Dale 8 a An 16 2 Pa De at 0 hi be D QE EE 9 nn à he 2 Man 2 M En LB 1 que D 07 0 13e Sp ie M DO pi on, Le Bed, 0 En 00 Poe 26 D PE Po 8 à nn Or 9-0 a Ge 2 NA 0 eine td Monde Dion mo Br PONTS A PL 4-7 RE Th 0-2 DCE nt Po Le te ee Ce PL pe Roy fn Re + the ne ee To Poe AP 4 PE RL ne Te Be D 2 D De on dot ge on PIE en oo Po y 0 on Ge nt on nn no on D 9 Po D Tue Se bn Te Sn} ut de VE ere Eee a re à 7 — PSS him nets Mn tn BB adore, a R ‘ É “es : cs À . £ ag 8 D fre DE Pt tC LL e E - ; 8 0 en ah 3 me Bd CR ie Pa ARC EN REER Le à mn Rire grand dd AT a a a nn NS 5-0 ed alé de à 8 Rp EP to en ne EL UT TR COCA Leu nr ee RE ES CE SFS COS | LE y. ee #4 2 / 71 A € c, A? BCE LE ER IEIN DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ARTICLE 96 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les opinions émises dans le Bulletin sont entièrement propres à leurs auteurs; la Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET CG. — PARIS. BULLETIN DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE- COMME INSTITUTION D’'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1818 Natura maxime miranda in Mminimis. ANNÉE 1903 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, Rue Serpente, 28 1903 BULLE EE IN DE LA SOCOIÈTE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE MEMBRES DU BUREAU POUR 1903 PRÉCUONESÉETRERS MEME MM. F. HENNEGUY. OA RROUA ER IEEE ERA P. MABILLE. SORA RARE RER REA E Ee | CH. ALLUAUD. 1 Secrétaire adjoint. ......... P. CHABANAUD. DPSSECTCLAUTE AJOUT. A. MEÉQUIGNON. CS OP EC A a ne CH. LAHAUSSOIS. Archiviste-Bibliothécaire ....... A. LÉVEILLE. Archiviste-Bibliothécaire adjoint . J. MAGNNN. CONSEIL MM. J. DE Joannis, — H. p’ORBIGNY. — E. Simon (Membres res- tants); — H. Desporpes, — C. DuMoNT, — J. MaAGniN (Membres nouveaux), — et les Membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE PUBLICATION MM. A. GROUVELLE, — M. MAINDRON, — P. MArCHAL, — E. SImo, — L. Vian, — et les Membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE MM. L. BEDEL, — J. pe Joannis, — P. MABILLE — et les Mem- bres titulaires du Bureau. COMMISSION DES COLLECTIONS MM. L. Beer, — E. DONGÉ, — J. DE GAULLE, — J. DE Joannis, — PH. GROUVELLE, — J. MAGNINX, — G.-A. POUJADE. COMMISSION DU PRIX DOLLFUS MM. Cu. AzzuAuUD, — E.-L. Bouvier, — R. nu BuyssoN, — A. CHam- PENOIS, — E. DONGÉ, — J. DE GAULLE, — A. LÉVEILLÉ, P. MABILLe, — G.-A. POUJADE. Bull. Soc. ent. Fr., 1903. No 1. 2 Bulletin de la Société entomologique de France. Séance du 14 janvier 1903. Présidence de M. F. HENNEGUY M. P. dePeyerimhoff (de Digne) assiste à la Séance. Après la lecture et l'adoption du procès-verbal de la séance précé- dente, le Secrétaire donne lecture de la lettre suivante adressée par M. H.-W. Brôlemann, Président de 1902, à M. F. Henneguy, Pré- sident pour 1903. Cannes, 9 janvier 1903. Mon cher Président, Bien souvent je me suis pris à regretter de ne plus pouvoir me ren- dre aux séances de notre chère Société entomologique, mais ces re- grets prennent une intensité plus grande à l’approche du jour où j’au- rais dû, suivant l’usage consacré, vous remettre les pouvoirs qui m’avaient été confiés et dont j'ai si peu fait usage. Il m’eût été agréable de saisir cette occasion pour me faire lécho de nos pensées à tous et dire la haute estime dans laquelle sont tenus vos travaux, votre science, votre aménité qui vous désignent si bien pour diriger les travaux de notre Société. Il m’eût été agréable aussi de dire encore une fois à nos collègues mes sentiments de vive gratitude pour l'honneur qu’ils avaient jugé à propos de me décerner. Étais-je digne en tous points d’une telle distinction? — En y réflé- chissant, j'en doute; mais n’approfondissons pas, il m'est si agréable de le supposer et je remercie de tout cœur mes collègues de m'avoir donné cette illusion. Ne pouvant être des vôtres mercredi prochain, puis-je, sans abuser de vous, vous demander d’être mon interprète auprès d'eux, de serrer les mains qui se tendaient si cordiales vers moi lorsque j'avais le plaisir d'assister aux séances, de dire à tous mon chagrin d’être loin, mais aussi l’espoir que j’entretiens de pouvoir un jour, trop lointain à mon gré, acquitter en partie au moins la dette de reconnaissance que j'ai contractée envers notre chère Société et envers chacun de ses Membres? En ce faisant, vous me rendrez un service signalé et je vous prie d’en accepter par avance mes meilleurs remerciments, en même temps que je vous demande de eroire, mon cher Président, à l'expression: bien cordiale de mes sentiments de haute estime. Henry-W. Brolemann. Séance du 14 janvier 1903. 3 M. F. Henneguy, Président, prend ensuite la parole en ces termes : Mes chers Confrères, L'année dernière, à pareille époque, M. Brôlemann nous disait que l'un de ses rêves de jeunesse était de diriger un jour les travaux de notre compagnie. Moins ambitieux que lui, je dois vous confesser que jamais je n’ai osé formuler un vœu semblable et que le plus surpris de me voir aujourd'hui occuper le fauteuil présidentiel de la Société ento- mologique de France, c’est assurément moi. Nouveau venu parmi vous et mes occupations m'ayant empêché jusqu'ici de prendre une part effective à vos travaux, je me suis demandé ce qui me valait une fa- veur aussi insigne, à laquelle je ne pouvais même songer et que tant d’autres que moi méritaient à plus juste titre. J'ai compris que, vous appropriant les paroles du poète latin, vous vous étiez dit : «Nous som- mes entomologistes et rien de ce qui touche aux Insectes ne nous est étranger », et que, en me donnant l’une des plus hautes marques d’es- time dont vous disposez, ce n’est pas ma modeste personne que vous avez voulu honorer, mais bien la branche de la science que je repré- sente ici, l’histologie et lembryologie des Arthropodes. Déjà, en appe- lant successivement à la présidence les maîtres les plus autorisés de l’étude de groupes spéciaux, des Crustacés, des Arachnides, des My- riapodes, vous avez montré que l’entomologie, la science du grand groupe des Evroux d’Aristote, ne comprend pas que les Insectes de Latreille : en me choisissant comme représentant de l’anatomie, vous avez voulu prouver une fois de plus que vous comptez parmi les vôtres ceux qui, comme vous, bien qu’en suivant une voie un peu différente, cherchent à élargir le cerele de nos connaissances sur les animaux articulés. Je suis donc très touché du grand honneur que vous m'avez fait; au nom des spécialistes de ma partie je vous en remercie cordialement. L'année qui vient de s’écouler peut compter parmi les plus heu- reuses de notre Société. La liste de nos collègues s’est augmentée de 27 noms nouveaux et nous n'avons eu à regretter que à démissions, contre 15 en 4904. A une société aussi nombreuse que la nôtre, la marche du temps impose chaque année, d’une manière inéluctable, la perte cruelle d’un certain nombre de ses membres; mais rarement la mort a été moins sévère pour nous. Nous n'avons heureusement vu disparaître que cinq de nos collègues : un de nos membres à vie, Alfred Blavy, de Mont- pellier, qui s’occupait spécialement des larves aquatiques d’Insectes ; 4 Bulletin de la Société entomologique de France. Henry Julia qui a été des nôtres à peine un an, enlevé prématuré- ment à l’affection des siens et à la science; Louis Montillot, qui appartenait à notre Société depuis plus de trente ans, et dont les ou- vrages de vulgarisation, écrits d’une manière consciencieuse, sont entre les mains de beaucoup de débutants; à l'étranger, Carlos Berg, direc- teur du Musée national de Buenos-Ayres et le professeur Targioni- Tozzetti, l’'éminent directeur de la station entomologique agricole de Florence, dont les travaux de zoologie appliquée et les belles recher- ches sur les Cochenilles sont universellement connus. Comme le re- gretté Riley aux États-Unis, Targioni-Tozzetti consacra la plus grande partie de l’activité de sa longue carrière à organiser et à diriger l’un de ces services entomologiques si utiles à l’agriculture et que la France, parmi les nations civilisées, ne possède encore qu’à l’état ru- dimentaire. Après ce trop bref hommage rendu à la mémoire de ceux qui ne sont plus, nous devons applaudir avec joie aux distinctions accordées à quelques-uns de nos collègues ainsi qu'aux récompenses que leur ont values leurs travaux. M. le capitaine Thouvenin a reçu la eroix de la Légion d'Honneur ; MM. Alluaud, Bordage, Lesne et Malaquin ont été promus offi- ciers de l’Instruction Publique. La nomination de M. le professeur Bouvier à l’Académie des sciences, dont nous avons tous été heureux et fiers, est venue ajouter un lustre nouveau à notre Société qui compte actuellement parmi les siens la moitié des membres de la section d’Anatomie et de Zoologie. La Société linnéenne de Londres, après tant d’autres célèbres com- pagnies, a conféré le titre de membre honoraire à notre ancien et émi- nent président M. Giard. A l’Académie des sciences, le prix Thore, attribué tous les deux ans au meilleur travail sur les mœurs et l'anatomie d’une espèce d’In- sectes d'Europe, semble être devenu l’apanage de notre Société; il a été décerné, en 1902, à M. Robert de Sinéty pour ses intéressantes recherches sur l’anatomie des Phasmes. M. P. Marchal a obtenu pour ses curieuses découvertes sur le développement des Hyménoptères pa- rasites l’un des prix les plus importants et les plus recherchés dont dispose l’Académie, le prix Serres. Enfin M. Houard a reçu le prix Trémont de l’Université de Paris pour sa thèse sur les Cécidies des tiges, et M. Houlbert le 2° prix Marie Pelluchet pour son étude sur les Insectes ennemis des livres. Vous parlerai-je de la situation de notre Société? vous savez tous qu’elle est des plus prospères. Je vous rappellerai que, l’année dernière, Séance du 14 janvier 1903. 5 32 membres ont pris part au Congrès annuel et au banquet; ce chiffre n'avait pas encore été atteint; espérons que, le mois prochain, nous le verrons dépassé. Il suffit de parcourir nos Bulletins pour constater que les communi- cations y deviennent de plus en plus intéressantes par leur variété même. Je me bornerai à vous citer celles de notre président, M. Brôle- mann, sur les Myriapodes, de M. Bouvier sur les Peripatus, de M. Alluaud sur la faune de Madagascar, etc. ; il me faudrait les énu- mérer toutes. Je tiens cependant à appeler particulièrement votre atten- tion sur lesrecherches de nos infatigables collègues P. de Peyerimohft et J. Sainte-Claire Deville dont les découvertes dans le Midi sont véritablement surprenantes pour la faune française. Bulletin et Annales paraissent régulièrement grâce au dévouement et à l’activité de notre secrétaire, M. Alluaud, qui, de loin comme de près, tout en poursuivant ses travaux personnels, tient à cœur d’assu- rer le bon fonctionnement de notre Société et assume pour lui seul un labeur ingrat et assujétissant dont nous ne saurions trop lui être re- connaissants. Le zèle intelligent de M. Lahaussois,qui sait joindre la fermeté du trésorier à l’affabilité du collègue et tâche de pratiquer sans douleur et avec succès l'extraction toujours pénible des cotisations arriérées, assure le bon état de nos finances. Nos collections en voie de formation attirent déjà un grand nombre de jeunes, espoir de l’entomologie française, qui se groupent presque chaque jour autour du plus zélé des fondateurs de nos collections, M. Philippe Grouvelle. L’affluence continuelle de travailleurs à la salle des collections et à la bibliothèque affirme la vitalité croissante de notre compagnie. Que dire de notre dévoué bibliothécaire, M. Lé veillé, le fidèle gar- dien de nos richesses et de nos traditions? les termes que je pourrais employer pour faire son éloge seraient au-dessous de la sincérité des sentiments d'estime et de gratitude que nous avons tous pour lui; di- sons simplement que nous avons le profond regret de le savoir empêché par la maladie d’être aujourd’hui au milieu de nous, et envoyons-lui nos vœux de prompt rétablissement. Puisque nous parlons de maladie, adressons nos meilleurs souhaits de guérison à nos sympathiques col- lègues H. d'Orbigny retenu loin de nous depuis plusieurs mois, et P. Lesne qui a dû s'éloigner pour quelque temps de Paris à la recher- che d’un ciel plus clément. Mes chers Confrères, vous m’avez imposé une lourde tâche. Appelé, l’année dernière, à remplacer notre président qui a dû nous quitter à 6 Bulletin de la Société entomologique de France. peine entré en fonction, j’ai fait preuve d’une grande inexpérience que mes collègues du bureau ont bien voulu pallier de leur bienveillant concours, dont je leur suis très reconnaissant. Ayant fait mon appren- tissage à vos dépens, j'espère être à l'avenir un peu plus à la hauteur de la mission que vous m'avez confiée. J'ai cependant encore besoin de toute votre indulgence; connaissant les solides liens de confraternité qui nous unissent tous, j'espère qu’elle ne me fera pas défaut: aussi est-ce avec un peu plus d'assurance que j’ose m’asseoir à cette place où n'ont précédé tant de savants et éminents collègues. La Société accueille par de chaleureux et unanimes applaudissements la lettre de M. H.-W. Brolemann etle discours de M. F. Henneguy. X SCT Correspondance. — MM. G. Darboux, de Lyon, R. Martin, du Blanc, V. Mayet, de Montpellier, M. Nibelle, de Rouen, se font in- inserire comme devant prendre part aux travaux du Congrès de 1903 et au Banquet commémoratif de la fondation de la Société. Distinctions honorifiques. — Le Président annonce que M. P. Viala, professeur à l’Institut national agronomique, vient d’être promu au grade d’officier de la Légion d'Honneur et que M. E.-L. Bouvier, professeur de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle, vient d’être nommé chevalier de la Légion d'Honneur. Voyage. — M. Ch. Alluaud donne lecture d’une lettre qu'il à reeue de M. P. Lesne dans laquelle notre collègue annonce qu'il est arrivé à Las Palmas (Iles Canaries), et qu'il va prochainement com- mencer des recherches entomologiques à l’intérieur de l’île de la Grande Canarie. Changements d’adresses. — J. Manon, médecin-major, cheï de service au 3° Dragons, Nantes (Loire-Inférieure). | — M. Émile Oustalet, professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris, 5°. — M. L. Thouvenin, capitaine au 80° de ligne, Tulle (Corrèze). Démissions. — M. le D’ H. Jacob de Cordemoyÿ et M. M. Oberrieth ont adressé au Président leur démission de membres de la Société. Dépôt d’Annales. — Le Secrétaire dépose sur le bureau le 3e trimestre des Annales de 1902. Bugdet. — M. Ch. Lahaussois, Trésorier, donne lecture de son rapport financier pour l'exercice 1902. Séance du 14 janvier 1903. EXERCICE 1902 RECETTES Enicaisse au 21 décembre 901 Sc: ie COURAUNNIS. 2 SE LEO OE ER CREER LT ESS ESS TRES à Aro to COLOR ECO REC IERE RE Vente des Annales et du Bulletin..........:..:... Abonnements aux Annales et au Bulletin........... Foret AE MESA RTE Qi A RL REP LEURS HA LE SRE ER ER ER RER RTE On PA A Ne Re nn Souscription du Ministère de l’Instruction publique 500 ) — — de l’Agriculture....... 480 | ANNONCE ET CU RES SR eat Vente d'ouvrages divers. ........... M CHER EURE REVENUS MESSE RE RE CR TE RE PXONÉTAONS CLS SOCIÉ AIT NN TN IN AE Versement à valoir sur une exonération............ Remboursement de 1 obligation Ouest 3 0/0 ancienne. Bonification de conversion de la rente 3 1/2 0/0 en 4.953 fr. 8.304 368 71 D77 200 34 980 163 2% 3.578 1.800 100 491 126 230 Ca 12 c. 22.003 tr. TÉL ROZ U) Dr At Ne MAROMENRRE MURS AE PRERER MEMURET © IDIVÉRSE ES A en RE AT RC PRE À HOAINUESSTECE LE SRE ARRETE DÉPENSES ÉUVÉPRASSUTANCEMMDOIS AMEL EEE ER Ur Frais d'impression des Annales et du Bulletin........ BAT CHESREMOTAVURES RCE ERA OT CL AR CAE RE ROIS De DMNOIS NE NE AA ENS AC ANS ES RE ri Administration et correspondance. ................. Bibliothèque (achats, abonnements, reliures)........ ATOTENE CEONAMENASREAR EAP ANRT EEE SEE Achat de 5 obligations Ouest 3 0/0 anciennes, et frais de CONMELSI ON SENS EME PR LS AE RAT CA DORE RUN P SE ET" LVÉGLLE SPP LE LR Eee 22.003 DÉDERSCS MR AT NT ER ce Po t1207 2.125 fr. 9.306 -760 688 760 220 800 2.321 Îr. 87 c. 30 fr. 57 C En caisse au 31 décembre 1902...... 4.721 k 15 17.282 fr. 30 €. 8 Bulletin de la Société entomologique de France. COMPTE DU JOURNAL L’ABEILLE RECETTES Enicaisse Aue rdécempre MODIPE EPP PEER PES 213 fr. 85 c. ADONNEMENTS ER EEE A Une AR A Rte 158 ) MENTEMOUNPASES EP NET PRE PP ACER EEE ETAPE 15 » MotalUeS TECE LES PEER PE RENTE 386 Îr. 85 c. DÉPENSES IMPRESSION APTE PE PETER TE RNTORR SCAN AAA 165 fr. 15 c. Correspondance MENVOIS RULES PERMET EER EE ENN EEE 45 05 Total des dépenses............... 180 fr. 20 c. BALANCE RÉCONOS CORRE CES PET RU AE 380 fr. 85 C. DÉDENSES PPRPEECEE RE LEE 180 fr. 20 c. En caisse au 31 décembre 1902...... 206 fr. 65 c. 0 CAISSE DES COLLECTIONS En caisse au, 31 décembre 4902... 161 fr. 65 €. PORTEFEUILLE 524 francs de rente française 3 0/0 (cours (99 îr. 65). 17.405 Îr. 55 c. 379 francs de — 3 0/0, provenant de la conversion de 443 francs de rente 3 1/2 0/0 (cours DOC AO) Le RE A SP tee 12.589 11 183 obligations Ouest 3 0/0 anciennes (dont deux achetées avec les fonds de L’Abeille), (cours 467 fr.). 85.461 » Capital au 31 décembre 1902... ‘115.455 fr. 66 €. La Sociéte, aux termes des articles 26 et 29 de ses Statuts et de son Règlement, renvoie l’examen des comptes du Trésorier à son Conseil qui lui présentera un rapport à la réunion générale du 25 février. Congrès des Sociétés savantes. — M. le Président donne lecture d’une circulaire de M. le Ministre de l’Instruction publique annonçant que le 41° Congrès des Sociétés savantes s’ouvrira à Bordeaux, dans le grand Ed de l’Athénée municipal, le mardi 44 avril pro- chain à 2 heures précises, et que ses travaux se poursuivront durant Séance du 14 janvier 1903. 9 les journées des mercredi 15, jeudi 16 et vendredi 17 avril. Le samedi 18 avril, M. le Ministre de l’Instruction publique présidera la séance gé- nérale de clôture. La circulaire relative à ce Congrès et à la réduction de prix sur les chemins de Îer est déposée à la Bibliothèque. Communications. Sur l'instinct carnassier de Vespa vulgaris L. [HYMEN.] par ALFRED GIARD. On sait depuis longtemps que les Guêpes viennent souvent dans les habitations chasser et emporter les Mouches qui courent sur les vitres: qu'elles peuvent même saisir un gibier aussi gros qu’un Tabanus bovi- nus L., un Eristale ou une chenille de Pieris brassicae L. Tai eu l’occasion de constater, il y a quelques années, qu’elles attaquent par- fois des proies plus volumineuses encore. En juin 189%, me promenant dans le bois de Meudon, j’entendis sous un taillis de Chênes et de Noisetiers un bruit que j’attribuai d'abord à un jeune oiseau voletant sous le feuillage. Mais en écartant les bran- ches, je vis qu’il provenait d’un gros Papillon qui remuait vivement les ailes sans réussir à prendre son essor, comme s’il était aux prises avec quelqué ennemi vigoureux, peut-être avec une Araignée. Au moment où j'approchais pour examiner la chose plus attentivement, le tout tomba sur le sol, le Papillon continuant à se débattre pénible- ment entre les herbes avec une extrême agitation. J’armai tranquille- ment mon filet et je m’emparai des combattants; je reconnus alors avec surprise qu'il s'agissait d’un gros exemplaire de Phalera buce- phala L. attaqué par une très petite ouvrière de Vespa vulgaris L. La Guêpe avait saisi le Papillon sous l’aisselle gauche et entamé les mus- cles du thorax. Même dans le filet elle ne làchait pas sa victime et je dus l’en séparer de force. J'ai regretté aussitôt de n’avoir pas suivi les péripéties de la lutte pour constater si l'Hyménoptère aurait pu finalement venir à bout d’une pareille proie et l'aurait dépecée, puis transportée par voyages successifs. E. Girschner [3] a signalé que Vespa vulgaris garde le souvenir des endroits où elle a pu trouver une riche prébende et qu’elle revient par exemple sur une même k 10 Bulletin de la Société entomologique de France. feuille de chou saisir successivement les chenilles de Piérides dont elle a constaté la présence dans des voyages antérieurs. Il y à longtemps déjà [1}, j'ai attiré l'attention sur la préférence des Guêpes pour les tissus qui comme le foie, les muscles, ete., renferment des principes sucrés; mais dans le cas actuel, en s’en prenant aux muscles de la base de laiïle, il me paraît évident que V. vulgaris vou- lait avant tout mettre le Papillon dans l'impossibilité de lui échapper. Comment la petite Guêpe ouvrière a-t-elle pu trouver caché dans un taillis un Papillon aussi mimétique que Phalera bucephala? Je sup- pose qu’elle a été guidée surtout par l’odorat. En effet, Ph. bucephula, lorsqu'il est vivant et même longtemps après sa mort, exhale une odeur musquée assez forte, comparable à celle d’Euproctis chrysorrhea L. et de Porthesia similis Fuessl. Index bibliographique. 1. A. Gran, Comme quoi les Guëpes ont découvert la fonction glycogénique du foie longtemps avant Claude Bernard, Bull. scient. du N. de la Fr., VII, 1875, p. 49. 2. G. pe Rossi, Eine Wespe auf der Jagd. Xrrancher's Entomol. Jahrb., N, 1896, p. 115. 3. Ernst GIRSCHNER, Zur Naturgeschichte d. gem. Wespe. Z!L. wochenschr. f. Entom., 1, 1896, p. 421. 4. BARRINGTON, Ueber eine nützliche Eigenschaft von Wespen. Ill. wochenschr. f. Enlom., 1, 1896, p. 546. 5. K. Viewsc, Wespen als Fliegenvertilger. Z{. wochenschr. f. Entom., T, 1896, p. 579. 6. L. KataariINeR, Ueber die Frechheit der Wespen. I{{. Zeitschr. f. Ento- mol., III, 1898, p. 250. Description d’une espèce nouvelle de Lépidoptère de la sous-famille des Chalcosianae, provenant de Lao-Kay (Tonkin). par l'abbé J. pe JoanNis. M. E. Fleutiaux m'a remis une petite collection de Lépidoptères provenant de Lao-Kay (Tonkin) (!), dans laquelle se trouvait une es- pèce inédite appartenant à la sous-famille des Chalcosianae. La nervu- (1) La liste en sera publiée dans L'Agriculture pralique des Pays chauds, Bulletin du Jardin colonial et des Jardins d'essai des Colonies françaises. Séance du 14 janvier 1905. 11 lation est celle du genre Soritia Walk., mais la coupe remarquable- ment triangulaire des ailes inférieures la distingue déjà très nettement des autres espèces; c’est de Soritia (Retina) rubrivitta Walk. qu'elle se rapproche le plus pour les dessins et la coloration. Soritia vitripennis, n. sp. — 43 mill. — Anticis valde elongatis, nigro-virescentibus, vitta rubra arcuata a basi ad marginen, anguste semi-hyalinis secundum medianam et basim ramorum 2, 3 et 4. Posticis triangularibus, nigro-fuscis, macula triangulari hyalina, angusta, a basi fere ad marginem. Subtus : anticis nigro-fuscis nec virescentibus, vilta rubra paulo la- tiore; posticis ut supra. Vertice nigro-virescenti, postice rubro ; fronte in parte superiori pro- minenti nigro-virescenti, infra pallide flavo ; pectore, coxis, femoribus, abdomine subtus, pallide flavis; tibiis et tarsis griseo-fuscis ; thorace et abdomine supra nigro-virescentibus. Ailes supérieures très allongées, très étroites, côte légèrement ar- rondie, bord externe arrondi et très oblique; noires, glacées légère- ment de vert métallique, traversées par une bande rouge arquée, par- tant de la base où elle occupe la moitié de la largeur de laile, s'appuyant à la côte jusque près du milieu, laissant l’apex longuement noir et s'étendant presque jusqu’au bord externe; près de cette extré- mité, la courbure du bord supérieur de cette bande change et devient un peu concave vers la côte. La région où cette bande rouge touche la portion interne noire est semi-transparente, laissant voir la médiane et les nervures 2, 3 et 4. Ailes inférieures triangulaires, le bord externe absolument droit ; elles sont d’un noir enfumé, traversées de la base presque jusqu’au bord par une tache transparente, étroite, triangulaire, ayant son som- met à la base de l’aile et laissant voir la médiane etles nervures 2,3 et. En dessous : aux supérieures, la région noire, sans teinte verte, est plus réduite à l’apex ; inférieures comme en dessus. ; Sommet proéminent du front, vertex, collier, dessus du thorax et de l’abdomen, noir verdâtre métallique, la tête est bordée de rouge à l'arrière avant le collier. Face, poitrine, hanches, cuisses, dessous de l'abdomen, jaunâtre pâle ; tibias et tarses gris en dessous, noirâtres en dessus. Antennes pectinées (elles sont brisées en partie, il n’en reste que 4 ou 5 millimètres). — Un G. Dans la collection du British Museum, se trouve un & de la même espèce, un peu plus petit et provenant du Cambodge. 12 Bulletin de la Societé entomologique de France. Diagnoses d’un Hylophilus et de deux Scraptia [Cor..] de Madagascar par Maurice Pic (1). Hylophilus pygidialis, n.sp. — Satis brevis et robustus, opacus, griseo-pubescens, niger, elytris antice flavo-maculatis, antennis pedibus- que testaceis ; capite truncato, oculis mediocribus, satis distantibus ; an- tennis mediocribus,articulo 2 brevi,globuloso, 3°-4° elongatis, aequalibus, ultimo dilatato; apice oblique truncato; thorace brevi, convexo ; scutello triangulari ; elytris satis brevibus, post medium attenuatis, sub humeros flavo-maculatis ; pedibus posticis paulo brevibus et crassiusculis ; pygidio producto, subacuminato. — Long. 2 mil. Bassin du Mandraré, Tsilamahana (Alluaud, février, 1904). Espèce des plus distinctes par la structure de son pygidium dont la forme se rapproche un peu de certains Mordellides et aussi par sa co- loration particulière. Scraptia hovana, n. sp. — Subelongata et subdepressa, nitida, griseo-pilosa, testacea, oculis nigris ; antennis satis brevibus et gracilibus, testaceis; thorace brevi, transverso, elytris fere aequali, distincte im- presso: scutello minuto, subtriangulari; elytris subsinuatis, fortiter punctatis, post medium paululum attenuatis, apice truncatis ; pedibus mediocribus. — Long. 2 mill. Environs de Fort-Dauphin (Alluaud, décembre, 1900). Voisin de $. anaspina Fairm., forme un peu moins allongée, pro- thorax plus court à impressions très marquées. Scraptia soarezica, n. sp. — Elongata, modice angustata, sub- convexæa, luteo-pilosa, testacea, elytris mitidis, pallidioribus ; capite ef thorace rufis, subopacis, antennis testaceis, elongatis et gracilibus; tho: race brevi, subtransverso, antice subarcuato, ad basin et lateraliter im- presso, elytris paulum angustiore; scutello subarcuato ; elytris fortiter punctatis, elongatis, post medium modice attenuatis et apice subtrunca- tis, antice modice impressis ; pedibus mediocribus. — Long. 3 mil. Diego-Suarez. (Alluaud, mai 1893). (1) Les insectes faisant l'objet de cet article ont été recueillis par M. Ch. Alluaud etles types font partie de sa collection; Scraptia hovana fait éga- lement partie de la mienne. Seance du 14 janvier 1903. 13 Espèce bien facile à distinguer par son avant-corps à ponctuation très dense, ce qui lui donne l'aspect opaque, les yeux clairs, etc. Peut se placer près de S. émpressicollis Fairm. Élatérides des îles Séchelles recueillis par M. Ch. Alluaud en 1892. [Cor.] par E. FLEuTIAUX (!). 4 Agrypnus fuscipes F. — Mahé et La Digue. — Madagascar; Mascareignes ; Hindoustan, Ceylan. 2. Agrypnus aequalis Cand. (punctatus Cand., sondaicus Cand., insularis Fairm.). — Mahé et La Digue. — Indo-Malaisie. 3.* Alaus mahenus Faiïirm., 1892, Ann. Soc. ent. Fr. [1892], Bull., p. cr. — Mahé et La Digue. : 4.* Psephus Alluaudi, n. sp. — Long. 12 mill. — Oblong, peu convexe; un peu clair sur les élytres; pubescence jaune pas très ser- rée. Tête fortement et densément ponctuée. Antennes ferrugineuses ; troisième article subégal au suivant. Pronotum aussi long que large, arrondi sur les côtés, graduellement rétréci en avant; ponctuation forte, moins serrée que celle de la tête; angles postérieurs aigus, non divergents, carénés. Écusson plan, subpentagonal. Élytres paral- lèles, rétrécis en arrière seulement dans leur tiers postérieur, ponc- tués-striés ; interstries convexes. Dessous de la même couleur; ponc- tuation forte et peu serrée ; pubescence gris clair. Hanches postérieures faiblement dilatées en dedans. Pattes d’un ferrugineux clair. Iles Séchelles : Mahé (Alluaud, 1892), sa collection. Espèce voisine de P. ineptus Cand.; en diffère par la forme géné- rale moins allongée et moins convexe, le rebord du front moins sail- lant, le pronotum plus court et subdéprimé, sa ponctuation profonde au lieu d’être superficielle et ombiliquée, les interstries des élytres ru- gueusement ponctués. >. Melanoxanthus melanocephalus F. — Mahé. — Madagas- car; Mascareignes ; Zanzibar ; etc. (Cosmopolite tropical). (1) Cette note comprend toutes les espèces signalées jusqu’à ce jour des iles Séchelles. L'astérisque indique les espèces qui n'ont pas encore été retrouvées en dehors de cet archipel, 14 Bulletin de la Société entomologique de France. 6. * Melanoxanthus cribricollis, n. Sp. — Long. 5 mill. — Ovale allongé; jaune pâle, légèrement obscurci sur la tête et le pro- notum; fine pubescence jaune clair. Tête régulièrement convexe, ar- rondie en avant, criblée de gros points serrés. Antennes n’atteignant pas la base du thorax, légèrement élargies vers le bout, jaunes, avec les derniers articles rougeâtres ; 3° et 4° articles subégaux. Pronotum plus long que-large à la base, graduellement rétréci en avant, brusquement déprimé le long de la base, criblé de gros points serrés comme la tête; angles postér ieurs aigus, non divergents, unicarénés. Écusson triangu- laire. Élytres atténués en arrière, arrondis au sommet, fortement ponc- tués-striés; interstries plans et rugueux. Dessous jaune sur le pro- pectus, rougeâtre sur les autres parties. Prosternum criblé de gros points assez serrés; saillie longue, subparallèle, rétrécie en pointe au sommet. Propleures couvertes d’une ponetuation grosse et écartée, nulle en arrière et bordée latéralement par une série de points moins gros, rapprochés. Épisternes métathoraciques légèrement rétrécis en arrière. Hanches postérieures faiblement dilatées en dedans; leur bord externe plus large que le bord inférieur des épisternes. Pattes jaune clair. Iles Séchelles : La Digue (Alluaud, 1892), sa collection. Cette espèce peut être rapprochée de W. fractus Cand., de la Ma- laisie; mais elle est plus allongée et ovalaire, au lieu d’être atténuée en arrière ; sa Coloration est uniforme, insensiblement rembrunie sur là tête et le pronotum; son écusson beaucoup plus petit. Note sur Phyllomorpha laciniata Nill. [H£MiPT.] par VALÉRY MAYET. M. Lambertie a donné récemment (Bull. Soc. ent., 10 déc. 1902) des détails sur l'habitat de Phyllomorpha laciniata et conelut par ses observations, faites en hiver au pied d’un Pommier, que cet arbre parait être le végétal préféré par cet insecte. Nous avons souvent, dans nos chasses d'été et d’hiver, rencontré ce bizarre Coréide. Nous l’avons toujours trouvé en été sur des coteaux incultes exposés au midi, avec ou sans arbres, tantôt sur des Graminées, tantôt sur des Carduacées ou d’autres plantes. En août dernier, aux environs de Lyon, à Montagny près Givors (Rhône), dans une clairière de taillis de Chêne rouvre nous en prenions deux en fauchant sur des Hélianthèmes. A Montpellier, ce Séance du 14 janvier 1903. 15 sont nos collines calcaires incultes avec bouquets de Chênes verts (ga- rigues) qui en juin et juillet nous donnent l’insecte toujours isolé, de même à Collioure les bois très clairsemés de Chênes liège. Pour le trouver abondamment il faut le chercher de novembre à mars, dans ses abris d'hiver qui sont, à Montpellier et à Collioure, le pied des murs et des rochers bien exposés au soleil, loin de toute végétation ar- borescente. À Collioure, par exemple, c’est contre les murs des forts Carré et de l'Étoile, dominant la mer, loin de tout arbre, que nous les avons pris en arrachant les touffes de Graminées sèches et en secouant celles-ci dans notre parapluie. En décembre 1881, accompagné de feu CI. Rey, dans une séance de moins de deux heures, nous en avons bien trouvé une trentaine dans cette localité, sans les chercher spécialement, puisque nous n’arra- chions les touffes que pour en tamiser la terre et y rechercher tout au- tre chose. < Nous croyons donc qu’en novembre le pied du tronc de Pommier de St-Médard d'Eyrans, exposé au sud et garni d'herbes touffues, n’était que l'abri d'hiver de la Phyllomorpha. Remarques sur quelques Élatérides [Cor.] par H. pu Buyssox. 1. Cardiophorus febriens Cand. — Je n’ai pas à revenir sur ce que j'ai écrit au sujet de cette espèce (Ann. Soc. ent. Fr.,p. 425, 1902), mais je peux ajouter que Candèze (Mon., IT, p. 197) au bas de sa description nous dit : « Je n’ai vu cette espèce que dans la collection de M. de Heyden. » C’est donc exactement le type visé par Candèze que j'ai reçu en communication et c’est à ce type que j'ai assimilé les exemplaires récoltés par M. de Peyerimhoff en Arabie Pétrée. Quant à l’exemplaire déterminé par moi sous ce nom à feu Leprieur, je n’en ai guère gardé souvenance et je ne puis dire de suite à quoi il se rapporte exactement. À cette époque il ne m'était pas possible de donner sur cet insecte d’autres renseignements (!) et c’est avec doute que je l'avais ainsi classé. (1) Kirby et Spence ont placé en tête de leur Introduction lo Entomo- logy la maxime suivante : « Dies diem docet »; nous en reconnaissons tous la véracité excepté celui qui s'étonne que je revienne aujourd'hui sur quel- ques déterminations difficiles, données jadis comme douteuses ou d'après des noms de collection non encore contrôlés. 16 Bulletin de la Société entomologique de France. 2. Cardiophorus Bonnairei Buyss.— Je n'ai encore vu qu'une seule forme pour l'espèce que j'ai décrite sous ce nom. Quant à la co- loration, si la tache obseure fusiforme disparait entièrement ou devient à peine indiquée, la suture sur toute sa longueur reste toujours plus foncée que le reste des élytres chez les exemplaires plus clairs aux- quels M. Pic a voulu imposer un nom de variété. 3. Cardiophorus bipunctatus F. — La variété que M. Pic a baptisée du nom de Perrisi (L’'Échange, n° 407, ». 122, 1893 (!), «colo- ration générale foncée avec les élytres à peine marqués de roux sur- . tout sur la suture; tibias et tarses roussâtres, etc., » ne se trouve pas exactement mentionnée sur la liste des variétés que j'ai signalées (Ann. Soc. ent. Fr., p. 439, 1902). Je l'aurais transcrite assurément si la note de M. Pic avait été dépourvue d’un lapsus calami. 4. Cardiophorus conformis ? Desbr. var. Caroli Leprieur. — (L'Échange, n° 107, p. 122, 1893.) — Sous cette rubrique assez bi- zarre on trouve un nom de variété appliqué à une espèce dont on ne connaît même pas l’exacte détermination. Je laisse les gens clair- voyants donner leur avis à ce sujet. M. Pic à publié un simulacre de description et il en résulte que le nom de Leprieur qu'il a voulu ajouter à la suite du nom Caroli est à remplacer par celui de Pic, car une description bonne ou mauvaise prime toujours le « ën museo ». M. Pic est toujours trop pressé. En quoi a-t-il rendu service en pu- bliant les lignes auxquelles je renvoie le lecteur? Il eût bien mieux fait là encore de s'abstenir. Les types des auteurs venant à disparaître, à quoi seraient bonnes ces descriptions écourtées, privées des carac- ières importants sans lesquels on ne peut reconnaitre une espèce? Pourquoi M. Pic a-t-il omis aussi de signaler la localité de cette variété ? Il est cependant utile de la donner; elle provient de Bou-Saàda et a été | récoltée en 1875, d’après les notes que j'ai conservées. 5. Cardiophorus Leprieuri Pic. (Soc. ent. Fr., Bull. 1902, p. 305). Sous ce nom, M. Pic a voulu décrire comme n,. sp. un Car- diophorus de la collection Leprieur que jadis javais nommé avec doute febriens. Gand. ainsi que je l'ai dit plus haut, me basant à cette époque sur ce que j'en savais où sur ce que j'avais pu voir dans les collections. Je retrouve en effet sur mes notes les traces de l’examen de cet insecté, envoyé en unique exemplaire, provenant de Bou- (1) 11 n’est guère admissible que ce soit une coquille de l'imprimeur, car en composition typographique le mot bipunciatus ne ressemble guère à bima- culatus ; je pencherais plutôt pour le lapsus calami. Seance du 14 janvier 1903. 17 Sañda 4875 (D' Leprieur), mesurant 8 mill. et le tout appuyé par un fort point de doute. En rappelant mes souvenirs, je crois me rap- peler que cette bête était identique à une autre, de coloration plus foncée, que je possède toujours, et je suis porté à croire que le nom donné par M. Pic risque fort de venir enrichir la synonymie d’une espèce depuis longtemps décrite, mais mal identifiée dans les collec- tions. M. Pic, qui a largement le temps et les moyens de le faire, nous rendrait grand service en allant consulter les types d'Erichson; il jugerait alors par lui-même de la validité de son espèce de même que de la détermination que je lui ai donnée plus récemment pour un Car- diophorus de ses chasses à Brusse (14 mai 1899) et que je lui ai re- tourné sous le nom de ertinetus Er. Pour cette dernière espèce, il serait aussi bon de vérifier sur le type si elle a les ongles dentés ou simples. La longueur des sillons basilaires du pronotum et une définition exacte de la nature des gros points de la ponctuation prothoracique sont des caractères qu'il est généralement indispensable de connaitre. 6. Cardiophorus hoploderus Cand.— Dansla plupartdes collec- tions parisiennes se trouvaient rangés sous ce nom, soit le C. Bonnairer Buyss., soit C. stoliger Buyss. et à l’époque dont parle M. Pic, je ne pouvais que les déterminer sous ce nom-là. Dans la suite, trouvant qu'il ne répondaient pas à la description de l’auteur, j'ai cherché à voir d’autres bêtes s’y adaptant mieux. Finalement dans la collection Che- vrolat(> Fleutiau x) j'ai trouvé le C. hoploderus Can d. vrai qui est fort remarquable par son tubercule bien visible, acuminé, redressé, situé en face de l’écusson sur la base du pronotum. Depuis cette époque seulement, je suis fixé sur cette espèce décrite du Sénégal et probable- ment signalée à tort d'Algérie ou du Maroc. 7. Cardiophorus flavus Er. — Espérant amener quelques éclair- cissements sur cette autre espèce, je peux dire que je ne suis pas en- core très fixé à son sujet. Je lui rapporte pour le moment un Cardio- phorus d'Obock récolté par le Commandant Laligant et donné jadis par M. Maurice Dollé. Je crois, en effet, que j’en avais rapproché à tort, ce que j'ai décrit dans la suite sous le nom de Chobauti, car la forme gibbeuse constante de l’écusson de ce dernier m'a prouvé que cette réunion n’était pas valable. J'ai donc fait ce qu'il y avait à faire. Si, contrairement à ce que je pense, mon Card. flavus n’était pas l’es- pèce d'Erichson, et que ce soit au contraire le Chobauti qu’on doive lui assimiler, je serais très heureux d’avoir des détails précis à l'appui de cette rectification. 8. Cardiophorus Erichsoni Buyss. — Cette espèce, quoique 18 Bulletin de la Société entomologique de France. peu abondante, est cependant répandue dans toute la France et surtout dans le centre. Tous les ans j’en récolte quelques exemplaires autour de chez moi en battant les Pins en fleur. Je ne vois pas que sa capture par M. Pic à Chauffailles (Saône-et-Loire) soit particulièrement intéres- sante. Je constate seulement que c’est une négligence de ma part de n’avoir pas ajouté l'indication de cette localité au moment où jai corrigé les épreuves des Élatérides gallo-rhénans. M. Pic se montre par trop exigeant, car je puis l’informer que mon manuscrit était entre les mains de M. Fauvel bien avant la publication du Bulletin de la Société des Naturalistes d'Autun. D'ailleurs un supplément à mes Éla- terides sera là pour les omissions que je jugerai bon de combler. 9. Isidus Letourneuxi Pic G = Moreli Rey GS. — Si je suis revenu sur certaines déterminations de jadis, je peux cependant en confirmer le plus grand nombre. Feu Leprieur, en son temps, me communiqua 2? G de Ramlé (Égypte) qui sont assurément les types de la description de M. Pic (L'Échange, n° 214, p. 64, 1902), et je n’y ai rien trouvé qui méritàt d’en faire une espèce nouvelle. Jusqu'à preuve du contraire, on doit inscrire en synonymie le nom de 1. Letourneuxi Pic, qui n’a été donné que pour désigner des déformations prothoraci- ques insuffisantes pour valider cette dénomination. 10. M. Pic fera bien aussi de donner quelques éclaircissements sur les variétés vittatithorax et neosuturalis faites aux dépens de ce qu’il regardait comme C. hoploderus Cand., car ce n’est pas moi qui devi- nerai à quoi elles s'appliquent. (CÎ. L’Échange, n° 215, p. 72, 4902.) Il ne m'est pas possible pour le moment de les enregistrer. Bulletin bibliographique. Baxxs (N.) : A List of Spiders collected in Arizona by MM. Schwarz and Barbers during the Summer of 1901 (Proc. U. S. Nat. Mus.), 1902, 42 p., 1 pl.* Coquizzerr (D. W.) : New Diptera from Northern America (loc. cit.), 1902, 46 p.* DaLLA Torre (C. G. v.) : Catalogus Hymenopterorum hucusque des- criptorum systematieus et synonymicus, II, p. 2; Leipsick, 1901-2, pp. 49-11 ; échange. 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Faust avait publié de nombreux mémoires sur les Coléoptères, spécialement sur les Curculionides, et ses travaux étaient tout particu- lièrement estimés. En 1902 il avait mis la dernière main à une revision des Cléonides, préparée de longue date et dont la publication fera cer- tainement grand honneur à sa mémoire. Sa collection de Curculionides, l’une des plus considérables et des mieux classées qui existent, a été acquise en 1899 par le Musée Zoolo- gique de Dresde. Présentations. — M. A. Bonnet, licencié ès sciences, préparateur à la Faculté des Sciences, 15, place Bellecour, Lyon, présenté par M. G. Darboux. — Commissaires-rapporteurs : MM. Ch. Alluaud et E. Simon. — M. E. Pelletier, 201, rue de Vaugirard, Paris 15°, présenté par M. P. Mabille. — Commissaires-rapporteurs : MM. Ph. Francois et G.-A. Poujade. Démissions. — MM. E. Brenske, H. Kieffer, et G. Ducour- tioux (assistant) envoient leur démission. Bull. Soc. ent. Fr., 1903. N° 2 26 Bulletin de la Société entomologique de France. « Prix Dollfus 1901 et 1902, — Au nom de la Commission du Prix Dollfus, M. E. Dongé donne lecture du rapport suivant : Messieurs, La Commission du Prix Dollfus s’est réunie le mercredi 21 jan- vier 1903. Bien que la Société, qui, en février dernier, avait réservé le Prix 1904, se trouve pouvoir disposer actuellement de deux annuités, aucun ouvrage présenté directement par l’auteur n’a été soumis à son appré- ciation. Mais une œuvre d’une haute valeur scientifique à depuis longtemps attiré l'attention des entomologistes : M. P. Lesne a entrepris l'étude générale des Bostrychidae, famille de Coléoptères bien peu connue jusqu'alors, tandis que d’autres xy- lophages, comme les Scolytides, ont eu le privilège de provoquer à maintes reprises les recherches des monographes. Vous connaissez tous, Messieurs, les premiers mémoires sur les Bostrychides, que l’auteur à fait paraitre dans nos Annales (1896-1901) et, en même temps que vous admiriez les descriptions si claires et si complètes, les dessins si merveilleusement exacts qui nous ont révélé tant de particularités de structure et de si curieuses formes d’adapta- tion, vous étiez frappés de la somme de travail qu'ont dû exiger de si longues et si patientes recherches. La monographie générale des Bos- trychides n’est pas encore achevée, mais l’auteur à eu l’heureuse ins- piration d’en détacher une étude très complète et d’un intérêt très pratique, limitée aux seuls Bostrychidae de l’Europe et des contrées limitrophes. Ce travail, qui a paru dans le volume XXX de L’Abeille, à été publié au cours de 1901, terminé en 1902, et se trouve remplir toutes les con- ditions prévues par le Règlement. La Commission a donc pensé que l’œuvre de M. P. Lesne était digne d’une distinetion exceptionnelle et, à l'unanimité, elle vous pro- pose de la couronner tout entière en accordant à l’auteur le Prix Doll- fus, annuités 1901 et 1902 réunies, pour son Synopsis des Bostrychides paléaretiques. — Après la lecture de ce rapport, le Président rappelle qu'aux termes des articles 14 et 63 du Règlement, le vote pour le Prix Dollfus 1901 et 1902 aura lieu à la séance du Congrès, le 25 février 1903. Tous les membres français ont le droit de prendre part au vote qui aura lieu au scrutin secret, soit directement, soit par correspondance. Séance du 28 janvier 1903. 27 (Le vote par correspondance doit être mis sous double enveloppe fer- mée; lPenveloppe intérieure contenant le bulletin doit porter extérieu- rement là signature lisible du votant et la mention : Prix Dollfus.) Les votes devront parvenir entre les mains du Président de la So- ciété, au Siège social (28, rue Serpente, Paris 6€), au plus tard le mer- credi 25 février 1903, à 8 heures du soir. Observations diverses. Note d'habitat. — M. E. Olivier indique que Phyllomorpha laci- niata Vill. existe dans le département de l’Allier. Voici ce qu'il dit à ce sujet dans sa Faune de l'Allier, t. I, p. 41 : «€ On le rencontre rare- ment, çà et là sur les feuilles des arbres ou sous les pierres. Mulsant dit qu’il est principalement crépuseulaire ou nocturne. — Les Ramil- lons, Brout-Vernet, Digoin, Combronde entre Riom et Ganat. » Communications Notes et synonymies relatives aux « Byrrhidae » de Reitter [CoL.] par Maurice Pic. Contrairement à l'opinion de Reitter (Bestimm. Tab. XLVII, p. 7), Hedobia angustior Pic ne doit pas être considéré comme une simple va- riété de magnifica Reitt. En outre du dessin élytral bien différent, H. an- gustior Pic diffère de magnifica Reitt. G type, par la forme plus étroite, moins atténuée ou moins acuminée au sommet, le prothorax à impres - sions plus petites, cet organe largement pubescent de gris de chaque côté, les élytres dépourvus de nombreuses rangées de soies couchées. D'ailleurs Reitter n’a pas connu H. angustior Pic en nature, du moins je ne l’ai pas vu dans sa collection, et la note qu'il à écrite au sujet decet insecte prouve qu'il ne Pa pasexactement compris; cette note laisse entendre que angustior est analogue à la variété senex Kraatz de émperialis L., ce qui est inexact car le dessin des bandes chez senexr est voilé et non modifié par la pubescence grise générale qui le re- couvre, tandis que‘celui de angustior Pic est tout autre. Les noms (1. €. p.16 et 18) de Bedeli, oxycedri, cedri (genre Ernobius) doivent être attribués à Reitter. Il estregrettable que l’auteur ên litteris de ces noms ait cru devoir substituer sa personnalité à celle de collè- gues méritant d’être cités les premiers. A ce propos, je signalerai un 28 Bulletin de la Socicté entomologique de France. cas exceptionnel : les types de Ernobius Bedeli Reïitter ne se trouvent pas plus dans la collection Bedel (!) que dans la collection Reïitter ac- tuellement en ma possession. Ernobius angusticollis Ratz. et tabidus Kiesw. sont synonymes; le premier estle sexe ©, le 2° le sexe © d’une unique espèce qui doit pren- dre le nom le plus ancien de angusticollis Ratz. En outre, d’après Rey (L'Échange n° 85), E. parvicollis M. R. se rapporte à angusticollis Ratz, synonymie inaiquée, d'autre part, par de Marseul dans son catalogue. Schilsky (Kaefer Europa’s XXX VI) à bien à tort séparé spécilique- ment ces trois noms, séparations que Reitter à malheureusement ac- ceptées sans les contrôler, en rééditant presque textuellement, dans ses Tabellen XLVIT, l'étude antérieure de l’auteur berlinois. Theca (Anomotheca) Reitteri Schils.(Kaefer Europx’s XXX VI n° 40, décembre 1899) — Theca latior Pie (Bull. Soc. Hist. Nat. Autun, p. 207, juillet, 1899). Cette espèce a également pour synonyme dorcatomoides Reitter (1885) (?). Deux Noctuelles paléarctiques nouvelles de la sous-famille des Agrotinae () par l’abbé J. DE Joannis. Euxoa polybela (‘)n.sp. —31 mill. — Anticis triangularibus ; gri- seo-flavidis, absque lineis ; maculis, saturatioribus, valde distinciis ; re- niformi partim nigro cincta, orbiculari cum ipsa connexa ; clavifor mi longa, nigro marginata, alteraque macula, basali, ipsam praecedente ; maculis sagittatis prominentibus, nigro signatis ; margine externo dilu- tiore; margine interno saturatiore, striga brevi nigra notato. Posticis flavido-albidis, squamis fuscis conspersis, lunula discoidali fusea, mar- (1) Cette espèce existe bien dans la coll. Be del et même dans ma collection, grâce à la générosité de notre collègue, mais aucun de ces insectes n’a été étu- dié par M. Reitter. (2) En 1884 (Dts. Ent. Zeits., p. 87)Reitter a décrit, sousle même nom, une tout autre espèce. (3) Sir G.-F. Hampson, qui prépare la révision de la sous-famille des Agro- tinae, a bien voulu examiner ces deux espèces et m'indiquer les genres aux- quels elles devaient être rapportées. Elles seront figurées dans son travail. (4) to), nombreux; Bédos, trait, flèche. Séance du 28 janvier 1903. 29 gine punctis nigris notato. Subtus : anticis griseis, margine pallidiore ; posticis flavido-albidis ; in utrisque lunula discoidali valde apparent. Capite, collari,scapulis, abdomine, concoloribus ; thorace et pectore pal- lidioribus. | Supérieures triangulaires, côte droite, apex assez aigu, bord externe droit jusqu’à la nervure 4, au delà arrondi. Fond gris jaunâtre, sans lignes, taches très marquées et plus foncées. Orbiculaire un peu allongée et rejoignant la réniforme, celle-ci lisérée de noir à l'extérieur, un au- tre liséré noir à la partie supérieure du trait de jonction des deux taches en remontant le long de la réniforme, Un liséré clair longe l’ensemble des deux taches en dessous. Claviforme très longue, lisérée de noir des deux côtés et contiguë, du côté de la base, à une tache plus foncée : une ombre noire à la jonction de ces deux taches. Traits sagittés au nombre de huit, en ligne parallèle au bord et un peu convexe vers la base au dessous de la nervure 2; contenant chacun un petit trait noir à leur base, réduit à quelques écailles dans les deux plus voisins du bord interne. Nervures très finement relevées de brun des deux côtés, très saillantes en particulier dans la réniforme. Pl dorsal traversant en clair la claviforme et la tache qui la précède. A la base, près de la côte, deux petits traits parallèles, l’inférieur plus long, plus foncés que le fond. Bord interne également plus foncé et marqué d’un trait noir près de la base. Espace terminal clair, une série de petits traits noirâtres avant le bord. Frange brune, traversée par une ligne noire lisérée de blane de :haque côté. Inférieures blanc jaunâtre, saupoudrées d’écailles noirâtres, plus nombreuses au bord interne, des deux côtés de la nervure transverse et le long d’une ligne subterminale vague; une série de points noirs au bord ; frange blanc jaunâtre. Dessous : supérieures gris brunâtre, côte et bord externe plus clairs. Inférieures plus claires qu’en dessus. Lunules discoïdales très appa- rentes aux quatre ailes, traversées par la nervure en clair et précédées, aux inférieures, par un trait noir, venant de la base, le long du pli. Tête, collier, ptérygodes, abdomen concolores. Thorax et poitrine plus clairs. Deuxième article des palpes et tour des yeux garnis de poils brun noirâtre. Une ©, prise par M. A. Théry près de Philippeville (Algérie). Lycopho tia fidelis (!) n. sp. — 37 mill. — Andticis griseis; lineis ad costam tantum bene signatis, excepta Subterminali,obliqua,ad margi- (1) Pris aux environs du collège de S'. Ficl; fiel (en portugais) — fidèle. _ 30 Bulletin de la Societé entomologique de France. nem retracta ad venas 3 et 4; margine obscuriori; regione inter sub- terminalem et postmediana albescente. Orbiculari leviter triangulari, infra notata linea nigra versus basim producta ; ipsa orbiculari et reni- formi albo notatis ad partem inferiorem ; claviformi linea nigra ad ba- sim signata. Ciliis albo nigroque notatis. Posticis albis,margine externo fuscescenti. Subtus anticis griseis, posticis albis ; utrisque albo griseoque conspersis ad costam. Capite, collari, scapulis, thoraceque cinereis ; collari et scapulis linea nigra notatis. Abdomine et pectore pallidioribus. Supérieures légérement élargies vers l'extrémité; côte droite, bord externe arrondi, oblique. Grisde fer; demi-ligne marquée par un trait costal; pas d'ombre médiane, extrabasilaire et coudée bien marquées à la côte, au delà très indistinctes ; subterminale oblique, rentrant vers le bord sur les nervures 3 et 4, précédée d’une zone lavée blanchâtre ; espace terminal plus foncé que le fond. Traits sagittés un peu visibles dans les intervalles 2 à 6 et prolongés par des traits noirs jusqu’à la frange. Taches ordinaires à peine plus claires que le fond; réniftorme et orbiculaire éclairées de blanc à leur partie inférieure ; orbiculaire un peu allongée en pointe vers la base et soulignée d’un trait noir qui se prolonge vers la base; réniforme émettant, de sa partie centrale, une éclaireie un peu gris rosé jaunâtre, dirigée vers le bord et se fon- dant dans la zone lavée; une seconde éclaireie semblable entre la mé- diane et la claviforme; celle-ci lisérée de noir et traversée par une ligne noire, au-dessus de laquelle la base est plus claire. Nervures lé- cerement marquées en noir; bord externe précédé de petits traits noirs et d’une ligne claire; frange entrecoupée de blanchâtre. Inférieures blanches, avec une bordure enfumée s’élargissant un peu de l’angle interne à la côte ; frange blanche, traversée par une ligne noiratre. Dessous : supérieures grises, inférieures blanches ; les unes et les autres saupoudrées de gris blanchâtre à la côte. Tête, collier, ptérygodes, thorax gris; le bord de la touffe frontale noir, collier et ptérygodes marqués d’une ligne noire. Abdomen plus clair ainsi que la poitrine. Antennes légèrement crénelées et fasci- culées. Deux G dont un dans ma collection ; envoyés par M. C. Mendes de Soalheira (Portugal). s Séance du 28 janvier 1903. 31 Description de deux nouveaux genres de Cynipides par l'abbé J.-J. KIErFFER. Fioria n.g.— Ce genre se distingue de Callirhytis, auquel je l'avais abord réuni, par les caractères suivants : Corps non trapu, mais allongé comme chez Synophrus. Front excavé, traversé par une arête médiane et longitudinale qui s'étend de l’ocelle intermédiaire jus- qu'entre les antennes et forme ainsi deux fossettes longitudinales. Mesosternum allongé et muni de trois arêtes longitudinales et paral- lèles, dont les deux latérales sont plus courtes que la médiane. Han- ches antérieures séparées des intermédiaires par une distance qui dé- passe leur longueur. Arêtes du metanotum circonscrivant une aire en trapèze. Second segment abdominal égal au tiers de-l’abdomen, les cinq Suivants proéminents et d’égale longueur. Comme dans le genre Callirhytis, la cellule radiale est ouverte, la base du scutellum munie de deux jossettes, les crochets des tarses simples, les sillons parap- sidaux plus ou moins évanouis en avant et l’abdomen avec une spinule ventrale. Ce nouveau genre à pour type un insecte dont la forme agame m'a été envoyée d’abord par M. Fiori, professeur à l'Université de Bo- logne, puis par M. Mariani, sous-inspecteur des forêts à Velletri ; j'ai décrit cette dernière sous le nom de Callirhytis Marianti. La forme sexuée, que j'ai décrite sous le nom de Callirhytis Meunieri, à élé obtenue de galles produites à Bitche par les insectes agames que j'avais reçus d'Italie. Liebelia n.g. — Antennes de la femelle composées de 16 articles. Pronotum rétréci en ligne au milieu. Mesonotum lisse, glabre, à sillons parapsidaux percurrents. Fossettes de la base de l’écusson indiquées seulement par deux légères dépressions éloignées l’une de l'autre. Second segment abdominal n’atteignant pas la moitié de l'abdomen ; les cinq segments suivants proéminents ; spinule ventrale courte. Cro- chets des tarses simples. Cellule radiale ouverte. Le type de ce genre, dont la description paraîtra prochainement dans un autre travail, forme sur Rosa Seraphini des galles plurilocu- laires qui n’ont été observées jusqu'ici qu’en Sardaigne et qui ont été décrites d’abord par le D C. Massalongo (Nuovo Giornale botanico Italiano, 1895, p. 99-102, pl. 3). 32 Bulletin de la Société entomologique de France. Sur des formes nouvelles de zoocécidies par E. LEMÉE. Au mois de mars dernier M. Leboucher, Vice-Président de la So- cièté d’'Horticulture de l'Orne, trouvait des excroissances ou procéci- dies sur les rameaux inférieurs de presque tous les arbres et arbustes poussant sur les bords du ruisseau, dit du Gué-de-Gênes, qui traverse sa propriété sise à Alençon (Orne). À la même époque, je trouvais dans l’une de mes pépinières les mêmes déformations sur Salix vimi- nalis L. J'envoyai les échantillons à M. Pabbé Kieffer, le savant céci- dologue, qui m'écrivit, le 16 mars 1902, la réponse suivante. « Galle nouvelle! Je vous donne une description détaillée que vous pourrez publier : Bosselettes très nombreuses sur les rameaux, n’atteignant même pas la grosseur d’un grain de millet, ordinairement alignées dans le sens de l’axe du rameau. À chaque bosselette correspond une loge ovalaire ou ellipsoïdale un peu brunie, contenant un ou deux corps jaunes, fusiformes, à extrémités brunes, longs de 1,5 mill. et larges de 0,40 mill. En l’examinant au miscroscope, on reconnait que ce corps fusiforme n’est autre chose qu'un œuêi ellipsoidai, sans doute d’une Tenthrédinide, et qu’il est entouré d’une enveloppe fusiforme, brune aux deux bouts, plus longue que lui et fendue plus ou moins largement sur le dessous dans le sens de sa longueur. Cette enveloppe est probablement le résultat d’un liquide gluant dont l’œuf a été entouré au moment de la ponte et qui s’est durci à l'air. Quelques exemplaires des œuîls n’offrent encore aucune trace de seg- mentation à leur intérieur ; d’autres renferment un embryon avec une segmentation distincte et même deux grosses taches brun rouge com- posées de petits points et qui sont les yeux composés de la future larve. La cavité est toujours située en dessous de l’épiderme, dans la cou- che corticale, et n'atteint pas la couche ligneuse ». D’après les indications de M. Kieffer, nous avons, M. Leboucher et moi, cherché à obtenir l’insccte auteur de ces déformations , mais nous n'avons pu y parvenir. M. Kieffer lui-même n’a pas été plus heureux, ainsi qu'il résulte de la note publiée à ce sujet dans Allege- imeine Zeitschrift für Entomologie, Bd. VII, 1902, 23, p. 495-497. A ce qui précède j’ajouterai : Les bosselettes ne se trouvent que sur les rameaux placés directement au-dessus du cours d’eau, principale- ment à la face inférieure, quelquefois, mais plus rarement, à la face su- périeure. Les branches s’élevant verticalement, ou opposées au cours Séance du 28 janvier 1903. 33 d’eau, n’en portent aucune trace. Seuls sont atteints les rameaux de l'année. La ponte doit se faire à une époque assez avancée, lorsque les rameaux sont presque entièrement développés, les déformations se trouvant presque toujours à la partie supérieure. Tout porte à croire que la larve, une fois éclose, quitte la cécidie et achève sa translorma- tion dans l’eau. Voici sur quels arbres et arbustes elles ont été trouvées : Aus glutinosa Gærtn., Cratoequs monogyna Jacq., Evonymus eu- ropœus L., Fraxinus excelsior L., Ligustrum vulgare L., Prunus spinosa L., Saliæ alba L., S. caprea L., S. véiminalis L., Sambucus nigra L., Solanum dulcamara L., Viburnum lantana L., Viburnum opulus L. Le Peuplier n’en porte aucune trace. Dans un autre envoi que je lui fis, M. Kieffer me signala comme formes nouvelles qu'il n'aurait jamais vues : 1° Sur Achilleamillefolium L. : pousses arrêtées et changées en une agglomération de petites galles en tubes produites par Rhopalomyia millefolii H. Low. 2 Sur le même, forme souterraine; chaque pousse souterraine changée en une galle charnue d’un noir bleuâtre ou rougeàtre plus orande et plus épaisse que les normales et à peine lobée; parfois fermée à l'extrémité. Rhopalomyia millefolii H. Low. 30 Sur Picea orientalis déformation d’un côté du rameau ayant beau- coup d’analogie avec celle produite par Adelges abietis. Les aiguilles ont la partie basale seule déformée, fortement épaissie, sans cavité al- véolaire. Bulletin bibliographique. ALLUAUD (CH) : Note sur les Ripiphorides de Madagascar (Bull. Soc. Ent. de France), 1902, 3 p.* BeLon (R. P.) : Description d’un genre nouveau de Longicornes Aîri- cains (Ann. Soc. Ent. Belg.), 1902, 3 p. — Don de M. À. Grou- velle. In. : Coleoptera Clavicornia, Fam. Lathridiidae (Gen. Insectorum), 1902, 40 p., 4 pl. n. — Don de M. A. Grouvelle. Hixps (W. E.) : Contribution to a Monograph of the Insects of the Order Thysanoptera inhabiting North America (Proc. U. S. 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Loppé, étudiant en médecine, 240, rue de Vaugirard, Paris 19° (Arachnides) ; présenté par M. E. Simon comme membre as- sistant. — M. E. Pelletier, 201, rue de Vaugirard, Paris 15° (Coléoptères et Lépidoptères). Présentations. — M. le Proiesseur D' E.-A. Goeldi, Directeur du Musée Goeldi, caixa do Correio 399, Para (Brésil), présenté par MM. H.-W. Brolemann et E. Simon. Commissaires-rapporteurs : MM. Ph. François et R. du Buysson. — M. Rodollo Ihering, conservateur des collections entomolo- giques, au Musée Paulista, caixa do Correio 500, Sao Paulo (Brésil), présenté par M. R. du Buysson. Commissaires-rapporteurs : MM. J. de Gaulle et A. Poujade. Démissions. — Le frère Apollinaire-Marie et M. A. de Mont- lezun ont envoyé leur démission. Observations diverses. Capture. — M. Ch. Alluaud annonce à la Société qu'il vient de capturer un exemplaire vivant de Cimex lectularius L. sur le tapis du bureau, au début de la séance. Bull. Soc. ent. Fr., 1903. NÈNS: 38 Bulletin de la Société entomologique de France. Observation biologique. — M. Gaston de la Barre fait passer sous les yeux de la Société, des bois de Saule (avec galles) attaqués par des insectes et recueillis par lui en 1902 (communes de Ribemont et de Sissy, dans l'Aisne). Il signale principalement l’éclosion (juin-juillet) dans ces bois d’un certain nombre de Sesia formicaeformis, Lépidoptère déjà signalé par Berce de Saint-Quentin. L M. de la Barre fait remarquer que les galles n’apparaissent jamais que sur les bois de deux ans. Y aurait-il là une corrélation avec la vie évolutive de la Sesia qui est également de deux ans? Communications. Nouvelles remarques sur quelques Elatérides [Cor.] par Maurice Pic. Je me plais à constater tout d’abord que M. H. du Buysson a con- firmé récemment dans divers paragraphes (Bull. Fr., 1903, p. 15 à 18) quelques-unes de ses anciennes erreurs de détermination, erreurs dont j'avais cru devoir parler incidemment (Bull. Fr., 1902, p. 306), l’occa- sion s’en présentant, non pour les reprocher, mais pour les rappeler à notre collègue qui, je le croyaïs par ses écrits, les avait complètement oubliées. Si j'ai rappelé quelque oubli que je croyais regrettable, ce n’est nullement pour déprécier le savoir de notre collègue, que je me plais à constater quand il y a lieu, mais simplement pour lui laisser entendre, sans esprit de malveillance, je l’espérais du moins, qu'il avait eu tort d'attribuer à certains entomologistes des découvertes revenant à d’autres. D’après les notes de M. du Buysson, il semblerait que le droit de constater les divergences ou les différences m'est tout aussi contesté que celui de décrire des variétés (1). Ne serait-ce pas trop exclusif? Je ne me pose pas en spécialiste pour l'étude des Élatérides, et c’est pour cela sans doute que je n’ai pas à revenir ici sur mes détermina- tions personnelles ; mais je me crois cependant possesseur de capacités entomologiques suffisantes pour reconnaître que, si deux noms ont été donnés successivement à un seul Cardiophorus, l'un de ces noms est erroné ou superflu, et je me juge capable d'écrire à mon tour des notes (1) Allusion à l’article (Rev. d'Entomologie, 1901, p. 95) point de départ de notre pseudo-polémique. Tout ce que j'ai pu écrire depuis, je l'ai fait, soit par droit de réponse, soit par raison de défense. Séance du 11 fevrier 1903. 39 complémentaires ou rectificatives sur un sujet que j'ai pu étudier au moins aussi sérieusement que l’a fait tout d’abord mon prédécesseur. 10 Cardiophorus febriens Cand.et Leprieuri Pic. —M.H. du Buysson (Bull. Fr., 1903, p. 15) dit ne pouvoir se prononcer exacte- ment au sujet de l’insecte de la collection Leprieur (febriens, olim), et cependant plus loin (p. 16) notre collègue prétend que C. Leprieuri Pic, autrement dit le même insecte, doit tomber en synonymie. Je regrette que M. du Buysson ne dise pas eæactement à quelle espèce doit se rapporter C. Leprieuri. Serait-ce à extinctus Er. (1)? N'ayant pas à réfuter une synonymie qui, en somme, n’est pas sé- rieusement présentée, je n’en dirai pas plus long; je juge ma description (Bull. Fr., 1902, p. 305) suffisante pour faire connaître C. Leprieuri. 2 Cardiophorus BonnaireiBuyss. — Si M. du Buysson (sa note 2 peut nous le laisser entendre) juge que ma variété laghouatensis est insignifiante et mérite d’être supprimée, je suis tout disposé à me ranger à son avis; mais, au préalable, je lui demanderai de supprimer les variétés analogues qu'il à nommées antérieurement, par exemple Athous var. impallens (Le Coléoptériste, p, 243) Cardiophorus var. saa- densis (Ann. Fr., 1902, p. 426). 3° J'accepte le lapsus calami pour C. bipunctatus F., si ce lapsus doit excuser M. du Buysson dans l’omission qu'il a faite d’une variété intéressante. &Cardiophorus conformisDesbr.?v.CaroliPic. — En effet le nom de Caroli a été donné par Leprieur èn litteris et doit m'être attri- bué comme descripteur, mais celui de conformis est un nom d’autrelois de M. du Bu ysson : c’est dire que le pointde doute quis’y rapporten’est vraisemblablement pas déplacé ni superflu et, si notre collègue n’en connaît pas, comme il le prétend (1. c., p. 16), l’exacte détermination aujourd’hui, c’est sans doute parce qu’il a retrouvé une ancienne note sur cet insecte. Il pourrait se faire que Caroli soit une bonne espèce. J'en reparlerai plus tard quand j’aurai vu les types d'Erichson (2), me (1) M. du Buysson me conseille d'aller étudier les types d'Erichson, c’est une étude que notre collègue ferait peut-être bien d'entreprendre tout le premier. Ses notes laissent entendre, je crois, que je ne connais pas les Élaté- rides. Dès lors, à quoi me servirait l'étude des {ypes que je ne saurais pas étudier? mieux vaut que cette étude soit faite par quelqu'un doué d’un coup d'œil sûr et immuable. (2) Élant donné que la consultation de ces types doit seule permettre à M. du Buysson de comprendre mes diagnoses ou de ne plus interpréter va- A0 Bulletin de la Société Entomologique de France. contentant aujourd’hui d'aller au plus pressé, c’est-à-dire de réluter une partie des graves griefs qui me sont reprochés. M. du Buysson me trouve trop pressé d’avoir décrit en 1893 un insecte dont il ne constate la description insuffisante qu’en 1903, dix ans après. Si j'ai été trop pressé pour décrire, notre collègue ne la guère été pour publier sa critique; ce dont je ne peux que le remercier, car ce retard m'a laissé pendant un certain nombre d'années l'illusion d’avoir été capable de publier une description sans mériter de reproches. Au sujet du même insecte M. du Buysson dit : « Une description bonne ou mauvaise prime toujours le än museo », ce qui exprime précisément le contraire de ce qui a pu être dità un autre moment (Bull. Fr., 1900, p. 303) dans une circonstance analogue. Les notes seraient-elles, comme les insectes, continuellement variables ? M. du Buysson a eu raison de mentionner la provenance de Bou- Saada, omise à l’impression, mais notre collègue aurait pu ajouter, pour être plus complet, que les exemplaires pâles dont j'ai parlé (LAS change, n° 107), et qu'il avait autrefois nommés conformis, se rapportent aux insectes décrits depuis sous le nom de bou-saadensis. 5° Isidus Letourneuxi Pic. — Je ne puis accepter la synonymie de M. du Buysson : I. Letourneuxi Pic GS = Moreli Rey G. Je ne sache pas que les angles postérieurs plus saillants du prothorax puissent passer pour des déformations, puisque les caractères du plus où moins sont employés par les auteurs dans la systématique. À quel heureux hasard M. du Buysson, à qui la collection Leprieur est redevable de plusieurs déterminations erronées, devrait-il l'exactitude exception- nelle du nom de Moreli? En décrivant I. Letourneuxi (L'Échange, n° 214), j'ai cité plusieurs caractères pour distinguer ma nouveauté de I. Moreli Rey. Donc, si la déformation prothoracique existe, comme le dit M. du Buysson, elle n’est pas seule; d’ailleurs une déformation propre à plusieurs individus d’une même origine me semble bien près d’être une deformation spécifique. Dernièrement M. Fleutiaux a vu un de mes J. Letourneuxi (un des exemplaires indiqués comme & par M. du Buysson), il me l’a retourné étiqueté « Moreli 9? »; est-ce à dire que j'ai eu affaire non à une espèce nouvelle, comme je le pen- sais, mais à un hermaphrodite ? nee lieu de la synonymie supposée par M. du Buysson je Drésen rai la suivante, plus vraisemblable : {sidus Moreli (Buyss.) nec Rey = on Pic. riablement les insectes de la collection Leprieur, je souhaite de pouvoir entreprendre celte consultation le plus tôt possible. Séance du 11 février 1903. 4A Note sur des chenilles de Saturnia cynthia attaquées par Vespa vulgaris L. [HYMÉN.] par L. DE LA PORTE. J'ai été à même de constater à différentes reprises un fait que je crois utile de rapprocher des observations présentées par M. A. Giard, à la séance du 14 janvier dernier, au sujet de l'instinct carnassier de Vespa vulgaris L. (voir Bulletin n° 1, 1903). Il s’agit de la prédilection particulière de cet Hyménoptère pour les chenilles de Saturnia cynthia, principalement lorsqu'elles ont atteint tout leur développement. Mes nombreuses tentatives pour acclimater Saturnia cynthia sur quelques Aïlantes que je possède dans le département de la Vienne ont toujours êté inutiles. J'ai essayé successivement de lâcher des fe- melles fécondées ou de placer des œufs et de jeunes chenilles sur les feuilles, mais je n’ai jamais pu conserver de chenilles qu’en les en- fermant, avec les branches sur lesquelles elles se trouvaient, dans des sacs de forte mousseline. A cette condition elles prospéraient ad- mirablement, tandis que toutes celles que je laissais à l’état libre ont toujours disparu sans m'avoir donné un seul cocon. Je mettais d’abord cette disparition sur le compte presque exclusif des Ichneumons pour un peu et des oiseaux pour beaucoup, mais j'ai pu me convaincre que les Guêpes communes avaient leur lourde part de responsabilité dans le carnage. J’en voyais souvent rôder autour des Aiïlantes et, dès qu’on enlevait les sacs, elles cherchaient à se jeter sur mes élèves. Maintes fois, après avoir laissé à un certain moment toutes mes chenilles intactes, je trouvais le lendemain quelque sac percé et l’habitante qu'il avait contenu entièrement dévorée. J'ai fréquemment surpris l’'Hyménoptère à l’intérieur de la mousseline, surtout lorsqu'il y restait encore quelques débris de la chenille; je m'en emparais alors aisément et, comme dans le cas cité par M. Giard, c'était toujours un petit individu de Vespa vulgaris. Souvent aussi le sac était complètement vide et, à la place de l’habitante, je ne trouvais plus qu’une sorte de bouillie informe. Dans l’un et l’autre cas l’ouver- ture pratiquée par la Guêpe dans la mousseline était facile à constater. Ce trou n’était pas assez grand pour livrer passage à plusieurs Guêpes simultanément. J'ai peine à m'expliquer comment l’anéantissement complet d’une chenille si volumineuse pouvait s’accomplir dans un temps très court 3 12 Bulletin de la Socièté entomologique de France. (12 heures et même moins, si on tient compte du repos de la nuit). Combien aurait-il fallu de voyages à un seul Hyménoptère pour trans- porter par morceaux une pareille proie, après l’avoir dépecée ? Je mai eu, je l'avoue et je le regrette, ni le loisir, ni la patience d’assister d’un bout à l’autre à cette œuvre de destruction, mais je me promets de l’étudier plus en détail à la première occasion. Une autre particularité digne de remarque, c’est que les Guêpes paraissaient se soucier assez peu des chenilles d’autres espèces que j’é- levais dans le même temps. J'avais notamment un très grand nombre de chenilles de Saturnia piri Schiff. sur un Poirier peu éloigné de mes Ailantes et qu’elles avaient à peu près complètement dépouillé de ses feuilles ; bien qu’elles fussent ainsi on ne peut plus apparentes, et que rien ne les protégeàt, je ne me suis point aperçu qu'elles fussent attaquées par Vespa vulgaris. Descriptions de quelques genres nouveaux de la famille des Aviculariides [ARACHN.] par E. SIMON. Bemmeris, nov. gen. — À Bessia Pocock, cui verisimiliter af- fine est, imprimis differt area oculorum tantum duplo latiore quam longiore, oculis mediis anticis lateralibus paulo minoribus, parte labiali apice denticulis quatuor uniseriatis munila et ungue tarsorum inte- riore dentibus biseriatis armato. B. pardalina, sp. nov. © long. 12 mill. — Cephalothorax laevis et fere glaber, fusco-olivaceus, postice leviter dilutior. Area oculorum ni- gra. Abdomen ovatum, Supra nigrinum et setosum, maculis testaceis, parum expressis seriatis, in parte apicali notatum, Subtus et in lateri- bus dilutius et fulvo-testaceum. Chelae fuscae, dentibus rastelli nume- rosis, 8-10, intus sensim longioribus, uniseriatis. Partes oris, Sternum coæaeque fulvo-rufescentia. Pedes fulvo-olivacei, tibiis 1 paris aculeis longis, setiformibus binis uniseriatis, metatarsis aculeis validioribus eætus 4, intus 1, apicali, subtus armatis. Pedes postici, praesertim 3 paris numerose aculeati. — Prom. Bonae Spei! Ctenonemus, nov. gen. — À Bemmere differt oculis quatuor anticis inter se aequis, in lineam vix procurvam, parte labiati denti- culis 4-5 fere inordinatis munita, sterni sigillis posticis parvis subro- Séance du 11 février 1903. 43 tundis, a margine spatio sigillo haud minore distantibus, pedibus an- ticis longioribus, metatarso Æ paris intus ad apicem pectine, ex setis contiquis quatuor composito, munito. C. pectiniger, sp. nov. © long. 43 mill. — Cephalothorax laevis et subglaber, fusco-castaneus, postice leviter dilutior, area oculorum ni- gra. Abdomen ovatum, teslaceum, antice late nigrum, postice parce punctatum, arcubus transversis seriatis lineaque media atro-lividis no- tatum, subtus albido-testaceum. Chelae fuscae, dentibus rastelli longis paucis uniseriatis. Sternum pedesque fulvo-rufescentia vel olivacea, ti- biis anticis longis, setis spiniformibus apicalibus binis atque, ad mar- ginem exteriorem binis, subtus munitis, metatarsis longis, setosis, aculeis validis et longis, extus 3 vel 4, intus 2, subtus armatis. Pedes 3! paris metatarsusque ÆÀ paris numerose aculeati. — Africa austr, : Matjesfontein ! Damarchodes,nov.gen. — 4 Damarchoimprümis differt sigillis sterni cunctis minutissimis et submarginalibus, parte labiali mutica, valde crinita, multo latiore quam longiore, metatarsisque anticis bre- vioribus usque ad basin scopulatis. D. Purcelli, sp. nov., © (pullus) long. 10 mill. — Cephalothorax lonqus, parum convexus, fuscus, sat longe et crebre sericeo-pubescens, linea tenur nigra cinctus, area oculorum nigra. Abdomen longe oblon- gum, supra fusco-lividum, pilosum, valde et crebre testaceo-marmora- tum et quitulatum, subtus albidum. Chelae fuscae, apice crebre crinitae, dentibus rastelli numerosis sat brevibus. Sternum pedesque fulvo-ru- fula, tibiis anticis fere muticis, setis spiniformibus apicalibus binis, atque ad marginem exteriorem duabus, subtus munitis, metatarsis usque ad apicem crebre scopulatis, aculeis brevissimis subbasilaribus binis apicalibusque binis instructis. Pedes postici valde et numerose aculeati. — Africa austr. : Stellenbosch! Aphantopelma,nov. gen. — Ab Ischnocolo differt tarsis cunc- tis setulosis, anticis utrinque leviter scopulatis, tibia 1 paris maris apice anpliata et bicalcarata, tarso pedum-maxillarium breviore, apice obtuse et aequaliter bilobato. A. macellum, sp. nov. G long. 10 mill. — Cephalothorax fuscus, pilis pronis, longis, fulvo-rufulis, setis Spiniformibus mixtis, vestitus. Abdomen fuscum, subtus dilutius, fulvo-rufulo-pubescens. Chelae pe- desque fusci, fulvo-pubescentes et hirsuti. Tibia 1 paris apice ampliata, calcaribus binis, inferiore gracili, longo, leviter flexuoso-arcato, in- 4% Bulletin de la Société entomologique de France. teriore multo minore, compresso et truncato, armata. Pedes-maxil- lares robusti, tibia mutica crassa, non multo longiore quam latiore. — Colombia : Mine Purnio. Bulletin bibliographique. FLeuriAUx (Epb.) : Remarques sur quelques papillons. — La Canne à sucre et ses ennemis. — Insectes de la Guadeloupe recueillis par M. le D' Vitrac. — Note sur un Charançon attaquant le Bananier à Madagascar (Agr. prat. Pays chauds); 1902-3, 12 p.* GROUVELLE (A.) et A. LÉVEILLE : Voyage de M. le D: Ed. Bugnion au Venezuela, en Colombie et aux Antilles. Coléoptères clavicornes (Ann. Soc.Ent. 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Czery : Bemerkungen zu den Arten der Gattungen Anthomyza FI. und Ischnomyia LWw. — E. Reirrer : Uebersicht der Arten der Coleopteren Gattung Trichoceble Thoms. — F. HeNpEL : Ueber die systematisch Stellung der Dipteren Gattung Pseudomyza Strobl. und Rhienoëssa Lw. (fig.). — Dipterologische Anmerkungen. — E. Rerrrer : Uebersicht der Arten der Carabiciden-Gattung Trechus Clairv., mit Augeu, aus dem Kaukasus, Russisch-Armenien und Transcaspien. — A. Herscako : Zur Kenniniss der Verbreïtung von Orthezia cataphracta (Shaw) und O0. floccosa (de Geer). — E. Rert- MER : Nachtragliche Bemerkungen zu den Coleopteren-Arten aus der Verwandschaît des Onthophagus Amyntas OL. — Erganzung und Berichtigung. — G.-W. KirKkALDY : Einige neue und wenig bekan- note Rhynchoten (fig.). — E. Rerrter : Uebersicht der Arten der Coleopteren-Gattung Entomogonus Sol. — M. Bezzi : Ueber Calli- myia-Wankowiczi Schnabl und Agathomia aurantiaca Bezzi (Dipt.). — FR. HARTMANN : Neue exotische Rüsselkafer. — E. RerrTer : Coleopterologische Notizen. — L.-P. Czerny : Zu Anthomyza und Ischnomyza. A TE. Le Secrétaire-gérant : P. CHABANAUD. BULLETIN DE LA SOCIÈETEÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE CONGRÈS ANNUEL Seance du 23 février 199%. Présidence de M. F. HENNEGUY MM. M. Baillot (de Tours), — F. de Beauchèêne (de Vitré), — A. Belle voye (de Reims), — J. Bourgeois (de St-Marie-aux-Mines), — Briot (de Wimereux), — G. Darboux (de Lyon), — A. Dubois (de Versailles), — A. Fauvel{(de Caen), — H. Gadeau de Kerville (de Rouen), — C. Gerber (de Marseille), — A, Gruvel (de Bor- deaux), — V. Mayet (de Montpellier), — L. Mesmin (de Bussière- Poitevine), — M. Nibelle (de Rouen), —M.Pic (de Digoin), — J. Thi- bault (de Caudebec-les-Elbeuf), — L. Villard (de Lyon), assistent à la séance. Après la lecture et l'adoption du procès-verbal de la séance précé- dente, M. F. Hennegu y, Président de la Société, prononce l’alloeution suivante : Messieurs et chers Collègues, Je déclare ouverte la séance du 13° Congrès annuel de la Société en- tomologique de France. En décidant, il y douze ans, sur l'initiative de nos collègues Antoine Grouvelle et J. Gazagnaire, de convier à Paris ceux de ses mem- bres habitant la province pour célébrer l’anniversaire de sa fondation en se réunissant en assemblée générale, notre Société a créé une ins- titution dont l’utilité est attestée par le succès. Chaque année notre Congrès prend une importance plus grande par suite du nombre des adhérents et de celui des communications qui y sont faites. Je suis particulièrement heureux de constater que nos col- lègues des départements se montrent de plus en plus assidus à cette réu- nion. Nous tirons grand profit de leur fréquentation et nous ne sau- rions trop leur être reconnaissants de la peine qu’ils prennent de se Bull. Soc. ent. Fr., 1903. N° 4. D0 Bulletin de lu Société Entomologique de France. déranger pour venir nous entretenir de leurs travaux. Au nom de là Société, je les en remercie et je leur souhaite une cordiale bienvenue. Mais je suis persuadé qu’eux-mêmes ne regrettent pas leur déplace- ment et qu'ils y trouvent aussi quelque avantage. ne L’entomologiste, en effet, comme tout autre savant, ne peut vivre aujourd’hui complètement isolé. Les progrès continus et rapides des connaissances humaines forcent chacun de nous à se spécialiser plus ou moins dans une branche déterminée de la science. À ne considérer le vaste domaine de l’Arthropodologie, le temps des Malpighi, des Swammerdam, des Réaumur, des de Geer et des Latreïlle est bien passé. De nos jours, rares sont les esprits assez vastes pour em- brasser l’ensemble de l’un des groupes les plus importants du règne animal. Ceux-là seuls qui poursuivent avee méthode et persévérance l'étude d’une question spéciale arrivent à la notoriété scientifique et peuvent se flatter d’avoir fait œuvre utile, si, travailleurs modestes, ils sont parvenus à extraire de la carrière quelque bloc solide, de premier choix, capable de résister à l’épreuve du temps et destiné à l'édifice de la science. / Mais, si la spécialisation est devenue fatale et indispensable, elle pré- sente un grave inconvénient : elle nous réduit parfois au rôle du ma- nœuvre qui, loin du chantier, équarrit son bloc et ignore à peu près l'œuvre à laquelle il collabore. Trop souvent ceux qui se livrent à des travaux spéciaux, faute de notions générales assez étendues, n’ont pas l'idée de l’ensemble qui seul donne du prix à leurs recherches. Le but des sociétés scientiliques et des congrès est précisément de réunir les spécialistes, de manière à leur permettre d'échanger leurs vues personnelles et surtout d'augmenter leur bagage scientifique en entendant parler d'autre chose que de ce qui fait l’objet de leurs tra- vaux habituels. | Bien que spéciale, notre Sociélé renferme les éléments les plus di- vers; les uns se cantonnent dans l'étude systématique d’un ordre ou seulement d’une famille d'Insectes, les autres dans celle des mœurs d'un groupe particulier, d'autres dans celle de faunes locales plus ou moins étendues, d’autres enfin dans des recherches d’ordre purement anatomique. Faute d'entente commune, beaucoup d'observations in- téressantes se trouvent perdues, parce que ceux qui sont à même de les faire ne considèrent que le but spécial qu'ils poursuivent, ignorant l'importance qu’elles peuvent avoir pour ceux qui envisagent les êtres organisés à un autre point de vue. Que de fois n'est-il pas arrivé à cha- cun de nous, demandant à un collègue s’il a eu l’occasion de trouver ou d'observer tel ou tel animal, de recevoir celte réponse topique : Séance du 25 fevrier 1903. d1 « Oui, je l’ai trouvé, mais comme je ne m’en occupe pas, je ne l'ai pas conservé; si j'avais su qu'il pût vous intéresser, je vous l'aurais mis de côté. » Notre Société ne comprend pas que des savants et des maitres ; elle admet un grand nombre de jeunes travailleurs qui, d’abord simples curieux de la nature, viennent pour ainsi dire y chercher leur voie: Ne conviendrait-il pas de les y aider en leur montrant les points de vue bien différents, mais concourant tous à un même but, sous lesquels se présente étude des animaux articulés? C’est ce que je me suis demandé plus d’une fois en présidant nos séances. Certes ceux de nos collègues qui se bornent à suivre de loin nos travaux et à lire notre Bulletin, sont persuadés, à en juger parlesnotes substantielles et variées qu’il contient, que nos séances sont toujours bien remplies; il faut avouer cependant que souvent notre réunion manque un peu d'intérêt. Après la lecture du procès-verbal, le dépouillement de la correspondance qui ne com- prend quelquelois que des changements d'adresse, la présentation ou l'admission de collègues nouveaux, les membres qui ont une com- munication à faire se bornent le plus souvent à déposer une note ma- nuscrite dont ils ne donnent que le titre, et votre président se voit à grand regret obligé de lever la séance, personne ne demandant la pa- role. Quel profit nos jeunes collègues peuvent-ils tirer de ces séances? Ne pensez-vous pas, comme moi, qu'il serait facile de donner à nos réu- nions un peu plus de vitalité et d'animation en inscrivant de temps en temps à notre ordre du jour une question générale, qui serait traitée par l’un de nous compétent en la matière ? Il ne s'agirait pas bien entendu d’une longue conférence qui cause- rait autant d’ennui à celui qui la préparerait que de fatigue à ceux qui l’entendraient, mais d’une simple mise au point de certains su- jets, que beaucoup de spécialistes ne connaissent que vaguement, faute de temps pour les étudier. Ces sortes de causeries pourraient être suivies de discussions, de demandes de renseignements complémen- taires, dont tireraient grand profit non seulement les jeunes débutants, mais aussi ceux qui ne veulent pas ignorer systématiquement tout ce qui n’est pas du domaine de la branche de la science qu'ils cultivent. On objectera peut-être que les questions qui pourraient donner lieu à ces causeries sont en nombre limité et que nous les aurions vite épuisées; celte objection ne me parait pas fondée. Outre que les ques- tions d'ordre général sont plus nombreuses qu’on ne croit, chacune d'elles peut être, suivant la tournure d’esprit de celui qui la traite, en- visagée d’une manière bien différente ; de plus, par suite des progrès de nos connaissances, elle est constamment en voie d'évolution, et d2 Bulletin de la Société Entomologique de France. quelquefois, à moins d’un an d'intervalle, elle pourrait, sans inconvé- nient, être remise à l’ordre du jour. J’aurais désiré, pour donner l’exemple et innover la réforme que je propose, vous entretenir ce soir des phénomènes intimes de la méta- morphose des Insectes. C’est un sujet d'actualité et que nos collègues J. Anglas, Ch. Pérez et L. Terre, suivant les traces de leurs de- vanciers Künckel d'Herculais et Viallanes, ont abordé avec succès, mais qui est encore plein d’obscurité. Le programme de notre séance générale annuelle étant toujours très chargé et ne manquant jamais d'intérêt, je n’ai pas voulu vous faire perdre un temps précieux qui sera mieux employé à écouter les communications originaies qui vont nous être faites, et je n’ai pas osé prendre l’initiative d’une inno- vation sans avoir au préalable votre approbation. Si ma proposition etait agréée, nous ne ferions que suivre la tradi- tion de sociétés sœurs étrangères, dont les membres ne se contentent pas d'exposer à leurs compatriotes les résultats généraux auxquels les ont conduits leurs recherches spéciales, mais qui encore, moins casa- niers que nous, ne craignent pas de se déplacer pour faire connaitre à leurs collègues des pays voisins l’ensemble de leurs travaux. À ce propos, je suis heureux de vous annoncer que M. le Professeur E. Poulton, d'Oxford, Président de la Société entomologique de Lon- dres, veut bien nous faire le grand honneur de venir nous entretenir, dans notre séance de 22 avril prochain, de ses Nouvelles recherches sur le mimétisine chez les Insectes et le dimorphisme chez les Papillons de l'Afrique australe. Nous aurons tous à cœur de faire à notre éminent collègue une réception digne de lui. Puisse-t-il avoir de nombreux imi- tateurs! c’est ce que je souhaite ardemment pour la bonne renommée de notre compagnie. Excusez-moi de vous avoir entretenu si longuement d’un projet qui n’aura peut-être pas de suite. Si je l'ai fait, c’est que j'ai cru qu'il était de mon devoir de vous signaler tout ce que je pense pouvoir augmen- ter la prospérité toujours grandissante de notre Société dont j'ai l’hon- neur d'être aujourd’hui le porte-drapeau. Correspondance. — M. le Président donne lecture d’une lettre de M. E. Poulton, Président de la Société entomologique de Londres, annonçant qu'il assistera à notre séance du 22 avril prochain et fera une communication, accompagnée de projections, sur ses nouvelles recherches relatives au mimétisme chez les Insectes et au dimorphisme chez lés Lépidoptères de l'Afrique australe. M. E. Pelletier remercie la Societé de son admission. Séance du 25 fevrier 1903. 93 Admissions. — M. le D'E.-A. Gocldi, directeur du musée Go6eidi, caixa do Correio 399, Para (Brésil). Faune du Bresil. — M. Rodollo Jhering, conservateur des collections entomologi- ques au musée Paulista, caixa do Correio 500, Sao Paulo (Brésil). Entomologie générale. Présentations. — M. Georges Guénau x, répétiteur à l’Institut agronomique, 124, rue Picpus, Paris, présenté par M. P. Marchal. — Commissaires rapporteurs : MM. E.-L. Bouvier et R. du Buysson. — M. Ange Jaubert, maître répétiteur au Collège Rollin, Dampierre (Seine-et-Oise), présenté par M. F. Henneguy. — Commissaires rap- porteurs : MM. A. Lécaillon et Ph. Francois. Voyages. — M. Maurice Maindron annonce à la Société qu'il à recu les meilleures nouvelles de notre excellent confrère M. G.