Return to LIBRARY OF MARINE BIOLOGICAL LABORATORY WOODS HOLE, MASS. LoANED BY American Muséum of Natural History ut aciaiice* BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANGE POUR L'ANNÉE 1897 LILLE. — IMP. LE UIGOT FRÈRES. Dr Jules JULLIEN PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ EN 1888 Décédé le 22 Janvier i8qj BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANGE ( TiECOmsrXJEi D'UTILITE i^xjbliqxje ) POUR L'ANNEE 1897 VINGT-DEUXIÈME VOLUME PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 7, rue des Grands-Augustins, 7 1 897 AVI S Les Membres de la Société sont instamment priés d'adresser^ d'une façon impersonnelle, tous les envois d'argent et les mandats à Monsieur le Trésorier DE LA Société Zoologique de France et toute la correspondance à Mousieur le Secrétaire Général DE la Société Zoologique de Frange,  u^ DECRET de reconnaissance d'utilité publique Le Président de la République Française, Sur le Rapport du Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts ; Vu la demande formée par la Société Zoologique de France, en date du l^"^ juin 18% ; Vu l'extrait du procès verbal de la séance tenue par la Société, en sa Réunion générale du 2o février 1896 ; Vu les statuts de la Société, l'état de sa situation financière ; Vu l'avis du Préfet de Police, en date du 30 juin 1896 ; Vu les avis du Préfet de la Seine et du Vice-Recteur de l'Aca- démie de Paris, en date des 13 juillet et 8 août 1896 ; Ensemble les autres pièces à l'appui ; La Section de l'Intérieur, des Cultes, de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du Conseil d'Etat entendue ; Décrète : Article premier La Société Zoologique de France, fondée le 8 juin 1876, el dont le siège est à Paris, 7, rue des Grands-Augustins, est reconnue comme établissement d'utilité publique. Article IL Les statuts sont approuvés tels qu'ils sont ci-annexés. Aucune modification ne pourra y être apportée sans l'autorisation du Gouvernement. Article III. Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux Arts est chargé de l'exécution du présent Décret. Fait à Paris, le 16 décembre 189G. Signé : Félix Faube. Par le Président de la Républi(iue : Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Signé : A. Rambaud. l^m- anipliation : Le Chef de bureau du Cabitœl, Signé : Lebov. r w SOCIETE ZOOLOGIQUE DE FRANGE Reconnue d'nlililé publique par un décrel en date du Ifi décembre 18%. STATUTS Article premier. La Société Zoologique de France, fondée le 8 juin 1876, a pour but de propager le goût des études zoologiques, de coucourir par les travaux de ses membres aux progrès de la Zoologie, de provoquer notamment les travaux relatifs à la faune frauçaise. Elle a son siège social à Paris. Article 2. Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et étrangers, sans distinction de sexe, peuvent en faire partie. Sont également admis à en faire partie les Sociétés scientifiques et autres, les associations, établissements publics ou privés, bibliothèques, administrations, musées, etc. La Société se compose de 1" Membres titulaires, 2° Membres honoraires, 3" Membres correspondants. Les membres titulaires doivent payer un droit fixe d'entrée de dix francs (10 fr.), en échange duquel ils reçoivent un diplôme de membre de la Société. Ils doivent, pour être admis, être présentés par deux membres et être agréés par la Société, suivant les formes prévues au règlement intérieur. Les membres titulaires se divisent en trois catégories : 1" Membres ordinairoa, qui doivent payer une cotisation annuelle de vingt francs (20 fr.). 2° Membres à vie, qui s'allranchissent du paiement de la cotisa- VII tion annuelle par le versement, en une fois, ou au moyen de trois annuités consécutives, d'une somme de trois cents francs (300 fr.). Les sommes versées à ce titre restent, en tout cas, définitivement acquises à la Société. 3" Membres (lonateurs;, ayant versé une somme d'au moins cinq cents francs (500 fr.). Pourra également recevoir le titre de membre donateur tout membre à vie qui aura eiïectué un versement d'au moins deux cents francs. La Société pourra, suivant les formes prévues au règlement inté- rieur, conférer le titre de membre honoi'aire aux Français ou aux Étrangers qui auront rendu d'importants services à la Société ou à la Zoologie. Les membres honoraires jouiront de tous les droits des membres titulaires, sauf les cas prévus aux articles 16 et 17 ; le nombre n'en pourra dépasser vingt. Ils seront affranchis de toute cotisation. La Société pourra décerner le titre de membre correspondant aux personnes n'habitant pas Paris, qui se seront mises en rapports scientifiques avec Elle ; il leur sera remis un diplôme, mais elles ne recevront les publications de la Société que si elles en acquittent le prix. Les soixante premiers inscrits au moment de la fondation de la Société ont reçu le titre de membres fondateurs. Article 3. La Société est administrée par son Bureau et son Conseil. Le Bureau se compose de huit membres, savoir : Un Président, Deux Vice-Présidents, Un Secrétaire général. Deux Secrétaires, Un Trésorier, Un Archiviste-Bibliothécaire. Ces huit membres sont nommés pour un an. Le Conseil se compose : 1" de tous les membres du Bureau ; 2» de douze membres nommés pour trois ans et renouvelables par tiers, chaque année ; 3° de tous les membres donateurs ; 4" des anciens Présidents pendant trois ans. Tous les membres du Bureau et les membres du Conseil sont VIII immédiatement rééligibles, à l'exception du Président, qui ne peut exercer ses fonctions pendant deux années consécutives. Tous les membres titulaires et honoraires sont appelés à voter pour le renouvellement du Bureau et du Conseil, soit directement, soit par correspondance, et suivant les formes prévues au règlement intérieur. L'élection a lieu à la majorité ; en cas de ballotage, ou si les élections créaient des vacances dans le Conseil, l'élection sera complétée par un vote des membres présents à la séance. Le Conseil se réunit chaque fois qu'il est convoqué par le Prési- dent. Il se réunit de droit sur la demande de six de ses membres. La présence de huit membres est nécessaire pour la validité des délibérations. Il est tenu une liste de présence et un procès- verbal des séances. Les procès-verbaux sont signés par le Président ou celui des membres qui, en son absence, occupe le fauteuil, et par l'un des Secrétaires. Article 4. Les délibérations du Conseil d'administration, relatives aux acquisitions, échanges, aliénations de valeurs dépendant du fonds de réserve, prêts hypothécaires, emprunts, constitutions d'hypo thèques et baux excédant neuf années, ne sont valables qu'après l'approbation du Gouvernement. Article 3. Les délibérations du Conseil d'administration relatives à l'accep- tation des dons et legs, les délibérations de l'Assemblée générale relatives aux acquisitions et échanges d'immeubles, aliénations de valeurs dépendant du fonds de réserve et prêts hypothécaires, ne sont valables qu'après approbation par l'Assemblée générale. Article 6. Les dépenses sont ordonnancées par le Secrétaire général. Le Trésorier représente la Société en justice et dans tous les actes de la vie civile. Article 7. Toutes les fonctions de la Société sont gratuites. Article 8. Les recettes annuelles de la Société se composent : 1° des cotisations, souscriptions et dons manuels de ses membres ; IX 2*^ (les subventions qui pouiTaienl lui être accordées; 3° du produit des ressources créées à titre exceptionnel avec l'autorisation du Gouvernement ; 4" du revenu de ses biens et valeurs de toute nature ; 0» enfin, de la vente de ses publications. Articlk 0. Le fonds de réserve comprend : 1° la dotation ; 2° le dixième des revenus des biens et valeurs ; 3° les sommes versées pour le rachat des cotisations : 4° le produit des libéralités autorisées sans afïectalion spéciale. Article 10. Le tonds de réserve est placé eu rentes nominatives 3 Vo sur l'Etat ou en obligations nominatives des chemins de fer, dont le minimum est garanti par l'Etat. 11 peut également être employé en acquisition d'immeubles, pourvu que ces immeubles soient nécessaires au fonctionnement de la Société, ou en prêts hypothécaires, pourvu que le montant de ces prêts, réuni aux sommes garanties par les autres inscriptions ou privilèges qui grèvent l'immeuble, ne dépasse pas les deux tiers de sa valeur estimative. AUTICLE 11. Les moyens d'action de la Société sont les publications originales (texte et dessins) qu'elle fait paraître sous le titre de Bnltetin et de Mémoires, conformément aux dispositions de son règlement intérieur. La Société se réserve aussi le droit de contribuer aux progrès de la Zoologie par des subsides donnés à des explorations et par la création de cours, conférences, concours, expositions avec prix et récompenses, etc., le tout à titre gratuit ou non. Article 12. Le Conseil élira chaque année dans son sein, à la majorité absolue, une commission de publication composée d'au moins cinq membres, qui seront rééligibles. Le Président, le Secrétaire général et le Trésorier font partie de droit de cotte Commission. Article 13. Aucune publication de texte ni de planches ne peut être faite par la Société qu'après autorisation de la Commission de publication et suivant les formes prévues par le règlement intérieur. Malgré cette autorisation, la Société ne prend sous sa responsa- bilité aucune des opinions émises par les auteurs. Article 14. La Société se réunit au moins une fois par an en Assemblée générale. Les membres de toutes les catégories font de droit partie de cette Assemblée; l'ordre du jour en est réglé par le Conseil. Y sont portées d'office les questions dont l'inscriptiou a été demandée par au moins quinze membres, quinze jours à l'avance. Le Bureau de l'Assemblée est le même que celui de la Société. L'Assemblée entend les rapports rendant compte de la gestion du Conseil et de la situation financière et morale de la Société. Elle approuve, s il y a lieu, ou réforme les comptes de l'exercice clos et vote le budget de l'exercice suivant. Le rapport annuel et les comptes sont adressés, chaque année, au Préfet du département de la Seine, aux Ministres de l'Intérieur et de l'Instruction publique. x\rticle 15. La qualité de membre de la Société se perd : 1^^ par démission ou décès: 2" par défaut ou refus de paiement de la cotisation ; 3» par la radiation prononcée, pour motifs graves, par l'Assem- blée générale, à la majorité des deux tiers des membres présents, sur le rapport du Conseil, et le membre dûment appelé à fournir ses explications. Article 16. Les statuts ne peuvent être modifiés que sur la proposition du Conseil d'administration ou celle de vingt-cinq membres, soumise au Bureau au moins un mois avant la séance. L'Assemblée extraordinaire spécialement convoquée à cet effet XI ne se compose que des membres titulaires. Elle ne peut modifier les statuts qu'à la majorité des deux tiers dos votants, que ceux-ci soient présents ou représentés par un confrère auquel ils auront à cet elTct délégué leurs pleins pouvoirs. Un même membre présent ne pourra représenter plus de quatre membres absents. Le total des membres présents ou représentés doit s'élever au quart, au moins, des membres titulaires. La délibération de l'Assemblée est soumise à l'approbation du Gouvernement. Article 17. L'Assemblée générale appelée à se prononcer sur la dissolution de la Société, ne peut être convoquée spécialement à cet elïet qu'un mois au moins après qu'il aura été distribué à chaque membre un rapport exposant les motifs de cette dissolution. L'Assemblée n'est valablement constituée que si au moins la moitié plus un des mem- bres titulaires y sont présents ou représentés suivant les formes prescrites à l'article 16. Ses résolutions sont prises à la majorité des deux tiers des membres présents ou représentés et sont sou- mises à l'approbation du Gouvernement. Toutefois, si après une première convocation le quorum ci-dessus spécifié n'est pas atteint, il sera convoqué une seconde Assemblée dans les mêmes formes, qui délibérera valablement, quel que soit le nombre des membres présents ou représentés. Article 18. En cas de dissolution ou en cas de retrait de la reconnaissance de l'Association comme établissement d'utilité publique, l'Assem- blée générale désigne un ou plusieurs Commissaires chargés de la liquidation des biens de l'Association. Elle attribue l'actif net à un ou plusieurs établissements analogues, publics ou reconnus d'utilité publique. Cette délibération est soumise à l'approbation du Gouvernement. Dans le cas où,r.\ssemblée générale n'ayant pas pris les mesures indiquées, un décret interviendrait pour y pourvoir, les détenteurs de fonds, titres, livres et archives appartenant à l'Association s'en dessaisiront valablement entre les mains du Commissaire liqui- dateur désigné par ledit décret. XII Article 19. Un règlement intérieur, adopté par l'Assemblée générale et approuvé par le Préfet de la Seine et par le Ministre de l'Instruction publique, arrête les conditions de détail propres à assurer l'exé- cution des présents statuts. 11 peut toujours être modifié dans la même forme. Vu à la Section de l'Intérieur du Conseil d'Etat, le 12 novembre 189G. Le Rapporteur, Signé : F. Revnaud. Vus et approuvés pour être annexés au décret du 16 décembre 1896. A.e Ministre de l'Instruction publique et des Ueaux-Ârts, Signé : A. Rambaud. Pour copie conforme : Le Chef de bureau du Cabinet. Signé : Leroy. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ AU 31 JANVIER 1897 AVEC LA DATE DE LEUR ADMISSION Le nom des Membres fondateurs est précédé de la lettre F PRESIDENT HONORAIRE F Vian (Jules), élu le 27 février 1894. MEMBRES HONORAIRES 1894 Agassiz (Alexander), directeur du Musée de zoologie compa- rée de Harvard Collège, à Cambridge, Mass. (Etats-Unis). F Barboza du Bocage (prof. José-Vicente), membre de l'Aca- démie royale des sciences, à Lisbonne (Portugal). 1894 Flower (sir William Henry), K. C. B., F. R. S., directeur du British Muséum (nalural history), président de la Société zoologique de Londres, South Kensington, à Lon- dres (Angleterre). 1878 GûNTHER (Dr Albert), F. R. S., directeur de la section zoolo- gique du British Muséum, à Londres (Angleterre). 1878 Lacazk-Duthiers (D'" Henri de), membre de l'Institut, profes- seur à la Sorbonne, 7, rue de l'Estrapade, à Paris. 1895 Leuckart (D^" Rudolf), correspondant de l'Académie de médecine, professeur à l'Université de Leipzig (Allemagne). 1894 Lilljeborg (W.), professeur émérite à l'Université d'Upsal (Suède). 1886 Milne-Edwards (Alpliouse), membre de l'Institut, directeur du Muséum d'histoire naturelle, 57, rue Cuvier, à Paris. 1894 MôBius (K.), directeur du Musée zoologique, 43, Invaliden- strasse, à Berlin (Prusse). 1897 MuRRAY (John), Ph. D., directeur des publications de l'expé- dition du Challenger, 45, Frederick street, a Edimbourg (Ecosse). 1880 Nordenskjôld (baron A.-E.), associé étranger de l'Académie des sciences, à Stockholm (Suéde). 1878 Selys-Loxgchamps (baron Edmond de), membre de l'Aca- démie royale de Belgique, sénateur, 34, boulevard Sauve- uière, à Liège (Belgique). F Sharpe (R. Bowdler), F. L. S., chargé de la section ornitho- logique du British Muséum, à Londres (Angleterre). 1878 Steenstrup (Japetus S.), professeur émérite à l'Université de Copenhague (Danemark). 1895 Van Beneden (Edouard), membre de l'Académie royale de Belgique, professeur à l'Université de Liège (Belgique). MEMBRES CORRESPONDANTS — \ 1893 Brusina (Spiridion), professeur à l'Université, directeur du 5 iMusée national zoologique, à Agram (Croatie). ^ 1886 DuGÈs (Dr Alfred), consul de France, à Guanajuato (Mexique). 1888 Fritsh (D^" Anton), professeur à l'Université de Bohême, à Prague (Bohême). 1896 Graff (L. von), professeur à l'Université de Graz (x\utriche). 1890 HoRST (D'" R.), conservateur au Musée d'histoire naturelle, à Leide (Hollande). 1891 Vejdovsk'^' (Franz) , professeur à l'Université de Bohème, à Prague (Bohème). MEMBRES DONATEURS DÉCÉDÉS (1) F Bramcki (comte Constantin), décédé en 1884. 1888 Chancel (M"e Aline), décédée en 1889. 1888 GuERNE (baron Frédéric de), 1822-1888. F Hugo (comte Léopold), décédé en 1895. 1876 Semallé (vicomte René de), décédé en 1894. (1) Par une délibération en date du 25 janvier 1885, le Conseil a décidé de main- tenir perpétuellement en tète du Bulletin la liste des Membres donateurs décédés. MEMBRES TITULAIRES (1) 1890 Albekt I«i" (S. A. S. le piiucej, priuce de Monaco {membre (loiiak'ur), correspoudaut de l'Institut, 25, rue du Fau- bourg-Salnt-Honoré, à Paris. 1889 Alluaud (Charles), 84, boulevard Saint-Michel, à Paris. 1895 Amaudrut, professeur au lycée, à Vesoul (Haute-Saône). 1870 Amblard (Dî" Louis), [ibis, rue Paulin, à Agen (Lot-et-Garonne). 1892 Ancey (Félix), administrateur-adjoint de la commune mixte, à Dra el Mizan (Algérie). 1892 André (E.), ancien notaire, 17, rue des Promenades, à Gray (Haute-Saône). 1892 Anghelesco (Constantin), interne des hôpitaux, 71, rue des Saints-Pères, à Paris. 1895 Apfelbeck (Victor), conservateur au Musée de Bosnie et d'Herzégovine, à Saraievo (Bosnie). 1896 Arechavaleta (D»" José), directeur général du Muséum nalional, 369, calle Uruguay, à Montevideo (Uruguay). lo. 1893 Argod-Vallon (Albert), à Crest (Drôme). 1893 Armand Delille, étudiant en médecine, 1, rue Portails, à Paris. 1893 Arrigoni degli Oddi (comte), à Padoue (Italie). 1897 Artault (D^" Stéphen), 2, rue Boutarel, à Paris. 1895 Astingo (Matheo), étudiant en médecine et en sciences natu- relles, 57, rueRochechouart, à Paris. 1895 AuBERT (Marins), aide-naturaliste au iMuséum d'histoire naturelle, 3, allée Philippine, à Saint-Barnabe, banlieue de Marseille (Bouches-du-Rhône). 1877 BAiLLY(J.-F.-D.),353,rue Saint-Laurent, à Montréal (Canada). 1890 Ballion (Jean), 367, chaussée de Courtrai, à Gand (Belgique). 1880 Bambeke (D'' Charles van), professeur à l'Université, 7, rue Haute, à Gand (Belgique). 1878 Barrois (Dr Jules), villa Barrois, Cap Brun, à Toulon (Ver). 1880 Barrois (D"" Théodore-Charles), professeur à l'Université, 220, rue Solférino, à Lille (Nord). 1896 Barrows (Walter B.), professeur de zoologie et de géologie au Collège d'agriculture, à Lansing, Mich. (Etats-Unis). 1890 Barvîr (Henri), à Choltice (Bohême). 1891 Baudouin (D^ Marcel), 14, boulevard Saint-Germain, à Paris. (1) LaîSociété s'est vue dans la nécessité de rayer de la liste des membres un certain nombre de personnes qui avaient négligé de payer leur cotisation {Art. 10 du Règleiueni). 2(1 XVI 1895 Baurac (D^ J. C), médeciu de la marine, au Tranchard, par Verteillac (Dordogne). 1879 Bavay, pharmacien eu chef de la marine, membre du Conseil supérieur de santé de la marine, 59, rue Boissière, à Paris. 1889 Bedot {T>^ Maurice), directeur du Musée d'histoire naturelle, professeur à l'Université, à Genève (Suisse). 1878 Bedriaga (D"* Jacques de), 55, boulevard de l'Impératrice, à Nice (Alpes-Maritimes). 1880 Beltrémieux (D^ E.), président de la Société des sciences naturellesdela Charente-Inférieure, à La Rochelle(Charente- Inférieure). 1886 Berthoud (Léon), pharmacien de l'hospice de Bicêtre (Seine). 3o. F Bertrand (Joseph), (membre â vie), membre de l'Institut, professeur au Collège de France, 4, rue de Tournon, à Paris. F Besnard (Auguste), conducteur des ponts-et-chaussées, 68, route de Laval, au Mans (Sarthe). 1891 BÉTANCÈs (D'- Felipe), à Jacmel (Haïti). 1884 Bibliothèque de l'Université et de l'Etat, à Strasbourg (Alsace). 1889 Bibliothèque de l'Université, à Grenoble (Isère). 1890 Bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle, 2, rue de Bufïon, à Paris. 1892 Bibliothèque de l'Université, à Rennes (Ille-et-Vilaine). 4884 Bignon (M^^e pau^y)^ docteur ès-sciences naturelles, profes- seur à l'Ecole Edgard Quinet, 62, rue du Faubourg- Poissonnière, à Paris. 1884 Binot (Jean), interne des hôpitaux, 22, rue Cassette, à Paris. 1891 Blanc (Edouard), (membre à vie), explorateur, 18, rue Spon- tini, à Paris. 4o. 1892 Blanchard (M™^ Raphaël), [membre donateur), 226, boulevard Saint-Germain, à Paris. F Blanchard (DrRaphaël),(wpwftre donateur), professeur agrégé à l'Université, membre de l'Académie de médecine, 226, boulevard Saint-Germain, à Paris. 1889 Blasius (Dr Rudolph), 25, Petrithor-Promenade, à Bruns- wick (Allemagne). 1889 Blasius (prof. Wilhelm), directeur du Musée d'histoire natu- relle, 7, Gauss-strasse, à Brunswick (Allemagne). 1886 Blavy (Alfred), officier de l'Instruction publique, 4, rue Barralerie, à Montpellier (Hérault). 1881 Blonay (Roger de), 23, rue de Larochefoucault, à Paris. 1883 Bolivar (Ignacio), professeur d'entomologie à l'Université, 7, calle Moreto, à Madrid (Espagne). 1882 Bonaparte (le prince Roland), {membre donateur), 10, avenue d'Iéna, à Paris. XVII 1893 BoNNAiRE (D"" E.), professeur agrégé ;i l'Université, accou- (iieur des hôpitaux, ^l^^"^ , rue de Bourgogne, à Paris. 1885 BoNNiKu (Jules), directeur-adjoint de la Station maritime de Wimereux, 75, rue Madame, à Paris. 5o. 1889 BoTT.vHD (D»"Alplionse), 67, boulevard de Strasbourg, au Havre (Seine-Inférieure). 1880 BoucARD (Adolphe), officier d'Académie, Spring vale, île de Wight (Angleterre). 1885 BouLART (Raoul), préparateur au Muséum, 6, rue de la Cerisaie, à Paris. 1894 BouRET (Désiré), étudiant en pharmacie, 51, rue Madame, à Paris. 1890 Bouvier (D"" E. L.), professeur au Muséum d'histoire natu- relle, 39, rue Claude Bernard, à Paris. 1893 Brabant (Edouard), au château de l'Alouette, près Cambrai (Nord). 1889 Branicki (comte Xavier), (membre à vie), 10, rue Wiejska, à Varsovie (Russie). 1890 Braun (Dr Max), professeur à l'Université, directeur du Musée zoologique, 1, Sternwartstrasse, à Konigsberg (Prusse). 1892 Brian (Alfred), [membre donateur), 6, via San Sebastiano, à Gênes (Italie). 1894 Brôlemann (Henry), 22, rue Marignan, à Paris. 6o. 1892 Brongniart (D^ Charles), assistant au Muséum, 9, rue Linné, à Paris. 1896 Brumpt (Emile), licencié ès-sciences naturelles, préparateur à l'Ecole pratique des Hautes-Etudes, 16, rue Gustave Courbet, à Paris. 1892 BucHET (Gaston), rue de l'Ecu, à Romorantin (Loir-et-Cher). F Bureau (D^ Louis), (membre à vie), directeur du Musée, professeur à l'Ecole de médecine, 15, rue Gresset, à Nantes (Loire-Inférieure). 1880 Camerano (Dr Lorenzo) , professeur à l'Université, palais Carignan, à Turin (Italie). 1880 Campbell (John-Mac Naught), C. E., F. Z. S., senior assistant curator, Kelvingrove Muséum, à Glasgow (Ecosse). 1893 Carus (J. Victor), professeur à l'Université, 15, Universitàts- strasse, à Leipzig (Allemagne). 1887 Catois (Dr Eugène), professeur à l'Ecole de médecine, 15, rue Ecuyère, à Caen (Calvados). 1895 Caustier (Eugène), professeur au lycée de Versailles, à Viroflay (Seine-et-Oise). 1880 Certes (Adrien), inspecteur général des finances, 53, rue de Varenne, à Paris. :o- 1891 Chancel (M™« Marius), {membre donateur), 226, boulevard Saint-Germain, à Paris. Bull. Soc. Zool. de Fr., 1897. xxii. — 2 XVIII 1894 Chapon (Louis), étudiant en médecine, 44, rue de l'Arbre-Sec, à Paris. 1883 Chatin (Dr Joannès), membre de l'Académie de médecine, professeur-adjoint à l'Université, 174, boulevard Saint- Germain, à Paris. 1891 Graves (Francisco Aiïouso), capitaine au 11® chasseurs, directeur de l'Observatoire météorologique, à Ponta Del- gada, île Sào Miguel (Açores). 1884 Ghevreux (Edo:iard), {membre donateur), route du Gap, à Bône (Algérie). 1891 Ghevreux {M^'^^), (membre à vie), 131, Grande-Rue, à Boulogne- sur-Seine (Seine). 1888 Glaybrooke (Jean de), 5, rue de Sontay, à Paris. 1881 Clément (A.-L.), (membre à vie), officier de l'Instruction publique, dessinateur, 34, rue Lacépède, à Paris. 1876 CoLLARDEAU DU Heaume (Maric-Philéas), 6, lue Halévy, à Paris. 1887 CosMOvici (D^' Léou-C), professeur à l'Université, 11, Stefan cel n)are, à Jassy (Roumanie). 8o. 1882 Cousin (Auguste), à Quito (Equateur). 1883 Crié (D'" Louis), professeur à l'Université, à Reunes (Ille-et- Vilaiue). 1893 Dahl (Dr Ferdinand), professeur à l'Université, à Kiel (Alle- magne). 1895 Dalmas (comte Rayinoud de), 26, rue de Berri, à Paris. 1894 Dassonville (Charles), licencié es- sciences, vétérinaire aux batteries de la deuxième Division de cavalerie, à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). 1884 Dautzenberg (Philippe), {membre à vie), 213, rue de l'Univer- sité, à Paris. 1894 Dechambre (P.), répétiteur de zootechnie à l'Ecole vétérinaire, à Alfort (Seine). 1887 Delage (D"" Yves), i)rofesseur à l'Université de Paris, villa de Nice, à Sceaux (Seine). F Delamain (Henri), négociant, à Jarnac (Charente). 1893 Delouche de Pémoret (Paul), au château des Crubliers, commune d'Arthon (Indre;. 90, 1876 Demaison (Louis), 21, rue Nicolas Perseval, à Reims (Marne). 1880 Deyrolle (Emile), 46, rue du Bac, à Paris. 1894 DoLLÉ (Maurice), 27, rue des Ghenizelles, à Laon (Aisne). F DoLLFus (Adrien), directeur de la Feuille des jeunes natura- listes, 35, rue Pierre Charron, à Paris. 1892 DoLLFUs (Gustave), (membre à vie), 43, rue de Chabrol, à Paris. 1897 Do.met de Yorges (Albert), licencié es sciences naturelles, 4, avenue Thiers, à Compiègne (Oise). ^ XIX 1887 DoMiMci (Henri), liceucié ès-sciences, 4, rue Castiglionc, à Paris. 1895 DoNCKiER Dt: Donckj>:l (Henri), 20, place Denfert-llocliereau, à P.iris. 1894 DoNGÉ (Ernest), 3(5, avenue de Ghàtillon, à Paris. 1877 DouviLLÉ, professeur à l'Ecole des Mines, 207, boulevard Saint-Germain, à Paris. Too. 1876 Dubois (D^ Alphonse), conservateur du Musée royal d'histoire naturelle. 113, rue Franklin, à Bruxelles (Belgique). 1882 Dubois (D"" Raphaël), professeur à l'Université, à Lyon (Rhône). 1889 Duchaussoy (D^"), professeur agrégé à la Faculté de médecine, 8, rue des Beaux-Arts, à Paris. 1882 DuvAL (Dr Mathias), professeur à l'Ecole des beaux-arts et à l'Université, membre de l'Académie de médecine, 11, cité Malesherbes, à Paris. 1892 Ecole normale des Instituteurs, à Orléans (Loiret). 189u Ellingsen (Edvard), à Krager0 (Norvège). 1887 Emery (D'Emile), chef de clinique à la Faculté de médecine, 5, rue de Rome, à Paris. 1876 Fatio (Victor), 1, rue Bellot, à Genève (Suisse). 1884 Faurot (D>' Lionel), (membre à vie), à Solignat, par Issoire (Puy-de Dôme). 1885 Ferré (D^" Gabriel), professeur à l'Université, à Bordeaux (Gironde). iio. 1893 FiELD (D"" Herbert Haviland), directeur du Bureau bibliogra- phique international , 8, Universitatsstrasse, à Zurich- Oberstrass (Suisse). 1886 FiLHOL (Dr Henri), membre de l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle, 9, rue Guénégaud, à Paris. 1894 Fischer (D»" Henri), chef des travaux zoologiques à l'Univer- sité, 9, rue Legofï, à Paris. 1892 Fleutiaux (Edmond), 1, rue Malus, à Paris. 1894 FoÀ (Edouard), explorateur en Afrique, 62, rue Saint-Lazare, à Paris. 1895 FocKEU (D' Henri), chef des travaux pratiques d'histoire natu- relle à l'Université, 34, rue Barthélemy-Delespaul, à Lille (Nord). 1886 François fPh.), secrétaire général de la Société entouiologique de France, 1, rue Dolomieu, à Paris. 1890 Friedlander (R.) et fils, libraires, 11, Carlstrasse, à Berlin (Prusse). 1895 Fullarton (D'" J.-H.), zoologiste au Fishery Board for Scotland, à Saint-Andrews (Ecosse). 1884 Gache (Henri), 201, avenue Victor Hugo, à Paris. XX I20. 1881 Gadeau de Kerville (Henri), 7, rue Dupont, à Rouen (Seine-Inférieurej. 1880 Garman (Samuel), assistant of ichthyology and herpetology at the Muséum of Comparative Zooiogy, at Harvard Collège, à Cambridge, Mass. (Etats-Unis). 1894 Gaudry (Albert), membre de l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle, 7 bis, rue des Saints-Pères, à Paris. 1895 Gaulle (Jules de), 41, rue de Vaugirard, à Paris. 1896 Gauraud (Emile), 8, place des Acacias, à Royan (Charente- Inférieure). 1879 GAZAGNAmE (Joseph), 29, rue Centrale, à Cannes (Alpes- Maritimes). 1895 Gervais (Di" Henri), assistant au Muséum d'histoire naturelle, 13, rue de Navarre, à Paris. 1887 Girod (Dr Paul) , professeur à l'Université, à Clermont- Ferrand (Puy-de-Dôme). 1890 GiRODON (Alphonse), 1, quai Saint-Clair, à Lyon (Rhône). 1888 Greenough (H. S.), 12, avenue de Wagram, à Paris, l'io. 1894 Grouvelle (Philippe), 69, rue de Gergovie, à Paris. 1891 Gruvel, chef des travaux de zoologie à l'Université, à Ror- deaux (Gironde). 1880 Guerne (baron Jules de), {membre donateur), 6, rue de Tournon, à Paris. 1895 GmART (Dr Jules), préparateur au laboratoire de Zoologie de la Sorbonne, à Paris. 1886 Guitel (Frédéric), maître de conférences à l'Université, à Rennes (llle-et-Vilaine). 1895 GuYOT, chef des travaux pratiques de zoologie à l'Université, à Rennes (Ille-et-Vilaine). 1891 Hallez (D"" Paul), professeur à l'Université, à Lille (Nord). F Hamonville (baron Louis d'), (membre donaleur), conseiller général, au château de Manonville, par Noviant-aux-Prés (Meurthe-et-Moselle). 1888 Hecht (Df Emile), 12, rue Victor Hugo, à Nancy (Meurthe- et-Moselle). 1886 Hérouard (Dr Edgard), chef des travaux de zoologie à l'Université, 9, rue de l'Eperon, à Paris. i4o. 1892 Herrera (Alphonse L.), aide-naturaliste au Muséum national, à Mexico (Mexique). 1896 Houssaye (Emile), pharmacien de l'Assistance publique, 5, rue Jomard, à Paris. 1895 Howarth (Elyah), F.R. A. S., curatorof the public Muséum, à Shetïield (Angleterre). 1891 HuRER (Dr Adolphe), 12 bis, place de Laborde, à Paris. XXI 1885 Hl'et (Dr L.), maître de couférences à l'Université, 8, rue Pasteur, à Caen (Calvados). 1883 Hyades (D»"), médecin en chef de la marine, 10, place Bisson, à Lorient (Morbihan). 1894 IsMAÏL Makki, capitaine vétérinaire, professeur à l'Ecole vétérinaire de Panlialdi, à Constanlinople (Turquie). 1895 Ja.mmks (D"" L.), chef des travaux pratiques de zook)gie à l'Université, à Toulouse (Haute-Garonne). 1893 Jankt (Aruiau(l), (membre â rie), ancien ingénieur de la uiariue, 8, boulevard du Littoral, à Mourillou-Toulon (Var). 1890 Janet (Charles), ingénieur des arts et manufactures, villa des Roses, près Beauvais (Oise). i.5o. 1895 Jaquet (1)1' Maurice), assistant à l'Iustitut anatomique et chirurgical de l'Université, à Bucarest (Roumanie). 1890 JoANiN (Albert), préparateur à la luiculté de médecine, 4, rue Léopold Robert, à Paris. 1882 JouBix (D"" Louis), {membre à me), professeur à l'Université, à Rennes (Ille-et-Vilaine). 1892 JouRDAN (Etienne), professeur-adjoint à l'Université. 6, rue de la Bibliothèque, à Marseille (Bouchesdu Rhône). F JoussEAUME (Di" Félix), [membre à me), 29, rue de Gergovie, à Paris. 1880 Jlliany (Joseph), 12, place de l'Hôtel-de-Ville, à Manosque (Basses-Alpes). 1895 JuLiN (Dr Charles), professeur à l'Université, 151, rue Fragnée, à Liège (Belgique). 1879 JuLLiEN (Di" Jules), 44, rue Richer, à Paris. 1879 Kempen (Ch. van), 12, rue Saint-Bertin, à Saint-Omer (Pas- de-Calais). 1894 KoRHLER (R.), professeur à l'Université, à Lyon (Rhône). i6o. 1888 Kerhervé (L.-B. de), licencié ès-sciences naturelles, à Lacres, par Samer (Pas-de- Calais). 1889 KoROTNEV, professeur à l'Université de Kiev (Russie), directeur de la Station maritime de Villefranche (Alpes-Maritimes). 1893 Krasilshtshik (Isaac), 43, Leovskaia, à Kishinev (Russie méridionale). 1879 KûNCKEL d'Herculais (Jules), assistant au Muséum d'histoire naturelle, 20, villa Saïd, à Paris. 1881 KùNSTLER (Jules), professeur-adjoint à l'Université, à Bor- deaux (Gironde). 1891 Labbé (D"^ Alphonse), préparateur à l'Université, 85, boulevard de Port-Royal, à Paris. 1887 Labonne (Dr Henri), directeur de la Société d'éditions scien- titiques, 15, rue de Médicis, à Paris. XXII 1891 Laboratoire de zoologie de l'École pratique desHautes-Etudes, au Muséum d'hisloire naturelle, 55, rue de Buiïon, à Paris. 1892 Laboratoire de zoologie de l'Université, à Nancy (Meurlhe- et Moselle). 1895 Lafuma (Emile), industriel, à Paviot, près Voiron (Isère). i;o. 1895 Lallier (Paul), étudiant en médecine, 41 bis, rue Guttemberg, à Boulogne-sur-Seine (Seine). 1886 Lamy (Ernest), 113, boulevard Uaussmann, à Paris. 1894 Lance (Denis), 55, rue de Buiïon, à Paris. 1896 Lanceplaine (Raymond), préparateur à l'Université, 7, rue de l'Estrapade, à Paris. 1892 Lande (D"" Adam), 6, Maryjànska, à Varsovie (Russie). 1880 Langlassé (René), 42, quai National, à Puteaux (Seine). 1894 Laquiante (Francis), étudiant eu médecine et en sciences naturelles, 95, boulevard Saint-Michel, à Paris. 1883 Larguer (Dr Oscar), membre de la Société de Biologie, 95, rue de Passy, à Paris. 1877 Larguier des Bancels (D""), conservateur du Musée de zoologie de Vaud, 29, rue de Bourg, à Lausanne (Suisse). 1888 Lavergne de Labarrière (Joseph-Lois), inspecteur d'as- surances, 51, rue de Naples, à Paris. i8o. 1887 Lecourt(D'- Louis), à Joux la-Ville, par Lucy-le-Bois (Yonne). 1895 Lelolip (Dr Charles), à Mennetou-surClier (Loir-et-Cherj. 1883 Lemoine (Dr Victor), professeur honoraire à l'Ecole de méde- cine de Reims, 11, rue SouÛlot, à Paris. 1882 Lennier (G.), directeur du Muséum d'histoire naturelle, 22, route de la Hève, à Sainte-Adresse, près le Havre (Seine- Inférieure). 1892 LÉON (Dr Nicu), professeur à l'Université, 89, strada Poloua, à Bucarest (Roumanie). 1891 LÉVEiLLÉ (Albert), bibliothécaire de la Société entomologique de France, 10, rue du Dragon, à Paris. 1891 LiGNiiiRES (Joseph), répétiteur à l'Ecole vétérinaire, à Alfort (Seine) ■ 1887 LiNARÈs (de), professeur à l'Université, 8, paseo del Obelisco, à Madrid (Espagne). 1890 LoRioL (Perceval de), au chalet des Bois, par Crassier, canton de Vaud (Suisse). 1897 LoYEz (M«ii« Marie), licenciée ès-sciences naturelles, professeur à l'Ecole Edgard Quinet, 58, rue Bonaparte, à Paris. 190. 1889 LucET (Adrien), vétérinaire, à Courtenay (Loiret). 1893 Maés (Albert), 39 bis, rue du Landy, à Clichy (Seine). 1889 Magalhàes (Dr Pedro Severiano de), professeur à la Faculté (le médecine, caixa do correio n " 540, à Rio-de-Janeiro (Brésil). XXIII 1882 Maggi (Leopoldo), i)rofesseiir à l'Uuiversité, à Pavie (Italie). 18813 MAGNE(Alexaudre),(/;*('////>y7'r/o/(r/^^?" Georges), professeur à l'Université, 6, rue des Alpes, à Grenoble (Isère). 1893 Racovitza(D'^G. Emile), 140,boulevard Saint-Germain, à Paris. 1882 Railliet (A.), meuibre de l'Académie de médecine, professeur d'histoire naturelle à l'Ecole vétérinaire, à Alfort (Seine). 1886 Raspail (Xavier), à Gouvieux (Oise). 1896 Râtz (Dr Stephau von), professeur à l'Académie vétérinaire, 23, Roltenbiller ulcza, à Budapest (Hongrie). 1879 Regnard (D'' Paul), membre de l'Académie de médecine, professeur à l'Institut national agronomique, directeur- adjoint du laboratoire de physiologie de la Sorbonne, 224, boulevard Saint-Germain, à Paris. 1895 RÉGNIER (Raymond), grelïier en chef du Tribunal de com- merce, 12, cours Gambetla, à Aix (Bouches du-Rhône). 1895 Reyckaert (J.), agent de la Société Zoologique, 7, rue des Grands-Augustins, à Paris. 2;o. 1887 Richard (D"". Iules), 30, rue du faubourg Saint-Honoré,à Paris. 1877 Richet (D"" Charles), professeur à l'Université, 15, rue de l'Université, à Paris. 1897 Robert (Adrien), préparateur au laboratoire .Arago, 3, rue Nouvelle, à Paris. XXVI 1887 Robinet (Charles), professeur de physique au lycée, 13, rue Nicole, à Chartres (Eure-et-Loir). 1893 RocHÉ (D'' Georges), inspecteur général des pèches maritimes, 20, avenue des Gobelins, à Paris. 1893 Roche (Emile), préparateur à hi Sorbonne, 25, rue Daguerre, à Paris. 1890 RoDRiGUEz (Léopold), étudiant en médecine, attaché à la légation de Guatemala, 2, rue Racine, à Paris. 1888 RoLLiNAT (Raymond), à Argenton (Indre). 1895 Ross (Dï Norman G.), 175, Simcoe streel, à Toronto (Canada). F RoTHscmLD (baron Edmond de), (membre donateur), 19, rue Laiïite, à Paris. 280. 1880 RoTROu (Alexandre), pharmacien, à la Ferté-Bernard (Sarthe). 1893 Rouillé (Louis), villa Marjac, au Bois vert, commune de Fou ras (Charente- Inférieure). lb9o Roule (Dr Louis), professeur à l'Université, 19, rue d'Alsace- Lorraine, à Toulouse (Haute-Garonne). 1888 Sabatier (D'' Armand), correspondant de l'Institut, doyen de la Faculté des sciences, à Montpellier (Hérault). 1893 Saint-Joseph (baron de), 23, rue François l^"", à Paris. 1893 Saint-Loup (Remy), maître de conférences à l'Ecole des Hautes-Etudes, 104, rue de la Tour, à Paris. 1896 Saint-Paul (Léonard de', pharmacien de l'Assistance publi- que, 10, rue Saint-Benoît, à Paris. 1894 Sanquirico (Charles), 23, rue Daguerre, à Paris. 1894 Santos (Luiz Francisco dos), pharmacien de la flotte brési- lienne, chez M. Audibert, pharmacien, à la Seyne (Var). 1876 Saunders (Howard), F. Z. S., F. L. S., 7, Radnor place, Gloucester square, à Londres (Angleterre). agc». 1884 Sauvage (D"" Emile), directeur honoraire de la Station aquicole, directeur du Musée, 39 bis, rue Tour Notre-Dame, à Boulo- gne (Pas-de-Calais). 1881 Sauvinet (L. -Ernest), assistant au Muséum, 47, rue Cuvier, à Paris. 1894 Sauzier (Théodore), 0, boulevard de Courcelles, à Paris. 1886 ScHLUMBERGER (Charlcs), ingénieur de la marine en retraite, 21, rue du Cherche-Midi, à Paris. 1896 Scott (Thomas), F. L. S., uaturalist to the fishery Board for Scolland, 14, Lorne streel, à Leith (Ecosse). 1889 Secques (François), pharmacien de l'Assistance publique, 3, rue de l'Epée de bois, à Paris. F Sédillot (Maurice), 20, rue de l'Odéon, à Paris. 1893 Selous (Percy Sherboru),à GreenvilIe,Michigan (Etats-Unis). XXVH 1879 Si':oANK(Victor-Loj)ez), avocat, membre de l'Académie royale des scien^'es de Madiid, commissaire royal pour ragricul- ture, etc., 5, Liichana, à la Coroj^iie (Esi)a!i,iie). 1876 Shlllky ((^aptaiii Georges-Eroest), (membre à vie), F. Z. S., 13, Rutlaiid gaie, S. W., à Londres (Angleterre). "icKt. F Simon (Eugène), 16, villa Saïd, à Paris. 1892 SoviNSKV, professeur à l'Université, à Kiev (Russie). 1893 Spengkl (1)'" J. W.), professeur à l'Université, à Giessen (Allemagne). 1877 SiEiNDACHNiiR (Hofratli D»'* Frantz), Director des naturhisto- rischea Hofmuseums, Burgring, à Vienne (Autriche). 1889 Stolzmann (Jean), 10, rue Wiejska, à Varsovie (Russie). 1889 Stldkr (Dr Tli.), professeur à l'Université, directeur du Musée, rue des Orphelins, à Berne (Suisse). 1895 SuAHD (D^), médecin de première classe de la marine, 18, avenue Colbert, à Toulon (Var). 1888 SucHETËT (André), au château d'Autiville-Bréauté, par Goder- ville (Seine-Inférieure), et 10, rue Alain-Blanchard, à Rouen. 1892 Targioxi-Tozzetti (Adolphe), professeur à l'Institut des études supérieures, 19, via Roraaua, à Florence (Italie). 1893 Tatox-Baulmont (Edouard), 1, place de la Sorbonne, à Paris. 3io. 1893 Thérv (André), à Sainl-Charles, près Philippeville (Algérie). 1896 ÏHÉzÉE (Henri), chargé de cours à l'Ecole de médecine, place Sainte Croix, à Angers (x\laine-et Loire), 1895 Thompson (d'Arcy W.), professeur à l'Université, directeur du Musée zoologique, à Dundee (Ecosse). 1895 ToMiDA (Michel), assistant au laboratoire zoo-physiologique de l'Université, Sararie, à Jassy (Roumanie).'^ 1887 TopsENT (D"" Emile), professeur à l'Ecole de médecine, à Rennes (Ille-et-Vilaine). 1878 ToLRNEux (D'" Frédéric), professeur à l'Université, 14, rue Philomène, à Toulouse (Haute-Garonne). 1894 Traizet (Emile), 42, rue Noire-Dame de Nazareth, à Paris. 1887 Trapet, pharmacien-major de premièi-e classe à rhôpital militaire du camp de Chàlons, par Mourmelon-le Grand (Marne). 1895 Trolessart (D^ Edouard), 112, avenue Victor Hugo, à Paris. 1889 Vaillant (Léon), professeur au Muséum d'histoire naturelle, 8, rue de Bulïon, à Paris. 320. 1896 Vallé (Louis), licencié es sciences, 48, rue Pernety, à Paris- Plaisance. 1891 Vaudremer (Dr Albert), 50, rue Centrale, à Cannes (Alpes- Maritimes). F Vian (Jules), (membre donateur), 42, rue des Petits-Champs, à Paris. XXVIII 1876 Vian (Paul), notaire, 3, rue Turbigo, à Paris. 1894 ViGNAL (Louis), 28, avenue Duquesne, à Paris. 1876 ViLEMAREST (haron de), 3, rue de Villersexel, à Paris. 1888 ViLLEDiEUX (Léopold), à Lariaux, par Saint-Piémy en Rollal (Allier). 1896 Vomov (I)emètre) , professeur à l'Université, Institut de zoologie, 37, boulevard Elisabeth, à Bucarest (Roumanie). 1897 WARD(Heûry Baldwin),professeuràrUuiversitédeNebraska, à Lincoln', Nebr. (Etats-Unis). 1891 Wardell Stiles (D"* Charles), correspondant de l'Académie de médecine, Bureau of nnimal industry, Department of agriculture, à Washington, D. C (États-Unis). 33o. 1880 Wavrin (marquis de), château de Ronsele, par Somergem, près Gand (Belgique). 1880 Weber (D'- Max), professeur à l'Université, 3, Sarphatikade, à Amsterdam (Hollande). 1896 Weysse (Arthur), 6, rue des Écoles, à Paris. 1890 WiKRZEjsKY, professeur à rUniversité,6,Wielopole,àCracovie (Autriche). 334. 1891 ZoGRAF (D"- Nicolas), professeur à l'Université, Musée poly- technique), à Moscou (Russie). XXIX LISTE GÉOGRAPHIQUE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ MH = ÎVhmbrc honoraire, MC = Membre correspondant FRANCE DoUé Aisne (i) Allier (2) Olivier Villedieux Alpes (Basses) (i) Juliany Alpes-Maritimes (3) Bedriaga (J. de) Gazagnaire Vaudreiuer. Audennes (i) Pigeol Bouches-di-Rhône (4) Aubert Jourdan Marion Régnier Calvados (3) Catois Huet Joyeux-La Cfuie Charente (i) Delainain Charente-Inférieure (3) BeUréraieux Gauraud Rouillé DORDOGNE (i) Baurac Drôme (i) Argod-Vallon Eure (i) Porlevin Eure-et-Loir (i) Robinet Garonne (Haute) (4) Jammes Neumann Roule Tourneux Gironde (5) Ferré Gruvel Kunstler Nabias (B. de) Peytoureau Hérault (2) Blavy Sabatier Ille-et- Vilaine (7) Crié Guitel Guyot Joubin Oberthiir Rennes (Bibliothèque) Topsent Indre (3) Delouche de Pémoret Martin (R.) Rollinat Isère (3) Grenoble (Bibliothèque) Lafuma Pruvôl XXX LOIR-ET-CIIER (3) Bucliet Leloup Pelletier Loire-Infkrieure (i) Bureau Loiret (2) Ecole normale d'Orléans Lucel Lot-et-Garonne (i) Amblard Maine-et Loire (3) Maisonneuve Oudri Tbézée Marne (2) Demaison Tropet Meurthe-et-Moselle (6) Dassonville Hamonville (Baron d') Hechl Maiconnet Nancy (Bibliothèque) Nancy (Laboratoire de Zoologie) (Morbihan (i) Hyades Nord (9) Barrois (Th.) Brabant Douai (Musée) Fockcu Hallez Malaquin Maurice Moniez Prouiio Oise (3) Douiel (le Vorges Janet (Ch.) Raspail Pas-de-Calais (3) Kcmpen (Cli. Van) Kerhcrvc (L.-B. do) Sauvagf Puy-de-Dôme (21 Faurot Girod Buône (4) Dubois (B.) Girod on Kœhler Monvenoux Sarthe (2) Besnard Botrou Saône (Haute) (2) Amaudrut André Saône-et-Loire (i) Pic Seine (12) Berlhoud Chcvreux (M"'"-) Dechambre Delage Lallier Langlassé Lignières Macs Marchai (P.) Marolel Mégnin Baiiliel Paru (126) Alluaud Anghelesco Armand-Delillc Artault Astingo Baudouin Bavay Bertrand Bignon (M "^) Binot Blanc Blanchard (M'"" B.) Blanchard (R.) Blonay (R. de) Bonaparte (Prince R.) Bonnaire Bonnior (J.) XXXI I Bonlart Bourot Bouvier (E.-L) Hrôlomann Brongniarl (Cli.) Brunipl Certes Chancel (M'"' M.) Chapon Chatin (J.) Claybrooke (J. de) Clénieut CoUardeau du Heaume Dalmas (Comte de) Dautzenberg Deyrolle (E.) DolHus (A.) DoUfus (G.) Dominici Donckier de Donceel Dongé Douvillé Ducliaussoy Duval (Mathias) Emery Filhol Fischer Fleuliaux Foà François Gâché Gaudry Gaulle (J. de) Gervais Grcenough Grouvelle Guerne (Baron J. de) Guiart Hérouard Houssaye Huber Joanin Jousseaume Jullien Kiinckel d'Hcrculais Labbé Labonne Laboratoire de Zoologie Lacaze-Ûuthiers (H, de), M. H. Lamy Lance Lanceplaine Laquianle Larclier Lavergne de Labarrière Lemoine Lcvcillô Loyez (Meitf) Magne Maillet Marmottan Martel Martin (Dr 11.) Mctshnikov Milne-Edwards (A ), >/. //. Moreau Moulé Muséum (Bibliothèque) Nadar Nerville (F. de) Neveu-Lemaire Odier Oustalet Pages Perrier Petit (E.) Petit (L.) Pilliet Portier Racovitza Kegnard lleyckaerl Richard Hichet Pioché Roche Rodriguez Rothschihl (Baron Edm. de) Saint-Josepli (Baron de) Saint-Loup Saint-Paul (L. de) Sanquirico Sauvinet Sauzier Schlumberger Secques Sédillot , Simon Taton-Baulmont Traizet XXXII Ti'ouessart Vaillant Vallé Vian (J. Vian (P.) Vignal Vilemarest (Baron de) Weysse Seine-et-Oise (a) Caustier Pierson Seine-Infébieure (5) Bottard Gadeau de Kerville Lennier Pennetier Suchetet Somme (i) Marchai (G.) Var (4) Barrois (J. ) Janet (A.) Santos Suard Vendée ( i ) Odin Vienne (Haute) (i) Noualhier Yonne (i) Leconrt ÉTRANGER EUROPE AgORES (l) Chaves Allemagne (io) Berlin (Musée) Blasius (R.) Blasius (W.) Braun Carus Dahl Friedlânder Leuckart, M. II . Môbius, M. U . Spengel Alsace (i) Strasbourg (Bibliothèque) Autriche- HoNGBiH (12) Apfelbeck Agrani (Musée) Barvif Brusina, M. C. Fritsh. M. C. Graff (L. von), M. C. Palacky Paszlavszky Ràtz (S. von) Steindachner Vejdvosky, M. C. Wierzejsky Belgique (8) Ballion Bambeke (Ch. van) Dubois (Alph.) Julin Plateau Sclys-Longchamps (Baron de M. H. Van Beneden (Ed.), M. II. Wavrin (Marquis de) Danemark (i) Steenstrup, //. .)/. XXXIII Espagne (4) Bolivar Linarès (de) Orueta (I). do) Scoane Grande-Bretagne (12) Boucard Caïupbell FloAver (Sir W.), M. II. Fullarton Gùnthcr, M. II. HoAvarth Murray (John), M. II. Saunders Scott Sharpe, M. II. Shelley Thompson Hollande ,(3) Horst, M. G. Man (J.-G. de) Weber Italie (7) Arrigoni degli Oddi (Comte) Brian Gamerano Maggi Pavesi Perroncito Targioni-Tozzetti Monaco (i) Albert 1" (S. A. S. le Prince) //. Norvège (i) Ellingsen Portugal (2) Barboza du Bocage, M. Oliveira (P. d') Roumanie (5) Cosmovici Jaquet Léon Tomida Voinov Russie (9) Branicki (Comte X.) Korotnev Krasilshtshilv Lande Nasonov Pavlov Sovinsky Stolzmann Zogral Suède (3) Lilljeborg, M. H. Nordenskjôld (Baron), M. H. Olsson Suisse (8) Bedot Fatio Field Genève (Musée) Larguier des Bancels Loriol Preudhomme de Borrc Studer Turquie (i| Ismaïl Hakki Japon (i) Oka ASIE ! TONKIN (l) Oudri AFRIQUE Algérie (4) Ancey Chevreux (Ed.) Maupas Théry Egypte (i) Morgan (J. de) Bull. Soc. Zool. de Fr., 1897. xxii. — '6 XXXIV AMERIQUE Brésil (i) Garman Malgalhàes (P. S. de) Moore Packard Canada (2) Selous Bailly Ross Ward Wardell Stiles Chili (i) Haïti (i) Porter Bétancès Equateur (i) Mexique (2) Cousin Dugès, M. 0. Herrera Etats-Unis (8) Uruguay (i) Asassiz, M. H. 0 Barrows Arechavaleta LISTE DES MEMBRES DÉCÉDÉS pendant Vannée iSg6 1879 Betta (Edoardo de). 1892 BoGDANOv (Prof. ADatole). 1877 Chaper (Maurice). 1889 GooDE (G. Brown). 1889 Margô (Prof. Théodore). 1889 MoREAU (D^ Emile). XXXV BUREAU & GONSEIL. SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE POUR L'ANNÉE 1897 Membres du Bureau : MM. Président Prof. R. Moniez. , \ Prof. H. FiLHOL. Vice-Présidents < ^, ^ ( Ch. Janet. Secrétaire général D"^ R. Rlanchard. 1 E. Caustier. Secrétaires D^ J. Guiart. ■ D'' J. Richard. Trésorier Ch. Schlumberger. Archiviste-Bibliothécaire Fr. Secques. Membres du Conseil /o Membres donateurs S. A. S. le prince Albert Ie^ de Monaco. \fme R. BlAiNCHARD. Prof. R. Blanchard. A. Brian. Prince R. Bonaparte. M°i« M. Ghangel. Ed. Ghevreux. B°^ J. DE Guerne. B°° d'Hamonville. A. Magne. B<»° de Rothschild. J. Vian. 5° Anciens présidents Pli. Dautzenberg. D' E. Oustalet. Df L. Faurot. Prof. L. Vaillant. Prof. E.-L. Bouvier. 3° Membres élus *D'" E. HÉROUARD. Prof. L. JouBiN. Prof. V. Lemoine. D' P. Marchal. Pour 1B95 Pour 1B96 Pour 1897 A. Gertes. *H. PlERSON. L. B. DE Kerhervé. *Ed. Blanc. Dr Gh. Brongniart. D'" F. Jousseaume. E. Simon. Prof. Max Weber. XXXVI LISTE DES PRÉSIDENTS DEPUIS LA FONDATION DE LA SOCIÉTÉ Président honoraire : M. J. Vian. MM. 1876 J. Vian 4877 J. Vian. 1878 F. JOUSSEAUME. 1879 E. Perrier. 1880 J. Vian. 1881 F. Lataste. 1882 E. Simon. 1883 J. KiiNCKEL d'Herculais. 1884 M. Ghaper (f 1896). 1885 P. MÉGNIN. 1886 P. Fischer (f 1893). MM. 1887 A. Certes. 1888 J. Jullien. 1889 G. GOTTEAU (t 1894) 1890 J. de Guerne. 1891 A. Railliet. 1892 PI {. Dautzenberg. 1893 E. OUSTALET. 1894 L. Faurot. 1895 L. Vaillant. 1896 E. -L. ROUVIER. 