i^ :5^%S^-t- '■ >--^^::^^;r,:r-^'^^^rv :??•:: RETURN TO LIBRARY OF MARINE BIOLOGICAL LABORATORY WOODS HOLE. MASS. LOANED BY AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE KlL^-H- Conseil d'administration de la Société royale de Botanique de Belgique pour l'année 1910. Président : M. Ém. De Wildeman, Vice-présidents : MiM. Éd. Paque, Élie Marcual, J. Chalon. Secrétaire général : M. Th. Duhand. Secrétaire des publications : M. Alf. Cogmaux. Trésorier : M. L. Coomans. Bibliothécaire : i\l. P. Van Aerdschot. Conseillers : MM Ch. BOMMER. H. MiCHEELS. L. Ghyzebrechts. Ém. Marchal. Aug. Gravis. J. Massart. V. Grégoire. H, Van den Broeck LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE 1910. MEMBRES PERPETUELS, (l) Fr. GRÉPIN. Léo ERRERA. MEMBRES EFFECTIFS. (2) Abraham (Nest.), insliluleur j)ensioniié à xMarchin. AiGUET (Cl.)i chef de bureau à l'Adminislralion des Ponls- et-Cliaussées, 4*2, rue des Écoles, à K.inkeiiipois(AngleuP;. Halter (V.), curé à Heimslert. Barbey (William), à Valleyres-sous Rance (canton de Vaud — Suisse). Bauzin (M«"« Jeanne), régente, ^39, chaussée de Waterloo, à S»-Gilles-Bruxelles. Bauweïvs (L.), receveur honoraire des contributions, 33, rue de la Vanne, à Bruxelles. Berghs (Jul.), directeur de l'École professionnelle du Limbourg, à Hasselt. Bbrnays (Ed.), avocat, 42, avenue Van Evck, à Anvers. BoDAiiT (M«"^ Elv.), rue Neuf-Moulin, à Dison. BoDsois (L.), pharmacien, 14, rue des Guillemins, à Liège. ^l) En souvenir des services rendus. (2) Les noms des membres fondateurs sont imprimés en caractères gras 8 BoGAERTS (J.-B.), directeur honoraire des parcs et jardins royaux, avenue de la Heine, à Laeken. BoMMER (Ch.)» pi'of. à l'Université, conservateur au Jardin botanique de l'État, 47, rue Hobbema, à Bruxelles. BoNJEAN{Alb.), avocat, 124, rue du Palais, à Verviers. BoNNiER (G.), professeur à la Faculté des sciences, 15, rue de TEstrapade, à Paris. — Membre à vie. BoRDET (Ch.), docteur en médecine, à Francorchamps. BoiiLY DE Lesdain (Maur.), docteur en médecine, 16, rue Emmery, à Dunkerque (Nord). — Fi'ance. Bris (Artus), ingénieur-directeur à la Société de la Vieille- Montagne, à Angleur. Campion (F.), greffier de la justice de paix, à Vilvorde. Cardot (Jul.), 1, Square du Petit Bois, à Cliarle ville (Ardennes). — France. Chalon (Jean), docteur en sciences naturelles, à St-Servais, près de Namur. Charlet (Alfr.), greffier- adjoint au tribunal de première instance de Huy, à Vierset. Charlier (Jul.), instituteur, à Namèehe. Chârneux (Alph.), 34, rue du Président, à Namur. Gogniaux (Alfr.), professeur honoraire de sciences naturelles, à Genappe (à partir du 1" mai, à Nivelles). Coomans (L.), 212, avenue Albert, Bruxelles Forest. CooMANS (V.), 212, avenue Albert, Bruxelles-Forest. Cornet (A.), chef de station, à Juslen ville (Liège). Craninx (le baron Ose), 51, rue de la Loi, à Bruxelles. Debaisieux (Paul), 14, rue Leopold, à Louvain. De Bruyne (C), professeur à l'Université, 19, boulevard du Fort, à Gand. DeBullemomt (Emm.), 39, rue de TArbre-Bénit, à Lxelles. De Jaegher (A.), directeur de la Fédération houblonnière, 7, rue de l'Hôpital, à Poperinghe. De Nobele (L.), pharmacien, professeur à TÉcole d'horticul- ture, 9, Boulevard de Bruxelles, à Gand. Dens (G.)» avocat-général, 43, rueCrespel, à Bruxelles. DE SÉLYs-LoNGCHAMPs (Walt.), sénateur^ au château d'Halloy, par Ciney. De Wael (J.), docteur en sciences naturelles, 33, rue Ede- linck, à Anvers. De Wildeman (Ém.), conservateur au Jardin botanique de rÉtat, 12*2, rue des Confédérés, à Bruxelles. DiERCKX (l'abbé F.), professeur à la Faculté des sciences du Collège N.-D. de la Paix, 45, rue de Bruxelles, à Namur. Dolisy-Bartholomé (Aug.), à Torgny (Luxbg.). Durand (Ém.), chimiste et professeur, 102, rue Van Straeten, à Anvers. Durand (M«"« Hél.), artiste-dessinateur scientifique, 50, boulevard des 4 Journées, à Bruxelles. Durand (Th.), directeur du Jardin botanique de l'État, 50, boulevard des 4 Journées, à Bruxelles. DuRiEUx (Ch.), garde général des Eaux et Forêts, 14, Avenue Royale-Ste-Marie, à Schaerbeek. EuNoiiLD (M«ii« Maria), 19, rue du Portugal, à St-Gilles- Bruxelles. EscoYEz (Eud.), assistant de botanique à TUniversité de Louvain, à Tertre (H*.). Even (Ch ), préfet des études, à Virton. Flahault (Ch.), professeur à la Faculté des sciences, à Mont- pellier. — France. Francotte (Pol.), professeur à l'Université, 72, rue Gillon, à St-Josse-ten-Noode. Fkitsché (M«"«É.), régente, 33, rue de rindustrie,à Sclessin (Liège). Fromont (Edm.), docteur en médecine, à Court-S*-Etienne. Fromoxt (G.), docteur en médecine, 49, rue de Moscou, à Dampremy. Ghysebrechts (l'abbé L.), aumônier militaire, à Diest. GiLKiNET (A.), professeur à l'Université, 15, rue Renkin, à Liège. 10 GiLLOT (Xav.), docteur en médecine, 5, rue du Faubourg St Andoche, à Aulun. — France. GiLTA (Gust.), 51, rue Antoine Dansaert, à Bruxelles. GoFFART (J.), professeur à l'Athénée, 41, rue de la Motle, àHuy. GoFFiN (J.), directeur de l'École moyenne, à Châtelet. Gravis (Aug ), professeur à l'Université et directeur du Jardin botanique, ^'}, rue Fusch, à Liège. Grégoire (le chanoine V.), professeur à l'Université, ^0, rue du Canal, à Louvain. GuNs(Mod.), préparateur au Jardin botanique de l'État, rue Leopold II (Chaussée romaine), à Laeken. Hamoir (J.), médecin- vétérinaire, à Bois-Borsu, par Ocquier (Liégo). Hardy -De BAST(Ap.), professeur honor, de TÉcole moyenne, à Visé. Haverland (E.>, architecte, 8, Grand' Rue, à Virion. IIennen (J.)> inspecteur de l'enseignement communal, 20^, rue de Saxe, à Anvers. Henriquez (II.), docteur en médecine, 50, rue De Joncker, à Bruxelles. Henry (Jul.), professeur à TÉcole moyenne, à Flobecq. Hespel (Maur.), 1 11, rue de la Consolation, à Schaerbeek. HosTE (Ad.), éditeur, ^3, rue du Calvaire, à Gand. lIouBioN (M"' Math.), l32, rue de Mons, à Marchienne- au-Pont. HouzEAU DE Lehaie (Jean), L'Ermitage, à St-Symphorien- lez-Mons. HuBERTY (J.): sous-inspcctcur des Eaux et Forêts, à Rochefort. Isaacson (Arlh.), 54-, avenue Claeys, à Schaerbeek-Brux. J.\NS0N (Paul), membre de la Chambre des Représentants, 13, rue Defacqz, à Bruxelles. Joly (A.), professeur honoraire, 3l, rue Médori, à Laeken- Bruxelles. 11 KicKx (J.), chimiste, 16, rue Heyveld, à Mont-St-Aniand, près de Gand. KuFFEHATH (Hub.), Ingénieur-agrcnume, assislaut à l'Institut Pasteur, 3, rue des Trévires, à Bruxelles Lallemaad (A.), notaire, 156, rue Berckmans, à Bruxelles. Laloux(H.), 136, avenue d'Avroy, à Liège. Leboucq (H.), professeur à l'Université, 145, Coupure, à Gand. Lefjls (Jos.), docteur en médecine, 4, rue Trappe, à Liège. Leroy (Oscar), rentier, à Leuze. Leroy (V.), 63, rue Van den Broeck, à Ixelles-Bruxelles. Lesei\t(M«Ji« AI.), professeur à l'École moyenne, rue de Graveiines, à Bruxelles. LoNAY (iïyac), chargé de cours à l'Université, 61, rue Henri Maus, à Liège. Mac Leod (L.), professeur à l'Université et directeur du Jardin botanique, 3, rue du Héron, à Gand. Malinvaud (Ern.), 8, rue Linné, à Paris. Marchal (ÉI.), conservateur honoraire du Jardin botanique de rÉtat. 10, chaussée de Namur, ù Gembloux. Marchal (Ém.), professeur à l'Institut agricole de l'État, 10, chaussée de Namur, à Gembloux. Massart (Jean), professeur à l'Université et directeur de l'Institut botanique Léo Errera, 44, rue Albert de Latour, à Schaerbeek-Bruxelles. Massaux (F.), directeur de l'Ecole industrielle de Scliaer- beek, 220, rue Kogier, à Schaerbeek-Bruxelles, Matag>e (IL), docteur en médecine, 31, avenue des Courses, à Ixelles-Bruxelles. Meunier (le chanoine A.-F.), professeur à l'Universilè, "29, rue des Récollets, à Louvain. MicHËELs (H.), professeur à l'Athénée royal, 20, rue Simo- non, à Liège. Molle (Ph.), professeur à TAlhénèe royal, 60, boulevard de Namur, à Louvain. 12 MoRETOS (Ch.), 85, avenue des Arts, à Anvers. Mouton (V.), -27, rue Duvivier, à Liège. Naveau (liaym.), ^268, rue des Images, à Anvers. Nouille, docleur en médecine, à Flobecq. NiJPELS (Paul), conserva*eur-adjoint au Jardin botanique de l'Étal, '28, rue de Linthout, à Bruxelles. Palmaxs (L.), assistant de botanique à l'Institut agricole de l'État (Gembloux), 44, rue Neuve, à Jambes-Nainur. Paque (le P. Ég.), professeur au Collège N.-D., 91, avenue des Arts, à Anvers. PÉTERS (Arm.), [)rofesseur au Collège St-Berthuin, à Malonne (Namur). Pietquin(L.), secrétaire des Hospices, à Nivelles. Pinsonnat (L.), chimiste, 143, chaussée de La Hulpe, à Boitsfort. PiRSON (Aug.), instituteur, 11, rue d'Asty-Moulin, à Namur. PiRsouL (Fern.), 14, rue François Dufer, à Saiziiine-Namur. PiTTiER (H.), Bureau of Plant Industry, Dep* of Agriculture, à Washington, D. C. — Etats-Unis. Plateau (Fél.), professeur à l'Université, 148, chaussée de Courtrai, à Gand. Poisson (Jul.), ancien assistant au Muséum d'histoire natu- relle, 32, rue de la Clef, à Paris. Polchet(G.), pharmacien, à Braine-l'Alleud. Puissant (le chanoine P.), 19, quai aux Blés, à Gand. Haulier (Edm.), docteur en médecine, *20, Place du Parc. à Mon s. Rossignol (A.), professeur honoraire d'Athénée, à Chimay. Rousseau (M""* Ém.), 60, avenue de la Couronne, à Ixelles- lez-Bruxelles. Sr.HOUTEDEN (H.), Secrétaire de la Société entomologique, 11, rue des Francs, à Bruxelles. Schouteden-Wert (M"»' H.), régente, 11, rue des Francs, à Bruxelles. 13 Schutz-Loubrîe (A.), négociant, 3, quai des Char Irons, à Bordeaux. Seebrechts (Jean), ingénieur agricole, 96, rue du Verger, à Anvers. Sladden (Ch.), secrétaire de la Soc. anon. des Usines à cui- vre et à zinc, 90, rue Froidmont, à Liège. Spring (Herm ), étudiant, 38, rue Beekman, à Liège. Straetman (A.), professeur à TAthénèe royal, à Hasselt. Teirlinck (J.), professeur honoraire aux écoles normales de Bruxelles, 35, rue de Rosnes, à Molenbeek (Bruxelles). Theuwissen (F.), instituteur, à Lommel (Limbourg). Troch (P.), géomètre-expert, 20, rue d'Allemagne, à Cureghem (Bruxelles). Van Aerdschot (P.), préparateur et agent comptable au Jar- din botanique de l'État, ;i8, rue du Cardinal, à Bruxelles. Van Bambeke (Gh.), professeur èmérite de l'Université, 7, rue Haute, à Gand. Van den Bossciie (L.), ministre résident, à Tirlemont, Van den Broeck (Alph.), docteur en sciences naturelles, à Hèren thaïs. Van den Broeck (H.), 116, rue de l'Eglise, à Anvers. VANDENDRiES(Renè), professeur à l'Athènèe royal, à Anvers. VAN der Bruggen (A.), château de Suzeril (Court-Sl-Etienne) et 109, rue Belliard, à Bruxelles. Vanderyst fie P. iïyac), à Kisantu (Congo belge). Van Geert (Ch.), horticulteur, rue de la Province, à Anvers. Van Rysselberghe (Fr.), '^0, rue Henri Waffelaerts, à Sl-Gilles-Bruxelles. Van Verren (F.), propriétaire, 5, rue de la Cuiller, à Bruxelles. Verhulst ( ), directeur de PÉcole moyenne, à Virton. Vermoesen (Cam.), docteur en sciences naturelles, Malderen. Wathelet (Jean-Louis), apiculteur, à Modave. J4 MEMBRES ASSOCIÉS, ALLEMAGNE AscHERSON ;P.), ppotesseur à TUniversité, 50, Bùlowstrasse, à Berlin. ENGLER(Ad.), professeur à l'Université, directeur du Jardin et du Musée botanique, à Dahlem-Berlin. GoEBEL (C.-E.), professeur à l'Université, directeur du Jar- din botanique, à Munich. Pfeffer (W.), professeur à l'Université, directeur du Jardin botanique, à Leipzig. Radlkofer (L.), professeur à l'Université, 7, Sonnenstrasse, à Munich. ScHWENDENER (S.), profcsscur à l'Université, h Berlin. Strasburqer (Éd.), professeur à l'Université, directeur du Jardin botanique, à Bonn. Urban (Ign.), sous-directeur du Musée et du Jardin bota- nique, à Dahlem-Berlin. VôcHTiNG (H.), professeur à l'Université, directeur du Jar- din botanique, à Tubingue, ANGLETERRE et ECOSSE. Baker (J.-G.), conservateur honoraire des Jardins royaux, àK.ew. Balfour (J.-B.), professeur à l'Université, directeur du Jardin botanique, à Edimbourg. Dyer (W.-T.-Th.), directeur honoraire des Jardins royaux de Kew, à Gloucester. Hooker (J.-D), directeur honoraire des Jardins royaux de Kew, à Sunningdale. Oliver (D.), conservateur honoraire des Jardins royaux, à Kew. Prain (D.), directeur des Jardins royaux, à Kew. 15 Vines (S.-H.), professeur à TUniversiié, directeur du Jardin botanique, à Oxford . AUSTRALIE Bailey (F. M.), directeur du Jardin botanique, à Brisbane. AUTRICHE HONGRIE WiESNER (J.), professeur à l'Université, à Vienne. CHILI. Philippi (P.-A.), directeur du Musée national, à Santiago. DANEMARK Warming (E ), professeur à l'Université, directeur du Jardin botanique, à Copenhague. ÉTATS-UNIS. F ARLOW (W. -G.), professeur à l'Université Harvard, 21, Quincy street, à Cambridge. Sargent (Ch.-S.), professeur à l'Université Harvard, direc- teur de rArnold Arboretum, à Jamaica Plain. Teelease (W.), directeur du Jardin botanique de Missouri, à St-Louis. FRANGE. Bertrand (C.-E.), professeur à la Faculté des sciences, l/^, rue Malus, à Lille. BoRNET (J.-B.), membre de l'instilul, "^T, quai de la Tour- neile, à Paris. Bureau (Ed.), professeur-administrateur honoraire au Mu- séum, 54-, quai de Bétlmne, à Paris. Guignard(L,), membre de l'Institut, directeur de l'École 16 supérieure de pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, à Paris. Van TiEGHEM (Ph.), membre de Tlnstitut, professeur-admi- nislrateur au Muséum, ^2, rue Vauquelin, à Paris. HOLLANDE. De Vries (H.), professeur ù TUniversité, directeur du Jardin botanique, à Amsterdam. ITALIE. Beccari (C), directeur honoraire du Jardin botanique, 4^, Borgo S. Crose, à Florence. Saccardo (P. -A.), professeur à l'Université, directeur du Jardin botanique, à Padoue. JAVA. Treub (M.), directeur honoraire du Département de l'Agri- culture des Indes Néerlandaises. RUSSIE. Fischer de Waldheim (A.), directeur du Jardin Impérial de botanique, à St-Pétersbourg. SUÉDE. Fries (Th.), professeur émérite de l'Université, 16, Tràdgardsgatan, à Upsal. SUISSE. Christ (H.), 5, rue St-Jacques, à Bale. DE Candolle (C), 3, Cour-St-Pierre, à Genève. Fischer (L.), professeur émérite de l'Université, à Berne. 17 RECHERCHES AXATOMIQUES SUR LE CORYDALIS SOUDA Sm. par >I'i» E>Div Fritsché, régente. Introduction. Au COUPS (les études que j'ai faites au laboratoire de llustitut bolaiiique de l'Cuiversité de Liège, mon atleatiou s'est arrêtée sur les caractères anatoiniques très spéciaux que présentent les tubercules du Corydalis solida. J'ai fait sur ce sujet des recherches que je me suis efforcée de rendre aussi complètes que possible, en suivant les diverses phases du développement des tissus au cours d'une année. Ce travail fait rol)jet de la présente note. J'ai été guidée, dans le cours de mes recherches par M. le Professeur Gravis, dont les conseils m'ont été indispensables et auquel je me fais un agréable devoir d'exprimer toute ma reconnaissance. CARACTÈRES EXTÉRIEURS. Le Corydalis solida est une plante herbacée vivace : chaque année la partie aérienne meurt; la' partie souterraine est un tubercule qui persiste et donne nais- sance, l'année suivante, à des tiges aériennes florifères et à des racines. La tige aérienne porte à sa base quatre feuilles pérulai- res qui entourent et protègent le bourgeon avant son épanouissement. Elles sont réduites à de simples écailles disposées dans un ordre distique et très rapprochées les unes des autres : les premiers entrenœuds sont en effet très courts (fig. 1). La feuille 5 est en forme de crochet ; les autres feuilles sont ordinairement composées de trois folioles bi-ou trilobées. La floraison a lieu ordinairement au mois d'avril. Les fruits se forment en mai. Aussitôt après la dissémination des graines, toute la partie aérienne de la plante meurt, dès la fin du mois de mai. Le tubercule mesure environ 1 1/â centimètre de diamètre, sur 1 centimètre de hauteur. Au mois de mars, il porte encore à son sommet des débris de la tige morte, et à sa base, des racines mortes de Tannée précédente. II contient à l'intérieur un autre tubercule de même hauteur, d'un diamètre d'environ 1/2 centimètre. Celui-ci est surmonté d'une tige aérienne en voie de dévelop- pement, à sa base sont insérées des racines grêles, nombreuses et bien vivantes (fig. 1). Il y a donc deux tubercules emboîtés l'un dans l'autre et entourés de pellicules sèches qui s'enlèvent facilement, au nombre de deux ou trois ; ces pellicules sont les restes des tubercules plus anciens encore. On comprend donc qu'un tubercule récolté au printemps de l'année 1909 est en réalité composé de quatre tubercules emboîtés les uns dans les autres ; !• un tubercule intérieur en voie de parachèvement, nous l'appellerons tubercule de 1909 parce qu'il a fleuri au mois d'avril de cette année; 2« un tubercule extérieur très épais encore, mais de consistance plus molle, ce qui indique qu'il est en voie de résorption, c'est le tubercule de 1908 (il a fleuri en avril 1998) ; 3' une pellicule sèche représentant le tubercule de 1997; 4' une autre provenant du tubercule de 1906. (û§. 3). Dès le mois d'avril, au moment de la floraison, le 19 tubercule de 1909 grossit et atteint tout son développe- ment ; à partir de ce moment, le tubercule de 1908 s'amincit de plus en plus et se transforme en une pellicule brune. A la fin du mois d'août, on voit au sommet du tubercule de 1909 qui est un peu invaginé, une proémi- nence conique de 1 mm. environ : c'est le bourgeon qui se développera et donnera la tige florifère de 1910. Ce bourgeon grandit déjà avant l'hiver, en utilisant une partie des réserves ; en octobre il atteint 1 centim. de long et on remarque les quatre feuilles péruiaires recouvrant la tige. Il passe ainsi l'hiver pour se développer au tout premier printemps. Il y a des plantes qui ont deux tiges aériennes (fîg. 2): celles-là ont deux tubercules en 1909 à l'intérieur d'un tubercule de 1908. Les restes de la tige de l'année 1908 se retrouvent entre les deux tiges aériennes vivantes au mois d'avril 1909. Chacun de ces tubercules se compor- tera comme les tubercules simples; le tubercule de 1908, en se résorbant, mettra en liberté deux nouveaux tubercules. C'est un procédé de propagation végétative (fig. 4). STRUCTURE. Nous ferons connaître la structure du tubercule adulte, puis les divers stades de la formation d'un nouveau tubercule, et enfin la résorption du tubercule ancien. § I. — Tubercule adulte. Le tubercule est adulte au mois d'avril, au moment de la floraison. Pour en décrire plus facilement la structure, nous considérerons cinq niveaux principaux. 20 Premier niveau : milieu du tubercule (indiqué 1 dans la fig. 1). La coupe transversale d'ensemble représentée par la fig. 3 montre clairement la position du tubercule intérieur (1909), du tubercule extérieur (1908), et des deux pellicules sèches qui représentent les débris des tubercules plus anciens (1907 et 1906). Nous nous occuperons successivement de ces trois parties. A. Tubercule intérieur (1909) : On y distingue deux, régions bien apparentes : l'une centrale, le bois(B); l'autre périphérique, le liber (L); elles sont séparées par une zone continue de Cambium (Gb). Nous allons décrire chacune de ces régions : Bois. Il n'y a pas de bois primaire, mais seulement du bois secondaire. Les trachées, en effet, font complète- ment défaut (1). Les vaisseaux sont éparpillés dans un parenchyme secondaire (fig. 14, 15); ils sont groupés en deux massifs situés en face l'un de l'autre; ils font défaut au centre de l'organe. Cette disposition décelle l'existence d'un plan de symétrie qui passe entre les deux groupes de vaisseaux ^^\ Les cellules vasculaires sont en forme de tonneau (fig. 7, 8) ; leurs parois minces ont des épaississements en forme de spirale ou d'anneaux. Les vaisseaux situés le plus près du centre du tubercule sont un peu plus étroits que les autres (fig. 8). Les cellules du parenchjme ligneux ont à peu près le même diamètre en tous sens : elles sont isodiamétriques; (1) On sait que les trachées déterminent la position d'un pôle ligneux : elles proviennent de la première differentiation de certaines cellules d'un massif de procambium qui devient ainsi un faisceau. Elles en constituent le bois primaire. (2) Nous A'errons plus loin que le tubercule nouveau, celui de 1910, prendra naissance dans ce plan de symétxùc. 21 elles ont de minces parois et renferment de l'amidon. Elles sont disposées assez régulièrement en séries rayon- nantes (fig. 14, 15). La région cenlrale de ce parenchyme, qui ne contient pas de vaisseaux, est remarquable par la disposition de ses cellules qui forment des séries parallèles perpendiculaires au plan de symétrie (fig. 15) ; cette disposition n'est pas celle d'un tissu fondamental primaire (moelle); nous verrons plus loin ce que ce tissu représente. Liber. Les cellules grillagées sont éparpillées dans le parenchyme libérien qui est continu tout autour du bois (fig. 3, 14); elles n'ont subi aucun allongement (fig. G), elles sont accompagnées de deux ou trois cellules annexes (fig. 5). Les cellules du parenchyme libérien sont prismatiques, allongées dans le sens radial : elles sont donc plus larges que longues. Elles contiennent de l'amidon. Leurs parois sont minces comme celles du parenchyme ligneux. Le Cambium forme une zone continue entre le bois et le liber (fig. 3). Les cellules sont actuellement en voie de recloisonnement, ce qui indique que le cambium fonctionne à cette époque (fig. 14, 15). B. TubLM'Cule extérieur (1908). Gomme le tubercule intérieur, le tubercule extérieur comprend deux régions: l'une ligneuse, l'autre libérienne, séparées par un cambium. A vrai dire le bois ne se remarque pas tout de suite, parce qu'il est plus ou moins écrasé et en train de se résorber. Il a été refoulé par le tubercule intérieur. Les vaisseaux sont reinpiis d'une substance noire. On voit cependant encore nettement qu'ils élaienl disposés en deux groupes placés symétriquement par rapport à un plan ; ce plan est perpendiculaire au plan du tubercule intérieur (fig. 3). Quant au Liber, il se compose d'un parenchyme libérien bien reconnaissable (fig. 3). Dans ce tissu, l'amidon est en train de disparaître : une coupe placée dans l'iode montre la coloration bleu foncé dans les cellules situées contre les cellules grillagées. On peut ainsi mieu\ distinguer la localisation de ces cellules grillagées dans le parenchyme libérien. Le Cambium est encore visible. Les cellules sont granules, elles ne se recloisonnent plus, la zone cambiale est éteinte. De plus, elle est interrompue par le tubercule intérieur qui s'y est intercalé (fig. 3). G. Pellicules sèches. Elles représentent, avons-nous dit, des tubercules anciens complètement mortifiés. Il y en a deux dans le tubercule examiné, mais d'autres peuvent en avoir trois ou quatre. Leurs tissus, vides et distendus, laissent à peine reconnaître en coupe transversale des cellules écrasées à membranes minces ; elles sont vides, leurs parois sont subérisées; elles forment une enveloppe protectrice. On y retrouve des cellules vasculaires du côté interne, c'est-à-dire contre le tubercule de 1908 ; elles sont repoussées du côté opposé au bois de ce tubercule. Deuxième niveau : vers le haut du tubercule (2 dans la fig. 1). La figure 9 montre une coupe transversale pratiquée à ce niveau. La région centrale est occupée par la tige qui surmonte le tubercule intérieur ; on y reconnaît en effet de véritables faisceaux avec trachées, vaisseaux, cambium et liber. Certains faisceaux sont plus gros que leurs voisins ; ce sont les faisceaux anastomotiques, tandis que les plus petits sont les foliaires. II y a deux traces foliaires qui proviennent des écailles 1 et 2. Un 23 bourgeon de remplacement existe déjà dans l'aisselle de la troisième écaille. Le tubercule extérieur est complè- tement mortifié et ses tissus ne sont plus reconnais- sablés. Troisième niveau : au dessus du tubercule (fig. 10) (3 dans la fig. 1). Cette coupe rencontre les écailles pérulaires et la tige aérienne. Celle-ci contient quatre faisceaux ; le médian de la feuille 5 est marqué M. Les quatre feuilles pérulaires sont disposées dans un ordre distique; leur faisceau M est toujours compris dans le plan de symétrie du tubercule. Il y a un bourgeon situé dans l'aisselle de la quatrième feuille pérulaire. Le tubercule étudié portait donc deux bourgeons ffig. 9 et 10) ; le plus souvent l'un des deux avorte. Quatrième niveau : vers la base du tubercule (4 dans la fig. 1). A ce niveau (fig. 11), la structure du tubercule intérieur est celle d'une racine à cinq pôles On voit (fig. 17j les trachées polaires à la périphérie du faisceau, les autres trachées plus larges développées en direction centripète. Des pôles libériens (L) alternent avec les pôles ligneux. A côté de cette racine se trouve une autre racine à cinq pôles, qui appartient au tubercule extérieur (1908). On y voit la même structure, un peu moins nette cepen- dant par suite de la mortification des tissus. Cinquième niveau : sous le tubercule i^ dans la fig. 1) (fig. 12). La coupe a rencontré une racine à cinq pôles, qui est le prolongement de la racine de 1909 observée au niveau précédent, ainsi que de nombreuses radicelles bipolaires : les unes partent de la racine pivotante, les autres sont de plus en plus éloignées de cette racine ; cette disposition résulte de ce que les radicelles sont in- u sérées à divers étages sur la racine pivotante. La fig. 17 montre la racine dans tous s(^s détails. La racine et les radicelles de 1908 ne se retrouvent plus. Le schema d'une coupe longitudinale d'ensemble (fig. 13) résume toute la structure des tubercules que nous venons de décrire. Elle a été faite perpendiculai. e- ment au pian de symétrie du tubercule de 19G9 : elle rencontre par conséquent le bois et le cambium du tuber- cule extérieur de 1908. Le bois est figuré en noir, le liber en pointillé, le cambium en traits interrompus. On voit au sommet, le tubercule intérieur secontinuer en une tige aérieniie ; deux écailles pérulaires sont en avant et ne sont par conséquent pas figurées, deux sont en arrière ; à la base, le même tubercule se prolonge en une racine pivotante donnant insertion à de nombreuses radicelles. Le tubercule extérieur contient les mêmes tissus que l'intérieur ; on y reconnaît en outre, au sommet, la lige morte de l'an dernier et à la base les racines mortes. Les deux pellicules sèches ne sont pas figurées. § II. ~ Formation d'ujn nouveau Tubercule. li y a lieu de considérer 4 stades successifs. Stade 1: mois de juin. A cette époque, si l'on fait une coupe transN ersale au milieu du tubercule, on voit que la zone cambiale est éteinte : les cellules considé- rablement agrandies et inactives ne se recloiscnncnt plus Une région, cependant, de la zone cambiale est restée active ; c'est la portion située sous l'un des deux bourgeons. En cet endroit Tactivité se localise principalement dans la partie située contre le parenchyme libérien ; 25 là, les cellules se recloisonnent tangcntiellement. Il en résulte un arc de nouveaii cambium, concave vers l'inléricur. Cet arc de nouveau cambium est né de l'ancien puisqu'il provient du recloisonnement d(S cellules de ce dernier. De plus, il est situé vers la périphérie de la zone cambiale éteinte, de sorte que cette zone n'est pas interrompue (Hg. 16 et 18). Le rayon passant par le milieu de l'arc de nouveau cambium coïncide sensiblement avec le plan de symétrie. Le premier des quatre schémas de la fig. 19 montre en pointillé le cambium nouveau au sein de l'ancien. On remarque en outre que dans le parenchyme libé- rien, les cellules situées dans le voisinage de cet arc ne contiennent plus d amidon. Stade 11: mois de juillet. L'arc de nouveau cambium s'élargit et se recourbe vers l'intérieur du tubercule, c'est-à-dire vers le bois (fig. 19 betc). Les portions latérales nouvelles sont encore formées par le recloison- nement de certaines cellules de l'ancien cambium, mais ces recloissonnements se font maintenant dans une direction o]>lique, puis dans une direction radiale ^fig. 21). L'arc est à vrai dire formé par une suite de tangentes à une même courbe, ces tangentes étant les cloisons nou- velles des cellules. Les portions latérales pénètrent ainsi dans l'ancienne zone cambiale vers l'intérieur. Stade Jll : fin du mois d'août. Il y a lieu de considérer 3 niveaux : Premier niveau : milieu du tubercule. Les deux extrémités de l'arc cambial sont relices l'une à l'autre par une nouvelle portion de cambium qui a la forme d*un arc, mais cet arc est situé en sens inverse du premier (fig. 19 d). Il résulte de recloisonnements tangentiels des 26 cellules de l'ancienne zone cambiale, mais cette fois dans la portion située contre le bois, c'est à dire vers la partie interne de la zone cambiale éteinte (fig. 22). La zone cambiale nouvelle est donc maintenant continue; sa forme est celle d'une ellipse déprimée dont le grand axe est perpendiculaire au plan de symétrie de l'ancien tubercule. Elle est intercalée dans la zone cam- biale ancienne et emprisonne quelques séries de cellules de l'ancien cambium : on les reconnaît facilement dans la fig. 22. Ce sont ces cellules de l'ancien cambium qui se reconnaissent à leur disposition particulière en séries parallèles et qui occupent, avons nous dit, la place d'une moelle dans le tubercule adulte (fig. 3,15, etc.) On com- prend maintenant que le nouveau^ tubercule, pas plus que le précédent, ne contiendra pas de moelle véritable. Le tissu qui tient sa place est un reste de l'ancien tuber- cule ; il est un an pius vieux et c'est autour de lui que se concentre 1 activité du nouveau cambium, tandis que le reste est mort. Si nous considérons l'ellipse de nouveau cambium, nous pouvons remarquer que la partie formée en premier lieu (celle qui est située contre le bber du vieux tubercule) a déjà produit quelques vaisseaux à l'intérieur et quelques cellules grillagées à l'extérieur (fig. 22). Nous remarquons en outre que le grand axe de l'ellipse est le plan de symétrie du nouveau tubercule et qu'il est perpendicu- laire au plan de symétrie du tubercule précédent. Deuxième niveau : vers le haut du tubercule. A ce niveau, la structure est celle d'une jeune tige : la coupe a rencontré la base de la tige florifère du mois de mars 1910. Les 4 faisceaux de la tige sont déjà diflérenciés : 3 anastomotiques et le médian de la feuille 5. Les écailles 27 pérulaires sont au nombre de quatre, leurs médians (M) sont ici aussi dans le plan de symétrie. Troisième niveau : vers le bas du tubercule, A ce niveau il y a, à côté de la racine de l'ancien tubercule, et correspondant à l'arc de nouveau cambium, un massif de procambium qui se différenciera en un faisceau multipo- laire de la racine de 1910. Nous voyons donc que dès la fin d'août 1909, le nou- veau tubercule, celui qui fleurira en 1910, est édifié ; il possède une nouvelle zone cambiale en activité ; à son sommet il y a une jeune tige et à sa base une jeune racine. Il attend ainsi le printemps pour développer sa tige florifère, emmagasiner des réserves pour l'année suivante et former un nouveau tubercule intérieur. On se rend donc bien compte que la plante n'est jamais à l'état de repos : lorsque la partie aérienne est détruite, les changements et développements se font sous terre, entre le bois et le liber du tubercule qui vient de fructifier. 11 est à remarquer aussi que la diflérenciation des tissus commence à partir du sommet et se continue de proche en proche vers la base : en eflet, le bourgeon apparaît d'abord, puis la zone cambiale nouvelle se manifeste au-dessous de lui et de là progresse de haut en bas. § III. — Résorption du Tubercule aitgiew. La zone cambiale s*éteint dès le mois d'août : Les cel- lules génératrices ne se cloisonnant plus, deviennent très grandes et ne forment plus ni bois ni liber. Vers le mois de juin, les vaisseaux du bois se remplissent d'une sub- â8 stance noirâtre. C'est la conséquence de la destruction (le la tige aérienne dune part, de la racine d'autre part. Cette destruction amène l'ouverture des vaisseaux et leur communication avec lextérieur. Dès lors de l'air y pénè- tre, ainsi que des matières étrangères. Des mycéliums de champignons peuvent s'y développer et hâter encore la destruction des tissus. C'est ce qui arri\c fatalement pour le Corydalis solida. D'autres plantes dicotylées, et monocotylées, en particulier le TradescatUia virginica, ont la propriété de cicatriser leurs blessures : les cellules du parenchyme font hernie ilans la cavité des vaisseaux et des lacunes aquiféres ; elles y prolifèrent au point de constituer une sorte de bouchon. Gela s'appelle « Thylles ». Dès lors toute communication avec l'exté- rieur est interrompue et la pourriture n'atteint pas les tissus ainsi protégés (^>. La partie ligneuse du (Corydalis solida se détruit donc peu après la disparition de la tige aérienne. Les tissus du liber, au contraire, persistent longtemps après la forma- tion du nouveau tubercule. L'amidon qu'il contient se résorbe peu à peu et de proche en proche ; à ce point de vue il y a lieu de considérer trois stades différents : Premier siade : du mois de juin au mois de mars sui- vant. Ce sont d'abord les cellules avoisinant le nouvel arc cambial qui se vident, puis les cellules de plus en plus éloignées, et au mois de mars il ne reste plus d'ami- don que dans les cellules situées contre les cellules grilla- gées. Cette localisation de l'amidon indique que le (1) A. Gravis, Recherches anatomiqiies et physiologiques sur le Trades- cantia virginica, Mémoires in-4' de l'Acadéinie royale des Sciences, etc. de Belgique, tome LVII, 1898, p. 100 et PI. XIII, fig. 154-155. 29 transport s'est effectué par le moyen de ces cellules <*>. C'est à cette épo [uc que se développe la tige aérienne florifère; les produits de la digesliou de 1 amidon passent de l'ancieic tubercule dans les organes aériens (tiges, feuilles, fleurs,) par h liber du nouveau tubercule. Djuxlème stade: mois de mars avril. Le reste des matières de réserve du tubercule extérieur continue à passer dans la tige aérienne pour la formation des fruits. En même temps, le tubercule intérieur se remplit ; l'amidon qui se dépose ainsi provient de l'élaboration chlorophyllienne des feuilles aériennes. Le deuxième stade comprend donc deux circulations simultanées et inverses : transport du tubercule extérieur vers la tige aérienne; transport des feuilles vers le tiibGrcule intérieur. Troisième Uade : aviil et mai= Le tubercule intérieur cependant n'a pas atteint ses dimensions définitives lorsque toiit l'amidon du tubercule extérieur a disparu ; il continue à grossir en accumulant de l'amidon. Lî troisième stade comprend donc une circulation simple de la tige vers le tubercule intérieur. Pour fixer la durée de vie de chaque tubercule, il faut considérer séparément le bois et le liber. Le bois n'est en activité que pendant un an, le liber pendant plus de deux années : celui-ci pendant sa première période d'activité accumule des réserves; pendant la deuxième, il les utilise pour l'édification des organes aériens. Tahercules doubles. Lorsque deux bourgeons se déve- (1) Au point de vue anatimique, on sait en effet que les cellules grillagées ne forment pas des séries parallèles séparées, mais un réseau dont les mail- les sont remplies de tissu pareuchymateux. Il est naturel de concevoir que le réseau conducteur libérien du nouveau tubercule est en continuité avec le réseau de l'ancien. 30 loppent au sommet d'un tubercule, un arc de cambium nouveau se forme sous chacun d'eux. La coupe prati- quée vers le milieu du tubercule montre donc deux arcs générateurs à peu près diamétralement opposés. Ils se forment de la même manière que dans le cas où il n'en existe qu'un. Les plans de symétrie des deux ellipses de cambium nouveau sont parallèles entre eux et perpen- diculaires au plan de symétrie de l'ancien tubercule. Par la suite, il y aura deux tubercules jumeaux situés sur l'ancienne zone cambiale et diamétralement opposés. Leurs tissus se développent en écrasant le bois du tubercule précédent : on en retrouve les éléments emprisonnés entre les deux tubercules nouveaux (fig. 4). Résumé et Conclusions. Le tubercule de Corydalis solida n'est ni une tige, ni une racine : c'est une masse de tissus libéroligneux secondaires parenchymateux. Cette masse possède un axe vertical, mais elle ne s'allonge pas ; par contre elle s'épaissit notablemenl et devient napiforme. Le tubercule est surmonté par un bourgeon protégé par quatre feuilles pérulaires ; ce bourgeon donne naissance, au premier printemps, à une tige aérienne garnie de feuilles et terminée par une inflorescence. Une racine se forme dans le prolongement inférieur du tubercule, s'allonge en un pivot garni de radicelles. Né vers le mois de juin, le tubercule s'accroît un peu, fleurit au mois d'avril suivant, puis se remplit d'amidon élaboré dans les feuilles. Cette réserve alimentera la pousse et la floraison suivantes. Le tubercule se résorbera ensuite et sera écrasé par le développement d'un autre tubercule ; il se réduira à l'état d'une pellicule protectrice. 31 Le tubercule de remplacement se forme à l'intérieur du tubercule précédent, entre le bois et le liber. Une portion de la zone cambiale située sous le bourgeon, reste active, pendant que le reste s'éteint. Il se forme tout d'abord un arc de cambium nouveau, cet arc est situé contre le liber, il a sa partie concave vers l'inté- rieur c'est-à-dire vers le bois ; il s'étend, se recourbe vers l'intérieur et enfin ses deux bouts sont reliés par un arc tourné en sens inverse du premier et contre le bois. Le nouveau cambium provient donc du recloisonne- ment de quelques cellules de l'ancien. La nouvelle zone génératrice fonctionne immédiatement en formant du bois en dedans de l'ellipse et du liber en dehors. Chaque tubercule possède un plan de symétrie. Ce plan est toujours perpendiculaire au plan du tubercule qui le précède. L'axe de chaque tubercule nouveau est un peu à droite ou à gauche du tubercule qui précède : il y a donc un léger déplacement des tubercules successifs. La série des trois tubercules emboîtés l'un dans l'autre peut être représentée par le schéma 20. Cette figure montre les tubercules dans leur position à peu prés naturelle. Cet arrangement provient de la disposition distique des feuilles pérulaires; les bourgeons nés dans l'aisselle de ces feuilles sont toujours situés dans le plan de symétrie du tubercule qui les porte ; ils sont diamé- tralement opposés. Des tubercules jumeaux se forment lorsque les deux bourgeons se développent. Ils sont diamétralement oppo- sées et chacun d'eux se comporte comme les tubercules 32 simples. Les deux^ plans de symétrie sont parallèles entre eux. Le tubercule du CorydiUs solida adulte n'étant réel- lement ni une tige, ni une racini', on peut se demander quelle est son origine première. Pour répondre à cette question, il faut évidemment recourir à l'observation du développement à partir de la germination de la graine. Getle étude a été faite, par plusieurs auteurs. D'après Velenovsky ('), Biscbolï a fait des observations sur ce sujet dès 18 ]2 el a signalé notamment les faits suivants: il n'y a qu'un seul cotylédon qui .^ort de terre ; pendant la première année, la partie qui se trouve en terre et qui est située à la limite du pétiole cotylédonaire et de la racine, forme un tubercule. C'est donc l'iiypocotyle qui se tubérise. En même temps, au-dessus de ce tubercule et à la base du pétiole cotylédonaire, se forme un bourgeon de remplacement. La plantule a produit des racines sur le pétiole cotylédonaire. Le développement ultérieur de la plante a été étudié par Irmisch : La formation d'un nouveau tubercule se fait par le moyen d'une zone cambiale qui se forme dans l'ancienne zone et sous le bourgeon de remplacement. L'auteur n'explique pas suffisamment l'apparition et le fonctionnement de cette zone génératrice. Il ne parait pas d'ailleurs avoir fait des préparations microscopiques. Ses observations sont surtout d'ordre organographique : il a vu le nouveau tubercule se former à l'intérieur du précédent, grandir et prendre la place du tubercule qui lui a donné naissance. Celui-ci est réduit à une mince (1) D^ Jos. Velenovsky. Vev^leichende Morphologie des Pflanzen, Prag. Fr. Rivnac, 1907 II Teil p. 300. 83 pellicule. Irmisch a vu aussi la racine du nouveau tuber- cule percer l'ancien et fonctionner comme une racine principale. 11 a constaté enfin l'apparition d'un bourgeon sous lequel se formera un nouveau tuberbule. Le cycle est donc fermé. Des ol)servations parallèles ont été faites sur le Cori- dalis cava. D'après Velenovsky, cette plante germe comme la précédente; le tubercule se forme aussi dans la région de l'hypocotyle. Mais dans la suite, il se comporte différemment: il grossit chaque année par le moyen d'une zone cambiale; il est donc persistant. La partie centrale se creuse et la cavité peut même communiquer avec l'extérieur par une déchirure qui se produit dans les tissus ligneux et libériens. Le Conjdalis solida et le C. cava sont deux espèces affines, qu'il est difficile de distinguer par les osganes aériens (feuilles, Heurs, fruits), mais dont les organes souterrains offrent une différence très notable. Dans la première espèce, le tubercule est plein, il a tous les ans la même forme et la même grosseur parce qu'il se renou- velle chaque année. Lue racine pi\ otaiite portant des radicelles se forme chaque printemps à la base du tuber- cule nouNcau. Dans la seconde, au contraire, le tuber- cule devient de plus en plus gros : il est persistant et creux ; sa forme est souvent très irrégulière. Des racines se forment sur toute la surface de ce tubercule. Planches. Dans toutes les figures, les chiffres 1906, 1907, 19i)8 et 1909 indiquent les années de floraison. Le bois est représenté par les vaisseaux ou en noir. 3 34 Le liber est ialiquéeii pointillé, la zone cambiale par des hachures ou par une ligne en trait interrompu. Abréviations employées dans les figures. Bi Bois primaire. B2 Bois secondaire. Gb Cambium. Li Liber primaire. Lî Liber secondaire. M Faisceau médian. Explication de la Planche I. Fig. 1 . Coupe longitudinale d*un tubercule au mois d'avril (voir p. 17). Les pellicules sèches ne sont pas figurées. Fig. 2. Coupe longitudinale d'un tubercule double (voir p. 19). Fig. 3. Coupe transversale au milieu du tubercule passant par le niveau 1 de !a fig. 1. (voir pp. 20 et 22). Fig. 4. Coupe transversale au milieu d'un tubercule double (voir pp. 19 et 30). Fig. 5. Coupe transversale passant par des cellules grillagées (voir p. 21). Eig. 6. Coupe longitudinale passant par des cellules grillagées. Fig. 7. Coupe longitudinale radiale passant par le cambium et un vaisseau de la périphérie (voir p. 20). Fig. 8. Coupe longitudinale tangentielle passant par un vaisseau situé vers le centre. E.FRITSCHE ad nal. del. Lith : JL GOFFAKT, JBraselles . CORYDALLIS SOLIDA Sm. Tubercule . PI.II 13 n 12 f E. FRITS CHE ad nat. del. Lith J.L GOFFART. Brwcelle.-, CORYDALLTS SOLIDA Sm. Tubercule . 35 Explication de la Planche II. Fig. 9. Coupe transversale passant par le niveau 2 de la fig, 1. Fig. 10. Coupe transversale passant par le niveau 3 de la fig. 1. Fig. 11. Coupe transversale passant par le niveau 4 de la Cig. 1. Fig. 12. Coupe transversale passant par le niveau 5 de la fig. 1. Les Coupes représentées par les lig. 9, 10, 11, et 12 sont expliquées p[>. 22, 23 et 2ï. Fig. 13. Coupe longitudinale passant par l'axe d'un tubercule et perpendiculaire au plan de symétrie du tubercule de 1909, (voir p. 24). 36 Explication de la Planche III, Les fig. 14 el 15 représentent des portions de coupes transversales pratiquées dans le milieu d'un tubercule au mois d'avril (niveau 1 dans la fig. 1). Fig. 14. Portion de coupe montrant le cambium el le liber de 1909 avec une partie du bois de 1909 et une partie du liber de 1908. (Voir p.p. 20, 21). Fig. 15. Portion représentant toute la partie ligneuse de 1909 entourée de la zone cambiale et d'un peu de liber. (Voir p. 21). Fig. 16. Schéma d'une coupe transversale pratiquée dans le milieu d'un tubercule au mois de juin (voir p. 25) et montrant la position de deux arcs de nouveau cam- bium an sein de l'ancienne zone cambiale. Fig. 17. Coupe transversale de la racine pivotante, (niveau 5 de la fig. 1) (voir p. 23) Pi.m Z^qnt Cb. a'ncienT^e. 17f E.FRITSCHE adnat. del. Lilh.J.L.GOFFABT,BTux£Ths. C0RYDALLI5 SOLIDA Sm. Tubercule . Pl.IV > ■S* "iiiTTii^ S^o° Oo o 0 o o ^ So 19 E.FRITSCHE ad Tiat. del. LM J.L GOFFART. Bruxelles . CORYDALLIS SOLU)A Sm. Tubercule . 3f Explication de la Planche IV. Les fig. 18, 21 et 2Q représentent des portions de coupes transversales pratiquées dans le milieu de tuber- cules pris à trois époques différentes et passant par la région où se forme la nouvelle zone cambiale au sein de l'ancienne. Dans ces figures, les cloisons nouvellement formées sont indiquées en pointillé. Fig. 18. Apparition du nouveau cambium. Cette coupe correspond au schéma A de la fig. 19. (Voir p. 25). Fig. 19. Schémas indiquant les quatre stades de formation de la nouvelle zone cambiale au sein de l'an- cienne. (Voir p. 25). Fig. 20. Schéma indiquant la position de 3 tubercules successifs et l'orienlation de leur plan de symétrie. (Voir p. 31). , 38 Explication de la Planche V. Voir ledébuiderexplicalion de la planche précédente. Fig. 21. Extension de l'arc de nouveau cambium. Cette coupe correspond au schéma B de la ilg. 19. Fig. 22. Achèvement de la zone cambiale nouvelle. Celte coupe correspond au schéma D de la fig. 19. L'explication de ces fig. est donnée p.p. 25 et 26 du texte. PI.V E.FRITSCHE ad naL. del. Lith . J.L CiûFFABT, Braxelles CORYDALLIS SOLIDA Sm. Tubercule . 39 LICHENS BELGES RARES OU NOUVEAUX, par le D'^ M. Bouly de Lesdain. Cladonia delicata f. abortiva Harmand Catal, Lich, Lorraine p. 128. Ooslkerqiie. Sur une vieille barrière, ipse leg. 1906. Thalle K + J, formé de petites squames crénelées, ascendantes, plus ou moins serrées. Podétions K -f J, petits, squamuleux à la base, sorédiés au sommet, sim- ples ou terminés par deux petits rameaux obtus. Les apothécies sont assez rares et petites. Ce lichen, qui se rencontre fréquemment sur les vieilles barrières, et parfois dans les saules creux des polders des environs de Dunkerque, doit être également répandu dans les polders belges. Ainsi que le fait remarquer M. l'Abbé Harmand : Lichens de France p. 269, ce Cladonia res- semble beaucoup au C. bacillaris var. clavata. Rhinodina discolor (Hepp.) Arn. in Flora LXVII (1884) p. 319. Biatora discolor Hepp. Flecht. Europas No 319 (1857). Lecanora discolorans N}i. in F/o/a (1868). Vallée de l'Hermeton, Hasliére-Lavaux. Affleurements degrés argileux ; leg. Tonglet, 1898. Thalle K — , C —, KG — , cendré-noirâtre, granulé ou très finement aréole par places. Apothécies noires, petites, planes, à bord concolore, entier, épais, saillant. Epithecium brun, thecium et hypothecium incolores; paraphyses peu cohérentes, articulées, capitées ; spores brunes, 1-sept., longues de 18-20 sur 10-14^. Rhinodina atropailidula (Nyl.) Arn. Lich. exsîcc. 40 N» 1041. Lecanora atropallidula Nyl. 0^5. Lich. Pyrenœis Orient, p. 8. Rivière. Sur des grès ; leg. Tonglel, 1898. Thalle K ^, G — ■, KG — , gris-cendré, mince, lisse, finement aréole, à aréoles planes, petites, bordées par un hypothalle noir. Apolhécies noires, petites, arrondies ou anguleuses, innées, immarginées. Epithecium brun, thecium et hypothecium incolores, paraphyses grêles, peu cohérentes, articulées, à tête brune ; spores brunes, 1-sept., longues de 12-15 sur 7-8 jw-. Lecanora Agardhianoides Mass. Ricer. Aut. Lich. Crostosi p. 11. Dînant : Fonds de Leffe. Sur calcaire ; leg. Tonglet, 1908. Thalle cendré-glauque, très mince, presque entière- ment endolithique, à hypothalle coucolore. Apothécies petites, noires, pruineuses, immergées, à bord entier, longtemps planes, puis légèrement convexes à la fin, à bord peu distinct. Epithecium olivâtre, Ihccium et hypothecium incolores, paraphyses peu cohérentes, articulées, capitées ; spores 8-nées, longues de 8-10 sur 4-5^. Bacidia Friesiana (Hepp.) Ker. Parerga p. 133. Biatora Friesiana Hepp. Flecht. Europas, N" 288. Weillen. Sur un Sureau ; leg. Tonglet, 1909. Epithecium bleuâtre, thecium et hypothecium incolo- res, paraphyses cohérentes, grêles, légèrement renflées au sommet ; spores aciculaires, polyceptées, longues de 42-63 sur 3 ^. Gélat. hym. I -(- bleu. Bacidia antricola Huit. Lichenolog. Exkurs. Vestra Bleking, (1872) p. 17. Hermeton-sur Meuse : Vallée de THermeton, Affleure- ments de grès très ombragés ; leg. Tonglet, 1898. 41 Thalle K — , G — , blanchâtre, parfois légèrement verdâtre, paraissant à la loupe, finement rimeux. Vpothécies atteignant à peine 1 mm.de diamètre, sessiles, carné- jaunâtre, d'abord planes, à bord blanchâtre, lisse, entier, puis immarginées convexes. Epithecium très légèrement teinté de jaune, Ihecium incolore, hypolhe- cium légèrement jaunâtre, paraphyses très cohérentes, thèques ciaviformos ; spores 8-nées, droites, 6-12-sept., obtuses à une extrémité, atténuées à l'autre, longues de 28-47 sur 3,5-5 jw-. Gelat. hym. I -f- bleu > obscur. Qyalecta Flotowii Krb. Syst, Lich. Germaniœ, p. 171. Fahnignoul. Sur une souche de Tilleul ; leg. Tonglet, 1901. Epithecium et thecium incolores, hypothecium jau- nâtre, paraphyses libres, articulées, légèrement capitées; spores submurales, longues de 15-18 sur 6,5 iM». Gélat. hymn. I -|- bleu > vineux. Buellia Scha^reri D. N. in Giorn. Bot. Italian. An. II. Part. I, t. l {\S^Q) \). \9d[. Lecideanigritiila Nyl. in Dot.Nolis. (1853) p. 99. Haut-le-Wastia. Sur un Peuplier; leg. Tonglet, 1898. Epithecium olivâtre, thecium incolore, hypothecium brun, paraphyses cohérentes, articulées, capitées, à tête brunie; spores noirâtres, 1-sept., longues de 7-9 sur 4]"'. Biatorella deplanata Almq. Bot. Not. 186G, p. 69. Freyr ( Waulsort). Sur un Peuplier; leg. Tonglet, 1906. Dans ma (Liste des Lichens recueillis à Spa) j'avais déjà signalé cette espèce, recueillie sur un Ghéne, sur un Érable et sur de vieilles clôtures. Lecidea cyclisca (]ïïass.)Malbr. Catal. Lich. Normandie, Suppl. p. 51. 42 Biatora cyclisca Mass. Symm. Lich. nov, vel min. cog nit. p. 40. Dinant : Fonds-deLefle. Sur des roches calcaires ; leg. Tonglet, 1906. Thalle blanchâtre. Apothécies briiii-roiigeâtre, petites, planes, arrondies ou anguleuses, disposées en petits groupes arrondis, dans des dépressions du thalle. Epitliecium brun, theciuin et hypothecium incolores, paraphyses très cohérentes, épaisses, articulées ; spores longues de 16-18 sur 9- 10 f^. Verrucaria anceps Rrplh. in Arnold : Flora 1858, p. 538, non Sagedia {Verrucaria adceps) Kvplh. \n Lichen, Flora Bayerns, p. 249. Goxyde. Dunes : sur les Cardium et les petites pierres des Kjokenmodding, assez commun ; ipse legi, 1906. Thalle blanc ou blanc-glauque, assez mince, fendillé aréole. Apothécies noires, lisses, convexes ou légèrement aplaties, parfois presque globuleuses, dispersées ou con- fluentes, à ostiole souvent ombiliqué. Spores longues de 19-26 sur 11-14 w. Verrucaria lecideoides (Mass.) Krb. Parerga p. 376. Thrombium lecideoides Mass. Ricer. Anton, Lich. Crostosi, p. 157. Houx : Fonds-des-Rivaux. Sur des roches calcaires; leg. Tonglet, 1905. Thalle blanc-cendré, aréole, à aréoles petites et pres- que planes. Apothécies petites, naissant le plus souvent entre les aréoles. Spores longues de 16-20 sur 7-8 ju,. Amphoridium mastoideum Mass. Symm. Lich. nov. vel min. cognit. p. 82. Dréhame. Aflleurements calcaro-schisteux ; leg. Ton- glet, 1004. 43 Thalle blanchâtre, farineux. Apothécies enfermées dans des protubérances mammiformes du thalle, à som- met seul visible. Spores longues de 20-30 sur 14-17 1«,. Amphoridium Hochstetteri (Fr.) Arn. in Veiii. zoo], hot, Ges. Wien XXI(l871jp. 113. Verrucaria Hochstetteri Fr. Lich, Eiiropœa reform, p. 435. Verrucaria hiascens Ach. Sytu p. 219. Binant : bois de Froideveau. Sur des roches calcaires; leg. Tonglet, 1909. Thalle blanchâtre, un peu épais, plus ou moins cou- vert de protubérances thallines renfermant des apothé- cies à sommet seul visible. Spores jaunâtres, longues de 27-31 sur 16-17^. Thelidium spadanum B. de Lesd. nov. sp. Province de Liège. Spa : roule de Marteau à Theux, sur des roches schisteuses au bord d'un fossé ; ipse legi, 1904. Province de Liège : Parfondry, pierres siliceuses dans un ruisseau ; leg. Lochenies, 1895. Crusta tenuis, la3vigata, cinereo-fuliginosa, rimulosa. Apothecia nigra, circa 0,3 mm. lata, hemisphairica, primum velamine thallode continuo obducla, dein apice libera. Paraphyses obsoleta?, asci ventricosi ; spopcC 8- nat., 1-sept., ellipsoideœ, 24-30 i^. long., 121at. O'nspec. a Lochenies lect. 27-31 a. long., 15-16 lat.). Gelat. hym. I -\- vinose rubet. Thelidium pertusulum (Nyl.). Verrucaria pertusula Nyl. in Lamy Lich. de Cauterets et de Lourdes^ p. 110. Warnant-lez-Binant. Roches calcaires ; leg. Tonglet, 1906. Thalle formant à la surface de la pierre une mince tache brune. Apothécies répondant bien à la description de Ny lander : loc. cit. «.... supra foramine substrat) 44 visibilibus, et stepe foramine hoc prominulo thelotremoi- dcllo. » Spores 3-sept., longues de 40-50 sur 14-18 p.. Thelidium pyrenophorum (Ach.) Krb Syst. Lich. Germanice p. 353. Vernicaria pyrenophora Ach. Lic/i. Univ. p. 285. Falmignoul. Roches calcaires; leg. Tonglet, 1900. Thalle blanchâtre, mince. Apothécies à demi saillantes. Spores 1-sept., longues de 21-26 sur 8-11 [j., Polyblastia sepulta Mass. in Lotos, VI(I85G) p. 81 . Maurenne : Hastière-Lavaux. Affleurements calcaro- arénacés ; leg. Tonglet, 1906. Thalle grisâtre, mince, rugueux. Apothécies entière- ment immergées. Spores 4-sept., avec plusieurs cloisons longitudinales, longues de 33-43 sur 13-18 ^. Polyblastia intercedens (Nyl.)Lonnr. inFlora, 1858, p. 631. Verrucaria intercedens ^yï. Expos, synopt. Py- renocarpeorum^ p. 33. Moniat. Roches calcaires ; leg. Tonglet, 1898. Thalle grisâtre, mince. Apothécies à demi saillantes. Spores murales, incolores, longues de 27-36 sur 1 6-19 ^u,. Omphalaria nummularia D R. et Mont. FI. Alg. p. 200. Dinant : Fonds- de -Le fïe. Roches calcaires ; leg. Tonglet, 1905. Psorotichia Schaereri Mass. Lich, Aiisfl. Tirol, IX. p. 313. Pannarla Schœreri Mass. tlicer, Aut. Lich. Cros- tosi, p. 114. Dinant : Fonds-de~Leffe ; Bouvignes. Roches calcaires; leg. Tonglet, 1906. Psorotichia caesia (Nyl.) Fosr. Beit. Kennt. Anal, und Syst. der GloeolicheneHy p. 76. Collemopsis cœsia Nyl. in Flora. 1875. p. 7. 45 Dînant : Fonds-de-Leffe. Roches calcaires ; leg. Ton- glet, 1906. Psorotichia Tongleti B. de Lesd. Notes Liché^ioîog. IX. p. 174. Dînant : Fonds-de-Leffe. Roche calcaire; leg. Tonglet, 1908. Leciographa monspeliensis (Nyl.) MuU. Arg. Opegra- pfia monspeliensis Nyl. Prodr. Lichenog. Galliœ et AlgericCyp. 399. Bon vignes, Houx et Dînant. Parasite sur le thalle de divers Verrucaria. Leg. Tonglet, 1905. OBSERVATIONS POUR SERVIR A L'ÉTUDE DE LA DISSÉMINATION DES ORCniDÉES INDIGÈNES EN BELGIQUE, par Jean IIouzea.u de Leuaie. Depuis environ dix ans, nous boisons un terrain d'une douzaine d'hectares situé à S'-Syniphoricn, prèsde3Ions, en plein limon hesbayen. Ce ter.ain, qui comprend d'an- ciennes carrières, a été profondément bouleversé sur une bonne partie de sa surface. Ce ne sont que bosses et creux dont quelques-uns sont occupés par des pièces d'eau. La nature du sol est donc en général argilo-sabieuse assez compacte, mais il y a aussi de grands dépôts de déchets de lavage de la craie phosphatée (contenant tous du phosphate tricalcique) consistant les uns en carbonate de chaux amorphe, les autres en pierrailles calcaires, d'autres en silex extraits de la craie, d'autres enfin en sable cristallin de carbonate de chaux. Cette surface d'aspect 46 mouvementé et de nature variée quoique partout cal- caire, a été plantée plutôt en jardin paysager qu'en forêt continue: les essences y sont très variées et les clairières nombreuses ; les plus grands arbres y atteignent à présent 10 à 12 mètres. Dans cet aménagement, un seul souci nous a guidé en général, en dehors de celui d'obtenir des arbres de rap- port, c'est celui d'arrêter autant que possible les vents d'est et du nord, et de laisser libre accès au soleil et aux vents du sud. L'ensemble constitue une longue bande presque sud-nord entourée de cultures de toutes parts, sous laquelle la nappe aquifère est en moyenne entre 7 et 10 mètres de profondeur. Cette propriété est située à deux kilomètres environ au sud et sud-ouest des bois d'Havre, dont une partie est sur sol de même nature, mais beaucoup plus humide et sans doute entièrement décalcifié, car on y trouve Calluna vulgaris. Les bois les plus proches à l'ouest sont ceux de Baudour, à 10 kilomètres environ. Lorsque nous avons commencé le boisement, les terres profondément remuées ne portaient guère que des Pas- d'âne [Tussilago Far f ara). Dès ce moment, l'apparition et la dissémination des plantes indigènes attira notre attention et en particulier l'apparition des Orchidées, dont la culture est souvent si difficile dans nos jardins. La note présente est motivée par notre étonnement de voir Is nombre des individus et des espèces réunis sur un aussi petit espace et uniquement sur les parties pro- fondément remaniées^ alors que plusieurs de ces espèces n'ont pas de station à moins de 10 à 15 kilomètres au nord-ouest. I. Epipactis latifolia. — Il y a un peu plus de] huit ans. 47 nous avons trouvé en fleurs la première Orchidée de cette espèce. Placée dans une haie de Charme dont les pieds 110 as étaient venus de Assesses (ÎVamur), elle a pu arriver à l'état de souche ou de graine adhérente aux racines des Charmes. Ce spécimen déplacé en juillet 1901 par suite d'un remaniement, n'a pas survécu, mais depuis, l'espèce s'est multipliée au point que des cen- taines (sinon des milliers) de plantes se trouvent par- tout disséminées dans les bois et les clairières, à toutes les expositions, sur tous les sols. Cette espèce se montre fort variable au point de vue de la grandeur et de la couleur des fleurs, de la forme des feuilles et de l'époque de tloraisoiî. Nous n'avons cependant pas observé de formes véritablement intermédiaires entre E. latifolia type et la suivante. I[. Eplpactis latifolia atrorubens — Nous avons trouvé en 1909 trois exemplaires de cette variété, bien distincte par son port plus trapu, sl-s fleurs plus petites et plus colorées, ses feuilles plus foncées et la précocité de sa floraison qui se terminait cette année à fin juin, quand les exemplaires les plus hâtifs du type ont à peine épanoui leurs premières fleurs. I[[. Orchis Morio. — ^ Le N» I fut pendant plusieurs années la seule espèce observée, puis, il y a 5 ans, en 1904 (les plus grands arbres avaient alors 5 à 6 mètres de hauteur), nous avons découvert un superbe Onhis Morio en fleurs sur un talus argilo-sableux tourné à l'ouest, à mi-ombre. Malheureusement la tige fut arra- chée au ras du bulbe par un passant. L'année suivante la plante donna encore deux feuilles puis elle mourut. La station la plus proche de cette belle Orchidée est à St-Denis, à 5 kilomètres environ au nord. 48 IV. Ophrys apifera. — Il y a 3 ans, sur un sommet dénudé, exposé au vent d'est, à sol caillouteux, encom- bré de silex, si sec et stérile que les Ormes ne savent pas s'y développer et que les herbes bien maigres y sont souvent roussies dès juillet, nous avons trouvé à peu prés trois cents plantes d'Orchidées d'une seule espèce, mais de forces très dilïérentes. Les feuilles appliquées sur le sol étaient sorties en novembre déjà, elles ne furent pas gelées, mais les boutons qui apparurent au prin- temps suivant ne s'épanouirent pas. Il en fut de même les deux années suivantes. L'Iiiver dernier, fort rigou- reux ici, paraît avoir détruit plus de la moitié de la colonie qui est disséminée sur 2 ou 3 ares seulement, et les survivantes eurent leur feuillage en partie gelé. Mais à fin juin 1909, voici qu'un bon nombre de plantes, au moins une quarantaine épanouissent h urs superbes fleurs et nous reconnaissons V Ophrys apifera. Les grap- pes sont pauciflores, de une à six fleurs, et les plantas bien frêles. Quelques-unes cependant, placées dans des creux un peu plus fertiles, parmi les herbes, atteignerit 0^30 de hauteur. Les limaces et les hélices sont hélas! très friandes du labclle et du gynostéme si curieux d(i la fleur. L'habitation la plus proche est très probablement celle des bois de Baudour, à 10 ou 15 kilomètres à l'ouest ou au nord-ouest. Vers le 10 juillet 1909, en explorant un autre sommet aussi caillouteux que le premier, mais moins stérile, plus boisé et légèrement incliné vers le sud-ouest, quel ne fut pas notre étonnement de découvrir une seconde habitation d' Ophrys apifera au moins aussi importante que la première, de même étendue que celle-ci et située à environ 100 mètres de distance. Elle est parsemée 49 d' Epipactis lali folia et d'E. L atrorubensy tandis que dans la première habitation il ne se mêle aucune autre espèce d'Orchidée. 0. apifera se montre très constant dans ces deux habiations. Après la découverte de la seconde, nous avons exploré les très nombreux sites semblables (sinon identiques) qui existent dans les anciennes carrières voisines des nôtres. Nulle part nous n'avons retrouvé cette espèce ni aucune autre Orchidée. Nos recherches se sont étendues au moins sur une quarantaine d'hectares. V. Anacamptis pyramidalis. — L'an dernier nous avons trouvé en fleurs sept exemplaires de cette Orchidée suavement parfumée, tous sur calcaire pur ou presque pur. Cinq étaient en ligne absolument droite de 7 à 8 mètres de longueur sur un talus tourné au nord-ouest, à mi-ombre ; les deux autres loin de là, distants l'un de l'autre, sur sol plat et découvert. Les plantes étaient pour la plupart très vigoureuses, atteignant (5 à 7 déci- mètres, et l'un des thyrses avait plus de O^'^O de liau- teur en pleine floraison. Vers fin juillet de cette année, au moment de la flo- raison de cette espèce, nous en avons découvert plusieurs habitations nouvelles, toujours où lecalcaire domine. Nous évaluons le nombre d'individus observés celte année à plus d'une centaine, dont près de la moitié en fleurs. L'ha bitation, qui comptait Tan dernier cinq plantes en ligne, en a aujourd'hui plus de trente. Celte espèce nous est inconnue dans les environs immédiats ; elle existe dans les bois entre Ghlin et Baudour, à 10 ou 15 kilomètres au nord-ouest. VI. Orchis militaris. — Cette année nous avons trouvé en fleurs à fin mai, sur calcaire presque pur, à 50 mi-ombre, sur un talus tourné à l'ouest, un très fort Orchis militaris et à peu de distance une jeune plante de même espèce, trop faible pour fleurir. A fin juin le 1^' exemplaire porte dix grosses capsules de graines, qui sont arrivées à maturité vers le 15 août. Vil. Neottia ovata. — Nous trouvons aussi cette année plusieurs iV. ovata faibles encore, mais en fleurs en juillet à mi-ombre, en sol argilo-sableux. VIII. Neottia Nidus=avis. — En 1907 nous avons trouvé une touffe de IV. Nidus-avis portant six tiges florales hantes de 0" 15 à 0'"20. La plante n'a plus reparu depuis, elle était sur limon en sous-bois assez sec. IX. Orchis maculata. — Enfin le 26 juin 1909, nous trouvons une forte touffe d'O. maculata portant trois ] hampes. Elle est sur un talus de calcaire presque pur tourné au nord-est, à mi-ombre, La floraison est déjà avancée, les fleurs inférieures sont passées. Les macules des feuilles sont très foncées, et les fleurs d'un rose 'jien accentué ne sont pas très grandes. Cette espèce est com- mune dans les bois d Havre, distants de 2 à 4 kilomètres au nord. Voici donc huit espèces et une variété d'Orchidées arrivées (spontanément) en très peu d'années sur une surface bien restreinte, car toutes les plantes observées existent sur un bloc de trois hectares environ seulement, soit donc sur une faible portion (1/4 environ) de la propriété boisée. Etendant notre champ d'observations, nous avons exploré soigneusement les nombreuses exploi- tations de phosphate datant de la même époque, qui existent à S'-Symphorien et Spiennes autour de celles que nous boisons. Dans aucune de ces anciennes car- rières nous n'avons pu découvrir une seule Orchidée. 51 11 est bon d'ajouter que si ces exploitations recèlent quelques broussailles, elles sont cependant loin d'être aussi boisées que les nôtres. Il est à remarquer qu'en dix années environ toutes les espèces énumérées sont arrivées à fleurir, ce qui doit exiger longtemps pour la plupart d'entre elles. Il semble donc que les conditiojis réunies leur sont très favorables, et nous ne connaissons guère d'autre point en Belgique où Ton puisse rencontrer autant ou plus d'espèces réunies sur un aussi faible espace que certaines prairies humides de la commune de Lavaux-S^^-Anne, Luxem- bourg. On remarquera aussi que plusieurs espèces semblent affectionner le calcaire ; il n'est guère probable que ce soit une simple coïncidence, la surface de calcaire étant à peine 1/10 de l'ensemble des terrains boisés. Enfin, toutes ces Orchidées habitent les terres profondément remuées, à l'exclusion des parties du sol restées en place. Comparons cette habitation récente à notre jardin de l'Ermitage (Monsj, distant de moins de trois kilomètres des exploitations de S'-Symphorien, où, sur une surface de quatre hectares, accidentée, en partie boisée, conte- nant des pièces d'eau et des portions sèches, mais où le sol est partout sablonneux, il n'est venu se fi\er que denx espèces en un siècle. Ce sont Orchis latifolia dans une prairie tourbeuse et Neottia ovata dans une partie de sable sec boisée. Ces deu\ habitations ont du reste toujours été de très faible importance comme nombre, et elles nous paraissent avoir disparu depuis plusieurs années. Quant aux nombreuses espèces d'Orchidées que nous 52 avons tenté d'introduire à l'Ermilage, elles ont toujours disparu en peu d'années. II serait intéressant de rechercher comment les habita- tions nouveiies d'Orchidées débutent,se développent et se maintiennent. Leurs graines arrivent-elles avec les arbres qui constitueront les boisements ? Sont-ce les oiseaux ou d'autres animaux qui les apportent ? Est-ce le vent ? Dans quelles conditions ces graines germent- elles? Si les graines arrivaient collées aux jeunes plants forestiers, il est probable que nous trouverions des Or- chidées dans toute l'étendue boisée où 1rs conditions sont semblables; or, il n'en est rien. Nous ne voyons ni pourquoi ni comment les oiseaux ou d'autres animaux transporteraient à longue distance ces graines qui ne jouissent d'aucun moyen de s'attacher. Reste l'hypothèse du transport par le vent. Il semble, dans le cas examiné, que la présence d'arbres soit en corrélationavec l'apparition des Orchidées. Peut-être faut- il penser que, agissant comme brise-vent, ils favorisent le dépôt des poussières et des graines transportées par l'atmosphère. Ceci est même certain, mais si les arbres favorisent la chute des poussières, ils opposent aussi un obstacle énergique au départ des graines d'Orchidées poussant à leur ombre. Nous savons que ces graines ne sont pas ailées. Elles mûrissent surtout en juillet, août et septembre, époque où les grands vents sont toujours ac- compagnés de pluie ; il semble bien difficile que des poussières aussi grosses que ces graines soient arrachées d'un sous-bois et transportées sous la pluie à 10 ou 15 kilomètres. Dès lors quel est l'agent et le mode de dissé- mination ? Ermitage, Mons, août 1909. 53 LES ARBRES REMARQUABLES DE LA BELGIQUE, par J. Ghalon. Il y a icQïïie huit ans, je publiais dans ce Bulletin une note sur le Chêne de Liernu. Continuons aujourd'hui la série des arbres intéressants de la Belgique. Je prie nos confrères disséminés dans des localités si variées du pays, de centraliser dans le Bulletin les ren- seignements qu'ils pourraient recueillir sur les beaux et vieux arbres de leurs environs. Et je les engage à prendre un abonnement de quinze jours sur le réseau belge, pour visiter les plus remarquables de ceux qui ont été signalés déjà. Dans ces dernières années, d'importantes publications relatives aux vieux arbres ont vu le jour. Le Bulletin de la Société centrale forestière, dans ses volumes 9 et 12 (années 1902 et 1905), a donné le relevé des arbres remarquables de notre pays. Ce relevé a été dressé par les agents forestiers de l'Etat, et sur la proposition de M. Grahay, inspecteur principal des eaux et forêts. Chaque fiche indique : La province, la commune et la situation dans la commune. Le nom du propriétaire. Le nom de l'arbre. La circonférence à 1"50 du sol. La hauteur du tronc sous les branches, la hauteur totale. Des observations, légendes, images de saints etc., etc., nombreuses et très précieuses. 54 On trouvera plus loin un résumé complet de cette liste, 298 numéros avec indications abrégées (i). D'autre part : La Société pour la protection des sites de la province de Namur nous offre en un magnifique album les photo- graphies de 122 arbres monumentaux de la province. On en trouvera la lisle plus loin (s). Rappelons que M. Paul Thémon, président, a fait don à notre Société botanique d'un exemplaire de l'album. La présente notice ne s'occupera d'aucun arbre cité par le Bulletin de la Société centrale forestière ni par la Société protectrice des sites de la province de Namur, à moins qu'il n*y ait des faits nouveaux à consigner. Nous ramasserons assez d'oubliés pour continuer et compléter ces deux collections ; des oubliés, mais on en ferait un gros volume ! Le Samedi littéraire et artistique était depuis le 3 juin 1905 (2' année N'^ 21) le Bulletin de la Ligue belge des amis des arbres. A cessé de paraître en 1906. On trouve dans le N° du 7 octobre 1905 un remar- quable article de M Gh. J. Goinhaire sur les arbres his- toriques de notre pays, encore existants, ou disparus. G. Enfin une liste considérable d'arbres anciens, ou historiques, a paru dans Le vieux Liège, jouvns^ intermit- tent dirigé par le savant archéologue liégeois Gh. J. Gomhaire. Elle comprend 174 numéros, et se clôture le 29 novembre 1904. Gette publication a été écrite spécia- lement au point de vue archéologique, et elle relève sur la carte militaire de la Belgique tous les points de Cl) Annexe B. (2) Annexe A. 55 repère, enseignes de cabaret et lieux dits où il est ques- tion d'arbres, mais où, de mémoire d'homme, il n'en existe plus un seul. Néanmoins, le botaniste qui voudrait reprendre à son point de vue la plupart des unités de cette 3« liste y ferait de bien riches récoltes. Elle com- prend surtout la province de Liège, et accessoirement les provinces voisines. Gomme on peut s'y attendre, de nombreux arbres se retrouvent à la fois dans deux de ces listes, et même dans les trois. Dans la présente série on trouvera : Localité. Désignation de l'arbre. Circonf. à i'-SO du sol. 1. Liernu Chêne 9 m. 2. Gortessom Chêne dit : Arbrft du bon Diou 3. Maibelle Tilleul 4. Namur Houx 0.80 5. (). Lustin Reckheim Tilleul Orme, à la base 3.10 7. Bernissem, St. Trond Chêne 4.15 8 Dave Chêne 9. Beyghem Hêtre à ff. pourpres 4 10. Generet, Duriniy Chêne 3 40 11. Lummen Chêne 5.20 12. St. Michel 2 Hêtres dits : du Corbea iz 6 et 3.05 13. Ghimay, château Tilleul 5 80 14. Alphen, (Hollande) Tilleul 6 15. Arquennes 2 Tilleuls 16. Waremme Divers 17. Laeken-Heyzel Tilleul 18. Argenteau Cèdre du Liban 5.18 10. Yernavj'e, Kngis Tilleul 2.50 2) Ramet Chêne 4 80 21 Soirou Tilleul 22. Dépt des Ardennes Chêne 4.60 23. Hautebise (Andenne) If 1.80 24. Velaine (Jambes) If 56 Localité. Désignation de Vahre. Circonf. à l-^ÔO du sol 25. Nivelles, Bornival Gliêne 6.26 23. • St. Gertrude Tilleul à ff. d'Orme 2.90 27. Rossignol (Marbehan) Orme 5.30 28. > Marronnier 3.50 29. Bon secours (Péruwelz) Ghône 6.80 30. » Peuplier 5.98 31. Mods, Ermitage Peuplier 4.80 32. Massemen Tilleul 3 33. Loo If, dit : Arbre de Jules César 34. Vosselaere Tilleul 6.70 35 Rethy Tilleul 3.80 36. Zoersol Tilleul 5.80 37. Argenteau Châtaigniers 4.20 à 5 38. Beaumont Chêne: à 2 m. 50... 4,70 39 Moorsele Chêne 3.94 40. Loo Noyer 5.16 41. Ypres Ormes 3 < 13.25 42. Jaliiay Ghône, dit : Les sept frères 6 43 Forêt de Soignes Hêtre, haut de 42 m. 44. „ Chêne 3.45 45. „ Hêtre, dit : Hêtre Visart 3.86 46. Boendael Orme 3.40 47. Groenendael Hêtre 4.02 48. )) I 3,91 49 Lieu dit : Belle éloile » 3.87 50. Lieu dit: Ravensteijr» » d't : Steenbeuk 3.20 51. Béez Cornus mas 1.75 52. Mélen Chêne, Arbre de la Liberté 2.50 53. Battice Tilleul, dit: du Coftice 5,60 54. Rothem, ch^eau d'Ommerstein 3 Cèdres du Liban 6.50 55. » » 2 Chênes 4 56. Liège, le Palais Tamariœ gallica 1 57. Becco [laReidl Tilleul 5.65 58. Clermont Ste Barbe Tilleul, dit : de la Converterie 3 59. Baisy-Thy Tilleul, dit : de Ste Anne 4.56 60. Andrimont Tilleul 3.25 61. Gilly Tilleul (à clous) 3.10 62. Spa, lieu dit : Hetchlet Chêne, dit : de Charlemagne 63. Roclenge-sur-Geer Marronnier,dit: Arbre du gibet 2 45 ti. Loealité, Désignation de Varbre. Circonf. ai "50 du sol 64. Bonsecours Chêne, dit Chêne Raoul 5 65. , Spa, lieu dit : Bérinzenne Orme 3 45 66. Marieinont Divers 67. Presles Chênes 68. , Beaumont-Chiraay Chênes 69. Bruxelles, le Parc Peuplier du Canada 5 70. Robechies Chêne 4.30 71. Héverlé Platane 4 72. Braine I'Alleud, Sept fontaines Chêne de Charles Quint 5.15 73 St. Servais et Dinant Noisetiers 74 Florennes, forêt des Minières Chênes 75. Houtain St. Simeon Tilleul, dit : Arbre Patroté 4.10 76. Braine I'Alleud, lieu dit : Croix Saint Zè Pins sylvestres, dits : les Sapins 77. Roloux Tilleul 5 78. Ensival, lieu dit : Pied Vache Hêtre, dit : Sept fawes 5.50 79. Pepinster, chtea« des Mazures Charme 3.80 80. Tongcrloo Tilleuls 5 81. La Hulpe Saule blanc 3.25 82. Afflighem Chêne 8.(?) 83. Neerwinden Orme 4 84 Arville Chêne, dit : du saint frère Philippe 3.58 85. » Hêtre 4,48 88. I) Tilleul 4.50 87. Lemberge Châtaignier 6.55 88. Nazareth, lieu dit : Blauwhms Noyer 6.50 89. Warzée, hameau de Béemont Tilleul 7 90. Baltice Tilleul 2.76 ^1. Macon (Hainaut) Tilleul 2 S2. Fla-vvinnes Avenue de Tilleuls 8.50 US. Ghastre Tilleul 5 94. Château d'Emines 58 Localité. 1 95. Slins 96. Roclenge 97. Château d'Halloy 98. Namur, évêché. 99. ■0 » 100. Dave, domaine. 101. » village. 102. Gérouville Désignation de Varhre. Ctrconf, à i''50 du sol. Tilleul, dit : Arbre Djânesse Orme, dit : Arbre Djôsef mon D jaque Marronnier, Couvre 300 m^ 3 90 Hêtre à If. pourpres. 3 Noyer, h = 27 m. 4 Orme 15 103. Bruxelles, Place des Peuplier, dit : Arbre de la Palais Liberté 104 Franc-Waret 105. Charneux Orme, dit : li bwé ciel fiesse. 3.10 106. Pays de Liège Arbres historiques 107. Waha Tilleul 6 20 l. Chêne de Liernu. Note supplémentaire. Le plus gros, le plus beau, le plus connu ! Voir Bull, de la Soc, Bot., X, p. ^9. N° 75 de la Liste A 247 de la Liste B. 47 de la Lisle C. Voir encore: Jean d'AvdenneXAr demie, 1885, p. 18. Grandgagnage. BulL Institut Arch, liégeois, 1859, 1, 219. Le nombre des journaux quoliJiens qui ont parlé du Chêne de Liernu est considérable, mais ces articles n ont pas grand intérêt et ne nous apprennent liendc nouveau. Indiquons seulement une note très bien faite de V Etoile belge^ reproduite dans Bull, de la Soc. forest. 