RETURN TO LIBRARY OF MARINE BIOLOGICAL LABORATORY WOODS HOLE, MASS. LOANED BY AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY BULLETIN DE LA SOCIETE ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE ^ ^__ BULLETIN DE LA A W SOCIETE ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE FONDÉE LE l«' JUIN 1862 Tome LIi Deuxième Série. •- Tome II BRUXELLES Au SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ : JARDIN BOTANIQUE DE L'ÉTAT 1913 '/V . 3^^ 4 \xy^^l.-Z^ \\Xy\AJt^ 3.j' Ali^H^ Conseil cV administration de la Société royale de Botanique de Belgique pour l'année içij- Président : M. Alf. Cogniaux (1912-1913). Vice-présidents : MM. Ég. Paque, J. Chalon, Ém. Marchal (1912-1913). Secrétaire général : M. É. De Wildeman (1912-1913). Secrétaire des publications : M. A. Cogniaux (1910-1914). Trésorier : M. L. Coomans (1909-1914). Bibliothécaire : M. P. Van Aerdschot (1909-1914). Conseillers : MM. AiGRET (1912-1918), MiCHiELs (igii-igiS), E. Durand (1912-1914), PiRsouL (1918-1915), H. Lonay (1918-1915), M""^ RoussŒAU (1912-1914), MM. J. Massart (1918-1915), C. Van Bambeke (1918-1914), H. van den Broeck (1911-1918). K,,;,.vTpi: CIFTERO^ J PiiOTO(;it\nm: m m iik III lUluN/.K OFFEUT EN SKANCK HI U ri:\l(IKU M. I.. r.OOMANS. SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE Séance du g février IÇ13 Présidence de M. Ég. Paque. Sont présents : MM. Baiiwens, C. Bommer, J. Chalon, Conrad, L. Coomans, de Bullemont, de Zutter, E. Durand, Francotte, Guns, Henriquez, Kufîerath, M"^'- Lefebvre-Giron, MM. Massart, Matagne, Naveau, Pâque, Pirsoul, Pooma, M"® Rousseau, M. Schouteden, W"" Schouteden- Wéry, MM. Van Aerdschot, Van Billoen, E. Van den Broeck, H. Van den Broeck, van der Bruggen et E. De Wildeman, secrétaire. Le Président ouvre la séance à 14 1/2 heures et accorde immédia- tement la parole à M. J. Chalon, qui prononce l'allocution suivante : « Monsieur Coomans, » L'assemblée générale de la Société de Botanique de Belgique vous confiait, le 1®^ juin 1862, les importantes fonctions de trésorier. Vous les avez exercées pendant cinquante ans avec un zèle, une exactitude admirables. Et chaque année, après la reddition des comptes, l'assemblée prénérale vous votait de chaleureux remerciements. » Tâche ingrate, confection et envoi des quittances d'après la liste des membres correspondant à l'année courante, vérification et paiement des factures, balance finale, conservation du trésor de la Société, vous 8 avez accompli ces besognes minutieuses sans vous en plaindre un seul instant. » Qui donc a jamais entendu Léon Coomans se plaindre et se lamen- ter? Son humeur aimable ne s'est point altérée et, comme le bon vin de Bourgogne, elle s'est encore améliorée avec les ans. Ceux d'entre nous qui ont marché à ses côtés pendant les herborisations, ne me démentiront pas: ni la pluie, ni la fatigue, ni les côtes abruptes, ni les prairies maré- cageuses, n'ont réussi à troubler sa parfaite égalité de caractère. » Il y a quelques années déjà, comme on le félicitait sur sa verdeur juvénile et sa marche infatigablo, l'un de nos confrères lui disait : Coomans, vous n'avez que 20 ans. » Il répondit : Bien mieux que cela : j'ai quatre fois vingt ans. » Léon Coomans n'est pas seulement le modèle des trésoriers, c'est encore un botaniste savant autant que modeste. Il a assisté à la plupart de nos herborisations, je pourrais relever les dates, mais cette série d'années serait fastidieuse, je me borne à citer Nieuport, 6 juillet 1862 et 23 juin 1912. « Pendant ces dix lustres, trois rois se sont succédé sur le trône de Belgique; on a fait la guerre franco-allemande, de sombre mémoire; notre pays a hérité de la plus belle, de la plus vaste colonie du monde entier; les femmes ont passé de la crinoline à la jupe entravée... que d'événements! Et notre vieille amitié, Coomans, s'est fortifiée et durera longtemps encore, j'y compte bien. Je m'arrête là : les meilleures harangues sont les plus courtes. » Mon cher Coomans, je suis heureux de prendre aujourd'hui la parole, au nom de la Société royale de Botanique, et d'offrir à un de nos plus anciens confrères, à un des plus sympathiques aussi, à l'ami d'un demi-siècle, le bronze qui perpétuera votre souvenir parmi les jeunes générations qui viendront après nous. » Le bas-relief en bronze, dû au ciseau du maître sculpteur Bastin, qui retrace les traits de notre cher trésorier est alors découvert, et les applaudissements accueillent la péroraison de notre Vice-Président. Très ému de la marque de sympathie que lui accorde la Société, Léon Coomans se lève et après avoir au bout de quelques instants vaincu son émotion, il remercie chaleureusement ses confrères du souvenir qu'ils viennent de lui remettre. Il retrace en quelques mots la vie de la Société depuis un demi-siècle, vie à laquelle il a été si intimement uni. Léon Coomans incarne, en effet, pour nous la Société de Botanique tout entière, car il est le seul des survivants de cette poignée de bota- nistes qui, en 1862, fondèrent notre association, et qui put rester dans son conseil d'administration depuis sa fondation. Il a donc suivi nos succès et assisté à nos peines, et c'est avec une joie bien marquée que tous les membres de la Société ont vu arriver le cinquantième anni- versaire de notre Société, coïncidant avec le jubilé de cinquante années de fonctions à la trésorerie de M. Coomans. La Société n'a eu qu'un regret, c'est que la maladie et la mort de Victor Coomans, notre dévoué confrère, ont empêché cette petite fête intime de se tenir pendant l'année même de notre jubilé. De nombreuses lettres d'excuses nous sont parvenues, dans lesquelles nos confrères nous prient de transmettre leurs félicitations et leur meil- leur souvenir à leur collègue et ami Léon Coomans. Nous pouvons citer celle de notre Président Alf. Cogniaux, co-fondateur de la Société, qu'une indisposition retient chez lui, celle de M. Van Bambeke, égale- ment fondateur de notre association, retenu à Gand, de MM. Bris, Gra- y t vis, Aigret, Bodson, Grégoire, Hardy, Elle Marchai, Emile Marchai, F. Lambeau, Sladden. L'ordre du jour appelle ensuite la lecture de la correspondance. Le secrétaire fait part de remerciements adressés par M. Buis à la Société pour la réception d'un exemplaire des deux premiers fascicules de notre volume jubilaire. Il est ensuite donné lecture d'une invitation du « Verein fiir Natur- wissenschaft in Braunschweig, ^> qui fête le 16 février prochain en une séance plénière dans l'Aula de l'Université technique, le 50^ anniversaire de sa fondation. Une lettre de félicitations sera adressée à notre société corres- pondante. M. Bommer attire en premier lieu l'attention sur des échantillons de Sequoia qui viennent d'arriver au Jardin Botanique. 10 L'arbre dont ils proviennent se trouvait clans une propriété avoisinant le rond-point de l'entrée du bois de la Cambre. L'arbre en question était âgé de 57 ans et avait atteint 24 mètres de hauteur et 3 m. 40 de circonférence à 1 m. 50 du sol. M. Bommer insiste ensuite sur la manière dont il faut récolter et préparer les échantillons pour collections botaniques ; il fait ressortir la nécessité de prendre, pour les arbres par exemple, des fragments à diffé- rentes hauteurs sur la tige, de façon à avoir les différents aspects mor- phologiques du végétal. Pour les plantes herbacées il convient naturelle- ment de prendre différents échantillons de la même plante et du même endroit de manière à posséder les variations dans une même station naturelle. Il attire également l'attention de ses collègues sur la très grande importance do l'étiquette dans les collections botaniques. Celles-ci devraient non seulement porter le nom de la localité, la date de récolte et le nom du collecteur, mais encore toute une série de rensei- gnements sur les conditions dans lesquelles la plante a été récoltée : station, nature du sol, abondance, etc. 11 devient absolument nécessaire pour l'étude de la géo-botanique de connaître non seulement les types spécifiques mais encore leurs variétés qui ont souvent pour la connaissance géographique une immense importance. Les étiquettes détaillées seront, pour l'étude de ces variétés, d'un très grand secours. A propos de l'étude des variétés dans les divers genres, M. Bommer signale le travail sur les violettes indigènes de l'Angleterre publié récem- ment par M. Gregory. Le Président remercie M. Bommer de sa communication et estime qu'il serait très utile de publier ses indications si judicieuses. M. W. Conrad communique les observations qu'il a pu faire récem- ment sur Eudorina elegans, cette petite algue très curieuse que l'on ren- contre assez fréquemment dans les eaux douces de Belgique. M. Conrad, montre quelques dessins et des préparations microscopi- ques; il rappelle que Eudorina e?>i wnQ Volvocacée très évoluée. Elle constitue des colonies allongées de 32 cellules, réparties en 5 cercles 11 parallèles, dont un apicol et un postérieur de 4 cellules chacun et 3 ran- gées équatoriales. Il y a une différenciation très intéressante en un pôle antérieur, dirigé en avant pendant la natation et un pôle postérieur souvent mame- lonné. La place qu'occupera chaque cellule est exactement établie dès la première segmentation : les 4 cellules fonctionnant comme initiales for- meront le pôle antérieur du cénobe ; les 4 dernières cellules, le pôle pos- térieur (phialoporique). A part ces polarités-là EvÂorina montre des stigma dont la dimen- sion décroit du pôle apical vers le pôle opposé ; le stigma des cellules antérieures est 4-5=5 fois plus grand que celui des cellules de la 4® rangée ; celles du pôle phialoporique sont généralement dépourvues de tout stigma. Tout comme chez les Volvox, les cellules sont réparties à la péri- phérie du cènobe, dans des compartiments à coupe transversale texago- nale, et sont en rapport les unes avec les autres par des communications intercellulaires très fines. M. le Président remercie M. Conrad de la communication. Le Président, au nom de la Société, remercie le Secrétaire d'avoir mené à bien les deux premiers fascicules du volume jubilaire. En remerciant des paroles aimables qu'il a bien voulu lui adresser, le Secrétaire fait remarquer qu'il ne mérite point ces félicitations, qu'elles doivent s'adresser surtout à M. Massart qui a le plus large- ment contribué à la mise sur pied de ces fascicules. M. Van Billoen fait part à la Société des conditions dans lesquelles s'est fondée la nouvelle association « Le Jardin pittoresque » et distribue, aux membres présents, une circulaire de cette association, ainsi qu'un numéro richement illustré d'une publication émanant de la nouvelle société. Le Président remercie M. Van Billoen et M. Ernest Van den Broeck qui appuie la présentation de son confrère, des communications qu'ils sont venus faire à la Société et souhaite longue vie à la jeune consœur. L'ordre du jour appelle la discussion sur le choix d'une région pour l'excursion. It Deux projets ont été présentés: Vallée de la Meuse, Région jurassique. Après une courte discussion il est décidé d'organiser en juin 1913 l'excur- sion dans la région jurassique en prenant comme centre Virton, et en confiant à M. Verhulst le soin de la conduire. Le Secrétaire est prié de s'entendre avec M. Verhulst pour rédiger le programme qui sera adopté en séance de mai. Le Secrétaire annonce le dépôt de quelques notes par MM. A. Ver- hulst et H. Vanderjst. Ces notices ne lui étant pas encore parvenues, il propose de les insérer dans le compte-rendu de la séance. — Approuvé. Le Secréta^'.re signale l'apparition d'ouvrages de : notre confrère É. Pâque, Fr. Thonner, D' Muschler, dont une note analytique paraîtra dans le compte-rendu. PÉRONOSPORÉES RÉCOLTÉES EN SEPTEMBRE 1909 A WERCHTER ET A LOURDES (HAUTES-PYRÉNÉES) PAR Hyac. VAXDEEYST L'été (année 1909) a été pluvieux. Nous pouvions donc supposer a 'priori que les Péronosporées seraient assez nombreuses durant le mois de septembre. Nous avons profité de cette occasion pour déterminer quelles sont les espèces qu'il est plus ou moins facile de découvrir à cette époque dans une localité donnée. Cette expérience a été faite à Werchter, commune située au confluent du Dénier et de la Dyle. Le sol y est constitué en partie par de l'alluvion et en partie par du sable. La canalisation et la rectification du Démer ont laissé çà et là, des « coupures » dont nous avons exploré les bords. D'autre part, nous avons herborisé dans les prairies, les bois, les taillis et les terres arables. Com- mencées le 14 septembre, ces recherches ont pris fin le 24 du même mois. Nous avons procédé d'une façon analogue à Lourdes (Hautes-Pyré- nées) du 1*^' au 12 septembre de Tannée courante. Et il n'est pas sans intérêt de mettre en regard les résultats de recherches faites dans des localités aussi différentes au point de vue géologique et climatologique. Il est à remarquer cependant que, dans le midi de la France, on s'est plaint de la sécheresse durant l'été. C'est probablement en grande 14 partie à celte circonstance qu'est du le fait que nous y avons récolté moins d'espèces qu'à Werchter. WERCHTER (14 au 24 septembre 1909) Albugo Candida (Pers.) Kuntze. — Tragopogouis (Pers.) Cran. Phytoplitora infestaus {Mont.) De Bary. Plusmopara nivea (Ung.) Schroet. Bremia Lactucae Regel. PeroDOspora alsinearum ( Casp. ) De Barif. Peronospora alta f'uck. — affinis {Piosm.) Dehanj. — congiomei-ata Fuck. — parasitica (Pers.) De Bary. Peronospora Myositidis De Bary. — Ficariae Tul. — Linariae Fuck. — effusa {Grev.) Rabenh. LOURDES (^•'- au 12 septembre 1909) Albugo Candida (F.) Kuntze. — Tragopogonis (P.) Gr. — Bliti (Biv.) Kuntze. Pliytoplitora iniestans. Plasmopara nivea (Ung.) Schr. — viticola (B. et C.) Beil. et De T. Bremia Lactucae Regel. Peronospora alta Fuck. — aiïinis (Bosm.) De B. — parasitica (P.) Z>(?J5a;v/. — Linariae Fuck. — effusa (Grev.) Rab. — Epilobii (Rab.) Sch. De ce qui précède, il résulte que nous avons récolté ainsi, en tout, dix-sept espèces, dont dix sont communes aux deux localités explorées ; quatre espèces récoltées à Werchter n"ont pas été trouvées à Lourdes; trois espèces récoltées à Lourdes n'ont pas été rencontrées à Werchter. Le Peronospora Epilobii (Rab.) Sch. n'a pas encore été observé en Belgique. Werchtei-, 24 octobre 1909. Le PSALLIOTA ARVENSIS dans les ENVIRONS DE VIRTON PAR A. VERHULST (i) 1. — Mycologue, maintenant? Pas encore, et je crains sérieusement de ne plus être d'âge à le devenir jamais. Aussi, n'est-ce pas sans appré- hension que je m'aventure aujourd'hui sur ce terrain spécial. Il m'était bien arrivé autrefois de cueillir, au hasard de mes herbo- risations, les éléments d'un plat de Morilles : Mordiella conica au pied des arbres près de la « barrière » de Dampicourt ; Morchella esculenta, dans les talus de la route de La Soye en face de l'ancien Luz (2). J'avais encore eu Toccasion parfois de remplir ma boîte de ces délicieux Agarics champêtres {Psalliota campestris) que l'on recherclie partout avec tant d'empressement. Cela ne tirait pas à conséquence. Mes confrères se rappellent peut-être qu'en juin 1902 je leur ai fait voir sous Montauban (Buzenol) un chevreuil fraîchement tué, dont nous nous sommes contentés d'emporter les bois. Depuis lors j'ai eu la chance, en étudiant la dispersion des Chrjsosplentum à Pâques 1911, de tomber sur deux bécasses: l'une morte, sur le bord de la Rouge Eau; l'autre ayant une aile fracassée, à Saint-Pancré. Ce sont là les petites aubaines de l'herborisateur. Mais l'année dernière — le démon de la gourmandise, je crois, me poussant — j'ai consacré quinze jours entiers de mes vacances de sep- (1) Voir l'ouvrage intitulé : Soixante champignons comestibles^ par Ch. Bernardin; Saint- Dié, 1903, (2) Les amateurs savent également dénicher cette espèce dans les bois de Virton et de Saint-Mard. 16 iembre à la recherche de ces succulents cryptogames qui ont nom Chan- terelle ou Girole {Cantharellus cibarius), Hjdne {Hydnuvi repan- dum, etc.), Clavaire {Çlavaria clnerea, etc.), Boule-de-neige {Psalliota arvensis)... 2. — Ce dernier se place dans la classification tout à côté de l'Aga- ric champêtre {Ps. campestris). Les deux espèces ont un chapeau charnu, arrondi, d'abord globuleux et lisse, puis convexe et fibrilleux, s'étalant à la fin, se pelant facilement, — des lames, premièrement blanches, ensuite rosées, noircissant et desséchant sans se fondre ; — à la partie supérieure du pied, un anneau ou collier fixe et bien développé, vestige d'une membrane qui cachait les lames avant l'épanouissement. Mais le caractère qui doit surtout attirer l'attention du simple ama- teur, c'est l'absence de volve. Une erreur sous ce rapport serait mortelle; d'où la nécessité de déterrer tous les pieds en faisant la cueillette, sans quoi l'on pourrait les confondre avec des Amanites blanches munies aussi d'un anneau — ou avec des Volvaires sans anneau, mais à lames rosées. La volve est un organe membraneux enveloppant le jeune champi- gnon comme le ferait une coquille d'œuf ; quand le champignon grandit, l'œuf éclate et la partie inférieure de la volve reste sur le pied, ce qui le fait sembler sortir d'un étui. On comprend donc le mortel danger qu'il y a à acheter des champi- gnons cueillis par le premier paysan venu, souvent par un enfant, et à les remettre tels quels entre les mains de la cuisinière, sans le contrôle préalable d'une personne autorisée. Tout au plus prendra-t-on la peine d'essayer leur caractère à l'aide d'un moyen empirique et illusoire, tel que l'épreuve par un objet d'argent, que, suivant la croyance populaire, les champignons vénéneux ne manqueraient pas de noircir; et voilà la vie de toute une famille exposée aux caprices du hasard. Imprudence incompréhensible, et cependant passée dans les habitudes courantes ! 3. Le Psalliota arvensis difière surtout du Ps. campestris par sa plus grande taille, par son pied légèrement creux, par son chapeau plus épais et par sa chair plus parfumée et plus délicate. Cependant les paysans le dédaignent, ou lui décochent un coup de pied le jugeant très malfaisant. A me les voir introduire dans mon filet, 17 un ahurissement comique se peignait sur leur figure; et ils ne m'épar- gnaient pas les prédictions sinistres... que j'écoutais avec le plus de sérieux possible. L'année dernière les pieds les pins développés atteignaient une hau- teur de 20 centimètres, un diamètre de 25 centimètres et un poids de 400 grammes, ceux de 200 à 300 grammes étaient cependant les plus communs. L'auteur que j'ai sous les yeux, dit ce champignon commun en été et en automne (parfois même au printemps) dans les terrains de culture abandonnés, les jardins, les vergers, les friches, les prés, etc. Mais dans notre région son allure est tout autre. Je l'ai rencontré en terrain sili- ceux plus ou moins accidenté, dans les sapinières et les pineraies, indiffé- remment au bord, en plein soleil ou à V intérieur, sous le couvert (l) — plus rarement dans les bois de feuillus, et alors d'une taille très infé- rieure et de moindre qualité. Localités : aux environs de la ferme de Bar (Êthe); de la ferme de Harpigny (Robelmont); de la ferme d'Huart (Poncel); de la Sablonniôre (Jamoigne); de Mohimont (Orval), etc. Nul doute que des recherches plus étendues ne fassent découvrir la Boule-de-Neige dans de nombreuses localités nouvelles, en station appro- chante, puisque je l'ai même trouvée abondante au pied du vieux chateau d'Herbeumont. Avis et bonne chance aux amateurs qui liront ces lignes! (1) En plein soleil il est plus hâtif et incontestablement plus savoureux. QUE SONT DEVENUES NOS PLANTES RARES DE 1862? Notes pour les environs de Namnr, par J. Chalon, Geranium sanguineum L. — Toujours abondant à Wépion, dans les bois de M. Drion; rive gauche du ruisseau de Wépion, au sommet du coteau, parmi les broussailles. Erodiimi moscliatum L'Hérit. — Jadis au pied de la basse muraille qui s'élève le long de la route, juste en face de la façade du château. Aujourd'hui disparu. Mo7iotropa Hypo'pitys L. — Toujours abondant parmi les Pins d'un bois appartenant à M. Drion, à Wépion. Draha aizoides L. — La station d'Yvoir existait toujours au prin- temps de 1911, très amoindrie. Elle ne s'est jamais relevée delà récolte désastreuse faite jadis par André Devos pour la publication de son Kickxia. (V* centurie parue en 1866). Les pieds abordables vers le bas du rocher ont été d'année en année détruits par les botanistes de passage ; ceux qui subsistaient encore, une dizaine, occupaient les escarpements difficilement accessibles. Puis la terrible sécheresse de l'été 1911, avec des chaleurs qui dépassèrent 35°, a fait périr, je le crains beaucoup, les derniers survivants. Bivi.ya supina Koch. — Je l'ai revu il }'■ a quelques années à Béez, en abondance, dans les pierrailles provenant d'un dragage de la JNIeuse. Bertorea incana DC. — Toujours à sa place, rive droite de la Meuse, un peu en dessous de l'écluse de La Plante. 19 Lunaria rediviva L. — Existait autrefois à Lives. Je ne l'ai plus retrouvé. Propagé en abondance dans mon jardin, charme les visiteurs par le coloris et le parfum de ses corymbes. Bunias orientalis L. — L'ancienne station sur les terrains très arides dn versant est de la citadelle, Tienne de Buley, environs de la Tour Joyeuse, n'a pas été détruite par les travaux de terrassements, création de routes, construction de murs cyclopéens dont notre vieille forteresse a été ravagée dans ces derniers temps. En outre une très abon- dante station nouvelle est apparue, grâce sans doute à des terres transpor- tées, sur le versant ouest, immédiatement en dessous de la Plaine des Jeux. Il y a là des centaines de pieds, qui ont pris dans une terre plus humide et substantielle, un riche développement. Hélianthe rnum polifoUicm DC. — Se retrouve aux mêmes localités, dans la vallée de la Meuse. Hippocrepis comosa L. — Toujours abondant dans les rochers à l'embouchure de la Lesse. Crassula rubens L. — La station d'Amée a disparu à la suite de l'élargissement de la route. L'abondante station des fonds de LefFe (Dinant) existe peut-être encore. Rosa pomifera Herm. — Autrefois si abondant au Château de Namur, lieu dit Milieu du Monde, qu'on allait y récolter les fruits pour faire des confitures. Le terrain est aujourd'hui englobé dans une propriété particulière, bien clôturée ; on en retrouverait peut-être quelques pieds. Potentilla recta L. — Autrefois sur le mur du jardin de M"^^ Fal- lon, aux Grands Malades. Disparu. Cotoneaster vulgaris Lindi. — On en retrouverait peut-être quelques pieds, en cherchant bien, dans les rochers d'Yvoir. Coronilla varia L. — Autrefois au pied du mur de l'Arsenal à Namur (échappé d'un jardin). Actuellement naturalisé en abondance au bord de la Meuse à Béez. Eryngium campestre L.-- En amont du passage d'eau de Rouillon- Godinnes (aujourd'hui pont de ciment armé), dans les rocailles au bord de la Meuse. Les rocailles existent toujours, mais je n'ai plus revu l'espèce. 20 Cynoglossum montnnum. Lmk. — La station de Lives (près de la Rocked' Argent) avait été créée par Devos, au moyen de souches amenées de la vallée de l'Herraeton. Elle n"a pas duré longtemps. Atropa Belladona L. — Carrières de pierre calcaire à Wépion. L'es- pèce y a été détruite par les habitants à cause du danger que présentaient les fruits pour les enfants. Orohanche Galii Duby. — Toujours dans les broussailles sur schiste avant d'arriver au village de Profondeville. Orohanche Hederae Duby. — A gardé son ancienne station au pied du grand Lierre de Marche-les-Dames, dans le jardin d'une petite maison. Et pourtant on l'arrache, on le détruit chaque année, avant qu'il n'ait porté graine. D'autre part, j'en ai semé chez moi, sur du Lierre naturellement : je n'ai rien vu germer. Salvia praiens/s L. — Aujourd'hui assez abondant dans les prairies à Béez ; ne se trouvait autrefois que beaucoup plus haut dans la vallée de la Meuse, à Hastière par exemple. Stachys germanica L. — Je l'ai récolté autrefois près du four à chaux abandonné de Gelbressée, route descendant vers Marche-les- Dames. Station détruite depuis longtemps. Centranthus richer DC. — Toujours abondant à la Citadelle de Namur. Lactuca perennis L. — Comme autrefois j'observe cette belle Com- posée dans les rochers calcaires à Lives, entre Yvoir et Godinnes, ailleurs encore. Très constante dans ces stations. Linosyris vulgaris DC. — Abondant à la crête des rochers d'Yvoir. Artemisia Absinthium L. — Toujours dans les rocailles en face de Profondeville, et près du moulin de la Lesse à Anseremme. Cirsium eriophorum Scop. — Station non modifiée à Frizet-Vedrin, parce que les anciens terrains des exploitations minières n'ont pas été utilisés. Centaurea solstiiialis L. — Ne s'est pas maintenu sur les talus du fort d'Emines, où je l'ai vu certaine année très abondant. 21 ChenopocUum foetidum Link. — La station de Saint-Servais, au pied des murs de l'église est détruite depuis longtemps. C'est presque une ville, Saint-Servais, et Ton sarcle les rues ! Parietaria officinalis L. - La touffe unique qui existait dans un jardin au pied des rochers des Grands Malades, a disparu depuis long- temps ; tout ce coin est ravagé et bouleversé par le gigantesque four à chaux de M"^^ Fallon ; la totalité du célèbre rocher finira par y passer. Parietaria diffusa M. et K. — J'en ai connu une seule petite et maigre touffe dans un vieux mur immédiatement en amont du vieux pont de Namèche ; la plante est devenue très abondante, elle a envahi tout le vieux mur en question. Le pont condamné et sans usage depuis plusieurs années, a été revendu comme ferraille. Un nouveau pont de fer beaucoup plus grand — et plus laid î — l'a remplacé en amont de l'ancien, et limite aujour- d'hui l'autre bout de la station do la Pariétaire. Daphne Mezereum L. — Devient de plus en plus rare dans nos bois, parce qu'on va l'arracher pour le replanter dans les jardins. Les graines de cette espèce ne germent guère (j'ai essayé), d'où une autre cause de rareté . Phalangium Ltliago Schreb. — La station de March e-les-Dames n'a éprouvé aucune modification ; elle occupe toujours la petite prairie au bord du rocher, à une centaine de mètres au-dessus de la Meuse, en face du château de la famille de Woelmont. Mais depuis longtemps les pro- meneurs n'y ont plus accès ; à la suite de déprédations commises dans les bois du prince d'Arenberg par des vandales modernes, toute autorisation a été refusée. Ornithoqalum umbellatum L. — S'est multiplié à Béez dans des prairies, ancien bras de la Meuse comblé avec des boues et des pierrailles draguées ailleurs. Tamus communis L. — Béez, à l'entrée du sentier qui monte vers Boninne après avoir traversé la voie ferrée du Nord-Belge. Anacamptis pyramidalis Rich. — Bien réduite l'ancienne station, où l'on pouvait autrefois récolter des centaines de pieds, et où les prome- neurs, le dimanche, se faisaient des bouquets! Elle est aujourd'hui can- tonnée — en reste-t-il vingt pieds? — dans un coin de prairie, entre 22 le rocher et un sentier pierreux qu'il faut connaître pour en trouver l'entrée. D'ailleurs la petite prairie est clôturée, et si le propriétaire vous accueille volontiers, au moins n'y entre pas le gamin déprédateur. Ce'phalanihera xiphopJn/llujJi Rchb. — J'en ai observé plusieurs années de suite une centaine de pieds dans le bois de M. Drion à Wépion; et puis, la plante a disparu. Sans doute les souches existent encore sous terre, et attendent pour refleurir un autre aménagement de la iorêt. Godyera repens R. Br. — Dans la môme station, j'avais signalé des centaines Je pieds de cette petite Orchidée à M. Pirsoul. L'année suivante, plus un seul. Je ne l'ai vue que cette année-là. Carex pendula Huds. — On le trouve — quelques pieds — dans le bois humide de la Gueule du Loup. Ceterach officinaricm Wild. — Le pied unique du coteau de Bouges n'existe plus depuis longtemps. La route de lîannut traverse par un passage à niveau la voie ferrée du Nord-Belge ; on a alors devant soi ce coteau ; le Ceterach se trouvait dans une fente de rocher, tout en haut de l'escarpement. L'abondante station sur le mur de soutènement de la route qui monte d'Anseremme vers Falmiguoul existe toujours. Notes par M. le docteur Mairlot. Eranthis hyemalis Salisb. — J'ai dans mon herbier un pied en fleur, récolté le 19 mars 1911, par M. M. Dahmen, d'Olne, à Gélivaux (com- mune d'Olne). La station est assez riche, elle occupe la haie d'une prairie et est d'allure bien naturelle. Gélivaux se trouvant assez près de Fraipont, il s'agit peut-être de la station mentionnée jadis par M. Michel. Allium carmatum L. — Cotte espèce, depuis 1886, n'était plus connue aux environs de Verviers, qu'au Thier-de-Hodimont, où les élèves de l'école normale de Verviers avaient presque détruit la station. M. Halin 23 a eu l'heureuse idée de transporter quelques bulbes à Lambermont, où la plante prospère sur le talus d'une route près de Basse-Tribomont. J'ai emprunté à cette station quelques bulbes et j'ai reconstitué à Sohan (commune de Pepinster), dans un coteau calcaire boisé, la station de Lejeune en 1838. Je me propose de créer de nouvelles stations dans les terrains calcaires de Theux, et d'aller reconstituer la station de Thier- de-Hodimont qui, paraît-il, n'existe plus. Thlaspi calaminarehej. — 1° Je trouve abondamment cette espèce à Rocheux, commune de Theux, dans une ancienne exploitation de calamine. 2° Une petite station existe encore entre Sohan et Forges-Thiry, commune de Pepinster, dans un point où existait jadis un puits d'extrac- tion de minerai de zinc. Les autres petites stations des environs sont actuellement disparues à cause des progrès de la culture. J'ai vu aussi cette plante à Moresnet. Ces stations ont été renseignées par Lejeune et par Donckier. Viola lutea Huds. — 1° Je trouve abondamment cette espèce à Rocheux, commune de Theux, dans une ancienne exploitation de calamine. 2° Une petite station existe encore entre Sohan et Forges-Thiry, commune de Pepinster, dans un point où existait jadis un puits d'extrac- tion de minerai de zinc. J'ai vu aussi cette plante à Welkenraedt et Moresnet. La station de Rocheux a été renseignée par Lejeune et par Donckier. Je trouve aussi à Rocheux la variété à deux pétales bleus. Andropogon Ischaemum L. — J'ai dans mon herbier un pied en fleur récolté le 29 septembre 1910 par M. L. Naveau, de Bomershoven, dans les environs immédiats de cette localité. Ce patient chercheur a découvert trois petites stations de cette Graminée, qui occupe les talus secs des chemins de campagne. Des explorations répétées du Beuken- berg, près de Tongres, n'ont fait découvrir aucun pied d'Andropogon. Il s'agit de la station renseignée depuis un siècle, où on n'avait plus retrouvé l'espèce depuis 1866 (V. Crépin, éd. II). Genista germanica L. — J'ai dans mon herbier un pied en fleur récolté le 2 juillet 1905 par moi-même à Sur-le-bois, Ensival. La station comprenait trois pieds poussant à la lisière du bois entre 24 les touffes de bruyère. Un incendie en 1006 a détruit cette région et l'espèce semble avoir disparu de cette station renseignée par M. Halin en 189T, et auparavant par Donckier en 1863. Alsine verna Bartl. — Je trouve abondamment cette espèce dans deux points de la commune de Theux : P Sur la pente sud d'un coteau calcaire sec, dénommé Thier-du- Gibet, entre Tlieux, Juslenville et Oneux; 2° A Rocheux, près d'Oneux,sur des déblais des mines de calamine. Ces deux stations sont celles renseignées: Theux (Fonsny et Collard) et Oneux (Crépin). Notes pour les environs de Modave par J.L. Wathelet. Aconitum Napellus L. — Alluvions du Hoyoux : Modave. Androsaemum officinale L. — Poudingue. Submergé : Marchin. Fumaria parviflora L. — Argilo-calcaire : Modave. Sinapis CJteiranthus Koch. — Alluvions de TOurtlie : Eneille. Cochlearia officinalis L. — Alluvions de la Meuse, en aval d'An- denne. Lepidium Draba L. — Barse, Modave. Trifolium striatum L. — Calcaire : Vervoot, Clavier, Ramout, Vierset-Barse, Modave. Lythrum hyssopifolium L. — Bois, terrain siliceux : Ramelot. Myriophyllum alterniftorutn DC. — Ourthe, Eneille. Astrantia major L. — Alluvions de l'Ourthe : Comblain-au-Pont. Peucedanum carvi folium Will. — Prairie : Huy. Gentiana ciliata L. — Calcaire dolomitisé : Modave (G. Evrard). Lonicera Xylosteum L. — Calcaire : Modave, Generet, dans la vallée du Néblon. 25 Laciuca virosn L. — Calcaire : Modave, Vierset. Amaranius retro fleoous L. — Calcaire : Çà et là. Chenopodiu7n opuli folium Lorand. — Çà et là, — glaucum L. — Vallée de la Meuse. Ces trois dernières espèces sont inconstantes. Salix rubra Huds. — Tous les terrains : Vierset, Modave, Faillie, etc. Struihiopteris germanica Willd. — Silice fraîche, dans un bois. Vyle-Tharoul. Helleborus viridis L. — Calcaire sec, bois : Modave. Fumaria agraria Lag. — Argilo-calcaire : Modave. Prunus fruiicans Weihe. — Calcaire : Boussu-en-Fagne. Geum rivale L. — Alluvions du Hoyoux : Barse, Les Avins. Verbascum Blattaria L. — Calcaire : Linchet. Veronica opaca Fries. — Silurien : Marchin (silice). Scry, com- mune d'Abée. Carduus carlinifolius Lmk. — Calcaire : Somme-Leuze. Inula Helenium L. — Alluvions du Hoyoux : Verlée. Doronicum pardalianches L, — Calcaire, bois : Limet, Vierset. Hieracium macrodon Sudr. — Rocher siliceux : Aliin. — — var. elatum Sudr. — Silice : Modave. — rapunculoid.es Arv. T. — Calcaire dolomitisé : Pailhe. — coryinbosum Fr. H, inuloides Tausch. — Silice : Aiseau. Callitriche hamulata Kutz. — Hoyoux : Bonne, Modave. Aceras antliropophora R. Br. — Calcaire dolomitisé : Modave. Orchis Rivini Gouan. — Terrain houiller, extrême limite avec le calcaire. Bois: Clavier. Abondant. Orchis incarnaia L. — Prairie marécageuse à Petite-Somme (Luxembourg). Ne pas confondre ce Tambour-major (qui est la plante de Linné) avec une variété de 0. latifolia L. Plaianthera bifolia L. — Silice sèche : Vallée de la Bonne, à Linche. Molinia altissima Link. — Silice inondée dans un bois, entre Aiseau et Falisolle ; lieu découvert à Tillesse-Abée. 26 Notes par C. Aigret. Adonis autumnalis. — N'était que rare dans les moissons du cal- caire des environs d'OUoy, moins abondant maintenant qu'il y a trente ans, à cause de la grande réduction de la culture de l'épeautre dans la zone calcareuse. Crépin dit qu'en dehors des terrains cra3'eux du Hainaut, et peut-être d'Olloy, cette espèce est subspontanée et inconstante (Prod. Ill, 272). Cette plante dans le Jurassique (environs de Torgny) paraît indigène au même titre que l'^l. flammeus. Eranthis hyemalis, — Les habitats en Ardenne et dans le Jurassique n'ont plus été revus ; par contre, cette espèce a été observée en Campine et dans les Polders. Existe toujours dans la zone calcareuse : Les Tombes, Bois de Bon-Secours, Roly. Nigella arvensis. — Une des plus instables plantes messicoles, toujours clairsemée là où on la rencontre. Cucubalus baccifer. - Disparue. Silène noctiflora. — Plante messicole instable à mon avis. Se rencontre parfois dans les graviers de la Vesdre, mais en petite quantité. M'a paru subspontanée où je l'ai observée, môme à Ixelles (Prod. 111,246), actuellement, rue Defacqz. Alsine verna. — Se maintient toujours bien dans les terrains calaminaires. Linum tenui folium. — Sans être bien abondante, cette plante est facile à récolter dansles pelouses schisto-calcairesdelavalléeduViroin(l) et de l'Eau-Noire. Existe aussi dans la même situation dans la vallée de la Houille près Flohimont (France). N'est pas très rare non plus dans les environs de Torgny (Jur.). AWiaea hirsuta. — Ne me semble pas avoir une tendance à se répandre; habitats instables, même dans la zone calcaire. (1) La vallée du Viroin, entre Mariembourget Matagne-la-Petite, n'a pas de signification; il faut lire la vallée du Viroin de Dourbes à Vireux, et en amont de Kourbes, la vallée de l'Eau-Wcire jusqu'au delà de Petigny. Empetrum nigrum^ — L'habitat de Samrée a été revu récemment par le Cercle botanique liégeois. Cette plante est assez difficile à découvrir dans les bruyères si l'endroit n'est pas exactement déterminé. Fumaria parvifïora. — Cette plante est probablement moins rare que ne l'indiquent nos « Flores »; elle peut être prise pour une forme anormale du F. officinalis. N'est peut-être pas non plus une espèce de premier ordre. En 1874, n'était encore renseignée qu'à Tournai et à Kain où l'habitat a peut-être plus de stabilité qu'ailleurs. A été réellement récoltée à Maissin par M. Dolisy (Prod. Ill, 303, obs.). Petites fleurs blanches, sépales égalant la largeur du pédicelle, fruit mûr se terminant en pointe. Barharea praècox R. Br. ou B. verna Asch. — Habitat peu constant. Genre négligé d'ailleurs de nos phanérogamistes. — Parfois dans les graviers de la Vesdre. Arabis Turrita. — Se maintient bien dans les environs de Torgny. D'ailleurs renseigné à quantité de localités du Jur., de l'Ard. et du Cale. On l'a même récolté en Campine. Dentaria hulbifera. — Les habitats de Smuid et de Poix ont été revus par M. Dolisy et ceux de Rochefort et d'Eprave par M. Philippe, de Marche. Lepidium Draba. — Je l'ai revu à Chaudfontaine en 1911, localité portée comme douteuse au Prodrome (III, 333). Existe aussi à Kinkem- pois. Je le cultive en jardin : au premier développement de la rosette, les feuilles présentent de petites taches brunes et d'assez fortes dents à la base. On peut se servir de cette plante comme du cresson de fontaine (salade). C'est peut-être la variété dentata Bagt, tome 30 du Bulletin (1891), p. 181. Senehiera didyma. — Je l'ai récolté l'été 1911 près du pont de Tilff, habitat instable probablement. Neslia paniculata. — Récolté il y a vingt-cinq ans à OUoy ; se maintient toujours à Torgny et environs, ainsi que M. Dolisy le constate depuis plusieurs années. En beaucoup d'endroits indiqués au Prodrome, l'habitat semble moins stable. Toutefois, toujours facile à se le procurer pour le représenter en herbier. 28 Bunias orienialis. — Récolté à Olloy. Je l'ai reçu aussi des environs deTorgnv (Dolisy). Ailleurs habitats moins stables surtout ceux qui ont été signalés sur la découverte de quelques pieds isolés et dans des localités à sous-sols non calcaires. Dans les moissons de la zone calcaire et à terre arable peu profonde, les graines se conservent plusieurs années dans le sol, vu qu'après des jachères prolongées il est survenu au premier labouré des pieds de cette plante. Dans les moissons de la vallée proprement dite, M. François n'a pas observé (à Olloy) de pieds de cette plante bien que vraisemblablement les grains de semis d'épeautre provenaient dans plusieurs cas, de moissons des parties élevées et calcaires de la région. Myar/riwn perfoliatum. — Se rencontre par pieds isolés dans les moissons. Je l'ai reçu à diverses reprises de correspondants. Habitats sans aucune stabilité. Calepina Corvini. — On le rencontre parfois dans les moissons du Jurassique. Viola lutea. — Toujours assez abondant dans les terrains calami- naires. Il v a une variété ou un hybride à Heurs violettes. J'ai maintenu en jardin, le même pied pendant sept ans, il a disparu à la suite delà grande sécheresse de 1911. Genista germanica. -- Toujours considéré comme RR. Je crois qu'il y a des anciens habitats appauvris, à moins que les indications ne soient pas assez clairement données. Ononis Nairix. — Bien qu'exclu de la Flore ou relégué comme espèce douteuse (Prod. Ill, 047) se rencontre cependant dans les envi- rons de Torgny-Montmédy (Dolisy). Tetraf/onolobus siliquosus. — Classé avec raison par M. Durand (Prod. Ill, 950) parmi les espèces introduites accidentellement. Observé à l'emplacement de l'Exposition de Liège. N'a pas attendu l'extension de la bâtisse en cet endroit pour disparaître. Vicia lutea. — Çà et là, mais inconstant ainsi que beaucoup de ses congénères non indigènes. Lythrum hysso^i folium. — Le bel et ancien habitat de la chapelle ce d'El broull' » à Mariembourg semble ne plus exister. Sedum elegans Lej. — Espèce pas très rare sur les schistes de 29 I'Ardenne. Lutte moins bien contre les plantes envahissantes que le S. reflexum. Sedum dasyphyllum. — L'habitat de Brialmont (Tilff) est tout à fait artificiel. Existe-t-il encore? Cette plante, en Belgique, est sensible aux hivers rigoureux; elle cède immédiatement la place aux toutes petites plantes qui viennent s'entremêler dans ses touffes. Sedum maximum. — Rencontré encore sur certains rochers de la Vesdre pas très éloignés des habitations. Rejeté probablement des jardins. Semper vivum Funckii. — Disparaîtra d'Aywaille par suite de l'extension des carrières, c'était le plus ancien habitat belge. Dans la vallée de la Vesdre cette plante a souvent l'aspect d'introduction quelque peu chancelante. Ruhus saxatilis. — Cette ronce, très facile à distinguer, est bien implantée dans les environs de Torgny. Parfaitement indigène. Potentilla recta. — Vient assez volontiers sur les vieux murs, où il se maintient longtemps. Ne prend plus beaucoup d'extension dans ce genre de station, parce que les vieux murs à sommets gazonnés devien- nent de plus eu plus rares. Potentilla rupestris. — Existe toujours à Vignée. Je le cultive au jardin où il se reproduit très facilement de graines. Rosa septum. — Voir cette rubrique du Bulletin, T. 48, p. 278. Rosa arduennensis. — On confond parfois, d'après ce que j'ai pu constater, cette espèce avec le R. pomifera; le fruit de ce dernier est cependant plus gros. Le R. arduennensis n'est pas rare dans les environs de Trois-Ponts, Malmedy, Francorchamps, Salm-Château et environs. Myriopliyllum alterniflorum. — Est moins bien distingué que ses congénères; probablement moins rare qu'on ne l'indique. Astrantia major. — De ci de là un peu partout, mais rare. La plante se maintient assez longtemps sans toutefois s'étendre en colonie. Falcaria Rivini. — Observé à Fouron-le-Comte et à Berneau par notre confrère, M. Hardy, et à Couvin par un élève de M. Francotte. Ammi majus. — Je l'ai observé à Marche-en-Famenne et à Colon- stère (Tilff). 30 Carum verticillntum. — On l'observe assez facilement dans la région élevée vers Stavelot. Armeria elonr/ata. — Toujours assez commun dans les décombres des terrains calaminaires à Moresnet. Se maintient en jardin par le semis naturel. Gentlana ciliata. — Observé en 1880, à Durbuy, Barvaux. Plus répandu dans le Jurassique, d'où M. Dolisy me l'a envoyé à différentes reprises en assez nombreux spécimens. Asperugo procumbens. — Instable. Observé à Angleur. Physalis Alkekengi. — Depuis vingt ans, m'assure M. Breuls, chef de culture à Liège; cette espèce se maintient à Looz (Limbourg) en petite colonie. Cette plante n'avait pas encore été signalée dans le Limbourg. ScropJiulana vernalis. — Toujours à Roly. Se resème facilement dans le jardin, où il doit être combattu comme une mauvaise herbe dans les carrés potagers. Orobanche Hederae. — Plante indigène qui peut rester plusieurs années avant de se reproduire sur le même lierre. (Observation faite dans la vallée du Viroin.) Orobanche Teucrii. — Environs d'Olloy, habitat assez constant sans produire pour cela de nombreux pieds. — Montagne-aux-Buis (Bourbes). Brunella grandiflora. — AI. François et moi, avons recherché vainement cette plante à Olloy à l'endroit indiqué. — Pas très rare à la frontière française non loin de Torgny. Lonicera Xylosteum. — Paraît être une introduction actuellement bien implantée. Se reproduit naturellement de graines, môme dans la zone calcaire. , Cirsium anglicum. — Gôronsart-lez-Mariembourg. Cota titicioria. — Devient plus fréquent, me semble-t-il. Observé à différentes reprises dans la vallée de la Vesdre et anciennement (1879) à Waha. Artemisia campestris. — Encore assez abondant au Ileyd-des-Gattes (Aywaille), mais les carrières se prolongent ! 31 Lactuca virosa. — Bois calcaires de la province de Namur : 12 loca- lités de cette province sont citées dans le Prodrome (p. 807 et 944) ; 4 seulement dans la province de Liège. Crépis pulchra. — Ne mérite pas d'être signalé pour la Flore belge, même à l'état d'introduction répétée (voir d'ailleurs Prodr. III, p. 813). Amarmitus retroflexus. — Habitat instable. J'ai trouvé cette plante à différentes reprises dans les graviers de la Vesdre, et de l'Ourthe, près d'Angleur, avant et pendant les travaux de la dérivation de cette rivière. Chenopodium opulifolhmi. — Dans les graviers de la Vesdre, mais rare, du moins à l'embouchure. Thymelea Passer ina (L.) Lange {S teller a Passer inà L.) — Orval a été longtemps la seule localité renseignée en Belgique. M. Dolisy, dans ces dernières années, l'a récolté à Torgny. Thesium humifusum. — On ne l'a indiqué en Belgique que dans la zone maritime, Lilium Martagon. — A Strée (Namur), dans un bois et une prairie y attenant, M. Breuls, déjà cité, a découvert un important habitat de cette espèce. Je cultive, provenant de la localité précitée, quelques pieds de cette Liliacée qui se développent assez bien et lleuriront avant la fin du mois de juin. Allium càrindtum. — Ce que j'ai reçu anciennement sous ce nom, des botanistes de la région de Verviers, n'était que de l'A. oleraceum. Phalanyium ramosum. — Obourg (Martinis). Environs de Torgny (Dolisy). Je n'ai pas eu toutefois un échantillon suffisamment en fruits pour constater le caractère indiqué pour le sommet de la capsule (la grappe rameuse est un caractère facile à observer, mais d'assez faible valeur), et si les pédicelles étaient articulés à 3 millimètres de l'insertion ! Il reste le style dressé, mais s'il était très légèrement courbé ? — J'ai reçu deux formes, l'une à feuilles allongées, Fautre beaucoup plus rameuse, pro- bablement exposition plus ensoleillée. Cephalanthera ensifolia. — Outre les localités indiquées au Prod. Ill, pp. 186, 187 : Environs de Torgny (Dolisy). 32 Juncus fiUformis. — Espèce plutôt campinienne. Elle n'est peut-être pas aussi rare, que ne Tinclique le Prodrome, pour la zone dite calcareuse, là où le sol n'est pas calcaire. Andropogon Ischaemum. — S'est rencontré à différentes reprises dans les graviers de l'Ourthe, entre autres, à Angleur, avant les travaux de la dérivation. Alopecurus utriculatus. — La prairie, à Mariembourg, où notre Société avait en 1882, récolté à foison cette espèce n'est plus fauchée mais pâturée, ce qui a occasionné, à mon avis, la disparition de cette plante, qui s'était maintenue en abondance pendant de très nombreuses années. — L'indication : Lg. HoUogne (Dev.) au Prod. Ill, 87, doit avoir été mise pour Lx. HoUogne- Walia (Aigr.). — Je n'avais trouvé en cet endroit que quelques rares pieds le long de la route, très probablement une introduction passagère. Allosurus crispus. — Mon ami, M. Arth. Maréchal, instituteur à Liège, a retrouvé, en août 1912, l'ancien habitat de l'ardoisière du Trou- Renard, à Vielsalm, où, d'après les échantillons qu'il a emportés, la plante fructifie très bien. Depuis lors je cultive deux pieds de cette espèce, mais qui ne donneront pas de frondes fertiles, du moins cette année. — Cette Fougère, à l'endroit désigné, aurait à supporter assez bien la lumière directe du soleil. Elle ne semble pas toutefois devoir en souffrir. Allosurus crispus. — Existe paraît-il encore à l'ardoisière du Vieux Renard à Vielsalm. Je ne l'y ai point trouvé cependant. Struthiopteris (jermanica. — Environs de Tilff, en lieu dit Famelette. Hymenophyllum tunbridyense. — Cette espèce a été récoltée dans les environs de Malmedy (1) par M"' Libert, il y a près de cent ans. Il ne serait donc pas impossible, en faisant des recherches spéciales, de la trouver dans les environs de Francorchamps. Lycopodium alpinum. — L'habitat de la Baraque de Fraiture a été retrouvé il y a quelques années. (1) Enlremôlé à des sphaignes et servant de support à une très petite hépatique : Lejeunia microscopica Lib. (forme plus réduite encore que le L. minuUssima Dmt,). 33 Lycopodium annotinum. — J'ai en herbier des spécimens recueillis à Vesqueville il y a quelques années. — Dans un bois de haute futaie (hêtres) assez fangeux, entre Saint-Hubert et Champion ; récolté en 1906, par le D'" Henri Schwers, alors qu'il était encore étudiant à l'Université de Liège. Notes par Henri van den Broeck. I Silène noctiflora L. — Champs cultivés dans le polder au nord d'Anvers. Je l'ai observée à Austruweel, Oorderen, entre Oorderen et Wilmarsdonck et elle est très abondante à Merxem. Eï^odium moschatam Willd. — Lieux incultes, décombres. Se ren- contre parfois dans les environs d'Anvers. Je l'ai rencontré à Deurne, à Borgerhout, à Anvers et à Schooten. Dans cette dernière localité, je l'ai revu récemment (mais quelques pieds seulement), près d'un lavoir de laines. Je l'ai aussi trouvé à Merxem. C'est une plante peu constante dans ses habitations. Drosera lonyifolia L. {D. anglica Huds.). — Dans les toufïes de sphagnum sur les bords des mares, dans les bruyères. Entre Hérenthals et Gheel. Plante découverte le 7 août 1883 par M.J. Hennen, lors d'une herborisation que nous faisions ensemble. La principale habitation a été détruite parce que la petite mare n'existe plus, ayant été comblée. Cepen- dant la plante se retrouve toujours en petite quantité dans les environs de la mare primitive. J'ai encore constaté sa présence l'année passée. Lepidium Draba L. — Observé depuis peu d'années sur la digue du canal de la Cam pine entre Merxem et Schooten et aussi sur les bords d'un chemin à Deurne. La première habitation ne comprend que quel- ques pieds, mais la plante est mieux représentée dans la seconde. On me l'aauj i rapportée des environs d' Austruweel. Potentilla recta L. — Bords des ciiemins. — Observé par pieds isolés à Anvers (cette année) et à Merxem. 3 34 Isnardia yalustris L. — Marais. — J'ai observé la plante entre Aerschot et Rotsolaer (en 1877) et je l'ai revue plusieurs fois entre Hérenthals et Gheel, où il s'en trouve plusieurs habitations abondantes. M i/?Hop II 7/ 1 lum alterrdflorum DC. — Assez répandu aux environs d'Anvers. Rencontré à Zwyndrecht (Tête-de-Flandrej, entre Hérenthals et Gheel, entre Lierre et Emblehem et à Brasschaet. Cirsium anglicum DC. — Prairie tourbeuse entre Schilde et Oele- ghem. Habitation abondante, qui m'a été montrée en 1878 par feu notre collègue, M. Gilbert, et où la plante existe toujours. J'ai récolté la var. dissectus Lq] . en 1879, entre Exaerde et Moerbeke. Amarantus rctroflexus L. — Bords des chemins, décombres. -- Observée à Louvain en 1877. — Se rencontre souvent aux environs d'An- vers. Je l'ai observée sur les bords des bassins à Anvers ; à la Tête de Flandre (Zwyndrecht^ à Deurne et surtout à Schooten, où il en existe une habitation abondante, que j'ai revue récemment. Chenopodium glaucum L. — Trouvé à Louvain par feu, M. Baguet, et où je l'ai récolté en 1877. Je l'ai observé en abondance en 1887 dans une prairie à Esschen, et en 1905 à Wilmarsdonck (2 pieds seulement). Herminium monorchis R.Br. — Observé en 1878 entre La Panne et Coxyde et entre La Panne et la frontière, et aussi près de Nieuport. La plante m'a été montrée par notre collègue, feu M. Baguet. Elle y était abondante. Cephalanthera ensi folia Ricli. — Observée à Roly en 1879. Potamogeton obtusifolius M. et K. — Abondant dans une mare à Gheel en 1884 et en 1891, très abondant dans un fossé à Schooten. Potamogeton trichoides Cham. — Observé à Wyneghem (le type) en 1883 et la variété tuherculatus, à Aus'ruweel en 1879. Juncus filiformis L. — Très abondant dans les prairies entre ll-ierre et Embleliem. Je l'ai observé aussi à Hérenthals, Oolen, Gheel, Viersel, entre Viersel et Nvlen, entre Turnliout et Arendonck et à Esschen. Scirpus Holoschoenus L. — M'a été montrée par feu, M. Baguet, à Knocke, dans les vallées des dunes, en 1881. Elle y était abondante. Existe-t-elle encore ? 35 II Thalictrum anrjustifolium Jacq. var. laserpitii folium Willd. — Marais. Oosterloo, 1876 (leg. D'' Vanhaesendonck). Anemone Hepafica L. — 2 juin 1879. Roly. (0. Hecldng, H. Vanderhaeghe et moi). Ranunculus Lenormandi F. Schultz. — 8 août 1878. Zonhoven, dans un chemin creux et marécageux et le fossé bordant ce chemin. Abondant (H. Vanderhaeghe, Bamps et moi). Eranthis hyemalis Salïsb. — Roly et Géronsart, 1879? (leg. E. Casier). Epimedium alpinum L. — Bois à Roly, 1879 et 1880. Abondant (0. Hecking, H. Vanderhaeghe et moi). Dianthus caesius Sm. — Rochers à Bouillon (Lxg), 10 juillet 1881 (Herborisation de la Société royale de Botanique de Belgique). Château- fort de Dînant, 1874. Rochers de Doullamme, assez rare, juillet 1875 (leg. Louvat). Lychnis viscaria L. — Environs d'Aywaille, 1869 (leg. Marchai). Aywaille, 1873 (leg. Ch. Baguet). Sagina mariiima Don. — Nieuport-Bains, 22 août 1^78. Alsine verna L. — Pelouses sur les déblais des mines de cala- mine, Oneux (Liège) 30 mai 1868 (leg. E. Marchai). Elatine Eydropiper L. — Etang du moulin de Rance (Hainaut), septembre 1886 (leg. E. Hardy). Linum tenuifolium L. Montagne aux Buis, près Mariembourg, 23 juin 1880. Très abondant (0. Hecking, H. Vanderhaeghe et moi). Imimtiens parviflora DC. — Segelsem (zone argilo-sablonneuse), juillet 1869 (leg. Ch. Baguet). Geranium nodosum L. — Bois à Roly, sous la grotte, 23 juin 1880 (0. Hecking, H. Vanderhaeghe et moi). Geranium macrorrhizum L. — Rocher escarpé près de la grotte à Roly, 23 juin 1880 (0. Hecking, H. Vanderhaeghe et moi). Empeirum nigrum L. — Taillis tourbeux à la Baraque de Fraiture (Luxemb.). Herborisation de la Société royale de Botanique de Belgique. 36 Androsaemum officinale AU. — Bois montueux humides. — Profon- deville, T juillet 1889 (leg. A. Tonglet). — Talus d'une route. Soiron, 26 juillet 1885 (leg. Delrez). Corydalis claviculata DC. — Entre Hérenthals et Oolen. Très abondant, 1909. Fumaria parvi/lora Lmk. — Environs de Tournay (Hainaut), septembre 1864 (leg. F. Muller). Arabis paucifîora Gke. — Rochers boisés, au fond d'Auffe, près Han-sur-Lesse, 21 juin 1880. Très rare (A. Croegaert, E. Wynants et moi). — Montagne aux Buis, près Mariembourg, 3 juin 1879 (0. Hecking, H. Vanderhaeghe et moi.) Arabis muralis Bertol. — Entre Verviers et Ensival, juillet 1869 (leg. A. De Prins). Arabis Turrita L. — Abbaye d'Aulne (Hainaut), vieilles terrasses, juin 1864 (leg. F. Crépin). — Même localité, 1869 (leg. Ch. Baguet). Sisymbrium Sinapistrum Crantz (S. pannonicum Jacq.). — Je l'ai récolté à Anvers en 1880 et il existe encore dans les environs. Je viens d'en revoir une habitation abondante à Schooten (Anvers). — Champs à lièrent, 1877 (leg. Cli. Baguet). Sisymbrium Irio L, — Lieu inculte entre Anvers et Austruweel, 8 juin 1886. Très peu abondant (Schamberger et moi). Sinapis CJieiranthus Koch. — Buissons, terrains sablonneux à Malines, 31 juillet 1879. Habitation abondante qui m'a été montrée par M. l'abbé Jean Blox. Draba aizoides L. — Champalle (Yvoir), mars 18S6 (leg. A. Tou- glet). — Même localité, juin 18T6 (leg. Th. Durand). Cochlearia officinalis L. — Schorres des bords de l'Escaut, à Austruweel. Très abondant. J'ai vu la plante découverte par MM. E. Van Rompaey et 0. Desmet, 1912. Cochlearia danica L. — Dunes à Breedene, mai 1870 (leg. A. De Prins). Siibularia aquatica L. — Genck (Limbourg), 29 août 1883. — Munster-Bilsen, juillet 1871 (leg. A. Hardy). 37 Thlaspi alpestre L. — Rochers schisteux. Villers-sur-Lesse, 1685 (leg. F.-L. Simon). Thlaspi. alpestre var. calaminare {Th. calaminare Lej.) — Oneux (Liège), 1868 (leg. É. Marchai). — Welkenraedt, 2 juillet 1871 (leg. M. l'abbé Al. Verbist). Thlaspi mo?itanwn L. — Observé en juin 1880 sur la Montagne aux Buis, près Mariembourg; en juin 1880 au fond d'Auffe, près Han-sur-Lesse, et en mai 1886 (très abondant) au fond d'Auffe. — Montagne aux Buis, juin 1879 (leg. 0. Hecking). Lepidium Smithii Hook. — Pré, Eegenhoven, juin 1882 et juil- let 1884 (leg. M. l'abbé É. Paque). Lepidium virgimcum L. — Eeckeren, 8 août 1900. Quelques pieds. — Schooten, août 1882, un seul pied. — En 1887, M. A. Hardy écrit qu'il en a observé plusieurs belles habitations, depuis de nombreuses années, aux environs de Visé. — Station de Dison, 25 juillet 1886 (leg. P. Delrez). Lepidium graminifolium L. — Berges du canal de Plasschendaele, 1871 (leg. Ch. Baguct). Lepidium Draba L. (notes complémentaires). — Louvain, 1884 (leg. Ch. Baguet). — Habitation abondante à Burgt-lez-Anvers et une autre près des bassins, à Anvers, 1911 (signalées par Ose. Van Rompaey et Ém. De Smet). Senebiera didyma Pers. — Chemin, Tournai, août 1887 (leg. H. Ber- nimolin). Isatis tinctoria L. — Observé à Mariembourg en 1879. Calepina corvini Desv. — Champs cultivés, Herbrechenne (Dînant), 27 mai 1887 (leg. Aug. Tonglet). Bunias orientalis L. — Bord du chemin de fer à Mortsel (Anvers), 21 mai 1878. — Lieux herbeux incultes, à Wyneghem (Anvers), 22 août 1882. Très peu abondant dans les deux localités. Helianthemum Fumana Mill. — Collines calcareuses à Mazée, 28 mai 1882 (leg. Clém. Aigret). 3è Viola lutea Huds. var. calaminare Lej. — Oneux (Liège), mai 1868. Pelouses sur le terrain extrait des mines de calamine (leg. E. Marchai). Colutea arborescens L. — Mont-Saint-Pierre, Petit-Lanaye, 1869 et 1877 (leg. Ch. Baguet). TrifoUum subterraneum L. — Champs cultivés à Louvain (leg. M. l'abbé Al. Verbist), Vicia lutea L. — Remblai du chemin de fer, à Kessel-Loo, près Louvain, juin 1877 (leg. Ose. Ilocking). Vicia varia Host. — Anvers, 18T5, et près d'Anvers en 1911. Très peu abondant. — Moissons à Rhode-Saint-Genèse, 1877 (leg. Ch. Baguet). Vicia villosa Roth. — Wyneghem, 1878. — Anvers, 1882. — Entre Zwyndrecht et Melsele, 1899. — Austruweel, 1911. En général, peu abondant. Lathyrus palustris L. — Entre Exaerde et Moerbeke, dans les prairies, 1877 et 1879 (leg. Ose. Hecking). Orobus niger L. — Mont-Saint-Pierre à Petit-Lanaye 1876 (leg. Ose. Hecking). Tillaea muscosa L. — Genck, août 1867 (leg. Vandenborn). — Chemin de Saint-Denis au grand bois d'Obourg, mai 1883 (leg. A. W.; A.Wesmael?). — Bois siliceux, Stambruges, lOjuillet 1887 (leg. Georges Lochenies), très abondant. Sempervivum Schnittspahni Lag. (S. Funckii Lej.). — Rochers de Sougné, 1873 (leg. Ch. Baguet). Cerasus Mahaleb Mill. — Mariembourg, l®"" juin 1879 (leg. Ose. Hecking). Spiraea iomentosa L. — Très abondant à Wyneghem (Anvers), 31 juillet 1887. Bruyère humide et bois. — Une seconde habitation, à Wyneghem, découverte en 1911 par 0. Desmet, E. Van Rompaey et moi, où la plante est abondante. — Dans la première habitation, la plante couvre des centaines de mètres carrés et forme un taillis de 2 à 3 mètres de haut. Rubiis saxatilis L. — Bois de Saint-Mard, à Virtou, 23 juin 1883 (herborisation de la Société royale de Botanique de Belgique). 39 Potentilla rwpestris L. — Rochers schisteux, Ciergnon, 1884 (leg. F.-I. Simon). Potentilla swpina L. — Champ à Wygmael (Brabant), 1882 (leg. Ch. Baguet). Rosa mollis Sm. var. ardtiennensis Crép. — Hauteurs, près de Vieisalm (Luxembourg), 20 juillet 1878 (herborisation de la Société royale de Botanique de Belgique). Rosa yomifera Herm. — Citadelle de Namur, août 1865 (leg. Oscar de Dieudonné). — Coteaux arides à Stavelot, août 1885 (leg. A. Hardy). Rosa senium Thuillier. — Haies et buissons, Hasselt (leg. C. Van- baesendonck). — Bois de Tongerloo (Anvers) (leg. M. l'abbé Al. Verbist). Rosa fraxinifolia Berkh. — Bords des fossés à Zammel, mai 1872 (leg. C. Vanhaesendonck). Falcaria Rivini Host. — Champs de seigle à Fouron-le-Comte (Liège), 1884 (leg. A. Hardy). Ammi majus L. — Champ de trèfle àHérent, 1877 (leg. Ch. Baguet). Carum verticillatum Koch, — Prés à Kerchove, 27 juin 1872 (leg. Ch. Baguet). Peucedanum Chahraei Gaud. — Berges de la Meuse, Moniat, 27 septembre 1885 (leg. A. Tonglet). Ribes alpinum L. — Bois, Vieusart (Brabant), 26 mai 1867 (leg. Ch. Baguet). Saxifraga rotundifolia L. — Bois montueux à Roly, 2 juin 1879 (Ose. Hecking, H. Vanderhaeghe et moi). Saxifraga caespitosa L. — Rochers à Bouillon (Luxembourg). 10 juillet 1881 (Herborisation de la Société royale de Botanique de Bel gique). Saxifraga hypnoidesh. — Waulsort, 19 juin 1885 (G. Dens et moi) et 36 mai 1887 (même localité) (leg. A. Tonglet). Ledum palustre L. — Lanklaer (leg. M. Van Zegvelt). 40 Armerin tnaritima Willd. var. elongata HofFm. — Canal de Bruges à Gand, 15 juillet 1S76 (leg. H. Vanderhaeghe). Chlora perfoliataL. — En 18T8 entre La Panne et la frontière française (une belle habitation) et aussi en 1878 près de Nieuport (Ch. Baguet et moi). Gentiana campestris L. — Montagnes de Lixlie (Liège), 3 octo- bre 1867 (leg. A. Hardy). Erythraea linarii folia Pers. — En 1878. entre la frontière française et Coxyde et près de Nieuport (M. Ch. Baguet et moi) et en 1881 entre Heyst et Knocke. Anchusa officinalis L. — La Panne, 1878. Montrée par Ch. Baguet. Anchusa sempervirens L. — Chercq (carrières), juillet 1869 (leg. Ch. Baguet). Echi?iospernmni Lappulahehm. — Anvers, 1880, 1881, 1886. — Austruweel, 1881. — Wyneghem, 1882. Peu abondant dans ces habi- tations. Cynofflossum montanum Lmk. — Vallée du Bocq à Bauche, juillet 1869 (leg. J. Chalou). PJtysalis Alkekengi L. — Han-sur-Lesse, 22 août 1865 (leg. Ose. de Dieudonné). Verbascum phlomoicles L. — Vieux murs, Louvain, 1877 (leg. Ch. Baguet). Verbascum pulverulentum Vill. — Coteaux calcaires à Beaumont, 25 août 1886 (leg. A. Hardy). Veronica opaca Y T\es. — Lieux cultivés, Gortessem et Saint-Trond (Limbourg), 1866-1867 (leg. H. Vandenborn). Veronica longifolia L. — Très al)ondant entre Lierre et Emblehom, où je l'ai observée pour la première fois en 1875. Veronica latifolia L. — Bois d'Obourg, 1877 (leg. Ch. Baguet). Veronica prostrata L. — Montagne aux Buis, près Mariembourg, 1879 et 1880, très abondant. Utricularia intermedia Ilayne. — Découverte à Gheel par M. J. Hennen en 1882, lors d'une herborisation faite ensemble. Je l'ai 41 revue à Gheel, en 1884, et, la même année, très abondante entre Raevels et Turnliout. En 1887, je l'ai observée entre Meer et Minderliout, et l'année dernière, entre Hérentiials et Oolen. Je l'ai vue pour la première fois entre Oeleghem et Schilde, en 1878, où elle a été introduite par M. Gilbert (Crépin « Manuel de la Flore de Belgique », 3® édition). — Marécage près du canal de Turnhout entre Postel etRethy, 13 juillet 1891 (leg". Louis Ghysebrechts). Orohanche Teucrii F. Schultz. — Montagne aux Buis, près Mariem- bourg, 1879 et 1880, Fonds de Lefïe (Binant) 18 juin 1889 (leg. A. Tonglet). Orobanche Picridis F. Schultz. — Maredsous (Sosoye), juillet 1883 (leg. A. W. (A. Wesmael?) Salvia ver ticillata h. — Près du bassin au bois, à Anvers, en 1877. — Wyneghem, 1882. — Entre Wyneghem et Deurne, 1911. — Toujours par pieds isolés. — M. Vandendries en a trouvé cette année 2 pieds à Brasscliaet. — Argenteau, 1868 (leg. Marchai). Salvia Verbenacea L. — Louvain, 27 août 1877 (Habitation mon- trée par M, Ch. Baguet). Salvia sylvestris L. — Wyneghem, 1882. — Environs de Visé, 1888 (leg. A. Hardy). Remparts de Louvain, 1884 (leg. Ch. Baguet). Melittis melissopliyllum L. — Bois à Avistère (Esneux), assez rare, juin 1875 (leg. Th. Durand). — Bois montueux, Jemelle, juin 1903 (leg. D. Debienne). Teucrium ')nontanuni L. — Coteau schisteux entre Olloy et Bourbes, août 1886 (leg. A. Tonglet). — Bilstain, 1869 (leg. A. Thielens.) ValerianeUa coronata DC. — Tongerloo, moissons (leg. Vanhae- sendonck ?). Cirsium arvense Scop. var. mite Koch. — Très abondant dans une habitation à Wyneghem et existe aussi à Deurne et à Schooten. Carduus tenuiflorus Curt. — Louvain, 1877 (montrée par M. Ch. Baguet). — Kessel-Loo, près Louvain, 1877 (leg. Ch. Baguet). Centaurea sotstitialis L. — Lisseweghe (Flandre occidentale), 1873 (leg. Ch. Baguet). 