1897 R MONIEZ. Séance du i -j Janvier i8gj PRÉSIDENCE dp: MM. lîOUVIER ET MONIEZ. Au début (le la séance, M. le Secrétaire général donne lecture du Décret en date du 16 décembre 1890, reconnaissant la Société comme Etablissement d'utilité publique. D'unanimes applaudisse- ments accueillent cette lecture. M. le professeur E. L. Bouvikr, Président sortant, ouvre la séance et prononce le discours suivant : (( Messieurs, » Avant de céder le fauteuil de la Présidence à notre savant confrère, M. Moniez, je tiens à vous remercier du très grand hon- neur que vous m'avez fait en me chargeant de diriger nos séances pendant l'année qui vient de s'écouler. En même temps qu'elle devenait majeure, la Société Zoologique de France recueillait le fruit des longs efforts de tous ceux qui se sont consacrés à son développement, elle affirmait son influence au Congrès de Leyde, et se manifestait à tous comme une iucarnation sinon parfaite, du moins très vivante, de la science zoologique dans noire pays. Vous m'avez permis, pendant une année, de représenter cette puissance; encore une fois, je vous en suis très reconnaissant. » La tâche que vous m'aviez confiée était aussi agréable que facile, et si je ne m'en suis pas mieux acquitté, vous ne devez vous en prendre qu'à moi-même. Au moment où vous m'avez appelé à la Présidence, notre Société avait acquis assez de vigueur pour qu'on pût s'en remettre à elle même du soin de son perfectionne- ment : nous entrions dans une période de calme, et les gros soucis qu'occasionnent toujours les Congrès internationaux étaient, pour quelque temps, passés. Je n'avais qu'à laisser la Société vivre et croître, pour ainsi dire, d'elle-même et, si je ne m'abuse, elle ne s'en est pas trop mal acquitté. Sa bibliothèque est devenue raaté- riellemeut trop étroite pour contenir les nombreux volumes qui viennent s'y accumuler, surtout depuis que le Gouvernement bri tannique, grâce à l'obligeante intervention de M. John Murray, nous a enrichis de la magnifique collection du Challenger. » Quanta la liste de ses membres elle suit une progression régu- lière et devient chaque année de plus en plus longue : nous étions 330 au commencement de 1896, nous sommes 346 environ,\soit un nombre de recrues qui ne s'élève pas à moins de 16. C'est un 2 SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 « accroissement raisonnable, et vous le jugerez des plus satisfaisants si vous portez votre attention sur ce fait que les nouveaux membres appartiennent, en majeure partie, à la jeunesse des Ecoles, et représentent les forces vives de la Zoologie, pour l'avenir. » En accueillant, comme il convient, ces confrères de promotion récente, j'ai le devoir moins agréable de regarder en arrière et de compter les vides que la mort a faits parmi nous dans le courant de la défunte année. Ils sont assez nombreux, hélas ! et ceux qui ont disparu comptaient entre les meilleurs dans notre Société. » A l'étranger, nous avons vu tomber, sur le champ d'honneur de la Science, le zoologiste italien Betta, auteur de travaux estimés sur les Batraciens, et qui était des nôtres depuis 1879, — le Pro- fesseur Théodore Margô, de Budapesth, — le savant G, Brown Goode, secrétaire de la Smitlisonian Institution, et bien connu par les documents importants qu'il a publiés sur les pêcheries des Etats-Unis, enfin l'illustre Professeur Bogdanov, qui fut un des membres les plus écoutés du premier Congrès international et qui accueillit, avec tant de bienveillance et une hospitalité si char- mante, nos représentants au Congrès de Moscou. » En France, nous avons eu à déplorer la perte de l'Ingénieur Chaper, ancien Président de la Société, et du D^ Emile Moreau, qui fit longtemps partie de notre Conseil. Le nom de Chaper devrait être inscrit au livre d'or de la Société et de la science française, car nul n'a mieux mérité de l'une et de l'autre. Il a consacré à toutes deux la plus grande partie de sa trop courte carrière : elles étaient ses deux amies de cœur et il se dévoua pour elles aussi bien en France que dans ses longs et pénibles voyages à l'étranger. Nos musées s'enorgueillissent des richesses qu'il a recueillies pour eux sur tous les points du globe, nos recueils sont remplis des inté- ressantes observations qu'il a faites, et notre cœur garde le souvenir de son accueil si aimable, de sa franche parole et de sa physionomie si ouverte et si sympathique. » Quant au D^ Emile Moreau, il était de ceux dont on peut dire que la vie n'est qu'un long labeur; il s'est livré, avec une persévé- rance sans égale, à l'étude scientitique des Poissons de nos mers, et ces travaux, dans cette branche de la zoologie, resteront connus du monde entier. Après avoir consacré sa vie et une partie de ses ressources à l'œuvre scientifique qui restera son honneur, le D^" Emile Moreau a donné la mesure de son patriotisme et de son dévouement aux sciences naturelles, en laissant ouvertes et acces- sibles à tous les richesses zoologiques qu'il avait recueillies : sa SÉANCE DU 12 JANVIKR 1897 3 riche collection et sa précieuse bibliothèque sont désormais au Muséum, où elles serviront, je l'espère, à lui former de dignes successeurs. » Forts de cette pensée et de ces exemples, nous joindrons nos efforts et notre expérience à l'activité et à la sève de vie que nous apportent nos nouveaux adhérents, nous travaillerons avec eux à rendre la Société plus agissante encore et plus prospère, et ce concours de bonne volonté, j'en suis sur, ne tardera pas à porter ses fruits. Ce qui me donne cet espoir c'est, à coup sûr, la vitalité remarquable dont notre Société a fait preuve jusqu'ici, mais c'est aussi la nouvelle force que vient de lui communiquer le Gouverne- ment en la reconnaissant d'utilité publique. Cet événement, qu'une bonne fée nous ménagea pour la surprise de Noël, est gros de conséquences pour l'évolution ultérieure de notre Société; celle-ci, désormais, est bien réellement majeure, non-seulement par le nombre des années, mais par le fait qu'elle sort de tutelle et qu'elle peut désormais recevoir, acquérir et posséder comme une grande personne. Les bienfaiteurs de la science n'ont jamais fait défaut dans notre beau pays et nous avons tout lieu de croire que leur nombre n'est pas épuisé; maintenant, leur générosité trouve devant elle une voie de plus et peut librement se donner carrière. A ceux qui aiment la zoologie, notre Société montrera quelle se rend compte des obligations que lui crée la haute faveur qu'on vient de lui accorder, elle saura féconder leurs sacrifices et, plus encore que par le passé, prouvera que la meilleure manière d'être utile à la chose publique, c'est de consacrer largement sa fortune et ses moyens aux progrès de la science. )) Je termine. Messieurs, en souhaitant la bienvenue à notre nouveau Président et en le priant de venir occuper la place où l'ont, si justement, appelé vos suffrages. » M. le professeur R. Moniez, président pour l'année 1897, prend place au fauteuil présidentiel et prononce l'allocution suivante : (( Messieurs et chers Confrères, » C'est un très grand honneur pour moi de m'asseoir à ce fauteuil où vos suffrages ont bien voulu m'appeler, et je suis d'autant plus touché de la marque de très haute sympathie dont vous m'honorez, que rien ne me désignait plus particulièrement à votre bienveil- lance. Certes, j'aurais pu penser que vous vouliez récompenser une carrière scientifique déjà longue, mais je n'ignore pas mon 4 SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 peu de notoriété et d'ailleurs, dans cet ordre d'idées, bien d'autres, plus dignes, eussent pu fixer votre attention. Mais je crois deviner la pensée qui a guidé votre choix et vous avez donné, par mon élection, une nouvelle preuve de ce large esprit que les zoologistes ont apprécié depuis de longues années : vous avez voulu qu'on ne puisse penser que les savants parisiens seuls pouvaient avoir accès aux plus hautes fonctions de notre Société; vous avez voulu mon- trer à tous ceux qui travaillent en province, que vous les placiez sur le même rang, que vous les teniez en égale estime et que vous accordiez toute considération à leurs travaux. » C'est là, Messieurs, la vraie signification de votre vote et je suis heureux de le constater : au nom des Zoologistes de province, dont je suis sur d'être le fidèle interprète, laissez-moi vous dire combien nous sommes touchés d'une pensée si délicate, qui res- serrera encore les liens entre les membres de la Société. Pour moi, je resterai très fier d'avoir été le premier élu de province et je vous assure de toute ma gratitude, de tout mon dévoueuient à la Société Zoologique. Telles circonstances dans lesquelles je me trouve placé et sur lesquelles il convient de ne pas insister, doublent d'ailleurs le prix que j'attache à l'honneur que vous m'avez fait. » Il me reste maintenant à exprimer le regret de mon éloigne- ment de Paris, surtout après l'exemple de grande assiduité qu'a donné au cours de l'année dernière, le très sympathique Président sortant, M. le professeur Bouvier; mais vous avez prévu qu'il ne me serait pas donné souvent d'assister à vos séances et vous avez compté sur des vice-présidents dévoués : à cet égard, l'éloge de MM. Filhol et Ch. Janet n'est plus à faire et vous savez qu'ils rem- pliront à merveille les fonctions dont je ne puis tenir que le titre honorifique. Aussi bien, la Société a l'heureuse chance d'avoir un Bureau et un Conseil modèles (président mis à part), et j'aurai, en fin d'année, une lourde dette de reconnaissance à ces Messieurs, eu particulier à M. R. Blanchard, dont l'activité et le dévouement sans bornes à notre Société auront à se déployer plus que jamais. )) Croyez bien. Messieurs et chers Confrères, que j'aurai un très vif regret de ne pouvoir qu'assez rarement venir à des réuuions aussi intéressantes, aussi instructives que les vôtres et dans les- quelles la discussion n'a jamais exclu la plus parfaite courtoisie. » MM. Certes et Richard s'excusent de ne pouvoir assister à la séance. SÉANCE DU 12 JANVIER 1807 5 M. le Président présente les félicitations de la Société à M. le professeur A. Railliet, élu Membre de l'Académie de médecine, La Société, sur sa demande, délègue M. Lignières au prochain Conp:rès des Sociétés savantes. M. Malaquin. présentée la dernière séance, est élu membre de la Société. MM. A. Dollfus et Neveu-Lemaire présentent M. Louis Moreau, docteur en médecine, 189, boulevard Saint-Germain, à Paris. MM. Guiart et Brumpt présentent Mademoiselle Marie Loyez, licenciée ès-sciences, professeur à l'Ecole Edgard Qiiinet, 58, rue Bonaparte, à Paris. MM. Hérouard et Guiart présentent M. Adrien Robert, agrégé de l'Université, préparateur au laboratoire Arago, 3, rue Nouvelle, à Paris. MM. iMoniez et Blanchard présentent M. Henry Baldwin Ward, professeur à l'Université de Nebraska, à Lincoln, Nebr. (Etats-Unis). Sir Wm Flower, président du prochain Congrès international de zoologie, fait connaître à la Société que ce Coiigrès ouvrira ses séances à Cambridge (Angleterre), le lundi 23 août 1898, en même temps que le Congrès international de physiologie. M. G. BucriET, chargé de mission à Santa Cruz de la Palma (îles Canaries), prépare une étude sur la grande pèche de la côte occidentale d'Afrique. Il recevrait avec gratitude tous les rensei- gnements zoologiques, bibliographiques, commerciaux, etc., se rapportant à ce sujet. M. le Secrétaire général rappelle aux membres de la Société que la quatrième Réunion générale annuelle aura lieu le mardi 23 février, sous la présidence d'honneur de M. le D^' Ch. Van Ba.mbkke, professeur à l'Université de Gand. M. J. DE GuERNE annonce que la seconde séance de février de la Société d'Acclimatation a été fixée au 26 février, à 3 heures et demie, afin que les membres de la Société Zoologique, venus pour la Réunion générale annuelle, puissent assister à une discussion sur la protection des Oiseaux utiles et sur la domestication de l'Eléphant d'Afrique. La Société centrale d'Aquiculture et de pêche organise également pour la même époque une exposition de pêche, à laquelle seront conviés les membres de la Société Zoologique de France.. G SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 M. Ch. Janet offre à In Société différeots mémoires et donne communication de ses travaux sur les rapports de Lepismina poh/poda avec les Fourmis et sur le mode probable de formation des poils sensitifs arqués des antennes de Xylodiplosis. M. F. Secques, Secrétaire-archiviste, présente la liste des publi- cations périodiques reçues en échange pendant l'année 1896 (1). Aix. Amiens. Angers. Autun. Auxerre. Béziers. Bordeaux. Boulogne-sur-Mer. Bourg. Caen. Chalon-sur-Saône. Châteauroux. Cherbourg. Dijon. Grenoble. La Rochelle. Lille. Lyon. EUROPE FRANCE Académie des sciences. Société linnéenne du Nord de la France. Bulletin, n»« 271 à 282, 189o. Société d'études scientifiques. Bulletin, XXIV, 1894. Société d'histoire naturelle. Bulletin, Vlll. 1895. Société des sciences historiques et naturelles de ITonne. Bulletin, (3), XIX, 2" semestre 1893; (3), XX, 1" semes- tre 1896. Société d'études des sciences naturelles. Bulletin, XVin, 1895 Société linnéenne. Actes, (5), VMl et IX, 1895. Annales de Ui station aquicole. Société des sciences naturelles de l'Ain. Société linnéenne de Normandie. BulleLin, (4), IX, nos 2, S, 1895. Société des sciences naturelles de Saône-el-Loire. Bulletin, XXII, nos i.\2, 1890. Musée municipal. Bulletin, nos ;>?, 1896. Société nationale des sciences naturelles et mathématiques. Académie des sciences, arts et belles lettres. Mémoires, (4), V, 1895-96. Société des sciences naturelles du sud-est. Société de statistique, des sciences naturelles et des aris industriels. Académie des belles-lettres, sciences et arts. Société des sciences naturelles de la Charente-Inférieure. Annales, II, 1895; III, 1890. Société géologique. Société linnéenne, XLI, 1894; XLII, 1895. (1) Les Sociétés ou Académies avec lesquelles la Société Zoologiqiie de France est en relation d'échanges sont priées de considérer l'insertion sur la présente liste comme un accusé de réception et de bien vouloir envoyer les numéros qui, n'ayant pas été reçus, ne figurent pas sur celte liste. SÉANCE nu 12 JANVIER 1897 Màcon. Marseille. Montpellier. Moulins. Nancy. Nantes. Nice. Paris. Rouen. Scmur. Société d'histoire naturelle. niillclin, nos ;i.;j^ isa"). Société scientiliqne indiislrieile. BuUelin, n"' 3-4, 1895; XXIV, n» 1, 18%. Académie des sciences el lettres. Rplue scientifique du lioiirhonnnis. Vil, rioM)8-9y. Bibliographie analoininne. III, n"(;; IV, no-^ !-;>. Société académique. Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France. BnUelin, V, n" 4, 1893; VI, n"^ 1-3. 189C), Société des lettres, sciences et arts des Alpes-.Maritinies. Académie des sciences. Comptes-rendus, CXWl et table. Annales des sciences naturelles, Zoologie, (8), 1, n"» 1-0; II, nos 1 fi; III, n» 1. Archives de médecine navale et coloniale, LXV, n»» 1-fi; LXVI, no« 1 P.. reuilles des Jeunes naturalistes, (.'{), XXV(, n'^* 804-314. Catalogne de la bibliothèque, XVII-XIX. Institut national agronomique. Annales, n" 14, 1891-92. Journal de Conchyliologie, XLllI, nos ^.4. XLIV, n" 1. Muséum d'histoire naturelle. Noucelles Archives, (3), VIII, n^\ i89fi. Le Naturaliste. (2), nos 213 235. La Nature, nos 1181-1230. Recueil de médecine vétérinaire, Alfort, (8), III, nos i-2îi. Revue maritime et coloniale {section des pêches), III, n" 12; IV, nos i_|2. Reçue scientifique, (4), V, nos 1.26; VI, nos j[.26. Revue des sciences naturelles de l'Ouest, V, nos I-4; vi, nos 1-3. Revue des travaux scientifiques, XV, nos 9.12; XVI, nos 1.7, Comptes-rendus du Congrès des Sociétés savantes, 1896. Société d'acclimatation. Revue des sciences naturelles appliquées, n» 17, 1893; nos 3.9, 1896. Société d'anthropologie. Bulletin, (4), VI, nos5-G; VII, nos 1-3. Mémoires, I, n° 4, 1893; II, n° 1. Société de f^éographie. Bulletin, (7), XVI, n" 4, 1895; XVII, nos i-3. Comptes-rendus, n"s i-ifi^ 1896. Société géologique de France. Société philomathique. Société de spéléologie. Bulletin, nos 1.7^ igge. Société des amis des sciences naturelles. Bulletin, 1887-1894. Société des sciences historiques et naturelles. 8 SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 Toulouse. Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres. Mémoires, (9), VII, 1895. ALLEMAGNE Berlin. Bonn. Brème. Chemnitz Dantzig Dresdf. Akademie der Wissenschaflen. Sitzungsberichle, nos ^jij-is^ J895; nos 4.39^ ^890. (Jesellschaft naturforschender Kreunde, Sitzungsberichte, 189,'). Naturhislorischer Verein der preussischen Bheinlande. Verhandlungen, LU, n" 2, 1895; LUI, n» 1, 189. Socielaluni liLterae, IX, n^s 10-12; X, no* 1-6. Naturfoischende Gesellschaft. Bericht, IX, nos 1.3^ 1894-95. Obirhessische Gesellsciiaft fiir Natur- und Heilkunde, XX\, 189i. Enlomologische Zeitschrifl, VIIL nos 1824, 1894-95; IX, nos 1-4, 7_24, 1895-96; X, nos mq, 1896. Naturforschende Gesellschaft. K. [..eopoldinisch-Carolinische deutsche Akademie der Natur- forscher. Verhandlungen, LVII LXIV. Kakilng der liiblioLhek, II, nos 1.3, 1893-95. Nalurwissenschafllicher Verein von Hamburg-Altona. Verhandlungen, III, n^' 3, 1895. Abhandlungen, XIV, Natuihislorisrhes Muséum . MilUieilungen, XIll, 1895. Erlangen. Francforl-sur- Freiburg i. Bi Giussen. Halle. Hambourg SÉANCb: DV 12 .lANVlliK 1897 fleidelher; léna. Kiel. Leipzifï. iMarl)uri;. Munich. Slullgart. Wiesbaden . Nalurhistoriscli-inediciiiisclicr Verein. Mcdicinische iialiirwissenschafllii'lie (ifsellschafl . lenaiscke Zeilschrift, XXX, n^' 1-4, IS'JolMi. Naturwissenschafllicher Verein fur Sclileswig-Ilolsleiii. Coinuiissiou zur wissenscUaftliclien Uulersuchung iler ileuslclien Meoi'c. WissenschafUiclie Meeresunlersuchungen, ('.»), I, rn> 2, 1896. Zoologischer Anzeiger, nos /,i^i.a\Q -, Lilterulur, ii»" 28-31 ,1895. Zoologisches CenlralbluU, III, n»» 1-26 ; IV, n» 1. Zeilschrift fit r Nn turic inacngch aflen . Geseliscliafl zur Befôrderung der gesaminleii Naturwisseu- schatti'ii. Sitzungsberichte, 1S94, 1893. K. bayerisclie Akadeinie der Wissensciiaften. Àhhandlunyen, XIX, n» 1, 1896. Sitzungsberichte, n» 3, 1893 ; nos i_2, 1896. Verein fur vaterliindische Nalurliunde in Wiirllemberg. Jahreshefte, LU, 18%. Nassauischer Verein fiir Naturliunde. Jahbiicher, XLIX, 1896. A grain. Budapest. Cracovie. Graz. Innsbrucli. Klansemburg. Prague. Sarajevo . Triesle. Vienne. AUTRICHE-HONGRIE Societas historico-naluralis croalica. Kir. Magy. természelludomànyi làrsulat titliàri làvalala. Alvadeniie der Wissenschaften. Bericht, X, 1893 ; XI, 1894 ; XII, 1895. Bureau central ornitliologique. Aquila, nos 1-4^ i«94. Académie des sciences. Bulletin international. Comptes-rendus des séances. no 9, 1893 ; Vil, nos i.g, 1890. Sprawozdanie, XXX, 1895. Naturwissenschaftiicber Verein fur Steiermark. Mitlheilungen, 1894. Naturwissenschaftlich-medizinischer Verein. Société uu musée de Transylvanie. Orvos-lermészetludomdnyi értesitô, XX, no 3, 1895 ; XXI, no 1. K. bôhniische Gesellscliaft der Wissenschaften. Jahresbericht, 1895. Sitzungsberichte, I, II, 1893. Musée de Bosnie et d'Herzégovine. Wissenschuftliche Mittheiiungen, IV, 189f;. Museo civico di storia naturale. Société adriatica di scienze naturali, XVI . K. k. Akademie der Wissenschaften. Sitzungsberichte der math. nat.Classe,ClW,noi 1-10,1895. K. k. zoologisch-botanische Gesellschaft. Verhandlungen, XLVI, nos i_9, 18%. K. k. naturhistoriches Hof muséum. Annulen, X, u"s 1-4. 10 SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 Bruxelles. Copenliague. Madrid. Helsingfors. Dublin. Edimbourg. Glascow. Liverpool. Londres. BELGIQUE Académie royale des sciences de Belgique. Annuaire, 1896-1897. Bulletin, (3), XXX, no* H-12; (3), XXXI, nos i-H, 18%. Société entomologique de Belgique. Annales, XXXLX, 1895. Mémoires, n»' 3-5, 1895-9(i. Société royale malacologique de Belgique. Annales, XXVIII, 1893 : XXIX, 1894 ; XXXI, 1896. Procès-verbaux des séances. 1895-96. Musée royal d'histoire naturelle. DANEMARK Naturhislorik Forening, 1895. Det k. danske Videnskabernes Selskab. Oversigt, nos 2-4. 1895 ; nos 2-5, 1896. Mémoires, (6), VIII, no 1. ESPAG.NE Academia real de ciencias, Sociedad espanola de historia natural. Anales, XXIV, nos 2-3; XXV, no- 1-2, 1896. FINLANDE Societas pro fauna et pro llora fennica, XXII, no 1, 1896. GRANDE-BRETAGNE Royal Dublin Society. Proceedings, VllI, nos 3.4. Ti'ansactions, V; VI, no 1. Irish Naturalist, I; IV; V, nos 1-12, 1896. Royal Society of Edinburgh. Proceedings, XX, 1893-95. Transactions, XXXVll; XXXVIII. nos i-o. Royal Physical Society. Proceedings, 1894-95 ; 1895-96. Royal Collège of Physicians. Reports, V, 1894. Scottish natural history. Annals, nos 17-2I, 1896. Natural history Society. Transactions, IV, n» 2, 1894-95. Biological Society. 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Transactions and Proceedings, XVIII, XIX, XXI- XXVIJI. Index des volumes I-XVllI. DESCRIPTION DE TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE MUTILLES DE L'AFRIQUE ORIENTALE APPARTENANT AU MUSÉE ROYAL DE BELGIQUE PAR ERNEST ANDRE. M. le D"" Severin a bien voulu me communiquer un petit lot de Mutilles africaines récemment acquises par le Musée d'Histoire naturelle de Bruxelles, et j'y ai reconnu trois espèces inédites dont voici la description : MUTILLA ANGULICEPS, UOVa Sp c^ Corpus iiigrum, îuheixulis anîenvalibiis, pronoto, mesonoto. 18 SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 scutello et postacutello rubris ; antennis pedibusque nigris. Caput rotundato-lcnticulai'e, lateribus compressis, occipite supra angulato- dilatato. Oculi inagni, emarginati ; mandibulse externe edentatie. Thorax rude reticulatus, scutello rritundato, convexo. Abdomen subpe- tiolatum, segmentis secundo et sequentibus postice bremter sed dense albo-ciliatis. Alœ fumatœ, basi hyalinœ, cellula radiait apice acuta, cellulis cuhitalibus tribus, tertia vix dislincta. Calcaria alba. Long. 8 mill. Tout le corps noir, y compris les anteones et les pattes, mais à l'exception des tubercules antenuaires, du pronotum, du meso- notuuï, du scutellum et du postscutellum qui sont rouges. Tète, thorax, pattes et premier segment de l'abdomen hérissés d'une pilosité blanche, médiocrement longue et peu serrée; les segments deux et suivants sont également parsemés de quelques soies blanchâtres, et ciliés, à leur bord apical, de poils blancs, courts et serrés, appliqués à la surface du tégument et formant d'étroites bordures bien apparentes. Tète arrondie et de forme lenticulaire, c'est-à-dire qu'elle est sensiblement convexe sur ses faces antérieure et postérieure, et comprimée sur sa périphérie qui se dilate supérieurement en une saillie anguleuse, de sorte que, lorsque la tête est vue de face, les deux côtés du vertex se réunissent en dessus sous un angle presque droit ou faiblement obtus, dont le sommet est un peu rougeàlre chez l'exemplaire que j'ai sous les yeux. Surface de la tète grossiè- rement et densément ponctuée-réticulée. Mandibules assez étroites, aiguës au sommet, sans dent au bord externe. Yeux grands, réni- formes, fortement échancrés en dedans, très rapprochés de l'arti- culation des mandibules ; ocelles petits, disposés en triangle équilatéral. Antennes assez robustes, second article du funicule à peine plus long que le premier et un peu plus court que le troisième. Thorax court, subquadrangulaire ; pronotum tronqué en avant avec les angles latéraux bien marqués et le bord posté- rieur fortement échancré en angle arrondi ; il est grossièrement ponctué-réticulé, presque ridé réticulé, ainsi que le mesonotum et le scutellum ; mesonotum sans sillons distincts ; ècaillettes petites, parsemées de quelques gros points ; scutellum arrondi, assez convexe ; metanotum court, irrégulièrement ridé, parcouru par six carènes longitudinales, effacées en arrière ; les flancs du thorax sont grossièrement ponctués-réticules, sauf les mésopleures et les métapleures qui sont assez luisantes, superliciellement et transversalement rugueuses. Abdomen subpétiolé, son premier SÉANCE DU iÈ JANVIER 1897 19 segment beaucoup plus étroit que le suivant, rétréci en avant, contracté à son articulation postérieure, assez fortement ponctué- réticule en dessus et chargé en dessous d'une carène basse et peu distincte ; second segment luisant, plus finement et plus superli- ciellement réticulé-ponctué en dessus et en dessous ; les segments suivants assez densémont ponctués en dessus, presque lisses en dessous. Eperons blancs. Ailes hyalines à la base, enfumées sur leurs deux tiers postérieurs ; stigma petil, peu épais, nervures brunes, cellule radiale acuminée au sommet, trois cellules cubi- tales dont la dernière est peu distincte par suite de l'efïacement des nervures qui la forment ; la seconde nervure récurrente est presque interstitiale avec la troisième nervure transverso-cubitale. Delagoa Bay, un seul individu appartenant au Musée Royal de Belgique. La forme particulière de la tête, avec le vertex anguleux, distingue cette espèce de toutes celles qui me sont connues. MUTILLA TRUNCATIVENTRIS, nOVa Sp. cT Corpus nigrum, thorace obscure rufo, antennis pedibusque nigris. Caput rotundatum, oculis magnis, emarginatis, mandibnlis extus dente valido armalis. Thorax rude rugoso-reticutatus, scuteUo acute conico-tuberoilato, fere verticali. Abdomen sessile, segmenti secundi apice fascia argenteo-sericea, in medio interrupta et lateraliter angus- tala, ornato, segmentis sequentibus parce albido-ciliatis ; segmento vcntrali secundo a)itice tiuncato, a latere viso angulose prominente. Aise obscurœ, ciolaceo-micantes ; cellula radiali anguste truncata, celluUs cubitalibus tribus. Calcaria alba. Long. 15 mill. Tête, antennes, pattes et abdomen noirs, thorax d'un rouge sombre. Tète et thorax hérissés de poils noirs, mélangés à quelques poils blanchâtres sur le front et les tempes ; abdomen lisse, luisant, premier segment hérissé de poils noirâtres, bord apical du second orné d'une bande de pubescence blanche, interrompue au milieu et plus étroite sur les côtés ; les segments suivants assez longuement mais éparsement ciliés, à leur bord apical, de poils blanchâtres mélangés à quelques poils noirs ; dernier segment avec des poils noirs. Pattes hérissées de longs poils noirs, sauf à la partie inférieure des cuisses et des tarses où ces poils sont blancs. Tête arrondie, un peu moins large que le thorax, grossièrement ponctuée-réticulée ; mandibules armées d'une forte dent à leur bord externe. Yeux grands, assez rapprochés de la base des mandibules, étroitement échancrés eu dedans ; ocelles médiocres, 20 SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 peu saillants, très groupés. Antennes robustes, second article du funicule presque deux fois aussi long que le premier et à peine plus court que le troisième. Thorax assez allongé ; pronotum arrondi en avant, avec les angles antérieurs à peine marqués et le bord postérieur fortement échancré en angle arrondi ; il est grossièrement ridé-réticulé, ainsi que le mesonotum sur lequel les rides affectent une direction longitudinale ; mesonotum sans sillons distincts; écaillettes assez grandes, lisses, avec quelques points épars et le bord postérieur relevé ; scutellum ponctué- réticule, élevé presque verticalement eu une saillie conique, à sommet aigu mais émoussé ; metanotum grossièrement ridé-réti- culé, sa face basale munie en sou milieu d'un sillon longitudinal lisse et luisant, les bords latéraux de sa face déclive très amincis, foliacés et translucides ; les flancs du thorax sont fortement ponc- tués-réticules, à l'exception des pleures (|ui sont presque lisses et luisantes. Abdomen sessile, son premier segment non contracté à son articulation avec le second, marqué en dessus de gros points médiocrement serrés et chargé en dessous d'une carène faiblement échancrée en avant ; second segment et les suivants lisses, luisants, finement et éparsement ponctués, avec les points plus gros et plus nombreux à la base du second segment. Le second segment ventral est tronqué en avant, formant, vu de profil, une forte saillie anguleuse dont le sommet tuberculeux se continue sous le ventre en une faible carène eJïacée en arrière. Eperons blancs. Ailes obscures, violacées, cellule radiale étroitement tronquée au som- met, trois cellules cubitales dont la deuxième et la troisième reçoivent les nervures récurrentes en leur milieu. Delagoa Bay, Musée Royal de Belgique, un seul individu. — Un autre exemplaire, exactement semblable et éti({ueté d'Afrique sans autre indication, fait partie du Musée de Naples et m'a été communiqué par M. Achille Costa. Cette espèce est surtout remarquable par la forme anguleuse de son second segment ventral. "O' MUTILLA DELAGOENSIS, UOVa Sp. cf Corpus nigi'um, niijro-pilosum, pronoti margine postico, postscu- tcllo, metanoti parte hasali, fasciaque lata segmenti secundi, in medio vix inteiTupta, dense argeiiteo-sericeis. Caput rotundntum, oculis emarginatis, mandibulis dente e.rterno arniatis. Thorax reticulato- punctatus, in medio longitudinaliter trisulcatus, scutello rotundato, modice convero. Abdomen subsessile, primo segmenta secundo augus- SKANCK DU 12 .lANVIKR 181)7 21 tiare sed apice vix contracto. Alœ nhsciirœ, violaceo-micnntes, cellala radiali rotundata vel indistincte truncata ; cellulis cubitalibus tribus. Calcaria alba. Long. 15-^0 mill. Corps entièrement noir, hérissé, ainsi que les pattes, de poils noirs, plus longs et plus abondants sur la tête, le métathorax et le premier segment de l'abdomen. Bord postérieur du pronotum, postscutellum et la majeure |)artie de la face basale du metanotum revêtus d'une pubescence serrée d'un argenté soyeux ; troisième segment de l'abdomen orné d'une large bande de semblable pubescence, à peine interrompue au milieu ; segment anal moins densément revêtu de pubescence d'un blanc jaunâtre. Tète arrondie, un peu moins large que le thorax, densément et fortement ponctuée-réticiilée : mandiliules armées d'une dent à leur bord externe. Yeux ovales, faiblement échancrés en dedans, assez éloignés de la base des mandibules ; ocelles médiocres, peu saillants. Antennes robustes, second article du funicnle à peine plus long que le premier et moitié plus court que le troisième. Thorax ovale, pronotum arrondi en avant, échancré en arc en arrière, ponctué-réticule comme la tête ; mesonotum plus forte- ment ponctué-réticule et muni de trois sillons longitudinaux bien marqués ; écaillettes grandes, fortement et assez densément ponc- tuées, avec le bord marginal faiblement relevé ; scutellum arrondi, peu saillant, fortement ponctué-réticule ; metanotum assez unifor- mément pouctué-réticulé sur toute sa surface, ses bords latéraux tranchants mais non lamelliformes ; flancs du thorax densément ponctués réticulés avec un très petit espace lisse sur les méso- pleures et les métapleures. Abdomen subsessile, son premier seg- ment plus long que large, beaucoup plus étroit que le suivant, mais non contracté à son articulation postérieure ; il est luisant, assez éparsement ponctué en dessus et chargé en dessous d'un tubercule dentiforme ; second segment et les suivants plus finement ponctués, assez densément revêtus en dessus de poils noirs couchés, lisses, luisants, et plus éparsement ponctués en dessous. Eperons blancs. Ailes obscures, violacées ; cellule radiale arrondie ou à peine sub- tronquée au sommet; trois cellules cubitales, dont la seconde reçoit la première nervure récurrente eu son milieu, et la troisième reçoit la seconde nervure récurrente près de son extrémité. Delagoa Bay, Musée Royal de Belgique, un exemplaire. — Musée de Naples, un individu étiqueté d'Afrique. Var. rufopicta, nova var. — Je considère comme simple variété de la même espèce un exemplaire du Musée Royal de Belgique, 22 SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 provenant également de Delagoa Bay, mais se distinguant du type par le premier et le second segments de l'abdomen qui sont en majeure partie d'un rouge sombre, par la pilosité du corps en grande partie blanche, notamment sur le devant de l'abdomen et les pattes, par le premier segment abdominal cilié de poils blancs à son bord postérieur, et par le segment anal entièrement noir et non revêtu de pubescence blanche. Sa taille est de 14 millimètres. Campagnes scientifiques de S. A. le Prince Albert P^ de Monaco. DIAGNOSES D'ESPÈCES NOUVELLES DE PÉLÈCYPODES PAR PH. DAUT2ENBERG ET H. FISCHER. Monta Alberti, nova sp. Valvula sinistra tautum nota 37 millim. alta, 38 millim. lata, parum convexa, tenuis, aeqiiilateralis, subcircularis, extus haud nitens, lineis et plicis incrementi irregularibus, lirisque radian- tibus exilissimis, scabriasculis, irregulariterque undulatis ornata. Apex médius acutusque, marginem dorsualem rectum et utrinque late auriculatum paululuin transit. Pagina interna margaritacea. Cardo reclus, angustissimus, edentulus, medio fossula ligamentari minuta instructus. Impressiones musculares duo conspicuae, con- fluentes, paulo post médium sitœ. Color sordide albiis. Habitat. — Hirondelle (1888), Station 39, 1 557 m. — Princesse Alice (1895), Stn. 46, 1 385 m. ; Stu. 95, 1 2'i0 m. Chlamys Alicei, nova sp. Testa 19 millim. alta, 18 millim. lata, 3 1/2 millim. crassa, tenui- cula, flabelliformis,subaequiva]vis, utrinque convexiuscula, valvula dextra quam sinistra paululum convexior, subaBquilateralis, leviler obliqua. Apicesacuti marginem dorsualem paulo Iranseunl. ValvulaB plicis 6-8 ac costellis confertis, tenuissimeque imbricatis, versus marginem nonnullis forlioribus, radiatim sculpta. Lineai qiioque incrementi irregulares, versus marginem confertiores ac lamellosaB accedunt. Auriculae posticaB parvae, squamis acutis, radiatim ordiiialis, ornatœ. Auricnlae auticae multo majores. Auri- cula antica valvulae dextrœ planulata, auriculam valvulae sinistrae > SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 23 supeniis, sat profunde emarf^inata, biparlita ; supra coslis 4 vel 5 radianlibus ac plicis incremcnti ornata, infra tantum transverse arcuatim plicala. Plictc incrementi in marginem dorsualeni spinas aliquot acutas formant. Auricula antica valvulsB sinistré costis 4 vel 5 radianlibus ac jiHcis incrementi ornata, a niargine auriculœ valvulae dextraî superatur. Valvularum payina interna nitens, laevi- gala, radiatini costata et, versus marginem tenuiter crenulatuni, costellata. Cardo augustus, lamella laterali uuica in valvula dextra tantum utrinque niunilus, ac medio fossula ligamentari parva ins- tructa. Color pallide lutescens. Habitat. — EivondeUe (1888), Stn. 70, 454 m. Chlamys Chaperi, nova sp. Testa 18 1/2 millim. alla, 17 millim. lata, 8 millim. crassa, tenuicula, ovato-rotundata, subaequivalvis, utrinque convexa , valvula dextra quam sinistra paulo convexior, subtequilateralis, plicis incrementi irregularibus striisque numerosis, minutissime timbriatis, concentrice sculpta. Striae radiantes insupra numero- sissimae, sub lente tantunj conspicuae, superliciem ornant. Apices submedii. AuricuhE posticae minimas ; anticas : in valvula sinistra expansa marginem versus paene sinuata ; in valvula dextra angu- latim eniarginata, biparlita : supra tumidiuscula et costis 5 radiata, infra subexcavata et arcuatim striata. Valvularum pagina interna levis, submargaritacea, acute marginata. Cardo angustus, eden- tulus, fossula ligamentari parva munitus. Color albidus. Habitat. — Princesse Alice (l89oj, Stn. 77, 845m. — Princesse Alice (1896), Stn. 90, 1600 m. Amussium sublucidum, nova sp. Testa 7 millim. alta, 6 3/4 millim. lata, 2 millim. crassa, tener- rima, subpellucida, suborbicularis, subaequilateralis, compressa, utrinque convexiuscula, subaequivalvis : valvula sinistra magis convexa ; valvula dextra aute marginem ventralem immersa. Apex valvulae siuistrae acutus, marginem dorsualeni paulo transit ; apex valvulae dextn^ autem in marginem procumbit. Valvula sinistra liris concentricis regularibusque tantum ornata. Auriculae posticaB in utraque valvula quam anticœ minores. Auricula antica valvulae siuistrae striis incrementi confertis ac minute fimbriatis sculpta. Auricula antica valvulae dextrae versus basin breviter emargiuata Costa unica ab apice radiante et striis incrementi irregularibus munita. Valvularum pagina interna nitens, costis prominentibus, 24 SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 10-12 in utraque valvula, ac interdum 2 vel 'S, ab apice valde remotioribus, accedenlibiis instructa. CostaB hae versus apicem sensim evanescuot, ante margines vero abrupte desinunt. Color albus, subhyalinus, versus apices translucidus. costae, internae lactanefe extus conspiciuntur. Habitat. — Hirondelle (1888), Stn. 39, 1 o57 m. ; Stn. 69. 1 300 m. — Princesse Alice (1885), Sln. 46, 1 385 m. : Stn. 68, 1 167 m. — Princesse Alice (1896), Stn. 71, 1 165 m. ; Stn. 74, 1 360 m. Amussium hypomeces, nova sp. Testa 10 1/2 millim., alla 10 1/2 millim., lata 2 1/2 millim. crassa, tenerrima, subpellucida, ovato-rotundata, subîequiJateralis, compressa, utrinquecouvexiuscula, subaequivalvis; valvula sinistra magis convexa ; valvula dextra ante marginem ventralem immersa. Apex valvuhe sinistrae acutus, marginem dorsualem paulo transit ; apex valvulaB dextras in marginem autem procumbit. Valvula sinistra lirisconcentricis filiformibusacliris radiantibus decussata. Valvula dextra liris concentricis lamellosis ornata. Auriculae pos- ticae in utraque valvula quam anticae paulo minores. Auricula antica valvulae sinistrae striis incrementi lamellosis, confertis, ac in marginem dorsualem spinulas efïîcientibus sculpta. Auricula antica valvulœ dextrœ versus basin brevissime emarginata striisque tantum incrementi irregularibus munita. Valvularum pagina interna nilens, costis radiantibus 9 vel 10 in utraque valvula, nullisque aliis intermediis, ornata. Costae versus apicem altenuatae, versus basin sensim crescunt et ante marginem ventralem abrupte desinunt. Color albus. subhyalinus, versus apices substranslu- cidus; costaB lactaneaî, extus conspiciuntur. ^a6î7a^ — Hirondelle (1888), Stn. 3i, 800 m. ; Stn. 47, 1 372 m. ; Stn. 69. 1300 m.; Stn. 80, 1261) m.— Princesse Alice (1895), Stn. 46, 1 385 m.; Stn. 95, 1 230 m. ; Sln. 109, 1 022 m. — Princesse Alice (1896), Stn. 74, 1360 m. MvRiNA Dalmasi, nova sp. Testa 3 millim. alla, 6 1/2 millim. lata, 2 millim. crassa, soli- diuscula, transversim elongata, convexiuscula, inaequivalvis, inœquilateralis, latus anticum, superne patilulum déclive. Latus posticum subtruncatum, superne subarcuatum; latus ventrale rectum. Umboues prominuli, antrorsum incurvati, ad 2/3 longi- tudinis paitem ab extremitate postica siti. Testa extus haud nilens, Iscpil incrementi irregularibus et angulo, ab apice radiante ac SRANCK DU 12 JANVIER 1897 25 versus margiuem evanesceiite muuita. Valviilaruiii pai>ina interna inargaritacea. Cardo edeiiUilus, postice fossiila lif^ameiitari lanceo- lata valdeqiie iininersa instructus. Iinpressiones musculares parum coQspicuae ; poslicae multo majores. Iinpressio pallii intégra. Color exlus sordide albiis, iutus vivide niargaritaceus. Habitat. — Hirondelle (1888), Stn. 47, 1 372 m. — Princesse Alice (1895), Stn. 46, 1 385 m. — Princesse Alice (189G), Stn. 69, 1 846 m.; Stn. 90, 1 600 m. Arca cardit^formis, nova sp. Testa 6 1/10 millim. alla, 8 7/10 millini. lata. 6 niillini. crassa. Valvula sinistra tantiini nota solidula, ovato elongata, inasquila- leralis, antice breviter rotundata, postice expansa et crista ab umboue decurrente partita. Ante cristani laminis transversis, obtusis, valde approximatis, sulcis profundis sejunctis ac costis radiantibus utrinque conspicuis, sed medio evanescentibus sculpta; post cristam costis crassis valdeque divaricautibus ornata. Umbo antrorsus depressusque. Area mediocris, sulcis transversis sculpta ante umbonem brevis et triangularis, post umbonem elongata- acuminata. Valvulae pagina interna levis et valde excavata. Cardo rectus, sat angustus, dentibus numerosis irregularibusque munitus. Margo posticus late crenatus, anticus autem niinulissime denliculatus. Impressiones musculares conspicuae. habitat. — Hirondelle (1888), Stn. 83, 318 m. Leda Bernardi, nova sp. Testas valvula dextra tantuni nota, 6 milini. alla, 9 3/10 millim. lata,l 4/o millim. crassa; solidula, extus striis ac plicis incrément! valde irregularibus ornata, transverse ovato-oblonga, parum inae- quilateralis : latus anticum rotundatum, latus posticum in rostrum paulo acumiuatum breviter productum. Margo dorsualis antice convexus, postice declivis. Margo ventralis arcuatus et prope rostrum breviter emarginatus. Angulus obtusissimus ab apice usque ad rostri extremitatem decurrit. Sulcus latus sed obsole- tissimus, juxta et infra angulum quoque decurrit. Apex médius, parvus, posticeque dellexus. Valvulae pagina interna nitida, acute marginata. Cardo sat angustus, medio fossula ligamentari trian- gulari et basi recta munitus, utrinque dentibus crassis imbri- catisque, antice 18, postice 14 instructa. Impressiones musculares haud conspicuae. Habitat. — Princesse Alice (1896) Stn., 109, 1919 m. SÉANCE DU 12 JANVIER 181)7 Leda Mabillei, nova sp. Testas valvula dextra tantum nota, 7 millim. alta, 10 1/2 millim. longa , 2 9/10 millim. crassa , solida , concentrice inaequaliter sulcata, iDapquilateraîis ; latus anticum breviter rotundatuin, pos- ticum in rostrum, oblique truucatum, productum. Margo dorsiialis antice arcualus, postice declivis. Margo ventralis arcuatus. Apex paulo antrorsum situs. Carinae duœ ab apice decurrunt : superna vulvam margiuat, interna rostri basin altingit. Vulva lata, striis increnienti tanlum instructa. Valvulae pagina interna nitens; Costa mutica ab umbone usqiie ad basin lateris postici decurrit. Cardo fossula ligamentari munita ac utrinque multidentatus. Dentés conferti imbricatique : antici 13, postici 17 numerantur. Impressiones musculares parum conspicuae. Ifahitat. — Princesse Alice (1894) au large de la Corogne. Stn. 101, 748 à 1262 m. Leda Alluaudi. nova sp. Testa 0 3/10 millim. alta, 4 I/o millim. lata, 3 millim. crassa, parum solida, plicis incrementi confertis, irregulariler ornata, fere œquilateralis : latus anticum paulo brevius, posticum vix productum ac subrostratum. Apices medii, prominuli, retrorsum subproclives. Margo dorsualis antice subconvexus, postice paulo declivis. Valvularum pagina interna nitens. Cardo angustus, fossula ligamentari parva munita et utrinque multidentata. Dentés 14 prominentes in utroque latere numerantur. Impressio- nes musculares sat conspicuEe. Color albus. Habitat. — Princesse Alice (1896), Stn, 53, 1550 m.; Stn. 69, 1 846 m.; Stn. 74, 1 360 m.; Stn. 90, 1 600 m.; Stn. 109, 1 919 m. Leda mirmidina, nova sp. Testa 1 1/5 millim. alta, 1 3/5 millim. lata, 9/10 millim. crassa, minima, solidula, nilidiiiscula, striis incrementi, versus marginem ventralem magis impressis, sculpta, transverse ovata, parum obliqua, inaequilateralis. Apices prominuli 2/3 longitudinis ab extremitate antica siti. Latus anticum rotundatum, quam posticum longior. Latus posticum haud rostratum, interne paululum ascendens. Valvularum pagina interna nitens. Margo dorsualis arcuatus, sed medio rectus. Cardo, sub umbone, fossula cartilaginis parva, obliqua, munitus, dentibusque anticis 7, posticisque 4 instructa. Impressiones musculares amplae, posticis miuoribus. Color albus. yyafcîïaf.— Princesse Alice (1896), Stn. 69, 1846 m.; Stn. 90, 1600m. SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 27 Malletia Ferrikri, uova sp. Testae valviila sinistra taiituiii nota, (> millim. alla, 8 millim. lata, 4 millim. ciassa, solidula, coiivexiuscula, imuquilateralis, traiisverse ovata. Maigo dorsualis regulariter arcuatus, margo anticus abbreviatus et rotaudatus; margo posticus elongalus ac roluudatus ; margo ventralis arcuatus. Apex parvus 5/7 longitu- diiiis ab extremitate postica situs. Pagina externa plicisincrementi numerosis, subregularibus, ac versus margines elatioribus oriiata. Cardo postice io et anlice 10 deutes imbricatos pr;ei)et. Vulva anguslissima, elongata ac valde profunda. Color albidus. Habitat. — Princesse Alice (1896j, Stu. OU, 1 846 m. Cardium Perrieri, nova sp. Testa G millim. alta, 6 millim. lata, 4 millim. crassa, tenuis, nitidula, subglobosa, œquivalvis, inaequilateralis. Latus anticum brève, rotundatumque,posticum paulo dilatatum ac subtruncatum. Costœ radiantes circiter 30 planatae, quam iuterstitia mullo latiores, squamulis tenuissimis, imbricatis, plerumque ablatis ornatae, ac versus marginemsulcisduobus tripartilai. Striae iusupra incrementi teuerrimae, in interstiliis costarum magis conspicuae accedunt. Umbones antrorsum incurvati, approximati sed tamen ligamento externo brevi ac prominulo sejuncti. Luuula parva, distincta. Valvularum ])agina interna nitida, radiatim sulcata, margine crenulata. Cardo valvulœ sinistrae dentibus cardinalibus 2 obtusis, approximatisque, denticulo antico minirao, parum remoto ac denique fossula postica brevissima muoilus. Cardo valvulae dextrae dentibus cardinalibus 2, divaricantibus et fossula antica parum profunda instructus. Color aibus subtrauslucens. Habitat. — Princesse Alice (1894), au large de la Corogne. Stu. 101; 784 à 1262 m. AxiNUS DURius, nova sp. Testa 1 2/3 millim. alta, 1 2/3 millim. lata, 1 1/2 millim. crassa, solida, nitidula, subglobosa, aequivalvis, inaequilateralis, obliqua, tenuissime granosa ac striis conceutricis sat regularibus ornata. Latus posticum quara anticum brevius, subangulatum ; anticum expansum, rotundatum. Margo ventralis relrorsum ascendens. Apices prominuli antrorsum incurvati. Lunula nuUa ; vulva profuude excavata, ab apicibus valde remota. Valvularum pagina interna laevigata, marginibus simplicibus. Cardo in utraque valvula medio late emarginatus et utrinque valde incrassatus. Color albus. 28 SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 Habitat. — Hirondelle (1888), Stn. 20.. 