1898. p. 695. C'est en 1898 que la Sociélé protectrice des sites de la province de Namur fit placer un grillage autour du Chêne 59 de Liernu. M. le ministre de l'Agriculture de Bruyn avait accordé un subside, et aussi le Conseil provincial de Namur. 2. Chêne de Cortessem. Voir Bull, de la Soc. Bot,, X, p. 109. Liste B, N*91. ListeC, N» 139. Publ. Soc. du Limhourg, Y, 379, 1862. 3. Tilleul deMaibelle. Note supplémentaire. Voir BulL de la Soc. Bot. XI, p. 196. Liste C, N^ 58. Dans les Annales de la Soc. archéol. de Namur, IV, 1855, nous lisons ce passage, décrivant l'arbre il y a plus d'un demi siècle : « Le Tilleul plusieurs lois centenaire, dans sa force » était l'orgueil du village de Maibelle, dont il onibra- )^ geail la place publique. Cet arbre, qui depuis si long- » temps supporte les rigueurs des longs hivers, les rava- » ges de la foudre et les dégradations des hommes, ne » présente plus, il est vrai, qu'un squelette, l'ombre de « ce qu'il fut autrefois. La sève, qui ne circule plus que » dans une partie de sa circonférence, porte encore cepen- » dant la vie dans quelques rameaux vigoureux. Mais » on le voit, ce patriarche des bois est sur son déclin; » son cadavre échancré et vide, sa tète découronnée, une » partie de ses branches desséchées, l'annoncent assez. .. Néanmoins il nous survivra probablement encore, » car les vieillards de l'endroit racontent avoir entendu » dire pendant leur enfance par d'autres vieillards, que 60 » ceux-ci l'avaient toujours vu en cet état. Qui nous » dira son âge ? Quel botaniste pourra constater i'anti- ) quite de ce phénomène du règne végétal ? Quel autre » nous racontera les emplois successifs auxquels il servit » depuis que, vide à Tintérieur, il offre un abri plus sûr » contre les intempéries des saisons que beaucoup de » chaumières des hameaux voisins? Ses parois enfumées » nous disent que plus d'une famille privée d'asile y » prépara ses repas frugals, que plus d'un chaudronnier » ambulant y établit son échope. Enfin si, nous faisant » l'écho des contes du village, nous disons que huit .) joueurs peuvent s'y tenir à l'aise autour d'une table, » qu'un cavalier peut y faire dos évolutions, nous con- » staterons assez que ce Tilleul est tel qu'on en vit rai e- » ment d'autres aussi volumineux ». J'ai cité d'autant plus volontiers ce passage, qu'il est signé H. G.... Henri Grépin, frère de François Grépin et archéologue distingué. Relevons seulement un simple détail : Maibelle n'est actuellement qu'un hameau, quelques maisons sans église et sans place publique. J'ai revu le Tilleul, en décembre 1909. G est maintenant un mur parallèle à la route, et non plus un cylindre creux avec brèche d'entrée, comme en 1871. Ge reste encore énorme du tronc primitif mesure 3"20 de dia- mètre à ras de terre, et 2'"60 à hauteur d'homme. Il est à remarquer que la partie encore vivante correspond au secteur N. W. du tronc primitif; la destruction est venue du côté S. E. Nous verrons plus loin (N^^ 93 et 107) d'autres exemples de cette orientation. Quand on le regarde du côté chemin, on dirait, à cause des fentes ou trous creusés dans le bois, un assemblage de troncs 61 ordinaires se séparant, se ressoudant. La cime est encore très belle et vigoureuse ; elle s'est développée depuis 1871. Du côté opposé à la route, un tas de fagots s'appuie au vieux géant. Et c'est encore heureux que ces fagots n'aient pas été coupés au Tilleul lui-même. Maibelle eut une église autrefois; on en montre encore un mur, c'est tout ce qui reste, formant le fond d'une maison voisine du vieux Tilleul. Et quand on creuse le sol dans les environs, on met à jour les ossements de l'ancien cimetière. — C'est un Tilleul d'église, m'a dit un habitant de la localité, c'est à dire un de ces Tilleuls qu'on plan- tait autrefois devant l'église sur la place du village. Il est vieux de onze cents ans. Autrefois, il avait exacte- ment 34 pieds (dix mètres) de tour. Maibelle eut dans les temps anciens une place publique. Il n'en reste aujourd'hui qu'un terrain vague, au bord du chemin, appartenant encore à la commune (de Florée). Le Tilleul appartient d(mc à la commune, qui ne l'aban- donne point : il y a deux ans, on en relia par des bandes de fer les branches qui menaçaient ruine, et on les recoupa d'une manière intelligente, afin que leur poids n'entraînât point la ruine de la mince paroi ligneuse qui les portait. Mais il faudrait davantage : déblayer ce terrain des fagots, charrues et objets divers qui l'encombrent, placer un grillage protecteur, et une inscription explicative. L'arbre en vaut la peine. Onze cents ans î Charlemagne, toute la série des rois Carolingiens, la série des Capétiens, toute la période féodale et les Croisades, les ducs de Bourgogne, la période 62 espagnole.... Ou peut rêver beaucoup devant le Tilleul de Maibelle. Le Tilleul de Maibelle nous montre coinment les arbres meurent d'extrême vieillesse. C'est d'abord une plaie produite par l'amputation ou la rupture d'une grosse branche. L'eau des pluies y pénètre, la pourriture s'y installe, gagne peu à peu le cœur de l'arbre, avec le cortège des champignons et des bactéries. Le cœur se désagrège, devient terreau ; une brèche s'ouvre dans l'aubier et l'écorce, la couche du bois s'amincit d'année en année. Un moment vient où cette couche mince ne peut plus supporter le poids des branches, que le premier coup de vent casse et jette sur le sol. Le Tilleul de Maibelle est arrivé à ce dernier période. 4. Le Houx de Namur. Rue Saint Aubain, dans la cour de l'hôtel Saint Aubin, ancienne maison du docteur Hamoir. Circonférence à hauteur d'homme : 80 centimètres ; à ras de terre, 1^45. Hauteur 12 mètres. Ce n'est pas un colosse, mais pour un Houx, il est de belle taille. Et puis, il est vieux ! L'hùti'l St Aubin était, avant la révolution, la résidence urbaine des marquis de Maillen de Géronsart ; déjà vers la fin du 18« siècle, ce Houx était célèbre. J'ai connu un vieux Namurois qui m'a affirmé ceci : vers 1807 ou 1808, il allait à l'école, et le Houx était exacte- ment de la même taille qu'aujourd'hui, cent ans plus tard. Quand j'allais moi-même à l'Athénée, vers 18G2, j'admirais souvent le Houx, absolument pareil à ce qu'il est actuellement, et aussi grand. 63 Et voici qu'au moment où j'écris ceci, on m'annonce que l'hôlelier veut agrandir sa salle à manger, que le Hou\ doit disparaître. On va essayer de le transplanter avec une grosse motte déterre. L'hôtelier l'a donné à la ville de Namur [échevin des travaux publics et spéciale- ment des plantations, M. GolenvauxJ. L'opération se fera sous la direction de M. Mathieu, architecte de jardins à Dînant, mais la réussite est fort douteuse. 5. Le Tilleul de Lustin. Pour mémoire, rappelons un très ancien et énorme Tilleul qui s'élevait, il y a quelques années encore, sur la place publique de Lustin, exposé à loutos les injures, à toutes les dégradations. Je l'ai connu. Disparu mainte- nant. La liste du Vieil v Liège, n° 57, cite un autre Tilleul de Lustin, également disparu, et renvoie à Ann. Soc. ArchéoL de Namur, IV, p. 106, 1855. 6. L'Orme de Reckheim. Voir Liste B, n« 68. Liste G, n" 146. Hélas! il est abattu. Le vandalisme et la cupidité en ont eu raison. On l'a vu figurer à l'Exposition de Liège. S^IO de circonférence à la base. 2" de circonférence sous les branches. Longueur du fut, 15°". Cube 20°^ Poids 16 à 17.000 kil. Il a fallu pour le traîner, sept chevaux, et la route de Tongres-Visé présentant des courbes trop accentuées, on a dû l'amener par le pont de W^ijk (Maestricht). Après l'Exposition, M. R. Collette, marchand de bois rue de Fragnée, l'a scié en planches et vendu en 1907. 64 Les habitants de Recklieim ont été désolés de se voir privés de cet ancêtre du Maasland, vieux de plusieurs siècles, et qu'on appelait V Arbre des souvenirs, 7. Le Chêne de Bernissem (St Trend]. L'Exposition de Bruxelles aura aussi l'honneur (si c'en est un) de montrer le cadavre d'un géant végétal... qui s'en ira plus tard finir dans quelque scierie. Le Chêne géant de Bernissem a été abattu en 1906, et vendu 1800 francs par les pères Chartreux, acquéreurs du domaine. Il se trouvait au rond-point de la forêt, à rintersection de quatre chemins. Parmi les branches de sa couronne, plusieurs mesuraient 2'^ de tour. On a évalué à 20.000 kilogrammes le poids du tronc. Hauteur de l'arbre 19™. Hauteur sous les branches 9™. Circonférence à mi-hauteur 4". 15. Age : 300 ans. 9. Le Chêne de Dave. Encore un mort! « Un Chêne superbe à l'entrée du village > dit Jean Ardenne (VArdenne, 1885, p. 30). On en a vu longtemps les restes dans un terrain vague con- tre la gare de Dave (chantier de M. Romnée, marchand de bois). 9. Le Hêtre de Beyghem. Entre Beyghem et Grimberghen s'élevait encore au commencement de 1909 un superbe Hêtre à feuilles pourpres, de 4™. de circonférence. De celui-là aussi Ton a fait des planches. 65 1 ). Le Chêne de Qeneret (Bende lez Durbuy). Continuons ie nécrologe. Le Chêne de Generet a été abatlu en 1908. J'ai sous les yeux la carte postale qui le représente couché sur un char à 8 roues et traîné par une locomobile. Longueur du tronc 18 mètres, soit la hauteur d'une maison à 3 étages. Circonférence moyenne 3™40. Cube : 16"». Poids 16.000 kil. 11. Le Chêne de Lummen. Liste C,n» 141. Le Vieux Liège, IV, 298. Liste B, n° 63. On a célébré sous son ombre la fêle des arbres le 15 oclobre 1905. Le Samedi en a donné un bon compte rendu dans son numéio du 28 oct. Millénaire, assure- t-on. J'ai sous les yeux la photographie du Cliéne de Lum men. C*est un arhr^ \ raiment beau, avec 15 ou 20 bran- ches surmontant un tronc court (S"".)* Pï'obablement la brièveté de ce tronc et la moindre valeur qui en résulte ont été les principaux facteurs de sa longévité. On distingue une statuette dans une niche, surmontée d'une inscription'. 12. Les Hêtres de la forêt St Michel. Non loin de. SI Hiibert. Le Hêtre du Corbeau. Circon- férence à 1"'.50 du sol : 3"'.65 ; tronc de 12"^. cubes ; a été abattu en 1902, vendu 550 francs, et débité dans les scieries de M. Zoude, à Poix. Agé exactement de 280 ans. La pourriture sèche commençait à attaquer le pied .\u point de vue commercial, il était mur. Et puis la tempête du 6 octobre 1901 l'avait brisé à la bifurcation des premières branches. Il avait été précédé dans la forêt St Michel par un autre Hêtre du Corbeau tombé en 1883. Celui-ci avait 6™. de tour et cubait, le tronc seul, 15°". Il fallut huit jours pour l'abattre, et des chariots spéciaux à huit che- vaux pour le conduire aux scieries de Poix. 13. Le Tilleul du château de Chimay. N« 39 de la liste B. N'^ 158 de la liste G. Déjà célèbre il y a 300 ans, puisque dans un plan de Chimay de 1606, on le voit indiqué par ua signe spécial. On peut ainsi lui attribuer six siècles d'âge. Les habitants assurent qu'il faut sept ou huit hommes pour Tembrasser. Exactement, il mesure 5°'.80 de tour à 1™ de hauteur, de sorte que, mettant les choses au point, 3 hommes ordinaires, étendant les bras, suffiraient bien. Il a été frappé de la foudre il y a deux ans, et depuis, il a perdu une de ses plus grosses branches. Hauteur 28 mètres. Entièrement creux. Renseignements de A. Rossignol. 14. Le Tilleul d*Alphen. Alphen, Brabant septentrional, près de Tilbourg, Hollande... Ce n'est pas tout à fait la Belgique, mais comme le fameux Tilleul se trouve à une longueur de promenade de notre frontière, je l'annexe ici, pacifique- ment. Il est situé près de la ferme appelée Hoeve Ter Brake, ancien domaine des Templiers, et marque remplacement 67 d'un ancien lieu de réunion (des Francs Saliens peut- être). Ou p3ut aussi supposer que l'arbre primitif et sacré a été remplacé, que le Tilleul actuel n'eu est que le successeur.... Bref, il mesure à ras de terre 10 mètres de circonfé- rence, et à l"' au dessus du sol, 6 mètres. Le tronc est creux : à l'endroit où les branches sortent du tronc s'ouvre un trou profond. Je remercie M. l'abbé Verschraage, curé d'Alphen, qui a bien voulu me communiquer les dimensions de l'arbre. 15. Les Tilleuls d'Arquennes. On me signale à Arquennes deux Tilleuls séculaires et vénérés, parce qu'ils abritent, celui du lieu dit pré Malgras, une chapelle, et celui de la grand'place, ou du Moulin, (in autel gothique, reposoir de la procession annuelle. Ce dernier est, dit-on, un arbre de la liberté planté en 1793. 16. Les vieux arbres de Waremme. A l'entrée de l'incomparable parc de M. de Sélys Longchamps, je me rappelle avoir mesuré deux Tulipiers pendant la visite de la société botanique en 19J0 ; ils avaient alors plus de 2'° de tour à l'°.50 du sol. [Je me rappelle surtout le ordial et chaleureuxaccueilque nous fît à tous le si regretté Edmond de Sélys — J Et je pense que les anciens parcs seigneuriaux réservent d'aimables surprises aux amis des arbres. Les arbres dépassant 3™ de circonférence ou 1°" de di mètre (plus exactemsnl il faudrait alors 3™. 14 de cir- 68 conférence) sont nombreux dans le parc de Longchamps; citons rapidement : Platane d'Occident, planté vers 1805 : 3'°.50. Hêtre pourpre : 3.75. Dans un taillis, une cépée d'Aune, sept tronc énorme; jaillissant de l'ancienne souche. Glîéne rouge : 3.40. Robinier: 3.20. Orme subéreux : 3.30. Orme tortillard : 3,75. Orme gras: 3.30. Peuplier du Canada : 4.20. Peupliers blancs, nombreux, plantés vers 1760, ayant jusque 4" de tour. Un Chêne, dit du Maréchal Joiirdan : 3». 53. Voir Bull. Soc. forest. I, 744 et 830. Bull. Soc. roy. de Botanique, XXXIX, 114. 17. Le Tilleul de Laeken. Voir Liste B, n° 15. Celui-là meurt ou mourra de sa belle-mort. En 1908 on a cru qu'il ne reverdirait plus, et il a poussé encore quelques feuilles. Mais c'est l'agonie. Que reste-t-il du tronc primitif? Peu de chose. Ce que nous voyons, l'art de Blaton Aubert en est responsable. Vous croyez que c'est de l'écorce ou du vieux bois ? Approchez :c'estda ciment. Ni légende ni histoire. Et pendant qu'on imprime ceci, In démolition du Til- leul est décidée et la place qu'il occupe sera nivelée. 69 18. Argenteau, Cèdre du Liban. Voir Liste B u" 77. C'est le n» L31 de la Liste du Vieux Liège. Ce Cèdre a été planté, dit-on, par Napoléon l'. Enfin, admettons quil l'a regardé planter. Le jardinier du château m'a donné pour date delà dite plantation 1804. La croissance de cette essence est donc rapide, puis- qu'une telle dimension respectable a été obtenue en un siècle. Le Cèdre d'Argenteau, situé au sommet du coteau e( non loin de l'entrée principale du parc, domine la vallée de la Meuse et se voit de loin, surtout l'hiver, à cause de son noir feuillage. Cité par Cl. Aigret dans Flore des plantations..., Brux. 1905, p. 185. Le second Cèdre cité même page existait dans la propriété de M. le professeur Galoppin à Kin- kcmpois (Angleur). Il a été abattu il y a trois ans pour laisser place à une briquetterie. Les Cèdres de Cointe (colline près de la gare des Guillemins à Liège) sont intéressants. Voir aussi Liste A, N^70. Pour la rapidité de croissance du CMre, voir plus loin N'' 54. 19. Tilleul de Vernawe. Yernawe, hameau de St Georges sur Meuse, Engis. Le Tilleul couronne le sommet de la montagne ; mieux encore, il est planté au sommet d'une butte artificielle de vingt mètres de hauteur. On l'aperçoit de loin, et de toutes parts. Comme cette butte se trouve à proximité 70 d'une ancienne chaussée romaine, on a pensé que c'était un tumulus, mais les fouilles n'ont donné aucun résullat. On croit plutôt que cette butte servait de lanal, que les vieux gaulois y allumaient les grands feux de la hùcliée ; dans le sol on trouve des résidus de combustion. Aujour- d'hui encore, les habilanls vont prier sous le Tilleul ; c'est un endroit sacré (l). L'arbre n'est pas colossal : 4™. 50 de tour à ras de terre, et 2™.50 à l'n.ôO plus haut. La hauteur du fût sous les branches : 3". 50. Re7iseignements de M, Th. Hubin. curé aux Awirs[Engis) 20. Le Chêne de Ramet. Liste B, n° 99. Liste G, n« 154. Dans un bois appartenant à M. le vicomte de Semmery. Ramet se trouve à 3 kil. d'Engis et à 3 kil. de Val St Lambert. A ras de terre, circonférence 11 m. Al», du sol. 5.30 A 1^.60 4.80 Hauteur du fût sous les premières branches ; 7 ou 8 mètres. Hauteur de Parbre : 25 m. J'ai lu dans un journal : « A hauteur d'homme, trois personnes adultes, les bras étendus, se touchant du bout des doigts, ne peuvent l'entourer complètement ». Enfin, admettons, mais il ne faut pas choisir les 3 personnes trop grandes, puisque d'une part l'envergure des bras (1) Baron de Reinsberg-DuriDgsfeld. CaleridrieiLelge. Fêtes religieuses et Civiles, Brux. 1861. Tome I, p. 389. 71 étendus vaut sensiblement la taille de chacun, et que d'autre part l'insertion des bras étant plus haute, nous arrivons à une région de l'arbre plus grêle. La cime couvre une surface de plus de 300 mètres carrés. Renseignements de M, Th. Hubin. 21. Le Tilleul de Soiron. Voir Liste B, n° 104. Liste C, n* 112. Le Vieux Liège, IV, 297, et VI, 118. Le Farfadet, article par J. Peute- man, Verviers 1904. Nous lisons dans la savante notice archéologique : Une promenade à Soiron, par Jules Peuteinan (1), le pas- sage suivant relatif au fameux Tilleul : « Il importe de remarquer que l'endroit où s'élève le » Tilleul s'appelait anciennement les Pequets (-), mais » depuis que l'arbre a acquis sa performance peu com- » mune, celte désignation s'est changée en celle de : » Au Tilleul. » Les grosses branches du vieil arbre virent-elles les » ultimes grimaces des manants y pendus, ou bien » les bois patibulaires étaient-ils érigés près de la petite » chapelle, contre le tronçon de mur dont nous avons >' parlé tantôt ? Car les anciens en disant qu'on pendait » Au Tilleul (lieu dit), voulaient peut-être exprimer que )> prés du Tilleul se trouvait le gibet, la potence. )) Le Tilleul de Soiron est assurément plusieurs fois » centenaire ; son tronc, quelque peu tors, mesure 5 m. )) de circonférence, et le périmètre de son branchage a (1). Verviers 1902, in-8. 196 p. et nombreuses illustrations. (2). Nom Wallon du Jiiniperiis com;nunis; parfois aussidu Taxiis baccata. n » 54 m. environ. La tète, régulièrement arrondie, le » fait ressembler, de loin, à quelque gros ballon qui » n'attendrait que le Lâchez tout! de son hardi pilote B pour s'élever majestueusement. Classé dans la liste » des curiosités naturelles soumises à la surveillance de » la Commission royale pour la protect ion des sites et » monuments, ce bel arbre est l'objet des soins les plus D attentifs de la part de ses propriétaires, et la moindre 8 de ses brèches est aussitôt cimentée. » Dansla nuit du samedi au dimanche 17-18 aoùtl90l, j> veille de la fête à Soiron, des malfaiteurs demeurés D inconnus, creusèrent dans le tronc du Tilleul une p excavation qu'ils remplirent de poudre et ils y mirent » ensuite le feu dans le but évident d'anéantir le colosse » historique. Le bruit causé par l'explosion vint réveiller )) les gens des habitations proches. Heureusement, Tau- » hier seul avait été atteint et quoiqu'une partie de » l'écorce fût arrachée et soulevée, grâce à des soins intel- i ligents donnés selon les indications des agents fores- » tiers du gouvernement, on pourra voir fleurir encore, D pendant de nombreux printemps, le cher patriarche » Soironnais tant admiré de nos touristes ». Ce qui caractérise encore le Tilleul de Soiron, c est le grand nombre des maîtresses-branches dans lesquelles se partage le tronc et qui correspondent, plus ou moins, aux cannelures du fût et aux empâtements si considérables de la souche. Sur la photographie, j'en compte plus de vingt. Notons enfin qu'il ombrage une ancienne chaussée romaine. 73 22. Chêne de la Queue du bel Aune. Celui-ci est en territoire français, département des Ardennes, non loin de Bouillon. Il appartient à l'Etat français. Vendu par les Allemands en 1870. Mais il fallait l'emporter en franchissant la frontière belge. M. Dubois, alors garde générai à Bouillon, s'opposa énergiquement à cette violation de territoire ; bref, Tarbre fut conservé et il vit encore. Circonférence : 4m. GO. Hauteur sans branches :8 m. Hauteur totale: .*8. Cube : 13 m. Voir Bull, de la Soc. Centrale forestière 1902, p. 735, note. 23 L'if de Hautebise. Hautebise, hameau à une demi-heure au S. d'Andenne. L'If en question, qu'on appelle là-bas le Péquet, mesure 1^.80 de tour un peu au dessus de terre ; Tarbre est sain et vigoureux, le tronc sain et sans défauts. J'estime son âge à une centaine d'années. PiU' malheur, llf ne rapporte rien, le bois a beaucoup de valeur, et il est à craindre que le propriétaire ne veuille 1 abattre et le vendre... à moins que les fagots et broussailles amoncelés contre le tronc ne prennent feu quelque jour, et n'amè- nent une solution encore plus simple. 24. Un autre gros If se trouve à l'endroit nommé Velaine au bord de la Meuse, rive droite, juste à la hauteur de la halte de ce nom sur la ligne Namur-Dinant. 74 La base en est provisoirement inaccessible, à cause d'un entassement de fagots. Il faut remarquer qu'à Velaine existait encore, il y a un siècle, un superbe dolmen, dit Pierre du Diable. Un paysan doué d'un sens pratique exagéré l'a brisé, réduit en moellons et Ta fait entrer dans la construction d'un mur. L'If de Velaine aurait-il quelque rapport avec les temps druidiques ? On ne manquera pas de comparer ces deux Ifs avec le magnifique squelette d'If conservé au Musée forestier de Bruxelles, et provenant de l'ancien presbytère de Laeken ; il mesure l'^.TO de circonférence un peu au dessus des racines. On remarquera comme il est pro- fondément cannelé : on dirait un fagot aggloméré. 25. Le gros Chêne (Nivelles). Pour cet arbre et pour le suivant, notre excellent con- frère et ami Gogniaux a bien voulu m'envoyer la note qu'on va lire. A 6 kilom. de Nivelles, entre Monstreux et Bornival, mais sur le territoire de Bornival, dans une prairie très marécageuse qui joint au « Bois de l'Hôpital», à environ 2 minutes de la « Chapelle de N. D. des Affligés », mar- quée sur les cartes. Sa circonférence près du sol : 9'"02. » à hauteur d homme: 6'". 26. Il est très élevé et ne porte rien, ni chapelle, ni statue. 26. L'arbre de Ste Gertrude. L'arbre de Ste Gertrude est un Tilia ulmifoUa Scop. Il se trouve sur le territoire de Monstreux, à 3 kil. de Nivelles, coin d'une prairie à l'intersection de quatre chemins. 75 Circonférence à la base : 4^.70. A. hauteur d^homme : â'^.QO. Aux vacances de Pâques 1908, il portait encore, à environ S™. 50 du sol, une niche en bois, contenant une statue de Ste Gertrude haute d'environ 50 cm. Au mois de septembre suivant, la niche élail à moitié démolie, mais la statue s'y trouvait toujours ; mainte- nant il n*y a plus rien. Et je le regrette, parce que les chapelles et statues de saints sont une garantie de sécurité et de longue vie pour les arbres. 27. L'Orme et le Marronnier de Rossignol. Rossignol province de Luxembourg, à 5 kil, S. de la gare de Marbehan. M. Lemaire, instituteur â Rossignol^ donne sur deux arbres colossaux, les indications suivan- tes, que je me borne à transcrire — avec la permission de Tauteur. « Rossignol, a l'honneur de posséder sur son territoire » un vétéran du règne végétal. C'est un Orme qui se D trouve à l'entrée est du village (roule Marbehan-Flo* » renville). Il est le dernier de plusieurs « moyen- » âgeux » qui vers 1842 ornaient encore la localité. Le » château de Rossignol (1209) est à quelque 200 mètres. > Certes il est respecté, mais de façon très relative » comme vous pourrez en juger. Les propriétaires de » 1 habitation voisine ne se font pas faute d'y adosser » perches ou instruments aratoires. Toutes les poules du » voisinage s'y réfugient l'hiver comme l'été. » Il est bien difficile de déterminer où finit le tronc, où » commencent racines ou cime. Sa circonférence mini- » mum est de 5° '30. 76 » II parait jouir encore d'une robaste santé, bien que » le tronc largement ouvert vers le sud, ne présente » qu'un intérieur entièrement dépourvu de bois. Ses » seuls organes vitaux paraissent être l'écorce et l'aubier » (épaiss. 12 a 15 cm.) et cela sur tout le pourtour. » A la place du bois est une énorme cavité à arge » ouverture vers le bas et atteignant à 1 intérieur 2'" 9 de diamètre sur 2"* 50 ou 3". de hauteur. Plusieurs » personnes pourraient s'y installer et y faire la dinette. » Comme les gens heureux, cet arbre n'a point » d'histoire, ni religieuse, ni autre. 11 doit sa renommée » bien justifiée à sa superbe virillesse d'abord, mais aussi » à l'originalité de la disposition de ses racines en grande » partie hors terre. » Couvrant de son ombre un sol sablonneux, fortement D en pente, le pied s'est dégarni à la suite des temps et » ses racines ont été mises à nu sur plus de 2". 50 de V hauteur. (Vers 1898 cet endroit a été remblayé de l'".2J » environ). Ces dernières couvrent à la surface une s i- » perficie de 6"" x5". environ. Dans une demi-lumière » et l'imagination aidant, on peut y découvrir un enche- » vétremenl, de serpents entrelacés, mélangé de léles » de morts et de toutes sortes de bêtes apocalyptiques. » (Avis à l'artiste rêveur). > Rossignol possède aussi un Marronnier antique, » moins remarqué de l'étranger parce que situé sur le » cimetière qui entoure l'église, et par conséquent peu » visible. » Sa circonférence à 1"* de hauteur est de S^.ôO. ■ » A l'".70 du sol il se divise en trois branches à peu » près égales, mesurant chacune 2". 60 de circonférence. » Il ya une quinzaine d'années,il se mourait, le pauvre, 7T » et semblait bien près de devoir tomber sous les coups » de haches impies. Les sages de l'endroit furent réunis, » on « conférencia » ; enfin il fut décidé qu'on recour- » rait à un traitement énergique pour essayer de l'arra- » cher a une mort honteuse. D'experts bûcherons furent » chargés de raccourcir toutes les branches secondaires. » C'est ainsi qu'on vit une année entière quantité de » moignons se dresser, suppliants, vers le ciel ; celui-ci » fut clément, et maintenant encore le vieux Marronnier » s'orne chaque printemps de magnifiques grappes de » fleurs » . 29. 30. Le Chêne et le Peuplier de Bonsecours. Bonsecours, pèlerinage célèbre près de Péruwelz, Hainaut. De la gare de Péruwelz à Bonsecours, il y a un tram vicinal. Sur le Chêne et le Peuplier de Bonsecours, nôtre con- frère M. J. Ilouzeau de Lehaie a bien voulu, répondant à ma demande, aller recueillir sur place le> renseignements que voici. « Je me suis rendu à Bonsecours, dit M. Houzeau, où » j'ai mesuré et estimé moi-même les dimensions des » deux arbres. Ceux ci sont tous les deux en France, sur » la commune de Condé, dans les bois appartenant au » duc de Croy Dulrnen. Cette propriété de 1200 hectares » compte 550 hectares sur la France et le reste sur la » Belgique. Le parc qui entoure l'habitation contient » beaucoup d'arbres remarquables, mais je ne les ai vus » que de loin. Les deux arbres en question ne sont pas j> dans le parc, mais dans la foiél tout près du mur du^* ï> parc. 78 » Le Chêne de la duchesse est mentionné déjà dans les » archives de la propriété sous le nom de « gros Chêne » » il y a 530 ans, mais on n'en connaît pas l'âge. Il a une » blessure insignifiante au pied, du côté nord, et les cica- » trices des branches coupées paraissent bien saines. » Circonférence à 2" de hauteur : 6™80 ; hauteur de la 9 première branche : 8 mètres environ. Diamètre de la » ramure 28 à 30 mètres ; la tête est presque ronde. » Hauteur de la cime : bien près de 30 mètres, je pense; » elle est régulièrement arrondie. Aucune légende de » saint ou de vierge ne s'y rattache. » Il est si bien défendu par la grille qui l'entoure de- » puis longtemps, qu'il ne porte aucune inscription. » Le Peuplier du Prince. Paraît avoir au moins 14!) » ans, comme on me Ta affirmé, si je puis en juger par » comparaison avec celui de l'Ermitage qui a 100 ans. » Circonférence à 2" de hauteur 5'".98. Il est plus lo- » gique de dire 6 mètres, car je ne prétends pas avoir > atteint une précision absolue. » Hauteur de la première branche : 15 à 17 mètres. » Diamètre de la ramure : 35 mètres environ ; hau- » leur : au moins 35 mètres, et je dirais volontiers bien » près de quarante. » Il y a une boule de Gui bien malingre, visible sur la » photographie vers le haut, à mi largeur de la carte. La » cime est plate, ou même peut-être un peu creusée en » coupe, mais ceci est difficile à dire avec certitude, car » rai])re est invisible de loin. » Il y a une petite blessure au pied du côté sud, et t> Técorce est déshonorée par des très multiples inscrip- » tions. Cet arbre mériterait d'être protégé par une » grille. Dansla cime il y a une section de grosse branche 79 » qui fait un trou béant au sud-ouest, ancien déjà, » par où l'eau s'infiltre dans le tronc, et il est possible » que la blessure du pied soit la conséquence d'une carie » partie d'en haut. » On vend partout dans le pays des cartes vues du Chêne et du Peuplier géants. 31. Le Peuplier de l'Ermitage. Dans la propriété de M. le sénateur Houzeau de Lehaie, l'Ermitage, près de Mons, se trouve un Peuplier superbe, planté en 1814 par le grand-père de M. Jean Houzeau. Il mesure 4™. 80 de tour ; le tronc a 18™. de hauteur et les branches atteignent une hauteur de 32 à 35 mètres. 32. Le Tilleul de Massetnen. A quelques kilomètres E. de Wetteren, soit cinq minu- tes de tram vicinal. Le Tilleul se trouve au centre de la place du village, à égale distance de l'église, de la maison communale et de l'école. Aucun grillage ne le protège. Son aspect est touffu et solide. Les racines se déploient sur le sol en une circonférence de 17". 80. Elles sont soulevées, tordues, à nœuds et à bosses, mais très vivaces. Base du tronc : 4 mètres de circonférence. A hauteur d'homme : 3 mètres de circonférence. Le tronc à hauteur d'homme se sépare en deux grosses branches ; il est tout à fait creux de la base jusque 80 vers 1 mètre de hauteur; diamètre de ce creux à ()™,50 de hauteur : l'n.55. Plusieurs hainines peuvent donc s'y tenir ; je ne dirai pas à l'aise. A vue d'œil, l'arbre paraît avoir du 15 à 20"». de haut; ni niche, ni statuette. Quel âge a le Tilleul de Masseaieu ? Plusieurs siècles certainement, un millénaire peut-être. D'après des fouil- les pratiquées en 1863, cet arbre se trouvait à quinze mètres environ du poat-levis de l'ancien château seigneurial aujourd'hui tout à fait disparu, qui était en ruines déjà vers 1700. On suppose que le Tilleul est le dernier vestige d'une avenae (dréve en langue belge) s' étendant du pont extérieur à l'avant-cour du château. On vend à Massemen des cartes postales très médiocres où figure le Tilleul, par raccroc, mais dont le sujet prin- cipal est l'église du village. Un bon dessin du Tilleul se trouve dans le livre trop peu connu de A. Heins, Vieux coins de FlandrCf 2" série, Gand, 1904. Pour se rendre compte d'un diamètre d'arbre, tel que le Ghène de Bonsecours, 3° à hauteur d'homme, il faut mesurer ces trois mètres sur le mur d'une chambre ordinaire ; pour se rendre compte d'une circonférence de IT'^.SO, telle que les racines du Tilleul de 3Iassemen, il faut tracer dans un jardin ordinaire «nie égale corbeille, de Pelargoniums par exemple... Et aussi il faut se rappe- ler que la circonférence du tronc de Tilleul placé au Musée forestier de Bruxelles est, à hauteur d'homme, 8i 3 3. L'arbre de Jules César à Loo. Tout près (le la porte crénelée et des deux tours rondes, dernier vestige de l'enceinle, dans la rue prin- cij)ale de la proprette cité ménapienne. Cartes postales avec cette indication : Julius Cesar's boom. Gar, d'après ce que l'on raconte, le général romain y attacha son cheval. Ainsi l'arbre serait plus que deux fois millénaire. . respectons la légende. C'est un If, très vieux évidcaiment, et croulant, décrépit, pas très gros, encore vivace et portant une superbe tète de feuillage. Le tronc est creux jus(iu'à une hauteur de deux mètres ; on y a maçonné un contre- fort en briques pour soutenir l'arbre qui penche beau- coup. En outre, une barre de fer supporte la maitresse- branche, du côté du portique en question ; une autre barre, placée obliquement, maintient le tronc à la nais- sance de la couronne, et toute la base est en outre cerclée de fer. On voit les cicatrices des deux maîtresses branches qu il a perdues. Combien de temps pourra-t-il vivre encore ? Renseigne inents de M. G. de Breyne Du Bois. 34. Le Tilleul de Vosselaere. Par suite d'indications insuffisantes, je me suis d'abord rendu à Vosselaei'e, près d'Hérenthals, où l'on m'a seu- lement montré un couvent grand comme les casernes d'Etterbeek ; puis à Vosselaere près de Turn bout, où l'on ne rencontre pas le moindre Tilleul, ni une seule personne comprenant un seul mot de français. J'ai fini S'3 par où j'aurais dii coniineni'or : Vosselaere à 12 kilo- mètres cMivirou à l'ouest do Oand; et mon erreur provient de ce que ce ilei'niei' Vosselaere ne se trouve point sur le Guide officii'!. El puis ou UN arrive — de Xamui — qu'au prix de quelques diriiciillés : Ikiixelles. Gaud... le train vous depose dans la petite gare de Laudegheui. De Landeghem à Vosselaei'e, 7 kilonii^tres. à pied nécessairement, sur une roule toute droite et toute plate. Ensuite, il faut poursuivre la route au-delà de Vosselaere, pendant un bon quart d'heure, et la vue de l'arbre vous récompense de vos peines. Il est tout seul, en rase campagne, au bord du chemin. Voici quelques mesures : Circonférence à ras de terre : i^ m. 40. A '2 m. de hauteur G m. 70. Hauteur du tïit en dessous des branches : 4 m. Le Tilleul porte huit énormes branches, grosses cha- cune comme un tronc de gros arbre ordinaire : huit moignons serait plus exact, parce que ces bi'anches ont été élaguées et amputées à cinq ou six métrés de leur base, par quelque barbare qui avait besoin de fagots. Elles repoussent aujourd'hui des jets vigoureux en très grand nombre. Le Tilleul est creux. On pouvait autrefoisdans ce creux loger huit personnes, .v On pouvait y jouer aux cartes à huit personnes m'a-t-ou dit la-bas iv Mettons que ces huit étaient debout, et serrées en>>emble. c'est déjà bien joli. Aujourd'hui les entree^ sont maçonnées et fermées de planches, ce qui jo-ouve au moins que 1 arbre n'est pas abandonné ni méprisé. Par malheur, aucune grille ^ue ie^. protège et aucune statue de saint ne lui prête >a légende. 83 A. rint('ricur du tronc inont<' un tt*onc jeiine du niêiiic arhn;, dun mètre de tour environ, un jet de la base qui s'est ainsi fait jour vers le haut, ou peut-être une région (|ui est restéii vivante au milieu de la désagrégation du vieux bois. Je ne l'ai pas vu. Les deux petits troncs latéraux du Robinia près de la porte du Jardin botanique de Bruxelles, côté gare du Nord, ont-ils pour origine un i*a iieau ascendant, une racine descendante, ou une bande verticale de cambium s'isolant du corps en un moment donné ? Le Tilhîui di; Vosselaere peut être classé dans la Bel- gique inconnue : on n'en trouve pas la carte postale ! L'arbre appartient au château de 3Ieere, dont le pro- priétaire, est M. Arnold de Kerckhove d'Ousselghem, bourgmestre de Meere et conseiller provincial de Nevele. 0/1 dit dans le pays que ce Tilleul date du 13* siècle, mais je n'ai pu trouver confi:ination de cet âge vénéra- ble dans aucun document authenti jue. Nous lisons dans une notice de Ihistoire de Vosselaere (Gand 1845, par A. L. Van Hoorebeke, p. 17-18) : « Au carrefour, où aboutit l'avenue menant an château de lleere, s'élève un majestueux Tilleul, témoin séculaire de la splendeur de ce château, auquel il appar- tient : il porte le nom de Meerlinde. Ce géant a 9 mètres :]/l ou 32 pieds l/'2 do Gand de circonférence à la base ; à hauteur d'homme, il a encore plus de 8 mètres de pourtour, soit 2o pieds 9 pouces. En 1793, des malveil- lants lirent une ti-ouée dans le cœur de l'arbre : il y a dans l'intérieur un espace vide, qui a 4"VS0 (16 pieds) de hauteur, et dont le contour comprend 17 pieds 3 pouces. Dans cette cavité, deux arbres ont poussé, ou plutôt ce sont deux parcelles du corps de l'arbre, qui n'ont point 84 été coupées en 1793. C^es deux arbres, dont l'un atteint un diamètre de 4 1/2 pieds, et l'autre celui de 2 1/2 pieds, n'ont point empêché que le 7 septembre 1838, trente individus fussent se placer en même temps dans le creux de ce colosse. Sa couronne s'étend sur une circonférence de deux cent vingt huit pieds, soit sur un diamètre de 76 pieds. Get arbre gigantesque, qui a peu de rivaux en Europe, est toujours vigoureux et promet encore de longues années d'existence. « Lors d'une visite que nous fumes faire au château de Meere, au mois de mars 1845, et où M. de Kerckhove d'Ousseighem, époux de dame Clémentine Dubois, nous fît l'accueil le plus aimable et le plus gracieux, nous avons été inspecter cet arbre renommé. Nous n'avons pu recon- naître par nous mêmes les faits dont nous venons de parler, et qui nous avaient été communiqués par M, J. F. De Loof, bourgmestre de la commune, parce que l'issue du creux n'était plus assez large pour donner passage à un homme : l'écorce tend évidemment à rapprocher les flancs de l'arbre et à fermer la trouée. c II est possible que dans les siècles passés cet arbre prétait son généreux ombrage à la justice de Meere, qui venait rendre ses arrêts sous son feuillage luxuriant. > Je remercie M. l'abbé Lippens, curé de Vosselaere, qui a bien voulu me communiquer ces renseignements. 35. Le Tilleul de Rethy. Voir annexe B, n" 6. Près de Moll. L'arbre se trouve au milieu de la place du marché, en face de l'église. Une maçonnerie de 91) cent, de hauteur, sorte de table circulaire, entoure sa base ; à 1 m. de hauteur, nous mesurons 3 m. 80 de circonférence. 85 Le troue entièrement creux logerait facilement trois hommes. Au dessus de la maçonnerie, il s'élève à peine de 2 mètres. Les branches sont conduites et appuyées sur une puis- sante armature de fer soutenue par des colonneltes ; on dirait un bizarre et gigantesque parapluie ; elles cou- vrent ainsi une circonférence de 12 mètres de diamètre, soit plus de cent mètres carrés. Cette culture en para- pluie est fort ancienne sans doute, car la cime de l'arbre est toute plate, très touffue, très feuillue, et aucune maî- tresse branche ne s'en détache vers le haut ; toutes sont horizontales. Déjà en Tan 1600, on faisait sous ce Tilleul des procla- mations oflicielles. Il n'est pas téméraire de doubler cet âge et de lui attribuer 600 ans. Renseignements de M. Lucien Le/ils. 36. Le Tilleul de Zoersel. Voir annexe 13, n° 10. Un arbre superbe, bien plein, bien sain, sur la place communale en face de l'église. Il joue dans la comnume le rôle des anciens perrons : on y vient lire les proclamations de l'autorité, les arrêts sur l'échenillage, l'échardonnage, les chiens enragés ; on y vient signer des contrats, échanger des promesses, annoncer des ventes. Des cartes-vues tant qu'on en veut, avec feuilles, sans feuilles, avec groupes d'enfants sur les racines noueuses. Renseignements de M. Lucien Le fils. dé 37. Les Châtaigniers d'Argenteau, Dans le parc immense du domaine d'Argenteau, qui appartient actuellement à M. Van Zuylen, on remarque une centaine de vénérables Châtaigniers, aussi beaux que ceux qu'on trouve sur les pentes méridionales des Alpes. Ceux qui mesurent 4 m. de circonférence à hauteur d'homme ne sont pas rares ; le plus gros dépasse 5 m. Grandgagnage (Bull, archéol. liégois, I, 219) signale à Argenteau un Châtaignier. 38. Le Chêne de Beaumont. Agé de 200 ans. A 2 m. 50 de terre, circonférence 4.70. Cube du tronc : 21 m. Vendu pour 1500 francs et abattu en 1860 par les frères Nicolas et Julien Coureur deRagnies. 39. Le Chêne de Moorsele. Circonférence à hauteur d'homme 3 m 94. Sa cou- ronne mesurait 25 m. de diamètre. Vendu pour 500 fr. et abattu. 40. Le Noyer de Loo. Abattu il y a quelques années. Il avait 5.16 de tour. 41. Les Ormes d Ypres. Dans le parc de M. Ferd. Merghelynck, trois Ormes de la variété dite tortillard, à petites feuilles et à crois- sance très lente, mesurent 3, 3.20, 3.25 de lour à hau- teur d'homme. 87 42. Chêne de Jalhay. Dit les Sept frères, dans la cour de la ferme Gospinal. Sept troncs sortent d'une souche unique de 0 m. 55 de hauteur. Circonférence de chaque tronc : de 1 m. 15 à 1 m. 50. Circonférence totale à hauteur d'homme : 6 m. Hauteur : 21 m. Diamètre de la cime : 21 m. Voir J. S. Renier, lîist. du Ban de Jalhay, tome II, p. 322. Ce Chêne porte le n» 107 dans la liste C. Renseignements communiqués yar M. Peuteman. Forêt de Soigne. Tes arbres suisants dignes d'attention se trouvent dans la Forêt de Soigne. 43. On peut dire pour le premier : se trouvait, car il a été abattu. Hêtre de 42 m. de hauteur; presque la colonne du Congrès (47 m.). C'est, je pense, la plus grande hauteur atteinte par un arbre de noire pays. 44. Un Chêne de 3 m. 45 de tour à 1 m. 50 du sol, cube: 12 m. Il vaut prés de 2000 francs... c'est le plus grave danger qui le menace. On l'appelle le Chêne De Bruyn, Au lieu dit : Btlle étoile. 45. Le Hêtre Visait y de 3 m. 86 de circonférence et de 24 m. de hauteur sous les branches ; cube : 16 m. Au lieu dit : Belle étoile. 46. IJn Orme à Boendael, de 3 m. 40 de circonférence à 1 m. 50 du sol. 47. Un Hêtre à Groenendael, de 4 m. 02. 48. Un autre, même lieu ; 3 m. 91. 49. Un Hêtre, lieu dit : Belle étoile ; 3 m. 87. • 50. Un Hêtre, dit Steenbeul, lieu dit : Ravmsteyn ; 3 m. 30. Soit en tout sept arbres dépassant 3 mètres de circon- férence. Consulter pour la Forêt de Soigne : Bull, de la Soc. forestière 1908, p. 250, et 1893, p. 199. Sander-Pierron, Hi^t, de la Forêt de Soigne. Pour les anciens arbres de la Forêt de Soigne, aujour- d'hui disparus : Le Chêne de Jésus, Jésus Eyck, Le Chêne diabolique, Duyvels Eyck, Le Chêne dit Chaise de St-Pierre, Le Tilleul de Jean Ruysbroeck, Le Chêne des Sept têtes couronnées, Le patriarche des Hêtres à Boitsfort, Les 3 Tilleuls de Boi(sfort, Le Tilleul de la Vuylbeeck. Consulter Sander-Pierron, Hist, de la Forêt de Soigne, pages 219 et sqq. 51. Le CornouiUer de Béez. Cornus mas L. Dans une haie, sentier derrière Técole des garçons. Propriétaire : M. le baron Fallon. Circonférence à hauteur d'homme : 1 m. 75 ; un peu plus haut, il se divise en deux troncs, qui ont été com- plètement dépouillés de leurs branches il } a 3 ou 4 ans. (On n'a jamais su pourquoi. Quel massacre ! La cime était très belle, toute ronde et ne gcnail personne). Une cime se reforme ; lentement, cela va sans dire. Le tronc est creusé de trous, relevé en bosses, bizarre. Les plaies 89 causées par amputations de branches, ou par choc des charrettes qui passent, se cicatrisent et se recouvrent partaitement. Il est bien plus vieux que centenaire ! Je l'ai toujours connu de la même grosseur. Sur une branche coupée il y a 4 ans, diamètre 10 cent, aubier 15 millimètres, excentricité de la moelle 1 cent., je compte nettement 84 couches annuelles. En appliquant cette proportion au tronc, je trouve 470 ans. Les fibres ligneuses et les fibres corticales de la bran- che en question étaient fortement enroulées, sens inverse (type Houblon), à raison d'un tour complet sur une longueur de 20 cent. Sur l'arbre lui-même j'ai constaté cette forte torsion, sens inverse, des principales branches. Les Cornouillers de mon jardin m'ont toujours montré des fibres ligneuses et corticales parallèles à l'axe. Pour un motif futile, le Cornouiller faillit être abattu- : au temps des cornouilles, pour avoir des fruits, les polis- sons du village jettent des pierres, qui in(|uièlent le loca- taire du jardin contigu. A l'école aujourd hui — grâce à moi — le maître a fait une leçon, montré les couches annuelles, dit l'âge de l'arbre, prêche le respect de ce vétéran.... 52. Le Chêne de Mélen. Devant l'église. C'est un arbre de la Liberté planté par le garde-champêtre sous la première République fran- çaise • — qui nous avait annexés. Sou^enir historique, peu intéressant au point de vue dcndrologique. Circon- férence à hauteur d'homme : 2 m. 50. Aucune grille ne le protège. L'arbre est le vrai souffre- 90 douleur de la inannaille. Cet âge est sans pitié. Le tronc est à demi-desséché, la base est creuse, la mort pro- chaine. Passons ! Renseignements de M. Peuteman, Voir aussi plus loin nM06. 53. Tilleul du Coftice. Coftice : cette orthographe est celle de la carte d'Etat- uiajor. La liste G donne Coftis (nM19). On pourrait écrire aussi Cofti ou Cof tisse. Etymologic inconnue. Beaucoup plus intéressant celui-ci. On le trouve sur le bord de la chaussée de Liège à Hervé, commune de Battice, à l'intersection des chemins vers José et vers Mélen, au lieu dit : Campagne de Mélen. Isolé dans la campagne, il s'aperçoit de loin. Cime ronde très belle. Circonférence à 1 m. 50 : 5 m. 60. Circonférence de la cime : environ 55 m. Je transcris une note manuscrite que me communique M. Jules Peuteman : « Ce Tilleul nous parait manquer totalement de pro- » tection. Des mains inconscientes ou vandales, soit » d'enfants, soit de vauriens, en tailladent à qui mieux » mieux l'écorce et les racines visibles, hâtant ainsi la » mort d'un géant datant pour le moins du règne de » Philippe IL Sis au bord d'un vieux chemin très > fréquenté jadis, il porte sur sa face exposée à l'ouest » la trace des nombreux clous que des voyageurs » superstitieux enfoncèrent dans le tronc de l'arbre. » Plusieurs centaines de ces clous, la plupart de grandes » dimensions, sont encore aujourd'hui visibles; d'aucuns » sont tout récents, et les blessures du tronc aidant, les 91 * cloueurs exercent jusqu'à 5 m. de hauteur. Un cruci- » fi\ en fonte, fixé sur un socle de pierre sans date, est » érigé au côté nord de l'arbre. tt Au printemps de 1908, l'ouragan abattit la grosse » branche centrale et maltraita beaucoup les autres » branches. En 1790, les Autrichiens cantonnés dans la > région vinrent copieusement aussi élaguer le patriar- » che pour alimenter le feu de leurs bivacs. » On trouve mention de ce Tilieul sur des cartes manus- crites (du 17« siècle et début du 19^) conservées au château de Soiron. C'est une coutume ancienne qu'on retrouve dans tous les pays, d'enfoncer ainsi des clous dans certains arbres, pour y clouer sa lièvre, ou sa maladie, ou quelque mauvais sort qu'une sorcière vous aurait jeté. Ce sont des arbres fétiches. J'ai vu en Algérie des buissons fé- tiches, toujours les mêmes, le premier buisson venu ne convient pas, où les Arabes vont lier un bout déchiré de leurs burnous, et en même temps lier leurs fièvres. Ces centaines de chiffons volent dans le vent. On ferait un mauvais parti à l'Européen qui les bousculerait. M. Gomhaire dans la Revue Wallon^ie, Liège 1893, donne un savant article sur le Claivé fawe. Hêtre à clous, de Jalhay, disparu vers 1800. M. Van Bastelaer en cite un autre, entre Trazegnies et Ghapelle-Herlai- mont ; deu\ Tilleuls à clous, près du couvent de Soleil- mont à Gilly, et des Sapins à clous au lieu dit : Croix de Saint Zè, à Braine l'Alleud. Voir plus loin v\^* 61 et 76. On sait que les études archéologiques entreprises dans la Campine depuis quelques années — l'ancienne Taxan- drie — ont fait découvrir un certain nombre d'arbres- fées auxquels les malades allaient lier leur fièvre. 92 M. Louis Stroobant, le savant président de la Société d'hist, et cVarchéol. de la Campine (et directeur de la colonie de Merxpias), dans son mémoire Quel est Vàge des tombelles de la Campi7:e ? U) établit ceci : A côté de chaque sépulture à incinération de la Campine, et elles sont nombreuses, il y avait une mare sacrée et un bois sacré, ou un arbre, auquel on allait, longlemps encore après l'extinction du paganisme, lier la fièvre. D'autre part, mon ami Petit Bois, ingénieur à José, donc à cinq minutes du Tilleul, m'envoie une nouvelle moisson de documents. Nous en extrayons encore quel- ques détails intéressants. Le Tilleul n'est qu'à 6 ou 700 m. de la halte Mélen de la ligne Liège-Hervé ; donc 1res facilement abordai le. L'ancien chemin de Fléron à Hervé passait entre l'arbre et la route actuelle. Une profonde tranchée, à demi comblée et convertie en prairie, indique la trace de l'ancien chemiii. L'arbre est sur un tertre à la rencontre de trois chemins. Ce tertre néanmoins ne dépasse pas le niveau des prairies voisines, et il existe parce que les trois chemins sont profondément creusés et encaissés, comme la plupart des chemins à la campagne. (Qui dira la cause de ce creusement ?) . Le Tilleul du Goftice se trouve en rase campagne, au sommet de la crête qui commence à Fléron et se pour- suit au-delà de Batticc. On l'aperçoit de loin, de la Bara- que Michel, de Malchamps, de St. Roch (au-delà d'Ay- waille) et de diverses localités du Limbourg au nord de la Meuse; peut-être de la Baraque de Fraiture. Cote 291. 1) Turnhout, 1907, Typ. Jos. Splichal. 93 Le Goflice for.nait la limite entre l'avouerie de Fléron, I3 duché de Liinbourg et le Pays de Liège. Dans les temps anciens, le lieu dit Goftice était célèbre. Le predicant calviniste De Jing y organisa un prêche solennel le 18 octobre 1566. (i) Le jour des Rogations, huit paroisses arrivaient au G)fûce avec leurs processions pour y prier et chanter des cantiques. (2) Ce fut donc de tous temps un lieu religieux et légen- daire, et les clous du vieux Tilleul actuel représentent des traditions qui se déforment de plus en plus et se perdent. Certains de ces clous, énormes, dépassent de quatre ou cinq centimètres, et pourraient aider les cioueurs à atteindre, en grimpant, les premières branches. Rothem (P" de Limbourg). Parc du château d'Om nerstein, appartenant à M. le chevalier Moreau de Bellaiiig. Renseignements fournis par M. de Bellaing. 54. Trois Cèdres du Liban semés en 1813 par le baron de Schiervel, ancien président du Sénat et grand père du propriétaire actuel. Le cône avait été acheté chez Vilmorin à Paris. Les trois arbres provenant de cette commune origine représentent des variétés différen- tes, et n'ont ni la même forme ni la même teinte. (Pourquoi y a-t-il des Ginkgo biloba à branches fasti- giées et d'autres à branches étalées ? c? et 9 ^j- (1) Le Ch itçau de Rocliette et .ses Seiiinenrs. L'.Woucrie de Flcron, par le chev. de Hérenue. Bull. Inst. arch, liégois 1891. (2) Ilist. de la ville de Hervé, par A. de Ryckel. Liège, che? Demarteau, 1906. 94 Le plus beau des deux Cèdres de haute tige mesure 3 m. 75 à 1 m. 50 du sol. Le troisième est en buisson. Circonférence au pied : 6 m. 50. Il se divise en une quantité de branches dont plu- sieurs ont 1 m. 50 de tour, et dont la principale, qui monte verticalement, mesure encore environ 3 m. 50 à 3 m. de hauteur. Cet arbre réellement remarquable est isolé et couvre environ 60 mètres. 55. Deux Chênes mesurant plus de 4 m. de circon» férence. 56. Tamarix gallica. J'en ai connu un certain nombre dans la seconde cour du Palais à Liège. Le dernier survivant est bien malade, fendu dans les 2/3 de sa hauteur et grossièrement main- tenu par un fil de fer. Circonférence à 1 m. du sol : 1 m. 57. Tilleul de Becco (La Reid). N» 172 de la liste C. — N«89 de la liste B. Dans la propriété de Vertefontaine appartenant à M™^ Behr-Vaust, sur une hauteur dominant Thorizon. Vieux^ de plusieurs siècles. Circonférence à 1 m. du sol : 5 m. 65. Ce bel arbre est l'objet de la sollicitude de la proprié- taire. On le visite chaque année, et sa ramure est con- solidée en vue de résister aux ouragans. 95 58. Tilleul de Clermont Ste Barbe. Plus exactement, Ste Barbe est un hameau de Clermont sur lieuse, à 13 kil. en aval de Huy. Le Tilleul en question s'appelle Arbre de Ste Barbe, ou Tilleul de la Converterie, du nom d'une ferme voisine. On le voit de tous les environs. Circonférence à ras du sol : 7 m. 50. A 1 m. 50 : 3 m. Diamètre de la couronne : 18 m. Hauteur : environ 22 m. On lui donne 5 à 6 siècles d'existence. Il est planté dans un terrain autrefois appelé tige communal, c'est-à- dire un terrain vague où paissaient autrefois les trou- peaux de moutons, très nombreux en Condroz avant les drainages qui ont transformé les pâtures en terres cultivées. Le tige du Tilleul fut vendu par la commune vers 1847. L'arbre lui-même fut vendu 60 francs à un sieur Richard, qui se garda bien d'y toucher. Honneur à cet ami des arbres ! Renseignements de M. Th. Hubln, 59. Tilleul Ste Anne à Baisy-Thy. Lieu dit : Hameau du dernier Patar. A 2 kil. de la gare de Genappe et à 1/2 kil. de l'église de Baisy. L'arbre est isolé au milieu des campagnes et au point culminant de tous les environs ; de là, la vue s'étend au loin et l'on distingue à l'horizon le triangle de la butte de Waterloo, surmontée du Lion. Circonférence à ras de terre '. 8 m. 18. — à 1 m. 50 du sol : 4 m. 56. 96 Hauteur sous les branches: environ 4m. Le tronc n'est pas creux, et paraît bien sain. Il se divise en six grosses branches qui forment une superbe tête sphérique. Le sol (et 1 arbre !) appartiennent actuellement à M. le notaire Berger, bourgmestre de Genappe, qui les a hérités de son beau-pére. L'arbre ne porte ni croix ni statuette, mais il y avait autrefois dans son voisinage une petite chapelle de Ste Anne, formée seulement de trois pierres. Elle a été ruinée il y a environ 25 ans, mais les deux pierres de base sont restées sur ie sol, et la plus grande porte une inscription encore lisible avec la date 1661. Renseignements de M. A. Gogniaux. 60. Tilleul d'Andrimont. Liste B, n°71. Devant la tour de l église, sur la place du village et en face de la maison communale; c'est là que sous l'ancien régime se faisaient les proclamations et cris de la cour de Justice, f^e niveau de la place ayant été abaissé, on a du entourer le pied de l'arbre d'un mur octogonal haut d'environ 80 centimètres ; en outre, le dessus de la terrasse ainsi formée a été entièrement pavé, ce qui a beaucoup contribué à nuire au dévelop- pement de l'arbre. On voit les racines se faire jour de toutes parts au pied des petits murs. Souhaitons qu'il culbute tout ce ridicule échafaudage et reprenne sa liberté ! Circonférence au pied de 1 arbre : 3 m. 46. — à 1 m. au dessus ; 3 m. 25. L'arbre a du porter au moins 9 branches ; il n'en reste 97 plus que 7, dont 5 verdissent encore. Le tronc est com- plètement creux, mais l'écorce reste saine et belle. Renseignements J. Peuteman. La plupart de ces arbres de Justice conservés long- temps sur la place publique, devant l'église, ont aujour- d'hui disparu. Il y avait à Forêt-lez-Ghaudfontaine un Tilleul colossal, et l'on y voyait appendus les restes d'une chaîne qui avait servi à l'exposition des criminels. Il y avait à Prayon-Trooz un tilfiou (Tilleul) qui servait au 17' siècle de lieu d'affichage et de proclamation des edits seigneuriaux ou des actes de la Cour de Forêt. M J. Peuteman les cite dans son intéressante notice sur Forêt. 61. Les Tilleuls de Qilly. Car il y en avait deux ; entre les deux s'élevait un calvaire. Un seul reste aujourdhui. vieux et creux à la base ; circonférence :3 m. 10 à 1 m. 50 du sol L'habitude d'y planter des clous n'a pas entièrement disparu : on peut y voir actuellement des clous qui ne sont pas profondément rouilles. Le tronc est littérale- ment couvert de clous de toutes sortes, depuis les parties visibles des racines et les plus éloignées, jusqu'à la hau- teur d'au moins 2 mètres, et au dessus ; o!i a dû appor- ter des chaises et des échelles pour ficher les plus élevés. Il serait impossible de les compter, il y en a des milliers. Beaucoup sont disposés en forme de 'croix, ou figurent des dessins primitifs. Au point de vue folklore, il serait à désirer que ce Tilleul fut reproduit par la photographie. Au point de vue botanique, il faut remarquer que 98 1 arbre est sans doute très vieux, pour avoir atteint de telles dimensions avec un tel traitement barbare. Renseignements de M. Fromont, secrétaire communal. Des vertus merveilleuses sont encore attribuées de nos jours à certains arbres en France. Je puis citer le Chêne de Qiiillac (Landes) l'ayant souvent visité : 10 m. 70 de tour à hauteur d'homme ; tronc plein sans aucune brèche ni cavité. Il est adoré pour lui même, sans qu aucune statuette de saint ou chapelle oriente la foi des visiteurs. On vient en pèlerinage pour les maladies des yeux, principalement, pour d'autres aussi peut-être; et les croyants avec deux, branchettes de la forêt voisine font une croix qu'ils déposent sur les nodosités formi- dables de la base. Dans les creu^ de l'écorce, çà et là, l'eau pluviale se rassemble en petites flaques ; avec celte eau, qui doit cependant représenter un riche bouillon de culture, ne fût-ce que par les contages des pèlerins précédents, les malades se baignent copieusement les yeux. 11 est fort probable que le Chêne de Quillac était déjà célèbre au temps des Druides, et que les actuelles dévo- tions ne sont que le prolongement des superstitions antiques. 62. Chêne de Charlemagne. Sur la hauteur du Hetchlet à Spa. Abattu en 1892. Charlemagne mourut en 771. Le Chêne aurait vécu plus de 1100 ans. Pourquoi pas ? 90 63. L'arbre du Gibet à Millen. NO 135 de la liste C. D'après ce nom macabre, on pouvait espérer un très vieil arbre, avec légende. Il n'en est rien. Que le bota- niste ne se dérange pas. L'Arbre du Gibet est un Marronnier, bien sain et vigoureux, à tète ronde. Hauteur du tronc sous les bran- ches : 2 m. 50. Circonférence à 1 m. 50 : 2 m. 45. 11 est situé à l'extrémité de la commune, vers Elst, qui est un hameau de Millen; et plus exactement à la limite des communes de Millen, Boirs et Roclenge-sur-Geer ; il a pour base un tertre de gazon à l'intersection de deux routes. U Arbre du Gibet a été planté il y a environ 80 ans par un fermier de Boirs, qui louait cette partie de terre au propriétaire du manoir de Brus, dépendance de Glons, berceau de l'industrie des tresses de paille. Il y avait autrefois à cette place le gibet où l'on pendait les con- damnés jugés par la Cour de Boirs. Peut-être aussi le Marronnier actuel a-t il remplacé un arbre plus ancien. La parole est à l'archéologie. Renseignements de M""^^" Jeanne Olyff, u4. Chêne de Bonsecours. Voir plus haut n» 29. Celui-ci, dit Chêne Raoul, avait 5 m. de circonférence datait aulhentiquement du 16* siècle. Abattu en 1906 et vendu 1500 francs. 100 65. Orme de Spa. Au point culminant de la fagne communale de Spa, en face de la ferme de Berinzenne, et à 1 kil. du chemin de Spa à Andrimont ; donc facile à trouver ! Circonférence à 1™50 : S-^dS. Hauteur totale : 12 m. Le terrain a été vendu le 27 juillet 1906 à Mlle de Laveleye, avec une clause obligatoire de la conserva- tion de l'arbre. Gela est bien. 66. Mariemont. Domaine de M. Warocqué. Dans le Bull, de la Soc. foi^estière, 1907, p. 177, rele- vons rapidement les colosses suivants : Hêtres, circonférence à 1°>50 : 4.10, 4, 3.97, 3.97, 3.86, 3.66. Chênes : 3.46, 3.10. Frêne : 2.80. Deux Marronniers. Bouleau : deux troncs soudés. 67. Les Chênes de Presles. Parc du comte Eugène d'Oui tremont, Heu dit : Caji- ton du Simplou. On y remarque nombre de Chênes d'une circonférence comprise entre 3.20 et 3.91). Bull. Soc. forest. 68. Chênes de Beaumont-Chimay. Dans rinventaire dressé en 1836 pour le partage de la succession du prince de Garaman Ghimay, on relève : 2 Chênes de 4™50 de tour et 3 de 4.20. 101 Voir plus haut n°38. Le garde général des forêts du cantonnement de Chiinay me donne les renseignements précis suivants (mesuré à 1 m. 50 du sol) : Dans le bois de Maçon, 1 Chêne de 3 m. 70 et 1 de 5 II. 50. Dans le bois de Momigiiies, un de 3,50. Les Chênes de 3 m. à 3 m. 50 sont les suivants : Bourlers 2 Momignies 3 Ghiinay-Fagne 2 Monceau-Imbrechies 6 » Thiérache 3 Salles 1 Froidchapelle 2 Villers la Tour 2 Maçon 15 Virelles 1 Les Chênes de 2 m. 50 à 3 m. se comptent par cen- taines. 69. Peuplier du Parc de Bruxelles. A.U coin de la rue Royale et de la place des Palais. C'était probablement le plus ancien des Peupliers de Canada plantés à Bruxelles. M. Gillekcns dans son Traité d'Arboriculture lui donne, il y a 20 ans, 5 m. de tour à 1 m. du sol. Le Bull, de la Soc. forest, en 1895 lui trouve 4°^. 70 à l'°.50 du sol. M. Bommer, conservateur du Musée forestier de Bru- xelles, m'écrit que ce Peuplier a élé abattu par la tem- pête en janvier 1898. Il avait exactement 128 ans. Une rondelle prise à 5 m. de hauteur et mesurant 4 m. de tour, se trouve dans ledit Musée. Voir aussi pour les arbres du Parc de Bruxelles Bull, de la Soc. forestière 1899, p. 105. 70< Chêne de Robechies. Abattu en 1894. Circonférence à hauteur d'homme : 4-.30. Cube : 14"l/2. 102 71. Platane d'Héverlé. Dans le parc du prince d'Arenberg ; 4 m. de tour. Certaines branches horizontales sont longues de plus de 15 mètres. 72. Chêne de Septfontaines. Hameau de Braine TAUeud ; propriété de M. Timber- man. Le Chêne, d'dChêne de Charles- Quinty mesure 5™. 15 de circonférence. Charles-Quint... l'arbre aurait donc actuellement envi- ron 350 ans. Cela est très admissible. 73. Noisetiers. Dans mon jardin de St Servais. Je le cite sans orgueil ni modestie, puisque je ne suis pour rien dans l'affaire. Circonférence à la base: 1™.50. Au dessus, il se divise en deux troncs. Ne produit guère par an qu'une douzaine de noi- settes. M. le notaire Carlier, de Dinant, m'écrit qu'il a un Noisetier de 1™.3l) à ras de terre et d'un mètre à 1 m. de hauteur. Tronc unique, cime superbe. 74. Florenncs. Chênes. Dans le forêt des Minières prés de Florennes, plusieurs Chênes dépassant 3 m. Bull, Soc. forest. 1895, p 815. 103 75. Le Tilleul de Houtain St-Siméon. No 21 de la liste G; sans aucun détail. Il porte sur la carte de l'Etat- major, le nom d'Arbre Patroté, Etymologic inconnue. C'est un Tilleul à feuilles d'Orme, mesurant 4°^10 de circonférence à l'".50 du sol; tronc parfaitement sain, sans aucune cavité. Le tronc, de d'^.bO de hauteur sous les branches, est cannelé comme si trois arbres étaient soudés en un seul. Il est planté sur un tertre gazonné. Circonférence de la cime 46 m. De l'Arbre Patroté on dislingue parfaitement V Arbre du Gibet (voir plus haut, n° 63) qui se trouve de l'autre côté de la vallée. Ces deux arbres, seuls en rase campa- gne, semblent avoir été plantés comme points de repère. Non loin, la commune de Houtain St-Siméon a planté un jeune Tilleul commémoratif du 75* anniversaire de notre Indépendance. Renseignements de M^e Jeanne Olylf. 76. Pins sylvestres de Braine l'AUeud. Voir plus haut n"^ 53 et 61. « Ami-distance entre Braine l'/VUeud et le bois du » Foriest, dit la revue TKa//oma (i), deux chemins creux » se coupent perpendiculairement. A l'un des angles, au » sommet du talus se trouvent deux sapins(^) séculaires; > au bas, un vieux Hêtre. De temps immémorial, était (1) Wallonia 13 mars 1893 p. 4-5. Un usage fétichiste, par Schepers et Colson. (2) Pour un botaniste : Pinus sylvestris L, 104 » plantée entre les deux sapins une croix de bois, dite » de Saint Zé. Cette croix a disparu il y a une trentaine » d'années. » Le cadastre et le Dépôt de la guerre écrivent Saint T> Zèle. Mais le peuple continue à prononcer Zé. Les Pins de Braine l'AUeud sont des arbres à clous, des arbres fétiches. M. Scbepers, en septembre 1891, a vu les vieux clous rouilles enfoncés dans l'écorce, et aussi des épingles plantées « tout récemment ». Une personne qui a \ u les arbres en décembre 1909 m écrit : « Les sapins (encore)! existent toujours. Ils sont au r nombre de deux, très vieux, de 1°».50 à l'^.SO de ï> circonférence. [Avec cet enclouage, ils n'ont pas du " grossir beaucoup]. » 11 n'y a plu."* ni croix ni chapelle dans les environs. » On y voit six épingles plantées récemment )^. Encore un vieil usage qui s'en va ! J'ai pu me procurer une carie vue des sapins (sic) de Saint Zé. n. Le Tilleul de Roloux. A Roloux, sur la place publique devanl l'école, un Tilleul très tourmenté Circonférence à ras du sol : Ig m. A 80 cent, de hauteur, par un étranglement subit, réduite à 4 m. De 2 à 3 m. au dessus du sol, par renflement irrégu- lier, en moyenne 5 m. Diamètre de la couronne : 16 m. Hauteui' totale ; 17 à 18 m. Renseignements de M, Ih. Hubin. 105 78. Le Hêtre d'Ensival. Au lieu dit : Pied vache, dans le domaine de Maison- bois appartenant au comte de Pinto. On trouve facile- ment ce bel arbre sur le plateau des fermes de 3Iaison- bois, à l'issue du chemin qui monte d'Ensival. Il est bien connu dans le pays sous le nom de Sept-fawes. Jusqu'à une hauteur d'un mètre, c'est un tronc unique de 5". 50 de circonférence. Puis il se divise on sept troncs qui s'élèvent à 25 ou 30 m. de hauteur. Le propriétaire en a le plus grand soin. Renseignements de M, le comte Fritz de Pinto. 79. Charme du château des Mazures. Prés de Pépinster; propriété de M. J. Davignon, ministre des Affaires étrangères. Circonférence à la l»ase : 5 mètres (naissance des raci- nes y comprise). Circonférence à 0=^.75 de hauteur ; 3". 80 cm. — A 1 m. du sol, le tronc s'élargit et donne naissance à une douzaine de grosses branches tortueuses. A 2 m du sol, on a établi, horizontalement sur l'axe du tronc prin- cipal, un plancher octogonal de 2 m. de largeur. Un banc a été disposé sur le périmètre de cette plate-forme, sur laquelle peuvent aisément s'installer une douzaine de personnes. On accède à cet original reposoir par un escalier en bois iixé au côté occidental de l'arbre. A hauteur du dossier des bancs, 18 à 20 lùts environ enca- gent la rustique retraite. L'arbre se porte... comme un charme qu'il est î c'est-à-dire, aussi bien que possible. Situation : entre l'aile occidentale du château et le tun- nel de Louhau. Renseignements J, Peuteman. 406 80. Les Tilleuls de Tongerloo. Avenue large de 40 mètres devant la porte principale de l'abbaye, i^) Tilleuls plantés en 1676, hauts de plus de 25 m. et de 5™. 30 de circonférence à 1™.50 du sol. Leur nombre actuel est 34. Plusieurs ont une circon- férence de 10 ni. 70 à ras du sol. Les troncs sont creux et la cavité plus ou moins remplie de terreau ou de bois pourri. Il y a deux ans, le vent a détruit un de ces arbres, qui tous souffrent beaucoup à cause de la grosseur et du poids des branches. Renseignetnents de M. F. Pirsoul, Encore des morts. 81. Un Saule blanc, de 3™. 25 de circonférence et seulement de 50 ans d'âge ; au bord du grand étang de La Hulpe. Abattu en 1896. 82. Le Chêne de Tabbaye d'Afflighem. Agé de 7 ou 800 ans. Abattu en 1856. On dit qu'il fallait cinq hommes pour l'embrasser. Gela fait au moins 8 m. de tour. Celui de Liernu a 9 m. mais il est tout creux. Bull. Soc. forest. 1896. 83. L'Orme de Neerwinden était antérieur aux i)atailles de 1693 et de 1793. La commune de Linsmeau l'a vendu en 1895 ; il a été abattu. (1) Notons en passant la curieuse façon d'ouvrir cette porte : d'une seule pièce sur pivot central. Ainsi malgré son grand poids, elle est parfaite- ment équilibrée. 107 Dans la liste du Vieux Liège ^ il porte le numéro 1, avec la note suivante : <( A l'angle du chemin de Neerwinden existaitnaguère » un Orme gigantesque, dit Arbre de Brahauter ou » Brakauter, Le tronc avait 5 m, de circonférence à la » base, et à 1".50 du sol, encore plus de 4 m. M. Louis » Persoons, industriel à Laer, tenta inutilement de le » sauver de la destruction en achetant Tarbre et le » terrain ». Domaine d'Arville. Courrière. Nous lisons dans Jean d'Ardenne, VArdenne, 1885, p. 29 : « Les bois d'Arville ont des arbres fameux, le Chêne du 7> frère Philippe, celui de Roiige-CroiXy le Hêtre du duc » Jean. Le second servit, dit-on, d'abri à Jean » l'Aveugle »... Cette note est reproduite dans la liste du Vieux Liège (N° 59), qui nous apprend en outre que ces bois ont ap- partenu à l'ancienne abbaye bénédictine de Grand Pré, fondée au 13* siècle par un comte de Namur. M. le comte Gaston de Liedekerke a bien voulu me donner des renseignements plus précis : c( Je ne connais pas à Arville le Chêne Rouge-Croix. 3> Il y a dans la propriété plusieurs Chênes remarquables » mais que je trouve inutih; de mentionner, car ils ne » sont pas spécialement connus dans le pays. Il n'y a » que trois arbres qui jouissent d'une certaine notoriété. 84. 4 Chêne du saint frère Philippe. 5". 84 au ras » du sol et 3"". 58 à 1".50. Cet arbre est pittoresque, » mais fortement ruiné. 81. « Le gros Hêtre d'Arville. Le nom de Duc Jean 108 » n'est pas connu dans le pays. Ce Hêtre est superbe d'élévation et de vigueur ; il mesure 10"°. 80 au ras » du sol et 4'». 48 à 1°».50. » Cet arbre et le précédent sont situés sur une partie >. de la propriété appartenant au comte Edouard de " Liedekerke, déno(nmée taille St-Denis, commune de )' Gourriére. 86. » Je citerai encore comme spécimen remarquable » le gros Tilleul de la terrasse du château d'Arville, )) appartenant au comte Emile de Liedekerke. Cet arbre » est fort pittoresque, en pleine vigueur et mesure 8 m. » au ras du sol et 4°».50 à 1".50 de hauteur.» 87. Le Châtaignier de Lemberge. Cet arbre superbe se trouve dans une ferme apparte- nant à M.Maenhaut, membre de la Chambre des Repré sentants, commune do Lemberge, aux^ limites de Botte- laere, lieu dit : Duivelsnyk. Circonférence à ras de terre : 9 m. Al"». 50 du sol: ô'^.Sô. Hauteur du tronc sous les branches : 3". 05. Le tronc est creux. Agé de 662 ans. Ce qui nous reporte aux deux der- nières croisades et au roi Saint Louis... sauf erreur ! Renseignemenls de M. Emile Sehollaert, secrétaire communal de Lemberge. 88. Le Noyer de Nazareth. Lieu dit : Ferme de filauwhuis, appartenant aux Hos- pices civils de Gand. Circonférence à ras de terre :7 m. A 1" 50 du sol ! 6»" 50. 109 Hauteur du tronc sous les branches : 2 m. Parfaitement sain. On le dit âgé de 2i)0 ans. Renseignemetit^ du secrétaire communal de Nazareth. 89. Le Tilleul de Béemont. N» 74 de la liste G. Béemont, hameau de la commune de Warzée. Le Tilleul en question est situé en face du château j'de Béemont, apparteiiant à M. Prim, un ami des arbres, heureusement. Circonférence à ras de terre : 10 m. A hauteur d'homme :7 m. Hauteur du tronc :4 m. Hauteur totale : 20 m. Renseignements de M. Th. Hubin. 90. Tilleul de Battice. Siu^ la place, devant l'église, la maison communale et le Café du Tilleul, Une petite terrasse entoure la base de Tarbre ; au niveau du sol de cette terrasse, circonfé- rence comprenant la naissance des racines : 4™. 50. A 1 m. de hauteur, seulement 2"'.76. Comme la plupart des autres Tilleuls ornant la place principale des bour- gades importantes de l'ancien duché de Limbourg, cet arbre (peut-être un plus ancien qui Ta précédé ?) servit à l'affichage des ordonnances, édils, proclamations des anciennes autorités locales. Le Tilleul de Battice est parfaitement sain. La cime porte les traces de deuv clagages à des niveaux 110 différents... Pourquoi ne pas laisser aux arbres la paix et la liberté ? Des cartes vues tant qu'on en veut ! Renseignements J. Peuteman. Voir aussi plus loin n'^ 106. 91. Tilleul de Maçon (Hainaut). Arbre bizarrement conduit, à 3 étages. D'abord la base, entourée d'une terrasse maçonnée, haute de 90 centimètres. Puis le tronc, d'un mètre de hauteur environ, de 2 m. de circonférence, bien jeune et sain. Puis le premier étage des branches, en disque horizon- tal peu épais, de 11 m. de diamètre, sur un squelette compliqué de piliers et de poutrelles. Puis un second tronc, surmonté d'un second disque de rameaux moitié plus petit que le premier. Enfin un troisième tronc, terminé par une petite tête ronde. Ce pauvre Tilleul me rappelle exactement les caniches frisés et calamistrés auxquels on tond le museau en lais- sant des moustaches, les pattes en laissant des manchettes et le bout de queue en y laissant un pompon. Il y a des gens qui trouveront cela joli, joli. Renseignements de M. A. Rossignol, 92. Avenue de Tilleuls. Flawinne. On en compte environ 80 formant une superbe avenue devant le château de madame la douairière David à Fla- winne, près de Namur. Ils couronnent une colline qui domine la vallée de la Sambre, de sorte qu'on les voit HI de Salzinnes, de IVamar, de toutes les promenades de la citadelle. Les plus gros mesurent 3". 50 à hauteur d'homme. Mais ils sont surtout remarquables par leur grande élé- vation, le développement de leurs branches et leur port majestueux. Je me rappelle avoir vu ces Tilleuls vers 1860 absolu- ment envahis de Gui ; on pouvait récolter à la main le parasite sur les branches les plus basses. Aujourd'hui deux ou trois Tilleuls seulement portent encore des Guis, quelques rares touffes sur les plus hautes branches. Les rameaux qui les portaient autrefois offrent aux anciennes places d'insertion de grosses loupes de formes bizarres, atteignant la dimension d'une tête d'homme. Qui dira la cause de ce recul du Vicum album? Faut- il supposer que les habitants de la localité ont supprimé les nids et la race des Corbeaux, que ces derniers semaient les baies visqueuses, et qu'au bout d*un certain temps, la touffe de Gui sur une branche ne pouvant dépas- ser un certain maximum périt fatalement ? Le colonel Newman cité par Darwin{Origine des espèces, trad. Ed. Barbier, 1883, p 79) a établi que les Chats détruisent les Mulots ; que les Mulots détruisent les Bourdons, leurs nids et leur miel ; que les Bourdons sont indispensables pour la fécondation du Trèfle incarnat... et qu'ainsi le Trèfle incarnat donne un plus grand nom- bre de graines dans le voisinage des villages où il y n beaucoup de Chats. Madame la douairière David a bien voulu fair(^ abattre et mettre à ma disposition un certain nombre de loupes. J'ai pu in'assurer qu'elles étaient causées par le Gui. Elles portent ordinairement, non pas des germi- 112 nations, mais de petits bourgeons adventifs de Gui émis par les racines de ce dernier, par les productions profon- des de la touffe primitive. Diiis la lutte, c'est 'ie Filleul qui triomphe et qui finit par étouffer le parasite ; la loupe de Tilleul se développe rapidement et continue même à se développer quand elle ne porte plus de Gui. La branche au-dessus de la loupe peut s'atrophier et dis- paraître même complètement, et ainsi la loupe semble pendue k un pédoncule comme une citrouille. J'ai entre les mains une de ces boules de 80 centimètres de circon- férence. Au fond des crevasses de l'écorce, on voit encore repercer les petits Guis. Des coupes selon diverses directions au travers des loupes m'ont montré toute la masse du bois percée par de nombreux, coins de pénétration, ayant jusque 12 ctm. de développement ; ils s'irradient dans toutes les direc- tions. Quelques uns sont encore pleins de sève et bien vivants; la plupart ont mortifié les tissus du Tilleul, ont péri eux-mêmes et ne laissent que des traces brunes. Dans l'écorce, épaisse d'un centimètre et davantage, les racines du parasite se ramifient par plages en un véritable chevelu, qui au moment de la coupe fraîche, apparaît jaune pâle sur le fond rosé des productions corticales. Le détail le plus intéressant de ces loupes, c'est qu'elles ne portent plus de touffes de Gui ; elles n'en portent plus depuis longtemps. Tout ce travail du para- site est intérieur. Une branche avec loupe m'a donné 45 couches an- nuelles. L'âge du sclérote de Gui encore vivant qu'elle nourrit peut donc être estimé à ce chiffre, approxima- tivement 143 J'ai noté une production abondante des mêmes loupes (des centaines) sur les vieux Tilleuls formant avenue dans la partie haute du parc de M. de Montpellier, à Annevoie. 