-A. Baër. A la date du 16 janvier dernier celui-ci lui écrivait de Tapia (Tucuman) pour lui apprendre que la bonne saison pour les Insectes n'était pas encore commencée, mais que par contre, les Oiseaux étaient abondants, et en nombre et en rares espèces. M. Baër s'était tenu jusque-là à d’assez faibles altitudes et avait heureusement échappé aux accès de fièvre paludéenne qui ne sont que trop fréquents dans la contrée et qui sont dus tant aux émanations du sol qu'aux différences extraordinaires de température. Dans un même jour la chaleur atteint 41° centigrades pour faire place, la nuit, à la gelée blanche. M. Baër se félicite du bon accueil qu'il a trouvé partout grâce aux recommandations de nos confrères MM. Giard et Künckel d’Her- culais. Mais il donne de curieux renseignements sur la manière dont les gens de l’Argentine et du Tucuman apprécient l’activité entomolo- gique : « J'ai pu constater toutefois que dans toute la République Argentine le naturaliste est plutôt regardé comme une espèce de fou, et l’on m'a cité à cet égard quelques exemples typiques. Ainsi il y à quelques années Burmeister, le savant Directeur du Musée de Buenos-Ayres, s'était aperçu de l'apparition dans la ville d’un Papillon, assez rare d'ordinaire, et le soir il avait envoyé divers employés du Musée, munis de filets, chasser cet insecte près des lampes électriques des squares. « Les chasseurs ont été pris pour des fous et accueillis à coups de pierres et de bâtons, de sorte que l’on en ramena plusieurs fort mal- traités sur des brancards. Deux naturalistes de Tucuman, Dinelli et Girard, ont été arrêtés plusieurs fois par la police, chassant auprès J4 Bulletin de la Société entomologique de France. des lampes électriques de la place principale. Une fois, arrestation à eu lieu près de la cathédrale, à l’instigation du curé qui croyait à une manifestation antireligieuse. » M. Baër termine sa lettre en envoyant ses meilleurs souvenirs à tous nos confrères de la Société entomologique. — M. E.-L. Bouvier donne de bonnes nouvelles de notre collègue M. P. Lesne, qui s’est installé à Tatira près de Las Palmas (Grande Canarie). — M. L. Mesmin annonce qu'il part demain pour le Caucase où il compte explorer la région comprise entre Tiflis et Bakou. Budget. — M. H. Desbordes, au nom du Conseil de la Société, donne lecture du rapport suivant sur la gestion financière du Trésorier pendant l’exercice 1902 : Messieurs, Votre Conseil m'a fait l'honneur de me charger de présenter le rapport d'usage sur les comptes de l'exercice 1902, et je viens m’ac- quitter de cette mission, d’ailleurs spécialement agréable, étant donné, d’une part, que l’ordre parfait qui règne dans notre comptabilité rend “les vérifications faciles et rapides, d'autre part, que la situation de notre Société devient, au point de vue de l'argent, meilleure d'année en année. Je ne reprendrai pas le détail des chiffres fournis par M. Lahaus- sois. Chacun d’eux est rigoureusement exact, et il serait au moins inutile de vous en infliger une seconde lecture. Je me contenterai de faire remarquer que la Société a payé en 1902 six trimestres d’Annales, pour une somme de 9.306 francs, alors qu’elle n’en avait payé que trois, pour une somme de 4.951 francs, en 1901, et que, malgré cette dépense supplémentaire de 4.355 francs, il nous restait en caisse, au 31 décembre 1902, une, somme de 4.724 francs sensiblement égale à l’encaisse de 4.953 franes existant au 31 décembre 1901. Cette situation -provient en grande partie d’un accroissement d'environ 2.500 francs au chapitre des recettes, et elle nous permet d'espérer que nous pour- rons augmenter très sensiblement l'importance de nos publications dès que nous aurons atteint le jour, — et ce moment est prochain, — où la distribution des Annales sera au courant. Notre capital, qui dépasse 145.000 francs, s’est augmenté de 4.800 francs, provenant de l'exonération de six sociétaires. Votre rapporteur, Messieurs, n’a que des éloges à adresser à l’habile et dévoué Trésorier qui administre si correctement notre avoir, et il \s Séance du 25 février 1903: 5b) vous propose de vous associer à lui pour remercier M. Lahaussois de son excellente gestion en 1902. La Société accueille et ratifie par d’unanimes applaudissements la conclusion du rapporteur du budget. Prix Dollfus de 1901 et de 1902. — Conformémentiaux articles 1% et 63 de son Règlément, la Société procède au vote sur les con- clusions du rapporteur de la Commission du Prix DoLLrus, rapport lu à la séance du 28 janvier et imprimé dans le Bulletin n° 2, p. 26. Soixante-dix-huit membres prennent part au vote soit directement soit par correspondance, ce sont : MM. Ch. Alluaud, — E. André, — M. Bailliot, — G. de la Barre, — F, de Beauchène, — L. Bedel, — A. Bellevoye, — M.-J. Belon, — Ch. Benoît, — G. Bohn, — R.-M. de Boissy, — A. Boucomont, — J. Bourgeois, — E.-L. Bouvier, — E. Brabant, — Briot, — H. du Buysson, — R. du Buysson, — P. Chabanaud, — A. Champenois, — J. Clermont, — P. Daguin, — G. Darboux, — H. Desbordes, — L.-A. Dessale, — E. Dongé, — A. Dubois, — J. Duchaine, — C. Dumont, — P. Dumont, — Ï;. Fairmaire, — A. Fauvel, — Ch. Ferton, — Ph. François, — El. Gadeau de Kerville, — J. de Gaulle, — C. Gerber, — A. Grouvelle, — J. Grouvelle, — Ph. Grouvelle, — A. Gruvel, — F, Henneguy, —- M.-A. Jeanson, — J. de Joannis, — J. Künckel d'Her- culais, — Ch. Lahaussois, — A. Lamey, — E. Lamy, — A. Lécaillon, — L. Léger, — Ch. Le Hardelay, — A. Léveillé, — D. Lucas, — J. Ma- gnin, — M. Maindron, —* P. Marchal, — J. Martin, — V. Mayet, — A. Méquignon, — L. Mesmin, — M.Nibelle, — H. Normand. — E. Pel- letier, — R. Peschet, — P. de Peyerimhoff, — M.Pic, — l'abbé Pierre, — H. Pierson, — L. Pottier. — G.-A. Poujade, — A. Puton, — M. Royer, — M. Sédillot, — Th. Seebold, — E. Simon, — J. Thibaut, — L, Viard, — L. Villard. Le dépouillement des votes donne le résultat suivant : M. P. Lesne [pour les deux annuités 1901 et 1902] : 77 voix M. E. André (Mutillides d'Europe)......... RAT SAVOIR M. P. Lesne est proclamé lauréat du Prix Dozzrus (annuités 4901 ‘ et 1902 réunies) pour son travail sur les Bostrychides paléarctiques. 56 - Bulletin de la Société entomologique de France. Observations diverses. Sur une hyménoptérocécidie. — M. Gerber présente au Congrès des galles de la tige de Centaurea aspera. Ces galles, produites par un Cynipide appartenant au genre Aulax, semblent bien différentes de celles observées par Giraud sur la tige de Centaurea scabiosa par Aulax scabiosae Giraud, à en juger par les exemplaires que M. Gerber soumet au Congrès grâce à l’obligeance de M.E.-L. Bouvier. L'auteur de ces galles diffère également d’Aulax scabiosue ainsi qu'il résulte d’un examen auquel M. R. du Buysson a bien voulu selivrer. M. Gerber distribue des photographies des hyménoptérocécidies de la tige de Centaurea aspera et présente un certain nombre d'Hymé- noptères parasites de l’auteur de la galle. Note cécidologique. — M. G. de Rocquigny-Adanson éerit : Depuis le savant article de M. l'abbé Pierre « Sur la ponte d’un Névroptère cécidozoon (Lestes viridis van der Lind.) », publié dans le numéro nov.-déc. 1902 de la Revue scientifique du Bourbonnaïs et du Centre de la France (1),nous avons encore rencontré un certain nombre d'espèces végétales présentant les lésions caractéristiques. Nous citerons entre autres : Acer pseudoplatanus L. — Aesculus rubicunda Lois. — Amelanchier sp. canadensis Médik.? — Azalea Sp., viscosa L.? — Cornus florida L. — Cotoneaster Sp., buæxifolia Wall.? — Cytisus laburnum L. — Deutzia crenata Sieb. et Zucc. — Evonymus latifolius Scop. — Ilex aquifolium L. — Juglans regia L. — Liquidambar orientalis Mill. — Pinus strobus L. — Pterocarya caucasica C. A. Mey. — Sambucus nigra L. — Syringa Sp.? Toutes ces espèces appartiennent au parc de Baleine (Allier). La plupart des lésions ont été soumises à M. l'abbé Pierre qui se ré- serve d'examiner plus attentivement certaines déformations paraissant. au premier abord, être l’œuvre d’espèces différentes de Lestes. (1) Est-il nécessaire de rappeler que c’est M. l'abbé Picrre, le cécidologue moulinois, qui a découvert, le 23 septembre 1902, au parc de Baleine, l'ori- gine des bosselettes ou bourrelets, dus à l'action de Lestes viridis, et attribués antérieurement par les cécidologues à des Tenthrédinides, comme M. Lemée l'écrit encore dans le n° du Bulletin de la Société entomologique de France (15 février 1903)? Séance du 25 fevrier 1903. 97 Note cécidologique. — À propos des bosselettes signalées par M. E. Lemée (Bull. n° 2, 1903, p. 32 et 33), M. l’abhé Pierre écrit : « Les observations, déjà anciennes, de M. Lemée, et relatées dans le dernier Bulletin, m'ont vivement intéressé. La liste des arbres ou ar-. bustes qui présenteront les déformations en question est loin d’être close. Dans un rapport de quelques pages (Revue scient. du Bourb. nov.-déc. 1902) j'ai essayé d'établir, à l’aide de nombreuses formes, le type de la déformation que je préfère nommer bourrelet. Il sera pos- sible d'y lire aussi que les prévisions de M. Lemée se trouvent véri- fiées : des pontes, en effet, ont été observées en septembre et en octobre ; de plus, comme l’insecte est Lestes viridis, il est sûr que la larve se développa dans l’eau. « Désormais il ne saurait être question de Tenthrédinide. Les obser- vations de M. Lemée se réfèrent évidemment aux mêmes cécidies que les miennes. M. l'abbé Kieffer d’ailleurs, dans la publication citée par M. Lemée (Alleg. Zeits. für Ent., Bd., VII, 1902, n° 23, p. 497, note du bas de la page) identifie les cas, en signalant l'observation de la ponte de Lestes viridis, gentil et délicat Névroptère qui ne ment point à son nom ». Sur Phyllomorpha laciniata Vill. — M. l'abbé Pierre envoie ses observations sur cet Hémiptère dont le Bulletin nous a entretenu déjà plusieurs fois. « En août, je l'ai trouvé abondant sur un mamelon granitique, à Montsvieq (Allier). Il prenait ses ébats, entre les plantes basses, sur les sables qui résultent de la désagrégation du granit. Ses couleurs variées le dissimulent parfaitement quand il est immobile au milieu des grains de quartz, des cristaux de feldspath et des lamelles de mica. Je me suis contenté de capturer une dizaine d'exemplaires &, ©, adultes et larves. Plusieurs adultes, tant le G que la ©, portaient des œufs sur le dos, près de l'extrémité. Ces œufs étaient éclos, ou en voie d’éclosion : ainsi, en collection, j'ai un individu qui porte deux œuis, l’un éelos, l'autre avec la jeune larve de Phyllomorpha presque dégagée des en- veloppes, où elle est encore prise par les pattes. Les épines dont son£ munies les expansions foliacées de l’abdomen et le relèvement en dessus de ces mêmes expansions, assurent le maintien des œufs. » 58 Bulletin de la Société entomologique de France. Communications. Sur la signification du nombre des segments ventraux libres et du nombre des ganglions nerveux de l’abdomen chez les Coléoptères par P. DE PEYERIMHOFF. On mesure souvent le degré d'évolution des Coléoptères à deux ca- ractères pouvant se chiffrer, et particulièrement expressifs par consé- quent : le nombre des segments ventraux libres, et le nombre des ganglions nerveux de l'abdomen. Plus ces nombres sont élevés, plus la forme considérée est ancienne. En faisant usage, comme Paul Mayer par exemple, des deux quantités à la fois, on paraît supposer qu’elles varient de concert, qu’elles ont, par conséquent, la même si- gnification, et personne, que je sache, n’a cherché à savoir si cet accord existait réellement. Il n’en est rien, et l’on s’en rendra compte aisément à examiner le tableau suivant, où ces deux nombres ont été confrontés pour les prin- cipales familles de l’ordre : TABLEAU DU NOMBRE DES SEGMENTS VENTRAUX LIBRES ET DU NOMBRE DES GANGLIONS NERVEUX DE L'ABDOMEN CHEZ LES COLÉOPTÈRES (1). TYPES EXAMINÉS NERVEUX DES SEGMENTS ABDOMINAUX VENTRAUX LIBRES a CARARIDAER eee ne tie eee gl 6 (Brachinus 7-8) DNA socobcoouesasouoodocsoproogoogoc 6 6 (CSANRIMINDonococbeneconacoc Doosoooooconcuoe 1 7 STAPHYLINIDAE (Séaphylinus Philonthus. | Quedius, Xantholinus).......... 00060600 7 1 (Oxytelini 8) SAUDAS s0000000004000b000000000000000080 7 6, ÉCATETNINT Go obaeocodogendonoucocougsce 1 5 HNSEBNDNIL OS Sos noocoueoococu-duyno0oc oo 1 5 « Nitidula aenea Linn. » (sec. Blanchard). 1 5 TRONOSUT TOCRATOUCIQUOTe nn ecoccacccodgbeo 8 5 BULURUSMOMENTOSUS EEE EEE EEE Terre 6 5 1 ({) D'après Blanchard, complété par Brandt pour ce qui concerne les ganglions, d’après Leconte et Horn pour ce qui concerne les segments ventraux. Séance du 25 fevrier 1903. TYPES EXAMINÉS MYCETOPHAGIDAE, EROTYLIDAE (Triplax, Tri- TONMVUS) Eee ee nets eee nie ee see Endomychus coccineus Re. COCCINELTIDAE ee lee eee ue Gao Japon eue BYRRHIDAE (Byrrhus), DERMESrDAE (Der- mestes)...... = renp sectes Dovaocanan HYDROPHILIDAE (Hydrophilus, Hydrous. Sphaeridium)..... DL et CS LE Scirles haemisphaericus..... RÉ DORE CU GEL BUPRESTIDAE... ELATERIDAE......... Dodo Porno CEBRIONIDAE........... DocHboéarodooécososs CLERIDAE, DASYTIDAE, MALACHIDAE .......... VO CHINE éd acc too oo condobs PTINIDAE (Pinus), ANOBnDAE (Anobiuim)... LAMPYRIDAE, CANTHARIDAE Dictyopterus sanguineus.................. SCARABAEIDAE......-.... HHénngon pes ces pon LUCANIDAE...... TENEBRIONIDAE sans ns sers sonne Sons opnren ressens nues DOUAI cosoonccos Ten os eee on CHARCOEUS ICONS 0304500000 0000e6cvobc Lagria hirta PUTOCRNOMICOCCINEME ER Eee et cree Oedemera ..... rie DRAC Ne DIE D ETES nn nn rennes sun sms MELOIDAE (Cantharis, Meloë, Mylabris) CERAMBYGIDAES ER eee CE cer eerce bosbbse CURCULIONIDAE, ANTIHRIBIDAE CHRYSOMELIDAE (Donacia, Crioceris, Cryp- tocephalus, Eumolpus, Chrysomela, Gastroidea, Luperus, Galeruca. Altica, Cassida) TÉL AE SR NS CT UE SR PAT nu saone. EEE NOMBRE DES GANGLIONS NERVEUX ABDOMINAUX ; | 4 Si 1 (Tenebrio 8 sec. Blanchard, 6 sec. Brandt). D9 NOMBRE DES SEGMENITS VENTRAUX LIBRES D) > (Pleganophor. 6 5 (Hyperaspis 6-7 5 (Limnebius 7, Cyllidium Fe APATIDAE 5-6 5 1-8 ot 8, 97 6 (rarement à) 9 On > (6 chez quelques ®) 6 5) a , L’'inspection de ces chiffres suggère quelques rapprochements inté- ressants. Ainsi le nombre des ganglions nerveux est tantôt supérieur (Silphidae, Trogosita, Byturus, Byrrhidae, Dermestidae, Elateridue, Dascillidue, Ptinidae, Tenebrionidae, etc.), tantôt inférieur (Gyrinidue, Histeridae, Buprestidae, Scarabaeidae, Meloidae, Curculionidae, etc.) à 60 Bulletin de la Société Entomologique de France. celui des segments ventraux. Le minimum des ganglions (!) peut se rencontrer dans un même organisme (Gyrinus) avec un nombre de segments (7) voisin du maximum; et inversement le minimum des segments (>) peut se rencontrer (Trogosita) avec le maximum des ganglions (8). Dans la série des Clavicornia, où les segments ventraux sont, sauf quelques cas très rares, au nombre de 5, la chaine nerveuse peut varier, quant au nombre des ganglions, du minimum au maxi- mum (1-8). Chez les Scaraboidea, qui forment un groupe parfaitement homogène, les Lucanidae ont 5 segments ventraux et 6 ganglions. tandis que les Scarabaeidae ont 6 segments et un seul ganglion. Comme on le voit, la discordance, ou, pour mieux dire, l’indépen- dance est telle, que lorsque les variations des segments et des gan- glions s’exercent dans la même direction, il semble qu'il n’y ait là qu'une coïncidence accidentelle. Ces deux caractères n’ont donc pas la même signification. Au point de vue phylogénique, il en est un au moins, qui est pratiquement dépourvu de valeur, et il n’est pas sans intérêt de rechercher lequel des deux doit être éliminé, ou tout au moins affaibli. On se souviendra tout d’abord que la composition de l'abdomen est soumise à deux sortes de variations : celle portant sur les anneaux ventraux des premiers segments (urites) qui peuvent disparaître, tandis que les anneaux dorsaux (tergites) correspondants sont toujours présents, — et celle portant sur les derniers segments qui, à la vérité, sont toujours présents, mais invaginés dans le corps, et plus ou moins adaptés à des rôles physiologiques variés. Ces deux réductions sont loin d’avoir la même signification. Celle qui concerne les premiers urites, de beaucoup la plus importante, est une marque d'évolution avancée. Elle est essentielle et définitive. On l’'observe chez tous les Coléoptères : la majorité ont perdu les deux premiers urites; un petit nombre, tels que les Caraboidea, la plupart des Malacodermata, et beaucoup de Necrophaga, ont encore le deuxième urite visible. Celle qui concerne les derniers segments de l'abdomen n’est qu’appa- rente. C’est une simple adaptation. Qu'ils soient visibles ou inclus dans le corps, les segments abdominaux sont toujours présents, en nombre constant (!) (10 selon Verhoeff, 9 selon Peytoureau). « Il n’est pas (1) Certaines femelles de Curculionidae ont seules un chiffre de segments inférieur d'une unité au chiffre typique. Séance du 25 février 1903. 61 plus scientifique, dit Peytoureau (p. 196) de compter uniquement chez un Arthropode, le nombre des segments visibles extérieurement et de tabler ensuite sur cette donnée, que de ne pas tenir compte des réductions et diffusions d’anneaux capables de dénaturer le schéma ordinaire. » Les formes peu évoluées (Malacodermata, Necrophaga, ete.) ont à la vérité un grand nombre de segments apparents et ce grand nombre en effet, coexiste presque toujours avec des caractères primitils. Mais dans certains cas, il semble être, tout au contraire, le signe d’une évo- lution très avancée. Chez les Coléoptères du genre Rhipidius, dont le parasitisme est intense, le mâle a 7 ou 8 segments, et la femelle 9. Cet accroissement du nombre des segments ventraux paraît être en corré- lation avec l’éthologie, puisque les Rhipiphoridae voisins, assujettis à un parasitisme moins étroit, présentent au plus 6 segments (Wa yiodes). Chez les Strepsiptères, encore plus modifiés, et que l’on incline à con- sidérer comme des Coléoptères dérivés des Rhipiphoridae, la segmen- tation de l'abdomen est poussée au maximum, le mâle a de 7 à 9 seg- ments abdominaux, et la femelle 10. Il est difficile cependant, de trouver des insectes plus dégradés, et l’on sait aussi, depuis les recherches de N.Nacono w, queleursystèmenerveuxabdominal, extrêmement centra- lisé, est réduit à un ganglion unique accolé au ganglion métathoracique. On peut interpréter ces faits dans le sens d’un arrêt ontogénique, mais au point de vue phylogénique, il ÿ a eu évolution régressive, et les seg- ments de l'abdomen, primitivement inelus, sont ré FapDaIs sous forme de segments libres. On pourra objecter, par exemple, le cas des Staphylinidae et celui de l’'Afractocerus. Le premier me parait devoir être écarté par ce fait, que les Staphylinidae, à tous les points de vue autres que le nombre des segments ventraux libres, sont nettement plus évolués que les Silphidae, qui ont le même nombre de ganglions nerveux. En particu- lier, ces Staphylinidae ont perdu, sauf une seule tribu (les Orytelini), le 2° urite, encore présent chez les Silphidae, en sorte que leur grand nombre de segments apparents porte exclusivement sur les derniers. Quant à l’Atractocerus, qui est aux yeux de M. Lameere la forme la plus primitive de l’ordre, le cas est plus embarrassant. On n’a d’ail- leurs sur cet insecte, aucune donnée anatomique. Son aberrance, la réduction des élytres, la simplification de la nervation, et précisément le grand nombre des segments apparents, m'ont porté à croire qu'il s’a- gissait là d’une forme parasite, et j’ai constaté récemment que c'était aussi Popinion de Gorham. Je maintiendrai donc, jusqu'à nouvel ordre, les considérations qui précèdent. 62 Bulletin de la Société Entomologique de France. Ainsi, lorsqu'on parle du « nombre des segments ventraux » on confond d’abord deux variables bien distinctes par la nature et la si- gnification, et ensuite on néglige les segments invaginés qui, ajoutés aux apparents, constituent toujours un nombre constant. En outre, si le grand nombre des segments visibles est d'habitude un ceriterium d'ancienneté, il peut dans certains cas, signifier tout le contraire. Ces considérations démontrent que l’on s’est exagéré l’importance du caractère phylogénique fourni par la composition extérieure de l’'ab- domen. Le nombre des ganglions nerveux, par contre, ne tombe sous aucune critique. Il constitue certainement une excellente mesure du degré d'évolution, et en bonne interprétation, ses indications devront prévaloir toutes les fois qu’elles seront contradictoires avec celles four- nies par le nombre des segments ventraux apparents. Bibliographie. [= . Mayer, P. — Ueber Ontogenie u. Phylogenie der Insekten (Jenaische Zeitschr., X. 1876, 186). 2. Blanchard, Em. — Du système nerveux des Insectes. Mémoire sur les Coléoptères (Ann. Sc. nat. Zoologie, t. V, 1846, 273). 3. Brandt, Ed. — Vergl. anat. Untersuch. des Nervensystems der Kaïer (Coleoptera) (Horae Soc. entom. rossicae, t. XV, 1879, »1). . Leconte, John L. and Horn, George H. — Classil. of the Co- leoptera of North America. Washington:Smiths. Instit., 1883. = 5. Verhoeîf. — Vergl. Untersuch. über die Abdominal-Segmente, eic. (Deutsche Entom. Zeitschrift, 1893, 209). . Peytoureau, A. — Contribution à l'étude de la morphologie de l’armure génitale des Insectes. Paris, 1895. = Do 7. Naconow, N.-V. — Position des Strepsiptères, etc. (Deuxième Congrès de Zoologie, Moscou 1892, I, 179). 8. Lameere, Aug, — Notes pour la Classification des Coléoptières (Ann. Soc. ent. Belg., t. XLIV, 1900, 355). 9. Gorham, Rev. H.-S. (Biologia centrali-americana. Ins. Col. I, part. 2, Malacodermata, M). Séance du 25 fevrier 1903. 63 D’où vient le Laemostenus complanatus ? par Albert FAUVEL. Peu d’entomologistes ont la bonne fortune d’avoir leur entrée libre dans les Catacombes et d'y chasser le Trechus micros qu'un auteur figure defiguré par le transformisme au point d’être devenu tétramère. Mais, à défaut de ce privilège, presque tous nous possédons au moins une cave plus ou moins bonne pour les Coléoptères et Articulés d’autre sorte, et plusieurs collègues, à Paris même, y ont fait d’intéressantes captures. C’est d’un habitant de ces lieux obscurs que je me propose de vous entretenir, et cet hypogé est aussi un Carabique, mais non transformé et bien pentamère, le Laemostenus complanatus. Dejean, qui l’a décrit le premier, le signale en Portugal, Espagne, France méridionale, Italie, Sicile, Barbarie et Égypte. Il ajoute que Lacordaire l’a trouvé assez commun au Chili, sous les pierres, dans les montagnes (près de Valparaiso). En 1833 Gory le décrit à nouveau dans nos Annales sous le nom de chilensis et le déclare « le seul exotique du genre ». Puis vient la description de Curtis (1839), qui l'indique du Détroit de Magellan sous le nom de rufitarsis; celle de Wollaston (1854), qui le note de Madère et de Porto-Santo sous le nom d’alatus; celle de Raffra y (1870), qui l’appelle Beloni, d'Alger: celle de Fairmaire (1877), qui le nomme crassicornis, de Collo ; enfin celle de Blackbur n (1889), qui le baptise australis, d'Australie. Au total, sept noms différents pour le moment. Et peut-être il en éclora encore ! Aux patries déjà citées Schaufuss ajoute la Corse, la Sardaigne, la Dalmatie et le Pérou; Wollasto n, les Canaries, Sainte-Hélène et les Acores. Les auteurs américains et anglais le signalent aux États-Unis, surtout en Californie, aux Bermudes, en Irlande et en Angleterre. En France il m'était connu que de Morlaix, Brest, Bègles (Gironde), Port-Vendres, La Nouvelle (Aude), Béziers, Vendres (Hérault), Nimes (dans les arènes), Toulon et Fréjus, et notre savant collègue Bedel, qui connait sur le bout du doigt son bassin de la Seine, ne mentionne dans sa Faune que le terricola. Nous en étions là de ces renseignements lorsque, il y a une dizaine d'années, notre collègue le capitaine de Beauchêne m’apporta trois complanatus qui venaient d’être pris sous les pierres, aux environs de 64 Bullelin de la Société Entomologique de France. Danvou (Calvados), localité située à environ 50 kilomètres du littoral. Un peu plus tard, j’en trouvais moi-même deux autres exemplaires à Caen, et, depuis quatre ans, je le retrouve souvent dans la cave de ma nouvelle maison, construite depuis trente ans seulement, tandis que, dans l’ancienne, vieille de plus d’un siècle, je ne prenais que le terricola. Mis en éveil par cette observation, je priai ces temps derniers un jeune collectionneur caennais de visiter le dépôt des ordures ménagères de la ville, et, chose étrange, à chaque visite il prend le complanatus et jamais le terricola. Jadis il y avait dans le Calvados, surtout à Caen, des amateurs de Coléoptères ; j'ai étudié leurs collections; elles ne contenaient que le terricola. I est bien permis de croire qu’à cette époque le complanatus n’était pas encore arrivé chez nous. Son introduction paraît donc toute récente, et cependant c’est aujourd’hui le plus commun; c’est même, je le répète, le seul qu’on trouve au dépôt des ordures provenant de toutes les maisons de la ville et, si ce n’est déjà fait, il semble en train d’exproprier son congénère terricola. À Paris, vous ne le soupconnez pas encore. Mais Paris est presque port de mer, et, avant qu'il le soit tout à fait, j'imagine que le com- planatus sera installé intra muros. Descendez donc, je vous prie, dans vos caves — cela est bien permis, surtout à des entomologistes — et voyez si c’est encore le terricola qui les habite. Maintenant, Messieurs, permettez-moi de tirer de ce petit fait, si petit qu'il soit, quelques remarques générales. D'où vient ce Laemostenus complanatus ? Il est d’un genre essentiellement paléarctique ; ce genre est assez nombreux, et cependant, seul de ses congénères, il a fait son tour du monde, fondant ses colonies à droite et à gauche dans les régions plus ou moins tempérées, ne s’éloignant guère du littoral et confiné dans les ports maritimes ou leurs zones voisines. De sorte que partout il semble importé, et pourtant c’est à peine si on l’a pris une ou deux fois dans un navire. Si, pour déterminer, son point de départ, nous cherchons dans quel pays il est le plus commun, nous trouvons Madère, Sainte-Hé- lène etle Chili. A Madère et à Porto-Santo, je l'ai pris en grand nombre, à Funchal surtout et aux environs; toutefois il ne parait pas exister dans l’intérieur. A Sainte-Hélène, d’après Wollaston, il serait plus commun encore. Mais Sainte-Hélène et le Chili sont loin de la région paléarctique et il faut bien conclure qu'il y à été introduit. Restent Madère et Porto-Santo comme dépendances de notre faune. Séance du 25 fevrier 1903. 65 Est-ce là sa patrie d’origine? Remarquez qu'il n’y a pas 500 ans que ces îles sont connues ; elles étaient inhabitées quand les Portugais les ont découvertes et, pendant un siècle ou deux, elles ont reçu et ren- voyé à peine quelques pauvres caravelles. Il n’est guère admissible que le. complanatus en soit parti pour émigrer en Europe ou en Barbarie et de là un peu partout, tandis que le terricola, son voisin, de mœurs iden- tiques,reste depuis tant de siècles confiné dans notre Europe tempérée. Faut-il donc évoquer l'hypothèse de la fameuse Atlantide, dont Madère ne serait qu'une crête émergée de l'Océan? Les fervents de ce continent disparu affirment qu'il se prolongeait justement au nord vers la Bretagne, le Pays de Galles et l'Irlande. Admettez le compla- natus comme une espèce de cette Atlantide paléarctique et tout s’ex- plique. Il en est venu s’échouer au nord à Brest, à Morlaix et sur les côtes de la Grande-Bretagne ; au sud, il est resté nombreux à Madère. Et seul il n’a pas eu le bonheur d'échapper au naufrage. Un petit Cha- rençon, le Cathormiocerus curvipes W o1l., commun aussi à Madère, et d’autres encore, ont presque la même distribution géographique dans l'Europe occidentale. Pour n'être pas déclarés en faillite d'arguments, acceptons provisoi- rement cette liquidation plus ou moins judicieuse de laffaire. Aussi bien cela nous dispense de recourir à la solution de Lacordaire (Introd. à l’Entom., 1838, IT, p. 548), qui déclare nécessaire d'admettre que « l’es- pèce a eu deux souches primitives » — l’une au Chili, l’autre en Eu- rope — « qui se sont propagées chacune de leur côté »! Il n’en reste pas moins certain que la répartition géographie des êtres, notamment des Insectes, se pose fréquemment en problèmes inextricables. D'abord, cette répartition, telle que nous la constatons aujourd’hui, ne ressemble pas à ce qu'elle fut jadis, même à ce qu’elle était il y a quelques centaines d'années. Quels insectes habitaient déjà la région parisienne dans l’ancienne Gaule? Qu'’était la faune de la Normandie, il y a dix siècles seulement, quand mes ancêtres scandinaves débarquaient à l'embouchure de la Seine et dé l’Orne? Nous l’ignorons absolument. Rien que pour les Coléoptères, je pourrais rappeler une masse d’es- pèces dont la distribution sur le globe est inexplicable. Elles semblent tombées du ciel, et de fait elles en tombent parfois, emportées par le sirocco ou de semblables ouragans à des distances énormes. Mais, sans même invoquer ces perturbations de l’atmosphère, ne voyons-nous pas à bref délai la faune se transformer naturellement sous nos yeux? Je vous en citerai deux exemples au hasard. #* 66 Bulletin de la Société entomologique de France. Il y a une trentaine d'années nous avions dans le Calvados les mêmes petits bois de pins qu'aujourd'hui. En les battant on ne prenait rien de spécial. Et maintenant ils s’enrichissent rapidement des espèces particulières à ces arbres dans les autres pays de France. Et une pareille invasion peut être extrêmement rapide, même pour des espèces indifférentes à tel ou tel végétal. En voici une preuve cu- rieuse. Wollaston et ses collaborateurs ont, pendant dix ans, si bien ex- ploré la faune madérienne qu'ils n’ont presque rien laissé à découvrir par leurs successeurs. Or vous connaissez tous le Coenopsis Waltoni, ce petit Charançon qui vit dans les mousses de nos bois. Dans ses premiers ouvrages sur Madère, Wollaston ne cite pas l’espèce, et seulement en 1871, dans son supplément final, il annonce sa capture aux environs de Funchal. Eh bien, après lui je n’ai pas secoué là-bas une mousse, un nid d'oiseau, un amas de végétaux humides sans trouver en familles le Coenopsis Waltoni. C’est un des Coléopteres les plus communs de l’île et il n’a pas mis 25 ans à s’y multiplier. J'ai noté dans mon catalogue de Madère une série d’espèces dans le même cas, arrivées depuis l’époque de Wollaston et quelques-unes vont peut- être s’y développer comme le Coenopsis. Les anciens auteurs n’avaient aucune idée de cette extension pos- sible des espèces. Klug et Erichson ont décrit par exemple 34 Sta- phylinides de Madagascar et les donnent tous comme exclusivement malgaches. Aujourd'hui, grâce surtout à notre aussi bon secrétaire qu'excellent voyageur Alluaud, on en connait près de 500 et nous constatons qu'il en est venu de partout dans Pile, autant de l'Inde que d'Afrique et même d'Europe. L’Aleochara puberula, entre autres, que vous prenez à Paris, a été décrite d’abord par Klug comme propre à Madagascar. Certains pays, sans que nous sachions pourquoi, semblent des terres promises aux envahisseurs. J’ai donné la liste de 20 espèces de Staphylinides d'Europe acclimatées en Nouvelle-Zélande, dont plusieurs sont devenues là-bas plus communes que chez nous, et cependant les relations suivies avec ces antipodes ne datent pas d’un siecle! Les iles Hawaï sont une véritable colonie d'immigrés. Pourquoi plutôt que d’autres? Nous n’en savons rien. Pourquoi certaines familles de Coléoptères tendent-elles surtout au cosmopolitisme? Nous ne l’expliquons guère. Notre collègue Régim- bart, le fin connaisseur des Dytiscides, nous montre toute une pha- - [ange de ces carnassiers d’eau douce rayonnant sous tous les climats, comme l’Eunectes sticticus, à la poursuite de proies aussi variées que Séance du 25 février 1903. 67 les latitudes, et mettant en pratique cet axiome de la sagesse des ex- plorateurs : Vivre de la vie du pays et s’accommoder toujours du menu indigène. D'autres, au contraire, — mauvais globe-trotteurs, — rayonnent peu où ne rayonnent point. Ainsi, pendant que les Dytiscides vagabondent, leurs cousins germains, les Gyrinides, ne voyagent pas. Est-ce par cet attachement au sol natal que le poète latin a célébré en un si joli dis- tique, ou parce que, depuis qu’ils sont au monde, ils ont passé leur temps à danser en rond? Je ne me charge pas de résoudre ces problèmes, aussi obscurs que les caves d’où vient le Laemostenus complanatus. Descriptions de quelques Coléoptères de la faune malgache par L. FAIRMAIRE. Megalomma biguttulum, n. Sp. — Long. 9 mill. — Fusculo-coeru- leum, leviter sericans, parum nitidum, elytris utrinque macula discoi- dali, rotunda aurantiaca: capite medio depresso, antice transversim fortiter plicato, oculis valde exsertis, globosis, labro piceo, nitido, valde convexo, apice acuto, antennis gracilibus, fuscis; prothorace cylindrico, elytris fere dimidio angustiore, lateribus fere rectis, antice et basi mar- ginato, disco lineola longitudinali vix distinquenda : scutello triangu- lari; elytris oblongis, subparallelis, ad humeros angulatis, ante apicem angustatis, apice truncatulis, dorso subtilissime asperulis, ante me- dium transversim impressis, sutura sat elevata, basi depressiuscula : subtus nitidius, pedibus gracilibus, piceis, vage coeruleo tinctis. — Ma- _ dagascar; ma collection. Cette espèce est bien reconnaissable aux 2 taches orangées des élytres, qui tranchent sur le fond bleu obscur de la coloration. Le W. uniguttatum Fairm. à aussi deux taches, mais pâles et placées sur le bord marginal des élytres. Lonchotus lateretusus. — Long. 30 mill. — Oblongus, valde con- verus, fusco-niger, nitidus; capite antice fere truncato, cornu brevi, leviter arcuato, utrinque carinato, basi crasso armato, parte antica ru- gulosa, clypeo truncatulo; prothorace paulo transverso, elytris hauwd angustiore, late et oblique parum profunde depresso, sat dense aspera- to, marginibus basi angulato elevatis et compressis, margine basali sat 68 Bulletin de la Société enlomologique de France. acuto , modice elevato, prothorace lateribus grosse rugoso, basi multo laeviore: seutello triangulari, laevi; elytris ovato-subquadratis, subse- riatim foveolis transversis impressis, utrinque bicostulatis, foveolis et costulis post medium obliteratis, humeris laevibus, stria suturali forti- ter impressa; propygidio subtilissime dense transversün strigosulo, py- gidio laevi, basi tantum punctulato ; pectore rufo-villoso, abdomine laevi, pedibus validis, tibiis anticis late tridentatis, posticis brevibus, conicis, compressis, dense ac grosse granulatis, apice setis brevibus dense corona- tis, tarsorum articulo 1° longiore, apice angulatim dilatato. — Fara- fangana (Blucheau). Remarquable par la dépression large, peu profonde, qui occupe presque tout le corselet et dont les bords médiocrement carénés ne sont saillants qu’à la base. Phileurus hovanus. — Long. 20 mill. — Oblongus, convexus, fusco-niger, nitidus, glaber, pectore, subtiliter fulvo-pubescente; capite sat minuto, antice angustato, clypeo apice breviter recurvo-acuminato : prothorace transverso, elytris haud angustiore, lateribus a medio ro- tundatis, dorso subtiliter coriaceo, disco medio oblonge sat profunde eæcavato, antice profundius, marginibus haud acute eleratis, antice le- viter bituberosis, tuberculis anticis ad marginem sitis et valde approxi- matis, basi marginata, utrinque transversim valde impressa, angulis fere rectis, anticis brevibus, deflexis; scutello punctato, obtuse ogival ; elytris sat brevibus, parallelis, apice rotundatis, grosse punctato-sub- striatis, intervallis convexis, alternatim magis elevatis, costis discoida- libus et externis apice obliteratis, callis posticis laevibus, parte apicali rugoso-punctata; pygidio piceo, dense subtiliter strigosulo, transversim fere bigibbosulo ; pectore subtiliter rugosulo et breviler fulvo-pubescente ; abdomine laevi, nitido, pedibus sat validis, femoribus sat latis, com- pressiusculis, lacvibus, linea punctata excepta. — Madagascar : ma col- lection. Ressemble au P. vervex Burm., du Brésil, en diffère par la tête sans crêtes transversales, avec un tubercule au sommet du front, le corselet assez largement et fortement excavé au milieu, les tibias plus grêles, les postérieurs plus fortement dentés au milieu et plus sinués ensuite. Il est curieux de trouver à Madagascar une espèce d’un genre amé- ricain, bien que quelques-unes soient indiquées de la Chine ; mais ces dernières ont un faciès assez spécial tandis que celle trouvée à Mada- gascar a tout à fait le faciès des espèces américaines. Séance du 25 février 1903. 69 Prosodidius, n. £. Caput breve. truncatum. Oculi laterales, angusti, integri, labrum exsertum, Subquadratum, integrum, mandibulae angulatim arcuatae, palpi sat graciles, articulis elongatis, apicem versus paulo latioribus, ultimo obtuse truncatulo. Antennae breves, prothoracis medium paulo superantes, @r'ticulo 3° quarto paulo longiore, ceteris [ere moniliatis. Prothoraz parum transversus, postice obtuse biconveæo ; scutello sat mi- nuto. Elytra G elongata, compressu, lateribus acute marginata, & am- pla, ovatulo-oblonga, tenuiter marginata. Prosternum latum; fere planum, apice obtuse angulosum,mesosternum lato, concavo, metasterno brevissimo, coxis globosis, posticis inter se distantibus, sed ad coxas me- dianas contiquis, processu intercoxali latissimo. Pedes 5 magni, validi, postici longiores, tibiae omnes apice leviter incurvae et breviter bispi- nosae, tarsi elongati, subtus dense pilosi, articulo 1 secundo parum lon- giore, & pedes breviores, gracilioribus, tarsis brevioribus. Ce nouveau genre de Ténébrionide est fort intéressant à raison de la différence des deux sexes; le G ressemble à certains Prosodes dont les ® sont assez différentes. Mais je crois que sa place est plutôt près des Pelecyphorus et des Asidesthes. Prosodidius Perrieri, n. sp. — Long. 5 22 à 24 mill., © 22 à 27 mill. — G Elongatus subparallelus, lateribus compressus, elytris planatis, fere concavis, lateribus acute et valde curinatis, nigro-fuseus, parum nitidus, subtus cum pedibus nitidus, his picescentibus ; capite sat lato, sat fortiter punctato, inter antennas transversim impresso, antice truncato, labro transverso, truncato, punctato, mento apice leviter emarginato, palpis sat brevibus, articulo ultimo oblongo, truncatulo, oculis angustis, antennis piceis, fere nodulosis, articulo 3° quarto lon- giore, ultimo globoso; prothorace parum transverso, basi elytris paulo latiore, lateribus sat rotundatis et sat acute marginatis, dorso sat dense aspero-punctalo, medio fortiter sulcato, sulci lateribus postice magis convexo, basi fere recta, angulis obtusis ; scutello sat parvo, cordato, po- lito; elytris elongatis, dorso planatis, utrinque costulis 2 angustis, ante apicem obliteralis, sutura minus elevata, interstitiis coriaceis, parte laterali nitidiore, asperulo-punctata; subtus cum pedibus dense punc- tulato-asperulus, pedibus posticis longioribus, femoribus omnibus valde incrassatis, tibiis posticis paulo undulatis. © Major, ovato-oblonga, modice convexa, paulo nitidior ; capite densius punctato, antice utrinque vix timpressiusculo, antennis brevioribus, pro- thoracis medium haud superantibus; prothorace transverso, similiter 70 Bulletin de lu Société entomologique de France. sculpturato, latiore, lateribus magis rotundatis: scuteilo polito, sed minus truncato; elytris ovato-oblongis, leviter conveæis, subtiliter co- Wiaceo-asperulis, utrinque costis 2 modice elevatis, costa marginali paulo magis elevata, sutura modice elevata, parte laterali nitidiore, «s- perulo-punctata; subtus cum pedibus nitidior, magis picea; abdomine magis amplo, pedibus gracilioribus, tarsis posticis minus elongatis. — Ankarahitra (H Perrier); trouvé au bord de la Betsiboka dans un bois sablonneux, sous des feuilles et dans le sable. Doit être nocturne: court rapidement. _Gratopus squaius, n. sp. — Long. 22 mill. (rostr. excl.). — Elon- gatus, ab elytrorum basi postice gradatim angustatus, fusco-submetal- lescens, vix nitidulus, fronte rostroque utrinque linea pallida oculos circumdante ornatis, vertice paulo rufescente, prothorace antice et late- ribus vage rufescente; scutello rufo, elytris vitta marginali rufa usque ad apicem ornatis, subtus cum pedibus tenuiter rufo-puberulus ; vertice subtiliter asperato, fronte supra transversüm rufogranata, rostro va- lido,'parallelo, supra planato, medio obsolete impresso ; prothorace trans- verso, elytris haud angustiore, a basi rotundatim valde angustata, sub- tiliter densissime granuloso, antice paulo fortius, basi recta, subtiliter marginata; scutello fere rotundo; elytris valde elongatis, ad humeros angulatis, dein gradatim angustatis, apice conjunctim rotundatis, dorso modice lineato-punctatis, intervallis planis, subtiliter granuloso; abdo- mine medio paulo denudato, pedibus crassis, rugosis, femoribus anticis inflatis, subtus dente valido acuto armatis. — Ile Maurice: donné par M. Bovie que je remercie de sa générosité. CeLl insecte est bien remarquable par sa taille et sa forme ichthyo- morphe, assez étrange dans le genre dont il offre tous les caractères et qui du reste renferme une ou deux espèces pisciformes. Description d’un Trechus nouveau de Corse [Cor] par J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. Trechus Varendorffi, n. sp. — T. Delarouzei Pan d. valde sümilis. Piceo-castaneus, palpis, antennis pedibusque rufotestaceis, elytrorum margine suturaque obscure rufescentibus. Caput pronoto angustius ; oculi parum prominuli, temporibus diametri ocularis dimidianr partem fere aequantibus; frons in media parte puncto unico profundiusculo Séance du 25 février 1903. . 71 instructa. Antennae mediocres, articulo secundo tertio evidenter minore, quartum aequante. Pronotum vix transversum, subcordiforme, ejusdem basi versus angulos posticos leviler at evidenter oblique exsecta, utrin- que fovea profunda instructa. Coleoptera parum convexa, ad basin subtruncata, humeris obluse rotundatis, striis lacvibus, tribus internis sat profundis, ceteris obsoletis, octata in media parte omnino evanes- cente. — Long. 3 mill. Habitat in montibus altissimis Corsicae. Corse : sommet du Monte Renoso, au bord des névés, 2 © (de Va- rendorff!); bergeries de Cappiajola, dans le même massii, fin août. également au bord d’un névé, 1 G (Vodoz!). Je suis heureux de dédier cette espèce à M. de Varendorif, ma- gistrat à Guhrau (Silésie), qui a bien voulu me la communiquer par l'intermédiaire de M. Vodoz, et m'abandonner l’un des deux exem- plaires qu'il a capturés. Ce nouveau Trechus ressemble beaucoup aux exemplaires foncés du T. Delarouzei Pan d., avec lequel il à d’ailleurs une réelle affinité. Sa forme est un peu plus allongée que celle de ce dernier, sa taille moyenne aussi un peu plus grande. La tête est légèrement chagrinée, moins brillante, les yeux un peu plus petits et surtout à facettes moins nombreuses et plus grossières:; les pores orbitaires disposés à peu près de la même façon; enfin les trois individus que j'ai pu examiner présentent sur le milieu du front un gros point isolé (1). La différence de longueur entre le 3° article des antennes et ses deux voisins est bien plus accusée. La base du corselet, au lieu d’être à peu près rec- tiligne, est obliquement coupée vers ( sangles postérieurs, comme chez le T. quadristriatus, bien que d’une manière moins accentuée. La disposition des Stries élytrales est absolument la même que chez le T. Delarouzei; comme chez ce dernier, la 8° strie est absolument effacée dans sa partie moyenne, entre les séries ombiliquées subhumé- rale et apicale (2). L’exemplaire pris par M. Vodoz présente une particularité intéres- sante : la marge prothoracique porte du côté gauche deux pores séti- (1) Le même caractère S'observe chez divers Bembidium, notamment B. Dahlir. (2) Chez une espèce des Alpes Maritimes, 7. Putzeysi Pand., la 8° sirie est au contraire très bien tracée et bien séparée du bord latéral au niveau des premiers segments abdominaux. Je ne crois pas que ce caractère ait été déjà signalé. 12 Bulletin de la Société entomologique de France. gères jumelés au lieu d'un pore unique comme dans le cas normal. Je me borne aujourd'hui à signaler cette anomalie, comptant revenir un peu plus tard sur la valeur phylogénique du caractère en question chez les Carabidae. Le principal intérêt de la découverte de M. de Varendorît est qu’elle ajoute une unité à la faune alpine de la Corse, jusqu'ici repré- sentée par un très petit nombre de formes (Nebria Lareyniei, Bembi- dium agile, Dichotrachelus Koziorowiczi, ete.). Il n’est pas indifférent de remarquer que, si la Nebria des montagnes de la Corse est presque identique à une espèce des Abruzzes, leur Trechus est infiniment voisin de celui des Alpes Provençales. Au reste, la dispersion de nos espèces s’est assurément beaucoup modifiée depuis la fin de la période tertiaire : c’est pourquoi la comparaison de la faune actuelle de la Corse avec celles des continents voisins nous donne sur les affinités de cetfe faune des indications si diverses et paraissant si souvent incon- ciliables. Diagnose d’une espèce nouvelle de Cicindela [Cor.] par Ed. FLeurTiAaux et M. MAINDRON. Cicindela malabarica, n. sp. —- Obscure aenea, impolita, capite thoraceque cupreis. Labro transverso, nigrescente, forsan luteo-signato : antennis longis; pronoto subquadrato, fortiter et dense rugoso, angulis posticis rectis ; elytris leviter sat parce granulosis ; pedibus longissinris. — Long. 7 mill. 1/2-9 mill: 4/2. Habitat in ripis fluminis Mahesiae, in terra malabarica. _ Les types de cette espèce, voisine de C. limosa Saund., dont nous donnerons une figure et une description plus complète dans un pro- chain mémoire (!) sur le dernier voyage de M. Maurice Maindron dans l’Inde méridionale, sont déposés au Muséum d'Histoire naturelle de Paris et dans nos deux collections. (1) Ce travail, presque complètement terminé, est destiné aux Annales de la Société, ainsi que ceux du D’ Régimbart sur les Carnassiers aquatiques et les Palpicornes, et de M. Antoine Grouvelle sur les Clavicornes. Séance du 25 février 1903. 73 Notes sur quelques espèces de Malacodermes de la faune méditerranéenne [Cor] par J. BourGxois (!). 1. Cantharis pulicaria F. — Espagne : Grenade, avril, sur Lu- pin, G ©. (D' Bugnion). Li] . C. deportataFairm. — Algérie : C., Medjez-Amar, mai (D° Cho- baut). 3. C. colona Er. — Algérie : A., Teniet-el-Haad, juin (D' Chobaut). Dans le nombre, un ex. à pattes et abdomen entièrement roux. Æ NC: curtalMars. — Algérie : A., Teniet-el-Haad, juin (D' Cho- baut). 5. C. convexicollis Fairm., var. nov. Chapelieri. — Algérie : C., Philippeville, mai; Mont-Edough, juin (D' Chobaut). Cette variété, à laquelle je conserve le nom sous lequel Reiche, qui la considérait comme espèce nouvelle, l’avait désignée dans sa collection, diffère du type par une plus grande extension de la colo- ration noire : e 4°) Sur la téte, Dans les ex. typiques, la coloration noire posté- rieure s'arrête au niveau des yeux et le front est marqué de deux taches médianes noires; dans la var. Chapelieri, la coloration noire recouvre toute la partie postérieure de la tête jusqu'aux torulus et se prolonge entre les antennes jusque sur l’épistome ; 2) Sur le pronotum. Celui-ci ne présente, dans le type, qu’une tache médiane noire élargie postérieurement, tandis que dans la variété, il est entièrement noir, à l'exception d’un fin liséré antérieur et d’une bordure latérale d’un flave pâle ; 3°) Sur les pattes. Dans le type, les pattes antérieures sont en entier d’un jaune roussâtre, à l'exception de la tranche supérieure des cuisses, et les tibias intermédiaires sont également en grande partie de cette même couleur, tandis que dans la variété, les pattes sont (1) Ces notes, d'intérêt purement géographique, ont trait à diverses espèces de Malacodermes recueillies, dans ces dernières années, par M. le D' Chobaut en Algérie et par M. le D' Bugnion en Espagne, Sicile et Algérie. Abréviations : O., province d'Oran; A., province d Alger; C., province de Constantine, 74 Bulletin de la Société entomologique de France. toutes entièrement d’un noir brunâtre, à l'exception des genoux et des tarses qui sont souvent un peu plus clairs; 4°) Sur les antennes qui sont jaunes, à l'exception de l’extrémité, chez le type, tandis qu’elles sont entièrement rembrunies (sauf le dessous des deux ou trois premiers articles) dans la variété; 5°) Enfin sur l'abdomen qui est beaucoup moins largement bordé de jaune dans la variété que dans le type. Il existe d’ailleurs de nombreux passages entre ces modes extrêmes de coloration. 6. C. mauritanica Luc. — Algérie : O., Tleméen, aux Cascades, sur ombellifères, avril (D' Bugnion):; Mekalis, mai (D' Cho- baut); A., Margueritte, Médéah, Laghouat, mai; Teniet-el- Haad, juin (D' Chobaut). 7. C. praecox Géné.— Sicile: Palerme (D' Bugnion). 8. Rhagonycha fossulata Luce. — Algérie : A., Bou-Berak, près Dellys; C., Djebel-Aurès (D' Chobaut). . R. barbara Luc. — Algérie : O., Oran, mai; A., Bou-Berak, près Dellys; Margueritte, mai; Teniet-el-Haad, juin; C., Dje- bel-Aurès; Philippeville, mai; Mont-Edough, juin (D' Cho- baul). 10. R. herbea Mars. — Algérie : Bou-Berak, près Dellys: Margue- ritte, mai; C., Saint-Charles, Philippeville, Medjez-Amar, mai ; Mont-Edough, juin (D' Chobaut). A1. R. quadricollis Kiesw. — marginella Baudi. — limbipennis Mars. — Espagne : Grenade, avril, sur Yeuse (D' Bugnion). — Aussi en Algérie : A., Boghar (Raffray); Teniet-el-Haad (Bedel). 12. R. ornaticollis Mars. — Algérie : A., Hammam-Rira, mars, sur lentisques (D' Bugnion); Teniet-el-Haad, juin (D' Cho- baut). 13. R. querceti Kiesw., subsp. Bugnioni, m. — Algérie : O., Tlemcen, aux Cascades, sur ombellifères; Les Trembles, sur Pinus, avril (D' Bugnio n). R querceti Kiesw. a été décrit d’Andalousie (Sierra de Jaen) et n'avait pas encore été, que je sache, signalé d'Algérie. Les exemplaires récoltés par M. le D' Bugnion se rapportent en tous points à l'espèce typique (dont je possède deux individus provenant de Kiesenwet- ter), à l'exception toutelois de quelques particularités de forme et de ce Séance du 25 février 1903. 79 coloration qui m'ont paru constantes. Je suis d’avis de les considérer comme constituant une sous-espèce ou race africaine de R. quercelà (*), caractérisée comme suit : 1°) Forme générale plus allongée, surtout chez le G. 20) Antennes à articles plus grêles (5), les basilaires entièrement noires. Chez querceti sens. str., les articles À et 2 sont d’un testacé plus ou moins clair, le premier légèrement marqué de noirâtre en dessus. 3°) Coloration noire postérieure de la tête s’avançant largement et sans interruption entre les torulus jusque sur l’épistome. Chez querceti sens. str., cette coloration noire s'arrête à peu près au niveau du mi- lieu des torulus et le devant de la tête est jaune, avec le milieu de Pé- pistome seulement maculé de brunâtre. 4°) Palpes entièrement noirs, Chez querceti sens. str. ils sont testacés avec le dernier article légèrement rembruni à l'extrémité. 5°) Trochanters en grande partie et extrémité des hanches d’un jaune testacé. Chez querceti sens. str., les hanches et les trochanters sont d’un noir brunâtre comme les pattes. 6°) Chez querceti sens. str. les arceaux ventraux de l'abdomen sont bordés de testacé pâle postérieurement et sur les côtés, tandis que dans Bugnioni, ils le sont seulement postérieurement (G) et nullement sur les côtés. A1. Progeutes longipennis Luc. — Algérie : O., Hamman-Bou- Hadjar, avril (D' Bugnion); A., Margueritte, mai (D° Cho- baut). Parmi ces derniers, un ex. à élytres entièrement fauves. 12. P. longipennis var. nigripes Bourg., Rev. d'Entom., 1897, p. 40. — Algérie : A., Margueritte, mai; Teniet-el-Haad, juin (D' Chobaut). 13. P. longipennis var. nov. flavicams. — Algérie : C., Biskra, mai (D: Chobaut). (1) Dans le sens que l'on attache aujourd'hui à ces expressions. Voir à ce sujet : GanGzBAuEr, Der Artenumfang in der Orinocarabus-Gruppe und no- menclatorische Vorschläge (Verhandlungen der K.K. zoolog.-botan.- Gesells- . chaft in Wien, 1901, p. 791 et suiv.); P. de Peyerimhoff, Sur l’état dela Systématique en entomologie, principalement chez les Coléoptères (Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 387, 1°’ janvier 1903, p. 37 et suiv.); J. Sainte- Claire Deville, Platysma des Alpes occidentales (Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 588 et suiv.). be Bulletin de la Société entomologique de France. La var. nigripes est une var. par excès de la coloration noire; la var. flavicans est une variété par défaut. Comme la précédente, elle affecte les deux Sexes. La tête est jaune, avec une tache noire posté- rieure de chaque côté, tantôt n’atteignant pas le niveau des yeux, tantôt prolongée jusque vers leur milieu; les deux premiers articles des an- tennes sont en partie jaunes: le pronotum est largement jaune dans son milieu; les élytres sont chacun longitudinalement parcourus par une bande flave plus ou moins large; les fémurs sont jaunes à l’excep- tion de leur sommet; l’abdomen est jaune, à peine maculé de noir sur les côtés des segments. ; 14. Malthinus scriptus var. filicornis Kiesw. — Sicile : Pa- lerme (D' Bugnion); Algérie : A. Teniet-el-Haad, juin; C.. Mont-Edough, juin (D' Chobaut). 15. M. scriptus, color. interm. (Bourg., Bull. Soc. ent. Fr., 1900, p. 302). — Algérie : A., Margueritte, Guelt-es-Stel, mai; C., Philippeville, mai (D' Chobaut). 16. M. obscuripes Kiesw. — Espagne : Aguilas, fin mars (D' Bu- gnion). 17. M. nigribuccis Mars. (G varus Bourg.). — Algérie : A., Sidi- Madani-les-Gorges, mai ; Teniet-el-Haad, juin ; C., Saint-Charles, avril-mai; Philippeville, mai; Mont-Edough, juin (D' Cho- baut). 18. M. fuscipes Bourg. et var. obscurior Bourg. (Rev. d'En- tom., 1897, p. 42). — Algérie : A, Margueritte, mai; C., Saint-Charles, avrilkmai (D° Chobaut). 19? M. femoralis Pic, L'Échange, 1900, p. 87. — Algérie : À. Margueritte, mai; C., Saint-Charles, mai (D' Chobaut). 20. M. dryocoetes Rotib. — Sicile : Palerme, au pied du Monte Pe- legrino, sur Euphorbia maritima en fleurs, avril (D' u- onion). 21. M. sicanus Kiesw. — Sicile : Palerme, au pied du Monte Pele- grino, dans les mêmes conditions que le précédent (D' Bu- gnion). 22. Malthodes chelifer Kiesw. — Espagne : Barcelone; Calderas, mars (D' Bugnion). 23. M. bifurcatus Ksw. (var. à élytres tachés de jaune à l’extré- mité). Sicile : Palerme, avril (D' Bugnion). IQ uS) . M. picticollis Ksw. — Cette espèce, décrite d'Italie méridionale Séance du 25 février 1903. 77 et de Sicile, habite aussi l'Algérie : A., Margueritte, mai: Teniet-el-Haad, juin; C., Saint-Charles, mai (D' Chobaut): Biskra, fin avril (D' Bugnion). — Je la possédais déjà de Médéah et de Dijelfa (A.). 29. M. pulchellus Luc. — Algérie : A., Hammann-R'ira, mars; Tu- nisie : Gardimaou, avril; Béja (D' Bugnion). 26. M. laciniatus Kiew.— Sicile : Palerme, sur ÆEuphorbia mari- tima, avril (D' Bugnion). 27. M. ruralis Kiesw. — Sicile : Palerme, sur Euphorbia maritima, avril (D' Bugnion). — Aussi à Taormina et à Bronte (P. de Peyerimhoff). Observations sur le genre Heterosoma [Cor. CÉTON.] et description d’une espèce nouvelle par CH. ALLUAUD. Le genre Heterosoma s’est augmenté dans ces dernières années d’un nombre important d'espèces du Nord, de l'Ouest et de l'extrême Sud de Madagascar, mais il est bon de remarquer que les trois an- ciennes espèces : Æ7. collatum Gory et Perch., Æ. Guerini Westw. et H. Polleni Snellen n’ont pas été retrouvées, ou plus exactement n’ont pu être identifiées à aucune des espèces récemment décrites. En considérant que Eucatheta bicarinata Fairm. est sûrement une © d’AÆeterosoma (!) et que le genre Trachychlaenia Kraatz ne peut guère être considéré comme distinet d’'Heterosoma, nous arrivons à un total de 10 espèces décrites dans ce genre : 1. Aïlluaudi Kraatz [Trachychlaenia], Deutsche ent. Zeilschr., 1895, p. 219, et 1897, p. 334. — Diego-Suarez, Montagne d'Ambre (Ch. Alluaud). . attenuatum Fairm., Bull. Soc. ent. Fr., 1902, p. 224. — Majunga. 3. bicarinatum Fairm. [Æucatheta], Ann. Soc. ent. Belg., 1894, p. 140 et 1897, p. 110. — Madagascar (sans localité précise). 4, breve Fairm., Notes Leyd. Mus., XXIII, 1902, p. 67. — Pays Androy- Sud (D' Decorse et Ch. Alluaud). D (1) Mais je ne crois pas que ce soit la © d'A. sycophanta Fair m. comme l'a supposé l'auteur (Ann. Soc. ent. Belg. 1897, p.110), 78 Bulletin de la Société entomologique de France. 5. collatum Gory et Perch. [Celonia] Silberm. Rev. ent., III, 1835, p. 125. — Schaum, Ann. Soc. ent. Fr., 1844, p. 390, pl. X, fig. 5. Coq'uerel, Ann. Soc. ent. Fr. 1852, p. 379. — Küncxkel in Grandidier [Parachilia], Hist. Madag., Col., pl. LL, fig. 9. — Fianarantsoa (D. Cowan) (1). 6. exasperatum Fairm., Notes Leyd. Mus., XXIIT, 1902, p. 66. — Pays Androy-Sud (D: Decorse et Ch. Alluaud). 7. Guerini Westw./[Schizorrhina], Arcana ent.,}, 1841, p. 127, pl. XXXIT, fig. 2. — Coquerel, Ann. Soc. ent. Fr., 1852, p. 380. — Künckel in Grandidier [Parachilia], Hist. Madag., Col., pl V, fig. 5. — Fairm., Ann. Soc. ent. Belqg., 1897, p. 110. — Madagascar (sans lo- calité précise). 8. Polleni Snellen [Parachilia], Rech. sur la faune de Madag., 1869, p- 9, pl. I, fig. 5. — Nosy-Bé (Pollen et van Dam). 9. suturale Fairm., Le Naturaliste, 1902, p. 286 (n° 379, 15 décembre 1902). — Madagascar (probablement Montagne d'Ambre) (?). 10. sycophanta Fairm., Ann. Soc. ent. Belg., 1897, p. 109. — Bassin de l'Ikopa (Scalabre, H. Perrier). Schaum admettait que H. collatum était la © de H. Guerini; Co- querel a refusé de s'associer à cette manière de voir. La figure de Æ. Polleni Snellen, de même que la figure de H. Gue- rini, donnée par Westwood, rappellent singulièrement H. sycophanta Fairm. H. exasperatum Fair m. semble avoir de l’analogie avec la figure de H. collatum Gory et Percheron, mais l'espèce de Fairmaire a l’échancrure du labre remarquablement étroite et profonde. Enfin H. breve Faïrm. ei Æ. elephas n. sp., que je décris plus bas, forment un groupe très distinct qui ne peut être confondu avec aucun autre en raison de la différence considérable qui existe entre le & et la ®. Les G, comparés aux G des autres espèces, sont proportionnelle- ment plus larges aux épaules, plus courts, et ont des & qui Leur res- semblent peu, très peu atténuées en arrière, convexes, massives. Dans ce groupe, les côtés des élytres des S ne tombent pas perpendiculaire- ment et encore bien moins chez les ©. Heterosoma elephas, n.sp. — © Long. 20-21 mill. — Ressemble beaucoup au G de H. breve Faïirm., mais plus grand et proportion- (1) Citée par Waterhouse, Ent. monthl. Mag., 1897, p. 84. (2) Espèce ressemblant beaucoup à Trachychlaenia Alluaudi dont elle n’est peut-êlre qu'une race, Séance du 25 février 1903. 79 nellement moins court, plus fortement sculpté, surtout le prothorax dont la ponctuation est plus forte, moins serrée et moins régulière. Les impressions des élytres sont un peu plus fortes, les carènes latérales beaucoup moins marquées, presque obsolètes au milieu, par consé- quent les côtés ne tombent pas abruptement. (Chez . brevele bord in- fléchi n’est pas perpendiculaire, mais la carène est élevée, nette et lisse sur sa tranche). Le labre a les côtés légèrement arrondis en dehors (pa- rallèles chez H. breve). La couleur varie du brun rouge au noir. © Long. 23-26 mill. — Beaucoup plus forte que la © de H. breve. Échancrure plus profonde au labre qui est plus élargi en avant avec les bords plus épais. Sculpture du prothorax plus espacée et plus ré- gulière ; sculpture des élytres notablement plus forte. Carène latérale moins marquée, mais une ligne lisse entre la suture et la carène mieux indiquée. Côtés du prothorax plus régulièrement arrondis. Pattes très robustes, surtout les fémurs et les tibias postérieurs énormes. Toutes les © que j'ai vues sont noires. H. elephas vit dans la même localité que A. breve, mais est beaucoup plus rare. Le D' Decorse et moi en avons pris un petit nombre près d’Ambovombé au Sud du plateau de l’Androy (extrême Sud-Est de Madagascar. Les Æeterosoma volent pendant peu de temps avant le coucher du soleil (vers 5 heures); leur vol est rapide et n’a lieu que pendant quel- ques jours de chaque année. Notes entomologiques par Maurice Prc. I. Notes synonymiques ou rectilicatives sur divers Coléoptères du Sud-algérien. La récente étude de Reitter (Bestim. Tabelle 50, Melolonthidae) m'a rappelé que le D' Chobaut avait mentionné en 1898, dans sa bro- chure « Voyage chez les Beni-Mzab », p. 74, plusieurs espèces de Pachydema qu'il avait alors jugées nouvelles et nommées sans les dé- crire : Letourneuxi, mozabita, Bayonnei. Quelques renseignements au sujet de ces insectes ne seront pas inutiles. 80 Bulletin de la Societé entomologique de France. P. Letourneuxi Chob. (étudié d’après desexemplaires des chasses de Letourneux communiqués par moi) serait d'après Reitter, à qui je l'ai soumis, Lethierryi Luc.minor.— P.mozabita Chob. doit être sans doute l'espèce signalée par Reitter p. 11, sous le nom de mozabensis Chob. in litteris et porté en synonymie de phylloperthoides Reïtter. — P. Bayonnei Chob. — Doursi Luce. (ex. Reitter, p. 409). Puisque j'ai occasion de parler du curieux (1) voyage du Docteur, je ne m'en tiendrai pas aux Pachydema seulement, plusieurs autres in- sectes cités, ou nommés par ce voyageur, méritent d'être Corrigés ou contrôlés : Paussus aethiops Blanch. (p. 73), est P. saharae Bedel, ex Bedel (Bull. Fr. 1900, p. 278). Europtron Bayonnei Chob. — gracile Mars., d’après Bedel ën lit- teris et Reitter (Tab. 50, p. 96) qui considère à tort Bayonnei comme inédit. Psammobius Chobauti d'Orb. — laevicollis Klug. (ex. Clouet, in Ann. Soc. Ent. Belg., 1900, p. 12 et 15). D'après la récente étude synoptique de Clouet, le blâme qui m'a été adressé par le D' Chobaut (p. 74), au sujet de cet insecte, n’est pas mérité (?). Cardiophorus dilutus Er. (p. 75) ne doit pas être cette espèce, mais plutôt C. Chobauti décrit par H. du Buysson (Bull. Fr. 1899, p. 213). C. permodicus Fald. (p. 75) n’est sans doute pas cette espèce. Xylopertha Auberti Ch ob. (Bull. Fr. 1897, p. 170)— forficula Fairm. (ex. Lesne in Mon. p. 106 (3), et non pas forficulata comme l'écrit le D: Chobaut (Voyage Beni-Mzab, p. 75). Xylopertha Lesnei Chob. (Rev. d'Ent. 1898, p. 81) — trispinosus Variété (ex. Lesne, 107). Je ne parle pas, bien entendu, de plusieurs espèces inédites : Zaplo- enemus mirabilicornis, Thylacites mozabensis, etc., sur lesquelles il m'est naturellement impossible de me prononcer, et je ne signale pas tout ce qui mériterait d'être relevé, afin de ne pas allonger trop cet article. (1) Je dis curieux parce que la relation contient quelques curiosités, par exemple la liste des Orthoptères (p. 48) où ne figurent que des noms de Co- léoptères. (2) C'est du reste le cas pour plusieurs autres venant de la même origine, par exemple ceux concernant Tetropiopsis. (3) L’Abeille, XXX, 1902. Séance du 25 février 1903. 81 II. Notes sur plusieurs Anobiidae d'Afrique. J'ai trouvé dans la collection des Anobiidae de F. Ancey, sous le nom d’Anobium abyssinicum, le type d’une espèce, provenant des chasses de Raffray en Abyssinie, dont je n’ai pu retrouver la description, es- pèce qui doit prendre place dans le genre Metholcus Duval. Parait différer de cylindricus Germ. par le prothorax distinetement élargi en arrière (vu de dessus), les élytres ayant des traces de côtes, à stries la- térales plus marquées. ; Le genre Oligomerus Redtb. se retrouve en Algérie : Philippeville (Théry)et Tunisie : Ain Draham, où il est représenté par une espèce ayant les yeux ciliés et les antennes de 11 articles, caractères dési- gnant le Reyi Bris., d’après le récent synopsis de Reitter. M. A. Théry et moi avons capturé en Algérie, à St-Charles près de Philippeville, une Theca (numidica m.) qui me parait devoir être con- sidérée comme une sous-espèce nouvelle de cribricollis Aubé. La sous-espèce numidica présente la forme de cribricollis Aubé, mais est seulement un peu plus robuste et a une ponctuation prothoracique fine ou indistincte et par là se distingue de cribricollis à ponetuation plus ou moins forte; diffère en outre : de batnensis Pie, par le rebord pro- thoracique plus large; de remota Reïitt., par la ponctuation latérale des élytres moins forte. Theca breviuscula Fairm. d'Obock, dont je possède le {ype (ex. coll. Dollé) est beaucoup plus robuste que les autres espèces africaines et même plus large que latior Pic, de Syrie, et distincte, à première vue, par sa forme robuste et son aspect brillant. III. Note sur Ananca heluanensis Pic. Dans L'Échange n° 497, 4901, p. 3%, j'ai donné la diagnose d’une nou- veauté d'Ovdemiridae, de mes chasses en Égypte, que j'ai nommée he- luanensis. À ce moment je ne connaissais pas Ananca spurcaticollis Fairm., d'Obock et, par la description, je croyais l'espèce de Fair- maire très voisine de la mienne, tandis qu’en réalité (ex. type de la eoll. Dollé => coll. Pic) elle est différente par plusieurs caractères très nets, notamment par la forme du corps plus large, le prothorax bril- lant (à dessin différent), moins long et plus élargi en avant. À. helua- nensis est plus allongé que Colobostomus griseovestitus Fair m., d’Obock (dont les types sont aussi maintenant dans ma collection), ses yeux sont moins gros et plus transversalement placés, ses élvtres parallèles. 82 Bulletin de la Société entomologique de France. IV. Note sur quelques Pedilus Fisch. paléarctiques. Il est fort possible que le Pedilus mongolicus Reïitter, récemment décrit, soit le véritable fuscus de Fischer, à cause de son abdomen à l'extrémité testacée; dans tous les cas, le fuscus signalé par Reitter, dans son synopsis (Wien. Ent. Zeit. 1901, p. 116), ne peut être l’espèce décrite par Fischer, et doit être considéré comme une variété de cette espèce, à cause de son abdomen entièrement foncé; je propose de désigner cet insecte sous le nom nouveau de Reitteri. J'attribue provisoirement à P. pallidipennis Sem., à üitre de variété sous le nom de lateobscurus un exemplaire de ma collection, prove- nant de Perse, ayant une coloration générale foncée, les élytres obs- curcis antérieurement et légèrement roussâtres à leur extrémité, la tête présentant une impression très distincte entre les yeux, caractère juste- ment attribué au pallidipenins par Semenow. V. Sur un système de préparation pour les insectes collés. Le collage des insectes sur le milieu d’un carton qui les déborde de tous les côtés à un inconvénient sérieux pour l'étude (!), celui de ne rendre étudiable qu’une partie de l’insecte, et c’est pour remédier en partie à cet inconvénient, que depuis longtemps je prépare mes in- sectes débordant le carton en avant, car de cette facon on peut étudier en même temps que le dessus une partie du dessous du corps de lin- secte. J'avoue que ce mode de préparation n’est pas gracieux au coup d'œil et, à ce point de vue, mérite d'être critiqué. Afin de tenter de concilier les exigences de l'étude et celles de l'esthétique, j'ai ajouté dernièrement un carton supplémentaire vide piqué à l’épingle et qui, placé peu en dessous de l’insecte, lui donne l'illusion d’être préparé d’une facon normale; ainsi ce mode de préparation reste pratique, tout en perdant de son imperfection première. (1) A ce propos je conseille la lecture d’une page écrite par M. Desbro- chers des Loges (Le Frelon VII ne 6-7, p. 82) qui raille avec beaucoup d'à propos Ge nouveau mode de préparation un peu trop exelusif, pour cer- tains entomologistes, ce système de préparation est gracieux sans doute au coup d'œil,:mais peu pratique pour l'étude. Séance du 25 fevrier 1903. 83 VI Description d’un Notoxus de Djibouti. Notoxus Martini, n. sp. — Ælongatus, nitidus, griseo et sparse pubescens, testaceus, elytris nigro bimaculatis, macula prima ad hume- ros, Secunda paulo post medium sita, his brevibus; pectore lateraliter nigro maculato. Allongé, attenué à l'extrémité, brillant, orné de poils clairs espacés, en partie redressés ; insecte entièrement testacé ou roussâtre avec les élytres bimaculés de foncé. Tête un peu roussâtre, yeux noirs; an- tennes moyennes, roussätres, à premiers articles plus elairs ; prothorax à peine rétréci en arrière, subglobuleux, corne longue et assez étroite, indistinctement dentelée sur les côtés, un peu creusée et relevée vers l'extrémité; élytres un peu plus larges que le prothorax, relativement longs, aitténués après le milieu, courtement tronqués au sommet, à ponctuation moyenne espacée, ces organes testacés avec deux macules foncées, une humérale, l’autre près du milieu, celles-ci isolées du bord externe et de la suture. Dessous du corps testacé avec la poitrine ma- culée de noir; paltes testacées. — Long. 3,3 mil. — El Hadj (D'Mar- tin). Par son dessin, parait se rapprocher de distigma Faïrm. (Ann. Fr. 1893, p. 156), du Sénégal, mais la forme élytrale est différente et ja macule foncée médiane n’est pas marginale. = Noctuelle espagnole nouvelle de la sous-famille des Agrotinae par C. Dumoxr. Euxoa Chretieni n. sp. — #0 mall. Alae superiores fusco-violaceae, cinereis squamis inspersae ; linea basilaris usque ad maculam claviformem ducta et signo juncta hastiformi. Macula reniformis fulva, fusco pupil- lata et spatio triangulari inclusa, linea subterminalis concolor, ad cos- tam dilatata, leviter curva usque ad nervum 2, deinde usque ad macu- lam reniformem flexa, ibique duabus virqulis sagittatis innisa. Spatiwm terminale albidum, nervis nigris sectum. Fimbria subfusca, luteo inter- rupta et licio nigro circumducta. Alae inferiores fuscae ®. Subtus alae superiores dilute fuscae, cum lineis paginae superioris : posticae similes cum linea curva cbscuriori. Quatuor alae puncto cellulari praeditae. Palpi erecti, subtus pilorum nigrorum penicillo muniti. Antennae seta- 84 Bulletin de la Societé entomologique de France. ceae. Frons et thorax cinerei; collare cruce fusco-nigra praeditum, pedes ferruginei luteo intersecti. 1 © ad Granja in Hispania capta. 40 mill. Supérieures rectangulaires, côte droite et saillante sur les deux premiers tiers, s’efface en s’infléchissant légèrement jusqu’à l’apex, celui-ci assez aigu ; bord externe légèrement arrondi. Fond des supérieures d'un gris brun violacé, saupoudré de blanchâtre sur lequel les taches brunes ressortent très vivement. Trait basilaire noir, s'étend très finement jusqu’à la claviforme plus épaisse, allongée et terminée en pointe; à leur point de jonction, au-dessus et au-dessous, deux traits fins reviennent obliquement en arrière dessinant une flèche dont le fer serait dirigé vers le bord ex- terne ; orbiculaire nulle; la réniforme fauve, fortement pupillée de brun, est enfermée dans un triangle très nettement écrit en noir et dont la pointe très eflilée s’avance au centre de la cellule; en dessus avant d'arriver à l'extrémité une petite dent s’en détache obliquement, ren- dant la pointe bifide; la base du triangle est appuyée sur un trait noir allongé occupant l’espace entre les nervures 6 et 7, formant ainsi li mage d'une pique pourvue de sa hampe. L'intervalle des nervures 2 et 3 d’un brun foncé forme une tache oblongue très en relief. Subterminale de la couleur du fond, dilatée et enfumée à la côte, li- mitée intérieurement par des traits sagittés-noirs ; elle forme une courbe légère jusqu’à la nervure 2, là, elle s’infléchit brusquement jusque sous la réniforme où deux traits sagittés se réunissent pour former une Æ couchée dont le premier et le dernier jambage plus long s'appuient sur la nervure 1 et 2 Espace terminal gris blanchâtre très finement coupé de noir au pas- sage des nervures. S'étend de la nervure 1 jusqu’à l’apex, celui-ci en- fumé avec une petite éclaircie à la côte. Frange brunâtre, entrecoupée de jaunâtre et précédée d’un liséré noir, légèrement festonné. Nervures très finement, mais très nettement écrites en noir, bordées de blanc sur leur longueur. Inférieures brunâtre uniforme, frange plus claire. Dessous des supérieures brunâtre clair, assez fortement irisé, bandes du dessus, assez nettement dessinées. Inférieures de même couleur, avec une ligne coudée plus foncée. La lunule est visible sur les 4 ailes, plus fortement marquée aux inférieures. Palpes droits, garnis en dessous d’une touffe épaisse de poils noirs, dernier article acuminé, noir en dessous, dessus blanc jau- nâtre : antennes filiformes, noires ; toupet frontal, collier et pterygodes Séance du 25 février 1905. 85 gris blanchâtre, collier marqué au sommet d’un trait crucial brunâtre. Thorax et dessus de l'abdomen gris, dessous brun, poitrine velue; pattes brun ferrugineux, entrecoupé de jaunâtre. Je dédie cette espèce à mon savant collègue et ami M. Chrétien, mon compagnon de chasse de l’année dernière à la Granja. Un seul exemplaire © dans ma collection, trouvé au commencement de juin à la Granja, près de Ségovie. Cette espèce examinée par sir G.-F. Hampson sera figurée dans le travail qu'il prépare sur les Agrotinae. L’accouplement des Forficulides [ORTHOPTÈRES)] par Henri GADEAU DE KERVILLE. Après avoir étudié les généralités de l’accouplement des Coléoptères, des Lépidoptères et des Hémiptères, au sujet desquelles j'ai eu l’hon- neur de publier, dans le Bulletin de la Société entomologique de France (ann. 1900, p. 101; ann. 1901, p. 76, et ann. 1902, p. 67), un modeste résumé accompagné de figures, j'ai fait l'an dernier, tenant à continuer nes études sur cette question, des recherches sur l’accouplement des Forficulidés. Ces Orthoptères, connus vulgairement sous le nom de Perce Oreilles, forment un groupe bien homogène. Le plus commun, dans notre pays, est le Forficula auricularia L., qui habite une très grande partie de notre planète et supporte fort bien la captivité, en le nourrissant avec des fruits ou d’autres substances végétales ; mais il ne faut pas négli- ver de lui donner de la nourriture, car, ainsi que je l’ai constaté, ce Perce-Oreilles dévore partiellement au besoin, en captivité, ses sem- blables , non seulement morts, mais encore vivants, toutefois plus ou moins affaiblis ou malades. Ceite espèce possède une grande résis- tance vitale, aussi bien aux vapeurs anesthésiques, qu'aux basses tem- pératures. J'ai conservé vivants, dans un endroit où il gelait, des in- dividus de cette espèce qui étaient fort peu abrités. J’en ai même gardé pendant vingt-quatre heures à nu dans un tube en verre plongé dans un bocal rempli de morceaux de glace. Le froid les avait immo- bilisés ; ils paraissaient morts, mais ils revinrent à la vie sous l’action de la chaleur. Dans la région de Cauterets (Hautes-Pyrénées) et dans la région de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne), j'ai capturé des Forficula auricularia sous des pierres, à des altitudes d'environ SD Bulletin de la Société entomologique de France. 1,500 et 1.800 mètres, en des points où la neige recouvre le sol pen- dant une partie de l’année, fait nullement étonnant, car on trouve, à des altitudes beaucoup plus élevées encore, d’autres espèces de Perce- Oreilles. Mes observations sur l’accouplement des Forficulidés n’ont porté que sur le Forficula auricularia. Bien que le fait soit très possible, étant donnée la grande homogénéité de la famille des Forficulidés, il serait néanmoins imprudent de dire que l’accouplement s'opère de la même facon chez toutes les espèces de Perce-Oreilles. Mais il me parait fort légitime de penser que le mode d’accouplement du Forficula auricularia est le même chez beaucoup d’autres espèces de Forficu- lidés. Quand il désire s’accoupler, le Forficula auricularia mâle s'approche d’une femelle, va et vient auprès d'elle, avance et recule, contourne son abdomen en différents sens, et paraît chercher à saisir la femelle avec sa pince, qui, en réalité, — j'insiste sur ce point — semble ne lui être utile ni dans les préliminaires de l’accouplement, ni pendant cet acte. Sans jamais, pour le coit, monter sur le dos de la femelle, il con- tourne son abdomen de manière à ce que son extrémité postérieure et les deux branches de la pince passent en dessous de l’abdomen et des deux branches de la pince de la femelle. Lorsque, après plus ou moins de tentatives infructueuses, il a réussi à mettre son organe gé- uital en contact avec l'organe génital féminin, et que le coït a lieu, son corps est contourné. La partie postérieure de son abdomen est en l'air ou sur le côté. Le mouvement de torsion du mâle se produit parfois jusqu’à la tête inelusivement, tandis que, seule, la partie pos- térieure de l'abdomen de la femelle est plus ou moins faiblement con- tournée. Les branches de la pince du mâle sont en dessous du corps de la femelle ou légèrement de côté; celles de la pince de la femelle sont en dessus de l'abdomen du mâle ou latéralement. Pendant la co- pulation, dans les deux sexes, la partie basilaire des deux brañches de la pince d’un individu touche l'abdomen de l’autre, et la partie terminale de ces branches en est plus ou moins près. La figure ci-jointe, qui repré- sente, un peu grossi, l’accouple- ment du Forficula auricularia L., montre nettement la position du mâle et de la femelle pendant l’accouplement, : Le mâle est l'individu dont les branches de la pince sont les plus Séance du 25 février 1903. 87 longues. Cette figure m'a été fidèlement dessinée, d’après les indica- tions que je lui avais fournies, par notre excellent et distingué collègue M. A.-L. Clément. Tantôt, les deux individus accouplés sont situés bout à bout, con- stituant ainsi un accouplement en ligne droite; tantôt, ils forment entre eux un angle plus ou moins obtus ou plus ou moins aigu. Tantôt, c’est la femelle qui se déplace en avant, suivie par le mâle qui reste accouplé; tantôt, c’est le contraire qui a-lieu. Ainsi que je l’ai observé, l’accouplement dure parfois pendant plu- sieurs heures: dans d’autres conditions, la durée est beaucoup moins longue; dans d’autres, elle l’est peut-être davantage, je l’ignore. Les mâles de ce Perce-Oreilles sont ardents: le même mâle se réac- couple un certain nombre de fois, mais je ne veux pas dire que tous les mâles aient des accouplements réitérés. Pour se prononcer avec certitude sur ce point, il faudrait faire un très grand nombre d’obser- vations, dans des conditions variées et à différentes époques de l’année. Je dois ajouter que les individus accouplés se séparent facilement quand ils sont dérangés. Mes observations sur l’accouplement du Forficula auricularia ont été faites pendant l'automne dernier, sur des individus gardés en cap- tivité. Je ne saurais dire à quelles époques s’accouplent ces insectes à l'état libre, et compte élucider ce point dans l'avenir. L'accouplement de cette même espèce a été observé par l’illustre naturaliste Charles Degeer, qui l’a décrit ainsi dans ses Mémoires pour servir à l’histoire des Insectes (K. IT, p. 552) : « J'ai vu l’accouplement de ces insectes. Le mâle s'approche à recu- lons de la femelle, dont il tâte le ventre avec sa pince pour rencontrer l'endroit propre à s'unir à elle, et appliquant alors l’extrémité de son ventre contre le dessous du corps de la femelle, ils se trouvent ainsi joints l’un à l’autre par une partie qui sort de la jonction du pénul- tième au dernier anneau du corps du mâle. Ils restent tranquillement dans cette position, la pince du mâle appliquée contre le ventre de la femelle, et réciproquement celle de cette dernière contre le ventre du mâle. Les Perce-Oreilles sont alors placés dans une nrême ligne, la tête de l’un tournée d’un côté, et celle de l’autre du côté opposé. » La fig. 25 de la planche 25 du tome en question représente, en co- pulation, le mâle et la femelle du Forficula auricularia, placés subrec- tilignement. Cette figure n’est pas irréprochable. Je termine cette petite note en exprimant le désir que des obser- vations attentives soient faites sur des Forficulidés exotiques. 88 Bulletin de la Société entomologique de France. Description de Coléoptères anomaux des genres Mecinus et Galerita, et de Lépidoptères albins du genre Ocneria par Henri GADEAU DE KERVILLE. 1° Mecinus piraster Hbst. — La très intéressante anomalie d’un exemplaire femelle de cette espèce consiste en ce que la tête est enfoncée dans le prothorax, lequel présente la forme d’un anneau un peu aplati supéro-inférieurement et dont les deux extrémités, termi- nées en pointe obtuse, se rejoigneat, sans toutefois se toucher, sur la ligne longitudinale supéro-médiane de l’insecte. D'ailleurs, la figure 4, qui représente ce Curculionidé, me dispense d'entrer dans de plus amples détails sur cette curieuse anomalie dont, à ma connaissance, aucun autre exemple semblable n’a été publié jusqu'alors. . La figure 1 montre, grossi 8 fais li- néairement, ce Mecinus piraster Hbst. anomal, capturé au hameau de Glati- ?\ gny, à Versailles (Seine-et-Oise), par notre collègue M. Albert Dubois, qui me l’a donné fort aimablement, et auquel je tiens à renouveler lassu- rance de ma vive gratitude. La figure 2 représente, grossis 7 fois linéairement, la tête et le prothorax Fig. 1. Fig. 2. d'un individu normal de la même espèce. Ces deux spécimens ont été déterminés par notre éminent collègue M Albert Fauvel, et ces deux figures dessinées avec précision par notre talentueux collègue M. A.-L. Clément. 2° Galerita leptodera Chaud. (G. gracilis Murr.). — Un in- dividu femelle de cette espèce présente au sommet du second article de l’antenne droite — formée de onze articles identiques à ceux de l'antenne gauche normale — deux articles supplémentaires qui, réunis, ont une longueur égale à celle du troisième article de l'antenne droite et font un angle aigu avec le troisième article de cette antenne. Le même individu présente, dans la partie médiane du fémur de la patte antérieure droite, une expansion chitineuse dirigée en haut et terminée en pointe arrondie. Cette expansion est perpendiculaire au fémur, un peu moins haute que la moitié de la longueur de ce Séance du 25 février 1903. 89 dernier et, comme lui, de couleur noire. Ce spécimen n’a été obligeam- ment déterminé par notre savant secrétaire, M. Charles Alluaud. L’entomologie possède la description d'un certain nombre de cas d'articles antennaires supplémentaires et d’expansions chitineuses analogues à ceux que montre ce Galerita leptodera Chaud. provenant de Sierra-Leone (Afrique occidentale), et que je dois à l’obligeance de notre collègue M. Fernand de Beauchène, à qui je réitère mes viis remerciements. 3° Ocneria dispar L. — Cinq individus mäles de ce Lépido- ptère présentent de l’albinisme partiel. Ils montrent, à deux, à trois ou aux quatre. ailes, des taches blanches anomales d’étendue très va- riable, couvertes d'’écailles comme le sont les parties colorées, écailles qui n’ont pas de pigment. L'’envergure du plus petit male est de 31 millimètres, et celle du plus grand de 43. Le plus petit mâle provient de Bonn (Allemagne), et l’un des plus erands des environs de Bruxelles (Belgique). J'ignore la provenance des trois autres. Sesia formicaeformis produit-elle des excroissances sur les rameaux des Saules ? par A. BELLEVOYE. M. l'Abbé Kieffer, dans son synopsis des Zoocécidies, indique d’a- près des auteurs Allemands, deux espèces de Sésies qui produiraient des nodosités ou excroissances ligneuses plus ou moins arrondies (Brischke 1882, Sorhagen; et Sorhagen 1898 III Ent. Zeit., p. 115). Or, dans les Saussaies de notre collègue, M. de la Barre, à Armen- tières (Aisne), j'ai trouvé quantité d’excroissance sur les rameaux des Saules et j’ai également rencontré sur ces Saules un assez grand nom- bre de chenilles de Sesia vivant sur ces rameaux, mais cette Sesia ne me parait pas être l’auteur de cette excroissance, dont je désirais bien vivement connaître l’origine. Voici en effet dans quelles conditions se trouvent ces chenilles : 4° Beaucoup d’entre elles vivent et se transforment dans le canal mé- 4ullairé des rameaux et sortent à la base des rameaux près des racines en laissant leurs fourreaux, à l’origine du trou de sortie. 90 Bulletin de la Societé entomologique de France. 2° Un certain nombre de chenilles ayant d’abord vécu dans le ca- nal médullaire et trouvant sur son passage le centre ou la racine d’une exeroissance, entrent dans cette excroissance, s’en nourrissent et s’y transforment. 3° Enfin, et voilà ce qui me rend perplexe, dans quelques excrois- sances mangées par les chenilles de Sésie, je ne trouve pas trace de leur passage dans le canal médullaire du Saule: la chenille me pa- raît avoir vécu seulement dans l’excroissance, Une femelle de Sésia aurait donc pondu un œuf dans cette excroissance et la chenille n’en serait sortie à l’état de papillon que la 2° année ? Je n'ai pu observer d’'accouplements des Sesia formicaeformis qui sont écloses chez moi; je n’ai par conséquent pu observer de pontes: peut-être quelques-uns de nos collègues s’occupant spécialement de Lépidoptères pourront me renseigner sur la manière dont se fait cette opération chez les Sesia. Cette espèce éclôt pendant toute la durée du mois de juin et elle a probablement pour parasite un Hyménoptère qui éclôt quelque peu avant, c’est le Lisonota impressor Grav. dont un certain nombre sont éclos dans les boîtes contenant les branches de Saules attaquées par les larves de Sésia. Le cycle évolutif du Polygnotus minutus (Lindm.) par le D' PAUL MARCHAL. Les observations antérieures que j'avais faites sur ce parasite de la Cécidomyie destructive (!) m’avaient depuis plusieurs années déjà porté à penser qu'il présentait un nouveau cas de polvembryonie compa- rable à celui de l’Encyrtus fuscicollis. Des matériaux d'étude, que j'ai reçus l’année dernière du Loir-et-Cher par l’obligeant intermédiaire de M. Vezin, prolesseur d'Agriculture départemental, m'ont permis de compléter l’histoire du cycle évolutif du Polygnotus minutus et de constater qu'un seul œuî de ce parasite donne directement naissance à une douzaine d'individus. C'est aux premiers jours d'avril, soit dans l’œuf lui-même de la Cé- cidomyie, soit dans la larve primaire tout de suite après l’éclosion, (L) Les Cécidomyies des céréales et leurs parasites (Ann. Soc. Ent. Fr., 1897, D Qi) Séance du 25 fevrier 1903. 91 que s'effectue la ponte du parasite. L’œuîi de ce dernier se trouve tou- jours dans l'estomac de la larve de la Cécidomyie, et comme il à à ce moment une grande réfringence et un contour très accentué, il est malgré sa petite taille très visible. C’est un spectacle curieux auquel on assiste, lorsque l’on observe par transparence au microscope une larve vivante de Cécidomyie ainsi parasitée, après lavoir soumise à une légère compression : l'œuf du parasite se trouve en effet brassé par les con- tractions de l'estomac, et est lancé comme une balle d’une extrémité à l’autre de l'organe. On observe souvent deux, trois, exceptionnellement quatre œufs dans le même estomac; mais tous ne se développent pas, ou bien les larves qui sont ainsi parasitées d’une façon excessive finissent par mourir, de sorte que par la suite on ne trouvera plus qu’un seul œui par sac gastrique de Cécidomyie. Au premier stade observé, on trouve à l’intérieur de l’œuf une dizaine de noyaux irrégulièrement distribués et semblables entre eux. Puis le nombre des noyaux se multiplie de facon à constituer une sorte de masse muriforme d’une vingtaine d'élé- ments. Ceux de la périphérie s’isolent des autres et grossissent sans se multiplier pour constituer les noyaux amniotiques. Ceux du centre au contraire se multiplient rapidement, et avec Le protoplasma qui les entoure constituent une masse muriforme centrale, qui, d’une facon très pré- coce, se fractionne de facon à donner cinq ou six boules cellulaires par- faitement sphériques et étroitement pressées les unes contre les autres : ces sphères sont creuses et représentent des blastulas typiques : elles n’ont d’abord qu'un nombre de cellules minimum pour circonscrire une cavité presque virtuelle, augmentent ensuite progressivement de taille par multiplication de leurs éléments et agrandissement de la cavité centrale, puis elles se fractionnent encore de facon à donner définitive- ment 10 à 12 blastulas (Ann. Soc. Ent. Fr., 1897, pl. 8, fig. 47). Je n’entrerai pas ici dans le détail du développement de ces dernières et je me contenterai de dire que chacune se tranforme en une petite larve primaire, caractérisée par de grands crochets mandibulaires (pl. 8, fig. 48). A ce moment l’œuf transformé en un complexe polyembryon- naire ellipsoidal à atteint un volume énorme et occupe une place con- sidérable à l’intérieur de l’estomac de la larve de Cécidomyie. Les embryons sont plongées dans une masse protoplasmique commune, tout à fait comparable, sauf pour la forme, à celle au milieu de laquelle sont englobés les embryons de l’'Encyrtus, et qui représente le protoplasma de l’amnios des autres Hyménoptères parasites, avec cette différence que dans les deux cas de développement polyembryonnaire, l’amnios ne s’individualise pas en une membrane périphérique, mais constitue 92 Bulletin de la Société entomologique de France. une masse nutritive riche en matières grasses dans laquelle se .trou- vent noyés les embryons. Les noyaux amniotiques persistent d’ailleurs toujours au nombre de 12 à 15 et se présentent sous la forme de dis- ques géants se colorant en rose vif par le carmin (1). Lorsque les larves primaires sont entièrement constituées, la masse nutritive qui les entoure devient de plus en plus diffluente, la mem- brane externe qui la circonserit finit par céder, et, sous l’influence des contractions énergiques de lestomac qui l’étirent et le déforment dans tous les sens, tout le complexe se dissocie et les larves parasites sont mises en liberté dans la cavité gastrique de la larve de Cécidomyie qui est arrivée au terme de sa croissance. Elles se nourrissent pendant quelque temps encore aux dépens de la masse nutritive, puis rompent la paroi de l’estomac et passent dans les autres tissus qu'elles se met- tent à consommer. Vers le 20 juin, les larves du Polygnotus minutus passent à leur deuxième forme larvaire (loc. cit. pl. 8, fig. 50), puis elles atteignent bientôt leur taille définitive et occupent alors toute la cavité du corps de la larve de Cécidomyie qui à atteint un volume plutôt supérieur à la normale et dont il ne reste plus que l'enveloppe tégumentaire. La cuticule de cette larve est distendue par les parasites qu’elle contient, et chacun de ceux-ci repousse la surface en y laissant son empreinte, de sorte que tout l’ensemble se trouve partagé en autant de petites loges. Cette dépouille ainsi bourrée de parasite$ se trouve d’ailleurs elle-même logée, comme toutes les larves de Cécidomyie destructive normales qui ont terminé leur croissance, dans un puparium dur et d’un brun foncé, comparable à une graine de lin. De ce puparium on voit sortir soit à la fin de juin, soit plus tardivement, 10 à 13 Polygno- tus minutus. Un bon nombre passent l’hiver dans le DRDanT pour n’éclore qu’au printemps suivant et dans ce cas il n’y a mu ‘une généra- tion annuelle. Il résulte de ce qui précède que la germinogonie peut se pré- (1) Il convient de noler ici que le complexe polyembryonnaire du Poly- gnotus minulus n'est entouré d'aucun follicule épithélial comparable à celui qui limite extérieurement le cordon de l’Encyrtus. Ainsi qu'il résulte de mes dernières observations, le follicule épithélial de l’Encyrtus, contrairement à ce que j'avais d'abord pensé, ne peut être en effet assimilé à un amnios : la masse nutritive avec les gros noyaux qu'elle contient a seule cette significa- lion ; quant au follicule, il représente un kyste adventice qui se constitue dès les premiers stades du développement. 