LAS AA £ « ET Dee v 1 F ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE DÉE LE 17 Mars?1830, ROI, DU 3 AVRIL 1832) MP: "EN 7 VU er ÉOLOGIQUE t DE rRANGE LP rue d es 5 Grands-Augustins, 7 \ Er ro ci ds 7 » r % Ka re She N 0 7 1 DE FRANCE. Séance: du 9 Novembre 1885. PRÉSIDENCE DE M. MALLARD. nonce ensuite deux présentations. N'Ex ideni fait part à la Société de la mort de MM. YÉROFÉYERF, GOUEN, MicuELoT, Jan vRIN et Pre ViLANOYvA. a E. FALLÔT. — CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DÜ SUD-EST. Ÿ noÿ. RAS [USE présenté et soutenu par l’auteur Comme thèsé pour le doctorat ès- sciences, comprend 268 pages, 41 coupes intercalées dans le texte, F4 et 8 planches lithographiées, destinées à représenter des espèces nouvelles ou incomplètement décrites. M. Fallot accompagne cet envoi de la note suivante : Note sur des étages moyens et supérieurs du terrain crétacé dans ls Basses-Alpes et les Alpes-Maritimes. par M. E. Fallot. j'ai résumé dans le Bulletin de la Société géologique (3° série, t. XIIL, p. 65) le résultat de mes recherches sur le Crétacé supérieur dans les départements de la Drôme et de Vaucluse. J’ai montré — d'une façon irès succincte, il est vrai — comment les dépôts du Cré- tacé, supérieurs à l'étage aptien, passaient de l’état de marnes ou de calcaires qu'ils présentent généralement dans la partie septen- trionale de cette région (Bassin de Dieulefit, par exemple), à l'état de sables ou de grès dans ia partie méridionale (Vaucluse) (4} J'ai enfin constaté comment les dépôts de Rudistes (Hippurites, Sphérulites, etc.), nuls dans cette partie septentrionale de la région occidentale du Sud-Est, venaient s’intercaler dans les couches cré- tacées supérieures de la partie méridionale. Cette apparition com- mence aux environs de Nyons, où ces dépôts sont à peine marqués, et ils prennent un développement d'autant plus considérable qu'on avance vers le sud (environs d'Orange, Pio!lenc). Cette prédominance des dépôts hippuritiques se manifeste encore davantage dans la partie tout à fait méridionale du Bassin du Rhône; les localités si célèbres des Martigues et du Beausset er sont la preuve. Si maintenant on examine ce que ‘’ai appelé la région orientale du Sid-Est (2), c'est-à-dire cette bande qui s’étend depuis la Savoie jusqu'aux environs de Nice et des Alpes au massif montagneux de la Drôme orientale, on voit que nulle part le Crétacé supérieur n'offre (1) Cette observation, qui est vraie d'une manière générale, ne l'est déjà plus pour la partie supérieure du Sénonien. On sait en effet qu'à Dieulefit (Voyez Bull. loc. ecit.; p. 66 et Thèse, p. 159 et suiv.) cet étage se termine par des sables 44 et des grès à Buchiceras Ewaldi et Trigonia limbata; mais il n'en est pas moins vrai que les dépôts gréseux et sabieux ont une prédominance remarquable dans à & la partie méridionale (Vaucluse) et que cet état lithologique affecte tout aussi bien l’Aptien, le Gauli, que le haman es le Turonien et le Senonien. (2) Thèse, p. 63: Ve Ë; raiiot. Es To SU6É tete DÜ SÜD-nsT. 8 à. 18 se vais bte résumer Hévématit la vonslitetion ädë cet étage dans _ lés Basses-Alpes et dans les Alpes-Maritimes. TJ. — BASSES-ALPES. a divisé (4) les Basses-Alpes en trois régions : 4° Région de l'Ouest qui comprend surtout la rive droite de la Du- rance et qui 2'a aucune importance au point de vue du Crétacé supé- rieur ; | … 2° Région de l'Est qui avoisine le cours moyen du Verdon (envi- | _rons de Barrême, de Saint- André), et qui s'étend jusqu'à la vallée du Var (Entrevaux). » 8° Région du Sud qui englobe les environs de Castellane et qui occupe aussi la partie septentrionale du département du Var . a de Dune du-Var). énomanien est généralement formé d'une alternance de: maarnes | ne se Clair en bancs très ou id er la faune NÉS L EEE YOTENS AMEN MANS AT A é 4 NAT ET È 1 à n E. FALLOT. == CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU SUD-EST. 9 NOV: domine Anglès, le col de Vergons, la partie supérieure des ravins de Brec à Entrevaux. A la base de l'étage, se voient des marnes à grises très difficiles à délimiter de l’Aptien, mais dans lesquelles : M. Doze a retrouvé la petite Ammonite que j'ai décrite (v. Thèse, p. 234 et pl. V, fig. 3) sous le nom d'Am. Dozea, comme provenant SU des marnes noires inférieures au Cénomanien proprement dit de Vesc (Drôme); dans cette dernière localité on la trouve associée à des Zurrilites tuberculatus et gravesianus de petite taille, c’est-à-dire x NA à des espèces franchement rhotomagiennes. Au ravin de Brec, près d'Entrevaux, le Cénomanien débute par une couche très mince de Slauconie à Rhynchonelles et Orbitolina concava. Le Turonien est très mal caractérisé. On peut lui attribuer un cal- Caire blanc ou bleuâire, dans lequel on ne trouve guère que des Înocérames en débris, parmi lesquels on peut cependant citer ’Inoc. lubiaius (environs d’Argens, de Hyèges). Au col de Vergons, jai pu heureusement recueillir quelques fossiles plus caractéris- tiques : l'Am. peramplus et sa forme jeune, l’'Am. prosperianus, d’Orb. Ces deux fossiles ne laissent aucun doute sur l’âge turonien de ces couches. Plus à l'est, vers Entrevaux et Villevieille, il est impossible de délimiter cet étage, qui semble cependant constitué par des cal caires généralement bleuâtres et sans fossiles, | ail Le Sénonien est plus reconnaissable, mais malheureusement les fossiles y sont le plus souvent si déformés, qu'on ne peut les déter- _ riner. J'ai cependant recueilli un certain nombre de Micrasters, surtout dans le cirque à l’est d’Allons; là c’est une grosse variété du Micraster cor-testudinarium que l'on trouve associée à des Inocérames 14 (/noc. cf. altus, Meek). Les couches supérieures sont formées par des | marnes remplies de Spongiaires. Aux envirous d’Annot, près des 14 Caffarels, la Craie reste bleuâtre jusqu’en haut, et on peut y trouver quelques débris de Micrasters. Mais c’est surtout près de Villevieille (Fontantiges) que le Sénonien est bien caractérisé. Il est formé par un calcaire blanc renfermant Micraster cor-testudinarium, Micr, Nor- manniæ, Buc., et Ananchytes gibba. Les couches supérieures ne pré- Sentent guère que quelques Inocérames et quelques Spongiaires, Le Sénonien supérieur proprement dit (Craie de Meudon) n'existe pas, ou du moins je n’ai rien trouvé qui sy rapporte d’une façon exacle. | | Hiégion méridionale des Basses-Alpes et septentrionale du Var. =. Contrairement à ce que j'ai dit pour la région de l'Est, celle qui avoi- sine Castellane ne présente pas d’Aptien, mais le Gault, qui repose directement en général sur le Néocomién, y est plus ou moins déve M & rneux à Fa Ce is T PA biplicata- LOU dope 0 npressa, etc., puis au-dessus viennent les couches à grandes Üsérea umba. siennent des couches remplies d Ostrea PT minor à crochet Ka un 1-dessus des précédentes. | aux assises supérieures du Crétacé, elles sont fort difficiles ne Aus de inde et de Bivalves en vi indétermi- nais ce n’est guère qu'autour de la petite chapelle de Saint- | Lai Robion, que l’ on se recueillir quelques Anne ss. Ééhantilléns de Volta elongaia qui font ae ces vues La dj supérieure esi formée a 6 E, FALLOT. — CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU SUD-EST. 9 NOV. un niveau peur au ares ? C'est ce qu'il est difficile d'a, firmer. Coquand avait prétendu trouver là (4) les couches sénhtit ie de Meudon, avec fragments de Bélemnitelles. Toutes mes recherches sur ce point sont restées inutiles, comme aussi aux environs de Beynes, où il avait prétendu trouver le même fait. L’assise qui m'a semblé occuper dans cette région la position la plus élevée, c’est un calcaire sableux jaunâtre avec Inocérames qui affleure un peu u nord-ouest d’'Eoulx, Je résume nasmiet cette esquisse de la craie dans les Basses: Alpes. A, Région de l'Est : 1° L’Aptien est très bien développé (Hyèges, Barrême, Anglès, Vergons, Montblanc, etc), tandis que le Gault menque. Ur : 29 Le Cénomanien est franchement pélagique, il a le faciès de la ‘2 craie de Rouen; il est bien développé. 3° Le Turonien, difficile à déterminer, est cé de calcaires blancs ou bleuâtres à /noceramus labiatus; il renferme à Vergons l'Am, peramplus. À Le Sénonien, très puissant, est caractérisé surtout par le Mi- craster cor-lestudinarium et se termine souvent par des marnes ou des calcaires à Spongiaires. B, Région méridionale : 1° T’Aptien manque, le Gault existe, ou moins bien développé. | 2 Le Cénomanier a la constitution de celui du Maine : marnes à Ostrea columba minor et grès à Orbitolina concava à la base, couches à grandes Üsirea columba à la partie supérieure. 3° Le Turonien semble représenté par le calcaire à Gastéropodes, Trigonia scabra et Cucullées des environs de Saint-Thiens, etc. 4° Le Sénonien n'a pu être encore déterminé d’une façon précise, : IT. == ALPES-MARITIMES. Je divise les Alpes-Maritimes, au point de vue du Crétacé supés rieur, en deux régions : 41° Région du Nord-Ouest, qui comprend la vallée moyenne du Var. et la vallée de l'Estéron. (1) Voyez Bull, Soc. Géol., 2e série, t. XIV, p. 751. Tbid., 2 série, t. XVIII, p. 438 et 139. Ibid., 3° série, t. III, p. 599. TEE AT Région du Sud-Est, dans laquelle je range les environs de Nice, D de Menton et de Vence, $4 % _ Région du. Nord-Ouëst. — Aux environs de Puget-Théniers, en . allant du côté de la Penne, on renconire sur des marnes sans fossiles | (Pas de Saint- -Raphaël) des alternances de marnes et de calcaires ‘4 . avec Am. Mantelli et Holaster subglobosus (Cenomanien), Au-dessus Le viennent des galcaires compactes bleuâtres sans fossiles qui repré 1 C4 sentent, sans doute, le Turonien et le Sénonien. Près de la Penne, j'ai rencontré de grands /noceramus cf. Cuvieri qui se rapportent certainement à ce dernier étage. Le tout est surmonté par le Num- F ‘1 Dore. Dans la vallée de l'Estéron, on constate que le Néocomien est é néralement recouvert par des marnes très difficiles à déterminer, ur tout à Roquestéron ; cependant aux Ferres, il y a, au-dessus du caire néocomien, une couche de glauconie remplie de fossiles en bris parmi lesquels j’ai pu reconnaître quelques espèces du Gault, | s que | Armm. Beudanti, Echinoconus castanea et Tereb. empletee, Les marnes précitées sont recouvertes, sur la route de Roquestéron | 5 des grès grisâtres à Turrilites scheuchzerianus (Cénoma- à Ostrea columba. Ces SORERER : à Ostrea columba se NRROr en comme formé par un das gris-bleuâtre, très siliceux, Sub e noirs. J'ai pu y rencontrer, au- -dessus des Ferres, de mau- | 54 une variété de Micraster da sg “+ se trouve dans le n de Saumur. s par ses grès plus compactes remplis d’ Ostrea ee et à s ferrugineux, j'ai pu y recueillir : T rigonia Aooe Janira "costala, Actæonelle, Pecten, en somme une faune qui me lesa ssimiler au Grès vert de Dieulefit. Cette identité de superposi- vo si ue distance est très intéressante. Eur À z, FALLOT, — CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU SUD-EST, 7 surmontés eux-mêmes par des couches marno-calcaires à 3 ue oibba, ete. ‘À os ces grès sont sur- ï # Î Le Er 8 E. FALLOT. = CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU SUD-EST. © nov. Près de Villars-du-Var, les couches crétacées supérieures au Nôn- comien ont l'aspect qu’on leur voit aux environs d’Annot et d'Entre- vaux : elles sont extrêmement épaisses, attendu qu’on les rencontre continuellement depuis la Blé sur le Var, à 300 mètres, jusqu'aux : Bastides de Sainte-Madeleine, c’est-à-dire vers 4100 ou 1200 mètres. d'altitude, et cela sans qu'il y ait la moindre apparence de faille, : pouvant faire croire à la récurrence des mêmes couches. Aucun étage ne peut y être rigoureusement déterminé. Quelques débris de Micrasters seuls indiquent que la partie supérieure appartient à l'étage sénonien. Région du Sud-Ouest. — Aux environs de Nice, le Cénomanien affleure dans la vallée du Pailion, surtout aux environs de Drap (Pont de Peille). Là il est constitué, sur la rive droite, par des marnes noires surmontées de couches marneuses jaunâtres ou bleuâtres à Am. rhotomagensis, Holaster marginalis, Sur la rive gauche, les marnes sont remplies d'Âolaster subglobosus. À Saint-Laurent, à la montée au coli de Braus, ces mêmes couches reposent sur le Gault bien çca- ractérisé, ainsi que l'avaient déjà démontré MM. Potier et Hébert dans le compte rendu de la session de la Société géologique à Nice (1). Là,elies sont recouvertes par des calcaires bleuâtres très compactes, à la partie supérieure desquels j’ai recueilli /noc. problematicus, d'Orb., et que je range dans le Turonien. Puis au-dessus viennent des cal- caires avec fragments de Micraster et d’Am. texanus, c’est-à-dire le Sénonien. Vers Font-de-Giariel, il est difficile d'étudier les assises qui pour- raient se rapporter au Turonien et qui sont sans fossiles, mais. les couches supérieures renferment abondamment l’/noc. Cripsi, le Micraster gibbus, var. cordatus, Ag., qui indiquent déjà un niveau très élevé du Sénonien. Du reste, à Contes, on a recueilli, avec les mêmes espèces, de grandes Ammonites qui se rapportent aux 4m. neubergicus, Hauer, Am. blanfordianus, Stol., et Am. ootacodensis, Stol., qui, tant en Allemagne que dans l'Inde, caractérisent les cou- ches supérieures du Sénonien. Des espèces voisines du Micr. cor- anguinum se rencontrent vers la Trinité-Victor, en redescendant vers Nice, et il est bien possible qu’on pourra arriver un jour à établir une succession rigoureuse dans cette région difficile. Le littoral de la Méditerranée, aux environs de Nice, ne Et que des lambeaux ïinsignifiants de Crétacé supérieur, à Beaulieu (1) Bull. Soc. Géol., 3° série, t. V. Do de sa vert à Ostrea columba, ontée de Pa à de Gastéropodes, rapportées par M. Blanc au Turonien, mais dont il est difficile de déterminer, quant à présent, d’une façon rigoureuse da r D ne Pa En résumé, dans les Alpes-Maritimes, le Cénomanien repose tan- tôt sur le Gauit (Les Ferres, Saint-Laurent), tantôt sur des marnes " dont il m’a été impossible de Pre l’âge exact. 1 pets en ee columba apparaissent, et ‘ serais assez ina à croire il 7 avait là un rivage qui dre les environs Lie MORE d Es Ipine du bassin du Rhône, de la région ne Foi es-du-Rhône, Var occidental et méridional) pendant la période du acé supérieur. 6 por Turonien, il est représenté par des calcaires compactes rétaire offre à la Société, de la part de M. Jean Vilanova , Un “exemplaire de son Ænsayo de diccionario pop 40 CHELOT, PRÉSENTATION D'OUVRAGES, | 9 nov. ti bases proposées et acceptées par le congrès de Paris ont été les sui» vanies : | 4o On doit commencer par les mots géographiques et géologiques | espagnols, eu égard à la nationalité de l’auteur du projet et pour répondre au désir de celui-ci de démontrer la richesse de cette langue sous ce rapport. 2° On doit en second lieu faire figurer l’équi- valent français. 4° Il faut ensuite ajouter l’étymologie des mots espa- gnols, très souvent identique à celle des termes français. 4° La défi- nition sera rédigée dans l’idiome adopté par les congrès scientifiques, 8° On doit rechercher la plus grande uniformité dans les désinences des termes, afin de bien accentuer leur véritable valeur linguistique, 6° Il est utile d'ajouter quelques dessins pour confirmer la A UpR Le Secrétaire ofire à la Société, de la part de M. 3. Péroche, une noie sur les Aévolufions polaires au point de vue géologique. Le Secrétaire présente, au nom de M. Hébert, une note de M. Foresti, intitulée: Sul Pecten histrix, Dod-Meli. M. Dagincourt offre à la Société le premier volume de l’An- nuare géologique universel, qu’il vient de publier. Il sera heureux de recevoir de ses collègues tous les renseignements qu'ils jugeront pouvoir prenûne place dans ce recueil annuel, ainsi que les rectifica- tions qu'ils jui nignaleront aux erreurs contenues dans le volume de cette année. M. Chelot présente à la Société, de la part de M. Friedrich Maurer, un ouvrage intitulé : Die Fauna der Kalke von Waldgirmes bei Giessen. 1885. (Abhandl, der Grossh. Hess. geol. Landesanstalt zu Darmstadt. Band 1, Heft 2, p. 61-340 avec atlas de 11 pl. lith.) _ L'auteur bien connu par ses travaux sur le Dévonien du Nassau décrit et figure avec le plus grand soin, 180 espèces ou variétés bien distinctes, provenant pour la plupart de la mine d'Haivpau (1), près de Giessen. 57 espèces sont nouvelles et 7 variétés désignées par. un nom spécial. Le caractère remarquable de cette faune est de présenter à côté de formes du Dévonien moyen (C'alceola sandalina, Spirifer concentri- eus, Merista prunulum, Retzia ferita, Uncrtes gryphus, S'tringocephalus (1) Voir Geologische Specialkarte des Grossherzogthums Hessen. par dis. Section Gladenbach Darmstadt, 1870, ? SA CHELOT. cd PRÉSENTATION D'OUVRAGES, 41 | Burtini, Phacops latifrons, etc.) quelques espèces du Silurien supé- | _ rieur de Bohème (Spirifer gibbosus, Merista passer, M. Hecate, Meris- por . tella circe, M. ypsilon, Whitfieldia tumida, Glassia obovata, Pentamerus ii . aeutilobatus.), ete. | M, Maurer compare successivement cette faune, sous le rapport _ des formes siluriennes, à celles de Bohême, du calcaire de Greiïfens- | tein, de l’'Hercynien du Harz, puis, sous le rapport des formes dévo- | miennes, à celles de l'Eifel, des Ardennes, de l'Espagne et de l'An, _ gleterre. Comparé au bassin de Bohème, le calcaire d'Haïinau a fourni 16 espèces identiques et 30 formes représentatives, tandis que Par- rande n'admettait que 4 espèces communes au Dévonien de l’Eifel gt au Silurien de Bohême, | | Cette faune ne RAS pas non ses du avec celle du cal- : Via comparaison la plus intéressante est celle que M. Maurer établit # eatre la faune dévonienne d’Hainau et la faune hercynienne du is hercyniennes. Contrairement à de opinion, M. anna, ns un travail antérieur, en Lg a cherché à AAMANIRRE Aue 18 nt former l’assise dE puuse lu Dévonien épi ét que rs C VE Greifenstein n’a nullement son uno dans la faune 1 ne. de ji ne du Harz appartient au Dévonien moyen. aut-il donc comprendre sous ce nom d'étage hercynien? Les 42 BRONGNIART. = PRÉSENTATION D'OUVRAGE. 9 nov, qu'il devient aussi difficile de tracer la limite supérieure de l'étage hercynien que sa limite inférieure, Comparant ensuite le calcaire d'Haïnau aux divisions du Dévo- nien moyen de l'Eifel proposées récemment par M. Schulz, 1882, M. Maurer conclut qu’il correspond soit au Prachiopodenkalk (98 es- pèces sur 54 comparées), soit aux Crinoidenschichien (33 espèces sur 54). Lüdwig (/. c. Section Gladenbach, 1870) le rangeaït dans le Stringocephalenkaik. Tant qu'aux Sclustes de Greifenstein, parallèles aux Orthoceras uschiefer, on peut tout aussi bien èn faire l’assise su- périeure du Dévonien inférieur, que l'équivalent des Vohner-Schichten, base du Dévonien moyen de l’Eifel dans la nouvelle classification de Schuiz. L'auteur considère ensuite le calcaire d'Hainau comme contempo- rain des schistes et calcaires de Couvin, du groupe de Moniello en Espagne et des Siringocephalun-beds d'Angleterre. M. Fischer offre à la Société, le 9° fascicule de son Manuel de Conchyliologie et de Paléontologie conchyliolonique. M. Charles Brongniart dépose sur le bureau un travail publié par la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, intitulé : Les Insectes fossiles des terrains primaires; orné, de cing planches en héliogravure. : Grâce aux magnifiques découvertes faites à Commentry (Allier) par notre collègue, M. Henry Fayol, l’auteur a pu établir une classi- fication des Insectes des temps paléozoïques, Il passe en revue les Insectes signalés dans ces terrains et fait remarquer qu'ils se rap- portent tous aux Æeterometabola, types inférieurs aux WMetabola. Les premiers, qui sont les plus änciens, ont des métamorphoses incom- plètes et leur corps est moins nettement divisé en trois régions dis- iinctes (tête, thorax, abdomen), que celui des Metabola. Dans les terrains siluriens, il signale le Palæoblattina Douviller, Orthoptère voisin des Blattiens, des Acridiens et des Locustiens. M. Scudder a fait connaître six échantillons découverts dans les terrains dévoniens et se rapportant aux Neur et et aux Orthoptera Pseudo-neuroptera. L'auteur donne ensuite une classification des Insectes des terrains carbonifères. 4° Orthoptera. Pour la première fois les Thysanura, ces ancêtres présumés des Insectes, sont signalés. | Les Palæoblattariæ on unhhtiee en espèces ; et les Obhdbtères sauteurs (Palæacridioidea) font leur apparition, DE LAPPARENT. — OBSERVATIONS. 43 à 90 M. Brongniart crée l’ordre des Neurorthoptera (Neurorthoptera | dis et Palæodictyvptera), renfermant des types disparus, ayant des caractères communs aux Orthoptères et aux Nevroptères. - Quelques-uns sont de grande taille et l’aile de l’un d'eux (Meganeura …_ Monyi) mesure 33 centimètres de long. 3° Les Pseudo-neuroptera sont représentés par des espèces remar- … quables. L'un d'eux le Corydaloides Scudderi présente à l’état adulte, outre ses stigmates, des lames branchiales abdominales, ce qui, _actuellement, ne se remarque que chez certaines larves. 4° Les Hemiptera (Homoptera) sont représentés par plusieurs 8 genres ; _ appartenant aux Fulgorides et aux Cicadaires. ü Tous ces insectes ont un faciès spécial et, bien que FR les ait aîté ÿ de Géologie et le premier cahier d’une nouvelle A ner Le : Fossiles caractéristiques des terrains sédimentaires. Ge pre- | liceux de l'île de Eco a récemment extrait, du même gise- ent, un DRE d'une Aimension PA a a Ce Non &, JOURDY. — GÉOLOGIE DH L'ESf Du Monk. 9 OV Note sur la Géologie de l'Est du Tonkin, Par M E. Jourdy. (PL IetIl.) I. — BASSIN DE Cuù Le poste de Chü se trouve sur la rive droite du Loc-Näm, äu centre d’une contrée parsemée de collines arrondies, séparées par des rizières, et d’un relief de 30 à 50 mètres. Dé toutes parts, sauf däns la direction du nord-est, l'horizon est limité par un vaste àm- phithéâtre de montagnes à pentes très escarpées, à profil trés mou- vementé, et d'une hauteur de 400 à 500 mètres. Les collines du bas pays sont formées de schistes très argileux de couleurs variées, redressées présque verticalement et orientées vers le nord-est. Plusieurs d'entre elles sont recouvertes à leür Sommet de cailloux roulés de grosseurs très diverses, provenant des mon- tagnes voisines (ils sont tous de quartz blanc où de grès rouge), et . témoignant ainsi de phénomènes anciens de transport, Les érosions ont été poussées jusqu’à leur dernière limite, puisque le Loc-Nam, qui coule dans un lit profond, creusé au milieu des argiles prove- ñant du lavage des schistes, subit l'influence journalière de la marée malgré son éloignement du littoral, Le fond de son lit est recouvert des mêmes cailloux que ceux qui se trouvent au sommet , .des col- lines voisines, à 60 mètres plus haut. De nombreux filons de fer et de quartzs illonnent le bassin de Chü. Les épanchements de fer se reconnaissent à la coloration intense des schistes dans leur voisinage, et, sur leur parcours, à de grandes taches tee, de forines iidéciées, dues à une grande quantité de grains d'argile ocreuse. Les filons de guartz jouent un rôle plus important dans l'orogra- phie de cette région. Parfois, ils ont agi visiblement, par une action métamorphique, sur les schistes, qu’ils ont transformés par places en une roche très dure; sur leur trajet, ils ont rendu les schistes argileux plus difficilement attaquables aux pluies, et c'est générale- ment à eux qu'est due l'existence des monticules du bassin de Chü, alignés suivant la direction de ces filons, c’est-à-dire vers le nord- est; ce phénomène s’observe surtout au nord de Chü, vers le mar- ché de H4-HÔ, Le quartz se trouve souvent en grains, parfois presque cristailisés ; il est accompagné de filons de sables éruptits. sur la rive droite du Loc-Nam, dans tout le pays faiblement on: « { k on 4 A a: ( ñ CRT eo: 2 RO JA D + « Me | t'on à 1 IR “À ? F4 X LR As !< # DARET TS (3 Serre, I XIV, PLTI) Pull, de La Soc: Géol, de France. NOTE DE M. JOURDY. (Jeance du 9 Novcrnbre 16885) Fi. 6 _Carte indiquant LE RESEAU DES DIRECTIONS L DE FILONS ET DE FRACTURES De au TONKIN ee ‘ | = Echelle de Hovor0oa à | D Lésende | Ex à 71 P_ Orientation de plssement (NE-5:0) NOLao-Kai F_Orientation de fracture (WO-SE.) Lacs Ba-Beé à dans-Son CR ” Gravé chez L.Wuhrer, r.de Abbé de VEpée 4. Jp Monrocy. #: JOURDY. == GÉOLOGIS DE L'ESÉ DÜ FONÉIN. 15 k dulé, le sol ëst formé exclusivement de ces schistes, qu'on peut nord. Sur la rive Hooue au contraire, les montagnes, qui de ce _ côté s’avancent jusqu'au bord du tleute, sont constituées par un grès férrugineux; le terrain y est très accidenté et rappelle l'aspect _ deécertains paysages des Vosges.Cetite différence brusque entré la structure géologique, d’une rive à l’autre du fleuve, révèle l'existence _ d’ane faille qui semble orientée aussi vers le nord-est (fig. 4). La _ superposition des deux roches ainsi voisines ne peut s’y observer, a relève les schistes vers le nord. C’est sans doute aux mouvements résultant de la formation (ou de la réouverture) de ce réseau de _ failles parailèles et de l'injection des filons de fer et de quartz que sont dus et l'ouverture du bassin de Chùû et l'écoulement des eaux 1e ont effectué anciennement le transport des cailloux roulés sur l'ancien fond (actuellement plus haut de 60 mètres que celui des eaux du fleuve). D'après cela, la roche en place serait l’assise de grès qui forme le D de la rive gauche dæ Loc-Nam, tandis . partout où ils n’ont pas été protégés par les filons qui les traversent t par les grès qui les recouvrent, comme cela s'observe à Nüi-Bôp, à de chû et dans la chaîne du Dèc-Quan, qui domine le bassin L ÎÏ. — ITINÉRAÏRE DE CHÔ À LANG-SON ï À Hiitantent au sommet : les schistes Gt une couleur lie- les grès affectent une teinte rose avec bandes couleur lie-de- peut distinguer ces alternances ; au col de Dèo-Véng, üne nu POUe DE FPAsICUure à la direction. sata nord*est, suivre jusque sur les pentes des montagnes qui ferment le bassin aü mais elle est visible à Nüi-B6p, où une autre faille nord-est (fig. 2) his, Ceux-ci ont été snsuité à Aéigés et entraînés par les eaux Qu ARGUS 1278 SAUTER po schisteux avec fossiles difficilement déterminables (petits peignes. _et avicules?) paraissant être de faciès plutôt jurassique que primaire. guère de constituer la masse des terrains de Ghû à Lang-sôn, massif qui reproduisent de la façon la plus frappante ce spectacle pitto- . Nr _ ÿ ñ À RE 4 ; } L ES A te k ut Ex k : FAI | j vi Ds : ACT IE AR N 46 E. JOURDY. — GÉOLOGIE DE L'EST DU TONKIN. 9'nov. boueuses des affluents de la rive droite du Loc-Nam font alors place à des eaux claires qui roulent sur des blocs de grès et qui charrient du sable. À Dông-Sung, les grès renferment quelques couches Fe calcaire En cet endroit, l’éruption d'un massif de porphyre a occasionné des injections de fer; il a traversé le sysième des grès en déterminant un carrefour de vallées et a reployé les roches à son contact. En remontant la vallée, on ne cesse d'observer Îles grès jusqu’à un premier col; le ruisseau y coule sur des galets de grès, puis, plus haut, sur de gros blocs de grès qui déterminent des cascades ; quel- ques bouquets de bois couvrent les pentes. Au delà de ce col, qui est à 15 kilomètres environ de Dông-Sung, le schiste réapparaït, puis le grès à un autre col, puis des alternances de schistes et de grès avec des grès schisteux. En somme, ce massif de grès qui s'étend au nord du bassin de Chù est moins compact que celui qui lui fait face et qui lui corres- pond (fig. 1) de l’autre côté du Loc-Nam; c'est sans doute en raison de cette moindre cohésion que les fractures y ont produit un effet plus considérable en déterminant l'ouverture du bassin de Chù, A Phô-vi, du grès ; au delà, de nouveaux schistes jusqu'à 6 kilomètres de Lang-6n, où on remarque quelques bancs calcaires interealés dans les schistes (fig. 4). Cette formation des schistes ne cesse done essentiellement stérile et désert. Du haut des dernières collines qui dominent la vallée de Sông-Ki- Công, on observe le curieux phénomène d'énormes rochers ealcaires resque qui à rendu célèbre la baie d’Along : même roche à pic percée de grottes, même aspect de marbre, même dispersion de ces blocs gigantesques qu'escalade la menue végétation des tropiques, même indépendance stratigraphique, car les rochers épars dans la plaine de Lang-SGn n’ont aucun lien avec les boues argileuses prove- nant du charriage des schistes et constituant le sol du fond dela vallée. Le lit du Sông-Ki-Công montre également des lambeaux de ce calcaire bizarrement façonnés. En quittant Lang-Sôn pour rentrer au Tonkin, la route mandarine iraverse de nouveau des schistes, puis la formation calcaire repa- raît, mais ici sans cet aspect de désordre qui s’observait dans la plaine ; elle semble bien en place et se relie en dessous à la masse des schistes, régulièrement, par des lits plus ou moins minces de "4 Bull. Joc. Géol: de France. NOTE DE Y O n 2 ; 4 à : à ‘ à M: p Q Coupe N°1 __ Direction du Nord-Ouest au Sud Est Se - : - des haute 20.000 Echelles approximatives | M ! CARTES des distances 150.000 f Ilà-To € Binh-n0:1 ü Loc-nam Coupe N°2 __ Direction Nord-Sud P : 2 des h4n Echelles approximatives a. Fort chinois 2 FT a Fort chinois ‘* ë Faille N.E f Coupe N°5 : montrantvula dispositioih Montagnes de marbre “boisées 2 o Nui-Bop | 0) : 1 s | Hu || Plaine V 44e Œ | | | [l à 3 p È Le Le [? 77 \ \ \ \ k | | | = : F // / W N \à W s. JSc/astes c. Calcaires C.Cadcaires couperet c' Grave chex L.Wuhren rue de VAbbe: de lEnéce, 4 OURDY. 2 (32 Jérie, T. XIV, PL. II (Séance. du 9 Novembre 1885) Coupe N°3 ___ Grès et Schistes au Déo-Vané Coupe N°4 des roches dans l'Est du Tonkin Pays inexploré | { Structure Supposée par AT ) £. Filons _F. failles . care en rognons bien stratifié, p.Porphyre es Zrcp. Monrocg arr. ET UNE D ROME ESS Ch * “ ROLAN (4 Vs À E. JOURDY. — GÉOLOGIE DE L'EST DU TONKIN. 47 ë | ce que l'on ait franchi e ci à Dati Fi en descendant vers x l'ouest, on aperçoit en face la célèbre falaise de marbre qui s'étend ‘4 en ligne droite (Direction N.E.-S.0.) sur environ 20 kilomètres. # | Elle est formée des tranches relevées verticalement de bancs cal: ‘ aires, appliquées contre les schistes. Elle ne cesse de régner sur une hauteur de 150 mètres environ, escaladée, malgré la raideur de à | à ttes par une végétation touffue ; à travers les parois de cette - immense muraille, l’on aperçoit d’autres masses également relevées, & se profilant en pics déchiquetés, très boisés, massif absolument im- LT nptENe C'est au pied de cette falaise, du côté ouest, que se trouve Bâc-Lê. Thanh-muôi est plus près de Lang-Sôn, en face d'un Li qui se laisse pénétrer à Dông-Sung; de ce côté, on chserve les sc istes fortement relevés et comprimés entre la falaise de marbre d'un côté et le massif de porphyre de l’autre. 1 | SUPERPOSITION DES ROCHES AUTOUR DU BASSIN DE CHÙ, ET Hi APERÇU SUR LA GÉOLOGIE DE L'EST DU TONKIN EVA en coordonnant les observations En avec ae sk qui ont été recueillies en dehors de cette ne se tatus, etc: Marnes à Osfrea vesicularis et O}proboscideas Calcaire noduleux ouarénacé :"Hipp.-dilatatus, Monopleura marticensis,-Amnm. temanus,-Apolyopsis, Rynclionellasdefonnis, .Bobopyqus Toucasisetc: Calcaire glauconieux : Ammonites Margæ, A: Emscheris, Cidaris Jouannelhsetc: Calcairenoduleux : Amim.-bourgeoisianus, Apelrocomensis (alstadenensis2) Grès verts et marnes : Am. alstadenensis,-Buchicenas Ewaldi,Trigonianlim® bata, Ost. plicifera, Janira quadricostata, Hemiaster Soulieri, Rhynchonella pelrocoriensis; (etc Calcaire marneux, gris ou verdâtre avec Sphær. sinuatus. Sph. Coquandi,Hip= purites organisans, He connuvaccinum, Radiolites connupastonis, Gidamisasub- vesieulosa, Hemiasten Leymeriei, Micraster { Calcaires et grès sableux avec Hippurites organisans, H.connuvaccinum, HTou> casi, Sphiænuliles adiosus, Radiolites cornupastons,Rangulosus; etc” Calcaire compacte blanc :Radiolites lumbricalis, Sphærulites ponsianus;elc: Calcaire écailleux blancou bleuâtre avec Calianassa Anchiacr, Ost: columba major, Periasten oblongus, Micraster laxoporus: Calcaire blanc, gélif'avec nombreux Gastropodes: Vo/utarelongata: Trigoniavscabra: Ostrearcolumba major: Calcaire noduleux à Ammonites : scabra, etc. A. deverianus, A Rochebrunet, “Trigonia Marnes à Osfrea columba major. Calcairemarneux bleuâtre avec Nautilus triangularis, Inoceramus labiatus, 0s= trea columba major, Hemiaster Leymeriei: Cénomanien: CRATIE BU SD DES = étés.) 4 1208 © Note de M. mn M. E FALLOT à fé LS (Pago 45). RÉGION ORIENTALE PARTIE SEPTENTRIONALE PARTIE MÉ HAUTE-SAVOIE, SAVOIE, HAUTES-ALPES Calcaire jaune à "Orbit. media, Nenta nugosa,-Ostrea larva: Calcaire avec rognonsdesilex: Belemn. mucronatas CalCaires blancs ou gris" manneux :"B* mucronala; Ananchytesgibba, A%"co= nica, Micrasten Brongniarti Os. pro- Goscidea, “Oimvesiculans; “Ok taciniala (plissée), Heferoceras, Calcaire "gris siliceux ‘ou glauconieux (Lauzes)MBel=mucronata; Inoc" old” fussianus, 1: Cmipsi, etc: ————————————_—————————— Urgonien, Gault ou Cénomanien. RIDIONALE EE BASSES-ALPES-: Marnes grises a Sponpiaires, cale care blanc: /nocer.altus, Mi Craslencortestudinaniumy TU Merceyi, M:Normanniz, Anan- chytesvgibbas Calcaire sableux jaunatremavec Inoc. ct. latus, et calcaire bleu compacte alternant avec des mariesàlnocerames, passantin férieurementècalcairemanneux bleuätre avec Orcolumba media; dalles avec-petites exogyrese Calcaire compacte suberistallin à Gastropodes, Volutaelongata; Trigoniamscabra Arcaumathes ronian a Calcaireblanc:/noceramus latus, Inoc. linqua;" Ammonitess pez ramplus® Calcaire blanc à noc. Brongniarti: Craie plus blanche avec Jnoc. Tabiatus, Ostreacolumba, major, Nautilus triangularis: _—_—_—_— — — Cénomanien: ALPES-MARITIMES —_—_—————— Calcaire à Ammoniles neuber- gicus, Inoc, Cripsi, Micrasten cordatus, Calcaire glauconieux jaunâtre à Inoceramus Cuvieri. Grès jaunûtre à Drigonia limbala: Exogyra plicifera, Janira qua- dicostala. Marnes grises à Spongiaires; Grès glauconieux avec Micraster cortestudinartun, Inocer anus Cuvieri. Couche sibleuse-blanchâtre à Te reb.nsemigiobosa, Holastenuplas centa, spongiaires: Grès grisitre ou violacé à, silex noirs, Calcaire avec Hemiasten Leymeriei, Periaster oblongus, Micraster laroporus. Caïcaire compacte bleuet.marnes bleues avec Ostrea columba. Calcaire à silex avec /noceramus problemalicus. 2 —— Cénomanien, RÉGION OCCIDENTALE DRÔME Sables a ITippuriles organisans “Rliynchonellandes formis, etc. Grès vert deDieuletits Amm. allstadenensis, AV Em cheris, A. lexanus, Buchiceras Ewaldi, Hemiasler Soulieri, Rhynch. pebroconiensis. Sables jaunes soc. Omipsi, nov Cuvieni. Grès sableux : In0c. lalus, Inoc. Goldfussi. Calcaire-marneux avec empreintes végétales? Calcaire blanc à silex noirs : Micr. corlesludina- rium, Cidaris subvesiculosa, C: sceplrifera, Échi= noconus conicus, E. vulgaris, Ananchyles gibba, Inoceramus latus, Spondylus spinosus, Terebratula carneas Calcaire à grains glauconieux ou quartzeux: Calcaire à veines siliceuses grises. Grès rougeâtre glauconieux: Calcaire avec Zchinoconus subrotundus; Hemiaslen . Leymeriei. VAUOLUSE Deuxièmenniveau à Hippurites de Pios lenc, Sphær, mamillaris, Plagioply- chusy etc: Grès grumeleux rougeitre à Oshrea plis cifera. Premier niveau à Hippurites de Piolenc: Sables jaunâtres: Sables et grès de Mornas. Sables et grès blanc-jaunâtre, Calcaire marneux bleuätre à Caliunassa: Grès A Gastropodes et marnes alternants avec Ostreu Columbia majors Couches marno-sableuses : grès d'Uchaux: Marnes et calcaires : Amm. papalis, A. deverianus, A, requienianus, Triqonia scabra, Cénomanien. Cénomanien En | 1885 ARNAUD. — OBSERVATIONS SUR LE MÉMOIRE DE M. FALLOT. A5 4 Le Secrétaire transmet la note suivante ; » … Observations sur le Mémoire de M. Fallot (Terrains cré- He tacés du S.E. de la France), BCE _ Par M. K. Arnaud. (Un tableau). » Notre confrère M. Fallot a récemment publié, dans les Annales des Sciences géologiques, une étude approfondie du terrain crétacé “ dans le S.E. de la France, étude qui fournit de précieuses indica- tions pour les niveaux supérieurs de la Craie dans cette région : mal- heureusement le déchiquetage dont les dépôts crétacés ont subi les effets, soit au moment de leur formation, soit par suite d'événements “ultérieurs, ne permet pas de constater dans une série continue l'ordre de succession des divers niveaux observés par notre savant - confrère. J'ai essayé de retrouver, dans la Craie du S.0. dont la "succession est complète et non interrompue, les horizons dont les faunes pourraient permettre, avec ceux du S.E., certains rapproche- … ments et j'ai résumé, dans le tableau ci-joint,- les résultats de cette 1 comparaison que j'ai l'honneur de présenter comme un simple fait 10 à la Société. “5 Parmi les résultats de ce rapprochement, l’un desiplus curieux à À mon avis est l’analogie remarquable existant entre la faune des grès Due > Dieulefit et celle du Coniacien du S.0. { est en effet dans le Coniacien et dans cet étage seulement qu'ont ncontrées, dans le S.0., les formes de Céphalopodes rapportés bord aux Cératites puis aux Buchiceras; l'intégrité apparente des SOI " est-elle due à une fidèle D nonCRon des sutures ou ré- RE Le srl : . a oué et en quelque sorte imprimé la physionomie > des cloisons, les selles, comme les lobes, soni divisées el L 7 46 ARNAUD. =— OBSERVATIONS SUR LÉ MÉMOIRE DE M. FALLOT. 9 noôŸ. « On saït que, dans le genre Cerafites de Haan, les tours de la spire » sont pourvus de cloisons dont les bords forment des découpures » plus où moins profondes, obtuses et non ramifiées. Dans le genre » Ammoniles, au contraire, les cloisons se trouvent divisées sur leurs » bords en grandes digitations qui le divisent et le subdivisent, les » unes dirigées en arrière et qui ont reçu le nom de lobes, les autres » dirigées en avant qui ont reçu celui de selles. » Dans le genre nouveau que nous vous proposons d'introduire » dans la grande famille des Céphalopodes les tours présentent à la » fois, sur le même individu, par rapport à la forme de leurs lobes » et de leurs selles, l’organisation des Ammonites et des Cératites. » En effet, à partir du lobe dorsal, la selle et le lobe latéral supé- » rieur sont digités et découpés exactement comme dans les Ammo- » nites, tandis que la selle latérale, ainsi que les trois selles auxi- » liaires qui la suivent jusqu’à l’ombilic, présente les découpures » obtuses el non rarhifiées des Cératites. Ce caractère nous à paru » suffisant pour introduire dans la classification le genre nouveau | » Heterammonites, dont le nom tend à rappeler cette singulière dis- D) Fe LE pour ne pas dire anomalie, et qui établit la transition \ n entre deux genres voisins de la famille des FÉES ne » a. ‘4 Uné “n espèce est décrite à l'appui de cette création : A. Am- moniticeras, Coq., qui appartiendrait au Ligérien de Tébessa. J'ai, du Coniacien du S.C., deux espèces qui font partie de ce groupe : les selles latérales sont entières, très allongées dans la pre- | mière, circulaires dans la seconde; les lobes nettement divisés. Ces A deux espèces ont pour caractère commun d’être discoïdales, et d'avoir A le dos absolument tranchant, sans ressaut qui le détache des faces W latérales ; il en ést ainsi de l’espèce décrite par Coquard. Les Buchi- w ceras au contraire, comme les formes coniaciennes dont j j'ai parlé : en premier lieu, ont une carène saillanté séparée par un double mé- : plat des facés latérales. 19 Le même niveau m'a en outre livré une Ammonite trop fruste M pour être rapportée avec certitude à un type connu, mais rappelant w singulièrement l'Ammonites (Schlænbachia) Isamberti, Fallot. 1 Riynchonella petrocoriensis, Coq. constaté comme les Céphalopodes w ci-dessus dans les grès de Dieulefit, ne s'élève pe dans le S.O. au- | dessus du Coniacien, Je reproduis ci-dessous, pour permettre une cornparaison ditecte, N le tableau de la faune des grès de Dieuléfit dressé par M. Fallot en. indiquant par un * les éspèces quê j'ai recueillies dans le Coniacien du S.0. Cette comparaison, quelqüe interprétation que l’on en veuil >. HAUG, — JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. 47 € _ tirer, m'a paru constituer un fait intéressant et utile à noter dans $ l'histoire des divers bassins crétacés : € | (ammnites) Schlœnbachia Czoernigi, EP _ Redtenb. 1 — Schlænbachina L'Epei, He ER RERS TE % | — Schilænbachia Isamberti, D PANDUNA pal. |“Graito Buchiceras Ewaldi, de Buch. Slizewiczi, Fall. : — Nardini, Fall. | Baculites Faujasi, Lk. … Hamites bohemicus, Fritsch, Scaphites, cf. Geïnitzi, d'Orb. ‘ tella uchauxiana, d'Orb. > 2ÉE vi Y _ Carezi. Fall. td) . fra. Sow. *Che s simples, d'Orb. # dbéiérés Pyrenaïca, d’Arch. du ee 1 nd Fall. a (voluta) suturalis, Goldf. sn me 7 Æ 0! dla Lævis, d d'Orb. D d'Orb, 4 arbacée, Bôm., Fe d'Orb. atunei, Fall. tocardium) hillanum, Sow. noutc ianum, d'Orb. * Pinna decussata, Goldf. — quadrangularist Hônning. “Mytilus concentricus, Munst. Modiola siliqua, Math. — inflafa, Bosq. Lima Morini, Fall. — semisulcata, Desh. Inocerdmus. *Pecfen virgatus, Nilss. *Janira quadricostata, d'Orb. * Plicatula aspera, Sow. — Ferryi, Coq. _* Ostrea decussata, Coq. * — plicifera, var. ligeriensis, H6b, et Mun.-Ch, — vesicularis jeune, Lk. EFhynchonella éompressa, d'Orb. L2 % * * sé petrocoriensis, Coq. és - Favrei, Fall, * Terebratulina. *Hemiaster Soulieri, Fali. Hemiaster? Baroni, Fall. ge. Epiaster. *Eschara. * Retepora. * Cyclolites. * Trochosmilia compressa, Sow.et Haime. * Ammonites alstadenensis,Schlüt., p.185. *Corbula striatula, d'Orb., p. 185 *Thracia, p. 185. * Ammonites Emscheris, Schlüt., p. 175. 7 aire sur les dépôts jurassiques du nord de ITIGRE l'Alsace. | Fate M. E. Haug. Engelhardt, directeur des forges à Nieder- amais réuni | ses ra eus étee n'est que par ses FR pe ce système dans la Zescription géologique et minéraiogique du Bas- - 48 HAUG. —— JURASSIQUE DU NORD DE Aa 9 ai At belles collections que résultat en a été légué à la postérilé. J'ai eu l'occasion de les étudier en détail dans le musée du Service de la carte géologique d’Alsace-Lorraine, auquel elles sont incorporées, et je puis ainsi compléter les travaux de mes devanciers, relatifs au Ju- rassique de la Basse-Alsace. A part les quelques pages consacrées à Rhin, de M. A. Daubrée, parue eu 1852, nous ne trouvons guère de détails sur la matière qui nous occupe que dans l’ouvrage que M. Lep- sius lui a consacré (4). M. Mies a donné dans le dernier volume du Bulletin quelques renseignements nouveaux, et c’est sa note (2) qui m'a déterminé à publier mes observations. Je ne veux pas passer sous silence un opuscule de M. Steinmann (3), qui tout en ne traitant pas spécialement des dépôts jurassiques de la Basse-Alsace, jette une vive lumière sur la question très controversée de la position des cal- caires de la Grande Oolithe de la vallée du Rhin. Cette note est passée sous silence par M. Mieg. J’ajouterai que je dois de nombreux renseignements ef des indica- tions de localités à MM. W. Mérian, Benecke, Steinmann, Deecke et Kilian, auxquels je tiens à exprimer ici ma reconnaissance. En ! outre, mon excellent collègue, M. Deecke, a eu l’obligeance de me 1 communiquer pour cette note des listes de Foraminifères que le lec- 1 teur consultera avec intérêt. ‘4 J'ai mis en titre des différentes parties qui constituent ma note 4 des noms d'étages, mais je ne l'ai fait que pour faciliter un aperçu W rapide, sans vouloir pour cela me prononcer sur la valeur de l'une 4 ou de l’autre des limites admises. 5 TE OT PS D PC CRE PR ANT APE OR dde en ge S Le 9 == INFRALIAS ET LIAS INFÉRIEUR. À la base du Lias on observe, partout où les couches inférieures | sont visibles, les grès rhétiens dont la puissance est très variable. M. Daubrée les a fort bien décrits, et cite plusieurs localités où l’on peut constater leur présence; il les range dans le Lias, tandis que 4 dans l'ouvrage de M. le professeur Benecke Ueber die Trias von Elsass-Lothringen üs sont considérés comme triasiques. Je n’ai pas É l'intention de discuter dans cette note cette question très controver- (1) Richard Lepsius. Beiträge zur Kenntniss der Juraformation im RES sass, Leipzig, 1875. L. (2) M. Mieg. Note sur un gisement des couches à Posidonomya PRISE à Min-. versheim (Basse-Alsace), Bull. Soc. Géol., 3° série, t. XIII, p. 217. de _ (8) G. Steinmann. Zur Kenntniss des « Vesullians » im südwestlichen Ki it schland, Neues Jahrbuch, 1880, IL . RE EXC A ER GTV Ne na 4835. HAUG. — JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. 49 | sée. La localité où lon peut le mieux étudier les dépôts rhétiens dans me j A nord de l’Alsace est celle du Galgenbuckel entre Oberbronn et * Zinswiller. En 1881, peu après les travaux de rectification de la route “ départementale, MM. Deecke, Kilian et moi nous eûmes l’occasion b. de relever ensemble la coupe suivante : Fi : w. Marnes irisées vertes à la base. 4 MER ES... 0. JUL 0... ousg k Marno-calcaire avec restes de Poissons. . , : . . . . . . OmIO NT COMarnes jaunes feuilletées, sableuses. . . : . . . . . ., . . Om10 Grès gris calcaires avec reste de Poissons disséminés. . . , Ow10 Argiles schisteuses verdâtres ou bieuâtres. . . . . . . , 100 | AE DA ETS LL ne le ua ete de 2" 7 0040 nds in AD | OP L” "Marnes feuilletées avec rognons calcaires. . . . . . . . . (Om50 s'MArueséeuilletées noires: 3141, 40 Ne te 1.0. «0780 Calcaires sableux gris, à taches noires. . . . . . , . . , .. 0m10 Marnes sableuses gris verdâtre. . . . . . , . . . . « . . Om15 Argiles sableuses, foncées, micacées. . . . . . . . . . . 080 Calcaire tacheté en couches minces vers le haut. . . . . . OmI5 Pbancide rosnons calcaires, . 14. 44 1 . 0. .,1..17 oO Marnes feuilletées foncées, plus claires vers le haut, . . , 0250 D al de 026 Grès jaunâtre en couches minces. . . . « . . . . : . , .« 0250 PNMarnes ewillétées’ foncées, _. . 1... . . . . . . . . . 040 ne Du SNS Un oO Tu dgl CS PO PT ete ln te UTATSE AT + 0020 D HiMelées, nn. Lu... , ,..,,, 0220 … Argiles bariolées, . . . . . ............... 0230 LS CORRE 7 RE er DORE an dt 7280 À rencontre 4 que plus près de la montagne, nn le nord-ouest : les cout hes immédiatement supérieures au calcaire à Gryphées on es au même niveau que les couches rhétiennes par une faille verse notre coupe au sommet de la côte. n'ailleurs le dépôt a dû se faire dans des eaux très agitées, lattestent les conglomérats qui représentent à eux seuls Rhétien dans certaines localités, à Bberbach par exemple. À “ie à l’est de e Coup du Galgenbuckel, au bord de la forêt, R er ( ces mêmes bivalves se trouvent dans des ne calcaires. r Lias inférieur proprement dit débute, comme dans Îles régions CEE %, avoisinantes, par les calcaires à Gryphées. On y trouve les trois zones à Psiloceras planorbe, à Schlotheimia angulata et à Arietites Buc- klandi. Le caractères pétrographiques de ces couches ont été fort bien décrits par M. Daubrée (4). Dans la zone moyenne viennent s’intercaler entre les bancs de calcaires bleus très fossilifères (Cidaris psilonotus, Qu., Pentacrinus tuberculatus, Mill, Rhynchonella gryphi- tica, Qu., Pleurotomaria rotellæformis, Dunk., Schlotheimia angulata, (Schloth.), Bayle, Z'chioceras lagueum (Quenst.) Bayle,etc.), des schistes bitumineux (Üelschiefer) à fossiles comprimés, se détachant en blanc sur la roche noire (Pseudomonotis papyracea, Murch., Inoceramus Weissmanni, Opp., Schlotheimia angulata, Schloth. M. Deecke a trouvé dans les argiles qui séparent les bancs cal- caires de la zone à Schloth. angulata, une faune de foraminifères assez riche ; il a eu l’obligeance de m’en communiquer la liste (2) : | Dentalina Terquemi, d'Orb. Frondicularia aff, striatula, Park, a — obscura, Terq. Jones. —_ cf. jurensis, Terq. a striatula var. alticosta.. — glandulosa, Terq. — pupa, Terq. et Berth. = Cf. fontinensis, Texq. _— nodosaria, Tate et BI. — vetustissima, Terg. Vaginulina Dunkeri, Park. a. Jones. — tecta, Terq. _ Nodosaria prima, d'Orb. Marginulina lumbricalis, Terq. _ simoniana, Terq. — inæquistriata, Terg. mn. cf. claviformis, Terg. = variabilis, Terg. — ‘ spirilling, sp. — ftabelloides, Terq. | Cristellaria cf. cassis, Park. a. Jones. _ cf. Romeri, Taie et Blake. ee aff. Terquemi, d'Orb. — depressa, Tate et Biake. — speciosa, Terq. Webbina Flouesti, Terq. — Brecni, Terg. = crassa, Terq. Frondicularia impressa, Terq. intermedia, Terq. varians, Bornem. Bronni, Park, a. Jones. —— pulchra, Terq. — semiinvolutla, Terq. en cf. bicostata, Terq. Rotalina acutiangqulata, Terq. — hexagona, Terg. Flabellina ambigua, Terq. RARE multistriata, Terdq. (1) Descr, géol. du Bas-Rhin, p. 141. (2) Ce qui saute aux yeux dans cette liste, c'est le nombre très considérable À d'espèces communes avec le Lias de la Lorraine; ce fait corrobore l'hypothèse d'une communication directe des mers liasiques des deux côtés des Vosges, par- dessus cette chaine, hypothèse développée dans un ouvrage récent de M. Neu- mayer. À l'époque bajocienne, où l'apparition en Lorraine de récifs coralligènes à indique un retrait de la mer, la faune des foraminiféres de la Basse-Alsace es … toute différente des faunes du bassin de Paris, ainsi que la démontre la mono- « graphie de M. Deecke « Die ee mm A ne der Zone des PPS 4 Loéhringeh,) IV, 1; 1884) PER isa. 2 0 aff. inæquilateralis, Terq. 50 HAUG, = JURASSIQUE DÜ NORD DE L'ALSACE 9 noÛ / MS DS, 4. QE à = + te LX PR PA OT TRAD CR PS Le 1885. HAUG, — JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. 54 . Les grès que M. Lepsius signale à ce niveau sont bel et bien rhé- ; thiens ; à Wærth et à Eberbach, notamment, on peut faciiement étu- ‘ dier la zone Schl. angulata dans Île faciès que je viens de caractériser. Le puissant massif des Arieiites Pucklandi débate par ut banc carac: térisé par Arietites liasicus, Qu.; les Arietites pourvus de sillons des F deux côtés de la carène ne commencent qu'un peu plus haut. Ils sont associés à une faune très riche en bivalves. F Les bancs supérieurs contiennent en abondance Selemnites (Pa- l _ chyteuthis) acutus, Mill. pi La partie béioure du Lias inférieur, le Lias B de Quenstedt, est remarquable par sa pauvreté en fossiles. Elle débute par des nodules de calcaires noirs à Pentacrinus tuberculatus ; je les ai rencontrés au Galgenbuckel, près d'Oberbronn. Au-dessus viennent 8 à 10 mètres de marnes feuilletées, grasses au toucher, avec sphéroïdes calcaires ou ferrugineux. Dans la meilleure localité, sur la route d’Eberbach à Morsbronn près Wéœærth, je n’y ai irouvé que quelques fragments de Bélemnites et une Gryphée déformée (4). | M. Daubrée (ouvrage cité, p. 143) remarque qu'une argile renfer- mant les mêmes fossiles que les couches à Am, Turneri da Wurtem- berg à été mise à nu à Wilwisheim, par le creusement du canal de la Marne-au-Rhin. J’ai vu un échantillon pyritisé Hi biferum, Qu., provenant de cette localité. Le Lias inférieur se termine par un banc de cn Loie gris où abonde Gryphaea obliqua, Goldf. Fy ai trouvé Echioceras raricostatum (Ziet.) Bayle, à Zinswiller, où l’on pent observer le banc en question à la _ base de la coupe Ft présente la route départementale menant à \ Offwiller et qui met à nu une partie du Lias moyen, 99 u LIAS MOYEN. Nous avons à la base de cet étage 3 à 4 mètres de marnes grises assez fossilifères. M. Lepsius les décrit sous le nom de Vumaismalis- Mergel et les signale à Bossendorf, près de Hochfelden. Je les ai ren- contrées à Zinswiller, à Hberbach, derrière l’usine de Reichshoffen et il ne: m'a pas été possible d’y distinguer, comme cela se fait généra- Le les deux zones à Aegoceras Jamesoni et à Æmaliheus ibex, | {) C'est aussi de cet horizon, paraît-il, que proviennent les échantillons d’Hy- popodium Ponderosum du Lias remanié “ Mülhausen. Ce fossile n’a jamais été uvé en place en Alsace ; néanmoins, d'après son état de conservation et 18 ni- eau qu “il occupe de l'autre côté de Vosges, on peut conclure qu'il appartient à [a artie supérieure du Sinémurien. Die Re À di MRETA 92 HAUG. — JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. A ORNE APRES ! Xe. ’ (wi as Yep: % L 27 ut Û ar. La ne ot #, 4 Fun ar > SO Dr! L 0! sé w Ne Ke Pres huit FE Ne. , A ‘ .+ 9 nov. Voici quelques-uns des fossiles qu’on y a recueillis : Hastites elavatus, Schloth. Ægoceras Taylori, SOw. _— cf. armatum, SOW. Trochus imèricatus, Qu. Plicatula spinosa, Sow. Spiriferinz Walcotii, Sow. Spiriferina verrucosa, Buch. Rhynchonella rimosa, Buch. furcillata, Théod. = calcicosta, Qu. —_ rostellata, Qu. Zeilleria numismalis. Lam. = rostrata, Schl. Le banc à Pentacrinus basaltiformis que M. Lepsius a découvert près d'Eberbach et que j'ai également rencontré à Zinswiller sépare les marnes à Z'eilleria numismalis des calcaires à Ægoceras Davei. Ces calcaires gris, très compactes, ont fourni la faune suivante : Belemnites elongatus Mill., se trouve Ægoceras capricornu, Schioth. par centaines dans un — Davoei, Sow. banc spécial et aussi dis- — Henleyi, Sow. séminé dans toute lazone. Hinnites tumidus, Ziet. Belemnites umbilicatus, Blainv. Lima gigantea, Sow. — ventroplanus, Voltz. Cotyloderma lineati, Qu. Lytoceras fimbriatum, SOW. Les couches de la zone à Amultheus margaritatus ont été fort bien décrites par M. Mieg. Les marnes à ovoïdes ferrugineux de la base sont très répandus au nord-est de Reichshoffen, près d'Eberbach, de Zinswiller, d'Offwiller, de Kirrwiller, etc. On y a trouvé, outre l'Amal- theus margaritatus et les Bélemnites que cite M. Lepsius : Pecten æqui- valuis. Sow., Pleuromya arenacea, Seeb., Leda Galathea, d'Orb. Les argiles schisteuses micacées, gris-bleuâtre, sans ovoïdes for- ment, dans les environs de Weærth l’équivalent des marnes à Septaria de M. Mieg. Au contact du basalte de Reichshoffen elles ont subi un métamorphisme considérable, elles sont devenues très friables, encore plus feuilletées qu’à l’état primitif et ont pris une teinte noire, avec taches d'oxyde de fer. J’y ai trouvé de nombreux fossiles assez mal conservés, entre autres : Amaltheus margaritatus, Monif., Pecten calvus, Goldf., Arca, sp. Leda acuminata, Goldf., etc. | Dans les environs de Bouxwiller ces mêmes argiles contiennent des nodules de calcaire gris pétris de Pseudomonotis sinemuriensis, d'Orb., de RAynchonella scalpellum, Qu. accompagnés d’articulations du Mespilocrinus amalthei, Qu. La zone à Amallheus spinatus, qui près de Bouxwiller surmonte im médiatement ces argiles à marnes fossilifères, débute par des marnes pauvres en fossiles. On y a pourtant trouvé, en creusant le puits de la maison forestière, située sur la route de Gumbrechtshoffen à 1885. HAUG, — JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. ne Uhrwiller, Pinna folium, Young et Bd., Pecten calvus, Goldf., Gry- phæa amalther, Qu. Les mêmes bancs se rencontrent dans un ravin qui traverse la forêt à quelque distance du puits. Les calcaires gris- bleu, jadis si faciles à étudier au Silzbrunnen, près Uhrwiller, ont été suffisamment décrits par M. Lepsius pour que je n’aie pas besoin de 4 m'y arrêter; qu'il me suffise de rappeler qu'ils sont caractérisés par Le Amaltheus margaritatus, Montf. (le type de l'Amm. Ergelhardti, d'Orb., Fi provient du Silzhbrunnen), spinatus, Brug., Pecten Philenor, d'Orb., k FRhynchonella acuta, Sow., Rosenbuschi, Haas, delmensis, Haas. | Le banc supérieur de la zone est riche en restes de Sauriens, sur- …. tout à Merizwiller. À Uhrwiller j'y ai trouvé Cymbites centriglobus, o ‘Opp. et de nombreux petits gastéropodes. Un fragment de calcaire 1 qui provient certainement des couches supérieures de la zone à M Amaltheus spinatus, et qui faisait partie de la collection Engelhardt, … contient des fragments de trois espèces du genre Marpoceras : l'une … est le Harp. discoides, Ziet., l’autre est voisine du Æarp. ‘eraratum, Young, et la troisième me paraît être le Æarp. elegans, Sow. Ce sont les premiers indices de la faune du Lias supérieur. 3° — LIAS SUPÉRIEUR. 10 _ La note de M. Mathieu Mieg a fait faire un pas important dans la _ connaissance des couches à Posidonies en Alsace. Il sera de la plus … grande importance d’avoir des détails paléontologiques sur la faune … de Poissons trouvée par le géologue de Mulhouse. Il y a toutefois un point qui ne paraît pas très clair dans les indications de M. Mieg : il dit que la Posidonomya Bronnt « se rencontre (à Minversheim) vers … Ja base des calcaires à Amm. spinatus, et semble à première vue être . intercalée dans ces calcaires ». Que faut-il entendre par ces interca- Wu lations ! ? Il y aurait-il une récurrence des calcaires à Amm. spinatus L* avec leur faune habituelle au-dessus des couches à Posidonies ? Cela : n’est guère admissible. Je n'ai pu vérifier sur le terrain les données " de M. Mieg, vu que je n’ai pas retrouvé les couches à Posidonies en | place à D un. Les calcaires en bancs ou en ellipsoïdes de la base de la zone sont peut-être identiques avec la couche à restes de Sauriens et de Poissons que je considère comme la partie supérieure 1 des couches à Amm. spinatus du Silzbrunnen et de Mertzwiller. Dans Fe cette dernière localité on a trouvé, lors de la construction du chemin de fer, F'etragonolepis cinctus, Qu. La zone à La ytoceras jurense est représentée dans tout le nord de l'Alsace par des marnes à sphéroïdes calcaires. La localité classique dela Silk, près d'Uhrwiiler, a fourni les plus beaux fossiles de 54 HAUS. = JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. 9 nov. ces couches; je les ai également rencontrées assez riches près de Schillersdorf, entire Bouxwiller et Niedersoultzbach et à Kirrwiller. Les fossiles se trouvent soit isolés dans les marnes, soit englobés dans les sphéroïdes. Voici üne liste à peu près complète des espèces qu'on y a rencontrées : Belemnites (Pachythuthis) brevis, BI. Lillia erbaensis, Hau. ce (Megateuthis) tripartitus, Harpoceras discoïdes, Ziet. Sch. ce subplanatum, Opp. —. — pyramidalis, — compactile, Simps. Munst. mr Eseri, Opp. | — _ inCUTVALUS , _—— fallaciosum, Bayie. Ziet. — radians, Rein. . _ dongissimuss a striatulum, SOW. Mill, = quadratum, Qu. — (Dactyloteuthis) digitalis, ——e comptum, Rein. Faure-Biguet, 1810, — ir Hildoceras Saemanni, Opp. regularis, Schloth., 18183. Cerithium ct. Chantrei, Dum. me (Cylindroteuthis) unisulca: Ostrea subauricularis, d'Orb. tus, Bl. Lima (Radula) Galathea, d'Or». _ subdepres- Pecten textorius, Qu. sus, Voltz. Inoceramus cinctus, Gold. — = longisulea- Leda rostralis (Lam.) d'Orb. tus, Voliz. Nucula jurensis, Qu. F7 . acuarius, Unicardium Stygis, Dum. Schloth, Protocardium Sade d'Orb. Nautilus jurensis, Qu. Opis, Sp. Lytoceras jurense, Ziet. Ceromya caudata, Dum. — Germaini, d'Orb. Serpula gordialis, Schloth. — cf. dilucidum, Opp. ; — convoluta, Goldf, — cornucopiæ Young a, Bd. — circinalis, Munst, un Sp. ROY. Pentacrinus jurensis, Qu. Hammafoceras insigne, Schübi. — subteroïdes, Qu. ES n. Sp. Pholadomya reticulata, Ag. Dumortieria pseudoradiosa, Opp. 4° = SUPRALIAS. Les géologues allemands font débuter le Jurassique moyen par la zone à Harpoceras opalinum que d'Orbigny rangeaït encore dans le Toarcien. Je me réserve pour une antre occasion de discuter cette question d’accolade. Oppel divisait cette assise, le « brauner Jura « de Quenstedt en deux zones :la zone à Amm. torulosus et la zone à Trigonia navis. Si nous admettons, avec MM. Mojsisovicz et Neumayer, que les zones paléontologiques des terrains secondaires sont nécessairement caractérisées par une faune spéciale d'Ammo- nites, correspondant à un degré donné de l'évolution de plusieurs 1885. HAUG. séries de développement (Formenreihen}, il nous est impossible d’adop- ter une pareille division des couches à Harpoceras opalinum en deux zones, les deux zonés d'Oppel contenant les mêmes Céphalopodes, Je doute Gu'on réussisse à nommer une seule espèce d'Ammonite caractérisant exclusivement la zone inférieure. Nous sommes dont conduit à considérer les deux couches comme deux faciès différents d’une même zone ; le faciès à petits Gastéropodes et à Z'hecocyathus mactra, qu'Oppel décrit sous le nom de «zone » à Amm. torulosus, se trouve très généralement à la base de l’ensemble, mais corres- pond souvent aussi à la partie supérieure de la zone à L/toceras : jurense.Ceci paraît notamment être le cas en Lorraine, 6ù M, Branco _ donne aux couches qui présentent le faciès en question le nom de couches à Æarpoceras striatulum, à cause de l'abondance de cette espèce d'Ammonite, si caractéristique pour la zone à Lytoceras jurense. En Alsace, où l'on rencontre les couches à petits Gastéro- podes avec une constance remarquable les environs de Bel- 10 fort et de Villersexel jusqu’à Uhrwiller, il n’y a guère de raisons pour les attribuer à la zone à Æarpoceras opalinum plutôt qu’à la zone à Lytoceras jurense. Ce sont des argiles grises, onctueuses au toucher, _ sans stratification bien sensible. On y a trouvé les espèces suivantes, ht en grande abondance : | —— JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. 55 a ET du ES ere TDR = pen < DRE Er CR) |! | Megateuthis conoideus, Opp. Harpoceras mactra, Dum. — striaiulum, Sow. mt À costula, Rein. — cf. aalense, Liet. subradiosum, Brco. Eunema capitanea, Mavst, _ — subangulata, Munst. Frochus subduplicaius, d'Orb. _ Palinurus, d'Orb. DU subpunctata, Munst. Ceriéhium armatum, Goldf. Dentalium elongatum, Munst.. lité dalique do Mr hoten sn étlis D: 3 et suivantes) et je me b: a à donner des fossiles des couches en eee une liste uû Pecten pumilus, Lam, Posidonomya opalina, Qu. Arca liasina, Roem. Leda rostralis (Lami), d'Orb, — Diana, d'Orb. Nucula Hammeri, Defr, — Haussmanni, Roëm. Trigonia pulchella, Ag. Astarte Volizii, Hoëen. Goniomya Engelhardti, Ag. Discina Quensteadti, Haas. Thecocyathus mactra, Gold; sp. dE 4 # LAN D NE f LT à) , * WU Dre À à rs # d 4? Gus x. 56 HAUG. — JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. | A ME RL PS Je SAUT EL NE ae CAN oies AT: à » Mes | FA 21 E Le L 9 nov, les musées du monde entier, plus d’une espèce doit m'avoir échappé et je serai très reconnaissant à ceux de mes confrères qui voudront me faire des communications à ce sujet, d'autant plus que j'espère publier d'ici à quelques années une monographie paléontologique des couches à Æarpoceras opalinum de Gundershoffen et de quelques autres localités. Cristellaria Sowerbyr, Schwag. _ Robulina acutiangulata, Terq. — vulgaris, ScChwag. Frondicularia, sp. Pentacrinus scalaris, Goldf,, r. Serpula, Sp., Sp., €. Discina Quenstedti, Haas., a. r. Rhynchonella jurensis, Qu.,r. Osérea [Alectryonia], sp., rr. — cf. Erina, d'Orb., r. — calceola, Qu.,c. Gryphæa, sp., groupe de la Gryph. cym- bium, v. Anomia Kurri, Opp., r. Lima duplicata, Sow., r. Pecten [Entolium]disciformis, Schüb., c. — [Camptonectes] cf. platessifor- mis, White, r. — [Amussium] pumilus, Lam., c. — _textorius torulosi, Qu., r. — (2? — virquiiferus, Phill.) Pseudomonofis elegans, Must., Sp., ac Posidonomya Suessi, Opp..c Gervillia Hartmanni, Goldf., ce. — subtortuosa, Opp., ac. Inoceramus rostratus. Goldf., ac. —— dubius, SOW., r. Modolia gregaria, Goldf., ce. Pinna opaiina, Qu., r. Arca liasina, Rœm., ar. —. Lycetti, Opp., r. . Nucula Hammeri, Defr., cc. Trigonia navis, Lam., cc. — pulchella, Ag., r.! = tuberculata, Ag., r. — n. Sp.,rr. — similis, Ag., c. Astarte opalina, Qu., ar. Opis. Sp., 7. Lucina plana, Ziet., as C: Lucinopsis trigonalis, Qu., r. Tancredia Engelhardti, Opp.,r — donaciformis, Lyc., ar. Protocardia subtruncata, &'Orb., sp., c. Pronoë trigonellaris, (Schloth.), Ag:, cc. Cytherea cornea, Voltz., ar. Quenstedtia quidia, (Schloth. h M. et Lyc, ace Pholadomya Voltzi, Ag.,r. — reticulata, Ag.,ar. — compla, Ag., Tr. Goniomya Knorri, Ag., c. Homomya cf. obtusa, Ag. à. r. Gresslya abducta, Phill., sp., ac. — pingquis, Ag., ar. Pleuromya angusta, Ag., ac. — unioides, Ag., ar, Corbula obscura, Sow., ar. Discohelix minutus, Must., sp., Cerithium armatum, Goldf., ac. Turritella opalina, Qu., r. Pleurotomaria opalina, Qu., r. Chemnilzia, Sp., IT. Belemnites digitalis, Faure-Biguet, ee _— brevis. B1.,.ce. — conulus, Kœm., €. — subdepressus, Vollz., ac. _ rostriformis, Théod., €. — subaduncatus, Voltz., Fr. —— rhenanus, Opp., c. — Quenstedii, Opp., ac. = conoîdeus, Opp., ac. _ Hi Spire Hastites subclavatus, (Voltz.), Ch. May. c _ [Cylindroteuthis], n. 4 ee} Lytoceras torulosum, Schübl., rr. — dilucidum, Opp., rr. Hammatoceras subinsigne, Opp., r. — Alleoni, Dum., rr. Dumortieria Levesquéi, d'Orb., ac. — subundulata, Breo, ac. — ns SD-3 Es Harpoceras costula, Rein., ac. _— costulatum, Ziet., ac. Ses Muniert, Haug., vs Lu HAUG. — JURASSIOUE DU NORD DE L'ALSACE” 57 VEN ln. sp., aff costula, r. : —— subcomptum, Brco, €. — aalense, Ziet., cc. — Sp. nova. — - fluitans, Dum., c. Harpoceras|{Ludwigia|, Murchisonz,var., _— pseudoradiosum, Brco., ac. Haugi Douv. = mactra, Dum., ac., avec Nautilus lineatus, Schloth. Aptychus. Pince de crustacé. — opalinum, Rein., cc., avec Dents de squale. Apéychus. Dents d’Ichthyosaurus. Pour les subdivisions de la zone suivante, celle à Æa>poceras Mur- “ chisonæ, je renvoie également à l'ouvrage de M. Lepsius, d'autant plus … que ce sont les couches qu'il a le mieux décrites. Pour ceux des lec- _teurs de cette note qui ne pourraient pas se procurer les Beitræge de +. cet auteur, je reproduis ici la coupe qu’il donne de la partie supé- LD, rieure du ravin de Gundershoffen. Au-dessus des couches à 7riaonia | navis on observe, à partir de la cascade, les assises suivantes : Marnes et argiles sableuses, micacées, avec Pecten pumilus, Lam., Pholad. cordata, Qu., Goniomya Knorri , Ag. . . . 4m» Calcaires bleus pétris de Pecten pumilus, Lam., alternant avec des marnes sableuses présentant au sommet une couche de ‘minerai de fer très fossilifère. . . A OS EE re Ta AO ANEsr ED EP Re De it Lo, . 2m» Grès micacés jaunes à nodules ferrugineux très FR avec Harp. opalinum, Rein., Murchisonæ, Sow., Posido- nomya Suessi, Opp., Pseudomonotis elegans, Munst., Modiola de qe is de Re à OM80 j moyenne a la zone à eue e nAVIS Re marnes gréseuses et des o ès sableux qui ne diffèrent en rien des assises de la zone à Har- LL. au sommet de nombreuses ne de grès très ferrugi- x que j’attribue à la zone à Zammatoceras Sowerbyi, me basant a présence du Belemnites gingensis, Opp. (1). 59 — BAJOCIEN. Ne RO eh A RD ré AA dé, il * bleus. Ges calcaires très compactes offrentune ressemblance frappañite 4 _ une liste assez complète des fossiles recueillis dans la zone, je puis Stephanoceras Sauzei, d'Orb. Mytilus sowerbyanus, d'Orb. — cf, evolvescens, Waag. Perna isognomonoides (Stahl.), Opp.. _ Pholadomya fidicula, Ag. (Original.) Terebratula globulus, Waag. Goniomya proboscidea, Ag. — intermedia, SOW. Pleuromya Alduini, Ag. Rhynchonella Grossi, Walk. 1 mu tenuistriata, Ag. (ces deux Thecosmilia gregaria, M'Coy, ( Etten- We espèces très abondantes.) dorf.) + 0 Pinna Buchii, Koch, et Duck. Isastraea bernardina, d'Orb. Gad s ON bp FEU ra VIEN 58 HAUG, == JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. 9 nov. calcaire gris, marneux, parfois oolithique, dans lequel il a trouvé Hüummatoceras Sowerbyi, Mil., Lima incisa, Waag., Pecten pumilus, Lam., Leda cf, Deslongchampsi, Opp.; Rhynchonella cf. frontalis, Desl. J'ai retrouvé des couches que je range dans la même zone, près de Gundershoffen, au nord du fameux ravin, au-dessus des grès à Har- poceras Murchisonæ. Ce sont des calcaires gris, lumachélleux, qui m'ont fourni outre une huïître indéterminable, Pecten, n. sp., et Trigonia signataü, Ag. (1). La zone à Æammatoceras Sowerbyr est mise à jour par deux ravins dans la forêt située entre Mietesheim et Gumbrechtshoffen, près de U Niederbronn. Elle est en majeure partie composée de marnes grises M où bleues, micacées, contenant des sphéroïdes calcaires, des géodes d'oxyde de fer, des bancs de lumachelle d’une Huître que je ne puis distinguer de l’Ostrea acuminata, Sow., du Bathonien. J'ai ren- contré également un banc couvert de C'ancellophycus scoparius (Thioll.) Sap., qui occupe près d'Ettendorf un niveau assez élevé dans la zone, Dans les marnes on trouve en foule Pelemnites ellipticus, 4 Mill., Mœæschi, May., Gryphæa calceola, Qu. Les blocs calcaires m'ont M fourni Montlivaltia, sp., Inoceramus amygdaloides, Golûf., Harpoceras (Ludwigia) cornu, Buckm., #arp. aff. delafalcatum, Quenst., ét une espèce innommée du inême genre, intermédiaireentre le groupe de l'Aalense et Harpoceras corrugatum, Sow., que j'ai trouvée également au sud de notre région, à Heiligenstein, où une bonne cotüpe tra- verse les couches oolithiques depuis la zone à Hammatoceras Sowerbyi jusqu’à la Grande Oolithe. La zone en AURAS contient Fanc une faune bien caractéristique. 4 La zone à Stephanoceras Sauzei est représentée par les calcaires avec les couches du même âge du Wurtemberg et de la Lorraine, mais iis sont caractérisés dans le nord de l'Alsace par l'abondance, en certaines localités, de la Zinqula Beani, Phiil. M. Lepsius donne ÿ ajouter les suivants : (1) Des blocs du même calcaire lumachelleux ont fourni à Mietesheim Opis | similis, Desh. F0 navé. — JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. 59 | . Les calcaires bleus sont très répandus dans le nord de l'Alsace, par exempleentre Griesbach et Gundersholfen, à Mietesheim, à la Walck, à Schälkendorf, Imbsheim, Ettendori, Morschwiller. Dans ces deux … dernières localités, j'ai eu l’occasion d'observer leur passage aux cal- caires bruns, grumeleux, à oolithes ferruginéuses de la zone à Ste- … phanoceras Humphriesi qui forment les bancs supérieurs des car- rières. Les calcaires de cette zone forment des bancs réguliers alter- nant avec des marnes et des argiles très riches en foraminifères (1). Où y trouve eh abondance Alectryonia flabelloides, Lam., C'éenostreon pechiniforme, Schloth., Ostrea eæpianata, Goldf., Rhynchonella Crossi, Walk., des radioles de Æhabdocidaris horrida, Mer., etc. Ces mêmes calcaires sont bien développés aux environs de Bouxwiller, à Bits- Choffen, à Engvwiller, à Mietesheim et jusque vers Gundershoffen. _ Outre les fossiles mentionnés plus haut, les Myacites, tels que Pho- | À ladomiya reticulata, Sow., fidicula, Ag., Gresslya latior, Ag., pinguis, n Ag, Plewromya Alduini, Ag., tenuistria, Ag., Homomya gibbosa, Ag., y Sont fréquents, de même que Modiola cuneata, Sow., gigantiea, Qu., Perna isognomonoides, (Schloth.)