42 Rudbeckia laciniata L. — Bords de la Nèthe à Lierre et entre Lierre et Embleliem. Cette magnifique plante est abondante au point de former une bordure au bord de l'eau. Cota tinctoria J. Gay. — W^^neghem, 22 août 1882. Très rare. Artemisia camphorata Viil. — Rochers, Fonds de Lefle, Dinant, 19 septembre 1887 (leg. A. Tonglet). Artemisia campestris L. — Rochers entre Sougné et Aywaille, 23 juillet 1878 (Oscar Hecking, H. Vanderhaeghe et moi). Sonchus palustris L. — Cette plante était bien représentée entre les roseaux au bord de l'Escant, en 1877, à la Tête-de-Flandre, en face d'Anvers. En 1881, il y en avait aussi quelques pieds dans les mêmes conditions sur l'autre rive de l'Escaut à Austruweel. La première habi- tation a été détruite par les changements opérés sur les rives du fleuve. Dans la seconde habitation, qui est pourtant restée dans le même état, la plante a disparu. Dans la deuxième édition du Manuel de la Flore de Belgique, M. Crépin indique encore Calloo. Reste à voir si la plante y existe encore. Crépis nicaeensis Balb. — Environs de Rochefort, 1871 (leg. 0. de Dieudonné). Hieracium caespitosum Dmrt. — Lieux herbeux, près Loavain, juin J886 (leg. R. P. É. Paque). Hieraciwn praealtum Vill. (non Koch). — Sur murs et entre les pierres, près Louvain, juin 1885 (leg. R. P. É. Paque). Hieracium praealtum Var. fallax DC. — Rochers à Freyr, 1871 (leg, ?). Hieracium pallidum Biv. sec. Fries var. crinicjerum (H. Schmidtii Tausch). — Rochers à Freyr (Waulsort), juin 1887 (leg. A. Tonglet) et, même localité, juin 1888 (leg. A. Hardy). Beta maritima L. — Le long du chenal, Nieuport, 2T août 1888 (leg. Georges Lochenies). Chenopudium urhicum L. — Lieux incultes, Louvain, 1S67 et 1878 (leg. Ch. Baguet). Chenopodium opidifolium Schrdid. — Anvers, 1881. — Anvers, 1883. — Schooten, 1886. Peu abondant. 43 Chenopodlum ambrosioidesL. — Merxem, l®"* et 8 novembre 1879. — Anvers, 9 novembre 1879. — Deurne, 8 septembre 1881. — Cette plante, introduite et observée d'abord sur les bords d'un ruisseau alimenté par les eaux sortant d'un lavoir de laines, se trouve toujours dans les environs. Je viens de la revoir. Chenopodium glaucum L. (Notes complémentaires). — Austruweel près d'Anvers, 1911 (2 pieds seulement). — Kessel-Loo, près Louvain, 1877 (leg. Gh. Baguet). Rumex maximus Schreb. — Vallée de la Sambre, 30 août 1867 (leg-. Van Bastelaer). Daphne Laureola L. — Existait encore à Roly en 1879 et 1880. Thesium humifusum DC. — Répandu entre les dunes, entre la frontière française et Coxy de, 1878 (M. Ch. Baguet et moi). Asarum europaeum L. — Magnée, Liège, 10 mai 1868 (leg. J. Paulet). Euphorbia dulcis L. — L'habitation de l'Exterlaer, sous Deurne, près d'Anvers, est détruite. J'ai observé la plante à Roly en 1879 et en 1880. CalUtriche harnulata Kuetz. — 's Gravenwezel, 5 juin 1883. — Schooten, 14 mai 1885. CalUtriche autumnalis L. — Je l'ai découvert en abondance dans le canal de la Campine à Wyneghein, le 20 juin 1881. M. J. Heunen m'assure qu'il y existe encore. Salix rubra Huds. — Entre Mariembourg et la Montagne aux Buis, 2 juin 1879 (Oscar Hecking, H. Vanderhaeghe et moi). Salïx Seringeana Gaud. — Très répandu aux en-v irons d'Anvers. Je l'ai observé entre Deurne et Borsbeek, à Contich, à Mortsel, à Bouchout, à Lintli, à Hove, à Willebroeck et même (un pied) à Austruweel. Il est très abondant à Reeth. Probablement cultivé. JuHpa sjlvestris L. — Digue de l'Escaut à Austruweel. — Cam- pagne « Rivieren Hof » à Deurne-lez- Anvers. La plante est très abondante dans ces deux localités, 1912 (MM. E. Van Rompaey et 0. Desmet). J'ai vu l'habitation de Deurne. J'ai observé moi-même la tulipe sur la digue de la Dyle à Malines. 44 Fritillaria Meleagris L. — Waereghem, 26 avril 1878 (leg. H. Vanderhaeghe). Prés à Zeverdonck, près Turnhout, avril 1879 (leg. M. R. P. É. Paque). Gagea spat/iacea Hayne. — Monstreux (Brabant), avril 1885 (leg. Georges Dens). — Casteau, 1870 (leg. Martinis). Allium Schoenoprasum L. — Bouillon, 10 juillet 1881 (herborisa- tion de la Société royale de Botanique de Belgique). Allium carinatum L. — Ensival, 1877 (leg. Ch. Baguet). Phalanr/ium ramosum Lam. — Bois de Saiut-Macaire à Obourg, 25juin 1877 (herborisation de la Société royale deBotanique de Belgique). Leucoium veriiwn L. — Bois du Sépulcre à Nivelles, mars 1885 (leg. Georges Dens). Leucoium aestivum L. — Bords de l'Escaut à la Tête-de-Flandre, en face d'Anvers (devenu douteux). — Austruweel, abondant. — Prairies et bords de la Nôthe entre Lierre etEmblehem. Extrêmement abondant. Aceras anthropophora R. Br. — Coteaux, contre des bosquets de sapins, entre Petigny et Nisraes, 8 juin 1908 (leg. R. Naveau). L'habita- tion se composait d'une cinquantaine de pieds. Loroglossum liircinum Rich. — Montagne aux Buis, près Mariem- bourg, 1879. Très peu abondant (0. Hecking, H. Vanderhaeghe et moi). Orchis laxiflora Lmk var. palustris Jacq. — Blankeuberghe, 26 juin 1878 (leg. H. Van Heurck). — Entre Heyst et Blankeuberghe, 1884 (leg. Ch. Baguet). — Blankeuberghe, 4 juillet 1877 (leg. H. Van- derhaeghe). Ophrys apifera Huds. — Colline « Boine » et AufFe, près de Han- sur-Lesse, 1878. Gymnadenia albida Rich. — Dinant, 1864 (leg. M"" H. Cerf?). Spiranthes aestivalis Rich. — Diepenbeek, près Bilsen (Limbourg) 9 août 1878 (leg. II. Vanderhaeghe). Liparis Loeselii Rich. — Dans les dunes à Lisseweghe, 1873 (leg. Ch. Baguet). Scheuchzeria palustris L. — Très abondant dans un marais à Vaereudonck (herborisation de la Société royale de Botanique de 45 Belgique). — Marais entre Hérenthals et Gheel, où il a été trouvé en 1887 par feu notre confrère, M. Georges Lochenies ; mais ce marais a été comblé. Potamorjeton gramineus L. — Etangs à Rethy (Campine anversoise), 18 août 1874 (leg. J.-M. Verbist). Potamorjeton praelongus Wulf. — Mares à Molenstede (Schaffen), juillet 1886 (leg. M. l'abbé L. Ghysebrechts). Potamogeton compressus L. — Canal de la Campine, près de Hérenthals, 20 juillet 1872 (leg. M. l'abbé Al. Verbist). Potamogeton obtusifolius M. et K. — Mare entre Gheel, Lichtaert et Oolen. Abondant. (Bern. Trogh, Léonard et moi). — Etang à Saint- Denis (Hainaut), 1867 (leg. A. Martinis). — Fossé à Schooten (Anvers). Très abondant, septembre 1891. Najas marina L. (pro parte) {Najas major Roth). — Parc (Louvain), 1874 (M. Oscar Hecking). — Etangs Zoetwater, près Louvain, juillet 1886 (M. R. P. E. Paque). Ruppia maritima L. var. R. rostellata Koch. — Knocke et Nieuport, 1868 (leg. E. Petit?). Juncus capitatus Weig. — Champ à Hoogstraeten, 6 juillet 1880 (leg. M. l'abbé Al. Verbist). Juncus alpinus Vill. — Knocke, 10 août 1881. Luzula Forsteri Desv. — Angre, 24 juin 1877 (herborisation de la Société royale de Botanique de Belgique). Carex brizoideslj. — Noirefontaine, 10 juillet 1881. Très abon- dant (herborisation de la Société royale de Botanique de Belgique). Carex trinervis Desgland. — La Panne, 19 août 1878. — Entre Oostduinkerke et Coxyde, 22 août 1878. — Entre Blankenberghe et la frontière hollandaise, août 1881. Carex hmosa L. — Marais de Vance, 26 juin 1883 (Herborisation de la Société royale de Botanique de Belgique). — Marais tourbeux dit « Steensche kwacht », à Gheel (leg. Louis Ghysebrechts). Carex extensa Good. — Lisseweghe, 7 août 1881. Zwyn à Knocke, 8 août 1881. Abondant. 46 Cnrex depawperata Good. — Bois d'Angre, 24 juin 1877 (Herbori- sation de la Société royale do Botanique de Belgique). Heleocharis ovaiaR.Bv. — Diepenbeek (Limbourg), 0 août 1878 (leg. H. Vanderhaeghe). Andropogon Ishaemum L. — Terrains arides. Tongres, 23 sep- tembre 1875 (leg. Vandenborn). Alojjecurus utriculatus Pers. — Extrêmement abondant à Mariem- bourg le 2 juin 1879. (0. llecking, II. Vanderhaeghe et moi). Phleinn asperum Vill. — Décombres et terrains incultes près des cales sèches à Anvers, 0 juillet 1906 (leg. Jos. Hennen). Mibora minima Desv. — ■ Pépinière sablonneuse à Wetteren, P' mai 1904. Très abondant (leg. J. Massart). Polypogon monspeliense Desf. — Terrain inculte à Anvers, 26juin 1881. Lagurus ovatus L. — Champs d'épeautre à Barvaux, juin 1870 (leg. É. Marchai et A. Hardy). — Merxem-lez-Anvers, 23 juillet 1884 (leg. J. Hennen). Cynodon dactylon Pers. — Fortifications de Diest, août 1876 (leg. H. Vanderhaeghe). Ventenata tri flora F. Schultz {Avena tenuis Monch). — Entre Han-sur-Lesse et Eprave, 19 juin 1878. Abondant. Poa bulbosa L. — Chemins Brugelette (Hainaut), 1870 (leg. Broquet). Bromus patulus M. et K. — Entre Anvers et Austruweel, 17 sep- tembre 1881. Extrêmement rare. — Plusieurs belles habitations aux environs de Visé, juillet 1887 (leg. A. Hardy). Festuca unilateralis Coss. et Germ. (F. temtiflora Schrad.) var. arisiata [Triiicum Nardus DC). — Comblain-au-Pont, 1873 (leg. Ch. Baguet). Festuca bromoides L. — Camp de Casteau (Hainaut), (malheureu- sement sans date) (leg. E. l'etit, de Nimy). Allosorus crispus Bernh. — Village de Bêche, près Vielsalm, 20 juillet 1878 (Herborisation de la Société royale de Botanique de Belgique). 47 Struthiopteris germanica Willd. — Martin rive, 1873 (leg. Ch. Baguet). Asplenium germanicum Weiss. — Rochers, Goé (Liège), août 1884 (leg. Collard etFonsny). Polystichum cristatum Roth. — Marais de Chantemelle (Luxem- bourg), 6 juillet 1864 (leg. Ch. Baguet). Isoetes eckmospora Durieu. — Etangs Genck, juillet 1873 (leg. Oscar Hecking). — 9 septembre 1886 (leg. Jos. Hennen). — 8 août 1876 (leg. H. Vanderhaeghe). Chara aspera Willd. — Bergh, 1875 (leg. Oscar Hecking. — Bergh, 21 juin 1874 (leg. Const Bamps). Nitella tenuissima C. etCr. — Fossé à Exaerde, 1878 (leg. 0. Hecking). — Fossés à Moerbeke, 17 juin 1879. * Notes de M. L. Magnel. Adonis autumnalis L. — En 1910, j'ai trouvé deux pieds de cette espèce au bord d'un chemin à Nieuport. Elle ne s'y est pas maintenue et je ne l'ai jamais rencontrée ailleurs dans les environs. L'endroit où croissait la plante est voisin d'une pépinière et aussi du chemin de fer. Il s'agit donc sans doute d'une introduction accidentelle. Ranunculus tripartitus DC. — D'après Diimortier (Monographie du genre Batrachium), cette plante avait été signalée par Lejeune, dans la Campine limbourgeoise. Cela me semble bien étonnant, sa répartition en France me paraissant plutôt de nature à ce qu'on doive s'attendre à la trouver sur le littoral. Je ne l'y ai jamais rencontrée. A remarquer que G. Bonnier, dans le volume paru de sa Flore com- plète illustrée, de France, Suisse et Belgique, p. 21, renseigne cette espèce comme très rare en Belgique, alors que nos Flores belges ne la mentionnent plus. 48 Ranunculus gramineus L. — II est à remarquer que, dès 1863, Crépin rangeait cette plante parmi celles qui n'avaient plus été retrou- vées depuis 1850 et indiquait qu'elle lui paraissait ne plus devoir se ren- contrer dans la contrée, du moins comme indigène. C'est, en effet, ce qui semble résulter de son aire de distribution. Dlplotaxis muralis DC. — J'ai trouvé cette plante assez abondante àL'Abeele (Poperinghe), en 1902, le long de la voie ferrée et dans les environs immédiats. Je ne sais si elle s'y est maintenue. Cochlearia danica L. — Cette espèce est abondante sur les deux bords du chenal de Nieuport, sur les talus, au pied des digues et à la limite entre ce qui reste des schorres et les dunes. Elle paraît se répandre de plus en plus en ces endroits. Lepidium Draba L — Se répand de plus en plus aux environs de Nieuport, mais toujours dans des endroits où l'on peut croire à des intro- ductions accidentelles (bords des chemins, talus de la voie ferrée, planta- tions faites dans les localités balnéaires). Elle se maintient bien dans plusieurs endroits. Depuis sept ou huit ans, je l'ai trouvée moi-même successivement à Ramscappelle, à Nieuport, à Lombartzyde et en dernier lieu à Middelkerke. Tri folium rubens L. — M'a été envoyé en 1894 par un corres- pondant actuellement décédé, M. A. Themelin, instituteur à Couvreux, (Virton) comme provenant d'un coteau inculte à Vezin (Ardennes fran- çaises). Se rencontrera peut-être quelque jour en Belgique dans la région jurassique. Trifolium scahrum L. — Est largement disséminé aux environs de Nieuport, mais peu abondant dans ses habitations. Je le connais à Lom- bartzyde, entre Oostduinkerke et Nieuport et à Coxyde. Trifolium subterraneum L. — J'ai trouvé cette espèce en 1910, en compagnie de la précédente, le long d'un chemin et dans une prairie voisine, dans le polder de Lombartzyde. Elle paraît avoir disparu depuis. On peut incriminer à ce sujet soit l'été exceptionnellement sec et chaud qui a suivi, soit le fait que l'endroit a été fortement piétiné par le bétail (1). (1) J'ai retrouvé l'espèce dont il s'agit, abondante au mCme endroit, postérieure- ment à la rédaction de ces notes, fin mai 19-13. 49 Sedum maximum Sut. — En 1905 ou 1906, j'ai observé près de Nieuport un pied de cette espèce évidemment échappé d'un jardin voisin. Il a disparu depuis. Petroselinum segetum Koch. — Cette plante paraît se répandre beaucoup le long de l'Yser et des ruisseaux affluents, de la côte à la fron- tière française. A Beveren-sur-Yser notamment, elle végète avec une vigueur tout à fait exceptionnelle et il est curieux de comparer, dans mon herbier, l'échantillon provenant de cette localité avec un échantillon ordinaire récolté en 1912 à Oostkerke. C'est un géant à côté d'un nain. Armeria elonyata Hoffm. — Cette forme s'est maintenue pendant longtemps entre Gand et Mariakerke, sur la berge du canal de Bruges à Gand, station signalée déjà par Crépin en 1863 (Petites annotations à la Flore de Belgique, 2' fragment). Je l'y ai récoltée encore en 1883. M. Leboucq m'a dit, en 1912, que cette station a été détruite par suite des travaux exécutés récemment en cet endroit. Clilora perfoliatcf, L. — Cette espèce se maintient bien dans une panne à Coxyde. On me l'a signalée entre Nieuport et Oostduinkerke, mais je n'ai pu l'y retrouver. Gentiana dilata L. — En 1894, j'ai trouvé parmi les Gentia/ia germanica Willd. provenant d'un coteau inculte à Lamorteau, et que m'avait envoyés M. A. Themelin, deux échantillons de Gentiana ciliataL. que Crépin ne mentionne pas comme existant dans la région jurassique. Il est donc à présumer que l'espèce se répand. AncJmsa ofpcinalis L. — Cette plante, qui ne ligure pas dans la liste donnée dans la circulaire de M. Chalon, doit, à mou avis, y être ajoutée. Elle a été trouvée à La Panne, près de la propriété Bortier, lors de la première herborisation de la Société de botanique de Belgique (1862). En cet endroit, elle paraît en voie de disparition, par suite de travaux d'égout, etc. Par contre, elle est très florissante au pied des dunes inté- rieures, entre La Panne et la frontière frança.:e. J'en ai observé quelques pieds à Hérenthals eu 1893 dans un terrain vague. En 1912, j'en ai vu deux pieds paraissant âgés de plusieurs années dans les dunes de Lom- bartzyde près du phare de Nieuport. La plante s'y maintiendra-t-elle ? Cela me paraît probable. 4 50 Asperugo 'procumhens L. — Quelques pieds ont pu être observés chaque année depuis 1910 dans une haie à Oostduinkerke. Cirsium anglicum DC. — J'ai observé cette plante en assez grande abondance, dans des prairies et des bruyères humides entre Esschen et Achterbroeck (Oalmpthout) en 1893. Je l'ai revue à Etbosch (Moerbeke) pendant le même été Carduus tenuiflorus Curt. — Comme lors de la première herbori- sation de la Société de Botanique, cette espèce est encore commune aux environs de Nieuport, surtout à Nieuport-Bains, Oostduinkerke et Coxvde. Amarantiis retroflexus L. — J'ai observé, en 1887, quelques pieds de cette espèce à Anvers dans un terrain vague voisin du chemin de fer. Halimus pedunculatiis Wallbr. — Paraît avoir disparu de ses sta- tions de Nieuport et d'Ostende; je puis affirmer en tout cas n'avoir jamais pu, malgré d'activés recherches, le retrouver dans la première de ces localités. Par contre, je l'ai retrouvé en abondance à Knocke, en 1912, dans le grand schorre près de la frontière, parmi les Statice Limonium L. A Ostende, l'espèce a sans doute disparu par suite des travaux et constructions qui ont changé du tout au tout l'aspect des terrains avoisinant le port. A Nieuport, par contre, elle doit avoir eu le dessous dans la lutte pour l'existence avec les autres plantes de schorre qui y couvrent bien plus complètement le sol que ne le font les Statice à Knocke. Thesium humifusum DC. — Reste abondant entre Oostduinkerke et la frontière française. Est surtout plein de vigueur près du Hoogen- blikker à Coxyde. Herminium monorchis R. Br. — Assez abondant dans diverses stations de Nieuport à la frontière française. Liparis Loeselii Rich. — Connu jusque dans ces dernières années en deux endroits à Coxyde. L'une des deux stations est détruite par suite du déversement de tombereaux de sable. Dans l'autre M. Massart m'a encore montré un pied de l'espèce en 1912. 11 était à peine reconnais- sable. Potamof/eton triclwides Cham, et Schlecht. — Je l'ai observé à Wyneghem en 1887. 51 Riippia rostellata Koch. — Je n'ai jamais observé à Nieuport que l'autre forme de Ruppia maritùna L. c'est-à-dire Ruppia spiralis Dmrt. II est vrai que, par suite de rétablissement d'un jeu de golf, la seule sta- tion naturelle de Ruppia maritima a disparu et que cette espèce n'existe plus qu'en deux stations artificielles, un fossé et un canal. Car ex divisa Huds. — Cette plante doit être ajoutée à la liste des plantes signalées comme rares en 1862. Elle a été trouvée à Lombartzyde lors de la première herborisation de la société en 1862, et n'a jamais été signalée ailleurs, que je sache du moins. D'après Crêpin (Guide du bota- niste en Belgique, p. 327), c'était là la station la plus septentrionale de cette espèce sur le continent. Elle parait avoir disparu car, malgré mes recherches, je n'ai pu retrouver ce Car ex ni à Lombartzyde ni entre Lombartzyde et la frontière française. Carex trinervisDesgl. — Cette espèce est actuellement commune dans les dunes. C'est une des premières à coloniser le sol laissé à nu par celles qui se déplacent. On la trouve aussi dans les pannes humides. Carex extensa Good. — A été trouvé près du chenal de Nieuport en 1862 (première herborisation de la Société), mais y est devenu introu- vable. Notes par le R. P. E. Pâque, S. J, Geranium sanguineum L. — Abondant dans les bois, Wépion. — pyrenaicum L. — A. R., environs de Namur. — praiense L. — La Plante; deux habitations. — lucidum L. — La Plante, Namêche. Monotropa Hypopitysh. — Wépion, Champion, Reckheim (Lim- bo urg). (1) * Pyrola secunda L. — Sapinières, Champion (Bulletin t. 41, 2" part. p. 140). (1) Les espèces nouvelles pour la flore belge, depuis 1862, sont marquées d'un *. 52 Arabis Turrita L. — Ruines d'Aulne, 1901. Une centaine de pieds. * Erucastrum elongatum Rchb. — Salzinnes, 1902 (Bulletin t. 41, 2^ partie). Draba aizoides L. — Rochers de Cbampal (Yvoir), 1903. Cochlear i a officinalis L. — Bords de TEscaut, Austruweel (Anvers). Lepidium Draba L. — Quelques pieds, près Alost, 1911. — hetercphyllum Benth. — Eegenhoven, près Louvain (Bulletin t. 23, 2° partie, séance du 7 décembre 1884). Neslia paniculata Desv. — Bruxelles, Wilsele (Bulletin, ibid.). Isnardia palustris L. — Environs de Turnhout, 1879-1884. * Circaea alpinah. — Bois de Freyre, près de Saint-Hubert, 1880 (Bulletin, t. 41, 2" part. p. 29). Peucedanum palustre Mch. — Assez commun aux environs de Turnhout. Anthriscus vulgaris Pers. — Villers-sur-Lesse, 1904 (F. Simon). Abondant. (Bulletin t. 42, 2^ part. p. 97). Chrysosplenium alternifolium L. — Schooten, près Anvers. Abon- dant en certains endroits. Erica cinerea L. — Environs de Reckheim (Limbourg). Assez abondant en quelques endroits. Trientalis eiiropaea L. — Assez fréquent à Sart, Hockai, Fran- corchamps. Gentiana Pneumonanthe L. — Assez rare. Bruyères humides, environs d'Arlon, Vance; environs de la Baraque Michel. Gentiana (jermanica W. — Prés, environs d'Arlon, 1902. Myosotis SI/ IvaticaRofim. — Assez commun. La Plante, Wépion. Asperuyo procumbensL. — Wacrloos, Contich. Quelques pieds sur décombres. Anchusa sempervirens L. — Pellenberg-, près Louvain (Bulletin 1884, 2° part., séance du 7 décembre). Orobanche Galii Duby. — Quelques pieds à Dave, 1905. 53 Veronica moniana L. — Sesselicli (Arlou) (Bulletin 1884, 2* part., séance du 7 décembre). Latliraea squamaria L. — Assez abondant à Saint-Marc (Saint- Servais). Calamintlia officinalis Mch. — Wépion, 1904. 20 à 30 pieds. Globularia vulgaris L. — Pont-à-Lesse, Yvoir. Vaccinium uliginosum L. — Entre Hockai et Sart; environs de la Baraque Michel. Abondant. Oxycoccos pahùstris Pers. — - Environs de Reckheim (Limbourg-). Wahlenhergia hederacea Reichb. — Stockem, près Arlon. Lobelia Dortmanna L. — Dans plusieurs étangs situés au milieu des bruyères, dans les provinces d'Anvers et de Limbourg. Sambucus racemosa L. — La Plante, Wépion. Asperula odorata L. — Bois de Gierle, près Turnhout. — glaiica Bess. — Talus des remparts de Louvain, 1884. * Galium boréale L. — Bruyères, près du bois de Vance, 1886; découvert par Chr. Schmitz S. J. (Bulletin t. 41, 2® part. p. 30). Centaur ea Calcitrapa L. — Namur, Marche-les-Dames. Helichrysum arenarium Moencli. — Abondant à Stockem, Fouches. Aster Tripoliwn L. — Bords de l'Escaut en amont et en aval d'Anvers. Cineraria spathulde folia Gme\. — Bois de Berthem, près Louvain. * Tragopogon orientalis L. — Découvert par Fr. Crépin, 1895, dans les prés entre Jambes et Dave (Bulletin t. 41, 1902, 2® part. p. 28). Lactiica virosa L. — Eegenhooven, Berthem, près Louvain (Bulle- tin 1884, 2" part., séance du 7 décembre). Ste?iactis annua Nées. — Près ateliers du chemin de fer, Salzinnes, 1902. Très abondant et se multipliant rapidement (Bulletin t. 41, 2^ part, p. 29). Hieracium praealtum Vill. — Entre Corbeek-Loo et Louvain (Bulletin 1884, 2® part., séance du 7 décembre). 54 Daphne Laureola L. — Bois de Saint-Marc (Saint-Servais). Thesium pratense Elirh. — Saint-Remy (Rochefort), 1904 (Abbé Servais). AristoJochia Clcmntihs L. — Héverlé, Eegenhoven. Ornitliogalum nutans h. — Mariakerke, près Gand (Bulletin, 1884, 2* part., séance du 7 décembre). Fritillaria Meleagris L. — Paraît avoir disparu de l'habitation de Zeverdonck, près Turnhout, où nous l'avons signalé autrefois : la beauté des fleurs est cause qu'on le recherche pour l'ornement des jardins. Quant à l'habitation voisine des ruines d'Aulne, nous n'avons pas de renseigne- ments précis pour ces dernières années. Endymion nutans Dmrt. — Bois, entre Marchienne-au-Pont et Landelies (abondant), Dave. Muscari botryoides DC. — Eegenhoven, près Louvain; quelques pieds. Phalangium ramosum Lmk. — Tessenderloo, près Diest (Bulletin 1904, 2^ part. p. 98). Phalangium Liliago Schreb. — Nombreuses habitations (Voir ma « Flore des provinces de Namur et de Luxembourg », pp. 117-8). Tamus comynwiish. — Malonne; abondant. LeucoiuDi aestivum L. — Bords de l'Escaut, près Anvers (aval). Bords de la Nèthe et prés humides à Emblehem, près Lierre. Abondant. Orchis ustulata L. — Vallée de l'Ermeton. — purpurea llads. — Warnant (près Dinant) Rhisne. Ophrys muscifera ïluds. — Warnant (près Dinant) Rhisne. — apifera Iluds. — Entre Houx et Bouvignes. Gymnadenia albida Rich. — Environs de Waulsort. Platanthera chlorantha Cust. — Vallée de l'Ermeton. — hi folia Rich. — Vallée de l'Ermeton. * Cephalanthera rubra Rich. — Pont-à-Lesse, découvert en 1884 (Bulletin t. 41, 2'' part. p. 27). Cephalantera pallens Rich. — Beauraing. 55 * Limodorum abortivum Swartz. — Découvert en 1886, par Determe, entre Nisme et Dourbes. StraUotes abides L. — Fossés des fortifications, Anvers (abondant); environs d'Alost. Najas major Roth. — Etangs à Zoetwater, près Louvain. Calla palustris L. — Zeverdonck (fossés), près Turnhout. Juncus bu fortius L. var. fasciculatus Koch. — Sentiers marécageux à Vance (Bulletin 1904, 2" part. p. 98). • Notes par Al, Char let. Eranthis hyemalis L. — Doit encore exister à Solières Silène noctiflora L. — Espèce très fugace. Je la signale à Bonsin, à Huy, à Modave et à Vierset. Elle disparaît comme elle apparaît. Androsaemum offimiale L. — De nombreuses stations nouvelles ont été découvertes dans la vallée du Hoyoux. Celle de Faillie? A revoir. Fumaria parviflora Lam. — Une nouvelle station à Modave, décou- verte par le camarade Wathelet. Cette plante, comme la Jusquiame, se retrouve dans les terres remuées en dessous de vieux buissons, etc. Barbarea praecox R. B. — Fugace. J'ai trouvé un pied à Huy, en 1897. Sinapis cheiranthus Koch. — Revue dans les talus schisteux de Melreux, en 1898, avec Wathelet. Neslia paniculata L. — Un pied à Huy dans une gare. Lepidium Dr aha L. — Signalé à Huy, Barse et Modave. La station de Barse se maintient, celle de Huy s'est maintenue assez longtemps. Comme la plante affectionne le bord des chemins et les décombres, rien d'étonnant à ce qu'elle disparaisse d'un endroit pour reparaître un peu plus loin. 56 Tri folium scahrum L. — Existe toujours dans les stations de Statte, Moha et Modave, et toujours aussi cette plante fait bon ménage avec T. striatum. Station nouvelle : Clavier (Wathelet, Charlet). Vicia Ervilia Willd. — Un pied a Tinlot et un autre à Pailhe : Moissons. Ly thrum hyssopifolium L. — Plus reparu à Tillesse. Station nouvelle de Ramelot. Pendant plusieurs années à la coupe du bois. Seduni elegans L. — Je ne connais pas cette plante dans le Con- droz. La station de Louvat à Modave est donc probablement disparue. Semper vivK 771 Funkii Al. Br. et Campanula paiula L. — Entre Sougné et A3'-waille, dans un coteau schisteux, existaient encore en 1899, mais une carrière avançait, avançait... ' Rosa po77iifera Herrm. — Une station nouvelle à Pailhe dans une vieille haie. Peucedanum carvifolium Vill. — Toujours dans des prairies à Andenne et à Huy. Gentia7ia ciliata L. — Une station nouvelle découverte en 1908 par M. Evrard. Elle vient parmi G. Germanica. Saxifraga hypiioides L. — Existait encore à Waulsort en 1897. Lonicera Xylosteum L. — Beaucoup planté actuellement. Lactuca virosa L. — Toujours dans les carrières de petit granit abandonnées du Condroz. Cette plante devient donc moins rare. Chenopodium opuUfolitmi Schrad. — Stations importantes à Huy (Charlet) et à Marchin (Wathelet). Se perpétuent annuellement. Stations sérieuses. Chenopodium f/laucu77i L. — Nous avons récolté cette plante dans les résidus de sucrerie à Ben-Ahin (Wathelet, Abraham, Charlet, en 1906). Je l'ai revue après à Esschen (frontière liollandaise). Il n'y a pas à s'y fier. Salix rubra Huds. — Trouvé à Pailhe, mais plus à Huy. Pota77iogeton trichoides Cham. — J'ai récolté cette plante à Vance, en 1907. Elle n'y était pas signalée. Bromws m^rmes Leyss. — Je l'ai vu... dans l'herbier de Dijon, mais pas ailleurs, ce qui ne prouve pas qu'elle n'existe plus à Huy. 57 PLANTES RARES. Chenopodium urbicum L, — Huy, Meuse. Un seul pied en 1907. Bromus arduennensis Schrad. — Signalé assez souvent par les confrères. C'est une plante messicole, naissant aux bords des champs d'épeautre, schisto-calcaires du Haut-Condroz vers Ardenne. Comme on ne cultive plus guère l'épeautre... ? Carex umbrosa Hoppe. — Stations nouvelles non renseignées : Bois des ruines de Poilvache, Vierset. Cerastium brachypetalum Desp. — Stations nouvelles non ren- seignées : Ruines de Poilvache (clairière). Aconitum lycoetonum L. — Station de la vallée de l' Amble ve à Nonceveux (existe encore). Nouvelle (vallée de la Vyle), à Vvle-Tharoul. Lychnis viscaria L. — Station signalée. Thiei' d'Olne (Ombret- Rausa) Meuse. Geranium lucidum L. — La station de Petit-Modave est détruite (carrière); celles de Huy et de Tihange (stations plus nouvelles) sont aussi détruites par suite de l'enlèvement des décombres. Draba muraîis L. — Toujours à Barse. Lotus tenuis Kit. — Toujours à Han-sur-Lesse. Station nouvelle : Vierset. Cerasus mahaleb L. — Modave (Vierset. Station nouvelle). Sanguisorba officinalis L. — Signalé à Modave par Minette. Inconnu à l'appel ! Eryngiuni campestre L. — Les stations signalées dans les environs existent encore. Station nouvelle : Longpré (Coutliuin). Gentiana cruciaia L. — J'avais signalé cette plante avec le con- frère Mansion en 1889; elle existe toujours (Vierset). Utricularia vulgaris L. et Utricularia neglecta Lehra. — Mares de Gives. Existent toujours. Lathraea clandestina L. — Signalé par Wesmael. Pas revu. Mentha Pulegium L. — Dijon signale cette plante à Huy. En effet, son herbier possède un exemplaire de 1820. Par après, Wathelet l'a retrouvée dans une prairie, mais on a travaillé dans cette prairie et... 58 Stachys recta L. — Signalé àBarse par Strail. Pas revu. Asperula c/lauca Bess. — Plante fug^ace. Signalée par Wathelet à Modave, il y a quelques années, dans un pré : on a retourné ce pré et... Ormenis mixta DC. — C'est une plante très rare. Je l'ai rencontrée plusieurs fois dans nos environs, mais toujours par pieds isolés. Cette Composée est rare parce qu'elle fleurit très tard, fin octobre-commen- cement novembre et, dans ces conditions, elle ne fructifie guère. Je n'ai jamais pu arriver à récolter des akènes mûrs. Gnaphalfum hiteo-album L. — Signalé à Barse par Evrard : l'étang est converti en bois ! Inula Helenium L. — Station de Marneffe. Toujours là. Celle de Barse est disparue depuis quelque trente ans, lors de la construction d'un nouveau pont. Par contre, Wathelet l'a signalé dans un pré, aux sources du Hoyoux. Inula salicina L. — Signalé par Devos à Corphalie (Ampsin, Meuse), mais disparu par suite du chambardement apporté aux rives du fleuve. Muscàri comosum Mill. — ^ Dans des champs à Modave et à Tillesse. Plus reparu. Carex laevigata Sm. — Signalé par P. Michel dans les étangs de Havelange. Personne ne l'a revu. Seiaria glaiica P. B. — Signale par Dijon vers 1820 dans le « Pays de Liège». Je la retrouve tous les ans un peu partout: Huy, Vierset, Strée. Phleum Boehmeri Wil. — Signalé à Huy par Lejeune : on ne l'a pas retrouvé. Poa bulbosa L. — Sur le gazon d'un mur à Vierset, par Wathelet. J'ai cherché vainement l'origine vraie de cette graminée. Bromus patulus M. et K. — C'est là une plante très rare. J'en ai trouvé un pied à Iluy. Elymus europaeus L. — Station nouvelle : Vierset. Aspidium Lonchitis Sw. — Il a été récolté par Dijon vers 1820 à Lamalle (Bas-Oha). Disparu. 59 Notes par M. Verhulst. Nigella arvensis L. — Trouvé une fois dans une kizernière sur Vir- tonien (Vra) entre Meix et Sommethonne; introduit accidentellement. Ammi majus L. — Récolté à Torgny, dans les mêmes conditions, par le confrère Dolisy. Myagrum ^erfolitum L. — Sisymbrium Trio, Vicia lutea L., V. Ervihay^iWôi., etc. — Espèces introduites sur les décombres des mou- lins et des brasseries à Virton et à Berchiwez (Villers-la-Loue). Calapina Corvim Desv. — Est depuis longtemps naturalisé à Musson, etc. Aconitum iSfapellus L. — Abondant dans les habitations suivantes : au confluent du ruisseau de Lagland et du ruisseau des Fanges ; en plein marais, entre Vance et Chantemelle ; dans une haie vers l'ancien étang d'Etalle; vers la gare de Sainte-Marie, le moulin de Poncelles et dans les marécages du ruisseau de Hembresnet. Les nouvelles stations que j'indique avaient simplement passé inaperçues. Silène noctifiora L. — Je l'ai observé plusieurs années de suite dans un hectare du Bajocien en face de Boumont à Grancourt-frontière ; il existe non loin de là, à Buré-la-Ville et à Saint-Pancré (France), toujours en même station ; on l'a trouvé aussi à Montquintin. Linum ienuifoliwm L. — R. sur les pelouses du Bajocien à Torgny; plus commun dans le même terrain au delà de la frontière. Arabis Turrita existe encore sur les vieux murs de l'abbaye d'Aulne et dans les environs immédiats; je l'ai introduit au moyen de graines sur les murs de mon jardin à Virton, où il fleurit et fructifie parfaitement (bisannuel). Neslia paniculata L. — Introduit sur décombres ; rarement intro- duit dans les moissons; au delà de la frontière, où cette espèce n'est pas non plus complètement naturalisée, elle semble mieux se maintenir dans des endroits de prédilection. Genista germantca L. — L'habitation signalée par Tinant (1836) entre Ètalle et Sainte-Marie, semble perdue; mais M. Habran en a 60 retrouvé une autre de quelques mètres carrés entre Étalle et Sivry (1911). Ononis Matrix L. — Abondant par places à quelques kilomètres au-delà de la frontière. Trifolium ruhens L. — Une station bien fournie dans les bois de Montmédy. Equisetum varier/atum Schl. — Autrefois signalé à Saint-Trond d'où il a disparu. J'ai retrouvé cette rare espèce, en 1910, près de la gare de Sainte-Marie, au fond d'une vieille carrière, et à Meix-devant- Virton en même station. Rubus saxatilis L. — Vulgaire dans les bois sur Bajocien, Siné- murien et Virtonien (Vra, Vrb, Vrc, Vrd). Myriophyllu.m alternifoliimi DC. — Abondant sous bois vers le haut de tous les affluents de la Vire, du Ton et de la Marge. Je n'ai pas de renseignements concernant la Semois. Falcaria Rivini Host. — Le long de la haie du chemin de fer Tamines-Dinant entre Arsimont et Tamines (1910). Gentiana ciliala L. — 1° Abondamment répandu à toutes les expositions dans les pelouses du Bajocien à Musson, Saint-Pancré, Buré-la- Ville, Grancourt, etc., jusqu'à Torgny; puis àMontquintin et à Couvreux. — 2° Dans un marécage formé par Veau calcareuse sous la sablounière entre Pin et Orval (de 1908 à 1911). Brunella grandifiora Jacq. — Observé autrefois à Virton (douteux, ce n'est pas sa station!); abondant entre Montmédy et Marville (France), sur le Bathonien supérieur. Lonycera Xylosteum L. — Vulgaire dans les bois sur calcaire Bajocien, Virtonien (Vra) et Sinémurien : dispersion encore mal connue. Cirsium anylicum DC, — Signalé vers Meix (\'irton) par Crépin ; je ne l'ai pas retrouvé, mais on peut être plus heureux à l'avenir. Cota tinctoria Gay. — J'ai observé cette espèce plusieurs années de suite dans les talus à Longwy entre les deux villes ; le confrère Dolisy en a trouvé quelques pieds à Torgny ; il y en avait aussi une belle habi- tation (1909 et 1910) sur le chemin de fer à Lamorteau-frontière; depuis on a exhaussé la ligne et je ne sais si l'on reverra Cota tinctoria en cet endroit. 61 Amarantus retroflexus L. — A Berchiwez (Villers-la-Loue) et à Grogniaux (Aiivelais), sur décombres près des moulins. Halimus pedunculatus Wallr. — Relativement abondant en 1909 sur les alluvions humides vers l'ancien Zwijn. Subularia aquaiica L. — J'ai récolté cette espèce en août 1909 dans des mares à gauche de la route de Bilsen à Genck, en face de Suteudael (profondément immergée en ce moment-là et difficile à dénicher). Lepidium Draba L. — A Virton : près du collège communal, vers l'abattoir, dans le cimetière; à Berchiwez (Villers-la-Loue); à La Soye (Gérouville). Probablement introduit et naturalisé. Chenopodiwii opulifolium Schrad. — Sur décombres à Berchiwez (Villers-la-Loue) et à Virton, où il était certainement introduit (1909, 1910 et 1911); j'en ai trouvé un pied dans un chemin des champs à Lamorteau. Est-il naturalisé? Chenopodmm qlaucum L. — Est certainement naturalisé sur les décombres le long de la basse Vire et du Ton inférieur; je l'ai noté à Ecouviez (Fr.), Lamorteau (en plusieurs endroits), Dampicourt (idem), Saint-Mard, Latour (idem), Ruette et Buré-la-Ville (Fr.). Stellera Passer ina L. — Signalé par le confrère Dolisj en trois points différents dans les moissons sur Bajocien à Torgny. (Cette espèce, étant ici sur la limite d'an « îlot » de sa dispersion, pourrait bien être fugace; l'avenir nous le dira.) Thesium humifusum DC. — Au delà de la frontière, dans la direc- tion de Marville (plusieurs habitations). Plialangium ramosum Lam. — Au delà de la frontière, vers Saint- Montan et au-delà. Cejphalanthera ensifolia Rich. — Un petite habitation dans le bois du Four, à Torgny (Dolisy) ; est plus abondant au delà de la frontière. Cypripediuni calceolus L. — Signalée par Tinant (1836) dans les bois de Freylange, cette plante n'a plus été observée depuis... peut-être faute d'observateurs, comme Genista germànica, qui n'a été retrouvé qu'en 1911. 62 Carex DavaUiana Sm. — Est toujours abondant dans une prairie tourbeuse, entre le moulin de Bonnert et le bureau des douanes (je parle de visu). Carex Ihnosa L. — Dans les marais entre Vance et Chantemelle en face d'une carrière et ailleurs. Carex paradoxa Willd. — La seule habitation signalée (Pierrard, à Virtou) est dutmite ; mais j'en ai découvert de nouvelles à Saint- Mard, à Beauregard (Villers-la-Loue), à Meix-devant-Virton (derrière la station), à Saint- Vincent (au passage à niveau), à Sainte-Marie (vers la gare), à Villers-sur-Semois. Cette espèce étant d'une détermination difficile, j'ai adressé par trois fois des échantillons à M. Bommer. Eriophorum gracile Koch. — Signalé à Ilarchy, Vance, Lagland, Fouches (Pâque). J'ai constaté sa présence en 1909 et en 1910 à Prévance et en face de Sampont (rive gauche). Station : les anciens trous à tourbe par 20 à 40 centimètres d'eaa ! Je n'en ai pas trouvé un seul pied dans d'autres conditions. Andropoqon Ischaemum L. — L'instituteur de Bommershaven connaît celte plante; sur mes indications, il m'en a envo3'é des pieds que je cultive dans mon jardin. Alopecurus utriculatus Pers. — Extraordinairement abondant à Bleid (en plusieurs endroits), à Ville, à Musson, à Halanzy, à Aubange, à Athus, à Rodauge (Grand-Duché), dans des prairies marécageuses; répandu par semis (eu même temps que la semence de foin provenant des feuils) sur marne à Halanzy, Piémont (Fr.), Gorcy (Fr.), etc.; plusieurs habitations vers Arlon et probahlemerit entre Athus et Arlon. Poa bulbosa L. — Prairie artificielle entre Virtonien et Sinémurien à Robelmont, vers la chapelle de Saint-Donat. Allosurus crispus Berlm. — Est toujours abondant dans la vieille carrière du Renard à Vieil-Salm (de visu) ; mes recherches à Chiny ont été vaines, mats cela ne signifie rien (on m'a dit depuis que l'habitation serait peu étendue et presque inaccessible). Asple7iium viride Huds. — Autrefois signalée par Verheggen à Neufchâteau,d'où elle semble avoir disparu, cette Fougère a été retrouvée le long de la Rouge-Eau entre Saint-Léger et Biizenol (Verhulst, 1910). 63 Polystichum cristatum Roth. — Citadelle de Namur, Wagnée, entre Vance et Chantemelle, Metzert, Benert, bois d'Arlon, Couvin (d'après la Flore du P. Pâque). J'ai constaté de visu que l'habitation de Bénert existe toujours (marais au pied du bois, parmi les touffes d'Aulnes); c'est au nord de Freylange. Celle des marais de Vance a disparu avec le bosquet qui l'abritait. Cette belle Fougère est encore abondante parmi les Aulnes, à 100 mètres en aval du lavoir de Chantemelle, vers Saint-Léger. Lycopodium annotinum L. — Freys, Awenne, Vesqueville, Serpont (Pâque). M. Léonet, professeur à Saint-Hubert, m'a montré une nouvelle station de 3 à 4 mètres carrés, dans les bois de Saint-Hubert, à environ 5 kilomètres de la ville ; il pourrait donner des indications plus précises. Notes par Ray m. Naveau. Silène noctiflora L. -- Polder de Merxem. Bassins à Anvers (je pense que la plante est plus abondante dans les Polders, au Nord de la ville, qu'elle ne paraît l'être). Linum tenuifoUum L. — Coteaux secs. Nismes, Torgny (Dolisy), Mariembourg-Montagne-aux-Buis (Van den Broeck) . Erodium moschaium W. — Décombres, Schooten, Deurne, Emblehem. Dr oser a long i folia L. — Marais à Oolen. Thlaspi alpestre L. var. calaminare. — Terrain calaminaire, à Welkenraedt. Lepidium Draba L. — Bords du canal de la Gampine à Schooten (deux stations à 4 kilomètres de distance), Anvers (bassins). — Kinkempois (C. Aigret). Senebiera didi/ma L. - — Décombres : Schooten. Viola lulea calaminaris L. et C. — Terre calaminaire : Welken- raedt, Moresnet (Aigret et Maréchal). 64 Potentilla recta L. — Pare royal de Ciergnon (Simon et moi). — Talus à Deurne. Potentilla mipestris L. — Sur un rocher dans le parc royal de Ciergnon. Isnardia palnsfris L. — Marais le long de la chaussée dllérenthals à Lichtaert. Armeria elongata Hofl'm. — Terrains calaminaires : Welkenraedt, Moresnet (Aigret et Maréchal). Orobanche Teucriillol. — Montagne aux Buis, Mariembourg, Roly (Casier). Lonicera Xylosteum L. — Taillis parc de Ciergnon (je doute fort que cette station soit naturelle) (Simon et moi). — Torgny (Dolisy). Cirsium anr/licwn DC. — Prairie à Oeleghem. Amarantus retro flexus L. — Décombres à Scliooten (ab. depuis plusieurs années). Chenopodium glaucum L — Wilmarsdonck, Austruweel, Digue de l'Escaut à Lillo. Liparis Loeselii Rich. — Belle station dans les marais de Bergh. La plante croît dans les endroits très humides, dans des touffes à'Hi/pnum. vernicosum. J'évalue qu'il doit y avoir une bonne centaine de plantes. Potamof/eton tricholdes Ch. — Fossé dans le Moerven à Esschen. (Signalé à Austruweel ?) Jimcus filiformis L. — Prairie marécageuse entre Hérenthals et Oolen. Chara aspera W. — Torfhoeck à Bergh. Schoenus nigricans L. — Torfhoeck à Bergh. Çladium Mariscus R. Br. — Torfhoeck à Bergh. Suhularia aquatica L. — Etangs à Genck. Heleocharis ovata R. l]r. — Etangs à Genck. Isoetes echinospora Durieu. — Etangs à Genck etZonhoven. Pilularia (jlobulifera f. terrestre. — Étangs à Genck. 65 Cicendia filiformîs Del. — Nieuwmoer, Zonhoveii. Lycopodium complcmatum L, — Entre Zonhoven et Bockryck. Ranunculus Lenormandi F. Sch. — Zonhoven. — hederaceus L. — Zonhoven. Erica cinerea L. — Lanklaer. Corydalis claviculata DC. — Hérenthals. Utricularia intermedia Hayue. — Oolen. Helianthemum Fumana Mill. — Environs de Mariembourg. Notes de A.- J. Hardy. Jhalictrum depnuperatum Dmrt. — Abondant à la Montagne Saint-Pierre à Petit-Lanaye, 1867 (Hardy et Marchai). Est devenu fort rare, car cette belle liabitation a été ravagée par des botanistes peu scrupuleux. De plus, cette côte marneuse a été incendiée! Jhalictrum sphaerocarpum Lej. — Visé et Ilermalle. — nigricans Lej. — Marécages et saussaies à Visé, 1872 (Hardy et Devos). Anemone apennina L. — Abondant dans le bois du Goulot, à Beaumont. J'en ai fourni 200 pieds à M. C. Magnier, de Saint-Quentin, pour sa publication. Ranunculus Lingua L. — Mare à Lixhe. Étang près de Momignies. Nigella arvensis L. — Pas revu vers Lanaeken. N'existe plus à Visé (Devant-le-Pont, où nous l'avions découverte, en 1867, avec M. El. Marchai). Epimedium alpinum L. — N'existe plus à Altembroek (Fouron- le-Comte). 5 66 Silène nocliflora L. — M. J. Van de Put in'eu a envoyé vers 1880 de nombreux spécimens récoltés dans la province d'Anvers. Elatine hexandra DC. — Vase schisteuse des étangs à Rance, Sautain, Momignies, Froidchapelle... Elattne Hardyana Dmrt. — (E. liydropiper v. terrestris, selon Crépin). Devenu rare aux étangs du moulin de Rance et du fourneau de Sautain. Silène armeria L. — Visé, Tlermalle, Chaudfontaine, Spa. Drosera longrfolia L. — Campine : Opgrimby. Je n'en ai trouvé que deux pieds pendant les vingt et une herborisations que j'ai faites en 1910 dans la Campine limbourgeoise ! Corydalis claviculala DC. — Meuse à Visé. Deux habitations. Fugace. Fumaria parvi flora Lam. — Forêt de Rance. Arabis TurriiaL. — Ruines de la tour Salamandre à Beaumont, où je ne l'ai plus revu en 1900. Lepidium Draba L. — Bords de la Meuse entre Visé et Argenteau, Lixhe-Loën. Diplotaxis muralis L. — Tournai, Beaumont, Zeebrugge. Sisymbrium pannonicum Jacq. — Visé et environs, le long de la Meuse. Subularia aquatica L. — Etang entre Bessemer, Sutendael et Munster-Rilsen, 1871 (Hardy et Devos). Riche station bien appauvrie. Entre Beverst et Genck, avec Elatine hexandra (Hardy et Bamps). Thlaspi calaminare Lej. — Oneux près Tlieux, près du « Thier du Gibet », 1868 (Hardy et É. Marchai). Est devenu beaucoup moins abondant, ainsi ({Vi'Alsine verna. Le Viola lutea s'étend, au contraire, mais, chose curieuse, un très grand nombre de pieds ont deux pétales bleus ! Neslia paniculata Desv. — Deux pieds dans un champ entre Mouland, Gronsveld et Visé, 1903. Senebiera pmnatifida DC. — Tiges énormes à Bruges et Zee- brugge, 1906. 67 Erysimutn orientale L. — Par pieds disséminés à Visé, Haccourt et Hermalle. Hutclnnsia petraeaL. — Vu dans l'herbier de Ch. Morren, récolté en Campine en 1817. Lepidium perfoliatum L. — Quelques pieds à Visé, vers le barrage. — virgmicum L. — Bords de la Meuse vers le Barrage aux Saumons, depuis plus de quarante ans. Plante introduite, qui pros- père. Hermalle. Viola arenaria DC. ! — Terrain calcaro-schisteux entre Renlies et Solre-Saint-Géry. Ce terrain est appelé « Canestenne » par les habitants de ce pays. Déterminé par Grenier et Crépin. Vicia lutea. — Visé et Trembleur. Fugace. Lathyrus anr/ulatus L. — Visé RR. (On décharge à Visé beau- coup de bateaux étrangers!) Lathyrus tuberosus L. — Mont-Saint-Pierre, R. — Abondant entre Heyst et Blankenberghe, en 1906, avec Triçjlockin maritimum. Coronilla varia L. — Vallée de la Meuse à Visé, vers Navague depuis plus de vingt-cinq ans. Orobus nir/er L. — Observé en 1870 à la Montagne Saint-Pierre. MM, Devos, Crépin, Ch. Firket, T. Durand, L. Errera ont constaté avec moi cette curieuse habitation. Les étudiants de l'Université de Liège en ont fait, à mon insu, une telle rafle que je crois que la station est perdue! — Leval-Chaudeville près Beaumont (Hardy et Chabaut, 1865); plus retrouvé non plus ! TrifoUum maritiinum Huds. — Entre Blankenberghe et Heyst, en 1906. Herniaria Jdrsuta L. — Entre Magnée et Chaudtbntaine, 1868 (Hardy et Strail). Tillaea muscosa L. — Martinis et Lochenies m'en ont envoyé beaucoup des environs d'Obourg. Jamais retrouvé vers Petersheim. Sedum Cepaea L. — Existe toujours dans des effondrements des grottes, à la Montagne Saint-Pierre, à Lichtemberg, où nous l'avions revu avec L. Errera, en 1876. 68 Sedum elegàns Lej. — Ranee et Montbliart, sur les bancs schisteux. Sempervivum FunhnA. Br. — L'habitation des « Haies des (lades », à Sougnez, de vieille date pourtant, s'appauvrit considérablement; il semblerait qu'elle se laisse envahir par Lychnis viscaria! Potentilla recta L. — De moins en moins rare à Visé et Argenteau. Rosa pomifera Ilerrm.! — Existe toujours entre Stavelot et Mal- médy (1868), en divers endroits sauvages, où F. Crépin a pu constater depuis son indigénat. — Stembert : nombreux buissons. Rubus Bellardi W. et K. — Abondant entre Visé et Argenteau. Détermination revue par Th. Durand. Ribes nigrum L. — Nombreux buissons le long d'un ruisseau à Solre-Saint-Géry. Cerasus Mahaleb L. — Fagne de Chimay en beaucoup d'endroits. Hardy et Cogniaux. Rochers entre Visé et Argenteau. Amelanchier vulgaris Monch ! — Indiqué par plusieurs anciens botanistes à Virelles, Lompret, Villers-la-Tour et autres localités du pays de Chimay, où je le cherche en vain depuis quarante-huit ans et où mon ami et compatriote A. Cogniaux ne l'a jamais vu non plus. Trientalis europaea L. — Très riche colonie dans le bois de Coenbosch entre Teuven et Fouron-Saint-Mirtin! Crépin le signalait pourtant comme plante caractéristique de l'Ardenne. Falcaria Rivini llosiA — Toujours abondant à Fouron-le-Comte, vallée de la Vour, où je l'observe depuis plus de trente ans. Hocquart et Michot l'indiquent à Chimay, où nous ne l'avons jamais revu. Oenant/ie pimpinel hides L. — Blankenberghe, près de l'Huî- trière (1906). Gentiana ciliata L. — Jamais pu le retrouver vers Comblain, d'où je l'avais reçu de M. A. Donckier. — Environs de Durbuy (D^ Paul Hardy) . Gentiana cruciata L. — Toujours abondant à Robechies et Forge de Virelles (1910), où M. Cogniaux me l'avait montré en 1864. Gentiana campestns L. — Les quelques habitations de la Montagne 69 Saint-Pierre s'appauvrissent; je ne le retrouve plus à Lixhe-Loën, où nous l'avions trouvé en 1867 avec mon collègue É. Marchai. Echinospermum Lappula Lehm. — M. Cogniaux l'indiquait sur les murs à Jupille en 1863. Ça et là sur les bords de la Meuse de Visé à Maestricht. Omphalodes verna Mbnch! — Les habitations que j'ai signalées à la Montagne Saint-Pierre, entre Canne et Petit-Lanaye, en 1870, sont toujours abondamment fournies. Floraison peu fournie. Phijsab's Alkekenrjih. — Rochers à Bomal, 1883. Côte rocailleuse entre Trooz et Chaudfontaine : station importante et d'allure bien naturelle. Anchusa italica L. — Beaumont, le long de la Hantes, en 1866 {Hardy et Chabaut). Je ne l'y ai plus revu, non plus que Ly thrum virgatum. Scrophidaria vernalis L. — Quelques touffes entre le bois du Goulot et les ruines de la tour Salamandre, avec Calamintha menthaefolia et Ceterach. Linaria striata DC. — Environs du grand barrage de Visé, depuis quelques années. Gratiola officinalis L. — Lieux marécageux près de Mons (Hardy et Van Bastelaere). Pinr/uîcula vuUjaris L. — A été trouvé près de Munster-Bilsen, d'où je l'ai reçu de M. Thielens. J'en ai parlé à M. Jacques, de Maes- tricht, qui ne se rappelait plus l'endroit exact, pas plus que pour d'autres grandes raretés! Indiqué aussi au pied de la Montagne de Meersen, près de Maestricht. Calamintha mentiiaefolia var. — Nombreux pieds à la Montagne Saint-Pierre, à Petit-Lanaye, avant d'arriver à la frontière hollandaise. Cette belle variété inédite se rapproche du Calamintha sylvatica, Bromfield. Galeopsis intermedia^ Vill, — Visé. Sideritis montana L. — Bords da la Berwine, à Mouland, et près du barrage de Visé. Fugace. 70 Marruhfum VaUlantii Cos. et Germ. (Hybride). — Beaumont. Voir Bulletin de la Société de Botanique de France, 1872. Mentha nepetoides Lej. — Répandu à Warsage, Aubin-Neufchâ- teau, Fouron-Saint-Martin et La Planck. (Déterminé par Crépin et M. T. Durand). Salvia verticillata L. — Quelques habitations à Visé et Trembleur. — Celle d'Argenteau, signalée par M. Cogniaux, n'existe plus, — verbenaca L. — Toujours abondant sur les « Polys », à Beaumont, où je l'observe depuis 1862. Salvia sylvestris L. — Ça et là aux environs de Visé. Ajuga chamaepitys L. — Petit-Lanaye Hardy et Crépin, l876). — pyramidalis L. — Hèvremont près Dolliain (Hardy et Marchai, 1869), vallée de l'Ermeton (Hardy et Crépin, 1884). Pulmonaria montana Lej. — Bois près de l'ancienne emboucluire de la Gileppe à Goé, avec Rdnuncuhfs platanifolius. — Déterm. par B. C. Dumortier. Verbascum ambiguum Lej. — (v. Thapsiformi nigrum) (var. aduUerinum Koch) . Meuse à Visé : 1900 et 1907, — pulverulentum Vill. — Existe toujours à Beaumont, sur les collines de la Hantes, où je l'observe depuis 1862. Je l'aivuaussi dans la même vallée, à Solre-Saint-Géry et Leval-Chaudeville (Calcaire). Plante tout à fait identique à celle de la vallée de la Moselle ! Monotropa hypopitgs L. — N'est pas si rare que le pensait Crépin, à l'Est de la Campine limbourgeoise. Erica cinerea L. — Gellick, Reickem, Lanklaer, Mechelen, Opgrimby et Neerharen. — Entre Bessemer et Lanaeken, les pieds se comptent par milliers. Vaccinium Vitis-Idœa L. — Grandrieu (Hainaut). — (Hardy et Cha- baut. 1864. Lathraea squamaria L. — Montignies-Saint-Christophe et Ruy de Bilstain. — clandestina L. — Ruisseau du Lancier entre Renaix et Flobecq. 71 Campanula latifolia L.! — Riiy du Chawion vers Polleur et Vallée heureuse entre Spa et La Reid. — Bois de Neder-Cannes dans la vallée du Geer où Lejeune l'indiquait déjà! (A. Hardy). Asperula arvensis L. — Près du Barrage de Visé. Galium tri corne ^'\i\\. — Moissons à Lanaeken. Lonicera Xylosteumh. — Toujours abondant sur les coteaux cal- caires de Richelle et à la Montagne Saint-Pierre à Petit-Lanaye. Lappa tomentosa Lmk. — Sivry, Grand-Rieu et Bersillies-l'Ab- baye (Bassin de la Thure). Filago neglecta Soy.-Will. — Entre les fonds de Quarreux et Spa. 1870 (Hardy et 0. De Dieudonné). Gnaphalium luteo-album L. — Montagne-Saini-Pierre, entre Halembaye et lloutain. Helminthia echioides L. — Lixhe, Olloy, Tournay, Beaumont, Blankenberghe. Cineraria palustris L. — Indiqué par Carnoy et Pion à l'étang du Haut-Marteau à Solre-Saint-Géry. Je n'y ai vu que Senecio paludosus avec lequel, je crois, on l'a confondu. Inula salictna L. — Bois humides à Petersheim, vers Hocht- Lanaeken derrière le château du comte de Merode. Est devenu presque introuvable. Les anciens grands marais de Petersheim sont asséchés. Hieracium amplexicaule L. — Tongres, où Devos le signalait déjà en 1876. Maestricht (Hollande) et Liessies (France-frontière) dans les ruines de l'Abbaye. ClienopocUum urbicum L. — Louvain, 1879 (Hardy et Baguet). — glaucum L. — Montbliart 1864 (Hardy et Cog- niaux) ; Près Momignies. Bliium ruhrum L. — Montbliart 1864 (Hardy et Cogniaux). Visé, etc. Cette plante semble devenir de moins en moins rare en Belgique. Amaranthus retro flexus L. — Momignies, vers la Galoperie, et Visé. 7 Polygonum minus Huds, — Etang de la Carnaille, près Momignies. 72 Ef'phorhf'a pah'stris L. — Pierry m'en avait envoyé des échantillons récoltés à l'île Monsin à Bressoux. Allimn carinatum L. - L'habitation cFEnsival n'existe plus; se rencontre encore au Tliier de Ilodimont. Colchicmn vernum Lej. — Montbliart-Rance-Tourbière de Visé. — Obs. On est occupé à combler cette tourbière qui renferme Juncv.^ obtnsiflorus, Scirpus Tahernaewontani et paudflorus, Carfix dis- tans, Trifjlocliin, Ophioglossum, Chara hispida, Epipactis palus- tris, etc. Tulipa sylvestris L. — Bois du Goulot à Beaumont. Gagea syluatica Pers. — Vallée de la Berwineà Mouland, Bombaye, Dalhem. Gagea arvensisPers. — Visé 1876 : 2 pieds (Hardy et Marchai). Plus jamais revu, non plus qu'à Lanaeken, où M. Marchai en avait trouve beaucoup. Scilla hi folia \j. — Haies à Montbliart et à Bailièvre. Muscari (omosumh. — Abondant dans des moissons à Leugnies; il y a longtemps que je n'ai plus vérifié cette habitation. Phalangium Liliago L. — Comblain ; entre Spa et La Reid ; Bourbes. Polygonatum offlcinale L. — Environs de Spa et de Theux. — verticillatum L. — Fagne de Chimai. — Montbliart. Goé aux environs du Barrage de la Gileppe. Paris quadrifolia L. — Var. à 3, 5, 6, 7 et 8 feuilles au bois de la Fâche à Montbliart. Alisma graminifolium Ehrh.! Koch! Hocq! — Etang du moulin de Rance. Parietaria diffusa. — Quelques belles touffes sur les bords de la Meuse à Visé et vers Argenteau. — En 1867, M. Laboulle me l'avait fait récolter à Ensival. Taxus haccata L. — Ne me paraît plus guère exister dans la vallée du ruisseau de Beaumont à Renlies, Fourbechies, Vergnies, Barbenson 73 (Lejeune, Chabaut...). Michot l'indiquait à Montbliart, en 1846, dans les bois qui touchent à la Fagne. Je ne l'y ai jamais vu, bien que j'explore ce village depuis cinquante ans. Coteaux calcaires à Lompret (Hardy et D'' Lebrun) sur la route de Forges, à divers endroits, où il nous a paru bien indigène! Daphne Laureola L. — Le laurier d'Apollon m'est inconnu à Mont- bliart où l'abbé Michot le signalait en 1846. Il m'a écrit qu'il en avait trouvé de nombreux pieds sur les coteaux schisteux le long du Rieu de Froidmont à Montbliart. Azarum europaeum L. — J'en ai vu quelques pieds dans le bois l'Evèque, à Eugies en 1865, au lieu dit l'Ermitage. Hocquart le signalait, d'après le témoignage du pharmacien Gossart, de Mons, dans les bois de Ghlin et de Saint-Macaire où il n'a pas été revu. — Toujours abondant à Magnée. Ruscus aculeatus L. — Mes recherches ont été infructueuses dans les bois avoisinant Sart et Jalhay où M. H. Fonsny le retrouva en 1873; les échantillons authentiques, figurent dans l'herbier du D^ Chapuis, de Verviers. Aceras anthropophora R. Br. — Moins abondant à Teuven où des centaines de pieds ont été enlevés pour être replantés, ou pour exsiccata. Assez répandu, depuis quelques années, à la Montagne Saint-Pierre, en ter- ritoire belge : Lixhe, Loen, Grand-Lanaye. Plusieurs spécimens à fleurs rouges. Autrefois feu Dumoulin de Maestricht ne l'indiquait qu'au Coq rouge à Petit-Lanaye (territoire Hollandais), d'où il a disparu depuis long- temps. J'en ai récolté plusieurs pieds de O'^ôO de hauteur. Loroglossum hircinum Rich. — Revu à la Montagne au Buis, vers Mariembourg, où nous l'avions recueilli en 1884 avec MM. Aigret et Cré- pin. A été indiqué autrefois à la Montagne Saint-Pierre ainsi que Ana- camptis et Gymnadenia albida. Orchis purpurea Huds. — Fouron-le-Comte, Fouron-Saint-Martin, Aubel, Teuven, Hombourg. — militaris L. — Abondant à la Montagne Saint-Pierre, à Lixbe-Loën et à Gronsveld. — laxiflora Lmk. — Indiqué dans les prairies du Goulot à Beaumont où je ne l'ai jamais vu. 74 Orch'S palustrû i^acq. — Revu en 1006, entre Heyst et Blanken- berghe, Ophn/s apifera lîuds. — Quatre ou cinq habitations à la Montagne Saint Pierre, Loën et vers Grand La naye (1911 et 1913) où il n'avait jamais été signalé. En compagnie de VAceras. Herminium monorchis R. Br. — La Planck, entre Teuven et Fou- ron-Saint-Martin où je ne l'ai plus retrouvé en ces dernières années. De- venu rare à Vieux-Fauqu^^mont (Limbourg hollandais) où nous l'avions découvert en 1876 avec M. Crépin. Gymnadenla alhida Rich. — Malgré les plus actives recherches souvent renouvelées, je n'ai jamais pu le découvrir dans les Ardennes liégeoises bien qu'elle figure, de cette provenance, dans mon herbier avec étiquettes de Crépin, Thiolens, etc. Oneux, Haut-Regard et plateau de la Baraque-Michel. Cephalanthera ensi folia Rich. — Pas revu à Fouron où M. Mar- chai l'avait trouvé en 1867. — RR. à Vieux-Fauquemout et entre Magnée et Chaudfontaine. Spiranthes spiralis C. Koch. — Montagne Saint-Pierre à Lixhe et Cannes où il est devenu presque introuvable. La Planck (1888). — aestivalis Rich. — Observé à Beverst en 1883 avec H, P^nsny. Revu assez abondant vers Genck, en 1888, avec MM. Baraps, Crépin, D"" J. Crocq, abbés Hy et Boulay, Rony et Fia hault... Deux pieds à Opgrimby en 1910 (D' Paul Hardy). Malaxis pahidosa Sw. — Pas revu entre Bessemer et Sutendael où je l'avais signalé en 1872. Nous l'avons vainement recherché en 1876 avec L. Errera et depuis. Cypripediimi Calceolus L. — Ne paraît plus exister en Belgique. En 1889, M. Knaff nous en a montré avec le D"" Lebrun quatre pieds dans un bois de hêtres à Grevenmacher. Potamogèton rivularis Gillot. — Fontaine à Montbliart et entre Momignies et Anor. — fjramineus L. — Etang de la Folie à Wallers près Momignies. 75 Potayyiogeton mucronaius Schrad. — Ranee. Zannichellia pedicellata Fries. — Blankenberghe (1906). Juncus fill for mis L. -- Ce Jonc, que nous avons observé à Nonce- veux en 1870 avec la Société royale de Botanique, est rare entre Reickem et Opgrimby. — py^/;i«. 38. 67. Osmunda regalis L. 77. Oxycoccos palustris Pers. 53. Parietaria diffusa M. et A'. 21. 72. — officinalis (.. 21. Paris quadrifolia L. 72. Petroselinum segetum Koch. 49- 81. Pcucedanum carvifoliura Vill. 24. 5ô. — Chabraei Brhb 39. — jialustre Mocnrh. 52. Phalangium Liliago Schreb. 21. 5^.']2. — ramosum Lam. 3i, 44* 54.61.83. 91 Phelipaea purpurea C. A. 3/er/. 82. Phleum asperum Vill. ^6. — Boehmeri Wibel. 58. 84. Physalis Alkekengi L. 3o. 40» 69. Pilularia globulifera L.form. ter. 64. Pinguicula vulgaris L. 69. Platan thera bifolia Reichb. 25. 54. — chlorantha Custor. 54. Poa bulbosa L. 46. 58. G2. — caesia Stn. 76. Polygala calcarea F. Schultz 80. Polygonatum officinale All. 72. — verticillatum All. 72. Polygonum minus Hu(U. 71. Polypogon monspeliense L. 46. Polysticlium cristatum Roth. 47- 63. Potamogeton compressus L ^5. — gramineus L. 45. 74- — mucronatus Schrad. 75. — obtusifolius M. et K. 34. 45- — praelongus Wulf. 45. — rivularis. 74. — trichoides Cham, et Schlecht. 34. 5o. 56. 64. 85. Potentilla recta L. 19. 29. 33. 64. 68. 85. — rupestris L. 29. 39. 64. — supina L. 3g. Prunus fruticans Weihe. 25. Pulmonaria montana Lej. 70. — officinalis L. 82. Pyrola secunda L. 5i. E-anunculus liederaceus L. 65. — Lenormandii F. Sch. 35. 65. — Lingua L. 65. — tripartitus D. C. 47- — gramineus L. 48. Rhamnus cathartica L. 81. Ribes alpinum L. 39. — nigrum L. 68. Rosa arduennensis Crép. 29. — fraxinifolia Gmel. 3g. — mollis var. arduennensis Dmrt 39. — pomifera Herm. 19. 39. 56. 68. — sepium Thuill. 29. 39. Rubus Bellardii W. et N. 68. — saxatilis L. 29. 38. 60. Rudbeckia laciniata L. ^2. Rumex maritimus L. — maximus Schreb. 43. — palustris Sm. 83. Ruppia raaritima L. 5i. 83. — — var. rostellata M. et K. 45. 5i. Ruscus aculeatus L. 73. Sagina maritima DC. 35. 80. Salix rubra ilmh 25. 43. 56. 85. — Seringeana Gaudin. 43. Salvia pratensis L. 20. 82. — sylvestris L. ^i. 70. — Verbenaca L. ^i. 70. 82. — verticillata L. 41 • 70- Salvinia natans All. 78. Sambucus racemosa />. 53. Sanguisorba officinalis L. 57. Saxifraga caespitosa Dmrt. 3ç). — hypnoides L. 39 56. 85. — rotundifolia L. 3g. Sclieuchzeria palustris L. 44- Schoenus nigricans L. 64. Scilla bifolia L. 72. Scirpus Holoschoenus L. 34. 84. — pauciflorus Li^/?^/". 72.76.79. — Tabernaemontani Gm*?/. 72. Scrophularia vernalis L. 3o. 69. 85. Sedum Cepaea L. 67. — dasypliyllum ; . 29. 81, — elegans Lej. 28. 56. 68. 85. — . maximum Suter. 29. 49- 92 Semj>ervivam Funkii.l^/r/. 