11 est done tout naturel de voir cette enveloppe kystique faire défaut pour l'œuf du Polygnotus minutus qui n’est en rapport avec aucun élément conjonctif de l'hôte. Séance du 25 février 1903. 93 senter non seulement chez les Chalcidiens, mais encore chez les Proc- totrypides, et que dans les deux cas elle se manifeste avec des carac- ières très comparables. L'absence chez le Polygnotus minutus du follicule épithélial adventice que l’on rencontre chez l’'Encyrtus est un fait connexe de la localisation de l’œuf du parasite dans l’estomac de l'hôte. Les autres faits principaux qui distinguent le développement du P. minutus de celui de lEncyrtus consistent dans la différenciation plus tardive des noyaux amniotiques, dans la non-multiplication et l'augmentation de volume de ces derniers, dans la formation de blas- tulas typiques au lieu de morulas. Il importe aussi d'attirer l'attention sur le milieu nourricier dans lequel se développe l'œuf du Polygnotus minutus, œuf qui d’abord minuscule et sans réserves nutritives s’accroit ensuite dans d'énormes proportions. Ce milieu est en effet très diffé- rent du milieu habituel, et c’est uniquement aux dépens de la sève du blé modifiée par les secrétions gastriques que se constitue la douzaine de larves primaires du parasite : ce cas, mieux qu'aucun autre, est de nature à montrer le rôle d’intermédiaire que remplit, au point de vue de l'assimilation, la substance amniotique qui englobe les embryons. Notes hyménoptérologiques par l'abbé J.-J. KIEFFER. I. Observations sur les Evaniidae. On peut répartir la sous-famille des Gasteruptioninae dans les trois genres suivants : 1. Ailes antérieures sans cellule discoïdale fermée.......... — Aüiles antérieures avec une cellule discoïdale fermée....... DA 2. Cellule discoïdale située avant la cellule sous-médiane in- terne; pédicule de l'abdomen fixé à une proéminence du segment médiaire............... Hyptiogaster D. 2. — Cellule discoïdale située à côté de la cellule sous-médiane interne ; pédicule de l’abdomen non inséré à une proé- minence du segment médiaire........ Gasteruption Latr. 94 Bulletin de la Société Entomologique de France. Le nouveau genre Hyptiogaster aura pour type G. crassiceps Schlett., auquel il faut ajouter les espèces suivantes : G. antennale Schlett., australe Westiw., Darwinii Westw., fallax Schlett., Hollandiae Guér., humerale Schlett., infumatum Schlett., macro nyx Schlett., plicatum Schlett. et rufum Westw. IT. Observations sur les Cynipidue. Dans la description du genre Timaspis Mayr nous lisons « que les antennes sont composées de 14 articles et que le premier article du funicule est deux fois aussi long que le second », tandis que chez Aulax (Htg.) Mayr, les antennes peuvent avoir moins de 14 articles etle premier article du funicule est au maximum un peu plus long que le second. Or les deux espèces décrites récemment sous les noms de Aulax sonchi D. St. et A. urospermi Kieff. ont d’une part l’écusson conformé comme chez Timaspis, mais d'autre part les antennes sont composées de 13 articles chez la première et de 1% chez la seconde, et le premier article du funicule est, chez l’une et Pautre, à peine plus long que le second, comme c’est le cas pour Auwlax. Je range ces deux insectes dans le genre Tünaspis, dont la diagnose générique devra subir la modification suivante : Antennes de 13 ou de 1% articles; premier article du funicule plus long que le second. — Quant à Ti maspis urospermi, dont je n’ai donné qu’une courte diagnose faite d’après un échantillon desséché et extrait d’une galle (Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 542), en voici la description détaillée : G €. Noir; genoux, tibias et tarses roux; abdomen d’un brun marron plus ou moins sombre ou noir. Tête chagrinée, plus large que le thorax; face fine- ment striée; joues non traversées par un sillon, aussi longues que les yeux. Antennes de 14 articles dans les deux sexes; premier article un peu plus long que le second, celui-ci un peu plus long que gros; troi- sième dépassant d’un quart la longueur du suivant, trois fois aussi long que gros, courbé chez le mâle; le 12° et le 14° deux fois aussi longs que gros, le 13° une fois et demie. Pronotum non rétréci au milieu. Mesonotum luisant, glabre, et chagriné; sillons parapsidaux n’atteignant que le milieu du mesonotum. Écusson mat et chagriné ; fossettes très petites, transversales, en forme de sillon et séparées par une arête. Crochets des tarses simples. Ailes ciliées; cellule radiale ouverte à la marge, fermée à la base et au sommet; nervures noires, y compris le eubitus qui atteint presque le bord alaire. Taille : 1,5 à 2 mill. Séance du 25 fevrier 1903. 95 HI. Changement de nom. M. Brôlemann et M. Gust Mayr ont eu l’obligeance de m'informer que le nom de Fioria par lequel je viens de désigner un nouveau genre de Cynipides, a été employé en 1898 par P. Silvestri pour un senre de Myriapodes; je change donc cette dénomination en celle de Fioriella. Note sur Euaspis Gerst. et Ctenoplectra Sm., deux genres d’'Hymenoptera mellifera peu ou mal connus par J. VACHAL. Si dans une même note ces deux genres sont réunis, ce n’est pas qu'ils aient entre eux la moindre affinité, le premier étant très voisin du genre Stelis Pz., parasite dérivé des Anthidium Fab., et le second ayant été rapproché par Fr. Smith du genre Macropis Pz., et placé dans les Andrenidae (Leach). Mais leurs espèces ont une aire d'habitat commune, des côtes occidentales de l’Afrique tropicale à Pékin et au Japon, en passant par l’Inde, la péninsule indo-chinoise et larchipel de la Malaisie et de la Mélanésie ; et ils ont en outre eu la commune ‘infortune d’être absolument méconnus. Tout récemment encore M. William H. Ashmead, entomologiste fédéral à Washington, a publié dans Transactions Amer. entom. Soc. XXVI, may 1899, sous le titre de : « Classification of the bees, or the superfamily Apoidea » une table synoptique de tous les genres d’A- pides connus jusqu'alors où il place les deux genres dont il s’agit dans des groupes dont certainement ils ne peuvent faire partie. Euaspis Gerst. in Monatsb. d. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin, october 1857, p. 461. Nous exclurons tout ce qui se rapporte au G que Gerstaecker pa- rait ne pas avoir connu, le G qu’il donne à cette nouvelle espèce étant Anthidium africanum Sm., mâle probable d’Anthidium bicolor Le p. La diagnose du genre porte « corpus fere nudum », celle de la nouv. espèce Euaspis rufiventris « Nigra, fere glabra », ce qui exclut néces- sairement tout appareil pileux pollinigère chez la ©. La description du genre dit aussi « ligula nuda, labio terminali lenticulari »; ce lenti- culari ne peut être qu’une erreur de plume du compositeur, rien de semblable m’apparaissant: on va en voir plus bas les conséquences. 96 Bulletin de la Société entomologique de France. Il s'ensuit que ce genre ne diffère du genre Stelis Pz, que par la lorme en lame horizontale du scutellum, comme Anthidium bicolor @ (africanum G) diffère du reste des Anthidium, et aussi par le bas du front en relief. C'est donc à tort que M. Ashmead (loc. cit.) colloque ce genre dans sa famille Megachilidae, au lieu de sa famille Stelidae où est sa véritable place, tellement près de Stelis, qu'à la rigueur il pourrait n’en être qu’un sous-genre. En 1858, notre éminent collègue M. Fairmaire, ne pouvant con- naître le travail de Gerstaecker qui venait à peine de paraître, a créé un nouveau genre Délobopeltis, absolument synonyme de Euaspis (in Archives entom. de Thomson Il, 1858) pour une espèce qu'il croyait nouvelle Dil. fuscipennis, qui est Euaspis abdominalis Fabr. ou Euaspis rufiventris Gerst. En 1874 Ritsema ayant à décrire une espèce nouvelle qu’il trou- vait congénérique de Stelis carbonaria Sm. et de Stelis abdominalis Sm., reconnut la proche parenté de ces trois espèces avec le genre Euaspis ; mais détourné par la languette lenticulaire que Gerstaecker attribuait à ce dernier genre, il crut nécessaire de constituer un nou- veau genre, que, pour affirmer sa relation avec Euaspis, il dénomma Parevaspis, et décrivit une nouvelle espèce : Parevaspis basalis, du Japon. Il constata que tous les mâles connus avaient la valve anale dorsale tridenticulée. De ce qui précède il résulte que le genre Euaspis Gerst. 1857 a pour synonyme Dilobopeltis Faïirmaire 1858 et Parevaspis Rits. 1873. Les caractères de ce genre doivent être établis de la manière sui-. vante : Caractères essentiels. — Bouche de Stelis avec 2 palpes max. (toujours ?); aile d'Anthidium et de Stelis. Bas du front limité jusqu’à la racine des antennes par deux arêtes saillantes se réunissant à la carinule du scutum nasale, et formant une aire surélevée un peu comme dans les Camponotus (Formicidae), offrant un peu l’aspect de l'aire pygidiale des Cerceris (Sphecidae). Bord du chaperon à peu près tronqué dépassant plus ou moins le niveau du coin antérieur de la base de la mandibule. Écusson prolongé en lame horizontale en arrière ayant ses bords latéraux plus ou moins droits et plus ou moins convergents en arrière, plus ou moins échancré ou sinué ou du moins écrasé fovéolé au milieu du bord apical. Séance du 25 février 1903. 97 Écaillettes assez grandes, ponctuées. Prototarse 3 grêle, trigone. ?. La valve anale ventrale le plus souvent (toujours?) chargée d’une carène transversale ou longitudinale. Le valve anale dorsale ayant une petite échanerure au milieu du bord apical. — G. La valve anale dorsale tridenticulée. Caractères secondaires. — Tête, tronc (moins quelquefois le bord apical de l’écusson, les éperons et les derniers articles des tarses) et les pattes noirs, sans macule pâle du tégument; la tête, le tronc, les cuisses et les tibias plus ou moins fortement ponetués. Espèces connues : PAbdomenrouse enMtoutoURen pDArte CAE EN RER A. RONMOMOICIS AIN PREENE EN EPRRERr E. carbonaria Gm. De l'Inde. Je n’ai pas vu cette espèce. RATOMENTENLCTE MENT OUL OA PP AA NE D AE PO de CARE MOUSE © LENS PRET OL AUX E. busalis Rits. Du Japon. Je n’ai pas vu cette espèce. 3. Écusson ayant son bord apical lamelleux tranchant, fran- chement échaneré ou sinué au milieu, maïs sans fossette se . prolongeant sur son disque; chaperon avec une ligne médiane un peu élevée, lisse. Les © ont sur la valve anale. ventrale une carène transversale formant une courbe à peu près parallèle au bout de la valve (qui rappelle les 2 carènes convergentes des © Psithyrus). Valve anale dor- sale © ayant une ligne longitudinale médiane lisse un peu CLENCC NN ET UNE APS INRA AE ARR OUR APE IAQUTAN : 4. — Écusson très grossièrement ponclué-rugueux à bord apical non tranchant, son échanerure apicale petite mais prolongée sur le disque par une fossette; chaperon et valve anale dor- sale uniformément grossièrement et densément ponctués. Valve anale ventrale © un peu carinulée en longau milieu ct unidenticulée de chaque côté vers la base. G © 10-13 mill. (Stelis abdominalis Em?).......... E. polyesia nov. nom. Mes ex. sont de l’île de Key. L’Anthidium rufiventre G, Sichel, Nov. Reise, de Batavia, est peut-être le G de cette espèce. 98 Bulletin de la Société entomologique de France. 4. Écusson © absolument et entièrement noir: distance d’une ocelle postérieure à la base du scape sensiblement égale à la distance du scape au bord apical du chaperon. Écusson moins distinctement ponciué que le mésonotum. — 14- LOI EU ANNE rene PAR ER ee E. rufiventris Gerst. 4 © du Natal des chasses du D: Martin. Du Mozambique (Gerst.). Je ne connais pas le G. — Écusson ayant ses bords latéraux et apical décolorés trans- parents: distance de l’ocelle postérieur au scape plus courte que du scape au bord apical du chaperon. Ecus- son aussi distinctement ponetué que le mésonotum. — AO SAS AU LACS ANS AN EEE PPAPNES PP NACRE UN E. abdominalis Fab. 3 © de Lambaréné, Lastourville et Batah, Congo Français: des chasses de M. l'ingénieur Bouyssou. Je ne connais pas le G. Cette espèce à pour synonymies probables Dilobopeltis fuscipennis Fairm., et Parevaspis Erythros Meunier (in Bull. Soc. entom. Ita- liana, anno XXI, 1889, p. 115-117), à moins que ce dernier nom ne s'applique à Æ. rufiventris Gerst. Il sera facile de distinguer Anthidium africanum S Sm., des Euaspis G, en ce que les espèces d’Euaspis ont la tête, le tronc et les pattes noirs, tandis qu'À. africanum a des ma- cules jaunâtres au tégument de la tête et des mandibules, et les pattes en majeure partie rouges. En outre, l’écusson d’Anthidium n’est pas plus long que le tiers de sa base. | Ctenopilectra Sm. — Journal of the Linnean Society Il, novembre 1857, p. 44. — De même que Rhophites quinquespinosus Spin., malgré - la forme de ses palpes labiaux, est placé dans la section des Hym. mel- lifera à submentum long ; de même il pourrait se faire que Ctenoplec- tra, malgré la forme de ses palpes labiaux (ayant leurs 4 articles subé- gaux) dût être placée dans les Mellifera à submentum court à côté de Ancyla Lep. et peut-être de Tetrapedia KI. A ce propos je dois dire que la figure donnée par le col. Bingham (Fauna of British India, p. 461) représente l'article premier du palpe labial beaucoup trop renflé; dans la réalité il est à peine plus épais et à peine plus long que le second. En tout cas, malgré le développement des franges apicales des trois derniers segments ventraux des ©, ce genre ne peut à aucun titre être placé, comme il l’a été par M. Ashmead (loc. cit., p. 77) dans les Megachilidae, sous-lamille Megachilinae, pas plus du reste que le genre Steganomus Rits. dont les espèces ne sont que des Nomia à deux cel- Séance du 25 février 1903. 99 lules cubitales ; à noter aussi que le genre Monia à été fondé par West- wood sur un G à antennes monstrueuses du genre Golletes Latr. et doit s'appeler Colletes griseus et ne peut être placé comme dans lou- vrage de M. Ashmead à côté d’'Halictus et de Nomia. M. Ashmead a été induit en erreur par la clef synoptique des genres dressée par le col. Bingham (loc. cit., p. 415), ou, par une er- reur qui n’a pas été reproduite en énumérant les caractères des genres Ctenoplectra et Steganomus (loc. cit., p. 460 et 461), ces deux genres ont été placés dans le paragraphe Bb a: « Abdomen © muni d’une brosse coliectrice ventrale ; abdomen G denté au bout ». Ci-suivent les descriptions d’une © et d’un G de deux espèces nou- velles, qui sont intéressants par leur habitat extrême et du G de Ct. Antinori Grib. Ct. Davidi ©, n. sp. — Nigra, nigro-pilosa, capite et segmento 6 squalido-fulvido pilosis ; alis squalido-hyalinis, nervis nigris. Long. 9-10: al. 8 mill. 1 © de Mou-Pin, région de Pékin (abbé David), au musée de Paris. Ct. Alluaudi ©, n. sp. — Nigra, antennarum articulis 4-5 lenti- cutaribus rufescentisbus ; faciei et pronoti pilis fulvidis, pilis brevibus externis pedum albescentibus. Frons et mesonoti antica pars punctis crebris, mesopleurarum et mesosterni crassioribus, scutelli densioribus sed multo tenuioribus; prototarsi longi, prototarso 3 latitudine saltem duplo longiore. Femora postica antice punctata. Alae squalidae, nervis nigris. Segmentum 1 lucidum linea transversa media punctulorum tan- tum insculptum ; 2-3 (sequentia occulta) basi dense punctulata, depres- sione apicali laevi; ano (7) furcato. Longueur jusqu’au bout seulement du deuxième segment 7,5 mill. : al. 6, 5-7 mill. À SG d’Assinie (Alluaud) dans la coll. de Gaulle. Se distingue de Ct. Antinorii G par sa taille plus grande (au moins 8,5 mill.), ses ailes grisâtres, leurs nervures noires, ses pattes et ses éperons noirs, le prototarse 3 proportionnellement beaucoup plus long, la ponctuation de la partie basale du segment 2, l'anus fourchu, ete. La découverte de cette espèce étend l’aire de la dispersion du genre jusqu’à l'Atlantique. Ct. Antinorii © Grib. Ann. Mus. Civ. di Genova Ser. 2. Vol. I, seit. 1884, p. 284. a 7 m. Pattes et éperons plus ou moins rougeûtres ; mésonotum, sur- 100 Bulletin de la Société entomologique de France. tout en avant aussi fortement et densément ponctué que le front, mé- sopleures et mésosternum à ponctuation plus grosse et moins dense; prototarse 3 pas beaucoup plus long que large au bout; toutes les pattes à duvet court blanchâtre à la face externe; les deux segments basaux lisses ayant tout au plus quelques rares points sur les côtés; traces des franges ventrales de la ® aux segments ventraux apicaux. Vu 2 © et 2 G de l’Ouganda (R. P. Denoit) au Musée Royal de Bruxelles. Les espèces connues du genre peuvent être placées ainsi : [er] AbdoMenMDoOoUMONMMIENDOIRS E MPRP EPL EP E TETEES 2e — bleuaire fau moins en partie ETAPE RENE 6. Chaperon de la © ayant une corne de chaque côté. cornuta Grib. @ inerme, le bout des lobes latéraux tout au plus renflé.. 3. SERBE O AMEN LIEN CRERTANE LATE PRE SR ARE SAR ES UE 4 SON BL ONE Sean aé eue UE LED VEN RER) RS RER CREER 5. Brosse tibiale noirâtre (NON Ne NCNINE) RER Davidi n. sp. Brosse, frange anale et franges ventrales fauve doré, 10 mill. de l’Afrique orientale (Abyssinie, Ouganda).... Antinori Grib. Taille plus grande, au moins 8,5 mill., aile 6,5-7 mill. Pattes et nervures noires, ailes enfumées. Prototarse 3 au moins deux fois plus long que large (Guinée)......... Alluaudi n. sp Taille moins grande (7 mill.) ; aile 5,9-6 mill. Pattes et nervu- res plus ou moins décolorées, ailes hyalines. Prototarse 3 plus court que deux fois sa largeur. Segment dorsal 1 sans DONS SURSONIMIIENS- PEAR TEE TEE o de Antinori Grih. Abdomen ayant son bout ferrugineux et vêtu de poils fau- ves. Brosse tibiale noire. 9 mill. Du Natal..... © terminalis Sm. Abdomen ayant les dépressions apicales des segments 1-2 brun-marron brillant. Valve anale dorsale trilobée. Le tibia postérieur longuement frangé de noir 14-15 mili. Birma- MALE 2e LL a fee LA SO AR PE ET d apicalis Sm. Abdomen ayant ses dépressions apicales bleues comme la base des segments. Brosse tibiale, frange anale et franges ventrales noires, 11-12 mill. Indo-Chine, archipel de la Sonde, Nouvelle-Guinée: #27 MMM © chalybea Sm. Séance du 25 février 1903. 101 Observations sur le Tétranyque de l’Ajonc (Tetranychus ulicis) [ARACHN.| par S. JOURDAINX. Ce Tétranyque, que je n'ai pu identifier à aucune des espèces- dé- crites par Donnadieu, Berlese, etc , vit en société sur l’Ajonc épineux (Ulexæ europaeus). On le rencontre assez fréquemment aux environs de portbail (Manche). Il appartient à la section des Tetranychi telarii. I recouvre en effet la plante, sur laquelle il à élu domicile, de toiles blanchâtres, à tissu irès serré, parfois très étendues, ainsi qu’on peut en juger d’après une photographie jointe à cette note, et qui a été prise sur un piea d’a- jonc de ma propriété. - Ces toiles servent d’abri à des colonies nombreuses de no. ques, comprenant des mâles, des femelles, des larves Re et des œuis à toutes les périodes de développement. ë Les mâles, que je n’ai rencontrés que dans la belle saison, sont beau- 102 Bulletin de la Société entomologique de France. coup plus rares que les femelles. Comme ceux des autres Tétranyques, ils se distinguent des femelles par latténuation marquée de la moitié postérieure du corps. Je n'ai pu m'assurer s'ils concourent au tissage des toiles. Les glandes séricifères, bien visibles chez les femelles, ne soni pas situées, comme chez les Arachnides. à la partie postérieure du corps. Elles sont placées, ainsi d’ailleurs que Donnadieu l'avait reconnu, dans la région antérieure. Le produit de leur sécrétion sort, sous forme d’un fil très ténu, par un orifice existant sur la partie de Pap- pareil buccal, qu'on peut comparer à la lèvre inférieure. Pour se nourrir les Tétranyques percent, avec leurs longues pièces mandibulaires, les couches superficielles des rameaux de P ESIONE et des acicules, qui représentent les feuilles. e Les hexapodes ne different guere des adultes que par le nombre des pattes. Les œuis sont relativement assez volumineux. Leur vitellus est x foncé. Ils présentent cette particularité que leur tunique externe est parcourue par un réseau de fins canalicules, remplis d'air, qui des- sinent des aréoles hexagonalés irrégulières. Pour avoir sous la main des sujets d’observ ation. j'avais transport sur des’ Uleæ de mon voisinage une colonie de Tétranyques. La première année, les Acariens avaient envahi le pied sur lequel Jen les avais déposés. L” année suivante, une partie de la colonie avait émi- gré ets était transportée, à une dizaine de mètres, sur un autre Ajonc, sans que les pieds intermédiaires, qui formaient une haie, fussent en- vahis par l'Acarien. Plus tard je le retrouvai même sur un pied plus 1 éloigné’ du foyer primitif. HE Les toiles de Tétranyques, que j'ai photographiées en septembre 1898, présentaient un développement inaccoutumé, dépendant de circons- : lances que. je ne puis préciser, et qui, depuis! ne se sont pas rencon- : trées. Bulletin bibliographique. BarTeL (M.) et A. Herz : Entgegnung auf Herrn H. Stichel’s Referat über unser « Handbuch der Grosschmetterlinge des Berliner Ge- bietes »; s. !. 1903, 8 p.* BourGgois (G.) : Malacodermes récoltés au Japon par M. J. Harmand (1901); (Bull. Mus. H. Nat.), 1902, 3 p.* Séance du 25 février 1903. 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Lécuru remercie la Société de son admission et envoie sa photographie. Changement d'adresse. — M. le D: J. Manon est affecté en qua- lité de chef de service au 13° cuirassiers à Chartres (Eure-et-Loir). Admissions. — M. Georges Guénaux, répétiteur à l'Institut agronomique, 124, rue de Picpus, Paris 12. Entomologie générale. — M. Ange Jaubert, maitre répétiteur au collège Rollin, Dam- pierre (Seine-et-Oise). Métamorphoses des Insectes. — M. André d'Aldin, place de la Cathédrale, Senlis (Oise), pré- senté par MM. L. Fairmaire etCh. Alluaud, est admis comme Mem- bre assistant. Coléoptéres et Leépidoptères. Présentations. — M. le D' Changeux, rue de la Terrasse, Cré- icil (Seine), présenté par MM. A. Guimond et Ph. Grouvelle. — Commissaires rapporteurs : MM. P. Estiot et E. Dongé. — M. Postelle, directeur des Écoles communales, Créteil (Seine), pré- senté par MM. A. Guimond et Ph. Grouvelle. — Commissaires rap- porteurs : MM. A. Bourgoin et A. Méquignon. Voyage. — L'expédition arctique française dirigée par le Dr J.-B. Charcot et le commandant de Gerlache, comprendra six naturalistes français, parmi lesquels nos collègues MM. J. Bonnier et Ch. Pérez. Bull. Soc. ent. Fr., 1903. No 5. 106 Bulletin de la Société entomologique de France. Itinéraire. — L'expédition explorera le Spitzherg, la mer de Ba- rents et le nord-ouest de la Nouvelle-Zemble, demeuré presque com- plètement inconnu. C’est la première expédition scientifique française de ce genre. But. — Études océanographiques, zoologiques, géologiques, paléon- tologiques, météorologiques, géographiques, et réunion de collections destinées aux Musées nationaux. Matérielet moyens de travail. — Bateau de 300 tonneaux cons- truit spécialement pour la navigation dans les glaces. Équipage de 10 hommes. Outillage scientifique complet pour dragages, chasses, pê- ches. Vivres pour dix-huit mois; vêtements d'hivernage. Durée. — Si les circonstances sont favorables, la durée de lexpé- dition sera de 6 mois, le dernier mois étant consacré à visiter les la- boratoires maritimes et scientifiques de le Norvège, de l'Allemagne et du Danemark. Mais les travaux ou les circonstances peuvent obliger à un hivernage, qui est prévu. (Départ le 15 mai 1903.) Budget. — Le bateau est payé et armé par le docteur Charcot (140.000 francs). Pour le reste : achats d'instruments, vivres, vête- ments, gages d'équipage, etc., 15.000 francs seront versés par l’Aca- démie des Sciences, le Muséum d'histoire naturelle et la Commission des Missions. Mais il manque encore une somme de 70.000 francs pour pouvoir couvrir les dépenses imprévues. Les souscriptions sont reçues à la Société de Géographie, 184, boulevard Saint-Germain. Observations diverses. Laboratoire d’'Entomologie du Muséum. — À l’occasion d’arti- cles de journaux relatifs à la collection de Lépidoptères du globe que M. Eug. Boullet, banquier à Corbie (Somme), vient d'offrir au Mu- séum et dont le Conseil d’État autorise l'acceptation, M. Poujade ditque cet entomologiste a mis vingt-quatre ans à faire cette collection qui com- prend surtout les Diurnes, et lui revenait, l’année dernière à environ 60.000 francs. M. Boullet à le bon esprit de ne poser aucune condi- tion d'installation et a commencé par envoyer les Satyrides dont les deux tiers sont déjà rangés dans les meubles. De plus, toutes les es- pèces de ce groupe qui manquaient à la collection du Muséum et dans la sienne, ou qui étaient insuffisamment représentées, ont été achetées à Staudinger, Swinhoe, ete., par le gracieux donateur. Plus tard il donnera d’autres familles, toujours avec la même méthode intelligente qui lui fait le plus grand honneur. Séance du. 11 mars 1903. 107 Communications. { Diagnose d’un Temnochilide nouvenñu [Cor] par A. LÉVEILLÉ. Gaurambe Fairmairei, n. sp. — Oblongo-ovata, supra vix pla- nata, corpore infra, prothoracis elytrorumque lateribus et pedibus brun- neis, Supra nigra, brunneo-variegata cum pilis albido-testaceis et ni- gris, in elytris requlariter variegatis, maculas formantibus, vix curvatis, gracilibus, sat elongatis, apicem versus irregulariter directis: capite prothoraceque irregulariter et fortiter punctatis, subrugosis, hoc ely- tris latiore, antice sat angustato, medio plus minuste laevi, lateribus rotundatis, subexplanatis, angulis anticis vir productis, posticis sub- rotundatis, margine basali utrinque sinuato; scutello rotundato, dense albido-piloso ; elytris sat fortiler biseriato-punctatis, intervallis minus angustis quam in Colobicoide Fairm., planis, lineis dorso regularibus, ad latera confusis. Antennarum clava nigra vel nigrescente. — Long. à, lat. 2,5 mill. Madagascar : Suberbieville; M. Perrier de la Bathie: (coll. Alluaud, Fairmaire, Grouvelle, la mienne). Description d’un genre nouveau d'Elatéride de Madagascar [Cor] par E. FLEUTIAUX. Paradoxom n. ©. Allongé, convexe. Front assez fortement soulevé par l’insertion des antennes ; Carène antérieure nulle. Labre étroit, transverse. Mandibules jalciformes, saillantes. Antennes courtes. Pronotum faiblement limité latéralement, quadrangulaire, plus large que long. Élytres très longs, ovalaires. Saillie prosternale abaissée derrière les hanches antérieures. Épisternes métathoraciques étroits, subparallèles. Épimères métathora- ciques triangulaires. Hanches postérieures étroites, rétrécies en dehors. Dernier segment abdominal abaïssé, les autres emboîtant fortement le rebord des élytres. Pattes assez robustes. Ce genre est voisin de Pachyelater et de Hemiopinus ; il forme un nouveau chaînon entre les Elaterinae et les Cebrioninae. Les antennes sont fines, à article 4 à 10 très courts, elles sont remarquables par la longueur du dernier article, qui est aussi long à lui seul que les quatre ou cinq précédents réunis. Il diffère de Pachyelater par sa lête moins 108 Bulletin de la Société entomologique de France. convexe, le labre plus apparent, les antennes de onze articles ; le pro- notum moins grand, limité latéralement, et moins convexe; les élytres beaucoup plus longs, ovalaires, atténués en arrière; les épimères mé- tathoraciques visibles ; les hanches postérieures étroites, en lame dis- tincte. Diffère de Hemiopinus par ses antennes à articles 4 à 10 très courts, le onzième beaucoup plus long que les précédents: le dernier des palpes moins long; le pronotum quadrangulaire, moins bien li- mnité latéralement et l’absence de pubescence. P. antennale, n. sp. — Long. 11 à 15 mill. — Allongé, convexe, ovalaire ; d’un brun roux plus ou moins clair. Tête plane, rugueuse- ment, mais peu densément ponctuée, antennes jaunes, fines, cylindri- ques, ne dépassant pas la base du thorax; premier article épais, pres- que aussi long que les deux suivants réunis; deuxième petit; troisième aussi long que les deux suivants; quatrième à dixième très courts comme le deuxième, rétrécis à la base; onzième et dernier en fuseau étroit, aussi long que les quatre et même les cinq précédents réunis. Pronotum convexe, lisse, brillant; bord antérieur bisinué ; angles pos- térieurs courts. Élytres sillonnés-striés à la base ; stries à ponctuation de plus en plus forte vers le bout. Dessous de même couleur. Diego-Suarez. Recu par M. Donckier. Ma collection, deux exem- plaires. Observation. En étudiant quelques Élatérides de la même provenance, j'ai cons- taté que le genre Diplophænicus Gand. à douze articles aux antennes et non onze, comme le dit l’auteur, de même que le Pyrapractus bi- pectinicornis Fleut. Ce ne sont pas là les seules exceptions dans cette famille; voici quel- ques autres exemples de la variabilité du nombre des articles des an- tennes qui montreront l'insuffisance de ce caractère, cependant impor- tant : les Hemirhipus, d'Amérique, ont douze articles, ainsi que les mâles de Ctenicera et de Lycoreus oculipennis Fairm. et L. Decorsei Fleut., tous deux de Madagascar. Le genre Euthysanius Lec. et le Corymbites trapezium Lec., de l'Amérique du Nord ont aussi douze articles ; chez le second, le douzième est petit, mais distinct. Nyctero- lampus velutinus Fleut., de Nouvelle-Calédonie, a également douze articles. Chez le genre Plectrosternus indo-malais, le douzième article est simulé d’une façon remarquable, mais n'existe pas en réalité. Le cas le plus curieux est celui du Pachyelater, qui n’a que huit articles. Séance du 11 mars 1903. 109 Description d’une nouvelle espèce d'Odontochila [CoL.] par E. FLEUTIAUX. Grèce à l’obligeance de M. Maindron, j'ai pu étudier les Cicindé- lides rapportés du Pérou par notre collègue M. G.-A. Baer et je donne ci-après la description d’une espèce nouvelle que je suis heureux de lui dédier. Dans le Bulletin de la Société entomologique de France, 1901, p. 256, M. Baer résume lui-même les observations qu'il a faites sur la distribution géographique des insectes de cette famille au Pérou ; il les à rencontrés jusqu’à une altitude de 4.000 mètres. Odontochila Baeri, n. sp. — Long. 12 à 13 mill. — Cuivreux, noirâtre sur le milieu de la tête et du pronotum. Labre bisillonné, bordé de jaune latéralement. Tête noirâtre avec le bord antérieur cui- vreux, deux légères taches entre les yeux et une ligne derrière eux de la même couleur, cette dernière accompagnée d’une bande margi- nale violette. Pronotum rugueux, cuivreux, surtout sur les côtés en arrière, bordé latéralement de violet. Élytres densément et fortement ponctués, cuivreux (d’un bleu violacé vus d’arrière en avant ou en dessus, leur extrémité en avant), bordés d’une bande violette devenant verte à l’intérieur, ornés d’une petite tache jaune près du bord, au delà de la moitié. Dessous violet. Pattes d’un violet noirâtre. Pérou, province de Huallaga. Rio Mixiollo, 1.200 mètres, juillet-août, 1900 (collection Maindron et la mienne). Voisine de 0. chiriquina H.-W. Bates, forme générale moins con- vexe, aspect plus cuivreux; tête et pronotum plus rugueux; élytres avec une bande violette latérale assez large. Descriptions sommaires de Dorcides nouveaux [Cor.| par H. BoiceaAU (1). Gnaphaloryx capreolus, n. sp. — Voisin du G. miles Voll. et du G. squalidus Hope, mais plus petit. Insecte d’un brun foncé rougeûtre entièrement couvert de points squamifères et de poils. (1) Voir les trois notes précédentes dans les Bulletins n° 17, 18 et 19 de 1902. 110 Bulletin de la Société entomologique de France. G. Tête transversale, bombée, portant une corne rudimentaire au milieu de la région frontale. Même chez des exemplaires de plus grande taille que celui que je possède, cet appendice doit être loin d'atteindre le développement qu’il prend chez G. miles, mais il est plus prononcé que chez G. squalidus. Les canthus sont plus larges et plus saillants en arrière que dans ces espèces, et les joues ne forment pas d'expansion latérale bien sensible derrière les yeux. | Les mandibules, aussi longues que la tête, sont moins fortes que celles du G. muüles ; elles sont velues, plus symétriques que chez G. squa- lidus, fortement carénées sur leur bord supérieur externe, et portent, sur leur bord interne un denticule mal défini, voisin de la base, et deux denticules assez rapprochés, au delà du milieu. A la pointe il existe un denticule supérieur, bien apparent sur la mandibule droite, qui est un peu plus courte que la gauche, presque effacé sur celle-ei. La lèvre supérieure, obtusément tridentée, est assez large. Le prothorax est analogue, comme forme, à celui du G. miles, mais moins transversal, dépourvu de fossette au voisinage des angles anté- rieurs. Ceux-ci sont plus arrondis. La ligne médiane n’est pas appa- rente. Les élytres portent une ponctuation plus grosse et moins régulière- ment disposée que chez G. miles. Le menton est grand, trapézoïdal, dépoli et ponctué. Les tibias des pattes médianes et postérieures sont armés d’une faible épine vers leur milieu. ®. Aussi grande que le G mais bien inférieure comme taille aux 9 du G. miles. La tête est ‘plus bombée, avec les canthus plus forts, le prothorax presque semblable, mais avec les régions déprimées plus marquées et les angles antérieurs plus avancés; les élytres sont plus étroites et plus arrondies à l’angle huméral; les tibias postérieurs et médians sont armés d’une faible épine vers le milieu; les autres diffé- rences sont peu apparentes. Pontianak, Bornéo, un couple. Long. totale, mand. incl., SG 16 mill., © 1% mill. — Largeur maxima, get® 6 mill. Gnaphaloryx miles, var. laticornis, n. var. — Le G. miles est représenté en Nouvelle-Guinée par une variété qui s’écarte du type par l’exagération de certains caractères, déjà très marqués chez ce- lui-ci. La taille est la même, mais l’inseete de Nouvelle-Guinée est un peu plus large et d'aspect plus lourd. Les mandibules sont plus fortes, avec la dent intermédiaire supérieure plus large et plus saillante. La corne Séance du 11 mars 1903. A1 céphalique, aussi longue, mais un peu plus courbée, est beaucoup plus large et plus épaisse. Entre les yeux et la base de la corne la surface est fortement creusée, au lieu d’être simplement en pente; enfin les saillies des joues derrière les yeux sont un peu plus fortes. Le prothorax a les angles latéraux antérieurs moins nettement tron- qués, les côtés latéraux sont plus parallèles; les élytres sont plus larges. Les exemplaires que je possède (cinq couples), viennent tous de Fly- River, et ont été rapportés par M. d'Albertis. Deux Ptinides exotiques nouveaux [CoL.] par Maurice Prc. Ptinus madagascariensis, n sp. — Minutus, satis latus, niti- dus, niger, paululum metallicus, flavo-hirsutus, immaculatus. Petit, assez large, brillant, noir à faibles reflets métalliques, orné de poils flaves en partie redressés. Tête large et courte, peu pubescente, yeux assez saillants; antennes noires, longues, épaissies au sommet; dernier article plus long que le précédent; prothorax plus long que large, faiblement étranglé devant la base, sans oreillettes pileuses, for- tement ponctué même sur la base; écusson grand, pubescent; élytres assez courts, bien plus larges que le prothorax, à épaules droites et marquées, fortement striés-ponctués avec les interstries étroits et un peu saillants et des rangées de poils clairs soulevés; pattes petites et grêles, noires. Long. 1,7 mill. Madagascar : Majunga (T. de Tschitscherine, in coll. Alluaud). Par la forme de ses antennes et celle du prothorax se rapproche de metallicus Pic, mais bien différent, en plus de l’absence des fascies élytrales, par le prothorax plus court et les élytres plus larges. Ptinus subviolaceus, n. sp. — Latus, nitidus, niger, griseo-pu- bescens et longe hirsutus; scutello albido; elytris subviolaceis, ante et post medium albido-maculatis. Large, brillant, noir avec les élytres faiblement violacés, orné d’une pubescence grise longue et espacée et de très longs poils redressés. Tête assez longue, front en partie orné de pubescence blanchâtre, yeux très saillants ; antennes noires, longues, robustes, à derniers articles moins épais; prothorax plus long que large, fortement étranglé devant 112 Bulletin de la Société entomologique de France. la base, très brillant, avec quelques points forts en avant et sur la base: écusson allongé, revêtu d’une pubescence blanche dense; élytres courts, bien plus larges que le prothorax, à épaules droites et sail- lantes, modérément striés-ponctués, la ponctuation bien plus forte sur les côtés, avec les interstries en grande partie déprimés et modéré- ment larges, ces organes ornés chacun de deux macules arrondies laites d’une épaisse pubescence écailleuse blanche, l’une avant, l’autre (celle-ci plus interne) après le milieu; poitrine plus ou moins ornée de pubescence blanche; pattes noires, assez robustes et ornées d’une pubescence blanchâtre. Long. 2,8-3 mill. environ. Nouvelles-Hébrides : Mallicolo (Ph. François, in coll. François et Pic). Par sa forme se rapproche de nigerrimus Boield. et espèces voi- sines dont il se distingue, à première vue, par la coloration un peu violacée des élytres et les macules blanches ; avec son dessein blane a quelques rapports avec P. albomaculatus Macl., d'Australie, mais le prothorax de subviolaceus est tout autre, la forme du corps est plus large, enfin les élytres ont une macule, et non une fascie, postérieure. Note sur la Conchylis santolinana Stgr. |[Lép.] par P. CHRÉTIEN. À San Ildefonso (Segovia), on trouve, sur les tiges de Santolina rosmarinifolia, des renflements fusiformes de 20 à 40 millim. de lon- gueur sur 3 à » de largeur, produits par la chenille d’une Conchylis. Staudinger, qui les a le premier observés, supposait qu'ils étaient habités par la chenille de sa Conchylis santolinana (Bert. ent. Zeit., 1870, p. 279). D'un autre côté, Lord Walsingham, qui à obtenu une nouvelle Conchylis de galles de Santolina chamæcyparissus, en Corse, était d'avis que les galles dont parlait Staudinger ne devaient pas être attribuées à Ja Conchylis santolinana Stgr., mais plutôt probablement à la GC. cor- sicana Walsghm. (Entom. monthly Mag. 1898, p. 179). En réalité, les galles de San Ildefonso donnent naissance à une nou- velle espèce de Conchylis, plus voisine de C. peucedanana Rag. que de toute autre. Je l’ai nommée auwstrinana et décrite dans le Natura- liste du 15 novembre 1902. La question de ces galles élucidée, restait celle des premiers états Séance du 11 mars 1903. 113 de C. santolinana Stgr. Cette Conchylis est bien cécidogène, mais d’une facon qu’on ne soupeonnait pas. D'un œuf pondu au sommet de la tige de santolina rosmarinifolie, la petite chenille sort et pénètre ensuite dans là calathide naissante, se loge dans le placenta ou réceptacle dont elle dévore le centre, puis gagne la tige dans laquelle elle avance rarement au delà de 5 mill. A part ceux du centre de la calathide, elle ne touche pas aux achaines. Si, dans la suite, on trouve ceux-ci perforés et rongés, ils l'ont été par la chenille de Cleodora lineatella. Dans les premiers jours de juillet, on voit avec surprise un grand nombre de Calathides jaunes de Santolina chargées de petits grains : noirs : ce sont les excréments de la chenille. En août, ils dimi- nuent, disparaissent même. Entre temps, un léger renflement s’est produit à la base de la calathide, dans la partie de la tige attaquée et vidée par la chenille, et le centre du placenta, devenu noir, s’est durci. En septembre, la chenille, qui jusque-là s’était tenue la tête en bas, se retourne et, après avoir tapissé sa demeure de soie blanche, attend la métamorphose dans la calathide même. La chrysalide, formée en octobre, passe l'hiver et le papillon éclôt en mars et avril suivants. Très souvent, la même tige de Santolina porte la galle de Conchylis austrinana et celle de santolinana. En général, ces galles sont sépa- rées, distantes; mais, quelquefois, elles sont contiguës et, dans ce cas, il semble n’y avoir qu’une seule cécidie, dont la longueur peut dépasser 90 mil. Une troisième Conchylis se prend sur la Santolina rosmarinifolia : c’est la jolie C. perfidana Kennel, qui commence à apparaître quand la C. santolinana finit. J'avais espéré un moment en faire l’éducation, mais, par suite d’un accident malencontreux, le plant de Santolina, sur lequel javais mis une ponte de perfidana, a péri. Les premiers états de cette Conchylis restent inconnus. Il y a bien, sur les tiges de Santolina,une troisième espèce de galle, bacciforme, de la grosseur d’un pois, et de consistance molle; mais elle n’est pas produite par une chenille de Lépidoptère. Je n'ai pas par conséquent à m'en occuper. La chenille et la chrysalide C. santolinana seront décrites ultérieu- rement. 114 Bulletin de la Sociélé entomologique de France. Discussions entomologiques par H. du Buyssox. 4° — D'un commun accord avec M. Pic, nous faisons trêve avec ces interminables discussions qui ne sont d'aucun profit pour la science. M. Pica voulu m'être désagréable en mentionnant quelques erreurs de détermination que j’ai commises jadis. Cela ne m'a pas blessé, ear je n'ai jamais eu la prétention d’être infaillible, c’est surtout de l'intention que je me suis formalisé. De son côté, il dit avoir aussi à se plaindre de moi. Bref, nous sommes d’avis de cesser de part et d'autre ces récri- minations qui ne servent qu'à supprimer la cordialité qui doit exister dans les rapports que tous ceux qui travaillent, doivent avoir entre eux. Je profite de l’occasion pour dire que l’on rencontre parlois de ces déterminations erronées qui se perpétuent de collections en collections et d'auteurs en auteurs; il arrive même qu’on soit obligé aussi de les patronner quelque temps en attendant que, par de longues et minu- tieuses recherches, on puisse arriver à les rectifier. Telle estla situation d’un grand Athous, que l’on à eu le tort de rapporter à une espèce de Laporte de Castelnau; si j'avais terminé les recherches que je fais à son sujet, j'aurais pu le signaler dès aujourd’hui, mais rien ne presse et je réserverai peut-être cette étude pour la Faune gallo-rhénane. Je tiens aussi à exposer ici que je ne suis pas jaloux (comme on a voulu l’insinuer) de ce que des confrères travaillent au même groupe que moi ou décrivent des espèces nouvelles. J'ai seulement exprimé le désir que ce travail soit suffisant et ne fasse pas plutôt obstaele aux progrès de la science. Si l’on avait davantage étudié les Élatérides, j'aurais éprouvé bien moins de difficultés et j’en aurais été très satis- fait: cette partie de la Faune gallo-rhénane serait alors terminée depuis longtemps. Je désire donc qu’on ne dénature pas les sentiments qui m'ont toujours guidé jusqu’à ce jour. 2° — En relisant une Remarque sur quelques Cardiophorus (Ann. Fr. 1902, p. 424, ligne 16), j'ai vu que j'avais donné le titre de D: à Vahlet j'ai cherché comment cette faute avait pu être commise. Elle provient tout simplement de ce qu’en relevant la description de Fabricius j'avais écrit pour simplifier D. Vahl au lieu de Dom. Vahl et machinalement en éerivant mon manuscrit j'ai écrit D' au lieu de M. puisque je traduisais en francais. Quant à «Bizerte en Espagne », plusieurs dé nos collègues ont cherché Séance du 11 mars 1903. 115 infructueusement les traces de cette localité en Espagne. Il m'a été également impossible de la trouver inscrite quelque part. J'ai consulté le Dictionnaire des localités étrangères mis par la Direction des Postes au service de ses employés et je n’y ai vu que Bizérte en Tunisie. Force sera peut-être de conclure que Fabricius a commis une erreur en prenant cette indication de Vahl pour une localité du terri- toire espagnol. Dans ce cas, il est peu probable que l’insecte visé puisse se rapperter au C. Graëllsi Gand. comme je le supposais. Bulletin bibliographique. BeLon (R. P.). : Description d’un Longicorne inédit de Bolivie (Bull. Soc. Ent. Fr.), 1902, 2 p.* I. : Description de plusieurs Longicornes de Bolivie appartenant au genre Adetus L. C. (Ann. Soc. Ent. 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Admissions. — M. le D' Changeux, rue de la Terrasse, Cré- teil (Seine). (Coleoptères.) — M. Postelle, directeur des Écoles communales, Créteil (Seine), (Coleoptères.) Présentations. —- M. Roger Vérity, 1, via Leone Decimo, Flo- rence (Italie), présenté par M. l'abbé de Joannis. — Commissaires- Rapporteurs : MM. Donckier et Viard. — M. Jules Buisson, naturaliste, 4, place St-Michel, Paris, 6°, présenté par M. Ch. Lahaussois. — Commissaires-rapporteurs MM. Dessalle et Jeanson. Voyage. — M. Ch. Alluaud annonce qu'il vient d'être chargé d’une nouvelle mission scientifique par le Ministre de l’Instruction pu- blique. Notre collègue se propose de réunir des collections géoloei- ques, botaniques etzoologiques destinées au Muséum d'histoire naturelle dans le Protectorat anglais de l'Est Africain, principalement entre Mom- basa et le Lac Victoria Nyanza, avec excursion au Kilimandjaro. Au cours de ce voyage, qui durera une année, M. Alluaud visi- tera surtout les quatre régions suivantes très différentes entre elles : 1° La zone désertique entre Mombasa et le Wa-Teila. 2° La grande dépression comprise entre les escarpements boisés de Bull. Soc. ent. Fr., 1903, N° 6 122 Bulletin de la Société entomologique de France. Kikuyu et de Mau et dont le fond est parsemé de petits lacs plus ou moins salés. 3° Les rives du Lac Victoria Nyanza (surtout le fond de la baie de Kavirondo). 4° Le Kilimandijaro qui dresse à 6.010 mètres d’altitude sa calotte de glaces éternelles sous l'équateur. L’exploration de cette montagne, où s'étagent des zones de végétation des plus diverses et dont la flore seule jusqu'ici a été étudiée, doit présenter un grand intérêt au point de vue de la distribution verticale des êtres. Observations diverses. Synonymie. — M. G.-A. Poujade fait la rectification suivante : Walker a décrit en 1856 dans le Cat. Lép. heter. B. M. une Zeuzera leuconota (G'° Duomitus Butl.} qui n’est autre chose que Cossus per- sona décrit par Le Guillou en 1841 dans la Revue zoologique. La diagnose latine, très brève, est passée inaperçue faute de figure, mais le type existant au Museum ne laisse aueun doute. Cette espèce qui se trouve à Java, à Ceylan et aux Indes, devra porter le nom : Cossus persona Le Guillou — Zeuzera leuconota Walker. Note sur les chrysalides du genre Thais. — M. G.-A. Poujade fait connaître le mode de suspension des chrysalides de Thais Rumina, Polyxena et Cerisyi qui consiste en ce qu’elles ne sont pas ceinturées comme celles des Papilio et des Pieris, mais fixées aux extrémités par de la soie. La tête de la chrysalide est munie à cet effet de deux pe- tites éminences garnies d’imperceptibles erochets plus courts et moins nombreux que ceux de la partie anale et qui la maintiennent suspen- due à la cordelette de soie filée par la chenille. M. Poujade compte donner un travail plus étendu sur ce sujet, avec figures. Séance du 25 mars 1903. 193 Communications Descriptions de quelques genres nouveaux de l'Ordre des Araneae par E. SIMON. Parastrophius, nov. gen. — À Strophio differt area oculorum mediorum paulo longiore quam latiore et antice quam postice mullo angqustiore, abdomine longiore quam latiore, antice rotundo, postice sensim amplialo et obtuse prominulo. P. echinosoma, sp. nov. © long. 6 mill. — Cephalothorax coria- ceus, parce nigro-setosus, fusco-rufescens, parte cephalica dilutiore luteo-variegata et trilineata, thoracica utrinque vitlis radiantibus nigris abbreviatis notata, margine clypei setis brevibus 12 armato. Abdomen cinereum, rufulo-variatum, utrinque late albido-marginatum postice albido-segmentatum et maculis binis magnis nigris notatum. Chelae fuscae, setis spiniformibus brevibus hirsutae. Sternum pedesque obseure fulva, femoribus rufulo-punctatis, tibiis metatarsisque anticis late fusco-annulatis. — Africa occit. : Cameroon. Emplesiogonus, nov. gen. — À Pseudoporrhopi differt oculis lateralibus utrinque parvis, aequis, nec tuberculatis nec prominulis, oculis mediis aream saltem quintuplo latiorem quam longiorem occu- pantibus, posticis minutissimis, abdomine magno, antice obtuso, postice ampliato et obtuse truncato. E. striatus, sp. nov. © long. 4 mill. — Cephalothorax nigricans, confuse fusco-rufulo-marmoratus, ad marginem clypei late testaceus, crebre granulosus et albido-pilosus. Abdomen fulvo-testaceum, breviter flavido-pilosum, leviter fusco-variatum et postice lineolis transversis nigris segmentatum. Chelae, partes oris, sternum coxaeque nigra. Pedes brevissimi, breviter pilosi, albido-testacei, femoribus ad apicem tenuiter nigro-cinctis, patellis nigro-lineatis. — Nossi-Be. Diplotychus, nov. gen. — À Phaenopomati differt cephalothorace humili, paulo longiore quam latiore et antice quam postice angustiore, clypeo oculis lateralibus anticis (mediis fere quadruplo majoribus) latiore, pedibus anticis longioribus et gracilioribus; A Lycopodi ef Scoptico differt oculorum linea antica recta. 194 Bulletin de la Société entomologique de France. D. longulus, sp. nov. © (pullus) long. 4 mill. — Fulvo-testaceus, tuberibus oculorum lateralium nigris. Abdomen angustum et longum, antice truncatum. Pedes antici longi, femore 1 paris aculeis tenuibus longissimis et erectis trinis intus munito, tibia metatarsoque aculeis similibus 3-3 subtus instructis, tibia aculeis binis nigris tenuibus sed leviter lanceolatis et metaturso aculeo simili submedio, intus armatis. — Madagascar : Antongil (Mocquerys). Iphoctesis, nov. gen. — À Trichopagi differt area oculorum mediorum longiore quam latiore el antice quam postice paulo latiore, oculis mediis posticis minutissimis, chelarum marqgine inferiore mutico, tarso pedum-maxillarium feminae haud dilatato. I. echinipes, sp. nov. © long. 5 mill. — Cephalothorax nigellus, viltta media dilutiore, postice dentata, notatus, coriaceus, pilis brevibus fulvis obtusis vestitus, et luberculis subrotundis rufulis conspersus, area oculorum in medio tuberculis geminatis binis conicis armata, margine clypei setis seriatis longissimis 8 munito. Abdomen longius quam latius, postice sensim ampliatum, fusco testaceum, subtus late dilutius, supra pilis obtusis luteis vestilum et tuberculis longe spiniferis conspersuin. Chelae nigrae, laeves, intus ad basin aculeis 4-5 armatae. Sternuim laeve, fuloum, ad marginem infuscatum. Pedes fulvi, valde et late nigro fuscoque annulati, femoribus patellis tibiisque anticis tuberculis spiniferis paucis supra armatis, tibiis metatarsisque subtus biseriatim aculeatis. — Madagascar : Antongil (Mocquerys). Œafama, nov. gen. — Ab Anyphaena differt Libiis anticis aculeo parvo medio interiore, metatarsis anticis, usque ad basin scopulatis, aculeis basilaribus binis tantum armatis, tequmentis corporis et artuun setis longis obtusis et erectis conspersis. T. Riveti,sp. nov. © long. 13 mill. — Cephalothorax fusco-castaneus subtiliter coriaceus. Abdomen luteo-testaceum, nigricanti-punctatun, postice sensün infuscutum. Chelae nigrae, validae et longae, margine superiore sulci dentibus remotis binis 1° majore, inferiore dentibus parvis et obtusis 4, armatis. Pedes fulvo-rufuli, antici vix obscuriores. Plaga genitalis fusca, rugosa et pilosa, fovea transversa triquetra im- pressa. — Ecuador : Troya (D' Rivet). Séance du 25 murs 1903. 125 . Étude sur quelques Diptères, par le D' J. VILLENEUVE. I. Bombylius semifuscus Meio. Cette espèce est représentée, dans la collection Meigen du Muséum de Paris, par un couple en excellent état de conservation et remarqua- ble par la coloration identique des ailes chez le & et la ©. À un examen plus attentif, on reconnait tout de suite la présence, chez B. semifus- cus, dune touffe de poils noirs aux angles postérieurs des 3° et 4° segments abdominaux et tons les caractères d’une espèce décrite par M. Becker sous le nom de Bombylius cincinnatus. Grace à l’obligeance de mon vénéré et savant ami, j'ai pu avoir en communication deux types (S ©) de B.cincinnatus, capturés en Suisse. La femelle seule à été décrite, mais le & que j'ai recu, présente ce ca- ractère particulier d’avoir les pattes entièrement noirâtres. Il n’en est pas exactement de même chez le SdeMeigen qui possède, comme nous apprend, du reste, la description, des pattes plus claires et presque semblables à celles de la ©. La teinte des ailes est aussi plus claire et je pense volontiers que le type de Meigen était encore immature ou que la vétusté à produit ce résultat, comme je l’ai constaté sur d’autres Bombyles de Meigen. Quoi qu'il en soit, tout le reste est semblable chez B. semifuscus & et B. cincinnatus G; quant aux femelles, elles sont bien identiques. En outre, B. semifuscus doit ancore être la même espèce que M. le Prof. Strobl a décrite dans le tome IV des « Diptères de Styrie », sous le nom de B. nigripes : c’est un mâle qui ne diffère de B. cincin- natus Beck. que par la couleur des pattes qui est entièrement noire. C'est précisément ce qu'il y avait de remarquable chez le & de B. cin- cinnatus (inédit). Enfin, parmi quelques Bombyles de la collection Pokorny (com- muniqués par M. Kestész et provenant de la Silésie autrichienne), j'ai trouvé moi-même 2 G aux pattes noires que j'aurais pu étiqueter à volonté « B. nigripes Strobl» ou « B. cincinnatus Beck ». En conséquence, je propose la synonymie suivante : B. semifuscus Meïg. types © © — B. cincinnatus Beck. types & — B. nigripes Strobl G. N. B. Je ferai remarquer que Macquart a décrit également un Bom- 126 Bulletin de la Société entomologique de France. bylius nigripes (Suit. à Bujf., 1, 379, 1) qui parait être une autre es- pèce que celle de Strobl. B. semifuseus Meig., qui est une espèce de montagne, semble assez répandu dans les Alpes. II. Anthrax Paniscus Rossi. Les espèces d’Anthraæ voisines d'A. flavus Meig. sont difficiles à distinguer, et cela, pour plusieurs motifs. Le polymorphisme des espè- ces, l'aspect différent des deux sexes, la caducité de leur livrée qui nous les montre sous des physionomies variables, la pénurie des éarac- ières différentiels, tout contribue à donner à ces Mouches une stabilité équivoque et pleine de surprises. C’est par une longue étude, faite sur d’abondants matériaux, qu'on pouvait espérer faire la lumière sur ce groupe difficile. Aussi en ce qui concerne Anthraæ Paniscus, il ne faut pas s'étonner outre mesure de le voir confondu avec A. cingulatus Meig., d’abord par Meigen lui-même, puis par Schiner, Jænnicke et plus près de nous par Griffini, dans sa monographie des Anthrax du Piémont. | Ce dernier, insuffisamment renseigné sur les travaux de ses devan- ciers, a encore augmenté la confusion en réunissant toutes ces espèces avec À. flavus sous le nom unique de « Hottentotus », sans arriver davantage à reconnaitre les variétés de façon précise. Car, dès 1883, Kowarz avait séparé nettement les Anthrax du groupe À. flavus et créé même une nouvelle espèce : A. halteralis. Les recherches que j'ai pu faire, confirment cette manière de voir. En examinant les types de Meigen, on constate que À. Paniscus GS est représenté par A. modestus (en très bon état); que À. cingulatus Meig. est représenté par un G et une © également bien conservés; mais si le premier est bien À. cingulatus &, tel que Meicen l'a figuré, la femelle, au contraire, avec ses deux bandes abdominales seulement et les ailes largement rembrunies, se rapporte, non à A. cingulatus, mais à À. modestus, c’est-à-dire est la femelle d'A. Paniscus Rossi. Enfin, pour être complet, j'ajouterai que sur 4 exemplaires d'A. cèr- cumdatus, un seul, celui qui porte létiquette, se rapporté à 4. circum- datus Meig. ap. Kowarz; mais les 3 autres appartiennent à A. hul- teralis KO Ww. IT. Criorrhina flavicaude Macq. M. Verrall s'exprime ainsi à propos de ce Syrphide : « It is most probable that C. flavicauda with its tieckened femora is only an old and Seance du 25 mars 1903. 197 worn variety in Which the hairs on the thorax had become rusty and that Schiner has correctly considered. » (British Flies, t. VII, p. 579). J'ignore si ces auteurs ont eu en leur possession l'espèce dont il s’agit, mais l'opinion qu'ils ont émise me permet d'en douter. J'en possède 3 beaux exemplaires capturés aux environs de Paris à la même époque que Criorrhina ruficauda, posés de préférence sur les troncs d'arbres bien ensoleillés. Ces captures ont eu lieu : à Saint-Ger- main en Laye, le A1 avril (une ©), — à Étampes, le 4% mai {un G), — à Clamart, le 4 avril (un G). Or, le dernier sujet fraîchement éelos, voire même immature, possède déjà la livrée des ainés, en sorte que ces trois pièces sont parfaitement semblables. Rien donc n'autorise à les considérer comme une forme sénile de C. ruficauda. Mais on peut, à la vérité, regarder l'espèce de Macquart comme une variété véritable au même titre, par exemple, que Volucella plumata vis-à-vis de V. Bombylans. I n’y a, en effet, hormis la livrée, rien de différent dans les deux espèces. Quant à lépaississement des fémurs postérieurs signalé par Macquart, il n'appartient pas en propre à C. flavicauda, mais à toutes les Criorrhines véritables, et c’est certainement ce que Macquart à voulu dire. Notes sur divers Lioderes et synonymies de deux nouveaux Longicornes [Cor.] par M. Pc. Macrotoma Bôhmi Reitter (Wien. Ent. Zeit. XXII, 1903, p. 46), d'Égypte : Le Caire — Macrotoma palmata Fabr. — Macrotoma pal- mata F. est une espèce variable (!) et répandue dans PAîfrique cen- trale, elle est signalée du Sénégal, du Mozambique, je la possède d’A- byssinie (ex. Raffray) et M. V. Mayet l’a reçue de Tombouctou et d'Égypte : Zagazig (2). La récente deseription de Callidium (Lioderes) Bodemeyeri Reitter (1) M. Kolb (Sfettin. Ent. Zeit. 1894) a séparé pour celte espèce deux va- riélés : rugulosa et brevipes. (2) Localité entre le Caire et Ismailia. Vit dans un Acacia (gommier) dont on fait de nombreuses plantations depuis trente ans, d’après les renseisne- ments donnés par M. Mayet. 128 Bulletin de la Société entomologique de France. (Wien. Ent. Zeit. XXII, p. 46) à attiré mon attention sur les insectes de ce groupe que je possède et voici ce que j'ai constaté, La ponc- tuation latérale du prothorax varie chez Lioderes Kolluri Redt., elle est tantôt plus forte, tantôt égale à celle du dessus de cet organe, enfin parfois même elle devient ruguleuse. Je possède en collection une quinzaine de Lioderes Kollari de différentes provenances, dont un de Grèce autrefois soumis à M. Ganglbauer, tous ces insectes pré- sentent des impressions prothoraciques plus marquées que chez la race syrienne nommée par moi nigripes (Echange, n° 82, 1891, p. 102), entin tous ont le dessous du corps testacé ou roussâtre, tandis que chez les trois exemplaires de Syrie que je possède, dont un à pattes claires, le dessous du corps est entièrement, ou au moins en partie, foncé; ces deux caractères sont-ils suffisants pour motiver la distinc- tion spécifique, ou sous-spécitique, de nigripes Pic? Peut-être. Dans tous les cas, c'est une race nelte et tranchée à laquelle on doit vrai- semblablement rapporter comme synonyme le Bodemeyeri Reitter. Reitter ne signale aucun caractère pour distinguer Bodemeyeri des Kollari Redt. et Turki Ganglb. et, d’après la description, je ne re- lève que des différences de coloration. différences qui se retrouvent justement chez nigripes Pic, dont M. Reitter ne parle pas non plus. Pour me prononcer définitivement sur les Lioderes il me resterait à étudier en nature L. Turki Ganglb. qui ne m'est connu que par à description. J'ai dit que la coloration noire du dessous du corps était plus ou moins étendue chez nigripes, ainsi je possède un exemplaire ayant le dessous du prothorax noir, un autre ayant cet organe entièrement roux. En résumé, je ne crois pas me tromper en considérant L. Bodemeyeri xeitt. (1903) comme synonyme de nigripes Pic (1891) et en indiquant, pour distinguer nigripes de Kollari, les caractères suivants : Prothorax distinctement impressionné sur le disque avec, antérieu- rement, une forte impression ordinairement subtriangulaire; dessous du corps testacé ou roussâtre. Kollari Redt. Prothorax non, ou indistinctement impressionné sur le disque, avec antérieurement une ou deux faibles dépressions transversales ; dessous du corps plus ou moins foncé; pattes tantôt foneces (nigripes s. str.), tantôt testacées (s. v. amasina). race nigripes Pic. D’après la description Callidium (Lioderes) Türki Ganglb. (Verh. Z.B. Ges. Wien XXXV, 1886, p. 17) se distinguerait de Kollari Redt., en dehors de la coloration, surtout par les élytres non impressionnés et par le dernier article des antennes plus long, le prothorax plus Séance du 25 nars 1903. 199 large, etc. Cette espèce, bien que décrite du Taurus (Bulgar-Dagh), figure cependant dans le Cataloqus Coleopterorum Europae, 1891. Description d’une nouvelle espèce d’Élatéride du genre Cardiophorus [CoL.] par EH, du BuYyssox. Cardiophorus Poncyi, n.sp. — Suparallelus, antice et postice bre- viler attenuatus, parum deflexus ; niger, parum nilidus, dense subtili- terque fusco-cinero-pubescens. Antennis fuscis cum articulis 1 et 2 om- nino, aliis ad basin longe rubidis, prothoracis sim angulorum allingentibus ©, hunc uno articulo superantibus &. Prothorace antice el postice ut coralium rubido simul ac episternum ; latitudine longiore &, longitudine latiore &@ ; dense, subtiliter ac dupliciter punctato; mode- rate contexo, postice obsolete et breviter canaliculato; striis basalibus brevissimis. Abdominis ultimis seymentis postice plus minusve ferrugi- neis. Pedibus omnino ut coralium rubidis. Unguiculis simplicibus. — Long. 6,9-8,5; lat. 2-3 mill. Varint ut sit omnino niger, pedibus solummodo absolute rubidis ac antennarum articulis 1 et 2 et aliis ad basin eodem colore. (Var, tin- gilanus). Noir, subparallèle, assez brièvement atlénué en avant et en arrière, légèrement déprimé sur le dos; pronotum d’un beau rouge de corail orné en avant du milieu, de chaque côté du disque d’une tache obli- que transverse et quadrangulhire dont l’angle postérieur interne s’al- longe au point de toucher et de confluer avec la tache qui lui est sv- métrique; ce qui laisse en avant et entre ces taches un espace rouge en forme d'angle plus ou moins ouvert. Ces taches, augmentant et confluant davantage entre elles, arrivent alors à former une bande trans- versale bisinuée sur ses bords qui s'étend souvent jusque sur les côtés, déborde parfois sur les flancs prothoraciques et finit même par envahir tout le pronotum en dessus et même en dessous. Flancs pro- thoraciques généralement d'un beau rouge de corail comme la base antérieure et le sommet du pronotum ; rebord postérieur du pronotum et carène des angles teintés de noir. Les trois derniers segments abdo- minaux plus où moins rougeâtres en arrière. Pattes entièrement d’un beau rouge de corail. Antennes toujours avec les deux premiers ar- 130 Bulletin de la Sociète entomologique de France. ticles rouges les suivants rembrunis au sommet ou tout au plus sur la moitié de leur longueur, atteignant le sommet des angles postérieurs du pronotum chez la ©, le dépassant seulement d’un article chez le &. Pubescence fine, dense, uniforme, brunâtre à reflets cendrés. Pronotum un peu plus long que large &, aussi long que large ou plus large que long chez la ©, légèrement sillonné en arrière, modérément convexe, couvert d’une ponctuation fine et dense, formée d’un pointillé très fin sur lequel on aperçoit un semis de points espacés, nettement plus gros, régulièrement disséminés ; sillons basilaires latéraux très courts: su- tures latérales longues, assez régulièrement arquées s'étendant sur les trois quarts de la longueur des flanes prothoraciques. Élytres légère- ment déprimés sur le dos, subparallèles chez la ©, moins obtusément atténués chez le G; stries médiocrement profondes, fortement ponc- tuées; intervalles peu convexes, couverts d’un pointillé très fin et double. : Var. Entièrement noir, abdomen ferrugineux seulement sur le bord des deux derniers segments; pattes toujours entièrement rouges; an- tennes avec les deux premiers artieles rouges; les autres articles rouges à la base, seulement noirs à l'angle externe et souvent aussi sur toute la largeur du sommet. (Var. tingitanus.) Cette espèce se rapproche par la coloration du C. collaris Er. mais s’en distingue par un système de coloration différent; chez ce dernier la bande noire est produite par l'épanouissement d’une seule tache discale prenant son expansion obliquement en avant, en ménageant le bord antérieur ou même en l’envahissant complètement même sur les angles. La coloration des pattes et des antennes peut aider à la distin- ouer également. — On pourrait aussi le confondre avec le C. sangui- nicollis Er. du Natal et du Cap de Bonne-Espérance, inais celui-ci a l'abdomen entièrement rouge avec les deux premiers segments parfois obscurs dans leur milieu et le pronotum est marqué d’une seule tache à bords diffus située en avant du disque et sa surface est couverte d'un pointillé bien moins fin, ce qui rend le semis de points plus gros plus difficile à reconnaitre. La forme générale du C. sanguinicollis Er. est beaucoup moins brièvement atténuée en avant et en arrière, les stries des élytres sont plus profondes, encore plus fortement ponctuées, les intervalles plus convexes, couverts d’un pointillé ruguleux et égal. Ici, comme pour le €. collaris Er., la coloration des articles des an- tennes. est d’un système inverse, c’est le sommet des articles qui est ferrugineux et le 2 article est souvent teinté de noir en son milieu. A cause de son mode de coloration prothoracique, des proportions identiques dans la longueur des antennes et de la ponctuation pro- Séance du 25 mars 1903. 151 thoracique analogue on le prendrait volontiers pour une variété du C. argiolus Gené, mais en voyant beaucoup d'exemplaires des deux espèces, on demeure convaincu qu'elles sont cependant éloignées l’une de l'autre et que c’est surtout près du C. collaris Er. qu’elle doit être placée à cause de la couleur foncière dès téguments qui est toujours du plus beau noir et de la pubescence brune à reflet cendré, bien plus fine que chez le C. argiolus Gené et toujours uniforme sans bande su- turale chatoyante (1), n’offrant jamais que quelques poils épars obli- ques qui n’en changent pas l'aspect. Les pattes sont toujours franche- ment rouges jusque sur les tarses, et les deux premiers articles des antennes toujours également du plus beau rouge. Enfin le pointillé des intervalles des stries peut être dit double, tandis qu'il est seule- ment inégal chez l’argiolus Gené. Tanger; coll. E. Poncy, la mienne. Je dois la connaissance exacte de cette espèce et de sa variété à M. E. Poncy qui a bien voulu m’en donner un nombre précieux d'exemplaires. J'avais cependant la variété depuis longtemps en col- lection portant l'étiquette Taugiers : Olcèse 1888, mais il ne m'avait pas été possible de la déterminer exactement. Note sur les mœurs d’Elasmotethus griseus Linn. — interstinctus Reut. [HÉMiPT.| par l'abbé PIERRE. Je dois à l’obligeance de M. Maurice Royer, la détermination précise de cet Acanthosomien, qui paraît couver ses œufs. M. Royer eut la complaisance de me signaler l’observation de de Geer, et celle des auteurs du Catalogue des Hémiptères d’Alsace-Lorraine. D’après :A myot (Rhynchotes, p. 89-90), de Geer aurait vu E. gri- Seus L. © « garder ses petits comme une poule ses poussins, pour (1) À ce propos, je pense signaler une erreur que j'ai commise par distrac- lion en relevant tron machinalement la description du Cardiophorus ulce- rosus Gené (Revue d'Entomologie, 1902. Elatérides gallo-rhénans); ma des- criplion de ce fait se trouve inexacte et en contradiction avec le tableau pour la v. infimus. Voyez p. 310, lignes 2, 3 et 4 : au lieu, de : régulièrement di- rigée en arrière et ne formant pas sur la suture de bande chatoyante, il faut lire : formant sur la suture et les quatre où cinq premiers intervalles une bande fusiforme chatoyante par suile de l'obliquité régulière des poils de la pubescence sur cette partie-là, 132 Bullelin de. la Société entomologique de France. les préserver surtout des attaques du & qui tente de les détruire ». Le catalogue des Hémiptères d’Alsace-Lorraine de Reiber et Puton, p. 97, ratlache la mention suivante à Æ. interstinctus L. = E. griseus L. : (une © couvant ses petits fraichement éclos sur une feuille de bouleau ». Voici mes propres observations : le 5 juin 1902, dans le bois qui avoisine le parc de Baleine, à Villeneuve (Allier), je remarquai nombre de feuilles de Betula pendula Roth. dont le dessous portait un E. gri- seus L. © complètement immobile. L’insecte recouvrait assez exactement une masse d'œufs, plane, sensiblement ovalaire; je le touchai, le pous- sai, il tint bon, ne se dérangea pas, et fit à peine un mouvement d'antennes; aucune odeur ne se dégagea de son corps. Je cueillis six de ces feuilles que je conservai les unes en boite fermée, les autres à dé- couvert sur un meuble. Les œufs, à en juger par les teintes différentes, étaient à des degrés divers d'avancement. Je relève dans mon registre les inscriptions suivantes : Le 12 juin je trouve un E. griseus mort, en dehors de sa feuille qu’il a sans doute quittée après l’éclosion des œufs qui remonte à quelques heures. Îl dégage l'odeur désagréable connue. Le 12 juin, j’arrachai de force un insecte à sa couvée : il n’y est pas retourné. Le même jour, un E. griseus quitte les œuÏs avant l'éclosion et va périr dans quelque coin de la chambre. Le 14 juin, deux E. griseus sont encore à leur poste, chacun sur sa couvée récemment éclose, dans l’immobilité la plus absolue. Du 47 au - 18, l'un des deux a quitté sa famille de petites larves et se promène dans la boîte : il a peu de vie. J'essaye darracher l’autre à son poste; il tient bon. Le 23, les deux étaient morts. Une nouvelle expérience me permettra peut-être de dégager la fina- lité de cette attitude. Je la tenterai en juin prochain. En effet, quel que soit l’enchainement des réflexes nerveux qui y conduisent l’insecte après la ponte, cet état à un but : à en juger par les apparences, ce buf est sans doute la protection spéciale dont les œufs ont besoin; mais en quoi consiste ce besoin spécial? Séance du 25 mars 1903. 133 Bulletin bibliographique. Barrots (Tn.) : Notes préliminaires sur la Faune des eaux douces de l'Orient. — Sur trois Diaptomus nouveaux des environs du Caire (Rev. biol. Nord. Fr.), 1891, 11 p., fig. — Don de M. L. Bedel. Busck (A.) : Notes on American Tineina (Journ. N. Y. Ent. Soc.), 1902, 18 p., pl.* CHevreux (Ep.) : Campagnes scientifiques de $S. A. le Prince Albert [er de Monaco. Description d’un Amphipode marin appartenant au G. Hyalella Smith (Bull. Soc. zool. Fr.), 1902, 5 p., fig.* FarrmaiRe (L.) : Histoire naturelle de la France. Coléoptères ; Nlte 6d°" avec 27 pl. en couleur; Paris, 1902, 336. — Don des éditeurs. GaL (J.) et G. 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ReiTrer : Ophonus fallar Peyr. — Suturalis Chaud. ist wabrscheinlich eine Form von pla- nicollis Dej., aber ist kaum mit suturifer identisch. — P. KARE : Einiges zur Synonymie des Dorytomus armatus m. A. L. Le Secrélaire-gérant : On. ALLUAUD. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Seance du S avril 19053. Présidence de M. P. MABILLE, Vice-Président, MM. A. Barbey (de Montcherand, Suisse), — H. du Buysson (de Broût-Vernet), — L. Dupont (du Havre), assistent à la séance. Correspondance. — M. le Président lit la lettre suivante de M. P. Lesne, lauréat du Prix Dollfus pour les années 1901 et 1902. Tafira (Grande Canarie), le 31 mars 1905. Monsieur le Président, M. Alluaud et M. le Professeur Bouvier m'annoncent que, dans sa réunion du Congrès annuel, la Société entomologique de France m'a fait l'honneur de couronner mon opuscule intitulé « Synopsis des Bos- trychides paléarctiques » et de nrattribuer les deux annuités 4901 et 1902 du Prix Dollfus. Je ne saurais vous dire combien je suis ému et combien je suis flatté d’une telle marque d'estime venant de mes collègues, et ils peuvent être assurés qu'elle sera pour moi le plus précieux encouragement à poursuivre mes travaux dans la voie où je les ai commencés. Je vous prie, Monsieur le Président, de vouloir bien exprimer à nos collègues ma gratitude et mes plus cordiaux remerciements et d’agréer, pour vous, l'assurance de mes sentiments les plus dévoués. P. LESNE. Admissions. — M. Roger Vérity, 1, via Leone Decimo, Florence (Italie). Lépidoptères. — M. Jules Buisson, naturaliste, 4, place Saint-Michel, Paris 6e. Entomologie générale. Changements d’adresse. — M. le D' P. Portier, 11,rue de la Pitié, Paris à, Bull. Soc. ent. Fr., 1903. No 7. 138 Bulletin de la Société entomologique de France. — M. William Schaus, Trentham House, Twickenham (Angle- terre). — M. Ch. Rudekiel, 77, rue du Péry, Liège (Belgique). -— M. E. Reed, directeur du Musée, Conception (Chili). Voyages. — M. Ch. Alluaud a reçu également une lettre de notre collègue M. P. Lesne, où, après avoir renouvelé ses remerciements à la Société et particulièrement aux Membres de la Commission du Prix Dollfus, ii donne des renseignements intéressants sur ses chasses. « Après avoir séjourné plus d’un mois à Las Palmas, je suis venu me fixer à Tafira dont j'ai pu explorer avec soin les environs immé- diats ; mais mon état de santé, qui n’a pas toujours été aussi satisfaisant que je l'aurais désiré, ne m'a pas permis de rayonner à quelque dis- tance et je nai encore vu ni Teror ni même San Mateo. Dans la pe- tite partie de l’ile que j'ai explorée, sans avoir pénétré dans l’intérieur à une altitude de plus de 400 mètres et sans avoir visite la Isleta dont l'accès est aujourd’hui interdit, j'ai pu réunir environ 215 à 220 es- pèces de Coléoptères et peut-être 500 espèces d’autres Arthropodes. » Notre collègue termine en se rappelant au bon souvenir des amis et collègues de la Société entomologique et en envisageant la perspecüve d'aller se fixer prochainement dans le sud de l'Espagne. Observations diverses. Observation biologique. —M. Maindron, qui, en mai et juin 1896, trouvait à Boullay-les-Troux (S.-et-0.) chaque matin des cadavres de Broscus cephalotes ayant l'abdomen perforé, se demande si l’auteur du meurtre est connu. La présence de soies à la blessure semblait prouver que ces Carabiques avaient été victimes d’une Araignée. Le même fait a été constaté à Troyes (Aube) par M. Maurice Royer. Captures. — M. Maindron signale, comme captures de Carabiques intéressants pour la faune des environs immédiats de Paris, celles de Broscus cephalotes L., 10 au 15 août 1898, Boullay-les-Troux (S:-et-0.), fossés de drainage de la ferme de Houlbran, nombreux individus vi- vants et morts ; Poecilus punctulatus Schall., Cernay-la-Ville et plaine dé Boulay-les-Troux, juillet et août 1897, quelques individus; Lypero- somus aterrimus Herbst, 4 juillet 1895, 1 individu, Chaville, en piétinant la vase; Pedius inaequalis Marsh., Cernay-la-Ville, juillet 1898; Polystichus connexus Fourcr., 21 août 1895, un individu à la Seance du 8 avril 1903. 139 lumière, place de l'Observatoire ; Melandrya caraboïdes L, 10 août 1897, un individu pris au vol, Cernay-la-Ville ; Conopalpus testaceus OT vV., Cernay-la-Ville, un individu sur un Chêne creux, près de l’élang, juillet 1898. Communications Notes coléopterologiques par Valéry Mayer. 1° Description d’une espèce nouvelle du genre Diaprysius. Dans l’étude des Süphidae cavernicoles voisins des Pholeuon, nous sommes loin des trois genres uniques des anciens catalogues. Les Le- ptoderus, Pholeuon et Oryotus sont devenus des groupes de genres, des sous-tribus de la tribu des Leptodérites, En se conformant à peu près aux Tableaux analytiques de Reitter dont une traduction française a été donnée (!), on peut, des espèces françaises, dresser le petit tableau suivant, établi (èn litt.) par notre ami Sainte-Claire Deville et auquel nous ne pouvons que donner notre approbation : Élytres transversalement striolés (Formes pyrénéennes) : Anthrocharis, Trocharenis, Troglophyes. : Striesuturalemarquée(Formes alpines’ : Élytres nonstriolés transver- Isereus, Cytodromus, Troglodromus. salement Strie suturale nulle (Formes cévénoles) : Diaprysius. L'espèce ci-après décrile à été placée par nous dans le genre Dia- prysius où la rangeaient de suite l’absence de strioles transversales sur les élytres, de strie suturale et la carène mésosternale munie d’une dent, Les Diaprysius sont cévénols, les deux premiers connus sont des montagnes de l'Ardèche, le nôtre provient de celles du Gard. Ayant personnellement découvert la première espèce décrite D, caudatus Ab., nous avons tenu à décrire la troisième. Diaprysius Mazaurici, n. sp. — Long. 2,75 mill. à 3 mill., lar- (1) Revue scientifique du Bourbonnaïis, supplément, avee préface par M. Er- nest Olivier, Moulins 1890. 140 Bulletin de la Socitté entomologique de France. geur 4,25 mill. Corps d’un roux pâle brillant, oblong, renflé dans son milieu, visiblement atténué en arrière, s’éloignant des deux espèces décrites par sa convexité, l'absence de prolongement des élytres au delà du pygidium et la largeur comparée à la longueur: la courte pu- bescence grise le recouvrant, sauf dans la partie avoisinant l’écusson, parait plus dense et disposée en rangées longitudinales plus régulières. Tête petite, proportionnée à l’étroitesse antérieure du prothorax, an- tennes atteignant la longueur du corps chez le &, un peu moins chez la ©. Prothorax renflé, aussi long que large à la base, 3/4 de mill. environ, la base à peu près droite, à angles postérieurs presque droits, légèrement aigus cependant par suite de l’atténuation progressive de la partie antérieure, côtés nettement arrondis vers le sommet, à échan- crure latérale faible, ponctuation tellement fine qu’elle n’est visible à la loupe que chez certains individus. Pieds longs, tarses de 5 articles, les antérieurs du G aux articles À à 3 plus faiblement dilatés que chez les congénères. Carène mésosternale portant en avant une pointe très saillante, mais mousse. Élytres à ponctuation très fine, mais bien vi- sible, renflés, brusquement atténués en arrière, ne dépassant presque pas le pygidium, un peu déhiscents à l'extrémité qui est arrondie, su- ture rembrupie tirant souvent sur le rouge, sans trace de strie. L’insecte nous a été communiqué par notre collègue M. Mingaud (de Nimes), comme trouvé en août 1902 dans la grotte de Tharaux (Gard) par M. Mazauric (de Nimes) auquel nous nous faisons un plaisir de le dédier, 2 Sur l'aire dedispersion de quelques Colévopiènes: Dans son étude sur les Platysma des Alpes occidentales (Ann. Soc. Ent. 4992, p. 606), à propos de P. femoratum, notre ami Sainte- Claire Deville suppose qu'il y à eu de notre part confusion de loca- lité quand nous avons indiqué (!) une station de cette forme cévénole, dans la forêt de Saoû, versant ouest de la montagne de Rochecourbe (Drôme). Nous n'avons pas eu de peine à convaincre l’auteur de l’article en lui envoyant nos types de provenance authentique et nous l'avons bien plus étonné encore en lui soumettant, par la même occasion, plu- sieurs exemplaires d’une espèce alpine, le Pl. Prevosti, capturés égale- ment par nous-même aux environs de Belcaire (Aude), c’est-à-dire en pleines Corbières, montagnes secondaires se rattachant aux Pyrénées. La géographie zoologique offre de ces surprises dans ce qu'on peut (1) Essai de Géographie zoologique de l'Hérault, Montpellier, 1893, p. 119. Séance du 8 avril 1903. 441 appeler des ilots détachés de l’aire géographique. Ce sont des colonies fondées à des époques qui nous échappent et qui n’ont pu s'étendre, par suite de la présence d'espèces préoccupantes mieux adaptées au milieu, plus combattives et plus prolifiques. Dans la Drôme l'espèce cévénole a à lutter contre PL. Honnorati qui est très abondant, s’y trouvant dans la proportion de 4 contre À femo- ratum : dans l'Aude le PI. Prevosti est dans les proportions de 1 contre 5 cristatus et 2 Xatarti. Comme le vieil adage testis unus... est toujours vrai, nous ajoute- rons que, dans la Drôme, nous étions accompagné de notre ami Argod (de Crest) et, dans l'Aude, d’un autre ami, notre collègue Cam- bournac (de Narbonne). Dans le même ordre d'idées n’avons-nous pas signalé (Bull. Soc. Ent., 1898, p. 136) un ilot du Carabus hispanus dans les Corbières, aux environs de Rennes-les-Bains? L'espèce cévénole a rencontré là le Carabus rutilans, un Pyrénéen qui lui a barré la route. Le Dolichus halensis, si commun au Japon, n'est-il pas disséminé en Europe sous Îorme d’ilots. L’Aphodius conjugatus, un Autrichien, n’a en France que les deux stations du Rhône et de la Gironde. L’Entomoscelis ado- nidis, si commune en Orient, n'est-elle pas chez nous sous forme d’ilots qu’on peut même appeler flottants? N’assistons-nous pas en ce moment, à propos d’un petit Charançcon aquatique d’origine américaine, le Ste- nopelmus rufinasus, à la formation en France de plusieurs flots? D'abord signalée dans les Charentes par nos collègues Degors et Champenois, voilà qu’on trouve l'espèce à Montpellier, toujours fidèle à sa plante nourricière, l'Azolla caroliniana. Un autre Charancon, lintrouvable Echinomorphus Ravouxi Jacquet, venu on ne sait d’où (!), primitivement cantonné dans le bois mort d’un seul Noyer aux environs de Nyons (Drôme), paraît avoir chez nous d’autres îlots plus ou moins récents ; d'abord celui de Montpellier où, il y a quelques années, un vieil Arbre de Judée (Cercis siliquastrum) nous en donnait une vingtaine, puis ceux des Alpes-Maritimes où notre collègue Sainte-Claire De- ville l’a rencontré sur trois points dans l’arrondissement de Grasse vivant dans le bois mort de l'Érable et du Chêne. Nous pourrions multiplier les exemples. 3° Coléoptères nouveaux pour la faune égyptienne. La faune égyptienne est mal connue et l’auteur d’un Essai de Catalogue (espérons-le prochain) rendra service à ceux, et ils sont (1) M. J. Daniel a trouvé une station à Goritz (Ilyrie). 142 Bulletin de lu Société entomologique de France. nombreux, qui s'occupent de l’ensemble de la faune circa-méditerra- néenne. Depuis trente ans se sont établies dans le pays de nombreuses espèces dont l'introduction a été favorisée par le transit énorme créé par le canal de Suez, l'ouverture de la ligne ferrée d'Alexandrie à Karthoum et l’introduction dans le pays d’une foule de végétaux étran- gers. Ces réflexions nous sont suggérées par un envoi récent de Co- léoptères recus de la Basse-Égypte. Parmi les espèces les plus saillantes, ne figurant pas sur le Cata- logue d'Europe et contrées limitrophes de de Marseul (1889), nous pouvons signaler parmi les Carabiques Calosoma rugosum Degeer; comme Lamellicorne, Cathartius Eteocles Cast. et, comme Longicorne, Macrotoma palmata F.;ces trois espèces capturées aux environs de Zagazig. Nous pouvons ajouter un autre Longicorne, Xystrocera glo- bosa OI., capturé en plusieurs exemplaires à Ismailia (canal de Suez) et que nous tenons de notre excellent collègue et ami, le général Faure-Biguet, gouverneur de Paris. L'apparition des deux Longi- cornes, espèces en quelque sorte typiques de la faune tropicale afri- caine, est due à l'introduction dans la Basse-Égypte de nombreux Acacias gommifères qui nourrissent la première espèce dans leur tronc, la seconde dans leurs branches. Les deux viennent le soir à la lumière. | Note sur quelques Coléoptères algériens par André THÉRY. Microtyphlus Theryi Guill., Bull. Soc. ent.. Fr., 1897, p. 222. — Cette espèce n’est autre que lAnillus Magdalenae Ab. Javais envoyé à Guillebeau 4 exemplaires de cette espèce pour sa collection et je ne puis m'expliquer par suite de quelle distraction il à renommé et m'a retourné cette espèce. Paussus OlceseiFrm.— Cette espèce, prise primitivement au Ma- roc, puis, sije ne me trompe, par M. Pic en Kabylie, vient d’être reprise l'an dernier, je ne sais dans quelles conditions, à Aïn-Beida; elle a donc une aire de dispersion assez étendue, mais paraît fort rare partout, Genre Gnorimus. — Ce genre, non encore signalé d'Algérie, existe au mont Babor. Le capitaine Vauloger et moi, en mai 1901, avons trouvé des débris (élytres et abdomen) d’insectes de ce genre. Les élytres sont noirs, marqués de points blancs, et ne paraissent pas se rapporter au Gnorimus variabilis L. Séance du 8 avril 1903. 143 Description d’un Salpingide nouveau du nord de la Tunisie [CoL.] par le D' A. CHoBAUT. Rhinosimus elephas, n. sp. — Allongé, glabre, faiblement con- vexe, d'un noir brunâtre bronzé, avec le rostre roux, ainsi que la bouche, les antennes et les pattes. Tête brillante, fortement ponctuée, ainsi que le rostre. Antennes dépassant un peu le milieu du prothorax, allant en grossissant de la base à l’extrémité, ayant leurs six derniers articles plus gros, et le dernier plus grand encore, ovoido-conique ; insérées en avant du milieu du rostre; rembrunies vers l’extrémité. Rostre très long, mince, quatre fois plus long qu'il n’est large au ni- veau de l'insertion des antennes, dilaté brusquement au-devant de la bouche, Palpes maxillaires à dernier article allongé, ogival, Pronotum déprimé en dessus, coupé carrément en avant, fortement dilaté au niveau de son quart antérieur, brillant, non denticulé latéralement, plus profondément ponctué que la tête, mais moins densément, avec deux faibles impressions latérales de chaque côté. Élytres allongés, déprimés autour de l’écusson et en dessous de l’épaule, dilatés après leur milieu, à stries ponctuées régulières, embrouillées à la base, la strie suturale enfoncée sur le dernier tiers. Long., avec le rostre, 4,3 mil. Un seul exemplaire (probablement G) capturé dans la Tunisie sep- tentrionale, à Aïn-Draham, en novembre 1899, en tamisant des cham- pignons ligneux, par mon confrère le D' Normand, dans la collection duquel il figure. Évidemment voisin de Rhinosimus tapirus Ab. il s’en distingue par la taille plus forte, le rostre plus allongé et plus grêle, le pronotum plus large antérieurement, etc. Nouveaux Coléoptères provenant de Madagascar par Maurice Pic. Acanthocnemus brevicornis, n. sp. — Elongatus, suboarallelus, nitidus, nigro-pilosus, antennis, thorace lateraliter, pedibusque rufes- centibus. Allongé, subparallèle, brillant, noir de poix avec les côtés du pro- thorax, les antennes et les pattes roussâtres, fortement ponctué. Tête 14% Bulletin de la Société entomologique de France. moyenne, fortement et irrégulièrement ponctuée, front déprimé, yeux gros; antennes roussâtres, atteignant seulement le milieu du pro- thorax, à 3° article plus long que les suivants qui sont plus ou moins elobuleux, trois derniers plus larges et un peu plus longs: prothorax transversal, peu élargi en arrière, crénelé et plus clair sur les côtés, presque lisse sur son milieu, fortement ponetué sur le reste; écusson large, impressionné au milieu; élytres longs, un peu plus larges que le prothorax, peu atténués au sommet, un peu explanés et ciliés laté- ralement, fortement ponctués en rangées presque régulières avec des traces de faibles côtes; pattes moyennes, roussâtres, tibias antérieurs garnis de soies. — Long. 5 mill. Sud de Madagascar : Pays Androy (Alluau d). Diffère des ciliatus Perris et asiaticus Pic, par les côtés distinc- tement crénelés du prothorax, les antennes plus courtes; de Kraatzi Schils. (ex description) par les côtés du prothorax étroitement relevés et la forte ponctuation élytrale. Trois espèces de Xamerpus, bien différentes des espèces connues, soit par l'absence de macules claires aux élytres, soit par leur colo- ration à peu près uniforme (foncée ou brune) sur le prothorax et les élytres, se distingueront facilement à l’aide des différences résumées dans le tableau suivant : 1. Élytres sans impression, ou avec une faible impression posthumérale ; prothorax peu convexe; forme relative- ment large; coloration brune ou d’un noir de poix ; par- fois plus clair sur le pourtour des élytres........... GIE 4’ Élytres ayant une forte impression posthumérale transverse ; prothorax très convexe ; formerelativement allongée, sub- parallèle; coloration franchement noire. — Long. 3 mill. Baie d’Antongil (Mocquerys, in coll. Pic). elongatus n. sp. 2. Pubescence flave avec des poils dressés clairs ; prothorax très brillant; ponctuation élytrale moins forte et forme moins trapue ; coloration uniforme, d’un brun roussâtre, tête comprise. — Long. 2,5 mill. Diégo-Suarez (Al- fnautdBinECON PANTIN) PARA EE brunneus n. sp. 2’ Pubescence grise avec des poils dressés obscurs ; protho- rax peu brillant; ponctuation élytrale forte et forme tra- pue; tête toujours plus ou moins foncée et coloration passant du noir de poix au roux, avec le rebord élytral plus ou moins testacé. — Long. 2,8-3 mill. Pays An- Séance du 8 avril 19083. 