}, Opp., Pecten [Camptonectes] Saturnus, d'Orb., Pecten [ÆEntolium] disciformis, Schübl., Plagiostoma sémicirculare, Mnst. _ Parmi les Céphalopodes je citerai les suivants : | Belomnite gingensis, Opp, Harpoceras cycloides, d'Orb, Ne 2) h0reus, Bl _ alsaticum, Haug. jee . giganteus, Sch}. = n. Sp. Stephanoceras Humphriesi, Sow. RES e Hire Vas: Ge L rss Sr Cat ARR AE OR A MR fort bien conservé de Siephanoceras Blagdeni. | 60 HAUG. = JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE, caires de la Grande Oolithe. M. Steinmann les réunit avec la partie inférieure de ces calcaires sous le nom de Vésulien inférieur (4). Surle flanc nord-ouest du Bastberg, près de Bouxwiller, et à Minver- sheim, les marno-calcaires, qui reposent sur les couches à Séepha- noceras Humphriesi, contiennent en abondance des Brachiopodes : Terebratula ventricosa, Zict., intermedia, Sow., Zeilleria subbucculenta, Chap. et Dew. sp., #hynchonella obsoleta, Sow. M. Steinmann a trouvé à ce mème niveau au Batsberg, Stephanoceras. Blagdeni, Sow., à Minversheim, Parkinsonia Parkinsoni, Sow. et Cosmoceras Garanti, d'Orb. M. Mieg cite de cette dernière localité Amim. coronatus, Schloth. (— Siephanoceras Blagdeni, Sow., sp) et neuffensis, Opp. Il n’y à donc aucun doute que les couches en question appartiennent à la zone à Cosmoceras Garanti et à Parkinsonia Parkinsoni que les uns (Oppel, Ch. Mayer, de Grossouvre) rangent dans le Bajocien, tandis que d’autres (Neumayr, Steinmanp) en font la zone inférieure du Bathonier. En fait de Lamellibranches on a trouvé aux deux localités mention- nées : Lima gibbosa, Sow., Avicula costata, Sow., Pinna cf. cuneata, Phill, Modiola cuneata, Sow., Cucullæa cf., Goldfussi, Rœm., Homomya gibbosa, Sow., et surtout Ostrea acuminata, Sow., qui, disséminée parmi d'autres fossiles à la base du système marno-calcaire, devient peu à peu dominante au point de former de vraies lumachelles, qui passent insensiblement, en se chargeant de grains oolithiques, aux couches inférieures du « Hauptrogenstein ». Ces mêmes marno-calcaires avec Ostrea acuminata ont été rencon- trés à Pfaffenhoffen; leur position par rapport aux calcaires à Sée- | phanoceras Humphriesi et à la Grande Oolithe était fort bien visibleen « 1881 dans une tranchée de chemin de fer fraîchement percée. A Bouxwiller, lors de la construction de la gare, j'ai trouvé dans un tas de pierres provenant des mêmes couches un énorme échantillon = dis DRE et rs nn un TT > jé, > “trait La zone est donc développée en plusieurs localités assez distantes l’une de l’autre ef il est curieux qu'avant la publication de la note de M. Sieinmann il n’en ait été fait mention nulle part. L»: M. Steinmann divise la Grande Oolthe en deux parties, une partie inférieure pauvre en fossiles, où l’on ne rencontre guère que des lumachelles d’Ostrea acuminata, et une partie supérieure très fossili= M fère, caractérisée par une faune très variée, c’est le niveau à C/ypeus M Ploti, Klein. La partie inférieure rentre dans le Vésulien inférieur de * (1) Neues Jahrb. 1880, IT, p. 261. k | 1885. RAUG. — JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. 61 ? M. Steinmann, tandis que la partie supérieure constitue son Vésu- lien supérieur. Comme M. Schlippe prépare une monographi du Dre de la vallée du Rhin, je m'’abstiens de donner une liste de fossiles, qui d’ailleurs serait très incomplète. La Grande Oolithe est surtout représentée aux environs de Pfaf- L fenhoffen et de Bouxwiiler et s’étend vers le sud le long de la chaîne à … des Vosges sans changer notablement de caractère jusqu’à Sentheim. 5 La zone à Oppeha aspidoides qui termine le Bathonien est en même “ temps la dernière des couches jurassiques représentées dans je nord | de l'Alsace. Si les dépôts ont continué dans les époques suivantes, ce qui nest guère probable, la dénudation les a détruits, de même … qu'elle n’a laissé subsister le Bathonien supérieur qu’en un nombre fort restreint de localités. La plus connue est celle de Bouxwiller ; les couches du « Cornbrash » se rencontrent au nord et au sud du L Bastberg; M. Mieg les cite à Minversheim, M. Lepsius à Mietesheim, »_ moi-même je les ai rencontrées à Ringeldorf, près Pfaffenhoffen. Dans les environs de Bouxwiller je crois qu'il y a moyen d'établir " les divisions suivantes : _ 41° Banc inférieur à Æhynchonella varians, immédiatement au- | dessus de la Grande Oolithe. Cette assise contient des Ammonites … du genre Parkinsonia et des Bélemnites. . 2° Couches à Terebratula globata, Sow. Ce sont des oolithes d’un … brun-jaunâtre où abondent les Térébratules du groupe de la biplicata = (Ter. globata, Sow., Ferryi, Desl., Lutzi, Haas, ete.), les Rhyncho- nelles et les Zeilleria y sont relativement rares; Ostrea Knorrtü, Ziet. met Hyboclypus gibberulus, Ag. peuvent également y être recueillis en grande quantité. Ce niveau est surtout bien représenté à ne près de Bouxwiller. 3° Couches à Z eilleria ornmithocephala, Sow.: calcaire gris-verdâtre, Oolithes ferrugineuses, très compacte. On y trouve de nombreux fossiles admirablement conservés, des Echinides, des Brachiopodes, de nombreux Bivalves et des Ammounites : Oppelia aspidoides, Opp., | rtout. “ru Myaires et Montlivaitia decipiens Goldf., sp. Rhynchonella L trians se trouve de nouveau en abondance, c’est aussi de ce niveau 62 HAUG, —= JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE. ÿ no. Ce niveau et ie précédent ont fourni il y a quelques années encore de nombreux fossiles dans les déblais de la mine de lignite de Boux- willer, 11 n'y à pas lieu d'attribuer les couches à Steph. bullatum, à la zone à Stephanoceras macrocephalum ; le Stephanoceras bullatum se trouve à la partie supérieure du Bathonien dans de nom- | breuses localités du bassin de Paris. Passons maintenant à la discussion de la coupe de M. Mies. Les couches 4 à 4 appartiennent au Lias; je ne puis que confirmer la succession admise ainsi que le caractère indiqué par chacun des horizons ; mais j'ai montré que plusieurs niveaux n’ont pas été observés par M. Mieg, ce qui provient de ce fait que le passage du. : Lias inférieur au Lias moyen n’est pas visible près de Minyersheim. M Il en estde même des couches intermédiaires entre les couchesà Posidonomyes et les couches à 7rigonia ravis. D'ailleurs les deux moitiés de la coupe de M. Mieg sont séparées par le village et forment entre elles un angle droit, la direction de la. moitié inférieure élant de l’ouest à l’est, celle de la moitié supérieure du sud au nord, et plus haut même du sud-est au nord-ouest. Je vais démontrer que plusieurs failles iraversent la coupe de Minversheim. Dans le village même en descendant, derrière l'église, la rue prin- cipale, vers le nord on rencontre quelques bancs d’un grès calcaire gris-brun appartenant à la zone à Aammatoceras Sawerbyt; ces bancs plongent légèrement vers le nord-est, leur niveau correspond à celui © des couches à 7rigonta navis de la coupe; mais M. Mieg indique que l'inclinaison de ces dernières est de 10 à 15° N. 8 E,, il en résulte qu’une faille existe entre les deux points et qu’elle correspond sensiblement au vallon qui sépare la Minverscher Kuppe du village. Les couches observées derrière l’église forment sans doute la conti- « auation de la partie inférieure de la coupe, nous ayons donc dans « celle-ci une première solution de continuité. En ce qui concerne le n° 6 de la coupe, la zone à Trigonia navis w de M. Mieg, je ferai observer que la partie inférieure seule appartient à cette zone; la partie moyenne représente la zone à Harpoceras « Murchisone. | : .S 2 Quant aux marnes gréseuses avec concrétions ferrugineuses de la partie supérieure, je les range dans la zone à Hammatoceras Sowerbyt; 3 j'ai dit plus haut pourquoi, Les « marnes où abondent de petits ro- gnons ferrugineux » sont tout simplement du diluvium; les petits rognons ferrugiueux sont des pisolithes, qui, plus abondants dans des localités voisines, ont donné lieu jadis à une exploitation suivie(1). « (1) Daubrée. Descr. géol, du Bas-Rhin, p. 228 et 445, | | HAUG. — JURASSIQUE DU NORD DE L'ALSACE, 63 | Les fossiles de la zone à Am. torulosus (Thecocyathus mactra cf., Tri- _gonia pulchella, Ag., Nucula Hammeri, Defr.) sont remaniés, ainsi que l'a établi M. Steinmann. | … Les dépôts diluviens masquent malheureusement la suite de la re coupe sur une longueur de 10 à 45®, Les premiers bancs que nous rencontrons ensuite sont les calcaires marneux à Sfenhanoceras Blag- dens et Ostrea acuminata décrits plus haut. Leur banc le plus infé- rieur se'trouve sur la même courbe de niveau que les couches les plus élevées de la zone à Hammatoceras Sowerbyi que nous ayons obser- È vées. Il existe donc là une seconde faille qui a fait disparaître la { partie supérieure de cette dernière zone (bancs à C'ancellophycus), les … calcaires bleus et les couches à Stephanoceras Humphriesi, D | M. Steinmann, dans sa noie « Zur Kenntniss des Vesullians im - südwestlichen Deutschland » (1), que M. Mieg ignore, indique qu'à … Minversheim on rencontre, au-dessus des couches à Siephanoceras Bernouilli — nos caicaires bleus de la zone à Sfephanoceras Sauzer à des marnes et des marno-Calcaires qui remplacent la zone à Se- hanoccras Humphriest et qui supportent les lumachelles d'Ostrea acu- uinata. Celte succession n'est pas visible dans la coupe, mais on rouve en abondance des fossiles de la zone à Stephanoceras Hum- riesi dans un vignoble récemment planté situé au nord de la le, à quelques mètres au-dessous du talus du chemin. Plus bas on enco tre dans la vigne des blocs de calcaires bleus, | Les calcaires de la Grande Oolithe ont, comme le fait justement marquer M. Mieg, une inclinaison différente de celle des couches mm. Murchisonæ de la coupe; l'existence d'une faille est donc évidente, et je serais même tenté d'en admettre plusieurs; c'est, ins selon moi, le "2 moyen sou la cie au L : vert et que M. Schlippe et moi y avons one ayec és HUE: fossiles de our L'épaisseur minime des cal- ES sur les calcaires exploités dans la carrière. s nombreuses rendent très difficile l'étude des dépôts ‘en Alsace et nécessitent des recherches locales très pa- US suivrons avec le plus grand intérêt celles de M, Mieg. ahrbuch.. 1880, II, p. 254, “4 1 nt Fe Va CA Joe DE di HE L à RES CRAN A) (A LL de qi 1 il L Mn, ir) x (} 1 7} FRE à ENT ts Ÿ LAN HO AH MA CHERE } } f ? F 4 6 ES 6 LR 10 A 4 TL À L& V } } VAS ( LOUE HU ds ÿ + à KE à Le CS LP { y nr ; x EN Î Ron a ter 0 3 a. | ot 2 De PS ANT ; WA ! h i à ù Œits & : l À 64 LEENHARDT. -— CALCAIRES DU TEIL ET DE CRUAS. 9 nov. * M. Leenhardt adresse la note suivante : Quelques observations au sujet des Galcaires du Teil et de Cruas, Par M. EF". Leenharüt. Les calcaires exploités au Teil ef à Cruas pour la fabrication de Îa : chaux hydraulique ont été souvent cités dans les discussions pro- voquées par les intéressantes recherches de M. Torcapel sur l'Ur- gonien du Languedoc (1). Ils ont été placés, sans distinction, dans la division inférieure de l'Urgonien (2) ou Cruasien de ce savant. Ayant eu, cet été, l’occasion de visiter ces deux localités, 11m a paru que la stratigraphie n’autorisait pas ce rapprochement, rendu déjà bien discutable par la note de M. Douvillé (Bulletin, 1883, page 315). À Cruas, en effet, nous avons une série continue et très nette des calcaires marneux à Æchinoconus cordiformis aux marnes aptiennes, W comme le montre la coupe suivante : rs Coupe de la ferme des Ribes (2 kilomètres N.-N.-0. de Meysse) à Cruas. | Carrière de lerre Carrière de pierre de taille, à chaux. Lo Un - > — HN TN Res, re 5 TESTS: Lg , ; RE s ve PACE ne NT 5 - Re eee os TE OS OT PT EN PE D EE ee SEE) 1, Poudingues et marñes rouges tertiaires de Rochemaure et de Meysse, étudiés ! par M. Torcapel (3), [ls buttent au S.-0, par faille contre le Néocomien. 2. Marnes jaunes et noires avec nids violacés Zans la partie supérieure, nom- | breux nodules ferrngineux, mais très rares Armonites ferrugineuses et pos | à tites Bélermnites. 1 3. Calcaire marneux jaune, passant aux marnes à la partie FRPERAREE à intime- | ment lié à la partie inférieure avec 4. 4. Calcaire gris clair, finement grenu reposant sur 100 à 150 mètres de cal à silex. Ceux-ci, assez variés dans le détail, couronnent la colline d’un ENS qui va mourir vers le milieu dE la coupe. (4) L'Urgonien du Languedoc, par A. Torcapel, Revue des Sciences naturelles. Septembre \ 882. (2) Je laisse de côté la question de Ja convenance plus ou moins grande qu'il pourrait y avoir à réunir, comme le propose M, Torcapel, à l'Urgonien des aus teurs, un ensemble de couches (Barutélien et Cruasien, Torc. ) généralement consi- dérées jusqu'ici comme encore /néocomiennes. e- (3) Torcapel. Étude géoiogique de la ligne d'Alais au Pouzin. Plateau al Coirons. Bulletin, 1882. EX € 4886. DUPONT. -— OBSERVATIONS. 65 dépôts se déplacent; ils s’étendent'ici à un niveau inférieur; plus loin, ils constituent un autre niveau; plus loin encore, ils forment certains dépôts rapportables aux couches à Calcéoles; ailleurs ils se . montrent à la base du Calcaire à Stringocéphales. Ainsi, non seulement ils ne coïncident pas avec une discordance des couches adjacentes, ni ne sont en rapport avec des modifications fauniques générales, mais encore ils n'ont pas de position stratigra- phique constante. Les différences de leurs caractères avec le Pou- dingue de Fépin, véritable dépôt de falaises, sont donc aussi tran- chées qu’on peut le concevoir. _Le fait que les Conglomérats de Burnot affectent une disposition lenticulaire, se reproduisant dans une même région à des niveaux stratigraphiques différents, porte à les envisager comme des … dépôts de delta, ou mieux comme des cônes de déjection étalés. À ce point de vue, ils indiqueraient donc, d’une part, le voisinage d’une terre élevée et, d'autre part, les situations et les déplacements suc- . cessifs de l'embouchure de cours d’eau torrentiels se précipitant de cette terre émergée dans la mer. EE PRET La conformation de la région ardennaise en question nous montre qu'en effet, il devait exister, à courte distance, une terre élevée qui M est le massif cambrien de Stavelot, lequel a fourni les éléments * constitutifs de ces poudingues. Ainsi, dans ma manière de voir, il existe deux classes de pou- ingues, distinctes à la fois par leurs allures, par leurs relations avec … l'évolution faunique et par leurs rapports aveciles dépôts voisins ; Iles relèvent d'origines essentiellement différentes, à savoir : pour es uns, le choc des vagues contre des côtes: pour les autres, l’ap- ort de sédiments caillouteux par des cours d’eau. Ces considérations m’amènent à présenter quelques réflexions sénérales sur les origines des roches marines et sur l’opportunité de echercher ces origines. Les contreforts septentrionaux de l'Ardenneé, connus sous le nom Condroz et d’Entre-Sambre-et-Meuse, montrent que les dépôts rimaires s’y divisent, au point de vue chimique, en deux grandes asses : les roches calcareuses, les roches quartzeuses et schis- uses. Or, les roches calcareuses ont pris, toutes indistinctement, nais- nce dans la mer même; elles sont dues à l’agglomération du uelette pierreux d'organismes qui s'y développaient, et dont les ccumulations ont été souvent reprises par les vagues qui les ont h turées, | 66 Cl. BARROIS, — OBSERVATIONS. 29 août: Toute différente est l’origine des roches. quartzeuses et schisteuses. Sauf les cas d’un remaniement sur les côtes, on peut dire qu’elles: proviennent surtout d'un apport. par les cours d’eau. Jetées ainsi. dans la mer, elles se répartissent. d’après la grosseur de leurs élé- ments, en s’étalant de plus en plus, suivant que ceux-ci sont plus fins. Les mêmes. régions nous fournissent encore une preuve évidente en faveur de cette conclusion. On sait que le Calcaire à Stringocé- phales enceint, d'une manière presque continr2, .e bassin. le plus. étendu appelé Bassin méridional. Au-dessus de ce calcaire,, s'étend, en stratification concordante, une puissante accumulation de schistes et de psammites, accompagnée, surtout à la partie inférieure, d’im- portants amas de calcaires coralligènes. Les : éments de ces schistes et de ces psammites proviennent évidemme:rt d'un apport extérieur, car ja vague n'aurait pu arracher à la côte, pendant leur dépôt, que du calcaire et non des substances que ”tzeuses et argileuses. Dans cet ordre d’idées, on peut entrevoir là possibilité de recons- tituer la géographie physique des terres émergées au voisinage des anciens bassins, non moins que la conformation en profc ,deur de ceux-ci et la suite des phénomènes d’origine intérieure ef extérieure qui s’y sont produits. La question des poudingues monf e comment on pourrait aboutir sur le premier point. L'étude des amas calca- reux, et surtout des organismes qui leur ont donné naissance, a fourni, à son tour, des indications concluantes sur les méthodes à mettre en œuvre pour élucider le second point ; je ne crois pas que: ce moment serait bien choisi pour m’y étendre davantage. Je dois cependant faire remarquer que le cadre de ces considérations em- brasse les recherches que MM. Rutot et Van den Broeck ont faites, de leur côté, dans nos dépôts crétacés et tertiaires, pour définir les phé- nomènes de sédimentation. M. Munier-Chaimas croit que le Calcaire de Rosan. doif, être considéré comme étant synchronique du Caleaire d’'Erbray. Celui- ci serait silurien: et non dévonien, ainsi que le croit. M. Barrois,.* et se placerait au niveau de l'étage G de Barrande. IL pense que les. Quartzites de Plougastel correspondent au Gédinnie». de. l’Ardenne. ! M. Barrois faii remarquer. que l’on trouve des couches ana- logues à celles d'Erbray et de Rosan, dans les séries plüs complètes de l'Amérique du Nord et dans le Harz. Il croit qu'il. n'existe pas® assez de fossiles en Bretagne, pour pouvoir y discuter, avec fruit," la limite si controversée des systèmes silurien et dévonien. Il rap=# ’ 1886. DUPONT. — OBSERVATIONS 67 pelle que nombre de géologues sont actuellement portés à placer, dans le Dévonien, les étages F, G, H de Bohême ; c’est dans cet ordre d'idées qu’ilrattache au terrain dévonien le Calcaire d'Erbray. . M. Lebesconte rappellequil a assimilé, au cours de l’excursion, les Quartzites de Plougastel à la partie inférieure des Grès de Gahard, Rappelant l’opimion qu'il a émise dans la précédente séance, M. Munier:&almas croit que le Grès de Landévennec, qui existe dans la Mayenne ex. plus ancien que le Taunusien.. Il voit dans la Grauwacke de Téréawz,. deux niveaux : l’inférieur correspondant au … Taunusien ; le supérieur analogue à la Grauwacke coblencienne de LA D “M. Dupont est de is que la zone supérieure des Schistes de “Rorsguen, à nodules siliceux, représente les Schistes de Matagne dans l’Ardenne.. Il existe, pour,lui, une grande ressemblance lithologique et paléontologique entre c: 3 deux niveaux. Durant, ces derniers jours, notre Président nous à fait explorer plusieurs horizons dévoniens. Il nous faisait remarquer que quel- ae ques-uns, de ceux de l’Ardenne n’y ont pas été observés, mais il » ajoutait qu'à son avis, des recherches attentives pourraient les faire à _ découvrir. k Je demande à pouvoir présenter quelques considérations tendant __ À confirmer ces prévisions. ne L'un. des faits qui m'ont paru les plus saillants dans la belle série …. silurienne, dévonienne et carbonifère que nous venons d'étudier, à été l'absence de stratifications transgressives ou régressives de l’un quelconque des dépôts siluriens et dévoniens, tandis que les couches, _carbonifères, comme le faisait remarquer M. Barrois, ont débordé: sur les couches dévoniennes. Dans le massif de l’Ardenne, les terrains primaires ne présentent également ni stratification transgressive, ni stratification régressive. …._ Ce-caractère remarquable s'étend depuis la base du Dévonien infé- …._ rieur jusqu'au terrain houiller inclusivement. La seule exception, —_ porte sur les calcaires coralligènes construits, et leur origine, une fois reconnue, ne fait que confirmer la règle. Cet.emboîtement régu- . lier à par conséquent plus d’extension encore qu’en Bretagne. Or, nous y constatons une suite de dépôts dans lesquels on peut suivre partout la continuité du mouvement faunique, dont. M. Gosse- let s’est appliqué, avec tant de persévérance et de succès, à caractéri- ser les diverses étapes. _ La circonstance que le massif de la Bretagne n’a pas subi, plus que dde LT RER ES Le 68 DEWALQUE. — OBSERVATIONS. 9293 août le massif de l’Ardenne, de mouvements qui ont troublé la symétrie des dépôts pendant la période dévonienne, porte donc à considérer comme probable que le développement des faunes y a 6t6 de même continu et, par le fait, que des recherches attentives feraient décou- 4 vrir la même suite d'horizons fossilifères que dans les contreforts septentrionaux de l’Ardenne. Au surplus, dans le gîte dont M. Barrois nous a fait faire hier l'exploration au sud de la rade de Brest, nous observions plusieurs couches fossilifères rapprochées les unes des‘ aut#és/6t intercalées dans des couches de même caractère. La prèñiière" impression nous amenait à rapporter ces fossiles à un mê&e horizon, celui du Spirifer cultrijugatus. Mais la découverte dé *# Rhynchoneula pila À dans les couches inférieures, tend à montrer tue, malgré leur rap- prochement, ces lits fossilifères se rapportent à des horizons dis- tincts ; car, dans l'Ardenne, la Rhynchonella pila caractérise ur niveau plus inférieur que celui du Spirife: ultrijugatus proprement dit. Seulement, les sédiments du Dévonier inférieur semblent beau- coup moins épais en Bretagne que dans l’Ardenne, de sorte qu’en ne procédant pas minutieusement dans la recherche des fossiles, on pourrait parfois y confondre des faunes, distinctes en d'autres : lieux. M. Dewalque présente les observations suivantes : Je suis tout disposé à admettre le synchronisme du grès de Lan- dévennec et de notre grès de Bastogne ou Taunusien. Il est fondé à la fois sur le caractère pétrographique et sur les fossiles. Les Schistes et Quartzites de Plougastel, dont l’analogie minéralogique avec notre Gédinnien est moins accusée, doivent cependant être considérés in- contestablement comme du même âge, à cause de leur position sous les grès de Landévennec, comme notre Gédinnien est placé immé- diatement en dessous de noue Taunusien. Quant à la Grauwacke de Néhou, je n’ai rien vu qui soit de nature à la faire considérer comme représentant la partie supérieure de notre Taunusien. Sa vraie place me paraît être à la partie moyenne de mon Coblencien, partie supérieure du Coblencien de Dumont, ou son Hunsdruckien, que nous appelons, en Relgique, Schistes de Houfalize, et que M. Gosselet appelle Grauwacke de Montigny-sur - Meuse. J'ajouterai même que, à la suite d’une excursion à Néhou, j'aurais été tenté de remonter un peu le niveau de cette assise. Mais ce n’est là qu’une ancienne impression, et je ne suis pas préparé à la discu- ter, ni peut-être même disposé à la conserver. 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES ET CONGLOMÉRATS POURPRÉS. 69 Le Président rappelle les roches éruptives visitées pendant l’excur- sion du 20 août, e& insiste sur le fait observé de la postériorité du kerzanton sur le porphyre quartzifère, ainsi que sur les modifica- - tions endomorphes et exomorphes de contact, présentées par le kerzanton. Il considère les curieux blocs, que l’on observe inclus en si grand nombre dans le ke:zanton du Château, comme étant d'origines variées. M. de Lapparent pense qu'il n’existe pas, dans la kersantite du Château, de quartz en galets ou en fragments anguleux. Tout ce qu'il a,observé lui paraît être du quartz de filons. La texture et l'éclat uu minéral, & ins les noyaux qui semblent le mieux arroudis, sont identiques avec x qu’on observe dans les veines incontestables, qui traversent la roche n divers sens, et la petite auréole de chlorite qui entoure les amandes quartzeuses semble exclure toute idée d'inclusion. D'ailleurs, i! serait plus qu'invraisemblable que, dans la traversée des Schistes de Porsguen, la kersantile n’eût jamais entrainé que du quartz et que ce tue eût exactement la même composition que celui des filons qui s’y sont ultérieurement déve- loppés. é M. Vé’ain croit également à l’origine secondaire des filons de quartz irçl”; dans le kerzanton du Château. M. Munie;'-Chalmas fait remarquer que chaque fragment de quartz est entouré par de la chlorite. La présence de ce minéral se- condaire est, pour lui, la preuve que tous ces quartz sont de même âge et d’origine secondaire. M. Barrois pense que la chlorite, qui est indubitablemement se- condaire, peut s'être formée, indépendamment du quartz, autour de certains galets qu’il considère comme anciens. A la fin de cette discussion, le Président constate que la plupart - des Membres, qui y ont pris part, se rallient à l'opinion émise par . M. de Lapparent sur l’origine secondaire du quartz inclus dans la kersantite du Château. M. Munier-Chalmas donne connaissance D la Communication suivante de M. Hébert. Phyllades de Saint-Lô et conglomérats pourprés dans le Nord-Ouest de la France, Par M. Édm., Hébert. Les couches sédimentaires les plus anciennes du Nord-Ouest de la France, Bretagne et Normandie, sont les Phyllades de Saint-Lô et les . 10 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES ET CONGLOMÉRATS POURPRÉS. 29 ‘août Conglomérats pourprés. Les observateurs, qui ont étudié cette région, sont peu d'accord, dans leurs conclusions,sur les rapports stratigra- phiques de ces assises, aussi bien que sur l’âge des roches éruptives qu'elles enclavent ; or, ces données ayant une grande ‘importance pour l'histoire des premiers dépôts constitutifs de notre sol, pour Îla connaissance des premiers mouvements qui en ont faconné le relief, ou des dislocations qu’il a subies, il m’a paru que je devais essayer de contrôler les faits cités et de voir si je pourrais arriver à des ré- sultats empreints de quelque certitude. J'ai consacré à cette étude les vacances de 1884 et celles de 1885. J'ai revu cétte année même, 1886, quelques points qui m'’avaient laissé des doutes et j'ai joint à ces récentes observations les résultats que m'ont fournis des voyages de date plus ancienne. J’exposerai, dans les pages qui suivent, le résumé de mon travail, quoiqu'il n’em- brasse que la partie septentrionale de la Bretagne et de la Norman- die. Je suis loin, en effet, d’avoir épuisé cette étude, et, bien que j'aie ajouté un certain nombre de faits nouveaux à ceux qui étaient déjà connus, le temps a limité mes recherches et ne m'a pas permis d'étendre mes explorations autant que cela eût été nécessaire dans bien des cas. Pour faire disparaître les incertitudes que je viens de signaler, j'ai dû plusieurs fois répéter des choses déjà dites par mes prédéces- seurs ; je me suis efforcé de réduire ces emprunts à ce ‘qui était strictement nécessaire pour la clarté du sujet. Le travail se divise naturellement en deux parties, soit deux cha- pitres : À. PHYLLADES DE SAINT-LÔ 2. £LONGLOMÉRATS POURPRÉS. Pour chacune de ces parties, les faits que je cite sont nombreux ; ils sont empruntés à des régions différentes. Pour en rendre la .lec- ture plus facile et en permettre la coordination immédiate, j'ai cru devoir faire précéder chacune de ces parties par un sommaire qui en sera comme un tableau synoptique. CHAPITRE I PHYLLADES DE SAINT-LO Sommaire. I. — Les phyllades de Saint-Lô en Normandie. $ 1. — Région méridionale. » a. — Saint-Lô. 4886. EDM. HÉBERT. —- PAYLLADES DE SAINT-L0 EN ‘NORMANDIE, 71 b.—! Coutances. c. — Granville, — Poudingue granitique. — Granite ancien. d. — Filons de granulite dans les phyllades à Carolles, Avranches, Vire,fetc. e. — Schistes mäclifères. 8 2. — Région centrale. a. — Coutances. b. — Cap Rozel. 83. — Région septentrionale. «4. — Cap de Flamanville. b. — Bourg des Pieux. c. — Cherbourg. — La Hague. LE. — Les phyllades de Saint-Lô en Bretagne. a. — Saint-Brieuc. b. — Finistère. — Morlaix. Granite récent. — Douarnenez, Cepremier groupe sédimentaire, tout à fait distinct de celui des Schistes cristallins primitifs, (gneiss, micaschistes, etc.) est trop connu dans ses caractères généraux pour que j'aie besoïn de le décrire en “détail. 1 Les phyllades forment le sol fondamental de tout le département …_ de la Manche; ils s'étendent beaucoup au-delà à l’est, dans le Cal- » yados, où la vallée de la Laize en donne une bonne coupe, et à …._ l'ouest, dans la Bretagne. Partout on les recomnaît aisément, et 4 presque partout ils se présentent verticaux, ou affectés d’une forte …. inclinaison. Leur allure est tellement régulière que, lors même qu'ils disparaissent sous des ‘dépôts plus récents, on peut être assuré qu'ils conservent, dans l'intervalle, la direction et l’inclinaison que Won constate en deçà comme au delà. Ces caractères ressortiront “d’ailleurs, avec toute évidence, de l'étude que je vais faire, tant en _ Normandie qu'en Bretagne. SSSR ARS ET RÉ ie EU OS + Ne __" FE Free pa Fan PE ‘fn |$ ë a : \ 1} 4 4 ge je IL — LES PHYLLADES DE SAINT-LO EN NORMANDIE. Dans cette région, les phyllades se présentent quelquefois avec des apparences qui ont trompé bien des auteurs; cela nous oblige à étu- dier séparément les principales contrées du département. Dans ce “but, jele partagerai en trois parties : une première, méridionale, qui . comprendra tout ce qui est situé au sud d'une ligne tirée depuis Airel, près de Saint-Lô, à l'est, jusqu’à Agon, extrémité occidentale du massif, dit syénitique, de Coutances ; une seconde, la partie cen- trale, s'étendant.de la ligne :précédente à une autre ligne ‘tirée de PARLER ‘HE 2" Lee, LAS AS lTERRS Ag Co" dr UU he LR A w "ge "2 72 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 29 août à Flamanville au Fort la Hougue près Saint-Vaast; enfin la région septentrionale, comprenant la partie nord du Cotentin. $S 1°. — RÉGION MÉRIDIONALE a. — Phyllades de Saint-Lô. — Les escarpements qui bordent la Vire, à Saint-Lô, ont fourni le type de ce groupe. Il se compose de schistes bleus, se divisant en lits réguliers, alternant avec des grau- wackes schisteuses, traversés ordinairement par de nombreux filons de quartz (1). AT Ces couches, dirigées E. 20° N. (2) sont toujours fortement incli- nées à l'horizon, et très souvent verticales. Saint-Lô est le centre d’une vaste région entièrement constituée par ces phyllades; on aura une idée de cette étendue en jetant les yeux sur la carte géologique du département de la Manche de Vieillard (3). À l’ouest, les phyllades s'étendent jusqu'à la Manche, à Coutances, Granville, Carolles, Villedieu et Vire où ils butent contre la bande granitique qui va de Carolles jusque dans l’Orne. A l’est, les phyllades constituent une grande partie de la région occidentale du Calvados, où, comme nous l'avons dit, on les re- trouve traversés par la vallée de la Laize. | Partout les caractères des phyllades sont assez nets pour qu’on ne puisse pas s'y méprendre. Souvent, ils se montrent à l’état de schistes plus ou moins luisants et satinés, comme près de Saint-Lô; souvent aussi, ils passent à une grauwacke phylladienne ; mais les carrières de dalles, ouvertes sur la route de Condé à Saint-Lô par Baudre, les nombreuses. tranchées du chemin de fer de Saint-Lô à Canisy, tous ces affleurements donnent l’idée la plus nette de la constitution du sol, toujours la même, toujours formée par les schistes phylladiens plus ou moins verticaux, au sud et à l’ouest de Saint-Lô. Calcaire de Bahais. — Au nord, à Pont-Hébert, les phyllades affleurent près de la gare, et on les suit jusqu'aux carrières de calcaire de la Meauffle et de Bahais. (1) Quelques erreurs sont à rectifier dans les descriptions de Dufrénoy ; ainsi, comme on le sait, les schistes mâclifères de Salles, qu'il fait cambriens, sont du Silurien moyen. 11 faut aussi, selon toute probabilité, retrancher de ce Cambrien les Calcaires de Bahais et de Meauffle. (2) De Fourcy donne E. 25° N. pour les Côtes-du-Nord. (8) Carte complétée et publiée en 1880 par MM. Potier et de Lapparent. DZ ‘bte ve a 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE. Ver Jusque-ià, aucune variation notable ne s'était montrée dans la na- ture des couches: depuis Saint-Lô surtout, ni grauwacke, ni grès, ni poudingues n'existent dans les phyllades, même au contact du calcaire (1). Un brusque changement dans la nature des masses mi- nérales se voit sous l’église de Bahais. Au sud, les phyllades de Saint- LÔ, verticaux, dans toute la netteté de leurs caractères; au nord, les caïcaires exploités, à stratification indistincte, s'étendant d’une façon continue à plus d’un kilomètre (2). b. Phyllades de Coutances. — A l’ouest de Saint-Lô, on peut suivre le terrain des phyllades jusqu’à Canisy; nous le retrouvons sur la voie ferrée, à la station de Belval, et, plus à l’ouest, de grandes tranchées nous le montrent traversé par des filons de quartz noir. À peu de distance de ces tranchées, sont les carrières de la lande de Vardes, à 500 mètres au sud de Saint-Lô. Sur le chemin de Courcey, le filon de quartz exploité dans ces car- rières est en grande partie blanc, comme le gros filon connu de _ Granville, mais il est noir par places. Les phyllades, qu'il traverse, sont verticaux et, fortement altérés dans son voisinage, ils sont de- venus jaunes et argileux. La structure du filon est zonée verticalement. Ces zones corres- pondent à des feuillets qui redeviennent schisteux dans leur prolon- gement; on reconnaît que le filon fait partie intégrante de la masse schisteuse, et qu'il doit sa formation à une pénétration intime du schiste par la silice, pénétration qui a respecté la structure en l'indiquant par des zones de couleurs différentes. La partie noire a ordinairement des salbandes blanches; elle a une densité plus grande. Le diagramme (fig. 13) donne la disposition relative de ces différents lits. (1) S'il existe des poudingues dans cette région, comme l'indique Bonissens (Essai géol. 2° époque, p. 16, Mém. Soc. Sc. Nat. de Cherbourg, t. IX, 1863), ces poudiugues doivent appartenir soit au Trias, soit aux Conglomérats pourprés que nous étudierons plus tard, et être en discordance avec les phyllades. (2) Plusieurs géologues ont considéré ce calcaire comme une dépendance des phyllades au milieu desquels ils seraient intercalés: d’autres, comme Daiimier, les regardent comme appartenant au Silurien inférieur, et comme compris entre le Conglomérat pourpré et le Grès armoricain; Vieillarä, sur sa carte, les a consi- dérés comme appartenant au Trias. Pour d’autres enfin, comme pour M. de Tro- melin, les calcaires de Bahais seraient carbonifères, et sur le prolongement de ceux d'Hyenville à Régnéville. Après l'examen que j'ai fait de cette localité, je ne serais pas éloigné d’adop- ter cette dernière opinion. Je crois à une faille à Bahais, mais la solution de TA EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 22 août Fig. 43.— Milon de quartz de la Lande de Vardes, près Coutances. Y. Phyllade altéré. 4. Sol superficiel composé de débris ve- 2. Quartz noir. maniés dans de l'argile. 3. — blanc. e. Phyllades de Granville à Carolles. — La coupe dla plus belle et là plus étendue, que l’on puisse observer dans les phyllades, est cer- tainement celle de la région qui s'étend entre Granville et Carolles, à 41 ou 12 kilomètres au sud, coupe signalée @éjà par de Caumont -dans son Étude sur la distribution des roches dans le département de Wa Manche (4). Les falaises nord de la pointe de Granville sur une étendue de 4 ou 5 kilomètres, les escarpements du sud, qui supportent la haute ville, ceux de a Roche-Gautier, puis les nombreuses ‘exploitations ouvertes, soit sur la côte, soit à l’intérieur des terres, à 1 kilomètre 472 à l'ouest de Saint-Pierre-Langers, près du moulin Grimout, à ! kilo- mètre au S.-0. de Bouillon, etc., permettent de bien apprécier a mature des phyllades, et de s'assurer que l’on à affaire à un seul'et même ensemble de couches. J Cette puissante série est formée de strates eo HUDEeS, au à nord-ouest généralement, mais quelquefois en sens contraire, ce qui M permettrait de supposer qu’elles ont pu être plissées et repliées sur M elles-mêmes, brisées et arasées au sommet des plis, de manière à M figurer une série continue d'une puissance énorme; l'inclinaison À varie de 80° à la verticale. ‘1 De même qu'aux environs de Saint-Lô, la direction des rhthaties L. est constamment du S.-0. au N.-E. De nombreux filons de quartz M gras de quelques centimètres à peine d'épaisseur, d’autres plus épais 4 (0*,135 à la Roche-Gautier), sont interstratifiés dans les phyllades; M 1) Mém. de la Soc. Linn. de Normandie, t. V, p. 239-etc..ret coupe m5, 4886. EDM. HÉBERT. — PHYLYADES DE SALPNT-10 EN NOBMANDIE. 79 quelques-uns cependant les coupent transversalement (fig. 15 p.721). La mêmedirection est affectée par le gros filon de quartz gras, qui de la gare de Granville s'étend jusqu’à l’est de l’église de Donville. Dans toute cette région, jusqu'à la masse granilique qui va de Carolles à Saint-Pierre-Langers, les phyllades sont bleus, compacts, et présen- tent Les trois plans de division qui les partagent en parallélipipèdes. En certains points, comme à 1 kilomètre au nord de Saint-Pair, les phyllades sont très fissiles. Les phyllades s'étendent au sud jusqu’à 4 kilomètre 42 avant Ca- Fig. 44. — Chemin de l'église de Carolles à la plage des bains. Carolles. 1H (A finie ut 1 | EATTRI IA Î 1 Al 7» ) 10 LEA OR CESR EE! LED \ Ii ? Gr. Granite. A’. Phyllade avec nombreux filons Pd. Phyllade décomposé. de quartz. A. Phxllade exploité. C. Plage des bains. . rolles/qui est sur le granite. En descendant sur la plage, à l'endroit cù sont les bains, on voit le contact des deux formations. Ce con- …. “act a évidemment lieu ici par faille, et le granite, aussi bien que le … phyllade, «st altéré et décomposé dans le voisinage de la faille. | fois intimement la roche schisteuse qui passe alors au phtanite. Les phyllades, parfaitement homogènes, ne renferment ici aucun … élément détritique provenant du granite. Il n’en est pas de même … (1) Il importe de noter cette exception, qui est loin d'être unique, à l’auréole con- tinue de schistes mâclifères dont on allègue la présence autour du granite. 16 EDM. RÉBERT. -— PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. fication si régulière; comme on peut le voir, à la tranchée des bains, certaines parties de la masse sont schisteuses, mais les strates sont tourmentées, repliées, brisées; on peut néanmoins observer la di- rection N.-E. — $.-0. des couches, ainsi que leur inclinaison qui varie de 60° N.-0. à la verticale ; d'autres parties, souvent en forme d'amandes plus ou moins étendues, sont compactes et siliceuses. Cette nature variable des phyllades s’observe aisément dans toute l'étendue des falaises, du S.-0. au N.-E., depuis la pointe de Gran- ville jusqu’à la falaise de Donville. Poudingue granitique. — GRANITE ANCIEN. — Au nord-est de Gran- ville, sous le cimetière, un gros banc de poudingue, épais de 8 à 10 mètres, renferme des blocs plus ou moins roulés de granite, de 0725 à 0730 de longueur, et de plus de 015 de diamètre. Quelques-uns de ces blocs, parmi les plus gros, sont peu roulés, comme s'ils étaient peu éloignés de leur point d'origine. Leur grand axe est paralièle au plan de stratification nettement indiqué par les bancs de poudingue. Ce poudingue a été signalé en 1861 par Dalimier (1) sous la haute ville. Toutefois, cet habile observateur n’a point mentionné les blocs de granite qu’il renferme, probablement qu’il n’avait point porté son attention sur la falaise du cimetière, où ces blocs sont plus nombreux et plus apparents que sous la haute ville. Bonnissent (2), en 1863, sans en faire une étude plus approfondie, réunit à tort ce poudingue au Conglomérat pourpré de Montfort et de Clécy, erreur que n'avait pas commise Dalimier, pour qui ces deux conglomérats appartenaient à deux assises d’âges différents. Ces poudingues ne paraissent pas avoir été cités par les géologues qui ont exploré la région jusqu'en août 1884, époque à laquelle je me trouvais à Granville. Je signalai immédiatement ce fait, si impor- tant pour la détermination de l’âge du granite, à M. Barrois, alors à Lille, qui, par une lettre en date du 31 août, me fit savoir qu'il avait w également reconnu la présence de ces galets de granite dans les M schistes de Granville. Dans un travail publié dans les Annales de l& Société géologique du Nord (3), M. Barrois a donné une liste des M roches dont il a distingué les débris dans ce poudingue, entre « autres d'un granite identique à celui de Chausey. | Parmi les autres éléments du poudingue, le plus abondant est (1) Straligraphie des terrains primaires dans la presqu'ile du Cotentin, p. 2IM ligne 2. (2) Essai géologique sur le département de la Manche, 2° époque, p. 65, (3) Vol, XII. p. 156, séance du 3 décembre 1884. # 4 gs. En. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 71 “ Fu ” peut- -être, le quartz, en fragments assez petits, et qui paraît être de A même nature que le quartz gras des phyllades. D'autre part, j'ai vu de petits filons de ce quartz traverser non seulement les phyllades, ce qui est très fréquent, mais couper nettement les galets de * granite (1) du conglomérat. Une étude plus approfondie du poudingue de Granville pourrait nous éclairer sur la nature des roches solides antérieures aux phyllades, et constituant les terres émergées d'alors. Le ciment du poudingue est constitué par une pâte très compacte, remplie elle-même de fragments plus petits de roches diverses, et qu’on peut considérer comme une grauwacke grossière. Le conglomérat grossier, à galets de granite, recouvre des assises dont la stratification devient plus régulière sur une épaisseur de : 8 mètres; puis, se montrent, en dessous, de nouveaux poudingues à éléments moins volumineux, qui alternent avec la grauwacke devenant de plus en plus phylladienne, et peuvent se suivre sur la - falaise jusqu’au chemin qui conduit au hameau des P/ances-Arbres, [8 {chemin de la Rudnetz). _ Cet ensemble de couches, constituant toute la pointe qui porte Île cimetière, a donc une assez grande épaisseur, et semble, si l'on s'appuie sur le sens du plongement, présenter les poudingues les plus volumineux à la partie supérieure. | Au nord du chemin de la Rudnetz, la falaise de la pointe des _. Blancs-Arbres ne m’a point montré de poudingue, mais seulement . des grauwackes phylladiennes, ou de vrais phyllades, bleus quand la … roche est humide, brun-jaunâtre quand elie est sèche. - Les couches plongent toujours au N.-0. et même à l'O. N.-0.à la … falaise de Donville, ce qui place ces derniers phyllades sousle D Énesra des poudingues. _. Les mêmes phyllades affleurent dans le hameau des Blancs-Arbres et tout le long du sentier qui, partant de la grande route de Coutances, . jonge le flanc droit de la vallée de Granville et conduit, par l'Hôpital, au Cours Joinville, bordé lui-même au nord par des escarpements de _ phyllades. » Ainsi, il ya lieu de distinguer, au N.-E. de Granville, la succession “suivante, de haut en bas, en se basant sur l'inclinaison des couches : _ 4°Le poudingue du cimetière, 2 4 (1) On trouve aussi dans ce poudingue des fragments d'un quartz noir identique o celui de Coutances. Les émissions de ce quartz gras, blanc ou noir, auraient E onc eu lieu avant la formation des phyllades, ou au commencement et aussi térieurement, probablement à la fin de ce dépôt. 7S EDM. HÉBERT, —— PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIR 29 août. 20 Les phyllades qui courent régulièrement de Donville aw ours Joinville, 3 Le gros filon de, quartz gras qui suit la même: direction de Longueville à la gare, 4° Les phyllades de Roche-Gautier, parallèles aux assises précé- dentes, et plongeant sous ces. dernières, au N.-Q. |(A) fig. 15], mais souvent aussi verticaux. (B),,et:même quelquefois plongeant au S.-E, ainsi que l'indique le diagramme suivant, fig. 15, C. Fig. 15. Coupe de la falaise de Roche-(rautier, près Granville. NOUS Roche - Gauthier Comme nous l'avons dit, ces phyllades sont identiques à ceux de. Saint-Lô, et on peut ainsi, par l'examen de la région que nous ve- nons de décrire, reconnaître que la grauwacke: et le poudingue de Granville ne.sont qu’un accident de sédimentation littorale au miliew des phyllades, et qu'il ne saurait être question d'en faire un groupe distinct. Le phyllade À est rempli de filans de quartz ; celui que l’on exploite en y (fig. 45), en renferme très peu et donne des dalles plus régulières; plus loin, en x, le phyllade devient schisteux et même terreux. Nous avons commencé par décrire la partie N.-E. des falaises de Granville, parce qu'il nous a paru qu’elle était de nature à nous mieux éclairer sur la composition de l’ensemble de ce système ; mais ce n’est pas là que les: poudingues de Granville avaient été signa- lés ; c’est, comme nous l'avons dit, sous la haute ville. En partant du: Casino, et en suivani la falaise de l'O. qui se renfle au nord, om ne tarde pas à retrouver le poudingue précédemment décrit, et on peut le suivre au delà de l’escalier, qui monte à la haute-ville, jusqu’au 4 bout des falaises, sous les casernes. On le retrouve: à mi-côte sur la route qui mène du port aux casernes, au-dessus du bassin de radoub, puis, plus loin, à l'O., sur ce même chemin, jusqu’auprès de la | grande crique, et enfin, près de la cale de radoub, à l'endroit où le remblai qui soutient la jetée: vient s'appuyer sur la falaise. : L ; 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES. DE SAINT-ILÔ EN NORMANDIE, 7& Ainsi, le poudingue constitue la partie nord aussi bien que la par- tie sud. de la pointe: de Granville, qui n’est que le prolongement de la. falaise du cimetière. Bien: que: les couches qui renferment les poudingues. soient, d’une texture plus grossière que celle des phkyllades, et qu’elles doivent être. plutôt:considérées comme des grauwackes,, le passage de l’une de ces roches. à l’autre, lorsqu'on. les suit du cimetière à l'hôpital. de Granville et au Cours Joinville, et de là à. la. Roche-Gautier qui pré- sentele-meilleur tyne de phyilades, ne permet pas, je le répète, de les: considérer autrement que comme un. seul et même ensemble de sédiments, Tout. ce système: se. continue avéc les mêmes caractères comme - nous l'avons: vu. (page 718) jusqu'à Carolles, où une faille a ramené le - granite en contact des phyllades. Ce granite, au moins jusqu'à une étude plus précise, paraît être le même que celui dont.on trouve des À morceaux roulés dans les phyllades de Granville ; il paraît également » identique à celui des îles Chausey, qui affleure à 8 ou 9 kilo- - mètres. au N.-0: de la. pointe de Granville; il est par conséquent au- | témieur aux Phyllades de Saint-Lo. :: Dans ce contact du granite et des phyllades, non seulement, ._ comme nous l'avons dit, il n’y à pas le moindre filon de granite dans - la roche stratifiée, mais celle-ci ne m’a présenié aucune apparence _ de mâcles. + D'autre part, si le AREA ne renferme aucun rt détritique Ù provenant dugranite, cela, me paraît tout simplement provenir de - cerque;, lorsque ces couches se sont formées, le granite n’était pas … convenablement placé pour pouvoir leur fournir son contingent de … mafière sédimentaire; et, comme.c'est le cas général pour les phyl- . lades,. ce faitme semble indiquer que Granville était, de ce côté de la _ France, l’unique:point. de. læ côte d’une île. plus ou moins grande + dont Chausey faisait partie. … d. — Filons de granulite dans les phyllades. — Carolies. — Les —…._ caractères de confact sont tout autres si l’on examine les falaises … bordant la petite plage qui est au sud de ia précédente, plage qu’on … appelle. dans le pays le port du Lude,, et qui figure sur la carte du dépôt de la Guerre sous le nom de Roche du Sard. …. . C'estune.échancrure plus étroite que celle de la vallée des bains, 4 et qui est l’exirémité de la vallée de Champeaux. Cette vallée est ou- verte dans le granite qui constitue tout le plateau de Carolles à Sar- tilly. Au fond de cette vallée, coule un petit, ruisseau, à 4 kilomètre au 80 EDM. HÉBERT, — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 22 août sud de l'église de Carolles, Le granite affleure en maints endroits du plateau, autour et sous le village de Carolles. Au bord de la mer, . de nombreux filons d'apparence granitique, les uns très minces, les autres dépassant 0,95 d'épaisseur, traversent les phyllades, en englobent des fragments détachés de leur position première, encore parfaitement reconnaissable, et présentant exactement les mêmes caractères que la roche encaissante, laquelle est devenue plus dure, plus siliceuse et assez fortement modifiée. On reconnaît facilement que la roche érupiive a rempli des frac- tures, souvent ouvertes suivant le plan de stratification des phyllades, mais, souvent aussi, plus ou moins irrégulières et même tout à fait transverses. La roche éruptive s’est soudée aux parois des fissures, en a modelé les inégalités, et j’ai pu détacher des fragments de ces divers contacts, comme aussi profiter des échantillons que la mer a arrachés et pour ainsi dire préparés. De l'examen de ces divers spécimens, il est résulté cette certitude, confirmée d’ailleurs par l’opinion des lithologistes les plus compé- tents, que le granite de la Roche du Sard diffère du granite typique de Chausey par une moindre abondance de mica noir, et qu'il présente tous les caractères de la granulite. C'est donc la granulite qui pénètre ici les Phyllades de Saint-Lô, et non pas le granite. Gette granulite n’est point indiquée sur la carte géologique de la Manche de Vieillard, ni sur celle de la feuille de Coutances, par M. Lecornu, pas plus que la granulite qu’on exploite à Saint-Michel- les-Loups (carrière du Rocher), à Angey (carrière de la Ferrière), et sur la commune de Saint-Pierre-Langers, dans les carrières des Vaux, d'Allemagne et des Rochers, sur la route de la Haye-Pesnel. Cette roche, qui, à Angey, paraît traverser le granite dans la partie moyenne de sa masse, semble ici s'éloigner assez peu du contact des phyllades qu’on rencontre sur la grande route de Grauvill à 2 kilo- mèires au N.-0. de Saint-Pierre, et qui rejoignent ceux de Saint- Pair, etc. Comme l’indiquent les cartes géologiques citées plus haut, le massif granitique est bordé, au sud de Champeaux, par une bande de phyllades qui forment les falaises à l’ouest de Saint-Jean-le-Tho- mas, et sont exploités autour du village (1) et sous l’église, où l'on voit un filon de quartz de 0®,20 d'épaisseur les traverser oblique- ment. Ces phyllades sont compacts, quelquefois schisteux, plus rarement à grains cristallins ; ils plongent fortement au sud et attei- (1) A l'est de l’église, à 1 kilomètre 1/2 au sud-est, etc. 1885. E. FUCHS. — GITE CUIVREUX DU BOLEO. si Enfin l’ensemble de ces formations est couronné par une puissante coulée de lave basaltique à péridot, qui forme un manteau dis- continu recouvrant les pitons éruptifs et débordant sur les plateaux formés par les assises stratifiées. Nous allons maintenant examiner en détail la ie de ces différents éléments constitutifs de la région du Boleo. À, TERRAINS STRATIFIÉS. Comme on l’a vu dans la coupe précédente, les lerrains stratifiés du Boléo se composent de trois groupes d'assises différentes : les tufs, les minerais de cuivre et les conglomérats. 4. Tufs. % Les tufs sont argileux et légèrement feldspathiques avec de fines É paillettes de mica. Ils présentent toutes les nuances comprises entre | le gris-jaunâtre et le rose-vif. La couleur jaunâtre domine dans le k groupe des tufs supérieurs ; le lilas ei le rose sont caractéristiques ” de la zone moyenne; enfin, tout à la base, les couleurs sont un peu plus foncées, et l’on voit apparaître des lits d’un rouge brun passant L parfois au brun verdâtre. Tous ces tufs, et principalement ceux qui À sont compris entre la deuxième et la troisième couche cuivreuse, ‘à sont plus ou moins imprégnés de petits cristaux de gypse, dont . l'importance augmente vers le nord-est et atteint son maximum lans la vallée de l’Infierno. . La cristallinité augmente de haut en bas. Elle s’accentue égale- mentà mesure que l’on se rapproche des massifs et des pitons tra- hytiques, et elle atteint son maximum dans les couches tufacées | oisines du troisième niveau cuivreux. | Vers la partie supérieure, au contraire, le faciès argileux domine ans les tufs qui, au-dessus du dernier conglomérat, se chargent de lcaire et passent insensiblement à des argiles marneuses. Enfin ous devons mentionner la présence de faibles quantités de cuivre lans quelques lits tufacés compris entre la deuxième et la troisième couche de ce minerai et celle de la silice pulvérulente ou grumeleuse | dans les tufs voisins de ces deux dernières couches cuivreuses. Aa boueuses sous-marines, dou l'intensité a été en s’atté- nt de bas en haut, et qui finalement ont été accompagnées de urces calcaires, dont l’arrivée a coïncidé avec le retour de la vie XIV 6 82 E. FUCHS. —— GITE CUIVREUX DU-BOLEO. 9 nor. animale dans les mers peu profondes où les éruptions avaienteu lieu. È Les fossiles, principalement des Pecten, des pme cl et autres bivalves littoraux, sont spécifiquement différents des espèceseure- péennes; mais leur formes permettent de les rapporter sans hésita- tion à la période miocène, ou au commencement de la période plio- | cène, c’est-à-dire à une époque relativement moderne. Les strates qui forment la région du Boléo sont donc elles-mêmes miocènes, et se sont déposées dans des mers peu profondes, dans le voisinage plus ou moins immédiat d’une plage. 2. Couches cuivreuses. Les couches, au milieu desquelles apparaissent les minerais cui- vreux, présentent une série de caractères communs et ne sont dif. férenciées que par des détails n'exerçant jamais qu’une influence ? insignifiante ou secondaire sur leur utilisation industrielle. à Le cuivre se présente, dans les trois couches, à peu près exclusive- ment sous forme de minerais oxydés, tantôt isolés, tantôt associés ou combinés à d’autres substances telles que le fer, le manganèse] 1 l'acide carbonique, et à un degré moindre, la silice. | Ce sont l'oxyde noir et l’oxydule de cuivre avec V'Atacamite % (CuGl + 3Cu0 + 3H0), comme rareté minéralogique, puis le cuivre M carbonaté, tantôt bleu (azurite), tantôt vert (æadachite); enfin, mais avec une fréquence beaucoup moindre, l'hydrosilicate de cuivre (chrysocole) en masses amorphes, bleues ou vertes. F- À ces espèces minérales simples s’en joignent d'autres offrant des combinaisons complexes, entre les composés divers du cuivre, dus fer et du manganèse; ce sont d’abord des oxydes analogues à la” Crednérite 2Mn°0* 3Cu0), mais où une partie du manganèse est rem= : placée par du fer; puis la série complexe des hydrosilicates, ana-" logues à la Vénérite, ou chlorite cuivreuse, dont le ierme extrême est une argile jaunûtre avec mouches de cuivre natif, d'oxydule et de” carbonate de cuivre, et qui, à cause de sa facile décomposition par les acides, est peut-être simplement un mélange d'argile. magné- sienne avec les oxydes de fer et de cuivre. | Tous ces types de minerais se présentent dans les couches au mis lieu d’une gangue tufacée ou argileuse, qui est d'un gris-lilas assez clair quand la couche ne renferme aucune humidité, et sur laqueile les oxydes de cuivre, plus foncés, tranchent avec une grande netteté: Cette gangue d'argile tufacée renferme de 0,1 à 60/0 de chlorure de sodium, et un peu de carbonate etde sulfate de chaux, ce der FAR E. ŒUCHS. — GITE CUIVREUX DU BOLEC. 83 allantsen augmentant à mesure qu'on se dirige vers le nord-est. Les relations du minerai avec sa gangue varient fort peu d’une + conthe à l’autre. Le minerai se présente généralement sous forme de mouches ou de veinules et quelquefois à l’état de petites boules oclithiques, les-unes et les autres étant irrégulièrement disséminées dansila hauteur de la couche; mais une concentration marquée a … toujours lieu vers la base, où le plus souvent le minerai forme un lit compacte, doni la puissance atteint de 18 à 25 centimètres, AcÔté de ces caractères communs, chacune des trois couches pré- sente des particularités qu'il importe de signaler. . Nous dirons peu de chose de la première couche, que nous n'avons étudiée qu'accidentellement, et qui paraît d'ailleurs, la moins riche * des trois. Les minerais y sont surtout à l’état oxydé et les carbo- | mates, comme les silicates, y sont exceptionnels. La seconde couche présente deux particularités : tout d’abord la proportion dersilice qu’elle renferme, est un peu plus forte, et c’est elle surtout qui présente les variétés silicatées, bleues ou vert-päle dont mous avons parlé plus haut. Cette ue en silice paraît _s’accentuer dans le voisinage de la grande faille de l’ouest, dont dla | formation a été suivie d’une venue geysérienne siliceuse, sur laquelle L'un aurons occasion de revenir plus tard. ÆEnfn, c'est presque exclusivement dans cette deuxième couche _quele minerai cuivreux se présente sous la forme oolithique, c’est-à- “dire sous la forme de petites boules plus ou moins régulières d'oxyde Wet de carbonate de cuivre, dont le diamètre atteint parfois plusieurs entimètres, et qui ont la structure zonée des oolithes ferreuses. Ces boolithes, auxquelles on a donné le nom de Poleos, sont irréguliè- nent disséminées dans un tuf argileux, pauvre ou même stérile et nstibuent un minerai précieux, puisque leur teneur en cuivre s’é- ve‘à 35 et même 40 0/0. Or, il est en général facile de séparer ces oolithes cuivreuses de rgangue, soit par un simple criblage à sec, quand la matière a ourné un temps assez long à l’air pour permettre à l'argile de beren poussière, soit par un trommelage humide ei systéma- me, si on veut les iraiter immédiatement à leur sortie de la mine, qui permet d'obtenir un minerai enrichi d’une teneur moyenne 25 à 30-0/0. à troisième couche renferme la totalité des espèces minérales alées au Boléo, C’est elle qui fournit les argiles jaunes, si peu Nétallifères en apparence, dont la teneur varie de 10 à 15 0/0; les somposés de cuivre et de manganèse, voisins de la Crednérite, dont | À teneur s'élève de 323.43 0/0; «enfin les amas d’oxydnoir, qui.ne es PRET dE re ba 4 ê k ; Le #t 2 «à W M à FFE F ANT Aù | ê Æ , PU NN : PE ‘ML SÉRIE LE UN RSR PDU RON ONE Ù x F3 AA RSS à FORD NE MARAIS RTE LL Ÿ } L'un ; ; DE US ARR en QE MR 84 E. FUCHS. — GÎTE CUIVREUX DU BOLEO. - 9 nov. à contiennent pas moins de 600/0 de cuivre. Mais la constatation la M plus importante est celle de la présence d’une faible proportion de « deux minerais sulfurés de cuivre, la Chalcosine (Cu?S) 75-80 0/0, et » la Covelline (GuS) à 60 0/0 de cuivre, ces deux minerais apparaissant 4 dans la région où la troisième couche est située au-dessous du niveau hydrostatique des eaux. Cette apparition rudimentaire, qui n'a encore M été constatée que dans les nouveaux travaux de la mine Huyar, a été regardée, par quelques ingénieurs, comme le point de départ d’une # substitution graduelle qui Bnirait par ne plus laisser dans la couche É que des minerais sulfurés. 4 Nous ne pouvons pariager entièrement cette manière de voir. Ellen | revient en effet, à considérer le gîte tout entier comme ayant été” constitué originairement par des sulfures, dont les oxydes, les car- bonates et même les silicates ne seraient que des modifications ulté- | rieures, dues aux agents atmosphériques. ; Or cette genèse du gîte, par voie d’oxydation de minerais sulfurés, nous paraît difficilement compatible avec l'existence même des. Boléos qui, comme les oolithes ferrugineuses dont ils sont les équi-« valents rigoureux, ne sauraient, à cause de leur structure même, dériver des sulfures par voie d’'épigénie. 3 Une observation analogue s’applique aux silicates complexes des cuivre, de fer et de manganèse, et encore, dans une certaine mesure, | aux composés du cuivre et du manganèse dans lesquels ce dernier. joue le rôle d'acide. Enfin nous devons signaler, au nord et au nord-est de la Re à métallifère, la présence de puissants dépôts de sulfate de chaux, qui, dans le ravin de Sainte-Me et dans celui de l'Infierno, forme des couches, tantôt cristallines, tantôt saccharoïdes (albâtre), et pré= sentant encore, à leur base, le mélange caractéristique de gypse, Je minerai de manganèse légèrement cuivreux, et d’oxydes de fer si bordonnés. 5 WE 4 Que cette couche soit l'équivalent de la troisième zone cuivreusé comme on le pensait lors de notre visite, ou qu’'elie lui soit su rieure, il est certain que le soufre qu'elle renferme s’est (era sous sa forme oxydée actuelle, et qu'il ne saurait être considér comme un produit des agents atmosphériques. Il est donc probable que, dans le gîte du Boléo, comme dans s congénères en tant qu'éruptions boueuses sous-marines, et com 4 dans la plupart des sources minérales actuelles, les minerais oxydi | l'ont emporté de beaucoup sur les minerais sulfurés, et que, si a derniers ont été partiellement transformés en oxydes, lors de le dépôt même, par l’action chloryrante des eaux de la mer et s'ils Oo! 20 (e >) GITE CUIVREUX DU BOLEO. FUCHS. E. "Xn919910 Xntigu Sep 97199 onb sure ‘autour p Ja 9TuesJe p ele101 oouosqe,] a18jsu00 ‘enjd 8p ‘8 osÂjeue/T 00"G7 06 ST 00 &T 6G'GI 99"èT =! gp'el BAUER RME ON OTI IUT OTATNE 07 ess 01 °66 £9°66 CF'66 PS8‘ G6 ££°'66 LL‘66 1P°66 home MEET SE Jr ee | CRDACTERT | "IVLOT, nt | comme mm nee GG'ET 00'&8 00'61I 00'28 00'F& O£'08 00'01 en Lee AUIOOUIOlE) AUA NI C 08'& 88" 0 01'G 0g'0 : 36-08 0 91'0 F9 Res ee SUNVOSs OI GP'8I 00'61 o0°£T FL' 08 e8’ST 09°ST Og'ge fs" * M ER ns ES TNI Op OpDAXO 09°0 OT e me DE CRETE O8‘I 09°0 ot Me 0 M NE T7 TU TERC) «80941 RE DRE GRD ER DER nu ce is tree ee + “quord op spAxo ca*g a ne | D gong mr rer Rue) ep alu G8'T 00'& 00° > 008 00'P a ET Sn UD D 91000) GL°PE 004 Oncq 00°1t 00'P& 00 '&2 996 * * ! ‘ ‘osauraueu op 9804 2PÂXO ga 8 00°F 08'£ 00'OI 00'8 00'FI dot. mo Lo er 2" Op ODPMrOIRSESE OG"OT OS‘FI 80'el 00"O1 00° É 08'8 09‘OT Me oder 1e mn oc en Ne SON Tete ss QUTUNIY 00% | o0'88 00" cé 0026 O£'9I Og'9T DO Reese Re M SR RS DT CASIO PARA De RCD AOATTES *SOUTU SOI S57n07 RPC | | Suep See; ‘pépredsorx “RUE ‘puerdurog “Guyrog “ANH Te FesS9,p re Re) : a _ep SHONVESHNS SAG SNON sosnid O8T RSR | IN | SUN: 4e SUN 2e AS Le op ouua40n | k: 5 ; LES dt ” = Zn. 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Ces analyses montrent que les minerais de cuivre du Boléo sont d’une pureté exceptionnelle: ils ont, de plus, l'avantage de pouvoir être traités directement pour cuivré noir au four à manche, sans addition d'aucun fondant, la quantité d'oxygène contenue dans la silice étant sensiblement égale à celle des bases scorifiables, ce qui permet doh- « tenir, dans la fonte réductive, une scorie dont la compositionrest « voisine de ceile des protosilicates. 5 En même temps que le cuivre noir, il se formera un peu dermatle cuivreuse, due à la réduction du sulfate de chaux, comme cela a lieu ” dans le traitement des minerais similaires de la Sonora etde l'Arizona. 3. Conglomérats. La troisième espèce d'assises qui constitue. le plateau du Boléo;, a au contraire une origine essentiellement clastique. Ce-sont. des » conglomérats, des poudingues et des grès plus ou moins grossiers, 4 composés de fragments roulés de roches empruntées aux terrains « déjà émergés au-dessus de la mer dans laquelle s’effectuaient les dépôts. Ces conglomérats ne sont pas distribués d’une manière arbitraire dans l’ensemble des terrains; ils s’y trouvent à TS à niveaux seulement et, sauf le plus élevé, ils sont tous surmontés par. l'une des trois édhotiés tufacées renfermant les minerais de cuivre, 4 Les éléments dont se composent ces conglomérats sont exclusi- | vement empruntés à des roches éruptives. lis varient d'une ccuchil à l’autre et vont en se compliquant de bas en haut. Dans le conglo- mérat inférieur, on trouve surtout des ducites et des labradorites peu différentes de celles qui forment l’ossature principale des pitons tra-, chytiques de l'Ouest. Dans le deuxième et dans le troisième conglo- à 4 mérat, on voit apparaître quelques trachytes plus riches en quartz,\ notamment un trachyte rouge avec sanïdine cristallisée, et quelques » rares cristaux de quartz et d'amphibole dans une pâte feldspathique" rougeâtre, enfin exceptionnellement quelques rAyolites et des tofs feldspathiques durcis, principalement des donnes. 4 4885. B.. FUCHS: — GITE CUIVREUX DU BOLEO. 87 Dans:le conglomérat supérieur, on trouve une série aussi riche que remarquable de roches vitreuses et même laviques, qui viennent s'ajouter à toutes celles des couches précédentes. Ce sont : des basalies clairs à cristaux peu distincts de péridot, des phonolites, des perlites, des obsidiennes, généralement vitreuses et compactes, parfois, mais plus rarement, scoriacées et bulieuses. B, ROCHES ÉRUPTIVES. Les éléments rocheux dont se composent les conglomérats ont été évidemment empruntés à des massifs éruptifs, qui formaient-des îlots au milieu des mers où ces conglomérats se sont déposés ou qui en constituaient les rivages. Il sembleraït donc, au premier abord, que ! l'on dévrait trouver, au Boléo, sous forme de pitons, de massifs ou de . coulées, la totalité des types de roches représentées dans les conglo- Ù mérats. 11 n’en est rien, et nous n'avons guère constaté dans les .… massifs de l'Ouest, que deux roches assez constantes : l’une formant Vossature principale des massifs ; l’autre constituant la coulée supé- . rieure, irrégulièrement nie sur le plateau, ” La première est une /abradorite à texture fluidale, essentiellement ‘composée de labrador avec pyroxère, englobant des cristaux brisés d’orthose maclée de première consolidation, des cristaux indistincts ‘etrares de péridot, enfin des microlites de fer magnétique. | La deuxième, est une ve basalhique, claire, à cristaux abondants de péridot, quelquefois scoriacée et que nous n'avons pas eu occasion : d'étudier en détail. SUR ET OO LOU 1 DL III. ESQUISSE GÉOGENIQUE La description que nous venons de faire des roches constitutives ‘du Boléo, de leur nature et de leur allure respectives, nous permet de . formuler avec assez de précision la géogénie de cette région. La pré- sence de fossiles littoraux dans les couches supérieures nous a déjà montré que ces couches. s'étaient déposées dans des mers peu pro- fondes et dans le voisinage immédiat d’une plage sans doute bordée d’une ceinture plus ou moins continue d'ilots. Ces îlots sont, au SS _E. FUCHS. — GITE CUIVREUX DU, BOLEO. 9 nov. européens, a commencé vers le milieu de la période éocène, et s’est prolongée, pendant la presque totalité de la période miocène ; mais il est facile de montrer qu'elle était achevée, au moins dans çses grands traits, au moment où le groupe des tufs du Boléo a com- mencé à se déposer. En effet, nous avons déjà signalé le fait que les assises formées par ces tufs étaient légèrement redressées le long de leur contact avec les petits massifs éruptifs de l'Ouest. On n’en trouve aucun lambeau sur- montant ces massifs, et l’on n’y constate nulle part les déchirures ou les plissements qui se fussent produits infailliblement si les trachytes s'étaient fait jour à travers les couches déjà déposées; maïs l’inclinai- son même de ces couches, plus grande dans le voisinage des massifs éruptifs que près de la plage, prouve que ces massifs et, avec eux, la M contrée toule entière, ont continué à être le théâtre de soulèvementsn complémentaires qui se sont produits pendant et après le dépôt des .." tufs stratifiés. La présence de quatre couches de conglomérats intercalés au milieu des iufs montre que ces soulèvements ont été au nombre de quatre au moins, et que chacun d'eux a été suivi de mouvements assez considé- rables de la mer pour déterminer l’arrondissement de tous les frag- ments accumulés au pied du rivage. Une autre preuve de ces soulèvements se trouve dans le fait, en quelque sorte connexe du précédent, que l’inclinaison générale des couches situées au-dessus du conglomérat inférieur, est un peu plus forte que celle des couches qui sont comprises entre ce conglomérat et le suivant, lesquelles sont elles-mêmes un peu plus inclinées que les couches superposées au deuxième conglomérat. Le même phé- « nomène se reproduit encore, quoiqu' avec une intensité moindre, pour les assises qui surmontent ce dernier. Enfin, celles qui couron- rent toute la formation sédimentaire, et qui sont caractérisées par la présence des coquilles marines, sont à peine inclinées sur l'ho- À rizon, et présentent une discordance de stratification très nette avec les précédentes. Elles n'ont, en effet, subi que le soulèvement final | j: qui a, sans doute, affecté la presqu'île californienne toute entière, et qui l'a fait définitivement émerger au-dessus de l'océan Pacifique, en conservant à l’ensemble des formations leur régularité et leur pari] : fi rallélisme. Tous ces mouvements d’ ensemble n’ont pu s’opérer sans entrainer ] des accidents de détail, failles et fractures de tout ordre, et l'on | peut, en effet, constater l'existence de nombreuses dénivellations… des strates, non seulement dans les travaux souterrains et prinCipas. - . L . LI “#0 lement dans ceux qui sont voisins de la région des trachytes, mais # LA #] .. L 4885 E. FUCHS. —- GITE CUIVREUX DU BOLEO. 