1 850 m. — Princesse Alice (1896j, Stn. 69, 1 846 m. ; Stn. 90, 1 6U0 m. DiPLODONTA Berghi, nova sp. Testa 18 millini. alla, 20 niillim. lata, 10 millim. crassa, solidula. nitidula, tumida, aBquivalvis, parum inaBqull;:teralis, subrolundata, striis concentricis numerosis ac plicis incrementi irregularijjus sculpta. Margo anticus, plus minusve declivis; posticus late rotuu- datus ; margo ventralis arcuatus. Umbones prominuli, contigui. Valvularum pagina interna levis, nitens, acute marginata. Cardo valvulas siuistra3 dentibus cardinalibus duobus prominentibus, divaricantibus, fossulaque triangulari sejunctis, instructa : dens posticus bifidus, quam anticus crassior et magis prominens, anticus simplex, angustusque. Cardo valvulaedextrae dentibus cardinalibus duobus divaricantibus fossulaque triangulari profunda sejunctis, munitus : dens anticus bifidus, quam posticus crassior et magis prominens, posticus simplex angustusque. Color albus et subtrans- lucens. Habitat. — Hirondelle (1888), Stn. 62, 13() m.; Princesse Alice (1896). Stn. 74, 1360 m. CUSPIDARIA MAXIMA, noVa Sp. Testae valvula dextra tantum nota, circiter 28 millim. alta, 35 millim. lata, 10 1/2 millim. crassa, solidula, valde couvexa, iuaequilateralis, obliqun, antice et interne regulariter rotundata, postice in rostrum médiocre, compressum, oblique truncatum pauloque ascendente producta, plicis incrementi rugosis irregu- laribusque medio evanescentibus ornata. Apex tumidus, promi- nuius, antrorsum procumbens et ab extremitate antica quam postica magis distans. Pagina interna nitens radiatimque substriata, Cardo antice angustuset edentulus, postice dente laterali elongato, crasso et medio fossula cartilaginis profunda munitus. Impressio muscularis postica sat parva, triaugularis, valde impressa et superne excavata. Color albus. CuspiDARiA coLPODES, nova sp. Testa 3 3/10 millim. alta, 5 1/5 millim. lata, 2 3/5 millim. crassa tenuis ac fragilis , convexiuscula, rugis concentricis, valde irregu- laribus, plus minusve deflexis, partira confluentibus ac se interse- cantibus, postice et versus marginem ventralem fortioribus sculpta ; parum ina^quilateralis : latus anticum rotundatum, posti- cum in rostrum brève, compressum, latissimum ac late truncatum SÉANCE DU 12 JANVIER 181)7 29 desiDens. Hostnim a roliqua testa sulco pnnini irnpresso discre- tum. Ajuces pariiin inominentes, al) extreiiiiUitc [)()stica ffiiam antica paulo iiiagis reinoti. Pai;iiia interua levis iiitidaque. Margu dorsualis rectiusculiis, poslice subexcavatus ac quarn aiilice vix loDgior. Cardo valvulc-B siuistrae |)Ostice edentulus, antice denfeni lateraleiii oblonguin unicuni et inedio fossulatn cartilai!,iiiis obli- quam minimanique praebet. Cardo valvulae dextrae postice eden- tulus, antice deulibus lateralibus duobus, siilco angusto prufuu- doqiie sejuiu'tis et medio fossula cartilaginis obli(iua mioiuiaque iustructns. Impressio muscularis poslica subtriangularis, parum- que iinpressa. Color albus. Habitat. — Hirondelle (1888), Sln. 39, 1557 m. ; Stn, 47, 1372 m. — Princesse Alice (1896), Stn. 74, 1 360 m. CUSPIDARIA LED/EFORMIS, UOVa Sp. Testa 4 9/10 niiilim. alta, 7 1/2 millim. lata, 3 millim. crassa, tennis, aequivalvis, inœquilateralis. Latus anticum tainidum ac rotundatuni ; latus posticum, superne valde déclive, in rostrum corn pressura, truncatuni, paululumque biaus, interne desinit, Margo veutralis arcuatus, postice ascendens et subsiuuatus. Valvu- larum pagina exterua striis incrementi teuuissimis, versus margi- nem et rcstrum in plicas partira continentes sese transforraan- tibus, ornata. Angulus obtusiusculus insupra, in valvula sinistra magis conspicuus, ab apice usque ad rostri basin decurrit. Apices parura prominuli, fere medii. Valvularnra pagina interna nitens, obsoletissinie radiatim striata. Cardo in utraque valvula edentulus, parum incrassatns et medio fossula carlilaginis obliqua raunitus. Impressio rauscularis postica subtriangularis, inipressa et costa obliqua, sat proniineute, intus raarginata. Color albus. Habitat.— Hirondelle (1888), Stn. 47, 1 372 ra. ; Stn. 69, 1 300 m. — Princesse Alice (1895), Stn. 46, 1385 m.; Princesse Alice (1896), Stn. 74, 1360ra.; Stn. 90, l 600 ra. CuspiDARiA MuNiERi, nova sp, Testœ valvula sinistra ta ntu m u()ta,2 1/2 millim, alta, 3 4/5 millim. lata, 4/5 millim. crassa, tenuicula, inœquilateralis : antice rotun- data, postice in rostrum sat elongatum, late truncatuni, a reliqua testa sulco discretura et carina decurrente acutaque divisura, producta. Margo ventralis arcuatus, posticeque angulatim emar- ginatus. Pagina externa laminis coucentiicis aequidistautibus, circiter 13 ornata. In rostro, plicie incrementi inter lanunas aliquot Bull. Soc. Zool. de Fr., 1897, XXII. — ;i 30 SÉANCb: DU 12 JANVIER 1897 acceduDt. Apex prominulus, 3/10 longitudiûis ab extreinitate antica situs, aotrorsuin procumbit. Pagina interna nitida, concen- trice obsolète plicata et costa deciirreute valida, sulco externo, respondente instructa. Cardo edentiilus, fossulam caitilaginis sub umbone, in specimine seniore, praibet. Color albus. Habitat. — Princesse Alice (1896), Stn. 69, 1 846 m. Verticordia Lamothei, nova sp. Testa 10 millim. alla 10 millim. crassa, solidula, aequivalvis, valde ingequilatera, globosa, subquadrata, piaeler in vulva uodique granulosa, medio subangulata costisque radiantibus 22-'23 coufertis, striisque incrementi parum conspicuis ornata. Margo auticus excavatus, margo poslicus truncatus, margo dorsualis couvexius culus, margo ventralis rectus. Apices antice involuti. Vulva pro- funde excavata. Valvularum pagina interna margaritacea. Cardo valvulaB sinistrae antice dentem valde prominentem ac postice fossulam elongatam exhibet. Cardo valvulas dextras denticula antica 2 obsoleta, dentemque posticum triangularem ac magis prominentem praBbet. Margines haudprofunde denticulali. Impres- siones musculares conspicuae. Color albidus. Habitat. — Hirondelle (1888), Stn. 70, 450 m. Thracia Durouchouxi, nova sp. Testa 18 millim. alla, 29 millim. lata, solidula, subaequilateralis, compressa, transverse subquadrata angulo obluso ab apice ad basin marginis poslici decurreiite munita, lineisque incrementi valde irregularibus sculpta. Sub lente, testa quoque minutissime granulata apparet. La tus anticuni arcuatum, posticum late trun- catum. Margo ventralis subrectus. Umbones parum promiuuli, retrorsum inclinali. Valvularum pagina interna nitidula, acuteque marginata. Cardo edentulus, medio emarginatus, postice incrassatus ac prominulus. Habitat. — Princesse Alice (1896), Stn. 74, 1360 m. Poromya (Cetoconcha) isocardioides, nova sp. Testa 14 millim. alla, 14 millim. lata, 10 1/4 millim. crassa, postice paululum hians, tennis, fragilissima, parum nitida, sub- triangularis, fere aequivalvis, ina3quilateralis : latus anticum paulo brevius, posticum subexpansum levitetque compressum. PlicaB incrementi obsoletifi ac lirae radiantes tenuissimas et minutissime tubeiculalib, postice magis conspicuie, totam superficiem occupant. SÉANCK nu 12 JANVIKIl 1897 31 Cariiia filiformis, nb uinbone usque ad Itasin lateris poslici decur- rit. TestH iusupra siih lente valido tenuissime grauosa apparet. Umbones reiiioti, valde luniidi ac promineutes, antrorsum iacur- vati et intorti. Ligameutum marginale exilissiniuin. Valvularuni pagina interna subniargarilacea, acute margiuata. Cardo valvulae siuistrae denticulo cardinal! obluso et fossnla minutissima, postice contigua, instrnctus. Cardo valvulœ dextne niedio edenlulus et utrinqne lamina laterali erecta munitus. Color albus. Epidermis niembrauacea tenuissiniaque niargiuem j)osticum paulnlum transit, //a/;ifof. - PrincesseAiice(1896), Stn. 22.4261 m.; Stn. 102, 500om. Campagnes de S. A. le Prince Albert !«'' de Monaco. DIAGNOSES D'ESPÈCES NOUVELLES APPARTENANT AUX GENRES SC AL ARIA ET MATHILDIA, PAR PH. DAUTZENBERG ET E. DE BOURY. ScALARiA (Hyaloscala) problematica, Hova sp. Testa 13 millim. louga, o millim. lata, apertura 2 3/5 millim. alla, 2 1/5 millim. lata, tenuicula, imperforala, elevato-turrita, Anfr. 13: apicales 4 levés, couvexiuscnli, sutura parum impressa juncti ; normales 9 convexi, sutura profuuda juncti costisque longitudinalibus continuis, lamellosis, subreflexis, arcuatis (20 in anfr. ultimo) regulariter ornati. Costae in anfr. ultimis superne uncinatae. Anfr. ultinii basis disco omnino destituta, subplanata, anguloque parum prominente cincta. Apertura ovato-rotundata. Peristoma duplex : internum continuum, externum lamellosum, versus basin et labrum expansum ac subreflexum. Color albus, anfr. apicales pallide fuscescentes. Habitat.— Princesse Alice (1895;, Stn. 46,1 385 m.; Stn. 71, 1 165 m. Scalaria Folini, nova sp. Testa circiter 9 millim. longa, 3 millim. lata, apertura 2 millim. alta, tenuicula, imperforata, elongato-turrita. Anfr. circiter 10 : apicales 4 parum convexi, sutura mediocriter impressa juncti : primus minutissime punctatus, sequenles 3 insupra costis longi- 32 SÉANCE DU 12 JANVIER 1897 tudinalibus tlexuosis, angustis, approxiinatisque ornati: normales 6 valde coQvexi, medio subaugulati, sutura profundissima juncti, costis lougitudinalibus sat remotis, lamiuiformibus, quam inters- tilia multo angustioribus (25 in anfr. ultimo), ac funiculis trans- versis subregularibus ad 18 sculpti. In anfr. ultimo, funiculus paulo magis promioeas discum parum distinctum, subplanatum, costis radiantibus funiculisque coucentricis ornatum, cingit. Apertura fracta, rotuudata, basi subeiïusa. Coiumella arcuata, paululum expansa et reflexa. Color albus, anfr. apicales fnsci. Habitat.— mroudeWe (1888), Stn. 39, 1 oo7 m. ; Stn. 47, 1 372 m. ; Stn. 69, 1300 m. — Princesse Alice (1895), Stn. 71, 1 165 m.. —Prin- cesse Alice (1896), Stn. 53, 1550 m. ; Stn. 74, 1360 m. : Stn. 90, 1600 m. SCALARIA (ClATHROSGALa) GrIMALDII UOV. Sp. Testa circiter 14 millim. longa, 4 1/2 millim. lata ; apertura 2 1/2 millim. alla, solidiuscula, elato-lurrita.Primi anfr. déficientes, reliqui 8 convexi, sutura valde impressa juucli, costis parum prorainentibus, striisque obliquis creberrimis lougitudinaliter sculpti. CostaB in anf. ultimis decrescunt, ita ut a striis vix distin- gueri possint. Funiculi quoque transversi, in anfr. supernis paene conspicui, in ultimis vero conspicui,ll numerantur. lu anfr. ultimo, funiculus paulo eminentior, discum radiatim striatum ac concen- trice obsoletissime iiratum cingit. Apertura rotuudata. Perisloma duplicatum, continuum anguslumque. Color albidus. Habitat. — Pr. Alice (1896), Stn. 74, 1 360 m. ScALARiA Richardi, uova sp. Testa circiter 47 millim. longa, 10 1/2 millim. lata ; apertura 8 millim. alta, imperforata, parum nitida, elongato conica. Anfr. circiter 22 convexiusculi, sutura parum impressa ac superne marginafa juncti. Apicales verisimiliter 3 (2 tantum manent) levés; ceteri costis lougitudinalibus subllexuosis, quam interstitia angus- tioribus ornati, praBtereaque striis lougitudinalibus et aliis trans- versis undique minutissime decussati. In anfr. ultimo funiculus, discum subexcavatum costulisque radiantibus angustis ornatum, cingit. Aperlu'a fracla, subquadrata. Coiumella arcuafa. Anfr. apicales fusci, normales primi 6 vel 7 albidi, sequentes iufra et supra suturam fulvotincti. ceteri pallide fuscescentes ; coiumella fusco satura ta. Discus valde nitens. Habitat. — Hirondelle (1888), Stn. 63, 1 135 m. ; Stn. 78, 861 m. — Princesse Alice (1895), Stn. 46, 1385 m.; Stn. 71, 1105 m. ; Stn. 111, 1143 m. SÉAN'CE DU 12 JANVIER 1899 33 SCALARIA GUKRNEI, DOVa Sp. Testa 11 1/2 niillim. lonii;a, 3 milliin. lala ; apertnra 2 iiiillim. alla, imperforata, elongalo-turrita. Aiifr. 12 convexi, sutura inipressa juncli : prinii 3 levés, céleri costis lonj^itudiiialibus arcuatis, coiivexis, sat promiuentihiis, parum obli(|uis, qiiam ioterstilia ani^iistioribus, iii anfr. penulUuio lo ; et funiculis trausversis, iequalibus, approximatis, costasque superantibus sculpti. Anfr. ultimus basi convexns, disco, radiatim costato ac coDcentrice lirato inunitus. Aperlura subcircularis. Peristoma conliuuum, angustum, duplicatuin, acule marginatum. Color albidus. Habitat. — Princesse Alice (1895), Sln. 46, 1385 m. ; Stn. 71, 1165 m. - Princesse Alice (1896), Stu. 74, 1360 m.; Sln. 90, 1600 m. SCALARIA VICINA, DOVa Sp. Testa 7 7/10 raillim. longa, 2 jnillim. lata; apertura 1 2/5 millim. alta. Anfr. 10 convexi, sutura valde inipressa juncti : primi 3 levés, ceteri costis longitudinalibus convexis, prominulis, parum arcuatis, interstitia asquantibus, 21 in anf. penultimo, et funiculis traus- versis obsoletis sculpli. Anfr. ultimus fuuicnlo crasso, prominente discunique angnstum cingente, munitus. Apertura parva.circularis. Peristoma continnum, sat incrassatuni, duplicatum, obtuse margi- natum. Color albidus. Habitat. - Princesse Alice (1895), Stn. 46, 1385 m. Mathildia terebellata, nova sp. Testa 5 millim. longa, 2 millim. lata; apertura 1 1/5 millim. alta, imperforata, solidiuscula, elongato-turrita, nitidula. Anfr. 7 1/2 convexi, sutura valde impressa juncti : apicales 1 1/2 levés, mamillati ; céleri funiculis Iransversis aequidistantibus ac costis longitudinalibus angustis, flexuosisque (27-30 in anfr. ultimo) reticulatim ornali. Ad funiculos 3 medios fortiores, duo alii, plus minusve obsoleti, accedunt : unus paulo iufra suturam superam decurrit, aller vero suturam iuferani marginal, Coske, ubi funiculos transcendunt, tubercula minuta acutaque etficiunt. In anfr. ultimo, funiculus infernus discum basalem radiatim costu- latuni ac conceutrice obsoletissime liratum cingit. Apertura semicircularis, basi angulatim etiusa. Columella rectiuscula. Labruni arcuatum, margine extus 5 crenalum. Color albus. Habitat. — Hirondelle (1888), Sln. 69, 1300 m. — Princesse Alice (1895). Sln. 71, i 163 m. — Princesse Alice (1896), Stn. 53, 1 530 m. 34 Séance du a 6 Janvier iSgj PRÉSIDENCE DE M. DAUTZENBERG, ANCIEN PRÉSIDENT MM. Blanchard et Schlumberger s'excusent de ne pouvoir assister à la séance. M. le Président présente les félicitations de la Société à M. le Professeur Filhol, élu membre de l'Académie des sciences, à MM. FoA et LiGNiÈREs, nommés Officiers d'Académie, et à M. le D' J. Gui.vRT, lauréat de la Faculté de médecine. Dans sa séance du 25 janvier, le Conseil a nommé MM. Ch. Brongniart, Caustier, Dal'Tzenberg, Filhol, Hérouard et Richard, membres de la Commission de publication. En outre, MM. Filhol, de Guerne, Guiakt et Hérouard ont été nommés membres d'une Commission chargée de réviser le Règle- ment, pour le mettre en harmonie avec les nouveaux statuts. Le projet élaboré par cette Commission sera discuté dans la Réunion générale du 23 février. La Société désigne MM. Ch. Janet, vice-président, Joubix et Ed. Blanc, membres du Conseil, pour la représenter au prochain Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne. MM. Ed. Blanc, R. Blanchard, Dautzenberg, Fischer, Guiart, fiérouard, L. Petit, Richard, Robert et Secques proposent à la Société de conférer le titre de Membre honoraire à M.John Murray, directeur des publications de l'expédition du Challenger, à Edim- bourg (Ecosse). M. de Guerne est désigné pour faire, dans la prochaine séance, un rapport verbal sur cette proposition. Mei'e LoYEz, MM. MoREAu, RoBERT ct Ward, préseutés à la der- nière séance, sont élus membres de la Société. M. Secques présente à la Société les photographies de différents animaux du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. M. Edouard Blanc présente à la Société deux photographies qu'il a rapportées d'Asie centrale. La première représente l'un des bassins qui existent dans la ville de Boukhara et dont l'eau, très riche en organismes animaux, fait naître, chez ceux qui en font usage, la Filaria medinensis. L'autre représente un Chat de Boukhara. Cette variété, très estimée en Asie centrale, est domestique. Elle se rapproche beaucoup des Chats d'Augora ; mais le poil est encore plus long, SÉANCE DU 26 JANVIKR 1897 35 et la taille peut devenir plus grande. Les individus sont presque toujours noirs ou hlancs. Les grilles sont à peine rétracliles et ces auimaux en lont peu usage ; en revanche ils mordent volontiers. Cette race, qui vit à l'eial domestique dans la ville de Boukhara et dans les environs, est diflicilemeut trausportable sous d'autres climats. Les individus déplacés deviennent presque toujours sourds et meurent ensuite au bout de peu de mois. Cependant, cette très jolie variété serait certainement acclimatable en Europe, moyennant quelques précautions. PRÉSENCE DE h'HYPODERMA DIANA EN FRANCE PAR LOUIS PETIT. Je présente à la Société un grand nombre de larves d'ORstride, extraites de la peau d'un Chevreuil. Sur tout le train de derrière, principalement sur le flanc gnuche, cet animal présentait 60 à 70 tumeurs, d'où il fut possible d'extraire des larves longues de 10 à 12 mm., larges de 10 mm. environ ; on en trouvait assez souvent deux côte à côte. Ces larves traversaient toute l'épaisseur du tégu- ment et s'enfonçaient même profondément dans les muscles, comme le montrent les pièces que je place sous les yeux de mes confrères. M. le Di" R. Blanchard, que j'ai consulté au sujet de ces larves, m'a donné les intéressants renseignements qui suivent. II s'agit de la larve de Vtlyperdoma Diana Brauer, parvenue au deuxième stade larvaire, suivant Brauer, ou plutôt à l'avant-dernier stade larvaire, car il est vraisemblable que les Hypodermes ont quatre .stades larvaires successifs. L'Hypoderme en question n'a encore été vu qu'en Allemagne et en Autriche, où il attaque le Cerf et le Chevreuil. Je présente maintenant 37 larves que j'ai trouvées dans le tissu cellulaire sous-cutané de la région dorsale, chez un Cervus elaphns, âgé d'un an environ. Toutes ces larves étaient exclusivement sous- cutanées ; aucune d'elles ne s'enfonçait dans les muscles. J'ai encore eu recours à l'obligeance de M. R. Blanchard, qui a bien voulu les examiner. 11 a reconnu que ces nouvelles larves appartenaient aussi à l'Hypoderina Diana : l'une d'elles est encore à l'avant-dernier stade larvaire (deuxième stade de Brauer); toutes 36 SÉANCE DU '2Q JANVIER 1897 les autres sont au début du dernier stade larvaire (troisième stade de Brauer), comme le prouvent la faiblessse et la teinte pâle des épines qui hérissent la surface du corps. Le Chevreuil ayant été tué aux environs de Chàteauroux (Indre) et le Cerf au château de Verrières, commune de Trois-Moutiers (Vienne), les deux observations que je viens de rapporter démon- trent donc nettement Texi-tence de V ffypoderma Diana dans le centre de la France. ODONATES ET ORTHOPTÈRES, RECUEILLIS SUR L'ILOT D'ALBORAN PAR MM. H. NEUVILLE ET J. RICHARD PAR I. BOLIVAR. S. A. S. le Prince de Monaco a bien voulu soumettre à mou examen quelques Insectes recueillis sur l'îlot d'Alboran (Méditer- ranée) par MM. Neuville et Richard, pendant la dernière campagne du yacht Princesse Alice. Voici la liste que j'en ai dressée et que j'accompagne de quelques observations. Odonates Sympetrnm Fonscolombi Selys. — Espèce de la faune méditerra- néenne principalement; elle a été signalée aussi de Madère par Wollastou et tout récemment des îles Canaries par M. R. Mac Lachlan, d'après des exemplaires recueillis par M. Eaton. Orthoptères Stylopi/ga orientalis L. — C'est la Blatte commune des cuisines (Periplaneta orientalis), déjà recueillie au même endroit en 1882 par E. d'Alberlis, pendant la croisière du Corsa.ro. Calopteîius italicus L. — Les exemplaires sont incomplètement développés, ce qui est curieux puisque à cette époque on en trouve déjà de parfaitement développés dans })lusieurs régions de l'Es- pagne. L'espèce eu question est très abondante à la côte africaine (Maroc, Algérie, Tunisie). En Espagne elle lest également, mais c'est à tort qu'on l'accuse de faire des ravages, en la confondant avec le Stauronotus maroccanns ïhunt qui, chez nous, est la seule espèce nuisible. Schistocei-ca perer/rina 01. — Exemplaires adultes. C'est l'espèce dévastatrice eu Algérie. Il n'est pas étonnant qu'elle se trouve à SÉANCE DU 20 JANVIKR 181)7 37 l'île d'Alboran, car cette même année (1806) elle est venue s'abattre en p;rand nombre sur les côtes de Malaii;a. J'en ai eu chez moi des exemplaires qu'on m'a envoyés et que j'ai reçus encore vivants, et ce nest pas la i)remière fois (pie cela arrive, car j'ai dans ma collec- tion des exemplaires provenant de (ladix. On a du reste tant parlé des migrations de cette espèce, qui est arrivée, dit on, jusqu'aux îles Baléares et même jusqu'en Angleterre, que je ne crois pas devoir insister sur ces faits. L'espèce n'est pas nuisible en Espagne : on dirait qu'elle n'y arrive que pour mourir; cependant j'ai fait des recherches pour savoir si elle a effectué sa ponte aux environs de Malaga. Mo(jlsoplistus squamUjcr Fisch. — Je ue crois pas qu'on puisse rapporter à une autre espèce les exemplaires imparfaitement développés que j'ai examinés. L'espèce a été signalée du midi de la France (Hyères), de l'Italie, de l'istrie et de la Dalmatie. Campagnes scientifiques de S. A. le Prince Albert ler de Monaco. DIAGNOSES D'ESPÈCES NOUVELLES DE GASTÉROPODES FAR PH. DAUTZENBERG ET H. FISCHER. Pleurotoma Bureaui, nova sp. Testa 8 2/5 millim.longa, 3 3/5 inillim.lata apertura 3 3/5millim. alta, solidiuscula. Spira eiato conica. Anfr.8 sutura valde impressa juncti. Anfr. apicales 3 convexi : priinus funiculis transversis tenuissiinis ac costis longiludinalibus, quam funicula humilio- ribus, decussatus; reliqui 2 infra aream subsuturalem, arcuatim plicatam, regulariter reticulali. Anfr. normales 5 convexi, infra aream subsuturalem latam, plicis arcuatis validis, sat regularibus, approximatis, et funiculis transversis quam plictB humilioribus 4-6 ornatam, acute carinati et inter cariuam suturamque iuferam funiculo transverso costisque longitudiualibus valde remotis (16 in anfr. ultimo), sculpli. Ubi funiculi et costae committuntur, tubercula spinosa nascuntur. In anfr. ultimo, funiculi transversi circiter 22, a carina usque ad caudae basiu sensim confertiores numerantur. Apertura ovalo-elongata, superne angulata, inferne 38 SÉANCE DU 26 JANVIER 1897 in caudam sat longam et subtortam desiiiit. Columella sinuosa, versus basiu torta et attenuata. Labrum acutum, superne laie sed haud profunde emarginatiim. Color albiis, anfr. apicales fusci. Habitat.— Ekon(\e\\e{l8HS), Station 39, 1 357 m.; Stn. 47,1 372 m. - Princesse Alice, (1896), Stn. 74, 1 360 m. ; Stn. 90, 1 600 m. Pleurotoma Chevreuxi, nova sp. Testa 20 1/2 niillim. longa, 8 millini. iata, apertuia 12 millim. alta, paium solida, fusiforniis. Spira sat elongata et turrita. Anfr. perstantes 7 couvexi, sutura impressa jnncti. Anfr. embryonalis ultimus, solus perstaus, superne coslulis longiludinalibus arcuatis ornatus, interne autem tenuiter reticulatus. Anfr. normales 6 funi- culis transversis 4-5 remotis, anguslis, prominentibus, et plicis incrément!, in area subsuturali valde arcuatis paululumque incras- satis, deinde vero subrectis, sculpti. Plioœ ubi in funiculi incidunt, tubercula parva transversaque gignunt. Area subsuturalis 1/3 aufractuuni allitudinem occupât. In anfr. ultimo, 3 4 testae altitu- dinem fere aîquante, funiculi transversi 26, infra peripberiam et in cauda multo tiiinores ac confertiores, uumerantur et plicai incre- menti magis irregularesacdebiliores fiuut. Apertura ovato elongata, superne subaiigulata, interne in caudam apertam et subelougatam desinit. Columella subrecta, basique attenuata. Labruui arcuatum, acutum et superne lato emargiuatuiu. (^oloralbus. Habitat. — Priucesse Alice (1896), Stn. 90, 1 600 m. Pleurotoma Ancevi, nova sp. Testa 7 2/5 millim. alta, 3 2/3 uiillim. Iata; apertura 3 millim. alta, solidiuscula. Spira conica, versus apicem acuminata. Anfr. 9 subnlani, sutura sat impressa discreti. Anfr. apicales 4 infra pau- lulum convexi ; primus levis, ceteri infra aream subsuturalem costulis arcuatis ornatam reticulati ; normales 3 area subsuturali Iata, paulo excavata, dimidiam fere partem altitudinis spquante muniti. Area plicis incrément! valde arcuatis, regularibus et funi- culo Iransverso suturam approximante ornata. Striae transversal insupra obsolet;e sub lente apparent. Infra aream, fuuicula 3 vel 4 valida et aiigulata decurrunf et in intersiitiis latis sed parum excavatis funiculi aliciuot multo humiliores accedunt. Anfr. ulti- mus 3/3 altitudinis fere îequans, funiculis 19 majoril)us ac striis iucrementi parum conspicuis ornatus. Apertura olJonga, subqua- drangularis, superne angulata, inferne in caudam brevem, latam basique truncataui desinit. Columella medio subarcuata. infra SÉANCE DI' 2fi JANVIER 1897 39 parum torta et acuminatxK Labiuin acutum, infra aream subsiitu- raleni auf^ulatiim, deiiide aiciiafiim, supenie late ac profuiule eniarj^inatum. Coloralbus; aufr. apicales fulvi. Habitat. — Princesse Alice (181)6), Stn. 74, 1 360 m. Pleukotoma Dalmasi, nova sp. Testa 9 2/5 millim. looga, 4 i/o iiiillim. lata ; apertura 5 2/5 niil- lim. alta, fusiformis, tennis, fragilisque. Spira mediocriter elata. Anfr. 7 convexi, sutura sat impressa ac subemarginata juucti. Anfr. apicales 5; prinius fuuiculis transversisexilissiniisaccostulis radiantibus adhuc gracilioribus ornatus, ceteri infra aream subsu- turalem oblique eostulatam et trausversiin tenuiter striatam, reticulati. Anfr. normales 2 plus minusve infra aream subsu- turalem plicis incrementi arcuatis. confertis, sat regularilnis, et striis transversis exilissimis ornatam, subangulati, ac deinde striis incrementi numerosis, irregularibus, et funiculis transversis numerosis tenuissiniis subundulatisque sculpti. Anfr. ultimus3/4 altitudinis paulo superat. Apertura ampla, piriformis, superne angulata, inferne in caudam brevem lateque apertam desinit. Columella parum arcuata, infra subtorta et basin versus acuminata. Labrum arcuatum acutumque. Color flavidulus. Aufr. apicales fulvi. Habitat. — Hirondelle (1888), Stn. 20, 1 858 m. ; Stn. 47, 1 372 m. ; Stn. 69, 1 300 m. — Princesse Alice, (1895), Stn. 46. 1 385 m.; Stn. 71, 1 165 m. Stn. 117, 2 102 m. — Princesse Alice (1896), Stn. 53, 1 550 m.; Stn. 69, 1 846 m.; Stn. 74, 1 360 m.; Stn. 90, 1 600 m.; Stn. 109, 1 919 m. Cehithiella macrocephala, nova sp. Testa 10 millim. longa,2 1/2 millim. lata, apertura 1 1/2 millim. alta, solidiuscula, auguste elongata. Spira elata, turrita. Anfr. 14 fereplani, sutura parum impressa discreti. Apex maniillatus, valde inflatus et levis. Anfr. apicalis aller angustior, costis longitudina- libus arcuatis et sat regularibus ornatus. Anfr. normales 12, costis longitudinalibus numerosis, quam iuterstitia angustioribus et funiculis transversis 3, costas suba^quautibus sculpti. et ubi costie et fiiniculi commitluntur, obtuse tuberculati. Funiculus supernus humilior, in anfr. quarto tautum apparet. In anfr. ultimo funicu- lus quartus basin plicis incrementi irregularibus tantum muni- tam, cingit. Apertura subquadrangularis, infra in caudam brevem, tortam, reflexiusculamque desinit. Columella arcuata, basi torta et cdjli(]ue truncata. Labrum acutum. Color albus. Habitat. — Pr. Alice (1896), Stn. 90; 1600 m. 40 SÉANCE DU 26 JANVIER 18U7 Amphirissoa, novum genus. Amphirissoa cyclostomoides, nova sp. Testa 1 .3/10 niillim. longa, i millim. lata, apertura 3/o millim. alta, ininima, auguste sed profimde iiiiibilicata, solidiuscula, nitidiusculaque. Spira mediocris, turbinata, versus apicem obtusis- sima. Anfr. 3 1/2 couvexi, sutura valde iinpressa discret!, lineisque increinenti irregubiribus sculpti. Lirae transversae filiformes, subundulatae, qiiam interstitia multo angustiores, iusupra, dinii- diam iuferam parlein anfracluuui ciugunt et in anfr. ultiino usque in umbilieo continuuntur. Apex sublaevigatus, valde depressus ac subcomplanatus. Anfr. uUimus convexus, 3/4 longitudinis subae- quans, circa unibilicum subangulatus. Apertura rotiindata. Peris- toma continuum duplicatuinque, internum prouiinulum, externum late expansum paululumque reflexum, umbilicum partim occultât. Color al bu s. Habitat. — Priucesse Alice (1896), Stn. 90, 1 600 m. Basilissopsis, novum genus. Basilissopsis Watsoni, nova sp. Testa 1 7/10 millim. alta, 2 I/IO millim. lata, apertura 7/10 niillim. alta, solidinscula, haud uitens, trochiformis, sat auguste sed pervie umbilicata. Spira mediocris. Anfr. 5 l/2gradali, sutura parum conspicua discreti. Anfr. apicalis 1 12 convexus, minu- tissime mallealus. Anfr. normales 4, superne déclives, supra médium angulati et acute cariuati, deinde abrupte descendentes, prope basin vero ilerum déclives, costis longitudinalibus numerosis (in anfr. nltimo circiter 60) carinam superantibus regulariler ac eleganler oblique oruati. Anfr. ultimus 2/5 altitudinis aequans. circum basin acutissime carinatus. Basis plauubita parum con- vexiuscula, strias iucremeuti radiantes, funicuhim sat validum umbilicum cingentem, funiculosque concentricos 4 bumiliores prope marginem decurrentes pra'jjet. Apertura subquadrata et obliqua. Coluinella rectiuscula, obliqua et incrassata. Labrum acu- tum. déclive, interne angulum cum margine basali rectiusculo etïicil. Color albus. Habitat. - Hirondelle (1888), Stn. 69, 1 300 m. — Priucesse Alice (1895), Stn. 46, 1 385 m.; Stn. 71, 1 165 m. — Priucesse Alice (1896), Stn. 90, 1 600 m. EULIMA COSTELLATA, UOVa Sp. Testa 4 1/4 millim. longa, 1 millim. lata. apertura 1 millim. alta, solidiuscula, subpeiliicida, uitidaque. Spira recta, elongata, versus SÉANCE Dr 2fi .1 AN VI EU 1897 41 apicem acuininala. Anfr. ÎJ coiivexiusciili, sutura coiispicua dis- creti : piimi 3 levés, ceteri costellis lougitudinalibus iiiinierosis, plauulatis, coafertis, quain interstitia latioribus ornati. Anfr. uUi- luiis \/'.\ loMgitudinis paulo superat. Apertura ovato piriformis, sn{)erne angulata, inforoe rotiindata. Columella arcuata, incrassata calloque atliiato munita. Lal)riim crassiusculuni, superne late emariiiiiatuin. Color alhus, subhyalinus. Habitat. — Princesse Alice ( 1896). StQ. 90, 16U0 m. Niso JoLiBiNi, uova sp. Testa 14 1/2 milliin. louga, 4 7/10 millim. lata, apertura 2 1/2 iiiillini. alta, solidiuscula, elougato-turrita. Spira acuminata et ab axi antrorsum paulo iuflexa. Aufr. 13 : primi 2 levés ac subplani, 6 vel 7 sequentes duobus primis similes sed costis obliquis irregula- ribus renioliusculisque ornati ; ultinii convexi, oblique obsolète tantum subcostulati. Anfr. ultimus 1/3 altitudinis subaequans, carinulam paru m prominentem, a sutura decurrenteui, carinam alteraui acutani, umbilicuin angusluni perviumque cingenteni ac funiculos transversos aliquot obsoietissimos praebet. Apertura siibrotundata , marginibus callo tenuissimo nitidoque juuctis. Columella arcuatula. Labrum acutum. Color albus. Habitat. — Princesse Alice (1896), St. 109, 1 919 m. Niso RicHARDi, nova sp. Testa 5 3/5 millim. longa, 1 9/10 millim. lata, apertura 1 I/o millim. alta, solidiuscula, angustissime sed profundissime per- forata , nitens. Spira elongata et acutissima. Anfr. 12 valde convexi, sutura impressa discreti, fere levés, striis tantum incre- menti minutis, obliquis ac funiculis transversis exilissimis, in ultimo anfr. tamen paululum magis conspicuis ornati. Anfr. ultimus 1/3 longiludinis occupât. Apertura subrotundala, vix allior quam lata, superne angulata et ad basin marginis columellaris subangulata ac subefïusa. Columella arcuata rellexiuscula umbili- cnmque partim occultans. Labrum acutum, arcuatum, ex latere obliquum apparet. Color albus. Habitat. — Princesse Alice (1896), Stn. 90, 1 600 m. TuRBONiLLA CoRTi, nova sp. Testa 10 7/10 millim. alta, 2 4/5 millim. lata, apertura 2 1/5 mil- lim alta tenuis nitidaque. Spira elata. Anfr. apicales fere 2 beteros- trophi, sinistrorsi, depressi, levés et 2/5 millim. lati; normales 42 SÉANCE DU 26 JANVIER 1897 10 paruin convexi, sutura impressa discreti, costis longitudiiialibus validis, subobliquis, arcualis, approxiniatis, 23 in anfr. ultimo, suturainque non trausgredienlihus, inuniti. Anfr, ultimus 3/8 alti- tudinis occupai. Apertura siiperne angulala, interne rolundata. Culumella recta, superne paululuni incrassata.Labrum acutum fere rectum. Coloralbus; anfr. apicalis, primus fuscescens aiter albus. Habitat. — Princesse Alice (1896), Stn. 74; 1360 m. TURBONILLA GIT.ENA, nOVa Sp. Testa 4 I/o miilim. louga, 1 2/5 miliim. iata, apertura 1 1/5 mil- lim. alta, tenuis, subpellucida nitidiusculaque. Spira mediocris. Anfr. convexiusculi, sutura impressa discreti : apicales 2 levés, heterostropbi; normales 5 striis tantum incrementi minutis ornati. Anfr. ultimus 4/9 allitudinis sequat. Apertura ovato-piriformis, superne subangulata, interne rotundata paululumque expansa, Columella arcualula. Labrum acutum, superne breviter arcuatuin, deinde rectiusculum ac medio sultcompressum. Margo basalis rotundatus. Color albus. Anfr. apicalis primus fuscescens. Habitat.— Princesse Alice (1895). Stn. 69,1 846 m.; Stn. 90,1 600 m. TuRGicuLA NoRMANi, nova sp. Testa circiter 24 miilim. alta, 25 miilim. Iata, apertura 12 miilim. alta, parum solida et imperforata. Spira turbinata dimidiam allitu- dinis partem non altingil. Anfr. apicales in nostris speciminibus deficiunt; céleri 4 convexi, sutura conspicua discreti, medio obtuse angulati, fuuiculis transversis confertis, inœqualibus (12 13 in anfr. penultimo) et striis obliquis funiculos in granula minuta secan- tibus, sculpti. In anfr. ultimo carina altéra obsoleta basin valde convexam ac funiculis concentricis explanalis, levibus, numerosis inaequalibusque ornatam, cingit. Apertura inlus levis et marga- ritacea, ampla, subquadrangularis, basi subangulata ac paululum eiïusa. Columella obliqua, leviler arcuata. Labrum arcuatum, acutumque. Habitat. — Princesse Alice (1896), Stn. 90, 1 600 m. Cyclostrema Sykesi, nova sp. Testa 4 miilim. alta, 1 1/4 miilim. Iata, apertura 7/10 miilim. alta, tenuis, nilens, late et profunde umbilicata. Spira turbinata, parum prominula, et versus apicem obtusa. Anfr. 3 rapide crescentes, sutura initio ((uam in anfr. ultimo profundiore, discreti. Anfr. apicalis striis incrementi destitulus ; normales convexi, iufra SÉANCK DU 26 .lANVIEK 1897 43 suturain siihplauulali slriisque increnientiornnti. Basisiiiifr. iiltinii et uiubilicum funiculis couceiitricis couspicuisque circiter 16 mu- niti. Aperlura subcircularis, superne subangulata, inargiQibus callo ailnato junclis. (Jolumella arcuata paululuin incrassata. Labnini siinplex arcuatum. Coloralbiis. Habitat. — Princesse Alice, (18%), Sln. 90, 1(!00 m. Cyclostrema S.mithi, nova sp. Testa 1 1/4 millim. alla, 1 millim. lata ; aperlura 7/10 milliiii. alla, teuuis, fragilis, nitida, sal auyuste sed profunde umbilicata. Spira turbinata, sat elata, versus apiceiii obtusa. Aufr. 3 couvexi, sutura inipressa discreti, fere levés : striis tautuin increnienti minulis, ornati. lu aufr. ultimo, 3/'t allitudinis sequaute, fuuicula tamen 3 vel 4 debilia umbilicum cingunt. Aperlura subcircularis, superue subaugulata, inferue rotundata; marginibus callo adnato junctis. Golor albus. Habitat. -Princesse Alice (1896). SIg.69, 1 846 m.; Stu. 90, 1600 m. Cyclostrema Iheringi, nova sp. Testa 1 millim. alla, 1 1/3 millim. lata; apertura 7/10 millim. alta, teouis, laie et perspective umbilicata. Spira turbinata valdeque depressa. Anfr. 3, rapide crescentes, sutura profunda discreti : apicalis 1 paululum immersus, irregulariter tenuissime malleatus, ab aliis couspicue discrepans. Anfr. normales 2 valde convexi, ubique, usque in umbilico, costulis liliformibus arcuatis obli- quisque, iu duas séries contrarias ordiuatis, regulariler ac tenuis- sime ornati. Aperlura rotundata, acuteque marginata. Peristoma contiuuum brevissirae adnatum. Color albus. Habitat. — Princesse Alice (1896), Stu. 90 ; 1600 m. Cyclostrema Normani, nova sp. Testa 1 millim. alta, 2 millim. lata, apertura 4/5 millim. alta, tenuis, nitida, valde depressa latissimeque umbilicata. Spira pla- nulata. Anfr. 3 convexi, angustissime juucli, sutura anguste sed profunde canaliculata discreti. Apex vesiculosus, subimmersus. Anfr. normales striis incrementi tenuibus ac funiculis 2 transversis, uno suturam marginante, altero paulo supra médium anfractuum decurrente, muniti. Funiculi sirailes 4-5, basin anfr. ultimi umbi- licumque intus ornant. Funiculi versus aperturam evanescunt. Apertura circularis ; peristoma coutinuum, acute marginatum intusque subincrassatum. Color albus. //a/^îfaf.— Princesse Alice (1896), Stu. 69,1 846 m.; Stn.90,1 600 m. 44 SÉANCE DU '26 JANVIER 1897 Cyclostrema Ponsonbyi, nova sp. Testa 2 7/10 millim. alla. 2 7/10 inillim. la tu, Mpertura 4 1/2 milliiii. alta , tenuicula , anguste sed profunde nmbilicata. Spira turbinala, paruin elata. Autr. ï rapide cresceotes, convexi lumidiqiie, sutura profunda discret!. Arifr. apicalis fere levis ; normales costis longitudinalibus laniellosis valdeque irregularibus ornali. In anfr. ultiino 8/9 altitudinis occupaute, costse sat crassae circiter oO infra suturam nunierantur ; versus médium aufr. graciliores fiuut aliagque accedunt ; versus basin inter se partira contluuut. Aperlura fere circularis, superne vix subaagulata. Peristoma subcontinuum ab anfr. penultimo pœue emarginatum, acute margiuatum. Color albus. Habitat. — Princesse Alice (1896), Stn. 90, 1600 m. Puncturella Alicei, nova sp. Testa 2 1/5 millim. longa, 1 1/2 millim. lata, 2 millim. alta, tenuis, conica, elata, antice couvexiuscula, postice concava, plicis incrementi validis ac striis uumerosis concentrice sculpta. Sub lente valido, pagina exterua insupra minutissime corrugata apparet et striae confertae prope apicem perspiciuiUur. Apex postice incur- vatus, dextrorsum convolulus et valde deflexus. Anfr. apicales 2 medio sulco lato, fissuram attingente, muniti. Fissura subtriangu- laris, parva, apicem approximat. Aperlura ovata, lateraliter sub- compressa. Septum internum médium, erectum, subobliquumque imam concavi parlera subaeque dividit. Testa alba, epidermide fuscescente parum perstante induta. Habitat. — Hirondelle (1888), Stn. 47, 1372 ra. — Princesse Alice (1895), Stn. 46, 1 385 m.; Stn. 71, 1 165 m. — Princesse Alice (1896), Stn. 74, 1360 m. ; Stn. 90, 1 (500 m. GOCCL'LINA LEPTOGLYPTA, UOVa Sp. Testa 3 9/10 millim. longa, 2 3/10 millim. lata, 1 2/5 millim. alta,nitidiuscula,depressa. ovato-oblonga, lateralitersubcompressa, antice convexiuscula, postice declivis et subexcavata. Pagina externa striis incrementi irregularibus ac fossulis niinutissimis sub lente valido tantum conspicuis ornata. Fossula^ seriatim ordi- natœ retem tenuissimum etTiciunt. Punctula quoque aliquot opaca hic et illic conspiciuutur. Apex parvus, convolutus postice incur- vatus, ad 2/3 millim. longitudinis ab extremitate antica situs. Aperlura ovato-oblonga, acute niarginala. Inipressio muscularis valde conspicua. Color albus, sublranslucens punclis laclaneis irregulariler conspersus. SÉANCE DU 26 JANVIER 1897 45 Habitat. — Hirondelle (1888), Stu. 69, 1300 m. — Princesse Alice (1896), Stn. 53, 1550 m. GOCCULINA CONSPERSA, DOVa Sp. Testa 3 1/10 millim. longa, 2 iiiillim. lata, 1 3/5 millim. alta, teuuis, subpellucida, nitidiuscula, capuliformis, sat elata, ovalo- oblouga lateraliterque compressa. Latus auticuin convexum, posli- cum déclive ac subexcavatum. Pagina exlerua slriis incrementi exilibus costulisque radianlibus obsoletis remotiusculisque sculpta. Testa insupra sub lente puuctis opacis uumerosis conspersa vide- tur. Apex prominulus, levis, involutus, postice iucurvatus, sinis- trorsum paululum devius et ad 4/5 longitudinis ab extremitate autica situs. Apertura ovato-oblonga, lateraliter subcompressa acuteque marginata. Impressio muscularis conspicua. Color albus, subtranslucidus, punctis lactaneis oruatus. Habitat. — Princesse Alice, (1896), Stn. 53, 1550 m. ACM.EA EUGLYPTA, nOVa Sp. Testa 2 1/2 millim. longa, 2 1/5 millim. lata, 1 millim. alta, tenuis, capuliformis, depressa, ovato-rotundata. Apex anticus, prominulus, levis, anticeque procumbens. Latus anticum brevis- simum et abrupte déclive ; latus posticum convoxiusculum. Pagina externa costis radiantibus fuuiculisque concentricis sat regulariter decussata. Costa3 in latere antico evanescunt. Apertura ovato- rotuudata, acute marginata. Color albus. Habitat. — Princesse Alice (1896), Stn. 90, 1 600 m. Aliceia, novum genus. AlICEIA .ENIGMATICA, UOVa Sp. Testa 3 2/5 millim. longa, 1 4/5 millim. lata; apertura 1 2/5 mil- lim. alta, tenuissima, nitens, pellucida, late profundeque unibili- cata. Spira elata, turrita. Anfr. 7 convexi,gradati et sutura impressa discreti. Anfr. apicalis levis, sequentes 3 medio carinati : supra carinam levés, infra vero costis longitudinalibus sat confertis ornati. In anfr. ultimis costae deficiunt, carina autem perstat et squamis arcuatis valde remotis, antrorsumque inflexis ornatur. Apertura triangularis, infraque acuminata. Columella rectiuscula, supra umbilicum paululum reflexa. Labrum tenuissimum,acutum, superne canaliculatum. Umbilicum infundibuliforme, perviumque. Anfr. primi flavescentes, ultimi albi ac translucidi. Habitat. — Princesse Alice (1896), Stn. 53, 1550 m.; Stn. 69, 1 846 m. ; Stu. 74, 1 360 m. ; Stn. 90, 1 600 m. Bull. Soc. Zool. de Fr., 1897. xxii. — 6 46 Séance du (j février iSgy prilsidence de m. ch. janet, vice-président M. le Président adresse les félicitations de la Société à M. J. Richard, récemment promu Officier de l'Instruction publique. MM. E. Blanc et Guiart s'excusent de ne pouvoir assister à la séance. M. John Murray est élu à runanimilé Membre houoraire de la Société. MM. R. Blanchard et Guiart présentent M. Louis Boutan, maître de conféreuces à la Sorbonne, 172, boulevard Voltaire, à Paris. MM. Guiart et Neveu-Lemaire présentent M. Freyssinge, 28, rue d'Assas, à Paris. MM. Guiart et Racovitza présentent M'^^ Wanda Szczawinska, docteur ès-sciences, 11, rue Méchain, à Paris. MM. Blanchard et L. Petit présentent M. Gaudin, administrateur des maisons pénitentiaires, à Cayenne (Guyane). MM. de Guerne et Dautzenberg présentent M. Auguste Nobre, aide-naturaliste à l'Ecole polytechnique de Porto (Portugal). M. ScHLUMBKRf.ER, Trésoricr de la Société, expose l'état des finances de la Société pendant l'exercice 1896. MM. Bavay et Certes sont désignés pour procéder à la vérification des comptes. M. J. DE Guerne annonce qu'une exposition d'aquiculture et de pêche sera ouverte, au siège de la Société d'acclimatation, 41, rue de Lille, du 15 au 24 février. Il invite à la visiter les Membres de la Société, qui recevront du reste des invitations personnelles. M. Ch. Janet fait, sur les rapports de certains Acariens avec les Fourmis, une communication à la suite de laquelle MM. Bavay et Blanchard font diverses observations. M. le D»" Wolterstoff, conservateurdu Musée d'histoire naturelle de Magdebourg, adresse à la Société une circulaire annonçant qu'il prépare une histoire générale des Urodèles. 11 demande aux Zoologistes de vouloir bien l'aider dans son travail, en lui envoyant des matériaux et des documents. SÉANCE DU 9 FÉVRIEU 1897 47 SUR LES ÉLÉPHANTS DU NORD DE L'AFRIQUE ET DE LA HAUTE-ÉGYPTE. RÉPONSE A QUELQUES REMARQUES DE M. LE D' TROUESSART. PAR EDOUARD BLANC. .l'ai connaissance aujourd'hui seulement, par le numéro du Bulletin qui vient d'èlre distribué, des observations formulées par M. le D"" Trouessart (1), dans une séance à laquelle je n'assistais pas. en réponse à la note que j'ai donnée l'année dernière au sujet de la domestication de l'Eléphant d'Afrique, note qui a paru égale- ment au Bu lie ti 71. Je commence par accepter parfaitement certaines observations portant sur des points de zoologie purement descriptive que chacun peut vérifier, et qui, au point de vue où je me plaçais, à savoir au jioint de vue de la domestication de l'animal dans l'avenir et dans le passé, étaient tout à fait accessoires. Je n'ai pas prétendu donner une description ni une diaguose des diverses espèces d'Eléphants, qui sont connues et décrites depuis longtemps. J'admets donc très volontiers que le système de dentition de l'Eléphant d'Asie et de l'Eléphant d'Afrique actuels soit identique au point de vue du nombre des molaires, et que les dissemblances signalées par certains auteurs proviennent de différences d'âge ou de différences indivi- duelles. J'admets également, ainsi que cela paraît résulter des plus récentes observations des chasseurs, que l'Eléphant d'Afrique peut, contrairement à ce qui a été cru d'abord, atteindre un maximum de taille supérieur à celui de l'Eléphant d'Asie. M. le D' Trouessart est plus compétent que personne sur ces matières, qui d'ailleurs étaient complètement incidentes dans la question que nous portions devant la Société. Il s'agissait, nous le rappelons, d'apporter ud document épigra- phique de plus à l'appui de ceux qui tendent à prouver la domesti- cation de l'Eléphant d'Afrique dans l'antiquité et, par suite, la possibilité de la solution du même problème dans l'avenir. On sait quel intérêt présente cette question, tant au point de vue de la conservation de l'espèce qu'au point de vue de l'exploitation et du développement de nos colonies. Je n'ai pas besoin de faire ressortir les arguments très nombreux (1) Bullelin Soc. Zool. de France, XXI, p. 187-193. 48 SÉANCE DU 1) FÉVRIER 1897 et tout à fait évidents qui militent en faveur de cette thèse. Il est incontestable, par exemple, que le développement de la colonie du Congo sera énormément facilité, aussi bien sous le rapport de l'ex- ploitation des produits que sous celui de la création des postes et des centres de colonisation, le jour où l'on pourra, pour le transport de 30000 kilogrammes, remplacer un convoi de 1 000 nègres, por- tant chacun 30 kilog. sur la tête, par un convoi d'une quarantaine d'Eléphants portant 7 à 800 kilog. et faisant des étapes doubles. Les questions de nourriture, de paiement, de commandement, de recru- tement et surtout la question plus absolue du maximum de poids des pièces se trouveront grandement simplifiées. On sait qu'un comité s'est formé à Paris, sous le patronage de la Société d'acclimatation, pour résoudre cet intéressant problème. Indépendamment de la constitution de réserves de chasse où il est interdit de tuer les Eléphants, système employé par les Anglais et les Allemands, le meilleur moyen pour empêcher la destruction de ces animaux consiste à en domestiquer quelques-uns, c'est-à-dire à donner à l'animal vivant une valeur commerciale supérieure à celle de l'ivoire qu'il peut fournir. C'est dans ce sens qu'agit actuellement le Comité, et c'est pourquoi il est très important que la possibilité de cette domestication soit prouvée d'une façon incontestable et aussi prompte que possible. J'accepte également l'observation de M. le B^ Trouessart, relati- vement à la priorité du nom Elephas africanus sur la dénomination Elephas capensis, attribuée à la même espèce par d'autres auteurs. Si j'ai employé cette dernière, c'est qu'elle désignait peut-être plus clairement la forme australe par opposition à la forme barbaresque. Le nom d'Eleplias capensis était en outre celui qu'avaient employé les auteurs que je citais. Mais je n'ai jamais prétendu introduire le moindre bouleversement dans la nomenclature zoologique des Mammifères, où M. le D"" Trouessart possède la haute autorité que l'on sait. D'ailleurs je ne voudrais pas entamer ici une polémique. On sait à quels développements infinis prête ce genre de littérature, et ce serait encombrer abusivement les pages du Bulletin, qui peut être consacré à des documents zoologiques plus précis et plus utiles. Je regrette seulement que M. le B^ Trouessart n'ait pas été présent à la séance de la Société où j'ai fait ma communication sur l'inscrip- tion d'Adulis. Il aurait pu présenter aussitôt la plupart de ses observations. J'y aurais répondu immédiatement et nous aurions pu constater que l'accord existait entre nous sur la plupart des SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1897 49 points zoologi([iies. Nous aurions évité ainsi d'engager par écrit une coutioverse sur dos mots, car presque toute la discussion repose sur des questions de mots. Il est donc superflu de donner aucun nouveau développement à ces parties, sur lesquelles nous passons volontiers condamnation. Parmi les points sur lesquels je persiste à n'être pas d'accord, quant au fond, avec notre savant confrère, il y a celui de la ques- tion d'habitat. Je sais parfaitement que l'Eléphant se plaît dans des régions d'altitude notable, et ([ui ne sont pas toujours très humides. Mais les régions même les plus sèches de l'Afrique équatoriale et de l'Asie où l'on rencontre l'Eléphant sont encore beaucoup plus humides que la région barbaresque ou que les déserts des bords de la Mer Rouge. Même en faisant la part du dessèchement qui s'est certainement produit depuis l'époque romaine, je ne crois pas que l'Eléphant ait jamais pu trouver en Algérie ces régions « entremê- lées de buissons et de taillis », abondantes en eau, où il aime à trouver de quoi s'arroser et se baigner, et où il puisse « aller d'un arbre à l'autre en cueillant avec sa trompe les jeunes rameaux dont il fait sa nourriture ». Rien n'est plus rare dans le Nord de l'Afrique que de voir réalisées de pareilles conditions, et c'est en le constatant que nous nous sommes demandé si par hasard l'espèce qui y a vécu autrefois n'aurait pas été différente de VElephas africanus moderne, et s'il ne s'agirait pas d'une variété ayant eu d'autres exigences, d'autres mœurs et ayant vécu dans des terrains plus secs, comme le faisait par exemple la petite espèce de Malte {Elcphas melitensis). Ce n'est là qu'une hypothèse, mais l'aspect du pays l'inspire presque forcément à ceux qui y ont séjourné. Dans un autre passage de son article, M. le D' Trouessart m'a reproché d'enfoncer une porte ouverte en démontrant ou en cher- chant à démontrer la domestication de l'Eléphant d'Afrique dans l'antiquité. 