93. Tilleul de Chastres. M. Brennet, secrétaire communal de St. Géry, m'ayant donné des indications topographiques précises, j'ai facile- ment trouvé ce bel arbre. De la gare de Chastres, prendre à gauche le chemin pavé des Hayettes, vers le nord, puis au bout de 8 minu- tes, un chemin de campagne à droite. Déjà le Tilleul est visible au milieu des champs. Il s'élève isolé de toutes parts, sur un plateau d'où le regard s'étend loin, et au bord d'un chemin. Le tertre de ses grosses racines étalées et une épaisse broussailie de rejetons empêchent l'ar-cès et la mesure de la base ; mais à 2 m. au-dessus du sol, il a encore 5 m. de tour. Ramure immense et superbe, que la cognée n'a jamais profanée haute 25 m. au moins, inclinée un peu, et plus développée du côté nord-ouest. A la hauteur des premières branches, le tronc commence à se creuser et à se pourrir vers le centre. Celle brèche est du côté S. E. On trouve dans la localité des cartes vues représentant la gare, et le cabaret en face de la gare, et une aubette de tram, mais pas le moindre Tilleiil. 94. Parc du château d'Emines. Le parc et le château appartiennent à M. Alfred Bequet. C'est un de ces anciens domaines que les Anglais nomment Roolery, de rool^, corneille. Cet oiseau ne 114 niche que sur les très grands arbres, dans les vieux parcs seigneuriaux ; sa présence équivaut à un diplôme d'ancienneté. De loin, on distingue dans les hauts arbres d'Einines de nombreux nids. De près, on constate qu'ils se trouvent sur les Frênes et les Peupliers On pouvait supposer que ce parc offrirait quelques spécimens remarquables, et la visite que nous en avons faite n'a pas déçu notre attente. Notons d'abord près de la serre un énorme et vieil If, très mutilé malheureusement : on l'a réduit, il y a quel- ques années, à l'état de perche à houblon surmontée d'une houppette de feuilles. Mais l'arbre a tenu bon, il reperce de toutes parts, et certainement il se refera si on le laisse tranquille, — Espérons ! Deux Tuliiners. A hauteur d'homme : 3 m. et 3 m. 30 de circonférence ; à la base : 5 m. et 4 m. 20. Un Pin sylvestre. M. Bequet me le dit âgé de 150 ans. Isolé au milieu d'une pelouse, très haut, très beau. Mesures : 2 m. 60 et 3 m. 20, Frappé de la foudre ii y a quelques années, il montre une estafilade dans toute la hauteur du tronc ; en voie de cicatrisation. Une avenue de Tilleuls. Agés de 150 ans, très hauts, d'une grande allure. Le premier à gauche a 3 m. 20 de tour à hauteur d'homme ; les autres sont moins gros. Des Frênes nombreux. Troncs très hauts, très droits, parfaitement sains. J'en ai mesuré deux, qui m'ont donné, l'un : 2m. 60 et 5 m. 50, l'autre : 3m. et 4 m. 6). Un Peuplier franc picard, très haut, très droit, super- be Le seul de toute la rangée résista au cyclone du 12 mars 1876 ; 3 m, de tour à hauteur d'homme ; base irrégulière à cause de trois ou quatre énormes racines qui font saillie de plusieurs côtés. 115 95. Arbre Djânesse à Roclenge. Les environs de Roclenge sont fertiles en arbres aux noms bizarres. Ces noms seuls les rendent remarquables, à défaut d'éminentes qualités botaniques ou dendrologi- ques. Il y a sur la commune de Slins, V Arbre DjânessCj seul en pleine campagne à Tintersection de deux routes. C'est un Tilleul fleurissant rarement, parce qu'on le taille trop et trop souvent. A la base du tronc, un large trou per- met de constater que l'arbre est absolument creux: il n'en reste que la carcasse, mais la tête est encore belle et vigoureuse. Ce tronc, de 3 m. de hauteur, de 1 m. 80 de circonférence à 1 m. 50 du sol, se divise en trois grosses branches. Il porte du côté de Slins un crucifix qui semble aussi vieux que Tarbre. Il y eut autrefois une chapelle à cette même place. Au cadastre, l'arbre est inscrit Arbre à la Chapelle ; il est également dénommé ainsi à Boirs et à Slins, mais à Roclenge il est plus connu sous le nom d'Arbre Djànesse, D'ici Ton aperçoit V Arbre Patroté sur la même rive droite du Geer, et mieux encore V Arbre du Gibet, qui se détache sur la rive opposée. Renseignements de M'^^" Jeanne Olylf. 96. Arbre DJoseph mon Djâque. J'avoue ne citer celui ci que pour son nom cocasse. C'est un Orme de 2 m. 15 de circonférence, sur un petit talus au bord d'une route, non loin de Roclenge. Complètement ébranché, il ne montre aujourd'hui qu'un tronc creux, informe, surmonté de deux tronçons rabougris. Renseignements de M"'^^ Jeanne Olijff. 116 97. Domaine d'Halloy. Dépendant de la commune de Braibant, à 3 kil. de Giney. Appartient à M. le sénateur baron W. de Sélys, qui l'a reçu en héritage de son grand-père d'Omalius d'Halloy, le célèbre géologue (né en 1783). Bans ce domaine, beaucoup d arbres sont certainement plus anciens que la Révolution et comptent probable- ment des siècles d'existence. Bcux caractères fixent d'abord l'admiration des visiteuis : la grande hauteur des fûts, droits et superbes, coexistant avec leur gros- seur extraordinaire ; et la liberté de leur croissance que des élagages malencontreux n'ont jamais tourmentée. Les renseignements qui suivent ont été relevés par moi, complétés et rectifiés par M. de Sélys lui-même. Hêtres. Sur un talus au bord de la grand' route de Giney, un Hêtre de 3"». 80 de tour à 1™.50, de G'". 40 à ras de terre. Mais ce dernier chiffre a peu de valeur, à cause de la croissance irréguh'ère du cône des racines, et un nouvel observateur pourrait bien trouver 1 m. de plus ou de moins. Ge Hêtre est fort malade. Les champignons l'envahis- sent jusque dans ses profondeurs, et du côté route, donc vers le N, on voit de larges surfaces de bois sans écorce et déjà pourri. Tout |)rès, sur le môme talus, un étrange Pin sylvestre, aux allures d'arbre japonais. Voici d'autres mesures de Hêtres prises dans le petit massif forestier au N. du château. Une très ancienne ruine d'un arbre depuis longtemps disparu :7 m. à ras du sol. Une ruine de Hêtre sur la pente d'un talus, mesurée 117 horizontalement au-dessus de révasement des grosses racines, au plus haut niveau du sol incliné: 5 m. A. 1 m. au dessus de la crête du talus : 4™. 13 : Un arl>re bien sain, cime superbe 3™. 90. Un autre, commençant à pourrir au pied ; 3'".60. Un autre, avec l'inscription ; Liberté ^ égalité, fralernité, 1789-1794: 3"^. 40 et S'". 40. Mélèzes. Plantés en 1835. Hauteur 35 m. mesurée exactement sur l'un d'eux, abattu en 1892. Circonférence à 1™.30 de hauteur : 1".70. Châtaignier. Le plus beau a 3™. 50 à hauteur d'homme et 4'". 30 à la base. Hauteur 17 m. Pins sylvestres. Une rangée admirable de ces arbres dans le petit massif au N. du château. Le premier, qui n'est peut-être pas le plus gros, mais qui a le plus beau fût et la plus belle ramure, mesure 2". 60 à hauteur d'homme. Toutes les branches de ces Pins sont inclinées vers TE ; on dirait qu'elles ont fui les Hêtres croissant à rW. pour se diriger vers la rangée des Epicéas. Hauteur 25 mètres. Une rangée d Epicéas parallèle à celle des Pins. Dans le massif des Hêtres, je mesure deux autres Epicéas, moins hauts, mais dont la cime a plus d'ampleur : 2'n.50 et 3 m. de tour à hauteur d'homme. 3Iais ces chiffres ne disent point la prestance et la beauté des arbres, dont plusieurs ont 30 et 35 m. de hauteur. Tilleul. A 1™.50 : 3". 32 de tour. Hauteur totale 22 m. Marronnier. Al'".50: 3"^. 03. Hauteur 22 m. Alnus glutinosa. A 1"'.50 : l'".8G. Hauteur 22 m. Dimensions rares pour cette essence. Voir pour compa- raison N°' 14 et 15 de la liste A. 118 Jardin de l'évêché de Namur. Ancien jardin du Refuge de l'abbaye de Malonne, bien antérieur à la Révolution. Vieux et beaux arbres, dans les meilleures conditions de vie, loin des conduites de gaz, des pavements, des macadams ..et de la westrumite. 98. Un Marronnier. Circonférence à hauteur d'homme : S"". 90. Très sain; végétation superbe. Branches de 10 m. de longueur, de sorte qu'il couvre plus de 300 mètres carrés. 99. Un Hêtre de 3 m. de tour à l'^.SO du sol, avec un cône de formidables racines à sa base. Fût d'une grande hauteur, portant une cime développée de toutes parts sans voisinage gênant. Variété à feuilles pourpres. On peut voir les tètes de ces arbres quand on se pro- mène sur les pentes de la citadelle. 100. Domaine de Dave.. Appartenant à madame la duchesse de Fernan-Nunez. M. Pierlot, régisseur, a bien voulu relever pour moi les indications suivantes, qui viennent comme addition et correction aux numéros 219 à 222 de la liste B, 26 et 27 de la liste A. Circonférence à l^.ôO exactement du sol. Chêne (le Marquis) j Gomenvaux 3™. 49 Frêne j 3"». 25 Chêne (la Duchesse) | Cinq Bonniers 4™. 05 Frêne j 3™. 32 Chêne de la Faisanderie. 3™. 87 Hêtre (Taille du Prince) . 3". 42 Entre le chemin et le jardin de la Faisanderie, Taille 119 da Prince, à signaler les deux. Frênes-jumeaux: l'un a 1™.39, l'autre l"».i2. Ces circonférences sont prises au pied de la fourche. La circonférence du Frêne à sa plus grande hauteur, c'est-à-dire au point de séparation, est de 2™. 24. 101. Noyer de Dave. Dans une propriété appartenant à M. Demeuse, de Bois de Yillers, à une minute de l'église. Arbre superbe, 4 m. de tour à 2 m. de hauteur, c'est à dire sous les premières branches. Hauteur 27 m. Le bois du tronc semble pourri au cœur, circonstance qui le met à l'abri des convoitises des fabricants de crosses de fusil. La culture du Noyer est en recul chez nous; du moins dans les environs de Namur, je n'en vois plus planter déjeunes, et j'en ai vu disparaître beaucoup d'anciens, notamment le gayi da Wérotte au bord de la Meuse à la Plante. Sans doute la culture n'en est pas assez rémuné- ratrice, à cause de la gelée du dix mai qui trop souvent détruit la floraison. Et puis, pour le fruit sec, nous ne pouvons absolument pas lutter avec les noix lourdes et pleines des contrées méridionales. 102. Orme de Gérouville. Cité comme Tilleul par Cl. Aigret dans Flore des routes, p. 97. « Il mesurait il y a vingt ans, dit l'auteur, 15 m. de circonférence. On le dit âgé de six siècles ». D'autre part, on lit dans Jean d'Ardenne [L'Ardenne, 1885, p. 214) : « On admirait naguère sur la place de Téglise à Gérou- ville un Chêne colossal, bêtement sacrifié il y a une 120 dizaine d'années sous prétexte que la foudre l'avait endommagé » . Or, M. François, secrétaire communal de Gérouville, m'écrit : « L'arbre en question n'était^ni un Tilleul ni un Chêne; » c'était un Orme. >^ 11 avait bien 15 m. de circonférence, (l). Abattu » parla tempête en 1877. » M. Lambiotte, sénateur, s'en est rendu acquéreur, » l'a fait transporter à Bruxelles et placer dans son » jardin, où il existe encore actuellement ». J'ai été revoir, dans sa nouvelle situation, l'Orme de Gérouvylle. C'est au fond des vastes chantiers de M. Lambiotte un kiosque entouré d'une épaisse couche de lierre et surmonté d'un toit conique en paille. Sur un socle Blaton-Aubert imitant (plus ou moins) le vieux bois, le tronc creux a été placé ; à cause du lierre, 1 ex- térieur n'est plus visible. Mais entrons : un escalier de quelques marches, une étroite ouverture donnent accès à rintérieur de l'arbre ; nous sommes dans une chambre où l'on a placé une petite table et des chaises, les murs sont donc formés d'un seul bloc de bois. Et je pense à certain Châtaignier de l'Etna où l'on peut tailler des planches de 4 m. 50 de largeur. Grâce au toit de paille, les restes de l'Orme de Gérouvylle ont été bien préser- vés de la pourriture. Il n'est plus possible de mesurer la circonférence exté- rieure, mais j'ai pris deux diamètres (extérieurs) à angle droit, l'un de 2 m. 20, l'autre de 2 m. 85. 11 avait été planté en 1258. Sic transit ! (1) A quelle hauteur ? 121 103. Le Peuplier de la Place des Palais. Le gros Peuplier, arbre de la Liberté planté en 1830, qui s'élevait au milieu de la Place des Palais à Bruxelles, est mort et a été abattu en 1870. On a supposé que des fuites de gaz dans le sol l'avaient empoisonné; la vraie cause de la mort est restée inconnue. Le Peuplier d'ailleurs n'a pas la longévité du Tilleul ou du Chêne ; on devrait pour des souvenirs durables choi- sir une de ces deux dernières essences, et surtout Tinstal- 1er dans un endroit tranquille, un peu loin des maisons et des rues bouleversées. Quoi qu'il en soit, l'administration communale de Bru- xelles lit débiter celui-ci en petits blocs, de la grandeur d'un presse-papier, qui, dûment polis, timbrés et étique- tés, furent vendus au profit des hospices. J'ai conservé et encadré une feuille du dit Peuplier, elle ne diffère en rien d'une ordinaire feuille de Populus canadensis L. Des monographies très complètes des arbres de la Liberté ont été publiées ; notamment dans les Documents Soc. Charleroi tomes IV, VIII, X; dans Bull. Soc. d'hist. de Tournai, tome III ; dans Bull. Soc, Linn. de Brux. 7c année p. 72. Mais ceci a surtout un intérêt archéolo- gique et historique qui sort de mon cadre, la plupart do ces arbres ayant disparu par nécessités de voirie avant d'avoir atteint une taille au dessus de la moyenne. 104. Domaine de Franc-Waret et Fernelmont. Ce superbe domaine(l), célèbre par ses grands bois et ses chasses merveilleuses, appartient à mesdames Mar- guerite de Croix, marquise de Gaulaincourt, Blanche de (1) Environ 1200 hectares dont 500 de forêts. 122 Croix, comtesse d*Andigné, et à M. le comte Jean d'An- dign('\ Les vieux et beaux arbres dépassant à hauteur d'homme 1 m. de diamètre s*y rencontrent nombreux ; les Pins Weymouth, notamment, sont probablement les plus gros et les plus beaux de toute la Belgique. M. Ch. Hauptmann, régisseur, a bien voulu dresser pour moi le relevé suivant ; Dans le parc à proximité du château : Circonférence sur le sol à 1.50 Weymouth (château) 4.80 S.42 Id. id. 4.00 3 47 Epicéa id. 4.75 3.14 Id. id. 4.40 3.16 Id. (Bois César) 4.90 3.10 Mélèze id. 3.90 3.00 Franc -picard (porte de Wartet) 3.67 Id. id. 3.40 Id. (Faisanderie) 5.45 4.15 Id. id. 6.70 5.10 Circonférence sur le sol à 1.50 //e^rg (Faisanderie; 4.16 3.40 Id. id. 4.10 Id. (Hambraine) Id. (porte de Wartet) Id. id. Id. id. Orme (fruitier) Id. id. Id. id. Id. id. 5.20 4.50 4.90 4.40 3.40 4.00 3.60 315 3.65 3.10 3.45 8.32 3.30 Dans le bois de Fernelmont sous Noville=les=bois. Elesence Hêtre Chêne Hauteur du fût. 10 10 11 9 10 9 12 Cire. à 50 cent. du sol 4.93 3.60 3.60 4.45 4.70 4.68 4.40 5.80 4 3.86 Cire, à Im. 50 3.36 3.08 3.24 3.58 3.70 3.78 3.61 3.60 3.08 3.26 Situation. A 3 m. du chemin de la barrière de Pontillas. A 10 m. da dit chemin. A 55 m. du chemin de la Béguinette. A 7 m. du sentier du Prè-au-Pauche. A 40 m. dudit sentier. Dans le grand carré à 50 m. du chemin de Dampire. A 40 m. dudit chemin. A 50 m. dePAUée Verte. Au coin de l'Allée verte et du chemin com- munal. Coin du bois, côté de la ferme du Sart. 123 Essence Hauteur du fût. à 50 cent, du sol. Cire, à Im. J Ghône 11 3.77 3.12 Tilleul 11 3.80 3.10 Bois-blanc 18 3.55 3.05 Chêne 10 é 20 3.50 » 10 3.85 3 20 » 8 6.05 4.40 » 13 4.35 3 40 Hêtre 11 3.80 3.10 Chêne 9 4.15 3 25 » 10 4.80 3 20 » 11 4.50 3.50 Hêtre 9 4 10 3.10 » 10 3.80 3 Chêne 12 4.60 3.85 » 10 4 3 30 » 11 4 10 3.40 M 12 5.05 3.95 » 8 4 50 3 75 » 9 4.30 3.50 » 12 4.75 3.75 10 4.50 » 3 4.20 3.30 I 9 5 45 4.40 » 12 4.60 3.55 y, 10 3.70 3.05 » 13 4,90 3.20 » 8 5.60 4 Situation. Coin de l'Allée Verte et du chemin de Dampire. Parc du château de Fernelmont. Id. A 15 m. du chemin communal Nord. A 15 m du cliemin de la Béguinette. A dr. dudit chemin. A 3 m. du sentier du Préau-Pauche. Lisière du bois, côté d'Hingeon. A 20 m. du sentier du Pré-au-Pauche. A 10 m. de la barrière d'Hingeon. A l'Etoile^ chemin de la Tour Gobin. A 5 m. du chemin de Franc-Waret. A 50 m. dudit chemin. A lOO m. dudit chemin. A 20 m. du chemin de la Bourlotte, vers Hingeon. Non loin du précédent. Id. Coin de l'Allée Verte, côté d'Hingeon. Lisière de l'Allée Verte, côté d'Hingeon. A 20 m. de l'Allée Verte et 50 m. du chemin de Franc Waret. Grand Carré, à 10 m. du chemin de Franc Waret. Td. à 40 m. dudit chemin. Dit Chêne Jeamaur. A 40 m. du chemin de la Tour Gobin. Non loin du précédent. Coin du chemin de Franc Waret, au midi. A 20 m. dePAUée Verte. A 18 m. de ladite Allée et de l'autre côté. Dans le bosquet sous Franc Waret. » 8 4.90 3.70 Au coin de la barrière. » 9 3.90 3.10 Sur le bord du chemin de Dampire. 10 3.95 3 A 8 m. du chemin communal de Franc Waret. » 9 4.20 3.55 A 8 m. du chemin de .Dampire. ) 9 5.70 4.25 A 8 m. du chemin de Franc Waret. Voir encore N" 39 de la liste A. 124 105. Li Bué del fiesse. (Le Bois de la fête). On appelle ainsi un arbre qui se trouve dans la com- mune de Gharneux, à 1120 mètres de Téglise du village et à 2120 mètres de Tabbaye du Val-Dieu, laquelle est sur la rive droite de la Berwinne. Il est à la cote de 268 mètres. C'est un Orme qui, à la hauteur de 1™.50 du sol, mesure 3™. 10 de circonférence. Sa hauteur totale est d'environ 30 mètres. Au ras du sol, la section est très irrégulière. Il est situé dans une propriété particulière (prairie), à l'extrémité d'une longue colline, qui se relève comme pour mieux mettre l'arbre en évidence. Cette extrémité est constituée de marne (terrain sénonien). Cet arbre ne peut être signalé qu a cause de sa situa- lion exceptionnelle. Il semble, auprès de cet arbre, que l'on se trouve au milieu d'un cirque de collines dont le diamètre serait d'environ 12 kilomètres. Ce cirque n'est rompu qu'en une faible partie, vers le N. 0., échancrure par laquelle s'écoule la Berwinne et par laquelle on aperçoit diverses localités de la province de Limbourg. On ne sait quand l'arbre a été planté. Il est probable qu'anciennement cette extrémité de colline était recouverte d'un bois, dit Li bivé del fiesse. Voir liste B n° 80. Renseignements G. Petit Bois. 125 106. Les arbres historiques du pays de Liège. M. Lequarré, le savant professeur de l'Université de Liège, a bien voulu me communiquer les notes qu'on va lire sur quelques arbres historiques du pays de Liège. Outre le grand intérêt et la valeur archéologique de ces notes — que je publie avec l'autorisation amicale de l'auteur — on y verra comme les arbres étaient autrefois mêlés aux mœurs juridiques de nos anciennes communes, et de quel esprit conserv^ateur il convient de couvrir et de protéger aujourd'hui ceux qui vivent encore. Fléron. Tilleul du Wérihèt. Le Wérihèt —ailleurs en wallonie wérihas ou wérixhas (veriscapium, synonyme de Bâti) — est une place pu- blique à quelque 500 m. à l'est de l'église de Fléron, où convergent aujourd'hui quatre routes vicinales : vers la Clef, vers l'église ou le village, vers les Moulins sous Fléron et Jupille, et vers Retinne et Barchon. Vers le milieu du Wérihèt s'élevait encore, il y a 25 ou 31) ans, un splendide Tilleul. Il était entouré d'un perron circulaire en pierre taillée : d'après mes souve- nirs, ce perron était haut de quatre pieds et avait 4™. 50 ou 5 m. de diamètre. Le tout a été détruit, il y a quel- ques années, pour livrer passage à la route de Jupille à Fléron (église). Cet acte de vandalisme ne se justifiait par aucune raison, ni pratique ni esthétique. 11 eût suffi de faire dévier la route de quelques mètres, dans une courbe qu'elle décrit d'ailleurs, pour conserver l'arbre historique au pied duquel s'assemblaient au\ Rois, à i3è Pâques et à la St Rémi, les plaids (l) généraux de la Vouerie de Fléron. La maison scabinale où siégeait la cour des Echevins delà Vouerie, existe encore à quelques mètres de l'emplacement du Tilleul. A part les fenêtres qui ont été modernisées, elle a conservé son cachet du 18* siècle. Cette maison, Téglise et les trois ou quatre maisons à Test de la route du Wérifièt à la C/^f relevaient de la Vouerie ; le reste de la seigneurie de Fléron rele- vait de la Cour de Jupillc. L'administration communale qui a détruit le Tilleul a, sans doute en guise de compensation, planté en 1905 un arbre commémoratif du 75® anniversaire de l'Indépen- dance nationale. Je ne l'ai pas encore vu. Je crois qu'il est près de l'église, sur Templaceaient de l'ancien cime- tière. Espérons qu'on l'aura placé de telle sorte qu'une malencontreuse route ne vienne pas le faire déguerpir dans l'avenir. Retinne. Retinne a trois Tilleuls. 1. Le Tilleul du Plaiteu. Ce nom de Plaiteu est aujourd'hui totalement perdu : il a disparu de l'ancien régime à la fin du 18' siècle. On le rencontre dans les Registres aux œuvres ^^^ de la Cour des Echevins de Retinne. Il signifie simplement l'endroit ou la place où (1) Plaids, assemblée. Dans les plaids particuliers, on ne s'occupait que de la justice. Les plaids généraux qui se réunissaient plus rarement, s'oc- cupaient des affaires de la Vouerie (Jusqu'au IG" siècle, on écrivait en un mot, l'Avoiierie). La Vouerie de Fléron appartenait au chapitre de la cathé- drale d'Aix-la-Chapelle. Le Voué (Voué héréditaire) liabitait le château de la Rochette, près de la Vesdre, en amont de Chaudfontaine. (2) Tout acte de notaire devait être transcrit dans le Registre an.x œuvres. m se tenait le plaid. Si le nom a disparu, la place existe toujours, un peu rétrécie par des empiétements de rive- rains sur lesquels l'administration a fermé les yeux. Il ne serait pas difficile de reconstituer les anciennes limites et de reprendre purement et simplement ce qui a été envahi. Vers le milieu de l'ancien Plaiteu se dresse encore le vieux Tilleul. Le perron en a totalement dis- paru,et à raison de cette disparition les racines de l'arbre étaient en grande partie dénudées, il y a environ cinq ans. A. ma suggestion, en 1905, l'administration com- munale a fait entourer le Tilleul d'un grillage à l'inté- rieur duquel elle a reconstitué un cône de terre végétale qui protège les racines. L'inauguration de ce travail en septem!)re 1905 se fit à l'occasion de la fête nationale de la commune de Retinne. A la demande du bourgmestre, feu M. G. Grailet, je composai un cramignon wallon sur l'air : «En revenant de la Lorraine » et où le vers final de chaque couplet, « mes sabots de bois », était remplacé par : » Atou de Tiijou ». Le cramignon fut chanté avec accompagnement d'orchestre par tous les élèves des trois divisions supérieures des écoles communales : le premier tiers par les filles, le deuxième par les garçons et le troisième par garçons et filles réunis, tous dansant autour du grillage. Une estrade avait été érigée pour toutes les autorités de la commune, y compris le curé de la paroisse, et avant l'exécution du cramignon, je fis en plein air et devant un nombreux public une conférence sur l'historique de l'arbre, sur les événements dont il avait été le témoin et sur le respect qui lui était du. 2. Un second Tilleul est désigné sous le nom de Tiyou d' Sainte Julienne. Comment le nom de la patronne de Retinne arrive-t-il ici? Voici. 128 Il y avait à Retinne autrefois une fontaine dont il est souvent question dans les archives à cause du Chemin de la fontaine qui y conduisait. Mais c'est simplement la fontaine, sans qualificatif d'aucune espèce, pas même dans la dernière moitié du 18^ siècle. Or, dans la vie de Sainte Julienne, il est parlé d'une fontaine qui était à côté de la demeure de ses parents; c'est la source qui est contiguë au groupe d'habitations appelé Je Cours. A la célébration du jubilé de la Fête- Dieu en 1746, on imagina de commémorer le souvenir de Sainte Julienne par un minuscule sanctuaire érigé près de la fontaine des archives (l), qui fut désormais qualifiée de fontaine de Ste Julienne, et les trois ou quatre habita- tions voisines constituèrent le lieu dit : A Sainte Julienne. Le Tilleul voisin partagea le même sort et devint Tiyou li Sainte Julienne. Mais je n'ai rien trouvé sur l'origine de cet arbre. Voici une supposition. Retinne, comme Angleur^ avait autrefois pour seigneur le prévôt de Meersen, dont l'abbaye, avec ses dépen- dances, appartenait à St Rémi de Reims, en France. Quand Philippe II, d'accord avec le pape, créa quatorze nouveaux évêchcs au\ Pays-Bas, il affecta l'abbaye de Meersen à la mense episcopate de Ruremonde, mais il ne put mettre la main sur les deux seigneuries de Retinne et d'Angleur, situées en territoire liégeois. A raison de leur éloignement, l'église de Reims les vendit en 1588 au Prince-évéque de Liège. Celui-ci en donna la seigneu- rie à son médecin Jean Baptiste d'Hardencourt, qui vint s'installer à Retinne, y bâtit la maison seigneuriale qui (l) C.-à-cl. appelée simplement fontaine dans les archives. 129 existe encore, y ressuscita divers droits que le prévôt de Meersen avait laissé tomber en désuétude, et prit fort au sérieux son rôle de seigneur. Tout ceci est acquis. Voici ce que je suppose : LePIaiteu avec son Tilleul, qui existait déjà au com mencement du 16* siècle, était assez éloigné de la maison seigneuriale. Le Tilleul de Sainte Julienne en est au con- traire très rapproché, et il s'élevait dans une sorte de large carrefour que j'ai vu, mais qui a disparu par la cession régulière de terrains que la commune a faite aux riverains. Je suppose donc que d'Hardencourt transporta le plaid à ce carrefour, afin de l'avoir pour ainsi dire sous la main, et qu'il y fit planter le Tilleul en question, qui daterait donc de la fin du XVP siècle. D'Hardencourt mourut à Paris. Le troisième arbre est VTiyou del (chapelle al Lisse, 'i) Ge nom al LUse signifie à la Lisière [de la banlieue de Liège, comme a/ VEare {ad oram) commune de Romsée et Allear prés d'Ans]. J'ai retrouvé l'acte par lequel le seigneur de Retinne autorise la construction de la cha- pelle en l'honneur de N.-D. et de St Hubert; il est chez moi à la campagne, avec d'autres documents; je crois ne pas me tromper en disant qu'il est de 1648 et qu'il fut délivré par le S^ Guil. de Horion ; s'il y a lieu, je véri- fierai à ma première visite à Beyne. Il est vraisemblable que le Tilleul a été planté lors de l'érection de la chapelle. Evegnée. La petite commune d'Evegnée a aussi un vieux Tilleul encastré dans le mur de clôture du cimetière autour de ( 1) Il se trouve à la bifurcation de la route de la Clef et de la route militaire du fort de Fléron. C'est le n* 121 de la liste C. 130 la chapelle. Il fut aussi question de l'abattre il y a quelque trente ans pour faciliter la construction de la route de Fléron à Barchon, mais la popu'ation protesta et eut gain de cause. Son triomphe fut célébré à la fête com- nmnale de l'année suivante par une chanson commandée à un poète liégeois. Je n'ai pu savoir son nom : je n'ai pu me procurer le texte de la chanson, mais j'ai très bien retenu (avec l'air) les deux vers de chaque couplet servant de refrain : N'uye nin sogn , vî Hyou, Ti n' sérès may' abatouli^) Tignée. Tignée avait aussi un Tilleul, arbre de justice proba- blement, sur la place devant sa chapelle. Je Tai vu long- temps. Il a été abattu, sans nécessité aucune, quand on a démoli la chapelle, après la construction de l'église actu- elle (qui n'occupe pas l'emplacement de ladite chapelle). Méleiî. Voir plus haut, IN*^ 52. L'arbre qui décore la place publique devant l'église de Mélen, est un Gliène. C'est un seul Arbre de la liberté planté à la révolution française connu dans toute notre région. Je lai vu splendide et plein de vie. Il y a 30 ou même quarante ans, une administration aveugle en décida la vente. Un habitant delà commune eutl'heureuse idée de m'en informer ; je courus au commissariat d'ar- (1) N'aie pas peur, vieux Tilleul, Tu ne sera jamais abattu. 131 pondisseiîient : la délibération du conseil communal ne fut pas approuvée et le Gliéne fut sauvé. Mais il a été depuis, parait-ii, l'objet denombreuses avanies et naguère il m'a paru décrépit. Bouny Bouny,commune de B-omsée, avait aussi un vieuxTilleul devant sa feue chapelle. Il a été abattu pour le passage de la route de Romsée à La Rochette (Ghaudfontaine). Hervé. Mon collègue M. Doutrepont m*apprend qu'il y a un Tilleul à Hervé près des St Batch's. Je ne l'ai jamais vu. Baltice. On appelait Batticia la partie rurale d'une ville érigée en commune, et qui ne jouissait pas des privilèges octroyés à celle-ci. Quand Hervé devint commune au XIIP siècle, sa cour de justice fut dédoublée : une pour la ville, l'autre pour Batticia, la partie rurale ou le ban de Hervé, mais toutes deux siégèrent à Hervé même, peut-être parce que cela convenait aux échevins. Quand la cour du ban fut- elle transportée k Battice ? Je n'ai pas sous la main les documents voulus pour répondre à la question. Ce fut, je crois, au XVIII' siècle. L'aspect extérieur du Tilleul et son perron 2;ro/brma, vu ses modestes dimensions, sem- blent être de cet avis. 107 Tilleul de Waha. J'ai gardé pour clôturer cette série le Tilleul millénaire qui s'élève devant l'église de Waha. N^ 167 de la liste G, 197 de la liste B. 132 « Sur la butte, dit Jean d'Ardenne [L'Ardenne^ 1885, « p. 131), un Tilleul tordu, dévasté par l'âge, semble « resté là comme un vieux compagnon décidé à partager « la destinée du monument et à ne disparaître qu'avec a lui ». Or, l'église porte la date authentique de 1051. Tout indique que l'arbre est contemporain de l'église, et par conséquent antérieur à la première croisade. Sur une carte vue que j'ai sous les yeux, on dit même: Eglise bâtie en 1005. Circonférence du Tilleul à ras de terre :6m. 94 — — à hauteur d'homme : 6 m. 20 Le tronc est brisé à 9 m. de hauteur environ ; il apparaît tout décharné, creux, avec une large brèche d'entrée, haute de 3 m. Plus haut, le cylindre se reforme, intact, plus haut encore, nouvelle brèche en forme de déchirure béante. Ces deux ouvertures regardent le S. E. (Cf. avec le n-'OS). Vm côté nord-ouest vivent encore deux tronçons de branches, dont le feuillage n'atteint plus même le sommet du tronc squelette. Aucun grillage ne le protège. Il ne porte ni inscription, ni statuette de saint, ni petite chapelle. Renseignements de .)/. Seeliger, avocat et bourgmestre de Marche. 133 Annexe A. Liste des arbres remarquables de la province de Nanuir. Publiés en un album photographique par la Société pro- tectrice des Sites et Monuments de cette province. La dimension donnée, c'est la circonférence du tronc à 1»70 du sol. Localité. Désignation de Varbre, 1. Andenne Hêtre 2.20 2. Peupliers du Ganada 6.20 5.60 3. Amhée Tilleuls 2.75 4. Arche en i;emlache Hêtre 4.70 5. Ardenne Tilleul 6. Arsimont Tilleuls 2.11 7. Beauraing Tilleuls 3 8. Berzée Tilleul 4.08 9. Biesmes Peuplier du Ganada 4.25 10. Bioul Ormes 1.80 11. Tilleuls 2 24 3.17 3.55 12. Bossier » 3 3.17 13. Epine 2.05 14. Braibant Hêtre 3.85 15. 1 Tilleuls 1.8G 2.70 2.64 16. BuzinVerlée Tilleul 5.75 17. Gerfontaine Hêtre 3.36 18. Chevretogiie Tilleuls 2.60 2.80 19. Gonjoux Epicéas 2.60 2.78 1.75 20. Tilleul 7.60 21. » Weymouth 4.40 22. . Hêtres 4.40 3.98 23. Gourriôre > 4.45 24. Ghêne 3.67 25. Gou tisse (Ste Begge) Chênes 3.60 4.07 1 1.25 1.46 26. Dave Hêtres 3. 3.10 3.30 27. ■ Ghênes 3 40 3 70 3.95 28. Dhuy Hêtre 4.15 29. Dinant (Montorgeuil) Tilleuls 1.95 30. Doyon Tilleul Ô.25 31. Erpent Noyer 4.30 134 Localité. Désignation de l'arbre. 33. EveleUe Châtaigniers 2.85 2.82 33. Tilleuls 2.36 2.76 34. Evrehailles Tilleul 2.04 85. Falmignoul y> 4.70 30. Fays-Braibant Hêtre 3.70 37. Ferage. Chêne 6.65 38. Ferage Tilleul 8.72 39. Fernelmont (Noville les-bois). Hêtre 3 40. Florefife Tilleul 2.60 41, Floriflfoux Hêtre 0.92 42. Chêne 3-62 43, Fosses » 3.90 44. Foy Notre-Dame Tilleul 3.24 45. Franchimont > 4.70 46. Fronville. » 4.40 47. Furnaux. » 6.10 48. Gedinne. Tilleul 2.65 49. Gembloux Orme 3.95 50. Gesves Tilleul 6.45 51. Gonrieux Châtaigniers 2.85 2 90 52. Golziniie(Bossière) Chênes 2.76 4.30 53. Haltinne Tilleul 5 54. Hanzinnes Tilleuls 2.60 3.25 55. Han-sur-Lesse Orme 5.50 56. Haut-le-Wastia Tilleul 3.85 57. Haversin Chêne 4.80 58. HoudréDfiont Tilleuls 2.96 59. Houdrémont-Jallet Hêtre 4.93 60. » Epicéa 3.22 61. Hour Tilleul 4.55 62. Houx ? 1.80 1.62 63. Houyet Tilleuls 4.25 6.25 64. Herhet-Houyet Tilleul 6.10 65. Hulsonniaux » 3.55 66. Jallet Hêtres 4.06 3.90 67. Jambes Tilleuls 3.60 68. Laneffe s 3.22 3.40 69. La Plante (Namur) Cèdre du Liban 3 70. Lavaux Ste Anne Marronnier 3.76 m Loeatlté. Désignation de Varbre, 71. Leuze-Longcha'nps Tilleuls 1.78 1.81 1.90 1'2. Libois-Evelette Gbâtaigniers 3.22 3 37 3 22 4 02 73. » Tilleuls 2.20 "74. Liernu Gbêne 9 75. » 4.95 76. Louette St Denis 1 4.30 77. Loyers 5 Gbànes 3 78. Mazy. Bois blanc 5.65 79, Méan Tilleuls 3.70 4.70 80. Mohiville Tilleul 4 20 81. Montgauthier Gbarme 2 82. Hêtre 1.60 83. Monin (Giney) Tilleul 2 36 84. Mont-Braibant Tilleuls 2.41 2 64 85. MoulMn Hêtre 5 86. » Epicéas 3.90 87. Moulins (NVarnant) Saule 6 88. Morville Hêtre-Tilleul 2.66 89. Nafraiture Tilleul 2.20 90. Noville-les-bois. I» 2.90 91. Nettine Gbêne 4 92. Obey Tilleul 4.27 93. Epine 2.40 94. Gbêne 4.10 95. Obey Try Tilleul 4.37 96. Obey Wallay » 3.65 97. Oisy » 5.10 98. 3 Tilleuls 3.05 93.^0noz-Spy. Tilleul 5.67 100. Oubaye Gbêne 3.47 101. Presgaux » 3.90 102. Pescbes Tilleuls 2.75 3.05 3.56 103. Gbarme 2.70 104. Pry (Grand Pont) Tilleul 3.05 105. Pry (Bierreux) » 3.40 lOG, Pry (Tombois) » 4.57 107. Bbisnes Tilleuls 3.40 3.65 108. St Marc (Vedrin) Gbêne 3.90 109. Sari en Fagne Tilleul 2.35 110. Rocbefort (Lorette) » 3.28 136 Localité, Désignation de Varbre. m. Saint Gérard Tilleul 2.50 113. Scy » 6.58 113. Serincliamps Sapins 3.40 114. V^aucelles Tilleul 5.20 115. Villers sur Lesse Saule blai.c 8.95 116. Chênes 4 4.15 3.90 117. Villers lez Heest Tilleuls 118. Vitrival Tilleul 3.03 119. Weillen Hêtre 3.20 120. Yvoir Tilleul 4.50 Parmi les plus gros et les plus vieux arbres de cette liste, le Tilleul vient en première ligne, sans doute parce que sa croissance est rapide et sa longévité très grande, mais aussi parce que son bois n'a pas grande valeur. En second lieu, le Chêne (Rouvre ou pédoncule). Mais il n*a chance de longue vie, que si l'arbre est creux et le cœur tout pourri. Les affaires avant tout ! D'après la liste qui précède, on peut constater que dans la province de Namur seule, douze arbres atteignent ou dépassent une circonférence de 6 mètres, soit 2 m. de diamètre. Ce sont les numéros 2, 20, 30, 37, 47, 50, 63, 64, 74, 87, 112, auxquels il faut ajouter le Tilleul de Maibelle. 137 Annexe B. Liste des arbres remarquables publiée par le Bulletin de la Société centrale forestière. . - Localité. Désignation de l'arbre. PROVINCE D'ANVERS. Circonf,éli à i'-50 du 80l. Chêne pédoncule 3.40 Tilleul dit : Arbre de la Liberté 3.35 ' Châtaignier 3 Pin maritime 2 Pin sylvestre dit : Acht zalig leden 1.30 Tilleul 3.50 Tilleul dit : Arbre de la libertér Vryboom 2 50 8. Tongerloo, bois du C^e de Mérode Westerloo Pin sylvestre dit : Duivelsboom 8.76 0. Westerloo Tilleul à larges ff. 3.80 10. Zoersel Tilleul à larges ff. 7.15 1. Boisschot 2. Itegem 3. » 4. Lichtaert 5. Lille St. Pierre 6. Rethy 7. Schilde BRABANT. 11. Bierheek 12. Ixelles, Boendael 13. i> parc rue Vautier 14. Jette St. Pierre 15. Laeken, chemin vers Meysse 16. Louvain, rue de Namur 17. » jardin bot. 18. Neder-over-Heembeek Ghteau de Meudon 19. Rhode Ste Genèse, domaine des Sept Fon- taines » » 21. Testait Chêne Rouvre et Hêtre accolés dits : les jumeaux 1.80 et 2 Tilleul à grandes feuilles 4.10 Robinier 4 Hêtre dit : Arbre de Wemmel 4 Tilleul à ff. d'Orme 5 Sophora 2.85 > 3.15 Tilleul à ff. d'Orme, quadruple^ avenue^ 2 Chêne Rouvre dit : Chêne der Charles Quint 5.15 Tulipier 2^ Tilleul â ff. d'Orme 3.90 138 Localité. Dêsignasion de Varhre. Circonf. à 1^50 du sol. FLANDRE OGGIDENTALE. '23. Ûourtrai, route vers Sweveghem Cèdre de Liban, diamètre 25 m. 4.60 23. Langemarck, route . Tilleul à ff. d'Orme dit: vers Poelcapelle Schreiboom 3.75 34. Lophem Peuplier du Canada 5.40 25. Oostcamp, route vers Waardamme Gliêne pédoncule 3.78 26. St. André lez Bruges Pin Laricio 3.10 27. St. Andréa Ghteau de Hêtre, dit : Vierboom, 4 troncs Zeventergen soudés 3.93 28. » >» Tilleul argenté 5.04 29. » » Plusieurs Châtaigniers 3 30. Zonnebeke, carrefour Pin noir d'Autriche 3 FLANDRE ORIENTALE. 3L Maldegem Tilleul à larges ff. 4.80 32. Onkerzeele Chêne pédoncule 4.6 0 HAINAUT. 33. Bailièvre Tilleul à larges ff. dit : Tilleul du Moulin 4.65 34. Bois de Lessines Tilleul à larges ff. dit : Arbre de la Liberté 4 35. Ghimay, bois de la Chêne Rouvre dit : Chêne St. Fagne Hubert ou Notre Daine 3.30 36. » bois de Tilleul à larges ff. dit . Tilleul Thiérache de la Champagne 1.60 37. ■ » Marronnier dit : de la Champagne 5.35 38. >» Fagne Chêne Rouvre dit : Chêne des 4: frères 4.48 39. » cour au château Tilleul i>.50 40 » cour du docteur Pôpin Sorbier 1.30 13Ô Localité. Désîg) nation de Varbre. Circonf, à l'^SO du sol. 41. Froidchapelle, bois Chêne Rouvre dit : Chêne deHermoy N. D. de Lumière 2 62 42. » chapelle St. Antoine 2 Hêtres 2.38-2.50 43. Gerpinnes Chêne dit : de Ste Rolande 3 20 44. » près du château Tilleul à larges ff. 4 75 45. » 1 » Marronnier 3 55 46. Gozée Epine blanche dite : Belle Epine 1 40 47. Montbliart Tilleul à larges ff. 2 65 48. Montigny le Tilleul Chêne dit : Chê7ie Bonnet 3.10 49. Ragnies Tilleuls dits : Arbres de la chapelle là-haut 2.40 2.10 50. RouYeroy; bois d'Aveau Chêne pédoncule 4.80 51. Rongy, parc du chteau If 2.40 52. > » » 3 Platanes 3.60 53. Salles, Mazelles Chêne 2.32 54. » chapelle 2 Tilleuls à ff. d'Orme 4 05 4-30 55. Solre St. Géry, chapelle Pin noir d'Autriche 1.98 56. » route de Tilleul à larges ff. dit : Tilleul Barbançon Ste. Anne 4.60 57. • bois du Fourneau Pin Weymouth 2.90 58, Scire sur Sambre, bois communal Chêne Rouvre 2.90 59. Thiméon Epine blanche dite : Buisson du bon Dieu 1.34 60. Thuin, bois communal Chêne dit : Chêne Maillard 4 22 LIMBOURG. 61. Gortessem, route Chêne pédoncule dit : Arbre vers Wellem du bon Dieu 6 35 62. Lancklaer Hêtre pourpre 4.80 63. Lummen Chêne pédoncule 5.20 64. MechelenS/M Robinier 3.23 65. Neeroeteren Chêne pédoncule dit : Eiken Boomtje 2.62 66. Opglabeek Pin sylvestre 67. Oyerpelt Tilleul 5 140 Localité. 6è. Pieckheim G9. Rothem 70. Vucht Désignation de l'arbre. Circonf, à l'^oO du sol. Orme champêtre dit : den clikken Olm 4 3 Hêtres dits : drie Beuhenhoomen 3 3.57 3.36 Marronnier 2.85 LIEGE. 71, Andrimont Tilleul à grandes ff. 2.80 7?. » Marronnier d*Inde 3 73. Anthisnes, Tolumont 3 Tilleuls à ff. d'Orme dits : TU- leuls des Uteppennes 3.30 3 2.40 74. » Presse ux. Ghêne pédoncule dit: Clié/ie Ramet 3 75. H Guteaudô Vien Tilleuls à grandes ff. 4 .40 2.90 76. » » Hêtres 4.20 3.85 77. Argenteau, parc du Cèdre de Liban, diamètre château de la cime 20 m. 5.29 78. Aywaille Hêtres (sept) dits : Hêtres Bonaparte 1.90 79. Charneux lienouprez Chêne pédoncule 3.60 80. » Bois del ûesse Orme 2.97 81. Ghevron Tilleul à grandes ff. 5.65 82. Gomblain au Pont 4 Tilleuls à ff. d'Orme 2.40 1.75 2 1.90 83. Gomblain au Pont lieu dit : Tiou Tilleul à larges ff. 3.30 84. » lieu dit : A la fontaine » • 4 85. Ensival, Maison Bois Hêtre 5.50 86. Fosse-lez-Stavelot Chêne dit : de St. Jacques 4 87. FrancoTchamps, Ster. » 3.60 88. Gomzé Andoumont Epicéahaut de39m. 2.62 89. La Keid Tilleul 5.45 90. Limbourg 3 Tilleuls à grandes ff. 3 91. Lorcé 5 Hêtres dits : Hêtres Bonaparte 1.75 92. Membach^ Hertogen- Ghône pédoncule dit : Ctiêne wald du Rendez-vous 3.07 141 Localité. Désignation de l'arbre. Ci rconf. à l'^oOdasol 93. Membach, route de 4 Chênes pédoncules Henseberg 1.70 1.68 1.16 2.02 94. Ombret, ferme de la Fagne Chêne pédoncule 2.95 95. Ouffet, Odeigne Tilleul à larges flf. 4 50 96. » bois de Himpe Chêne pédoncule dit : Chêne à la garde 3.50 97. Poulseur,bois d'Alleux Hêtre 4.30 98. Rahier Chêne pédoncule 4.70 99. Ramet Chêne Rouvre 4.60 100. Sart Chêne 4.50 101. ») bois des Rhus Hêtre dit : de Ronfahay 3.50 102. » bois de Hatrai Chêne dit : de Ron fays 3.70 103. » fagne de Malchamps Chêne dit : Chêne al hilonze 2.30 104. Soiron, parc du chteau Tilleul 5 105. Stoumoiit, chapelle Ste Anne 8 Hêtres Z 40 ; i4.20 106. Xavier, château Xhos Peuplier picard 4.11 107. » Châtaignier 4.72 108. ïheux, bois do Staneux Chêne dit : Chêne fourchu 1.50 en» Hêtre dit : du, Rendez-vous 2.40 109. • t » Chêne dit .' de la Vierge Marie 1.75 110. . Tilleul dit : de la Boucherie 4 111. » bois de Longueheid Chêne 2 20 112. 0 au pont Frêne dit : de la Liberté 3.25 113. Barse, hameau Chêne Rouvre 3.85 114. Vierset-Barse, Sarthe Tilleul à petites 11". 3 68 LUXEMBOURG. 115. Amonines, Cheyneux 116. Aulier^ forêt de l'Etat 117. Attert, Schadeck 118. » frontière 119 jardin de M. Jeanty 2 Chênes rouges d'Amérique 1.70 1.62 Chêne pédoncule 4.85 5.27 Chêne pédoncule dit : Langenkesse 2.10 Frènç 7.78 142 Localiti. Désignation de Varbre. Circonf. à i^50 du sol. 120. Bastogne, château de Losange Mélèze 3.60 121. Bertrix, , hois Lahaie Ilôtre dit : de la Chabotéo 3.60 12:i. » Burhaimont Ghêne pédoncule dit ; Chêne Ponsard 2.80 12S. Borlon, Viuné Hêtre 2.65 13t. Bouillon, Grandhez 1 Hêtre et 6 Chênes dits : le Rond Napoléon 135. » Erable Platane 2.75 136. ). Chiny Hêtre^ à 50 cent, du sol 3.45 127. » 2 Ghônes Rouvres dits : les j'icmaux de Libehan 3.20 2.40 128. » 6 Hêtres dits : le Rond du, Dac 2.20 à 3.10 129. » ferme des Ghêne pédoncule, ses branches Mouches couvrent 6 ares 3.95 130. » Avenue de Tilleuls 1.30 131. » pare Bonardeau Sapin argenté 2.40 133. » les Amerois Gépée de Hêtres, base 5.20 133. » ferme Cordemoy Marronnier 5.06 134. » » J» Tilleul à larges fif. 3-60 135. Cliiny, sentier vers 9 Hêtres sortant d'une souche St. Médard commune, haute d'un mètre. 136. » sentier vers Suxy 137. Gugnon 13S. FontenoiUe 133. » frontière 140. Gérouviile, route vers Virton 141. Grand Halleux, Petit Halleux 113. Grandhan 143. Herbeumont, la Bornière 144. Hodister, Jupille 145. Hotton, Melreux, 146. Izel, Watinsart 117. » voie romaine Hêtre dit : Le bon Dieu Réimj 1.75 Hêtre dit : de St. Remade 1.90 3 Tilleuls àfif. d'Orme et 1 Orme champêtre, dits : les 4 Arbres ou Arbres de la Liberté Hêtre dit : des Fonds de SatUx 4.40 Ghêne Rouvre 3.36 Ghêne pédoncule 3.50 Tilleul 3.95 3 Ghênes sur une base commune de 2 40 de hauteur 4.30 Noyer Marronnier 3.43 Hêtre dit : le Dieu des gardes 2 2 Hêtres dits : du Potiau 3.60 2.50 143 Localité. Désignation de l'arbre. Circonf. à l^ôO du sol. 148. Jamoigne 3 Tilleuls à ff. d'Orme 3 4.40 2.75 149. » route vers Erable Sycomore dit : le Dieu Or val de Pitié 1.65 150. La Cuisine, les Chêne pédoncule dit : Chêne Epioux du bain Grégoire 3.10 151. » Daviha Chêne pédoncule, 3.50 152. Laroche, grand bois Hêtre dit : Hesse da laides bosses 3 13 153. Lavacherie^ Ste Ode Chêne pédoncule dit : Chêne du Bokar 3. SO 154. » sarlage du Golet Hêtre dit : Hêlrû Orban 3.80 155. » fange de la scierie Hêtre 3.50 156. Libramont, bois 3 Hêtres naissant d'un Hêtre Mochamps déraciné 157. Marenne, lieu dit Grosbois Hêtre 3,90 158. Masbourg, Monnout Charme, dit : rfg /a Fo«/ame 4,80 159. My Tilleul, à larges ff. 2.95 160. My, château de 16 Châtaigniers 1.92 à 3 70 M. de la Rocheblin 161. Nassogne, bois 2 Hêtres soudés dits : Porte de communal grange 162. » » Chêne Rouvre dit : la télé de Sanglier 163. Neufcliâteau, Chêne pédoncule dit : Cornu Lahéveau Chêne 2.16 164. Offagne, route de Bouil- Chêne pédoncule dit : Chêne Ion à Recogne Collol 2 80 165. Petit Thier, Hêtres, au nombre de 7, plantés Grand Bois en cercle 1.75 à 3 20 166. Porcheresse Chêne pédoncule dit : Chêne du prince Napoléon 1 . 70 167. » Chêne]' pédoncule dit ; Chêne Hauchard 1.50 168. » route 2 Hêtres 3.32 à 2.68 vers Our 169. Rochehaut Tilleul à larges ff, dit; Tilleul de l'Assençe 3 50 144 ^Localité. Désignation de l'arbre. Circonf. à l^SO du sol. 110 Roy Frêne, dit : dt' la Liberté 3.35 17 1 . Rulles, forêt de l'Etat Hôtre, dit : diù Rewlez-uoiis 2.85 172. » .> » Chône pédoncule dit : Chêne des 4 (II.S Aijmon, 4 troncs sur souche haute de 2 m. 4.60 173. Sainte Marie Chêne pédoncule dit : Arbre de St'Lrimbert 3.45 174. Saint Hubert, forêt de St-Michel,roufe vers Nassogne Hêtre, dit : Hesse an bon Dieu 2.47 175. » » Ghêne pédoncule dit : Cliêne Michel ou Chêne Frémotte 3.17 176. » parc du vieux Fourneau 7 Pins Weymouth 1.14 à 2.47 177. - . 9 Epicéas 1.08 à 2.96 178. '» bois du Fays Hôtre, dit : Arbre de la Liberté 3 179 Sohier, route de Wellin 2 Tilleuls à lï. d'Orino 2.30 2.56 180. Soy (Durbuy), lieu dit : Fisenne Pin sylvestre dit: Gros Sapin 2.34 ISl.Sugny, limite entre Ghêne Rouvre soudé avec un Sugny, Bohan et Hêtre. Ghêne dit : à l'image Membre 1.65 et 2.40 182. » lieu dit : Pinsaumont Ghêne Rouvre 2.15 183. Tenneville, Pré aux pierres Chêne pédoncule 4.70 184. » fange Massa Ilètre 5.50 185. » lieu dit : Chêne pédoncule. Renversé, les fange d-^s sourdants branches formant tronc 186. Thiaumont Tilleul à ïï. d'Orme 4.66 187. Tintange, Warnach Hôtre 3.65 188. Tintigny, route vers Orme champêtre dit : Tilleul de Bellefontaine Tintigny {sic) 3.50 189. Tournay en Ardenne, 3 Peupliers de Canada 3 05 3.65 3 85 cour du château de Grandvoir 190. • » 2 Epicéas 2 50 2.80 parc de Grandvoir 191 Transinne, lieu dit: Hêtre, dit: des longs prés^ ou devant la Fange Hêtre d'Hoogvorst 3.83 145 Localité. Désignation de l'arbre. Circonf. à i'^50 du sol 192. Ucimont, parc du Tilleul à larges ff. dit : Tilleul baron de Moffarts de la fontaine 4.50 193. » n Tilleul à larges ff. dit : Tilleicl de la Faligule 5.10 = 194. » » Tilleul à larges flf. dit : Tilleul du point de vue 3 40 195. Villers devant Orval, Hêtre 3 39 domaine de Mohimont 196. Vivy 3 Hêtres, dits : de la Combru 2 312.26 2.99 197. Waha Tilleul à ff. d'Orme 4.33 NAMITR. On remarquera que beaucoup d'arbres de la liste A reparaissent ici. On remarquera aussi que souvent les mesures sont différentes, et qu'il n*est pas toujours possible de les accorder, soit par la croissance de l'arbre, soit par l'écart entre les deux hauteurs adoptées (1™50, 1™70). Il ne reste alors d'autre moyen que de reprendre soi-même une mesure exacte. En revanche, la liste B offre un grand nombre d'arbres que la liste A ne mentionne pas. 198. Andenne, Peuplier picard 5.60 parc de Rieudotte 199. » • » Peuplier noir 0 200. Anseremme, propriété Hêtre à ff, pourpres 2.88 de M. Amand de Bou- vignes 201. Anthée, ferme de Erable champêtre 3 Miavoye 202. » lieu dit : côte Hêtre 4.20 203. Arbre, route Châtaignier 3.65 vers Burnot 204. » » 3.10 •505. Ave et Auffe, Tilleul à. larges ff. 2.90 chapelle d'Auffe (9) 14G Localité. Désignation de Vabre. Circonf. à l'^oO du soK 206. Barvaux Gondroz Chêne pédoncule dit : Chêne du chemin de Sedan Gibet 4.60 207. Biesme Marronnier dit : Marronnier de Prée 3.40 208. » parc de Peuplier du Canada 4.25 M. de Fabri 209. Bioul, lieu dit Herdal Aubépine 1.70- 210. » chemin vers Tilleul à tr. d*Orme 3 30 St-Gérard 211. >> lieu dit 2 Tilleuls à ff. d'Orme 3 35 2 05. StJoseph 212. Bouvignes, rive dr. 4 Tilleuls dits : Monlorgueil ou du Calvaire 1.20 à 1.85 313. Bure, bois des Wèves Chêne pédoncule 2.65 214. Celles, ch. de Noisy Hêtre, diara. de la cime 25 m. 8 215. » » » 2 Ormes champêtres 1.80 1.60 216. Cerfontaine, Hêtre 3.15 bois communal 217. Courriôre, Trieu Hêtre 4.22 218. Gouvin^ château 2 Marronniers dits: le ménage St-Roch. 3.30 3.50 219. Dave, lieu dit Chêne pédoncule dit : Chê7ie de Faisanderie la Faisanderie 3.70 220» » Gominvaux Chêne pédoncule dit : Chêne du marquis Lamina 3.35- 221 . » » Frêne 2 90 222. » » Hêtre 3. 50 223. Dhuy, parc du Chteau Orme des montagnes 5.20 224. Evrehailles Tilleul à ff. d'Orme 3.50 225. » chemin » dit Tilleul de Goha 3.90 vers Fumy 226. » chemin vers » dit: Tilleul de la goélette S, QO la Gayolle 227. Falmignoul » dit : Tilleul du colébi {colombier) 3.60 228. Florée, Maibelle Tilleul à larges ff. 6 20 229. Florennes, limite Chêne pédoncule dit : Chêne à avec Hemptinne houlottes 3.62 230. Fosses, château Chêne pédoncule 3.65 231 . » bois de la Folie » » 3 147 Localité. Désignation de l'arbre. Circonf. à l'^oO du sol^ 232. Franchimont, chemin Tilleul à larges fif dit : Tilleul vers Villers-Gambon Ste Anne 4.17 233. Fronyille, Pont al pice Tilleul à ff. d'Orme 3.40 234. Furfooz » » Diam. 22 m. 4.20 > Pin sylvestre 5 235. Gesves Tilleul à larges IT. dit: de la chapelle Moucraux 5.90- 236. Gochenée >» à ff. d'Orme dit : Tilleul de N. D. 2.60^ 237. Maillot, prés du bois ]lèivQ,àii\ da mon Sanzot 3.20 communal 238. i> village Tilleul à larges ff. 5.40' 239. HausurLesse, aux Orme champêtre 5.80- pertes de la Lesse 240. Haut-le-Wastia Tilleul à ff. d'Orme 3.8a 241 . Heer, Gteau de Tulipier 1.8& M. Parent 342. Houyet, parc Ch»îne Rouvre 4.70" d'Ardenne 243. • cimetière 2 Tilleuls à ff. d'Orme 4.40 5 20 244. Hulsonniaux, chemin 3 » dits : de la Chapelle vers Mesnil St. Biaise 3.50 3 2.50 245. » » Tilleul dit : de la Croix Fays 3 346. La vaux Ste Anne Marronnier 3 80 347. Liernu Ghêne pédoncule (1)12.40 248. >. » (2) 7 219. Loyers, bois dit : 5 Chênes pédoncules Jitombe très rapprochés 2 64 à 3.3â 250. Matagne la Grande, à Tilleul à ff. d'Orme dit : la croisée de deux Tilleul de Bienne 2.17 routes. 251. Malonne, Insepré If. 1.03 252. Membre, jardin de Cerisier à grappes 0.90 M. Diez 253 Mesnil Eglise, Chêne Rouvre 6.17 parc royal 254. » hameau Tilleul à ff d'Orme 7 de Ferage (1) L'arbre mesure 12^40 à ras de terre et 9 m. à l-^SO. (2) Mesure prise à ras de terre. A l'^SO, 4.95. 148 Localité, Désignation de l'arbre. Circonf. à i'^50 du soh 355. Mesnil St. Martin Tilleul à ff. d'Orme 3.35 lieu dit : Baty 256. Mettet, Pont au Ry Gliône pédoncule, dit : Chêne à l'image 3 257. » bois communal 2 Chênes soudés, dit : les Jumeaux 258. Mont, bois Stocquisse Chêne Rouvre, dit : Cliéne à l'image 1.88 259. Naméche Peuplier du Canada 4 260. Naninne, lieu dit : Chêne Rouvre, Aux cinq bonniers dit : de la duchesse 3.90 261. » » Frêne 3.15 262. Neuville, route vers 2 Pins sylvestres 0,84 0.95 Rocroy 263. » bois communal Chêne pédoncule, dit : Chêne Nénée 1.70 264. Nismes, chemin vers 2 Tilleuls à larges ff. dits : delà Petigny chapelle St. Joseph 2.85 4.30 2 Tilleuls à ff. d'Orme dits : diù Calvaire 3.94 3.47 265. Ohey, roule vers Tilleul à larges ff. Gesves dit : Tilleul de JVallaij 2.93 266. » chteau de » 4.04 Wallay 267. » Tilleul à larges ff., dit : Tilleul Jouas s in 4.30 268. Oisy, chapelle 2 » 5.47 2.68 269. Olloy, lieu dit : Chêne Rouvre, sept jets d'une Pré Bobèche souche 1 270. Onoz-Spy, château Tilleul à ff. d'Orme 5.60 271. » bois St. Roch Cliône pédoncule 2.79 272. Petigny, sur le Baty Tilleul à ff. d'Orme 4.10 273. Pry « à larges ff. dit : Tilleul de Biêreux 2.80 274. » » dit: Tilleul du Toînbois 4. iO 275. Purnode Tilleul à ff. d'Orme 3 276. Scy Tilleul à larges ff. 6.50 277. Serinchamps, château Epicéa haut de 40 m. 3.40 -278. Soulme, lieu dit : Chêne pédoncule 4.90 Scaière 143 Localité. Désignation de Varbre. Circonf. à l'^oO du sol. 279. Treigïies, lieu dit : Chêne Rouvre, dil ; Chêne brûlé 2 20 deuxième Vassy 230. Vierves. lieu dit : ' Tilleul à ff. d'Orme, dit: Tilleul Petit bois de la chapelle S. '^ô 281. » lieu dit : Chêne Rouvre, taillé en table bois Cabaraux 282. Villers-deux-Eglises, Tilleul à larges ff. dit Tilleul 3 route vers JamioUe St Pierre 283. » » ôii : Tilleul St Paul 3.10 234. Villers sur Lesse, Saule blanc 3.9) cour de la ferme 285. » pare royal Chêne pédoncule 4.05 286. » » » 3.43 287. » prairie » 3.15 288. » au pied du d 3.95 château 28). Vitrival Tilleul à ff. d'Orme 2.9) 290. » bois des 2 Gliênes péd. soudés Mazuys dits : Chênes jumeaux 201. Vonécho, parc Epicéa 3 IG 292 » « Cèdre du Libm ramure 18 m dediam. 2.53 .oo 293, n 1» Sapin argenté 294. » » Sequoia 2.37 29'). Warnant Moulins Saule blanc 5.80 296 » propriété de 4 Peupliers de Canada. M. Bauchau. Le plus haut : 41 m. 3 60 à 4 297. Waulsort.p'opriété Chêne Rouvre 3.80 de M. de MoUay 298. Yvoi\*, près des fours Tilleul à larges ff. 4.50 à chaux ? -7 s^ / .:-^?i:yp'^^^--^ 19 Janvier 1832 — 17 Janvier 1910 COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. Séance du 6 février 1910. Présidence de M. E. De Wildeman, président. La séance est ouverte à 2 h. 1/2. Sont présents : M^^i^ j. Barzin, M>I. Gh. Bommer, Alfr. Gogniaux, Emm. de BuUemont, Éin. DeWildeman, Ém. Dm^and, M^"« Hél. Durand, M. Gh. Durieux, MeiieM. Ernould, MM. Giist. Gilta, Mod. Guns, Hub. Kuf- ferath, M«"« Al. Lèsent, MM. Ém. Marchai, J. Massart, H. Rodrigues, ïs. Teirlinck, P. Van Aerdschot, Al. Van der Bruggen, Gam. Vermoesen et Th. Durand, secrétaire général. MM. GI. Aigret, Art. Bris, J. Ghalon, El. Marchai, H. Micheels, E. Paque, Gh. Van Bambeke et H. Vanden Broeck, empêchés, se font excuser. Procès- verbal : Le Secrétaire général donne lecture du procès-verbal de la séance du 5 décembre 1909. (Adopté). Mort de Madame J. E. Bommer. — 3L le Président a le regret d'annoncer à la Société que Madame J. E. 152 Bommer est morte le 17 janvier dernier, dans sa 78"' année. Madame Bommer s'était fait une belle place en science par ses travaux sur la mycologie. Mais ce n'est pas en quelques mots, dit M. De Wildeman, qu'une œuvre comme la sienne peut être résumée. Je propose donc à l'Assemblée d'exprimer à MM. Gh. et Jul. Bommer l'expression de notre très vive sympathie, et de demander à Madame E Rousseau de fixer, pour notre Bulletin, les traits principaux da l'effort scientifique de celle dont elle partagea tous les travaux. I/assemblée approuve ces propositions. Jubilé de M. le D' L. Radlkofer. — M. le D' Radl- kofer, de Munich, notre eminent membre associé, a écrit une chaleureuse lettre au Bureau pour le remercier des félicitations qu'il lui a envoyées à l'occasion de son 80°^^ anniversaire. Correspondance. — Le Secrétaire général a reçu une lettre de la Société belge des Ingénieurs et des Indnstriehy demandant à la Société rouale de botanique de Belgique, de s'associer à la campagne qu'elles poursuit en vue d'obtenir la personnification civile pour les sociétés scientifiques. Il a écrit à cette société pour la féliciter de son heu- reuse initiative. (Approuvé). Don du Phycologia de Kutzing. — M. le Secrétaire général a le plaisir d'annoncer que notre confrère, M. le D' J. Ghalon, a fait don à la Société du magnifique ouvrage de Kiitzing, Phyco'og'a universalis, cette œuvre capitale sur laquelle repose toute Talgologie moderne. 153 Depuis longtemps nous souhaitions d'avoir au Jardin botanique un exemplaire d i Phycologia, mais son prix fort élevé en avait empêché l'acquisition. Gomme il manque environ 300 planches, M. J. Ghalon a bien voulu charger M"^'" Hél. Durand de reproduire ces planches, d'après l'exemplaire conservé à la Bibliothèque Royale M. le Président souligne aussi l'importance de ce don et ses remerciements à notre savant confrère sont ratifiés par les applaudissements de l'assemblée. MM. Elle et Em. Marchai ont fait hommage à la Société du 2""> fascicule de leurs études sur Aposporie et sexualité chez les Mousses. Les auteurs ont poursuivi leurs ingénieuses observations en les étendant aux espèces non dioïques, et en utilisant les ressources de la cytologie pour l'interprétation des faits observés. Notre actif confrère de Dunkerque, le D' Bouly de Lesdain, nous a adressé la note suivante dont l'impression dans le compte rendu de la séance est votée : Une Mousse nouvelle pour la Belgique : Fontinalis dolosa Cardot. — Cette mousse, que j'ai recueillie à Oost- Cappel, petit village à cheval sur la frontière franco- belge, est assez répandue et toujours bien fertile, dans les petites mares si communes dans les champs et dans les pâtures. Cette espèce, également nouvelle pour la France, est très abondante tout le long de la frontière belge : je l'ai observée à Hondschoote, Killem, Rexpoëde, Bam- becque, etc. La plante, qui s'attache aux racines des arbres ou des arbustes plantés au bord des mares, se trouve à sec pendant Tété, et se couvre alors de nombreuses capsules. 154 Les Arbres remarquables de la Belgique. — M. J. Ghalon recevant chaque jour de précieux renseignements, à la suite de l'enquête qu'il a ouverte sur ce sujet spécial, et voyant le mémoire qu'il prépare, prendre un dévelop- pement inattendu, a informé le Secrétaire général qu'il prend à sa charge les frais d'impression {Vifs applaudis- sements). Subvention pour l'étude de la Botanique. — Le Bureau de la Société a été informé que cette année encore une somme de cinq cents francs sera mise à la disposi- tion de la Société pour encourager Tétude de la botanique. Le Secrétaire général, appuyé par le Président, pro- pose l'impression d'une Monographie des Ronces belges, par M. H. Sudre (Adopté). Proclamation de nouveaux membres. — M. le Président proclame membres eflectifs de la Société: Mes- demoiselles Jeanne Barzin, Elv. Bodart, Maria Ernould et Alice Lesenl, et Messieurs JuJ. Berghs, Alph. Vanden Brouck, R. Vandendries, Cam. Vermoesen. Herborisation générale de 1909. — M. le Professeur J. Massart, pendant une heure, charme la Société par un compte rendu oral de l'Herborisation générale sur les bords de l'Escaut et à Overmeire. Cette causerie agré- mentée de nombreuses projections lumineuses et d ingé- nieuses observations est vivement applaudie. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 4 h. 1/2. 165 OBSERVATIONS BOTAI»iIQU£S FAITES M 1907, 1908 ET 1909, par L. Ghysebreghts. J'ai l*honneQr de communiquer à mes honorables Con- frères de la Société le résultat des recherches que j'ai faites pendant ces trois dernières années. Depuis la construction du vicinal qui relie notre petite ville à Beeringen et k Goursel, ces deux communes ainsi que celles de Heusden et de Zolder ont été l'objet princi- pal de mes investigations. J*ai, en outre, exploré les localités suivantes : Hautem-Ste-Marguerite, Bunsbeek, Neerlinter, Opiinler, Vissenaeken et Wommersom. M. labbé Mellaerts, de Binckom, M^ii^ Huypens, insti- tutrice à Zonhoven, M. G. Van Nerom, [)rofesseur à l'Ecole moyenne de Diest, et M. J. Vranken, instituteur à Beeringen, amateurs zélés de botanique, ont eu l'obli- geance de me faire part de toutes leurs découvertes : on les trouvera mentionnées dans le présent travail à côté de mes récoltes personnelles. A moins d'indications contraires, les habitations citées appartiennent à la zone campinienne. Clematis Vitalba L. — Haies des jardins à Beeringen (Vranken). Introduit. Thalictrum flavum L. — Haelen, entre Sichem et Aver- bode — Arg.-sabl. : prairies de la vallée de la Herck à Berbroek. Myosurus minimus L. — Beeringen (Vranken), Lum- men. Ranunculus hederaceus L. — Becquevoort, Langdorp, Molenstede, Thielt-N.-D.^ Bolderberg, Kermp^ Lummen. 156 Ranunculus aquatilis L. var. flore pleno. — Ruisseau entre Coursel et Heusden. — Lingua L. — Winghe-St-Georges, Zolder. — auricomus L. — Pulderbosch, Santhoven. — Arg.-sabi. : Loxbergen. Helleborus viridis L. — Haelen (un pied). Introduit. Berberis vulgaris L. — Beeringen (Vranken). Planté. Dianthus Armeria L. — Pelouse à Beeringen. Peu abon- dant. — prolifer L. — Le long du vicinal à Veerle. Saponaria officinalis L. — Cimetière de Heusden. Introduit. — Arg.-sabl. : bords de la Pelite-Gette à Esemael. Sapronaria Vaccaria L. — Beeringen (Vranken), Aver- bode. Subspontané. Silène inflata Sm. — Quelques pieds à Beeringen (Vran- ken) et à Meldert. Introduit. — gallica L. var. anglica Mert. et Koeh. — Meldert, Brecht, Eynthout, Westmalle. — conica L. — Bourg-Léopold. Introduit. — noctiflora L. — A\erbode, Bourg-Léopold, Wy- iieghem. Introduit. — dichotoma Ehrh. — Beeringen, Lummen (Vran- ken), Quaedmechelen. Introduit. Lychnis Fios=Cuculi L. var. albiflora. — Winghe-St- Georges, Donck» Schuelen. Sagina nodosa E. Mey. — Beeringen (Vranken), Gurange. Stellaria glauca With. — Becquevoort, Beggynendyck, Winghe-St-Georges, Pael, Zolder. — Arg.-sabl. : entre Stevoort et Herck- St-Lambert. i6i Holosteum umbellatum L. — Averbode, Zeelhem. Cerastium erectum Goss. et Germ. — Rarement signa- lé dans le Limbourg. M. Vranken l'in- dique à Beeringen. Elatine hexandra DG. — Arg.-sabl. : dans un étang à Lubbeek. Linum catharticum L. — Betecom, Testelt, Gurange, Herck-la- Ville, Lummen, Zolder. Oxalis acetosella L. — Dans les bois de Vogelsanck à Zolder où il est très abondant, Heus- den. Impatiens Noli=tangere L. — Indiqué jadis à Goursel. Pas retrouvé. Geranium pyrenaicum L. — Herck-St-Lambert, Wyne- gliem. Naturalisé. — columbinum L. — Molenbeek-Wersbeek. — Arg.-sabl. ; Hautem-Ste-Marguerite. Malva moschata L. — Arg.-sabl. : Lubbeek. Hibiscus trionum L. — Molenstede (un pied). Introduit. Polygala vulgaris L. — Diest, Gaggevinne-Assent, Molenstede, SchalTon, Testelt, Lummen, Meldert, Tessenderloo. M. Vranken le signale à Beeringen. Monotropa Hypopitys L. — Très rare dans la province d'Anvers. Mon frère en a trouvé QQP. à Schilde. — Aerschot vers Geirode. Hypericum pulchrum L. — Lummen, Meldert, Pael, Quaedmechelen, Tessenderloo, Zeelhem. Jusqu'à présent cette plante n'était connue dans la Gampine limbourgeoise qu'à Pietersheim (Lanaeken). — montanum L. — Pael (Vranken). 158 Parnassia palustris L. — Arg.sabl. : Vissenaeken (abbé Mellaerts), Oplinter (Nobis), Ulbeek (Van Nerom). Drosera intermedia L. — Rive gauche du Demer à Rillaer. Pyrola minor L. — Montaigu, Thielt-N.-D., Webbecom, Halle (Santhoven), Schilde, Vorst, entre Molenstede et Averbode, Bolderberg. Reseda Luteola L. — Beeringen (Vranken). — lutea L. — Beeringen (Vranken), Pael. — Arg.- sabl. : Bunsbeek. Nymphaca alba L. var. minor DC. - Zeelhem, Hersselt Papaver dubium L. — Beeringen (VrankenJ. Corydaiis lutea L. — Assez abondamment naturalisé sur un mur des anciens remparts à Beeringen. ciaviculata L. — Taillis à St Antoine (Brecht). Cheiranthus Cheiri L. — Arg.-sabl. : Loxbergen. Naturalisé. Barbarea vulgaris R. Br. — Beeringen (Vranken), Bolderberg, Goursel, Lummen, Pael, Langdorp. Arabis hirsuta Scop. — Arg.-sabl. : Waenrode. Sisymbrium Alliaria Scop. — Goursel, Zolder. — Sinapistrum Grantz. — Bourg Leopold, Goursel, Exel, Lummen, Meidert, Quaedmeche- len, — Arg.-sabl. : Oplinter. Introduit. Sophia L, — Bourg-Léopold, Goursel, Linckhout. Introduit. — Arg.-sabl. : Neerlinter. Erysimum cheirantoides L. — Beeringen (Vranken), Messelbroek, Molenstede, Donck, Zeel- hem, Westmalle. 159 Diplotaxis tenuifolia DC. — Aerschot, Montaigii, Web- becom. Introduit. — muralis L. — Voie ferrée à Schafïen. Introduit. Alyssum saxatile L. — Sur deux vieux murs à Diest. Naturalisé. — incanum L. — Beeringen (Vranken), Coursel, Meldert, Pael, Quaedmechelen, Molen- stede. Cochlearîa officinalis L. — Beeringen (VrankenJ. Sub- spontané. Camelina sativa Grantz. — Coursel, Oostham, Pael. Cultivé et quelquefois subspontané. Thlaspi arvense L. — Molenslede, Meldert. Lepidium sativum L — Arg.-sabl. : Cortenaeken. Introduit. — campestre L. — Beeringen, Hechtel, Schaffen. — ruderale L. — Voie ferrée à Beeringen (Vran ken), Montaigu, Heppen, Kermpt, Linck- hout. Senebiera Coronopus Poir. — Arg.-sabl. : Neerlin- ter, Oplinter, Vissenaeken, Wommersom. Neslia paniculata Desv. — Décombres à Molenstede. Introduit. Viola odorata L. — Beeringen (Vranken), Lumnien, Pael. — canina L. var. flore albo. — Winghe-St- Georges. Rhamnus cathartica L. — Schuelen. Un gros buisson à la lisière d'un bois. Genista anglica L. — Arg.-sabl. : Waenrode. — tinctoria L. — Beeringen, Stockroye, Veerle. Ulex europaeus L. — Bruyères à Coursel (Vranken) . , 160 Ononis spinosa L. ~ Arg.-sabl. : Kersbeek, Hau- tem-Ste-Marguerite, Neerlinter, Oplin- ter, Vissenaeken, We ver, Wommersom, Berbroek, Herck-la- Ville, Herck-St-Lam- bert, Spalbeek. — — var. albiflora. — Arg.-sabl. : Buns- beek, Oplinter. Melilotus arvensis L. — Wersbeek, Oostham, Veerle. Introduit. — albus L. — Webbecom, Beeringen, Linckhoul, Wyneghem. Introduit. — oœruleus L. — Beeringen (Vranken;, Molen- stede, Meldert. Introduit. — parviflorus Desv. — Molenstede, Stockroye, Wyneghem. Introduit. Medîcago falcata L. — Butte du moulin à Bourg-Léo pold. — apiculata Willd. ■— Schaffen, Stockroye. Intro- duit. — maculata Willd. — M. Vranken en a trouvé un pied entre Beverloo et Stall. Une variété à feuilles à 4 folioles se rencontre sous une haie à Lummen. Trifolium filiforme L. — Goursel (Vranken), Becque- voort, Molenbeek-Wersbeek Herck-la- Ville. — medium L. — Arg.-sabl. : QQP. à Zepperen (Van Nerom). — fragiferum L. — Deurne (Diest), Molenstede> Testelt, Webbecom, Linckhout, Zeelhem. — Arg.-sabl. : Geet-Betz. — pratcnse L. var. albiflora. — Herck-la-Viile. 161 Vicia villosa Roth. — Becquevoort, Herck-la-Ville. — Voie ferrée à Linckhout. latroduit. Lathyrus Aphaca L. — Bseringen (Vranken), Averbode, Veeiie. Introduit. Onobrychis viciœfolia Scop. — Betecom. Introduit. Peplis Portula L. — Arg.-sabl. : Kieseghem, Hoeleden, Oplinter. Claytonia perfoliata Donn. - Zonhoven (M'^'» Huy- pens). Introduit. Corrigiola littoralis L. — Wolfsdonck, Gheel. Herniaria glabra L. — Introduit en quantité le long du vicinal à Glabbeek (Arg.-sabl.). Sedum acre L. — Beeringen (Vranken), Bourg-LéO' pold, Meldert, Pael, Montaigu. — album L. — Introduit à Tessenderloo. — reflexum L. — Abondant sur un mur de J'abbaye de Herckenrode à Gurange. — purpureum L. — Beeringen (Vranken), Beverloo Goursel, Pael, Zolder. Cerasus Padus DG. — Abondant à Goursel (Vranken) Schuelen, Veerle. Spiraea salicifolia L. — Bois à Vogelsanck (Zolder) Naturalisé. Potentilla argentea L. — Beeringen (Vranken), Bourg Leopold, Goursel, Exel, Hechtel. — recta L. — Parc du château à Veerle. Introduit Rosa tomentosa Sm. — Beggynendyck, Geirode, Messel broek, Molenbeek-Wersbeek, Thielt-N. D., Hechtel, Schuelen, Zolder. — Arg. sabl : Lubbeek, Stevoort. — pomifera Herrm. — Exel (un pied). Introduit Rubus Idaeus L. — Beeringen, Goursel, Heusden (Vranken) . 16â Agrimonia Eupatorîa L. — Beeringen (Vranken), entre Molenstede et Averbode, Testelt, Tesseri- derloo. Alchemilla vulgaris L. — Beeringen (Vranken), Zonho- ven (M"® Huypens), Herchenrode, Schue- len, Zolder. Ordinairement très abondant dans ses habitations. Epilobium spicatum Lmk. — Beeringen, Beverloo, Goursel (Vranken), Testelt, Hechtel, Heusden, Melderl, Oosthain, Pael, Schilde. — hirsutum L. — Heusden (Vranken). — montanum L. — Beeringen (Vranken). — tetragonum L. — Beeringen (Vranken). Oenothera biennis L. — Wolfsdonck, Westmalle. — Voie ferrée à Testelt, Haelen et Oostham. Isnardia palustris L. — Entre Sichem et Averbode, Zolder. Circaea lutetiana L. — Diest (Van Nerom), Thielt-N.-D. Hydrocotyle vulgaris L. — Au sud du Demer à Bec- quevoort. 5anicula europaea L. — Arg -sabl. : Loxbergen. Anthriscus sylvestris Hoffm — Halle (Santhoven), Schilde, Wyneghem. Myrrhis odorata Scop. — Beverloo. Introduit. Cicuta virosa L. — Beeringen, Goursel, Heusden (Vranken), Pael, Stockroye, Zolder. Carum verticillatum Koch. — Riches colonies à Gour- sel et à Hechtel. L'habitation signalée par M^ Gérard ^^^ dans la première localité (1) Voir Prodrome de la floret belge, p. 536. 463 se trouve sur le territoire de la com- mune de Helchteren. Même observation pour Utrioularia intermedia^ Sparganiiim minimum. Mala- xis paludosa et Carex jUiformis, indiqués à Goursel par le botaniste précité. Helosciadium nodiflorum Koch. var. minus Mert. et Koch. — Brecht. — repens Koch. — Très répandu dans deux pâtu- rages humides aux bords de la Herck à Donck. L'ancienne habitation est détruite. — inundatum Koch. — tïeusden, Zolder. Sium latifolium L. — Diest. Pitnpinella magna L. — Beeringen (Vranken). Foeniculum capillaceum Gilib. — Subspontané dans le voisinage de l'Abbaye d'Averbode. Selinum carvifolia L. — Arg.-sabl. : Weyer, Waen- rode, Vissenaeken. M. Van Nerom l'a récolté à Ulbeek. Pastinaca sativa L. — Prairies de la vallée du Demer à Gel rode et à Messelbroek. Caucalis daucoides L. — Introduit, décombres à Molenstede. Scandix Pecten-Veneris L. — Linckhout. Conium maculatum L. — Beeringen (Vranken), Herc- kenrode, Lummen, Meldert, Zonho- ven, R. Corîandrum sativum L. — Décombres à Molenstede. Introduit. Bifora radians L. ^- Molenstede. Introduit. Chrysosplenium alternifolium L. — Beeringen, Gour- sel (Vranken),Zonhoven (M®"® Huypens), Zolder, 164 Chrysosplenium oppositifolium L. — Arg.-sabl. : une 1res riche habitation à Lubbeek. Andromeda polifolia L. — Marécages à Goursel et à Helchteren. Peu abondant. Clethra alnifolia L. — 's Graven wesel. Naturalisé. Erica Tetralix L. — Arg -sabl. : Binckom (abbé Mel- laerts), entre Gortenaeken et Geet-Betz. — — var. flore albo. — Goursel, Helchteren, Luin- men, Quaedmechelen, Stockroye, Zolder, 's Grravenwesel. — cinerea L. — Beeringen (Vranken), Bree. Calluna vulgaris Salisb. var flore albo. - Gaggevinne- Assent, Goursel, Averbode Blauwberg, Testelt. — Arg.-sabl. : Ulbeek (Van Nerom). Primula officinalis L. — Se rencontre aux bords du canal à Stockroye et dans un pré à Bee- ringen (Vranken). — Halle (Santhoven). Spontané ? Une forme à fleurs brunâtres s'observe en compagnie du type dans une pelouse à Averbode. — elatior Jacq. — Vogelsanck (Zolder). Centunculus minimus L. — Giirange, Zohîer. Litorella lacustris L. — Camp, brabançonne : Beggy- nendyck, Testelt. Plantago Psyllium L. — Butte du moulin à Quaedme- chelen. Introduit. — media L. -— Beeringen (Vranken). Spontané? — Arg.-sabl. : Esemael, Heelenbosch. plantago arenaria W. et K. — Webbecom (2 pieds). Introduit. Ilex aquifolium L. — Beeringen (Vranken), Nieuw- 165 rhode, Goursel, Heusden, Luminen, Quaedrnechelen, Zolder, Zonhoven. A. R. Ligustrum vulgare L. — Exel, Heusden, Rermpt, Luni- men, Stockroye, Planté. Vinca minor L. — Brecht, Goursel, Zolder. — Arg.- sabl. : Loebergen, Lubbeek. Qentiana Pneumonanthe L. — Sichem,Winghe-St-Geor- ges. — Arg.-sabl.: Ulbeek(Van Nerom). — — variété à fleurs blanches. — Beeringen (Vranken), Schilde (Ern. Ghysebrechts), Testelt. Q.Q.P. Cicendia filiformis Delarbre. — Zolder (Vranken), Messelbroek, Goursel, Lummen, Quaed- rnechelen. Erythraea pulchella L. — Arg.-sabl. : entre Geet-Belz et Gortenaeken, Bunsbeek, Hautem-Ste- Marguerite, Esemael, Neerlinter. — M. Van heroin l'indique à Zepperen et à Ulbeek. Cuscuta major DC. — Parasite sur le Humulus Lupulus à Gurange et à Stockroye. — Epilinum llurr. — Sur le Calluna vulgaris à Bee- ringeii (Vranken), Hechtel, Helchteren, Herckenrode, Heusden, Kermpt, Mel- dert, Oostham. — Arg.-sabl. : sur le Sarotliamnus Scopariiis à Runsbeek. Borrago officinalis L. — Beeringen (Vranken), Zolder. Échappé des jardins. Echium vulgare I.. — Beeringen, Goursel (Vranken), Hechtel, Heusden. Introduit. — — var. flore albo. — Heusden (un pied). Echinospermum Lappula L. — Décombres à Meldert. Introduit. 166 Nicandra physaloides Gartn. — Schilde. Introduit. Lycium barbarum L. — Planté dans les haies à Bee- ringen et à Gurange. — Arg.-sabl. : Hautem-Ste-Marguerite . Datura Stramonium L. — Molenstede, Hechtel, Schilde. — Arg.-sabl. : Vissenaeken. Hyoscyamus niger L. — Molenstede, Thielt-N.-D., Webbecom. Verbascum Thapsus L. — Beeringen, Hechtel, Postel. — thapsiforme L. — Dans quelques jardins à Bee- ringen (Vranken). Planté. — nigrum L. — Beverloo, Exel, Hechtel, Heus- den. — Blattaria L. — Bords du De mer à Haelen. — Webbecom. Introduit. Scrophularia umbrosa Dmrt. — Oplinter. Digitalis purpurea L. — Arg.-sabl. ; Binckom, Riese- ghem. Anthirinum Orontium L. var. albiflora. — Le long du vicinal à Thielt-N.-D. et à Pael. Linaria vulgaris L. var. peloria. Corolle à deux épe- rons. — Beeringen (Vranken), Kermpt, Webbecom. — Cymbalaria Mill. -*- Vieux murs au château de Zeelhem. Naturalisé. Pedicularis sylvatica L. Variété à fleurs blanches. — Rieseghem, Goursel. Utricularia vulgaris L. — Wolfsdonck, Beeringen, Goursel, Zolder. . minor L. — Entre Averbode et Sichem, Thielt- N.-D., Veerle, Hechtel, Helchteren, Zolder. 467 Orobanche Rapum Thuill. — Beeringen, Goursel (Vran- ken), Haelen. — Arg.-sabl. : Binckom (abbé Mellaerts). Mentha rotundifolia L. — Beeringen (Vranken). Ne paraît être que subspontané. — sylvestris L. var. viridis (M. viridis LJ. — Arg.- sabl. : Wommersom. Introduit. Salvia verticillata L. — Beeringen (Vranken), Bourg- Léopold, Betecom, Gaggevinne-Assent, Webbecom. Introduit. Origanum vulgare L. — Becquevoort, Gelrode. Thymus Serpyllum L. var. albiflora. — J'ai observé celte variété à Beeringen et à Hautem- Ste-Marguerite. Clinopodium vulgare L. — Beeringen (Vranken), Molen- stede, Aerschot, Molenbeek-Wersbeek. — Arg.-sabl. : Loxbergen. Nepeta Cataria L. — Veerle. — Arg.-sabl. : Wellen (Van Nerom), entre Esemael et Haeken- dover. Sideritismontana L. — Webbecom (un piedj. Introduit. Galeobdoion luteum Huds — Aerschot, Rillaer, Hae- len, Zolder, Pulderbosch. Qaleopsis latifolia L. — Moissons à Webbecom Intro- duit. — angustifolia Ehrh. — Le long du vicinal à Bee- ringen (Vranken) et à Stcvoort. Voie ferrée à Molenstede. Introduit. Betonica officinalis L. — Pael (Vranken). Marrubium vulgare L. — Arg.-sabl.: Hautem-Sle-Mar- guerite. Ballota nigra L. variété à fleurs blanches. — Wom- mersom. 168 Leonurus Cardiaca L — Lummen, Messelbroek, Veerle. — Arg.-sabl. : Bunsbeek, Haulem-Ste- Margaerite, Neerlinter. Naturalisé. Brunella vulgaris L. var. flore albo. — Lummen (un pied). Scutellaria minor L. — Montaigu. — Arg.-sabl. : Binckom (Abbé Mellaerts). Ajuga reptans L. var. albiflora. — M. l'abbé Mellaerts a observé cette variété à Binckom (Arg.- sabl.). Verbena officinalis L. — Nicuwrhode, Pulderboscb, Stockroye. VacciniuniVitis=Idaea L. — Zonhoven (M"^ Huypens), Hechtel, Helchteren. Oxycoccos palustris L. — Marais à Zonhoven (M''» Huy- pens), Goursel, Hechtel, Postel. Campanula rotundifolia L. var. flore albo. — Nicuw- rhode. — rapunculoides L. — Arg.-sabl. : Neerlinter. — rapunculus L. var. albiflora. — ^Zeelhem. Jasione montana L. variété à fleurs blanches. — Beeringen (Vranken), Diest, Gaggevinne- Assent, Molenstede, Testelt, Hechtel, Lummen, Tessenderloo. — Arg.-sabl. : Bunsbeek. Lobelia Dortmanna L. — Poppel (Abbé Ruts), Goursel, Helchteren, Zolder. Bryonia dioica L. — Haies à Beeringen (Vranken), Donck, Haelen, Herck-la-Ville. Galium Cruciata Scop. — Beeringen (Vranken), Ber- broek, Schuelen. — verum L. — Molenbeek-Wersbeek, entre Molen- stede et Averbode. 169 Galium saxatile. L. — Arg.-sabl.: Lubbeek. — uliginosum L. — Haiiwaert, Lummen. — Arg.- sabl. : Kieseghem. Vissenaeken. Valeriana dioica L. — • Course!, Stockroye, Zolder. — Arg.-sabl. : Oplinter, Vissenaeken. Scabiosa Succisa L. var. albiflora. — Beeringen, Be ver! 00, Zolder (Vranken), Stockroye, Caggevinne-Assent, Teste!t, Schilde. — Arg.-sabl. : Glabbeek. Knautia arvensis Goult. — Beeringen (Vranken), Pael. R. R. Dipsacus sylvestris Mi!l. — Testelt. — Arg.-sabl.: Grae- sen, Lubbeek, Neerlinter, Rummers. — pilosus L. — Arg.-sabl. : Hautem Ste-Margue- rite. Peu abondant. Onopordon Acanthium L. — Molenstede, Haelen. R. R. R. Carlina vulgaris L. — Nieuwrhode. Cirsium palustre Scop, variété à fleurs blanches. — Pael (Vranken), Zeelhem. — Arg.-sabl : Lubbeek. — anglicum DG. — Une petite colonie dans un pâturage humide à Lummen. Espèce nouvelle pour la flore du Limbourg. — Testelt. — arvense scop. var. mite Koch. — Beeringen (Vranken), Messelbroek, Haelen, Mel- dert, Wommelghem. — — var. albiflora. — Arg.-sabl. : Gappellen (Glabbeek). — oleraceum Scop. — Zonhoven (M*'* Huypens), Winghe-St-Georges. — Arg.