145 droy et Fort-Dauphin (Alluaud, in coll. Alluaud et 1H) CPR ARAT ARE BENESR HRRReS EOT ART EN RE AR ERREUR LAS Alluaudin. sp. Scraptia (Trotommideomorpha) trifasciata. — Parum elon- gatus, subparallelus, subnilidus, testaceus, antennis pallidis, articulis primis exæceptis, his brunneis ; elytris brunneo-trifasciatis. Peu allongé, subparallèle, peu brillant, testacé avec les élytres ayant trois fascies brunâtres, les antennes pâles à 2 premiers articles rem- brunis. Tête assez large, yeux noirs; antennes n’atteignant pas le milieu des élytres, assez épaisses, à 2° article long et épais, 3° long et mince; prothorax Court et large, densément ponctué, impressionné sur le milieu et les côtés ; écusson large; élytres un peu plus larges que le prothorax, assez longs, un peu infléchis et subanguleusement arrondis au sommet, fortement ponctués, à faible dépression posthumé- rale, ornés de trois fascies brunes transversäles, une près de la base, l'autre au milieu, la 3° avant le sommet; pattes assez robustes. — Long. 2 mill. Forêt Tanala (Alluaud). Espèce très distincte par sa forme, jointe à son dessin élytral. Hylophilus Falsoletolus (!) semiopacus. — Subovatus, rufo- brunneus, subopacus, elytris pallido-fasciatis, antennis, pro majore parte, pedibusque testaceis. Subovalaire, brun roux, presque opaque sur lavant-corps, ély- tres légèrement brillants et fasciés, antennes en majeure partie et pattes, testacées. Tête moyenne, débordant la partie antérieure du pro- thorax, yeux noirs, peu gros, écartés, mais atteignant presque le bord postérieur; antennes assez longues, teslacées avec les 3 ou 4 avant- derniers articles obscurcis, le dernier pâle; prothorax large, un peu rétréci en avant, ayant une fossette de chaque côté de la base ; écus- son nul; élytres convexes, subovalaires, à épaules un peu effacées, subacuminés au sommet, fortement ponctués ; ces organes d’un roux obseurci, ornés de 2 fascies testacées (avec le rebord apical de même coloration) ; la première fascie antémédiane, un peu arquée en avant, remonte vers l'épaule sous forme de tache; la 2, postmédiane et sinuée, se réunit à l’apicale par la suture ; pattes testacées, les posté- rieures un peu épaissies. — Long. 1,5 mill. Pays Androy (Alluaud). (1) Nouveau sous-genre caractérisé par les épaules un peu effacées, les an- tennes assez longues, à 2e article gros, les suivants allongés, les derniers épais- sis, ces organes insérés sur le front en avant des yeux, par la tête détachée du prothorax sur les côtés, 146 Bulletin de la Société entomologique de France. Espèce des plus distinctes par sa forme, son avant-corps densé- ment ponctué, ce qui le rend subopaque, ses élytres à épaules un peu effacées. Bulletin bibliographique. BARGAGLI (P.) : Adolfo Targioni Tozzetti. — Ricordi (Bull. Soc. Ent. It.), 1903, 37 p.* FLeuTiAUx (Ep.) : Contributions à la Faune Indo-Chinoise, 18° mém, (Ann. Soc. Ent. Fr.), 1902, 12 p.* LamBerTie : Excursion à Clazaux-Lac les 14 et 15 juillet 1902 (P. y. Soc. Linn. Bord.), 1902, 3 p.* In. : Notes sur quelques Hémiptères-Homoptères nouveaux ou rares de la Gironde (loc. cit.), 1902, 2 p.* I. : Note sur Phyllomorpha laciniata Vi. (Bull. Soc. Ent. 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Crecconr : Note di entomologia forestale. — R. Gestro : Materiali per lo Studio delle Hispidae. — A. SENNA : Brentidi delle regioni dei Batacchi independenti (Sumatra). — G. DEL GUERCGIO : Contribuzioni allo Studio dei Diaspini dell’ Olivo (fig.). — Intorno ad una nuova alterazione dei rami del Pero e ad una minatrice dei ramei dell’Olivo attaccati dalla rogna (fig. et pl.). — P. BarGaAGur : Adolfo Targioni Tozzetti. Societas Entomologica, 1% avril 1903. — C. FrinGs : Temperatur-Ver- suche in Jahre 1902. — A. Fucns : Drei neue Lepidopteren-Formen der europaischen Fauna. — G. BrepDiN : Neue Raubwanzen. Societé des Sciences naturelles de l'Ouest de la France (Bulletin), 1902, III-IV. — KE. MarcnaANp : Inventaire des Tenthrédonides ou Mouches à Scie (Hymenoptera-Chalastogastra) recueillis aux envi- rons de Nantes, suivi de notices sur quelques espèces particulière- ment nuisibles. — Description de deux Arthropodes nouveaux provenant du Soudan français (Trox Borgognoi [Gol.} et Pot. (Pota- monautes Ecorssei [Crust.] (pl.). Tijdschrift over Plantenziekten, VI, 1902. — J. RirzemMA Bos : Phyto- pathologisch Laboratorium Willie Commelin Scholten. Verslag over onderzoekingen, gedaan in-en over inlichtingen gegeven van wege bovengenoemd Laboratorium in het jaar 1901. — G. Srazs : Mis- vorme hopbellen, ATNTE Le Secrélaire-gérant : P. Cnapanaun. BE L'EPIN DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Séance du 22 avril 190%. Présidence de M. F. HENNEGUY, M. E.-B. Poulton, professeur de Zoologie à l’Université d'Oxford, président de la Société entomologique de Londres, est invité à prendre place au bureau. M. A. Fauvel (de Caen) assiste à la séance. Nécrologie. — Le Président à le regret d'annoncer le décès, à Ajaccio, de M. Thomas Ansell Marshall, membre de notre Société depuis 1894. Le Président annonce également la mort de M. Paul Gourret (de Marseille), Docteur ès sciences, chevalier de la Légion d'honneur, pro- fesseur à l’École de Médecine et sous-directeur à la Station zoologique d’'Endoume. M. P. Gourret était notre collègue depuis 1899. Correspondance. — MM. André d’Aldin, Georges Guénaux et Edouard Postelle remercient la Société de leur admission. Voyages. — M. L. Bedel a recu une lettre de notre collègue M. Vauloger de Beaupré qui est actuellement à Lang-Son en par- faite santé et qui est heureux de se rappeler. au souvenir de ses col- lègues de la Société. Changement d'adresse. — M. Ad. Warnier est revenu à son domicile, 8, rue des Templiers, Reims. Admission et présentations. — MM. A.Giard et F. Henneguy présentent M. E.-B. Poulton dont l'admission a lieu séance tenante par acclamation sur la proposition du Président. M. le D' Marquis Giuseppe Rangoni, Modena (Italie), présenté par M. J. Clermont. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Bedel et A. Fauvel. Excursion entomologique. — Sur la proposition de M. le Prési- dent une excursion entomologique est fixée, pour le dimanche 7 juin, à Lardy. Départ de la gare du Pont-St-Michel à 7 h. 33 du matin. Messieurs les excursionnistes sont priés d’emporter leur déjeuner. Bull. Soc. ent. Fr., 1903. INORSE 150 Bulletin de lu Société entomologique de France. Communications. Description d’un genre nouveau de Goliathides [Cor] par L. FAIRMAIRE. Mycteroplus (noy. gen.) proboscideus, n. sp. — Long. 60 mill. G'; 2 mill. Ç. Ce nouveau genre de Goliathides est bien différent de tous ceux qui composent ce groupe. Il y à de l’alfinité avec le genre Goliathinus Thoms., mais seulement pour la forme générale ; il en diffère notable- ment par la structure de la tête du mâle. Du vertex ou plutôt du front, part une corne arquée presque aussi longue que le corselet, concave en dessous, dirigée de haut en bas, fortement convexe, presque renflée en dessus, armée de chaque côté, avant le milieu, d’une dent saillante, aiguë et déclive; l'extrémité forme une ancre à branches comprimées et légèrement arquées ; en dessous le chaperon est obliquement déclive, largement arqué, sinué de chaque côté avant les angles: ceux-ci sont prolongés obliquement en «dent saillante. Le corselet est transversal, fortement arrondi sur les côtés en avant, largement lobé à la base, comme chez les Goliathus, avec les angles postérieurs obtus, mais mar- qués ; la ponctuation est peu forte et peu serrée. La saillie mésosternale est un peu moins prononcée que chez Goliathus. Les tibias antérieurs ont une faible dent avant l'extrémité. La couleur est noire, brillante sur la tête et le corselet, celui-ci bordé latéralement d’un étroit sillon liséré de gris-jaune. L’écusson et les élytres sont mats, le premier bordé d’une ligne étroite de couleur fauve, les dernières parsemées de points et de très petites taches fauves, plus fines vers la base où elles disparaissent, un peu en lignes sur le disque, un peu plus larges vers l'extrémité des côtés et de la suture; la poitrine, les côtés, l'abdomen et le pygidium sont couverts de poils fauves assez serrés. La © ne diffère que par la structure de la tête qui est irrégulièrement ovalaire, rebordée latéralement et plus fortement en avant, le corselet plus ponctué, ayant, dans la moilié antérieure, une impression oblongue, peu profonde et une saillie relevée au milieu du bord antérieur; la pubescence fauve du dessous est plus forte et les tibias antérieurs sont normalement tridentés. Ce curieux Goliathide provient du Cameroun et m'a été obligeam- ment communiqué par M. H. Donckier. Séance du 22 avril 1903. 151 Notes biologiques sur quelques Buprestides français [Cor] par R. MozLANDIN de Boissy. Dicerca alni Fisch. — J'ai pris l'année dernière cet insecte à deux reprises (21 avril, À ex.; 8 juin, 4ex.), au Beausset (Var), sur le Noi- setier (Corylus avellana), et j'ai observé sur le tronc de ces arbres de nombreux trous de sortie qui, indubitablement, avaient donné pas- sage à ce Bupreste. Anthaxia parallela Lap. — Je prends communément celte es- pèce au Beausset sur des branches mortes de Pin (Pinus halepensis). Je n'ai pu encore l'obtenir d’éclosion, mais il est plus que probable que, dans notre région, elle opère ses transformations dans le bois mort de cet arbre. Anthaxia mille folii F.— Obtenu de branches mortes de Chêne (Quercus iler), en juinuillet. Anthaxia umbellatarum F. — Avec la précédente et à la même époque. Anthaæia manca Lin. — J'ai constaté au mois de juin 4900, à Seurre (Côte-d'Or), la présence de larves de cette espèce dans un pi- quet de bois de Tremble (Populus tremula). Le piquet ayant élé im- mergé pendant assez longtemps, ces larves étaient mortes, mais de nombreux adultes restés à l'entrée de leurs trous de sortie, prouvaient suflisamment que cette espèce avait opéré ses transformations dans ce bois. Anthaxia midas Kiesw. — Se prend à la Sainte-Baume (Var)! dans un seul endroit de la forêt et je l’y ai capturé plusieurs fois ; mais je n’ai pu encore constater dans quel bois se passe sa vie larvaire. Tou- telois, j’ai observé l’année dernière (4° août), sur un tronc mort de Lilleul, de cinq centimètres de diamètre environ, des trous de sortie d’un Buprestide, correspondant exactement aux dimensions et à la forme de cette espèce, que n'offre aucun autre Buprestide de la région. De plus, cet arbre se trouvait à côté de l'endroit précis où l’on prend tous les ans, au mois de mai, l’'Anthaxia midas. I ne serait pas éton- nant que le bois mort de Tilleul soit un de ceux qui nourrissent la larve de notre Bupreste: mais le fait demande à être confirmé. Anthaxia semicuprea Küst. — J'ai trouvé des débris de celte 152 Bulletin de la Societé entomologique de France. Anthaxia dans ses trous de sortie, sur un assez gros tronc mort d’É- rable (Sainte-Baume, 1°r août). Anthaxia nitidula. Lin. — Obtenu de branches d’un Prunus sauvage rapportées de la forêt de la Sainte-Baume (25 mai)! Anthaxia confusa. Lap.— L'année dernière, j'ai obtenu cette es- pèce en nombre au Beausset (Var), de vieux piquets de Cyprès (Cupres- sus sempervirens). — Le à juillet, j'ai observé une Anth. confusa & en train de pondre sur une souche de Cade (Juniperus oxycedrus). Il est donc certain que cette espèce se transforme dans le bois des Cupressi- nées et je ne l’ai pas observée sur le Pin. Anthaxia funerula. TV]. — J'ai trouvé, le 7 janvier dernier, un individu adulte de cette espèce dans une tige sèche de Genêt (Spar- tium junceum). IL n’était pas douteux que cel exemplaire, bien vivant du reste, ne se soit transformé dans cette Papilionacée, attendant les premières chaleurs pour en sortir. Cette capture me fit souvenir immé- diatement que toutesles Anth. funerula que je prends chez moi se trou- vent toujours dans le voisinage du Spartium nommé. Je l’ai aussi pris autrefois à plusieurs reprises en battant une autre Papilionacée : Co- ronilla juncea. De toutes ces remarques concernant les Anthaxia, dont quelques- unes n’aboutissent qu’à des hypothèses, je me garderais de tirer au- cune conclusion pour le moment et je ne les donne qu’à titre de ren- seignements pouvant servir de jalons pour des observations nouvelles et plus probantes. Je crois toutefois que les Anthaxia ne sont pas ab- solument exclusives sur le choix des bois morts qui doivent nourrir leurs larves, mais qu'elles choisissent des bois présentant certaines af- finités qu'il serait intéressant d'établir. Il est certain que les Anthaxia inféodées aux Conifères ne pourraient vivre dans les Cupulifères, par exemple. Diagnoses de trois Malthodes nouveaux de la faune méditerranéenne [Cor..| par J BourGgois. 1. Malthodes (Malthodellus) corcyreus, sp. nov. — Niger, ely- tris griseo-brunneis, apice Sulphureo-guttatis; prothorace subquadrato, undique marginato, angulis anticis rotundatis, posticis rectis, extror- sum paululum productis, disco haud canaliculato. — GS Abdominis seq- Séance du 22 avril 1903. 153 mento dorsali ultimo angustato, declivi, apice inciso; ultimo utrinque Laminam verticalem compressam, leviler curvatam, postice dilatatam et apice rotundatam exhibente. — Long. 3 1/2-4 mill. Corfou (J. Sahlberg), Ge: Cette espèce, qui vient se placer dans le voisinage du M. trifurcatus Kies w., sera facile à reconnaitre, parmi toutes celles du même groupe, à la forme des derniers segments abdominaux chez le G. Le dernier ar- ceau dorsal est très étroit, allongé, déclive et assez profondément incisé postérieurement; l’avant-dernier arceau ventral est largement entaillé jusqu’à la base et réduit à deux lobes atéraux triangulaires émoussés au sommet; le dernier à ceau ventral affecte la forme de deux lames verticales, légèrement ascendantes, accolées à leur bord inférieur, d’abord étroites, puis dilatées graduellement Fig. 1. vers l'extrémité où elles sont arrondies, figurant, par leur reunion, une gouttière profonde à bords relevés (fig. {, abdomen vu de côté). CSS; 2. Malthodes (Malthodellus) Salbergi. Sp. nov. — Fusco-niger, pronoto antice et postice angustissime flavo-limbato, elytris griseo-brun- neis, apice sulphureo-quitatis, antennarum articulis duobus primis ru- fescentibus ; prothorace parum transverso, undique marginato, angulis anticis retusis, subincrassatis, posticis rectis, extrorsum paululum pro- ductis, disco obsolete canaliculato. — GS Abdominis segmento dorsali ultimo angustato, declivi, apice saepius infuscato; segmento ventrali penultimo late triangulariter emarginato, ultimo testaceo, lamellam magnam, subparallelan, parum curvatam, apice triangulariter excisan exhibente. — Long. 2 1/2-2 3/4 mill. Crète, sur une grande Euphorbia en fleurs (J. Sahlberg), & ©. Voisin de M. batillifer Bourg. (Bull. Soc. ent. Fr., 1901, p. 143), mais bien distinct par la taille plus petite, les deux premiers articles des antennes roussâtres, le pronotum à liséré jaune basilaire non di- laté en tache dans les angles postérieurs et surtout par la forme du der- nier arceau dorsal de l’abdomen chez le G. Cet arceau est étroit, al- longé, fortement déclive, à bords latéraux rabattus, avec l'extrémité généralement rembrunie; l’avant-dernier arceau ven- tral est largement entaillé en triangle jusqu’à la base, réduit à deux lobes triangulaires peu saillants et émous- sés au sommet; le dernier arceau ventral figure une Fig. 2. grande lamelle convexe en dessous, légèrement courbée 15% Bulletin de la Societé entomologique de France. vers le haut, à bords latéraux subparallèles, assez profondément échan- crée en triangle à son extrémité, conformée à peu près comme dans M. batillifer, mais relativement plus large et atteignant en longueur les quatre arceaux précédents réunis (fig. 2, abdomen vu de côté et légè- rement incliné). Dédié à M. le Prolesseur J. Sahlberg (d’Helsingfors) à qui l’on doit la découverte des trois espèces décrites dans cette note. 3. Malthodes {in sp.) sulcatus, Sp. nov. — Niger, pronoto antice el Saepius postice angustissime flavo-limbato , elytris sat longis, pubes- centibus, griseo-brunneis, apice concoloribus ; prothorace transtverso, la- teraliter haud marginato, angulis anticis truncatis, truncatura valde incrassata, disco late et profunde longitudinaliter sulcato. — &G Abdo- minis segmentis dorsalibus ultimis simplicibus : segmento ventrali pe- nultimo late emarginato, lobis rotundatis, haud prolongatis, ultimo testaceo, lamellam subparallelam, parum curvatam, apice subemargina- tam praebente. — Long. 3 1/4 mill. Corfou (J. Sahlberg), & 8. Espèce nettement caractérisée par son prothorax très transversal, largement et profondément sillonné dans son milicu, à angles anté- rieurs tronqués et fortement relevés en bourrelet, par ses élytres longs el concolores à l'extrémité et par la forme des derniers segments abdo- minaux chez le G. A ce dernier point de vue, elle se rapproche de M. turcicus Kiesw. (Bert. ent. Zeits., 1872, p. 379, pl. IV, fig. 6). Les derniers arceaux dorsaux de l'abdomen sont simples ; l'avant-dernier arceau ventral, largement et profondément nd échaneré dans sa partie médiane, est réduit à deux lobes latéraux arrondis et peu saillants ; le dernier arceau ven- rie. 3. tral, d’un flave testacé, figure une petite lamelle oblongue, à côtés subparallèles, légèrement courbée vers le haut, doublement impressionnée postérieurement et un peu échancrée au sommet (fig. 3, ahdomen vu de côté et légèrement incliné). Séance du 22 avril 1903. 155 Note sur divers Malacodermes du Nord de l’Afrique. Gorrigenda [Cor] par Maurice Pic. Le récent article de notre collègue J. Bourgeois (Bull. Fr. 1903, p. 73 à 77) m'a suggéré l'idée d'en publier un analogue et supplémen- taire. Le contenu de cet article ne fera pas double emploi avec le pré- cédent, car il mentionne, pour les mêmes espèces, d’autres habitats, où précise les condilions de capture, le degré d'intérêt, etc.; en outre, je donne des renseignements sur plusieurs autres espèces. Ce sont mes chasses personnelles et celles de feu Hénon (dont j'ai acquis une partie des Malacodermes) qui fournissent le principal apport de cet article. Je suis obligé de limiter mes citations à quelques-unes et empêché de ciler toutes les captures portées à ma connaissance (1), faute de place: mes collègues, ou mes correspondants, m'en excuseront. Nota. — Quand je ne mets point d'indications spéciales, cela laisse entendre que les captures ont été faites par moi-même. Cantharis deportata Fairm. — Algérie : Constantine (Hénon). Cette espèce parait très rare et je ne l’ai capturée qu’une seule fois, au nombre d’un exemplaire, à Palestro. Décrite de Lambessa. €. colona Er. — I faut peut-être rapporter à cette espèce, que je ne connais pas avec certitude en nature, et à titre de variété, la var. atroscutelluris Pic, primitivement signalée comme variété (L'Échange, n° 191) de mauritanica Luc. C. curta Mars. — Algérie : Constantine (Hénon) (2); Hussein Dey, Ain Mila et Batna. Pas très commune, se prend surtout en filochant. C. contexicollis Faïrm. var. Chapelieri Bourg. — Je possède cette variété (soumise autrefois à M. Bourgeois) provenant de mes chasses à Philippeville. C. convexicollis ne parait pas rare dans la province de Constantine, où je l'ai capturé dans de nombreuses localités. Aussi en Kroumirie (D' Normand, Pic). C. mauritanica Luc. — Parait remplacer en Algérie notre ru/fa L., un peu moins répandu cependant. Algérie : Sebdou (D: Martin); (1) Pour le même motif, je suis loin de donner la liste complète des espèces de Cantharides (Telephorides) ou Malthinides du nord de l'Afrique. (2) Les types sont originaires de celte localité et de Tunis. Celle espèce figure dans la collection de Tournier, représentée par 2 exemplaires étiquelés de Sicile, sous le nom inédit de robustus. 156 Bulletin de la Societé entomologique de France. Constantine (Hénon); L'Ougasse, Maison Carée (Pic). Signalée, par de Marseul, Bône et Tunis et décrite d'Alger et de Bougie. Rhagonycha fossulata Lu c. — Moins commune et moins répandue que l’espèce suivante. La var. srutellaris Luc. est entièrement testacée et fossulata proprement dit a les pattes et la tête plus ou moïns foncées et une bande noire au prothorax. R. barbara Luc. — Une des espèces les plus communes, surtout dans les provinces d'Alger et de Constantine. Je l’ai vue souvent en grand nombre sur les fleurs de Férules. R. herbea Mars. — Pas rare dans la province de Constantine, sur- tout sur les Chênes. Algérie : Constantine (Hénon); St-Antoine. Tu- nisie : Souk-el-Arba (D° Normand); Aïn-Draham. Décrite de Bône et de Constantine. R. ornaticollis Mars. — Algérie : Batna. Décrite d'Alger. Parait rare. R. plagiella Mars. var. — Tanger (Vaucher, in coll. Pic). Les exemplaires du Maroc n’offrent avec ceux d’Espagne que des différen- ces insignifiantes qui ne méritent pas d’être distinguées. Malthinus (Progeutes) longipennis Luc. — Tunisie: Tunis (J. Sahl-. berg). Assez commune et variable espèce que j'ai capturée à Thaya, Batna, Constantine, etc. La var. flavicans Bourg. ne désigne pas la coloration décolorée extrême, mais une nuance intermédiaire ayant une bordure foncée aux élytres, alors qu'il existe une autre variété plus claire, que je nommerai flavipennis, ayant ces organes entière- ment testacés. Feu Hénon à capturé à Constantine plusieurs exem- plaires de cette dernière variété. M. sulcicollis Mars. — Tunisie : Foudouk-Djedid (D' Normand); Krumbalia, Zaghouan (Pic). Rare espèce. Décrite d'Algérie, sans men- tion de localité. Malthinus (Malthinus) nigribuccis Mars. — Une des espèces les plus communes et très variable, répandue en Algérie, surtout dans la pro- vince de Constantine et en Tunisie; se trouve sur les Férules, les Lentisques, les Chônes, etc. M. angusticollis Pic. — Algérie : environs d'Oran (P. Mathieu. Espèce connue, jusqu’à présent, seulement de lOranais. M. brevior Pic var. — Algérie : St-Antoine (Théry). Malthodes (Podistrina) notaticollis Bourg. — Algérie : St-Antoine (Théry et Pic). J'ai capturé cette espèce en battant de jeunes Chênes. Séance du 22 avril 1903. 157 Malthodes (Malthodes) oranensis Pic var. — Algérie : environs d’O- ran (P. Mathieu). Décrit de Lamoricière. M. crucicollis Faïrm. — Algérie : Constantine. Décrit de Philippe- ville. Corrigenda. — Bull. Fr. 1903, p.83 corriger la provenance de Djibouti [pour Notoxus Martini] et la remplacer par celle d'Arabie : EI Hadj est une localité des environs d’Aden. Observations sur la chenille d’'Aporophyla australis Bd. [Ler.] par M. l'Abbé J. de Joannis. J'ai recu dernièrement de mon frère, qui habite Vannes, une lettre dans laquelle il me fait part d’une observation intéressante. Il s'était rendu à Plouharnel, près de la presqu'ile de Quiberon; en cet endroit le rivage de la mer est bordé par une petite dune de sable, sorte de talus haut de 2 ou 3 mètres environ, au delà duquel s’étend, parallè- lement à la mer, une plaine sablonneuse, longue de plusieurs kilomè- tres, large de quelques centaines de mètres. Cette bande, qu’on ap- pelle la falaise, protégée contre le vent et la marée par le talus de sable, est parsemée de plantes variées et constitue un excellent terrain de chasse. Mon frère se proposait de chercher des chenilles d’Aporophyla australis, or il constata que celles-ci avaient été attaquées d’une épi- démie infectieuse et qu’elles jonchaient le sol « de centaines de milliers de cadavres ». Je demandai à mon frère quelques renseignements sur ce sujet et voici sa réponse; elle contient plusieurs détails sur la chenille en ques- tion. | « La chenille d'A. australis vit à découvert, disséminée et solitaire. Elle passe la journée, soit à terre sur Ja mousse, soit le long d’une tige, rarement à plus de 15 cent. du sol. Quand le soleil l’excite en l’échauf- fant, on la voit manger avec précipitation, puis s'arrêter tout à coup. « Jeune, elle ne craint pas les rayons solaires, mais, quand elle est presque müre et que le soleil est trop vif, elle descend lentement et s’abrite à moitié derrière une feuille ou n'importe quel autre objet. Elle est polyphage, sans cependant manger de tout; elle semble pré- férer le Rosier et le Poterium sanguisorba, mais elle mange aussi les Sonchus, Taraxacum et quelques autres plantes basses. Elle est tou- jours très abondante sur la falaise. Elle atteint sa maturité du 20 mars au 10 avril environ. 158 Bulletin de la Société entomologique de France. « Cette année, je suis allé en chercher le 2 avril, j'en ai trouvé comme de coutume, mais 4 sur 5 au moins étaient pourries, les unes pendaient par leurs pattes de derrière à quelque tige. les autres étaient pliées en deux sur une brindille, le plus grand nombre à terre. Celles qui vivaient encore étaient à peu près toutes attaquées, ce que l’on reconnait de suite, car elles ont le ventre blanc jaunâtre opaque, tandis qu'en santé elles Pont vert clair transparent; et, de fait, sur %0 environ que j'avais rapportées, en deux jours, 33 étaient mortes. Elles se trouvaient dans toute la largeur de la falaise; je n’ai pas vu d’autres chenilles attaquées. « Les Ophion (sp.?), leurs parasites, volaient, mais je n’en ai pas vu celte lois attaquer les chenilles. Voici comment se fait ordinairement cette attaque :-l’Ophion vole lentement à 20 cent. du sol; s’il passe au- dessus d'une chenille, celle-ci, aussitôt: qu’elle sent l’ébranlement de l'air, se tord avec violence pendant quelques secondes. Aussi l’'Ophion ne s'arrête pas; quand il a choisi sa victime, il se pose à terre à 25 cent. d'elle et va à pied jusqu’à elle, puis monte dessus sans que la chenille bouge ; il se met sur son dos, un peu de côté, et appuie son abdomen vers le milieu du corps, sur le flanc de la chenille. Après la ponte, celle- ci se retourne vivement, se mord elle-même, sans se blesser cependant, puis part comme pour fuir; quand la démangeaison est calmée elle s'arrête et se remet à manger ». M. le D' Pinoy, de l’Institut Pasteur, à bien voulu examiner quel- ques unes des chenilles contaminées (conservées dans l'alcool); cette maladie est due à d'innombrables petits corpuscules réfringents avant 2 environ, el qui ne se colorent pas par les procédés de coloration des bactéries. Il s'agirait done d’une maladie due à une microspo- ridie, analogue à la pébrine du ver à soie. D'après des renseignements qui nous ont été fournis par un de nos amis de Beigique, celui-ci aurait observé une épidémie analogue sur les chenilles de Lophopteryx camelina L., € qui jonchaient le sol toutes pourries dans la forêt de Soignes ». Note sur Phyllomorphe laciniata Mill. [HéMmier.] par Galien MiNGaAuD. A diverses reprises quelques-uns de nos collègues ont publié des notes Sur l'habitat et la répartition géographique de Phyllomorpha laci- niata. La présence de cet insecte a été depuis longtemps signalée dans Séance du 22 avril 1903. 159 le midi de la France par Latreille, Amyot, Fairmaire, Mulsant et Re y, et mon excellent collègue et ami M. Valéry Mayet à indiqué (Bull. Sac. ent., 44 janvier 1903) qu'il l'avait trouvé à Montpellier et à Collioure. J'ai, de mon côté, rencontré cet Hémiptère aux environs de Nimes, sur les coteaux calcaires, inculles, parsemés de Chènes verts qui forment la garigue, et je l'ai trouvé aussi à Saint-Jean-du-Gard, sur le terrain granitique qui constitue la montagne de Brion, à 900 mètres d'altitude, au mois de juin. Il m'a paru intéressant de consigner ces deux observations car la première vient corroborer celle de M. Mayet, tandis que l'habitat signalé en second lieu est à rapprocher de celui que M. l'abbé Pierre indiquait récemment ici même. Le Tétranyque de l’Ajonc (Tetranychus lintearius Duf.) [ARACHN.] par A. GIARD. Le Tétranyque de lAjone, signalé récemment comme nouveau par M. S. Jourdain (Bulletin, 25 février 1903, p. 101), est connu depuis très longtemps. C’est le Tetranychus lintearius de Léon Dufour, espèce décrite et figurée dans les Annales des Se. naturelles 1" série, t. XXV, 1832, p. 276, comme très répandue sur les ‘Ajones dans les Landes (Saint-Sever, etc.). Cette espèce a fait depuis l’objet de nombreuses communications à la Société entomologique de France. Lucas l’a étudiée en Bretagne, aux environs de Roscoff (Soc. ent., 1868, p. 741), où je l'ai moi-même rencon- trée abondamment en 1871 et 1873. En Normandie, elle a été trouvée à Fécamp (Giraud), à Honfleur (Lucas, 1869, p. Lvm) et, dans le dépar- tement de la Manche, aux environs de Granville (Lucas, 1878, p. 199). Laboulbène l’a signalée dans Ja Mayenne, aux bords de la Sarthe (1872, p. ExxXVI). Enfin Lucas l’a vue également sur les Ajoncs, aux envi- rons de Saint-Germain en Laye (1874, p. 352). Cet Acarien appartient done à la faune parisienne. Je ne lai jamais rencontré sur le littoral du Boulonnais où pourtant lPAjone (Ulex Europaeus L.) couvre des étendues considérables de terres en friche. En Algérie, à la Bouzaréah et dans plusieurs autres localités voisines d'Alger, j'ai observé très fréquemment le Tetranychus lintearius sur une autre Légumineuse aussi très épineuse, le Calycotome spinosa Link. Le Tétranyque trouvé à Marseille sur les Camellia japonica et signalé à la Société entomologique comme nuisible à ces végétaux, d'abord 160 Bulletin de la Société entomologique de France. par Lucas (1864, p. Liv), puis par Laboulbène (1865, p. xLu) et rap- porté par ce dernier à T. lintearius, me paraît appartenir à une espèce bien différente. C’est aussi par erreur que Boisduval a désigné sous le nom de T. lintearius l'Acarien qui file une petite toile lâche sous les feuilles du Seringat (Philadelphus coronarius). [Essai sur l’entomologie horticole, 1867, p. 92.] Conférence de M. E.-B. Poulton. Professeur de Zoologie à l'Université d'Oxford, Président de la Société entomologique de Londres. M. le Président souhaite la bienvenue à M. E.-B. Poulton et remercie les personnes présentes d’avoir répondu en aussi grand nombre aux invitations qui leur avaient été envoyées. M. Poulton, après avoir remercié le Président et tout son atditoire de l'accueil qui lui est fait, exprime le grand plaisir qu'il éprouve à se trouver ce soir au milieu des membres de «la Société sœur » de celle dont il est le président à Londres. Il ajoute que tous les entomolo- gistes français qui voudront rendre visite à leurs confrères d’Outre- Manche sont assurés de recevoir là-bas un accueil des plus cordiaux. Après cette courte allocution, M. Poulton aborde le sujet de sa Con- férence sur le mimétisme chez les Insectes et le dimorphisme chez les Lépidoptères de l'Afrique australe et développe suc- cessivement les trois points qui la composent. L’éminent conférencier fait tout d’abord connaître à son auditoire une foule de cas de dimorphisme présentés par les Lépidoptères de l'Afrique australe et dont la connaissance est due aux élevages et aux observations de M. A.-K. Marshall. Ces phénomènes de dimorphisme ont pour cause l’époque d'apparition des individus, dont les uns éclosent pendant la saison sèche et les autres à l’époque de la saison humide. La différence entre les individus de ces deux générations est telle qu'on ne songerait jamais à les réunir sous la même dénomination spé- cifique, si l’étroite parenté qui les unit n’avait été constatée de visu par une série de pontes et d’élevages. Chaque exemple cité dans la conférence est rendu aussi frappant que possible par la projection, à la lumière électrique, d’admirables clichés photographiques dont quelques-uns sont polychromes et dont Seance du 22 avril 1903. 161 la parfaite exécution vient encore ajouter à la clarté et à la précision des termes de lorateur. Vient ensuite l'étude d’une longue série d’espèces mimétiques choi- sies, dans les diverses parties du monde, parmi les plus curieuses que présentent les Lépidoptères et quelques autres ordres d'insectes. Enfin, tout en s’aidant toujours de ses projections, M. Poulton étudie la facon dont beaucoup de Papillons reçoivent les attaques de leurs ennemis. Cette étude a pour but d'expliquer le rôle protecteur que semblent jouer à l'égard de ces insectes les taches ocellaires et les appendices terminaux des ailes inférieures, nommés par M. Poulton : « signes attirants ». En terminant, M. Poulton fait part de la détermination qu’il a prise de réserver aux Annales de la Société un travail de longue haleine, accompagné de planches coloriées, sur l’ensemble de ses intéressants problèmes. Lorsque les chaleureux applaudissements qui soulignent la pérorai- son de cette intéressante conférence sont calmés, M. le Président se lève, adresse au savant orateur des remerciments et des éloges des plus mérités et invite le public à ne pas quitter la salle sans être venu exa- miner, sur la table du bureau, la boîte que M. Poulton à eu le soin d'apporter et qui contient en nature les exemples les plus remarqua- bles des phénomènes qui viennent d’être étudiés. PAC Bulletin bibliographique. FAIRMAIRE (L.) : Matériaux pour la faune coléopterique de la région Malgache, 14e et 15° note (Ann. Soc. Ent. Fr. — Rev. Ent.), 1902, 1903 ; 37 p., 36 p.* Gaz (J.) et G. Mixcaun : L’essor du Martinet (Bull. Soc. Et. Sc. nat. 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Wytsman. portant les signatures de 31 de nos collègues, ainsi que sa demande tendant à faire souscrire la Société aux Genera Insectorum. La dis- cussion de cette demande est renvoyée à la plus prochaine séance du Conseil. Voyages. — M. A. Giard annonce qu’il à reçu de notre collègue G.-A. Baer une longue lettre datée de Tapia (Tucuman) 30 mars 1903. Grâce à l’obligeance de M. Hileret et avec l’excellent concours de M. René Rodrigue, M. Baer à pu étudier les mœurs des divers en- nemis des plantations de Cannes à sucre, Orangers, etc. Le Diatraeu saccharalis, le Borer de la Canne, a particulièrement at- tiré son attention, tant par les dégâts que cause directement la chenille de cette Pyralide, que par le rôle important qu’elle joue dans la dissé- mination des champignons parasites de la Canne à sucre. En effet, on constate que l'infection produite par les Cryptogames se propage surtout par les galeries creusées par la chenille de Diatraea. La chrysalide ré- siste d’ailleurs d’une façon remarquable à l’action de la pourriture en- vironnante et les éclosions ont lieu même dans le fumier formé par les déchets végétaux. A S'* Ana les cañaverales sont en grande partie affermés à des tiers Bull. Soc. ent. Fr., 1903. No 9, 166 Bulletin de la Societé entomologique de France. et l'aspect plus ou moins florissant des Cannes dépend surtout des soins qui leur ont été donnés. Les planteurs font généralement brüler les déchets, mais ils ont souvent le tort d’en laisser pourrir une certaine quantité sur les côtés de leurs champs et constituent ainsi de véritables pépinières de Diatraea et de moisissures. Un de ces planteurs ayant jugé à propos d’épandre ces déchets sur la grand-route, M. Baer a pu constater un matin, après de fortes pluies, une très grande éclosion de Diatraea saccharalis ; un autre jour il s’est élevé de ces dépôts des nuées de Moustiques, propagateurs peut-être de chucho (fièvres paludéennes). Le seul remède consiste à arracher toutes les mauvaises herbes et surtout à brûler soigneusement, au moment de la récolte, les feuilles et tous les déchets de la Canne. En ce qui concerne la région de S'* Ana, où les champs de Cannes s'étendent à perte de vue, les autres moyens de défense préconisés (installation de foyers électriques entourés d’un réseau de platine rendu incandescent pour brûler les Papillons attirés le soir par la lumière, pulvérisations avec une émulsion de pétrole ou tout autre liquide insecticide, etc.) ne paraissent avoir aueune utilité pratique. Les plantations d’Orangers (Mandariniers) de M. Hileret ayant été fortement éprouvées par des Coccides (Mytilaspis citricola), on tailla les arbres en détruisant soigneusement les déchets, puis on fit des pul- vérisations à la bouillie bordelaise au moment de l’éclosion des Cocei- des et ce traitement donna d'excellents résultats. Quant à la chenille de Papilio Thoas, qui cause souvent de grands ravages dans les plantations de Cilronniers et d’Orangers, elle est restée assez rare à S'® Ana. Ces temps derniers M. Baer a fait un séjour de plusieurs semaines dans la Cordillère voisine de Tucuman, s’élevant successivement à 1.500, 3.000, 4.000 et 5.000 mètres d'altitude. Au sommet, ila dû dormir par terre, dans de mauvaises cases dépourvues de portes, avec plusieurs degrés au-dessous de 0°. Pendant ce voyage dans les montagnes il à recueilli un grand nombre d'insectes intéressants et une vingtaine d'espèces d'oiseaux qui n'avaient pas encore été signalés dans la Ré- publique Argentine: entre autres deux Oiseaux-mouches, Oreotrochilus Estellaeet Petasophora anaïs, connus de Bolivie et d’autres États de l'A- mérique du Sud; ce qui porte à 13 le nombre des Oiseaux-mouches de l'Argentine, au lieu de 11 connus jusqu'ici. Changements d'adresses. — M. P. Chabanaud, à partir du 1e° juin, 48, rue d’'Ulm, Paris 5e. — M.J. Mouchotte, 45, rue Fabre-d’Églantine, Paris 41%. — M. E. Pelletier, 24, rue Mayet, Paris 6°. Seance du 13 mai 1903. 167 Admission. — M. le D' marquis Giuseppe Rangoni, Modena (Italie). Coléoptères. Présentations. — M. Marcel Balestre, étudiant en Droit, Men- ton (Alpes-Maritimes), présenté par M. P. Chrétien. — Commissaires- rapporteurs : MM. J. de Joannis et G.-A. Poujade. — M. Georges Bénard, préparateur-adjoint au Laboratoire d’En- tomologie du Museum, 67, rue Victor-Hugo, Levallois-Perret (Seine), présenté par M. G.-A. Poujade. — Commissaires-rapporteurs MM. E. Donge et P. Mabille. Dépôt d'Annales. — M. A. Méquignon dépose sur le bureau le Le trimestre des Annales de l’année 1902. Observations diverses. Observations biologiques. — M. L. Bedel donne de nouveaux renseignements sur l'extension du Laemostenus complanatus Dei. — Comme suite à une communication récente (cf. Bull. Soc. ent. Fr. [1903], p. 63), M. A. Fauvel annonce que M. A. Nicolas vient de trouver dans son jardin à Valognes (Manche) trois exemplaires de cette espèce; leur capture à eu lieu en octobre 1902 et M. Nicolas suppose qu’ils ont été introduits avec du fumier dans ce jardin qui est entièrement clos de murs très élevés. M. Nicolas lui écrit que, dans sa cave, c’est le L. terricola qu'il prend exelusivement et en nombre. M. Fauvel ajoute aux renseignements qu'il a déjà donnés (loc. cit.) sur les diverses stations du L. complanatus que cette espèce à été également constatée aux îles Juan Fernandez (Chili), au Cap de Bonne- Espérance et aux îles Comores. — M. Ed. Fleutiaux signale que, il y a environ six mois, le Jardin colonial recevait du Brésil deux bulbes de Bananiers qui furent aussitôt plantés en serre. Les tiges grandirent d’abord assez vite, mais on ne tarda pas à remarquer que les plantes étaient malades. Les voyant dépérir, on prit le parti de les couper et l’on découvrit dans chacune d'elles, un Charançon vivant qui y avait creusé ses galeries dans toute la longueur. Ces insectes (Sphenophorus sordidus Germar), que lon rencontre partout où croit le Bananier, sont probablement venus dans les bulbes à l’état de larves ou d'œufs et, trouvant dans la serre une température à leur convenance, se sont transformés dans les conditions habituelles. — À propos de la communication de M. l'abbé J. de Joannis (Bull. Soc. ent. Fr. [1903], p. 157) signalant une maladie épidémique parmi des 168 Bulletin de la Société éntomologiqué de France. chenilles qui s'étaient répandues en grand nombre sur les côtes de Bre- tagne (printemps 1903), M. Auguste Barbey a rappelé l'invasion de la « Nonne » (Liparis monacha L.) dans les forêts du plateau bavaroïs, pendant les années 1890 et 1891. Le Baron de TubeuÏ, professeur à l’Université de Munich, constata alors et décrivit (!) sous le nom de Bacterium monachae, une maladie cryptogamique attaquant le système digestif de la chenille et amenant cette dernière à une mort rapide. L'invasion énorme de ce Lépidoptère, qui sévit durant deux étés consécutifs dans les sapinières de la Bavière, fut en grande partie conjurée grâce à l’apparition de ce précieux ennemi. En 1898 M. le professeur Horvat, directeur de la Station royale de recherches entomologiques de Budapest, raconta à M. A. Barbey que, durant les invasions de la Nonne dans les forêts résineuses de la Hongrie, — sauf erreur durant les années 1894-1895, — la chenille fut attaquée par un ennemi qui la faisait périr en grande quantité au moment même de la période des ravages. La Station entomologique, chargée d'étudier les moyens de lutter contre ce redoutable ennemi, eut l’idée de propager cette maladie de la chenille; car il s'agissait, suivant les renseignements qui ont été trans- mis à M. A. Barbey, soit du Bacteriuwm monuchae, soit d’un autre en- nemi cryptogamique attaquant le tube digestif. M. Horvat conseilla alors aux agents forestiers de la région envahie par la Nonne de récolter les chenilles mortes des suites de ce typhus, de les mettre dans des cuves aménagées dans la forêt, d'ajouter une certaine quantité d’eau afin d'obtenir un mélange aqueux de débris de chenilles infestées et décomposées. Cette solution obtenue de cette facon fut répandue au moyen de seringues et d’autres instruments sur les massifs envahis par les chenilles en pleine santé. Ces dernières ne tardèrent pas à être infestées à leur tour et l’invasion de la Nonne, combattue dès son origine par ce procédé fort simple, fut rapidement conjurée. — En annonçant, d’après une lettre récente de notre collègue E. Bor- dage, directeur du Muséum de Saint-Denis (ile de la Réunion), que la Blatte, Panchlora maderae OTiv. est un insecte vivipare, M. A. Giard rappelle que la viviparité a été déjà constatée en 1891 par C.-F. Giss- ler et le regretté C.-V. Riley chez une autre espèce du même genre, Panchlora viridis Burm. (Insect Life, UE, p. 356 et 443: IV, p. 19). On sait que les œufs des Blattes sont souvent attaqués dans les oothè- ques par des Hyménoptères parasites. La viviparité est donc avanta- (1) Forbtlich-natürwissenschaftliche Zeilschrift. Münich, 1902, 1 et 2. Séance du 13 mai 1903. 169 geuse pour l'espèce même lorsqu'elle ne permet pas la production d’un nombre de jeunes aussi considérable que chez les formes exotokes ovipares. M. E. Bordage a assisté à la naissance de plus de trente jeunes sortant un à un du corps d’un exemplaire femelle du Panchlora maderue. — M. G.-A. Poujade à observé à Digne, pendant le mois d'avril dernier, le peu d'impression que produit sur Thecla rubi la gaze de son filet dont la couleur verte se rapproche beaucoup de celle du dessous de ce Papillon. T. rubi est très abondant à Digne où il vole principalement autour des Buis et M. Poujade voyait très souvent un ou plusieurs individus voler autour de son filet et même se poser dessus dès qu'il restait tranquille. Le filet blanc semble, au contraire, constituer un épouvantail, car ni T. rubi, ni aucun autre Insecte ne venait se poser dessus. _ Le même fait avait aussi été observé par M. Poujade, il y à quelques années, dans la forêt de Saint-Germain en Laye. Capture. — M. de Peyerimhoff signale la présence de Saga ser- rata F. dans les montagnes bas-alpines. C’est le point à la fois le plus septentrional, le plus éloigné de la mer et le plus élevé en altitude où cet Orthoptère ait été rencontré. Les deux exemplaires 9 recueillis dans les Basses-Alpes pendant l’été 1902 proviennent, l’un de la mon- tagne de Cousson près Digne (à la cote 1.100), l'autre du pic de Bari près Esclangon (à la cote 1.500). Le Catalogue Azam (Wiscell. entom., IX, 1901, 106-107) note l'espèce des départements de l'Hérault, du Gard, des Bouches-du-Rhône, et du Var. Communications, Note sur Therates sumatrensis Putz. [CoL.] par J. BoucHARD. Putzeys(!) a décrit sous le nom de Therastes sumatrensis un Insecte dont le nom spécifique indique suffisamment la provenance. M. E. Fleutiau x, dans son Catalogue (2?) l’a admis au titre d'espèce, qualité que lui à refusée le D' W. Horn (°), ce dernier ne le considérant que (1) Notes Leyd. Mus., 1880, Il, p. 191. 1) (2) Cat. des Cicindelidae, 1892, p. 135. (3) Ann. Mus. civ. Gen., 1895, 2, XIV, p. 677. 170 Bulletin de la Société entomologique de France. comme une variété de T. dimidiatus Dej. Je n’ai pas la prétention de trancher le différend entre ces deux maîtres en Cicindélides ; mon but est de signaler une observation que j'ai faite à Palembang (Su- matra). T. sumatrensis, dont j'ai rapporté une trentaine d'exemplaires, habite la plaine et les faibles hauteurs sur le bord des ruisseaux ombragés de la vieille forêt. Tout au contraire T. dimidiatus est une espèce propre à la montagne, principalement entre 1.000 et 2.000 mètres d'altitude et assez commune dans les ravins très humides. Il est de fait que ces deux espèces sont extrêmement voisines et ne diffèrent principalement que par la coloration des pattes. Mais cette coloration est caractéristique en ce sens que tous les exemplaires trouvés dans la montagne sont semblables entre eux et différents de ceux trouvés dans la plaine, dont la coloration est également constante. En somme, je n’ai jamais rencontré dans les mêmes endroits ces deux espèces ou variétés, ce qui répond bien à l’idée que nous nous faisons actuellement de l’espèce. Si nous ajoutons à cette différence de colo- ration la taille un peu plus forte de T. dünidiatus et la ponetuation plus marquée de la base des élytres de T. sumatrensis, variations constantes chez l’une comme chez l’autre, la séparation bien marquée d'altitude ajoute une circonstance favorable à l'opinion de Putzeys et de M. Fleutiaux. Variabilité d’Anthicus superbus Pic [CoL.] par le D' A. CHoBaur. De même qu'Anthicus Vosseleri Pic, à corselet d’un beau rouge grenat, présente une variété à corselet noirâtre que j'ai appelée mela- noderus (Misc. entom., V, p. 39), Anthicus superbus Pic, qui à aussi le corselet rouge, offre une variété à corselet d'un noir vaguement rou- geàtre. Mon ami Louis Puel et moi avons capturé trois exemplaires de cette variété, avec de nombreux individus du type, à Bougie, en sui- vant la route du phare du cap Carbon, au pied du pic des Singes, sur des Koniga maritima Rob. Br. en fleurs, au milieu du mois de mai 1901. J’appellerai cette variété Pueli en l'honneur de mon aimable compagnon de voyage. Je profite de l’occasion pour faire remarquer que les antennes ne sont pas toujours noires comme le dit M. Pic dans son « Tablean pour la détermination des espèces voisines de À. violaris Mars ». (Feuille Séance du 13 mai 1903. 171 des j.nat., [1895-1896], p. 202). Les articles 2 à 7 sont souvent rouges. Dans la description qu'il a donnée de cette espèce (Rev. Bourb.,[1896/, p. 40), l'auteur dit d’ailleurs : « Antennes noires ou avec quelques premiers articles rougeûtres ». A remarquer que le premier article est toujours noir. Les pattes ne sont pas non plus toujours noires, car les tibias et les tarses sont fréquemment testacés. L'auteur signale également cette va- riation dans sa description, mais n’en tient pas compte dans le tableau précité. Je ne connais pas en nature À. maculicollis Pic qui doit être bien voisin de la variété Pueli d'A. superbus, car il ne reste guère pour les distinguer que la forme allongée du second et élargie aux elytres du premier. Or, en examinant la série d'A. superbus que M. Puel et moi avons rapportée de Bougie, il est facile de voir que la forme du corps est tantôt allongée (chez les G), tantôt élargie (chez les ©). Ces trois for- mes, superbus, maculicollis et Pueli se rapportent peut-être à une seule et même espèce qui aurait ainsi le corselet ou entièrement rouge (super- bus), ou obseur sur le milieu (maculicollis), ou enfin noir (Pueli). A propos de Lissotarsus Bedeli Faust, var. biskrensis Chob. [CoL.] par le D' A. CHopaur. Dans Miscellanea entomologica, V, p. 39, j'ai décrit sous le nom de biskrensis une variété de Lissotarsus Bedeli Faust. A ce moment, je ne possédais qu’un seul sujet de ce curieux Baridien. Mais j'ai pu le reprendre en mai 1898, à Biskra, en battant des Atriplex (? halimus L.), arbrisseaux appelés Ktaf par les Arabes. J'en possède actuellement quatre exemplaires qui n'obligent à revenir sur mon idée première et à ériger cette forme au rang d'espèce. Lissotarsus biskrensis est évi- demment très voisin de L. Bedeli, mais il s’en distingue : par sa couleur blanche, sans dessin marqué, avec quelques écailles plus foncées dis- séminées çà et là, peu abondantes: par sa taille plus petite; par sa forme plus allongée, plus cylindrique; par ses antennes un peu plus longues; par sa massue antennaire plus allongée et moins renflée. Enfin, tandis qu'il vit sur l’Atripiex, Lissotarsus Bedeli ne se trouve que sur les Salsolacées. 172 Bulletin de la Societé entomologique de France. Descriptions de deux Cicindélides nouveaux de Madagascar [Cor..] par Ep. FLEUTIAUX. Megalomma Alluaudi n., sp. — Long. 11 mill. Allongé, d’un vert obscur peu brillant. Labre assez grand, noïirâtre sur les côtés, blanchâtre au milieu (Ç), rétréci en avant, blanc, noir en arrière (G). Mandibules blanchâtres latéralement. Palpes jaune clair. Deux premiers articles des antennes jaunâtres, marqués d’une tache noirâtre en avant; troisième et quatrième obscurs; suivants assez clairs. Tête fortement ridée et impressionnée transversalement entre les yeux. Pronotum plus long que large, subparallèle, étranglé en avant, impressionné le long de la base, fortement et rugueusement ridé transversalement. Élytres cou- verts sur la première moitié de points enfoncés assez gros, peu serrés, el sur la moitié postérieure de points superficiels à peine visibles: marqués à l’épaule d’une tache blanche chez le mâle, prolongée en une courte bande rougeâtre en arrière; chez la femelle, cette tache est moins grande et d’un rougeûtre obscur: ils sont en outre ornés sur le bord, à peu près à la moitié, d’une tache blanche et, au milieu, de deux taches d’un rouge orangé de forme arrondie, l’une près de la tache marginale, l’autre avant l'extrémité, plus rapprochée du bord. Dessous bleu ou verdâtre, brillant. Hanches et base des cuisses d’un jaune clair; pattes, en partie, plus ou moins obscures, quelquelois à peine rembrunies. Madagascar. Forêts au Nord de Fort-Dauphin (Alluaud, 1900). Espèce très voisine de M. biguttulum Frm.,récemment décrite (Bull. Soc. ent. Fr. [1903] p. 67), dont le type unique est une femelle qui, comparée à la femelle de M. Alluaudi, présente les différences suivan- tes : dans l’espèce de Fairmaire, le labre est rétréci en avant, tandis que, chez la nouvelle espèce, il est plus large et arrondi latéralement; W. bi- guttulum a la tête et le pronotum moins rugueux et les élytres ne sont ornés que d’une seule tache orangée qui se trouve placée au milieu, au- dessous de la moitié, c’est-à-dire plus bas que chez M. Alluaudi. Pogonostoma septentrionale n. sp. — Long. 17 à 18 mill. D’un beau bleu violet brillant avec un léger reflet vert, hérissé de poils noirs peu serrés, mélangés sur les élytres de quelques poils gris plus longs. Tête assez fortement rugueuse, impressionnée entre les yeux, palpes d’un bleu foncé, ainsi que les quatre premiers articles des an- tennes, les autres brunâtres, couverts d’une légère pubescence grise. Séance du 13 mari 1903. 173 Pronotum ovale, fortement étranglé en avant, un peu moins en ar- rière, grossièrement ridé transversalement, partagé en deux par une ligne longitudinale enfoncée. Élytres criblés de gros points égaux éga- lement espacés, impressionnés au quart antérieur. Dessous moins brillant, avec un reflet vert clair; pubescence grise. Pattes violettes, sommet des tibias et tarses noirâtres. Diégo-Suarez, montagne d’'Ambre, recu par M. Donckier. Jolie espèce voisine de P. cyanescens KI., d'une coloration plus vive, plus brillante; très différente par sa forme générale plus étroite, les rides du pronotum plus grosses, la ponctuation des élytres un peu moins serrée et l’échancrure de l’angle apical moins grande, Note complementaire et rectificative sur Euaspis et Ctenoplectra [HYMEN.] par J. VACHAT. Mon savant ami M. le D Magretti, de Milan, m'avise obligeamment que j'ai omis dans ma Note trois espèces de Clenoplectra par lui dé- crites dans Ann. Mus. cie. di Genova 1895, p. 160-163 et provenant de la Somalie (Afr. or.), Je ne puis m'expliquer cette regrettable omis- sion que parce que, lors de l'envoi gracieux du tiré à part, je ne m’oc- cupais pas encore d’exotiques, que je n'ai pas été frappé par la dé- couverte de ces trois nouvelles espèces, que M. Von Dalla Torre, dans son Catalogus (1896), à omis ces trois espèces et que mes recherches bibliographiques postérieures, par suite d’une confiance peut-être excessive, n'ont porté que sur les années 1896 et suivantes. Je profite de cette occasion pour compléter ma note sur Euaspis. Euaspis Gerst. — E. erythros Mennier est une bonne espèce (?). La © diffère de E. rufiventris Gerst. par sa taille plus petite (long. 12-15 ; aile 9-12 mill.), ses ailes à peine enfumées, un peu plus au bout, et par la moulure saillante du segment ventral 6 qui est en ler à cheval avec les bouts rapprochés. Le &G ressemble à la ©, a la petite dent latérale du segment 7 plus écartée de la médiane que dans Æ. polynesia N'ac. (abdominalis Sm., nec Fabr.), le segment dorsal 6 un peu échancré au milieu. (1) Euaspis modesta Grib. in Hem. della R. Ac. delle Sc. dell ISt. di Bologna, Série 5, t. V, p. 329, que je ne connais pas en nature, me paraît être la même espèce que £. erythros. 174 Bulletin de la Societe entomologique de France. J'ai vu le type & de Lukungu IV, 89, 4 © et 4 & du Congo (Hoton). et 1 3 de Boma (Tschoîffen) au Mus. R. de Brux. Pour être complet j'ajoute que Stelis Japonica Cam. 1889 me parait être ÆE. basalis Rits. 1874. Le G d’'Anthidium que Gerstaecker à pris pour le & de E. rufi- ventris n'est pas Anthidium africanum Sm., mais Anthidium Bouys- soui m. espèce plus grande, à face moins colorée, à pattes noires à la base. Ctenoplectra Sm. — Mon synopsis doit être complété comme suit : 1. Abd. testacé pâle: avant-corps noir, 6 mil. G nigrotestacea Magr. %. Brosse tibiale et fascies du dos de l'abdomen argentées ; fran- ges anales et abdominales brunâtres, 6-7 mill. © armata Magr. 5. Taille : 7-8 mill. Extrémité post. de la poitrine armée d’une lame Ssaillante. Segments dorsaux fasciés d’argenté. Anus testacé, incisé en triangle. Ailes hyalines. & armata Magr. Taille : 5 mill. Segments dorsaux à dépression apicale blanc d'ivoire, Pattes ferrugineuses . Ailes hyalines à nervures MOÏTE SE MAS ANRUT ME rent ANSE GATE A RUE ETES G albolimbata Magr. Je n’ai pas vu ces trois espèces. Note pour servir à l’histoire des Strepsiptères. par R. du BUyssox. Le fait de rencontrer un Xenos dans le corps d’une Guêpe semblerait plutôt normal, puisque le Xenos vesparum Rossi se montre fréquent chez les Polistes. Cependant je n'ai pas connaissance qu’un de ces insectes ait été signalé comme vivant au détriment des Vespa, sauf toutelois la mention faite dans les Transactions of the entomological Sociely of London (vol. [, 1836, Journal of. proceedings, p. LXXIV), que van Roser à observé la larve d’une espèce de Xenos dans le corps d'une Vespa vulgaris L. de Stutigard. Kirby aurait trouvé une larve de Xenos dans une Guêpe qu'il dé- crit comme nouvelle (Transactions of the Linnean Society of London, : XI, p. 118-119) sous le nom de Vespa concolor. D’après cette description, / Séance du 13 mai 19083. 175 il est permis de juger qu'il ne s’agit pas d’une vraie Vespa, mais plutôt d’un Euménide, d’un Rhynchiwm exotique. Jai examiné un nombre considérable de Guêpes de tous les pays et je n'ai vu que quatre Xenos parasites de ces insectes. Trois exemplaires appartiennent à la même espèce qui est la géante du groupe. Xenos Moutoni n. sp. — ® Long. 17 mill., largeur de l'abdomen 6 mill. — Céphalothorax jaunâtre, bordé de brun sur les bords, lextré- mité avee une petite plaque subtriangulaire, émarginée à son sommet ; base du céphalothorax portant de chaque côté un petit ocelle blanchâtre entouré de brun. Abdomen de neuf segments distincts, le premier ré- tréei en forme de col, le dernier très grand, recourbé en dessous; une large bande jaunâtre plus chitinisée suit toute la longueur du dos. Patrie : Chine : Ngan-hoei, Yng-chan: dans l'abdomen d’une ouvrière de Vespa mandarinia Smith ecapturée par le R. P. Mouton (Muséum de Paris, J. de Joannis 1902). — Yun-nam : Tsé-kou, dans une ou- vrière de V. magnifica Smith, et un mâle de V. nigrans Buyss. ré- coltés par le R.P. Dubernar d (Muséum de Paris, R. Oberthür 1901). _ La V.nigrans n. sp. est grande, colorée comme le V. magnifica, et elle se distingue principalement de cette dernière par une dent au fond du sinus apical du clypeus Jen donnerai plus tard une plus longue des- cription. Enfin, sur une ouvrière de Vespa lama Bu yss.: j'ai trouvé un autre Xenos, appartenant vraisemblablement à une autre espèce ; mais, comme la Guêpe est sèche, il est presque impossible de tirer parti de l’échan- üllon. La V. lama n. sp. est une petite espèce du groupe de la V. structor Smith; la carène transversale de son pronotum est dis- tincte, franchement jaune; l'abdomen est presque entièrement jaune orangé, le 4° segment tergite avec la troncature antérieure noire, là base du 2° segment tergite étroitement noire; les joues longues et pa- rallèles. © Long. 12 mill. Elle habite le Sikkim (Muséum de Paris, R. Oberthur 1901). Bulletin bibliographique. Rerrrer (E.) : Bestimmungs-Tabellen der europaisehen Colcopteren, XLVIIT, Cureulionidae, 8; Tanymeci, 1. — Paskau, 1903, 21 p.* SHARP (D.) : Fauna Hawaiensis, HF, 3. Coleoptera, IT: Cambridge, 1903. 1190 pl 176 Bulletin de la Societé entomologique de France. Acad. d. Se. (C. R. hebd. d. Séances), 1902 IT, Tables ; 1903, 1, 17-19, — © Académie des Sciences de Cracovie (Bull. international), tévr. 1903. — © Agriculi. Gaz. of N.S. Wales, XIV, 3, 1903. — A. GaLe : Bee Matters. Annals and Magazine of Natural History (The), mai 1903. — R.-T. 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Wytsman tendant à faire souscrire la Société entomologique au « Genera insectorum ». Distinction honorifique. — Parmi les croix décernées à l’occa- sion de l'Exposition d'Hanoï, notre collègue, M. L. de Larminat, in- génieur en chef des Ponts et Chaussées, est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Changement d'adresse. — M. le colonel Charles Swinhoe, 7, Gloucester Walk, Campden Hill, London W. (Angleterre). Admissions. — M. Marcel Balestre, étudiant en Droit, villa Nordi, Menton (Alpes-Maritimes). Lépidoptères. ; — M. Gorges Bénard, préparateur adjoint au Laboratoire d’En- tomologie du Muséum, 67, rue Victor-Hugo , Levallois-Perret (Seine). Lépidoptères et Coléoptères. Excursion entomologique. — M. le Président propose aux mem- bres de la Société entomologique un projet d’excursion dans les ré- Bull. Soc. ent. Fr., 1903. N° 10. 182 Bulletin de la Sociète entomologique de France. gions avoisinant l'embouchure de la Loire, à l’occasion du Congrès de l'Association française qui aura lieu à Angers, dans le courant de la première semaine d'août. Cette proposition est mise aux voix et adop- tée en principe. Observations diverses. Observation biologique. — Au sujet de la note de M. J. Sainte- Claire Deville sur la présence du Stephanopachys linearis Kug. en Corse (Bull. Soc, ent. Fr. [1902], p. 332), M. P. Lesne dit que son attention à été attirée depuis plusieurs années sur deux exem- plaires de cette espèce faisant partie de la collection de Marseul et étiquetés « Porto Vecchio ». Cette localité lui avait paru peu certaine. Plus récemment, M. Lesne a vu un troisième individu provenant de Corse dans la collection V. Ma yet. Communications. Description d’une Raymondia nouvelle de la Kabylie [Cor] par le D' A. CHoBauT. Raymondia auripes, n. sp. — Cylindrique quand on l’examine de face, déprimé en dessus quand on le voit de profil, allongé, assez étroit, avec le prothorax et les élytrès séparément un peu renflés, brillant, d’un rouge ferrugineux. Tête brillante, avec quelques points si fins qu’on la dirait lisse. Rostre épais, presque droit, un peu plus court que le pronotum, avec quelques stries formées de points allongés, fins et en ligne; hérissé en dessus de quelques poils courts et en des- sous de poils allongés, dorés. Antennes testacées, pubescentes, Le scape remontant jusqu'à la tête, la massue forte, bien dégagée. Prothorax beaucoup plus long que large, elliptique, aussi atténué en avant qu’en arrière, ayant sa plus grande largeur au milieu des côtés, sans carène ni ligne élevée sur le milieu, avee de gros points non disposés en série, espacés sur le disque, rapprochés jusqu’à se toucher sur Les côtés; largement rebordé à la base: hérissé de poils courts, dirigés en avant. Élytres bien plus larges que le prothorax, elliptiques, ayant leur plus grande largeur à l'union du premier tiers avec le deuxième, brus- quement infléchis en dessous vers l’extrémité, avec huit rangées de gros points sur chacun d’eux, ces points presque effacés au niveau de l’angle d’inflexion, les intervalles plans, sauf celui placé entre la Séance du 27 mai 1903. 183 6° et [a 7° rangée de points qui constitue une crête saillante à partir de laquelle Pélytre est replié en dessous; 7° et 8° rangées de points placées sur l'épipleure qui se creuse, vers le bout, de deux stries pour les recevoir; chaque point émet un petit poil court, à peine visible ; ces poils sont cependant plus longs et plus fournis sur la partie infléchie de l’extrémité. Dessous concolore. Abdomen fortement ponc- tué. Pattes robustes: fémurs avec des poils dorés pas très abondants, sauf une frange épaisse de longs poils dorés sur le dos des cuisses postérieures: tibias biincurvés sur eux-mêmes, triangulairement ex- _planés en dessous, surtout les postérieurs, garnis, ainsi que les tarses, d'une forte pubescence dorée, cette pubescence condensée en une frange épaisse, sur la seconde moitié de la partie inférieure des tibias postérieurs, du sommet de la partie explanée à l'extrémité. Long., sans le rostre, 1,8 mill. Kabylie : Bou Berak, en tamisant de la terre, sous des feuilles mortes, dans la forêt, en mai, au sommet de la montagne, en dessus de la maison forestière de l’Ain-Tisselitz. Deux exemplaires. Voisin de Raymondia kabyliana Pic, l’'auripes s’en distingue par la tête presque lisse; par le rostre non fortement ponctué, mais simple- ment muni de stries fines formées de points allongés; par le prothorax plan sur le disque, sans ligne médiane plus élevée au milieu; enfin par l’abondante pilosité dorée des pattes, formant deux franges épaisses sur les pattes postérieures, l’une sur le dos des cuisses, l’autre sous la seconde moitié des jambes. Nouveaux Anthicides provenant de l’Afrique australe [Coz.] par MAURICE Prc. Les Anthicides décrits dans cet article proviennent de Dumbrody (Colonie du Cap)et j'en dois la communication, ainsi que la possession, au Révérend O’Neil qui les a découverts. Tomoderus microcephalus. — Rufo-testaceus aut brunnescens, subnitidus, hispidus, humeris nullis et thorace modice constricto facile distinguendus. En ovale allongé, peu brillant, hispide, roux testacé, avec la tête et l'extrémité des élytres rembrunies. Tête relativement petite, bien moins large que le prothorax, subtronquée au sommet; antennes tes- tacées, assez longues et peu épaisses ; prothorax robuste, fortement et 18% Bulletin de la Société entomologique de France. largement dilaté-arrondi antérieurement, à peine étranglé avec le lobe postérieur assez court et un peu élargi en arrière, fortement ponctué ; élytres peu larges et allongés, obliquement tronqués au sommet, à épaules nulles, fortementetirrégulièrement ponctués ; pygidium un peu saillant, testacé; pattes moyennes, testacées. — Long. 2,5 mill. environ. Espèce très distincte parmi les exotiques de cette région, rappelant par ses épaules nulles notre européen dalmatinus Reïitt., mais avec un prothorax peu étranglé, la tête relativement petite, ce qui lui donne un aspect particulier. ; Tomoderus Oneili. — Rufo-brunneus, nitidus, modice pubescens, antennis pedibusque pallidis. Assez large, brillant, modérément pubescent, brun roussâtre avec le prothorax un peu plus clair, les antennes et les pattes pâles. Tête assez large, non diminuée derrière les yeux, subtronquée au sommet; an- tennes pâles, assez épaisses, élargies à l'extrémité; prothorax presque lisse, à lobe antérieur large et dilaté-arrondi, le postérieur étant peu plus court et un peu moins large que l’antérieur; élytres larges et assez couris, à épaules marquées mais arrondies, subtronqués au sommet, fortement ponctués, la ponctuation presque régulièrement disposée en lignes près de la suture; pattes pâles, robustes. — Long. 2,5 mill. Voisin de natalensis Pic, moins robuste, avec la tête plus carrée derrière les yeux; moins robuste que ovipennis Fair m., avec la tête tout autre. Anthicus bisbipartitus Pic (!) var. Oneili. — Entièrement tes- tacé, parfois avec la tête rembrunie. Anthicus (Aulacoderus) mediofasciatus. — Aufo-testaceus, nitidus, oculis, antennarum clava, elytrorumque fascia mediali nigris. Roux testacé, brillant, avec les yeux, l'extrémité des antennes et une ‘ fascie élytrale médiane noirs, pubescent de gris. Tête très arquée derrière les yeux; antennes moyennes, testacées, à massue de trois articles, celle-ci légèrement foncée; prothorax court et large, très dilaté et subarrondi en avant, non étranglé et peu étroit à la base avec un faible sillon transversal, très pubescent latéralement; élytres ova- laires, convexes, à épaules marquées mais arrondies, subarrondis au sommet, distinctement ponctués, ornés d’une fascie médiane foncée, courte et droite; pygidium un peu saillant et rembruni; pattes grêles et testacées. — Long. 2 mill. (1) Décrit dans un mémoire envoyé depuis longtemps à l'impression. Seance du 27 mai 1903. 4185 Rappelle un peu æmplus Pic, mais moins robuste et coloration plus uniforme; plus large que mutatus V. transversus Pic, avec le pro- thorax moins brillant, non étranglé devant la base. Ctenistomorphus elaniticus mn. sp. et Sognorus Peyerimhoffi n. sp. (COL. PSEL.] par A. RAFFRAY. Ctenistomorphus elaniticus, nov. spec. — Oblongus, antror- sum attenuatus, castaneus, elytris paulo dilutioribus, disperse et te- nuiter squamoso-setosus. Caput oblongum, sat converum, antice magis et postice minus attenuatum, tuberculo antennario cordato, leviter di- viso, temporibus oblique rotundatis et dense glanduloso-squamosis, fronte tenuiter sulcata. Oculi magni. Palpi validi, crassi, articulis 2 angulato, 3 transversim ovato, 4 ovato, istis tribus longe appendiculatis. Antennae elongatae, mediam partem elylrorum superantes, articulis 1, 2 qua- dratis, 1 multo majore, 3-7 obconicis, latitudine sua fere duplo lon- gioribus, 8 fere transverso, 9 crassiore, subeylindrico, septimo longiore, . 10 cylindrico, leviter sinuato, praecedente plus quam duplo longiore, 11 simili, attamen apice nonnihil incrassato et obtuse acuminato. Pro- thorax convexus, subconicus, latitudine sua mazxima vix longior, late- ribus medio perparum rotundatus, postice angulis et fovea media in- conspicua dense glanduloso-squamosis. Elytra latitudine sua longiora, postice leviter ampliata, lateribus leviter obliqua, humeris obliquis, basi bifoveata, stria dorsali parum profunda, arcuata, ad apicem eva- nescente. Abdomen elytris brevius, segmentis dorsalibus 2 primo dimi- dio majore. Metasternum convexum, postice juxta coxas posteriores impressum. Pedes elongati, femoribus parum crassis, tibiis rectis, apice leviter incrassatis. ©. — Long. 2,80 mill. Qala’at el Aqabah; nord du golfe élanitique (golie d’Aqabah). Gette espèce est très voisine de major Raffr. d’Abyssinie : le pro- thorax est un peu moins arrondi sur les côtés et, dans le même sexe, les antennes sont différentes : les articles 3-7 sont plus obconiques, moins cylindriques, 8 un peu obconique est beaucoup plus court, pres- que transversal, tandis qu’il est encore plus long que large dans major, 9 est un peu plus épais que les adjacents, 10 et 11 sont propor- tionnellement plus grêles et plus longs. Malheureusement le mâle est inconnu; il doit avoir les antennes assez fortement sinueuses et pro- bablement un des articles de la massue un peu irrégulier. 186 Bulletin de la Société entomologique de France. Un seul exemplaire, que M. de Peyerimhoff a eu la générosité de m'abandonner. : Sognorus Peyerimhoffi, nov. spec. — Breviter oblongus, fer- rugineus, elytris pedibusque dilutioribus, albido-squamosus. Caput sub- elongatum, subtriangulare, antice attenuatum, tuberculo antennario subtransversim cordato, foveis tribus minutis quarum anteriore oblonga, temporibus glanduloso-fasciculatis. Oculi magni. Palpi crassi, articulis 2 incrassato et angulato, 3 breviter transversim ovato, 4 graciliore, ovato, acuminato, tribus longe appendiculatis. Antennae crassae, arti- culis 1 quadrato, 2 angustiore, quadrato-elongato, 3-6 breviter obconicis el longitudine crescentibus, 7 sexto fere dimidio longiore, subconico, 8 quadrato, 9 praecedente duplo more breviter ovato, fere subqua- drato-rotundato, 10 simili, sed paulo majore et magis quadrato, 11 decimo fere duplo longiore, subeylindrico, apice acuminato. Pro- thorax latitudine sua haud longior, antice attenuatus, lateribus leviter rotundatus, angulis posticis et medio basi glanduloso-squamosus, fovea media sulciformi. Elytra latitudine sua paulo longiora, basi parum at- tenuata, lateribus leviter obliqua, humeris oblique rotundatis, stria dorsali integra et fere recta. Abdomen elytris paulo brevius, segmento 2 dorsali primo haud dimidio majore. Metasternum sulcatum. Femo- ribus parum crassis, tibiis subrectis, apice incrassatis. $. — Long. 1,80-2,00 mill. Bosra d’Édom (Bou-Seira). Palestine. Cette espèce est certainement voisine du calcaratus Saulcy dont je ne connais que le mâle, tandis que la femelle seule de cette nou- velle espèce est connue. La tête est plus allongée, avec des fossettes moins grandes, les antennes sont plus épaisses, mais il est difficile de comparer cet organe sur deux sexes différents chez les Ctenistini; le prothorax est plus obconique est bien moins arrondi: chez calcaratus les élytres et l'abdomen sont plus arrondis et la strie dorsale est nette- ment arquée, la coloration est plus sombre et plus uniforme. Dans Heydeni Reitter d'Amasia, dont la femelle seule est égale- ment connue, les antennes sont beaucoup plus grèles, les articles 9 et 10 très peu développés, tandis que le 11e est brusquement beaucoup plus gros: Heydeni ressemble du reste beaucoup plus, comme façiès, à calcaratus. On ne peut comparer Peyerimhoffi à Croissandeaui Reïitt. de Turcomanie, cette dernière espèce est plus svelte et les antennes sont longues et grêles, tout en gardant le caractère distinctif des So- gnorus. Seance du 27 mai 1903. 187 Note additionnelle sur l’habitat du Platysma femoratum Dj. [Cor.] par l’abbé A. Carrer. La dispersion de cette espèce en dehors de la région montagneuse des Cévennes et du Massif Central, où on l’avait crue cantonnée jusqu’à ces dernières années, est aujourd’hui un fait bien prouvé. Sa présence est actuellement reconnue et bien établie dans deux de nos départe- ments de la rive gauche du Rhône : la Drôme et l'Isère. Dans la Drôme, la station du P. femoratum est la forêt de Saou. Je la rappelle ici, non point que je prétende vouloir confirmer ce que nous en à si bien dit notre ami et savant collègue de Montpellier dans le n°7 du présent Bulletin, mais parce que je crois utile d'attirer l'attention sur l’insecte lui-même. Les individus de la forêt de Saou sont notablement plus grands et plus allongés que ceux des Cévennes ou des monts d'Auvergne; ils ont le pronotum plus longuement sinué sur les côtés, au-devant de la base, avec les angles postérieurs plus vifs et plus saillants en dehors. Is pa- raissent constituer une race locale qui répond bien au type femoratum Dej., tandis que ceux-ci représentent mieux le type du rufipes du même auteur. Je n’ai pas vu un assez grand nombre d'exemplaires de l'espèce localisée à Saou pour constater la valeur de ce caractère distinctif; mais, s’il était reconnu qu'il est constant, il y aurait lieu, ce me semble, de le signaler en inscrivant dans les futurs Catalogues le femoratum comme var. du rufipes. Je maintiendrais ce dernier comme espèce ty- pique, parce qu'il est d'emblée le plus répandu. Dans lIsère, la station du P. femoratum est au lieu dit bois de Corna- vent, situé aux portes de Vienne. Elle a été découverte par nos amis, MM. Falcoz et Perret, deux coléoptéristes viennois pleins d’ardeur, qui chassent avec intelligence et font chaque année de nombreuses et intéressantes découvertes dans un périmètre plus ou moins étendu au- tour de leur ville. IIS prennent communément le P. femoratum dans la localité en question. Comme taille et forme générale, les individus qui s'y prennent sont indentiques à ceux du Mont-Pilat et de toute la région des Cévennes. Le bois de Cornavent west qu’à 300 mètres d’al- titude ; c’est probablement la station la moins élevée où cet insecte puisse se prendre. Il n’y à pas de doute que l'espèce en question ne soit d’origine cévé- nole et que sa présence à Cornavent, aussi bien qu’à Saou, ne soit ad- ventive. Elle à été entraînée, au moment d’une crue, par les nombreux 188 Bulletin de la Société entomologique de France. et torrentueux cours d’eau qui se précipitent des Cévennes au Rhône et a franchi le fleuve sur les débris apportés parla crue. Une fois débarquée sur la rive gauche, elle a remonté les pentes jusqu’à ce qu’elle ait trou- vé un sol humide et ombragé, car linsecte est hygrophile et sylvicole. Bulletin bibliographique. BELON (R. P.) : Notes sur le genre Alletretia Bates, Longicorne la- miaire et description de trois espèces nouvelles (Ann. Soc. Ent. Belg.), 1903, 8 p.* BRôLEMANN (H.-W.) : Matériaux pour servir à une Faune des Myria- podes de France (Feuille J. Nat.), 1902, 8 p., fig.* Ducxe (A.) : Die Stachellosen Bienen (Melipona HN.) von Para (Zool. Jahrb.), 1902, 46 p., £ pl, fig.* GERMAIX (P.) : Apuntes entomolôgicos, 1° Los Longicornios Chilenos: 1-6, 1897-1901, 3 pl. n. — 2° Heloforidos Chilenos ; 1902, 24 p., 3 pl. n. — 3° El jénero Cyphonotus ; 1897, 15 p. — 4° El jénero Phyto- loema ; 1904, 21 p., À pl. n. — 5° Datos sobre el jénero Cnemalobus (Guérin), descripcion de las de sus especies halladas en Chile por el autor ; 4901, 20 p. — 6° Agrupacion de los Taurocerastidae ; 1897, 16 p., 1 pl. n. — 7° El jénero Phansdesta: 1898, 10 p., À pl. n. — 8° El jénero Oryctomorphus (Guérin) ; 1901, 27 p., À pl. n. — 9 EI jénero Brachidia ; 1897, 12 p. — (An. Un. Chile).* In. : Apuntes sobre los Insectos de Chile. — 1° Gen. Pteroderes; 1894, 44 p., L pl. n. — 2° Lophotus Delfini; 1893, 11 p. — 3° Los Carabus Chilenos ; 1895, 59 p., À pl. n. — 4 Estudios i descripeion de los Listroderitos de Chile i tierras magallanicas de la coleccion del Mu- seo nacional i de la de Don Fernando Paulsen; 1-4, 1895-1897, 5 pl. n. (loc. cit.).* GozLpi (E.-A.): Os Mosquitos no Para; Belem, 1902, 57 p.* MaGLio (C.) : Primo elenco d'idrachne del pavese (R. Ist. lomb. Sc. Lett.), 1903, 9 p. — Don de M. L. Bedel. Purox (D: A.) : Catalogue des Hémiptères (Hétéroptères, Cicadines et Psyllides) de la faune paléarctique, 4° édit. (Rev. Ent.), 1899, 121 p. — Don de M. A. Fauvel. A.-L. Le Secrétaire-gérant : P. CRABANAUD. BÉÉEBEEN DE: LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Séance du 10 juin 19903. Présidence de M. F. HENNEGUY. M. G.-A. Baer, revenu récemment d’un long voyage scientifique au Chili, M. le D' A. Changeux (de Créteil) ct M. E. Postelle (de Cré- teil) assistent à la séance. Correspondance. — Le Président annonce à la Société que notre collègue, M. J. Sainte-Claire Deville, vient d’être promu au grade de capitaine. M. E.-M. Balestre remercie la Société de son admission et envoie sa photographie. Changement d'adresse. — M. R. de la Perraudière, 22, rue de Flore, le Mans (Sarthe). Présentations. — M. Juan Brethes, conservateur des Collections entomologiques du Musée national de Buenos-Ayres, présenté par M. G.-A. Baer. — Commissaires-rapporteurs : MM. J. Künckel d’'Herculais et R. du Buysson. — M. Carlos Bruch, chargé de la Section zoologique du Musée de La Plata, présenté par M. G.-A. Baer. — Commissaires-rapporteurs : MM. A. Giard et P. Lesne. Excursions entomologiques. — L'excursion annoncée précédem- ment à eu lieu par un temps favorable, le 7 juin dernier, entre Bou- ray et Lardy. Après avoir visité la sablière et les bois qui avoisinent la station de Bouray, les 14 excursionnistes chassèrent sur le plateau élevé qui se trouve en vue de Lardy et terminèrent, vers 5 heures du soir, par une rapide exploration des bords de la Juyne. Parmi les espèces capturées au cours de cette journée, on peut citer : CoLÉOPTÈRES. — Trachys Marseuli Bris., Ceutorrhynchus signatus Gy1l., Tychius elegantulus Bris., Tychius Schneideri Herbst. LéPIDOPTÈRES. — Eulia formosana Hubn., Ocneria rubea S v. et Nola togatulalis Hubn., ces trois espèces à l’état de chenille. Bull. Soc. ent. Fr., 1903. NOMME 190 Bulletin de la Société entomologique de France. — Un projet d’excursion est adopté pour le dimanche, 28 juin, à Barbizon. La réunion aura lieu à la gare de Lyon, à 7 h.15 du matin, pour - prendre le train de 7 h. 25. MM. les excursionnistes sont priés d’emporter leur déjeuner. Avertissements. — M. Ch. Lahaussois, Trésorier, prie les mem- bres de la Société qui n'ont pas encore payé leur cotisation de 1903, de bien vouloir la lui adresser le plus tôt possible afin de recevoir le L® tri- mestre des Annales de 1903 qui sera distribué à la fin de juin. — Le Secrétaire prévient MM. les auteurs que, en raison de la trop grande accumulation de clichés non utilisés, la Société a pris la décision de ne pas conserver plus d’un an les clichés ayant servi à l’impression de dessins parus dans le Bulletin. Tout cliché réclamé par l’auteur lui sera immédiatement expédié à ses frais. Passé ce délai d’un an, il sera détruit. — Le Secrétaire rappelle également à MM. les auteurs qui font pa- railre des communications ou des notes dans le Bulletin, qu’ils doivent toujours retourner leurs manuserits en même temps que l'épreuve qui leur est envoyée pour faire leurs corrections. Faute de quoi, le Secré- taire ne peut répondre de la bonne exécution des épreuves, car il lui devient dès lors impossible d’en vérifier l'exactitude ou de remédier à une omission dans les corrections de l’auteur. Les tirés à part des travaux parus dans le Bulletin doivent au plus tard être demandés par l’auteur au moment où il renvoie l'épreuve corrigée. Communications. Diagnoses de deux espèces nouvelles de Temnochila et note sur une variété nouvelle de Tenebroides [Cor.] par A. LÉVEILLÉ. Temnochila boliviensis, n. sp. — Parallela, sat convexa, supra olivaceo-aenea, Sericeo-nitida, subtus viridi-obscura, tarsis antennisque plus minusve rufo-piceis, articulo primo metallico, alutaceo; capite pro- thoraceque alutaceis, irregulariter sat sparsim punctatis, fronte cana- hculata, prothorace antice leviter angustato, angulis anticis subacutis, levissime productis, posticis fere rectis; elytris fere parallelis, convexis, Séance du 10 juin 1903. 191 basi subtilius elevalo-marginatis, humeris subretusis, dorso leviter seria- tèm punctatis, lateribus alutaceis, intervallis haud perspicue punctula- tis. Prosterno immarginato, inter coæas producto, impresso, sat fortiter punclato. — Long. 14 mill., lat. 3 1/2-4 mill. Bolivie, Cochabamba, 4 exempl. — Coll. A. Grouvelle, la mienne. Temnochila Biolleyi, n. sp. — Elongata, parallela, angustata, plana, Supra aenea, nilida, subtus tibiisque viridi-obscura, antennis nigricantibus, femoribus rufis ; fronte subplana, medio vix canaliculata ; capite prothoraceque alutaceis, aequaliter sat dense punctatis, hoc antice dilatato, postice angustato, angulis anticis haud productis, marginatis, posticis obtusis, distinctis, linea basali curvata, marginata; elytris se- riatim sat fortiter punctatis, punctis serierum interstitiarumque subae- qualibus, apicem minus punctatis, basi subtiliter elevato-marginatis, humeris acutis. Prosterno inter coxas plano, fere impunctato, haud marginato. — Long. 11 mill., lat. 3 mill. Costa-Rica (La Uruca), P. Biolley, 1 exempl. — Ma collection. Note. — Je signalerai la capture de deux exemplaires d’une espèce de Tenebroides, probablement nouvelle, faite par le D' M. Baïlliot, sous l'écorce d’un tronc d'arbre, à Madrid, dans la promenade du Prado. Ces deux exemplaires, que j'ai eus sous les yeux, ne présentant pas une fixité suffisante dans les caractères, je ne puis les rapporter momenta® nément qu'à T. maroccanus Reitt.,, non encore signalé en Espagne à ma connaissance, mais dont ils constitueraient, en tout cas, une variété de petite taille, à élytres plus courts et plus parallèles, fort intéressante, à laquelle je donnerai le nom de Baillioti. Description d’un Pselaphus nouveau d'Algérie [Cor.] par le D' H, Norma». Pselaphus Chobauti, n. Sp. — Rubens, nitidus, antennis, palpis pedibusque rubro-testaceis ; capite elongato, nitido, valde sulcato ; anten- nis validis crassisque ; palporum ultima clava punctata, non verrucosa ; prothorace ad basin foveato; elytris basi constrictis et foveatis, sutura depressa ; abdominis primo segmento ad basin excavato. GS, metasterno valde elevato. Allongé, lisse, presque glabre, ferrugineux, avec les pattes et les 192 Bulletin de la Société entomologique de France. palpes un peu plus clairs. Tête plus longue que large, excavée entre les yeux. Antennes à articles courts et robustes; 1* volumineux, deux fois plus long que large; 2° plus court et moins épais; 3° à peine allongé, de la largeur des suivants; 4°-8° presque carrés; 9° à peine plus fort; 10° volumineux, presque sphérique; 44° plus grand et plus épais, en ovale irrégulier. Palpes maxillaires allongés, dernier article à massue ponctuée, égalant presque la moitié de sa longueur totale et possédant, près de son bord externe, un sillon longitudinal qui se con- tinue sur son extrémité et la partage en deux parties inégales. Corselet lisse, orné de quelques poils épars, en ovale allongé, de la largeur de la tête, avec, près de la base, une petite fossette arrondie. Élytres un peu plus longs que le corselet, à sommet coupé obliquement et frangé de poils jaunes, à plus grande largeur un peu avant l'extrémité, creu- sés le long de la suture d’un sillon large, assez profond, commun à tous les deux; présentant à l'épaule un autre sillon plus étroit, bien limité et atteignant le tiers de leur longueur. Abdomen : premier seg- ment dorsal visible plus long que large, à rebords fortement relevés, dilaté à son extrémité où sa largeur dépasse celle des élytres, creusé, à la base, d’une fossette semi-circulaire, assez profonde, atteignant le tiers de sa longueur et prolongée postérieurement, chez certains exem- plaires, en un sillon longitudinal superticiel. Dessous du corps lisse, extrêmement brillant. Métasternum échancré entre les hanches pos- térieures. 1% segment abdominal à pubescence serrée, écailleuse, 2e énorme, bombé au milieu; segments suivants petits, resserrés ; der- nier relevé en forme de tubercule. Pattes longues, à tibias épaissis inférieurement. Müle : Fémurs fortement renflés. Métasternum profondément échan- cré, avec une forte tubérosité à sommet arrondi el pubescent, faisant saillie dans l’échanerure. — Long. 1,5 mill. Ce nouveau Pselaphus appartient au groupe des espèces à 1° seg- ment dorsal de l'abdomen excavé. Il s'éloigne de Sencieri Coq. par ses palpes à massue non ràpeuse; de caviventris Reïitt. par la longueur plus considérable de cette même massue et par la structure des ély- tres; de clavigeroides Reïtt. par la longueur de sa tête, la largeur de son abdomen, elc. Je suis heureux de dédier cette espèce à mon excellent confrère, le D' A. Chobaut, qui l’a découverte à Bou-Berak, près de Dellys (dépar- tement d'Alger) et qui a bien voulu m'en donner quelques exemplaires. Séance du 10 juin 1903. 193 Étude sur quelques Diptères (suite) par le Dr J. ViLLENEUVE. IV. Microdon mutabilis L., apud Poujade. En 1883 parut, dans les Annales de la Société entomologiquede France, un travail de mon distingué collègue et ami M. Poujade, lequel avait pour titre : « Métamorphoses d’un Diptère de la famille des Syrphides, Microdon mutabilis L. » Il s’est glissé dans cette consciencieuse étude une erreur de détermination et les faits observés se rapportent en réa- lité, non à Wicrodon mutabilis L., mais à un Wicrodon que jai cru d’a- bord être Microdon latifrons Lœw, mais que je crois plutôt identique à Microdon Eggeri Mik (— brevicornis Egg.). Dans le tome VIII de son bel ouvrage sur les Diptères de la Grande- Bretagne, M. Verrall écrit que le Wicrodon mutabilis de Macquartet de Poujade doit être identique à Microdon devius L.; ce qui est une autre erreur. On peut s’en assurer par le texte de Poujade et Ia planche qui Paecompagne. En outre, examen des exemplaires origi- naux obtenus par éclosion des larves trouvées à la Ferté-Milon confirme entièrement la description, d’ailleurs très bien faite, de notre collègue parisien, Chez eux, le thorax est totalement couvert de poils roux, sans les taches de poils noirs qu’on observe chez W. devius, mais l’écusson est entièrement bronzé et non rougeâtre comme chez le vé- ritable M. mutabilis de Linné. En outre, la navette mésopleurale pré- sente tous les caractères attribués par Mik au second groupe de ses Microdon qui comprend M. latifrons Lœw et M. brevicornis Egg., c’està-dire que la portion antérieure et convexe de ladite navette est dépolie et rayée transversalement sur toute sa hauteur. Mais à laquelle de ces deux dernières espèces fautil rapporter le Microdon de Pou- jade? Celui-ci a le vertex plus large que M. devius; or Egger écrit que le front de son Microdon brevicornis n’a pas ce caractère; je m'étais donc cru autorisé à conclure en faveur de #. latifrons. Mais, voici que récemment Strobl considère ces deux espèces comme synonymes, opinion combattue par Mik. Selon ce dernier, M. latifrons et M. brevi- cornis ont le front d'à peu près même largeur et doivent être distingués avant tout par la longueur des antennes. Si l’on adopte cette manière de voir, il n’est pas douteux que Micro- don mutabilis Pouj. (nec L., nec auct.) — Microdon Eggeri Mik ( = brevicornis Egg.). Il en découle ce fait intéressant que Microdon Eggeri Mik partage w 19% Bulletin de la Société entomologique de France. les mœurs déjà connues de M. mutabilis L. et de M. devius L., à savoir que sa larve se rencontre aussi dans les fourmilières, au milieu des co- lonies de Lasius. V. Ananta lateralis Meig. On connait déjà les variétés nombreuses observées chez le & de Phasia crassipennis et de certaines espèces des genres Alophora et Hyalomyia (Voy. travaux de Girschner). J'ai constalé la même chose pour les différentes espèces d’Ananta ou soi-disant telles. En chassant au même lieu, sur les mêmes fleurs, j'ai toujours pris la même femelle, mais des mâles de couleur variable. Du reste, si l’on parcourtles auteurs, on s'aperçoit vite que beaucoup d’entre eux n’ont pas eu la notion précise de leur classification, que leurs nombreuses espèces ne sont représentées que par les variétés en question et que l’autre sexe leur demeure inconnu ou incertain. Bien que je n’aie pu surprendre les deux sexes in copula, je suis absolument convaincu de la réalité de ce que j’avance et que d’autres ont d’ailleurs soupçonné ou établi avant moi. La femelle étant seule constante et ayant été décrite sous le nom d'Ananta lateralis, il est logique de laisser ce nom à l’espèce et je me contenterai de citer ici les variétés de & que j'ai prises à Rambouillet : 1. G Ananta ornata Meig. (variété la © Ananta lateralis Meig. plus commune). 2. G Ananta wmbripennis Rond. (2 ex. seulement). 3. © Ananta punctata Meig. — À. lugubris Rond. — A. nebulosa Schin. (déjà signalée de Paris par Meigen). 4%. Enlin, plusieurs & de petite taille qui semblent être la variété n° 1 avec l’abdomen presque totale- ment rembruni, ne laissant que deux taches rouges latérales sur le 1 segment, sur le 1‘ et le 2° ou davantage; quelquelois ces taches elles-mêmes disparaissent. C’est vraisemblablement la var. abdominalis Desv.; Macq. Séance du 10 juin 1903. 195 Bulletin bibliographique. ALLUAUD (Cx.) : Observations sur divers Cicindélides de Madagascar (Ann. Soc. Ent. Fr.), 1902, 6 p., fig.