11 me renvoie au livre du colonel Armandi, déjà cité, d'ailleurs, par moi-même. Certes la porte est ouverte pour les gens qui, comme l'émiuent auteur dont il s'agit, comme M. le D"" Troues- sart et comme moi-même, sont partisans de l'affirmative. Mais cette opinion est loin d'être générale; la preuve en est que les promoteurs de l'entreprise actuelle se sont heurtés aux objections de maintes personnes qui ont prétendu que l'Eléphant d'Afri([ue n'était pas utilisable comme animal domestique. Or, si le contraire était absolument prouvé pour le passé, il serait démontré pour l'avenir et la discussion serait close, résultat qui n'est malheureu- sement pas encore atteint. Pour que les opinions de M. le colonel 50 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1897 Armandi soient admises sans conteste, il faudrait que trois choses fussent prouvées : 1° L'existence d'Elépliants sauvages dans la région barbaresque à l'époque romaine ; 2° Le fait de la domestication de ces animaux ; 3° L'identité de cette espèce avec l'espèce qui vit actuellement dans l'Afrique équatoriale et australe. Or ces trois faits, bien que très probables, ne sont nullement démontrés jusqu'à ce jour par des preuves directes, c'est-à-dire par des preuves zoologiques ; ils ne le sont que par des preuves histo- riques, preuves sujettes à discussion et que justement M. le D"^ Trouessart repousse ou du moins met en doute, et avec raison, dans une autre partie de son article. J'appelle preuve zoologique une preuve fondée sur des échantillons et non pas sur des textes, par exemple celle qui consisterait à trouver en Algérie un squelette d'Elephas afiicanus datant de l'époque romaine. Et pour ma propre part je ne considère pas du tout que l'exis- tence de l'Eléphant dans l'antiquité soit démontrée pour l'Aurès tunisien que M. Trouessart cite comme ayant été son habitat le plus certain. Je connais particulièrement l'Aurès tunisien que j'ai parcouru pendant trois ans en tous sens et dont j'ai fait la carte. Je n'y ai jamais trouvé de vestiges d'Eléphants, personne n'en a trouvé, que je sache et il ne me paraît nullement démontré que le pays ait pu en nourrir à une époque historique. M. le D*" Trouessart va donc bien plus loin que nous dans le sens des faits que nous serions heureux de démontrer lorsqu'il considère comme tout à fait hors de doute l'existence ancienne de l'Eléphant à l'époque romaine dans l'Atlas et spécialement dans l'Aurès tunisien. Djins l'espace de plusieurs années passées dans ces pays et où je me suis constam ment occupe d'histoire naturelle et d'archéologie, je n'ai pas eu la bonne fortune de trouver une seule preuve zoologique du fait dont il s'agit. Si la preuve paléontologique existe, c'est-à-dire si des restes d'Eléphant /bs.st7«;6- ont été trouvés en Algérie, la preuve zooloi;ique post-quaternaire manque jusqu'à ce jour. Les Eléphants trouvés datent d'une époque antérieure à la période historique. Si nous remontons aux époques tertiaire et quaternaire, nous savous qu'il y avait des Eléphants dans le nord de l'Afrique; mais à cette époque il y en avait aussi en Gaule, à Malte, dans les îles Baléares, et, bien entendu, ils n'étaient pas domestiqués. A la même SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1897 51 époque il y avait aussi des lihinuceroa tychorhinus en Europe et d'autres Rhiuocéros à la Nouvelle-Calédonie. Il n'y en avait certai- nement plus au temps des Romains et des Carthaginois. Les restes fossiles trouvés par M. PoincI et par d'autres géologues et dont nous parle M. Trouessart n'ont donc qu'un rapport lointain avec le fait de la distribution géographi(jue des espèces d'Eléphants actuellement vivantes et encore moins avec leur domestication. En ce qui concerne le doute avec le((uel M. Trouessart accueille le texte cité par nous d'un auteur du temps de la Renaissance (1), nous sommes parfaitement de son avis : mais il y a lieu d'étendre la môme suspicion en matière zoologique aux auteurs latins, si souvent pris en llagrant délit d'erreur en cette matière. Je n'ai jamais supposé non plus, pour ma part, que des Éléphants aient encore existé dans le nord de l'Afrique en lo73. En citant le texte qui en parle, j'ai voulu d'une part montrer que très proba- blement des squelettes ou des débris d'Eléphants avaient été trouvés vers cette époque dans l'intérieur du pays, et d'autre part faire voir combien sont incertains les témoignages historiques et légendaires qu'avec raison M. Trouessart révoque en doute dans ce cas, mais qu'il considère comme probants lorsqu'il s'agit des textes com- mentés par le colonel Armandi. Les uns ne sont pas plus certains que les autres. Quant aux bas-reliefs rupestres, représentant des Eléphants, qui existent dans certaines parties de l'Algérie et notamment dans le Sud Oranais, je les ai cités comme établissant une probabilité de l'existence de l'Eléphanl dans cette partie du moatle; mais je n'ai jamais eu l'idée d'y chercher des caractères spécifiques. Ces dessins sont beaucoup trop grossiers pour que l'on puisse raisonnablement rien supposer de semblable. Comme le dit fort bien M. Tiouessart, il n'est pas admissible qu'à une époque où l'on n'avait aucune idée de nos distinctions spécifiques les dessinateurs aient entrepris de rendre des caractères qui, pour le cas particulier qui nous occupe, sont tellement délicats qu'ils paraissent avoir échappé aux naturalistes anciens et même aux premiers observateurs modernes. Et l'hypothèse de ce ralfinement de recherche deviendrait tout à fait absurde lorsqu'il s'agit de dessinateurs préhistoriques ou de bergers, sculptant sur des rochers des dessins infoi'mes et qui, dans tous les cas, ne pouvaient pas conuaître les Eléphants des autres parties du monde. Aussi u'avons-uous jamais rien supposé de semblable. (1) Cf. Elik dk la PRiMAiDAir;, loc. cil. 52 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1897 M, Trouessart nous reproche d'avoir consacré la première partie de notre article à démontrer que les Carthaginois tiraient très probablement leurs Eléphants de Syrie, et la seconde à démontrer que ces mêmes Carthaginois avaient domestiqué les Eléphants africains. Il y aurait là un manque de logique que M. le l)*" Troues- sart nous impute tout à fait gratuitement. Ce que nous avons dit, c'est que l'usage des Eléphants dans les armées Carthaginoises est incontestable et résoudrait à lui seul la question sans recherche d'autres arguments, s'il était prouvé que leurs Eléphants venaient d'Afrique, mais que, cette origine n'étan! nullement certaine et étant même à notre avis très improbable, il faut chercher ailleurs des preuves de la domestication de l'Eléphant d'Afrique. Cette preuve, l'inscription d'Adulis la donne formelle- ment et c'est à ce titre qu'elle est très intéressante. Elle a aussi l'avantage de concerner des animaux dont une partie au moins, les Eléphants éthiopiens, étaient certainement identiques à l'espèce qu'il s'agit aujourd'hui de domestiquer. Quant à l'origine indienne des Eléphants qui ont figuré dans les guerres de l'antiquité grecque et romaine, elleest surabondamment prouvée pour la plupart des cas. Nous ne voudrions pas faire ici un étalage de documents historiques qui seraient tout à fait hors de leur place, mais on sait que les Grecs virent pour la première fois des Eléphants dans leurs guerres contre les Perses, qui eux- mêmes les tiraient de l'Inde. On sait qu'Alexandre en ramena de l'Inde après la guerre contre Porus et que ce furent les premiers Éléphants qui appartinrent aux armées grecques. On sait que Seleucus Nicanor reçut en présent cinq cents Elé- phants du roi indien Sandracottus, que ce furent ces cinq cents Eléphants qui décidèrent du gain de la bataille d'Ipsus, en barrant la route pendant toute la seconde partie de la journée, à la cavalerie de Démétrius, et que ce furent ces mêmes Eléphants qui servirent aux guerres des successeurs d'Alexandre. Un certain nombre d'en- tre eux devinrent la propriété de Pyrrhus qui les conduisit en Italie. Ces Eléphants, que les Romains virent alors pour la première fois et qu'ils appelèrent Bœufs de fAicanic, n'ayant pas de mot pour les désigner, étaient incontestablement indiens. Quant à ceux des Carthaginois, pendant les guerres puniques, on n'en connaît pas bien l'origine, mais il paraît vraisemblable qu'ils provenaient d'Asie, étant donnée la fréquence des rapports entre Carthage et la Phénicie, rapports infiniment plus faciles et plus fréquents que ceux que les Carthaginois ont pu avoir avec le Soudan. Peut-être SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1807 53 avaient-ils été amenés par Ophellas, le lieutenant d'Alexandre qui conquit la Gyrénaïque et dont l'expédition contre Carthage se combina avec celle d'Agathocle. Peut-être aussi étaient-ils achetés aux Ptolémées. Dans tons les cas, pour que l'existence des Eléphants dans l'armée d'Annibal fût une preuve en faveur de la domestication projetée des Eléphants du Congo et de l'Est-Africain, il faudrait établir : 1° Que les Eléphants carthaginois provenaient d'Afrique : 2° S'ils provenaient de l'Afrique du Nord, que l'espèce était identique avec l'espèce équatoriale actuelle. Ces deux points ne sont pas établis. Ce qui est démontré, c'est-à-dire ce qui ressort de l'inscription d'Adulis, citée par nous, c'est que les Ptolémées ont capturé à la chasse et dressé pour l'usage de la guerre des Eléphants africains. Cette affirmation est nette et ses détails, corroborés par diverses preuves accessoires faciles à vérifier, ne paraissent pas pouvoir avoir été inventés. Un second point sur lequel il y a doute et qui parait résulter de cette inscription, c'est que l'on semble y distinguer deux espèces ou au moins deux formes d'Eléphants. Dans ce cas, étant donnée surtout la position géographique du pays dont il s'agit, et qui est l'Ethiopie, il y a lieu de se demander si l'une des formes ne serait pas la forme équatoriale actuellement vivante, et si l'autre ne serait pas identique à la forme barbaresque que personne n'a jamais vue. Peut-être, comme le dit M. Trouessart, ne s'agit-il pas de deux formes, mais simplement de deux provenances, c'est-à-dire d'une même variété provenant de deux provinces, l'Ethiopie et la Troglodytique. C'est une interprétation admissible. Quoi qu'il en soit, nous n'avons prétendu eu aucune façon créer une espèce nouvelle. La création d'une espèce ne se fait pas sur des hypothèses ni sur un animal dont personne ne possède de spécimen ni même de fragment. Un nom, pour entrer dans la nomenclature zoologique, demande à être appuyé sur une diagnose. Nous n'en avons formulé aucuue. Nous avons voulu simplement présenter, traduire et commenter une inscription qui apporte un élément à l'appui de la solution d'une question importante et actuellement pendante, à laquelle beaucoup d'entre nous s'inté- ressent avec raison, celle de la protection et de l'utilisation de l'Eléphant d'Afrique. 54 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1897 Si M. le D^ Ti-ouessart est partisan de l'identité de l'Eléphant du nord de l'Afrique avec l'espèce qui habite actuellement la zone équatoriale de ce continent, il adniel cependant le nom cVEleplias (itlanticus pour l'espèce préhistorique, dont M. Pomel a étudié les vestiges en Algérie. Il nous demande pourquoi nous n'adoptons pas ce nom plutôt que celui d'Elephas troijlodijticus pour désigner la variété hypothétique qu'ont capturée his Ptolémées au sud de la Mer Rouge. Tout simplement parce que, si cette forme est distincte de VElephas africanus — ce que nous n'atïirmons pas, vu l'absence de tout document zoologique — rien ne prouve qu'elle soit identique à VElephas atlanticus de Pomel. L'identité est fort possible, mais elle reste à démontrer et l'on ne pourra le faire que quand on aura des squelettes ou tout au moins des fragments de squelettes des uns et des autres. Affirmer l'identité que M. Trouessart nous reproche de ne pas avoir admise, eût été certainement prématuré et eût provoqué sans doute, de sa part même, de justes critiques. Du reste, cette controverse est purement incidente. Son intérêt réside uniquement dans l'actualité et l'importance pratique du but que poursuit aujourd'hui le Comité de protection de l'Eléphant d'Afrique qui, comme on l'a déjà annoncé ici, et comme nous l'avons dit tout à l'heure, s'est récemment constitué par l'initiative de la Société d'Acclimatation, et dont le siège est à Paris, 41, rue de Lille. Ce Comité comprend plusieurs des membres les plus ([ua- litiés et les plus compétents de la Société zoologique, MM. Milne- Edwards, R. Blanchard, Filhol, de Guerue, Oustalet et quelques autres, sans parler de M. Trouessart lui-même et de l'auteur du présent article. 55 Séance du a 3 Février i8gj QUATUIÈMK ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE PUliSlUENCK DE MM. VAN li.VMEJKKE. PUÉSIDKNT hllONNKUll, ET MONIEZ, PRESIDENT. Eu ouvrant la séance, M. le Président souhaite la bienvenue aux Membres de province et de letranger venus pour l'Assemblée générale. Il remercie en particulier M. le professeur Van Bambeke, de la précieuse marque d'estime qu'il a donnée à la Société, en acceptant la présidence d'honneur de sa quatrième Réunion générale. Sont présents : MM. Van Bambeke, Bavay, M'^*' Biguon, MM. Ed. Blanc, R. Blanchard, Bourdarie, Bouvier, Brolemann, Brongniart, Brumpt, Certes, Clément, Cuénot, Dautzenberg, Domet de Vorges, Fischer, Gadeau de Kerville, de Gaulle, de Guerne, Guiart, d'Hamon- ville, Hérouard, A. Janet, Ch. Janet, Joubin, Lallier, Lennier, M"-- Loyez, MM. P. Marchai, J. Martin, Ch. Maurice, Moniez, Moreau, Neveu-Lemaire, Oustalet, L. Petit, Pic, Racovitza, X. Raspail, Richard, Sauzier, M"*^^ Szczawinska, MM. Secques, Schlumberger, Trouessart, Vaillant et Vignal. M. le professeur Sabatier, Président d'honneur de la Réunion générale de l'an dernier, s'excuse de ne pouvoir assister à la quatrième Assemblée générale annuelle et adresse à la Société ses souhaits de prospérité. MM. Artault, Fatio, van Kempen, Koehler, Olivier et Railliet s'excusent également de ne pouvoir assister à la séance. Sir John Murray, élu Membre honoraire à la précédente séance, adresse ses remerciements à la Société. M. G. DoLLFUs propose à la Société de se joindre à la Station géologi([ue de France pour participer à l'Exposition qui doit s'ouvrir à Bruxelles le 1'^'" mai prochain. Cette proposition est renvoyée à l'examen du Conseil. A l'occasion du 25* anniversaire de la fondation de la Station zoologique de Naples un comité s'est constitué eu Allemagne pour envoyer à M. Dohrx une adresse de félicitations, dont un exem- plaire a été transmis à M. le Secrétaire général. La Société Zoolo- 56 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 gique de France s'inscrit collectivement et la plupart des Membres présents donnent aussi leur signature. M. le Di" Trouessart est désigné pour représenter la Société au prochain Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne. M^i^ SzczAWiNSKA et MM. Boutan, Frevssenge, Gaudin et Nobre, présentés à la dernière séance, sont élus Membres de la Société. MM. Blanchard et Moniez présentent M. Selmons, directeur de l'Institut d'histoire naturelle de Latsch (Suisse). MM. Guiart et Bacovitza présentent M. le D"" Grégoire Antipa, directeur du Musée d'histoire naturelle, rue Polona, à Bucarest (Roumanie) ; et M. le D"" Paul Bujor, professeur de zoologie à la Faculté des sciences de l'Université d'Iassy (Roumanie). Sur la proposition de MM. d'Hamouville, Oustalet et X. Raspail, la Société demande la suppression du paragraphe 3 de l'article IX de la loi de 1844. MM. Bavay et Certes donnent communication de leur rapport sur les comptes du Trésorier pour l'année 1896. Ils concluent à la parfaite régularité des écritures et proposent à la Société d'exprimer à M. le Trésorier les plus vifs remerciements pour le zèle et le dévouement dont il ne cesse de faire preuve envers la Société, Ces conclusions sont adoptées à l'unanimité et saluées de chaleu- reux applaudissements. A la suite de la reconnaissance d'utilité publi(iue, le règlement de la Société se trouvant en désaccord avec les nouveaux statuts, le Conseil a nommé une Commission de révision du règlement, composée de MM. Filhol, deGuerne, Guiart et Hérouard, auxquels se sont adjoints le Président, le Secrétaire général et le Trésorier. Lecture est donnée du projet adopté par la Commission. Après discussion, l'Assemblée l'adopte à l'unanimité. M. JouBiN présente un travail intitulé : Olmnations sur divers Céphalopodes (2euote). Renvoyé aux Mémoires. M. Trouessart présente un travail de M. Rollinat, intitulé : Mœurs et reproduction de l'Orvet fragile. Renvoyé aux Mémoires. M. Trouessart présente également, en son nom et au nom de M. Rollinat, un travail intitulé : Sur la reproduction des Chauves- Souris. Renvové aux Mémoires. SÉANCK DU 23 FÉVIUliR 1897 ^ 57 Le jeudi 25 février, à sept heures et demie du soir, les Membres de la Société se sont réunis en un banquet, au restaurant Marj^Hiery, sous la présidence d'honneur de M. le professeur Van Bamueki: et sous la présidence de M. le profcîsseur MoxNikz. Etaient présents : MM. Artaull, van Bambeke, Bavay, Ed. Blanc, R. Blanchard, prince R. Bonaparte, Brolemann, Brumpt, Certes, de Claybrooke, Clément, Daulzenberg, Domet de V'orges, Donckier de Donceel, Field, Filhol, Fockeu, Freyssinge, Gadeau de Kerville, Ph. Grouvelle. J. de Guerne, Guiart , d'Hamonville, A. Janet, Ch. Janet, Joubin, Lenuier, P. Marchai, Ch. Maurice, Milne- Edwards, L. Moniez , L. Moreau, Neveu Lemaire, E. Olivier, Oustalet, L. Petit, Racovitza, Richard, Sauvage, Sauzier, Schlum- berger, Secques, E. Simon, Trouessart, L. Vaillant et L. Vignal. S'étaient excusés : MM. Hérouard et Sabatier. M. A.-L. CLÉMEiNT, dont tous les naturalistes connaissent et apprécient le grand talent, avait offert aux convives un menu artistique tiré en lithographie et formé de deux parties : l'une reproduisant le portrait de M. Van Bambeke. l'autre résumant en une charmante composition allégorique les principaux travaux du Président d'honneur. (]e beau menu a obtenu le plus vif succès et a valu à son auteur d'unanimes remerciements. M. le professeur Moniez, Président de la Société, ouvre la série des toasts par le discours suivant : « Messieurs, » C'est une heureuse institution que celle du banquet qui clôture les réunions du genre de la nôtre : elle permet à des hommes qui ont bien des points communs, de mieux sympathiser ; en dehors de toute préoccupation, même scientifique, on s'y trouve, à l'unisson, mieux disposés pour s'apprécier mutuellement, toute glace y fond, toute trace de pessimisme disparait et l'on sent, mieux que jamais, qu'il fait bon vivre et être réunis. D'ailleurs, Messieurs, n'avons- nous pas bien des motifs d'être satisfaits ? La Société a les sympa- thies du monde savant, les hommes les plus considérables dans la science française, nos maîtres, le prouvent en s'asseyant à cette table et nous pouvons être fiers d'avoir vu le très éminent M. Van Bambeke accepter d'être notre Président d'honneur pendant ces quelques jours. )) D'autre part, le cercle de nos publications s'étend, comme nos relations scientifiques ; le nombre de nos confrères s'accroît régu- lièrement et, fait significatif, les jeunes gens nous arrivent 58 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 uombreux. Tout récemment, enfin, la Société obtenait la décla- ration d'utilité publique, fait de première importance pour son avenir. Il y a vraiment lieu de nous réjouir de ces constatations. Messieurs, et c'est plein de confiance en l'avenir, que je lève mon verre à la prospérité de la Société Zoologique de France; mais vous trouverez tout naturel que je réunisse dans mon toast à la Société, M. Van Bambeke, auquel nous restons très reconnaissants, et aussi celui qui, depuis tantôt vingt ans, en est l'àme, l'artisan de sa prospérité : donc, Messieurs, à la Société Zoologique de France, au professeur Van Bambeke, à Raphaël Blanchard ! » M. le professeur Van Bambeke, Président d'honneur, se lève et prononce le discours suivant : QUELQUES MOTS SUR LE EOMAINE DE LA ZOOLOGIE « Quand j'eus pris connaissance de la lettre par laquelle notre sympathique Secrétaire général, M. Raphaël Blanchard, me priait, au nom du Conseil, d'accepter la présidence d'honneur de la quatrième Assemblée générale de la Station Zoologique de France, je crus un instant que mes sens me jouaient un mauvais tour ; mais la missive était bien à mon adresse, la signature authentique ; il fallait se rendre à l'évidence. » Mon étonnement s'explique. A quel titre, en efïet, méritais-je un tel honneur ? Comment votre choix avait-il pu se porter sur un des vôtres si peu digne, alors surtout que nos précédentes réunions avaient été présidées par des savants qui ont nom Milne-Edwards, Gaudry, Sabatier ? » 11 est vrai, en dehors des considérations d'ordre purement scientifique, il y a les liens de sympathie et de confraternité qui nous unissent, qui font de tous ceux qui s'occupent de zoologie une grande famille. Je me suis dit que c'était sans doute grâce à ces liens, non à mon mérite, que je devais l'insigne honneur qui venait de m'échoir. J'ai accepté. » Oui, nous sommes une grande famille, famille de travailleurs, dans laquelle les tâches sont partagées suivant les goûts et les aptitudes de ses membres, mais où chacun paie de sa personne, où tous se prêtent un mutuel et nécessaire appui pour atteindre un but commun : faire progresser la Zoologie. » Lors de notre précédente Assemblée générale, mon honorable prédécesseur à la présidence, M. le professeur Sabatier, vous a entretenus, dans un remarquable discours, du domaine philoso- SÉANCE DU 23 FÉVRIER 181)7 59 pilique de la Zoolofïie. Mou lùle sera plus modeste. Au risque de prêcher des couvertis, je voudrais faire ressortir combien est vaste, abstractiou faite de ce côté philosophique, le domaine de notre science considérée dans son ensemble, et prouver ainsi que, pour atteindre le l)ut auquel je viens de faire allusion, la division du travail, même poussée très loin, est absolument indispensable. » Si, nous basant sur l'étymologie du mot, nous définissons la Zoologie « l'histoire des anima^ix )), il nous faut rechercher ce qui appartient à cette histoire. Le regretté Paul Bert, dans ses Leçons de Zoulof/ie professées à la Sorlionne, disait : « Celte science comprend la connaissance des animaux, de leurs mœurs, de leur distribution à la surface du globe, des parties qui composent leur corps et de l'usage de ces parties, de leurs rapports entre eux, de leurs sociétés, de leurs guerres, de leurs relations avec les plantes dont ils se nourrissent, de leurs relations avec nous, des dangers dont ils nous menacent, des services qu'ils nous rendent. Elle comprend plus encore, puisqu'elle comprend notre propre histoire, l'histoire de notre corps ». » Cette énumération nous indique bon nombre de branches res- sortissant à la Zoologie : il en est d'autres pourtant qui sont passées sous silence. Il importe d'ailleurs de préciser davantage, de tracer nettement, si possible, les limites de la science zoologique, de montrer quelles sont les relations des diverses branches qu'elle peut revendiquer comme siennes. » Et tout d'abord nous savons que nous pouvons envisager les animaux, comme tous les organismes, soit à l'état statique ou de repos, soit à l'état dynamique ou d'activité. De là deux grandes et importantes divisions de la Zoologie : la Morpliologic et la Physio- logie. » Dans son acception la plus large, la il/or/)/io/o(/?e peut se définir : l'étude de la forme, de la structure et de l'évolution des animaux. C'est assez dire qu'ainsi délimitée, elle présente des subdivisions nombreuses. Si nous nous attachons à décrire la forme et les caractères extérieurs de l'animal, sans nous occuper de sa structure, nous faisons ce qu'on est convenu d'appeler de la Zoologie descrip- tive ; si, disséquant l'animal, nous étudions spécialement ses organes et pénétrons dans sa structure, nous faisons de VAnato)nie descriptive ou Zootomie, qui comprend (il n'est peut-être pas inutile de le rappeler, car on l'oublie parfois) V Histologie spéciale ; celle-ci, en effet, ne se distingue de l'anatomie descriptive qu'elle complète, que par les moyens d'investigation auxquels elle a recours. Il 60 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 importe donc de ne pas la confondre avec une autre branche descriptive de la morphologie, VHistologie générale, laquelle a pour but, non pas l'étude de la structure de tel ou tel organe, mais celle des éléments anatomiques et des groupements d'éléments de même nature, c'est-à-dire des tissus foudamentaux ou tissus simples ; ces derniers, suivant la juste remarque d'un anatomiste contem- porain, Gegenbaur, sont le trait d'union entre les cellules isolées et les organes, à la confection desquels concourent, le plus souvent, plusieurs tissus. » Comme le disent Cari Vogt et Emile Yung, la morphologie n'envisage pas seulement les animaux au point de vue descriptif, mais encore au point de vue génétique et au point de vue synthé- tique. )) Si nous voulons connaître l'animal dans l'ensemble de son organisation, les notions fournies par l'élude de sa forme et de sa structure djivent être complétées par celle de son évolution ; en d'autres termes, nous devons le suivre depuis son apparition dans l'œuf jusqu'à son complet achèvement. Cette Ontogénie, comme on l'appelle, qui s'occupe du développement individuel des animaux peuplant actuellement la surface du globe, doit être complétée, à sou tour, par la Phijlogénie. Celle-ci cherche à établir la filiation des organismes ; elle étudie le développement des types pendant les périodes géologiques. )) Je n'iusisterai pas sur la relation plus ou moins nette, mais toujours instructive, existant entre l'ontogénie et la phylogénie, mais je rappellerai les rapports étroits de cette dernière avec la Paléontologie. )) Il y a deux ans, un autre de mes savants prédécesseurs à la présidence, M. le professeur Gaudry, disait que le Zoologiste doit avoir recours à la Paléontologie pour découvrir les mystères des origines, et il ajoutait qu'à son tour le Paléontologiste ne peut se passer du secours de la Zoologie, sans la connaissance des êtres actuels, celle des êtres fossiles étant impossible. On le voit, le terme Zoologie est pris ici dans un sens restreint et comme tel opposé à «Paléontologie ». Mais le Paléontologiste fait partie de la famille dont je parlais en commençant ; il en est un fils légitime, au même titre que le Zoologiste descripteur, l'Anatomiste, l'Em- bryologiste ; seulement, comme tous les membres de cette famille, il a sa mission spéciale à remplir. » Vient enfin le point de vue synthétique de la Morphologie. Ici nous trouvons VAnaloinit comparée, bien distincte de la Zootomie, SÉANCE DU 23 FKVRIER 1897 61 car elle a une portée philosophique que ne possède pas cette dernière. Elle ne peut être séparée de la Zoologie vraiment scien- tilique dont, suivant le laugai,^e de C. Vogt et E. Yung, elle forme à la fois la base et le sommet. )) Si, au lieu de nous occuper de la forme, de la structure et de l'évolution des animaux, nous les envisageons à l'état dynamique ou d'activité, par conséquent si nous les étudions au poiut de vue de leurs manifestations, de leurs relations avec le moude extérieur, nous faisons de la Physiologie. Quand Paul Bert, énumérant les diverses branches de la Zoologie, parle de l'usage des parties composantes du corps, il vise la Physiologie. Le Physiologiste est donc aussi un membre de la famille; il est le frère de l'Anatomiste. Leurs œuvres se complètent mutuellement. Aussi l'illustre auteur des Leçons sur la Physiologie et l'Anatomie comparée de l'Homme et des animaux, a-t-il pu dire : « La Physiologie et l'Anatomie sont des parties inséparables d'une seule et même science. Non seule- ment elles se prêtent un mutuel et nécessaire appui, mais leur but est commun, et elles doivent se confondre sans cesse dans la pensée de tous ceux qui, à l'exemple d'Aristote, cherchent à connaître la nature des animaux. Quel intérêt, en effet, le philosophe trouverait-il dans l'étude de la structure intérieure de tous ces êtres, si cette étude ne se liait, dans son esprit, à celle des fonctions de leurs organes ? et comment pourrait-il acquérir des idées saines touchant les facultés dont les corps vivants sort doués, s'il restait dans l'ignorance des agents matériels ou instruments à l'aide desquels ces facultés s'exercent ? ». « Sans l'Anatomie, a dit aussi un célèbre anatomiste français, Gruveilhier, la Physiologie bàlit sur le sable, car la Physiologie n'est au fond que l'Anatomie interprétée ». » 11 est un collaborateur à l'œuvre commune qui, utilisant les matériaux accumulés par le Zoologiste descripteur, l'Anatomiste, rOutogéniste, le Phylogénisle, a une tâche souvent ingrate à remplir : j'ai nommé le Taxonomisle. Lui aussi représente toutefois un rouage indispensable, et s'il réussit à éviter certains écueils, il rend, à son tour, de réels et importants services. » A côté de toutes ces disciplines qui constituent' autant de chapitres de l'histoire des animaux, il en est d'autres encore, soit que nous considérions l'animal isolément, comme individu, soit que nous l'envisagions comme faisant partie d'un groupe donné ou bien d'un vaste ensemble. » Le chapitre où il est question des mœurs des animaux ofire un Bull. Soc. Zool. de Fr., 1897. xxu — 7 62 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 intérêt particulier. Pour celui qui en a fait choix, il est plein de promesses et fertile en découvertes. Son domaine est immeuse, car on peut considérer comme lui appartenant ce qui touche aux rapports des animaux entre eux (et ici trouve place l'étude si attrayante des symbioses), puis à leurs sociétés, à leurs guerres, à leurs relations avec les plantes dont ils se nourrissent, à leurs propriétés psychiques qui sont en même temps du ressort de la Physiologie. » Quand nous nous occupons des animaux dans leurs rapports avec d'autres organismes, nous devons aussi i-appeler, à l'exemple de Paul Bert, leurs relations avec nous, les dangers dont ils nous menacent, les services qu'ils nous rendent. » Après avoir ajouté à tout cela l'important chapitre qui traite de la Répartition des animaux à la surface du globe, et qui se confond, dans de certaines limites, avec la phylogénie, serons-nous en droit de dire: tout y est, le cadre est complet? Non sans doute, car d'autres branches encore pourraient y trouver place. Ainsi, nous n'avons pas parlé de la Tératologie ; pourtant elle ne peut être absolument négligée par le Zoologiste ; pour élucider certains points de l'évolution de l'organisme animal, elle pourra venir au secours de l'ontogénie et de l'anatomie comparée. Nous n'avons pas parlé davantage de notre propre histoire, c'est-à-dire de V Anthropologie, dans l'acception la plus large du terme ; et cependant la Zoologie doit la revendiquer comme étant de son domaine. )) En présence du nombre et de la diversité des branches ressor- tissant à la Zoologie, et de l'importance de la plupart d'entre elles, quel serait l'homme, si bien doué qu'on le suppose, capable de tout embrasser et de traiter en même temps, avec toute la compé- tence voulue, n'importe quel sujet de l'histoire des animaux ? )) Avec un savant français dont le nom m'échappe, le Zoologiste doit se dire : De même que, chez l'animal, les fonctions se })erfec- tionnent en se localisant, de même aussi la Zoologie ou la science des animaux progressera d'autant plus rapidement (jue le nombre d'investigateurs qui s'en occupent sera plus considérable, et que chacun d'eux en eml)rassera une partie plus limitée. » En général il ne sera guère loisible au Zoologiste descripteur d'empiéter soit sur le terrain de l'Anatomiste, soit sur celui du Physiologiste ; celui qui voudra arriver à des résultats féconds par l'étude du développement outogénique de tel ou tel orgauisme ou de tel groupe d'organismes, ne pourra pas se livrer, avec un égal SEANCE DU 23 FÉVRIER 1897 63 succès, à des recherches paléontologiques, par exemple. Je crois inutile criiisister davantage, et en avoir dit assez pour faire ressortir combien la division du travail scientifique, en ce qui coucerne la Zoologie, est une impérieuse nécessité. )) Ou l'a compris d'ailleurs; on l'a surtout compris à la Société Zoologique de France; il suffit, pour s'en convaincre, de parcourir ses publications. » Pour en revenir encore une fois à notre comparaison première, grâce aux matériaux nombreux et variés apportés par les divers membres de la famille, nous pouvons nourrir l'espoir de voir se compléter et se consolider le monument à l'édification duquel, tous nous consacrons notre temps et nos peines. » Aussi, en levant mon verre pour boire à la prospérité de la Société Zoologique de France, je bois, par là même, au succès de notre œuvre commune. » M.R. Blanchard, Secrétaire général, [)rend ensuite la parole pour proclamer les noms des personnes qui se sont fait excuser de ne pouvoir assister au banquet. Il remercie les Membres présents et en particulier les Membres de province ou de l'étranger, mais regrette que les dames aient fait défection. Il adresse les remer- ciements de la Société à M. Clément, auteur du menu artistique, et à M. L. Petit qui, comme l'année précédente, a disposé des vols gracieux d'Oiseaux-Mouches et de Papillons au milieu des fleurs ornant la table. 11 constate que la Société est dans une période de prospérité telle qu'elle n'en a jamais connu : le nombre des Membres augmente dans une notable proportion et il faut espérer que chacun voudra contribuer à l'augmenter encore, pour le plus grand succès de notre chère Société. M. le professeur Moniez se lève de nouveau pour offrir à la Société un dessert inattendu. Il s'exprime en ces termes : (( Messieurs, je ne crois pas avoir besoin d'excuses pour prendre de nouveau la parole et clore la série des toasts, car c'est pour vous annoncer une bonne nouvelle. 11 est certes loin de ma pensée de déprécier le dessert de M. Marguery, — nous sommes encore sous le charme — mais je pense que celui que je vais vous servir vaut mieux, pour des âmes de zoologistes, du moins. » La déclaration d'utilité publique rend notre Société habile à posséder : il ne nous manquait donc que les généreux donateurs.... Eh ! bien nous en avons un ! et un prix est fondé en faveur d'un zoologiste méritant. Vous savez comme ils sont rares, les prix 64 SÉANCE DU 23 FÉVREER 1897 fondés pour des zoologistes dans les diverses Sociétés savantes ! on en compte à peine deux ou trois et encore faut-il parfois donner une certaine élasticité à l'intention du donateur, pour les appliquer à des zoologistes. Celui-ci est nettement pour un zoologiste, je te remercie très vivement l'homme généreux auquel nous le devons, du grand plaisir qu'il m'a fait en me chargeant de vous annoncer sa libéralité. 11 est parmi nous en ce moment et vous l'aurez vite reconnu, si je vous dis que c'est un de nos plus aimables collègues, qui s'est fait une place très spéciale et très enviable parmi nous. Il s'est donné tout entier à la science et la sert avec un complet désintéressement, n'acceptant d'elle que ce qu'il n'est pas eu son pouvoir de refuser, honneur et considération ; il a souvent payé de sa personne, en particulier en de longs voyages qui ont fort enrichi le trésor commun. Mais les liens d'une vieille amitié m'empêchent de dire tout le bien que je pense de lui. Messieurs, je vous convie à lever vos verres en l'honneur du généreux donateur : à la santé du baron Jules de Guerne ! )) M. J. DE Guerne prend alors la parole pour expliquer le but de sa fondation. Ce qu'il veut, c'est attirer les jeunes à la Société, et le prix qu'il institue ne sera décerné qu'aux travaux ayant para dans les publications de la Société. De chaleureux applaudissements prouvent à M. de Guerne à quel point on apprécie sa généreuse fondation. Le vendredi 26 février, à huit heures et demie du soir, la Société s'est réunie en séance extraordinaire, dans la grande salle de la Société nationale d'acclimatation de France, pour entendre la conférence de M. le professeur L. Joubin, sur les Céphalopodes. M. le professeur Van Bambeke, Président d'honneur, occupe le fauteuil de la présidence. M. le professeur MoNiEZ, Président de la Société, prononce l'allo- cution suivante : « Mesdames, Messieurs, » La Société Zoologique de France peut être fière de voir se presser à cette séance un auditoire d'élite, qui lui marque combien ses efforts pour le développement d'une branche importante de la science sont connus et appréciés. V^otre présence en si grand nombre prouve tellement votre sympathie pour nous, que je vous demaude la permission de m'autoriser de la charge dont la bonté SÉANCE DIT '23 I ÉvniKR 1897 65 de mes collègues ma investi, pour vous faire part, avaul de donuer la parole au conférencier, de l'heureux événement que nous avons fêté hier dans un banquet confraternel. » La Société vient d'être déclarée d'utilité publique et nous devons ce précieux avantage aux mérites de mes confrères, à la sollicitude de mes prédécesseurs et surtout au zèle infatigable de notre Secrétaire général. Désormais, notre Société peut possé- der, recevoir des dons, hériter. . ., nous n'avons plus qu'à attendre les manifestations généreuses. » En certains pays, la libéralité à l'égard des Sociétés savantes est passée dans les mœurs, en Amérique, par exemple, où nombre d'entr'elles ont été richement dotées, pour le plus grand bien de la science; encore n'est-il pas nécessaire d'aller chercher si loin les exemples et, pour nous limiter, ne parlait-on pas tout récem- ment, dans un petit pays du nord de l'Europe, d'un gros nombre de millions donnés, par testament, dans ces conditions ? )) Sans émettre, bien entendu, de telles prétentions, comme nous serions heureux d'être assez riches, grâce aux libéralités de nos compatriotes, pour pouvoir être plus utiles aux zoologistes, en publiant leurs travaux en plus grand nombre, en aidant à leurs recherches, en encourageant leurs efforts, car il ne s'agirait pas pour nous de thésauriser, mais bien d'employer largement tout ce qui nous serait donné ! » Je serais trop heureux, si mes paroles trouvaient quelqu'écho dans cette enceinte, si elles déterminaient l'un de vous à faire une bonne œuvre en faveur de notre Société, par une pensée large de patriotisme, car la Science est restée une de nos gloires incontestées et la bien servir, c'est mériter du pays. )) Déjà l'exemple est donné, et je pouvais hier annoncer à mes confrères qu'un premier donateur s'était révélé. M. le baron J. de GuERNE, dont bien certainement vous connaissez tous le dévoue- ment désintéressé pour la Science et le grand mérite scientifique, a ouvert la série des libéralités. Puisse son exemple être suivi et beaucoup de noms se ranger après le sien, sur le livre d'honneur de la Société ! » Mais il ne faudrait pas que ma communication intéressée me fasse tenir plus longtemps la parole et oublier que je me suis levé pour vous présenter M. le professeur Van Bambeke. de l'Uni- versité de Gand, qui nous a fait le grand honneur d'accepter la présidence de notre Assemblée générale de cette année. M. Van Bambeke est l'un des hommes les plus éminents dont s'honore 60 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 notre science et la présence de ce grand savant est la plus précieuse preuve de la considération dont notre Société jouit à l'étranger, en même temps qu'elle montre les liens étroits qui unissent son pays au nôtre. » C'est aussi pour nous un devoir bien agréai)le à remplir, que de vous nommer M. le professeur Joubin, de l'Université de Rennes, que nous avons tant à remercier d'avoir bien voulu venir prendre la parole en cette circonstance. » Je n'ai pas à vous faire son éloge, ni à vous parler de ses tra- vaux, car il va vous exposer l'histoire des Céphalopodes, un de ses sujets favoris d'études, et vous jugerez, comme nous, de son grand mérite et de son talent. Mais je ne veux pas retarder plus longtemps le plaisir que nous aurons à l'entendre, et je me hâte de lui donner la parole ». M. le professeur L. Joubin prend ensuite la parole et fait une conférence ayant pour titre : les Céphalopodes. Cette conférence, dont on trouvera le texte dans les Mémoires, était accompagnée de 52 projections à la lumière oxhydrique ; la plupart avaient été dessinées ou mises en couleurs par le conférencier, qui s'est révélé artiste consommé, en donnant l'illusion de la vie à des représenta- tions d'animaux dont les vives couleurs, si variées et si fugitives, sont des plus difficiles à saisir. M. Joubin, à ce double titre de conférencier intéressant et d'artiste agréable, a donc mérité les remerciements de la Société Zoologique de France : aussi, les nombreux applaudissements dont on l'a couvert n'en sont-ils que la juste récompense. SUR LA MULTIPLICITÉ DES CANAUX RÈNO-PÉRICARDIQUES CHEZ ELYSIA VIRIDIS, PAR LE D- E. HECHT. M. Pelseneer avait constaté (1) chez un Mollusque Nudibranche, Elysia mndis, un fait remarciuable : la présence de plusieurs canaux réno-péricardiques faisant communiquer le rein unique avec la cavité péricardique. (1) P. Pelseneer, Recherches sur divers Opisthobranches . Académie royale des sciences de Belgique, LUI, 1894. SKANCE DU 23 FÉVRIER 1897 (17 J)ans uu travail récent, consacré à l'éliule des Nudihrauches (1), je n'ai décrit qu'un canal réno-péricardiqiie, établissant ainsi que le rein ne communiquait avec le péricarde que par uu seul orifice, comme chez les autres Nudihranches. Le savant malaoologiste beli;e a bien voulu me prévenir, avec beaucoup de courtoisie, (ju'il maintenait le fait de la multiplicité des communicatious. J'ai doue repris à nouveau l'examen de mes coupes, je les ai comparées à des coupes (VEhfsia qu'il a bien voulu me confier, et j'ai retrouvé, à mou tour, sur plusieurs préparations, ces canaux réno péricardiques courts, à épithélium cilié, absolument iden- tiques à celui que j'avais décrit comme canal unique. Ils s'ouvrent dans la cavité péricardique en arrière du ventricule et sont disséminés jusqu'à l'extrémité postérieure de cette cavité. Ma première allirmation était doue erronée, et la multiplicité des canaux réno-péricardiques chez Elijsia, telle que l'a décrite M. Pel- seneer, est parfaitement établie, (.'est évidemment un caractère très curieux chez un Mollusque, et jusqu'ici unique dans ce groupe. L'ALOUETTE AU POINT DE VUE DE SON UTILITÉ ET DE SA DESTRUCTION, PAR XAVIER RASPAIL. Au moment où la campagne en faveur de la protection des Oiseaux utiles se poursuit dans le but d'arriver enfin à un résultat depuis si longtemps réclamé, je crois nécessaire de prendre tout particulièrement la défense d'un Oiseau dont les mœurs en font le plus précieux défenseur de nos cultures champêtres, contre l'invasion toujours croissante des Insectes, Je veux parler de l'Alouette des champs (Alaiida arvensis) qui n'a pas trouvé grâce devant la Commission internationale, réunie à Paris eu 1895, dans le but d'établir les bases d'une entente commune pour la protection des Oiseaux. C'est avec uu profond étounement que j'ai constaté dans la liste qu'elle a dressée des Oiseaux reconnus utiles, l'absence des (1) E. HixHT, Contribution à l'étude des Nudibranches. Mém. de la Soc. Zool. de France, VIN, ISiiii, p. 539. 