-sabl.: abon- 170 dant dans la Vallée de la Velpe à Visse- naeken. — Lubbeek. Carduus nutans L. — Hechtel. Introduit. — crispus L. var flore albo. — Diest. Silybum Marianum Gàrtn. — Goursel, Veerle. Sub- spontané. Lappa minor DC. — Beverloo, Goursel, Heusden, Zonhoven. Centaurea jacea L. var. abiflora. — Diest. L'habita- tion est détruite. — Cyanus L. var. à fleurs blanches. — Beeringen (Vranken), Becquevoort, Heusden. Bidens cernua L. var. radiata. — Beeringen (Vranken). — tripartita L. var. integrata. — Averbode, Gaggevinne-Assent, Messelbroek, Tes- telt, Beeringen, Berbroek, Goursel, Donck, Halle (Sanlhoven), Schilde. — Arg.-Sabl. : Budingen,Hautem-Sle -Mar- guerite, Neeiiinter, Wever. Anthémis Cotula L. — Gelrode, Nieuwrhode. Matricaria inodora L. — Averbode, Deurne (Diesl), Donck, Heusden, Linckhout. — Arg.- Sabl. : Gappellen, Wever, Loxbergen. Artemisia annua L. — Une riche habitation dans un grand chemin à Webbecom. Introduit et plus ou moins naturalisé. Gnaphalium luteo=album L. — Veerle, Zoersel/Testelt, Schuelen, Zolder. — Arg.-Sabl. : Wellen (Van Nerom), Esemael. Antennaria dioica Gartti. — Beeringen, Beverloo, Goursel (Vranken), Bourg - Leopold, Heusden, Pael, Quaedmechelen. Filago apiculata G. E. Smith. — Lummen. 171 Pulicaria vulgaris Gartn. — Arg.-sabl. : Ulbeek (Van Nerom), Attenrode, Budingen, Neerlin- ter, Wommersom. Inula Conyza DC. — Thielt-N.-D. — Arg.-sabl. : Visse- naeken, Hautem-Ste-Marguerite. Solidago canadensis L. — Beeringen (Vranken), Goursel. Erigeron acris L. — Betecom, Molenstede, Thielt- N.-D. Aster Novi-Beigii L. — Beeringen, Goursel (Vranken), Heiisden, Zeelhem. Introduit. Senecio viscosus L. — Le long du vicinal à Aerschot, Averbode, Sichem, Veerle, Beeringen, Donck, Haelen, Heusden, Poel, Zolder. — Arg.-sabl. : Bunsbeek. — Voie ferrée à Diest et à Montaigu. — erucaefolius L. — Arg.-sabl. : Esemael. — nemorensis L.var. Fuchsii. [S. Fuchsii Gm,). — Luinmen (Vranken), Eyntbout, Mon- taigu. — Arg,-sabl. : Gappellen, Gorten- acken, Oplinter. Tussiago Farfara L. — Beeringen (Vranken), Hau- waert, Testelt, Goursel, Herck-la Ville, Heusden, Poel, Tessenderloo. Petasites officinalis Monch. — Belecom, Schalïen, Testelt, Donck, Herckenrode, Heusden, Kermpt. Abondant par places. Hypochaeris glabra L. — Arg.-sabl. : Attenrode- We ver, Bunsbeek, Hoeleden. AR. Leontodon hispidus L. — Becquevoort, Gaggevinne-As- sent, Hauwaert, Messelbroek, Molen- stede, Rillaer, Thielt-N.-D., Winghe- 172 St-Georges, Donck, Haelen, Kermpt, Stockroye, Veerle. AR., R. Picris hieracioides L. — Beeringen (Vranken), Gagge- vinne- Assent, Montaigu. — Arg.-sabl. : Hautem-Ste-Marguerile, Bunsbeek. Tragopogon pratensis L. — Betecom, Gelrode, Lang- dorp, Winghe-St-Georges, Beeringen, Haelen. — Arg.-sab[. : Oplinter, Herck- St-Lambert. R. Lactuca Scariola L. — Voie ferrée à SchafTen et à Oplinter. Introduit. — muralis Less. — Abondant au pied des murs de l'Abbaye de Postel. — Arg.-sabl. : Lub- beek (abbéMellaerts), Neerlinter. Crépis paludosa Mônch. — Thielt-N.-D. (un pied), Halle (Santhoven). — Arg.-sabl. : Visse- naecken. Hieracium Auricula L. var. monocephalum Goss. et Germ. — Becquevoorl, Caggevinne- Assent. Diest, Testeit, Hermpl, Herck-la- Ville, Lummen, Spalbeek. — Arg.-sabl. : Gortenaeken, Lubbeek. Amarantus retroflexus L. — Kermpt. Introduit. Albersia Blitum Ru nth. — Arg.-sabl. : Bunsbeek, Hautem-Ste-Marguerite, Oplinter. Chenopodium foetidum Lmk. — Meldert. Introduit. — Arg.-sabl. : Bunsbeek, Esemael, Glabbeek, Hautem-Ste-Marguerite, Neer- linter, Oplinter, Vissenaeken, Wever, Wommersom. AG. — ficifolium Sm. — Schilde. Introduit. 173 Chenopodium opulifolium Sehrad. — Meldert, Stock- roye, Wyneghem. — murale L. — Arg.-sabl. : Bunsbeek, Neerlinter, Opiinter, Vissenacken. — hybridum L. — Arg.-sabl. : Bmisbeek, Neer- linter. — polyspermum L. — Averbode, Schilde. Blitum Bonus-Henricus Rchb. — Arg.-sabl. : cimetières de Hautem-Ste-Marguerite et de Visse- naeken. — rubrum Rchb. — Donck, Haelen, Webbecoin, Westnialle, Wyneghem. Paraît introduit. — Arg.-sabl. : Hautem-St-Marguerite, Neerlinter, Opiinter, Vissenaekim, We- ver. Polygonum Bistorta L. — Beeringen, Goursel (Yran- ken), Aerschot, Berbroeck, Heusden, Schuelen, Zolder, Brecht, Santhoven, Schilde. — dumetorum L. — Coursel. Aristolochia Clematitis L. — Arg.-sabl. : cimetière de Hautem-Ste-Marguerite. Naturalisé. Euphorbia Cyparissias L. — Remblai de la voie ferrée à Linckhout et à Schuelen. Introduit. — exigua L. — Cette espèce, réputée assez commune dans la zone argilo-sablonneuse, est très rare au nord de Tirlemont. Je ne l'ai observée qu'à Hautem-Ste-Marguerile et à Opiinter. En Gampine, elle ne se ren- contre pas en dehors des voies ferrées. Alnus incana L. — Oxelaer (Sichem), Thielt-N.-D., Schuelen. — Arg.-sabl. : Gappellen, Gortenaeken, Lubbeek, Rummen, Visse- naeken, Waenrode. Planté. 174 Myrica Gale L. — Beeringen (Vranken), Bolderberg, Goursel, Heusden, Kermpt, Zolder. Juniperus communis L. — Bruyères et bois. Bourg- Léopold (Vranken), Goursel, Hechlel, Helchteren. Alisma ranunculoides L. — Gamp, brabançonne : entre Sichem et Avcrbode, Testelt, Winghe- St-Georges. — — var. repens. — Beeringen, Bolderberg, Zolder (Vranken), Lu m men, R. — natans L. — Gamp, brabançonne: Gaggevinne- Assenl. Aponogeton distachium L. — Espèce originaire du Gap de Bonne-Espérance. M. Vranken l'a récoltée à Coursel, dans un étang situé au milieu des bois. Butomus umbellatus L. — Dans le canal entre Beerin- gen et Stockroye (Vranken), Donck, Linckhout, Quaedmechelen, Zeelhcm, Langdorp. Ornithogalum umbellatum L. — Beeringen (Vranken), Goursel, Kermpt, Schuelen, Zeelhem, ZoIJer, Lummen, Averbode, Deurne, Messelbroek, Molenstede. A. R. Allium vineale L. — Belecom. Narthecium ossifragum Huds. — Poppel (Abbé Ruts), Heusden, Lommel, Zolder. Convallaria maialis L. — Molenstede, Veerle, Goursel, Stockroye, Zolder. Polygonatum multiflorum Ail. — Beeringen (Vran- ken), Bolderberg, Goursel, Pael, Zolder. — verticillatum L. — S'observe à Tétat d'intro- duction à Beeringen (Vranken). 175 Maianthemum bifolium Schmidt. — Bolderberg, Course!, Heusden, Zoldcr, Veerle. Paris quadifolia L. — Arg.-sabl. : Binckom (abbé Mellaerts), Lubbeck. — — var. à trois feuilles. — Gaggevinne- Assent. — — var. à cinq feuilles. — Molenstede, — • Arg.-sabl. : Lubbeck. Narcissus Pseudo=Narcissus L. — Coteau boisé à Ril- laer, RRR. Orchis Morio L. — Hechtel, Helchteren. R. — — var. à fleurs blanches. — Cette forme se rencontre à Molenstede, entre Messel- brock et Rillaer, à Kieseghem, Haelen et Schuelen, Gymnandenia conopsea R. Br. — Herck-la- Ville. — viridis Rich. — Arg.-sabl. : vallée de la Herck à Berbroek et à Herck-la-Ville. Platanthera bifolia Rchb. — Beeringen (Vranken), Bolderberg, Caggevinne-Assent, Win- ghe-St-Georges, Schilde. Epipactis latifolia Ail. — Beeringen, Beverloo (Vran- ken), Bolderberg, Donck, Quaedmeche- len, Zeelhem, Sichem, Thielt-N.-D., Schilde, Westmalle. — Arg.-sabl. : Cappellen, Meensel. Epipactus palustris Cranlz. — Coursel (Vranken). Neottia ovata Bluff et Fing. — Zonhoven (^P"* Huy- pens), Zeelhem, Zolder, entre Molen- stede et Averbode, Schilde. Triglochin palustris L. — • Becquevoort, Hauwaert, Thielt-N-D., Haelen, Hechtel, Zolder. — Arg.-sabl. : Bunsbeek, Vissenaeken. 176 Potamogeton polygonîfolius Poarret. — Beeringen (Vranken), Goursel, Helchteren, Quaed- mechelen. — gramineus L. — Cette très rare espèce est ex- trêmement abondante dans plusieurs étangs à Zolder. — — var. heterophyllus (P. heterophyllus Schreb.). — A vecle précédent. — acutifolius Link. — Testelt, Linckhout, Zolder. — obtusifolius M. et K. — Heusden (Vranken), Zolder. — pusillus L. — Gaggevinne-Assent, Zeelhem, Zolder. — pectinatus L. — Arg.-sabl. : dans la Herck à Berbroek, Stevoort et Herck-la- Ville. — — var. flabellatus (P. flabellatus Babingt.). — Donck. Lemna arrhiza L. — Hercken rode (Cura nge). Arum maculatum L. — Langdorp, Sehilde. Calla palustris L. — Helchteren, Postel. Accrus Calamus L. — Beeringen (Vranken), Zonhoven (M"« Huypens), Heusden, Pael. Typha latifolia L. — Beeringen, Beverloo, Coursel, Heusden, Zolder (Vranken), Stockroye, Gaggevinne-Assent, Molenstede. — Arg.- sabl. : Kieseghem Lubbeek, Miscom, Winghe-St-Georges, Weyer. M. Vranken a observé à Coursel un pied avec deux épis femelles. — augustifolia L. — Zonhoven (Me"e Huypens), Kermpt. — Très abondant dans les étangs de Terlamen et de Vogelsanck, à 177 Zolder. — Arg.-sabl. : Lubbeek. — Var. à deux épis femelles. Lubbeek Q. Q. P. Sparganium minimum Fries. — Baelen (Moll), Blauw- berg, Hechtel. Juncus filiformus L. — Beeringen, Beverloo,, Boldcr- berg, Curange, Goursel, Hechtel, Heleh- leren, Heppen, Heusden, Zolder. Assez commun dans les prairies humides. — Camp, brabançonne ; Wolfsdonck. R. R. — capitatus Weig. — Beeringen, Beverloo, Cour- sel Herckenrode, Heusden, Meldert, Oostham, Slockroye, Zolder, Thielt-N.- D., Betecom, Beggynendyck, Brecht, Houtvenne, Westmalle, A. R. — tenuis L. — Goursel, Gurange, Heusden, Linck- hout, Lummen, Pael, Quaedmechelen, Stockroye, Zonhoven, Molenstede, Nieuw- rhode, Rillaer, Sichem, Blauwberg, Houtvenne, Ramsel, Thielt-N.-D., Wolfs- donck. — Arg.-sabl. : Kerckom, Gap- pel len, Lubbeek. — compressus Jacq. — Hauwaert, Schaffen, Tes- tell, Herckenrode, Heppen, Zeelhem. — Tenageia Ehrh. — Meldert, Quaedmechelen, Zolder. Carex pulicaris L. — Hechtel, Lummen, Hauwaert, Thielt-N.-D., Winghe-St-Georges. — muricata L. — Testeit, Thielt.-N-D., Wersbeeck, Winghe-St-Georges, Haelen, Schuelen. — teretiuscula Good. — Meldert, Veerle. — paniculata L. — Beeringen (Vranken), Goursel, Becquevoort. 178 Carex paniculata var. simplicir. — Hauvvaert, Winghe- St-Georges. — Arg.-sabl. : Lubbeek. — elongata L. — Bolderberg, Lummen, Zolder, Hauwaert, Langdorp, Winghe-St-Geor- ges, Veerle. — stricta Good. — Zolder. — glauca L. — Zolder. — Hornschuchiana Hoppe. — Winghe-St-Georges. — sylvatica L. — Beeringen (Vranken), Tessen- derloo. — filiformis L. — Goiirsel, Hechtel, Zolder, Rethy. — hirta L. var. hirtaeformis (C.hirtaeformis Pers.). — Molenstede, Testelt. — Arg.-sabl.: entre StevoortetHerck-St-Lambert, R.R. Rhynchospora alba Vahl. — Beeringen (Vranken), Kermpt, Lummen, Zeelhem. — Gamp, brabançonne : Teslelt. — fusca R. et S. — Heusden, Kermpt, Lummen, Zeelhem. Heleocharis multicaulis Koch. — Kermpt, Lummen, Quaedmechelen. — — var. viviparus. — Overbode, Oostham. — acicularis R. Br. — Langdorp, Zolder. Scirpus caespitosus L. — Bolderberg, Gour.sel, Hechtel, Helchteren, Heusden, Kermpt, Zolder. AG. — Gamp, brabançonne : Molenstede. — fluitans L. — Gamp, brabançonne : Thiell-N.-D. — setaceus L. — Bolderberg, Gurange, Kermpt, Pael, Stockroye, Deurne, Thielt-N.-D., Webbecom, Winghe-St-Georges, Schilde, Veerle. — Arg -sabl. : Vissenaeken. — " maritimus L. — Herck-la- Ville, Webbecom. 179 Eriophorum angustifolium Roth. var. congestum. — Course!, Stockroye, Tessenderloo. — latifolium Hoppe. — Becquevoort. — vaginatum L. — Marécages à Goursel. Peu abon- dant. Cyperus fusus L. — Pâturage humide à Donck. R.R.R. — flavescens L — Heusden (Vranken), Lummeii. R. Leersia oryzoides Sw. — Beeringen, Beverloo, Goursel, Pael, Quaedmechelen, Stockroye, Zolder, Zonhoven, Aerschot, Gelrode, Vorst. — Arg.-sabl. : Vissenaeken. Digitaria sanguinalis Scop. — Aerschot, Bolderberg, Goursel, Zolder, St-Job-in-'t Goor, Vorst, Zoersel. Setaria glauca P. Beauv. var. humifusa. — Pres- que aussi répandu que le type. Calamagrostis lanceolata Roth. — Goursel, Gurange, Heppen, Stockroye, Zolder, Eynthout, 's Gravenwesel, Hersselt. Ammophila arenaria Link. — Monticules de sable à Goursel et à Exel. Milium effusum L. — Wirighe-St-Georges. Cynodon Dactylon Pers. — Sichem, Testelt, entre Diest et Montaigu. — Introduit, décom- bres à Stockroye. Catabrosa aquatica L. — Rillaer. — Arg.-sabl. : entre Stevoort et Herck-St-Lambert. Pea compressa L. — Averbode, Schaffen. — Arg.-sabl.: Opiinter. Bromus tectorum L. — Beeringen (Vranken), Bourg- Léopold, Hechtel, Kermpt, Oostham, Zeelhem, Becquevoort, Gaggevinne-As- 180 sent, Diest, Montaigu, Winghe-St-Géor- ges. Introduit. Bromus erectus Huds. — S'observe à Tétat d'introduc- tion dans une pelouse à Averbode. — arvensis L. — Molenstede. Festuca gigantea Vill. — Donck, Herckenrode. — Arg.- sabl.: Weyer. Brachypodium sylvaticum P. Beauv. — Nieuwrhode. — Arg.-sabl.: Bunsbeek, Lubbeek, Kie- seghem, Oplinter, Weyer. Lolium perenne L. var. ramosum Sm. — Diesl, Mon- taigu, Teslelt, Linckhout, HaeIen,Schilde, Westmalie. — Arg.-sabl. : Bunsbeek. — — var. cristatum Dinrt. — AR. — temulentum L. — Gbamps d'avoine. Beeringen (Vranken), Aerschot, Becquevoort, Deurne, Gehode, Hauwaert, Molenstede, Nieuwrhode, Sichem, Thielt-N.-D., Win- ghe-St-Georges, Donck, Linckhout, Lummen, Meldert, Kermpt, Herck-la- Ville, Quaedmechelen, Tessenderloo. — Arg.-sabl.: Attenrode, Binckom, Glab- beek, Hoeleden, Kersbeek, Lubbeek, Vissenaeken, Waenrode. — remotum Schrk. — Champ de lin à Webbecom (1907). L'habitation est détruite. Hordeum secalinum Schreb. — Prairies de la vallée du Demer à Langdorp. Nardus stricta L. — Winghe-St-Georges. — Arg - sabl. : Lubbeek, Herck-St-Lambert. Scolopendrium vulgare Sm — Puits à Pael et à Zolder. — Vieux mur au château de Zeelhem. 181 M. Van Nerom l'a récolté sur les rem- parts de Diest. Asplenium Trichomanes L. — Beeringen (Vranken), Postel. — Ruta-muraria L. — Oostham, Zonhoven, St-Job- in-'t Goor. Cystopterîs fragilis Bern. — Aerschot. — Arg.-sabl. : Loxbergen. RR. Polystichum Thelypteris Roth. — s Gravenwesel, Zolder. Abondant. — montanum Roth. — Meldert (un pied), Herken- rode, Montaigu, Testelt, Blauwberg, Zoersel. — Arg.-sabl.: Ulbeek (Van Nerom). Botrychium Lunaria L. — Sapinière à Becquevoort. RRR. Pilularia globulifera L. — Beeringen (Vranken), Schue- len, Testelt, entre Sichem et Averbode. Lycopodium inundatum L. — Camp, brabançonne : Testelt. — complanatum L. var. Ghamaecyparissus [L. Cha- maecyparissus Al. Br.). — Entre Goursel et Helchteren (Vranken), — clavatum L. — Beeringen (Vranken) — Arg.- sabl. : We ver. Equisetum maximum Lmk. — Arg.-sabl.: Lubbeek. Chara foetida Al. Br. — Donck, Zolder. — fragilis Desv. — Schoonhoven (Aerschot). Nitella translucens Agardh. — Heusden (Vranken), Quaedmechelen, Zolder. 182 Mousses et Hépatiqnes observées à Binckom, par M. l'abbé Mella.erts. Mousses. Hylocomium brevirostrum Br. Eur. — Lubbeek. Hypnum stellatum Schreb. forma gracilis Boulay. Amblystegium Juratskanum Schimp. Plagiothecium silesiacum Schimp. Thuidium recognitum Lintlb. Mnium affine var. elatum Schimp. Bryum pseudotriquetrum Schwàgr. var. gracilescens Schimp. Entosthodon ericetorum Schimp. Pottia lanceolata G. Muell. var. intermedia Mild. — minutula Schimp. Dicranum Bonjeani De Not. — undulatamYAYivYi. Dicranella cerviculata Hedw. Campy lopus fïexuosus Brid. — fragilis Schimp . Fissidens pusillus Wils. Phascum subulatum L. — 7iitidum Hedw. — muticum Schreb. Splachnum ampullaceum L. — Goursel (Nobis). Hépatiques. Frullania dilatata Dmrt. Scapania compacta Dmrt. — nemorosa Dmrt. Calypogeia Trichomanis L. — — var. propagulifera Nées. 183 Jungermannia bicuspidata L. — divaricata Sm. — heterophyll a Schrad. — inflata Huds. — ventricosa Dicks. — intermedia Lindenh. — cr en III at a S-ii. — — forma gracillima Necs. — scalaris Schrad. Fossombronia pusilla Dmrt. Aneura multiftda Dmrt. Hehoullia hemisphaerica Radd. Ricci a glauca L. Anthoceros punctatus L. Riccla fluitans L. — ÎÏÏolenstede, Donck, Iterck-Ia- Ville, K.ermpt, Tesseiiderloo (Nobis). Champignons. Morchella conica Pers. — Diest, Gaggevinne-Assent, Plaelen (Van Nerom). Mitrula paludosa Fries. — Hechtel. Geoglossum glabrum Pers. — Diest, Averbode, Deurne, Monlaigu, Molenstcde, i>IoIenbeek-Wers- beek, Rillaer, Sichem, Geet-Betz, Linck- houl, Lummen, Meldert, Pael, Tessen- derloo, Veerie, Thielt-N.-D., HaoJen, Loxbergeii, Zeellicm. A a.. Peziza aurantia Pers. — Bunsbeek, Teseendcrloo. — venosa Pers. — Tessenderloo. Clavaria inaequalis Fi. Dan. — Deurnr^, Ttaelen, Linck- hout, Sichem, Thielt-N.-D, 184 Clavaria muscoides L. — Haelen, Loxbergen. Hydnum cijathi forme Schaeff. — Averbode, Rillaer, Sichem, Heusden, Linckhout, Lummen graveolensDe\. — Schaffen, Tessenderloo. — repandum L. — Lummen, Meldert. Fistulina Hepatica Fries, — Lummen. B 'letus granulatus L. — Averbode, Thielt-N,-D., Webbe- com, Zolder. Polyporus amorphus Fries. — Tessenderloo. — hirsulus Wulf. — Tessenderloo. — intybaceus Fries. — 's Graven wesel. Nouveau pour la flore belge. — perennis L. — AG. — squamosus Hudson. — Diest (Van Nerom). Lepiota procera Scop. — Montaigu, Linckbout. Agaricus Prunulus Scop. — Diesi (Van Nerom), Averbode, Quaedmechelen, Glabbeek. Lactarius deliciosus L. — Ulbeek (Van Nerom), Aver- bode, Meldert, Pael, Stevoorl, Corte- naeken, Montaigu, Molenstede, Rillaer, Schaffen, Thielt-N.-D., V^ever. Puxillus involutus Fries. — Webbecom (Van Nerom), Averbode, Bunsbeek, Sichem. Cordyceps militaris Lk. — Gaggevinne-Assenl, Sichem, Lummen, Meldert. Claviceps purpurea Tul. — Sur le Secale céréale^ le Lolium perenne et le Molinia coerulea. AG. Coprinus comatus Fries. — Webbecom. 185 LES RUBUS DE BELGIQUE. Inventaire et analyse, par M. H. Sudre. La Direclion du Jardin botanique de l'Etat m'ayant confié le soin de faire la revision des Rubus de Therbier de cet établissement, j'ai dressé l'inventaire des Ronces qui, à ma connaissance, ont été récoltées en Belgique. Ce mémoire renferme les diagnoses de quelques formes nouvelles et se termine par une clef analytique des espè- ces signalées. La collection desRubusâa Jardin botanique se compose de 38 cartons qui comprennent environ 1800échaiilillons d'origine belge récoltés par Lejeune, M"® Libert, Du Mor- tier, Delogue, Martinis, Marchai, L. Pire, Wesmael, Oouret, Grépin, Bommer, Guelton, Nyst, Dutrannoit, E. L' roy, Gravet, Aigret, Ilalin, Gharlet, Sonnet, De Wildeman, Hardy, Th. Durand, Halin et surtout par feu Du Pré qui, à lui seul, a recueilli une grande partie de ces spécimens. Sauf pour quelques exemplaires prépa- rés par Du Pré, Gravet et Gharlel, les étiquettes, — qui font môme parfois défaut, — nedonneat aucun rensei- gnement sur la couleur des organes floraux, ce qui rend l'interprétation de certaines formes des plus laborieuses et la détermination assez souvent incerlnine. Les botanis- tes qui récoltent des Ronces devraient toujours noter sur le vif et consigner sur leurs étiquettes la couleur des pétales, des étamines et des styles, car ces organes se décolorent très vite en herbier, et, quelques années après que la plante a été cueillie, il devient imposible de dire si les fleurs étaient blanches ou roses. 186 Dans cet inventaire, j'ai donné un numéro d'ordre aux espèces principales que j'admets dans mes Rubi Europae, en cours de publication; leur nombre s'élève à 76 pour le sous-genre Eubatus Focke. A ces espèces sont subor- donnés, dans beaucoup de cas, des sous-espèces, des f)rmes secondaires et des hybrides en nombre relative- ment élevé, ce qui montre que la flore batologique belge est des plus riches et des plus variées. Gomme il y a apparemment beaucoup de régions qui n'ont pas encore été sérieusement explorées à ce point de vue, il est per- mis de croire qu'il reste encore beaucoup à faire pour arriver à la connaissance complète des Ronces de Bel- gique. J'espère que l'analyse qui termine ce travail l)ourra être de quelque utilité aux botanistes belges qui voudront se livrer à l'étude du genre Rubus, l'un des plus critiques de la phylographie. Sous-genre I. — XldllATUIS Focke. Sect. I. — SUBERECTIV.-L Miill. i. — R. SUBERECTUS Anders. — Doit être com- mun, à en juger par les nombreux échantillons du Jardin botanique : Woluwe, Boitsfort, Auderghem, Héverlé, Slavelot, La Hulpe, forêt de Soignes, terme Ravenstein,^ Bruxelles, Stockel, Anspach, Depain (du Pré); bois de Masnuy et d'Obourg (Martinis); entre St-Job et Linke- beek (Bommer); Groenendael (Grépin) ; Spa, montagne d'Annette et Lubin (Piié) ; bois de la Cambre, Dilbeek, La Bouverie (?); Loueltc-St- Pierre (Gravet). Un échantillon récolté par M''* Libert et mélange au R. (issus portait le nom de R. corylifolius; un aulrc, du même botaniste, ftvait été appelé R. fasligiatus [)ar Weilie. 187 2. — R. FISSUS Lindl. — Paraît moins répandu que le précédent, mais ne doit pas être rare : Louetle-St- Pierre (Gravet); route d'^ Bérinzinne (Pire); forêt de Soignes (Durand, du Pré); Waterloo, Stavelot, Boitsfort (du Pré); bois de la Cambre, Walermael; camp de Gasteau (Martinis) ; St-Job (E. Leroy); Vilvorde. L'exem- plaire de celte dernière localité est le R. serpentinus var. fruticosus Durand. 3. R. SULCATUS Vest. — Paraît assez répandu : Over-Yssque, Groenendael, Woluwe-St-Pierre, Huy, Waterloo, Bison-Durbuy (du Pré); Etterbeek (Dutran- noit.) 4. — R. PLIGATUS W. N. — Encore une espèce qui est apparemment vulgaire: Louette-St-Pierre (Gravet); Groenendael, chaussée de Malines, Espiiiellc, Huy, Walermael, Hoeslaert (du Pré); Frahan (Delogne) ; Spa, Malmédy (Pire); Carcier Olloy (Marchai); bois de St- Denis (Martinis); Welterin, Kinroy, etc. Un spécimen de Meiie Libert porte le nom de R. fastigiatus (Wh.N.); un autre, de Marboye, est peu normal et comprend un rameau presque stérile qui dérive sans doute du JR. pli- catus par croisement. V. acuminatus Sud. — Route de mont St-Jean, Groe- nendael, Tervueren (du Pré); Louette-St-Pierre (Gravet). V. interfoliatus (N. Boni.) Sud. — Louelte-St-Pierre (Gravet). b. — R. Bertramii Focke; R. biformis N. Boul. — Forme commune dans le nord de la France et sans doute aussi en Belgique Je lui ai rapporté les échantillons des localités suivantes, récollés par du Pré ; Groenendael, Maboye, la Gleize, Stockel, N.-D. au Bois; trouvé aussi à Louette-St-Pierre par Gravet et à Spa, vers Berinsen, 188 par De Wildeman [Assoc, rub. ii" 871 s. n. R. sulcati"!), 5. — R. NITIDUS W. N. — Groupe spécifique con- plexe largement représenté ; certains échantillons flottent entre le type hamulosus (L. et M.) et le R. integrihasis P. J. Mull. V. hamulosus (L. et M.) Sud. — Forêt de Soignes, Groenendael, Over-Yssque, Waterloo, Mt-St-Jean (du Pré); Battice, Neeroeteren. V. valdebradeatus Sud. — Des spécimens sans feuilles caulinaires semblent bien appartenir à cette variété. Notre-Dame au Bois (du Pré). V. oblongifrons Sud. — Malmédy (PiréJ ; Groenendael, La Hulpe, Watermael, N.-D. au Bois, Mont-St-Jean (du Pré); de plus un échantillon sans indication de localité. D. — li. hucgrlbasls P. J. Mûll. — Semble plus répandu que le type, dont il est parfois difficile à distin- guer : Espinette, Coo, Stavelot, Trois-Ponts, Boitsfort, N.-D. au Bois, La Hulpe, forêt de Soignes, route de Mt- St-Jean (du Pré); Rienne (Gravet) ; Spa (Pire); Uccle (Bommer), etc. V. angulibasis Sud. — La plante provient de St-Dié (Vosges) et est étrangère à la Belgique. V. cceresiensis Sud. et Gravet; R. montivagus Gravet, non Gdgr. — Louette-St-Pierre (Gravet). [) _- R. nitidiformis Sud. — Un échantillon récolté par Grépin appartient à cette forme ; la localité n'est pas indiquée sur l'étiquette. Intermédiaire entre R. nitidus et R. car pi ni fol lus. Voici, appartenant au groupe du R. nitidus W. N., une curieuse forme qui ne correspond à aucune de celles que j'ai décrites dans mes Rubi Europae (fasc. I, 1908) : c. — R. opaciformis Sud.; J^. plicatus Durand Mon. n» 4, p. 38, p.p. 189 Validas ; turio erectus, canaliculatus, glaber, aculeis rectis, crebris, compressis munitus ; folia 5-nata, supra fere glabra, subtus viridia, pubescentia, denlibus latis, inœqualibus, paruni profundis, foliolis plicatis ; foliolum cauiinum terminale cordato-ovatum, longe aciiminatum, petiolulo proprio 2-3-pIo longius, infîma distincte pelio- luiata ; inflorescentia angiista, subaphylla, pilosa, aculeis crebris, reclinatis falcatisve munita; pedunculi medii patuli, breves, 2-3-flori; sepala toinenlosoviridia, pilosa, inarmia, in fructu imperfecte reflexa ; petala suborbicu- laria vel late ovata, abrupte unguiculata, roseola; stamina alba, stylos virescentes superantia ; germina glabra ; receptaculum glabrum. Pollen valde imperfectum ; fruc- tificatio non tota Celte plante avait fortement embarrassé du Pré, qui se demandait si c'était là un R. a/finiSy un R. hamulosus, un R. integribasis ou un hybride ? — Par la forme de ses folioles caulinaires terminales, elle rappelle le R. opacus Yocke \3ii\ smiglensis (Spribille) Sud, Rub, Eu7\, mais elle en diffère sensiblement par tous ses autres caractères. Elle s'éloigne du R. integribasis MûU. var. subopacus Sud. par son port bien plus robuste, ses turions canali- culés, SCS folioles plus longuement petiolulées, son récep- tacle glabre ; du i^. nitidiformis Sud. par ses axes florifères velus, ses sépales plus poilus, inermes, la forme de ses folioles. Comparée au Pi. afflnis Wh. et N., elle s'en distingue aisément à ses feuilles vertes en dessous, à folioles moins larges, à dents moins profondes ; son inflo- rescence n'est presque pas feuillée, à pédoncules étalés, non ascendants, ses axes florifères sont plus poilus, enfin son pollen est bien plus imparfait. Il est possible que ce Rubus soit un R. nitidus X sul- 190 catus ; toutefois il paraît répaQdu dans plusieurs localités et il serait bon de voir sur place si l'origine que j'indique ici est admissible. Voici où il a été récolté : Waterloo (du Pré); Groenen- dael (Grépin, du Pré, Durand) ; sur la chaussée du M'-St-Jean, borne 7, N.-B. au Bois (du Pré); hippodrome de Groenendael (il est peu normal dans cette localité); environs de Mons, échantillons sans rameau (Wesmael). 6. — R. AFFINIS W. et N. — Cette espèce doit être très rare en B(!lgique. L'herbier du jardin botanique n'en renferme que 2 exemplaires, l'un de Mariemont (Dutran- noit et du Pré), l'autre de Minden (Lejeune) 7. — R. SENTIGOSUS Kœhl.; R. montanus Wirtg. 71011 Lib. — Un spécimen de Lejeune et Courtois {Choix de plantes de Belgique n'' 718) portant le nom de R. affinis, mais sans indication de localité, et un autre de Lejeune, appelé également R. affiriis^ appartiennent à cette espèce. Il est probable que Weihe et Nées ont récolté cette Ronce et l'ont rattachée à leur R. affinis ; la figure des RM germanici (t, III b), qui montre une forme k calice relevé, représente peut-être le il. senticosus Kœhl. — Le n» 718 provient sans doute de Verviers, Ste-Apoline, localité citée dans le Compendium. Sect. II. -^S[LVATICIV,-3. Mûll. Sous-sect. A. — €iw*nli Sud. Série a. -» Eu-grati Sud. 8. — R. GARPINIFOLIUS Wh. - Paraît assez réi)andu : Louette-St-Pierre, Gedinne (Gravet) ; Wo- luwe-St-Pierre, Tervueren, Ster, Stockel, chemin de Jamiolle, forêt de Soignes, entre Etterbeek et Woluwe- 191 St-Pierre (Du Pré), Obourg (^Martinis). Un spécimen de Minden (leg. Lejeune) paraît bien authentique, toutefois la feuille caulinaire a la foliole terminale très large ; elle a sans doute été prise vers la base du turion ; d'autres échantillons appelés R. vulgaris par Lejeune et Courtois so:it des mélanges de R» carpinifolius Wh. et de jR. inte- gribasis P.-J. Mûll. On peut rapprocher du type les variétés suivantes : var. laxus Sud. Rub. Eur. — Gedinne (GravetJ; Vier- set-Barse (Char let); Waterloo, Espinette (Du Pré). M. Gravet avait lui-même remarqué le grand développe- ment des inflorescences dans cette variété. var. denticulatus Sud. — J'ai appelé de ce nom la plante représentée par le n*^ 154 des Rubi gallici et pro- venant de Louette-St-Pierre (leg. Gravet). Récolté aussi à N.-D.-au-Bois par Du Pré. Passe insensiblement au type et à la var. laxus, var. plalyacanthus Sud. /. c; R. platyacanthus M. et L. — Louette-St-Pierre (Gravet); forêt de Soignes, Uccle, llarzé, Aywaille, Petit-Coo, Roanne (Du Pré); Bois-Goé (Pire) — M. Focke voyait dans la plante de Louette-St- Pierre un « R. sUvaticus très aiguillonné »; celle de Harzé se rapproche du type ; celle de Roanne a les folioles un peu obovées et rappelle le R. vulgaris W. et N., espèce qui existe probablement en Belgique et qui est parfois difficile à distinguer du R, carpinifolius Wh. 9. — R. GRATUS Focke. — Apparemment commun en Belgique : Stockel, lisière de la forêt de Soignes, Woluwe-St-Pierre, Auderghem, Groenendael, Wesen- beek fDu Pré); bois de la Cambre (Pire); bois de St-Denis, camp de Casteau (Martinisj; Ett'^rbeek (Du Pré et Dutran- noit)j Béribou, Petaheid, Water mael (Durand). 192 10. — R. GHJEROPHYLLUS Sag. et Schultze. - N'existe pas dans l'herbier du Jardin botanique, mais M. Gravet m'a adressé autrefois une forme récoltée par lui à Tervueren et que j'ai rattachée à cette espèce. Série b, — ' Sprengeliani Focke. 11 . — R. HYPOMALACUS Focke. — Un spécimen de Minden porte le nom de R, macrophyllus velutinus Weihe ; c'est bien à cette plante que M. Focke a appliqué le nom de R, hypomalacus . Lisière de Wyllerycken ; lisière de la forêt de Soignes, N.-D.-au-Bois, vers Tervue- ren (Du Pré). 12. — R. BRAGTEOSUS Wh. ! ap. Lej. et Court. Comp. FI. Belg. II. p. 162 ; B. tiliaceus Wh. prius ; R. tiliifolius Lej. Rev. Spa, Suppl. {lS2i), p. 238 {nomen)^ non Spreng. Syst. ; R. orthocladus Ley (1896) ; Sud. Rub. Eur. p. 30, t. XXV; R. euchlous Focke (1902), ex. pte. 1 feuille de Lejeune et 2 de Libert, le tout provenant de Malmédy. Récolté en outre à Louette-St-Pierre par Gravet. X R. oRTHOGLADoiDES Sud. Bat. (1907) et exsicc.n<^ 228; R. bracteosus X pyramidalis. — Trouvé à Louette-St- Pierre, prov. de Namur, par feu Gravet. Manque dans l'herbier du Jardin botanique. 13. — R. ARRHENII Lange. — Je n'ai pas vu de spé- cimens de Belgique appartenant à cette espèce. M. Focke en mentionne 2 variétés (var. cliamœ-Arrhenii Focke et var. polyadenes Gravet) trouvées à Louette-St-Pierre, prov. de Namur, par feu Gravet. Une var. turfaceus Gravet (in Focke ap. Asch. et Gr. Syn. VI, p. 532) a été trouvée à Louette-St-Pierre (Gravel). 14. — R. SPRENGELII Wh. — Espèce paraissant 193 commune : route de Mont-St-Jean, Basse-Bodeux, Roanne, Groenendael, forêt de Soignes, de Basse-Bodeux à Virbomone, Trois-Ponts (Du Pré) ; montagne d'Annette et Lubin (Pire) ; Maisières (Wesmael) ; Louette-St-Pierre (Gravet) ; bois de Maisières et d'Obourg (Martinis) ; Spa (De Wildeman); Gedinne, Goimbre, etc. 15. — R. MYRIG.^ F. — Le type paraît manquer. b. — R. pérvirescens Sud. var. sublilis Rub. Eur, — Une forme récoltée à Louette St-Pierre par Gravet ne difiére pas sensiblement de mon type du Tarn. C'est peut-être là la var, chamœ.-Arrhenii Focke du R, Arrheniit 16. — R. GHLOROTHYRSUS Focke. var. micradenes Sud. Bat. (1904). — Trouvé à Gedin- ne et à Louette-St-Pierre par Gravet. 17.— R. AXILLARISLej./î^y. FI. Spa, p. 2381(1824, nomen); Lej. et Court. Comp. FI. Belg. Il, p. 166 (1831, diayn.);R. Le yi Focke (iSll) ; R. scanicus Aresch. (1881); /{. Michellanus Lej. hb. {prius) ex pte. — 3 exemplaires de Verviers (leg. Lejeune). C'est exactement la plante récoltée en plusieurs autres endroits et appelée R. Leiji par M. Focke! Du Pré du reste avait reconnu l'identité des jR. axillaris Lt'j., R. Leyi. F. eiR. scanicus Aresch. — Récollé par Du Pré aux localités suivantes : Stavelot-Ster, vers Coo et Grand-Goo, et par Gravet à Louette-St Pierre. N'ayant pas vu de spécimens authentiques de J^. axil- laris Le']., j'ai admis, dans mes Rubi Europoi, p. 3Q t. XXXVI, la dénomination de M. Focke ; mais celle de Lejeune ayant incontestablement la priorité, la plante dont il est question ici doit porter le nom de R, axillaris Lej. Gomme conséquence de cette modification j'appelle le R, axillaris P.-J. Mûll. (1858), Sud. Rah, Eiir. p. 28 t. XXI : R. axillariformis Sud. 194 Sous-sect. B. — JEurireêcenieë Gen. Série a. — Calvescentes Gen. 18. — R. MAASSII Focke. B. — R. ifluenteri Marsson. — Vierset-Barse, schistes ardennais (Gharlet). 19. — R. OUESTIERI L. et M. — Bien que commune dans le sud de l'Angleterre et dans le nord de la France, l'espèce ne paraît pas exister en Belgique. A rechercher. b. — R. rotundatus P.-J. Mûll. — Roekelberg, Boen- daei (Durand). 20. — R. RHOMBIFOLIUS Wh. — Un spécimen de Lejeune, sans indication de localité, portant le nom de R, carpinifolius var. roseus Weihe, appartient à cette espèce ; il est probable qu'il provient de Minden. Récollé à Groenendael (Brabant) par Douret. B. — R. Sampaianus Sud. — 2 fragments dépourvus de feuilles caulinaires et provenant de Virginal (Dutran- noit), appartiennent apparemment à cette sous-espèce. G. — ». liîlïerlîaous Whe 1 — Un spécimen de Lejeune nommé par Weihe, et beaucoup d'autres, ce qui montre que la plante ne doit pas être rare : Camp de Casteau et bois d'Obourg (Martinis) ; Stockel, forêt de Soignes, Waterloo, Auderghem (Du Pré); Maeseyck, Neer-Oeteren, etc. — Cette plante a le pollen très impar- fait, le turion un peu pubescent, les axes florifères velus, les sépales cendrés, peu nettement verdâtres, caractères qui l'éloignent du R. sulcatus West, auquel on la rattache quelquefois. OBS. — Le ». IVeihei Lej. Comp. FI. Relg. II, p. 164 (1831) manque dans l'herbier du Jardin botanique. D'après la description qui en a été donnée, la plante a des 195 lurions poilus, à aiguillons rares, des folioles ovales-cor- dées-acuminées, pubescentes en dessous, des pédoncules et des calices subinermes, des fleurs blanches. Tous ces caractères conviennent au R. Liber tia7iusWh.,doni\a. tige n'est pas glabre, ainsi que l'indique la diagnose du Com- pendium, de sorte qu'il y a tout lieu de croire que ce H, Weihei n'est pas autre chose que le R. Libertianus Wh. D. — li. opertiis Sud. — Un échantillon de Renon- ceveux, prés d^i la station de Nonceveux (Du Pré), paraît très rapproché de cette sous-espèce, dont le type croît dans les Pyrénées. 21. — R. GORDIFOLIUS W. et N. — Un spécimen de Libert sans indication de localité; sans doute des environs de Minden (Westphalie). Série b, — Piletosi Gen. 22. — R. PYRAMIDALIS Kalt.— Apparemment com- mun : Tonnelet (Pire); Wolu we (Sonnet); Watermael, près de Bruxelles (Durand) ; Louelte-St-Pierre (Gravel) ; moulin du Ruy, N.-D -au-Bois, Stockel, Stavelot, Ster, Wesenbeek, Goo, de Brume à Goo (Du Pré); chaussée de SL-Pierre, sur la limite d'Etterbeek (Dutrannoit et Du Pré). Un spécimen de Lejeune porte le nom de R. vulgaris var. umbrosus Whe. V. umbrosiformis Sud. — Woluwe-St-Pierre (Du Pré). X R. SE3iicARpmiF0Lius Sud. Rub. Eur. (1909); R. py- ramidalis X carpinifoliu^, — M. Du Pré se demandait si celte plante était un R. carpinifolius VVh. ou un R. pijra- midalis Kalt.? Elle est, en effet, exactement intermédiaire entre ces deux espèces ; l'axe florifère est velu et glan- duleux comme chez le R. p y ramidalis Kalt., mais les poils pectines sont clairsemés le long des nervures, 196 rinflorescence est lâche, les sépales étalés et le pollen très irrégulier. — Anspach, chemin creux (Du Pré). X R. PYRAMiDALiFORMis Sud. Dlagu. p. 9 (1906); R. pyramidalis X Sprengelii. — Louette-St-Pierre (Gravet). b. — R. dumnoniensis Bab. var. transiens Snd.Rub. Ear. (1909). -Ortho, Laroche (Du Pré); Louette-St- Pierre, Gedinne, Dinant (Gravet); Groenendael (Durand); route de Laroche à Ortho (Dutrannoit et Du Pré). 23. — R. MAGROPHYLLUS W. et N. — R. piletos- tachys God. — Espèce commune : Watermael, Auder- ghem, Stoumont, vers La Gleize, Boitsfort, Woluwe-St- Pierre, Depaire-Boitsfort (Du Pré); Louette-St-Pierre (Gravet); Frahan (Delogne); En Rive, Goffontaine-Frai- pont (Durand s. n. R. sulcatus var. Weihei). b. — R. fuxeensis Sud — Woluwe-St-Lambert (Du Pré). c. — R. orbifer Sud. — Un exemplaire de Louette-St- Pierre (leg. Gravet) est très voisin de cette forme. B. — R. monlanus Lib.; R. leucander Focke. — Le R. montanus Libert a été diversement interprété et quel- ques botanistes, Haiacsy en particulier, l'ont fait S} no- nymedcR. camUcav s Whe. Or, d'après Is spécimens authentiques du Jardin botanique de Bruvelles, la plante de Libert est très exactement celle que M Focke a dé- signée sous le nom de R. leucander, ainssi que feu Du Pré l'avait déjà constaté 0). Chez celte espèce, le calice est =t étalé après l'anlhèsc puis ens.iite réfléchi ; elle lient de très près aux Pi. grali et pourrait se placer dans cette sous-seclion Le R. montanus de Wirtgen et de M. Focke doit porter le nom deR. sentLosus Kœhl. (1) Du Pré : Interprétation du Rubus montanus Lib. BiiU. Soc. bot. Bclg, t, XXXVII. 2' p. pp. 32-34. 197 Voici les localités où le R. montanus Lib. a été rencon- tré: Wanne, Faix du Diable (spécimens nommés /î./^Mcan- der par M. Focke), Breen, Trois-Ponts, vers Goo, Stavelot, à Ster(DuPré);boisd'Obourg,camp de Gasteau (Martinis), Spa (Pire); de Spa à Sart (De Wildeman); Annette et Lubin (Pire); Maeseyck, elc. Il doit être assez répandu. 24. - R. SGHLEGHTENDALII Wh. — 3 feuilles d'herbier, provenant de Minden (comm. Weihe). A re- chercher en Belgique. Série c. — Nemorenses Sud. 25. — R. SILVATIGUS W. et N. — Un très maigre échantillon récolté par Gravet à Louette-St-Pierre pa- raît bien appartenir à ce type. 26. ■— R. NEMORENSIS L et M. \slv . calvescens Sub. Rub. Eur. (1909). — Un échantillon de Woluwe-St-Pierre avait été confondu avec le R, hy- pomalacus Focke par Du Pré; la plante a les feuilles plus irrégulièrement dentées, peu pubescentes en dessous et les sépales réfléchis. Des spécimens de Louette-St-Pierre (leg. Gravet) sont plus vigoureux, mais les turions sont arrondis et les aiguillons faibles. Sous-sect. G. — Oêêcoioroides Gen. Série a. — Subvirescentes Sud. L'herbier du Jardin botanique possède un exemplaire de JR. Lindleyanus Lees d'Angleterre. Gette espèce man- que apparemment en Belgique, de même que les R. vil- licaulis Kœhl. et R, Gelertii K. Frid. de la même série. 198 Série b. — Subdiscolores Sud. 27. — R. ARGENTEUS W. et N. — Un rameau non accompagné de feuilles caulinaii es et dont la provenance n'est pas indiquée appartient vraisemblablement à celle espèce; toutefois les aiguillons rameaux sont plus crochus que dans le type. L'échantillon porte le nom de R, vul- garis var. rhombifolius (Wh.). J'ai aussi rapporté au R. argenteus Wh. un spécimen appelé R. vestitus par Lejeune. Le R. argenteus Wh, existe très probablement dans la Belgique orientale, car il est assez répandu dans l'Allemagne occidentale et dans le nord de la France. B. — ». încarnatns P.-J. MûU. var. Leventii Sud. — LAssodalion rubologique a distribué cette plante sous le nom de R. vulgaris Wh., mais d'après M. Focke, cette forme n'est « ni un R. vulgaris ni un K. afjinis » . — Entre Woluwe-St-Pierre et Auderghem(Dutrannoil et Du Pré); chemin creux de Boendael, rue de la Charrette, Aûderghem (Du Pré). Série c. — Imbrlcati Sud. 28. — R. RHAMNIFOLIUS W. et N.- Un spécimen aulhenlique de Minden (Lejeune). Un rameau de Spa (leg. Du Mortier) appartient probablement à celte espèce, qui est des plus rares. Sect. Ul.-- DISCOLORES V.L Mûll. Sous-sect. A — €iypaocauto»te9 P.-J. Mûli. 29. — R. ULMIFOLIUS SchoU. A. — R. peduuculapîs Timl). — Borlou (Du Pré;. B. — R. subtruncatns Sud. var. Weiheanus {K\\i .) . — Hyon (Wesmael). 199 C. — R. dllafatifoltiisSud.— Woluwe-St-Lambert, entre Slockel et We enbcek (Dm Pré); bords delà Meuse, à Maeseyek. \^v. avellanus Sud. — Woluwe SI- Pierre (Du Pré), b. — il. serriculatiis Rip. — Obourg (Wesmael); Woluwe, Stockel. var. parviserratus Sud. — Sur le Frihay (Halin). D. — K. insigniiiis M. et Tind). var. dispalatus Sud. ~ Vierset-Barse (Charlet); Xhovémont (Duraudj. b. — R. rusticus Sud. — Auderghem, au-dessous de la plaine des manœuvres (Du Pré). c. — R. contractifolius Su I. - Gros-Chéne, prov. de Namur (Hardy). £. ^ R. anisodon Sud. — Le manque de renseigne- ments sur la couleur des organes flora.ix n'en permet l)as toujours la détermination précise. Rentrent dans ce groupe les spécimens des localités suivantes : Ixelles (Dutrannoit), Audergliem, Watermael, Woluwe (Du Pré); Liers, Nessonvaux, llallinsart (Durand); Ville-sur- Haine, Chaudfontaine (3Iartinis); Gorbeek-Loo (Baguct); Obourg (Martinis); Magnée; Fouron St-Martin (Grépin), etc. var. enoplostachys Sud. — Entre Grimbergen et Strom- beek Devers (Guns). var. Bastardianus (Gen.) — Etterbeek, Grainhem, rue duGhaudron (Du Pré). F. — R. viiI«;atuM Sud. — Waterniacl, Ixelles, Obourg, St-Deuis (3Iartinis); Woluwe-Sl- Pierre, Stockel, Grainhem, cbeinin de Jamiolle, Etterbeek, Sy, borJs de rOurthe (Du Pré) ; Bergh (Sonnet); Verviers (Lejeune sous le nom de R. discolor Wh.), etc. var. apicHÎifer (Timb. et M.). — Stockel. 200 var. apiculatifolius Sud.— Watermael, Remouchamps (Du Pré). G. — R. heteromorphus Rip. — Chemin creux, à Watermael (Du Pré); un rameau d'I\elles. Ce dernier a le pollen parfait, tandis que l'échantillon de Watermael Ta un peu mélangé ; il est possible que ce soit un hybride en voie de retour au R ulmifolius Schott. Il doit exister beaucoup d'hybrides de R, ulmifolius; en voici trois de reconnus. X R. Halinii Sud. Rub. Eur. p. 74 (1909); R. ulmi- folius X Sprengelii. — Plante grêle; feuilles caulinaires 3-nées, un peu discolores, finement dentées; inflorescence lâche, tomenteuse, aiguillonnée, à quelques glandes très rares; fleurs petites, roses; sépales réfléchis. Stérile.— Donheid, Ensival (M. Halin). X R- FuLGE^iTissiMus Sud.; K. ulmifolius X vestitus. — Sy (Du Pré); bords de l'Ourthe, Boendael (Du Pré). — L'interprétation des formes hybrides est des plus labo- rieuses, surtout lorsque les notes prises sur le vif font défaut, ce qui est le cas de la plupart des spécimens du Jardin botanique. X R. Crepinii Sud. Rub. Eur. p. 76 (1909); R. ulmi- folius X micans, — Rappelle le R. ulmifolius [vulgatiis) par la forme de ses folioles, mais en diffère par ses feuilles moins discolores, pubescenles en dessous, son inflores- cence poilue-hérissée et un peu glanduleuse, ses fleurs blanches et ses sépales étalés. S'éloigne du J^. micans God. par ses turions glaucescents, plus vigoureux, son inflorescence plus arinre, ses feuilles plus discolores. Peu fertile. — La Hulpe (Grépin). 30. — R. GODRONII Lee. et Lamt. B. — K. ivinterî P.-J. Mûll. — Un échantillon appelé 201 J^. argentatus par Lejeune appartient à cette espèce. Localité inconnue. Sous-sect B. — iMe€tycft»*pi (Focke). 31. — • R. BIFH0N3 Vest. — Apparemment assez répandu : dolmen de Wéiis, Targnon, Sy, Trois-Poiits, Filot, les Ardennes (Du Pré). X R. MODESTiFRoxs S id. ; /{. bifrons X idmifolius. — J'ai rattaché à cet hybride 2 rameaux de Linkebeek (leg. Nyst) et un rameau de Hyon (leg. Wesmael), qui semblent avoir c tte origine. L'hybride a été trouve ( n outre k Barse (Charlcl) et à AVatermael (Du Pré). X B. Perroudii Sud.; R bifrons X vesfitus. — Auder- gliein (Du Pré). La plante élant à fleurs blanches dérive du Pi. ïeucanthemus P.-J. 3Iull. Un spécimen de Rouge-Cloître (leg. Douret), dépourvu de feuilles caulinaires, appartient probablement au R. lepidus Mûll. 32. — R. GBNICULATUS Kalt. ; R. cerasifolius Lef. et M. — Paraît répandu ; il est du reste commun dans la forêt de Villers-Cotterels (France) et dans les provinces rhénanes. — Brume-Basse-Bodeux, Woluwe-St-Lam- bert, Etterbeek, Stavelot, Goo, Larocho (Du Pré); Jam- bes, prov. de Namur, Goftontaine, Walermael, Trou- Renard à Fraipont (Durand); Verviers, où il est commun d'après Lejeune, qui le rattachait au R vulgaris viridis W. N L'abbé N. Boulay, (jui avait poarlant distribué le R geniculatiis Kalt dans ses exsiccata de R.abuSf n'avait pas remarqué que le R. cerasifolius L. et M. n'est pas autre chose que l'espèce de RaUenbach. Cet auteur a fait du R. cerasifolius L. e( M. une variété du R. bifrons Vest [ap. R cl C VI Fr. M, p. 70); mais la plante rem- 202 barrassait beaucoup puisqu'il s'exprimait ainsi au sujet de spécimens de Fraipont : « En réalité je ne sais à quoi rapporter ces échantillons; peut-être une forme nouvelle à étudier. » 33. — R. PUBESGENS Wh. — Un spécimen authen- tique de Minden. La plante existe apparemment en Bel gique et est à rechercher. 34. — R. PROCERUS P.-J. Miill. — Watermael; Nainur, à Sl-Servais (Durand) ; entre Bouvignes et Houx (Du Pré); entre Deignez et Fougnez (Lejeune); Remou- champs. var. robustiis Sud.; R. robustus P.-J. Mûll. — Filot (Du Pré). B. — R. lacerfosns Sud. — St-Martin (Grépin); Mont- Rival. Sous-sect. G. — Ca—dicanies Focke. 35. - R THYRSOIDEUS Wimm. (sp. coll.). A. — R. phyllostachys P.-J. Mûll. — Renonceveux (Du Pré). B. — R. eandicans Wh. — Apparemment commun : Louette-St-Pierre(Gravet);Harzé, Over-Yssche (Du Pré); Dohan, Frahan, la Gornette (Delogne) ; Olloy, Verviers (Marchai); Bouillon (Durand). V3ir. roseolus (P.-J. Mûll.). — Beaulieu (Durand s. n. 11. Marchalii); Brabanl, Maboge, prés Laroche (Durand); de Laroche à Marcour, dans les Ardennes (Dutrannoit et Du Pré); Hoeylaert, château d'Ardenne, forêt de Soignes, Waterloo, entre Goa et Trois-Ponts (Dii Pré). b. - R. goniophylloides Sud. FI. Toul. (1907). — 20à Goffontaine, Fraipont (Wesmael); Lambermont (Halin); près de Nessoavaux. Lejeune appelait la plante de celte localité R. vulgaris v. sulcatus. Sous-sect. D. — Hubtotneniosi Sud. 36 — R. ARDUENNENSIS Lib. - Maboge, dans les Ardennes (Du Pré et Dutrannoit); Verviers (Lejeune); Rochefort, M'-Rival (Crépin) ; Watermael (Durand) ; Renonceveux (D\i Pré;. L'origine de plusieurs spécimens de Du Mortier et de Lejeune n*est pas mentionnée sur les étiquettes. G. — K. fiinkianiis Ser. — Il est probable que cette plante n'est nulle part spontanée dans les localités où elle a été rencontrée : taillis à Gaggevinnc- Assent {Gliyse- brechts); Vilvorde (Wesmael); Morville, prov. de Namur fDurand); château d'Ardenne, llemouchamps, vers Re- nonceveux (Du Pré); Nafraiture, prov. de Namur (Gra- vet); route de Petaheid, bois de Rondthier (Libert). Sect. IV. ~ APPElWICULATI Gen. Sous-sect. A. — Tonientoai Wirlg. 37. — R. TOMENTOSUS Borkh. — Doit être très rare. Figure parmi les exsiccata de Lejeune, n* 411, mais sans indication de localité. A rechercher. Sous-sect. B. — leêtiti Focke. Série a. — HypoJeuci Sud. 38. — R. VESTITUS Wh. — Paraît très répandu : Magnée, Morville, prov. de Namur, Beaulieu, prov. de Brabant, Watermael, Angleur (Durand); Viersct-Barsc 204 (Gharlet); Mariemont, Recogne, près de Durbuy, Sy, Olloy, G'^-Goo, Verviers (Du Pré); St-Job (Guelton); Nessonvaiix(Lejeune); Frah^tn (Delogne); Ob:)iirg (Wes- mael);bois d'Eprave(Gpavet); Bel œil (Vindevogel);N.-D.- au-Bois (Dutrannoit); Hanon (Martinis), etc. b. — R. leucanthemus P.-J, Mail. — Ne peut se distin- guer, en spécimens d'herbier, que lorsque la couleur des fleurs est mentionnée; il est probable que plusieurs échantillons rapportés au type se rattachent au R leu- canthemus : Etterbeek, Filot, Woluwe (Du Pré), Waler- mael (Durand). X R. vESTiTiFRONsSud.; R, vestitus X ulmifoUus. — Boitsfort (Durand), Crainhem (Du Pré), il y a aussi quel- ques échantillons dont la localité n'est pas indiquée. X R. piLosuLus Sud.; R. vestitus X bifrons. — Ensi- val (Halin), Etterbeek (Du Pré;, Linkebeek (Lejeune), Watermael (Durand). X R. MOLLiFOLius P.-J. Mûll.; R. vestitus }( tomentosus Sud. — Un spécimen de Lejeune (s. n R. Courloisiani Lej.), du grand-duché de Luxembourg, paraît avoir cette origine ; la plante a le pollen atrophié ; c'est là le iî. ves- titus var. B du Comp, FI. Bdg., II, p. 170. 39. — R. MACROSTACHYS P.-J. Mûll.— Non cons- taté en Belgique. Feu Gravet a récolté aux environs de Louette-St-Pierre, prov. de Namur, une forme remar- quable que j'ai appelée R. infrarugosus (Rub. Eur.). Série b. — Virescentes Sud. 40. — R. M0GRONIFER Sud; lî. mucronatusB\o\. non Ser. var. atrichantherus E.-H.-L. Krause. — Lisière de la forêt de Soignes, à Stockel (Du Pré); entre Auderghem et 205 Stockel(Du Pré); Groenendael (Grépin);Schaerbeek(Bom. mer). M. Focke avait émis Topinion que la plante de Stockel pourrait êlre un hybride de R. macrophyllus et d une espèce glanduleuse. J'estime que c'est une forme pure. b. — R. Prei Sud. ; R. Menkei Focke, ex pte, in hb. Du Pré. Differt a j^. mucronifero turionibus debilibus, obtu- sangulis, dense pilosis; foliis minoribus, 3-natis, sublus pilosioribus; foliolo terminali minus lato, minus abrupte acuminato; antheris glabris. Flores albi, sepala reflexa, germina glabrescentia. — Terrain argilo-sablonneux : Boitsfort, chemin des Trois-Tilleuls, lisière de la forêt de Soignes à Auderghem ; Elterbeek, Waterloo ; chaussée de Groenendael à Waterloo, Ancien Cachou (Du Pré), Groe- nendael (Crépin). 41. — R. MUELLERiLef. — Spa (Durand, s. n. R. Lejeunel. var. Baudoin Sud. — Environsde G*-Rechain (Halin). Plante grêle et élégante. 42. — R GOLEMANNII Bloxam (groupe). B. — R. erîofitachys M. et Lef. — Watermael (Durand s. n. R, rudis). Série c. — îlebecaules Sud. 43. — R. SGHMIDELYANUS Sud. — Brume-Goo, Brume-Basse-Bodeux, Harzé, Rahier (Du Pré). La planle de Harzé avait été appelée R. macrostachys par M. Focke, mais elle s'éloigne beaucoup du type de Mùller; celle de Rahier a les sépales assez neltemenit réfléchis et se rap* proche du R. gramilatus 31. et Lef. var. breviglandidosusSud. — Woluwe (Sonnet). B. — R. teretîusculus Rait. — Spa, roule de Grappe 206 (De Wildeman). C'est la plante distribuée par VAssorAation rubologiqiie sous le nom de R. subcanus {n^ 904), non P.-J. Muell. 44, — R. GRATI03US M. et Lef. — Spa, route du To:inelet (De Wildeman). Un rameau est remarquable par ses sépales très développés et foliacés. Cette espèce a été trouvée à Louette-St-Pierre, prov. de Namur, par Gravet. I). — R. serratulifolius Sud. — Manque dans l'herbier du Jardin botanique; a été découvert à Vresse, prov. de Namur, par Gravet 4j. —r. HEBEGAULIS Sud. — M. Gravet a décou- vert à Louelte-St-Pierre une var. que j'appelle var. Gravetii et dont voici les caractères : Folia magna, folio- him caul, terminale sensim acuminatum; inflorescentia subinermis, pedunculis ascendenlihus ; sepala subreflexa. Sous-sect. C. — Rattulœ Focke. Série a. — Micantes Sud. 46. — R. RADULA Wh. — Près St«-Apolline (Lej.), llemouchamps(Du Pré), Mons(Wesmael), forêt de Soignes (Crépin). Ne doit pas être très répandu; les spécimens récoltés par Crépin sont très hétéracanthes et se rappro- chent des R. Hystrices. X R. RADUL1F0R3IIS Sud. ; R. Radula X ulmifolius. — Differta R. Radula Wh. turione pruinoso, aculeis suke- qualibus, inflorescentia? glandulis brevioribus, petalis orbicularibus. Sterilis. — Le turion a les aiguillons pres- que égaux et est églanduleux; les feuilles sont d'un vert sombre en dessus, grises ou blanches-tomenteuses en dessous, finement dentées, à muerons étalés, les folioles caulinaires terminales sont obovées et cuspidées ; l'inflo- 207 rescencc est vasle, hérissée, un peu glanduleuse, très armée, multillore ; les pétales sont roses, orbiculaires. — Bohan, Barvaux (Du Pré). 47.— R. DISGERPTUS P.-J. Miill. - La Hulpe, FassoUe, lisière de la forêt de Soignes, N.-D.-au-Boîs (Du Pré); Groenendael (Wesmael); Boitsfort (Du Pré). Tous ces spécimens diffèrent quelque peu du type par les caractères suivants : fleurs blanches, à pétales suborbicu- laires; inflorescence lâche, très armée; turion moins velu et plus hétéracanthe; fructifie moins bien; se rapproche des R, Hystrices. Il y aurait sans doute lieu d*en faire une variété hystricopsis. X R. PSEUDODisGERPTus Schmid. ; R. dlscerptus X ulmi- folius. — Lisière de la forêt de Soignes, SI Job (Guel- ton). 48.— R. APIGULATUS Wh. — Un rameau récolté par M^'^* Libert paraît appartenir à cetle espèce. Trouvé aussi à Nimy par Wesmael (R, obscurus Durand Mon, ex. pte,). 49. — R. MIGANS God. — Woluwe-St -Pierre, vers Auderghem (Du Pré); Vierset (Gharlet). Plante très rare en Europe et mal connue. Série h. — Concolores Sud. 50. ~ R. GRANULATUS M, et Lef. — La Hulpe (Du Pré); il y a de plus un échantillon sans indication de localité. Gravet avait récolté cette plante à Nafraiture. it. gracilior Sud.; R, Lejeunei Focke, in hb. Sud., non W. etN. — 3L Focke m'a adressé, il y a quelques années, sous le nom de R. Lejeunei^ une forme originaire du sud de l'Angleterre et qu'il cultive à Brème ; or j'ai trouvé dans l'herbier du Jardin botanique un Rubus récolté à Soiron, Olne, Gornesse par Deircz, qui me paraît 208 être à peu près la même plante et que je considère comme bien distinct du R Lejeunei, En voici une brève diagnose : Gracilis ; turio subteres, fere glaber, parce glandu- losus, aculeis compressis, reclinatis falcatisve armatus ; folia 3-nata, supra glabrescentia, subtus viridia, parum pilosa, insequaliter serrata ; foliolum terminale elliptico- obovatum vel rhombeum, basi inligrum, acuminatum, breviter petioiulatum ; ramus sparsim pilosus, foliis argute serratis, foliolis angustis ; inflorescentia aphylla, taxa, parce pilosa, glandulis brevibus, sparsis, aculeis crebris, mediocribus, reclinatis falcatisve instructa, pe- dunculis tenuibus, patulis ; sepala viridia, subinermia, glandulis raris vel nullis ; flores parvi, rosei ; germina glal)ra; sepala in fructu reflexa. — Differt aiî. Lejeunei W. turionibus subglabris, teretibus, glandulis brevibus, foliis caulinis 3-natis. La forme de Belgique a les aiguillons un peu plus tins, des folioles plus larges et moins acuminées ; les pétales et les êtamines sont d'un rouge pourpre, les styles pâles. Je n'ai point vu la plante sauvage d'Angleterre. Un spé- cimen de Du Mortier, dépourvu de feuilles caulinaires et portant le nom de R. cinereus (Comp. FI. Belg,) est peut- être la même plante ; toutefois, la couleur des fleurs n'étant pas notée, on ne saurait rien affirmer. Le R. gracilior, par ses fleurs d'un beau rose et ses tarions presque glabres, se rapproche du jR. Timbal-La- gravei P.-J. Mûll., spécial aux Pyrénées françaises. 51. — li. fuscas Wh. — Ne doit pas être rare. Alloua (Lejeune); c'est un spécimen authentique; Verviers, Txelles (Durand); Francorchamps, Neuville, Over-Yssque (Du Pré); Louette-St-Pierre (Gravet). 209 var. patulipes Sud. — Pédoncules très étalés, sépales imparfaitement réfléchis; se rapproche du R. palliius Wh. — R.hode-St«-Genèse, bois de pins, vers la chaussée de 3Ialines (Du Pré), Waterloo (Du Pré), N.-D.-au-Bois (Gravel). Vient aussi à Louette-St-Pierre, d'où M. Gravet nie l'a adressé. B. — R. acuiipetalas L. et M. — Woluwe-St-Pierre, lisière de la forêt de Soignes (Du Pré); Louetle-St-Pierre (Gravet). var. foliolatus; R. hirtifolius Boul. et B. de Lesd. Rub. gall, exsicc. N" 175, non M. et Wirtg. — Turion à villosité dense, très peu scabre; foliole terminale large- ment ovale; inflorescence allongée, 1res feuillée; fleurs blanches. — Lisière de la forêt de Soignes, près de N.-D.- au-Bois, à Over-Yssche; Waterloo, vers l'Espinette, Groenendael, Woluwe-St-Lambert, Tervueren, Water- mael, Etterbeek, Anspach (Du Pré). var. ellipticus Sud.; R. fusciis Rub. gall, exsicc. n» 174. — Aiguillons faibles, pâles ; foliole caul, termi- nale largement elliptique, arrondie à la base; inflores- cence feuillée, longue ; pétales étroits, rosés. — Louette- St-Pierre, prov. de Namur (Gravel). G. — K. retroJentatus M. et N. — Chalet Pêcher (Du Pré). 52. — R. FOLIOSUS W. et N. — Des spécimens de La Gleize, moulin du Ruy, peuvent être rapprochés du type. b. — R. corymbosus P.-J. Mûll. — Brume-Basse-Bo- deux, Goo, Brume- Goo, Stavelot (Du Pré). Des spécimens de Goo-Stavelot, très vigoureux, à inflorescence très feuillée, se rapprochent du type R. foliosus W.N., auquel M. Focke les avait rapportés. On a, du reste, distribué 210 parfois le R, corymbosus sous le nom de R, foliosus (Baenitz Herb. eur. n« 8555). var. viscosus ; R. viscosus Wh. ap. Lej. et Court. Comp. FI. Belg. II, p. 170 (1831.).— Turion anguleux, lâ- chement poilu, à glandes éparses, à aiguillons médiocres, déclinés ; feuilles caul. 5-nées, coriaces, à poils épars en dessus, vertes et velues en dessous, à poils pectines le long des nervures, simplement et superficiellement den- tées; foliole terminale largement ovale, cordiforme, briève- ment acuminée, à pétiolule égalant le '/♦ de sa hauteur ; rameau anguleux, à aiguillons épars, déclinés, à feuilles 3-nées, vertes en dessous, superficiellement dentées ; inflorescence feuillée presque jusqu'au sommet, flexueuse, à axe lâchement poilu, peu armé, muni de glandes brunes inégales ; pédoncules moyens étalés-ascendants, 3-flores ; calice tomenteux, poilu, très glanduleux, un peu aciculé, lâchement réfléchi après Tanthèse ; pétales ovales (blancs T); étamines dépassant un peu les styles ; carpelles glabres ; pollen assez imparfait. Fructifie au moins partiellement. — Grand-duché de Luxembourg. Diffère du R. corymbosus P.-J. Mull, par ses feuilles coriaces, superficiellement et simplement dentées, à folioles terminales larges, cordées, distinctement velues en dessous, ses carpelles glabres. Il est regrettable que les renseignements relatifs à la couleur des organes floraux fassent totalement défaut. La plante avait tout d'abord été appelée R. fusco-ater, ce qui permettrait de supposer que le collecteur avait été amené à faire ce raprochemeiit à cause de la couleur rose des fleurs ; mais le texte du Compendium portant « Cor. alba ?» il est certain que Lejeune ignorait absolu- ment si les pétales étaient blancs ou roses, ce qu'on ne 211 saurait dire aujourd'hui. Le pollen étant assez fortement mélangé, il est fort possible que la plante dérive du R, co- rymbosus par croisement. Il serait bon de retrouver cette forme et de l'étudier sur de bons spécimens. Provisoirement on peut la subor- donner au R. corymbosus P.-J. Mûll., dont elle se rap- proche beaucoup. La plante n'étant pas connue des botanistes et la description du Compendium étant très sommaire, j'ai donné ci-dessus les principaux caractères du type de Lejeune, d'après Tunique exemplaire de l'herbier du Jardin botanique. c. — R. flexuosus M. et L.; J^. saltuiim Focke. — Ne paraît pas rare : Hoeylaert, entre Etterbeek et Woluwe- St-Pierre, Uccle, Goo-Stavelot, Espinette (Du Pré) ; Watermael (Wesmael), Louette-St-Pierre (Gravet), Ja- miolle, etc. 53. — R INSERIGATUS P.-J. Mûll. -Un rameau de Verviers, que j'ai extrait du R. Schlechîeiidalii Wh. paraît appartenir à cette espèce. Des spécimens de Biron, bois de pins, me semblent très typiques (leg. Du Pré). b. — R. cinerascens Wh. ap. Lej. et Court. Comp. FI. Belg. Il, p. 171 (1831); R. apiculalus v. verviensis Lej. Rev. SiippL! — Turion velu, un peu scabre; feuilles ver- tes et pubescentes en dessous, finement dentées ; foliole caul, terminale elliptique-oblongue ou subrhombée, à peu près entière à la base, acuminée ; inflorescence lâche, feuillée à la base, courtement poilue, peu armée, à pédon- cules moyens longs, 3-flores, étalés; sépales tomenteux, poilus, peu glanduleux et peu aciculés, réfléchis; fleurs roses; étamines dépassant les styles ; carpelles presque glabres; fertile. — Ver vier s (Lejeune). 212 Se rapproche beaucoup du R. t^hombophyllus L. et M., mais a T inflorescence bien moins hérissée et plus lâche, le turion moins velu. D'après une note que j'ai trouvée dans l'herbier de P.-J. Mûller, le R. cinerascens Wh. ne serait autre chose qu'une forme du R. hirsutus M. et Wirtg,, plante bien différente de celle-ci ; peut-être Weihe avait-il confondu sous le nom de R. cinerascens plusieurs plantes distinctes ? Dans la plante de Verviers, il n'y a rien de cendré sauf le calice, et on se demande quel caractère l'auteur a visé en nommant celte Ronce ? B. — R. truncifolius M. et L. var. Douretii Sud. Folia coriacea, supra sparsim, subtus molliter pilosa, argute et simpliciter serrulata ; foliolum terminale obo- vato-orbiculare, cuspidatum ; inflorescentia multitlora, densa, aculeis crebris, mediocribus armata, pedunculis patuio-ascendentibus ; germina pilosa. Flores ? — L'axe florifère hérissé, les sépales réfléchis, rapprochent cette forme du R. insericatus ; il est regrettable que la couleur des organes floraux n'ait pas été notée par le col- lecteur. Se rapproche aussi du R. Rabingtonii Bell Sait. — Woluwe-St-Lambert (Douret, s. n. R. vestiti). Le turion qui accompagne le rameau appartient à une autre espèce. G. — li. «paveiiî N. Bout. — Louetlc-St-Pierre (Gra- vel); Frahan (Delogne), si toutefois les fleurs de ce dernier spécimen sont roses, ce qu'on ne saurait voir maintenant. var. devonicus Sud. ; R. devonlcus N. BouL exsicc — Ardennes, accotements de la route de Laroche à Samrée, grès (Dutrannoit et Di Pré); bords du chemin de Roanne à Spa, moulin du Ruy (Du Pré). D. — 1^. adornatïformiâ Sud. var. macilenlus ^Gen.). — Une forme de Louette-St-Pierre (leg. Gravet) est à rap- procher de cette variété, si toutefois les fleurs sont roses 213 54 — B. INFBSTUS Wh. — Un spécimen authen- tique de Minden et un autre de Lûbke (Lejeune). On peut rapprocher du R. infestas Wh. les 2 formes suivantes, trouvées par Gravet à Louette-St-Pierre, prov. de Namur : b. — R. holochlous Sud. Bat. eur.p. 57 (1906) et exsicc. n" 177, c. — R. euchlous Focke ex pte.; Sud. Bat. p. 69 et exsicc. n°^ 229, 230. 55. — R. BABINGTONII Bell Snlt. B. — R. insnetus Sud. — Trouvé récemment à Bas Oha par M. Aigrel. Ô6. — R. THYRSIFLORUS Wh. — 2 spécimens authentiques de Weilie et de Lejeune, de Minden, et un autre dont l'origine n'est pas indiquée; forêt de Bouillon (Delogne). 57. — R. PALLIDUS Wh. — Auderghem, Waterloo, bois de sapins (Dd Pré); Louette-St-Pierre (Gravet), bois de Pir-Lillut, Pctaheid. B. — R. clrymopliilu^ M. et Lef. — Ne paraît pas rare : accotements de la roule de Roanne à Spa, Andrimont, lisière de la forêt de Soignes, Waterloo, Auderghem, N.-D.-au-Bois(DuPré); bois d'Eprave (Crépin); Frahan (Delogne); Brabant, Beaulieu (Durand); entre Erquelinncs et Thuin. La plante d" Andrimont avait été rapportée au R. erubescens Wirtg. par M. Focke: celle de Beaulieu est le n" 901 de V Association rubologigue Yioviant le nom de R. Lœhri. var. grandiformis Sud. ; R. gra7idiformis Sud. Bull. Soc. Bot. Fr. (1905) p. 328. — Woluwe-St-Lambert, Woluwe-St-Pierre (Du Pré). L'étiquette du collecleur porle : « M. Focke ne connaît pas cette espèce. » 214 C. — R. chlorocaiilon Sud. — Rcmouchamps (Da Pré). \3LV. dlssidens Sud. in hb, Miiller; R. foliosus Assoc, rub. n° 751 non Wh. ei^, — Axe brièvement poilu, à glandes courtes ; sépales subinermes ; carpelles glabres- cents. — Bois d'Eprave (Grépin, avec des feuilles de R. drymophilus). L'herbier possède de plus la plante de Moulineaux iSeine-inférieure), qui est le n'' 751 de V As- sociation rubologique. var. fusciformis Sud. Diagn, p. 38(1906). — Rliisne (Du Pré); Louette-St- Pierre (Gravet), plus un spécimen dont la localité n'est pas mentionnée. D. — ». Bloxamii Lees. — Waterloo (Du Pré). — Cette sous-espèce, croissant en Angleterre et dans le nord de la France, devait se rencontrer en Belgique ; on la trouvera sans doute ailleurs. E. — B. liœhri Wirtg. ; R. irisectifolius Lef. et M. — J'avais d'abord, à la suite de N. Boulay, considéré le R. insedifolius L. et M. comme une var. du R. fuscus; mais, après l'avoir de nouveau étudié sur de très nom- breux spécimens de France, d'Angleterre et de Belgique, j'ai reconnu que les sépales restaient étalés après l'anllièse, de plus rinflorescence est très peu armée, de sorte que la plante tient de près au R. pallidusWh. Dans beaucoup de cas, il m'a été impossible de la distinguer du R. Lœhri Wirtg., ce qui me porte à ne plus faire de dii.linctio!i entre ces deux formes. — Paraît commuFi : Obourg, bois de St-Denis (Martinis); Watermael, Auderghem, Huy, Boitsfort (Du Pré); Nimy (Wesmael). Boendacl. Un spé- cimen de Lejeune, des environs d'Altona, porte le no:n de R. foliosus Wh. et N. et comprend une feuille paraiîïSant appartenir au R. Schleicheri Wh. Il faut dire que celte plante a bien parfois l'aspect du R. foliosus, mais elle est 215 moins glanduleuse, a les axes florifères plus velus et les sépales étalés. Au R. Lœhri Wirtg. se rallaclient le R. erubescens Wirtg. et les 2 variétés suivantes, qui existent en Bel- gique : var. foliolatus Sud.; R. foliolatus L. et M. - Louette- Sl-Pierre, prov. de Namur (Gravet). var. chloroneuroides Sud. — Inflorescence dense, héris- sée, peu armée; étamines dépassant à peine les styles roses; carpelles velus.— Louette-St-Pierre (Gravet in fib. Sud.). F. — K. Iiir§ii(iis Wirtg. — Lisière de la forêt de Soignes, vers Tervueren; route de Malines, entre la chaussée de Mt-St-Jean et Wavre, vers Tervueren (Du Pré); Waterloo (Du Pré), Ensival (Halin); ces derniers spécimens ont les folioles plus larges que les autres. var. pseiido- erubescens Sud. Bat. eur. p. 58 (1906). — Frahan (Delogne) ; Gruppe-Spa (Du Pré), Spa (Pire). Vient aussi à Louelte-St-Pierre (Gravet. 58.^ — R. OBSGURUS Kalt. — Lambermont, bruyères du Fourneau (leg.?). var. cnientatîis; R. cruentatus P.-J. Miill. — Fosse, hameau de Brume ;Stoumont, vers la station de La Gleize, Slavelot-Sler (Du Pré). B. — R. aggregatas Kalt. — Bords de la chaussée, à VIeurgat (Pire). Le rameau est assez typique, mais les folioles sont plus étroites et plus grossièrement dentées que dans les spéci- mens de Wirtgen. G. — R. erralicus Sud. — Herbeumont (Delogne). L'herbier du Jardin botanique en renferme un exemplaire des Moulineaux (Seine-inf.); cest le n" 749 de V Association rubologique, portant le nom de jR. Lejeunei, 216 b. — R. delicaticaulis Slid. Rub, tarn. (1909). — Une plante de Lejeune, rapprochée avec doute du R. Schlech- tendalii Wh., est voisine de cette espèce; elle a toutefois l'inflorescence plus lâche et plus poilue ; elle rappelle un peu le il. glossophyllus P.-J. MûlL, mais a l'inflorescence bien moins armée; elle mériterait d'être retrouvée. La localité n'est pas indiquée; il est possible qu'elle pro- vienne de Verviers. Il est probable que le R. Menkei W. existe en Belgique; beaucoup d'échantillons avaient été rapportés à cette espèce, mais la plupart en étaient très différents. Je n'en ai vu aucun qui appartienne bien nettement à ce groupe spécifique. A rechercher. Sous-sect. D. — Rude» Sud. 59. — R. MELANOXYLON M. et Wirtg.— L'herbier possède le n° 101 des exsiccala de Wirtgen, provenant de Bertrich (Allemagne). M. Gravet avait récolté aux envi- rons de Louette-St-Pierre des spécimens se rattachant à cette espèce. 60. — R. RUDIS Wh. — Paraît largement répandu: Water niael (Durand), Etterbeek, Woluwe-St-Lambert, Auderghem, Rhisnes, La Hulpe, Jamiolle (Du Pré); Wo- luwe-St-Pierre (Sonnet) ; Petaheid.» Un spécimen de Lejeune porte le nom de R, asper Lejeune (priiis). Ce type est passablement polymorphe; il varie à feuilles vertes en dessous ou un peu discolores, à foliole cauli- naire terminale rhombée ou très largement ovale, subor- biculaire; les carpelles sont glabres ou velus. 61. — R, VALLISPARSUS Sud. — Ln échantillon de Louette-St-Pierre (leg. Gravet) ressemble beaucoup à cette espèce ; il resterait à voir si les fleurs sont roses. 217 Sous-sect. E. — MM y êi trices Focke. 62. — R. ADORNATUS P.-J. Mull. — Silenrieux (Du Pré). La plante, venant dans la vallée de la Meuse (Ardennes françaises), doit exister dans les Ardennes belges. 63. — R. OBTRUNGATUS P.-J. Mûll. var. saxicoîiformis Sud. — Turio pilosus ; aculei médiocres, reclinati ; folia subtus mollilcr pubescentia, argute et simpliciter serrata; foliolum caulinum termi- nale laie ovaluni, subcniarginatuni, breviter acumina- tum; inflôrescentia densa, pilosa; sepala patula; germina glabra. R, saxicolo?.-J. Miill. similis. Récollé à Louette-St-Pierre par Gravel; fui d'abord rattaché ciuR. saxicohis P.-J. Mûll., puis par N. Boulay reconnu distinct. lien difèrc par ses feuilles discolores et ses fleurs roses. 64. - R. LEJEUNEI \\h. — Un exemplaire authen- tique de Malmédy (Lejeune) et le n° 648 de l* Association rubologique, provenant de la même localité ; un autre exemplaire grêle, à glandes coui'tes, appartient peut-être à cette espèce (leg. Lejeune). Des spécimens de Sy (Du Pré) sont à rapprocher du type ; des rameaux sans luri- ons, à inflorescence trè* feuillée comme dans la variété ci-après, mais à sépales réfléchis, peuvent aussi lui être rapportés ; ils proviennent de Laroche (Du Pré). Il est possible qu'un échantillon de Magnée, voie des Vaches, soit encore un II. Lejeunei Wh.; il est grêle et peu nor- mal ; impossible de dire si les fleurs ont été roses- var. bracteatus Sud. - Diffère du type par son inflo- rescence très feuillée, à pédoncules un peu ascendants, ses sépales étalés. — Harzé, talus, le long de la route 218 d'Aywaille (Du Pré) ; Laroche ; Petit -Rechain. La pLante d'Harzé est le n" 85 des Rubi gallici portant le nom de il. Lejeunei; ceWe de Laroche a la dentelure plus gros- sière et se rapproche du R. mutahiUs Gen. par ses feuilles qui tendent à devenir un peu discolores. 65. — R. ROSAGEUS Wh. — Un échantillon authen- tique provenant de Weihe. La plante doit être assez commune : Polleur, prés de Verviers, roule de La Gleize à Stoumonl, Baraque-Fraiture, Stavelot, Ster, Rahier, Basse-Bodeux, Freyr (Du Pré); Louette-St-Pierre (Gra- vet). B. — R. coronatiis N. Boul. — Louelte-St -Pierre (Gravet). Un spécimen récolté par Crépin représente aussi cette plante, la localité n'est pas indiquée. oO. — R. HYSTRIX Wh. — Représenté par 3 rameaux sans lurion, provenant de Verviers. Lejeune avait tout d'abord appelé cette plante /i. rwè^iCd/is ; un spécimen de Wegnez (leg. ?) appartient aussi à cette espèce. Un autre échantillon, rapproché avec doute du R.. Hys- Irix par Lejeune et récolté à Polleur, a les aiguillons plus pâles, les pédoncules étalés, les pédicelles nombreux, divariqués, les acicules plus denses ; il est très fertile et n'est peut-être qu'une forme extrême du R, Hystrix ; c'est une plante méritant d'être retrouvée. Le K. rufeseens L. et M., qui existe dans le nord de la France el en Angleterre, se rencontrera apparemment en Belgique. 67. — R. KŒHLERI Wh. — Le type paraît man- quer. B. — R. asperidens Sud. — Stockel, Over-Yssche, Yssque, La Hulpe, Groenendael, Waterloo (Du Pré). G. R, Chenoniî Sud. — Espinette (Du Pré), A les •219 aiguillons moins denses et moins courbés que dans le type, les carpelles glabres (ils sont velus dans la plante de la Sarthe). Se rapproche de la plante de la forêt de Retz, mais est moins aculéolée; a peut-être végété à l'ombre ? D. — Ei. Keiiteri Merc. var pygmœopsis ; R. pygmœopsis Focke. — Groenen- dael (Du Pré). var. sapradecompositus ; R. Schleicher i var. fj, W. et N. Rub. germ. p. 68. — Aiguillons très denses, vigoureux; inflorescence très vaste, très multiflore. — Un spécimen de Lejeune, mais sans mention de localité. Peut-être de Verviers. E. — li. apricus Wimm. — J'ai rapporté à ce type, représenté dans Thcrbicr du Jardin botanique par un exemplaire de Silésie, un spécimen de Lejeune que j'ai extrait du R. Hystrix et deux échantillons de Stavelot- Coo qui ont rinllorescence très allongée et très feuillée. b. — R. pygmaeus Wh. — Un échantillon de Riomont, commune de Battice, est très voisin de cette espèce ; il a toutefois les aiguillons jaunâtres et les pédoncules ascen- dants. Mériterait d*être retrouvé. Sous-sect. F. — Gtm»èd*§io9i P.-J. Mûll. 68. — R. FUR VUS Sud. — Manque da;is l'herbier du Jardin botanique. On trouve en Belgique la forme sui- vante, qui se rattache à ce groupe. b. — R. fontivagus Sud. hb. — Dilïert a R. furvo turione piloso, aculeis minoribus ; foliolo caulino termi- nali obovato, angusto ; rachide piloso hirsuta. Petala rosea, stamina rosea stylos virescentes superantia ; germina glabra. — Trooz, bois des Forges (Aigret). 220 69. — - R. SGABER Wh. — Nafraiture, prov. de Nauiur (Gravet); c'est le n*^ 188 des Riibi Gallici. La plante ressemble beaucoup à l'espèce figurée dans les Rubi germanici, toutefois le calice se relève sur le fruit. 70. — R. TERETIGAULIS P-J. Miill. — A été récolté à Louette-St-Pierre, prov. de Namur, par feu G^ravet; trouvé aussi à Uccle, avenue de Lorraine, par Du Pré. Un spécimen de Lejeune portant sur une 1" étiquette les noms deR. serpens Wh. et de R. flexiiosus, et, sur une 2% les noms de R. Michelianus et de R. flexuosus (olim) correspond à peu prés à mon R. argutipilus var. pseudo- Bellardii. Lejeune ayant lui-même abandonné le terme de R. flexuosus (t), il n'y a pas lieu de le faire revivre. Localité non mentionnée. Peut-être de Verviers (Cf. n' 74). 71. — R. SHLEIGHBRI Wh. — Un spécimen de Minden (leg. Lejeune) représente le type de l'espèce, que je n'ai pas vu de Belgique. J'ai rapproché du R. Reuteri la var. supradecompositus Lej. var. longisetus ; R. florentulus Schm'id. p. p. — Brume- Stavelot, forêt de Soignes (Du Pré). Cette forme avait été rapprochée du R. thyrsiflorus Wh. par M. Focke. var. ?wi^îi' Wimm. et Grab. — Silenrieux (Du Pré). b. — R. dissectifolius Sud. Diagn. p. 48. — Louette- St-Pierre (Gravet). Toutefois, dentelure moins grosse que dans mon type. B. — w. itiacroiiipcfalii9 P.-J. Mûll. — Louette-St- Pierre (Gravet). (1) Lejeune n'a du reste jamais tléciil son /{. flexuosus et n'en a cité que le nom dans la Revue de la Flore de Spa^ â2i b. — R. apertiflorus P.-J. Mull. — Torgnon, vallée de l'Ainblève (Du Pré). Cette plante avait été soumise à M. Focke et était restée indéterminée. G. — K. loiigicaspis P.-J. MûU. var. disjunctus (M. et Lef.). -- Etterbeek (Crépin). var. Kœhleriformis Sud. — Acuiei validi, compressi ; folia acute et grosse serrata ; foliolum caul, terminale ellipticum vcl obovatum, basi integrum, longe acumi- natum ; inflorescentia laxa, foliosa, armata ; sepala in fructu reflexa. Forma vergens in R. Kœhleri Wh — Groenendael (Du Pré). b. — LeR. louettensis Sud. et Gravet ap. Sud. Bit. Enr. (1906)etexsicc. n'^ 191 est voisin du i^. longicmpis P.-J.MuIl. - LoucUe-St-Pierre(Gra vet). — Manque dans riierbicr du Jardin botanique. D — R. fîssuparum Sud. Rub. Pijr. p. 161.— Trouvé à Louette-St-Pierre par feu Gravet. b. — R. chloroxylon Sud. v. prœcipiius Rub. tarn. (1909). - Prov. de \ainur, à Remont-Forch (Hardy). E. — f«. hniuifusus Wh var. brachystachys (?.'5. Miill.). —Roanne (Du Pré) b — R irrufatus P.-J. Miill. — Froide-Cour (Du Pré). Plante soumise à M. Fockc par Du Pré, mais n'ayant pas pu être déterminée. l'I. — R.BELLARDII Wh. — Ne parait pas rare : Woluwe-SL Pierre, Etterbeek, Woluwe-St-Lambert, Auderghem (Du Pré) ; Louette-St- Pierre (Gravet). La plante de Woluwe-St-Pierre a été distribuée sous le nom de R, serpens \)SiV rAssoclaUon rubologique (n" 1105). Par contre, le R. Bellardii des Rabi gallici (n° 92) ap- partient au groupe du R, serpens Wh. On voit par là que la distinction des espèces voisines n'est pas toujours chose facile. 22-2 73. — R. RIVULARIS P. -J. Mull, et Wirtg.— M. F. Gravet m'avait adressé des spécimens de Louelte-St- Pierre qui appartenaient au type. var. flexiselus Sud. Diagri. p. 48. — Promenade des Artistes (Pire;. var. obrotundatus Sud. — Foliolum caul, terminale late et leviter obovatum, abrupte acuminatum ; rachis subepilosa ; setae crebrae, longse. — Goo, vers la ferme de Vaux-Renard, La Gleize (Du Pré). M. Focke avait déterminé cette plante « R. hirtus W. K. forme spéciale » . B. — K. UcuUus Wirtg.; II. viridis Focke ex. pie. — Laroche, Queiwe di vatché (Du Pré); Borgemont, vers Spa (Du Pré). La plante de la Roche est peu hétéracanthe et a les feuilles amples ; elle a sans doute poussé à Tombre. Celle de Borgemont est plus typique, bien qu'à feuilles plutôt petites ; apparemment forme aprique. var. viridis ; R. viridis et R. calyciilatiis Kalt. — Frai- pont, Trou Renard (Durand); Frahan (Delogne). Cette dernière grêle et microphyile. b. — R. biserratus P.