29.56.68. — Schuittspahnii Lagg. 38. Senebiera didyina Pers. 27. 37. 63. — pinnatifida DC. 66. Setaria glauca P. de B. 58. Sideritis montana L. 69. Silène arnieria L. 66. — noctiflora L. 26. 33. 55. 39. 63. 66. 79. Sinapis Cheirantbus M. et A'. 24. 36. 55. 80. Sisymbrium Trio L. 36. — paunonicum .lacq. 66. — Sinapistrum Crantz. 36. 80. Sonchus palnstris L. 42. Sorbus Aria Crantz. 81 . Spiraea salicifolia L. 81. — toraentosa L. 38. Spiranthes aestivalis L. 44- 74- — aiitnmralis L. 83. — spiralis C. Koch. 74. Stachys germanioa /.. 20. — recta /.. 58. Stellera Passerina L. 61 . Steuactis annua L. 53. 82. Stratiodes aloides L. 55. Strutbiopteris germaniea ]yilld. 25. 32. 47. 77. Subularia aquatica />. 36. 61. 64. 66. 81.84. Tamus communis L. 21. 54. Taxus barcata L. 72. Tetragonolobus siliquosus Roth. 28. Teucrium montanum L. ^i. — Scordium L. 82. Thaliotrnm angustifolium Crép. var. laserpitiifolium Crép . 35 . — dcpauperatum Dmrl .65 . Tlialiotrum nigricans L. et C. 65. — spbaerocarpum A. et^. 65. Tbesium bumifusum DC. 3i. 43. 5o. 61. 83. 85. — pratense Ehrh. 54. Tblaspi alpestre L. 37. — — var. calaminareLç/. 37.63.81. — calaminare Lej. 23.37.66.84. — montanum L. 37. 85. Tbymelaea Passerina Lange. 3i.83. Tillaea rauscosa /,. 38.67.81. Tragopogon orientalis L. 53. Trientalis europaea L. 52. 68. Trifolium maritimum L. 67. — rubens L. 48. 60. — scabrum L. 48. 56. 81. 85. — striatum L. 2^. — subterraueum L. 38. 48. 81 Triglocbin palustre L. 72. Triticum Nardus DC. ^6. Tulipa sylvestris L. ^3. 72. 79. 83. Utricularia intermedia //a//??t'.4o-65. — neglecta Lehm. 57. — vulgaris L. Sj . Vaccinium uliginosum L. 53. — Vitis-Idaea L. 70. Valerianella coronata DC. ^i ■ Ventenata triflora F. Schultz. ^6. Vei'bascum ambiguura Lej. 70. — Blattaria L. 25 . — pblomoides L. ^o. Verbascum pulverulentum Vill. 40. 70. Veronica latifolia L. ^o. — longifolia L. ^o. — montana L. 53. — opaca Fries. 25. 40. — persica l^oir. 82. 93 Veronica prostrata L. ^o. Vicia Ervilia W. 56. — lathyroides L. 8i. — lutea /.. 28. 38. 66. 67. — varia Host. 38. — villosa Roth. 38. Viola arenaria. 67. Viola Intea Hud^. ^3. 28. 85. — — calaminaris L. et C. 38. 63. 81. Walilenbergia hederacea Rchh. 53. Zannichellia pedicellata W. 75. ERRATA Page i>4. Trilolium striatum, lisez ; Roniont, an lieu de Ramoiit. Page 25, au lieu de Ilierachim vapiinculoides, lisez : H. uulgatum var. acuminatum Jord (détermiuation de M. Sudre). Edouard Bornât (1828-1911) Le 18 décembre 1911 est mort, à Paris, Edouard Bornet, qui faisait partie de la Société de Botanique de Belgique, comme « membre associé » depuis 1898. Par une erreur du secrétariat. Éd. Bornet fut même élu deux fois membre associé de notre compagnie, d'abord en 1898, puis en 1900. Observateur comme il l'était, cette double nomination ne pouvait passer inaperçue et dans les nombreux manuscrits qu'il a laissés, il a consigné cette réliexion que M. le Prof. Guignard a bien voulu nous communiquer et qu'il n'avait pas cru devoir citer dans la biographie du savant algologue : « Si cette double nomination peut donner à penser que les registres de la Société ne sont peut-être pas tenus régulièrement à jour, elle prouve du moins la persistance des bienveillantes sympathies de la Société à mon égard ! » Ces sympathies n'étaient étonnantes pour personne, car les travaux relativement peu nombreux qu'il nous a donnés dans sa longue carrière, mais tous d'une haute portée scientifique, avaient fixé sur Éd. Bornet l'attention du monde entier, et les sociétés scientifiques de France et de l'étranger lui avaient accordé rapidement les titres de membre associé et de membre d'honneur. Le Prof. Guignard, de l'Institut de France, a, dans la séance du 19 février 1912, en une magistrale notice, retracé la vie si bien remplie de notre regretté membre associé, dont la modestie était si connue, bien des titres que lui octroyèrent les corps savants restèrent inconnus, pendant sa vie, de ceux qui l'approchaient le plus souvent (1). (1) L. Guignard, Notice sur la vie et les travaux d'Éd. Bornet. Instilul de France. Académie des Sciences 1912, et Notice sur M. Edouard Bornet in Bulletin de la Société de Botanique de France, t. 59, p. 257 et suiv. 96 Un trait rappelé par M. Giiignard dépeint bien le beau caractère de celui que Ton a pu considérer pendant des années comme un maître de l'algologie : « Un de ses élèves les plus chers et les plus distingués, M. Sau- vageau, au cours d'un voyage d'exploration algologique, n'arrivait qu'avec peine, faute de temps, à préparer les échantillons qu'il recueillait. Sur la demande de M. Bornet, il lui expédiait en masse ses récoltes, que celui-ci triait et préparait, et comme il s'excusait de lui donner cette fastidieuse besogne, M. Bornet lui répondait, en juin 19(34, au moment où il venait de rédiger son dernier travail : « Mon article sur les Chan- transia est si mal bâti que je ne publierai plus rien, mais le rôle de prépa- rateur me convient à merveille. » Jean-Baptiste-Èdouard Bornet naquit le 2 septembre 1828 à Gué- rigny, dans la Nièvre. Son père était fonctionnaire et occupait une situa- tion dans une dépendance du ministère de la marine. M. le Prof. Guignard rapporte que, tout en étant un écolier irrépro- chable, il avait, sur la façon de comprendre certaines leçons, des idées spéciales; il ne parvenait, par exemple, pas à se mettre en tête l'histoire, en tant que simple succession de dates, chronologie de batailles et de souverains, mais il montrait, par contre, un penchant très accusé pour les sciences d'observation et, en particulier pour les études botaniques. Grâce à la camaraderie d'un élève du petit séminaire d'Autun, qui était venu terminer ses études à Nevers, où se trouvait alors le jeune Bornet, il apprit à se servir d'une des premières flores françaises modernes, la « Flore parisienne » de Bautier. Ce fut donc d'abord dans cet ouvrage, puis dans la « Flore du Centre de la France > de Boreau, qu'Éd. Bornet étudia la botanique et ce fut avec ces deux publications qu'il parvint à déterminer les herbiers qu'il récolta dans le centre de la France et, en particulier, dans les environs de son village natal. En 1846. Éd. Bornet passa ses examens de bachelier es-lettres, et le séjour fait à cette occasion à Bourges lui fit faire la connaissance du célèbre traité de BuUiard sur les Champignons. L'examen de cet ouvrage augmenta fort probablement en lui le désir d'étudier les Cryptogames, et ce fut d'ailleurs à cette époque que se décida sa carrière. On essaya bien de lui faire abandonner les sciences 97 pour entrer dans les bureaux des Forges de la Marine, mais les études scientifiques conservèrent le dessus. Aussi, sur les instances pressantes de leur fils Edouard, les parents se décidèrent-ils à l'envoyer à Paris pour y commencer des études médicales. Il y obtint successivement les diplômes de bachelier es-sciences et d'externe des hôpitaux. De 1898 Éd. Bornet entra en relation, à Paris, avec le D'Leveillé, qui se rendit aisément compte des belles dispositions de son élève et le poussa vers l'étude des Champignons, sans lui cacher cependant que la botanique lui réservait maigre chair. Les observations décourageantes de Le veillé ne rebutèrent pas Éd. Bornet, et on le vit continuer à mener de front des rechenihes mycologiques et des études médicales. Dès 6 heures du matin, il fréquentait le laboratoire de Leveillé et, à 8 heures, il prenait son service aux hôpitaux. Sa première œuvre fut naturellement mycologique. Ed. Bornet y étudiait Torganisation des espèces qui composent le genre Meliola. Ce travail fat inséré dans les « Annales des Sciences naturelles ». Ce premier travail nous montre déjà une des qualités maîtresses du talent d'Éd. Bornet, cette précision dans les détails, cette justesse de vue qui allait sans tarder faire de lui un des plus grands botanistes français. Vers cette même époque, malheureusement, des circonstances parti- culières empêchèrent les parents d'Ed. Bornet, de lui continuer la modeste pension qui le faisait vivre à Paris. La situation devenait tendue, et il fut question pour le jeune bota- niste de l'attacher à l'Herbier du Jardin des Plantes, où les appuis de Leveillé et de Decaisne devaient lui servir ; mais G. Thuret, qui venait d'abandonner la carrière diplomatique pour se consacrer totalement à des recherches botaniques, s'attacha à Ed. Bornet qui lui fut chaude- ment recommandé par Decaisne. Dès 1852 commença entre G. Thuret et Éd. Bornet cette association si fructueuse, que seule la mort de l'un des associés put briser. Il parut de la plume de Bornet, vers cette même époque, un travail dont la portée scientifique fut considérable. Éd. Bornet avait été amené a s'occuper de la nature de VFphebe pubescens, considéré par les uns comme une Algue, par les autres comme un Lichen. Les observations précises de Bornet démontrèrent la constitution lichénique de ce végétal et cette étude l'attira vers celle de haute importance biologique : 7 98 Quels sont les rapports existant entre l'Algue et le Charapignon dans un Lichen ? Fin 1852, G, Thuret et Ed. Bornet se fixèrent à Cherbourg qui allait devenir le centre de leurs excursions algologiques. Depuis ce moment Bornet aide Thuret dans la mise en œuvre des grands travaux sur les Fucus, dans ces recherches qui ont marqué un progrès immense dans la connaissance des organes végétatifs et reproducteurs de ces Algues et de diverses autres plantes du même groupe. Ce fut, on ne saurait assez le répéter, par ces recherches que pour la première fois, on put donner une preuve de l'existence de sexes chez les Algues et d'une fécondation hybride possible chez ces Cryptogames. Cette constatation que Bornet et Thuret eurent la chance de pouvoir faire, fut probablement pour quelque chose dans l'orientation d'une série d'observations quo Bornet entreprit sur l'hybridité, en particulier sur celle des Cistes du Midi, observations qui ne furent malheureusement publiées qu'après sa mort. Les travaux botaniques que Bornet poursuivait avec Thuret n'empê- chèrent cependant pas la continuation de ses études médicales, et, en 1855, il obtint le titre de docteur en médecine, ayant soutenu une thèse : « Remarques sur quelques particularités de la reproduction par sexe chez les animaux et les végétaux. » Cette partie de la biologie intéressait vivement Bornet, mais c'était surtout le phénomène de la reproduction chez les végétaux qu'il soigna. Et, pour l'époque, ce travail était de haut intérêt, car il renfermait non seulement la description des organes mâles et femelles dans toute la série végétale, mais comparait entre eux les phénomènes qui suivent la fécon- dation dans les divers groupes ; il y insistait aussi sur l'alternance des générations chez les Phanérogames, les Cryptogames vasculaires, les Muscinées, toutes questions sur lesquelles, à cette époque, on n'avait encore que des idées relativement vagues; Peu de temps après leur installation à Cherbourg et la publication de ce travail de Bornet, Thuret devint malade et dut chercher dans le Midi la reconstitution de sa santé très ébranlée. Il se fixa à Antibes où grâce à l'aide de Bornet, dont l'ardeur au travail était considérable, il constitua cet admirable jardin d'essai, appartenant actuellement au gouvernement français, cette « Villa Thuret », qui rappelle aux visiteurs le nom de son illustre fondateur. 99 Tout en travaillant à former les collections de plantes vivantes et les herbiers de la Villa Thuret, Bornet prit encore le temps de faire une série d'observations algologiques qu'il publia dans divers périodiques. Sans entrer dans le détail, sans parler de ses travaux dépure systématique, nous tenons à rappeler une note pas bien longue, sur le développement d'infusoires dans le Valonia vtricularis; il v montre avec quel soin il est nécessaire d'observer, afin d'éviter des erreurs grossières ; un ol)servateur non prévenu ou superficiel, aurait pu, comme cela a été le cas, décrire comme organes reproducteurs de l'Algue des parasites logés dans ses tis- sus. A ce titre, ce petit travail, comme toujours admirablement docu- menté, est un modèle. C'est en 1860 que la grave question de l'hybridité, à laquelle nous faisions allusion plus haut, repréoccupa Bornet. On se demandait à cette époque dans quelle mesure les hybrides étaient fertiles. Pouvaient-ils être fécondés par leur propre pollen, ou le sont-ils uniquement par celui de leurs ascendants ou par celui d'espèces voisines ? Ayant à sa disposition à Antibes, un espace étendu et des plantes variées, il pouvait espérer solutionner cette question. Il choisit, comme nous l'avons dit. les Cistes pour ses études de croisement, et consigna les résultats de ses observations dans de nombreuses notes manuscrites. Continuées jusqu'en 1875, les expériences d'hybridation permirent la constitution d'un herbier de trente-six paquets où parents et hybrides furent soigneusement conservés. Tous ces documents furent confiés à M. Gard, qui y trouva les éléments de deux mémoires importants, dont le premier parut fin décembre 1910, environ un an avant la mort de Bornet (1), le second en 1912 dans les « Beihefte zum Botanischen Cen- Iralblatt » (2). Ces observations qui ne purent voir le jour que récemment sont donc contemporaines de celles de Mendel, dont le célèbre mémoire, paru en 1865, resta dans l'oubli également jusque dans ces dernières années. (1) Recherches sur les hybrides arlificids de Cistes obtenus par Éd. Bornet. Premier mé)noire. Notes inédites et résultats expérimentaux, publiés par Méd. Gard in Annales des sciences naturelles, sér. IX, t. XII, pp. 71 et suivantes. 'i) Recherches sur les liybrides artificiels de Cistes obtenus par Éd. Bornet. Deuxième mémoire. Les espèces et les hydrides linaires par Méd. Gard (avec notes inédites de ÉD. Bornet) in Beihefte zum Botanisches Centralblatt, Bd. XXIX, 2 Heft, 3 septembre 1912, pp. 306 et suivantes. 100 qui ont vu se multiplier d'une façon extraordinaire les travaux sur cette science nouvelle, la « Génétique », dont Mendel peut être considéré comme le fondateur. Les études algologiques que poursuivaient Tlmret et Bornet empê- chèrent fort probablement la publication des études génétiques de Bornet. En 18Ô6-1867 puis de 1876 à 1880 nous voyons successi- vement paraître issues de la collaboration des deux algologes une série de recherches sur la fécondation des Floridées, sur la morphologie et la reproduction chez d'autres algues, parmi lesquelles les « Études phycolo- giques » et les « Notes algologiques » forment à elles seules une œuvre magistrale. L'importance de ces deux admirables publications n'a pas été dépas- sée, peut-on dire, jusqu'à ce jour. Lorsque Thuret mourut, les « Études phycologiques » étaient à peine sur le métier; sur 51 planches qui devaient illustrer cette œuvre 41 seulement étaient gravées et le texte n'était pas même préparé. Bornet dirigea résolument la gravure des planches qui devaient complé- ter l'ouvrage et se mit à travailler le texte ; au bout de deux années d'études suivies les « Études » laissées inachevées étaient prêtes et elles purent paraître en 1878. De 1876 à 1880, sous le titre simple de « Notes algologiques » et sous la double signature Thuret et Bornet, Bornet fit paraître l'œuvre que Thuret n'avait pas eu le temps de rédiger lui-même. Dans leur grande modestie, les deux collaborateurs accordaient une faible importance à ces travaux et semblaient ne pas croire qu'ils pussent être d'intérêt général; ils en firent tirer 150 exemplaires seule- ment. Ce faible tirage rendit ces ouvrages, actuellement encore si pré- cieux, des plus rares, et malheureusement inaccessibles à tant de cher- cheurs auxquels ils seraient cependant de lapins grande utilité. La découverte de la fécondation si particulière des Floridées, à laquelle Bornet avait pris la plus large part, a ouvert une mine qui a, depuis permis la rédaction de toute une série de mémoires sur la forma- tion des spores dans ce groupe d'Algues marines et d'eaux douces, si dif- férent des autres groupes cryptogamiques. Les études sur ïEphebe, devaient naturellement porter Bornet à reprendre à la première occasion l'examen des caractères du groupe des 101 Lichens, ces organismes vraiment bizarres au sujet desquels le botaniste allemand De Bary avait formulé la théorie algo-lichénique qui fut reprise et étendue par le Prof. Schwendener. Peu de théories amenèrent une telle révolution parmi les hommes de science ; les lichénologues se vo^^aient frustrés de leur domaine puisque les lichens n'existaient plus, ils constituaient une simple association d'Algues et de Champignons, il y avait la simplement parasitisme ou symbiose. Bornet vint apporter au Schwendenérisme son appui, car il démon- tra d'une façon péremptoire que, dans un Lichen, le Champignon reproduit uniquement le Champignon, que l'Algue donne toujours nais- sance à l'Algue, et souvent même cette dernière ne peut plus se multi- plier que par voie asexuée. Il put même obtenir la synthèse expérimen- tale d'un Lichen sans la pousser jusqu'à la production des fructifications, obtenues d'ailleurs depuis. Rappelant cette question dans son Étude sur Éd. Bornet, le Profes- seur Mangin reprend une phase curieuse de l'histoire de la théorie Schwendenérienne : « Quelques lichénographes, dit-il, ont entamé avec Bornet une correspondance curieuse où se révèle le souci de la recherche de la vérité, mais la plupart opposèrent aux faits, si lumineusement exposés, la colère ou le dédain. L'un des adversaires irréductibles de la nouvelle théorie, le Rév. Crombies plaisantait volontiers ces recherches en parlant c^w roman d'une pauvre ^Ir/ue captive etde son tyran farouche le Champignon. Il ne savait pas si bien dire, car, dans le consortium établi, c'est le Champignon qui récolte la plupart des bénéfices, puisqu'il fructifie ; l'Algue elle-même, comme l'a montré Bornet, est parfois tuée parle Champignon, en tout cas elle végète misérablement sans pouvoir former ses organes reproducteurs (1). » Ce fut au retour d'un congrès de botanique auquel il avait assisté que Woronine entretint Bornet d'une communication faite par le Professeur Schwendener sur la nature hétérogène des Lichens. Cette appréciation était celle de Bornet; sans connaître les arguments qui motivaient l'opinion du savant allemand, il put conclure de ses études nouvelles dans le même sens que le botaniste allemand. '^1) L. Mangin. — Éd. Bornet, bienfaiteur du Muséum naturel d^ Histoire naturelle. Nou- velles Archives du Muséum, 5« sér., t. IV, p. 185-207. 102 M. le Prof. Griiigaard rappelle à ce propos : « On aurait fait une amusante collection des injures imprimées à l'adresse des Schwende- nériens»- Une discussion qui s'éleva à ce sujet au Muséum entre Ad. Brongaiart et Nylander, amena celui-ci à abandonner le classement des Lichens de l'herbier de notre grand établissement botanique. Inutile d'ajouter que Bornet ne prit aucune part à ces discussions ; tous ceux qui l'ont connu ont remarqué la profonde aversion qu'il éprouvait pour les polémiques. Il était certain de la justesse de ses conclusions et ne voyait pas la nécessité d'ouvrir sur elles, dans des revues, des discus- sions oiseuses. Il n'était cependant pas de ceux qui fuyent la discussion et fréquemment même il discuta, par correspondance, avec des confrères, des questions telles que la théorie lichénique. C'est en partie parce qu'il avait pris l'habitude de discuter directe- ment avec ses confrères les résultats de leurs observations qu'il publia peut-être moins que beaucoup de botanistes, mais qu'il laissa une corres- pondance considérable dans laquelle on trouvera, nous en sommes persuadé, beaucoup de choses à glaner. Il est à noter que l'important mémoire de Bornet, présenté à l'Aca- démie des Sciences de Paris, pour le « Prix Desmazières », y reçut un simple encouragement ; heureusement qu'en 1874 il obtint au Congrès des Sociétés savantes une médaille d'or, qu'il méritait amplement, car le nom de Bornet restera avec ceux de Schwendener et de Barv, attaché à cette découverte de la symbiose lichénique qui introduisit en science une théorie biologique de grande importance. Avec l'année 1875 et la mort de Thuret commença une nouvelle phase de la vie de Bornet. La « Villa Thuret » qui passait par testament entre les mains du jeune frère du défunt, fut rachetée par la veuve d'Henri Thuret (jiii espérait voir Bornet prendre la direction de cet établissement scientifique, mais Bornet ne put accepter la proposition car il ne se sentait pas de force à mener à bien la mise à jour des travaux délaissés par G. Thuret et la direction de la « Villa ». Ce refus amena ^j[me Thuret à léguer à l'État cette « Villa », et la direction des travaux à y effectuer fut d'abord confiée à Naudin, puis à M. le D"^ G. Poirault qui la détient depuis 1899. Dans l'herbier de cet Institut est conservé celui de Bornet, du moins l'herbier phanérogamique qui, à lui seul, renfermait plus de dix mille 103 espèces dont un très grand nombre avaient été récoltées par Bornet lui-même; tout en s'occupant de l'étude approfondie de la morpho- logie, de la biologie et de la systématique des Algues il n'avait pas abandonné les recherches floristiques. Les récoltes qu'il avait faites pendant plusieurs années dans la région de Nice et de Canne en compagnie de Thuret et de l'abbé Montolivo, furent la source de la Flore des Alpes Maritimes d'Ardoino, et lors de la mort de G. Thuret, l'herbier des Alpes-Maritimes fut donné à M. Burnat, qui avait commencé la rédaction de sa Flore des Alpes-Maritimes. Quand Bornet eut terminé la publication des « Études phvcologi- ques», et des «Notes algologiques » il reprit l'étude de ce groupe si bizarre d'Algues inférieures, les Nostocacées, dont il avait publié en 1876 l'essai de classification de Thuret. Ce travail mit au jour des idées toutes nouvelles sur le groupement de ces organismes et il fut publié avec la collaboration d'un de ses élèves, le Prof. Flahault. Cette revision des Nostocacées hétérocystées parut de 18S6 à 1888 et détermina d'une façon définitive la nomenclature des organismes qui composent ce groupe ; elle créa une classification suivie depuis par tous les algolo- gues. Bornet, par sa grande affabilité, par le désir profond qu'il avait de rendre service, attirait à lui tous les jeunes algologues, et plusieurs de ceux qui profitèrent de ses conseils devinrent de vrais disciples du maître. Parmi ceux-ci il faut citer M. Goraont qui mourut peu d'années avant Bornet et qui avait été engagé par lui à reprendre l'étude des Oscilla- riées, ce qui fut fait de main de maître sur un plan analogue à celui qui avait servi de base à la monographie des Nostocacées hétérocystées. Nous tenons à mentionner une autre petite étude de Bornet, c'est celle de la coloration verte des huîtres, en particulier de celles de Marennes et des localités environnantes. « Par des expériences aussi simples que démonstratives, rappelle M. Guignard, il montra que les huîtres ne verdissent qu'à la condition de se nourrir d'une certaine Diatomée, le Navicula fusiformis dont le suc cellulaire est coloré en bleu. Ces expériences purent même être répétées à distance : « des huîtres blanches expédiées à Paris en même temps qu'un flacon contenant des Diatomées, prirent la coloration verte. » 104 Bornet put rendre témoin de ses expériences MM. Thiselton-Dyer et Rav-Lankester. Ce dernier s'intéressa si vivement à elles qu'il publia en 1886 un travail sur le même sujet, dans lequel il confirmait pleinement les conclu- sions de Bornot. Tout en n'ayant jamais appartenu à une faculté, Bornet a formé des élèves et la plupart se sont montrés dignes du maître. Nous avons cité Gomont et le Prof. Charles Flahault. Nous devons ajouter les noms de MM. Jadin, Sauvageau, l'abbé Hy, Galavieille, Huber, qui se sont sig-nalés par de belles études algologiques, et MM. Guignard et Henneguy qui se réclament du titre d'élèves de Bornet en ayant cependant dirigé leurs recherches dans des ordres différents de ceux sur lesquels l'atten- tion de Bornet était surtout portée. Bien des fois nous avons eu recours à lui, et nous n'oublierons jamais la figure si expressive de celui qui fut au moins pendant un quart de siècle un des chefs incontestés de l'algologie Ce qui avait porté au loin sa renommée, c'est que, dans ses lettres comme dans ses publications, il savait condenser sa pensée, la présenter sous une forme claire et brève, suivant en cela une devise qui lui était familière : Non multa sed mul- tum. Ed. Bornet épousa en 1865 une de ses cousines et quitta Paris pen- dant quelques années pour s'installer à Cosnes, d'où il fut rappelé en 1885 pour succéder à Tulasne à l'Académie des Sciences, qui lui ouvrit ses portes le 10 mai 1866. Bornet a donné par testament au Muséum d'Histoire naturelle de Paris l'herbier de G. Thuret, qui a été largement enrichi par lui après la mort de son maître et ami. Cet herbier est constitué par une collection d'Algues, une collection de Champignons, une série de Lichens et une série d'Hépatiques. Il consti- tue, surtout pour les Algues, une collection presque unique dans laquelle un très grand nombre de types se trouvent intercalés. Les Algues seules, non compris les Algues calcaires, comportent 135 paquets d'herbier. A ces herbiers sont annexés 10 volumes dans lesquels sont réunis, méticuleuse- ment classés, toutes les notes et tous les dessins qui ont été faits par Bor- net et par Thuret au cours de leurs innombrables recherches. Afin de donner une idée de l'importance de cette collection, nous rappellerons 105 sommairement les titres qui ont été inscrits par Bornet lai-même sur ces volumes : Volume I. — Chroococcacées, Cliamaesiphonées, Homocystées. Volume II. — Xostocacées, Scytonemacées, Sirosiphocacées. Volume III. — Rivulariacées. Volume IV. — Cladophoracées. Volume V. — Ulvacées, Oedogoniacées, Siphonacées, Conjuguées, Diatomées. Volume VI. — Phaeosporées. Volume VII. — Bangiacées, Bonnemàisoniacées. Volume VIII. — Rhodomelacées. Volume IX. — Céramiacées, Corallinacées. Volume X. — Licliens et divers. Le testament scientifique d'Éd. Bornet mérite, lui aussi, d'être con- signe ACTE DE DONATION DE L'HERBIER GUSTAVE THURET Les soussigués Bornet (Jean-Baptiste-Édouard) et M™^ Anne-Cécile Logerot, son épouse, donnent au Muséum National d'Histoire naturelle de Paris leurs collections de plantes sèches, d Algues calcaires, les prépa- rations, les deux volumes des Icônes de Sehousboe avec le volume des descriptions manuscrites qui les accompagne, les trois exsiccata sui- vants : Jurgens, Algae aquaticae; M. Calla, Algae hibernicae; Prouhet et Lelièvre, Hydrophytes du Morbihan, ainsi que les dix volumes renfermant des dessins d'Algues, de Lichens, etc. Sous les conditions suivantes : les collections seront mises et main- tenues à part sous le nom d'Herbier Gustave Thuret; les nombreux spécimens de chaque espèce renfermés dans l'Herbier Gustave Thuret n'en seront pas distraits, ni pour constituer des doubles, ni pour servir d'objet de démonstration au cours ou aux épreuves pratiques; l'Herbier Gustave Thuret sera consulté sur place. Paris, le 27 décembre 1909. É. Bornet. Anne -Cécile Logerot, Femme Bornet. Nous ne sommes guère partisan de la conservation à part des divers herbiers réunis dans un centre, car cela rend difficile la consultation des 106 documents, mais nous admirons la prévoyance d'Éd. Bornet dans la seconde condition qu'il a imposée. Il nous montre par là la valeur qu'il accordait aux collections de plantes sèches, si décriées de nos jours : elles constituent cependant les seuls documents sur lesquels une discussion puisse être eng-agée et leur morcellement, ou leur destruction, pour les démonstrations ou des exercices pratiques, serait vraiment un crime. Il serait fort à souhaiter que cette leçon posthume que nous donne Éd. Bornet ne soit pas perdue, qu'elle fasse comprendre aux chefs d'insti- tuts l'importance des dépôts qui sont confiés à leur garde et qui doivent acquérir de plus en plus de valeur comme matériaux de comparaison; eux seuls ne varient pas, les descriptions, par contre, peuvent être diffé- remment interprétées. La plupart des sociétés scientifiques importantes de France et de l'étranger, conférèrent à Ed. Bornet le titre de membre effectif, corres- pondant ou honoraire; la liste de ses titres est longue et mérite d'être rappelée. Lorsque l'on fêta son TO*^ anniversaire, de nombreux témoignages de gratitude et d'admiration lui furent envoyés, celui qui lui fut adressé par la Société de Botanique allemande est particulièrement significatif (1), mais la phrase par laquelle Bornet répondit en 1908 aux nouvelles félici- tations qu'on lui adressa à l'occasion de son 80® anni\ersaire est digne du maître et nous montre sa simplicité. « C'est un grand âge que j'ai atteint, écrivait-il aux Berlinois en 1908. Son mauvais côté est qu'on a vu disparaître ses maîtres et tant de ses contemporains! En 1898, j'étais l'un des plus anciens membres d'hon- neur de la Société de Botanique allemande. Maintenant, après notre vénéré doyen Sir J. D. Hooker, je sais le seul survivant de la liste de 1884. Après tout, l'âge est chose relative. On n'est pas réellement vieux aussi longtemps que le goût du travail persiste et qu'on est encore capable de poursuivre avec intérêt les études dont on s'est occupé toute sa vie (2). » Éd. Bornet s'est éteint doucement à Paris, à l'âge de 83 ans, après une longue vie, tout entière consacrée à la science; il laisse dans la science botanique un nom justement honoré; sa mort est une perte immense pour tous ceux qui l'ont connu. É. De Wildeman. (1) C/". Gl'ignard, /oc. ci^ (2) Loc. cil. p. ,"53. PRINCIPAUX TITRES CONFERES A ED. BORNET PAR LES ASSOCIATIONS SCIENTIFIQUES Membre de la Société linnéenne de Londres (1879). Correspondant de la Société botanique d'Edimbourg (1879), membre d'honneur en 1896. Correspondant du Club microscopique de Dublin (1879). Correspondant de la Société cryptogamique italienne (1879). Correspondant de l'Union botanique de Brandebourg (1884)- Membre d'honneur de la Société botanique allemande (1884). Correspondant de la Société royale des Sciences de Gôttingue (i885). Membre de la Société des Curieux de la Nature de l'Université impé- riale de la Nouvelle Russie (i885). Membre de l'Académie Léopoldiue- Caroline des Curieux de la Nature (1887). Membre étranger de l'Académie Royale des Sciences de Suède (1888). Membre actif de la Société impériale des Naturalistes de Moscou (1889), membre d'honneur en 1898. Membres de la Société italienne des Microscopistes (1890), Membre ordinaire de la Société ro3'^ale des Sciences d'Upsal (1891). Membre d'honneur de la Société microscopique de Londres (1891). Membre d'honneur de la Société biologique de Liverpool (1891). Membre d'honneur de l'Académie des Arts et Sciences de Boston (1893). Membre étranger de l'Institut royal des Sciences et Lettres de Lom- bardie (1893). Membre de la Société nationale d'Agriculture de France (1896). Membre d'honneur de la Société impérale des Naturalistes de Saint- Pétersbourg (1897). Membre associé de la Société royale de Botanique de Belgique (1898) (nommé une seconde fois en 1900). Correspondant de l'Académie des Sciences de Bavière (1899). Membre étranger de l'Académie Nationale des Sciences des États-Unis d'Amérique (1901). Correspondant de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Péters- bourg (1903) Membre d'honneur de la Société d'Histoire naturelle de Boston (1904). Membre d'honneur de la Société des Sciences de Christiania (igoS). Membre de la Société royale de Londres (1910). Membre de l' American Philosophical Society for promoting useful knowledge Philadelphia (1911). PUBLICATIONS DE ED. BORNET Etude sur l'or^ranisation des espèces qui composent le genre Meliola (Ann. des Se. nat., 3® sér., Bot., t. XVI, i85i, avec 2 pL). Recherches sur la structure de VEphehe pubescens Fr,, suivies de remarques sur la synonymie de cette plante (Ann. des Se. nat., 3« sér.. Bot., t. XVIII, i852, avec i pi.). De la nature de l'ergot des Graminées (Mém. Soe. des Se. nat. de Cherbourg, t. I, i853). Remarques sur quelques particularités de la reproduction par sexe chez les animaux et les végétaux (Thèse de doctorat en médecine, Paris, i855). Description de trois lichens nouveaux (Mém. Soc. des Se. nat. de Cherbourg, t. TV, i856, avec 3 i)l.). Instructions sur la récolte, l'étude et la préparation des Algues (Mém. Soc. des Se. nat. de Cherbourg, t. VI, i858. avec 2 pL). Observation sur le développement d'infusoires dans le Valonia utrieularis Ag. (Mém. Soc. des Se. nat. de Cherbourg, t. VI, i858, avec 2 pi.). Description d'un genre nouveau de Floridées des côtes de France (Ann. des Se. nat., ^^ sér,, Bot , t. XI, 1859, avec 2 pL). Note sur le Phucagrostis major Cavol (Ann. des Se. nat., 5^ sér.. Bot., t. 1, 1864, avec II pi.). Note sur le Phucagrostis major Cavol (Bull. Soc. bot. de France, t. VIII, 1861). Sur lafécondatioQ des Floridées (en collaboration avec G. Thuret) (Comptes rendus Acad. des Se. t. LXIII, 1866), Note sur la fécondation des Floridées (en collaboration avec G. Thuket) (Mém. Soc. des Se. nat. de Cherbourg, t. XII, 1866). Recherches sur la fécondation des Floridées (en collaboration avec G. Thuret) (Ann. des Se. nat., 5" sér. Bot., t. VII, 1867, avec 3 pi.). Sur les gonidies des Lichens (Comptes rendus Aead. des Se., t. LXXIV, 1872). Recherches sur les gonidies des Lichens (Ann. des Se. nat., 5^ sér , Bot., t. XIX, 1874). Gustave-Adolphe Thuret. Esquisse biographique (Ann. des Se. nat., 6^ sér.. Bot. t. II, 1875). Etudes f)h3'Cologiques (en collaboration avec G. Thuket). i vol. in-folio de io5 p., avec 5r pi. gravées, Paris, 1878). 109 Notes algologiqiies (en collaboration avec G. Thuret) (i vol. grand in-4" de XX-196 p., avec 5o pi., Paris, 1876-1880). Mazœa, nouveau genre d'Algues de la famille des Cryptophycées (Bull. Soc. Bot. de France, t. XXVIII, 1881, avec i pi.). Liste des Algues maritimes récoltées à Antibes (en collaboration avec Cil. Flahault) (Bull. Soc. bot. de France, t. XXX, i883). Notice biographique sur M. Joseph Decaisne (Paris, Tolmer & C, i883). Sur la détermination des Rivulaires qui forment les Fleurs d'eau (en colla- boration avec Ch. Flahault) {Bull. Soc. bot. de France, t. XXX 1, i884). Note sur le genre Aulosira (en collaboration avec Ch. Flahault) (Bull. Soc. bot. de France, t. XXXII, i885, avec i pi.). Tableau synoptique des Nostocacées filamenteuses hétérocystées (en col- laboration avec Ch. Flahault) {Mém. Soc. des Se. nat. de Cherbourg, t. XXV, 1885-1888). Algues de Madagascar, récoltées par M. Ch. Thiébault {Bull. Se. bot. de France, t. XXXII, i885). Notice sur M. L.-R. Tulasne {Comptes rendus Acad.des Se, t. CIII, 188G). Concordance des Algen Sachsens et Europas de M L. Rabenhorst, avec la Revision des Nostocacées hétérocystées (en collaboration avec Ch. Fla- hault) {Notarisia, t. III, Venise, 1888). Algues du voyage au golfe de Tadjoura, recueillies par M. L. Faurot {Journ. de Bot., t. Il, 1888). Note sur une nouvelle espèce de Laminaire (Laminaria Rodriguezii) de la Méditerranée {Bull. Soc. bot. de France, t. XXXV, 1888). Note sur deux nouveaux genres d'Algues perforantes (en collaboration avec Ch. Flahault) {Journ. de Bot., t. II, 1888). Revision des Nostocacées hétérocystées contenues dans les principaux her- biers de France (en collaboration avec Ch. Flahault) {Ann. des Se. nat., T sér , Bot., t. III, IV, V, VII, 1886-1888). Note sur YEctocarpus (Pylaiella) falvescens Thuret {Bev. gén. de Bot., t. I, 1889). Nostocacées hétérocystées du Systenia Algarum de C.-A. Agardh (1824) et leur synonymie actuelle (1889) {Bull. Soc. bot. de France, t. XXXVI, 1889). Sur quelques Algues vivant dans le test calcaire des Mollusques (en col- laboration avec Ch. Flahault) {Bull. Soc. bot. de France, t. XXXVI, 1889, avec 7 pi.). Note sur deux Algues de la Méditerranée (Fauchœa et Zoster ocarpus) {Bull. Soc. bot. de France, t. XXXVII, 1890, avec i pi.). Note sur V Ostracoblable implexa Born, et Flah {Journ. de Bot., t. Y, 1891). 110 Algues du département de la Haute-Vienne contenues dans l'herbier d'Edouard Lamy de la Chapelle (Bull. Soc. bot. de France, t. XXXVIII, 1891). Note sur quelques Ecocarpus {Bull. Soc. bot. de France, t. XXXVIII, 1891, avec 3 pi.). Les Algues du P. K.-A. Schousboe récoltées au Maroc et dans la Médi- terranée, de 1825 à 1829 {Mém. Soc. des Se. not. de Cherbourg, t. XXVIII, 1829, avec 3 pi.). Notice sur la vie et les travaux de M, Duchartre {Comptes rendus Acad.des Se, t. CXIX, 1894). Le verdissement des huîtres {Bull, scanc. Soc. nat. d'Agric. de France, t. LV, 1895). Sur un projet de note relative à une Rose prolifère, trouvé dans les pa- piers de M. Duchartre {Bull. Soc. bot. de France, t. XLIII, 1896, avec I pi.). Hommage à la mémoire de M. Monod {Bull. Soc. bot. de France, t. XLV, 1898). François (îay. — Ferdinand Cohn {Bull. Soc. bot. de France, t. XLV, 1898). Théodore Caruel {Bull. Soc. bot. de France, t. XLV, 1898). Notice sur M. Charles Naudin {Comptes rendus Acad. des Se, t. CXXVIII, 1899-) Notice sur Ad. Ciiatin {Bull. Soc. bot. de France, t. XL VIII, 1891). Notice sur la vie et les travaux de M. G. -A. Chatin {Bull, stanc. Soc. nat. d'Agric. de France, t. LV, 1901). L'œuvre scientifique de Maxime Cornu {Bull. Soc. bot. de France, t. XL VIII, 1901). Notice sur M. J. Agardh {Comptes rendus Acad. des Se, t. CXXXII, 1901). Notice sur M. Millardet {Comptes rendus Acad. des Se, t. CXXXV, 1902). Millardet {Bull. Soc. bot. de France, t. XLIV, 1902). Auguste Le Jolis {Bull. Soc. bot. de France, t. LI, 1904). Deux Chantransia corymbifera Thuret. — Acrochœtium et Chantransia {Bull. Soc. bot. de France, t. LI, 1904, avec i pi.). Notice nécrologique sur M, J.-J. Rodriguez {Bull. Soc. bot. de France, t. LU, 1905). Maurice-Augustin Gomont (1839-1909) {Bull. Soc. bot. de France, t. LVI, 1909» avec portrait). Bl l.l.KTI> r)i: LA SoCIÉTK IldYAI.K I)K HdTAMQlE I>F. Bl.lXJlnlE Tome LIL Planche 1. Akakakia KxcEr.sA. Axes lie 8'' ordre liimkiro. HlLl-FTIN l>i: I \ SiMIKTl lidVM.i: DK HoTAMQlE DE BkI-CIQUE ToMi; 1,11, l'i \xiir IL (lui siii- l.imricr i(i^( ÉLANCES ET NOUVELLES Araucaria excelsa R.Br. — On sait que seules les boutures d'axes verticaux reproduisent la plante normale; que les boutures d'axes secon- daires produisent des arbres plagiotropes, indéfiniment ramifiés dans an seul plan horizontal; que les boutures d'axes tertiaires donnent des Araucarias tout à fait bizarres, composés d'un seul axe horizontal qui ne se ramifie pas. Ces dernières sont très difiîciles à réussir. Un habile horticulteur de Gand, sur une centaine, en a vu s'enraciner cinq seulement ; il m'en a réservé trois. Le bouturage a eu lieu en novembre 1912; en mai 1913, les racines sont bien développées et les axes commencent à s'allonger par la pointe. Les boutures ont été faites verticalement ; on remarquera qu'elles se sont fortement incurvées vers le sol, puis qu'elles se relèvent pour rattraper l'horizontale qui leur convient. h'Araucan'a-chimère que j'ai décrit dans le tome 48, p. 231 du Bulletin, n'a pas conservé pure la forme simple des rameaux secondaires; plusieurs se sont ramifiés, mais irrégulièrement, et avec lacunes, à la pointe seulement, ou de façon unilatérale. Ainsi la dernière couronne se compose de cinq axes secondaires, dont deux simples, et trois se ramifiant vers la pointe (voyez pi. I ci-contre). J. Ch. Gui sur Nerium. — Parmi les semis de Grui que j'ai faits il j a une dizaine d'années, le Nerium a donné des résultats intéressants. Un seul embryon ayant percé Técorce du support s'est beaucoup développé et ramifié à l'intérieur des tissus de ce dernier ; puis des bourgeons adven- tifs sont revenus au jour, en grand nombre. Le bois de Nerium ainsi parasité s'est gonflé, sans que la santé générale du sujet semble en souf- frir. Le Gui, qui est mâle, a fleuri plusieurs fois ; néanmoins son allure générale et ses dimensions n'atteignent pas la vigueur du Gui sur Peuplier ou sur Pommier (voyez pi. II ci-contre). J. Ch. Séance du jo avril içiS- Présidence de M. A. Cogniaux, président. La séance est ouverte à 14 1/2 heures. Sont présents : MM. C. Bommer, A. Cogniaux, L. Coomans, R. de Zuttere, È. Durand, M. Guns, Pâque, Poma, M""^ Rousseau, MM. H. Van deu Broeck et É. De Wildeman, Secrétaire. Se sont fait excuser : MM. Aigret, Pirsoul, Naveau, Van Billoen, Van den Broeck, Èm. Marcfial, El. Marchai, Van Bambeke. Le Secrétaire général analyse la correspondance. Il fait part de la mort d'un de nos anciens collègues, M. P. Janson, qui, depuis peu d'années, s'était retiré de la Société. La Société a perdu un de ses fidèles membres effectifs, M. Emmanuel Routier de BuUemont, décédé à Saint-Josse-ten-Noode, le 30 mars 1913, à l'âge de 77 ans. Une lettre de condoléances a été adressée au nom de la Société à la famille du défunt. Nous avons fait également une perte très sensible dans la personne de M. le Prof. P. Ascherson, de Berlin, qui, depuis des années, était membre associé de notre Société. Une lettre de condoléances a été adressée à la famille de P. Ascherson. Le Bulletin lui consacrera ultérieurement quelques pages. L'ordre du jour appelle la discussion sur le projet soumis par M. Verhulst pour l'excursion de la Société. Après discussion, le choix définitif est établi et il est décidé que le Secrétaire aura à s'arranger avec le commissaire, M. Verhulst, pour le détail du programme, qui sera envoyé en temps utile aux membres. 113 En l'absence de M"* Lefebvre -Giron, le Secrétaire analyse le travail déposé par ce membre, et en propose l'impression dans le Bulletin. — Adopté. M. C. Bommer expose la communication qu'il a annoncée sous le titre « Biologie des forêts ». A la suite de cet exposé et de quelques explications complémen- taires, M. le Président remercie vivement notre confrère et le prie de bien vouloir rédiger sa communication pour le Bulletin. Le R. P. Pâque donne lecture de sa note sur le MorcJiella rimosi'pes DO.; la note sera insérée au compte-rendu de la séance. M. le Prof. Van Bambeke fait remettre pour le Bulletin une étude sur le polymorphisme du Ganoderma lucidum Leys. Après avoir analysé le travail, et montré les matériaux déposés à l'appui par le Prof. Van Bambeke, le Secrétaire demande l'impression du mémoire avec les deux planches. — Adopté. M. le Prof. Cogniaux propose à la Société d'envoyer à M""* Léo Errera les plus vives félicitations pour le don généreux qu'elle vient de faire à l'Institut botanique de l'Université de Bruxelles; il insiste sur l'hospitalité très grande qui a toujours été accordée à notre Société dans les locaux de l'Institut par Léo Errera et par son successeur, M. J. Massart. Il est décidé à Tunanimité qu'une lettre sera envoyée à M'"** Léo Errera. M. le Secrétaire signale l'hommage fait par M. Bailey de sa Flore du Queensland, et l'apparition du Compte-rendu du Congrès de Géné- tique qui s'est tenu à Paris en 1911. Une notice sur ces deux ouvrages sera publiée à la suite du compte-rendu de cette séance. NOTE SUR LE FESTUCA MARITIMA L. PAR M'"^ LEFEBVRE-GIRON Quel est le nom qui doit véritablement être donné à la petite Gra- minée récemment retrouvée en Belgique où elle était portée manquante depuis bien des années, et que les auteurs appellent le plus souvent Nardurus tenellus Rchb., ou Festuca maritima L.. ou bien encore Iriticum unilatérale L.? Son faciès unilatéral semblerait devoir l'empêcher d'être confondue avec des espèces voisines, et pourtant les auteurs sont fort peu d'accord, même sur le genre où il faut la placer. Je n'ai pas rencontré moins de trente noms d'espèces, répartis en sept genres (et je vous fais grâce des variétés). Les classificateurs qui tiennent pour Nardurus invoquent Reichen- bacli, qui avait trouvé l'indication du nom dans Linné. Dans Grenier et Godron {Flore de France, 1855, III, p. 616) nous trouvons ces mots : « C'est en 1814 que j'ai créé ce genre dans ma Flore de Lorraine, sur la simple indication qu'en a fournie Reichen- bach en publiant une des espèces du genre sous le nom de Nardurus tenellus dans ses Planta > exsiccatae , n° 105. » Duval-Jouve, d'autre part, écrivait en 1866 {Bulletin de la Société botanique de France, t. Xlll, p. 131) : « Nardurus unilateralis L. (sub : Triticum) Maut. 35. 11 est aussi étiqueté Nardurus 6 de la main de Linné, et Triticum subulatum, ainsi que TriUcum htspamcun^ de celle (le Smith. Je crois que ce n'est qu'une forme du Triticum tenel- lum L. » M. 11 r. Le numéro 6 qui suit le nom générique Nardurus écrit de la main de Linné, correspond au Festuca maritima Sp. PL Ed. I, p. 75, dans la description duquel Linné dit expressément : « Flores omnio spicalt, secundî. » Il y a donc lieu de croire que le Festuca marttima de la pre- mière édition du Species, qui n'est plus dans l'herbier {Munro, p. 45), qui n'est plus dans le Syst. Ed. ?, est devenu, non pas le Ttnttcum maritimum L. Sp. PL Ed. 2, mais bien le T?'iticum unilatérale Munt. 3b, représenté par le numéro 6, et auquel d'ailleurs Linné rapporte (Mant. 35) la synonymie précédemment donnée au Festuca marttima. Quant aux arguments en faveur du nom Festuca maritima L., la question a été soig-neusemcnt étudiée par Asclierson et Graebner [Synop^ sis der Mttteleuropatschen Flora, 1898, II p. 540). Voici leur avis, qui est catégorique : «■ E. Haeckel nous a fait, au sujet de la dénomination de cette espèce, une communication étendue, dont nous extrayons ce qui suit : « Dans Species Plantarum, première ôiition, Linné décrivit une plante » récoltée en Espagne par Loefling- (It. bisp. 44), qu'il appela Festuca » m.aritima à cause de Gramen exile duriusculurn maritimum (Scheuch. » Gram. 272), donné comme synonyme. » » Tout ce que Linné en dit convient exactement à 415 AI, et seulement à elle. w Plus tard (Mant. I 35, 1767), il reconnut que le synonyme de Scheuchzer ditfère de la plante d'Espagne, surtout par les lieurs non aristées, et il établit sur cette plante de Scheuchzer qui appartient sans aucun doute au F. Rottboellia (voir p. 544) son Triticum unilatérale, qui, plus tard, fut presque généralement attribué à notre plante. » 'Festuca maritima n'existe pas sous ce nom dans l'herbier de Linné, et a été passé par Linné (probablement par inadvertance) dans Syst. veg., 2^ édition. » La supposition de Duval-Jouve [Soc. Bot. de France, XIII, 132, 1866) que Linné aurait silencieusement réuni cette espèce à Triticum unilatérale, ne tient pas, car il la mentionne encore en 1771 dans 116 Mautissa II, p. 325, où il la place clans les Triiicum, sans cependant lui donner un nom dans ce genre, car le Triiicum maritimum (L. Sp. Ed. I, 128, 1753. Festuca mar. Lam. in DC. Flore fr. Ill, 47, 1805), notre F. lanceolata, est à distinguer de cette espèce. '■> Que la dénomination Linnéenne Festuca maritima soit presque entièrement tombée dans l'oubli (Tausch, Flora XX, 116, 1837 a pour- tant employé ce nom pour notre espèce) est d'autant plus déplorable que celle-ci, plus tard, a été confondue, erronément, tantôt avec le Triticum tenellum de Linné, tantôt avec son Triticum unilatérale, et ne trouva une quiétude relative que sous le nom de Festuca tenuiflora. '-> Le nom de Linné doit désormais, sans aucune espèce de doute, avoir sa valeur comme nomen princeps. » Cette plante est facile à disti'nguer de ses proches par ses g-lu- melles pointues et généralement aristées. » SYNONYMIE (d'après Ascherson et Graebner) P. tenuiflora Schrad. FI. Germ. I. 345, 1806; Koch Syn. éd. 2, 945. Agropyrum unilatérale Pal. Beauv. Agrost. 146, 1812. Brachypodium tenellurn Pal. Beauv. Agrost. i53, 1812; Rclib. FI. Germ. exsicc. 19, i83o. Triticum unilatérale DC. Cat. Hort. Monsp. i54, i8i3. non L. Festuca unilateralis Schrad. Cat. Hort. Gott. i8i4; Richter PI. Eur. L. iio. Brachypodium unilatérale R. et Schult. Syst. II. 747, 1817 ; Rchb. le. I., t. XV., fig. 1371. Nardurus tenellus Rchb. FI. Germ, exsicc. n. io5; Godron Fi. Lorr. III, 187, 1844 ' Nyman Consp. 843, Suppl. 845, non Duval-Jouve (voy. p. 539). Nardurus unilateralis Boiss. Voy. Esp. II. 667, 1845. Catapodium unilatérale Gris, in Ledeb. FI. Ross. IV, 347, 1817. Ascherson et Graebner donnent comme variétés : A. — Glumelles inf. toutes, ou celles d'en haut aristées. I. — Hispanica. Glumelles inf. toutes aristées, l'ariste environ aussi longue que la glumelle. La forme la plus commune chez nous. Festuca maritima A. L. — hispanica Asch. et Gr., Syn. II. 541, 1900. Festuca maritima L. Sp. Plant., i"-^ éd., 75, 1753, dans son sens primitif. Triticum hispanicum Reichb. in Willd. Sp., PL I. i, 479, 1797 non Viv. — tenellurn Viv. Ann. Bot. I. 5, 164, 1804. — nardus Lam. in DC. FI. France III. 87, i8o5. Brachypodium tenellurn Roem. et Schult. Sj^st. II. 745, 1817. Festuca hispanica Kunth Rev. Gram. I. 129, 1829; Enum. PI. I. SgS, i833. Brachypodium festucoides Link Hort. Berol. II. 193, i833, non Enum. Alt. I. 98, 1821. Festuca tenuicula Link Linnaea XVII. 398, 1843. 118 Festuca tenmftora var. aristata Koch Syn. éd. I. 809, 1837; éd. II. gSS, 1845. Nardurus tenuiflorus Boiss. Voy. E?sp. II. 667, i84'>- — unilateralis var. aristatus Boiss. loc. cit. 1845. Festuca unia'eralis var. maritima Ricliter PL Eur. I. ito, 1890. Ici se place la sous-variété psilantha (de '\>iio<;, chauve, et avOoç, fleur, à cause des courtes aristes) (A. et G. Sjn. II. 54, 1900). Tritirum tenellum Host. Gram. Anstr. II., t. 26, 180 non L. Brarhjijwdium psilanthum. Link ïTort. Berol. II. 19.3, i833. Festuca tônumima Tausch Flora XX. 1837, 117. Festucaria psilantha Link Linnaea XVII. 898, 1843. Aristes seulement de la moitié de la longueur de la glumelle inférieure, ou même encore plus courtes. II, — Biuncialis. Glumelle inférieure des épillets inférieurs de l'épi pointue. Glum. inf. des épillets supérieurs aristée, Ariste de l'épillet supérieur tout au plus aussi longue que la glumelle, et générale- ment plus courte. Rare. Festuca maritima. A. II hiuncialis Asch. et Gr. Syn. II. 541, 1900. — tenuiflora var. hiuncialis Kocli Syn. éd. I, 809, 1887 ; éd. II. 935. Triticum biunriale Vill. PI. Dauph. II. 167, 1787 non Richter, Ail. B. — Glumelle inférieure pointue, non aristée. Festuna maritima var. mutica Asch. et Gr. Syn. II. 541, 1900. Triticum unilatérale DC. loc. cit. i8i3, dans son sens le plus étroit Festu a tenuiflora var. mutica Koch Syn. éd. II. 935. Nardurus tenellus var. genuinus Godr. FI. Lorr. III. 187, i844- Dans tout ce qui précède, Ascherson et Graebner ne s'occupent pas du tout du mot Norclurus trouvé comme annotation dans Linné, et ils ne le mentionnent dans leur synonymie, que comme ayant été employé par d'autr<^s que Linné. Pour eux, l'espèce Festuca maritima, étant seule décrite, est la seule véritable. 119 Il faudrait donc s'entendre une bonne fois à ce sujet et donner à cette petite plante, si souvent bousculée d'un genre à l'autre et d'une espèce à l'espèce voisine, un nom définitif et un état-civil en règle ; et, certaineme^ît, les raisons d'Ascherson sont toutes en faveur de Festuca maritima. SYNONYMIE GÉNÉRALE Agropyron unilatérale Pal. Beauv. Agrost, i46, 1812; * R. et Sch. Syst. II. 747, 1817; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898 (i). Bracliypodium festucoides Link Hort. Berol. II. igS, i833; non Enum . ait. I. 98, 1821 ; Asch. et Gr. Syn. II. 541, 1898. BracLypodium psilanthum Link Hort. Berol. II. 198, i833 ; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833; Koch Syn. I. 965, 1846; Ascii, et Gr. Syn. II. 540, 1898 (pour la var. hispanica psilantha). Brachypodium tenellum Pal. Beauv. Agrost. i53, 1812; * Rchb. Fl. Germ. exsicc. 19, i83o ; Ascii, et Gr. Syn. II. 540, 1898. Brachypodium tenellum R. et Sch.; DC. Bot. Gall. I. 53o, 1828; Rclib. Fl. Germ, exsicc. I. 19, i83o; Koch Syn. I. 965, 1846; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898. Brachypodium tenellum Rchb. Fl. Germ, exsicc. I. p. 19, n. 92, i83o; Bertol. Fl. Ital. I, 810, i833. Brachypodium tenellum Tratt. Flor. Fasc. 8. ejusd. Tabul. I, 567; R. et Sch. Syst. II. 745, 1817; Bertol. Fl. Ital. ï. 810, i833. Brachypodium tenuiflorum Schrad ', * R. et Sch, Syst. II. 745, 1817. — — R. et Sch. Syst. II. 745; DC. Bot. Gall. I. 53o, 1828; Rchb. Fl. Germ, exsicc. I. 19, i83o; Koch Syn. I. 960, 1846; Gr. et Godron Fl. Fr. III. 616, i855; Willk. et Lange Prodr. I. ii5, 1861 ; Crépin Fl. Belg. 1874. Brachypodium tenuiflorum Rchb. Icon. f. 1369; Gr. et Godron Fl. Fr. III. 616. i855; Willk. et Lange Prodr, I. ii5, 1861. Brachypodium tenuiflorum Schultz. exsicc. n. gSg; Gr, et Godron Fl. Fr. III. 616, i855. (1) L'astérisque indique que c'est bien la plante. — Variété aristée : en petites capitales. — Variété mutique : en italique. 120 Bracli3'podiiim unilatérale R. et Sch. Syst. II. 747, 1817; Boiss. Voy. Esp. II. 667, 1887; Gr. et Godron Ft. Fr. III. 616, i855; Cosson Fl. Env. Paris 840, 1861; Willk. et Lange Prod.l. ii5, 1861; Aseli. et Gr. Syn. II. 540, 1898. Brachypodium unilatérale Schult. Syst. Veg. Mant. II. 4^7 ; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833. Brachypodium unilatérale Rchb. Ic. f. 1817 ; Gr. et Godron FL Fr, III. 616, i855; Willk. et Lamje Prodr. I. ii5, 1861; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898. Catapodium unilatérale Lk Hort. Berol I. 44; * Ledeb. Fl. Ross. IV. 347, i853. Catapodium unilatérale Griseh. Spicil. Rum. 2. 4^0; * Ledeb. Fl. Ross. IV. 347, i853; Cosson, Fl. Env. Paris. 840, 1861; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898. Catapodium unilatérale Ledeb. Fl. Ross, II. 347, 1817; Cosson, Fl. Env. Paris. 840, 1861 ; Asch. et Gr. S3^n. II. 540, 1898. Festuca hispanica Kunth Rev. Gram. I. 129, 1829; Enujn. PI. I. 895, i833; WiLLD. ET Lange, Prodr, I. ii5, 1861 ; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898; Briquet Fl. Corse I. 164, 1910. Festuca maritima Loefl. Span. Laend. 62, n" 44' * Linné Sp. PI. Ed. I, 75, 1753; Cosson Fl. env. Parts. 840, 1861. Festuca maritima L. Sp. PI. Ed. I, j). 73, 1753 ; Ledeb. Fl. Ross. IV. 347, i853; Cosson Fl. env. Paris. 840, 1861; Duval-.Touve S. B. Fr. t. XIII, i3i, 1866; * Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898; * Schinz et Keller Fl. Schweiz. I. 62, 1909; * Briquet, Fl. Corse, I. 164, 1910. Festuca maritima Tausch Fl. XX. 116, 1837; Asch. et Gr. Sjm. II, 540, 1898. Festuca maritima var. hispanica Asch. et Gr. Syn. II. 541, 1900; Briquet Fl. Corse. I. 164, 1910. Festucaria psilantha Link Linnaea XVII. 398, 1843 ; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1868 (pour la var. Hispanica psilantha). Festuca tenella W.; R. et Sch. Syst. II. 747, 1817; Rchb. Fl. Germ, exsicc. I. 19, i83o. Festuca tennicula Linfc Linnaea XVII. 898, i843; Asch. et Gr. Syn, II. 540, 1898. Festuca tenuiflora Sc/irad. Fl. Germ. I, 345; R. et Sch. Syst. II, 74^, 1817; Rchb Fl.Germ. exsicc. I. 19, i83o; Bertol. Fl. Ital. I. 810. i833 ; * Koch Syn. I. 965. 1846; Ledeb. Fl. Ross. IV. 347, i853; Gr. et Godron Fl. Fr. Ill, 616, i855; Cosson Fl. env. Paris. 840, 1861; Willk, et Lange, Prodr. I, 116, 1861 ; Crépin Fl. Belg. 1874; Schinz et Keller Fl. Schweiz. I. 62, 1909. 121 Festuca tenuiflora Koch Deutsche Fl. I. 689; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833. — Host. Fl. Austr. I. i63; Bertol. Fl. Ital I, 810, i833. — Kunth. En. PI. I. Sgo; Bertol. Fl. Ital. I, 810. i833. — Koch. Syst. Fl. Germ. Ed. -II. 935; Gr. et Godron Fl. Fr. Ill, 616, i855; Oosson Fl. env. Paris. 840, 1861 ; Willk. et Lange Prodr. I. ii5, 1861. Festuca tenuiflora var. aristata Koch Syn. Ed. I. 809, 1837; Ed. II. 935, 1845; AscH. ET Gr. Syn. II. 540, 1898; Briquet Fl. Corse, I. 164, 1910. Festuca tenuiflora var. mutica Koch Syn. Ed. II. 935; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898. Festuca tenuiflora var. biuncialis Koch Syn. Ed. II. 935 ; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898 (pour la var. biuncialis) Festuca tenuissima Tamch Fl. XX. 117, 1837; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898 (pour la var. hisp. psilantha). Festuca unilateralis Srhrad. Cat. Gott. ï8i4: R. et Sch. Syst. Veg. II. 747» 1817; * Cosson Fl. env. Paris, ^o, 1861 ; * Crepin Fl. Belg. 1874; Asch. el Gr. Syn. II. 540, 1898. Festuca unilateralis R. et Sch. Syst. Veg. ; Cosson Fl. env. Paris. 840, i86i. — — Coss. et Germ. ; Crepin Fl. Belg. 1874. — — Rirhter var. raaritima PI. Eur. T. no, 1890; Asch. ET Gr. Syn. II. 540, 1898; Briquet Fl. Corse. I. 164, 1910. Nardurus maritimus L.; * Fritsch Exsicc. Fl. fur Ost. 75, 1909. — tenellns Rchb. Ic. Ed. II i. t. 129. f. 288; Cosson Fl. env. Paris. 840, 1861; Fiori et Paol. Fl. Ital. I. 95, 1898. Nardurus tenellus Rchb. Fl. Germ, exsicc. n'' io5 ; * Gr. et Godron Fl. Fr. III. 616, i855; * Willk. et Lange Prod. I. ii5, 1861 : Crepin Fl. Belg. 1874; *Godron Fl. Lorr. II. 285, i883; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898; Coste Fl. Fr. III. 671, 1904. Nardurus tenellus Pari. Fl. Ital. I. 4^4' i85o, non Rchb. 1841 ; Gr. et Godron Fl. Fr. III. 616, i855; Fiori et Paol. Fl. ItaL I. 95, 1898. Nardurus tenellus Godron Fl. Lorr. III. 187, 1844; WUlli.. et Lange Prodr. I. ii5, 1861 ; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898. Nardurus tenellus var. aristatus Gr. et Godron Fl. Fr. III. 616, i855 ; Briquet Fl. Corse I. 164, 1910. Nardurus tenellus var. aristatus Pari. Fl. Ital.; Willk. et Lange Prod. I. ii5, 1861 ; Briquet Fl. Corse I. 164, 1910. Nardurus tenellus Boiss. Voy. Esp. II. 667; *Gr. et Godron Fl, Fr. III. 616, i856. 1<^9 Nardurus tenuiflorus Boiss. Voy. Esp. II. 667, 1845 ; Gr. et Godron Fl. Fr. in. 616, i855 ; Cosson Fl. env. Paris. 840, i86r ; Willk. ET Laxge Prodr, I. [r5, 1S61; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898; Fioiii et Paol. Fl. Ital. I. gS, 1898; Coste Fl. Fr. III. 671, 1904; Briquet Fl. Corse I. 164, 1910. Nardurus tenuiflorus Bill, exsicc. n. 484 et bis; Cosson Fl. env. Paris. 840, 1861. Xardiirus unilatoralis (L ) Fries, 829 ; * Fiori et Paol. Fl. Ital. I. 95, 1898. Nardurus unilateralis Rchb. Ic. Ed. I. t. lao, f. 276 ; Cosson Fl- env. Paris. 840, 1861; 'Duval-Jouve S. B. Fr. t. XIII. i3i, 1866. Nardurus unilateralis Boiss. Voy. Esp.; Cosson Fl. env. Paris. 840, 1861 ; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898; * Coste Fl. Fr. III. 671, 1904; Scliinz et Keller Fl. Scliweiz. I. 62, 1909; Briquet Fl. Corse I. 164, 1910. Poa tenuiflora Schrad. Fl. Germ. I. 345; Asch, et Gr. Syn. II. 540, 1898. — — Koch Syn. Ed. II. 945 ; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898. Triticum biunciale All. Auct., 4^, n° 2270 ; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833. Triticum biunciale Balb. Fl. Taur., 23; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833. — — Viv. Ann. Bot. II. 157. Tab. 6; Bertol. Fl. Ital. I. 8ro, i833. Triticum biunciale Viv. Fl. Ital. Fragm. Fasc. I., 26. Tab. 24; Bertol* Fl. Ital. I. 810, i833. Triticum biunciale Vill. PI. Dauph. II. 167, 1787; Bertol. Fl. Ital. 810, i833 ; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898 (pour la var. biuncialis) ; * Spenner Fl. Frib. I. iSg, 1825. Triticum Halleri Viv. 1804 ; Fiori et Paol. Fl. Ital. I. 95, 1898. — hispanicum Smith; Duval-.Iouve S. B. Fr. t. XIII. i3i, 1866. — — Rchb. et Willd. PI. I. 479, i797. non Viv.; Boiss. Voy. Esp. ir. 667, 1837 ; Lcdeb. Fl. Ross. IV. 347, i853 ; Cosson Fl. Env. Paris. 840, 1861 ; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898 ; Briquet Fl. Corse. I. 164, 1910. Triticum hispanicum Rchb. B'l. Germ, exsicc. I. 19, n° 92 ; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833. Triticum hispanicum Ten. Fl. Nap. ITI. 109; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833. Triticum hispanicum SylL, p. 57, n. 8 ; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833. — Lachenalii Gmelin i8o5 ; Fiori et Paol. Fl. Ital. I. 95, 1898. 123 Triticum maritimum L. Mant. Ed. II. 235, non Sp.; Cosson. Fl. env. Paris. 840, 1861. Triticum Nardus DC Fl Fr. III. 87, i8o5 ; Rchb. Fl. Germ exsicc. I. 19, i83o; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833 ; Koch Syn. I. 965, 1846; Gr. et GoDRON. Fl. Fr. III. 616, i855 ; Cosson Fl. env. Paris. 840, 1861 ; WiLLK. ET Lange Prodr. I. ii5, 1861 ; Godron Fl. Lorr. II. 280, i883 ; AscH. et Gr. Syn. II. 540, 1898 ; Briquet Fl. Corse. I. 164, 1910. Triticum Nardus Gaudin Helv. 1. 367; Gr. et Godron, Fl. Fr. III. 616, i833. Triticum Nardus Jacquin (Us. Eccl. II. 53, n° 35. Tab 35; Bertol. Fl Ital. I. 810, i833. Triticum Nardus Lois. Not. p. 28; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833. — — — Fl. Gall. Ed. II. t. I, p. 72; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i853. Triticum Nardus Duby Bot. Gall. Ed. II. t. i, p. 53o; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833. Triticum Poa DC. i8o5;Fiori et Paol. Fl. Ital. I. 95, 1898. Triticum subulatum L.; Duval-Jouve S. B. Fr. t. XIIT, p. i3i. 1866. Triticum tenellum L.; Fiori et Paol. Fl. Ital. I. 90. 189S. Triticum tenellum Viv. Fl. Ital. Fragm Fasc. I. 23, t. XXV non Lois ; R. BT ScH. Syst. Veg. II. 745, 1817; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833; Gr. et Godron Fl. Fr. III. 616, i855; Willk. et Lange Prodr. I. ii5, 1861. Triticum tenellum Viv. Ann. Bot. T. i54, 1804 ; R- et vSch. Syst. II. 745: 1817; Bertol. Fl. Ital. [. 810, i833 ; Asch. et Gr. Syn II. 540, 1898; Briquet Fl. Corse I. 164, 1910. Triticum tenellum Host. Gram Austr. II. t. 26; R. et Sch. Syst. Veg. II. 745, 1817; Rchb. Fl. Germ.essicc. I. 19. i83o; Bertol. Fl. Ital. I 810, i833; Koch Syn. I. 960, 1846; Cosson, Fl. env. Paris. 840, 1861; Ascii, et Gr. Syn. II. 540, 1898 (pour la var. Hisnanica psilantlia). Triticum unilatérale L. Mant. I. 35; Pal. Agrost. lor, 1812; R. et Sch. Syst. Veg. II. 747, 1817; * Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833; Koch Syn. I. 965, 1846; Ledeb. Fl. Ross. IV. 347, i853; Gr. et Godron Fl. Fr. III. 616, i855; Cosson FL env. Paris. 840, 1861; Willk. et Lange Prodr. I. ii5, 1861; Duval-Jouve S. B. Fr. t. XIII. p. i3i, 1866; Godron FL Lorr. II. 285, i883. Triticum unilatérale VilL Dauph. II, i65, 1787; Gr. et Godron FL Fr. Ill 616, i855. Triticum unilatérale Willd. Spec. 1. 