68 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 Alouettes en général et en particulier de l'Alouette des champs. Les procès-verbaux de cette Commission n'ont pas été publiés, que je sache; j'ignore donc les raisons qui l'ont décidée à prononcer une condamnation qui, il faut l'espérer, ne l'a pas été à l'unanimité. Mais, le lait même suffit pour me convaincre que la majorité, si elle était composée d'ornithologistes, ne l'était pas d'ornithologistes ayant appris à connaître les Oiseaux autrement que dans les livres et les cabinets d'Histoire naturelle. Tout au moins, une voix a dû s'élever en faveur de l'Alouette ; j'en ai pour garant la présence dans la Commission, de mon honorable collègue de la Société zoologique, M. le D'' Oustalet, l'éminent savant dont l'opinion à ce sujet a été nettement exprimée dans son beau livre : « La protection des Oiseaux ». Toujours est-il que les conséquences de cette déplorable exclusion n'ont pas tardé à se faire sentir ; au mois d'octobre 1896, en effet, le Ministre de l'Intérieur a dû s'en inspirer pour lancer une circu- laire visant spécialement la destruction de l'Alouette, le mot y est en toutes lettres. L'Alouette est donc, en ce moment, officiellement sacrifiée, comme elle l'avait déjà été dans le déplorable projet de loi pour la protection des Oiseaux, voté il y a quelques années par le Sénat. Il sera intéressant de revenir sur cette circulaire regrettable et sur cette non moins regrettable loi qui, heureusement, n'est pas près de voir le jour. Mais je dois d'abord, comme tout défenseur avant d'établir la bonté de sa cause, faire l'éloge des vertus de l'innocente victime des passions humaines, l'expression n'est pas trop forte, car si TAlouette n'a pas trouvé grâce, c'est d'une part, parce qu'elle est jugée un mets de fort bon goût, très délicat et de facile digestion ; c'est de l'autre, parce que les individus qui en font une énorme destruction dans certaines contrées, sont des électeurs à ménager. Qu'importe que la loi soit violée, que l'administration couvre de sa bienveillante tolérance un braconnage pratiqué avec toutes les circonstances les plus aggravantes, si certains intérêts sont sauve- gardés ! L'Alouette est pourtant l'oiseau gaulois par excellence, et elle fut considérée comme telle dans les temps les plus reculés. Jules César, lorsqu'il leva une légion de Gaulois, lui donna le nom d'Alauda; plus tard, une femme qui, vers 265, domina la Gaule par son courage, ses vertus et ses talents militaires, que les soldats appelaient la Mère des camps et Victoria-la-Grande, portait pour SÉANCE 1)[' 23 FKVRIKR I8î>7 Oî) cimier à son casque, une modeste Alouette. Que voir dans le choix (l'un tel emblèuie, si ce n'est que dans la pensée de Victoria il était la personnilication la plus pure de la terre gauloise ! Si le chant de l'Alouette est loin de rivaliser avec celui du Rossignol, il a cependant frappé et séduit les poètes. C'est le chant de l'Alouette qui rappelle l'aube naissante à Roméo et Julielte ; c'est ce chant (jui charma au XVI« siècle le poète Duhartas et (ju'il essaya de rendre à l'aide de consounances imitatives dans ces vers aussi naïfs que gracieux : Lu gentille Alouette avec son tire lire, Tire lire a lire, et, tirelirant, tiro Vers la voiile du ciel ; puis sou vol vers ce lieu Vire et désire diie : adieu. Dieu, adieu, Dieu. Certes, ce n'est pas par son plumage qui revêt la teinte même de la terre, qu'elle ne quitte jamais, que l'Alouette a pu s'attirer de telles manjues de considération ; ce n'est pas non plus par son hymne d'amour que dans les belles journées printanières, elle monte dire vers la nue, pendant que le laboureur suit mélanco- liquement le sillon qu'ouvre devant lui le soc de la charrue; il me semble qu'il y eut en cela de la part des Gaulois quelque chose de similaire au culte que les Egyptiens professaient pour l'Ibis, en raison des bienfaits qu'ils recevaient de cet Oiseau. Et on peut se ranger à cette opinion, si ou considère que les peuples primitifs, vivant plus près de la nature, étaient pai" cela même de profonds observateurs et qu'à ce titre, ils avaient dt\ reconnaître que l'Alouette est de tous les Oiseaux utiles le seul en état de protéger efficacement les céréales contre leurs parasites. Les espèces d'Insectes dont se nourrit l'Alouette et avec lesquelles elle élève ses petits, sont nombreuses ; mais je me limiterai à ne citer que celles qui s'attaquent spécialement au blé et qui devien- draient menaçantes pour l'existence même de l'homme, s'il n'y avait pour restreindre leur reproduction cette petite bestiole, si grande par les services qu'elle rend et qu'on récompense en la vouant à l'extermination. Voici d'abord deux représentants de la famille des Elatérides : VAgriotes striatus et le Conjmbites latus dont les larves rongent les racines du blé et dont le bec de l'Alouette arrête les ravages. Voici également un petit longicorne, VAgapanthia gracilis, dont la larve vit dans la tige du blé et descend eu rongeant l'intérieur du chaume jusqu'au niveau du sol où elle attend sa métamorphose. L'épi est stérilisé, et certaines années la perte que cet Insecte cause 70 SÉANCE DF 23 FÉVRIER 1897 va quelquefois jusqu'au quart de la récolte ; elle irait à la totalité si. là encore, il n'y avait pas rAlouelte pour percer le chaume et enlever la larve qui s'y abrite. Quand OQ songe à la quantité d'Insectes de toutes sortes, détruits par un couple d'Alouettes pour élever ses trois couvées annuelles, avec quelle réprobation doit-on voir ces hécatombes qui se font sous le couvert administratif, et qui se chiffrent par des millions d'individus ! Quel mince aliment leurs petits cadavres fournissent à la sensualité de quelques-uns, en comparaison du puissant concours que ces petits êtres auraient apporté à la richesse nationale, en protégeant nos récoltes contre leurs insatiables destructeurs ! Il est vrai que depuis longtemps on prend pour excuse qu'en dépit de ces abominables massacres qui se font chaque année, le nombre des Alouettes ne s'en trouve pas diminué. Hélas ! tous ceux qui parcourent nos campagnes en été et lors des passages d'automne, ne sauraient conserve)- cette aveugle illusion. L'Alouette sédentaire se rarétie au point de ne plus se reproduire dans des plaines où naguère elle était encore abondante ; quant à l'Alouette qui nous arrive des contrées septentrionales qu'elle abandonne à l'approche de l'hiver et où elle a pu se reproduire en paix, grâce à la solitude de ces vastes régions qui s'étendent jusqu'aux Monts- Oural, elle ne se montre plus qu'en bandes de plus en plus espacées et de moins en moins nombreuses. Et comment en serait-il autrement avec une destruction qui va toujours eu augmentant, alors que pour combler les vides la reproduction se trouve de plus en plus limitée. En ce qui concerne uotre Alouette sédentaire, j'allais dire nationale, j'ai déjà dit ailleurs que depuis quelques années, elle n'égaie plus de ses chauts aériens une petite plaine située à proximité de mou habitation. J'ai pu constater, à la saison dernière, qu'il en sera bientôt de même sur un vaste plateau où se trouvait placé à la jonction de la vallée de la Nonuette avec celle de l'Oise, le camp occupé par Jules César lor.s de sa dernière campagne contre les Bellovaques. Là, où il n'y a pas plus d'une dizaine d'années, séjournaient en été au moins cinquante couples, j'ai pu en compter à peine une demi-douzaine l'année dernière. L'Alouette faisant trois couvées, composées en moyenne de quatre œufs, la reproduction, qui pouvait être de 600 individus, est tombée dans cette plaine à 12. J'ignore s'il en est de même sur les autres points de la France, SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 71 mais voilà ce qui existe sur le territoire de Gouvieux, qui est pourtant une localité privilégiée pour les Oiseaux, car j'y ai relevé la iiidilication de 102 espèces. Qu'advieudra-t-il, dans uu temps prochain, de l'Alouette avec une loi comme celle votée par le Sénat, avec une circulaire comme celle qui a été adressée aux préfets, en 18%, par le Ministre de l'Intérieur ? Etudions l'une et l'autre. La loi dite protectrice des Oiseaux, votée par le Sémit, est ainsi conçue : « La capture et la destruction des petits Oiseaux, autres que VMouette, l'Ortolan et le Bec-Figue, par quelque moyen que ce soit, fusils, tilets, électricité, engins ou procédés quelconques, sont formellement interdites en dehors des habitations et clos ATTENANT. » La mise en vente, l'achat, le transport et le colportage de ces petits Oiseaux sont prohibés sur tout le territoire français. Exception est faite pour les Oiseaux en gage et apprivoisés ». Il n'est pas nécessaire d'être grand clerc pour reconnaître à la simple lecture de ce texte, que loin de pouvoir servir à la protection des Oiseaux, il lui enlève au contraire le bénéfice de la loi de 1844. Cette dernière prohibait tous les moyens de chasser autres que le fusil, aussi bien dans les propriétés closes attenant à une habitation qu'en dehors ; elle considérait et permettait d'atteindre comme uu délit la détention, dans l'intérieur môme des maisons, des engins prohibés ; elle protégeait contre tous les moyens destructeurs les Oiseaux sans distinction, et on n'y trouve pas la préoccupation gastronomique qui a guidé le Sénat en désignant certains Oiseaux à toutes les entreprises braconnières et cela en violation du principe fondamental de la chasse. La loi du 3 mai 1844 est suffisante, à la condition d'en retrancher le paragraphe 3 de l'article 9, qui, dans la pensée du législateur, était une simple disposition transitoire destinée à ne pas heurter d'un seul coup de vieilles coutumes locales. Mais encore même avec ce paragraphe, son maintien serait beaucoup plus favorable à la protection des Oiseaux, que la singulière conception sénato- riale. J'ai dit que le Sénat avait mis hors la loi trois Oiseaux utiles ; pour moi, je n'en connais que deux : l'Alouette et l'Ortolan, car j'ignore l'existence d'un Oiseau appelé Bec-Figue. Je sais bien que 72 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 dans le Midi, sous cette appellation vulgaire, on désigne le Gobe- Mouche à collier, mais je sais aussi que dans l'Est et aux environs de Paris, on appelle ainsi deux Oiseaux d'un même genre, le Pipi des arbres et plus spécialement le Pipi des prés, et il ne serait pas impossible que dans bien des pays on l'attribuât aux Fauvettes en leur qualité de becs-fins. Mais, il est vraiment regrettable que dans une assemblée composée de plus de trois cents membres, il ne s'en soit pas trouvé un seul pour éviter d'insérer dans un texte de loi un nom aussi vague, sans le faire suivre du nom scientitîque de l'Oiseau qu'ils ont entendu désigner. I.a mise en vente, est-il dit dans le paragraphe 2, l'achat, le transport et le colportage des petits Oiseaux sont prohibés sur tout le territoire français, c'est très bien, mais l'exception faite pour les Oiseaux en cage et apprivoisés, devient de l'incohérence. Comment posséder des Oiseaux en cage s'ils n'ont été pris à l'aide de filets ou d'engins quelconques prohibés par le paragraphe ler, et pour avoir des Oiseaux apprivoisés ne faut-il pas les élever tout jeunes et par cela même les prendre dans le nid ? Inutile d'insister. L'honorable M. Hervé de Saisy a pris éloquemment la défense de notre Alouette, mais sans espoir de faire revenir ses collègues sur leur intention, et cette fameuse loi protectrice des Oiseaux utiles à l'agriculture a été jugée, à sa juste valeur, dans la séance même, par cette spirituelle interruption : C'est la protection des pâtés ! J'arrive à la circulaire du Ministre de l'Intérieur et je reproduis la note qui a été communiquée aux journaux, elle en vaut la peine : « Les préfets viennent d'être autorisés à prendre un arrêté SPÉCIAL relatif à la chasse de l'Alouette de passage, dite Lulu. La DESTRUCTION de Cet Oiseau pourra être autorisée du 15 octobre au lo novembre inclusivement, au moyen de blets dits « nattes m, par dérogation aux arrêtés réglementaires ». Ainsi, en violation formelle de la loi de 1844 toujours en vigueur, le Ministre a autorisé la destruction de l'Alouette lors du passage d'automne, à l'aide de filets qui constituent les engins les plus prohibés. Les Présidents des Sociétés des chasseurs du Havre et de Dieppe, ont énergiquement protesté contre cette circulaire et signalé tous les abus qui ne manquent jamais d'être la conséquence de tels accrocs faits à la loi. Mais autant en emporte le vent de ces protestations, comme des vœux transmis au Ministre par les Congrès et les Sociétés scientifiques réclamant avec instance la SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1807 73 protectiou des Oiseaux ; et nous assistons de plus en plus à cet affligeant spectacle des intérêts généraux sacrifiés aux intérêts particuliers, par ceux-là mêmes qui ont charge de veiller k l'ohscrvation rigoureuse des lois. Maintenant, si on s'en tenait aux termes mêmes de la circulaire, ce serait cetle gracieuse petite Alouette lulu (Alauda arborea) qui serait livrée à la destruction et non sa grande sœur VAlauda arrensis. Or, l'Alouette lulu vit par petites familles, jamais nombreuses, toujours à d'assez grandes distances les unes des autres, et sa destruction donnerait de bien maigres profits. De sorte, qu'il pourrait résulter de cette confusion, qu'un agent possédant les notions élémentaires d'Histoire naturelle qui paraissent faire défaut dans les sphères ofTicielles, serait en droit de saisir les Alouettes des champs illicitement capturées à la place de l'Alouette lulu, seule visée dans la circulaire ministérielle. C'est aux environs de Pithiviers où se fabriquent les fameux pâtés, que se fait la plus grande destruction à l'aide des filets ; elle y est quelquefois colossale, quand, lors des passages et après les grandes neiges, les Alouettes viennent s'abattre dans ces plaines inhospitalières. On pourra s'en faire une idée par cet exemple qui m'a été cité d'un individu du pays qui, aidé de ses fils, a pu prendre en une nuit 84 douzaines, c'est à-dire plus de lOUO Alouettes ! Le long des côtes de la Manche, lorsque l'hiver devient dur, que la neige couvre les campagnes et que les malheureuses Alouettes affamées gagnent les bords de la mer dans l'espoir de trouver un peu de nourriture, toute une population se livre à leur destruction. Voici, relevé dans un journal de Fécamp à la date du 29 novembre 1896, un entrefilet suffisamment éloquent : (( Les chasseurs d'Alouettes sont dans la joie et préparent fiévreusement leurs filets et leurs collets. On annonce, en effet, l'apparition de la neige dans divers départements ». Cette chasse est doublement délictueuse, puisqu'elle se fait sans permis de l'Etat et à l'aide des engins les plus formellement prohibés par la loi. Mais, là encore, le Préfet, après l'avis du Ministre qui ne veut pas déplaire à l'élu de ces populations, tolère et ferme les yeux. Dès lors, en temps de neige sur le littoral de la Seine-Inférieure, on peut voir à plus d'un kilomètre de la mer, d'immenses tendues qui barrent pour ainsi dire des vallées dans toute leur largeur ; toutes sortes d'Oiseaux y tombent aussi bien que les Alouettes et 74 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 des cornpagnies entières de Perdrix devieunent également une bonne aubaine pour ces braconniers, alors que l'honnête chasseur qui paie 28 francs à l'Etat, se verrait dresser procès- verbal si par le temps de neige il tirait un coup de fusil sur un Oiseau quel- conque. Certes, je n'irai pas jusqu'à demander de considérer l'Alouette à l'égal de l'Ibis sacré ; je sais qu'elle est d'une chair délicate et savoureuse et qu'on la considère comme uu excellent petit gibier ; qu'elle rentre donc à ce titre dans le droit commun, mais qu'on supprime tous les modes illicites de destruction qu'on lui j'j applique, lesquels, si ou n'y prend garde, nous menacent de faire disparaître de nos campagnes ce précieux auxiliaire de l'agricul- ture. Prendre la défense de l'Alouette contre les engins prohibés, c'est prendre en même temps la défense de tous les Oiseaux utiles qui en sont également les victimes ; et je teimine en livrant aux méditations de nos législateurs cette profonde pensée de Michelet : L'Oiseau eût vécu sans l'Homme, mais l'Homme n'eût pas vécu sans l'Oiseau qui seul a pu le sauver de l'Insecte. DEUX OBSERVATIONS PERSONNELLES SUR L'EXTENSION DE LA HUPPE, DES AILES ET DE LA QUEUE COMME MOYEN DE DÉFENSE ET D'ATTAQUE CHEZ LES OISEAUX FAR HENRI GADEAU DE KERVILLE. I. — C'est un fait des plus connus que, sous l'influence de la colère et de la frayeur, beaucoup d'Oiseaux hérissent les plumes, relèvent la huppe, étendent les ailes et développent la queue, le tout généralement accompagné de cris plus ou moins stridents. En outre, il est bien facile de constater par l'expérience que ces chan- gements de forme, qui donnent à l'Oiseau un aspect tout particulier, contribuent grandement à effrayer ses ennemis. J'ai maintes fois observé avec soin l'extension de la huppe, des ailes et de la (jueue chez un couple de Cacatois de Leadbealer, appelé aussi Cacatois inca, que ma mère conserve, depuis plusieurs années, dans un compartiment spacieux de ses volières. SÉANCC DU 23 lÉRVIER 181)7 7.) La coloration i;énérale du plumage des deux sexes de ce beau Perroquet est d'un blanc teinté de rose, et hi huppe est barrée transversalement de rouge et de jaune. Pendant le jour, le mâle du couple en question vieut i)rendre à la main la noisette ou autre objet dont il est friand ; par contre, la femelle est un peu farouche, et, quand on s'en approche, elle va, légèrement effrayée, se poser à uue faible distance. Il en est tout autrement lorsqu'il fait presque nuit. Dès que l'on est près d'eux, ils relèvent subitement la huppe, qui se disjoint en deux parties latérales, et, d'un coup brusque, ils étendent com- plètement les ailes et développent la queue, le tout accompagné d'un cri perçant. Au bout de quelques secondes, ils reprennent leur position habituelle, puis, quelques secondes après, recom- mencent brusquement la même extension de la huppe, des ailes et delà queue, en poussant un cri strident, reviennent dans leur état normal, et agissent ainsi plusieurs fois de suite, s'ils continuent à être sous l'influence de la colère et de la frayeur. Us offrent ainsi, à des intervalles de temps toujours plus ou moins brefs, un aspect tout spécial, diabolique, qui, indubitablement, constitue pour eux un excellent moyen de défense. ' Je n'aurais point publié cette observation, d'un maigre intérêt, sans la particularité suivante, consistant dans la présence de trois grandes surfaces de plumes rouges, situées : les deux premières à la surface interne des ailes, et la troisième dans la partie basilaire de la queue, sous les tectrices. Pour un œil humain, il est indubitable que ces trois grandes surfaces rouges, non visibles quand les ailes et la queue sontentiè rement fermées, augmentent de beaucoup l'aspect fantastique que prend l'Oiseau lorsqu'il est en colère ou effrayé ; mais il faut se bien garder de faire de l'anthropomorphisme et de conclure que ces surfaces rouges augmentent, d'une façon importante, l'acte de défense du Cacatois. Seules, des expériences pourraient élucider ce point ; mais elles me paraissent bien diflficiles à réaliser. Eu effet, il faudrait pouvoir mesurer l'intensité de la frayeur de tel ou tel animal en présence du Cacatois, les ailes et la queue étendues, lorsque les surfaces rouges en question sont visibles, ou cachées par de la toile blanche ou du papier blanc, évaluation qui, je le répète, me semble très malaisée à déterminer d'une manière certaine. Ces trois surfaces rouges m'intriguent particulièrement. Je ne puis croire qu'elles se soient développées, comme la huppe, au 76 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 moyen de la sélection sexuelle, et transmises par hérédité aux deux sexes. De plus, ce serait, à mon avis, d'une témérité trop grande d'émettre l'hypothèse que les individus présentant des plumes rouges dans les trois régions en question étant légèrement mieux protégés que les autres, cette particularité s'est transmise et augmentée dans la suite des générations. Il convient d'insister sur ce fait que la couleur la plus voyante du plumage du Cacatois de Leadbeater, qui est le rouge, se trouve seulement dans des régions non visibles quand l'aninial est au repos : dans la huppe, à la surface interne des ailes et dans la région basilaire de la queue. Peut-être y a-t-il quelque rapport entre une pigmentation plus intense et la protection de ces parties, qui sont à l'abri de la lumière quand l'Oiseau est au repos ? Mais assez de vagues hypothèses. En raison du vif intérêt qui s'attache à ce genre de problèmes, je me permets d'appeler, sur les lignes qui précèdent, l'attention des naturalistes. II. — Relativement à l'étalage que les Oiseaux mâles font de leurs ornements pour séduire les femelles de leur espèce, Charles Darwin a écrit les lignes suivantes dans son magistral ouvrage sur La Descendance de V Homme et la Sélection sexuelle (1) : (( Les mâles étalent, avec soin, leurs ornements de tous genres, qu'ils soient chez eux permauents ou temporaires ; ils leur servent évidemment à exciter, à attirer et à captiver les femelles. Toutefois les mâles déploient quelquefois leurs ornements sans être en présencede femelles, comme le font les Grouses dans leurs rassem- blements, et ainsi qu'on peut le remarquer chez le Paon ; celui-ci, cependant, veut évidemment avoir un spectateur quelconque, et, comme j'ai souvent pu l'observer, fait parade de ses beaux atours devant des Poules, et même devant des Porcs (2) ». Il est incontestable que, très souvent, des Oiseaux mâles font étalage de leur parure, non seulement en l'absence de femelles de leur espèce, mais aussi en l'absence de toute femelle ayant avec eux un peu d'analogie de grosseur et de configuration générale. J'ai maintes fois observé, dans les volières de ma mère, des Faisans dorés et des Faisans d'Amherst, tous mâles, spécifiquement séparés et avec lesquels ne se trouvait aucun Gallinacé femelle, qui courti- saient un mâle de leur espèce, eu exécutant autour de lui leur (1) Traduction française, 2" édit., Paris, C. Reinvvald et C'% t. Il, p. 92, 1874. (2) « Non- Ornamenlal PouUry, du I{év. E.-S. Dixon, 1848, p. 8». SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 77 manège bien connu, c'est-à-dire des voltes rapides et légères, accompagnées de l'extension, dirigée vers le mâle courtisé, de leur magnilique collerette et de leur partie dorsale, ainsi que du souffle- ment particulier qu'ils poussent dans leurs préludes d'amour. De tels faits sont assurément très fréquents dans le monde des Oiseaux, et il est également certain que des mâles étalent leurs ornements en l'absence de toute femelle, soit devant des Mammi- fères variés, soit devant l'Homme, ainsi qu'on peut très souvent le constater, entre autres chez le Paon. Mais cet Oiseau fait-il « parade de ses beaux atours devant des Poules, et même devant des Porcs », comme le dit Darw^in, parce qu'il (( veut évidemment avoir un spectateur quelconque » V Je n'approuve que partiellement cette assertion de ce naturaliste génial, et crois plus volontiers que les Oiseaux mâles qui font étalage de leur parure devant des Mammifères, le font générale- ment sous une impulsion de l'instinct génésique. L'étalage normal de la parure des mâles est incontestablement en relation directe avec les besoins sexuels, et je ne vois aucune difficulté à supposer qu'en l'absence de tout Oiseau femelle, le mâle, sous une impulsion sexuelle émanant de lui-même ou déterminée par une excitation du dehors, étale ses ornements, comme il le fait en présence de femelles de son espèce, ou, à leur défaut, devant une autre femelle qu'il courtise uniquement dans le but de s'accoupler avec elle. Parmi les excitations extérieures, on peut rappeler, entre autres, ïe fait si connu du Dindon mâle, hérissant son plumage et faisant la roue lorsqu'on répète plusieurs fois la syllabe glou, glou, rendant approximativement le son qu'il émet en courtisant les femelles de son espèce. La cour assidue que les Faisans et d'autres Oiseaux mâles font si fréquemment à des mâles de leur espèce, en l'absence de femelles, et cela uniquement lorsqu'ils sont en plumage de noces, c'est-à dire à l'époque de la reproduction, doit surtout, à mon avis, être consi- dérée comme une manifestation des besoins génésiques. Je n'ai pas l'immodestie de croire que je puis donner un avis de quelque importance à l'égard de ces deux assertions, à savoir si c'est uniquement dans le but de montrer sa beauté, ou principale- ment sous l'action de l'instinct sexuel qu'un Paon mâle, pour prendre l'exemple en question cité par Darv^in, fait la roue devant une Poule. Mon seul désir, dans cette note, est de montrer que l'étalage de la parure du mâle, chez le Paon et très vraisemblablement chez d'autres Oiseaux, fait connu sans nul Buli. Soc. Zool. de Fr., 1897. xxii — 8 78 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 doute, mais dont je n'ai pas trouvé l'indication dans les ouvrages que j'ai consultés, peut aussi être pour lui un moyeu d'attaque Voici cette observation personnelle, qui avait besoin de ces lignes comme préambule, et qui m'autorise à soutenir cette opinion : Un de mes amis, M. Paul Noël, qui dirige avec beaucoup de zèle le Laboratoire régional d'Entomologie agricole de Rouen, possède, depuis deux ans, un couple de Paons communs vivant en liberté dans le jardin de ce laboratoire. A l'égard de sa femelle, le mâle fait normalement la roue ; mais, vis-à-vis du Chien de M. Paul Noël, il exécute un manège fort intéressant, que j'ai attentivement examiné. Ce Chien est un Épa- gneul de la variété écossaise, répondant au nom de Sodium, — nom qui lui fut donné par M. Paul Noël au cours de ses études chimiques — et qui n'est en présence du Paon que d'une façon temporaire. Quand le Chien est au repos dans le jardin ou occupé à manger quelque objet, le Paon se dirige lentement vers lui, fait la roue, puis marche à reculons, se retourne subitement lorsqu'il eu est tout près , et se jette sur lui, avec accompagnement d'un coup de bec. Le Chien, qui pourrait très facilement étrangler le Paon, est un peu effrayé par cette imposante masse de plumage, et s'en va quelques pas plus loin. Le Paon se dirige de nouveau, la queue étalée, vers le Chien, marche à reculons, se retourne quand il en est tout proche, et lui allonge généralement un coup de bec, le Chien s'éloigne, et ainsi de suite. Je ne puis, en aucune manière, voir dans ce manège un désir du Paon de montrer au Chien la magnificence de sa queue, ni sup- poser qu'il convoite son morceau, pour la double raison qu'il a toujours une nourriture plus que suffisante, et qu'il se rend vers le Chien quand ce dernier ne mange pas. Je suis persuadé qu'il n'agit ainsi que pour éloigner le Chien, ce à quoi il réussit parfaitement. Il faut ajouter qu'il s'y prend très bien, car, eu faisant la roue, en marchant à reculons et en se retour- nant subitement, il a beaucoup plus de chance d'efïrayer le Chien que s'il se dirigeait vers lui la queue non étalée. Toutefois, je ne prétends pas que cette volte-face subite soit déterminée par un rai- sonnement du Paon, dans le but d'augmenter la frayeur du Chien. En matière de psychologie animale, une très grande prudence est absolument nécessaire, et l'on ne saurait trop se garder de l'an- thropomorphisme. M. Paul Noël interprète identiquement comme je le fais la SÉANCE 1)1! 23 KF.VIUER 1897 79 conduite du Paon à l'éj^ard du Chien. Comme moi, il est persuadé que, dans cette circonstance, l'étalage des ornements du Paon est pour lui un moyen d'attaque, et, de plus, il m'a dit avoir remarqué qu'il ne faisait pas la roue entièrement de la même manière devant sa femelle et devant le Chien. On peut dès lors se demander si les Paons qui, ainsi que l'a rapporté Charles Darwin, faisaient la roue devant des Porcs, agis- saient uniquement dans le but de montrer leur superbe parure, ou avec l'intention de les éloigner. Le grand intérêt qui s'attache aux mœurs des animaux, surtout en raison des idées générales qu'on en peut tirer, justifie la publi- cation d'observatious même fort modestes, à la condition qu'elles soient relatées d'une manière fidèle ; c'est le motif qui m'a conduit à rédiger ces lignes. Eu terminant, je tiens à exprimer ma gratitude à M. L. Cuénot, dont la compétence en ces matières est bien connue, et qui m'a obligeamment fourni quelques renseignements utiles. DESCRIPTION D'UN A C AN T H O C N E M U S COLÉOPTÈRE MALACODERME NOUVEAU PAR MAURICE PIC. * Acanthocnemus asiaticus n. sp. — Subparallelus, elongatus, fusco- brunneus subnitidus, capite thoraceque pilis nigris hirtis, thorace transverso, utrinque cum angulis posticis rotundatis, marginatis ; elytris punctato-striatis ad apicem leviter attenuatis : pedibus fusco testaceis. Long. 4™™. Birmania. Allongé, subparallèle, un peu brillant, d'un fauve brunâtre plus foncé sur le prothorax et surtout sur la tête, hérissé de poils noirs surtout sur la tête et le prothorax. Antennes et pattes d'un fauve testacé. Tête obscurcie, avec les parties antérieures brunes, ayant une impression large et bien marquée sur le front qui présente une ponctuation forte, irrégulière ; antennes à deuxième article plus grand que les suivants qui sont à peu près égaux, les cinquième et septième étant à peine plus larges, les trois derniers très gros. Prothorax modérément 80 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 transverse, un peu diminué en avant, convexe sur le disque, relevé largement sur son pourtour et sur sa base avec les angles postérieurs bien arrondis ; ponctuation très forte, espacée sur le disque, rapprochée sur les côtés. Ecusson large et court. Elytres peu longs, légèrement atténués en arrière, arrondis à l'extrémité, ciliés sur leur pourtour, un peu pubescents, à stries ponctuées assez nettes et ponctuation granuleuse rapprochée. Pattes minces, d'un testacé fauve, avec les tibias postérieurs grêles, les antérieurs peu épais, pas très nettement ciliés. Long. 4™°». Birmanie. M'a été donné par notre collègue E. Olivier. Diffère nettement de Acaxthocnemus ciliatus Perris, par ses deux avant-derniers articles moins courts, son prothorax relevé largement sur les côtés, les élytres un peu atténués en arrière. D'après la description, le Truquii Baudi semble en différer par la tête à impression obsolète, le prothorax, la coloration ferrugineuse. Le genre Acanthocnemus Perris [Eurcma Ab.) est remarquable dans les Danytides, par la structure de ses antennes possédant leurs trois derniers articles très gros, il ne comprend à ma connaissance que quatre espèces, ainsi cataloguées : 1. Asiaticus Pic, Soc. Zool. Fr., 1897. Birmanie. 2. Ciliatus Perris, Soc. Ent. Fr. Annales, 1S66, p. 187. Corse, Sicile, Algérie. = dilutus Ab., L'Echange, n» 125, 1894, p. 93. 2. Kraatzi Schilsky, Dts. Ent. Zeit., 1896, p. 361. Guinée. 3. Truqnii Baudi, Berlin. Eut. Zeit., 1873, p. 321. Chypre. NOTE SUR LES XYLOPHILIDES (COLÉOPTÈRES HÊTÉROMÈRES) PAR MAURICE PIC J'avais eu un nioment l'intention de présenter au Congrès une étude synoptique complète sur les Xylophilidcs d'Europe et circa, mais le temps m'a manqué pour achever ce projet. Pour rendre mon travail plus profitable j'aimerais bien, avant de terminer cette étude, me procurer quelques espèces incounues ; étudiées de visu je les connaîtrai plus exactement et par là pourrai les faire mieux comprendre aux autres ; l'étude de quelques types aussi, me serait Ijien utile pour une juste spécification générale. L'acquisition SKANCF lUT îl\ FKVRIKU 1 S07 81 de la collection Reitter, le type de XylophUus lœsicoUis F'rm. obligeaininent cédé par le baron Bounaire, plusieurs espèces que j'ai nommées me mettent à la tête d'un certain nombre de types ! ou de rares espèces. Dernièrement, le major Lucas de Heyden, toujours si oblii^eant pour les mouoi^raphes, m'a communiqué toute sa collectiou; mais, malgré les nombreux matériaux que j'ai entre les mains, je n'ose pas publier encore une étude générale ; ce petit genre est difficile et j'aurais besoin avant de voir davantage d'exemplaires et plus d'espèces, surtout d'étudier quelques types. Aujourd'hui donc*, dans l'espoir d'obtenir quelques communica- tions nécessaires, je me contenterai de signaler ces projets synop- tiques en ra'inscrivant pour demander l'achat ou la communication des espèces suivantes de Xylophilides qui me sont inconnues ou pas assez connues : Brevicornis Perris, minor Baudi, fiUcornis Schauf., tirolensis Gredl., lateraUs Gredl., cyprins Baudi, oculatissiinus Wol., flavus Frm.. maronitus et drusus Pic. Cela dit, je remercie à l'avance nos collègues entomologistes qui voudront bien me communiquer des Xylophilides et me mets à la disposition de tous ceux qui possèdent desiunoniés dans ce groupe pour leur donner des noms en attendant des tableaux de détermi- nation. Je terminerai ces notes, afin de prendre date, par quelques renseignements descriptifs sur des noms nouveaux : les insectes faisant l'objet de cet article seront étudiés plus complètement dans l'étude synoptique dont je viens de parler. Sous genre Pseudeuglenes (nouveau) ainsi caractérisé. Premier et deuxième articles des antennes sensiblement plus gros que les suivants avec les derniers épais, larges : yeux très éloignés l'un de l'autre et presque contigus du bord postérieur de la tête cf. E. 3-tomus Thoms., type du sous-genre. Olotelus neglectus Duv., var. algirkus ordinairement plus grand, un peu plus large. Elytres non sensiblement marqués de clair à l'ex- trémité. Coloration d'ensemble du neglectus de nos pays. Algérie. Olotelus ruficollis Rossi, var. testaceipennis. Entièrement testacé moins la tète obscurcie. Prothorax marqué sur la base d'impres- sions fortes en forme de fossettes. Beyrouth (coll. Pic). Olotelus Keitteri. Prothorax non nettement tubercule, marqué sur la base d'une impression transversale continue, peu large et pas très marquée. Antennes très grêles, relativement longues. Forme assez allongée. Entièrement testacé, peu brillant avec les yeux gris. 82 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 Long. 1™mo, 2°>m2 du Caucase (coll. Pic). A placer dans la division C. du sous-genre Olotelus Muls. Rey et le voisinage de flaveolus Muls. Rey. N ÉTUDES SUR LES COLÉOPTÈRES PHYTOPHAGES (CLYTRIDAE) PAK MAURICE PIC 1° DESCRIPTIONS. NOTES DIVERSES ET HABITATS NOUVEAUX DE CLYTHRIDES (GENRES DIVERS). Melitonoma saadensis Pic (1). — Peut-être faut-il rapporter à cette espèce, qui alors rentrerait plutôt dans le groupe à formes dispa- rates des Tituhœa, un exemplaire c^ (in coll. Ctiobaut) de Aïn-Sefra que je nomme sefrensis et qui représente au moins une variété avec l'écusson entièrement rouge et la tache antérieure élytrale non humérale mais rapprochée de la suture. Ce c^ olîre une forme peu allongée ; il est entièrement d'un testacé rougeàtre moins les yeux, deux taches réunies sur le front, trois taches élytrales noires. Tête assez forte impressionnée entre les yeux et tachée de noir sur celte partie, à ponctuation forte, écartée. Mandibules obscurcies à rextrémité. Antennes claires, un peu rembrunies à l'extrémité. Prothorax transversal, rebordé, à angles postérieurs bien nets, ponctuation peu marquée et écartée. Ecusson rougeàtre, un peu tronqué au sommet. Elytres à peine plus larges que le prothorax à la base, légèrement sinués sur les côtés, un peu atténués à l'extrémité, à ponctuation forte ; ils sont marqués de trois taches noires chacun, une présuturale et post scutellaire petite, deux postmédianes peu écartées, obliques, l'interne plus grosse. Pattes claires, les antérieures modérément longues. Dessus du corps clair avec la poitrine légèrement obscurcie en partie, à pubescence argentée assez dense. Long. 4°^^. Tituhœa sexmaculata Olivier, var. akhesiana 9. — Grande, modé- rément allongée avec le prothorax plus étroit que les élytres. Tête, antennes à partir des 4-5 articles, dessous du corps, cuisses, ordinairement partie médiane des tarses, deux taches aux élytres (la postérieure large et étendue en fascie) noirs. Base des antennes, prothorax, fond des élytres, tibias, partie des tarses d'un jaune (1) Le Naturaliste, n- 182, 1894. J I SÉANCE DU 23 FKVRIER 1897 83 rougeàtre. Tùte peu forte, marquée d'une impression assez large entre les yeux. Protliorax transversal, presque droit en arrière sur les rôles, à ponctuation peu marquée. Ecusson noir, large, arrondi au sommet. Elytres cylindriques, convexes, à peine siuués sur leur milieu, avec ordinairement des petites côtes nettes, rebordés, ornés d'une tache humérale et d'une grande tache-fascie postniédiaue noire. Dessous du corps pubescent de blanc argenté. Long. 5™™ 1/2 à 6™™ 1/3, Haute-Syrie : Akbès (Delagrange in coll. Pic). A placer près de Titubœa v. fulvipes Lef., coloration claire des membres un peu moins étendue. Titubœa 13-punctata Dsbr. — Desbrochers et Lefevre n'ont connu que le cf, sexe que j'ai capturé eu mai, à Mékalis, dans le sud Oranais. La 9 présente comme le cT la coloration noire étendue sur la tête, les antennes (avec seulement les deux premiers articles un peu rembrunis), les pattes et le dessous du corps. Elle présente comme lui cinq taches noires au prothorax et quatre aux élytres, celles-ci placées obliquement deux à deux. La forme est bien convexe et à peine atténuée en arrière. J'ai capturé la seule 9 que je connaisse, il y a quatre ans, à M'raier (route de Biskra à Tougourl). Titubœa PayknUi Lacd. — Espèce remarquable par la forme très transversale de son prothorax et celle de son corps plus ou moins uniforme chez cf- Je le possède de Tanger. Titubœa v. fasciata Lef. (1). — Pourrait bien être une espèce voisine à forme du prothorax moins élargie, celle des élytres moins atténuée en arrièie avec les parties antérieures au moins de la tète rougeàtres. Je ne parle pas de la coloration des pattes (coloration pouvant varier) en majeure partie rouges chez fasciata LeI. tandis que ces membres sont noirs chez Paykulli Lacd. T. fasciata Lef., comme T. PaijkuUi a quatre ou cinq taches variables aux élytres, le prothorax présente parfois deux taches obscurcies. Je connais '/'. fasciata Lef. de Aïn Sefra (L. Bleuse, Pic) et El Kreider (Hénon). Titubiea attenuata Frm. — Coloration et forme bien voisine de T. sexpnnctata Oliv. 9 mais le prothorax paraît moins brusque- ment élargi en arrière, les élytres sont ornés chacun de quatre taches : deux antérieures très obliques, l'interne près de la suture, et deux postmédianes souvent réunies presque en ligne après le milieu des élytres. Cette espèce ne paraît pas très rare dans le sud de l'Algérie où je l'ai prise à Laghouat, Ghardaïa, Mecheria et (1) Leff.vbf. Monographie des Clythrides, p. 81, in Annales France, 1872, p. 129. 84 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 Aïn-Sefra. M. Bleuse Ta reprise dans cette dernière localité (coll. Chobaul). Elle est décrite de Tunisie du voyage d'Abdul-Keriin. J'ai observé et capturé dans sa coque soit la larve soit l'insecte formé en mai à Aïn-Sefra, sous des grosses pierres, recouvrant une fourmilière. Titubœa laticoUis Oliv. — Cette espèce est rare, je la connais seulement de Constautine (Hénon) et d'Andalousie (in coll. Tour- nier). Titubœa Perrisi Dsbr. — 9 assez large, brillante, convexe, très légèrement sinuée sur les côtés, un peu atténuée et bien arrondie à l'extrémité. Je possède une paire de cette rare espèce venant de Bou-Saâda (in coll. Leprieur). Titubœa arabica Oliv. — Cette espèce est assez rare. Je la possède de Mokatteo en Egypte, des chasses de Letourneux. Clytra atraphaxidis Pall. — Espèce un peu variable qui présente des bandes ou taches plus ou moins larges aux élytres, les prothé- raciques, plus ou moins oblitérées quelquefois, au nombre de cinq petites. La v. nigromaculata Pic est remarquable par l'exten- sion des taches prothéraciques qui, réunies, arrivent à s'étendre sur presque toute la base du prothorax, tandis que la bande postérieure élytrale s'approche ordinairement très près, ou même atteint la suture. Je la connais seulement de Bakou (in coll. Tournier, maintenant coll. Pic). La variété conjuncta Heyd. (1) présente la fascie postérieure élytrale commune, non interrompue sur la suture ; elle se trouve en Rumélie, etc. Lachnœa vicina Chevr. — Comme chez toutes les espèces de Clytrides qui présentent des taches (2), une ou plusieurs taches s'oblitèrent sur les élytres. Pas très rare en Algérie ; se trouve jusqu'à Tougourt, d'où j'en possède un exemplaire en collection. Coptocephala œneopicla -Frm. — Cette espèce présente sur les élytres, le plus ordinairement, quatre taches divisées, soit les deux taches postérieures divisées et les antérieures réunies ou vice- versa, soit les deux antérieures et les deux postérieures réunies; cette dernière modification paraît plus propre aux spécimens venant de Biskra. J'ai capturé cette espèce en avril et mai à Biskra et Ain-M'Iila. Je la possède aussi de Tanger (coll. Tournier). Coptocephala Bleusein. sp. — Cylindrique et convexe, relativement petit, dun testacé rougeâtre, plus pâle, aux élytres moins les yeux (1) Dis. Ent. Zeit., 1801, p. 368. (2) Je juge cette variabilité trop fréquente et trop commune, à beaucoup d'espèces pour mériter d'être nommée. SÉANCE DU 23 FKVHIER 1897 85 et la partie postérieure de la tète à partir des yeux, l'écusson à la base et deux lignes de fascies ou taches sur chaque élytre, noirs. Dessous du corps foncé, pubescent d'argenté. Tête très forte chez cT. moyenne chez 9, rouge en avant, noire en arrière à partir des yeux, irrégulièrement et transversalement impressionnée et fortement ponctuée entre les yeux, lisse en arrière sur le vertex qui est légèrement sillonné sur son milieu ; labre un peu sinué, à peine échaucré au milieu. Mandibules fortes, claires, ou à peine rembrunies à l'extrémité. Antennes très dentées et noires à partir du troisième article, quatrième article très long. Prothorax trans- versal, rebordé, avec les angles postérieurs assez arrondis, la ponctuation fine, peu marquée. Ecusson triangulaire, tronqué au sommet et rougeàtre sur cette partie. Elytres un peu plus larges que le prothorax, légèrement sinués sur les côtés, à ponctuation forte et écartée, convexes, ornés de deux fascies transversales (faites de taches juxtaposées qui tendent à se séparer), noires, droites, la première avant, la deuxième après, le milieu. Pattes antérieurement claires : cf avec les pattes antérieures longues, les tarses relativement minces, non obscurcies. Long. 6mm 1/2 à 7™'", Algérie Sud, Aïn Sefra (L. Rieuse in coll. Bleuse, Chobaut, Pic typpx). Près de ('. Kerimi Frm., même colo- ration générale, mais dessin des élytres différemment placé et représenté antérieurement par une fascie, formée ordinairement de deux taches, placée un peu avant le milieu des élytres au lieu d'une grosse fascie courte, située vers les épaules. Cette espèce rappelle un peu de forme, en plus petit, Titnbœa macropus Oliv. L'éloignement de la première fascie des épaules suffira à première vue pour distinguer cette espèce de toutes les autres du genre. J'ai donné à cette espèce le nom de l'entomologiste qui paraît l'avoir découverte : M. E. Bleuse, de Rennes. Gynandrophthaima f^acordaire. — (la été signalé à peu près en même temps par Kraatz et Lefevre, sous le nom de grœca, deux formes différentes qui ne semblent pas être les deux sexes de la même espèce, la nomination de Kraatz est antérieure, ayant paru (in Dts. Ent., 1892, t. II), portant la date de novembre, tandis que la dénomination de Lefèvre {Monographie, p. 154), sans doute anté- rieure de rédaction, n'a paru que dans le fascicule des Annales de la Société entomologique de France portant la date du 31 décembre. Le nom donné par Lefèvre est donc postérieur et doit être changé ; je propose le nom de Brucki (nom nouveau) pour désigner cette dernière forme, qui se classera près du flavicollis Charp. 86 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 A changer le nom de Gymmdropthalma mandarina Lef. (An. Fr., 1892, Bull.,]), xciv), type unique dans ma collection, en celui de Moutoni (nom nouveau), à cause de G. mandarina Weise (Hor. Ross., 1889, 563-579). 2» Ï.4BLEAUX SYNOPTIQUES DES (UWANnROPHTHALMA VOISINS DE G. AURITA L. Dans les tableaux suivants j'ai employé souvent la forme de la bande foncée médiane prothoracique, caractère que j'ai jugé peu variable et facilement saisissable pour tous les yeux, j'ai négligé la disposition de la fossette frontale plus ou moins profonde ou élargie, un peu variable par espèce suivant les sexes et aussi, généralement, la coloration des pattes qui peut être sujette à varier. Pour être absolument certain de la valeur et de la fixité par espèce, du caractère de la forme et de la coloration delà bande foncée prothoracique, il faudrait avoir étudié un plus grand nombre d'exemplaires que je l'ai fait, mais jusqu'à preuve du contraire je crois cependant qu'il est facile d'aider à la spécification des Gynanotrophthalma de ce groupe, par l'examen de cette bande tantôt noire, tantôt verdàtre, tantôt presque droite, tantôt diminuée en avant ou atténuée en arrière. Ou m'excusera dans l'emploi de ces nouveaux caractères, par la raison d'une simplification espérée qui m'a fait les employer. Espèces offrant le prothorax testacé ou rougeâtre, orné d'une bande longitudinale médiane foncée, variable. Eiytres unicolores. Pattes variables 1 Elytres ornés d'une tache apicale d'un fauve rougeâtre. Cuisses ordinairement en parties foncées. Long. 4 à 5'nm, Sibérie, Daourie collaris F-ahr. 1. Pattes postérieures d'un noir verdàtre ou bleuâtre (ex Weise) (1) 8 — Pattes postérieures entièrement, ou au moins en grande partie, claires 2 2. Elytres verdàtres ou d'un bleu variable. Prothorax à ponc- tuation plus ou moins marquée sur le disque 3 — Elytres noires ou d'un noir violacé. Prothorax à ponctuation presque nulle, indistincte sur le disque. (1) Ces deux dernières espèces espagnoles rentrant dans cette division, me sont inconnues, je les ai fait flj,'urer dans mes tableaux d'après les caractères donnés par Weise, in Natur. G. Ins. Deulscli. Fauna li'Erichson, tome VII, p. 128. SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1897 87 Long. 4'"'"5 à 6n>™a. Europe Centrale, France, Autriche, Caucase, etc aurita L. (1). 3. Elytres à ponctuation variable, peu forte, plus ou moins mélangée de points plus petits vers l'écusson. Forme des élytres relativement courte et assez large G — Elytres à ponctuation forte, à peu près égale vers l'écusson. Forme des élytres relativement allongée et peu élargie. . . 4 4. Elytres à ponctuation irrégulière présentant quelques rides transversales. Coloration élytrale bleuâtre. Bande prothoracique à coloration foncière noire 5 — Elytres à ponctuation très écartée assez régulière. Coloration des élytres, verdàtre. Bande prothoracique, verdâtre, à côtés presque droits. Long. 5™™5, 3™™. Turkestan punctatissima Weise. 5. Taille petite. Bande prothoracique non ou à peine diminuée en avant. Long. 3"'"'. Grèce, Eubée grxca Kr. — Taille grande. Bande prothoracique nettement diminuée en avant. Long. 4, 5, 6"!'". Europe Centrale : Autriche, Russie, Nouvelle- Grèce, etc xanthaspis Germ . 6. Elytres non munis de petites côtes élevées à l'extrémité. Bande prothoracique noire ou violacé obscur, un peu diminuée d'arrière en avant 7 — Elytres munis de petites côtes élevées vers l'extrémité et près de la suture. Bande prothoracique un peu verdâtre, légèrement atténuée d'avant en arrière. Long. 4 5'"'". Syrie : Akbès, etc judaica Lef . 7. Elytres à ponctuation moyenne. Tête à ponctuation pas très nette. Bande prothoracique seulement un peu diminuée en avant. Long. 2"""o à .5"""5. Algérie, France, Tyrol, etc. . affmis Rossi. — Elytres à ponctuation espacée, peu forte. Tête à ponctuation très nette et forte. Bande prothoracique diminuée et interrompue en avant. Long. 4""" environ. Haute-Syrie: Akbès. . Vaulogeri Pic (2}. (1) La variété diasimiiis (voir Lefevre, Monographie, p. 339) rapportée par l'auteur à aurita L., m'est inconnue, d'après Weise (N. 1ns. Ueutsch, VI, p. 121), dissimilis est une v;iriété de afjinis Rossi. (2) Note synonymique. — La synonymie de cette espèce avtc judaica Lef., a été donnée par erreur, étude faite sur un faux type ; si l'on se reporte à la diagnose de Vaulogeri (An. Fr., 1894, Bull., p. cclxxxv) on verra signalé sa véritable coloration « subtus nigro-cœrulea » la coloration du G. judaica Lef. est plutôt verdàtre ou bleu verdâtre, Lefevre l'appelle du reste justement : « cyaneo-viridescens ». 88 SÉANCE nu 23 février 1897 8. Tête du cT plus grand que $. Epistome profondément éch ancré. Long. 4-4, 5'""'. Espagne Reyi Bris. (d). — Tête cT à peine plus grande que $. Epistome moins profon- dément échancré. Long. 4-4, o'""\ Espagne manicata Lef. Caractères particuliers des espèces comprises dans les tableaux : G. xanthaspis Germ. — Caractérisé par la forme cylindrique. la ponctuation élytrale forte et la bande foncée prothoracique bien diminuée en avant. G. punctatissima Weise. — Espèce bien caractérisée par la grande taille, la forme allongée, la coloration verdâtre. G. jndaica Lef. — Caractérisé par la forme relativement courte et large. Cbez cette espèce, la bande foncée prothoracique tend à diminuer d'avant en arrière. Chez G. grœca Kr. (caractérisé par une ponctuation forte, sa petite taille et sa forme assez étroite et allongée), la bande prothoracique, au contraire, tend à diminuer d'arrière en avant. G. affinis Rossi. — Caractérisé par la coloration généralement entièrement claire de ses pattes, la petite taille, la bande protho- racique à côtés non réguliers, un peu diminuée en avant. G. Vaulogeri Pic. — Caractérisé par la bande prothoracique, un peu interrompue en avant, la ponctuation de la tète et surtout des élytres, celle-ci peu forte. G. lahilis Weise (2). — Rentre, je pense, dans cette division. Je n'en possède pas actuellement la description, il différerait du punctatissima Weise (3) par la structure non cylindrique et la ponctuation moins forte, principalement sur les élytres. Diagnose abrégée de G. labilis Weise (Hor. Ross., 1888, p. 579). Oblongo-ovalis, nigro-aenea saBpe caeruleomicans, ore rufopiceo, antennarum basi, lateribus prolhoracis pedibusque rufo-testaceis, tarsorum articulis binis ultimis infuscatis; fronle deplanata, rugu- loso punctata, prothorace sublilissime elytrisque minus crebre sat fortiter punctatis bis œneo-viridibus. Long. 5-6 mill. (1) Décrit comme Chiloloma, in An. Fr., 186fi, p. 422. (2) Hor. Ross., 1888, p. 579. (3) Ex Weise in Dis. Ent. Zeit., 1892, p. i:«. SÉANCE DU 2'ô FÉVRIER 1897 89 Ouvrages reçus depuis le 23 Juin 18% Bahuoza du Bocagi;, Sur deux Againes d'Angola à écaillure hétérogène. Jonial de sciencias mnlhem. |)liys., e natur., (2), XV, p. 127-13U, Lisbonne, 1896. 1. Emile Belloc. De Lannetnezan au glacier des Gourgs- Blancs {Hautes- Pyrénées). Annuaire du Club alpin français, XXII, Paris, 18il5. 2. Id., Les lacs littoraux du golfe de Gascogne. Assoc. franc, pour Tavanc. des sciences. Congrès de Bordeaux, 1895, Paris, 1895. y. Id., Seuils et barr' 10-20, 1891 ; n"» 1-4,7-14, 16-19, 1892; n"^ 1,3-20, 1893; nos \.2,o, 1894. Offert par S. A. S. le Prince de Monaco : Résultats des campagnes scientiflques accomplies sur son yachl par Albert I»', prince souverain de Monaco, publiés sous sa direction avec le concours de M. J. Richard, docteur ès-sciences. lo Fasc. X. — Poissons provenant des campagnes du yacht l'Hirondelle, i88ô- 4SSS, par Robert Collett. 