82 encore à la surface même, dans les grands escarpements qui enca- drent les vallées ; on peut citer notamment, sous ce rapport, la série des failles avec rejets recoupant ayec tant de netteté la haute falaise qui surmonte les vieux travaux de la mine Huyar. Ici encore, la trace des quatre soulèvements se fait nettement sentir. Ce sont les assises du groupe inférieur qui sont le plus fréquemment et le plus fortement affectées par les fissures secondaires; les cou- ches superposées aux conglomérats supérieurs n’étant que rarement et toujours faiblement disloquées. Naturellement aussi, ces fissures ont leur maximum d'intensité dans le voisinage des îlots trachytiques anciens, et elles ont produit, dans ce voisinage, des dénivellaiions assez considérables dans les couches imprégnées de cuivre, et principalement dans la troisième, pour qu'il soit quelquefois assez difficile de réunir.par la pensée les lambeaux ainsi déchiquetés, C’est ce que l’on observe notamment dans les collines situées en face de la mine du Porvenir, où les affleurements de la troisième couche, semblent former une série double, cette allure apparente s’expliquant par une faille parallèle à la vallée, laquelle, en ce point, a sans doute épousé elle-même un élément de fracture. Le même phénomène se reproduit encore, avec une intensité plus considérable, dans les ravins situés à l’ouest de la mine £'ma, où la troisième couche est si fortement rejetée qu’on a pu en considérer le fragment occidental comme une couche distincte, située en contre- bas d’une cinquantaine de mètres environ. Enfin des phénomènes analogues s’observent dans le ravin de la Soledad, qui aboutit au pied des mines de l’Amalia et de l'Olvido. . Dans cette région, trois failles principales, au moins, affectent la | troisième couche cuivreuse, et elles ont pour effet : la première, de . relever le gîte dans les travaux de lAmalia; la deuxième, de faire vaffléurer cette couche deux fois sur les flancs du ravin: une pre- .mière fois, à la hauteur de la Fortuna: une deuxième, moins dis- tincteil date vrai, dans un ravin de droite tte à 1,500 mètres environ plus bas. l Mais il est un accident qui prime de beaucoup, par son impor- “lance toutes les petites fissures de détail que nous venons d'énumérer. ke est une ne fracture, parallèle, dans son ensemble, à la ligne Eu faille ét abaissé db 70 mètres, de sorte que la deuxième “couche cuivreuse est ramenée presque au niveau des vallées, et que la troisième est rejetée à plus de 50 mètres au-dessous de ces dernières er RCA LE ER CREER TR LUE A LE NO ES SE XD NP DOM TE } 4 CAT IR TO JANET FA Al ot 4] GUN côte, qui donnent une dénivellation dans le même sens, si bien que; 4, ; «A di ARS , LAN EE A que LUS UT nf ELITPA ès: BETA AE È ft UE \ 1 CUS \ Jp PTT ; t Pn) PAUN U: À 90 E. FUCHS. — GITE CUIVRRUX DU BOLEO! 9 nov. | Il faudrait citer encore une autre série de failles, voisines de la dans le ravin du Purgatorio, les deux couches supérieures qui avaient disparu sous les alluvions, à une faible distance de la mine Bom- pland, reparaissent toutes les deux à 2 kilomètres en aval de ce point. L'ensemble de tous ces phénomènes de soulèvements et de frac- tures a-t-il été purement mécanique, ou bien a-t-il été complété par l’arrivée au jour de roches éruptives? On ne saurait douter de cette arrivée, bien que ces roches ne soient, en général du moins, pas visi- M bles à l'intérieur du district métallifère du Boléo, Mais leur existence et leur présence dans le massif éruptif axial ne sauraient faire l’objet d'aucun doute, à cause de la circonstance remarquable mentionnée 1) plus haut, que les éléments des conglomérats, lesquels ne sont autre M chose que des fragments roulés empruntés à ce massif, alors qu'il M surgissait au-dessus de la mer miocène, sont variables d’un con- | : glomérat à l'autre. | Les roches trachytiques proprement dites existent seules, ou à | peu près, dans le conglomérat inférieur, tandis qu’elles sont associées | à un nombre croissant de roches vitreuses, proprement dites, dans les» conglomérats suivants. Toutes ces roches ont donc dû se faire jour « dans la chaîne centrale de la presqu'île californienne, et l'on doit retrouver, dans l’axe de cette chaîne, une succession de dacites, de trachytes feldspathiques, de domites, de phonolites, de perlites et, ; “ d’obsidiennes, ayant sans doute apparu dans le même ordre, et pra-M bablement aux mêmes époques que leurs congénères des massifs de M l'Auvergne, du Siebengebirge, des Apennins et du Caucase. : Mais si ces roches éruptives font défaut dans le plateau du Boléo, 1 elles y sont représentées par des matières d’émanation d’une origine À essentiellement filonnienne, et qui doivent leur être rattachées d’ une. E: #1 façon tout à fait intime. Ce sont les trois gîtes cuivreux quisont régi ‘| lièrement superposés à chacun des trois conglomérais inférieurs et” : 4 dans lesquels les minerais métalliques ont pour gangue des argiles ma- 4 R gaésiennes également d’origine éruptive. Ces gîtes sont le pendant 1 exact de ceux des Apennins, de la Sonora et de l’Arizona, qui appa=m 4 raissent, eux aussi, au milieu d’argiles stéatiteuses et serpentineuses, 4 elles- -mêmes liées à de puissantes éruptions de roches magnésiente) : À gabbros, serpentines et euphotides. La seule différence entre ces deux groupes de gîtes c’est que: le uns sont sortis au milieu de massifs éruptifs déjà émergés et Se affectent par suite, la forme d'amas, de dykes et de filons, tandis ques les gîtes du Boléo ont eu leurs ee” d'émergence au pied des mas sifs éruptifs de la presqu'île californienne, au-dessous du niv » 0e Pull, de la Soc. Géo de Frante. Note de M* ED. FUCHS. (Rance de 9 Movenbre 1885) SJürie, TNIV. PL. VI. (ju un AM nonnnnnns TT ni CINE CUVE SIESIRENT ==} ) UN \s nie A se CX Faille ne Nu £ NÉE] TA NE IN “ai | \ Pre Grdencra 7 —. NS Y) Crave chez L'Wihrer, R:de lAbbè de l'Epee, 4 Sr) EN > 0) > N {\ A nan ue” DR an on nmannnn ren ennnne ed 4] NV ALL né ) K\\ VAS \\1 | use UN \ Vi {il WP 27 K N 5) 7 ((BOMPLANDEZS NK HE : ; ES \ DES D 1, = he K it a dr il . Touche euriorense === = \D AT ANT K LÉGENDE Ù +. Role Hoches trachytiques, +4+4%# 2% (ouche cuioreuses === K mr Fr N D ss TAN > y. à 32 Couche ivreuse, === Echelle de l'Ensemble : 02025 pour 1900 Mètres Tovol 2500 Echelle dela Carte 1 Sz000000 \ Z AAA OMAN S o 2000 Fil Jo —— E. FUCHS. — GITE CUIVREUX DU BOLEO. 94 de la mer dans le voisinage de la rive. Ils sont nés, par suite sous la _ forme d’éruptions boueuses sous-marines et constituent un des exem- ples les plus complets de ces gîtes, si précieux par leur régularité et leur continuité, qui ont le double caractère de l’éruptivité, quant à leur origine, et de la sédimentation, quant à leur forme, à leur mode de dépôt et à leur extension. Onpeut rapporter à ce type degites, la plupart des formations métallifères de premier ordre; nous citerons seulement: les puis- .Santes couches d'oxyde de fer, imprégné de minerais de plomb et dezinc, situées à la base du terrain jurassique du Gard; celles de composition analogue placées au dessous du calcaire permien de la province de Carthagène: les vastes dépôts de minerais de fer ooli- « thique compris entre le Lias et l'Oolithe inférieure de la Moseile.et du Cumberland; les schistes permiens imprégnés de minerais de cuivre du Mansfeld; les grès plombifères triasiques de la Sarre et des bords du Rhin, enfin les grès du même âge, imprégnés de cuivre matif, qui forment les minerais si purs de Corocoro au Chili. Postérieurement à tous ces phénomènes de soulèvenients partiels avec leurs éruptions ignées et hydrothermales, sont venues d'énormes . coulées de laves vitreuses basaltiques ayant sans doute leur origine “ dans le volcan des Trois- Vierges. Ces laves, dont l’arrivée correspond _ sans doute à l’émersion définitive -du plateau du Boléo, ont recouvert “ce dernier d’une nappe irrégulière dont la puissance atteint parfois … une dizaine de mètres et qui, en certains points et notamment près ÿ … de l'embouchure de la vallée de Soledad, s’avance jusqu’au voisinage _ même de la mer. Les petites fractures secondaires qui morcèlent les couches dans le détail, ne paraïssent pas avoir été accompagnées de matières d’ori- | gine éruptive. Toutefois, la grande faille terminale de l'Ouest a donné (A passage à des eaux geysériennes riches en quartz, qui ont plus ou moins silicifié les assises sédimentaires et même les roches érup- vi âives qui forment les deux lèvres de cette faille. A: . Geîte circonstance nous permet d'affirmer que la formation de la ps _ faille terminale est venue clore ia série des phénomènes géologiques qui ont affecté la contrée ; il faut en excepter toutefois le creusement Les vallées, qui s’est produit au début de la période quaternaire, et fe qui s’est brusquement arrêté à l'ère actuelle, la pluie ayant, à de Res msopiions près, cessé de tomber depuis, des siècles, sur la 92 E. FUCHS. -— GITE CUIVREUX DU BOLEO. 16 nov. IV. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS. Nous pouvons maintenant nous faire une idée exacte de la série des” phénomènes géologiques dont le Boléo a été le théâtre et qui se résu- ment de la manière suivante : | | Formation, dans l’axe de la péninsule, d’une chaine complexe de trachyles, vers la fin de la période éocène et au commencement de l’époque miocène. Epanchement sous-marin, pendani la période miocène et au com- mencement de la période pliocène, de tufs feldspathiques argileux, constituant des éruptions boueuses qui se sont étalées, en couches régulières, sur le fond d'une mer peu profonde. | Interruption, à quatre reprises différentes, de cette ère de calme relatif, par des soulèvements de second ordre, accompagnés de l’ap- parition de roches trachytiques, tufacées et vitreuses (labradorite, andésite, domite, dacite, rhyolithe, phonolite, perlite, obsidienne, basanite.) Formation de quatre conglomérats, caractérisant la fin de ces AT soulèvements et inaugurant le retour des périodes de calme subsé- quentes ; la formation du dernier conglomérat ayant coïncidé avec la réapparition de la vie animale dans les mers de cette région. R Eruptions hydrothermales et métallifères, cuivreuses, ferreuses et mauganèsées, inaugurant le retour des éruptions sous-marines boueuses, caractéristiques de chacune des périodes de calme. Exhaussement complet et définitif de tout le plateau du Boléo, et formation du cratère de soulèvement des Trois-Vierges. Epanchement par ce cratère, ou par des fissures et des cratères adventifs, de la grande nappe de lave basaltique vitreuse qui couvre les sommets et s'étale sur la partie N.0. du plateau. Dénudation partielle du plateau par les phénomènes diluviens. Creusement des vallées et constitution de l’orographie actuelle. Séance du 16 Novembre 1885. PRÉSIDENCE DE M. MALLARD. M. Mc° Hovelacque, vice-secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la dernière séance, dont la FEdAEtON est adoptée après ‘4 une rectification de M. Gaudry. 1885. DOLLFUS. — TERRAIN QUATERNAIRE D'OSTENDE. 93 Par suite des présentations faites dans la dernière séance, le Président proclame membres de la Société : M. Courtois, directeur de l’École de Saint-Waast-la-Hougue (Manche), présenté par MM. Hébert et Vasseur. M. Oui, major au 3° régiment de tirailleurs algériens, à Constan- tine (Algérie), présenté par MM. Peron et Ph, Thomas, M. G. Dolifus présente à la Société une note extraite des Mé- moires de la Société malacologique de Belgique pour 1884 intitulée : « Le terrain quaternoire d'Ostende et le Corbicula fluminalis. » Dans cet opuscule M. Dollfus étudie les couches modernes et quaternaires rencontrées dans un sondage fait à Ostende et dont une collection d'échantillons lui a été remise par M. Leblanc, ingénieur des ponts et chaussées. Toutes les coquilles rencontrées ont été examinées par niveaux, la plus importante est le Corbicula fluminalis, Muller sp. (Cyrena auct.) dont M. Dollfus à recherché la position dans les autres gisements connus, avec l’aide de correspondants étrangers. Après avoir exposé la synonymie vivante et fossile de cette même à espèce, ainsi que son extension, il conclut que le niveau géologique … qu'elle caractérise, au nord-ouest de l’Europe, est le dépôt « inter- _ glaciaire ». R ÿ Il établit que la faune marine e quaternaire d’Ostende est plus variée | que la faune contemporaine au même point, qu'elle est plus voisine de la faune vivante que de la faune pliocène: qu’elle indique une … mer plus froide, et confirme donc l’idée que le pas de Calais n’était pas alors ouvert. Cette faune est netiement inférieure au Lebhm et aux | terrains modernes. 4 M. Dollfus signale la découverte du Corbisula fluminalis aux envi- _ rons de Paris, dans les « Sables gras » du diluvium de Cergy, près M. Pontoise; il en figure les diverses variétés et annonce qu'ii en a _ déposé des échantillons dans la collection paléontologique de l’École _ des Mines. 11 saisit cette occasion pour corriger une faute d'impression qui lui est signalée par M. Harmer de Gringleford : la localité voisine de …— Cambridge, où se montre un dépôt fluviatile à Corbicula fiuminaks, 1 doit s’écrire Barn well. ne. M. Fischer fait remarquer que M. Terquem a trouvé sur la plage #3 de Dunkerque une série de Corbicula fluminalis associés à des coquilles marines et provenant probablement du remaniement des dépôts qua- ê _ternaires. Il ajoute que cette espèce se montre pour la première fois S4 MUNIER-CHALMAS. —— CORPBICULA FLUMINALIS. 16 nov. dans le Crag anglais, et qu’actuellement elle semble éteinte en Europe. Elle paraît avoir été indigène et non immigrée. 4 Le Muséum possède des échantillons de cette espèce provenant | du Quaternaire d'Espagne, On a encore rencontré dans le Sahara des formes voisines qu'il a décrites sous le nom de C.saharica. Il appelle quele C,. fluminalis se trouve vivant dans le Va et.en Pa- ne M. Dollîus croit:que de Corbicula saharensis, Fisch., n’est qu’une variété du C. fluminalis. Cette dernière espèce existe eRenL dans l'Obi (Sibérie). M. Munier-Chaïimas appuie les conclusions de M. Fischer et rappelle que M. Tournouër a signalé la même espèce dès l'époque pliocène dans la vallée de la Saône. C’est donc une forme indigène. M. Munier-Chalmas a eu l’occasion de recueillir en grande quantité en 4868 le Corbicula fluminalis dans le Pleistocène inférieur des envi- rons de Vitry-le-Français : cette localité avait été découverteantérieu- rement par un naturaliste de la localité. Il l’a également retrouvé cette année à Sarron dans le Diluvium gris à. £'lephas antiquus de la vallée de l'Oise; c’est du reste le niveau signalé depuis longtemps par différents auteurs pour cette espèce en France. M. Hébert a reçu dernièrement de M. Teisserenc de Bort le Cyrena saharica, Fischer, de la Tunisie à l’état subfossile avec Physa Brocchü, Planorbis, ete. 11 est probable qu’il se retrouvera à l’état vivant dans cette région. Le Cyrena saharica ne paraît être qu’une variété du M Corbicula flumunalis. | À Le Secrétaire dépose sur le bureau un mémoire de M. de Gré- gorio intitulé : Monographie des fossiles de Ghelpa farme alpinien, zone à Posidonomya alpina). M. Gaudry donne à la Société quelques renseignements «sure « Congrès géologique international de Berlin. 4 1885. |. DOLLO. — CHAMPSOSAURUS. | 95 Séance du % Décembre 1885. PRÉSIDENCE DE M. MALLARD. M. M°° Hovelacque, vice-secrétaire, donne lecture du procès-verbat de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. Le Président annonce deux présentations et fait part à la Société de la mort de M. Carron et de celle de M. le Marquis DE RAINCOURT. Le Président communique à la Société une lettre de M. Hébert, aancnçant l'ouverture d’une souscription pour l'érection d'un monu- ment à OswaLp Ilrer. Le Secrétaire offre à la Société, de la part de M. Dollo, deux brochures intitulées : "1° Première note sur le Simædosaurien d'Erquelinnes. 9 Sur l'identité des genres Champsosaurus et Simædosaurus. Lo Secrétaire donne lecture d'une lettre de M. Dollo, aide-natu- raliste au Musée de Bruxelles, dans laquelle ce paléontologiste dit avoir eu connaissance, par le Compte rendu sommairé de la séance du 9 novembre, de l'intéressante communication de M. le Docteur . Lemoine concernant ie genre Champsosaurus, E.-D. Cope (= Sime- créé P. Gervais). M. Dollo ajoute : . Bien que je comprenne parfaitement que ce n’est ni le moment, ni | endroit de discuter à nouveau les vues de mon éminent compa- Miriote, vues que je ne puis partager et que j'aurai l’occasion d’appré- cier encore dans ma Deuxième note sur le Simædosaurien d'Erquelinnes, actuellement en préparation, il m'est impossible de laisser passer | 1m citation-inexacte de mes travaux. La voici : « Le coracoïde du >» Simædosaure offre une perforation des plus caractéristiques, car, » d'après M. Dollo, le même cs du Champsosaure n’offrirait qu’une » simple Échancrure. » Je n'ai dit, dans aucune de mes publica- tions (4), que le coracoïde du Champsosaure possède une échancrure. HE. Dollo, Première nole sur le Simædosaurien d'Erquelinnes. (Bull. Mus. Roy. Hisé. nat. Belg., t. III, 1884-85). — Le Champsosaure. Revue d. Quest. Scient. Bruxelles. Janvier 1885. | — Sur l'identité des genres Champsosaurus ef Simœdosaurus. Réponse à M. le | professeur Lemoine. Ibid., avril 1885. … — Sur l'identité des genres Champsosanrus ef Simœædosaurus. Il. Lettre de M. le “yrofesseur Lemoine et réponse de M. L. Dollo. Ibid., juillet 1885. 96 E. A. MARTEL ET L. DE LAUNAY. — CRANES HUMAINS 7 DÉC. Je me suis exprimé à cet égard de la manière suivante : « .… le Champ- » sosaure à pourtant un coracoïde du type « et vraisemblablement » privé de foramen supra-coracoïdien. » Ce qui n’est pas du tout la même chose. M. Dollo termine par les observations suivantes : 1° M. le Professeur E.-D. Cope, cité par M. Lemoine, continue, dans sa volumineuse monographie (1), à soutenir l'égalité : Champsosau- rus — Simædosaurus, que je défends. 2 M. le Professeur R. Lydekker, également cité par M. Lemoine, m’informe (2) par lettre qu’il se rallie à l’identité prémentionnée. 3e Le Champsosaure — Simæœdosaure du Musée de Bruxelles est actuellement exposé dans les galeries publiques de cet établissement. Tout naturaliste, à qui M. Lemoine voudra bien accorder l'accès de M sa collection, sera, dès lors, à même de juger qui de nous a raison * dans cette discussion oo Au nom du Conseil, le Président propose à la Société de modifier w comme suit le premier paragraphe de l’article 39 du règlement admi- . nistratif : ; « La Société se réunit deux fois par mois. La Première séance du mois de Janvier est consacrée spécialement aux élections pour le remplacement 4 des Membres sortants du Bureau ei du Conseil, » | Cette proposition, mise aux voix, est adoptée. M. Martel, tant en son nom qu’en celui de M. L. de Launay, fait la À communicaiion suivante : Sur des fragments de crânes humains ef un débris de poteriiil contemporains de l’'Ursus spelæus par MM. E. À. Martel et L. de Launay. Les faits dont il s’agit ici ne relèvent ni de la géologie pure ni des l'anthropologie proprement dite. — Ces sciences en effet sont liées, cimentées par une troisième, la préhistoire, qui a besoin elle-même des deux premières pour marcher avec succès dans la voie du pros grès scientifique ; car si la préhistoire tient à l'anthropologie par son but, qui est la recherche de l’ancienneté de l’espèce humaine, el : nes à la géologie par ses moyens, puisque la contemporanéité € (1) E.-D. Cope, The Vertebrata of the Tertiary formations, p. 104 et 106. (2) Communication épistolaire en date du 8 septembre dernier. 1885. E. A. MARTEL ET L. DE LAUNAY. —— CRANES HUMAINS. 97 . l'homme et des espèces éteintes ne peut être prouvée que par la stra- 1 tigraphie des gisements, c'est-à-dire par l'observation géologique. * Nous ne nous attarderons pas à démontrer comment toutes les re- . cherches préhistoriques doivent être conduites au double point de | vue de la géologie et de l'anthropologie; il y a longiemps que cette “union à été recommandée. C’est uniquement par l'emploi simultané … des connaissances les plus variées que l'intelligence humaine pourra « réaliser un jour la synthèse du savoir universel; elle sera aidée sur- ‘tout dans cette tâche par des sciences de transition, de trait d’union comme la géographie et la préhistoire notamment. | Aussi, bien que l'homme seul, en somme, fasse l'objet de la pré- ! sente communication, nous lui donnerons quelque étendue : on verra “en effet que toutes les preuves à l’appui de l'ancienneté de nos dé- : bris humains sont de l’ordre vraiment géologique. Le 28 août 4885, nous avons trouvé dans la grotte de Nabrigas, à 6 kilomètres ouest de Meyrueis (Lozère), au fond d'une poche vierge de fouilles et non remaniée par les eaux : une portion de mâchoire ‘humaine avec trois dents; — buit autres fragments de crânes khu- mains; — et un morceau de poterie très grossière (1) en contact im- inédiat avec les restes d'au moins deux squeleties d'Ursus spelœus. Cinquante ans auparavant, en 14835, M. Joly avait recueilli, dans la même grotte et à côté l’un de l’autre, un fond de vase façonné à le main et une tête d'Ursus sur laquelle ïl vit la cicatrice d’une bles- sure faite par un instrument tranchant. M. Joiy conclut aussitôt à l'existence de l'homme dans la Lozère à l’époque du Grand Ours et a la connaissance de la poterie à cette même époque. La proposi- Mtion était hardie et prématurée. Boucher de Perthes ne devait com- ncer ses travaux sur l'omme quaternaire qu'un an après (1836) tue triompher de l'incrédulité que vingt-huit ans plus tard (1863). | 1 Joly ne fut donc pas écouté; les faits eux-mêmes corroborèrent longtemps les objections; car, pendant un demi-siècle, rien de con- forme à la découverte de 1835 d. fût trouvé par les nombreux fouil- s qui se succédèrent soit à Nabrigas, soit dans les grottes de e la région. Forts de cet nl négatif, MM. jeanjean, Tru- Cartailhac, l'abbé Cérès, etc., en vinrent à nier que l'homme olithique, incontestablement reconnu dans de nombreuses loca- Lo et étrangères, eût jamais pénétré dans la Lozère ni le dans les Cévennes du Languedoc. n 1883 seulement, une belle hache en silex taillé, du type de t-Acheul, rencontrée par M. le D' Prunières de Marvejols, dans | Aujourd'hui au Muséum d'histoire naturelle à Paris. 98 E. A. MARTEL ET L. DE LAUNAY. — CRANES HUMAINS, 7 déc. ” une grotte des gorges du Tarn au milieu d’un gisement d'Ursus, vint | confirmer la première des deux conclusions de M. Joly. 1 Cette année, la grotte même de Nubrigas nous a fourni une ratifi- ! cation plus complète encore avee les ossements humains qui nous M occupent. Le problème local, géographique, de l'existence de l’homme de la pierre taillée en Lozère nous paraît donc résolu. La question de ia poterie est plus générale, plus coniroversée 1 aussi; la discussion dure toujours. Les découvertes de fragments de « céramique dans des dépôts paléolithiques sont peu nombreuses : M rappelons en France celles de Bize (Tournal, 4827), de Pondres « (Christol, 4828), de Nabrigas (Joly, 1833), d'Aurignac (Lartet, 1862), « de Rochebertier dans la Charente, etc. M. de Nadaïillac (1) a donné M un excellent résumé de ces trouvailles et de celles du même genre“ faites en Belgique, en Allemagne, en Italie, etc. Toutes ont été con- “ testées ; beaucoup, avouons-le, ont pu être victorieusement réfutées, à mais quelques-unes ne le sont pas encore entièrement et à l'heure“ actuelle Lartet, Christy, Joly, MM. de Quatrefages, Hamy, Dupont, “ de Ferry, Garrigou, etc., croient à la poterie paléolithique. Au con-" traire MM. de Mortillet, Cazalis de Fondouce, Cartailhac, Evans, * Lubbock, elc,, affirment que l'homme de la pierre taillée n'a fait au- 1 cun essai de céramique. Des deux parts les autorités sont égales; 4 aussi tout nouveau fait sur la question doit-il être expliqué en détail « et ne laisser prise à aucune équivoque; nous décrirons donc avec précision les circonstances de notre découverte, d'autant plus que. 1 ce sont des preuves stratigraphiques qui appuieront nos conclu. sions, “4 Le 9 novembre 1885, nous faisions à l'Académie de Sciences uné. communication sur ce sujet; quinze jours après M. Cartaïlhae nous | répondait à la séance du 23 novembre, dans ure note de LS qu'il ne pouvait admettre la contemporanéité de notre poterie et de: l’Ursus. On voit que la discussion n'avait pas été longue à s'engager A la suite d’une correspondance tout amicale avec notre éminents contradicteur, nous avons été confirmés dans notre opinion origi” nelle, à savoir que tout se réduisait pour nous à démontrer que la, poche où a eu lieu la trouvaille n’a subi aucun remaniement depuis: l'époque quaternaire. C'est à cette démonstration que va tendre tout. ce qui suit. & En 1884, l’un de nous avait extrait de la grotte de Nabrigas squelette à peu près complet (1) et les restes de six autres individus! JÉ (1) V. de Nadaillac. Les premiers hommes... t. 1, p p. 96, Paris, Masson, 1851; 2 vol. in-8°. _ (1) Aujourd’hui à Paris à l’École Centrale des Arts et Manufactures. . A. MARTEL ET L. DE LAUNAY, — CRANFS HUMAINS. 99 spelœus : c'est dans le creux d'une paroi hermétiquement plus à chercher au milieu des salles et couloirs; les poches s peuvent seules fournir encore d’abondantes récoltes. Le 4885, nous commencâmes donc par attaquer, contre la paroi d’un large corridor, dans un coin écarté, derrière une saillie . ise, un petit mur de cailloux qui n'avait pas été touché et qui rut de bon augure. Ce mur avait environ un mètre de hau- mr pm re it ré, ei a a DE LA POCHE DE NABRIGAS de 56 G millimètre pour 9 centimetres) = SE RSA S ormation argile-calerire. ee NS renplacant ta stalaiprite nn Ÿ& Fragments de cranes idrairs |..Lémitede la formation aräoaaire | Le fouille du. 28 Aottt 1885 par : ÆA. Martel et L_de Launay. Chen | Coulorr DCE HS PASS ; d'épaisseur et deux mètres de largeur; quand il fut dé- J ous trouvâmes en présence d’un lit de gros blocs argilo- . par un limon de même teinte tout rempli d’ossements ‘était bien un gisement que nous avait révélé l’amas de gisement consistait en une sorte de cul-de-four, com- ’à la voûte et mesurant une fois vidé 3 à 4 mètres de lon- ; LATE RARE ENCORE TE ENS CHROME x st SANTE x ETS À mi r SES Fer À 4 Ÿ N LI ( C3 100 E. A. MARTEL ET L. DE LAUNAY. —— CRANES HUMAINS. 7 déc: gueur, 2 à 3 de largeur et 1 à2 de hauteur. — Après l'extraction“ des plus grosses masses argilo-calcaires et de 25 centimètres de limon ossifère, après la rencontre de plusieurs belles vertèbres et dents d'ours, une mâchoire humaine avec trois dents apparut à tra- vers un bloc iroué : l'homme quaternaire était trouvé dans la Lozèrel« Deux nouvelles poignées de terre enlevées mirent à découvert un os à surface lisse; c'était une tête d'Ursus spelœus (4) qui, au boutre d’une heure de minutieux travail, sortit intacte, d’un seul morceau, - et longue de 47 centimètres, de sa gangue terreuse. En arrière, et ù au même niveau que la mâchoire humaine et la tête d'ours vinrent « successivement une série de vertèbres emboîtées, des côtes entières, « des os longs, intacts, un bassin, bref un squelette d’ours presque complet, quoique désarticulé; l'usure des dents, la suture des épi-" - physes et la position normale des os prouvaient surabondamment” que l'animal était mort de vieillesse dans ce creux, son repaire habi- tuel. 4 Mais nous n’étions pas encore arrivés au roc; continuant à appro-« fondir notre trou, nous recueillimes, en arrière et en dessous des 05. déjà trouvés, une seconde tête (2) et une grande quantité d’ossementsw d'Ursus en bon état, les buit autres fragments de erânes humains, le“ morceau de poterie qui gisait à environ deux mètres de la surface, la moitié d'un humérus de grand Cerf quaternaire, ete. Le mélanges était bien intime et la juxtaposition absolue. Que cette réunion soit, bizarre dans une grotte qui n’a certainement pas été habitée paru l'homme paléolithique et en l'absence de tout silex, nous ne nous le à dissimulons pas; mais nous ne tenterons pas de l'expliquer. Le fait a été soigneusement constaté et observé : nous ne voulons pas en compromettre la certitude par des hypothèses où l'imagination seraïf, accusée de jouer un irop grand rôle. Il fallut un jour entier pou vider cette poche de 15 à 20 mètres cubes qui nous donna en somme près de 150 kilogrammes d’Ursus. Deux journées et une nuit furen ensuite consacrées à d’autres cavités, mais de celles-là 1l ne sortit qu 2e du Grand Ours (restes de 16 individus) et une corne de grand Cer ' corrélative de l’humérus de même animal trouvé dans la premiè e excavation. Nous viendrons tout à l'heure à l’énumération des SR qui permettent de réfuter l’objection des remaniements. 2 Auparavant, élucidons une petite question de lithologie d'où nous tirerons l’une de nos meilleures preuves. {) Aujourd’hui au Muséum d'histoire naturelle de Paris. (2) Aujourd'hui au Club Alpin français, à Paris. PR ae RÉ Lee Fr “ , Ë u 4885. E A. MARTEL ET L. DE LAUNAY. — CRANES HUMAINS. 101 Nous avons dit que de gros blocs argilo-calcaires, remplaçant la stalagmite, recouvraient et encombraient le haut du limon ossifère; or, ces blocs diminuaient de nombre et de volume dans la profon- .… deur de la poche, en même temps que le limon passait insensible- \ ment du jaune-clair au jaune-brun puis au brun-rouge, avec une | dégradation constante, par transitions Fo: en sorte que la tranche inférieure de la terre à ossements revêtait la couleur la plus . foncée et ne contenait plus un seul caillou argilo-calcaire. — Ce … faciès tout particulier permet de croire que cette formation métisse … tient vraiment lieu et place de la stalagmite et.a été produite par és infiltrations chargées de carbonate de chaux; la poche, étant … hermétiquement bouchée par un épais matelas de cailloux anguleux ., (émoussés plutôt, mais non roulés) subordonnés au diluvium rouge, ne présentait pas de surface d'évaporation exposée à Pair ; l’eau cal- cifère, infiltrée à travers les cailloux, a imprégné le limon à os et, … faute d'évaporation, n'a pu déposer rapidement, sous forme de pelli- jule stalagmitique, le carbonate en suspens; celui-ci, au contraire, oustrait aux influences atmosphériques, s’est combiné lentement recherché l’origine et si notre explication est nouvelle. _ qu'il en soit, les observations qui précèdent et qui peuvent e trop minutieuses nous serviront pour établir la contempo- nt l'Ursus et de nos vestiges une Lt. dans _ Lu . l'enfonissement des objets és; comme l’a si bien dit M. de Quatrefages (4) : « L'action remous peut produire les affouillements et les transports les J no padus. » Et en effet on à maintes fois réussi à démontrer 102 E. À. MARTEL ET L. DE LAUNAY: — CRANES HUMAINS 7 dt” E dûment remaniés par des courants plus récents, les objets extraits ayant été fortuitement introduits par une inondation postérieure, Pour notre trouvaille, c’est le contraire que nous allons prouver, au moÿes d'arguments qui ne permettront pas, nous l’espérons, de nous ‘4 opposer la théorie des remaniements. ‘ En ce qui concerne la grotte de Nabrigas tout entière, les faits suivants ne sont pas compatibles avec une invasion des eaux post 4 quaternaires : 1° Hauteur de [a caverne (300 mètres) au-dessus dé la rivieté actuelle, — Peut-être qu’à la fin du Pliocène la Jonte coulait large: | 4 ment au niveau de Nabrigas; sans doute une grande débâcle boueuse 4 et caillouteuse, cataclysme local dont là cause reste À trouver, à balayé avant l’époque actuelle la surface des Causses, comblé lan _ grotte, noyé et anéanti l’espèce du Grand Ours et clos la période M quaternaire dans la Lozère. — Mais cette débâcle, si elle a eu lieu, ÿ est añtérieure à l’ère inéolithique et tout ce qu’elle a pu introduire « dans les recoins de Nabrigas est évidemment paléolithique (1). 2 Absence totale des galets schisteux et des sables quartzeux que M des eaux postquaternaires torrentielles eussent infailliblement M anienés du massif granitique et cristallophyllien de l’Aigoual, — Le lit actuel de la Jonte est rempli de ces produits de l'érosion lente et ! du roulement; dans notre grotte, au contraire, les cailloux sont | calcaires, Énodents et non arrondis; leurs arêtes se sont adoucies. non pas dans des courants resserrés comme les rivières modernes, “4 mais bien dans des eaux boueuses, abondantes quoique peu proléril gées, et s'écoulant à larges flots; ce sont, en un mot, les cailloux du Diluvium et point du tout des galets de rivages ou de torrents. Etil n° Y. a ni graviers ni sables entre les interstices de ces pierres; le limonm D des cavernes est seul présent. — Les produits dés infiltrations et des . éboulements intérieurs se sont seuls superposés à l’ancien terrain de remplissage. | 3° Position relative des ossements d'Ursus. Nous ne sommes pas lei premiers à avoir recueilli à Nabrigas des Ours dont la posture déno- tait qu'ils étaient morts sur place dans leur tanière ; il y a peu d'ans nées M. Poujol mit à découvert, couché au rilieu et en travers de lan grande salle, un squelette absolument complet, couché de côté, mais qui se décomposa à l’air ; pas un os n’avait bougé. L’animal n'étais pas dans sa situation primitive? Un remaniement postérieur, boule versant la grotte de Nabrigas, n’aurait-il pas disloqué cé squelette? (1) Nous croyons inutile de faire remarquer que les termes quaternaire et paléoss lithique sont pour nous synonymes et désignent une seule et même époque. 12 103 7 ecration des arêtes osseuses, — Assurément beaucoup d’os sont éparpillés, brisés ei émoussés; ils ont appartenu à des individus qui se trouvaient déjà à l’état de carcasses lors de l’irruption du flot quaternaire et qui par conséquent furent dispersés, cassés, usés par le choc et le frottement des cailloux calcaires. En revanche, tous les 6s qui sont restés naturellement juxtaposés ont gardé leurs arêtes vives et leur intégrité; ils proviennent des derniers survivants de éspèce, animaux qui ont été ensevelis encore en chair et qu'aucune iondation récente n’est venue désagréger ni triturer. 5° Uniformité dans la composition du sol de la grotte: on n’y voit ue ue ou et le mon du Dituvium de aucune boue De us et les os deruminants ue cassés en es et incisés. | n° comme à Nabrigas, PA nn les BRAVIGES et ue galets; le ion de l'époque néolithique avait délayé l'intérieur de , les Kjôkkenmoddings de la partie antérieure, d'une part, eus- bouleversés et mélangés de galets et de sables, la stalagmite | l'autre past. eüt été see d’un revêtement de térre au arti- ‘r Due (La Chèvre) à “bis à 450 mètres au-dessus de la Ne n'ont pu à fortiori en bouleverser une autre (/Va- | pour le PE nentémient général; quant au Use ent par- poche où gisaient nos 08 cpu et notre poterie, nous ‘id et homogénéité du mur de cailloux qui fermait cette | \ x 14 104 E. A. MARTEL ET L. DE LAUNAY. — CRANES HUMAINS. 7 déc “4 3° Position du squelette d'Ürsus en contact avec la mâchoire humaine; 4 4° État de décomposition des os de crânes humains qui happent à. la langue aussi fortement que ceux d'Ours ; 5e Changement de teinte insensible du ei ossifère ; si des cou- À rants modernes, même faibles, avaient agi dans la cavité, le terreau clair du haut et le terreau foncé du bas se fussent confusément mé- « Jangés en un seul, ce qui n'est pas le cas. E. 6° On a plusieurs fois réfuté la contemporanéité d'os d'hommes et d’Ürsus en faisant remarquer qu'à côté gisaient des ossements de“ ruminants évidemment néolithiques; or, dans notre poche s’est L trouvé un humérus de ruminant, mais d’un ruminant quaternaire, un M grand cerf et l'onla vu plus haut qu'à une extrémité opposée de 4 la grotte, dans une autre excavation qui nous a fourni eau d'ours (sans homme) nous avons rencontré une corne de cette même espèce de cervidées, Ici le Cerf est, comme l’homme et la po-… terie, un accident dans un repaire avéré d’Ursus spelæus; maïs cet 4 accident quaternaire pour le ruminant ne saurait être ee pour l’homme et la poterie gisant auprès de l'humérus de Cerf;* donc... Nous ne croyons pas nécessaire de compléter le raisonne- 3 ment. . Tout ceci exposé, nous nous alt vraiment comment on à pourrait soutenir qu’un remaniement néolithique a déversé dans lan poche en question les débris et la trace de populations plus récentes. que celles de la pierre taillée. : Re Ce qui est démontré pour nos os de crânes humains l'est pour le ; fragment de poterie; il y a solidarité entre eux. Nous avons déjà. décrit ailleurs les caractères de cette poterie (1); au reste, cette des" cription ne serait pas à sa place ici, ce côté de la discussion entra dans l’archéologie. Nous voulions seulement développer les points géologiques de la question et nous espérons avoir prouvé que nos restes mai sont bien contemporains de l’Ursus spelæus et que l'homme et lan poterie doivent être considérés comme ayant existé dans la Lozère @n l'époque paléolithique. F3 (1) V. Comptes rendus Ac. Sc., séance du 9 novembre 1885, et Bull. Soc. d'An>. thropologie de Paris, séance du 19 novembre 1885. | CHAPER, — POSSESSION FRANÇAISE D’ASSINIE. 105 M. ie fait la communication suivante : Me sur la Re de la possession francaise d'Assinie, côte La À occidentale d'Afrique, Par M. Chaper. … La côte occidentale d'Afrique depuis le Cap des Palmes jusqu'à la baie de Bénin présente un caractère dominant que l’on saisit au premier coup d'œil jeté sur une carte de cette longue étendue de rivages. C'est la douceur des contours, l'absence complète &’échan- . est ae de Cape Coast Castle; mais à partir du Cap Sain!- ’aul le rivage reprend son profil uniforme. Ce trait qui s’accuse avec tant d’évidence sur la carte frappe en- ore 11 tp l'observateur Lu suit la ete sur a. Fan d’un L ‘5 même, dans le mamelon au sommet duquel est installée la ssion américaine, on remarque dans l’amphibolite une couche (?) AIRES 106 CHAPERs = POSSESSION FRANÇAISE D’'ASSINIE: 1 dée, ee: Tout d'abord on longe des falaises fort connues des navigateurs, constituées de roches blanches à la base, lesquelles sont recouvertes d'assises rouges très colorées. Le tout offre des lignes de stratifica- ion à fort peu près horizontales. Sont-ce des grès ? Je n’ai pu re- cueillir aucun renseignement à ce sujet. La région est habitée par des peuplades fort inhospitalières. On ne se risque jamais à y débar- | quer bien que des navires à l'ancre au lärge stationnent sur cette côte pour y recevoir certains produits commerciaux que les indi- 2 sèrnes apportent à bord. C’est la côte généralement connue sousle nom de Côte d'Ivoire ; et celte partie spécialement porte lenomde côte des deux Drouin, du nom de deux villages nègres situés à peu = de distance l’un de l’autre. Cet aspect se continue jusqu'aux environs de Fresco, à l'embou: chure d’un cours d’eau, où la côte devient tout à fait basse ; à partir + de ce point, et jusqu'à Axim, on ne voit plus qu’une longue ligne de À cocotiers poussant presque le pied dans la mer. N Cette configuration si uniforme est due à l’action d’un courant M marin dirigé de l’Ouest à l'Est, atteignant des vitesses de deux et M même trois nœuds, qui aborde le continent africain au Cap des « Palmes. Ille longe en commençant par ronger les falaises de Drouin, M puis s’en va buter contre les saillies granitiques (?) d’Axim et du Cap des Trois-Pointes ; sur ce parcours il répartit sur son flanc M gauCheé le produit de ses propres érosions et les apports des cours 2 d’eau qu'il recoit, en en formant un long cordon littoral; d’Axim au Cap Saint-Paul il rencontre une série d'éperons granitiques qu'il M relie entr'eux par de petits cordons sableux; puis du Gäp Saint: 0 Paul au fond de la baie de Benine et au delà il forme de nouveau avéc le produit de l'érosion du continent un long cordon littoral bas et sans saillies. 2 Il ne faudrait pas conclure de la forme apparente si monotone de cette côte basse à la forme réelle du continent. Ce cordon litioral | n’est qu'un masque derrière lequel se dissimulent de profondes dé- ! coûpurés, AIS par des chaïînons montagneux trop courts pour, k arrivér jusqu'au courant marin. Lorsque la brume tropicale, si fré quente et souvent si intense sur ces terres humides, vient à se dis=n 4 siper, on voit parfois à peu de distance du rivage dés coteaux d’als À i titude croissante, contreforts de massifs encore plus élevés qu on, soupçonne dans le lointain. +4 La bande de sable quartzeux sur laquelle poussé le rideau de k. cocotiers du rivagen’ a souvent pas plus de 100 ou 200 mètres de | 1 large. La carte montre qu'én arrière de cette lisière s'étendent des lagunes plus ou moins profondes, de forme ét d’étendue variables. « 1885. GHAPER — POSSRSSION FRANGAISE D'ABSINIR. 107 _ Quelqües-uñes ne sont que des canaux étroits courant parallèlement _ au rivage visible et ié séparant du rivage réel orographique: d’autres, comme celle de Grand Bassam, plus amples, recevant de nom- breux cours d'eau, s'étendent encore longitudinalement mais sont plus séparées de la mer, présentent des golfes et sinuosités remar- quables et ‘occupent des longueurs de plus de 420 kilomètres; d'autres encore, comme celle d’Assinie, entrent de plus de 40 kilo- nètres dans l'intérieur des terres. | Toutes n'ont comme exutoire qu’un étroit goulet à l'issue du- … quel la barre est généralement dure et même dangereuse. Cette …_ appellation, Qui devrait être réservée au seuil sous-marin que l’on rencontre à l'embouchure de tous les cours d’eau, a subi sur toute la côte occidentale d'Afrique une extension et même une déviation 4 aujourd’hui passée en usage. La barre est l'agitation de l’eau qui se _ fait sentir à l'embouchure d'un cours d'eau au-dessus du seuil dont 0 elle emprunte le nom, et à fini par devenir le nom donné sur toute D. la côte au phénomène si remarquable présenté par une met admira- . bléement tranquille déferlant en lames parfois énormes sur une côte W\. absolument unie. Rien de pareil n’existe sur nos côtes ; il faut, pour s'en faire une juste idée, lavoir traversée ; on se rend compte alors . de l'obstacle infranchissable que la barre peut opposer pendant des semaines aux communications de la terre avec un navire ancré à portée de fusil, sinon à celles du navire avec la terre. L extrémité de tous ces exutoires, se trouve reportée vers l'Est nsi qu’ on pouvait s'y attendre dans la direction du courant arin. Seule à ma D ja d’Assinie fait exceplion, at et LL ressources de ce magnifique pays, mon but aujour- d’hui est la aire Due ui les observations hi 108 CHAPER. — POSSESSION FRANÇAISE D'ASSINIE. 7 déc. voyageur qui parcourt ce coin de la côte africaine est à pied, bien entendu, puisqu'aucune bête de somme n’y existe et ne pourrait d’ailleurs y circuler; mais le sol qu’il foule est toujours un composé détritique de matières végétales et d'éléments minéraux provenant M soit d’apports, soit du sous-sol fondamental: rien ne permet de le M D dé | CARTE APPROXIMATIVE | DU TERRITOIRE D'ASSINIE en a Nas PRE SE 0, | } 108 VHokréi É qu Côte d Or: É Anne Vordré: se NOT D Echelle appr oxrmalive 600 KINDJABG € 6 : 54; CAtisbo TL ù | 1882 \ Of/ougoutou REISE Ent Jtinéraire _ 2.2 ya es Due d or "4 ee. 2) ’ AQU ; Ê-c Ë A W YA SA à SE EE TEE 7 ar cenoi * Done 6 VA Sy F4 : : 54 A A RUN La Voie Panso 3 à \ FE Ce ne ar re Are sou Fe L 1 RAT Ceroë > S Æfrou- È & \ 4 | LOS ERA TARN | ‘ DA ras (is : MES 4 RE a TR ME LE IX 4) M ou Pure “ Po () pe break : Vo ÿ 1 L ie 7e i au ni se D | - a. x £ e fr Agrouba \ Foug î \ Ê { & LS a ne a Asstriie }} PROTECTORAT ANGLAIS fa: +. 7220 savoir à la vue ; il faudrait avoir toujours la pioche à la main ; en- core n’atteindrait-on généralement le terrain sous-jacent qu'après M avoir traversé de fortes épaisseurs de terrain superficiel encombré de « racines. Les recherches dont j'étais chargé m’en ont fourni d'assez M fréquentes occasions ; cependant en reportant sur ja carte du ter- À rain parcouru les points où ont eu lieu les fouilles, on voit qu'ils ne. 1885 CHAPER, —— POSSESSION FRANCAISE D'ASSINIE. 408 correspondent qu'à des observations bien isolées. Les berges des rivières, les talus des ravins, les matériaux transportés par les cours d'eau sont une source de renseignements précieux. C’est d'eux que j'ai pu tirer les meilleures informations, concordantes d’ailleurs “avec celles que me fournissaient mes fouilles ; et elles sont d'autant plus précieuses que le nombre en est considérable à cause du cours sinueux des thalwegs dû au relief très accidenté du sol. J'ai déjà signalé ci-dessus la nature exclusivement quartzeuse du sable fin dont est composé le cordon littoral, le sable de la lagune, celui qui forme la barre de la rivière de Kinndjabo, celui de la plaine basse qui s'étend de Agnouba à Vouamou, celui de l'embouchure du À Tanoué sont tous de même nature : de même aussi les cailloux de D | tous les cours d’eau ne sont que des fragments de quartz de filon. À ii ce trait déjà très remarquable de l’uniformité de nature de tous ces | Matériaux de transport fins ou gros s’en ajoute un autre, c’est que M partout sables et graviers sont aurifères, le cordon littoral lui-même “ n'y échappe pas. Nous sommes bien en vérité sur la côte d'Or. Je me « hôte de dire que la teneur de ces sables est très faible et ne permet- trait pas une exploitation rémunératrice à des Européens. . En dehors des parties où le sol est formé par du sable, ii se … compose exclusivement d'argile : les berges de la rivière de Kinnd- … jabo, comme celles de Lous les cours d’eau et ravins que j'ai traver- sés, sont constituées par de l'argile. Cette argile est d'aspect et de na- ture assez uniforme. Elle est généralement grise, fine, onctueuse, très plastique; parfois micacée, mais faiblement. Très épaisse dans les vallées, elle l’est beaucoup moins sur les pentes et sur les pla- teaux, où elle devient ferrugineuse jusqu’à présenter des lits de limo- nife compacte et solide, En l'étudiant de plus près, on remarque, grâce SuntouE aux indica- ons fournies par les berges des rivières, qu’il y a cependant lieu de “faire une distinction fondamentale dns les dépôts constituant cet ensemble. Les uns en effet sont nettement sédimentaires et se présentent us la forme de couches presque toujours horizontales, régulières, épaisseur médiocre, offrant des lits successifs de natures diffé- er el ne contenant point de cailloux d’aucune sn (rivière 410 CHAPER. —- POSSESSION FRANCAISE D’ASSINIE. 7 déc. homogènes, contiennent partout: des cailloux de quartz filonien, cailloux de toutes dimensions, depuis le volume d'un grain de sable jusqu'à celui d’un mètre cube et davantage, jamais roulés, sauf très petits, disséminés dans la masse argileuse sans aucun ordre recon- naissable, et placés les uns relativement aux autres dans des rela- tions de superposition quelconques. Argiles et cailloux de quartz ‘4 anguleux fournissent ainsi la preuve qu'ils ne sont pas le produit M d’une alluvion puisqu'ils n’ont pas été soumis au mode de classe- ment des matériaux transportés par cette voie. Le doute n’est pas possible; ils présentent les no ait es les plus nettes du transport glaciaire. Sont-ils le produit d'un transport par glaces flottantes ou par gla- ciers? Sur ce point je ne puis me prononcer, Il eût fallu pouvoir retrouver sur quelques: roches dures sous-jacentes les empreintes ! que laissent les glaciers de leur passage. En d’autres pays l’abon- : dance du quartz aurait permis de l’espérer. Mais l’exubérance de la végétation en Assinie diminuait déjà singulièrement les chances de » rt de pareilles rencontres. Quelques traits des mœurs du pays evèrent de me montrer combien peu j y devais compter. | us tous les villages où je passais je rencontrais des morceaux de. roche dure, généralement de forme plate, et appropriés à un usage À domestique bizarre dont j'ai parlé dans mon rapport de mission M À (trituration du piment). Très favorable en apparence, eet indice était | trompeur. L’usure excessive dont était atteinte un grand nombre | d'entre eux annonçait déjà qu'on les remplaçait bien rarement. D'autre part je voyais quelquefois des fragments de la même act 4 figurer comme fétiches, soit isolés, soit associés à l'étrange assorti-\ ; ment d'objets que les nègres entassent, dans certains endroits consa- | crés et respectés, au milieu et à l'entrée de leurs villages. Bien qu'il soit malaisé à un Européen de discuter et comprerdre la valeur de - superstition de résidus tels que vieux fonds de bouteilles, moitiés de. * cocos, cornes de buffles, crânes d’antilope, etc., etc., je n'avais pas été sans remarquer qu’on n'y rencontrait jamais d'autre pierre que. celle dont je parle. Le quartz, la limonite concrétionnée, n'avaient donc pas de valeur comme fétiches. 4 Quand je demandai d’où venaient ces pierres, il me fut toujours répondu qu'elles venaient de loin, de très loin, sans plus de prés = sion. ! En effet les observations que j'ai pu faite des roches sous-jacentes (1) Rapport sur une mission scientifique dans le territoire d'Assinie (côte occi- ie dentale d'Afrique), par M, Chaper, Imprimerie nationale; 1884. | 88 CHAPER,. == POSSESSION FRANÇAISE D'ASSINIE, 441 ‘aux argiles ne m'ont jamais montré que des schistes feuilietés sans É ur, où des micaschistes plus ou moins décomposés, et des fÉlons de quartz; en un seul point j'ai trouvé un peu de grès quart- zeux (entre Maferé et Oulougoulou). Ces flons de quartz sont parfois * | énormes; le village de Couacrou avait d'abord été établi sur l'un 1 d'eux; au bout d’un certain temps, la végétation ayant été détruite, L* l'argile superficielle ayant été délavée par la pluie, le quartz en frag- ments anguleux de l’affleurement resta seul pour former le sol du …. village. Il en résulta une telle gêne pour les habitants sie se trans- 1 portèrent à deux où trois kilomètres plus loin. * En un seul point j'ai pu atteindre les roches mate: c'est sur la rivière de Kinndjabo, à quatre heures en amont de ce village, aux chutes d’Aboisso. Là des bancs rocheux très durs, orientés N. E.- hs: :©., barrent la rivière. La différence de niveau des deux biefs est de 3 mètres, que les eaux franchissent en rebondissant sur les bancs » successifs. J'étais là au moment des basses eaux, et ai pu examiner complètement la composition de ce massif. Je mets sous les yeux de a Société trois échantillons des deux roches constituantes dont M. Fouqué a bien voulu faire l'analyse microscopique. L'une est un iste gréseux, très métamorphique et très dur, chargé d'amphi- 4 st d'épidote, contenant de Li ct Sralois de aide jai- RER es ces argiles rte à des des voies sédimen- : il en est de. M re NES a LA AO OR: RAS TOR Se Fiat LS NON * ARTE Ê ea ‘tant rien, il continue jusqu'à ce que le toucher l’avertisse que leu 112 CHAPER. —— POSSESSION FRANÇAISE D’ASSINIE. 7 déc. * tion. Mais la teneur de ces argiles n’en permettrait pas le traitement * industriel à des Européens. Si le nègre y trouve son profit, c'est qu’il n'a à supporter ni frais généraux ni amortissements, ni intérêts de capitaux, et je dirai même, ni main-d'œuvre, puisqu'il n’a jamais & rien à faire : aller laver de l’or est pourles gens du village plus qu'une # distraction, c'est une espèce de fête qui entraîne jeunes et vieux, M femmes et enfants. Quant à l’outillage il est on ne peut plus rudi- 4 mentaire. Ce sont là des conditions irréalisables pour d’autres que | pour les naturels. Mais un autre obstacle plus grave s'oppose à j’exploitation indus- « trielle de ces| gites. C'est la nature elle-même de la matière à trai- « ter. Il n'existe en l’état de nos connaissances aucun moyen méca- 1 nique de lavage permettant de traiter et épuiser en un temps raison- « nable des argiles absolument onctueuses et compactes contenant dem l'or très finement divisé. J'ai retrouvé en Assinie les mêmes faits que « j'avais observés dans le nord de l’Oural où j'avais vu des gens traiter # dans un appareil rudimentaire des boues glaciaires aurifères trois ù fois Ge suite, en en tirant chaque fois le même produit, parce que law seconde et la troisième fois la désaggrégation atteignait des gru-M meaux argileux qui avaient résisté aux premières opérations, C’est à la main que le nègre opère le débourbage, et, le temps ne lui coû- travail est absolument fini : rien ne lui échappe. Les conditions cli-4 matériques ne permettraient pas à l'homme du Nord Fempioyes is méthode. L- Ce n’a pas été le résæltat le moins curieux de mor exploration que | cette comparaison des méthodes de travail appropriées aux circons-* tances, appliquées par l'homme voisin de l’état de nature dans des“ conditions aussi dissemblables. Ce qui en augmentait l'intérêu, s c'était, lidentité complète, vraiment surprenante, des matériaux à ti aiter, ù produits des mêmes actions superficielles sur des roches sous-jas cenies également identiques (1), et témoins de phénomènes clima= tériques ayant également affecté des contrées soumises aujourd’ bui 1 à des régimes singulièrement différents. S | n (1) Voir Bull. Soc. géol., 3° série, t. VIIL, 1880. Note sur quelques faits obsers vés dans le massif de l'Oural, entre le 58° et le 59° de latitude Nord. p. 110 Be OR EL DEC QE À À ALAN À M UD 4 1 D OX ZA À NPC À XI OU 3 UM LOG ALAN MR TG À CN à A x: VEN CON 1 VAR VE OP VUS) VASE SEA PCA OR RAA EE | VXDIR VA GAL VIRE EUR EM TL Le È 2 | Ê Il È | È È È : î l | Ë | È |: ë E ë ; : È | F L. L. . k | : % î Pull.de. x Voc. Geol. de France. Note de MR CARTE DE LA PARTIEVCENTERET DES MONTAGNES DU CANTAL. Echelle de TER: 1.700 mètres S 2 5EUS Courbes de niveau | LB OD! :0n pue CREER Te aux altitudes de | 1,900 EE TONNERRE LiVOLO!: LEE NN ET x à ES Ë SS 2 LE NS ANS à) S : = 4, f'M) SC LI > LL 4 DeeS S Oo; X LL LR V5 NM ETES Ses /, > KE NEO - £ fl | £ RER Basalte er étroits lambeaux ax / font eé sur les : flancs des vallées ÉÉS Pasalte des plateaux élevés. 1E, FPhonolée.. È, ÆAndesite superieure en nappes et en dykes. ®, RGNN Broche andesitique, avec intercalations d'andesite et de cénérite. ÿ, 5 Calcarire et marne. mriocènes. Y | Ve sont pas figures les filons de diverse nature qui traversent en tres grand nombre les brèches et les nappes d'andéstte. Cirques dans lesquels prennent naissance les vallées qui divergent aux pieds des Fuys Mory , Feyre-Arse et Bataillouse. ++++ Mur naturel tres a Feys Mary et Fyre-Arse. ë, Cravé ex LWuhrer, 4, R.de L'Abbi de l'Epee. 1885.38* Serie, T._XTV. PL: VIT. Z: LÔTE Séance du 7 Décerr '4 Echelles de SONT RS SNINNSENNR SEE œ \ NIRSEN ON OERN NRC £ Ê : AN SX ON NAN Ë | NX | ESS À n & 3 ; | ÿ u à Et ÿ < Ê À © 5 : SA ie ee à 5 ei Le] 8 RE sisi j . RE à À SRE Ê De S À À SRG 0 À Q AS to A D se LL S ÿ ; | Ÿ + 8 se D NS È H V0 / 4 E D ë ‘ tf d'époque du rnont WNuger k HA Y) ) LD 0 Os: UNIL 1 NY) «@ ; IN) WIN WIN # crup / V9) V7 CARMELDES PLATEAUX DE CHATEAUGAY ET DE LEURS ENVIRONS. 80.000 pour les distances horizontales. 20.000 pour les distances verticales. Courbes de niveau aux altitudes de 2 A me — E RE Courbes de niveau intermédiaires. a: f+ 50 CXg d + basalte.. Terrain sil Lave andes 1H hi Z7) Luf et conglomérat MLATTLO ail ne == ZLaves basaltiques anterieures 1 Dépôts de pouxxolanes. | NN Pasaltes anciens postérieurs aux Jables argueux grossiers et argles . | 4 Marnes feurlletees et corpactes. Les marnes font défaut dans la vallee de Vinzelles et du Vioct, soit qu'elles se transforment en argile aux voisinage des terrains primordiauz, sot qu ‘ure Jelle | | du Sud ax Nord, existe au fond de cette vallee. Terraëns prémordiauz, prércipalement granite’ + + NE + où 1885. TOURNAIRE. — MOUVEMENTS OROGÉNIQUES EN AUVERGNE. 413 3 M. Tournaire fait ensuite la déclaration suivante : Note sur les mouvements orogéniques produits dans l'Auvergne depuis l'émission des anciens basaltes, Par M. Tournaire. PI. VIE, fig. 1 et 2 } A 7 Le On sait que l'Auvergne et le Velay, comme tout l'ensemble des BR régions élevées de la France centrale, ont subi d'immenses érosions dans les temps pliocènes et quaternaires. Les plateaux et lambeaux . de basalte qui couronnent de nombreuses et hautes collines tertiaires - au milieu ou autour de la plaine de la Limagne, ceux qui, portés sur | des piédestaux de micaschiste, de gneiss ou de granite, se voient aussi en quelques lieux dominant à grandes distances ie pays envi- | Rcnuaut, même lorsqu'il est constitué de roches primordiales, le … démontrent avec évidence. | … Ces plateaux et dos de montagnes, conservés par des nappes vol- “ caniques, nous représentent pour la plupart les vallées ou les plaines M d'autrefois, tandis que les basaltes subséquents se trouvent sur Les FA flancs des vallées actuelles et que ies basaltes et les laves quaternaires ou modernes s’observent dans leurs fonds. Il n’est pas douteux que l'intensité de l’action des eaux n'ait été es causée, en partie accrue par une surélévation de ia contrée. — On voit en effet les dépôts miocènes lacustres atteindre des alti- tudes de plus en plus fortes, passant de 350 mètres environ à 800 mè- tres et au-dessus, si l'on traverse la Limagne du nord au sud jus- qu'aux bases du Mont-Dore et du Cézalier. D'ailleurs, comme ils se ient sans interruption aux formations contemporaines du Bour- nnais et du Nivernais, et par delà à celles de la France occidentale septentrionale, en partie lacustres elles-mêmes, on ne peut ad- | pe que le grand bassin d’eau douce du nord de l’Auvergne ait $ jamais séparé de la mer par une haute barrière. j 4 relief habituel des terrains primordiaux en cette région fournit ur autre argument non moins décisif. Au-dessus des gorges abruptes - les coupent ils ne montrent guère que des pentes adoucies, en e de dos, bosses ou mamelons émoussés. Si l'on pouvait combler sillons, ils prendraient l'aspect d’une terre rocheuse fortement usée, dont les aspérités auraient disparu par les effets extréèmement pro longés des atmosphériques, et ressembieraient beaucoup 8 »v RE Ç SOPEEST sh 4” ie TRUE Dr Là ls: ai hi té | 54 ' | ù tk F VX MATE CRUE 32 ÂL TOURNAÏRE. -— MOUVEMENTS OROGÉNIQUES EN AUVERGNE. 7 déc. aux pays, de même nature, de la Bretagne et de la Vendée. Telle de- vrait être la configuration de l’Auvergne primordiale au début de « l’ère volcanique. Depuis lors l’exhaussement du sol a rendu une M énergie nouvelle aux attaques, jadis atténuées, des érosions, et, pour | une grande étendue de la contrée, leur œuvre de destruction en est 4 encore à sa première période, celle du ravinement. 1 Quoique cet exbaussement soit général, il ne semble pas qu’une M loi d’une simplicité absolue y ait présidé, et la situation des débris « tertiaires donne lieu de penser qu’il à été particulièrement + ten 4 en certains centres ou sur certaines directions. se On n'a point, il est vrai, signalé jusqu'ici, à notre connaissance, M de failles qui aient très manifestement affecté les nappes basaltiques, 4 tandis qu’au contraire on observe dans les couches tertiaires de « nombreux rejets plus ou moins importants, d'époque plus ou moins ancienne. Nous allons cependant montrer, au moyen d'un exemple, que ces nappes ont été parfois sensiblement dérangées de leur dis- position originelle. à À Les figures 4 et 2 de la planche VIE, représentent en plan eten coupe “ la plus septentrionale de celles qui sont venues s’épaneher sur la 4 plaine tertiaire de la Limagne avant les grandes érosions. Elle oc- M cupe, non loin du bourg de Volvic et de la ville de Riom, au sud de ces deux localités, tout le sommet, composé de plateaux, d'une vaste colline sur laquelle est bâti le village de Châteaugay. 4 __ Laissons d’abord de côté les parties de ce sommet qui sont à rest | de la ligne GHI du plan, correspondant à un talus naturel qui domine le village. Nous voyons deux pentes inverses, d’inégale étendue, qui È se raccordent par une courbure d'assez petii rayon suivant une ligne de fond EF, absolument droite, presque horizontale et orientée au sud 27° O., direction qui s’observe, soit exactement, soit à peu. près, dans quelques alignements secondaires de la chaine voi- | sine des Monts Dôme. La surface FEGHI, qui regarde l'ouest, presque . rigoureusement plate, n'est inclinée que de 3 pour 400; la surface” FES, regardant le sud-est, a une inclinaison moins régulière et beaucoup plus prononcée, dont la moyenne est d'environ 42 pour 400. On ne trouve sur la ligne de fond aucune accumulaticn rocheuse, ue. rien qui indique un ressaut, de si faible amplitude soït-il. D'ailleurs la parfaite continuité de la couche de basalte est très visible à lextré trémité E. dupli, où un ruis seau, issu en amont de quelques sources, y tombe en cascade. Son épaisseur en ce point est d'une dizaine den mètres. Sur la tranche du relèvement ouest, appelé Puy-de-Marcouys« elle varie de 8 à 4 mètres, même est moindre en quelques endroits, mais par suite de l’usure qu’ont produite à la longue les agen 145 4 Sur le flanc ouest du Puy-de- ManBeGY, les assises tertiaires, qu'une grande échancrure met à nu, sont formées de sables à grains quart- 1x et feldspathiques, mêlés dans leurs lits les plus grossiers de Joux de granite, qui sont coagulés par une certaine proportion étant IE ve plus accusée au fond di ravin, € est à- die sous la couverture volcanique, qu'à la base de la colline. Vers le haut de au sur és revers é Pest. Lobt épaiséauh s anoindrit 2 à ” t au sud; toutefois elle est difficile à bien discerner, parce e grande partie fé pentes est recouverte d'éboulis et de terres ; oisant vers les versants de Lu qui sont assis sur Île sol asse plaine de Riom, tandis que les autres bordent des fonds u légèrement bariolée, poreuse en quelques parties, se un immédiat du basalie; elle a sans doute été pro- dus nappes pi Lasailiquée Donsins distincte, quoique giquement identiques ; car, dans ce €as, leur jonction FE sl une rate un bourrélet où 1 quelque dénivellation. : Fs VIP +44 7 Les Au A Yu BEN ve | 116 TOURNAIRE. — MOUVEMENTS OROGÉNIQUES EN AUVERGNE. 7 déc. … Examinons maintenant la configuration du sommet à l'est de 4” ligne GHI. Nous y voyons, au nord du village de Châteaugay, un promontoire composé de deux lambeaux de plateaux, séparés par un second talus KL, qui s'oriente, ainsi que le précédent, du nord au sud et dont la hauteur est de même d’une vingtaine de mètres. Is se relèvent très doucement à l’est, comme le plateau FEGBI, en sorte“ que les trois arêtes qui les terminent de ce côté ont à peu près pa-# reille altitude. Le plateau HGKL se prolonge au sud, en formant une” terrasse de médiocre largeur dont le village tient le bord. ] Si l’on examine attentivement les bases des deux talus, on recon- naît qu'elles sont composées d'argile sableuse et que par suite là couverture basaltique de la colline présente une doubie disconti-… nuité, les bandes de séparation étant du reste fort étroites. Son épaisseur se réduit à 2 mètres environ sur la ligne KL et semble aussi. être faible sur le plateau extrême, tandis que le basalte a plus de: puissance sur la terrasse, comme on le voit au sud du village, dans, une Carrière de matériaux d'empierrement, qui montre au moins! 6 mètres de roche compacte. | Deux hypothèses se présentent à l'esprit pour expliquer ces bros ques dénivellations. Elles résulteraient de deux failles parallèles, suivant GHI et KL. . Autrement, une première venue de basalte aurait donné la nappe 2 qui couvre le versant sud-est du Puy-de-Marcouy et toute la pente opposée FEGHI. La plaine tertiaire aurait subi ensuite un commen» cement ou une continuation d’érosion, après quoi une seconde émis sion aurait produit la nappe qui couvre le plateau HGKL et la ter rasse de Châteaugay. L'œuvre de l'érosion sur les terrains friables s'étant poursuivie, le pavage basalitique du plateau KLR résulterai d’une troisième coulée. Le mouvement qui a causé le plissement ER et la douce inclinaison occidentale des trois plaines du sommet# l'est de ce plissement serait postérieur aux trois émissions. | Nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer nettemenl entre ces hypothèses. La seconde s'accorde mieux arec les idées re çues et l’ensemble des observations qui ont été faites en Auvergn® L'étroitesse et la régularité des deux talus argileux s’expliquen mieux par la première, On peut aussi invoquer en sa faveur qu'u dénivellation des étroits lambeaux de basalte qui couvrent les côtes de Clermont, situées plus au sud, coïncide exactement avec le pr@ iongement de la ligne GHI. 5 1885. TOURNAIRE. —- CONFIGURATION DES MONTAGNES DU CANTAL. 447 A, propos de la communication précédente, M. Munier- … Chalmas fait remarquer que le régime de l'Auvergne est principa- lement un régime de failles. È M. Tournaire fait la communication suivante : Sur certains détails de la configuration des montagnes du Gantal, par M. Tournaire. PI. VII, Gig. 3 Le but de la présente note est d'appeler l'attention des géologues | sur d'intéressantes particularités de la structure du massif volca- ique du Cantal, que nous n'avons trouvées nulle pan choie oublications dont cetie . montagneuse a été l’objet. Pour la clarté de l'exposition, 1l nous est nécessaire de rappeler en Jeu de mots ses traits principaux, souvent décrits. … L'espace que l'ensemble du massif embrasse se peut grossière- ment assimiler à un cercle dont le rayon serait d'environ trois friamètres. Si on le considère au point de vue de l'orographie, on ouve en grande partie formé de hauis Dieu, dont l'altitude va ssant par des pentes douces à mesure qu'ils approchent du tre. De nombreuses et profondes vallées, bordées de grands carpements, séparent les plateaux. Les deux plus larges, où lent les rivières de la Cère et de la Jordanne, sont parallèles, ntées du nord-est au sud-ouest, et prennent, comme la vallée de agnon, opposée à celle de la Cère, leur origine au centre même; es autres ont des directions di nue Le relief général, abstrac- n aite des sillons et des cavités qui le déchirent, affecte par suite gure. d’un vaste cône, de faible inclinaison, tronqué inégalement. plupart des principaux sommets (voir la carte, pl. VIL fig. 8), (1) le et la crête sur laquelle il s'élève, les Puys DU Peyre- se, Mary et Chavaroche, qui sont les uns des lambeaux de plateaux, autres des bosses et des pitons, entourent et dominent la tronca- , On les à généralement regardés comme dessinant une grande ceinte circulaire, démantelée en plusieurs de ses parties. Cepen- un des plus remarquables et des plus hauts pitons, le Griou, tué en son milieu même, sur une ligne culminante qui le tra- Les limites de terrains tracées sur cette figure sont en majeure partie em- tées aux feuilles d’'Aurillac et de Saint-Flour de la carte géologique détaillée la France, qui ont été dressées par M. Fouqué. A1S TOURNAIRE. — CONFIGURATION DES MONTAGNES DU CANTAL 7 déc, verse. On se fera une image sommaire plus exacte de la configuration « centrale en divisant en deux cette enceinte fictive. A l’ouest elle“ contient entre le Griou et les Puys Mary et Chavaroche un grand cirque d'un peu plus d’une lieue de diamètre, entièrement clos dem hauteurs, sauf au sud-ouest où une gorge, dans laquelle est le vil-w lage de Mandailles, donne issue aux eaux de la Jordanne. A l'est Ia crête du Cantal fait, à pareille distance, face au Griou et au rl Bataillouse, ayant à ses pieds, dans l'intervalle, les sources de la Cère et de l’Allagnon, que sépare le mamelon beaucoup moins élevé du. Lioran. La nature minéralogique des terrains est ordinairement en til monie avec la situation qu'ils occupent. De vastes nappes de ba salte recouvrent les parties extérieures des plateaux et se terminent, autour et à une certaine distance des hauteurs centrales, par des promontoires pour la plupart escarpés. A l'exception du piton du ; Griou et de deux buttes voisines, qui sont en phonolite, et de la bosse” du Plomb, qui est en basalte, ces hauteurs et la zone fragmentaires des plateaux, qui les environne jusqu'aux grandes étendues de ba-" salte sont formées d’andésite porphyrique à amphibole et labrador, en nappes, sur les fragments de plateaux, en grosses assises ou en dykes et pitons sur les sommets. Les parties supérieures des escars pements sont aussi constituées d'andésite, alternant avec des brèches de ceite roche, parfois scoriacées, et l’on observe au loin les mêmes bancs aux flancs des vallées sous le manteau basaltique. Au- dessous les brèches dominent, mêlées de cinérites. On rencontre encore, en quelques lieux, sous ces assises ou parmi elles, des tra= | chytes blancs, de la variété des dômites, qui semblent former des: masses épaisses. Les brèches sont dans la région centrale travers Cl par d'innombrables filons, dont beaucoup sont très puissants, à tel. point qu’une forte proportion du mélange en est constituée ; la plus part sont d'andésite, les filons de phonolite et surtout de basalie étant d’ailleurs fréquents (4). (1) Dans cette nomenclature nous négligeons les roches qui n’occupent que de surfaces restreintes et dont le rôle est par suite moins important, notammené d’étroits lambeaux de basalte qui se montrent vers le fond et sur les flancs des vallées. On peut les regarder comme contemporains du creusement des vallées el d'âge relativement récent, ou comme s'étendant sous les brèches qui les dominent et en conséquence remontant à une époque très ancienne. Cette dernière opinio est adoptée par MM. Rames et Fouqué pour la plupart des basaltes inférieur du Cantal, qui, selon eux, se sont épanchés vers la fin des temps miocènes. Non conservons des doutes à cet égard. Le grand argument est qu’on à trouvé €l quelques points reposant directement sur eux de petits dépôts de sables avec ose ments de mammifères d'époque tortonienne. La grande objection est qu'on n'a p& : A, AP LR 1383 22 à 1885. TOURNAIRE. — CONFIGURATION DES MONTAGNES DU CANTAL. 119 N JA la circonférence, les extrémités des nappes volcaniques reposent | : à soit sur le micaschiste et le gneiss, soit sur des calcaires et argiles 1% miocènes d'origine lacustre et d'épaisseur médiocre, à strates hori- _ zontales ou quelquefois très faiblement inclinées vers le centre, qui … se montrent surtout au midi, Comme ces derniers dépôts ne se sont conservés que sous la protection des roches éruptives, les micas- chistes où gneiss constituent partout la ceinture du massif volca- … nique, excepté au nord-est, où les basaltes du Cantal se soudent à ceux du Cézalier. Cependant l'extension des couches tertiaires sous le massif volcanique se manifeste par quelques témoins, qui appa- — raissent çà et là, aulfond de la vallée de la Cère, jusque vers Tiézac, ct dans les hautes vallées de l’Allagnon et de la Santoire, à Laveis- sière et à Dienne. .