* I. : Observations sur le genre Heterosoma et description d’une espèce nouvelle (Bull. Soc. Ent. Fr.), 1903, 3 p.* FLeuriaux (Ep.) : Descriptions d’un genre nouveau d'Élatérides de Ma- dagascar, d’une nouvelle espèce d’Odontochila (loc. cit.), 1903, 3 p.* Ip. : Diagnose d’une espèce nouv. de Cicindela (loc. cit.), 1903, À p.* In. : Les Insectes. 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J. de Gaulle, revenu récemment d’un voyage dans le midi de la France, donne de bonnes nouvelles de nos collègues, MM. H.-W. Brôlemann, J. Gazagnaire ct P. de Peyerimhofi, qui l’ont chargé de transmettre leur amical souvenir aux membres parisiens de notre Société. — M. Ph. Grouvelle fait part des bonnes nouvelles qu'il a re- cues de notre collègue, M.L. Mesmin, actuellement à Ewlakh (Trans- caucasie). M. L. Mesmin a déjà capturé un grand nombre d'insectes de divers ordres, entre autres une grande quantité de Lépidoptères pris à la lumière électrique. Le produit de ces chasses est arrivé à Paris. Changements d'adresse. — M. À. Bourgoin, 15, rue Guy-de- la-Brosse, Paris de. — M. J. Sainte-Claire Deville, capitaine d'artillerie, 31, fau- bourg de La Noue, St-Dizier (Hte-Marne). — M. G. Seurat, Rikitea (île Mangareva), île Gambier (Océanie), vià New-York, San Francisco, Papeete. Admissions. — M. Juan Brethes, conservateur des Collections entomologiques du Musée national, 208, calle del Pert, Buenos-Ayres (République Argentine). Entomologie générale, principalement Hyme- noptères et Staphylinides. — M. Carlos Bruch, chargé de la Section zoologique du Musée, La Plata (République Argentine). Entomologie générale, principalement Coleoptères. Circulaires officielles. — M. le Président donne lecture d’une circulaire envoyée par le Comité pour l’Inventaire méthodique des res- sources de l'Afrique occidentale. La circulaire donne des détails sur Bull. Soc. ent. Fr., 1903. NoMD 202 Bulletin de la Société entomologique de France. l’organisation de ce Comité, son but, etc. et exprime le vœu qu'un savant spécialiste se joigne à l’une des missions organisées dans le but de poursuivre des recherches dans le Centre Occidental Africain. Ce document est déposé à la bibliothèque de notre Société et tenu à la disposition des personnes qui désireraient le consulter. — Le Président donne ensuite lecture d’une lettre adressée par le Comité du Groupe 3 de la Section française de l'Exposition internatio- nale de Saint-Louis qui doit avoir lieu en 1904. A l'unanimité des mem- bres présents, il est décidé que notre Société exposera les années 1904, 1902 et 1903 de ses Annales et de son Bulletin. , Don d'ouvrage. — M. E. Simon offre à la Société le 4 fascicule du tome IT de son Histoire naturelle des Araignées, paru le jour même. Ce fascicule, qui termine la classification et l'histoire des familles, con- tient la fin de la grande famille des Salticides en un supplément gé- néral. Dépôt d’Annales. — M. A. Méquignon dépose sur le bureau le 1° trimestre des Annales de l’année 1903. Excursions. — Un projet d’excursion, ayant pour but l'exploration des marais de Longueau (Somme), est adopté pour le mois d'octobre. — Dans le but de faciliter les excursions, il est décidé de ne plus s’en tenir à la publication du Bulletin et d'annoncer désormais tout projet adopté à ce sujet par l’envoi de circulaires spéciales. Ces circulaires ne seront adressées qu'aux membres titulaires ou aux assistants qui auront exprimé le désir de les recevoir. Ces personnes sont donc instamment priées de bien vouloir envoyer sans retard leur nom et adresse au Secrétaire de la Société. Observations diverses Note rectificative. — M. L. Fairmaire a donné à un nouveau genre de Goliathides le nom de Mycteroplus (Bulletin Fr. [1903] n° 8); mais une obligeante communication de notre collègue, M. H. Sulger, lui apprend que ce nom est préoccupé pour un genre de Noctuelles; il propose donc de remplacer ce nom par celui de Myctoplerus. Observation biologique. — M. A. Giard attire l’attention de la Société sur un fléau qui dévaste en ce moment les cultures d’Asperges d'Argenteuil. Il s’agit d’une larve de Diptère de la famille des Trypé- tides ou de celle des Psilides, peut-être même du genre Psila ou du Séance du 2% juin 1903. 203 genre Chyliza. Une espèce de ce dernier groupe, Psila rosae Fab., est signalée depuis longtemps comme nuisible aux Ombellifères (Ca- rotte, Panais, Céleri) dont elle attaque la racine. La larve de l’Asperge creuse dans la tige des sillons longitudinaux dont la paroi interne prend une teinte roussâtre. Elle se tient vertica- lement la tête en bas. Sa longueur est de 1 cent. environ, son épaisseur de 1,50 à 2 mill. Sa couleur d’un blanc d'ivoire la distingue de Psila rosae. Le corps est cylindrique, atténué vers la bouche. La partie ter- minale est tronquée et porte une calotte discoidale, stigmatifère, d’un noir brillant, surmontée de deux petits crochets réunis à leur base en forme d’Y. À première vue et à l’œil nu on pourrait être tenté de pren- dre pour la tête cette partie terminale de la larve qui est située vers le haut. Mais l'erreur est facile à éviter et, même à la loupe, on entrevoil sous le tégument les mâchoires caractéristiques des larves de Diptères dans la partie effilée tournée vers la racine. Les stigmates antérieurs en entonnoirs à bords dendritiformes différent beaucoup de ceux de la larve de Psila rosae. Les galeries peuvent être nombreuses dans une même Asperge :; généralement elles ne pénètrent pas dans la griffe et remontent peu dans la partie verte de la tige. La transformation en nymphe se fait dans les galeries ou dans la terre avoisinante. La pupe, d’un fauve clair, est en orme de tonnelet. On n’a pu encore observer l’insecte parfait. Le Diptère pond sur l’Asperge lorsque celle-ci sort de terre, de telle sorte que les plants en plein rapport sont épargnés du mal puisque au fur et à mesure qu’elles apparaissent, les Asperges sont cueillies et appor- iées sur le marché à une époque où le parasite est encore à l’état d'œufs ou, en tout Cas, trop petit pour attirer l’attention du consommateur. IL n’en est pas de même des jeunes plants sur lesquels on ne fait pas de cueillette pendant les trois premières années. Leur tige est cri- blée de galeries, détruite en partie et le plant lui-même, épuisé par le parasite, est très compromis et souvent perdu. De renseignements fort intéressants fournis par un intelligent agri- culteur, M. A. Diegner, il résulte que les cultivateurs d’Asperges d'Argenteuil ont l'habitude de laisser le turion (vulg. coton) sur la griffe jusqu’après l’hiver, c'est-à-dire jusqu'aux premiers travaux printaniers, de facon à garder une marque de l'emplacement des touffes à butter. Cette pratique culturale doit être absolument condamnée, comme l’a reconnu M. Diegner lui-même: il convient d'enlever soi- gneusement les turions à l’automne et de les brûler pour détruire les larves ou les pupes de Diptères qu'ils peuvent renfermer. On évitera ainsi l’éclosion de nombreuses Mouches au printemps suivant, 204 Bulletin de lu Société entomologique de France. La disparition de l’insecte parlait coincidant avec la fin de la cueil- lette, les Asperges qui poussent sur les buttes ne sont pas atteintes et les vieilles souches restent indemnes. Les larves sont en train en ce moment (fin juin) de se transformer en nymphes. Il sera intéressant de constater si ces nymphes donneront prochainement une génération estivale ou si elles ne doivent éclore qu'après l'hiver (!). M. Giard n’a observé qu’un seul ennemi de la Mouche de l’Asperge. C’est un Géophile qui pénètre profondément dans les galeries pour y poursuivre les larves. Les Insectes nuisibles de la République Argentine. — L’Argen- tine est certainement l’un des pays où les insecies nuisibles de tout genre font le plus de ravages et causent les plus grands préjudices. Dans sa lettre à M. le professeur A. Giard, dont il a été donné un extrait (Bulletin du 13 mai dernier, p. 165), M. G.-A: Baer a déjà parlé des mœurs de divers ennemis des plantations de Cannes à sucre, Orangers, etc. À ce sujet, M. Baer ajoute que les Coccides (Mytilaspis citricola) et les chenilles de Papilio Thoas ont fait périr les plantations d'Orangers de divers départements de la région orientale, dont elles constituaient le meilleur revenu. Il y a malheureusement à signaler divers autres insectes extrême- ment nuisibles. L’un des plus redoutables est le bicho de cesto, che- nille d’un petit Psychide, Oecetichus platensis, dont le cocon, formé de petites büchettes et recouvert d’un tissu soyeux, a l’apparence d’un petit panier. Ces chenilles font des dégâts considérables dans les vignobles de Mendoza et ailleurs, les champs de Luzerne, etc., et ron- gent également les feuilles de divers arbres qu’elles arrivent à dé- pouiller complètement. Les cocons forment très souvent de véritables chapelets sur les bran- ches des arbres, les buissons et les clôtures en bois et fil de fer des pro- priétés. Comme ces cocons sont assez gros et de couleur blanchâtre très apparente, la meilleure façon d’en débarrasser les plantations paraît être de les ramasser à la main. Ce moyen a été employé avec succès par quelques viticulteurs de San Juan. Un seul propriétaire a fait récolter 100 caisses de 12 kilos en payant 0 fr. 80 par caisse et a réussi de la sorte à sauver Sa récolie. Dans une petite propriété, un enfant pourrait 1. Un examen plus complet de la larve me porte à croire qu'il s’agit d’un Trypétide, le Platyparea pæœciloptera Schrank (Ortalis fulminans Mei- gen) déjà signalé en Allemagne (1847) par Bouché comme nuisible aux Asperges. (A. Giard). — Note ajoutée pendant l'impression. Séance du 24 juin 1903. 205 facilement ramasser en une ou deux journées tous les cocons d’Oece- tichus ; malheureusement la plupart des cultivateurs sont tellement apa- thiques qu'ils ne veulent même pas se donner la peine d'adopter une méthode aussi simple, qui ne leur occasionnerait aucune dépense. Un autre ennemi fort préjudiciable aux plantations, c’est la larve d’un gros Cérambycide très répandu dans toute l'Amérique du Sud, Matllodon spinibarbis (L.) Thomson, qui perfore les troncs des arbres fruitiers, des Saules, des Peupliers, etc. M. Baer à pu constater dans les petites propriétés rurales qui se ren- contrent au sud de Buenos-Ayres, à Barracas al Sur, appartenant en général à des Italiens, que des plantations entières de duraznos (Pê- chers), donnant d'excellents rendements, étaient en train de disparaitre complètement. Il est vrai que quelques propriétaires prennent le soin de couper les arbres fortement attaqués et toutes les branches mortes, mais, au lieu de les brûler aussitôt ou de les vendre sans retard comme bois de chauffage, ils ont le tort grave d’entasser ces bois en plein air pendant des mois, créant ainsi des dépôts favorables au dé- veloppement des insectes destructeurs. L’Argentine a eu également à souffrir de temps à autre de formida- bles invasions de Criquets. Il y a quelques années, le gouvernement a fait étudier, avec le concours de notre collègue, M. J.Künckel d’Her- culais, les moyens pratiques de détruire ces insectes et à dépensé depuis des sommes considérables pour leur extermination. Pendant le séjour de M. Baer dans le pays, il y a eu, au mois d'avril dernier, une grande invasion de Criquets dans le département de San Pedro de Choya, province de Santiago del Estero, couvrant une étendue de dix lieues carrées. À ce moment-là les Criquets s’y rencontraient a l’état de saltones (sauteurs), jeunes insectes encore privés d’ailes. Les habitants ne prenaient aucune mesure pour les combattre; ils se bornaient à attendre l'intervention du gouvernement. Or, à cette époque, la Chambre des députés était en vacances et, jusqu’à la rentrée, les Criquets avaient tout le temps pour se transformer en insectes ailés qui dévoraient les récoltes. Dans diverses parties de l'Argentine, les troupeaux de Moutons sont décimés par d'innombrables ixodes qui les épuisent et les font périr. Depuis quelques années, certains gros producteurs traitent par diverses liqueurs insecticides les Moutons attaqués, mais ces remèdes ne sont encore appliqués qu'à une petite partie des immenses troupeaux que possède le pays. Les cuirs et peaux, qui constituent une des principales ressources de la République, sont souvent détériorés par de nombreux insectes : Der- 206 Bulletin de la Société entomologique de France. mestes, Silphes, Anthrènes, Calosomes, surtout lorsqu'ils sont mal pré- parés et mal soignés. À un certain moment, les peaux exportées étaient même tellement infestées de ces insectes, surtout de Dermestes vulpinus, que les États-Unis menacèrent de les exclure de leurs mar- chés. En général, on fait sécher ces peaux près des habitations et les insectes qu’elles renferment se mettent parlois dans la carne seca, la viande séchée, qui forme le principal aliment d’une grande partie de la population. Lors de son voyage au Cerro Pelado (Mont Pelé), l'un des sommets les plus élevés de la Cordillère qui se trouve à une centaine de kilo- mètres au nord-ouest de Tucuman, M. Baer a pu constater de quelle facon négligente la carne seca était traitée. Au lieu de fairé sécher la viande rapidement, pour la garder aussitôt, on la laisse toujours en plein air, exposée alternativement au soleil et à la pluie, ce qui lui donne une couleur et une odeur désagréables. Il est résulté de ce système déplorable que, dans les pâturages de la Criolla, par ex. (1.500 mètres d'altitude), la carne seca contenait de nombreuses larves de Ayponecrodes discicollis Brullé. A la bergerie de la Lagunita (3.000"), cette espèce était remplacée par Hyponecrodes apicalis et, à Lara (4.000), la maitresse de maison apportait à M. Baer, en même temps que le potage à carne seca, les Coléoptères qu’elle avait recueillis dans celle-ci, des Trox dont l’espèce reste à identifier. Il va sans dire que M. Baer à cherché à remplacer le plus possible celte fameuse carne seca par de la viande fraîche, en achetant de temps à autre un Mouton ou une Chèvre, quand on voulait bien s’en dessaisir en sa faveur, ce qui m'était pas toujours le cas, les troupeaux appartenant souvent à des tiers qui vivent loin des pâturages. A la Lagunita, le Mouton valait 6 francs; à Lara, 4 francs et au sommet du Cerro Pelado, à 5.000 mètres, 2 francs seulement. Dans tous ces pays sud-américains, les enfants sont en général trop indifférents et trop indolents pour s'amuser à ramasser des nids d’oi- seaux comme cela se voit si fréquemment en Europe. Malheureuse- ment, dans certaines régions du nord de l'Argentine, une vieille coutume espagnole pousse les jeunes garçons à rechercher activement les nids que l’on conserve ensuite dans les familles jusqu'aux fêtes de Noël; ils doivent servir alors à garnir la crèche de l’enfant Jésus. Cette coutume s’est conservée également dans bien des régions de la Bolivie et du Pérou; toutefois, dans ce dernier pays, M. Baer a pu constater (province de Pataz) que l’on s'était décidé à remplacer ces nombreux nids par de la mousse ou de la barba del monte, filaments de Tillandsia usneoides qui garnissent parfois toutes les Séance du 24 juin 1903. 207 branches des arbres de longues chevelures et donnent un cachet si pittoresque à certaines forêts des Cordillères. Ce qui a contribué dans une forte mesure à la propagation des in- sectes nuisibles dans bien des régions, c’est la destruction systématique des oiseaux qui s’y rencontraient autrelois en très grand nombre. A Mendoza, par exemple, où on s'était livré pendant longtemps à une chasse effrénée en toute saison, il y eut des moments où le voyageur était frappé par l’absence d'oiseaux et par la dévastation que d’innom- brables insectes avaient opérée dans les vergers, les vignobles et les promenades. Ces dernières années, les municipalités ont pris un peu partout de bonnes mesures pour la protection des oiseaux utiles. Le souvernement qui, de son côté, avait commencé par créer au Minis- tère de l'Agriculture une section spéciale d’Entomologie appliquée, s’est décidé à établir dans diverses provinces des Instituts agricoles, destinés à s'occuper de l’étude des animaux utiles et nuisibles et des mesures à prendre pour la destruction de ces derniers. Familiarité des Lépidoptères. — M. G. de Rocquigny-Adan- son a lu avec beaucoup d'intérêt dans le Bulletin (1903, n° 9) l’obser- vation que M. G.-A. Poujade à faite à Saint-Germain en Laye et à Digne sur Thecla rubi qui vole sans crainte autour du filet vert du lépido- ptériste et qui se pose familièrement dessus si ce filet reste immobile. Cette familiarité paraît cesser, il est vrai, dès que le filet vert est remplacé par un filet blanc. M. de Rocquigny publie à ce sujet l'observation suivante : « Dans la matinée du 6 juin 1903, au parc de Baleine (Allier), Adela Degeerella L. & s’est posée sur la gaze verte de mon filet, tandis que j'étais en marche. Je m’arrêtai aussitôt pour admirer une fois de plus cette petite merveille, tout à loisir. Le Papillon s’envola peu après, non pour s'éloigner, mais pour venir se fixer sous le bord antérieur de mon chapeau de paille. Je me gardai de le déranger et me remis en marche, les longues antennes du Lépidoptère restant d’ailleurs dans mon champ visuel. Il fit ainsi avec moi environ deux cents mètres de promenade, puis il disparut. » Tout récemment, dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, M. de Ro c- quigny-Adanson attirait l'attention sur ces faits, sous forme de question, en demandant, avec preuves à l'appui, quels sont les Lépi- doptères qui se font le plus remarquer par leur familiarité. 208 Bulletin de la Societé entomologique de France. Communications. Remarques sur deux nouvelles formes de Trechus aveugles français [CoL.] par E. ABEILLE DE PERRIN. I. — Le 12 mai 1869 (Ann. Fr. p. 408), la description de l’Anophtal- mus Auberti var. Magdalenae me suggérait certaines réflexions sur les Cavernicoles : je disais que la formation des races et la fixation de leurs caractères dissidents étaient plus compréhensibles chez les hy- pogés que chez d’autres insectes, à cause de leurs habitudes forcées de consanguinité. Il est plus difficile à ces insectes de communiquer avec leur centre de création et de revenir à leur type primordial à cause de l’étroitesse et de l'encombrement fréquent des fissures par lesquelles s’est effectuée leur migration; d’où, unions forcées entre les nouveaux colons et phénomènes ordinaires de la consanguinité. Dès lors, qui déterminera sans crainte d'erreur les signes d’une race, c’est-à- dire d’une variété perpétuée et fixée, d'avec ceux d’une espèce, dans son sens absolu? Cette distinction sera laissée à l'appréciation individuelle. Une conclusion à tirer de ce raisonnement, que trente-cinq ans d’ob- servations ont de plus en plus confirmé, c’est qu'il est très utile de si- gnaler ces rates aberrantes, à une époque de discussions sur la fixation et, d’après certaines théories, de formation d’espèces. C’est pourquoi je désignais lAnophtalme de la chaîne de la Sainte-Baume sous un nom spécial que l’on s’empressait de réunir fort étourdiment à celui du type, comme on eût fait d’un vulgaire synonyme. Pour certains natu- ralistes même, la divarication très saillante des angles thoraciques postérieurs, sur laquelle est basée ma variété, sera un signe spéei- fique; pour d’autres, pour moi, par exemple, c’est un caractère de race et pas davantage; mais, de grâce, ne parlons pas de synonymie! Ce système à eu pour inconvénient la création d’une fausse espèce, comme nous allons le voir. En somme, le vieux Raymondi, propre au Trou des Fées d'Hyères, est une espèce portée aux lointaines migrations : plus grande et plus foncée (car elle ne présente pas d’autres signes), il deviendra la var. Auberti, habitant la grotte de Toulon et la cave des Chartreux de Montrieux, construite sur une caverne naturelle ; avec les angles postérieurs du thorax arqués nettement en dehors au lieu de tomber droit sur la base, il s’appellera var. Magdalenae, qui paraissait propre aux grottes de Sainte-Madeleine et des OEuis, sur la Séance du 24 juin 1903. 209 chaîne de la Sainte-Baume; il y a plus, il s'étend jusqu’à Marseille même, où on le capture dans la grotte Rolland, ce qui à engagé malheureu- sement un de nos collègues, qui ne se méfiait pas du type Magda- lenae, à le redécrire, comme nouvelle espèce, sous le nom de Fagniez1. La colonie de Marseille ne se distingue en rien de celle de la Sainte- Baume : la taille forme le passage entre le type Raymondi et la var. Auberti, comme du reste chez Wagdalenae. L'état civil de l'espèce doit donc, à mon sens, être ainsi établi : Raymondi Delar. var. Auberti Gren. var. Magdalenae Ab. Fagniezi Chob. I. — M. Louis Villard (de Lyon) a eu l’amabilité de me commu- niquer un Anophtalme découvert récemment dans la grotte du Cerdon (Aïn). Notons en passant que cet animal doit être extrêmement rare, car M. Villard m'écrit que son unique sujet est le fruit de 7 ou 8 ex- plorations dans cette grotte et qu'il l’a surpris arpentant une paroi humide de la caverne. Je comptais bien trouver chez cet ermite inconnu une espèce distincte de ce que l’on avait décrit jusqu'ici : mais voilà que je constate chez lui un signe remarquable, spécial à une seule espèce, le Gounellei : c’est la présence d’une dizaine de soies tactiles sur le pronotum, outre les 4 angulaires. Cela me met en défiance et je me promets de ne lui donner brevet de spécificité que s’il présente un caractère qui l'éloigne de Gounellei. Ce caractère fait défaut! Il s'éloigne encore plus du type que mes variétés Argodi et obesus ; il est beaucoup moindre (5 mill. au lieu de 7); proportions des diverses portions du corps sensiblement plus courtes, notamment pour les an- tennes ; corselet moins dilaté et summum de la dilatation placé un peu plus bas; double sillon frontal moins courbé; élytres moins parallèles, stries plus oblitérées; sinus antéapical moins accusé. — Il y a là évi- demment des signes autrement plus sérieux et plus nombreux que ceux qui séparent les Raymondi et Auberti. Pourtant, quoi qu’on en puisse penser plus tard, je suis convaincu que ce type, auquel je donne le nom de Gerdonicus, n’est qu’une race, plus remarquable que d’autres, mais se rattachant encore au Gounellei. J'arrive à cette conclusion en tenant compte du goût pour les voyages remarquable chez cette espèce, de la variabilité de l’espèce (conséquence de ce goût) et de la sétulation excep- tionnelle du pronotum. — La découverte du Cerdonicus est donc dou- blement intéressante au point de vue géographique et ethnographique. Je profite de cette circonstance pour protester contre l'érection de mon obesus à la dignité d’espèce. Toutes les fois, en dehors de mes 210 Bulletin de la Société entomologique de France. types à corselet sétosellé, que j'ai voulu examiner ce que l’on appelait ainsi dans diverses collections, je me suis trouvé en présence du vieux Rhadamantus. Je puis d'autant moins me rendre compte de cette con- fusion, cause très probable de l'opinion contraire à la mienne, que ce dernier est propre à la grotte de Bétharram (Hautes-Pyrénées), localité fort éloignée d’Entremont, patrie de l’obesus. A moins de motils que je ne puis soupconner, il sera bon de rétablir la synonymie de Gounellei comme suit : Gounellei Bed. var. Argodi Ab. var. obesus Ab. var. Cerdonicus À b. Description d’une nouvelle espèce de Podistrina [Cor.| par J. BourGEois. Podistrina Doderoi sp. nov. — Sardaigne : Terranova (A. Do- dero, 6 avril 1902). Nigra, elytris fuscescentibus, apice sulphureo-guttatis ;. prothorace plus (Q) minusve (SG) transverso, undique marginato, testaceo-flavo, macula cruciata nigra. — SG Alatus; antennis gracilibus, longitudi- nem corporis attingentibus; segmento dorsali ultimo parvo, subdeclivi, apice arcuatim emarginato, ventrali ultimo laminam brevem, stylifor- mem, parum curvatam exhibente. — Q@ Aptera; antennis crassioribus, dimidio corporis haud longioribus ; abdomine incrassato, apice simplici. — Long. 3 mill. d. Ailé. Tête courte, subarrondie, à peine convexe, peu densément et très finement pointillée, noire avec les joues et les mandibules d’un roux ferrugineux ; palpes et antennes noirs, celles-ci grêles, au moins aussi longues que le corps, densément et brièvement pubescentes de gris, 2° article d’un tiers plus court que le 3°, lequel est lui-même d’un quart environ plus court que les suivants. Prothorax sensiblement plus large que long, à peine élargi d’arrière en avant, arqué à son bord an- térieur et à la base, celle-ci assez fortement rebordée ; côtés droits, sub- parallèles, non ou à peine sinués au-devant des angles postérieurs qui sont bien marqués, les antérieurs arrondis, un peu épaissis en bourre- let; disque séparé des flancs par une ligne élevée cariniforme, à peine luisant, très finement pointillé, à peine visiblement pubescent, très Séance du 2% juin 1903. 211 légèrement convexe en dessus, sans trace de sillon longitudinal mé- dian, jaune, avec un tache cruciforme d’un brun noirâtre, plus large dans sa partie longitudinale, ses branches latérales contournant un peu les angles antérieurs. Écusson brun-noirâtre. Élytres trois fois et demie environ aussi longs que le prothorax et un peu plus larges que lui, laissant environ le quart postérieur de l'abdomen à découvert, assez luisants, brièvement pubescents, très finement ruguleux, d’un brun foncé un peu grisâtre, ornés à l’extrémité d’une tache soufrée très nette. Dessous du corps noir-brunâtre, pubescent, avec les côtés de la poi- trine en partie et les bords latéraux et postérieurs des segments abdo- minaux testacés; pattes d’un brun noirâtre, hanches plus ou moins testacées. Antépénultième arceau dorsal de l'abdomen allongé, subé- levé, le pénultième plus court, arrondi à son bord postérieur, le der- nier petit, un peu déclive, subtriangulairement émarginé à son ex- trémité ; derniers arceaux ventraux velus, le pénultième profondément échancré dans son milieu, réduit à deux lobes litéraux subarrondis, le dernier affectant la forme d’une petite lamelle, d’abord triangulaire, puis brusquement rétrécie en un style peu courbé, et obliquement ascendant. ©. Aptère. Même coloration que chez le G; antennes plus épaisses, atteignant à peine le milieu du corps; prothorax plus transverse; ély- tres dépassant à peine le double de la longueur du prothorax, laissant la plus grande partie de l’abdomen à découvert, légèrement déhiscents, ornés chacun d’une tache apicale d’un jaune soufré un peu moins nette que chez le &G; abdomen épais, d’un noir brunâtre, avec les arceaux ventraux lisérés de flave postérieurement, le dernier échancré en demi- cercle dans le milieu de son bord apical. Le G de cette jolie petite espèce ressemble à première vue à celui du Malthodes (Malthodellus) cruciatus Baudi(Berl. ent. Zeits., 1859, p. 301). Il s’en éloigne par la taille plus petite, la couleur plus foncée, le prothorax plus transverse, avec les côtés non sinués au-devant des angles postérieurs et par la forme différente du dernier arceau ventral de l’abdomen. La © diffère en outre de celle du M. cruciatus par les antennes plus courtes, la brièveté et la déhiscence des élytres et l’ab- sente d'ailes membraneuses. Dédiée à M. A. Dodero qui l’a découverte. 212 Bulletin de la Société entomologique de France. Étude sur quelques Diptères (suite) par le D' J. VILLENEUVE. NI. Empis setigera Loew. C'est une des Mouches les plus communes du genre aux environs de Paris et qu'on y rencontre aussi abondante, tous les ans, en avril- mai. Comme elle n’est pas signalée par les auteurs français — peut-être parce que décrite trop brièvement et partant méconnaissable — je tiens à la signaler à mes collègues diptéristes. M. Bezzi, de Sondrio, à qui j'en ai offert plusieurs exemplaires, à eu la complaisance de me rappe- ler la synonymie qu'il a établie pour cette espèce dans : Contribuzioni alla fauna ditterologica italiana. II. Ditteri delle Marche e degli Abruzzi (1* continuazione : 1899). Le lecteur trouvera dans cet intéressant travail une critique judicieuse sur les différents groupes d’'Empis. Se- lon Bezzi, Empis setigera Loew, Berlin. ent. Z. XIII, 1869, p. 80, G = Empis lepidopus Meig., S. B. IL, p. 23, © ; VIE, p. 88 (non Walk, D. B.). Ceci démontré, l’auteur donne encore une excellente diagnose d’'Empis lepidopus Meig. qui à la priorité. C°t Empide est rare partout ailleurs. Je le possède de l'Oise; je l'ai pris dans le bois de l’Hautil et surtout à Rambouillet, sur les chatons de Saule par les beaux jours, ou en fauchant l’herbe par les temps couverts. Je prenais souvent, en même temps, un autre ÆEmpis lort joli et commun aussi à Paris, Empis nigritarsis Meig. Sur Anthicus superbus Pic et maculicollis Pic [CoL.] par Maurice Prc. Le D'Chobaut (Bull. Fr. 1903, p. 171) à cru devoir supposer, tout en avouant qu'il ne connaissait pas en nature Anthicus maculicollis Pie, la réunion de cette espèce avec Anthicus superbus Pie. Le D' Cho- baut ne se serait-il pas trompé de nom, ayant voulu plutôt parler de A. rubrofasciatus Pic, plus voisin de superbus que maculicollis ? Je regrette de ne pouvoir partager cette opinion synonymique (peut- être ainsi vais-je sortir du terrain scientifique), car, selon moi, il existe réellement deux espèces sous les noms de superbus et maculicollis. Je vais donner un nouveau tableau synoptique, l’ancien étant insui- Séance du 24 juin 1903. 213 fisant (!) et, pour être plus court, je le bornerai aux deux espèces fai- sant l’objet de cet article. À Prothorax faiblement étranglé devant la base; élytres à calus huméraux nuls ou presque nuls; fascie argentée relativement étroite au milieu, celle-ci souvent peu mar- QUE CN M NN net fe D fine superbus Pic. 1" Prothorax fortement étranglé devant la base; élytres à calus huméraux bien marqués; fascie argentée relativement fréetauenmmNieuRireS nee en nee maculicollis Pic. Anthicus maculicollis ne cohabite pas d’ailleurs avec superbus; il vient de Tunisie ou d’Algérie (probablement du eôté de Tebessa), su- perbus se trouve en Kabylie (Bougie et Kerrata). Bulletin bibliographique. Barrois (TH.) : Catalogue des Crustacés marins recueillis aux Açores durant les mois d’août et septembre 1887; Lille, 1888, 110 p., 4 pl. — Don de M. L. Bedel. BruyanT (C.) et A. Eusegio : Faune de l'Auvergne, Il. — Monographie des Carabides et des Cicindélides ; Paris 1902, 260 p., 11 pl. n.* HixE (J.-S.) : Tabanidae of Ohio (Ohio Ac. Sc.), 1903, 57 p., 2 pl. n.* LAMBERTIE (M.) : Compte rendu d’excursions à Citon (P. V. Soc. Lina. Bord.), 1903, 5 p.* In. : Notes sur quelques Hémiptères-Homoptères nouveaux ou peu connus de la Gironde, — Notes sur Selenocephalus obsoletus Germ. (loc. cit.), 1903, 5 p.* LuiGiont (P.) : Note ed osservazioni sul Anthypna Carceli Lap. (ro- mana Duponchel (Monit. zool. ital.), 1902, 3 p.* Royer (M.) et P. 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With Appendices containing Descri- ptions of new Species by R. SHELFoRD, K. JORDAN, C.-J. GAHAN, H.-S. GorHAM and A. SENNA (à pl. col.). — J.-M. Fawcgrr : On the Transformations of Papilio Dardanus Brown and Philampelus me- gaera; and on two new Species ol South-African Heterocera (1 pl. 216 Bulletin de la Socièté entomologique de France. col.). — W..F. LANCHESTER : On the Crustacea collected during the « Skeat Expedition » to the Malay Peninsula (2 pl. n.). — F. Lain- LAW : On à Collection of Dragonflies made by the Members of the « Skeat Expedition » in the Malay Peninsula in 1899-1900, IE — R.-I. Pococx : On à new Species of Marine Spider of Genus Desis rom Zanzibar (fig.). — On Some new Harvest-Spiders of the Order Opiliones from the Southern Continents (fig.). — H.-R. HoGG : On the Australasian Spiders of the Subfamily Sparassinae (fig.). A. L. Le Secrélaire-gérant : P. CnaABaNau». BIORE TP ERPEN DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Séance du $ juillet 1903. Présidence de M. P. MABILLE, Vice-Président. Assistent à la séance : M. F. Gruardet (de Fontainebleau), M. l'abbé R. de Sinéty (de Kasteel Gemert, Hollande) et M. P. Lesne, revenu récemment du long séjour qu'il vient de faire aux Canaries, auquel M. le Président souhaite chaleureusement la bienvenue. Distinction honorifique. — M. le Président annonce que notre collègue, Lord Avebury (Sir John Lubbock), membre honoraire de notre Société, est nommé commandeur de la Légion d'honneur. Changement d'adresse, — M. J. Bouchard, 156, Grande-Rue, Poitiers (Vienne). Présentation. — M. Eugène Autran, oficina de Zoologia del Mi- nisterio de Agricultura, 725, calle Florida, Buenos-Ayres (République Argentine), présenté par M. G.-A.Baer. — Commissaires s-rapporteurs : MM. J. de Gaulle etE. Simon. Excursion. — M. Ch. Lahaussois donne lecture du rapport sui- vant sur la dernière excursion : L’excursion de la Société entomologique a eu lieu le 28 juin, comme il avait été convenu. Seize personnes y ont pris part et, après avoir quitté le tramway à Barbizon, ont visité la futaie du Bas-Bréau, le car- relour de l'Épine, les rochers du Bas-Bréau et le Point de Vue du Camp de Chaïlly où à eu lieu le déjeuner. Malgré une très forte chaleur qui à nui quelque peu à la chasse, plu- sieurs bonnes et rares espèces, déjà signalées dans cette partie de la forêt, sont venues récompenser le zèle des chasseurs. Bull. Soc. ent. Fr., 1903. N° 13. 218 Bulletin de la Société entomologique de France. Observations diverses. Captures. — M. Ph. Grouvelle signale la capture de Trypopitys carpini Herbst qui se prend en assez grand nombre dans le local même occupé à Paris par la Société entomologique. —M.G.-A.Poujade a capturé, à l’aide du piège lumineux, un superbe mâle d'Agrotis molothina Esp.et deux Hemerophilanycthemeraria H. G. dans la forêt de Fontainebleau, aux environs de la Roche Éponge et du Calvaire, pendant la nuit du 28 au 29 juin dernier. Cette dernière Pha- lénide a déjà été trouvée par notre collègue M. C. Dumont, aux en- virons de Barbizon. — M. Poujade signale également la prise de Hepialus humuli L. dans la prairie de Comelle, le 40 juillet 1899. Observations biologiques. — En complément de la note de M. l'abbé A. Carret sur Platysma femoratum Dej. (Bull. Soc. ent. Fr. [1903], p. 187, M. Maurice Pic signale, pour cette espèce, un autre habitat, dans le département de l'Isère, à Sonnay. Notre collègue écrit que P. femoratum n’est pas très rare dans les ra vins ou combes de cette région, où il l’a capturé dès l’année 1880; c’est même une des pre- mières espèces de sa collection. — M. G.-A. Poujade ayant eu, à la mi-mai, léclosion de deux femelles d’Heterogynis penella Hu bn. venant de Digne, a remarqué qu’elles sor- taient à reculons de leur cocon tous les matins en restant accrochées après et qu’elles y rentraient complètement le soir. Comme notre collègue n'avait pas de mâle à leur offrir, elles ont fait ce manège pendant plu- sieurs jours, jusqu’à la mort. L'une d'elles est restée acerochée morte à l'extérieur de son cocon et l’autre a expiré dans Pintérieur. Sur la familiarité des Lépidoptères. — M. Poujade communi- que la note suivante de M. René Oberthür à propos de l'attraction que le filet vert exerce sur Thecla rubi. M. R. Oberthür a remarqué, le 24 mai dernier, dans la forêt de Chantilly, deux Thecla rubi volant ensemble au-dessus de son filet vert. Ces Lépidoptères ont pénétré dedans pendant que notre collègue piquait un Papillon et tenait la canne de son filet sous son bras. La couleur verte paraît avoir la même influence sur Thecla rubi que les lumières sur les Lépidoptères nocturnes. Séance du 8 juillet 1903. 219 Communications. Diagnoses de trois Malthodes nouveaux du Nord de l'Afrique [Cor.] par J. BourGgois (1). 1. Malthodes {in sp.) appendicifer sp. nov. Fusco-niger, pube subtilissima vix cinerascens, elylris griseo-brun- neis, apice flavescentibus ; antennis corpore paulo brevioribus; protho- race parum transverso, basin versus sensim attenuato, angulis anticis subincrassatis. | d. Segmentis ultimis dorsalibus valde elongatis, penultimo lateribus appendiculo filiformi instructo, ultimo apice triangulariter exciso ; ven- tralibus penultimo late emarginato, lobis lateralibus rotundatis, parum productis,ultimo stylum depressum, rotundatim curvatum, apice triangu- lariter dilatatum et leviter emarginatum exhibente. — Long. 2 1/4 mill. Tunisie : Mateur (J. Salhberg) G. Ressemble beaucoup à M. subductus Kiesw., mais il est un peu plus petit, les antennes sont un peu plus longues, les élytres sont fla- vescents à l’extrémité et les derniers segments de l’abdomen, bien qu'offrant une grande analogie de forme avec ceux de subductus, en different un peu. Le dernier arceau dorsal, au lieu d’être profondé- ment fourchu, est seulement triangulairement échancré à l'extrémité, les lobes latéraux de Pavant-dernier arceau ventral sont peu saillants, arrondis, tandis que chez subductus ils sont en triangle allongé ; le dernier arceau ventral.est recourbé vers le haut en arc régulier, et non sinueusement, comme chez subductus. 2. Malthodes (in sp.) trapezoidalis sp. nov. Fusco-niger, subtihissime pubescens, capite antice a torulis inde flavo, antennis corpore brevioribus, articulis basalibus flavescentibus ; prothora- cevalde transverso, basin versus attenuato, trapezoidali, flavo-variegato, angulis anticis incrassatis ; elytris brevibus, griseo-testaceis, apice sulphu- reo-guttatis ; pectore ad latera abdomineque flavis, hoc medio infuscato. G. Segmentis ullimis dorsalibus elongatis, ultimo apice profunde (1) Ces espèces, de même que celles dont j'ai déjà donné les diagnoses dans une note précédente (Bull. Soc. ent. Fr. [1903] p. 152-154), ont été recueil- lies par M. le professeur J. Sahlberg, qui a bien voulu me les communiquer et m'autoriser à les décrire. 220 Bulletin de la Société entomologique de France. triangulariter exciso ; ventralibus penultimo late emarginato, utrinque in lobum triangularem producto, ultimo stylum parum curvatum, apice dilatatum et minus profunde emarginatum exhibente. — Long. 3 mill. Algérie : Clairfontaine (J. Sahlberg) &, ©. Voisin de M. picticollis Kiesw. (Bert. ent. Zeits., 1871, p. 80; idem, 1872, p. 388, pl. IV, fig. 23) avec un abdomen conformé à peu près de même, mais distinct par la taille un peu plus grande, la partie antérieure de la tête jaune à partir de l’insertion des antennes, celles-ei à articles basilaires jaunes, au moins en dessous. Les lobes latéraux de l’avant-dernier arceau ventral sont en triangle allongé, tandis que chez picticollis ils sont subparallèles et arrondis. au bout. 3. Malthodes (in sp.) taeniatus sp. nov. Fusco-niger, subtilissime pubescens, epistomate mandibulisque rufo-fla- vis: antennis fere longitudine corporis (S) paulo brevioribus (Q@); pro- thorace parum transverso, basin versus vix attenuato, angusto limbo ad marginem anticum et basalem sicut et linea mediana longitudinali sat lata flavis, angulis anticis truncatis, subincrassatis ; elytris brevi- bus, griseo-brunneis, apice concoloribus vel subflavescentibus ; corpore subtus pedibusque fuscis, pectore ad latera abdomineque flavo-variegatis. G. Segmentis ullimis dorsalibus elongatis, ultimo flavo, lacinias bi- nas, magnas, declives, fuscas, postice emittente ; ventralibus penultimo utrinque in lobum magnum, subparallelum, apice rotundatwm producto, ultimo stylum curvatum, apice dilatum praebente. — Long. 2-2 1/2 mill. Tunis (J. Sahlberg) &, €. Voisin de M. pinnatus Kiesw., dont il offre à peu près la conforma- tion abdominale, mais distinct par les antennes et les pattes entièrement d’un brun noirâtre et l'absence de tache soufrée à l'extrémité des élytres. Les deux lanières du dernier arceau dorsal de l’abdomen sont indépendantes l’une de lautre et non coalescentes à la base comme dans pinnatus et les lobes latéraux de l’avant-dernier arceau ventral sont longs, subparallèles, arrondis à l'extrémité, à peu près comme dans picticollis. Errata à la diagnose du Malthodes corcyreus Bourg. (Bull. Soc. ent. Fr., [1903] p. 153). — Cette diagnose, telle qu'elle à été im- primée, est incomplète en ce qui concerne la forme des derniers seg- ments abdominaux du G. La remplacer par la suivante : G. Abdominis segmento dorsal ullimo angustato, declivi, apice inciso ; segmento ventrali penultimo usque ad basin late triangulariter emargi- Séance du $S juillet 1903. 221 nato; ullimo utrinque laminam verticalem compressan, leviler curvu- tam, postice dilatatam et apice rotundatam exhibente. Description d’une Bathyscia nouvelle du Midi de la France [CoL.] par le D' A. Cnopaur. Bathyscia Pueli n. sp. — Cette espèce est voisine de Bathyscia Chardoni A b., avec qui elle a d’ailleurs été confondue. Elle à comme elle le huitième article des antennes sensiblement plus court que le neuvième. Elle en diffère par la taille plus petite (2,3 mill., au lieu de 2,5), la forme un peu plus parallèle, la couleur plus rougeàtre, l'absence totale de toute strie suturale, même sur le disque des élytres (B. Chardoni à des traces de strie suturale) et surtout par l'absence à peu près complète de dépression suturale sur les élytres au-dessous de l’écusson. Cette absence de stric suturale l’éloigne aussi des B. crassi- cornis Pioch. et aletina Ab., qui forment un groupe à part avec B. Chardoni. Elle ne peut pas non plus être confondueavecB. Æecate Ab. qui à le huitième article antennaire pas plus court que le neuvième. B. Pueli a été découverte par mon ami M. Ga vo y, le 29 octobre 1893, dans la grotte du pie de Laguzou, commune d’Escouloubre (Aude), en même temps que Troglophyes Gavoyi (Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, NV, 1894, p. 196-205). Seulement M. Gavoy n’a- vait pris qu'un exemplaire de Bathyscia contre quatre-vingts sujets de Troglophyes. C’est probablement à cause de cette pénurie de matériaux que cette Bathyscia, soumise à M.E. Abeille de Perrin, a été appelée par lui B. Hecate. Toutes les espèces voisines de lHecate et de la Chardoni se ressemblent au plus haut degré ; elles sont nombreuses et, partant, très difficiles à séparer les unes des autres ; aussi, pour arriver à les classer, faut-il posséder des séries de chaque espèce. B. Pueli à été reprise en nombre, avec Troglophyes Gavoyi, par mes amis H. Lavagne et L. Puel, en juillet 1896 et en mai 4897, dans la même grotte de Laguzou. M. Valéry Mayet avait alors déterminé celle espèce B. Chardoni, probablement à cause de la proximité des lieux de capture, la grotte de Laguzou étant, comme celle d'Axat, où vit B. Chardoni, dans la vallée de l'Aude et à 12 kilomètres environ en amont. B. Pueli a été distribuée par ces deux entomologistes sous le nom de Chardoni. Au mois de juin de cette année, imon ami Puel et moi avons repris 222 Bulletin de la Societé entomologique de France. en nombre dans la grotte de Laguzou B. Pueli qui y est beaucoup plus rare que Troglophyes Gavoyi et qui vient plus difficilement aux pièges à fromage. Je me permets de dédier cette espèce à mon charmant au- tant qu'infatigable compagnon de voyage. M. Gavoy signale dans son Catalogue des insectes coléoptères du département de l'Aude, 3° partie, p. 77 (Bulletin de la Societé d’études scientifiques de l'Aude, XI, 1900), la présence simultanée de Bathyscia Hecate et de B. Chardoni dans la grotte de Laguzou. En réalité ni l’une, ni l’autre de ces deux espèces ne s’y trouve. Elle est habitée par une seule espèce de Bathyscia, celle que je viens de décrire. Description d’un Hépialide nouveau d'Algérie [Lép.] par l'abbé J. DE JoanNis. M. A. Théry m'a envoyé de St-Charles, près Philippeville (Algérie), un Hépialide appartenant à une espèce inédite. Cet insecte ne peut se rattacher au genre Hepialus, spécialement à cause de la nervulation, la tige commune de 9 et 10 partant de 8, aux quatre ailes, au lieu de partir de la cellule. Ce caractère est d’ailleurs un de ceux du genre Hepialiscus Hampson, et c’est à ce genre que je crois devoir rap- porter cette nouvelle espèce, car tous ses autres caractères s’y retrou- vent, sauf celui des antennes, qui, d’après la description, devraient être « courtes et filiformes », tandis qu'ici elles sont bien courtes, mais épaisses et crénelées, différence du même ordre que celle qui existe entre H. humuli et H. sylrinus, par exemple. D'après la figure donnée par Sir G.-F. Hampson (Hoths of India, I, p. 318), les ailes d’Hepialiscus nepalensis, type du genre, sont fortement prolongées à l’apex et, par une sorte de conséquence, la cellule est elle-même prolongée à l'angle supérieur; dans la nouvelle espèce, le bord externe est droit et, par suite, la cellule ne présente pas ec pro- longement; ceci non plus, je crois, n’exige pas un genre nouveau. La figure citée plus haut représente, à l'aile supérieure, la nervure 12 vaissant du bord antérieur de la cellule et, avant l’origine de 12, on voit une petite nervule supplémentaire partant de ce même bord anté- rieur. D’après un renseignement fourni par Sir G.-F. Hampson lui- même, ce détail est incorrect, la costale part libre de la base et c’est de cette même costale que part la nervule supplémentaire ; c’est d’ailleurs précisément ainsi que les choses sont disposées dans la nouvelle espèce que je nommerai : Séance du S juillet 1903. 293 Hepialiscus algeriensis. $ G. — Envergure : 26 mill. Anticis griseo-fuscis ; novem lineis trans- versis, aliquantulum ürreqularibus, a costa ad marginem internum (li- meis 2-7), aut externum (lineis 8, 9), nigris, squainis albis passim no- tatis, praesertim ad terminos linearum 2,3,4 ad costam, et lineae 6 ad marginem internum; margine exlerno sex punctis albis inter venas notato : lineis et punctis supradictis aliquibus squamis fulois marginatis. Intra cellulam et ultra, striga longitudinal nigra interrupta. Posticis griseo-fuscis, punctis albidis inter venas ad marginem notalis. Capite rufescenti, thorace et abdomine supra griseo-fuscis, pectore et abdomine infra fulvescentibus. Antennis crassis, crenulatis. Ailes antérieures : côte droite, bord externe un peu convexe, très ar- rondi à l’angle interne ; gris noirâtre, traversées par neuf lignes un peu irrégulières et discontinues d’écailles noires, ces lignes sont marquées de points blancs et bordées de quelques écailles fauves. La première ligne près de la base parait ne pas aboutir aux deux bords de laile. Les lignes 2, 3, 4 portent un gros point, un peu carré, blanc, entouré de noir, à leur terminaison costale, et la ligne 6, à sa terminaison au bord interne, en présente un semblable, mais triangulaire. La ligne 5 n’atteint pas tout à fait la côte, les extrémités costales des lignes 6, 7, 8, 9 sont simplement noires; les lignes À à 6 sont convexes vers la base, la ligne 7 arrive perpendiculairement au bord interne, les lignes 8 et 9 sont fortement recourbées vers l’extérieur à leur partie inférieure et viennent aboutir au bord externe, 8 se terminant par un trait noir qui pénètre dans la frange entre les nervures 3 et 4, et 9 par un petit point blanc bordé de noir et de roux entre les nervures 4 et 5; au-des- sus, des points blanes semblables se trouvent dans chaqueintervalle. De plus, un trait noir, discontinu, traverse la cellule et se prolonge au delà. Ailes postérieures gris noiratre, traversées par une ligne obscure peu visible, à peu près droite, bifurquée vers la côte; de petits points bianchâtres entre les nervures. Une ligne noire à la base de la frange : celle-ci, aux quatre ailes, noirâtre. Dessous des ailes uniformément gris. Tête gris brunâtre clair. Antennes épaisses, garnies en dessus d’é- cailles couchées, crénelées, les crénelures très serrées et pubescentes en dessous. Thorax garni de poils gris noirâtres, plus clairs à leur ex- trémité, abdomen gris noirâtre en dessus, marqué latéralement de taches noires suivies de pinceaux de poils roux. Le dessous est rous- sâtre clair, les deux premières paires de pattes sont d’un gris un peu rosé. Pas d’éperons. Un &, St-Charles près Philippeville (Algérie). 224 Bulletin de la Société entomologique de France. e Bulletin bibliographique. BeLon (P.) : Matériaux pour létude des Longicornes de Bolivie (s. 4. n. d.), 30 p.* Cuevreux (En.) : Campagnes scientifiques de S. A. le Prince de Monaco. — Note préliminaire sur les Amphipodes de la Fam. des Lysianassidae recueillis par là « Princesse Alice » dans les eaux profondes de l'Atlantique et de la Méditerranée (Bull. Soc. zool. FH) 4908 M7Np nes Lameerme : Notes sur quelques Hémiptères nouveaux ou rares pour la Gironde (P. V. Soc. Linn. Bordeaux), 1903, 2 p.* Miouianon (A.) : Capture de trois Coléoptères (Bull. Soc. ent. Fr.), 1902; "1p.* In. : La Chasse à domicile. Capture de Coléoptères dans la région parisienne (Ann. Ass. Nat. Levallois-Perret), 1902, 2.* SIMON (E.) : Histoire naturelle des Araignées, 2° 6d., IT, fase. 4; Paris 1903, pp. 669-1080, fig.* Ac. des Se. (C. R. hebd. d. Séances), 1903, I, 25-26. — A. LÉGAILLON : Sur le développement de l'ovaire de Polyxenus lagurus de Géer. Académie Imp. des Sciences de Saint-Pétersbourg (Annuaire du Musée de Zoologie), NIL 4, 1902.O Akademia wmiejetnosei ww. Krakowie (Rozprawy), 1902, T. 2 A et B. — M. RyBinski : Coleopterorum species novae minusve cognilae in Galicia inventae (2 pl). — V. KuLezYski : Species Oribatinarum (Oudms.) (Damaenirarum Michael) in Galicia collectae (2 pl.). Assoc. franc. pour l'Avancement des Sc. (Bull. de l), n° 106, 1903. Entomologische Litteraturblätter, 1903, 7. Entomologist (The), juillet 1903. — T.-D.-A. CockereLz : Note on the Bee : Genus Apis. — P. Camerox : Description of à new species of Anmoplanus (Hymenoplera) from South Alrica. — G.-W. Kir- KALDY : Miscellanea Rhynchotalia, n° 7, — M. JaAcogx : Descriptions ol some new Species and à new Genus of Chrysomelidae from South America. — E.-M. Suarre : On Lepidoptera collected by Major E. M. Woodward in British East Africa. — Notes diverses. A. L. Le Secrétaire-gérant : P. CnaABANAUD. ES ORETE EE RON DE LA SOCIÈETÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Séance du 22 juillet 1903. Présidence de M. F. HENNEGUY. Nécrologie. — M. le Président annonce la mort de M. Damry, bien connu par ses récoltes de Coléoptères en Corse et en Sardaigne. Cet habile chasseur avait eu le malheur de devenir aveugle; il s’est éteint à Marseille, le 8 juillet 1903. Distinctions honorifiques. — M. le Président est heureux de faire part à la Société des nominations de nos collègues, MM. J. Anglas et G. Bohn, promus au grade d’officier d’'Académie. Changements d'adresse. — M.Georges Bohn, 18, boulevard St- . Marcel, Paris 5°. — M. E. Dattin, 34, rue Béranger, Fontainebleau (Seine-et-Marne). — M. Ph. Francois, à partir du 15 octobre, 20, rue des Fossés- St-Jacques, Paris 5°. — M, P. Mabille, 47, rue de la Gaité, le Perreux (Seine). Admission. — M. Eugène Autran, oficina de Zoologia del Mi- nisterio de Agricultura, 725, calle Florida, Buenos-Ayres (République Argentine). Hyménoptères et entomologie appliquee. Subventions ministérielles. — M. Ch. Lahaussois, Trésorier. annonce qu'il à encaissé les subventions suivantes : Du Ministère de l’Instruction publique, 500 fr. ; Du Ministère de l’Agriculture, 570 fr. Bull. Soc. ent. Fr., 1903. N° 14. 226 Bulletin de la Société entomologique de France. Circulaire officielle. — M. le Président donne lecture d’une circu- laire de la Préfecture de la Seine l’informant que notre Société pourra s’approvisionner directement dans les entrepôts des jus de tabacs titrés, destinés à l’agriculture, et faire bénéficier ses membres de l'avantage pécuniaire ainsi réalisé. Cette circulaire, déposée à la bibliothèque de notre Société et tenue à la disposition des intéressés, fait connaître les conditions de l’approvisionnement et les prix de vente. Observations diverses Captures. — M. l'abbé J. de Joannis signale la capture d’un & de Diacrisia (Spilosoma) mendica CIL., ab. rustica Hb., à Vannes, par M. L. de Joannis, le 12 juin dernier. Cette aberration n'avait encore été signalée, d’après le Catalogue de Staudinger-Rebel (1901), que de Roumanie, de Hongrie et d'Arménie. — M. G.-A. Poujade signale la capture de la Chrysis hydropica Abeille faite en sa présence à Digne par notre collègue H. Brown, le 24 avril de cette année. C’est à la montagne St-Vincent, derrière le cimetière de la ville, que cette rare espèce a été prise. Elle est signalée des départements du Var et des Bouches-du-Rhône, de l'Espagne et de : l'Algérie, par exemplaires isolés. Observations biologiques. — M. G. de Rocquigny-Adanson publie les deux observations suivantes : Familiarité des Lépidoptères (!). — Dans la belle et chaude matinée du 27 juin 1903, je chassais dans le parc de Baleine (Allier) avec un filet à papillons muni d’une gaze entièrement blanche. A un moment donné (vers 8 h.10), je marchaïs, ce filet sous le bras, le manche en avant. L’ayant saisi pour en faire usage, je constatai qu'un Adela Degeerella & S’était posé sur la gaze, derrière mon dos.Je nv'arrêtai, mais il s’envola assez vite pour rejoindre d’autres Adela qui oscillaient près de là, dans la verticale. Je m’approchai et poussai tout doucement la gaze blanche de mon filet sous la verticale d’oscillation : un Adela Degeerella & se posa de nouveau dessus et y demeura trois minutes. Un peu plus loin, à 8h. 24, un Epinephele Janira G fit également (1) Bulletin, 12, [1993]. Séance du 22 juillet 1903. 227 preuve de familiarité en se posant non pas sur mon filet blane, mais sur mon vêtement noir. Le 4 juillet, un Adela Degeerella GS se posa encore sur mon filet à gaze blanche, maïs il n’y resta qu’un instant. Accouplement de Névroptères.— Le 27 juin 1903, le hasard m'a permis d'assister à l’accouplement de Pyrrhosoma minium Harris (!) au parc de Baleine (Allier). Vers 12 h. 15 du soir, je surveillais les allées et venues d’Agrions au-dessus d’un ruisseau étroit, lorsqu'un couple de P. minium se posa à l'extrémité d’un rameau sec, à peu de distance de l’eau. Le mâle seul était posé, le corps de la femelle s’étendait en arrière et en l'air, simplement soutenu par les pinces du mâle. Presque aussitôt après, le mäle, courbant doucement son abdomen, amena la tête de la femelle au-dessous de lui de telle façon que la fe- melle était posée, elle aussi, sur la tige. L'ensemble était assez bien représenté par la lettre g, le mâle figurant la boucle de la lettre par son corps ployé, le corps linéaire de la femelle tenant la place de la queue. Puis l'abdomen du mâle se détendit avec lenteur et les deux insectes reprirent la position initiale. Mais alors la femelle commença à osciller autour de sa nuque dans la verticale de l’axe des deux corps et, aidée sans doute par la pesanteur, à lancer l'extrémité de son abdomen en avant. Je ne puis mieux com- parer son mouvement qu’à celui du gymnaste qui, suspendu au trapèze par les mains, lance ses extrémités inférieures en avant et en haut pour achever de faire la culbute par renversement (2). Après avoir exécuté trois oscillations seulement, l'extrémité de l'abdomen de la femelle vint se fixer sans effort sous le deuxième segment de l'abdomen du mâle et la figure si bizarre de l’accouplement se trouva réalisée. Tout cela avait pas duré plus d’une à deux minutes. Le 4 juillet suivant, j'ai observé un autre accouplement de Ja même espèce. Cette fois, le mâle était à peine posé au bout d’une tige que la femelle parvenait, du premier coup et avec la plus grande aisance, à fixer l’extrémité de son abdomen sous le deuxième segment de l’abdo- men du mâle. (1) Pour la détermination, les insectes ont été soumis à M. René Martin. le névroptériste bien connu, que je ne saurais trop remercier pour sa bonne obligeance. (2) Techniquement parlant, c'est la culbute en avant. 228 Bulletin de lu Société entomologique de France. Communications. Descriptions de deux Élatérides nouveaux [Cor..] par Ed. FLEUTIAUX. Ctenicera Pupieri. — Long. 21 mill. — D'un rouge ferrugineux en dessus, avec une bande médiane sur le pronotum et son pourtour noirâtres ; couvert d’une pubescence épaisse, soyeuse, d’un jaune d’or, plus päle sur les élytres. Pronotum bisillonné, rétréci en avant, sinué sur les côtés; angles postérieurs divergents et carénés; ponctuation fine et serrée, entremêlée de points plus gros. Élytres ponctués-striés , intervalles pairs plus larges et plus élevés que les Ines. Dessous noir, pubescence blanchâtre. ‘Mohéli, l’une des Comores. Un exemplaire pris par M. Pupier, à qui je suis heureux de dédier l’espèce. Très voisine de C. lugubris Cand., dont elle a le pronotum bisil- lonné et le corps également sans taches. En diffère par la forme du pronotum plus rétrécie en avant, sa ponctuation bien plus apparerrte et bien nette, les gros points beaucoup moins forts et surtout par la pu- bescence de couleur jaune. C. lugubris à été décrit de Mozambique, j’en ai vu un exemplaire de Mayotte dans la collection Alluaud. Agonischius Beauchenei. — Long. 11 mill. 4/2. — Étroit, pa- rallèle, convexe ; noir, avec le thorax rouge en dessus et en dessous; pubescence courte, épaisse, bicolore. Tête noire, fortement ponctuée, garnie de poils blanes autour et au milieu. Antennes courtes, noirâtres, légèrement dentées ; 3° article plus long que le 2, un peu moins que le 4. Pronotum beaucoup plus long que large, élargi en avant, à peine sinué latéralement, rétréci seulement près des angles antérieurs; angles pos- térieurs prolongés en arrière, peu divergents, Carénés; ponctuation grosse et serrée; pubescence blanche rare. Écusson couvert d’une pu- bescence blanche serrée. Élytres parallèles, rétrécis seulement au som- met, ponctués-striés, couverts d’une pubescence noire serrée et d’une pubescence blanche formant des bandes transversales : la première au quart antérieur, réunie à l’éeusson le long de la suture; la deuxième au tiers postérieur; la troisième près de l'extrémité, interrompue et pro- longée en arrière le long de la suture jusqu’au sommet. Dessous cou- vert de la même pubescence blanchâtre. Pattes également pubescentes. Phnum-Penh, un exemplaire donné par M. le capitaine de Beau- chêne. Séance du 22 juillet 1903. 229 Cette espèce est remarquable par sa forme cylindrique et sa pubes- cence épaisse formant un dessin très net; aucune autre ne présente les mêmes caractères. On pourra la placer dans le groupe vérgulatus- distinctus Cand., dont la pubescence est de même nature à peu près. Une nouvelle Bruche nuisible aux plantes fourragères (Laria brachialis Fahr.) [Cor.] par le D' Paul MARCHAL. Perris a déjà signalé la présence de Laria brachialis Fähr. dans les graines des Vesces qui croissent dans les champs de Blé : il la trouva en quantité, associée à quelques autres espèces, dans des graines de Vicia accumulées sous un ventilateur qui venait d’être utilisé pour le froment (!). Le nom spécifique de la plante n’a pas été d’ailleurs men- tionné par l’auteur. De l'examen d’un envoi que j'ai reçu par l'intermédiaire de M. Ha- riot, préparateur au Muséum il résulte que cet insecte peut s'attaquer aux Vesces cultivées comme plantes fourragères et notamment à la Vicia villosa. Les graines de cette plante qui m'ont été adressées étaient fortement contaminées par la Laria brachialis. et chaque graine atta- quée contenait à son intérieur un de ces insectes. Il est à noter que la Vicia villosa est une plante de l'Europe septen- trionale, orientale et centrale, ne croissant pas en France à l’état sau- vage ; mais elle est en revanche fréquemment cultivée comme plante fourragère depuis quelques années. La Laria brachialis est au contraire une espèce qui appartient plutôt à l’Europe méridionale et qui, en France, ne remonte qu’accidentellement au delà de la Loire (Bedel). Il est donc vraisemblable que c’est d’une façon récente que cette Bruche s’est adaptée à la Vicia villosa. Ce n’est pas seulement en France que cette plante se trouve me- nacée par cet insecte qui, comme toutes les Bruches s’attaquant à des graines utilisées dans les cultures, ne tardera pas sans doute à devenir cosmopolite. Les graines qui m'ont été communiquées avaient en effet été fournies par une maison française et expédiées au Canada, d’où elles ont été ensuite renvoyées en France pour être examinées au point de vue des insectes qu’elles contenaient. La naturalisation prochaine du Laria brachialis en Amérique est donc un fait à prévoir, (1) Perris : Nouvelles promenades entomologiques (Ann. Soc. ent. Fr. [1876] p. 237). 230 Bulletin de la Societe entomologique de France. Sur les Gantharis (Telephorus) de la collection Rey [Cor.! par Maurice Pic. Dans l’Échange n° 83 [4891], p. 114 et 115, Rev a séparé, dans le groupe du Cantharis (Telephorus) fusca L., plusieurs races ou variétés auxquelles Bourgeois a fait allusion (Faune Gallo-rhénane, IV, Mala- codermes, 1°" supplément, p. 16) d’une façon malheureusement vague et incomplète. Dernièrement, ayant eu l’occasion d'aller à Lyon, j'ai pro- fité de mon séjour dans cette ville pour jeter un coup d'œil sur les Cantharis types de Rey et voici le résultat de cet examen (!). En at- tendant mieux, ces notes donneront des indications plus complètes et plus précises que celles actuellement publiées sur ce sujet. Cantharis (Telephorus) subgemina Rey. — Par son prothorax robuste, ses élytres relativement allongés, la coloration des pattes, doit se rapporter à annularis Mén., comme variété, dont il se distingue par la macule foncée du prothorax unique, d'ordinaire subgéminée. Je crois que la var. subgemina Re y doit se confondre avec là variété longitarsis Pand., mais il faudrait comparer les types pour certifier cette syno- nymie probable. C. (Telephorus) auritaRey. — Est synonyme de la var. conjuncta Schils. (de fusca L.), synonymie déjà signalée (Catalogue Viturat, page 29) (?). C.(Telephorus) curticornisRey.—Letypede Rey estuneQ uni- que ayant les antennes courtes et épaisses, à 2€ article très court; par la coloration de ses pattes qui sont foncées, moins la base des cuisses an- térieures qui est rougeâtre, se rapporte à fusca L. comme variété, à moins que ce ne soit un individu anomal, ce qui ne serait pas impossible. C. (Telephorus) nigripalpis Rey. — Variété de rustica Fall., ayant les cuisses plus largement foncées au sommet et la maeule noire prothoracique grande, d'ordinaire très avancée antérieurement. C. (Telephorus) tenuipes Rey. — D’après Re y, se distingue de rustica Fall. par les tarses antérieurs paraissant moins dilatés, le 3° ar- ticle des antennes G relativement plus court et les palpes G plus obs- (1) Cet examen a été fait d'après les seuls matériaux contenus dans la collec- tion Rey; il n’est donc pas impossible qu'il y ait lieu, après l'étude d'éléments plus nombreux, de revenir plus tard sur ce sujet. (2) In L’Echange 1902-1903. Séance du 22 juillet 1903. 231 curs. Je ne crois pas, sans oser l’affirmer cependant, faute d’un examen suffisant, que tenuipes soit valable: dans tous les cas, ce ne peut être qu'une modification du variable rustica Fall. Note synonymique et biologique [Cor] par Maurice Pic. Rhinosimus elephas Chob. (Bull. Soc. ent. Fr. [1903] p. 143) — an- gustirostris Pic (Frelon VI [1898] n° 7-8, p. 33). Inutile de comparer les types pour cette synonymie qui s'impose d'elle-même pour plusieurs motiis : 1° le D: A. Chobaut ne parle pas de Rh. angustirostris en dé- crivant son elephas, ce qui laisse entendre que cet auteur en a ignoré l'existence ; 2 j'ai capturé moi-même à Aïn-Draham, au mois de mai, deux Rhinosimus répondant à la description de el/ephas et qu'il m'a été impossible de séparer du type de angustirostris, provenant de Kabylie : Yakouren. J'ai capturé Rh. angustirostris, soit à Yakouren, soit à Aïn- Draham (Tunisie), en battant des branches sèches de Chêne. Je possède en outre cette espèce de El Fedja (ex Hénon). Description d’une nouvelle variété d'Ellopia prosapiaria L. [Lép.] par l'abbé J. de Joaxxis. Les diverses formes déjà signalées d’Ellopia prosapiaria L. se rap- portent à trois types principaux : laRomemrose VDIQUE) A AAETRE prosapiaria L., = VE GR Me RARE ab. prasinaria Hb., RTC. PR NEER A DEPUIS EU UE CS J'ai reçu récemment, des environs d'Évreux, une ®, prise en mai, de cette même espèce, qui s’écarte franchement de ces trois types. Cet exemplaire, en parfait état de conservation, nullement décoloré aeci- dentellement, est d’un jaune d’ocre clair, se rapprochant, comme ton, d’Ennomos erosaria et d’Aspilates gilvaria ; la bande médiane est un peu plus claire que la base et la région marginale, les lignes ordinaires tra- versant l'aile sont grises. Cette forme se distingue si nettement de toutes celles qui ont été signalées que je considère comme utile de la désigner par un nom spécial et je propose de la nommer : ab. ochrearia 232 Bulletin de la Société entomologique de France. On peut la considérer comme un cas de xanthisme par rapport au iype rose, mais il semble que l’on devait moins attendre ce genre de variation dans une espèce qui varie du rouge au vert. En même temps que cette forme remarquable, j'ai recu. de la même ] 9 5 de, localité, deux Ellopia (99) appartenant à la forme prasinaria Hb., prises les 10 et 11 mai. La capture de cette variété verte dans nos régions, en pays de plaine, me semble assez rare pour être signalée utilement. Qu'est-ce que le Dactylopius vagabundus von Schilling? [Hémirr.] par Alfred GraR». Sousle nom de Dactylopius vagabundus F.,vo n Schilling a signalé récemment une Cochenille qu’il considère comme nouvelle et qui vi- vrait en Allemagne sur un grand nombre d'arbres d’essences diverses : Tilleul. Châtaignier, Érable, Aubépine rose, Bouleau, Camellia et tous les arbres fruitiers! Elle serait surtout abondante sur le Prunier et le Marronnier d'Inde (t). En lisant avec attention le mémoire de von Schilling, on peut se convaincre facilement que l’auteur sait peut-être observer les mœurs : des insectes, mais qu'il connait très mal le groupe des Cochenilles et en particulier la tribu des Dactylopiini. Aussi est-on en droit de s'étonner que le D'L. Reh, le savant entomologiste de la Station Hambourgeoise pour la défense des végétaux (Station für Pflanzenschutz) (?), ait cru devoir faire l'éloge de ce travail et le considérer comme très recom- mandable (sehr zu begrüszen). L. Reh s'était aperçu cependant d’une erreur qui aurait dû mettre son attention en éveil. Comme il le fait observer très judicieusement, l'inscription du Camellia au nombre des plantes nourricières de D. va- gabundus repose certainement sur une confusion avec une autre Co- chenille : Pulvinaria camellicola Sign. (). Mais il y a plus et le pré- tendu Dactylopius vagabundus comprend vraisemblablement, outre ce (1) Von Schilling (Fr. H.): Æine strolchende Wollschildlaus vielfache Blutlausgenossin Prakt. Ratg. Obst-u. Gartenbau. Jahrg 16, n°°3, 4, 5; 1901. (2) On sait qu'il y a quelques années, devant la menace de l'introduction possible de l’Aspidiotus perniciosus Comst (pou de San Jose), la ville de Hambourg a organisé un magnifique institut pour l'examen préventif des fruits et végétaux importés en Allemagne, au point de vue de leurs parasites. — Revue de viticulture X [1898] p. 725. (3) Allgemeine Zeitsch. f. Enlomol. Bd. 6. [1901] p. 188. Séance du 22 juillet 1903. 233 Pulvinaria, au moins trois espèces bien connues et d’ailleurs assez voï- sines, appartenant au genre Phenacoccus Cockerell (Pseudococcus Sign.) Ce sont : 1° Ph. aceris Signoret, qui vit sur l'Érable (surtout Acer pseudopla- tanus), le Charme, le Tilleul, etc. 2 Ph. aesculi Signoret, espèce commune, même dans Paris, sur les Marronniers de nos boulevards et surtout sur ceux du jardin du Luxembourg. 3° Ph. mespili Geoffroy (= pr'uni Burm.), qui vitsur le Pommier, le Prunier, le Néflier, peut-être aussi sur le Tilleul (Signoret). Notre collègue M. Lécaillon m'en a communiqué récemment de beaux exemplaires recueillis sur le Poirier, à Jouy (Aisne). L'association du Ph. mespili avec le Puceron lanigère, sur laquelle insiste von Schilling, est purement accidentelle. C’est au Puceron lanigère, bien plus qu’au Phenacoccus, qu'il faut attribuer la dissémina- tion du chancre du Pommier. Mais lorsqu'ils sont nombreux les Dac- tylopiens peuvent déterminer, comme l’a observé von Schilling, lé- puisement de l'arbre et sa floraison en temps anormal. Ces Cochenilles peuvent aussi, comme nous l'avons démontré, Lataste et moi, pour le Dactylopius vitis Niedz, être l’agent de transport de certaines mala- dies infectieuses (broussins de la Vigne) (1). Sur la biologie larvaire de Leptis tringaria Meïigen. [Dirr.] par le D' Paul MARCHAL. La biologie des Leptis est encore peu connue. D’après de Geer (?), qui a observé les métamorphoses de plusieurs espèces, ils déposent leurs œufs dans la terre ou dans le terreau. De Geer et Bouché (°) ont décrit et figuré la larve et la nymphe de Leptis scolopacea. Pour ce qui concerne le mode d'existence larvaire, le premier de ces auteurs se borne à dire que les larves vivent dans la terre et le bois pourri. En outre on lit, sur le même sujet, dans l’édition francaise de Brehm (1) Giard (A.):Sur la nature du broussin) : Revue de viliculture de Viala VITI [1897] p. 80. (2) De Geer : Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes, NI [1776] p. 162; pl. IX, fig. 10. | i (3) Bouché : Naturgeschichte der Insecten, Berlin [1834] p. 44-45, pl. IV, fig. Il, 19, 13, 14, 15. 23% Bulletin de la Société entomologique de France. par Künckel d’'Herculaïs (Les Insectes, Il, p. 579), que les larves vivent dans la terre et sont carnassières. Schiner (!) dit aussi : « Die larven wurden an Maikäfern und Schrôttern, aber auch in feuchten Erde gefunden. » Grâce à l’un de mes correspondants, M. Raoul Gouin, ingénieur agronome à la laiterie de l’Huisne, au Mans, je puis donner quelques détails plus précis sur la biologie larvaire d’un de ces insectes, le Lep- tis chevalier (Leptis tringaria Meig.). M. Gouin me fit remettre, en avril 1902, des larves vivant dans le ee A as Fig. 1. Fig. 2. Le] terreau et qui avaient attiré son attention par l’acharnement avec le- quel elles s’attaquaient aux Vers de terre. Au moment où elles me fu- rent envoyées elles avaient atteint, ou peu s’en fallait, leur taille défi- nitive. Par voie d'élevage, elles me donnèrent à la fin de mai ou dans les premiers jours de juin plusieurs éclosions de Leptis tringaria. Je ne m'attarderai pas à la description de la phase larvaire et de la phase nymphale de cet insecte. Les figures 1 et 2 relatives à la larve et la fi- gure 3 relative à la nymphe montreront seulement qu'il existe de très grandes différences entre elles et les stades correspondants du Leptis scolopacea, tels qu'ils ont été figurés par de Geer etparBouché. Peut-être ces différences sont-elles en rapport avec le mode d’exis- tence larvaire. Les larves du Leptis tringaria ont d’abord été remarquées dans un jardin de la ville du Mans. L’observateur trouvait fréquemment dans (1) Schiner : Fauna austriaca. Die Fliegen, Wien [1862] I, p. 171. Séance du 22 juillet 1903. 239 les allées de son jardin des Vers de terre desséchés. En regardant de plus près, il vit ensuite des Vers se tordre, trainant après eux une des larves en question; celles-ci n’abandonnaient leur proie qu'après l'avoir presque totalement vidée. M. Gouin se fitenvover quatre de ces larves. En les recevant, il les mit sur dela terre en compagnie des Lombries ; mais, pendant plusieurs heures, elles ne parurent faire aucune attention à ces derniers; ce ne fut que le lendemain matin qu'il constata que les Lombrics étaient dé- coupés en tronçons et que les larves de Leptis, au lieu d’être transpa- rentes comme la veille, étaient teintées de rose. Il continua alors à les nourrir de la même facon et put se convainere de la voracité avec la- quelle elles vidaient entièrement le corps des Lombrics. Les larves qui me furent envoyées par M. Gouin étant peu éloi- gnées du moment de la métamorphose, je n’eus pas le loisir de les voir aux prises avec les Lombrics; je les mis pourtant en présence de Vers de terre et, au bout de quelque temps, je retrouvai quelques-uns de ces derniers vidés et à peu près réduits à leurs téguments. On peut done considérer comme bien établi que les larves du Leptis tringaria font la chasse aux Lombries. Au point de vue économique, ce fait n’a qu'un intérêt secondaire. Les Vers de terre peuvent en effet être considérés tantôt comme utiles, en tenant compte du rôle bienfaisant qu'ils jouent comme fertilisateurs, tantôt comme nuisibles, en con- sidérant la perturbation qu'ils amènent par leur abondance dans les semis et les jeunes plantations ; dans de telles conditions, le rôle joué par un insecte prédateur de ces animaux ne peut avoir une bien grande importance et c’est surtout comme contribution à l'étude de la biolo- gie des Leptides que les faits qui précèdent méritaient d’être signalés. 230 Bulletin de la Société entomologique de France. Sur la biologie des Hydrellia [Dirr.] Dégâts exercés sur le Cresson par l’Hydrellia ranunculi Hal. par le D' Paul MARCHAL. J’ai reçu dans le courant du mois de février, par l'intermédiaire d’un cressiculteur de Méréville (Seine-et-Oise), un échantillon de Cresson (Nasturtium officinale) dont les tiges étaient minées par de nombreuses larves de Diptères. Ces larves ne tar- dèrent pas à opérer leur nymphose et, le Cresson ayant été placé sur du sable humide dans un eristallisoir, j’ob- tins dans le courant de mars une quan- tité de petits Diptères (fig. 1) que notre collègue M. le D' J. Villencuve eut l’obligeance d'examiner et qu'il rapporta à l'espèce Æydrellia ranunculi Hal. Les larves de cet insecte (fig. 2 a) se creusent des galeries superfi- cielles, dans les tiges du Cresson (fig. 2 b); elles sont visibles par transpa- rence et ne sont séparées de l'extérieur que par la euti- cule de la plante. Ces larves peuvent être iort nombreuses; d’après mon correspondant, elles font souvent mourir les tiges dans’ lesquelles elles vivent et elles ont causé cette année un préjudice très grand aux cultures de Cresson de Méréville. La nymphose se fait à l'extrémité de - la galerie creusée par la larve: étant donné l’éclosion très pré- coce des adultes, il est cer- tain qu'il v à plus d’une génération dans le cours de l’année. Je n'ai trouvé aucune indication bibliographique sur la biologie de l'Hydrellia ranunculi. Séance du 22 juillet 1903. 237 Haliday (!), en décrivant l'espèce, ne fait aucune allusion à sa plante nourricière; il est done probable que son nom spécifique r'anunculi n'implique pas que sa larve peut vivre sur les Ranunculus. En revanche, nous possédons quelques données sur la biologie d’au- tres espèces d’Hydrellia. D’après Goureau (?) l'Hydrellia flaveola Meigen vit à l’état larv aire dans les feuilles de la grande Capucine (Tropaeoluim majus). Frauenfeld (?) a constaté que la larve de Hydrellia albilabris Mei- gen minait les feuilles de la Lentille d’eau (Lemna). Stein (*) rapporte que l’Hydrellia griseola s’est montrée très nuisible à l’Orge, aux environs de Greifswald; les larves minent les feuilles et celles-ci finissent par se dessécher. L'auteur décrit la larve et la pupe et donne une figure de la première. Enfin Perris (°) a trouvé les larves et les pupes de l’Hydrellia albi- frons dans les tiges et les pétioles de l’Alisma plantago. Les Bombyles de Meigen au Muséum de Paris [Dirr.] par le D' J. VILLENEUVE. 1. Bombylius punctatus — Eod. nom. (auet.), 2 &. RS UNIS AC EX Hispanià). 3. B. medius — discolor Mik, 3 G. 4 . B. major = Eod. nom. (auct.), 3 ©. D DATUSCUS — 16 6. B. pictus — Eod. nom. (auct.), G 9: 7. B. ater — Eod. nom. (auct.), 3 exempl. 8. B.cruciatus — 4 exempl. en bon état. 9 B. concolor — medius L., 6. 10. B. deses — 16 (ex Hispanià) — senex Meig. (1) Haliday, Ann. of nat. Hist., IIL [1839] p. 402. (2) Goureau, Ann. Soc. ent. Fr., 2, 1X [1851] p. (3) Frauenfeld, Verh. d. zool.-bol. Ges. Hu es [1866] Sitzber., p. 87. (4) Stein, Berlin. ent. Zeitschr., XI [1867] p. 395. (5) Perris, Ann. Soc. ent. Fr., 5, VI, [1876] p. 236. 238 Bulletin de la Societé entomologique de France. 11. B.fimbriatus — 2 ex. (Bôhmen). 19. B. discolor = 1 G (Bayern) — medius L. 13. B. undatus — Une & (ex Hispanià) qui est B. torquatus Loew. Bien reconnaissable à la bande de poils noirâtres qui va d’une aile à l’autre sur le bord antérieur du thorax. 1%. B.nitidulus — Systoechus eod. nom. (auet.), G 9. 15. B. nitidulus (Var. caudatus) — Petit exemplaire de l'espèce précédente. CMP DOS CUS), 20 de B. vulpinus Meig. 17. B. minor — C'est un mélange de plusieurs espèces, à savoir : * — Bombylius venosus Mik, 1 G (Bühmen). * —_ Bombylius venosus Mik, 1 ©. — Bombylius venosus Mik, 2 5. — Bombylius cinerascens Mik, 2 ©. # — Bombylius ? canescens Lw., 1 © 18. B. longirostris = 2 ex. (G $) de Bombylius venosus Mik. 19. B.brevirostris — Bombylius fuliginosus LWw., 19 (Mus. Winth.). 20. B. favillaceus — 5 exemplaires, à savoir : * = Bombylius cinerascens Mik, G. * — Bombylius venosus Mik, Q. — Bombylius venosus Mik, SG. — Bombylius cinerascens Mik, €. ” — Bombylius variabilis Loew, G. 21. B.niveus— 2. 22. B.ctenopterus —= Systoechus eod. nom. ap. Schiner: 9 (Ber- 23. B. pumilus — 3 exemplaires, à savoir : * — Bombylius pumnilus ap. Loew, 2 G. * — Bombylius canescens Loew, Q. 24. B.floralis — Bombylius cinerascens Mik, GS: 25. B. apicalis — Bombylius fulvescens ap. Loew, &. 26. B. cinereus — 6 exemplaires, à savoir : * — Bombylius variabilis Loew, G. * — Bombylius canescens Mik. — Bombylius venosus Mik, ©. Séance du 22 juillet 1903. 239 — Bombylius minor L. ©. * — Systoechus leucophoeus ap. Loew (pas de poils noirs ; la toison gris blanehâtre), G ©. Les 2 derniers exemplaires portent l'étiquette des vrais types de Meigen; les 2 premiers portent simplement la mention « cinereus ». 27. B. pusillus — 5 exemplaires. à savoir : # — Bombylius pumilus ap. Loew, & (l'étiquette est ainsiconeue: « Bombylius pusillus (minimus mihi) ». * __ Bombylius venosus Mik, ©. — Bombylius variabilis Loew,3 5, dont l’un porte la même étiquette que plus haut. 28. B. semifuscus — Un G et une & d’une bonne espèce qui m'a paru d'emblée être identique à B. cincinnatus Beck. — Mr. Th. Becker avant eu l’amabilité de me communiquer un couple de B. cincinnatus, il m'a été donné de pouvoir confirmer mon im- pression première. Le type SG de Meigen a, il est vrai, des pattes d’un rouge noirâtre, mais beaucoup d'exemplaires de Meigen aux fémurs normalement noirs, présentent cet aspectrougeàtre dû vrai- semblablement à la vétusté ou à la simple dessiccation. Le mâle de B. cincinnatus a les pattes entièrement noires, au moins sur l’exemplaire communiqué par M. Becker. Aussi je pro- pose la synonymie suivante : B. semifuscus Meig. (type) = B. cincinnatus Beck. (type) — B. # nigripes Strobl. G. 29. B. minimus — Systoechus sulphureus ap. Schiner, 1 G, 29. Le mâle porte une étiquette ainsi conçue : «minimus Fbr. = fult- vus m. » écrite de la main de Meigen. 30. B. sulphureus — Dischistus minimus apud Loew, Schiner, AOC Les exemplaires marqués d'une * sont ceux qui portent l'étiquette de Meigen dans sa collection. Bulletin bibliographique. AzAM (J.) : Catalogue synonymique et systématique des Orthoptères de France (MWiscell. ent.), 1901, 107 p.* Fzeuriaux (E.) : Observation biologique. — Descriptions de deux Cicin- délides nouveaux de Madagascar (Bull. Soc. ent. Fr.), 1903, 3 p.* 240 Bulletin de la Société entomologique de France. Houarp (C.) : Recherches anatomiques sur les galles de tiges : Pleu- rocécidies (Bull. Soc. Fr. et Belg.), 1903. MarsHALL (F.-H.-A.) : The OEstrous cycle and the formation of the corpus luteum in the Sheep (Reg. Soc. Lond. Phil. Tr.), 1903, 97 p., 4 pl* PAckaRD (A.-S.) : Hints on the classification of the Arthropoda; the group à Polyphyletic one (Proc. Amer. Soc.), 1903, 22 p.* SAUSSURE (H. de) : Analecta entomologica. — Notice sur la tribu des Eumastaciens (Rev. Suis. Zool.), 1903, 70 p.* Agricultural gazette of N. S. Wales, XIV, 6, 1903. — W.-W. FroG6- GATT : Insects that damage Wheat and other Foodstuffs (pl.). Annals and Magazine of Natural History, Sér. VIT, 12, n° 67, 1903. — C.-T. BinGaAM : On the Hymenoptera collected by M. W.-L. Distant in the Transvaal, South Africa, with descriptions of supposed new species. — T. Broun : Description of new genera and species of New Zealand Coleoptera. Canad. Ent. (The), juillet 1903. — A.-T SLossox : A. Coleopterous conundrum. — J.-B. WizciAs : Butterfly notes from Toronto îor 1902.— W.-E. Brirrox : Twelve-Spotted Asparagus Beetle in Con- necticut. — D.-W.CoquicceTT : À new Culieid genus related to Core- thra.— G.-B. 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B'OAPIE'EMMIEN DE LA SOCIETEÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Séance du 14 octobre 1903. Présidence de M. F. HENNEGUY. MM. L. de Larminat (de Hanoï, Tonkin) et J. Le Seigneur (de Cherbourg) assistent à la séance. Nécrologie. — M. le Président a le regret d'annoncer la mort de notre collègue, M. Georges Vodoz, décédé, le 20 août dernier, au Cap d'Antibes (Alpes-Maritimes). M. Vodoz s'était spécialement occupé des Colécptères de Corse et avait publié quelques observations à ce sujet.’ Exonération. — M. le Trésorier annonce que notre collègue, M. Joseph Perret, s’est lait inscrire comme membre à vie. Correspondance. — M. E. A utran remercie la Société de son ad- mission. — M. A. Giard annonce à la Société que M. Gaston Darboux est chargé du cours de Zoologie à la Faculté des Sciences de Marseille. Voyages. — M. le D' A. Giard a recu de bonnes nouvelles de nos collègues, MM. J.Bonnier et Ch. Pérez, en route pour l'Antarctique. Le Fran;ais a séjourné quelques jours à Madère. Le 26 septembre, il touchait à Saint-Vincent du Cap-Vert. Tout allait bien à bord, mais la vitesse du voyage rendait impossible l’emploi de la drague ou du filet fin. Après une courte escale à Buenos-Ayres, nos collègues s’arrêteront encore à Punta-Arenas où on peut leur écrire jusqu’au 22 octobre. Puis nous serons sans nouvelles de l'expédition jusqu'au mois d'avril ou au mois de mai 1904. — M. L. Bedel donne d'excellentes nouvelles de M. Ch. Alluaud dont il à reçu une lettre datée de Nairobi (Afrique occidentale anglaise) et du à septembre. Notre collègue à dû partir au commencement de septembre pour le lac Victoria Nyanza en visitant en route les lacs de Naivasha, de Nakuro et d'Elmentaita qui sont au fond du « Great Rift Valley ». Il signale dès maintenant le voisinage des Zèbres comme parti- Bull. Soc. ent. Fr., 1903. NS 242 Bulletin de la Société entomologique de France. culièrement favorable à la recherche des Coprophages et compte nous en- voyer à son retour une longue lettre sur l’'Entomologie de ces régions. Changements d'adresse. — M. E. Abeille de Perrin, 200, bou- levard Chave, Marseille (Bouches-du-Rhône). — M. l'abbé V. de Bange, St-David’s College, N.-W., Mold (An- gleterre). — M. Paul Belon, chez M. Argod- Vallon, Crest (Drôme). — M. Auguste Méquignon, château de la Cloutière, Perrusson (Indre-et-Loire). — M. le D'J. Mouchotte, 8, rue Freycinet, Paris 16e. Présentations. — M. Louis-Gustave Le Comte, ingénieur civil, présenté par M. A. Champenois. — Commissaires-rapporteurs MM. J. Magnin et Ph. Grouvelle. -—— M. le D'E. Vogt, 8, rue Taitbout, présenté par MM. H. Donc- kier et C. Dumont. — Commissaires-rapporteurs : MM. A. Giard et J. de Joannis. Dépôt d'Annales. — Le Secrétaire dépose sur le bureau le 2 tri- mestre des Annales de l'année 1903. Création d’une sous-section d'Entomologie à l'Association fran- çaise pour l'avancement des Sciences. — M. A. Giard annonce que, pendant la session de lAssociation française pour l'avancement des Sciences à Angers, il s’est acquitté de la mission que lui avait confiée la Société dans la séance du 22 juillet dernier. Sur sa propo- sition, appuvée par M. J. Künckel d’'Herculais, la section de Zoolo- gie, présidée par M le professeur Joubin, à émis à l'unanimité un vœu tendant à la création d’une sous-section d'Entomologie pure et appli- quée. Ce vœu à été enregistré par l'assemblée générale du 41 août. Les entomologistes des villes où se tiendront les futurs congrès pour- ront done se réunir à leurs collègues faisant partié de l'Association et leur communiquer leurs travaux. Is pourront aussi organiser, dans la région visitée, des promenades auxquelles seront heureux de prendre part les membres de la Société entomologique qui regrettent les excur- sions en province pratiquées autrefois par nos anciens. Enfin, il est bon de rappeler que l'Association française, faisant preuve en cela d’une libéralité peu commune, accepte de publier les mémoires présentés à ses congrès, alors même qu'ils ne sont pas dus à des membres de l’Association, pourvu toutelois que ces travaux aient été accueillis par la section compétente et par la commission de publication. Le prochain congrès aura lieu à Grenoble, où la section de Zoologie Séance du 14 octobre 1903. 243 sera présidée par notre collègue L. Léger, professeur à la Faculté des Sciences. Cette année, à Angers, notre collègue G. Allard a fait le plus charmant aceueil aux entomologistes et aux botanistes qui ont visité son magni- fique arboretum de la Maulevrie. M. Cheu x s’est également mis à la dis- position desmembres du congrès qui désiraient consulter ses collections. Congrès des Sociétés savantes. — Le Président donne lecture d’une circulaire de M. le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts annonçant que le 42° Congrès des Sociétés savantes s’ou- vrira à la Sorbonne, le 5 avril 1904. La circulaire de M. le Ministre insiste tout particulièrement sur les prescriptions suivantes : Toute lecture sera, comme les années précédentes, subordonnée à l'approbation du Comité des Travaux historiques et scientifiques. Les manuscrits devront être entièrement terminés, lisiblement éerits sur le recto et accompagnés des dessins, cartes, croquis, etc. nécessaires, de manière à ne pas retarder l'impression si elle est décidée. Les mémoires devront parvenir, avant le 20 janvier prochain, au »° bureau de la Direction de l'Enseignement supérieur; il ne sera tenu aucun compte des envois adressés postérieurement à cette date. — Notre Société désigne MM. G.-A. Baer et A. Lamey pour la représenter aux séances du Congrès. Observations diverses. Observations biologiques. — M. A. Bourgoin publie l’obser- vation suivante sur la ponte et les mœurs du Cryptocephalus quinque- punclatus Harrer. Le 4 septembre dernier, j'ai capturé deux femelles de Cryptocephalus quinquepunctatus Harrer, l’une à deux heures et demie de laprès- midi, l’autre vers quatre heures en fauchant par une chaleur aeca- blante les Chênes rabougris qui croissent dans les roches de Beauvais (Seine-et-Oise). L'une de ces femelles à été gardée vivante dans un tube, sur une feuille de Chêne. Le lendemain, je suis retourné au même endroit. J'ai battu et fauché les mêmes Chênes de neuf heures à onze heures et demie du matin, par un temps orageux ; mais la température n’était pas, je erois, encore suffisante, le soleil ayant été souvent voilé par des nuages jusque vers onze heures. 244 Bulletin de la Société entomologique de France. Le témps étant resté clair à partir de ce moment, j'ai recommencé à faucher les mêmes Chênes à deux heures de l'après-midi, par une cha- leur torride. Immédiatement j'ai pris un autre Cryptocephalus quinque- punctatus, puis deux autres, une heure plus tard. J'ai continué ensuite sans succès jusqu’à cinq heures et demie. Les insectes ont été été con- servés vivants. Le 6 septembre, j'ai examiné la femelle capturée le 4. Elle avait pondu 11 œufs recouverts chacun d’une sorte de capsule formée de lamelles imbriquées, disposées en spirale. Les trois autres femelles avaient pondu aussi quelques œufs. Jen ai conservé dans l’alcool! et j'ai placé les autres avec les femelles sur un pot où j'avais eue un jeune Chêne, un pied de Calluna erica et de la mousse. J'ai eco ET le tout d’un cylindre de verre très transparent. Jai pu observer ainsi une femelle qui, posée sur la paroi interne du cylindre, s’y maintenait au moyen des 4 pattes antérieures et agitait ses tarses postérieurs. Je l’examinai à la loupe. Je vis alors une petite masse noiratre, très exactement placée dans la fosselte du dernier segment abdominal et maintenue dans cette position par les tarses postérieurs, tandis que l'anus expulsait de petites lamelles triangu- laires, à côtés curvilignes. Ces lamelles étaient appliquées par lPanus sur la petite masse en forme de capsule à laquelle les tarses postérieurs imprimaient un mouvement de rotation. Pendant environ dix minutes, l'anus s’appliqua très souvent sur la capsule pour y déposer des lamelles, puis, l’opéra- tion étant terminée, l’insecte lança, par un brusque mouvement de détente des pattes postérieures, cette capsule qui tomba sur une feuille de carton blane que j'avais placée sous le pot à fleurs. Je pus constater plus tard qu’elle contenait un œuf. Mais pour le moment je ne dérangeai pas l’insecte qui restait immo- bile, toujours fixé sur la paroi de verre, agitant parallèlement ses tarses postérieurs dans le sens vertical, sans les frotter l’un sur l'autre, ni sur l'extrémité de l'abdomen. Une minute après, je vis une lamelle sortir de Panus; elle fut aussitôt saisie par les tarses posté- rieurs et transportée dans la fossetie abdominale ; d’autres suivirent sans interruption et furent placées de même. Lorsqu'il y en eut un certain nombre et que la masse déborda la fossette, l’insecte commença le mouvement de rotation au moyen des larses postérieurs et les lamelles furent appliquées directement par anus. À aucun moment.je n'ai pu voir l’œuf pénétrer dans la capsule, et je ne saurais dire si l’insecte l’avait déposé d’abord dans la fossette abdominale, sans que je m'en fusse #perçu, ou s’il l'y avait introduit Séance du 14 octobre 1903. 