2» Fasc. XI. — Contribution à l'étude des Stellérides de l'Atlantique nord {golfe de Gascogne, Àçores, Tei're-Neuve), par Ed. Perrier. 92 Séance du g Mars iSgy PRÉSIDENCE DE M. BAVAY, DOYEN D'AGE. M. le professeur Gh. Van Bambeke, président d'hoaneur de la quatrième Assemblée générale, adresse à la Société ses plus vifs remerciements pour le bienveillant accueil qu'il en a reçu. MM. Ch. Janet, Lemoine et X. Raspail s'excusent de ne pouvoir assister à la séance. M. le D"" J. GuiART s'excuse de ne pouvoir suivre les séances pendant quelque temps. M. H. B. Ward, récemment élu membre de la Société, remercie de son admission et adresse un exemplaire de sa photographie. MM. Antipa, Bujor et Selmons, présentés à la précédente séance, sont élus Membres de la Société. Dans sa séance du 3 mars, le Conseil a décidé que la Société prendrait part à l'Exposition internationale qui doit s'ouvrir prochainement à Bruxelles. Conformément à l'article 1^ des statuts (article 62 du règlement), il a nommé une Commission de publication comprenant MM. Ch. Brongniart, Caustier, Dautzenberg, Filhol, Hérouard et Richard. Conformément à l'article 39 des statuts, MM. Ed. Blanc, prince R. Bonaparte, E. Oustalet et E. Simon ont été élus membres de la Commission de la bibliothèque. MM. le prince R. Bonaparte et E. Simon, désignés par le sort, ne resteront en fonction qu'une seule année. PTEROSPORA MALDANEORUM, N. G., N. SP. GRÉGARINE NOUVELLE PARASITE DES MALDANIENS, PAR A. LABBÉ ET E.-G. RACOVITZA. Cette Crégarine a été rencontrée plusieurs fois par l'un de nous dans le cœlome de Leiocephalus lelopygos Grube, un Maldanien commun à Roscolï. C'est une Grégarine monocystidée, acéphalinée, qui ne se trouve jamais qu'à l'état d'association ; les deux Zygotes, piriformes, sont soudés par leurs extrémités renflées et présentent à l'autre extrémité des prolongements digitiformes. Les spores SÉANCE DU 9 MARS 1897 93 triédriques, prolongées latéralement en trois ailes, offrent des caractères si particuliers que nous n'avons pas hésité à faire de cette Grégarine un genre nouveau et une espèce nouvelle : Pteros- pora inaldancormn. La littérature ne nous donne aucun renseignement sur cet organisme, jusqu'ici non signalé. Forme librk (fig. 1). —Comme nous l'avons dit, la Grégarine ne se présente jamais qu'en association, et se soude par son extrémité renflée à la même partie d'une autre Grégarine. A l'extrémité opposée sont des digitations qui font songer aux appendices terminaux d'une autre Mono- cystidée : Zygocystis cometa (1) Stein. Mais, tandis que chez Zygocystis cometa, les appendices sont laciniés et fort irré- guliers , les digitations terminales de notre Grégarine sont de constitution fixe : le corps se termine postérieurement par deux branches qui se dichotomisent cha- cune en deux appendices, qui eux-mêmes portent chacun deux petits boutons termi- naux; l'extrémité du corps est donc for- mée de huit petites digitations, en grande partie formées par l'ectoplasme. Ces digi- tations sont extrêmement mobiles, non par elles-mêmes, mais par suite des ré- tractions de la Grégarine, qui sans cesse détend ces appendices ou les rétracte par froncement. La Grégarine, du reste, est elle-même très déformable. Sans cesse, les granules de l'endoplasme affluent en ondes succes- sives, comme chez Monocystis agilis, ou d'autres Monocystidées voi- sines. Les courants de l'endoplasme entraînent continuellement le noyau d'une extrémité du corps à l'autre. Les mouvements de chacun des Zygotes sont indépendants. Le noyau est vésiculeux, sphérique ou ovoïde, se colore d'une façon uniforme et renferme un gros caryosome chromatique plus Fig. 1. — Pterospora mal- daneoruiu. Formes libres dessinées d'après des exem- plaires vivants, grossies 74 fois. a). Très grand exemplaire ; le Zygote supérieur est romplètement épanoui, l'in- férieur commence à se ré- tracter. B). Très petit exemplaire; le Zygote supérieur est complètement rétracté et l'inférieur complètement épanoui. (1) Stein. Ueber die Natur der Gregarinen. Arch. fur Anat., 1848, p. 190, pi. IX, fig. 5-15. Bull. Soc. Zool. de Fr., 1897. xxii. — 9 94 SÉANCE DU 9 MARS 1897 OU moins vacuolaire : c'est là une structure normale de noyau de Grégarine. La longueur de chaque Zygote varie de 176 à 400 [x, dont 32 [x pour les digitations terminales du plus grand. Grégarines KiL'. 2. — Plcrospura vialdanenrvm. -- Kystes jennes permettant de reconnaître encore les deux Zygotes qui leur ont donné naissance. a" et B. Fijiures représentant l'aspect le plus ordinaire des kystes jeunes; };''ossies 74 fois.— r.. Un des pôles du kyste vu à un p;rossissenienl de 280 diamètres. — a, amibocytes entourant l'extérieur du kyste ; ft, membrane du kyste ; e, endoplasma ; d, espace clair correspondant aux appendices digitiformes. Les libres sont plutôt rares. Au contraire, les kystes sont très abondants. Kystes et spores (fig. 2 et 3j. — Les kystes montrent, à l'intérieur d'une mince membrane hyaline, les deux Gré- garines accolées, rem- plissant toute la cavité interne (fig. 2, a et b). Le cytoplasme est gra- nuleux . opaque ; les noyaux otïrent la même structure que chez les Grégarines libres. Du côté opposé à la ligne de soudure des Zygotes, se montre un espace clair (fig. 2, a, c et d), transparent, non rempli de granulations, formé Fi^. 'A. — I'lero! Trouessart fait une communication sur la piqûre du Rouget. MM. Ch. Janet et Bavay prennent part à la discussion qui s'ouvre à ce sujet. M. le Ministre de l'Instruction publique envoyé le programme du Congrès des Sociétés savantes, qui doit se tenir prochainement à la Sorbonne. Nous y relevons les questions suivantes, d'ordre plus spécialement zoologique : 3° Description détaillée des tourbières d'une région particulière. Examen de leur faune et de leur flore. 7° Mode de distribution topographique des espèces qui habitent notre littoral. 8<» Monographies relatives à la faune et à la flore des lacs français 9° Etudier, au point de vue de la pisciculture, la faune des :106 SÉANCE DU 23 mars 1897 animaux invertébrés et les plantes qui se trouvent dans les eaux. 10" Apparitions des Cétacés sur les côtes de PYance. Indiquer l'époque et la durée de leur séjour. 11" Etude des Poissons migrateurs. 12" Les classifications établies depuis les grands embranche- ments jusqu'aux simples espèces, sur les seules données de la morphologie, sont elles confirmées ou infirmées par l'anatomie? 15» Faune et flore des eaux souterraines. 31° Recherches sur les méthodes microphotographiques. 32» Application de la photographie à l'étude des mouvements (Présentation d'épreuves pour projections). PYCNOGONIDES RECUEILLIS PAR LE YACHT PRINCESSE-ALICE, PAR E. TOPSENT, Gliargé de cours à l'Ecole de médecine de Rennes. Les campagnes scientifiques entreprises par S. A. le Prince de Monaco, en 1894, 1893 et 1896, dans l'Atlantique Nord, en parti- culier au voisinage des Açores, si fructueuses à tant d'égards, n'ont cependant procuré qu'une maigre récolte de Pycnogonides. Six individus seulement m'ont été confiés pour la détermination, par les soins de M. le D'' J. Richard, conservateur des collections scientifiques du Prince. Ces six individus appartiennent au genre Colossendeis et se rapportent, par moitié, aux deux espèces C. gûjas Hoek et C. leptorhynchus Hoek. Cette collection rudimentaire a été réunie dans les quatre opéra- tions suivantes : Station 486, 21 août 1894, au large de la Corogne, 43' 52' lat. N., 11» 26' long. 0., 1 674 m., sable fin et foramin., chalut. Trois Colossendeis leptorhynchus, tout à fait conformes à la description que Hoek a donnée de cette espèce (1). Hs sont jaunes, dans l'alcool à 90°. Sur l'un d'eux, un cercle brunâtre s'observe autour de l'extrémité de la trompe. (1) D"^ p. P. G. HoKK, Report on llie Pycnogonida. The Voyage of H. M. S. Challenger, part X,p. 64, 1881. SÉANCK DU 28 MARS 1897 107 Une aquarelle faite par M. de Guenie montre que la trompe et le corps sont d'un rouge vif, taudis que les pattes sont d'un rouge orangé moins foncé. Stu. 115, 17 juin 1895, 38" 21' lat. N., 12^02' long. 0., 2028 m., vase argileuse, gris jaunâtre, chalut. Uu Colos-wnilcis (jl'jas. (Vest sans aucun doute un individu jeune, car les mesures relevées sur lui sont relativement faibles : trompe, 20mm . tronc, 11'"'» ; abdomen, 2"»'" ; palpe, 37""" ; troisième patte, 160'!»'". Conservé dans le formol à 3 °/o, il a une coloration jaune verdàtre. Sur le côté droit de la trompe est lîxé un Cirrlni)ède à court pédoncule. Stn. 575, 13 juillet 1895, entre Sào Miguel et Terceira, 38« 27' lat. N., 28° 49' long. 0., 1165 m,, sable vaseux, chalut. Un Colossoidcis (figas de grandes dimensions, jaune, dans l'alcool à 90°. Stn. 683, 7 juillet 1896, au Sud de Pico, 38^20' lat. N., 30« 25' long. 0., 1550 m., chalut. Un Colossendeis gigas de très belle taille (les pattes dépassent 23 cent, de longueur) et de couleur rougeàtre dans l'alcool. Par la comparaison de ces individus entre eux, il devient probable que leur coloration varie et se fonce avec l'âge. Je rappellerai, à l'appui de cette opinion, que le beau spécimen qui avait été dragué en 1888 à bord du yacht V Hirondelle (1) était, d'après une aquarelle, rouge vif, à l'état de vie. A propos de cet échantillon, j'avais fait remarquer combien il était intéressant de retrouver aux Açores l'espèce C. gigas, qui n'avait été signalée que bien loin de là. Deux des spécimens recueillis par le yacht Prmcessc-.lh'ce proviennent aussi des Açores; le troisième, le jeune individu, a été pris sur les côtes de Portugal. Si pauvre qu'ait été la récolte de Pycnogonides dans les dernières campagnes, elle n'est cependant pas dépourvue d'intérêt ; elle fournit une donnée importante au sujet de la distribution géogra- phique de Colossendeis leptorhynchus. La présence de cette espèce au large de la Corogne est à noter, puisque le Challenger ne l'avait rencontrée que dans le Pacifique Sud et dans l'Océan Indien ; à l'Ouest de Valparaiso, et entre l'île de Hanovre et la Patagonie, d'une part ; et, d'autre [)art, entre le Cap de Bonne-Espérance et les îles Kerguelen. (1) E. Toi'SKNT, Les Pycnogonides provenant des campagnes du yacht «l'Hiron- delle ». Bull. Soc, Zool. de France, vol. XVI, 1891, p. 177. 108 SÉANCE DU 23 MARS 1897 AU SUJET D'UNE COULEUVRE VIPÉRINE, PAR A. BAVAY. Je présente à la Société un individu de Tropidonotus liperinus ou Couleuvre vipérine. Cet Ophidien n'est pas rare en France ; ce n'est donc pas comme une rareté herpétologique que j'en parle aujourd'hui. L'individu qui fait l'objet de cette communication présente deux particularités intéressantes. La première, c'est qu'il est entré depuis quelques jours dans sa vingtième année de captivité. Je l'ai pris le 17 mars 1878, à Saint-Nazaire du Var, aujourd'hui Sannary. Sans détenir tout à fait le record à ce point de vue, puisque notre Muséum a possédé ou possède encore de gros Serpents depuis vingt et quelques années, sa captivité commence à se faire longue. Elle ne lui pèse guère du reste et notre animal ne présente aucun signe de décrépitude sénile, comme on eu constatait dernièrement chez un Lézard ocellé, en captivité depuis treize ans, exhibé devant la Société d'acclimatation. Le second point remarquable consiste en ce que. chez ce spécimen, les caractères vipérins sont marqués autant que possible. Ils donnent lieu à penser à un véritable mimétisme défensif. Quand je pris cette Couleuvre sous une pierre, dans une mare desséchée près du bord de la mer, elle présentait déjà des taches en chaîne ressemblant beaucoup à celles de la Vipère. Ces taches se sont prononcées davantage avec l'âge, et peut-être la captivité y est-elle pour quelque chose. La captivité a, je pense, contribué à donner à l'individu en question la forme un peu trapue de la Vipère. Il portait au moment de la capture une cicatrice sur le cou, cicatrice prouvant qu'une blessure sérieuse avait compromis la vie et sans doute ralenti le développement de l'individu. En raison de ce fait, j'ai pensé que cette couleuvre devait avoir au moins deux ans au moment où je l'ai prise. Depuis, elle a grandi d'environ vingt centimètres, la queue est restée courte. Le tronc grossit sensiblement quand, à la fin de l'été, l'animal a beaucoup mangé pendant cette période de vie active ; à ce moment, il ressemble beaucoup à une Vipère, et bien des adeptes qui le rencontreraient alors dans un sentier, la regarderaient avec plus que de la méfiance. SÉA^CE DU 23 M. MIS 181)7 109 C'est cependant un être fort inotïensif ; l'été, quand il est dans toute sa vigueur et qu'on l'excite, il soutïle, il lance la tête pour se donner des airs redoutables, mais jamais il n'ouvre la gueule pour mordre, quoi qu'on lui fasse. Sa seule défense consiste, quand on le saisit, à lâcher ses excréments l'ort mal odorants. Cette espèce mange des têtards, des Tritons, des Grenouilles, au besoin des Alytes et des jeunes Crapauds communs, mais les petits Poissons sont de beaucoup la proie préférée, au point ({u'on arrive à lui faire manger des Poissons morts, pourvu qu'on lui mette en même temps quelques individus vivants dans sou bac. Son apprivoisement pendant ces dix-neuf ans de captivité, a fait peu de progrès; elle ne se cache pas à mon approche, si je ne fais pas de bruit, mais elle ne donne par ailleurs aucun signe de connaissance. Bull. Soc. Zool. de Fr., 1897. xxn. — 10 110 Séance du i3 avril i8gj PRÉSIDENCE DE M. SGHLUMBERGER, TRÉSORIER. M. le Dr P. GiROD, professeur à l'Université de Clermont-Ferrand, assiste à la séance. M. le Secrétaire général annonce à la Société le décès de M. le D' V. Lemoine, membre du Conseil ; il fait l'éloge de notre regretté confrère et rappelle ses importants travaux, notamment ceux qui se rapportent à la faune fossile de Gernay. M. le D"" R. Dubois, professeur à l'Université de Lyon, président de la section de zoologie du prochain congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences, invite les Membres de la Société à prendre part aux travaux de cette section et fait connaître les questions qui figurent à l'ordre du jour. Parmi elles, nous relevons les suivantes, qui intéressent spécialement la zoologie : Maladies des animaux d'eau douce ; repeuplement des cours d'eau. Avantages comparés des Poissons indigènes et des espèces exotiques. Disparition des Écrevisses et ses causes, leur remplace- ment par les Cambarus américains. Introduction d'animaux de somme à Madagascar. Conditions générales de leur acclimatation. Le lundi 29 mars, le Conseil s'est réuni extraordinairement, à l'effet de délibérer sur une proposition qui lui avait été soumise par plusieurs Membres, tendant à conférer le titre de Membre honoraire à M. le D' Fridtjof Nansen. A l'unanimité des Membres présents, cette proposition a été adoptée. En notifiant cette décision à la Société, le Secrétaire général invite celle-ci à se prononcer à son tour sur la question. A l'unanimité, la proposition du Conseil est adoptée et M. Nansen est proclamé Membre honoraire. M. le Directeur du Muséum d'histoire naturelle adresse le programme de l'enseignement spécial pour les voyageurs. Les leçous commenceront le mardi 27 avril, à 10 heures du matin, dans l'amphithéâtre de la galerie de zoologie, et continueront les jeudis, samedis et mardis suivants, à la même heure. Elles auront lieu d'après le programme suivant : 27 avril Leçon d'ouverture, M. Milne-Edwards. 29 — VHoinme dans ses rapports zoologiques M. Hamy. SÉANCE DU 13 AVRIL 1897 Hl l*^"" mai 1/ Homme dans ses travaux et son industrie M. Verneau. 4 — LU 0 in me dans ses rapports de société M. Cheysson. 6 - Mainmifères M. E. Oustalet. 8 — OIseaiLT M. E. Oustalet. M — lieptiles et Poissons M. L. Vaillant. 13 — Mollusques xM. E. Perrier. 15 — Vers et Zoophytes M. Bernard. 18 — Crustacés, Arachnides, Myria- podes M. Bouvier. 20 — Insectes M. Ch. Brongniart. 22 — Anatomie comparée M. H. Filhol. 25 — [Hantes phauéroijames ... M. E. Bureau. 29 — Plantes cryptogames . ... M. Morot. l«r juin Plantes vivantes M. Bois. 3 — Géologie M. St. Meunier. 5 — Minéralogie M. Lacroix. 8 — Paléontologie M. Gaudry. 10 — Hygiène des Voyageurs. . . M. Gréhant. 12 — Météorologie M. H. Becquerel. lo — Détermination du point en voyage. Notions sommaires de géodésie et de topogra- phie M. Bigourdan. 19 — Photographie en voyage ... M. Davanne. 22 — f.n Photographie dans la cons- truction des cartes et plans. M. le colonel Laussedat. M. Ch. van Kempen adresse la communication suivante : « L'an dernier je signalais à la Société zoologique l'arrivée prématurée à Saint-Omer, dès le 15 mars, de l'Hirondelle de cheminées (/yL Alluaud et Cb. Janet présentent M. Albert Daruty de Grandpré, directeur du Muséum Desjardins, à Port-Louis (île Maurice). M. Alluaud rend compte de sa récente mission à Madagascar, malbeureusement interrompue par la maladie. Bull. Soc. Zool. de Fr., 1897. xxii — 11 126 Séance du 25 Mai iSgy. PRÉSIDENCE DE M. SCHLUMBERGER. M. R. Blanchard s'excuse de ne i)Ouvoir assister à la séance et annonce qu'à partir de ce jour il habitera boulevard Saint-Ger- main, 226. MM. Certes, Gutart. Richard et Schlumberger s'excusent de ne pouvoir assister aux prochaines séances. M"'' M. LÉVY, MM. M. Philippson, R. Sand, Odon de Buen et Daruty de Ghandpré, présentés à la dernière séance, sont élus Membres titulaires de la Société. M. Alluaud entretient la Société de son récent voyage à Mada- gascar et fait une comparaison entre la faune de l'île de la Réunion et celle de l'île Maurice. Il cite de nombreux exemples de dissémi- nation des Insectes par l'importation des plantes, ce qui tendrait à modifier les caractères de la faune locale. M. A.-L. Clément offre à la Société un nouvel ouvrage qu'il vient de publier à la librairie Ch. Mendel : la Pkoloinicrographic, in-12 de 116 pages, avec 95 figures dans le texte. M. Edouard Blanc fait le récit des excursions qu'il a pu faire en Tunisie, à la suite de l'inauguration du port de Sfax. Il regrette que la rapidité d'un voyage officiel ne lui ail pas permis de se consacrer exclusivement à la zoologie. M. Blanc montre une pierre gravée, datant probablement du XVI® siècle et représentant plusieurs animaux du centre de l'Afrique. Relativement à l'Éléphant, il a pu observer une dent trouvée loin de Gafsa et étiquetée comme appartenant à l'éocène inférieur ; mais l'âge du terrain n'a pas été déterminé exactement, car à l'époque éocène l'Éléphant n'existait pas. M. Secques annonce à la Société que M. le professeur Bouvier, aidé de iMM. Bcdel, Brôiemann, ,1. de Gaulle et E. Simon, fera dimanche prochain 30 mai une excursion entomologique à Pierre- fonds. SÉANCE DU 25 MAI 1897 127 Ouvrages reçus depuis le lli février 1897 A. AcLOQLE, Les Inaectes nuisibles. ]n-'.i2 de 192 p. et 67 fif?. Paris, 18J7. Ch. Alluaud, Liste des Coléoptères recueillis sur Vilot d'Alhoran par MU. 11. Neuville et J. Richard. Bull. Soc. Zool.de Krance, XXI, p. 219, 22 décembre 18%. 1. E. .\krigoni dkgli Ooni, Nota sopra una Qnerquedula crecca (Linné) to/o- rila (inornmhnentr. Rivista ilaliana di science naturali e Bolletino del Nalura- lisla, XVI, no 18, 189('). 2. Id., Note ornithologiche. Ibidem, XVI, n" 11, 1896. 3. Id., Iji récente cattura di un Fenicottero nel Veneziano. Atli délia Societa italiana di scienze naturali, XXXVI, Milano, 1897. 4. Id , .\ota sopra un' anonialia di colorilo (/e//a Querquedula crecca (Linné). Ibidem^ XXXVI, Milano, 1897. 0. Id., Nota sopra nna carietà di Nyroca africana (Gntelin), Ibidem, XXXVI, Milano, 1897. 6. Id., Note ornithologiche per l'anno 1893. Ibidem, XXXVI, Milano, 1897. J. V. Barboza du Bocage, Mammiferos, Replis e Batrachios d'Africa de que existent e.reniplares lypicos no Museo de Lisl>oa. Jornal de sciencias mathem . phys. e natur , (2), XVI, p. 187-211, Lisboa, 1897. M. Baudoin, La Piscifacturr marine. Paris, in-S» de 47 p. etfig., 1897. A. Berlese, Le Cocciniglie italiane vioenti sugli agruini. 3 fascicules, 478 pages et planches. 1. .A. B. Chadbourne, Eridence suggestive of the occurence of individual dichromalisni in Megascops asio. The Auk, Xlll, n» 4, 1896 et XIV. n">l, 1897. 2. Id., The sjyring plumage of the Bobolink, with remarks ou color-change and nioulting. Ibidem, XIV, n' 2, 1897. Ct.É.ME.NT et Troncet, .inimuux de France utiles ou nuisibles; Vertébrés. Paris, in-8° de 170 p. et figures, 1897. F. Debrav et E. Maupas, Le Tylenchus devastalrix Kiihn et la maladie vermi- culaire des Fèves en Algérie. .Alger, in-S" de 54 p. et 1 pi. 1896. W. DuBREuiLH et L. Beii.le, Les parasites animaux de la peau humaine. Paris, in-8o, 1897. 1. Ed Ellingsen, Sorske Opiliones. Lidl om deres geogra/iske Udbredelse, 1893. 2. Id.. Mère om norske Myriopoder. Videnskabs-Sel.skabs Forhandlinger, n» 4, 1896, Christiania, 1897. 3. Id., Norske Pseudoscorpioner. Ibidem, n» 5, 1896, Christiania, 1897. C. Emery, Der BergriJ]' des organs und die allgemeine Anatomie nacli J. V Durand (de Gros). Aiialomischer Anzeiger, Xlll, no* 1-2, 1897. J. Forest aîné, Le Paon à travers les âges, usages et superstitions. Bull, de la Soc. nation, d'acclim. de France, Paris, 1896. A. FiuTscH, Fresh-Wnter Biologicat stations : Europe's example. Natural Science, X, n" 61, Londres, mars 1897. 128 SÉANCE DU 25 MAI 1897 s. Garman, Report on the Fishex cnllecterl by the Ba/iaina expédition, of the State Uiiiversity of loua, under Professor C. C. Nutting in IS03. Bull. f>ab. Nat. Sciences, state University, iowa, 12 nov. 1896. T. S. Hall, On the occurence of the unchoring tubes of Adeona in the older tertiaries of Victoria loith an account of their stucture. Proc. of Ihe Roy. Soc. of Victoria, IX, mars 1896. 1. Ch. Janet, Etudes sur les Fourmis, les Guêpes et les Abeilles, 12= note. Structtire des membranes articulaires des tendons et des muscles (Myrmica, Camponotus, Vespa, Apis). Limoges, in-S" de 25 p. et lig., 1895. 2. 1d., Sur le Lepisma polypoda Grossi et sur ses rapports avec les Fourmis. Bull. Soc. entomol. de France, LXV, p. 131-138, Paris, 1896. 3. Id., Sur les filets arqués des antennes des îylophilides. Ibidem, LXV, p. 183-185 et, 3fig., Paris, 1896. 4. Id., Sur les rapports des Lépismides myrmécophiles avec les Fourmis. C R. Académie des Sciences, Paris, 30 mars 1896. o. Id., Sur les rapports du Discopoma comata Berlese avec le Lasius mixlus Nylander. Ibidem, 11 janvier 1897. 6. Id., Sur les rapports de TAntennophorus Ulilmanni Haller avec le Lasius mixtus i\ylander. Ibidem, 15 mars 1897. J. G. 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U V) ego ^11: ' ai 1 -ai I '-' i "H. ; « .ti œ c = « o -^ C i« O) ;c te ± « .2 « S = ■ ■ en a »i c c s OJ 3j i; 4^ ~ ^ .^ '£■5 ^ tn _= — 1, — ^ ^ ô 5c .j3 if- ^ g = en .- - o o a-"" o o ~:'rj -— _ ï OJ X -s ~ -3 a. 3 — K ^3 -a 6C^ -3 3 1- "-o2-i^3-^ = --^-2 o J2 3 D 'i^ ce 3 tn 3 a; '^ j; ai Q. , II a; _2 L s c« 3 «.S S — •^ OJ «■o ^ a- £ S5 i = 3 OJ 3 -S "C te -a tn — (U O V c c — ' i O C 2s o « o fl -c ^ J — - OJ ^ 3 — - (« C ■"2"3— 3L.-CC ■■" Q."^ CL 1. -_ es es C/1 Vi QJ ^ "- oj ;r — -^ ^ c i 3 134 SÉANCE DU 8 JUIN 1897 SyMPAGURUS (iRIMALDIl Sp. nOV. Le céphalothorax est nettement calcifié en avant de la suture cervicale, tout entier membraneux en arrière ; l'aire cardiaque est plutôt étroite et s'élargit jjrogressivement d'arrière en avant, l'aire gastrique est limitée de chaque côté, mais non avant, par un sillon courbe très distinct. Le bord frontal est marginé comme celui du Farapagurm pdlosiinaniis Smith, mais sa partie rostrale obtuse est plus large, plus saillante; sur la ligne médiane dorsale de cette partie se trouve une saillie longitudinale très légère, qu'on retrouve aussi dans le P. pilosiinanus. Les pédoncules oculaires sont renflés à la base et rétrécis en avant, leur surface coruéenne est obliquement tronquée du côté externe. Les anteunules se fout remarquer par le grand développement de leur pédoncule qui atteint presque la base de la grande pince, et par la dimension de leur fouet supérieur qui est à peu près aussi long que les deux articles précédents réunis; le fouet inférieur est com- posé de quatre ou cinq articles. Les pédoncules antennaires sont com])lètement iuei-mes; ils dépassent un peu le bord antérieur de la cornée et de l'acicule, qui est obtus en avant et muni d'assez longs poils: le fouet terminal dépasse un peu l'extrémité des pattes et présente ordinairement sur le bord antérieur de chaque article deux poils assez longs. Les pattes antérieures sont très inégales et fort différentes. La patte droite, qui est de beaucoup la plus grande, a le méropodite iuerme mais orné de quelques saillies pilifères; le carpe présente de nombreux tubercules également pilifères, surtout sur ses faces latérales et sui)érieure ; la pince est un peu plus large que le carpe et fortement infléchie sur son bord inférieur ; le bord supérieur de son doigt mobile fait une courbe régulière avec le bord supérieur du propodite ; ce dernier est plus long que large et muni de poils assez longs, mais peu serrés, sur sa face externe ; de petites tuber- cules irrégulièrement sériés se trouvent sur ses deux bords et forment en outre une courte rangée longitudinale à la base, sur sa face externe ; partout ailleurs les deux faces sont lisses et unies. Les dents des doigts sont peu apparentes, pourtant ou en peut dis- tinguer une sur le bord interne du doigt mobile et deux sur celui du doigt immobile. La patte gauche ne présente ni granules, ni tubercules; elle est un peu pilifère, assez réduite et ressemble du reste à celle des autres !>yinpagHrus. Les pattes ambulatoires sont inermes et ornées cà et là de quelques SKANCE DU 8 JUIN 1897 135 poils, surtout dans la iiioitic antrrieure du bord supérieur des doigts. Ceux-ci oui à peu près la uième longueur que les deux articles pré- cédeuls réunis, ils sont grêles, peu arqués et ne paraissent pas sensiblenieul tordus. La patte aulérieure est bien plus courte que la patte postérieure ; celle ci dépasse la grande pince de prescpie toute la longueur de son doigt. Les branchies sont formées d'éléments bisériés et ne paraissent pas présenter de bourgeons accessoires externes comme celles du S. iiudus. La propodite des pattes de la ([uatrièuie paire a uue râpe d'une seule rangée d'écaillés. Le mâle a deux paires de fausses pattes stîxuelles comme les Sijnipanurus les plus normaux. Cette espèce n'est représentée jusqu'ici que par uu individu mâle recueilli par Vllironckllc aux Açores (No2ll, 1'^ août 1888, lat. N. 39 18', long. 0. 33°32', sable vaseux, coquilles brisées, chalut) par 1372 m, de profondeur. Les dimensions de cet individu sont les suivantes : Longueur du céphalothorax sur la ligne médiane dorsale 4""" Largeur du front 2''""75 Longueur des pédoncules oculaires .... l'""'60 )) de la patte antérieure droite . . . 9'"'" » du carpe de cette patte 2'"'"4 » de la pince 4'"«" Largeur de la portion palmaire de cette patte. l"""9 Longueur de la patte antérieure gauche. . . 7"""5 » de la patte ambulatoire antérieure droite 15""" Longueur de la patte ambulatoire postérieure droite 12'""'5 Longueur du doigt de la patte ambulatoire anté- rieure droite 4"""2 Longueur du doigt de la patte ambulatoire pos- térieure droite 5"'"'6 Cette espèce présente des affinités avec le .S. nudus, le S. gracilipes et le S. pictus. Ces espèces s'en distinguent par les caractères sui- vants : 1° S. nudus : acicule dépassant de beaucoup la cornée, aigu, spinuleux en dedans, pattes ambulatoires égales, à doigts larges, ne dépassant pas sensiblement la grande pince, celle-ci ornée de petits tubercules très nombreux sur le carpe et sur les deux faces des pinces, avec quelques poils disséminés entre ces tubercules ; 2° S. gracilipes : pédoncules oculaires très dilatés en avant, acicules 136 SÉANCE DU 8 JUIN 1897 lamelleux, pattes ambulatoires à peu près égales, à doigts sigmoïdes, presque droits, pince droite granuleuse sur le bord supérieur, lisse et brillante et presque dépourvue de poils sur sa face externe ; 3° S. pictus: rostre frontal très saillant, subaigu et caréné en dessus, pédoncules oculaires très dilatés en avant, pattes ambulatoires égales ne dépassant ]jas sensiblement la grande pince, des épines sur le doigt mobile de la grande pince, des tubercules spiniformes sur les deux bords de celle-ci et sur sa face externe où ils consti- tuent deux rangées ; une épine à l'extrémité antérieure et supérieure du carpe des pattes ambulatoires. LA FAUNE ORNITHOLOGIQUE DE LA BELGIQUE COMPARÉE A CELLE DE LA NORMANDIE ET DE LA LORRAINE, PAR LE D' ALPH. DUBOIS. Conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique. Dans une notice publiée récemment dans le Bulletin, j'ai dit que la Faune ornithologique belge est fort ricbe en espèces, relative- ment à rétendue du pays. Il serait cependant oiseux de donner une nouvelle liste des Oiseaux observés en Belgique, qui ferait double emploi avec mes travaux antérieurs. Mais je pense qu'il n'est pas inopportun de comparer notre faune à celles de la Normandie et de la Lorraine, ce qui me permettra de signaler un certain nombre d'espèces rares et intéressantes au point de vue de la répartition géographique. M. H. Gadeau de Kerville mentionne dans sa Faune de la Nor- mandie {[), trois cent vingt-deux espèces, dont vingt-deux n'ont pas été observées en Belgique ; dans cette dernière on a constaté la présence de quarante espèces com|)lètement inconnues en Nor- mandie. M. le baron L. d'Hamonville, dans son mémoire sur les Oiseaux de la Lorraine (2), signale trois cent deux espèces, dont deux sont à supprimer pour les raisons données plus loin, et dont dix-sept (t) Gadeai! de Kervim.e, Faune de la Normandie, Oiseaux, 2 vol. Paris, 1890-92. (2) Mémoires de la Société zoologique de France, t. VIII, pp. 244-344. SÉANCE DU 8 JUIN 1897 i'M n'ont pas été observées en Beli;ique, mais six d'entre elles se trou- vent également en iNorniandie. Ce qui manque à la Lorraine, c'est la faune marine. Sa situation géograi)hique paraît aussi se trouver en dehors de certains passages ; ainsi, |)lusieurs espèces sont signalées comme acciden- telles, alors qu'elles sont de passage régulier en Belgi(iue, comme c'est le cas pour l'Otocoris ali)eslre, la Spatule, l'Huîtrieret autres. Les Oiseaux mentionnés eu Lorraine par M. d'Hamonville, habitent donc aussi la Belgique, ou y sont de passage plus ou moins régulier, à l'exception des suivants : Vultur fulvus, Neophrun percnopterus, Aquila clanga, A. pennata, Falco vespertinus, Surnia passerina (1), PIcoidcs tiidactylus, Pijrrhororax alpinus, Lanins merldiunalis, Montifringilla nicalis, Citrinella alpinn, Curruca orphca, C. Dielanocephala, Pliyllopneuste Bonclli, .Egithalus penduHnus, Biblis rupestris, Porphyrio cxsius, Pelecanus onocrolalus et Chenalopex œgyptiacus. Ce dernier a bien été pris en Belgique, mais comme il vit eu domesticité dans tous les jardins zoologiques, et même sur les étangs de domaines privés, il est plus que probable que les sujets pris dans l'Europe centrale ne sont que des évadés, ce qui m'empêche d'admettre l'Oie d'Egypte dans notre faune. Il n'y a donc réellement que dix-sept espèces de Lorraine que nous n'ayons pas vues chez nous ; par contre, on a capturé en Belgique cinquante-deux espèces, dont la présence n'a jamais été constatée en Lorraine, savoir : 1. Emberiza pusilla Pall. — Pris deux fois près d'Anvers, en octobre 1876 et en 1883 durant le même mois. 2. Lanius excubitor var. Majoi' Pall. — Caractérisé par l'absence de miroir blanc sur les rémiges secondaires ; cette Pie-grièche a été prise près de Liège, d'Anvers et de Gand. 3. Motacilla alba var. lugubris Tem. — De passage accidentel. 4. M. flava var. borealis Sundev. — De passage irrégulier; c'est à cette variété que se rapportent les sujets dont la capture a été signalée en Belgique sous le nom de M. melanocephala. 5. Anthm cervinus Pall. — De passage accidentel, mais on a signalé une dizaine de captures en tout (près de Louvaiu, de Namur, de Waremrae et d'Anvers). 11 est à remarquer que dans son plumage d'hiver, il est fort difficile de distinguer VA. cervinus de \'A.prate7isis\ chez le premier, cependant, les parties inférieures (1) Je partage l'avis de M. d'Hamonville : cette espèce a été signalée en Lorraine par erreur. 138 SÉANCE DU 8 JUIN 1897 sont très légèrement teintées de roux Isabelle ou de roux vineux, et les taches sont ordinairement plus grandes et plus nombreuses. 6. Parm Pleskii Cab. — Une seule capture à Liège, en décembre 1878, signalée par M. le baron de Selys-Longchamps (1). 7. Acredula caudata var. longicauda Briss. — Commun et sédentaire. — M. d'Hamonville paraît avoir réuni les deux formes, qui sont cependant parfaitement distinctes et qui, toutes deux, doivent se trouver en Lorraine (2). Le type caudata a la tête entièrement blanche ; la var. longicauda (liosea Blyth) présente une large bande sourcilière noire. 8. Locustella luscinoides Savi. — Ne paraît avoir été prise qu'une fois en Belgique, près d'Anvers, il y a une trentaine d'années. 9. Acrocephaluii palustris Bechst. — Cet Oiseau est commun en Belgique et doit se trouver en Lorraine. Je m'étonne de ne pas le voir figurer dans la liste des Oiseaux de ce pays. 10. Cyanccula cœrulecula Pall. — De passage accidentel. 11. Monticola ci/aiia Lin. — N'a été capturé qu'une seule fois en Belgique : à Olloy, près de Couvin, en septembre 1877. 12. Tardas atrigalaris Tem. — N'a également été pris qu'une fois : près de Namur eu 1844. — Il en est de même du T. sibiricus Pall., dont un jeuue mâle a été tué près de Neulchàteau, à la fin de septembre 1877. — Du T. vorius Pall., au contraire, on a pris en Belgique sept ou huit individus, la dernière capture date de 1893 et se trouve dans la collection du marquis de Wavrin, de même que les T. sibiricus et M. cyana. 13. T. fiiscatus Pall. — On ne connaît de cette espèce que deux ou trois captures. 14. T. Sivainsoni Cal). — Un individu a été pris près de Chiny (Luxembourg belge), entre le 15 et le 20 octobre 1885, et fait partie de la collection du marquis de Wavrin. Un second a été pris près de Namur, dans les derniers jours d'octobre 1896, et j'ai pu l'acquérir pour le Musée de Bruxelles. 15. T. Swainsoni var. ustulata Nutt. — C'est l'individu de la collection de M. le baron de Selys-Longchamps ; cet Oiseau a été tué près de Namur en octobre 1847 et rapporté à tort, par M. Dresser, au type Swainsoni (3). 16. T. obscurus Gm. (pallidus Tenu nec Gm.). — Plusieurs sujets (1) Voy. Bulletin de la Société zoologique de France, IX, 1(^84, p. 69. (2) Voy. ma nolice sur les Mésanges dans le Uull. de la Soc. zool. de France, t. VIII, 1883, p. «7. C-i] Voy. Drksser, The birds of Europe, supplément, IX, p. 2. SÉANCE DU 8 JUIN 1897 139 ont été pris à diverses époques dans le pays ; la dernière capture a été faite près de Grupoiit, eu octobre 1891. 17. MeUmocon/pha calandra Lia. — Pris près de Hruxelles. en 1854 et en novembre 1S82, trois ou qufitre individus en tout. — Les apparitions en Belgique du M. bmchijdaclyla, sont également peu nombreuses : la dernière capture a été faite près d'Anvers, eu octobre 1880. 18. M. sibirica Gui. — On ne connaît de cette espèce que trois captures : en 1855, près de Liège, en 1856, près de Malines, et plus récemment près de Namur. 10. M. iieltonienns Forst. (tatarica Pall.). — L'apparition en Belgique de cette espèce asiatique, est réellement extraordinaire. Une première capture a été faite près de Bruxelles, vers la mi- mars 1850, un second individu a été pris vivant près d'Anvers en 1852 ; enfin, entre 1880 et 1885, une dizaine de ces Oiseaux ont encore été pris près d'Anvers par un tendeur; j'ai eu l'occasion de voir l'un d'eux, un mâle en plumage d'été, appartenant à M. Ch. délia Faille, mais celui-ci ne se rappelle plus bien l'année de la capture. 20. Cypselus melha Lin. — M. d'Hamonville ne signale qu'une seule capture de cette espèce, faite en 1841 aux environs d'Etain (Meuse) ; à la lin de septembre 1886, deux de ces Martinets furent remarqués à Noville-sur-Méhaigne (Brabant), et l'un d'eux fut tué et envoyé au Musée de Bruxelles ; c'est la seule capture qui paraît avoir été faite en Belgique. 21. Coccyzus americaniia Lin. — Un sujet adulte a été tué à Bois- de-Lessine (Hainaut), le 22, octobre 1874, et donné au Musée de Bruxelles par M. C. Fontaine. C'est la seule capture connue pour l'Europe continentale ; mais, d'après M. J.-E. Harting, cinq sujets de cette espèce ont été pris à diverses époques aux îles Britanniques. J'ai figuré l'Oiseau pris en Belgique dans mon ouvrage sur la faune belge (1). 22. Nyctea scandiaca Lin. — Signalé précédemment (2). 23. Circus macrnrus Gm., C. paUidus Syk. — De passage accidentel; quatre sujets ont été pris en Belgique : un près de Verviers, en 1858, deux mâles près de Liège, à une époque plus récente et une femelle près de Wavre, en mai 1888. 24. Hierofalco gyrfdko Lin. — Un jeune sujet a été tué près d'Anvers, d'après M. de Selys-Longchamps. (1) Faune illustrée des Verlébn's de la Belgique, Oiseaux, Allas, t. 1, pi. 162. (2) Voy. Bullelin de la Soc. zool. de France, XXI, p. \o.\ ISlXi. 140 SÉANCE DU 8 JUIN 1897 25. Elanns cœruleus Desf. — On ne connaît qu'une seule capture faite à Boilsfort, près de Bruxelles, en mai 1847. Un individu a été tué en France, dans le département du Nord, non loin de la ville belge de Poperinghe. 26. Aquila fasciata Vieill., Falco Bonelli Tem. — Un sujet de cette espèce a été tué près de Liège, en 1879, et un autre à Bornhem (Anvers), le 23 mars 1889 ; j'ai pu acquérir ce dernier pour le Musée royal de Bruxelles. 27. Otis Macqueeni Gray. — Trois captures connues : aux environs de Virton, en 1842, près de Louvain, en 1844, et à Test de Bruxelles, en 1846 ; ce dernier se trouve au Musée de cette ville. — Du Cursorius gallicus Gm., on n'a pris qu'un unique exemplaire, celui de Othée, Liège, signalé par M. de Selys-Longchamps. 28. Glareola torquata Briss. — Quelques individus ont été tués en Campine, d'après M. de Selys-Longchamps ; de Meezemaker a constaté l'apparition d'un individu de cette espèce à Bergues, près de la frontière belge. 29. Tringa maritima Brûnn. — De passage irrégulier sur la côte maritime et près des bouches de l'Escaut. 30. Liinicola ptatijrhyiiclia Tem. — De passage très accidentel. 31. Actitis macularius Lin. — Cette espèce américaine a fait deux apparitions en Belgique ; trois jeunes sujets furent pris en 1847, d'après feu mon père, et un individu adulte a été tué près d'Anvers, en 1883 ou 1884, et se trouve dans la collection de M. délia Faille, de cette ville. ^2. Numenius tenuirostris Vieill. — On ne connaît que trois captures : près de Louvain en 1854 ; non loin d'Ostende en 1856 et à Lillo, près d'Anvers, en 1884; ce dernier appartient à M. L. van Delft. 33. Phalaropus cinereus Briss., kifperborea Lin. et le Ph. fulicarius Lin., sont tous deux de passage très accidentel sur nos côtes maritimes, et seulement pendant les hivers très rigoureux. 34. Anser enjthropiis Lin., minulus Naum. — On n'a signalé que deux captures, l'une en novembre 1856, l'autre pendant Ihiver de 1858. 35. Cygnus mansuetus Lin., olor Gm. — De passage irrégulier en hiver. 36. Qnerquedula formosa Georgi. — C'est une espèce propre à l'Asie orientale qui, en Europe, n'a été observée qu'en France et en Belgique. Un mâle en mue a été tué le 21 novembre 1888 sur l'étang de La Hulpe, à quelques lieues de Bruxelles, par le garde- SÉANCK Dl' S .H^IN 18î)7 \\\ chasse du chevalier de Bosscliaerl ; ce dernier a eu l'amahililé de me l'envoyer pour le Musée de l'Etal. ;J7. Ildi'cldd i/lncialîs Lin. — Ne visite nos côtes que pendant les hivers très rij^oureux. 38. Phalacroconi.r graculus \a\\. — Ne se montre que 1res accidentellement sur nos côtes. 31). I.uniii Icucoptenis Kab. — De passage très accidentel sur nos côtes maritimes. 40. /,. ininutKS Pall. — De passage irrégulier sur nos côtes, plus rarement sur l'Escaut. 41 . Sterua caspia Pall. — On ne connaît que trois captures : aux environs de Tournai et d'Anvers, et sur un étang près de Bruxelles, eu juillet 1865. 42. S. auqlica Mont. — De passage irrégulier ; plusieurs sujets ont été tués à diverses reprises sur la côte et aux environs de Tournai. 43. S\ 1)011 fjalii Montag. — De passage accidentel sur nos côtes, vers l'embouchure de l'Escaut, eu août et septembre. 44. S. minuta Lin. — Assez commun en été sur les côtes mari- times, plus rare sur l'Escaut. i:'). Dionicdca exulnns Lin. — Cet Albatros habite les mers australes, aussi sa présence sur la côte de Belgique est-elle des plus extraordinaires. Un sujet a été tué sur l'Escaut, près d'Anveis, en septembre 1833, et plus récemment, dans la matinée du 27 avril 1887, un Albatros endormi sur un brise lames de la côte de Blankenberghe, fut tué à coups de bâton par un ouvrier du port. 40. Falniarus glaciaUs Lin. — Visite accidentellement nos côtes pendant les hivers très rigoureux. 47. l^roceiUiria leiicorrhon Vieill. — \e visite nos côtes qu'acci- dentellement, et les tempêtes le jettent parfois bien loin à l'inté- rieur du pays ; c'est ainsi qu'on en a pris près de Louvain, d'Anvers, de Namur, de Liège, de Vilvorde et de Bruxelles. 48. l'ufpnus anglorum Tem. — Visite accidentellement nos côtes après de fortes tempêtes. 49. Colyinbus (wclicua Lin. ~ Se montre très rarement sur nos côtes et seulement pendant les hivers exceptionnellement rigou- reux. 50. Uria troile Lin. — Commun sur nos côtes en hiver, et les tempêtes le chassent parfois jusqu'au-delà d'Anvers. iii. Mcri/ulus aile Lin. — Ce n'est qu'accideutellemenl, et après Hull. Soc. Zool. lie Kr., 1897. .vxii. — IZ 142 SÉANCE DU 8 JUIN 1897 de fortes tempêtes, qu'on voit ce petit Oiseau sur nos côtes et parfois même sur l'Escaut. 52. Alca torda Lin. — Visite nos côtes en hiver en plus ou moins grand nombre. 53. Fratercula arctica Lin. — Assez rare sur nos côtes et seule- ment en hiver. UN MYSTÉRIEUX MYRIAPODE SCOLOPENDROPSIS BAHIENSIS BRANDT, PAR H. W. BROLEMANN. En 1840, Braodt (i) décrivait une nouvelle espèce de Scolopendre reçue du Brésil, qu'il baptisait du nom de Scolopendra (Scolo- pondropsis) bahiensis Newport, qui la cita ensuite (2), ne l'a pas eue sous les yeux, et la classe dans les Scolopendres cribrifères. Elle resta également inconnue à Gervais (3), qui ne fit que reproduire en français la description de Brandt. Depuis lors, de tous les auteurs qui en ont parlé accidentellement, aucun ne paraissait exactement fixé sur cette forme ; le fait que c'est la seule Scolo- pendre à 23 segments qui soit en possession d'ocelles, semblait dérouter l'opinion. II y a ainsi tout lieu de supposer que cette espèce n'a pas été revue depuis Brandt. Or, je viens d'avoir la bonne fortune d'en trouver un échantillon en parfait état de conservation dans les collections recueillies par mon collègue, M. Gounelle, daus les environs de Bahia, en 1889, et je suis en mesure d'en donuer une description détaillée. SCOLOPENDROPSIS BAHIENSIS Braudt, 1841. Longueur totale du corps, ejiviron 60'""' (l'animal étant étiré, celte mesure n'est qu'approximative). Lame céphalique: longueur (partie découverte) 2"""7U » largeur 3"'"' (1; Brandt, Recueil 184i, p. 74-77. (2) Newport, Trans. Linn. Soc. Loitdoii, XIX, p. 'il'.». (3) Gkkvais, Insectes aptères, 1S47. SÉANCE DU 8 JUIN 181)7 143 l«r écusson : lougueur 1"""40 » largeur (au bord autérieur) 4""" 2^' écusson : longueur 1"""50 )-> largeur (au bord antérieur) 4'"'"15 Largeur du 3*^^ écusson (au bord antérieur) 4"""40 » 12« écusson 4'""'15 » 23e écusson 3"""50 Longueur d'une patte de la 3"^ paire 3"""50 » » 21^ paire 4™"^ » » 22« paire o'n'"50 Patte anale : fémur 2"""50 » patella 2"""10 » tibia 1"^"'70 » premier tarse 0"""80 » deuxième tarse et gritïe 1™"30 » longueur totale de la patte 8'""'40 Corps composé de 23 segments. Tète non rebordée, largement débordée de chaque côté par les pièces de la bouche : bords latéraux presque parallèles, bord antérieur arrondi, non échancré, bord postérieur caché sous le premier écusson dorsal ; surface marquée de fines ponctuations clairsemées et d'un sillon très fin sur la moitié postérieure. Antennes brisées (présumées de 18 à 20 articles) très épaisses à la base et rapidement amincies jusqu'au 7« article ; les 6 premiers articles sont glabres, les suivants sont couverts d'une pubescence rousse. Les ocelles sont absolument plates, elles ne sont pas pigmentées ou ne le sont que très faiblement et ne sont visibles que sous la forme de sillons circulaires qui interrompent la surface de la lame céphalique. Hanches des pattes-màchoires plus larges que longues (plus d'une fois et demie), ponctuées, coupées transversalement par un sillon irrégulier du milieu duquel se détache un autre sillon qui ne tarde pas à se bifurquer et dont les deux branches, entourant l'encoche médiane du bord antérieur, vont se perdre dans le sillon des lamelles dentelées. L'encoche est circulaire et profonde, de sorte que les lamelles dentelées, dont les bords lui font suite, ne sont en contact qu'à leur pointe antérieure. Ces lamelles sont armées de 3 + 3 dents, dont les deux internes sont fondues, et l'externe seule est isolée ; ces dents ne sont pas aiguës, elles sont amincies et carrées comme un ciseau. L'article suivant est très 144 SÉANCE DU 8 JUIN 1897 court intérieurement, son prolongement est indistiuclemeul bituber- culeux. La griffe est longue, non dentelée. Les écussons dorsaux 1, 2 et 3 sont emboîtés les uns dans les autres, ils gagnent progressivement en largeur, comme l'indiquent les mesures ci-dessus ; les autres écussons sont sensiblement égaux jusqu'au 22". Aucun, à l'exception du dernier, n'est rebordé. Sur le 2% les stries longitudinales sont faibles, elles sont bien accusées sur les autres, qui présentent en outre aux angles anté- rieurs, de très courts sillons obliques suivis de traces indistinctes d'un sillon longitudinal, et au bord postérieur l'amorce d'un sillon médian. Le dernier écusson est moins large que le précédent et ne présente qu'une strie médiane, son bord postérieur est faible- ment convexe. Ecussons ventraux. Le premier est très court, étant en partie caché sous le suivant, sans sillon. Les autres, à l'exception du dernier, sont parcourus par deux profonds sillons longitudinaux ; lorsqu'on étire l'animal, on remarque que les bords antérieurs et postérieurs sont convexes, que, dans le voisinage du Ijord anté- rieur, les sillons se dédoublent et émettent une branche oblique qui rejoint le bord antérieur non loin de l'angle, et qu'enfin l'écusson est coupé transversalement, près du bord postérieur, par un profond sillon dans lequel se perdent généralement les sillons longitudinaux. Le dernier écusson est beaucoup plus étroit que le précédent, subrectangulaire, à peine rétréci à l'arrière, à angles postérieurs arrondis, à bord postérieur droit. Les stigmates ont la forme d'une feule allongée comme ceux des Pithopus. Le pleurœ posticse sont étroites, densément semées de i)etits pores, tronquées carrément en arrière, c'est-à-dire sans prolonge- ment épineux, mais avec deux ou trois très petites épines dont l'une, l'interne, occupe la place du prolongement. Pattes courtes et grêles, la première paire plus grêle que toutes. Les tarses de toutes les pattes sont inermes et les grilïes accom- pagnées de deux éperons. Les deux premiers articles des pattes anales sont aplatis inté- rieurement. Le fémur est armé de 2 épines sur l'arèle supéro- interne, de 4 ou o épines moins fortes sur la face interne, et de 3 épines sur l'arête inféro interne ; en outre, le prolongement apical est armé de deux fortes épines. Patella iuerme, comme tous les autres articles, mais présentant un reuflement lisse et glabre SÉANCE DU S JUIN 1(SÎ)7 145 en avant de la pointe inféro-inteme. La gritïe est simple, mais son tranchant est linement dentelé. Je me suis référé à plusieurs reprises, dans les lignes qui précèdent, à la description du l'Ilkoiitiis calcaralKS l'ocock.