… La théorie qu'ont fait prévaloir, après de longues discussions, les arguments de Constant Prévost, puis ceux de M. Rames, basés sur de persévéranies explorations et sur une connaissance intime du pays, considère, on le sait, les montagnes du Cantal comme les L. ruines d'un antique volcan, analogue à l'Eina. Pendant une incalcu- . able série de siècles, depuis la fin de l’époque miocène jusqu’à l’époque quaternaire, il a émis, principalement par ses bouches cen- trales et aussi sur ses flancs, d'énormes quantités de déjections, de _ laves et de dykes, qui ont are les domites, les brèches, les ciné- tes, les andésites, et postérienrement les out et les basaltes : “ ilasurgi dans une ancienne dépression des terrains primordiaux, À | partiellement occupée par des dépôts miocènes. Les grandes cavités … de la troncature centrale s'expliquent par l’abondance relative autour des anciens sommts des matériaux projetés et dépourvus de cohé- * sion, que les eaux ont pu facilement fentraîner; elles ont été en 4 atre ébauchées par les cratères. …. Nous abordons maintenant notre sujet spécial. | À ii “Les: versants du Cantal, en dehors des hauteurs qui entourent ces Fe cavités, ont des aspects très différents ai qu'on les FRS du L D ue le Plomb et le Puy Chavaroche, où vers ie nord, en se Dhteant sur le Puy Mary. Au sud-est les pentes régulières dés pla- “eaux, dont la monotonie n’est guère rompue que par les saillies de constaté jusqu'ici de blocs ou fragments de vrai basalte à péridot dans les brèches ésiques. Il est permis de se demander si les dépôts de sables ne proviendraient s de chutes qui se seraient produites sur des berges ravinées, ou d’une péné- tration des bords de certaines coulées basaltiques dans un terrain meuble. Près k Murat, en suivant la graude route qui {conduit au Lioran, on voit aisément ui deces lambeaux est en placage sur les brèches, 420 TOURNAIRE. — CONFIGURATION DES MONTAGNES DU CANTAL. 7 déc. quelques rochers de basalte, forment, jusqu'aux crêtes culminantes, : la presque totalité de la surface; les eaux, qui s’en écoulent en di- vergeant, ne les ont profondément entamées que dans une vallée, # celle de Brézons ; la partie de cette région qui s'étend vers Saint- 1 Flour porte le nom significatif de Planèze, À l'Ouest, les rivières plus M nombreuses ont beaucoup plus déchiqueté les plateaux, qui arrivent cependant par longs lambeaux ‘aux crêtes dominant la Jordanne. Au. ? nord, au contraire, la haute enceinte du cirque de la Jordanne est en majeure partie immédiatement bordée d’escarpements exté- rieurs. La figure du terrain est surtout singulière entre les puys Mary et: Peyre-Arse. De l’un à l’autre on chemine, au-dessus des pentes op- posées, par une sorte de mur extrêmement étroit, dont la longueur, qui est d'environ trois kilomètres, se divise en deux alignements " de 1,500 mètres chacun. Le premier, orienté E, 12° $S., a son faîte M presque horizontal, à part une coupure très peu importante, dite. brèche de Roland, et constitué par un fragment de nappe d’an- désite, qui se relève fortement vers le centre du cirque, c’est-à-dire. dans un sens perpendiculaire à sa direction; la largeur de ce faîtese réduit à moins de 40 mètres proche du Puy Mary et atteint 40 mètres M au plus vers son autre extrémité. Le second alignement, dont la lar- < à geur moyenne n'est pas plus grande, séparé du premier par une très | faible dépression, s'oriente HE, 33° N. et va dans son ensemble en s’élevant doucement vers Peyre-Arse ; sa cime est encore en ma- M jeure partie un résidu de nappe d’andésite, sauf vers son milieu, où sa forme en dos aigu porte à supposer l’existence d’un dyke. : Les érosions seules ne sauraient rendre compte d’un tel relief; M elles n’auraient pas créé, puis respecté, entre deux bassins où les M eaux coulent en sens contraire, une barrière à la fois aussi mince, M aussi escarpée et aussi égale en sa hauteur. Leur effet ordinaire et M naturel, lorsqu'elles agissent sur deux versants montagneux opposés « et de même formation géologique, est de donner naissance À un col, « au point de la ligne de partage qui se trouve le moins résistant ou le. plus en butte aux attaques atmosphériques. 4 Mais ce versant septentrional présenie une autre particularité. En. quiest en intime connexion avec celle que nous venons de décrire. Fe Une excavation de 600 mètres environ de diamètre entaille à pic les F. bancs superposés d’andésite sur le flanc est du Puy Mary et au ras du susdit mur, précisément en la partie où il est le plus étroit, for- mant ainsi un hémicycle à parois verticales ; de l’autre côté, son m cercle se ferme par une enceinte peu haute et à pentes accessibles, M avec une coupure qui livre passage à.la source de l’Impradine, petite ENS - 1885 TOURNAIRE. == CONFIGURATION DES MONTAGNES DU CANTAL. 921 1 rivière affluente de la Santoire. Son fond tourbeux est asséché artifi- … ciellement par des rigoles, et il est bien visible qu'elle a contenu ï autrefois un lac. Elle est Le résultat d’une action dynamique, sem- 4 blable à celles qui ont produit les lacs Pavin et d’Issarlès et beaucoup D d'autres dépressions moins bien conservées ou moins pittoresques dans l'Auvergne et le Velay, et dont on trouve des manifestations dans F4 toutes les régions volcaniques étendues, Ces phénomènes se doivent … attribuer soit à des effondrements de vides souterrains, par contre- coup des efforts qui projètent les laves et les cendres, soit à des & explosions, par lesquelles la formation des cônes scoriacés semble … préluder, mais qui peuvent laisser des cratères en creux, lorsque ces D Ghes avortent. La seconde partie du mur borne d’un côté le cours supérieur de . lImpradine, de l’autre un val en forme d’entonnoir, limité au delà par le col de Cabre et les montagnes de Bataillouse et de Rombières, 1 “et au sud-ouest par des contreforts, qui laissent à ses eaux un dé- bouché dans le grand cirque de la haute Jordanne. Îl nous parai- “irait rationnel d'y voir l'emplacement d’un cratère secondaire d'émission. Au nord du Puy Mary: la vailée de la Rue naît dans un autre hémi- _ pare use côte étroite, à dos horizontal, d’ altitude io emiotit mé- ‘diocre. x lieux détails ce Fr Pr que nous venons de signaler. | He. 122 CHARLES DEPÉRET. — TERRAINS ALLUVIAL ET GLACIAIRE, 7 déc, 3 ne Le Secrétaire transmet, au nom de M. Hébert, la note sui- vante de M. à sise Note sur les terrains de transport alluvial ef glaciaire des vallées 1 du Rhône et de l'Ain, aux environs de Meximieux (Ain). Par M. Charles Devpéret. Les terrains de transport pliocène et quaternaire de la région de. Meximieux, petite ville bâtie au pied du plateau des Dombes, non loin du confluent du Rhône et de l’Ain, comprennent la série sui vante, analogue à celle qui a été récemment étudiée par mon savant | confrère et ami, M. F. Fontannes, dans les environs immédiats de Lyon (1). 3 4. Alluvions grisâtres post-glaciaires à blocs erratiques rés maniés (3° terrasse). | Terrain quaternaire & 3. Terrain de transport glaciaire ou erralique, — Limon jeune du plateau bressan. 2. Ailuvions jaunâtres préglaciaires (2e terrasse). 1 Alluvions ferrugineuses pliocènes supérieures (1e ter | rasse). 4] Terrain pliocène 1. Pliocène supérieur. “1 On sait par les travaux de MM. Fontannes, Torcapel, Collot, etc. que le Pliocène supérieur est représenté dans le bassin du Rhône par des alluvions ou graviers de couleur générale ferrugineuse, à cailloux granitoïdes profondément altérés et friables, ce qui, joints leur altitude élevée et à leur distribution moins en rapport que celle des alluvions plus récentes avec l’'orographie actuelle des vallécil permet de les distinguer des alluvions de la période quaternaire qui, | en outre, les ravinent profondément. La présence de l’Ælephas mers dionals, trouvé à Saint-Germain et à Saint-Didier au Mont-d'Or (Rhône), ainsi que dans la tranchée de Fournès (Gard), date très heureusement ces graviers ferrugineux, et permet de les rapporie ; en toute certitude au Pliocène supérieur. | Re Dans la région de Meximieux, le Pliocène supérieur RE une masse énorme de graviers qui présentent à un haut degré les carat tères de couleur et d’altération indiqués ci-dessus. Ces graviers fer rugineux forment dans cette région l’ossature principale du De to u des Dombes — plateau compris entre la Saône à l'Ouest, l’Ain et le À. J Fe | (1) F. Fontannes. Étude sur Les alluvions pliocènes et quaternaires du Fat la Bresse dans les environs de Lyon, 1884. - 1893 CHARLES DEPÉRET. — TERRAINS ALLUVIAL ET GLACIAIRE. 193 * Rhône à l'Est — et s'élèvent à l’aititude maximum de 300 mètres, —. c'est-à-dire à 420 mètres environ au-dessus du Rhône actuel (voir plus loin coupe 1). Auprès de Meximieux, on voit ces graviers pliocènes raviner indis- ._ tinctement toutes les couches du Pliocène moyen : Argiles de Pérouge, … Sables de Trévoux et Travertins de Meximieux qui sont intercalés dans la partie supérieure de ces sables. : Aussi leur puissance est-elle parfois considérable, comme on peut - Je constater auprès de Montluel, où un bel escarpement permet de les étudier sur une hauteur d'environ 86 mètres. Mais, ainsi que l’a déjà fait remarquer Benoît (2), ieur puissance diminue rapidement si l'on remonte la vallée de l'Ain au nord de Meximieux : les graviers “ pliocènes commencent en effet À s’atténuer à une petite distance de … cette dernière ville et disparaissent tout à fait le long des balmes de |: Ex l'Ain, vers Loyes et Mollon. Si l’on remarque que le Rhône, après - avoir franchi à Lagnieu les derniers contreforts du Jura, vient juste- … ment heurter le plateau de la Bresse au point où commencent à se montrer les graviers ferrugineux, il paraîtra évident que cette grande Dore caillouteuse, quelle que soit sa puissance et son étendue, . n'est autre chose que la terrasse alluviale d’un Rhône pliocène, d’un _ débit incomparablement supérieur au Rhône actuel, …. La coupe n° 4 montre que ces graviers pliocènes sont ravinés par . alluvions quaternaires préglaciaires, fait important mis en … lumière par M. Fontannes dans les environs de Lyon. 2. Terrain quaternaire. Le terrain quaternaire comprend de bas en haut : hi 4 Alluvions préglaciaires. — Les couches de graviers préglaciaires, de couleur générale gris-jaunâtre qui sont, dans cette région, les côuches les plus anciennes du terrain quaternaire, se montrent sous forme d’îlots ou bien de lambeaux discontinus, débris d’une haute terrasse qui, à la croix de Béligneux (voir coupe 1), s'élevait à 100 mètres environ au-dessus du lit actuel du Rhône, c’est-à-dire à … une altitude inférieure seulement de 20 mètres à la grande terrasse -pliocène du plateau des Dombes. b Lust faible différence d'altitude que M. Fontannes a le premier ire de le sommet des graviers pliocènes, peut amener entre ces deux rc pes d Ru de une confusion d'autant PUS. facile que, dans les 424 CHARLES DEPÉRET, — TERRAINS ALLUVIAL ET GLACIAIRE. 7 déc. environs de Meximieux, les graviers quaternaires prennent une cou- leur gris-jaunâtre ou même parfois ferrugineuse, presque sem- blable à celle des graviers pliocènes. Les caractères les plus cons- tants auxquels j'ai cru pouvoir les distinguer de ces derniers sont : la disparition presque complète des roches granitoïdes dans les graviers L 1 guaternaires, et le peu d’altération de celles qui s'y rencontrent encore. Ces deux faits sont l’un et l’autre en relation avec l’origine des alluvions quaternaires, formées, pour une grande partie au moins, par le remaniement des graviers pliocènes, lavage auquel n’ont pu résister les roches granitoïdes altérées et friables des alluvions plio- cènes supérieures. 4 La couleur jaunâire et la patine souvent ferrugineuse des cailloux dans les alluvions quaternaires des environs de Meximieux, qui con- trastent avec la couleur grisâtre de la terrasse de Caluire, auprès de "A Lyon, sont aussi la conséquence de ce remaniement opéré presque " sur place. La terrasse de Caluire, placée juste en face du grand M coude du Rhône, d’Anthon à Miribel, serait au contraire, le PERS direct du grand Rhône quaternaire. | Un deuxième caractère, moins constant il est vrai que le premier, consiste dans la fréquence au sein des graviers quaternaires, de dé. bris de fossiles miocènes remaniés, telles que Nassa Michaudi, Arca turonica, Dendrophyllia Colongeont, etc. "1 La fréquence parfois surprenante de ces débris marins, inotam- ment aux environs de la Valbonne, où les graviers quaternaires sont w en général assez fins, indique une érosion certainement considérable de la Mollasse marine dans les vallées du Rhône et de l'Ain. LS La coupe n° 1 fait voir la disposition stratigraphique de ces gra- viers préglaciaires qui se montrent des deux côtés du cours du Rhône." Sur la rive droite, les ailuvions quaternaires À forment un placage assez étroit qui s'étend depuis Meximieux jusque vers Dagnieu en M passant par Saïnt-Christophe, Béligneux et la Valbonne. Ces gra. viers quaternaires, très sableux dans cette région, dessinent un pre mier gradin qui masque la base du Pliocène du plateau des Dombes. M 4 Une grande ile de ces mêmes graviers, recouverte par de belles mo* raines glaciaires, couvre le territoire des communes de Re rice de Gourdan, de Saint-Jean de Niost et de Charnoz. 4 La rive gauche du Rhône est limitée depuis Anthon jusqu’à Jonage par un escarpement entaillé en grande partie dans les graviers ré à glaciaires recouverts, comme ceux de l’autre rive, par leur bourrelet “M morainique. Enfin de îlots moins importants, tels que ceux de Dé- 4 cines, de Bron, etc., émergent de la terrasse posi-glaciaire qui s 'é- tend au Sud- Dans dans la direction de Lyon. d à 1885 CHARLES DEPÉRET. — TERRAINS ALLUVIAL ET GLACIAIRE. Â25 Fig. 4. — Coupe de la vallée du Rhône entre Béligneux et Jons. Longueur 7 kilomètres. «/ateau des Dombes Croix de Bélisneux » P. Alluvions pliocènes, — A. Graviers quaternaires préglaciaires. — E. Erratique. _ — At Alluvions post-glaciaires quaternaires. — A2 Alluvions récentes. {l lo 1) U EURE 124 ( Lil Ni | 2° Terrain erratique. — Toute la région de Meximieux a été recou- … verte par les glaciers alpins de la période quaternaire. Les limites et . les traces de cette remarquable extension glaciaire dans les environs … de Lyon ont été trop bien étudiées dans le beau travail de MM. Fal- [4 san et Chantre (1) pour qu'il soit nécessaire d’y insister ici. Mais il N me paraît utile d'appeler l'attention sur deux points qui m'ont plus . particulièrement frappé dans l'étude du terrain erratique. Le premier consiste dans la grande diversité d'altitude qu'afec- tent les dépôts glaciaires. Le terrain erratique, formé de boue gla- ciaire à cailloux rayés et gros blocs anguleux, n’occupe pas un niveau barométrique. déterminé dans le terrain quaternaire. Ainsi, on l’ob- serve depuis le sommet du plateau des Dombes, qu’il recouvre uni- ormément à la cote moyenne de 300 mètres, jusqu'à plus de 100 mètres en contre-bas dans le fond de la vallée du Rhône, omme. aux environs de Jons et de Pollet. De pareils faits ont déjà été signalés par M. Fontannes, et aussi par MM. Falsan et Chantre dans tout le cours de leur important travail. Préoccupé de l'expli- ion de ces faits, M. Fontannes a émis l’idée que la nappe gla- ire a pu, dans certains cas, remonter Îies ne en se moulant re ionnelle, — dont nos ne actuels nous nn sans rene la preuve, — je me rattache plus OA en ce qui Dune des Sos ue préglaciaires, a dû combler d'a de en 1) Falsan et Chantre. Monographie géologique des anciens glaciers et du terrain HR Risque de la partie moyenne du bassin du Rhône, Lyon, 1875, augmentant d'épaisseur, les dépressions qu'elle trouvait sur son passage. C’est seulement après le remplissage de la vallée par une épaisseur de glace que l'on peut évaluer à 120 mètres aux environs 10 de Lyon, que le glacier a pu s’épancher librement sur toute la surface du plateau des Dombes. Le terrain erratique, n’étant que le ‘3 résidu de la fonte du glacier, s’est trouvé ainsi abandonné à desalti- tudes diverses, suivant la configuration du pays (Voir coupe À). fi Un den Bin fait, plus intéressant encore que le précédent, est. l'intercalation d’une couche aliuviale entre deux dépôts morainiques … nettement superposés. J'ai pu constater ce fait dans la gravière située à côté du village de Pollet, non loin du confluent de l'Ain et 1 du Rhône, sur la rive droite de ce fleuve. La coupe 2 montre en. effet une couche de boue giaciaire à cailloux rayés, épaisse de. 4 mètre, placée dans l'épaisseur même d’uue puissaute nappe de : 4 graviers préglaciaires, d’origine nettement alluviale. Le sommet “1 la colline appartient à la grande moraine, avec bloes erratiques … volumineux, qui couvre tout le territoire du village de Pollet. “A Fig. 2. — Coupe de la gravière de Pollet (Ain\. A ie ee rs moyenne du Rhône: Je me hâte d'ajouter que Foksénbl de mes ob: ;. servations dns la région de Lyon m EL de partager ex der- srande extension glaciaire vers le milieu de la période quaternaire:. La coupe de la gravière de Pollet me parait explicable par des phé= nomènes de recul et d'avancement partiels, peut-être ns à quiont dà précéder le retrait définitif des glaces sous dserats : | d’un climat plus sec et plus chaud. jeans DÉPÉRET. — TERRAINS ALEUVIAL ET GLACIAIRE. 197 4 le ntre ou en avant du front des dépôts . et dont le de formation est encore loin d’être suffisamment élucidé. 930 Alluvions post-glaciaires. — Le terrain quaternaire se termine 1 région de Meximieux par une magnifique terrasse élevée on de 20 Ms au-dessus de ee actuel, et te, Jons, mais elle s'étale ensuite " au sud-ouest ir “a de une RE Ne 198 F. SACCO. — PHÉNOMÈNES ALTIMÉTRIQUES DES CONTINENTS. 7 déc. \ sion de Meximieux, en suivant la base du plateau des Dombes, pour se confondre avec le Rhône seulement dans les environs de Roue luel. Le Secrétaire dépose sur le bureau la note suivante de M. F. Sacco, | Des phénomènes altimétriques observés dans l'intérieur \ des continents, Par M. F. Sacco. Jusqu’à ces dernières années l’étude si intéressante des oscillations” de l'écorce terrestre était limitée à l'examen des phénomènes qui se # produisent près des côtes, tels que : rétrécissement ou élargissement de golfes ou de canaux ; apparition ou disparition d'îles; formation de récifs coralliens et de cordons littoraux; émersion de roches per-. ] forées par des mollusques lithophages ; péninsule changée en île ou réciproquement; forêt ou construction submergée; formation de” cavernes; restes d'animaux marins vivants portés à une hauteur. supérieure au niveau de la mer, etc. | à Dans ces derniers temps on a ajouté d’autres études assez impor- tantes à celles que nous venons de mentionner. Elles se rapporten p aux mouvements de soulèvement ou d’affaissement qui ont eu lieu dans l’intérieur des continents et sont basées principalement su” l'observation des changements survenus dans les niveaux respectifsé de deux ou trois points bien établis. Des comptes rendus de ces faits intéressants ont été donnés par De Rossi (4), Girardot (2), cris) Tissot (3), Pilar (4), Issel (5) et autres (6). Or, ayant eu occasion, l'été dernier, de constater quelques faits qui se rapportent à la méthode d'observation et d'interprétation d es phénomènes des oscillations du sol dans l'intérieur des continents, je crois utile d'appeler l'attention des géologues sur ces faits. J'es: père que cet exposé empêchera ultérieurement de commettre, dans S certains cas, des erreurs d'interprétation toujours si ne puisqu'elles mènent bien souvent à des conséquences fausses et à des théories erronées. Fe (1) De Rossi. Meteorologia endogenh. Vol. 1, Milano, 1879. 3 (2) Girardot. Notes sur les mouvements du sol qui se produisent actuellemen dans le Jura. Mémoires de la Soc. d'émul. du Doubs, 1881. (3) Tissot. Les mouvements des montagnes. Annecy, 1876. (4) Pilar. Grundzüge der Abyssodynamick. Agram, 1881. (5) Issel, Le oscillazioni lente del suolo o bradisismi. Genova, 1883. (6) Le Cosmos. 6 août 1870. 1885 FE. SACCO. — PHÉNOMÈNES ALTIMÉTRIQUES DES CONTINENTS. 499 et? Tandis que je faisais l'étude géologique des collines de l’Astesan, dans le Piémont, on me raconta que du pont (à 373 mètres au-dessus du niveau de la mer) situé à 50 mètres sud-ouest de la chapelle ap. pelée La Madonnina, près du village de Montaldo Roero, on voyait à … peine, il y à trente années, les toits du château de Monteu Roero, … village placé à un kilomètre environ au nord; actuellement on aper- » çoit de ce même point non seulement tout le château (399 mètres) … mais encore une grande partie de la colline sur laquelle il est bâti. … 1Ilya quinze ans à peine, de la cour de l'Albergo dell” Angelo, situé » dans Moteu Roero, on ne voyait pas la tour de Montaldo Roera _ (392 mètres); maintenant, au contraire, on peut déjà apercevoir . quatre mètres environ de sa partie supérieure. … La colline qui sépare les deux villages susnommés étant actuelle- ment encore couverte d’une luxuriante végétation de conifères, on levrait admetire l’exhaussement ou l’affaissement de l’une ou de autre de ces localités, d'autant plus que ce phénomène m'a été onfirmé par de nombreux vieillards et par les personnes les plus ignes de foi, Nous serions donc en présence d’un de ces phénomènes que l’on signale pour prouver les lentes oscillations du soi dans l’in- rieur des continents. Il ne s'agirait donc plus maintenant que de chercher laquelle des deux localités s’est soulevée ou abaïissée, “La nature du terrain et le peu de distance séparant Monteu Rocro de Montaldo Roero rendaient pour moi inadmissible l’une ou "Pautre de ces hypothèses. Je me décidai done à faire, auparavant, M'étude géologique et topographique détaillée de toute la région. De cette étude résulte une conclusion absolument différente de celle me semblait au premier abord la plus naturelle. colline dont je viens de parler, est constituée uniquement par | liocène, que je subdiviserai en trois étages : Au fond des vallées, 1" observe des couches de marnes lsos bleues, très riches en iles bien conservés qui, dans leur ensemble, caractérisent le P/ai- ‘en. Au-dessus on voit une alternance (100 mètres en moyenne) bles et de marnes généralement d’un gris-jaunâtre dans la oi ié inférieure et jaunâtres dans la partie supérieure; les fossiles ont aussi très abondants, mais moins bien dre ils sont Sés, disséminés en général, mais parfois aussi rassemblés en nids Lin et id roue dans les premiers et ne les derniers Lo. RAR an à des intervalles toujours plus rap- chés des lentilles et des petites couches de graviers. On passe Lt" A fie UMR SRE 00 ALT Er AR RERO 130 F. SACCO. — PHÉNOMÈNES ALTIMÉTRIQUES DES CONTINENTS. 7 DÉC. — gulièrement, rappelant les dépôts de plage ou les dépôts de delta. | Ces dépôts, si l’on doit encore les ranger dans l’Astien marin (puis- M qu’ils renferment des bancs d'Huîtres) représentent un faciès littoral; is passent graduellement vers l’ouest à ces terrains fluvio-lacustres que certains géologues appellent Vilafranchien, que d'autres nom- ment Pleistocène, et que d’autres enfin désignent sous le nom d'AUu- « vions pliocènes. C'est dans ces derniers sédiments littoraux que l’on trouve le Mastodon, le Rhinoceros, etc., entraînés par les cours d'eaux, provenant de l'intérieur des terres, à la fin de l'époque pliocène. Passant maintenant de l'examen géologique de la région à son exa- men topographique, nous constatons que, comme dans leur ensemble M les couches inclinent, assez légèrement il est vrai, vers le nord-ouest, elles sont cachées dans cette direction par des dépôts diluviens de la « haute vallée du P6, dont elles constituent presque la continuation ; M vers le sud-est, au contraire, elles présentent presque toujours leurs tranches dénudées et corrodées de manière à constituer de très belles « cathedral-rochs. Des ravins profonds et dangereux, à parois presque verticales, découpent ces collines et déterminent des sortes d’éperons qui, à l'ouest, se relient à la plaine du PÔ, tandis qu'ils s’abaissent = rapidement vers l’est. C'est précisément sur deux de ces prolonge-« ments que sont situés les deux villages de Montaldo Roero et Monteu | Roero, séparés l’un de l’autre par des éperons plus petits qui, comme nous allons le voir, ont produit les phénomènes que nous avons” exposés en commençant. # Ces collines sont sillonnées, comme nous venons de Île dire, par des + ravins profonds au fond desquels courent des petits torrents. Ceux-ci, puissants agents d’érosion, sont alimentés par de nombreuses sources" provenant du niveau d’eau situé à la limite des marnes presque im perméables du Plaisancien et des sables éminemment perméables de l’Astien. | I1 résulte des descriptions géologique et topographique précé dentes que ces collines, constituées presque totalement par des. sables, doivent changer continuellement de forme, surtout dans les” périodes de longues pluies. On peut donc dès à présent prévoir qui 1 dans un temps assez proche, géologiquement parlant, les villages € de Monteu Roero et de Montaldo Roero, ainsi que ceux qui occupent une position analogue, comme San-Stefano Roero, Baldissero d'Alb, k Sommariva Perno, Pocapaglha, eic., devront disparaître par suite l'érosion du terrain sur lequel ils sont bâtis. E Si, après les considérations que nous venons de faire, nous reve: nons à l’examen des phénomènes décrits au commencement de cet note, nous en trouverons aisément l’explication. De fait, la collim ‘ CFA 1885 F. SACCO. —— PHÉNOMÈNES ALTIMÉTRIQUES DES CONTINENTS. 431 qui, il y à quelques années, empêchait de voir, du pont de la Madon- nina, le château de Monfteu Roero est un simple éperon qui, partant u Price del Gallo (426 mètres), descend graduellement au sud-est, et sépare deux ravins profonds qui aboutissent au rio dè Montaldo. Après environ 200 mètres de longueur, cet éperon s'abaisse rapide- ment de 400 à 260 mètres; il est assez boisé d’un côté et à descente rapide de l'autre. ‘On comprend ainsi que, de temps en temps, » surtout dans les époques de grandes pluies, à la suite du gel et du égel, etc., les érosions et les éboulements abaïissent plus ou moins rapidement la crête de la colline. Il résulte de ces faits que certains «points, primitivement masqués les uns aux autres, deviennent ulté- eurement visibles. Le même phénomène s’observe dans l’autre cas ci-dessus men- onné : la tour de #Montaldo Roero qui était invisible de l’Albergo 1 Angelo, est devenue visible depuis quelques années, par suite S éboulements produits à la colline, qui part du plateau de C. erramiana et se dirige vers C. Marucchi. En certains points, la crête e cet éperon à la forme d’une lame de couteau; il s’y produit sou- nt des éboulements d’une partie plus ou moins étendue de la Sur piusieurs points Le régions environnantes on voit donc 5’é- dre l'horizon “trhee ce genre d'étude, on doit avancer bien prudermmment les faits > point tomber dans des hypothèses erronées. En conséquence, qu'il serait nécessaire de vérifier soigneusement plusieurs no par les péoleuen. avant de les admettre dans le ai i se > déduit, soit de l'élévation actuelle des dépôts marins ET À lement pour les terrains tertiaires les plus récents), soit de la même des dépôts et des fossiles qu'ils renferment, — cons- 132 CH, VÉLAIN. =— GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 7 déc. tituera dans l’avenir une branche très intéressante de la géologie:n Ces observations tendront à nous convaincre de plus en plus que. ce qu’on nomme terre ferme est bien loin d’être tel, et se présentée M au contraire animé d’un mouvement continuel presque comparable. (abstraction faite du temps) à celui de la surface de la mer; elles: nous conduiront encore très probablement à saisir les lois générales w qui règlent les lentes oscillations de la croûte terrestre. Il est certain e" que cette étude sera grandement aidée tant par l'observation des 4 oscillations lentes des plages (à la suite des données fournies par les phénomènes naturels et par les hydrographes) que par l'examen de terrassements et des changements qui s’observent dans le régime M des fleuves et des lacs, et par la grande quantité de points géodé- 1 siques qu'on à établis dans ces derniers temps et que l’on continue à à établir sur toute la terre, et principalement dans les régions les plus civilisées. Ces points de repère vérifiés de temps à autre pour | savoir s'ils ont changé de position par rapport au niveau de la mer ou par rapport aux points géodésiques voisins, nous fourniront ; des données très précieuses relativement aux phénomènes dont nous nous occupons. | “4 Ces études, quoique très difficiles, nécessitent beaucoup de pru= dence et de précision; elles doivent être fondées sur un grand M nombre d'observations ; bien qu’elles puissent ne donner de résultat | appréciable que dans un avenir assez éloigné, elles méritent, ce-… pendant, par leur importance, d’être entreprises avec le os grand. intérêt par les géologues. : 5 M. Ch. Vélain fait la communication suivante : Notes géologiques sur la Sibérie orientale, és les obser-. À vations faites par M. Martin, dans son voyage d'exploration du lac Baïkal, du bassin du fleuve Amour, et du lac Khanka, Par M. Ch. Vélain. re Un de nos confrères, M. Martin, qui est en même temps un géo- graphe distingué, consacre depuis trois ans tous ses efforts à l’explo- ration de la Sibérie orientale, sous les auspices et avec l'appui du. gouvernement russe. Un premier voyage effectué en 1882, a eu pour objet l'exploration du lac Baïkal et de la région drainée par le feuve | Amour ; le second, qui vient de se terminer A ne de celui du bassin de la Lena. | Dans chacune de ces explorations M. Martin a fait une ape PEUR ASS) SITUÉ # 1 KT EEE Re TRE "CO x CH. VÉLAIN, — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 1433 LE rAG BAÏKAL ET LA SELENGA, — Le Baïkal est, comme on sait, le plus grand lac d’eau douce de l’Asie centrale; c’est aussi le plus pro- nd. Son étendue, presque égaie à celle des « Méditerranées d’eau uce » de l'Afrique et du Nouveau-Monde (1), est de 34,975 kilo- n ètres Carrés ; en moyenne, sa profondeur dépasse 250 mètres, et le joint le plus profond reconnn atteint 1,400 mètres (2). Sur des dues de plusieurs kilomètres, le fond présente des espaces régu- ment plats à 4,100, 4,200 et même 1,300 mètres au-dessous de pe: ses bords, très escarpés, tombent Point à pic et la ï . plus de 100 mètres. Cette vaste one -d’eau occupe ainsi la je la plus déprimée d’un vaste plateau, à surface reployée, dont Fig. 1. — Carte de la Pranébaikalie\ | cie Lena et de l'Argoun, een affluent d Auot ur, ÿ iticlinal, très aigu, qui donne lieu, presqu’au milieu du lac, rête montagneuse fort élevée, arrivant à 50 mètres de la sur- R parallèle aux “Het d’ Irkoutsk et de la Transbaïkalie, le Tanganiyka 39, 000 kil. A : Huron, 52,000; Michigan, 57,000. 7 LE Es" 4 VER FRS, MR Te ENT 2 LAN DA at NS ARTE Se Le Or VIN). K 4 h y RQ, 1% - à FR Ar +: LRO Fa Tan E L j Mira Fe ue NA | te DAT « jh ne Due ETC ù ch 4h MAT X P ONE 4 pa 134 CH. VÉLAIN. = GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 1 déc. divise en deux bassins d'inégale PAR APTE C'est ainsi un id Ë double, allongé dans le même sens que les collines qui le bordent et. ne dépassent guère l'altitude de 900 mètres; il est alors à remarquer À que cette orientation S.O-N.E, est celle de tous les accidents mon- tagneux de la Sibérie orientale (4). ‘20 Fig2. Coupe en travers du Bäïkal montrant les profondeurs du bassin occidental * {d'apres Elisée Reclus.) <4 BON RÉRRRRERRREE CHAR EEE zok1. 204. K 30/7 £oftle 50 Ki. à À l’exception du delta de ia Selenga, de ceux, marécageux, de la: haute Angara, et de quelques cours d’eau voisins, qui interrompent par la courbe de leurs alluvions, le profil raide des rives du lac, | À toutes les falaises, qui le bordent, sont constituées par une série va- riée de schistes cristallins, interrompue, de place en place, par de. \ puissantes enclaves D nl. de granite et de granulite. = C'est ainsi un granite franc, riche en mica noir, qui forme la l rangée de pics déchiquetés, situés dans le prolongement immédiat des «Rocs déboïisés » de Tounka, entre la vallée de l'Irkoutfsk et l’extré- mité occidentale du Baïkal. Au delà, vers le nord-est,.le sol plissé” qui supporte la ville d’Irkoutsk, est constitué par des gneiss gris, ru" bannés, très micacés, alternant avec des bandes de leptynites gre- L. natifères. Des gneiss à amphibole, encore riches en mica noir, avec. sphène très abondant et distinct à r’œil nu, se développent ensuite. largement sur les côtes basses, moins abruptes, qui bordent la « petite | mer » c’est-à-dire le golfe, étroit et peu profond (63 PA formé par la grande ile d’Olkhon et le rivage ouest. S Une belle granulite rosée euritique, comme celle qu'on observe près de Cannes, sur les bords de la Méditerranée, se présente au tra! vers de ces roches gneissiques, soit en filons minces, les recoupant sous des angles divers, soit sous forme d’apophyses plus puissantes. qui sont alors en rapport avec un massif très étendu de la même roche. Les grandes falaises, qui se dressent à plus de cent mètres. au-dessus du lac, à sa sortie de l’Angara, en sont formées, et ce puise sant massif de granulite se signale, en ce point, par une belle de vision prismatique. | Irkoutsk, la capitale de la Sibérie orientale, est Rte sur le prin- (1) Dibowski et Gadlewski in Elis. Reclus, Géog. univers., 1. VI, p. 735. _ observations de M. Kropotkin, que dans cette même région, entre es deux grands réservoirs d’eau du Baïkal et du Kosogol, principal réceptacle pour la haute Selenga, les deux « Tasses » situées près Due d'anciens es de Débats, pie ns En, dont les coulées ont antérieures à la période SET car elles supportent d'énormes blocs erratiques de granite. Sur le revers Est du lac, on constate, de nouveau, la superposition gneiss franc, d'une se puissante de gneiss amphiboliques qui reparaissent, sur les rives basses de la Selenga, à son débouché dans 2 goufre profond. En partie masqués, en ce point, par des ailuvions qui se prolongent ensuite, dans l’intérieur du lac, en un immense delta large de 30 kilomètres, ils prennent, au dela, beaucoup d’im- portance dans toute la région drainée par ce grand fleuve qui, des- 1dant des montagnes bordières du désert de Gobi, parcourt en- te, en décrivant de brusques détours, une dépression dans le teau accidenté qui s'incline, degré par degré, vers le lac Baïkal. 4 vu associés à des leptynites Honondiss, se prend le zircon, méritent la dtaton de zirconiennes. Fes ee cette série, notamment sur la d. du lac _Baïkal, on Le, des éclogites, riches en grenais rouges Ho les ie à nombre des han buons SEAT par M. Martin mm disposés en lits minces interstratifiés dans le gneiss amphi- du Baïkal et de la selenga. ni Eu à des . D ditiques " pyroxène. On sait de plus, à après Fr : e l’anomite. Une RE d’un ide verdâtre, ts 136 CH. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 7 déc. | nulites à aumphibole, des diorites et des diabases andésitiques. STavonOï (CnAINE DORSALE.) — C’est ensuile une granulite tourma- linifère qui se présente comme prenant la plus large part dans la constitution des contreforts de la haute chaîne du Stayonoi, ligne maîtresse du partage des eaux entre le bassin de la Selenga, versant de l'Océan glacial, et celui du fleuve Amour qui se déverse dans l'océan Pacifique. La route qui réunit le Baïkal à Tchita s'étend, en pente douce, jusqu’au sommet de cette région montagneuse qui offre alors, dans ses parties cenirales, avec une composition semblable, l'aspect du massif des Ballons dans les Vosges. Au-dessus des sombres forèts de pins et de bouleaux, qui en garnissent le pied, s'élèvent, en effet, des dômes gazonnés, qu'accidentent seulement des entassements chaotiques de blocs de granite. C’est ainsi un granite porphyroïde, identique à celui bien connu des Hautes-Chaumes qui forme l’arête principale de cette grande « chaîne dorsale » que les Cosaques dési- gnent sous le nom bien significatif de Goltzi (Roches nues), en raison L de l'aspect dénudé de dômes granitiques qui se développent, que A facon uniforme, au-dessus de la zone des forêts. BassiN DE L'Amour. — Sur le versant oriental de ce massif monta- gneux, en se rendant à Tchita, la capitale de la Transbaïkalie, M. Martin a rencontré une puissante formation de grès rouges argi- M leux, très fragmentaires, en tous points conformes à ceux si déve- loppés dans le Permien des Vosges et de la Forêt Noire. L’analogie se complète par l'apparition, au travers de ces roches grèseuses, de, porphyres pétrosiliceux, les uns compactes avec texture fluidale bien marquée, les autres scoriacés, offrant les colorations claires violacées. ou grisâtres des porphyres permiens des Vosges et de l’Esterel. Une pyroméride des mieux caractérisée et des porphyres vitreux, parmi lesquels se signale un pechstein perlitique chargé de grenats, sont au nombre des échantillons recueillis, en ce point, par M. Martin. Ces grès rouges, avec leurs coulées de porphyre pétrosiliceux sont. alors à rapprocher de ceux déjà signalés comme largement déve- ‘1 loppés dans la Haute Lena, notamment aux environs de Katchouga, soit à 160 kilomètres des sources de ce grand fleuve, qui descend des chaînes riveraines du Baïkal pour se diriger ensuite vers le nord. M Au-delà, vers Nertchinsk, situé au nord de ia Nertcha, à 4 kilo- # mètres de la Chilka, c’est le terrain houiller qui se développe avec: ‘ft veines exploitables. Les roches éruptives, qui forment le cortège habituel de ce terrain, se montrent là nombreuses et variées. Ce sont LM d’abord des microgranulites, les unes à mica noir, les autres à am- phibole, engagées à l’état de galets dans les conglomérats houillers: A ! M085.1 CH. VÉLAIN, —— GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKRALIF, 137 puis, à l'état de filons, se poursuivant avec une grande régularité . au travers des grès et schistes houillers, des porphyres globulaires, | L. de couleur rouge, riches en quartz bipyramidé, comme ceux si déve- . loppés dans le Morvan (Montreuillon, le Maupas, etc.). . Non loin du bec de l’Aiguille ou Strélka, au point même où les … eaux réunies de la Chilka et de l’Argoun donnent lieu au fleuve Amour, le gneiss gris reparaît et se développe sur une grande … étendue. M. Martin l’a observé largement étalé dans les plaines, ’ hautes de 600 mètres, que traverse le fleuve Amour dans son cours _ moyen. Les roches éruptives intercalées sont alors des diabases à … anorthite avec pyroxène ouralitisé, une euphotide à labrador, excep- …tionnellement riche en fer titané et de nouveau des granulites, les unes tourmalinifères, comme celles du versant occidental du Sta- vonoï, les autres à mica noir. . C’est ensuite un grand massif de granite à amphibole qui forme, n travers du gneiss, le barrage du petit Khingan que l'Amour est À obligé de franchir, dans un défilé étroit, pour s'épancher ensuite vers le nord, dans les plaines basses que le Soukhoie sépare de la mer (1). L'Oussourr ex Le Lac KHAnKa. — La seconde partie du voyage de Martin a été consacrée à l'exploration de l'Oussouri, qui dans ie la Sibérie a la limite entre les possessions Russes Ces enéore là un Jac . le han est, en effet, divisé en ee a ties, le « grand ne » Et ue « petit lac », Jia cette fois, ui gnes « Des alin », située à l'est du Diop et Qui Nnece son origine le territoire mandchou pour se développer ensuite du S.0. au N.B. e se terminer, par l'archipel des Chantas, dans le sud de la mer L'OÉRORK est connue des Russes sous le nom de Petit Khingan. 138 CH. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 7 déc. M de 30 centimètres d’eau (1). Ce qu’il perd ainsi en profondeur, il le rachète en étendue, sa surface moyenne dépassant 3,000 kilo- mètres carrés. Dans ces conditions le Khanka peut être considéré comme une inondation permanente ; c'est seulement pendant les moussons d'été, alors que, grossi par ses affluents, {il déborde, au loin, dans la plaine basse qui l'entoure qu’il peut prendre véritablement ce nom de Méditerranée que lui ont appliqué les Chinois. 4 C'est encore le gneïss, avec prédominance ici de micaschistes, qui forme le soubassement de cette région, et les roches éruptives qui ! s'élèvent au travers de ces schistes cristallins, dans le voisinage du lac, sont alors de nature volcanique, Elles se rapportent à des types, bien francs d'andésites à pyroxène, de labradorites augitiques et de basaltes, riches en péridot, à structure ophitique. En ce point s'arrêtent les observations de M. Martin, Sa mission. était du reste terminée; au delà il n’a plus fait qu’une traversée rapide ll È de la région, qui le séparait de Viadivostock, où il devait s’embar- : quer pour le Japon. Le A mn ‘4 L 1À a! Ai ÉTUDE PÉTROGRAPHIQUE DES PRINCIPALES ROCIHES CRISTALLOPHYLLIENNES M DE LA SIBÉRIE ORIENTALE : GNEISS GRIS ET MICASCHISTES, GNEISS AM AMPHIBOLE, AMPHIBOLITES, LEPTYNITES ; CALCAIRES CRISTALLINS, PYROXÉ- NITES, ECLOGITES. | Gneiss gris et Leptynites. — Le gneiss gris, très micacé et nette- M ment feuilleté, qui s'étend sur les deux rives du Baïkal, à son extré- | mité méridionale, présente, avec une composition normale fort simple, la texture habituelle aux roches gneissiques. De larges la-* melles de mica noir, très déchiquetées, forment des lits réguliers, bien orientés, séparés par des bandes quartzo-feldspathiques, où l'orthose et l’oligoclase, également en débris, forment avec le quartz une association granulitique. Le quartz, ici très abondant, offre des” plages étirées, limpices, presque entièrement dépourvues d'inclu-# sions, Les inclusions liquides à bulle mobile, habituellement si fré quentes dans le quartz des gneiss, sont très rares, discontinues, en même temps de dimension très réduite. Il est des plages quartzeuses pu elles font absolument défaut, et cette observation est établie sur l'examen d'un grand nombre de lamelles microscopiques. Quant a x éléments antérieurs au mica noir, ils sont représentés avec quelques * (1) Boudichtchev, Bull. de la Soc. de Géographie, janvier 1808. 1885. _ GH. VÉLAIN, == GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 139 _ grains de fer ox ydulé, par de l’apatite en prismes allongés, isolés, ou inclus dans le mica, et surtout par un sphène grisâtre, en cristaux fusiformes bien développés, qui se rencontre aussi très fréquent, en inclusion, dans le mica, où il apparaît entouré de ces auréoles Fi _ brunes polychroïques, qui se développent habituellement autour du + gircon (1). hi Les leptynites blanches, senaieres, nettement interstratifiées, par i: … lits de deux à trois mètres de puissance, au milieu du gneiss du Baï- kal, offrent, en l’exagérant, la texture granulitique des bandes quare 4 » 4zo-feldspathiques de ce gneiss. L'orthose prédomine et le quartz ut riche en inclusions à bulle spontanément mobile à la tem- … pérature ordinaire. Le mica fait défaut, et ce sont alors de (petits grenats rouges qui, disposés par traîinées continues, assez rappro- chées, communiquent à la roche une allure rubanée. Ces grenais, d'un beau rouge vif appartiennent à la variété almandine ; ils pré- sentent, avec des formes trapézoédriques arrondies, tous les carac- tères si souvent décrits, qu’offrent ces minéraux dans ces conditions, C ’est- à-dire développés hs voie po ire @). Au nombre di > gneiss, qui ebaratt ans le cours moyen du fleuve Amour, au 1 l'Aiguille », plus compact que Le NE et moins micacé P lag J us dans le sens de Long du Éldspaih, qui déter- ns ce gneiss sa texiure PiRRnRe: L’ phase peu abon- ! 2) Rosenbusch, Mik. physiog., 1885, p.259; Renard, Bull, du Mus. royal d'hist, . de Bruxelles, t. T, p.18, 1882, oct. PL O0 NOTE Man: RARES Ge A ROUE AM 1 pe DANS AT AA M +. EE y 4 AR" ORTERr À AR PULA Le ANT ECNE 3 - EP 1: 140 CH. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 7 déc. M l'abondance des éléments antérieurs au mica noir, Le sphène en par- ticulier, en cristaux brunâtres, très allongés, fournissant, le plus souvent, des sections limitées par les faces e!/? o?, forme avec le mica noir des traînées continues (fig, 3). Le rutile est également bien Fig. 3. — Gneiss à sphène de l’Ossourti. (Nicols à 45°: gross. — 100 diam.) A sn 72) # “ WE * à x #1, « PE 4 # AP « S == LIN { ES « MA En IT f CRT \ £ 1 NS pi KR NAN 3. Apatite À J, 1. Rutile; 2. Inclusions de zircon avec aurécles polychroïques; 4. Sphène; 5. Mica noir. IT. 6. Association granulitique d'orthose et de quartz. développé, en grains irréguliers d’un brun rouge, très biréfringents; quelques cristaux quadratiques, plus nets, terminés par les faces at présentent des mâcles multiples suivant b!, L’apatite et le zircon sont" ; aussi fréquents, à l’état d’inclusions, dans le mica noir (2 et 3, fig. 8) n L'orthose est le seul élément feldspathique et ne se présente qu'en petits cristaux, simples ou mâclés, associés au quartz granulitique, dans les zones récentes, quartzo-feldspathiques, très atténuées. Micaschistes de l'Oussouri. — Dans le bassin de l'Oussouri, c'est un gneiss gris, feuilleté comme celui du Baïkal, qui se développe près du he lac Khanka, et la transition se fait avec les micaschistes des F ; “4 ne 1885. CH. VÉLAIN, -— GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. VAI prédominants, par des roches de composition simple qui peuvent . être considérées comme des agrégats schisteux de mica noir, d’or- those et de quartz. Dans ces micaschistes francs, devenus très fissiles, les lamelles de mica noir, brunes, très ice moins déchiquetées que dans le gneiss, mais sans jamais présenter, cependant, de contours polyé- driques réguliers, se montrent couchées à plat, enchevêtrées, et comme soudées entre elles; elles forment ainsi des couches conti- . nues, ondulées, séparées par des lits de quelques millimètres d'épais- . seur, uniquement composés de grains de quartz lenticulaires, juxta- posés, riches en inclusions aqueuses, de dimensions très diverses, et de forme souvent dihexaédrique. Le grenat y abonde, en nu cristaux dodécaédriques, d’un brun rougeâtre, distribués avec une _ certaine régularité entre les feuillets. La présence dans ces grenats, de petits prismes aiguillés de tourmaline et de grains de quartz dé- _ veloppé en crosses arrondies, offrant tous les caractères du quartz de . corrosion, autorise à rapporter leur développement à l’action de la E granulite qui doit faire également partie de ce massif, ainsi qu’en témoignent des galets de ceite roche recueillis par M. Martin dans . les alluvions de l’Oussouri, Une émeraude verte, engagée dans un de ces micaschistes grenatifères, n'a pas d'autre origine. | Gneiss amphibolique. — Ces gneiss, où l'amphibole tend à se substi- Dh. au mica noir, sont de beaucoup les roches les pius intéressantes du massif baïkalien, ce sont aussi les plus répandues. Le sphène y est à ce point donna qu'il peut compter parmi les éléments les plus caractéristiques de la roche. … Un premier état donne lieu à un gneiss, encore très micacé, où lamphibole forme avec le mica de curieuses associations indiquant qu'elle est de consolidation postérieure, car elle l’enveloppe ei pé- nètre, en les remplissant, dans ses parties frangées. …. Ce gneiss, où l’orthose reste prédominant, est celui qui vient direc- tement succéder au gneiss gris sur les rives du Baïkal, aux embou- chures de la Selenga. La proportion d’oligoclase croît avec l'amphi- jole, et finalement, dans la Haute-Selenga, on arrive à un type plus ï basique où HR étant devenue prépondérante, c’est le labra- . dor qui vient s associer à l'oligoclase. Le développement du sphène et du fer titané suit également celui de l’amphibole. C'est, alors que e gneiss à amphibole s'affirme ainsi, que se présentent avec des am- phibolites massives, toutes ces roches exceptionnelles à pyroxène (baïkalite) pyroxénites, éclogites, calcaires cristallins, qui donnent a série gneissique du lac Baïkal son caractère particulier. La figure suivante 4 représente le type le plus franc de ces gneiss cs AN) "4 We Ai dans à Ne Aix AA 149 CH. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. amphiboliques réalisé dans un échantillon recueilli dans la Haute- Selenga, Sa composition peut être exprimée ainsi qu'il suit, en classant les éléments suivant l’ordre de leur développement : Fig. 4 — Gneiss à amphibole de la Selenaa. {Nicols croisés ; gross, = 80 diam.) RAS RSS & SN QUE }) ÈS ANS ni É 1} 6. Oligos *. : 1, Apatite; 2. Fer oxydulé; 3. Sphène; 4. Mica noir; 5. Hornblende; clase ; 7. Orthose; 8. Quartz granulitique. j. (Eléments de consolidation antérieure gu mica noir) : rutile, fer titané, sphène, — Mica noir. 1885. | CH. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE, 143 “0 IE (Eléments de consolidation postérieure) : Amphibole (Horn- | blende), oligoclase, labrador, quartz granulitique. Le #mica notr, très polychroïque, du jaune pâle au vert brunâtre foncé, se présente ici en grandes lamelles déchiquetées comme d’ha- | bitude, mais clairsemées, et comme dispersées au travers des cris- + taux d'amphibole qui les moulent, pénètrent dans les découpures du à mica, et souvent aussi en contiennent des débris à l’état d’inclusions, trahissant bien ainsi leur postériorité, L’hornblende, prédominante, devenue, par suite, l'élément de de de ce gneiss, est en cris- . taux lamelleux, allongés suivant k! g!, toujours très frais, brisés et … nettement orientés. Les sections . g’, très fréquentes, offrent, avec des clivages longiludinaux fins et serrés, quelques terminai- sons suffisamment nettes pour indiquer la face 61 bien développée. _ Celles suivant p, plus rares, présentent souvent des faces mm paral- èles aux clivages faciles. Les mâcles suivant k! sont fréquentes et parfois se multiplient au point de communiquer aux cristaux la constitution polysynihétique des feldspaths tricliniques. Sa biréfrin- gence mesurée avec le compensateur et d’après la méthode proposée jar M. Michel Lévy (4) est de 0,0243. Le sphène, très abondant, in- imement associé aux plages d'amphibole, s’observe en grands cristaux runâtres, fusiformes, ou en sections à angles aigus, cerclées de ir, avec clivages mm bien marqués. La biréfringence énergique st de signe positif. Des sections nettement triangulaires, vraisem- blablement limitées par les faces p et d:, annoncent des mâcles uivant A1, Un polychroïsme, assez rh les amène d'un brun isâtre («) à un brun verdâtre (;). es cristaux, ni ou Ie plus souvent AOUnE dé série de huit à LV ir. servi de point de départ pour le développement du La netieié de ses iormes et de ses propriétés mis ne per- Le NE Rey PO SET AU TER CAN CANAL HA MES A? 4 a Se ne | M a ae À AAx CH. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 1 déc. roche, mais aussi en longs prismes, marqués des clivages ns Ÿ saux caractéristiques, les uns tronçonnés, les autres intacts présen- 4 tant es DER suffisamment nets d’ un clivage interrompu suivant he. *4 ceber de faire res qu'il est alors plus abondant dans les ;. variétés plus riches en mica noir; on l’observe, ainsi, en petits cris Fi taux prismatiques jaunâtres, très biréfringents, pyramidés, isolés, à s ou avec mâcles géniculées, semblables à celles signalées par M. Hagg 1 dans les gabbros (4). Dans les bandes quartzo-feldspathiques, qui se disposent par zones régulièrement alternantes avec les lits amphiboliques, les cristaux de feldspath allongés appartiennent à l’oligoclase; ils monte une association, assez constante, de mâcles très fines, suivant la loi | de l’albite, avec extinctions longitudinales suivant l'arête kg". Le labrador se présente en petits cristaux, offrant un remarquable . À exemple de ces zones concentriques à one optiques variables \ signalées par M. Michel-Lévy (1), qui les indique comme constitués à par une association submicroscopique de lamelles hémitropes. On le | rencontre aussi en grandes plages, présentant de larges lamelles ;: hémitropes grounées suivant la loi de l’aïbite et du périkline, dont les k extinctions atteignent, sans le dépasser, un maximum de 65° dans la zone de symétrie. Le quartz, peu abondant, en petites plages étirées,m à contours sinueux, comme d'habitude, se montre riche en inclu- » sions aqueuses, | 14 Leptynites ampluboliques. — Ces gneiss admettent aussi des bandes. de leptynites très feldspathiques, constitués principalement par de” nombreux cristaux d’oligoclase, dépourvus comme d'habitude de forme extérieure cristalline, mais remarquablement allongés suivante pg', à la manière des microlites et tous orientés dans le sens de la, schistosité, Quelques rares cristaux d’orthose, simples ou mâclés,« très raccourcis, s'observent dans ces traînées feldspathiques qui sen disposent par zones alternantes, séparées par des veinules de quari AD sranulitique, très contracté. 2 Amphibolites zirconiennes. — Ces roches, qui prennent encore t Jarge place dans la constitution de la région gneissique de Îa Seleng 2 tirent leur intérêt particulier du remarquable développement qu'y Æ prend le zircon. Déjà à l’œil nu, sur la tranche de ces roches massives, 7 | toujours fortement colorées dans les tons noirs ou vert-bronze foncé * + 4 (1) Hagg, Unters. über Gabbro, Kiel, 4871. (1) Michel-Lévy, C. R. de l'Institut, 1882, 23 janvier. Se É | Ê / # #2 _ 1885. CH. VÉLAIN. — GÉOZOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 145 on peut le reconnaître, engagé dans l’amphibole lamelleuse, sous + forme de petits prismes bipyramidés d’un brun vif; à cet état de + grands cristaux, il fournit dans les lames minces de belles sections terminées par le pointemenñt #!, bien transparentes et douées de très vives couleurs de polarisation. Les clivages m s’y traduisent par de fines stries, très rapprochées; ceux suivant b! par des cassures plus nettes. Le polychroïsme à peine sensible, se manifeste seulement par des différences d'intensité dans la coloration brune ; des inclusions gazeuses remarquables par leur dimension, et souvent aussi par la netteté de leurs formes polyédriques, qui reproduisent en creux celle du cristal, sont aussi à signaler; les plus volumineuses se montrent entourées, entre les nicols croisés, de la croix noire des verres comprimés, attestant ainsi la tension des gaz contenus dans ces cavités. Ce zircon est, de plus, répandu dans l’amphibole à l’état d'inclusions auréolées, Ces petits cristaux microscopiques sont alors * suffisamment nets avec leurs pointements D‘, pour pouvoir être déter- “ minés avec précision et les auréoles brunes polychroïques qui les | entourent sont remarquablement développées. Ces inclusions, qui * s’observent très nombreuses dans l’amphibole {certaines plages, sur « une étendue de 0®"7 en présentent plus de 20), sont parfois dis- À Fe suivant des lignes droites, parallèles, ou se recoupänt sous | des angles divers en rapport avec la symétrie du cristal. L'amphibole, qui forme la majeure partie de la roche, plus colorée que celle des gneiss encaissants, devient par suite très polychroïque, | elle varie du brun pâle (petit axe d'élasticité) au vert émeraude srand axe) en passant par le vert bouteille (axe moyen). Ses cris- “taux aplatis, lamelleux, enchevêtrés à la manière du mica dans les caschistes, forment des lits épais, séparés par des bandes très roites, où se concentre le quartz, avec de très rares cristaux, en bris, de labrador zoné. Ces deux éléments disloquent parfois les s. amphiboliques et se montrent ainsi nettement postérieurs. ( uant aux éléments antérieurs à l’amphibole, ils sont représentés, ec le zircon, par de l'apaitée en longs prismes clivés, renfermant l'état de poussière fine des granulations violacées qui s’observent ns les sections hexagonales, distribuées en réseaux réguliers, mme dans la néphéline ; par du sphène grisâtre en cristaux déchi- tés associés à du fer titané; enfin, par du rutile bien développé, en mes d'un brun rouge, offrant avec les ages de la pyramide, les macles géniculées habituelles. Amphibolites grenatiféres. — Des roches encore plus massives que précédentes, qui ne paraissent plus constituées, à l'œil nu, que de l'amphibole verte, finement aiguillée, et du grenat, s’observent XIV. 10 SE cristaux de calcite confusément enchevêtrés, les minéraux engagés p vw LAW SS NCAA | CU PPT Lt. ” Éd is VER HAT Ÿ & 1h L DS" 4 M (4 ta6 CH, VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE, 7 déc. également, engagées en amas irréguliers, dans les gneiss amphibo- 1 liques de la Transbaïkalie. Des prismes aiguillés d’hornblende, soi- ral gneusement enchevêtrés, forment alors un feutrage serré, d’un vert 4 sombre sur lequel noséoitetit, avec leur coloration rouge, de gros 4 grenats, alignés par files régulières. 1 L'analyse microscopique ajoute, à cette composition fort simple, de 4 petites lamelles de mèca now, irès polychroïques, du jaune pâle au M brun foncé, enchâssées dans les lifs amphiboliques ; du sphène gri- 4 sâtre en grands cristaux déchiquetés,très rugueux,dichroïques malgré … D. leur faible coloration, associés à du fer titané en belles grilles hexa- { gonales ; du quartz, plus abondant que dans les amphibolites précé- dentes, encore nettement secondaire, se présentant en grains irrée 4 guliers, limpides, homogènes entre les nicols croisés, disposés pars petites veines discontinues, mais encore bien orientées et en chapelet. Le feldspath, quand il existe, ce qui ne s’observe qu 'exeantio noel e ment, est ioujours rat iriclinique, et se décompose en 2 une multitude de lamelles hémitropes, groupées suivant la loi de l’albite, réduites souvent au point de se traduire en lumière polarisée par un simple trait, qui présentent, avec les propriétés optiques, … tous les caractères de l’oligoclase. L'hornblende, en longs prismes aiguillés, souvent terminés, et disposés par faisceaux, d’un vert pâle, « moins polychroïque que la précédente, se rapporte aux variétés peu ferrugineuses, tendant vers l’actinote. mn Le grenat, devenu très abondant au point de constituer, par placesyn ; de véritables grenatites (4), est en gros cristaux dodécaédriques d'un brun rouge, dont le diamètre varie de 0,02 à 0,06, appartenant, comme d'habitude, à la variété almandine, C’est leur disposition, | ù très remarquable, en lits parallèles, alternant avec grande régularité, qui donne à ces amphibolites une apparence stratiforme. En iames minces, la seule particularité intéressante à noter est l'abondance | des inciusions; tous les éléments de la roche encaissante s’y ve vent, à l'état de débris, noyés dans la masse isotrope du grenat, et ce sans que leur parallélisme soit détruit, à ce point que certains d’entre > * eux, les plus volumineux, semblent présenter au centre un fragmen ; atraché à l’amphibolite. Ils offrent ainsi ur exemple remarquable | je leur développement dans la roche par voie métamorphique. … É C'aleaires cristallins, — Dans ces calcaires, constitués par de larg sont eux-mêmes distribués sans ordre, ou le plus En groupés (1) La collection de M. Martin présente un échantillon qui n’est plus rénstll ) que par de l’amphibole et du grenat, intimement associés, avec quelques pa Le à lettes de mica noir, du sphène et du fer oxÿdulé titanifère assez abondant » 4885. Ge VÉLAIN. — GÉOLOGIE DB LA TRANSBAÏKAUIE. 147 amasgranulaires irréguliers : en aucun point on n’observe l'apparence stratiforme propre aux roches gneissiques. Aux éléments distincts à Pœil nu, pyrozène, ‘grenat, fer oxydulé, mica, l'analyse microsco- * piqueajoute un silicate Fo de magnésie et de fer fluorifère, la chondrodite. … L'élément dominant est un pyroxène d’un vert grisâtre, en grains W irréguliers, brillants, ou parfois en cristaux, assez nets, pour per- … mettre de lui attribuer la forme d’un prisme rectangulaire offrant la Combinaison simple k‘g'p. Facilement fusible au chalumeau en un verre grisâtre, semi-transparent ; sa colorationrose bien accusée, qu’on . obtient avec la solution d’azotate de cobalt hydraté atteste une forte proportion de magnésie ; il résiste aux acides; sa densité — 3,98. Il . doit se rapporter ainsi à cette variété vert-sombre de Hopside dé- signée sous le nom de baïkalite. L'examen comparatif d’un cristal authentique de baïkalite provenant de la rivière Slüdianka (côte es lu Baïkal) et qui m'a été communiqué par M. Bertrand, est venu confirmer cette détermination. En lames minces, ce pyroxène se montre incolore, ou faiblement teinté de vert très pâle, complèle- ment dépourvu de polychroïsme, et doué d’un pouvoir biréfringent | bi in énergique. Sa biréfringence maxima, &-Y — 0,029, d’après une a pue faite par M, Lacroix à crue x e Le ue pm" ; Dtient cette variété magnésienne de Mélanite qu’on désigne nom de colophonile et qu on sat sue si répandue dans les 4e. 7e) EAU UANE qu 148 : CH. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 4 L ET L ques minces de 0,03, il se comporte comme une substance abso- #4 lument isotrope et se montre dépourvu de ces cassures irrégulières # habituellement si fréquentes dans les grenats; les inclusions y font aussi absolument défaut. Il offre alors cette particularité remarquable de former, avec le pyroxène, de remarquables associations pegma- toïdes ; il se développe au milieu des grandes plages de baïkalite sous … ÿ forme de coins et de crosses arrondies. La figure 5 donne un bon. À Fig. 5. Caicaire cristallin du lac de Baïkal (Nicols croisés; gross. — 80 diam.) se 1. Apatite; 2. Fer oxydulé ; 3. Chondrodite; 4. Baïkalite; 5. Colophonite; S “2 | 6. Calcite. “ÉTÉ exemple de cette disposition. La chondrodite plus rare que les élé« ments qui précèdent, est en cristaux arrondis, fournissant des sec- tions d’un diamètre moyen de 0"®8, tantôt incolores, tantôt nette“ ment polychroïques dans les teintes jaunes, ce qui permet de Ja. distinguer du péridot dont elle possède l’action vive sur la lumière | polarisée, l'aspect rugueux de la surface, et les cassures irrégulièress: 1885, CH. VÉLAIN. == GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIF, 449 Pabsence de clivage est aussi à noter et sa biréfringence maxima — à 6,038 est la même que celle du péridot. Quelques cristaux se pré- * sentent maclés suivantp (4). Le mica abondant par places en petites “ lamelles peu déchiquetées, nettement clivées, est incolore, uniaxe & où tout au moins à deux axes très rapprochés (2 E— 0° à 1°), Le ; fer oxydulé se présente en petits cristaux octaédriques inclus dans * le pyroxène et surtout, en grandes sections à contours irréguliers … engagées dans les amas cristailins. La calcite encaissante est en à grandes plages à orientation unique, rarement maclées; ceiles peu …. inclinées relativement à a‘ présentent les traces des trois clivages … faciles rectilignes, très régulières et d'une extrême finesse, s'en- fre-croisant sous des angles de 120», _ ROCHES EXCEPTIONNELLES, — À° Æclogites. — C'est encore la baïka- | dite qui forme l'élément dominant des éclogites schisteuses qui se: présentent interstratifiés, en lits minces, au milieu des gneïss am- phiboliques Sur la côte est du lac Baïkal, près de l'embouchure de la « Selenga. Elle est alors notablement plus verte et plus transparente _ que celle engagée dans le calcaire, et se montre, sans présenter de 4 contours géométriques appréciables, comme constituant le fond d’une roche cristalline, sur le ton vert de laquelle tranchent de petits grenats d’un rouge pâle, dont le plus grand diamètre ne dépasse -suère 0,02; ce sont alors ces grenats, très nornbreux, et nettement Dose par files continues, qui joints à de petits cristaux incolores “fibreux, communiquent à la roche sa schistosité; par places on bserve disposées, de même dans le sens de cette schistosité, de pe- 4 tes lamelles miroitantes de Fee blanc d'argent te à plat. ie x très forte, c’est-à-dire égale à 0,29. Des macles suivant h!, avec axe de rotation perpendiculaire, sont fréquentes. Les incelu- S) ons, très rares, se limitent à quelques cristaux octaédriques de fer y tres Le ne irès abondant, montre ses sections, colorées en ue Cette détermination a été confirmée par MM. Michel-Lévy et Lacroix qui tfait de la Chondrodite, qu'on sait maintenant être fréquente, à cet état de cris- ux/ arrondis dans les calcaires cristallins du gneiss, une étude approfondie, isotropes, souvent serrés les uns contre les autres, sans pour cela * paraître déformées. Leurs angles restent vifs et leurs contours, sr 14 nets, indiquent, comme constante, la forme du rhombododécaèdre, ce que l'observation à l’œil permettait déjà de constater. Le minéral fibreux, qui s’allonge également dans le sens de la schistosité, sa. montre le plus souvent fusiforme où mal terminé ; ses propriétés op- tiques permettent de reconnaître qu'il esi monoclinique et que la. ; bissectrice est positive. Le mica (muscovite) se présente clairsemé en M grandes lamelles allongées, incolores, dépourvues de dichroïsme, marquées de clivages fins et serrés. Les extinctions se font sui vant des traces de clivages, et les deux axes optiques sont très | écartés (pv); par places on observe de beaux cristaux de rutile d'un brun rouge, en grains mamelonnés. Enfin au travers des traînées 4 schisteuses formées par ces éléments, on remarque, çà et là, de ‘4 grandes plages de quartz granulitique limpide et dépourvu d'inclu- sions. Si on classe ces minéraux constituants dans l’ordre d'apraris il # tion, on obtient la série suivante : | 12h I. Rutile, fer oxydulé, grenat. f De IF. Minéral fibreux?, baïkalite, mica hlanc, quartz granulitique. | L'Éclogite massive, de coloration plus sombre, et plus riche en. grenat, que M. Martin a recueillie dans le cours inférieur de la ee lenga se rapporte au type franc de léclogite, si on admet avec M. Reïiss que ce nom doit être réservé aux agrégats cristallins d'om- phazite et de grenat, admettant comme éléments accessoires V'am- phibole et le disthène (1). Elle est en effet constituée par los ; tion de ces éléments. S L ’omphazite, bien développée, s’y présente en petits prismes raccour+ | cis, d’un vert clair, très biréfringents (dans les tons jaunes et rouges « entre les nicols croisés) ; son polychroïsme est à peine sensible, si signe positif. Des sections rectangulaires, fréquentes, sont marquées de clivages transversaux nombreux, et recoupées sous des angles de. 4 87° à 93°, par des fentes moins régulières, discontinues et “ à l'allongement du cristal. Get allongement se fait suivant k'g! et. extinctions dans cette zone vont jusqu’à un maximum de 45°. ; Dans les sections transversales, toujours rares, les faces A! ét g! pas raissent également développées, et les extinctions se font comme” dans l'augite, suivant la bissectrice des clivages. Le grenat, prédomi=M nant par le nombre et la dimension de ces cristaux d’un jaune bru=m (1) Dr Reiss : Unters über d. Zusammensetzung d. Eklogits. Miner. Mit ei ; v. Tschermæk. t. 4: 1878, p. 165 et suiv. À 1885. GE, VÉLAIN. = GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE, 154 nâtre assez clair, doit appartenir à la variété grossularre. De gros cristaux, en saillie sur la roche, présentent les faces du rhombodo- décaédre bt, bien développées, miroitantes et marquées parfois de stries fines parallèles aux côtés. Ils s’attaquent facilement dans l'acide chlorhydrique et fournissent, au chalumeau, une perle peu colorée … non magnétique. Dans les sections minces, la netteté de leurs _ formes, la vivacité de leur arêtes, leur transparence, leur relief très prononcé sont tous autant de faits intéressants à noter. Complète- ment isotropes, ils se montrent en lumière naturelle, très craquelés avec la surface chagrinée caractéristique et presque dépourvus d’in- . clusions. Quelques pores à gaz, des granulations opaques mal défi. nies, se remarquent parfois localisées au centre des cristaux. ._ Le disthène, qui se signale aussi par son abondance, est distribué à assez régulièrement dans toute la roche sous ia forme de prismes incolores, allongés, suivant m ft, le plus souvent maclés; plus rare- ment on l’observe en agrégats fibreux. Des macles multiples sui- yant 4! avec axe de rotation, parallèle à l'intersection des faces 9! et h!, donnent naissance à des cristaux composés d’une série de lamelles hémitropes (6 à 8), dont les extinctions sont symétriques de part et d'autre de la ligne de macle. Dans les sections longitudinales qui se | présentent, dans le cas de cristaux isolés, sous la forme d'hexagones ès allongés, ces extinctions, atteignent, sans les dépasser, un maxi- mum de 30°: en lumière naturelle on les voit traversées par defnom- breuses fentes de clivages, les unes longitudinales et fasciculées (cli- iges suivant m et 4), s'arrêtant ayant d'atteindre l'extrémité infé- eure du cristal, et nombreuses au point de lui communiquer un pect fibreux: les autres iransversales, moïns nettes (cliv. suiv. p.), semblent parfois ondulées. : es inclusions, toujours rares, sont Honitéde. à de petits cristaux décaédriques de grenat jaune qui rachètent, en quelque sorte, leur eté par leur dimension, Ils peuvent atteindre en effet, jusqu'à 104, et quand on les observe ainsi, à l’état d’inclusion, dans le dis- \ène, ils occupent presque toute la largeur de la section qui paraît, ïtre les nicols croisés, comme entaillée à l’emporte-pièce, ces renats étant complètement isotropes comme ceux engagés, à l’état ristaux anciens, dans Îa roche. Le mica blanc, très distinct à lœil nu, en petites Los nacrées n blanc d'argent, se présente dans les sections minces sous deux Lais bien particuliers : en fibres blanchätres, d’aspect sériciteux, ndulées ou bizarrement contournées: en lamelles hexagonales ou hombiques transparentes, neitement clivées, offrant tous les carac- es de la muscovite, Les fibres d'aspect sériciteux, se parent, de Le k A (| À È A2 … Fe PET Fs 24 : k MT A EU SE 152 CH. VÉLAIN, — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. "7 déc, même, de colorations vives et irrisées dans la lumière polarisée etse résolvent, aux forts grossissements, en petites aiguilles transparentes qui s'éteignent longitudinalement. F8 L'amphibole appartient aux variétés magnésiennes et peu ferrifères confinant à l’actinote: elle est presque incolore, d’un polychroisme 4 | faible, Seules les Prise perpendiculaires au plan de symétrie g'se « montrent d’un vert d'émeraude, très pâle suivant «, qui devient bru- « nâtre suivant £; ces sections, très allongées, sont marquées des ch- vages à 124° caractéristiques, assez nets et assez nombreux pour donner l’image d’un réseau régulier à mailles fines ; leursextinctions « se font suivant la bissectrice de ces clivages. Ces nr sont moins à nets dans la zone hig! et l'angle d'extinction atteint 45°. Les macles suivant k! sont très rares, par contre les cristaux, en s’accolant les « uns aux autres, forment parfois des c'pRRes polysynthétiques d'o- | rientations SU “À Pyroxénite. — Cette roche encore {massive et de coloration claire, - qui ne forme qu’une couche peu étendue subordonnée aux gneiss amphiboliques de la Selenga, est essentiellement constituée par un pyroxène veri, disposé en grands cristaux, largement étalés et parais- sant Éénlement développés dans tous les sens. Quelques cristaux d'anorthite, très fins, offrant avec les extinctions caractéristiques, des : macles multiples suivant la triple association des lois de Carlsbad, de l’albite et du perikline, du fer titané plus ancien, en belles ee hexagonales, complètent sa composition fort simple. L'agatite y est fort rare et ne s’observe guère qu'à l'état d'inde sions dans le pyroxène. Une seule prépzration, obtenue dans un à échantillon recueilli près de l'embouchure de la Selenga, renferme quelques cristaux de sphène fusiforme de dimensions très réduites, ‘avec un minéral brunâtre, en petits prismes allongés incolores très. biréfringents, présentant des extinctions longitudinales et tous Se caractères attribués à la zoisite rhombique, dans les Éclogites par Reiss (1), (l’angle du prisme est de 416 16°). III ROCHES ÉRUPTIVES ANCIENNES DE LA SIBÉRIE ORIENTALE. Âo GRANITES ET GRANULITES. — Granite. — Le granite, qui s'élève. au travers du gneiss, à l'extrémité occidentale du lac Baïkal, appar =. tient au type à grains fins, de couleur toujours claire, blanche où grisâtre, si répandu dans {les Vosges (Gérardmer, Le Tanet, Re {4) Loc. cit. p. 130.) 