-J. Miill. — Forêt de Soignes (Du Pré); Kinkempois (Durand). C — R. spiiiosuhis Sud. — Un spécimen de Lejeune, provenant de Verviers et portant les noms de jR. ser^jens Wh., R. Michelianus, R. aciculatus (olim), peut être rap- proché du type. var. rivulariformis Sud. Diagn. p. 49. — Louette-St- Pierre (Gravet); Woluwe St-Pierre (Du Pré) YSiT.aglabratus; R,aglahratus P.-J. 3Iu!l. Roupl. (1801). — Se rattachent à cette variété un spécimen de Malmédy (R. liellardii Libert !) et un du G'-duché de Luxembourg (Lejeune), portant tous deux le nom de R. serpens Wh., et 223 en outre les suivants : Basse-Bodeux ; route de Waterloo à Groenendael ; Huy ; bords de la Lienne, à Torgny, entre Brume et Goo ; Grainhem (Du Pré). — Tous ces exem- plaires correspondent exactement au R. Bellardii Libert, c'est-à-dire au R. serpens Wh. (sait, ex pte!). Or ceux de Torgny et de G^^ainhem avaient été soumis à M. Focke qui avait déclaré ne pas les connaître. Geci montre que le R. serpens, tel qu il a été précisé par M. Focke, ne saurait comprendre toutes les formes auxquelles peut convenir la diagnose de Weihe (Gf. n° 74). D. — R. acnleolatas P.-J. MûlI. — Nafraiture, prov. de Namur (Gravet). G'est le n" 181 des Rubi gallici por- tant le nom de R. Schleicher i (groupe; ; Louette-St-Pierre (Gravet); Verviers, à Pétaheid; forêt de Soignes (Du Pré). Plus un spécimen sans indication de localité. b. — R. leptobelus Sud. — La plante a été trouvée à Louette-St-Pierre par Gravet (Bat. eur, n^QO). Ln maigre échantillon de Gravet appartient apparemment à cette microgène. Trouvé aussi dans la forêt de Soignes et à G'^-Goo (Du Pré). 74. — R. SERPENS Wh. (ex pte); Focke, N. Bout., Sud. La description du R, serpens Wh. du Compendium est très sommaire et assez vague et peut s'appliquer à la plupart des formes de lasérie des R. glandulosi. J'ai ren- contré dans l'herbier du Jardin botanique 5 spécimens appelés i^. sd/'j^^/is (Wh.) par Lejeune : l'un se rattache auR. tereticauUsV,-J. Mûll., 3 autres au ii. rivularis M. et W, et le 5" au groupe R. hirtus W. K. Il est donc certain que Weihe a confondu sous ce nom plusieurs formes bien distinctes. Toutefois le R. serpens ayant été précisé par M. Focke (Syn Rub. p. 365) et adopté par 224 tous les batologues modernes, et la plante ainsi comprise étant répandue dans un grand nombre de collections, je crois utile de conserver le terme de Weihe pour désigner un groupe spécifique, bien que quelques-unes et peut-être même la plupart des foraies visées par cet auteur soient étrangères à ce groupe. var. pnripulvis Sud. — Groenendael, vers l'hippo- drome, G'^' Espinette, Waterloo (du Pré). C'est la plante distribuée dans les Rubi gallicl sous le nom de R. terecaiilis (ri» Wd). Un échantillon insuffisant, du bois de la Cambre, se rattache apparemment a cette variété. var. spinuHger Sud. Diagn. p. 51. — Brume-Basse- Bodeux, Stavelot, belvédère Jean, Coo (Du Pré). C'est le Wirlgen, R. serpens des Rubi gallicl n" 147. b. — R. longisepalus P.-J. Miill. var. minulillorens Sud. — C'est le n' 44 (éd. II) de VHerb. rub. rh. de Non trouvé en Belgique. B. — K. iiapophîloîdes Sud. — Bouillon (Delogne); La Hulpe (Du Pré); sortie de Stoumont (Du Pré)j Lamber- mont. Un spécimen de Lejeu ne partant le nom de R. scab^r (R. pallescens olim) est apparemment la même plante. C. — R.llaecîdifoliusP.-J. Miill. — Des spécimens do la forêt de Soignes, mélangés à d'autres formes et dépourvus de feuilles caulinaires, paraissent appartenir à ce type. b.— R.obrosusP.-J. Miill. — Forêt de Soignes, Stockel, Auderghem, G'^-Coo, prés du Cachou (Du Pré). D. — ». aagastifrong Sud. — Louette-St Pierre (Gra- vel, Rub. gall, n'' 92 s. n. R. Bellardii) ; Groenendael (Wesmael, Crépin). E. — K. v«palIidasSud. — Louette-St-Pi6rre(Gravet). F. — K. leptadenes Sud. — Louette-St-Pierre(G^avet); Verviers ? (Lejeune s. n. R. riidis var.). 225 van. callipliylloides Sud. Diagn. p. 52. — Verviers (Du Pré). G — .K. longî«;lan(lulosas Sud. — Stoumont (Du Pré). H. — R. oreades M. et Wirtg. — Auderghem, Etter- beek, Woluwe-St-Pierre (Du Pré); Louelte-St-Pierre (Gravet). var. laxifiorus (M. et Lef.). — Torgny, Stoumont (Du Pré). 75. — R. HIRTUS W. et K. — Des spécimens de Louette-St-Pierre (leg Gravet) et d'autres d'Auderghem peuvent être rattachés au type. var. acridentulus ; R, acridentulus P.-J. Mûll. —En- virons de Huy (Du Pré, Mansion). b. — R. offensas P.-J. Miill. — Récolté par Grépin, mais la localité n'est pas indiquée. Un exemplaire deLejeune, portant le nom de R. serpens (Wh.) et provenant du grand-duché de Luxembourg, est voisin du R, offensus; il a toutefois la dentelure plus grossière, les carpelles glabres et l'axe florifère peu poilu. C'est une plante méritant d'être retrouvée et étudiée sur de boas spécimens. Je l'appelle provisoirement var. guest- phaliciis (Cf. n' 74). B. — K. iiigrlcatii§ M. et Lef. — Une forme grêle, peut-élre jeune, a été récoltée à Louette-St-Pierre par Gravet. b. — R. minutidentatus Sud. var. peguericus. — Louetle-St-Pierre (Gravet). c. — R. pectinatus Sud. et Gravet Uat, (1904) et exsicc. no 94. — Récolté à Louette-St-Pierre par Gravet. Manque dans l'herbier du Jardin botanique. G. — R. fiLaltenbacbii Metsch. p.p.yWictg. — Gascade de Goo (Du Pré); Kinkempois, allée des Soupirs (Durand). 226 var. anoplon Sud. et Gravet Bat. (1906) et exsicc. 11^ 196 ! — Trouvé à Nafraiture, prov. de Naniur, par Gravet. Manque dans la collection du Jardin botanique, b. — R. rubiginosus P -J. Mûll. — Goo (Du Pré). var. adaucliis; R. adaiictusB. et Pierrat. — Leg. Du Pré, mais sans locab'té. D. — R. tenuidentatus Sud. — Lesse, Redu (Douret). Sect. V. — Tririates P.J. Miill. 76. — R. G-aESIUS L. — Largement représenté ; doit être commun partout. var. arvalis Rchb. — Dunes, entre Nieuport et Lom- bartzyde (Du Pré). Hybrides de R. G^SIUS L. X. — Suberecti. X R. SERRuLATus Liudb.; Pi. nitidus X cœsius — M' Ri- vais (Grépin), X R. SGABRosiFORMis Sud.; R. integribasis X cœsius. — Récolté par Grépin, mais la localité n'est pas mentionnée. X. — Silvatici. X R. GOTHiGus Fr. et Gel.; R. grains X cœsms. — Talus, à Beribou ; camp de Gasteau, bois d'Obourg (Mar- tinis). X R- SEMiBRAGTEosus Sud.; R, bracteosus X cœsius. — Fossés, à Neer-Oeteren. Gracilis; inflorescentia breviter glandulosa; sepala viridia. Habitus R. bracteosi Lej. sed turio =b pruinosus, aculei recti, folia caulina plerumque3-nata, inflorescentia brevis, petala latiora. 227 X R. SEMisPRENGELii Slid.; R. Spretigelii X cœsiiis. — Husquet, Dison ; Vicrves (Marchai;. X R.iNTRiGATus P.- J. Mul).*, il. hemistemon X cœsius, — Fosses, à Neer-Oeteren. Cette plante me paraît bien identique au iî. intricalus Mûll., lequel a les apparences d'un R. hemistemon X ^^- sius. Le R. hemistemon est à rechercher dans cette localité. X R- ROTUKDATiFORMis Sud.; R. l'otuiiciatus X ccesius. — La Hulpe (Crépin), Habitus U. rotiindali P.J. Mûll. sed turio subtercs, pruinosus ; foliorum caulinorum foliola infima sessilia, inflorescentia brevior, pctala latiora. Calyx reflexus. X R. SEMiPYRAMiDALis Sud *, R, pyramiclaUs X cœsius. — Spiennes (leg.?) X R. Balfourianus BIox. — Walerniael, vers Boitsfort (Du Pré).— Hybride fixé de U. macrophyllus'i — C'est le n" 49 des Rubi gallici portant le nom de R. nemorosus carneistylus. Un échantillon d'Obourg, sans turion, est apparemment la même plante. X. — Discolores. XR. AMPLiFOLïATus Sud.j /î. ulmifoHiisXcœsius. — Pus- semange (Delogne), St-Job (Guellon), chaussée de Dison (Lejeune). — Spécimens incomplets et assez mal carac- térisés. X Rassurgens B. etBouv.; R. cœsius X ulmifoliiis. — St-Denis (3Iartinis;; Vierset-Barse (Charlet); Dender- leeuw fDecock); Haslière, bois d'Obourg (Martinis); Wo- luwe-St-Etienne, Ixelles (Du Pré), Lambermont. X R. DicoiDEus P.-J. Mûll.; R. Wi72{eri X cœsius. — Watermael (Durand). C'est le n° 798 de V Assoc, rubol. portant le nom de R, macropetalus. 228 X R. BoDEWiGii Sud.; R. geviculatiis X cœsius, — Ju- prelle (Durand), Watermael (Du Pré). — Frons etaculei R. geniculati Kalt. sed turio subteres, aculei inaequales, foliolum caul, terminale latius, inflorescentia obtusa, parce glandulosa, petala orbicularia. — Un spécimen d'En Rive, Fraipont, paraît avoir la même origine. X R. HoLANDREi P.-J. Mûll.; R. procerus X cœsius. — Paraît assez commun : Elterbeek, chaussée St-Pierre, entre Gérard et Chaudron, Stockel, entre Stockel et We- sembeek, Woluwe-St-Pierre, Woluwe-St-Lambert, Au- derghem (Du Pré), Watermael (Durand). Ce dernier est le n" 811 de V Assoc, rubol. poriRni le nom de i^. 7iemo- rosus. Un exemplaire de Lejeune est appelé R. dumetorum var. tomentosus. Mûller n'ayant pas décrit son R, Holandrei, ce nom a été appliqué à des formes diverses. Je Tai moi-même utilisé, à la suite de MM. J. Harmand et Focke, pour désigner un R. Wahlbergii Godr. qui paraît être un R. suberectus X cœsius; mais un autre R, Wahlbei^gii Godr., qui est le R. plicalus Holandre !, mérite mieux ce nom; c'est un R. procerus X cœsius. De plus Chaboisseau qui, le premier, a donné, en 1860, une description du R. Holandrei Mûli., a appliqué ce terme à une forme de la Vienne qui me paraît avoir la même origine que la plante de Holandre; c'est donc à l'hybride des iî. procerus et R. cœsius que doit être réservé le nom R. Holandrei P.-J. Mûll. X R. EXOTERiGus Sud.; R. lacertosus X cœsius. — Entre le tir et la chaussée de Louvain (Du Pré). X R. DUMALis Ha].; R, cœsius X procerus. — Woluwe- St-Pierre (Du Pré). X R. virgultorumP.-J. Mûll.; R. candicans X cœsius. 229 — Watermael, St-Servais (Durand); Ixelles, entre Goo et Trois-Ponts (Du Pré); Vierset-Barse, les Marlières (Charlet); Obourg (Martinis); Groenendael (Douret). X- — Appendiculati. Le R. vestitusXcœsius existe Si'ppsiremmenl en Belgique; je ne l'ai pas reconnu dans l'herbier du Jardin botanique. R. GuspiDATus P.-J. Mull.; R. Radula X cœsius. — Txelies, Olloy (Marchai); Yvoir (Du Pré); un spécimen sans turion, de Bruxelles, paraît avoir la même origine. X B.- DE]NsisPi->us Sud. (sensu amplo); R. apicuîatus X cœsius, — Husquet, Dison (leg.?) X B.. SEMiGRANuLATus Sud.; R. granuîatus X cœsius. — Quiévrain ; Hyon (Wesmael); le long de l'enclos de St- Denis (Martinis). Habitus R. gramilati sed foliola latiora, aculei pecii, inflorescentia brevis, petala suborbicularia. X B.. SEMiFusGus Sud.; R. fuscus X cœsius. — Obourg (Martinis); étangs de St-Denis (Martinis); Watermael (Du Pré); bois d'Angres {^N. Boulay, s. n. R. frulicelo- rum Assoc, rub. n** 256). II y a de plus quelques spéci- mens dont la localité n'est pas indiquée. Ad R. fiiscum Wh. turionibus pilosis, scabris, aculeis validis, foliis5-nalis, subtusviridibus, inflorescentia pilo- sa, armata glandulosaque accedit. Flores albi,substeriles. X B. FOLiosiFOR3iisSud.; R. foliosus flexuosus X cœsius. — Des échantillons incomplets paraissent avoir cette origine : Watermael, chemin de la Sablonniére (Durand); Petit-Rechain (leg.?) X R. PSEUDo-GRAVETii Sud.; R. insericalus Gravetii X cœsius. - Chemin creux, de la chaussée St-Pierre à Bemel (Du Pré). 230 Habitus R. Oravetii N. Boul. sed turio glabrescens, foliola latiora, petala suborbicularia. Pelala vive rosea, sepala reflexa. X R. DRYMOPHiLoiDES Sud.; R.drymophilus X cœsius ; R. fruticetorum f. amplifolia Assoc, rub., n° 795. — Wa- termael, route deBoitsfort (Durand). Folia ampla, foliolis terminalibus surborbicularibus. R. drymophilo L. et M. revocat, sed inflorescenlia corym- bosa, turione glabrescenti, petalis orbicularibus diversus est. X R- AXiLLARiFLORus M. ct Lef. ; R. Lœhri X cœsius Sud.; R. fruticetorum Assoc, rub. n«« 794, 796. — Walermael (Durand). — Rapelle le R. Lœhri Wirtg. (R. insectifoïius) d'une façon frappante. Gomme j'avais d'abord rapproché le R. insectifoïius L. et M. du R. fuscus Wh., j'avais dé- signé sous le nom de R. axillariflorus les hybrides de R, fuscus et de R. cœsius; étant convaincu aujourd'hui que cette forme est inséparable du R. Lœhri Wirtg., j'ap- pelle R. semifuscus les hybrydes dérivés du R. fuscus et R, axillariflorus ceux qui proviennent du R. Lœhri. X R. ADENOLEUGus Ch?ih, (R.prasinusFoeke; R. implexus Lef.); R, rudis X cœsius. — Ne paraît pas rare : Auder- ghem (Martinis), Woluwe-St-Pierre, Anspach, croise- ment des chaussées de Mali nés et de Wavre (Du Pré), château de Bouillon (Delogne), Vierset-Barse (Gharlet), bois de Baisieux (Houzeau). Le n° 719 de Lejeune et Courtois fC/iOio; pi. Belg.J, portajit le nom de R. dume* torum, est encore la même plante. X R« REGTiSETus Sud.; R. cœsius x rudis. — Etterbeek, Woluwe-St-Pierre (Du Pré). X R. SEMiRosAGEus Sud.; R. rosaceus X cœsius. — Un échantillon récolté au bord de la Meuse, entre Visé et Argenteau, et appelé R, rosaceus par M. Halin, pourrait 331 avoir cette origine ; il faudrait voir si les fleurs sont roses; rinflorescence est celle du R. rosaceus Wh. mais le turion est arrondi, glauque et rapelle celui du R. cœbws. Galice relevé sur le fruit. X R. OREOGETON Focke var.; R. Kœhleri X cœsius Sud. — Des spécimens d'Obourg et de Montigny (leg. Martinis) et d'autres du M* Rivais (leg. Grépin) dérivent de quelque forme du gr. du R, Kœhleri croisée avec le R, cœsius; ils mériteraient d'être retrouvés, observés sur place et récoltés en bons spécimens. X R- SEMiASPERiDENs Slid.; R. asperidens X cœsius, — Watermael, chemin creux, vers les Trois-Tilleuls (Du Pré); plus un spécimen sans étiquette. Habitus R, asper identi s sed foliola latiora, inflorescenlia corymbosa, petala suborbicularia. X R. oRTHAGANTHus Wlmm. ; R. Schleicheri X cœsius Sud. — Louelte-St Pierre (Gra vet), Maoseyck. X R. SEMiRivuLARis Sud.; R. rivularis X cœsius. — Diflerta/i. riv ular i iuriouG glabrescenli, aculeis rectis, inflorescenlia brevi, petala late ovata. — Louetle-St- Pierre(Gravet). X R. ViLLARSiANus Focke var.; R. hirtus X cœsius. — Watermael (Du Pré). Le feuillage et les aiguillons sont pâles ; toutefois les glandes de l'inflorescence sont pourpres, ce qui rappelle le R, hirtus ; la forme a l'inflorescence très ample et lâche. — Croit aussi à Louette-St-Pierre(Gravet). Le R. serpens n'étant pas rare, on trouvera sans doute \e R. spi7iosissimus M. et Lef. qui est un R. serpens X cœsius. OBS. — LeR.pilosus Wh. Lej. Rev. Spap. 101 (nomen) 1824; R. dumetorum y pilosus W, et N., d'après les 233 spécimens de Weihe récoltés à Minden, a les apparences du R. scaber X cœsius, Sous-genre IL — II>.ï:obatls Focke. 77. — R IDJEUS L. — Ne paraît pas rare : Wyneghem (Naveau), Spa (Pire), Ottignies, Auderghem (Du Pré), Rouge-Cloître (Dourei), Ensival (Halin), Louette-St- Pierre (Gravet), Groenendael (Wesniael), de Woluwe à Auderghem (Du Pré). R. Id^us X G^sius Focke. — Boendael-Ixelles, rue de la Gharette (DuPré). Un spécimen de Lejeune porte le nom de R. breviaculeatus Lej. (Rev. FI. Spa (1824), p. 102, nome?i) = R. pseudo-ldœus Wh. Sous-genre III — CYtiACTIS Rafin. 78. — R. SAXATILIS L. — Préseurl (Leroy), Virton (Martinis), Neuville (Grépin), Bonner t (Dutrannoit). Analyse des Ronces de Belgique. (Sous-genre ElUBATr.^ Focke). I. — Ajtaltse des sections. 1". Aiguillons à peu près égaux, disposés sur les angles du turion; glandes nulles ou rares (Homalaca7ithi Dmrt.) 2 l^ Aiguillons inégaux, les petits setacés; glandes sou- vent très nombreuses {Heteracanthi Dmrt.). ... 4 2^. Turion dressé, arqué au sommet, glabre, anguleux; feuilles ordinairement vertes en dessous; inflorescence simple ou peu ramifiée; sépales verts sur leur face 233 externe et bordés de blanc. Floraison précoce; glandes ordinairement nulles. Ronces des bois ou des bords des cours d'eau. . . . Sect. SUBERECTJ P.-J. Mûll. 5. 2\ Ne présentant pas ces caractères réunis. . . 3 3*. Turion arqué-procombant, glabre ou velu; feuilles vertes ou les supérieures grises- tomenteuses en dessous; inflorescence ordinairement ramifiée, assez souvent parsemée de glandes; sépales gris-tomenteux sur le dos, rarement un peu verdâtres. Ronces des bois ou des bords des cours d'eau. . . Sect. SILVATICI P.-J. Mûll. 11 . 3^ Turion arquée-procombant, glabre ou plus souvent =b velu; feuilles presque toujours blanches- tomenteuses en dessous, les caulinaires à 5 folioles; inflorescence en grappe ramifiée ; glandes pédiceilées toujours nulles ; sépales cendrés-tomenteux sur leur face externe, toujours réfléchis. Ronces des lieux découverts. ....... Sect. /)/SCOLOi^ES P.-J. Mûll. 31. 4''. Aiguillons en partie obliques; stipules étroites; inflorescence ordinairement glanduleuse, en forme de grappe ; sépales souvent appendiculés; fruit à drupéoles nombreux. Ronces des bois, plus rarement des haies. Sect, APPENDICULATI Gen. 39, 4\ Aiguillons la plupart droits; turion souvent glabre et glaucescent; folioles larges, se recouvrant ordinaire- ment par les bords, la lerminale fréquemment suborbicu- laire ou ovale-triangulaire ; stipules lancéolées; inflores- cence courte, ± corymbifoime; i)étales fréquemment suborbiculaircs ; fruit à drupéoles gros et peu nombreux, souvent glauques à la maturité. Floraison précoce. Ronces des haies, des fourrés, habitant les régions basses. Sect. TRIVIALES ?,^i, Mûll. 80. 234 IL — Analyse des espèces. Sect. I. — SUBERECTI P.-J. Miill. 5^», Aiguillons du turion faibles, coniques ou subulés. G b\ Aiguillons du turion vigoureux, comprimés à la base, qui est allongée 7 G"'. Etamines plus longues que les styles; folioles am- ples, planes, finement dentées. R. SUBEREGTUS And. 6^ Etamines plus courtes que les styles ; folioles plissées, irrégulièrement dentées. R. FISSUS Lindb. 7^^. Turion canaliculé, vigoureux; feuilles amples; foliole caul. terminale ovalecordiforme, longuement acu- minée, les inférieures pétiolulées; inflorescence allongée, subinerme; etamines plus longues que les styles ; sépales réfléchis après l'anthèse . . . R. SULGATUS Vest. 7^ Ces caractères non réunis 8 8^. Folioles inférieures des feuilles caulinaires subses- siles; foliole caulinaire terminale largement ovale-cordi- forme; sépales étalés- concaves après l'anthèse. R. PLIGATUS W. N. Etamines plus courtes que les styles. R. plicatus W. N. Etamines dépassant les styles... R. Bertramii Focke. 8*. Ne possédant pas ces caractères réunis. ... 9 9*. Foliole caul. terminale large, cordiforme, acu- minée; inflorescence à aiguillons forts et nombreux; calice réfléchi après l'anthèse; etamines plus longues que les styles; feuilles supérieures ± grises-lomenteuses en dessous; glandes nulles. . . . R. AFFINIS W. N. 9\ Ne possédant pas ces caractères réunis. 10 235 lO'». Feuilles à poils épars en dessus, planes ; calice ordinairement réfléchi après Tanthèse ; bractées le plus souvent églanduleuses. . . R. NITIDUS W. et N. a, Étamiaes égalant les styles ou les dépassant peu ; sépales imparfaiteinent réfiéehis après l'anthèse. R. nitidus W.N. h. Étamiaes dépassant les styles; sépales assez nettement réfléchis R. integribasis P.-J. Miill. 10\ Folioles glabres en dessus, plissées; calice étalé après l'anthèse; bractées ciliées-glanduleuses; inflores- cence munie d'aiguillons forts et denses. R. SÊNTIGOSUS fcœhl. Sect. II. — SlLVATICl P.-J. MûU. 11«. Galice étalé ou relevé sur le fruit après l'anthèse (Grati) 13 11''. Galice réfléchi après Tanthèse; étamines dépassant les styles 12 12*. Feuilles toujours verles en dessous, rarement les supérieures un peu cendrées-tomenteuses (Euvires- centes) 22 12^ Feuilles, au moins les supérieures, cendrées-to- menteuses en dessous (Dêsco/oroitoj 30 Sous-sect. A. — Graii Sud. 13". Ronces en général robustes; turion anguleux, à feuilles 5-nées, à aiguillons forts, comprimés; étamines plus longues que les styles 14 13*. Ronces ordinairement faibles ; turion obtusémunt anguleux ou arrondi, à feuilles en parties 3-nées, rare- ment toutes 5-nées; aiguillons médiocres; étamines ordi- nairement plus courtes que les styles. .... 16 236 Série a. — Eu-grati Sud. 14''. Inflorescence manifestement glanduleuse; fleurs blanches. . R. GH^EROPHYLLUS Sag. et Schultze. li^ Inflorescence dépourvue de glandes ou à glandes courtes et rares 15 15*. Inflorescence garnie d* aiguillons nombreux, forts ; fleurs blanches. . . . R. GARPINIFOLIUS Wh. 15\ Inflorescence presque inerme; fleurs d'un beau rose R. GRATUS Focke. Série b. — Sprengeliani Focke. 16\ Galice à lobes verts extérieurement, bordés de blanc 17 16^ Galice cendré ou tomenteux extérieurement. 19 17*. Axe de l'inflorescence poilu et glanduleux; éta- mines plus courtes que les styles. R. ARRHENII Lange. 17^ Axe de l'inflorescence non ou très brièvement poilu; turion glabre ou à poils rares 18 18*. Feuilles mollement pubescentes en dessous ; inflo- rescence aiguillonnée. . R. HYPOMALAGUS Focke. 18^ Feuilles glabrescentes en dessous; inflorescence presque inerme R. BRAGTEOSUS W. 19'. Turion anguleux ; feuilles caulinaires 5-nées ; inflorescence feuillée, aiguillonnée, glanduleuse ; fleurs blanches ou rosées 20 19\ Turion subarrondi ; feuilles caul, souvent 3-nées 21 20\ Pétales obovés; inflorescence très allongée, feuil- lée jusqu'au sommet; étamines égalant les styles. R. GHLOROTHYRSUS Focke. 237 20^ Pélales suborbiculaires; inflorescence plus courte, moins feuillée ; étamines plus courtes que les styles. R. AXILLARIS Le]. 21'* Turion poilu; fleurs d'un rose vif. R. SPRENGELII Wh. 2i\ Turion glabre; fleurs blanches. R. MYRIGJE Focke. Sous-sect. B. — MSuvireêcente». 22«. Ronces robustes, à turions anguleux, à feuilles caulinaires 5-nées 23 22\ Ronces faibles, à turions arrondis ou obtus, à feuilles caulinaires en partie 3-nées; aiguillons peu com- primés, àz conïqyies {Ne morenses) 29 23*. Turion glabre ou à poils rares; face inférieure des feuilles glabrescente ; rameau et axe florifère peu velus; glandes nulles ou très rares (CalvescentesJ. . 24 23^ Turion velu ; face inférieure des feuilles à villosité ordinairement très apparente; rameau et axe florifère poilus-hérissés ; plantes souvent un peu glanduleuses (Piletosi)o 26 Série a. — Calvescentes Gen. 24"*. Turion à peu près glabre ainsi que la face infé* rieure des feuilles 25 24\ Turion pubescent; pétales obovés, pâles; inflo- rescence peu armée. . . R. RHOMBIFOLIUS Wh. a. Inflorescence lâchement poilue ; foliole caulinaire termi- nale elliptique, entière à la base. R. Sampaianus Sud. 6. Inflorescence hérissée; foliole caulinaire terminale ovale, échancrée. 238 Aigaillons fréquents sur le rameau. . R. opertus Sud. Aiguillons très rares sur le rameau. R. Libertianus Wh. 25". Axe de l'inflorescence peu ou point poilu; dente- lure fine; folioles larges; fleurs ordinairement blanches. R. MAASSII Focke. 25^ Axe de l'inflorescence courtement poilu; dente- lure irrégulière, grosse; fleurs ordinairement roses. R. QUESTIERI L. et M. Série b, — Piletosi Gen. 26\ Inflorescence munie d'aiguillons forts ou médi- ocres; feuilles mollement pubescenles en dessous, à poils pectines le long des nervures, inflorescence glanduleuse. R. PYRAMIDALIS Kalt. Inflorescence églanduleuse .../?. dumnoniensis Bab. 26^ Inflorescence à aiguillons rares et fins; feuilles à poils épars en dessous 27 27*. Turion plan ou un peu canaliculé, peu velu; foliole caulinaire terminale grande, ovale, acuminéc, à base ordinairement cordée 28 2lK Turion obtus, à viliosité dense et rude ; foliole caulinaire terminale obovée; fleurs roses. R. SGHLEGHTENDALII Wb. 28«. Dentelure peu irrégulière; foliole caulinaire ter- minale très grande et faiblement émarginée à la base ; sépales nettement réfléchis après i'anthèse; axes florifères souvent un peu glanduleux. R. MACRO PHYLLUSW. N. 28\ Dentelure vive, irrégulière; foliole caul, terminale profondément cordée ; sépales un peu étalés après Tan- thèse; axes florifères églanduleux. R. MONTANUS Lib. 239 Série c, ^ IVemorenses Sud. 29\ Tarion velu ; feuilles caul, la plupart 5-nées ; fleurs blanches r. sILVATIGUS W. N. 29^ Turion glabre; feuilles caul, la plupart 3-nées. R. NEMORENSIS L. etM. Sous-sect. G. — ni9cot9roédes Gen. 30^^. Turion pubescent; foliole caul, terminale ovale; dentelure irrégulière. . . R. ARGENTEUS W. N. 30^ Turion glabre ; foliole caul, terminale suborbicu- laire; dentelure fine. . R. RHA.MNIFOLIUS W. N. Sect. III. — DISCOLORES P.-J. Mûll. SI''. T avion glamqyie (Gyp socaulones) 32 31^ Turion non glauque 33 Sous-sect. A. — Gypsocmutones P.-J. Mûll. Sâ'^. Pollen parfait ; feuilles à tomentum ordinairement ras en dessous; axe florifère lomenteux, le plus souvent non poilu; étamines dépassant peu les styles; pétales larges, souvent rose vif. . R. ULiMIPOLIUS Schott. A. Foliole caul, terminale largement ovale, cordiforme, acu- miaée R. peduncular is Timb. B. Foliole caul, terminale largement ovale, échancrée^ tronquée-cuspidée R. subtruncatus Sud. G. — — entière, cuspidée/î. rf/Va^a^Z/'o/tw-s Sud. D. — oblongue ou ovale-elliptiqae, acuminée. R, insignitus M. et T. E. — obovale, acuminée. . . . R. anisodon '^\\6i. F. — obovale, tronquée-cuspidéo. R. vulgatus Sud. G. Axe florifère poilu R. heteromorphus Rip. 240 32^ Pollen imparfait; feuilles pubescentes en dessous; axe poilu; étamines dépassant les styles; pétales ovales, rosés R. WINTERI P.-J. Mûll. Sous-sect. B. ~ aedycarpi Focke. 33*. Turion à poils épars, à faces planes; feuilles très discolores, à touientum ras en dessous, à dents fines, peu profondes; aiguillons de Taxe florifère presque droits; styles verdàtres, pétales roses. . R. BIFRONS Vest. 33^ Ces caractères non réunis 34. 34^*. Ronces robustes; folioles inférieures des feuilles caulinaires nettement petiolulées 35 34^ Ronces plus faibles ; folioles inférieures des feuilles caulinaires subsessiies; turion ordinairement gla- bre et canaliculé 37 35^, Turion canaliculé, velu ; inflorescence ample, ra- mifiée, à aiguillons nombreux, falqués; pétales obovés, blancs ou rosés R. PUBESGENS Wh. 35\ Ne possédant pas ces caractères réunis . . 36 36'. Turion glabre, plan; rameau glabrescent; aiguil- lons de la base de l'inflorescence longs, droits ou déclinés ; pétales pâles, ovales ou obovés ; inflorescence très armée. R. GENIGULATUS Kalt. 36^ Turionrobuste,à poils épars, à faces it excavées; aiguillons de la base de l'inflorescence arqués ; pétales grands, largement ovales ou suborbiculaires. R. PROCERUS P.-J. Mûll. Turion glabre, canaliculé ; pédoncules ascendants. .- . . * R. lacerCosus Sud. 241 Sous-sect. G. — CanUicanieB Focke. 37*. Ronces fertiles ; noyau desséché des drupéoles ovale; pétales obovés, blancs ou rosés; pédoncules ± ascendants, peu armés. . R. THYRSOIDEUS Wimm. a. Turion à poils épars; inflorescence feuillée . R. phylloslacliys P.-J. Mùll. 6. Turion glabre ; inflorescence peu ou point feuillée. Foliole caul, terminale échancrée à la base. R. candicans Wh. Foliole caul, terminale à base entière. R. goniophylloides Sud. 37\ Ronces peu fertiles ou stériles; noyau desséché des drupéoles oblong ; pétâtes largement ovales ; dente- lure grossière 38 Sous-sect. D. — Subiotneniosi Sud. 38^*. Fleurs simples ; pédoncules un peu ascendants, peu armés R. ARDUENNENSIS Lib. 38^ Fleurs doubles, stériles; pédoncules =b étalés, très armés ; feuilles très discolores. . B. Linkianus Ser. Sect. IV. — APPENDICULATI Gen, Sous-sect. A. — TatneHioêi Wirtg. S9^, Turion anguleux, à peu près glabre, un peu glan- duleux ; feuilles très blanches-tomenteuses en dessous, à dents larges; axe florifère poilu-hérissé, sans glandes ; calice réfléchi ; pétales d'une blanc jaunâtre; noyau des drupéoles oblong. Feuilles tomentelleuses en dessus. R. TOMENTOSUS Borkh. Feuilles glabres en dessus . . . R. Lloydianus Gen. 39\ Ne possédant pas ces caractères réunis. . 40 242 40''. Turioiî peu ou point glanduleux, souvent velu, à aiguillons peu inégaux, les tuberculiformes rares ou nuls, la tige étant à peu près lisse entre les aiguillons; glandes peu nombreuses sur l'inflorescence, qui est ± poilue (VestitiJ 41 40\ Ne possédant pas ces caractères réunis. . . 48 Sous-sect. B. — f'eêiiti Focke. 41'*. — Galice fructifère réfléchi; feuilles caulinaires ordinairement 5-nées; turion anguleux. . . . 42. 41^ — Galice fructifère étalé ou relevé sur le fruit; feuilles vertes en dessous, les caulinaires 3-4-5-nées; Inv'ion ohias (Hebecaules) 46 42*. Feuilles supérieures ± grises-tomenteuses en des- sous (Hypoleuci) 43 42''. Feuilles toutes vertes en dessous (Virescentes). 44 Série a. — Hypoleuci Sud. 43«. Pétales suborbiculaires; folioles larges, coriaces, finement dentées; fleurs roses. R. VESTITUS W. N. Fleurs blanches R, leucanthefniis P.- J . M.ù.l\. 43^ Pétales elliptiques ; dentelure irrégulière; fleurs roses R. MAGROSTAGHYS P.-J. Mûll. Fleurs blanches; axe florifère très armé. /i. infrantgoius Sud. Sériel. — Virescentes Sud. 44^*. Dentelure des feuilles très fine; infli)rescence peu armée; fleurs blanches ou rosées ; folioles larges; 5 folioles. R. MUGRONIFER Sud. Feuilles 3-foliolées; turion velu R.PreiSnâ. 243 M\ Dentelure grosse ou médiocre j inflorescence ± armée ^ 45\ Fleurs d'un rose vif. . R. MUELLÉRI Lef. 45\ Fleurs blanches ou rosulées. R.COLEMANNII Blox. Tiirion obtus, velu; axe très hérissé. R. eriostachys M. etL. Série c, — Hebecaules Sud. 46^ Feuilles caulinaires la plupart 5-nées; turion ± anguleux 4:7 46^ Feuilles caulinaires la plupart 3-nées; turion presque toujours arrondi. . R. HEBECAULIS Sud. 47^ Dentelure grosse ; inflorescence armée ; fleurs pâles R. SGHMIDELYANUS Sud. Turion arrondi R. ter et iusculus KB.lt. 47*. Dentelure fine; inflorescence peu armée; fleurs d'une beau rose R. GRATIOSUS M. L. 48\ Turion anguleux, 1res tcabre; feuilles caul, ordi- nairement 5-nées; axe florifère poilu-hérissé, à glandes nombreuses, cachées par la villosité, la plupart au plus égales au diamètre de l'axe florifère (Radulœ), . 49 48\ Ne possédant pas ces caractères réunis. . 63 Sous-sect. G. - nadutœ Focke. 49''. Feuilles supérieures grises-tomenteuses en dessous (Micantes) 50 49*. Feuilles toutes vertes en dessous (Concolores). 53 Série a. — Micantes Sud. 50'*. Galice étalé ou relevé après Fanthèse. . . R. MICANS God. 50*. Galice réfléchi après Tanthèse 51 244 51*. Inflorescence munie d'aiguillons forts; feuilles peu velues en dessous 52 51*. Inflorescence peu armée ; feuilles très pubes- centes en dessous. . . . R. APIGULATUS Wh, 52''. Turion à quelques poils épars. R. HADULA Wh. 52\ Turion très velu ; feuilles très grossièrement dentées R. DISGERPTUS P.-J. Mûll. Sériel. — Concolor es Sud. bS", Galice fructifère réfléchi ; étamines longues. 54 58*. Galice fructifère étalé ou relevé après l'anthèse. 58 54^». Turion glabre ou à poils rares 55 54^ Turion velu 56 55*». Fleurs blanches ou faiblement rosées. '? R. GRANULATUS M. et L. 55*. Fleurs d'un rose vif ; plante grêle. R, gracilior Sud. 56". Fleurs d'une rose vif; inflorescence peu armée. R. INSERIGATUSP.-J. Miill. a. — Foliole terminale obovée, cuapidée R. truncifolius M. et L. b. — Foliole caul, terminale elliptique. R. cinerascens Wh. c. —Foliole caul terminale ovale, échancrée. Feuilles très pubescentes en dessous R. Gravetii N. Boul. Feuilles glabrescentes en dessous. R. adornatiformis Sud. 56*. Fleurs blanches ou rosulées 57 57**. Inflorescence à aiguillons forts et nombreux. R. FUSGUS Wh. 245 Dents fines ; foliole terminale ovale. R. acuttpelalus L. M. Dents grosses ; foliole terminale obovée. R. reirodeiitat as M., eih 57\ Inflorescence très peu armée, souvent feuillée. R. FOLIOSUSWh. Étamines dépassant les styles ; inflorescence courte R. corymbosus "P. -J. Mull. Étamines égalant les styles ; inflorescence longue. R. flexuosus M. et L. 58^». Turion glabre ou à poils rares ; fleurs pâles. 59 58*. Turion très velu 60 59^*. Galice à lobes verts, bordés de blanc ; inflores- cence année R. INFESTUS Wh. Inflorescence peu armée. Feuilles velues en dessous, grossièrement dentées. . . . . , R. holoGhlous Sud, Feuilles glabrcscentes en dessous. . R. eucMous F. 59^ Galice tomenteux ; inflorescence peu armée. R. THYRSIFLORUS Wh. 60**- Inflorescence garnie d'aiguillons forts ; fleurs pâles 61 60'' . Ges caractères non réunis 62 61*. Feuilles caulinaires 5-nées, velues en dessous, à dents fines R. BABINGTONII B. S. 61^ Feuilles caul, la plupart 3-nées. R, MENKEI W. 62<*. Fleurs blanches ou rosulées. R. PALLIDUS W. a. — Feuilles glabrescentes en dessous. = Foliole caul, terminale ovale, échancrée R. pallidus W. = Foliole caul, terminale suborbiculaire. R. drymophilus M. L. = Foliole caul, terminale obovée. Finement dentée R. chlorocaulon S>nd. Grossièrement dentée R. Bloxamii Lees. 246 = Foliole caul, terminale rliombée. . R. Lœhri Wirtg. b. — Feuilles velues-veloutées en dessous. R. hirsutus Wirtg. 62". Fleurs d'un rose vif. . R. OBSCURUS Kalt. Tnrion anguleux ; feuilles caul. 5- nées. Axe poilu-hérissé R. obscurus K^li. Axe très peu poilu R ag g regal us Kalt. Turion obtus ; dentelure fine ; axe poilu. R. erraticus Sud. 63*. Turion glabre, anguleux, trèsscabre; axe florifère peu ou point velu, à glandes saillantes sur la villosité, ne dépassant pas le diamètre de Taxe florifère [Rudes). 64 63\ Ces caractères non réunis 66 Sous-sect. D. — • Rudes Sud. 64". Turion très anguleux, non glauque; feuilles caul. 5-nées 65 64\ Turion obtus, glaucescent; fleurs roses. R. VALLISPASRUS Sud. 65*. Foliole caulinaire terminale cordiforme. R. MELANOXYLON M. et W. 65*. Foliole caul. terminale à base entière. R. RUDIS Wh. 66". Turion anguleux, très hétéracanthe, à feuilles la plupart 5-nées; inflorescence très armée, à glandes très longues (Hystrices) 67 66^ Turion ± arrondi, à feuilles souvent 3-nées (Glandulosi) 73 Sous- sect. E. — ay»t»*icm9 Focke. 67*. Fleurs d'un rose vif .68 67*. Fleurs blanches ou rosulées. R. KŒHLERI W. 72 247 68". Tiirion très velu; feuilles vertes en dessous. R. ADORNATUS P.-J. Miill. 68^ Turion peu velu ou glabre ; glandes rouges. 69 Q9'^. Feuilles supérieures discolores. R. OBTRUNCATUS P. J. Miiil. 69^ Feuilles vertes en dessous 70 70''. Galice presque toujours réfléchi; inflorescence longue R. LEJEUNEIW. 70^ Galice étalé ou apprimé 71 71'*. Foliole caul, terminale large, suborbiculaire. R. ROSAGEUSWh. 71*. Foliole caul, terminale étroite. R. HYSTRIX Wh. 72 R. KŒHLERI Wh. il. — Galice fructifère réfléchi. . . B. ChP?ioniiSud. b. — Galice étalé ou apprimé. = Inflorescence peu armée, à glandes pourpres R. asperidens Sud. = Inflorescence très armée. o. — Galice étalé; glandes pâles . . R. Routeri Mere. 00. — Galice apprimé. Feuilles caul. 5-nées. .... if. apricus Wimm. Feuilles caul. 3-nées R. pygmœus Wh. Sous-sect. F. — etattautosi P.-J. Miill. 73*. Fleurs d'un rose vif; aiguillons comprimés. . • R. FURVUS Sud. 73". Fleurs blanches 74 74». Aiguillons caulinaires forts, comprimés, à base allongée; glandes pâles 75 74^ Aiguillons faibles, peu ou point comprimés. 76 248 1^". Aiguillons caulinaires très inégaux; acicules nom- breux; glandes de l'inflorescence longues. R. SGHLEIGHERI Wli. a. — Foliole caul, terminale étroite, ovale ou rhombée. = Axe de rinflorescence poilu-hérissé ; turion ordinairement velu, 0. — Étamines dépassant les styles. Turion poilu R. Schleicheri Wh. Turion glabrescent ; dentelure grosse. /?. dissectifolius Sud. 00. — Étamines plus courtes que les styles. Glandes de l'inflorescence courtes ; sépales réfléchis. R. mucronipetalus P.-J. M Glandes de l'inflorescence très longues. R. apertiflorus P.-J. M. = Axe de l'inflorescence glabrescent; turion glabre R. fissuraram Sud. b. — Foliole caul, terminale obovale; turion velu. Étamines dépassant les styles. . R. lonfficuspis P.-J. M. Étamines plus courtes que les styles R. loiieUeiisis S. et Gr. c. — Foliole caul, terminale largement ovale, cordée. Dentelure grosse, irrégulière. . . , R. humffusus W. Dentelure fine, régulière .../?. irrufatus P .-J . M. 75\ Aiguillons caulinaires moins inégaux; acicules rares; glandes de l'inflorescence courtes; étamines lon- gues R. SCABER Wh. 76*. Glandes de l'inflorescence courtes, ne dépassant pas le diamètre de l'axe florifère; turion arrondi; inflo- rescence peu armée. . R. TERETIGAULIS P.-J. M. 76^ Glandes de l'inflorescence longues, la plupart dépassant le diamètre de l'axe florifère. . * . 77 77^. Foliole caulinaire terminale largement elliptique, arrondie à la hase, cuspidée; turion glabrescent. Feuil- les caul. 3- nées R. BELLARDII Wh. 77. Ne possédant pas ces caractères réunis. . 78 249 78". Aiguillons, glandes et acicules d'un pourpre obscur R. HIRTUS W, R. a. — Turion distinctement poilu. = Foliole caul, terminale large, ovale ou su])orbic'ilaire étamines longues. Inflorescence peu armée. R. Iiirtus \Y . K- Inflorescence très armée. R. offensas P.-J M. = Foliole caul, terminale obovale ou elliptique. Étamines dépassant les styles , R. nigricatus M. L. Étamines plus courtes que les styles. R. pectinatus S. et Gr. b. — Turion glabre ou à poils rares = Foliole caul. terminale largement ovale ; étamines lon- gues. Inflorescfcince peu armée. . R. Kallnyibacïui Metsch, Inflorescence très armée. . R. ruhiginosus P.-J. M. = Foliole caul. terminale obovale ou elliptique; étamines longues R, lenuidentatus Sud. 78\ Aiguillons, glandes et acicules de couleur jau- nâtre 79 79*. Inflorescence couverte d'aiguillons et d acicules, R. RIVULARIS M. et W. ^' — Turion poilu ; axe florifère hérissé. = Dentelure fine ; étamines longues ; foliole caul. terminale ovale R. rivularis M. et W. = Dentelure grossière. Étamines longues R. inciiUus M et W. Étamines courtes R.biserratus P.-J. M. b. — Turion glabre ou à poils rares. = Dentelure fine; étamines longues. R.spinosulus Sud. = Dentelure grosse, irréguliôre. Axe florifère poilu. . , . R. aculeolatus P.-J. M. Axe florifère glabrescent. . . . R. le ptobe lu s Sud. 79*. Inflorescence à acicules rares ou nuls. R. SERPENS Wh. 250 a. — Turion nettement poilu. = Foliole caul, terminale large, ovale ou un peu obovée 0. — Étamines dépassant les styles. — Foliole caul, terminale à base large, cordée. Dentelure fine H. serpens Wh. Dentelure grosse.. . R. longisepalas P.-J. M. — Foliole caul, terminale arrondie à la base. • . . ' R. napophiloides Sud. 00, — Étamines plus courtes que les styles. — Dpntelure fine ; feuillage ample; inflorescence dense. R flaccidîfolias P.-J. M. — Dentelure grosse ; inflorescence lâche. Foliole caul, terminale large, cordiforme. H. obrosus P.-J. M. Foliole caul, terminale étroitement ovale. R. vepallidus Sud. = Foliole caul, terminale étroite, obovale ou oblongue. R. angustifrons Sud. h. — Turion glabre ; axe non poilu. = Étamines dépassant les styles. . R. lepfadenes Sud. = Étamines plus courtes que les styles. o. — Feuilles finement dentées. R. longiglandulosus Sud. 00. — Feuilles grossièrement dentées. R. oreades M. et W. Sect. V. — TRIVIALES P.-J. Mûll. 80'». Turion arrondi, glauque; feuilles caul. 3-nées, vertes en dessous; inflorescence courte, pauciflore,un peu glanduleuse; sépales relevés sur le fruit, qui est prui- neux à la maturité. Pollen pur. . . R. CiESIUS L. 80^ Ces caractères non réunis. Hybrides deR. cœsius. COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. Séance du i"'' mai 1910. Présidence de M. Ém. De Wildeman, président. La séance est ouverte à 14 h. 1/2 au Jardin botanique de l'État. Sont présents : MM. Alf. CogniauK, L. Goonians, Ém. De Wildeman, Ém. Durand, V. Grégoire, A. Lallemand, El. Marchai, Ém. Marchai, J. Massart, Ray m. Naveau, P. Nypels, M'"'' Schouteden-Wéry et M. Th. Durand, se- crétaire-général. MM. J. Ghalon, A. Gravis, H. Micheels, E. Pâque, Ch. Van Bambeke et H. Vanden Broeck, empêchés, se font excuser. M. le Président souhaite la bien-venue à M. de Jaczewski, directeur du Laboratoire de pathologie au Ministère de l'Agriculture, à St-Pétersbourg, délégué du Gouvernement Russe au Congrès International d'Horti- culture. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 6 février. (Adopté). 252 Avant d'aborder l'ordre da jour proprement dît, M. le Président donne la parole à M. de Jaczewski, qui expose le résultat de ses recherches sur une maladie qui a causé de grands dégâts dans les forêts de chênes de la Russie. Cette causerie, fort intéressante et dont nous espérons avoir un résumé pour le Bulletin, est très applaudie. M. de Jaczewski offre pour la Bibliothèque de la Société et aussi pour celle du Jardin, une série de ses publications. Leur enumeration montre qu'en Russie, on s'occupe sérieusement de faire pénétrer dans les masses les données utiles pour discerner et combattre les mala- dies des végétaux. M. le Président rappelle ensuite que le 15 courant, à l'occasion de la réunion du ITP Congrès quinquennal International de Botanique, qui se réunira à Bruxelles, il a été décidé qu'il y aurait une séance solennelle. Celle-ci se tiendra dans la Salle du Dôme. Après un entretien auquel prennent part tous les membres, il est décidé que la séance comprendra : V une allocution du Président ; 2° une série de courtes conférences de MM. Ch. Bom- mer, V. Grégoire, Ém. Marchai et J. Massart. M. A. Gravis n'a pu, à cause de ses nouvelles fonctions de Recteur de PUniversité de Liège, préparer un travail en vue de cette réunion. L'Assemblée décide : 1° que tous les membres de la Société et tous les membres du Congrès seront invités à cette séance, ainsi que les Bourgmestres de St-Josse et de Bruxelles, et les hauts fonctionnaires de l'Admini- stration ; 25à 2» qu'après la séance, des rafraîchissements seront offerts aux botanistes étrangers. L'ordre du jour appelle la nomination de deux délé- gués de la Société au Congrès International de Botanique, les délégués, officiellement nommés, ayant seuls droit de vote. MM. El. Marchai et Ch. Van Bambeke sont nommés par acclamation. Élection d'un membre du Conseil. — M. H. Mac Leod n'ayant pas accepté le mandat qui lui avait été conféré à la dernière séance, M. Gh. Van Bambeke est nommé à l'unanimité. Mémoires présentés. Le Secrétaire général dit qu'il a reçu deux mémoires : 1" de M. A. Cornet: Sixième contribution à la flore bryologique de Belgique [mêmes Commissaires que pré- cédemment]. 2° de M. A. Verhulst : Nouvelle contribution à l'étude de la flore jurassique belge [Commissaires MM. E. De Wildeman et Th. Durand]. M. Cl. Aigret a aussi envoyé trois notes pour les Mélanges. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 16 heures. 254 Séance extraordinaire du 15 mai 1910. Présidence de M. Ém. De Wildeman, président. A l'occasion du IIP Congrès quinquennal International de Botanique, notre Société a eu une séance extraordi- naire dans la Salle du Dôme du Jardin botanique de l'État. L'assemblée était extrêmement nombreuse. — Un grand nombre de membres de la Société étaient accourus de tous les points du pays pour souhaiter la bienvenue aux représentants les plus eminents des sciences botaniques de l'étranger. — Si nous voulions citer des noms, il nous faudrait donner la liste presque complète des congres- sistes. Au bureau avaient pris place aux côtés de M. Ém. De Wildeman, MM. El. Marchai et le P. Ég. Pâque, vice- présidents, Alf. Cogniaux, secrétaire des publications, L. Goomans, trésorier, Th. Durand, secrétaire général, P. Van Aerdschot, bibliothécaire et MM. A. Gravis, V. Grégoire, J. Massart, Êm. Marchai, H. Micheels et H. Van den Broeck, conseillers. MM. J. Ghalon, vice-président, L. Ghysebrechts et Ch Van Bambeke, conseillers, empêchés d'assister à la séance, s'étaient fait excuser. A 2 h. 1/2 le Président ouvre la séance. Il commence par souhaiter la bienvenue aux savants étrangers pré- sents ; puis, dans un rapide tableau, retrace à grands traits l'activité des botanistes belges et montre la part qu'ils ont prise dans le mouvement scientifique. [Applau- dissements]. Le texte de ce discours sera donné ultérieurement, ainsi que des analyses détaillées des rapides et intéres- 255 santés conférences faites successivement par nos con- frères MM. les professeurs Gh. Bommer, V. Grégoire, Éin. Marchai et J. Massart, qui ont parlé des sujets suivants : 1) Contribution à l'étude du genre Weichselia, 2) Le mode d'action du noyau cellulaire dans la diffé- renciation histogénétique. 3) La sexualité chez les Mousses. 4) Le climat de la Belgique au point de vue botanique. Les orateurs ont été très applaudis ; puis la séance ayant été levée à 4 h. 1/2, les assistants se sont rendus à la Salle des Herbiers, où botanistes étrangers et belges ont fait plus ample connaissance en prenant quelques rafraîchissements. Cette séance — prélace du Congrès — a eu un grand succès. BIBLIOGRAPHIE. J. Qillet, S. J. et É. Pâque, S. J. : Plantes principales de la Région de Ktsantu. Leur nom indigène, leur nom scienii/ique, leurs usages (AwpfALES du Musée du Cotsgo Belge. — Botanique, série V : Bas- et Moyen-Congo. Notes Botaniques sur la Région du Bas- et Moyen-Con- go. — Fascicule I). — In-4% de IX-120 pages, avec 22 photogravures ; Bruxelles, 1910. Cet intéressant ouvrage, dont le titre précise bien le contenu, est divisé en deux parties : La première énumère par ordre alphabétique les divers noms donnés aux plantes usuelles par les indigènes de la région congolaise de Kisantu. A la suite de chacun de ces noms, on trouve le nom â56 botanique correspondant et l'indication de la famille à laquelle la plante appartient ; puis le mode de végétation de celle-ci et les stations qu'elle affectionne ; ensuite vient l'exposé de ses différents usages, ainsi que la manière de préparer les produits utilisés. Toutes les fois que la chose est possible, on donne aussi de curieux détails sur l'éty- mologie des noms vernaculaires relevés. La seconde partie est la table alphabétique des noms scientifiques, avec renvoi aux noms vulgaire? mentionnés dans la première partie. Les espèces relevées dans ce travail iiont au nombre de plus de cinq cents. L'ouvrage sera fort utile aux explora- teurs de notre colonie, plus spécialement encore aux Européens qui y résident et qui veulent se rendre compte des ressources végétales de la région. Les indi- gènes qui comprennent le français pourront même en tirer un excellent parti. C'est une base pour les observations futures qui servi- ront à le compléter. Il y aura lieu alors d'en faire une nouvelle édition, qu'il serait à désirer de voir publier dans un format portatif. A. GOGNIAUX. NÉCR3L0GIE. Madame J. E. BOMMER, née ÉLISA DESTRÉE, par Mada3ie E. Rousseau. Une vie toute droite, uniquement dévouée à des fins altruistes ; de la plus imposante dignité dans sa mo- destie profonde ; une épouse, une mère accomplie, toute entière attachée à ses devoirs familiaux les plus absor- bants; ne s'en délassant que pour s'élever par ses propres 257 moyens à la plus haute culture intellectuelle ; appelée toute jeune à se suffire à elle-même et conquérant l'indépendance par un labeur obstiné autant qu'ingrat ; donnant toutes ses journées, — et combien de ses nuits, — au travail terre à terre qui devait apporter plus de bien- être matériel aux siens ; mais ce devoir accompli entière- ment, prenant encore sur un légitime repos le loisir d'orner son esprit, d'élever son cœur, d'illuminer sa vie par l'étude de la nature et le goût le plus vif des beaux-arts ; botaniste savante, musicienne accomplie, enthousiaste de littérature, de poésie, de peinture, riche enfin, entre les plus riches, des seules richesses qui puissent tenter un esprit éclairé, un cœur haut placé : telle fut la femme réellement supérieure dont je m'enor- gueillis d'avoir été l'amie, telle fut Élisa Bo3imer. NéeàLaeken le 19 janvier 1832, ses premières années se passèrent à parcourir librement ce beau parc du Château royal où ses fonctions avaient fixé son père. C'est là, sans doute, sous ces luxuriantes frondaisons sans cesse frémissantes du mélodieux murmure du vent et du chant des oiseaux, que s'éveilla en elle cet enthousiasme de la nature, cet amour de ses augustes beautés si simples mais si profondes, ce charme qu'elle goûta toujours jus- que dans ses plus humbles manifestations et, peut-on croire aussi, — cet instinct musical dont elle fut si remarquablement douée. Enfant, son intelHgence éveillée frappa une gou- vernante du palais, qui lui donna les premiers rudiments de son instruction et lui apprit même l'anglais qu'elle parlait dans la perfection. A dix ans, cette vie de plein air et de liberté prit fin et jusqu'à l'âge de seize ans, elle connut, enfermée entre les quatre murs d'un pensionnat 258 de Vilvorde, la monotonie des longs jours d'étude. Elle n'en garda que peu de souvenirs agréables, le plaisir, par exemple, qu'elle éprouvait à colorier ses cartes de géo- graphie avec le jus des fruits et le suc des fleurs ; mais là se développa son goût naturel du travail, de la discipline et du dévouement non marchandé au devoir, qui mar- quèrent toute sa vie ultérieure d'une si forte et si noble empreinte. Imagination enthousiaste, avide d'apprendre et de sa- voir, pleine d'une jeune énergie débordante, elle eût voulu parcourir noire petit monde qui lui apparaissait si grand, si splendi«ie dans sa somptueuse magnificence ; elle eût voulu, et eût pu, devenir une grande voyageuse comme Ida Pfeiffer. Hélas 1 ses études termi- nées, il fallut faire face aux nécessités de rexistence, et les rêves s'évanouirent. Simplement, courageusement, elle entreprit la lutte pour la vie. Revenue à la maison paternelle et montrant des dis- positions remarquables pour la musique, il fut question tout d'abord de l'envoyer au Conservatoire, mais on pré- féra la mettre en apprentissage dans une maison de com- merce de la ville. A vingt ans, elle s'établit avec sa sœur; ses affaires ne tardèrent pas à prospérer, mais elle y usa sa santé par un travail sans trêve et des veilles trop prolongées. Cet horizon borné ne pouvait donner satisfaction aux besoins de son esprit ; elle commença l'étude de la bota- nique, qui bientôt la passionna. Comme dans tout ce qu'elle entreprenait, elle y apporta son ardeur au travail, son esprit méthodique et pondéré, son jugement droit et sain, une inlassable patience, toutes les caractéristiques, en un mot, du véritable esprit scientifique. 259 Les difficultés qu'elle éprouvait à résoudre certaines questions de détermination, particulièrement ardues pour sa jeune expérience, la mirent en relations avec le botaniste Jean-Edouard Bommer, par l'intermédiaire du médecin de la famille, le D' Martin. Elle épousa en 1865 celui qui avait été son premier guide dans ses études. Malgré le caractère toujours ab- sorbant de ses obligations professionnelles, elle put enfin donner un plus libre essor à ses aspirations supérieures. Son mari, naturaliste d'instinct, pénétré profondément, comme elle, de l'amour de la nature, l'initia aux difiérents aspects du monde des plantes qu'il comprenait admira- blement. Cette science charmante de la botanique que nous cul- tivions toutes deux, nous rapprocha aussi en 1873. Je fus d'emblée attirée et conquise par ce cœur délicat, cette vive intelligence et cette grande simplicité. La confor- mité de nos goûts, le parallélisme de certains côtés de nos caractères, furent la base d'une entente complète et d'une collaboration dont l'activité ne devait jamais se ralentir. Nous étions liées depuis quelques mois, lorsque Bom- mer nous conseilla vivement de nous intéresser aux Champignons, dont l'étude était complètement délaissée dans notre pays depuis les travaux de M'^« Libert, de Kickx et de Westendorp. Nous nous mîmes à l'œuvre avec ardeur et ce fut pour nous une ère de joies nouvelles incomparables. Pourtant, que nos débuts furent pénibles! N'ayant pour nous guider que la Flore de Louvain de Kickx père, la Flort cryptogamique des Flandres et le Systema Mycologicum de Fries, nous n'avancions qu'avec difficulté. L'obligeance de F. Crépin nous permit d'utili- ser pour nos recherches la bibliothèque du Jardin Bota- 260 nique et la lumière commença enfin à luire, grâce aux ouvrages spéciaux qui parurent dans cette période de réveil de la science mycologique. Notre grande ambition était de faire connaître la riches- se de la flore de notre pays au point de vue des champi- gnons et de compléter les recherches antérieures. C'est ainsi que nous publiâmes successivement dans le Bulletin de la Société, en 1879, un Catalogue des Cha^n- pignons observés aux environs de Bruxelles, puis en 1885 la Florule mycolocfique des environs de B^'uxelleSy suivie de 3 Contributions à la flore cryptogatnique, de 1886 à 1890. Plus tard, nous fûmes chargées de l'étude des Champignons récoltés par l'Expédition de la Belgica, étu- de qui parut dans les Mémoires de cette expédition en 1905. Une liste de champignons de la flore de Costa Rica contenant des diagnoses d'espèces nouvelles et faisant partie des Primitiae Florae Costaricensis fut également publiée dans le 35^ volume du Bulletin en 1896. Les diagnoses de quelques espèces nouvelles parurent dans les Notae mycologicae de P. A. Saccardo [Annales mycologici, vol. III n° 0. 1905) sous le titre de Fungi belgici. Cette brève enumeration de ses principaux travaux ne peut donner qu'un aperçu bien sommaire, bien incom- plet, de l'activité intellectuelle et scientifique de Madame Bommer pendant tout le cours de sa vie laborieuse, car jamais elle n'abandonna ses chères études. Agée déjà, elle s'adonna à la peinture des fleurs, à la reproduction des Agarics. Elle qui n'avait pas de jardin et qui, pour prendre l'air, allait s'asseoir sous les marronniers du jar- din qui entoure le palais des Académies, elle avait réuni quantité de notes précieuses sur la culture des plantes horticoles. 261 Douée comme elle l'était et d'une érudition peu com- mune, elle eut été capable de briller dans tous les domai- nes ; cependant sa modestie était incomparable. Privée de promenades, réfugiée dans les joies intimes de sa famille, elle vivait encore dans les derniers mois de son existence d'une vie toute intellectuelle, récitant, avec un charme profond, grâce à son étonnante mémoire, des pages entières, de ses poètes préférés, La Fontaine, Baudelaire et Verlaine, n'abandonnant son piano que lors- que ses forces la trahirent. Son esprit viril, qui de rien tira tout pour atteindre à son intégral épanouissement, ne connut ni le repos ni la fatigue ; l'on peut dire de Madame Bommer qu'elle ne vieillit jamais. Son cœur avait gardé la jeunesse des cœurs généreux qui ignorent le mal ; tous ceux qui l'approchèrent en connurent la noblesse et le dévouement. Elle vécut ses derniers mois résignée à ses souffrances, ne parlant jamais d'elle, atten- dant avec sérénité la mort, jouissant jusqu'au bout, de tout son cœur aimant, des attentions empressées de ses fils, des amitiés qu'elle avait fait éclore et su garder. L'un des derniers désirs qu'elle exprima fut de léguer au Jardin Botanique le superbe herbier mycologique auquel elle consacra plus de trente années de sa vie. MÉLANGES BT NOUVELLES. Pour ajouter à la Florule Algologique de Roscoff : Gonimophyllum Buffhami Batt. Je constate la présence de cette rare espèce sur de nombreux échantillons de Nitophyllum laceratum de l'Herbier Vickers, dragués à Astan et à l'île de Bas. Le Gonimophyllum n'avait été indiqué qu'à Jersey par H. Van Heurck, et à Deal en Angleterre par Neeve et Buff ham. 262 Est-il réellement très rare, ou bien sa petite taille et son parasitisme au milieu des dentelures du Nitophyllum le font-ils souvent échapper aux recherches ? Je Air Ghalon. Revu l'autre jour avec plaisir VHyssopus offlcinalis et le Parietaria diffusa dans le vieux mur longeant le che- min du bord de la Meuse à Namèche, rive gauche, en amont de l'ancien pont. Je les récoltais en cet endroit déjà en 1863. Par contre il faut considérer comme détruite la station de Parietaria officinalis aux Grands-Malades. J. Gh. Note complémentaire sur la floraison du Verbascum thap- siforme var. cuspidatum. — D'une graine provenant de la plante transplantée dans un jardin à Kinkempois en 1907 (voir B. s. h, B. XLVI, 299) s'est développé un individu semblable à la plante mère. Ge pied a atteint 1""75 de hauteur totale ; la partie florifère de la tige principale mesurait 0'"96. A l'aisselle des feuilles déjà transformées, réduites, se sont déve- loppés 7 rameaux entièrement florifères de 45, 45, 35, 35, 30, 25, 25 cent, de longueur, soit avec les 0"96 de la tige principale, un développement longitudinal de 3-36. Les premières fleurs sont apparues à la partie médiane ou mieux, un peu plus haut que le 1/3 inférieur de la partie florale de la tige ; puis 2, 3 enfin 5 régions florales se sont montrées sur le tronçon central. Bientôt aussi sur les branches latérales, il s'est formé un, deux rarement trois centres de floraison. L'anthèse complète a duré du 12 juillet au 30 octobre, 263 soit pendant 111 jours. Le tableau ci-dessous détaille cette floraison. « ® ® !^^^ !h ® s- Œ» Si 0 2 38 11 1) 14 5 103 l m\ 26 37 54 » 6 3 25 11 » 15 7 76 ï » 27 28 21 » 1 4 2) 9 » Id 8 93 » 10 23 39 20 «> 1 5 21 7 15 17 5 103 » 2) 29 30 35 » 2 6 51 8 14 18 14 54 4 15! 30 18 30 H 4 7 57 6 lf> 19 23 02 » 15 31 12 12 » - 8 61 6 » 20 16 5") • 11 Total 360 1723 97 221 0 9J 5 u 21 16 5) t> 10 10 m 6 s| 21 37 40 •> 3 1 1 11 81 4 » 23 19 45 8 5 ! 12 2 100 3 » 24 23 49 • 7 j i En m jours, il a été constaté 2401 fleurs, soit une moyenne journalière d'environ 22 fleurs. En réalilé, on peut considérer la floraison normale comme terminée le 12 septembre ; celle-ci aurait com- porté le développement de 2147 corolles en 63 jours, soit une production moyenne journalière de 34 fleurs. L'intensité de la floraison, si je puis m'exprimer ainsi, s'est accusée surtout du 6 au 26 août. A la fin de septembre, il s'est développé à Taisselle des 264 feuilles ordiaaires 8 rejets florifères supplémentaires qui ont donné, avec la floraison des extrémités de la tige et des rameaux, le regain accusé pendant le mois d'octo- bre, soit 221 fleurs. Le pollen, sphérique (25-36 ju,) dans l'anthère, était ellipsoïde ^1) à l'extérieur, comme si les grains s'étaient vidés et que Tenveloppe se serait partiellement enroulée dans le sens du petit axe de l'ellipsoïde. J'avais cru que c'était cette circonstance qui provoquait la presque stérilité de la plante, car je n'ai découvert ni en 1907, ni en 1909, aucune bonne capsule ^^^ sur les 2 pieds de cette variété. — 11 n'en est rien. En eflet, l'examen du pollen du Verbascum Blattaria, à l'intérieur et à l'extérieur de Tanlhere, m'a fait constater le même phénomène. Or, les plantes de V. Blattaria sur lesquelles l'observation a été faite fournissent de nombreuses cap- sules à graines parfaitement constituées. J'avançais dans ma note de 1908 (tome XLVI, p. 300) que laslérililé du Verbascum thapsi forme var. cuspida- tum était due probablement à ce que j'avais détaché les corolles avant qu'elles ne tombassent d'elles-mêmes. Pour parer à cet inconvénient, en 1909, j'ai retardé l'heure de la cueillette ; aussi j'ai du recueillir bien des corolles détachées. Malgré cette précaution, la presque stérilité n'en a pas moins persisté. J'ai observé cependant que le stigmate était chargé de pollen avant l'épanouis- sement complet de la corolle. Dans bien des cas — vers (1) Dans cet ellipsoïde, le grand axe ne dépasse pas le diamètre du grain de pollen. (2) Il devait y en avoir, en 1907, une au moins possédant de bonnes graines, vu qu'un second pied s'est développé dans le voisinage immé- diat de la plante observée. 265 la fin de la floraison — les fleurs s'ouvrent plus difficile- ment et souvent la corolle est détachée par le développe- ment ou le redressement du style. Les fleurs ont été bien visitées par plusieurs genres d'insectes. Le pollen à l'intérieur de l'anthère parait bien con- formé et n'accuse pas le mélange de grains que l'on rencontre habituellement dans le pollen des hybrides. Tl serait intéressant de savoir — et je tâcherai de m'en assurer — si, généralement, dans leur situation naturelle, les plantes de cette variété sont aussi peu fructifères que les deux pieds que j'ai cultivés. Le Verbascum thapsus, lui, est habituellement très fructifère, ce que j'ai constaté l'an dernier, en de nom- breux endroits. Les capsules sont fort développées et contiennent des graines nombreuses. Cl. Aigret. Tératologie. — Chez la fleur du Vinca minor, variété à fleurs purpurines ^^>. — Il y a 7 ou 8 ans, notre con- frère, M. A. Hardy me fît récolter, à la Montagne-St- Pierre, un pied de cette variété qui se maintient près de l'habitat de VOmphalodes verna. Cette variété est caractérisée particulièrement par ses fleurs d'un violet-pourpre velouté, ce qui rend la plante élégante lors de la floraison. En 1909, sur la plante transplantée, je remarquai que les fleurs présentaient au haut du tube de la corolle, une collerette proéminente. En écartant légèrement ces (1) Cette variété est cultivée au Jardin Botanique de Bruxelles, pour la démonstration de la « multiplication des organes de la fleur ». 266 appendices, je m'aperçus que c'étaient des étamines transformées, pélaloïdes. Cette année, ce genre d'anomalie s'est un peu réduit ; mais en revanche, la corolle s'est doublée; I inférieure est dialypétale et se réfracte sur le pédicelle, simulant ainsi un calice pétaloïde. — Le calice est resté normal. 2' Ronces. — Les Ronces offrent d'assez nombreux cas tératologiques atteignant surtout l'inflorescence, la fleur: développement exagéré des pédicelles dans des formes où ces organes n'ont rien de particulier, développement foliaire des sépales. Il existe aussi des « accidents » connus sous le nom de « pilosisme ». Un des cas les plus curieux s'offre dans nos environs chez le Rubus si/lvaticus et aussi chez le R. nilidus : les sépales se transforment en folioles larges, parfois en feuilles trifoliolées ; les pétales persistants, marcescents, ont une teinte rouge-brunâtre très prononcée, la masse des pistils est exhaussée par une espèce de carpophore. Au lieu de drupéoles, ce sont des follicules allongés, poilus, terminés par un style allongé et pilifère, au point que cette fructification rappelle quelque peu le début de celle de la Clématite. Je m'étonne que cette parlicularité remarquable n'ait pas encore été signalée en Belgique. Notre confrère M. Abraham m'a communiqué une anomalie de ce genre recueillie à Marchin. Je l'ai observée à diverses reprises dans le bois de Kinkempois. Parfois le buisson est entièrement atteint par cette anomalie ; d'autres fois, un rameau, un « sport » seul présente cette particularité. Il y a, chez les Ronces, des t sports » moins apparents à première vue, mais qui ont une plus grande importance 267 pour le rubologue ; ce sont ceux qui surgissent d'une tige, d'une souche, avec des fleurs bien caractérisées, mais possédant certains caractères difiérenls de ceux des tiges, des branches normales. Dans les environs d'Angleur, les Rubus macrophyllus. II. plicatus et R. sulcatus offrent parfois cette particularité. Propagation d'une Ronce absolument stérile. — En différents endroits dans les environs de Kinkempois, où croissent les Rubus Idaeus et R. caesius, on rencontre l'hybride de ces deux espèces. Bien que celte forme soit absolument stérile <^), on la voit parfois former de vérita- bles fourrés. Il n'est cependant pas nécessaire d'admettre que ces nombreux plants ont exigé beaucoup de graines. Une se. lie i^raine a pu suffire pour créer, après quelques années, toute une colonie. J'ai transplanté au jardin un pied de cet hybride. La pr-mière année, la tige est restée de taille modeste et presque dressée ; à la 2^ saison, plusieurs turions se sont allongés; enfin vers la quatrième année, des turions assez grêles, mais très allongés (4") et très ramifiés, ont touché le sol, et comme les extrémités étaient bien vivantes, elles ont produit à l'automne de nombreuses et robustes racines adventives ; vingt nouvelles plantes avaient surgi dans des points éloignés de la plante mère. J'ai du refréner la production intempestive de celte plante stérile, sinon !e jardin eut été envahi par cette Ronce. (1) J'ai observé cependant, en juiUet 1910, quatre drupéoles provenant de trois fleurs. Ces drupéoles sont très grosses (8-lOmm. de diam.), d'un brun-violacé terne, sans pruine mais couvertes de poils très courts ; groùt acide ; maturité mi-juillet. La plante fleurit de mai à octobre. 368 Beaucoup d'appelés, peu d'élus. — Depuis près de dix ans, j'observe trois forts buissons de Piubus nitidus à turions assez bien dressés. Ces plants sont très fructifères. Les niùres se dessèchent sur l'arbuste et tombent ; le gazon qui les entoure est loin d'être fourni, et cependant depuis le temps que j'observe cet endroit, aucune petite plantule n'y a surgi, aucun turion n*a produit une nou- velle souche- Ces trois pieds de Rub us — bien fructifères — se trouvent donc — au point de vue de la propagation — dans une situation bien plus désavantageuse que l'hybride dont il vient d'être question. Bien que le R. nitidus puisse produire des turions prenant contact avec le sol, l'enracinement se fait rare- ment. Gela est dii à ce qu'aux extrémités des turions, chez les Suberecti, la vie est comme ralentie en automne. Il n'est pas rare de constater au printemps que l'extrémité est plus ou moins desséchée. Il est vrai qu'il y a parfois compensation, dans cette section, par la naissance de nombreux drageons surgissant des racines. C'est ce que je constate au jardin chez le R. condruzensis Aigr. ; mais néanmoins pour les trois buissons de R, nitidus, le cas ne s'est pas encore présenté. Cettedernière espèce s'écarte déjà un peu des vrais Suberecti pour se rapprocher des Sylvatici, Cl. Aigret. Quelques constatations relatives à la variabilité ou à la constance de certaines fermes de plantes iîidigènes. Centaurea montana. - J'ai transplanté au jardin une touffe plus ou moins typique de cette espèce (feuilles relativement larges). J'ai obtenu de cette plante, par semis : 269 a). Des pieds normaux. h). Des pîeds à feuilles étroites, entières et plus coton- neuses-blancliâtres qu'habituellement, probablement var. angusti folia Lej. c). D'un semis provenant de la variété tenuifoliay j'ai obtenu des pieds à feuilles larges, mais assez profondé- ment sinuées-lobées dans la moitié inférieure. Viola sylvatica. — Une touffe de celte esi)éce a été transplantée il y a plusieurs années ; elle j)résente des fleurs violacé-bleuâtre de la teinte habituelle, l'éperon est court gros et blanc (V. Riviniana Koch). Des graines de cette plante ont reproduit en presque totalité des pieds à fleurs petites mais néanmoins bien ouvertes, ayant une tendance à se renverser, de façon que les pétales habituellement supérieurs soient situés à la partie inférieure; leur teinte est lilas pâle avec tache violacée striée de lignes plus foncées ; les sépales sont réduits, lancéolés-linéaires. Les stipelles, dans la forme normale, sont situées à la base de la partie courbe du pédicelle; elles sont d'ailleurs entières ou peu et briève- ment fimbriées. Chez les jeunes plants au contraire, elles s insèrent de la moitié aux 2/3 supérieurs de la partie droite du pédicelle ; elles sont un peu allongées, trifides et à lobes fimbriés. A la floraison, le port est bien différent de celui de la plante mère. Ces plants sont plus fructifères que la touffe ancienne. En été, la plante mère et les touffes provenant de semis donnent lieu à des fleurs cléistogames. Ces Viola vivent au milieu de plantes annuelles de 20 à 30 centimètres de hauteur à la bonne saison. Pour cette raison, les branches, normalement couchées dans les habitats naturels où le gazon est habituellement pauvre 270 et ras, sont ici bien dressées, en touffes compactes. Si, vers le mois d'août, je supprime les plantes environnantes, les tiges de la Violette des bois ne continuent pas moins à végéter verticalement. Bien mieux, actuellement (avril) que les plantes voi- sines sont encore peu développées, toutes les tiges sont néanmoins dressées. Campanula persicifolia. — D'une touffe provenant d'Embourg et à corolles de teinte habituelle, j obtiens en majorité, par le semis, des plantes à fleurs blanches, blanc-violacé, mauves et de dimensions variées. Taraxacum vulgare. — Un pied de ceite espèce, croissant entre une très forte touffe de Menthi vlridis et un buisson de Rubus condruzensis (section des Suberecti), présentait des feuilles i élevées , larges, très peu dentées. J'attribuais ces caractères à la situation de la plante. J'ai recueilli en 1908 des graines de cette plante et les ai semées en quantité. J'ai obtenu de nombreuses plantes conservant généralement les caractères indiqués, sauf que les feuilles étaient plus hautes et plus larges, bien que le semis ait été fait en un endroit ensoleillé. En 1909, j*observai au bord d'un sentier une plante de Taraxacum dont les feuilles, aijpUquées sur la terre, étaient trèi roncinées et même à dents plus ou mOitis fim- briées. Je semai les graines provenant de ce pied et à la même exposition ensoleillée que les précédentes. Tous les carac- tères de cette variation, même l'application des feuilles sur le sol, se sont également maintenus. Les observations précédentes, qui semblent devoir faire admettre une certaine fixité de ces deux variations, n'ont 271 pas rimportance que je leur allribuais. En effet, par suite de l'hiver peu rigoureux, le Pissenlit situé j)rcs de la Menthe a pu développer rapidement sa rosette avant la pousse des plantes voisines, el actuellement je constate que les feuilles do la plante mère sont appliquées sur le sol. profondément roncinées et agresses dents déchi-- quetées. Il est difficile de tirer une conclusion de ces diverses observations. Je me borne simplement à relater les faits tels que je les ai constatés. Galeopsis tetrahit. — Depuis plusieurs années, je sème une variété de cette espèce caractérisée par des fleurs blanches à tube allongé, les feuilles de la partie supérieure atténuées à la base et les entre-nœuds peu renflés, La plante mère a été observée sur un mur en briques, donc dans une situation assez défavorable. La culture, au Jardin, n'a presque pas modifié celte plante. Les caractères cités persistent ; il n'est survenu aucun pied à fleurs rosées, ce que je comptais voir >e produire ; les feuilles sont toujours en coin ; le haut de l'entre-nœud ne s'est pas plus développé. Seulement les plantes sont plus hautes, plus ramifiées, moins poilues, les feuilles sont plus longues et plus larges, les akènes sont plus gros, simulant des graines de chanvre, mais au point de vue botanique les nombreux pieds de cette plante annuelle rentrent toujours bien dans le champ de cette variété. Glechoma hederacea var. magna (B. s. b. B. tome XLVI, p. 318). — Cette planle maintient ses caractères. 11 a surgi toutefois une plante à fleurs réduites (mais ouvertes) et seulement pistillées. 272 Glechoma hederacea var. rosea (B. s. b. B. tome XLVI, p. 319). — Bien que je la cultive dans une situa- tion défavorable, cette variété maintient parfaitement ses caractères. J'ai observé cette année que l'habitat natal de cette variété, au bois de Sartilman,est très frais, je dirai même plus ou moins humide. La plante se maintient là malgré l'entourage de glumacées et autres plantes croissant dans leur milieu favori. Le Lierre-terrestre n'a pas généralement à lutter avec les espèces des terrains humides. C'est là un habitat tout à fait exceptionnel. Cl. Aigret. ERRATUM. — Tome XLVI, p. 441, dernière ligne du texte, au lieu de « Bouche », lisez « Binche ». ALLOCUTIOÎV PRONONCÉE P\R M. É\l. DE WILDEMVN, Présideut (2) la signale sur les bords de^ ruisseaux et dans les endroits humides ; (1) Flore luxembourgeoise, 1836, p. 502. (2) Catalogue des plantes vasculaires de l'arrondissement de Montmédij, par Pierrot, etc. Montmédy, 1906. 388 il la dit rare et ne cite que les habitations de Charency et de Frénois (Montnu^dyj. D'après la Flore du R. P. Pâque, elle rechercherait les bords des ruisseaux et les endroits marécageux des bois y et on la trouverait à Lamor- teau, à St-Mard et à Virten ! Enfin notre eminent con- frère, M. Massart, dans son récent ouvrage sur la géo- graphie botanique, n'est pas mieux renseigné que ses devanciers, car il la situe dans les pelouses parsemées de blocs de pierre. Cependant j'avais déjà signalé sommairement dans ce Bulletin^) la remarquable allure de notre Prêle; depuis, j'ai consacré deux, mois à l'étude méthodique de sa dis- persion. Après avoir raccordé la carte géologique belge à la française, j'ai exploré minutieusement, de part et d'autre de la frontière, la susdite zone de glissement, et l'on va voir que mes recherches ont été couronnées d'un succès si étonnant que je pourrais aujourd hui fournir par charretées cette plante infestante regardée jusqu'à présent comme très rare dans notre région. Voici les endroits où elle abonde particulièrement, toujours sur le pourtour en pente des plateaux calcaires : entre Frenois, Avioth et Petit-Verneuil ; entre Gouvreux, Thome-la-Long, les deux Verneuil et Ecouviez ; entre Montquintin, Lamorteau, Ecouviez et Gouvreux ; de])uis Radru (Lam.) jusqu'à Harnoncourt et St-Mard ; à Ruette ; à St-Paneré ; entre Ville et Warnimoat ; à Musson, à Piémont, etc. Des hauteurs de Montquintin, part une espèce de |)ro- montoire qui s'avance vers la gare de Lamorteau et dont le sommet est formé par un îlot calcaire Je 4 à 5 hectares (1) Année 1908. Remarques S'j,r la florwle de Virton et des environs. 289 à peine ; eh bien, notre Prêle, mieux renseignée que la carte du confrère Massart (i), n'a pas manqué d'y élire domicile. Malgré Tautorité des quatre ouvrages cités plus haut, le lecteur sera bien obligé de reconnaître qu'ils versent dans l'erreur quant à la station, et que leurs indications reposent sur des observations sans suite et toutes super- ficielles. VEquiselum maximum se rencontre, il est vrai, le long des ruisseaux dans les endroits suivants : Gharency, Petit- Verneuil, Ecouviez, Radru, St-Mard, Buré-la-Ville, Autrux...; mais quelle cause attire là notre Prêle ? Est-ce l'eau courante du ruisseau ou les sucs de la marne sous-jacente au calcaire? Jetez, s. v. p., un coup d'œii sur la carte, et vous y trouverez la réponse : quand il faut choisir, l'intéressée quitte, sans erreur ni hésitation, l'eau courante pour suivre la marne; voilà qui est péremptoire. VEquiselum maximum pousse exclusivement dans les endroits où elle trouve, avec l'humidité désirable, la marne de Grancourt recouverte d'une mince couche d<^ calcaire (2), c'est-à-dire dans la zone de glissement du calcaire de Longwy, L'ombre épaisse des taillis lui est nuisible, les travaux agricoles la contrarient dans son développement : aussi est-elle moins commune dans les bois et les terrains cultivés, sans être exclue pourtant do ces sortes de stations. Mais elle abonde dans les talus dont nous avons parlé plus haut, en compagnie, tantôt du Sambucus Ebiilus, tantôt du Sedum purpureum, et si elle y trouve l'humidité favorable — dans le cas d'un (1) Ce qui n'est pas une ciilique, le détail étant trop minime. (2) Vers Vaux et Autrux, Poolithe et le calcaire ont dégringolé pêle-mêle sur la marne, dans laquelle je soupçonne que notre Prêle enfonce toujours ses puissants organes souterrains. 