à propos duquel son auteur dit en propres termes (1) : '< It is interesting to note the close similarity tliat exists betvveen the description of /'. calcaralus and that of Scolopendropsis hakiensis of Brandt, given by Gervais in vol. iv of the «Insectes Aptères». In fact, were it not for Gervais's statement that Scolopendropais possesses twenty- tliree pairs of legs, I should hâve tliought that the descriptions applied to the same species ». Et, en effet, jamais il ne m'a été donné d'examiner deux formes plus voisines ; jusque dans les moindres détails, jusque dans la forme des dents maxillaires, jusque dans la griffe dentelée de la patte anale et dans la nature des ponctuations de la lame céphalique et des pattes-mâchoires, tout concorde minutieusement. Et ce n'est pas seulement avec la description de M. Pocock qui, si exacte et complète qu'elle soit, ne peut rendre néanmoins l'aspect des êtres, que j'ai pu établir cette comparaison, mais c'est aussi par l'examen de deux échan- tillons de l\ calcaralus qui se trouvaient dans le même tube que la Scolopendropsis, et qui apparemment ont été pris ensemble, la localité indiquée étant la même. La seule différence à signaler est celle de l'armement des tarses du P. calcaralus qui manque chez la Se. bahiensis ; mais cette différence n'existe pas en réalité, car le P. inermis Pocock est là pour combler la lacune, puisque chez lui les tarses sont inermes, ce qui le rapproche encore davantage de l'espèce de Brandt. En présence d'une semblable identité de forme et de détail, que devient le caractère tiré du nombre des segments du corps? Pour ma part, je suis très porté à ne pas en tenir compte et à admettre que l'espèce de Brandt et le IHthopus inermis ne sont qu'une seule et même espèce, dont les individus à 2.3 segments ne représentent qu'une particularité (2) de développement, un dimorphisme peut-être, de la forme à 21 segments. Cette opinion, (1) Pocock, Notes on the Synonyiny of some species of Scolopendridse, with descriptions of neic Gênera and species of the group. .-Xnn. Mag. Nat. Hist., janiiary 1891 . (2) Qu'il ne s'agisse pas d'un slade de développement plus avancé ou d'un cas tératologiqup, est suffisamment prouvé par le fait que j'ai en mains des P. calca- ralus de 21 segmenls beaucou[i plus grands que la Scolop. bahiensis, et que celle-ci est tout-à fait normalement constituée. 146 SÉANCE DU S JUIN 1897 toutefois, irait absolument à l'eDcootre de la classification actuelle, et, généralisée, bouleverserait une fois de plus cette classification. Les formes à 23 segments ont élé groupées, avec une apparence de raison, en une tribu, celle des Scolopendropsinœ, dans laquelle on a toujours fait figurer le genre Scolopendropsis si peu connu jusqu'ici. Mais dans les conditions présentes, il me paraît dilTicile (le maintenir intacte cette classification, et de ne pas tenir compte du cas de similitude (le mimétisme me paraît ici hors de cause) qui se présente, de la forme des stigmates, et des autres caractères qui ont aussi leur valeur. J'incline donc à penser que c'est à la tribu des Scolopendrinse qu'il conviendra de rattacher celte inté- ressante espèce. SUR UN TÊTARD DE RANA TEMPORARIA BICÉPHALE, PAR M"= MARIE LOYE2. Je présente à la Société un têtard bicéphale, provenant d'une ponte recueillie le 25 mars 1897, dans un étang situé entre Chaville et Vélizy (Seiue-et-Oise). D'après M. le D^ R. Blanchard, que j'ai consulté à ce sujet, les monstruosités de la partie antérieure du corps sont ra- res chez les Batraciens; au Fifî. t. — ïèlard peu après sa sortie de l'œuf, grossi 5 fois. — A, face dorsale; B, fîu-e ventrale. Fif 2. — Têtard âgé de trois jours, grossi 5 fois. contraire, on voit souvent des anomalies des membres et la poly- mélie est très fréquente, surtout en arrière; eu effet, les membres postérieurs sont souvent doubles et même quelquefois triples. SÉANCE DU 8 JUIN 1897 147 Le tètiird que voici est sorti de l'œuf le 31 mars. 11 présentait deux têtes divergentes bien conformées, parfaitement égales et symétri(|iies par ra[)port au plan longitudinal du corps. Les bran- chies étaient normales, situées latéralement au-dessous de chaque tète, du C(Mé externe seulement. Plus tard, quand elles ont été remplacées par des branchies internes, un seul spiraculum s'est formé du côté gauche, ce qui est normal. Fig. 3 — Tôtard âgé de dix jours, grossi 5 fois. Très peu de temps après l'éclosion, la tête droite paraissait avoir moins de vitalité que la gauche et bientôt elle était sensiblement moins développée que cette dernière. L'animal nageait avec assez de rapidité, en s'inclinant sur sa gauche ; mais, trop gêné et trop lourd pour s'élever beaucoup dans Leau, il quittait à peine le fond du bocal où il se trouvait. Je ne l'ai jamais vu se suspendre à l'aide de ses ventouses aux plantes 148 SÉANCE DU 8 JUIN 1897 ni aux parois du bofal, bien qu'il possédât deux ventouses à chaque tête. Ces ventouses se sont d'ailleurs rapidement atrophiées, en commençant par celles du côté interne. A uiesure que la tête gauche se développait, elle tendait à se placer dans l'axe du corps, tandis que la tète droite devenait < I Vi'^. 4 — Tèlanl âgé de trois semaines, grossi '6 fois. parasite de la preuiière ; toutefois, la tête atrophiée a toujours couservé sa sensibilité. L'animal, tout au moins depuis le moment où l'inégalité des deux tètes s'est accentuée, ne maugeaitque par la bouclie gauche. Le têtard devint ensuite moins agile, ne se déplaçant que lorsqu'on l'excitait, puis finit par mourir. 11 a vécu en tout trois semaines, mais est resté constamment moins développé que les autres têtards de la même ponte. IV.I Séance du :>2 Juin iSgy. PIU.SIDENCE l)K M Cil. JANET, VICE-PHÉSlDEiNT. MM. Bu.roR, A. de Caunk et Puilipi'son, léceminent élus Membres lituUures, remercient de leur adinissiou. .\1. le Secrétaire liénéral anuoiice que la Société a reçu, par l'entremise du Ministère des allaires étranji;ères, la collection complète des publications du Cliallcn/jer, gracieusement olîerte par le Gouvernement anglais. MM. de Claybrooke et Oustalet présentent M. Ricbard Goubie, artiste peintre, 125, avenue de Wagram, à Paris. M. Ch. Janet rend compte de sa visite à la section scientilique de l'Exposition de Bruxelles. M. Certes, en cultivant des herbes aquatiques desséchées, provenant des ruisseaux de l'île de Sainte-Hélène, a obtenu un organisme très voisin, sinon identique au Blomyxn vagam Leidy. M. R. Blanchard signale l'existence de Sangsues terrestres aux îles Séchelles, d'après l'examen de spécimens qui ont été recueillis par le D"" A. Brauer, de Marbourg. M. Racovitza, chargé des études biologiques à bord de la lieUfica, rend compte à la Société de l'organisation et de l'outillage de ce navire, ainsi que du but du voyage qu'il doit prochainement accomplir dans les régions antarctiques. M. le Président félicite M. le D"" Racovitza de prendre part à cette expédition, qui ne manquera pas d'enrichir la science d'une importante série de découvertes. Il lui exprime tous ses vœux poui- le succès de son entreprise et le prie d'en faire connaître les progrès à la Société, autant que cela lui sera possible. 450 SÉANCE DU a JUIN 1897 NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES VARIÉTÉS DE COLORATION ET LES HYBRIDES CHEZ LES MAMMIFÈRES ET LES OISEAUX, PAR CH. VAN KEMPEN. Depuis l'année 1894, j'ai pu augmenter sensiblement la partie de ma collection d'histoire naturelle, contenant les Mammifères et les Oiseaux remarquables par leurs variétés de coloration, par leur hybridité et par leurs anomalies. J'espère que la Société zoologique voudra bien accueillir cette quatrième série dans ses publications. I. — VARIÉTÉS DE COLORATION. Mammifères Vespertiiio pipistrelius Linné. — Chauve-Souris pipistrelle. Adulte, variété noire, capturée en 1896 à Rudolstadt (Thuriuge). Sorex arancus Linné. — Musaraigne ordinaire. Adulte, variété à demi albine, provenant de Rudolstadt(Thuringe), en 1896. Talpa europœa Linné. — Taupe ordinaire. Adulte, variété orange, prise en 1893 sur le territoire de Blen- decques, village situé à trois kilomètres de la ville de Saint-Omer. Mustela vnl.garis Linné. — Belette vulgaire. Adulte, variété blanche, capturée en 1895, aux environs d'Arras (Pas-de-Calais). — Adulte, variété presque blanche, venant de Fogaras (Transylvanie), 1896. Sciurus vulgaris Linné. — Ecureuil vulgaire. Femelle adulte, variété noire, prise le 10 juin 1895, à Parnasse (Grèce). — Mâle adulte, variété albine, provenant du parc du duc d'Areuberg, à Enghien (Belgique), décembre 1896. Lepus timidus Linné. — Lièvre ordinaire. Mâle adulte, variété dont le pelage est en partie blanc, trouvé en décembre 1896, chez un marchand de gibier de Lille. Oiseaux Circus cpniginosiis Savig. — Busard harpage. Femelle adulte, variété brune foncée, dessous du corps et nuque blancs, tuée près de la mer Caspienne, le l*'^ mai 1894. SÉANCE DU 11 JCIN 1897 151 Cirrus cineraceus Naiim. — Busard cendré. Mâle adulte, variété noire, tué en 18î);i, à Etaples (Pas-de-Calais). !>!fr7iinn} aluco Brehm. — Hulotte (Chat-Huîtnt). Femelle adulte de très forte taille, plumage de coloratiou excessivement vive, tuée le 11 décembre 1895, dans la forêt de Niepi)e (Nord). Buho inn.riniua Flem. — Grand-Duc. Adulte, variété, dessous du corps blanc, provient d'Astrakan (sud de la Russie), mars 1895. Picus l'iridis Linné. — Pic Vert. Mâle adulte, variété à ailes rouges, tué en France en 1873. Corvus monediihi Linné. — Corbeau Choucas. Mâle adulte, variété albine, capturé en 1895, au château de Grosbois, près Claye-Souilly (Seine-et-Marne). Pica caudata Linné. — Pie ordinaire. Mâle jeune, variété albine, tué dans le bois de Wisques, à 6 kilomètres de Saint-Omer, le 22 juillet 1894. StuDtus rulfjaris Linné. — Etourneau vulgaire. Adulte, variété blanche, capturé en 1856, près d'Etaples (Pas de- Calais). — Mâle adulte, variété blanche, tué à Ditchling, Sussex (Angleterre), en septembre 1895. Passer domesticns Briss. — Moineau domestique. Mâle adulte, variété blanche, provenant des environs de Marseille, décembre 1895. — Femelle adulte, variété très panachée de blanc, capturée en juillet 1895, dans la ville de Lille. — Femelle adulte, variété à ailes et queue blanches, capturée à Ditchling, près Brighton (Angleterre), le 17 octobre 1895.— Femelle adulte, variété ayant la tète mouchetée de petites plumes blanches, provenant de Patcham, Sussex (Angleterre), 29 avril 1896. — Femelle adulte, variété blanche, capturée le 8 mai 1896, près de Halle sur-Saale (Allemagne). — Femelle adulte, variété panachée, tuée en octobre 1896, en Algérie. — Mâle jeune, variété à ailes blanches, venant de Brighton (Angleterre), août 1894. — Jeune, variété albine, Hongrie, 6 août 1895. —Jeune au sortir du nid, variété blanche, environs de Lille, 1893. Passer inontanas Briss. — Moineau friquet. Mâle adulte capturé aux environs de Pise (Italie), eu 1894 ; variété Isabelle. — Mâle adulte, variété ayant le dessous du corps blanc ; environs de Lille, 1895. — Mâle adulte, variété blanche î environs de Marseille, février 1897. 1S2 SÉANCE Dl 22 JUIiN 1897 Ligurinus chloris Koch. — Verdier ordinaire. Femelle adulte, variété albioe, Rottingdean, janvier 1890. — Femelle adulte, variété ayant du blanc dans le plumage, Rotting- dean, Sussex (Angleterre), novembre 1895, Cannahinn linota Gray. — Linotte vulgaire. Mâle adulte, variété tète presque blanche, Rottingdean, janvier 1895. — Mâle adulte, variété, plumage tendant à l'albinisme complet; Cringdeau, Sussex (Angleterre), 27 novembre 1895. — Mâle adulte, variété claire; Rottingdean, 17 novembre 1896. — Femelle adulte, variété à cou blanc; Rottingdean, janvier 1895. — Femelle adulte, variété, tête et cou blancs ; comté de Sussex, 12 octobre 1895. — Femelle adulte, vaiiété cannelle ; Rottingdean, 10 novembre 1896. Passerina melanoceiihald Vieill. — Passerine melanocèphale. Mâle adulte, variété avec dessin noir à la gorge, tué le 5 mai 1876, dans l'Asie Mineure. Miliarin FAiropœa Swains. — Bruant proyer. Mâle adulte, variété albine, tué en 1894, en Tunisie. Einberiza citrinella Linué. — Bruant jaune. Adulte, entièrement blanc, Zittau (Saxe), 1895. Emberiza ciaa Linné. — Bruant fou. Mâle adulte, variété aux ailes et à la queue blanches ; environs de Marseille, 1896. Alauda aniensis Linné. — Alouette des champs. Adulte, variété albine avec les plumes des ailes grises, capturée près d'Etaples, en décembre 1853. — Adulte, variété albine ; environs de Valenciennes, 1853. — Deux oiseaux adultes, variété Isabelle foncée, trouvés en 1894. aux Halles de Paris. — Mâle adulte, variété gris moucheté de blanc ; Cringdeau, près Brighton (Angleterre), juillet 1894. — Mâle adulte, variété gris clair ; Rottingdean, janvier 1895. — Mâle adulte, variété ayant la queue presque blanche ; Patcham, près Brighton, octobre 1895. Anthnn pratemis Bechst. — Pipi des près. Adulte, variété Isabelle ; environs de Marseille, 1894. — Adulte, même variété ; environs de Marseille, décembre 1894. — Adulte, même variété ; environs de Marseille, octobre 1896. — Adulte, même variété; environs de Marseille, l^r novembre 1896. — Adulte, variété albine ; environs de Toulouse, 1896. Biidyles flava Bonap. — Bergeronnette printanière. Adulte, variété albine ; environs de Marseille, 1894. — Mâle SÉANCE DU 2'2 JUIN 1807 153 ailiille, même variété; environs de Marseille, septembre INDH. — Adulte, même variété ; Corse, octobre 1896. — Femelle adulte, variété panachée de blanc ; Algérie, octobre 181)6. — Adulte, variété ayant le dessus du corps blanc, le dessous jaune, la lète grise ; Corse, noveuibre 1898. Variété remarquable. Turdiis nuTula Liuné. — Merle noir. Mâle adulte. variiHé à tête et cou blancs, le pluuiage parsemé de plumes de la même couleur; Corse, décembre 1898; Femelle adulte, variété ailes et queue gris clair ; Corse, déceuibre 1896. — Mâle adulte, variété ayant le dessous du corps rayé de plumes blanches; Corse, janvier 1897. — Femelle adulte, variété grise, ailes et queue gris clair ; Corse, janvier 1897. — Mâle adulte, variété à ailes blanches ; Corse, 1897. — Mâle adulte, variété complètement albine ; environs de Lille, février 1897. Tiiriliia musicus Linné. — Merle grive. Mâle adulte, variété à nuque blanche : environs de Marseille, 22 décembre 1894. — Mâle adulte, variété Isabelle ; Ajaccio (Corse), décembre 1895. — Adulte, variété ayant de nombreuses plumes blanches dans la robe ; Corse, janvier 1897. Ruhecuia fainiliaris Blyth. — Rouge-gorge familier. Adulte, variété isabelle, capturé en décembre 1893, prés d'Ajaccio (Corse). Parus biarfuicuembre i8qj PRÉSIDENCE DE M. CH. JANET, VICE-PHÉSIDENT. Dans sa dernière séance, le Conseil a fixé au lundi 21 février 1898 la cinquième Réuuion générale annuelle ; la séance se tiendra au siège de la Société, sous la présidence d'houneur de M. le D"" L. Bureau, professeur à l'Ecole de médecine et directeur du Muséum de Nantes. Le banquet aura lieu le jeudi 24, Une conférence avec projections à la lumière oxhydrique sera faite, le vendredi 23, par M. CuÉxoï, professeur à l'Université de Nancy. Les membres de province ou de l'étranger, qui désirent venir à Paris pour la Réunion générale, sont priés d'en aviser le Secrétaire général assez lot pour qu'il puisse leur assurer le parcours à demi- tarif sur les lignes françaises de chemin de fer. MM. Bruyant et Klixcksieck, présentés à la dernière séance, sont élus Membres de la Société. M. Ch. Jaxet fait une communication sur les ravages occasionnés par les Fourmis à l'intérieur des habitations et indique les procédés les plus usités pour les détruire. COMPLÉMENT A MES ÉTUDES SUR LES COLÉOPTÈRES PHYTOPHAGES (CLYTRIDAE) (1), PAR MAURICE PIC. Labidostomis attenuata, n. sp. — Verdàtre, métallique-brillant, avec les élytres d'un testacé un peu ocracé. Labre jaune. Antennes fortes, à quatrième article légèrement denté, très largement dentées à partir du cinquième article, en partie rougeàtres sur les trois premiers. Tète pubescente avec une ligne lisse peu marquée sur le vertex (/. Prothorax transversal, à ponctuation fine et peu écartée, parfois légèrement sillonné au milieu, impressionné transversale- ment en avant avec les angles postérieurs larges, modérément relevés; pubescence jaunâtre peu fine, couchée, relativement serrée au moins sur la base. Ecusson pubescent. Elytres très obliques sur (1) Deuxième article. Le premier a été présenté à la dernière séance de juillet de celte année. SÉANCE DU 1) NOVKMBRIi 18D7 203 les épaules, forleiiicnt atténues eu arrière, surtout chez cf, rebordés, d"un jauue ocracé, sans c^, ou avec une tache noire humérale $ ; poucluation pas très forte, plus ou moius écartée ; côtes peu mar- quées ou Dulles. Pattes foncées avec les tibias parfois un peu roussàtresà leur extrémité et on dedans. Long, 811""", Syrie : .lalïa (coll. Pic). Celte espèce est assez caractérisée par sa pubescence protliora- cique semblable à celle de diversifrons Lef., jointe à sa forme géné- rale et la structure des antennes ; paraît, à cause du quatrième article des anlenues et la coloration du labre, devoir se placer près de diatinyuenda Roseuh., dont il diffère par la forme élytrale plus atténuée en arrière, un peu cunéiforme chez d^,répistome différent, la pubescence de la tète et du prothorax jaunâtre, peu line, la $ pourvue d'une tache noire aux épaules. A. attcimata se distingue aussi de proprinqua Fald, avec lequel il présente une structure semblable à l'épistome, par la forme, la pubescence du prothorax, le quatrième article des antennes denté (1): de diversifrons Lef. par les pattes foncées, la forme du quatrième article des antennes, etc. ; de decipiens Fald par la forme de la tête, la pubescence. Lachnea pubëscens. var. subfasciata Pic. — (Bull. Soc. Hist. nat. Aulun, sept. 97j, France méridionale : Marseille (coll. Pic). Sous-genre Barathraea Lacd. Je considère qu'il y a lieu de distinguer dans ce sous-genre trois races voisines qui semblent avoir été plus ou moins confondues par les auteurs et que je séparerai ici sous les trois noms de cerealis Oliv., stramineipennis Luc (2) et separata (3). Le tableau qui va suivre, inspiré en partie par celui de Lefèvre (4), aidera à séparer les trois races que je viens d'énumérer et offrant toutes un dessin foncé semblable, triponctué sur chaque élytre (un point humerai, deux autres en ligue après le milieu), avec la tète énorme, plus ou moins échancrée ou entaillée en avant chez o^. 1. Élytres plus ou moins garnis de petits poils dressés disposés (1) Il convitnt de dire que ce caractère, sujet à varier un peu, u"est parfois pas bien net. (2) Cette espèce est portée en synonymie de tripunclata Schneid., décrit d'Espaj^ne, par M. Weise, dans la faune dErichson. J'ai adopté le non) d»i slraini- neijietmis Luc, parce que je connais les types de ce nom, afin de rendre certaine la spécificHtion de la forme présentée sous celte dénomination. La description de Schneider est du reste trop brève |)Our être utilisée avec certitude. {'.i) Nom nouveau pour bien spécifier la race séparée ici des deux autres. (4) Mou'iyraphie des Clijlrides, p. l:ij. 204 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1897 en lignes, c^ labre non muni sur sa partie supérieure d'un bourrelet plus ou moins brillant 2 — Élytres paraissant glabres, sans l'être parfois absolument. cf à labre déprimé muni d'un bourrelet arqué plus ou moins brillant, sur sa partie supérieure ; sommet de l'épistonie émoussé ou terminé par une petite dent recourbée (vu de profil), au-dessus des mandibules. Long. 8 40 millim. x\lgérie, Egypte, etc. cerealis Oliv. 2. Élytres à peine pubescents, parfois en partie glabres par épilation. Avant-corps tout à fait robuste, d^ à échancrure frontale presque triangulaire sur sa base (vue de face) ; dent au sommet de cette échancrure au-dessus des mandibules saillante et en pointe large (vue de prolil). Long. 7-10 millim. Andalousie,? Sicile (in coll. Tournier) séparât a Pic. — Élytres nettement pubescents. Avant-corps moyennement gros, cf à échancrure frontale presque carrée (vue de face) : dent du sommet de cette échancrure peu saillante et arrondie (vue de profil). Long. 8-11 millim. Algérie : Oran, Géry ville, Lamoricière, etc. (Iripunctata Schneid.) stramineipeiinis Luc. La forme separata se distinguera particulièrement de cerealis Oliv., abstraction faite de la pubescence parfois presque nulle sur les spécimens frottés, par la structure du labre chez >d^ et celle de l 'échancrure frontale, la forme plus trapue dans les deux sexes. Une quatrième forme ou espèce de Haralhnea est B. octopunctata Pic, décrite de Tanger (coll. Pic, types !) et nettement séparable à première vue des autres nommées ici par le dessin de chaque élytre quadri ponctué. TrruBiEA Perrisi Dsbr., et formes affines. — Dans la collection Leprieur j'ai trouvé provenant de Bou-Saàda et étudié (in litteris) par Lefèvre sous le nom de Melitonoma n. sp. $, un exemplaire que j'ai décrit sous le nom de Melitonoma Lefevrei (1) ; à la suite d'un nouvel examen plus sérieux du type, je considère que cet Insecte doit se rapporter plutôt au genre Tituhiea. (? Melitonoma) Tituhœa Lefevrei me paraît semblable (la forme étant seulement un peu plus allongée) à une paire de Titubxa, venant également de Bou Saàda, et nommée par Lefèvre T. Perrisi dans la collection Leprieur. Le T. Perrisi Dsbr. (nec Lef.j dont je viens d'acquérir un des deux exemplaires types, est bien différent de T. Perrisi Lef. = Lefevrei Pic, non seulement par la disposition des taches élytrales (au nombre de deux disposées longitudinalement près de la suture) (t) Le Naturaliste, n» 18i, 1894. SÉANCi: DU 9 NOVEMBUK 1897 205 mais aussi, par la forme du prothorax, celui-ci ayant ses angles postérieurs bien arrondis, et la coloration générale plus pâle. Le manque de matériaux d'étude m'empêche aujourd'hui de me pro- noncer catégoriquement sur la valeur spécilique de T. Lcfevrt'i Pic, comparé à /'. Pcrrisi Dsbr. ; je crois pouvoir dire cependant, dès maiulenanl, que le premier paraît se distinguer de Perrisi type par la coloration rembrunie, la forme du prothorax, la disposition des taches des élytres et (jue, pour cela, il en est au moins différent comme variété. Il faut encore, je crois, ranger sous le même nom de Lcfecrei l'Insecte rapporté du M'zab, par le D' Chobaut et dont j'ai parlé dans mon précédent article. GvNANDROPHTHALMA NiGuiTARSis Lacd. — Sous cc Hom Lacordaire paraît avoir désigné plus spécialement les exemplaires espagnols à forme plus ou moins allongée et parallèle, se rapprochant de [rrulae Gêné, tandis que sa var. A (1) désignerait plutôt une race voisine de salicina Scop. D'après la description, je crois que l'on peut assimiler cette var. A à G. transsykanica Friv. (2) et, dans ce dernier cas, ce nom figurerait dans les limites de notre faune fran- çaise. GvN. scuTELLARis Lef., var. latemaculata, — Diffère de la forme type, qui présente les élytres en majeure partie jaunes avec une tache verdàtre antérieure et suturale variable, par la coloration élytrale en majeure partie verdàtre ; cette coloration verdàtre est, non seulement dilatée largement sur la nature en avant, mais encore étendue en une sorte de bande transversale postmédiane, de sorte que les élytres ne présentent en coloration jaune qu'une étroite bordure, dilatée extérieurement d'abord sur les épaules et ensuite à l'extrémité en forme de tache apicale assez large. Base des antennes, tibias et tarses lestacés. La coloration en partie claire des membres séparera, à première vue, cette modification de G. dor- saliK Oliv. , qui présente avec cette espèce une grande analogie de dessin. Long, o milliin. environ. Turquie d'Asie. Je possède v. latemaculata du Liban (Abeille de Perrin, in coll. Leprieur) et d'Akbès (Ch. Delagrange). J'ai reçu du D^ Staudinger la forme type provenant de Ain Tab, dans la Turquie d'Asie. G. AMASINA Pic. — J'ai décrit cette espèce voisine de lœviceps Ab. et (lavicollis Charp., à la séance de septembre de la Société d'his- toire naturelle d'Autun. Asie-Mineure : Amasie (coll. Pic). G. Vaulogeri Pic. — Je crois qu'il faut rapporter à cette très rare (I) Monographie des P/njtopliayes. II, p. H'-M. (i) Term. Fuzelck, t. VII, p. 14, 1883. l'.iill. Suc. Zool. (le Fr., 1897. x.\ii. — l(i 206 SÉANCE DU 9 iNOVEMBRE 1897 espèce, comme 9> un exemplaire de ma collection qui offrirait une bande noirâtre protlioracique complète, non envahie par la couleur claire en avant, cette bande bien diminuée et étranglée antérieure- ment. Coloration élytrale semblable à celle du cf^, c'est-à-dire d'un bleu noirâtre. Tête relativement petite, à impression frontale peu marquée ; cuisses antérieures testacées et postérieures presque entièrement obscurcies. Je profite de cette note pour parler d'un lapsus calami au sujet de cette espèce (1), il faut lire (( supra nigro- cœrulea » au lieu de « subtus )), dans la diagnose de G. Vaulogeri. Chilotoma Reyi (2) Bris,, var. lucidipes. — Caractérisé parla taille ordinairement plus avantageuse, la coloration, les mandibules plus claires à la base, les membres moins foncés. Long. 4, 3 à 4, 5 millim. Portugal (coll. Pic). Relativement grand, noir bleuâtre ou vaguement verdâtre sur les élytres, tête et bande médiane du prothorax plus ou moins ver- dâtres, ce dernier organe à ponctuation forte, très espacée, plus marquée sur le disque. Tête à dépression large, bien plus grosse chez cf', plus ou moins verdâtre métallique. Quatre pattes anté- rieures entièrement ou en majeure partie rougeàtres dans les deux sexes, postérieures avec les genoux plus ou moins rembrunis. CoPTOCEPHALA FLORALis 011 V. — La formc type chez cette espèce présente une tache humérale et une fascie variable postmédiane, la variété bistrimaculata Kust., la fascie médiane divisée en deux taches sur chaque élytre avec un point humerai, la var. suhasciiita (inédite) n'a pas de tache humérale mais seulement une fascie postmédiane d'un noir bleuâtre. Forme type et variétés d'Espagne. Cop. CRAssiPEs Lef., var. Leprieuiu Pic. — Nommé dans la séance de septembre delà Société d'histoire naturelle d'Autuu. Algérie: La Galle (Leprieur, in coll. Pic). Cop. Perezi Vauloger (3). — Cette espèce a été décrite sur un seul exemplaire d^ donné par M. J. Perez au capitaine de Vauloger, et provenant de Keruan, en Tunisie. Je possède le même sexe recueilli aux Lacs, près de Batna, lors de mon deuxième voyage en Algérie. (1) Ann. Soc. entomol. de France, Bull., p. 239, 1894. (2) Je consiilèie que le lieyi Bris., d'après plusieurs exemplaires cy et ^ dernièrement accpiis, rentre dnns le groupe des Cluloionia plutôt que dans celui des Gijnandrophlhalma, celte espèce que j'avais inscrite d a[»rès l'autorité de M. Weise, pourra donc être retranchée de mes tableaux sur ce genre donnés au bulletin de cette année. (ii, Abeille, XXVUl, p. 194, 189o. SÉANCE DU 9 NOVEMBIIE 1897 207 NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES TANAID^ RECUEILLIS AUX AÇORES PENDANT LES CAMPAGNES DE h' HIRONDELLE (1887-1888), AD. DOLLFUS. Le coup de chalut donné par V Hirondelle , le l«r juillet 1887, entre Sào- Jorge et Pico (Açores), à uuo profondeur de 1 287 mètres, a été particulièrement heureux. 11 prouve une fois de plus, ce que MM. Sars, Hansen, Beddard, Slebhing, etc., ont déjà démontré, l'extrême richesse des fonds de l'Océan en petites espèces de Tanaidae, appartenant surtout au genre Typhlotanais ou à des genres voisins. Ce seul coup de chalut n'a pas ramené moins de cinq espèces nouvelles, dont trois appartiennent au genre Typhlotanais, une que nous assimilons au genre Haplocope et enfin une forme qui nous paraît constituer un genre nouveau (Mesotanais). Malheu- reusement, le nombre des exemplaires n'est pas en proportion de celui des espèces, et la plupart de celles-ci ne sont représentées que par des exemplaires uniques, ce qui en rend l'étude assez ditTicile et forcément incomplète. Deux autres espèc3s nouvelles ont été recueillies dans les parages des Açores : l'une, Paratanais atlanticus, appartient aussi à la faune profonde ; l'autre, Tanais Grimaldii, est littorale. Enfin, ces recherches, ainsi que les nombreux matériaux du Muséum de Paris, de notre propre collection ou des récoltes si intéressantes de M. Ed. Chevreux (1), nous permet d'établir définitivement la synonymie d'une espèce bien répandue, Tanais Cawliim M.-Edw., qui a reçu des noms divers. En somme, le petit groupe des Tanaidie est beaucoup plus variable qu'on ne le croyait il y a quelques années, et il serait bien à désirer que l'on s'occupât activement de la recherche de ces petits Isopodes dans les prochaines expéditions sous-marines. Taxais Cavolimi Milne-Edwards. Tanais Caoolinii Milne-Edwards, in Audouin et Milne-Edwards, Précis d'Entumologle, t. I, pi. XXXI, fig. I, 1828. Tanais Cooolinii Milne-Edwards, llist. nat. des Crustacés, t. III, p. 141, pi. XXXI, fig. G, 1840. Tanais tomentosus Kr0yer, Naturhist. Tidskr., B. IV, p. ISri, 1842. fl| .Nous pi'nsoiis terminer proohainenieiil l'étuile des Tanaidae, de l'expédition du T'iUsiiinn et de.s voy;i;^es de la MeUta. i 208 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1897 Crossurus viltatus Rathke, Beitray sur Fauna ISoruegens. Acta Leopoldina, II, p. 39, pi. I, 1843. M. G. 0. Sars a cru pouvoir distinguer Tanais Cavolinii Milne Edwards de Tanais tomentosus Kr0yer (= Crossurus vittalus Rathke). Il base cette distinction sur l'existence de quatre articles aux uro- podes, caractère qu'il a observé sur un exemplaire méditerranéen rencontré par lui. Il y a là une erreur ; le Tanais à uropodes quadri- articulés, trouvé par G. 0. Sars (1), n'est certainement pas l'espèce de Milne-Edwards, celle-ci a les uropodes tri-articulés. La figure de Milne-Edwards ne laisse aucun doute à ce sujet. Nous avons pu comparer, du reste, un grand nombre d'exemplaires de la Méditer- ranée et de l'Océan Atlantique, et ils appartiennent bien à la même espèce qui doit par conséquent porter le nom de Tanais Cavolinii M.-Edw. (1828), au lieu de /'. tomentosus Krciyer (1842). Trois exemplaires : Baie de Fayal, 13 août 1888. Tarais Grimaldii, nova species. cf. — Inconnu. Ç _ Corps environ quatre fois plus long que large. Céphalosome presqu'aussi large que long, à bord frontal largement arrondi et Fig. 1. - Tanais Grimaldii Dolifus, ^. — a, céphalosome et premier segment péréial libre ; b, chélipède ; c, partie postérieure du corps (derniers segments pléonaux libres, pléotelson et uropodes). (1) L'exemplaire trouvé par G. 0. Sars se rapprocherait du Tanais Grimaldix décrit plus loin, ou du genre Heteronais. Il est très regrettable que le type de .Milne-Edwards n'ait pas été conservé an Muséum de Paris, où toutes nos recherches pour le retrouveront été vaines ; il n'y est peut-être qu'égaré. SRANCK nu NOVKMBRE I8Î17 209 non proéminent. Segments libres du péréion disposés comme chez r. CaioUnii. Premier sej;menl [)léon;il un peu moins large que le dernier segment péréial ; les suivants s'atléuuant progressivement, le quatrième est très réduit ; les trois premiers segments sont garnis, surtout latéralement, de poils longs et raides. Pléotelson égalant en largeur le (|uatriènie segment pléonal, un peu plus court qiie large, atténué et terminé postérieurement par une faible encoche. Yeux bien distincts, pigmentés. Antennes supérieures et inférieures presque de même longueur ; premier article des antennes supérieures dépassant en longueur les deux autres réunis ; ceux-ci sont garnis de longs poils ; antennes inférieures à tige quadri articulée, avec un très petit flagellum tri-articulé. Chéli- pèdes assez courts ; le propodite présente deux dents dont la première est obtuse ; le dactylopodite est robuste, à partie distale recourbée. Uropodes simples, quadri-articulés. Dimensions : Longueur, 5mn>5 ; largeur, lmm2. Trois exemplaires 9. Station i'.)6, Horla (Açores), en dedans de la jetée du port (profondeur 5 à 6 mètres), 23 juillet 1888. Celte espèce est voisine de T. CamUnii Milne-Edw. Elle s'en distingue nettement par la forme du céphalosome et par ses uropodes quadri-articulés, ce qui la rapprocherait de l'exemplaire méditerranéen, considéré à tort par G. 0. Sars comme étant le T. Cavdlinii M.-Edw. (voir ci-dessus). Leptochelia Savigxyi Kr0yer. Leptochelia Samtjnyi Kr0yer, Nat. Tidskrift, IV, p. 168, pi. II, fig. 1-12(9). Tarum Edwanlsi Kr0yer, p. 174, pi. II, fig. 13-19 (c^). J* et 9. — Station 196, Horta, o à 6 mètres, en dedans de la jetée du port, 23 juillet 1888. Paratanais atlaxticus, nova species. d^. — Corps environ cinq fois plus long que large. Céphalosome aussi large que long, atténué et arrondi antérieurement ; lobes oculaires bien développés, à sommet subaigu. Yeux très grands, à cornées bien distinctes. Premier segment péréial libre à lobe antérieur incurvé. Les segments pléonaux (cinq segments libres) ne sont pas en retrait sur ceux du péréion. Pléotelson à peu près aussi long que large, garni de poils longs et terminé par une pointe arrondie. Antennes très inégales, les supérieures sont fortes et allongées, à quatre articles dont le premier égale presque en 210 SÉANCK DU î* NOVEMBRE 1897 a a' loDgueur les trois autres, et présente une forte touffe de poils olfactifs ; autenues inférieures grêles, à ciuq articles, égalant à peine en longueur le premier article des supérieures. Ghélipèdes assez robustes; le propo" dite est large et présente du côté interne une lame denticulée; le dactylopo- dite forme un doigt allongé qui dépasse un peu la poin- te du propodite. Péréipo- des grêles. Pléopodes mu- nis de longs poils. Uropo- des à endopodite tri-arti- culé, et exopodite de moi- tié plus court, bi-articulé et terminé par de longs poils. Dimensions : Longueur, 4mm ; largeur, O^mS. $. — Plus grande et un peu plus étroite que le <3^. Yeux beaucoup plus pe- tits. Antennes supérieures et inférieures de longueur presqu'égale ; les supérieu- res tri- articulées et sans touffes de poils olfactifs. Ghélipèdes plus étroits. Dimensions : Longueur, 4mm5; largeur, 0™™?. Un exemplaire cf'. Sta- tion 226, détroit de Pico- Fayal(Açores), 130 mètres, sur fond de gravier, sable et coquilles brisées (cha- lut), 14 août 1888. Deux exemplaires Ç. Même localité. Fig. 2. — Parotonnis atlanticiis Dollfus. — a. céphalosome ei premier segment péréial (cf); b, chélipède (ct^) ; c, pléolelson et uropodes (o*) ; n\ céphalosome et premier segment péréial (^) ; b', chélipède (^). d". Typhlotanais spixiventris, nova species. Inconnu. SÉANCK 1>U H NOVIMBRI'. 1897 211 9. — Corps très long, gnMe. Ct'i)halosome faiblenieot proéiiii- neiil antérieurenieut. Segments libres du péréion rétrécis posté- rieurement, le premier aussi long que le céphalosome, et présen- l;int sur la face ventrale un fort processus spiniforme qui se voit aussi, mais plus réduit, sur les segments suivants. Segments pleonaux libres au nombre de cinq. Pléotelson à bord apical arrondi. Antennes supérieures tri-articulées, le premier articb; un peu courbe, et dépassant sensiblement la longueur des deux derniers articles réunis. Antennes inférieures un peu plus courtes et plus grêles que les supérieures, à tige quadri-articulée, avec un fouet rudimentaire ; les deux premiers articles très courts, le troisième très long et un peu courbe. Chélipèdes allongés et étroits, le propodite ne présente pas de dents du côté interne. Pattes grêles a Fig. 3. — Typhlolanaift spiniventris DoUfus. — a, céphalosome et premier segment péréial libre ; /;, chélipède ; c, l'animal entier, vu de côté. et allongées. Uropodes à endopodite bi-articulé, plus long que l'exopodite qui est simple. Dimensions : Longueur, 6™™ ; largeur, O'^^Q. Station 112, entre Pico et Sào-Jorge (Açores), 1287 mètres, fond sable vaseux (chalut), 1" juillet 1887 ; Station 226, détroit de Pico 212 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 4897 Fayal, 430 mètres, fond gravier, sable, cocftiilles brisées (chalut), 14 août 4888. Typhlotanais Richardi, nova species. c?^. — Inconnu. $, — Corps étroit, rigide, moins long que dans l'espèce précé- dente. Cephalosome un peu proéminent antérieurement. Segments libres du pereion à bords latéraux presque parallèles, le premier deux fois plus court que le cephalosome et présentant sur la face ventrale un fort processus spiniforme qui s'atténue sur les segments suivants. Segments pléonaux nor- maux. Pléotelson à bord apical arron- di. Antennes courtes ; les supérieures presque coniques, tri-articulées, le premier article dépasse sensiblement la longueur des deux derniers réunis ; antennes inférieures grêles, d'un tiers plus courtes ((ue les supérieures, qua- dri-articulées, à fouet rudimentaire. Chélipèdes petits, étroits; le propodite ne présente pas de dent du côté inter- ne. Pattes moins grêles et moins lon- gues que dans T.spiniveiitrLs. Uropodes à appendices étroits et allongés, endo podite bi articulé, exopodite simple, avec un long poil apical. Dimensions : longueur, i"^^ ; lar- geur, Oinme. Station 442, entre Pico et Sâo- Jorge, 4 287 mètres, fond sable vaseux (chalut), i^^ juillet 4887. Typhlotan.us longimanus, nova species. Corps allongé, très semblable à celui du T. spinicentris. Les trois premiers segments libres du pereiou présentent des rugosités ir régulières. Le premier segment libre est d'un tiers plus court que le cephalosome et est muni d'une épine ventrale un Fit?..').— Tijphlotanais longimanus DoWUis. — peu moins forte que dans rAplmlosom. el premier segment pr-rèial (vus ,^g ^^^^ ^^^^^^^ précède.. - a Fig. 4. — Typhlotanais Richardi DoUfiis. — a, cephalosome et premier segment péréial libre ; h. thélipède ; c, pléotelson et uropodes. SÉANCE DU 9 NOVKMBRK I S97 213 tes. Anleiiui's Ioniques, dispost^os connue dans T. spinivcntri'; (mais plus allongées). Cliélipèdes à propodite et à dactylo|)odite très étroits et très longs. Pereiopodes assez courts. Uropodes à endo|)0 dite et exopodite presqu'égaux et biarliculés. Dimensions : longueur, 5™"» ; largeur, 0"i"i6. Un exemplaire 9. Station 112, entre Pico et Sào-Jorge, 1 287 m., fond sable vaseux (chalut), 1«' juillet 1887. Ces trois espèces paraissent voisines du Tif pli lu la nais Icerguelensls Beddard. ((ui présente comme elles une épine ventrale. Mesot.\nais, genus novum. C'est avec un certain doute q^ue nous proposons ce genre pour un petit Tanaïde aveugle, dont nous n'avons vu qu'un -exemplaire auquel manquent les chélipèdes. Voisin des Typhlotanais et des Allaotonais, il s'en distingue par les uropo- des munis d'un seul appendice (ce qui le rapprocherait du genre Tanais) ; cet appen- dice est multiarticulé comme l'endopodite des Allaotanais, les antennes supérieures sont tri-articulées comme celles dû Typhlo- tanais 9- Mesotanais DUBius, nova species. Corps allongé, étroit, à côtés parallèles. Céplialosome un peu atténué antérieure- ment et sans lobes oculaires. Premier seg ment péréial libre plus court que le cépha- losome. Pléon formé de cinq segments li- bres. Pléotelson court, à sommet subarron- di. Antennes supérieures plus longues que le céphalosome, tri articulées, à premier article plus long que les deux derniers réunis; le dernier article est muni d'un très long poil apical. Antennes inférieures plus courtes d'un quart que les sup;^rieures, 6-articulées, à trois premiers articles très courts. Pattes grêles, longues, les dernières fik. 0 paires à basipodite élargi. Pléopodes à appendices longuement poilus. Uropodes munis d'un seul appendice 7-articulé. a Mesotanais du- bius Uollfus.— a, cépha- losome ; fc, partie posté- rieure, dernier sej^menl piéonal libre, pléotelson et uropodes. 214 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1897 Dimensions : longueur, 3™™ ; largeur, O'^'^i. L'u exemplaire 9. Station 112, entre Pieo et Sào-Jorge (Açores), 1287 mètres, fond sable vaseux ichalut\ 1" juillet 1887. Haplocope (?) ABYSSORUM, nova species. Corps de cinq à six fois plus long que large. Céplialosome atténué antérieurement, sans lobes oculaires. Premiers segments pereiaux libres, plus larges que le céplialosome. les derniers à peu a Fig. 7. — Haplocope (?) abyssnrinti DoUfiis. — (t, céplialosome et premier set^mcnt péréial ; h, pléotelson et iiropodes ; r, céphalosome et cliélipèiles, vus de côté ; (/, (laitie pnslérieure du corps, vue de côte. près aussi longs que larges. Segments pléonaux libres, au nombre de cinq, courts et aussi larges que les derniers segments pereiaux. Pléotelson assez développé, à sommet subarrondi. Yeux absents. Antennes supérieures quadri-articulées, le premier article presque SÉANCE DU î> NOVKMBRK 1897 215 aussi loiiii que les trois autres. Antennes inférieures qundri-nrti- culées, presqu'aussi lonj^ues que les supérieures, le premier article est eourt. Chéjipèdes i;r;miis, le basipodile surtout est très déve- loppé et appliqué de part et d'autre du eépbalosome, propodite large et muni du côté interne de deux dents peu accusées. Péréiopodes postérieurs à basi})odite élari^i. Plèopodes presque quadrangulaires et dépourvus d'appendices. Oropodes munis de deux appendices subégaux, bi-articulés. Dimensions : longueur, 4nini5 ^ largeur, O^mg, Un exemplaire. Station 112, entre Pico et Sào-Jorge, 1287 mètres, fond sable vaseux (chalut). 