1885, CH. VÉLAIN. — CÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 153 tournemer, vallée de la Vologne, etc.), dans le Limousin (granite à - pavé de Limoges), ainsi qu'en Bretagne. On y observe : …_ J. (1) Apatite assez abondante, notamment à l’état d’inclusion dans fi le mica noir ; z#rcon concentré, de même, dans le mica noir, er petits _ cristaux, très réfringents, auréolés, plus rare en prismes quadrati- \ ques bipyramidés, isolés ; mica noir, très polychroïque, à un axe …. optique, à contours parfois hexagonaux, le plus souvent, en petites à lamelles, portant des traces de brisure et de corrosion manifestes; …. oligoclase et orthose également en débris. … 11. Oréhose en grandes plages, à contours souvent géométriques, très clivées, présentant de nombreux exemples de ces bandes con- centriques à propriétés optiques variables qu'offrent certains or- thoses tendant au microcline. Des sections bien nettes, suivant g1, … avec l'angle aigu de 63°55 caractéristique, contenant le plan des axes optiques, annoncent que l'orthose appartient ici à la variété non . déformée:; quartz, dépourvu de formes extérieures cristallines, en | plages étirées, à contours sinueux, moulant les éléments précédents vs formant avec l’orthose récent le ciment de la roche. … Ji. Traces peu accusées de chlorite et de limonite infiltrée dans 2 es fissures et clivages des feldspaths. | * Granite porphyroïde. — Ge granite, qui forme dans les parties cen- Ro de la chaîne du Sablonoï, à son passage entre Jerawinsk et . Tchita, ces cimes remarquablement arrondies que nous avons déjà ignalées, représente encore là, une variété intéressante de granite en connue pour l'étendue des massifs qu’elle forme dans les Vosges 0) des Ballons), dans le Morvan (Alligny, Lormes), dans le Co- tin (Cherbourg, Flamanville) et dans beaucoup d’auires régions (Bre agne, Plateau central, Pyrénées, etc.). De grands cristaux d'orthose, blancs ou grisâtres, allongés suivant y le plus souvent maclés (macle de Carlsbad) tranchent sur une te cristalline à grains moyens, assez compacte. La biotite d’un ) in-tombac très foncé, est abondante en paillettes hexagonales, peu déchiquetées. Le quartz en grains vitreux, étirés, offre sous le microscope de grandes plages limpides, bien homogènes s’éteignant * d nu seul coup. Des inclusions liquides de dimensions et de formes ÿ très no remplies soit par des liquides chlorurés (avec un ou Fate ; ins ee ac res et celles qui vont suivre, le chiffre i, s'applique, > s la notation établie par MM. Fouqué et Michel-Lévy (Mineral. microg.), aux raux de première consolidation ; le chiffre II à ceux de consolidation pos- eure, formant le ciment de la roche ; le chiffre III, aux éléments dont le déve- loppement doit être attribué à des actions secondaires, contemporaines ou posté- rieures à son émission. 154 CH. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE, 7 déc, deux cristaux cubiques de chlorure de sodium), soit par de l'acide "à carbonique condensé, sont nombreuses et disposées par files, suis « vant des lignes droites entre-croisées, s’arrêtant avant d'atteindre M le bord du cristal, Le feldspath prédomine, l’oligoclase et l'orthose se présentant dans les deux temps de consolidation. C’est l’orthose “ récent qui constitue les grands cristaux porphyroïdes; il offre alors “ des formes nettement géométriques, où s’observent les combinaisons * mtpgtatb'/,. L'oligoclase développé, dans ces mêmes conditions, prés … . sente de larges plages granitoïdes à contours irréguliers, constituées par un grand nombre de lamelles hémitropes, groupées suivant les lois de l’albite et de Baveno. La macle de Carlsbad s’observe plus rarement, Aux éléments accessoires, antérieurs au mica noir, signalés « dans le granite précédent (apatite et zircon), il faut ajouter ici le « sphène et surtout l’amphibole, qui se présente en petits cristaux | d’un vert pâle, d’un polychroïsme faible et variable du vert émeraude « au vert plus foncé; tous sont nettement clivés, avec macles fré quentes suivant h! (À). 4 Granite à amphibole. — Ge granite, très étendu sur les deux rie ‘4 du fleuve Amour, dans sa traversée du Daousse-alin, au défilé du 24 Petit Khingan, reproduit alors, trait pour trait, un type remarquable, M très répandu dans les Vosges, où il constitue, dans leur entier, les ballons de Servance et d'Alsace, le massif très étendu de la Bresse et celui non moins important de Sainte-Marie-aux-Mines. L’amphibole " devient ici l'élément caractéristique de cette roche qui mérite encore « le nom de porphyroïde en raison du développement qu'y prennent de grands cristaux de feldspath récent. C’est spécialement le ds à à amphibole de la Bresse qui est là bien représenté. Ses éléments se. disposent dans l’ordre suivant : j I. Apatite, très abondante, soit en cristaux isolés, distribués dans toute la roche, offrant cette particularité de présenter des formes « raccourcies, globuleuses, soit, et surtout, en inclusion dans le mica… et l’amphibole (2); fer oxydulé, en petits eristaux octaédriques inclus dans l’apatite et le mica noir; sphère, en cristaux bien 16} n d’un brun-rougeûtre, plus rares, offrant de belles sections Lots éo nt ‘+ - CUS 1 14 + #3 à D (1) La présence de l’amphibole à cet état accidentel est constante dans les gra = nites porphyroïdes des Vosges. M. Ch. Barrois l’a indiquée aussi comme étant un des traits caractéristiques du granite porphyroïde de Rostrenen. (Ann. de la See géol. du Nord, t. XII, p. 7, 1884). A (2) Il est de ces cristaux qui sont littéralement bourrés de ces inciusions d'apae tite, disposés, avec une grande régularité, suivant les plans de symétrie du cristal circonstance qui se produit fréquemment dans le granite à amphihole de | Bresse. “3. à CH, VÉLAIN. => GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE, 455 | allengées, marquées de cassures irrégulières et de clivages suivant . mm; mica brun, à deux axes optiques très rapprochés autour d'une issectrice haie: sensiblement perpendiculaire à Ja base, très Jolychroïque, (du brun foncé au jaune pâle), en petites lamelles, très livées, enchevêtrées et surtout en sections parallèles à p, neitement Rexagonales, restant alors rigoureusement éteintes entre les nicols roisés. On y observe, avec l’apatite et le fer oxydulé déjà cités, de elles auréoles brunes, douées d’un polychroïsme plus intense en- core que celui du mica et développées autour de petits cristaux biré- fringents dont la nature (zircon ou sphène} ne peut être déterminés vec précision. L'amphibole prédominante, presque incolore et par suite faible- ent polychroïque, d’un jaune très pâle au vert plus accusé se pré- sente en grandes sections, allongées suivant 4! g', offrant, avec des | l faciles m m, très D des extinciions Poeme Ne hssiition: de uno multiples et très régulières ions les de l’albite et de Carlsbad. . Ce sont ensuite de grandes plages d’orthose à structure remar- ablement zonée, qui fournissent dans la roche les cristaux dits ement postérieur à tous ces éléments. Il contient de nombreuses usions liquides ou gazeuses, condensées le plus souvent dans les ‘centrales du cristal. el — Les redque qui prennent, comme on l'a vu pré- 156 CH. VÉLAIN. -—— GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 7 déc. lé, centue, comme il est d'usage, dans les pegmatites qui en dérivent M et qui le présentent concentré, par places, en grandes lames hexago- 1 nales, d’un blanc argentin, empilées, comme dans les pegmatites “x des Vosges (Saint-Nabord) et des Pyrénées (Cauterets), C’est princi- palement, dans les deux puissants massifs du Sablonoïet du Daousse- u | alin, que ces accidents pegmatoïdes sont les mieux développés, et À la granulite encaissante devient fourmalinifère. La tourmaline qui. À peut compter, comme on sait, parmi les éléments les plus caractéris- L tiques de la granulite, se substitue alors au mica blanc et s’observe 4 4 en petits prismes aiguillés, très polychroïques distribués, non seule: ment, dans toute la roche mais aussi engagés dans le quartz au point à de constituer de véritables kyalotourmalites microscopiques. Le quartz ke est alors largement développé en grandes plages, qui se comportent, « entre les nicols croisés, comme constituées par des macles mul tiples, avec pénétrations irrégulières à la manière du quartz laïteux n. des filons métallifères. “a D Les granulites à mica noir, avec orthose abondant en cristaux an 4 ciens, contiennent de beaux zircons prismés, très biréfringents, avec £: du fer oxydulé titanifère. Celles du lac Baïkal, qui es ME ce type micacé, contiennent de nombreux grenats, presque incolores 3 à angles vifs, bien terminés; les plus petits, contenus en inciusions dans le quartz granulitique, simulent, entre les nicols croisés, des M cristaux négatifs ; leurs contours octogonaux et leur surface rugueuse ; - en lumière naturelle détruit bien vite l'illusion. £ Le trait dominant dans ces granulites sibériennes c’est, avec leur richesse en mica blanc, l'abondance du microcline, qui constitue M souvent avec le quartz granulitique très contracté, auquel il est inti mement associé, la majeure partie de la roche, réduite ainsi à ses 4 éléments du second temps. L’oligoclase peut compter aussi comme. l'élément feldspathique de consolidation ancienne le plus cons" tant, notamment dans les granulites à amphiboles, où il devient M prédominant. 13 Granulites à amphibole. — L'oligoclase se présente, en “effet, dans ces roches qui représentent un type plus basique que les précédentes, \ en larges cristaux, anciens également développés dans tous les sens, | et en cristaux, plus petits, allongés suivant pg', composés uniquement de deux ou trois séries de lameiles hémitropes, suivant la loi de Val bite, associés au quartz granulitique dans le second temps. L'art phibole ancienne est alors à rapporter aux variétés ferrugineuses de a. hornblende, autant qu’on en peut juger par les fragments, très poly- | chroïques (du brun pâle, au vert émeraude, par le vert bouteille restés intacts au centre des cristaux. Cette amphibole se montre, en Ru CH. VÉLAIN. -— GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. 157 effet, en tout ou partie, chloritisée avec développement secondaire de ‘er oxydulé et d'épidote; des cristaux de sphène grisâtre, très réfrin- genis et d'une grande netteté, associés à du er ftané, figurent parmi les éléments anciens. Il est alors à remarquer que ces granu- lites à amphibole chloritisée, avec oligoclase prédominant, se pré- sentent exclusivement dans la région des gneiss amphiboliques de la Selenga; il devient vraisemblable d'admettre que cette modifi- cation de l'amphibole et l’enrichissement de la roche en feldspath trichinique sont dus à l'influence des roches traversées. La granulite a subi, dans ces conditions, une action endomorphique comparable fi j celle qui, dans les Alpes occidentales, amène la granulite massive l à l’état de protogyne, quand elle pénètre dans les schistes amphibo- h liques et chloriteux, ainsi que l’ont démontré les remarquables obser- * vations de M. Lory (1). 2° Dronites et DraBases. — Ces roches qui ne se présentent, cette | fois, qu’en filons minces au travers des roches précédentes, sont de …— composition simple. Les premières, à gros grains (diorites), consti- : _ tuées par une association granitoide, de fer titané, de sphène, d’am- . phibole (hornblende) de mica noir et d’oligociase, admettent, comme … éléments accidentels l’apatite et le sphène. Chez les secondes deve- nues vertes et compactes, c’est le pyroxène avec du fer oxydulé, qui _ s'associe à l’oligoclase ; le fer titané et le sphène deviennent acci- dentels. Dans le bassin du fleuve Amour, un type plus basique est : réalisé dans une belle diabase granitoïde à anorthite, … Diorites. — Dans les diorites de la Selenga, l’amphiôole postérieure au feldspath, appartient aux variétés ferrugineuses de la hornblende, son polychroïsme, très marqué, l'amène du brun foncé au vert pâle. Des, macles multiples, suivant #', avec orientations variées, sont … fréquentes. Le mica noir, également très polychroïque, à contours . souvent hexagonaux, est engagé dans les plages d'amphibole; l'apatite jh ’y trouve condensée à l'état d'inclusions; on ne l’observe pas dans la roche en cristaux isolés. Le sphène, en cristaux fusiformes d'an brun | jaunâtre, et le fer titané, en lamelles hexagonales très découpées, sont abondants. Les cristaux d’oigoclase, (macle de Carisbad et de l’albite), irès frais, moulés par l’'amphibole, sont sensiblement allongés svi- if vant p.g". Getie tendance marquée à la structure ophitique est sur- tout bien marquée dans une diorite micacée, également andésitique, ( qui se présente, au travers du gneiss, sur le trajet du fleuve Amour. 14 Diabases. — Dans les diabases qui sont plus récentes, M. Martin ÿ à) M. Lory. Aperçu sommaire sur la structure géologique des Alpes occiden- tales, p, 12, CRDI Er 1885. 158 CH, VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏRALIE. 1 déc . les ayant observées en filons au travers des diorites, des plages ireée 1 gulières de pyroæène brunâtre, non polychroïque, avec clivages mm interrompus, plus nets suivant k!, enveloppent nettement de grands 1 cristaux d'oligoclase maclés suivant les lois de lalbité et di périkline. 1 Comme éléments de première consolidation, on ne remarque plus w ne. que du fer oxydulé octaédrique, assez abondant, et plus rarement à du fer titané avec enduits de sphène (leucoxène). te Ici rs par suite de l'allongement manifeste de l'oligoclase | suivant p g!, une tendance à la structure ophitique est bien ns quée. (5 Diabase à anorthite. — Une diabase, plus hésite, s'observe en lon mince, dans cette bande gneissique qui reparaît sur le fleuve Amouf | au moment où, par suite de la réunion de la Chilka et de l'Argoun, - au « Bec de l’Aiguille », il mérite véritablement cé nom. CE me alors de grands cristaux d’anorthite, également développés dans tous : les sens, offrant, avec la triple association des macles de Carlsbad, de. l'albite et du périkline, une belle structure zonée, qui se trouvent | 3 moulés par du pyroxène, en partie ouralitisé. Un spkène authen- tique, grisâtre, ét du /er ox ydulé, très abondant, se a 43 l’état de cristaux anciens. [17 On observe, en outre, dé la chlorite et Het petit cristaux Si d’épidote secondaire, développés aux dépens du pyroxèñe, qui, de. beaucoup, est l’élément prédominant de cette diabase, à texture es franchement granitoïde. D 3° EUPHOTIDE. — Dans ce même massif, où se rasdilent nombrèu: x. les filons de diorités et de diabases, l’affleurement d’euphotide, ob servé par M. Martin est constitué par une roche granitoïde à grandés. parties, présentant une association de diallage lamelleux, vert-foncém à reflets métalliques et de feldspath mat, verdätre. : 1 Cette roche (fig. 6) se fait alors remarquer par le développement qu'y prennent de grands cristaux de fer titané, profondément déchi=M quetés, qui constituent avec du sphène, assez abondant, en cristaux | bien nets d'un jaune brunâtre, sensiblement polychroïques, et æ ) l'apatile les éléments anciens de la roche. Le diallage, très franc, fournit de grandes plages, à contours irréguliers, presque incolores, marquées seulement et cela avec beaucoup de netteté, par les stries et les inclusions caractéristiques, suivant ', qui servent de bissec- trice aux clivages m m, C'est ce diallage qui forme le fond de Ja roche; il cavelétié; à avec k les éléments anciens précédemment cités, de grands cristaux pt plagioclase offrant tous les caractères et les propriétés Dane dus labrador. LA 41885. CH. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE, 159 Onobserve également, avésquelques cristaux de pyrite, une chlo- rite d’un brun-vert émeraude, sensiblement polychroïque, dont le Fig. 6. F'uphotide & anorthite de la Chilka. à bite (Nicols à 45°; gross. — 60 diam.) CR À. 1. Fer titané; 2. Apatite; 3. Sphène: I]. 4, Diailage ; 5. Anorthite ; I, 6. Chlorite, | signe st négalit, qui, en s ‘infilirant dans les fissures et plans de cli- vages du feldspath, lui communique sa coloration verte. …._ Z° Microcranuutes. Microgranultes à mica noër. — Ces Micro- anulites engagées, à l’état de galets et de blocs roulés dans les | lomérats houillers de Nertchinsk, avec leur mica noir très abon- nt, leurs gros cristaux de quartz bipyramides à pointements ar- ndis, ceux, non moins bien développés d’orthose maclés, engagés ns une pâte cryptocristalline grisâtre, représentent le type bien n au des porphyres granitoides de la Loire; la pâte, qui enveloppe 4, pus ces cristaux anciens, se résout, en elfet, sous le microscope, en 1 déc. une association microgranulitique ou micropegmatoïde de quartz La = GÉOLOGIE DH LA TRANSBAÏKALIE. CH. VÉLAIN. 160 t d’orthose. Cette dernière texture prédomine dans la pâte des mi- Ca A Fig. 7. — Microgranulite à mica now de Nertchinsk. (Nicols croisés ; gross. — 80 diam.) rl € Le MC = K le) 1 Ÿ = ATITE : : /. 27 ; 7 $ 2/11 ; < #: TON LE LS PORT TE SES IRAQ A SAS (ar À + % és, p, 4 {| > æ ES D 4 i L L'ART FT, \ NI eX de j ee Sy apatite ; 3. Oligociase; dé Quartz Orthose; 3 2e ioné d’ 1, Micà noir avec inclus Le IQuée 4 dihexaédr Micropegmatite ; Quartz granuli tiqué. 6 HS crogranulites sibériennes, et se développe principalement autour des cristaux anciens de quartz et d’orthose. Ces derniers, largement dé- . 1 6 PAR fé N TER LPS LOU om WE x A < pr \ s 9385." @À@ÈCH. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE. | 164 … veloppés, se trouvent fréquemment entourés d’une enveloppe d’oli- _ goclase. La figure 7 donne une bonne idée de cette disposition … remarquable qui a rendu célèbre le granite ancien de Suède (Æap- … pakiwi). Une première couronne d’oligoclase, montre ces cristaux … directement appliqués contre ceux d’orthose, simulant une macle PA suivant g', l’arête h! g! étant commune aux deux feldspaihs; une _ seconde les présente distribués en désordre; il est vraisemblable — d'admettre, avec MM. Fouqué et Michel-Lévy (1), qu'au moment où cette couronne s’est produite, la plus grande partie des cristaux d'oligoclase préexistaient et flottaient dans le magma fluide ; ily a ig. 8, — Inclusions d'apatite et de zircon dans l’'amphibole et le mica | des microgranulites de Nertschinck. _ (Gross. = 80 diam. — Lumière naturelle.) > 4, Mica noir. plement phénomène d'attraction de l'oligoclase par l’orthose, eux déjà consolidés, au moment de la prise en masse de laroche. galet de microgranulite à amphibole, provenant du même gise- reproduit alors un type, très fréquent dans les Vosges (Ro- Minéral, micrograph., p. ‘247. | à LA | 11 162 CH. VÉLAIN. —— GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏKALIE, 7 déc. chesson, Le Valtin, Gérardmer, etc.), où l’amphibole s'associe au mica noir, l’oligoclase prédomine en grands cristaux et le quartz ancien devient rare. L’amphibole incolore, et d’un polychroïsme faible, est abondante en long prismes aiguillés, marqués de traces de clivages fines et serrées, dans les sections suivant k!9'. Tous ces cristaux (fig. 8) sont bourrés d’inelusions d’apatite, remarquablement | orientés dans le sens de l'allongement du prisme. C'est ainsi que les sections suivant pA' se montrent traversées par des hexagones incolores, alors que, dans celles longitudinales, les prismes can- nelés d’apatite sont tous couchés parallèlement aux clivages faciles. Dans le mica noir, les mêmes inclusions se présentent moins nom- breuses et plus développées. Le magma de seconde consolidation: est constitué par ‘une association microgranulitique de microlites raccourcis d'orthose et de granules de quarts. . | IV ROCHES PORPHYRIQUES. 4° POoRPHYRES GLOBULAIRES; 2° PORPHYRES PÉTROSILICEUX ; PyRoO- MÉRIDE ; PecusTEINs. — Toutes ces roches qui se développent succes- sivement, les premières, dans les grès et schistes houillers, les se- condes dans le grès rouge permien, reproduisent encore là, sans présenter, à la seule exception d’un pechstein grenatifère (4), de par- ticularités qui méritent d’être signalées, les différents iypes de cette série remarquablement ordonnée de roches porphyriques dans la pâte desquelles, si la silice en excès s’isole encore, au début, sous la forme du quartz en grains microscopiques (porphyres du Carbo- nifère inférieur), bientôt, ainsi que l'ont mis en lumière les remar- (1) Ce pechstein (fig. 9), franchement vitreux, avec une texture perlitique bien ac- cusée, renferme, en grand nombre, de gros cristaux anciens de labrador, de mica noir et surtout de grenat; il mérite ainsi la qualification de Vitrophyre qui a été ap- pliqué par Rosenbusch aux pechsteins porphyriques (Pechsteinporphyr). Les grands cristaux de labrador, très frais et remarquablement zonés sont constitués par de larges lamelles hémitropes, maclées suivant les lois de l’albite et de Carlisbad. Les grenats, qui se détachent en rouge vif sur le fond verdâtre de la pâte vitreuse, nombreux au point de donner à la roche un aspect pustuleux, sont tous globu- leux et de même dimension (0,04 à 0,05); dans les sections minces, leurs cassures se montrent remplies par une serpentine opaque, fibreuse, qui dessine également, # | autour de chaque cristal, une auréole dont les éléments fibreux sont implantés normalement à la surface. Cette serpentine, qui tapisse également les fissures perlitiques, est surtout bien développée dans les parties superficielles de la roche, où elle présente un remarquable développement de chrysotile négative, à deux axes optiques très écartés, exerçant une action vive sur la lumière polarisée. «1 4885. en. VÉLAIN. — GÉOLOGIE DE LA TRANSBAÏTALIE. 163 | quables travauxf de M. Aichel.Lévy sur les divers modes de strue- ture de page éruptives (4), on ne la soupçonne plus qu'à l'aide de en 9, Pechsiein grenatifere de Nertschinsk. (Nicols à 45°; gross. — 60 diam.) Ms TZ. 1. Grenat; 2. Mica noir; 3. Labrador. IT. 4 Matière vitreuse avec fissures perlitiques. III. 5, Serpentine. à l'état de fibres quartzeuses radiées (sphérolithes à extinction des porphyres du terrain houiller et du Permien inférieur); LS TRUE +2 di x La L UNE E Fra 4 Do {le CES ? L 5 > k RENTE AU ne ARENA LÉ ARE Fe | ; PA { 4 Li dE 4 ASE HA EURE , w } Al V 164 CH. VÉLAIN. —< GÉOLOGIE DELA TRANSBAÏKALIE. 1.:déc. dans tous les points du globe où on peut les-observer: La raison: en est, dans ce fait, universellement reconnu, qu'au lieu d’émaner de foyers distincts, ainsi qu'on le pensait autrefois, toutes sont issues, sous l'influence des mêmes causes, d’un réservoir commun. + y ROCHES VOLCANIQUES D'IRKOUST ET DU LAC KHANK4. 4° ANDÉSITE AUGI- TIQUE A LABRADOR; 2° ÂANDÉSITE AUGITIQUE A PÉRIDOTS, LABRADO- RITE AUGITIQUE ; LAVE BASALTIQUE À STRUCTURE OPHITIQUES Andésites. — Andesite augitique G labrador d'Irkoutsk. — Les laves grisâtres, compactes, qui forment à l'extrémité orientale du lac Baïkal d’épaisses coulées dans la vallée de l’Irkoutsk sont très cristallines et presque dépourvues de fluidalité. De grands microlites d’ofgoclase Fig. 10. — Andésite augitique à labrador d'Irkoutsk. {Nicols croisés; gross. == 80 diam.) Ve PERS A . s te 11 + ES (SAS LR AS PA < he, 747, 4 { = US SS Q LE x 2 SNS EN a I. 1. Fer oxydulé; 2. Augite; 3. Labrador. 1!. 4. Microlites de fer oxydulé, d’augite et d’oligoclase. (macle de l’albite) bien terminés, s'éteignent en long, formant avec des grains d’augite verdâtre et de petits cristaux de er oxyduié un feutrage serré au milieu duquel sont distribués, à l’état de grands | cristaux, ces mêmes éléments ferrugineux avec du abrador, offrant a" PTE ru Y Lil oi 4 1885. F CH: VÉLAIN. = GÉOLOGIE: DE LA TRANSBAÏKALIE. 165 la triplés association des macles de l’albite, du périkline et. de Ba veno; des inclusions vitreuses, de formes et de dimensions variables, évec ou'sans bulle de gaz, constituées par un verre peu. coloré, pré- …._ sentant, parfois, des traces de dévitrification manifestes, abonden* n. dans ces grands cristaux de feldspath et d’augite. Cet augite est …. alors brunâtre, sensiblement poiychroïque, en cristaux bien nets, isolés, ou parfois groupés, en amas, avec le fer oxydulé. Les sections longitudinäles, avec leurs formes octogonales raccourcies, indiquent _ un grand développement des faces mm. Les macles suivant A! sont | irès rares. L'apatite est, assez fréquente, en inclusions dans l’augite ; ou en longs prismes clivés, isolés ; elle est surtout abondante dans les ca parties plus vitreuses qui forment la partie superficielle des bancs dela laves. La matière vitreuse se montre alors peu colorée, comme celle des ‘inclusions ; les grands cristaux deviennent rares, clairse- _més et les éléments microlitiques, plus développés, ont une ten- dance marquée à se disposer par traînées fluidales. nas NAME à péridot du lac Klanka. — Gette andésile plus, à rules ae et de {er edit LE 3 feldspathi- n certain nombre Ne ces. CN avec re exiinctions arr les ne cristaux : le Die qui dns à cette an- ite son caractère particulier, et indique sa propre parenié avec. ches. plus basiques que nous allons analyser plusdoin, est assez = en Es très a ae 2 des sections octo- mier Es de es Cette roche est de nouveau très ristalline et sa composition, fort simple, est ainsi réglée : 1 Magnétite, -augite, labrador. s FRET Il. Les mêmes éléments sont développés, à létaé microlitique, dans une asse vitreuse jaunâtre peu abondante. | ak e RARE EE AS PRRC OURS NAN EN tn à he 1 RSC UNS GER di = LUI DM de KA Ride: 166 | SÉANCE. : 91 déc. Éave basaltique à structure ophitique. — La dernière roche de cette série offre un bel exemple de cefte structure ophitique qui donne aux laves basaltiques d'Islande leur caractère particulier (4) et qu’on sait être, depuis les remarquables essais de reproduction de roches par voie de fusion ignée par MM. Fouqué et Michel-Lévy (2); en fonction de la chaleur que possédaient les laves au: moment de leur sortie, et de la durée d: leur refroidissement. Ici, en effet, au sein d’une masse vitreuse brunmätre divnandiirs peu développée, de grands microlites de Zabrador, très frais, allon- gés suivant p g‘ apparaissent comme fichés dans de grandes plages de pyroxène verdâtre, diversement orientées. Le fer oxyaulé titari- fère, très abondant, s'est consolidé dans les deux stades. Le péridot, assez abondant, est de même moulé par ces grandes. plages pyroxéniques : il est alors très coloré et sensiblement po- Iychroïque {du brun clair au brun foncé}; e’est là ie caractère que M. Rosenbusch assigne à la Fayalite. Sa transformation partielle en Himonite se traduit par une éouronme, très régulière, jaune brumâtre qui offre ce caractère particulter de ne plus s'étendre em même temps que les parties centrales du péridot, restées intactes. Des inclusions, assez nombreuses, consistent en pores à La et en fer oxydulé. DE M. Douvillé transmet, de la part de M. Aubry, une note sur la Géologie du sud de l'Abyssinie (3). M. Douvillé présente ensuite une étude des Paie Lu rap- portés par M. Aubry (4) ù Séance du 21 Décembre 1885, PRÉSIDENCE DE M. MALLARD. M. Mc Hovelacque, vice-secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance, dont la rédaction est adoptée. Par suite des présentations faites dans la dernière séance, le Prési- dent proclame Ts de la Société : (1) René Bréon. Nofes pour servir à # AR de l'Islande et des iles. vrr 1884. (2) MM. Fouqué et Miéhel-Lévv. Synthèse ‘des minéraux et Fe ps so (3-4) Les notes de MM. Aubry et Douvillé n'étant pas parvenues au secrétariat = au moment de l'impression, seront insérées ultérieurement. . 2 à Ÿ ED ré * 0 OR | ARE Dino. 467 ni Je docteur Gurraup, professeur d'histoire naturelle à la Faculté _ de Médecine, à Bordeaux (Gironde), présenté per! MM. ‘Fallot et Me D “M. le frère Bite, marisie, à Saint-Paui- Frois- Châteaux (Drôme) présenté par MM. de Lapparent et Sayn. Le Président annonce ensuite deux présentations. _ CIEN …_ ji fait partà la Société de la mort de M. Davipson. Il signale en _ quelques mots les travaux de cet homme éminent et rappelle que ce | savant avait été délégué par dix des principales Sociétés scientifiques nt de Londres, d'Edimbourg et de Dublin pour les représenter au cin- és prenne de la Société géologique de France. LS M . tant en son nom qu’e en celui de M. Vasseur, offre à la Société huit nouvelles feuilles, dont deux de titre, de la Carte da de France au 1/500,000°. , Séance du 7 décembre, proteste, contre le titre de ma communi- . pr au Simœædosaure de Sézanne. Permettez-moi à ce s , qui —. sur k nu os, une FR si HORS » À propos de pièces récemment entrées dans ma collection, le no du Musée de Braxeles cite le Lémalenase de M Cope . 468 ZEILLER. — SUR LES ULODENDRON ET. BOTHRODENDRON::: 21 déc: mémoire sur les Vertébrés prétertiaires de l'Inde, une réserve toute différente de la déclaration manuscrite invoquée par.M.Dollo. Le compte rendu de ma communication indique de la façon. la plus formelle que j’ai soumis à l’appréciation de mes collègues toutes Les pièces des Simædosaures de Sézanne et de Cernay, dont.je leur ai parlé, en mettant en regard les figures correspondantes des mé- moires de MM. Cope, Dollo et Lydekker, et pourtant M. Dollo semble désirer une sorte de contre-enquête. Refuse-t-il aux membres de la Société géologique de France la faculté de se prononcer par eux- mêmes sur la non-identité ou l'identité du type reptilien français avec le type américain et le type belge? » | M. Zeïlier fait ensuite la communication suivante 4 Présentation d'une brochure de M, Kidston sur les Ulodendron, et Qhservations sur les genres Ulodendron et Bothro- dendron, Par M. KR. Zeiller. PI. VIII et IX. J'ai lhonneur d'offrir à la Société, au nom de M. Rob. Kidston, dix brochures de paléontologie végétale (1), consacrées à l'étude et à la description de fossiles végétaux recueillis dans différents bas- sins houillers de l’Angleterre et de l'Écosse. Je désire appeler plus parliculièrement l'attention sur l’une d'elles, la plus récente (On the relationship of Ulodendron, L. and Æ., to Lepidodendron, Sternb., Bo- tbrodendron, ZL. and f., Sigillaria rit ., and Rhytidotendeon, Boulay. London, 1885), Fe laquelle l’auteur a étudié en détail les troncs ulodendroïdes, c’est-à-dire munis de deux files opposées de grandes dépressions circulaires ou elliptiques, troncs confondus souvent sous un seul nom générique, celui @'Uodendron. Après avoir passé en revue et discuté les travaux auxquels les troncs de ce type ont donné lieu depuis près de soixante-dix ans, M. Kidston décrit et figure un certain nombre d'échantillons bien conservés, appartenant les uns au Zepidodendron Veltheimianum, Sternb., les autres au ZLepidodendron discophorum, Künig (Ulodendron, Lindl. à Hutt.) et à l’Ulodendron Tayiori, Carr.; il donne notam- ment ie dessin d’un tronc de cette dernière espèce portant, atta- ; (1) Voir la liste des Dons, D. 34 s € ‘4 £ db- ee EE r 4885.) ZEILLER. (SUR LES ULODENDRON ET BOTHRODENDRON. 169 _ chés à chacun des grands “disques, des organes appendiculaires encore jeunes, ‘et en partie recouverts par les feuilles, comme le tronc lui-même; il regarde ces organes comme de jeunes cônes, ce qui esten effet l'hypothèse la plus vraisemblable. 11 rapporte à la même espèce l’intéressant échantillon, figuré sous le nom d'U/oden- dron minus par M. d'Arcy Thompson (À), et dans lequel on voit la _ base d’un organe appendiculaire bien développé, très probablementun cône de fructification, encore attaché à l’ombilic d’une des dépres- sions circulaires. Ces échantillons montrent bien nettement que les grandes dépressions des Ülodendron ne correspondent ni à des ra- cines adventives, ni à des bulbilles, mais bien à des rameaux d’une . nature particulière, et, selon toute apparence, à des cônes sessiles, conformément à l’idée émise d’abord par Lindley et Hutton, puis par Buckland, et admise par un grand nombre d'auteurs. _De son étude, M. Kidston tire cette importante conclusion, qu'il | est impossible, eu égard à la forme et à la disposition des cicatrices | | foliaires observées sur l'écorce des troncs ulodendroïdes, de réunir ces troncs dans un seul et même genre; il constate qu'ils se répar- tissent en trois groupes distincts, dont le premier rentre dans le genre Lepidodendron (L. Veltheimianum, Sternb.); dans le second, il place les Ulodendron majus et Ul. minus, L. et H., qu'il réunit l’un à l’autre et au Lepidodendron discophorum, Kônig, et l’Ulodendron . Taylori,\ Carr., et il rapporte ce groupe au genre Sigilaria (section les +: it dichnddes til Ha Kidston, tant e Lepidodendron Veltheëmianum que pour le A A MO be IE LUS ANA ND PRES LS ii PAS $ ee 1) Notes on Ulodendron and Halonia, à in nee of the Edinburgh go Socet, II, part. 3 (1880), p. 341-352; 2° planche, p. 346. (ui a). Acadian Geology, 2° édie (1868), P: 455, fig, 170 G 3. conditions je regarde comme impossible de maintenir une distinction “à persisté jusqu’à la fin à les regarder comme distinctes (5;, et qu'en Observations sur PET Cuflehlel fossiles. fn CPC MOMENT SP RSERR * Dh D AS NE Fe È ù ESIFIÈNE "" + dvi se pus) ai VER 470 ZEIITER. — SUR LES ULODENDRON ET BOTHRODENDHON’ * 21 déc. Qu'il me soit permis maintenant d'ajouter au compte rendu de ce travail quelques observations personnelles sur les formes génériques et spécifiques à l'étude desquelles il est consacré. Je dois dire tout d'abord que je suis entièrement d'accord avec M. Kidston sur le résultat principal de son étude, c’est-à-dire sur la division en trois groupes génériques distincts, des tiges ulodendroïdes, que certains auteurs réunissaient sous le nom unique à ///odendron, tandis que d’autres les regardaient comme appartenant toutes au genre ZLeyi- dodendron. J'avais fait remarquer déjà qu’on ne pouvait rapporter à ce dernier genre les U/odendron majus et Ul. minus, L. et H., dont les feuilles ont un mode d'attache tout différent de celui des Lep:- dodendron (4), et que, d’ailleurs, des dépressions circulaires sem- blables existaient chez le Bothrodendron punctafum, dont. j'ai figuré plus tard (2) un bel échantillon provenant des mines de Meurchin et montrant des cicatrices foliaires d'un type encore plus particuher. Enfin j'ajoutais que je regardais comme parfaitement admissible qu'on rencontrât également ces grands disques bisériés sur des troncs de Lepidodendror, et je rappelais que, notamment, | U/oden- dron commutatum était regardé par quelques auteurs comme n'étant qu’un étai particulier du ZLepidodendron Veltheimianum (3). Un esamer plus approfondi des belles figures publiées par M. Stur dans sa flore du Cuim (4) m'a converti à cette manière de voir; je reconnais en effet qu'il est impossible de saisir une différence entre la forme et la disposition des coussinets et des cicatrices foliaires du Lepidodendron Veltheimianum, et des tiges ulodendraïdes qu'il f- gure sous le même nom; il en est de même pour l'échantillon que M. Kidston a représenté à ia planche lil de son travail, et dans ces générique et même spécifique entre la forme ordinaire du Lepedo- dendron Veltheimianum et la forme marquée de grandes dépressions | 1 circulaires ou elliptiques. Je dois rappeler toutefois que Schimper tout cas le Lepid. Veltheimianum est jusqu’à ‘présent la À espèce (1) Explication de la carte gécl. de la France, t. IV, ? partie (1879). Végétaur Re fossiles du terrain houiller, p. 414-115. 75 (2) Ann. d. Se. nat., 6° sér., Bot., t. XIII (1882), p. 222, pl. ix, fig. 1, 2, 3. 14 (3) Explication de la carte géol. de la France, t. IV, 2° part., p. 115, 165. à (4) Stur, Cubm-Flora, Heft II (1877), p. 375; pl. XXXVIL; pl. FAR fig. s- -$ (non fig. 1, 2). 4 (5) Schimper, in Zittel, Handb. d. Palæontologie, t. LI, 2° liv. (1880), p« a82, 405. à 1885,.1 ZEIILER. -— SUR LES ULODENDRON ET BOTHRODENDRON. 474 _ du genre £epidodendren sur laguelle on ait constaté l'existence de ces grands disques déprimés. ” Genre Ulodendron. — Quant au deuxième groupe, constitué par les | Ülodendron majus et Ul n'inus et par PÜL Taylori, je continue à le …. regarder comme bien distinct du genre Zepidodendron par le mode … d'attache de ses feuilles ; mais hé ne puis partager l’opinion émise N par M. Kidston, qui, comme je l'ai dit, le rattache à la section C la- 4 .thraria du genre Sigillaria. ‘4 Le genre Sigilluria est caractérisé, comme on saït, par la disposi- 1 tion constante de Ses cicatrices foliaires en séries verticales bien 4 nettes, par la forme hexagonale ou rhomboïdale de celles-ci, par _ l'existence dans chaque cicatrice de trois cicatricales, dont les Sa _ Jatérales sont très nettement allongées en ligne droite ou en arc sur les troncs dépourvus de leur écorce (S2 den ou sur la _ face interne de celle-ci, les cicatrices sous-corticales sont toujours ‘4 au nombre de trois, la cicatricule centrale parfoïs à peine visible, n mais les deux héñsieutes latérales extrémément marquées et for- mänt, lorsqu' elles semblent se confondre en une seule, une cicatrice elliptique à diamètre horizontal notable, dont on arrive, d’ailleurs, presque toujours, avec un peu d'attention, à discerner les éléments composants. Dans la section des Clathraria, les cicatrices foliaires sont portées sur des mamelons légèrement saillants, dont elles n’oc- eut jimais qu’une portion. M. Kidston fait remarquer, et avec raison, la grande ressemblance de forme qui existe entre les cicatrices foliaires des Ulodendron de ley et Hutton, et celles du Sigillaria (Clathraria) Brardi, Brongt. ; ds + ms . unes CE des autres pour permetire la comparai- > : 44 { Eu que, iiédie sur les échantillons où clés sont a mt par éger intervalle, on ne voit aucune trace de mamelons saillants mblables à ceux des C'fhraria. Il cite surtout comme ressemblant aucoup à l'Éodendron majus, et il assimile même à cette espèce, le de ed Preuiana, nan (2); 1 il semble en effet, sur la figure de ex : FR t LA (1862), p. 42. dl KI, Ga 7: d Zeïtsch . d. deutsch. geol. Gesellsch., t. XXXIV, (1882), p. S41e +- gt 172 ZEILLER. — SUR LES ULODENDRON ET FOTHRODENDRONS ‘21 déc, cupe-t-elle, en réalité, qu’une portion sensiblement moindre du ‘mä- melon. C'est ce qu'exprime aussi, d’ailleurs, la figure plus soignée de la même espèce, publiée par O0. Heër (1). Enfin, j'ajouterai, au sujet de la réunion du Sigillaria Preuiana et de Y Ulodendron majus, que le Sig. Preuiana a été trouvé dans le ierrain houiller d’lfeld, qui appartient à la portion la plus élevée de l’ étage houiller supérieur et confine au permien, tandis qu'à ma connaissance du moins, aucun Ulodendron, ei plus généralement aucune tige ulodendroïde, n’a été rencontrée dans l'étage houiller supérieur, surtout à un niveau aussi éievé. Sur la plupart des l/lodendron figurés, comme sur les échantillons que j'ai pu voir, les cicatrices foliaires ne sont qu'acci- dentellement, et rarement, disposées en files longitudinales recon- naïissables, tandis que ce caractère devrait être constant si l’on avait réellement affaire à des Sigillaires. | J'ajoute que, chez les Sigi{laria, les feuilles étaient rapidement caduques et que leur chute a laissé à nu, sur presque toutes les tiges qu’on rencontre, leurs cicatrices d'attache, marquées des trois cicairicules caractéristiques ; sur les Uiodendron, au contraire; les feuilles étaient longuement, sinon indéfiniment, persistantes, et ce que montrent la plupart des échantillons, ce sont, non pas les cica- trices foliaires, mais la portion basilaire des feuilles mêmes encore adhérentes, et restées engagées dans la roche ou irrégulièrement déchirées. Sur les échantillons que M. Kidston figure (2), on ne dis- tingue au milieu des compartiments rhomboïdaux correspondant à la base d’attache des feuilies, qu’une ponctuation unique ou un petit mamelon arrondi, tel qu’on peut le voir sur la figure grossie que je donne moi-même pl. IX, fig. 3 À, et qui représente la trace du fais- ceau foliaire sur la surface sous-épidermique. Le seul échantillon d'Ulodendron, à ma connaissance comme à celle de M. Kidston, qui ait présenté des cicatrices foliaires proprement dites avec leurs cica- tricules visibles, est celui que M. Dawson a figuré sous le nom de Lepidophloios parvus dans le Quarterly Journal (3), et dans l’Acadian Geology (4), et dont il a représenté la cicatrice foliaire munie de ces trois cicatricules. Sur la fig, 54 #, pl. XI, du Quarterly Journal, - (1) Zeiischr. d. deutsch. Geo!. Gesellsch.. t. XXXIV put p- 640, (2).P1. IV,.fig. 5, 5 a, fig. 6, 6. a; pl. V, fig..8 ;. pl. VI fig. 10, 10 b; pl: VII, fig. 12, 12 à, 12 6, fig. 13, 13 a. (3) Quart. Journ. Geol. Soc., t. XXII (1865). On the conditions of the deposition of coal, more especially as illustrated by the coal-formation of Nova Scotia and New- Brunswick, p..163;"pl. XI, fig, 51, 51 à, 51 à (indiquée par erreur dans le texte fig. 50). (4) Acadian Geology, > édit. (1868), p. 455, fig. 170 G, & 1, G 2, G 3: p. 490. 4885. }(ZEILLER:/— SUR LES :ULODENDRON: ET BOTHRODENDRON: : ÉTA …. celles-ei sont toutestrois ponctiformes, légèrement allongées dans le “ sens vertical; sur la fig. 470 G 3 de l'Acadian Geology, qui paraît N 2» être qu'une copie de la précédente, les deux cicatricules latérales ‘ sont un peu. plus nettement allongées et arquées, et ressemblent en ° effet, comme l'a fait remarquer M. Kidsion, aux cicatricules carac- téristiques des Sigillaires. Seulement, il est à noter que, sur la pl. X du Quarterly Journal, les cicatrices foliaires du Zepidophloïics acadianus, qui est certainement. un Zepidophloïos véritable, sont représentées …._ ‘tantôtavec trois cicatricules nonctiformes (fig. 45 f), tantôt avec leurs deux cicatricules latérales allongées et arquées (fig. 45 g et 45 ); mais, pas plus dans le Lepidophloios parvus que dans le Z. ocadianus, ces cicatricules n’ont, par rapport à la cicatricule centrale, l’impor- tance prédominante qu'elles ont dans les Sigillaires, J'ajoute que M. Dawson dit expressément, dans la diagnose de son Lepidophloïcs parvus, « vascular points obscure » ; et il me parait impossible, dans ces conditions, de tirer de la joue attribuée à ces cicatricules par la figure 170 G 3 de l’Acadian Geology, une conclusion précise sur la D place générique à donner à cette espèce. Ii semble bien probable, D. comme le dit M. Kidston, qu'elle ne doit pas être séparée spécifique- …. ment de l'Ulodendron minus, L. et H., avec lequel elle concorde de À tous points, par ses are circulaires contiguës comme par la _ forme des cicatrices foliaires ou des bases de Ducs qui couvrent son écorce; mais la disposition de celles-ci en files obliques, indi- quée par la fig, 51, pl. XI, du Quarterly Journal, me semble incom- patible avec l'attribution de cette espèce au genre Sigillaria, et tout ce qu'on pourrait, à mon avis, conclure des figures grossies publiées nr: par M. Dawson, c’est que le genre ÜU/odendron aurait des cicatrices foliaires constituées comme celles des Zepidophloïos. Enfin, les cicatrices sous-coriicales, toujours simples et linéaires, des Ulodendron, les écartent absolument à mon avis des Sigillaires et les rapprochent des autres Lépidodendrées. de ie PI, IX, fig. 3, une portion d’un échantillon d'Esch- ce 2 enr minus, Lindl, et Huit. ; c'est l'écorce, vue par sa face interne, _ d’une tige qui pouvait avoir 0, 045 à 0, 050 de diamètre ; fendu le 1 ne d'une de ses dite l'anneau cortical s'est ouvert et s'est 174 ZEILLER. — SUR LES ULODENDRON ET BOTHRODENDRON. 21. déc. n’en comprend que quatre, l'échantillon étant moins complet de ce côté. L’ombilic de ces disques est tantôt central, tantôt légèrement excentré et un peu plus rapproché du bord inférieur que du bord supérieur ; sûr deux de ces disques, l’un à gauche, l’autre à droite, l'écorce charhonneuse éiant enlevée et ia roche mise à nu, on dis- tingue de petites dépressions poncCtiformes correspondant aux saïl- lies qui, sur l'écorce, marquaïent Îa sortie des faisceaux vasculaires se rendant aux feuilles dont était couverte la tige, aussi bien au voi- sinage de l'insertion des cônes que sur le reste de sa surface. On peut constater même, sur les deux disques inférieurs de la file de droite, que la disposition des cicatrices sous-corticales n’y est pas dérangée, ou que, si les files de cicatrices ont subi une légère dévia- tion, c’est uniquement la conséquence de la déformation correspon- dant à la dépression de la surface externe par suite de la pression. exercée par la base de l’organe attaché à l’ombilic. Si l'on fait sauter l’écorce charbonneuse sur la portion comprise entre les deux files de disques, on découvre sur certains points la surface interne de l’épiderme, représenté par une lame charbonneuse excessivement mince, et, sur d’autres, la roche même, moulée sur la surface extérieure de la tige où du rameau. La première (PI. IX, fig. 3 A), se montre divisée en compartiments exactement contigus, correspondant aux bases d'insertion des feuilles, de forme rhombotï- dale ou hexagonale à angles supérieurs et inférieurs légèrement arrondis ; sur la ligne médiane et un peu au-dessus du centre de chacun de ces compartiments, on distingue un petit mamelon arrondi, faiblement saïllant, correspondant au passage du faisceau foliaire ; mais pas plus sur cet échantillon que sur un autre de ia même provenance, où la surface sous-épidermique se montre avec plus de netteté, on ne peut discerner aucune trace des arcs laté- raux qui, sur une Sigillaire, seraient certainement très visibles à cette place. La surface externe de la tige, qui a laissé son empreinte sur la roche, est partagée en compartiments rhomboïdaux contigus, un peu plus larges que hauts, de 0",004 à (0.005 sur 0®,003, plus ou moins masqués par de minces lamelles charbonneuses ; en enle- vant ce charbon, on dégage complètement ces compartiments, et lon peut s'assurer qu'ils représentent ia base de feuilles étroitement imbriquées, carénées sur le dos, à section rhomboïdale aplatie, dont le reste est encore engagé dans la roche (PL IX, fig. 3 B). En faisant sauter celle-ci avec précaution, j’ai pu suivre jusqu’à leur sommet quelques-unes de ces feuilles, qui sont de forme Lee et longues d'environ 0", 018 (fig. 8 B). Enfin, la face interne de l'écorce se montre ditédei de petites D 1885. ZEILLER. — SUR LES ULODENDRON ET BOTHRODENDRON. 175 lignes . saillantes, longues d'environ 0,009, qui correspondent au passage des faisceaux foliaires (fig. 3 À, à droite) ; ces cicatrices sous- corticales sont toutes simples et rectilignes, et non pas ternées ou géminées et élargies comme celles des Sigiliaires ; elles sont, en somme, absolument identiques à celles qu’ on observe dans les mêmes conditions chez les Lepidodendron et les Lepidophloios. En résumé, les Ulodendron me paraissent constituer, comme je l'avais déjà dit, un type générique particulier, appartenant au groupe des Lépidodendrées et non à celui des Sigillariées, et distinct des Le- pidophloïos comme des Lepidodendron par l'absence de coussinets foliaires, par la disposition imbriquée et ja longue persistance des feuilles. Quant à la réunion en une seule espèce des Ulodendron majus et UL. minus, Lindl. et Hutt., attestée par M. Kidston, j'avoue que j'hé- site encore à la regarder comme établie, tout en reconnaissant le peu de différences qu'il y a entre ces deux espèces et le peu d'importance … de certains caractères différentiels, tels que la forme des bases _ d'attache des feuilles et la contiguité ou l’écartement des disques correspondant à l'insertion des cônes. J'admets d’ailleurs pleinement la réunion du Zepidodendron discophorum, Kônig, et de l’'Ulodendron mapus, L. et H., qui, d’après cela, doit prendre le nom d’U/. disco- phorum, Kônig . ); mais ce qui me fait hésiter à lui rattacher. l'UL. minus, c'est la grande différence de longueur qui me paraît exister entre les feuilles de ces deux espèces: sur l’ CU ron d'Eschweiler que je figure PL. IX, fig. 3, 3 B, et qui se rapporte à l'UZ. minus, les ; “ied n’ont ne 1 Pi DAS LES sur les ne Fi due Gi ER RC LI @ L'RSS AUS FA | AY di RL 2 ge EE. D AR RS a SA w nt HN RS AN FEAR d de ir ne “' . FN % “ pi 176 ZEILLER. — SUR LES ULODENDRON ET BOTHRODENDRON. 24 déc. eu. minuent avec le diamètre du rameau qui les porte, ef que sur les grosses tiges de Lepidodendron on observe des feuilles incompara- blement plus longues que sur les derniers ramules; mais eu égard aux diamètres respectifs de cette tige d’lodendron discophorum et de celles d’'UZ. mins que j'ai pu observer, il me paraît difficile qu'une aussi grande différence dans la longueur des feuilles puisse être attri- buée à une semblable raison et qu’elle n’indique pas une différence spécifique. C’est pourquoi je conserve, du moins jusqu'à plus ample informé, le nom d’Ulodendron minus pour l'espèce que je figure ici, appliquant le nom d’ÜL. discophorum (Ul. majus, L. et H.) à l'échantillon à ion- gues feuilles et à cicatrices plus grandes et de forme un peu diffé- rente que je viens de signaler. Je n’ai aucune observation nouvelle à ajouter aux indications que donne M. Kidston sur la division par dichotomie des tiges d'Uloden- dron et sur leur terminaison en sommet brusquement arrondi ; je me bornerai à ajouter que l’échantillon d’U1. discophorum de Liévin, dont j'ai parlé, pourrait bien être une extrémité de tige ou de rameau; le bout, malheureusement incomplet, diminue assez rapidement d’é- paisseur, mais en conservant la même largeur, ce qui RE précisément un mode de terminaison semblable à celui qu'a figuré M. Kidston (pl. VI, fig. 10). Genre Dot dr on: — Ce genre a été créé par Lindley et Hut- ton (1) pour des troncs présentant de grands disques fortement dé- primés à ombilic nettement excentré vers le bas; l’un des échantil- lons figurés (2), indiqué formellement comme muni de son écorce {corticated\, présente sur celle-ci un nombre considérable de petites ponctuations (dofs) disposées en quinconce, qui ont été considérées par les auteurs comme pouvant être des cicatrices foliaires. Depuis lors l’indication relative à ia conservation de l'écorce sur cet échan- tillon a été révoquée en doute, notamment par Presl (3), qui, consi- dérant ce tronc comme décortiqué et les ponctnations signalées comme des cicatrices sous-corticales, l’a fait rentrer purement et simplement dans le genre l/odendron sous le nom d'U{. Zindleya- num. Cette manière de voir a été acceptée par la plupart des paléo- botanistes, et le genre Bothrodendron a ainsi disparu Je la nomen- clature. (1) Fossil Flora of Gr. Britain, t. II (1833-35), pl. 80, 81. (2) Ibid., pl. 80. (3) Sternberg, Vers. einer geogn. bot, Dal. d. Flora der Vorwelt, fase. 7-8, (1838), p. 185. ss ZRILLER. me sur LES “ULODENDRON ET BOTERODENDRON. 477 J'ai cru cependant devoir y revenir, ayant reçu des mines de ARE un tronc fort bien conservé, incontestablement pourvu de son écorce et présentani, par ses petites cicatrices foliaires parfaite- ment nettes comme par ses grands disques à ombilic excentré, tous ‘les Caractères du Bothrodendron punctatum des auteurs anglais (4). J'ai fait rentrer dans le même genre, en raison de la similitude d'or- | ganisation et de disposition de ses cicairices, le Éhjtidodendron minu- tifolium, Boulay (2), malgré l'absence, sur les tiges de cette espèce qui ont été recueillies jusqu’à présent, des. grandes dépressions cir- culaires qui avaient motivé le choix du nom générique de Bothroden- ; dron, M. Kidston a admis comme moi la réunion générique de ces deux Eù espèces (3), celle de M. l'abbé Boulay ei celle des mines de Meur- 4 chin, mais il ne croit pas que celle-ci soit réellement le Bothroden- Le _dron punctatum, Linédley et. Huiton, et il applique en conséquence à h ce genre le nom de CR Boulay, désignant sous le nom 00 ‘de Be. punctatum, Zeïller (sp.), l'espèce que j'ai figurée. Pour lui, * Comme pour Presl, le Pothrodendron punctatum, L. et H., ne serait autre chose qu'un tronc décortiqué d’Uodendron, et, suivant lui, d’Ul. majus où UT. minus; les ponctuations qu'on remarque à sa sur- face ne seraient que des cicatrices sous-corticales correspondant au passage des faisceaux foliaires. « Les types mêmes de Lindiey et Hution n’ont pu, dit-il, être retrouvés, mais la collection Hutton nu mprend, sous le nom de Bothrodendran, plusieurs échantilions qui ne sont certainement que des Ulodendron décortiqués. » ü est certain qu'en l'absence des types des auteurs anglais il est # assez difficile de trancher la question. Toutefois les figures qu'ils “où t publiées ne me paraissent guère compatibles avec l'opinion 2 je viens de citer, ies disques des Ulodendron étant habitueile- ni moins écartés, et n'ayant jamais, à ma connaissance, l'ombilic fortement excentré: de plus les cicatrices. sous-corticales, aires, allongées verticalement, qu’on observe dans ce genre, ne 2x blent nullement aux petites cicatrices rondes figurées sur la O de la PFossil Flora; quant aux petits. mamelons arrondis voit parfois sur les Ulodendron, tels, par exemple, que je les ai qu 4 IX, fig. à À, ils ne se montrent.que sur -la surface sous- 8 mique, sur laquelle on distingue toujours les AR re 100 la carte pe Gé: Haas t, IV, 2e part., p. 116. — Ann, d, sc. 6e sér., Bot., t. XIII, p.224, pl. IX, fig. 4, 2, 3. j 2) Explic. de la carte géol. de la France, t. IV, 2° partie, p. 117, $) Loc. cit., p.139. 12 Le ï. - Bothrodendron punctatum. dé ne puis done accepter l'hypothèse de # décortiqués d’U/odendron. punciatum: et l'espèce de Meurchin à laquelle j'ai attribué ce nom en. raison de sa ressemblance parfaite avec la figure de l'ouvrage anglais. A78 ZEILLER, + SUR LES ULODENDRON ET BOTHRODENDHON, 21 déc. compartiments dont il n'existe aucune trace sur la figure type du Presi, qui voudrait que Lindley et Hutton, figurant deux échantil- lons pour lesquels ils spécifent formellement qu’ils sont, l'un: cortr- cated, Vantre decorticated, n’aient.eu affaire en réalité is troncs. “J'ai d'ailleurs, comme je vais l'indiquer, les plus tition raisons a croire qu'il n’y a aucune différence entre leur type de Rothrodendron Le Muséum d'histoire ñaturelle possède un assez grand nombre:de: végétaux fossiles d'Angleterre envoyés, avec étiquettes, par Hutton,. pendant ou peu après la publication de la fossil Flora ; or, j'ai trouvé. sous le n° 4367 de la collection, etavec l’étiquette « Potkrodendron punctatum. M. Hution, 4936 », trois échantillons provenant de New-- castle, spécifiquement identiques à eelui que j'ai recueilli dans le Pas-de-Calais et que j'ai publié sous ce nom. Je figure sur la PL VII, fig. 4, À A, une portion de l’un d’eux : le disque, à contour saillant, à surface interne fortement déprimée, présente un ombilice nettement exceniré, placé à 0,02 du bord inférieur et à 0,068 du bord supérieur, L'écorce charbonneuse, conservée sur une partie de l'échantillon, a gardé par places ses caractères parfaitement discernables, et se montre finement ridée en long et marquée de petites, cicatrices arrondies, très légèrement saillantes, disposées en quinconce et dis- tanies les unes des autres de 0°,005 dans un sens et de 0",006 dans l'autre. Ces cicatrices, larges seulement de 0%®,60 à 022,75 sont mar- quées à l'intérieur de trois cicatricules ponctiformes, souvent peu vi- sibles, et sont flanquées, contre leur bord supérieur, d'une très petite cicatricule ronde, ainsi que le montre, du reste, la figure grossie 4 A. Ces figures 4 ei 1 A attestent clairement l'identité de cette espèce, nommée Bothradendren punciatum par Huiton lui-même, avec l'es- pèce de Meurchin que j'ai figurée sous ce nom, et il me paraît qu'à défaut du type de lespèce, l'échantillon authentique dont je viens de parler doit faire foi et doit être considéré comme représentant M bien le vrai Potkrodendron punctatum, Lindl. et Hutt. | Je maintiens donc ce nom à l'espèce du Pas-de-Calais, que j'ai, L d'ailleurs, retrouvée depuis lors sur plusieurs poinis du bassin du w Nord, raais toujours dans la région inférieure, ou tout au plus dans la région moyenne. Elle existe également en Belgique et elle a été (MN figurée par Sauveur sous le nom d'Arthrocladion Rhodii (1); seule- ; | (1) Sauveur, Végétaux fossiles des terrains hauillers de la Belgique, ces # PI. LXVI. TRE RE \ 4885 ZRILLER. le SUR LES ULODENDRON ET BOYHRODENDRON. 479 ‘ment cette. figure représente un échentillon décortiqué, avec les ‘cicatrices sous-corticales linéaires qu'on remarque sur les portions inférieures de l'échantillon que je figure PL. VIIL, fig. 4. | | * Jusqu'à présent on ne connaissait de ce genre, pour le Bothroden- 1 dron minutifolium, Boulay (sp.), comme pour le Pothr. punctatum, L. et H., que des tiges ou fragments de tiges d'un diamètre plus ou moins considérable, sans aucun indice de ramification, et le feuil- Diaz en était égaiement inconnu. | J'ai été assez heureux pour trouver aux mines de Carvin (Pas-de- | Mais» parmi une série d'empreintes recueillies au toit de la veine 1 n°3, un petit rameau, divisé par dichotomie en plusieurs ramules L' . Hfeuillés, qui appartient incontestablement au Bofhrodendron pune- tatum; sur la même plaque se trouve un autre fragment de rameau, arge de 0®,012 et long de 0,022, représenté PI. VIIE, fig. 3, 3A, dont _ Wécorce, parfaitement conservée, présente les cicatrices caractéris- “tiques de cette espèce, avec leur petite cicatricule accolée, et les _ ‘rides longitudinales qui lui donnent un aspect si particulier et la + rendent si facilement reconnaissable. Je ferai remarquer en passant Pexacte ressemblance qu'il présente à tous égards, par la dimen “sion, comme par l’espacement de ses cicatrices, avec quelques-uns * des fragments de cuticule provenant des mines de Tovarkova (Russie) que j'ai figurés (1) sous le même nom spécifique. \ . Le premier rameau (PI. VIII, fig. 2), celui qui porte les ramules feuillés, n’a que 0,006 à 0,007 de largeur; les cicatrices dont il est marqué mesurent seulement Omn,5 où même 07%,3 de diamètre; elles Ed Li deuxième bifurcation, à 0,015 de la première, en ramules feuillés, 6 Q à 2 millimètres de diamètre, dont l'un, au moins, se bi- es feuilles dont ils sont garnis ont courtes, none au sommet, sez étroitement appliquées sur le ramüle pour qu’on ne puisse qu div Fr. discerner leur ‘orme ; elles cependant inst torilitués, ces ramules rppéllônt à aient ceux da bin nombre de En vivants, et je n'aurais pas hésité, les trouvant a) Ann. des sc, D 6e sér., ol XII D 225,.Pl x, fig. 5 à 9. ASÔ ZERILLER, -— SUR LES ULODENDRON ET BOTENODENDRON. 124 déé! isolés, à les rapporter au genre Zycopodites; je né sérais mêmé pas surpris qu'il falût leur identifier ceux qui ont :ét6/ décrits par M. O. Feistmantel sous le nom de Lycopodium carbonaceum (1): ceux- ci cependant sont encore plus grêles, et je me borne 4 hab la ressemblance sans affirmer l'identité. Pour le Bothrodendron minutifolium (2), M. l'abbé Boulay a indiqué qu'il attribuait aux tiges auxquelles il a donné ce nom, de petites feuilles squarñiformes lancéolées, aiguës, rencontrées dans leur voi- sinage, mais non en rapport direct avec elles, et qu'il est sa LE ro de discerner sur sa fig. À. | Parmi la belle série d'empreintes d’Anzin donnée à l'École dei mines par M. l'inspecteur général du Souich se trouvent deux plaques provenant des mines d’Anzin (fosse Renard, veine Paul), qui portent des rameaux déterminables de cette espèce, divisés en plusieurs ramules feuillés; je figure PI. IX, fig 1, la mieux conservée d’entre elles : elle présente un rameau de 0,018 de largeur sur lequel on distingue nettement les cicatrices foliaires, avec les rides horizon- tales si visibles sur les photographies que M, l'abbé Boulay a publiées de son Rhytidodendron minutifolium. Je donne, du reste, comme com- paraison (PI, IX, fig. 2, 2A)le dessin d’un fragment de tige de la même espèce provenant de ia fosse Thiers d'Anzin : les cicatrices foliaires y mesurent 422,5 de largeur et 02®,8 à 4 millimètre de hau- teur; elles sont distantes de 6 à 7 millimètres dans un sens et d’en- viron 8 millimètres dans l’autre. Sur l'échantillon de la fosse Renard que je représente fig. 4, 4A, elles ne mesurent, à la base du rameau, que 022,8 de largeur et ne sont espacées que de 1m,7 à 2 millimètres. Au-dessus de chacune d'elles, comme sur les tiges plus grosses, on distingue une petite cicatricule ponctiforme. Ce rameau se divise en deux ramules feuillés, larges de 0%,007 à 07,010, qui se divisent à leur tour par deux dichotomies successives, les derniers ramules ne mesurant plus que 22,5 à 3 millimètres de diamètre. Les feuilles . dont ils sont munis sont ovales, lancéolées, longues de 5 millimètres, uninerviées, terminées en pointe aiguë (fig. 4B); leur base d'insertion est légèrement saillante, et la surface des ramules paraît, par suite, divisée en compartiments rhomboïdaux allongés dans le sens vertical et à surface finement ridée transversalement (fig. 10). On voit par l'examen de la portion inférieure du rameau, comme par celui des tiges, que ces saillies disparaissent avec l’âge et que l'écorce ne tarde (1) Palzontographica, t. XXIIL (4875); p.483; PL XXX, fig. 1, 2. (Die Verstei- neirungen d. Bohm. Kohlenablagerungen). (2) Boulay, Le terrain houiller du nord de la France el ses PRATRE fr is ë (1876), p. 39, PI, III, fig. 1 et 4 bis. : AA 1885 VREILLER,. 7 SUR LES -ULODENDRON, ET BOTHRODENDRON.. 181 pas à ne plus présenter aucune trace de ces ‘compartiments léoère - ment.saillants, qui, sur les derniers ramules, rappellent un peu les coussinets des « Lepidodendron, mais sont cependant moins accusés. On:voit que,.comme ceux du othrodendron punctatum, les rameaux feuillés du Bothr. minutifolium ressemblent singulièrement à ceux des Lycopodium ou des Lycopodites. Par l’exiguité de son feuillage, le genre Pofhrodendron se rapproche ainsi beaucoup plus des Lycopodiacées vivantes qu'aucune autre des Lépidodendrées du terrain houiller ; il appartient, d’ailleurs, à cette classe, par la disposition en séries obliques comme par la constitu- tion de ses cicatrices foliaires, marquées de trois cicatricules ponc#i- … formesiet accompagnées d’une petite cicatrice (ligulaire ??) au-dessus …_ de leur bord supérieur, comme on les voif chez les Lepidodendron, les Lepidophloïos et les Sigillaria; enfin, comme dans toutes les Lé- pidodendrées, les cicatrices sous-corticales sont simples, linéaires, allongées dans le sens vertical, et non pas ternées ou géminées _ Comme celles des Sigillaires, _ Ainsi que je l’ai fait remarquer, on n'a, jusqu’à présent, rencontré aucune tige de Pofhrodendron minutifolium pourvue des grandes dépressions caractéristiques du Poékr. punctatum, ce qui tendrait à prouver que, corame on l'a admis pour le Zepidodendron Velihei- … mianum, la présence où l'absence de ces grands disques d'insertion ._ ne saurait constituer un caractère générique distinctif. Ab EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE VIII. \ pig. 1, Bothrodendron punctatum, Lindley et Hutton. — Fragment de tronc, décortiqué vers le bas, muni de son écorce sur une partie de sa surface et mon- tant une des grandes dépressions circulaires caractéristiques, Mines de Newcastle (Echantillon envoyé sous ce nom par Hutton en 1856 au Muséum d'histoire ‘ naturelle de Paris. — Collection du Muséum, n° 1867). F Fig. 1A. Cicatrice foliaire du même, grossie cinq fois. . Fig. 2. Bothrodendron punctatum, Lindley et Hutton. — Rameau et ramules feuillés, Mines de Carvin (Pas-de-Calais), fosse n° 3, veine n° 3. | Fig. 2A. Ramule du même, grossi cinq fois. j3 Fig. 2B. Cicatrices foliaires du même, à la hauteur de la première bifurcation, | grossies cing fois. Fig. 2C. Cicatrice foliaire du même, vers la base du rameëôu, grossie cinq fois Fig. 8. Bothrodendron punctatum, Lindley et Hutton, — Fragment de rameau. ne Mines de Carvin (Pas-de-Calais), fosse n° 3, veine n° 8. Fig. 8A, Cicatrices foliaires du même, grossies cinq fois. PLANCHE IX. … Fig. 1. Bothrodendron minutifolium, Boulay (sp). — Rameau et ramules feuillés, Mines d'Anzin (Nord), fosse Renard, veine Paul. pe “d- 183 DAVY. —— SUR LE PROTASTER DAOULASENSIS. 2 déc. . Fig. 1A. Cicatrices foliaires du même, prises sur le rameaw PSE grossies cinq fois, ‘, Fig. 14B. Feuilles du même, grossies cinq fois. Fig. 1C. Portion de ramule du même, grossie cinq fois (les feuilles, incomplè- tement conservées, se montrent par leur tranche). Fig. 2. Dé ebeh minutifolium, NAS y Bu pat de tige, Mines d'Anzin (Nord), fosse Thiers. Fig. 2A, Cicatrice foliaire du.même, grossie cinq fois. Fie. 3. Ulodendron minus, Lindley et Hutton. — Fragment de Técotee d’une tige développée à plat et montrant les deux files, diamétralement opposées, de dépressions circulaires. Mines d'Eschweiler (Prusse rhénane). Fig. 3A. Fragment du même, grossi deux fois, montrant les cicatrices sous- épidermiques à gauche, et les cicatrices sous-corticales à droite. Fig. 3B. Fragment du même, grossi deux fois, montrant le moulage des bases des feuilles, et une de celles-ci complètement dégagée. _M. Douvillé transmet de la part de M. Davy, la note ee HA TT Note sur un Ophiure (Protaster daoulasensis) du Dévonien nférieur de la rade de Brest. Par M. Davy. Au printemps de 4873, j'ai eu occasion d'explorer les environs de Daoulas, petit chef-lieu de canton situé au fond d'une des nom- breuses anses de la rade de Brest. | Parmi les débris fossiles que j'ai recueillis se trouvaient plusieurs échantilions d’un petit rayonné que j'ai soumis à mon ami Bayan, notre regretté confrère, alors attaché aux collections de l' École des Mines de Paris. Bayan a trouvé cette découverte intéressante il a fait voir mes. _échantilions à M. de Koninck et ils ont pensé que le fossile que je ve- nais d'exhumer appartient au genre Protaster dont on ne connaissait que quelques espèces du terrain silurien anglais, Il se PORTE d'en 5 publier la description. Maïheureusement Bayan a été, sur ces entrefaites enlevé à la science, et, malgré toutes les recherches, les échantilions que je lui. avais adressés n’ont pas été retrouvés. Il ne me restait plus que l'espoir de recueillir en place de nou veaux spécimens. Je suis retourné trois fois sur les lieux de ma trouvaille et je n’ai pu constater qu'un éboulement toujours grandis- À 3 sant de la falaise au point précis de ma découverte ; cet éboulement était devenu, en août dernier, tellement cénsidétablé que tout espoir se de retrouver le petit lit fossilifère semble aujourd’hui perdu. k Je n’ai pu ere h que De débris qui n ‘appartienn ent ps. k au Protaster. | | É Se mm je, —" ALÉ « mprme 7 Re once ne à ose pme 0 one ne ee HR RUES one to De dE eS RES CARRE CT PS SO EPP PTE TE PC CON OU OP ET ET EN RTE A A TO OR 1S. Par 4 ODec. 1885.) ne PEAR Exp B ecquet fr , erre / EU (Séance du 2 PESTE Bull. Soc. Géol. de France. M.Rouillard del. dl. et Hutt. pui Bothrodendron punctatum, L 22077 1 Mbote de MG É : 10 (RE © [ei Lo'es = 5 se IGN RE D. = HE CE J À - FS) Bull. Soc. Géol. de France. a Ë F4 E 4 qd g EL Ÿ pe B 4 Le a æ d O AA : = + ES Ste) 1 Ÿ os + CR [es ME S Et © ro à Sie È © IE ee (Ga); =) et, - M Raouillard del. ete tré rm ge 4885 : DAVY. — SUR LE PROTASTER DAOULASENSIS. 183 C'est done avec l’aide de la copie dun croquis primitif envoyé à Bayan et des plus mauvais spécimens qui me restent, que j’entre- prends aujourd'hui de décrire le fossile curieux de la ir de _ Daoulas. 1. Gisement. — Le sol de toutes les terres qui forment l’enceinte de NW la rade de Brest, dans toute la partie située au sud-est de ia rivière de Landernau et de son prolongement suivant l'axe du Goulet de Brest, est composé de roches dévoniennes relevées, plissées, méta- * morphisées par la venue au jour des kersantons et des porphyres. | On à cependant pu en s'aidant de toutes les ressources de la W science moderne diviser le terrain dévonien de ce pays en trois ré- | _gions distinctes appartenant toutes à la partie inférieure de l'étage, | ce sont: | 4 _ AoLes grès blancs à lGrammysia hamiltonensis qui occupent, en gé- Ÿ néral, le sommet des coteaux et l’axe des Caps ; 2° Les grauwackes à Choneles sarcinulata recouvertes par une forma- _ tion calcaire irrégulière et de peu d'épaisseur ; _ 8 Les schistes de Portzguen à Céphalopodes. Ceux-ci se trou- vent le plus souvent dans le voisinage immédiat des eaux de la mer (1). C'est durs cette dernière division que je crois devoir placer la couche qui renferme le Profaster. _ J'ai trouvé ce fossile dans la falaise qui borne, au sud, la rive . gauche de la rivière de Daoulas à 4,300 mètres environ en aval du moulin du bourg, à au-dessous du village de Rumguen, au lieu dit des Estacades. . La roche qui le contient est un schiste très fissile à grains très fins, divisé en fragments anguleux par de nombreux plans de rup- Lure; ce schiste est orienté E.