290 ruisselet souterrain, par exemple, il n'est pas rare de lui voii- coloniser plusieurs talus parallèles disposés en gra- dins. Mais ne la cherchez pas ailleurs, ce serait peine per- due: ni plus haut, dans les plateaux calcaires; ni plus bas, le long des eaux ou dans les marécages, quoi que disent le « Catalogue » et la « Flore » ; ni plus loin, dans le grès de Virion, les sables d'Or val ou la marne de Jamoigne... Il est vrai que Grépin a rencontré l'espèce « dans les environs d'Arlon », à Sesselich, selon Lemoine (l). Sans vouloir mettre en doute les affirmations de confrères si consciencieux et si avertis, j'ai fait faire des recherches à l'endroit indiqué, dans l'intention d'étudier sur place cette dernière habitation. Mon correspondant n'a pas abouti : la plante aurait disparu. Si ses ohservaliom sont exacles, il n*y aurait donc plus d'exception à la règle que j'ai posée plus haut pour le jurassique belge. Le lecteur pourra constater sur la carte ci-jointe que VEquisetum maximum jalonne, en rangs serrés, la limite marne-calcaire; pourtant son attention sera attirée par des vides importants qui s'étendent notamment de Gharency à Radru par Torgny-Velosnes et Lamorteau, de Musson à Autrux, etc. Je dois avouer mon impuis- sance à donner de ce fait la moindre explication plausible, ni par la nature du terrain, ni par le degré d'humidité, ni par l'exposition, et laisser la parole à des confrères plus ajtorisés. (1) Pâque, loc. cit. Carfe de la dispersion de l'Equlsehm maximum dans le Jurassique à la frontière franco- belge. f home- k- Long j Frontière ^artcc-ue/ffe. ( I I ShThoyrô d'EmJÎsehim maxJmiirn ooo Stah'ons ' c^e Sedum pnrpn réuni- Jji'mih TTictrine- calcaire. - X- X X ' flattons de Snmhl£Il£.^hdll±^ 291 CONTRIBUTION A LA FLORE BRYOLOGIQUE DE BELGIQUE. Sixième lisle d'iiabitalious nouvelles d'espèces rares, par A. Cornet. MOUSSES. Andreaea Huntii Limpr. — Vallée de la Hoègne, entre Sart etHockai (st.). Nouveau pour la Belgique. Cette espèce figurait dans ma collection sous le nom de A. rupestris Rolli var. hamata Lindb., lorsque M. Gardot me fît voir Terreur en m'envoyant un échantillon (bien étiqueté) de la même plante, qu*il venait de retrouver au même endroit. — falcata Sch. — Vallée de TAmblève à Stavelot (st.). Phascum rectum Sm, — Côte calcaro-sablonneuse entre Juslenville et Mont (fr.). Archidium alternifolium Sch. -^ Fond Bastin, près Rouge-Thier (Louveigné) (fr.). Gymnostomum tenue Scbrad. — Ancienne carrière à Sassor (Theux) (st.). Dicranella squarrosa Sch. — Tranchée du chemin de fer, près la gare de Hockai (st.). Campylopus Muelleri Jur. — Bois de la rive gauche de la Hoègne entre Theux et Marteau (fr.) ; en- tre Ghinheid et Forges-Thiry (fr.); val du Ruy de Chawion (fr.). Leucobryum albidum Brid. — - Vallée de la Hoègne entre Sart et Hockai (st.). C'est à M. Gardot que revient le mérite 293 d'avoir découvert cette espèce, nouvelle pour notre flore. Je n'ai fait que la retrouver d'a- près se^ indications; je la signale pour préve- nir les chercheurs belges. Seligeria recurvata B. S. — Ruines de Franchimont à Theu\ (leg, E. Richen) (fr.). Leptotrichum vaginans Milde var. brevifolium Gravct. Val du ruisseau de Stanche (Louveigné) (st.). — homomallum Hampe — Val du Ruy de Ghawion (fr.); hoîs de la rive gauche de la Hoègne, entre Theux et Polleur (fr.) Didymodon luridus Hornscli. — Route de Theux à Jevoumont (st.). Trichostomum crispulum Bruch. — Pelit pont de la route de Mont à Louveigné (st.). — viridulum Bruch. T. crispulum Bruch. var. angustitolium B. S. — Route de Juslenville à Rondehaye (st.). — rigiduium Brid. — Ambly, route de Nassogne (st.). Barbula spadicea Mitl. — Rocher calcaire ombragé, mais sec, au bois de Juslenville (si). Espèce presque toujours difficile à recon- naître à l'état stérile et souvent confondue alors avec les espèces voisines, notamment : Barbula fallax, B. vinealis, B. cylindricus, Didymodon rigiduium. On parvient cependant le plus souvent à ridcntifier à la suite d'un examen attentif des feuilles, caractéristiques par leur nervure brune élargie ^ la base et par leurs cellules à parois épaissies, angu- leuses, uniformes, sauf quelques unes à la base, près de la nervure, qui sont un peu allongées. 293 Je crois bon d'ajouter qu'il est prudent de ne pas se contenter d'examiner les feuilles jeunes, c'est-à-dire celles du sommet des tiges. Il faut voir surtout les vieilles feuilles ; c'est sur elles que les caractères, cités ci-dessus» sont le mieux marqués. Qrimmîa trichophylla Grev. — Parc du Collegium Marianumà Theux (st.). Rhacomitrium fasciculare Brid. — Tranchée du chemin de fer, près la gare de Hockai (st.). Bryum argenteum L. var. lanatum Sch. — Entre Spixhe (Theux) et Becco (La Reid) (st.). — Mildeanum Jur. — Même habitation (st). — fallax Milde. — Petit pont de la route de Mont à Louveigné (st.). Nouveau pour la Belgique. Pohiia albicans Lindb. — Boute de 3Iont à Louveigné (st). — Rothii (Gorrens). — Fond de Wislez (Theux) (st.). Nouveau pour la Belgique. Entosthodon ericetorum Sch. — Fagne St-Remacle. près de Mont (Theux) (fr.). Philonotis caespitosa Wiis. — Tranchée du chemin de fer, près de la gare de Hockai (st.). Amblystegium irriguum Sch. — B3rd de la Hoègne à Juslenville. (st.). Hypnum uncinatum HeJw. — Fond Bastin, près de la Ferme des Bruyères (Louveigné) (fr.). — revolvens Sch. — Fagne St-Remacle, près de Mont (Theu\). En belles touffes, abondamment fructifiées. — Cossoni Sch. — Même habitation (st.). 294 Hypnum flutans L. var. stenophyllum Wils. forma viride Boul. — Même habitation (st.). — Sendtneri S^h. — Même habitation (st.). — imponens Hedw. — A rayer de toutes mes listes ; ce que j'ai rapporté à cette espèce appartient au Hypnum cupressiforme L. var. ericetorum Sch. — cupressiforme L. var. uncinatum Boul. — Prome- nade des Artistes à Spa (fr.j. -^ cuspidatum L, var. inundatum Lamy. — Dans une rigole près la gare de Juslenville. Variété nouvelle pour la Belgique. — palustre L. — Bord de la Hoègne, entre Theux et Polleur (st ). — scorpioides Dill. — Fagne St-Remacle, près de Mont (Theux) (st.;. HÉPATIQUES. Aneura pinguis Dmrt. — Champ cultivé à Wislez (Theux) (fr.); route de Pepinster à Tancrémont (fr.). — — var, submersa Nées. — Ambly, route de Nassogne (st.). Mesophylla obovata (Nées) Gorb. — Vallée du Wayai, entre Theux et Marteau (st.). Cette trouvaille avait été nommée : Meso- phylla hyalina (Lyell.) Corb. par un bryologue auquel je l'avais soumise. Cependant je n'hésite pas à la rapporter au M. obovata, la cuticule étant réticulée à la base des feuilles. Ce caractère est renseigné comme propre au M. obovata dans les Flores de Bouîay et de 295 Mansion, bien qu'aucun de ces deux auteurs n'en fasse état dans les critiques dont ils font suivre la description du M. hyalina. Dans la distinction de ces deux espèces, Mansion tire encore parti de l'hygroscopicité des feuilles (plus accentuée chez le iff. obovata) et de la couleur des gazonnenients (foncée chez cette dernière espèce, pâle chez le M, hyalina). Le premier de ces caractères se vérifie sur mes matériaux ; quant au second, il ne se vérifie qu'imparfaitement. Il me paraît du reste de peu de valeur, la couleur de la plante devant varier avec l'exposition. Aplozia sphaerocarpa (Hook.) Dmrt. — Vallée de la Hoégne, entre Sartet Hockai (fr.). — autumnalis Heeg. — Même habitation (st.) ; Pro- menade des Artistes à Spa (st.). Lophozia badensis (Gott.) Schiffn. — Bord de laHoègne à Juslenville (fr.). Nouveau pour la Belgique. — bicrenata Dmrt. — Val du ruisseau de Sohan (st.). — Schreberi (Nées) Boul. — Vallée de la Hoégne, entre Sart et Hockai (st.). — quinqueneata Schiffn. — Bois de la rive droite du Wayai, entre Theux et Marteau (st.). — exsectaeformis (Breidl.) Boul. — Bois de Jus lenville (st.). — inflata (Huds.) Howe. — Promenade Annette et Lubin à Spa (st.) ; bois près de Rondehaye (Theux) (st.) ; entre Forges-Thiry et Ghinheid (Pepinster) (st.) ; bruyère humide à Banneux (st.). 296 Lophocolea minor Nées. — Bord de la Hoègne à Juslen- ville (st.). Cephalozia byssacea (Rolli) Heeg. — Roule de Spixlie (Theux) à Becco (La Reid) (st.). — Francisci Diiirt. — Fagne St-Remacle près de Mont (Theux) (st.). Blepharozia ciliaris Dinrt. — Sentier des Hêtres à Spa (st.). Trichocolea tomentella Dmrt. — Val du Ruy de Char- vion (st.) ; prairie marécageuse à Jusienville (st.). Diplophyllum obtusifolium Dmrl. — Bois de Staneux (Theux). Scapania irrigua Dmrt. — Fond Bastin près la Ferme des Bruyères (st.). — aequiloba Dmrt. — Chemin de Jusienville à Wislez (st.). CONTRIBUTION A L'ETUDE DU GENRE WEICHSELIA. T«0TE PRÉLIMINAIRE. Communication faite à la Séance extraordinaire do la Société Royale de Botanique tenue à l'occasion du III» Congrès inter- national de Botanique, par GH. BOMMER. Le genre Weichselia a été rangé dans le groupe des Fougères, sans que l'on sache à quelle famille le rapporter. 17. WEICHSELIA. Structure de la tige dans la zone exter WEICHSHLIA : 1. 2, groupes de synanges; 3, synange; 4, reconstitution d une penne primaire fertile PTÉRIDOSPERMÉES : 5 à 10, fructifications provenant du gisement de Baume attribués à ce groupe; 12, spécimen provenant de Berjiissart, d'après Seward # # O O 297 Signalé à Bernissart par de Saporta(l) dans les dépôts bernissarliens où Ton a trouvé les Iguanodons du Musée d'ilisloiro naturelle, ce type fut étudié ensuite avec plus de délails dans le même gisement par M. le professeur SôN>ard(2), qui considère ses affinités comme si incer- taines qu'il entrevoit la possibilité de le rapporter aux Gycadées. Des documents plus récents provenant principalement d'un nouveau gisement du même horizon géologique, découvert à Bernissart par le Père G. Schmitz et mis par lui généreusement à ma disposition, ont permis de se faire une idée plus complète de l'organisation de cetle plante très remarquable. Les spécimens de Weichselia Mantelli que l'on a décrits jusqu'à présent sont en réalité les divisions primaires de la fronde. Elles s'insèrent à l'extrémité dilatée du pétiole, formant par leur ensemble une sorte d'éventail renversé (fig. 11). Il est certain que le genre Weichselia est représenté dans les dépôts bernissartiens et wealdiens par plusieurs espèces, si Ton s'en rapporte au polymorphisme que nous offrent les fragments du pétiole et des divisions de la fronde ainsi que sa ramification. Le pétiole varie beaucoup en épaisseur, de 5 à 50 millimètres de diamètre. La surface très rugueuse, contraste avec l'aspect assez lisse des divisions primaires. Cette rugosité est due à de petites protubérances, très nombreuses, ayant probablement donné insertion à des poils écailleux. Ce détail de structure est important, car il a permis d'identifier les fragments séparés des diffé- rentes parties de l'appareil végétatif. Le tissu du pétiole (û^, 17) est formé d'un parenchyme 298 fondamental dense renfermant un très grand nombre de faisceaux libéro-ligneux du type des divergents simples des Fougères et offrant la plus grande analogie avec ceux de Mafonia pectinata. Les faisceaux, répartis en arcs con- centriques, sont isolés les uns des autres dans la zone externe, tandis que plus profondément ils ont une ten- dance de plus en plus marquée à se fusionner latéra- lement en chaînes. Vers le centre du pétiole, leur forme et leur disposition paraissent très irrégulières. Entre deux divergents voisins d'une même zone, il existe d'une manière constante un organe nettement localisé représentant peut-être un canal gommeux ; lorsque les divergents s'unissent latéralement, le canal marque le point de jonction. Dans la région centrale du pétiole, ces organes sont beaucoup moins nombreux et n'offrent plus aucune régularité dans leur répartition. La tige, d'un diamètre variant de 2 1/2 à 15 centi- mètres, est plus ou moins aplatie, même dans les cas où elle ne paraît pas avoir été comprimée (fîgs. 14, 15). Elle présente de fréquentes ramifications ; les pétioles sont insérés à d'assez longs intervalles. Les tiges portent aussi des ramifications plus grêles que leurs propres divisions et pouvant atteindre, sur les tiges les plus épaisses, 3 centimètres de diamètre (figs. 15, 16); elles sont insé- rées latéralement ou bien sur la face opposée à celle portant les pétioles; leur direction est inverse de celle de ces derniers. A la base de ces ramifications et des pétioles, on observe d'assez larges dépressions à cicatri- cule centrale, disposées avec une certaine symétrie et auxquelles se rendent des cordons de sclérenchyme disposés radialement autour de leur axe (ûg, 13). Faut-il les considérer comme des organes aérifères spéciaux, "29^ c'est ce que Ton ne pourra décider que par l'étude ultérieure de leur structure. Le tissu de la tiga est constitué de la manière sui- vante (fîg. 18) : il existe une épaisse couche périphérique de tissu sclérenchymateux traversée par de larges et nombreux canaux, disposés en une zone circulaire. Elle est suivie par une rangée de faisceaux divergents simples, à laquelle succèdent un très grand nombre de couches concentriques et fort régulières de faisceaux bipolaires, entourés chacun d'une ga ne complète de sclérenchyme développée surtout en direction centri- pète. A mesure que l'on s'éloigne de la périphérie, les faisceaux d'une même couche montrent une tendance à fusionner latéralement leurs gaines mécaniques. Les couches successives étant très rapprochées les unes des autres, il se constitue un ensemble très résistant rap- pelant d'une manière frappante les couches ligneuses d'un bois de Dicotylédone à structure hétérogène, tel que celui du Frêne, c'est-à-dire le type mécanique des bois à la fois durs et élastiques. C'est un remarquable exemple de parallélisme d'adaptation, nous montrant comment un même but peut être atteint par des moyens essentiellement différents. La structure des ramifications grêles de la tige présente aussi des zones concentriques et paraît être la même que celle de la tige. Il est donc probable qu'elles consti- tuent des rameaux spécialisés rappelant les porte-racines des Sélaginelles. L'insertion très oblique des frondes, l'angle très peu ouvert que font les pétioles avec l'axe qui les porte, les cicatrices très larges et très nettes laissées par les pétio- 300 les, sont des caractères se rapport ant à une tige dressée aérienne. Les fortes ramifications ^ porte-racines » situées dans le voisinage immédiat des pétioles, aux points où la tige doit supporter le maximum d'effort mécanique, Taplalis- semeiit de la tige, la tendance plus ou moins accentuée à la localisation des « porte-racines » sur une partie définie de l'axe végétatif, le faible diamètre de la t'ge par rapport à celui du pétiole, la graude résistance et la grande élasticité de la tige dont la structure est compa- rable à celle de certaines lianes, tous ces caractères réunis conduisent à la conclusion que les espèces de Weichselia dont il s'agit ici étaient des plantes grim- pantes. Les sporanges sont réunis au nombre de 10 à 15 en synanges circulaires ayant la forme de cônes renversés, à partie distale épaissie et discoïde, à pédicule central (fig. 3), rappelant d'une manière frappante le synange si caractéristique de- Nathorstia angustifolia . De nouvelles recherches ont montré que les sporanges possèdent un anneau incomplet comparable à celui de Martonia ptcti- nata. Les synanges constituent par leur groupement des petits corps sphériques de 3 à 4 millimètres de dia- mètre, dans lesquels la compression latérale leur donne un contour plus ou moins polygonal. L'union des par- ties est si étroite que les synanges contigus semblent se confondre en une seule masse de sporanges soudés ^fig. 1 et 2). Il résulte de cette disposition une protection exception- nellement efficace des sporanges pendant la période de formation et de maturation des spores. Ces fructifications ont été découvertes àBernissart par M. le professeur Seward (3), qui les a décrites comme fossiles d'affinités incertaines sous le nom de Conites mi7iuta.M. le professeur Natliorst(3) les avait antéri- eurement trouvées associées à des débris de frondes de Weicliselia et les avait considérées comme pouvant repré- senter la fructification de cette Fougère. Les groupes de synanges sont contigus ou plus ou moins distants, mais toujours nombreux, sur une même penne Les portions des divisions primaires des frondes qui les portent offrent certains caractères spéciaux et sont entièrement dépourvues de pinnules végétatives (fig.4). L'état très fragmentaire des échantillons recueillis ne permet pas de savoir si les divisions primaires ou même certaines frondes étaient exclusivement fertiles. Ainsi qu'on Ta déjà fait remarquer plus haut, le genre Weich-elia est représenté dans le terrain bernissartien du Hainaut par plusieurs espèces. On peut en rechercher les preuves non seulement dans le polymorphisme de l'ensemble de la fronde, mais également dans les varia- tions très étendues des dimensions et de l'aspect des tiges, toujours caractérisées d'ailleurs par la surface rugueuse et l'organisation interne ; dans les proportions rehitives fort différentes des tiges et des pétioles qu'elles portent ; enfin dans les caractères des groupes de synan- ges et des pinnules végétatives. A quel groupe convient-il de rapporter Welchselia ? La structure du pétiole et de la tige, le mode de division de la fronde et jusqu'à un certain point l'organi- sation du synange offrent des analogies évidentes avec les Matoniacées et il paraît certain que Welchselia se rattache à ce type de Fougères. L'ensemble de ces carac- 302 lères rappelle aussi, quoique d'une manière beaucoup plus vague, Torgaiiisation des Marattiacées. M. le professeur Zeiller a fait également ce dernier rapprochement, ainsi que celui avec les Marattiacées, dans une note sur des échantillons de Weichselia prove- nant du Pérou (5) et se distinguant par une fructification formée de sores arrondis, peut-être soudés en synanges, placés à la face inférieure des pinnules. 11 existe, comme on le verra plus loin, des raisons très sérieuses de penser que le groupe des Ptéridospermées se trouve représenté dans la flore Wealdienne. Dans notre communication au Congrès, nous avions insisté sur les rapports pouvant exister entre ce groupe et Weichselia. La plante Wealdienne possède, en effet, la nervation de certaines Alethoptéridées et elle a été décrite par Brongniart (4) sous le nom de Lonchopteris Manîelli. La structure générale du pétiole rappelle à première vue celle des Médullosées. Bien que suivant toute vraisemblance il faille aban- donner cette manière de voir, il sera peut-être intéres- sant de rappeler ici le principal argument sur lequel elle était basée, l'existence dans les différents gisements bernissartiens du Hainaut de fossiles paraissant bien être des fructifications macrosporangialesde Ptéridospermées. M. le professeur Seward (^) a décrit une sorte de graine du gisement de Bernissart à ouverture béante et bilabiée (fig. 2) qui rappelle le réceplacle séminifère de Lage- nostoma Sinclain dont nous devons la connaissance à M. le D^ Arber(3). Dans le gisement exploré autrefois par l'abbé Goemans, à Baume, prés de La Louvière, des sortes de réceptacles très largement ouverts, à bords profon- 303 dément divisés, ressemblent plus encore que la graine de Bernissart au L. Sinclairi (figs. 5 à 8). Ces réceptacles semblent se trouver aux différents stades de leur déve- loppement qui correspondent fort bien à ceux que l'on observe chez L. Sinclairi et aussi chez Codonospermum anomalum Brngt ('7). A la base de ces cupules séminales, existe un gros faisceau chalazien entouré de huit ou neuf forts faisceaux tégumentaires (fig. 9), disposition semblable à celle que Ton observe chez Lagenostoma Lomaxii^). Enfin, certaines de ces fructifications (fig. 10) offrent une similitude remarquable avec la capsule de Gnetopsis elliptica rapportée par M. le D*" Scott aux Lyginodendrées. Dans un prochain travail, nous examinerons en détail la question de l'existence des Ptéridospermées dans les terrains secondaires. Certains fossiles incertae sedis^ tels qu'un spécimen de la collection du British Museum décrit sous le n^ V. 2370 par le professeur Seward (9), sont très probablement des fructifications microsporangiales de Ptéridospermées, car leurs caractères correspondent à ceux des synanges des espèces de Cahjmmatotheca réunies par Miss M. Benson dans le nouveau genre Telangium i^^) . La ressemblance du spécimen bernissartien avec T. bifidum est réellement remarquable. Les recherches actuellement en cours, rendues fort laborieuses par les très grandes difficultés qu'offre la préparation des matériaux, ont pour but de compléter la description de l'organisation de Weichselia et de déter- miner d'une manière plus précise la place que ce genre si intéressant doit occuper dans la classification générale, ainsi que ses affinités phylétiques. 304 BIBLIOGRAPHIE. 1 Dupont, E. Sur la découverte d'ossements d'Iguanodons, de poissons et de végétaux dans la fosse Ste-Barbe, du char- bonnage de Bernissart. Bull. Acad. roy. de Belgique, vol. XL VI. sér. II. 1878. 2 Seward, A. C. La flore wealdienne de Bernissart. Mém. du Musée roy. d'Histoire naturelle de Belgique, t. 1. 1900. 3 Nathorst, a. g. Uber das angebliche Vorkontmen von Geschieben des Hôrsandsteins in den Norddeutschen Dilu- vialablagerungen. Arch, Ver, Freund. Nat. Mecklenb. Jahr. XLIV. 1890. 4 Bronqniart, a. Prodrome d'une histoire des végétaux fossiles. Paris, 1828. 5 Zeiller, R. Sur quelques plantes v^ealdiennes du Pérou. Comptes reiidus de V Académie des Sciences, t. 150. Juin 1910. 6 Arber, E. a. Some new species oi Lag eno stoma, a type of pteridospermous seed. Proceed. Roy. Soc. of London (B) vol LXXVI. 1905. 7 Grand' Eury, F. G. Flore carbonifère du département de la Loire. 1877. 8 Oliver, F. W, etSaoTT, D. II. On the structure of the palaeo- zoic seed Lagenosloma Lomaxi, Phil. Trans. Roy, Soc. of London. Ser. B, vol 197. 1901. 9 Seward, A. G. The Wealden Flora. Parti. Londres, 1894. 10 Benson, M. Telangiiim Scotti, a new species of Telangium {Galymmatotheca) showing structure. Annals of Botany, vol. XVIII, 1904. S05 BIBLIOGRAPHIE. L'Année biologique, publiée par Yves Delage avec la collaboration d'un Comité de rédacteurs ; 12« année, 1907, un vol. gr. in-S" de 571 p. Paris, chez Le Soudier. La douzième année de cette publication considérable a paru dans le courant de l'été 1910. Gomme les précé- dentes, c'est un répertoire complet et méthodique, de tout ce qui a été publié en 1907 sur la biologie générale dans tous les pays du monde. Le nombre des collabora- teurs a permis de partager cette matière immense, selon les spécialités, et d'obtenir ainsi des analyses et comptes rendus d'une précision pour ainsi dire mathématique. Indispensable aux travailleurs qui, avant de publier leurs recherches, voudront savoir ce qui a été fait avant eux dans la même voie, V Année biologique sera, en outre, l'histoire la plus documentée des progrès de la science à notre époque, avec les avantages d'une ency- clopédie où le chercheur se retrouve facilement. Parmi les Beiges dont les travaux sont analysés dans cette 12' année, citons MM. Plateau, Micheels, Massart, El. et Ém. Marchai, Léon Frédericq, Grégoire, P. de Heen, J. Houzeau de Lehaie, Joteyko. J. Gh. Das Pflanzenreich. Regni vegetabilis conspectus. — Orchidaceae-Monandrae-Dendrobiinae. ParsI. Gene- ra 275-277, von Fa. Kraenzliic. — Un vol. in-8o de 382 pages, avec 327 figures; Leipzig, 15 novembre 1910.— PrixMk, 19.20. L'immense encyclopédie du Règne végétal publiée par 306 M. Engler, et dont nous avons déjà parlé ici à diverses reprises, continue à paraître très rapidement. Quarante- cinq fascicules, dont plusieurs forment à eux seuls des volumes respectables, ont été publiés jusqu'ici. Le dernier paru, dont le titre est rapporté plus haut, est le troisième consacré à la grande famille des Orchidées. Le premier, publié en 1903, contient la mono- graphie des Orchidées pléonanthes (Apostasiées, G} pri- pédiées), par feu Ernest Pfitzer. Le deuxième, daté de novembre 1907, est consacré à la tribu des Gœloginées, par Pfitzer et Rrànzlin (voir Bulletin, XLIV, p. 398;. Le troisième, qui vient de paraître et qui a pour auteur le D' Fr. Krànzlin, contient la première partie de la tribu des Dendrobiées, comprenant les genres dont les anthères ne contiennent que 4 pollinies, sans appendices (les autres genres de la tribu ont 8 pollinies, avec caudicules). Selon les vues de Pfitzer, dont la classification (1888-89) est suivie dans le Pflanzenreich pour les Orchidées, cet section comprenait les trois genres Latourea BL, Dendrobium Sw. et Aporum Lindl. Le D' Krànzlin délimite ses genres d'une façon très dif- férente. Les Latourea et Aporum font, pour lui, partie du genre Dendrobium ; mais il retire de ce dernier genre et considère comme distincts les Callista Lour., Sarcopodium Lindl. et Desmotrichiim Bl., qui y étaient rattachés com- me synonymes par Pfitzer. En outre, il élève au rang générique les sections Diplocaulobium Kchb. f. et Inobul- bon Schlecht. du genre Dendrobium» Enfin il admet le genre Adrorhizon, créé en 1898 par Sir Joseph Hooker. Il obtient ainsi les 7 genres suivants : 1. Dendrobium, contenant 625 espèces (y compris 307 8 espèces connues seulement à l'état de pélorîe, mais sans compter 17 imparfaitement connues), répandues dans toutes les régions tropicales de l'Asie et de l'Australie, depuis les monts Himalaya, jusqu'aux grandes îles du Pacifique. Ces espèces sont réparties en dix sous-genres, comprenant souvent de nombreuses sections. 2. Callista, avec 2 espèces de l'Indo-Ghine. 3. Inobulhon, propre à la Nouvelle-Calédonie et ayant également 2 espèces. 4. Sarcopodiiim, qui compte 21 espèces, croissant dans l'Asie tropicale surtout dans la partie occidentale de rindouslan et dans les îles Malaises, et une seule aux îles Viti. 5. Diplocaulobium, composé de 28 espèces océaniennes, qui se rencontrent depuis Amboine jusqu'aux îles Viti et Samoa. 6. Desmotftchum, dont les 28 espèces se rencontrent dans la presqu'île de Malacca et les îles de la iMalaisie, quelques-unes dans l'Himalaya tropical et une en Chine. 7. Adrorhizon, genre monotype, propre à Tiie de Geylan. L'ensemble de ces 7 genres compte ainsi 706 espèces, tandis qu'en 1889, Pfilzer n'estimait le nombre d'espèces des genres correspondants qu'à 313. Le groupe Dendrobium et genres les plus voisins était jusqu'ici l'un des plus difficiles et des plus embrouillés de la famille des Orchidées ; lt;s botanistes et les horti- culteurs doivent savoir gré au D' Krànzlin d'en avoir entrepris l'étude et de l'avoir menée à bonne fin. A. COGNIAUX. 308 Contribucion al Conocimiento de los Arboles de la Argentina segun colecciones y observaciones de Santiago Venturi, determinadas por Miguel Ltllo. — Un vol. gr. in-8° de VI-lâ7 pages; Buenos- Ayres, août 1910. La collection d'arbres de la République Argentine étudiée dans ce travail se compose de 359 espèces. Celles- ci sont classées par familles ; pour chacune d'elles, on trouve : son nom scientifique ; ses noms indigènes, avec leur étymoiogie si possible ; la provenance précise des divers échantillons de la collection ; la dispersion de l'espèce dans la République ; ses caractères les plus saillants; ses propriétés et usages, ou l'indication des produits utiles qu'on en retire. L'ouvrage est terminé par une double table des noms scientifiques et des 775 noms indigènes. Notons les espèces nouvelles suivantes, toutes signées parM. Lillo: Bauhinia Venturii, Blepharocalyx giganteus, B. montanus^ Gyrotaenia (?) argentina, llex argenlina, Lonchocarpus sylvaticus, Prunus tucumanensis. Ces espèces ne sont caractérisées que d'une manière insuffisante et en langue espagnole. Nous nous permettons de faire remarquer à Fauteur que, d'après l'article 39 des Règles de nomenclature, elles ne seront considérées comme publiées qu'à partir du jour où il en aura donné une diagnose latine. A. C. W. Fawcett and A. B. Rendle : Flora of Jamaica. Vol. L Orchidaceae. London, printed by order of the Trustees of the British Museum, 1910. — Un vol. in-8' de XIX- 150 pages, avec 32 planches. Nul botaniste ne se trouve certainement dans de meil- 309 leures conditions que les auteurs de cet ouvrage, pour entreprendre une Flore de la Jamaïque. En effet, M. Fawcett a été pendant 21 ans Directeur des Jardins publics et des Plantations de la Jamaïque ; il a pu amsi étudier sur place la végétation si riche de cette île, et rassembler des collections botaniques extrêmement importantes. Il a d'ailleurs été aidé dans cette tâche par plusieurs de ses aides, surtout par M. W. Harris, qui aujourd'hui le remplace à Kingston, pendant que lui- même consacre les loisirs de sa retraite à l'étude de ses collections au British Museum de Londres. Son collaborateur, M. Rendle, conservateur de la Sec- tion botanique au British Museum, s'y trouve à la tête de l'un des plus riches herbiers du monde entier, et spécia- lement le plus riche en collections anciennes. La plupart des types des auteurs qui ont écrit sur la flore des Antil- les à la fm du KVII* siècle et pendant le XVIII® sont ras- semblés au célèbre Musée national anglais. Parmi ces anciens auteurs, ces « pères » de la botanique, citons surtout Sloane, dont les ouvrages parurent en 1G96, puis de 1707 à 1725, qui explora lui-même ia Jamaïque de 1G87 à 1689, et dont l'herbier renferme les plantes recueillies ou décrites par la plupart de ses contem- porains (1). Si l'herbier du British Museum est moins riche en collections modernes, les auteurs ont à leur portée celui de Kew, qui l'emporte en richesse à ce point de vue. La première partie de la Flora of Jamaica, qui vient de paraître, est consacrée à la famille des Orchidées. Le plan (1) Toutes les collections de Sloane furent acquises par le British Museum au prix de 500.000 francs. 310 de l'ouvrage est très bien conçu et il peut être donne comme un modèle du genre. La synonymie est particu- lièrement bien soignée, surtout en ce qui concerne les anciens auteurs ; les descriptions sont très claires et con- cises, quoique suffisamment complètes; enfin les planches donnent de très bonnes analyses des deux tiers des espè- ces décrites. Ces planches, à l'exception d'un très petit nombre de détails, ont été dessinées sur les plantes fraîches et avec beaucoup d'art par Miss Helen A. Wood. Les auteurs ont abandonné, pour cette famille, la classification de Lindley modifiée par Bentham, jusqu'ici seule employée en Angleterre par les auteurs modernes, et ils ont adopté celle de Pfitzer, suivie surtout par les botanistes allemands. Le nombre total des espèces décrites est de 195, dont 194 sont indigènes à la Jamaïque et 73 n'ont pas été trouvées en dehors des limites de cette île ; elles appar- tiennent a 62 genres, dont un, Homalopetalum, est spécial à la Jamaïque. Les 32 planches représentent, au moins par leurs caractères distinctfs, 130 espèces, soit les deux tiers des espèces décrites. Je me permettrai de faire ici une petite remarque per- sonnelle. Le présent travail de MM. Fawcett et Rendle parait en décembre 1910. Je l'ai reçu le 16 de ce mois ; mais il est déjà annoncé par le Gardeners' Chronicle du 10 courant, page 432. J'ai aussi un travail qui paraît le même mois et traitant en partie du même sujet : la seconde partie de ma Monographie des Orchidées des Antilles (m Urbaî^, Symbolae Antillanae, VI, pages 433 à 696) n'a pas paru au moment où j*écris ces lignes (le 19 décembre), mais elle va paraître le 24 de ce mois. ilfJf. Fawcett et Rendle ont donc la priorité sur moi, 811 priorité bien faible — quinze à vingt jours — mais incontestable Comme nous nous rencontrons en beaucoup de points de nos travaux, je tiens à établir que le mien, quoique publié le dernier, a été rédigé tout à fail indé- pendamment du leur : la première épreuve de la dernière demi-feuille de mon texte, pages b89 à 696, porte la date à l'imprimerie du 26 novembre 1910. A. GOGNIAUX. MÉLANGES ET NOUVELLES. J. Massart : Le climat de la Belgique au point de vue géobotanique. — Dans sa conférence à la séance du 15 mai dernier et qui a été mentionnée plus haut, page 255, M. J. Massart a décrit, à l'aide de cartes et de diagrammes, le climat des diverses parties de la Belgique. Il n'est pas nécessaire de la résumer ici, puisque tous les détails se trouvent dans son ouvrage Esquisse de la Géographie bota- nique de la Belgique, qui a été remis à tous les membres du Congrès. Dans le vol. XLIV de notre BulL p. 356, j'ai émis quel- ques considérations sur la fécondation et la sexualité des Laminaires. Les expériences que j'avais entreprises à Roscoff ont été malheureusement interrompues par des circonstances indépendantes de ma volonté. Or voici que M. Drew, dans Annals of Botany^ vol. XXIV, année 1910, publie un travail de haute importance sur la sexualité des Laminaires, qu'il a découverte, étudiée et décrite... C'est une question considérable, et je félicite chaleureu- sement M. Drew d'avoir été plus heureux que moi. J. Ghalok. 312 J*ai eu occasion de détruire cette année un certain nombre de pommiers en cordons horizontaux. Toutes les branches horizontales offraient une moelle excentrique et des couches ligneuses beaucoup plus développées du côté inférieur. Par exemple, sur un rameau de onze ans, la moelle se trouve à 2 centimètres de Técorce supérieure et à 5 centimètres de Técorce inférieure. J. Ch. A Tignée, sur un Poirier de la variété dite Poire cVOde, croît une belle touffe de Gui. C'est le premier Gui que je vois sur Poirier en dehors des champs d'expérience. Dans ce pays de Hervé, que je connais bien, le Gui est excessivement rare, je ne me rappelle pas en avoir vu un second. J. Ch. Les traités de Botanique citent comme ovaires se déve- loppant et mûrissant vides, sans renfermer aucun ovule fécondé, les bananes, la variété de poire dite sans pépins et les raisins de Corinthe. Il faut ajouter les fruits de certains pieds de Cydonia japonica, de certains pieds seu- lement, se multipliant comme à l'ordinaire par fragments de racines. D'autres pieds dans le voisinage portent constamment des fruits fertiles. J. Ch. On remarque cette année la proportion toujours crois- sante des betteraves qui montent en graine, et dont la racine, par conséquent, est de nulle valeur au point de vue sucrier. Il y a dix ou quinze ans, les pieds qui montaient en graine l'année même du semis, étaient fort rares. Or, on sait que par une sélection sévère des graines, le rendement en sucre a été graduellement élevé. On 313 analyse rapidement les racines et Ton ne conserve pour porter graine Tannée suivante que les plus riches. Ainsi s'est formée une race spéciale, qui donne (si je ne me trompe) 16 p. c. de sucre. Si Ton veut monter encore, et dépasser par exemple 20 p. c, la racine, malgré cette promesse téméraire, donnera l'année suivante des graines dont les produits tomberont tout d'un coup à 10 ou 12 p. c. ou moins encore. Donc, une race très riche en sucre a été formée artifi- ciellement. Et il est arrivé ceci, que les betteraves si bien fournies de réserves nutritives dès la première année, montent en graine tout de suite, sans attendre le repos de l'hiver. J. Gh. La sexualité des Lamiicaria. M. G. Harol l Drew, B. X. a heureusement résolu la question de la sexualité des Laminaires (Aw/m/s of Botany, vol. 24, n« 93, Janvier 1910; avec deux planches en couleur, dont une double). Les recherches de l'auteur ont porté sur les L. digitata et L. saccharina ; il n'y a pas de doute que ses conclusions ne doivent être appli- quées à toutes les autres espèces du genre, et probable- ment aux autres genres à espèces géantes de la famille des Laminariacées. La découverte de M. Drew aura en algologie une importance considérable. Voici exactement le résumé de son mémoire : i . La plante de Laminaire est gamétophyte. 2. Les aires d'organes reproducteurs consistent en gamétanges et paraphyses. 3. Des gamètes flagellés s'échappent des gamétanges et une conjugaison isogame se produit. 314 4. La zygospore qui en résulte se divise et donne naissance à une chaîne ou masse de cellules. Celles-ci peuvent être du type (2 x'), ou bien la réduction peut se faire dans chaque division de la zygospore. 5. Les cellules de cette structure se rompent et leur contenu, continuant à se développer, forme le gaméto- phyte. 6. Le jeune gamétophyte consiste en une lame plate, d'une épaisseur de cellules, et est attaché par sa base aux objets-supports au moyen d'un certain nombre de rhizoïdes unicellulaires. 7. Les cellules de la lame se divisent et éventuellement forment les cellules-limites, ou corticales, en une partie du tissu médullaire. 8. Le stipe est formé par une modification de la base de la lame. 9. Une partie du tissu médullaire est formée par la croissance vers le haut des cellules de la base du stipe rudimentaire. 10. L'expansion disciforme provient de la base du stipe.... C'est l'alinéa 3 de ees conclusions qui est le point capital de la question, le point tout à fait nouveau qui n'avait pas encore été observé jusqu'ici. Je ne mets pas en doute l'exactitude des résultats de M. Drew, car on ne peut attaquer un travail consciencieux comme celui-ci, sans apporter de minutieuses expériences contradictoires. Le mémoire de M. Drew a été écrit au laboratoire maritime de Plymouth. Il renferme des chapitres intéres- sants sur la récolte des Laminaires, la conservation des plantes vivantes et les méthodes de culture. Jeax Ghalon. 315 NOTES DIVERSES, par Cl. Aigret. Ballota nigra var. glabra. — M. C. Vander Eecken, conférencier à Liège, a observé, l'an dernier, à Fétinne, une énorme touffe de Ballote entièrement glabre et privée de l'odeur spéciale du type de l'espèce. Outre la glabrescence et l'absence d'odeur, cette Labiée se caractérise encore par ses pédoncules communs (supports de demi-glomérules) de plusieurs millimètres de longueur, ce qui contribue à lui donner un cachet particulier. Cette plante préfère croître en dehors de l'ombrage des haies. Dans ce dernier voisinage, elle est mai défendue contre les insectes. La glabrescence est un point faible pour sa défense En eflet, au jardin où je la cultive, ses feuilles ont été complètement dévorées par les chenilles. Or, les Labiées odorantes et velues sont généralement protégées assez efficacement contre les atteintes des insectes. Lamium maculatum. Son mode de propagation en sol herbeux. — Le ravin de Fond-de-Forét [Forêt] est connu depuis de longues années (Strail) pour son habitation fournie de Lamium maculatum. J'ai remarqué cette année un des modes de propaga- tion de cette Labiée, qui probablement est peu connu de nos herborisateurs. C'est par des racines adventives, se développant aux entre-nœuds inférieurs, que la plante se propage à partir de la fin de la floraison normale. Six à dix nœuds par tige étaient enracinés au début de septembre. La plante ainsi renouvelée, rajeunie si l'on 316 veut, continuait à fleurir en dominant toujours le petit monde qui l'entoure. Ce mode a Tavaiitage d'introduire et de maintenir la plante dans le gazon herbeux, dont l'humidité qu'il retient favorise précisément le déve- loppement des racines adventives. En cet endroit, les graines doivent rarement être dans les conditions favorables pour la germination, ou tout au moins pour permettre le développement de la jeune plante. Mais l'ingénieuse disposition adoptée par ce Lamier lui permet cependant de triompher là où tout semblait réuni pour le faire disparaître. Geranium pyrenaicum. Un genre de station. — Ge qui était particulièrement remarquable pour le botaniste belge — au début de septembre — au ravin où serpente la route de Prayon à Fléron (Fond-de-Forêt), c'est l'abon- dance de Geranium pyrenaicum, à corolle particulière- ment développée. Toutefois l'habitat cesse à partir du petit chantoir, à gauche du chemin, vers Fléron. En amont, le ruisselet qui s'écoule par le fossé donnait la préférence aux plantes semi-aquatiques et en particulier au Nasturtium fontanum qui y abonde. Les bords de ce fossé sont d'ailleurs herbeux et non à parois partielle- ment ravinées. En temps ordinaire, le petit chantoir suffit pour absorber toutes les eaux du ruisselet. Ge n'est que lors d'orages ou de très fortes pluies que le fossé en aval fonctionne activement. L'habitat dont il s'agit semble indiquer que l'écoule- ment des eaux torrentielles en contrée calcaire, ou mieux les effets que celles-ci produisent, sont favorables au développement et à la propagation de cette Géraniacée. Le G. pyrenaicum est plus particulièrement répandu, 317 en Belgique, dans les terrains calcareux de la Vesdre. Or ce calcaire, en celle contrée, produit assez fréquemment le dispositif de Fond-de-Forél dont il vient d'être question. Un are de Pyrola rotundifolia. — Je crois que peu d'herborisateursont vuun tapis formé par cette Pyrolacée. Quant à moi, ce n'est que par quelques pieds groupés ou plus souvent disséminés que j'ai observé cette espèce. C'est ce qui m'engage à signaler l'habitat tout à fait exceptionnel existant à la pointe du bois d'Angleur. Par suite de l'existence d'une petite colonie de Trembles croissant sur un dépôt égalisé, provenant d'une ancienne exploitation de minerais, peu de phanérogames sont à même d'utiliser ce sous- bois. C'était cependant la station idéale du Pyrola; aussi celui-ci s'est-il emparé de tout le terrain qui lui était d'ailleurs peu disputé. Le P. rotundifolia a été observé à Sartilman par divers herborisateurs. Serait-ce à cet endroit ? Notre dévoué secrétaire général, qui a vu aussi cette espèce à Sartilman, pourrait peut-être préciser. Cet endroit se trouve cepen- dant à 3 kilom. du hameau de Sartilman et à 1 kilom. seulement de l'extrémité de l'agglomération d'Angleur. Cet habitat m'a été indiqué par M. le D' Wagner, alors qu'il était encore étudiant à l'Université de Liège. Il avait reconnu celte plante, en plein hiver, aux nombreuses hampes desséchées mais conservant encore leurs capsules aux longs styles courbés. Le Kalraia de Lanklaer. — En 1889, M"*" Maria Goets- bloets faisait connaître (B. s. b. B. tome XXVIH, 2, p. 57-60) qu'elle avait observé à Lanklaer « de vigoureuses 318 touffes de Â^a/mia latifolia qui semblaient végéter là com- me dans le terrain le mieux approprié à leur nature » . 11 y a deux ans, M. Breuls, chef de culture à Liège, est allé visiter Tendroit précité et a constaté que le Kalmia était toujours très abondant. 11 y a cependant un mais : son existence est gravement compromise par le voisinage trop immédiat d'un siège de charbonnage, dont les dépendances et le terril ne tarderont pas à s'étendre. Ce sera la disparition de l'arbuste américain de la terre campinienne, qui, pendant plus de 60 ans, lui avait été très hospitalière. Je cultive un pied du Kalmia de Lanklaer, il mesure environ 40 centim. de hauteur ; ses corymbes de petites fleurs roses s'insèrent à la base des nouvelles pousses; ses feuilles elliptiques, entières, varient de 20 cm. à 30 mm. de longueur sur 10-15 mm. de largeur j le pétiole atteint 3 à 4 mm. de longueur. Vaccinium Vitis-Idaea à fruits noirs. — M. Breuis a découvert entre Opglabbeeck et Opoeteren, parmi des touffes d'Airelle à fruits rouges, quelques pieds pro- duisant des fruits noirs de la grosseur de ceux de la plante type. A la taille et au feuillage, rien ne fait distinguer la variété. Je regrette que M. Breuis n'ait pas déraciné un ou deux pieds de cette forme, afin de pouvoir examiner la plante à loisir. Anomalie du Plantasse major. — Dans le Bulletin de notre Société, tome XL/F, M, Ghalon a donné la photo- gravure d'une variété remarquable de cette espèce. — M. Breuis a découvert sur les hauteurs de Liège (Bois 319 TEvêque) et en quantité, des Plantains dont la hampe, à la base de l'épi, comportait une rosette assez compacte de feuilles plus ou moins normales, mais un peu réduites toutefois. Il est certain que cette anomalie se reproduit par graines, vu le nombre de plantes observées et les dimensions différentes des rosettes radicales, les unes récentes, les autres plus anciennes. Je cultive un pied de cette plante, dont j'ai recueilli des graines. Je compte les semer, non au jardin, mais dans un endroit où le terrain et la situation seront assez différents de ceux où la plante a été observée, ce qui permettra de constater à quel degré cette anomalie est fixée. Statistique florale d'un pied de Malva sylvestris. — Cette année, j'ai compté les fleurs qui se sont épanouies sur cette Malvacée, de la fin de juin à la fin de septembre. Cette touffe, âgée de 7 ans, n'a qu'une seule racine pivo- tante. Ce n'est donc qu'un seul individu. Cette racine nourrit 12 branches dressées de 1"20 à l'^SS de hauteur. Je ne détaillerai pas, comme je l'ai fait pour le Verbas- cum, la production, jour par jour, bien que j'en conserve le relevé détaillé. Du 28 juin au 2 août, j'ai récolté 8989 fleurs, soit une moyenne journalière de 250 fleurs. Il est à remarquer que cette période a compris, cette année, un très grand nombre de jours de pluie, ce qui était défavorable à la floraison active. Au 24 septembre^ le nombre de corolles détachées était de 14.265, soit une moyenne de 123 fl. pendant 116 jours d'observation. A partir du 3 septembre, la floraison s'est beaucoup 320 ralentie (14265 — 13499 = 766), soit une moyenne jour- nalière de 36 fleurs, mais en réalité la récolte journalière a été fort décroissante, à ce point qu'à partir du 21 septembre elle ne dépassait guère 10 fl. (41 fl. en 4 jours). Delphinium Ajacis. Instabilité de lateinte des fleurs. — Il y a 6 ans, un pied de Dauphinelle à fleurs bleues s'est introduit au jardin. Depuis cette époque, j'ai maintenu la plante par des semis. Les deux premières années, je n'ai rien remarqué de particulier. A la 3' année, quelques plantes avaient les fleurs blanches, lavées de bleu-violacé; d'autres pieds présentaient des fleurs d'un violet changeant, produisant un joli reflet pourpre. Enfin cette année, je n'ai plus remarqué de pieds à fleurs blanchâtres, mais par contre, 2 pieds offrent des fleurs roses, du rose bien connu et propre à la Dauphinelle habituellement cultivée. La variété, l'instabilité des teintes des fleurs chez les plantes ornementales, cultivées en jardin, est, je le sais, un fait banal pour bien des espèces. Je tiens cependant à signaler une anomalie présentée par le Dianthus barbatus^ vulgairement « Bouquet tout fait >. Dans la même inflorescence j'ai constaté, cet été : 1° des fleurs rouge-foncé, 2* des fleurs roses à ponctuations et dessins blancs, 3" des fleurs blanches à ponctuations et dessins rouges; exactement l'inverse du 2\ son négatif en quelque sorte ! Nos plantes indigènes — du moins un certain nombre — protégées contre leurs concurrentes et cultivées en terrain fertile, produisent aussi des aberrations quant à la couleur des pétales. 321 J'ai cité antérieurement celle du Camj'anuîapersici folia; le Bluet (Certaurea cyanus) produit également des fleurs blanches ou d'un rose plus ou moins vif. Il n'est pas jusqu'à VHeliajithemum polifolinm qui, par des semis répétés en jardin, ne fournisse deci delà un pied à fleurs d'un rose assez prononcé- Matricaria Chamomilla. Variété monocéphale. — Lors de la construction de la Prison de St-Gilles, en 1882 si mes souvenirs sont exacts, je ne fus pas peu surpris de remarquer sur une surface de plusieurs mètres carrés, un tapis blanc formé par de très nombreux pieds de Matricaire, hauts d'un pouce à peine. La tige simple, ornée de 2 ou trois petites feuilles tri ou quinquépartites, se terminait uniformément par un seul capitule. J'aurais pu recueillir des milliers d'individus et les distribuer deci delà pour en faire une forme d'herbier plus ou moins intéressante. A cette époque, les environs de la Prison en construc- tion n'étaient qu'une vaste plaine de sable absolument aride, déblaiement important d'un côté, remblaiement de Fautre. A quelle cause devait-on attribuer une production aussi intense de ces plantes naines dans une montagne de sable éventrée ? Je n'ai pas eu longtemps à chercher pour en trouver l'origine. Aux. carrières de pierres de taille, on a l'habitude, dans un chargement, d'isoler chaque pierre ouvragée, soit par des branchages, soit par de petites torcheltes, afin qu'elles ne se détériorent pas pendant le transport et pendant la manipulation. Dans la région deSprimont, on emploie généralement pour cet usage des branchages 322 d'Epicéa, mais dans les environs de Soignîes, où cette Conifère est plus rare, on a recours à des torchettes soi{, de lin, soit de tout autre végétal ayant une certaine consistance. Pour l'envoi des pierres de taille de la prison, on s'était servi de Matricaires, plantes qui viennent assez fréquemment dans les terres remuées près des carrières. — J'ai constaté sur place la présence d'un certain nombre de torchettes et ce sont elles qui ont évidemment fourni les graines de cette végétation réduite ; l'aridité du sol a fait le reste. Je me suis attardé dans ces détails, parce qu'ils sem- blent pouvoir expliquer un fait qui a paru surprenant, lors de la construction du tunnel de Braine-le-Gomte. Le tunnel n'était pas totalement terminé qu'un géologue un peu botaniste remarqua à foison une plante tout à fait étrangère à la région de Braine, c'était l'Erigeron du Canada. A cette époque, cette espèce était peu connue et peu répandue. Pour expliquer l'introduction de cette nouvelle apparue, on avança sérieusement, me dit notre confrère, M. Watlielet, que la plante nouvelle devait provenir de graines conservées dans les couches profondes du sol. Je suppose qu'il n'a pas été difficile de réfuter cette hypothèse. Selon moi, l'Erigeron provenait probablement de graines transportées par les torchettes dont je viens de parler et qui auraient été utilisées dans un envoi des carrières, destiné à l'un ou l'autre ouvrage que Ton construisait pour la ligne. Celte supposition est d'autant plus accep- table que l'Erigeron aime les terres remuées, les éboulis, conditions qui se produisent habituellement auprès des carrières. On pouvait donc trouver ces plantes à un pas du chantier d'exploitation. 328 Non loin des sucreries de Gembloux, le long du chemin de fer de Raniillies, s'élèvent de véritables collines de carbonate de chaux déversé là par ces établisements industriels, après utilisation de la chaux pour la carbona- tation du sucre. Ces amoncellements sont devenus le siège d'une végétation luxuriante provoquée, sans nul doute, par la présence de l'azote contenu en forte pro- portion dans les détritus apportés, et provenant de l'azote cellulaire des betteraves. Nous avions conçu l'espoir — basé sur la nature crayeuse de la station — d'y rencontrer des représen- tants d'une flore spéciale: nous n'avons pu à ce point de vue fpi'enregistrer... une déception, — nous bornant dés lors à relever les espèces acclimatées là. Toute la pente est littéralement feutrée d'une couche épaisse de Fanaria hygrometrica. Ensuite viennent par ordre dabojidance et de puissance végétative ; Tussilago farfara, Artemisia vulgaris, Matricaria ino- dora, Bromus steriliSf Tanacetum vulgare, Taraxacum dens-leoimy Epilobium hirsutum, Erodium cicutarium^ AnayalUs arvensis, Daucus Carota, Polygonum aviculare, Senecio vulgaris, Lampsaaa communis, Senebiera Corono- pus, Scrophnlaria nodosa, Lactuca soariola, Euphrasia Odontites, Trifolium procumbens, Poa pratensis, Sinapis arvensis, Salix Caprea. A. Pirson. M. H. MiGLioRATo, aide-conservateur à l'Institut botanique de l'Université de Rome, prépare un Diction- naire raisonné de Tératologie végétale. Il prie les tératolo- gisles de vouloir bien lui envoyer deux exemplau^es de leurs Mémoires; il acceptera avec plaisir toutes les notices 324 relatives aux Mémoires non compris dans la bibliographie du Pflaïizen- Tératologie de M. Penzig. Adresser les envois à Rome, via Panisperma, 89 B. Notre confrère associé, M. Saggardo, de Padoue, a publié il y a quelque temps un ouvrage intitulé Cronolo- (jia délia flora italiana (in-4o de XXXVII-390 pages), comprenant les Phanérogames et les Ptérophytes, dont 4093 espèces sont indigènes en Italie. Il classe l'ensemble des plantes indigènes, cultivées, adventices et naturali- sées, en tout 8000 espèces, dans les catégories suivantes : A. Plantes classiques (connues à l'époque romaine) 408. B. » dont la découverte remonte au moyen-àge 189. G. » découvertes au XV^ siècle. . . 1171. D. D » au XVP siècle . . 814. E. » » au XVIP siècle . . 1311. F. » ajoutées aux précédentes pendant le XVIII*" siècle et le commence- ment du XIX« 4107 Total 8000 The Orchid World, tel est le titre d'un nouveau jour nal consacré aux Orchidées, dont la publication a com mencé en octobre dernier. Il existe déjà une autre publication en langue anglaise, The Orchid RevieiUy qu paraît depuis 1893. En langue allemande, il y a la revue Orchis, En français, UOrchidophile a paru de 1881 à 1893, et le Journal des Orchidées de 1890 a 1897, mais il n'existe plus actuellement en cette langue, aucune revue périodique s'occupant spécialement des Orchidées. A signaler aux mycologues, une importante note de 325 M. le Dp. Gh. Van Bambeke, intitulée: La relation du my- celium avec le carpophore chez Ilhyphallus impudicus (L.) Sacc. et Mutinus caninus (//wrfs. ) Fr/es ; br. in-S" de 2G pages, avec 3 figures dans le texte et 4 planches dou- bles. Extrait des Mémoires publiés par la Classe des Sciences de l'Académie royale de Belgique, 2"'" série, tome II, 1910. M. Michel Gandoger, d'Arnas, près de Villefranche (Rhône), vient de publier un Conspectus florae Europae, un vol. gr. in-S" de 541 pages, contenant l'énumération complète de toutes les espèces et sous-espèces décrites pour la Flore d'Europe jusqu'en 1910, au nombre de 27000. Prix : 20 frs. North American Flora. Sous ce litre, le Jardin botani- que de New- York a entrepris la publication d'un grand ouvrage contenant la description de toutes les plantes indigènes deTAinei-ique septentrionale, depuis les régions arctiques, jusqu'à l'isthme de Panama, y compris les Antilles, moins les îles des côtes du Venezuela, dont la flore se rattache intimement à celle de TAmérique méri- dionale. L'ouvrage, qui parait sous la direction d'un comité ayant à sa tête MM. N. L. Britton, W. A. Murrill et J. H. Barnhart, et auquel collaborent les principaux botanistes des Etats-Unis, comprendra 30 volumes, répartis comme suit : Vol. I, Mycetozoaires, Schizophytes, Diatomées; — vol 2 à 10, Champignons ; — vol. 11 à 13, Algues; — vol. 14 et 15, Bryophytes; — vol. 16, Pléridophytes et Gymnospermes; — vol. 17 à 19, Monocotylédones ; — vol. 20 à 30, Dicotylédones. Ont paru jusqu'ici : vol. 7 part. 1 et 2, — vol. 9 part. 326 1 à 3, — vol. 16 part. 1, — vol. 17 part. 1, — vol. 22 part. 1 à 4, — vol. 25 part. 1 . A. G. Parmi les botanistes dont on a signalé la mort en 1910, nous notons : F. Philippi, membre associé de notre Société, est mort à Santiago du Chili le 16 janvier. INé en Italie en 1838, il lut nommé en 1874 professeur de botanique à la Faculté de médecine de Santiago. A la mort de son père, en 1894, il le remplaça comme directeur du Musée national de la même ville. Il explora entre autres la province de Talapaca et le désert d'Atacama. Parmi ses ouvrages, il faut signaler le Catalogue des plantes vascu- laires du Chili, publié en 1881. Odon Debeaux, ancien pharmacien principal de l'armée française, est mort à Toulouse le 20 février. Né à Agen le 6 août 1826, il explora diverses parties de la France méridionale, la Corse, l'Espagne, l'Algérie, la Chine, et il publia d'inportants travaux sur ces diverses régions. Ferdinand Renaud, le bryologue bien connu, est mort à Paris au commencement de cette année. Ses travaux sur les Mousses, qu'il publia tantôt seul, tantôt en colla- boration avec M. Cardot, sont nombreux et très impor- tants. Avec notre confrère de Charleville, il a donné à notre Bulletin, de 1887 à 1905, une série d'articles sur des Mousses nouvelles de l'Amérique du Nord et d'autres régions exotiques, ainsi que les Musci Costaricenses. Xavier Gillot, Dr. en médecine, est mort à Au tun (SaÔJie-et-Loire) le 18 octobre, à l'âge de 67 ans. Il a publié diverses notices sur la flore de France et sur la mycologie. La partie publiée de ses Champignons de la France n'a pas moins de 886 planches coloriées. 327 De>ietrius Grecesgu, professeur honoraire à TUni- vcrsilé de Bucharest, est mort le 2L) octobre. On hii doit une iniporlanti; Florj de Roumanie, publiée en 1898, et à laquelle il a donné un supplément en 1909. A. GOGINIAUX. OUVRAGES REÇUS POUR L\ RIBLIl)THÈQUE DE LA SOCIÉTÉ. Haase, Paul. Phannacognotische-Ghemische Unter- suchung der Ipomaea fistulosa Mart. Strasbourg, 1908 ; br. in-8^ (thèse). — Meininger, Ernst. Beitrag zur Kenntnis einiger Gummiarten. Mulhausen, 1908; br. in-8'^ (thèse). — Mieick, Wilhelm. Pharmakognotisch- Chemische Untersuchung des javanischen Lackharzes «Gala-Gala». Strasbourg, 1908; br. in-S"^ (thèse).— Reis, Robert. Phytochemische Untersuchung der Ery- tliraea Centauriuïn Pers. Strasbourg, 1909; br. in-8° (^ thèse). — Sclierer, tîerm. Uber Phytosterine und einige fetteOle. Mulhausen, 1909; br. in-8' (tiièse). — Stadler, H. P. Die Morphologie und Anatoinie von Cnicus bene- dictus L. Strasbourg, 1908; br in-8° (thèse). — Weiss, Herm. Pharmakognotische und phytochemische Untersu- chung der Rinde und der Fruchte von Aegiceras majus G., mit besonderer Berucksichtigung des Saponins. Strasbourg, 1906; br. in-8' (thèse) (Université de Stras- bourg, échange). Massart, Jean. Esquisse de la géographie botanique de ia Belgique. Bruxelles, 1910 ; 2 vol. in-S'. 328 WoUey-Dod, A, H. The subseclion Eu-Caninac of the genus Rosa. Londres, 1908 ; br. in -8". — Exclud. Eu-Caninae, 1910 ; Lr. in-8^ (Suppl. auJourn. of Bot.). Pâque, E. Notre Colonie. Élude pratique du Congo belge. Namur, 1910; 1 vol. pel. in-8«. Ponroy, M. Influence de l'état hygroniélrique sur la végét. du Champignon de couche, Paris, 1910; br, in-8*>. COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. Séance du 2 octobre 1910. Présidence de M. E>i. De Wildem\iv, président. La séance est ouverte à 14 li. 3i) au Jardin botaiiiLfue de l'Etat. Sont présents : MM.Ch. Bominer, J. Thalon, L. Coomans, Ém. De Wildeman, Éin. Durand, Ch. Durieux. G. Gilta, H. Henriquez, H. Kufiferath, A Lalleniand, Êm. Mar- chai, J. Massait, Ph. Molle, Kaym . Naveau, É. Pâque, P. Van Aerdschot, R. Vandendries, L Vanderhaeghen et Th. Durand, secrétaire général. MM. A. Goguiaux, H. Micheels, Ch. Van Baïubeke et H. Van den Broeck, empêchés, se font excuser. Les procès- verbaux de la séance ordinaire du 1*' mai et de la séance extraordinaire du 45 du même mois sont lus et adoptés. Le Secrétaire général annonce que Monsieur le Ministre des Sciences et des Arts a accordé à la Société une sub- 330 vention de mille francs pour l'aider à couvrir les frais de publication du tome XLVI de notre Bulletin. Une lettre de remercîments a été adressée au Ministre par le Bureau. Mort de NiNl. Stan. Determe et Fr. Simon. — M. Sta- nislas Determe, docteur en médecine à Boussut-en-Fagne, est décédé dans cette commune le 7 juin dernier. Il y était né le 14 mars 1860. Neveu de Clément Determe, l'auteur de la Florule de Mariembourg (l), il avait aussi à un haut degré l'amour des fleurs. Â.vant d'être entièrement absor- bé par les devoirs de sa profession, il herborisa beaucoup, et nos Bulletins renferment l'indication de bonnes trou- vailles faites par lui (^). Il fut membre de notre Société de 1868 à 1899. Nous avons appris avec un vif regret sa fin brusque et prématurée. M. Cl. Aigret a bien voulu nous communiquer la note biographique suivante : Le 18 juin dernier, est décédé, à Villers-sur-Lesse, à l'âge de 68 ans, Fr/vnçois- Joseph Simon, ancien instituteur de Vezin. Tous les anciens botanistes belges, et beaucoup de jeunes aussi, ont connu cet herborisateur passionné et obligeant. C'est lui qui, par ses incessantes recherches, a mis au point la florule de Marche-les-Dames, publiée dans notre Bulletin par André Devos. Sa complaisance n'avait pas de bornes lorsqu'il s'agis- sait de faire récolter les plus intéressantes plantes de sa région. Il connaissait d'ailleurs d'une façon complète (1) Voir Bulletin, II, pages 156-166, et Notice nécrologique, VII, p. 101. (2) Voir Bulletin, XXII, 2. p. 49. 331 la dispersion des plantes des environs de Villers-sur-Lesse — Vignée — Rochefort. Dans la région de Villers, où il était bien connu et fort estimé, il ne laisse que d'unanimes regrets. Le P. É. Pâque entretient la Société de nouvelles recherches sur VAphloia theœformis, considéré comme spécifique de la fièvre hématurique. La Société décide l'impression de cette communication dans le compte rendu de la séance. L'Aphloia theaeformis Bennett. — (2® Notice). Dans la séance du 5 décembre 1909, nous avons donné quelques détails sur 1'^. theœformis, considéré comme spécifique de la fièvre hématurique (voir Bulletin, t. XLVt, pp. 439-41). Nous nous basions sur un article publié dans la Presse médicale de Paris et signé : M. Foatoy- NONT, prof, à l'Ecole de médecine de Tananarive (Mada- gascar). .f/o ie de traitement (excluant l'emploi de la quinine, sous n'importe quelle forme) ; effets merveilleux produits par le spécifique; statistique des guérisons obtenues à Tananarive : tels sont les différents points que nous avons développés. Nous ajoutions que les Missionnaires Jésuites du Congo belge avaient reçu un envoi de feuilles (VA- phloia; que des graines leur seraient envoyées, à la saison propice, et que nous tiendrions les membres de la Société au courant de ce que l'avenir nous apprendrait. Une année environ s'est écoulée depuis que nous écri- vions ces lignes. Dans l'entretemps, des occasions se sont présentées d'appliquer le remède dans les parages afri- cains et des résultats, que tout le monde qualifie d'extra- ordinaires et de merveilleux, y ont été obtenus. Même 332 succès dans la Mission de Calcutta (Bengale occidental), où des feuilles d'Aphloia avaient également été envoyées. — Tout le monde est unanime pour rendre grâces à Mr Fontoynont, qui eut l'heureuse idée de propager la con- naissance du bienfaisant traitement. Il y a quelques semaines, nous reçûmes la visite de deux Missionnaires ayant séjourné à Madagascar: ils nous confirmèrent l'infaillibilité du spécifique (ce dont ils fu- rent plusieurs fois témoins), à condition de proscrire la quinine. Ils nous donnèrent divers renseignements sur le mode de dispersion de l'arbuste, sur la nature de ses stations, ses dimensions, etc., détails qu il est inutile d'exposer ici. L'envoi des graines^ dont nous parlions plus haut, a été fait en temps opportun (i). Le Frère J. Gillet, S. J., qui réside à Kisantu (district du Kwango), nous informe que ses semis ont bien réussi et qu'il possède actuelle- ment une centaine de jeunes arbustes Espérons que ceux- ci continueront à prospérer et qu'ils constitueront une précieuse ressource pour nos compatriotes établis au Congo (2). A titre d'essai, nous avons remis des graines à MM. les Directeurs des Jardins botaniques de Bruxelles et d'Anvers : ces semis sont trop récents pour que l'on puis- se se prononcer. Nos meilleurs remerciments à MM. les D'' M Fontoy- (1) Pour assurer la bonne conservation di s graines, durant la traversée, il /"rt^if les strati fier : on les enferme dans une caisse métallique^ faisant alterner une couche de graines avec une couche de sable ou de mousse humide. (2) Dans une communication toate récente, le F. Gillet nous apprend que l'ai buste se boiUurc trè • facilement et qu'il y aura donc moyen de le répandre rapidement dans la (iolDuie. {Note ajoutée pendant l'impression). 333 nont et D. Schmitz, auxquels nous devons la connaissance du précieux spécifique, et à nos chers collègues, les Mis- sionnaires de Madagascar, qui, avec la plus aimable obli- geance, nous ont fait tous les envois désirables. T. Paque, s. J. Le Secrétaire général attire l'attention sur un ouvrage que le P. Pàque a gracieusement offert pour la Bibliothè- que de la Société et intitulé : Notre Colonie. — Étude pratique sur le Congo belge (0. — Notre confrère, qui en est l'auteur, y a condensé une quantité considérable de données sur le Congo envisagé à tous les points de vue : histoire, géographie, ethnographie, flore, faune, agri- culture, commerce, missions, etc. L'assemblée vole l'insertion dans le compte rendu de la séance d'une intéressante notice sur la découverte du Car ex sicyocarpa Leb. Un Carex nouveau pour la flore belge, par A. Verhulst. En 1906, j'avais découvert, dans une |)elouse ombra- gée â Buzenol, deux Carex qui m'intriguaient énormé- ment :1e 1" était le Carex umbrosa Host, qui sedistingue du C. umbrosa Hoppe, par la présence de rhizomes; mais le 2% avec ses utricules nettement en forme de gourde ? Ni Grépin, ni Pàque, ni aucun des auteurs que j'avais consultés ne parlaient de cette forme caractéristique. L'année suivante, je ne manquai pas de faire de nou- velles observations au même endroit, et ce fut une désil- lusion quand je découvris des épis portant à la fois les 2 (l) Un vol. iii-S«de I5(i pages, avec de nombreuses photogravures. — Wesmael-Gharlier, à Namur, éditeur. — Prix, 2 fr. 334 sortes d'iitricules, les déformés et les autres: il n'y avait plus de doute, je me trouvais simplement en présence d'une déformation dont il était inutile de m'occuper plus longtemps. Or, dernièrement, en parcourant le nouvel ouvrage de Ilusnot sur les Cypé racées, quelle ne fut pas ma sur- prise de rencontrer mon Garix de Buzenol et de consta- ter qu'un auteur l'avait élevé au rang d'espèce : • Carex sicyocarpa Lkb. » Je me hâtai de signaler le fait à notre sympalhique secrétaire général, M. Durand, toujours prêt à rendre ser- vice aux membres de la Société. Mais l'expérience l'a rendu défiant; il est familiarisé avec nos défaillances: il réclama donc, pour vérification, un exemplaire de cette plante, dont l'herbier national ne renfermait encore au- cun exemplaire de provenance belge. 11 n'y avait pas d'erreur, mais la découverte se réduit à peu de chose, vu que Tespèce C. sicyocarpa n'a aucune valeur scientifique, comme je l'avais d'ailleurs déjà reconnu en 1907, et je dois avouer modestement que la fin de cette note est peu en rapport avec son titre ron- flant. Il convient, je crois — et en ceci je ne m'écarte guère de l'excellent ouvrage cité (Husnot, Cypéracées, p. 35) — il convient, dis-je, de classer comme suit la plante de Buzenol : Carex praecox Jacq. (syn. C. verra Chaix) var. um- brosa Th. Dur, (C. uîiibrosa Host, non Hoppe) ; forme (de la var.) à utricules déformés en forme de gourde (C. sicyo- carpa Leb.). 335 L'ordre da jour appelle ensuite l'examen de la proposi- tion de MM. Éin. De Wildeman et Th. Durand, d'avoir, pendant les mois d'hiver, deux séances intimes par mois. Les auteurs de la proposition la développent en insistant sur rimportance de rapports plus fréquents entre les membres. Dans ces séances intimes, qui n'auraient pas la raideur des séances officielles, on pourrait présenter des plantes ou des livres intéressants, traiter des sujets sous forme de causeries, etc. Une discussion animée, à laquelle presque tous les membres prennent part, montre que la proposition est unanimement approuvée. M. J. Massart met à la disposition de la Société l'Institut botanique Léo Errera pour une des séances mensuelles. 11 serait facile d'y faire les communications réclamant des projections lumineuses. Le Président remercie M. Massart. Finalement il est décidé qu'il y aura une séance intime le 1" mercredi des mois de décembre à avril (au Jardin botanique de l'État, à 20 h.) et une séance du même genre le 3" mercredi des mois de novembre à avril, à 16 h. 1/4 à l'Institut botanique Léo Errera. Présentation de nouveaux membres. — M. le Prési- dent annonce que ; MM. Aub. Billouez, directeur delaC'^ du g;jz, à Ander- lecht, présenté par MM. De Wildeman et Th. Durand; H. Maillot, Docteur en médecine à Theux, présenté par MM. A. Cornet et Th. Durand; L. Vanderhaeghen, Insti- tuteur pensionné à Wodecq, [)résenté par MM. Henr} et Nouille, demandent à faire partie de la Société. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 16 h. 1/4. COMPTES RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE Séance du 4 décembre 1910. Présidence de M. Ém. De WiLDEMAPf, président. La séance est ouverte à 14 h. 1/2 dans le Bureau de la Direction du Jardin botanique de l'Elat. Sont p'ésents : MM. Gh. Dominer, J. Chalon, Alfr. Gogniaux, L Goomans, Emm. de Bullemont, Ém. De Wildeman, Ém. Durand, Mod. Guns, H. Henriqucz, Hub. Kufferath, Ém. Marchai, Ray m. Naveau, É. Pâque, P. Van Aerdschot, H. Van den Broeck, R Vandendries, Alex. Van der Bruggen et Th. Durand, secrétaire général. MM. V. Goomans, A. Gravis, J. Massart, Gh. Van Bambeke et M«lie h. Durand, empêchés d'assister à la séance, se font excuser. Procès-verbal. — Le Secrétaire général dit que le procès-verbal de ia séance du 2 oclobre paraîtra dans le fascicule du Bulletin sous presse. M. le Président a le regret d'annoncer que depuis la dernière séance, notre Société a perdu un membre 337 effectif, M. Gh. Van Geerl, et un membre associé, ie D"- Melch. Treub. Ch. Van Geert. — C/est indirectement que nous avons appris la mort de 31. Ch. Van Geert, qui depuis près d'un quart de siècle (1886) était des nôtres. Vers la mi-novembre, il a élé emporté par une attaque d'apoplexie foudroyante. Né a Anvers en 1849, Ch. Van Geert avait fait sa première éducation horticole chez son père, le fondateur du grand établissement d'Anvers et des pépinières de Cahnpthout. 11 fit de longs séjours en Angleterre et en Allemagne pour se perfectionntr. G était, dit M. Ch. Pynaert, un homme d'une profonde érudition, un des meilleurs connaisseurs du pays en ce qui concerne les plantes ornementâtes de pleine terre. Il était commis- saire de la Chambre syndicale des Horticulteurs belges, et a apporté un précieux concours à la presse horticole. La Revue de rHorticuUure belge a consacré une notice, avec portrait, à notre regretté confrère ^n" du 1«' décem- bre 1910), ainsi que la Tribune Horticole (n" du 17 décem- bre). Melch. Treub. — Le D' Treub vient d'être enlevé à la science. Il n'avait que trente-six ans lorsque notre Société le nomma membre associé. Notre confrère, M. J. Massart, qui a eu l'avantage de travailler à ses côtés, dans le célèbre Jardin botanique de Buitenzorg (Java), a bien voulu nous promettre une notice sur ce botaniste, l'un des plus émi- nents de notre époque. Félicitations. — Au nom de la Société, le Président adresse des félicitations à Mademoiselle Hél. Durand et à 338 M. Th. Durand, nommés respectivement chevalier et officier de l'Ordre de la Couronne, pour leurs travaux et dessins sur la flore et la faune entomologique du Congo (Applaudissements). M. Th. Durand remercie au nom de sa fille et en son propre nom. M. le Président propose que le Bureau adresse une lettre de félicitations à notre savant confrère, M. le pro- fesseur P. Francotte, qui vient d'être nommé membre correspondant de l'Institut de France. Cette nomination, dit-il, est un grand honneur pour notre confrère et pour la science belge [Applaudissements] (Adopté). Correspondance. — La Société a reçu une circulaire sisjnée par M. le Bourgmestre Ad. Max, dont voici quel- ques passages. « L'un des traits les plus curieux du caractère original des Bruxellois est certainement l'esprit d'association qui se manifeste dans les nombreuses sociétés de tous genres existant à Bruxelles. L'Administration communale, tou- jours soucieuse de conserver les souvenirs se rattachant à l'histoire de la cité, a songé qu'il serait intéressant et utile de réunir une collection des insignes des diverses Sociétés pour la déposer au Musée communal, en mention- nant pour chaque insigne quelques détails succincts sur la Société à laquelle il se rapporte. » « A cet eflet, nous espérons pouvoir compter sur votre obligeant concours : nous vous prions de bien vouloir nous renvoyer dûment complété le tableau ci-joint et d'y joindre un exemplaire de vos insignes ou de tout autre signe distinctif, bouton frangé, carte de membre, diplômes de concours, cachets, etc., remis à vos membres. 339 » Nous ne doutons pas que vous vous ferez un réel plaisir de seconder nos efforts pour réunir un aussi curieux, ensemble de souvenirs de notre époque. Nous vous remercions bien vivement d'avance. j> La Société décide qu'il sera fait droit à cette demande. Il est aussi donné lecture de la lettre -circulaire sui- vante de l'Université de Toulouse : Les journaux ont annoncé le désastre qui, le 27 octobre dernier, a frappé l'Université de Toulouse. Le feu a ané- anti la section de sa Bibliothèque consacrée à la Mcdecine et aux Sciences, soit 50.600 volumes, 7.700 plaquettes et 96.600 thèses (dissertations inaugurales) ou écrits aca- démiques. Cette perte est en partie irréparable ; les manuscrits, certaines collections ne pourront être remplacés. Parmi les livres que possédait la Bibliothèque, ceux qui sont encore dans le commerce ne pourront être achetés qu'à grands frais. Les indemnités que paieront les Compagnies d'assurances seront probablement insuffisantes. L'Univ(!rsité de Toulouse, suivant en cela l'exemple de celles qu'avant elle pareil malheur a atteintes, fait appel aux autres Universités et aux Sociétés scientifiques et médicales du monde, en particulier à celles avec lesquel- les elle avait l'avantage d'être en relations d'échanges, pour l'aider â réparer, dans la mesure du possible, les pertes qu'elle a subies. Elle recevrait avec reconnais- sance les publications de ces corps savants, les ouvrages en double dont leurs bibliothèques pourraient disposer, les travaux individuels de leurs membres concernant les sciences ou la médecine. 