245 en dernier lieu (ce qui me parait assez supposable, l'ouverture étant toujours restée tournée vers l'anus et la pointe vers lavant de la fossette abdominale). Au bout de 15 minutes exactement, car cette fois J'avais noté l'heure, l’insecte lança encore la capsule par un brusque mouvement des pattes postérieures, les agita un moment dans le sens vertical, puis se mit en marche, sa ponte étant pour l'instant ter- minée. C’est alors que, soulevant le cylindre, j’examinai les deux capsules : elles contenaient chacune un œuf. J'ai constaté que ces Cryptocéphales, bien que marquant une préfé- rence pour les feuilles de Chêne, doivent être très polyphages, car je les ai vus se nourrir également de fragments de feuilles décompostes, de fleurs, de feuilles et d’écorce de Catlluna erica et même des Mousses que j'avais placées sur la terre. — M. E.-L. Bouvier a reçu de M. le comte H. du Chaignon des Crevettes d’eau douce recueillies en Tunisie, dans Oued Milliane, aux environs de Zaghouan. Il à fait l'étude de ces petits Crustacés et a reconnu qu'ils devaient être rapportés à une espèce de la famille des Atyides, l’Atyaëphyra Desmaresti Millet, qu’on range fréquemment, à tort, parmi les Caridines. Cette espèce est commune en France, mais on ne l'avait pas encore signalée dans le Nord de l’Afrique où elle est pourtant très répandue. M. Bouvier a reconnu, en effet, que toutes les Caridines algériannes décrites par Lucas sous le nom de C. longi- rostris sont en réalité des À. Desmareste et que le Muséum ne pos- sède plus aucun exemplaire de la vraie Caridine longirosire. Pour- tant cette espèce existe bien réellement en Algérie; M. Bouvier serait heureux si les zoologistes de la région arrivaient à la retrouver. — M. le D' À. Giard donne lecture de quelques passages d’une lettre que lui adresse (8 juillet) notre collègue, M. L.-G. Seurat, direc- teur du Laboratoire de Rikitea (île Mangareva) (!) : « L'archipel des Gambier est formé de dix ilots volcaniques très pe- tits, mais très escarpés, entourés à l'Est, à l'Ouest et au Nord d’une ceinture de motus ou iles basses tout à fait semblables aux motus qui forment les iles Pomotu ou Tuamotu. L'ile Mangareva est la plus grande de cet archipel, mais la seule partie habitable est la zone littorale, sable corallier fossilifère, qui s'étend de la mer à la base de la montagne basaltique. Le climat est très bon : la température ne s'élève jamais (1) L'île Mangareva est la possession francaise la plus à l'Ouest de La Poly- nésie (137°17 40" W.). 246 Bulletin de la Société entomologique de France. au-dessus de 33° et ne descend jamais au-dessous de 13°; je trouve cependant que l'humidité est trop grande. L'ile ne possède aueune ressource alimentaire, en sorle que notre nourriture ne se compose que de conserves ct de poisson; quand les goélettes tardent trop, c’est la famine. Ce n’est pas à dire que l'archipel ne présente pas de terres cultivables : celles-ci sont au contraire très fertiles; le Caféier y pros- père d’une facon remarquable, mais l’apathie des indigènes est au-des- sus de tout : les mei (Arbres à Pain) et les taros leur suffisent. « L’archipel des Gambier est loin d’être un paradis pour le natura- liste : il n°v a pas de faune terrestre, si ce n’est quelques Insectes importés et quelques rares Mollusques, dont les plus intéressants sont les Veronicella. Jai retrouvé le Talitrus Alluaudi Chevr. de Madagas- car ! Les endroits un peu ombragés, très escarpés, ne fournissent rien; le Palaemon lar Fabr. remonte très haut dans la montagne; je ne pense pas qu’il ait été signalé à Mangareva. Les quelques rares Oiseaux que nous avons (Phaëton.à brins blancs et Phaëton à brins rouges, Anous stolidus, Sterna sp., etc.) ont une aire de distribution très vaste; peut- être les Acariens qu’ils abritent présentent-ils de l'intérêt : c’est ce quele D' Trouessart ne tardera pas à me dire. La faune et la flore marines sont loin de donner une compensation; elles sont toutes les deux très pauvres et les plus patientes recherches restent souvent sans résul- tat. L’appauvrissement des faunes, à mesure qu’en s’avance vers l'Est. est d’ailleurs un fait connu sur lequel mon ami Cb. Hedley (de Sydney) à insisté récemment (A zoogeographie Scheme for the Mid-Pa- cilic; 1899). Je suis de plus en plus convaineu que les Gambier, de formation récente, ont été peuplées par migration des espèces. « J'ai réuni la plus grande partie des Mollusques marins et je n'ai guère plus de 150 espèces ! Les Crustacés ne sont pas non plus très communs et beaucoup de groupes paraissent manquer; c’est ainsi que J'ai pris bien des Crabes sans jamais trouver de Sacculines. J'ai trouvé un Bopyrien parasite d’un Pagure. « Les Crustacés les plus curieux sont les Uga (Cenobita sp.), qui se logent dans des coquilles de Turbo; ces Crustacés sont à peu près com- plètement terrestres, allant se mouiller à des intervalles très longs dans la mer; certainement notre collègue Bohn trouverait là un sujet d'étude très mtéressant. ». — Familiarité des Lepidoptères. Sous ce titre, M. G. de Rocquigny-A danson publieles observations suivantes. Le 1% juillet 1903, dans la matinée, je me trouvais dans la grande © Séance du 14 octobre 1903. 247 salle de lInstitution du Sacré-Cœur, à Moulins, où les élèves étaient réunis pour voir et examiner un beau spécimen vivant de Pygargue (Haliaetus albicilla L.), capturé près de St-Malo. Un Epinephele Ja- nira ®, qui volelait par-ci par-là, vint se poser sur mon chapeau de paille et j’en fus averti par mon excellent ami, M. l'abbé Pierre, pro- fesseur de Sciences à l’Institution. Le 20 juillet suivant, au matin, mon fils aîné Hugues, voulant pren- dre à la main, sous mes yeux, un Limenitis Sibylla posé sur une plante, le Papillon s’enleva légèrement et vint se poser sur la main même qui cherchait à le capturer. Communications. Description d’une nouvelle espèce de Malthodes de la faune française [Cor] par J. BourGeois. Malthodes {in sp.) silvicola sp. nov. — G Elongatus, niger vel fusco-niger; antennis crassis, elytrorum apicem vix attingentibus, ar- ticulo primo omnino, secundo ex parte flavo-rufis ; prothorace trans- verso, antice et postice anguste rufo-limbato; elytris fuscis, medio paulo dilutioribus, apice flavo-quttatis ; abdominis segmento dorsali ultimo profunde furcato, ventralibus penultimo utrinque in lobum triangularem elongatum producto, ultimo stylum flavum, curvatur, apicem versus dilatatum et triangulariter emarginaltum exhibente. © Paulo latior ; antennis articulis vix elongatis, duobus basalibus laete rufo-flavis : prothorace flavo, ad latera nigro-variegato; elytris pallidioribus ; abdomine simplici. — Long. 2-2 4/2 mill. a Tête noire, subconvexe, assez luisante, à peine visiblement poin- tillée; yeux assez gros et saillants; mandibules et base des palpes roux ; antennes n’atteignant pas l'extrémité des élytres, assez épaisses et à articles peu allongés, noires, avec le premier article en entier et la base du second d’un roux vif; prothorax transverse, un peu élargi d’arrière en avant, à côtés presque droits, non rebordé laté- ralement, fortement arqué à son bord postérieur, d’un noir brunûtre 248 Bulletin de la Société entomologique de France. avec un fin liséré roussâtre au bord antérieur et à la base, angles antérieurs tronqués, un peu épaissis en bourrelet; élytres d’un brun foncé, un peu plus clairs dans leur partie médiane, quatre fois environ aussi longs que le corselet, ruguleux, pubescents, parés chacun à l'extrémité d’une tache soufrée ; dessous du corps et pattes d'un brun noirâtre, hanches un peu plus claires. Derniers arceaux dorsaux de l'abdomen al- longés, le dernier incliné, profondément fourchu; avant-dernier arceau ventral réduit à deux lobes latéraux allongés et triangulaires, le dernier d’un jaune vif, affectant la forme d’un style courbé vers le haut, graduel- lement élargi vers l'extrémité où il est triangulairement incisé.— Long. 2 14 mill. Q Forme un peu plus large ; antennes encore plus courtes, à artieles plus ramassés, les deux premiers en entier d’un jaune vif; prothorax en majeure partie d'un flave roussâtre, rembruni seulement dans la région des angles antérieurs et le long des bords latéraux ; élytres plus clairs; côtés de la poitrine tachés de jaune; abdomen simple. — Long. 2 1/2 mill. Drôme : forêt de Saôu (P. de Peyerimhoff et G. Sérullaz), 16, 11@X : Cette espece est voisine du . pulicarius Redtb., mais elle est de taille plus petite, les antennes (SG) sont moins longues et plus épaisses, le prothorax est un peu moins transverse, les élytres sont parés à l'extrémité d'une tache d’un jaune soufré, tandis qu'ils sont conco- lores chez pulicarius et les pattes sont entièrement noires. En outre, chez le G, le dernier arceau dorsal de lPabdomen est profondément incisé, l’avant-dernier arceau ventral a les lobes latéraux moins longs et le dernier, au lieu d’être divisé à partir du milieu en deux bran- ches divergentes, est graduellement élargi vers l'extrémité et seu- lement triangulairement échancré. A ce point de vue, il rappelle- rait plutôt M. siculus Ksw. (Bert. ent. Zeits. [1874], p. 47 et [1872] pl. V, fig. 35), mais ce dernier est un Halthodellus. Les deux sexes diffèrent un peu par la coloration, du moins dans l'unique paire que j'ai sous les yeux. Chez la ©, les deux articles basilaires des antennes sont en entier d’un jaune vil et le prothorax est peint en. dessus comme dans pulicarius. Séance au 14 octobre 1903. 249 Sur les variétés de Cantharis décrites par Rey dans l’« Echange » [CoL.] par J. BourGrots, Dans le n° 14 de ce Bulletin, M. Maurice Pic a cherché à tirer de l'oubli certaines « races ou variétés » de Cantharis décrites par Rev dans l’Echange (1891) et auxquelles je n'aurais fait allusion, dans la Faune gallo-rhénane, que « d’une facon malheureusement vague et incomplète ». Je reconnais parfaitement n'être pas entré dans de grands détails au sujet de ces variétés el la raison en est que je les considé- rais, pour la plupart, comme accidentelles : je m'en suis expliqué, du reste, pour l’une d’entre elles. Mais, ce qui étonnera peut-être M. Pic, c’est que je ne faisais en cela que suivre l'avis de M. Re y lui-même. A l’époque où je travaillais aux Malacodermes gallo-rhénans , je cor- respondais fréquemment avec Rey et j'ai eu sous les veux les types de quelques-unes des formes décrites par lui dans ses Remarques en passant. Maloré de légères divergences de vues, nos relations, dont je m'honorais beaucoup, ne cessèrent un seul instant d’être empreintes de la plus grande cordialité; aussi, lorsque mon travail fut achevé, crus-je devoir lui expliquer la raison qui m'avait déterminé à passer sous silence la plupart de ces variétés. Kt voici ce que cet excellent homme, avec l’exquise courtoisie qui était le propre de sa nature, me répondait, le 8 janvier 1894: «.. Vous avez parfaitement raison et jai eu erandement tort d'imposer des noms aux variétés, surtout accidentel- les. Je vous dirai, à ce propos, que vous accordez à mes Remarques en passant beaucoup trop d'importance. Ce n’est pas un ouvrage, dans lequel je ne me serais pas permis cet abus; ce n’est que le relevé de ma collection quant aux espèces qui offrent quelque particularité, que des appréciations particulières communiquées en séance de la Société lin- néenne pour soulever la discussion et même provoquer des objections, s’il y à lieu. Elles n'étaient point d’abord destinées à être imprimées. Mais l’Echange étant venu à se créer, feu Jacquet a jugé à propos de les y faire paraître pour avoir de la copie courante; car auparavant l’on se bornait à résumer, dans les procès-verbaux ou comptes rendus, mes communications etles discussions auxquelles elles avaient donné lieu... » On jugera par ces quelques lignes du peu de valeur que Rey atta- chait aux « variétés » dont il est ici question et je suis d’avis que nous pouvons, sans grand dommage pour sa mémoire, les laisser définitive- ment dormir de leur juste sommeil. 290 Bulletin de la Societé entomologique de France. { Elateridae recueillis par le D' Achille Tellini pendant le voyage qu'il fit en Erythrée (octobre 1902 à fevrier 1903) [Cor] par Ed. FLEUTIAUX. Agrypnus notodonta Latr. — N. del M. Ghedem. Cette espèce se retrouve, non seulement en Égypte et au Soudan, mais jusqu’au Sénégal (senegalensis Gast.). On la rencontre également en Sicile (hymerensis Rag.). Lacon Tellinii, n. sp. — Long. 8 mill. 1/2. — Allongé, déprimé, d’un noir mat, hérissé de poils blancs peu serrés. Antennes et pattes ferrugineuses. Tête plane, assez fortement ponctuée. Pronotum dépri- mé, criblé de gros points; bords latéraux crénelés, légèrement sinués en arrière, obliquement rétrécis en avant; angles postérieurs peu sail- lants. Écusson pentagonal. Élytres rétrécis seulement dans leur quart postérieur, fortement ponctués-striés; intervalles plans, pointillés, rugueux, ornés d’une double rangée de poils blancs. Dessus moins obscur, ponctué, couvert des mêmes poils blanes. Sillons pour les tarses antérieurs et intermédiaires bien nets; empreintes des cuisses forte- ment marquées. Épipleures des élytres parallèles et coupés carrément en arrière au niveau des hanches postérieures. — Ghinda. Cette espèce doit être proche de L. lineatus Cand., du Choa, que je ne connais que par la description; parait s’en distinguer par sa forme moins convexe, la couleur blanche et uniforme des poils et la créne- lure des bords latéraux du pronotum. Heteroderes spissus Cand. — Ghinda, Moncullo, Ras Ghedem, N. del M. Ghedem, Saberguma. Heteroderes musculus Germ.— Saberguma. Heteroderes parallelus, n. sp. — Long. 8 mill. — Allongé, subparallèle, légèrement convexe, brun, plus clair sur les élytres et en dessous ; pubescence fine d’un gris jaunâtre. Antennes et pattes jau- nes. Tête peu convexe, à ponctuation irrégulière assez serrée. Pronotum plus long que large, légèrement convexe, insensiblement rétréci en avant; ponctuation double ; angles postérieurs aigus, à peine divergents, carénés. Élytres aussi larges que le pronotum, très légèrement rétrécis en arrière, striés-ponctués; intervalles peu convexes, non rugueux. Dessous finement ponctué et pubescent. — Moncullo. Seance du 14 octobre 1903. 251 Espèce remarquable par sa forme allongée et subconvexe qui rap- pelle un peu Æ. sericeus Gand., mais de taille plus petite. Cardiophorus Hedenborgi Cand. — Otumlo, Emberemi. La ponctuation du pronotum est très variable, ainsi que l'étendue et la visibilité de la bordure jaune des élytres. Je pense que C. abyssinus Cand. n’est qu'une forme de cette espèce. Cardiophorus dilutus Er. — N. del M. Ghedem, Ras Ghedem, Archico. Il faut probablement rapporter C. jocularius Gand. à cette espèce. Cardiophorus culciarius Gand. — Masfana. Cardiophorus funebris Cand. — Ghinda. Cardiophorus crux? Er. — Maslana. Malgré la couleur rouge du thorax, je n’hésiterais pas à rapporter Punique exemplaire pris par M. le D' Tellini à cette espèce, la même particularité de coloration différente (noir ou rouge) de cette partie du corps se présentant souvent dans ce genre, mais l'absence des sillons basilaires du pronotum, signalés par Candèze, est la cause de mon doute. Cardiophorus humilis? Er. — Halibaret. Æropidiplus n. o. — Ce genre présente la plupart des caractères des Cardiophorus, mais le pronotum est limité latéralement dans toute sa longueur par une carèné saillante aboutissant au niveau inférieur de l’œil; en outre ses angles postérieurs sont longuement carénés; cette deuxième carène est peu éloignée de la première, elle est dirigée vers le milieu de l'œil et interrompue seulement tout près du bord anté- rieur. T. Tellinii, n. sp. — Long. 8 mill. — Allongé, d’un brun rougeûtre, plus clair sur les élytres; pubescence grise peu abondante. Tête plane, rugueuse, à bord antérieur arrondi et tranchant. Antennes brunes, plus claires aux deux extrémités. Pronolum peu convexe, aussi long que large, sinué sur les côtés ; ponetuation double; sillons basilaires assez longs et légèrement obliques. Élytres convexes, fortement ponctués- striés ; intervalles très saillants, surtout au sommet. Dessous noirâtre. Hanches postérieures largement et brusquement dilatées en dedans, nulles en dehors. Pattes d’un brun clair, tarses jaunes. F. Anseba, Halibaret, Cherren, Atz Teclezan. 292 Bulletin de la Société entomologique de France. Addenda et corrigenda au Genera Insectorum de Wytsman [Cor.] par Maurice Prc. I. Sur les Sagridae (par M. Jacoby). Les présentes notes s'appliquent seulement aux espèces européennes traitées par M. Jacoby (Genera Insectorum, fase. 1%, Fam. Sagridae, 1903). N'ayant pas étudié les espèces exotiques de cette famille de Phy- tophages, je suis incapable de formuler aucune appréciation à leur sujet. Cet article a pour but de faire connaitre quelques additions ou corrections dont fa publication me paraît nécessaire, ces additions ou corrections se rapportant aux genres Orsodacne Lac., Syneta Esch. et Zeugophora Kunze. 10 Addenda. Orsodacne lineola Panz. v. Duftschmidi N eise [Emend] — glabrata F. — — v. marginata Csiki (Rov. Lapok HI D 0% Mo nbeus ces: Hongrie. —- — NAT OST Ep 00) PERS — Orsodacne ruficollis Pic (!) (Soc. ent. Fr. [1894] Bull. ccLxxxiv). Syrie. — — v. Delagranger Pic (Soc.ent. Fr. [1896], BU UL NID MS 0) PAM MRTANES RTE — — —- v. syriaca Pic(F. 3. Nat.,n°310 [1896], DA2 02) AIRE ER ANR EN EE ANT AR _ Syneta betulae F. v. amurensis Pic (L'Échange, n° 495 [1901], De 0) tt PRE TES Er ee Sibérie. Zeugophora Weisei Reitt. (Dts. ent. Z. [1889], p. 43)... .... Caucase. — flavicollis v. australis Weise (Nat. Ins. Deuts., VI MST ED 00) PER ES IN PRE Europe. 90 Corrigenda. La mention de Orsodacne ruficollis Pic var. coerulescens Duît. est (1) IL à été parlé de celte espèce dans de nombreuses publications (Ann. Fr. 11895], Bull. covet [1896] Bull., p. 30; F.J. Nal., n° 310, p. 202; Misc. Ent. [1898], p. 155; Ann. Belg. [1900], p. 278et 353), ce qui rend son omission difficile à _ comprendre. Il existe un ruficollis New.; celui-ci étant synonyme de la var. Le- patica, de atra Ahr. (de l'Am. St), ne me semble pas pouvoir être confondu avec le mien; dès lors un nouveau nom me paraît inutile. Si l'on en jugeait au- trement, il n'y aurait simplement qu'à changer la terminaison collis en {horax et lire alors rufithorax. Séance du 14 octobre 1903. 253 incompréhensible, celle-ci laisserait entendre que j'ai pu publier quelque chose avant Duftschmid, ce qui est impossible. Les noms de léneola Lac., glabrata Panz., cantharoides F., etc., se rapportent à des variétés et, pour cela, leurs synonymies ne sont pas exactes. : Les O. nigricollis OL, humeralis Latr., coerulescens Duft., ete., désignent des variétés et ne sont pas des synonymes purs et simples. Le nom de Orsodacne croatica Weise à été dénaturé à Pimpression et changé en croalica; de même, le nom de Zeugophora rufostestia imprimé, au lieu de rufotestacea Kx. II. Sur les Cleridae (par S. Schenkling). Je me reprocherais de critiquer le travail de M. Schenkling qui, dans son ensemble, est excellent et paraît complet; c’est en qualité d'auteur surtout que j'ai pu relever, pour la faune paléarctique, seu- lement quelques omissions. Je les signale ici, simplement dans le but d'éviter qu’elles soient totalement oubliées plus tard. Denops v. Spinolae Rag. (Nat. Sic. [1896 et 1898], p. 260) NOUS CUISINER EE re Sicile. Opilo mollis L. v. Viturati Pic (L'Échange, n° 188 [1900], DA AO CR ENS DS ne En Me France. Trichodes crabroniformis K. ab. humeralis Müll. (Wien. ent. L'AMOUR) EMMA CET AeRRE 00 Dalmatie: — Kraatzi Reïitt. v. apicalis Brancs. (Nat. Ver. Tr. Ko NS 991) ere Transcaspienne. — alveariusF.v. Theresae Pic (L'Échange, n° 211 [1902], TS A) ARRETE Pa TER EEE AU RO EE M RQ UE France. Laricobius Erichsoni Roch. v. niger Pic (L’Échange, n° 128 HS MASSE RONA NPA. HE ER es Alp.-mar. Le Clerus v. hilaris Bu yss., ajouté en addenda, p. 124, doit tomber en synonymie de la var. laetipes Reitt., ainsi que je lai signalé : Rev. fr. Ent. [1901], p. 248. Dans son Genera, S. Schenkling a observé la priorité tout à fait absolue puisqu'il met en synonymie les noms de variétés donnés, pos- térieurement il est vrai, mais régulièrement cependant, pour remplacer des noms analogues déjà publiés, et c’est ainsi qu'il existe dans le genre Trichodes jusqu’à quatre var. énterruptus (sans compter la var. énfer- ruplus Klug, synonyme de var. sublrifasciatus Klug). Si lon 204 Bulletin de la Société entomologique de France. admet qu'il est une confusion possible entre les divisions portant lemême nom et fort éloignées les unes des autres (Insectes et Reptiles, par exemple), à plus forte raison doit-on comprendre que la confusion existera lorsque les formes ont des différences bien moins nettes, par exemple quand elles appartiennent au même genre et lorsque aucun des mêmes noms n’est supprimé par la synonymie. III. Sur les Buprestidae (par Ch. Kerremans). Je laisse à plus érudit que moi le soin de relever les omissions ou corrections qui concernent cet important mémoire et je me contente de parler du genre Julodis Esch., en signalant une omission, J. Theryi A b. (Bull. Ac. Mars., 1900), de Mésopotamie et en faisant remarquer que J. Bleusei Ab. est décrit d'Algérie et non de Tunisie. Je dois faire re- marquer aussi, dans l'intérêt des descripteurs futurs, que, la synonymie du genre Acmoeodera Esch. étant en partie erronée, a besoin d’être vérifiée avant d’être admise; en outre, je mets nos collègues en garde contre une série d’omissions, malheureusement un peu longue, d’espè- ces, ou de variétés (!) décrites dans un certain nombre de publications. Description d’un Hydroporus nouveau |[Cor.] par le D' M. RÉGIMBART. Hydroporus Normandi, n. sp. — Valde elongatus, omnino paral- lelus, antice et postice obtuse rotundatus, depressus, castaneus vel casta- neo-niger, ad latera dilutior, nitidus, antennis longis pedibusque rufis, subtiliter distincte reticulatus, capite tenuiter et sat remote, pronoto in disco tenuiter et remote, ad basin et praecipue ad latera fortiter sat dense et irregulariter punctato, elytris sat remote, regulariter et pa- rum fortiter punctatis, distincte fortiter uniseriatim punctatis. — Long. 3 1/4-3 1/2 mill. Espèce du groupe de l'A. memnonius Nicol., très distincte et bien caractérisée par sa forme allongée et parallèle, le pronotum étant aussi large que les élytres depuis son milieu, le bord latéral n'étant guère arrondi en avant que dans le premier tiers, avec les angles postérieurs droits; le dessus du corps est déprimé et presque horizontal depuis le sommet du pronotum jusqu'aux trois quarts des élytres et est en- (1) Par exemple : Abeillei, maculipennis, v. sefrensis Pic, v. unifasciala Rey., chalcoxantha Brancs., cerastles, permicans, grandicollis Ab., etc. Séance du 14 octobre 1903. 255 tièrement couvert d’une réliculation fine et régulière, à aréoles rondes, comme chez les espèces voisines. La ponctuation est assez fine et écar- tée sur les élytres, très fine et écartée sur la tête et le disque du pro- notum, irrégulière, forte et dense à la base et surtout sur les côtés du pronotum et sur une rangée parallèle au bord antérieur ; le prono- tum présente parallèlement à la base une dépression étroite et très peu profonde qui se réfléchit en avant sur les côtés. La couleur est le châtain plus ou moins foncé, parfois noirâtre, avec les côtés, le pro- notum et la tête un peu plus roux, les antennes sont relativement longues et assez grèles. Environs de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales), un exemplaire dé- couvert par le D' H.Normanden automne 1902.— Trouvé également par Don José-Maria de la Fuente en Espagne, à Pozuelo de Calatrava (province de Ciudad Real), en deux exemplaires. Bulletin bibliographique. BLANCHARD (R.) : Nouvelles observations sur le pseudo-parasitisme des Myriapodes chez l’homme (Arch. de parasitologie), 1902, 12 p., fig.* BozivaR (I ) : Les Orthoptères de St-Joseph’s College à Trichinopoly (sud de l’Inde), (Ann. Soc. ent. Fr.), 1902, 56 p., 1 pl.* Ib. : Un nuevo Ortôptero mirmecôfilo Attaphila Bergi (Com. del Mus. Nac. de Buenos-Aires), 1904, 5 p., 1 pl.* Ip. : El género Tæniopoda Stal (Bol. Soc. esp. Hist. Nat.), 1901, 7 p.* Ib.: Apuntes para el estud. de los Perlidos de España ({. c.), 1902, 4 p.* Ib. : Nuevo Helioscirtus de Rio de Oro (/. c.), 1902, 2 p.* Ib. : El género Phymateus Thunberg ({. c.), 1903, 6 p.* Ib : Nuevas especies de Eumastacinos (4. c.), 1903, 7 p.* Ib. : Observaciones sobre la Ephippigera coronata A. Costa (Annuar. Mus. Zool. Univ. Nap.), 1903, 2 p.* BRÔLEMANN (H.-W.) : Myriapodes du Musée de S. Paulo (Rev. Mus. Paulista), 1901, 203 p., 40 pl.* CarRer (A.) : Notes relatives à l'étude de quelques Pogonides (Rev. Linn.) : 1903, 7 p.* CHAMPENOIS (A.) : Synopsis du g. Glaphyrus Latr. (Abeille), 1903, 15 p.* Fceuriaux (En.): Liste des Insectes trouvés dans divers produits colo- niaux envoyés au Jardin colonial (B. Jard. colon.), 1903, 42 p., fig.* 256 Bulletin de la Société entomologique de France. Lécer (L.) et O. Dugosco : Recherches sur les Myriapodes de Corse et leurs parasites, avec la description des Diplopodes par H.-W. Brô- LEMANN (Arch. Zool. expér.), 1903, 52 p., fig.” OrBIenY (H. n°) : Onthophagus du Cap San Juan (Mem. Soc. esp. Hist. Nat.), 1903, 3 p.* RarrrAy (A.): Voyage de M. L. Biro dans les possessions allemandes de la Nouvelle-Guinée. — Psélaphides (Ann. Mus. Nat. Hungar.), 1903, 73 p:, 2 pl'* SAHLBERG (J.) : Coleoptera Numido-Punica mensibus Martio, Aprili et Majo 1899 in Tunisia et Algeria orientali collecta (6/v. Fins. Vet.- Soc. Fürh.), 1902-1903, 70 p.* Entomological News, XIV, 4-6, 1903. — Cn. ROBERTSON : Synopsis of Sphecodinae. — C.-W. Jonxson : Two new species of the family Pipunculidae. — H.-T. FerxaLp : How shall we arrange our Col lections? — P. LaurenT : The Moths (Heterocera) of Eastern Penn- sylvania. — L.-E. Hoop : Notes on Cicindela Hentzii. — J.-H. ReaA- DiNG : À Collecting Trip South. — H.-L. Viereck : Maryland Hymenoptera (aculeata). — H.-F. WickHAM : San Francisco; à Reminiscence. — J.-A.-G. Rex : Notes on Some Interesting species of Forficulidae and Blattidae from Eastern United-States. — À new genus of the Orthopterous Subfamilv Phaneroptinae. — H. Skix- NER : À new Sesiid. — A new variety of Tegrodea. — A new variety of Sphinx. — A.-W. Morrize : Notes on the Early Stages of Corylophodes marginicollis Lee. (pl.). — J.-H. Cook : Out of Due Season. —- J-C. BrADLEY : Agathobanchus œquatus (fig). — C. Dury : Note on &aleruca. — C.-T. BruEs : Notes on some Cali- fornia Myrmecophiles (fig.). — C.-S. Brimzey : List of Dragonflies (Odonata) from North Carolina. — L.-W. MexGEL : A new species of Hypolimnas from New Hebrides (pl.). — W. Knaus : The Coleop- tera of the Sacramento Mountains of New Mexico. — H.-G. Dyar: Culex atropalpus Coquil. — The Psychophora Mix-up. IE — W.-H. ASHMEAD : Provespa a New Genus in the Vespidae. — Two new Parasitic Hymenoptera. — P.-P. CALVERT : On some American Gomphinae (Odonata) (pl.). — G.-F. Comsrocx: À list ol the Lepido- ptera found in the Adirondack Mis. — H. WormsBAcHer: Records of Lepidoptera in New Jersev.—G.-B. Kix@ : The Coccidae of Ohio. J. M. _Le Secrétaire-gérant : P. CnABañAuD. BTRPEETIN DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Séance du 28 octobre 1903. Présidence de M. F. HENNEGUY. Correspondance. — M. A. Méquignon, Secrétaire adjoint, ex- prime ses regrets d’avoir été obligé de quitter Paris inopinément. Il assure qu'il peut s'occuper encore de nos Annales et que le volume en cours de publication ne souffrira nullement de son éloignement involontaire. Exonération. — Le Trésorier annonce que M. Gaston Por- tevin s'est fait inscrire comme membre à vie. Changements d'adresse. — M. Al.-N. Agnus, laboratoire de Pa- léontologie, 3, place Valhubert, Paris 5°. — M. A. Lécaillon, 28, rue Berthollet, Paris 5°. — M. l'abbé R. de Sinéty, 3, rue des Augustins, Enghien (Haï- naut), Belgique. — M. G. de Senneville, 82, rue de Grenelle, Paris 7°. Admissions. — M. Louis-Gustave Le Comte, ingénieur civil, Le Vigan (Gard). Coléoptères, principalement Cétoniens palearctiques et Calosoma du globe. — M. E. Vogt, D' en Médecine, 80, rue Taitbout, Paris 9°. Lépi- doptères. Présentations. — M. Francois Moutier, interne des Hôpitaux, présenté par M. A. Giard. — Commissaires-rapporteurs : MM. C. Du- montetJ. de Joannis. — M. Grégoire Olsoufieff, membre de la Société entomolo- gique de Russie, présenté par M. H. d’'Orbigny. — Commissaires- rapporteurs : MM. E. Bedel et E.-L. Bouvier. Bull. Soc. ent. Fr., 1903. N° 16. 258 Bulletin de la Societé entomologique de France. Laboratoire d'Entomologie du Muséum. — Pour favoriser le travail de ses confrères et se conformer à leur désir maintes fois ex- primé, M. le professeur E.-L. Bouvier fait transférer au laboratoire d'Entomologie du Muséum les collections de Coléoptères qui occupent les galeries de l'établissement. Ce travail long et délicat ne touche pas encore à son terme, mais il est d’ores et déjà suffisamment avancé pour que les entomologistes puissent en tirer bénéfice. A partir de ce jour, la collection précitée et les autres qui se trouvaient déjà au laboratoire (collections Dufour-Laboulbène,Jacquelin-Duval, de Marseul, Chaudoir, Noualhier, Giraud, Fallou, Ra- gonot, Bonnet) seront ouvertes de 9 heures du matin à 5 heures du soir. Les travailleurs n'auront qu'à indiquer les groupes dont ils ont besoin; ls les recevront dans la salle de travail connnune, où ils en feront l'étude. Le laboratoire sera ouvert tous les jours non fériés; mais, afin d'économiser le temps du personnel, M. Bouvier prie ses confrères de profiter autant que possible du jeudi et du samedi pour leurs travaux de faible importance. Ces deux jours particulière- ment, les spécialistes du laboratoire se tiendront au service des tra- vailleurs. Circulaire officielle. — Le Président donne lecture d’une circu- laire de M. le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts ayant trait à l'Exposition universelle de Saint-Louis en 1904 et faisant suite à la circulaire du 9 juin dernier. Par cette voie, M. le Ministre prie notre Société de lui faire savoir si elle serait disposée à offrir les ouvrages qu'elle expose au Gouvernement des États-Unis, dans le as où celui-ci demanderait à les conserver. La proposition est mise aux voix et la Société décide de répondre par l’affirmative. Excursions. — Le Président donne ensuite lecture d’une lettre officielle que lui a adressée le directeur de la Compagnie du Che- min de fer de Paris-Lyon-Méditerranée. Cette lettre se rapporte au refus qui avait été opposé à notre demande d’une réduction de tarif, lors de l’excursion organisée pour Fontainebleau, le 28 juin dernier. Le directeur de la Compagnie juge trop rigoureuse, quoique abso- lument correcte, l’interprétation des conditions du tarif faite à ce propos; aussi s’engage-t-il à faire son possible pour que les membres de notre Société benéficient, le cas échéant, d’une plus large inter- prétation du règlement ou pour qu'il leur soit accordé, par un autre moyen, une réduction à peu près équivalente. Séance du 28 octobre 1903. 259 Observations diverses. Chasses et captures intéressantes aux environs de Lourdes (Hautes-Pyrénées). Aperçu de l’état actuel de la grotte de Bé- tharram. — Sous ce titre, M. Ch. Fagniez publie les observations suivantes : Vers la fin du mois de juillet de cette année j’ai passé, en l’agréable compagnie de mon collègue et ami, M. l'abbé Carret, une quin- zaine de jours dans les Hautes-Pyrénées. Nous avions choisi Lourdes comme centre de nos excursions et, bien que la saison dans cette région füt déjà très avancée, nos chasses ont été assez fructueuses. Je crois intéressant pour nos collègues de la Société entomologique de leur signaler quelques-unes de nos captures. 1. Aux environs immédiats de Lourdes, nous avons pris : Steropus validus Dej., Athous Godarti Muls., filicornis Duî. à terre. 2. En tamisant les Mousses d’une source située à peu de distance et au-dessus de la grotte de Massabielle : Leistus nitidus Duît., Helo- phorus discrepans Rey, Æelodes chrysocoma Ab., Eubria palustris Germ. (en nombre), Barynotus sabulosus O1. (1 ex.), Liosoma nus- corum Bris. et, tout auprès, 3 ou 4 exemplaires de Bathyscia Schioed- tei Kiesw., sous des feuilles sèches, au pied de la roche humide. 3. Au pic du Jer (950 m. d’alt.) : Afhous mandibularis Duf., Peri- telus prolicus Kiesw. Sur les Noiïsetiers du sommet : de nombreux Metopius picipennis Bach. et ses variétés arillaris Kiesw. et scapu- latus Gand. 4. Au lac de Lourdes : Donacia crassipes F., Galerucella nymphaeae L. (ces deux espèces en nombre sur les feuilles des Nénuphars), Gyrinus mergus Ahr. >. A la grotte du Loup. Cette grotte, située à vingt minutes à peine de Lourdes, est vierge encore, je crois, de recherches entomologiques. Elle ne comprend qu’une seule galerie, sorte de couloir très étroit, peu élevé, long de 250 mètres environ et terminé par un puits rempli d'eau. A notre première visite nous y prenons quelques Bathyscia Schioedtei KiesW.; c’élait un encouragement et des appâts furent placés, qui nous donnèrent, six jours après : Bathyscia Schioedtei et Homalota subcavicola Bris. (en nombre) et trois Leptinus testaceus Müller. Sous les pierres, à peu de mètres de l'entrée, nous primes Laemosthenes oblongus Dej. et cyanescens Frm. 260 Bulletin de la Société entomologique de France. 6. Dans la grotte de Bédat (à Bagnères-de-Bigorre) : Anophthalmus Leschenaulti Bonv. (4 ex.). 7. À Cauterets : Trechus distigma Kiesw. (1 ex.), Calathus luctuo- sus Latr., Telephorus lineatus Kiesw., Oedemera subulata Oliv., Asclera sanguinicollis F. (1 ex.), Acanthocinus atomarius F. (1 ex.). 8. Au Cirque de Gavarnie : Cechenus pyrenaeus Serv., Carabus catenulatus var. planiusculus Haur y, splendens F., Pterostichus aba- coides Dej., pusillus Chaud., amoenus Dej., Dufouri Dej., Xatarti Dej., Amara curta Deï., Bembidion monticola Strm., pyrenaeum Dei., Lagria glabrata Oliv., Otiorhynchus navaricus GYIIh., ful- vipes Gyllh., Barynotus umbilicatus Duî. (1 ex.), Plinthus imbricatus Duff. (1ex.), Galeruca monticola Kiesw. Nous ne pouvions guère quitter Lourdes sans aller visiter la grotte de Bétharram, une des plus riches en Coléoptères cavernicoles. J’esti- mais que c'était pour moi une bonne fortune que de faire cette chasse en compagnie de M. l'abbé Carret, qui avait déjà visité trois fois la grotte: mais hélas! nous ne püûmes que faire une lamentable consta- tation : la grotte entière a subi, dans le but d’en faciliter l'accès aux tourisles, un travail de modernisation qui compromet gravement la valeur de cette localité entomologique. Nos recherches ne nous don- nèrent que : Bathyscia Schioedtei Kiesw., B. speluncarum Delar. et un Anophthalmus gallicus Delar. Communications Description d’une nouvelle espèce de Bolboceras [CoL.]| P A par A. BoucoMmoxr. Bolboceras tucumanensis, n. Sp. — Testaceus, nitidus. Capite coriaria; vertice laevi, concavo, duabus transversis curvatisque carinis ornato. Prothorace ante plano, nitido, bidentato, transversim carinato : postice punctato. Elytris 7-striatis inter suturain et calum huineralem. Tibiis anticis 5-dentatis. G Tête rugueusement granulée sauf sur le vertex qui est lisse, brillant et qui est concave ; deux carènes transversales incurvées, l’an- térieure en avant, la postérieure en arrière; épistome tronqué, à tran- Séance äu 28 octobre 1903. 261 che légèrement convexe, un peu relevée en pointe de chaque côté; labre épais au milieu, tronqué en avant ; antennes à massue lenticu- laire et à premier article cilié au sommet. Prothorax aplati en avant; la partie plane est luisante, éparsement ponctuée, nettement séparée de la partie postérieure, qui est densément ponctuée, par une carène pa- rallèle au bord postérieur du thorax; au milieu de la partie plane, à peu près sur le prolongement de chaque œil, une forte dent; ces deux dents reliées à la carène par deux lignes élevées, dirigées vers la base, figurant deux ares de cercle tangents ; entre chacune de ces dents et le bord latéral, une bosse assez prononcée; la carène n'’atteint pas le bord latéral, mais elle est prolongée jusqu’à celui-ci par une carène très courte, un peu oblique; entre le bord postérieur et la grande ca- rène, parallèlement, une troisième carène courte commencant au ni- veau du calus huméral des élytres et s’arrêtant à peu de distance du bord latéral, au même niveau que la grande carène; un sillon médian longitudinal entre la grande carène et le bord postérieur. Élytres à 7 stries ponctuées peu marquées entre la suture et le calus huméral, non compris la strie juxta-suturale, qui est lisse; 4° strie reliée à la 6° au sommet, 8° écourtée en avant, 13e et 14° (marginale) réunies à leur sommet. Tibias antérieurs à 5 dents; tibias postérieurs à une seule carène transversale, Dessous à villosité flave ; plaque mésosternale con- . vexe à gros points pilifères espacés, profondément sillonnée ; hanches postérieures séparées par la pointe du mésosternum. Q Comme le mâle, mais thorax sans dents, épistome déclive en avant. Long. : G 12-14 mill., © 11 mill.. République Argentine, prov. Tueuman, Tapia (altitude 600 m.), La Criolla (altitude 1.500 m.). Recueillis par M. G.-A. Baer. Description d’une nouvelle espèce de Goliathide provenant de l’Ukami [Coz.] par L. FAIRMAIRE. Mec ynorhina Oberthuri, n.sp.— Long. : 47 à 66 mill., © 48 mill. — Oblongo-ovata postice leviter attenuata, nigra, capite prothoraceque indumento opaco griseo levissime fulvescente sericante vestitis, hoc vittis quatuor latis nigro-velutinis ornatis, vittis sat latis, antice angustatis, basin attingentibus, externis brevioribus ; scutello nigro, opaco, utrinque 262 Bulletin de la Société entomologique de France. Striga pallida ornato ; elytris rufo-ochraceis, opacis, vittis transversis nigris sat irregularibus, ad humeros plagiatim aggregatis ornatis, su- M. Oberthuri, n°sp., Q. M. Oberthuri, n. sp., petit c. tura et linea marginali anguste nigris ; pygidio nigro, fere opaco, apice obscure rubricante ; subtus cum pedibus nigra, nitida, abdomine medio obscure rubricante. GS Clypeo antice sat longe producto, compresso, angusto, apice recurvo, denudato, acuto, fronte utrinque acute ac recte producto-spinosa, spinis, apice denudatis: pedibus validis, tibiis anticis longioribus, extus tridentatis, dente apicali magno, extus ar- cuato, apice acuto, intus dentibus validis à et denticulo armatis, dente 1° majore, tibiis 4 posticis extus unispinosis, posterioribus intus rufo- villosis. Var. B. — Elytris totis rufo-ochreatis, macula humerali, vitta circa scutellari, et lineis suturalibus et marginalibus exceptis. ® Minor, elytris ut in var. B, capite subtruncato, paulo concavo, antice denudato, elytris ante apicem macula nigra signatis, pedibus mi- noribus, tibiis anticis extus fortiter et acute tridentatis, intus iner- mibus, abdomine haud impresso. Séance du 28 octobre 1903. 263 Ce bel insecte provient de l’intérieur de l'Afrique orientale allemande et m'a été communiqué par notre collègue, M. R. Oberthür. Sa coloration est remar- quable et s'éloigne tout à fait de celle de W. torquata Drury, tandis qu'elle se rapproche, sous ce rapport, de M. Haroldi Th. Le cor- selet offre des bandes brunes longitudinales comme chez les gros Goliathus, tandis que les élytres ont des ban- des transversales analogues à celles de G. albosignatus Boh.; maisla saillie elypéale est entière, tandis qu’elle est bifurquée à l'extrémité chez M. Haroldi et les dents iron- tales sont parallèles et ai- guës. L’armature des tibias antérieurs est semblable à celle qu'on voit chez tor- quata, mais un peu moins forte, avec la dent apicale arquée et très aiguë. A. Oberthuri, n. sp., grand €. À LE, \ Description de deux Coléoptères cavernicoles nouveau x du Midi de la France par le D' A. CHoBAuT. Troglophyes Ludovici, n. sp. — Cette espèce nouvelle est très voisine de T. Gavoyi Ab. Il sera possible de les distinguer l’une de l’autre à l’aide du tableau dichotomique suivant : 1. 2° article antennaire un peu plus épais que le 3°, beaucoup moins que le Aer. 3° article des palpes maxillaires en 264 Bulletin de la Société entomologique de France. pointe allongée. Pronotum très transversal, beaucoup plus large que long, à côtés fortement arrondis. Ély- tres allongés, ayant leur plus grande largeur avant le milieu. — Long. : 2,8 mill. — Grotte du pic de Lagu- ZOU DIS Ress AU) EP E REP RREEENE T. Gavoyi Ab. 1". 2e article antennaire beaucoup plus épais que le 3°, pres- que autant que le 1°. 3° article des palpes maxillaires en pointe courte. Pronotum moins transversal, plus large cependant que long, à côtés faiblement arrondis. Élytres renflés, ayant leur plus grande largeur au milieu même. — Long. : 2,2 mill. — Grotte du Bac de la Caune, près COUTONS TAN RSR ne CPR Re T. Ludovici n. sp. T. Ludovici a été découvert par mon excellent ami M. Louis Ga- vo y (de Carcassonne) dans la grotte du Bac de la Caune, près du petit village de Coudons, non loin de Quillan (Aude). Dans la même grotte vivent Trocharanis Mestrei Ab., Bathyscia curvipes v. subrectipes Ab. et Homalota subcavicola Bris. J'ai vu six exemplaires de T. Ludovici, 2 G et 4 9. M. Gavoy a bien voulu enrichir ma collection de trois sujets, 1 G et 2 ©. Je suis heureux de lui dédier cette espèce qui portera son prénom, la première du genre portant déjà son nom. Bathyscia nemausica, n. sp. — Cette espèce est bien voisine des B. Linderi Ab. et mialetensis Ab. Au lieu d’en donner une description plus ou moins étendue, il me semble préférable de n’indiquer que les caractères qui l’en différencient. Le tableau que voici permettra de dis- tinguer ces trois espèces aîfines, dérivées probablement du même type ancestral : 1. Pronotum nettement plus large que les élytres, fortement arrondi après le milieu et offrant en ce point sa plus grande largeur. Peu luisant. Densément pointillé. Pubes- cence pruineuse. — Long. : 1;7 mill. — Grottes de Val- . lon et de St-Martin d’Ardèche (Ardèche). — Synon. de D MayeLt ADR RAS PRES tee enr B. Linderi Ab. 1". Pronotum pas plus large que les élytres, à côtés régulière- ment arrondis du sommet à la base et offrant en ce point sa plus grande largeur. Luisant. Ponctuation moins dense: feminine te el TER 2: 2. 2° article des antennes nettement plus long que le 1. Pu- bescence bien distincte, assez longue. Forme ovale, con- Séance du 28 octobre 1903. 965 vexe. — Long. : 1,8 mill. — Grottes de Trabuc, près Male Gad) AR RAP EE Le B. mialetensis Ab. 2’. 2e article des antennes pas plus long que le 4. Pubes- cence plus fine, moins longue, presque pruineuse. Forme plus parallèle, moins convexe. — Long. : 1,5 mill. (1). — Grottes de la Tour Magne, à Nimes (Gard)... B. nemausica n. sp. Bathyscia nemausica (de Nemausus, Nimes) a été découverte au com- mencement d'octobre 1903 par un jeune entomologiste nimois, M. Mau- rice Delfieu, surnuméraire des Postes et Télégraphes, élève de mon bon ami, M. Galien Mingaud, conservateur du Musée d'Histoire naturelle de Nimes. Elle habite deux ou trois petites grottes qui s’ou- vrent daus une falaise abrupte au nord de la colline calcaire de la Tour Magne, à Nimes même. Mon ami M. Léon Vareilles et moi l'avons prise en nombre aux pièges placés par MM. Mingaud et Delfieu, gui- dés par ces deux collègues, le 25 octobre dernier, en compagnie de Pristonychus algerinus v. australis Fairm., Catops fuscus Panz., Ptomaphagus sericatus Chau d., Heterothops dissimilis Grav., Oxytelus sculpturatus Grav., etc., pour ne citer que les Coléoptères; le pre- mier seul à existence obseuricole, les autres évidemment attirés par les appâts. Les premiers états de Hololepta plana Füss. [CoL.] par P. DE PEYERIMHOFF. On en doit la aécouverte à M. Jacques Roguier, qui a recueilli la larve de cet Histéride à Gagny (S.-et-0.) sous l'écorce de Populus alba et a obtenu d'’éclosion la nymphe et l’imago. Cette larve offre donc toutes les garanties d'attribution qu'on serait en droit d’en exiger, si les caractères bien connus des Histeridae n’apparaissaient ici avec une évidence et une exactitude remarquables. La larve d'H. plana est tellement semblable, en effet, à celles des (1) Celle longueur cest prise sur l’insecte placé dans une position normale, c'est-à-dire la {tête ramenée en dessous. Avec l'insecte étalé, il faut compter 0,5 mill. en plus. Dans celte dernière position, B. Linderi a 2,2 mill., B. mia- letensis 2,3 mill. et B. nemausica 2 mill. seulement, 266 Bulletin de la Socièté entomologique de France. Hister (conf. : Schioedte, Metam. Eleuth.,; pars IT [1864], pl. I; — Perris, Larves [1877], p. 19; — Ganglbauer, Käf. Mitteleur., IIIe: Bd. [4899], pp. 347, 351, 358) qu'il suffit d'indiquer ici ses particularités principales, en consultant au surplus les croquis cijoints. Corps allongé et aplati, analogue en forme et en consistance, à celui des larves de Platysoma. Tête très dé- gaoée, élargie en arrière, puis rétré- cie vers le cou: sillons frontaux et latéraux très courts; sutures crànien- nes invisibles. Bord antérieur terminé par trois prolongements, les latéraux tronqués, le médian échancré, domi- nant le palpigère labial. Tempes sim- ples. Mandibules robustes, à rétinacle épais, pentagonal, médian. Appendices du menton invisibles. Hypostome triangulaire, prolongé par un profond canal, qui atteint sans bifurcation le cou, où il est flanqué de deux lignes de suture, visiblesen coupe optique (!) Jr Fis. 1 : larve d’IT. plana vue en dessus. — Fig. 2 : tête et pro- Sillons latéraux des pleures extrême- thorax vus en dessous. — ment brefs. Pronotum présentant Fig. 3 : un segment abdomi- exactement la structure figurée par nal vu en dessous. Schioedte, mais extrêmement atté- nuée, les sillons transverses à peine visibles et au milieu seulement. Segments dorsaux chargés de plaques cornées alternant avec trois bandes doubles de spinules, sauf le 4€r seg- ment, qui n’a que deux bandes et le dernier qui en est dépourvu. Sternums constitués chacun, outre les pleures, par trois plaques cornées, la centrale du prosternum triangulaire, celles du mesonotum et du metanotum transversales. Pattes insérées tout à fait latéralement, visibles de dessus, ongulées, remarquables par la longueur insolite du 3° article (fémur). Segments ventraux constitués chacun par quatre plaques cornées, diversement interrompues et entremèêlées de lignes spinuleuses (fig. 3). Pleure postérieure du 9 segment prolongée en un tubercule légèrement chitineux, muni d’une soie et simulant un cerque (disposition analogue à ce qui à été déerit chez Oxysternus maximus in Ann. Soc. ent. Fr. [1902), p. 712, fig. 2). — Long. : 14 mill. (1) J'ignore la signification morphologique de ces sutures. Séance du 28 octobre 1903. 267 Nymphe très aplatie, entiécrement analogue de structure à celle d'Hister (cf. : Scihoedte, loc. cit.). Soies motrices fines, peu visibles, géminées sur la face dorsale de l'abdomen. Cerques représentés par deux tubereules charnus (!). On pouvait penser que cette larve, la première connuê de la tribu des Hololeptini, offrirait vis-à-vis des autres Histeridae des différences équivalentes à celles qui séparent les imago. Ces différences, au con- traire, sont extrêmement faibles. On a vu que la structure générale est celle des larves d’Hister ; mais les bandes spinuleuses sont beau- coup plus développées et rappellent, de même que l’appendice pleural du 9 segment, les dispositions observées chez la larve d’'Oxrysternus: elles sont assurément en corrélation avec léthologie. Le stipe maxil- laire est très allongé, analogue à celui des larves de Platysoma. La forme de la tête, l’écartement des pattes, l’élongation des fémurs pa- raissent être les seuls caractères réellement distinctifs de ce type. M. Roguier m'a écrit que la larve d'A. plana vit, non sous l’écorce, mais dans les feuillets du liber; elle paroïil y poursuivre des larves de Diptères. Au moment de la nymphose, qui se fait en septembre et dure de quinze jours à trois semaines, elle se retire dans une coque faite de débris ligneux et adhérente le plus souvent à l'écorce. C’est aussi de la sorte que procède, d’après Schioedte, la larve d’Hister unicolor qui confectionne, pour se translormer, une coque faite de débris de fu- mier. D’après les observations personnelles de M. Roguier, H. plana préfère P. alba à tous les autres arbres. Cependant M. A. Méqui- gnon l'aurait recueillie, à l’état d’imago, sur un Saule abattu: M. le capitaine Gruardet, sous des écorces de Tremble à Bois-le-Roi et M. R. du Buysson, même sur le Robinier. Il serait intéressant de recher- cher si la larve en question, assurément carnassière, est assujettie à un parasitisme étroit, ou, ce qui est moins probable, poursuit indiffé- . remment toutes les larves lignicoles à téguments mous. (1) Descriptions faites, pour chaque état, sur un individu conservé dans une solution de formol et que je dois à l’obligeance de M. Roguier. 268 Bulletin de lu Société entomologique de France. Description d’une nouvelle espèce de Polycaena [Lépinopr. RHoPAL.] par Charles OBERTHÜR. Le genre Polycaena Sigr. comprend un petit nombre d'espèces propres à l’Asie centrale et qui sont jusqu'ici : 4. | TamerlnaSore CREER Monts Alaï. VAL MU TASER AMENER Tian-chan, Alaï oriental. MAR Ten GP A EE NRA Transalai (Kisil-art). DS MAtUta Abe Che PAM MAR AE Chine occid., Thibet oriental. forma vernalis, Amdo, Chine occidentale, Thi- d. | Lama Leech bet oriental. forma aestivalis. | VAL LUG GE Gr RE UE Amdo, Chine occidentale, Thi- bet oriental. LAPDTINCeDS ODA PS ERIUERERS Chine occid., Thibet oriental. D RO IDR es eee ce Chine oecidentale. Ces Erycinidae sont voisins de notre Nemeobius Lucina ; comme cette espèce, ils ont les écailles des ailes fugaces et sont par conséquent faciles à détériorer. Aussi les exemplaires très purs ne sont pas aisés à obtenir. D'ailleurs les Polycaena ne paraissent pas être des espèces communes dans les lieux qu’elles habitent ; elles semblent se trouver çà et là par petites colonies ou par exemplaires isolés. Certaines espèces offrent des variétés locales ; l’une d’elles présente deux formes desaison. Les © sont plus rares que les &G et sujettes à une certaine variabilité. Jusqu’iei les chasseurs thibétains et chinois ont trouvé dans les ré- gions qu’ils explorent assez loin autour de Tà-tsien-lou, Matuta, Lama et sa Var. Lua, princeps et carmelita. M. Groum-Grgimailo avait re- cueilli, à Amdo, Lua, dont il avait fait une espèce distinete et Lama qu'il avait à tort déterminée princeps; du moins si jen juge par les trois exemplaires de Lama qu'il m'avait jadis envoyés sous le nom de prén- ceps. C’est sans doute par suite de cette erreur de M. Groum que le Catalogue Staudinger et Rebel de 1901 porte, sous le N° 45%, prin- ceps Obthr. et omet Lama Leech. Mais tous les Polycaena appartien- nent à la faune paléarctique et il y a certainement lieu de faire figurer toutes les espèces actuellement connues de ce genre dans le catalogue des Lépidoptères de cette faune. Les productions lépidoptéro- Séance du 28 octobre 1903. 269 logiques de Tà-tsien-ou sont absolument paléaretiques et, si elles ne sont comprises que très partiellement dans le Catalogue précité, c’est parce que feuStaudinger ne possédait pas de documents suffisants provenant de Tä-tsien-lou. Leuconea crataegi, Anthocharis cardamines, Apatur« ris, Limenitis populi, Argynnis Paphia, Aglaja, Pales, Lycaena Phere- tes y sont des Papillons très abondants et suffisamment caractéristiques. Les Polycaena, qui font l’objet de la présente note, sont des Papillons de taille analogue ou inférieure à celle de Lucina. Leurs ailes ont, en dessus, le fond brun noirâtre ou fauve, parsemé de points noirs et de taches blanches ou ochracées. Plusieurs espèces ont une tache blanche sur les antennes, juste au-dessous de la massue. Les différences spé- cifiques sont aisées à établir et à distinguer. FTamerlana, Matuta, Lan, princeps ont été très bien figurées dans les Mémoires sur les Lépido- ptères par Romanoîf, Butterflies from China par Leech et mes Études d’Entomologie. Je possède toutes les espèces connues actuellement et je base mes observations sur un ensemble de 120 exemplaires présentement rangés dans ma collection. Aux espèces déjà décrites doit s'ajouter celle que j'ai appelée carmelita, à cause de sa teinte brune. La Polycaena carmelita, n. sp., estaussigrande que princeps. Elle n’a pas de tache blanche sur les antennes, au-dessous de la massue. Le fond des ailes, en dessus, est d’un brun roux moins foncé vers la base que vers le bord extérieur. La frange est irrégulièrement entrecoupée de blanc et de noir. Une bordure fauve submarginale commence un peu au-dessous du bord antérieur qu’elle n’atteint pas et descend jus- qu'au bord anal. Une autre bande maculaire fauve, de forme irrégu- lière, extracellulaire, descend du bord costal, où la première des taches qui la composent est blanche jusqu’au bord inférieur des ailes supé- rieures. Entre cette bande et la bordure submarginale, on voit une macule costale blanche que sépare en deux parties le trait noir ner- vural. Dans la cellule se trouve une tache fauve entre deux points noirs. Le dessous reproduit les taches fauves et blanches du dessus; mais, sur le dessous, les nervures, finement écrites en jaunâtre, dé- coupent chaque espace intranervural. La Polycaenu carmelita paraît fort rare. J'en ai seulement reçu six individus, dont cinq & et une ©. Ils ont toujours été pris isolément, ainsi que l'indique l'étiquetage relaté comme suit : Tien-tsuen, 1897; Siao-lou, 1894, 1900, 1901 ; Mou-pin, 1897; Tä-tsien-lou, 1897. J'ajoute, pour la connaissance ud genre Polycaena, que Lama à une forme plus petite, avec bordure marginale fauve et points blancs très réduits; je la crois printanière et la distingue, sous le nom de ver- 210 Bulletin de la Société entomologique de France. nalis, de la forme aestivalis, grande, largement maculée de blane et de fauve; c’est la forme aestivalis que Leech a figurée (Butt. from China, XX VII, G 13, & 15). Lua Gr. me paraît être une petite forme de Lama, donc vernalis, dis- tincte en dessus par ses taches fauves, tandis que chez Lama ‘ype, les mêmes taches sont d’un blanc pur. Par ailleurs, il n’y à pas de difré- rence sérieuse entre Lama et Lua, dont j'ai entre autres un exemplaire offert par M. Groum. Notamment le dessous des ailes est le même chez Lua et chez Lama. La © aestivalis de Lama à tantôt les taches d’un blanc pur sur le dessus des ailes, tantôt ces mêmes taches d’un fauve vif, avee exten- sion plus ou moins grande de cette couleur fauve, sur le fond des ailes. Note sur une Araignée myrmeécophile de la République Argentine, Baeriella myrmecophila, n. sp., par E. SImox. Parmi les Araignées recueillies au printemps dernier par notre ami G.-A. Baer dans les Andes de la République Argentine, la plus inté- ressante est une espèce qui vit en commensal dans la fourmilière du Camponotus punctulatus Mayr (!) à Lara (Tucuman), à 4.000 m. d’al- titude. Cette Araignée, pour laquelle je propose le genre Baerieila, appar- tient au petit groupe ambigu des Cybaeodinae (Hist. nat. Ar., L I, p. 387), propre jusqu'ici à l'Ancien Monde et est surtout voisine du genre Andromma, proposé pour deux espèces également myrméco- philes : A. aethiopicum E. S., d'Éthiopie et A. Raffrayi E. S., du Cap. Le céphalothorax, les lames-maxillaires, le sternum et les pattes sont à peu près semblables dans les deux types. Baeriella diffère de Andromma par sa pièce labiale au moins aussi longue que large (fig B); par ses filières inférieures beaucoup plus séparées l’une de l’autre, par ses chélicères aplanies en avant et garnies, près le bord interne, de spinules irrégulières et surtout par l’armature de leur marge inférieure : tandis que chez Andremma, cette marge, longuement oblique, n'offre qu'une seule petite dent simple, chez Baeriella elle est courte, transverse et armée de deux fortes apophyses (1) Je suis redevable de cette détermination à M. E. André (de Gray). Séance du 28 octobre 1903. 271 géminées : la 1'e droite, la 2 (angulaire) plus longue, arquée et ter- minéc par une petite dilatation anguleuse (fig. A). Les huit yeux diffèrent aussi un peu de ceux de l’Andromma Raf- frayi E. Sim. (!), les médians antérieurs sont en effet un peu plus pétits que les latéraux et les quatre postérieurs figurent une ligne ré- curvée comme ceux des Cybaeodes. Les cocons ovigères du Baeriella sont de tissu blanc, mince, mais très serré; ils ont la forme de rondelles ou de disques épais, plats en dessous, concaves en dessus, la masse des œuis, visible par transpa- rence, n’en occupe que le centre; ces cocons paraissent disposés en pile, les uns sur les autres, comme ceux des Déictyna. Baeriella myrmecophila E. Sim. — A, chélicère en dessous. — B, pièces buccales. — C, griffe tarsale. Baeriella, nov. gen. — Cephalothorax humilis, stria carens, lon- gior quam latior, sat late ovatus sed regione frontali abrupte angus- tiore. Oculi octo, medii antici nigri et convexi, reliqui albi et plani, quatuor anticr inter se valde appropinquati, in lineam vix procurvam, imedii lateralibus paulo minores, quatuor postici in lineam latiorem valde recurvam, medii lateralibus duplo minores et a sese quam «a la- teralibus saltem duplo remotiores, quatuor medii aream multo latiorem quam longiorem et postice quam antice multo latiorem occupantes, pos- tici anticis minores. Clypeus oculis lateralibus anticis angustior. Chelae verticales, sat validae, antice subdeplanatae, ungue sat longo, sinuoso, marginibus sulci brevibus, inferiore apophysibus binis subgeminatis , 1* gracili et recta, 2 longiore, leviter curvata, gracili sed apice leviter ampliata, truncata et angulosa, insigniter armato. Pars labialis lon- (1) Andromma aethiopicum E. Sim. n'a que quatre yeux, par suite de l’oblitération de ceux de la seconde ligne. 272 Bulletin de la Société entomologique de France. gior quam latior, subplana, apice attenuata atque obtusa. Laminae valde convergentes, apice subcontigquae. Sternum ovatum, longius quam latius, apice subacuminatum el inter coxœas posticas disjunctas produc- tu. Pedes mutici, parce setosi, modice longi, robusti, sed metatarsis tarsisque sal gracilibus, tarsis longis, onychio parvo, subtus anguloso, el sub unguibus setis spathuliformibus paucis munitis, unguibus binis gracilibus, longis et curvatis, dentibus 5-7 longissimis et tenuibus, inter se distantibus, armatis (fig. C). Mamillae superiores et inferiores inter se subsimiles, breves el robustae, inferiores spatio mamilla latiore a sese distantes, mediae mullo minores, compressae. B. myrmecophila, sp. nov. —Long. : Q à mill. — Pallide fusco-ru- fescens, fere glabra, sterno ad marginem pedibusque parce et inaequaliter nigro-setosis, chelis intus breviter nigrospinulosis, abdomine magno, convexo el ovato, fusco-cinereo, subtus dilutiore, mamillis testaceis. — Area genilalis coriacea, fusco-rufula, fovea testacea longitudinali, ovata, postice quam antice longius attenuata, impressa. — Tucuman : Lara, 4.000 m. (G.-A. Baer, fév. 1903) Je {"° note sur les Blattidés paleozorques. Description d'un Mylacridae de Commentry [ORTHOPT. PALÉOZ.] par AL-N. AGxus. Dans la riche collection d'insectes fossiles de Commentry, que j'étudie au laboratoire de Paléontologie du Muséum d'Histoire naturelle, j'ai trouvé un certain nombre d'empreintes qui me paraissent très inté- ressantes : ce sont des ailes appartenant à des insectes d'une sous- famille de Blattidés paléozoïques, les Hylacrides de Scudder. Les Mylacridés ont été pendant longtemps considérés comme des for- mes exclusivement américaines (!).Ch.Brongniart les signale (2) dans les couches carbonifères de Commentry, sans toutefois les décrire, etles (1) S.-I. Scudder. — Mem. Bost. Soc. nat. Hist., IL, p. 40 [1879]. — (« The group is confined, geographically, to America. » (2) Ch. Brongniart. — Les Insectes fossiles des terrains primaires [1893], p. 416, pl. XLVII (fig. 10, 11, 12, 13, 14). Séance du 28 octobre 1903. 273 figures qu’il donne ne permettent pas une détermination précise (1). Aussi, est-ce avec plaisir et comme témoignage de reconnaissance que je dédie à mon maitre, M. le professeur Boule, la première espèce de Mylacridés que jai Énéne elle appartient au genre Necymylacris, Scudd. (?); je la désigne sous le nom de : Necymylacris Boulei, n. sp. L’empreinte est celle d’une aile antérieure (mésothoracique) de 62 mill. de lengueur environ sur 20 mill. de largeur au niveau du point où le sillon anal touche le bord postérieur. Très nette dans sa partie basale, elle est plus effacée vers la partie apicale où la marge est à peine visible. Comme on le voit par ces dimensions, l’aile est grêle; elle est pres- que régulièrement ovale, cependant le bord antérieur (marge costale, costale (I) est plus convexe que le bord postérieur. Nervation (). — Les veines principales naissent près du milieu de la base de l'aile, se courbant toutes légèrement vers la marge costale pour prendre ensuite des directions diverses. La sous-costale (I), d'abord parallèle à la costale (I), prend bientôt et assez brusquement une direction sensiblement rectiligne et touche le bord antérieur vers le début du tiers apical de l'aile. Le champ costal est donc triangulaire dans sa forme générale (caractère des My- lacridés). Il est parcouru par un certain nombre de nervures émises par la sous-costale, nervures qui présentent une disposition toute spéciale au genre Necymylacris. Dans le lobe huméral, existent trois ou quatre nervures peu marquées prenant naissance sur la base de la veine principale, laquelle émet ensuite, dans son tiers basal, trois branches une ou deux fois divisées et une branche simple et enfin, vers son extrémité, deux autres branches simples. Toutes ces nervures secondaires sont de plus en plus longitudinales. Le radius (I), d'abord un peu arqué et parallèle à la sous-costale, se (1) S.-H. Scudder (Revision of {he american fossil cockroaches. Bull. V. S. Geol. Surv. n° 124, 1895) veut bien admettre l'existence des Mylacridés à Commentry (p. 40); mais (p. 22) les seuls documents de Commentry qu'il a vus lui-même (une photographie ct une aile antérieure très parfaite), sont des Etoblattina. (2) S.-H. Scudder. — Mém. Bost. Soc. nat. Hist., III [1879], p. 52. (3) Dans toutes les notes relatives aux insectes fossiles, j'emploierai, pour la description des ailes, la nomenclature de Redtenbacher. Vergleichende Stu- dien über das Flügelgeader der Insecten. Annalen des KK. naturhistorischen Hofmuseums Wien [1586], p. 153-253, pl. IX-XX. 274 Bulletin de la Société entomologique de France. dirige ensuite avec quelques sinuosités vers la partie supérieure du bord apical. Il donne naissance à deux branches d’égale importance qui se divisent elles-mêmes une première fois vers l'extrémité du tiers basal, une seconde fois vers le milieu de leur parcours. Chacune de ces nervures secondaires, longitudinales dans leur direction géné- rale, se bifurque ensuite près de l’extrémité. La médiane (V) est fortement arquée à la base, puis se dirige presque en droite ligne vers le bord apical qu’elle rencontre à sa partie inférieure, presque au milieu du point où le radius aboutit à la partie supérieure. Elle émet deux branches, l’une vers l'extrémité de son tiers basal, deux fois divisée, l’autre un peu avant le milieu de sa course, fourchue seulement. Le cubitus (VIT) a une direction presque parallèle à celle de la médiane dont il n’est séparé que par un intervalle très étroit. Il donne naissance inférieurement à des nervures ramifiées, espacées et très obliques dans sa partie apicale, plus resserrées et moïins.inelinées près du sillon anal (VIH). Le sillon où nervure anale (VIII) est très marqué à la base où sa courbure est fortement accentuée. Il vient aboutir vers l'extrémité du tiers basal du bord postérieur, après avoir décrit une courbe très régulière. : Le champ anal est parcouru par une série de veinules peu marquées (veines axillaires), la plupart composées et moins obliques que le sillon anal. Elles prennent naissance vers le milieu de la base de l'aile et aboutissent au bord postérieur sans affecter dans leur ensemble cette forme de fuseau si caractéristique des Blattes actuelles. Affinités. — Necymylacris Boulei se rapproche du N. heros Scudd., mais s’en distingue par sa taille bien supérieure (N. heros mesure 48 mill. de long sur 18 mill. de large) et par ses champs costal et anal relativement moins étendus. Toutelois, les affinités sont grandes entre les deux espèces et il m'a semblé intéressant de signaler cette similitude dans des faunes ter- restres d’ages assez peu différents, il est vrai, mais de régions aussi éloignées. N. heros Seudd., provient des Lower coal measures de Pensylvanie, dépôts qui correspondent (!) à la zone des sigillaires du Westphalien d'Europe. (1) D'après de Lapparent : Traité de Géologie, 4° édition [1900], p. 949. 9 Séance du 28 octobre 1903. 975 } N. Boulei, nov. sp., à été trouvé au puits du Bourg, à la base du terrain houiller de Commentry, c’est-à-dire dans le Stéphanien. Dans une prochaine communication, j’étudierai les affinités de ce senre avec les genres voisins et je montrerai l'importance qu'il pré- sente au point de vue de la classification des Blattidés paléo- zoïques (1). Bulletin bibliographique. BerGroTu (E.) : Rhynchota aethiopica, [IT (Ann. Soc. ent. Belg.), 1905, TUE Branpr (R.) : Life in the Ocean (Smiths. Rep.), 1901, 13 p.* BRÈTHES (J.) : Contribucion al estudio de los Véspidos sudamericanos y especialmente argentinos (An. Wus. nac. B.-Aires), 1903, 15 p.* Ib. : Contributions à l'étude des Hyménoptères de l'Amérique du Sud et spécialement de la République-Argentine. — Les Chrysidides (loc. cit.), 1902, 32 p., 1 pl. n.* In. : Les Pinophiles argentins (Coléoptères Staphylins) (loc. cit.), 1962, Apple In. : Métamorphose de l’'Uroplata (Heterispa) costipennis (Boh.) Chap. (Hispidae) (loc. cit.), 1902, 5 p., 1 pl. n.* In. : Notes biologiques sur trois Hyménoptères de Buencs-Aires (Rev. Mus. La Plata), 4904, 43 p., 1 pl. n.* In. : Sur quelques nids de Vespides (An. Hus. nac. B.-Aires), 1902, Gépr#rpl ent In. : Un nuevo Meteorus argentino (Hymenoptera, Braconidae) (loc. cit.), 1903, 3 p., fig.* Brooks (W.-K.) : The lesson of the Life of Huxley (Smiths. Rep.), 1903, 11 p.* Fiske (J.) : Reminiscences of Huxley (loc. cit.), 1901, 14 p.* Guraie (J.-E.) : The Collembola of Minnesota (Geol. nat. Hist. Sur. Minnesota), 1903, 110 p., 16 pl.* (1) Je publierai alors les figures de diverses espèces nouvelles de Blattidés paléozoïques. 270 Bulletin de la Socièté entomologique de France. HavizanD (G.-D.) : Observations on Termites, or White Ants (Smaiths. Rep.), 1902, 12 p., 4 pl. n.* HerrwiG (0.) : The growth of Biology in the nineteenth Century (loc. cit.), 1901, 18 p.* JOHANNSEN (0.-A.) : Aquatic nematocerous Diptera (N. Y. 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Sc.), 1903, 3 p.* In. : La variation sexuelle chez les mâles de certains Coléoptères ap- partenant à la famille des Bostrychides; la poecilandrie périodique (loc. cit.), 1903, 3 p.* Ip. : Le régime polyphage du Lixus algirus L. (loc. cit.), 1901, 2 p.* In. : Liste des Bostrychides et Lyetides recueillis sur le littoral de la baie de Tadjourah et description d’une espèce nouvelle (Bull. Mus. Hist. nat.), 1899, 3 p., fig.* In. : Liste des Bostrychides recueillis en Birmanie par feu M. C.-Q. Corbett (Ann. Soc. ent. Belg.), A901, 1 p.* Ip. : Liste des Bostrychides &es Collections du Musée civique de EE, I (Ann. Mus. civ. St. N. Gen.), 1899, 11 p., fig.* Ip. : Liste des Coléoptères recueillis à Madagascar par MM. le comman- dant Dorr et le lieutenant Jobit (1895-97), Bostrychidae (Mém. Soc. z00l. Kr.), 1899, 2 p.* Seance du 28 octobre 1903. 277 Lesxe (P.) : Note sur deux espèces françaises de Coléoptères du genre Rhipidius (Bull. Mus. Hist. nat.), 1902, 2 p., fig.* Jo. : Notes synonymiques et rectilicatives sur quelques Bostrychides (Bull. Soc. ent. Fr.), 1900, 2 p.* Jp. : Sur une espèce nouvelle de Chrysomélide appartenant au genre Corynodes (Bull. Mus. Hist. nat.), 1900, 2 p., fig.* Ip. : Note sur une espèce nouvelle de Bostrychus (Coleoptera : Bos- trichidae) (Not. Leyd. Mus.), 1898, 1 p.* Ip. : Notice nécrologique sur Hippolyte Lucas (Ann. Soc. ent. Fr.), 1901, 5 p., portr.* — (2 exempl.). In. : Sur les Xylopertha pustulata Fabr. et X. Chevrieri Villa (Bull. Soc. ent. Fr.), 1900, 3 p.* Ib. : Voyage du D' W. Horn à Ceylan. Bostrychidae et Anobidae (Ann. Soc. ent. Fr.), 1902, 4 p., fig.* Ip. : Sur l’usage des appendices mandibulaires caducs des Brachyrrhi- nae (Bull. Soc. ent. Fr.), 1899, 2 p.* LesxE (P.) et J. Mari : Note sur quelques essais en vue de la des- truction du Charançon de la noix de Kola (Balanogastris Kolae Desbr.) (Bull. Mus. 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GIARD, ancien Président. Nécrologie. — Le Président fait part du décès de M. Fr. Bates. Cet entomologiste anglais, qui s’est éteint dans le courant du mois de septembre dernier, s'était occupé d'Hétéromères et, en dernier licu, de Cicindélides et de Rutélides dont il avait une fort belle collection. Il préparait une revision du genre Pelidnota. Correspondance. — M. F. Henneguy, Président, s'excuse de ne pouvoir assister à la séance. Voyages. — M. le Président donne lecture d’une lettre, datée du 45 octobre, par laquelle M. Ch. Alluaud le prie de transmettre son meilleur souvenir à tous les membres de la Société. Les nouvelles de notre collègue sont excellentes, malgré les nombreuses piqûres de Moustiques (Culex et Anopheles) qu'il eut à supporter sur les rives marécageuses de la baie de Kavirondo; ses récoltes entomologiques ont été surtout fructueuses en Coléoptères aquatiques et en Coprophages. Après avoir passé les mois de novembre et de décembre sur Îles hauteurs des pays Maii et Kikuyu, M. Alluaud descendra en janvier vers les vastes plaines des Masaï; de là il gagnera le massif du Kili- mandiaro où il passera février et mars. Il compte enfin, après un court séjour sur la côte de Mombasa en avril, regagner Zanzibar et la France en mai. Changements d'adresse. — M. Jacques Chambry, 151 bis, rue Saint-Jacques, Paris 5°. — M. le général P.-V. Faure-Biguet,169,boulevard Malesherbes , Paris 17°. — M. E. Gounelle, 46, rue des Gobelins, Le Havre (Seine-Inié- rieure). Bull. Soc. ent. Fr., 1903. N° 17. 282 Bulletin de la Société entomologique de France. — M. À. Warnier, à partir du 6 novembre 1903 jusqu’à fin avril 1904, villa St-Henri, boulevard du Midi, Cannes (Alpes-Maritimes). Admissions. — M. François Moutier, interne des Hôpitaux, 19, rue Linné, Paris 5°. Lépidoptères. — M. Grégoire d’Olsoufieif, Lokasze, Volhynie (Russie). Co- léoptères paléarctiques. Présentations. — M. G.-W. Kirkaldy, entomologiste au Depart- ment of Agriculture and Forestry, Honolulu (îles Havaï), présenté par MM. E.-L. Bouvier et A. Puton. — Commissaires-rapporteurs : MM. P. Lesne ‘et J. Martin. — M. Léon Vibert, capitaine au Service géographique de l'Armée, présenté par M. L. Bedel. — Commissaires-rapporteurs : MM. Ph. François et E. Simon. Observations diverses Captures. — M. Maurice Maindron annonce à la Société que notre confrère M. A. Bonhoure, gouverneur de la Côte des Somalis, a capturé en août dernier, à Djibouti même, une Cicindèle fort rare (Cicindela Rüppelli Guér.). Cette belle espèce, qui semble répandue du Sennaar aux côtes occidentales de la Mer Rouge, n’avait pas encore été signalée sur le littoral des Somalis. M. Louis Bedel et M. Maurice Maindron doivent à la générosité de M. A. Bonhoure des exem- plaires de ce remarquable Insecte. — M. Maurice Maindron annonce également qu'il a reçu de notre confrère M. G. Baër deux exemplaires d’un magnifique Carabide, le Brachygnathus imperator Chaud. M. G. Baër les a capturés sous un arbre pourri, dans le terreau, à Santa Ana (Tucuman), par 350 mètres d'altitude, au mois d'octobre de cette année. —— M. H. Boileau, à ce propos, apprend à la Société qu'il possède un individu de cette rare espèce, provenant de Bolivie et que lui a cédé M. Donckier. — M. G.-A. Poujade sigaale des espèces miridionales de Lépido - ptères qu’il a capturées à Fontainebleau (environs de la route Amélie), à l’aide du piège lumineux : Seance du 11 novembre 1903. 283 Deux individus de Caradrina respersa Hubn., trois mâles de Poly- phaenis sericata Esp., trois Acidalia moniliata Fabr. dans la nuit du 19 au 20 juillet dernier; un mâle bien frais de Ocneria rubea Fabr., le 26 juillet, vers 3 heures du matin; Hadena porphyrea Esp. — sa- tua Hubn., le 26 septembre dernier. Enfin, le 15 août, entre Sannoïs et Cormeilles-en-Parisis, notre collègue a pris une Zygaena filipendulae ab. chrysanthemi Borkh. 9. Cette aberration consiste en ce que les taches et les ailes inférieures sont couleur de chocolat au lieu d’être rouges. Observation biologique. — M. Roger Vérity publie l'observation suivante : Sur la familiarite des Lépidoptères. — 11 y à deux ans, au mois d’a- vril, dans une forêt aux environs de Florence, je donnaïs la chasse aux exemplaires de Vanessa Antiopa qui avaient survécu à l'hiver. Depuis près d’une heure j'avais cherché à m’approcher de trois grosses fe- mwelles pendant qu’elles se chauffaient au soleil, posées sur la terre d’une allée ou sur les branches des arbrisseaux, mais en vain : à peine me voyaient-elles à quelques mètres de distance, qu’elles s’enfuyaient sur le haut des arbres et ne retournaient à leur place favorite que long- temps après. Je venais d’en faire envoler une qui, au lieu de s'éloigner, s’étail mise à décrire de grands cercles au-dessus d’une allée avec l'intention évidente de s’y poser, lorsque je la vis soudain interrompre * ses tours réguliers et voler tout droit vers mon filet que je tenais im- mobile pour ne pas l’effrayer. Elle chercha plusieurs fois à se poser sur le bord du cercle, mais, comme il était trop étroit, elle retombait en dehors ou en dedans jusqu’à ce qu'un rapide tour de main l’eut em- prisonnée. Je répétai la manœuvre avec une autre V. Antiopa et je réussis également à m'en emparer. Dans une autre occasion, je pus, avec ce même stratagème, attirer un exemplaire qui volait en avant et en arrière au-dessus d’un cours d’eau et qui ne voulait jamais se po- ser. Plusieurs fois il n’est arrivé que des V. Atalanta et des V. C. album vinrent s’accrocher à la gaze de mon filet. J’ai remarqué que la gaze blanche les attirait beaucoup plus que la verte. 284 Bulletin de la Société entomologique de France. Communications Description d’un nouveau type de Cléonides [Cor..] de la région Saharienne par L. BEDEL. _Cleonus (!) superciliosus, nov. Sp. —- lOvatus, utrinque atte- nuatus, Superne rugosus, crusta ochroleuca vel albicante indutus ; ros- trum longulum, tricarinulatum, carinulis lateralibus super oculos productis et alte Ssuperciliiformibus; prothorax cupulato-punctatus, medio subcanaliculatus, pone oculos spisse fimbriatus. Elytra latiora, plicato-rugosa, transversim subtrifasciata, fasciis communibus, fluc- tuoso-crispatis, arcuatis.\Tarsi angusti, subtus haud pulvillati. —Long. : 10-11 mill. Ovalaire, atténué aux deux extrémités, couvert d’une couche squa- meuse très dense, d’un gris terreux ôu blanchâtre. Rostre assez allongé, moins large que la tête, à peine élargi à son extrémité, obtusément iricaréné en dessus; carènes effacées en avant, celles des côtés un peu divergentes en arrière et se prolongeant, au-dessus des yeux, en un bourrelet relevé en forme de sourcil (?). Yeux subtriangulaires, légère- ment convexes, à facettes extrêmement fines. Antennes peu épaisses: scape long et assez grêle; articles du funicule serrés, plus ou moins transversaux. Prothorax moins large que les élytres, à peine plus long que large, resserre près du sommet; bord antérieur cintré au-dessus du vertex, coupé rectilinéairement sur les côtés el présentant au niveau de l'œil une large frange de vibrisses épaisses ; base légèrement oblique entre les angles postérieurs et le milieu ; face dorsale marquée de points assez forts, cupuliformes; ligne médiane faiblement canaliculée ; flancs ponctués comme le dos; face inférieure sans impression antécoxale. Élytres assez larges, à sculpture grossière et comme fripée, détermi- nant quelques denticules à la base, des traces de nervures longitudi- nales et trois ondulations transversales communes et fasciformes, dont les crêtes sont dirigées en arrière; région postérieure rétrécie, l’extré- mité même obtuse, mais paraissant un peu tronquée, vue de haut. Dessous du corps plus clair que le dessus. Pattes assez robustes, en- (1) Je conserve provisoirement celte dénomination en attendant que la re- visio des Cléonides, achevée par Joh. Faust quelques mois avant sa mort, soit publiée par les soins du D: Heller, de Dresde. (2) Comme chez diverses espèces de Brachycerus et de Rhytirrhinus. Séance du 11 novembre 1903. 285 duites, comme le reste du corps, d’une couche squameuse d'où émer- gent de petites soies blanches; articles des tarses d’égal diamètre et dépourvus de brosses en dessous; ongles libres. Sud-Tunisien et Tripolitaine, vers 300 mètres d'altitude. Je ne connais qué deux individus de ce remarquable Curculionide ; l’un m'a été généreusement offert par le capitaine L. Vibert qui l’a trouvé à Bir-Saad (entre Gaîfsa et Gabès), l’autre à été rapporté de Mizda (à 160 kilom. sud de Tripoli) par M. de Mathuisieulx et se trouve dans la collection Ph. François. Le C. superciliosus, qui rappelle un peu, par sa forme générale, le Gonocleonus cristulatus Faïrm., constitue, parmi les Cléonides, un groupe à part(Wibertia m.) caractérisé par ses hautes crêtes oculaires, par son revêtement tellement serré que les squamules s’y discernent à peine, par ses fortes vibrisses thoraciques, etc. Description d’une nouvelie espèce de Piezotrachelus [Cor.] de Madagascar par L. BéGuIN-BILLECOCQ. Piezotrachelus Alluaudi, n. sp. — After, 'glaber, thorace, coxis anterioribus et mediis, trochanteribus, femoribus tibiisque rubro- brunneis. Rostrum mediocre, parum arcuatum. Prothorax subconicus, antice truncatus, ad latera ante medium constrictus, subtilissime alu- taceus, posterius obsolete foveolatus. Elytra valde convexa, lateraliter parum dilatata, nitida, tenuiter striata, interstiliis latis, planis, laevi- bus. — Long. : 1,2 mill. (rostr. excl.). Noir, prothorax, hanches antérieures et médianes, cuisses et tibias d’un brun rougeâtre. Front faiblement sillonné entre les yeux. Ces derniers médiocrement saillants. Rostre peu arqué et peu brillant, atténué légèrement de la base au sammet, plus court que la tête et le thorax pris ensemble, marqué d’un court sillon latéral devant les yeux. Antennes subbasilaires, à scape court, dilaté à l’extrémité, à 1er ar- ticle presque aussi long que lui, globuleux; 2 article plus mince, moins long, les suivants encore plus courts. Massue ovale, acuminée. Prothorax peu brillant, subconique, tronqué à l'extrémité qui est épaissie, à côtés comprimés avant le milieu. Élytres noirs, plus larges à la base que le thorax et plus brillants que lui, très convexes, assez courts, avec les épaules peu saillantes, presque arrondies; peu dila- 286 Bulletin de la Societé entcmologique de France. tés latéralement, leur plus, grande largeur un peu après le milieu; stries fines et nettes, à ponctuation peu visible; intersiries plans, lisses, beaucoup plus larges que les stries. Cuisses peu dilatées, tarses plus foncés que les tibias. Le & a le rostre un peu plus court et un peu plus épais que celui de la 9. Sud de Madagascar : pays Androy (Ch. Alluaud). Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à M. Alluaud qui a bien voulu mettre à ma disposition ses notes et sa collection avec une bonne grâce dont je ne saurais trop le remercier. Le Piezotrachelus Sharpi Fausi (Deut. ent. Zeit. [1898], p. 295), que je n’ai pas eu sous les yeux, doit se séparer de l’espèce décrite ci- dessus par les caractères suivants : front bisillonné, prothorax plus clair, à ponctuation visihle, sans sillon ni impression devant l’écusson, élytres moins convexes, fortement striés-ponctués, à interstries ru- gueux, pattes plus claires, etc. Description d’une nouvelle variéte de l’Euripus funebris Leech [LÉPID. RHOPAL..] par CH. OBERTHÜR. Dans son ouvrage : Butterflies from China, Japan and Corea, feu Leech a fait connaître, sous le nom d’Euripus funebris, une des plus belles espèces de Nymphalides asiatiques. L’Euripus funebris est un Papillon d'assez grande taille, d'aspect très robuste. En dessus, il est d’un noir velouté profond, avec un trait cellulaire rouge près de la base des ailes supérieures et un rayonnement de traits grisätres, à raison de deux par espace intra- nervural, parallèles aux nervures, se joignant à leur point d’origine de façon à former des chevrons très allongés et occupant tout l’espace subterminal des supérieures. Aux inférieures on voit seulement dans les espaces intranervuraux quelques faibles traits grisàtres. Le dessous des ailes reproduit le dessus pour les traits grisätres cunéiformes, submarginaux; mais des taches d’un beau rouge carmin: vif, suivies de macules blanches aux ailes supérieures, ornent l’espace basilaire des quatre ailes. | J'ai lieu de croire que l’Euwripus funebris est fort rare; car Leech -possédait un seul G capturé à Omei-Shan, en juillet. Pour ma part, en Seance du 11 novembre 1903. 287 vingt années de chasses faites à mon intention dans la région occupée par les membres de la mission catholique du Thibet, je n'ai reçu que quatre exemplaires, tous . L'un fut pris à Ta-tong-kiao, en 1894, un autre fut récolté à Tien- tsuen en 14901. Ces deux Papillons sont semblables à celui qui a servi de type à Leech pour la description et la figure publiées dans l’ou- vrage précité. Les deux autres Ewripus, formant la variété géographique Genes- tieri, var. nov., viennent du pays du haut Lou-tse-kiang, où les a ren- contrés le P. Genestier en 1901. Ils diffèrent du funebris parce que leurs ailes inférieures, en dessus comme en dessous, présentent, non point de simples faibles traits gri- sâtres, mais bien les mêmes chevrons blanchâtres intranervuraux que les ailes supérieures, c’est-à-dire une série régulière, sur les quatre ailes, de deux gros traits par espace intranervural, lesquels traits sont formés d’un épais semis d’atomes blancs qui se rejoignent à leur som- met. Le trait rouge cellulaire, près de la base des ailes supérieures, en dessus, est aussi plus vif et moins assombri d’atomes noirs dans la variété Genestieri, de Lou-tse-kiang, que dans le type funebris du haut Yang-tse. Aberrations nouvelles ou peu connues de Lycaena Icarus Linné [LÉPIDOPT. RHOPAL.] par Roger VERITY. I — Var.{et ab.) Celina Austaut (Pet. Nouv. ent. XI, 1879). — Cette variété ne diffère guère du type de l’espèce que par la présence d’une série de petits points noirs le long du bord externe des ailes pos- térieures en dessus. Ces points sont au nombre de six; il y en a un, c’est-à-dire, entre chaque nervure. La v. Celina remplace le type au Maroc et dans les îles Canaries. Elle a été trouvée, comme aberration, aussi au Sud de la Russie, mais elle n’avait jamais été signalée dans l’Europe occidentale. Convaincu qu’elle devait s’y trouver, j’ai examiné cet été plusieurs centaines de L. Icarus dans différentes localités et j'ai découvert sur la côte de la Toscane, aux environs du Forte dei Marmi, deux exemplaires avec la série de points très bien marquée. IL. — Ab. melanotoxa Pincitore Marott (Giornale di Scienze na- turale di Palermo). — En 1879, M. Pincitore Mar ott décrivaitsous ce 2838 Bulletin de la Société entomologique de France. nom une variété © de L. Icarus trouvée en Sicile. Cette variété est ca- ractérisée par un petit trait noir parallèle au bord interne des ailes anté- rieures en dessous ; ce trait est formé par un développement anormal du dernier point noir de la série parallèle au bord extérieur et du second point basal. Ces deux points se sont, pour ainsi dire, allongés l’un vers l’autre et se sont réunis, — M. Pincitore Marott croyait cette forme particulière à la femelle et à la Sicile. Mais des recherches, que j'ai faites en différentes localités de la Toscane m'ont démontré que l’ab. Melano- toxa y est assez répandue et même pas trop rare. J'ai en outre trouvé deux exemplaires G qui ont le petit trait caractéristique bien marqué; quoique les GS soient très rares, c’est donc aux deux sexes qu’appar-- tient cette aberration. II. — Ab. albinos, ab. nov. — Je crois que personne n'avait jus- qu'ici signalé des cas d’albinisme de L. Icarus. Je possède dans ma collection un &, trouvé dans les environs de Florence au mois de juin dernier, qui à les deux ailes postérieures blanches et bleu très pâle et le bord externe des antérieures de la même couleur. Il n’y a que la base des quatre ailes qui soit de la teinte normale. En dessous, celles-ci sont d’un gris très clair, presque blanches, et les taches orangées ont complètement disparu. IV. — ABERRATION G TEINTÉE DE ROSE. — Cette aberration fort re- marquable a été capturée sur le haut d’un des sommets (monte Matanna, 1.300 m.) des Alpes Apouanes (chaine de montagnes parallèle à la côte, au Nord de la Toscane). Elle est caractérisée par la couleur des ailes, qui, au lieu d’être bleue, est lilas avec des reflets bleuâtres, tandis que le mince bord noir du type de l’espèce est remplacé par un bord châtain clair. Les points en dessous sont de la même couleur et le fond en est légèrement voilé, ce qui lui donne des reflets roussâtres ; quant aux ta- ches orangées, elles sont très grosses et vives. Beaucoup d’entomologistes auraient sans doute donné des noms par- ticuliers aux deux formes que je viens de décrire et certes elles sont si distinctes qu’elles en seraient presque dignes; mais, vu l'abus qu’on a fait de cette création de variétés et d’aberrations, je pense qu'il vaut mieux tomber dans le défaut opposé et je m’abstiens de les baptiser, d'autant plus qu'il est question d’aberrations accidentelles dont je n’ai pu trouver d’autres exemplaires, malgré les recherches faites dans les localités où elles ont été capturées. L’aberration que je vais décrire est toutefois si distincte, si frappante, que je ne puis résister à la tenta- tion de proposer pour elle le nom de : V.— Ab. pseudocyllarus, ab. nov. — Au mois de juin dernier, je Seancé du 11 novembre 1903. 289 donnais la chasse à des L. Icarus sur les bords escarpés d'un cours d’eau, dans l'enceinte même de Florence, lorsque j'aperçus parmi eux une belle © de L. Cyllarus. Surpris de trouver cette espèce dans une localité où jamais elle n'avait été rencontrée, je m'empressai de la capturer. Quelle ne fut pas ma surprise de remarquer alors que le dessous des ailes correspondait parfaitement à celui de L. Jcarus! Un examen plus attentif me révéla que j'avais pris non pas une © de EL, Cyllarus, maisun G étrange de L. Icarus. Les quatre ailes de cet intéres- sant exemplaire sont brunes avec de légers reflets bleuätres, dus à quelques écailles bleues semées par ci par là, tandis que leurs bases ct une parlie du bord interne des postérieures sont de la couleur normale du type. Le corps est aussi, comme chez le type, recouvert de duvet bleu; la côte et la frange sont blanches. Le dessous ne diffère guère du type que par l'absence presque absolue de taches orangées. VI.— ABERRATION HERMAPHRODITE. — Un exemplaire de celte aberra- tion intéressante et bien connue, quoique très rare, a été pris le 15 août 1900 sous les murs de Modène. Les deux ailes droites sont exactement semblables à celles des G@ normaux; les ailes gauches ressemblent parfaitement à celles des 99. — Le dessous est exactement la même chose des deux côtés ; seulement les taches orangées des ailes supérieu- res sont un peu plus développées du côté ©. Cet exemplaire est mainte- nant dans ma collection, ainsi que tous les autres décrits plus haut. Perceptions tactiles et musculaires des Arthropodes. Note biologique sur les Pagures [CRUST.] par le Dr Georges Box. + Les Pagures, ou Bernhards l’Hermite, connaissent-ils leurs coquilles ? Telle est l’une des questions dont j'ai cherché la réponse par des ob- servations méthodiques; voici les faits que j'ai établis à l’Institut gé- néral psychologique : 1° Les Pagures ont une sensibilité tactile très développée et ils se laissent guider beaucoup plus par le tact que par la vue, comme on peut le constater en sectionnant les yeux. Il suffit même que l’extré- mité dun seul doigt vienne à se poser sur une surface calcaire ru- gueuse pour que le Crustacé cherche à explorer l'objet dont fait partie. cette surface. 290 Bulletin de la Societé entomologique de France. 