-O. et s’appuie sur la colline sous un angle d'environ 30 degrés. AOL queique dix mètres en amont du point où le schiste est fossili- | Re, la falaise a été entamée par une petite carrière où l’on a exploité no? roche sur laquelle reposent les bancs schisteux; cette roche est une 1 sorte de grauwacke couleur ocre clair renfermant un très grand A mbre de débris de Trilobites appartenant au genre Phacops et différant seulement des latifrons par l'absence des pustules qui cou- vrent crdinairement la glabelle de celui-ci; des Cyathophyllum et des tiges d’encrines de formes identiques à celles qui se trouvent dans la région calcaire. Les tiges d’enerines seules sont en carbonate de chaux. | ay Barrois. Note sur le terrain dévonien de la ræde de Brest. Annales de la So. ciélé géologique du Nord, — T, IV. pe 59; 17 janvier 1877 D 'Ait Écvte x € 184 DAVY-. -— SUR LE PROTASTER DAOULASENSIS, ; 21 déçine De ces faits, je crois pouvoir conclure que la roche, ju la petite carrière, roche friable et présentant tousles caractères. d’une. pren. position postérieure à son dépôt, était primitivement de nature cal- caire; que les tiges d'encrine à l'état spathique ont seules pu résister à la transformation; elle représente donc la partie supérieure de la région de la grauwacke à Chonetes sarcinulata. f Les schistes, immédiatement en contact supérieur, peuvent dong représenter la région des schistes de Portzguen. à & Gette induction tirée d’une observation stratigraphique. est confir- mée par ce fait que les schistes contenant les débris du Protaster renferment dans la rivière de Daoulas, comme à Portzguen, des Pos donomies. | li fes 4 Celles-ci ent il be vrai, ind iaNes. Mais il ne Be pas moins probable que lon doit considérer le Protaster de Daoulas comme appartenant au Dévonien inférieur et à la région ex à des schistes de Portzguen. + =. Les schistes de la localité dont je m occupe sont, en général, abso-. ne. lument azoïques : il m'a fallu en fendre des milliers d'échantillons ee avant de trouver des traces d'organismes. On remarque cependant qu'entre les parties nettement schisteuses sont intercalés des feuil- À lets grézeux de quelques millimètres d'épaisseur et que ceux-ci ren- ferment des débris d'organismes brisés et indéterminables. LAS C'est en plein schiste, dans la partie où il est le plus pur'et où sont grain est le plus ténu que se trouve la zone fossilifère; elle n’a pas #13 plus de cinq millimètres d'épaisseur et son étendue en surface est fort limitée. — Là seulement se trouvent les pre du Protaster et" L. ceux des rares Mollusques qui l’accompagnent. <: 11. à 54,51 Ces fossiles sont placés exactement dans le Fa e fssilité et il il saurait en être autrement puisque l’animal entier, que j'ai eu sous GE. les yeux, s'est trouvé dégagé entre deux lames séparées ‘par mon A. ciseau et que les débris des autres DS ra se NE dans le même cas. 10.16 41H Re Il fallait que le Emon fût ANT d'éléments ns fins et que le calme des eaux fût complet pour que des organes aussi | délicats que les bras du Protaster aient pu se fossiliser sans ruptures. se | ani Description, — La figure À est la reproduction du croquis que jai envoyé à Bayan lors de ma trouvaille en 1873: elle représenter: ere. grandeur naturelle l’ensemble du fossile tel qe le RE . schiste me l’a fait tout à coup apparaître. > + rod Baie 3. C'est un disque à peu près circulaire-de huit mire Le de dia- - mètre au centre duquel.se trouve une étoile à cing:divisions: ne nr Ni nb de 1 pAVY. "SUR /LE PROTASTER DAOULASENSIS. 4 185 Delchacun des lobes de cette étoile parbun bras grêle, flexueux, fnement articulé, se > terminant en pointe ténue. sin _ À 4e NS: EURE sis De » -R% à ZAR: LAN 1 x u, < dei : LAON PRE A ZX n =. ZA 1 4 ane di > 2 EN | 7 , ETS AC ZA MI NZ ZA 1 i) Z Z ÿ! 7 7 Go à ZA k Fiok?\ Vi 2e LL 1} Ant CE ZZ 4 ? 7A ZN ZA NN £ LL C4 D COOE LL La-longueur " chacun des s cinq bras est de 3% millimètres ; elle re- résente donc quaire fois le diamètre du disque. J'ai représenté, figure 2, avec un grossissement de six fois en dia- nètre, le mieux conservé des échantillons qui me restent. Le disque de l'animal vu en dessous fait voir, en son centre, une toile à cinq divisions régulières ; chacune de celles-ci a grossière- D gs la ue ! d’une ogive à feois dents. Le rayon du cercle inscrit #4 16 Ps ser que: le moule, les parties vides primitivement se L rouvant se par du sehiste, les qe en autrefois étant. 186 DAVY. —— SUR LE PROTASTER DAOULASENSIS. 21 dét cutifs rappelle une ligne: un peu concave, terminée par deux quarts À de cercle de petit rayon, L'ensemble du disque est doné plutôt ua” pentagone émoussé qu'une circonférence. L’énaisseur du fossile de- vait être très faible, et en cela, il devait rappeler les Scutelles® On ne” voit rien des détails de la bouche, des fentes génitalés ni des orne= ! ments de la partie inférieure du dédud : ; il ne semble pas y avoir eu 4 de piquants. 4 | Les bras ont leur plus grande largeur (4 millimètre 1/9) en leur. 4 point d'insertion à l'extrémité des branches de l'étoile centrale, ils M se terminent progressivement en pointe aiguë. Leur section n'était probablement pas circulaire, mais bien aplatie. On les observe avec 1 différents aspects, suivant la façon tre s’est fait la ed: de la? roche qui les renferme. ATP Lorsque le membre a 6t6 entièrement enlevé et qu’il ne reste que son moulage en creux, l'aspect est celui donné'par la figure 3. On ne Ë voit que des traces d’anneaux imbriqués, dont chacun se termine antérieurement par deux pointes. Fe 4 Si, au contraire, c'est la partie RP seule du tégument x) terne qui a disparu, l’organe se présente comme il est figuré (fig. 4). On voit alors les vertèbres s'’emboîter les unes dañs les autres eton devine un sillon axial continu avec des renflements et des rétrécisson és 1 ments successifs. Fa J'ai représenté (fig, 3), le fragment de bras qui peut en dire le plus sur la forme de cet organe; c'est un moulage en creux; il semble” # que la cree de ia roche s’est faite suivant un plan pere pas" sant par l'axe. AALS ù À | On voit distinctement une série de vertèbres dont les éléments sont reliés les uns aux autres par un axe continu articulé. me , vertèbre aurait la forme d’un calice, au centre duquel s'élèverait un? support terminé par un condyle, et à la base duquel, une queue fort courte s’articulerait sur le condyle de la verièbre précédente. 13 A mesure que l’on s'éloigne du point d'insertion des bras, on voit. les vertèbres s’allonger de plus en plus et diminuer de diamètre, La" figure 5 faït voir les trois derniers articles d'un bras; ils rappellent | les parties osseuses de l'extrémité d'un doigt heat a 4 11 m'a été impossible de retrouver les traces d’un M pr cutané, pouvant entourer les bras. ces Sur une des plaques schisteuses que j'ai en main, j'ai atout un spécimen presque microscopique du fossile qui m'occupe. Des déformations ont donné au disque une forme pontasondlel irrégulière, mais on retrouve bien les cing bras et on remarque q ue ceux-ci sont formés d'articles très allongés présentant aux points : . 4885. | DAYY— SUR LE PROTASTER DAOULASENSIS. 187 . d’articulation des renflements considérables qui rappellent les extré- . mités des bras des individus adultes précédemment décrits. … Discussion. — J'ai appris plus baut que Bayan et M. de Koninck ont-pensé que le fossile que je viens de décrire, appartient au genre . Protaster. Bayan se proposait de le comparer à l'échantillon décrit par M. Thoreni et figuré sous le nom d'Asterias constellata (À). Un simple coup d'œil, jeté sur mes figures et sur celles de M. Tho- : rent, fait voir des différences considérables dans les rapports de dimensions. de l'étoile centrale avec celles du disque, dans la lar- geur des bras, par rapport avec leur longueur, etc. Les bras de l’Asferias sont recouverts de téguments cutanés penta- » gonaux, dont je n'ai pas vu trace dans mes échantillons. I n'existe donc aucune analogie entre l'animal que j'ai trouvé e celui dont parle M. Thorent. “ Karl Zittel, dans son Traité de Été (t..1, 4883, p..443) d. Fe tee « nous apprend que l’ordre des Ophiuridæ (Ophiures), Schlangens- : terne, se compose d'animaux rayonnés dont /es bras sont recouverts de Û plaques, s Plus loin (p. 447), il divise l'ordre des Ophiures en deux sous- | ordres; les animaux du premier Æuryaleæ (Euryales), ont des bras non entourés de plaques, tandis que ceux de l’autre, Ophiurde : | (Ophiures) ont les bras recouverts de quatre rangées de plaques. _Ces déénitions contradictoires doivent me laisser très perplexe et lm’engagent à passer outre et à me ranger, jusqu'à plus ample infor- G mation, à l'opinion de Bayan et de M. de Koninck. . Je crois donc devoir nommer l’Ophiure de Daculas, Protaster daou- pe :s, jusqu’à ce qu'il puisse trouver une place mieux définie dans a D on. Dans une brochure récente (1871), M. Simonowitch (Über RE terioïden der rheinischen Grauwacke), passe en revue les diffé- rentes formes d’Astéries du terrain dévonien du Rhin, Je n'y ai rien rouvé qui ressemble à l'Ophiure de Daoulas. nfin M. Dewalque a figuré, sous le nom de Protaster Decheni (2), * Ophiure qui a certainement beaucoup d’analogie avee le P. Daou- | ensis; cependant sa taille est plus petite, ses bras plus larges en portion de leur longueur. Chacune des cing divisions de l'étoile nirale n’est pas en ogive, trilobée, ete. Le Protaster Decheni, se ouve à Walcourt (Namur), à la partie la plus élevée du Dévonien périeur, c’est-à-dire dans une position bien différente de celle où n trouve le P; daoulasensis, de te SOOT nn, TT) we Ce Ÿ (1) Bu. Sor. Gévl., # série, LL, pl. LIL, fig. 1, 2, 3. r 24 : stié ie Géol. de Belgique, t. VII, pl. 3 #0 “5 en T TT MSN &”. RSR AU TANT RES L DUAL * j £ + $ b LAN 14 44 & PAT É À PT: j\ Ca &\ n Vs RERO NE En TUE OISEESES + t# | À [x # t 2e ‘ AS My F Li TE MT 188 MUNIER-CHALMAS, == SUR LE GENRE GYLINDRELLINA« 4 déc. À M. Ch. Vélain fait une communication sur quelques, Verres ar- 2 tificieis provenant de la collection de Constant Prévost PLUS PEER sé 14 M. Munier-Chalmas examine au point de vue paléontologique. les principaux caractères de l'appareil cardinal des Mollus ques Acéphales (2). k M. Fischer insiste sur l'importance que présente l'étude more phologique de la charnière et du ligament pour la classification des. Acéphales. CA Observation 'sur le genre Gylindrellina, par M. Munier-Chalmaes. MM. Cornet et Briart ont découvert, il y a quelques années, de Mons, des calcaires marins qui appartiennent à la base de l'Éocène : le plus inférieur. Ils ont trouvé dans ces assises une faune marine Rogue, au milieu de laquelle on rencontre des mollusques saumâtres, lacustres | ef terrestres, offrant un très grand in‘érêé DalEGn tue, |" "S Cette association, qui annonce évidemment un dépôt littoral, s’est | effectuée très probablement, non loin d’un affluent d’eau douce. Plu-* 4 sieurs des fcrmes marines dominantes rappellent celles du Danien supérieur ou celles de l’Éocène moyen. Quelques-unes d’entre elles sont même identiques à l’un ou à l’autre de ces deux étages. D. | Les mollusques saumâtres sont représentés par des Cyrènes et des " Mélanopsis; les espèces d’eau douce ou d’embouchure par les genres Cornetia ou Briartia, gastropodes paraissant pe ou moins pros . TR parents des Mélaniens. 0 Le groupe des mollusques pulmonés qui vivent sur Je a alternativement recouvert par la mer, est indiqué par des genres très curieux d’Auriculidæ. Il ne faut pas oublier de signaler encore la pré 4 4 sence des Carychium et celle d’un genre nouveau voisin des DT & drella. ! Quelque temps après la découverte de MM. Cornet et Briard, j' ai retrouvé aux Moulineaux, près de Meudon, dans des couches qe identique. (1-2) Les communications de M. Ch. Vélain et Munier-Chalmas, n'étant ei À É parvenues au Secrétariat au moment de l'impression du re Lee publiées 4 à la suite d’une séance ultérieure, | À NRC À 1885. mUNIER-CHALMAS. — SUR LE GENRE CYLINDRELLINA. 499 "Mais à Meudon les fossiles sont rares et les empreintes, qui doivent être moulées, sont souvent peu nettes; cependant, à force de recher- ré on finit toujours par trouver des échantillons présentant une _ très belle conservation. | Les mollusques marins sont, pour la plupart, identiques à ceux » du calcaire de Mons; on y trouve également les mêmes formes sau- ) mäires. Cependant, jusqu'à présent, les Auriculidæ font défaut, Les mollusques terrestres sont représentés seulement par le genre Rillya, voisin des Clausilia, et par un genre nouveau, que ÿ ’ai déjà indiqué à Mons, comme étant voisin des Cylindrelles, et que j'ai désigné sous . le nom de Cylindrellina, dans le tome I des Annales de Malacclogie. \ cPHELES Re CYLINDRELLINA, Munier-Chaimas, 1884. L Sax. 5 Cylinärellina, Mun.-Chal. ie nnales de Malacologie, 1884, t, I, pl. VII, fig. 4-6). nee once, turriculé ; spire composée de 8 à 10 tours croissant rès régulièrement, le dernier subanguleux ou arrondi; surface extérieure lisse ou présentant de petites stries transversales, Ouver- jure plus où moins ovalaire, ayant son grand diamètre à peu près parallèle à l’axe de la spire et muni d’un seul pli columellaire ter- minal; péristome continu, bord libre, simple ou légèrement épaissi, Ayant-dernier tour ésenAnt à l'intérieur : 4° deux plis coiumel- aires très développés ; 2° des plis pariétaux plus ou moins nombreux. _ Type : Cylindrellina Priorti, Mun.-Ch. .Hagrrar : Le genre Cylindr ellina est représenté par trois ou quatre pèces provenant de i'Éocène inférieur et moyen. M. Deshayes a décrit sous le nom de Cylndrella parisiensis une “% provenant des Sables de OR a (partie nee des Sa- 14 ain de son attribution générique, en faire une section longitu- nale. Dans les couches de l'Éocène inférieur de Mons, il paraît ister deux espèces : l’une lisse, spéciale à la Belgique, l’autre striée ommun 7 la Belgique et au bassin de Paris et se retrouvant par con- ( quent à Mons et à Meudon, dans des couches du même âge. La quatrième espèce a été récemment découverte par un de nos con- rères dans le calcaire grossier des environs de Paris. Cette forme, ui est « des plus iniéressanies, sera décrite à la suite de ma note par Berthelin.… OpsEnvartons. — 1 genre Cylindrellina yes par plusieurs (VE D OERE he: 200 490 MUNIER-CHALMAS. — SUR LE GÉNRE Dette VU | dise | ‘ee 5 ANNE à L'Et POLE ER LE 7 LASER PAUL ETES EN ANT À NERO E € QAUE + EU DT Oh CN EU LA Là EAP ART à UQONN a ap DE PT ARR FOR ARE SENS LA EN ' .: " CET SOEUR RE NEA { À % \\ fu si SLA LATE. RS RU AUMEREE MENS/AN caractères extérieurs les Cylindrelles. Je reviendrai. dans une autre note sur ses affinités. 4 Grâce à l’obligeance de M. Bourguignat, M: Servin ‘avait accepté 1 pour les Annales de Malacologie un travail sur quelques mollusques nouveaux, mais par suite de circonstances spéciales survenues en \ 4870-71, une très faible partie du texte fut remise; de sorte que plu- « sieurs des espèces figurées ne furent pas décrites. 1 CYLINDRELLINA BRrrarti, Mun.-Ch., 1884. Svn,: Cylindrellina Briarti, Mun.-Ch.!1884 (Ann. de Malacologie, vol-l, pl. VIE, | fig. 4-6). Test allongé, turriculé; spiré & sommet obtus et composé de hi 8 tours très peu convexes, croissant très régulièrement et orné de stries transversales, obliques, régulières, équidistantes, rapprochées et peu saillantes; dernier tour subanguleux à sa partie supérieure. Ouverture assez grande, subovalaire, aussi large à sa partie supérieure « qu’à sa base et munie d’un seul pli columellaire terminal: péristome à continu; bord droit légèrement épaissi présentant extérieurement 4 un petit bourrelet souvent à peine indiqué; bord columeliaire peu D saillant, cachant une fente ombilicale presque nulle. Avant-dernier M tour portant à l'intérieur : 4° deux plis columellaires, lamellaires, M saillants ; le postérieur présentant à sa jonction avec la columelleun « sillon plus ou moins accusé : 2° deux plis pariétaux basilaires préco- M lumellaires, assez rapprochés, étroits et peu élevés; 3 un pli … * pariétal latéral peu saillant situé vis-à-vis du pli columellaire pos- À | rieur; 4° un pli pariétal supérieur un peu moins ns que le précédent. HaBirat : Éocène inférieur (Montien) de Mons (Belgique) et des Moulineaux, près de Meudon. L’individu figuré provient du Calcaire « de Mons. J'ai été heureux d’attacher à cette espèce le nom de à M. Briart, dont les travaux paléontologiques, faits en collaboration M avec M. Cornet, sont d’un si grand intérêt pour la Lt EN 2 des À terrains tertiaires. va Fee EMMA PAT D ny à Ke { BARRE (EM t AL ET OO VA É p PT A NN TT D PRO CAT D 7 She VAE TR QU 1885. : nERraEuIn, — SUR LA LAPPARENTIA ET LE CYLINDRELLINA. 491 M; Berthelin Fe la communication ne : Note sur de genre Lapparentia (Gen. nov.jef sur le Gytindrelline pre (sp. hou, du Calcaire grossier nier D Lo ou 1 Le M. G. Berthelin. PI. X. Genre LAPPARENTIA Li XX Erle le « — 2 EPP no mo LL M D SL A A CR ER, EE EUR RO ER ENS =. : D Eee a } A à > … Berth., 4885. Pull. Soc. géol. de Fr., 3° sér., t. XUIE, p. 455. Testa iurriculata (1); basi rotundata, rimata ; apice obtustuscula ; - anfractibus duobus ultimis irregulariter NE ultimo angustiore, | | ymbilicum operiente; aperture lata, integra, continua, posticè dila- taio-angulata; labro acuto, medio procurvo, posticè inflexo ; colu- mella extus vix callosa; axi cavo ; ultimo anfractu intus dentato, glicis duobus, altero columellari, altero parietali, munito ; callo laterali apposito. . Goquille très petite, turriculée, ovale-conique, arrondie à a base; ourvue d’une fente ombilicale. Sommet obtus, le premier tour … étant plancrhiforme. Les suivants croissent régulièrement jusqu’au dernier, ou avani-dernier, dont l'enroulement se resserre progressi- ement vers l’axe, de manière que l’avant-dernier est, de tous, le plus saillant. L'ouverture est entière, continue, large en avant, terminée ou à peine renflée ue: mais à l’intérieur, au premier e à pour résultat d'en modifier très Rp Pt ct : is qu'à l'état adulte la base ne montre pu qu Les \ d Nota : les termes employés dans la description s'appliquent à la position normale des coquilles, la spire en haut, l'ouverture en bas. Ce n’est que pour me nformer à l'usage adopté dans les publications de la Sn géologique que la rnche les représente à l’envers. “ arrière par un angle un peu dilaté, ascendant, Le Faone est mince; Ÿ environ du dernier tour, il existe un système de ir un qu | 192 6. BERTHELIN. = SUR LA LAPPARENTIA ET LE CYLINDRELLINA. 21 déc. | Il est fort difficile de décider dans quelle famille ce genre doit être placé; sa forme, sa structure, principalement son axe creux el ses plis tardifs et éphémères, rappellent ce qui se voit chez plusieurs P upidæ. Mais il ne faut pas oublier qu’il se présente en très nom- br eux individus dans un dépôt marin, tout au plus saumâtre, et dans le quel les coquilles véritablement terrestres sont infiniment rares (4). Il semble dès lors difficile que les Mollusques des Zapparentia fus- sent réellement puimonés. D'un autre côté, leurs callosités inté- ri eures ne permettent guère de les laisser parmi les Æydrobiidæ, où je ne connais aucun exemple d’un pareil caractère, et où, du reste, l’espèce décrite par Deshayes n'avait été placée que par suite d'une observation très incomplète. ; Jé ne méconnais cependant pas que la. forme de l’ouverture, la constriction du dernier tour, ne sont pas sans analogie avec ce que montraient cértaines Pifhinella (Lacheiner: et austriaca, par exemple) ; la sinuosité supérieure du labre rappelle aussi celle de quelques Pala dilhia (P. Gervaisiana, Bourg., entre autres), chez lesquels ce ca- ractère est assez peu marqué; mais celles-ci ont un méplat hori- zontal, à la partie supérieure des tours, qui n'existe jamais chez les Lapparentia. | Je crois, en somme, qu'il est plus prudent, pour le moment, de laisser cette question en suspens. Lapparentia irreqularis (Desh. sp.), Berth., 1885. Bul. Soc. géol., L €. PL X, fig. 48. Bithinia irregulari î5, Desh., An. sans vert. du B. de P., tome 11, p. 515, pl, XXXV. 1. 34-86. Ainsi que je l’ai dit en signalant les curieux caractères de cette M petite coquille, la description, donnée par Deshayes pour l'extérieur, est à peu près suffisante; il y aurait cependant, dans la diagnose, à modifier les mots : aperlura minima, paul coarctata, qui sont com- plètement inexacts (voy. la fig. 4 ci-jointe). L'ouverture est large, dilatée en avant, DRolOu He en arrière en un angle arrondi et sail- lant. La figure 36 de Deshayes rend bien l'aspect encapuchonné de cette partie, vue de profil, mais elle montre huit tours, tandis que la description n'en mentionnne que sept ; il serait peut-être encore plus juste de dire seulement six et demi. Quant au système de callosités nie ures, il a complètement échappé à l’auteur de l'espèce. QG) Malgré les recherches les plus attentives je n’ai pu trouver que trois exem- plaires de ces dernières; les deux individus de Cylindrellina décrits plus loin, et à un seul Helix monilia (Desh.). 1885. .G. BERDHELIN. -—- SUR LE LAPPARENTIA ET LE CYLINDRELLINA. 493 La figure 7 représente la section du dexnier tour telle qu'elle ap- paraît quand. la dernière moitié en a été enlevée: les deux plis, co- lumellaire et pariétal, d’une part, la callosité latérale de l’autre, donnent en ce point, à la cavité spirale, une forme profondément . rilobée. Le pli situé sur la columelle (fig. 8) commence à l'insertion de celle-ci sur l'avant-dernier tour; il descend d’abord verticale- ment, puis se coude, augmente de saillie et s’enroule en s’atténuant rapidement, de manière à venirexpirer à l'ouverture où il ne se ma- nileste que par un léger renflement du bord columellaire, à peine … visible même, quand le labre est entier. Le pli supérieur, o parié- . tal commence un peu plus tard que le premier, lui reste parallèle, mais se termine beaucoup plus tôt; il ne s’enroule sur la columelle que d'un demi-tour environ, tandis que l’autre décrit presque une circonyolution entière. La callosité pariéto-latérale (fig. 6) située en regard de la partie la plus saillante des plis, et vers le premier tiers E du dernier tour, est grosse, triangulaire, fort saillante surtout en “A dessus. | … L’axe est creux sur toute la longueur, mais le déplacement du der- nier tour, vers le centre oblitère d’abord l’ombilic (fig. 41), puis la _ paroi de l'ouverture passe par-dessus et achève de le fermer, de sorte que la petite fente, qui se voit extérieurement à la naissance du bord columellaire n’est plus la continuation directe de la cavité axiale. Cette disposition esf identique dans les deux espèces, et la figure 44 (Lapparentia Fischeri) en donne une idée très exacte pour _L. irreqularis. Seulement, dans cette dernière, la cavité est lésère- ment moins large. Cette espèce est fort variable : elle est quelquefois aussi renflée et raccourcie que Lapparentia Fischeri, tout en restant parfaitement distincte, comme on le verra plus loin aux caractères différentiels de | la seconde espèce. | …_ : Fréquemment les tours, les derniers surtout, sont comme en- … foncés irrégulièrement, cabossés, avec des martelures qui s’alignent | en méplats spiraux. …. Lapparentia irregularis débute dans les couches à Cerithium gigan- . teum, où il est extrémement rare ; il l’est un peu moins dans le cal- Caire grossier à Miliolites, au moins dans la partie franchement marine ; mais dès qu’y apparaissent des intercalations saumâtres, il s'y développe abondamment : il est surtout répandu dans la zone à Cerithium Gravest, anqulosum, scruposum, cinclum, etc., immédiate- ment au-dessous du Banc-vert, et n'est pas moins commun dans le £alcaire grossier supérieur, avec Cerithium lapidum et denticulatum. xIV. | 13 2DDE y ) ñ HET MESA UE PRE PE A à ut EEE CA, UE \ A ORAN OLA À ae TOTALE à, FR A ENST PRIE SON EX LT Me Ann CAS 5e - AE - 3 Tue MAT ARE VOTE DR) NS ANTY . R | p) vx’ ge 0 AU k à 104 G. BERTAELIN. —- SUR LE LAPPARENTIA ET LE CYTINDHELLINA. 9 déc. v Lapparentia Fischer, nob., pl. X, fig. 9 à 44. Testa minima, lævis, conico-ovalis, basi rimata, apice obtusas spira primüm reyulari; anfractibus septenis, parim convexis, infrà an- ë gulaüs; penultimo rotundato, inflato, ultimo coarctaio, globuloso ; ce apertura lata, anticè subtruncata-sinuata, posticè dilata-angu lata et proeminente; labro acuto, tenui, medio procurvo, posticé inflexo, ascendente ; columella extus inermi, intus biplicata; plicis validis, brevibus ; callo laterali obliquo, depresso, subobsoleto ; axé cavo. Coquille très petite, courie, lisse, conique, à spire obtuse au sommet, composée de sept tours, le premier planorbiforme, les sui- vants réguliers, pourvus autour de la base d'un angle bien net, qui accompagne et surmonte la suture: dès l’antépénultième tour l’en- roulement se resserre progressivement vers l’axe; par suite, l'angle périphérique reste à découvert, limitant un méplat dont la largeur augmente vers la moitié de l’avant-dernier tour; celui-ci s’arrondit rapidement, et le dernier, en retrait sous le précédent, devient glo- buleux et fuyant en dessous; le labre est mince, très fragile, infléchi et ascendant en arrière où il se gonile un peu et tend à se séparer ; dans les vieux individus, il s’épaissit un peu en arrière du bord et prend de fortes stries d’accroissement. L'ouverture est grande, large, et même tronquée-sinuée en avant, anguleuse-arrondie et un peu proéminente en arrière, assez oblique en dessus par suite de la saillie médiane du labre et de sa flexuosité; bord columellaire simple, un peu renversé en dehors, et joint au labre par une paroi bien distincte, appliquée sur le tour précédent. Extérieurement la columelle ne montre aucun indice de renflement. A l’intérieur, vers le premier quart du dernier tour se développe le système de plis ha- bituel à ce genre (fig. 12) : un fort pli columellaire, semblable à celui de Lapparentia irregularis, mais épaissi brusquement en une saillie aquiline, un peu retroussée en haut; il ne fait qu'une demi-circon- volution ; le pli pariétal est plus court et à peu près de même forme. La cailosité latérale (äig. 41 et 14) est assez longue, oblique, mais très déprimée; c’est en dessous que sa saillie est le mieux marquée. La figure 41 donne une coupe longitudinale médiane de la coquille (sauf la dernière moitié du dernier tour, enlevée) et montre lobs- 2 iruction de l’ombilic par le resserrement de l’avant-dernier tour, et k finalement son oblitération complète par la lame pariétale du péri- LEE la fente basale n'étant plus, comme dans l'espèce précédente, | __ qu’un faux ombilic. à : Cette espèce se reconnaît à première vue par : sa forme large et des 1885. G. SERTHELIN. — SUR LE LAPPARENTIA EŸ LE CYDINDRBRELINA. 19 courte, Lapparentin irregularis s'en rapproche quelquefois sous ce rapport, mais l’angle suprà-sutura!, qui ne manque jamais, permet de toujours distinguer sûrement les deux espèces, ZL, irregularis a » toujours les tours arrondis et si quelquefois ils sont irrégulièrement anguleux, par suite de déformations, c’est au-dessous et non au- dessus de la suture. D les caractères intérieurs ne fournissent pas de moins bons éléments de spécification. Tandis que le pli columellaire du Zipparentia trrequ- … Lars fait une circonvolution presque entière et remonte très près de _ l’ouvérlure, celui de L. Fischeri décrit à peine un tiers de tour : sur la figure 49 on voit qu’il a déjà disparu avant d'atteindre le profil de . la co'umelle opposé à celui sur lequel il prend naissance; le pli pa- métal est aussi plus court, et tous deux sont plus forts et plus brus- moins formée, donne à la section de l’intérieur un aspéct fort diffé- rent, Comme on le voit en comparant les figures 7 et 44. L'ouverture est irès large en avant chez Lapparentia Fischer: et sa . partie la plus inférieure correspond à la base du bord droit; dans … L. irregularis c’est le bord columellaire qui descend le plus bas, et le parallélisme des quatre côtés donne à l’ensemble une forme sub- _fhomboïdale bien accentuée. Il n’y à pas jusqu'à la coquille embryonnaire qui ne diffère dans . les deux espèces ; pour Lapparentia irregularis, le commencement de _ la spire est un large cœcum, nullement spiral (fig. 5); chez l’autre, / la spire se dessine au contraire tout de suite. Dans les deux, la suture, dès son origine, est creusée comme sur tout le reste de la spire : caractère à noter, il existe identique chez toutes les espèces de Lap- parentia que je connais (trois ou quatre). _ Comme l'espèce précédente, Lapparentia Fischeri présente assez Genre Gÿhagrelhna, Met G. 4882. Ann, de Malac. T. I, pl. VIE, fe. 4-6. | Cylindrellina Helena, nob. PI, X, fig. 1-3. ‘actibus vctonis, primis subteretibus, cæteris complanalts ; bast 10 quement saillants, que dans £. irregularis. Enfin la callosité latérale, T. minima, elongata, cylindro-conica, imperforata ; apice obtusa : 5 | + PES ét. s nr + f: à y | LE ae a &: 1"2e RENE ri" * A k » « A \ | PTE MES AEERR % a he: die " ; } HA 196 G. BERTHELIN.— SUR LE LAPPARENTIA ET LE RE déc, subangulata; peristomate subquadrangulari marginibus parallelis, continuis, patulis; labro anticè subtùus obliquo, postice sinuato, ad mediam partem subcalloso: columella extùs uniplicata, intus tripli- cata ; puriete laterali interno lamella decurrente munito; testa lævi, striis incrementi irregularibus signata, Coquille turriculée, allongée, imperforée, composée de huit tours, à sommet obtus, le premier étant planorbiforme ; les suivants, jusqu’au quatrième environ, sont lisses, arrondis, bien séparés; ensuite leur convexité diminue rapidement, la suture devient super- ficielle et elle est légèrement et très étroitement marginée; les trois derniers sont presque aplatis et le dernier est même légèrement déprimé au milieu, vers la fin. Il est séparé de la base par un angle obtus, mais bien marqué ; l’ouverture est grande, ovale-subquadran- gulaire; les bords, continus, sont évasés sur tout le pourtour et se rejoignent en arrière en formant un angle peu sensible. Le labre, un peu obiique en dessous dans la partie antérieure, est faiblement et largement échancré postérieurement; au milieu, qui correspond à la dépression du dernier tour, il montre un léger renflement cal- leux qui est la trace, très effacée, d’une lamelle spirale saïllante décurrente sur la paroi latérale interne, sur la partie médiane de laquelle elle est implantée, et qui remonte à l’intérieur des tours. La columelle ne montre extérieurement qu’un gros pli transverse, mé- dian, obtus, mais, dans la profondeur, ce pli s'accompagne de deux autres, dont un supérieur et un inférieur, à peu près également forts, très saillants; ainsi que la lamelle pariétale, ils remontent à l’intérieur de la coquille, mais non pas jusqu'au sommet ; au Com- mencement du quatrième tour, cet appareil n'existe encore nulle- ment ; au sixième, il est complètement développé. La surface, dénuée d’ornements, montre sur les trois derniers tours, des siries d'accroissement fines, irrégulières, mais bien visi- bles, fortement et largement arquées en arrière au-dessous de la suture, où elles sont coupées par une ligne très fine qui accompagne de très près celle-ci et la rend marginée. Il est intéressant de retrouver dans le bassin de Paris, dans l'Eocène supérieur, ce petit genre, découvert primitivement par M. Munier-Chalmas dans le Calcaire de Mons. Les deux espèces dif- fèrent sensiblement par la partie supérieure de la spire, qui est courte, arrondie, très obtuse dans l'espèce de Belgique; mais tous M les autres caractères, et notamment les plus importants, ceux de ouverture, et la structure intérieure, s'accordent complètement. , Cette identité dans le système assez compliqué des plis columelk : Vhcte de NO B thin Bull. Soc.Géol.de France. Sue de 0 MOI (Séance On 21 Oéc. 1885.) 22, GS NT tt ts mur Berthelin del._ Maubert lith. Imp.Becquet f à Paris. 1-5. Cylindrellina Helena, Berthelin. | ce Neppenenie irregularis, Desh. GRACE apparentia Fischer1i, Berthelin. 497 laires-et latéral montre leur importance comme caractère générique. … * Jen'ai pu, malgré des recherches très prolongées, obtenir que ‘4 deux individus figurés. {ls proviennent de la zone saumâtre qui, ” aux environs de la ferme de l'Orme, termine supérieurement le cal- SÉANCE, > caire grossier à Miliolites, au-dessous du PBanc-vert. De 0 EXPLICATION DES FIGURES | 4 Fig. 1. 2. Cylindrellina Helena, n. sp. Does. —_ Coupe du dernier tour montrant les plis columellaires |} et la lame spirale latérale. ; À Fig. 4. ie pet irregularis, Desh., sp. "Pig.-5. — Sommet de la spire. ; Be ne 80 RH Bis 6; _— Callosité latérale. === DR ELA cr — Aspect de la cavité du dernier tour, vers la moitié. ah LooHiv.:s. — Les plis, columellaire et pariétal, vus après ablation de # ia paroi portant la callosité latérale. Ss Fig. 9. 140. Lapparentia Fischeri, sp. n. BU INITIU EE — Aspect de la cavité du dernier tour, et coupe 6 Le comte montrant l’axe creux, et je dépiacement du dernier tour et d’une ve: “ , vus après PRÉSIDENCE DE M. MALLARD. ur . M°° Hovelacque, vice-secrétaire, donne lecture du procès-verbal rnière séance, dont la rédaction est adoptée. RL Es (JEAN), licencié ès-sciences naturelles, avenue Tru- LACS ETES Fe et (Gronërs), professeur de sciences physiques et natu- VTC ra LES EE SE. TA Trée Pr L& S9F7'£SFr . # der 5 Ne te/ et PEN PE SENS ne JE AS. 6, “© ‘XAVILOT, 89 095'8€ 89 0898 rat « « «« « . L . L] . . . 0] ° 0 D . * L2 [2 e *CegF 94140990 1£ ne ASSTPO ur «« « Le LSEE La LGEE ANR an er In mer OITUTONON EE LINE ASE UT «« « «« YFGL «QC IPS. “his ss ee ep nt pre 9e QOUPIID AD JUOLUOSINOUIOU 4 SHUIVNIAUOVELXE SHLLAOMU — ‘III | «{ OFSF &E GD0e | * * * et + + * + + + + -sopeniodiod J6 914 R SUOT)EST107) ET LUE 2 «k OOZT VETIVO HILANOD NT SHLIHOMY —— ‘II | «« 02982 06 COGTE «&« 0LC0g | * * SOITEUIPAO S91)09917 SP XNEJOI, + «« OOT 80 &8r «É 0g nn du an EU Nb el a | = «Q O0EF DELC «« ODLG |” *SOHR)PIO-SNOS SM19100S S0p 088a1U]09 ‘SrNeuo ‘TAROT IT SOSISATD 5079007 go Pat 0017 ze SLOY «u« OGLY « Der it à ON BOT ei nt JP ee Po DONS DA 2 Ve OU ec LOS VD Ai EE) *“SNUYAOY OL £ $ LE «) QOCE «« O0SI ÉCOOCE— [5 ep “onbrqnd UOHONISUT.T OP OIQSTUT HP UorduosnoS 6 æ «« «a «€ _« «« QG ARE PE A S RS re : SOSADAID $911999% 8 *SUCTIEOTIAN A SOP 3 «0 00 € 08 mets DIOOTUNE) e1 ep SQIS01 SOP OAIONSIELI 9P — L SJIMPOII : Ps 2 «&« OOSI ce Gr «« OOGT TE OR DAS O0 ET Te Sri ere er nor SOITOLU9 S0P — 9 z 8 À «« 00SE OT 199€ ER OUDÉe reste reset es Et + NOM OT À q : Ex «« 00S CL 9€9 «« 00 AE ND ne RME One ce ea ee cu Roi UE = 2 SUOIEST10 FA «« 008 «a 09£ «« 00£ L . e. ® L s Q . 0 ® . ‘ 4 4 . 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SMUIVNIGNO SRLLIOAY ‘I = CRAN REA EES HAS PT ST CT 99-2887 | CS-FSSE | LS-FSSE à anod u® anod É É SH dLIdVH9 | SHAARUA | SHANLOMAM| SHNAHUX SHLIHOUU SA AUNLVN 8 Sop a 1 arte — pins E NOILYNDISEG | Le SELLAO AA A _ ne æ SALLADAU — = : à # 08-G88F HNOT LHDGNE AG LHLOUS => At Fr. 7 : = _ PES: ’ } 2" 2 LOS 1 ET _ LI FPePY FN MES Jo L | = _n «te g9 0898 «EE «ue ne some ob dGODIC DE 986129 ur“ & rat O0L'FE 6FP c9g* se (& cze° L£ ee ss . 0 Q Q 0 . e 0 e 0 e L C3 Q e ‘XAVLOT, «« 00€ ee eo titres te ee +: + + + oouvAep 18ÂO[ 9D SIOUI XIS à D =. : «K 00 «ue &«« «« «ce 5 °°? * ? © * ‘X00FH PIEMSO,P JuUeWnmuowu ne uordrosn0s OT & < es Ê Al «A &K «« DOG CE 008 D * Ÿ * " * * *"SAILOWON S9P 9I9S al ] 9P JULY GI s 8 SHHIVNITUOVULXE SESNAA( —= ‘III | «« D00E (« ESPE «« 0087 on Nr tt + ANPLMEO 0) SJUOUWOOCI I | cg & : IVLIAVO HLAWOD AG SASNAAA(T == ‘IT ; o CC OGERS GP 07968 «« c220€ |’ * * ‘SedreurpAO sosuodo( sep xNvJOZ, A ESS es 7 V7] À NA (« D0F _. «Q DCE SE ee M Eee SO SNA À TO SO OCT £T ee) E& « KE « . & . . . . , ° . e. . . . e ° . « Q e » 0 * + ee ÿ b | J + SE 0 « GeS [AUSanDrA KIT A 22 = = « OO “© ce 0er Pose ee eee eee se ee + + + «+ soie 9 SUOd LI | SOSsJoAIp sosuod9 | —_— = «& DO, «« «« O0OT PR CT ee en nn Din enfers te leo NAU ES NA OT s$ = = (CCS 000€ 0% de «& 000€ . 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La Société nomme successivement : Vice-Présidents : MM. Gaupry, VASSEUR, ZEILLER, BERTRAND. Secrétaires : MM. M°° Hoveracoue, W. Kirran. Vice-Secrétaires : MM. NiIcKLÈs, ADRIEN DOLLFUS. Trésorier : M. BERTHELIN. Archiviste: M. FERRAND DE Missoz. Membres du Conseil: MM. MALLARD, SCHLUMBERGER, MUNIER-CHALMAS, BIOCHE, DE LAPPARENT, FiscHER, NiIvOIT, DAGINCOURT. Par suite de ces décisions, le Bureau et le Conseil sont compo- sés, pour l’année 1886, de la manière suivante : Président : M. CoTTEAU. Vice-Présidents : MM. Gaupey. MM. Zercrer. VASSEUR. : BERTRAND. Secrétaires g Vice-Secrétaires : MM. M° HoveLACQUE, pour MM. Nicrrès. la France. ADRIEN DOELFUS. W. Kizraw, pour l’Etran- ger. Trésorier : Archiviste : M. BERTHELIN. | M. FerRaNp DE Missor. Membres du Conseil : MM. DELAIRE. MM. Monrer-CHaLMAS. CHAPER. BIOCHE. PARRAN. DE LAPPARENT. CAREZ. | FISCHER. MALLARD. Nrvoir. SCHLUMBERGER. DaAGINcOURT. Dans sa séance du 24 décembre 1885, le Conseil a fixé de la ma- nière suivante, la composition des Commissions pour l’année 4886 : 4° Commission du Bulletin : MM. SCHEUMBERGER, CAREZ, DE Lappa- RENT, FISCHER, MALLARD. Note de A GEOLOGIE DU ROY Pull. de la Yoc.Geol.de France. LIL 1 ul WPIMUI9I9 CH 9P 159 9pujQuor] 00 200:00ç€L ap OI949 : SOUL[PEISLD S2400: ‘sanorioqur os 49 49 sous ‘uoAour 9 anamodns onbissvanpg NEO NP 2104 SOUOOM ‘sud svq np 9104 SJhj 4 Soyooy opu$o] PP. 55 ee /0(a4) quano 5 UIPV,P aJr0: . re Le A a vof ee 1 dd A Q 9pHJOUOr 189 ESS ER Crave chez LWidhirer, 4, rue de UAbbe de L'Epee. ME DUVCHOX. UBRY. AUGNYT LH OP CROAPUNT ‘TA 96 oÀ og oz ot (2000001) jryt mod w,412p 2TI8U94 (servræ seu )osd)3 sox9 (ua£our snbrssump)eurvope) (anorrodns onbrsseang) antvope) sanomodns osd4939 sou sonbruvopoA soy90Y (Seunce du 7_Dec. 1885). 3 Serie TL XIV PL XI. _. NS nn R& (1)\ PR PQ UE NN NN Ke Cle an Zmp.Uonrocg. Ÿ # 1386. . _ AUBRY. — GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. - 90 29 Commussion des Mémoires : MM. Douvizzé, ParrAn, Munrer- La Puns ; 3° Commission de Comptabilité : MM. JANNETAZ, PARRAN, FERRAND * ne Musso. “ 4° Commission des Archives : MM. MoReAU, BIOCHE, SCHLUMBERGER. Observations géologiques sur les Pays Danakils, Somalis, Royaume du Choa et les Pays Gallas, par M. Aubry (1). PI. XI. Il y a près de trois ans, mon camarade, le docteur Hamon (de la Faculté de Paris) et moi, étions chargés par M. le Ministre de l’Ins- truction publique d’une mission scientifique au royaume du Choa “et dans les Pays Gallas, au Sud de l’Abyssinie. Le 20 janvier 4883, nous nous embarquions à Marseille, à bord de l'Jrraouaddy des Messageries maritimes et, après quinze jours d’une assez bonne traversée, nous arrivions à Aden; nous y restâmes un … mois, attendant le bateau qui devait nous transporter, ainsi que nos -.. cadeaux et notre équipement, à Obock, point de départ de la cara- . vane. À cette époque les communications étaient fort difficiles ; le séjour sur notre territoire était même assez dangereux et l’on devait s’y garder jour et nuit, comme en pays ennemi; on sait d’ailleurs que, deux années auparavant, notre compatriote, M. Arnoux, y avait été assassiné. | La description géologique d'Aden ayant été si complètement …. donnée par M. Vélain, l'éminent Maître de conférences à la Sor- - bonne, je n'en parlerai point; mais je résumerai en quelques mots … le rapport que j'adressais, il y a deux ans, à M. le Ministre de l’ins- . iruction publique sur Obock, notre possession de la côte orientale _ d'Afrique. | | Si, à partir du Ras-Bir, à l'entrée du golfe de Tadjourah, on se … dirige vers l'Ouest, on aperçoit une ligne de falaises madréporiques qui laissent, entre la mer et une chaîne de hautes montagnes volca- … niques, un plateau formé d’une première terrasse d’une hauteur » de 45 à 25 mètres, bordant la mer, puis d’une seconde terrasse, ) Al mètres Le l'intérieur, d’une hauteur de 40 à 50 mètres qui, r. ‘) Cette note est relative à la communication présentée par M. Douvillé, dans la séance du 7 décembre 1885. La commission du Bulletin en a décidé l'impres- sion, M. Aubry n'étant pas membre de la Société. rÈ 202 AUBRY. — GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. 4 janv. À jusqu'aux montagnes, au nord et à l'ouest, possède une étendue d'environ 25 kilomètres ; tel est le territoire de notre colonie. La roche constituante est un calcaire tendre imprégné de sel marin, de sulfate de chaux et de sels magnésiens, elle contient des Polypiers, des Échinodermes, des Mollusques et des Foraminifères appartenant à des espèces vivant encore actuellement dans l'Océan indien, aussi la formation de cette contrée doit-elle être attribuée au soulèvement d'un ancien rivage marin d'âge quaternaire. En certains points ces masses madréporiques sont ravinées par des torrents généralement à sec, mais qui, aux époques de pluie, roulent des masses d’eau considérables; ils se réunissent alors et donnent naissance à un immense delta recouvert d’un limon argileux et dirigé sensiblement du N:0. au S.E., présentant quelque végéta- tion et peut être livrée à {a culture. Les formations coralli :nnes qui constituent les terrasses, sont re- couvertes par un limon argilo-calcaire ou læss; au-dessous de ces mêmes formations, or observe un limon argileux jaunâtre; il affleure dans les parties basses et forme le sous-sol du lit des torrents où :} est recouvert par des masses de sables, graviers et galets ve- nant des montagnes. Depuis longtemps on a reconnu l'existence de l'eau douce dans notre colonie: la contrée est en effet formée de terrains perméables, que cette perméabilité soit inhérente à la roche, comme c'est le cas pour les sables, graviers et galets dont nous venons de parler, ou qu'elle résulte du grand nombre de fissures qui traversent les forma- tions madréporiques; et, de même que dans la région des Chotts sahariens, observée par M. Dru, la nappe d'infiltration se relève à mesure qu'on s'éloigne de la mer; elle forme dans son ensemble une surface continue avec celle de l'Océan. En 1862, quelques années après l'acquisition d’Obock, le comman- dant Salmon du Surcouf fit creuser deux puits au bas de la pre- mière ligne de falaises à 700 mètres de la mer, l’un d'eux, le moins profond, donnait de l’eau douce, tandis que celle du second était saumâtre, Depuis cette époque, les officiers des navires de guerre le Forfait, le Forbin et le Pisson firent creuser de nouveaux puits dans d’autres bras du Delta et obtinrent de l'eau douce à une ADR 0 de 1 mètre à 3 mètres. A l’époque de notre passage, en mars et avril 4883, les puits du commandant Salmon étaient abandonnés ; j'en fis creuser deux autres à quelque distance, dont la nappe d’eau, reposant sur la couche d'argile imperméable sous-jacente, était à 1725 et 1275 au-dessous du ES” + 205 sol, Is donnèrent de l’eau potable à une température un peu supé- rieure à la température extérieure: mais l’eau du prie le plus pro- fond était un peu saumäâtre. Gette prétendue anomalie de deux puits distants de quelques mètres et donnant des eaux différentes avait étonné de nombreux voyageurs à Obock, qui s'imaginaient {que l’eau douce était due à la purification des eaux de la mer au travers des sables, mais il est facile de l'expliquer, Les puits les moins profonds ne contiennent que l’eau des conti- nents voisins drainés par l’Océan, tandis que les autres, dont le ‘ niveau est inférieur à celui des grandes marées reçoivent aussi les . infiltrations de la mer. Quant à la température plus élevée qu'à la surface, signalée encore plus récemment dans un rapport officiel du commandant de l’un de nos navires de guerre, daté du mois de décembre 1884, elle doit . résulter du mélange de sources minérales chaudes avec la nappe _ d'infiltration. Cette hypothèse est d’ailleurs vérifiée par la présence, sur le bord de la mer, à 500 mètres à l'ouest de l'extrémité de la baie d'Obock, d’une source thermo-minérale dont la température est de 80° et qui est très chargée d'hydrogène sulfuré et de sulfures. Je fis aussi exécuter un sondage de 44 mètres sur la première ter- ra$se calcaire et, malgré cette profondeur, je n’arrivai pas à la » couche d'argile; on voit donc que ces formalions coralliennes attei- \e gnent une assez grande puissance. De plus, le trou de sonde était rempli d’eau à une température plus élevée que la température ambiante, et cette eau arrivait à 8 mètres au-dessous de l’orifice, ce . qui est précisément la hauteur correspondante du niveau de la mer; “ _ilest donc permis de supposer que le régime des nappes d’eau est . continu et régulier dans ces calcaires madréporiques comme dans les terrains sableux, Il est à remarquer que l’eau nn. n’est pas absolument pure, elle | ou légèrement salée, ce qui est dû à la dissolution des matières L solubles contenus dans les roches qu’elle traverse. | Après un séjour de deux mois dans notre colonie, nous nous ren- Ldimhes à Ambobbo, sur le golfe de Tadjourah, pour faire les derniers _ préparatifs de notre caravane ; nous avions traversé les montagnes qui limitent le territoire d'Obock et qui paraissent formées de masses trachytiques et basaltiques analogues à la série d’Aden. On y observe des rhyolites, des obsidiennes, des trachytes, des andésites, des labradorites, des dolérites et des basaltes; ces roches sont tantôt | _ compactes, tantôt porphyroïdes, souvent décomposées et donnent Imlors- naissance à des wackes et des argiles ; on y rencontre aussi AUBRY. -—— GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA, a PA A e > 204 AUBRY. — GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. 4 janv. ‘des laves, des scories, des tufs et des cinérites se rattachant aux diverses espèces précédentes. Je signalerai en particulier dans Ja contrée de Mangaillé, à 20 kilo- mètres d'Obock; un basalte mi-partie ophitique, mi-partie microli- tique, identique au basalte du Mont-Dore; il est constitué par de grands cristaux de péridot en partie ferruginisé et de grands micro- lites de labrador et d’anorthite dans une pâte pyroxénique; de même que dans toutes les roches volcaniques que nous rencontre- rons, on trouve dans les deux temps de la cristallisation du fer oxy- dulé produit par décomposition chimique. Dans le même pays, on observe aussi une obsidienne ny tine appartenant à la série des rhyolites, elle est constituée par de grands cristaux de sanidine, d’oligoclase et des microlites de sanidine et d’amphibole; cette roche a été souvent prise pour du charbon mi- néral par les habitants et même par de nombreux Européens ; elle est en effet noire, brillante, à cassure conchoïdale, maïs sa dureté et sa densité de 2,5 suffisent pour la distinguer; placée dans un foyer, elle fond en donnant un verre blanchâire, ce qui a fait croire qu'elle se réduisait en cendres. Avant d’arriver à Tadjourah, on rencontre une rhyolite analogue à celle de Hongrie: elle contient un magma siliceux, très liquaté, et des débris de sanidine. En dessous de ces formations sont des couches horizontales d'une puissance de 5 mètres, composées d’une argile blanche magnésienne; plus loin, on rencontre une argile pro- venant de la décomposition des roches volcaniques; elle-est smec- tique, très onctueuse et absorbe les corps gras; les Danakils con- naissent d’ailleurs les propriétés de cette terre à foulon, et ils s’en servent pour nettoyer leurs vêtements. Le 28 mai 4883, nous quittions définitivement la côte et nous nous dirigions au Sud-Ouest, vers Ankobèr, capitale du royaume du Choa; nous avions mis plus de quatre mois à préparer notre route. Nous pénétrâmes alors de nouveau dans les montagnes formées de roches volcaniques et de iufs en couches tantôt horizontales, tantôt inclinées, contenant quelquefois de gros nodules de péridoi; elles sont décomposées et donnent des wackes avec formation de limonite et géodes de calcite et de zéolithes, en particulier de stilbite filamenteuse à éclat nacré; ces roches affectent aussi la division en colonnes prismatiques et en gradins qui leur a fait donner le nom de trapps. La lave que l’on y observe généralement est une labradorite très basique à grands cristaux d’anorthite très abondants, contenant du pyroxène, de rares cristaux de péridot et des microlites de la- brador et d’augite. “(xNOUNEUT NO S04109/09 ‘XNOOTIS » | (oerqnp snssspne ,,009}oue AIS quo # * D “ ‘nea,p erduoa 8j np SEX ‘9 _ ‘UIIPU j08 9p 19494 ‘9 -asdÂ8 ap 1049 ‘? “xnarfae) sonbiurooA SopU99 39 syn4 SALIODS 8p SOSISSY ‘S *294U09 ®J 9P SAnPIURIIOA SOUIOH ‘F C8 8 SE DES 0 0 © NUE DE UEEES LS IKŸ ST D NO OP VOS 00] NP UUU oPMGugb one) — re “2, Pot 9 ner AU DNA VER, | à HA ve L LUN 1 RO D DER D RES EU PA EH LUS ak ONE NT À ‘e4 L L PEUT A, Pa L FRA, DES 4 0 te ù À x : “RE A: LC AG Dar, Là TAN SR Tea Eu Ç La Li 3 SAME 5 PP ed se Le é ape Na ju PR A JT RO à 2 NIET TRSS té. ds 266 AUBRY. — GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. 4 janv. 2 e e e . : Ces masses volcaniques ont dû venir au jour à l’époque plio- “ cène; en effet, en arrivant au lac Assal, nous y trouvons intercalés a Ce ; des tufs gris marneux, contenant de nombreuses coquilles d’eau RER douce que j'ai soumises à l'examen de M. Douvillé, professeur à l'École des Mines; nous y avons reconnu les genres : Corbicula, Unio, Planorbis, Limnea, Melania, Cleopatra, et en D le Melania tuberculata et le Cleopatra bulimoides. ie On verra plus loin que ces tufs gris marneux forment la sie Fes grande partie du sol du désert, ils sont souvent intercalés avec des A couches de calcaire et de gypse et imprégnés de sulfate de magnésie; % on les rencontre jusqu’au pied des montagnes d’Abyssinie contenant 0 toujours les mêmes fossiles. Ces coquilles, se trouvant dans des'endroits absolument dépourvus d'eau, ont vécu dans des conditions bien différentes des conditions actuelles et les couches qui les contiennent doivent appartenir à l'époque pliocène. Le lac Assal, à 20 kilomètres du fond du golfe de Tadjourah et à 170 mètres au-dessous du niveau de la mer, est entouré de tous côtés de hautes montagnes formant pour ainsi dire un entonnoir dont le bord le moins élevé vers l'Est, du côté de la baie, a une hauteur de 209 mètres. Il mesure environ 12 kilomètres sur 5 et la moitié ouest de son étendue est composée d’une couche de sel marin; le rivage * La 3 LAS & ke Fig. 2, — Plan du lac Assal. = Ke ; Er ie Ÿ 4 mn, pqr, st. Lignes de coupe représentées fig. 1, fig 3 et fig. 4. S a. Dépôt de gypse. à LE b. Dépôt de sel marin. ge c. Partie du lac encore remplie d’eau. e 1 4 à * 4 TN và ‘y É 4 A A DR PPT CR ” AUBRY. —— GÉOLOGIE pu ROYAUME DU CHOA. 1 é par une couche de gypse de 13 mètres d'épaisseur, rigou- at { horizontale, qui forme comme un anneau autour du lac. tantôt Mieux tantôt argileux ou calcarifères, souvent fossilifères, ef à enfin d des scories, des laves et des roches compactes : je donnerai à la Eu figure 3 la coupe générale et le plan de cette formation. Là succession de ces couches est essentiellement variable suivant # l'emplacement ; en venant de la mer et descendant vers le lac Assal, % on observe la coupe représentée par la figure 3. : es. ue 70 suivant la ligne par, des formations observées en des- E cendant au lac, vers le Nord-Ouest. Fri: 200. as —- D Nm meet nn etui 2e SE = Lhtidociqués. Sr agé marneux gris, contenant des a d’eau douce : ; ho à grands cristaux d’anorthite. î Icanique brunâtre non fossilifère, volcanique gris siliceux avec Limned. Fr pairare fossilifère contenant Melania tubereulata. + er MT ID NAT MES OT l ne M 26 TAN ENNCE CARNET CE Op 208 AUBRY. — GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. 4 janv. On monte ensuite sur des assises analogues aux précédentes, mais dans lesquelles les couches n° 4 de tufs volcaniques rouges ont pris une très grande extension, puis on descend de nouveau au niveau du lac en allant vers le nord, et on observe la coupe représentée par la figure 4. Do Fig. 4. — Coupe suivant la ligne st en descendant au lac, du Sud vers le Nord, D ! i 1 t \ LILAS LL LL LE ee 4. 100. Tuf volcanique brunètre. 2. 20m, Tuf volcanique calcaire jaunâtre. 3. 5m, Tuf volcanique marneux gris fossilifère contenant Melania tuberculuta, Cerithium et petits Bivalves (Ærvilia). ds ._ 4, 5m, Cinérites siliceuses avec Diatomées. Enfin on passe sur le gypse, puis on traverse le dépôt de sel marin; on remonte sur le gypse et sur les cinérites blanches avec M Diatomées, qui sont surmontées elles-mêmes par des scories labra- doritiques noires et des marnes grises fossilifères. On pénètre alors de nouveau dans les montagnes volcaniques composées des roches dont nous avons primitivement parlé. J'ai signalé plus haut les fossiles contenus dans ces couches, mais il faut remarquer que, dans la coupe de la figure 4, les tufs gris mar- neux n° 2 contiennent des formes très variées, tandis que, dans les tufs gris et blancs inférieurs n°% 6 et 8, on ne trouve que le Melania tuberculata ; en outre, dans la coupe de la fig. 5, les tufs gris marneux n° 3, certainement inférieurs à ceux du groupe précédent, contien- nent seulement le Melania tuberculata, des Eruilia et un Cerithium ; ces dernières assises sont les seules contenant ces coquilles d’eau marine ou saumâtre. | En résumé, on peut conclure que les roches éruptives et les dépôts sédimentaires d'eau douce ou d’eau saumâtre sont de formation M pliocène, en admettant cependant deux étages différents; le plus « ancien, À, serait celui des tufs contenant les Diatomées, les Cerithes, 1886. AUBRY. =— GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. 209 les Zroilia et le Melania tuberculata; le plus récent B, correspondrait aux Corbicules, Unio, Planorbis, Limnées, Melania et Cleopatra. Quant aux dépôts de gypse et de sel marin qui paraissent s'être formés dans une cuvette creusée dans les couches précédentes, ils sont en- core plus frécents et peuvent être rapportés à l’époque quater- naire. Après avoir oo les montagnes, nous arrivèmes dans une immense plaine à l’altitude de 800 mètres qui s'étend jusqu'aux montagnes d’Abyssinie et constitue le désert; elle est formée par des tufs gris marneux avec intercalations de tufs calcaires et de gypse et imprégnations de sulfate de magnésie; ces couches contiennent les coquilles fossiles d'eau douce de l’étage B; on y rencontre de nombreuses sources thermo-minérales, sulfureuses, carbonatées et souvent très chargées de sulfate de magnésie. Elle est coupée de grandes vallées ne présentant de cours d’eau qu'aux époques de pluie et dont les rives sont formées de sables et de boues volcaniques en- traînés, qui contiennent de petites coquilles fossiles d'âge quater- naire: dans la vallée de Moullous on observe de haut en bas coupe suivante : ra 2n, Couches alternatives de limon siliceux et marneux Rae quelques coquilles (Pupa). _ 2. 0®25. Argile noire. + 3. 3m, Tuf volcanique gris marneux k Après avoir franchi le désert, on arrive ainsi au Haut-Pays, formé …._ d’un plateau élevé, limité à l'Est par une sorte de falaise Nord-Sud, . et profondément découpé à l'Ouest par les affluents de l’Abaï ou Nil Bleu. Au pied des MontiEnes. nous ayons rencontré, jusqu’à 4,050 mè- tres d’aititude, le même tuf gris marneux avec Planorbis et Melania … tuberculata, si développé dans le Bas-Pays ; au-dessus vient un tuf …_ analogue jaunâtre avec Limnea, grands Bulimus et Helix, qui est lui- -. même recouvert par un trachyte en décomposition. …_. Les rives des grandes vallées sont formées de sables et d’argiles avec galets de roches volcaniques passant, en certains points, au conglomérat. On trouve dans ces couches des Planorbis et des Helis. Si on remonte un peu plus haut, on pénètre dans une nouvelle formation volcanique, où l’on observe des coupes fort intéressantes (fig. 5,6). | 14 210 AUBRY. -— GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. 4 janv. D Fig. 5. — Aspect de la rive gauche d'un torrent du Bas-Pays après Farre, | ï | : à l'altitude de 1600 mètres. | | 4 2, Roche trachytique compacte. 3. Roche labradoritique compacte. 4. Tuf trachytique gris jaunûtre, 6. Conglomérat de roches volcaniques décomposées à pâte argileuse. 7. Roche trachytique porphyroïde. 8. Roche basaltique. 9. Tuf trachytique gris et tendre. On voit que le sous-sol de cette formation est un conglomérat à 13 pâie argileuse, qui est traversé par des fentes ayant donné lieu à un sh épanchement de roches volcaniques. De plus, la figure 5, avec sés à couches stratifiées verticalement, peut nous faire supposer la pré M sence d’une faille dans laquelle les roches du plateau, se seraient hs. précipitées. Cette faille serait probablement dirigée dans la direction N.S.; c’est elle qui aurait produit la dénivellation actuelle et donné « naissance à cette sorte de falaise limitant l’Abyssinie à l'Est; mais M de ce côté les décompositions et les bouleversements dus à l'érosion , # 4 | AUBRY. _— GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHO4 944 jui est impossible d’apercevoir la constitution du sous-sol LU. . C’est aux immenses vallées de l’Abaï et de ses affluents, Le | Fig ie) Aspect de la rive gauche du torrent d'Acuaddy. ES Bai. Me. i { t L ! i l Î Ï 1 è f ï , i 1 1 y ! n 1 * i i ue ro ou Mo es morceaux d'obsi- CO Ts PREQ E + j RNA DANIEL y pu à CR et ul ROLE NN AOTD RE ME TRAROREE ra 44 h 0} X AA Mu: CA PUR | 212 AUBRY. — GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. 4 AL 4 À laissant déposer des bordures concrétionnées de clos à fibres positives; 4° Rhyolithe franche à grands cristaux d’ Qrhosee quartz, amphibole et à magma fluidal très fin; 5° Rhyolithe à grands cristaux de mica noir biotite, sanidine abon- dante et magma siliceux contenant des sphérolites à croix noire d'opale à fibres négatives; 6° Trachyte à aspect phonolitique, augitique, avec microlites d’orthose et de mica noir secondaire. 1° Trachyte ne contenant des microlites de feldspath et des cristaux de mica noir 8° Basalte Liiaoaue à grands cristaux du type feldspathique, très vitreux, présentant de grandes arborisations de fer oxydulé; 2 9° Basalie andési-labradorique, très fin, contenant des microlites M d’oligoclase. | | | En résumé, les éruptions volcaniques se sont iccstess donnant les produits suivants : | 4° Conglomérats'et tufs; _% Rhyolithes, obsidiennes et trachytes: 3° Andésites, labradorites et basaltes. 3 Nous sommes restés quatre mois à Antoto (altitude 3,000 mètres), pendant la saison des pluies; le beau temps revenu, j'ai parcouru M les Pays Gallas vers le S.0., jusqu’à Kaffa, tandis que mon camarade M le docteur Hamon était retenu auprès de Sa Majesté Ménélick. Cette | exploration ne me conduisit que sur la continuation du plateau à une bauteur de 2,600 à 3,000 mètres. Aussi je me trouvai toujours dans la même formation volcanique; cependant, sur un parcours de 80 kilomètres dans les plaines du Guibié entre Antoto et Kaffa, à une hauteur moyenne de 4,900 mètres, on rencontre des grès blancs, jaunes ou rouges, Ro incontestablement sédimentaire, passant souvent à l’arkose et quelquefois micacés; nous reviendrons plus loin sur cette importante formation. | à Nous retrouvons dans ces Pays Gallas, la même série éruptive que précédemment; ce sont au-dessus des conglomérats et destufs: 40 Perlite dépourvue de grands cristaux, contenant des microlites | = fourchus d’orthose et un magma vitreux répandu en bandes avec 4 bélonites ; ee: 29 Rhyolithe analogue à celle de Hongrie, contenant des sphéro- lites à croix noire, sans débris de quartz ancien, et un me formé de sanidine et d’un silicate ferrugineux décomposé, ‘trans-” 3 formé en viridite ; F ONE: s} F au + pl PT A ë A DE à ( US AS ARLON à A 6 ADÉRX, + CÉALOGTE DD ROXAUME DU CNOA: Pitssant déposer des bordures € :oncréticunéps de caédaine à AU PROS QUE. 0 DOSTE HOSAUISESS hyolihe franche à grands orisiaux MINE quarta, ampli ‘3 à nc Auidal très TU | ds #2 Rhyolithe à grands cristate dé ice nete “h tite, sanidine NUE É Senib 66 se VE siiveux cantenaut des. sphérolites de croix noire c'opals à fbres-pégarives; | | és “iprebhipt has pert phonollique, à ART avec misroliles Corthose ci de EuCA NoÎt SÉCHÉES Vrathuié AÉdOM POS ‘contetett: des ue de » eldspath a des orista ÉL MAR Mer: SE : à han ets pren à grande ten: du ne uni ‘e très VitQux, présentent Ce Danse os risations de fer oxide : +0 He Ge Pasas andon- so e ‘trés Go, contenant sur microlfèe d'oahigyclasé, Ên vhsumé ur Srantions voidanitqés Se #0 «oct dounènt roñints sui varie ñ Æ 4° Congies jérhie et TRR ! ME AIN . Læ RS ANRERS ohsuhonnes 4 ah vies | 1 MAL Hu An dAésiÉtes de apte ALES Gi | Bas LA he | Fr 4 Nops acrames réstés geiré Au À PS nat 00 saotrés} panGatt 4 sa180n see phues; 2 beau lettres HRATO jar. FL | | ere. ie ECS ue L SARA, tandis ue no chnarale . le docteur Hamon était retbau auprès de Sa des 10mté Kinélick, Cette | duisit ges sûr da centianation du pliere à expioraton né Me co une berieus de QUES SOU A en Aussi +6 De trou rai oujouts - Sans la be. DU aid sulsaniine: Lenes ndant, sy uit Dere so kilo rnibiros dans Les firines su ait if saire Avtrto el'RR 7 hauicur Moyspas de he détres, 06 renronire des grès blanc :: jaupes où rouges, , 'oriiot Lanostostablament sÉdmentaie, passait. senvent à Petuee : PASSE ua PB MRESS ; da ere | bia sur Ce D dau foto. Nous rotrourame deus ces Fosses, Di eme sëtie ca précédents Al au 0 RER RER smglocérats A) des tufs : nn RE de Perliic DépARYGE Hu ss Pass À AGISRAUE des oies fourchas d'ants xp. ei un frame viireme répandu. 5R bandes ne hélonites, A & Rhyotithe : saloque a seiie À nangris, contenait à dé pl és tas à. CFOIX Rire, suûs Cébris de: quarts ancien, el un maps formé dé saniino.et d'a mhpRe RE cultes JOSÉ, Et : iovasé en vindiie: MI NE La ME Pre te — GÉOLUGIE DU ROYAUME DÜ CHOA. ge Obsidienne trachytique avec microlites de sanidine et d'am- phibole; 4° Basalte labradorique très vidé the Bo Basalte labradorique porphyroïde, mi-partie ophitique, mi- | partie microlitique, identique au basalte demi-deuil de Cordier. _ À une faible distance des sources de la rivière Hawash, à l’altitude ee » de 2,050 mètres, on trouve deux sources thermales contiguës qui . “ doivent certainement être d’origine volcanique, elles sont au milieu 4h … de deux petits cratères de cinérites de 43 mètres de hauteur et 25 mètres de diamètre et l’une d’elles sort au milieu d’un petit cône … de tuf siliceux formé d’opale commune, ou geysérite, de À mètre de . hauteur. Les orifices de dégagement sont très nombreux et sont … entourés d’un dépot de silice hydratée. L'eau qui en sort est à 80°, elle contient à l’état de combinaison de l’acide carbonique, de l'acide sulfurique, de la silice, des alcalis, des terres alcalines et du fer; … elle.est très chargée d'acide carbonique à l’état libre et est pétillante comme l'eau de Seltz. De retour de ce voyage, je trouvai la caravane qui m'avait amené es contrées, je voulais visiter à l'Est tous les Bas-Pays où l’on aper- prit de Run cratères ; à l'Ouest, les immenses és de Ju a ouvelle saison des pluies me retint encore dustre mois dans : sidence royale et je profitai de ce séjour pour classer mes fee illons géologiques et faire quelques collections de zoologie et | . s grands cristaux he labrador, pyroxène, DEHdOE très rare et FFE cro . de un à vert, brun, péri de fins a de fer | se au nomme D ienu Cette roche est abebt tab ue à cp trouvées aux points les plus élevés du vs: [4 2: 4 ge ct 14 ENT Qi ls 1 1 AP , x ANS RETU D à AR À . 4 Î et > A 1 he "4 214 AUBRY. == GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA, À Janv. 7 4 2,000 mètres formée de tufs et cendres volcaniques trachytiques et andésitiques qui, sous les actions atmosphériques, ont donné des concrétions superficielles de calcaire, exploitées comme pierres à chaux, mais elles sont très chargées de carbonates alcalins, et donnent à la cuisson un très mauvais produit. Parmi ces tufs, on trouve des obsidiennes empâtant des fragments d’andésites et "e labradorites, qui, par suite, seraient postérieures. Au milieu de cette plaine émergent de nombreux cratères ; l’un d'eux présente la disposition suivante : Il est rempli d'eau très chargée de carbonates alcalins dont le niveau est à 2,050 mètres, tandis que la hauteur du bord du cratère est en moyenne de 2,300 mètres. Le côté Est, plus bas que l'opposé, est formé de laves trachytiques en colonnes prismatiquess le côté " Ouest est composé de laves, de scories, de tufs et de cendres trachy- tiques en strates régulièrement disposées parmi lesquels je ci- terai : À 1° Lave andésitique un peu augitique à grands cristaux d’orthose, oligoclase, labrañor et pyroxène ; "#1 2 Scorie trachytique remplie de microlites d’orthose, dans un « verre brunâtre. Ê À quelques mètres du cône extérieur de ce volcan, on rencontre, =. au milieu des tufs qui forment le sol du Bas-Pays, une rhyolithe T4 contenant quelques rares grands cristaux de sanidine et un débris © d'amphibole, puis un magma très silicifié rempli de quartz grenu et D passant par places au faciès des porphyres pétrosiliceux. Cette roche « n’est cependant point analogue aux rhyolithes du plateau; elle pa- raît plutôt être un trachyte silicifié, “4 Cette région comprend de nombreux cratères analogues : ils sont « souvent ouverts, en fer à cheval, quelquefois remplis d’eau très « chargée de carbonates alcalins ; on y remarque aussi quelques cônes « adventifs. L RE. La répartition des volcans du royaume du Choa et des Pays Gallas à vient ajouter une nouvelle preuve aux savantes conclusions de M. de Lapparent (4), car ici ils se sont formés à une époque beaucoup plus récente que celle où la mer a pu exister dans ces contrées. Ils . jalonnent une ligne de brusque dépression Nord-Sud qui s ‘infléchit à l'Ouest vers Antoto: ils correspondent bien aux directions de moindre résistance de É croûte terrestre et sont répartis suivant les | deux lignes de fentes qui ont donné d'un côté la falaise limitant à | l'Est le Haut-Piateau, de l’autre côté le cours supérieur de l'Hewash; « (1) Traité de Géologie, p. 476 à 482. 1886, AUBRY. 18 } ou à ancienne hypothèse de l'intervention des eaux de je mer me parail _ done devoir être rejetée. Cette excursion terminée, je me rendis au Nord d’Antoto, à Fitché, Qi. | pour. “visiter l’Abaï et ses affluents. Ces rivières coulent entre d F 17 escarpements étagés sur une hauteur de 1,500 mètres, où 1e ne 0 on remarque une succession de couches sédimentaires à bib _ tion presque horizontale, contenant de nombreux fossiles pour les- FA quels. M. Douvillé m'a obligeamment prêté son concours, et dont il a bien voulu faire une étude die L'at t En quittant le plateau à Fitché, à l'altitude 2,800 mètres pour se et ë Gi craie dans la vallée de Zéga-Ouedem à 1,500 mètres, on rencontre | er .: d’abord, sur une épaisseur d'environ 500 mètres, de roches volca- Fo À: ue parmi lesquelles, en allant de haut en bas : - a GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. Ds 4° Basalte labradorique avec grands cristaux de péridot ferrugi- ea _nisé, pyroxène rare, fer oxydulé, augite très abondant ; iii Dir ge Dolérite andésitique avec grands cristaux de pyroxène, fer … oxydulé, ét à microlites d’augite et de fer oxydulé empâtés dans de ; ’oligoclase ; cette roche présente la structure inverse de la structure )phitique ; elle est assez cristalline et peut-être plus ancienne dans a UE FOR ; très allongé: ceux de la seconde sont de très fins microlites pathiques, filiformes et des veines de calcédoine provenant + vu 4 j AUBRY. — GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA., | mn + mes mme mm 4 0ESI Wepon( e mg 6 g' TA CAFE ATIRUC SAUTER TE 6 : = "SARAIT “ZhwqN Soprano QUE PæYUhLT : TURUSYUOI up sou ‘joeduoo ‘sus ‘xnoureux oureoren “wm00F ‘£ F _‘(vydoT) vas0 p SO[[OUIEUN"] S0P NO SD SOP JUEUIJUO9 ‘SOBNOI SOUJT[O184e p SUOLJEEOIOQUE 2948 foxyeuurel'ouerq 61102789 ‘uO0I ‘9 SZ EP SA 7 | PR ARR SN en 1 Ll ll 'XnN94quy OA) ‘m0 ‘g *SOUJI[O0-0pnasÉ 0948 ‘XNOISTUIS ‘91PU9Y ‘XNOUIEUT OXNVIIEO ‘wmOT ‘°F "Sapodousnn 1n04 9818 onbryuuoop oareopeo 19 soj1de ‘souretu 9P SoU49[e S9U000) ‘OP *£ ‘OSOHIC,D 19 SOIOJOOISIOA SOIIBAR.P SUOIJEIEOIOQUE 0948 s98not Jo sounef ‘soue]q SON) ‘w008 *& ‘soreseq ‘SoJOqRIqe “‘soJIsopue ‘s91RyIEI L'seuitiof ya ‘sonbiuoloa S0400Y% ‘m00S *‘E LPO boy 9p 2yMvQ an ne tte ee a RES ee » a 1 mm ITTITUTEE LC mm = ac = er D D mn em qe RES EG A mon = DS names nt mes eo mme L ee. 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Calcaire gris, marneux, compact et fossilifère. 0m75. Calcaire jaunâtre, marneux, tendre et feuilleté, très fossilifère. , 1m50, Calcaïre gris, marneux, compact et fossilifère. … Les principaux fossiles contenus dans ces couches sont : Æhyncho- . ‘nella acuticosta, Rhynchonella Edwardsi, Pinna. L'exploration de la ue -Ouedem terminée, je revins à Pitché et ï bord les roches nu. puis les grès, se marnes et los gypses précédents, au-dessous les couches suivantes que je représente à la: # < ss fprnnn n DE D ou G] 4; }d i il H L li FOUR" #, f t : TeN SA PÈ IN : RE — f on CTI TT TE EEE DA RER BE SN nm? [l [l 1 l ï i Î ï (l Ï Icaire jaunâtre avec Bivalves. ire jaunâtre èvec Lines ni Terebratula, Faonve POraur ala. e À Fe Re pyriteux à à efflorescences de sulfate de fer. Grè mi k “ 5 & . plateau de formation trappéenne à l'altitude de 2,500 mètres, jusquà les mêmes assises qu’à Golgié, avec les fossiles suivants : 5 SSS AUBRY. — GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. Dans cette coupe nous trouvons, intercalé à la partie Aura SC du calcaire, un basalte labradorique commun, formé de grands cris- taux de péridot ferruginisé, de pyroxène plus rare et de microlites M d’augite et de fer oxyduilé. Au milieu des couches inférieures de M calcaire, nous rencontrons une téphrite, sorte d’andésite néphé- lénique et amphibolique constituée de débris d’orthose et de micro- « lites d'actinote en agrégat touffu d’oligoclase, très filiforme et de néphéline très abondante; de plus une action secondaire a produit M la silicification et donné du quartz grenu; cette espèce pétrogra- 4 phique était jusqu'ici absolument inconnue. Les deux dernières M roches que nous venons de décrire se sont probablement répandues M au milieu des couches calcaires sans venir au jour; ce sont des « roches d’intrusion. :5 En remontant sur la rive gauche de la Jamma j'ai retrouvé le # gypse, puis le calcaire et à la partie supérieure un calcaire jaunâtre 4 cristallin contenant des Lumachelles d'Ostrea (Lopha), des Trigonia du groupe des costatæ, des petits Spongiaires, des Polypiers siliceux, « des Gastropodes et en particulier la Trigomia pullus du Bathonien. 