340 L'Université fait encore appel aux conservateurs de bibliothèques publiques et sollicite la concession de leurs doubles. Elle invoque les sentiments de solidarité qui unissent, par tout l'Univers, les professeurs, les étudiants, tous les chercheurs en quête de la vérité scientifique. Tous les dons des établissements français pourront être envoyés en franchise par l'intermédiaire de M. le Ministre de l'Instruction publique, et tous ceu\ des éta- blissements étrangers par la voie des échanges interna- tionaux. Recevez, Monsieur, l'expression de notre considération la plus distinguée. Le Bibliothécaire Le Recteur^ en chef Président du Conseil de l' Université, J. Crouzel. C. Jeammaire. Le Président et le Secrétaire général appuii^nt vive- ment cette demande et proposent d'envoyer à l'Universi- té une collection aussi complète que possible de notre Bulletin (approuvé). MM. Gh. Bommer et J. Ghalon demandent que tous les membres qui ont encore des tirés à part de leurs travaux ou des ouvrages en double veuillent bien les envoyer au Jardin ljotani(jue, où tout sera centralisé en vue d'un envoi unique à faire à Toulouse. — Cette pro- position est aussi unanimement approuvée. MM. V. Grégoire et A. Gravis, ayant été nommés commissaires pour l'examen d'un mémoire de M. R. Vandendries : Vote sur des piUils tératologiques chez Car- damine pratensis^ le Président donne lecture d'un rapport 341 de notre savant confrère de Liège concluant à l'impression du travail. Il paraît intéressant de citer quelques i)as- sages de ce rapport. «... C'est en étudiant le développement du sac embry- onnaire de la graine de cette Crucifère, que l'auteur a été amené à constater ces deux spécimens tératologiques. Ainsi s'explique sans doute l'usage qu'il a fait de coupes longitudinales successives, procédé qui n'est pas celui qui convient le mieux dans le cas présent. • «Une série de coupes transversales successives eût été bien préférable : elle eût permis de se rendre compte de l'orientation des carpelles surnuméraires et de tracer un diagramme de la fleur monstrueuse. Ce simple schéma eût remplacé avantageusement les dessins d'aspect com- pliqué que montrent les coupes longitudinales. « Le texte aussi serait devenu plus simple. « Si. par la suite, l'auteur parvient à distinguer e\lé- rieurement les ovaires tératologiques, il pourra aisément orienter ses coupes dans le sens transversal. Vraisembla- blement, il constatera alors que la monstruosité qu'il signale se réduit à la formation d'un verlicille dimére nouveau, alternant avec le verticille dimére normal du pistil.. .» Membres associés. — Le Président rappelle les grands services rendus au Congrès quinquennal interna- tional de botanique par les Rapporteurs généraux et les Présidents de sections, et il propose, au nom du Conseil, de nommer membres associés ceux d'entre eux que . nous^ ne comptons pas encore dans nos rangs à ce "titre' Ce sont MM. J Briquet, Rob. Chodat, Ch. Fia- 342 hault, H. Lecomte, Ant. Magnin et G. Schrôter, qui tous portent un nom en science. L'assemblée ratifie cette proposition par acclamation. Nomenclature horticole. — Le Président rappelle que notre confrère, M. Alf. Gogniaux, avait préparé pour le Congrès international d'horticulture qui s'est tenu à Bruxelles, à la fin d'avril dernier, un rapport fort documenté sur Timportante question de la Nomenclature horticole^ rapport terminé par des propositions formulées en 17 articles qui ont servi de base aux discussions du Congrès. Ce travail ayant été imprimé dans les Actes du Congrès, sans que Vauteur en ait vu des épreuves, est tellement émaillé de fautes, qu'il est souvent incompré- hensible. Le Président propose donc de le réimprimer dans notre Bulletin, en demandant à M. Alf. Gogniaux de le compléter par l'indication du texte définitivement adopté par le Congrès pour les Règles de nomenclature horticole. M. Th. Durand appuie chaleureusement cette proposi- tion, qui est adoptée à l'unanimité. Communications et lectures. — M. J. Chalon signale la formation singulière de troncs accessoires parallèles au tronc principal dans certains arbres, et lit une note à ce sujet. M. R. Vandendries expose d'intéressantes observations sur des pistils tératologiques chez le Cardaminepratensis. M. le P. E. Pâque donne lecture d'une note sur lu valeur spécifique du Vaucheria terrestris Lyngb. 343 L'Assemblée décide Timpression de ces diverses com- munications dans le compte rendu de la séance. Inauguration officielle du Jardin botanique de Berlin. M. De Wildeman rappelle qu'à la suite du Congrès de Botanique de cette année, M. le Prof. Ad. Engler, Directeur du Jardin botanique de Berlin (Dahleni-Ste- glitz), avait invité à assister à l'inauguration oflîcielle (le ce Jardin un certain nombre de botanistes qui s'é- taient rendus à Bruxelles. Trois belges avaient été invités à Berlin ; de ces trois, deux furent empêchés de se ren- dre en Allemagne ; notre président fut seul à représenter la Belgique et le Jardin botanique à la cérémonie de l'ouverture officielle des locaux du Jardin botanique. Classés par pays, les botanistes présents à Dahlem furent : Autriche-Hongrie : Prof. D' Cisielski, D' A. von Degen; D' Filarszky ; Prof. D^ Fruwirth ; Prof. D^ Nemec ; Prof. D' A. Richter ; Prof. D-^ Schiffner ; D' Tuzson ; Prof. D^ von Wettstein ; D' Zahlbruckner. Belijique : Dr É. De Wildeman. Daiiemark : D' C. H. Oslenfeld, France : Prof. D' Ch. Flahault ; Prof. D' F. Heim ; Prof. D^ H. Lecomte ; Prof. D-^ L. Mangin. Grande-Bretagne : D"" A. Rendle ; D' 0. Stapf. Italie : D^ U. Martelli ; Prof. D' L. Nicotra. Russie : Prof. D' Belajew ; D' von Fedtschenko ; Prof. D^ Golenkin. Suède : Prof. Eriksson ; Prof. D' von Lagerheim ; Prof. D' Nordstedt. 344 Suisse : D"^ J. Briquet; Prof. D^ R. Chodat; D' E. Rûbel. Japon : Prof. D' Shibata. Afrique du sud : M. I. B. P. Evans. Afrique orientale allemande : Prof. D"" Zimmermann. Outre les botanistes de Berlin et des environs assistant fort nombreux à la réunion, on peut citer com me présents : Prof. W Berthold ; D' Bitter ; D' C. Brick ; Prof. W Biis- gen ; Prof. D^ Gonwentz ; Prof. D' Diels ; D-^ Focke ; Prof. D"^ Karsten; Prof. D^ Koernicke ; D^ C. Lauterbach ; Prof. D'Mez ; Prof. D^Pax ; Prof. D' Radlkofer ; Prof D'Schenck; Comte von Schwerin ; D' Winkler ; Prof. D' Zacharias, et de très nombreuses Dames. La matinée du 24 fut consacrée à une visite des Instituts puis à une séance solennelle dans laquelle le Dir. Ad. Engler fit ressortir le programme qu il s était tracé dans l'organisation de cette belle Institution, qu'il considère, disait-il, comme un patrimoine commun de la science. Ce n'est pas le moment d'exposer en détail les arguments excellents du Prof. Engler, sa manière de comprendre l'action d'un Jardin botanique sur les progrès, non seu- lement de la science pure, mais encore de la science bota- nique appliquée, surtout en ce qui regarde la mise en valeur des colonies. Le soir un banquet réunit cette élite du monde bota- nique. Des représentants des divers pays adressèrent les plus vives félicitations au Prof. Ad. Engler pour le succès de son entreprise. La matinée du 25 fut occupée par la réunion de la a ïYeie Vereinigung der Pflanzengeographen und syste- matischen Botaniker v , où de très intéressantes communi- cations furent présentées sur les questions les plus diver- ses de ces deux branches de la science botanique. 345 L'après-midi fut consacrée à une agréable excursion sur le Wannsee jusqu'à Potsdam, et elle fut favorisée par un temps superbe. Les botanistes se réunirent une der- nière fois à Potsdam, en un souper en commun, puis ils se séparèrent, emportant de leur visite à Berlin un souvenir ineffaçable. Grâce au Prof. Ad. Engler et à son adjoint, le Prof. Urban, à tous les botanistes de son étal-major scientili- que, Berlin possède un Jardin botanique modèle, qui a déjà produit des œuvres admirables et est capable d'en produire davantage. Revision du Règlement — Le Secrétaire général dit que plusieurs membres trouvent inutile de renommer les vice-présidents tous les ans, alors que le Président est nommé pour den\ ans, el ils demandent une revision du Règlement. — ■ 11 vaut mieux, annoncer cette revision un peu d'avance et l'ajourner à la séance de mai, afin que si d'autres modifications sont proposées, les membres aient le temps de les étudier (adopté) . Situation financière. — Il résulte des documents sou- mis par le trésorier (jue pour l'année 1910, les dépenses se sont élevées à frs. 1989,67 et les recettes à 2216 frs. L'encaisse de la Société qui était de fr. 2661,58 est donc actuellement de fr. 2887,91 . La Société vote de chaleureux remerciements à son trésorier, M. L. Goomans. 346 Proclamation et présentation de membres. Le Président proclame membres effectifs MM. Aub. Billouez, H. Mairiot et L. Vanderhaeghen, présentés à la dernière séance. MM. Jacq. Bourcart, licencié ès-sciences naturelles, à Paris, présenté par MM. J. Ghalon et Th. Durand ; Ars. Pultemans, chef du laboratoire de phytopathologie du Musée national, à Rio de Janeiro, présenté par MM. Ém. De Wildeman et Th. Durand, et M. Jos. Vrancken, instituteur à Beeringen, présenté par MM. Ad. Hoste et Th. Durand, demandent à faire partie de la Société. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 17 h. mn SUR LA FORMATION DE TRONCS ACCESSOIRES PARALLÈLES AU TRONC PRINCIPAL DANS CERTAINS ARRRES, par Jea.n Ghalon. Chacun connaît le Robinier qui se trouve près de l'entrée du Jardin botanique de Bruxelles, côté gare du Nord, et le petit tronc parallèle qui y semble attaché comme une corde sur un violon. (Soit dit entre parenthèses, le plus étonnant de la chose, ce n'est pas l'existence du tronc auxiliaire, mais cette circonstance que les mauvais garnements ne l'ont pas encore arraché ou cassé). Permettez- moi de vous dire quelques mots sur des formations analogues. A peu de disLuuce de l'entrée du parc royal de Laeken, 347 au milieu de la voie cyclable i^\ un très vieux Robinier, couvert de loupes, décrépit et vénérable, subsiste. Plusieurs jeunes ramifications de la grosseur du poi- gnet se détachent de la base, cheminent librement dans toute la hauteur du tronc, puis rentrent dans la masse de celui-ci. Elles sont cylindriques et leur écorce les recou- vre de toutes parts. Leur origine semble être une bande de cambium, ayant dans ce parcours repris son indépen- dance. Gomme elles sortent du tronc et qu'elles y rentrent, ce ne sont ni des rejetons ni des racines descen- dantes. Tout près de la Chapelle Sainte-Anne, qui est voisine, dans le massif, existe un autre Robinier, remarquable à un seul point de vue : on y trouve la démonstration évidente de l'origine de ces petits troncs isolés, annexes du gros. Le tronc principal de l'arbre se dénude et se pourrit sur une certaine hauteur, à droite et à gauche d'une bande verticale étroite qui reste vivante avec son aubier, son cambium, son écorce. La pourriture gagne, cette bande se trouve en un moment donné isolée du tronc, sauf à ses deux extrémités. Alors elle se répare par ses bords, s'arrondit et bientôt ressemble à une branche ordinaire. Le Robinier ne produit pas volontiers ou ne produit jamais de racines adventives. Dès lors comment atlribuer à une racine ces productions parallèles du tronc ? Si l'on veut y voir un rejeton de la souche, comment expliquer la rentrée de ce rejeton dans la masse des premières branches ? Enfin, toute hypothèse autre que l'affranchis- sement d'une bande cambiale n'explique point le petit (i) Affreux néologisme. Mais enfin il semble s'imposer, 348 tronc, indépendant seulement sur une courte étendue, sortant du gros tronc pour y rentrer quarante ou cin- quante centimètres plus haut. Sur un vieux Robinier abattu par le vent dans le parc royal de Laeken et découpé par les bûcherons en tronçons de 30 centimètres environ, j'ai vu encore des bandes de bois et écorce isolées et \ ivantes sur une masse de bois toute pourrie. Ces troncs secondaires, naturelle- ment, n'ont jamais de moelle et Tarrangement des couches annuelles forme un dessin caractéristique. Quand on trouve un tronc de Saule descendant des branches dans le bois pourri central, comme je l'ai observé dans le gros Saule de Dhuy, on peut supposer une racine graduellement grossie : le Saule donne volon- tiers de telles productions. Mais pour les Tilleuls et rOrme dont je veux dire quelques mots, le cas est absolu- ment comparable à celui du Robinier. Un Orme m*a présenté exactement le même phénomène en plus grandes dimensions, route de Gembloux à Wavre, le 4" arbre après la borne 36 k. 8, à droite en descendant. Le jeune tronc isolé qui sort de l'arbre et qui y rentre a environ 15 centimètres de diamètre; il est par- faitement cylindrique et entouré d'écorce de toutes parts. Une forte racine adventive se détache du point où il ren- tre dans l'arbre vers le haut et elle descend le long du bois pourri. Dans une lettre que m'écrivait récemment notre savant confrère Aigret, il examine le cas du Tilleul de Retinne {liyou del V chapelle al lisse) et arrive aux mêmes con- clusions : « J'ai visité, dit M. Aigret, le vieux Tilleul {T. platy- phyllos) à la limite des communes de Fléron et de Retinne. 349 La section Fig. 1. Coupe pariétale de rovaire2. En sov2 stigms; ovh =^ ovule2 ; c 0V2 = cavité ovariennes ; p ovi = paroi del'ovairea ;s = sinus du pédoncule2 ; j)ed= pédoncule2; c ovy = cavité ovariennei ; b = base de Tovairci. Gros- sissement : ai X 3 Zeiss. Fig. 2. Coupe médiane du même objet que dans fig. 1. ovli = ovulei ; ovh = ovule2 ; st = stigmates. Grossisse- ment : ai X 3 Zeiss. Fig. 3. Coupe du stigmate? représenté en s 0V2 dans fig. 1. Grossissement : D X ^ comp. Fig. 4. Stigmatci du même objet que dans fig. 1. On y retrouve des tubes polliniques s'insinuant entre les cellules du stigmate. Grossissement : D X 4 comp. Fig. 5. Portion grossie de la région st. du stigmatcj fig. 2. Grossissement : D X 4 comp. Fig. 6. Coupe à travers un jeune stigmatei. Comparer les dimensions des papilles et des cellules sous-jacen- tes avec celles des mêmes éléments de la fig. 5. Grossis- sement : D X ^ comp. Fig. 7. Coupe pariétale d*un ovaire anormal, r = re- plum. Les autres lettres gardent la signification adoptée dans les autres figures. Gross, a, X 3 Zeiss. Fig. 8. Coupe axiale du même objet que dans fig. 7. Même signification des lettres. Grossissement : a, X 3 Zeiss. 360 LE VAUCHERIA TERRESTRIS Lyngb., R4YÉ DE U LISTE DES ESPÈCES Dans un récent travail (l), nous avons parlé des mau- vais services rendus à ià science par les botanistes, créateurs exagérés d'espèces. Elles sont légion, disions-nous, ces espèces imaginaires, créées sans documentation suffisante, sur des matériaux incomplets, insufiisamment développés ou imparfaitement étudiés. Rien d'étonnant qu'elles ne résistent pas à l'épreuve du temps et que, chaque année, nous assistions à l'écrou- lement de quelques-uns de ces fragiles édifices, bâtis sur le sable. Malheureusement, ces productions éphémères ont une influence funeste : de leur vivant, elles indiquent, à Peffort scientifique, une voie qui n'est pas celle de la vérité ; après leur trépas, elles vont encombrer, de leurs tristes restes, la nécropole des synonymes qui prend dans nos Flores, des proportions exorbitantes. Espérons que les botanistes descripteurs contempo- rains, mieux inspirés que beaucoup de leurs devanciers, tâcheront d'éviter les écueils que nous venons de signaler. Les Revues de France C^) nous apprennent que la série [1) Nouvelles Recherches pour seroir à la Flore cryptogam, de la Belgique, (4^ Série), dans Bail, de la Soc. r. de Bot,de Belgiq.y T. XLVI (1909), pp. 279 à 295. (3) Cptes Rdus delà Soc. de Biologie, 1910, p. 969. - La Science au XX* siècle, 1910, p. 318. 361 des hWViies spéci/iques n'est pas close et que le nécrologe de la Systématique vient de s'enrichir d'un nom nouveau. L'espèce (?) qui est à l'ordre du jour est le Vaucheria terrestris Lyngb., Algue bien connue de tous les amateurs de cryptogamie. Voici, en substance, ce que nous apprennent les Revues précitées. Un botaniste français, M. Paul Desroche, est parvenu à réaliser la transformation expérimentale du Vaucheria terrestris Lyngb. en Vaucheria geminata Walz. — Son procédé opératoire fut le suivant : il recueillit, dans les allées du jardin botanique de l'Ecole normale supérieure, des fragments de Vaucheria terrestris bien authentique et les plaça dans des tubes stérilisés, contenant une solution nutritive (solution de Knop, à 2 p. 100). On sait que, chez cette espèce (?), Tappareil sexuel consiste en un pédicelle prolongé par une anthéridie, et d'où se détache latéralement ou dorsalement un oogone unique, porté sur un court pédicelle. Après la fécondation, l'oogone se redresse d'ordinaire et prend une apparence terminale ^i). Pour montrer que l'expérimentateur s'est entouré de toutes les précautions désirables, nous lui cédons la parole. « Je pris soin », dit M. Desroche, « de n'intro- duire dans chaque tube qu'un fragment de filament de 2 millimètres environ de longueur, portant un appareil sexuel ; un examen microscopique de chaque fragment avant l'ensemencement me permettait d'assurer qu'il n'emportait avec lui aucun œuf dont je n'aurais pu dire (1) L'espèce est figurée dans : Flore des Algues de Belgique, par É. De WILDEMA.N, p. 59, fig. 19 et 20; British freshwater Algae, par GooKE, pi. 49, flg. 1-3. 362 avec certitude de quelle espèce il provenait ; j'étais ainsi certain d avoir ensemencé V. terrestris Lyngb., à l'exclusion de toute autre espèce de Vauchérie » (0. Les cultures se développèrent et, au bout d'un an, six d'entre elles présentèrent des filaments bien vivants, d'une longueur de plusieurs centimètres et portant de nombreux appareils sexuels. En examinant ceux-ci, M. Desroche constata qu'ils n'avaient plus du tout la forme caractéristique du V. terrestris. Les filaments portaient un p<^dicelle sur- monté directement par une anlhéridie et supportant latéralement deux oogones, symétriquement opposés dans un pian perpendiculaire au plan d'enroulement de l'anthéridie ; bref, un appareil reproducteur de Vau- cheria geminata Walz C^). — Il y avait eu transformation d'une espèce (ou prétendue espèce) en Tautre. Dans la nature, le V. terrestris^ comme son nom l'indique, est particulièrement terrestre; le V. geminata est aquatique. — A la vérité, d'après Walz, le créateur de l'espèce V. geminata, celle-ci pourrait croître aussi sur le sol humide et, inversement, le F. terrestris pour- rait croître dans l'eau. Mais Gooke et De Wildeman indiquent, comme station de la première, les étangs, les marais, les fossés, et signalent la seconde comme se développant sur la terre humide. L'expérience réalisée par M. Desroche vient élucider la question. Elle montre qu'en réalité, il ne s'agit pas de deux espèces disiinctes, et que le V. terrestris n'est (1) Cptes Relus de la Soc. de Biologie, 1910, p. 970. (2) Pour figures, voir De Wildeman, op. cit. p. 59, fig. 21 ; Gooke, op. cit., pi. 48, flg. 6-9, 363 qu'une forme d'adaptation du V. geminata, capable de vivre sur la terre humide (l). Le V. terrestris Lyngb. devra donc s'appeler, désor- mais, V. geminata Walz, forma terrestris. É. Paque, s. J. m COMPLÉMENT AUX RÈGLES DE NOMENCLATURE BOTANIQUE NOMENCLATURE HORTICOLE Rapport préliminaire (2) présenté au Congrès international d'Horticulture de Bruxelles (1910) par Alfred Gogniaux. I. =— Introduction. Les règles de nomenclature horticole doivent tendre à obtenir l'uniformité dans les dénominations employées, de manière à éviter, dans la mesure du possible et au grand avantage de tous, les erreurs ou les équivoques. Pour cela, tout en ayant pour base certains principes fondamentaux, nous pensons qu'elles doivent surtout (l) Gomme chez les Polygonum am})hihium L., Callitriche sta- g talis Scop.^ C vernalis Kûtz., etc., on rencontre le ///j(?, qui croît dans l'eati, et des formes terrestres à allures sui generis, qui se développent sur la terre humide. (2) Ce rapport a paru dans le tome I. Rapports préliminaires ^ du Congrès International d'Horticulture de Bruxelles, iOiO ; mais comme, dans cette publication, il contenait des fautes d'im- pression nombreuses et parfois très grossières, l'auteur n'ayant pu en corriger les épreuves, et que d'un autre côté il doit être sou- mis au IVe Congrès international de Botanique qui se tiendra à Londres en 1915, la Société Royale de Botanique de Belgique, dans son assemblée générale du 4 décembre 1910, a décidé de le réimprimer dans son Bulletin, 364 être la consécration de l'usage le plus général, ou du moins ne doivent s'en écarter que le moins possible, de manière à ce que chacun puisse les adopter sans devoir faire de bien grands sacri6ces à ses habitudes. C'est en partant de ces idées que nous avons cherché à obtenir le plus grand nombre d'avis possible sur les vingt points du programme de nomenclature horticole que nous avions tracé, en nous adressant aux personnes qui, soit par leurs ouvrages théoriques ou pratiques, soit par l'ob- tention de nombreuses variétés ou d'hybrides remarqua- bles, devaient être considérées comme particulièrement compétentes en fait de nomenclature. Sur les 40 demandes d'avis que nous avons adressées, nous avons obtenu les réponses de : The Royal Horticultural Society of Great Britain. MM. D. Bois, du Muséum d'Histoire naturelle de Paris (section des cultures), secrétaire-rédacteur du Journal de la Société nationale d'Horticulture de France, rédacteur en chef de la Revue horticole, Casimir de Candolle, botaniste à Genève. Èm. De Wildeman^ conservateur au Jardin botanique de l'État, à Bruxelles, secrétaire général du comité orga- nisateur du Congrès international de botanique de 1910. Th» Durand, directeur du Jardin botanique de TEtat à Bruxelles, président du dit comité, Fischer de Waldheim, directeur du Jardin impérial de botanique de St-Pétersbourg. Z. Gentil, chef des cultures au Jardin botanique de l'État à Bruxelles, rédacteur en chef de la Tribune Hor- ticole. Paul Graebner, conservateur au Jardin botanique et professeur à Berlin. 365 H. Harms y professeur, membre de l'Académie des sciences de Berlin, rédacteur de l'édition allemande des Règles de nomenclature botanique. G. C. Hurst, de llinckley (Angleterre), co-auteur de The Orchid Stud-Book. Fr. Krànzlin. professeur à Berlin, orchidographe. Firmin Lambeau^ orchidophile, président de la Société royale Linnéenne de Bruxelles. Lucien Linden, publiciste horticole, à Bruxelles. l S. Mottetj publiciste horticole, auteur de l'édition fran- çaise du grand « Dictionnaire d'horticulture » de Nichol- son, à Verrières-le-Buisson (France). François Peeters, horticulteur, à Laeken-Bruxelles. Le lieutenant-colonel Prain, directeur des Jardins royaux deKew (Angleterre). Ch. Pynaert, secrétaire de la Chambre syndicale des Horticulteurs belges, rédacteur en chef de la Revue de r Horticulture belge et étrangère, à Gand. A, B. Bendle, conservateur du Département de botani- que au British Museum de Londres, rédacteur de l'édi- tion anglaise des Règles de nomenclature botanique. Fr. Scinder, horticulteur, publiciste horticole, à St-Al- bans (Angleterre). J. J. Smith, du Jardin botanique de Buitenzorg (Java), orchidographe. J. Urban, conseiller intime d'État, sous-directeur du Musée et du Jardin botanique de Berlin. Maurice F^^rrfo^zcfc, horticulteur, à Gentbrugge-lez-Gand. Philippe de Vilmorin, publiciste horticole, à Paris. Ch. Vuylsteke, horticulteur, à Loochristi-lez-Gand. L. Wittmack, conseiller intime d'État, professeur à l'Université de Berlin, pendant de longues années sacré- 366 taire général de la Société prussienne d'Horticulture et rédacteur en chef du Gartenflora. Parmi les auteurs de ces réponses, M, Fischer de Wald- heim n*a pu discuter les différents points que nous lui soumettions, « à cause d'obstacles sérieux », non plus que M. Verdonck, « à cause des multiples affaires dont il est surchargé. » D'un autre côté, nous devons insister tout particulière- ment sur l'importance des Recommandations qui nous ont été envoyées par la Royal Horticultural Society de Londres, car elles ont été rédigées conformément au rapport spécial du « sous-comité de Nomenclature horti- cole », composé de : MM. J. Gurney Fowler (président du Comité des Or- chidées), N. G. Gookson, de Barri Grawshay, James 0' Brien, Harry J. Veitch (membres du Comité des Orchi- dées) ; et MM. le Dr. A. B. Rendie, E. A. Bowles, W. Fawcett, G. G. Hurst, R. A. Rolfe et F. J Chittenden (secrétaire), membres du Comité scientifique. Les avis de la grande et puissante Société anglaise méritent donc la plus sérieuse attention ; aussi nous pen- sons qu'avant tout, il est utile de les reproduire ici en entier et en traduction littérale, d'autant plus qu'elle a déjà délégué MM. E. A. Bowles et A. B. Rendie pour représenter le conseil de la Société dans la discussion, et tout spécialement pour présenter et développer ses recommandations. 367 Regomma-ndations pour le Gokgrés International d'Horticulture. Nomenclature horticole. Section 1. — La Société Royale d'Horticulture de Lon- dres estime qu'il est essentiel que les règles adoptées par le Congrès botanique de Vienne, en 1905, soient stricte- ment obligatoires, pour les horticulteurs, en ce qui con- cerne les noms des espèces et des groupes d'un ordre supérieur; mais elle est d'avis qu'il y a lieu de compléter ces articles, en ce qui concerne les variétés horticoles et les hybrides de plantes cultivées, afin de pouvoir ré- soudre les nombreux cas non prévus. De plus, elle estime que les principes appliqués aux noms des groupes plus grands devraient s'appliquer également à ces cas, et que ces principes devraient être incorporés dans tout code de règles servant à guider les horticulteurs. Section 2. — L'article 30 devrait être modifié dt; ma- nière à ce que les noms latins pour des variétés horticoles ne soient pas proscrits. Il pourrait être rédigé comme suit : « Les formeo ou croisements entre plantes cultivées devraient recevoir des noms qui suivraient ceux des espèces, sous-espèces ou variétés botaniques dont ils sont dérivés. » Cet article devrait être complété par les recommanda- tions suivantes : 1'' Les noms latins devraient être réservés aux formes de plantes reconnues comme n'étant pas des fleurs horticoles. Ex. Alyssum maritimum nanum. Ilex aquifolium Foxii. Saxifraga granulata flore pleno. 368 2° Les formes, fleurs horticoles ou légumes, devraient recevoir des noms de fantaisie ou pris dans le langage ordinaire. Dans le cas où il est possible de les rapporter à une espèce, ces noms devraient suivre le nom de l'espèce; mais quand ils sont dérivés de croisements entre plu- sieurs espèces non désignées, ces noms devraient suivre le nom d'un groupe, généralement celui du genre, mais légèrement modifié. Des noms vulgaires (bien entrés dans l'usage) peuvent remplacer le nom générique, si cela paraît pratique ou désirable. Exemple : a) Plantes dérivées d'une seule espèce : Cyclamen persicum « Salmon Queen ». Pelargonium zonale « Mrs. Pollock ». Papa ver orientale « Lady Roscoe » . Runner Bean « Scarlet Emperor » . b) Plantes dérivées du croisement de plusieurs (ou de deux) espèces : Rose « Grace Darling ». Viola « Blue Boy ». Gladiolus childtii « Splendour ». II est souvent commode et très désirable d'indiquer dans le nom le groupe de formes auquel la plante appartient. Ex. : French Bean « Golden Wax pod » ; F. B. « Yellow Wax pod »; F. B. « Long Wax pod ». Sweet Pea « Countess Spencer » ; « Bluish Spencer » ; « Primrose Spencer »; « NoraNuwin », Elsie Nuwin, etc. Section 3. — Le nom employé dans le pays d'origine devrait être conservé partout, et ne devrait pas être traduit quand il est transporté dans une autre langue. 369 Section 4. — Le nom de la variété devrait être aussi court que possible et ne devrait pas dépasser deux mots. Il est parfois très recommandable d'employer des nonjs de groupes (voir section 2). Section 5, — La publication du nom d'une variété horticole ou d'un hybride, etc., est faite : 1. — A. Par la description de la forme, avec ou sans figure, dans un périodique horticole reconnu ou dans les publications de sociétés scientifiques de n'importe quel pays ; B. Par la publication, accompagnée d'une description convenable, dans le catalogue d'un horticulteur. 2. — A. Par l'exposition et la description subséquente dans le rapport d'un meeting horticole, ou par la descrip- tion dans le rapport de concours officiels de variétés horticoles ; mais B. la simple exposition d'une variété sans description subséquente ne pourrait être considérée comme une publication valide. 3. — Aucun autre mode de publication ne devrait être reconnu. Recommandation. — Tous les amis du progrés horti- cole devraient veiller à ce que des descriptions convena- bles des formes ou variétés nouvelles paraissent dans les périodiques horticoles et ne restent pas enfouies dans les catalogues d'horticulteurs. Section 6. — Règle, La date de la publication effective d'un nom est celle à laquelle l'article qui contient ce nom, ainsi que la description, a été livré au public. L'article 39, en ce qui concerne la date, est agréé ; mais la nécessité d'une diagnose latine ne devrait pas être maintenue, cette description doit être admise en n'im- porte quelle langue. 370 Recommandation. — Il serait cependant très avanta- geux pour le monde horticole, que la description soit faite en anglais, français, allemand, italien ou espagnol. Section 7. — Hybrides entre espèces du même genre. Le nom d'un hybride incontestable entre deux espèces d'un même genre, devrait avoir le signe de l'hybridité placé enlre le nom générique et le nom spécifique. Le reste de la règle doit être maintenu. Si ction 8. — Le nom spécifique des hybrides de cette catégorie devrait prendre la forme latine. L'article 31 doit être maintenu. Sections^. — Ces noms spécifiques devraient consister en un seul mot. Section 10. — Aucune des règles et recommandations précédentes ne devrait avoir d'elïet rétroactif, là où leur application nécessiterait le changement d'un nom existant, car une pareille application générait consi- dérablement les relations commerciales et pourrait occasionner une grande confusion. Ceci n'exclut cependant pas le principe de priorité et l'abandon de beaucoup de noms synonymes qui peut en résulter. Ce dernier point est traité ci-dessous (section 19). Section 11. — Variétés d'hybrides, La règle énoncéedanslesecondparagraphede la section devrait être strictement observée. Mais si les parents d'un hybride sont transférés dans un genre nouveau ou dans un autre genre, le nom de l'hybride doit suivre, et le nom spécifique suivrait les règles applicables aux espèces dans des conditions semblables. C'est ainsi que le change- ment en Paphiopedilum est correct si, dans l'opinion de l'auteur, le genre Cypripedium doit être ainsi divisé. Section 12. — Appliquez la règle énoncée à la section 371 2 ; c'est-à-dire que les noms de variétés peuvent être en latin ou en langue vulgaire. Section 13. — La règle énoncée à la section 2 s'appli- que ici. Section 14. — Un nom (formé en appliquant les principes énoncés dans les sections 8 et 9) doit être donné, ainsi qu'une formule si possible. Sec'ion ibjl et II. — Dans la pratique horticole, la règle adoptée par la « Royal Horticultural Society », telle qu'elle est énoncée dans la question, devrait être acceptée. Le second système d'écrire le nom devrait être adopté. Exemple : Laeliocattleya X Enid. Epilaelia x splendens. Section 16. — Le trait d'union devrait être omis (voyez la liste annexée). Section 17. — Règle empruntée aux recommandations de notre Sous-Comité de nomenclature des Orchidées hybrides : « 4. Les futurs hybrides multigénériques (combinant 3 genres ou plus) devraient recevoir un nom générique conventionnel, consistant dans le nom d'un personnage eminent, comme savant ou comme producteur d'Orchi- dées, suivi de la terminaison « ara >. « 5. Un nom générique spécial devrait être formé pour chaque combinaison de genres. a Ainsi : Brassocattleya X Epilaelia, Brassodendrum X Brassocattleya, Brassolaelia X Epicattleya, Brassolaelia X Epidendrum, et toutes les autres combinaisons de ces quatre genres seraient désignées par un nom, par ex. Adamara; tandis qu'un second nom générique, par ex. Linneara, devrait 37â être créé pour Dialaelia X Brassocattleya, et ce nom représenterait toutes les combinaisons des quatre genres Diacrium, Laelia, Brassavola et Cattleya, Section 18. — La publication des noms d'hybrides devrait être régie par les mêmes règles que celle des variétés, à la section 5. Section 19. — La fixation de la date de priorité est une question très importante et difficile. Parkinson et Gerarde, sans mentionner Pline, donnè- rent des descriptions de variétés plus ou moins recon- naissables encore aujourd'hui. Section 20. — Un pareil Indexseraitinfinimentutile.il devrait contenir le nom de l'espèce ou de la variété sui- vant les règles énoncées ci-dessus, avec le lieu et la date de sa publication, et si possible le renvoi à une bonne figure, ainsi que Tindication des synonymes. (s) W. WiLKS, Secrétaire de * The Roi^al Horticultural Society of Great Britain. »> Annexe. Liste des hybrides intergénériques existant actuelle- ment(0. GENRES DES PARENTS HYBRIDES Anguloa. Lycaste. Angulocaste. Anaectoehilus. Haemaria. Anaectomaria. Dossinia. « Dossinimaria. Macodes. » Macomaria. (1) Gomme on peut le remarquer, cette liste ne contient pas tous les hybrides intergénériques, mais exclusivement ceux de lafamille des Orchidées (Note du rapporteur*) 373 GENRES DES PARENTS HYBRIDES Ghondrorhynchi a,, Zygopetalam. Ghondropetalum. Batemannia. • Zygobatemannia. Golax. » Zygocolax. Aganisia. » Zygonisia. Gochlioda. Odontoglossum Odontioda. Miltonia. » Odontoma, Galanthe. Phaiiis. Phaiocalanthe. Gymbidium » Phaiocymbidium. Brassavola. Gattleya. Brassocattleya. » Epidendrum. Brassoepiaendrum » Laelia. Brassolaelia. Diacrium. Gattleya. Diacattleya, ) Laelia. Dialaelia. Gattleya. Epidendrum. Epicattleya. Diacrium. B Epidiacrium. Laelia. » Epilaelia. Sophronitis. » Epiphronitiy. Laelia. Gattleya. Laeliocattleya. » Lépiotes. Leptolaelia. Schomburgkia. Gattleya. Schombocattleya. Sophronitis. ■ Sophrocattleya. 1 Laelia, Sophrolaelia. Hybrides trigénériques. Brassavola . Gattleya. Laelia. Brassocattlaelia. Sophronitis. » » Sophrolaeliocattley Hybrides Quadrigénériques. Sophronitis, Brassavola, Gattleya, Laelia. N'a pas encore fleuri ni reçu de nom. Nous croyons également utile d'insérer ici l'introduction du rapport de M. Wittmack : 1. Observations préliminaires. Dans Berichte der Deutschen hotanischen Geseltschaft, 374 1884, page LV, j'ai publié un petit article sur Vinconsé- quence dans la nomenclature des plantes agricoles et horticoles. J'ai dit là que les botanistes von Martens, Alefeld et Kôrnicke ont introduit beaucoup de noms latins pour les variétés des plantes légumineuses, des céréales f etc., noms que les praticiens et même beaucoup de botanistes connaissent à peine. Mais on peut dire que, dans beaucoup de cas, chacun de ces noms embrasse plu- sieurs sortes (sous- variétés ou formes), et qu'un nom commun scientifique a droit alors. Cependant pour les fraises, Alefeld a traduit beaucoup de noms vulgaires en latin, ou il a fait de nouveaux noms latins pour de simples sortes. Si on voulait faire cela aujourd'hui, où il y a des centaines de sortes, on ne finirait jamais. 11 en est de même avec ses noms latins des laitues, etc., noms qui n'ont jamais été en usage. Dans la Dendrologie, on a toujours préféré les noms latins, et dans le Handbuch der Laubholz-Benetmung, rédigé au nom de la Société dendrologiqne allemande, par Beissner, Schelle et Zabel, Berlin 1903, on a même traduit ou transformé les noms vulgaires en latin. On écrit, par ex., Acer Pseudo- Platan us Handjeryi, au lieu de l'ancien Acer Pseudo -Platanus, ^Prinz Handjery^y, nom que du reste l'introducteur de cette variété, M. Spath, de Baumschulenweg, près Berlin, a conservé même dans son catalogue de 1910. Chez les Conifères, on donne souvent trop de noms; p. Q\, Picea excelsa compacta py?amidalis, Thuja occidentulis recurva nana^ Araucaria exnelsa glauca robusta, Roi des Belges, etc. Pour les fruits et les roses, on prend des noms vulgai- res ; mais dans la floriculture^ on est très inconséquent. 375 On prend souvent des noms vulgaires (des noms de fantaisie), p. ex. pour les Fuchsias, les Chrysanthèmes, etc., mais souvent des noms latins, et ceux-ci triples et quadruples ou plus; p. ex. Petunia hybrida grandiflora fimbriata, P. h. gr. intus aurea. J'ai démontré qu'il y a surtout deux causes de cette inconséquence : 1'^ Si c'est un botaniste qui nomme les plantes, il prendra un nom latin ; si c'est un horticulteur, il prendra généralement un nom vulgaire. Mais nous avons vu que, justement dans la floriculture, on jette souvent autour de soi avec des noms latins, et cela pro- vient de la seconde cause ; 2" On ne sait pas toujours clairement ce que c'est qu'une variété et ce que c'est qu'une sorte (sous-variété ou forme). Le mot sorte, très connu en Allemagne, ne semble pas être beaucoup en usage dans les autres pays; c'est regrettable. Il est vrai que, parfois, il est difficile da dire où est la différence entre variété et sorte. En général, on peut dire qu'une variété exprime une idée plus haute qu'une sorte. Une variété se distingue d'une autre variété par des caractères morphologiques, par la forme, bref par des caractères botaniques assez essentiels. Une variété peut comprendre beaucoup de sortes. Une sorte se distingue d'une autre sorte par des carac- tères moins importants au point de vue botanique, mais souvent très importants pour la pratique, par des caractères physiologiques, biologiques ou chimiques ; par exemple, par la couleur, la taille, la précocité, le rendement, la richesse en sucre, etc. Dans le Journal de la Société nationale d' Horticulture de France^ annexe au cahier de juin 1887, p. 30, j'ai fait 376 un autre rapport : Règles à suivre pour la nomenclature des plantes en général et des Orchidées en particulier, 5"°° question au Congrès horticole de Paris, en 1887. J'y ai donné une brève histoire de la nomenclature, et je veux en citer ici seulement que déjà en 1864, lors du Congrès de Bruxelles, Alphonse de Candolle adressa aux horticulteurs la demande de ne pas donner aux simples variétés horticoles, ou aux sous-variétés, des noms latins, semblables de forme à ceux des véritables espèces, afin d'éviter une cause d'erreur dans les ouvrages de botanique. Charles Koch répéta cette demande au Congrès d'Amsterdam, en 1865. Heureusement, l'affaire est réglée pour In botanique par les Congrès internationaux de Paris 1867 et 19D0, et surtout par le Congrès international de Vienne, 1905, auquel ont été adoptées les Règles interna- tionales pour la Nomenclature botanique. Mais l'article 30 de ces règles (voir notre Programme, p. 9) (0 est trop sévère, parce qu'il interdit d'une manière absolue les noms latins pour les semis, les metis d'origine obscure et les sports des plantes cultivées. Du moins, il ne doit pas avoir une vertu rétroactive. Il est vrai que moi-même, j'avais aussi recommandé au Congrès horticole de Paris, en 1887, des noms de fantai- sie en disant : « 9. Pour désigner des sous- variétés, variations et sous- » variations (sortes) ainsi que des métis (croisements dans » la même espèce), il faut ajouter des noms de fantaisie. » » 10. Il suffit souvent de placer le nom de fantaisie p directement après le nom de l'espèce; p. ex. Pelargo- » nium zonale Mrs Pollock. Si l'espèce est incertaine, on (1) Voir plus loin, Deuxième point. 377 » peut mettre le nom de fantaisie après le nom du genre ; » p. ex. Rosa William Francis Bennett. » Mais je vois que j'ai demandé trop. Il existe tant de sous- variétés ou formes horticoles, avec des noms latins, qu'on ne peut pas les abandonner. Néanmoins on peut recommander de prendre autant que possible des noms vulgaires; p. ex. Myosotis « Ruth Fischer ^.Papaver a Loreley i>y^Syringa vulgaris « Frau Bertha Dammann ». L. WiTTMAGK II. — Examen des vingt points de la question. Premier point. Ne convient-il pas d'adopter en horticulture les règles de nomenclature botanique élaborées au Congrès international de Vienne, sauf à les compléter pour ce qui concerne les variétés horticoles et les hybrides ? La réponseàcette question est affirmative à Vunanimité. M. Graebner, seul, dit (lu'il admet ces règles, « mais av(;c beaucoup de restrictions », et il ajoute : c( Vous savez déjà, par mon article dans le Garten flora fl909, cahier 19, p. 409 à 415j, que je suis 1res scepti- que envei's tous les efforts de régicmenlation et de légis- lation, qui n'obligent personne. Quand on voit, dans le petit cercle que forment les botanistes scientifiques, com- ment les lois de Vienne sont suivies, on peut à peine se représenter que les praticiens, dont la majorité ont des intérêts financiers, se soucieront de telles choses. Quand un horlifîulteur apporte à une exposition une nouveauté avec un nom, mais sans description, si cette variété réussit et est bientôt ven lue partout sans description, on serait très mal reçu, et avec raison, par l'introducteur et par ses acheteurs, si Ton venait lai dire qu'il devra 378 changer le nom qu'il a donné, parce que quelqu'un a maintenant décrit la plante et lui a donné un autre nom. > Comme on l'a vu plus haut, la Royal Horticultural Society estime que les principes appliqués aux noms des groupes supérieurs devraient aussi s'appliquer aux noms des variétés horticoles et des hybrides, et que tout code de nomenclature horticole devrait contenir ces principes. Il est évident que du moment que Ton admet les règles de nomenclature botanique, on doit admettre également les principes sur lesquels ces règles sont basées. Ces principes forment les articles 1 à 18 des dites règles; nous en rappellerons plus loin les principaux et spéciale- ment ceux qui se rapportent au sujet qui nous occupe. Deuxième point. En quelle langue doivent être nommées les variétés spé- cifiques horticoles ? L article 30 des Règles de nomenclature botanique parle: € Dans les plantes cultivées ^ les formes et les métis reçoi- vent des noms de fantaisie, en langue vulgaire, aussi différents que pùssiblo des noms latins d'espèces ou de va- riétés. Quand on peut les rattacher à une espèce, à une sous- espèce ou à une variété botanique, on l'indique par la succes- sion des noms. (Exemple : Pelargonium zonale Mistress- Pollock.) » Cette règle est adoptée par presque tous les rappor- teurs. Font exception seulement : Royal Horticultural Society, eŒM.. Graebner, Harms, Lambeau et Wittmack, qui admettent ces noiiii en langue vulgaire, mais qui demandent que le latin ne soit pas proscrit. Encore est-il à reinarjuer que la Roy il Hyrticiiltural 379 Society recommande (n» 1) que l'emploi de noms latins soit limité aux variétés qui ne sont pas des t formes de fleuristes», qui rentrent donc dans les variétés botani- ques^ pour lesq lelles le latin est employé. Quant aux variétés provenant de croisements, dont il est question sous le n» 2 de ses recommandations, elles rentrent dans les variétés dliybrides ou de métiSy dont il est question plus loin. M. Graebner ne proscrit pas le latin, « parce qu'on a assez d'exemples que de vraies espèces ont d'abord été décrites ou nommées comme des formes horticoles ». M. Harms ne peut proscrire le latin, « parce qu'il est adopté, par exemple, pour les formes des plantes dendro- logiques, les Conifères, etc. » M. Lambeau trouve « qu'il y a parfois des inconvé- nients à proscrire le latin des appellations destinées à désigner des variétés. L'usage de la 1,'mgue française, par exemple, peut forcer à compliquer les noms qui ont déjà une tendance à s'allonger démesurément. S'il est entendu que le nom de l'espèce ou de l'hybride précédera tou- jours le nom de la variété, pourquoi ne pourrait-on pns se servir des deux appellations latines et dire « Gattleya ïrianse Gogniauxi >, au lieu de « Gattleya Triante Mon- sieur Alfred Gogniaux » ou même » Gattleya Trianœ Alfred Gogniaux », car je ne conçois pas en franc fi is l'appellation « Gattleya Triana Gogniaux». » Si cependant on voulait se mettre d'accord pour se servir du mot en langue vulgaire tout seul, sans mettre devant le mot Moiiaieur ou le prénom français, et sans faire suivre du mot variété en entier ou en abréviation (langue anglaise), je ne vos aucun inconvénient a me rallier à la décision qui veut que les noms des variétés soient fixés en langue vulgaire -». 380 M. Witt mack iastïCie son opinion comme suit : « On ne peut pas proscrire le latin tout à fait, surtout parce qu'il existe déjà beaucoup de formes de plantes cultivées ayant des noms latins. Les noms vulgaires doivent avoir la même valeur que les noms latins. Le premier nom donné, soit vulgaire, soit latin, a la priorité. > Cette règle de priorité ne doit pas toujours avoir de vertu rétroactive. Je veux dire par là : un nom en usage général pour une variété ou forme horticole (on pourrait peut-être fixer depuis 50 ans) doit être respecté, même s'il se trouve qu*il existe un nom plus ancien. L'usage fait droit, disait déjà Alphonse de Gandolle ». M. Hurst, qui admet intégralement l'article 30, trouve que pour les usages horticoles, le nom spécifique latin pourrait être mis entre parenthèses, comme suit : Pelar- gonium (zonule) Mrs. Pollock, Il nous semble qu'un moyen de conciliation serait de demander pour V avenir d'employer toujours des noms en langue vulgaire pour désigner les formes horticoles, mais de conserver les droits de priorité aux noms qui ont été jusqu'ici exprimés en latin. Troisième point. Les noms de variétés horticoles exprimés en langue vulgaire, selon Varlicle 30, doivent-ils être fixes, c'est-à- dire transpjrtés sans modification d'une langue à l'autre, ou peuvent-ils être traduUs dans chaque langue employée ? Il y a unanimité cjmplète pour demander que ces noms soient fixes, cansiirvés dans la langue où ils ont été publiés pour la première fois. m Plusieurs rapporteurs font remarquer que la langue employée permet de reconnaître le pays d'origine de la variété. Selon l'expression de M. Wiltmack, le nom est pour ainsi dire la marque de fabrique. Quatrième point. Les noms des variétés doivent4ls être exprimés en un ou deux mots, ou peut-on employer un nombre arbitraire de mots ? Les rapporteurs sont très divisés sur cette question. Voici comment ils demandent que ces noms soient exprimés : a) En un seul mot : M. Rrânzlin ; b) En un mot, si possible : MM. Mottet, Prain ; c) En un ou deux mots ; « The Royal Hort. Soc. », MM. Durand, Gentil, Pynaert, Rendle, Urban ; d) En un à trois mots : MM. Bois, Harms, Hurst, San- der, Ph. de Vilmorin ; e) En un à quatre mots : M. Wittmack ; f) Avec le moins de mots possible, sans fixer de limites: MM. G. de Gandolle, De Wiideman, Lambeau, Linden, Peeters, J. J. Smith ; g) En un nombre illimité de mots : M. Graebner. Plusieurs observations spéciales sont à noter : De M. Mottet : « Il serait très désirable qu'on employât des désignations brèves, formées d'un seul mot, nom de personne (sans Tépithète Monsieur, Madame, Mademoi- selle, etc.), de villes ou autres, et si possible des séries de noms de même nature (oiseaux, insectes, pays ou événements d'une année), comme Tonl; fait en France certains spécialistes, en Chrysanthèmes, par exemple. » De M. Prain : « Si nous considérons des expressions telles que « Mrs-Pollock » ou <: Frau-Rarl-Druschki » romme un seul mot, nous pouvons insister sur l'emploi d*un mot. Si nous considérons « Mrs P. » comme deux mots ou « Frau K. D. » comms trois mots, nous pouvons recommander que trois mots soient la limite extrême. La difficulté, en acceptant un « nom » comme l'équivalent d'un seul mot, est que, au-dessous de dix, on prétendra que même en employant cinq mots, nous n'avons qu'un « nom ». » De la Royal Hort, Soc: on a vu plus haut, au paragra- phe final de la Section 2 de ses recommandations, qu'elle trouve souvent commode et très désirable d'indiquer dans le nom le groupe de formes auquel la plante se rat- tache. De M. Lambeau : « Le nombre croissant des variétés ne permet guère de s'arrêter uniquement à un seul mot.» De M. Graebner : « Être obligé de nommer une forme horticole avec seulement trois noms (latins), me semble justement très impraticable, par exemple chez les Conifè- res. La plupart des formes horticoles sont des combinai- sons de variations, par exemple formes naines,compactes, panachées, ou des variétés jaunes, de forme pyramida- le, etc. Avec de tels noms, on peut mieux se faire une idée de la plante que par le nom < Picea excelsa Finedo- nensis ». Il me semble que la pratique a plus à dire ici que toute réflexion. » Pour résumer mon opinion à ce sujet, je crois que l'on doit faire aussi peu que possible de prescriptions auxquelles personne ne fait attention. Il faut seulement en 383 faire là où il y a des inconvénients pratiques. Le gros des horticulteurs sera prêt à abolir ces inconvénients... » Mais si les noms des variétés pouvaient contenir un nombre de mots suffisant pour les caractériser, nous retournerions aux phrase"! spécifiques de l'époque anté- linnéenne, qui pendant longtemps ont si fortement entravé le progrès de la science. Il nous suffira, pensons- nous, de rappeler à M. Graebner le principe énoncé dans l'article 16 des Règles de Nom. Bot, : La désignation d'un groupe, par un ou plusieurs noms, n'a pas pour but d'énoncer des caractères ou l'histoire de ce groupe, mais de donner un moyen de s'entendre lorsqu'on veut en par- ler. De tout ce qui précède, nous pouvons conclure qu'il est à désirer que les variétés soient désignées par un seul mot, mais qu'en tous cas ces noms ne comportent pas plus de deux ou trois mots. Cinquième point. Outre les modes de publication admis en botanique {^arl. 35) (1), peut-on considérer comme publication valable^ au point de vue des droits de priorité, d'une variété horticole : 10 Qui a été décrite dans le catalogue d'un horticulteur; 2» Figurée j sans descriptiony dansun cataloguehoiticole; (1) Voici ce que dit cet article 35 : » La publication résulte de la vente ou de la distiibution dans le public, d'imprimés ou d'autographes indélébiles. « Une communication de noms nouveaux dans une séance publi- que, des noms mis dans des collections ou dans des jardins ouverts au public, ne constituent pas une publication. * 3" Prés, ntée à une exposition et simplement mentionnée dans une revue périodique (compte rendu d'exposition, etc.); 4o Présentée à une exposition et non mentionnée dans les revues périodiques ? Le premier mode de publication est admis à Tunani mité moins trois voix (MM. Graebner, Krànzlin et Lambeau). Le second mode est admis par sept rapporteurs, mais rejeté par la Royal Hort. Soc. et quatorze autres rap- porteurs. Les deux derniers modes sont rejetés à une forte majorité, le troisième n'ayant réuni que quatre voix en sa faveur (MM. Hurst, Lambeau, Pynaert et Sander), et le dernier seulement deux voix (MM. Pynaert et Sander j. En résumé, la majorité n'admet comme publication valable que si la variété nouvelle a été décrite. Rappelons que, comme on l'a vu plus haut, si la Riyyal Hort. Soc, admet la publication d'une variété nouvelle dans les catalogues horticoles, elle fait cependant une très sage recommandation : « Tous les amis du progrès horticole veilleront à ce que des descriptions appropriées de formes (nouvelles) paraissent dans les périodiques horticoles et ne restent pas enterrées dans les catalogues des horticulteurs. » M. Wittmack fait précisément la même recommanda- tion en ces termes : « Il est recomniandable pour tous les horticulteurs de faire publier leurs nouveautés avec description, et avec ou sans figure, dans une revue périodique répandue. » MM. Bois et Ph. de Vilmorin n'admettraient une figure 385 comme publication valable que si c'était une planche coloriée parfaitement exécutée, qui pourrait faire bien ressortir les caractères distinctifs de la variété. M. Harms recommande de donner toujours la descrip- tion d'une variété horticole et de décider que : « A dater du V janvier 1911, les noms de variétés horticoles léga- lement publiés (voir Nom. bot., art. 35) et suivis d'une description j auront seuls droit de priorité. » M. Lambeau n'admet pas comme valable la publication dans un catalogue horticole, parce qu'elle ne peut fournir une date certaine. M. Linden dit : « Il faut qu'il y ait une sanction donnée par une autorité précise, établissant bien les droits de priorité. » M. Prain peut seulement admettre « un dessin sans description dans un catalogue de jardin », comme publi- cation valable, si le catalogue en question est mis en vente. M. J.-J. Smith fait observer que quand les variétés ont déjà été nommées en horticulture, il est à recommander d'adopter ces noms. Sixième point. L'article 39 des Règles de Nom. Bot. n'admet comme valables, au point de vue des droits de priorité, que les diagnoses (description) rédigées en latin. I. Y a-t-il lieu de maintenir cette exigence d'emploger la langue latine pour la publication valable d'une variété horticole ? II. Cette publication doit-elle être faite dans Vune des langues les plus usitées et lesquelles ? III. Peut-elle être faite dans une langue quelco7ique '/ 386 I. Tous les rapporteurs, à l'exception de deux (MM. Harms et Rrànzliii), se prononcent contre l'exigence de la diagnose latine comme seule valable. II .Douze rapporteurs demandent que la publication soit faite ou en latin ou dans l'une des langues les plus usitées. a. MM. G. de Gandolle, Peeters et Pynaert ne spéci- fient pas quelles doivent être ces langues. b. MM. Prain et Urban veulent l'une des langues allemande, anglaise ou française. c. MM. Durand, Gentil et Rendie admettent la publi- cation en allemand, anglais, français ou italien. d. M. Linden accepte les quatre mêmes langues et en outre l'espagnol. e. M. Hurst ajoute l'espéranto aux quatre langues précédentes. /. Outre ces quatre langues, M. Graebner voudrait voir admettre le polonais et les langues analogues. g. M.Wittmack recommande les quatre mêmes langues principales, mais voudrait qu'il fût permis d'employer une langue quelconque qui emploie les caractères latins. III. Parmi ceux qui admettent la publication dans une langue quelconque, on peut distinguer : a. MM. De Wildeman, Lambeau, Mottet, Sander et J.-J. Smith, qui l'admettent sans restriction. b. MM. Bois et Ph. de Vilmorin, qui recommandent d'employer de préférence le latin. c. La Hoyal Hort. Soc. , qui trouve « avantageux pour le monde horticole que les descriptions soient publiées en anglais, français, allemand, italien ou espagnol ». On voit que les avis sont très divisés sur ce point, mais nous pensons que la majorité demandera l'emploi de 387 l'une des langues les plus usitées. II s'agira seulemeni de s'entendre pour désigner celles-ci. Septième point. Hybrides entre espèces d'un même genre. — Nom. Bot. Art. 31 ; ■ Les hybrides entre espèces d'un même genre, « ou présumés tels, sont désignés par une formule et, toutes « les [ois que cela paraît utile ou nécessaire, par un nom. « La formule s*écrit au moyen des noms ou épithètes • spécifiques des deux parents^ se suivant dans l'ordre « alphabétique et réunis par le signe X. Quand l'hybride a € une origine expérimentale indiscutable, la formule peut « être précisée par V addition des signes ç^ et Ç. « Le nom, soumis aux mêmes règles que les noms des t espèces, se distingue de ces derniers par V absence du « numéro d'ordre et par le signe X précédant le nom d'un a genre. » Il est à remarquer que, dans la rédaction provisoire de l'arlicle 31, on demandait, pour désigner les hybrides, à la fois l'emploi d'un nom et d'une formule ; dans la ré- daction détinitive, la formule seule reste obligatoire, le nom devenant facultatif. La pratique horticole est précisément l'inverse de cette dernière prescription, car on désigne très fréquem- ment les hybrides uniquement par leur nom. Nous pensons que cette manière de faire ne peut pas toujours être qualifiée de fautive; dans un compte rendu d'exposition, par exemple, il serait assez fastidieux de répéter constamment l'indication des parents des hybri- des. Lorsqu il s'agit d'hybrides bien connus, on peut très 38â bien, dans la pratique horticole, se dispenser de citer la formule, mais alors il faut avoir soin de ne pas omettre le signe de l'hybridité (X). L'article 31 semble avoir surtout en vue les hybrides naturels, pour lesquels le rôle des parents est générale- ment impossible à préciser, et en rangeant les noms dans l'ordre alphabétique, on écarte toute difficulté. Pour les hybrides artificiels, il n'en est pas de même, les parents étant presque toujours connus ; aussi plusieurs rappor- teurs, notamment MM. Bois, Linden, Mottet, Sander et Ph. de Vilmorin, demandent que dans la formule on cite en premier lieu la plante porte-graines (plante mère), puis la plante porte-pollen (père). Ace sujet, M. Linden fait la remarque suivante : « Le nom du porte-graines devrait être inscrit d'abord, parce qu'on circonscrit ainsi le champ des erreurs : on peut être sûr de celui-ci, tandis que des doutes peuvent toujours exister sur le porte-pollen. Les sociétés primitives procé- daient de la même manière en donnant comme base à l'organisation de la famille la filiation maternelle, au su- jet de laquelle n'est pas nécessaire la subtile présomption de la paternité par le mariage apparent (matriarcat). » Tous les rapporteurs sont d'accord sur la nécessité d'ajouter le signe X au nom de Thybride; sauf que quel- ques-uns font observer qu'on pourrait sans inconvénient l'omettre lorsque Ton donne en même temps la formule. Quant à la place que doit occuper ce signe, cinq rap- porteurs veulent qu'on observe l'article 31 en le plaçant avant le nom du genre; douze autres (dont tous les horti- culteurs, ainsi que la Royal Hort. Soc. demandent qu'on 389 le place entre le nom générique et Tépithète spécifique; les autres rapporteurs ne se prononcent pas sur ce point ou trouvent que la place du signe est indifférente. M. Wittmack, qui est du nombre des cinq premiers, dit qu'il était d'abord partisan de la seconde manière, et qu'il l'avait même déjà proposée en 1887 [Rapport pour le Con- gcè? de Paris, p. 40); s'il se range aujourd'hui parmi les partisans du premier mode, c'est d'abord pour se confor- mer à l'article 31, puis parce que M. Engler suit la même règle dans son grand ouvrage Das Pflanzenreich. M. Prain trouve que l'usage de placer X avant le nom générique dans le cas d'hydrides entre espèces du même genre ne devrait pas être permis, « car cet usage entraîne un conflit avec Tarticle 32 (voir plus loin, n- 15). » Il est à remarquer, en effet, qu'en appliquant les articles 31 et 32, les hybrides entre espèces de Cattleya, comme ceux entre Cattleya et Laelia, par exemple, seraient nommés, les uns comme les autres, X Cattleya, Huitième point. En quelle langue doit être exprimé le nom [épithète) spé- cifique de l'hybride ? Les avis sont à peu près également partagés sur cette question. Ln Roy%l Hort. Soc, et dix rapporteurs n'admet- tent que l'emploi de la langue latine. Onze autres accep- tent l'usage des langues vulgaires, même à l'exclusion du latin pour cinq d'entre eux. Dans la première catégorie. Vï. Hu st demande Te'Tiploi des noms latins, « bien que les noms cLsoiques puiasent être admis pour les hybrides secondaires ». 390 Dans la seconde catégorie, nous relevons plusieurs observations intéressantes : M. Bois, d'accord avec M. Pfi, de Vilnorin, dit ; « La régie concernaat la dénomination scientifiq'ie des varié- tés horticoles est applicable aux h}'bridcs. En les expri- mant en hngue vulgaire, on évitera la confusion qui pourrait se produire avec les noms d'espèces qui, seuls, doivent s'écrire on latin. « L'observation déjà faite (ô'"^ question) que la plu- part des horticulteurs ignorent la langue latine est en outre applicable dans ce cas. Gomment feraient-ils pour dénommer correctement leurs nouvelles obtentions ? » De M. Harms : « On peut ex^primer le nom spécifique de l'hybride en langue vidgaire ou en langue latine; mais il est à préférer de l'exprimer en langue vulgaire pour les hybrides horticoles artilîcieh. Il n'est pas à recomman- der de traduire en latin les noms exprimés en langue vulgaire; la méthode suivie par M>L Rolfe et Hurst (Orchid Stud- Book) est à rejeter ^ parce qu'on doit éviter en nomenclature, autant que p)ssible, la formation do noms nouveaux. » M. Linden trouve que : « Le nom spécifique de l'hy- bride devrait être exprimé en langue vulgaire. La b!)ta- nique ne devrait connaître que les espèces et laisser les variétés à l'horticulture. » Nous assistons à un revirement de l'opinion ancienne sur la fixité des variétés. Trr>p de faits ont été constatés qui démontrent l'extrême variabilité des variétés pour ne pas faire chose prudente en écartant de la science, qui a en propre la permanence, des dénominations attribuées à des êtres dont l'existence paraît devoir être éphémère. » Dans l'exemple cité (Catlleya X Princesse Clémentine) , 391 devenant du fait de l'auteur « Catlleya x Clémentinae », on a évidemment altéré l'intention du parrain, qui vou- lait dédier sa variété à la Princesse Clémentine, et non à une Clémentine quelconque. Il en serait autrement si les auteurs avaient traduit le mot princesse, » Selon M. Mottet^ «le nom devrait être en langue vi- vante, si l'hybride est d'origine horticole ; en latin, s'il est d'origine spontanée, sa parenté ne pouvant être que supposée. » Sans proscrire l'emploi des langues vulgaires, M. Rend- le trouve qu'il est préférable de se serv ir de noms latins. M. Sander est d'avis que, « vu le grand nombre de noms spécifiques d'hybrides très connus, exprimés en langue vulgaire, il n'est pas à recommander de les chan- ger en langue latine ni d'insister à l'avenir sur l'emploi du latin. » M. Vuylsteke trouve qu'il serait presque impossible de n'admettre que la langue latine pour les noms spécifiques des hybrides d'Orchidées. « Cependant il serait désirable de n'employer autant que possible que des noms latins. Mais le nombre de variétés d'Orchidées obtenues par croisement est déjà si considérable qu'il est devenu très difficile de trouver des noms convenables. tf Comme il y a encore un grand avenir dans l'hybri- dation des Orchidées et que le nombre des variétés va augmenter de jour en jour, je pense qu'il vaudra mieux laisser, comme auparav ant, pleine et entière liberté pour le choix des noms des Orchidées. » M. Wittmack répond ce qui suit : « Le nom spécifique de l'hybride peut être exprimé en latin ou dans une lan- gue vulgaire, mais avec des lettres latines. S'il est donné dans une langue vulgaire, il ne doit pas être traduit en 39â latin. Cattleya x Pri7icesse Clémentine doit rester, et il ne faut pas le traduire en C. X Clementinae. « De même je ne puis être d'accord avec mon ami i>T. Engler, qui traduit dans son ouvrage cité plus haul (voyez question 1) les noms des Anthurium hybrides en latin. Par exemple, p. 242, Anthurium Souvenir d'Edou- ard Pynaeit, lieu. Hort. 1898. p. 250, est traduit en X Anthurium Eduardii Engler.,. Heureusement M. Engler donne aussi les noms vulgaires que les plantes ont reçus d'abord. » Si on voulait traduire, on devrait aussi traduire en latin les noms des Roses hybrides, des Blés hybrides, etc. » M. Engler dit que dans un ouvrage scientilique comme son « Pflanzenreich»,il fautdes noms latins, et que plusieurs hybrides ont aussi rjçu par les horticulteurs des noms latins; par exemple X Anthurium rotundispa- thum Linden et Rodigas, A. roseum Hort., A. sanguineum Hort., À. ferrierense Bergm., etc. — Gela est vrai, mais il me semble qu'il faut respecter le nom que la plante a reçu le premier, même si c'est un nom vulgaire » . De tout ce qui précède, il nous semble résulter que dans le cas qui nous occupe, on ne peut guère espérer l'accord unanime pour n'employer que des noms latins le plus sage serait de recommander fortement l'emplo de ces noms, mais de tolérer les noms en langue vulgaire Neuvième point. Le nom spécifique de Vhybride doit-il êlre exprimé en un seul mot, ou peut-il comprendre plusieurs mots ? La Royal Hort, Society, ainsi que MM. Durand, Gentil, 393 Rrâiizlin, Peeters, Praiii et llcndle ^eulent que ce nom spécifique soit exprimé en un seul mot ; tous les autres rapporteurs admettent ou tolèrent l'emploi de plus d'un mot; mais presque tous manifestent leur préférence pour les noms d'un seul mot. Plusieurs d'entre eux recomman- dent le latin comme se prêtant plus facilement à l'emploi d'un mot unique. Dixième point. Si Von admet les noms spécifiques dliybrides expriiaés en langue vulgaire, peut-on tolérer les no'fiS formes de trois f quatre^ cinq mots, et parfois plus ? Tous les rapporteurs, à l'exception de deux (MM. Pynaert et Vuylsteke), répondent négativement à cette question. M. Wittmack tolérerait jusque quatre mots ; mais tous les autres de-naiident le moins possible, et plusieurs indiquent un maximun de trois mots. Nous croyons utile d'attirer l'attention sur l'avis sui- vant de la Royal Hort. Soc, qui cependant, comme on l'a vu plus haut, n'admet que l'emploi d'un seul mot : « Aucune des règles et recominan.lations précédentes ne devrait avoir deflet rétroactif là où leur application nécessiterait le changement d'un nom existant, car une pareille application gênerait considérablement le commer- ce et tout genre de nomenclature horticole, et occasion- nerait la plus grande confusion. i> Gela n'empêche pas cependant l'application du prin- cipe de priorité et l'abanlon de bien des noms synonymes qui en résulte » . C'est dans la même pensée que M. HarmSf qui recoin- 394 mande de ne pas employer plus de trois mots pour les noms spécifiques des hybrides, ajoute : < Les noms déjà donnés ne doivent pas être réduits à ce nombre de trois mots 1 » Onzième point. Variétés des hybrides, — La règle suivante est géné- ralement adoptée, spécialement par les horticulteurs anglais : Tous les hybrides obtenus par le croisement des deux mêmes espèces doivent porter le même nom spécifique. Toutes les formes provenant du même croisement^ ou de croise- ments successifs de variétés de ces deux espèces, doivent être rattachées comme des variétés à ce même nom spécifi- que. Admet on cette règle, qui paraît indispensable pour éviter la création d'un nombre incalculable de noms spécifiques inutiles ? Nous avons la satisfaction de constater que la réponse est affirmative à runanimité, La Royal Hort. Soc, ajoute l'observation suivante : « Quand les parents d'un hybride sont transférés dans un genre nouveau ou dans un autre genre, ie nom de l'hy- bride suit, et le nom spécifique doit suivre les règles applicables à l'espèce dans des conditions semblables. C'est pourquoi le changement en Paphiopedllum est correct si, dans l'opinion de l'auteur, le genre Cypripedium doit être ainsi divisé. » Evidemment le nom spécifique donné primitivement dans le premier genre doit être conservé dans le nouveau 395 genre. Il n'est pas inutile de le rappeler ici; mais si nous n avons pas prévu ce cas dans notre questionnaire, c'est parce qu'il fait précisément l'objet de Tarticle 48 des Régies de nomenclature botanique. Ainsi, par exemple, pour ceux qui admettent le ^envePaphiopedilurriy le Cypri- pedium X Vervaetianum Kchhf. in Gard, Chron,, 1888, I, p. 712 [G X Euryale Veitch, Man. Orch.y IV, p. 83, 1889), devrait se nommer Paphiopedilum X Vervaetia- niimy et non P. X Euryale Stein Orch,^ p. 466 (1892), nom qui est admis par MM. Rolfe et Hurst, Orch, Stud- Bookf p. 157. Douzième point. En quelle langue doivent être evpnmés les noms de varié- lé'i des hybrides ? Gomme c'était à prévoir, il y a unanimité pour admet- tre la même langue que pour les variétés horticoles des espèces légitimes, c'est-à-dire pour demander que ces noms soient exprimés en langue vulgaire. La Ruyal Hort. Soc, et M. Harms font seuls des réserves, en proposant que le latin soit aussi admis pour ces noms. Selon M. Prain, « les noms des variétés des hybrides peuvent être exprimés dans n'importe quelle laiigue. mais si ces noms s mt donnés dans des langues comme le japonais ou telle autre langue ayant d'autres caraclères que les noires, ils devraient être transcrits en caractères latins». — Cette recommandation a la même raison d'être que celle qui a été faite sous le n« 8 pour le nom spéci- fique de rhybride lui-même. On a vu dans le sommaire des questions posées, que 396 la commission nommée par la « Société nationale d'Hor- ticulture de France » pour l'étude de la nomenclature des Orchidées hybrides, recommande de donner toujours aux variétés des hybrides, des noms commémoratifs ou expri- mant une dédicace, et noa des nnns latins, de manière à év iter les confusions regrettables avec ceux employés par les botanistes pour la dénomination des espèces 0-). M. Wittmack dit à ce sujet : « L'avis de la Commission française est à suivre, mais on pourrait dire plus large- ment : Les noms des variétés doivent être des noms vulgaires (ou des noms de fantaisie), car il n'est pas tou- jours nécessaire que les noms soient commémoratifs ou exprimant une dédicace. On peut, par exemple, nommer une variété d'un hybride « Etoile » ou « Soleil i> , etc. » Treizième point» Métis (croisements entre variétés ou formes d'une même espèce). Nom. Bot. Recommandation XVIL — Les métis, ou présumés tels, peuvent être désignés par un nom et une formule. Les noms des métis sont intercalés à Vintérieur de V espèce par ni les subdivisions de celle-ci et précédés du signe X . I^ans la formule, les noms des parents se suivent dans Tordre alphabétique. Cette recommandation a été généralement adoptée sans discussion, ou en demandant que l'on suive la même règle que pour les hybrides (voir n" 7). MM. Bois, Linden, (1) Voir Jourfi. de la Soc. NM. d'Hort, de Fr., mai 1909, p. 330, 39-? Mottet et Ph. de Vilmorin demandent que dans la for- mule, ici aussi, les noms des parents se trouvent désignés dans le même ordre, d'abord la plante porte -graine, puis la plante porle-pollen. Gela dispenserait de l'emploi des signes 9 et (J. Il y aura à choisir entre cet ordre et Tordre alphabéti- que, demandé par la Nom. Bot. Au sujet des métis, M. Hurst reproduit, en la résu- mant, une idée qu il a émise dans le Gardeners' Chronicle (li;09, I. p. 82) : « Par suite des expériences et des découvertes récentes sur l'hérédité, basée sur la loi de Mendel, il semble nécessaire et désirable d'adopter une méthode uniforme de distinguer les jeunes semis indivi- duels qui, bien qu'exactement pareils quant à leurs caractères externes, ont pourtant une constitution germi- nale différente, donnant des résultats différents par la culture. Dans l'article cité, j'ai suggéré une méthode simple d'identification pour de pareils individus» en ajoutant entre parenthèses, après le nom de la variété, le nom de l'importateur ou du producteur, avec un numéro d'identification. Par exemple : Paphiopedilum callosum Sanderae (Sander 1) désignerait l'individu original importé en 1894; tandis que P. callosum Sanderae (Low I) désignerait l'individu importé en 1904. Pareillement, P. callosum Sanderae (Cookson l) ou (Statter 1) désigne- rait des individus provenant de semis effectués dans des jardins, et ainsi de suite pour les formes hybrides et horticoles. « En adoptant un système semblable, certains indivi- dus de race (stud) pourraient être reconnus, propagés, et Ton pourrait être assuré d'obtenir dans l'élevage de ces plantes des résultats bien définis. » 39â Quatorzième point. Hybrides ternaires ou d'ordre supérieur (Croisements entre hybrides du même genre). Nom. Bot. Article 33. — Les hybrides ternaires^ ou d'ordre supérieur, se désignent comme les hybrides ordi- naires par une formule, et éventuellement par un nom. Exemple: Paphiopedilum X Imperatrix (P. X Ashbur- toniae 9 X P. X calophyllum (^J. En pratique y admet-on remploi de la formule seule, comme le permet cet article 33, ou peut-on n'employer que le nom, ou faut-il recommander remploi du nom avec la formule ? Personne n'émet l'avis d'employer la formule seule ; quelques-uns se contentent du nom seul ; d'autres demandent de se servir du nom et de la formule. M. Wittmack trouve que dans les catalogues et les ouvrages systématiques, il vaut mieux employer le nom avec la formule, mais que, pour les usages ordinaires, on peut se contenter du nom seul, parce que c'est plus bref. La plupart des rapporteurs émettent une opinion analogue. Quinzième point. Hybrides bigénériques. I. Nom. Bot. Article 32. — Les hybrides intergénéri- ques (entre espèces de genres différents), ou présumés teU, sont aussi désignés par une formule, et, quand cela parait utile ou nécessaire f par un nom» 399 La formule s'écrit au moyen des noms des deux parents, se suivant dans V ordre alphabétique. L'hybride est rattaché à celui des deux genres qui précède Vautre dans l'ordre alphabétique. Le nom est précédé du signe X . IL Règle adoptée depuis longtemps par la « Royal Hort. Soc. » de Londres : « Hybrides artificiels entre gemmes : nom générique latin formé par la combinaison des noms des parents^ et nom spécifique, également latin, séparé du premier par le signe d'hybridité. » Lequel des deux systèmes doit être adopté ? N. B. Avis de la Commission de nomenclature des Orchidées hybrides, nommée par la Société nationale d'Horticulture de France: « Les noms génériques composés déjà employés pour les hybrides bigénériques, et devenus d'usage courant, doivent être conservés, » Le premier système n'est admis que par MM. C. de GandoUe, Prain et Pynaert. Encore M. Prain fait-il une réserve qui le rallie presque entièrement au second système, car il s'exprime comme suit : « Le premier système, formule seule, ou mieux encore : le nom avec la formule, voilà ce qui devrait être sanc- tionné. Je n'aime pas le système anglais, mais je suis d'accord avec l'opinion française que les noms génériques sanctionnés par l'usage devraient être conservés. » Le second système a donc la très grande majorité des suffrages. La plupart des rapporteurs déclarent en même temps admettre l'avis de la Société nationale d'Horticul- ture de France. too Au sujet de cet avis, M. De Wildemaii dit qu'on devrait dresser une liste des noms génériques à admettre par le Congrès. En ce qui concerne les Orchidées, nous proposons d'accepter la liste des genres donnée en annexe aux recommandations de la Hoyal Hort. Soc, (voir plus haut). M. WUtniack fait aussi l'observation suivante : « Il est à recommander de ne pas abréger trop, afin qu'on puisse encore reconnaître les éléments d'un nom. M. Hanns, le : édacteur du texte allemand des Règles de Vienne, qui a revu mon manuscrit, trouve, par exemple, que le nom i'hilageria de feu le D' Msisiers(Philesia X Lapngeria) est trop bref. Le nom Philageria ressemble trop à un verita- ble nom générique. De même les noms des Orchidées bigénériques de M. Hansen : Brassoleya et Epileya, lui semblent trop brefs^ et dans de Dalla Tore et Harms, Genera Sip^onogamarum^ p. 603, il les a classés comme svnonymes de Brassocattleya Rolfe et Eptcattleya Rolfe, noms qui semblent plus clairs. » Dans son propre rapport, M. Harms, qui reproduit en substance ce qui précède, admet à la rigueur que le nom Philageria Mast, puisse être conservé, mais il recommande de former ces noms d'une manière qui laisse reconnaître les deux genres parents, et il ajoute : « On doit rejeter le système proposé par Dammer [Orchis, p. 39) pour les hybrides bigénériques. L'auteur propose deux noms pour les hybrides entre deux genres, selon le sexe des parents. On ne peut distinguer entre CattlaeHa et Laelcattleya, » Quant aux détails sur la langue à employer pour le 401 nom spécifique, la place du signe X ^^ i'ordre dans lequel on doit énoncer les noms des parents de l'hybride, on ne peut s'écarter ici de ce qui aura été décidé pour les hybrides entre espèces d'un même genre. Seizième point. Si Von adopte le système anglais relativement aux hybri- des bigénériques, le nom du genre doit-il s'écrire en un seul molj ou en deux mots unis par un trait d* union ? Six rapporteurs (MM. Krânzlin, Linden, Mottet, Prain, Sander et LVban) demandent que le nom générique s'écrive en deux mots; deux s'abstiennent; tous les autres sont partisans du nom écrit en un seul mot. Une forte majorité veut donc qu'on écrive, par exem- ple, Laeliocattleya et non Laelio-Cattleya, Dix-septième point. Hybrides PLURiaÉrrÉRiQUES. I. Ce cas n'est pas prévu dans les Règle^^ de Piom. Bot.; mais par l'extension de l'article 32 (voir plus haut, n° 15, I), on pourrait dire : Rapporter l'hybride au genre dont le nom vient le premier dans l'ordre alphabétique. II. La Royal flort. Soc. admet pour trois genres les com- binaisons de noms génériques suivantes : Brassocattlaelia, pour Brassavola, Catileya et Laelia. Sophrocattlaelia, pour Sophronitis^ Caltleya et Laelia. m. Avis delà Commission nommée parla Société natio- nale d'Horticulture de France pour l'étude de la nomen- 40â clature des Orchidées hybrides întergénériques : « Pour les h} brides dont les parents appartiennent à trois ou à un plus grand nombre de genres, on devra prendre seule- ment le nom générique de la plante porte-graines (plante mère). Le nom de l'hybride devra toujours être suivi de la formule indiquant la parenté : c Epiladia JupUer (Epiiaelia Charlesworth Ç X Bra$so- catUcya Le Superbe (^) d. IV. Gomme on l'a vu précédemment dans les « Recom- mandations » que nous envoie la Royal Hort. Soc, elle préconise un autre système, emprunté aux paragraphes 4 et 5 du rapport de son sous-comité, pour la nomen- clature des Orchidées hybrides multi-génériques, rapport déposé le 12 octobre 1909 : « 4. Il faudrait donner aux futurs hybrides multigé- nériques (combinant trois genres ou plus) un nom générique conventionnel, qui serait le nom d'un homme distingué comme savant ou comme cultivateur d'Orchi- dées, nom suivi de la terminaison ara. « 5. Un nom générique séparé devrait être formé pour chaque combinaison distincte de genres. Ainsi : BrassocaUleya X Epiiaelia , et Brassodendruni X Brassocattleya, et Brassolaelia X Epicattleya, et Brassolaelia X Epidendrum, et toutes les autres combinaisons possibles de ces quatre genres {Brassavola, CaUleya^ Epidendrurn, Laelia) se- raient désignées par un seul nom, par exemple Adamara; tandis qu'un second nom générique, par exemple LiNNEARA, devrait être formé pour Dialaelia X Brassa- cattleyay et ce nom servirait pour toutes les combinaisons des quatre genres Diacrium, Laelia, Brassavola et Cattleya, » 403 Lequel de ces systèmes est préférable ? Il est à remarquer que toute la difficulté réside unique- ment dans le choix du nom générique à employer. 