483; R. et Sch. Syst. II. 747, 1817. — Lois. Not. p. 27; R. et Sch. Syst. II. 747, 1817. 1-24 Triticum unilatérale DC Cat. Monsp. i54, i8i3 non L.; B. et Sch. Syst. II. 747, 1817; BertoL Fl. Ital. T. 810, i833; Koch Syn. I. 965, 1846; Gr. et Godron FL Fr. III. 616, i855; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1868. Triticum unilatérale DC. a. a. O. i8i3; Asch. et Gr. Syn. II. 540, 1898. — — DC. Fl. Fr. Suppl., p. 280, n° 1668a ; R. et Sch. Syst. II. 747, 1817 ; BertoL F . ltd. I. 810, i833. Triticum unilatérale PoUin. Fl. Verd. I. i3o ; Bertol. Fl. Ital. I. 810, i833. — Smith Prodr. Fl. Gr. 1. 75, 262; R. et Sch. Syst. II. 747, 1817. Triticum unilatérale Bocc. Mus. t. 57, f. 2 ; R. et Sch. Syst. II. 747, 1817. NOTE SUR LE MORCHELLA RIMOSIPES DC. ESPECE NOUVELLE POUR LA FLORE BELGli PAR E. PAQUE, s. J. Vers la fin d'avril dernier, M. le D' G. Vindts (Millen, près Tongres) nous envoya quelques spécimens du genre Morchella (Morille). A première vue, on remarquait facilement qu'il ne s'agissait pas de la Morille ordinaire, je veux dire la Morille comestible par excellence [Morchella esculenia, Pers.) ; le faciès était fort différent. Aussi, notre correspondant se défiait-il, et il voulait savoir si cette espèce (fort abon- dante, cette année) pouvait se consommer sans danger. Nous répondîmes à l'aimable docteur que, toutes les Morilles étant comestibles, il n'y aurait pas lieu de s'inquiéter. Nous le félicitâmes, en même temps, de ce que (sans s'en douter, peut-être) il venait de nous gratifier d'une espèce nouvelle pour la flore belge. L'analyse nous apprit, en effet, que nous nous trouvions en présence du Morchella rimosipes DC, la Morille à pied crevassé. L'espèce en question est assez répandue dans l'Europe centrale, mais, jusqu'ici, elle avait passé inaperçue en Belgique. — Actuellement, nous pouvons la signaler comme abondante à Millen (près Tongres) et dans tout le sud du Limbourg belge. — Elle fut décrite, pour la première fois, par De Candolle, dans sa Flore française, tome II, p. 214. Elle est figurée dans Krombholz : Abbildungen und Beschreibung der... Schwàmme, PL 19, fig. 1-5; dans Pabst : Cryptogam. Flora, tome II, PL 20, etc. 126 Le genre Morchella, on le sait, appartient à l'Ordre des Ascomycètes et à la Famille des Discomycètes. Il se divise en deux sous-genres : le premier comprend les espèces à base du chapeau adnée au stipe ; le second, celles dont la base du chapeau est libre. C'est à cette dernière catégorie qu'appartient l'espèce dont il s'agit. Si nous passons à la question de son signalement, nous constatons qu'elle a été décrite d'une façon fort sommaire et généralement incom- plète par ceux qui s'en sont occupés. Nous réunirons ces éléments épars et nous compléterons la description. Morchella rimosipes DC. — Morille à pied crevassé. — Chapeau conique, Ubreinon adhérent au stipe) sur sa moitié inférieure, n'atteignant pas 5 centimètres de hauteur ; brunâtre ou olivacé ; pounm de plis lonr/itudinaux réunis par des plis transversaux moins proéminents et à peu près éqiiidistants. Stipe ordinairement un peu recourbé, renflé à la base, creux, recouvert intérieurement et extérieurement de petites granulations blanchâtres; long de 7 à 12 centimètres, crevassé (1) irrégu- lièrement, surtout vers la base, par des fissures longitudinales rappelant celles de l'Helvelle en mitre ; garni, dans sa moitié supérieure, de veines ou rides (2) longitudinales parallèles et légèrement proéminentes. Le M. rimosipes est comestible, comme ses congénères indigènes, le M. hybrida Pers. {M. semilibera DC.) et le M. crassipes Pers. Ces espèces, néanmoins, ne valent pas nos M. conica Pers. et M. esculenta Pers.; elles n'ont ni leur arôme, ni leur finesse. A ce dernier point de vue, les gourmets décernent la palme au M. esculenta et ses variétés; ils vont jusqu'à les comparer à la Truffe du Périgord. Aussi lisons-nous dans la cote officielle du marché : Champignon de couche (le kilo) : fr. 1.50 à 2 francs; Morille comestible : Q kS francs! — Ces chiffres ont leur éloquence. (1) C'est celle particularité qui explique le choix de l'épithète rimosipes adopliie par De CandoUe. — Rima — crevasse; rimosus — crevassé; rimosipes = à pied crevassé. (2) Quelques auteurs ont tort de traduire l'épithète rimosipes par : « à pied ridé ». Sans doute, ces « rides » ne font presque jamais défaut, mais : 1° cette traduction est fautive; elle ne rend pas le sens du terme latin, et a*" elle est en contradiction avec le texte de De Candolle, le créateur de l'espèce. Dans sa FI. franc., tome II. p. 214, nous lisons : M. rimosipes DC, M. à pied crevassé. A PROPOS DU POLYMORPHISME DE GANODERMA LUCIDUM (LEYS) PAR C. VAN BAMBEKE. A Vinderhaute près de Gand, en un endroit planté de hêtres autour desquels le sol couvert de graminées et de quelques autres plantes est jonché, par places, de pierrailles, j"ai récolté, à quatre dates diiïérentes, le 6 août 1906, le 11 septembre 1909, le 11 août 1910 et le 11 juil- let 1912, soit sur le tronc, soit au niveau du sol à la base du tronc de cer- tains de ces hêtres, 26 exemplaires de Ganoderma lucidum (Leys). Tous ces exemplaires sont ou monstrueux et de formes difficiles à décrire, ou sessiles, dimidiés (fig. 1 et 4), liabelli formes ou réniformes, quelques-uns atténués en un tubercule stipitiforme court (fig. 2), d'autres à stipe latéral plus long émergeant du bord du chapeau (fig. 3), certains enfin imbriqués ou plus ou moins cespiteux. En négligeant les formes monstrueuses, les dimensions des autres exemplaires varient dans de larges limites; le plus volumineux, recueilli le 11 juillet 1912, de forme sessile, dimidiée, mesure 7 centimètres dans le sens de la longueur (diamètre antéroposté- rieurj sur 16 centimètres de large. Indépendamment de leur forme et de leurs dimensions, nos exem- plaires se distinguent encore par certaines particularités, notamment par le peu de développement ou l'absence de sillons concentriques à la surface du chapeau, l'aspect mat de cette surface assez rarement vernissée, sa coloration variant du marron clair au marron foncé, noirâtre. La consistance de la chair, sa coloration, sa structure, la longueur des tubes, la forme, les dimensions et la couleur des yores étant con- formes aux descriptions que donnent les différents auteurs de ces parties constituantes, je crois inutile de m'y arrêter. 128 Spores. — Dans un mémoire paru au mois de novembre 1908(1) le pro- fesseur Atkinson s'occupe longuement des spores de Ganoderma lucidum et de certaines espèces affines. Il démontre que, contrairement à l'opinion de tous les auteurs (Karsten, Patouillard, Saccardo, Bresadola, Murrill), ces spores ne sont pas échinulées. Elles paraissent telles, il est vrai, à un examen superticiel et quand la surface de la spore est au foyer du microscope; mais quand le plan médian est au foyer, on constate, à l'aide d'un assez fort grossissement, que des prolongements déliés en forme de bâtonnets rayonnent de l'endospore vers l'épispore hyaline, sans dépasser celle-ci. Les figures de la planche XIX du mémoire d'Atkinson sont très démonstratives. L'auteur prouve en outre que la forme de la spore a été mal comprise par Patouillard, Bresadola (2). et Murrill, d'après lesquels la spore serait tronquée et échancrée à la base. C'est tout l'opposé qu'il faut admettre : « The base of the spore is the broadly rounded end, while the apex is the narrowed ^rwwca^g end » (3). Atkinson constate aussi que la spore ovoïde, vue de profil, est plus ou moins inéquilatérale, un des cotés étant plus convexe que le côté opposé. C'est sur ce dernier qu'est fixé le stérigmate. J'ai retrouvé, chez les spores de mes exemplaires, les caractères décrits et figurés par le savant américain. Le strié intermédiaire entre l'endospore et l'épispore se distingue très bien, par exemple, en se servant de l'immersion homogène Zeiss, 3.0"™ de l'oculaire 6, ou des oculaires compensateurs 8 ou 12; mais il m'a suffit pour mettre cette structure en évidence, de l'emploi de l'apochromatique sec 3.0""" avec l'oculaire 6, Atkinson donne, comme dimensions de la spore 9 — 11 x5 — 8 p. Après avoir mesuré un assez grand nombre de spores, j'obtiens le résul- tat suivant : 9 — 12 >^ 5 — 6 p. La plupart de ces exemplaires croissaient à la base des troncs ou à ras du sol ; aussi, en se développant, ont-ils englobé les herbes entourant la base des troncs, et parfois aussi les pierrailles disséminées autour de cette base. (1) G. -F. Atkinson : Observations on Polyiporns lucidus (Leys), and some of its allies from Europe and iNorth America. {Botanical Gazette, 46. November i908). (2) Dans un travail récent : Polyporaceae lavanicae {Ann. Myc, 1912, Bresadola, dans sa diagnose de Ganoderma lucidum (Leys) Karst., écrit : « Apice demum trun- catae », p. 500. (3) Loc. cit., p. 333. ifTiN "^ '^ SiiriKTi H(M UK I'K FiiTVNtoiK ni; IU:i,i;iQi K TmmK I.II, Pl,ANf;HE III. Ganudebma i.i'um m I.k\.s. 129 C.-G. Lloyd, dans son « Synopsis of the stipitate Polyporoids », désigne sous le nom (Tïncrustans, ce qu'il considère comme une forme de lucidus, et au sujet de laquelle il dit : « We have in the United States a curious form, or perhaps an abnormality, of lucidujj which instead of taking the usual shape with a lateral stem is often thin, cup-shaped, with an indistinct stem.. It has usually been referred to lucidus, but is quite different in its habits. It grows usually in grassy places, incrustans the blades of grass » (1). Dans un envoi fait à C.-G. Lloyd, le 28 août dernier, j'avais inclus un de mes exemplaires, sessile, de forme dimidiée et ayant emprisonné de nombreuses herbes. Le rapprochant de la forme incrustans de Lloyd, je l'avais désigné sous le nom de Ganoderma lucidum, forme incrustans. Cette manière de voir n'est pas partagée par le savant mycologue améri- cain. Voici en effet ce qu'il m'écrit, à la date du 20 septembre, en accu- sant réception de mon envoi : « ... while it is possible that this is the same form as lucidus, having the same context surface and spores, I am inclined to think that lucidus normally always develops a stipe and that the sessile form is a distinct biological plant. The sessile form has been called Ganoderrnus resinaceus Boudier in Europe, Ganodermus sessile Murrill in America and has several names in the tropics. I am calling it Polyporus (Ganodermus) Œrstedii as named by Fries from the West Indies. The specimen at Upsala was the first specimen I had found- named. » Depuis, dans « Letter n° 42, Lloyd s'exprime, comme il suit, au sujet de mon exemplaire : « Polyporus (Ganodermus) Œrstedn. This plant is same as Polyporus lucidus except that it has no stipe. It is often held to be a form of lucidus. / think it is entirely distinct, biologically, and that lucidus always has a stipe at least in Europe (2). This sessile plant has various names (resinaceus in Europe, sessile in America, etc.), but the first was Polyporus Œrstedii as named by Fries from the West Indies. » Dans « synopsis » déjà cité, l'auteur, s'occupant de Ganoderma lucidum, dit aussi : « The stipe is usually pleuropodal, rarely mesopodal, hut the pileus is nevir in my opinion sessile (3). (1) Cincinnati, Ohio, March., 1912, p. 102. (2) N'est pas souligné dans le texte. (3) Non souligné dans le texte. 130 Or, le 14 septembre dernier, je récoltais, à la même station où furent trouvés les précédents exemplaires, un Ganoderma lucidum absolument typique, stipité, à chapeau latéral, et présentant seulement cette particu- larité qu'il a, tout comme la plupart de mes autres exemplaires, eng-lobé les herbes du voisinage; en outre, l'involucre d'un fruit de hêtre est implanté par son sommet dans la substance du stipe (fig. 5). Me basant sur cette trouvaille, je crois devoir admettre que mes exem- plaires sessiles qui, par des formes intermédiaires, se relient à la forme stipitée typique, ne correspondent pas à G. Œrstedii mais appartiennent bien, au contraire, à Ganoderma lucidum (Leys). Rien d'étonnant, quand on se rappelle le polymorphisme de Ganoderma lucidum, polymorphisme qui a frappé tous les auteurs qui se sont occupés de ce polypore. Je puis rappeler, à ce propos, ce que je disais dans ma « note sur une forme monstrueuse de Ganoderma lucidum (Leys) (1) : Bulliard, qui consacre deux planches à son Boletus of^iquatus, dit, au bas de la seconde (PL 459) : Ce champignon se présente sous des formes et sous des cou- leurs si variées qu'il serait très difficile de le reconnaître par la seule figure qui en a été donnée (pi. T) ». Dans le texte, à propos de la dia- gnose du Polypore, il est dit : « Forma, colore, dimensionibusque variis gaudet » (2)... « Very inconstant in its form » dit aussi Greville, dans sa description de Poljporus lucidus {y>). « Je rappellerai encore que, dans son excellente revue du genre Ganoderma, Patouillard décrit le Gano- derma lucidum (Leys), comme une « plante déforme très variable, sessile, pleuropode, mésopode, mérismoïde iBorsczow, Fungi Ingrici, tabl. 7, 8) ou imbriquée (4) » Les figures de la planche XXXVI de l'ouvrage de Battara, dont celles indiquées par les lettres D et K rappellent certains de nos exemplaires, prouvent aussi combien est protéiformc! Ganodenna lucidum, (5). Ren- voyant à cette planche de Battara, « Mire mutabilis, etiam sessilis » dit Fries, et il cite aussi la forme anormale décrite et figurée par Borsz- (1) Dotanisch Jaarboek, etc., 1895, p. [12] 114 — [13] 116. (Î2) liLLLiARU, Herbier de la France. Seconde division. Histoire des Champignons, p. 335. (3) K.-K. Greville, Scottish Cryptogamic Flora. Vol. V, p. 245. (i) N. Patouillard, Le genre Qanoderma. {Soc. Myc. de France, tomr V, 2* fasc, 1889, p. 66. (.")) A.-J.-A. bATTARA, Funyorum Agn Arinnuensis histona, etc. 131 czow (1). Pour Qiiélet, le champignon est « sessile, stipité ou diraidié (2). J'ai déjà cité l'opinion de Patouillard au sujet de ce polymorphisme. Dans ses observations sur Polyporus Jucidus, le professeur Atkinson écrit : « sometimes the pileus is nearly sessile, the stipe being reduced to a stout tubercule, especially when the plants grow directly on the side of a log. The plants occur singly or in clusters, and sometimes imbrica- ted » (3). Et plus bas, à propos des f^jrmes de G. lucidum: « The forms cannot be well separated into species, though some of them may be regarded as elementary or physiological species or form. » L'auteur distingue les formes suivantes : 1 . La forme typique, propre à l'Europe, et ayant pour support des essences feuillées, de couleur rouge-marron ; 2. La forme G. Tsugae. (Murrill) Atk., croissant aux États-Unis sur Tsuga canadensis. C'est pour l'auteur une forme physiologique, se dis- tinguant seulement de la forme typique par sa coloration pins pâle et sa plus longue persistance ; 3. G. montanmn Atk., forme croissant sur les troncs morts d'Abies, dans les montagnes du Jura ; elle diffère simple- ment de la forme typique par sa coloration plus foncée, noirâtre (Boudier) (4). Dans son « synopsis » déjà cité, C.-G. Lloyd croit pouvoir distinguer trois formes de Ganoderma lucidum : 1 . Valesiacus. C'est la forme américaine dési^'-née par Murrill et Atkinson, sous le nom de G. Tsugae; 2. Japonicus. L'auteur dit, notamment, à propos de cette forme : « Forms that I have seen from Japon are blacker than the European plant but are surely the same species. » ; 3. Lauterbachii. Forme mince, tropicale de lucidus. A ces trois formes, Lloyd ajoute » Other Forms, Ce sont des plantes reçues de l'Inde et qu'il considère aussi comme formes de lucidus. Elles sont moins vernissées, plus ternes, et souvent à pied central. Vient ensuite la forme qu'il appelle incrustans, et dont il a été question plus haut (5). M. E. Hard, dans sa description de Polyporus lucidus Fr., auquel il assimile, il est vrai, l'espèce américaine, Ganoderma Curtisii (Berk.), (1) E. F'ries, Hymenomycetes Europaei, p. S37. (2) QuÉLET, Flore mycologique, p. 399. (3) Loc. cit., p. 323. (4) Loc. cit., p. 33o. (5) Loc. cit., p. 102. 132 G. pseudoboletus Murrill, dit notamment : « The whole plant is almost indescribably irregular » (1). Je ne veux pas faire de comparaison avec G. Curtisii (Berk.) (2) du sud des Etats-Unis, confondu avec lucidus par Hard, considéré d'abord par Murrill comme une forme géographique de lucidum, puis comme espèce distincte {G. Curtisii {Ber\i.) Murr. (3), manière de voir à laquelle se rallient Atkinson (4j et Lloyd (5). Je ferai seulement remarquer, m'a.p- puvant sur les descriptions données par ces auteurs, que plusieurs des caractères attribués à Curtisii, parmi lesquels l'absence de vernis ou le faible vernis de la surface, et ceux notamment fournis par les spores, semblent prouver que cette espèce est très affine à G. lucidum. CONCLUSIONS 1. Les exemplaires sessiles de Ganoderma recueillis sur les troncs et au niveau de la base des troncs de hêtre, à Vinderhaute, appartiennent bien à l'espèce G. lucidum (Leys), comme le prouve l'existence de formes récoltées aux mêmes dates et à la même station, dont plusieurs, par leur caractères, conduisent insensiblement de la forme apode à la forme stipitée typique. 2. Les spores de ces diverses formes sont identiques au point de vue de leur forme, de leurs dimensions et de leur structure. 3. La présence de formes sessiles à côté de formes extérieurement différentes, s'explique par le polymorphisme de G. lucidum, lequel dépend exclusivement des conditions de milieu, représentées ici, dans (1) M.-E. Hard, The Mushroom edible and otherwise, etc., 1906, p. 404. (2) Hook. Journ. Bot., I, p. 101, 1849. (.3) N. Am. Flora, tomp IX, 1908, p. 120. (4) Atkinson, loc. cit., pp. 326-328, et p. 336. (o) C.-G. Lloyd, loc. cit., p. 102. 133 la plupart des cas, par les connexions du champignon avec le support, connexions sur lesquelles Fries a attiré l'attention et qu'il a désignées sous le nom de mutations, et aussi, dans une certaine mesure, par la nature même du support. PLANCHE lii Toutes les figures sont reproduites grandeur naturelle. La fig. 4 représente la coupe d'un exemplaire sessile dimidié. (voir texte.) (1). (i) Je dois les photographies représentant ces exemplaires, à l'obU^^eance de M. le D' H. Lams, que je prie d'agréer l'expression de ma vive gratitude. BIBLIOGRAPHIE D"" Reno Muschler. — A manual flora of Egypt, with a preface by Prof. Ascherson and Prof. Schweinfurth. — Deux volumes in-S" de XII et 1312 pages. Berlin, Friedlander, 1912. Peu de paj's africains possèdent une flore descriptive, et le livre que vient de publier le D'' Aluschler rendra bien des services. Depuis des années l'étude de la flore égyptienne est poursuivie, mais elle était rendue très difficile par ce fait que les publications auxquelles il fallait recourir pour l'étudier étaient dispersées, et qu'il fallait dans certains cas remonter assez loin pour les retrouver. L'auteur a naturellement suivi dans son texte l'ordre adopté par le professeur Engler. Il donne une description des groupes, des familles, des genres et des espèces, fréquemment des clefs analytiques, la distribution des divers types dans la région considérée, les noms indigènes et une distribu- tion sommaire en dehors du pays. La distribution a non seulement été signalée dans le texte du travail, mais elle a fait l'objet de tableaux dans lesquels l'auteur a donné un aspect de la distribution des plantes, ncm seule- ment en Egypte, mais dans le bassin méditerranéen et dans le monde, en indiquant quelles senties espèces purement endémiques. Ce tableau dressé pour la première fois, permettra aux phyto-géographes qui désirent étudier la flore des confins de l'Egypte, de se rendre compte des origines de certaines espèces. Comme l'ont démontré les recherches des professeurs Ascherson et Schweinfurth, et comme le mettent en relief les conclusions du D'" Muschler, si certaines espèces tendent à disparaître de l'Egypte sous l'action des modifications dues à la culture intensive, d'autres espèces sont en voie d'extension. Naturellement, l'auteur consacre dans ce travail, un chapitre à la subdivision du pays en régions botaniques. Il en propose cinq, dont quelques-unes sont à leur tour divisées en sous- régions. Ce sont : Région méditerranéene ; Région du delta Nilien ; Oasis du désert de Lybie ; Région désertique ; Région de la mer Rouge. 135 Il appuie cette subdivision sur des considérations géologiques et météo- rologiques, et donne à ce sujet des tableaux des températures, de l'humidité et des chutes d'eau, ainsi que des listes d'espèces caractéristiques pour les régions, sans pour cela être toujours spéciales à l'Egypte. M. Muschler a terminé son travail par un certain nombre d'énuméra- tions: liste des plantes fréquemment cultivées, glossaire, liste alphabétique des noms arabes avec leur équivalent latin et il termine naturellement par un index alphabétique des noms de plantes admis et de leurs synonymes, facilitant ainsi, dans une très large mesure, l'emploi de cet ouvrage qui doit se trouver sur la table de travail de tous ceux qui s'occupent, à un titre quelconque, des plantes africaines. E. D. W. É. Paque, s. J. — De Vlaamsche volksnamen der Planten van Belgïe, Fransch-Vlaa?uleren, Noord-Brabaîit, Hoîlandsch-Ltmburf/, enz., met aanduiding der ioepassingen en der r/eneezende eigenschappen der planten. — Bijvoegsel. Brussel, 1913. Ce supplément de i36 pages est écrit sur le même plan que celui qui valut à notre confrère, lors du XXV anniversaire de notre société, un des prix proposés par Fr. Crépin. Comme dans ce travail, les noms flamands sont rangés par ordre alpha- bétique, et pour chaque article, l'auteur a donné la région où se fait l'emploi du mot, le nom latin de la plante, les noms français, l'usage et l'origine du nom populaire. Il est à souhaiter que notre confrère puisse continuer à réunir des docu- ments sur les noms vernaculaires de nos plantes indigènes et cultivées ; ces recherches sur l'origine de ces dénominations populaires, tant dans le pays flamand que dans le pays wallon, sont des plus intéressantes. B. Hayata. — Icônes Pîantarum Formosanarum. — Fasc. II, Octo- bre 1912. M. B. Hayata \nent de faire paraître le deuxième fascicule de cette magnifique publication. Il contient 40 planches représentant pour la plupart des espèces nou- velles déterminées par l'auteur et provenant des explorations botaniques qu'il a faites à Formose ; explorations dont il a publié un aperçu dans les actes du Congrès international de Bruxelles, de 1910. Outre les planches et leur explication, ce fascicule comprend le conspec- tus de la Flore de Formose pour les familles de Saxifragaceae,Crassulaceae, 136 Droscraceae, Hamamelidaceae, Halorageae, RhizopLoreae, Coinbretaceae, Myrtaccae, Melastomaccae, Lythraceae, Onagraceae, Samydaceae, Passi- floreac, Cucurbitaceae, Begouiaccae, Ficoideae, Umbellilereae, Araliaceae, Coriiaceae, Caprifoliacoa, Rubiaceae, Valerianae, Dipsaceae. L'énumération est accompagnée de clefs analytiques pour les genres et dans bien des cas pour les familles. Dans le fascicule M. Haj'ata a également réuni les descriptions d'un assez grand nombre d'espèces nouvelles appartenant à d'autres familles déjà traitées dans le premier fascicule ou à traiter ultérieurement. C'est un travail d'une très grande valeur, que nous souhaitons vivement voir continuer. L'auteur annonce la publication d'un troisième fascicule pour la fin de igiS, on ne peut assez le féliciter du zèle avec lequel il poursuit l'étude de cette flore intéressante à plus d'un titre. É. D. W. Prof. 0. Warburg. — Die Pflanzemvelt, — Bd. I. Leipzig et Vienne, 1913. Depuis des années déjà M. le Prof. O. Warburg s'occupait de réunir des documents pour la publication d'une sorte de traité populaire de la bota- nique spéciale, dans lequel les organismes végétaux seraient classés par ordre systématique. Le système choisi est le système naturel, destiné comme nous le rappelle l'auteur à essayer de nous montrer l'ensemble du règne végétal, avec les rapports des divers groupes qui forment le tout et dont malheureusement de nombreux stades de passage manquent à l'appel. M. O. Warburg désirant s'adresser au grand public a cherché à éviter autant que possible l'emploi de termes par trop techniques, il n'a pas pris le ton doctoral, et, grâce aux très nombreuses figures admirablement exécu- tées qu'il a pu intercaler dans le texte et hors texte, il a facilité la compré- hension de son texte qui sera utile non seulement aux gens du monde mais aux étudiants spécialistes. Ils trouveront dans ce livre une documentation qu'ils ne pouvaient trouver souvent qu'à grand' peine. L'ouvrage comportera trois volumes. Dans le premier, seul paru, il est question des Protophytes, Thallophytes, Embryophytes. Les deux autres volumes seront consacrés aux Dicotj'lées et aux Monocotylées. Le traité de M. O. Warburg est le premier du genre et il mérite des éloges car il est en tous points réussi. E. D. W. * Par les soins de M. Ph. de Vilmorin, les Actes de la IV* Conférence internationale de Génétique qui s'était réunie à Paris en 191 1 ont paru cette 137 année (i). Ces rapports et comptes rendus forment un beau volume de 570 pages. Il renferme outre les comptes rendus des séances si intéres- santes tenues à Paris, des travaux de très grande valeur, dont malheureu- sement nous ne pourrions donner même un faible aperçu. La simple enumeration des travaux intéressant directement la botanique serait déjà trop longue pour être reproduite ici. Disons cependant que sur 58 travaux qui furent présentés en séance pendant la semaine génétique de 1911, plus de 4^ s'occupent spécialement de phénomènes observés chez les plantes; ce volume a donc pour le bota- niste un intérêt prépondérant. Toutes ces communications, dont l'étendue est très variable d'ailleurs, ont leur importance car elles apportent une pierre à cet édifice nouvel- lement créé, à cette science née d'hier, la Génétique, dont le champ de travail est immense. Le débroussaillement de quelques coins de son vaste territoire a déjà fait entrevoir des horizons nouveaux! Entre les mains de maîtres tels que Bateson, Erichson, Tschermak, Sutton, et tant d'autres présents à Paris en 1911, cette « Géuétique » est appelée à faire progresser rapidement nos connaissances. Souvent nous aurons, nous botanistes belges, à consulter ces actes du Congrès de 191 1, car dans un pays où l'horticulture est en si grand honneur, il faut qu'elle devienne de plus en plus scientifique, qu'elle s'appuie d'une façon stable, pour faire des progrès et les maintenir, sur les données de la nouvelle science. La concentration des nombreux documents présentés à la Conférence parisienne rendra donc un grand service et on ne peut assez féliciter M. Ph. de Vilmorin et son adjoint M. Meunissier, d'avoir mené à bien la publication de cet ouvrage : c'est un travail dont tous ceux qui ont eu à s'oc- cuper de congrès internationaux apprécieront la très grande difficulté. É. D. W. F. Manson Bailey. — Comprehensive Catalogue o( Queensland Plants, Both indigenous ajid naturalised, (2). M. Manson Bailey, le botaniste officiel du Queensland a bien voulu nous envoyer un exemplaire de son nouveau catalogue de la Flore du (1) IV« Conférence internationale de Génétique; Paris, 1911. Comptes rendus et r^^pports, édités par Ph. de Vilmorin, secrétaire de la Conférence; Masson et C'«, 120, boulevard Saint- Germain, Paris (XI^), 19 '3; 1 vol. grand in-8°, 570 pages très nombreux portraits et figures dans le texte. (2) Un vol. in-S", 879 pages, 976 figures, XVI planches coloriées hors texte. Queensland Gwernment; Brisbane, 1913. 138 Queensland, catalogue qui est appelé à rendre de grands serv^ices aux bota- nistes du pays. Outre l'énuraération des types végétaux, il leur fournit une riche série de renseignements et donne un très grand nombre de figures noires dans le texte et de figures coloriées hors texte qui facilitent gran- dement le travail de détermination. Les mots de Masters, qu'il inscrit en tête de ?on travail seront tou- jours vrais : « As long as plants are cultivated, and it is necessary to speak of them and write of them, even so long will some form of classification and nomenclature be necessary. » Nous devons donc par nos efforts tendre à simplifier cette nomencla- ture, et surtout à éviter qu'elle ne se complique. Des ouvrages comme ceux de M. Manson Bailey, en facilitant l'étude de la flore poursuivent ce but. Il serait vraiment intéressant devoir d'autres colonies, et nuMuedes pays tropicaux, entrer dans la voie que nous montre M. Manson Baile3^ É. D. W. Fr. Thonner. — Die Bluthenp/lanzen Afrikas. Nachtràge und Verbesserungen. En une brochure de 88 pages M. Fr. Thonner, donne des compléments et des rectifications à l'ouvrage qu'il a publié antérieurement sur les genres de la flore africaine. Le dévelopijement considérable qu'a pris durant ces dernières années, la connaissance de la flore du continent noir amène constamment des modi- fications dans le personnel de cette flore qui est considérablement augmenté. Un grand nombre de genres nouveaux pour la science (mt été recon- nus, et un ])lus grand nombre d'espèces nouvelles de genres anciens sont venues modifier les tableaux statistiques de la flore africaine. Ceux que consacre l'auteur dans son supplément, à une comparaison entre les flores des divers pays sont intéressants pour le botaniste géographe. Tout l'ouvrage consciencieusement rédigé sera utile aux travailleurs de la flore africaine. E. D. W. Annales du Musée du Congo belge, publiées par le Ministère des Colo- nies. — Botanique, série V : Flore du Bas- et du Moyen-Congo; Etudes de Systématique et de Géographie botaniques, par ÉM. Dk Wildeman. Tome III, fasc. 3; pp. I-VII et 317-533, pi. L-LXVIII. Novembre 1912. Les Annales du Musée du Congo forment un recueil splcndidc qui se (Il Friedlnnder k Sohn, Berlin, 1913. 139 compose déjà d'un grand nombre de volumes in-quarto, brillamment illus- trés. La Belgique doit être fière de cette publication, qui peut soutenir avantageusement la comparaison avec tout ce qui a paru chez nos voisins sur leurs colonies. La partie botanique en particulier, confiée d'abord à MM, De Wildeman et Th. Durand, et depuis une douzaine d'années à M, De Wildeman seul, occupe dans ces Annales une place très distinguée. Le fascicule que nous signalons aujourd'hui termine le troisième volume de la Flore du lias- et du Moyen-Congo ; les autres parties de notre colonie sont réservées pour des travaux spéciaux. Les matériaux étudiés dans ce fascicule ont été recueillis par divers collecteurs, parmi lesquels il faut citer : feu Félix Seret, le R. P. Vanderyst (qui s'est surtout occupé des Champignons), le frère J Gillet, MM. J. Claes- sens, Flamigni et Jespersen. Des milliers de localités nouvelles ont pu ainsi être renseignées pour des plantes déjà connues au Congo; nombre d'espèces, jusqu'ici inconnues dans notre colonie, ont pu être signalées, et les 4^ espèces et i3 variétés dont les noms suivent, nouvelles pour la science, sont décrites soigneu- sement : CommelinaVanderystii, Anthericum Claessensii, A. lukiense avec les var. intermedium et kionzoensis, A. Malchairi, Chlorophytum ealaense, C. gracile, C. longebracteatum, C. nigrescens, C. ramulosum, Albuca angustibrac.teata, A. Gil- letii var. albido-striata (tab. 5o, 5i), A. Sereti, Drimiopsis Sereti, Dioscorea Baya (tab. 62) et var. Kimpundi (tab. 53), D. brevispicata, D. Claessensi (tab. 54), D. ealaensis (tab. 55), D. echinulata, D. Flamignii (tab. 57), 1). llockii (tab. 64), D, Litoie, D. Malchairi, D. Lilela, D. Pynaertii (tab. 65), D. Moma (tab. 68), D. Sapini (tab. 66), />. stellato-pilosa (tab. 67) et var. cordata, Megaclinium minutuin var. purpureum, Loranthus ikelembesis, Tiliacora Gilletii, T. Laurentii, Artobotrys Claessensii, Monodora Claessensii, Agelaea Claessensii, A. hirsuta var. Malchairi et var. likimensis, Rourea ( .laessensii, R. coriacea, Cnestis Claessensii, Crotolaria Claessensii, Dichapetalum Claessensii, D. Gilletii, D. Sereti, D. Zenkeri var. strigillosum, Hasskarlia didymostcmon var. dentata et var. dentata forma variabilis, Alsodeiopsis Laurentii, Lasiodiscus Sereti, Tetracera Claessensii, Dasy- lepis Sereti, Merreniia umbellata var. minor, Astrochlaena Magisii, fpomoea Delpierrei, Premna angolensis var. minor, Ceratotheca Vanderystii, Lobelia Sapini. Beaucoup d'espèces déjà connues sont l'objet d'observations intéres- santes sur leurs caractères, leurs variations, leurs affinités ou leurs usages. Les Dioscorea, ou Ignames, entre autres, fréquemment cultivés par les indigènes, sont longuement examinés, spécialement le D. Liebrechtsii, au- quel six planches (58 à 63) sont consacrées. Les Champignons, dont l'énumération occupe les 14 premières pages de ce fascicule, ont été déterminés presque tous par le spécialiste M. Bresadola, de Trente. Avec l'activité au travail de M, De Wildeman, nul doute que nous 140 verrons bientôt paraître la première partie du quatrième volume de cette importante flore de la partie moyenne et intérieure de notre Colonie, A. COQNIAUX. Dte Orchidaceen von Deutscli-N eu Guinea, von D*" Rud. Schlechter. — Beiliefte zuin Rcpertorium specierum novarum Regni vegeta- bilis, herausgegeben von D*" Fr. Fedde. Berlin-Wilmersdorf, Wei- marische Sir. 3'. — Livraisons 7 à 10; V^ août 1912 au l*"" fé- vrier 1913 (1). Nous avons rendu compte précédemment (2) des six premières livraisons de cet ouvrage; nous en avons fait ressortir alors la grande importance botanique et horticole, en même temps que nous en avons exposé le plan et indiqué le contenu de ce qui avait paru. Depuis lors, quatre nouvelles livraisons ont été publiées. Elles contiennent la suite du genre Itendrobium (espèces n"^ ^1 à 256, dont 164 nouvelles), i^uis les Pseudcria gen. nov., Eria (divisé en 8 sections; 37 espèces, dont 29 nouvelles), Saccoglossum gen. nov., Pedilochilus et le commencement des Hulhophyllum. Ce dernier genre est divisé en fyi sec- tions; pour les 25 premières, on compte déjà 164 espèces, dont i3i nou- velles. Les quatre fascicules réunis compi-ennent 438 espèces, dont 840 nou- velles, Go autres déjà créées antérieurement par l'auteur, et seulement 38 connues avant lui. Pour l'ensemble des dix fascicules publiés jusqu'ici, le nombre des espèces est de 83i, dont 622 inédites, i3o créées antérieurement par le D' Schlechter, et seulement 69, soit environ un douzième, qui étaient connues avant lui ! En ce qui concerne spécialement le genre Dendrobium, l'auteur admet donc pour la Nouvelle-Guinée allemande seulement, 256 espèces, dont 188 nouvelles, 36 déjà créées antérieurement par lui-même, et seulement 32 connues avant lui. L'ouvrage du D^ Schlechter produit donc une véritable révolution dans la connaissance de la flore orchidéenne de la Papouasie, et si l'on ajoute à toutes ces nouveautés de nombreuses modifications dans la synonymie des espèces déjà connues, on comprendra combien il serait utile, pour bien établir la valeur de toutes ces créations et modifications, de voir publier la très nombreuse série d'admirables figures analytiques dessinées par l'auteur d'après les plantes vivantes et dont nous avons parlé précédemment (vol. XL VIII, p. 207). A. Cogxiaux. (1) Prix de la livraison de 80 pages, 6.50 Mk. (2) Voir Bulletin, XLVIII, pp. 206-209; XLIX, pp. 141-412. COMPTE RENDU DE LA SÉANCE TENUE LE 8 JUIN 1913, A VIRTON (hotel du cheval blanc^ La séance est ouverte à 8 heures sous la présidence de M. J.Massart. Sont présents : M"*^ E. Bodart, MM. J. Cardot, Charlet, Kuffe- rath, M'°* Lefebvre, MM. Magnel, Massart, D'" Matagne, D"" Henriquez, Palmans, Verhulst, E. De Wildeman, secrétaire. MM. Bray et F. Lambert assistent à la séance. Se sont fait excuser le Prof. Bertrand, de Lille, MM. Aigret, Lallemand, Ém. Marchai, R. P. Pâque. Le Secrétaire donne connaissance des remerciements adressés à la Société par la famille de feu M. de Bullemont récemment décédé. Il donne lecture d'une lettre de M""* É. Léo Errera, en réponse à une adresse de félicitations qui Ini avait été adressée à l'occasion de la cession de l'Institut botanique à l'Université de Bruxelles. Il dépose les convocations qui Ini ont été adressées par la Société royale zoologique et malacologique de Belgique pour assister à l'excur- sion du jeudi 19 juin 1918 à la Baraque Michel. Le Jardin Impérial botanique de Saint-Pétersbourg, fondé par l'Em- pereur Pierre le Grand en 1813, doit fêter en juin de cette année son bi-centenaire ; il invite la Société à se faire représenter aux séances qui auront lieu à cette occasion. Faute de temps, la Société ne peut songer à envoyer une délégation à Saint-Pétersbourg, elle charge le Secrétaire d'envoyer une adresse de félicitations à M. A. Fischer de Waldheim, qui est membre correspon- dant de notre société, 10 142 Le Secrétaire fait remarquer que c'est la quatrième fois que notre Société s'est rendue dans la région de Virton, successivement en 1864, 1883 et 1902. En 1864, elle tint une assemblée extraordinaire dans cette même ville sous la présidence de M. Barthélémy Du Mortier; ce fut dans cette séance que le célèbre botaniste-homme d'État, prononça son mémorable discours sur la marche de la classification des plantes depuis Jussieu. Aucun des membres qui furent présents à cette séance n'est en ce moment parmi nous, mais nous avons encore le plaisir de compter plusieurs des membres présents en 1864 parmi nos confrères effectifs : MM. Buis, Campion, Malaise, van Bambeke. François Crépin présenta durant cette séance du 3 juillet 1864 une petite note sur un vice de la nomenclature botanique, dans laquelle il faisait remarquer la nécessité de réglementer la notation à placer à la suite du binôme spécifique. Cette question a été depuis souvent rediscutée, et le Congrès de botanique de 1905 l'a définitivement réglée d'une manière un peu diffé- rente de celle que proposait, en 1864, François Crépin, mais nous sommes persuadé que ce dernier aurait accepté pleinement les conclusions aux- quelles on est arrivé de nos jours. Ce fut Louis Pire qui se chargea de faire le compte rendu de cette excursion. En 1883, François Crépin se chargea d'écrire le résumé des observa- tions qui furent faites dans la région qui s'étend de Saint-Mard (Belgique) jusqu'à Stenay (France). A la séance extraordinaire de cette session, tenue le 24 juin à Montmédy, un de nos membres, actuellement parmi nous, M. J. Cardot, était présent. En 1902, la Société fit une troisième excursion dans la région de Virton, mais il ne fut malheureusement pas publié de compte-rendu, ni de la courte séance qui fut tenue en plein air, ni des herborisations. Le Secrétaire propose de charger M. le Prof. Verhulst du compte rendu des excursions qu'il a déjà dirigées et de celles qu'il veut bien con- duire pendant les journées des 9 et 10 juin. — Adopté. 143 M. le Prof. Verhiilst expose ensuite ses idées sur les rapports entre la géologie et la végétation dans les environs de Virton, insistant, en parti- culier, sur la flore du Bajocien. Le résumé de sa communication ne pourra paraître dans le compte rendu de cette séance, mais l'auteur promet un travail détaillé pour un Bulletin ultérieur. M. De Wildeman annonce le dépôt de quelques notices dont une étude sur les Ficus du Congo; leur impression dans le Bulletin est approuvée. Elles paraîtront ultérieurement. M. Massart insiste sur l'intérêt qu'il y aurait à dresser la florule de certains points de la région en s'aidant des listes qui ont été publiées antérieurement par la Société. Il montre ce que, en peu de temps, il a pu faire dans le courant de l'après-midi au Cron de Lahaye dont il a relevé la florule sur une liste qu'il fait passer sous les yeux des membres présents. La séance est levée à 10 heures. LA BRYOLOGIE EN BELGIQUE DE 1862 A 1912 PAR Elie MARCHAL Conservateur honoraire du Jardin Botanique de l'État. I. Dans les quelques ouvrages publiés au début du siècle dernier, les données relatives aux Bryophytes belges étaient très peu nombreuses. C'est seulement à partir de 1812, que l'on commence à obtenir quelques indications précises sur notre tlore cryptogamique, dans le Flora Bru- xdleri'^is de J. Kickx. Deux ans plus tard, Dekin et Passy mentionnent 67 espèces observées aux environs de Bruxelles, et Hocquart en énu- mère 81 espèces, pour le Hainaut, dans sa Flore de Jemmapes. En 1831, B. Du Mortier, le premier hépaticologue belge, publie son Syl- loge J U7igermannidearum Europae md genarum, ouvrage important pour l'époque, très apprécié des systématiciens et J. Kickx fait paraître, la même année, sa Flore cryptogamique des environs de Louvain, énu- mérant déjà 145 Muscinées. Les découvertes des docteurs Westendorp et Van Haesendonck, signalées dans leur Catalogue des Cryptogames observés, d^^puis 1835, dans le Brabant et la province d'Anvers, et celles du P. Bellynck, aux environs de Namur (1852), ont déjà contribué sérieusement à enrichir notre flore bryologique. Entre-temps, J Kickx rassemblait les élémeats de la première Flore cryptogamique des Flan- dres, seulement éditée en 1867. après sa mort, par son fils J.-J. Kickx. A l'apparition de cet excellent guide qui donna aux recherches une vive impulsion, des amateurs de bryologie surgirent sur différents points du pays. 145 En Brabant, Louis Pire, notre initiateur à la science des Mousses, publie une série de travaux importants dans lesquels il se révèle bryolo- gue passionné ; grâce à son affabilité et à son inépuisable obligeance, il fait de nombreuses recrues pour les études bryologiques ; une vive ému- lation excite l'ardeur des débutants : notre Bulletin s'enrichit de commu- nications intéressantes. Gravet et Delogne se signalent tout particulière- ment. Ce dernier, botaniste d'une rare modestie, laborieux et zélé bryologue, s'est voué pendant environ trente-cinq ans, aux études crypto- gamiques et plus spécialement, à la bryologie. On lui doit de nombreux travaux de valeur relatant de très remarquables découvertes et la publi- cation, en 1883, d'une flore des Mouss s de Belgique. Ce premier ouvrage général, qui donnait le tableau fidèle et complet de nos richesses en Mousses, fut très bien accueilli et facilita beaucoup la tâche des débu- tants; c'est encore le livre classique actuellement. Gravet, travailleur infatigable et explorateur très sagace, s'associa à Delogne: ensemble, ils firent leurs premières recherches dans l'Ardenne des bords de la Semois et aux environs de Louette-Saint-Pierre ; en 1867, leurs très importantes découvertes de nouveautés firent sensation. C'est encore en collaboration, qu'ils pubHèrent des exsiccatas des Mousses et Hépatiques de l'Ardenne. véritables modèles du genre. Gravet s'était pro- posé de publier une flore des Mousses de la Belgique: il donna un premier fascicule, savamment conçu, mais mallieureusement resté sans suite. En vue de venir en aide aux amateurs débutants, A. Cogniaux, en 1869, trace des tableaux analytiques sur un plan très pratique; en 1872, il fait connaître, fort utilement, la liste des Hépatiques de la flore belge dans un travail consciencieux bien documenté. En 1869, Elle Mar- chai publie ses découvertes dans les environs de Visé et, par la suite, les résultats de ses recherches sur différents points de notre pays. Avec Emile Marchai, ils embrassent l'étude de la sexualité et de l'aposporie chez les Mousses, questions jusqu'alors délaissées par les biologistes. En 1870, une intéressante notice de A. Hardy, aussi un bryologue de la première heure, nous fait connaître des Muscinées du Hainaut surtout et du pays de Liège. L'année suivante, Verheggen s'applique à mettre en lumière d'abondants matériaux cryptogamiques des environs de Neuf- château. 146 Barthélémy Du Mortier, le grand hépaticologue belge, donne, comme conclusion à des études poursuivies depuis plus de quarante ans, un remarquable travail synthétique sur les Jongermanniacées d'Europe (1874). Notre savant confrère, Cardot, dont les connaissances spéciales ont toujours été mises si obligeamment aux services des amateurs belges, étend ses minutieuses investigations sur la rive droite de la Meuse où il découvre quantité d'espèces nouvelles ou rares pour la flore belge. Quelques années plus tard {18B7), il embrasse l'étude, si difficile, des Mousses exotiques. Associé à Renauld, ils publient, dans le Bulletin, des mémoires très remarquables sur les Muscinées de l'Amérique du Nord, Costa-Rica, le Congo, etc. Cardot figure aujourd'hui en tête des systématiciens ; l'importance de son œuvre lui a valu une réputation mondiale. H. Van den Broek s'était imposé comme tâche l'étude méthodique, approfondie, de la dispersion des Bryophytes dans la Campine anver- soise. Pendant de longues années, ce botaniste a fouillé minutieusement et avec un réel courage les landes arides et désolées, les marécages profonds de son champ d'élection. De brillantes découvertes l'en ont justement récompensé. De fructueuses excursions ont été faites, vers 1885, par le P.Pâque, un investigateur sagace, surtout dans les environs de Turnhout, de Louvain, dans le Luxembourg méridional, etc. ; elles ont puissamment contribué à enrichir notre flore cryptogam ique. La flore bryophytique des environs de Mariembourg, de la vallée du Viroin, aux terrains si variés, a été fouillée très minutieusement par l'excellent observateur Aigret, qui a toujours attaché de l'importance aux rapports des Musci- nées avec leurs stations. On sait que les débuts en bryologie, pour diverses raisons, sont difficiles et parfois rebutants. Nos confrères Aigret et François ont tenté d'y remédier par la publication d'une Flore élémen- taire des Cryptogames. C'est un petit manuel, sans pré ention, ayant, notamment, pour but de conduire le débutant à la détermination d'un certain nombre de types, base d'une étude plus avancée. En 1883. notre confrère Mansion contribue avec Massart et Durand à la création, au sein de notre société, d'une Section de bryologie. Le but de celle-ci était : établir des relations plus étroites, amicales même, entre confrère? adonnés ou désirant se livrer à l'étude des Muscinées, 147 répartir la tâche à chacun dans le travail d'exploration méthodique, afin d'éviter les doubles emplois; enfin, organiser des excursions de groupes en vue de l'étude sous un aspect nouveau, plus scientifique, des relations si curieuses de la plante avec le milieu. C'est avec enthousiasme qu'une pléiade d'amateurs de Muscinées s'empressèrent de donner une sympathique adhésion au nouveau groupe- ment. Une ère nouvelle commença pour la bryologie : des excursions eurent lieu, sur difïérents points du pays, sous la direction de Mansion, que ses connaissances spéciales désignaient aux préférences de ses confrères; il assuma, en outre, avec le plus grand désintéressement, la tâche laborieuse de la détermination des récoltes eiïectuées par certains de ses confrères dispersés sur différents points du pays. Pendant cette période de rénovation des études bryologiques, qui fut si féconde en découvertes, la passion des Mousses était générale : aussi, en quelques années encore de cette vie intense, la section aurait pu nous révéler la plus grande partie de nos richesses bryologiques. Mallieureusement, après deux ans de ce renouveau d'activité, elle perd Mansion. Désem- parée, elle ne survit pas à celui qui en était l'âme et la plupart de ses membres retombent dans l'isolement. Notre confrère avait rassemblé, depuis longtemps d'abondants matériaux sur la dispersion des Bryophytes, en vue de la rédaction d'une flore analytique des Muscinées de la Belgique. Il disposait, en outre, du bel herbier de son ami Sladden et de celui du Jardin botanique de l'Etat. Il y puisa les éléments de son œuvre prin- cipale : la Flore des Hépatiques de la Belgique (1905). Des descriptions très soignées, des données de dispersion détaillées et complètes, de bons tableaux analytiques promettaient un excellent manuel. Malheureusement, la mort prématurée de l'auteur vint en arrêter la publication ; toutefois un second fascicule, laissé manuscrit, fut publié en 1908; bien que inachevé, ce travail n'en constitue pas moins un guide très apprécié des cryptogamistes. Le champ d'investigations bryologiques que s'est assigné Cornet, aussi un chercheur intrépide doué d'un excellent coup d'œil, comprend principalement une partie de la vallée de la Vesdre, la vallée de la Hoëgne et la région nord des environs de Spa. Depuis 1901, qu'il le fouille méthodiquement, il y a fait de très nombreuses et importantes 148 découvertes d'espèces et d'habitations nouvelles pour la flore. Les Hautes-Fagnes et toute la vallée de l'Amblève avec ses affluents ont été tout particulièrement explorés par Mansion et son ami Sladden, comme lui bryolog-ue zélé qui partageait son ardeur et sa persévérance dans les recherches. Elles leur ont fait faire de très remarquables trou- vailles dont une grande partie revient à Sladden qui, depuis longtemps déjà, faisait dans ces régions de plus fréquents et plus longs séjours. Outre la découverte de nombreuses espèces et variétés nouvelles, signa- lées en 1904, une partie importante de ses découvertes sont encore à publier; aussi doit-on désirer, dans l'intérêt de la science, voir bientôt paraître la florule des Muscinées des Hautes-Fagnes que notre confrère a si bien étudiées. Les environs de Malonne, Flawinne, la Marlagne, aux terrains variés, dont on ne connaissait presque rien, se sont montrés, grâce aux recherches intelligentes de Peters, un ardent cryptogamiste, riches en raretés et même en nouveautés que la modestie de l'auteur a jusqu'ici laissées inédites. Nous avons déploré un certain relâchement d'activité dans les études bryologiques qui a marqué la disparitio)i du regretté Mansion. De la phalange, alors dispersée, deux membres cependant ont heureuse- ment conservé toute leur ardeur première : Van den Broeck, qui pour- suit courageusement et avec grand succès l'exploration d'une grande région au nord de notre pays, et Cornet qui continue la publication de ses belles et fructueuses recherches en région ardennaise. Puisse leur exemple leur susciter des imitateurs et rappeler à l'activité la vaillante section bryologique disparue. Car, enfin, il reste encore beaucoup à faire pour arriver à la connaissance complète de nos bryophytes, d'autant plus que certains aspects de la question ont été presque entièrement négligés jusqu'ici. En efîet, de nombreuses florules régionales ont été publiées depuis la création de la société, mais la plupart ne donnent guère que les faits de dispersion des espèces, dans les régions explorées. Or, l'intérêt de telles publications s'accroît beaucoup quand la biologie y est prise en considération. On sait, par exemple, que l'existence des Muscinées est intimement liée aux propriétés du milieu où elles vivent, que leur maintien, leur dispersion, dans une région donnée, sont sous la dépen- dance étroite de leurs modes de reproduction. Le programme de l'avenir 149 gagnerait donc beaucoup s'il donnait à la systématique son complément nécessaire : recherclies sur la nutrition et la reproduction, chez les Bryo- phytes, Déjà, dans cet ordre d'idées, le professeur Massart, dans ses Muscinèes du littoral belge donne des aperçus fort curieux. C'est un type de travail conçu dans un esprit scientifique nouveau et dont l'étude s'impose à ceux qui s'intéressent aux relations des Bryophytes avec les conditions de milieu, à l'étude des différents facteurs qui influencent leur distribution. D'un autre côté,les recherches des Marchai, El. etEm.,sur labiologie des Mousses, montrent que cette partie de la science pose encore, à la sagacité des cryptogamistes, bien des questions dont la solution est d'un réel intérêt. Des considérations précédentes, il résulte que, pendant les cinquante dernières années, malgré des alternatives de travail ardu et d'activité ralentie, l'étude des Muscinèes a réalisé chez nous des progrès très remar- quables: aussi est-on autorisé à affirmer que nos connaissances dans cette partie de la cryptogamie sont au moins égales sinon supérieures à celles de nos voisins. Nous avons cru utile, du reste, pour mieux faire ressortir les lacunes à combler, de continuer, jusqu'en 1912, le relevé statistique de notre flore des Muscinèes, par provinces, si heureusement réalisé par De Wildeman dans le Prodrome, en 1899. Tableau statistique de la flore bryologique belge. K d 3 ce ai > H < < as ^ < O •H O » o a » Z a ■as J S ta CQ -t. en o fc es o l-J te I. Espèces signalées en Belgique jusqu'en lb99 II. Accroissements de 1899 à 1912. III. Espèces signalées en Belgique jusqu'en 1912 582 244 305 130 212 238 478 135 441 48 37 23 23 30 4 66 85 19 630 281 328 153 242 242 544 220 460 419 61 480 150 Le tableau (III), fait ressortir de très grandes différences entre les populations br^^ophytiqiies des diverses provinces, et il (II) met en évidence les différences d'accroissement réalisées de 1899 à 1912. Voyons brièvement quels sont, dans chaque province, les facteurs principaux de ces différences, en commençant par la plus favorisée. Liège. — 544 espèces, n° 1, accroissement, QQ> espèces, n° 2. Celle-ci l'emporte sur les autres provinces sous le rapport de la con- stitution géologique du sol étant comprise dans les régions calcareuse, ardennaise et argilo-sablonneuse; grâce à ses hautes altitudes, elle offre un climat tout particulièrement favorable à certains végétaux inférieurs. Tout concourt à y provoquer les recherches; aussi Mansion, Sladden et Cornet ont été particulièrement heureux dans cette région, la plus belle de notre pays au point de vue bryologique. Namur. — 480 espèces, n" 2 ; accroissement, 61 espèces, n° 3. La plus grande partie du territoire est en zone calcareuse; les val- lées de la Meuse et de ses affluents, très accidentées, rappellent beaucoup la configuration et la nature du sol du pays de Liège ; le sud-est, en région ardennaise, a fourni à Gravet des trouvailles remarquables. Plus- sieurs parties importantes de l'Entre-Sambre et Meuse réclament encore la visite des bryologues. Luxembourg. — 460 espèces, n° 3; accroissement 19 espèces, n°7. Cette province offre aussi aux Muscinées des conditions de milieu analogues à celles de la province de Liège. Cette belle région, pendant la période considérée ici, est celle qui, grâce à Delogne et Gravet, a enrichi la flore du plus grand nombre de nouveautés. Cependant l'exploration est loin d'en être complète : de vastes territoires, au nord et au sud (région jurassique), n'ont été qu'eflleurées. Le Luxembourg n'ayant plus de bryologue sédentaire a été fort négligé, de 1899 à 1912, car il n'a fourni que 6 espèces nouvelles. Brabant, — 328 espèces, n" 4; accroissement, 23 espèces, n°6. Quittons la Haute-Belgique, paradis des Muscinées, pour la région argilo-sablonneuse, monotone et très mal caractérisée par sa végétation bryologique. En 1867, le Brabant, depuis longtemps étudié parKickx était, avec la Flandre orientale, les deux provinces les mieux étudiées au point de vue des Muscinées; actuellement, il n'occupe plus que le quatrième rang et ses 151 accroissements, de 1899 à 1912, ne comportent que 15 espèces nouvelles. Une bonne partie de son territoire reste à étudier. Anvers. — 281 espèces, n° 5; accroissement, 37 espèces, n° 4. Malgré le manque de diversité des stations, de relief des terrains, avec sps dunes et ses bruyères arides, la province d'Anvers occupe la cin- quième place, tant elle a été soigneusement étudiée. Grâce aux recherches si laborieuses de Van den Broek, elle est une des plus riches en espèces hygrophiles, notamment en espèces du beau genre Sphagnum. Flandre orientale, — 242 espèces, n° 6; accroissement, 30 espèces, n^5. Apart la région méridionale, cette province est une vaste plaine sablonneuse peu accidentée qui, sauf pour les espèces hygrophiles est peu favorable à la végétation bryophytique.Bien des points restent encore inexplorés en dehors des environs de Gand si bien étudiés par Kickx. Hainaut. — 242 espèces, n" Qhis-, accroissement, 4 espèces, n* 8. Le relief du sol, la diversité des roches pourraient, à première vue, faire espérer, surtout dans la partie méridionale en zone calcareuse, l'existence de nombreux et intéressants bryophytes; malheureusement l'industrie a presque tout gâté et les végétaux inférieurs ont été sacrifiés. C'est ainsi que, pendant la seconde période que nous avons recensée, quatre hépatiques seulement y ont été découvertes, aucune mousse n'a été renseignée. Limhourg. — 220 espèces, n" 7, accroissement 85 espèces, n" 1. Présente, à peu près, les caractères physiques de la province d'An- vers dans sa partie nord, les espèces silicicoles et hygrophiles y sont nombreuses; le reste du territoire appartient à la zone argilo-sablonneuse. A noter l'accroissement, si remarquable, de 85 espèces nouvelles qui valent le premier rang à cette province. Les nombreuses découvertes de ces dernières années permettent de bien augurer des recherches futures. Flandre occidentale. — 153 espèces, n° 9, accroissement 23 espèces, n** &his. Les parties occidentale et méridionale appartenant respectivement aux zones carapinienne et argilo-sablonneuse ont été jusqu'ici très incom- plètement explorées; quant au littoral, avant les découvertes inat- tendues signalées par Massart, il n'avait guère connu d'investigations 152 bryologiques. Aussi, cette province la moins favorisée de toutes est loin d'être définitivement étudiée et elle devra dorénavant fixer tout spéciale- ment l'attention des bryologues. II. Voici, dans l'ordre chronologique, l'énumération des principaux travaux des brvologues belges, publiés de 1862 à 1912. G. Altbert, donne, dans le tome IV (1865) du Bulletin, la première contribution à la flore des Muscinées de Belgique, son Catalogue des Cryptogames récoltés aux environs de Louette-Salnt-Pierre, qui fait déjà bien augurer des recherches ultérieures en Ardenne. L. Pire débute, dans le tome VI (1867), par une notice intéressante, les Sphaignes de la flore de Belgique, puis il commence la publication de ses très impor- tantes Recherches bryologiques, qui parurent successivement dans les tome VII (1868), tome VIII (1869) et X (1871). Le tome XXI (1882) ren- ferme, de cet auteur, une notice intitulée : Sptcilège de la flore hryologique des environs de Montr eux. Enfin, fixé à Spa, il explore le tapis végétal de sa région et publie dans le tome XXIV (1885) en collaboration avec Cardot, une florule très intéressante : les Muscinées des environs de Spa, qui nous initie aux richesses si remarquables d'une des plus belles parties de TArdenne. Ou doit à Delogne un grand nombre de notices bryologiques relatant de nombreuses et importantes découvertes de nouveautés : ses Contribu- tions A la flore cryptogamique de Belgique, tome XII (1873), tome XIII (1874); ses Notes de cryptogamie, tome XX (1881) et tome XXI (1882). Le tome XXI (1882) donne de lui un Compte rendu d'une excursion cryptogamique de la Société à Bergh; enfin, en 1883 et 1884, il publie, dans les « Annales de la Société belge de Microscopic », tomes VII et IX, son œuvre principale, la Flore cryptogamique de la Belgique, 1''^ partie, Muscinées, dont il a été parlé ci-devant. Delogne et Gravet signalèrent leurs découvertes sensationnelles, quarante espèces de Muscinées nouvelles pour la flore belge, dans le Bulletin, tome VI (1867) et tome VII (1868); d'autres sont représentées dans leurs beaux exsiccatas: les Mousses de V Ardenne, fasc. I à V (1869-1872) et les Hépatiques de V Ardenne, fasc. I à VI (1868-1870). 153 Enfin, avec F. Crépin, ils publient, en 1872, dans le Catalogue de la Flore è^/^(?, l'énurnération des Muscinées connues jusqu'alors en Belgique. Dans le but de faire connaître l'état d'avancement des études bryolo- giques au pays de Liège et en Brabant, nos confrères Delogne et Durand firent paraître dans les tomes XXI et XXII (1882-1883) : Les Mousses, les S'phaignes et les Hépatiques de la flore liégeoise ainsi que Les Mousses du Brabant; enfin, pour attirer l'attention des cryptogamistes sur les régions peu ou pas explorées encore, ils ont tracé, dans le tome XXIII (1884), le Tableau des Muscinées belges, par provinces. Outre sa collaboration avec Delogne, Gravet donna un important complément aux exsiccatas: Les Mousses et les Hépatiques de VArdenne; il publia, en 1873, son Bryotheca Belgica, fasc. I à IV et, en 1874, fasc. V et VI ; en 1876, le fasc. I du Sphagnotheca Z?^/^eca, importantes collec- tions sous tous les rapports. Le tome XII (1874) insère le 1*"" et unique fasci- cule de la Flore bryologique de Belgique. A partir de ce moment, Gravet cesse toute collaboration au Bulletin et ne donne plus que quelques notices à la « Revue Bryologique » ; ainsi, nous trouvons, dans cette publication, notamment, une Revue ie la Flore bryologique de Belgique, en 1877 ; une liste de Mousses rares ou nouvelles pour la Belgique et, en 1883, des Additions à la Flore bryologique de Belgique. Le tome VIII (1869) insère de A. Coqniaux un Essai d'analyse des mousses pleurocarpes de Belgique basé sur les caractères tirés delà tige et des feuilles, qui rendit de réels services aux débutants. Du même auteur, nous trouvons dans le tome XI (1872), un Catalogue pour servir d'intro- duction à une Monographie des Hépatiques de Belgique. Élie Marchal figure au tome VIII (1869), avec une notice sur des Muscinées des envi- rons de Visé ; il publie, en 1872, tome XI, des Reliquiœ Libertianae, donne au tome XXI (1882) une liste de Muscinées récoltées en Savoie et en Italie et un Compte rendu de V herborisation cryptogamique faite à Groenendael, par la Société royale de Botanique de Belgique ; enfin des Matériaux pour la flore cryptogamique de la Belgique, comprenant beaucoup de Muscinées, paraissent dans le tome XXII (1883). A partir de cette date son activité prend une orientation nouvelle. Dans le tome XLII (1904) nous trouvons de lui une note sur la Repro- ductio7i asexuée chez les Hépatiques et dans le tome XLIII (19U6), il publie, en collaboration avec Emile Marchal, un mémoire ayant pour 154 objet des Recherches physiologiques sur l'amidon chez les Bryophytes Ces auteurs s'adonnent alors, tout spécialement, à l'étude de la sexualité chez les Mousses. Les Mémoires couronnés de la clause des Sciences de l'Académie de Belgique, 2' série, tome I, 1906, insèrent un mémoire intitulé : Recherches expérimentales sur la sexualité des Spores chez les Mousses dioïques ; le Bulletin de l'Académie des Sciences n° 7, 1907; n° 12, 1909 et n"'' 9-10. 