4 J’arrivai de nouveau sur les roches volcaniques et je me rendis à Golgié qui, à l’altitude de 2,500 mètres, domine le confluent de la a Jamma et de l'Abaï ou Nil Bleu. En descendant au fond de | vallée, point le plus bas de ma route, à 1,200 mètres au-dessus du niveau de la mer, je rencontrai des couches analogues aux précé- 53 dents que je représente à la figure 9. “4 Il faut remarquer ici la disparition des grès et du gypse qui affleu- Ë raient au dessous des roches volcaniques; ils existent seulement . dans le massif élevé de Salalé. 4 Je revins alors sur la rive gauche de l’Abaï et cheminai sur un. 4 | la ville de Katchamié, située au-dessus du confiuent de l’Abaï et du” Mougueur, je me rendis dans cette dernière vallée et j'ai rencontré 4 Lumachelles d’Ostrea avec fragment de Belemnites, ns Bivalves, Turritella, Mytilus, Pholadomya carinata, Gryphæa imbricata et Rhone major. À la partie supérieure des couches n° 4 de gypse et de calcaire dolomitique, on trouve des lumachelles de grands Bivalves et des intercalations AFNCRRIES rouges. En revenant sur la rive gauche du Mou gueur, j'ai rencontré encore | des calcaires marneux avec Polypiers, Spongiaires et grands Gastro= 1 podes, puis la formation volcanique que j'ai suivie jusqu'à Fallé, à l'altitude de 2,800 mètres. Cette forteresse, résidence du gouver-… SJ neur des Pays Gallas, est située sur des rochers à pic; au pied sont - #) A 4 T , "188 : NE MAN à NUS Re 4 ss à | RP ES jee NRSREUDE à MANN CR ge A é Re LAN EE fo CLP NI LEE ARS A 4 AT (op) set ’ NN à - *SOIOTODISIOA à 39 SAIDA son$4e.p SUOHEICIIOQIUE D9AE SUDBITUU siojeubronb ‘snait 19 sourit Sad "00€ *C ei saunaig So ep sojnoux UDITUXOTOP SR — oateoreo 9p J9 oproreuooes 9sdAS ap suorereniaqut 0048 ‘apunef UIJEISHO SALOIEO m006 F. ee à | “sanjo0g ‘0204129 E bd DÉWOLDT “MRIDIQOUAL “DIDOAQUE “IN ‘PAÏSD DOTE Aueusuo (STIS XNOUICUL 9J109/R) ‘wQOP ‘E = : ; "HRUOBILL UTITEISHN S4RUNET 2J1V9IRTD ‘mOOT ‘8 : - \ *SOnDIUCIIOA SOUIOU "008 °F re /1DQP 2 0 TYN04 900 | : : AUBRY, — GÉOLOGIE DU ROYAUME D no HN no 10QV4 op sonia s9p uououuo] j0p à SE RTE Mi Lu AQU À At à ie NON Wu j' NN k rt POELE T + à i Lg RATE RON sis, ML 220 AUBRY, —— GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. 4 janv. les profondes vallées de Cibillau, Bani, Labbou, Dokkatou et Djimma, qui forment les sources du Mougueur. 4 Je retrouvai dans ces diverses vallées la même série de couches : au sommet des roches volcaniques, au-dessous des grès blancs, jaunes ou bruns, avec intercaiation d'argiles versicolores, puis la partie supérieure de la formation calcaire. Celle-ci affleure à une. dizaine de mètres au-dessus du niveau de la rivière de Djimma et est composée de haut en bas de la manière suivante : . 6m, Calcaire marneux gris, compact, avec silex en couches horizontales, non | fossilifère. 2. 4m, Calcaire gris marneux sans silex, fossilifère, contenant : Acrocidaris nobilis, Terebratula subsella, ainsi que des Spongiaires et des Gryphées Sili: "M ceuses. z Enfin, après cette dernière exploration de plus de 400 kilomètres, « je revenais à Antoto, j'y séjournais deux mois pour faire mes prépa- ratifs de départ et, au milieu de juillet 4885, je quittais le royaume du Choa; je rentrais en France au commencement d'octobre dernier 4 après avoir parcouru plus de cinq cents lieues sur le continent afri- Ne Cain. Il nous est facile maintenant de résumer la constitution géolo- « gique du royaume du Choa et des Pays Gallas. Elle présente la plus Li grande analogie avec celle du Nord dé lAbyssinie, telle qu'elle résulte des travaux de M. Blanford, attaché à l'expédition anglaise de 1868. Ce savant divise les terrains qu'il a parcourus en six formations : # 1° Roches métamorphiques ; | | 2° Grès d’Adigrat; 3° Calcaire d’Antalo; ï à ; a. Groupe d’Aschangui, Sr A | b. Groupe de Magdala. ä° Série volcanique d'Aden; 6° Formations récentes (îles de coraux). Les roches métamorphiques dominantes sont le gneiïss et les à schistes anciens; elles s'étendent depuis Massaouah par 15°30' jusqu 34 "3 13°30° de ide) et sont recouvertes en de nombreux endroits, en particulier près de Senafé et Adigrat, par des grès blancs ou bruns qui, plus loin, plongent sous le calcaire. 1 Ensuite, à Fun t on rencontre un calcaire gris en A hori- zontales ressemblant à celui du Lias du Sud-Est de l'Angleterre; 13 $ contient de nombreux fossiles malheureusement mal conservés; on y distingue des Huîtres, des radioles d'Oursins et des Bivalves parmi pe en la Ceromya parcilirata; la RON de Goudba Hariat, der À C4 ÿ: Me, a Les a, * MES | 4886. | _ AUBRY. — GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. 291 rière Antalo est composée d’un grès qui, en d’autres ponte, apparaît immédiatement sous les trapps. Cette formation s'étend jusqu’à Méchek par 13° de latitude, elle est recouverte par les roches volcaniques que Blanford divise en deux séries : la première, spécialement composée de roches doléritiques et basaltiques est en lits inclinés, c’est le groupe d’Aschangui; la Seconde contient fréquemment des lits épais de trachyte et constitue le groupe de Magdala. Enfin les roches volcaniques de la série d’Aden et les formations récentes ont été trouvées par Blanford dans la baie d'Amesley. Au royaume du Choa et dans les Pays Gallas, nous ne trouvons point d'exemples de roches cristallines. Les grès inférieurs sont les analogues de ceux d'Adigrat, ils sont f$ ici associés à des dolomies et du gypse ef offrent une grande ressem- « blance avec le Trias et l'Infra-lias d'Europe, ils peuvent représenter “ encore les grès de la base du Gondwana supérieur qui, dans l’inde, > sont d'âge liasique. » Les calcaires sont les équivalents de ceux d'’ A idee ei nos recher- ches permettent de préciser l'époque de leur formation. Ils s’élen- dent depuis le Jurassique supérieur jusqu’au Jurassique moyen in- _ clusivement et présentent de haut en bas les trois étages suivants : D ÉraGe coRALLIEN. — Caractérisé par un calcaire marneux gris, avec ou sans silex, contenant l’Acrocidaris nobilis, la Terebratula un. _ sella et les Gryphées siliceuses. FA ÉTAGE BATHONIEN, — Caractérisé par un calcaire jaunâtre eris- _ tallin contenant la Zrigonia pullus. …_ JL Érace sasocien. — Caractérisé par un calcaire gris marneux _ avec Gryphæa imbricata et Rhynchonella major. … Il est à remarquer que les couches d’Antalo affleurent à une … altitude de 2,600 mètres, tandis que celles de la Jamma, à 409 kilo- M mètres plus au sud, se trouvent seulement à une altitude de .. 1,800 mètres ; elles doivent donc plonger vers le Sud, c’est précisé- ment ce que l’on observe au royaume du Choa et dans les Pays we Gallas et même plus au Sud, jusqu'à Zanzibar, à Mombaz, où les ne | Calcaires ; jurassiques affleurent au niveau de la mer. » Les grès supérieurs de Fitché et Fallé correspondent aussi à ceux d'Antalo; ils peuvent être probablement rattachés au groupe d'Umia k DEL : 34 4” #. #2 a : É 2 S Sur un parcours de 80 kilomètres RE notre voyage à as sont aussi de la même époque. F Quant : aux roches volcaniques du Haut-Plateau, elles sont la conti- 34e ae tion de celles que Blanford a signalées à Magdala et ce géologue RME SU A RENE AE RTE AS PR RRQ de la province de Cutch, dans l'Inde. Les grès, que nous avons ren- YOuest, près du Darfour, il retrouve des granites rouges, des gneïss Rue des micaschistes, des talcschistes, des granites et des gneiss; $ 4 2922 AUBRY. — GÉOLOGIE DU ROYAUME DU CHOA. 4 jane. Ÿ les a identifiées avec celles du Deccan qui, dans l'Inde, sont inter- calées entre le Crétacé supérieur et le terrain éocène. Le groupe volcanique d’Aden est représenté au Choa et dans les Pays Gallas par tout le Bas-Pays à l'Est de Antoto, formé comme nous l'avons vu, d’une plaine constituée par des tufs et cendres vol- caniques et de collines qui, pour le plus grand nombre, sont d'anciens cratères. Le sol du désert et les montagnes qui entourent le lac Assal, appartiennent aussi à la série d'Aden. | Enfin le territoire d'Obock, produit par un soulèvement de bancs de coraux, est de formation quaternaire. Pour terminer, donnons un aperçu des connaissances géologiques LA que l’on possède sur ces contrées. Schweinfurth, dans son beau voyage au pays des Niams-Niams, signale tout le long de sa route jusqu’à Karthoum des roches anciennes et en particulier des gneiss, des granites et des diorites ; non loin de Faschoda il a rencontré une montagne, le Défagang, constituée par ün ancien cratère; la roche qui la composait était une lave basaltique. Plus au Sud, près du Robl, Péthérick à trouvé des grès rouges contenant des strates calcaires ; ce sont peut-être les analogues de nos formations liasiques et infrà-liasiques. ME Dans le pays des Niams-Niams, Schweinfurth signale des gneiss M et des limonites de formation récente, qui sont probablement un produit de décomposition de roches plus anciennes ; en revenant il à s’arrête au Mont Baghinzé composé d’un gneiss très riche en mica et en prismes de disthène, et formant la limite du bassin du Nil. A et des argiles ferrugineuses. En rapprochant ces recherches de celles de Blanford, on voit qu'il semble y avoir une chaîne de roches anciennes dirigée sensiblement du N.N.E. au 6.8.0. sur lesquelles sont venues se déposer au nord les formations crétacées et éocènes du désert de Nubie, au Sad-Est le jurassique et les roches volcaniques d'Abyssinie et des Pays Gallas. Quant aux couches calcaires que nous n'avons pu rencontrer au Choa le long de la falaise qui sépare le plateau du Bas-Pays, elles ont cependant été signalées plus au Sud, à l'Est du royaume de Kaffa par le Père Léon des Avanchers, missionnaire catholique. Si * nous continuons encore vers le Snd jusqu'à Zanzibar, on rencontre “4 à Mombaz, au niveau de la mer, des affleurements de calcaire jurass M sique. Enfin, dans les pays Somalis, au Sud-Est de Berbéra, on a | on m'a même rapporté de cette contrée des échantillons de galène sd et de granite aurilère. RE D 4 Douville _ogs Les Ou Choa.. Bull.S oc. Geol. de France. d% Série, E XIV, PIRE, (Séance dw 7 ODéc. 1885.) Rouillard del.et lith. Imp.Becquetfr. Paris. * 1. Acrocidaris nobilis.__2. Terebratula subsella 3.Pleuronectites Aubryi._ &, Rhyÿnchonella lotharimgica. 5 "RAM dWwarde rue" Pholadomya Aubry1._ FER canatamee) Exogyra imbricata._10. Modiola mbricata._11. M aspera._ 12. Zailleria Egena._15. Trigonia pullus._ 14. id. ( var... DOUVILLÉ. = FOSSILES 56 CHOA. Fe k : DEUXIÈRE PARTIE. — + PALÉONTOLOGIE L. Examen fossiles rapportés du Choa par m. by, | Le ps r M. H. Déuvillé (D... s Ÿ 4 Ma wa te Planche x Le u'ou ous si dans celles de ses affluents, la Jamma ei le nt où re des 7 os CÉPRALOPODES | A te = #: Ù $ à GA AS | Belenmopsis. Re | : M he nt. de rostre d'u une bélemnite, sans snéoe ni e un sillon longitudinal et paraît appartenir au sis sulcata. ! Z Ji à la OP TA bo ote, vers Golgié, dans une formée de débris d'huîtres indéterminables, et même couche que. celle qui renferme la Trigonia GASTROPODES | Pterocera. né, dont le labre serait cassé ou | incomplètement. me ta dé recueilli à la descente, sur la rive Sete a ue € est un peu différente, et “ était associé à une Dr" 5 _ 2. de et a: une ji ns ae 924 DOUVILLÉ, — FOSSILES DU CHOA. lon a été recueilli hors de place et qu'il provient au contraire des 41 calcaires supérieurs. Turritella 9 Fragment d'un Gastropode très allongé, à tours carrés, présen- tant un sillon spiral médian sur le milieu du tour, comme chez cer- taines Nérinées, mais il ne paraît exister ni pli columellaire, ni saiilie au plafond ou au plancher des tours. Loc. Descente de Katchamié. Bayania ? Un moule de grand Gasiropode à tours ronds et à bouche entière ; 4% tout à fait indéterminable, | Ë Loc, Montée de la rive gauche du Mougueur vers Ménaré. Alaria. Plusieurs spécimens d’un Alaria du groupe de l’Armata se mon- É trent à la surface d’un échantillon de lumachelle jaunâtre qui con- tenait en même temps le Zrigonia pullus. Is sont malheureusement trop engagés dans la roche pour pouvoir être déterminés d'une ma- | nière précise. | % LAMELLIBRANCHES Pholadomya carinata, Goldfuss. Rx Se A cs 1838. Pholadomya carinata, Goldf., Petref. germ., p. 267, pl. CLV, ie. 6. 41 M. Aubry a rapporté d’Abyssinie plusieurs échantillons bien ca. ractérisés de cette espèce, quoiqu’un peu incomplets. C'est une coquille renflée, triangulaire, à base convexe; elle présente un petit. nombre de côtes droites rayonnantes : l’une d'elles, plus saillante e que les autres, est à peu près perpendiculaire au bord palléal. Entre : cette côte principale et le côté antérieur on distingue une côte pe 2 saillante, à peine marquée sur les individus jeunes; du côté post Lé rieur, on observe 3 ou 4 côtes assez nettes, quoique moins a " ï tuées que la côte principale. << Le type du Pholadomya carinata provient du Callovien de Chat ul four (Sarthe); nous en avons sous les yeux une bonne série d'écha n- tillons provenant de la localité type: la côte principale est ordinair me # ment très saillante, et la forme générale franchement triangulair mais quelques types un peu moins développés reproduisent tot à x É * sr 4 ni LA DOUVILLÉ, = FOSSILES DU CHOA. la fo me des échantillons d’Abyssinie. Cette espèce se rencontre di dans le Bathonien supérieur du Boulonnais et de la Nièvre. Elle io a Gté confondue, au moius en partie, par Mæsch, avec le ?holadomya nu Murchisoni, Sow. ; mais cette dernière forme est toujours plus allon- ‘ gée, plus elliptique, moins triangulaire et ornée de côtes subégales. ‘ Du reste, les échantillons figurés par Mœsch et qe a rappro- … chons du 2x. carinata (pl. XVIII, fig. 6: pl. XIX, fig. 2 et 7), appar- … tiennent également au Bathonien supérieur (Varéansschiehten). ‘Le Pholadomya corinata se distingue aussi PA. crassa (id. Mæsch, pl. _XVIL, fig. 1-4, non Agassiz) pdr ses côtes plus nombreuses et son têt plus treillissé. Loc. Deux échantillons ont été recueillis dans les calcaires infé- | ieurs à la descente de Kaichamié : l’un d'eux, encore jeune, a été 4 ire Ge. Li le second, plus ei mais Se a la sa lle _Pholadomya Aubryr, n. sp. (PL XL, Gi. 6.) (3 ‘4 1 Nou avons fait figurer sous ce nom une très curieuse Pholadomye kr LEN it guère comparer cette forme qu à certaines variétés | sie (AS, pl. 6’, » ig. 1), mais dans notre espèce j MTL \& 1 * tn à ) EN RE o MD pr a F NT ‘ RAA f ÿ | 4 ? A AUS fai Due LA À A 396 DOUVILLÉ. — FOSSILES DU CHOA. Jñdia, pl. XU, fig, 9), ne soient que des individus comprimés de là Ph. Aubryi. NE. Loc. Däns les calcaires inférieurs, à la descente de Katchamié. M Ceromya parcilirata, Blanford. 4870. Ceromya parcilirata, Blanford, Geol, and. Zool. of Abyssinia, p. 203. 4 Le VII, fig. 6. Cette belle espèce; découverte par Blanford, dans les calcaires 1 d'Antalo a été retrouvée en deux points dans les calcaires inférieurs, M à la descente de la rive gauche de la Jamma, en face l'embouchure de l'Ouenkitte, et sur les flancs de la vallée de }’Abaï, au nord de » Golgié. 3 Un des échantillons de grande taille présente dans la région analB | une légère côte saillante, analogue à celle qui a été figurée par # Agassiz dans le Ceromya plicata (pl. 8d). Du reste la forme abyssi- À nienne est bien voisine du €. concentrica, Sow., du Cornbrash; elle ne s’en distingue guère que par sa Feu plus régulièrement ris À et ses crochets moins volumineux. | Trigonia pullus, Sowerby. (PL. XI, fig. 13, 44.) 1826. Trigonia pullus, J. de C. Sow., Min. Conch., p. 10, pl. XVII, fig. 2. A8 . Trigonia pullus, Lycett, Brit. foss. trig., p. 164, pl. XXXIV, fig.7,8et 2 4 Cette petite espèce, du groupe des Costatæ, se distingue par 1e côtes très rapprochées qui ornent sa surface, et surtout par les rides transversales plus ou moins saillantes de l’écusson; d' après la belle monographie de Lycett, cette dernière disposition serait toui à fait caractéristique. Un des échantillons recueillis par M. Aubry : (6g. 43), reproduit presque rigoureusement la forme type del espèce: | sa forme est seulement un peu plus arrondie et moins allongée; FE: grosseur ef la disposition des côtes est exactément là même, ainst À que l’ornementation de l’écusson. Ne: Un deuxième échantillon, beaucoup plus grand (fg. 44) site À la taille d'un des spécimens figurés par Lycett (pl. 34, fig. 8); en. même temps les côtes sont plus éspacées, mais l'écusson Dréseñté | toujours les mêmes rides transversales : : elles sont même “y remär- | quablement saillantes. LES Cette espèce a été signalée par Blanford dans les calcaires dan. talo èt par Sowerby dans le terrain jurassique de la province d Cutch. Lg ] LA ‘3 gt sr Rés Modiola, ef imbricata, Sow. (PL XI, fig. 10.) p: 21) pl: OOXII; 65. l; hon era. | Moi. from the great Oolit. (Pal. Soe.), « odiola imbricaria iSow., var.), Blanford, Geol. 0, Abyssinia, p. 201, FI, fig. 2. | ; (ni sous ce nom deux échantillons : le premier de second tu, comme un des te de Antalo () : A joute : « Thists so near some English spécimens that there euson for distmguishing vf ». A indique cependant que dans | d'Abyssinie, la carène est plus rapprochée du bord pos- 1e 1 june est plus (es en ROGUE vers l’extré- NME CARE | à L'é À TT à ” ’ ve ie À RL or j “A 4 * LES AA i dE peu Li (2 É " * K : E , è #yi M 0 Qe Do 11 AN, |. 0 228 _ DOUVILLÉ, = FOSSILÉS DU CHOA. 4 janv. Modiola aspera, Sow. PI. XII fig. 41.) 1818. Modiola aspera, Sow., Min. conch:, p. 22, pl. CCXII, fig. 4. Nos échantillons ressemblent beaucoup à la figure donnée par Sowerby : la forme générale est la même, ainsi que l'ornementation ; le lobe antérieur a la même importance. L’échantilloa figuré (fig. 44) est un peu plus évasé du côté postérieur, mais cette différence pro- vient peut-être d’une déformation postérieure, car cet évasement est beaucoup moins marqué sur un deuxième échantillon de la même espèce. Me Le type de Sowerby provient du Cornbrash de Felmarsham; l'échantillon figuré par Morris et Lycett (Bivalves, pl. IV, fig. 8)est « notablement différent du type : il est surtout beaucoup plus acu- miné. Loc, Les deux échantillons recueillis par M. Aubry proviennent des calcaires inférieurs à la descente de Golgié vers l'Abaï: ils étaient associés à l'espèce précédente. ” Pleuronectites Aubryi, n. sp. {Hinnites auctorum, non Defrance.) (PI. XIL, fig. 3.) Les formes du terrain jurassique que l’on a rapportées jusqu'àpré- sent au genre Hinnites, présentent. des caractères bien différents de ceux du type de ce genre , jui est, comme on le sait, le Æ. crispus M (Cortesii) du Pliocène. Dafs cette espèce, comme dans les Æinnites vi- % vants, la jeune coquille ressemble tout à fait à un Pecten, et présente comme le P. varius une échancrure byssale bien marquée sous l'o- reillette antérieure de la valve droite : les deux valves sontconvexes, « côtelées en long et régulières. Mais tandis que les Pecten conservent la faculté de se déplacer et de se mouvoir, les Æinnites, au contraire, « se fixent complètement par leur valve droite, celle-ci constamment « appuyée, se déforme en se moulant sur le rocher qui lui sert d'appui, “ et se soude avec lui par ses lamelles externes; le byssus, devenu inutile, s’atrophie, en même temps que l'échancrure byssale s obli- 4 ière plus ou moins complètement. Si Les prétendus Âinnites jurassiques présentent bien par leur tire E irrégulière et par leur mode habituel d’'ornementation, quelque à analogie avec les GE node du Pliocène et de l'époque actuelle ; mais n DOUVILLÉ,. =» FOSSILES DU CHOÀ, 229 eur valve droïte n'est ni lamelleuse, ni adhérente aux rochers, et l'échancrure byssale reste toujours bien marquée; — la coquille | était donc, à tous les âges, fixée seulement par son byssus. _ Par leurs caractères essentiels, les formes jurassiques se rappro- _ chent ainsi beaucoup du Piartnetete lævigatus, Schlotheim, du . Muschelkalk et des Semi pecten actuels, bien que leur ornementation »_ soit notablement différente. ‘A Le genre Pleuronectites, Schl., est hétérogène comme presque D établis à la même nee il a été établi pour des RAA UF A AO GER LA EE À GEL, AMPCNE VAL AB LEA FL, 2 EC * ét, = SU a .* L +4 : fe Les deux valves gauches qui ont été FRA po pré- Frs constituée par un grand nombre de côtes inégales rayon- antes. plus ou moins irrégulières: mais elles se distinguent de tes les formes que nous avons pu examiner de ia ee eau. And de dun ne une côte pit fine (de 3° | milieu de chacun des demi- ne et enfin une ou côtes très fines (4° ordre) de part et d’autre des côtes du Du côté cardinal antérieur, on disinpue une large expan- abord lisse, ou plutôt ornée de 3 à 4 côtes à peine visibles, entant deux côtes bien accusées près de la charnière. Le té cardinal Res est un _peu cassé, mais ne paraît ponrent si par Morris et Lycett et par Oppel sous le nom de Hinnites Dans certains de ces échantillons, on observe quelquefois i en gs 230 DOUVILLÉ, == FOSSILES DU CHOA. _ 4 janv. 1 mais elles sont généralement plus nombreuses et moins régalièron Li que dans le Pleuronectites Aubry. ‘à Loc. Les deux échantillons ont été recueillis dans les calcaires in férieurs de la vallée de Zega-Ouedem. “a (X) &zogyra rise Krauss. (PI. XII, fig. 8'et 9.) 3 Exogyra imbricata, Krauss, ls des Kaplandes (nov. act. Acad, Leop. Car., vol. XXII, p. 22 (460), pl. L, lüig.2 1852. Gryphæa inbricata, “rat Trans, geol. Soc. London, 2° série, vol, VU, p. 197, pi. 23, fig. 3. 1867. Ostrea imbricata, Tate, South african fossils, Quart. journ., p. 154. L'un des fossiles les plus abondants dans les calcaires inférieurs est une petite huître qui, par son crochet enroulé latéralement, reproduit tout à fait la forme des Exogyres. Sa longueur habituelle est de 20 à 25 millimètres. à La valve inférieure ou gauche est profondément creusée et régu- 4 lièrement convexe, à peu près comme celle de l'£xogyra conica; le crochet présente latéralement une surface d’adhérence toujours petite. La valve supérieure ou droite est plaie, operculiforme: le sommet est très nettement enroulé du cûtié postérieur: les lignes d'accroissement sont, comme dans les Exogyres, beaucoupplus ser- rées sur Îe côté antérieur. | ï Cette coquille ne diffère guère que par sa taille plus petite de l'£xogyra imbricata du terrain jurassique (Uifenhage formation) de VA frique australe : la forme générale, le mode d'ornementation, la disposition de la charnière, nous ont paru tellement semblables que nous avons cru devoir réunir les deux types. Comme on l’a vu plus haut, cette espèce a été considérée, tantôt ee comme une Gryphée, tantôt comme une Exogyre; Tate ajoutemême que les nombreux échantillons qu'il à examinés montrent tous les passages de l’un à l’autre de ces deux groupes. C’est qu’en réalité ces deux groupes sont bien peu distincts, au moins à l’origine, Si, en effet, on examine les plus anciennes formes d'Exogyres, par exemple l'£xogyra lingulata, qui n’est pas rare dans le Bathonien supérieur à Luc, on voit que l'insertion ligamentaire à absolu- « ment la même disposition que dans les Gryphées. el On sait que dans Gryphæa arcuaia par exemple, l'insertion du liga- ment est disposée à peu près comme dans Üsirea : elle a la forme d'un triangle isocèle et est limitée latéralement par deux lignes à droites bien marquées qui la séparent de la portion lamelleuse du D. et sur ra côtés, eur bourrelets plus ou moins convexes. . La base du triangle est elle-même déprimée ou contave dans la partie médiane, tandis qu’elle présente latéralement deux saïllies convexes correspondant aux bourrelets, La même disposition s’observe sur la _walve operculaire, avec cette différence que la dépression médiane LUNA SAME ER VOTRE R OCA CRU AG GR À ADR DRE DURE LEE AUS GERLAENS LE U À Ve SRE an s RES ET »- 4 Dans lExogyra tie du B Bthoon: comme dans l'£ x, nanade | mao larea ligamentaire présente de même sur chaque valve une "Lo médiane gt. jeux bourrelets latéraux d'importance e | 17 ho la he tandis que la crête limitative du bourrelet stérieur se confond presque avec le bord de l’area ligamentaire. zogyra flabellats du Cénomanien, la transformation est lète : le bourrelet antérieur est ‘confondu avec la dépression ii ane et le hourrelet postérieur a complètement disparu. : Lt rea | gamentaire de la petite valve présente des modifications LE Nr ge dans l'Exogyra Pape les deux bourreleis latéraux nr. lus Dies dans rogyra Couloni, le bourrelet antérieur est i peu distinct de la dépression médiane, tandis que le bour- tout à fait aiguë dans £xogura flabellata, et le bourrelet pos- sparaît ou n'est plus représenté que par le côté postérieur Î à L Ÿ 3 Fr à. } À ï D FN es NE L FI voi, Cat xs k | ANS k Ne MALE TR FI ENT TN DR Ma UE LS A 14 M 1 U où: ‘4 239 DOUVILLÉ, —= FOSSILES DU CHOA. crétacées que l'impression ligamentaire prend des caractères diffé. rents de ceux qu'elle présente dans les Gryphées. ‘4 L'Exogyra imbricata à'Ahyssinie, appartient bien certainement par la disposition du ligament au type ancien. Loc, Cette espèce paraît former de vraies lumachelles dans les cal- caires inférieurs, notamment à la descente de Katchamié, sur la rive droite du Mougeur, au nord de Goigié; dans la vallée de l’Abaï, à Queba ; dans la vallée de la Jamma ; dans la vallée du Zéga-Ouedem, au sud de Beressa ; au nord de Golgié et à Oueba elle est associée à M de grosses Rhynchonelles toujours écrasées qui paraissent bien voi- sines de la Rhynchonella major de l'Inde et de la Xh. Morierei. pe BRACHIOPODES Terebratula subsella, Leymerie. (PI. XI, fig. 2.) L'échantillon que nous avons fait figurer sous ce nom, provient k des calcaires à silex supérieurs du Haut-Mougeur (ravin de Jamma); : 2 il reproduit presque identiquement la forme de certains échantillons =" des marnes à Ptérocères du Havre, et sa détermination spécifique ne. nous paraît pas douteuse. Nous l'avions d’abord rapporté, à eause | de son crochet massif et largement perforé, au Terebratula supraju- | rensis; mais un examen plus approfondi, nous a montré que cette 1 dénomination devait êire réservée aux échantilions présentant deux plis pincés, assez allongés et très rapprochés. L'échantillon figuré présente au contraire les deux plis arrondis très courts et écartés 24 qui caractérisent les formes typiques du 7erebratula subsella. Cette espèce paraît abondante dans les calcaires siliceux supé- rieurs de l'Abyssinie. M. Aubry en a recueilli plusieurs exemplaires 3 associés avec l’Acrocidaris nobilis, et une Gryphée siliceuse, présentant "ii une large surface d'adhérence. Deux autres échantillons, mais de # petite taille, moins caractérisés, ont été recueillis dans la vallée de la 3 Jamma, associés avec un Plerocera, Noïsin du Pé. Oceani, et avec le 4 Zeilleria Egena. | + Nous signalerons, en outre, dans la collection Deshayes l'exis-. à tence de 6 échantillons en partie silicifiés, et qui se rapportent soit à M la forme type, soit à des variétés du Zerchratula subsella ; malheu- Fe reusement ils portent seulement la mention « Abyssinie », sans indication plus précise de localité, et sans mention du nom au. voyageur qui les a recueillis. be à l'as > FE PATES LOUE Ne EU | DOUVILLÉ.— FOSSILES DU CHOA. Zeilleria de Bayle, (PL XI, fig. 42.) is avait recueilli à la descente, sur la rive gauche de la ré tant une forme doute et deux valves PA _ conve a sait que les Zeilleria de ce groupe sont difficiles à caractér er; aussi M. Aubry nous ayant dit avoir recueilli ces éc Pris j au niveau des calcaires Dre avions-nous cru d’a- dual | bien moins Don sur le bord LL le _carènes latérales du crochet sont moins aignës; Le het est également différente. Par ces caractères, elle Patton plus plutôt du Zeilleria Egena, de l'Astar- l | tie Ve 1, fig. 4) “ de es Bull , Soc. Li norm,, VOL , Sp. à : rennes PSM EE pepe SPP LA AS ME a VE AR + ve»: ARE Ke ERA TELE LT tb dc AY APE ÿ pis ONDUTR ul die LORS ie RL NES AR Lt A | | AT TH te hi an 1 U AV FR À ESS , a+ nt, Vert (hi DL A | A PQ ANA A PAS 1 CANON ENS : 44 Pas t AAA EU LA RE CSM L'ARPANRE PSNS + LATE 234 DOUVILLÉ. + FOSSILES DU CHOA, 4 jan Les caractères très particuliers de ce type n'avaient pas échappét. à la sagacité de Quenstedt : « Les côtes, dit-il, sont très hautes, très étroites et non tranchantes; les lignes d’accroissement bien! marquées dessinent au fond des sillons d'élégantes ondulations ou rides transverses, qui ne sont visibles que sur les échantillons bien conservés ef bien dégagés ; l’area, nettement délimitée, présente des lignes d’accroissement parallèles à la ligne cardinale, et se dis- tingue nettement par cette ornementation du reste de la coquille; ne le deltidium, peu développé est composé de deux pièces distinctes. M non soudées sur la ligne médiane. » Le Rhynchonella acuticosta est M en outre distinguée spécifiquement par sa charnière droîte, corres- M pondant à la plus grande largeur de la coquille, ce qui lui donne " une certaine analogie de forme avec les Spirifers. Nous en avons. sous les yeux des échantillons bien caractérisés provenant du dos ‘à cien de Rabenstein et de Longwy. qu Le D' Haas, dans son intéressante monographie, a donné le nom. de Æhynchonella lotharingica à une forme très commune dans les 1 marnes bathoniennes de Gravelotte, et qui présente de grandes ana- M logies avec l'espèce précédente: les caractères sont seulement moins accentués : les côtes sont un peu moins étroites, mais encore arron-! #i dies au sommet, surtout dans le voisinage de la charnière; la chart # nière elle-même n’est plus rectiligne, mais forme un angle plus ou moins obtus, dont les côtes, au lieu de se prolonger en deux pointes! _ latérales, se recourbent à leur extrémité pour se raccorder au contour ni apparent de la coquille. L’area est bien marquée: le crochet a les M mêmes caractères que dans le Æhynchonella acuticosta, et ce n’est: qu'exceptionnellement que les deux pièces du deltidium se réu- nissent sur la figure médiane. | ya ‘ Sur les-rares échantillons où la couche externe du test est con- 0 servée, on distingue une ornementation analogue à celle de l'espèce, 4 précédente, mais moins accentuée: les lignes d'accroissement sont bien visibles, et dans le fond des sillons on He desrides trans- ‘ verses, plus ou moins saillantes. 14 Cette même espèce se retrouve dans le Bathonien inférieur, des” environs de Montreuil-Bellay, où elle a été signalée dès 1856 par 4 M. Bug. Deslongchamps, sous le nom dé ÆRhynchonella Theodori (1); 4 cet auteur.mentionne bien la forme transverse de cette espèce, ses | à (1) Nous adoptons l'opinion de Quenstedt qui rejette ce nom de Theodor à {Schlotheim, 1832), comme donné sans indication de localité ni de niveau, et pan. ; suite insuffisamment défini, pour sdopter celui d'acuficosta, Hehl in Zieten, proie à la même année (1832, Verst., Wurtt.), mais accompagné d’une description et de bonnes figures. | “rh ua tout à fait celle à as signalée par s une Rhynchonelle de Balin (Rhynchonella pulchra, Suaj- ) et dans le Ah. subuariabilis, Davidson; ces dons espèces bles seulement en quelques points près du bord frontal. plus considérable que dans l'Est de la France; nous en Is les yeux un gros échantillon très renflé, dans lequel le il IRéaR de la cammissure Hole gl bien En à ar- c une o taille un Du moindre, la e des échantillons | Bellay. Les côtes ont exactement la même forme que 1s | Rhynchonella lotharingiea de la Lorraine; les rides trans- jpe de Rhynchonelle atteint dans cette dernière localité une Dons dans Jes sill ons, sont ie ue un pe HS 936 DOUVILLÉ, == FOSSILES DU CHOA. te à ja Rhynchonella Fdwardsi, Ghapuis j Dowalque, (PL. XII, fig. 5.) h À ee: NEW", CRAN MEE LA 2 où 1853. Rhynchonella = dst, Chapuis et Dewalque, ra) sec. di A np, p. 255, pl XXXVII, fig. Cette espèce se distingue facilement de la précis par ses. 1] côtes moins étroites et moins saillantes; dans l'échantillon figuré, le, 4 relèvement médian de la commissure frontale paraît arrondi et peu nettement délimité; dans un autre échantillon mieux conservé, ce. relèvement reproduit exactement la disposition figurée par Chapuis et Dewalque : il est rectangulaire, de faible hauteur, et correspond à sept côtes de la petite valve et six côtes de la valve perforée. 4 Par leur forme et le nombre des côtes, les échantillons d'Abys- M sinie rappellent tout à fait le Rhynchonelia Edwardsi du Bajocien «4 de Longwy (localité type) et les formes bien voisines qui accompa- LM gnent en Lorraine le Rhynchonella lotharingica. Us se distinguent du À Rhynchonella concinna par leur plis moins fins et moins nombreux. « C’est sous ce dernier nom que J. de CG. Sowerby a figuré une forme M bien voisine, provenant du terrain jurassique inférieur de la province ‘4 de Cutch (Trans. geol. soc., 2° série, vol. V, pl. XXII, fig: 43). \ Loc. Galeaires Re au confluent de la Jamma et du Feprr à 1 Ouedem (avec Æhynchonella lotharingica), et à la eee au nord de Golgié (vallée de l’Abai). 4 Fi DV th LE f L'or Rhynchonella Morierér. : KaAObPRMRe ME SA rndunit Li ANS 1851. Rhynchonella Morierei, Davidson, Brit. vol. brach., p. 92, pl. XVHI, =" 116.19, 13 S Nous avons signalé précédemment l'existence de lumachelles où. | l’'Exogyra imbmcata est associée à une grosse Rhynchonelle, malbeu- | reusement toujours écrasée et qui n'est, par suite, pas susceptible 4 d'une détermination précise. Ges échantillons présentent une ana- * logie incontestable avec le Rhynchonella major, Sow., de la re 4 de Cutch dont la conservation est également médiocre. 4 La collection Deshayes renferme plusieurs échantillons bien con- w servés d'une grosse Rhynchonelle provenant d’Ariba (1) (Abyssinie), * | et qui paraît bien du même type que les échantillons rapportés. par. | M. Aubry; ils se rapprochent beaucoup de deux espèces bien con- M (4) Nous n'avons pas trouvé cette localité sur la carte.de Stichler, peut-être ! s'agit-il simplement de la vallée de l'Arba, un des affluents supérieurs du fleuves 1 Juba. ; 135 . Le médian se a que les formes à “ie fins du Les échantillons RE nous paraissent se rappro- A nn Age :SSi%. (PI. XII, fig, A.) soit incomplet, l’exemplaire rapporté par M. Aubry ru se rapporter à l'Acrociduris nobilis, parfaitement recon- i ne zones ra de à ses | DETARS ee us de France présente deux bi dis- La de ne se a inférieur, est remar- rer ou + ses à bourrelet noi moins. 938 DOUVILLÉ, == FOSSILES pu cHÜA, buläcrairés sont actompagnés de granules plus fins ét un is plus nombréux, | \ L'individu d'Abyssinie que nous avons sous les yeux paraté cCons- tituer une troisième variété : sa forme eëst plus conique; ses aires % ambulacraires sont très étroites près du sommet; il se rapproche à | la fois des échantilions du Corallien inférieur par ses tubercull ambulacraires alternes et espacés, et des exemplaires de l'étage & quanien par $es tubercules médiocrement développés à la face sup rieure et paraissant accompagnés de granules assez nombreux. Get variété a beaucoup de rapports avec les exemplaires provenant d calcaires de Stramberg, dans le terrain jurassique sr des Karpathes. Loc. Vallée du Hautu-Mougeur (ravin de Jamma avec Tevétebräte ) subsella). En France, l'Acrocidaris nobilis a té recueilli à Chatel- Cen- | soir, à Crain, à Coulanges-sür-Yonne, etc, (Yonne), à Crécy- sur- Celle {(Gôte-d’Or), etc., dans l'étage corallien inférieur. — À La Ro-M chelle (Charente-Inférieure), à Dreuilly (Indre-et-Loire), etc., da l'étage corallien supérieur (Séquanien). — A l’Échaillon \{isère), puits de Rians (Var), dans ie terrain jurassique supérieur. En Suisse, l'espèce paraît propre aux couches séquaniennes, et éié renconirée dans plusieurs localités des cantons de Dos Vaud, de Neufchâtel et de Berne. ï L’A crocidaris nobihs n’est pas rare à Stramberg dans les coul supérieures du terrain jurassique. RÉSUMÉ ET CONCLUSION Malgré l’absence regtettable dés Céphalopodes et particülièremen des Ammonites, nous Croyons que la présence dés #hynchonella lotha=* ringica et Rh. Etdwardsi nous permet d'affirmer la présence du BA-M THONIEN INFÉRIEUR. Le Rhynchonella Morierei et ie Pholadomya carinalæs indiqüéraiënt plutôt À un niveau plus élevé, auquel appartiéndraient, probablement Pholadomya Aubryt, Modiola imbricata et Mod. aspera, ainsi que Pieuronectites Aubry; Trigonia pullus qui se trouvé à partie supérieure de €e système inférieur, caractérise le BATHONIEN SUPÉRIEUR, difficile comme oôn le sait à distinguer du Callovien. k l'absence des Géphalopodes et dés Brachiopodes. Aucun fossile! nous indique la présence de POxfordien et du Corallien, soit que à couches manquent réellement, soit qu'elles soient peu fossiliféres à qu’elles aient échappé aux recherches de M. Aubry: Quant au niveau supérieur, caractérisé par le Terebratula subsella, V'Acrocidaris n Lo DOUVILLÉ. —— FOSSILES DÜ CHOA. | 529 “ina. ceux 6 Hahn dotar tiennent ont du attonen. oui de bivalves, A A ai Mr due e poursuit encore plus loin, et Blandford avait lui- )CRÉ les ae FAP de roches nb qui | be recouvrent d'dburd: en D ciante les forma- si Hi Ja dr. de ch EE puis ss l’ouest, les & v o TE NE 4 Ê 14 Re et { LAPS Ê Ni à AÙ | F À ÿ PR ; af. ÿ} Vite ! | PAUL FAN QE PAS ['R NAANEN KR ALNIE “#. HU TEA V2 1 WU ’ NA | | 240 DOUVILLÉ, == FOSSILES DU CHOA. : 4 jana Les formations jurassiques de l’Abyssinie sont à peu près a tales, ou du moins elles plongent légèrement vers le sud; ilne pa-" raît pas douteux que les calcaires inférieurs, qui descoant dans la. vallée de l’Abaï jusqu’à l’altitude de 4500 mètres, ne soient le pro-m longement des calcaires signalés, pour la première fois à Antalow par Ferret et Galinier à une altitude supérieure à 2,000 mètres ; law faune de ces calcaires étudiée par Blanford présente plusieurs fos- M siles communs avec celles du Choa : il nous suffira de citer Ceromya | parcilirata, Modiola imbricata et Trigonia pullus. lé Jusqu'où ces mêmes formations se prolongent-elles vers le sud? C’est ce qu'il est impossible d'affirmer. M. Aubry a retrouvé dans le M pays de Kaffa les grès supérieurs; des calcaires ont été signalés par #4 d'autres voya "eurs dans la même région; enfin, bien plus au sud, à ‘à Mombas, Fraas et Beyrich ont décrit toute une série d'Ammonites appartenant au terrain jurassique supérieur. L On a signalé bien souvent les caractères d’uniformité que présente ‘4 la constitution géologique du grand plateau désertique qui s'étend A dans tout le nord de l'Afrique à partir de l’Atlas. Partout les couches M sont horizontales ou peu‘inclinées ; sur les terrains anciens cristal- lins ou paléozoïques reposent les grès de Nubie recouverts par let Cénomanien, les diverses assises du crétacé et le terrain tertiaire. ‘4 Le plateau abyssin qui, au premier abord, avec ses assises peu incli- M nées, paraît présenter une constitution nn est, au contraire, 1 formé de couches toutes différentes, puisqu'ici, au lieu de ro 3 1 crétacées et tertiaires, nous ne trouvons au-dessus des-terrains ane. ciens que le Trias et le terrain jurassique. Tout le pays paraît avoir. été soulevé avant le dépôt des couches qui constituent le Sahara. Le plateau abyssin n’est pas moins nettement délimité à l’est du” Bas Pays qui s’étend jusqu’à la mer Rouge et à l'océan Indien, et dans w lequel on ne rencontre plus que des formations volcaniques. Le pla- teau cesse brusquement par un abaïssement brusque du sol de plus M de 4,000 mètres d'amplitude, comparable à celui qui limite les Vosges ‘à du côté de l'Est, I est bien probable que cette chute brusque corres- 4 pond à une ligne de fracture qui partirait de la baie d’Annesley et se L prolongerait vers le sud jusque vers Mombhas, en restant comprise # entre le 37° et le 38° degré de longitude (E. de Paris); le prolonge- M ment de cette ligne correspondrait à la partie droite de la côte d'Afrique, entre le cap Delgado et Mozambique. Le massif du Kili= M mandjaro se trouverait à l’ouest de cette ligne, sur ie prolongement M du massif abyssin. 122 Cette ligne de fracture n’est pas du reste une simple hypothèse; elle correspond aux couches bouleversées observées par M. Au: SÉANCE. ” DA plus haut, fig. 5, p.). Elle ne ferait hou de cette . de fracture di Liban au Choc atteint jà 30 degrés en latitude; si son extension jusqu'à Mozambique Séance du 18 janvier 1886. PRÉSIDENCE DE M. MALLARD, Puis de M. COTTEAU. | LM Hovstaegue secrétaire, donne lecture du procès-verbal de î alard, dont sortant, remercie la Société de la bienveil- 2e qu “elle jui es ae l’année au il a eu l’honneur de Mu adresse à la Société tous ses remerciements pour l’hon- . a fait en ie pour ia seconde ti à diriger . ue Conseil time utile qu’il soit donné de re, devant les Membres de la Société, des conférences nsemble des travaux faits, soit en France, soit à l’étran- à ou tel sujet d'intérêt un peu tie se rattachant aux 16 249 COTTEAU, — SPATANGIDÉES DE LA FRANCE. 48 Janv. Article 11. — Ces conférences doivent être préalablement approu» vées par le Président de la Société qui pourra en référer au Conseil, | Tous les Membres résidant en France, seront avisés huit jours à l’a2 vance, autant que possible, de la date et du sujet de chaque confé- rence. Article III, — Lorsque la conférence sera donnée à l'une des séances ordinaires de la Société, les deux ou trois premiers quarts. d'heure seront consacrés à celles d’entre les communications des Membres qui ne pourraient, Sans inconvénient, être remises à la séance suivante. — La durée d’une conférence sera limitée à une heure. | A la suite de chaque conférence, une discussion sera ouverte sur le sujet qui y aura été traité. Artile IV. — Les conférences ipourront être nt in ent ou par extrait, après décision du Conseil, dans le bulletin des séances. M. Ch. Vélain offre à la Société un exemplaire de l'Æsquisse géologique de la Guyane française et du bassin du Parou et du VYari d’après les explorations du docteur Crevaux. M. Cotteau fait don à la Société des deux premières livraison des Échinides éocènes de la France et présente, à celie occa sion, les observations suivantes : Note sur les Spatangidées du terrain éocène de la France k Par M. Cotteau. Je viens de terminer, dans la Paléontologie française, la descripti des Échinides éocènes de la France, appartenant à la famille de _Spatangidées. Cette famille, telle qu’elle est aujourd’hui circons- crite, est caractérisée par ses aires ambulacraires paires pétaloïdes et. à fleur de test. Elle renferme seize genres, sur lesquels huit se sonth rencontrés dans le terrain éocène de la France : Spatangus, Klein ;. | Maretie, Gray ; Æuspatangus, Agassir : Hypsospatanqus, Pomel # Sarsella, Pomel ; Gualtieria, Desor ; Fchinocardium, Fins FES tes, Cotteau, ; Le genre Spatangus ne nous a présenté qu’une seule sapuée, à Spas tangus pes-equuli, Lehon, remarquable par sa forme élevée, hémis | sphérique, subconique, par sa face inférieure presque plane et tra chante Sur les bords, par son sillon antérieur très profond, carét échancrant l’ambitus, fortement excavé en dessous. Les échantillo: COTTEAU, -— SPATANGIDÉES DE LA FBANCEs 3243 assez Mnbrens qui 6nt été recueillis à Fours (Eure), par l’abbé “ Sorignet et font partie de la collection de l’Institut catholique de ne sont on à ceux Lo on rencontre dans les étages bruxel- Six espèces ton au genre Maretia : es x! Maretia Des Moulinsi, Cotteau. — Peilaii, Cotteau. — agrignonensis (Desmarets), Cotieau. — caivimontana, Cotteau. — Heberti, Cotteau. — integer, Sorignet. La plus répandue est le Maretia grignonensis, assez commun dans le terrain éocène moyen du bassin parisien et signalé également en ( Belgique, dans les étages ypresien, bruxellien et laekenien. Cette pèce a été mentionnée pour la première fois, en 1836, par Des julins, d’après les indications de Desmarets, sous le nom de pronens 4e doit être préféré à celui is Omalii Le ae Jui a ure ct la bte et la seconde dans les couches ons devise | Le du phare. Euspatangus Prevosti (Desor), Cotteau. = gibretensis, Tournouër. | _ Jacquoti, Cotteau. Croizieri, Cotieau. _ clongatus, Agassiz. Degrangei, Cotteau, pie minimus, Sismonda. Vasseur, Cotteau. — navicella, Agassiz. : | Subovaiue CA Cot. — biarrilzensis, Cotteau. D Lives que nous avions à notre ae nous à 3 figurer ue tous ses is et à ses différents âges. 247 COTTEAU, = SPATANGIDÉES DE LA FRANCE. 18 janv ses aires ambulacraires paires antérieures et postérieures, parses gros | tubercules un peu plus nombreux et descendant plus bas, Ces diffé. M rences, tout en imprimant à cette variété un faciès qui la fait facis M lement reconnaître, ne m'ont pas paru suffisantes pour éapur une espèce nouvelle, Nous avons décrit et fait figurer, pour la première fois, un type intéressant au point de vue géologique et très rare encore dans les collections, £'uspatangus Prevosti, recueilli à Montmartre, à Argen- teuil et à Ludes, à la base de l'éocène supérieur, dans les marnes à Pholadomya ludensis. Le type de cette espèce se trouve à la Sorbonne et fait partie de la collection Brongniart. Plusieurs espèces sont 4 nouvelles. Nous citerons, parmi les plus intéressantes, Æuspatangus Croizieri, de Saint-Palais, irès variable dans sa forme, et qui ne saurait, malgré une ressemblance apparente, être confondu avec les individus jeunes du Gualtieria Orbignyi; Euspatangus Degrangei, dont la face supérieure est très tuberculeuse, découvert à Blaye, près la | citadelle. Z'uspatangus Vasseuri, de l’'Éocène moyen de la Vendée, où il a éié rencontré par M. Vasseur; Æ'uspatanqus gibretensis, voisin M de l'Ewspat. ornatus, dont il se distingue, cepemdant, par sa forme plus ovale et plus renflée, par son sommet ambulacraire plus cen- M tral, par ses aires ambulacraires plus longues et plus droites, par ses gros tubercules descendant plus bas. L'espèce provient de l’Éocène. one de Gibret (Landes) ; elle est nouvelle et nous sommes heureux de lui conserver le nom que M. Tournouër, notre regretté collègue, [ui avait donné dans sa collection. Le genre Aypsospatangus, confondu avec les Macropneustes, en a & été séparé par M. Pomel; il en diffère par ses aires ambulacraires " superficielles, au lieu d’être excavées. La seule espèce décrite dans 3 la Paléontologie française, Hypsospatangus Bouillu, est bien dti 4 sée et provient de l’Éocène supérieur de Biarritz. A Le genre Sarsella, distingué avec raison des Lovenia par M. Pomel, s’en éloigne par les gros tubercules dépourvus à l’intérieur du test des M ampoules si caractéristiques des Zovenia; il en diffère également par M son périprocte s’ouvrant au sommet d’une aréa plane et lisse, et non M dans une large et profonde excavation. Nous avons décrit dans la 4 Paléontologie française, deux espèces, appartenant au genre Sarsella: Sarsella sulcata (Haime), Pomel. — Sorigneti, Cotteau. La prernière de ces espèces nous a fourni des exemplaires admi- | rablement conservés, de différents âges, et qui nous ont permis de M ? DA ÿ COTTEAU, SPATANGIDÉES DE LA FRANCE. 245 ce bise connaître dans tous leurs détails, les caractères de ce genre curieux. La seconde espèce, beaucoup plus rare, Sarsella Sorigneti, - n'est connue que par un exemplaire incomplet de la collection de l'institut catholique, à Paris, recueilli par l'abbé Sorignet à Fours (Eure). Dans les Échinides ie (9° fascicule, étage 6éocène), MM. Peron et Gauthier ont décrit et figuré une troisième espèce de à Sarsella, S. mauritanica, Pomel, qui se distingue de ses congénères par sa forme allongée, par la grosseur et le petit nombre de ses tubercules principaux à la face supérieure. Le Sarsella mauritanica se rencontre à Kef Iroud (département d'Alger). … Le genre Gualtieria est assurément l'un des plus étranges de la fa- mille des Spatangidées : son fasciole interne coupant aux deux tiers es aires ambulacraires et les protubérances très prononcées qui en- ourent le péristome, empêcheront toujours de le confondre avec n autre. Le lerrain éocène de France contient deux espèces du enre Gualtieria . $ : Gualtieria Orbignyi, Desor. | — Heberti, Vasseur. La première de ces espèces a servi de type au genre et est connue 4 epuis longtemps; nous ne reviendrons pas sur les caractères qui la " D. À ce de cette ot nous en avons ee et ps les ae données par d'Archiac. Les Échinides éocènes rie comprennent deux autres espèces £chinocardium nummu- Peron et Gauthier, et Æchinocardium dubium des mêmes LS ee sur le bureau deux brochures intitulées, La ME de Lourdes, dite ur etes Vautre : Note sur quel- V4 ENUE! { 2 PRE AD TEr è DA ANR AD UMA (] HAT AS U AL MLTUAT 1 1e “Re EX à TER AA LEA (& 1 NEA NT) ; | LUN (MN qu tr Ÿ W » W | } % 946 r. FONTANNES. = QUARTZITES DES ALLUVIONS PLIOGÈNES. 48 janv, Sur les causes de la production de facettes sur les quartzites des alluvions pliocènes de la vallée du Rhône, par M. F. F'ontannes. Dans la vallée du Rhône, entre Lyon et la Méditerranée, et plus spécialement dans la Provence et le Languedoc, on rencontre au pied et sur les pentes des coteaux couronnés par les alluvions plio- gènes à Æ'lephas meridionalis, de nombreux galets de quartzite présentant des faces planes limitées par des angles souvent très vifs. Dans un Mémoire paru en 1881, M. Cazalis de Fondouce a étudié avec soin les causes de cette éaille naturelle et attribué ces facettes à l'action érosive de grains de sable projetés par le vent. Malgré les nombreux arguments sur lesquels l’auteur de ce travail | consciencieux appuie cette séduisante théorie, je ne saurais partager complètement sa manière de voir; mes observations sur les gise- ments habituels de ces cailloux, un examen attentif des spécimens rencontrés lors de mes dernières tournées géologiques dans le Midi, m'engagent en effet à contester au mistral, malgré les violences dont il m'a rendu témoin, une intervention aussi énergique et surtout aussi exclusive dans la production de ces facettes. L'intérêt quis'at- M tache aujourd’hui à l'étude des causes actuelles et particulièrement à celle des formations aériennes, le rôle grandissant des agents atmosphériques dans l'explication que l’on propose de certains phé- nomènes géologiques dont l’origine est encore discutée, me donnent à penser qu'il n’est pas inutile d'exposer brièvement ici la théorie de M. Gazalis de Fondouce, ainsi que les motifs qui ne me BÉPRAHERE pas de l’accepter sans réserves, Le travail de M. Cazalis a été publié dans les Mémoires de l’Aca- démie des Sciences et Lettres de Montpellier (section des Sciences, t. X, 4881). En voici une analyse suecincte : ds « On connaît, dit cet auteur, les curieuses expériences de B.-C. Thilghmann de Philadelphie, sur le sou/flet à sable, et les applications qu'il a faites Ce son instrument à la gravure et à la structure des corps, même les plus durs. Ce procédé repose sur ce fait que, lorsque des grains d’un sable à arêtes vives sont projetés avecune grande vitesse sur une surface dure, celle-ci est entaillée avec plus ou moins de rapidité. L'action érosive est des plus promptes, Si l’on soumet une plaque de verre à un jet de sable, elle est immédiate- ment dépolie. Il résulte, d’ailleurs, de diverses expériences,ique plus « la surface est dure, plus l’action érosive est puissante, ne. F » On peut donc, en protégeant certaines parties de la surface | 2 bar. détruisent, sur les érita qu elles recouvrent, le pouvoir érosif des grains de sable, graver sur cette surface tels dessins que l'on veut. C’est ainsi que l’on exécute sur le granite des gravures et des inscriptions qui exigeraient pour les faire, par les procédés ordi- aires, une grande dépense, et qui, avec le nie. sont faites facile- ment et promptement (1). . "w» Cette application industrielle nous fait entrevoir que, dans la nature, le sable, soulevé et projeté par des vents violents, doit être un agent d'érosion qui peut jouer de nos jours un rôle important, et dont l'action ne doit pas avoir été étrangère à certaines érosions des temps géologiques. » C’est ainsi que M. Naumann attribuait au frottement des sables traînés par le vent, les stries qui se montrent à la surface du por- phyre de Hohburg, en Saxe (2), et qu’en 4853, M. W.-P. Blake cons- tatait l'action érosive du sable sur les roches et minéraux du col de -Bernadino, en Californie (3) ». . Cia mrienn à avoir ones sur les din du ie des que “ru environs de Saint-Laurent- des- is. (Gard), qui s’é- sur 46 bord d’une grande plaine dominée, au sud, ja AE col- ers l’est par l'obstacle qu’opposent au cours du fleuve les ents turoniens de Montfaucon, et, derrière eux, la barre . Elle est donc exposée à l’action directe du mistral, qui, r suivi la direction que lui impriment les roches secon- : Saint-Etienne et de Chusclan, s’y précipite sans qu'aucun Revue Hit NE PP HIT, p. 31 et suiv. — Les Mondes, 2e s., 248. Fr. FONTANNES. == QUARTZITES DES ALLUVIONS PLIOCÈNES. 48 janm © obstacle ait détourné ou affaibli la violence de son courant. Il sou- lève les grains de sable qui recouvrent la surface de la plaine, les transporte dans sa course en quantité innombrable et les pyuiahts avec violence contre les obstacles qaw’ils rencontrent. { » Le principal de ces obstacles est la côte sableuse et caïllouteuse qui limite la plaine au sud. Contre la masse sableuse, l'action des grains projetés est nulle, la violence du choc étant amortieet:dé- tournée. par le peu de résistance du dépôt; mais sur les cailloux durs de quartzite, elle exerce tout son pouvoir d'érosion. Les cailloux sont tous rongés, entamés, et présentent une apparence qui contraste, au plus haut point, par des surfaces planes, des arêtes vives, un aspect poli et vernissé, avec celle des formes arrondies qu'offrent leurs c con- génères dans les autres régions du même dépôt. » Lorsque j'arrivai pour la première fois dans ces parages, le 30 octobre 1876, je ramassai le premier de ces cailloux qui frappa mes yeux, en croyant avoir affaire à une pierre travaillée par la main de l’homme, à quelque percuteur ou quelque molette des temps pré- historiques ; mais mon erreur ne fut pas de longue durée. Tout au- tour de moi, les autres cailloux présentaient des formes analogues, de semblables traces d’usure. J'avais donc affaire aux produits d’une cause naturelle. » Après avoir passé en revue les agents de la nature qui auraient pu être mis en jeu pour la production de semblables effets, je m'ar- rêtai à l’action des grains. de sable poussés avec force par le went, comme donnant la seule explication possible du ‘phénomène et comme s’accordant parfaitement avec la disposition des lieux et l'ob- servation des cailloux dans leurs diverses conditions de gisement. Tous ceux d’entre eux qui gisent à la surface, soit dans la plaine, soit sur les coteaux, sont plus ou moins entamés; mais si l'on creuse légèrement dans le sol inculte ou dans celui des terres cultivées assez profondément pour atteindre les couches que n’a pas remuées la culture, on trouve les cailloux arrozdis du diluvium, tels qu'ils se” présentent dans toute la vallée du Rhône, et on ne trouve que ceux-… ci. Ils sont donc entamés par un agent dont l’action ne s’est exercée que sur ceux qui, ramenés à la surface, ont été en contact avee l'atmosphère à une époque postérieure à ceile de leur dépôt. » Sur le plateau diluvien et sur le bord des escarpements, il existe EU des parties cultivées autour desquelles les paysans déposent en tas, après chaque culture, les plus gros d’entre les cailloux que leurs « oulils ont amenés à la surface du sol, On peut faire dans ces tas une observation intéressante : c'est que la plus grande partie des eail- 1 loux qui les composent, ne sont entamés que d’un seul côté, celui. ‘À + ‘ons a ut. sous le Du lorsque souffle le muets L état de l'érosion n’est pas le même pour tous, les uns étant profondément entamés, _ tandis que d'autres sont encore à peine atteints. Cette seconde observation nous montre que les érosions sont dues à une cause | agissant actuellement dans la direction du nord au sud, qui est justement celle du sable projeté par le vent dominant du pays. >» Ceux de ces cailloux qui, entraînés parles pluies d'orage ou par _foute autre cause, comme par exemple, le piétinement des trou- peaux de bêtes à laine, dévalent dans les ravinements du coteau et jusque dans la plaine, n’atieignent pas en une seule étape la partie la plus basse de celle-ci. Un premier orage les transporte À une cer- taine distance, un second un peu plus loin, et ainsi de suite. A \ joutes ces haltes, ils présentent des faces nouvelles à l’action des grains de sable, de sorte que l'érosion se fait de différents côtés et, sur chacun, d'autant plus profondément que la station sur le même “point a été plus longue et que l’action du vent et du sable y a été lus prolongée. Lorsque cette action a été suffisamment durable, le illou est comme tranché et présente du côté entamé une surface plane, et lorsqu'elle s'est exercée sur différents côtés, la combinai- de ces surfaces planes engendre des arêtes vives. » lus loin, l'auteur estime, . diverses _ ni de des quartzites à facettes de la vallée du Rhône. Lo tout ne de noter que tous les cailloux ainsi en- 280 FE. FONTANNES. = QUARTZITES DES ALLUVIONS PLIOCÈNES. 48 janv! représentent, pour moi, dans le Sud-Est, le Pliocène supérieur à Æle- ‘phas meridionalis. L'altération à laquelle ils doivent leur patine rouil- leuse ou vineuse si caractéristique, est intense et profonde, Je n'en connais point encore qui aient conservé, même à l’intérieur, le faciès primitif du quartzite, tel qu'il se rencontre si fréquemment parmi les galets charriés pendant la période quaternaire ou dans les temps modernes. Cette altération a souvent pour effet de les rendre beaucoup plus friables; lancés les uns contre les autres, ils se bri- M sent parfois facilement en deux, et la cassure qui suit les lits de la W roche, moins homogène qu'en ne le croirait à première vue, est souvent plane. FA ES De plus, les cailloux à facettes ne se rencontrent pas exclusive- 4 ment dans les régions parcourues habituellement par des vents im+ pétueux et présentant une disposition orographique analogue à celle des environs de Saint-Laurent-des-Arbres. Il y a peu de temps, j'ai recueilli à frigny (Rhône), un spécimen parfaitement typique. Le conglomérat dans lequel il se trouvait engagé, venait d’être entamé « en vue de dégager la base d’une construction nouvelle, et cependant M la couleur, le poli, le vernissage, la netteté des surfaces ‘planes, la vivacité des arêtes, sont aussi accentués que sur les galets les mieux « taillés » du Languedoc. Les facettes sont au nombre de quatre ou ©" cinq, — ce qui, d’après la théorie de M. Cazalis, amènerait à suppo- 4 ser dans la position du galet un nombre égal de changements, lais- sant exposée à l’action du sable une partie seulement de sa surface, Or je crois que, dans cette localité, située aux portes de Lyon, il ne M saurait venir à l'esprit d'attribuer au vent et au sable qu'il entraîne une action érosive aussi puissante. Ces mêmes galets se trouvent aussi en grand nombre sur les w pentes des collines qui dominent à l'est la ville de Sorgues (Vau-' cluse), entre Grange et Avignon, et si, sur ce point, nous rentrons “ dans la région des ouragans, les conditions orographiques du Re gisement sont tout autres que sur les flancs des polie de Saint- « Laurent. 11 D'ailleurs, si les quartzites à facettes sont plus sta iets parmi les galets pliocènes remaniés, ils ne manquent pas absolument dans w ces mêmes alluvions en place. Et comme ceux que l’on y trouve présentent des surfaces planes aussi nombreuses, des arêtes aussi vives, il faudrait supposer que le sable et le vent ont pu les entamer ‘4 avant la formation de ces conglomérats, lorsque le Rhône en aban- M donnait les éléments sur ses bords. On serait ainsi conduit à accor- 1 der aux courants aériens d'alors une intensité au moins égale à celle » du mistral, et à se demander sh les alluvions quaternaires et . # À. F. FONTANNES, = QUARTZITES DES ALLUVIONS PLIOCÈNES. 254 actuelles ontéchappé et échappent aujourd’hui à leur action érosive, D nana aussi de rechercher à quels terrains les grains de | sable pouvaient être enlevés, les sables pliocènes étant alors recou- hi “verts par les alluvions des plateaux. 5 … Mais étudions de plus près le processus imaginé par M. Cazalis de | Fondouce. L'examen d’une grande quantité de cailloux fait écarter | tout d'abord l’hypothèse que cette taille naturelle ait pu s’opérer sur ñ ' he parois des escarpements constitués par les alluvions pliocènes, ” ou à la surface de leurs affieurements, Les grandes facettes ont tou- | jours leur plus grand diamètre dans le sens du grand axe des galets ri r les s plus larges, les plus nettes Fan généralement au AORTE a ronnaient dans le Languedoc des collines en grande partie sa- bleuses (sables à Mastodon arvernensis). L’un des agents les plus éner- és, que les vents arénifères agiraient avec une violence telle une saison suffirait pour la production d’une facetie, Or, lorsque ces cailloux descendent les pentes des collines à la suite contre lequel les protègent soit les bords du ruisseau, soit les : ou débris de toute sorte qui couvrent le sol. Quant à ceux “à honvent pas dans ces conditions, il faudrait, avec la théorie supposer que chaque facette correspond à un enfouisse- au qui, en protégeant les parties enterrées, détermine la d’arêtes vives ; mais dans ce cas, est-il possible d'admettre “environnant soit assez uni, assez découvert pour laisser le miformément sur toute la nn en fast ? enothtne Fa par M. Cazalis. Dans la vallée du Rhône, iloux de guarisiis constituent des matériaux de construction 9252 F. FONTANNES. — QUARTZITES DES ALLUVIONS PLIOCÈNES. 48 jus d'un usage extrêmement fréquent. Beaucoup de maisons isolées dans la campagne, des villages entiers même sont construits en partie avec ces galets; ceux-ci sont surtout employés pour la base des « constructions, les murs des étages supérieurs étant le plus souvent en … à lehm comprimé (terre à pisé). Il en est de même de nombreux murs | de clôture. Or un grand nombre de ces façades s'offrent aux violences « du mistral dans des conditions aussi accessibles à l’action érosive du “ sable que les ventes des collines pliocènes de Saint-Laurent, et s’il suffisait d’une saison pour éroder un quartzite sur une épaisseur de M 3 à 4 centimètres, la plupart des galets employés dans les construc- M tions convenablement exposées devraient être au moins notablement étêtés. Je n’ai jamais reconnu qu'il en fût ainsi, même dans les par- M ties de la vallée du Rhône où le mistral souffle avec le plus d'impé-"… tuosité. Par contre, les quartzites dont on revêt le lit de certains dl ruisseaux, sont parfois rapidement aitaqués et polis par l’eau et les 4 matériaux qu'elle charrie. 14 J'aiouterai enfin, pour ce qui concerne les environs de Saint- D Laurent-des-Arbres, qu’ils ne sont en rien comparables au désert, où M un sol mouvant livre si facilement ses éléments aux rafales du M simoun (4). Les sables n’affleurent que sur un espace relativement. {1) On lira avec intérêt, à ce sujet, une note sur les Pierres cassées du Sahara: É dans laquelle M. le Professeur Brun explique ce curieux phénomène de la ma- # nière suivante : 4 « Si l'explorateur pénètre dans les Hamada (plaines arides, sans eau, sans vé: 4 gétation), une chose l’étonne : c'est la grande quantité de pierres qui semblent y avoir été cassées par la main de l’homme. À côté de blocs d'albâtre dressés et. offrant leurs sommets brisés et à arétes vives, se trouvent aussi des silex roulés très durs et cassés. Vus à distance, ces silex semblent fendus par le violent choc” d'un autre corps très dur ; mais vus de près, on ne voit nulle part, à ieur sur-M face, un point qu'on puisse prendre pour le centre d’un choc, comme par 4 exemple lorsqu'on brise un caillou avec un marteau. Ailleurs c’est la rochem gypseuse (ressemblant à du calcaire), qui est polie par les sables mouvants à ras du sol. Dénudée, et toute fissurée et craquelée, elle semble avoir subi la même opération que fait le tailleur de pierre pour fendre le granit de nos blocs erra- | tiques, opération répétée en tons sens. *à » La cause qui brise est locale. Elle attaque les petites comme les grosses pierres ; elle casse aussi bien les plus tendres que les plus dures, les morceaux de” quartz pur roulés et polis, comme ies roches agglomérées et cristallines.… F3 » Voici l'explication que je crois pouvoir donner. Le sable des Hamada = comme celui du Sahara, — est un mélange de quartz, d’albâtre et de marne aves des traces de sel... Sous l'influence des rayons solaires, les grains de quan transparents y fonctionnent comme de petites lentilles à brûler placées sur les fragments d'albâtre. Elles le déshydratent, soit superficiellement, soit plus DES Te À dément. Le vent chasse ce sable et ces poussières mêlées d’albâire déshydraté 5 les roches et les silex en sont enveloppés. La partie pulvérulente la plus subtiles Er + À asc. JE, FONTANNES. — QUARTZITES DES ALLUVIONS PLIOCÈNES. 253 à stunt. La plaine qui s'étend au nord du village est constituée, en … très grande partie, par des argiles plus ou moins converties en limon à la partie supérieure, et le vent ne saurait lui emprunter le moindre agent d'érosion. Au nord de Sorgues, où les cailloux à facettes sont si abondants, le mistral ne rencontre de terrain sablonneux que sur E les pentes mollassiques de Châtea uneuf-du-Pape, et l’on peut douter, “ — surtoutsi l'on tient compte de l’état arrondi, roulé, des grains de |. quartz dela mollasse, — que celles-ci puissent lui prêter un concours « assezefficace pour produire des effets aussi puissanis. … Si cela était, il serait curieux de supputer les érosions formidablés x qu ‘auraient subies des pointements d’une roche identique ou de à même dureté que le quartzite, soumis à une action aussi énergique … depuis le dernier creusement de la vallée ; nul doute qu'ils seraient L . depuis longtemps arasés et ne OA plus aujourd’hui, au ni- | veau du sol, que de vastes surfaces planes et brillantes. En tous cas, Le ne serait-il pas surprenant de ne constater sur aucune roche en place f les effets d'un agent érosif assez puissant pour aplanir, en quelques mois, d'énormes cailloux de quartzite à moitié enfouis dans le sol? mn Enfin, dans les environs de Lyon, les agents d’érosion, mis en œuvre par M. Cazalis à l'extrémité méridionale de la vallée du Rhône, font absolument défaut. Le vent n’y déploie pas une véhé- mence exceptionnelle, et ce ne sont pas les modestes affleurements mollassiques de Saint-Fons, situés sur la rive gauche du fleuve en ce d'Irigny, qui lui fourniraient les éléments nécessaires pour entamer, aussi profondément des cailloux de quartzite. | Ges quelques observations suffisent à montrer que la théorie érienne appliquée à la production de ce phénomène, n’est pas sans “soulever des objections assez plausibles. Et pour ma part, sans nier | moins du monde l’action érosive que peut exercer, dans certains | et certains pays, le sable projeté par des vents violents, je ne ense pas que celle-ci puisse revendiquer légitimement la pros n de ces facettes curieuses qui couvrent de nombreux galets de os alluvions pliocènes. Je crois que les chocs subis par les cailloux dans les moindres anfractuosités, et par les fortes rosées de la nuit, l’eau | par capillarité ces fissures, hydrate le sulfate de chaux, le gâche et le dila! La D. du sulfate d’alumine donne à ces no: dilatées, à re rh 254 F. FONTANNES.— QUARTZITES DES ALLUVIONS PLIOCÈNES. 18 janivi glissement ou leurs girations sur un lit sableux, — que l'action d'eau Ÿ coùrantes enfin sont des causes déterminantes plus énergiques et plus généraies. ; J'ai dit plus haut, et ailleurs (4), que les alluvions des platéaux se « distinguaient nettement des alluvions plus récentes par l’altération de leurs éléments, et que les galets de quartzite qui les constituaient, ” — presque exclusivement parfois, — sur de vastes étendues, se bri- « saient assez facilement, et souvent suivant des faces planes. Il est probable qu'un certain nombre de ces facettes n'ont pas d'autre origine. Je pourrais, à l'appui de cette manière de voir, montrer un de ces galets où se voient très distinctement, sur le bord de la facette Ja plus grande, des conchoïdes de percussion à peine atténués par « une usure ultérieure. Quant au poli, au « vernissage », ils ne me. semblent pas présenter des caractères particuliers qui s'opposent à. ce qu'on puisse les attribuer à l'action d'une eau courante, | Les trois causes qu'il convient, suivant moi, de substituer — ou. peut-être d'adjoindre — à l'érosion par les sables du mistral, ont pu « agir de tout temps et dans n'importe quelle contrée, — et c'est ainsi que S'expliquerait la présence de quartzites à facettes dans les ällu- à vions pliocènes des environs de Lyon; mais il est évident que partout où ces dépôts couronnent des collines sableuses, les conditions sont particulièrement favorables aux actions érosives qui peuvent s'exer= cer sur les cailloux que les pluies entraînent peu àpeu dans la plaine. © L’explication que je propose sera-elle justifiée par des observa=" tions ultérieures et préférée à celle adoptée par M. Cazalis de Fon: “ douce? Si, contrairement à mon attente, il ne devait pas en être à . ainsi, la présente note aura eu du moins cet avantage d'attirer l'at- © | tention sur un phénomène qui, jusqu'ici, a, été fort peu remarqué; — de montrer qu'il se produit sur une vaste étendue et dans des conditions géologiques et météorologiques tout autres que celles de . l'unique localité où il ait été signalé, — et enfin de faire connaître un certain nombre d'observations qui pourront conduire à la con-" naissance des véritables causes de sa production, 4à M. de Lapparent fait remarquer qu’une alluvion fluviale peut contenir des cailloux préalablement façonnés par le vent, absolument" comme elle peut renfermer des cailloux antérieurement Striés par des glaciers. Il suffit que ces pierres n’aient subi qu’un faible trans* port pour que la netteté des arêtes y soit conservée. #2 Le phénomène des cailloux de grès, quelquefois mème de . ef (1) Étude sur les alluvions pliocènes et quaternaires du plateau de la Bre dans les environs de Lyon, 4884. 