1 " juillet 1887. COMPTE RENDU DU DÉPART DE L'EXPÉDITION ANTARCTIQUE BELGE, PAR E. HEROUARD ET J. GUIART. La Société Zoologique de France a bien voulu, dans une de ses précédentes séances, nous conlîer le soin d'aller porter ses vœux aux vaillants explorateurs de l'expédition antarctique belge et nous croyons devoir, pour rendre compte de notre mission, donner un exposé rapide des raisons qui ont déterminé cette entreprise, des difficultés qui ont présidé à son organisation, du but qu'elle se propose d'atteindre et des moyens employés pour y parvenir et enfin du premier acte de la période active, c'est à-dire du départ. Nous pensons qu'il n'est pas sans utilité pour la Société qui s'intéresse hautement aux progrès de la Zoologie d'être renseignée sur ces différents points, d'autant plus que cette expédition contient quelque chose d'elle-même, puisque notre excellent collègue M. le Dr Racovitza en fait partie. Depuis longtemps déjà les problèmes des régions australes ont intrigué les savants et les géographes. Les Grecs avaient imaginé un continent situé dans les régions australes, qui devait faire contre-poids aux terres habitées. C'est l'illustre voyageur Cook qui détruisit détinitivement cette conception fantaisiste en faisant le tour du monde au delà du GO^' de latitude sud et en traversant sept fois le cercle polaire. Aussi pour cette raison Cooit doit être consi- déré comme le premier explorateur antarctique. Il pénétra dans la région australe jusqu'au 74" parallèle en 1770 216 SÉANCE DU 9 NOVF.MBRE 1897 et fut tellemeut effrayé par la hauteur des vagues, par Taspect sauvage des immenses falaises de glace et par les épais brouillards qui régnent habituellement dans ces régions, qu'il déclara que jamais homme ne pourrait pénétrer plus avant que lui dans ces parages inhospitaliers. Il avait compté sans les baleiniers écossais qui, quelques années plus tard, à la poursuite de grands cétacés, pénétrèrent encore plus avant dans glaces du Pôle Sud. Wedel, en 1822, découvrit une mer libre et s'y avança jusqu'au 74" parallèle ; mais ce sont les expéditions scientifiques qui appor- tèrent le plus fort appoint à la connaissance de ces régions. L'année 1840 vit partir trois expéditions : une américaine, sous la conduite de Wilkes ; une française, sous la conduite de Dumont d'Urville ; une anglaise, sous la conduite de Ross. A la suite de ces trois expéditions, on pouvait, en rassemblant ) les données qu'elles avaient recueillies et celles fournies par les baleiniers, établir trois groupes de terres antarctiques. Le premier ' situé sous le méridien du cap Horn et formé par un archipel très 4 étendu d'îles de toutes grandeurs et par une terre se présentant sous l'aspect d'un continent (la terre de Graham) ; un second groupe au Sud-Est de l'Afrique, formé de deux côtes imparfaite- ment reconnues et baptisées terres de Kemp et d'Euderby et enfin un troisième groupe, le plus important, découvert en entier par Ross et ayant tout à fait l'aspect d'une masse continentale, la terre Victoria. Ross découvrit deux volcans en activité qu'il baptisa du nom de ses vaisseaux Euhus et Tcirnr, et il s'avança jusqu'au 78° parallèle, le plus haut point que l'homme ait atteint dans l'hémis- phère Sud. Malgré le haut intérêt des trois expéditions que nous venons de mentionner, le monde scientifique se désintéressa complètement de la question antarctique et c'est vers le pôle Nord que tous les ellorts se portèrent et que tous les regards se dirigèrent jusqu'ici. Cependant, par suite des progrès immenses accomplis dans toutes les branches de la science depuis 1840, de nombreux problèmes ont surgi, qui ne trouveront leur solution que par l'étude plus approfondie des régions australes. Un homme d'une haute valeur scientifique, le professeur Neu- mayer, dès 1875, commença une campagne pour pousser les insti- tutions scientifiques et les gouvernements, à équiper des expédi tions antarctiques. Il rassembla tout ce qui était connu sur ces régions, il montia tout l'intérêt qui sattachait à leur exploration et par de nombreux écrits essaya d'attirer l'attention du public sur II SÉANCE DU \) NOVKMBRK 1897 217 le pôle Siui. Il u'a pas encore eu la chance de réaliser par lui- même ses projets, mais toutes les expéditions antarctiques seront tributaires de ses travaux, car c'est dans ses conseils qu'on peut puiser les meilleures indications sur les recherches qu'il serait bon d'y entreprendre. Ce que ne purent faire la science et la logirjue du savant, l'énciiAie et l'opiniâtreté d'un jeune ollicier de marine belge, le capitaine de Cîerlache, épris d'un grand amour pour ces questions passion- nantes, a su l'accomplir, il lui fallut plus de trois ans, de 18'J4 à 181)7, pour recueillir la somme de 250,000 francs qui lui paraissait nécessaire pour mouler une expédition scientifique. Ce ne serait pas une des parties les moins instructives de l'histo- rique de cette expédition, que de connaître par le détail les luîtes qu'il fallut soutenir, les refus qu'il fallut essuyer, quand, pour- suivant son but avec la persévérance d'un croyant, M. de Gerlache entreprit de recueillir les fonds nécessaires à Taccomplissement de sa généreuse entreprise. Après trois années d'efforts, il était par- venu à rassembler une somme assez importante pour espérer que le départ pourrait avoir lieu le 15 juillet 1897 ; mais ses prévisions ne se réalisèrent pas, il ne put parfaire la différence qui manquait à son budget et se vit forcé de reculer son départ. C'est alors que par un élan qu'on ne saurait trop admirer et qui fait le plus grand honneur à la nation Belge, qui comprit que cette entreprise privée, dépourvue de toute sanction officielle, n'en était pas moins une œuvre nationale, toutes les bonnes volontés entrèrent en action ; partout des fêtes s'organisèrent au profit de l'œuvre ; le commerce offrit généreusement son concours ; la ville d'Anvers porta le crédit alloué de 5,000 à 10,000 francs, et la Chambre des députés, entraînée par cet exemple, vota un crédit supplémentaire de 60,000 francs qui compléta la somme nécessaire. Le but de l'expédition n'est pas de tout sacrifier pour atteindre le pôle même; elle estime, avec juste raison, qu'elle fera œuvre plus utile, en essayant d'élucider les questions scientifiques pen- dantes, qu'en sacrifiant tout à une marche en avant. Ellle se propose d'y étudier la Physique du Globe iphénomènes magnétiques, élec- tricité atmosphérique, température, pression, état hygrométrique, etc.), l'Océanographie, c'est-à-dire, l'étude des Océans dans leurs manifestations multiples, les plantes, et enfin, ce qui nous intéresse plus spécialement : les animaux. Dans les régions polaires, la navigation est rendue difficile par les glaces flottantes (packice) qui heurtent l'avant du navire, 218 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1897 écorchent ses flancs, et qui souvent sont d"une taille tellement considérable que le bateau est forcé de les éviter. Il faut donc un petit bateau habile à manœuvrer dans les étroits dédales de mer libre, qui séparent les glaces flottantes, et en même temps à flancs assez solides pour résist^^r à leurs heurts et à leurs pressions. Le navire qui porte l'expédition et qui a nom la Belgica, ayant déjà servi à la chasse aux phoques dans les mers arctiques, répond admirablement à ces desiderata. Il a 32 mètres de long et jauge ':260 touoes ; ses flaucs sont protégés par une double cuirasse en bois de green-heart ; sa proue oblique et bardée de fer taillera facilement une route dans les glaces. Le bateau est gréé en trois- màts, et une machine auxiliaire de 160 chevaux-vapeur lui per- mettra l'allure de 7 nœuds à l'heure. L'hélice présente la curieuse particularité de pouvoir être remontée sur le pont lorsqu'il y aura danger pour elle d'être brisée par les glaces. L'équipage a été réduit au strict nécessaire, car dans ces régions où la privation est la règle, un nombreux équipage est souvent la cause qui fait échouer de telles expéditions. Le commandant de Geilache, qui est tout à la fois capitaine de son navire et chef de Texpédilion. s'est adjoint 21 compagnons qui sont : * Georges Lecomte, lieutenant de vaisseau, commandant en second de l'expédition, 29 ans ; Roald Amundsen, 25 ans, lieutenant nor- végien, ayant, malgré son âge, beaucoup navigué dans les mers polaires ; Mellaerts, 21 ans, 3^ lieutenant ; deux mécaniciens, un maître d'équipage Johannhsen, un charpentier Grubliksen, huit matelots, un cuisinier et un steward. A ce personnel est adjoint un médecin, le D'' Cook, ayant déjà navigué dans les régions polaires, et trois personnes chargées de recherches scientifiques : Emile Danco, chargé du service astronomique et géo-physique ; Enrik Arctowski, d'origine polonaise, chargé du service océanographique et géologique, ces deux personnes sont chargées en commun du service météorologique; et Emile Racovitza, notre collègue, chargé du service zoologique et botanique. L'expédition durera deux ans et il a fallu organiser l'outillage scienlitique, l'équipement du personnel et rassembler la quantité de provisions nécessaire pour ce laps de temps. L'aménagement du navire a été étudié avec le plus grand soin et on est surpris de voir avec quelle science on a su loger le matériel considérable qui devait y trouver place. A l'arrière, un roufle contient une série de cabines qui seront occupées par les quatre officiers, le médecin et les trois savants du SÉANCE DU 9 NOVKMBRE 1897 219 boni. An milieu, entre les cabines, se trouve le carré, le cabinet de pbotoj^iapliies, et à l'entrée du routle, la cuisine et rolïice. Tout cela parut peut-être petit aux profanes qui sout venus visiter le bateau, mais les marias babitués aux étroits corridors des pa([ue- bots et qui ont beurté du front les portes basses des cabines, trouvent que l'installation de la Bcljiica est très confortable. Si certaines cabines sout gcacieusement décorées, si de ci, de là, des objets d'art arrêtent aj;réablement la vue, ce n'est pas l'expé- dition ({ui en a fait les frais, ce sont là soit des dons faits par les admirateurs de l'entreprise, soit le travail délicat de quelque main amie voulant qu'on se souvienne pendant l'absence. Au milieu du bateau un second ronfle sert de laboratoire à l'océanograpbe, au naturaliste, et à l'avant, le poste d'équipage spacieux et bien aéré contient les quatorze couchettes des matelots. L'outillage scientifique n'est |)as moins bien représenté ; l'astro- nome Daiico aura à sa disposition des pendules, des instruments pour étudier tous les phénomènes magnétiques et un api)areil pour l'étude de l'électricité atmosphérique. Les observations seront faites à l'aide d'instruments aussi bien à lecture directe qu'enregis- treurs. On pourra étudier toutes les variations de température, de pression atmosphérisque , d'état hygrométrique, etc., qui se passent dans l'atmosphère, et de même M. Arctowski possède une installation très complète pour l'étude de l'eau de mer ; des ther- momètres à renversement permettront de constater la température à toutes les profondeurs; des bouteilles à fermeture automatique recueilleront des échantillons d'eau à toutes les profondeurs et cette eau sera analysée physiquement et chimiquement. Une grande machine à sonde permettra d'obtenir la profondeur exacte des grands fonds sous-marins. Divers autres instruments fourniront les données complémentaires pour l'étude aussi étendue que possible des Océans dans toutes leurs manifestations si variées et si puissantes. Le naturaliste aura la possibilité de récolter et de conserver, pour les ramener en Europe, tous les échantillons de plantes et d'animaux que l'expédition rencontrera dans ses courses. Des armes variées serviront à la chasse aux grands animaux dont les dépouilles et les squelettes seront soigneusement préparés ; deux canons porte-harpons placés à l'avant serviront à la capture des cétacés ; des filets variés exploreront la mer dans toutes ses couches ; de lourds chaluts seront traînés dans les fonds sous- marins pour recueillir les animaux enfouis dans la vase et le sable ; des filets en étaraine de soie sillonneront la surface de la 220 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1897 mer pour recueillir les délicats animaux pélagiques, et la masse d'eau qui s'étend entre la surface et le fond, et qui, depuis peu de temps seulement, commence à livrer ses secrets, sera explorée par un filet spécial s'ouvrant et se fermant suivant la volonté de l'opérateur. Tous les animaux recueillis seront décrits, fixés autant que possible dans leurs formes naturelles, conservés dans de l'alcool et soigneusement emballés et éti(|uetés en vue des études ultérieures. Les Algues et les plantes supérieures seront réunies en un herbier, qui, étant donné le peu de choses qu'on connaît sur la flore antarctique, fera les délices des botanistes au retour de l'expé- dition. 11 va sans dire que le point de vue géographique ne sera pas négligé ; les instruments nécessaires pour les levées de plans comme aussi des appareils photographiques excellents, fourniront des représentations très exactes des terres explorées et des paysages rencontrés par l'expédition. Après avoir franchi la région des Icebergs et le Packise, l'expé- dition compte rencontrer la mer libre comme l'ont indiqué les deux navigateurs qui se sont avancés jusqu'au 74° parallèle. C'est dans les terres qui bordent cette mer libre, dans l'archipel qui entoure la terre de Graham.que le premier objectif sera atteint; mais c'est aux circonstances qu'il appartiendra de déterminer la route que devra suivre l'expédition. Quoi qu'il en soit, riiivernage se fera en Australie et la terre Victoria sera l'objectif de la deuxième campagne d'été. Toutefois, si les circonstances le permettent, c'est- à-dire si l'on trouve un endroit favorable pour établir une station d'hivernage, soit à la terre de Graham, soit à la terre Victoria, MM. de Gerlache, Arctowski, Danco et Amundsen seront déposés par l'expédition qui ira hiverner en Australie pour venir les reprendre l'été suivant. Cette partie du plan de l'expédition est de la plus haute importance, personne n'ayant jamais hiverné au-delà du 65° parallèle et rien n'est connu des variations climatériques et géo- physiques qui se passent pendant les longs hivers antarctiques. La réalisation de ce projet demande naturellement une installation spéciale qui a été étudiée avec le soin extrême apporté dans les autres parties de l'expédition. Deux maisonnettes démontables forment un petit tas de planches dans l'entrepont de la Belgica. De grands froids étant à prévoir, on s'est muni des costumes employés par les explorateurs polaires et par les peuples ([ui habitent les régions glacées de l'Océan antarctique : anoraks en peau de Loup et épais draps de laine, bottes en peau de Phoques et souliers en feutre, tricots islandais et bas norvégiens sont en quantité suffisante sliA.Ncr, i>i; D NoviiMuui; ltSU7 2.21 pour tout l'équipage. Les skis, éiu)ru)es patius eu bois de deux mètres de ioui;-. trausporleronl les explorateurs sur les surfaces couvertes de neii^e ; uue teute de lalTetas léger leur servira d'abri peudaut les explorai ious, et des sacs eu peau de Reuues leur servi- rout de couchette^;. Les gauts, ijui coui[)lèleut l'équipciueul, sout laits de blonds cheveux de Norvégieunes ; il paraît que ces gants sout les meilleurs qu'on connaisse, étant donné qu'ils tiennent chaud même lorsqu'ils sont mouillés. Chaque excursionniste aura à traîner après lui un léger traîneau eu bambou, sur lequel seront placés les sacs à dormir, les provisions, l'appareil pour cuire les aliments, la provision de pétrole nécessaire à cet elïet et les instru- meuls scientifiques. Le jour du départ, qui eut lieu le lundi IG août 1897, dès Taurore, uue foule compacte envahit les quais d'Anvers, tous les bateaux eu rade sont pavoises comme pour un jour d'allégresse. La Bclgica, portant son grand pavoi, se trouve en rade au milieu de l'Escaut. Au grand ponton, eu face du canal au sucre, est amarré le vapeur Eineraude, mis gracieusement, par M. Vandenperreboom, à la disposition de la Société royale belge de géographie, et couvert d'invités notables appartenant au monde de la science, des lettres, des arts, de l'armée et de la presse. A dix heures, la lielgica lève l'ancre; lentement elle monte l'Escaut jusqu'au pays de Waes, puis vire. Sous le soleil inondant de ses rayons la ville et le fleuve, le navire passe alors majestueux devant Anvers. Les chapeaux et les mouchoirs s'agitent et une clameur, tempérée par l'émotion, s'élève de la foule. De joyeuses fanfares entonnent la Brabançonne, cepen- dant que la Bclgica disparait déjà dans le lointain, escortée d'une flottille de yachts brillamment pavoises et que des salves d'artillerie saluent son départ. Après un retard assez long voici qu'arrive enfin M. SchoUaert, ministre de l'Instruction publique. Le temps d'embrasser encore une fois ses parents sur le quai, et Racovitza vient nous rejoindre sur VEineraude, qui démarre à son tour. Mais la Bclgica nous attendait non loin du port, et les deux navires, après s'être salués, se mettent à voguer de conserve. C'est toute une flottille qui s'avance vers la Hollande, derrière la Bclgica, et celle ci, triomphale et conquérante, dressant vers le ciel son élégante silhouette, a l'air de l'entraîner à sa suite vers les régions polaires. Et nous passons ainsi dans ce merveilleux paysage des rives de l'Escaut, qui ajoute son charme à l'émotion du départ. MM. Racovitza, Arctowski et Dauco, qui ne veulent quitter leurs amis qu'au dernier moment, Bull. Soc. Zool. (Je Fr., 1897. xxn. — 17 222 SÉANCE DU 9 NOVEMBUE 1897 se trouvent à bord de VEmerande, ils essaient de donner de l'entrain et de la gaieté mais ils n'arrivent qu'à provoquer une gaieté factice et, pour faire honneur au lunch offert par M^e Osterieth « la mère antarctique », s'il arrive de rire et de plaisanter, c'est bien plutôt pour cacher l'émotion que l'on sent percer et, au fur et à mesure qu'approche le moment de la séparation, on voit poindre les larmes aux coins des yeux. Mais bientôt l'Escaut s'élargit, nous pénétrons dans les eaux hollandaises et voici qu'apparaît le cuirassé Evei'sen, que la reine Wilhelmine envoie pour saluer l'expédition antarctique belge. Tout l'équipage est sur le pont et dès que le navire arrive à portée de la voix, des acclamations chaleureuses éclatent de tous côtés. Les marins poussent de frénétiques hourrah, pendant que le canon tonne et que, émus, les passagers de YEmeraude entonnent l'air national Hollandais. C'est alors, à la prise de contact de ces deux peuples, que l'on comprend la grandeur de l'acte accompli par les membres de l'expédition. Mais il nous faut bientôt quitter Racovitza et ses compagnons, qui regagnent la Belgica, et nous virons de bord, tandis qu'étreints par une puissante émotion, nous regardons l'intrépride baleinier disparaître dans le brouillard du fleuve, suivi par VEvcrsen, et emportant avec lui les vœux de tous ceux qui savent apprécier un dévouement désintéressé. Après avoir essuyé une tempête dans le golfe de Gascogne, touché l'île de Madère et fêté le passage de l'Equateur, la Belgica est arrivée à Rio-de-Janeiro le 22 octobre dernier pour en repartir le 28 après avoir pris à bord le D^ Cook. La Belgica vogue actuellement pour Puntas-Arenas où notre ami et collègue Racovitza, resté à Rio, doit aller rejoindre ses compagnons, après quelques chasses dans lés belles forêts du Brésil. Puntas-Arenas, la dernière étape de l'expé- dition, est une petite localité servant de dépôt de charbon dans le détroit de Magellan. C'est là que l'expédition chargera sa provision de charbon; c'est en partant de là aussi qu'elle quittera le dernier lieu habité pour pénétrer dans l'inconnu blanc et froid. Tel est dans ses grandes lignes le plan de cette audacieuse entre- prise, et, puisque voici la Belgica partie pour son intrépide voyage d'exploration, adressons en terminant nos vœux les plus ardents pour la réussite de l'expédition et le retour triomphal de ces jeunes et vaillants explorateurs qui, pour dérober à la nature quelques- uns de ses secrets, ne craignent point d'aller affronter de réels périls dans l'inconnu des mers australes. 22:^ Séance du 23 No\>embre iSqj. PRÉSIDENCK DE M. CERTES, ANCIEN PRÉSIDENT. M. Klincksieck, élu Membre de la Société à la précédente séance, remercie de son admission. Le Comité exécutif du Congrès international de Zoologie de Cambridge a été constitué ainsi qu'il suit: Président Right Hon. Sir John Lubbock, D.C.L. F.R S. Vice-Prcsidcnts. . . The Vice-Chancellor of the Uuiversity of Cam- bridge. MrW. T. Blanford, LL.D., F.R. S. Sir W. H. Flonver, K.C.H., D.C.L., F.R. S. Presidentof the Linnean Society (I)^^.GuNTHER). Prof essor E. Ray Lankester, LL.D., F.R. S. Professor A. Newton, F.R. S. Mr P. L. ScLATER, F.R. S. Président of the Entomological Society (Mr R. Tri M en). Sir William Turner, F.R. S. Lord Walsingham, LL.D., F.R. S. Trésoriers Professor S. J. Higkson, F.R. S. Mr P. L. SCLATER. Secrétaires .... Professor F. Jeffrey Bell, M. A. Mr G. C. Bourne, M. A. Mr A. Sedgwick, M. A., F.R. S. Membres ordinaires. D' Gadow, F.R. S. Mr F. D. GoDMAN, F.R. S. Lieut.-Colonel Godwin-Austen, F.R. S. Sir George F. Hampson, Bart. Mr S. F. Rarmer. Professor Howes, F.R. S. Hon. W. Rothschild. Mr H. Saunders. Professor Seeley, F. B. S. D' D. Sharp, F.R.S. Mr A. E. Shipley. Professor C. Stewart, F.R.S. D' H. WOODWARD, F.R.S. 224 SÉANCE DU 23 NOVEMBRI': 1897 MM. A. Bavay, R. Blanchard, Certes, Dautzenberg-, Guiart, Richard et Secques ont rhouneur de proposer à la Société de con- férer le titre de Membre correspondant à M. le D^' C. Ph. Sluiter, Processeur à l'Université, 2'ie Parkstraat, 239, à Amsterdam (Hollande). M. le Dr Guiart est chargé de présenter, à la prochaine séance, un rapport sur cette proposition. M. L. PETrr communique une note du Petit Journal, donnant les premières nouvelles de l'expédition de Gerlache. (( La Belgica est entrée dans le port de Rio le 22 octobre. » Le 28 du même mois, le navire s"est remis en route. Une foule énorme assistait au départ; les pavillons avaient été hissés aux mâts des différents vaisseaux, et c'est au milieu des acclamations que le navire s'en est allé vers les régions inexplorées. » MM. Guiart et Hérouard déposent pour les archives de la Société deux phot.otypies représentant les Membres de l'Expédition antarc- tique belge et la Belgica dans le port d'Anvers. M. le Di" A. DuGÈs écrit que, le nom générique Alophus étant déjà occupé par Schônherr pour un Coléoptère, il propose de désigner sous le nom d'Apolophus Antouii l'Acarien qu'il avait appelé précé- demment Alophus Antonii (Soc. Zool. de France, X, p. 432, 1885), SUR UN OLIGOCHÈTE ET QUELQUES ENTOMOSTRACÉS RARES DES ENVIRONS DE PARIS PAR JULES RICHARD Tout près et au sud d'Aigremont, à six kilomètres de Poissy et sur une hauteur, se trouve un espace inculte appelé Friches d'Aigre- mont, constitué par la meulière et où poussent de grandes herbes et quelques arbustes. Il y a dans cet endroit un grand nombre de cavités peu profondes et peu considérables, résultant, semble-t il, de l'exploitation (acci- dentelle) de la meulière. Ces cavités contiennent une quantité d'eau variable ; beaucoup assèchent complètement, tandis que d'autres ne sont jamais à sec. Par leur situation particulière, ces mares méritaient d'être visitées. Aussi avais-je le plaisir d'y faire une SÉANCE DU 23 NOVEMBRK 1S97 22o excursiou, le 2i octobre dernier, avec MM. Dongé et Magnin, que la recherche des Insectes a(iu;di(iues attirait tout spécialeiiient. On trouvera plus loin la liste des Kntoniostracés des Friches d'Ai- greniont. Cette note a surlout pour but d'attirer l'atlenlion sur la présence, aux environs de Paris, d'un Oligochète nouveau pour la faune française, qui n'était connu jusiju'ici qu'aux environs de Prague et de Wiirzburg et qui présente en outre des caractères fort intéressants. Il s'agit en effet du liohemiUa comata, décrit en 1882 par Vejdovsky (1) comme un genre nouveau et avec raison, comme on le verra plus loin. Vejdovsky avait trouvé ce Ver eu petit nombre dans la Moldau et plus abot»damment dans les mares alimentées par cette rivière et en particulier dans le bassin du Muséum de Prague. Il en observa pendant tout le mois d'août 1878 et ne put les retrouver plus tard. Un an après la publication du mémoire de Vejdovsky, Timm (2) décrivit le HohcmiUa comata sous le nom de .Yaï.s- hamata. Il avait eu l'occasion d'observer de nombreux exemplaires de cette espèce aux environs de Wûrzburg. J'ai cherché en vain d'autres mentions de l'Oligochète qui nous occupe. D'ailleurs, le professeur Vejdovsky, à qui j'avais fait part de ma trouvaille, m'a écrit que cette espèce n'avait jamais été signalée après lui et Timm. Voici quelques indications sur les spécimens que j'ai observés. D'après Vejdovsky (3) les individus isolés de cette petite espèce mesurent de 4 à 6 millimètres de longueur et comptent 38 segments au maximum, alors qu'uue chaîue de deux individus peut dépasser Ic"^. La plupart de mes exemplaires (dans l'alcool) ne dépassaient pas 2 millimètres et comptaient en moyenne 22 segments. Chaque segment porte à la face ventrale deux groupes de soies courtes, égales, raides, munies d'un renflement vers le milieu de leur lon- gueur, bifides à leur extrémité, et mesurant en moyenne D'omis de longueur. Le nombre de ces soies ne dépasse pas 5 par groupe. J'en ai observé 4 dans le deuxième segment, 2 dans le troisième, aucune dans le quatrième, 5 dans le cinquième; la plupart des autres en ont 3 ou 4. Dyns les quatre ou cinq derniers segments, on ne compte que deux soies par groupe ventral. (1) Vejdovsky, T/iierische Organismen der Briiiinenwàsser von Prag., 1882. {2) Timm (R.), lieobaclitungen aii Phreorycles Menkeanus Hoffiii. und Nais. Arb. Zool.-Zoot. Instil. in VViirzbiir;,'. VI, 188!}, pi. 1-11. Ci) Vejdovsky (F.), Sysleiii und Morphologie drr Oligochœtea. etc. Prag., 1884; cf. p. 28, pi. lit, fig. 1-7. ' 220 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1897 Les soies dorsales sont tout à fait spéciales et s'écartent par leur forme de celles de tous les autres Oligochètes ; elles rappellent par leur longueur et leurs barbelures les soies des Folychètes, comme Vejdovsky l'a fait remarquer (1). Chaque segment, à partir du cinquième, porte deux bouquets de soies. Les plus grandes de chaque groupe sont deux ou près de trois fois plus longues que le diamètre de l'animal et mesurent jusqu'à 0'""'37 (chez mes exem- plaires). Elles sont munies d'un nombre variable (4 à 10, le plus souvent o ou 6) de barbelures disposées d'un seul côté (du côté convexe, les soies étant légèrement incurvées). Ou trouve 4 à 8 de ces soies dans chaque groupe (j'en ai observé 4 dans les derniers segments, 7-8 dans les premiers) ; elles sont de longueur inégale. En outre, on trouve encore dans chaque groupe 4 à 6 soies lisses, beaucoup plus courtes et plus fines. Le Bohemilla comataesl le seul Oligochète muni de soies sembla- bles à celles dont il vient d'être question. Les caractères de ces soies justifient pleinement la création du genre Bohemilla. Voici la liste des Entomostracés recueillis aux Friches d'Ai- gremont : CLADOCÈRES COPÉPODES OSTRACODES Ceriodapkitia megops Canthocamptus^ staphy- Cypris fuscata J urine. Sars. Irnus J urine Cyclocypris lœois 0. F. Simocephalus vetulus Cyclops fuscus Jiirine. iMiilier. 0. F. MuUer. — viridis Jiirine. Macrothrix rosea Ju- — sert u 1(1 tus Fis- rine. cher. Streblocerus serricau- Cyclopsprasinus Fischer datus Fischer Diaptontus coriileus Fis- Acroperus lexicœphalus cher. Koch. Alona testudinaria Fis- cher. Alona gultata Sars. Pleuroxus excisus Fis- cher. Fleuroxus nantis Baird. Chydorus spfiœricus .lu- rine. SÉANCK nu 23 NOVEMBUE 1897 227 '^^ Dans cette liste, deux espèces seulement sont à remarquer : "^ 1» Macrothrîj; rosea, espèce rare eu France et qui me paraît n'y '^ avoir été signalée que par M. Labbé (1). 2" Slrchtoccnis serriaiiKlalus, forme également très rare et qui n'était connue jusqu'ici, en France, que par les exemplaires recueillis par M. Bertboule au Lac des Esclauzes, en Auvergne (2). s ^ (1) Lahbé(A.), iVote sur quelqurs Crustacés, Rotateurs et Anuélides du dépar- e teiiienl de la Mayenne. Bull. Soc. éludes se, Ant,'ers, 1889 (1890). j (2) HicuARD (J.), Sur les Entoniostracés et quelques autres animaux inférieurs des lacs de l'Auvergne. Rev. Se. Nat. appliquées, n» 10, 1889. Séance du i4 Décembre iSqj PHKSIDENCE DE M. CH. .lANF.T, VICE PRESIDENT M. le Prof. R. Blanchard s'excuse de ne pouvoir assister à la séance. M. le Président i)résente les plus vives félicitations de la Société à M. le D'" J. GuiAiiï, nommé Chef des travaux pratiques de parasi- 'ologieà la Faculté de médecine, et à MM. NEVEu-LEMAiiiEet Secques, nommés préparateurs au laboratoire de parasitologie. M. le Ministre de l'Instructioii publique fait connaître que le Congrès des Sociétés savantes s'ouvrira à la Sorbonne, le 12 avril prochain. Les Membres de la Société qui désirent faire des communications à ce Congrès devront se l'aire inscrire avant le 30 janvier. Parmi les questions mises à l'étude, nous relevons les suivantes, qui intéressent la zoologie : 4° Description détaillée des tourbières d'une région particulière. Examen de leur faune et de leur flore. 8" Mode de distribution topographique des espèces qui habitent notre littoral. 9° De la reproduction de l'Anguille. 10" Étudier, au point de vue de la pisciculture, la faune des animaux invertébrés et les plantes qui se trouvent dans les eaux. 11° Répartition géographique de nos Poissons d'eau douce, époque à laquelle a été constatée la présence d'espèces nouvelles pour des cours d'eau déterminés. 12» Apparitions des Cétacés sur les côtes de France. Indiquer l'époque et la durée de leur séjour. 13» Monographies relatives à la faune et à la flore des lacs français. 14" Les classifications établies depuis les grands embranchements jusqu'aux simples espèces sur les seules données de la morpho- logie, sont-elles confirmées ou infirmées par l'anatomie et l'histo- logie? 15° Faune et flore des eaux souterraines. L'Académie royale des sciences de Lisbonne fait part que, dans sa séance générale du 2 décembre 1897, elle a élu Secrétaire généra' perpétuel M. Adrien-Auguste de Pina Vidal, SÉANCE DU 14 DKC.E.MRRE 1897 229 A la suite li'iiii rapport veihal de M. (iiiiart, M. le Prof. Sluiïek est élu k ruiiauiniité, Membre correspondant de la Société. M. .1. de (iuenie fait savoir que M. de Dalmas fait doû à la Société de la somme de 400 francs pour aider à la publication d'un travail de M. Sluiter sur les ïuniciers recueillis par la Chazalie dans la mer des Antilles. M. J. DE CiuEiiNE présente le premier numéro du Journal du la Société nationale (l\Acrliniatatioti de France. M. Ch. Janet, remplacé par M. Daulzenberg au fauteuil de la présidence, fait une communication sur le vol des Insectes. Il décrit les diiïérentes pièces du corselet de la Fourmi et les muscles internes. Il montre comment les muscles transversaux servent à étendre les ailes, tandis que les muscles longitudinaux produisent un mouve- ment de vibration du dos de l'animal et par suite des ailes, d'où le vol. QUELQUES CURIOSITÉS ZOOLOGIQUES PAR LOUIS PETIT Je signale sur la côte du Calvados le passage, au mois d'octobre de celte année, de plusieurs bandes de Mouettes pygmées (Larus pyi/wœua), passage assez rare en nos contrées. Au mois d'août dernier, j'avais eu la bonne fortune d'en tuer une, au Crotoy, par un grand veut. Ce sujet portait la livrée du jeune, mais très mou- chetée de noir, tandis que ceux qui viennent de me parvenir eu octobre sont tous adultes. Je me propose, du reste, de contrôler le fait l'an prochain, afin de savoir si c'est là un passage régulier eu ces régions. Je présente également, à titre de curiosité : 1» Une tôte de Chevreuil $ fCerom capreolus), provenant du déparlemeut de l'Oise et dont la nuance Isabelle est fort curieuse et tout à fait dillérente de celle du mâle, tué en même temps, qui présentait la coloration brune ordinaire. 2" Un Chardonneret élégant (Cardnelis elri/ans), presque entière- ment blanc, sauf les ailes et la queue. L'albinisme est assez rare chez cette espèce pour que le fait m'ait paru digne d'être signalé. 230 SÉANCK DU 14 DÉCEMBRE 1897 NOTES SUR LES COLÉOPTÈRES MYRMÈCOPHILES. PAR MAURICE PIC Les présentes notes sont rédigées, d'après un certain nombre d'espèces myrmécophiles (d'autres sont encore à étudier), toutes recueillies par moi en Algérie. Je dois la détermination des Fourmis nommées ici à l'obligeance de notre collègue Hyménoptériste,M. E. André, que je suis heureux de nommer ici, car à lui revient tout le mérite de l'étude des hôtes de mes Coléoptères, Insectes que je me contente habituellement de déterminer sous le nom vague de Fourmis. J'ai recueilli des Coléoptères myrmécophiles chez 10 espèces ou races de Fourmis rentrant dans les genres Monomorium (une espèce : salomonis L.), Plieidole [une race: paUidula Nyl.), Tetramorium (une espèce: Ccpspitum L.), Camponotini (espèce : cruentatua Lat. et race Alii Forel), Cremastogaster (une race : lœstrygon Em.), Myr- mecocystus (espèce : albicans Roger et race megolocola Forst.) Aphenognster (une espèce : testaceopilom Luc, race capitata Latr. et race strioloùlfs Forel). J'ai capturé chez les différentes espèces de Fourmis les groupes suivants de Coléoptères, y compris quelques Insectes innomés Monomorium salomonis L., Hlsteridae (1), Thorictidae{i), Latkridiidae (1), Phcidole mcgacepkala F., race pallidula Nyl. Staphilinidae (1), Thasiétidae (1). Lathridiidae (plusieurs), Tciiebrionidae : DichiUus (1), Tetramorium rœspitum L., Thorictidae (1), Lathidiida' : Coluocera (un ou deux), DichiUus (1). Camponotus cruentatus Latr. Seulement .1 morphocephalus coronatus Grun. C. maculatus F. race Alii Forel. Coluocera (1). Cremastogaster Schmldti Mayr. race lœstrygon Em. Thoricidae (1). Mgrmecocystus A Ibicans Roger Thorictidae (1), Lathridiidae (1). M. albicans Roger var. Staphylinidae ( i = Oxyroma sefrensis n. sp. ). M. viaticus F. race megalocola Forst. Staphylinidae (1 ) Thorictidae ( 1 ). Aphœnogaster (Messorj barbara L. race capitata Latr, Silphidae {!) Staphylinidae il) . Thorictidae (2), Lathridiidae (plusieurs), Tenebrioniidae (1). AphœnogaMer testaceo-pilosa Luc, Silphidae (1), Hlsteridae (plu- sieurs). ïi I SKANCF. MU 14 nKCKMBHi: 1NÎ)7 231 Aph. suhterranea Latr. vai-. strioloiile^ Torel, Hùtrridae (2). Les divers groupes qiio j'ai recueillis out été capturés avec les genres suivants de Fouruiis. StaphiUuiriae: genres \ ''/'''''''' /* ^^P^^^) avec \ ■^P'^'^'^^f^'''"'- ( Od'ucara (2 espèces) ( Myrmecoci/stus. £,•;-,.„ . ^ \ ('rfro/)r)wo/-n//*/s Luc. (plusieurs non étudiées) Silphiaae : genres '^ ,' . ', ^ , ' f Myrnhfrohiiis Lalr. Aphrnogaster (2 espèces). l lUcropliysia Latr. ( Monomorium, Phcidole, I.athridiidae j (plusieurs). \ MyrmccocyKtns, Aphenof/aster ( Coluoccrd Mots. Trctamorium, Camponotus. surtout daus les fourmilières abandonnées. „,..,,,. , ( Monomorium, Pkcidole, Cremastor/aster. Tnor\cttdae plusieurs) „ ' , l . ^ ' Myrmecocyatun, Aphenogaster. ^ Hivterius et Stenwcdis ( Monomorium, Aphœnogaster. Histeridae s (plusieurs). \ ( Eretmotes (plusieurs). Aphmogaster. i Ooclirotus Luc. Aphenogaster et surtout Fourmi- Tenebrionidae \ lières abandonnées. ( Dichillus Latr. Pheidole, Tetramorium. Je terminerai cet article par l'énumération des groupes ou espèces de Coléoptères et des Fourmis avec lesquelles je les ai capturés (1) suivis de leurs provenances, puis je donnerai la description de Oxysoma sefrensis, n. sp. Kraatzia lœvicoUls Rey. {Messor barbara race capitata Lat.). Ora- nais : Frendah. Oxysoma Bedeli Fol. (Myrmecocystus race megalocoia Forst.). Ora- nais : Frendah. Ox. sefrensis n. sp. {Myrni. albicans Roger. var.) Orauais : Aïn-Sefra. Myrmecobius agilis Luc. et var. {Aphenogaster barbara race capitata hdiiv., testaceopilosahwc.]. Frendah, Rerroghia,ïeniet, Kabylie, etc. Catopoinorphus {sp.) {Messor barbara L. var.) Ain-Sefra. Meropliysia Baadueri Reitt. {Mfirmecocystus albicans Roger. Mono- morium salomonls L. Surtout fourmilières abandonnées. Ain-Sefra, Mecheria, Rio-Salado. M. formiraria Luc. et autres (Pheidole race palUdula. Aphenogaster testaceo pilosa et barbara L. Ain El-Hadjar, Frendah, Teniet, Afïre- ville. (1) J'ai bien recueilli dautres espèces, mais je ne les nomme pas parce que je ne suis pas certain de leur habitat ou bien parce que ces insectes, quoique Myrmé- cophiles, onl été trouvés hors des fourmilières, je citerai parmi celles-ci: Reilteria lucifuga Leder, Th. Foreli Wasm., Th. strict icullis Kr. 232 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1897 Culuocem pnnctata Môrk. et C. formicaria Mots. (Tetranwrium csesinturn L., et Camponotus race Alii Forel). Saïda, Teoiet, Mecheria, etc. Thorictna pilosus Peyr. var. (Messor race capit'ita Latr.j. Ain-Sefra au Moût Ras Chergui. Th. Fairmairei Rafï. (Monomorinm Salomoim L.). Orauais : Mecheria, Aïn-Sefra, Tiout. Th. mecheriensis Pic (in litt.) (1) {Mijrmecocystus alhkans Roger). Orauais : Mecheria. Th. puiicticollh Luc. [Myrinrrocijatns race mefinlocola Forst.). Kabylie : Yakouren. Th. grandicollis Gevm. (Pheidolc n\ce pallidnla Nyl., Telramorium ciespitum L.). Ain, Temouchent, Aïu-Sefra, Teniet, Yakouren. Th. mauritaniens Luc. (Cremaatof/aster race lœstrigon Cm. Messor ràcecapiîata Latr.). Mecheria, Aïn-El-Hadjar, Frendah, etc. Het^erim ChobautiThéry (Monomosinm salomonis L.) = plicicollis Frm. (ex. Lewis.) Oranais : Aïn-Sefra. Sternoscelis Bedeli Lewis {Aphenogaster testaceo pilosa Lue). Kabylie : Yakouren, Akfadou. Sternoscelis ( Aphenngasler testacco pilosa Luc. — v. strioloides d'espèces diverses ( ForeL Saada, Frendah, Teniet, Kabylie. Ereimotes obscnrus Pic (Oiihenogaster v. Strioloides Forel,). Teniet- el Haad. Oranais: Frendali. Eretmotes Bedeli Lewis {Aphenogaslcr testaceo pilosa Luc). Kabylie : Yakouren. Eretmotcfi sp. (? Kahyliae Lewis var.). Kabylie : Yakouren. Oochrotus imicolor \.uc. {.Messor race rapitata Latr.). Surtout Four- milières abandonnées. Frendah, Teniet, Yakouren. Dichillus Latr. (genre) (Pheidole, race pnUldula Nyl. et Tetramorium cœspituni L.). Surtout Fourmilières abandonnées. Mecheria, Saïda, Teniet, etc. A morphocephalus coronatus {Camponotus cruentalus Latr.). Oranais : Frendah. Il est à observer que, dans celte liste, je confirme surtout (1) Riippelle un peu par sa forme ypnérale, Th. Fairmairei Raff. avec le pro- thoiax bien moins lar^^'e et autrement sculpté; ciiractérisé par une longue pubes- cence jaunâtre, le protiiorax marqué de trois fortes impressions ba>ales dont une médiane plus Ionique avec les angles postérieurs ornés d'une villosité jaune d'or, ceux-ci débordant à peine les élytres qui présentent en avant trois dépressions. Espèce fui ve nettement atténuée en arrière, bordée de poils, à ponctuation écartée, peu marquée. Lonj^. 2,2-2, 3 mill. Sera signalé ultérieurement plus complètement parle [)■■ Chobaut, à qui je l'ai donné. SKANCK DU 14 DKCKMBIW'. 18i*7 Si'-i des habitats déjà meutionnés dans le remarquable ouvrage de E. Wasinann (1). O.rysoiiia scfreiisis ii. sp. — Petit, assez large, nellement acuminé eu arrière, uettemeut ponctué, pubescent, jaunâtre, noir de poix avec les antennes et les pattes, bord latéral du prothorax, partie antérieure de la tète et extrémité de l'abdomen, plus ou moins, roux;élytres d'un roussàtre rembruni sur le disijue à pourtour plus clair. Tête noire derrière les antennes, rousse en avant, à ponc- tuation nette, écartée. Antennes rousses, rembrunies largement sur leur milieu et bien épaissies aussi sur cette partie, légèrement diminuées en avant: articles 2 et 3 à peu près égaux, plus longs que larges, 4™*^ un peu plus court, 5™'" et suivants de plus en plus trans- verses, le terminal long, plus clair, en pointe émousséeau sommet. Prothorax convexe, brillant, modérément court, peu diminut' en avant, paraissant avec la tète régulièrement courbée en arc en avant (vue du dessus), légèrement sinueux vers la base, à ponctua- tion nette et écartée ; il est noir, étroitement bordé de roux sur les côtés. Ecusson triangulaire large à la base. Elytres assez courts, pas plus larges que le prothorax aux épaules, peu déprimés, légè- rement brillants et pubescents, à ponctuation relativement forte et peu écartée ; ils sont d'un roussàtre rembruni sur le disque avec leur pourtour paraissant plus clair. Abdomen assez court, acuminé, d'un noir de poix, roussàtre à l'extrémité, à ponctuation forte, écartée, orné de poils jaunâtres longs, peu espacés. Dessous du corps foncé. Pattes rousses, grêles. Long. i,o raill. Aïn-Sefra, Mont Ras Chergui, en mai. Par sa coloration jointe à sa petite taille et sa ponctuation forte, cette nouveauté se distinguera à première vue des autres espèces d'Algérie ; on peut la classer près de Schaiimi Kr. (1) Wasmann, Krit. Yerz. Myrmek. Termit. Arl/irnpoden, 1894. 234 Séance du à 8 décembre i8gy. PRÉSIDENCE DE M. CH. JAMif, VICE-PRÉSIDENT. M. Richard s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à la séance. MM. Blanchard et Guiart préseutent M. 0. Duboscq, chef des travaux zoologiques de l'Université de Grenoble (Isère). MM. Blanchard et Guiart présentent M. Georges Acomx, avocat, 6, rue des Chartreux, à Paris. M. le D"" PoRTiEu fait une coinniunication sur les oxydases dans la série animale et leur rôle physiologique dans la défense de l'organisme. M. Certes fait une communication sur un Flagellé parasite d'un Infusoire oxytriche, observé au cours de recherches sur la faune de la Cour des Comptes. L'ordre du jour appelle le dépouillemeut du scrutin pour l'élec- tion du Bureau et d'un tiers du Conseil. M^i'e Levy et MM. Neveu- Lemaire et Robert sont nommés scrutateurs. Sur 124 votants, sont élus : Président : M. le prof. Fiehol. . . par M. Ch. Janet M. le prof. Y. Delage . Secrétaire-général : M. le prof. R. Blanchari Secrétaire-général-adjoint : M. le D"" J. Guiart. . . M. E. Caustier .... M. le Dt" J. Ru.HARD. . M. Ch. SCHLUMBERGER . Fr. Secques .... Ch. Alluaud. . . . Bavay Vice-présidents : Secrétaires : Trésorier : Archiviste-bibliothécaire Membres du Conseil : M. M. M. M. le l)"" Edg. HÉiiOUARD 122 VOIX 124 )) 123 )) 124 » 124 » 124 )) 123 » 124 » 123 » 124 )) 124 )) 124 » 124 )) \ M. le ])'■ Ed. Trou Ess ART M. le Président adresse les remerciements de la Société à M. le D'' J. Guiart, qui vient de lui remettre la somme de 500 francs pour son inscription en qualité de Membre donateur. SÉANCE nu 28 DÉCKMBKK 1897 235 LA FÉCONDATION PAR ATTRACTIONS MOLÉCULAIRES PAK ALFONSO L. HERRERA. Professeur au Musée national de Mexico. Dans le but d'expliquer quehjues phénomènes de la fécondation observés chez les Kchinodermes par Fol, j'ai fait les expériences suivantes devant la Société Antonio Alzafe. On prend deux liquides de densité différente, par exemple huile d'olive et eau ou jaune d'œuf; on répand sur une assiette une mince couche d'huile flottant dans l'eau. Au centre, on verse une large goutte de jaune d'œuf. En approchant un corps pointu quel- conque, le jaune, par suite de l'attraction moléculaire en fonction des masses, forme une ampoule tout-à-fait semblable au cône d'at- traction observé par M. Fol avant la pénétration du spermatozoïde dans le vitellus. Parfois, on y observe l'émission de pseudopodes qui rentrent dans le jaune aussitôt que l'attraction cesse. Avec de l'albumine, le phénomène est plus remarquable encore, et si l'on approche une monnaie, par exemple, la goutte se déforme lente- ment, attirée par le métal, et elle devient pyriforme. Mais au lieu d'un corps pointu, si l'on approche, à une distance de 4 ou 5 milli- mètres, un spermatozoïde artificiel, tloltant, en liège par exemple, et aussi petit que possible, il pénètre lentement, attiré par le jaune, jusqu'au centre de la goutte. L'analogie avec le phénomène naturel est complète. Et il est probable que dans ce dernier, c'est aussi l'attraction moléculaire qui agit. Les mouvements du spermatozoïde sont négligeables alors qu'il est engagé dans un milieu visqueux. On comprend que l'huile, le liquide le moins dense, représente l'albumen, et la goutte de jaune, la sphère vitelline. Il y a donc de grandes relations entre la mécanique céleste et le fait fondamental de la fécondation ! Maintenant, que ces attractions moléculaires manifestent une action inattendue, il faudrait rattachera mes expériences les faits suivants : 1" Mouvements du protoplasma en général (la grande goutte se déforme parfois spontanément et lentement). 2° Les relations des cellules nerveuses (observations de M. Cajal). 3o La phagocytose et la chimiotaxie. 2.% SÉANCE DU 28 DÉCKMBUE 1897 4° Les mouvements amiboïdeset rémission de pseudopodes. 5° La formationdepelites colonnes de globules rouges ressemblant à des pièces de monnaie empilées (1). 6° Conjugaison en géuéraL Mouvements réciproques des pro- nurléus. (1) «On ne sait pourquoi les globules rouges s'acculent ainsi d'une manière symétri(|ue. La viscosité de la surface des globules ou de la substance intercellu- laire ne saurait servir d'explication. » Frev, Histologie, p. 140. 237 ESPECES ET GENRES NOUVEAUX DÉClUrS DANS Lli BULLETIN DE 18t)7 GrKGAUIiNES Plerospora maldaneorum Labbé et Racovilza {«. g., n. sp. Chustacés Page 92 Pages Sympagurua Grimaldii Milne- Edwards el Bouvier. ..... 1^4 Tanais Grimaldii Ad. Dollfus. . 208 Paratanais at la n tiens Ad. D. . 209 Typh lotan ais spiniventris Ad . D . 210 Mulilla anguliceps André. . M. truncativentris X. . . M. Delagoensis A Acanthocnemus asiaticus Pic Coptocephala Bleusei P. . . C. sefrensis P. . Pages r. Richardi Ad. D. 212 T. longiinanus Ad. D 212 Slesotanais dubius (n g.) Ad. U. 213 Haplocope (?) abyssoruiii Ad. D. 214 Insectes 17 Tomoderus Donckieri P 167 19 T. crassicornis P 167 20 Mallosia brevipes P 188 79 Phytaecia Baugi P 189 84 Labidostomis altenuata P. . . . 223 165 Oxysoina sefrensis P 223 PÉLÉCYPODES Monia Alberti Dautzenberg et Fischer ..... 22 Chlamys Aiicei D. el F 22 C. Chaperi D. et F 23 Amussiuin subiucidnm D. el F. 23 .4. hypnmeces D. et F 24 Myrina Dalmasi D. et F 24 Arca cardilœformis D. et F. . . 25 Leda Bernardi D. et F 25 L. Mabillei D. et F 26 I. Alluaudi D. et F 26 L. mirinidina D. et F 26 Bull. Soc. Zool. de Fr., 1897. Malletia Perrieri D. et F. . Cardium. Perrieri D. el F. . Axiiius dubius D. et F. . . Diplodonta Berghi D. et F. Cuspidaria maxima D. et F C. colpodes D. et F C. ledceforinis D. et F. . . C. Munieri D. et F Verticordia Lamothei D. et F. Thracia Duroucliouxi D. et F Poromya {Cetoconcha) isocar diodes D. et F 27 27 27 28 28 28 29 29 30 30 30 .XXII. — 18 238 Gastéropodes Pages Scalaria [Hyàloscala) probleina- tica Pli. Dautzenberg et E. de Boury 31 S. Folini D. et de B. . . . . . 31 S. (Clathroscala) Grimaldii D. et de B 32 S. Richardi D. et de B 32 S. Guernei D. et de B, 33 S. vicina D. et dn B 33 Malhildia terebellata D. et de B. 33 Pleurotoma Bureaui Dautzenberg et Fischer 37 P. Chevreuxi D. a F. .... . 38 P. Anceyi D. et F 38 P. Dalmasi D. et F 39 Cerithiella macrocephala l). et F. 39 Amphirissoa (n. gen.) cyclosto- moidcs D. et P . 40 l'âge s Basilissopsis (n. gen.) Watsoni D. et F 40 Euliina costetlata D. et F. . . . 40 Niso Joubini D. et F 41 N. Richardi D. et F 41 Turbonilla Corli D. et F 41 r. gitaena D. et F 42 Turcicula Normani D. et F. . . 42 Cyclostrema Sykesi D. it F. . . 42 C. Smithi D. et F 43 C Yhéringi D. et F 43 C. Normani D. et F 43 C. Ponsonbyi D. et F 44 Puncturella Alicei D. et F. . . . 44 Cocculina leptoglypta D. et F. . 44 C. conspersa D. et F 45 Acmœa euglypla D. et F 45 Aliceia (n.g.) œnigmatica D. et F. 45 239 TABLE DES MATIÈRES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE D'AUTEURS Pages E. André. — Description de trois nouvelles espèces de Mutilles de l'Afrique orientale appartenant au Musée royal de Belgique 17 Bambeke (van). — Quelques mots sur le domaine de la Zoologie 08 A. Bavav. — Au sujet du passage d'un Mollusque de la mer Rouge dans la Méditerranée 199 — — Au sujet d'une Couleuvre vipérine 108 Ed. Blvnc. — Sur les Éléphants du nord de l'Afrique et de la Haute-Egypte. Réponse à quelques remarques de M. le D' Trouessart 47 J. Bolivar. — Odonates et Orthoptères recueillis sur l'ilot d'Alhoran par MM. H. Neuville et J. Richard .'16 E. DE BouRY et Ph. Dautzenberg. — Camp;igne de S. A. le Prince Alljert I" de Monaco. Diagnoses d'espèces nouvelles appartenant aux genres Scalaria et Mathildia 31 L. Bouvier et A. Milne-Edwards. — Campagnes de S. A. le Prince Alhert I" de Monaco, à bord de V Hirondelle et de la Princesse-Alice. Observations sur le genre Sympagunis. 131 L. Bouvier et A. Milxe-Edwards. — Campagnes scientifiques de S. A. le Prince Albert l" de Monaco, à bord de l'Hirondelle et de la Princesse-Alice. Sur les ressemblances et le dimorphisme paral- lèles de VEupagurns excavatus Herbst et VEupagurus varia- bilis Edw et Bouv 1G8 H. W. Brûlemann. — Un mystérieux myriapode Scolopendropsis Bahiensis Brandt 142 Commission internationale. — Règles de la nomenclature zoologique pro- posées au Congrès de Cambridge 173 Ph. Dautzenberg et E. de Bolrv. — Campagnes de S. A. le Prince Albert I" de Monaco. Diagnoses d'espèces nouvelles appartenant aux genres Scalaria et Mathildia 31 Ph. Dautzenberg et H. Fischer, — Campagnes scientifiques de S. A. le Prince Albert I" de Monaco. Diagnoses d'espèces nouvelles de Pélécypodes. 22 240 Pages Ph. Dautzenberg et H. Fischer, — Campagnes scientifiques de S. A. le Prince Albert I" de Monaco. Diagnoses d'espèces nouvelles de Gastéropodes. 37 Ad. Dollfus. — Note préliminaire sur les Tanaidœ recueillis aux Açores pendant les campagnes de VEirondelle (1887-1888) 207 A. DuBOts. — La faune ornithologique de la Belgique comparée à celle de la Normandie et de la Lorraine 136 '• V. Fatio. — Quelques particularités ornithologiques du Mont Salève .... 114 H. Fischer et Ph. Dautzenberg. — Campagnes scientifiques de S. A. le Prince Albert I" de Monaco. Diagnoses d'espèces nouvelles de Pélécypodes. 22 H. Fischer et Ph. Dautzenberg. — Diagnoses d'espèces nouvelles de Gastéropodes 37 H. Gaoeau de Kerville. — Deux observations personnelles sur l'extension de la huppe, des ailes et de la queue comme moyen de défense et d'attaque chez les Oiseaux 71 J. GuiART et E. Hérouard. — Compte rendu du départ de l'expédition antarctique belge • 215 E. Becht — Sur la multiplicité des canaux réno-péricardiques chez Elysia viridis 66 E. Hérodard et J. Guiart. — Compte rendu du départ de l'expédition antarctique belge ... 215 A. Herrer\ — La fécondation par attractions moléculaires 235 L. JouBiN. — Observations sur divers Céphalopodes (3' note). Céphalopodes du Musée Polytechnique de Moscou . 98 Cn van Kempen. — Nouvelles observations sur les variétés de coloration et les hybrides chez les Mammifères et les Oiseaux loO N. Kholodkovsky. — Une méthode de conservation des Actinies ...... 161 A. Labbé et E. G. Racovitza. — Pterospora maldaneoruin (n. g., n. sp.). Grégarine nouvelle, parasite des Maldaniens 92 M. Loyez (M"°). — Sur un têtard de Rana temporaria bicéphale 146 A. Milne-Edwahds 'et E.-L. Bouvier. — Campagnes de S. A. le Prince Albert I" de Monaco, à bord de l'Hirondelle et do la Princesse- Alice. Observations sur le geurs Sy>npa;jurus 131 A. Milne-Edwards et E.-L Bouvier. — Campagnes scientifiques de S. A. le Prince Albert 1" de Monaco, à bord de l'Hirondelle et de la Princesse- Alice. Sur les ressemblances et le dimorphisme paral- lèles de VEupagurus excavatus Herbst et de l'Eupagunts varia- bilis Edw. et Bouv 168 Perey Selous. — Notes et observations sur les mœurs du Massasauga ou « Ground Rattlemake » (Sistrurus catenatus) en captivité . . . 157 — — Nouvelles observations sur les mœurs des Serpents à sonnettes 187 'I 'T* 241 Pages L. Petit. — Prôsence de VHypoderma Diaan en France. 35 — — Quelques curiosilés zoologiques 229 .M. Pic. — Description d'un Aciinthocnemus, Coléoptère malacoderme nou- veau 79 — — Note sur les Xylopliilides (Coléoptères hétéromères) 80 — — Études sur les Coléoptères phytophages (C/î/frù/flP) 82 — — Complément à mes études sur les Coléoptères phytophages (CUjlridae) 164 — — Sur les TofJioderws (Coléoptères hétéromères) de Java et Sumatra. 166 — — Description de Coléoptères asiatiques de la famille des Ceram- bycidœ 188 — — Complément à mes études sur les Coléoptères phytophages (Clytridae) 202 — — Notes sur les Coléoptères myrmécophiles. 230 E G. Racovitza et A. Labbé. — Plerospora maldaneorum (n. g., n. sp.). Grégarine nouvelle, parasite des Maldaniens 92 X. Raspail. — L'Alouette au point de vue de son utilité et de sa destruction. 67 — — Notion, chez la Tourterelle, du temps nécessaire à l'incubation de ses œufs . 190 J. Richard. - Entomosiracés recueillis par M. Ch. Rabot à Jan Mayen et au Spitzberg 193 — — Sur un Oligochète et quelques Entomostracés rares des environs de Paris 224 E. TopsEXT. — Pycnogonides recueillis par le yacht Princesse-Alice .... 106 242 TABLE PAR ORDRE DES MATIÈRES Pages Déclaration de reconnaissance d'utilité publique v Statuts. VI Liste des membres .... '"" Liste géographique des membres xxix Liste des membres décédés xxxiv Bureau et Conseil xxxv Liste des Présidents depuis la fondation de la Société xxxvi Séance du 12 janvier 1897 t — 26 janvier. • • ''^ — 9 février . ■ ^^ — 23 février (quatrième Uéunion générale annuelle) 55 — 9 mars ^^'^ — 23 mars ^<8 — 13 avril 113 — 11 mai . . 120 — 23 mai . 126 — 8 juin 130 — 22 juin 149 — 13 juillet 1^*7 — 22 juillet • • • 162 — 26 octobre • • . 186 — 9 novembre . '^ — 23 novembre ■ 223 — 14 décembre ■ • 228 — 28 décembre 23* Espèces et genres nouveaux décrits dans le Bulletin de 1897 237 Table des matières par ordre alphabétique d'auteurs . . ... 239 Table des matières • ^*" Le Secrétaire général, Géran t, D' Raphaël BLANCHARD. LILLE. — IMP. LE BIGOT FRKRES T MHI, WllOI IIHHAKY Û UH lA3fi S ^ï^^M i. I ..-.^ ^f