2 L’exploration ne se poursuit que si l’objet a certaines formes (sphère, cône dressé ou incliné...) et elle se fait différemment suivant les diverses formes. a) Si l’objet est sphérique (Littorina obtusa, certains cailloux), le corps se courbe en are et s'applique sur l’un des méridiens de la sphère, la tête dirigée vers le bas ; aussitôt après, l’animal fait tourner la coquille sur elle-même pour trouver l’orifice. b) Si l’objet a la forme d’un cône dressé (Trochus zyzyphinus, Pa- telles), le corps s'applique suivant l’une des génératrices du cône, la tête en bas et, en conservant la même attitude, il exécute le tour de la coquille jusqu’au niveau de lorifice. c) Si l’objet a la forme d’un cône incliné (Buecin), lexploration peut se faire de la même facon par rapport à la verticale, mais alors le corps est disposé ou perpendiculairement (— cas précédent) ou parallèle- ment à la spire; cette dernière attitude est favorable à la rotation : un Bernhard expérimenté la prend et se déplace ensuite parallèlement à lui-même. Dans tous les cas, lorsque le Pagure aborde le péristome, son corps est appliqué sur une surface courbe inclinée, la tête en bas. Or il suffit que le corps prenne cette attitude pour que le Crustacé cherche un orifice au bas de la pente ; c’est ainsi que, mis en présence de valves de Lamellibranches, il s’acharne dans les régions qui offrent une cour- bure suffisante (crochet...). Il semble donc que les Pagures perçoivent certains éléments de la forme extérieure (degré de courbure, pente….). 3° Les Pagures reconnaissent aisément l'ouverture circulaire d’une cavité au moyen de leurs pinces. Mais, bien que l’on ait prétendu que ces animaux ont | « idée abstraite » de trou, l’exploration du trou ne suffit pas en général pour les entraîner à y faire pénétrer leur abdomen. a) Le Crustacé ne pénètre pas dans un simple trou pratiqué dans de l'argile. — b) Si le trou est disposé au bas d’une pente argileuse, re- trouvant des impressions connues, l'animal s’y engage parfois. — c) Si l'orifice est formé par l’anneau calcaire obtenu en détachant le péris- tome d’une coquille, le Bernhard explore cet anneau et fouille autour. — d) Si le trou est constitué par la cavité d’une coquille incluse dans l'argile jusqu'au péristome, le Pagure n’y pénètre qu'après avoir fouillé autour de la coquille pour percevoir les éléments de la forme qui le guident d'habitude. — e) Si un orifice est pratiqué artificielle- ment sur une coquille en haut d’une pente, le Crustacé n’y pénètre pas. Seunce du 11 novembre 1903. 291 Ainsi les Pagures, avant de pénétrer dans un trou, éprouvent le besoin de percevoir la forme extérieure de l'objet perforé. Cette percep- tion est très imparfaite, comme l’indiquent les erreurs commises par ces Crustacés. En résumé, les Pagures perçoivent certaines qualités des objets (cour- bures, pentes, aussi poids) indépendamment de cet objet. IS perçoi- vent les formes par les sensations qui accompagnent les attitudes (sens musculaire). Chez les Insectes, on doit avoir observé des faits analogues. D’après la communication si intéressante de notre nouveau collègue, M.G. d'O1- soufieff, surles Donacia, certaines espèces vivent sur les Nénuphars, d’autres sur des plantes aquatiques à tige dressée; quand ces dernières se posent sur des feuilles flottantes, elles les abandonnent immédiatement pour s'envoler; quand elles se posent sur une tige dressée quelconque, elles grimpent un certain temps et explorent la plante pour l’abandon- ner si ce n’est pas la plante d'élection. Indépendamment des sensations olfactives et visuelles qui permettent à l’Insecte de distinguer deux plantes à tiges dressées, celui-ci perçoit manifestement la direction des surfaces. Je serais heureux si mes collègues voulaient bien me si- gnaler des faits montrant que les Insectes peuvent apprécier des di- rections et des formes au moyen du sens musculaire. Deuxième note sur les Blattidés paléozoïques [ORTHOPT. Description d’une espèce nouvelle par AL.-N. AGNus. Les ailes postérieures des Blattidés sont rarement représentées à l’état d'empreintes dans les dépôts carbonifères. Jusqu’à ce jour, une. dizaine seulement, trois européennes, les autres américaines, ont été signalées, mais on ne connaissait pas les ailes antérieures de l’Insecte auquel elles appartenaient. Lorsqu'’elles ont été trouvées en connexion avec les élytres, celles-ci les recouvraient presque entièrement et une étude comparative ne pouvait être faite. Grèce à des échantillons d’une remarquable conservation découverts. à Commentry par M. Fayol, il est possible aujourd’hui d'entreprendre. cette étude, et l'empreinte d’Etoblattina que je figure dans cette note, m'a semblé apporter quelques faits nouveaux. Je me plais à dédier cette forme à mon illustre maître M. Albert 292 Bulletin de lu Société entomologique de France. Gaudry, qui m'a toujours prodigue ses précieux encouragements. Je la désigne sous le nom d'Etoblattina Gaudryi, n. sp. L’empreinte, admirable de netteté, représente les deux ailes méso- thoraciques (élytres) et une aile métathoracique. Eloblaltina Gaudryi Agnus (grandeur naturelle). 41° ÉLyrres. — L'élytre mesure 36 mill. de longueur sur 44 mill. de largeur. Le bord costal (1) est fortement courbé dans sa partie basale; mais cette courbure s’atténue rapidement et l’aile est régulièrement convexe en avant. Le bord postérieur est presque rectiligne sur les deux tiers de sa longueur; il se courbe dans sa partie apicale et de- vient symétrique du bord costal Nervation. — Les nervures principales naissent toutes vers le milieu de la base de laile. La sous-costale (IT), parallèle à la costale (I) sur les deux tiers de son parcours, rejoint cette dernière vers le début de son tiers apical. Elle émet, à des intervalles réguliers, des nervures secondaires, la plupart fourchues ou doublement fourchues, parallèles dans leur direction gé= nérale à la partie extrême de la nervure principale. Le radius (II), à peine sinueux, aboutit un peu au-dessus de la pointe de l’aile. Il émet, dans sa partie supérieure, quatre ou cinq ner Seance du 11 novembre 1903. 293 vures : les deux premières, beaucoup plus importantes, pluri-divisées, naissent, l’une vers l'extrémité de son quart basal, l’autre un peu avant le milieu de son cours. Les nervures suivantes sont simples ou fourchues. La médiane (NV) décrit une courbe onduleuse et se termine vers la partie inférieure de la marge apicale. A l'extrémité de son tiers basal, se détache une première nervure doublement fourchue constituant à peu près l’axe de l'organe; puis, à des intervalles réguliers, naissent trois autres nervures subparallèles à la première, simples ou divisées une fois. Le cubitus (VIT), suit sensiblement les inflexions de la médiane. Il envoie vers la marge postérieure de l’aile d’abord une série de ner- vures très obliques, peu marquées, simples ou fourchues, puis, au delà du milieu de son parcours, des nervures de plus en plus inclinées, saillantes et composées. Le sillon anal (VIT) est fortement arqué, profondément imprimé, sur- tout à la base. Il aboutit vers l'extrémité du tiers proximal du bord postérieur. Il limite un champ très bombé parcouru par de faibles ner- vures (nervures axillaires) qui prennent naissance vers le milieu de la base de l'aile et se terminent toutes sur la marge postérieure : les unes, en général fourchues, subparallèles au sillon anol, les autres courbées en sens inverse, beaucoup plus rapprochées. Entre toutes les nervures principales et secondaires existent de fines nervules serrées, normales aux nervures qu’elles unissent. 20 ArzEs. — L’aile mesure 23 mill. de longueur sur 13 mill. de lar- geur environ (une partie du champ anal parait manquer) : elle est donc beaucoup plus petite que lélytre, ce qui d’ailleurs est un cas très gé- néral chez les Blattidés actuels. Le bord costal (T), droit jusqu’à son milieu, et le bord postérieur, lé- gerement convexe, ont dans leur partie apicale une forme courbe sy- métrique. Nervation. — Toutes les nervures principales que j'ai signalées dans l’élytre se rencontrent dans l'aile et naissent en un même point de la base; mais elles présentent certaines particularités. Elles sont toutes droites ou très légèrement sinueuses. Il en résulte que la sous-costale, qui atteint le bord antérieur un peu au delà de son milieu, limite un champ subtriangulaire (caractère des Mylacrides) que parcourent des nervures secondaires très nettes, issues de la base, par conséquent rayonnantes (autre caractère des Mylacridés) 294 Bulletin de la Société entomologique de France. et des nervures peu visibles qui partent de la veine principale. Le sillon anal est à peine marqué et légèrement flexueux. Les veines axillaires présentent un aspect rayonné très net et tout, dans leur as- pect, porte à croire que le champ anal était beaucoup plus développé dans l'aile métathoracique que dans lélytre. Les nervures secondaires sont également saillantes dans tous les aréas. Je compléterai ultérieurement cette note par des considérations plus générales relatives aux affinités que permet d'établir l'étude comparée de l’aile et de lélytre : les descriptions d'espèces nouvelles ont, en effet, un intérêt très relatif quand elles n’apportent qu’un nom nouveau dans la science. Mais il est nécessaire de se baser sur de nombreuses formes lon- guement étudiées pour établir des affinités ou tenter une classification. Je me bornerai aujourd’hui à signaler les causes probables de la rareté des ailes de Blattidés dans les dépôts paléozoïques. Ainsi qu'on peut le voir sur la figure ci-dessus et comme j'ai essayé de le montrer dans ma description, l'aile et l’élytre ont une nervation cons- truite sur le même plan. Maïs, dans laile, les nervures principales, pres- que droites, affectent un aspect rayonné dû à leur reploiement sous l’élytre à l’état de repos. Ce reploiement, pour s'effectuer, nécessite d'autre part une texture moins dense, une chitinisation moins consi- dérable que dans l’élytre adaptée à un rôle plus spécialement protecteur. Après la mort de l’Insecte, ailes et élytres ont le sort de toutes les matières organiques, elles se décomposent, mais les premières plus rapidement que les secondes. Charriées par les eaux, comme c'était probablement le cas à Commentry, les ailes, plus délicates, plus légères, ont été entrainées très facilement et vite détruites au milieu des sédi- ments variés que transportaient les torrents. Bulletin bibliographique. American Entomological Society (Transactions), XXIX, 3, 1903. — J.-B. Suira : New Noctuids for 1903, n° 4, with Notes on certain described Species (1 pl.). — P. Cameron : Descriptions of new Spe- cies of Hymenoptera taken by Mr. E. Whymper on the « Higher Andes of the Equator ». — L. BruNER : Some Notes on the Bee Genus Andrena. — J.-A.-G. Renn : Studies in American Blattidae. 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Jules Thibaut, 6, rue du Cimetière, Caudebec-les- Elbeuf (Seine-Inférieure). — M. Émile Traizet, 61, An SL De je Paris 10e. Admissions. — M. G.-W. Kirkaldy, entomologiste au Depart- ment of Agriculture and Forestry, Honolulu (îles Havaï). Hémiptères, - -— M. Léon Vibert, capitaine au Service géographique de l'Armée, 119, rue de Grenelle, Paris 7°. Coléoptères paléarctiques. Présentations. — M. le D' Léonce Bodin, ancien interne des Hô- pitaux de Paris, présenté par M. L. Bedel. — Commissaires-rappor- teurs : MM. P. Chabanaud et Ph. Grouvelle. Bull. Soc. ent. Fr., 1903, No 18 298 Bulletin de la Société entomologique de France. — M. Lucien Iches, secrétaire de la Société centrale d’Apicul- ture, présenté par M. A. Giard. — Commissaires-rapporteurs MM. E.-L. Bouvier et A.-L. Clément. — M. René Jeannel, interne des Hôpitaux de Paris, présenté par M. L. Bedel. — Commissaires-rapporteurs : MM. Ph. Francois et PALreSMIEer Démission. — M. Al. Olivier (de Saint-Valliers, Alpes-Maritimes) envoie sa démission. Demande d'échange. — Une demande, faite par M. Édouard Poulton et tendant à l'échange d'années de Hope Report contre au- tant d'années de nos Annales, est renvoyée à l’examen du Conseil. Observations diverses Captures. — M. A. Giard signale la capture à Beaulieu, près Bou- logne-sur-Mer, du Triplax russica L. Cet Érotylide, assez rare dans la Somme, n'avait pas encore été trouvé dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais. A Beaulieu comme dans les Landes, où Léon Dufour en à étudié les métamorphoses en 1842 (Ann. Soc. ent. Fr., p. 191), T. russica paraît se développer exclusivement dans le Polyporus hispidus Bull. parasite du Pommier, du Hêtre et de quelques autres arbres. Observations biologiques. — M.G. de Rocquigny-Adanson si- gnale deux exemples de familiarité chez les Lépidoptères : l’un observé par M. Charles Oberthür sur Pyrameis Atalanta, à Rennes, l’autre observé par lui-même sur Vanessa lo, à Bergues (Nord). Communications Description de deux espèces de Trechus aveugles européens [Cor] par E. ABEILLE DE PERRIN. I. — Trechus (Anophtalmus) Roberti,n.sp. — Long.: 4 mill. — Roux, peu foncé, corps subparallèle. Intermédiaire aux lantosquen- sis Ab. et Clairi Ab., partageant leurs habitudes terricoles et lapidi- coles. Diffère du premier par les élytres beaucoup plus parallèles, la tête et le corselet beaucoup plus courts et plus globuleux ; du second, par son corselet à côtés plus arrondis, ses stries élytrales fortement Séance du 25 novembre 1903. 299 ponctuées et ses antennes à avant-dernier article pas plus long que le précédent; des deux, par les angles thoraciques postérieurs finement oncifères. Tête très arrondie à la hauteur des yeux, acuminée en avant, très convexe, les sillons longitudinaux fortement arqués et con- ligus au pronotum par derrière. Corselet large, court, convexe, à ligne médiane très enfoncée et faisant saillir les lobes qu’elle sépare; côtés subarrondis tout le long, surtout en avant, leur courbe continuée jus- qu'aux angles mêmes postérieurs, qui se redressent brusquement en épine fine et très aiguë, perpendiculaire; base rectiligne. Élytres à épaules marquées, mais arrondies; côtés presque parallèles; surface parcourue d’un bout à l’autre par 7 ou 8 stries subentières, formées de gros points enfoncés, ces stries s’effaçant sur les côtés. Pattes courtes; antennes médiocrement allongées, épaisses, surtout au bout, les 3 derniers articles subégaux. Alpes-Maritimes, sous les pierres d’un ruisselet descendant du mas- sif de l’Authion ; découvert par MM. Jeannel {de Paris) et Henri Ro- bert, lieutenant d'artillerie à Nice, neveu de notre collègue le Dr Ro- bert (de Lyon), auquel je me fais un vrai plaisir de le dédier. IL. — Trechus (Anophtalmus) Escalerae, n. sp. — Long. : 5 1/2 mill. — Roux, déprimé, forme générale du delphinensis Ab. Tête en triangle allongé, à peine arrondie aux yeux, lesquels sont marqués, mais très petits, déprimés et dépourvus de tout pigmentum' noir ; double sillon bien arqué, leur intervalle convexe ; antennes assez minces, attei- gnant presque le premier tiers des élytres, à articles allongés. Corselet court, cordiforme, à côtés arrondis antérieurement, se redressant à partir du milieu sans cependant tomber droit sur la base, où ils forment un angle aigu et assez pointu; surface déprimée, une forte impression de chaque côté de la base, les bords eux-mêmes rebordés de la base au sommet. Élytres déprimés, en ovale très allongé, côtés largement explanés; stries entières, simples, imponcluées, apex des élytres apointi, fortement échancré, angle sutural accusé, les trois pores sé- tigères ordinaires sur la 3° strie. Pattes courtes, comme chez les Du- valius ; tarses antérieurs à deux 1° articles fortement dilatés chez le mâle. Acquis de M. de la Escalera, qui l'avait étiqueté : Bejas, grotte de la Armioña, 21 août 1903 (Espagne). 300 . Bulletin de la Société entomologique de France. Descriptions de quelques espèces nouvelles de Lagriides de Bornéo [Cor.] par L. FAITRMAIRE. _ Lagria heros, n. sp. — Long. : 23-25 mill. — Oblonga, postice le- viter ampliata, modice convexa, fusco-submetallescens, parum nitida, griseo-pilosula, subtus cum epipleuris et pedibus nitida; supra dense ruguloso-punctata, capite prothoraceque fere asperatis, illo subrotun- dato, labro multo laeviore, basi constricto, antennis sat validis, pro- thoracis basin vix superantibus, articulo 1° crasso, 3° quarto vix lon- giore, articulis 5-10 sat brevibus, fere triangularibus, 11° oblongo, 2 praecedentibus conjunctis parum longiore, haud crassiore; prothorace brevi-transverso, elytris dimidio angustiore, lateribus antice fere angu- latim rotundato; scutello subtiliter ruguloso-punctato; elytris post medium paulo ampliatis, apice obtusis, ad humeros sat amgulatis et crasse plicatis, dorso minus dense et minus confuse rugosis; epipleuris paulo concavis, rugosis, supra sat acute marginatis; subtus dense punctata, abdomine interdum apice rufescente, pedibus densissime punc- tulatis, tibiis pilosulis. Kinabalu, Nord de Bornéo, communiquée avec les espèces suivantes par notre collègue, M. R. Oberthür. Ressemble assez à la gigas Guér. de Java et de l’Inde, mais un peu plus grande, avec le corselet transversal, fortement arrondi sur Îles côtés et très rugueux, tandis que, chez la gigas, il est presque carré, à peine rugueux, avec les côtés presque droits; les élytres sont un peu plus amples, à rugosités plus fines et plus serrées. La © a les antennes simples et les élytres plus élargies en arrière. Lagria denticornis, n. Sp. — Long. : 18 mill. — Forme et colora- tion de L. heros, mais plus petite, de sculpture analogue; la tête est plus petite, les yeux sont plus gros, plus rapprochés en dessus ;les antennes sont assez différentes, assez épaisses, les 3° et 4° articles égaux, le 7€et surtout le 9° saillants et angulés, le 11° aussi long que les 5 précédents réunis, un peu arqués; le corselet est semblable, avec les côtés faible- ment sinués à la base et les angles postérieurs plus saillants ; l’'écusson est semblable, les élytres ne sont pas aussi fortement plissés aux épaules ; le dessous et les pattes sont densément et finement ponctués, le dernier segment ventral est bordé de roussâtre, le corps est plus velu en dessus. Séance du 25 novembre 1903. 301 La structure des antennes est semblable à celle qu’on remarque chez les & des L. odontocera etpachycera Fair m. de la Chine, mais la forme du corselet et la sculpture générale sont très différentes. Lagria rhytidonota, n. sp. — Long. : 17 mill. — Ressemble à la denticornis, mais un peu plus petite, avec le corselet plus étroit, presque carré, à peine rétréci tout à fait en avant, les côtés presque droits, les élytres un peu plus courts, plus fortement élargis en ar- rière, fortement rugueux, presque ridulés et fortement ponctués dans les intervalles ; le corselet est très ponctué mais non rugueux, les côtés sont légèrement sinués avant les angles postérieurs, qui sont assez saillants, et il y a de chaque côté, en avant et à la base, une fos- sette bien distincte; les yeux sont plus écartés, moins gros, les an- tennes sont plus courtes, moins épaisses, grossissent légèrement vers l'extrémité, ne sont pas dentées, le dernier article à peine aussi long que les 2 précédents réunis ; le dessus du corps est garni de poils gris couchés, peu serrés ; sa teinte est plus bronzée, assez brillante, le des- sous plus brillant, finement ponctué, impressionné sur les côtés de l'abdomen. Sphinctoderus, n. 9. — Ce genre est fondé sur un Insecte res- semblant aux grandes Lagria de l’'Extrême Orient, mais il en diffère par le corselet fortement étranglé avant la base, les yeux plus rap- prochés, les antennes grêles, non épaissies vers l'extrémité qui atteint le milieu du corps,le 1% article un peu épais, les 3° et 4° longs, égaux, le 11° pas plus long que les 2 précédents réunis; le dernier article des palpes maxillaires est nettement sécuriforme; les élytres sont ru- œueusement plissés, avec les épaules plus angulées, les épipleures mal limités en dessus, non concaves ; les pattes sont grêles ; le dessus du corps est finement velu. Sphinctoderus strangulatus, n. Sp. — Long. : 16 mill. — Oblon- gus, postice aimpliatus, sat conveæus, niger nitidus, parcissime ac bre- viter pilosulus, capite sat dense punctulato, inter antennas impresso, antennis gracilibus, dimidium corporis fere attingentibus, articulis 3 et 4 aequaliter elongatis ; prothorace vix punctulato, utrinque profunde exeavato-constricto, basi et antice aequitato, angulis posticis exsertis; elytris ovato-oblongis, postice ampliatis ; grosse plicato-punctatis, minus nitidis ; subtus fere laevis, pedibus gracilibus, dense punctatis. 302 Bulletin de la Société entomologique de France. Notes sur quelques Donacia de Russie [CoL.] par G. D'OLSOUFIEFF. I. — Répartition et mœurs de Donacia fennica Payk. On sait que le Donacia fennica Payk. a été longtemps confondu avec la variété jaunâtre (var. arundinis Ahr.) du D. Malinovskyi Ahr. et l’on doit à G. Jacobson (Hor. Soc. ent. Ross. XX VI [1892], p. 423) d'avoir nettement établi la distinction des deux espèces. Cette note a pour but de montrer que leur répartition géographique et leur genre de vie sont également différents. Jusqu'ici les données relatives à cette question se réduisent à quel- ques renseignements publiés par deux auteurs allemands, Suffrian (Ent. Zeitg., Stettin [1846], p.54) et Czwalina (Deutsche ent. Zeitschr. [1878], p. 203); ces renseignements s'appliquent au D. Malinovskyi et à sa var. arundinis (désignée sous le nom de fennica). D’après eux, cette Donacie se prend sur l’Hydrocharis morsus-ranae et le Sparga- nium natans, à la manière des Haemonia, c’est-à-dire sur les parties immergées de la plante; ce qui fait dire à Suffrian que les entomolo- gistes qui ignorent cette particularité n'arrivent jamais à la récolter. Comme provenance, on cite généralement cette même espèce de Kænigs- berg et des bassins de l’Oder et de lElbe. Durant l’été de 1902, j'ai eu l’occasion d'observer le vrai D. fennica en Russie, dans les lacs du gouvernement de Novgorod, à mi-chemin entre St-Pétersbourg et Moscou, et je l'y ai pris en grande abondance; il vit sur un Roseau relativement rare (Scolochloa festucacea Link), se trouve en plein soleil sur les parties aériennes de la plante et ses mœurs sont toutes semblables à celles du D. clavipes Fabr., c’est-à- dire qu'il se tient la tête en bas et par groupes de deux à six indivi- dus (!) soit à lextrémité des tiges, soit sur les feuilles auxquelles il se cramponne par une ou deux paires de pattes (2); c’est seulement par les temps brumeux ou pluvieux qu’il s’abrite à la face inférieure des feuilles ou à leur insertion. Jamais je n’ai trouvé le D. fennica sur la partie immergée de la tige et cette partie atteint près de 2 mètres de long ou même davantage. Dans les lacs en question abondent d’autres plantes aquatiques, entre autres celles que citent Suffrian et Czwa- (1) En cas de copulation, il y a toujours 2 ou 3 mâles qui attendent patiem- ment leur tour. (2) On peut le prendre à la main facilement et sans qu'il cherche à s’envo- ler ; l'emploi du filet n’est pas possible. Séance du 25 novembre 1903. 303 lina et cependant jamais je n’ai pu trouver de D. fennica ailleurs que sur des Scolochloa. Si l’on fait tomber à l’eau une de ces Donacies, elle cherche à regagner une tige de ce Roseau en rasant l’eau avec ses ailes, exactement comme le D. clavipes : mais si, par accident, le vent ou le flot la pousse vers une autre plante, un Scirpus ou un Phrag- mites, par exemple, elle se laisse retomber à l’eau pour aller chercher sa plante nourricière (1). IL est à noter que le Scolochloa festucacea est surtout une plante russe. En Allemagne, il est rare et ne dépasse pas le méridien de Ber- lin; très rare en Suède et en Finlande, il est plus abondant dans la Russie d'Europe, du NW au SE, et devient aussi commun dans la Sibérie méridionale que le Roseau vulgaire en Europe. À mon avis,les Donacia jaunâtres de provenance allemande, signalés comme fennica, ne sont en réalité que des Malinovskyi var. arundi- nis. C’est un Insecte des plaines de l'Allemagne du Nord; il est rare en Suède, encore plus en France et manque (?) en Autriche; il est à peine connu de la Russie occidentale (2 individus seulement). Quant au véritable D. fennica, il se trouve en Finlande, où il est rare, dans la Russie d'Europe et en Sibérie; il est possible cependant qu’il existe sur quelques points de l'Allemagne orientale. IT. — Variétés nouvelles de Donacia coccineo-fasciata Harr. Les deux variétés suivantes proviennent de la région des monts Waldaï (gouvernement de Noygorod) et diffèrent remarquablement du type de D. coccineo-fasciata Harrer (dentipes + auet.) : 1) var. waldaïca, nov.— Dessus entièrement d’un noir d’ébène ou quelquefois avec un reflet bleu métallique ; côtés avec une marge très étroite d’un vert-jaune métallique; pattes et dessous du corps de cette dernière couleur. 2) var. cyaneicollis, nov. — Diffère de la forme typique par la ponctuation du pronotum plus forte, par la couleur bleu foncé du disque du pronotum et par les bandes pourprées des élytres plus larges que d'habitude. La provenance exacte de ces deux belles variétés est Edrowo (district de Waldaï). — Coll. Olsoufieff 1902. (1) J'ai d’ailleurs constaté la présence des coques de D. fennica sur les ra- cines de Scolochloa. , 304 Bulletin de la Société entomologique de France. Note synonymique [Cor.] par Maurice Pic. Anthicus stricticollis Fairm, (Ann. Soc. ent. Fr., LXXII [1903], p. 217), étant préoccupé par stricticollis Walker (Ann. Magaz. nat. Hist., (3), HI, p. 260), devra prendre le nom de émpressithorax Pic, et Anthicus crassicollis Faïrm. (1. c., p. 217), préoccupé par cras- sicollis Pic (Rev. scient. Bourb., [1894], p. 49), celui de incertus Pic. Ces deux espèces sont de Madagascar. À propos des Cantharis décrits par Rey [Col.] par Maurice Prc. Dans le n° 15 de ce Bulletin (p. 249), M. J. Bourgeois s'étonne que j'aie «cherché à tirer de l'oubli» plusieurs Cantharis (Telephorus) décrits par Rey; en réalité, je n’ai tiré de l’oubli aucun Cuantharis, mais simplement écrit quelques lignes supplémentaires sur un sujet insuffisamment étudié et parlé de divers noms qui, étant publiés, ont droit à la citation. Un article des « Règles de la nomenclature des êtres organisés » (Soc. zool. Fr., 1895) est conçu en ces termes: «Un nom générique ou spé- cifique, une fois publié, ne pourra plus être rejeté pour cause d’im- . propriété, même par son auteur ». Si l’auteur n’a pas Le droit de rejeter ce qu'il fait publier, à plus forte raison ce droit doit-il être refusé à un autre. Je dois dire, à titre de renseignement, que la collection de Rey est très riche en types et que tout entomologiste de passage à Lyon aura orand profit à la consulter. Contribution à la faune française [Cor.] par J. SAINTE-CLAIRE DEVILLE. Je crois devoir signaler les espèces suivantes, qui paraissent n'avoir encore été signalées d'aucune localité précise à l’intérieur des limites , de la France continentale : Séance du 25 novembre 1903. 305 Hydroporus Kraatzi Schaum.— Haute-Savoie : col du Nantet entre Talloires et Thônes, dans un ruisseau alpin, septembre 1889, un individu! — He Silésie : Glatzer Schneeberg, Altvater, etc. (v. Bodemeyer!); Engadine : Pontresina ; Alpes Bernoises : Wengernalp (Régimbart, Bull. Soc. ent. Fr. [1898], p. 318). Helophorus strigifrons Thoms. — Haute-Marne : forêt du Val, près St-Dizier, au bord des étangs sous bois; juin, octobre, deux indi- vidus! — Europe septentrionale. Atheta cephalotes Bernhauer (Zehnte Folge neuer Staphyli- niden aus Europa, in Verhandi. der K. K. Zool. bot. Ges. in Wien, [1901], p. 651). — Alpes-Maritimes : plage du Cap d’Ail, près La Turbie-sur-Mer, dans les graviers maritimes, en compagnie des Lim- naeum Abeillei et Cafius cicatricosus! — Les types proviennent de la plage de la Peschiera, près Gênes, où M. Dodero, qui l’a découverte, a bien voulu me la faire reprendre. Philonthus Bodemeyeri Eppelsh. — Alpes-Maritimes : St-Mar- tin-Vésubie, graviers du Borréon, septembre 1902, deux individus! — Hautes-Alpes : Briançon (capitaine Agnus !).— Caucase; Autriche ; Hongrie ; Thuringe; Espagne. — Les individus de nos Alpes sont absolument identiques à ceux de Weimar et d’Herkulesbad, que je tiens de M. le capitaine v. Bodemeyer. Philonthus corvinus Erichs. — Finistère : étang de Coatlos- quet, près Pleyberchrist, mai 1901, un individu (Her vé!); marécage de Ste-Anne-du-Portzic, près Brest, juillet 1903, un individu! — La détermination de l'individu pris à Coatlosquet à été vérifiée par M. Fauvel. — Europe septentrionale, îles Britanniques, Allemagne, Suisse, Autriche. Atomaria acutifrons Ganglb. (Kaf. v. Mittel-Europa, I, p. 715). — Basses-Alpes : Digne, inondations de la Bléone, avril 1900, un individu! — Croatie, Bosnie ({ypes). — Espèce très remarquable, reconnaissable entre toutes à son front avancé en angle vif entre les insertions antennaires. Atomaria plicata Reïitt. — Basses-Alpes : Digne, inondations de la Bléone, avril 1900! — Prise au même endroit et dans les mêmes conditions par mon ami P. de Peyerimhoff. Helops consentaneus Küst. — Hérault : Palavas (Minsmer!). — Peut-être confondu dans beaucoup de collections françaises avec l'A. angustatus Luc. (pygmaeus Küst.), lequel est abondant sur le littoral de la Provence, notamment à Cannes et à Fréjus (!). 2 306 Bulletin de la Sociète entomologique de France. Description d’une nouvelle aberration de Melitaea Didyma Ochs. [Lée.] par Louis BALESTRE. Ab. nigra, nov. —- Envergure G : 51 mill. — Major; supra tota nigra, alis anterioribus maculis fulvis duabus signatis. Dessous des ailes supérieures noir avec une bande terminale d’un jaune sale, comme chez le type, les taches fauves du dessus se détachant bien sur le fond noir. Ailes inférieures noires; dessous d’un jaune sale, avec la base fauve et deux bandes noires, dont l’intérieure très large, atteignant la moitié de l’aile, et la postérieure dentée, irrégulière et fine. Environs de Moulinet (Alpes-Maritimes), 10 juillet 1903. Je crois pouvoir désigner par un nom spécial cette forme méla- nienne qui se distingue très nettement de toutes les variétés décrites jusqu’ici. Note sur un Membracide myrmécophile de la République Argentine [H£MrPT.] par G.-A. BAER. Lors de mon voyage au Pérou, j'avais souvent rencontré, en par- courant la région du Huallaga, des buissons couverts d’une assez erande quantité de petits Membracides du genre Enchenopa et j'avais été surpris de les voir entourés parfois de nombreuses Fourmis, gar- dant d'habitude une immobilité complète. Ayant cherché à savoir quelles relations pouvaient exister entre ces Insectes, j'avais pu cons- tater que les Membracides ne manifestaient aucune antipathie pour les Fourmis, qui leur passaient même quelquelois sur le corps. A mon regret, il ne m'avait pas été possible de pousser plus loin ces observations, car, chaque fois que je m'étais approché d’un de ces buissons, les Membracides avaient sauté de tous côtés, abandonnant le voisinage des Fourmis; cette fuite ayant toujours eu pour résultat de causer une certaine agitation parmi ces dernières. A mon retour en France, j’appris que, dans les pays chauds, certaines petites Cicadelles remplissent vis-à-vis des Fourmis le même rôle que beaucoup de Pucerons et Coccides de nos contrées, et je me proposai Séance du 25 novembre 1903. 307 de profiter de mon nouveau voyage, ayant pour objet l'exploration du Tucuman, pour tâcher d'arriver à la confirmation de ce fait intéressant, Pendant les sept mois de mon séjour dans le Tucuman, je n’eus pas une seule fois occasion de reprendre ces études et ce n’est qu’au retour, en m'arrêlant quelques jours dans la province voisine de San- tiago, que je revis des Membracides (Enchenopa ferruginea Bu ckton) à l’état adulte, entourés de Fourmis d’une espèce fort répandue dans Amérique du Sud (Camponotus punctulatus Mayr), sur les buissons bordant les marécages voisins de la capitale Santiago del Estero (1). Comme, en plein soleil, les Membracides ne se laissaient toujours pas approcher, je pris le parti de retourner dans la même localité, le lendemain (25 avril), à la première heure du jour, par un temps bru- meux. Cette fois-ci ces Insectes restèrent immobiles, chacun d’eux se trouvant entouré de deux ou trois, quelquefois de quatre ou cinq Fourmis. M'étant mis en observation, j'eus enfin l’occasion, après une demi-heure d'attente, de voir un Membracide rejeter ses déjections, assez copieuses et semi-liquides; deux Fourmis voisines s’empressè- rent aussitôt d'approcher et absorbèrent les déjections avec avidité. Il est assez curieux de retrouver, associée à des Membracides, la Fourmi que nous avons déjà vue donner l’hospitalité à une nouvelle Araignée (Baeriella myrmecophila), décrite tout récemment (?) par mon ami Eugène Simon. Il eût été intéressant d’avoir également l'explication de cette intimité; malheureusement, le seul nid de Cam- ponotus punctulatus renfermant ces Araignées se trouvait dissimulé sous une large pierre plate; après l’avoir soulevée, les Fourmis cou- rurent se rélugier sous une roche, ce qui rendait impossible toute nouvelle observation. J'ai cherché à savoir ce qui avait déjà été publié au sujet des rap- ports des Membracides avec les Fourmis. Le D' Sharp mentionne que Belt a prétendu que certaines espèces de Membracides étaient recher- chées par les Fourmis pour leurs déjections sucrées, mais Sharp met en doute qu'il puisse s’agir d’Insectes du groupe des Homoptères. Ernest Green (3) dit avoir observé dans l’ile de Ceylan des larves de certaines espèces de Centrotus, genre très voisin des Enchenopa, dont les excrétions sucrées servaient de nourriture aux Fourmis. Ces (1) Je dois la détermination de ces Insectes à l’obligeance de MM. E. André etG.-B. Buckton. (2) Soc. ent. Fr., Bull. [28 oct. 1903], p. 270. (3) Note on the attractive properties of certain larval Hemiptera (The En- tomologists Monthly Magazine [1900], p. 185). 308 Bulletin de la Societé entomologique de France. larves possédaient à l'extrémité de l'abdomen un organe extensible, étroit et conique, divisé en trois segments bien distincts, que l’attou- chement des Fourmis faisait émerger de l’abdomen, en provoquant l'émission d’une liqueur happée avec empressement par ces dernières. L’intéressante note de Green est accompagnée d’un dessin de l’appa- reil décrit. Nouveaux lchneumonides de France et des îles Canaries [HYMÉN.] par l'abbé V. BERTHOUMIEU. Achnenion flebilis, n. sp. — G (groupe lineator). Entièrementnoir, saufles orbites de la face et l’écusson qui sont blanes. Antennes subno- duleuses en dessous. Clypeus bisinué. Aréa supéromédiane subhexago- nale. Abdomen linéaire, 3° et 4° segments carrés; postpétiole aci- culé, gastroctles assez grands ei profonds. Stigma testacé, l’aréole ouverte au sommet. Pieds grêles, noirs. — Long. : 11 mill. Patrie : Évreux (Eure); collection Mocquerys, appartenant à M. H. Gadeau de Kervwille. | Achneumon Kervillei, n.sp. — ©. Voisin de Z. bilunulatus et de I. semirufus. Tête noire, antennes courtes, subnoduleuses en dessous. Thorax entièrement noir. Aréa supéromédiane triangulaire. Abdomen noir, segments 2 -4 roux foncé; postpétiole très convexe, ponctué, sans traces de sillons longitudinaux. Gastrocèles petits. Stigma roux, l’aréole deltoïde. Pieds noirs, tibias et tarses roux. — Long. : 10 mill. Patrie : Oise; coll. Mocquerys. he gigas Kriecb. (© Ent. Nachr., 1886). d(sexe inédit). Corps noir, fortement ponctué. Orbites du frontjaunes ; antennes lisses, noires. Extrémité de l’écusson jaune. Metanotum ru- gueux, brièvement bidenté, l’aréa supéromédiane subcarrée, les ex- ternes indivises. Postpétiole très rugueux, gastrocèles médiocres. Le reste comme chez la ç. Patrie : Évreux; coll. Mocquerys. / Ichneumon Cabrerai, n. sp. — G $ (groupe lineator). Tête et an- tennes noires, orbites du front et de la face jaunes. Thorax entièrement noir; aréa supéromédiane plus longue que large, à côtés subparallèles. Abdomen fortement ponctué, les segments bien tranchés, 1-4 roux, Séance du 25 novembre 1903. 309 postpétiole fortement aciculé ; gastrocèles médiocres, assez profonds. Stigma noir, épais, l’aréole ouverte au sommet. Pieds noirs. L’abdomen du G estlinéaire, 3° segment carré, la marge postérieure du postpétiole rousse et le reste du 1° segment noir. Le clypeus © est peu ponctué et subarrondi au bord. — Long. 10-12 mill. Patrie : île Ténériffe (Cabrera y Diaz). Va te canariensis, n. sp. — © (groupe castaneus). Tête et thorax rougeûtres, front noir, orbites de la face et du front jannes. An- tennes en massue, d’un roux obscur, annelées de blanc. Voisinage de l’écusson et sternum noirs. Spiracules linéaires, aréa supéromé- diane pentagonale. Abdomen entièrement roux, postpétiole lisse, sans carènes, gastrocèles en sillon transversal. Pieds roux, les postérieurs avec le dessous de leurs hanches noirs. — Long. : 8 mill. Patrie : ile Ténériffe (Cabrera y Diaz). es nivaliensis, n. sp. — G ©. Très voisin de L. ëncubitor L., en diffère par les gastrocèles plus petits, les antennes noires, sub- noduleuses, &'grêles, aiguës, non dilatées ©. Lethorax entièrementnoir. Pieds noirs, stigma roux brun. Segments abdominaux & 1-6 roux, le dernier noir. Point de trait blanc aux orbites externes des yeux. Orbites internes Q blanches. — Long. : 5-7 mill. Patrie : île Ténériffe (Cabrera y Diaz). Fe VPlatylabus Cabrerai, n. sp. — ©. Voisin de P. rufus. Tête nor- male, noire. Clypeus arrondi sur les côtés. Mandibules, trait aux orbi- tes internes et externes des veux et devant du scape roux. Antennes très grêles, entièrement brunes. Thorax roux, l’écusson jaune au mi- lieu, ses environs noirs. Aréa supéromédiane transversale, spiracules ovales. Abdomen roux, segments 6 et 7 noirs. Postpétiole finement cha- griné avec une fovéole au milieu; gastrocèles triangulaires, assez pro- fonds. Pieds roux. Stigma brun testacé, l’aréole deltoide. — Long. : 6 mill. | Patrie : ile Ténériffe (Cabrera y Diaz). De aus rufithorax, n. sp. — © Tête noire, triangulaire, vertex large. Mandibules blanches. Antennes longues, très grêles, bru- nes ; Scape peu échancré. Thorax roux ; prosternum, lignes humérales et les environs de l’écusson noirs. Aréa supéromédiane à peine distincte, plus longue que large. Abdomen cylindrique, les segments fortement tranchés : le 1% noir, les autres roux. Postpétiole large, fortement aci- 310 Bulletin de la Société entomologique de France. culé, gastrocèles en sillon transversal et profond. Pieds roux clair, avec les hanches jaune pâle. Stigma très pâle. — Long. : 6 mill. Patrie : ile Ténériffe (Cabrera y Diaz). Diadromus Cabrerai, n. sp. — ©. Tête plus large que haute, noire ; vertex large, mandibules blanches. Antennes longues, très grêles, roux clair. Thorax roux, metanotum noir. Aréa supéromédiane sub- carrée. Abdomen noir, segments 2-4 bruns, marginés de roux ainsi que les suivants. Gastrocèles éloignés de la base du segment. Pieds grêles, fauves. Stigma pâle. — Long. : 6 mill. Patrie : île Ténériffe (Cabrera y Diaz). Y Pheogenes fulvidens, n. sp. — ©. Tête normale, palpes et mandi- bules fauves. Clypeus très rugueux. Antennes entièrement rousses. Pieds roux ; hanches postérieures noires, celles-ci avec une petite crête simple. Aréa supéromédiane en carré long. Postpétiole ponctué-cha- griné; segments 2-4 roux. Stigma testacé, écailles sous les aïles blanches. Le G diffère par les palpes, les mandibules, le clypeus, le devant du scape, les écailles, les hanches antérieures et tous les trochanters blancs. — Long. : 7-8 mill. Patrie : Zavagoza et Ciudad-Real (Cabrera y Diaz). \/ Amblyteles canariensis,n.sp.— G ©. Corps noir, robuste. Anten- nes testacées, non annelées deblanc. Écusson noir. Aréa supéromédiane transversale, quadrangulaire, les externes non divisées. Abdomen noir mat, postpétiole aciculé, gastrocèles grands et profonds, segments 2, 3 et angles du postpétiole roux. Pieds robustes, noirs; cuisses et tibias roux. Le G diffère par les cuisses rousses, Les tibias blanchâtres, les antennes sübdentées. — Long. : 15 mill. Patrie : île Ténériffe (coll. Medin a). VAmblyteles Medinai, n. sp. — ©. Angles du clypeus, orbites de Ja face et points sous les ailes et sur l’écusson blancs. Antennes sub- noduleuses, noires, ferrugineuses en dessous. Aréa supéromédiane transversale, rectangulaire. Abdomen noir mat, fortement ponctué; postpétiole grossièrement aciculé; gastrocèles médiocres; segments 4-7 avec un trait blanc aux angles postérieurs ; 4° segment ventral non plissé; le dernier longuement acuminé. Pieds roux ; hanches noires. Stigma et nervures noires. — Long. : 15 mill. Patrie : Ciudad-Real (coll. Medina). Séance du 25 novembre 1903. 311 pu Chrysidides récoltés par M. G.-A. Baer dans l’Amérique du Sud [HYMÉN.] par R. pu Buysson. Chrysis Baeri, n. Sp. — Corps de taille médiocre, entièrement bleu, avec quelques reflets verts et la base des segments tergites 2 et 3 de l'abdomen bleu-indigo; pubescence blanche. Tête pas plus large que le thorax; haut de la cavité faciale caréné transversale- ment, la carène arquée en avant, de chaque côté, près des yeux; face concave; joues longues et parallèles; antennes courtes, les trois pre- miers articles bleus, le 3 plus long que le 4°. Pronotum court, rec- iangulaire ; mésopleures avec deux dents subaiguës sur l’aire infé- rieure. Ailes hyalines. Ponctuation de la tête et du thorax médiocre, serrée, subrégulière. Abdomen à poncluation grosse, assez serrée, ré- gulière, profonde ; segments 1 et 2 carénés; 3° segment large, caréné, renflé légèrement au milieu avant la série antéapicale et assez forte- ment sur les côtés ; fovéoles assez grandes, très espacées; marge api- cale quadri-dentée, dents subégales, aiguës, subéquidistantes; les côtés de la marge longs et droits. — Q. Long. : 8 mill. Province de Tucuman, La Criolla, 1500 m., 1, 1903. Chrysis Nisseri Dahlbom. G — Province de Tucuman, Tapia, 600 m., 111-1v, 1903. Chrysis carinata Guérin. G 9 — Province de Tucuman, Lara, 4000 m., 11, 1903. Chrysis gibba Brullé, variété. — Pérou, province de Otuzco, Choquisongo, 2100 m., 11, 1900. Grand Tombez, 1900. Ces quatre espèces de Chrysis sont conservées dans la collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Nouvelle espèce fungivore de Cepheus [AcAR.] par le D' F. Heim et A. OUDEMANS. Les espèces jusqu'ici connues du genre Cepheus vivent sans doute toutes aux dépens des Champignons, d’une vie aérienne ou semi-sou- terraine, au milieu des matières en décomposition : feuilles mortes, bois pourri, Mousses sur lesquelles se développent leurs hôtes. 312 Bulletin de la Société entomologique de France. L'un de nous (F. Heim) a rencontré, au cours d’herborisations mycologiques dans l'Est de la France, une espèce nouvelle, appartenant à ce genre, et dont voici les caractères : C. Heïmi (A. Oudemans), n. sp. — Long. : 448 &. — Couleur brun noir. Forme générale de Carabodes (par exemple C. labyrinthicus Michaël),mais un peu plus allongée. Face dorsale avec crêtes rugueu- ses, ondulées; bord de l'abdomen distinct avec saillies punetiformes; lamelles lisses; face ventrale de la tête et coxal (épimères) à lacis rugueux ; abdomen avec crêtes rugueuses, irrégulières; fémur rugueux extérieurement. FACE DORSALE (fig. 1). — Céphalothorax presque triangulaire, à ros- tre arrondi. Lamellae larges, convexes vers la ligne médiane et lisses; pseudostigma cupuliformes, dirigés sur les côtés du corps et quelque peu en avant. Organes pseudostigmatiques (fig. 2) courts, claviformes, à pédoneule mince, droit, transparent, à tête subsphérique, rude, munie de petits pinceaux de poils. Pois interlamellaires épais, ru- ‘gueux, insérés contre la base de la lamelle, courbés en dedans et en avant. Poils lamellaires épais, rugueux, courbés en dedans. Poëûls ros- trauxæ extrêmement fins. Tectopedia : 2 carrés, distincts, sous-jacents par rapport aux pseudostigmates; 1 carré, distinct, sous jacent par rapport à la base des lamellue, et allongé horizontalement en avant. Démarcation entre le céphalothorax et l'abdomen distincte. Séance du 25 novembre 1903. 313 Abdomen presque ovale, plus étroit antérieurement, muni d’une lame horizontale à l'épaule et d’un bord distinct; poils marginaux 8, submarginaux 8, poils dorsaux 4, courts, bacilliformes, transparents. FACE VENTRALE (fig. 3). — Tête ovoide, à pointe antérieure, Coxae contiguës, presque tangentes à la ligne médiane. Epimera (apodèmes) n’atteignant pas la ligne médiane. Abdomen court, presque rond; ouverture génitale trapézoïdale, plus large antérieurement, à angles arrondis; ouverture anale plus large que l’ouverture génitale, trapé- zoïdale, plus large postérieurement, à angles arrondis. Pattes : lémurs 1 et 2 à pédoncules grêles; les pattes de la 4° paire, en s’écartant en arrière, ne touchent pas les poils marginaux bacilliformes; griffes monodactyles. Il est à supposer que Michaël avait placé cette espèce dans son senre Carabodes, mais il nous parait mieux de placer dans ce genre les seules espèces à lamelles en forme de moulures solides. Cet Acarien a été trouvé (forêt de Buré, Meurthe-et-Moselle), vivant aux dépens d’une Mucédinée entomophyte agrégéc : Isaria arachno- phila Ditm., dont l'appareil sporifère émerge du cadavre momifié d’Aranéides terrestres, tuées par le parasitisme du Champignon ; il se nourrit des spores et des conidiophores de l’Isaria, ses fèces ne con- tiennent que des spores flétries, vidées, impropres à la germination ; mais il doit contribuer activement à la dissémination des spores dont ses téguments sont couverts. {saria arachnophila a ainsi, tout au moins dans certains cas, deux modes de dissémination : l’un direct, anémochore (en raison de la station toujours aérienne des cadavres d’Aranéides où il sporule et de la disposition de son appareil coni- diophore), l’autre indirect, zoochore, par l'intermédiaire de notre Aca- rien, qui répand les spores dans ou à la surface de la terre, où les Araignées terrestres s’infecteront. Il y aurait sans doute nombre de faits intéressants à glaner, en pré- cisant les relations biologiques existant entre Champignons et Acariens fungivores. Bulletin bibliographique BuGxiox (E.) : Observation relative à un cas de mimétisme (Blepharis mendica) ; (Bull. Soc. Vaud. Sc. nat.), 1903, 4 p., L pl. * CAuDELL (A.-N.) : Notes on Orthoptera from Colorado, New Mexico, Arizona and Texas, with Descriptions of new Species ; (Proc. U.-S. Nat. Mus.), 1903, 35 p., À pl. n. * 31% Bulletin de la Société entomologique de France. CAuDELL (A.-N.): The Phasmidae, or Walkingsticks of the United- States: (loc. cit.), 1903, 23 p., 4 pl. n. * Dupont (L.) : Catalogue des Lépidoptères des environs de Pont-de- l'Arche (Eure); (Bull. Soc. Am. Sc. nat. Rouen.), 1903, 127 p. * GROUVELLE (A.) : Descriptions de Clavicornes de Nouvelle-Calédonie ; (Rev. 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Admissions. — M. le D' Léonce Bodin, ancien interne des Hô- pitaux de Paris, 127, rue Lafayette, Paris, 10°. Entomologie générale. — M. Lucien Iches, secrétaire de la Société centrale d’Apicul- a Le ture, 34, rue Lacépède, Paris 5°. Entomologie générale et appliquée. — M. René Jeannel, interne des Hôpitaux de Paris, 44, rue Van- neau, Paris 7°. Coléoptères de France. Présentations. — M. D.-N. Voinov, professeur à l'Université de Bucarest (Roumanie), présenté par M. A. Giard. — Commissaires-rap- porteurs : MM. F. Henneguy et A. Lécaillon. — M. Gaston Rey, membre de l’Association des Naturalistes de Levallois-Perret, présenté par M. Maurice-Royer, — Commissaires- rapporteurs : MM. P. Chabanaud et F. Le Ceri. Démissions. — MM. Henry Bobheuî, le D' Maurice Jaquet, AL. de Starck et Pietro Stefanelli ont envoyé leur démission. Congrès des Sociétés savantes. — Le Président donne lecture d’une circulaire par laquelle M. le Ministre de Instruction publique et Bull. Soc. ent. Fr., 1903. NASI0E 322 Bulletin de la Société entomologique de France. des Beaux-Arts annonce que le 42° Congrès des Sociétés savantes s’ou- vrira à la Sorbonne, le mardi 5 avril prochain, à 2 h. précises. M. le Ministre présidera lui-même, le samedi 9 avril, la séance générale de cloture. Échange de publications. — (Comme suite à une demande faite par le D° Antonio Porta, professeur de Zoologie et d’Anatomie comparée à l’Université de Camerino (Italie), la Société décide d’échan- ger notre Bulletin contre la Revista coleotterologica italiana. Collections. — M. Galien Mingaud se rappelle au bon souvenir de tous ses collègues et envoie deux exemplaires de Bathyscia nemau- sica Chobaut, espèce décrite tout récemment dans notre Bulletin (1903, p. 264) et dont il fait généreusement don aux collections de notre Société. Observations diverses Observation biologique. — M. G.-A. Poujade communique une note de M. André d’Aldin, membre assistant, relative au Rhodocera rhamni : « En septembre 19014, chassant à Sommières-du-Clain (Vienne) avec un filet dont la gaze verte avait fortement pâli, je vis un certain nom- bre de Rhodocerarhamni & se poser plusieurs fois de suite sur ce filet, alors même que je lagitais. La couleur du dessous de ces Lépidoptères se confondait tellement avec celle de la gaze qu’à une certaine distance ils se trouvaient parlaitement dissimulés, étant à l’état de repos, les ailes fermées. « Une autre fois, je me servis d’une poche neuve, d’un vert foncé; les femelles de R. rhamni voltigèrent autour, mais ne s’y posèrent que lorsque le filet demeura immobile. « Recommencçant la même expérience avec deux filets, l’un vert pâle et l’autre vert foncé, je constatai que les R. rhamni ® Ss’accrochaient indifféremment sur les deux. Elles s’envolaient, dès que j'agitais le filet vert foncé, pour aller au filet vert pâle, sur lequel elles restaient obs- tinément, même quand je mettais ce dernier en mouvement. » M. Poujade pense qu’il y a là une attraction analogue à celle du Thecla rubi pour la couleur verte semblable au dessous de ses ailes. L'Insecte est-il trompé, croyant se rapprocher d’autres individus de son espèce, ou bien est-ce un moyen de protection ? Séance du 9 décembre 1903. 323 Communications Note sur une variété nouvelle de Podagrica [Cor.] par Ch. DEMaIsoN. Podagrica saracena Reich., var. nigricans, nov. — Thorace, an- tice et lateribus obscuro; antennarum articulis 6-11 pedibusque piceis. Adana (Asie Mineure), ma collection. Dans une communication publiée dans le compte rendu de la séance du 22 janvier 1902, j’émettais l'opinion que Podagrica tristicula ChvI. et saracena Rche. pourraient n'être que des types locaux d’une même espèce, et que l’on trouverait probablement des variétés inter- médiaires. Une série d'individus que j'ai reçus cette année d’Adana m'a confirmé dans cette hypothèse. Tous les exemplaires de cette localité présentent les caractères spé- ciliques de saracena, mais sont d’une teinte beaucoup plus sombre. Le prothorax, rouge brun à la base, est noir bleuàtre sur le bord antérieur et les côtés, avec un vague reflet métallique sur l’ensemble. Les cuisses et tibias antérieurs sont ferrugineux, les intermédiaires et postérieurs beaucoup plus foncés, presque noirs. En somme, je crois pouvoir aflirmer que cette variété forme bien le passage entre les deux espèces syriennes que l’on à jusqu'ici consi- dérées comme tout à fait distinctes. Réponse à la note de M. Maurice Pic par Ch. KERREMANS. M. Maurice Pic « met ses collègues en garde contre une Série d’o- missions, malheureusement un peu longue, d'espèces ou de variétés » — ce sont ses propres termes, — qui pourraient se relever dans les Buprestides (du Genera W ytsman) dont je suis l’auteur. Je le remercie de la peine qu'il s’est donnée et je serais prêt à faire amende honorable si j'avais publié un Species ou une Monographie, au lieu d’un Genera, qui ne comporte que l’étude des genres, pour les- quels j'étais en droit de ne citer qu'un petit nombre d'espèces. J'aurais lu avec grand intérêt une critique de mon classement des 324 Bulletin de la Société entomologique de France. tribus en groupes et en genres, ou une discussion sur la validité de ceux-ci: j'aurais été enchanté de rencontrer quelqu'un qui eût pu trou- ver avec moi l'accord sur des questions d’une portée plus haute que l’omission d’une ou de plusieurs variétés. La question de la synonymie des Acmacodera n ’étonnera personne : je suis de ceux qui ne voient qu'une seule espèce où d’autres en voient cinq ou six. Bien plus, je réunis sous le nom d’onopordi Fabr., une quarantaine d'espèces de Julodis de la région Méditerranéenne. Il n’est donc pas étonnant que j'aie cité le Jul. Bleusei Ab. comme provenant de l'Algérie, d’abord parce que je possède deux individus de cette es- pèce, pris dans l Algérie orientale, ensuite parce que ceux-ci n'avaient sur eux ni passeport, ni certificat d’origine. Je doute fort que la ligne imaginaire qui sépare l'Algérie de la Tunisie puisse influer grandement sur l'habitat d’un Insecte ailé. Sur la multiplication des cellules ganglionnaires dans les centres nerveux chez les Insectes à l’état de larves et de nymphes par le D' F, HENNEGUY. Tous les auteurs qui ont étudié, depuis Weismann, les phéno- mènes intimes de la métamorphose chez les Insectes métaboliques s’ac- cordent pour admettre que les ganglions cérébroïdes et ceux de la chaine ventrale passent de la larve à l’imago sans subir d’histolyse. On a seulement constaté l'allongement ou le raccourcissement de la chaîne nerveuse, la coalescence ou la séparation de certains ganglions, la disparition ou le développement de nerfs spéciaux, mais sans étudier les modifications histologiques qui accompagnent ces processus. Les ganglions nerveux, surtout les ganglions cérébroides, subissent cependant des transformations pendant la nymphose. Viallanes et van kRees ont suivi, chez les Muscides, le développement de la région op- tique du cerveau, en rapport avec la formation des yeux composés qui manquent chez la larve, et ils ont vu que les diverses parties de celte région ne font que s’allonger en conservant les mêmes rapports. Chez beaucoup d’Insectes, il n’y à pas seulement allongement des connectils reliant entre eux les divers amas cellulaires du cerveau, il y à égale- ment augmentation de volume de l’organe durant le passage de l’état de larve à celui d’imago. D'après Anglas (!), cette augmentation de (1) J. Anglas : Observations sur les métamorphoses internes de la Guêpe et de l’Abeille (Bull. scient. de la France et de la Belgique [1900], t. XAXIV). Séance du 9 décembre 1903. 329 volume, chez les Hyménoptères, tiendrait non seulement à l’accrois- sement des éléments cellulaires, mais aussi à leur augmentation .nu- mérique : les neuroblastes interviendraient pour former de nouvelles cellules. Ch. Pérez (!) a constaté, chez la Fourmi, un accroissement rapide de presque toutes les cellules de la couche périphérique des ganglions de la chaine ventrale; il ne croit pas qu'il se forme d'éléments nouveaux el pense que, dans chaque ganglion larvaire, préexistent les cel- lules qui attein- dront chez l’imago leur complète diffé- renciation. Victor Brauer Chammontrémrez cemment que les ganglions nerveux des Métaboles sont Fragment d’une coupe des ganglions optiques d’une le siège, pendant jeune nymphe de Calliphora erythrocephala, au ni- la méta morphose ; veau de la lame ganglionnaire, montrant les cellules d’unenéoformation en voie de mitose. de parties imagi- nales accompagnée d’une résorption de parties larvaires. Il a vu, dans le lobe.olfactif et le ganglion optique de la larve de Culex pipiens L., au commencement de la nymphose, les neuroblastes produire, par di- visions inégales, des cellules ganglionnaires qui continuent à se diviser par mitose; puis les neuroblastes disparaissent par dégénération. La multiplication des cellules ganglionnaires, chez les Insectes, par division indirecte, n’est pas un fait nouveau. En 1894, A. Binet (8) a signalé que, dans ses coupes de ganglions cérébroïdes de larves de Hannetons, d’autres Coléoptères et de Stratiomys, l'avais constaté plu- (1) Ch. Pérez : Contribution à l'élude des métamorphoses (Bull. scient. de la France et de La Belgique [1902], t. XXXVH). (2) Victor Brauer : Zur inneren Metamorphose des central Nerven-sys- tems der Insecten (Zoo!. Anzeiger [10 aug. 1903], n° 706). (3) A. Binet: Contribution à l'étude du système nerveux sous-intestinal des Insectes (/ourn. de l’Anat.et de la Physiol. [1891], t. XXX). % 326 Bulletin de la Société entomologique de France. sieurs figures de karyokinèse dans les cellules nerveuses. Depuis lors, dans de jeunes nymphes de Calliphora erythrocephala, quelque temps avant la dévagination de la vésicule céphalique, jai trouvé un assez grand nombre de cellules en voie de division mitotique, dans le ganglion optique, surtout au niveau de la lame ganglionnaire, là où il n’y a plus de neuroblastes depuis longtemps. Les cellules qui se multiplient ainsi n’ont pas du reste le caractère des neuroblastes et paraissent présenter un commencement de différenciation; ce sont les cellules chromatiques de Viallanes. Mes observations déjà ancien- nes et récentes confirment donc celles de V. Brauer et prouvent que certaines cellules des centres nerveux peuvent encore se diviser pendant les premiers stades de la nymphose. Il serait peut-être ha- sardé de dire que les cellules qui se multiplient sont déjà différenciées et fonctionnelles ; cependant, la sensibilité des larves de Mouche à la lumière, qui peut arriver à travers les téguments jusqu’au ganglion optique, permet d'émettre cette hypothèse. Bulletin bibliographique BRÈTHES (J.) : Los Euménidos de las Republicas del Plata; (An. Mus. nac. B.-Ayres), 1903, 90 p.* Ip. : Un nuevo Anthidium de Patagonia; (loc. cit.), 4903, 8 p., fig.* In. : Un nuevo Meteorus argentino (Hymenoptera, Braconidae); (loc. cu) M008 puise In. : Trimeria Buyssoni, un nuevo Maserido argentino ; (loc. cit.), 1903, AD ie. Davenport (C.-B.) : The Collembola of cold Spring Beach, with spe- cial Reference to the Movements of the Poduridae ; (Brooklyn Inst. Arts. Sc.), 1903, 32 p., 1 pl.* InEriNG (H. v.) : Biologie der Stachellosen Honigbienen Brasiliens; (Zool. 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Francois Moutier, récemment admis, Albert Dubois (de Versailles) et Ch. Le Hardelay (de Rocquencourt) assistent à la séance. Distinctions honorifiques. — M. le Président fait connaître que l’Institut vient de décerner le Prix Cuvier à M. E. Simon et le Prix Gegner à M. J.-H. Fabre, tous deux membres honoraires de notre Société. M. P. Lesne a reçu la médaille d’or de la Société nationale d’Agri- culture. L'annonce de ces récompenses est accueillie par de chaleureux ap- plaudissements. Correspondance. — M. H. du Buysson, de passage à Paris, se rappelle au bon souvenir de ses collègues et exprime ses regrets de ne pouvoir assister à la séance. — M. Lucien Iches remercie la Société de son admission. Changements d'adresse. — M. Eugène Autran, oficina de Zoo- logia, casilla 57, Buenos-Ayres (République-Argentine). — M. H. Coutière, professeur à l’École supérieure de Pharmacie, 12, rue Notre-Dame-des-Champs, Paris 6e. — M. Paul Dognin, 14, villa Molitor, Paris 16°. Bull. Soc. ent. Fr., 1903. No 20. 334 Bulletin de la Société entomologique de France. — M. A. Lavallée, 49, rue de Naples, Paris &. — M. Edwards Stanley, 15, St-German’s place, Blackheath S.-E.. N.-London (Angleterre). Admissions. — M. D.-N. Voinov, professeur à l’Université, 27, Strada Iconeï, Bucarest (Roumanie). Entomologie générale, embryogénie des Insectes. — M. Gaston Rey, membre de l'Association des Naturalistes de Levallois-Perret, 38, rue Lannois, Levallois-Perret (Seine). Ortho- ptères. — M. Lucien Chopard, 98, boulevard Saint-Germain, Paris 5e. Entomologie générale, principalement Lépidoptères. Collections. — M. Charles Fagniez envoie pour les collections de la Société un exemplaire de Trechus (Aphaenops) Tiresias Pioch., capturé par lui dans la grotte de Liqué (Ariège). Congrès de Grenoble. — Dans sa séance du 22 décembre le Conseil d'administration de l'Association française pour l’'Avancement des Sciences à désigné M. J. Künckel d’Herculais pour présider la sous-section d'Entomologie au Congrès de Grenoble. Les entomolo- gistes qui désireraient prendre part aux travaux de la sous-section, ou aux excursions qui seront organisées dans le Dauphiné pendant la première quinzaine du mois d’août, pourront demander à notre collègue tous les renseignements dont ils auraient besoin. Communications. Description de deux espèces de Coléoptères d'Algérie par E. ABEILLE DE PERRIN. Agrilus cygneus, n. sp. — Long. : 5 mill. — Voisin de crocei- vestis. D'un cuivreux sombre et peu brillant. Front plan, à sillon lon- gitudinal à peine indiqué, à points médiocres, à duvet blanc argen- té; antennes sombres. Corselet à côtés à peine sinués, à sillon médian longitudinal profond, une impression transversale géminée ayant le sommet, une autre courbe avant le milieu, toutes deux profondes ; carinules fortes, très arquées, presque complètes: rides ondulées Séance du 23 décembre 1903. 335 et longitudinales sur tout le disque; pubescence blanche accumulée sur tous les points creux. Écusson large, à carène transverse. Élytres massifs, apointis et denticulés à l’apex; à écaillettes formant des rides transverses médiocres, ponctués finement et densément dans le sillon juxtasutural, qui est bien marqué; à petits poils espacés, fins, irisés, sur toute la surface, plus condensés dans le sillon sutu- ral. Dessous du corps en entier ouaté de duvet farineux d’un blane brillant et dense, plus épais vers la base des segments, sur le méla- sternum et tout le long des bords des élytres, au-dessous d'eux. Anus entier. Algérie : Mézouna (Vauloger de Beaupré). Remarquable par son duvet lacté qui lui donne un aspect spé- cial ; diffère, en outre, du croceivestis et espèces voisines par son front plan, ses carinules thoraciques fortes et éloignées du bord, son corse- let très inégal, sa sculpture assez forte, sa petite taille et sa teinte sombre. Colotes uncifer, n. sp. — Long. : 2 mil — Identique au vul- gaire maculatus, sauf les points suivants : la tache apicale des étuis fait complètement défaut : la suturale est extrêmement restreinte, au point de disparaître même parfois; ordinairement elle est linéaire, très mince, très allongée. Le corselet est sensiblement moins trans- versal; chez les 6 sujets que je possède, il est rouge avec une tache noire assez petite et confuse au milieu. Le mâle a son 1e article anten- naire moins allongé, plus gonflé et formant en dedans, avant son som- met,. un Îort et épais crochet retourné en arrière, de facon à ce que les deux crochets soient tournés l’un vers lautre lorsque les antennes sont dirigées en avant. Pour tout le reste, taille, forme, couleur générale, sculpture, palpes, absolument ne au maculatus. Tunisie : Fernana (D' Normand). Algérie : Médijez-Amar! Saint- Charles! Philippeville! Bône !° 330 Bulletin de la Société entomologique de France. Un mot de réponse à M. Maurice Pic par J. BouRGEo Is. A l’occasion de ma note sur les variétés de Cantharis décrites par Rey dans l’Échange (Cf. supra, p. 249), M. Pic m’oppose (p. 304) le texte d’un article des « Règles de la nomenclature des êtres organisés » qui est absolument étranger à la question. En effet, ce ne sont pas les noms imposés par Rey à ses variétés que j'ai cru devoir contester dans ma note, mais la validité de ces variétés elles-mêmes, ce qui est bien différent. Le droit qu'a tout auteur — sous sa propre responsabilité, - bien entendu — d'admettre ou de rejeter telle espèce ou telle variété n'a rien à voir avec les lois de la nomenclature; il est entier et n’a jamais fait, que je sache, l’objet de la moindre discussion. Description d’une nouvelle espèce européenne du genre Malthodes [Cor.] par J. BourGEois. Malthodes (Malthodellus) decorus, n. sp. — Ælongatus, rufo-testaceus, antennis (articulis duobus basalibus exceptis), capite postice a medio frontis profunde sulcati inde prothoracisque vitta lata mediana nigris; elytris griseis, basi posticeque infuscatis, apice sulphu- reis; prothorace subquadrato, undique marginato, angulis amticis truncatis. — &. Abdominis segmento dorsali ante-penultimo utrinque in laciniam rectam, linearem, apice nec dilatatam nec curvatam longe pro- ducto; ventralibus penultimo profunde emarginato; ultimo stylum în medio fortiter curvatum, apice triangulariter excisum praebente. — Long. : 4 1/2-5 mill. Tête aplanie en dessus, finement pointillée, luisante, marquée dans sa partie médiane d’un sillon longitudinal profond, noire avee la moitié antérieure du front et l’épistome d’un jaune roussâtre; yeux assez gros et saillants chez le ©, sensiblement moins chez la © ; man- dibuies et palpes d’un jaune roux, ceux-ci avec les deux derniers articles noirs; antennes atteignant presque l’extrémité du corps (G), un peu moins longues (9), grêles et à articles allongés, finement pu- bescentes, d’un brun noirâtre, avec le premier article en dessus et les Séance du 23 décembre 1903. 397 trois quarts basilaires du deuxième d’un jaune vif, troisième article d'un tiers plus long que le deuxième; prothorax subcarré, un peu transverse, à peine élargi d’arrière en avant, à côtés presque droits, nettement rebordé sur tout son pourtour, arqué à son bord posté- rieur, coupé droit en devant, d’un jaune roussàtre assez brillant, orné dans sa partie médiane d’une large bande longitudinale noire qui ne recouvre ni le bord antérieur, ni la base, angles antérieurs assez large- ment tronqués ; élytres assez courts, à peine trois fois A aussi longs que le prothorax, un peu luisants, pu- bescents, ruguleux, d’un gris jaunâtre assez clair dans leur partie médiane, largement rembrunis à la base et avant l'extrémité, celle-ci d’un jaune soufré; dessous du corps et pattes jaune roussätre, cuisses et extrémité des tibias des deux paires postérieures parfois plus ou moins rembrunies, milieu de la poitrine noir. — 6. Antépénultième segment dorsal de l'abdomen prolongé de chaque côté en une longue lanière linéaire, un peu courbée vers le haut à la base, puis dirigée en ligne droite jusqu’au bout, où elle n’est ni dilatée, ni recourbée, mais simplement arrondie; avant-dernier arceau ventral très profon- dément échancré dans son milieu, avec les lobes latéraux en triangle à sommet arrondi, le dernier affectant la forme d’un long style brus- quement coudé vers le haut dans son milieu, un peu élargi dans sa seconde moitié et triangulairement ineisé à l'extrémité. Ligurie occidentale : Albenga, en battant les Saules en fleurs qui croissent abondamment dans le lit du Centa (A. Dodero, 22 mai 1903, 2 G, 1 9). Aussi un exemplaire G dans les Abruzzes. Cette jolie espèce, dont M. A. Dodero a bien voulu m'offrir un exemplaire &, est voisine des M. spectabilis et Raymondi Kies w. ; elle s’en distingue facilement, ainsi que de tous les Malthodellus à conformation abdominale analggue, par les appendices postérieurs de l’'antépénultième arceau dorsël longs, grêles, rectilignes, nullement dilatés, ni recourbés à l'extrémité. Elle est aussi reconnaissable à la coloration d’un jaune roussàtre vif des deux articles basilaires des antennes et de la majeure partie des pattes, ainsi qu’à son sillon frontal bien marqué. 398 Bulletin de la Société entomologique de France. Description d’une Cicindèle nouvelle [Cor.] par L. PÉRINGUEY. Megacephala sebakuana, n. sp. — Obscure viridi-aenea, supra modice nitida, elytrorum dorso obscuriori, antennis luteo- rufescentibus, articulis 1-4 primis apice nigro-fuscis, palpis, mandi- bularum basi, tibiis tarsisque rufo-flavescentibus; capite levi, fronte utrinque impressa, prope oculos leviter impressa; prothorace levi, latitudine haud longiori, antice postice monnihil latiori, angulis posticis haud perspicuis, margine laterali cyanea, nitida: elytris elongatis, pone basin vix ampliatis, deinde fere rectis (G) vel leviter ampliatis (©) supra modice convexis, postice haud declivis, obscure aeneis lateribus nitidioribus, margine laterali antice laete viridi vel cyanea, undique tuberculatis, tuberculis acutis, setigeris, modice confertis ad suturam haud elongatis, sutura anguste levigata, haud depressa; subtus ut in specicbus ejusdem generis.. — Long. : 30- 39 mill. ; lat. 9-11 mill. Cette espèce diffère beaucoup de WM. regalis Bohem. : elle est plus allongée, les élytres sont plus parallèles dans les deux sexes, beaucoup moins convexes à la partie postérieure où ils s’arrondissent en pente douce au lieu d’y être brusquement déclives, les tubercules des élytres sont bien moins serrés et ne s’allongent nullement dans la partie du dos qui avoisine la suture ; la suture n’est pas enfoncée comme chez M. regalis; les intervalles entre les tubercules sont aussi beau- coup plus distinets, et l'angle postérieur du prothorax est à peine prononcé; il est vrai que cet angle est quelquelois bien effacé dans certains exemplaires de regalis. Le D: W. Horn (de Berlin), à qui j'avais communiqué cette espèce nouvelle, m'écrit que « la sculpture des élytres est à peu près égale- ment serrée chez Megacephala Peringueyi Horn, qui diffère de M. sebakuana par sa tête beaucoup plus grosse, son corselet plus large, plus en carré, ses angles postérieurs très saillants avec le bord aigu du prothorax prolongé jusqu’au suleus basal, les élytres beau- coup plus aplaties vers l’apex, moins allongées, moins pourvues de poils, et dont les tubercules sont plus allongés, spécialement dans la partie antérieure. » La femelle de Megacephala Baxteri Bat. est beaucoup plus grande que M. sebakuana du même sexe, plus allongée et plus parallèle ; elle a des points enfoncés sur la partie postérieure des épipleures du pro- la: Seance du 23 décembre 1903. 339 thorax et des poils sur leur partie marginale; la tête et le corselet sont plus gros. » La sculpture des élytres est à peu près également serrée chez M. Peringueyi, Baxteri et sebakuana ». Habitat : la Rhodésia méridionale (Sebakwe). M. regalis Se rencontre aussi dans la même localité. Toutes les deux sont des Insectes nocturnes. Renseignements sur quelques Coléoptères de Californie par Maurice Prc. L'entrée en relations récente avec M. H.-C. Fall m'a valu le don d’un très intéressant mémoire de cet auteur sur les Coléoptères de Californie, dans lequel sont décrites plusieurs nouveautés comprises dans diverses familles de cet ordre. Cet important mémoire, ayant pour titre « List of the Coleoptera of Southern California (1)... », ESÉ extrait de California Academy of Sciences, VIT (Occasional Papers); il est daté de novembre 1901, mais a paru, je crois, en 1902. Cette publication américaine étant peu connue en France, je la signale à l'attention de nos collègues qui s'occupent de l'étude des Coléoptères exotiques. Pour mon usage personnel la consultation tardive du Catalogue raisonné de M. Fall m'a permis de constater que trois espèces de Hylophilus décrites par ce savant américain devaient être ajoutées au Genera de Wytsman, Hylophilidae, partie traitée par moi, ce sont : brunnescens (p. 258), nucleus et constrictus (p. 259). Puisque je parle ici des Coléoptères de Californie, je rappellerai que j'ai décrit (L'Échange [1900], n° 199, p. 39) Ptinus (Gynopterus) cali- fornicus (espèce omise dans la liste de M. H.-C. Fall), voisin de notre européen Z-signatus Mén. et pouvant s’en distinguer à l’aide du sy- nopsis suivant, propre au sexe Q : Prothorax relativement allongé ou plus étroit, modé- rément étranglé près de la base; antennes assez grèles ; élytres à macule pubescente antérieure n’é- mettant pas une branche étroite interne remontant (1) Je ne donne pas le titre complet, à cause de sa longueur. 340 _ Bulletin de la Société entomologique de France. sur le calus huméral et ordinairement, sur chaque elytre, deux macules blanchâtres, en dessous du MINUTE. ARE VAR RENE RER ne quadrisignatus Mén. Prothorax large ou plus court, fortement étranglé près de la base; antennes robustes: élytres à macule pubescénte antérieure émettant une branche étroite interne remontant sur le calus huméral et, sur chacun de ces organes, une courte fascie com- plète, d’un gris jaunâtre, en dessous du milieu. californicus Pic. Contribution à la faune du bassin de la Seine [Cor] par Aug. MÉQUIGNON. De nouvelles chasses, faites en juillet 1903 dans le département de la Nièvre, me permettent d'ajouter quelques renseignements à ceux que j'ai donnés l’an dernier (t) sur divers Coléoptères du Morvan. Cette région. montagneuse, par sa situation à l’extrémité SE de la vallée de la Seine. par son sol granitique, par ses ruisseaux torrentueux et ses forêts froides, contraste sensiblement avec les parties plus basses etcalcaires qui constituent la plus grande part du bassin séquanien; sa faune est naturellement assez différente et se rapproche déjà de celle du Plateau central. Je mentionnerai tout d’abord quelques captures particulièrement in- téressantes (?) : Euplectus nitidus Faïrm. — Brassy, dans le terreau de Chênes. Se trouve généralement dans les châtaigneraies. Helmis (Lareynia) obscura Mül1. — Brassy, graviers des ruisseaux, L exemplaire. M. Bedel en avait déjà trouvé un individu isolé, ques d'Orsay (Seine-et-Oise), dans le ruisseau de Bures. Agrilus sinuatus Oliv. — Brassy, cinq individus, tous d’une colora- tion particulière, variant du pourpre foncé au noir légèrement violacé ou bleuté. (1) Bull. Soc. ent. Fr. [1902], p. 238. (2) Je dois la détermination de tous les Insectes cités à l'obligeance de MM. Bedel et J. Sainte-Claire Deville à qui j'adresse ici tous mes re- merciements. Séance du 23 décembre 1903. 34! Dircaea rufipes Gy11. — Dun-les-Places, dans un fagot. Cette espèce se retrouve en Saône-et-Loire. Phytodecta tibialis Suffr. — Brassy, un exemplaire sur des Sables (Saliæ caprea). Récemment signalé de la Haute-Marne par notre collè- gue, J. Sainte-Claire Deville (1). Mniophila muscorum var. Wroblewski Wankow. — Dun-les- Places; deux individus, avec le type de l'espèce, dans les bois qui bordent la Cure. Jai déjà signalé l'existence du Gnorimus variabilis L. à Brassy (?). Jai pu, cette année, observer une nombreuse colonie de cette espèce qui, à défaut de Chéeenens dans le pays, s’est établie dans de vieux Chênes et j'ai assisté, le 20 juillet, à la première sortie des Gnorimus qui, jusqu'à cette date, ne se trouvaient que profondément enfoncés dans le terreau. Ce jour-là, entre onze heures et midi, j’en ai pris deux en plein soleil sur l'écorce d’un Chêne et un autre volant autour d’un de ces mêmes arbres. A Brassy le terreau de ces vieux Chênes m'a donné , en outre, l’{yo- bates nigricollis Payk., l'Euryusa laticollis Heer, no us picipes Payk., lEryx ater E.; j'ai pris, parmi les mousses, le Cephen- nium thoracicum Müll., Ganglb. (punctipenne Fau v.):; au bord des eaux, en fauchant, Hydrocyphon deflexicollis MülL., Cantharis thora- cica Oliv., Dorytomus salicinus GYy11., Nanophyes brevis Bohem. et, sur un pied rabougri d’Alnus glutinosa, de nombreux Rhynchaenus scu- tellaris K. Je puis encore mentionner Throscus carinifrons Bonv.. Phloeocharis subtilissima Mannbh.,de Brassy,et deux Tropideres undu- latus P anz., trouvés dans un fagot à Dun-les-Places. Dans toute cette région, le Dupophilus brevis Muls. abonde dans les graviers des ruisseaux. . (1) Bull. Soc. ent. Fr. [1902], p. 249. (2) Loc. cit., p. 239. 342 Bulletin de la Société entomologique de France. Notes et observations sur Dolichopoda palpata Sulz. et sur la présence certaine en France de cet Orthoptère cavernicole par Ch. FAGNIEZz. C’est vers la fin août de cette année et au cours d’une visite à la orotte du Tai (Drôme), où je venais prendre l’Anophthalmus delphi- nensis Ab., que j'ai eu le plaisir de rencontrer ce curieux Ortho- ptère. La présence en France du Dolichopoda palpata Sulz. à été déjà signalée plusieurs fois, mais toujours à tort, et cela par suite d’une con- fusion d'espèces. D'ailleurs M. Finot (Orthopt. de Fr., p. 226) dit qu'à sa connaissance elle n’y à jamais été observée d’une manière certaine. Il cite cependant : cavernes d’Espezel et de Belvis (Aude), mais les Orthoptères capturés dans ces grottes par M. E. Simon, se rapportent indubitablement au Dolichopoda Linderi Duf. Mes exemplaires de la grotte du Tai, soumis du reste à l’autorité compétente de M. H. du Buysson, à l’obligeance duquel je dois aussi d’avoir été documenté, sont bien des Dolichopoda palpata Sulz. et cette espèce, connue seu- lement jusqu’à présent des grottes de la Dalmatie, vient done enri- chir d’une facon certaine la faune de France. Le genre Dolichopoda (Bolivar : Ann. Soc. ent. Fr. [1880], p. 72) est caractérisé par les organes du vol nuls, les tarses comprimés, les tibias postérieurs garnis sur leurs deux bords postérieurs d’une dou- ble rangée d’épines peu serrées: le type en est la Locusta palpata Sulz. que Bolivar identifie à Phalangopsis Linderi Duf. Mais M. Finot (Insectes Orthoptères, p. 226, 1890) maintient ces deux espèces séparées, se basant sur les segments du thorax et de l'abdomen unitolores chez D. palpata, bordés de brun postérieurement chez Linderi Dui., et les distingue surtout par la plaque suranale du G, armée de deux cornes chez le G de D. palpata, tandis qu’elle en est privée chez le G du D. Linderi. M. J. Azam (Wiscell. ent. [1901], IX, p. 105), qui à étudié plus à fond ce groupe, donne dans son Catalogue synonymique et systéma- . tique des Orthoptères de France le tableau suivant : ACRRÉMUESE DINeUAENNTES SOUS RARE TN D. Bormansi Brunn. Corse : grotte de Sisco près Bastia (Brunner, Abeille; de Saulcy)- A’. Fémurs mutiques. a. Genoux armés de deux petites épines. Séance du 23 décembre 1903. 343 b. Seoment anal du G bicorne.......…....… D. palpala Sulz. Grottes de Dalmatie, non signalé de France, con- fondu avec D. Linderi. b’. Segment anal du G inerme. c. Segments abdominaux bordés de brun. D. geniculata Costa Grottes de l'Italie centrale et méridionale. €’. Segments abdominaux non bordés de brun. D. Azami Saulcy Grottes de la Provence. Adulte en novembre. Chateaudouble, grotte des Chauves-Souris (Ca- val); Chabrières près Digne, dans les cre- vasses des rochers de la Clue de Chabrières (Azam). Font de Saou (Argod). a’. Genoux mutiques, sans aucune épine.... D. Linderi Du. Grottes des environs de Prades et de Limoux (Dufour, Marquet, Bonnet); grottes de Belvis et d’Espezel (Aude) (E. Simon). \ On voit par ce tableau que le caractère qui différencie les espèces Linderi et palpata est bien net. La grotte du Tai, située au beau milieu du village de Saint-Nazaire- en-Royans, est très fréquentée ; son accès est d’ailleurs facile et beau- coup d’entomologistes l’ont explorée. Comment se faitil qu'aucun d'eux n’y ait jamais trouvé cet intéressant Orthoptère? Cela s'explique par la raison que l’Insecte est très localisé, il n’habite pas toute la grotte, mais seulement une partie, et moi-même je ne l'ai pris qu'à ma seconde visite. Après avoir suivi le guide qui vous mène au lac, il faut revenir vers la sortie et, à huit mètres environ de celle-ci, prendre, à gauche, une galerie où les visiteurs ne vont jamais; cette galerie con- duit, en effet, au bout de vingt mètres, à une entrée abandonnée el c’est là que, dans une demi-obseurité, j'ai surpris le Dolichopoda pal- pata en nombre et à l’état d'adultes et de nymphes. Ils se tenaient im- mobiles sur les parois et surtout au plafond de la grotte, leurs longues antennes en avant, mais, dès que j’approchais trop près ma lanterne, ils disparaissaient d’un bond et se cachaient dans les fissures. II faut absolument un filet pour avoir raison de leur agilité surprenante. Quelles sont leurs mœurs et de quoi vivent-ils? Ce sont là questions à résoudre, mais dont la solution, je crois, ne serait pas impossible à trouver dans la grotte du Tai, et je termine en souhaitant qu'un de nos collègues se laisse tenter. 44 Bulletin de la Société entomologique de France. NOMINATIONS ANNUELLES La Société entomologique de France, aux termes de ses statuts et de son règlement, et pour la soixante-douzième fois depuis sa fonda- tion, procède au renouvellement annuel de son Bureau, de son .Con- seil et de ses Commissions spéciales. Sont élus pour 1904 : MEMBRES DU BUREAU PC TAON TL NRA EAN AREA RE MM. P. MaBirre. VOGUE LE 0 ee ae A. LEVEILLE. SECTE LINE LUNDI CARE CE EURE ES P. CHABANAUD. 1 Secrétaire AAjOint. NN D PH. GROUVELLE. 2 SOTCUTOE GONE RE EE RENE M. Royer. TRESOMIPT MENT AS EUR EUR à CH. LAHAUSSOIS. Archiviste-Bibliothécaire. .... 2. M. MarNDRoN. Archiviste-Bibliothecaire adjoint. J. MAGNIN: CONSEIL MM. H. DesBorpes, — C. Dumont, — J. MaGnix (Membres res- tants); — E.-L. Bouvier, — E. DonGE, — F. HenNeGuy (Membres nou- veaux), — et les Membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE PUBLICATION MM. L. Bepez, — R. pu BuyssoN, — J. DE JoanNis, — P. LESNE, — H. D'OrBIGNY, — et les Membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE MM. L. Bepez, — J. De Joannis, — G.-A. PouJane, — et Îles Membres titulaires du Bureau. Re COMMISSION DES COLLECTIONS (1) MM. L. Bepez, — E. DoNGÉé, — J. DE GAULLE, — PH. GROUVELLE, — J. DE JOANNIS, — J. MAGNIN, — G.-A. PouJADE. COMMISSION DU PRIX DOLLFUS MM. A. BourGoIx, — A. CHAMpENoIS, — C. Dumont, — J. ne: GAULLE, — À. GIARD, — A. LÉVRILLÉ, — P. MARCHAL, — G.-A. Pou- JADE, — E. SImox. (1) Commission élue pour {rois ans (Arr. 32 du Règlement). Séance du 23 décembre 1903. 345 # La Société nomme par acclamations MM. E. Doxcé et Pu. Grov- VELLE Organisateurs du Banquet de l’année 1904. Bulletin bibliographique. Entomological Society of Washington (Proceedings), V, 4, 1903. — N. Baxxs : Neuropteroid Insects from Arizona, (pl.). — D.-W. Co- QUILLETT : The Genera of the Dipterous Family Empididae, with notes and new Species. — R.-P. CüorRie : Myrmeleonidae from Arizona. — H.-G. Dyar : Notes on Crambus offectalis Hulst, and allied Forms. — Scnwarz : À Letter from Cuba. — H.-G. 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VAN PELr Lecaxer : Over de oorzaak van het sexueel verschil bij de Honigbij. — D.-L. UYTTENBOOGAART : Het Schrijverke. — A.-C. OUDEMANS : Atypus piceus SIz. — H.-W. Van DER WEELE : Boreus hyemalis L. Brephos parthenias L. in Holland. — J.-Tn. Ounemas : Over het kweeken uit het ei van Dendrolimus (Bombyx) pini L. — Paring van twee vlindersoorten. — A.-J. Van Rossum : Over Nematiden. — AÀ.-F. LezsBEerG : Boekaankondiging. — J.-TH. OupeMaNs : Eene bij met pooten in plaats van Sprieten op den kop. — P.-C.-T. SNEL- LEN : Zuid-Aîfricaansche Insecten. — A.-C. OunEeMANS : Lepisma saccharina lichtgevend. Entomologische Litteraturblätter, 1903, 1-12. Entomologist (The), Nov. et Déc. 1903. — E.-A. Hearx : Description of a new Longicorn Beetle from British East Africa, (fig.).—R. An- KIN : Pyrameis cardui, Plusia gamma, and Nemeophila noctuella. — W. Daws : Plusiani at Penzance. — P. Cameron : Descriptions of four new Species of Vespa from Japan. — F.-V. 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Frey-Gessxer : Die Männchen der Anthrena aeneiventris Mor., incisa Evers., parviceps Krichb. und Rogenheferi Mor. — Kinige Notizen über Cynipiden und Chalei- dier aus der Umgegend von Laufenburg. — C. BLogsox : Verzei- chniss einiger, in hiesiger Gegend vorkommenden Cynipiden und ihrer Parasiten. — Une observation biologique. — D' STERLIN : Beschreibung einiger europaischen Rüsselkäfer. — K. FKRrey- GESSNER : Hymenoptera Helvetiae, pp. 181-212. — E. FAvRE Supplément à la faune des Macrolépidoptères du Valais. Smithsonian Institution (Annual Report), 1900-1901. — © Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias y Revista), XVI, 3-5: XIX, 2-4, 1902. — T.-D.-A. CockerEeLL : Tables for the Determina- tion of Mexican Coccidae. — A Synopsis of the Aleyrodidae of Mexico. — A. Ducès : Trichodectes geomydis Osb. var. expansus, A. Dug. — Les Tiques du Mexique. Sociedad española de Historia natural (Memorias), IE, 3, 1903. — J.-M. Dusmer Y ALONSO : Vespidos, Eumenidos y Masaridos de España. 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HenpeL : Ueber die systematische Stel- lung von Tapyneza Fall. (Dipt.). — J. RouBaL : Ein interressanter Fall von Symbiose einiger Arthopoden mit der Maus. — 0. ScHWARZ : Drei neue Elathous-Arten. — KE. Rerrrer : Neuc, von den Herren O. Leonhard und M. Hilf in der Herzegowina entdeckte Grotten- kafer, — Uebersicht der Otiorrhynchus-Arten aus der Untergattung _Limatogaster Apf. (Col.). — Antroherpon Matulici n. sp. — H. ScnoureneN : Katanga, eine neue Ectrichodiiden-Gattung aus- Aîrika. — KE. Reirrer : Neue von Herrn Hauptmann E. v. Bode- meyer im Jahre 1903 in Kleinasien gesammelte Coleopteren, vorzü- glich Pselaphiden und Scydmaeniden. — P. Stein : Einige Mitthei- 392 Bulletin de la Société entomologique de France. lungen über Trichopeza longicornis Mg. — E. Rerrrer : Uebersicht der Otiorrhynchus-Arten aus der nächsten verwandschaît des O. proximus Strl. — Uebersicht der mit Zonabris variabilis Pall. zunächst verwandten Coleopteren-Arten. — Vier neue Coleopteren der palaearctischen Fauna. — Uebersicht der Coleopteren-Arten aus der nachsten Verwandschaît des Enicmus Mannerheimi Kol. — Zur Entwickelungsgeschischte des Cleonus (Plagiographus) Saintpierrei Chey. (Col. Curcul.). — Uebersicht de Arten der Coleopteren gat- tung Evaniocera Guér. — Dorcatoma Lomnickii n. sp. — Coleop- terologische Notizen. Zoologicat Society of London. — 1° Proceedings, 1903, IL. — J.-G. DE Max: On Potamon (Potamonautes) latidactylum, a new Freshwa- ter Crab from Upper Guinea, (4 pl.). — R.-J. Pocock and N. Rorx- SCHILD : On à new « Bird’s dung » Spider from Ceylon, (1 pl). — H.-J. JANSEN : On the Crustaceans of the Genera Petalidium and Sergestes from the « Challenger » with an Account of Luminous Organs in Sergestes Challengeri n. sp., (2 pl.). — P.-W. 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PIERRET (Alexandre). PISSOT (Émile). SÉNAC (D° Hippolyte). THIBÉSARD (Joseph). Bull. Soc. ent. Fr., 1903. No 21 MEMBRES DONATEURS DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FAUVEL (Albert), à Caen. GIARD (Alfred), à Paris. GROUVELLE (Philippe), à Paris. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ANNÉE 1903. —"ANNIN— Président honoraire. 1842-1882-1892. FAIRMAIRE (Léon), &ÿ A., anc. directeur de l’hôpital St-Louis, 21, rue du Dragon, Paris, 6°. Col., Hymén. et Hem. Membres honoraires. 4894 AVEBURY (Lorp) [sir Jonx LuBBock], C. #, St-James, 2, Londres S.W. (Angleterre). Ent. gén. 1901. BRAUER (Friedrich M.), professeur de Zoologie à l’Uni- versité de Vienne (Autriche). Nevropt., Dipt. 1894. FABRE (J.-H.), correspondant de l’Institut, Sérignan (Vau- cluse). Ent. gén. 1861-1901. MABILLE (Paul), agrégé de l’Université, 17, rue de la Gaité, Le Perreux (Seine), Lépidoptères, Coléoptères et Névroptères. 1899. MEINERT (V.-A.-Frederik), professeur à l’Université et conservateur du Muséum de Copenhague, Kong Georgs Vei, 19 F. Entomologie générale, Myriapodes. 1881-1900 * OSTEN-SACKEN (baron C. vox), 8, Bunsen-Strasse, Hei- delberg (Allemagne). Diptères. 1894. PACKARD (A.-S.), Providence, R. I. (États-Unis d’Amé- rique). Ent. gén. Nota. — L’astérisque (*) désigne les membres libérés ou à vie. 300 Bulletin de la Société entomologique de France. 4862-1894. PÉREZ (J.), X, prof. à la Faculté des Sciences, 21, rue Saubat, Bordeaux (Gironde). Ent. gén.; anat.; Hymén. 1856-1885. * PUTON(D' Auguste), £ A., Remiremont (Vosges). Col.; Hymén. et pr. Hémipt. de France. 1877-1899. * ROMANOFF (Son Altesse Impériale le grand-duc NICOLAS MicnaïLovitrcx), St-Pétersbourg (Russie). Lep. 1851-1894. SAUSSURE (Henri pe), %, 24, Cité, Genève (Suisse). Ent. gen.; Orthoptères. 1863-1899. SIMON (Eugène), {ÿA., 16, villa Saïd (70, rue Pergolèse), Paris, 16°. Arachn.; Crust. Membres à vie et Membres ordinaires. 1864. * ABEILLE DE PERRIN (Elzéar), 200, boulevard Chave, Marseille (Bouches-du-Rhône). Ent. paléarctique générale, sauf Lep. 1902. Aexus (Alex.-Nicolas), laboratoire de Paléontologie du Mu- séum d'Histoire naturelle, 3, place Valhubert, Paris, 5°. Blat- tidae vivants et fossiles. 41863. ArLarp (Gaston), route des Ponts-de-Cé, La Maulevrie, près Angers (Maine-et-Loire). Col. eur. Ù 1885. * ALLUAUD (Charles), £ÿ [. P., 3, rue du Dragon, Paris, 6°; l'été à La Celle-Dunoise (Creuse). Col. Carniv. d’'Afr. et de Madag. 1857. * ANDRÉ (Ernest), $Ÿ A., notaire honoraire, 17, rue des Pro- menades, Gray (H'e-Saône). Ent. gén.; Hém. et Hymen. du globe, pr. Mutillides et Formicides. | 1900. AxGLas (Jules), #3 A., Dr ès sciences, préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences, 19, boulevard de Port-Royal, Paris, 13°. Entomologie génerale; Hymenoptères. 1869. AnTEssANTY (l'abbé Gabriel n°’), £ A., aumônier du Lycée, Troyes (Aube). Col. de France. 3 1880. * ArGop (Albert), Crest (Drôme). Col. de l’Ancien Monde; Lon- gicornes et Col. cavernicoles du globe. 4892. Asric (M.-E.-Auguste), notaire, Feurs (Loire). Ent. gén. 1903. AuTrax (Eugène), oficina de Zoologia, casilla 57, Buenos-Ayres (République Argentine). Hymén.: entomologie appliquee. 1891. 1859. 1892. 1902. 1903. 1899. 1899. 1877. 1902. 1899. 1888. 1901. 1888. . 1866. 1900. 1899. 1889. Liste des Membres. — Année 1903. 397 AzAM (Joseph), architecte, 14, rue de Trans, Draguignan (Var). Orthopt., Hémipt. et Dipt.. * BAER (G.-Adolphe), 8, rue des Messageries, Paris, 10°. /ns. du Pérou et des îles Philippines. : Barzcior (D' Marcel £ÿ A.), 114, boulevard Heurteloup, Tours (mdre-et-Loire). Col. * BAILLY (Henri-Gustave), pâtissier, 2 ,place Saint-Étienne, Dijon (Côte-d'Or). Col. et Lép. de France. BaLesrRe (Louis-Marcellin-Frédéric), étudiant en Droit, villa Nordi, Menton (Alpes-Maritimes). Lépidoptères. * BANGE (l'abbé V. pe), St-David’s college, N.