1911, publie trois mémoires snrV A posporie et la sexualité chez les Mousses. A. Hardy insère dans le tome IX (1870), une intéressante notice intitulée : Catalogue des plantes plus ou moins rares observées en Bel- gique. Verhegoen figure au tome X (1871), avec un article ayant pour titre : Mousses Hépatiques et Lichens des environs de Neufchâteau. Le tome XIII U 874) enregistre un remarquable travail de B. Du Mortier : J ungermanmdeae Europae. Les brillantes trouvailles de Cardot sont consignées dans les tomes XXII (1883), XXIII (1884), XXIV (1885 , XXV (1886) et XXVI (1887) et tome XLII (1904) de notre Bulletin. En 1886, tome XXV, il donne une remarquable étude : Let Sphaignes d'Europe ; une liste de Muscinées récoltées aux environs de Bouillon est publiée, avec la collaboration de L. Pire, dans le tome XX (18i!5l), et, avec le même collaborateur, il fait paraître, dans le tome XXIV (1885), les Muscinées des environs de Spa, mémoire très impor- tant ; le tome XXVI (1887j insère la Révision des Sphaigties de l'Améri- que du Nord. L'année suivante associé à Renauld, ils entreprennent une œuvre considérable qu'ils développent dans le Bulletin, sous le titre : Musci novi, etc. tome XXIX à tome XXXV (1890-1896) ; tome XXXVIII (1899) et tome XLI (1902-1903); ils font aussi une très belle étude des Moussesnouvellesdel' Amérique duNord,àdiïis\eiomQ'^^W\{\S'^'è),iomQ XXVIII (1889), tome XXIX (1890i, tome XXXV (1896) et tome XXXVT (1897) et de celles de Gosta-Rica : Musci florœ costaricencis, tome XXXI (1892), tome XXXII (1893), tome XLI (1902-1903) et publient les Mousses du Congo dans le tome XXXVIII (1899) et tome XXXIX (1900) et les Mousses récoltées à Java par Massart in Rev. Bryol. XXIII (1896) . Enfin, en 1901, Cardot traite avec Stephani les Mousses et les Hépati- ques duvoyage du S. Y. Belgica et enfin en 1908 et 1909, notre savant 155 confrère trace, dans la Revue brjologique, des Diagnoses préliminaires de Mousses du Congo. Grâce à son incessante activité, des recherches qui lui ont valu des découvertes inattendues ont fourni à Vanden Broeck les éléments de six remarquables florules, catalogues, etc., publiés dans les tomes XXII (1883), XXIII (1884), XXV (1886), XXVII (1888), XLI (1902-1903), XLII 11904-1905). A noter également du même auteur, deux intéres- sants mémoires : les Sphaignes de la Campine anversoise, tome XLV (1908) et les Mousses de la section Harpidium, tome XLVI (1909) et note sur la découverte d'une belle espèce nouvelle, le Fissidens osmun- doides, tome XLVIII (1911). Le P. Pâque cryptogamiste autorisé, a publié de riches séries de Muscinées rares de dilïérentes provinces. Ainsi, il figure dans le tome XXIV (1885) avec une belle notice : Recherches pour servir à la flore crjptogamique de Belgique et dans le tome XLIV (1907) avec ses Nouvelles recherches pour servir a la flore cryptogamique de Belgique. On lui doit entre autres la découverte d'une curieuse espèce, le Tetraplodon mnioides, dont on n'avait jamais constaté Tindigénat dans notre pays, tome XXVI (1887). Du très zélé et heureux chercheur, Aigre;', les Mousses et Hépatiques observées sur le territoire d'Olloy ont été insérées dans le tome XXIV (1885); le tome XXXI (1892) donne de lui le Compte rendu de la XXX^ herbori- sation de notre société vers Roche f or t ; les Mousses recueillies par Dolisy dans les environs de Villance sont étudiées par Aigret dans le tome XL (1901) ; enfin, en collaboration avec Bestel, il donne le compte rendu de l'herborisation générale dans les Ardennes françaises, dans le tome XLII (1904-1905), mentionnant plusieurs raretés. Notons encore, de ce cher- cheur, la découverte de deux superbes espèces nouvelles d'Orthûtrichuniy aux environs d'OUoy, tome XXIV (1885). La première publication bryologique de Mansion : Les Muscinées d'Ath et des environs, fut insérée dans le Bulletin n"' 3 et 4 (1898), du Cercle des Naturalistes hutois. L'année suivante, il donna au tome XXXVIII (1899) de notre Bulletin une notice importante, intitulée : Contribution à l'étude de la flore cryptogamique belge (province de Namur, Brabant et Flandre orientale). Dans le tome XLI (1902-1903), il figure avec une notice intéressante ayant pour titre : L'état des études bryologiques en Belgique et rôle de la section bryologique belge. Une 156 belle florule, Les Muscmées du Limbourg, paraît dans le même tome, ainsi que le Compte rendu de l'excursion bryologique du ii octobre 1903 d W eert-Saint-Georges et Nethen. Pin 1904, la phalange bryolo- gique, encouragée par Mansion, atteint le summum d'activité; les résul- tats obtenus furent brillants. Dans son Bilan de Vannée bryologique, tome XLII, il constate, avec un certain orgueil, que 24 espèces et 38 variétés nouvelles ont été découvertes par les confrères Cardot, Cornet, Halin, Mansion, Marchai, Massart, Peters, Sladden et Van den Broek. Dans ce même volume, il donne successivement : Note sur le Pterigoneurumlamellaium; sur Liochlœna lanceolata, sur Fossombronia cœspitiformis, sur Breutelia arcuata, sur Dicranum Bljttii, sur Deux variétés de Muscinées nouvelles pour la Belgique, sur le Platygyrium repens, sur Fontinalis dalecarlica et le Compte rendu de l'excursion de la Section de bryologie à Pécrot et à Florival. C'est en 1905, tome XLII, qu'il fait paraître la première partie de sa Flore des Hépatiques de Belgique. En collaboration avec le D'' Clerbois, il publie les Muscinées de Huy et des environs, dans le Bulletin n°" 1 et 4 du Cercle des Naturalistes hutois (1894-1895). Enfin, ayant fait, avec son ami Sladden, de nombreuses et superbes trouvailles, surtout dans la Haute Ardenne, ces bryologues les font paraître dans le tome XLI (1902-1903) sous les titres : Notes sur Rhacomttrium sudeiicum et sur Grimmia atrata ainsi que Quelques notes de Géobryologie et Note sur deux espèces d'Hépatiques nouvelles pour la flore belge. Enfin, dans le tome XLII (1904-1905), nous voyons mentionnées : Note sur le Jungermannia cordifolia, note sur le Grim- mia Doniana et Bryum obconicum et sur neuf variétés de Muscinées encore inconnues dans notre pays. En plus de son importante collaboration avec Mansion, signalons encore, de Sladden : le Compte rendu de la première herborisation de la section bryologique, aux environs de Magnée, paru dans le tome XL, la découverte, dans les Hautes-Fagnes, de sept espèces et douze variétés nou- velles pour la flore belge, tome XLII (1904). Deux listes d'espèces ou d'ha- bitations nouvelles d'espèces rares de Muscinées de Belgique sont publiées par Cornet, dans le Bulletin du Cercle des Naturalistes hutois, n"* 3 et 4, 1901 et n^» 3 et 4, 1902; sous le titre : Contribution d la flore bryologique de Belgique; sous le même titre, quatre notices paraissent 157 successivement dans le tome XLII (1904-1905), tome XLlV (1907) et tome XLVII (1910). Dans le tome XLII (1904-1905), cet auteur insère le Compte rendu de V herborisation de la section bryologique à Juslenville- dans le tome XL VI (1909), il donne une Etude critique sur la Monogra- phie des PhilonoUs de France, par Dismier. La flore bryologique belge lui doit un accroissement important de ses richesses, notamment la découverte de treize espèces de Muscinées nouvelles pour le pays. De Halin, nous remarquons, dans le tome XLI (1902-1903) une Note sur Breutelia arcuata, espèce nouvelle pour la flore et dans le tome XLII (1904-1905) une autre note sur Fonttnalis dalecarlica et Platygyrium repens, deux très belles acquisitions pour la flore belge. Nous trouvons, de Pèters, dans le tome XLI (1902-1903) la Liste des IMuscinèes récoltées lors de l'herborisation générale, en Campme, en 1901, et, dans le tome XLII (1904-1905), le Compte rendu de l'ex- cursion de la Section bryologique à Bauche et Dormne ; ce bryologue a commencé la publication d'un exsiccata des Mousses de Belgique dont le premier fascicule a paru, contenant cent espèces bien préparées, recueillies principalement aux environs de Malonnes. Massart a inséré sa belle notice : Les Muscinées du littoral belge, dans le tome XLII (1904-1905); Naveau a donné, dans le tome XL VIII (1911), un article intéressant sur le Sphagnum subtile; Emile Marchal, une notice sur la Sexualité chez les Mousses dans le tome XLVII (1910); l'abbé AIellaerts donne une liste de Bryophytes observés à Binckom et, enfin, le D"" Bouly de Lesdain signale, dans le même tome, le Fontinalis dolosa Cardot, belle espèce nouvelle pour la science. 11 BIBLIOGRAPHIE Annales du Musée du Congo belge, publiées par le Ministère des Colonies. — Botanique, série IV : Etudes sur la Flore du Katanga, par Ém. De Wildeman. Vol. II, fasc. 1; pp. 1-180, pi. I-XIX. Septembre 1913. L'exploration botanique du Congo belge se poursuit actuellement avec une activité prodigieuse. C'est ainsi qu'au moment où j'écris ces lignes (octobre), la collection botanique de notre colonie s'est encore accrue, depuis le commencement de cette année, de plus de huit mille feuilles d'herbier! Aussi, le directeur de notre Jardin Botanique, M. De Wildeman, n'ayant pas à côté de lui un brillant état major de pliyto- graphes, comme à Berlin et à Kew, par exemple, a-t-il fort à faire pour tenir à jour, à peu près tout seul, l'étude de cette formidable collection. Il faut toute son activité et sa grande facilité de travail pour mener à bien une pareille tâche. Tout récemment, je signalais ici (i) un de ses derniers travaux sur la flore de notre colonie, et voici que quelques mois après, un fascicule considérable de son œuvre voit encore le jour. Ce fascicule est consacré spécialement à la Flore du Katanga, dont un premier volume avait déjà paru antérieurement (2). Le nombre de nouveautés décrites dans ce fascicule est très consi- dérable; on ne compte pas moins de 142 espèces et 11 variétés nouvelles, qui sont : Cyanastrum Hockii, Glori sa Homblei, Anthericum breviscapum, A. Hecquii, A. Hockii, A rigidum, A rubribracteatum, A. ruwense, A. tube- rosum, A. velutinum, Dasystachys Hockii, Chlorophytum breviflorum, C. Hockii, C. Homblei (tab. 3), C. katangense, C. Kerstingii U. Dammer, Albuca kun- delungensis (tab. 2), Tulbaghia Hockii, Dipcadi Hockii, Scilla Verdickii, Hypoxis biflora, H. esculenta, H. Hockii, Moraea aphylla, M. Bequaerti, M. Hockii, Arista Bequaerti, A. Hockii, A. Homblei, Gladiolus Hockii, G. luembensis, Dorstenia (i) Voir plus haut, page 138. (2) Études sur la Flore du Katanga. Vol., I, in-4'' de 240 pages, avec 46 planche»; 1902-1903. 159 katanyensis (tab. 9, fig. 3), D. flockii, Protea Bequaerti, P. Homblei, P. albida, Aristolochia Hockii, Boscia Homblei, Maerua Homblei, Acacia Bequaerti, A. Hockii. A. katangensis, Eiitada IJockii, Brachystegia angustistipulata, B. Bequaerti, B. Hockii et var. papyracea, B. lufiremis, B. velutina, B. Waji- germeeana, Cryptosepalum Bequierti, C. bifolium, C. Hockii et var. velutina, Bauhinia Bequaerti et var. Hockii, Cassia Bequaerti, Aformosa Bequaerti, Indigofera Bequaerti, I. zigzag, Tephrosia Hockii, Sesbania Hockii, Aeschyonomene Bequaerti, A. elisabethvilleana, A. Harmsiana, A. Hockii, A. racemosa, A. suba- phylla, A. sublignosa, A. zigzag, Geissaspis Homblei, G. elisabethvilleana, G. Bingoeti, G. Bequaerti, G. Corbisieri, G. incognita, G. rosea, Droogmansia Hockii, D. longestipulata, D. reducta Dalbergia Bequaerti, Pterocarpus Hockii, P. Dekindtianus Harms var. latifoliolatus, LoncJiocarpus Hockii, Glycine Bequaerti, Mucuna rubro-aurantiaca, M. Homblei, Bhynchosia Hockii, Eriosema Bequaerti, E. Claesseiisi, E. Hockii, E. manikensis, Flemingia Hockii, Vigna Briarti, Sphenostylis Homblei, Dolichos Bequaerti, D. erectus et var. brevifolius, D. com- planatus, I). Hockii, Adenodolichos Bequaerti, A. pachyrhizus, Oxalis Homblei, 0. minima, 0. Bingoeti, Biophytum Bingoeti, Euphorbia IJockii, Gymnosporia Bequaerti, G. senegalensis var. pauciflora, Thespesia Hockii, Gnidia Hockii, Com- bretum dilembensis, C. Hockii, C. katangensis, Dissotis Hockii, D. kundelungensis, Jasminum Bequaerti, J. Hockii, Belmontia Hockii, B. Teuszii var. angustifolia, Chironia transvaalensis Gilg-. var. longi )etiolata, Ipomeoa Hockii, Trichodesma Bequaerti (tab. 5), T. Hockii, Clerodendron Hockii, G. luembense, fcomum Hockii, Plectranthus katangensis, Coleus Hockii, C. kasonemcnsis (tab, 6), Hoslundia opposita var. velutina, Acrocephalus kundelungensis, Thunbergia Hockii, T. mani- kense, Oldenlandia stelioides forma major, Fadog'a Hockii et var. rotundifolia, Borreria Hockii, Erlangea [ilifoUa De Wild, et Muschler, E. trifoliata De W. et M. (tab. 7), Vernonia congolensis De W. ec M. (tab i3, fig. i), V. Hockii De W. et M. (tab. 14 , V. Kassneri De W. et M., V. luembensis De W. et M. (tab. i3, fig. 2), Schistostephium Homblei, Senecio bewildemanianus Muscliler (tab. 17), S. diphyllus De W. et M. (tab. 11), .S. Hockii De W. et M. (tab. 12), S. luembensis De W. et M. (tab. 10), S\ parnassiaefolius De W. et M. (tab. i5), S. superbus De W. et M. (tab, 16, fig. i), Pasacardoa dicomoides De W. et M. (tab. 9, fig 1-2), P. Kassneri De W. et M. Toutes les espèces ou variétés dont le nom d'auteur n'est pas indiqué sont de M. De Wildeman, 11 est à remarquer qu'un certain nombre de ces espèces nouvelles avaient déjà été décrites sommairement il y a peu de temps, pour prendre date au point de vue des droits de priorité. Les quatre espèces suivantes, déjà connues, sont aussi figurées : Dicoma vaginata O Hoffm. (tab. 16, fig. 2), Helichrysum foetidwa Coss. (tab. 18), H. Meyeri-Johannis Engler (tab. 19, fig. i-3), H. Kirkii, Oliv. et Hiern (tab. 19, fig. 4-5). Ce beau travail mérite non seulement de vives félicitations à son 160 auteur, mais aussi aux divers explorateurs qui lui en ont procuré les matériaux, et surtout à notre Ministère des Colonies, qui en assume la publication. A. Coqniaux. Die Orchidaceen von Deutsch-Neu-Guinea, von D'. Rud. Sghlechter. — Beihefte zura Reperton'um specierum novarum Regni vegetabilis, herausgegebea von Dr. Fr. Fedde. Dahlem bel Berlin, Fabeck- strasse, 49. — Livraisons 11 à 13: pages 801-1039; V^ mai à l*" septembre 1913. On voit que les livraisons du savant ouvrage du Dr. Sclilecliter con- tinuent à paraître régulièrement tous les deux mois. Les trois qui ont paru depuis la note qu'on a pu lire plus haut (voir p. 140) contiennent d'abord la fin du genre Bulbophyllum (espèces i65 à 829), puis les genres 77 à 116, parmi lesquels les onze suivants sont nouveaux : Dactylorliynchus, Tapeino- glossum, Codonosiphon, Monosepalum, Ridleyella, Calymmanthera, Ascoglossum, Dryadorchis, Malleola J. J. Sm. et Schltr., Porphyrodesme, Itymenorchis. Les espèces décrites dans les trois fascicules qui nous occupent sont au nombre de 420, dont 333 nouvelles, 61 déjà décrites antérieurement par l'auteur et 26 dues à d'autres orchidographes. A tout cela il faut encore ajouter de nombreuses variétés nouvelles. Les quatre genres de ces fascicules contenant le plus d'esxoèces sont : déjà décrites déckites Espèces nouv. par lui. par d'autres. total. Bulbophyllum . . . Phreatia Microtatorchis . . . Taeniophyilum . . . Ces chiffres se passent de commentaires et viennent corroborer ce que nous avons dit antérieurement : C'est une flore nouvelle qui nous est révélée. A. Cogniaux. 277 + 40 + 12 = 329 56 + 17 + 2 = 73 19 + 2 + — = 21 57 + 6 + — = 63 Séance du iç octobre içij- Présidence de M. A. Cogniaux, président. Sont présents : MM. Bommer, Cogniaux, Conrad, Coomans, Fran- cotte, Guns,Henneu,Lallemand,Em. Marchai, D*" M atagne, R.P. Pâque, Van Aerdschot, Ern. van den Broeck, Henri van den Broeck, van der Braggen et E. De Wildeman, secrétaire. Le R. P. Torrend assiste à la séance. Se sont fait excuser : MM. Aigret, Ém. Durand, Magnel, Élie Mar- chai, Massart, Naveau, van Bambeke, van Billoen. Le Secrétaire annonce la mort de M. A.-M.-C.-G. Ghysebrechts, ancien aumônier militaire et un de nos anciens membres, décédé, le 10 septembre 1913, à Diest. Il dépose sur le bureau l'exemplaire, oftert à la Société, d'une con- férence largement illustrée, faite le 19 juin de cette année au Congrès forestier international de Paris, par un de nos concitoyens M. Charles Thays, actuellement directeur des promenades publiques et du jardin botanique de Buenos-Ayres. Le Secrétaire fait part de la circulaire adressée par le Bureau du IV® Congrès international de Botanique, qui se tiendra à Londres du 22 au 29 mai 1915. Les membres de ce Congrès auront à acquitter une cotisation de 15shellings. Les dames pourront assister aux séances et prendre part aux excursions moyennant une cotisation de lOshellings. Les travaux du Congrès comprendront les différentes branches de la science botanique et la continuation des discussions sur la nomenclature 162 ainsi que sur la bibliographie et la documentation interrompues à la réunion précédente. La. langue officielle du Congrès sera l'anglais. Les présidents du comité organisateur sont : Sir David Praiu, direc- teur des jardins botaniques de Kew, D*" Bower, prof, de botanique à l'Université de Glasgow, D*" Seward, prof, de botanique à l'Université de Cambridge. Les Secrétaires sont : MM. le D'' Rendle, du British Museum, et le D"" Stapf, de l'Herbier de Kew. Le Secrétaire annonce que la Société a reçu un subside de 1,000 frs. que lui accorde le gouvernement pour l'aider dans la publication de ses travaux. Le R. P. Pâque entretient la Société des observations qu'il a pu faire récemment sur un certain nombre de Champignons. Les notes qu'il a lues en séance, et qui ont donné lieu à des échanges de vues entre certains membres, seront publiées dans le compte rendu de la séance. Le R. P. Pâque fait ensuite don, à la bibliothèque de la Société, d'une brochure (81 pp. in-8°) ayant pour titre : Jardin d'Essais de Kisantu (Congo Belge). — Plantes introduites et cultivées pdr le Frère Just. Gillet, S. /.; 1899-1913. La présente brochure est une deuxième édition. La première édition parue dans la Revue U Agronomie tropicale, il y a quatre ans, énumérait 750 espèces ou variétés introduites de différents pays du globe et prospé- rant dans le Jardin de Kisantu. Dans la deuxième édition, le nombre des espèces ou variétés est porté à 1,500 environ. Ce sont toutes des plantes utiles à différents titres : plantes alimentaires, industrielles, médicinales, ornementales, etc. Il y a donc là des indications très précieuses pour les colons et les planteurs. Les cultures de Kisantu comprennent également plusieurs espèces qui sont indigènes au Congo et se recommandent par quelque côté utile. Parmi celles-ci, il y a bon nombre d'espèces nouvelles grandement orne- mentales et que les principaux horticulteurs d'Europe ont tâché de se procurer, par l'intermédiaire du Frère Gillet. M. W. Conrad expose les études qu'il a faites récemment sur une Protococcacée qu'il a découverte dans les environs d'Anvers. La notice sur cette algue paraîtra dans le Bulletin. 163 M. Ern. van den Broeck attire l'attention des membres de la société sur l'intérêt qu'il y aurait à reprendre l'étude de l'action de l'électricité sur la germination des graines. Il signale à ses confrères son intention d'expérimenter le rôle de l'électricité, spécialement sous forme d'application temporaire du cou- rant magnétique, dans le phénomène d'accélération de la germination des semences. Le principe de l'efficacité de cette méthode de mettre fin à la phase initiale ou de vie latente des graines est hors de doute. Les expériences de M. H. Spechnew, en Russie, en font foi, ainsi que bien d'autres, d'après ce qui semble résulter des premières recherches bibliographiques faites par M. van den Broeck dans cette voie. La 3"^^ livraison du tome IX (1893) du Bulletin de V Agriculture renferme une étude de M. Paul De Puydt intitulée : E/ectroculture, exposant les résultats obtenus en matière non seulement d'accélération vers la jihase de vitalité et de germination des graines et semences, mais aussi d'électroculture proprement dite et avec des applications et disposi- tiis très différents les uns des autres. C'est très spécialement dans la direction du coup de fouet fourni par l'application, soit préalable ou temporaire, soit prolongée, du courant galvanique que M. van den Broeck voudrait localiser ses recherches et expériences, tout au moins dans le début de celles-ci. S'il signale cette intention, c'est afin d'obtenir un concours et des conseils et toutes les communications bibliographiques et autres que ses collègues seraient à même de lui fournir sur la matière. Cultivantdans son jardin alpino-japonais des Roches fleuries un grand nombre d'espèces alpines et saxatiles, il a pu constater — ce qui est d'ailleurs un fait courant dans ce groupe cultural — la dèc vante lenteur que mettent parfois les graines de certaines de ces plantes à entrer dans la phase germinative ! Certains spécialistes, tels que M. Correvon recommandent de ne point jeter des semis non réussis, même après deux ans d'attente, étant donné que la vie latente de certaines graines peut faire place à la phase germinative après un laps de temps encore plus prolongé ! Ce serait rendre service à la fois aux pépiniéristes en matière de plantes alpines et aux amateurs s'intéressant aux jardins alpins et aux 164 rocailles que de les mettre à même d'éviter les inconvénients de cette fâcheuse lenteur germinative. Certes il est d'autres facteurs encore que l'électricité qui parviennent à « galvaniser « la graine et à la mettre, avec accélération sensible, en état germ in at if. Ainsi M. Correvon a constaté que l'accumulation de neige et même de glace au dessus des graines de plantes alpines parvient à accélérer sensiblement le moment du coup de fouet germinatif . Comme il semble que certains acides et diverses substances, des poisons même à dose très infime, produisent le même résultat, on pourrait se demander si la libération évolutive de la graine ne serait pas, en tout ou en partie, due à des destructions microbiennes ? Il y a là un champ de recherches intéressant et fructueux en résul- tats, qui mérite d'être exploré et qui derrait l'être par des méthodes très scientifiques.il semble en effet résulter, de l'échec de certaines recherches faites naguère en matière d'électro-culture, que les non-réussites parfois enregistrées dans ce dernier domaine, voisin de celui signalé ici, a été dû au fait que l'on n'a pas toujours tenu compte de certains éléments appartenant, les uns au domaine du magnétisme terrestre, les autres à celui des propriétés et conditions électriques propres aux organismes expérimentés. Il en résulte qu'avant d'aborder les voies expérimentales il convient de faire une enquête aussi complète et raisonnée que possible sur tout ce qui a été essayé et expérimenté, de rechercher les causes probables des succès et des insuccès et d'établir, avec le concours de personnes compé- tentes, les éléments d'une expérimentation vraiment rationnelle et tenant compte des principes, dispositifs et recherches ayant fourni les résultats, déjà très encourageants, servant de base au programme que voudrait s'imposer M. van den Broeck. Il convient aussi de ne pas limiter strictement aux seuls facteurs électriques les recherches et expériences destinées à abréger la période de vie latente des graines. Il serait intéressant de connaître et de déter- miner les autres facteurs — qui semblent assez multiples — paraissant pouvoir agir avec efficacité sur la germination des graines. Cette communication donne lieu à une discussion dans laquelle inter- viennent plusieurs membres qui insiv^îtent sur les actions chimiques. 165 M. le D'" Matagne fait remarquer entre autres que le Prof. D^ Abbe a, au dernier Congrès international de médecine de Londres, présenté quelques considérations sur l'action du Radium sur la germination du blé. Les rayons a tuent la graine, les rayons (3 (filtration à travers 0.5 et 1.5 mm. de métal) stimulent la graine, les rayons y ont une action inhibitrice. Dans le même ordre d'idées a paru dans les fascicules 3-4 de la Société scien- tifique de Bruxelles une étude du D^ Boine : Recherches sur Vaction des rayons filtres, intéressant travail pour la botanique avec petite biblio- graphie du sujet. M. le Président, en remerciant M. van den Broeck de sa communi- cation, lui demande de bien vouloir préciser par écrit le genre de recher- ches qu'il voudrait établir. M. C.Bommer montre les rapports qui existent chez lesMonocotvlées, et en particulier chez les Palmiers, entre la gaine foliaire, la ligule et la feuille. M. le Président, en remerciant M. Bommer de sa communication, le prie de bien vouloir faire de celle-ci un résumé qui pourrait être publié dans le Bulletin. Le Secrétaire dépose, au nom de M. Magnel,deux notes; l'une sur la persistance de quelques stations de plantes rares sur le littoral, l'autre sur une association végétale curieuse. Ces deux notes paraîtront à la suite du compte rendu de la séance. M. De Wildeman présente à la société un Solanum congolais : Sola- rium Sapini remarquable par ses épines dispersées sur les deux faces de la feuille et sur le calice de toutes les fleurs. Cette plante ayant fructifié au Jardin botanique, les graines ont été seroées,lesjeunes plantes issues de ce semis ont, à raison d'environ 50 p. c, été semblables à la plante-mère, les autres se sont montrées complète- ment privées d'épines. Les descendants de ces dernières n'ont pas^, jusqu'à ce jour, montré d'épines. L'expérience sera continuée, mais elle est intéressante car dès main- tenant elle montre d'une façon indiscutable que la plante-mère, qu'il avait fallu considérer comme espèce nouvelle, n'est pas un type pur. 166 M. De Wildeman attire ensuite l'attentioD sur une des réserves scien- tifiques prussiennes le « Plagefenn» qu'il a eu l'occasion de visiter récem- ment, lors de la session extraordinaire de la Deutsche botanische Gesellschaft à Berlin. Il montre le livre qui a été consacré à cette réserve par M. le Prof. Conwentz et ses collaborateurs. M. De Wildeman insiste sur la documentation qu'il devient absolu- ment nécessaire de poursuivre pour réussir dans les travaux de botanique. Il rappelle que le Congrès de Londres a maintenu cette question à l'ordre du jour, et qu'il a publié dans les actes du Congrès mondial des Associa- tions internationales, en juin dernier, quelques observations sur la même question. M. le prof. Francotte demande l'avis des membres présents sur une plante fréquemment cultivée dans la région napolitaine comme légume; c'est VEruca satiua employé aux mêmes usages dans le midi de la France. Membre nouveau : MM. H van den Broeck et R. Naveau présentent comme membre efiectif M. Emile van Rompay, rue Grand Goddaert, 4, à Anvers. Le Secrétaire annonce que les prochaines séances mensuelles auront lieu à l'Institut botanique Errera les 22 octobre, 19 novembre et 17 décembre. La séance générale aura lieu le dimanche 7 décembre. Une convocation spéciale sera adressée aux membres. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 6 heures. Note sur la remarquable persistance DE QUELQUES STATIONS DE PLANTES RARES SUR LE LITTORAL PAR L. MAGNE L. Tout botaniste ayant herborisé d'une façon suivie dans une même région n'a pu manquer de remarquer les fluctuations étendues que subit souvent, d'une année à l'autre, la composition du tapis végétal d'un même endroit. Parfois une espèce, qui existait en abondance, a complètement disparu l'année suivante et si l'on peut, dans certains cas, déterminer la cause de cette subite disparition, dans d'autres celle-ci reste tout à fait indécise. Si l'on comprend, par exemple, comment Leontodon autumnalis L., commun sur les dunes fixées jusqu'en 1911, y a été détruit par la sécheresse exceptionnelle de la fin de l'été de cette même année et n'y a pas reparu en 1912, fait relevé par notre distingué confrère M. le Prof. Massart, on s'explique plus difficilement ce qui suit : Medicago falcata L. — Extrêmement abondant en 1912 sur des pelouses à Westende-Bains et à Nieuport. avait complètement disparu, en 1913, de la première de ces localités, et était devenu rare dans la seconde. Onopordon Acanthium L. --- Largement répandu dans les environs immédiats de Nieuport en 1912, y était introuvable en 1913. Gnaphalium luteo-album L. — Avait également disparu totalement, en 1913, de certaines stations, situées à Lombartzyde et à Westende, où il était assez commun en 1912. 168 Blitum rubrum Rchb. — Largement représenté, foisonnant même, en 1912, dans un schorre sablonneux à Nieuport Bains, n'y existait plus du tout en 1913. Il arrive aussi qu'une espèce qui, telle année, paraît vouloir prendre la prédominance sur toutes les autres, au point de faire croire qu'elle arrivera bientôt à éliminer la plupart d'entre elles, n'a plus au même endroit, Tannée suivante, qu'un nombre de représentants considérable- ment amoindri. C'est le cas qui s'est présenté cette année, comparative- ment à la précédente, pour Matricaria inodorà L., dans un schorre endigué situé près du jeu de golf, à Lombartzyde, et cela sans cause apparente. On sait aussi que certaines espèces signalées sur le littoral, où elles paraissent avoir été assez largement dispersées, sont devenues introu- vables non pas seulement dans une station déterminée mais dans la région tout entière. C'est ainsi que Trifolium maritimum Huds. n'a plus été observé depuis longtemps. Pour ma part, je l'ai vu en dernier lieu en 1898. D'autres espèces encore paraissent vagabondes, apparaissant tantôt en un endroit, tantôt dans un autre, sans jamais se maintenir longtemps dans leurs stations, paraissant même parfois, pendant longtemps, avoir complètement disparu, par exemple : Glaucium flavum Crantz. — Dans les huit dernières années, un seul pied spontané a pu être observé sur le littoral, en 1911 notam- ment, entre Nieuport-Bains et Oostduinkerke ; Lepidium ruderale L. — Signalé à Ostende lors de la première herborisation de la Société, trouvé par moi à Nieuport-Bains en 1898. puis sur l'autre rive du chenal de l'Yser, près de Nieuport-Ville, en 1911, a disparu, semble-t-il, de ces trois stations. En présence de ces faits, qui tendraient à faire croire à l'instabilité des stations de plantes rares, il ne sera sans doute pas dépourvu d'intérêt de faire voir qu'au contraire certaines espèces, parfois même de simples variétés, représentées dans plus d'un cas par un petit nombre de pieds, se maintiennent au même endroit pendant de longues périodes de temps, un demi-siècle par exemple. Je passerai sous silence les cas de l'espèce que chacun peut trouver en comparant les relations des herborisations de notre Société en 1862 et 169 en 1912 et rendrai seulement compte ici des quelques remarques que j'ai pu faire, cette année, en recherchant les espèces et variétés signalées à l'occasion de la première de ces excursions et non mentionnées dans le compte rendu de la seconde, ni dans le tableau qui y fait suite. Silène inflata Sm. — Existait, en 1862, entre Westende et Nieu- port, par conséquent vers Lombartzyde; se maintient encore dans cette dernière localité en deux endroits, quelques pieds seulement dans chacun d'eux. Melandryum album Gke. — Une jolie variété à fleurs roses de cette espèce mentionnée alors par le synonyme Melandriuin pratense Rœhl., a été trouvée, en 1862, en sortant des dunes situées entre La Panne et la frontière française, à la lisière d'un petit bois ; cette variété existe encore en abondance au même endroit, mêlée au type et à des formes inter médiaires. Papaver dubium L.var. Lecoqit Lam. — Se trouvait, en 1862, avec le type, dans les lieux herbeux et sur les talus des fortifications de Nieu- port. Or, il existe encore deux stations de la variété, à proximité de chacune des huîtrières établies dans ce qui reste des fossés de ces mêmes fortifications. Fumaria densiflora DC. — Découvert en 1862 dans les mêmes lieux que le précédent existe encore en un endroit qui paraît être sensi- blement le même malgré la destruction de l'enceinte fortifiée. A remar- quer qu'en 1862 cette espèce était nouvelle pour la flore belge. Antirrhinum ma jus L. — Aperçu sur un vieux mur, en 1862, en sortant de la ville de Furnes par la chaussée vers La Panne, y persiste encore toujours. Carduus nutans L. — Signalé en 1862 au bord d'un chemin con- duisant alors de l'ancien phare de Nieuport vers les dunes, existe encore sensiblement au même endroit dans un petit bois bordant la chaussée vers Nieuport-Bains. Il y en a quelques pieds seulement. Avena pubescens L. — Trouvé, en 1862, entre Westende et Nieu- port et non signalé dans le compte rendu de l'herborisation de 1912, ni 170 dans le tableau qui y fait suite (1), est assez largement distribué sur le littoral. J'ai rencontré cette espèce en plusieurs endroits dans les dunes et sur les digues des polders, notamment à Nieuport et à Middelkerke. De ces sept espèces ou variétés, deux sont bisannuelles et deux annuelles. Leur longue persistance au même endroit me paraît certes d'autant plus digne de remarque. (1) Les espèces suivantes qui ne figurent pas non plus dans ce tableau existent cepen- dant dans la région à laquelle il se rapporte : Ficaria ranunculoides Mùnch. - Lieux boisés au pied des dunes, à Adinkerke. Cardamme hirsuta L. — Signalé par Crépin comme n'existant pas dans la zone mari- time. — Endroit ombragé au bord de la chaussée de Coxyde à la mer. Sisymbrium Sinapistrum Crantz. — Parfois introduit, notamment à Nieuport, Lombart- zyde et Coxyde. — Assez fugace. Corrigiola httoralis L. — Bords humides d'un chemin dans les dunes internes d'Adin- kerke. Epilobium. tetragonum L. p. p. — Assez répandu au bord des fossés des polders. Myriophyllum alterniflorum DC. — Abondant dans une mare près de la chapelle Saint-Idesbald, à Coxyde. Leonarus Cardiaca L. — Par touffes isolées dans les haies à Lombartzyde et à Nieuport. Neottia NidusAvis lUch. — Très rare dans les pannes humides entre Coxyde et La Panne (trouvé par M. A. Philippe). Carex dislicha Huds., Carex glauca Scop. et Carex panicea L. — Assez répandus au bord des mares et des fossés. A noter aussi qn'Atrofis distans Griseb. existe non seulement sur les alluvions marines et à leur limite, mais aussi en plein polder à Bulscamp. UNE ASSOCIATION VÉGÉTALE CURIEUSE PAR L. MAGNEL. En suivant, il y a quelques mois, la chaussée menant de Nieuport- Bains au village d'Oostduinkerke, mon attention fut attirée sur une prairie marécageuse s'étendant, sur une superficie d'environ 15 hectares, un peu au nord-ouest de cette voie de communication. De loin déjà, je voyais, en abondance, les blanches aigrettes d'un Eriophorum, genre dont je n'avais observé jusqu'alors aucun représentant dans la région. Ce fait et la teinte vert sombre de la prairie me frappèrent au point que, bien qu'assez pressé, je n'hésitai pas à me détourner de ma route pour visiter cet endroit, ce que je n'eus pas lieu de regretter. Le sol spongieux de la prairie, où dominaient d'une façon remar- quable J'wwcws o6^ws«/^orws Ehrh. et Orchis lati folia L., était coupé de fossés à végétation variée, bordés d'un épais tapis de grandes mousses dans lequel le pied s'enfonçaità l'improviste, fort profondément, faisant sourdre l'eau qui l'imprégnait. Outre Eriophorum anyustifolium Roth, j'obser- vai Ranunculus Lingua L. et Menyanthes trijoliata L. qui, eux non plus, n'existent pas ailleurs dans les environs de Nieuport, Valeriana dioica L. que Crépin ne signale pas dans la région maritime ni dans la zone poldérienne et, de plus : Epilobium palustre L., Spiraea Ulma- ria L., var. denudata Presl et Heleocharis umglumis Link, espèces très peu répandues sur le tittoral. Je retournai plusieurs fois à cet endroit afin de l'étudier d'une façon plus détaillée et j'eus même l'insigne bonheur d'y conduire, en septem- bre dernier, le savant professeur Hugo de Vries, d'Amsterdam, et notre distingué confrère Massart. Ce fut ce dernier qui m'engagea à rédiger la 17S présente note en me donnant, par avance, de précieux conseils que je me suis efiorcé de suivre dans la mesure de mes faibles moyens de simple amateur retenu, par des fonctions étrangères à la botanique, dans une petite ville de province. Si l'on consulte la carte publiée en 1906, par M. Blanchard dans La Flandre, et reproduite dans diverses publications de M. Massart, carte donnant la reconstitution de l'estuaire de l'Yser au début du XII« siècle, on constate qu'à cette époque la chaîne des dunes s'écartait, à partir d'Oostduinkerke, de sa direction générale actuelle et se dirigeait vers l'endroit où fut bâtie plus tard la ville de Nieuport, pour se prolonger au delà et se terminer vers Saint-Georges. Les dunes qui, actuellement, bordent la mer, entre Oostduinkerke-Bains et l'embouchure de l'Yser, ne devaient pas exister à cette époque. De fait, elles présentent un acpect assez différent de celles qui s'étendent à l'ouest d'Oostduinkerke, étant bien plus sèches, moins fixées dans leurs parties internes et couvertes d'une florule moins variée ; leur développement en largeur est d'ailleurs bien moindre dans leurs parties les plus orientales. Les restes de la chaîne qui se dirigeait vers Nieuport, bien recon- naissables encore, sauf au delà de cette ville, sont, au contraire^ tout à fait fixés ; leur florule paraît indiquer qu'ils sont bien plus décalcifiés; on y constate, notamment, la présence de Jrifolium arvense L., qui manque dans les dunes ordinaires et abonde, au contraire, dans les polders sablonneux ; leur ancienneté plus grande ne paraît pas contestable. Lorsque, par suite de la tempête du 24 juin 1116, l'Yser se fut détourné de son ancien cours, obstrué par les sables, pour passer par l'endroit où s'élève à présent la ville de Nieuport, son nouveau lit n'a certainement pas pu avoir, dès le début, toute sa profondeur et, en l'absence de digues nouvelles, la rivière dut inonder fréquemment, au moins lors des fortes marées, tout le triangle de terrain limité par l'ancienne chaîne de dunes, dont je viens de parler, et par la mer. Ce terrain constituait alors, sans nul doute, un grand schorre- Lorsque, plus tard, le nouveau cours de l'Yser fut endigué et que fut construite la digue du Comte Jean, il dut se produire, en plus grand, ce que l'on peut voir maintenant au schorre du Zwijn, à Knocke: une flèche de sable dut séparer la plage du schorre et former le noyau des dunes les plus récentes. 173 Une remarque curieuse me paraît s'imposer à ce propos. C'est que Juncus maritimus Link, espèce qui semble surtout caractériser la limite supérieure des alluvions marines et qui existe notamment en abondance au pied de la digue limitant le schorre de Knocke ; qui, de même, crois- sait jadis à la limite de celui de Lombartzyde, actuellement transformé en plaine de jeu de golf, jalonne aussi le bord méridional du vallon qui s'étend entre les nouvelles et les anciennes dunes dont je viens de parler. Le sol de ce vallon est constitué, à l'est, par un polder fertile appelé Polder Lens ; plus à l'ouest, il se rétrécit de plus en plus, tandis que le terrain devient plus siliceux ; le fond du vallon est occupé précisément par la prairie marécageuse qui fait l'objet de la présente note. Il s'agit donc là, selon toute apparence, d'un endroit qui n'a jamais été envahi par les masses sableuses des dunes et qui, situé à la limite des terrains jadis inondables, dont il était sans doute séparé par un léger pli du sol, a servi de ref age à des espèces qui, partout ailleurs dans les environs, ont été détruites. Une flore ancienne, qui paraît semblable, a été bien plus largement préservée dans quelques parties des dunes hollandaises, parmi lesquelles il s'en trouve de bien plus anciennes qne les nôtres. D'après une étude fort complète de M. Jakob Jeswiet (1), laquelle m'a été fort obligeamment communiquée par M. H. de Vries, Ranun- culus Lingua L. est un représentant caractéristique de la flore de ces anciennes dunes. L'auteur trouva, dit-il encore, dans la tourbe recou- verte par le sable dans les vallons séparant celles-ci, les plantes suivantes : Betula sp., Salix sp., Erio'phorum, Menyanthes trifoliata^ Phragmttes communis et des Carex. Or, sauf Betula, tous ces types existent dans la prairie marécageuse dont je m'occupe et deux d'entre eux, je l'ai fait remarquer, n'existent que là dans la contrée. Ailleurs encore, au cours de son étude, M. Jeswiet expose que, lors de l'envahissement par le sable des marécages tourbeux qui séparaient les dunes anciennes, certaines plantes de la flore primitive ont pu, semble- t-il, se maintenir, notamment Menyan'hes trifoliata et Iris Pseudo- Acorus. Eh bien ! ces deux espèces se sont maintenues ainsi dans la prai- rie marécageuse dont il s'agit. (1) Die Entuiickelimgsgeschichle der Flora der hûllànditchen Dûnen. —Zurich, 1913. 174 La flore des dunes hollandaises les plus anciennes ressemble, sous d'autres rapports, à celle de la Campine que rappelle, dans la prairie d'Oostduinkerke, l'abondance des Eriophorum angustifoliuvi Roth, et aussi la présence de CallUriche hamulata Ktitz. que je crois bien y avoir observé (1). L'ensemble des arguments que je viens de présenter me porte à la conclusion que les espèces spéciales à la prairie étudiée pourraient être les derniers vestiges d'une association florale très ancienne. Au surplus, la florule de cet endroit est encore intéressante à d'autres points de vue. Si l'on considère la population végétale des fossés et de leurs bords, on y constate, en effet, un curieux mélange de plantes dont les unes végètent, d'ordinaire, dans les eaux pauvres en matières alimentaires, les autres dans des eaux plus riches. On y trouve notam- ment, à la fois, des Characées et des Lemnacées et Ton y voit Veronica Anagallis L. non loin de Rumex Hydrolapathum Huds. et d'autres plantes aussi exigeantes. Dans les parties les moins humides, on trouve des sentinelles avancées de la flore des dunes, représentées, par exemple, par des pieds isolés et peu développés 6!Ononis repens L , Salix repens L. et même de Gentiana amarella. L. — Au surplus, le lecteur trou- vera plus loin une liste aussi complète qu'il m'a été possible de l'établir, des phanérogames et des ptéridophytes qui y croissent. J'ai recueilli également toutes les mousses que j'ai pu y trouver. Notre distingué confrère de Dunkerque, M. le D'" Bouly de Lesdain, a bien voulu les déterminer ; je me fais un agréable devoir de l'en remer- cier vivement ici. Voici la liste des espèces et leur dispersion dans la prairie : Climacium dendroides Web. et Mohr. — AC en pleine prairie. Brachythecium rutahulum Sch. — Caux endroits les moins humides. Hypnum purum L. — AC dans les mêmes endroits. H. cuspidatum L. — CC au bord des fossés ; assez polymorphe. H. giganteuyn Sch. — CC dans la même situation. H. giganteum Sch. forme différente. — Mélangé avec le type. (1) On peut faire ici un rapprochement intéressant avec la présence de Corrigiola liluralis L. dans les dunes internes d'Adinkerke. 175 Bryum capillare L. — AC au fond des poches de terrain ombragées par les herbes- Mnium rostratum Schrad.? — AÇ dans les endroits frais non maré- cageux. D'après notre confrère, toutes ces espèces sont communes, sauf Hypnum giganteum Sch. qui est assez rare et qu'il n'a trouvé, dit-il, qu'une seule fois aux environs de Dunkerque. Il importe cependant de noter que, selon M. Massart {Bull. t. XLII [1904] 2^ partie, p. 147 et 148), Hypninn purum et Mnium rostratum ne se rencontrent jamais dans les dunes ordinaires. Les mollusques d'eau douce pouvant servir d'indication quant au degré de richesse des eaux en substances diverses, j'en donne la liste ci-dessous, sur le désir que m'en a exprimé un membre de la Société : Bithynia tentaculata L. Pliysa fontinalis L. Limnaea limosa L. L. stagnalis L. C'est l'espèce la plus répandue. Planorhis roiundatus Poir. Succinea putris L., sur les tiges des plantes aquatiques. Sphaerium corneum L. Il serait intéressant, à mon avis, de procéder à des analyses de la terre de la prairie et de l'eau des fossés, ainsi qu'à des sondages en vue de déterminer exactement la nature géologique du sol et du sous-sol à cet endroit précis. Faute de posséder, à ces divers points de vue, des données suffisamment complètes, je ne puis présenter ma conclusion, exposée plus haut, que comme une hypothèse qui me paraît corroborée par les faits que je connais, laissant à des confrères plus savants, et mieux outillés, le soin de la rectifier s'il y a lieu. Si j'ai pu attirer l'attention de mes lecteurs sur un point intéressant, je me considérerai comme amplement satisfait. 176 PHANÉROGAMES ET PTÉRIDOPHYTES observées dans l« prairie étudiée. Espèces observées. EN PLEINE PRAIRIE z w S - FUSSf.S Ohse.v liions. ENDROITS ENDROITS les plus moins ma- BORDS. EAU. humides. récageux. o Ranunculus Flammula L. AC — Lingua L. . — — — R AG — acris L. . . — AG — — — — repens L. . — AR — — — Lychnis Flos Cuculi L. . G — — G — Sagina nodosa E. Mey. . AR — — — — Cerastium triviale Link . — AC AC — — Linum catharticum l. . — R — — — Polygala vulgaris L. . . — AR R — — Parnassia palustris L. . . — G — — — Nasturtium officinaleR.Br. — — — G G Sinapis arvensis L. . . . — RR — — Sans doute in- troduit acciden- Ononis repens L — RR — — — tellement. Lotus uliginosus Schk. , G — — — — Medioago Lupulina L. . . — AG G — — Trifolium minus Rel: an . — G G — — pratense L. . . — G — — — repens L. . . . — G G — — Vicia Cracca L — G G — — Latliyrus pralensis L . . — AG — — — Lyt' rum Salicaria L. . . AR — — AR — Spiraea Ulmaria L. var, denuclata Presl. — — — RR — Potentilla sylvestris Neck. — AG — — — Potentilla Anserina L. . . — AR G — Epilobium parviflorus Retz. — palustre L. . — — — AG — AG — G(i) (1) Enraciné dans la inousse. Hydrocotyle vulgaris L. . G — G — A^i* ■*■ K/ XA kj W ^^ # Sium latifolium L. . . . — — — — AR — angustifolium L. . — — — G ce (2) (2) Surtout dans Primula offlcinalis Jacq. G AG — — — un lUosc peu profond. Lysimachia vulgaris L. . — AR — AR — Samolus Valerandi L. . . — — — AG — Anagallis tenella L. . . . AR — — — — Plantago major L. . . . — AC AG — — — lanceolata L. . — — AG — — Menyanthes trifoliata L.. — — — AG — Gentiana Amarella L. . . — RR — — — Erythraea Centaurium Pers. — AR — — — •^" ^ i 177 Espèces observées (suite). EN PLEINE PRAIRIE ENIIROITS les plus humides ENDROITS moins ma récageux. £ = «J a - at o FOSSÉS BORDS. EAU. Observations. Veronica Anagallis L. . Rhinanthus minor Ehrh Euphrasia officinalis L Mentha aqualica L. . — arvensis L. . Brunella vulgaris L. . Galium Mollugo L. . palustre L. . Valeriana dioica L. . Scabiosa Succisa L. . Cirsium palustre Scop Centaurea Jacea L . Achillea Millefolium L Pyrelhrum Leucanlhe mum Coss. et Germ Bellis perennis L. . . . Hypochoeris radicata L. Thrincia hirta Roth . . Leontodon autumnalisL Taraxacum officinaleWeb — officinale L. var. palustre DG Rumex Hydrolopathum Huds — Acetosa L. . . Polygonum amphibium L forma terrestris Hippuris vulgaris L. . Cailitriche vernalis Kûtz — hamulala Kûtz — stagnalis Scop Salix cinerea L. . — cpprea L. . — repens L. . . Iris Pseudo-Acorus L Orchis latifolia L. . . Potamogeton natans L Zannichellia palustris. Lemna trisulca L. . . — minor L. . . . Sparganium ramosum Huds Juncus lamprocarpus Ehrh AG AG AR AR GG AC AC G R AC AC (4) AG G AC AG AC AR AC AR C AC AR RR AR AC G AG G C C AG R R AR C(3) AG G G AR (5) AC AG G AR (6) G G AR (3) Fossé le moins prolond. (4) Très abondant par places. (6) Localisé dans le fusse le moins prufond. (6) Localisé et tendant àdisp^- raitre par suite de l'assèche- ment du fossé le moins prolond. 178 Espèces observées {suite). EN PLEINE PRAIRIE ENDROITS les plus humides. ENDROITS moins ma récageux. Juncus obtusiflorusEhi'li — compressus .Iricq — bufonius L. , Carex disticha Huds. — acuta L. . . . — glauca Scop , — panicea L. . Heleocharis palustris R. Br — uniglumis Link Scirpus Tabernaemon- tani Gmel Eriophorum angustifo- lium Roth Agroslis alba L. . . . Holcus lanatus. L. . . Phragmites communis Trin Cynosurus cristatus L. Briza media L Poa annua L Bromus racemosus L. Festuca elatior L. . . Loliam perenne L. . . Equisetum limosura L. — palustre L. . ce AC AC (8) AC AC C AR AC AK C AR AC AC C 2 5 ^ • Id C " J 5 -- oi IS a — o FOSSÉS. BORDS. EAU. Observations. ce AC (7) C AC AC AC AC AC AR AC AC AC AC (7) Aux endroits humides. (8) Abondant par places. Notes de PHYTOPATHOLOGIE POUR L'ANNÉE 1913 PAR É. PAQUE, S. J. Les Hêtres du Bois de La Cambre, Vers la fin du mois d'août, les nombreux promeneurs qui traver- saient le Bois de La Cambre s'arrêtaient, intrigués, devant un spectacle assez étrange. Un des plus grands hêtres de la forêt venait, par temps calme, d'être brisé net à 4 mètres environ du sol. Le tronc mesurait au moins 7 décimètres de diamètre et la cime, encore garnie de feuilles, atteignait environ 25 mètres de hauteur. Une clôture métaUique empêchait le public d'approcher; mais, même à distance, on voyait suffisamment que le tronc était envahi par de nombreux champignons, qui probablement étaient cause de la catastrophe. M'étant muoi de l'autorisation nécessaire, je pus franchir la clôture et étudier le cas de plus près. Ma première visite eut lieu vers la fin du mois d'août; les suivantes, vers la fin d'octobre (1). Je remarquai que tout l'intérieur du tronc, à l'exception d'un seg- ment sphérique, orienté vers l'Est et atteignant environ 1 décimètre dans sa plus grande épaisseur, était atteint de « pourriture blanche ». Le bois, d'ordinaire assez dur, était devenu fiasque et compressible presque à l'égal d'une éponge; sa couleur était complètement changée et, comme l'indique iort bien le terme de « pourriture blanche », c'était le blanc (1) Certes, au point de vue pratique, on aurait dû détruire le plus tôt possible le hêtre en question : par les milliards de spores que ses parasites allaient répandre, il constituait un foyer de contamination pour les arbres du voisinage. De fait, on n'en fit rien et, en repassant par là, vers la fin d'octobre, je pus constater que le champ d'étude était resté intact et que je pouvais à l'aise compléter mes premières observations. 180 farineux qui dominait. Cette teinte était due au « mycélium )> ou blanc de champignon qui était d'une abondance vraiment extraordinaire et avait littéralement compénétré toutes les parties envahies. Opérant comme agent chimique, il avait, comme d'habitude, décomposé la « lig^nine » qui donne la consistance au bois et avait en même temps altéré sa couleur naturelle. Au milieu de la masse blanche que nous venons de signaler, on apercevait par-ci, par-là, des cordons « noirs » : c'étaient les « rhizo- morphes » ou « sclerotium » de deux Armillaria dont nous parlerons tantôt. Voici la liste des parasites qui avaient envahi le hêtre et travaillé, de commun accord, à sa ruine totale. 1° Fûmes fomentarius Fr. — Ce champignon est un des plus grands ennemis du hêtre. A côté d'une trentaine de jeunes chapeaux, de couleur blanchâtre, on voyait les traces d'immenses chapeaux anciens qui avaient été abattus à coups de hache. 2° Polyporus fumosus Fr. — Forme résupinée, ayant produit une quinzaine de chapeaux. Cette espèce ne jouait qu'un rôle secondaire dans la destruction de l'arbre. 3° Pholioia adiposa Fr. — Cette Agaricinée a fait son apparition au milieu d'octobre. Une vingtaine de pieds s'étaient développés dans une trouée du tronc, causée par une branche disparue depuis des années. 4° Armillaria mucida (Schrad.) Sacc. — Caractérisé par son chapeau blanc extrêmement visqueux. Les Armillaires, on le sait, commencent par un mycélium blanc, ordinaire, qui pénètre dans la plante hospitalière par un orifice quel- conque des racines; de là, il monte dans la tige, où il prend d'ordinaire la forme de « sclérote » ou « rhizomorphe », affectant la figure de cordons noirâtres, souvent très ramifiés et parfois aplatis par compres- sion ( = forma latissima de l'ancien genre Rhizomorpha). Cet aplatis- sement et cette ramification abondante se produisent surtout quand le mycélium a atteint la région du « cambium » ou zone génératrice. Il s'y nourrit copieusement de la sève élaborée affluant surtout en cette région et exténue ainsi la plante qui lui donne l'hospitalité. 181 Contrairement à ce qui se passe chez les autres champignons para- sites, les Armillaires commencent généralement l'attaque du tronc par le centre et, de là, rayonnent vers la périphérie. Elles ramifient et allongent indéfiniment leur mycélium ou leur sclérote jusqu'à ce que celui-ci trouve une porte de sortie (une plaie faite à l'écorce) et puisse, grâce à elle, produire au grand air, son « appareil sporifère » (hymé- nophore ou chapeau). Pour le hêtre qui nous occupe, ces chapeaux, au nombre d'une quinzaine (vers la fin d'août), se montraient à 14 mètres au-dessus du sol et apparaissaient au milieu d'une plaie laissée par une grosse branche arrachée antérieurement. Ce n'étaient là que des avant-coureurs. Au mois d'octobre, leur total se chifirait par plusieurs centaines, couvrant nombre de grosses branches, soulevant ou perforant l'écorce en partie décomposée. 5" Armillaria mellea Vahl. — Cette espèce est plus tardive que la précédente. Les premiers individus ont commencé à se montrer, à la base du tronc, vers la fin d'octobre. Il est probable que, d'ici à quelques jours, nous assisterons à une vraie invasion. Ces deux Armillaires sont de grands destructeurs d'arbres; elles sont particulièrement à craindre pour le hêtre, le peuplier, etc. 6° Pleurotus ostreatus Jacq. — Une dizaine de pieds, situés à différentes hauteurs. 7° Coryne sarcoides Tul. — Bulgariacée, à belle couleur pourpre, formant plusieurs groupes dans des régions décortiquées du tronc. Elle était surtout représentée par sa forme conidienne : Tremella sarcoides Fr. 8° Nectria ditissima Tul. — Cet ennemi traditionnel du hêtre avait envahi plusieurs grosses branches. 9° Citons, enfin, le Dacrymyces deliquescens Duby, le Physarum cinereum Pers., un groupe de jeunes Lycoperdon et quelques Mucè- dinées assez inoffensives, qui jouaient plutôt le rôle de saprophytes que de parasites. On le voit, ce hêtre était devenu comme le rendez-vous du monde des champignons et rien d'étonnant qu'il n'ait pu résister à leurs mul- tiples attaques. 182 A un kilomètre de l'arbre, dont il vient d'être question, croissait un autre hêtre qui, lui aussi, fut l'un des ornements de la forêt. D'un port majestueux, d'une robustesse imposante, il semblait pouvoir défier, pour longtemps encore, les atteintes de la mort. Néanmoins, au prin- temps dernier, alors, qu'aux alentours, toute végétation renaissait à la vie, s'épanouissant en frondaisons magnifiques, lui seul restait engourdi et tendait toujours vers le ciel ses rameaux arides et dénudés. Plus d'un promeneur cherchait, mais en vain, l'explication de cette énigme. L'été passa sans amener de changement. Ce fut l'automne, saison favorite des mycètes, qui devait éclaircir le mystère. Dans le courant d'octobre, l'ennemi caché, qui avait travaillé sournoisement à l'intérieur, com- mença à se montrer au grand jour. L'écorce du tronc se souleva et l'on vit apparaître, de tous côtés, les plaques purpurines du Stereum purpu- reum Pers. Ce champignon, ami de l'ombre et du mystère, doit être classé parmi les grands « tueurs d'arbres ». Le Sorbier du Collège Saint-Michel. Dans le jardin du Collège Saint-Michel, rue des Ursulines, à Bruxelles, croissait un sorbier {Sorbus aucuparia L.), dont le tronc atteignait un décimètre de diamètre; sa hauteur était de cinq mètres environ. Il vient, à son tour, de succomber sous les attaques des cham- pignons. Les deux espèces qui se sont associées pour le faire passer de vie à trépas sont : 1° Stereum purpureum Pers. — Il avait envahi toute la région du tronc. Comme toujours, il travailla d'abord en cachette et souleva ensuite l'écorce, pour produire, au grand air, ses appareils sporifères. 2° Daedalea umcolor Fr. — Cette espèce s'était réservé les branches et les rameaux. Nous offrons nos meilleurs remerciements à M"* M. Rousseau, attachée au service mycologique du Jardin botanique de l'État et à M. P. Van Aerdschot, bibliothécaire au même établissement : leur grande bienveillance a singulièrement facilité nos recherches. 183 On nous demande parfois ce qu'il faut faire quand un arbre est attaqué par les champignons. Si l'attaque ne fait que de commencer, il faut enlever le plus tôt possible les appareils sporifères (chapeaux, plaques) et les brûler, pour empêcher la production et la dispersion des spores. Si le mycélium est encore à l'état rudimentaire, on pourra essayer des injections capables de le tuer, sans nuire au bois. Quel est le meilleur liquide à employer dans ce but? Cette question est actuellement à l'étude. Quand l'invasion est générale et que le mycélium a envahi tous les tissus ligneux, il n'y a plus rien à faire, l'arbre est irrémédiablement condamné. Comme précédemment, il faut néanmoins brûler les appareils sporifères, pour prévenir la contamination. Maladie du Chêne. La maladie du chêne ou « blanc du chêne », qui règne en Europe depuis 1908, a persisté en Belgique, comme les années précédentes. Dans certaines régions cependant on constate plutôt une diminution. Un aimable correspondant de Calmpthout, M. F. Van Ostayen, a bien voulu nous renseigner, pour l'été de 1913, sur la manière dont se sont comportées, à l'égard de la maladie, les nombreuses espèces de chênes que possèdent les vastes pépinières de la Société anonyme horti- cole (Calmpthout). — Nous ne parlerons que des chênes cultivés en buissons ou en taillis] les arbres à haute tige étant généralement à l'abri de toute attaque. Les observations ont été faites, le 23 septembre 1913 (1). A. — Chênes attaqués par la maladie. 1° Très gravement atteints : Quercus pedunculata Ehrh. etsesvar. fastigiata, aurea-concordia et albo-punctaia; Q. pubescens Willd. (jus- qu'à 4 mètres de haut) et sa var. lanuginosa. 2* Gravement atteints : Q. pedunculata Ehrh., var. nigricans; Q. austriaca Willd., var. sempervirens; Q, sessiliflora Salisb. (\'\ Pour \^ synonymie des noms d'espèces et de variétés, nous renvoyons à l'Index Kewensxs. 184 3° Médiocrement atteints : Q. peduncuîata Ehrh., var. dissecta^ var. alho-marginata, var. Tennesi; Q, serratifoha Benth. ; Q. pannonica Hort. 4" Atteints de manière insignifiante : Q. hyhrida Bechst.; Q. macro- carpa Mchx, Q. Toza Gillet var. splendens. B. — Chênes non atteints par la maladie. Q. sericea Scheff., Q. Daimio E.ori., Q. lauri folia Mchx., Q. bicolor Willd., Q. imhricaria Mchx, Q. Serris L., var. Lucombeana et var. albo-marginata^ Q. pectinata Ilort., Q. aquatica Walt., Q. olivaeformis Mchx, Q. rubra L., var. magnifica, Q. Banisteri Mchx, Q.* Unctoria Bartr., Q. Libani Oliv., Q. microcarpa Liebm., Q. microphylla Née, var. Alberts/', Q. castanaeifolia Hort., Q. Robur L. var. rubicunda. Il est à remarquer que les deux derniers chênes de la liste avaient été sérieusement attaqués, les années précédentes, et qu'ils ont résisté à la maladie en 1913. Remarquons ensuite que, comme les années précédentes, ce sont les chênes exotiques (18 espèces ou variétés) qui se sont montrés réfractaires à la maladie. DOCUMENTATION BOTANIQUE INTERNATIONALE PAR E. DE WILDEMAN (i). L'organisation de la bibliographie et de la documentation devrait préoccuper particulièrement les botanistes, car pour eux comme pour les autres scieniistes, il faut, ainsi qu'on l'a inscrit dans les documents préli- minaires du Congrès : 1° rendre accessibles à tout le monde, les masses formidables de publications; 2° créer des intermédiaire entre ceux qui les produisent et ceux qui ont à les utiliser. C'est dans le domaine de la botanique systématique, dans celui de la phytographie, que des accords internationaux sont le plus à souhaiter et deviennent même nécessaires. On ne doit pas oublier que sans la S3^stématique et la phytographie, aucun progrès ne peut être effectué dans aucune des branches de la botanique. M. Masters a pu dire avec raison : « As long as plants are cultivated, and it is necessary to speak of them, and write of them, even so long some form ot classification and nomenclature will be neces- sary )>. Mais pour faire de la saine nomenclature, pour éviter la création de dénominations équivalentes, capables d'induire les chercheurs en erreur ou de leur rendre le travail de plus en plus ardu, il faut que tous nous puissions trouver rapidement les documents publiés sur un sujet qui nous intéresse. Or, est-ce possible actuellement ? (4) Observations déjà présentées en grande partie au Congrès des Associations inter- nationales, Bruxelles-Gand, 4913. 186 Jetons un coup d'œil sur la liste ci-dessous, bien incomplète encore. Elle nous donne une enumeration d'un certain nombre de périodiques s'occupant principalement de relever la littérature botanique (1). Biologisches C entr alb latt (IS8\) ; rédacteur : J. Pcosenthal, Leipzig. U Année biologique {\906); rédacteur : Y. Delage, Paris. International Catalogue of Scientific literature. M. Botany (R. Soc. of London) (1902), London. Index to American Botanic literature (publié dans Bull. Torrey bot. Club). Just's Botanisches Jahresbericht (1873), 3 volumes par an; rédac- teur : F. Fedde. Botanisches Centralblatt (1880), 3 volumes par an. Bulletin bibliographique de la botanique italienne (publié par la Soc. bot. ital. à Florence) (1904). Zeitschrift fur P flanzenzuchtung [\9\2) ; rédacteur: C. Fruwirth. Mycologisches Centralblatt (1912); rédacteur : C Wehmer. Zeitschrift fUr Pflanzenkrankheiten (1891); rédacteur : P. Sorauer Berlin. Centralblatt fur Bakteriologie (1895) ; 2 volumes par an, Jena. Beiblatt (publié dans Hedwigia) (1894). Baumgartens Jahresbericht (1885), Leipzig. Division of publications U.S. Department of Agriculture, Washington [Expet'iment Station record monthly list of publications). Institut international d'agriculture de Rome (Bulletin du Bureau des renseignements agricoles et des maladies des plantes (1910); Bulletin bibliographique hebdomadaire, en deux parties qui pourraient avec avantage être fusionnées). Palaeobotanische litteratur (1908) ; rédacteur : W.