1. Le premier système a un seul partisan, M. Peeters. IL Le second système est admis par MM. Durand, Gentil, Graebner, Rraenzlin, Lambeau, Pynaert, Rendle, J.-J. Smith et Wittmack. M.. Lambeau fait l'observation suivante: «Il est toujours désirable qu'à la simple lecture du nom, on ait le plus de renseignements possible sur un hybride, notamment au point de vue de son origine, cette origine donnant quelques caractères certains au produit. Se plaçant à ce point de vue, la R. H. S. de Londres (syst. II) et la Société nationale d'Horticulture de France (syst. Ill) donnent, par leur solution, satisfaction ; le système II est toutefois à préférer, parce qu'il entraîne moins d'écritures. » 31. /.-/. Smith trouve que des « noms comme Sophro- cattlaelia et Brassucaltlaelia sont très clairs ; ils ne sont pas plus laids ni plus longs que beaucoup de noms de ce genre. « En abrégeant davantage, les noms perdent leur clarté, comme Brassattlia et Sophrattlia. « Quand il y a quatre ou plusieurs genres à réunir dans un seul nom, la question devient un peu plus difficile. Mais ces cas sont très rares, et je suis d'avis qu'il est à préférer de construire des noms à l'aide d'une partie de tous les noms de genre en question. Le nom Epibrascattlaelia n'est pas impossible. « Il serait injuste d'employer, par exemple, le nom 404 Laelia pour uu hybride de Laelia et Cattleya, et celui d'Epilaelio pour l'hybride d'un Epilaelia X Brassocaitleya . « Pour éviter tous ces noms composés, on pourrait adopter un nom général pour tous les hybrides d'une même famille ; par exemple, pour les Orchidées : Hybn- dorchis. Mais je ne crois pas que cela soit nécessaire, i in. Le système patronné par la Société nationale d'Horticulture de France a pour partisans : MM. Bois, Harms, Linden, Mottet, Prain et Ph. de Vilmorin. M. h^ain ne se rallie qu'imparfaitement à ce système. Voici la traduction de son observation : « Supposons que Laelio- Cattle ija soit accepté (voir sous le Vf 16), nous serons logiquement tenus d'accepter Brasso-Catl'Laeliaf etc., mais nous n'accepterions pas Brassocattlaelia. c La proposition d'accepter un mot comme Brassattlia doit être repoussée. t Je sens que la proposition française portant que les hvbrides inlergeiieritjues devraient toujours être nom- més de manière à indiquer la plante mère, est juste en principe. Mais je ne pense pas qu'un tel hybride inter- générique devrait être nommé uniquement dans le genre ou le composé intergénérique auquel la plante mère appartient, si le principe du n» 15, II. est accepté. Cependant, si Ton emploie des noms génériques compo- sés, le genre de la plante auquel appartient le pied porte-graine pourrait prendre la première place dans le mot composé, au lieu du genre de la plante dont le nom est le premier dans Tordre alphabétique. > IV. Le nouveau système proposé par la Hoyal Hort. 405 Soc. y qui se combiae avec son système II, puisqu'il devrait s'appliquer aux. futurs hybrides, n était pas proposé aux rapporteurs, qui l'ignoraient donc presque tous, et ainsi n'ont pu se prononcer à son sujet. M Hurst (qui fait partie du susdit comité de nomenclature) et M. Sander l'adoptent sans restriction. Voici la traduction de l'avis de M. Ilurst sur les systè- mes proposés : a I. Non. Inexact et induisant en erreur. « IL Oui, ou voyez IV pour les noms nouveaux. (De la proposition de M. Druery, d'abréger davantage : « Non. Ingénieux, mais inutile. ») < III. Non. Inexact et induisant en erreur. « IV. Le meilleur système pour donner des noms aux hybrides multigénériques semble être celui adopté par la Royal llort. Soc. de Londres, savoir : Le nom doit être commémoratif (sans essayer des mots composés), avec la terminaison conventionnelle ara ; par exemple ; Law^ renceara, Rolfeara, » M. Sander se prononce pour les systèmes II et IV en ces termes : « Conserver les noms d hybrides plurigéné- riques qui sont déjà en usage, et à l'avenir employer un nom nouveau avec la terminaison ara, tel que Lawren- ceara. p La section aura à peser ces diverses opinions et à choi- sir entre les systèmes II, III et IV. Observations, — Nous avons cru bon de laisser à l'écart 406 la proposition de M. Bruery (n° III du programme), (i), parce qu'an seul des rapporteurs, M. Hiirst, en a fait mention, et l'on a vu que c'est pour le rejeter. Dix-huitième point, PuBLIGATIOPf DES HyBRIDES. Pour qu'un hybride nouveau soit considéré comme vala- blement publié, doit-on admdlre les mêmes règles que pour la publication valable des variétés d'espèces légitimes (voir IL Ou bien sufjit-iU V^^ exemple, de lui donner un nom et une formule, c'est-à-dire de faire connaître ses parents ? Les treize rapporteurs suivants répondent affirmative- ment à la première question : MM. Bois, C. de Gandolle, De Wildeman, Graebaer, Harms, Hurst, Linden, Motlet, Prain, J. J. Smith, Ph. de Vilmorin et Wittmack, ainsi que la Royal Hort. Soc. « Sans une description » dit M. Wittmack, «r on ne saurait reconnaître l'hybride, et le nombre des hybrides croîtrait à l'infini. » H. Cinq autres trouvent suffisant le second mode; ce sont : MM. Durand, Gentil, Lambeau, Peelers et Rendle. Les autres se sont abstenus ou n'ont pas donné une ré- ponse suffisamment précise. La première règle obtient donc une forte majorité. (1) Voir Gardeners* Chronicle du 13 ma^s 1909, p. 171 ; Orchid Revieio, XVII, 1909, p» 101. 407 Voir encore sur ce sujet une proposition de M. Pb. de Vilmorin, plus loin, sous le numéro 20, Dix-neuvième point. Y a-t'il d'autres détails relatifs à la nomenclature horti- çole qu'il serait utile de discuter au prochain Congrès ? I. Nous reproduisons ici, en traduction, la recomman- dation de la Royal Hjrt. Soc. : « La fixation de la date de priorité est une question importante à décider, mais difficile. » Parkinson et Gerarde, sans parler de Pline, donnent des descriptions de formes, de variétés, qu'on peut encore plus ou moins reconnaître aujourd'hui » Nous nous permettons de faire remarquer que ce point est réglé par l'article 19 des Règles de Nom. Bot., qui fixe comme suit le point de départ de la nomenclature : « La nomeiiclatare botanique commence avec Linné, Spe- rirs plantaram, édition I (année 1753), poui' tous les groupes de plantes vasculaires. » Les ouvrages des trois auteurs cités étant de beaucoup antérieurs à 1753, ne peuvent entrer en ligne de compte pour établir des droits de priorité. II. M. Harst renvoie à son observation que nous avons notée plus haut, sous le numéro 13. Il y aurait à examiner jusqu'à quel point le procédé indiqué pourrait entrer dans la pratique et faire l'objet d'une règle de nomenclature. III. La proposition suivante est présentée par M Lin- den : < Il serait désirable d'unifier le genre graininatical des genres dans la nomenclature des plantes. » Pourquoi est-il tantôt masculin chez Paiidanus, féminin chez Rosa, ou neutre chez Cyanoptiyllum ? * De même, pourquoi chez les Orchidées PhajuSy Ma.- devallta ou Cypripedium ? » Il faudrait décider que tous les noms latins de plan- tes seraient féminins, et ceux d'animaux masculins. — Il serait tout aussi euphonique d'entendre ou de dire Pan- dana, Cypripedia. Pourquoi ce dernier, le Cypripedium^ qui a été si pro- lifique et qui a fait preuve de si belles ardeurs dans l'hy- bridation, continuerait-il à restrer neutre, le pauvre ? Et pourquoi VOdontoglossum, qui a donné, lui aussi, tant de preuves qu'il n'était pas neutre, ne deviendrait-il pas Oditntoglo^tia ? » Cette unification éviterait en tout cas à bien des orchidophiles et à bien d'autres « philes », non latinistes, des liaisons dangereuses. On ne verrait plus alors aux expositions et aux meetings des accouplements malheu- reusement improductifs: des Phajiis siiperb'nrif des Cdtdeya superbus ou des Cypripedium mpcrhi — 11 me semble que c'est bien là une réforme qui s'impose. » L'idée de M. Linden est e ccellente en principe; si la règle de faire tous les nams latins de plantes du genre féminin avait été établie par Linné et avait été suivie par t)us se^ successeurs, ce serait aujourd'hui un grand avantage. Mais son applicatian actuelle occasionnerait une trop grande perturbation dans la nomenclature et 409 serait en contradiction formelle avec l'article 50 des Règles. Le catalogue dont il est question plus loin remédierait en grande partie à l'inconvéaient signalé par M. Linde. Vingtième point. Pour servir de guide dans la rédaction des catalogues et des étiquettes, comme aussi pour éviter des mécomptes aux acheteurs, ne serait-il pas utile de publier unhiJivx.de toutes les espèces qui ont été introduites dans les cultures, donnant leurs noms corrects, tant au point de vue de la nomencla^ tare que de Vorthographe, avec leurs synonymes ? Dans rajfirmative, outre les noms, quelles indications devrait fournir cet Index ? Trois rapporteurs se sont abstenus de répondre à cette question ; mais tous les autres se sont prononcés affirma- tivement sur l'utilité, même sur l'extrême utilité, d'un tel Index ; quelques-uns objectent seulement les grandes difficultés d'exécution de ce travail. La Royal Hort. Soc. dit : « Un tel Index serait infini- ment utile. Il devrait contenir le nom de l'espèce ou de la variété suivant les règles ci-dessus, avec le lieu et la date de la publication et, si possible, le renvoi à une bon- ne figure, avec l'indication des synonymes. Des divisions au point de vue des espèces devraient être adoptées. » Pour M. Bois y « la publication d'un Index de toutes les espèces, variétés, hybrides, métis cultivés est désirable. 410 Les noms d'auleur, la patrie, la date d'introduction en Europe, le nom de Tobtenteur lorsqu'il s'agit de plantes obtenues dans les jardins, devraient y figurer, ainsi que la synonymie, le renvoi à la description originale et aux figures qui en ont été publiées. » La publication d'un ouvrage aussi considérable pré- senterait malheureusement de grandes difficultés et ne pourrait être entreprise qu'avec le concours de nombreux spécialistes qui seraient chargés d'en réunir les éléments, en limitant leurs recherches à une catégorie de végétaux nettement définie, d'après un plan général adopté dans un Congrès international. Elle exigerait de nombreuses années. H conviendrait, en conséquence, de la limiter d'abord aux espèces, puis de l'étendre aux variétés, aux hybrides et aux métis. » Des commissions internationales composées de délé- gués des grandes sociétés d'horticulture devraient se réunir chaque année et alternativement dans les princi- paux centres où telle ou telle culture spéciale est en honneur. Elles auraient pour mission d'étudier les varié- tés, les hybrides et les métis, pour en prononcer la vali- dité ou indiquer les synonymes. Des commissions de ce genre devraient être nommées pour chaque catégorie de plantes cultivées ayant une certaine importance ; Orchi- dées, Rosiers, Chrysanthèmes, Œillets, Dahlias, etc., pour les arbres et arbrisseaux d'ornement, pour les plan- tes potagères, les arbres fruitiers. » M. De Wildeman estime que cet Index devrait être traité internationalement ; ce pourrait être l'œuvre du Bureau international de documentation ^ qu'il est question de créer à Bruxelles. 411 Selon M. Hurst, « un Index semblable serait très pré- cieux pour rhorticulture, s'il pouvait être compulsé par des experts ayant la compétence nécessaire. Il devrait comprendre toutes les espèces, variétés et hybrides cul- tivés ayant de la valeur, avec leurs divers synonymes et un renvoi pour chacun aux références originales. Il sem- ble qu'un travail aussi vaste ne pourrait être terminé que par la coopération d'un grand nombre de spécialistes botanistes et horticoles. » En raison des grands frais que nécessiterait ce réper- toire considérable, M. Mottet recommande de suivre les Hand-lists de Kew, qui ne coûtent que quelques francs. Nous ferons remarquer que les cultures de Kew, si riches qu'elles soient, ne contiennent pas toutes les espèces qui se trouvent dans les cultures européennes. Ces listes ne mentionnent qu'un très petit nombre de variétés et exceptionnellement quelques hybrides. La nomenclature adoptée n'est d'ailleurs pas entièrement conforme aux Règles de Vienne. M. / -J. Smith estime que l'Index proposé serait d'une grande utilité. « Il devrait fournir, dit-il, outre lesnoms, des renseignements sur la nature de la plante (arbre, arbrisseau, herbe, etc., plante de serre chaude, froide, de pleine terre, etc.), la patrie, date de l'introduction dans les cultures, nom de l'importateur et du voyageur qui l'a trouvée. t Plus nécessaire qu'un Index des espèces, serait une liste des variétés horticoles, que l'on pourrait combiner avec le premier ; autant que possible, l'origine de ces variétés serait indiquée. 412 « Non moins argent serait un Index des hybrides artificiels, avec des indications sur leur parentage. Cet Index rendrait possible, dans la pratique, de supprimer les longues formules. » D'après M. Witlmack, « si le Congrès entreprenait de faire un Index des espèces cultivées, le plus nécessaire pour le moment serait de rédiger un Index des fleurs et des plantes à feuillage ornemental des serres, car pour les arbres et arbustes, nous avons déjà le Handbuch der LaubholZ'Benennung par Beissner, Scbelle et Zabel, et pour les Conifères, le Handbuch der Nadelholzkunde par Beissner. Pour les fleurs de pleine terre, nous avons le grand ouvrage de MM. Vilmorin, Andrieux et 0% de Paris ; mais il manque un bon Index des plantes des serres. « En terminant, je me permets de donner à MM. les horticulteurs, qui veulent nommer une nouveauté, le conseil : Soyez bref. Un nom est un nom, et non pas une description, comme l'a déjà dit Alphonse de CandoUe. » Comme se rattachant directement à la question qui nous occupe, nous croyons utile d'attirer tout spéciale- ment l'attention de la section scientifique du Congrès sur le passage suivant d'une lettre que M. Ph. de Vilmorin nous adressait à la date du 18 décembre dernier : € Un fait important sur lequel je voudrais attirer votre attention et dont j'ai d'ailleurs parlé hier avec M. De Vuyst, c'est la question de la publication des formules des hybrides horticoles. Il me semble désirable de décider que les noms nouveaux, quelle que soit la façon dont ils sont formés, ne soient considérés comme 413 valables qu'après la publication de la formule dans une revue internationale qui deviendrait, pour ainsi dire, le Moniteur des nouveautés horticoles. 'i Justement en ce moment-ci, je m'occupe avec M. Lotsy, comme suite aux vœux émis par l'Association internationale des Botanistes, d'organiser une Revue internationale qui serait publiée en trois éditions : fran- çaise, anglaise et allemande. Il semble que ce serait justement là le Moniteur officiel rêvé, si la Commission du Congrès d'Horticulture veut bien joindre son action à la nôtre, w Si l'Index en discussion pouvait être exécuté dans un avenir rapproché, la revue projetée par MM. Ph. de Vilmorin et Lotsy, dont la haute compétence est univer- sellement connue, en serait en quelque sorte le complé- ment et servirait à la tenir à jour. Nous estimons que le présent Congrès d'Horticulture ferait une chose très utile en lui accordant son haut patronage et en l'encourageant par tous les moyens en son pouvoir. III. — Conclusions et propositions. Comme conclusions de tout ce qui précède, nous proposons les articles suivants, qui nous paraissent exprimer l'opinion de la majorité des personnes compé- tentes que nous avons consultées et qui ont bien voulu nous fournir un rapport sur les divers points en discussion. Lorsqu'il y a divergence bien marquée entre les divers 414 avis exprimés et qu'il n'y a pas de majorité en faveur de l'un d'eux, ou que cette majorité ne nous a pas paru suffisamment marquée, nons avons énoncé les deux opinions entre lesquelles notre section aura à se pronon- cer, en les mettant entre crochets dans l'article ou en donnant deux rédactions de celui-ci. On ne doit d'ailleurs pas perdre de vue que ces divers articles ne sont que des propositions^ et que la section peut y apporter toutes les modifications, suppres- sions ou additions qu'elle jugera convenables. Article premier. — La nomenclature horticole est basée sur les Règles de nomenclature botanique adoptées par le Congrès international de Botanique, tenu à Vienne en 1905. Elle en accepte tous les principes, ainsi que les règles, pour autant que celles-ci s'appliquent aux noms des espèces et aux groupes d'ordre supérieur ; mais elle adopte les modifications et additions contenues dans les articles suivants, concernant les variétés horti- coles et les hybrides des plantes cultivées. Parmi les principes qui servent de base à ces règles, il importe particulièrement de ne pas perdre de vue les suivants : 1" Dans toutes les parties de la nomenclature, le principe essentiel est : a. de viser à la fixité des noms ; b, d'éviter ou de repousser l'emploi de formes ou de noms pouvant produire des erreurs, des équivoques, ou jeter de la confusion dans la science. Après cela, ce qu'il y a de plus important est d'éviter toute création inutile de noms. Les autres considérations, telles que la correction gram- maticale absolue, la régularité ou l'euphonie des noms, un usage plus ou moins répandu, les égards pour des 415 personnes, etc., malgré leur importance incontestable, sont relativement accessoires. 2* Aucun usage contraire aux régies ne peut être maintenu s'il entraîne des confusions ou des erreurs. Lors- qu'un usage n'a pas d'inconvénient grave de celte nature, il peut motiver des exceptions, qu'il faut cependant se garder d'étendre ou d'imiter. Enfin, à défaut de règles, ou si les conséquences des régies sont douteuses, un usage établi fait loi. S" Chaque groupe naturel de végétaux ne peut porter dans la science qu'une seule désignation valable, savoir : la plus ancienne^ à la condition qu'elle soit conforme aux régies de la nomenclature. 4" La désignation d'un groupe, par un ou plusieurs noms, n'a pas pour but d'énoncer des caractères ou l'histoire de ce groupe, mais de donner un moyen de s'entendre lorsqu'on veut en parler. 5° Nul n'a le droit de changer un nom ou une combi- naison de noms sans des motifs graN es, fondés sur une connaissance plus approfondie des faits ou sur la nécessité d'abandonner une nomenclature contraire aux régies. 6° La nomenclature botanique (et horticole) commence à l'année 1753 pour tous les groupes de plantes vasculaires. Art. 2. Les noms de variétés spécifiques horticoles ou de simples formes [sont toujours exprimés en langue vulgaire] [peuvent être exprimés en latin ou en langue vulgaire] . Art. 3. Lorsque les noms de variétés exprimés en langue vulgaire sont transportés dans d'autres langues, ils ne peuvent pas être traduits, mais ils doivent être conservés dans la langue où ils ont été publiés en pre- mier lieu 416 Art. 4. Les noms de variétés doivent être exprimés autant que possible en un seul mot ; on peut cependant admettre l'emploi de deux ou [au maximunj trois mots. Art. 5. La publication d'une variété décrite dans un catalogue horticole [daté] est valable ; mais une variété mentionnée sans description dans un catalogue ou dans un compte rendu d'exposition n'est pas considérée com- me valablement publiée, même si elle est figurée. Il est à désirer que les descriptions de variétés nouvel- les publiées dans les catalogues des horticulteurs soient reproduites dans les publications périodiques horticoles. Art. 6. Pour être valable, la description d'une varié- té nouvelle [ou d'un hybride nouveau] doit être rédigée en l'une des langues allemande, anglaise, française, italienne [ou latine]. Art. 7. Les hybrides entre espèces d'un même genre, ou présumés tels, sont désignés par un nom et une formule. Le nom se distingue des noms d'espèces par le signe X placé entre le nom générique et Tépithete spécifique. La formule, placée entre parenthèses, s'écrit au moyen des noms spécifiques des deux parents, réunis par le signe X [le nom de l'espèce porte-graines venant le premier] [et se suivant dans l'ordre alphabétique; l'es- pèce porte-graines au moins est indiquée par le signe Ç]. Art. 8. Le nom spécifique d'un hybride [doit être exprimé en latin] [peut être exprimé en latin ou en une langue vulgaire ayant des caractères latins]. Art. 9. Le nom spécifique d'un hybride [doit être exprimé en un seul mot] [peut être exprimé en un ou au plus deux mots] [peut être exprimé en deux ou trois mots, mais sera exprimé de préférence en un seul motj. 417 (Observation, — Cet article pourra être réuni à l'article 4, si l'on admet les mêmes conditions de part et d'autre). Art. 10. Tous les hybrides obtenus par le croisement de deux mêmes espèces doivent porter le même nom spé- cifique. Toutes les formes provenant du même croise- ment, ou de croisements successifs de variétés de ces deux espèces, doivent être rattachées comme des variétés à ce même nom spécifique. Art. 11 . Lorsque les parents d'un hybride sont trans- portés dans un autre genre ou dans un genre nouveau, le nom de l'hybride suit, et Tépithète spécifique subit les règles de priorité ou autres applicables à l'espèce dans des conditions semblables, conformément à l'article 48 des Règles de nomenclature botanique. Art. 12. Les noms de variétés des hybrides doivent toujours être exprimés en langue vulgaire. {Obs. Article à réunir, le cas échéant, avec l'article 2.) Art. 13. Les métis (croisements entre variétés ou for- mes d'une même espèce) et les hybrides ternaires ou d'ordre supérieur (croisements entre hybrides du même genre) se désignent par un nom et une formule, en sui- vant les mêmes règles que pour les hybrides ordinaires. [Pour les usages ordinaires et lorsqu'il s'agit de pro- duits hybrides bien connus, on peut omettre la formule et se servir du nom seul.] Art. 14. Les hybrides bigénériques sont aussi désignés par un nom et une formule. Le nom générique est formé de la combinaison des noms génériques des parents; fondus en un seul mot ; il est suivi du nom spécifique, séparé du premier par le signe X. Le nom spécifique est soumis aux mêmes règles que celui des hybrides ordinaires (articles 8 et 9). 418 La formule s'écrit conformément à Tarticle 7 . Le nom générique doit être composé de manière à ce qu'on puisse reconnaître facileaient les noms des deux genres qui entrent dans sa composition. Art. 15. A choisir entre les trois systèmes suivants : I. Le nom générique des hybrides plurigénériques est formé par la combinaison des noms génériques des pa- rents, fondus en un seul mot, comme pour les hybrides bigénériques. IL Pour les hybrides plurigénériques, on prend com- me nom de genre le nom générique de la plante porte- graines. IIL Les hybrides plurigénériques reçoivent un nom générique conventionnel, de préférence celui d'un hom- me distingué, auquel on ajoute la terminaison ara. Un nom générique spécial sera formé pour chaque combinaison distincte de genres. Ainsi toutes les combi- naisons des genres Brassavola^ Cattleya, Laelia et Epiden- drum recevront le même nom générique, qui pourrait être, par exemple, Linneara. Par exception, les noms d'hybrides trigénériques Brassocatllaelia et Sophrocattlaelia^ déjà entrés dans l'usage, seront conservés. Art. 16. Pour qu'un hybride nouveau soit considéré comme publié, [il suffit de lui donner un nom et de faire connaître ses parents par une formule]; [il faut le nommer selon les règles, en faire connaître la formule et en donner la description] . [La publication ne sera considérée comme valable que lorsque la formule aura paru dans une revue inter- nationale.] (Proposition de M. Ph. de Vilmorin). Art. 17. Dans tous les cas où les régies de nomen- 419 clature horticole acluelles seraient contraires aux usages admis ou tolérés jusqu'ici, elles n'auraient pas d'effet rétroactif. *** Nous avons donné précédemment notre avis sur la proposition de M. Linden, de mettre au féminin le nom générique de toutes les plantes. Pour être complet, nous devons la rappeler ici. Quant au projet de M. Ph. de Vilmorin, de fonder avec M. Lotsy un Moniteur des nouveautés horticoles, nous le soumettons à l'examen bienveillant de notre Section scientifique, aiin qu'elle prenne à ce sujet les }nesures d'encouragement qu'elle jugera convenables. IV. — Addition au rapport précédent. La section IV, sous-section B, du Congrès avait pour programme la discussion du rapport précédent. Elle a consacré deux longues séances à cette discussion: la première fut présidée par M. Philippe de Vilmorin, et la seconde par M. D. Bois. Gomme il n'entre pas dans nos attributions de donner le compte rendu détaillé de ces deux séances, nous nous bornons à reproduire ici les con- clusions de la sous-section susdite. Règles de Nomenclature horticole adoptées par la sous-section de nomenclature du Congrès international d' Horticulture de Bruxelles 1910. Article premier. — La nomenclature horticole est basée sur les Régies de nomenclature botanique,adoplées par le Congrès international de Botanique, tenu à Vienne en 1905. Elle en accepte tous les principes, ainsi que les règles, pour autant que celles-ci s'appliquent aux noms des espèces et aux groupes d*ordre supérieur ; mais elle adopte les modifications et additions contenues dans les arlicles suivants, concernant les variétés horticoles et les hybrides des plantes cultivées. Parmi les principes qui servent de base à ces règles, il importe particulièrement de ne pas perdre de vue les suivants : 1^ Dans toutes les parties de la nomenclature, le prin- cipe essentiel est : a. de viser à la fixité des noms ; b» d'éviter ou de repousser l'emploi de formes ou de noms pouvant produire des erreurs, des équivoques, ou jeter de la confusion dans la science. Après cela, ce qu'il y a de plus important esld'éviter toute création inutiledcnoms. Les autres considérations, telles que la correction gram- maticale absolue, la régularité ou l'euphonie des noms, un usage plus ou moins répandu, les égards pour des personnes, etc., malgré leur importance incontestable, sont relativement accessoires. 2^ Aucun usage contraire aux règles ne peut être maintenu s'il entraîne des confusions ou des erreurs. Lorsqu'un usage n'a pas d'inconvénient grave de cette nature, il peut motiver des exceptions, qu'il faut cepen- dant se garder d'étendre ou d'imiter. Enfin, à défaut de règles, ou si les conséquences des règles sont douteuses, un usage établi fait loi. 3« Chaque groupe naturel de végétaux ne peut porter dans la science qu'une seule désignation valable, savoir: la plus ancienne^ à la condition qu'elle soit conforme aux règles de la nomenclature. 421 4» La désignation d'un groupe, par un ou plusieurs noms, n'a pas pour but d'énoncer des caractères ou l'his- toire de ce groupe, mais de donner un moyen de s'enten- dre lorsqu'on veut en parler. 5° Nul n'a le droit de changer un nom ou une combi- naison de noms sans des motifs graves, fondés sur une connaissance plus approfondie des faits ou sur la néces- sité d'abandonner une nomenclature contraire aux règles. 6* La nomenclature botanique et horticole commence à l'année 1753 pour tous les groupes de plantes vascu- 1 ai res. Art. 2. Pour la désignation des variétés spécifiques horticoles et des simples formes, l'emploi du binôme complet avec le nom d'auteur est obligatoire. L'emploi du latin pour désigner les variétés horticoles n'est autorisé que pour exprimer des caractères de la plante ; par exemple nanum, fastigiatum, etc. L'emploi des noms propres latins est proscrit pour ces variétés. Les noms de variétés doivent toujours être écrits en caractères latins. Art. 3. Lorsque les noms de variétés exprimés en langue vulgaire sont transportés dans d'autres langues, ils ne peuvent pas être traduits, mais ils doivent être conservés dans la langue où ils ont été publiés en pre- mier lieu. Art. 4. Les noms de variétés doivent être exprimés autant que possible en un seul mot ; on peut cependant admettre l'emploi de trois mots au maximum. La même règle s'applique au nom spécifique des hybrides. Art. 5. La publication d'une variété décrite dans un catalogue horticole daté est valable ; mais une variété 422 mentionnée sans description dans un catalogue ou dans un compte rendu d'exposition n*est pas considérée com- me valablement publiée, même si elle est figurée. Il est à désirer que les descriptions de variétés nou- velles publiées dans les catalogues des horticulteurs soient reproduites dans les publications périodiques hor- ticoles. Art. 6. Pour être valable, la description d'une variété nouvelle ou d'un hybride nouveau doit être rédigée en l'une des langues allemande, anglaise, française, italienne ou latine. Art. 7. Les hybrides entre espèces d'un même genre, ou présumés tels, sont désignés par un nom et une for- mule. Le nom se distingue des noms d'espèces par le signe X placé avant le nom générique. La formule, placée entre parenthèses, s'écrit au moyen des noms spécifiques des deux parents, réunis par le signe X ,1e nom de l'espèce porte-graines venant le pre- mier. Celui-ci au moins est indiqué parle signe 9- Art. 8. Le nom spécifique d'un hybride peut être ex- primé en latin ou en une langue vulgaire s'écrivant avec des caractères latins. Art. 9. Tous les hybrides obtenus par le croisement de deux mêmes espèces doivent porter le même nom spé- cifique. Toutes les formes provenant du même croise- ment, ou de croisements successifs de variétés de ces deux espèces, doivent être rattachées comme des variétés à ce même nom spécifique. Art. 10. Lorsque les parents d'un hybride sont transportés dans un autre genre ou dans un genre nouveau, le nom de l'hybride suit, et l'épithète spécifi- 423 que subit les règles de priorité ou autres applicables à l'espèce dans des conditions semblables, conformément à l'article 48 des Règles de nomenclature botanique. Ainsi, par exemple, pour ceux qui admettent le genre Paphiope- dilum, le X Cypripedium Vervaetianum Rchb. f. in Gard. Chron., 1888, 1, p. 712 (X C. Euryale Veitch, Man. Orclu, IV, p. 83, 1889), devrait se nommer X Paphiopedilum Vervaetianum et non X P- Euryale Stein Orch., p. 466 (1892). Art. 11. Les noms de variétés horticoles des hybrides doivent toujours être exprimés en langue vulgaire. Art. 12. Les métis (croisements entre variétés ou formes d'une même espèce) et les hybrides ternaires ou d'ordre supérieur (croisements entre hybrides du même genre) se désignent par un nom et une formule, en sui- vant les mêmes règles que pour les hybrides ordinaires. Pour les usages ordinaires et lorsqu'il s'agit de produits hybrides bien connus, on peut omettre la formule et se servir du nom seul. Art. 13. Les hybrides bigénériques sont aussi désignés par un nom et une formule. Le nom générique est formé par la combinaison des noms génériques des parents fondus en un seul mot, composé autant que possible de manière à ce qu'on puisse reconnaître facilement les noms des deux genres qui entrent dans sa composition. II est précédé du signe X et suivi du nom spécifique. Le nom spécifique est soumis aux mêmes régies que celui des hybrides ordinaires (voir art. 4 § 2 et art. 8). La formule s'écrit conformément à l'article 7. Art. 14. Les hybrides plurigénériqucs reçoivent un nom générique conventionnel, de préférence celui d'un homme distingué, auquel on ajoute la terminaison ara. 434 Un nom générique spécial sera formé pour chaque combinaison distincte de genres. Ainsi toutes les com- binaisons des genres Brassavola, Gattleya, Laelia et Epidendrum, quel que soit Tordre dans lequel ils sont intervenus, recevront le même nom générique, qui pourrait être, par exemple, Linneara. Par exception, les noms d'hybrides trigénériques Bras- socattlaelia et Sophrocattlaelia, déjà entrés dans l'usage, seront conservés. Art. 15. Pour qu'un hybride nouveau soit considéré comme publié, il faut qu'il soit nommé selon les règles, qu'on en ait fait connaître la formule et qu'on en ait donné la description. La publication doit être faite dans les mêmes conditions que celle des variétés spécifiques horticoles, ainsi qu'il est dit aux articles 5 et 6. Art. 16. Dans tous les cas où les règles de nomencla- ture horticole actuelles seraient contraires aux usages admis ou tolérés jusqu'ici, elles n'auraient pas d'effet rétroactif. BIBLIOGRAPHIE. Alfr. Gogniaux. — Orchidaceae Antillanae ; 1 vol. in-8° ; Berlin, décembre 1909-décembre 1910. Depuis plusieurs années déjà, M. le D' Ign. Urban, sous- directeur du Jardin botanique de Berlin, fait paraître sous le titre de Symbolae Antillanae^ seu Fundamenta Florae hidiae occideritalis , une publicatioii consacrée à la description de la végétation des Antilles. Elle est basée 425 sur l'herbier considérable réuni à Berlin dont, pour certaines familles, les matériaux sont confiés à des spécia- listes. Le D' Gogniaux, admirablement préparé par ses recherches minutieuses sur les Orchidées du Brésil, était tout désigné pour faire l'étude que nous annonçons. Les Orchidées sont fort bien représentées dans cet immense archipel : 9G genres avec plus de 500 espèces. A différentes reprises, M. Gogniaux a déjà fait con- naître des espèces nouvelles des Antilles ; malgré cela, ses Orchidaceae Antillanae contiennent un bon nombre d'espèces inédites ; leur enumeration permettra à nos confrères de se rendre compte, dans une certaine mesure, de la richesse en Orchidées de ces îles : Uabenaria Cruegm et Dussii ; Pogonia misenima ; Spiranthes Stahlii ; Pseu- docenîrum guadalupense ; Microstylis confusa ; Stelis Dussii, domingensis, per pusilli flora, pygmaea et repens; Pleurothallis denticuîata, domingensis, Dussii, eîegantula, Giisebachianaj guadalupensis et îeptopetala ; Lepanthes serrulata ; Brachionidium Dussii ; hochilus paucîflorus ; Epidendrum Bucliii, Cfiristii, domingense, DusUi, Eggersii^ Grisebachianum, oUvaceum, truncatum et Urbanianum ; Cattleyopsis Northropiorum ; Tetramicra Urbaniana ; Elleanthus Dussii; Maxillaria guadalupensis ; Oniilhidium Broadwayi ; Notylia angustifolia, apiculata, nana et Broad- wayi ; lonopsis pygmaea ; Oncidium alatum et calochilum , Polyrrhizi gracilis. Des transferts dans d'autres genres ou des rectifications synonymiques ont forcé M. le D' Gogniaux de créer quel- ques noms nouveaux qu'il est aussi utile de relever : Uabenaria monorrhiza ; Pelexia calcarata ; Spiranthcs acaulis, guianensis, cranichoides, lucayana et monophylla; 426 Liparis vexilHfem ; Pleui anthium scalpelliferum ; Hormi- dium leochilus et tripterum ; Epidendrum diurnum et Mutellanum ; Brouglitonia cubensis ; Cattleyopsls Lindenii et Ortgiesiana ; Tetramicra elegans ct sarcophylla ; Uoma- lopetalum vomeriforme ; Elleanthus longibracteatus ; Pha- jus Tankervilliae ; Ornithidiwn proliferum ; Dichaea pendula ; Polyrrhiza Fawcettli, Lindenii et Sallei ; Harri- sella Amesiana, filiformiSf monteverdi et porrecta. Disons enfin que les genres les plus riches en espèces sont les suivants : tiabeiaria (I3esp.)» Pogonia (8esp.), Vanilla (11 esp.), Spiranlhes (liesp.), Cranichis (6 esp.), Microstylis (9 esp.), Liparis (7 esp.), Stelis (10 esp.), Pleurothallis (70 esp.), Lepanthes (27 esp.), Epidendrum (94 esp.), Tetramicra (10 esp.), Elleanthus (6 esp.)» Maxlllaria (7 esp.), Ornithidium (7 esp.), Nolylia (6 esp.), Oncidium (31 esp.), Dichaea (8 esp.) et CampyJo- centrum (7 esp.). L'ouvrage de M. Gogniaux, qui a plus de 400 pages non compris les tables, ne se prête guère à une étude détaillée, II est du petit nombre de ces livres que celui qui s'intéresse aux Orchidées, doit toujours avoir sous la main. Quelques notices récentes de M. A. Gogniaux méritent aussi de fixer l'attention. Dans le Repertorium specierum novarum de Fedde, il a décrit : tome VI (1909), p. 304, une curieuse Gucurbi lacée, le Hemsleya trifoliata ; id. pp. 304-307, cinq Orchidées nouvelles de la Jamaïque et de \3iBo\i\i(i: Pontine va Harrisii, Liparis rotundifolia, Stelis polystachya, Pleurothallis nigroannuLita eiBrachyO' nidium pai vum ; tome VU (1909), p. 121-123 (suite du travail précédent): Epidendrum hrachyglossum et repens; Bulbophijllum jamaïcense. M. A. Gogniaux donne le nom 427 deSpiranthes Fawcettîi, au S. tenue Fawc. (non Bcnth.); — tome VIII (1910), pp. 1-6, trois Mélastomacées nou- velles de la Bolivie : Plerolepis boliviensis, Graffenrieda parviflora et Miconia compacta; — tome XXXVI, p. 433, des MU. bot. Mus. Univ. Zurichy une Cucurbitacée du Transvaal, le Coccinia parvifolia ; — tome LUI, (1908) des Viertelj. Naturf. Ges. in Zurich, une Cucurbitacée du Cap de Bonne-Espérance, le Kedrostis velutina^ et dans le tome LV (1910), une espèce de l'Amboland appartenant au même genre, le K. Rautanenii. Enfin dans le volume Vï des Symbolae Antiîlanae (pp. 26-28), le monographe des Mélastomacées a encore fait connaître deux espèces nouvelles de Haïti : Miconia Christii et luteola, et une espèce de la Jamaïque, le Blakea Urbaniana; — dans le volume XXIV, pp. 240-241 du Bolet. Soc. Broter, de Goïmbre, le Calvoa robusta, de l'île St. Thomas (Afrique occid.) ; — et dans le volume IXdesArkiv for Botanik, pp. 8- 10, les Tibouchina Dusenil, T. setosO'Ciliata eiLeandra Dussenii de la province brési- lienne de Parana. Th. Durand. Ém. De Wildeman, Flore du Bas- et du Moyen-Congo. Études de systématique et de géographie botaniques; Tome III, fasc. 2; pp. 149-316, pi. XXVIII XVIX. Nov. 1910. A plusieurs reprises déjà, nous avons attiré l'attention de nos confrères sur ces remarquables Etudes. Le deuxième fascicule du tome III ne le cède pas en intérêt à ses devanciers. Il contient des données nou- velles sur plus de huit cents espèces de notre colonie. Ce serait donc déjà un mémoire d'une réelle importance au m point de vue de la géobotanîque; mais il n'augmente pas seulement nos connaissances sur des espèces connues an Congo, il contient la mention de trente-quatre espèces de l'Afrique tropicale nouvelles pour le Congo, et, ce qui est bien plus important encore, de cinquante- trois espèces nouvelles pour la science. Les matériaux qui ont servi à rélaboration de ce mémoire ont été en immense majorité recueillis par le P. Hyac. Vanderyst et Félix Seret. On sait que ce dernier observateur est mort prématurément en décembre, alors qu'il allait commencer l'exploration botanique du Katanga. C'est une perte des plus sensible. M. De Wildeman a aussi déterminé beaucoup de plantes récoltées antérieurement par le Fr. J. Gillet, Ag. Fla- migni, Marc. Laurent, Jul. Solheid, Alb. Bruneel, etc. a) Espèces nouvelles pour le Congo: Rhytachm triseta Hack. ; Andropogon rufus Kth et Riiprechtii [Fourn.] Hack.; Oplismenus Burmanii P. B.; Cfîloris radiata S\v.. Ekusine verticUlata Roxb.; Eragros- tis aspera Nées et plumosa Link; Lissochilus milanjlanus Rendle ; Eulophia granducaîis RraenzI.; Bulbop'iyllum Gentilii îlolfe(t. XXXVf. 1-6); llligera pen'ai'hyllaWdw.; Acacia arabica Willd.; Bauhinii fassog'ensis Kotschy ; C otalaria incana L.; Indigo fera polysphaera Bak. et piil- dira Vabl; Rhynchosia debilis[J)on] Hook, f.; Dichoslemma glaucescens Pierre; Cissus grossedeiitata [Biittn.] Gilg; Combretam cuspidatum PI.; Achyrospernum Schlechteri Giïrke ; Striga canescens Engl.; Brillantaisia leonensis Burk., madagascariensis T. And. et Preussii Lindau; Brachystephanus africanus S. Moore; Pauridiantha multi- flora Hook, f.; Psilanthus Mannii Hook, f.; Pwitiiea to- mentosa K. Scbum.; Vernonia BiafraeOWw. et Hiern , PerroUetii Sch.-Bip. et purpurea Sch.-Bip.; Bidens bipin- nala L. 429 b) Espèces nouvelles pour la science : Andropogoii Sereti, [lob. XLJ ; Mapania Bieleri [tab. XXVIII, fig. 1-2 et XXIX] et Pynaertii [lab. XXVII, fig. 12-17J; Anubias Pijnaertu[Uh. XXXIII] et Lauvcntii [tab. XXXIVJ; Haemanthus Andrei et Sereli ; LissochUus Sereli [tab. XXXV fig. 11-Ul; Macrolohium Pynaertii; Dauiella Pynaertii; Angylocahjx Pynaertii; Crotalaria amadieiisis et Sereli ; Milletia Sereli et Solfieidii ; Dalbergia foenum- graecum; Baccaurea Vermeuleni qX Pynaertii; Croton Py- naertii [tab. XLIj; Cola Flamignii [tab. XXXj ; Combre- tum affine, Bruneelii [tab. XLVlIIj, Demeusei [lab.XLIX!, Kwiukiti, Pynaertii, Sereli, Thonneri et Vanderystii; Memecylon WUvjerthii [tab. XXXII, fig. 1] ; Jasminum Bieleri, Slrychnos moandaensis ; Anthocleisla auriculat i [lab. XXXIj et Pynaertii ; Clcrodendron Sereti [lab. XLIIIj; Hygropliila Sereli; Whit/iellia Sereti; Acanthus ueleensis et Sereli [tab. XLlIj; Himantochiliis Sereti [lab. XLVIIj; Justicia bolomboensis [tab. XLVI, fig. 1-5], Bruneelii [tab XLIV], wogandjoensiSy Laurenlii [tab. XLV] et Py- naertii [tab. XLVI, fig. G-ll]; Bandia' spathacea et spa- thicalyx; Pouchetia Gilletii; Trical y sia bifida; Plectronia ealaensis et ripae; Pavetta Bruneelii et Sereli; Psilanlhus comoensis Pierre [nov. sp.]; Butidea leucantha K. Schnm. [nov. sp.]; Psychotria Arnoldiana et refractistipula ; Lasi- anthus Gilletii ; Helichrysum Boulingi et uvirar.um ; Senecio Sereti [t. XXXII, fig. 2J. M. De Wildcman a aussi décrit quelques variétés nou- velles : Crotalaria cieomifolia Weiw. var. Sereti; Combrelum Sereti De Wild. var. grandiflorum ; Combretuin sericogyne Engl. var. glancescens ; C. Thonneri De Wild. var. Laurenlii; Tristemma littorale Schum. et Thonn. var. 430 Vanderyslii ; Ceropegia G illelii he Wild. var. Vanderyslii; Justicia Pynaertii De Wild. var. cuneata; LasianUiiis (Hlletii De Wild. var. Sereti. Outre les planches signalées dans les listes précédentes et qui ont été dessinées par M"« Hél, Durand et M. A. d'Apreval, les espèces suivantes sont aussi figurées : Lissochihis purpuratus Lindl.; Gilletiella congolana De Wild, et Th. Dur. fig. 4, 5 et 6 [textej et pi. XXXVI- XXXVIII; Acanthus montanus T. And. On voit par ces détails que nous n'avions pas tort de souligner la grande importance de ce nouveau fascicule des Annales du Mutée du Congo. Th. D. Ém. De WiLDEM\y, Compagnie du Kasai. — Mission permanente d'études scientifiques. — Résultats de ses recherches botaniques et agricoles, mises en ordre et annotées. — 1 vol. in-d*' de 4G1 pp., avec 84 illustrations et 2 cartes. — Bruxelles, 1910. « Dès sa constitution, la Compagnie du Kasai, dit M. De Wildeman, s'occupa de réunir sur les végétaux indigènes du Rasai et sur les plantes d'introduction, des renseignements variés qu'elle utilisa d'un pas sur dans la mise en valeur des territoires mis à sa disposition )•. v( Dans ces dernières années, de plus en plus pénétrée de la nécessité des études botanico-agronomiques pour les cultures économiques, elle a même créé une mission per- manente d*études scienti/iques et elle a exhorté ses agents de tout grade à rassembler, sur ce qui louche à l'état actuel et à l'avenir de leur région, des documents qui sont soigneusement conservés à Bruxelles » . 431 « Si la Compagnie du Kasai et les Plantaiions La- court peuvent se réjouir à juste titre des résultats scien- tifiques et des résultats agronomiques obtenus, elles ont malheureusement aussi à déplorer la perte de quelques agents qui étaient pour elles des aides dévoués et pré- cieux » et l'auteur rappelle avec raison les noms d'Ed. Lescrauwael, d'Ern. Dewèvre et de Taymans. Cet important ouvrage comprend deux parties bien distinctes. Dans la première (242 pages), M. De Wil- deman passe en revue les plantes de griiude culture : Caféiers (10 pp.); Cacaoyers (10 pp.) ; Vanilliers (3 pg.). L'auteur, qui antérieurement a beaucoup écrit sur les plantes à caoutchouc, ne consarre pas moins de 113 pages aux espèces indigènes ou introduites appartenant aux genres Landolphia, Vahadenia, Clitandra, Carpodinus, Peripîoca, Baissea, Funtumia^ Hevea^ Castilloa et Muni- hot. Celte partie de l'ouvrage est extrêmement riche en données pratiques, car l'auteur, déjà bien au courant du sujet, a pu utiliser pour sa rédaction les nombreux docu- ments réunis par les agents de la Compagnie, notamment par MM. Bresae, Lugi et surtout A. Sapin. Les chapitres suivants seront consultés avec fruit par les intéressés : Plantes et produits divers [pp. 143-144] ; Sel indigène [pp. 145-146] ; Note sur le Tabac indigène |"pg. 147] ; Du Takula ou Gula [pp. 148-149] ; Ficus [pg. 150] ; État des plantations de la Compagnie du Kasai [pg. 151]; Plantation Lacourt [pg. 152] ; La ferme de Dima [pp. 153-156] ; Alimentation du gros bétail [pp. 157-168] ; Petit bétail [pp. 169-178] ; Cultures indigènes [pp. 179- 208J ; Lutte contre les maladies [pp. 209-210] ; Poisons 432 d'épreave [pp. 211-222J ; Notes sur quelques piaules à fibres : Corchorus, Manniophyton, Gossypiuiriy Raphia [pp. 223-228]. La deuxième partie comprend rÉnumération des espèces végétales recueillies dans le bassin du Kasai par les agents de la Compagnie du Kasai et des Plantations Lacourt (p. 229-440). Cette importante Enumeration comprend 69G espèces» avec de nombreuses références bibliographiques : 28 d'entre elles, nouvelles pour la science, sont presque toutes dédiées à M. A. Sapin, qui se révèle dans lout cet ouvrage comme un observateur singulièrement sagace. Voici la liste des espèces et des variétés nouvelles, toutes signées par M Em. De Wildeman : Eragrostis Sapini [p. 250J; Asparagus Sapini [p. 267]; Berlinia Sapini [p. 301] ; Swartzia Sapini [p. 305]; Crolalaria Sapini [p. 307]; Milletia atenensis [p. 309] et Sapini [p. 310]; Dalbergia Sapini [p. 313]; Crotono- gyne Sapini [p. 329]; Rhoicissiis Sapini [p. 345]; Tri- iimfetta Sapini [p. 350]; Cola Lescrauwaetii [p. 353]; Combretum Kwinkiti [p. 372] et Sapini [p.^TS]; Dissotis Uomiana [p. 375]; Calvoa Sapini [p. 377]; Memecylon Sapini [p. 378]; Strychnos Lacourtlana [p. 382] et Sa- pini [p. 882]; Thunbergia kbaliana [p. 410]; Randia Lanourtiana [p. 418] et Sapini [p. 419]; Psilanthus Sa- pini [p. 425]. M. Êm. De Wildeman a enfin décrit quatre variétés nouvelles : Eragrostes Sapini De Wild. var. depauperata [p. 250]; Anthericum congolense De Wild, et Th. Dur. var. elongatum [p. 265]; Heisteria parvi folia Sm. var. an- gustifolia [p. 285]; Tetracera Masuiana De Wild, et Th. Dur. var. Sapini [p. 354]. 433 On voit qu'au point de vue purement systématique, l'ouvrage sur le Kasaï mérite aussi de fixer sérieuse- ment l'attention de tous ceux qui étudient la flore de l'Afrique tropicale. Th. D. Améd. Visart et Gh. Bommer. — Rapport sur Tîntro- duction des essences exotiques en Belgique. — 1 vol. in-4°, de 381 pages, avec 6 planches ; Bruxelles, 1910. Le Rapport sur l'introduclion des essences exotiques en Belgique, présenté au Conseil supérieur des Forêts par MM. le O* Amédée Visart et Charles Bommer, constitue le travail le plus complet que l'on ait consacré dans notre pays à cette question d'un intérêt si général. Les auteurs du rapport ont condensé en un ensemble homogène la plupart des données, jusqu'ici dispersées dans les ouvrages spéciaux et de nombreuses notices, concernant le sujet qu'ils ont traité. Ils ont réalisé ainsi une mise au point exacte qui fournira une base excellente pour les études très suivies dont l'acclimatation des essen- ces étrangères est l'objet en Belgique. En précisant les résultats acquis et les essais à pour- suivre, en déterminant d'une manière rigoureuse les con- ditions auxque les doivent répondre les expériences, le rapport contribuera beaucoup à encourager et à diriger dans un sens à la fois scientifique et pratique les efforts des sylviculteurs et des amateurs de beaux arbres. Une attention particulière a été accordée à l'influence des facteurs biologiques sur les essences forestières consi- dérées aussi bien à l'état naturel que dans les régions de notre pays où l'on tente de les cultiver. Les auteurs nous montrent, par exemple, comment l'insuccès de la culture 434 du Mélèze est dû le plus souvent à ce que l'on méconnaît ses exigences particulières. La preposition de faire exécuter par l'Observatoire royal des caries j)récises du régime des pluies et de la répartition de l'humidité atmosphérique répond autant aux besoins des botanistes qu'à ceux des forestiers. Une antre question soulevée dans le Rapport présente également une grande importance pour la Botanique systématique ; c'est l'étude approfondie des variations, des races, qui peuvent se produire dans chaque espèce. On peut constater dans ce Rapport combien sont déjà considérables les résultats de 1 expérimentation des essen- ces étrangères en Belgique. Cette expérimentation remonte d'ailleurs fort loin car l'engouement pour les arbres exotiques, qui fut si prononcé à partir de la fin du XVIII^ siècle, laissa dans les parcs de notre pays des traces particulièrement nombreuses. Si Ton envisage ces résultats d'une manière générale, on arrive à cette conclusion que la phase de l'expérimen- tation extensive, dans laquelle on étend les expériences au plus grand nombre possible d'essences, esta peu prés terminée chez nous et que Ton est arrivé à la phase intensive, dans laquelle on s'efforce de retirer le maxi- mum d'utilité de l'emploi d'un nombre limité d essences choisies en connaissance de cause. C'est ainsi que les auteurs ne comptent que onze essences étrangères, parmi lesquelles quatre feuillues, rendant à notre sylviculture de très grands services, et qu'ils proposent de concentrer sur seize espèces seulement le principal effort des essais futurs. Le plan du Rapport a été conçu de telle sorte que l'on trouve aisément les renseignements que l'on désire. La 435 séparation très nette de la description des essences à l'état naturel et des appréciations sur leur culture faci- lite beaucoup les recherches. Un résumé très succinct mais cependant complet des données relatives à chaque espèce est placé à la fin du travail ; il permet de connaître immédiatement les conclusions se rapportant à l'une quelconque des essences qui ont été étudiées. Th. D. Orchidaceae novae vel crîticae. Auclore R. ScHLECHTER. — Dccas XI, XII-XIII, XIV-XV, XVI-XVII (in Fedde, Repert., VIII, pp. 453-458, 500-512, 561-572; IX, pp. 21-32;— 1910). Revision der Orchidaceen von Deutsch- Samoa, von R. Sghleghter (Même Recueil, IX, pp. 82-112 ; 1910-1911). La vaste famille des Orchidées est en ce moment étudiée très activement par plusieurs spécialistes de différents pays. Les récentes explorations dans diverses contrées tropicales leur ont d'ailleurs procuré d'abon- dants matériaux d'étude. Le D' Rudolf Schlechter, de Berlin, en a fait, pour sa part, une moisson d'une très grande richesse pendant ses nombreuses années de voyages dans rA.frique tropicale, en Malaisie et autres parties de l'Océanie. Ses publications antérieures sur les Orchidées sont déjà fort nombreuses et importantes. Dans ses Décades d'Orchidées nouvelles, actuellement en publication, il décrit des séries de nouveautés recueillies par divers voyageurs et provenant de régions variées, tant de l'ancien que du nouveau monde. Les dix premières décades parurent en 1906 et 1907 ; mais comme l'auteur dut partir sur la fin de 1906 uour une nouvelle exploration à Bornéo, la Nouvelle-Guinée et autres îles de cette région, sa publication fut forcément interrompue, pour être reprise après son retour en Europe, qui eut lieu en mai 1910. Depuis sa réinstalla- tion à Berlin, au mois de septembre dernier, les nouvelles Décades se sont succédé rapidement, et la 11* vient de paraître. Les 170 espèces nouvelles décrites appartien- nent à presque tous les genres qui se rencontrent dans les régions tropicales. Dans le second travail cité plus haut, le D' Sclilechter étudie les Orchidées recueillies jusqu'ici dans la partie allemande des îles Samoa, surtout par le D' Vaupel, en 1905 et 1906. Cette étude lui fournit l'occasion de faire de nambi'euses rect ideations synonymiques aux 82 espèces dont il s'occupe, parmi lesquelles il s'en trouve 28 nou- velles, appartenant aux genres Habenaria, Nerviîia, Goo'iyera^ Erythrodes, Hetaeria, Cystopus, Zeuxine, Vry- digzenia, Microstyhs, Liparis, Calanthe, GeodoruiUf Ben- drobium, Ena, Bulbophyllum, Phreatia, SaccolabiurUy Microtatorchis , Taeniophyllum. A. GOGNIAUX. Vorlâufige Beschreibungen neuer papuanischer Orchideen. lî, von D' J. J. Saiith {Bulletin du départe- ment de l'Agriculture aux Indes néerlandaises, n° 39j. ■ — Br. gr. in-8' de 22 p. ; Buitenzorg, juin 1910. Die Orchideen von Java von D' J. J. Smith. — Zweiter Nachtrag [Même recueil n** 43). — Br. gr. in 8' de V-77 p. ; Buitenzorg, novembre 1910. Dans le premier de ces travaux, le savant orchido- ^raphe de Buitenzorg donne les diagnoses des Orchidées 437 nouvelles récoltées en 1909 dans la Nouvelle-Guinée néerlandaise, presque toutes par M. L. S. A. M. von R()nier. C'est la suite d'une première partie publiée en 1908 et dans laquelle l'auteur décrivait 104 espèces nou- velles de la même région. — Dans cette seconde partie, les espèces nouvelles sont au nombre de 56, et elles appartiennent aux genres Aglossorrhyncha, Agrostophyl- lum, BulbophijUum (9 esp.), Ceratostylis, Corysanthes, Dendrobium (14 esp.), Eria, Glomera (8 esp.), Mediocaî- car^ Microstylis, Oberoniay Octarrhena, Phreatia, Sarcan- thus, Spathoglottis, Taeniophyllum, Taenia et Vonrômeria (nov. gen.). Le second mémoire est une seconde addition à la Monographie des Orchidées de Java publiée par l'auteur en 1905. Une première addition avait paru en 1907. Dans celle-ci, il donne des descriptions très détaillées d'un grand nombre d'espèces, parmi lesquelles t4 et 4 variétés sont nouvelles ; elles appartiennent aux genres Zeuxine, Taiiiia, Calanthe^ Microstylis, Liparis, Ceratosty- lis, Dendrobium, Bulbophyllum, Cymbidium, Luisia, Saccolabium et Spiranthes. Le texte, y compris les des- criptions, est en néerlandais; mais celles ci sont ensuite reproduites en latin. A. GOGNIAUX. The North-American species of Panicum, by A. S. Hitchcock and Agnes Chase ; Washington, 1910 — Ln vol. in-S"^ deXlV-396p. avec 370 figures {Contribu- tions (rom the Ui.iUd States National Herbarium, vol. 15). Pour la rédaction de c tie importante monoLçr.iphie, les auteurs, — agrostologistes officiels au Ministère de I'Agr!c'-illu"e des États-Unis, — ont mis à contribution, 438 non seulement tous les herbiers importants de leur pays, mais aussi ceux d'Europe (en Belgique, du Jardin bota- nique de Bruxelles et de Van Heurck à Anvers). Leur travail parait lait avec tout le soin possible : les descrip- tions sont bien développées et complétées chacune par une figure montrant l'épillet vu de face et de dos ainsi que le fruit ; les variétés, les formes et les synonymes sont discutés minutieusement ; la dispersion géogra- phique est très détaillée et figurée sur une petite carte spéciale pour chaque espèce. Les espèces décrites sont au nombre de 197, dont 15 nouvelles. A. G. MÉLANGES ET NOUVELLES. Quel âge maximum peut avoir une touffe de Gui ? C'est facile à compter soit au microscope par les cou- ches annuelles du bois, soit simplement par le nombre des entre-nœuds superposés (im par an) depuis le niveau de l'implantation. Quelles sont les causes de la mort et de la disparition d'une touffe de Gui ? J. Gha^lon. On peut observer sur un très vieux Platane (200 ans ?; du parc de Beloeil une quantité de petites loupes corti- cales pareilles à celles du Saule de Béez (tome 46, p. 438). Ges nodosités de Platane sont noyées dans l'écorce, et sans rapport avec le bois du tronc. Le Platane en queslion se trouve dans le petit bosquet où le public n'a pas accès, près du Ghàtcau. D'autres Platanes voisms et de niéine âge ne présentent rien de pareil, J. Gii. 430 Dans le parc de Gaesbeek, un Hêtre, un seul parmi des milliers d'autres, présente cette particularité de porter lies centaines, des milliers de nodosités ligneuses corti- cales. Aucune ne dépasse la grosseur d'une noisette. Jusque 2 mètres de hauteur sur le tronc, il y en a peu ; puis elles se multiplient jusque sur les plus hautes bran- ches. On dirait une grêle figée. L'arbre, superbe, mesure 4 m. 10 de circonférence à hauteur de 1 m. 5J. Si l'on greffait un rameau, pour voir si celte variât on se continue? Il faudrait aussi par des coupes microsco- piques rechercher Torigine de ces noyaux, qui n'ont aucune attache sur le bois de la branche. J. Gh. Jardins botaniques congolais. — Nous lisons dans la lYi bu ne horticole : Le Congo ne possédait jusqu'ici qu'un jardin bota- nique, celui d'Eala, dans le district de l'Equateur. On sait qu'il a progressé rapidement et qu'il rend de gran Is services. Mais il est évident que ses plantes et ses se- mences ne peuvent suffire à un territoire aussi vaste, aussi gigantesque que le Congo. O.i va donc en établir trois autres, l'un dans le Bas-Congo, l'autre dans le Kasaï, et le troisième dans le Katanga. Chacun de ces jardins d'essais cultivera des plantes, légumes, etc , qui se rapporteront au climat particulier de la région et aura sa zone d'envoi. Botanistes et agriculteurs belges seront m!s à leur tète. Au lieu de tenter des expériences incom- plètes dans les stations, on les fera au sein de ces jardins botaniques auxquels des spécialistes donneront une direc- tion experte. Ce sont les noirs qui, sous leurs ordres, 440 s'occuperont des plantations. Il est probable que le jardin d'essai du Katanga sera établi aux abords d'Elisabeth- ville. Mutations périodiques. — Dans une communication faite à l'Académie des Sciences de Paris, M. Leclerc du Sablon, professeur de botanique à l'Université de Tou- louse, montre que les mutations de VOEnothera Lamar» ckeana peuvent être considérées comme la conséquence de la nature hybride de cette plante. Le seul exemple sur lequel est fondée la théorie des mutations périodiques peut donc recevoir une interprétation différente de celle que lui a donnée Hugo de Vries et être rattachée à la théorie de l'hybridation établie par Mendel et dévelo;> pée par Bateson. L'éclairage optimum pour le développement des végétaux. — 11 résulte des recherches de M. Raoul Combes, préparateur à la Sorbonne, communiquées à l'Académie des Sciences, que les forles intensités lumi- neuses provoquent, chez les végétaux, l'accumulation des composés nutritifs élaborés dans les parties vertes et favorisent, par conséquent, la formation des organes de réserve (rhizomes, tubercules, fruits, etc.); les éclaire- ments faibles déterminent, au contraire, l'utilisation des substances nutritives et accélèrent, par conséquent, la production des organes de vie active (tiges herbacées, feuilles, etc.). Genre Pedicularis. — En 1753, dans la première édition de son Species, Linné rangeait dans ce genre li espèces ; en 1800, Wildenow (Sp. Plant.) en décrit 34 ; m en 1823, Steven (Monographie) 49 ; en 1846, Benlham (in DG. Prodromus) 109, dont lia supprimer ; en 1881, Maximowicz (Mélanges biologiques) en admet 153, qu'il porte en 1888 à 250. Tout récemment (octobre 1910), M. G. Bonati {Soc. Bot. de France, Mémoire n" î8) arrive à un total de 360 espèces, répandues surtout dans les régions tempérées boréales, mais particulièrement abon- dantes dans l'Asie centrale et orientale. Hommage à Mendel. — Le 3 octobre dernier, on a inauguré à Briinn (Moravie), un monument en l'honneur de réminent moine Jean-Grégoire Mendel, ancien professeur et directeur du Jardin botanique de celte ville, où il est mort en 1884, à Tàge de 62 ans. C'est à Briinn que Mendel fît ses mémorables expérien- ces sur l'hybridation des plantes. On sait l'importante contribution qu'il apporta aux lois générales de l'hérédité. Recherches sur l'hérédité mendélienne. — Depuis une dizaine d'années, M. Philippe de Vilmorin a entrepris une série d'expériences dans le but de vérifier l'exac- titude des résultats obtenus par Mendel. Sous le titre rapporté plus haut, il a présenté à l'Académie des scien- ces de Paris, une note dans laquelle il étudie quelques caractères qu'il avait laissés en dehors de ses investiga- tions précédentes. L'étude de ces caractères confirme d'ailleurs pleine- ment la théorie. Dans la présente note, il s'occupe spécialement de certaines variétés du Pois cultivé (Pisum sativum), La variété dite Acacia est toujours complètement dépourvue m de vrilles ; croisée avec un Pois ordinaire, il a obtenu des plantes toutes pourvues de vrilles ; il en conclut que l'absence de vrilles est un caractère régressif. Dans certaines variétés cultivées de cette espèce, les feuilles sont recouvertes d'un enduit cireux et sont dites glauques ; les variétés qui en sont dépourvues sont dites émeraudes. Le croisement entre une variété de la pre- mière catégorie et une de la seconde donne toujours des plantes à feuilles glauques. Le caractère glauque est donc dominant et le caractère émeraude régressif. Le caractère cosses parcheminées et cosses tans parche- min a été spécialement étudié par Mendel. De nombreux croisements entre diverses variétés sans parchemin ont toujours donné à M. de Vilmorin une notable majorité de cosses parcheminées. Conférence Internationale de Génétique. — La ^'^^ Conférence Internationale de Génétique aura lieu à Paris du 18 au 23 septembre 1911, sous les auspices et dans les locaux de la Société Nationale d'Horticulture de France. Le programme comporte non seulement tous les problèmes relatifs à l'hérédité Mendélienne, mais aussi toutes les questions de variation, de mutation et en général toutes celles qui se rapportent à la transmission des caractères chez tous les êtres vivants. Les séances du Congrès seront présidées par M. Yves Delage, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des Sciences de Paris. La cotisation de membre titulaire est de 25 francs. Pour les autres renseignements, s'adresser à M. Phi- lippe L. de Vilmorin, secrétaire du comité d'organisation, rue Boissiere, 66, à Paris* 443 La végétation du Paraguay. — D'après un mémoire de MM. le professeur R. Gliodat et le D»" E. Hassler intitulé : Aperçu de la Géographie botanique du Paraguay, présenté au Neuvième Congrès inlernaiional de Géographie de Genève et publié récemment, le nombre de plantes vasculaires connues jusqu'ici au Paraguay (sans compter les dernières récoltes du D' Hassler, non encore complè- tement étudiées) s'élève à 3289 espèces, dont 3166 Pha- nérogames et 123 Ptéridopliytes. Les 31G6 Phanérogames appartiennent à 144 familles et comprennent "iôQj espèces de Dicotylédones el 571 espèces de Monocolylè- dones ; 357 espèces sont des arbres, 591 des arbrisseaux et 2218 des plantes herbacées. Environ 170 espèces sont des lianes. Les familles les plus riches en espèces sont : Légumi- neuses, 3j3 ; Composées, 309 ; Graminées, 220 ; Myrta- cées, 159; Euphorbiacées, 147; Gypéracées, 121; Rubiacées, 101. Plus de 400 espèces nouvelles, sans compter 500 variétés, ont été décrites dans les ouvrages sur le Para- guay publics antérieurement par les mêmes auteurs. Indigénat de la Fève en Algérie. — Avec Alphonse de Ga}\dolle (L'origine des plantes cultivées, pp. 253-257), on donne généralement pour patrie à la Fève commune (Faba vulgaris), « au midi de la mer Gaspienne ». D'après une note publiée récemment par M. le D' L. Trabut, d'Alger, une forme que l'on peut considérer comme le type de cjtte espèce croît en abondance dans le Sersou (Algérie), de B)urbaki à Vialar, à une altitude de 900 m. et y paraît bien indigène. 444 Visiteurs à Kew en 1910. — Le nombre de visiteurs du Jardin botanique de Kew s'est élevé en 1910 à 3 546 302, dépassant beaucoup celui d'aucune des années précédentes Pour le mois de mai seul, on a noté l'entrée de 679.734 personnes, dont 91 .058 le 15 (Pentecôle) et 152.454 le lendemain ! Ce dernier nombre dépasse de près de 40.000 le nombre d'entrées qu'on avait jamais signalé en un seul Jour. Herbarium. — Sous ce titre la librairie T. 0. Weigel, à Leipzig, publie régulièrement depuis deux ans, des catalogues de 8 pages renseignant les fascicules récem- ment parus de tous les exsiccata en voie de publication, tant de plantes phanérogames que de cryptogames, les herbiers généraux ou spéciaux d vendre, les collections demandées, etc. — Le n° 19 de ces catalogues a paru récemment. A. G. — Dans son assembléci générale annuelle du 8 janvier, la Société royale belge de Géographie a élu notre secré- taire général, M. le D'Th. Durakd, président pour l'année 1911, en remplacement de M. G. Lecoinle, directeur de l'Observatoire, président sortant non rééligible. — Jardin botanique d'Eala (Congo belge). — M. Arthur 3Iighiels, de Gand, a été nommé directeur de ce Jardin, en remplacement du regretté Félix Seret. — Le Collège impérial de sciences et de technologie de Londres a décidé récemment la création d'une chaire de physiologie et de pathologie végétales. 11 a appelé à cette chaire >L Frédéric Czvpegk, professciir à l'Université et directeur du Jardin botanique de Czernowitz (Bukovine- Autriche). 445 — M. Philippe Bretin a été chargé du cours de botanique complémentaire à l'Université de Lyon. — Le Dr Théodore Cooke, connu par ses travaux sur la Flore de la présidence de Bombay (Tnde anglaise), est mort à Kew le 5 novembre dernier. — Le D' Ernest Durand, petit-fils de Tillustrie bota- niste Ernest Gosson, est mort il y a quelques mois, à peine âgé de trente-huit ans. Possesseur de Therbier extrêmement riche et de l'importante bibliothèque de son grand-père, il en avait fait don au Muséum de Paris il y a déjà quelques années. En outre, il a légué au Mu- séum 150,000 fr. pour l'entrelien de ces collections. — William Hillhouse, qui depuis 1882 était profes- seur de botanique à TUniversité et directeur du Jardin botanique de Birmingham, est mort le 19 janvier 1910, à 1 age de 60 ans. On lui doit divers travaux classiques, entre autres la traduction en anglais d'ouvrages de Stras- burger. — Edward Perceval Wright, né à Dublin en 1834, est mon dans cette ville le 4 mars 1910. Toute sa vie fut consacrée à l'étude. Dans sa jeunesse, il s'occupa des diverses branches de l'histoire naturelle et même de médecine. Déjà en 1854, il fonda la Natural History Review, qu'il dirigea jusqu'en 1866. En 1867, il explora les îles Seychelles, sur lesquelles il publia un important travail. Ses mémoires sur la structure et le développe- ment des Algues sont nombreux. En 1869, il fut nommé professeur de botanique et conservateur de l'Herbier au « Trinity College » de Dublin ; après 35 années de pro- fessorat, il abandonna sa chaire en 1904, mais il resta jusqu'à sa mort à la tète de l'Herbier. 446 — ^On annonce la mort de M. Noël Bernard, professeur de botanique à la Faculté des Sciences de Poitiers, connu surtout par ses recherches relatives à la symbiose des Orchidées. Il fit sur cette question diverses commu- nications à FAcadémie des Sciences de Paris et publia en 1903 une curieuse brochure intitulée : La culture des Orchidées dans ses rapports avec la symbiose, — ^ On a vu plus haut, dans le compte rendu de la séance du 4 décembre, que notre confrère MP. Fran- caTTE a été nommé membre correspondant de l'Académie des Sciences de Paris. Il a été élu dans la section de zoologie, en remplacement de feu Edouard Van Beneden, au premier tour, par 43 voix, contre 18, réparties entre Sir John Lubbock, de Londres, et M. Loeb, de New- York. — Une chaire de botanique vient d'être créée à la Fa- culté des Sciences de l'Institut catholique de Paris. M. l'abbé Colin a été chargé du cours. A. G. Rectification. — Au bas de la page 322, remettre le filet qui a sauté aux épreuves et qui doit séparer les notes de M. Aigret de Tarticulet de M. Pirson, qui se trouve à la page suivante. 0 :VR\GES REÇUS POUR LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ. GoGNiAux, A. — Gucurbitaceae [Coccinia parvifoHa A. Gogn.] nov. spec. ; 1 br. in-8° (1937). — Hemsieya nova Ghinensis [H, trifoliolata A. Goga.J ; 1 br. in-8° (1903). — Orchidées noiveUes de la Jamaïque de THer- U1 bier « Krug et Urban » ; 2 br. in-8* (1909). — Cucurbi- (accae [Kedrostis Rautanenii Cogii.] n. sp. ; 1 br. in-8° (1910). — Gucurbilaceae [Kedrostis velutina Cogn.] n. sp. ; 1 br. iîi-8^ (1908). — Plantae novae bolivianae IV [Reperl. nov. spec] ; 1 br. in-8" (1910). — Melastomaceae (Nova genera et species) (Symh. Antill. edit. Urban) ; 1 br, in-8". — Orchidaceae Antillanae [Symb. Antill. edit. Urban) ; 1 vol. in-8^ (1909-10). Maiden, J. M. — A critical revision of the genus of Eucalyptus ; vol II, part, 2. Urban, I. — Zwei neue Loasaceen von St. Domingo ; Ibr. in-8''(1910). G. ScHELLENBERG. — Bcitrâgc zur vergleichenden anatomic u. zur Syslematik dcr Connaraceen ; 1 br. in-8° (1910). ScHROETER, G. — Das Pflanzenleben der Alpen — eene Schilderung der Kochgebirgsflora ; Zurich, 1908 ; 1 vol. in-8^ Sebreghts, Jan, — De Aardappelramp van 1910 ; br. in-12 (1910). Van Bambeke, Gh. — La relation du mycelium avec le carpophore ; br. in-8'' (1910). TABLE DES MATIÈRES. BIBLIOGRAPHli-:. Pages Orchidace;e Antillanro, de Alf. Cogniaux .... 4^4-427 Compagnie du Kasai. Mission permanente d'études scientifiques. Résultats botaniques et agronomi- ques, de Ein De Wildeman 430-483 Flore du Bas- et du Moyen-Congo. Études de systéma- tique et de Géographie botaniques. Tome III, faso. 2, par Ém. De Wildeman 427-430 L'année biologique, de Yves Delage, XII'' année (1937) 3u5 Flora of Jamaica. Vol. I. Orchidaceœ, de W. Fawcett et A. B. Rendle. 1910 208-311 Plantes principales de la région de Kisantu. Leur nom indigène, leur nom scientifique, leurs usages, do .J. Gillet et Eg. Pâque 255-256 Das Pilanzenreich. Orchidaceœ Manandrœ'Dendru' biinœ. Pars I, de Fr. Kraenzlin 305-307 Contribucion al Conocimento de los Arboles de la Ar- gentina, de Miguel Lillo 308 Orchidaee.B novT vel criticae. Auctore R. Sclilechter. 435 Revision der Orchidaceœ von Deutsch-Samoa, von R.Schlechter , . 435-436 Die Orchideen von Java, von D' J. J. Smith . . . 436-137 Vorlàufige Beschreibungon neuer papuanischer Orchi- deen, von D' J. J. Smith 435 Rapport sur l'introduction des essences exotiques en Belqique, de Améd. Visart et Ch. Pommer . . 433-135 The North- American species of Panicum, by Hitchcock and Agnes Chase 4 37-438 4jO Pages Bo.MMER Gh. CoQtribution à l'étnîe du genre M'eichselia (une planche) 296-304 BoMMER (M^'o J. E ). Annonce de sa mort . - 151 ■ Notice biographique avec portrait, par M™o E. Eousseau 256-2B1 BouLY DE Lesd\ix M.. Lichens belges rares ou nouveaux 39-45 Ttiolidium spadanum (nov. sp.) 4-5 » » Une Mousse nouvelle pour la Belgique:' Fonlinalis dubia^^'Sird . . 153 Chvlon (Jean)". Les arbres rnnarquables de la Belgique . 53-149 » Note sur la formation de troncs accessoires parallèles au tronc principal dans certains arbres 31G-351 CoGNiAUX, A. Nomenclature horticole. Rapport préliminaiie présenté au Congrès international d'HoriicuUure de Bruxelles (1910) 363-42 1 Conseil [Liste des membres du] pour 1910 5 Cornet, A. Contribution à la flore byologique de Belgique (O" liste) .... 291-296 Determe (Annonce de la mort do M. le D^ Stan.) .... 330 De Wildeman, Km. Allocution pronom^ée à l'ouverture de la séance extraordinaire du 15 mai 1010 273-277 » V inauguration officielle du Jardin botanique de Dahlem-Berlin 343-346 Finances de la Société. . . . • 315 Frangotte, p. (nommé membre correspondant de l'Institut de France) 312 Fritsché (Me"e Em.). Recherches anatomiques sur le Conjdalis soUdaSm. Vl. I-V 17-38 Ghysebreciits L.. Observations botaniques faites en 19)7, 1908 et 1909 155-134 Herborisation générale de 1009 [Compte rendu] .... 154 HouzÈau de Lehaie (Jean). Observations pour servir à l'étude de la dissémination des Orchidées indigènes en B Igique 45-52 Jagzewski (de). Communication sur une maladie des chênes 352 KuTZiNo (Don du Phycologia de) 152 Marchal, Em. La sexualité ch' z les Mousses .... 277-285 451 Pages Massart, J. Le climat de la Belgique au point de vue géo- botanique 311 Mélanges et nouvelles (Notes de MM. Cl. Aigret et J. Ghalon) 261-272 (Notes de MM. Cl. Aigret, J. Ghalon, A. Gogniaux, A. Pirson) 311-327 (Notes de MM. J. Ghalon et A. Gogniaux) .... 438-44o Membres [Liste des] de la Société 7-16 Membres (Proclamation de nouveaux) 154, 346 Ouvrages reçus 327-328, 446-447 PâQUE, Eg. l^'Aphloia theaeformis Benn 331-333 » Le Vcmclieria terrestris Lyngb. rayé de la liste des espèces 350-363 Rousseau (M"ie e). Madame J. E. Bommer, notice biogra- phique avec portrait 2-36-261 SÉANGIÎS : ('. février 1910 151-153 1er mai 1910 251-253 15 mai 1910 (Séance extraordinaire à l'occasion du Gongrès international de botanique) 254-255 2 octobre 191) 324-335 4 décembre 1910 336-346 Séances intimes 335 Simon (Annonce de la mort de M. Fr.) 330 Sud;!E. II. Les Rubus de Belgique 185-250 Treub, M'elch. (Annonce de la mort du D"") 337 Vandendries, R. Note sur les pistils tératologiques chez (^ardafïiinc prate)isîs {i[>lanche) 351-356 Van Geeht (Annonce de la mort de M. Gh.) 3J7 Verhulst, a. Gontribution à la géographie botanique du Jurassique belge: Di^^i^ersion de VEquiset uni maximum (avec 1 carte) 2S5 290- » Un Garex nouveau pour la flore belge. Carex sicyocarpa Lebcl 333-334 MBL WHOI LIBRARY liJH_i_5_XR X