-W. Mold (Angle- terre). Coléoptères. Bargey (Auguste), expert forestier, Moncherand-près-Orbe, can- ton de Vaud (Suisse). Entomologie forestière ; Coléopteres. * BARGAGLI (marchese cav. Piero), piazza S-Maria, Florence (Italie). Col. et Hymen. Barre (Gaston DE LA), # M. A., 10, rue de Phalsbourg, Paris, 774 17°. Ins. utiles et nuisibles. BATAILLON (E.), chargé de cours de Zoologie à la Faculté des Sciences, Dijon (Côte-d'Or). Ent. gen.; Physiol. des Insectes. BeAucaène (Fernand p£), capitaine au 70° régiment d'infanterie de ligne, 25, boulevard de Laval, Vitré (Ille-et-Vilaine). Ent. gén., pr. Col. gallo-rhen. BeauLiEu (Germain), L. L. B., boîte 2168, Montréal (Canada). Col. Becker (Theodor), Stadtbaurath, Liegnitz, prov. Schlesien (Alle- magne). Dipt. * BepeL (Louis), £ÿ A., & M. A., 20, rue de l’Odéon, Paris, 6°. Col. palearctiques. BéGuIn (Louis), 21, route de Paris, Montluçon (Allier). Col. BéGuIN (V.), pharmacien de 1re classe, 43, avenue de la Répu- blique, Paris, 11°. Coléoptères, pr. Vesicants. BéGuix-Biczecoco (Louis), £} A., #4, attaché au ministère des Af- faires étrangères, 4, rue des Bauches, Paris, 16°. Ent. gen., pr. Col. eur.; Apionides du globe. Bulletin de la Société entomologique de France. . BezLEvOYE (Ad.), graveur, 27, rue de Talleyrand, Reims (Marne). Col. d'Europe et d'Algérie. . * BELON (Rév. P. Marie-Joseph), professeur de Théologie, Rijckholt, par Gronsveld, Limbourg (Hollande). Col. eur. . BÉNARD (Georges), préparateur-adjoint au Muséum, 67, rue Vic- tor-Hugo, Levallois-Perret (Seine). Lép. et Col. . Benoir (Charles), 12, rue Princesse, Paris, 6°. Coleoptères. . Bexscu (Émile), administrateur des Colonies, 3, square du Croi- sic, Paris, 15°. Coléopt. de Madagascar. . BerGroTH (D'E.), Tammeriors (Finlande). Ent. gén., pr. Hem. . * BERTHOUMIEU (l'abbé G.-V.), à, rue Bertin, Moulins (Allier). Ichneumonides d'Europe. . BézAGU (L.), 77, rue Henri IV, Bordeaux (Gironde). Entomolo- gie générale et appliquée; Lépidoptères. . BIBLIOTHÈQUE DU MuskuM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS (J. De- niker, bibliothécaire), 8, rue de Buffon, Paris, 5°. . BIBLIOTHÈQUE IMPÉRIALE DE L'UNIVERSITÉ, Strasbourg (Alsace) (Barach, bibliothécaire). . * Binor (Jean), 22, rue Cassette, Paris, 6°; l'hiver : villa Bonnet, route d'Antibes, Cannes (Alpes-Maritimes). Col. . BLAIN (Antoine), négociant en graines, S-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Entomologie appliquee. . *# BLanc (Édouard), # A., C. #4, 52, rue de Varenne, Paris, 7°. ù PAS Ent. gén., pr. Col. . BLANCHARD (Dr Louis), 1, place Ste-Claire, Grenoble (Isère). Pa- rasites des Arthropodes. * BLaxcHARD (D' Raphaël), %, prof. à la Faculté de Médecine, membre de l’Académie de Médecine, 226, boulevard S'-Ger- main, Paris, 7°. Ent. gén. BLeuse (Léon), 11, rue Marceau, Rennes (Ille-et-Vilaine). Col. BLoxay (Roger DE), 23, rue de Larochefoucauld, Paris, %. Ent. gén., pr. Col. Boni (Dr Léonce), 127, rue Lafayette, Paris, 10°. Entomologie générale. 1883. 13899. 1894. 1859. 1879. 1898. . Bounier (Émile), £ Liste des Membres. — Année 1903, 399 . Box (D: Georges), 18, boulevard St-Marcel, Paris 5°. Ent. gen.; Crustaces. . BoiLeAU (Henri), ingénieur des Arts et Manulactures, 60, rue de la Victoire, Paris, 9%. Carabides et Lucanides du globe. . Bocivar (Ignacio), directeur du Muséum d’Hist. nat., 17, calle Jorge Juan, Madrid (Espagne). Col. d'Europe et Orthopt. du globe. . * BoxaPaRTE (prince Roland),.10, av. d’Iéna, Paris, 16°. Ent. gén. . * BoNxET (Amédée), licencié ès sciences, préparateur à la Fa- culté des Sciences, 15, place Bellecour, Lyon (Rhône). Aca- riens. UN * BonHouRE (Alphonse), %, £ÿ A., gouverneur de la Côte fran- çaise des Somalis, Djibouti ; et 2, rue Chaptal, Paris, 9. Col. eur. Boxxet-EyMarD (Geffroy), 28, rue du Luxembourg, Paris, 6°. Entomologie général; Coléoptères. Boxxier (Jules), £ÿ I. P., directeur adjoint de la station biologique de Wimereux, 17, rue de Tournon, Paris, 6°. Ent. gén.; Crust. * BonvouLorr (le comte Henry px), 6, rue Yvon-Villarceau, Pa- ris, 16°; et Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Col. Boxy (le vicomte Gaston pe), 36, rue Vaneau, Paris, 7°. Cicinde- lides et Carabides du globe, pr. Carabus, Calosoma et Nebria. Borpace (Édmond), £> I. P., directeur du Muséum d'Histoire naturelle de St-Denis, île de La Réunion. Ent. gen. . Borpas (L.), D' ès sciences, maître de conférences de Zoologie à la Faculté des Sciences, Rennes (Ille-et-Vilaine). Ent. gen. . Bossrox (Jacques), Birtouta (département d’Alger). Col. . Bosviez (D' Paul pe), Suberbieville (Madagascar). . Boucxarp (J.), 156, Grande-Rue, Poitiers (Vienne). Col. des Indes orientales. . * Boucomoxr (Antoine), avoué, 18, rue de Cours, Cosne (Nièvre). Col., Géotrupes du globe ; Dipt. de France. 4 I. P., anc. pharmacien, Montmorency (Seine- A ES et-Oise). Col. eur. . Boucrer (Eugène), banquier, Corbie (Somme). Lép.; Chenilles. 1884. 1883. 1903. 1901. 1894. 1902. 1887. 1903 1898. 1900. Bulletin de la Societé entomologique de France. * BourGgois (Jules), $ÿ A., St-Marie-aux-Mines (Alsace). Col. eur. et médit., Malacodermes exot. . BourGoix (Auguste), instituteur, 15, rue Guy-de-la-Brosse, Pa- ris, De. Col. . BourAx (Louis), £ÿ I. P., maître de conférences à la Faculté des Sciences, Paris, à°. Ent. gen. . * BouTAREL(D'),47,rue des Tournelles, Paris, 3°. Col., pr. du Chili. . * Bouvier (E.-L.), %,£ÿ I. P., membre de l’Institut, professeur de Zoologie (Animaux articulés) au Muséum d'Histoire naturelle, 39, rue Claude-Bernard, Paris, 5°. Ent. gen. . BoyENVAL, %, directeur de la Manulacture nationale des Tabacs, 1, place St-Jean, Dijon (Côte-d'Or). Col. eur. BrApanr (Édouard), au château de Morenchies, par Cambrai (Nord). Lép., pr. Microlep. BrAmsoN (K.-L.), conseiller d’État, Elisabethgrad, gouvernement de Kherson (Russie méridionale). Col., pr. Longicornes exot.; Lép., pr. Noctuelites exot. BReTHEs (Juan), conservateur des collections entomologiques du Musée national, 208, calle del Peru, Buenos-Ayres (Républi- que Argentine). Ent. gén., princip. Hymén. et Staphyl. Brior (Augustin), chef de travaux pratiques à la Faculté des Sciences, Marseille (Bouches-du-Rhône). Ent. appl. aux cul- tures coloniales. : * BROLEMANN(Henry-W.), directeur de l’Agence du Comptoir d’Es- compte, Cannes (Alpes-Maritimes). Ent. gén., pr. Myriapodes. BrowN (Henry), 30, rue Louis-le-Grand, Paris, 2. Lepid. Browx (Robert), 99, avenue de la République, Caudéran, près Bordeaux (Gironde). Lepidoptères. Brucx (Carlos), chargé de la Section zoologique du Musée, La Plata (République-Argentine). Entom. gén., princ. Col. . * BruyanT (D' Charles), prof. suppl. à l’École de Médecine, 26, rue Gaultier-de-Biauzat, Clermont-Ferrand (Puy-de-D.). Geogr, ent. BucHer (Gaston), rue de l’Écu, Romorantin (Loir-et-Cher). En- tomologie générale; Arthropodes du plankton. 1888. 1898. 1903. 1900. 1897. 1882. 1896. 1894. 1887. 1904. 1898. 1899. 1901. 1899. 1893. 1893. 1878. Liste des Membres. — Annee 1903. 301 Bucxrox (G.-Bowdler), membre de la Société royale de Londres. Weycombe, Haslemere, Surrey (Angleterre). Aphidiens et Ci- cadides. Buexiox (D' Édouard), professeur d’Anatomie ct d'Embryologic à l’Université, Mont-Olivet, près Lausanne (Suisse). Anatomie et mœurs des Insectes ; Coleoptères. Buisson (Jules), naturaliste, 4, place St-Michel, Paris 6°. Ento- mologie générale. Bureau (D' Louis), professeur à l'École de Médecine, directeur du Muséum d'Histoire naturelle, 15, rue Gresset, Nantes (Loire-Inférieure). Entomologie générale. Busiexyx (Émile), naturaliste, 46, rue du Bac, Paris, 7. Ent. * Buysson (Henri pu), au chât. du Vernet, par Broût Vernet (Al- lier). [Gare : St-Pourcain-s.-Sioule]. Col., pr. Élatérides ; Orth.. Hém., Hymén. et Dipt. eur. Buxyssox (Robert pu), 70, boul Saint-Marcel, Paris, 5°. Hymen. CABRERA y Diaz (Anatael), hôtel Aguëro et Continental, La La- guna, Ténériffe (îles Canaries). Ent. gén.; Hymeén. CaizLoL (Henri), notaire, 18, rue Traverse-du-Chapitre, Marseille (Bouches-du-Rhône). Col. qgallo-rhén.; Mylabrides (Bruches) paléaretiques. CAMBOURNAC (H.), avocat, avenue de la Gare, Narbonne (Aude). CANDÈZE (L.), 64, rue de l'Ouest, Liége (Belgique). Lépidoptères, pr. Sphingides. Canu (Eugène), directeur de la Station aquicole de Boulogne- sur-Mer (Pas-de-Calais). Ent. gén.; Crustacés Copépodes. CaraAccIoLO (Henri), Belmont, Magdala, Trinidad (Antilles). * CaRIé (Paul), Curepipe (île Maurice). Faune des îles Mascarei. gnes. CARPENTIER (Léon), 172, rue Laurendeau, Amiens (Somme). Col. et Hymén. du Nord de la France. * CarRet (l'abbé A.),aumônier aux Chartreux, Lyon (Rhône). Col. CARvALHO MonrerRo (Antonio Augusto pe), 70, rua do Ale- crim, Lisbonne (Portugal). Ent. gen.; pr. Lépidoptères. DL Bulletin de la Société entomologique de France. . Casey (Thomas-L.), major, 1419, K. street N. W., Washington, D. C. (É.-U. d'Amérique). Col. de l'Amér. du Nord. . # CausARD (Marcel), professeur au Lycée, 32, rue du Lieutenant, Laval (Mayenne). Entomologie générale. . * Cavxoz (Marius), %, £Ÿ À., & M. A., chef de bureau au minis- tère de Agriculture, 92, rue Nollet, Paris, 17°. Col. eur. . * Cepero (Adolio-L.), membre de la Société espagnole d'Histoire naturelle, 20, calle Orilla-del-Rio, Chiclana, prov. de Cadiz (Espagne). Col. et Orth. eur. . CHABANAUD (Paul), 48, rue d’Ulm, Paris, 5e. Col., princ. Staphyli- - nides ; Névropt. . CHamBry (Jacques), 151 bis, rue S'-Jacques, Paris, 5°. Col. . CHAMPENOIS (Amédée), conservateur des Forêts, en retraite, 9 bis, rue Michel-Ange, Paris, 16°. Col. paléarctiques. . CHANGEUX (D' Albert), rue de la Terrasse, Créteil (Seine). Col. . CHARDON (Gabriel), commis principal des Postes et Télégraphes, 5, impasse Nicole, Paris, 5°. Col. de France. . CHARPENTIER (Ernest), Amboise (Indre-et-Loire). Col. et Lep. . * CHaATIN (D' Joannès), %, membre de l’Institut, professeur à la Sorbonne , 174, boulevard S'-Germain, Paris, 6°. Ent. gén. : anat. des Insectes. . * Caeux (Albert), naturaliste, 47, rue Delaage, Angers (Maine-et- Loire). Lép. . CHEVALIER (Louis), 2, rue de La Baume, Paris, 8°. Ent. gén. et appl. de France. . CHEVREUX (Ed.), ÉŸ A., route du Cap, Bône (Algérie). Crust. . CHoBAuUT (D' Alired), £ÿ A., 4, rue Dorée, Avignon (Vaucluse). Col. eur. et médit.; Hymen. de France. . Caocopkowsky (D' Nicolas-Alexandrovitch), prof, à l’Institut fo- restier, Zogorodnoi Prospekt, 28, S‘-Pétershbourg (Russie). Ent. gen.; Ins. nuis. à la sylviculture. . CaoparD (Gaston), 98, boulevard S'-Germain, Paris, 5°. Lépid. d'Europe. . Caoparp (Lucien), 98, boulevard St-Germain, Paris, 5°. Ent. gén., princip. Lépidoptères. 1883. 1889. 1872. 1902. 1900. 1892. 1902. 1902. 13888. 1894. 1900. 1881. 1899. 1898. Liste des Membres. — Année 1903. 3063 CaréTiex (Pierre), 84 bis, rue des Bois-Colombes, la Garenne- Colombes (Seine). Lép. eur.; étude des chenilles et des œufs. CLAYBROOKE (Jean DE), X, £ÿ A., & M. À., 5, rue de Sontay, Paris, 16°. Ent. gén. * CLÉMENT (A.-L.), £ÿ I. P., 0. & M. AÀ., dessinateur, 34, rue Lacépède, Paris, à°. Ent. gén. CLerc (D: Antonin), 174, boul. Malesherbes, Paris, 17€. Col. de France. CLERMONT (Joseph), employé à l’administration des Postes, 10, rue des Fontaines, Paris, 3°, Coléoptères européens; Carabides, Ju- lodis et Mylabrides du globe. CLouëT pes PesrucHES (Louis), à Lambersart, près Lille (Nord). Col. Coprophages du globe, pr. Aphodiides. Cocmix (Augustin), ancien élève de l’École des Chartes, 53, rue de Babylone, Paris, 7°. Lépidopt. et Hymeén. de France. Cocxix (Jean), enseigne de vaisseau, à bord de la canonnière « Zélée », div. navale de l'Océan Pacifique. Coléopt. Comsrock (John-Heney), prof. of Entom. and general Invertebrated in Cornell University, Ithaca, New York (E.-U, d'Amérique), Ent. gén., pr. Coccides. CONCILIUM BIBLIOGRAPHICUM, Zurich-Oberstrasse (Suisse). Bibl.ent. Cosmovici (Léon C.), professeur de Zoologie et de Physiologie à l'Université, 11, strada Codrescu, Jassy (Roumanie). Entomo- logie générale ; Lépidoptères. Coucox (D'), £ÿ A., O. #4 St-Ch., C. 4 d’Isab.-la-Cath., Monaco (Principauté). Lép. eur.; étude des Chenilles. COuUTAGNE (Georges), ingénieur des Poudres et Salpêtres, Le Def- fends-Rousset (Bouches-du-Rhône). Ent. gén. et appl. Cournière (D: Henry), #ÿ A.,prof. agrégé à l’École supérieure de Pharmacie, 12, rue N.-D.-des-Champs, Paris, 6€, Crustaces. 1888. Daquix (Paul), 19, avenue d'Orléans, Paris, 14°. Ent. gén., pr. Col. 1890. Dames (L.-Félix), libraire, 12, Landgrafen-Strasse, Berlin W, 62 1892. (Prusse). Bibliographie scientifique. DANtEL (D' Karl), chimiste, 27, Schwind-Strasse, Munich. (Ba vière). Col. 36% 1898. 1882 1897. 1887. 1896. 1901. 1895. 1884. 1899. 1889. 1874. 1888. 1882. 1901. 1898. 1869. 1889. Bulletin de la Société entomologique de France. * DarBoux (Gaston), #ÿ A., chargé de cours à la Faculté des Sciences, 53, boulevard Périer, Marseille (Bouches-du-Rhône). Ent. gen.; Ins. gallic. . * DarTTIN (E.), %, chef de bataillon du génie, 34, rue Béranger, Fontainebleau (Seine-et-Marne). Leép. eur., princ. Microlep. * DeckerT (Henri), le Val Chézine, rue du Bocage, Nantes (Loire-Infre). Lépidoptères du globe. Decors (Alfred), receveur de l’Enregistrement, Pont-Audemer (Eure). Col. de France. DEJEAN (Raymond), 14, rue de Puteaux, Paris, 17°. Col. d'Eu- rope. DELAWARE COLLEGE AGRICULTURAL EX PERIMENT STATION (E. Dwight Sanderson, Entomologist), Newark, Delaware (U.-S.-A). Dezsuc (René), 47, rue Talleyrand, Reims (Marne). Ent. gen. * DÉLUGIN (A.), anc. pharmacien de 1r° classe, l'hiver : 26, rue de La Boëtie, Périgueux: l’été : au château de jé Use par Montagrier Dortome Col. et Lép. eur. DeLvaL (Charles), 3, rue Le Goff, Paris, 5°. Coléopteres. Demaison (Charles), anc. élève de l’Éc. polytechnique, 7, rue Ro- gier, Reims (Marne). Ent. appliquée à l’agriculture, pr. Col. DEMAIsoN (Louis), licencié en Droit, 21, rue Nicolas-Perseval, Reims (Marne). Col. et Lép. eur. Dexrer (J.), %, ingénieur civil, prof. d'architecture à l’École centrale des Arts et Manufactures, Champignolles (Seine), Ent. gén., pr Lep. eur. * DesBorpes (Henri), X, £ÿ A., chef de bureau au minist. des Travaux publics, 93, rue du Bac, Paris, 7°. Col. de France. DEssALLE (L.-A.), 2, rue Boutarel, Paris, 4°. Ent. gen. Devizce (Jean SAINTE-CLAIRE), Capitaine d'artillerie, 31, Fau- bourg de La Noue, Saint-Dizier (Haute-Marne). Col. d'Europe. Drecx (Dr G.), Zosehen, près Mersebourg (Prusse). Col. eur. Dimmocxk (George), Ph. D., Berkshire str., Springfield, MS (E.-U. d'Amérique). Ent. Go anat. nn 1839. 1896. 1897. 1901. 1892. 1890. 1902. 1893. 1891. 1900. 1894. 1891 Liste des Membres. — Année 1903. 369 . * Disranr (W.-L.), Steine House, Selhurst Road, South Nor- wood, Surrey (Angleterre). Hém. et Lép. . * Dopero (Agostino), 9, via Torre-del-Amore, Sturla-Gênes (Italie). Col. de Ligurie; Psélaphides. . * Docxix (Paul), 11, villa Molitor, Paris, 16°. Lép. eur. . Doczrus (Jean), Membre à titre honorifique, fondateur du Prix Dolllus, 35, rue Pierre-Charron, Paris, 16°. . DOoNGKIER DE DoxGgEL (Henri), naturaliste, 40, avenue d'Orléans, Paris, 14. Ent. gén.; Col. et Lép. exotiques. . DoxGé (Ernest), employé de la Banque de France, 36, avenue de Châtillon, Paris, 44°. Col. gallo-rhen. . Doria (marquis Giacomo), Museo civico di Storia naturale, Gênes (Italie). Col. * DriaxcourT (V.-Jules), distillateur, 4119, rue de Paris, St-Denis (Seine). Ent. gén., pr. Col. Dugois (Albert), 63, boulevard de la Reine, Versailles (Seine-et- Oise). Col. de France. DucaIxe (Jules), 25, rue de la Solidarité, Vincennes (Seine). Col. Durau (Léo), Grand-Maïson, Trois-Rivières (Guadeloupe). Col. ; Ins. nuisibles aux cultures. Dumaxs (Jules), ancien magistrat, 66, rue Saint-Loup, Bayeux (Calvados). Lép., pr. Microlép. Dumoxr (Constantin), horloger-bijoutier, 126, boulevard S'-Ger- main, Paris, 6°. Lép. eur.; preparation et étude des Chenilles. Dumoxr (Paul), 1, rue Carnot, Levallois-Perret (Seine). Hémipt. et Dipt. * Dupont (Louis), £ÿ A., prof. au Lycée, 3, rue de l’Orangerie, le Havre (Seine-[nférieure). Lép.; géographie entom. Dupuy (Gabriel), 55, rue Saint-Martin, Angoulême (Charente). Lép. ÉCOLE NATIONALE D'AGRICULTURE DE MONTPELLIER (Hérault). ECOLE ROYALE SUPÉRIEURE D'AGRICULTURE DE MtLAN (Italie), Diri- zione, 47. . * Emery (Charles), professeur de Zoologie à l’Université. Bolo- gne (Italie). Anat. et biol.; Formicides du globe. 1861. 1886. 1899. 1882. 1890. 1876. 1882. 1900. 1898. 1891. Bulletin de la Société entomologique de France. . EMMEREZ DE CHARMOY (Donald p’), assistant-naturaliste au Mu- séum Desjardins, Port-Louis (île Maurice). Coléoptères. . Esrior (Paul), 17, rue d’Oncy, Vitry (Seine). Col. galo-rhén. : Ins. nuisibles. . EuseB10, prof. au lycée, Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Col. . FAGniez (Charles), château de La Bonde, par La Motte d’Aigues (Vaucluse). Col. de France. . Fauconxer (M.-Louis), membre du Conseil d'hygiène, rue Carion, Autun (Saône-et-Loire). Col. eur. . * FauRE-BiGuer (Paul-Vincenti), C. #, général de division, ancien gouverneur militaire de Paris, 169, boulevard Malesherbes, Paris, 17°. Col. * FAUVEL (Albert), $ ÿ À., »k, avocat, 3, rue Choron, Caen (Cal- vados). Ent. gen. la Baie Nor noie Col., Lép. ue hen.; Staphylinides exotiques. FELSCHE (Carl), 27, Dresdener Strasse, Leipzig (Saxe). Col., pr. Pectinicornes et Lamellicornes. FezT (Ephraim Porter), State entomologist, 132, Central avenue, Albany, N.-Y. (États-Unis d’ Amérique). Entomologie appliquée. * FERDINAND Ier, Duc DE SAxE-CoBouRG Er GorxA (Son Altesse Royale), Prince régnant de Bulgarie, Sofia (Bulgarie). Lep. européens. * Ferro (Charles), chef d’escadrons d'artillerie, commandant l'artillerie de la place de Bonifacio (Corse). Hymen. * Fixor (P.-A.-Prosper), %, capitaine d'état-major, en retraite, 27, rue S'-Honoré, Fontainebleau (Seine-et-Marne). Orth. * FLeuTIAUX (Edmond), $ÿ A., & M. A., 6, avenue Suzanne, Nogent-sur-Marne (Seine). Ins. de ns et des Colonies franc.; Cicindélides, Melasides et Élatérides du globe. ForBes (Stephen-A.), State Entomologist, Urbana, Illinois (États- Unis d'Amérique). Entomologie générale et appliquée. FouLQuiER (Gédéon), K, 53, rue St-Ferréol, Marseille (Bouches- du-Rhône). Lépidopteres. FRANÇoIs (Ph.), D' ès sc. naturelles, chef de travaux pratiques à la Sorbonne, 20, rue des Fossés-Saint-Jacques, Paris, 5e. Ent. gén. ; An à Cine es paléarctiques el mélanesiens. 1898. 1888 1898. 1900. 1867. 1896. 1880. 1867. 1870. 1886. 1896. 1880. 1902. 1885. 1891. 1894. 1868. 1880. Liste des Membres. — Année 1903. 307 * FRÉMINVILLE (Paul pe), 7, Champ-de-Mars, Bourg (Ain). Col. . FRENCH (G.-H.),assistant State Entom. of Illinois, S. Illinois Normal University, Carbondale, Illinois (U.-S.-A.). Ent. gén., pr. Lép. FROBERVILLE (Pierre pe), château des Brosses, Chailles (Loir-et- Cher). Coleoptères. FroGGaTr (Walter-Wilson), government Entomologist, Depart- ment oi Agriculture, Sydney (N. S. W.). Entomologie appli- quée; Hémiptères. * FumMouze (D' Armand), O.%, $ÿ A., Trésorier honoraire de la Société entomologique de France, 78, rue du Faub.-St- Denis, Paris, 10°. Ent. appl. à la Medecine et àla Pharmacie. FuENTE (D. José-Maria pe LA), Pozuelo de Calatrava, provincia de Ciudad Real (Espagne). Coléoptères. * GADEAU DE KERVILLE (Henri), £ÿ IL. P., O. & M. A., 7, rue Du- pont, Rouen (Seine-[nfre). Ent. de la Normandie. * GAGE (D' Léon), £ÿ A., 9, rue de Grenelle, Paris, 7°. Ent. ap- pliquée à la Médecine et à la Pharmacie. * GAULLE (Jules pe), 41, rue de Vaugirard, Paris, 6°. Hymén. GAZAGNAIRE (Joseph), 29, rue Félix-Faure, Cannes (Alpes-Mari- times). Ent.gen.; Anat.; Dipt.; Hymen. GÉLIN (H.), conservateur du Musée d'Histoire naturelle, Niort (Deux-Sèvres). GENxaDius (P.), inspecteur de l’agriculture, Nicosie (Chypre). Ent. gén., pr. Cochenilles. * GERBER (D' C.), chef des travaux de Botanique agricole à la Faculté des Sciences, 25, boul. Gazzino, Marseille (Bouches- du-Rhône). Cécidies. GIANELLI (Giacinto), 52, via Nizza, Torino (Italie). Leép. * GiARD (Alfred), %, £ÿ I. P., membre de l’Institut, professeur à la Sorbonne, 14, rue Stanislas, Paris, 6°. Ent. gen. GiGLio-Tos (D' Ermanno), assistant au Musée royal d’Anatomie comparée, Turin (Italie). Dipt. é Gogerr (D: Émile), #, £ I. P., C. %, 51, rue Victor-Hugo, Mont- > de-Marsan (Landes). Ent. gén. GopMAN (D' F. pu CANE), 10, Chandos street, Cavendish square, London W. (Angleterre). Ent. gén., pr. Lép. amér. 308 1903. 1887. 1869. Bulletin de la Société entomologique de France. * GoeLpt (D' E.-A.), directeur du Musée Goeldi, caixa do correio 399, Para (Brésil). Faune du Brésil. GorHAM (Révérend H.-$.), The Chestnuts, Shirley Warren, South- ampton (Angleterre). Ent. gén., pr. Col. . Goss (Herbert), F. G. S., 39, the Avenue, Surbiton hill, Surrey (Angleterre). Ins. foss. . * GounELLe (Émile), £ÿ A., 46, rue des Gobelins, Le Havre (Seine-Inférieure). Col. de l'Amérique du Sud, pr. du Bresil. . Gozis (Maurice pes), K, avocat, place de l’Hôtel-de-Ville, Montlu- çon (Allier). Col. et Orth. de France. . GRATIOLET (Ludovic), attaché au Secrétariat du Muséum d’His- toire naturelle, 13, rue Lacépède, Paris, 5°. Ent. gén. . GRiSOL (Mayeul), naturaliste, San-Fernando de Apure (Venezue- la). Entomologie gén. Grisox (Victor-Ernest-Hyacinthe), conservateur des Hypothe- ques, Hanoï (Tonkin). Col. . GRONIER (Alired), 2, rue Charles-Rogier, Saint-Quentin (Aisne). Lep. eur.; Chenilles. . GROULT-DEYROLLE (Paul), naturaliste, 46, rue du Bac, Paris, 7e. Entomologie genérale. . * GROUVELLE (Antoine), %, directeur de la manufacture natio- nale des Tabacs du Gros-Caillou, 63, quai d'Orsay, Paris, 7e. Col. eur.; Clavicornes exotiques. * GROUVELLE (Jules), %, £ÿ A., ingénieur civil, prof. à l’École centrale des Arts et Manufactures, 18, avenue de l’Observa- toire, Paris, 6°. Col. eur. . GROUVELLE (Philippe), 69, rue de Gergovie, Paris, 14°. Col. gallo- .rhenans. . GROUZELLE (C.-Alexandre), ingénieur des manufactures de l’État, 28, rue Albert-Joly, Versailles (S.-et-0.). Ent. gen. . GRUARDET (F.), capitaine d'artillerie, 29, rue Guérin, Fontaine- bleau (Seine-et-Marne). Coléoptères. . GRUVEL (A.), maître de conférences à la Faculté des Sciences, Bordeaux (Gironde). Cirrhipèdes. . GUÉNAUX (Georges), répétiteur à l’Institut agronomique, 124, rue de Picpus, Paris, 12°. Entomologie générale. Liste des Membres. — Année 1903. 369 1889. * GuERxE (baron Jules pe), #%, #ÿ I. P., 6, rue de Tournon, Paris. FRS ? ) . 1894. 1898. 1886. 1895. 1891. 1897. 189%. 1891. 1891. 1899. 1902. 1878. 1888. 1866. 1885. 1900. 1900. 6e. Ent. gén.; Crust. Copépodes. GuerRy (Paul), Roanne (Loire). Col., pr. Céton., Bupr. et Longic. GurarT (D' Jules), £ÿ A., professeur agrégé à la Faculté de Médecine, 51, boul. St-Michel, Paris, 5°. Ent. gen.; Parasites. GuiLiou (Paul), 50, rue de Vanves, Paris, 14°. Col. eur. GuIMOND, $Ÿ A., pharmacien de 1'e classe, place de la Mairie, Pare Saint-Maur (Seine). Col. Guyon (Henri), naturaliste, 143, rue Bertin-Poirée, Paris, 1°. Ent. HamaL (Joseph), 1, rue Méan, Liége (Belgique). Cérambycides . Harpy (Gabriel), 156, rue de Courcelles, Paris, 17e. Col.de France. Hem (Frédéric), % M. A., D' ès sciences, prof. agrégé à la n/a Faculté de Médecine, 34, rue Hamelin, Paris, 16°. Ent. gen. HexneGuy (D' Félix), %, C. # M. A., professeur au Collège de France et à l’Ecole nat. d'Horticult. de Versailles, 9, rue Thénard, Paris, 5°. Anat. et embryol.; Ent. appliquée. HExxeTON (D'), Mortagne-du-Nord (Nord). Coléopteres. HERMANN (Jules), libraire, 6, rue de la Sorbonne, Paris, 5°. Biblio- graphie entomologique. HERvÉ (Ernest), notaire, rampe Saint-Melaine, Morlaix (Finis- ière). Col. et Hem. eur. Hess (D' Wilhelm), professeur de Zoologie à l’Université tech- nique, Hanovre (Allemagne). Ent. geén., pr. Col. Heypex (Lucas vox), »K, D' en philosophie, major en retraite, 54, Schlossstrasse, Bockenheim (Francfort-s.-le-Mein) (Alle- magne). Ent. geén., pr. Col. * HozzaxD (W.-J.), LL. D., Director of the Carnegie Museum, >" and Bellefield avenues, Pittsburgh, Pensylvanie (Et.-Un. d’Am.). Lepidoptères. * HomgerG (Rodolphe), 36, rue Blanche, Paris, 9%. Lep. d’Eur. Houarp (C.), préparateur à la Faculté des Sciences, 40, rue Bala- gny (Ecole), Paris, 17°. Ent. gén., pr. Cécidies. 1898. HourgerT (Constant), professeur au Lycée, Rennes (Ille-et-Vi- laine). Coléopteres. D1** 370 Bulletin de la Societé entomologique de France: 1901. HowanrD (L.-0.), directeur de la division d'Entomologie, U.-S. Dept. of Agriculture, Washington (U.-S.-A.). Ent. gén. 1899. HucnerARrD (Jules), 10, rue de Crussol, Paris, 11°. Lepidoptères. 1903. Icxes (Lucien), secrétaire de la Société centrale d’Apiculture, 34, rue Lacépède, Paris, 5°. Ent. gen. et appliquee. 189%. INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE, 16, rue Claude-Bernard, Paris, o°. 1900. INSTITUT ZOOLOGIQUE DE L'UNIVERSITÉ DE NAPLes (Italie), (prof. Monticelli, directeur). 1890. * Jaxer (Armand), %, ancien ingénieur des Constructions na- vales, 29, rue des Volontaires, Paris, 15°. Lep. 1894. JaAxer (Charles), %, £ÿ A., ingénieur des Arts et Manui., D' ès sciences, anc. Prés. de la Soc. Zool. de Fr., 71, rue de Paris, Voisinlieu, près Beauvais (Oise). Anatomie. 1892. JaxsoN (O.-E.), 44, Great-Russell street, Londres, W. C. (Angle- terre). Col., pr. Cétonides. 1903. JauBerr (Ange), maitre répétiteur au collège Rollin, Dampierre (Seine-et-Oise). Métamorphoses des Insectes. 1903. Jeanne (René), interne des hôpitaux de Paris, 44, rue Van- neau, Paris, 7°. Col. de France.* 1899. JEaxsoN (M.-A.), 74, avenue Victor-Hugo, Rueil (Seine-et-Oise). Coléoptères de France. î 1903. JneriING (Rodolio von), conservateur des collections entomologi- ques au Musée Paulista, caixa do correio 500, Saû Paulo (Bré- sil). Ent. gén. 1889. Joanix (D' Albert), 2, rue du Ponceau, Châtillon-sous-Bagneux (Seine). Ent. gén.; mœurs et anat. 1892. Joanwis (l'abbé J. pe), 7, rue Coëtlogon, Paris, 6°. Lép. 1886. Joanxis (l'abbé Léon pe), au Petit Pargo, route d’Auray, Vannes (Morbihan). Lép. eur., pr. Chenilles. 1899. JourpaIN (D: S.), ancien professeur de Faculté, villa Bellevue. : Portbail (Manche). Entomologie générale; Acariens. 1858. JourpneuILe (Camille), juge honoraire, l'hiver : 51, rue S'- Placide, Paris, 6°: l’été : Lusigny (Aube). Lép. eur. 1891. KerREMANS (Ch.), capitaine pensionné, 40, rue du Magistrat, Bruxelles (Belgique). Col., pr. B'uprestides. Liste des Membres. — Année 1903. 371 1893. * Kigrrer (l'abbé Jean-Jacques), prof. au collège Saint-Augustin, Bitche (Lorraine). Cécidies; Cynipides, Cécidomyides. 1869. Kirgy (W.-F.), Hilden, Sutton court road, Chiswick, London W. (Angleterre). Lép. 1903. KirkaALDY (G.-W.), entomologiste au Department of Agriculture and Forestry, Honolulu (îles Havaï). Hemiptères. 1888. KLiNOKsIECK (Paul), libraire, membre de plusieurs Sociétés sa- vantes, 3, rue Corneille, Paris, 6°. Bibliographie scientifique. 1875. Kocx senior (D' Ludwig), Auessere Cramer Klettstrasse, 3, Nu- remberg (Bavière). Arachn. 189%. KôniGL. NATURALIEN-KABINET, Stuttgart, Würtemberg (proi. Dr Vosseler, directeur). 1855. Kraarz (Gustave), D'en philosophie, président de la Soc. entom. allemande, 28, Linkstrasse, Berlin (Prusse). Col. 1885. Krauss (D' Hermann), 3, Halengasse, Tübingen (Wurtemberg). Ent. gén., pr. Orth. \ AS 1863. * Küxckez D’HercuLais (Jules), £à L. P., assistant d’Entomologie au Muséum, 55, rue de Buffon, Paris, 5°. Ent. gén.; Anal. 1892. LABorATOIRE DE Luc-sur-MEr (Prof. Jean Joyeux-Laffuie, directeur) Luc-sur-Mer (Calvados). 1899. LABORATOIRE D'ÉTUDES DE LA SOIE (directeur : M. Levrat), 7, rue Saint-Polycarpe, Lyon (Rhône). 1900. LABORATOIRE DE Z00LOGIE de la Faculté des Sciences de Rennes (Ille-et-Vilaine), (Professeur L. Joubin, directeur). 1858. Laraury (Clément), Saugnac-et-Cambran, près Dax (Landes). Lép. eur. 1887. * LacLarze (Léon), £ÿ A., voyageur-naturaliste, 52, rue de Pa- radis, Paris, 10°. Ent. gen. 1893. Lanaussois (Ch.), avocat, 2, rue de La Planche, Paris. 7°. Col. 1873. Lazoye (Abel), 43, rue Ruinart-de-Brimont, Reims (Marne). Col. 1864. LarLemaxr (Charles), pharmacien, L’Arba, près Alger (Algérie). Col. eur. et du Nord de l’Afr. 1898. * LamBertiEe (Maurice), 42 bis, cours du Chapeau-Rouge, Bor- deaux (Gironde). Heémiptères. 372 1885. 1899. 1900. 1895. 1899. 1901. 1903. 1903. 1899. Bulletin de la Société entomologique de France. LameerE (Auguste), prof. à l’Univ. de Bruxelles, 10, avenue du Haut-Pont, Saint-Gilles-les-Bruxelles (Belgique). Ent. gén. . Lamy (Adolphe), X, O. # M. A., conservateur des Forêts, en retraite, 22, cité des Fleurs, Paris, 17°. Col. medit. . Lamoureux (Edmond), architecte, 44, villa Chaptal, Levallois- Perret (Seine). Lépidoptères. . LAMY (Ed.), préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences. 16, avenue de Montsouris, Paris, 14. Arachnides. . * LANSBERGE (J.-G. VAN), ane. gouverneur général des Indes néer- landaises, Brummen, province de Gueldre (Pays-Bas). Col. . * LapLAxCHE (Maurice DE), au château de Laplanche, par Luzy / (Nièvre). Col. eur.; Anat. . LARMINAT (L. DE), X, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Hanoï (Tonkin). Coléoptères ; Insectes marins. . LARRALDE D’ARENCETTE (Martin), anc. percept. des Contributions directes, quartier S'-Léon, Bayonne (Basses-Pyrénées). Lép. * Laurent (J.), prof. d'Histoire naturelle à l’École de Méde- cine, 30, rue de Bourgogne, Reims (Marne). Ent. gén. et appt. * LAvALLÉE (Alphonse), licencié ès Sciences naturelles, 49, rue de Naples, Paris, 8e; l'été : château de Segrez, par Boissy-sous- Saint-Yon (Seine-et-Oise). Entomologie générale ; Lépidoptères. LAVERGNE DE LABARRIÈRE, villa Saint-Louis, à La Crau d’Hyères (Var). Col.; Lep. LÉGAILLON (A.), Dr ès sciences, préparateur de la chaire d’Em- bryologie comparée, au Collège de France, 28, rue Berthollet, Paris, d°. Embryologie des Insectes. Le Cerr (Fernand), 8, rue Tintoret, Asnières (Seine). Leépido- ptères de France; Sésies paléarct. Le COMTE (Louis-Gustave), ingénieur civil, Le .Vigan (Gard). Col., princip. paléarctiques et Calosoma du globe. Lécuru (Fernand), dessinateur au Service central de la Cie du Nord, 95, rue de Maubeuge, Paris, 10°. Coléopt. de France. LÉGER (Louis), chargé du cours de Zoologie à la Faculté des Sciences, Grenoble (Isère). Ent. gén.; Sporozoaires parasites des Artl'opodes. 13898. 1887. 1899. 1884. 1804. 1393. 1881 Liste des Membres. — Année 1903. 373 . Le HaRpeLAY (Charles), villa La Peonia, Rocquencourt, par Ver- sailles (S.-et-0.) et 1%, rue Chaptal, Paris, 9°. Hem. et Col. . LeLoxG (l'abbé Arthur), ancien aumônier militaire, Rethel (Ar- dennes). Col. eur. . LeMée (E.), horticulteur, 5, ruelle Taillis, Alençon (Orne). Ceci- dies. . LENAIN (René), La Capelle-en-Thiérache (Aisne). Lep. et Col. eur. . LE SEIGNEUR (Jacques), commissaire principal de la Marine, 93, rue Hélain, Cherbourg (Manche). Coléopt. . * Lesxe (Pierre), £ÿ I. P., assistant d'Entomologie au Muséum d'Hist. nat., 10, avenue Jeanne, Asnières (Seine). Ent. gén. . LÉTIENNE (D: A.), 2, rue de Penthièvre, Paris, 8. Ent. gen. . * LÉVEILLÉ (Albert), £ÿ A., 19, avenue d'Orléans, Paris, 1%. Col. paléarctiques; Temnochilides exot.; Heémipt. . * LoiseLLe (Alfred), 26, rue Petite-Couture, Lisieux (Calvados). Cécidologie ; Entomol. appliquee. . * LomBaRp (Félicien), rue Roquebrune, 6 sud, Marseille (Bou- ches-du-Rhône). Ent. gen., pr. Col. de France. . Lucas (Daniel), ancien élève de l'École polytechnique, ancien officier d'artillerie, licencié en Droit; du 1° janvier au Le avril : 27, rue Hamelin, Paris 16°; du 1° avril au 1°" jan- vier : Auzay, par Fontenay-le-Comte (Vendée). Lépidoptères. Lumeau (ne), chef de bataillon au 78° régiment d'infanterie, Li- moges (Haute-Vienne). Hémiptères ; Coléopteres. LYNcH ARRIBALZAGA (Félix), membre de l’Académie nationale de la République Argentine, Chacabuco {prov. de Buenos-Ayres). Diptères. Lysxozm (Dr), Trondhjem (Norvège). Coléoptères, pr. Stahylinides. Macé (Émile), 31, rue d’Annonay, Saint-Étienne (Loire). Col. de France. Mac LacaLax (Robert), Westview, 23. Clarendon road, Lewis- ham, London S. E. (Angleterre). Nevr. Maxi (Jules-A.-M.), libraire-éditeur, 7, rue Honoré-Chevalier, Paris, 6°. Col. MAGrerri (D' Paolo), Foro Bonaparte, 76, Milan (Italie). Hymen. 374 1878. 1901. 1902. 1892. 1870. 1900. 1861. 1881. 1901. Bulletin de la Société entomologique de France. Mainpron (Maurice), %, £ÿ A., #4, 19, quai de Bourbon, Paris, 4e, Col. Cicindélides et Carabiques du globe. VON) KANZ MaLAQUIN (A.), £ÿ [. P., maitre de Conférences à la Faculté des Sciences, 159, rue Brüûle-Maison, Lille (Nord). Ent. geén.; Crust. copépodes. Maxon (Joseph), médecin-major de 2° classe, chef de service au 13e cuirassiers, Chartres (Eure-et-Loire). Ent. gen. MarcHAL (D' Paul), # M. A., professeur de Zoologie à l’Ins- titut agronomique, 126, rue Boucicaut, Fontenay-aux-Roses (Seine). Ent. gén.: Biol.; Ent. appliquée ; Hymén. . MarmorTAN (D' Henri), #, ancien député, maire du 16° arrond., 31, rue Desbordes-Valmore, Paris, 16°. Col. et Hém. paléarct. . MARQUINEZ (Louis), Blidah (Algérie). Lépid., pr. Sériciculture. . MarTIN (D: Charles HExRI-), %, 4, rue Faustin-Hélie, Paris, 16°. Col. . MARTIN (Joanny), £Ÿ A., préparateur adjoint au laboratoire d’'Entomologie du Muséum d'Histoire naturelle, 6, rue de la Folie, Montgeron (Seine-et-Oise). Heémipteres. . MarTIN (René), O.»K4, avoué, Le Blanc (Indre). Nevr. . MARTINEZ Y SAEZ (Francisco), prof. au Mus. d'Hist. nat., 6, calle de San Quintin, principal izquierda, Madrid (Espagne). Col. . * Masox (Philip Brookes), membre de la Soc. linnéenne de Lon- dres, etc., Horninglow street, Burton-upon-Trent (Angleterre). Ent. gén., pr. Col. a, Massox (Edmond), percepteur en retraite, 5, rue Denis-Simon, Beauvais (Oise). Col. de France. Maruœu (L.), directeur de la Station œnologique de Bourgogne, Beaune (Côte-d'Or). Entomologie appliquée; Coléoptères. * Mayer (Valéry), £ÿ A. & M. A., prof. de Zoologie à l’Éc. d’A- griculture, 35, rue de l’Université, Montpellier (Hérault). Ent. gén.; mœurs; Col. eur. * MazarReDo (Carlos pe), ingénieur forestier, 22, calle de Clau- dio-Coello, Madrid (Espagne). Ent. gén., pr. Arachn. et Myr. MéquiGnon (Auguste), château de la Cloutière, Perrusson (Indre- et-Loire). Col. 1900. 1888 1900 Liste des Membres. — Annee 1903. 319 . MercADoO y GOoNZALEZ (D' Matias), Nava del Rey, Valladolid (Es- pagne). Ent. gen. . Mesun (Louis), hôtel des Arts, 7, cité Bergère, Paris, 9%. Col. d'Eur.; Carabus et Calosoma du globe. . MEUNIER (Fernand), assistant au Service géologique de Belgique, 21, rue du Moulin, Contich-les-Anvers (Belgique). Hymen. (Aculeata); Dipt. . Meyer-Darais (Georges), Wohlen (Suisse). Col., pr. genres Cara- bus et Julodis. . Mizzertes (Me veuve), née BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, Membre / à titre honorifique, 35, rue S‘-Louis, Évreux (Eure). . Muzcor (Adolphe), dessinateur, 49, boul. S'-Marcel, Paris, 13°. . * Muzcor (Charles), £ÿ IL. P., anc. officier de marine, 7, place S'-Jean, Nancy (Meurthe-et-Moselle). Ent. gén., pr. Col. et Lép. . * MnGaup (Galien), # M. A., Sÿ I. P., conservateur du Muséum d'Hist. nat., 30, rue du Mürier d'Espagne, Nimes (Gard). En- tom. gen. . MiseR (Jean-Joseph), #, capitaine en retraite, 3, avenue Den- fert-Rochereau, Saint-Étienne (Loire). Col. de France. . * Mior (Henri), #1. P., O0. & M. A., juge d'instruction, Beaune (Côte-d'Or). Ent. appliquée; Ins. utiles et nuisibles du globe. . Mocquerys (Émile), 24, rue Chartraine, Évreux (Eure). Col. eur. ; Hymén. de France. . Morraxnin pe Boissy (Robert), Le Bausset (Var). Col. palearct. . MoxraxpoN (A.-L.), Filarète, Bucarest (Roumanie). Hém., pr. Hétéroptères. . MoreAu-BÉRILLON (C.), prof. spécial d'Agriculture, 415, rue du Tambour, Reims (Marne). Entom. appliquée. More (Camille), 4, rue Bosio, Paris, 16°. Col. d'Europe et circa. * Morcax (Albert-Frédéric), membre des Soc. linnéenne et entomologique de Londres, 24, Leinster square, Bayswater. London W. (Angleterre). Homoptères, pr. Coccides. * Moser, capitaine, 60, Bülow-Str., Berlin W. (Allemagne). Coléoptères, pr. Cetonides. Bulletin de la Socioté entomologique de France. Morraz (Charles), 39, Grand-Pré, près Genève (Suisse). Ento- mologie generale ; Coléoptères. : . Moucaorre (D: J.), 8, rue Freycinet, Paris, 16°. Ent. gen. . MouTier (François), interne des hôpitaux de Paris, 19, rue Linné, Paris, à. Lep. . * MULLER (J.-W.), prof. à l’Université, 25, Fischstrasse, Greifs- wald (Allemagne). Ent. gén. D. NaAgoxow (Nicolas-Victor), professeur et directeur du Musée de Zoologie à l’Université impériale de Varsovie (Russie). Ento- mologie générale ; anatomie des Articules. . # Napar (Paul), %, #4, 91, rue d'Anjou, Paris, 8°. Col. . * NEERVORT VAN DE PoLL (J.-R.-H.), Benkeïnstein Museum, Rij- senburg, province d'Utrecht (Hollande). Ent. gén., pr. Col. . NEVINSON (George-Basil), 3, Tedworth square, Chelsea, London, S. W. (Angleterre). Col. . * NiBeLLE (Maurice), 9, rue des Arsins, Rouen (Seine-[nfre). He- mipt.; Hymén. . NiCKERL (D° Ottokar), 16, Wenzelsplatz, Prague (Bohême). Ent. gén., pr. Col. et Lép. . Nicozas (André), ancien magistrat, 23, rue Saint-Malo, Valognes (Manche). Carab., Ceramb. eur., pr. Carabus et Dorcadion. . NIéGo (J.), 2, rue Michel-Ange, Paris, 16°. Ent. agricole. . * Nopier (Charles), %, médecin de la marine, rue Saint-Huel Ke- rentrech, Lorient (Morbihan). Col. . NonrRiep (A.-P.), membre de plusieurs Soc. entom., Rakonitz (Bohème). Col., pr. Lamellicornes, Buprestides et Cérambycides. . NormaAND (Henry), £ÿ A., médecin-major de 2 classe, Port- Vendres (Pyrénées-Orientales). Col. . * NuGuE (Pabbé A.-Augustin),Couptrain (Mayenne).Col. de France. . * OBerTHüR (Charles), 36, faubourg de Paris, Rennes (Ille-et-Vi- laine). Lépidoptères. . * OgErTaür (René), Rennes (Ille-et-Vilaine) et 46, rue de Gre- nelle, Paris, 7°. Coléopteres. . OpiER (Georges), 39, rue de l’Université, Paris, 7°. Col. eur. . OpIER (James), banquier, 93, rue Corraterie, Genève (Suisse). Col. 1873. 1905. 1873. 18741. 1896. 1902. 1903. 1899. 1883. 1900. 1896. Liste des Membres. — Annee 1903. D * Orivier (Ernest), Les Ramillons, près Moulins (Allier). Col. eur, Lampyrides du globe; Hém. et Hymén. eur. OLsouriere (Grégoire D’), membre de la Société entomologique de Russie, Lokasze, Volhynie (Russie). Col. paléaretiques. OrBIGxY (Henri p’), architecte, 21, rue Sf-Guillaume, Paris, 7°. Col. eur. et méditerr. ; Onthophagides d'Afrique. OusraLer (Émile), %, I. P., prof. au Muséum d’'Hist. nat., 57, rue Cuvier, Paris, »°. Ent. gén. PanTeL (l'abbé J.), Kasteel Gemert, par Helmond, Brabant sep- tentrional (Hollande). Pazos (Lodo.-José-H.), docteur en Médecine et Chirurgie, 28, Marti, San-Antonio-de-los-Baños (Cuba). Dipt., pr. Culicides. PELLETIER (E.), 24, rue Mayet, Paris, 6°. Col. et Lep. Pérez (Charles), D' ès sc. nat., chargé de cours à la Faculté des Sciences, 21, rue Saubat, Bordeaux (Gironde). Ent. gen. * PérINGUEY (Louis), £ÿ I. P., & M. A., direct. du Mus. d'Hist. . POTTiER (Lucien), £Ÿ A., calculateur au Bureau des Longitudes, 3, SL Y rue Lecuirot, Paris, 14°. Coléoptères. . POTTIER DE LA VARDE, Lèz-Eaux, par Saint-Pair (Manche). Col. . * PouyADE (G.-Arthur), #ÿT. P., préparateur d’Entom.au Muséum, 105, rue Monge, Paris, 5°. Col. et Leép.; Iconographie entom. . * PouLor (Émile), 50, avenue Philippe-Auguste, Paris, 11°. Lép. Poucrox (D' Édouard-Bagnall), Hope prof. of Zoology à l’Uni- versité d'Oxford, président de la Société entomologique de Londres; Wykeham house, Oxford (Angleterre); pendant les vacances de Pâques et d'été : St-Hellens cottage, St-Hellens (Ile de Wight), 1807. 1901. 1888. 1867. 1899. 1900. Liste des Membres. — Annee 1903, 379 PREUDHOMME DE Borre (Alfred), %, anc. Conservateur-Secrétaire du Musée royal d'Hist. natur. de Bruxelles, villa la Fauvette, Petit-Saconnex, Genève (Suisse). Ent. gén., pr. Hétéromeres. Pur (Louis), viticulteur, 2, avenue Saint-Saëns, Béziers (Hé- rault). Col. palearct. Rapor (Émile), #, industriel, Essonnes (Seine-et-Oise). do eur. étude des Chenilles. RarrrAy (Achille), X, STI. P., consul général de France à Cape- Town (Cap de Bonnc-Espérance). Col. afr.; Psélaphiens et Scydmeniens du globe. 1. RAGNEAU (Ambroise), 28, place Dauphine, Paris, 1. Thysa- noures ; Tardigrades. 2. * RAGusA (Enrico), hôtel des Palmes, Palerme (Sicile). Col. eur. . RAINBOW (W.-J.), F. L. S., entomologist, Australian Museum, Sydney (N.S. W.). Entomologie générale. . RANGonNI (D' marquis Giuseppe), Modena (Italie). Col. / . * Raoucr (D' Charles), 20, rue Gambetta, Raon-l'Étape (Vos- ges). Ent. gen., pr. Col. de France. . * Reep (Edwin), directeur du Musée, Conception (Chili). Ent. gén. . RécimBarr (D' Maurice), 1, rue du Meilet, Évreux (Eure). Col. r.; Dytiscides, sue et Hydrophilides du globe. . RÉGNIER (Raymond), £ÿ A., Æ M. A., O. 4 N., juge de paix à Lorgues (Var). Ent. HS Col. ; a du globe. . Rerrrer (Edmund), Paskau (Moravie). Ent. gen., pr. Col. 6. ReuTer (Enzio), privat- -docent à l’Université d'Helsinglors (Fin- lande). Entom. gén.: Lépidoptères ; Entom. économique. . ReuTER (0.-M.), prof. à l’Université, 9, Mariegatan, Helsingfors ; pendant les vacances : Abo (Finlande). Ent. gén., pr. Hém. . REY (Gaston), membre de l’Association des Naturalistes de Le- vallois-Perret, 38, rue Lannois, Levallois-Perret (Seine). Orthopt. RirsemA Bos (J.), directeur du Phytopathologisch Laboratorium , Roemer Visscherstraat, 3, Amsterdam (Hollande). Ent. appl. * Rivera (Dr Manuel), professeur de Sciences naturelles à l’École normale de Chillan (Chili). Entomologie du Chili. 1894. 1899. 1900. 1899. 1902. 1880. 1851. 1887. 1894. 1894. 1893. 1869. 1869. 1885. 186%. 1900. 1860 Bulletin de la Société entomologique de France. . RocquiaNy-ADansoN (G. pe), rue Voltaire, Moulins (Allier). Le- pidoptères ; géonémie et phœnogénie entomologiques. 1. * Rorascaitp (Lord Lionel Walter), Zoological Museum (M. E. Hartert), Tring, Herts (Angleterre). Lép. Rosezce (D' Fernand pu), 21, rue Lamarck, Amiens (Somme). Arachn.et Dipt. RouLe (Louis), professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences, Toulouse (Ht°-Garonne). Entomologie générale ; Crustaces. RouzauD (Henri), percepteur, Narbonne (Aude). Ent. gén. et appl. Rover (Maurice), 5 bis, rue de Villiers, Neuilly-sur-Seine (Seine). Hémipt. palearctiques. Rupekiez (Charles), 77, rue de Péry, Liège (Belgique). Biol. des Coléoptères. * SAHLBERG (D' John), prof. à l’Université, 48, Brunnsparken, Helsingfors (Finlande). Col. et Hem. SAULCY (Félicien CAIGNART DE), 3, rue Châtillon, Metz (Lorraine). Coléoptères d'Europe. SAVIN DE LARCLAUSE (René), château de Mont-Louis, par Saint-Ju- lien-l’Ars (Vienne). Col., Hém. et Lép. de France. ScHAuruss (Camillo), directeur du Museum Ludwig Salvator, Meissen (Saxe). Coléoptères. * ScHAUS (William), Trentham house, Twickenam (Angleterre). Lépidoptères. ScHAwWRorF (Nicolas-N.), directear de la Station séricicole du Caucase, Tiflis (Russie). Lepidoptères. SCHLUMBERGER-DoLLrus (Jean pe), Guebviller (Alsace). Col. et Lep. * SEDILLoT (Maurice), £Ÿ A.. 20, rue de l’Odéon, Paris, 6°. Col. SEEBOLD (Théodore), C. #4, O. %, #K, ingénieur civil, 2, square du Roule, Paris, 8. Lépidoptères. * Seinuirz (D' Georges von), Ebenhausen (Bavière). Col. SEMICHON (L.), licencié ès sciences naturelles, 27, rue Cassette, Paris, 6°. Ent. gen. . * SENNEVILLE (Gaston pe), conseiller référendaire à la Cour des Comptes, 82, rue de Grenelle, Paris, 7°. Col. de France. 1898. 1901. 1865. 1889. 1890. 1904. Liste des Membres. — Année 1903. 381 * SéruLLAZ (Georges), D' en Droit, avocat à la Cour d'appel, 18, place Bellecour, Lyon (Rhône); l'été : château d'Yvours, Iri- gny (Rhône). Coléoptères et Lépidoptères paléarctiques. SEURAT (Gaston), D' ès Sciences, Rikitea, ile Mangareva, iles Gambier (Océanie), vià New-York, San Francisco, Papeete. Ent. gén.: Biologie. Saarp (D' David), Hawthorndene Hills Road, Cambridge (Angle- terre). Col. * SicarD (D' A.), %, médecin major de 2° classe, Lafont, com mune de Saint-Vivien, par Vélines (Dordogne). Col. ; Coccinel- lides du globe. . * SINÉTY (l'abbé Robert pe), 3, rue des Augustins, Enghien, Hainaut (Belgique). Anat., embryol. et biol. des Insectes. . SOcIËTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE L'AUDE, Carcassonne (Aude). . SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX, 3, rue des Trois Conils, Bor- deaux (Gironde). . STANDFUSS (Prof. D' Max), Direktor des entomologischen Mu- seums am eidgenossisches Polytecnikum, Zürich (Suisse). . STANLEY (Edwards), membre de la Société entomologique de Lon- dres, 15, St-German’s place, Blackheath, S.-ÆE., N.-London (Angleterre). Lép. . STATION ENTOMOLOGIQUE DE L'Érar (Dr G. Horvath, directeur), 28, Nador-utza, Budapest (Hongrie). . STIERLIN (D! G.), Schaffhausen (Suisse). Coléoptères. . * SULGER (Hans), conservateur du Musée de l’Institut, Bâle (Suisse). Ent. gén. . SWINHOE (général Charles), 7, Gloucester Walk, Campden Hill, London W. (Angleterre). Lép. . * TAvARES (Joaquim pA SiLva), prof. au collège Saint-Fiel, Soalheira (Portugal). Zoocecidies. . TERRE (Louis-Léon-Benjamin), licencié ès sciences physiques et naturelles, préparateur à l’Université de Dijon (Côte-d'Or). Entomologie générale. * Taéry (André), Philippeville (Algérie). Col. Buprestides du Globe. Trisauzr (Jules), 6, rue du Cimetière, Caudebec-les-ElbeuÎ (Seine-Inférieure). Coléopt. de France. 382 1900. 1902. 1858. 1902. 1898. 1892. 1888. 1899. 1898. 1895. Bulletin de la Socièté entomologique de France. THouvENIN (Louis), #, capitaine au 80€ de ligne, Tulle (Corrèze). Coléoptères. $ Trissox pe T'aoras (le baron Eugène), propriétaire à Aymargues (Gard). Col. de France. * Tournier (Henri), villa Tournier, Penev, près Genève (Suisse). Col. eur. TourTE-HAWKINS (Charles), 19, rue Neuve, Verdun (Meuse). Col. TouzaziN (Henri pe), inspecteur adjoint des Forêts, château de Maison-Neuve, commune de Vouneuil-sous-Biard, par Poi- tiers (Vienne). Coléoptères. * Traizer (Émile), membre de la Soc. espagnole d'Hist. nat, 61, Faubourg St-Denis, Paris, 10°. Col. eur. TrApeT (Louis), %, pharmacien-major de 1" classe, 8, rue Va- lentin-Haüy, Paris, 15°. Ent. gén., pr. Col. Trorrer (D' Alessandro), prof. de Botanique et de Pathologie végétale, R. Scuola di Vitticultura ed Enologia, Avellino (Ita- lie). Etude des galles. TSCHITSCHÉRINE (Tischon pe), chez M. A. de Séménow, Wassili Ostrow, & ligne, n° 39, Saint-Pétersbourg (Russie). Féro- niens (Platysmatini) du globe et Harpalides palearctiques. . UHAGox (Serafin pe), 17, calle Montalban, Madrid (Espagne). Co- léoptères d'Europe. . VacHaL (Joseph), ancien député, Argentat (Corrèze). Hymeén. . * VAULOGER DE BEAUPRÉ (Marcel), %, £ÿ A., O. %, capitaine à l’État-Major de l’Indo-Chine, service céographique, Hanoi (Tonkin) et chez M. Bedel, 20, rue de l’Odéon, Paris, 6°. Coléo- ptères paléarctiques. VAYSSsIÈRE (A.), professeur à la Faculté des Sciences et con- servateur du Musée d'Histoire naturelle, Marseille (Bou- ches-du-Rhône). Ent. gén. * Vériry (Roger), 1, via Leone Decimo, Florence (Italie). Lépi- doptères. * VerMOREL (Victor), X, directeur de la station viticole, Ville- franche (Rhône). Ent. appliquée ; Insectes nuisibles du globe. * VERRALL (G.-Henry), comptable, Sussex Lodge, Newmarket, Cambridgeshire (Angleterre). Dipt. 1893. 1903. 1891. 1874. 1896. 1899. 1903. 1903. 1902. 1899. 1899. 1890. 1889. * 1884. * Liste des Membres. — Annce 1903. 389 . ViaLA Pierre), O. %, C. #. M. A., prof. à l’Institut national agronomique, directeur de la Revue de Viticulture, 5, rue Gay-Lussac, Paris, 5°. Entomologie appliquée ; Coléoptères. * Viarp (Lucien), #%, D' en Droit, secrétaire honoraire du Con- seil d'administration du Crédit foncier de France, 180, boul. S'-Germain, Paris, 6°; l'été : 19, route de la Plaine, Le Vésinet (Seine-et-Oise). Lép. Vigert (Léon), capitaine au service géographique de l'Armée, 119, rue de Grenelle, Paris, 7°. Col. paléarctiques. ViGanp (Charles), # M. À., chefde service à la Société générale, 7, rue de la Gaîté, Le Perreux (Seine). Ent. gen. VizLARD (Louis), 9, rue du Griffon, Lyon (Rhône). Col. eur. ViLLENEUVE (D: Joseph), 17 bés, place de la Foire, Rambouillet (Seine-et-Oise). Diptères de France et d'Algérie. Viré (Armand), £ÿ I. P., D' ès sciences naturelles, 26, rue Vauquelin, Paris, 5°. Arthropodes cavernicoles. Vocr (D' E.), 80, rue Taitbout, Paris, 9°. Lép. Vornov (D.-N.), profeseur à l'Université de Bucarest, 27, strada Iconei, Bucarest (Roumanie). Ent. gén.; embryogénie des In- sectes. Vois (Pierre), 2, place Carnot, Limoges (Hte-Vienne). Col. de Fr. VozLox (Alexis), %, artiste-peintre, 15, rue Treïlhard, Paris, 8°. Entomologie générale; Lépidoptères. VuILLEFROY-CASSINI (F. DE), %, 3, rue Andrieux, Paris, 8°. Ent. gén. ; Col. * VuiLLor (Paul), membre de plus. Soc. sav., 23, rue J.-J.- Rousseau, Paris, 1%. Lep. WALSINGHAM (the right Honourable lord Thomas), Merton Hall, Thetford, Norfolk (Angleterre). Ent. gén., pr. Microlep. .WAaRNier (Adolphe), l'été : 8, rue des Templiers, Reims (Marne) ; l’hiver : villa S'-Henri, boul. du Midi, Cannes (Alpes- Maritimes). Col. de France. 4898. Wiccox (E.-V.), Boseman, Montana (É.-U. d’Amér.). Entomologie générale; Anatomie ; Embryogenie. 384 1899. 1893. Bulletin de la Société entomologique de France. Wyrsmax (Philogène), directeur du « Genera Insectorum », T. P., C. 4, 108, boul. du Nord, Bruxelles (Belgique). Lépidoptè- res ; iconographie. XaAmBEeu (Vincent), capitaine adj.-major en retraite, Ria, par Pra- - des (Pyrénées-Orientales). Col.: étude des larves. ( 520 membres, dont 1435 membres à vie.) Assistants. . ALDIN (André n’), 38, rue St-Sulpice, Paris, 6°. Col. et Lep. . CRouzET (Pierre), 18, rue du Général Perrier, Nimes (Gard). . Darpors (Louis), 15, avenue du Lycée, Bourg-la-Reïne (Seine). Lep. . Fceury (Raymond pe), élève à l’École Centrale des Arts et Ma- nufactures, 84, rue Lauriston, Paris, 16°. . Genriz (Émile), Parthenay (Deux-Sèvres). . Loppé (E.), étudiant en Médecine, 240, rue de Vaugirard, Paris, 15°. Arachnides. . MARQUESTE (Pierre), 19, rue Poncelet, Paris, 17€. . Rocuïer (Jacques), 167, route de Flandre, Aubervilliers (Seine). Col. eur. . VANDERMARCQ (Pierre), 155, boul. S'-Germain, Paris, 6°. Col. . Viozce (Louis), 89, boul St-Michel, Paris, 5°. Col. Liste des membres. — Annee 1903. 385 ABONNEMENTS. En 1903, 22 abonnements aux Annales et au Bulletin ont été servis, à des établissements publics ou à des bibliothèques, en France et à Pétranger, par l'entremise des libraires. 1899. 1891. 1859. 1904. 1896. 1886. 1887. 1900. 1904. 1892. 1892. 189%. 1868. 1890. Membres décédés en 1903. GourRer (Paul), Marseille (Bouches-du-Rhône). MARSHALL (Thomas-Ansell), Ajaccio (Corse). MüLLer (Clemens), Dresde-Neustadt (Saxe). Vopoz (Georges), Le Cannet, par Cannes (Alpes-Maritimes). Membres démissionnaires en 1903. APOLLINAIRE-MARIE (le frère), Reims (Marne). Bogeur (Henry), Le Vésinet (Seine-et-Oise). BRENSKE (Ernest), Postdam (Prusse). JAQuer (D' Maurice), Monaco. KierFEer (H.), Paris. Moxrcezux (comte Armand pe), Toulouse (Haute-Garonne). OLivier (AL.), Saint Vallier (Alpes-Maritimes). Srarck (Alexandre DE), Perkjaroi (Russie). STEFANELLI (Pietro), Florence (Italie). Assistant démissionnaire en 1908. Ducourrioux (Georges), Chaville (Seine-et-Oise). I TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS ABEILLE DE PERRIN (E.). Remarques sur deux nouvelles formes de Trechus aveugles français [CoL.], 208. — Description de deux espèces de Trechus aveugles européens [Coz.], 298. — Descrip- tion de deux espèces de Coléoptères d'Algérie, 334. AGnus (AI.-N.). {re note sur les Blattidés paléozoïques. Description d’un Mylacridae de Commentry [OrRTHoPr. PALÉOZ.|, 272. — Deuxième note sur les Blattidés paléozoïques [OrrHopr.]. Des- cription d’une espèce nouvelle, 291. ALLUAUD (Cx.). Capture, 37. — Observations sur le genre Hetero- soma et description d’une espèce nouvelle [Coz. CÉrox.], 77. BAER (G.-A.). Les Insectes nuisibles de la République Argentine, 204. — Note sur un Membracide myrmécophile de la République Argentine [Hémipr.], 306. BaALEsrRE (Louis). Description d’une nouvelle aberration de Melitaea Didyma [Lép.], 306. BARBEY (A.). Une maladie épidémique de Liparis monacha, 167. BARRE (G. DE LA). Observation biologique, 38. BepeL (L.). Description d’un nouveau type de Cléonides [CoL.] de la région Saharienne, 284. BéGuIx-Biccecoo (L.). Description d’une nouvelle espèce de Piezotra- chelus [Coc.] de Madagascar, 285. BELLEVOYE (A.). Sesia formicaeformis produit-elle des excroissances sur les rameaux des Saules ? 89. BEerTHouMIEU (V.). Nouveaux Ichneumonides de France et des iles Ca- naries [HYMÉN.], 308. Box (D: Georges). Perceptions tactiles et musculaires des Arthro- podes. Note biologique sur les Pagures [Crusr.], 289. BoiLeAU (H.). Descriptions sommaires de Dorcides nouveaux [CoL.], 109. BoucHARp (J.). Note sur Therates sumatrensis Putz. [Cor.], 169. Annce 1903. 387 Boucomoxr (A.). Description d’une nouvelle espèce de Bolboceras [Cor], 260. BourGeois (J.). Note sur quelques espèces de Malacodermes de la faune Méditerranéenne [Cor.], 73. — Diagnoses de trois Malthodes nouveaux de la faune Méditerranéenne [Cor.], 152. — Description d’une nouvelle espèce de Podistrina [Cor.], 210. — Diagnoses de trois Malthodes nouveaux du Nord de l'Afrique [Coc.], 219. — Description d’une nouvelle espèce de Malthodes de la faune Îfran- caise [CoL.], 247. — Sur les variétés de Cantharis décrites par Rey dans « l’Échange » [Cor], 249. — Un mot de réponse à M. Maurice Pic, 336. — Description d'une nouvelle espèce euro- péenne du genre Malthodes [Cor], 336. BourGoIx (A.). Observation biologique, 243. Bouvier (E.-L.). Observations biologiques, 245. Buyssox (H. pu). Remarques sur quelques Élatérides [CoL.], 15. — Dis- cussions entomologiques, 114. — Description d’une nouvelle es- pèce d'Elatéride du genre Cardiophorus [Coc.], 129. Buyssox (R. pu). Note pour servir à l’histoire des Strepsiptères, 174. — Chrysidides récoltés par M. G.-A. Baer dans l'Amérique du Sud [HYMEx.], 311. CARRET (A.). Note additionnelle sur l'habitat du Platysma femoratum Dej: [Coc.], 187. CaogauT (Dr A.). Description d’un Salpingide nouveau du Nord de la Tunisie [Coc.], 143. — Variabilité d'Anthicus superbus Pic [Cor], 170. — A propos de Lissotarsus Bedeli Faust, var, biskrensis Chop. [Co.], 472. — Description d’une Raymondia nouvelle de la Ka- bylie [Coc.], 182. — Description d’une Bathyscia nouvelle du Midi de la France [Co.], 221. — Description de deux Coléoptères ca- vernicoles nouveaux du Midi de la France, 263. Carériex (P.). Note sur la Conchylis santolinana Stgr. [Lép.], 112. Demaison (Ch.). Note sur une variété nouvelle de Podagrica [Cor], 323. Device (J. SainTe-CLAIRE). Description d’un Trechus nouveau de Corse [Coz.], 70. — Contribution à la faune française [Cor.], 304. Dumoxr (C.). Noctuelle espagnole nouvelle de la sous-famille des Agro- tinae, 83. | FAGNIEZ (Cu.). Notes et observations sur Dolichopoda palpata Sulz. et 388 Table des auteurs. sur la présence certaine en France de cet Orthoptère cavernicole. 342. FAIRMAIRE (L.). Descriptions de quelques Coléoptères de la faune mal- gache, 67. — Description d’un genre nouveau de Goliathides [CoL.], 150. — Note rectificative, 202. — Description d’une nou- velle espèce de Goliathide provenant de l’'Ukami [CoL.], 261. — Descriptions de quelques espèces nouvelles de Lagriides de Bor- néo [CoL.], 300. FAuvEL (A.). D'où vient le Laemostenus complanatus [Cor.], 63. — Sur l'extension du Laemostenus complanatus L. [Coc.], 167. FLeuriaux (E.). Élatérides des iles Séchelles recueillis par M. Ch. Al- luaud en 1892 [Coc.], 12. — Diagnose d’une espèce nouvelle de Cicindela [CoL.], 72. — Description d’un genre nouveau d’Elaté- rides de Madagascar [Coz.], 107. — Description d’une nouvelle es- pèce d’Odontochila [Coc.], 109. — Observation biologique, 167. — Description de deux Cicindélides nouveaux de Madagascar [Coz.], 172. — Description de deux Elatérides nouveaux [CoL.], 228. — Elateridue recueillis par le D' Achille Tellini dans le voyage qu’il fit en Érythrée (octobre 1902 à février 1903) [Coz.|, 250. GADEAU DE KERVILLE (H.). L'accouplement des Forficulidés [Orrx.], 85. — Description de Coléoptères anomaux des genres Mecinus et Ga- lerita, et de Lépidoptères albins du genre Ocneria, 88. GerBer (D' G.). Sur une hyménoptérocécidie, 56. GiaRp (Dr A.). Sur l'instinct carnassier de Vespa vulgaris L. [HYMÉN.], 9. — Le Tétranyque de l’Ajonc (Tetranychus lintearius Duî.) [ARAGHN.], 159. — Observation sur Panchlora Maderae, 168. — Observation biologique, 202. — Qu'est-ce que le Dactylopius va- gabundus von Schilling [Hémipr.], 232. — Captures, 298. GROUVELLE (PH.). Captures, 218. Hem (Dr F.) et Ounemanxs (A.). Nouvelle espèce fungivore de Ce- pheus [AcaR.], 311. HexxeGuy (D: F.). — Sur la multiplication des cellules ganglionnaires dans les centres nerveux chez les Insectes à l’état de larves et de nymphes, 324. Joaxnis (l'abbé J. pe). Description d'une espèce nouvelle de Lépidop- tère de la sous-famille des Chalcosianae, provenant de Lao-Kay (Tonkin), 10. — Deux Noctuelles paléarctiques nouvelles de la sous-famille des Agrotinae [Lép.], 28. — Observations sur la che- Année 1903. 339 nille d'Aporophyla australis Bdv. (Lép.), 157. — Description d’un Hépialide nouveau d'Algérie [Lép.], 222. — Captures, 226. — Des- cription d’une nouvelle variété d’Etlopia prosapiaria L. [Lép.],231. Jourpanx (S.). Observations sur le Tétranyque de lAjonc (Tetranychus ulicis) [ARACHN.], 104. KerReMANS (Cx.). Réponse à la note de M. Maurice Pic, 523. Kierrer (J.-J.). Description de deux nouveaux genres de Cynipides [(HYMÉN.], 31. — Notes hyménoptérologiques, 93. LeMée (E.). Sur des formes nouvelles de Zoocécidics, 32. LEsxe (P.). Observation biologique, 182. LÉéveILé (A.). Diagnose d’un Temnochilide nouveau [Coc.], 107. — Diagnoses de deux espèces nouvelles de Temnochila et note sur une variété nouvelle de Tenebroides [CoL.], 190. MainproN (M.). Diagnose d’une espèce nouvelle de Cicindela [Cor.], 72. — Observation biologique, 138. — Captures, 138 et 282. MarcHAL (D' Pau). Le cycle évolutif du Polygnotus minutus Lindm., 90. — Une nouvelle Bruche nuisible aux plantes fourragères (La- ria brachialis Fähr.) [Cor.], 229. — Sur la biologie larvaire de Leptis tringaria Meigen [Dipr.], 233.— Sur la biologie des Hydrel- lia [Drpr.]. Dégâts exercés sur le Cresson par l’Hydrellia ranun- culi Hal., 236. Mayer (V.). Note sur Phyllomorpha laciniata Nil. [Hémier.|, 14. — Notes coléoptérologiques [CoL.], 139. Méquiexox (Aug.). Contribution à la faune du bassin de la Seine [Cor], 340. MicauD (Galien). Note sur Phyllomorpha laciniata Vill [Hémrpr.], 158. | MoLLanpiN pe Boissy (R.). Notes biologiques sur quelques Buprestides [Co.], 151. Normaxp (D' H.). Description d’un Pselaphus nouveau d'Algérie [Coc.], 191. OBerraür (CH.). Description d’une nouvelle espèce de Polycaena [Lé- pi. RaopaL.], 268. — Description d’une nouvelle variété de l’Eu- ripus funebris Leech. [LérrnoPpr.], 286. — Observations biolo- giques, 298. OBERTHÜR (R.). Sur la familiarité des Lépidoptères, 218. 390 Table. des auteurs. OLiviEer (E.). Note d'habitat, 27. OLsourierr (G. p°). Notes sur quelques Donacia de Russie [CoL.], 302. PÉRINGUEY (L.). Description d’une Cicindèle nouvelle [CoL.], 338. PEYERIMHOFF (P. bg). Sur la signification du nombre des segments ven- traux libres et du nombre des ganglions nerveux de l’abdomen chez les Coléoptères, 58. — Capture, 169. — Les premiers états de Hololepta plana Füss. [Cor.], 265. Pic (Maurice). Diagnoses d’un Hylophilus et de deux Scraptia de Ma- dagascar [CoL.], 12. — Notes et synonymies relatives aux Byr- rhidae de Reitter [CoL.], 27. — Nouvelles remarques sur quel- ques Élatérides [Coc.], 38. — Notes entomologiques, 79. — Deux Ptinides exotiques nouveaux [Cor.], 111. — Notes sur divers Lioderes et synonymies de deux nouveaux Longicornes [Cor.], 127. — Nouveaux Coléoptères provenant de Madagascar, 143. — Note sur divers Malacodermes du Nord de l'Afrique Corrigenda [CoL.], 155. — Nouveaux Anthicides provenant de l'Afrique Aus- trale [Coz.], 183. — Sur Anthicus superbus Pic et maculicollis Pic [CoL.], 212. — Observations biologiques, 218. — Sur les Cantha- ris (Telephorus) de la collection Rey [CoL.], 230. — Note syno- nymique et biologique [CoL.], 231. — Addenda et Corrigenda au Genera Insectorum de Wytsmann [CoL.], 252. — Note synonymi- que [Co.], 304. — A propos des Cantharis décrits par Rey [Cor], 304. — Renseignements sur quelques Coléoptères de Californie, 339. Pierre (l'abbé). Note cécidologique, 57. — Sur Phyllomorpha laci- niata Vill. [Hémipr.], 7. — Note sur les mœurs d'Elamosthethus griseus = interstinctus Reut. [Hémrpr.], 131. PorTE (L. »E LA). Notes sur des chenilles de Saturnia Cynthia attaquées par Vespa vulgaris L. [HYMÉN.], 41. PouyApe (G.-A.). Synonymie, 122. — Notes sur les chrysalides du genre Thais, 122. — Sur Thecla Rubi, 169. — Captures, 218. — Obser- vations biologiques, 218. — Captures, 226, 282. — Observation biologique, 322. RAFFRAY (A.). Ctenismorphus elaniticus, n. sp., et Sognorus Peye- rimhoffi, n. sp. [Coz. PseL.], 185. RÉGIMBART (D' M.). Description d’un Hydroporus nouveau [CoL.]. 254. RocquiGNy-ADANSON (G. DE). Note cécidologique, 56. — Familiarité des Lépidoptères, 207. — Familiarité des Lépidoptères, 226. — Ac- Annee 1903. 391 couplement des Névroptères, 227. — Familiarité des Lépidopteres, 246. — Observations biologiques, 298. SEURAT (L.-G.). Observations biologiques, 245. SIMON (E.). Descriptions de quelques genres nouveaux de la famille des Aviculariides [ARACEN.], 42. — Descriptions de quelques genres nouveaux de l’ordre des Araneae, 123. — Note sur une Araignée myrmécophile de la République Argentine (Baeriella myrmecophila, n. sp.), 270. TaéryY (A.). Note sur quelques Coléoptères algériens, 142. VacHaL (J.). Note sur Euaspis Gerst. et Ctenoplectra Sm., deux genres d’Hymenoptera mellifera peu ou mal connus, 95. — Note complé- mentaire et rectificative sur Euaspis et Ctenoplectra [HYMÉN.], 173. VÉRiTY (R.). Observation biologique, 283. — Aberrations nouvelles ou peu connues de Lycaena Icarus L. [Lkpinopr.], 287. ViLLENEUvE (Dr J.). Étude sur quelques Diptères, 125, 493, 212. — Les Bombyles de Meigen au Muséum de Paris [Drpr.], 237. PAC I TABLE DES GENRES, SOUS-GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS NOUVELLEMENT DÉCRITS DANS CE BULLETIN NoTa. — Les noms en caractères égyptiens désignent les genres ou sous- genres nouveaux. — Les noms en italiques désignent les espèces, sous-espèces et variétés nouvelles. — Signes spéciaux : || Nom pré- occupé; + Nom pris dans un sens autre que le sens déterminé par la description originale de l’auteur auquel on seréfère ; — Synonyme de.…..: + Espèce fossile. ARACHNIDES Aphantopelma Simon, 43. Purcelli Simon, 43. macellum Simon, 43. Diplotychus Simon, 123. Baeriella Simon, 271. longulus Simon, 124. myrmecophila Simon, 272. Emplesiogonus Simon, 193. Bemmeris Simon, 42. striatus Simon, 123. pardalina Simon, 42. Iphoctesis Simon, 124. Cepheus Heimi Heim et Oude- echinipes Simon, 124. mans, 312. | Parastrophius Simon, 123. Ctenonemus Simon, 42. echinosoma Simon, 123. pectiniger Simon, 43. Taphana Simon, 195. Damarchodes Simon, 43. Riveti Simon, 125. COLÉOPTÈRES Acanthocnemus brevicornis Pic, ( Aulacoderus ) mediofasciatus 143. Pic, 184. Agonischius Beauchenei Fleut., impressithorax Pic — stricticol- 2928. lis Frm., 304. Agrilus cygneus Abeille, 332. incertus Pie — crassicollis Anthicus bisbipartitus, var. Oneili Frm., 304. Pic, 184. Bathyscia nemausica Chobaut, 264. Annce Pueli Chobaut, 221. Bolboceras tucumanensis Bouco- mont, 260. Cantharis convexicollis, var. Cha- pelieri Bourgeois, 73. Cardiophorus Poncyi H. du Buys- son, 129. Cicindela malabarica Fleutiaux cet Maindron, 72. Cleonus superciliosus Bedel, 284. Colotes uncifer Abeille, 335. Ctenicera Pupieri Fleutiaux, 228. Ctenistomorphus elaniticus Raf- ray, 185. Cratopus squalus Fairm., 70. Diaprysius Mazaurici V. Mayet, 139. Donacia coccineo-fasciata, waldaica Olsoufieff, 303. Donacia coccineo-fasciata, var. cya- neicollis Olsoufieff, 303. Falsoletolus Pic, 145. Gaurambe Fairmarrei 107. Gnaphaloryx capreolus Boileau, 109. Gnaphalorix miles, var. laticornis Boïleau, 110. Heteroderes parallelus Fleutiaux, 250. Hydroporus Normandi Régimbart, 294. Hylophilus (Falsoletolus) semio- pacus Pic, 145. Hylophilus pygidiali Pic., 12. Heterosoma elephas Alluaud, 78. Lagria denticornis Fairm., 300. heros Fairm., 300. rhytidonota Fairm., 301. Lonchotus lateretusus Fairm., 67. var. Léveillé, 1903. 393 Lacon Tellinii Fleutiaux, 250. Malthinus (Progeutes) longipennis, var. flavipennis Pic, 156. Malthodes appendicifer Bourgeois, 219: (Malthodellus) corcyreus Bour- geois, 152. (Malthodellus) geois, 330. (Malthodellus) Salbergi Bourg., 153. sulcatus Bourgeois, 154. silvicola Bourgeois, 247. taeniatus Bourgeois, 220. trapezoidalis Bourgeois, 219. Mecynorhina Oberthuri Fairmaire, 261. Megacephala sebakuana Péringuey, 338. Megalomma Alluaudi Fleutiaux, 172: biguttulum Fairm., 67. Melanoxanthus cribricollis Fleu- tiaux, 14. decorus Bour- Mycteroplus Fairm., 150. — Myctoplerus Frm., 202. proboscideus Fairm., 150. Notoxus Martini Pic, 83. Odontochila Baeri Fleutiaux, 109. Paradoxon Fleutiaux, 107. antennale Fleutiaux, 108. Pedilus fuscus, var. Reitteri Pic, 82. Phileurus hovanus Fairm., 68. Piezotrachelus Alluaudi Béguin- Billecocq, 285. Podagrica saracene, var. nigricans Demaison, 323. Podistrina Doderoi Bourgeois, 210. 39% Pedilus pallidipennis, var. late- obscurus Pic, 82. Pogonostoma septentrionale Fleu- tiaux, 172. Progeutes longipennis, var. flavi- cans Bourg., 75. Prosodidius Fairm., 69. Perrieri Fairm., 69. Pselaphus Chobauti Normand, 191. Psephus Alluaudi Fleutiaux, 13. Ptinus madagascariensis Pic, 111. subviolaceus Pic, LEL. Raymondia auripes Chobaut, 182. Rhagonica querceti, subsp. Bu- gnioni Bourg., 74. Rhinosimus elephas Chobaut, 143. Scraptia hovana Pic, 12. soarezica Pic, 12. (Trotommideomorpha) trifas- ciata Pic, 14. Sognorus Peyerimhoffi Raffray, 186. Sphinctoderus Fairmaire, 301. Table des genres, sous-genres, etc. strangulatus Fairm., 301. Temnochila Biolleyi Léveillé, 194. boliviensis Léveillé, 190. Tenebroïides maroccanus, Baillioti Léveillé, 194. Theca cribricollis, subsp. numidica Pic, 81. Tomoderus microcephalus Pic, 183. Tomoderus Oneili Pic, 184. Trechus (Anophtalmus) Escalerae, 299. (Anophtalmus) Roberti Abeille, 298. Varendorfi, Sainte-Claire De- ville, 70. Troglophyes Ludovici Chobaut, 263. Tropidiplus Fleutiaux, 251. Tellinii Fleutiaux, 251. Vibertia Bedei, 285. Xamerpus Alluaudi Pic, 145. brunneus Pic, 144. elongatus Pic, 144. var. HYMÉNOPTÈÉRES Ctenoplectra Alluaudi Vachal, 99. Davidi Vachal, 99. Amblyteles canariensis Berthou- mieu, 310. Medinai Berthoumieu, 310. Chrysis Baeri R. du Buysson, 311. Diadromus Cabrerai Berthoumieu, 310. Fioria J. Kieffer, 31. — Fioriella J. Kiefter, 95. Herpestomus rufithorax Berthou- mieu, 309. Hyptiogaster Kieffer, 93. Ichneumon CabreraiBerthoumieu, 308. Canariensis Berthoumieu, 309. flebilis Berthoumieu, 308. Kervillei Berthoumieu, 308. nivaliensis Berthoumieu, 309. Liebelia J. Kieffer, 31. Pheogenes fulvidens Berthoumieu, 310. Platylabus Cabrerai Berthoumieu, 309. Vespa nigrans R. du Buysson, 175. Année 1903. 395 LÉPIDOPTÈRES Ellopia prosapiaria, var. ochrearia | Lycaena Icarus, ab. albinos Vé- Joann., 231. rity, 288. Euripus iunebris, var. Genestieri ab. pseudocyllarus Vérity, 288. Ch. Oberthür, 287. Lycophotia fidelis J. de Joannis, Euxoa Chretieni C. Dumont, 83. 29. polybela 3. de Joannis, 28. Melitaea Didyma, ab. nigra Ba- Hepialiseus algeriensis J. de Joan- lestre, 306. nis, 223. Soritia vitripennis J. de Joann., 11. ORTHOPTÈRES + Etoblattina Gaudryi Agnus, 292. + Necymylacris Boulei Agnus, 273. STREPSIPTÈRE Xenos Moutoni R. du Buysson, 175. JT ACTES, DÉCISIONS ET PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ NÉCROLOGIE, VOYAGES, ETC. Allocutions : du Président de 1902 en quittant le fauteuil, 2; — du Président de 1903 en prenant place au fauteuil, 3; — du Président, à l'ouverture du Congrès annuel, 49. Annales. (Dépôt des fascicules) 3° trimestre 1902, 6; — 4° trimestre 1902, 167 ; — 1er trimestre 1903, 202; — 2° trimestre 1903, 242. Association française pour l'Avancement des Sciences. — 22, 334. Budget. — Rapport du Trésorier sur l'exercice 1902, 6. — Rapport de M. H. Desbordes sur la gestion financière du Trésorier pen- dant l’exercice 1902, 54. — Subventions ministérielles, 225. | Collections. — 322, 334. Circulaires officielles. — 8, 201, 226, 243, 258, 322. Congrès et Banquet. — A9 (et supplément au Bulletin n° 4). Distinctions honorifiques. — 6, 37, 181, 217, 225, 333. Échange de publications. — 9298, 392. Excursions : à Lardv, 149 et 189; — à l'embouchure de la Loire, 181 ; — à Barbizon, 190 et 219: — projets et renseignements divers, 202 et 258. à Laboratoire d'Entomologie du Muséum. — Collection Eu g. Boul- let, 106. — Dispositions nouvelles et horaire, 258. Nécrologie. —J.Faust, 25. — Th.-A.Marshall, 149. — P. Gour- ret, 449. —P. Léveillé, 181. — Damry,2%5. — G. Vodoz, 241. — Fr. Bates, 281. — CI. Müller, 321. | Prix Dollfus.— Rapport de M. E. Dongé sur les candidatures pour les prix de 1901 et 1902 réunis, 26. — Vote, 55. Réunion du Conseil. — A81. Voyages. — (Départ, retour et nouvelles des voyageurs) : P. Lesne, 6,54, 138. — G.-A. Baer, 53, 165. — L. Mesmin, 54, 201. —J. Bon- nier et Ch. Pérez, 105, 241. — Ch. Alluaud, 121, 241, 281. — M. Vauloger de Beaupré, 149. — J. de Gaulle, 201. Price IV TABLE DU BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Nora. — Il n’y a pas de travaux entomologiques dans les pages placées entre parenthèses. | Alluaud, 33, 195. — Azam, 239. — Banks, 18. — Bargagli, 146. — Bar- rois, 133, 213. — Bartel, 102. — Belon, 33, 115, 188, 224. — Ber- groth. 275. — R. Blanchard, 255. — Bolivar, 255. — Bourgeois, 102. — Brandt, 275. — Brèthes, 275, 326. — Brôlemann, 188, 255. — Brooks, 275. — Bruyant, 213. — Bugnion, 313. — Busck, 133. — Carret, 255. — Caudell, 313, 314. — Champenois, 255. — Che- vreux, 133, 224. — Cockerell, 115. — Coquillett, 18. — Coville, 115. — Dalla Torre, 18. — Davenport, 326. — Duboscq, 256. — Ducke, 188. — Dumont (P.), 2143. — Dupont, 314. — Dwight Sanderson, 18. — Dyar, 19. — Emmerez de Charmoy, 115. — Eu- sebio, 213. — Fairmaire, 115, 133, 161. — Finot, 19. — Fiske, 275. Fleutiaux, 44, 115, 146, 195, 239, 255. — Froggatt, 195. — Gal, 133, 161. — Gerber, 20. — Germain, 188. — Ghiliani, 133. — Gi- glio-Tos, 133. — Givelet, 133. — Goeldi, 188. — A. Grouvelle, 4%, 103, 314. — Grüber, 433. — Guthrie, 275. — Hagen, 44. — Havi- land, 276. — Hertwig, 276. — Herz, 102. — Hinds, 33. — Hine, 113. — Houard, 240. — Horvath, 1145. — Houlbert, 195. — Ihering, 326. — Janson (0.), 326. — Johannsen, 276. — Koehler, 13. — Lamnbertie, 146, 213, 224. — Lameere, 19. — Léger, 256. — Lemée, 161, 276. — Lesne, 276. — Léveillé, 44. — Lo Bianco, 115. — Lucas, 133. — Luigioni, 213, 314. — Maglio, 188. — Mar- chand, 433. — Marshall, 240. — Martin (J.), 277.— Mayet, 277. — Méquignon, 224. — Merrill, 145. — Meunier, 277. — Miller, 115. — Mingaud, 133, 161. — Moniez, 133. — Monti, 34. — Morin, 134. — Needham, 116. — Nicolas, 134. — Nielsen, 314. — Nordquist, 134. — Olivier, 103. — Orbigny (H. d’), 256. — Osten-Sacken, 326. — Packard, 134, 240, 327. — Papillon, 277. — Péringuey, 19. — Perroncito, 134. — Pic, 19, 116, 314. — Pierre, 103. — Plateau, 34. — Poulton, 161. — Puton, 146, 188. — Raffray, 256. — Reit- ter, 19, 175, 277. — Rivera, 327. — Royer, 44, 213. — Sahlberg (J.), 495, 213, 256. — Saussure (H. de), 161, 240. — Schuchert, 398 Table du Bulletin bibliographique. 116. — Scott, 19. — Selys Longchamps (de), 19. — Sharp, 175. — Silva Tavares (da), 19. — Simon, 196, 224. — Smallwood, 327. — Sith, 19. — Sternberg, 277, 278. — Taschenberg, 20. — Tassin, 116. — Taylor, 278. — Thierry Mieg, 315. — Trotter, 196. — Ulke, 20. — Vachal, 134. — Vayssièse, 20. — Vosseler, 20. — Vossion, 213. — Walther, 196. — Waterhouse, 327. — Weismann, 133. — White, 278. — Wirt-Tassin, 315. — With, 278, 315. — Zehnter, 164. Abeille (L’), 34. Académie des Sciences (C. R. hebdom. des Séances), 20, 34, (44), 116, (134, 146), 162, (176), 196, 214, 224, 278. Académie des Sciences de Cracovie (Bulletin international), 44, 146, (176, 196, 214, 278), 327. Académie Imp. des Sciences de St-Pétersbourg (Annuaire du Musée zoologique), 34, (224), 295. Academy of Natural Sciences of Philadelphia. — 1° Journal, (34). — 2° Proceedings, 34, 196, 278. Academy of Science of St-Louis (Transactions), (34). Agricultural Gazette of N. S. Wales, 20, (34, 116, 146), 196, 214, 240, 278, 327. Akademia umiejetnosci u Krakowie (Rozprawy), 224. American entomological Society (Transactions), 162, 279, 294. American Museum of Natural History (Bulletin), (34), 116, (279). Annaes de Sciencias Naturaes, 197. Annales Historico-Naturalis Musei naturalis Hungarici, 294. Annals and Magazine of Natural History, 34, 44, 134, 176, 197, 240, 219, 327. Arkiv for Zoologi, 295. Association des Naturalistes de Levallois-Perret (Annales), 35, 197. Association française pour l’avancement des Sciences, 20, 103, 176, 224, 296. Berichte über Land-und Forstwirthschaît in Deutsch Africa, 146. Berliner entomologische Zeitschrift, 45, 197, 296. Biologia Centrali-Americana, 35, 135, 197, 296. Board of Agriculture, 327. Bombay Natural History Society (Journal), 147. Boston Society of Natural History. — 1° Proceedings, 296. — 2° Me- moirs, (296). : Broteria, 20, 162, 327. Buffalo Society of Natural Sciences (Buffalo), (327). Année 1903. 399 Canadian Entomologist (The), 20, 35, 103, 134, 162, 197, 214, 240, ‘296, 327. Cincinnati Society of Natural History (Journal), 176. Comité des travaux historiques et scientifiques, 214. Delaware College Agricultural Experiment Station (13* Annual Re- port), 21. Deutsche Entomologische Zeitschrift, 103, 315. Échange (L’), 104, 398. Entomological News, 21, 162, 256, 315. Entomological Society of London (Transactions), 176. Entomological Society of Ontario (33% Annual Report), 135. Entomological Society of Washington (Proceedings), 116, 163, 316, 349. Entomologische Berichten, 316, 345. Entomologische Litteraturblatter, 22, 45, 117, 163, 177, 198, 224, 317, 346. Entomologiske Meddelser, 177. Entomologisk Tidskrift, 35. Entomologist (The), 21, 36, 45, 117, 147, 177, 198, 224, 317, 346. Entomologist’s monthly Magazine (The), 22, 45, 117, 147, 177, 198, 219, 317. Entomologist’s Record and Journal of Variation (The), 24, 36, 104, 135, 163, 198, 240, 279, 318, 346. Fauna Société des Naturalistes Luxembourgeois, 147. Feuille des Jeunes Naturalistes (La), 23, 46, 118, 147, 178, 198, 980, 319, 346. Hlinois State Laboratory of Natural History (Proceedings), 147. Imdiana Academy of Science (Proceedings), 23. Institucio Catalana d’Historia natural (Bolletin), 46. Instituto fisico-geografico de Costa Rica (Bolletin), 178, 319, (347). Instructor (El), (46, 135, 280, 347). Intermédiaire des Bombyculteurs et Entomologistes (LL), 178. Jornal de Sciencias mathematicas, physicas e naturaes, 214. K. Akademie der Wissenschaîten, in Wien. — 1° Mittheilungen der Erdbeben Commission, (178). — 2° Sitzungsberichte, (178), 199. K. K. zoologisch-botanischen Gesellschaît in Wien (Verhandlungen), 118, 178, 214, 319. Katalog literatury naukowej Polskiej, (23), 118, (280), 347. Kiserletügyi Kôzleméniek, 46, (280, 319). Kongliga Svenska Vetenskaps Akademiens Handlingar, 104, 319. — 2° Bihang, 104, 319. — 3° Leinadsteckningar, 319. — ofversigt, 178. 400 Table du Bulletin bibliographique. Laboratories of Natural History, of the State University of Iowa (Bul- letin), 46. HSE Linnean Society of London. — 1° Journal, 179, 319. — 2° Transat- tions, 320. Linnean Society of N. S. Wales (Proceedings), 320, 347. Marcellia, 46, 118, 163, 179, 280, 320, 347. Museo nacional de Montevideo (Anales), (320, 347). Museu nacional de Rio de Janeiro (Archivos), 118. Museu Paraense de Historia natural e Etnographia (Boletin), 199. Naturaliste (Le), 23, 46, 118, 135, 147, 163, 179, 199, 215, 280, 320, 347. Natural History Society of Glasgow (Transactions), 46. Naturwissenschaftlichen Vereines für Steiermark (Mittheïlungen), 199. New York Academy of Sciences (Annals), (347). New York Agricultural Experiment Station (Bulletin), (23, 46), 135, 199, (280, 320). New York Entomological Society (Journal), 46, 163, 320, 347. New York State Museum (Bulletin), 215, 329. New Zealand Institute (Transactions and Proceedings), 329. Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle, 47, (329). Nova Scotian Institute of Science (Proceedings and Transactions), 118, (329). Novitates zoologicae, 23, 179, 329. Psyche, 23. $ Public Museum of the City of Milwaukie (Annual Reports, etc.), (47). R. Accademia d’Agricultura di Torino (Annali), 135. R. Accademia dei Lincei (Atti), 47, (118, 135, 147, 179, 199, 215, 280, 347). R. Stazione di Entomologia agraria di Firenze, 199, 329. Revista agronomica, 47, (118, 147), 179, (199), 329, (347). Revista Chilena de Historia natural, 179, 329. Revista de Medicina tropical, 330. Revista do Museu Paulista, 330. Revue d’Entomologie, 118, 347. Revue éclectique d’Apiculture, 47, 118, 148, 179, 199, 330, 347. Revue générale de Bibliographie française, 47. Revue russe d'Entomologie, 179. Revue Scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France, 47, 119, (135), 199, (280), 330. Revista coleotterologica Italiana, 347. Rochester Academy of Science (Proceedings), (330). Annce 1903. 401 Rovartani Lapok, 47, 119, 148, 180, 330, 348. Royal Dublin Soeiety. — 1° ECOnU Mie Proceedings, 199. — 2° Scien- tific Proceedings, (199). — 3° Scientific Transactions, (199). Royal Society of Canada (Proceedings and Transactions), (47). Royal Society of London. — 1° Proceedings, (47, 119, 135, 164, 180, 330). — 2° Report to the Malaria Comittee, 330. — 3° Transactions, (164, 330, 348). — 4° Reports of the Sleeping Sickness Commission, 348. Royal Society of N. S. Wales (Journal and Proceedings), (47, 348). Royal Society of South Australia. — 1° Memoirs, (164).— 2° Transac- tions, 164, 331. Schweizerischen Entomologischen Gesellschaft (Mittheilungen), 119, 348. Smithsonian Institution (Annual Report), (348). Sociedad cientifica « Antonio Alzate » (Memorias y Revista), 119, 180, 348. Sociedad española de Historia natural. — 1° Anales, 119. — 2° Bole- tin, 23, 119, 164, 215, 331. — 3° Memorias, 331, 348. Società Entomologica Italiana (Bullettino), 23, 148, 180. Societas Entomologica, 24, 47, 119, 135, 148, 164, 180, 199, 215, 280, 331, 349. Société d'Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon (Annales), (331). Société d'Émulation de Roubaix (Mémoires), (331). Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève (Mémoires), (164). Société des Naturalistes de Iaroslaw (Mémoires), 164. Société des Naturalistes de l’Aïn (Bulletin), (349). RU Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne (Bulletin), 47, 136, 331. Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France (Bulletin), 148, (332). Société des Sciences naturelles de Saône-et-Loire (Bulletin), (48, 119, 180, 215), 332, 349. Société des Sciences naturelles du Nord de la France (Bulletin), (349). Société des Sciences naturelles et d'Enseignement populaire de Tarare (Bulletin), (24, 48, 119, 136), 180, (215, 332, 349). Société des Sciences “nine tes du Grand Don: de Luxembourg, 222. Société d'étude des Sciences naturelles de Béziers (Bulletin), (332). Société d'étude des Sciences naturelles de Nimes (Bulletin), 436. Société d'étude des Sciences naturelles de Reims (Bulletin), 280, (349). Société d’études des Sciences naturelles d’Elbeuf (Bulletin), 24. Société d’études Scientifiques d'Angers (Bulletin), (48). 402 Table du Bulletin bibliographique. Société d’études scientifiques de l’Aude (Bulletin), 332. Société d'Histoire naturelle de Toulouse (Bulletin), 24, 120, (180). Société d'Histoire naturelle des Ardennes (Bulletin), 332. Société d'Histoire naturelle et des Sciences biologiques et énergétiques de Toulouse, 332. Société Entomologique de Belgique. — 1° (Mémoires), 215. Société entomologique de France (Annales), 200, 280. Société Impériale des Naturalistes de Moscou (Bulletin), (136, 332). Société Linnéenne de Lyon (Annales), 332. Société Linnéenne du Nord de la France (Bulletin), 200, (332), 349. Société Scientifique du Chili (Actes), 48. South African Museum (Annals), 48, 164, 332. South London entomological and Natural History Society (Proceedings), 200. Species des Hyménoptères de France et d'Algérie, 2%, 164, 332. Stavanger Museum (Aarsberetning), (332). Stettiner entomologische Zeitung, 136. Tijdschrift over Plantenziekten, 148. Tijdschrift voor Entomologie, 349. Travaux scientifiques de l’Université de Rennes, 48, 136. Union apicole (L’), 24, 48, 136, 164, 200, 215, 332, 351. U. S. National Museum : 1° Bulletin, 120, 200, 349. — 2° Proceedings, 120, 349. U. S. Department of Agriculture : Division of Entomology, (New Se- ries), 24, 351. U. S. Geological Survey (Annual Reports), 200. Université de Rennes (Travaux scientifiques), 351. Université de Toulouse, (351). University of Cincinnati (Bulletin), 351. University of Pennsylvania (Contributions), 200. Vannerie (La), 136. Wiener entomologische Zeitung, 48, 136, 164, 200, 351. Wisconsin Natural History Society (Bulletin), (164). Zoological Society of London. — 1° (Proceedings), 215, 352. — 2° Transactions, 392. A. LÉVEILLÉ. DES NUMÉROS DU BULLETIN DE 1903. Le n° 1 a été distribué le 31 janvier — 2 — 7 février 9 — 17 — — n — 6 mars — D — 15 avril — 6 _ 1er maï — 7 — 11 — — 8 — 29 — — 9 — 1L juin — 10 — AT — — Al — 29 — = Ar — 11 juillet — 13 — 2% — — Â4 - 7 octobre —,.. 45 —— 5 novembre — 16 — 18 — — 17 — 9 décembre — 418 -—- 19 — — 19 - 14 janvier . — 20 —— 20 — DATES D'APPARITION 190% 190% ERRATA Page 29, ligne 37; Leucophotia. Page 59, ligne 21 (du tableau); au lieu de : Diapeni, lire : Diaperis. Page 97, ligne 32; au lieu de : polyesia, lire : polynesia. Page 157, ligne 4, avant les mots Corrigenda; ajouter, comme titre : Hétéromères. Page 189, ligne 2; au lieu de : Chili, tre : Tucuman. Page 241, ligne 23: au lieu de : occidentale, lire : orientale. Page 252, ligne 413 ; au lieu de : [Emend], {ère : [Emend.]. Page 341, ligne 3 ; au lieu de : Sables, lire : Saules. Page 351, ligne 30: au lieu de : Tapyneza, lire : Tanypeza. Id., ligne 31; au lieu de : Arthopoden, làre : Arthropoden. Le Secrétaire-gérant : P. CHABANAUD. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in Mminimis. ANNÉE 1903 a1a1o PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, Rue Serpente, 28 1903 Librairie de la Société entomologique de France Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 98 La Société dispose des ouvrages suivants : (Le premier prix est pour les membres de la Société, le deuxième, pour les personnes étrangères à la Société.) Annales de la Sociéte entomologique de France, années 1843 à 1846 et 1859 à 489071. Le Cet 12-et 40008 Les années 1847, 1848, 1856 et 1858, dont il We A6 reste moins de 10 exemplaires DE LAN SN CRT NS 50 fr. Annales (annécs 1809144100) 7482 LR RNeR 25 et 30 fr. Tables générales alphabétiques el analytiques des An- nales de la Société entomologique de France (1832- 1860), par AS; PARIS 2. 0 OR AU SE EE eRAR 2- ete Tables générales des Annales de 1861 à 1880 inclusi- DENENT, DAT BADEMENRE #00 1 EE ARR 40 et 12 tr. Tables générales des Annales de 1881 à 1890 inclusi- : DEMENT VAT Be LEREVRE LE AR One ERA te 7 50 et 40 fr. Bulletin (années 1895 à 1900) chaque. . . . . . . . .. 18 fr. Bulletin (numéros isolés), chaque . . . . , ... ... Let "Ar Bulletin, comptes rendus du Congrès (4 ou plus. N°) . 5 et 9 fr. L’Abeille (série complète in-12), vol. 1 à27. . . . . . . 150 et 175 ir. L’Abeille (série in-12) la plupart des volumes, chacun. 8 et 12 fr. L’Abeille (série in-8°) 1892-1900, prix de l’abonnement pr volume (port COMPrIS) A ÉRNEMNNENENERSERS 10. et 1214r: Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L. Benz: T. I, 1881 (Carnivora, Palpicornia). . . . . . . . . 5 et 8 fr. TN, 1889-1901 (Phytophage) een te 8 et 10 fr. 1er Tascicule SON RO RS TOR NE URSS 3 et 4 fr. de fascicule SELS NA CARE NOURRI ES NE A EC à T. VI, 1885-1888 (Rhynchophora) . . . . . . . . . . 8 et 10°: 416 tascicule; seul #26 PEN ON Ne ER NES 3 et 4 ir. 20 TaSCICUÉ SOUL AT Re ARE D 'ei VO Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par Louis BepeL, t. I, 4°" fasc., pp. 1-208, in-8?, 1899-E90D MCE NOR et 10'et 121fr. Catalogue syn. et géogr.des Coléoptères de l’Anc. Monde : Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. 5 et 7 1r. Catalogue étiquettes, pour collections. . . . . . . . . . . 8 et 12 fr. Catalogus Coleopterorum Europaeetconfinium. . . . . . . 0 fr. 50 Id. avec Index (Suppl. au Catalogus).. . . . 35 Me Monographie de la famille des Eucnémides, par H. de BonyouLorr, in-8° avec 42 planches gravées : . . . | D'ÉANANIr. Monographie générale des Mylabres, 1872, 6 pl., dont AGO DL. noires: LAURE ANR ESS 8 et 10 fr2n — pL:coloriéess:.5 TER NRA GANR RNA 10 et 12" ir Les Entomologistes et leurs écrits, par de ManseuL. . . . 8 et 10 nr: Librairie de la Société entomologique de France | Mylabrides d'Europe (Monogr. des), par de Marseuz, 2 pl. : EN ire RQ RUE à LE AU QE en RARE Er o Lket 5fr. AUoloriéesi ti pd) tar: 28 MU CT AU RSR 7 Bet Giir: Télephorides et Malthinides (Monogr. des), par de Mar- PULL DIRES CE NE MNT EME re oil ME + k et 5 fr. Silphides (Précis des genres et espèces des), p. de Manseuz. 3 et 4 fr. Tableaux synoptiques des Paussides, Clavigerides, Pséla- phides et Scydmenides, par REITTER (trad. E. Leprieur). 3 et 4fr. Nouveau Répertoire contenant les descriptions des espèces de l'Ancien Monde : Hydrocanthares, Palpicornes. . . . . . . . -. . .. 3 et Ar: = dE PMU CU Le Ne ST ET MARS NOR res ser ne tel Let 90 Lampyrides (Monogr. des) et complément, par E. OLIVIER, D DR em LL AUS SE US POS Lu Le et 3 fr: 9 Apionides (Monogr. des), par WENCKER . . . . . . . . .. 2 et 3,16 Oedemerides (S: anus des), par GANGLBAUER (traduction de M4 Re BR SON ARE a SNS A PS Let Ditomides (Monogr. des), par P. de la BRULERIE . . . . . . à.et: ar Eumolpides (Synopse des), par E. Lerèvre (Appendice par De MARSEDE MINE ARE PAMNC AE ARE SET RS ne ce Lot 2 fr. Histérides de l’Archipel Malais, par de MARSEUL. . . . . . ÆÈC: Histérides nouveaux (Description d’), par de MarseuL. . . À 50 et 2 fr. Magdalinus d'Europe et circa, p. DesBrocners DES LoGes. À 50 et 2 fr. Nanophyes (Monogr. du genre), par H. Brisour de BARNE- LL UM ER EE ELA RE ESA Be CES US EEE 4:50 et 2:fr. D de En nude) Ancien Honde(Rm oh des) 4 50: et 2 fr. - Glaphyrus (Monogr. du genre), par HarozD (traduction AtPreud'hoime de ROLFE): Re tte AU RAR 0'fr. 50 Oxyporus (Tableau synopt. du genre), par A. FAUVEL. : . 0 fr. 50 Characters of undescribed Lepidoptera heterocera, par LEBRUN C9 DIE MONA PE EE SU M OR 3 et 4 fr. Tableaux analytiques pour déterminer les Coleoptères d'Europe. I. Nécrophages (traduit de REITTER) . . . . . . . . 4 fr. 50 I. Colydiides, Rhysolides, Trogositides (traduit de AT EU +) ASP DANEAUR OR ARA Ut ce EEE Le 0 fr. 50 Onthophagides paléarctiques (Synopsis des), par H. d'Or- DEN RAS RTRRR ESS Aa ee Er CE 3etzÆfr. Catalogue raisonné des Coléoptères du Nord de l'Afrique, par Louis Bepez, t. I, 4er fasc., pp. 41-208, in-9°, 1893 LTÉE RO AR ee As PR RE 10 et 12 -fr. , Le prix du port de ces ouvrages (sauf la Faune et les Cata- logques syn. et pour étiquettes, envoyés franco) est à la charge de l’ache- teur. I en est de même pour l'envoi des tirés à part du Bulletin où des Annales et des dix volumes donnés à titre de prime gratuite aux membres à vie. La Société entomologique de France lient ses séances les 2° el 49 mer- credis de chaque mois (excepté août et septembre), à 8 heures du soir, au siège social, Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28. Elle publie : 1° Les Annales de la Société entomologique de France (4 fascicules par an avec planches el figures) ; 2° Le Bulletin de la Société entomologique de France (20 numéros par an avec figures). La cotisation annuelle est fixée, pour recevoir franco les Annales, à 25 fr. Les membres étrangers qui désirent recevoir franco le Bullelin de la Société; paient {fr debplas ere PCR Ne Re na TES 26 fr. Tout membre payant une somme de 300 francs est nommé Membre À vie. IL n'a plus de cotisation à solder, recoit franco les Annales, le Bulletin, et, à titre de prime gratuite, une série de dix volumes parmi ceux à prix réduit restant encore en magasin. Les Établissements publics et les Sociétés scientifiques de la France et de l'Etranger peuvent se faire inscrire sur la liste des Membres de la Société. La Bibliothèque (rue Serpente, 28) est ouverte aux Sociétaires le lundi, des à 11 heures du soir, etle jeudi, lendemain des séances, de 3 à 6heures 1/2. EE PROPRIÉTÉS DE LA SOCIÉTÉ L'ABEILLE, Journal d’Entomologie, fondé par S. pe Marseuz, continué par la Société entomologique de France, publie spécia- lement des travaux sur les Cor.ÉopTÈères de l'Ancien Monde. COLLECTIONS 1° Collection H. Sénac (Tenebrionidae), 2° Collection Ch. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe), chez M. L. Bedel, 20, rue de l'Odéon. 3° Collection Peyerimhoff (Microlépidoptères), 4° Collection H. Brisout de Barneville (Coléoptères d'Europe), 5, Collection Aubé (Co/éoptères d'Europe). 6 Collection entomolcgique française de tous les ordres, 7° Collection d'exemplaires typiques. au Siège social, 28, rue Serpente. EEE TARIF DES INSERTIONS sur les couvertures du BULLETIN 2 N® 6 Ne 12 N° ZO N° Une page entière... 10 fr 25 fr. 48 fr, 80:fr. Une demi-page. . ., 6fr. 15 fr. 29 fr. 48 fr. Un quart de page .. 4fr. 10 fr. 19 fr. 382 fr. Un huitièmede page. 8 fr. WT: 13 fr. 50 24 fr. Pour les Membres de la Société, les offres d'échanges, demandes de communications ou de renseignements d'ordre purement Scienti- fique, qui n'excéderont pas cinq lignes, seront insérées gratuitement dans deux numéros; lorsque ces offres ou demandes n'excéderont pas dix lignes, elles coûteront 0 fr. 20 la ligne pour deux numéros. Typographie Firmin-Didot et Cie, — Paris. AR ET