-J. Jongmans, Leide. Un certain nombre de ces publications sont, comme l'indique le titre, plus ou moins locales, et nous ne pouvons naturellement songer à proposer leur suppression; elles peuvent toujours avoir leur utilité. Il en (Ij La date entre parenthèses, qui suit le tiire de chaque publication, en indique l'année d'origine. 187 est de même de celles de ces publications qui sont spécialisées, s'occupant par exemple uniquement de cryptogamie, de biologie, de paléontologie. On ne pourrait que souhaiter la multiplication de telles publications spé- cialisées, surtout si le mode de publication des revues bibliographiques se conserve tel quel. Mais à côté de ces revues bibliographiques et analytiques spécialisées d'autres ont été fondées avec le plus vif désir d'être générales, telles sont le Catalogue de la Société royale de Londres, le Jahresbericht de Just, le Botamsches Centralhlatt, édité actuellement par l'Association Inter- nationale des Botanistes. Tandis que le premier recueil donne seulement les titres des travaux, les deux autres entrent dans des détails analytiques. Ces deux aspects ne doivent pas être comparés, les deux genres de travaux sont différents, mais cependant il y a jusqu'à un certain point double emploi entre ces trois publications et rien que par ce fait, il nous paraît hautement utile de voir, les deux dernières publications au moins, se fusionner afin de permettre avec les mêmes dépenses, pour les éditeurs et les acheteurs, des résultats supérieurs. Nous pouvons reprendre la même remarque pour les publications, par exemple, du Département de l'Agriculture de Washington : Experi- ment Station Record, et pour celles de l'Institut International d'Agricul- ture de Rome ; le double emploi est ici très notable, et il occasionne au travailleur une perte de temps appréciable, car il est amené à diverses reprises à relever dans l'une des publications, des textes qu'il a déjà compulsés dans l'autre. Mais ce qui rend peut-être surtout regrettable cette multiplicité de publications bibliographico-documentaires, toutes plus ou moins incom- plètes, c'est la manière dont les notices bibliographiques et analytiques sont matériellement présentées. Elles forment d'ordinaire des fascicules plus ou moins étendus, paraissant plus ou moins régulièrement ; ceux-ci constituent par an un ou plusieurs volumes. Tous les ans, naturellement, on publie une table de ces volumes. Au bout de peu d'années, le chercheur qui se trouve devant les rayons de sa bibliothèque est efirayé, avec raison, du travail qu'il aura à effectuer pour dénicher dans cet ensemble le renseignement qu'il désire ! C'est une aiguille dans une botte de foin. 188 Prenons, par exemple, la collection des J ahreshericht de Just et celle du Botam'sches Centralblatt, qui sont les plus consultées, comme étant d'ailleurs parmi les mieux documentées. S'il faut trouver un rensei- gnement dont on ne connaît pas la date exacte d'apparition, mais qui aurait paru de 1900 à 1910, par exemple, il faudra, à raison de trois volumes par an pour chacun de ces recueils, compulser trente volumes. Très fréquemment, le travailleur abandonnera cette recherche fasti- dieuse, au grand détriment naturellement de la documentation de son travail. C'est, peut-on dire, grâce à ce morcellement des renseignements que tant de chercheurs ont été amenés à publier, comme nouvelles, des observations plus ou moins anciennement connues. Comment pourrait-on remédier à cet état de choses ? Certes on a déjà songé à ce grand défaut des périodiques scientifiques en général et pour y parer on a publié pour des périodes de cinq à dix années, des tables générales. C'est là un moyen ; des tables décennales ou quinquennales simplifieront le travail de recherches, mais ne pourrait- on aller plus loin ! Car, au bout d'un certain laps de temps, pour retrouver une notice, il faudra non seulement compulser les tables des dernières années non encore fusionnées, mais encore celles de plusieurs périodes de cinq ou dix ans ! Là ne résident pas seulement les défauts des tables en général. On pourrait émettre des observations sur la manière dont beaucoup d'entre elles ont été composées, nous devrions dire décomposées. Nous voyons, en effet, dans des recueils de documentation et de bibliographie, des tables subdivisées ; nous citerons en exemple celle du Bulletin mensuel des Renseignements agricoles et des maladies des 'plantes pour Vamièe 1912 publiée par l'Institut International d'Agricul- ture de Rome; on y trouve : I. Table des aperçus originaux. II. Tables des renseignements agricoles : A) Des matières; B) Des auteurs. III. Tables des maladies des plantes : A) Des matières ; B) Des auteurs. 189 Comment trouver aisément la documentation sur une plante, telle que le bananier, par exemple, lorsque nous devons au moins chercher à deux places dans un fascicule d'une nonantaine de pages, sans compter que les renseignements désirés peuvent se trouver, si des renvois n'ont pas été faits par une personne compétente, aux mots : Bananier et Musa, et peut-être Chanvre de Manille, Bananes. Ne serait-il pas bien plus utile de fusionner toutes les tables en une seule et unique table, quitte à utiliser des notations différentes, suivant la valeur des mots, si on le juge nécessaire? Cette règle qui simplifierait le travail des éditeurs, et faciliterait les recherches, ne devrait-elle pas être adoptée par tous? Il en est une autre encore ! Pour rendre les publications documen- taires telles que : Centralblatt, Jahreshericht, Bulletin de Rome, vrai- ment utilisables, il faudrait les publier soit sur fiches volantes, soit en les réunissant en volume dont les pages seraient imprimées sur un des côtés seulement; le travailleur pourrait, dès lors, former de ces notices des dossiers qui rendraient beaucoup plus aisée la rédaction des conclusions relatives à ses recherches en cours. Cette règle devrait devenir générale ! La publication sous cette forme pourrait alors amener la suppres- sion des publications spécialisées, car dans l'ensemble des fiches publiées par les grandes revues, il serait facile aux spécialistes de séparer celles qui les concernent. Une entente entre les diflférents directeurs des grandes revues, s'occu- pant de documentation botanique, ne nous paraît pas devoir être extra- ordinairement difficile à réaliser. Les éditeurs, tout en conservant leurs collaborateurs, pourraient se spécialiser et former entre eux un consor- tium. La somme de travail ainsi effectuée serait, nous en sommes per- suadé, beaucoup plus considérable, et la documentation, qui en résulte- rait, plus complète qu'elle ne l'est de nos jours. C'est là le résultat que tous nous visons : « Mise à la portée de tous les travailleurs d'une documentation complète sur toutes les questions scientifiques. » L'argument tiré de la diversité des langues que l'on pourrait nous opposer est sans valeur, car dans la publication internationale qui pour- rait sortir d'un consortium, il n'y a aucune difficulté à ce que les notices 13 190 soient publiées dans leur langue originale, une des quatre à cinq langues que tout homme de science doit pouvoir comprendre. Rien ne s'oppo- serait même à ce que ces notices soient imprimées dans leur pays d'ori- gine, il suffirait qu'elles soient éditées sur format identique et qu'une notation particulière soit insérée en tête, de façon que les contributions des organismes fédérés puissent être fusionnées; sans faire naturellement double emploi. Les quelques considérations que nous venons d'émettre sont non seulement d'intérêt pour les botanistes et leur science particulière, mais elles se rapportent à toutes les parties de la science prise dans sa plus large acception. * Pour le domaine botanique proprement dit, nous voudrions insister sur des idées qu'il conviendrait de discuter et de faire, le cas échéant, sanctionner dans des assemblées internationales, et d'où pourraient découler des règles que l'on serait heureux de voir suivre par tous les botanistes. Déjà les Congrès internationaux de Botanique se sont occupés d'émettre des règles de nomenclature, et bien qu'elles puissent présenter par-ci par-là des articles discutables, dans leur ensemble elles ont été généralement approuvées et suivies (Botanique systématique et géo-bota- nique . Des essais de codification de règles bibliographiques ont été faits à Bruxelles au Congrès de 1910, et le Congrès de Londres 1915 a inscrit cette même question à son ordre du jour. Mais pour arriver à une documentation continuellement mise à jour, il faut que se basant sur les règles de nomenclature, sur celles de la géo- botanique, on puisse arriver à publier des répertoires. Dans ce genre de travaux, nous en possédons un, moderne, qui a rendu dans ces dernières années des services considérables, c'est V Index Kewensis, dont les premiers volumes ont pu être publiés grâce à la géné- rosité du grand Darwin qui avait bien saisi l'importance, pour les études de l'avenir, d'un dictionnaire alphabétique de tous les noms de plantes créés par les botanistes (1). {\) D. Jackson. — Indea- Kewensis -plantayum Phanero gamarum. Oxonit, t. I, part. I IV, 1895; Suppl. I, Bruxelles 4901 i908; Suppl. II, Oxonii, 190i et Suppl. III, 1908. 191 Mais V Index Keweyisà présente déjà maintenant des inconvénients. Ce sont ceux que nous avons signalés pour les tables multiples. Cet index est, en effet, composé de 4 volumes et de 3 volumes de suppléments; le dernier des premiers volumes et chacun des autres comportant déjà un court supplément inséré à la fin du travail. Que de volumes et de parties de volumes à compulser avant d'arri- ver au renseignement que l'on recherche? Si cet ouvrage, déjà dispendieux, avait été imprimé d'un seul côté de la page, il aurait été possible de faire un découpage et une application sur fiches de manière à fusionner cette riche mine de renseignements au très grand bénéfice des travailleurs. 11 est à souhaiter que la publication de cet Index soit continuée, mais de manière plus pratique. Mais cet « Index » suffit-il? Nous estimons que non! Il y aurait encore lieu de publier un Index iconum relevé de toutes les figures de végétaux ou de parties de végétaux, rangeant les noms de ceux-ci par ordre alphabétique et tenant compte, par des renvois, de la synonymie. Ce n'est certes pas une œuvre qui sera rapidement effectuée, mais les difficultés qui se présentent dans son exécution pourraient, pensons-nous, être surmontées par une entente internationale. En 1855, un tel index a été édité, mais cette publication qui est encore constamment consultée de nos jours est — il est inutile d'insister — devenue tout à fait incomplète, et il serait grand temps d'essayer de la mettre à jour, besogne certainement lourde et longue, mais de très grande utilité (1). A côté de ces index qu'il faudrait créer, développer ou modifier, il serait encore nécessaire pour faciliter le travail du phytographe, sur lequel nous voulons surtout insister ici, de donner de l'essor à une publi- cation de création récente, le Repertorium specierum novarum Regni vegetabilis, de M. le D'' F. Fedde (2). En créant ce répertoire, le but du D'" Fedde était naturellement d'être complet, malheureusement si dans ce recueil nous trouvons un très grand nombre de descriptions d'espèces nouvelles, soit sous forme (1) G. -A. Pritzel. — Iconum botanicorum Index locupletissimus. Berlin, Nicolai; vol. I, 1855; 1183 p.; vol. II, 1866, 298 p. (2) F. Fedde. — Repertorium novarum specierum regni vegetabilis, 1906-1913. XI vol. 192 de diagnoses originales, soit sous forme de republication de diagnoses ayant paru ailleurs, nous n'y trouvons pas toutes les diagnoses d'espèces nouvelles qui apparaissent de plus en plus nombreuses, dans les travaux botaniques. Pour rendre ce Répertoire tout à fait utile, il le faudrait universel; toutes les diagnoses voyant le jour dans les divers périodiques du monde devraient être republiées. Elles aussi ne devraient occuper qu'une seule face de la page, de manière à pouvoir être séparées et utilisées directement comme docu- ments dans la rédaction des travaux ultérieurs et surtout des études monographiques. Seul un Bureau central, bien doté, recevant de bureaux régionaux des découpages de revues locales, serait capable de faire publier réguliè- rement les nouvelles diagnoses si nombreuses et si éparpillées que les spécialistes eux-mêmes ne peuvent, dans bien des cas et dans les condi- tions actuelles, rester complètement au courant de la matière dont ils font l'objet de leurs études courantes. Pour rendre le maximum de services, cette publication devrait satis- faire à un desideratum : la mise à la réimpression de ces documents devrait être précédée d'un travail d'uniformisation des diagnoses. Ques- tion très difficile, il est vrai, mais qui vaudrait la peine d'être soumise à un Congrès international de spécialistes. Il s'agirait, en effet, de créer un schéma des descriptions spécifiques; d'indiquer une fois pour toutes dans quel ordre doivent être décrits les organes de la plante. Tous les organes possibles d'une plante devraient prendre place dans ce schéma ; l'absence d'indication à la suite du nom de l'organe, indiquerait d'une façon particulièrement frappante, que cet organe n'a pas été observé par l'auteur de la diagnose, qu'il n'existe pas ou que c'est là une lacune que les chercheurs doivent viser à remplir. La publication de diagnoses faites toujours suivant le même plan, faciliterait dans une immense mesure, la comparaison des types végétaux, elle ferait, sans doute, diminuer dans une proportion notable, le nombre des créations spécifiques douteuses. Nous insistions plus haut sur la nécessité, dans l'intérêt du dévelop- pement de la science botanique de publier un Index iconum, mais il serait aussi bien désirable que le centre de documentation botanique ait 193 les moyens pécuniaires suffisants pour conserver, si pas éditer, la repro- duction photographique, en grandeur naturelle, de tous les échantillons d'herbier ou de plantes vivantes, sur lesquels des botanistes ont basé des dénominations spécifiques. Il est, en effet, à craindre que, vu la multipli- cité des centres de travail d'importance variable, et vu la nécessité dans laquelle on se trouve forcé de conserver dans chacun des centres d'études les types spécifiques originaux, en trop petit nombre pour être distribués aux grands établissements botaniques, beaucoup de ces types ne viennent à disparaître au bout de quelques années. Ce sont là naturellement de grands frais, mais les services rendus seraient immenses. La conservation dans un Office central d'un document photogra- phique à grandeur naturelle, atténuerait de telles pertes que nous avons eues, dans tous nos instituts botaniques, malheureusement, déjà très souvent à enregistrer. Sur la question de la notation il serait aussi très intéressant d'obtenir une entente internationale. En Botanique, comme en Zoologie d'ailleurs, il a été convenu de faire suivre le nom de l'être (composé de deux noms : genre et espèce), du nom du parrain du binôme, ou des parrains, et généralement d'une abréviation de ce ou ces noms. Avec quelque raison, peut-être, certains descripteurs se sont élevés contre cette manière d'écrire et prétendent qu'il faudrait toujours faire suivre le binôme spécifique, du nom complet de son auteur, car les abré- viations peuvent donner heu à des erreurs. Dans certains cas, cependant, l'inscription intégrale du nom des auteurs demande trop de place et c'est là un argument qui a une certaine valeur pour conseiller l'utihsation des abréviations; mais on ne saurait assez insister sur la très grande nécessité qu'il y a, si l'on doit employer des abréviations, de publier un véritable dictionnaire de ces abréviations, qui finiront par devenir des devinettes, et qui une fois admises ne devraient plus être modifiées, sauf dans le cas où elles pourraient donner lieu à des erreurs. Nous pourrions citer un grand nombre d'abréviations qui sont dans ce cas, signalons, par exemple : Lind, qui pourrait signifier Lindau ou 194 Linden; dans de telles conditions, ces abréviations ne devraient plus être utilisées; il conviendrait d'employer le nom en entier. Pour la même raison, on ne devrait pas écrire : Schioein. qui peut signifier Schweimts ou ScJuceinfurth; Schum. qui peut représenter Schumacher et Schumann. On pourrait donc admettre l'abréviation compréhensible des noms d'auteurs à la suite des noms spécifiques, mais l'abréviation du nom d'auteur en tête d'une citation du titre d'un de ses travaux ne devrait jamais être permise; dans toute citation d'ouvrage, le nom de l'auteur devrait être reproduit in extenso. Par une entente internationale entre les groupements botaniques des différents pays, et avec l'aide des gouvernements, il ne serait proba- blement pas bien difficile à un Office central de botanique de mettre à jour un répertoire des abréviations des noms de botanistes, utilisées et à utiliser. Le travail nécessité par la mise au point de ce dictionnaire, ou mieux, de cette série de fiches, permettrait probablement de fixer quelques dates de haut intérêt pour l'histoire de la Science. A cette question de l'abréviation des noms d'auteurs, se joint tout naturellement celle des titres des périodiques. Tous les recueils qui s'occupent de bibliographie utilisent des nota- tions plus ou moins différentes, souvent tellement abrégées qu'il est nécessaire pour chaque indication de recourir aux explications rappelées en tête du volume. Ne serait-il pas possible par une entente internatio- nale, de publier l'énumération des abréviations des titres de tous les périodiques et de tenir ce travail, sur fiches, au courant, par l'édition, au fur et à mesure du besoin, de fiches complémentaires? Tous ces petits desiderata semblent à première vue de bien peu d'importance. Lorsque nous demandons l'uniformisation des notations diverses, celle des diagnoses, etc., nous nous attendons à entendre répondre : « Laissons à chaque auteur sa liberté, qu'il écrive ses diagnoses, fasse les abréviations comme il l'entend. » Certes, dans ce domaine, il n'est pas possible de forcer les hommes de science à employer telle ou telle notation, à suivre rigoureusement 195 telle ou telle méthode, jamais les règlements que uous proposerons et que nous admettrons dans nos congrès n'auront force de loi. Mais les propositions que nous avons formulées en termes généraux, sont faites dans l'intérêt du plus grand nombre, pour éviter des pertes de temps dont se rendent compte, en botanique surtout, ceux qui font, de l'étude des espèce? végétales et de leur distribution de par le monde, l'objet de leurs recherches ; ce sont eux qui ont à compulser le plus grand nombre d'ouvrages avant d'arriver soit à dénommer les végétaux qui passent entre leurs mains, soit à établir leur dispersion. NOTES strn'LEs FICUS DE LA FLORE DU CONGO BELGE PAS É. DE WILDEMAN. Depuis des années nous avons réuni sur les Ficus africains, une série de documents et nous nous proposions de reprendre l'étude mono- graphique de ce genre, lorsque parut, dans « Jahrbiicher » du Prof. Engler (t. XLVI) l'étude monographique de MM. Mildbread et Burret. Cette étude était loin de nous satisfaire, et nous comptions présenter, à son sujet, des observations, lorsque nous apprîmes que M. J. Hut- chinson, du Jardin de Kew, se disposait à faire, pour la « Flora of Tro- pical Africa » l'étude des Ficus actuellement connus en Afrique. Nos études deviennent donc, en ce moment, en grande partie inu- tiles, mais nous possédions, soit sur la distribution des espèces, soit sur la valeur spécifique de certaines formes, des indications que nous avons tenu à publier. Nous comptons donc donner ici quelques descriptions d'espèces nouvelles, dont des diagnoses ont partiellement paru dans le « Reper- torium » du D'' F. Fedde (vol. XII). Comme nous l'avons dit antérieurement et comme nous ne pouvons assez le répéter, on a tort de vouloir trop rapidement fusionner des espèces. Si l'on peut admettre qu'en certains cas, le Prof. D'" 0. War- burg, qui pendant longtemps s'est particulièrement occupé de ce genre, a créé facilement des espèces nouvelles sur des matériaux incom- plets, on doit reconnaître qu'il vaut mieux séparer spécifiquement et 19T provisoirement les plantes que l'on ne peut, avec une exactitude absolue, rapporter à un type spécifique bien établi. On ne doit pas se dissimuler que dans les conditions actuelles, tous nos travaux sont encore pro- visoires. Dans l'avenir, il sera toujours plus aisé de réunir que de séparer des choses qui auront été réunies trop hâtivement, et qui auront eu le grand défaut de fausser les diagnoses d'un type. Comme on le verra par ces notes, nous avons été amené à créer un assez grand nombre d'espèces. Presque toutes semblent devoir être con- servées par M. Hutchinson. Il reste dans les herbiers du Congo, conservés au Jardin Botanique, beaucoup d'autres espèces qui, à notre avis, sont différentes de celles que nous avons décrites, mais elles sont trop incomplètes pour être actuelle- ment distinguées avec exactitude. Cela fera sans doute l'objet de notices ultérieures. Comme nous le disons plus haut, nous croyons que dans certains cas, M. le Prof. Warburg a été amené à créer trop d'espèces, et qu'il les a faites parfois sur des matériaux par trop incomplets. Nous citerons, par exemple, le cas du Ficus Nekbudu qui actuellement devient une véritable énigme. Les réceptacles n'ont été vus ni par le Prof. War- burg, ni par nous; ils ont été signalés, uniquement d'après une description qui en a été donnée par un collecteur. Or, nous savons actuellement, d'après d'autres renseignements, qu'il y a, au Congo, un grand nombre d'espèces affines, qui se distinguent par la grandeur des réceptacles. On ne devrait considérer comme F, Nekbudu, si l'on tient compte des données inscrites dans l'étude que nous avons publiée antérieurement avec la collaboration de M. le Prof. Warburg, que des plantes à fruits de la grosseur d'une prune. C'est là une indication très vague. Or, en général, les agents de notre Ministère des Colonies, rap- portent à cette espèce des i^/cws à petits réceptacles, qui sont probablement de simples formes du F. Vogelii Miq. Nous pensons que, dans ces con- ditions, il faudrait presque rayer de la liste des espèces de Ficus, le F. Nekbudu, et décrire comme espèce nouvelle, les plantes que nous recevrons ultérieurement, et qui, possédant soit de gros réceptacles, soit de petits réceptacles, ne peuvent être rapportées à une espèce connue. Nous aurons certainement l'occasion de revenir sur le genre Ficus, après l'apparition de l'Étude de M. Hutchinson, cardans chaque envoi 198 que uous recevons du Congo, et ils se multiplient, nous trouvons de nouveaux matériaux qui, petit à petit, viendront compléter les données relatives à ce genre particulièrement polymorphe. FICUS Ficus Akaie De Wild. nov. sp. (1). Rameaux glabres, à écorce brunâtre fendillée à l'état sec, à bourgeon terminal entouré de bractées élargies, brunâtres, glabres, atteignant par- fois jusque 15 millimètres de large, formant un bourgeon épais relative- ment obtus. Stipules... Pétiole de 3 à 5 centimètres de long, plus ou moins canaliculé supérieurement, plus ou moins aplati, atteignant jusque 5 millimètres de diamètre. Limbe elliptique ou obovale, arrondi ou cunéiforme à la base, obtusément cunéiforme au sommet, de 13 à 19 centimètres de long et 7 à 1 1 centimètres de large, glabre sur les deux faces, un peu plus pâle en-dessous qu'au-dessus, à 8-10 nervures principales de chaque côté de la médiane, peu marquées ou légère- ment en creux sur la face supérieure, en relief et blanchâtres sur la face inférieure, glabres comme la nervure médiane. Réceptacles sessi- les, glabres, plus ou moins verruqueux, atteignant 15 millimètres de large et 15 millimètres de haut, réunis par deux ou parfois solitaires à l'aisselle des feuilles présentes ou tombées, ostiole profondément im- mergé. Bractées formant un disque irrégulièrement lobé, plus ou moins appliqué contre le réceptacle et atteignant 7-8 millimètres de diamètre glabre. Uele (Nom indig. : Akaie [NekbuduJ. — Arbre à caoutchouc) . Observation. — Cette espèce nous paraît devoir se rapprocher du F. verrucocarpa Warb. (cf. Mildbread et Burret in Engler Bot. Jahrb. p. 289). Nous avons cru devoir l'en séparer par la forme des feuilles, par la forme des réceptacles et par leurs dimensions. (1) Ficus Akaie; raniis glabris, cortice brunneo, flssurato, petiolis 3-5 cm. longis plus minus canaliculatis, usque o mm. latis; lamina elliptica vel obovata, basi rotundata vel cuneata. apice obtuse cuneata, 13-19 cm. longa et 7-11 cm. lata, supra et infra glabra; nervis lateralibus utrin que 8-10; receplaculis sessihbus,g)abri8 plus minus verrucosis, usque 15 ram. longis et latis, ostiolo immerso: bracleis basi in discura irregulariter lobalum, 7-8 mm. latum connntis. f^labris. 199 Ficus Atnadiensis De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913 p. 200. Plante épiphvte à rameaux plus ou moins épais, glabrescents à Tétat adulte, tomenteux à Tétat jeune, à écorce mince, papyraceé, plus ou moins striée longitudinalement à l'état sec. Stipules lancéolées-aiguës d'environ 1 centimètre de long et atteignant 3.5 millimètres de large, caduques. Pétiole de 2 à 4.5 centimètres de long, plus ou moins aplati, très légèrement canaliculé supérieurement, glabre. Limbe glabre sur les deux faces, elliptique, ovale-elliptique ou elliptique-lancéolé, de 6 à 17 centimètres de long et de 2.5 à 6.5 centimètres de large, arrondi ou subcordé à la base, plus pâle en dessous qu'au-dessus, obtus au sommet. Nervure médiane élargie et aplatie formant à la base un triangle plus ou moins accusé. Nervures latérales principales au nombre de dix environ de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées en arcs plus ou moins proéminents avant d'atteindre le bord de la feuille le long duquel court une nervure-submarginale formée par l'anastomose des nervures secondaires à l'intérieur des arcs d'anastomose des nervures principales; nervures secondaires bien marquées sur la face inférieure, toutes les nervures peu marquées sur la face supérieure. Réceptacles rou- geâtres ou jaunes piquetés de rouge, axillaires, géminés, sessiles, subglobuleux ou ellipsoïdes atteignant 17 millimètres de long et 16 milli- mètres de large, glabres à l'état adulte, pubescents à l'état jeune et con- servant souvent leur pubescence dans la partie inférieure, ostiole terminal peu ou pas proéminent à fente d'environ 1 millimètre de long. Bractées basilaires géminées, velues intérieurement, persistantes, atteignant envi- ron 5 millimètres de long. Mission des Amadis, 20 nov. 1905 (F. Seret n. 287) ; Suronga, 30 septembre 1906 (F. Seret, n. 662). Observation. — Ce Ficus donnerait un latex coagulable en une résine très collante. Il ne serait pas employé par les indigènes pour la fabrication d'étoffes, il devrait, semble-t-il, à première vue, se ranger dans le groupe du F. furcata et espèces voisines, mais les réceptacles sessiles écartent ce rap- prochement de même que le développement pris par ces réceptacles. La grandeur des réceptacles fait pour ainsi dire du F. amadiensis une forme intermédiaire entre certaines espèces énumérées par MM. Mildbread et Burret page i86 de leur étude sous la rubrique : « Receptacles 1.4 à 8 centi- mètres de diamètre » et ceux énumérés sous la rubrique opposée : « Récep- 200 tacles jusque i.a centimètres de diamètre », ce qui rapprocherait plus ou moins la plante que nous venons de décrire, à stipules caduques, du F. Holstii VVarb. Ficus asperifolia Miq. ; Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI p. 202. Kamba, 21 novembre 1903 (Ém. et L. Laurent); Région des Bom- bata, 1909 (R. P. Allard). Ficus Barteri Sprague; Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI p. 231. Entre Niangara et Dungu, 3 novembre 1906 (F. Seret, n. 696). Ficus Bequaerti De Wild. nov. sp. {\). Arbre de la savane à rameaux glabres même à l'état jeune, à écorce brunâtre ou grisâtre s'exfoliant plus ou moins. Stipules... Pétiole de 10 à 20 millimètres de long,plus ou moins canaliculé supérieurement, glabre. Limbe glabre sur les deux faces, de 5 à 9 centimètres de long et de 19 à 27 millimètres de large, obovale-lancéolé, plus ou moins longuement cunéiforme à la base, acuminé, subobtus au sommet; nervures princi- pales au nombre de 10 à 12 environ de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées en arc peu marqué, mais formant une ligne ondulée submarginale très visible, proéminentes en dessous, plus ou moins en creux sur la face supérieure, nervation secondaire mieux visible en dessous qu'au-dessus. Réceptacles géminés subsessiles ou à pédicelle atteignant environ 2-3 millimètres de long, globuleux, de 6 à 8 milli- mètres de haut et de large, glabres ou à petits poils très courts dispersés sur la surface, surtout visibles vers la base, à ostiole légèrement proémi- nent formant une fente d'environ 1 millimètre de long, réceptacles souvent réunis vers l'extrémité des ramifications. Bractées soudées {\) Ficus Bequaerti; ramis glabris; cortice brunneo vel griseo exfoliato; petiolis 10- 20 mm longis plus minus canaliculatis glabris ; lamina supra et infra glabra, 5-9 cm. longa et 17-27 mm. lata, obovato lanceolata basi plus minus longe cuneata, apice acuminate sub- oblusa; nervis primariis ulrin que 1^.12; receptaculis geminatis, subsessilibus vel pedi- cellatis pedicello usque 2-3 mm. longis, globulosis 6-8 mm. latis, glabris vel sparse et minute pilosis, ostiolo levitcr prominente; bracteis extus velulinis in discum cire. 3-4 mm. latum connatis 201 à la base, à bords caduques, éparsement velues extérieurement, formant un disque irrégulier pouvant atteindre 3 à 4 millimètres dans son plus grand diamètre. Èlisabethville, 17 mai 1912 (J. Bequaert, n. 449). Observation. — Cette espèce semble devoir se classer, si l'on tient compte de la clef analytique de MM. Mildbread et Burret, dans le voisinage du F. Petersii, mais les feuilles sont ici beaucoup plus réduites dans toutes leurs parties. Nous ne connaissons la plante du Mozambique que par la des- cription qui en a été publiée par le professeur Warburg dans les Jahrb. d'Engler. Ficus hrachylepis Welw.; Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI p. 264. Kapalumba, 16 janvier 1907 (A. Sapin). Observation. — D'après les notes de A. Sapin, le fruit est d'un vert jaunâtre tacheté de points plus pâles; ces taches ne sont ni en creux ni en relief ; les fruits sont rassemblés par 2 à 4 sur les branches ayant perdu leurs feuilles. Ficus Bubu Warb.; cf. Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI p. 244. Lusthima, juillet 1907 (A. Sapin. — Nom vern.: Kimbale [Bakrose]); Baringa, 1904. — Nom vern. : Lokumu etLiterri. Observation. — Ce sera toujours avec un certain doute que nous rapporterons ces échantillons au F. Bubu car nous n'en avons vu aucun fruit; la nervation de certaines feuilles rappelle surtout la figure de la plus grande des feuilles que nous avons figurées dans les u Ficus du Congo », planche VIII, très nettement caractérisées par les nervures basilaires munies de nervures unilatérales s'anastom osant en arc vers le bord des lobes latéraux plus ou moins arrondis. Nous croyons que la synonymie proposée par MM. Mildbread et Burret pour cette espèce ne pourra être maintenue, mais en l'absence de récep- tacles il est difficile de se prononcer. Ficus Buchneri Warb. ; cf. Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI p. 243. Yambinga, 9 janvier 1904 (Ém. et M. Laurent). Ficus buxifolia De Wild, iu Fedde Repertorium XI (1913) p. 302. Plante à rameaux plus ou moins fortement ramifiés, atteignant plus de 4 millimètres de diamètre, à écorce striée s'exioliant à l'état adulte, velus-ferrugineux à l'état jeune, à poils caducs. Stipules assez rapidement caduques, plus ou moins largement lancéolées, parfois hispi des, membraneuses-scarieuses, atteignant 6 millimètres de long. Pétiole de 2 à 4 millimètres de long et atteignant 1 millimètre de large, glabre. Limbe coriace, obovale, glabre, de 13à32 millimètres de longetde 8 à 20 millimètres de large, cunéiforme à la base, brusquement obtus et même émarginé au sommet, plus pâle en dessous qu'au-dessus. Nen^ure médiane proéminente en dessous, nervures latérales au nombre de 4 à 5, ascendantes, droites, anastomosées avant d'atteindre le bord, peu visi- bles sur la face supérieure. Réceptacles... Arbre du nom indigène de n'sésé dans le Haut Aruwimi, décembre 190G (L. Pynaert n. 692). Observation. — Nous considérons cette plante comme différente du F. lingua Warb. avec laquelle elle a certainement de l'analogie. Il existe entre le F. lingua et le F. buxifolia les mêmes différences qu'entre les F. fur- cata et triangularis que nous voyons considérer comme synonymes par MM. Mildbread et Burret et que nous croyons cependant devoir séparer spécifiquement. Nous ne pouvons malheureusement donner les caractères des réceptacles du F. buxifolia; peut-être ceux-ci permettraient-ils de mieux fixer les différences. Faisons encore remarquer que le F. lingua est indiqué comme epiphyte, taudis que le F. buxifolia est signalé comme un grand arbre dont l'écorce battue fournit un tissu utilisé par les indigènes. Ficus camptoneura Mildbr. in EnglerBot. Jahrb. XLVl (1911) p. 233. Var. angustifolia Mildbr. loc cit. (1911), p. 234. Eala, mai 1907 et juillet 1907 (L. Pynaert, n. 1327 et 1504); Injolo, 19 août 1908 (F. Seret, n. 984). Ficus capensis Thunb. ; cf. Mildbr. et Burret iu Engler Bot. Jahrb. XL VI, p. 195. Vallée de Kapiri, février 1913 (Homblé, n. 1154. — Nom ind. ; Nuratanfwa). 203 Ficus capraefolia Delile ; Mildbr. et Burret in Engler Bot Jahrb. XLVI p. 202. Rochers de Kibali, en face de Dungu, 6 juillet 1906 (F. Seret, n. 613). — Nom ind. : Samura [Mangbettu]). Observation. — Chez cette plante, les feuilles peuvent être opposées et même subverticillées par trois. Les fruits sont d'un jaune-verdâtre. Ficus congensisYjïi^lQT', Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI, p. 211. Bas-Congo, 1909 (J. Gillet) ; Env. de Matadi, février 1904 (Éni. et M. Laurent) ; Lusambo, 25 novembre 1903 (Èm, et M. Laurent ; Mayumbe, 28 octobre 1903 (Ém. et M. Laurent); Lac Foa, 1907 (A. Sapin); Golongo 18 novembre 1905 (Lescrauwaet, n. 411); Environ de Vankerkhovenville, 16 avril 1905 (F. Seret, n. 561. — Noras ind. : Rubi [Bari]; Bandawi [Asandej) ; Lac Foa, 24 novembre 1908 (A. Sapin). Observation. — M. A. Sapin a fait au sujet de cette espèce les obser- vations suivantes : Ce Ficus est répandu le long des rives du Lac Foa, il est étalé, ses branches tortueuses surplombent le lac; ses feuilles peuvent atteindre 2i centimètres de large sur 29 centimètres de long; elles sont coriaces, luisantes sur la face supérieure, velues sur la face inférieure, cor- dées à la base. Les réceptacles pouvant atteindre 2 centimètres de diamètre, sont rouges à maturité. L'écorce est grise extérieurement, rouge intérieure- ment, le bois est grisâtre, fibreux, le latex collant, inutilisable. Ficus Conraui Warb ; Mildbr. et Burret io Engler Bot. Jahrb. XLVI, p,236. Eala, mai 1907 et octobre 1907 (L.Pyraert, n. 1405, 1742) ; Sanda, 29 novembre 1908 (H. Vanderyst). Ficus corylifolia Warb.; Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI p. 193 Bumba, 8 janvier 1904 (Èm. et M. Laurent, n. 135); Environs de Nouvelle-Anvers, septembre 1905, et sur les bords de l'Itimbiri, 1905 (F. Seret, n. 16). Ficus cyathistipula'SVsLrh.; Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI, p. 234. Région des Bambata, 1910 (AUard, n. 189); Eala, 19 mai 1905 t04 (Marc. Laurent, n. 708); Environs de Gumbari, 18 janvier 1906 (F. Seret, n. 467) ; Atenes, novembre 1907 (A. Sapin) ; Lutshima, juillet 1907 (A. Sapin). Ficus cyathistipuloides De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 194. Rameaux glabres plus ou moins sillonnés à l'état sec. Stipules rela- tivement courtes, caduques, disparaissant complètement des tiges adultes. Pétiole de 1 à 2 centimètres de long, glabre, et d'environ 1.5 millimètre d'épaisseur. Limbe de 6.5 à 13 centimètres de long et de 12 millimètres à 4 centimètres de large, coriace, glabre sur les 2 faces, obovale-lancéolé cunéiforme à labase, assez brusquement apiculé au sommet, entier sur les bords, plus pâle en dessous qu'au-dessus. Nervures latérales au nombre de 10 environ de chaque côté de la nervure médiane, proéminentes en dessous, visibles au-dessus, anastomosées nettement en arc vers le bord, nervures secondaires réticulées plus visibles en dessous qu'au-dessus. Réceptacles axillaires, solitaires, de 3.5 à 4 centimètres de long, glabres, à ostiole en fente régulière d'environ 2 millimètres de long, stipités à la base, à stipe d'au moins 5 millimètres de long. Bractées au nombre de 2 d'environ 4 millimètres de long. Pédoncule de 8 à 9 millimètres de long et d'environ 2 millimètres de diamètre. Village Djongo, 21 mars 1908 (F. Seret, n. 792). Observation. — Par l'ensemble de ces caractères et par la forme du fruit (cf. Warb. et De Wild. Ficus du Congo, p. i3, pi. XXVII) cette espèce se rapproche du Ficus cyathistipula Warb., mais se différencie à première vue par l'absence complète à l'état adulte des stipules qui entourent la base du pétiole chez le Ficus cyathistipula. Ficus densestipulata De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) no 194. Rameauxassezépais, glabres, striés à l'état sec, courtementtomenteux à l'état jeune. Stipules fortement développées, rapprochées, atteignant 3 centimètres de long et 15 millimètres de large, longtemps persistantes, courtement velues sur le dos à l'état jeune. Pétiole de 15 à 27 millimètres de long, à épiderme s'exfoliant. Limbe coriace, glabre sur les 2 faces, ellip- tique, obovale, arrondi ou plus ou moins longuement cunéiforme à la base, courtement apiculé au sommet, à bords entiers souvent recourbés à l'état 205 sec, de 11 à 25 centimètres de long et de 4.5 à 8.5 centimètres de large. Nervures au nombre de 6 à 8 de chaque côté de la nervure médiane, peu marquées sur la face supérieure, nettement proéminentes sur la face infé- rieure, nervures secondaires formant une grande reticulation, plus ou moins visible suivant l'âge des feuilles, nervures tertiaires formant une reticulation bien visible sur la face inférieure. Réceptacles axillaires sou- vent géminés, brunâtres, piquetés de blanc, à ostiole au sommet d'un ma- melon en fente d'environ 1 millimètre de long, réceptacles globuleux d'environ 13 à 16 millimètres de long et de large, glabres, très légèrement stipités. Bractées au nombre de 2, plus ou moins papyracées, de 4 à 5 mil- limètres de long. Pédoncules de 8 à 9 millimètres de long, parfois beau- coup plus courts, cachés par les bractées persistantes, courtement tomen- teux. Congo? 1907 (F. Seret, n 734). Observation. — Cette espèce est indiscutablement voisine du Ficus cyathistipula Warb. (cf. loc. cit.), elle s'en différencie par ses réceptables géminés beaucoup xolus réduits que ceux du F. cyathistipula. Ficus Dewevrei Warb.; Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI, p. 223. Eala, 22 janvier 1907 et l"'' février 1907 (L. Pynaert, n. 939 et 1107). Ficus Dryepondtiana Gentil in Rev. Hort. Belge XXXII (1906) p. 85 c. ic; De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913J p. 303. Plante epiphyte ou arbre pouvant atteindre de grandes dimensions, solitaire ou entourant partiellement un autre arbre, à écorce d'un gris- jaunâtre à l'extérieur, rougeâtre à l'intérieur, rameaux terminaux grêles, de 4 millimètres environ de diamètre. Stipules lancéolées-linéaires quelque temps persistantes, atteignant 3 centimètres de long et 6 milli- mètres de large à la base, glabres. Pétiole de 6 à 9 centimètres de long, glabre, plus ou moins pruineux à l'état irais, de 1.5 à 3 millimètres de diamètre- Limbe ovale ou elliptique, arrondi ou légèrement cordé à la base, plus ou moins brusquement acuminé au sommet, à acumen pouvant atteindre 2 centimètres de long, obtus, de 17 à 23 centimètres de long et de 7 à 10 centimètres de large, rougeâtre sur la face inférieure à l'état 14 206 jeune. Nervures latérales principales au nombre de 7 à 9 de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées en plusieurs arcs entre elles, avant d'atteindre le bord de la feuille, nervures tertiaires relativement peu proé- min-ntes. Réceptacles rassemblés par groupes sur le vieux bois autour d'un coussinet, souvent au nombre de 9, globuleux, atteignant 3 à 4 centi- mètres de long et de large, à enveloppe externe verdâtre tachetée de blanc, se ratatinant à l'état sec; ostiole légèrement proéminent mais inclus dans une cavité par ratatinement de la couche superficielle. Bractées au nombre de 2, subelliptiques, d'environ 5 millimètres de long et 6 milli mètres de large, partiellement caduques, laissant souvent sous le fruit un disque plus ou moins irrégulier de 6 à 8 millimètres de diamètre. Pédon- cule de 2 à 2.5 centimètres de long. Lac Foa, 28 novembre 1906 (A. Sapin); Bombe (Mondongo), juil- let 1900 (L. Gentil). Observation. — Cette espèce avait été décrite par M. Gentil dans la Revue horticole belge XXXII (1906), p. 85, (c. fig.) mais on n'en connaissait pas les réceptacles ce qai l'avait fait ranger avec raison par MM. Mildbread et Burret parmi les espèces douteuses Les échantillons recueillis par M. Sapin accompagnés d'un bon croquis et d'une description, nous avaient amené d'abord à considérer sa plante comme une espèce nouvelle nettement caractérisée par ses réceptacles fasci- cules très développés et bibructéolés à la base, mais l'étude des matériaux d'herbier du F. Dryi-.fjotidiiauti et des plantes vivantes, très caractéristiques par les stipules, nous a fait rappoiter sans le moindre doute les matériaux de la collection Sapin à la plante signalée et figurée sous le nom de F. Dryepondtiana, espèce semble-t il très répandue au Congo, où elle paraît se présenter sous des aspects différents. Ficus ealaensis De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) pp. 194 et 198. Epiphyte, à rameaux fructifères plus ou moins épais, atteignant 11 millimètres de diamètre, glabres, à écorce brunâtre, s'exfoliant, à lenticelles noiràires. Stipules... caduques, à pétiole glabre, de 6.5 à 11 centimètres de long, d'environ 1.5 millimètre de diamètre, plus épiissi à la base où l'empâtement sur la tige atteint souvent 4 millimètres de diamètre, plus ou moins canaliculé longitudiuale- ment. Limbe oblong, elliptique, de 15 à 19 centimètres de long et de 8 à 10 centimètres de large, arrondi ou subcordé à la base, brusque- 207 ment et assez longuement acuminé au sommet, à acumen subaigu, pouvant atteindre plus de 1.5 cm. de long et 5à 6 millimètres de large à la base, plus ou moins coriace, glabre sur les deux faces, de 14 à 18 centimètres de long et 8 à 9.2 cm. de large. Nervures principales latérales au nombre de 9 environ de chaque côté de la nervure médiane, presque transversales; distance entre ces nervures à peu près égale, ner- vures anastomosées en arc vers le bord de la feuille, formant une ner- vure submarginale ondulée à environ 3à4 millimètres du bord, reticula- tion surtout bien visible en dessous. Réceptacles globuleux, glabres, nais- sant à l'aisselle des feuilles encore existantes sur des coussinets axillaires plus ou moins proéminents, souvent au nombre de six autour d'un bour- geon central conique, glabres, d'environ 12 à 14 millimètres de haut et de large, à ostiole non proéminent formant au contraire une fente en creux, épiderme paraissant irrégulièrement maculé. Bractées sous réceptacu- laires à bords scarieux, caduques, formant sous le fruit mûr un disque appliqué contre la base du fruit, plus ou moins unilatéral et atteignant au maximum 4 millimètres de diamètre. Pédoncale glabre, strié à l'état sec, d'environ 1 centimètre de long et 2 millimètres de dia- mètre, s'épaississant vers le sommet et mesurant vers le milieu environ 1 .5 millimètre de diamètre. Eala, juin 1905 (M. Laurent, n. 1359). Observation. — Cette espèce, très remarquable par le développement que prennent ses pétioles, se caractérise encore par la forme du réceptacle nettement globuleux et par la disposition du disque qui termine le pédon- cule. Elle se différencie du F. polybractea Warb., parce que les réceptacles de ce dernier sont pyriformes ou obovales ellipsoïdes, chez le F. ealaensis ils sont nettement globuleux. Quant au F. viridimaculata le développement du disque en même temps que la longueur des pétioles différencient facilement l'espèce. Il y a lieu de faire remarquer que dans les échantillons du F. ealaensis, les réceptacles existent à l'aisselle de feuilles présentes tandis que chez le F. Pynaertii, les feuilles sont tombées, les réceptacles naissent donc après la chute des feuilles comme cela semble être également le cas chez le F. polyb, actea. Ficus elasticoides De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 302. Arbre plus ou moins ramifié, à écorce assez épaisse, à épiderme fissuré grisâtre-brunâtre, à lenticelles plus ou moins nombreuses et 208 assez grandes. Stipules... Pétiole de 3.5 à T cm. de long, glabre. Limbe glabre sur les deux faces, obovale ou elliptique, cunéiforme à la base et plus ou moins longuement acuminé au sommet, à acumen aigu, brillant sur la face supérieure, mat sur la face inférieure, de 13 à 2(3 cen- timètres de long et de 7 à 10 centimètres de large. Nervure médiane assez fortement proéminente sur la face inférieure, beaucoup moins marquée sur la face supérieure, nervures latérales principales nombreuses subhorizontales, parallèles, à plus de 15 de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées avant d'atteindre le bord, formant une nervure intramarginale distante de 3 à 5 millimètres du bord, dont les ramifica- tions forment une nouvelle nervure marginale courant à 1-2 millimètres du bord. Nervures secondaires nombreuses partiellement parallèles aux nervures principales, mieux visibles inférieurement que supérieurement. Réceptacles généralement par deux à l'aisselle des feuilles supérieures, globuleux, d'un vert-jaunâtre à maturité, piquetés de blanc, d'environ 1.6 cm. de large et de haut; à ostiole en fente légèrement en relief d'environ 2 millimètres de long. Bractées velues extérieurement, au nombre de deux, connées à la base, atteignant 6 millimètres de long et 7 millimètres de large, partiellement caduques, laissant alors sous le fruit un plateau irrégulièrement lobule d'environ 9 millimètres de dia- mètre. Pédoncule légèrement tomenteux,de 5millimètres environ de long. lUongonga, décembre 1907 (A. Sapin) ; Lukolela, 13 décembre 1903 (Ém. et M. Laurent). Observation. — A première vue cette espèce rappelle le F. elastica mais elle se différencie nettement de ce dernier par ses feuilles cunéiformes à la base ; ce caractère permettrait à lui seul de différencier la plante en l'absence de réceptacles, mais la présence des réceptacles globuleux pédi- cellés sépare aisément le F. elasticoides du F elastica, qui comme on le sait (cf King Ficus Indo malayan in Annals of Royal Garden Calcutta I, pi. 54), a des réceptacles sessiles beaucoup moins développés que ceux de la plante que nous venons de décrire. L'espèce voisine du F. elastica, F. stricta Miq., est plus semblable pour le développement de ses fruits à notre espèce, mais il ne peut être question de comj)arer ces deux plantes puisque le F. stricta possède des réceptacles sessiles. Ficus epiphytica De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 195. Rameaux d'environ 4 à 5 millimètres de diamètre, à écorce glabre, | striée à l'état sec, à lenticelles très rares. Stipules rapidement caduques, 209 lancéolées, atteignant environ 1 centimètre de long. Pétiole de 6 à 13 milli- mètres de long, glabre, mais à épiderrae s'exfoliant, plus ou moins cana- liculé supérieurement. Limbe coriace glabre, sur les deux faces, cordé à la base,acuminé au sommet, à acumen plus ou moins obtus, de 11 à 16 centimètres de long et de 3 à 5 centimètres de large. Nervures médiane et latérales peu proéminentes au-dessus, nettement proéminentes en dessous, nervures latérales au nombre de douze à quatorze de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées vers le bord de la feuille en arc peu courbé formant une nervure submarginale courant parallèlement au bord de la feuille à 2-3 millimètres de distance, les trois inférieures partant à peu près du sommet du pétiole, plus obliques que celles de la partie médiane de la feuille; nervures secondaires et reticulation bien marquées sur la face inférieure. Réceptacle solitaire axillaire globuleux atteignant 3 centimètres de diamètre et 2.5 cm. de hauteur, ratatiné à l'état sec, à épiderme non velu, brunâtre, mat, ostiole légèrement proéminent, en fente d'environ 2 millimètres de long. Bractées faisant corps avec le pédoncule constituant un empâtement bilobé de 7 à 10 millimètres de diamètre, souvent développé unilatéralement, plus ou moins cordé, à bords membra- neux disparaissant rapidement. Entre Eala et Coquilhatville, 9 juillet 1905 (M. Laurent, p. 787). Observation. — Ce Ficus epiphyte est voisin du F. crassicosta Warb. (cf. Ficus Congo, page ii, planche XXI) dont nous ne connaissons pas les réceptacles et que MM. Mildbvead et Burret rangent dans le voisinage des F. Laurentii Warb. et cyasthi tipula Warb Nous avons cru pouvoir la séparer par suite de la présence du fruit caractéristique et par certains détails dans les feuilles, forme et nombre des nervures. Ficus eriohotriotdes Kunth et Bouché; Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI, p. 241 . Gumbari, 25 janvier 1906 (F. Seret, n. 464); Ikenge (Ém et M. Laurent) . Ficus erubescens Wdirh.; Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI, p. 196. Eala, 25 mai 1905 (M. Laurent, n. 705). Ficus furcata Warb.; cf. Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI, p. 246. 210 Ea.la, 1904 (L. Pynaert, n. 579); Basoko, juillet 1910 (J Claessens, n. 749); entre Tely el Poko, 28 août 190t5 (F. Seret, n. 646); entre Zobia et Buta, mai 1907 (F. Seret, n. 892). Ficus furcata Warb. var. angustifolia De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913), p. 303. Rameaux cylindriques à écorce luisante, verdâtre, devenant bru- nâtre à l'état adulte et s'exlbliant. Stipules réduites, caduques. Pétiole glabre de 3 à 7 millimètres de long. Limbe subcoriace, triangulaire, cunéiforme-subcordé à la base, tronqué, émarginé au sommet, de 2.5 à 7 centimètres de long et de 13 à 25 millimètres de large au sommet, souvent plus large vers le milieu du limbe, mais n'atteignant jamais plus de 25 millimètres de diamètre. Élisabethville, 17 mai 1912; (J. Bequaert, n. 448. — Dans la Savane) et mai 1912 (Homblé, n. 309. — Noms ind. : Musoka, Mulumba). Observation. — Nous n'avons point vu les inflorescences de cette plante, mais par la forme de ses feuilles elle s'écarte du type tel qu'on le connaît généralement; c'est en tout cas dans le voisinage de cette espèce très variable, quil faut classer la plante Katangienne. Ficus Gilletii Warb,; Mildbr. et Burret in Engler Bot.Jahrb.XLVI p. 229. Ealâ, 19 mai 1905 (M. Laurent, n. 709). Ficus gombariensisI>QW lia. in Fedde Repertorium XI (1913) p. 199. Rameaux pubescents à l'état jeune, devenant glabres et conservant souvent pendant longtemps leurs poils aux nœuds. Écorce à épiderme grisâtre s'exfoliant. Stipules caduques. Pétiole glabre de 2.5 à 4 centi- mètres de long, muni à l'état jeune de poils assez longs sur la face supé- rieure. Limbe elliptique ou obovale, arrondi ou courtement et obtusément acuminé au sommet, cordé à la base, adulte de 5 à 10 centimètres de long et de 3 à 6 centimètres de large. Nervures latérales principales au nombre de 8 environ de chaque côté de la nervure médiane en comp- tant les basilaires, qui sont à trois partant à peu près du même point, la supérieure des trois plus fortement oblique que les autres nervures 211 latérales, toutes plus fortement proéminentes en dessous qu'au-dessus, fortement anastomosées en arc avant d'atteindre le bord de la feuille; nervures secondaires visibles surtout sur la face inférieure, formant vers le bord de la feuille des arcs secondaires entre les arcs primaires, ner- vures tertiaires réticulées. Réceptacles solitaires ou géminés, courte- ment pédicellés, subglobuleux, de 8 à 9 millimètres de long et d'environ 7 millimètres de large, mamelonnés au sommet, ponant une fente d'environ 1 millimètre de long. Bractées entourant à l'état jeune com- plètement le fruit, fortement velues extérieurement, caduques, laissant à la base du réceptable un disque poilu plus ou moins régulier, attei- gnant 4 à 5 millimètres de diamètre. Pédoncule densément velu, à poils brunâtres, étalés, de 2-3 millimètres de long. Environs de Gumbari, avril 1906 (F. Seret, n. 592. — Savane rocailleuse). Observation. — Cette espèce du groupe «Bibracteatae » est caractérisée par la pré->ence de villosité sur les pédicellea des réceptacles et sur les restes des bractées qui supportent le fruit. Celui-ci nettement mamelonné au sommet. Ficus gongoensis De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 196. Arbre. Rameaux jeunes plus ou moins cylindriques, glabrescents, écorce s'exfoliant. Stipules rapidement caduques. Pétiole glabre à épidermes'exfoliant à la base, plusou moins canalicu lé, atteignant 10 centi- mètres de long. Limbe elliptique et parfois obovale-cunéiforme acuminé au sommet, glabre et luisant sur la face supérieure, plus mat sur la face inférieure, plus ou moins sinueux sur les bords, arrondi ou cordé à la base, de 9 à 21 centimètres de longet de 5.5 à 12 centimètres de large. Nervures basilaires au nombre de 3 parfaitement marquées vers la base, nervures latérales au-dessus des basilaires de chaque côté de la nervure médiane, au nombre de 6-7 envi)'ou, légèrement en creux sur la face supérieure, nettement en relief sur la face inférieure. Réceptacles se déve- loppant sur des rameaux spéciaux plus oumoinsramiiîés, atteignantôOcen- timètres de long, réunis généralementpar deux et munisàlabasede petites bractées, globuleux-pyriformes, souvent plus ou moins stipités. Réceptacle atieigûant 12 millimètres de long et 10 millimètres de large, densément 21 î) velu-hirsute, à mamelon terminal garni de bractées, Tostiole étant muni de bractées horizontales s'intertriquant et de bractées descendant verti- calement vers le centre du réceptacle. Pédoncule atteignant environ 1 centimètre de long, velu, à poils étalés. Bractées plus ou moins conni- ventes à la base, formant un plateau irrégulièrement 2-3 lobule, d'envi- ron 3 millimètres de diamètre. Territoire du chef Gongo, 29 novembre 1905 (F. Seret, n. 314). Observation. — Cette plante se rapproche indiscatablemeiit de celle que M. le prof. Warburg a décrite sous le nom de F.maUotocarpa et qui est figurée dans Pflanzenw. Ost-Afr. tab. IX et que MM. Mildbread et Burret rappor- tent à tort, à notre avis, au Ficus capends. Jjâ différence réside en partie dans la forme des feuilles fortement arrondies, légèrement cordées à la base. Ficus ffombleiDe Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 195. Rameaux velus, blanchâtres à l'état jeune, devenant plus ou moins glabres à l'état adulte, à écorce ridée s'exfoliant. Stipules réduites, cadu- ques. Pétiole de 15 à 35 millimètres de long, velu, à poils blanchâtres, courts, étalés. Limbe elliptique cordé à la base, cunéiforme, subaigu ou obtus au sommet, de 4.5 à 9 centimètres de long et de 2.5 à 4 centimè- tres de large, velu sur les deux faces, plus fortement en dessous qu'au- dessus, à épiderme supérieur plus ou moins chagriné. Nervures latérales principales au nombre de 5-6 de chaque côté de la nervure médiane, non en relief sur la face supérieure, proéminentes sur la face inférieure, anastomosées en arc bien marqué et formant avec les nervures secondaires une reticulation proéminente dont les intervalles sont remplis par le tomentum blanchâtre. Réceptacle sessile solitaire, densément velu-blan- châtre atteignant 15 millimètres de diamètre, ostiole légèrement proémi- nent, en fente d'environ 2 millimètres de long. Bractées au nombre de 2, glabres intérieurement, velues extérieurement, connées à la base, chacune d'environ 4 millimètres de long et 4 millimètres de large. ïîlisabethville, mai 19I2(Homblé, n. 341). Sur les termitières. — Nom indigène: Mukuju. — Arbre à petites figues comestibles). Observation. — Cette espèce semble devoir se rapprocher du Ficus Stuhlmannii Warb. de l'Afrique orientale allemande (région des Lacs). 213 Ficus incognita De Wild. nov. sp. (1). Rameaux glabres à écorce brunâtre lenticellée présentant de dis- tance en distance des traces foliaires. Feuilles paraissant disposées vers l'extrémité des rameaux. Stipules caduques, présentes seulement dans le bourgeon terminal. Pétiole de 4 à 7 centimètres de long, glabre ou parais- sant tomenteux par suite de Texfoliation de l'épiderme, plus ou moins canaliculé supérieurement. Limbe elliptique, arrondi ou cunéiforme au sommet, plus ou moins apiculé, plus ou moins largement cunéiforme à la base, de 12 à 20 centimètres de long et de 5.5 à 9.5 centimètres de large. Nervures plus pâles à l'état sec sur la face inférieure, au nombre de 8 environ de chaque côté de la nervure principale, anastomosées en arc avant d'atteindre le bord ; nervures secondaires nettement réticulées, en relief surtout sur la face inférieure. Réceptacles généralement géminés, sessiles, globuleux, densément velus-grisâtres. atteignant 2 centimètres de diamètre, à ostiole en fente étroite de 1 millimètre environ de long dans un creux de la partie supérieure. Bractées basilaires de chaque réceptacle formant un disque irrégulièrement lobé, d'environ 8 millimètres de diamè- tre, plus ou moins densément velu sur la face externe surtout vers la base. Observation. — Comme on peut le voir par la description, cette espèce rappelle les plantes du groupe Vogel i et Nelîbudu et en particulier la plante que nous avons décrite sous le nom de F. Kaba et par conséquent aussi le F. albivenia Warb. Mais les réceptacles très fortement velus différencient nettement cette espèce. On doit cependant considérer cette description comme toute provisoire, car nous ne connaissons pas la région où la plante a été recueillie ni le nom du collecteur et nous ne possédons sur elle aucun renseignement précis. Ficus Kaba De Wild. nov. sp. (2). Rameaux assez épais, glabres à l'état adulte, à écorce brunâtre munie fl) Ficus incoqnita; ramis glabris, cortice brunneo, lenticellatis; stipulis caducis; petiolis 4-7 cm. longis, srlabris, epidermate exfoliato canaliculatis; lamina ellipUca, apice rotundata vel cune-ita et plus minus apioulata, basi plus minus late cuneata, IS-'^O cm. longa et 5.5-9.5 cm. lata; nervis utrinque cire. 8 ; receptaculis vulgo geminatis, sessilibus, globu- losis, dense velutinogriseis, us que 2 cm. latis; brndeis in dfscum irregulariter lobatum connatis. cire. 8 mm. latum extus plus minus deuse velutinum. (2) Ficus Kaba ; ramis glabris, cortice brunneo, lenticellato, fissurato; stipulis caducis; petiolis 3-8 cii. longis, glabris, epidermate exfoliato, subcrassis, supra plus minus canali- culatis; lamina 10.5-22 cm. longa et 5-U cm. h-ta, supra et infra glabra; nervis lateralibus utrinque cire. 8; nervis secundariis supra prominentibus reticulatis; receptaculis geminatis, sessilibus, rare solitariis globulosis, glabris, usque i cm. latis; bracteis basilaribus in discum lobulatum cire. 8 mm. latum connatis. 214 de lenticelles et portant de distance en distance des traces foliaires; extré- mité des rameaux à ôcorce fendillée, à feuilles disposées vers le sommet, rapprochées; vers la base des rameaux de nombreuses traces foliaires à l'aisselle desquelles se montre la trace d'insertion de réceptacles géminés, réceptacles naissant souvent sans trace foliaire. Stipules rapidement caduques, présentes seulement dans le bourgeon. Pétiole atteignant environ 3 à8 centimètres de long, glabre, à épiderme «'exfoliant et lui don- nant un aspect tomenteux, assez épais, plus ou moins canaliculé supé- rieurement. Limbe de 10.5 à 22 centimètres de long et de 5 à 11 centi- mètres de large, glabre sur les deux faces, un peu plus pâle en dessous qu'au-dessus. Nervures tranchant en plus pâle à l'état sec sur la face inférieure, au nombre de 8 environ de chaque côté de la nervure principale, anastomosées en arc avant d'atteindre le bord; nervures secon- daires nettement réticulées, en relief surtout sur la face inférieure. Récep- tacles géminés, sessiles, rarement solitaires, globuleux, glabres, entourés à l'état jeune par une enveloppe se déchirant irrégulièrement, atteignant 1 centimètre de diamètre; ostiole en fente. Bractées basilaires de chaque réceptacle persistant sous forme d'un disque lobé d'environ 8 millimètres de diamètre. Au sud de Banzy ville 15 octobre 1901, à 570 mètres d'altitude, liane du nom indigène de « Kaba», Poko (Uele) 1906; arbre du nom indigène « Saboma » . Observation. — Cette espèce appartient au groui)c du F. Vogelii Miq. dont elle se rapproche par la dispositiou des feuilles, par la forme des fruits, mais les feuilles possèdent un autre nombre de nervures ; elle se rapproche aussi du /*', albivenia Warb. nom manuscrit qui a été rapporté par MM. Mild- bread et Burret comme synonyme au P. Vogelii. Ficus kisantiiensis Warb. : Mildb. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XL VI p. 229. Eala, 1908 (L. Pjnaert, n. 651. — Nom ind. : Nsosomlo [Haut- Aruwimi]). Ficus Lanretttii Warb.; Mildb. et Burret in Engler Bot. Oahrb. XLVLp. 231. Kala, juillet 1907 (L. Pynaert, n. 149-1) et 15 juillet 1905 (Marc. Laurent, n. 765). 215 Observation. — M. Hntchinson considère le F. Laurentii comme syno- nyme de F. Barteri, MM. Mildbread et Burret les séparent. Ces espèces constituent un groupe qu'il faudiait reétudier sur d'amples documents fruc- tifères, le n" 765 de Marc Laurent, très voisin comme feuilles du type de M. Warburg pouvant être différent par ses fruits très nombreux et rela- tivement réduits. Ficus Kitaba De Wild. qov. sp. (1). Gros arbre à rameaux velus densément,au moins à l'état jeune, deve- nant plus ou moins glabres à l'état adulte, à écorce brunâtre fissurée. Stipules caduques. Pétiole de 15 à 25 millimètres de long, velu, à poils blanchâtres, plus ou moins étalés. Limbe largement elliptique ou obovale- elliptique, nettement cordé à la base, arrondi-obtus au sommet, de 4 à 7.5 centimètres de long et de 3 à 6 centimètres de large, densément velu sur la face inférieure, glabre sur la face supérieure, ou velu sur les ner- vures. Nervures latérales principales disposées presque à angle droit, au nombre de 5 à 7 de chaque côté de la nervure médiane, non en relief sur la face supérieure, proéminentes sur la face inférieure, anastomosées en arc bien marqué avant d'atteindre le bord de la feuille; reticulation secondaire moins proéminente. Réceptacles sessiles, solitaires, plus ou moins densément velus, surtout vers la base, atteignant 12 millimètres de diamètre; ostiole peu proéminent à fente d'environ 1 millimètre de long. Bractées basilaires formant un plateau densément velu extérieurement, atteignant 5-6 millimètres de diamètre. Vallée de Kapiri, mars 1913 (Homblé, n. 1277. — Nom iiid. : Kitabataba. Fruit mangé par les oiseaux). Observation. — Cette espèce se rapproche indiscutablement .u Fkm Homhlei, que d'après ses observations M. Hutchinson croit pouvoir rapporter au F. Stuhlmannii. Notre plante nouvelle se différencie du F. Ilomblei comme du F- Stuhlmannii Warb. qui a été figuré dans le « Pflanzenwelt Ost-Afrika », pi. II, par des feuilles totalement arrondies au sommet et beaucoup jilus larges, largement elliptiques ou nettement obovales. (1) Fiais Kitaba; arbor; rainis junioribiis dense velutinis demum glabris, cortice brunneo, fissurato; petiolis 15-2.Ï mm longis velutinis, pilis elongalis, albis; lamina late- elliptica vel obovato-elliptica, basi cordala, apiee rotundato-obtusa, 4-7.5 cm. longa et 3-6 cm. lata, infra dense velutina, supra glabra; nervis lateralibus cire. 5-7, infra prominen- tibas; receptacuiis sessilibus. plus minas dense velutinis, us que 12 mm. longis; bracteis in discum, o-O mm. latum, extus dense^velutinum connatis. 21fi Ficus Ihiftna Warb.; De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 303. Plante epiphyte à rameaux plus ou moins ramifiés, atteignant plus de 4 millimètres de diamètre, à écorces triée s'exfoliaut à l'état adulte, velue, ferrugineuse à l'état sec, à poils allongés, crépus, caduques. Stipules plus ou moins persistantes, plus ou moins largement lancéolées, aiguës, parfois hispides, membraneuses-scarieuses, de 3 à 5 millimètres de large à la base, non ou à peine connées. Pétiole de 2 à 3 millimètres de long et atteignant plus de 0.5 millimètre de large, glabre. Limbe membraneux ou coriace, oblancéolé ou obovale, glabre, de 2 à 3.5 centimètres de long et de 7 à 12 millimètres de large, cunéilorme à la base, obtus ou arrondi au sommet, plus pâle en dessous qu'au-dessus. Nervure médiane proémi- nente en dessous, nervures latérales au nombre de 4 à 5, ascendantes, droites, anastomosées avant d'atteindre le bord, peu visibles sur la face supérieure. Réceptacles axillaires, glabres, subglobuleux, d'environ 4 millimètres de diamètre, ostiole à l'extrémité d'un mamelon légè- rement proéminent ou dans une cavité due à la dessiccation du fruit. Bractées laissant un disque inequilateral pouvant atteindrel.5 milli- mètre de diamètre. Pédoncule grêle atteignant au maximum 2 milli- mètres de long. Environ de la Lowa 1896 (Alfr. Dewèvre, n. 136-type) ; Dibele, 23 novembre 1903 (Ém. et M. Laurent); Mondjo Y' août 1906 (L. Pynaert, n. 306. -- C. fruct.). Observation. — Cette espèce a été décrite sur un unique échantillon par le professeur Warburg dans les « Annales du Musée du Congo » (1904). p. 24. Dans leur étude sur les Ficus africains, MM. Mildbread et Burret disent de cette plante « qn'elle est particulièrement remarquable par ses feuilles petites et étroites, ses stipules persistantes. Elle n'avait, jusqu'à ce jour.été trouvée qu'à l'état stérile; l'cchantillon récolté par M. L. Pynaert nous permet de compléter la diagnose Nous ferons remarquer cependant que la caractéristique tirée de la persistance des stipules ne peut être considérée comme de première valeur, car fort souvent les stipules dis- j)ariiissent assez rapidement. Pour MM. Mildbread et Burret, le F. linyua se range dans le groupe des F. craterostoma Warb., Leprieuri Miq. et F. Volkermi Warb ; la présence des réceptacles courtement pédicellés nous fait ranger cette espèce dans le voisinage du F. Leprieuri si l'on comprend comme synonyme de ce dernier les F. furr ta et triangularis. 11 se rapproche beaucoup du F. funata. 217 Ficus longepedunculata De Wild., in Fedde Repertoriura XI (1913) p. 195. Rameaux glabres, cylindriques, à écorce d'un gris jaunâtre à l'état sec, s'exfoliant. Stipules relativement réduites, rapidement caduques. Pétiole grêle de 2.5 à 7 centimètres de long, jaunâtre à l'état sec, canaliculé supérieurement et d'environ 1.5 à 2 millimètres de large. Limbe ellip- tique, arrondi ou obtusément cunéiforme à la base, assez brusquement acuminé au sommet, à acumen subaigu d'environ 1 centimètre de long, subcoriace, verdâtre au-dessus, brunâtre en dessous, glabre sur les deux faces, de 7 à 11 centimètres de long et de 3.5 à 6 centimètres de large. Nervures principales au nombre de 6 à S de chaque côté de la nervure médiane, l'inférieure plus distante de sa voisine que les autres, toutes fortement anastomosées en arc, plus fortement en relief en dessous qu'au- dessus; nervures secondaires formant une reticulation en relief sur la face inférieure, nervures tertiaires peu marquées. Réceptacles géminés nais- sant en général aux aisselles de feuilles tombées, très courtement tomen- teux, globuleux, d'environ 12 millimètres de haut et de large, à sommet mamelonné, à ostiole fendu de moins de 1 millimètre de long. Pédoncule grêle d'environ 2 centimètres de long et d'environ 1 millimètre de diamètre terminé par une bractée élargie unilatéralement en forme de disque, atteignant 5 millimètres de long et 4.5 miUimètres de large. Bomaneh (Aruwimi), février 1906 (M. Laurent, n. 1352). Observation. — Cette espèce est indiscutablement voisine du F. Gil- letii, dont elle se différencie, en tout premier lieu, par la bractée discoïde unilatérale appliquée étroitement sur le fruit au sommet du pédicelle grêle. Ficus Lujae De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 196. Rameaux plus ou moins sillonnés à l'état sec, à écorce mince s'exfoliant plus ou moins irrégulièrement. Stipules engainantes plus ou moins rapidement caduques atteignant 4 centimètres de long et 1 .5 cen- timètre de large, acuminées-glabres. Pétiole court assez épais surtout sur les rameaux principaux, atteignant 3.5 centimètres de long et jusque 6-7 miUimètres de large, glabre comme les tiges. Limbe elliptique ou obovale, arrondi ou assez fortement cordé à la base, plus ou moins lon- guement acuminé au sommet, souvent brusquement apiculé, atteignant 28 centimètres de long et 14 centimètresde large,glabre sur les deux faces. 218 Nervures latérales au nombre de 6-7 environ de chaque côté de la nervure médiane, non on relief sur la face supérieure, nettement proéminentes sur la face inférieure, fortement anastomosées en arc vers le bord de la feuille, reticulation des nervures secondaires distincte sur la face infé- rieure non visible sur la face supérieure. Réceptacles axillaires, géminés, sessiles, subglobuleux, atteignant environ 15 millimètres de large et 12 millimètres de haut, à deux bractées fortement appliquées sur le récep- tacle, d'environ 3-4 millimètres de long. Sankuru, novembre 1910 (Éd. Luja) ; Illongonga, décembre 1907 (A. Sapin). Observation. — Cette espèce est indiscutablement voisine du Ficus Preussii Warb (cf. Warburg et De Wild. Ficus du Congo, p. lo pi. XIX). Elle s'en différencie par ses fruits réduits et par ses feuilles cordées à la base. Ficus luteola De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 199. Plante à rameaux subcylindriques plus ou moins épais, striés à l'état sec, à écorce glabre à l'état adulte. Stipules rapidement caduques n'exis- tant plus au moment de la fructification. Pétiole de 8 à 30 millimètres de long, plus ou moins canaliculé supérieurement. Limbe cunéiforme, nette- ment tronqué au sommet, plus ou moins arrondi à la base, glabre sur les deux faces, de 3.5 à 8.5 centimètres de long et de 2.5 à 5.5 centimètres de large au sommet, plus ou moins brillant au-dessus, mat en dessous. Nervures visibles sur les deux faces, un peu plus proéminentes en dessous qu'au-dessus, la médiane nettement furquée au sommet, nervures princi- pales au nombre de six à sept environ de chaque côté de la nervure mé- diane, anastomosées en arc vers le bord. Réceptacles axillaires, sessiles, se formant entre deux bractées largement ovales-aiguës, carénées sur le dos, atteignant 6 millimètres de long et 6 millimètres de large, densément velus-séricés intérieurement, plus ou moins caduques. Réceptacles gémi- nés, globuleux, ellipsoïdes, de 7-8 millimètres de long et de 6-7 milli- mètres de large, glabres ou très légèrement pubescents vers la base, à ostiole en fente d'environ 1 millimètre de long, porté souvent au som- met d'un mamelon plus ou moins proéminent. Bractées papyracées, caduques, laissant autour de l'insertion du fruit un petit disque brunâtre. Environs de xNala, 1907 (F. Seret, n. 801); Injolo, octobre 1905 219 (Marc. Laurent, n. 2060); vallée de la Djuma 1902 (J. Gillet et L. Gren- til(n. 2804). Obserstation. — Cette espèce vient se grouper près du F. rubropunc- tata et, par conséquent, près du F. craterostoma Warb. Elle se différencie de cette dernière espèce par l'absence de stipules à l'état adulte, du F. rubrc- pu7i tata par ses feuilles plus réduites, par ses fruits plus petits^ à ostiole au sommet d'un mamelon bien développé; elle forme, pour ainsi dire, un passage vers la plante que nous dénommons Ficus pilosula et qui possède le caractère de villosité des fruits plus accusé que dans le F. luteola. Ficus lyrataWdLvh. in Engler Bot. Jahrb. XX (1891), p. 172 et W. W in Gardners Chronicle 30 septembre (1911), p. 234, fig. 107 et 108; cf. Mildb. et Bur. in Engler Bot. Jalirb. XLVl, p. 241 . Ficus pandurata ex Sander in Gardn. Chron. non Hance. Ficus lyrata Pierre ms. (1^95). Ficus JoUyana A. Chevalier ms. Ficus pandurata Dybowski ms. Moyen-Cavally (Côte d'Ivoire) : village de Keeta et environs, 5 sep- tembre 1907 (A. Chevalier, n. 19351 , et cultivé à Paris, n. 25650); Delue, 1897 (A. Jolly. — Nom ind : Baillere). Observation. — L'histoire de cette plante est très obscure. Dans le Bulletin de la Société nationale d'Acclimatation de France^ n. 14,1911, p. 437» M. Jolly, ancien directeur de l'agriculture, a fait remarquer que cette plante, cultivée depuis des années au Muséum et distribuée par cet établissement, provient de graines envoyées en 1893 par lui à M. Baille-Lemaire, à Ville- neuve-Saint Georges. Onze graines ont germé et, en 1897, deux plantes ont été données à M. Cornu, alors chargé de la direction des cultures au Muséum, une à Godefroy-Lebeuf ; les autres ont été remises au Jardin colo- nial de Nogent, où elles ont été nommées F. pandurata, par M. Dybowski. Ce nom, qui n'a, à ma connaissance, pas été publié, est nul puisqu'il a été déjà appliqué par Hance à une plante de Chine. A la suite de la lecture de la note de M. Jolly, je me suis adressé à M. Aug. Chevalier pour avoir, si moyen, des renseignements plus précis sur cette plante actuellement répandue dans les cultures. M. Jolly a bien voulu me faire parvenir, outre des échantillons recueillis dans les serres à Ville- neuve-Saint-Georges, une notice très détaillée, dont nous nous empressons d'extraire les indications suivantes, en le remerciant vivement de son amabilité. Ce Ficus constitue un arbre qui peut atteindre de 20 à 25 mètres de haut et environ i™2o de diamètre à hauteur d'homme. Sa couronne peut 220 couvrir i5 mètres de diamètre, les premières branches naissant à environ 12 mètres du sol. Il paraît rare dans la région; la plante observée en 1894 aux envii ons de Dabou se trouvait près de la lagune; en 1897, une tornade l'a abattue. Depuis l'arbre a été rencontré en quelques jeunes pieds dans un périmètre d'une cinquantaine de kilomètres. Les fruits seraient sphériques^ de la grosseur d'un gros marron. L'arbre porte deux fois par an des récep- tacles, le plus grand nombre en février-mars. MM. Sanders et fils, de Saint- Albans, prétendent être les premiers à avoir importé cette plante, qui aurait été présentée à l'Exposition quin- quennale de Gand en 1903 ; la plante était donc bien antérieurement dans les cultures. Notons encore, au point de vue des mensurations, que M. Jolly a envoj'é au regretté L. Pierre des feuilles qui mesuraient 87 centimètres de long et 48 centimètres de large. Ficus nianniainensis Warb ; cf. Mildbr. et Burret in Engler Bot Jahrb. XLVI p. '/.22. Eala, juin 1905 (Marc. Laurent, n. 1356); Eala, 4 décembre 1906 (L. Pynaert, n. 694. — Nom ind. : N'Ganda [Haut-Aruwirai]. — L'écorce sert à faire des étoffes); Demba, janvier 1910 (A. Sapin). Ficus ostiolata De Wild. nov. sp. (1). Rameaux glabres à l'état adulte, très courtement pubescents à l'état jeune, munis au niveau de l'insertion des feuilles d'un cercle de poils. Stipules très réduites, caduques. Pétiole de 1.5 à 4 centimètres de long très éparsement et très courtement pubescent. Limbe entier, à bords non ondulés, ovale ou elliptique, arrondi à la base, cunéiforme au sommet, relativement mince, de 8 à 15 centimètres de long et de 3.5 à 7 centi- mètres de large, glabre sur les deux faces ou muni de poils courts sur la nervure principale de la face inférieure. Nervures latérales principales au nombre de 5 environ de chaque côté de la nervure médiane, plus fortement en relief sur la face inférieure que sur la face (i) Ficus oxtiolata ; Tamis iidullis ghhrïs ; stipulis reductis, caducis; petiolis 1.5-4 cm. longis sparse et breviter pubescentibus ; lamina Integra non undalata, ovata vel elliptica, basi rotundata, apiee cuneata, 8-15 cm. longa et 3.5-7 cm. lata, supra et infra glabra vel ad nervo mediano breviter pilosa; nervis lateralibus utrinque cire. 5; inflorescentiis ramosis ; receptaculis plus minus longe pedicellatis, plus minns ellipsoideis, 15-22 mm. longis et 11-17 mm. latis; ostiolo bracteoiato ; bracteis in receptaculum cire. 6 mm. latum connatisj pedunculis apice incrassalis usque 16 mm. iongis et apiee 4 mm. latis. 221 supérieure, l'inférieure formant de chaque côté de la nervure médiane un angle très aigu. P^éceptacles plus ou moins longuement pédicellés formant des inflorescences ramifiées, plus ou moins cunéiformes à la base, plus ou moins ellipsoïdes, de 15 à 22 millimètres de long et de 11 à 17 millimètres de large, ostiole bractéolé plus ou moins proémi- nent. Bractées à partie libre plus ou moins divergente formant sous le fruit un réceptacle pouvant atteindre environ 6 millimètres de diamètre. Pédoncule épaissi au sommet, sous le fruit, atteignant 26 millimètres de long et jusque 4 millimètres de large sous le fruit. Village du chef Gongo, 29 novembre 1905 (F. Seret, n. 312). Observation. — Cette espèce vient se classer indiscutablement dans le groupe F. capensis Thuub., mais elle se différencie indiscutablement de cette espèce à laquelle MM. Mildbread et Burret rapportent, à notre avis, trop de synonymie, par ses feuilles qui sont nettement entières,les fruits sont aussi remarquablement longuement pédoncules. Nous sommes persuadé qu'une étude attentive des espèces de ce groupe amènera le morcellement de l'espèce collective qui a été proposée par MM. Mildbread et Burret. Nous ne pourrions assez le répéter.il n'y a, dans l'état actuel de nos connais- sances de la flore-africaine et en particulier des Ficus, aucun intérêt à faire de la synthèse qui risque fort, vu le petit nombre d'échantillons à la dispo- sition des monograiihes, de faire commettre des erreurs. Ficus ostiolata var. b^evipedunailataDe Wild. nov. var. (1). Limbe comme dans le type, atteignant jusque 17 centimètres de long et 6.5 centimètres de large. Réceptacles velus à l'état jeune, devenant plus ou moins glabres, rétrécis vers la base à l'état adulte, souvent plus ou moins stipités, atteignant 18 millimètres de diamètre et 22 milli- mètres de hauteur, stipe compris. Bractées formant une cupule pouvant atteindre 4 à 5 millimètres de diamètre. Pédoncule assez épais atteignant au maximum, environ 14 millimètres de long. Village du chef Bô, 26 novembre 1905 (F. Seret, n. 286. —Fruits en grappes sur la tige et les grosses branches. — Nom indigène : ({) Fictis ostiolata var. brevipedimculata; foliis usque 17 cm. loDgis et 6.S cm. latis; receptaculis velutinis demum plus minus glabris, basi angustatis vel plus minus stipitatis. usque 48 ram. lalis et 22 mm. loiigis; bracleis iii discum cupulatum usque 4-5 mm. latum connatis; pedunculis crassis usque 14 mm. iongis. 15 2tZ Apapira [Amadi]. L'écorce de ce Ficus, non cultivé, fournit une étoiïe indigène) jEntre Dungu et Bafuka, novembre 1906. (F. Seret, n. 701.) Observation. — Nous considéi'ons cette plautc comme une variété du F. ostiolata. Comme lui elle possède des feuilles entières à bords ni dentelés ni ondulés. La différence qui est peut-être très importante réside dans la lon- gueur du pédoncule du réceptacle, qui est beaucoup plus court dans la plante recueillie par Seret dans le village du chef Bô. Ficus pilosula De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 199. Plante à rameaux cylindriques plus ou moinsépais, striés à l'état sec. Stipules triangulaires, glabres, d'environ 4-5 millimètres de long et 2 à 3 millimètres de large à la base, rapidement caduques, absentes au moment de la fructification. Pétiole de 5 à 18 millimètres de long, plus ou moins canaliculé supérieurement. Limbe cunéiforme,arrondi ou tron- qué au sommet, glabre sur les deux faces, de 4.5 à 9 centimètres de long et de 2.5 à 4 centimètres de large, légèrement brillant au-dessus, mat en dessous, cunéiforme, arrondi-subcordé à la base. Nervures visibles sur les deux faces, un peu plus proéminentes en dessous qu'au-dessus, les latérales principales au nombre de 7 environ de chaque coté de la ner- vure médiane, anastomosées en arc vers le bord. Réceptacles axillaires, sessiles,se formant entre deux bractées ovales-aiguës, atteignant 5 milli- mètres de long et 4-5 millimètres de large, densément velus- séricés intérieurement, plus ou moins caduques; réceptacles géminés à l'aisselle d'une feuille, subglobuleux, plus ou moins aplatis, atteignant 11 milli- mètres de large et 8-9 millimètres de haut, courtement velus, ostiole en fente de 1 millimètre environ de long, porté au sommet d'un mamelon très peu proéminent; réceptacles plus ou moins lisses à l'état adulte se desséchant irrégulièrement avant maturité. Bractées au nombre de deux, circulaires, de 1.5 millimètre de diamètre, souvent caduques, réduites à un disque entourant la base du fruit. Eala, 20 mars 1907 (L. Pjnaert, u. 1130). Observation. — Comme nous l'avons dit plus haut, par certains de ses caractères, cette espèce est voisine du F. liit> ola, citons en parti- culier, la villosité du réceptacle. Par la forme de réceptacle elle se rapproche du F rubropunctata, mais les réceptacles sont plus réduits, cour- tement tomenteux sur toute la surface; en outre la base des feuilles est x^lus arrondie. 2^ Ficus praerupt or ttnt Hiern; cf. Mildbr. et Burret in EnglerBot, Jahr. XLVl, p. 205. Elisabeth ville, mai 1912 (Homblé, n. 317. — Arbre du thalweg et de la brousse. — Noms ind. : Bwilembo, Kasawasawa). Ficus Preussii Warb. ; Mildbi-. et Burret in Engler Bot. Jarhb. XLVl, p. 237. Kwilu, 1906 (A. Sapin); Lufuku, juillet 1907 (A. Sapin); Eala, 19/21 mai 1905 (Marc. Laurent, n. 706, 717) et janvier 1907 (L. Pynaert, n. 872). Ficus punctifera Warb. ; cf. Miidbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XVLl, p. 200. Lukombe, 1910 (A. Sapin. — Nom ind. : Esesu [Bangala] — Fruits comestibles) ; Sankuru, septembre 1906 (A. Sapin. — Nom ind. : Essese [Bangala], Mirallango [Sanl'uruJ ) ; Kisantu (Lazaret), 1909, Kinsundi, 1911 (H. Vanderyst); Lac Leopold II, 1906 (Body.— Nom ind. : Esese); environ de Yumbi, 17 avril 1905 (Marc. Laurent, n. 416) ; village Djanga, 20 mars 1908 (A Seret, n. 772.); Ifuta, 22 no\embre 1903 (Em. et Marc. Laurent); Sadi (Kwilu), 29 juillet 1902 (Cabra-Michel, n. 31 . — Arbre de 3 à omètres de haut, tronc de 10 à 15 centimètres de diamètre). Ficus Pynaerti De AVild. in P'edde Repertorium XI (1913) p. 197. Rameaux épais atteignant 12 millimètres de diamètre, lenticellés, à lenticelles brunâtres sur une écorce grisâtre à l'étatsecStipuleslancéolées, glabres, de 6 millimètres environ de long, rapidement caduques. Pétiole de 2 à 5 centimètres de long et atteignant 2 millimètres d'épaisseur, plus ou moins caualiculé supérieurement. Limbe oblong-elliptique,de 8 à 13 cen- timètres de long et de 4 à 6.5 centimètres de large, arrondi à la base, brusquement et assez longuement acuminé au sommet, à acumen atteignant jusque 1.5 centimètre de long et jusque 6à 7 millimètres de large à la base, plus ou moins coriace, brunâtre à l'état sec, plus mat en dessous qu'au-dessus, glabre sur les deux faces. Nervures latérales prin- cipales au nombre de sept environ de chaque côté de la nervure médiane, presque transversales, l'inférieure fortement distante de la première ner- vure latérale, s'anastomosant avec cette dernière à environ un tiers de la 224 hauteur de la feuille ; nervures principales anastomosées en arc vers le, bord formant avec la nervure suprabasilaire une nervure submargi- uale presque droite à environ 3 millimètres du bord ourlé de la feuille, reticulation bien visible surtout en dessous. Réceptables glabres, nais- sant sur des coussinets plus au moins proéminents sur des rameaux ayant en général perdu leurs feuilles inférieures, disposés en uncertain nombre autour d'un bourgeon contrai conique ; réceptacles subpyriformes rétrécis vers la base, atteignant 16-17 millimètres de long et 13 milli- mètres de large, paraissant tachetés, ostiole peu proéminent. Bractées formant une petite cupule disposée à une certaine distance de la base proprement dite du fruit. Pédoncule de 9 à 16 millimètres de long, glabrescent ou très courtement tomenteux. Eala, mai 1907 (L. Pynaert, n. 1314). Observation. — Cette plante appartient au groupe du F. polybractea; elle se différencie de cette dernière espèce par la présence d'une sorte de stipe à la base du réceptacle, qui n'est pas comme chez F. polybi^actea arrondi et appliqué directement contre la cupule irrégulière formée par la base des bractées qui se sont détachées. On pourrait peut-être trouver des caractères différentiels dans le nombre des nervures principales latérales, mais ce caractère nous a paru peu constant, car, dans certaines plantes que nous rapportons au F. poly- bractea,paiv suite de la forme de leur réceptacle, le nombre des nervures prin- cipales des feuilles est moins considérable que ne l'a indiqué M. le Prof. Warburg dans la description princeps. Ficus recurvata De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 200. Arbre à rameaux de 15 millimètres de diamètre, glabres, à écorce brunâtre, plus ou moins luisante. Stipules... caduques. Pétiole de 6 à 10 centimètres de long, velu, à poils bru)iâtres, strié longitudinalement. Limbe elliptique ou obovale de 18 à 22 centimètres de long et de 8.5 à 12 centimètres de large, glabre sur la face supérieure, éparsement velu sur la face inférieure au moins sur les nervures ; celles-ci au nombre de 13 à 14 de chaque côté de la nervure médiane, non en relief ou en creux sur la face supérieure, fortement proéminentes sur la face inférieure, à poils allongés dressés, nettement anastomosées eu arc vers le hord et souvent avec les nervures secondaires, nervures tertiaires non en relief, mais formant une reticulation bien visible sur la face inférieure. Réceptacles à l'extrémité des rameaux se développant après la ciiute de feuilles,entou- ^^5 rant un bourgeon termin:!, à bractées glabres, réceptacles de 2.5 à 2.8 centimètres de large et environ aussi longs, glabres, irrégulièrement verru- queux, brunâtres à l'état sec, ostiole irrégulièrement fendu, à fente pouvant atteindre 4 millim'itres de long. Bractées réceptaculaires irrégu- lièrement lobées, à bords japyracés, caduques, laissant à la base du fruit, et plus ou moins réfléchi, i.n disque excentrique glabre pouvant atteindre 8 à 9 millimètres de large. Pédoncule de 2.5 à 2.8 centimètres de long, glabre. Eala, Tjuin 1905 (M. Laurent, n. 809). Obsertation. — Cette, espèce de la section desBibracteatae appartient au groupe des Caulocarpaô- Elle se caractérise très nettement par ses rameaux étalés, portant, après la chiite des feuilles, des paquets de fruits au sommet des branclies; récei^tacles dont les pédoncules sont souvent recourbés vers le bas. Ficus Rokko Asch. et Schweinf.; Mildbraed etBurret in EnglerBot. Jahrb. XL VI p. 249, Amadi, novembre 1905 (F. Seret, n. 288. — Arbre à pagnes, cultivé dans les villages. — Noms ind. : Aroko [Amadis], Bagedi [Asandej,Nogi [Mangbeitu], Bodo [Abarembo]); Rusisi-Kivu, 19 octobre 1910 (Nom ind. : Mulumba); Kikongo (Kwilu), juillet 1906 (A. Sapin. — Nom ind.: Lokumu. — Arbre dont les fruits sont recherchés par les oiseaux); Moenge, 19 septembre 1905 (F. Seret, n.26); Tumba-Many, octobre 1902 (Mission Cabra-Michel, u. 81. — Nom ind.: Sanda. — Feuilles présentant des galles globuleuses. Le latex soumis à FébuUition donne une glu dont les indigènes se servent pour capturer les oiseaux); Isaka, 21 no- vembre 1903 (Ém. et M. Laurent); Nyangwe, avril 1899 (Coll. P.Dupuis); Pfini, 26 octobre 1903 (Ém. et M. Laurent); Sabuka, 19 octobre 1903 (Éra. et M. Laurent); Demba, janvier 1910 (A. Sapin.— Dans les villages. — Cet arbre, lors de la pousse des fruits, laisse tomber sur le sol des gouttes de liquide qui creusent dans le sol de véritables trous); Kikwite, juin 1907 (A. Sapin. — Latex inutilisable); Bumba, 9 janvier 1904 (Ém. et M. Laurent); Bienge, octobre 1907 (A. Sapin. — Très fréquent dans les villages, donne une glu utilisée pour capturer les oiseaux); Aruwimi, décembre 1906 (Coll. L. Pynaert, n. 690. — Nom ind. : Adjoko); Eala, 6 juin 1906 (M. Laurent, n. 770); Nyangwe, 8 janvier 1911 [J. Bequaert, n* 46); Kitobola, 23 août 1911 (Flamigni, n. 458). 22(5 Observation. — D'après les notes de F. Seret, les indigènes qui fabriquent des tissus à l'aide de l'écorce de ce Ficus, écorcent d'ordinaire des troncs de 3o à 40 centimètres de circonférence ; ils font macérer les lam- beaux dans l'eau jusqu'à obtention d'une consistance molle, ils les sèchent ensuite légèrement au soleil et les battent au moyen d'un maillet en ivoire. Ficus rubropunctata De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 199. Plante epiphyte. Rameaux subcylindriques plus ou moins épais, striés à l'état sec, à écorce glabrescente à l'état adulte, stipules assez rapi- dement caduques, atteignant 11 millimètres de long et 5 millimètres de large, n'existant plus au moment de la fructification. Pétiole de 12 à 25 millimètres de long, plus ou moins canaliculé supérieurement. Limbe cunéiforme, arrondi ou tronqué au sommet, glabre sur les deux faces, de 7.5 à 12 centimètres de long et de 3.5 à 6 centimètres de large, brillant au-dessus, mat en dessous, cunéiforme à la base, à lobes quelquefois légè- rement arrondis. Nervures bien visibles sur les deux faces, un peu plus proéminentes en dessous qu'au-dessus, les latérales principales au nombre de huit de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées en arc vers le bord. Réceptacles axillaires sessiles se formant entre deux bractées ovales-aiguës, atteignant 7 millimètres de long et 5 millimètres de large, assez densément velues intérieurement, plus ou moins caduques ; récep- tacles géminés à l'aisselle d'une feuille, subglobuleux, plus ou moins aplatis, atteignant 15 millimètres de large et 10 à 11 millimètres de haut, glabres, ostiole en fente au sommet d'un mamelon peu proéminent. Eala, 15 juillet 1905 (M. Laurent, n, 763). Observation. — Par ses feuilles cette espèce se rapproche du F. crate- rostoma Warl)., qui lui même se différencie du F. furcata par ses fruits ses- siles. Le Ficus rubropunctata se différencie du i '. craterostoma par l'absence de stipules à l'état adulte, par des réceptacles beaucoup plus développés, par ses feuilles beaucoup plus grandes, caractères qui donnent à l'ensemble un faciès particulier. Ficus ruhroreceptaculata De Wild. nov. sp. (1). Rameaux plus ou moins épais, atteignant 2 centimètres d'épaisseur, (1) ficiLs rubroreceytaculala; ramis plus minus incrassatis, usque 2 cm latis, striatis; sUpulis caducis, ovato-lanceolatis. acutis, cire. 8 mm. longis; petiolis 4,.S-9 cm. longis et 6 mm lalis, glabris, cortice exfoliato, supra canaliculatis; lamina tl.'î-SS cm. longa et 9 13 cm. lata; nervis lateralibus utrinque oirc.1.3, supra Icviterimpressis infra prominentibus, plus minus longe villosis; receptaculis rubris, solitariis vel gfminatis, sessilibus usque 18 mm. lalis, glabris vel basi sparse pilosis; bracleis in discum cupulatum irregulariter fissuratum et extus plus minus dense veli'linum connatis. 227 striés à l'état sec, traces foliaires larges atteignant 9 millimètres de dia- mètre. Stipules caduques; ovales-lancéolées, aiguës, de 8 millimètres envi- ron de long, présentes seulement sur le bourgeon. Pétiole de 4.5 à 9 centimètres de long, et atteignant 6 millimètres de large, glabre ou parais- sant tomenteux par l'exfoliation de son épiderme brunâtre, canaliculé supérieurement. Limbe de 25 à 33 centimètres de long et de 9 à 13 centi- mètres de large. Nervures latéralesprincipales au nombre d'au moins treize de chaque côté de la nervure principale, légèrement en creux sur la face supérieure, en relief sur la face inférieure, munies sur le côté, surtout sur la nervure médiane de poils assez longs, le reste du limbe étant glabre. Réceptacles rouges, axillaires, solitaires ou généralement géminés, sessi- les atteignant 18 millimètres de diamètre, glabres ou munis de quelques poils vers la base; ostiole au sommet du mamelon circulaire d'environ 2 millimètres de diamètre. Bractées formant cupule irrégulièrement fendue atteignant jusque 13 millimètres de diamètre, densément velue, à poils raides extérieurement et à la base, Eala, septembre 1905 (M. Laurent, n. 1360). Observation. — Cette espèce appartient indiscutablement au groupe du F. Nekbudu Warb., mais elle possède un plus grand nombre de nervures et ces nervures sur la face inférieure, surtout la nervure médiane, sont gar- nies latéralement de poils; les bractées du disque sont également caractéris- tiques par la présence d'an indûment raide et externe. Ficus SaptniBe Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 302. Arbre pouvant atteindre de grandes dimensions, à rameaux souvent très épais, à écorce des jeunes ramifications brunâtre, luisante, écorce des rameaux fissurée longitudinalement, assez épaisse, fibreuse. Stipules... Pétiole de 5 à 9 centimètres de long. Limbe elliptique ou ovale, arrondi ou subcordé à la base, glabre sur la face supérieure ou muni de poils localisés principalement sur les nervures, densément tomenteux sur la face inférieure, assez brusquement acuminé, de 18 à 27 centimètres de long, acumen pouvant atteindre 2 centimètres compris, et de 10 à 17 centi- mètres de large, plus pâle en dessous qu'au-dessus. Nervures latérales principales à plus de dix de chaque côté de la nervure médiane, proémi- nentes comme cette dernière, celle ci fortement en relief,anastomosées en arc très développé formant des sinus qui peuvent atteindre 2 centimètres de profondeur, nervures secondaires et tertiaires réticulées, mieux visibles sur la face inférieure que sur la supérieure. Réceptacles géminés parfois 228 à l'aisselle de feuilles encore présentes, généFalement sur des rameaux dont les feuilles sont tombées mais se sont conservées vers le sommet, ovales-ellipsoïdes ou obovales, atteignant 3 centimètres de long et 2.5 cen- timètres de large, courtement tomenteux, à épiderme tacheté de blanc, ostiole au sommet d'un mamelon légèrement proéminent. liractées plus ou moins fortement appliquées contre la base du réceptacle formant un disque à bords parfois recourbés ne dépassant pas 6 à 7 millimètres de diamètre. Pédoncule de 6-7 millimètres de long et de 4.5 millimètres de diamètre, densément velu. Kapulumba, 5janvier 1907 (A. Sapin); Illongonga, décembre 1907 (A. Sapin); Eala, 26 septembre 1905 (M. Laurent, n. 1075); Dibele, 1 décembre 1903 (Ém. et M. Laurent); Lukombe, juin 1907 (A. Sapin); Kwilu,juin 1907 (A. Sapin); Kassamba (Kikwite) 19 juin 1907 (A. Sapin) ; Tchimbumbang, 19 janvier 1907 (A. Sapin); Kutu l^"" novembre 1903 (Ém. et M. Laurent) ; Tchimbankila, 1907 (A. Sapin) ; Gobari, juin 1909 (A. Sapin); Munungu, 1906 (A. Sapin). Observation. — Le latex de ce Ficus n'est pas coagulable par la bossa- sanga, mais par ebullition il donne une masse élastique très peu collante qui durcit mais se ramollit dans l'eau chaude. Cette essence présente au point de vue botanique certains carac- tères intermédiaires, puisque les réceptacles peuvent exister à l'aisselle des feuilles encore présentes. Néanmoins, nous pensons devoir raj^procher le F. Sapini des jf^. polita Vahl, F. umbellata Vahl, f . Fischeii Warb. il se diffé- rencie de ces trois espèces par les nervures latérales plus nombreuses. Ficus sessilis De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 196. Rameaux glabres à l'état adulte, à écorce lisse s'exfoliant. Stipules atteignant 2 centimètres de long et 6-7 millimètres de large, plus ou moins rapidement caduques, en général absentes sur les rameaux fructifères. Pétiole de 7 à 22 millimètres de long. Limbe coriace, glabre sur les deux faces, elliptique, arrondi ou cunéiforme à la base, plus ou moins longue- ment acuminé au sommet, à acumen souvent aigu, pouvant atteindre 2 centimètres de long, à bords entiers très légèrement recourbés de 8 à 14 centimètres de long et de 3 à 6centimètres de large. Nervures au nom- bre de six à huit de chaque coté de la nervure médiane, peu marquées sur la face supérieure, nettement marquées sur la face inférieure, anastomo- sées eu ligues peu marquées à 2-3 millimètres du bord; nervations secon- 229 daire et tertiaire formant une reticulation nettement visible sur la face inférieure. Réceptables sessiles, axillaires, solitaires ou géminés, de 15 à 17 millimètres de diamètre, à ostiole porté au sommet d'un mamelon, à fente d'environ 1 millimètre de loDg. Bractées au nombre de deux, gla- bres, d'environ 3 millimètres de long, Eala juillet 1907 (L. Pynaert n. 1582). Observation. — La plante a indiscutablement des analogies avec le Ficus Conraui VVarb. (cf. Warb. et De Wild. Ficus Congo, p. 25, table XI). La nervation cependant semble différente. Ficus sidifoImWelw.; Mildb. et Burret inEnglerBot. Jahrb. XLVI, p. 262. Lukombe, décembre 1910 (A. Sapin. — Nom ind. : Ditedi). Ficus suhcostata De Wild, in Fedde Repertorium XI (1013) p. 197. Rameaux à écorce brunâtre glabre, sillonnée longitudiiialement, et munie sur les parties relativement adultes de lenticelles brunâtres pro- éminentes. Stipules glabres atteignant 12 millimètres de long et 4 à 5 millimètres de large, plus ou moins rapidement caduques, quelquefois encore présentes sous les réceptacles- Pétiole glabre, de 10 à 20 milli- mètres de long, plus ou moins canaliculé supérieurement, de 2 millimètres de diamètre. Limbe coriace, glabre sur les deux faces, arrondi à la base acuminé au sommet, à acumen plus ou moins aigu, pouvant atteindre 15 millimètres de long, limbe de 4.5 à 11 centimètres de long et de 2.2 à 4.5 centimètres de large. Nervures latérales principales au nombre de 7 à 8 de chaque côté de la nervure médiane, fortement anasto- mosées en arc avant d'atteindre le bord de la feuille, bien visibles sur les deux faces, un peu plus fortement proéminentes en dessous qu'au-dessus; nervures secondaires et tertiaires moins proéminentes, formant cepen- dant une reticulation bien visible sur la face inférieure. Réceptacles géminés sessiles, courtement velus à petits poils blanchâtres, munis de verrucosités, formant de petites côtes transversales ou des points suréle- vés, ostiole glabre, proéminent, d'un brun plus ou moins rougeâtre à l'état sec, en fente et d'environ 1.5 milHmètre. Eala septembre 1905 (Marcel Laurent, n. 1357). Observation. — Espèce très caractéristique du groupe Bibracteatae, à ostiole nettement en fente et à verrucosités caractéristiques. 230 Ficus umangiensis De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 198. Rameaux paraissant grêles, à entre-nœuds très courts vers les extré- mités, à épiderme grisâtre. Stipules caduques. Pétiole de 2 à 3.5 centi- mètres de long, d'un peu plus de 1 millimètre de diamètre. Limbe oblong, elliptique, arrondi, subcordé à la base, assez brusquement et loni^ue- ment acuminé au sommet, à acumen étroit de 1 à 1.5 centimètre de long et de 5 millimètres environ de large à la base, limbe plus ou moins par- cheminé, glabre, plus pnle en dessous qu'au-dessus, de 10.5 à 14 centi- mètres de long, acumen compris, et de 4 à 6 centimètres de large. Ner- vures latérales au nombre de 10-11 de chaque côté de la nervure médiane anastomosées en arc avant d'atteindre le bord, les inférieures suprabasi- laires. Nervures tertiaires proéminentes suri a face inférieure, peu mar- quées, comme les latérales, sur la face supérieure, reticulation visible sur la face inférieure. Réceptacles ellipsoïdes naissant nombreux sur des coussinets à l'aisselle de feuilles tombées, souvent plus de seize réceptacles par fascicule eutourant un bourgeon central aigu; atteignant 11 milli- mètres de long et 9 millimètres de large, brunâtres à l'état sec à taches noires, munis à la base de bractées atteignant environ 1.5 à 2 millimètres de long et 2.5 millimètres de large à la base, partiellement caduques, lais- sant au sommet du pédoncule un disque irrégulièrement ondulé sur les bords. Pédoncule de 1-1.5 centimètre de long, légèrement élargi vers le sommet. Umangi, 20 janvier 1904 (Ém. et M. Laurent). Observation. — Cette espèce est indiscutablement voisine du F. poly- bractea Warb. dont les feuilles sont beaucoup plus développées et qui présente un faciès tout différent. Nous rapportons à ce même F. umangiensis, à titre de variété, la plante que nous décrivons ci -dessous sous le nom de : Ficus umangiensis var. Laurentii De Wild, in Fedde Reperto- rium XI 11913) p. 198. Rameaux grêles à entre-nœuds paraissant plus espacés que dans le type, à épiderme brunâtre s'exfoliant. Stipules atteignant 9 millimètres de long et 3 millimètres de large, caduques. Pétiole de 17 à 55 raiUi- mètres de long, grêle, atteignant environ 1 millimètre de diamètre. Limbe oblong, elliptique, arrondi ou subcordé à la base, brusquement et 231 assez longuement acuminé au sommet, à acumen de 1 centimètre envi- ron de long et de 5 millimètres environ de large à la base. Limbe plus ou moins parcheminé, à peu près également coloré sur les deux faces, de 9 à 13 centimètres de long et de 3 à 5.5 centimètres de large. Ner- vures latérales au nombre de 7 à 8 de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées en arc avant d'atteindre le bord des inférieures, légèrement suprabasilaires. Nervures tertiaires proéminentes sur la face inférieure comme les latérales et peu marquées,comme ces dernières, sur la face supé- rieure, reticulation visible sur la face inférieure. Réceptacles eUipsoïdes, nombreux sur des coussinets à Taisselle de feuilles tombées, entourant un bourgeon central atteignant ^ centimètres de long et 15 millimètres de large, brunâtres, noirâtres à l'éiat sec, à taches brunâtres, bractées partiellement caduques laissant au sommet du pédoncule un disque irrégulièrement ondulé sur les bords, plus ou moins inequilateral, atteignant 7 millimètres dans son plus grand diamètre. Pédoncule de 1 à 1 .7 centimètre de long, élargi vers le sommet. Eala, juin 1905 (M. Laurent, n. 1350). Observation. — Comme on le voit, la description du type et de la variété concordent lortement. Les différences résident dans des détails de l'organisation des feuilles, par exemple dans le nombre de nervures princi- pales latérales, dans la forme de l'acumen, et dans le développement pris par les réceptacles, mais ce dernier caractère est peut-être dû à l'âge et à l'état plus parfait de maturité. Les réceptacles décrits chez le F. p lybractea Warb. et chez le F. iiman- giensis sont peut-être trop jeunes. Ficus 'vestitobracteata Warb. ; cf. Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XL VI p. 238 sub var. nov. Uere-Bomu, 1903 (Noms ind. : Akaie, Negbudu). Observation. — Nous rapportons la plante ici signalée au type créé par le prof. AVarburg, avec certain doute, nous ne connaissons celui-ci que par sa description ; la villosité des hractées est particulièrement caractéris- tique, et n'existe pas dans le F. subralcarata Warb., auquel MM. Mildbread et Burret rapportent le F. vestitobracteata, qui aurait été trouvé aux Comores et à l'Ile du Prince. La grande différence dans la distribution peut également porter au doute, mais en l'absence d'échantillon de comparaison nous avons préféré ?32 signaler cette plante, d'abord inscrite en manuscrit comme espèce nouvelle, sous le nom do F. vestitobractcata, avec les caractères duquel elle concorde assez bien Ficus viridimaculata De Wild, in Fedde Repertorium XI (1913) p. 197. Rameaux grêles à écorce grisâtre vers les extrémités, à lenticelles peu marquées. Stipules lancéolées, glabres, de 6 à 7 millimètres de long, rapidement caduques. Pétiole de 17 à 33 millimètres de long et d'environ 1.5 à 2 millimètres d'épaisseur, plus ou moins canaliculé supérieurement. Limbe oblong-elliptique de 7.5 à 11.5 centimètres de long et de 2.8 à 4 centimètres de large, arrondi à la base, brusquement et assez longue- ment acuminé au sommet, à acumen atteignant environ 1.5 centimètre de long et 4 à 5 millimètres de large à la base, plus ou moins coriace, glabre sur les deux faces. Nervures principales latérales au nombre de 6 à 7 environ de chaque côté de la nervure médiane, presque trans- versales, l'inférieure environ à la même distance de la première latérale que les autres nervures entre elles, nervures anastomosées en arc vers le bord de la feuille, formant avec la nervure inférieure suprabasilaire une nervure submarginale plus ou moins régulière à environ 2 millimètres du bord ourlé de la feuille, reticulation bien visible surtout en dessous. Réceptacles elliptiques, glabres, naissant sur des coussinets plus ou moins proéminents sur des rameaux privés de feuilles, disposés en un certain nombre autour d'un bourgeon central conique, atteigj)ant 2 centi- mètres de long et 1.6 centimètre de large; ostiole légèrement proé- minent; épidémie tacheté de brun. Bractées formant sous la base du fruit, et appliqué contre lui, un disque plus ou moins unilatéral de 5 millimètres environ de diamètre. Pédoncule de 7 à 10 millimètres de long, glabrescent d'environ 1 .5 millimètre de diamètre, s'épaississant vers le sommet. Eala, 14 mai 1905 (M. Laurent, n. 727). OiJsi::ivATioN. — Comme le F. Pynaertii, le F. viridimaculata appartient au groupe du F. polybiactea. Il se différencie du F. Pynaertii Y)îiy la, forme du réceptacle non stipité et par le développement que prend le disque appliqué directement contre la base du réceptacle. Ce dernier caractère permet la différenciation avec le F polybractea dont le disque beaucoup moins déve- loppé n'est jamais complètement appliqué contre le réceptacle, mais con- stitue simplement le rebord et l'élargissement du pédoncule. 233 Ficus Vogelii Miq.; Mildbr. et Biirret in Engler Bot. Jahrb. XLVI p. 237. Bena-Dibele, juin 1907 (Flamigni, n. 171); Dans les savanes du centre Congo, 1910 (J. Claessens, n 513); Busira Monene, janvier 1905 (leg. Thierry, coll. Marc. Laurent, n. 400); Issanga, secteur de la Busira et dans la Solonga, 1904. Observation i. — Les écliantillons recueillis dans la dernière de ces localités font l'objet d'un envoi qui nous a été fait par la « Société anonyme Belge pour le commerce du Haut Congo», ils sont accompagnés d'un rapport dont nous pouvons extraire les renseignements suivants. Le Ficus ne croît pas dans les terrains inondés. Un arbre mesurant 3 mètres de circoniereuce à 3 mètres du sol et d'environ 25 mètres de hauteur, a permis de récolter en une journée Sk^'SSogr. de caoutchouc frais. Une petite quantité de latex avait été perdue pour divers essais de coagulation et les travailleurs inexpérimentés ont en faisant mal les entailles perdu au moins 3 litres de latex. La saignée n'aurait pas été faite à fond, mais du résultat obtenu on estime qu'un Ficus de cette dimension serait capable de fournir au minimum 20 kilogrammes de caoutchouc brut par an : les branches et les racines qui atteignent 25 à 3o mètres de long ont été saignées, la saignée peut être opérée pendant trois à quatre jours en suivant. La saignée des racines s'est faite comme suit : On les dégage de la terre et on les maintient à 20 ou 3o centimètres du sol au moyen de fourches ou d'attaches et après les avoir nettoyées on opère comme sur les branches. Dans le rendement cité plus haut une seule racine a été saignée alors que l'arbre en possédait i5 à 20 de mêmes dimensions^ la coagulation a été faite à chaud et jusqu'à evaporation presque complète du liquide; l'opérateur, après avoir retiré le récipient du feu, se mouille les mains et pétrit la masse pour en obtenir une lame que l'on peut transformer ensuite. La méthode de fumigation au- dessus d'un feu vif donne également de bons résultats. On aurait également trouvé plusieurs arbres de ce même Ficus à Ikongue. Un arbre qui se trouvait dans cette dernière localité et qui mesurait 3 mètres de circonférence à 3 mètres du sol a fourni en deux heures un litre de latex qui a été coagulé par la cuisson dans des feuilles; le lende- main l'expérience a été recommencée, elle a fourni plus de 5 kilogrammes de caoutchouc brut. D'après les indications fournies j)ar les indigènes, ce Ficus ne croît que dans les endroits secs et là où il existe des palmiers sur lesquels il se développe. Les indigènes lui donnent le nom de Lukumu, ils prétendent qu'il est commun dans la région. Il faut cependant faire remarquer que ce nom de Lukumu est un nom générique qui s'applique à un très grand nombre de Ficus et qu'il ne 234 faudrait pas se baser sur cette indication pour affirmer que le F. Vogelii est répandu très largement au Congo. Dans une lettre d'un agent de la même compagnie nous trouvons ces renseignements : cet arbre est reconnu par les indigènes sous le nom de « imenge »; un arbre de i"8o de diamètre et d'environ 25 mètres de hauteur a donné par saignée et en une journée 6 litres de latex ayant donné 4 k^"" 200 gr. de caoutchouc frais; ces Ficus seraient assez nombreux dans la région d'Efukoi. Dans la région de l'Ikelemba le Ficus à caoutchouc porte également le nom do « dimondja », il aurait été rencontré principalement sur les anciens emplacements de villages et à : Mongwila, Benkoï, lUivo, Kotekonda, Ikiri, dans cette région des expériences de rendements ont été faites sur un arbre de i"'4o tie circonférence et de 25 à 3o mètres de haut : 4 juillet matin, l'c saignée donnant 5 litres de latex 5 )) » 2^ » » 3 ï » 6 )) w 3 a )) 2 )) Total ... 10 litres de latex qui ont produit 7 kilogrammes de caoutchouc. A Isanga, d'où proviennent les échantillons sur lesquels nous nous sommes basé pour la détermination spécifique, le nom indigène est Dimudja ou lekelemba; ce caoutchouc est rosé à l'état frais au début, il est peu élastique mais devient très élastique lorsqu'il prend une teinte rouge-brun; ilne poisse pas, et la note ajoute : a presque tous les villages ne fournissent plus que ce caoutchouc », ce qui semblerait prouver que les arbres sont nombreux dans la région. Observation 2. — M. Claessens à inscrit sur la fiche accompagnant son échantillon, non fructifère : Ficus « Denge », produisant un bon caout- chouc. Il atteint de grandes dimensions et est exploité par l'indigène, le produit est rougeâtre. Observation 3. — Tous les auteurs semblent considéer comme carac- tère le nombre relativement réduit des nervures latérales; ils disent qu'il n'y a en général, que six nervures bien visibles ; ce caractère n'est cepen- dant pas constant, car déjà la figure publiée dans le«Notizblatt» du Jardin de Berlin, en mars 1908, montre plus de sept nervures et nous même en avons observé plus de sept dans plusieurs des échantillons du Jardin Botanique de Bruxelles. Un caractère qui nous paraît important et sur lequel on n'a guère insisté, est celui tiré de la forme du bourgeon terminal, celui-ci est, d'après les matériaux que nous avons examinés, aigu, entouré de bractées relativement peu développées et velues sur le dos, du moins les bractées internes. ^35 Ficus Welwitschii Warb.; Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVIp. 239. Environs de Tumba, 9 octobre 1903 (E. et Marc. Laurent). Ficus Wildemaniana Warb ; Mildbr. et Burret in Engler Bot. Jahrb. XLVI p. 239). Bienge, octobre 1907 (A. Sapin); Sankuru, 1910 (Éd. Liija. — Arbre de 8-10 m. — Le latex est utilisé par adultérer le caoutchouc) ; Dimba, janvier 1910 (A. Sapin); Lutshima, juillet 1907 (A Sapin); Injolo, 10 octobre 1905 (M. Laurent, n. 1093); Gombari, février 1906 (F. Seret, n. 137); Entre Buta et Binia, 13 octobre 1905 (F. Seret, n. 52). Ficus sobiaensis De Wild. nov. sp. (1). Arbre à rameaux glabres à l'état adulte, lenticellés, plus ou moins striés longitudinalement à l'état sec. Stipules... Pétiole de 5 à 11 centimètres de long, plus ou moins aplati, plus ou moins densément velu. Limbe obovale-elHptique ou elliptique, de 32 à 42 centimètres de long et de 12 à 19 centimètres de large, arrondi ou très légèrement sub- cordé à la base, cunéiforme, plus ou moins apiculé au sommet, glabre sur la face supérieure, courtement velu tomenteux sur la face inférieure et plus longuement velu de chaque côté de la nervure médiane et parfois vers la base des nervures latérales, celles-ci au nombre d'environ 15 de chaque côté de la nervure médiane, proéminentes sur la face inférieure, tranchant en blanc sur le fond brun du limbe à l'état sec, anastomosées en arc avant d'atteindre le bord, nervation secondaire réticulée, dont les principales forment dans le champ, entre deux nervures successives, par leur anastomose, une nervure ondulée médiane, nervation secondaire peu visible sur la face supérieure. Réceptacles géminés, ellipsoïdes, atteignant 3 centimètres de long et 19 millimètres de large, plus ou (1) Ficus zobiarnsis ; ramis glabris, lenticellatis, longitudinalitei* striatis; peliolis .•i-ll cm. longis. plus minus dense velul^nis; lamina obovato-elliptioa vei elliplica, 32 42 cm. longa et i2 19 cm. lata, basi rotundata vel subcordata, apioe cuneata plus minus apiculata, supra glabra, infra breviter velutino tomentosa; nervis lattralibus cire, io, areuatim anasto- mosantibus; receptacuiis geminatis, ellipsoideis, usque 3 cm longis et 19 mm. lalis, plus minus verrucosis, glabris vel breviter puberulosis; bracteis basilaribus ia discum usque 5 6 ram. latum connatis; pedunculis 8-H mm. longis, breviter brunneo-pubescentibus. 236 moins verriiqueux, glabres ou très courtement pubéruleux,mais devenant glabres; ostiole bractéolé, légèrement proéminent. Bractées basilaires géminées, velues extérieurement, formant un disque pouvant atteindre 5-6 millimètres de diamètre. Pédoncule de 8 n 11 millimètres de long, courtement pubesccnt-brunâtre. Zobia (Rubi) (Lamboray). Observation. — Nous ne possédons que des feuilles, un fragment de rameau, et des fruits détachés de cette espèce. Le collecteur avait inscrit en note Mauvais Nekbudu, la plante n'a avec le F. Nekbuclu aucun rapport comme on peut en juger en comparant la description avec celle qui en a été donnée par Warburg dans les Ficus du Congo, et avec la pi. IV qui repré- sente les feuilles-types de cette espèce, elle semble plutôt avoir certains rap- ports avec le F. fiMSSti, déterminé jmr Warburg et décrit dans le travail de MM. Mildbraed et Burret. ERRERELLA BORNHEMIENSIS NOV. QEN. UNE PROTOCOCCACiE NOUVELLE PAR W. CONRAD Docteur en Sciences naturcUe^. Au mois d'août dernier, uous avons rencontré, dans une pêche effectuée à Bornhem, dans le «Vieil Escaut », dont nous avons déjà fait ressortir l'intérêt ailleurs (1), une Algue très curieuse constituant un genre nouveau de Protococcacées. L'organisme était abondant dans le matériel récolté par nous, de sorte qu'il nous a été donné d'examiner un grand nombre d'exemplaires, qui, disons-le dès à présent, étaient d'une similitude absolue. Aspect général. — L'Algue forme des pseudo-colonies triangulaires, régulières, qui, vues de face, se montrent subdivisées en quatre triangles équilatéraux, dont les trois extérieurs représentent les associations cel- lulaires de notre organisme, tandis que le quatrième triangle, central, n'est pas occupé (%, 1). Si l'on examine cette Algue de plus près, on remarque immédiate- ment qu'il ne s'agit pas d'une lame triangulaire subdivisée régulièrement, mais bien d'un ensemble de trois 'pyramides triangulaires sur chacune des deux faces. Chacune de ces pyramides porte 16 cellules, disposées d'une façon très régulière et très constante, la cellule la plus proéminente formant le sommet de cette pyramide. C'est ce que montre bien notre dgure 1. En mettant au point sur la partie supérieure d'une des pyra- mides triangulaires de la pseudo-colonie, on rencontre donc d*abord la (i) Tome IL, 3» et ¥ taac, p, 294. 16 238 cellule a; ensuite, plus bas, se voient les 3 cellules h; plus bas encore, les 3 cellules c; enfin vient la lame triangulaire bordée par les cellules d. En descendant davantage le tube du microscope, en observe la même disposition, mais en sens inverse, évidemment; cette disposition des cellules en quatre rangées se voit bien dans les figures 1 et 2, mais surtout dans cette dernière, qui représente l'Algue vue de côté. Elle se compose donc, en tout, de 6 petites pyramides triangulaires, de 16 cellules chacune, soit en tout 96 cellules. c 10 .'O u Fig. 1. EbRERËLLA BUHNHEMIENSIS D.fi;., D. Sp. Vue de face. Kifç. 2. — Krrkkklla bokmuëmiensis d. > ou « grand Cron », le dépôt de tuf de loin le plus important et le plus remarquable du bas Luxembourg. A 8 1/2 heures, nous nous trouvions réunis à la gare de Virton- Saint-Mard. Puis en route! Nous apercevons tout d'abord à gauche de la voie terrée les marais profondément tourbeux de Saint-Mard (au moins 2 mètres de tourbe par places), où l'on pourrait récolter : Stellaria glauca, Comarum palustre, Geum rivale, Stlaus pratensisy Selinum carvifolium. Crépis paludosa, Scorzonera humilis (R.J, Orchis incarnata, Epipactis palustris, Elodea canadensis, Carex paniculata, C. paradoxa, C pulicaris, C dtoica, C. teretiuscula, Gladium Mariscus, Scirpus pauciflorus, et même Drosera rotundifoUa. Toutes ces espèces ne sont pas éparses, mais bien distinctement localisées dans la petite station qui leur convient; Crépis paludosa est la plus répandue à droite et à gauche. Au delà d'une profonde tranchée, à droite et en bordure à la ligne sont les marais de Beauregard, où se font remarquer, outre beaucoup des espèces précédentes : Heleochans uniglumis, Triglochm palustris, et quelquefois le rare Ophioglossum vulgatum. Puis voilà le moulin de Berchiwez avec sa riche colonie de plantes exotiques (1), et 500 mètres au delà au fond d'une vieille carrière, notre seconde habitation d'Equisetum variegatum, A Meix, nous fûmes rejoints par M. Errard, le sympathique prési- dent de la « Société des Naturalistes et Archéologues du Nord de la Meuse » (Stenay). La voie monte ensuite en rampe assez raide vers la terrasse des grès; elle s'engage bientôt eu pleine lorêt dans un ravin sauvage et tour- menté creusé par érosion jusqu'à une profondeur atteignant par endroits au moins 60 mètres dans le Virtonien et le Sinémurien sous-jacent. Celui-ci présente assez fréquemment un faciès marneux, ce qui détermine la formation de nappes aquifères plus ou moins importantes à des alti- tudes variables ; à droite et à gauche nous apercevons donc de nom- breux suintements, cascatelles et dépôts de tuf; nous sommes vraiment dans la vallée des « crons » ou « crânières ». (4 Voir dans ce Bulletin : Remarques sur la floruU de VirUm et str?s. Cirsium palustrA, Epipactis palustris - espèces éparses. Rubus saxatilis — à la lisière sur le tuf. 2. Dans la prairie du fond, j'avais observé au coramenceraent de juin de la même année : Orchis Rtvim (abondant, surtout dans la partie marécageuse !) •+ 0. incarnata (R) + Parnassia palustris (non fleuri) + Graminées, Joues et Carex divers. 3. Puis viennent 50 ares d'Épicéas sur une couche de tui pulvé- rulent épaisse, par places, d'au moins 2 mètres, et paraissant avoir été exploitée — peut-être en guise de castine à l'usage du fourneau au fer qui existait autrefois dans le proche voisinage. Sans être de première vigueur, ces arbres sont assez bien venants sur un tel sol, qu'ils ont pu, d'ailleurs, traverser par leur pivot pour s'enraciner dans un sous-sol plus favorable. 4. Sur le coteau qui s'élève à droite tout imprégné de suinte- ments calcareux poussent à foison : Carex pulicaris, C. qlauca, C. flava, Hypnwm commutatum — dans l'eau courante et les parties liumides ; AnthylUs Vulneraria, Genista sagiilaUs, Poterium Sanyuisorba, Euphorbia Cyparissias, Silène nutans, Bromus asper — dans les parties sèches en été ; Calamagrostis epiyeios, eu associations fermées d'une étendue de plusieurs ares chacune — dans les parties à sol profond et à sous- sol humide : Orchis Rivini — une vingtaine de pieds à l'entrée. Pas traces d'autres Orchidées ! Cependant feu Pierrot (de Mont- médy) a signalé VOrchis Simia « entre Izel et Orval » (1) : peut-être serai- je assez heureux pour le retrouver dans ces parages en explorant les pelouses qui s'étendent au pied des collines boisées dans la direction de Laraouline. Bien que l'O. Rioim récolté à la Sablonnière ait le labelle (1) CalaUigue de: plarUen, etc. 'Moiilruédy). 263 extrêmement variable, il n'est pas probable qu'un botaniste aussi averti ait pu prendre une espèce pour l'autre. 5. Parmi les pentes herbeuses de la rive gauche, j'ai cueilli autrefois des pieds de Botrychium Lunaria d'un développement extraordinaire (voir dans l'herbier national); depuis lors mes recherches ont souvent été vaines en cet endroit, ce qui s'explique parfaitement par le caractère de cette chétive Fougère toujours un peu capricieuse et fugace. Quelques mètres plus haut se trouve à la lisière du bois une petite habitation d\Equisetum sylvaUcum, et ce n'est pas la seule des environs d'Orval. 6. Si maintenant nous nous élevions vers les hauteurs boisées, nous verrions se multiplier, comme au début de l'excursion, les Sarotham- nus, Poa sylvaiïca, Calluna, Digitalis purpurea, Awa f^exuosa, Vacci- nium Myrtillus 'plus R.), Polytrichum, etc Et c'est là une végétation conséquente au caractère que nous avons attribué au Sinémurien *■ Liste des mousses observées par M. Cardot dans le vallon de la Sablonnière et dans la forêt adjacente : Dicranella heteromalla Sch. — A terre, sur les talus, etc.; Dicranum scoparîv.m Hedw. — Id. Didymodon rigidulus Hedw. — Sur les pierres ombragées ; Tortella incîinaia Limpr. — Dans les lieax pierreux ; Encalypta streptocarpa Hedw. — Sur les pierres et les talus: Ulota BruchiiBrid. — Sur les trous et les branches; Bryum tiirhinatum Schw. — Dans les lieux ombragés ; Mninm undulatum Hedw. — Id. — rosir aium Sch. — Id. Atrichum undulatum P. B. — A terre ; Anomodonviticulo^MsYiodk. etTayl. ■ — Lieux ombragés; Cratoneuron commutaium Roth var. irrigatum Zett. — Sources: Campylium SommerfeltiiBryhn. — Pierres ombragées: Homomallium mcurvatum hoeske . — Id, 264 Ctenidium molluscum Mitt. — Pierres; Hylocomium splendens B. S. — A terre, talus, etc, ; -- bremrostre B. S. — A la base des arbres; Rhytiadelphus squarrosus Warnst. — A terre, talus, etc.; — lor eus Warnst. — Id. — ^r/g'M^/rMs Warnst. — Id. Camptothecium lutescens B. S. — Lieux pierreux; Brachylhecium salebrosum B. S. forma. — Lieux pierreux ; Plagiothecium Roeseajium. B. S. — Talus ombragés ; Rhynchost3giinn rtiurah B. S. — Pierres ombragées. A 11 h. 30 notre tète de colonne débouchait en aval du moulin de Lamouline sur l'agréable grand'route qui de Pin descend eu pente conti- nue vers Orval à travers la forêt en longeant presque constamment des vallons gazon nés et fleuris. Après avoir dépassé le château et la ferme de Mohimont cachés sur les hauteurs à notre gauche par les noires pyra- mides des Epicéas, nous arrivâmes enûn en vue des célèbres ruines (1) que tant d'entre nous étaient impatients de visiter. Orval! Et voilà que l'imagination vivement excitée remonte le cours des temps révolus Jusqu'à ce XI"^ siècle où, en place du val d'or, s'éten- dait ici le « desertum nostrum » du comte Arnoux de Chiny, dans lequel il est douteux qu'on pût observer alors Orchis Rivim et Genitana ciliata. Et depuis, la célèbre abbaye passa tour à tour de la piété fervente à une fade tiédeur et de l'abondance à la gène, pour finalement devenir une des plus puissantes et des plus colossalement riches : par Tiiégémonie qu'elle exerçait au loin sur le clergé paroissial réduit à la portion congrue ; par ses seigneuries, ses propriétés foncières, ses dîmes et ses droits féodaux de toutes sortes; par ses mines, ses fabriques de fer et ses forges; par l'or dont regorgeaient ses cofïres... C'est le temps que la Providence avait marqué pour sa chute. En 1793, les troupes républicaines, suivies d'une bande de gens sans aveu, pillèrent Orval, puis l'incendièrent; ce fut un spectacle lamentable... Les paysans des alentours accourent ensuite â la (1) H^siuire dt iabhaye d Orval. pur l'aMiô Tiliièrf. curée et, pendant de longues années, achevèrent la ruine de l'imposaût édifice pour se procurer quelques poutres et quelques moellons. Après plus d'un siècle d'indifférence, les pouvoirs publics ont enfin pris sous leur protection ces vestiges fameux et ce site incomparable qui attirent chaque année des centaines de touristes. Voici, en effet, ce que nous lisons dans le numéro du 23 octobre de l'Avenir du Luxembourg : « En ces der- nières années on a constaté qu'une sérieuse restauration des célèbres ruines s'imposait. Cette restauration est chose décidée aujourd'hui, et le département des Travaux publics va entreprendre sans tarder le travail. Des plans ont été tracés auxquels ont collaboré des architectes, des his- toriens et des archivistes, plans qui ne laissent rien à désirer, paraît-il, au point de vue de la fidélité avec laquelle doivent être reconstituées quelques-unes des parties fortement endommagées de ces ruines. » Fiat\ * A cause du temps incertain, l'hôtelier n'avait pas été prévenu de notre arrivée; aussi eûmes-nous tôt fait d'expédier notre dîner improvisé- Il restait ensuite une heure et demie pour herboriser et flâner aux envi- rons en attendant le passage du tram Villers-Bellefontaine. Retrouvé en passant, à l'in ersection des routes de Pin et de Jamoigne, la Gentiane croisette (fleurit en juillet); revu également, à côté de la demeure du garde-forestier, l'habitation connue de Lappa tomentosa, mais presque détruite par suite de récents travaux de maçonnerie. Hippuris vulgaris est toujours abondant dans l'étang du château et Bumex scutatus, dans le mur en tête. En aval dans la Marche, Zanni- ehellia palusiris avait à peine deux pouces de longueur; mais je l'ai trouvée en fruits en septembre dernier et j'ai pu constater sa présence depuis Villers-d*-Orval jusqu'au delà du lavoir de Lîmes, sous Gérouville (6 à 7 kilomètres). Vers le nord, le fond du vallon de Williers est recouvert d'une couche de tuf de 1 à 2 mètres d'épaisseur. Là encore le « cron » a dû être exploité et employé, soit comme matériaux de construction, soit comme castine. On y retrouva très abondant le Cirsium acaule, et une fort belle habitation d'Ophioglossum vulgaium que j'avais découverte l'an dernier en compagnie des confrères Errard et Dolisy. Quant aux Ophrys myodes et Orchis fusca {purpurea), ils n'ont point reparu, sans doute é cause du temps contraire qui a régné cette année au printemps. Au retour, nos rega)"ds furent attirés à droite par une masse imposante de bâtiments encore en bon état de conservation; un gros tas de scories qui s'élève à proximité, ne laisse aucun doute sur leur ancienne destina- tion : c'étaient les forges d'Orval, dépendant autrefois de l'abbaye, mais qui survécurent plus d'un demi-siècle à celle-ci. Près de l'arrêt de Marny, où nous attendions l'arrivée du tram, le confrère Charlet nous fit remarquer sur la « chaussée » de l'étang du Moulin Neuf, un chardon que nous avions pris à première vue pour le Carduus nutam et qu'il appela C. polyanthemos; aucun d'entre nous ne connaissait cette dernière espèce, et l'on tomba d'accord pour dire que la plante de Marny devrait être revue au moment où ses caractères spéci- fiques sont plus apparents. ^ * Mousses signalées à Orval par M. Cardot : Chiloscyphus polyanthus Cord. var. rivularis Lind. — Forme de grosses touffes dans le bassin de la fontaine Mathilde ; Eucladium verticUlatum. B. S. — Pierres humides dans la tour de la Punition. Hypnum commuiatum Hedw. — Très prospère sur les pierres qui encombrent le ruisseau de Williers. * Marny est la première commune que Ton rencontre au delà de la frontière française, formée ici par le ruisseau de Lîraesdit « Courwart.»Le vicinal longe ce cours d'eau dans un frais vallon entre l'antique forêt de Merlanvaux à gauche et un coteau boisé à droite. L'arrêt suivant se trouve à Lîmes, un lieu idéal de villégiature calme et reposante... si l'on y trou- vait un hôtel quelconque. Ce village est agréablement situé en face du hameau français de Fagny et à l'intersection des vallons de la Soye et du moulin de Gérouville. Puis la li^ne s'élève en pente douce vers La Soye, un coin des plus pittoresque, aimé des touristes pour son château moderne, ses noirs sapins, ses étangs bleus et ses cascatelles cristallines. On n'y retrouve plus aujourd'hui que de faibles vestiges des établissements métallurgiques qui brgèrent les boulets français de Sébastopol. Les vallons qui confluent à Lîmes produisent quelques pieds de Cynoglossum officinale et à' Anemone PulsoÂilla, espèces calcicoles; de Veronica ^'^erna, Àe Vicia lathy roides et de Lychnis viscaria, espèces calcituges. Là où les talus ont été éventrés, on trouve dans le sable mou- vant VHelichrysum arenarium. et le Corynephorus canescens, non loin des Silène nutans^ des Anthyllis Vulneraria et des Centaurea Scabiosa. Quant au Sarothamnus, il épanouit à profusion ses fleurs d'or parmi tout cela dans la promiscuité la plus inattendue. Les sources et suintements calca- reux ne manquent pas d'attirer de riches colonies de Chrysosplenium alternifolium et de Chr. oppositi folium. Sur le penchant des collines boisées, il y a abondance de Galium Sylvahcum et de Pulmonaria tube- rosa. Enfin, plus haut, apparaissent par places Poa sudetica, Pteris àquilina, Calluna et Digitalis purpurea; tandis que parmi les plantes ségétales dominent les Raphanus, Spergula arvensis, Ornithopus perpu- sillus, TeesdaUa nudicaulis, Digitaria fîliformis, Setaria viridis, parfois même Arnoseris minima. En somme, nous avons ici le terrain géologique déjà rencontré vers la Sablonnière ; du sable et du calcaire sableux sinémuriens encore sur- montés actuellement sur les hauteurs de leur revêtement originel de Vir- tonien (Vra). Et nous remarquons que la végétation y est répartie d'une manière analogue, conséquente à la composition chimique du sol (1). En face de l'emplacement de l'ancien village de Luz, la rampe s'accentue et la ligne remonte en lacets vers Gérouville (cette filleule (1) J'extrais encore de la liste de M, Dolisy les renseignements suivants : Crépis paludosa, dans les marécages de la Sablonnière ; Astragalus glycyphyllos et Litkoxyermum officinale, à la lisière du bois vers Orval; Carum Carvi. dans les accolements à Orval; Turritis glabra^ à la lisière en face de l'arrêt de Marny. Rvhus.saxMxlis, abondant dans les bois autour du « cron » et ailleurs. ?6?< d'Orval), puis elle se dirige vers Belletontaine en empruntant la grand' route jusqu'à l'arrêt facultatif dit « Route de Meix ». C'est là que nous mîmes pied à terre. Après une demi-hnure de marche sur Virtonien décalcifié à travers le bois de Nichampsart, nous descendîmes brusquement dans le ravin du ruisseau de Belletontaine (ici ruisseau de la Crânière) au pied du « grand Cron » dans un site des plus sauvage et des plus pittoresque. Nous avons déjà dit ailleurs que le Virtonien et le Sinémurien sous- jacent sont des terrains à base lithique composée principalement de silice et de carbonate de calcium associés dans les proportions les plus variables de manière à former du calcaire sableux ou du grès à ciment calcaire. Les eaux météoriques chargées de gaz carbonique emprunté à l'air et au sol humeux qu'elles traversent, se saturent pendant leur trajet souterrain de carbonate de calcium à l'état de bicarbonate instable. Si, par hasard, il se trouve dans les strates géologiques une couche marneuse (marne de Warcq ou de Strassen qui détermine leur résurgence à rai-côte, elles incrustent les brindilles, les graminées, et surtout les mousses calcicoles qu'elles transforment en une élégante dentelle de pierre, première trame du tuf en voie de formation. Telle est la genèse du « grand Cron », toujours vivani tant que jaillit sa source-mère, dont l'eau s'éparpille en mille perles à nos pieds, et récu- pérant avec une persévérante lenteur les pertes subies dans le cours des siècles. Car de date immémoriale les habitants de la contrée se sont atta- qués au colosse; à coups de hache ils l'ont débité en blocs de diverses dimensions pour en faire : dans l'antiquité, des auges funéraires; au Moyen Age, des cheminées et des cloisons; au siècle dernier encore, les voûtes de l'église de Lîmes. Malgré le vandalisme dont il a souffert, c'est encore un splendide monument naturel que nous avons devant nous, digne de fixer l'attention des savants autant que celle des amis de la belle nature; et nous voulons croire que M. VJassart, dans une seconde édition de son beau livre sur la Protection de la nature en Belgique^ rendra au « grand Cron » la place usurpée par celui de JVioulauban. 269 S'il est vrai, comme renseigne de Lapparent, que, dans l'orographie actuelle les grands traits dus à l'érosion peuvent être reportés à la fin de l'époque tertiaire et au commencement du quaternaire, nous avons affaire ici à une roche d'origine quaternaire et moderne formée aux dépens des terrains secondaires au milieu desquels elle s'érige. * La mousse la plus caractéristique du « grand Cron » est Hypnum commutatum, l'hôte le plus fidèle de nos sources et suintements calca- reux. Le confrère Cardotj a reconnu, en outre : Preissia commutata Nées. Giroweisia ienius Sch. Tortella inclinata Lrimpr. Barhula revoluta Schw. Tortula montana Lindb. Orthotrichwûi anomalum Hedw. Gratoneuron commutatum Roth, forme passant à la var. irrigatum Zett. {Hypiium). A remarquer aussi Solorina saccata sur les talus frais et sur le tut à l'exposition du nord ; idem Peltiyera venosa. A ma prière, le confrère Dolisy a bien voulu déterminer quelques autres espèces, qui seront signalées dans le travail que je prépare actuel- lement sur la vég-étation du tuf calcaire. Parmi les phanérogames, notons eu tout premier lieu Sesleria caerulea, reléguée dans notre région sur quelques « crons » bien exposés, qui constituent ici sa station exclusive. Citons ensuite : Carex ornitho- podaet Arabis arenosa, qui pullulent au mois de mai; puis Polypodium calcareum, Aspleniuw Ruta-Muraria et A. Trichomanes. Nous récol- tâmes aussi sur le « cron » et dans le voisinage immédiat quelques Botry- chium Lunaria, la plupart rabougris, comme il arrive ordinairement en itation fortement calcareuse. De son côté le confrère Massart, en photo- 270 graphiant le rocher sous ses divers aspects, avait braqué son appareil sur une touffe d'A^pleniutn viride, rarissime espèce que j'ai retrouvée plus tard sur les bords du ruisseau en station identique à celle de la Roiige- F]au. En remontant vers la halte, les amateurs purent encore récolter : Geum rivale, dans le fond du ravin ; Aspidium lobaium Dœll., à mi-côte; Oenotltera biennis et Herniaria glabra, près de la halte. Quant à VEqui- setw/i hyemale, il est extrêmement abondant en amont dans les sables sinémuriens frais. F]nfin à 6 h. 40, nous débarquions à Virton, en nous félicitant du temps splendide dont nous avions été gratifiés contre toute prévision. Le soir après la séance traditionnelle, il fut fait aux membres présents une ample distribution à'exstccaia des plus belles espèces du Jurassique ; les beaux Carex Ornithopoda du confrère Dolisy furent surtout les bienvenus. Journée du lundi ç juin. Mettant un frein ce jour-là à notre ardeur d'herborisation, nous voulûmes consacrer notre course exclusivement à l'étude du Bajocien (1) sous le rapport géobotauique. Descendus vers 9 heures à Ruettes, nous suivîmes d'abord pendant un quart d'heure la route de Longuyon, puis nous remontâmes sur la droite le ruisseau de la Fontaine jusqu'au-dessus du moulin deRuettes(2). Arrivés là, nous étions sur le Macigno; nous avions en face de nous les (1) Pour tout ce qui concerne l'étage tertiaire voir : Origine et mode de formation du minerai de fer oolithique de la Lorraine, par St. Meunier, dans le « Dull, de la Soc. des Sciences de Nancy » ; Quelques rectifications géologiques, par V Dormai>, dans le Bull, de la Soc. belge de Géologie. 1899; No(e iur Le gisement du minerai de fer du département de Meurthe-et-Moselle, par M. Villain (idem). (2) Au mois d'août, on aurait pu récolter dans cette direction Limosella aquatica, Cypetus futcui «t PuHean.i vulgaris. 2Î1 hauteurs boisées constituant le gradin bajocien et, à mi-côte, les marnes du Toarcien, dites marnes de Grandcourt. Dans cette direction se pro- duisent naturellement d'importants glissements de terrains ; aussi y aper- cevons-noas de nombreux talus qui zèbrent les croupes et s'opposent à la descente des terres labourables. J'ai signalé autrefois dans ce Bulletin (1) la dispersion remarquable de VEquisetum maximum, qui jalonne la limite marne-calcaire avec un flair à rendre jaloax un géologue de profession. Jugeons-en plutôt. La planchette de Lamorteau-Ruettes dressée par Dormal fait coïn- cider la dite limite avec la lisière des bois ; et efîectivement nous trouvons là, dans quelques talus de la zone de glissement, les colonies habituelles de notre Equisetum. Nous le retrouvons pourtant aussi çà et là bien plus bas, et jusque sur les bords du ruisseau, presque au niveau du Macigno ! Notre Prêle aurait-elle perdu son bon sens qu'elle paraît divaguer ici de si extravagante façon ? Nous allons voir, au contraire, que son instinct infaillible la renseigne mieux que nous la carte de Dormal. En effet, un examen sommaire suffit pour nous faire bientôt découvrir à quelques mètres au-dessus du ruisseau une carrière de calcaire bajocien avec Ostrea Marshii et Lima proboscidea ; voilà, encore un peu plus haut, de nouvelles excavations (intéressant le Bajocien toujours) d'où l'on a extrait du minerai de fer pisolithique d'origine tertiaire normalement incorporé au calcaire de Longwy — et tout cela eu pleine marne officielle ! Nous nous trouvons donc ici en présence d'un vrai chaos géologique consécutif au démantèlement, par érosion, de la terrasse du Bajocien. Or c'est notre Prêle qui nous a donné la première indication, qui nous a suggéré l'idée de revoir l'œuvre de Dormal (2) en procédant à une étude attentive des lieux ; nous en reparlerons dans un prochain travail. Nous prenons ensuite, à travers bois, une direction perpendiculaire à la route de Ruettes à la Malmaison. Ici la rampe devient plus raide (les {{) 3" livraison, 1910. (2 Ce qui précède ne doit pas être pris pour une critique absolue, quant à l'exactitude, de l'œuvre de Dormal ; on sait, en effet que h carte géologique représente le soussol. Mais il ressort à toute évidence de celte excursion que les botanistes ne peuvent pas s'en rapporter servilement aux renseignements fournis par les géologues. ^12 courbes de niveau s*^ rapprochent), parce que le travail d'érosion s'est produit en roches dures. Le tapis végétal est composé do plantes calci- coles préfé rentes, mais triviales et ne présentant aucun caractère saillant ni comme rareté d'espèces ni comme appétences spéciales ; en effet, les belles espèces du calcaire sont généralement xérothermiques, et ici nous sommes sur une pente tournée vers le nord-est (1). Remarquons aussi que uous avons passé du Toarcien sur le Bajocien et traversé toute la zone de glissement sans rencontrer les pelouses qui régnent d'habitude à ce niveau et qui sont si intéressantes à explorer d'Harnoncourt à Lamorteau. Torgny, Epiez (Fr.) et Charency (Fr.). A signaler sur notre trajet plusieurs nouvelles excavations ayant contenu du fer tertiaire ; car le fait de leur existence au pied du grand escarpement qui constitue la partie la plus accentuée du gradin bajocien, est très suggestif quant à l'ancienneté du creusement des vallées actuelles. • Mousses signalées dans ces parages pai' M. Cardot : Playiochila asplenoides Dum. — Dans les talus ombragés; Lophocoleabidentata Nées. — Id.; Encalypta streptocarpa Hedw. — Id.; Orthotri.chum Lyellii. — Sur les troncs d'arbres ; Mnium undulatum Hedw. — A terre; Leucodon sciuroides Schw. — Sur les troncs d'arbres ; Antitrichia curtipendula Brid. — Id.; Thuidium tamariscinum B. S. — A teire; Hylocomium hrevirostre B. S. — Sur les troncs d'arbres; BrachytJiecium f/lareosum B. S, forma umbrosa. • (1; M. Dolisy roe signale : Gymnadenia conoj'seaei lamus communù, à la lisière ; SttUaria ntmorum, sotu 1« couvert dani un endroit humid». 278 Au bout d'uu quan d'heure, nous débouchions hors du bois, qui ae fait ici qu'ourler la terrasse ; nous étions arrivés à la frontière franco- belge. Devant nous s'étendaient des terres argilo-calcareuses paraissant assez bien cultivées et d'une fertilité au-dessus de la moyenne ; la végéta- tion adventice y est nettement calcicole et, par places, surtout pélique. La carte géologique de la France signale dans ces parages un liinon (P) en rapport avec la présence du minerai de fer en grains, dont nous avons parlé plus haut. D'anciennes fosses d'exploitation sont encore ouvertes çâ et là au milieu des champs cultivés ; au fond de la plus pro- fonde circulent même des eaux souterraines, dont le clapotis se fait entendre très distinctement à la surface. A 2 kilomètres plus loin pointe le clochei- du premier village fran- çais : La Malmaison, commune d'Allondrelle. L'attrait du < petit gris » ne fut pourtant pas suffisant pour nous faire dévier de notre itinéraire ; nous mîmes le cap à droite et nous longeâmes la frontière pendant quelque temps. Des Epicéas nouvellement plantés dans un sol aux trois quarts formé (le pierrailles calcaires et de débris fossiles, avaient une couleur chloro- rique et un aspect pitoyable. Quelques confrères tirent là provision de Rhynchonelles, de Terebratules et d'Ostrea acuminata, dont le sol était tout jonché (des marnes de Longwy, probablement). Aux approches de la ferme de Stockloutaine, changement à vue dans la végétation. Voici des emblavures infestées de Raphanus, de Spergula arvensis, de Rumex Acetosella. Voilà une sapinière d*un caractère calcifuge plus accentué encore : les Sarothamnus, Calluna, Polylrics y foisonnent; nous y remarquons aussi le Pteris aquilina, le Carex 'pilulifera, lea Hypericum pulchrurn et humlfusum, le Danihonia decumbens. Toutes ces espèces sont silicicoles exclusives (contrastantes), à l'exception de la dernière, que nous rencontrerons demain dans les marécages calcaires du Chabot et que j'ai déjà observée ailleurs au voisi- nage des eaux incrustantes. Le « contraste en petit » devant lequel nous nous trouvons ici est produit par la présence en couvertun^ d'un limon acalcique, résidu 274 dp l'étage tertiaire arasé dont les principaux vestiges sont : la limonite pisolithiqne; le limon de Stockfontaine, qu'on retrouve aussi vers Guéville et Torgny; enfin, les cailloux siliceux, dont il va être ques- tion bientôt. En attendant, en voici une charretée qui vont de la grosseur du poing à celle d'une tête d'homme, gisant pêle-mêle à la lisière du bois de feuillus. On n'aurait pas de peine non plus à dénicher aux environs sur les taupinières des rognons de limonite et de quartz laiteux de plus petite dimension, pareils à ceux que l'on trouve mêlés au diluvium qui recouvre en plus ou moins grande épaisseur les divers affleurements du Jurassique : Virtonien, Sinémurien, Hettangien, et que la carte désigne par le symbole q2mfe, là où il acquiert une épaisseur suffi- sante. Mousses récoltées à Stockfontaine par M. Cardot : Dicranella heteromalla Sch. — A terre; Dicranum scoparium Hedw. — id.; Orthotrichum affine [Schrad] Hrid. —Sur une borne; Grimmia apocarpa Hedw. — id.; Atrichum undulatum P. B. — A terre ; Polytrichum commune Hedw. perigonale B. S. — A terre; Pleurozfum Schreberi Mitt. — A terre. La suite de notre itinéraire comportait la descente, à travers 1p bois de Lahan, du gradin que nous avions escaladé à Ruettes. Les nombreuses excavations que nous rencontrâmes d'abord dans cette direction n'avaient plus rien de nouveau pour nous. Quelques-unes seraient, d'après des connaisseurs, des mardelles, ou fonds d'anciennes habitations celtiques. Qui sait? Ici l'affirmation est assez hasardeuse à cause de la confusion possible; mais il n'en va pas de même quand il s'agit des nombreuses fosses circulaires qui s'ouvrent isolées ou par groupes sous la futaie de la Grange-au-Bois (Virton). Là où le terrain commence à devenir déclive, dans un fond de cuvette qu'on pourrait appeler Le rendez-vous des Sangliers, se trouve une espèce de cliantoir en petit (1), qui n'est d'ailleurs pas le seul connu dans ces parages : un filet d'eau tombe dans une profonde crevasse et continue son trajet souterrain à travers les fissures et les diaclases jusqu'à la rencontre de la nappe aquifère à laquelle s'abreuvent tous les affluents de la rive gauche de la Vire : ruisseaux de Gorcv, de Saint-Remv. de Ruettes, de Latour. du Brusel, d'Harnon- court et de Radru, aussi bien que les réservoirs des distributions d'eau de Lamorteau, Harnoncourt, Saint-Mard, Latour. Ruettes et Musson. Cette nappe aquifère, la plus importante peut-être, mais surtout la plus régulière de la région, est produite par la grande dislocation du calcaire de Longwy et par la présence en profondeur de la marne de Grancourt, qui n'est séparée de celui-ci que par une couche généralement très mince d'oolithe ferrugineux tout aussi perméable. A partir de là, notre attention fat attirée par une dizaine de blocs siliceux dont les plus gros peuvent dépasser le poids respectable de 20,000 kilogrammes. Ces énormes masses de grès n'appartiennent pas à l'étage géologique à la surface duquel nous les avons observées, car la roche bajocienne renferme 0,9 environ de carbonate de calcium ; il faut voir là des ^ témoins » de l'étage tertiaire arasé dont nous avons déjà parlé. Ces blocs étant d'un grain très dur, quelques-uns ont rendu des services appréciés à nos ancêtres de l'âge de la pierre et portent encore des traces manifestes du frottement des haches en silex. Ce sont (d'après M. le baron de LoË, conservateur au Musée du Cinquantenaire) les plus grands et les plus remarquables polissoirs de notre pays. Dormal en a signalé un autre dans les parages de Stockfontaine, à la côte 390 ; il n'est pas à notre connaissance que ce dernier ait été retrouvé depuis : les lichens, les mousses et les arbustes saxicoles recouvrant toutes les pierres ([ui émergent, rendent d'ailleurs les recherches très pénibles (i) DoRMAi,, Quelques rectifications g>'oU)giqvet 2Î6 parmi les 100 à 150 blocs éparpillés dans le bois de Lahan et même à une grande distance (5 km.) dans les campagnes. Nous dûmes donc borner nos observations aux quatre polissoirs généralement connus qui gisent dans une prairie entre Saint-Mard et Chenois,sur le bord du ruisseau du Brusel, à 200 mètres de la lisière du bois. Le plus important de tous mesure, avec une grossière approximation, 1"50 à 2 mètres dans tous les sens, ce qui permet de lui attribuer le poids de 10 à 20,000 kilogrammes que j'ai avancé plus haut. On voit à leur surface des cuvettes naturelles qui pouvaient contenir de l'eau destinée à mouiller les haches; puis la trace du frottement à plat des tranchants; enfin des rainures dans lesquelles se façonnaient les faces étroites. D'après la planchette de Dormal, les polissoirs reposent sur le Macigno ; mais, en réalité, ils ont aux deux tiers disparu sous la marne de glissement. Des fouilles exécutées à leur pied, il y a un quart de siècle, n'ont pas donné les résultats qu'on s'en était promis ; on n'y a découvert, notamment, aucun silex travaillé. L'on a bien retrouvé çà et là dans la région quelques belles pièces; mais, pour ma part, je n'ai jamais mis la main que sur des éclats informes. Je puis signaler un gisement qui existe sur la droite du chemin vicinal de Saint-Mard à Harnoncourt, à 2 kilo- mètres à vol d'oiseau de l'emplacement des polissoirs. Pendant que M. Massart photographiait ceux-ci sous toutes leurs faces, nous ne nous lassions pas d'admirer ces antiques et impressionnants vestiges. Poussant alers jusqu'au bout son amabilité bien connue, notre excellent confrère nous groupa sur le bloc du milieu de la manière la plus propre à mettre chacun en reUef. Je lui renouvelle aujourd'hui mes vifs remercîments pour le précieux souvenir dont il a bien vouln nous gratifier par la suite. L'excursion officielle était terminée. A 4 heures dans la gare de Virton-ville, je serrais la main aux confrères qui allaient prendre le train pour rentrer dans leurs foyers « Adieu ! ou plutôt : Au revoir ! à l'an prochain ! » 271 Cependant M"' Lefebvre, M"*Bodart, MM. Magnel. Matagne et Henriquez n'avaient pas quitté Virton avec le gros de la troupe ; ils se proposaient de prendre part le mardi à l'excursion projetée à travers le Bathonien, au delà de la frontière. Mais au lieu de consacrer l'après- midi du lundi à une herborisation dans les marais de Saint-Mard et de Beauregard, ils préférèrent profiter de cette demi-journée pour visiter les intéressantes fortifications de Montraédy-haut (la vieille ville) dues eu partie au fameux ingénieur militaire Vauban : à l'entrée le pigeonnier militaire, les fossés, les ponts-levis, les poternes, etc. ; à la sortie le souterrain, les rochers à pic et les murs vertigineux ; puis la descente en zigzag j usqu'à Médy-bas (la nouvelle ville). M. Cardot, qui habita autre- fois la région et y a conservé de nombreuses relations, se chargea obli- geamment de les piloter et de leur faire voir sous ses aspects les plus attrayants et les plus pittoresques cette ancienne résidence des comtes de Chiny, aujourd'hui chef-lieu de la sous-préfecture du Nord de la Meuse. Journée du mardi lo juin. Le 11, à 6 1/2 heures, le confrère Dolisy et moi, nous rejoignions la petite troupe ; puis, tous ensemble nous prîmes place dans deux pataches, qui, après un trajet de 7 kilomètres sur la route de Longuyon, nous déposèrent à mi-chemin entre Iré-le-Sec et l'ancienne ville forte de Marville. Le Bajocien, exploré la veille, disparaît ici sous le Bathonien, qui le recouvre en stratification concordante : sur les plateaux s'étend le Bathonien moyen ; sur les hauteurs persistent des îlots de Bathonien supérieur ; les vallées et les flancs des coteaux sont constitués par le Bathonien inférieur. Tous ces terrains sont essentiellement secs et cal- caires. Nous nous trouvions à proximité des sources du Chabot, petit ruis- seau dont nous avions remonté presque tout le temps la vallée. Les eaux infiltrées sur les hauteurs réapparaissent ici, saturées de carbonate de chaux, par de nombreuses sources et suintements disséminés sur un espace de 1 kilomètre ; à tel endroit, le pied des collines est percé ainsi qu'une passoire, et tout cela donne lieu à un vaste marécage calcaire 278 des plus curieux à étudier pour les espèces caractéristiques et les plantes rares qu'il produit. ASSOCIATIONS. Equisetum maximum. — Au bord et dans le champ contigu (rive ^«•auche) ; Selinum carmfolimn (3) + Silaus prate?isis (2) -|- Polyyala aus- triaca Crantz (i) (3) + Paniassia palustris (4) + Valeriana dioica (3) + Pediciilaris palustris [r^) + P. sylvahca {2, à la périphérie) A- Epipactis palustris (3) + Gymnadenia cnnopsea [2) + Cirsium palustris (4) + Crépis paludosa (3) + Scabiosa Succisa (4, non fleuri) + Cvrsimn oleraceum (4) + Juncus divers <5) + Eriophorum latifolium (3) — Carex pulicaris (5) + C. panicea (3) -}- C. stellulata (3) + Molinia (4) + Baldingera (parsemé) 4- Danthonia decumbens (3) (2) — dans les parties plus ou moins maréca- geuses ; Carex flava (4^ -^ C. Hornsc/tuchtana (2' 4- C .fulva(4) -f- C. am- pullacea (2) + Scirpus compressus (3) + Triglochm palustris (3) + Cha- ra (sp ?) dans les rigoles à eau courante et à proximité ; Hypnum commutatum (5) 4- Philonotis fontana (2) + Molinia (5) -H Carex glauca (5) -}- 6\ /w^wa (4) + C. Hornschuchiana (2) 4- C Daval liana (2) — dans les suintements, en amont, Le rarissime Carex Davalliana n'avait jamais été observé dans ces parages quand je le montrai à M. Errard, le 11 juillet 1912, en même temps que d'autres espèces ou rares ou nouvelles pour la région. L'on ne pourrait plus aujourd'hui attribuer à cette Cypéracée le caractère sili- cicole, comme le fait Oodron dans sa Géographie botanique de la Lor- raine. *■ ¥ (1; Il ne s'agit pas ici de la var. uliginosa (ioûron {Polygala uligino^a Rchb.), qui n'a pas encore été observée dans les environs de Montmédy ; non, « le type croit indiffé- remment dans les marais et sur le§ landes sèches et calcaires» (Catalogue des -plantes, etc de Montnédy). (2) J'ai indiqué -tu moyen des t;hiflres 1 :i (1). Nous cou- rûmes du chêne de TAttaque à la maison de l'Embuscade et des sources du Bibô à la fontaine des Fées ; nous enfilâmes les chemins, les « laies j> et les venelles... mixi^ àe Carex alha, point ! La même déconvenue était arrivée quinze jours auparavant à un confrère bruxellois piloté par notre ami M. Errard. Le Carex convoité aurait-il donc disparu ? Pas nécessai- rement. Mais cette aventure prouve que, quand on possède sur ses domaines une aussi remarquable rareté, on ne devrait pas perdre le contact et rester un quart de siècle sans lui rendre visite. Un grand merci ci l'aimable confrère Cardot pour avoir bien voulu nous envoyer quelques exsiccata de cette capricieuse Cvpéracée, qui ne se laisse voir qu'à ses heures et à qui lui plaît. Quand, à l'heure du dîner, notre chef de file traversa le pont de la Chiers, il y avait des traînards jusqu'au village d'Iré-les-Prés; contre mon habitude, je fermais la marche, avec le confrère Dolisy : nous deux, nous avions du temps de reste. A3 h.. 1/2. l'on se donnait une dernière poignée de main en gare de Montmédy : les uns rentraient chez eux par Sedan, Mézière, Givet et Dioant (le chemin des écoliers) ; d'autres, directement par Virton et Marbehan. Et maintenant que me voici parvenu au bout de ma tâche, je ne veux pas déposer la plume sans adresser un dernier salut et un cordial merci aux confrères qui ont bien voulu, malgré les menaces d'un ciel obstiné- ment maussade, se mettre à ma remorque pour faire connaissance avec notre belle région jurassique. J'adresse également aux dames mes respec- tueuses félicitations, tant pour la vaillance et la parfaite bonne grâce avec laquelle elles ont supporté les fatigues et accepté les petites contrariétés inséparables de telles excursions que pour l'intérêt soutenu avec lequel elles ont suivi tous nos travaux jusqu'à la dernière heure. Honneur aux dames ! (4) Catalogue dr s plantes, etc. de Montmédy. L'auteur de celle sensationnelle trouvaille était M. Cardot, et j'ai le plaisir de vous annoncer que, malgré ses onze lustres bien sonnés, notre eminent confrère a encore bon pied, bon œil et un flair remarquable, tout comme autrefois. NOTE SUR LE MARAIS DE STOCKEM PRÈS D'ARLON PAR H. KUFFERATH, docteur en sciences naturellen. J'eus l'oixasion le 10 juin 1918 après la fin de l'excursion de la Société de Botanique de Belgique dans le pays de Virton. de visiter le très intéressant marais de Stockem près d'Arlon. Mon but était d'v récolter des Algues, dont l'étude comparative avec celles que j'avais récoltées quelques jours auparavant près de Virton pouvait fournir des renseignements sur les caractères de la flore algologique de cette région jurassique si variée et si curieuse. Les listes d'Algues paraîtront prochai- nement dans le Bulletin de la Société. Dans la présente note, je signa lerai quelques phanérogames récoltées dans le marais de Stockera. L'accès du marais ne présente pas de difficultés. En quittant lagaro de Stockem, on prend la route de Toernich. Au sortir du village, la route coupe une série de dunes, puis longe à gauche le marais qui s'étend un peu plus loin à droite de la route. A cet endroit la route forme un coude. Le marais, qui alimente un ruisseau, a une étendue de 20 ^^ 30 hectares; un établissement de pisciculture est installé à droite de la route et forme une enclave dans le marais. Au delà de la pisciculture la route fait un nouveau coude et se dirige vers Toernich à travers des bois. Le marais est situé au milieu de dunes et d'étendues sablonneuses servant de plaine d'exercice à l'armée. Ainsi que nous le montrerons par l'étude des Algues de ce marais, cet endroit présente un grand intérêt scientifique. Il est à espérer qu'on conservera à la science cet endroit et qu'on ne l'abimera pas par le drainage. L'existence de l'établissement de 283 pisciculture permet d'espérer qu'on ne touchera pas à ce marais curieux par sa flore, car il alimente directement les réservoirs d'élevage. Le marais faisant partie de terrains militaires pourrait facilement être pro- tégé. Nous avons pourtant noté l'existence de quelques champs et de prairies dans son voisinage. Le sol du marais est formé d'un sable rude, blanc. Nous avons fait une analyse sommaire de l'eau du marais elle renferme : Chlorures 2 milligrammes par litre Sulfates néant Chaux faible réaction. Nitrates traces Nitrites traces Ammoniaque très faible réaction. Il y a un dépôt ferrugineux abondant dans cette eau. La flore du marais est constituée principalement de Sphaignes, nous avons récolté les plantes suivantes que nous avons eu l'honneur de pré- senter à une séance de la Société Botanique à l'Institut Botanique LÉO Errera, il y a quelques semaines. Nous suivons Tordre du Manuel de la Flore de Belgique de Fr. Crépin. Renonculacées : Ranunculus acris L. Ranunculus Flmnmula L, Caryophyllées : Lychnis Flos- Cuculi L., exemplaire fleuri, 25 cen- timètres de hauteur. D'après Bonnier (1) cette espèce mesure de 20 à fiO centimètres. Cer ostium arvense. Sagina ciliata Fries., exemplaires fructifies 3 et 3.5 centimètres de hauteur. Linées : Linum catharticum L., exemplaires en fleur : 7, Set 12 centimètres de haut. D'après Bonnier mesure de 5 à 20 centimètres. Oxalidées : Oxalis Acetosella L. Géraniacées : Erodium cicutariuft L'Hérit., exemplaires fleuris, 2 e1 5 centimètres. D'après Bonnier mesure de 5 à 60 centimètres. (l) BoNNiBR et DE Layens, FloTc Complète de la France, Paris. 284 Folygalées : Polyyala 7,)u/(/ari.î L., exemplaires fleuris de 10 centi- mètres de haut D'après Bonnier mesure de 10 à 30 centimètres. Droseracées : Drosera rotundifolia L., forme typique telle qu'on la trouve par exemple dans les marais de la Campine. Crucifères : Teesdaliu. niidicaulis'R. Br. Car domine praiensis L. Papillonacées : Genista pilosa L., hauteur 16 à 18 centimètres. D'après Bonnier mesure de 10 à 60 centimètres. Ornithopus perpusillus L., échantillon fructifié de 8 centimètres de haut. D'après Bonnier mesure de 2 à 30 centimètres. Portulacées : Montia fontana L. var. minor GmeL, exemplaires fructifies de 3, 3.5 et 4 centimètres. D'après Bonnier mesure de 2 à 15 centimètres Rosacées : Potentilla Tormentilla L., exemplaires fieuris de 5 et 13 centimètres. D'après Bonnier mesure de 5 à 50 centimètres. Comarum palustre L., exemplaires fleuris de 17 et 23 centimètres de haut. D'après Bonnier mesure de 30 à 60 centimètres. Ericinées : Calluna vulgaris Salisb., exemplaires de 1 4 centimètres (le haut. D'après Bonnier mesure de 20 à 100 centimètres. Borraginées : Myosotis palustris With, Scrophularinées : Pedicularis sybmtica L. Vero7iica BeccabungaL. Veronica officinalis L. Labiées : Ajuga reptans L., exemplaire fleuri de 8 centimètres de haut. D'après Bonnier mesure de 10 à 40 centimètres. Vaccinées : Oxycoccos jialustrts Pers. Rubiacées : Galium uliyinosum L., échantillons fleuris de 5 à 10 centimètres. D'après Bonnier mesure de 20 à 50 centimètres. Composées : Hieracium Pilosella h., exemplaires fleuris de 6 à T centimètres de haut. D'après Bonnier mesure de 5 à .30 centimètres. Antennaria d'oica Gàrtn., peu abondant dans le marais, forme une station abondante dans la dune. .Tcmcées : Juncus conglotneratus L. Juncus squarrosîis L. 285 Cypéracées : Eriophorum vaginatum L. Carex echinata Murr. (C. stellulata Good.). Car ex Goodenowtih Gay. Graminées : Holcus lanatus L. N ardus stricia L. Équisétacées : Equisetum arvense L. Si mes souvenirs sont exacts, M. le professeur Verhulst m'a signalé la présence iV Aldrovandia vesiculosa L. dans ce marais. Ce qui frappe surtout dans ce marais c'est la petitesse des plantes qui le constituent, les quelques cliifîres que j'ai donnés permettront de s'en rendre compte. Dans son ensemble, la flore, ainsi que l'indique M. le professeur J. Massart (1), est semblable à celle de la Campiue et de la Haute-Fagne ; dans les endroits secs elle a les caractères des flores de bruyère. La proximité de terrains jurassiques et calcaires, dont la flore est toute différente, forme un contraste frappant. MM. H. Van den Broeck, d'Anvers et Mag-nel, de Nieuport, ont eu l'amabilité de vérifier les déterminations des plantes que nous avions récoltées. Qu'il nous soit permis de remercier ces collègues et de rendre hommage à leur science et à leur connaissance approfondie de notre flore. (1) Esquisse de la géographie botanique de la Belgique. Recueil de l'Institut Botanique, Léo Errera, t. \llhis. id Note sur la Physiologie et la Morphologie DE PORPHYRIDIUM CRUENTUM NAEGELI (Note préliminaire) PAR H. KUFFERATH Ingénieur agricole, docteur en sciences naturelles, Chef de laboratoire à l'Institut Pasteur du Brabant, à Bruxelles. En utilisant les techniques d'isolement et de culture dérivées de la bactériologie, nous avons réussi à obtenir des cultures pures de Porphy- ridium cruentum Naegeli. Ce sont croyons-nous les premières qui furent réalisées avec cet organisme énigmatique. Les cultures étaient faites sur le milieu gélose, dont nous avons indiqué la formule dans notre travail sur Chlorella luteo-viridis Chodat (1) (p. 163). Nous n'avons pas fait de cultures en milieu liquide, car dans ces conditions on n'observe pas de croissance de Porphyridium, l'algue dépérit et perd sa substance colorante rouge. Sur milieu gélose, renfermant les sels inorganiques indispensables mais aucune matière organique, on observe un bon développement de Porphyridium à la lumière; à l'obscurité la culture végète, puis meurt en prenant une teinte verdâtre. Porphyridium ne pousse vraiment bien qu'à la lumière et utilise alors les corps organiques. A l'obscurité, contrairement à de nombreuses algues vertes, on n'observe pas de développement; les corps organiques les plus favorables ne sont pas assimilés. Porphyridium ne peut vivre en {{) KuFFERATH H. — Contribution à la physi(j!ogie d'une Protococcacée nouvelle, Chlorella luteo-viridis Chodat, nov. spec, v;ir. lutes cens Choddii, nov. var. Recueil de l'Institut botanique Léo Errera, t. IX, 1913, pp. 143-319. 287 saprophyte à l'obscurité comme certaines algues ou les bactéries. Il faut donc Faction de la lumière pour provoquer l'assimilation des corps organiques. Les plus favorables au développement de Porphyridium sont l'oxalate de chaux (0.5 p. c.) la raannite (1 p. c.) le citrate de chaux (0.5 p. c), Tasparagine (0.5 p. c). Sont beaucoup moins favo- rables le tartrate de chaux (0.5 p. c), le malate de chaux (0.5 p. c), le galactose (1 p. c), l'alanine (0.5 p. c), l'inuline (1 p. c), l'allan- toïne (0.5 p. c), le succinate d'ammoniaque (0.5 p. c), l'urée (0.5 p. c), le glycocolle (0.5 p. c). Les corps suivants n'ont pas permis aux cultures de se développer: formiate de soude (0.5 p.c), acétate de chaux (0.5 p. c), oxamide (0.5 p. c), oxalate d'ammoniaque (0.5p.c.), urétha.ne(0.5p. c), raannose (1 p. c), morphine (0.1 p. c), brucine (0.1 p. c), chlorhydrate de quinine (0.1 p. c), vanilline (0.1 p. c), caféine (0.1 p. c). On trouvera dans un travail détaillé, destiné au prochain Recueil de l'Institut Botanique Léo Errera, des renseignements détaillés sur ces cultures. Nous nous attacherons surtout dans la présente note aux caractères morphologiques de Porphyridium cruentum. Les cellules des thalles que l'on trouve dans la nature ont les dimensions que donnent la plupart des auteurs (Cooke, De Wildeman, West, Forti, Migula, Tilden) soit 6à9microns, Naegeli indique des dimensions moindres 3à4 microns. Les mesures que nous avons faites sur nos cultures nous ont montré que le diamètre cellulaire peut varier expérimentalement entre 4 et 24.5 microns. Ce qui est énorme, mais ne doit pas pourtant étonner ceux qui ont travaillé avec des cultures pures d'Algues. Divers savants (Beijerinck, Chodat, Grintzesco, x^rtari, Matruchot et MoUiard, Migula, etc.), ont mis en évidence pour diverses algues des faits sem- blables; nous-même avons montré combien est variable le diamètre des cellules de Chlorella luteo-viridis Chodat suivant les conditions de culture. Il semble qu'il y ait là un phénomène commun à de nombreuses espèces d'unicellulaires. On ne peut actuellement que constater sou existence, les résultats sont encore trop peu nombreux que pour émettre des vues sur son mécanisme. Le thalle de Porphyridium cruentum est gélatineux. On constate à l'examen microscopique que les cellules sont enfouies dans une gelée commune, d'après la description de la plupart des auteurs. D'après nos observations la gelée n'est pas uniforme, n'est pas commune comme par 288 exemple chez Jetraspora : chaque cellule est entourée d'uue gaine gélatineuse épaisse à contours polyédriques dans le thalle et qui lui est propre. Elle est bien délimitée, ce que l'on constate par coloration au rouge de Magdala. Cette gelée est différenciée en deux portions, l'une voisine de la cellule et l'enveloppant, elle se colore en rouge; l'autre est incolore. Il n'est pas facile de constater la séparation entre les gelées des cellules contiguës, c'est ce qui explique l'opinion courante d'une gelée générale dans laquelle sont enfouies les cellules de Porphyridium. Nos cultures nous ont montré que la gelée est bien réellement produite par cette algue et n'est pas le fait de microbes qui dans la nature pullulent toujours dans les thalles rouges de cet organisme. La membrane cellulaire de Porpliyridluni, cruentum est mince, élastique, extensible, non incrustée. La forme des cellules est sphérique ou ovale. Les cellules sont disposées sans ordre dans le thalle, contrai- rement à l'opinion de quelques auteurs. La division cellulaire se fait dans tous les sens. Il se forme habituellement deux cellules-filles par simple étranglement de la cellule-mère. Mais nous avons aussi observé, en cul- ture il est vrai, la formation de deux cellules-filles à l'intérieur de la cellule-mère, ce serait un mode de division analoaue à celui des cellules sporangiales, nous avons même observé la production de tétrades très nettes (cultures sur gélose à l'allantoïne). Ces modes de multiplication semblent très rares dans la nature et n'ont pas été signalés jusqu'à présent. Jusqu'à ce jour, les divers savants qui ont étudié Porphjtndium n'ont pu qu'examiner le thalle naturel. Grâce à nos cultures nous avons réussi à voir plus nettement le contenu cellulaire de cette algue. Celle-ci renferme une plastide rouge, un noyau, du protoplasme, des vacuoles et diverses espèces de granulations. Nous examinerons sommairement ces divers éléments cytologiques. On trouvera dans notre travail détaillé tous les renseignements exacts, en ce qui concerne la bibliograpliie, sur les- quels nous ne pouvons insister ici. Par les cultures nous avons réussi à mettre en évidence alternativement l'un ou l'autre élément cellulaire, c'est ainsi que les cultures en présence d'urée ou de galactose sont dépour- vues de granulations. On voit que la plastide est massive, grossièrement polyédrique ou étoilée, présentant des prolongements épais. Elle se trouve généralement au milieu de la cellule. Divers auteurs ont signalé un pyré- 289 noïde et ont décrit sous ce nom un aspect spécial, une tache claire visible dans la plastide. Il n'y a pas de cristal, et ce que Ton a pris pour un pyrénoïde est un efïet d'optique dû à la convergence des rayons lumineux par un des rayons de la plastide formant lentille. Ce phénomène ne se produit pas dans les cellules dont la plastide est massive. Le noyau qui ne fut signalé que par Schmitz, se colore par les colo- rants habituels, il est ovale, un peu réfringent et appliqué contre la membrane cellulaire, il est petit et nous n'avons pu distinguer sa struc- ture intime. Le protoplasme tapisse la membrane cellulaire, il a une disposition réticulée dans la cellule. Le protoplasme pariétal est en communication avec le protoplasme qui entoure la plastide par de nombreux tractus fins qui ont une disposition radiaire. La disposition réticulée du protoplasme est caractéristique et particulièrement nette dans les cultures où les cellules sont grandes. Entre les mailles du protoplasme se trouvent des vacuoles plus ou moins grandes remplies de suc cellulaire incolore. Les granulations sont de nature variée, les unes sont amylacées, les autres probablement de nature azotée. Les granulations amylacées sont les plus visibles, les plus grosses. Elles sont réfringentes, souvent telle- ment nombreuses qu'elles masquent l'intérieur de la cellule. Elles sont localisées sur le réseau du protoplasme, elles sont en dehors de la plastide. C'est là une disposition tout à fait spéciale et que Schmitz signala chez les Floridées. Il n'y a jamais de ces granulations dans la plastide. Au contraire, chez les algues vertes, les matières amylacées sont toujours normalement dans les chromatophores. Les grains amyla- cés de Porphyridium sont localisés principalement dans le proto- plasme contre la paroi et contre la plastide, généralement aux points où les rayons du réseau protoplasmique se réunissent les uns aux autres. Les grains amylacés ne sont jamais non plus dans les vacuoles. Suivant les aliments organiques fournis, on peut augmenter ou diminuer la formation de ces grains, qui ainsi que Kolkwitz et Brand l'ont montré présentent les réactions de l'amidon des Floridées. La potasse {10 p. c.) les gonfle et les fait disparaître. Ils gonflent par l'action de la chaleur, de l'acide sul- furique au tiers, l'ammoniaque concentrée, mais ils ne se dissolvent pas par cet alcali. Ils sont insolubles dans l'alcool éthylique, méthylique, le phénol, l'acide acétique au tiers, l'éther, le xylol, la glycérine. Ces 290 grains ne se colorent guère par les colorants habituels. Ils se colorent en brun par le chlorure de zinc iodé, et en bleu par l'iode après action de l'hydrate de chloral ou des corps qui les gonflent. Nous n'avons pas trouvé de matières grasses dans Forphyridium. Les granulations non amylacées sont très petites, peu nombreuses, colo- rables par le bleu de méthylène. Elles sont animées de mouvements browniens dans une petite vacuole, ces grains sont sans doute des granu- lations métachromatiques. Nous n'avons pas parlé jusqu'ici de la matière colorante de Forphy- ridium cruentum. Cette substance doit encore être étudiée spécialement. La plupart des auteurs la comparent à la chromophylle desFloridées ou des Bangiées, elle présente en effet quelques caractères de réaction communs, c'est ainsi que par les alcalis, elle devient verte, tandis qu'elle rougit par les acides. La chaleur la fait verdir, les acides lui rendent sa teinte primitive. On peut faire virer la teinte du rouge au vert alternati- vement en ajoutant soit un excès d'alcali, soit d'acide. Nous n'avons pas trouvé de chlorophylle chez Forphyridium, pourtant nous devons réétu- dier la question sur de grandes quantités de cultures, la question nous paraissant d'importance capitale. Les dissolutions alcooliques examinées au spectroscope ne nous ont pas montré de raies. La matière colorante rouge de ForpJiyridium ne se dissout que dans l'eau distillée, tous les autres dissolvants n'ont pas donné de résultat. L'alcool qui ordinairement est le réactif de choix ne la dissout pas, tout au plus perçoit-on au début de son action une faible teinte jaune fugitive. Par ses caractères morphologiques Forphyridium cruentum se rapprocherait des Floridées, du moins un certain nombre de ses carac- tères plaident en cette faveur. L'étude du pigment de Forphyridium au moyen des cultures pures permettra d'apporter un peu plus de lumière dans l'examen de cette question. On doit en tout cas écarter cette algue des Cyanophycées et des Protococcacées. S'il était démontré qu'il n'y a pas de chlorophylle, on devrait abandonner l'idée d'une filiation avec les Floridées et peut-être rechercher une filiation avec des groupes de Bacté- ries rouges. En tous cas Forphyridium cruentum occupera parmi les cryptogames une position toute particulière. Sa nature, jusqu'à présent énigraâtique, ne cessera pas de sitôt de soulever des problèmes de systé- matique dignes d'intérêt. OUVRAGES REÇUS POUR LA BIBLIOTHÈQUE = 1913 = TJlehla, V. — Ultramikroskop . studien iiber Geisselbewegung. Thèse, Univ. Strasbourg. Leipzig, 191 1, in-S", 58 p. — Don TJniv. Strasbourg. Teirlinck, Is. — -Conscience-botanist. Extr. Gent, 1912, in-12, m p. Don de l'auteur. RosENviNGE, L.-K. et Warming, E. — The Botany of Iceland, part. I. The marine algal veget. by H. Jonsson (191 2), 186 p. — Don des auteurs. KuRz, Alb. — Die Lochseen u. Hire Umgebung (Altwlisser des Rheins bel Rheineck). 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Extr. gr. in-8°, pp. 822- 343. Don de l'auteur. Legendre. — Catalogue des plantes du Limousin. Extr. 19..., in-8'' Van BAMBEKii, Cb. — A propos du Polymorphisme de Ganoderma lucidum Leys. Extr. 1913, gr. in-8'', 7 p.. i pi. 298 Lefebvre-Gikon, M™*^. — Note, sur le Festuca maritima L. Exlr. gr. in-8", 1913, II p. Gravis, A. — Quelques réflexions au sujet de V enseignement de la Botanique. Gand, 1912, m-80, 9$ p. et fig. Don de l'auteur. — Les Progrès de la cytologie et les travaux d'Eg. Van Beneden. Liège, 1910, in-8*», 24 p. Don de l'auteur. — La Biologie végétale. Liège 1911, in-8*, 27 p. Don de l'auteur, — L'Enseignement normal des Sciences. Liège 1912, in-8", 3o p. Don de l'auteur. Hagedoork, D^ — La Génétique. Bruxelles 1918, 35 p., in-8°. Don de P. Van Aerdscliot. CoGNiAux, A. — Cucurbitaceae andinae. Extr. in-8'', i p. Don de l'auteur. — Melastomataceae periivianae IL Extr. in-8", 2 p. Don de l'auteur. — Ex herhario Hasskriano. — JSov. paraguariensis XIV. — XXIV : Orchi- daceae IL Extr. 1902, in-8°, 2 p. Don de l'auteur. — Cucurbitaceae — Melastomataceae. Extr. 1918, in-80, 8 p. Don de l'auteur. GiLLET, S. J. [le frère]. — Jardin d'essais de Kisantu. Plantes introduites et caltivées 1899-1913, Bruxelles 1918, in-8'', 81 p. Don du R. P. É. Paque. KuFFERATH, H. — Contribution à la x^liysiologio d'une Protococcacée nou- velle. Chlorella luteo-viridis Chodat var. lutescens Ckodat. Extr. 1918, in-8", 207 p. 28 fig. et 4 pi. liors texte. Don de l'auteur. Sampaio, g. — Lista das especies representadas no Herhario portugues. Pteridop- tos e operunaptas. TJniversidade de Porto, Faculdade de sciencios Julho 1913 : in-i6, p. 148. Don de l'auteur. CoGNiAux, Alf. — Melastomataceae. (Nov. gêner, et spec. VI), pp. 526-53i. Ext. 1913, in-8^ 6 p. Don de l'auteur. — Melastomataceaes, Curcubitaceaes e Orchidaceas, Commissao do Linlios, etc. Annexe n° 5. Historia nat. : botan., parte III. Eio-de-Janeiro, 1912, in-4", i5 p., 2 pi. Don de l'auteur. — Un nouveau Melothria de l'Erythrée. Extr. 1918, i br. in-S», i p. Don de l'auteur. 6 décembre 1918. P. V. TRAVAUX BOTANIQUES PUBLIÉS EN BELGIQUEou par des BOTANISTES BELGES en 1912 et 1913(1) RELEVÉS PAR P. VAN AERDSCHOT , (Bibliothécaire de la Société). VI 1. Anonyme. — Les Algues alimentaires au Japon. Japon et Belgique, 1911 pp. 93-94. 2. — L'appareil laticifère des caoutchoutien. L'Agronomie trop., V (igiS) pp. 9-16. 3. — Le Blanc du Chêne. Traduction du travail de N. Van Poeteren : « De overwintering en bestrijding van eenige meeldauwzwammen ». Bull. Soc. centr. Forest, Belg., XIX (1912) pp. 750-759. 4- — Le parisitisme du Gui. Idem XX (i9i3), pp. 834-844- 5. — Champignons comestibles. Espèces les plus communes, Revue de l'Hort. belge et étrang,, XXXIX (i9i3) pp. 25-26 et pi. col. — La chlorose des Primula obconica. Bull. Hort., Agric. et Apic. XXXI (i9i3)pp. 172-173. 7. — Comment naissent les variétés chez les plantes cultivées. Moniteur liorticole, XVIII (1912) pp. 467, 479, 491. 8. — Curriculum of the Botany Teaching in the Mixed Bural Elementary Schools of La Montesca and Bovigliamo, Citta di Castello, Umbria. Actes IIP Congrès intern., Botanique, Bruxelles 1910, I (1912) pp. 33i-334. 9. — La dégénérescence de certaines variâtes fruitières. Tribune Hort., VII (1912) pp. G6-67. 10. — V empoisonnement du bétail par les plantes vénéneuses en Afrique du Sud (suite), Bull, agric. du Congo belge, III (1912) pp. 353-365, 11. — Que sont devenues nos plantes rares de 1862? Travail fait en collabora- tion : MM. J.Chalon, C. Aigret, A. Charlet, A. -J, Hardy, M.-L, Magnel, D"" Mairlot, R. Naveau, É. Paque, H. Van den Broeck, H. Verliulst. Bull. Soc. roy. Bot. Belg., LU (i9i3) pp. 18-93. 12. — Jnsektetende planten. De Tuinbode, XI (1912) pp. 73-75. (1) Et travaux omis dah» le relevé précédent. N. B. — Les travaux d'auteurs étrangers «ont marqués d'un *. 295 i3. Anonyme. — La lumière électrique et la végétation.BvM. Fédérât. Soc. Hort. Belg., IX (1912) pp. 209-211. 14. — Les maladies cryptogamiques. Idem, IX (1912) pp. 253-256, i5. — Les 7naladies de la pomme de terre. Idem, X (1918) p. 3i 16. — Notice nécrologique sur Th. Durand (1855-1912). Tribune Horticole, VII (1912) pp. SS-S; ; Revue de l'Hort. belge et étrang., XXXVIII (1912) pp. 45-46. 17. — Notes sur la flore et l'agriculture des régions voisines de la frontière du Congo. Agron, trop., IV (191 2) pp. 86-92. 18. — Notes sur l'étiquetage de l'herbier du Jardin botanique de Keiu (Londres) et de l'herbier du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Actes du III^ Congrès internat, de Botanique, Bruxelles, 1910, 1 (1912) pp. 291-296. 19. — Observations en matière forestière, année 19:10 et 199 L Phénomènes clima- tériques, maladies cryptogamiques. Bull. Soc. centr. Forest. Belg., XIX (1912) pp. 647-656; XX (1918) pp. 1-7, 65-74- 20. — Les Orchidées et les Champignons endophytes. Revue de l'IIort. belge et étrang., XXXVIII (1912), pp. ii4-ii5. 21. — L'origine des légumes. Bull. Fédérât. Soc. Hort. Belg., IX (1912) pp. 40-43 • 22. — La panachure blanche. Bull. Hort., Agricult., et Apicult., XXXI (1918) pp. 78-74. 28. — Les Fiantes -boussoles. Ciel et Terre, XXXIII (1912) p. 814. 24. — Quelques expériences et observations en matière forestière. I. Expériences sur l'origine de la graine. Bull. Soc. Forest. Belg., XIX (1912) pp. 402-410. 25. — La Tavelure. Ofl'ice horticole. Ministère de l'Agricult., Belgique, Rapports et Avis. 2» série, n" 19 (1912). 26. — Un service phytopathologique en Belgique. Bull. Fédérât. Soc. Hort. Belg., XIX{i9i8)pp. 81-84. 27. AiGRET, Cl. — Espèces et formes nouvelles pour la flore belge : Potentilla inclinata VilL, Potentilla collina Wibel (?), Rosa elliptica Tausch. Bail, Soc. roy. Bot. Belg., XLVIII (1911) pp. 278-277 [1912]. 28. — Les Rosa de la Maison brûlée, à Poix-Saiut-Hubert. Idem, XLVIII (i9ii)pp. 277-279 [1912]. 29. — Effets de la sécheresse de l'été i9ii. Idem, XL VIII (1911) pp. 280-288 [1912], 80. — Rosa mollis Sm. (note). Idem, XLVIII (1911) pp. 279-280 [19 12]. 81. — Une plante quelque peu réfractaire à l'incendie (Luzula maxima). Idem, XLVIII (1911) pp. 288-284 [191^]- 82. — Etude des genres à espèces (formes) critiques. Idem, XLIX (1912) pp. 22-24. 83. — Les 54 subdivisions artificielles (possibles) des formes et lusus du Rosa canina, leurs formules. Idem, XLIX (1912) pp. 24-29. 296 34. Ajgret, Cl. — Le Rom Ripartii Dés. de Doiiflamme. Idem, XLIX (1912) pp. 29-3o. 35. — Calice fructifère des Rubus et des Rosa. Idem, XLIX(i9i2) pp. 3o-35. 36. — Les défenses des Roncefi contre les insecte$. Idem, 'XIjI'K (1912) pp. 35-37. 37. — Cb.-.T. François, 1834-1912. Idem, XLIX (1912) pp. 349-35o [i9i3]. 38. — Que sont devenues nos plantes rares de i8G2? Notes sur la flore belge à 5o années de distance (1862-1912), (en collaboration). Idem, LU (igiS) pp. 26-33,55. 39. Angenot, II. — Guide de laFagne, préface de M. Alb.Bonjean.Verviers, Imp. Coopérât. « l'Union », 1912 in-12'', 119 p. et fig. 40. Belot, V. — Nos plantes médicales, Belgique Hortic. Agr. et Apic, XXX (1912) pp. 4, 19, 3i, 43, 55, 67. 79, 92, 102. 41. — Quelques notes chimiques sur la vie des plantes. Idem, XXXI (i9i3) pp. 28, 53, 65. 42. Bequaert, J. — Esquisse de géobotanique congolaise. L'Agronomie trop., V(i9i3) pp. 17-38. 43. Bestel, F. — Excursion du 21 août 1910 à Bouillon-Mogiraont. Arboretum et station météorologique (liste des Champignons récoltés, par V. Harlay, pp. 89-90). Bull. Soc. d'Hist. nat. des Ardennes, à Cbarle- ville, XVII (1910) pp. 84-90. 44. *Blatter, E. — Zur Bionomie der Palmen der Alten Welt. Actes du IIP Congrès internat. Bot., Bruxelles 1910, II [1912] pp. 19-28 pi. i-viii. 45. BoMiiER, Ch. — Dépérissement des peuplements de Pin sylvestre dans l'Ai'denne moyenne, Rapporteur C. Bommer, Bull. Soc. centr. Forest. Belg., XX (i9i3) pp. 236-249, 383-385. Bordet, J. — Voir F. Lolmis, et J. Bordet. 46. *BouBiER, M. — Organisation d'un service d'analyses Inbliographiques documen- taires sur fiches et par matières. Actes du III* Congrès internat. Botanique, Bruxelles 1910, I (i9i2)pp. 176-180. BovY. — Voir Gemen et Bovy. 47. *Bresadola, g. — Fungi, in Flore du Bas- et du Moyen-Congo, par De Wildeman, III, fasc. 3 (1912) pp. 3i7-33o. 48. *Briquet, John. — Compte rendu des travaux de la section de Nomenclature botanique. Actes du III® Congrès internat. Botanique, Bruxelles 1910, I (1912) pp. 42-45, 116. 49. Cambier, R. et Renier, A. — Observations sur Cyclostigma Macc07iochiei Kidston et Omphalophloios anglicus Sternberg, Ann. Soc. géolog. Belg., Mém. in-4°, 1911-1912, pp. 57-77. et pi. VI-XL" 50. Cualon, j. — Anomalie chez VAraucaria excelsa. Bull. Soc. roy. Bot. Belg., XLVIII (1911) pp. 23i-233 et figg. [1912]. 5i. — Araucaria excelsa R. Br. et U Araucaria-chimère. Idem, LU (i9i3) pp. III. 297 52. Chalon, J. — Age du Gui. Idem, XLIX (1912) p. ii3. 53. — Croissance rapide des hampes florales de Phormium tenax. Idem, XLIX(i9i2) pp. 113-114. 54. — Gui sur Nerium. Idem, LU (igiS) p. m. 55. — Les Arbres remarquables de la Belgique (suite) no^ 1135-1279. Idem, XLIX {i9i2)pp. 147-190. 56. — Virescence de Melandrium diurnum Dmrt. Idem, XLIX (1912) p. 193. 57. — Digitalis purpurea L. var à fleurs de Gloxinia. Idem, XLIX (1912) pp. 193-195. 58. — Carpelles foliacés de Rosa. Idem, XLIX (1912) p. 195. 59. — Gaillardia picta, virescence et nanisme. Idem, XLIX (191 2) pp. 195-196. 60. — Que sont devenues nos plantes rares de 1862 ? (en collaboration) Notes pour les environs de Namur. Idem, LU (i9t3) pp. 18-22. 61. — Bibliographie botanique analytique. Idem, XL VIII (1911) pp. 2i5-2iG [1912]; L'Année biologique, Paris, XIV, (1909) [1912]; XV (1910) [igiS]. 62. Charlet, A. — Que sont devenues nos plantes rares de 1862'! (en collaboration). Idem, LU (i9i3) pp. 55-58. 63 * Chauveau, g. — Les principaux types de structure des plantes vasculaires considérés comme les états successifs d'un type unique en voie d'évolu- tion. Actes du IIP congrès internat. Bot. Bruxelles. 1910, II [1912] pp. i3-i8. 64. Chevalier, Ch. — Etherisation, effets, but, avantages (Rapport). Actes du Congrès internat. d'Horticult. Bruxelles 1910, 1, 7 p. 65. — La Fécondation artificielle. Bull. Horticole, A-gric. etilort., XXX (1912) pp. 145-146. 66. CHEVALIER;, H. — Dematophora necatrix ou Rosellinia necatrix (Poaridié). Idem, XXXI (1913) pp. i8i-i83. 67. — IjG Nectria Cucurbitula. Idem, XXXI (i9i3) p. 2o5 et fig. 68. CoGNiAUx, A. — Abrégé de la petite flore de Belgiqu3 destiné aux élèves des écoles primaires et moyennes. 6*^ édit. Bruxelles, 1913 in-i8, 172 p. 58 figg. 69. — La Botanique en Belgique jiendunt le dernier demi-siècle 1862-1912. Bull. Soc. roy. Bot. Belg., LI (1912) pp. i-33. 70. — Discours sur Th. Durand. Idem, XLIX (1912) pp. 9-12. 71. — Orchidaceae (Nov. gen. et spec. V). Ex Urban Symb. antill. VII fasc. 2 (1912) pp. 174-182. 72. — Melastomaceae (Nov. gêner, et spec. V et VI). Idem, VII fasc. 3 (1912) pp. 3o9-3i6_, fasc. 4(i9i3) pp. 526-53i. ^3. — Mclastomataceas, Cucurbitaceas e Orchidaceas. Ex Commissào de Linhas ; Telegraph. Estrateg. de Matto Grosso ao Amazonas. Annexo n'' 5, i| Historia natural : Bctaniea parte ÎII, Rio de Janeiro, 1912 in-4', ^ i5 p., 2 pi. 298 74- CoGNiAux.A. — Melastomaceae, Cucurbitaceae Ex O.Fuhrmann et E. Mayor, Voyage d'exploration scientifique en Colombie, Mém. Soc. neuchat. des Se. nat., V (igiS) pp. SSg-Sgo, 4i5. -^5. _ Melastomaceae, Cucurbitaceae. Ex H. Winkler^ Beitrâge zur kenntnis der flora von Borneo II, Enger's Bot. Jahrbuch. XLVIII (1912) pp. 106 iio, 117-118. 76. — Cucurbitaceae, Melastomaceae. Ex Herzog's bolivianische Pflanzen I, Me- dedeeling's Rijks Herbarium, Leiden, igiS pp. 68 81. 77. — Orchidaceae. Ex Herbario Hassleriano : Novitates paraguarienses. XIV, Fedde, Repertor. spec. nov. reg. veget. X (1911-1912) pp. 343- 344, [1912]. 78. — Un nouveau Melothria de l'Erythrée. Idem, XII (I9i3-i9i4)pp. 5o3- 5o5 [1913]. 79. — Melastomaceae peruvianae II. Ex Engler's Bot. Jahrb. L Beiblatt n" III (1913) pp. 3i-33. 80. — Cucurbitaceae andinae, Idem, pp. 'jS-'jS. 81. — Rapport sur la marche et les travaux de la Société royale de Botanique pendant les années 1912-1913. Bull. Soc. roy. Bot. Belg., LU (i9i3) pp. 248-254. 82. — Bibliographie botanique aiialy tique. Idem, XLVIII (191 1) pp. 203-209, 2II-2I3, 364-365 [1912]; XLIX (1912) pp. 110-112, 118; LU (1913) pp. i38-i4o, i58-i6o. 83. Conrad, W. — Note sur un état filamenteux du Synura uvella Ehrbg. Bull. Soc. roy. Bot. 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