20 | LARNAZET. s… PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS. 950. û offrant des Aurtaces planes avec arêtes vives, est très fréquent dans les parties supérficielles du terrain erratique de l'Allemagne du Nord, où ces blocs sont connus sous le nom de Dreikaniner, La plu- part des observateurs rapportent cette structure à l’action du vent, non pas du vent actuel, mais de celui qui soufflait sur les pliines _septentrionales après la retraite des glaces, M. Larrazet fait La communication suivante : a. fi vi 4 Des pièces de la peau de quelques Sélaciens fossiles, | | Par M. Larrazet. OU Di XL XIV, XV, XVI. | Louis POTEA dans son remarquable ouvrage intitulé : « Recher… sur les. poissons fossiles », a divisé les poissons, d’après leurs ca Îles, en « Gycloïdes, Gténoïdes, Ganoïdes et Placoïdes ». Pour l'étude de ce dernier groupe, désigné habituellement par les logistes sous les noms de « Poissons cartilagineux, Sélaciens, giostomes, etc. », il a dû se borner à la description de pièces iso- tériaux, il à consacré à peine une page (tome Iil, page 371), aux écailles placoïdes » (4). pièces dermiques, appelées écailles placoïdes par Agassiz et d’autres na- sont désignées dans la plupart des ouvrages d’Ichthyologie, tantôt sous _« aïguillons », tantôt sous celui d’« épines», Mais ces mots ont aussi ongée e et Mine, ours réduite, et surmontée d'une chine relativement pée. aplatie ou effilée. Lorsqu’au contraire, la base à un certain développe- orme d'un bouton où d’un disque plus ou moins arrondi, supportant luite, l’aiguillon prend le nom de boucle, Enfin, on appelle scutelles, la A ont des dimensions presque toujours a et f gts L 236 LARRAZET. — PIÈCES DE LA PEAU DE SÉ SLAGIENS, | 18 jan L'illustre naturaliste regrettait vivement cette lacune, car il était persuadé qu’en étudiant minutieusement « la séructure et la forme : des écailles des poissons cartilagineux, on arriverait à des consé- quences du plus grand intérêt pour la classification de ces ani- maux. » (T. Î, page 76). Depuis se d'habiles histologistes, Hannover &), Brackel (2), Gegenbaur (3), Williamson (4), Leydig (5), etc., ont étudié la séruc- ture intime des scutelles, des aiguillons et des boucles. à Quant à {a forme de ces organes, elle a été décrite par quelques ‘1 zoologistes, Müller et Henle (6), A. Duméril (7), etc. Mais ces auteurs 1 n’oné pas insisté comme l'aurait fait un paléontologiste sur les varia- tions de formes et de dimensions que ces pièces de la peau présen- tent non seulement suivant les familles, les genres et les Pete mais encore sur le même individu. Ces indications sont, en effet, d’un médiocre intérêt en zoologie, et si on ne les trouve pas non plus dans les ouvrages de Paléontolo- gie, c'est que les boucles et les aiguillons fossiles sont tellement rares, que l’on a pu jusqu'à présent négliger complètement leur étude. Seuls, les grands aiguillons appelés « ichihyodorulithes » par Buckland et de la Bèche, ont été l’objet d'ouvrages importants. Si de Blainville avait pu terminer son Ostéographie, il est probable qu'il aurait étudié les boucles au point de vue de la classification, car. dans le chapitre premier intitulé : « Ostéographie en général », om lit: « La forme d’un phanéros (8), comme nous le verrons successive- ment en détail à mesure que nous prendrons un groupe à part, est d'une très grande importance en zooclassie ei par conséquent en paléontologie. » 4 _ Ayant aujourd'hui à décrire quelques boucles fossiles, — travail (1) Hannover: « Recherches sur la struciwre et le développement des écailles et | des épines chez les poissons cartilagineux (1868) ». Mémoire publié en danois et précédé d'un résumé rédigé en français par l’auteur. À (2) Brackel: « De cutis organc guorumdam animalium ordinis plagiostomorum + disquisitiones microscopicæ ». (1858). : (3) Gegenbaur : « Morphologisches Jahrbuchk ». Leipzig, 1876. (4) Williamson : « On the microscopic structure of the Scales and Dermal Teeth of some Ganoid and Placoïd fishes ». (Phil. trans., 1849, p. 435; pl. 40-43). — «ln: vestigations into the structure and development of the Scales and Bones of Fishes». © (Philos. trans., 1851, p. 643, fig. 28 et 29). ee (5) Leydig : « Beitrage sur mikrosc. Anat. der Rahen und Hayen ». (1852). : (6) Müller et Henle: « Systematische Beschreibung der Plagiostomen Berlin, « (1841). ; (7) A. Duméri! : « Ichthyclogie générale, » &, 1°r, 1865. ,. (8) De Blainville réunissait sous le nom de « phanéros » ou « externos », € cles dents, boucles et autres productions analogues », TS ne. L 2 ‘28 ee: | LARRAZET. == PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS. 957 on | éminent maître, M. Albert Gaudry, a bien voulu me con- —) ÿ ‘ai donc été . d'étudier en fete dans les Dur 2 n premier one le nombre de ces a est forcément très reint, parce que les Sélaciens actuels armés de boucles, sont fort nombreux. En effet, des huit familles qui, d'après A. Duméril, Don le sous- Se des hiajidiens ou Pape iln'y a guère es d AUS familles qui le der il n’y à nn qu'une ati spinosus), qui soit caractérisée par de vraies e résultat pourrait ensuite servir de base à un travail ana- aux ci Li fossiles. Dane à ue et détviaiées avec d’autres qui res au contraire, es € pou — La grandeur de ces organes ne paraît pas dm [ n est de même pour les dents des Sélaciens qui vont jusqu'à présenter efo des différences suivant les sexes ; et cependant l’on est arrivé, ainsi 1 ai io «à . préciser PERLE CNE, dans la M Q des cas, 17 258 LARRAZET. = PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS. 1e ho L duire d'une foule d'observations que, généralement, leur hauteur égale tout au plus deux centimètres et le plus grand diamètre de leur base trois centimètres, on peut, par exception, en rencontrer où cette der- nière dimension, par exemple, soit plus que triplée (4). Aussi, ne puis-je proposer qu'une classification provisoire des boucles fossiles qui font partie de la collection du Muséum. Je les rangerai sous trois types principaux. Je comprends dans le premier type, les fossiles dont la forme générale et les dimensions sont à peu près celles qui caractérisent la plupart des boucles actuelles. Je le désignerai sous le nom de Raia en faisant cependant quelques réserves. Il est très probable que ces fossiles n’appartiennent pas à un genre éteint ; mais rien n'indique, dans l’état actuel de nos connaissances, qu'on doive les rapporter plutôt au genre Æaïa qu'au genre Zrygon ou à tout autre. Comme d’ailleurs, la plupart des individus bouclés, appartiennent au sous- ordre des AÆRajidiens ou Batides (1), il serait peut-être préférable d’em- pioyer un nom générique où entrerait le mot : Patis, à l'exemple : d’Agassiz qui avait proposé de désigner Aaia ornata, fossile qui cependant se distingue à peine £ des boucles actuelles, sous le nom d'Acfinobalis. Le second type est caractérisé par des boucles dont la base à un développement extraordinaire, tandis que l’épine est très réduite. Ce caractère ne se présente que très rarement aujourd'hui, du moins au même degré. Quant à moi, je n’en ai vu qu'un seul exemple, ainsi que je l'ai dit plus haut. Je propose d'appeler ce second type: Dyna- tobatis. Enfin, il me reste à considérer des boucles qui ont la triple ten- dance à rétrécir leur base, à allonger leur épine et à se souder en- semble par leur base en nombre plus ou moins considérable. Ces boueles ainsi réunies forment des plaques très remarquables héris- sées d’épines. Je désigne ce troisième type sous le nom d’Acanthobatis. Avant de commencer la description des boucles fossiles, il importe ® rAinsi, M. Henri Gervais, aide-naturaliste au Muséum m'a montré deux boucles de Trygon fhalassia vraiment extraordinaires. Pour la première, la hau- teur de la face supérieure égale : 5 mm. ; la hauteur de la face inférieure : 4 mm. ; la largeur de la base: 4 centim.; enfin, le diamètre longitudinal : 5 cen- tim. — Pour la seconde, encore plus ces dimensions sont : 4 mm., — 1 cm. 1/2, — 4 cm., 8 à 9 cm. (1) Certains auteurs attachent un sens plus restreint au mot: Batides: ce mot désigne, dans la classification d'A. Duméril, une tribu comprenant les Torpédidés, les Raïdés, les Trygonidés, les Myliosatidés et les’ Céphalopteridés ; les trois autres familles du sous-ordre des Hypotrèmes, sont réunies sous le nom de Galéo- batides ou Squatinoraies. 2 LARRAZET, — PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS, 259 CAP) ne », (Voir l'ouvrage cité plus haut : « De eutis organo, etc.) ant à moi, j'appellerai base ou disque, la partie qui supporte et, à l'exemple d’Agassiz, j'y distinguerai une face supérieure RAIA AGASSIZI (Larrazel) ADO TEe PR DNS OUEN RARES UE (PI. XUL, fig. 1-6) D nettement divisée en deux nd distinctes (E et E') Lpar un LHNen (e). Ce caractère ‘ DRnE rarement dans la A. décrit cette partie (E !) comme une portion de la base, En ne consi- et, que Raia ornata (t. HT, table 37, LS 34), on peut tout aussi GP A PE A LR TR FR PA RENE RU AN PR PO ER ER ET S 260 LARRAZET. —— PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS. 18 janv. : régulières et paraissent plus ou moins sinueuses et comme anasto- mosées entre elles ; | La face inférieure (7) de la base est convexe et presque toujours aussi élevée que la face AA I elle est ordinairement marquée | de profonds sillons (?, 2, etc.) Raia Agassizi difière de Raia ornata par les caractères suivants : La portion supérieure (E) de l’épine est moins développée et ne paraît pas ornée de sillons ; | La partie inférieure (E”) de l’épine est sensiblement bombée, tan- dis qu'elle est légèrement concave dans Æaia ornata ; L'enfoncement de la face supérieure du disque (d) est bien plus marqué dans aie Agassizii ; aussi, la portion inférieure de l’épine n’est-elle visible qu'en partie dans une projection verticale de la boucle (fig. 1), ou est même cachée complètement par le rebord saillant qui limite l’'enfoncement (fig. 2) ; La face supérieure du disque est marquée de sillons moins nom- breux, moins profonds et disposés plus régulièrement. Voici maintenant quelques remarques particulières sur les fossiles que je rapporte à cette espèce: | | Les deux premiers (fig. 1 et 2) sont les vrais types de l’espèce. Quant à celui qui est représenté (fig. 3), au premier abord, ül semble totalement différent des précédents, et si je n’avais ve bien des fois chez les Sélaciens vivants des exemples aussi remarquables des déformations que peuvent subir les boucles lorsqu'elles sont gènées dans leur développement normal, soit par d’autres pièces dermiques, soit par un rebord de la peau, je n'aurais pas hésité à faire de ce fossile si comprimé d'un côté et à base si élevée, une ® espèce distincte. Mais on peut, je crois, le mettre avec quelque raison à côté des précédents, car la partie supérieure (E) de l'épine et ie rebord saillant de la base de la boucie (m, m, m'}, semblent brisés. En a et » peut-être y avait-il une épine, de sorte que nous au- rions là non une boucle simple, mais ce que l’on pourrait appeler une boucle composée. Je désigne sous ce dernier nom les boucles qui ont plusieurs épines, parce que dans ce cas, elles résultent souvent de la réunion de plusieurs boucles simples : on trouve, en effet, chez les Sélaciens actuels, tous les intermédiaires entre celles qui sont sim- plement juxtaposées et ceiles qui sont complètement soudées. 4 La fig. 4 représente une boucle composée remarquable par deux enfoncements (d) relativement très grands de la face supérieure de la base. Ce caractère distingue nettement ce fossile de Raia ornata; mais, comme dans ce dernier, la portion inférieure (E'} de l’épine au lieu d'être bombée, est un A EL aussi, ne devait-elle se dis- ‘3 LE 2 264 5 ad mais à la fois sur le dors our de cette due ce et : l’enfoncement IRIS à une autre Lo Avec sa pue 6 sur sa face once de A sillons circulaires ; les JA es n existent pas. RAIA ANTIQUA (?) (Agassiz) Po XI, fig. D) mn Ar présente un at central (d), large et si que « ie stries ss et une échancrure ii sur la pue 262 LARRAZET. — PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS, 18 janv. fossiles de Suffolk, elle est ornée, il est vrai, de côtes longitudinales et non transversales, mais ce caractère à sans doute peu de valeur, : puisqu'il n’existe pas dans les deux échantillons si semblables cepen- dant. Comme l'exemplaire d’Agassiz, ces derniers ont l’épine brisée, mais ilest bien facile de voir la trace de sa base en E, sur une petite convexité excentrique à laquelle correspond d'ailleurs, une cavité (,) de la face inférieure (4). Cette épine était sans doute fortement inclinée vers l’autre bord, c'est-à-dire en arrière du côté de léchan- crure (a). Or, voici textueliement ce que dit Agassiz de Raia ornata : « Elle est à peu près circulaire ; sa face inférieure est bombée et munie de côtes transversales. L’enfoncement de sa face supérieure est oblong avec une échancrure en arrière d’où s'élevait une épine saillante qui est brisée dans l'exemplaire figuré table 37, fig. 33. Je l'ai RS sous le nom de Æaïa Hub » Si l’'échancrure a, celle qu’a voulu sans doute désigner TERRE (+3 il n’y en a pas en E, était en arrière, comme je le crois aussi, com- ment pouvait-elle servir de base à l’épine ? Celle-ci aurait donc été _ inclinée en avant, c'est-à-dire vers la tête ? Ou bien, peut-on admettre que dans une position aussi excentrique, elle était droite ? Dans les deux cas, on ne s'explique pas d'ailleurs, la présence du large enfoncement d. N'ayant pas vu le fossile que décrit Agassiz, je ne sais si sa face inférieure présente au-dessous de E la cavité (:) si remarquable dans les fossiles de Suffolk ; je crois cependant que, comme dans ces der- niers, on doit penser que la base de l’épine se trouvait en EË. Attachera-t-on mairtenant une grande importance à l’excessive convexité de la face inférieure dans le fossile de Norfolk? L'examen de la nature vivante nous montre qu’il existe souvent sous ce rap- port, les plus grandes variations, non seulement dans la même espèce, mais encore sur le même individu. En somme, autant qu’on peut en juger dans un Cas comme celui-ci où les ne. sont incomplets, je crois qu'on ne peut être auto- 0 risé à créer une nouvelle espèce pour des fossiles ayant une grande ressemblance avec Æaia antiqua, se rapportant à la même période M géologique et ayant été trouvés dans le même pays. (1) Cette cavité marque probablement le trou par lequel passaient les vaisseaux « (« tubes de dentition » de Hannover), destinés au bulbe ( « germe » de Hannover} M de la boucle. Dans Acanthobatis eximia, écrit plus loin, on voit six cavités | correspondant bien aux six épines qui ed au Truc le disque. ; LL LARRAZET. == PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS. 263 f FOSSILE INDÉTERMINÉE (PI. XIIL fig. 8) e fossile figuré le dernier dans la aps I, a été trouvé comme | r sa base au cétiré de l’enfoncement (d), est complètement uchée dans cet enfoncement auquel la rattachent, du reste, les tes Drm, tandis que sa base est a ea par la bosse- x la etite € cavité (2) sur la face inférieure au- “deSbUs de E’, En outre, 44 constater souvent chez nos Sélaciens, la situation excen= DYNATOBATIS PARANENSIS (Zarr.) (PI. XIV, Ag. 12 =: = RE SENS RNESAE QD APE DR PE RS DR AT RAIN) CREME NE CET IU SUD CRE VRAI MN AAA VEEMENNR DONNE JS CN CORNL ANNE EUNPEUE. CN RE HN MERE 7 À MAIL RENE DEN VE AE ARE AEANR EANEZ 1 DSRNQSS MARS À ARE CREER EL DE DD EE DS TORRES NES PEER D TS CR CT ER AN EE PR TS PS mo 0 | S je 264 LARRAZET. = PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLAGIENS. 18 janv. soient brisées (extrémité de l’épine, portion inférieure de la base), atteint une hauteur de trois centimètres et demi; et, comme je l'ai indiqué par des lignes pointillées, la base avait son plus grand dia- mètre au moins égal à cinq centimètres et demi. Pour le deuxième (fig. 2), ces dimensions ren 2 0, 25 et 5 c. 40. | Le troisième (fig. 3), dont il ne nous reste qu’une moitié environ, avait une hauteur relativement peu considérable, maïs qui dépassait certainement deux centimètres ; quant au plus grand diamètre de la base, il atteignait sans doute au moins six centimètres. Les caractères communs de ces fossiles si remarquables, sont les suivants : L’épine (E) est droite et relativement très réduite ; La base est ovale et toujours très développée; sa face supérieure (S) est ornée : 4° d’un enfoncement (d) entourant chaque épine, et, en outre, le plus souvent, de une ou plusieurs dépressions circu- laires et concentriques (d', d”, etc.) bien apparentes, mais peu pro- fondes eu égard à l'épaisseur de la base ; 2° d’un bourrelet {m), plus ou moins saillant ei régulier autour de chaque épine ; 3° de côtes nombreuses, irrégulièrement saillantes, s’anastomosant pour ainsi dire entre elles et ayant cependant une He phsi ti radiée dans leur ensemble, — La partie inférieure (7) de la base étant détruite en totalité dans le premier fossile et en partie dans le troisième, nous n'avons à considérer la face inférieure que dans les deux autres. Elle n'offre, du reste, rien de remarquable, car elle n’est pas sillonnée; elle est à peu près plane dans le second, tandis que dans le dernier, elle est convexe et tout aussi développée que la face supérieure. Je ferai observer que les deux premiers fossiles (PL. XIV, fig. 4 et2), sont les vrais types de l’espèce ; ils sont surtout caractérisés par une base très élevée. Les deux derniers sont au contraire fort déprimés : cela ne me paraît pas une raison suffisante pour les décrire à part. … Du reste, on peut constater sur l’un d'eux (fig. 3), quoiqu'il soitin- \ complet, l'ornementation caractéristique de lespèce. Quant au dernier (fig. 4), il est impossible de dire quels sont ses caractères spécifiques, car son épine est brisée ei sa base, d’ailleurs “À ess présente à peine quelques traces de stries. DYNATOBATIS RECTANGULARIS (Larr. (PI, ue fig. À) L’unique fossile qui représente cette espèce provient, comme 1852 1 précédents, de la falaise du Rio Parana. Il est caractérisé comme, :4 # . La uo oo du disque est tout aussi développée que la face périeure et n'offre la trace d'aucun sillon. | œ® a la forme d’un petit tubercule mousse et est située au DYNATOBATIS GAUDRYI (Zarr.) (PL XV, fig. 2) us sé du grand . de la base, je on devoir rap- e lement à la craie, il D D us à ancienne boucle au à nous R no actuellement. e . deux Fo ne sont pas situées dans un enfoncement ; ne eo aux bords de la face une oui ExIMIA (Larr.) I XV, fe. 3 et pl XVI, fig. 4) _ épines. La face inférieure du disque (PL. XVI, fig. la), est concave dans 266 LARRAZET. = PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS. À8 janv. Dans ce fossile, six épines droites et coniques, ayant à peu près chacune un centimètre de hauteur, sont réunies sur une même base. Celle-ci a plus de quatre centimètres et demi de long et trois centi- mètres de large. La hauteur totale de l'échantillon atteint presque deux centimètres et demi. On peut le considérer comme formé par la réunion de six boucles simples qui se seraient soudées par leurs bases. Chaque épine a la forme d’un cône assez régulier où l’on dis- tingue : 4° une partie supérieure (E), lisse, très réduite, bien délimi- tée et qui, probablement, était seule recouverte de cet émail particu- lier que quelques auteurs appellent « vitro-dentine »; 2° une partie inférieure (E’)}, ayant au contraire un développement relativement considérable, ornée de profondes dépressions radiées et de nom- breuses stries dans ces dépressions ainsi que sur les côtes situées entre ces dernières. Ces dépressions et ces stries radiées, étant plus profondes à la base de l'épine, produisent dans la région supérieure du disque, une sorte d'enfoncement circulaire (d) bien distinct. Je signalerai encore sur la face supérieure de la base de la boucle com- posée, quelques dépressions et quelques petites stries radiées; mais elles sont bien moins marquées et moins régulières que dans les son ensemble, Le fond de ceite concavité irrégulière est remar- quable par six enfoncements principaux (:', 2,2", etc.), corréspon- dant aux six épines. Et | T1 est bien facile de voir que les boucles simples qui constituent Acanthobatis eximia, sont construites sur le même plan que Æaïa or- nata.et Raia Agassiziü. Seulement, la partie inférieure de l’épine (E’) s'est considérablement allongée, tandis qu’au contraire, la partie supérieure (E) s’est raccourcie ; —— en outre, les bases se sont telle- ment réduites que, réunies au nombre de six, elles forment un disque à peine une fois et demie aussi volumineux que celui de Raia ornata. : Il semble donc que les bases se réduisent d'autant plus que les " épines se développent et que le nombre des bases qui se soudent est Ne considérable. | : Cette loi paraît confirmée par l'examen de quelques fossiies appar- « tenant aux musées de Kiel, de Christiania et de Copenhague, et dont la comparaison avec Acanthobatis eximia est d’ailleurs des plus ins- tructives. D’après Hannover (voir le Mémoire cité plus haut), ce sont s des « fragments d’écailles » de Sélaciens, où les épines ont la forme de «cylindres très minces et longs de près de six pouces », et sont « réunies en grand nombre dans une base commune, de forme semi- lunaire. Au premier coup d'œil, on croit avoir devant soi de jeunes ’ LARRAZET, = PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS. 367 ir | épines de Raia batis décrites plus HEUR Dans la cavité Lette qui est très étendue, débouchent de tous les côtés des tubes de den- tine qui, dans leur développement, leurs ramifications, etc., sont parfaitement semblables à ceux de Aaia batis; enfin, les rayons ffrent les mêmes formes de pigment que chez les autres Raies. Je i donc pas hésité à rapporter cette préparation jusqu'ici énig- matique à une Raie inconnue, etc... » Il est regrettable que la petite brochure où j'ai pris cet extrait ne € ntienne | pas la représentation des fragments dont parle Hannover. Malgré la compétence de ce savant, je ne reproduis sou opinion que sous toutes réserves, S'imagine-t-on des épines de Raies longues de p s de six pouces, c'est-à-dire d'environ seize centimètres, réunies a n grand nombre sur une base commune ? » Li He jé il | Fa eximia (E) et de est représentée dans Paia sp ornaéa par un petit cône (E), auss? élevé que le reste de l’épine Do de ces fossiles et sensiblement Fa élevé dans le S décrits par Hannover présentent l’exagération : l'allongement artie inférieure de l'épine ; en second lieu, celle qui caractérise FEU TUE et qui est bien plus accusée chez certaines boucles ee eh _ek La? CD SE > RE ; pal ° se | © - E @ (#7) eh Cas qu] Le à = 2e) [ara) (ae) =) D. er; [er [æ) (ue) Le fm pos à 5 pan © ab] Lac: Ur! © Fusi 2 bed © (up) @ eme S" jm pb] - f RARE uns De ANA +R TE OMS ORAN REP re * Si 4 f à, J à PT à AYA L Lien du) Re 1 DY (A ti F k 179 ‘ | ré * À 1 LU ‘à + Na ee ‘Re PUR Là |; ROME 1 Le R 4 R FA ) É° 268 LARRAZET. — PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS. 18 janv. PLAQUE FOSSILE INDÉTERMINÉE (PI. XVI, fig. 2.) Ïl s’agit d'un fragment de plaque qui appartiendrait au Carbonifère de la Nouvelle-Grenade et qui est couvert d'un grand nombre de petites pièces coniques d’une régularité remarquable. En considérant chez quelques Sélaciens actuels et fossiles la ten- dance des pièces de la peau à se souder entre elles, ainsi que la forme régulièrement conique de certaines boucles et des épines d'Acanthobatis eximia, il m'a semblé au premier abord que la plaque de la Nouvelle-Grenade devait être regardée comme formée d’or- ganes analogues. Maïs, n'ayant qu’un moule à ma disposition, je ne pouvais qu'émettre une hypothèse basée uniquement sur la forme extérieure. MM. Munier-Chalmas, Stahl et Formant que j'ai consul- tés à ce sujet, ont bien voulu me dire que Paul Gervais a eu en mains original et qu’il en a même fait des coupes de concert avec M. Mu- nier-Chalmas. De l'examen fait par ces deux savants paléontolo- gistes, il résulterait que ce fossile appartient bien à un poisson, car, outre le souvenir qu’en a conservé M. Munier-Chalmas, M. Formant a trouvé sur le registre où sont inscrites les pièces qui ont été mou- lées l'indication suivante : « Palais de Poisson ». J'ai recherché si Paul Gervais n'aurait pas fait quelque Se | tion à ce sujet : je n'ai pas été plus heureux que M. le docteur Henri Gervais qui a même eu la bonté de consulter les notes particulières de son père. Si l’idée de rapporter à un Poisson le fossile de la Nouvelle-Gre- nade est justifiée par l'examen histologique, l’étude comparée, mal- heureusement bien restreinte encore, que l’on pent faire aujourd’hu des dents et des écailles des Poissons, conduit, il me semble, à rap- procher le fossile en question des plaques qui couvrent le corps de certains Sélaciens. Je vais essayer de montrer par une courte description que cette opinion que j'avais au début est probablement la plus fondée que l’on puisse émettre actuellement. LCR La plaque du carbonifère de la Nouvelle-Grenade (S, pl. XVI, fig. 2): « a environ une longueur moyenne de huit centimètres; la largeur À ; moyenne est sensiblement la même. Elle est couverte de soixante- # dix-sept petits cônes (E) dont quelques-uns sont brisés. Ils ontious M la même grandeur et la même forme. Si on les regarde dans unsens (de bas en haut ou de haut en bas dans la figure), on remarque qu'ils sont alignés d’une façon presque parfaite et cet alignement parait ! d'autant plus singulier qu'il existe invariablement dans la même di- « 269 ne lantes, se réunissent à droite et à gauche. Vus dans un sens perpen- nas. au précédent, ils n en plus la même disposition à conservé rl stries intactes, on ee encore une côte médiane » qui forme avec la première une sorte de croix bien visible au som- et du cône; cependant, avant d’aiteindre la circonférence de la base, cette côte se divise comme le font presque toutes les autres. Pour avoir une idée de l’ensemble de la plaque fossile, on peut se représenter séparément chacun des petits cônes (E) reposant sur un disque (S) relativement peu épais, mais plus large que leur base; tous les disques s'étant ensuite soudés entre eux plus où moins com- plètement, on en aperçoit une partie sous forme de rebord saillant (4) dans les endroits (intervalles des rangées principalement) où il paraît n'y avoir eu qu'une simple juxtaposition (Gg. 22). . Au premier abord, il semble que tous ces caractères devraient éloi- ner l'idée d établir un du L'une entre de 20 EE MS EE PRIE DAION EFSSEE RE TEE RE ES VER OX EE RAP CR ENG NT ESA 3 ARS A CD SPP VE PE EMRRE € CNRS RE RE TOUR CO RL LEVEL ERA MIRE ARR SER A ES a: FE d VEUVE : ve Z ES * AR on ne voit guère que des aiguillons semblables entre ST] dés par leurs bases oi lesquelles, ainsi que les 270 LARRAZET. — PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS. 18 janw. tables cuirasses. Quant à leur disposition en séries, elle n'existe peut-être qu'à l’état d'exception, si ce n’est sur la ligne médiane du dos ei sur la queue, où d’ailleurs le nombre des rangées est toujours restreint. à Ajoutons à cela que par leur forme générale et leurs dimensions, 4 les petits corps coniques qui forment par leur réunion la plaque fossile que je viens de décrire ressemblent à certaines dents d' Aybo- dontes (pl. XVI, fig. 3) mais plutôt, à cause de leur forme régulière- ment conique, à certaines boucles (pl. XVI, fig. 4). Ceite dernière considération est l’une de celles qui me font douter que cette plaque soit un palais de Sélacien et préférer l'opinion que j'ai émise plus haut. Il y a certainement, ainsi que j'aurai à le cons- tater plus loin, les plus grandes analogies et presque une identité complète entre les dents et les autres pièces dermiques des Poissons cartilagineux, puisque, d’ailleurs, de Blainville réunissait ces organes sous un nom commun. Mais il faut bien remarquer que les dents des Hybodontes auxquelles on serait tenté de comparer les cônes de la plaque de la Nonvelle-Grenade sont toujours sensiblement compri- mées. En outre, ces cônes sont disposés sur une surface assez con- vexe. Enfin, si, par exemple, le sommet des dents des Cestraciontes est souvent strié, il faut noter que, dans ce cas, il est ordinairement large et constitue avec la base dentaire une sorte de meule destinée à broyer et toujours déprimée dans son ensemble. Or, si l’on com- prend le rôle d’un grand nombre de stries au sommet d’une dent aplatie et convexe, on ne s’explique guère, il me semble, la présence de deux côtes à peine saillantes avec quelques stries fines et délicates sur la pointe presque aiguë d’une dent dont la forme est eelle d’un cône d’une certaine élévation. Je n’insisterai pas davantage sur ce fossile à propos duquel nous ne pouvons faire actuellement que des hypothèses plus ou moins justifiées. Mais je crois qu’il n’est pas sans intérêt de le comparer au type Acanthobatis et à certaines plaques épineuses qui forment comme une sorte de cuirasse protégeant en partie le corps des Pois- sons cartilagineux. RÉSUMÉ ET CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES Je vais essayer maintenant d'exposer les conclusions que l'on peut M tirer de l'étude que j'ai faite des pièces de la peau des Sélaciens. d Je crois qu'il y a lieu de considérer surtout la forme de ces organes, leur grandeur et la tendance qu'ils ont soit à s'unir, soit à : s’isoler. “TS " MER ! | LARRAZET. —— PIÈCES DE LA PEAU DE SÉLACIENS. 211 . Ou ils sont simples, c'est-à-dire formés d’une base relativement … bien développée et supportant une épine unique ; Ou ils sont composés, c’est-à-dire constitués par une plaque résul- int de la réunion (simple juxtaposition ou soudure intime) de plu- sieurs bases et supportant le même nombre d’épines: À Ou enfin les pièces de la peau se sont soudées en grand nombre plus ou moins intimement : dans ce cas, leurs bases sont ordinairement oï \ .. je veux ue des fragments décrits par Hannover ef de la ue he DR rHenurar au Car bontière de la Nouvelle- qu Dents: PAR d’une Frans toute subciai enfin, ces épines it terminées par une pointe non distincte et striée. nd lieu, viendrait un type caractérisé à la fois par la simi- rmes des pièces qui s'unissent, leur grandeur à peu près r disposition irrégulière, la soudure intime de leurs bases, ent et l’amincissement de leurs épines qui tendent à rme conique pour prendre celle d’un cylindre plus ou gé, terminé par une pointe arrondie, bien distincte et e citerai comme exemple les fossiles dont il a été ques- os de Acanthobatis eximia et qui appartiennent aux musées Christiania et de Copenhague : ces « fragments » formés ngues épines réunies «en grand nombre dans une base quelle que fût l'étendue des plaques qu'ils constituaient, RCE, _gineux — trouvent plutôt leurs analogues dans ies formes dentaires 1 . une structure et un développement identiques ; — ils sont indépendants du sque- _lette profond et semblent ainsi constituer dans l'épaisseur de derme ( « Dermo-"# ‘ dontes » opposés aux « Gnathodontes » de Blainville), une sorte de squelett e devaient être une arme défensive singulièrement hitehtal mr est. remarquable que Acanthobatis eximia soit construit sur le même plan; mais ce n’est qu’une boucle composée, très intéressante toute- fois, puisqu'elle rappelle dans les temps tertiaires une forme de cuirasse placoïde probablement bien plus ancienne: — ‘elle se diffé- rencie, d’ailleurs, nettement des boucles composées des Sélaciens actuels. Celles-ci sont généralement beaucoup plus petites et consti- tuées tout au plus par trois ou quatre boucles simples, lesquelles, le plus souvent, au lieu d’être complètement soudées sont simplement : serrées ou juxtaposées, la forme de leur base étant à PS modifiée au point de contact. Comme troisième type de cuirasse placoïde, je bitdhat celui dont l'Urogymnus asperrimus nous offre un exemple, le plus remarquable peut-être de la nature actuelle : c’est une ‘véritable mosaïque de | petites boucles, de scutelles ou d’aiguillons de toutes sortes et de. diverses dés intimement unis et comme enchevêtrés. En£n, en dernier lieu, je signalerai le cas où de petits tubercules EN à peu près semblables, disposés en séries ou non, sont in- timement soudés ; aussi, les bases, d'abord arrondies, sont-elles de- 4 venues polygonales par pression réciproque (Ex, : Urogymnus, Try- ni gon spinosissima, etc...) : | Ïl est remarquable que ces deux derniers types, qui appartiennent : à la nature actuelle peuvent être considérés comme formés par de W vrais aiguillons ou des scutelles plutôt que par des boucles, tandis à que les deux premiers, qui peut-être n'existent qu'à l'état fossile, M sont constitués par l'union plus ou moins intime d'organes bien 4 différents ressemblant à des boucles ou à de longs aiguillons d'une ‘4 forme toute spéciale. | Or, d’un autre côté, si l’on compare au point de vue morphologique les dents et les autres pièces de la peau des Sélaciens (1), ilme semble | que l’on peut constater que les scutelles et les aiguillons proprement dits — organes qui caractérisent la plupart de nos Poissons cartila- Le 1 (1) Si l'on compare ces organes au point de vue purement zoologique, on trouve À qu'ils ont un grand nombre de caractères communs, — Par exemple : ils ont » 1:18 cutané ou plutôt « sous-cutané qui fait plus ou moins éruption au-dehors Le (G. Pouchet, Jowrn. de PAnat. et de la Phys. de l’hom. et des anim, 1878) et qui, recouvrant le corps, se replie à la partie antérieure avec la muqueuse buccale. c è n'est là qu'une vue de l'esprit, mais elle paraît justifiée par l'identité aussi: sue s plète des dents et des autres pièces de la peau des Sélaciens. 3 # LARRAZET. — PIÈCES DE LA PEAU DES SÉLACIENS. 975 Dies. tandis que les boucles ne peuvent guère être rapprochées que des dents de Placoïdes éteints ou en voie d'extinction, les Hÿbo- dontes et les Cestraciontes. En effet : les boucles coniques dont la base est élevée et peu distincte de l’épine (pl. XVI, fig. 4) rappellent certaines dents d'Hybodontes, coniques, peu comprimées, non tran- 1 et pour de stries potes — en outre, les boucles les formes dentaires striées, coniques ou déprimées et les udées ae avoir fait ne peu à péR aux jormes non "4 274 LARRAZET. —— PIÈCES DE LA PEAU DES SÉLAGIENS. 4e sure que l’on remonte la série des temps géologiques, on se Drratt | si la classification d’Agassiz, basée sur les écailles, mérite bien toutes | les critiques dont elle a été l’objet. Cette classification a été regardée | par tous comme un véritable progrès sur celles qui l’ont précédée, en ce qu’elle a découvert les véritables affinités de certains groupes de Poissons; mais elle serait très défectueuse en ce qui concerne les Sélaciens auxquels le nom de « Placoïdes » ne conviendrait nuile- ment. Si l’on n’a en vue que la nature vivante, cette dernière opi- nion est évidemment justifiée ; mais il convient, je crois, de ne pas être trop affirmatif, si l'on envisage également les êtres disparus. Déjà les quelques fossiles dont il a été question dans cette note permettent d'admettre comme très probable, sinon comme cer- © taine, la disparition de certains types de boucles et de plaques épi- M neuses. 75,10 Malgré le petit nombre de boucles que l’on trouve dans les ter- rains et les difficultés de leur classemeut, ces organes offrent un grand intérêt, car les Poissons cartilagineux dont il nous importe- rait tant de connaître l'histoire paléontologique, ne nous sont guère 4 connus dans Îles temps passés que par des fragments le plus souvent tout aussi rares et même plus difficiles à déterminer. Les dents, il est vrai, fournissent au paléontologiste, par leur abondance relative etleurs variétés de formes et de dimensions, des indications pré- M cieuses sur la plupart des Hybodontes, des Cestraciontes et des Squa- lidiens. Mais l’on sait que, chez le plus grand nombre des Rajidiens, elles sont petites et à peu près semblables, deux caractères qui dimi- nuent considérablement leur intérêt. Quant auxichthyodorulithes, si leur abondance est assez grande et leurs caractères différentiels # assez tranchés pour avoir permis à Agassiz et à d’autres naturalistes, (M'Coy, Keyserling, etc.) d'établir jusqu’à ce jour une quarantaine de genres, il faut remarquer que ces longs aiguillons ne caractéri M sent que quelques familles actuelles (Spinacidés, Cestraeiontes, Trygonidés, Myliobatidés, Céphaloptéridés). Les vertèbres paraissent | bien moins importantes, car elles ne sont que par exception compo- … sées (en totalité ou en partie) d’un cartilage complètement ossifié (4). Enfin, j'aurai terminé l'énumération des fragments fossiles des < K Sélaciens, si j'ajoute que les empreintes du corps de ces animaux sont très rares, presque toujours nn et n’ont. servi à établir À Gi ) Voir lo James Stark. On the existence of an osseous struct. im the verteb.) column. of cartilag. fisches: (Trans. roy. Soc. Edinburgh, 1844, t. XV, p. 643 a. suiv.); 3 .2 Nardo (Osservaz. anat. sullintim. strutt. delle cartilag. Condrotterigi i in Meme À Instit. Veneto di Scienze, t. LI, 1845). | LARRAZET. — PIÈCES DE LA PEAU DES SÉLACIENS. 275 an nombre très restreint de genres, d'ailleurs mal définis pour la I Les (Thiollière), Hate (Agassiz), ete. bbrés et ke Invertébrés, iandis que pour d’autres ils représente- aient le type le plus Dorectonne du la classe des Poissons. sante. ussi tous les fragments que je Mens d'énamérer (boucles, EPA | Ei 1er ! tous les travaux particuliers auxquels ils auront donné lieu, | LAS 28 EXPLICATION DES PLANCHES Li partie inférieure de l’épine, eus celle-ci est Le en pi FE nférieure de la base de ja boucle ; jé act em ent on dépression du disque à la base de l’épine ; : autres dépressions du disque ordinairement concentriques à la at AN s FLY Te ERA LEUR FUN , 4 né Pat 0 RARE EUR UMR uS Lt K "oh FR QTES 1} | on VA ù { ke 10 Nr M in N A Art ge | Das : «{ y ” sut” \ ; SNS + OR \ 276 LARRAZET. — PIÈCES DE LA PEAU DES SÉLACIENS. 48 janv. H : Hauteur de la face supérieure et de l'épine réunies ; à | H' : hauteur de la face inférieure. Enfn, les dessins marqués de hachures représentent des sections de boucles dans le sens indiqué par les lettres et les parties FOR lées indiquent des portions détruites. Tous les fossiles sont représentés en grandeur naturelle : PLANCHE XIII Fig. 1 : Projection verticale d'un échantillon de Raia as: Fig. la : Pr ojection horizontale du même. Fig. 1b: Vue de côté et un peu de haut du même. Fig. 2: Projection verticale d’un autre échantillon de Raia Agassirit. Fig. 2a : Projection horizontale du même. Fig. 2b: Vue de côté et nn peu de haut du même. Fig. 3: Vue de côté et un peu de haut d’un autre exemplaire de Raia A gassizü. Fig. 3a : Projection horizontale du même. Fig. 4: Vue de côté et un peu de haut d’un autre shantilion de Rata Agassizii . L Fig. 42 : Projection horizontale du même. | Fig. 5 et 6 : Représentation de deux autres fossiles que je désigne provisoire- ment sous le nom de Raia Agassizii. Fig. 7 : Coupe verticale et dans le sens longitudinal d’un fossile que l’on peut, selon toute probabilité, désigner sous le nom de Raia antiqua. | Fig. 7° : Représentation de la face supérieure du même. Fig. 8 : Coupe verticale et dans le sens longitudinal d’un fossile indéterminé. Fig. 82: Représentation de la face supérieure du même. PLANCHE XIV Fig. 1: Vue de côté d'un échantillon de Dynalobatis paranensis. Fig. la : Projection horizontale du même. | Fig. 2: Vue de côté d’un autre échantillon de Dynatobalis pete Fig. 2a: Projection horizontale du même. Fig. 3: Projection verticale d’un autre exemplaire de Dynatobatis paranensis. ù Fig. 3a : Projection horizontale du même, g 4 . Fig. 4 : Projection verticale d’un autre exemplaire de Dynatobatis paranensis. 2 Fig, 4a : Projection horizontale du même. k ,2 H 22 y a PLANCHE VU ab AIRES LI 21 Fig. 1 : Projection verticale d'un échantillon de Dynatobatis rectangularis. ; Fig. 1a : Projection horizontale du même. Ae Fbote de NO! Lorraret. Bull. Soc. Geol.de France. SNS Emert UNElPE IN # ( Séance Ou 18 Sanvier 1386.) E | 1 He | = [EL S | dus 4 GT PL SN RES à ‘ a À EC IE k ‘ 1 1 1e L ï "» JL | Je H.Formant del.et hth. Imp.Becquet fr. Paris. DEN NE EnS Agassizl, nov.sp. _ 7. Vans antiqua (ur | 8. Fossile imdétermine. NAS Ù | Fbote de Mb’ 197 En = + s = (ETES =. ni PA xQ SES 2 À 6 à A à D) SO) KO A lamema— 7 ep lerie Enp Becquet Fe Paris. th . = LE H .Formant del et HA Dynatob SLS paranensis | DOV.SP. L + Vhbote de MN! Larraret. HÉRSCme de AIN Eve ( Seance Du 18 Samvier 1886.) : m 1° AE pa) e funveu nes mue en ps ssh es i ' f orvsasnre nn , ” 0 RCD Aa Yet Re CE TE) mine mnv? CT PO F.Formant del.et lifh, Imp B ecquet fr. Paris. 1.Dynatobatis rectanqularis, nov. sp.— 2. Dynatobatis Gaudry1, nov.sp. 3. Acanthobatis eximila, nov sp. hote de No Parroret SOS Érlen it 0 PIVOT 1 Séance Du 18 Sauvier 150.) FE R' nue ! rat 2 IPRRORRUTA RNA ES ESRI UN TUE Ve TRE ANS RAD A PA UA TES 2 3) Lrf} nl a0E L jet MS H.Formant del et lith. Imp Becquet fr. Paris, MM ACanthobatis eximia, nov sp.__ 2. Plaque fossile indeterminee. Dent d'Hybodonte._ 4. Trygon Spinosissima. Rares CL * + a 3 : / ù r . à à | ; hr ; F PE à LT AR Be TE Mrs - si NÉ CRT AS de r "2a : SONORE de la face supérieure du même. Fig. 3: Vue de côté et un peu de haut de Acanthobatis eximia. Fig: 3a : ‘à Projection ORDER: du même, PLANCHE XVI . 1 : Coupe verticale et dans le sens longitudinal de Acanthobalis eximia. ig. la : Représentation de ia face inférieure du même. CA Vie ions vue de haut is AOTRnEn des ossements de Lophiodon frouvés aux environs 1] ns et sur le niveau géologique des couches Par M. l'abbé Pouech. t de la découverte d'ossements de Lophiodon n'a a plus rien de de rare aujourd’ hui ; aussi, n esi- -ce a : ce titre eue ur de poudingues dits de Palassou, si développés on de pe (Voir les coupes p. 278). PE Ve D OO TE PTE PU VO, à Lin ; «_ al Fa: RUE d MAN LITE n de. d. a1À ES dure +S08NSQUT TUOANOS “SOAND SOU AED 19 “sous s Le ù Di cn GO OR sourd sop “puuOpIOqNE OUULOP TUOHOUIPE SIE HO ‘MOINS AUQIHS NP oanoqagdns opratd LR ATMARES 48 A mr Te TR 7 à sonfurpnod s0f 4j auos 07 ‘oubryreds ouuoreo ap smoîno onbsoud sreur ‘Qué op SU SE Er ddl AU réubnod ‘dar: 24 CS sonbjssganf qe sponipa9 souptoquo xne ‘sogugaid A di s9{ SaJu01 € EL NE a Er S0p QMRUpAE UOÏSOY AW 7% D AE “A “jssne sopfo ‘ondurprod ep SapIQUt 1 à | ouver op oxord ‘sun ‘66 +. 5 ü » = | A% JUBPAOIUON PIFLET Ep AMAOI mn ne | | OIGSUOEUT QNUUOO EAQIUTLU OUtp {n] 4 os nP 1UOPOEAC O1 09 de . r- Es e | *(& ou) Wen : gignuomog ad jueanogye UgIsÂS 0[ 1nO1 0p DEV UE N UT ISLE LL A is sh + Re. 2 +7 10 y S2dn09 sap apuobyT D-L- x ; re t4 L Ve D: M SONO *Œ 'UAQIS *S À "ODACdUT ‘1 XUOAUOUWON "A SALE OI ‘SOIRRE SOP TU48O 0; epnoñelen ‘NA Pos F RS ; a: 4€ 5 | 4 nn. RIRE S A : r 7. °N pt _5 ÈS & s | - à se “ $ à 6 £ s! —— ‘ UN apgnop anonoy {000 008/E 0 ‘aojog 1e opanbor ‘enobuaunoy A7 TWD PA np AE 60 AS NRA 7 AN | De | "UOpOrydOT @ ASE£ op 891040 ‘L : G Per à . coeuRAno Op Opus UT ‘E XIOUOAIN IN OPIMAL D ) 5 achève ii démonstration ; Le fi. 1y représente Ja partie. bus, ul D nraroiluées faux bye ae repré- branches de la Again inférieu retrouvée dans les grès de Sibra, | pièce depuis 1860 environ. on de tomber en mes mains, elle % une oo. au avait eu lieu à Carcassonne x 14 a Ts 15, 18 janvier 4858. 1,2% ire hs VE deuxième Je ) 258, etc. NRC LOST RUE a A À } Ê : EX Pi QU dr {4 su s A re SAR TR ANNE UE) Lt Wu ! » CHE Re) DE AUS TU # Det) © rs w bi « ee À fi * ÿ RAP A 282 POUECH. — LOPHIODON DE MIREPOIX. 18 je nation de Carcassien (1); il mit enfin ce groupe lacustre supra-num: ce mulitique dans l'Eocène supérieur ; mais aussi alors, tant il teneñ!! FR à cette caractéristique, en y indiquant des Lophiodon (2). 4 #0 Dans l'esprit de ce géologue éminent, cette caractéristique, on en conviendra, avait une importance vraiment exagérée ; faute d'elle, il M À + à . n’a pas tenu à lui, en partant de là, que le progrès de:la science né | + Fe s fat arrêté pour longtemps. Les faits bien reconnus de concordance | ES et de liaison intime de ces terrains avec les couches nummulitiques Sa qui les supportent, d'extension latérale continue de cet ensembll RS ainsi Sen sur toute la région orientale du bassin sous-pyrénéen,. SA s: Îls étaient ce qu'ils RE et si la Moore de ces es peut être À PT < ici appelée en SON, ce ne peut être que comme preuve surabondante. Ge serait plus qu'exorbitant que de faire indéfiniment .. ad dépendre son jugement, en pareille occasion, du fait de la décou | verte d'un fossile, fait de lui-même accidentel, que l'ignorance ou l'oubli peuvent souvent nous cacher. Une autre observation m'est suggérée à ce même propos par ur FA récent et excellent travail de M. Hébert, qui me la pardonnera. Dan Ë | sa note sur le groupe nummulitique du midi de la France (3), le sa-M 6 vant géoiogue comparant la série qui compose ce groupe dans l’ Aude, ; . | en particulier dans la montagne Noire, avec celle des Pyrénées cen> ; :23 trales (Ariège), écrit ce qui suit, p. 390-91 : « Si nous comparonsk 0 » cette série à celle des Pyrénées centrales (Ariège et Haute-Garonne) . » les marnes à Operculina granulosa constitueront un repère facile.’ » Faut-il faire correspondre les n° 4, 2, 3 et 4 de la montagne Noire » en totalité ou en partie, à la série des poudingues de Palassou® » Cette dernière assise paraissant jusqu'ici constituer un ensembles » peu divisible, j'admettrai que les n° 3 et 4,c “es la rulasse eà » Lephiodon, manque dans les Pyrénées centrales, » & C’est évidemment à cause de l'absence supposée des Lophiods on, que le savant auteur admet l’absence de la dite molasse, et partat une lacune dans la série ; car, se souvenant du Lophiodon de Sibra, s’empresse de réparer son oubli dans une de ses publications s =: quentes (4). Grâce donc à cette caraciéristique, la molasse à FR dons est restituée à notre groupe supra-nummultique nyrénéen 6 | | 0: Ce PAL HN GARE TS AOL È st Her 1) 1 Abies, du J “ 7 n t Va PA: d'ERETe t ci Aer : Eee & LS = PS #e (1) Bull. Soc. Géol., 3e série, t. IL, p. 68, etc. (2) Sbid., p. 79 en note. Les grès de Camon sont ceux de Sibra; ilest à wegret ter que Leymerie n'indique ni où, ni quand, ni par qui il a été és: Ne serait-ce pas celui de Sibra lui-même ? C'est une question pour moi. : 1 4e . (8) Bulletin, 3e série, t. X, p. 364, etc., et tableau synoptique, pe 390. Me. (4) Ibid, p. 534. HS = POUECH, — LOPHIODON DE -MIREPOIX. - 283 Dies synoptique, sa place, restée vide, est remplie. Mais il plus ; la découverte de Saint- Quiniin nous montre les ephrodins n niveau bien supérieur à celni des grès de Sibra, et jusqu'au sein 5 tee 4 Line . M. Hébentia accompagne son paires __ EU des sal d'Issel où se trouve ane ie rec La RATE VEPIRE | Montagne noire et Cor- Bassin de Paris Le Pyrénées centrales l He cu, | bières à : Calcaire à Palæctherium ‘à. Paleotheriurs ? du Mas Santes Puelles | mm mme Poudingues de Palassou, | grès et marnes lacustres à |} | Lophioäons l cai e de Saint-Ouen |Grès à Lophiodon &'Issel bles « Calcaire de Ventenac corses bn la . des poudingues de Palas- tableau de M. Hébert, il faudrait attendre que ces pou- | ‘eussent donné, à moins qu'on ne plaçât, à ce miveau, les larmes @t molasses avec cAICORRES lacustres du ierrefort de À ‘au Miocène ; : mais aussi, qui saitsi ce n’est pas au Miocène Lu ab ces le cn à oi cr es du . in me à 5ce bise ue j'Emhete cette ou à ‘après ce que e(Bul., 3° série, t. Il, p. 78, 19) et surtout d’après sa 984 POUECH. — LOPHIODON DE MIREPOIX. et de l'absence de tel ou tel fossile toute précieuse qu'elle est, n'en. est pas moins périlleuse, exposant au cercle vicieux qui ‘consisté 4 déterminer les terrains par les fossiles et les fossiles par les terrains \ tout à la fois. ‘1 M. Munier-Chalmas fait remarquer que les adingues de Palassou proprement dits correspo ndent pour M. Hébert (4) et pour la majorité des géologues à l'Éceène supérieur. La présence même d'un Zophiodon au milieu de ces poudingues ne suffirait pas à elle seule pour démontrer d’une manière absolue que ces couches appar-. ÿ tiennent à l'Éocène moyen ; car ce genre qui débute dans l’Éocènes inférieur et qui atteint, il est vrai, son maximum de développement: dans J’'Éocène moyen, persiste jusaue dans les phosphoriles où il se trouve associé aux Pa/æotherium. "14 M. Hébert s'est basé, pour classer stratigraphiquement dans l'Éo- { cène supérieur (9) les poudingues de Palassou proprement dits, sur la présence des calcaires lacustres découverts par M. l'abbé POucChES calcaires qui alternent avec ces poudingues et qui renferment, d'a près les études très consciencieuses de M. Noulet si compétent en pareille matière, les Mollusques les plus caractéristiques des couches! à Palæotherium de Castelnaudary. ; hi Au-dessous de ces poudingues, il existe des grès et des conglomé- rats qui alternent à leur base avec les dernières couches marines à À Ostrea stricticostata. Ces grès, qui correspondent d’après M. Hébert: et M. l’abbé Pouech à la molasse à Zophiodon de Carcassonne, * trouvent placés sur l'horizon des calcaires de Saini-Ouen (Éocanl moyen). Avant son travail sur les terrains tertiaires des Pyrénées, : Hébert avait pu voir, grâce à l’obligeance de M. Pouech, da mâchoire de Zophiodon trouvée à ce niveau et RERERRE a] collection de notre savant confrère. vi 4 1 ER PE M. Carez dit avoir rencontré dans les Pyrénées espagnoles deux poudingues, l’un à la base du terrain éocène, l’autre à sa part supérieure. Il croit que ces deux poudingues sont représentés dans ns les Pyrénées françaises. C’est peut-être là la raison qui a donné } ü à tant de discussions sur le poudingue de Palassou. 4 {) Hébert, Bul. Soc. Géol. de Fr., 3° série, t. ur p. sas, 533. (2) Hébert, Loc. cit., p. 533, 534 et 535. Ars 1,48 cts Pr nan TE: 7 GE PORLIG, —— PIIOCÈNE DE MARAGHA 285 : M. Gaudry présente la note suis ante de M. Pohlig, professeur à ur le Pliocène de Maragha (Perse) et sur les Éléphants v fossiles de la Gaucasie ef de la Perse (1), par M. Pohlig. olite à ce or mais n ue pas un d'une façon | précise la localité où ces ossements fossiles avaient été à Maragha, je réussis en effet à découvrir plusieurs couches | professeur von Lasaulx (3) et au docteur Tietze (4); j'y ai in catalogue préliminaire de la faune pliocène de Maragha 1.6 jusque-là, et que j'avais sommairement déter- La . et un joe rube de la liste je donnée. de Maragha doit son origine à ure large fente de dislo- D qui t trs en direction ri Ja ane: de FANS ATNNE erh. K. K. geo. R. — À. 1881, p. 296. aturapiss . Ver. Rheinland, etc., 1834, ne — Ber., pag. 174. POHLIG. — PLIOCÈNE DE MARAGHA | 18 janv. plus haut que maintenant. La vallée, dont Maragha est ujourd'haf ai le centre, formait alors une partie sinueuse du lac d'Urmia, traversée k par les eaux rapides du Jahend. 4 Les dépôts pliocènes de Maragha sont donc de nature fuvio-la- 4 custre, comme ceux de Pikermi, près d'Athènes, avec lesquels je pus ï faire une comparaison directe en revenant de Ja Perse, et comme" ceux du Val d'Arno, près de Florence, que j'avais visités auparavant.M Le Pliocène de Maragha présente dans sa constitution une grande. analogie avec les couches de Pikermi. Ce sont des marnes d’un fauve rougeûtre, irès dures en profondeur, mais foisonnant au jour, offrant des formes d’érosion très curieuses; c'est le détritus des cer À dres et tufs volcaniques du Jahend qui les constitue, et on y trouve, » fréquemment des pierres ponces, alliées aux couches d'ossements fossiles. 300 Ces marnes contiennent de nombreuses couches de cailloux, plus. ou moins puissantes, provenant des roches du Jahend, et renfermant” quelquefois des blocs considérables qui ont parfois plus d'un mètre de diamètre. Plus près du Jahend les couches de cailloux sent prépon> dérantes, les blocs sont beaucoup plus grands encore, et tout est Hé inséparablement au vaste chaos formé par les blocs erraiiques d »$ plus anciens dépôts du Pleistocène. ‘4 Cet enchaînement, serré entre le Pliocène et le 5 STEP a R Perse, est entièrement conforme aux corrélations de ces deux éfag es, É en Europe, sur la côte est de l'Angleterre et en beaucoup d'autre endroits. | Les coilines pliocènes de Maragha, dont l’origine est due à léres sion, sont généralement trapéziformes, rarement coniques: plusier rs, affleurements crétacés, en couches redressées, apparaissent au tra: vers des marnes rougeâtres sont en couches horizontales. Je pense donner autre part une description plus complète de toutes les rela- tions géologiques concernant la vallée de Maragha. 4 à . Les collines pliocènes dont la ville est entourée s'élèvent à plus dk cent mètres au-dessus du niveau du torrent Safi Johahi qui pa se tout près de Maragha. 1 C'est dans les marnes rougeâtres qu’on a trouvé les couehes d'a - sements fossiles, à pius de six endroits plus ou moins éloignés (us qu’à 7 lieues) de la ville, et à différents niveaux, dont aucun, tu reste, ne semble se distinguer des autres par sa faune. ‘4 Je complète ainsi la liste de la faune pliocène de rep que ÿ* é déjà donnée : 208 1. Hipparion cf. gracile. On en possède plusieurs erânes comple À. 4 D oeros sp. ., espèce voisine de celle de Pikermi, très répandue S: ri "à “a Héllrn sp., probablement identique à l'espèce de x ire ation ons devait avoir, à cette époque, une riche végé- LUE t NT AS 7 É. FAR TAUTES ARE VE, Per. A RE PAL sion FER les notes des ot russes. | $ Dans le même voyage J'ai visité le musée magnifique de Tiflis et: 51 jt ere ai trouvé des restes bien remarquables d’éléphants fossiles des deux En versants de la chaîne du Caucase. 1 % Pour la plupart ce sont des restes du vrai irait Etephasll primigenius Blum. ; il est donc évident que ce monstre coémopolite 8 franchi le haut Caucase, aussi bien que les Alpes et les Pyrénées ;: ce fait est intéressant en regard du soi-disant £lephas armentacus ï Falconer, trouvé à Erzeroum. 1 * Le musée de Tiflis contient une dernière molaire d'E. primigenius d venant de la rivière Sundsolia, au nord du Caucase; c'est la plus . | large molaire de proboscidien HUtivés jusqu’à ce jour. Elle a une lar-… Li geur extrême de 0*15 à 0*14; j'en donnerai des figures et une des- | \ cription complète en un autre LHatbae — La Transcaucasie y a donné 4 entre autres un os du bassin d’Z. primigenius du Daghestan avé À un foramen ovale très caractéristique de 0,195 X 0,1", et un grand À calcanéum de 0,27>%< 0,19. Ces os ont été trouvés à 1700 mètres'de” hauteur. On y possède de plus quelques ossements et fragments deu molaires irès lourds venant de la rivière Kouban au nord du Caucas ces dernières ont les caractères des molaires de l’Æephas méridionl nalis, Nesti, contenant trois lames de 0,05® dans la longueur de. K couronne. | Fe J'ai déjà parlé dans l’apercu précédent des restes de proboscidien: fossiles trouvés dans le Pliocène de Maragha, en Perse. Arrivé à T héran, j’appris que M. le D''Tholozan, médecin du Schah, conserva des restes d'Éléphants fossiles trouvés en Perse: il était alors a sent; depuis, il me fit savoir que c'était une dent d’ Éléphant fossile : venant de Radechaneh dans le Khorassan au nord-est de Mesched et ® qu’elle appartenait à l'espèce £. primigenius. M. Tholozan a bien. voulu m'adresser cet objet, et j ‘espère, {sous peu, pouvoir donné Tr des détails à ce sujet. | M. Gaudry fait ensuite la communication suivante : Sur l'âge de la faune de Pikermi, du Léberon et de 4 Maragha. Par Albert Gaudry. L'âge qui a vu se développer la faune de Pikermi et du Lébero été un beau moment dans l’histoire géologique de nos pays. J domaine des mers avait diminué; sur les continents agrandis, se GAUDRY. — AGE DES FAUNES DE PIKERMI, LÉBERON, ETC. 289 Den de majestueuses créatures et des troupeaux immenses Le bêtes charmantes. L'abondance des animaux fossiles de cet âge en fait un point de repère précieux en géologie : il est représenté en France, outre le mont Léberon, à Orignac (Hautes-Pyrénées), en Cer- hd agne, à Montouliers (Hérault), au Puy Courny (Cantal), aux Coirons Ardèche), à la Croix-Rousse (Lyon) ; en Espagne, à Concud ; en Au- * riche, à Vienne ; en Hongrie, HAN EAU en Perse, à Maragha. Dans 1 ‘Inde, une partie des couches des He Siwalik semble lui appar- k ter dir. Bien que n'étant peut-être pas strictement du même moment, le célèbre gisement d'Eppelsheim doit aussi être rapporté à la même grande division des temps tertiaires. Quel est cet âge géologique représenté dans tant de pays? Autre- iois, on l’attribuait au Miocène supérieur ; depuis quelques années, sieurs géologues habiles l’ont attribué au Pliocène inférieur; la | grande estime que j’ai pour eux me porte à leur soumettre les raisons q ui m'ont entraîné à le ranger dans le Miocène Dieu: | Ayant suivi les couches à ossements de Pikermi jusqu’au bord de 2 mer à Raphioa, j'y vis des intercalations de coquilles marines que shayes et M: Fischer ont considérées comme pliocènes ; la pré- nce de ces coquilles de mer me fit penser qu'à l’époque où se -posèrent les limons de Pikermi, l’est de l’Attique avait ses rivages à peu près configurés comme ils le sont de nos jours. Or, il me parut difficile de comprendre comment les herbivores de Pikermi auraient uwivre dans les conditions actuelles où est la Grèce, si poétique et $ Bou. mais très stérile, toute petite, découpée par la mer. J'ima- i iqu à l’époque où les Æelladotherium, les Mastodon, les Dino- ium se promenaient à côté des troupeaux d'Hipparions et d'Anti- 5, l'Europe unie à l'Asie, leur offrit de vasies espaces et une e végétation ; les fouilles faites à Maragha contribuent à me faire re que l’Archipel n’existait pas dans le temps où vécurent ces herbivores, puisqu'ils ont passé librement d'Europe en Asie. Je S Fe poposei que les animaux de Pikermi avaient eu leur Are lopDE Tant dans les études siestigrapbiques, M. Théodore Fuchs, allait ent et Raphina ; je pensai qu'il pourrait découvrir couches. marines de Raphina avaient été déposées posté- 49 représente la dernière phase de l'état de vie qui a caractérisé : 290 À. GAUDRY.--AGE DES FAUNES DE PIKERMI, LÉBERON, EC. 418 janv, rieurement au limon à ossements de Pikermi, et que, soit des glis- serments de limon, soit quelqu’autre fausse apparence m'avaient fait \ croire à leur contemporanéité. J'aurais eu ainsi le désagrément de \ m'être trompé, mais la satisfaction de voir substituer une explica- M tion positive à une supposition incertaine. Il est arrivé que M. Fuchs W a confirmé les intercalations que j'avais signalées à Raphina et aussi W l’âge pliocène des couches marines. ne ne D'accord avec moi sur l’observation des faits, le savant géologue ‘4 de Vienne les a interprétés autrement ; il a supposé que la faune de Pikermi appartenait à l'époque pliocène et non à l’époque miocène. M Voici les motifs pour lesquels la faune de Pikermi ou, ce qui est la | même chose, celle du mont Léberon, me paraît devoir être rattachée | au Miocène plutôt qu’au Pliocène : 1 Quand je publiai mes travaux sur l’Attique, la plupart des géo- w logues avaient pris l'habitude de ranger dans le Miocène, les couches à Dinotherium. Je reconnus alors que le partage du Tertiaire en M Eocène, Miocène, Pliocène, était très inégal, puisque le Pliocène re- W présentait une durée beaucoup moindre que le Miocène et surtout que l’Éocène. Maïs je ne crus pas pouvoir changer les divisions que mes prédécesseurs avaient établies; car il me semblait qu’autant il M faut accepter facilement les idées nouvelles, autant on doit hésiter à M faire des changements de noms ou de divisions qui embarrassent les M travailleurs ; si le Miocène supérieur devient du Pliocène inférieur, M l’ancien Pliocène inférieur devient du Pliocène moyen et l’ancien à Miocène moyen devient du Miocène supérieur. C’est sans doute sur-M tout par la même crainte d’embrouiller la nomenclature que M" MM. Fischer, Tournouër, Fontannes et Depéret, dans leurs travaux | sur les fossiles du Midi de la France, et M. de Stefani, dansses études 1 1 sur le Tertiaire italien, ont conservé le nom de Miocène supérieur \ aux couches à ossements du mont Léberon. 1 il y a encore d’autres motifs qui permeltent d’hésiter à détacher , de ls grande époque miocène l’âge de Pikermi et du Léberon pour : le . joindre à l'époque pliocène. Le mot Pliocène a Eté inventé pour in- ‘1 diquer l’arrivée dans le monde de nombreuses espèces semblables … î aux espèces actuelles. Ainsi que l’a très bien dit M. Fischer, lors des. dernières discussions à propos de la nomenclature géologique, Pliocène, tel qu'il est compris dans l’admirable ouvrage de M. Fon-. | tannes, commence un nouvel ordre de choses ‘qui se lie intimement. à l’état de la nature actuelle. Au contraire, la faune à ossements du Ai Léberon et de Pikermi a encore une physionomie archaïque ; elle 10 % magnifique faune du Miocèue moyen ; elle en est la résultante et 1 % . GAUDRT. — AGE DES FAUNES DE it LÉBERON, ETC. 291 EG est voisin du Phocre Hate vivant en Afrique, il n’y a sun seul mammifère de Are ou du Léberon qu’on puisse con- Hérents de ceux qui existent SIRET ou de ceux que l'on ouve dans le phocène Fr Gr dit. Parmi les animaux de _ met Ictitherium. Hyæna Chæretis (Lycyæna). Hyænictis. Carnivores. . Édentés. { Ancylotherium. Proboscidiens. Mastodon à long museau. { Dinotherium. 1 Rhinoceros Schleiermacheri. Leptodon. Chalicotherium. Pachydermes. Solipèdes. Hipparion gracile. Helladotherium. Palzotragqus. Ruminants. Tragocerus. ; ÂAntidorcas. | Dr emotherium. imocyon diaphorus n’est pas un glouton comme on l'avait cru : on n'a signalé aucune espèce de ce genre dans le Pliocène. a Pro: of 1 mephitis se rapproche des moufettes qui vivent actuellement A érique, mais elle forme un genre distinct. rium a pu être l'ancêtre commun des Ajtnes et des civettes, cène européen, n'ai Be proposé un nom nouveau pour !'Æyæna Chæretis, il n’est encore ni hyène, ni civette ; il n’a pas été trouvé 909 À: GAUDRY:— AGE DES FAUNES DE PIKERMI, LÉBERON,. ETC. 18 janv. J'ai proposé le nom d’Ayœænictis pour marquer une étape qui m'a | paru curieuse dans l’histoire de l'évolution des hyénidés ; cette Hyæ-" niciis est assez voisine des hyènes pour que le sayant. paléontologiste, | À M. Lydekker, ait proposé de la réunir au genre Hyæna; mais, quel que soit le nom qu'on lui donne, c'est un type très primitif d'hyène, . car sa mâchoire inférieure, munie d'une pete tuberculeuse comme dans les Mustélidés, et sa iuberculeuse très grande indiquent un animal qui n’a pas encore réalisé le type parfait de l’hyène, carnas- 1 sier où la force broyante a passé des tuberculeuses aux prémolaires. Quant à l’Ayæna eximia, elle réunit des caractères de l'Ayæna arver- | nensis et de l’'Ayæna Persrieri; on peut donc croire que ces espèces sont des /yænia eximia qui ont légèrement divergé. £ L' yen ium semble marquer la fin de la famille des Edentés en. Europe ; il n’a eu aucun descendant pliocène. La majestueuse créature qui porte le nom de Pinotherium a été la personnification de la puissante époque miocène;; elle s'est éteinte avant le Pliocène proprement dit. 44 Le Mastodon s'est prolongé davantage, mais après l’âge dew Pikermi, on n'a plus vu en Europe d'espèce ayant le long. menton armé de défenses qui a dù donner une physionomie si singulière au Mastodon angustidens de Sansan, au Mastodon longirostris d’Eppel-A sheim et à la bête de Pikermi nommée provisoirement Mastodon Pen telici. ; 4 Le Æhinoceros Schleiermacheri d'Eppelsheim et du Léberon, est, sans doute la même espèce que le #hinoceros un peu plus petit de. Sansan, désigné sous le nom de sansaniensis. Ses grandes denis de devant et ses os du nez, qui devaient porter une faible corne, indi-" quent un animal où le type parfait du Rhinoceros n’est pas encore réalisé : on ne trouve plus dans le vrai Pliocène de HEuoDs, d'es- pèces semblables. C3 | Le Leptodon n’est connu que par ses dents qui ne me pas san ressemblance avec celles des Palæoplotherium et des .Palzotherium éocènes. 100 Le Chalicotherium est un type très répandu en AA épi 1e miocène ; en Europe, il n’a été trouvé aussi que dans le Miocène:#M Chactin aujourd’hui est disposé, je pense, à admettre que l'ÆZi2n a- rion a été l'ancêtre des chevaux pliocènes et actuels, Ce genres Î caractérisiique du Miocène s’est prolongé pendant le commencemen du Pliocène ; mais, suivant M. Depéret, V Æipparion du Pliocèue de ie Perpignan et peut-être du Pliocène de Montpellier n’a pas été lZ parion gracile du Miocène; c'était l'Hipparion crassum. ! 550] L’Helalotkerion dei LRO El du Léberon #8 inconnu dans 57 1980 ci ie © ! SET VAE y RUE À Ë ï # 886. À, cAuDpay. — AGE DES FAUNES DE PIKERMI, LÉBERON, ETC. 293 l'époque actuelle et dans le Pliocène d'Europe. Il en est de même du 4 Palæotragus, du Tragocerus, de l'Antidorcas. M. Damés à pensé que les mâchoires de Pikermi, tuées par noi au ‘genre Drémothertum, appartiennent au genre L'ervus ; M. Rü- timéyer, qui à fait de si vastes travaux sur les ruminants fossiles, ne | artage pas Popinion du savant naturaliste de Berlin. Mais, quand ‘même M, Rü ütimeyer et moi aurions tort, il faudrait toujours admettre ui y avait à Pikerti un ruminant, dont les arrière-molaires infé- eures avaient conservé le crochet caractéristique des Dremotherium 1 Miocène inférieur. Je peux ajouter que MM. Depéret et Rérolle ont indiqué dans la Cerdagne, un gisement du même âge que celui du mont Léberon où ls ont trouvé uné race del "Amphicyon major de Sansan, f . Bien que la faune d’Eppelsheim soit peut-être un peu plus vieille celle du Léberon et de Pikermi, il est impossible de ranger cette érnière dans le Pliocène, sans y mettre également celle d'Eppels- im ; or, le Dorcatherium et le Cervus anocerus que Kaup a fait con- Stre, sont certainement des Cervidés d'un tps ancien, On trouve us dans le . “al de ou on ;jenaieu une mac Lsghe son Mara: à Mbbélshieite au contraire, Rush a eu une tête entière qui montre bien un type de Akinocéridé caractéristique du Miocène Ron \ forme nu ne s’est pas conservée jusqu'à l’époque ne Méca supérieur ou PHocène inférieur, ce qui importe, € nef bien se rendre a de sa one M. pans nous dit que les pé eu des Dévnes ont Le des temps considérables. En effet, bdépôt de Maragha, d'après M. Pohlig, est de l'Age de la faune de ermi. M. Fuchs à eu la bonté de me montrer à Vienne, dans le rt dd “AE as CE de Maragha ; j'ai vu des ie ï, Did où je Se ce travail, je recois une note de M. le docteur le 7, qui ‘&: fait après La Pohlig,. des RARE à Maragha. Ce savant pense he: Das “A und die Fauna von Maraghe. (Séparatabaruk hand der K. K. geolos.Reichsanstalt, n° 14). A Live Re Al CTANX de 2 A Ir SNS Pt 4 M hieh . * NA ETES SES Os TAN Re RS ON ES PNS A 1/4 Hs TAN (0 RNA fu : EN eu 1ù. ne 4 La 6 EN 209% À. GAUDRY. — AGE DES FAUNES DE PIRERMI, LÉBERON, ETC. 48 janv. cu «© dan ladotherium, de Palæoreas, qui m'ont paru semblables aux espèces FRE 1 À Pikermi. Il y a déjà quelques années, M. Rosenberg m'avait montré + à Dorpat, dans la collection dirigée par M. Grewingk, des os de LE Maragha, que ce géologue avait rapprochés de ceux de Pikermi. Or, « ca après la faune de Pikermi et du Léberon , il y a eu celle de Montpel- sav lier ; puis, celle du Val d'Arno, de Perrier, près d'Issoire, et du crag | + + de Norwiche puis, celle du forestbed et de Saint-Prest ; c’est plus tard, RE que le grand âge glaciaire a marqué le commencement du quater- « #4 naire. D'après les beaux travaux que M. Depéret a publiés RES | 4 sur le Pliocène, il y aurait eu des sous-étages encore plus nombreux \ + que ceux que je viens de citer; car, entre le Miocène supérieur, re- “ Le présenté par l'horizon du bon et le Pliocène de Perrier, notre e. savant confrère admet trois horizons. Voici sa classification : | . Quaternaire. a Phocène supérieur. { Etes “ tr 5 Pliocèse moyen | Astien. Fe Pliocène inférieur. — Piaisancien. | à rh. Étage intermédiaire entre le Miocène supérieur et le Pliocène. — Messinien. | : à Miccène supérieur. — Horizon de Pikermi et du Léberon. 4 4 Ainsi, bien du temps s'est écoulé, beaucoup de changements se” = sont passés entre l’âge de fécondité iuxuriante représenté par la . 4 grande faune de Maragha, de Pikermi, du Léberon et les tristes” > | commencements des temps quaternaires pendant lesquels un lin-« * ceul de glace a couvert une partie de l'Europe. È e. À propos de la communication précédente, M. Munier-Chal-_ en mas dit que les importants travaux de M. Gaudry sur le Pentelique : ont fait connaître d’une manière précise la faune de Pikermi. M * pense, comme beaucoup de géologues des plus autorisés, qu ‘elle appartient au Miocène supérieur. Si les couches marines observées” + par M. Gaudry sur les bords de la mer sont réellement intercalées, ner dans les limons rouges à Fepparion, elles doivent également appartenir : au Miocèns supérieur. Car la présence d’espèces pliocènes, comme C'erithium vulgatum, etc., n'indique pas l'âge absolu des couches, les espèces pliocènes étant déjà très communes dans le Tortonien eËse montrant même dans le Miocène moyen. 47 M. Gaudry a justement fait remarquer que cette faune si curie 18 A des grands Mammifères, qui se retrouve sur des points si dif a et si éloignés les uns des autres, avait beaucoup plus de rapport à ave Fa ceile da Miocène moyen qu'avec celle du Pliocène. : ei M. Munier-Chalmas regrette vivement que l'on ait détaché le ! pe PEU RE TS sat rien: + ae été-par des. raisons pe déjà eh sous le nom d'Oligocène. Il en résulte que le Miocène moyen, avec cette re) Noir, devient « des eul nee du Higcsne » » ut sorte “6 Il eût été de beaucoup préi En de An ceux qui Heu que nie Lel qu'il a été délimité par nos He était composé de di M. Munier insiste encore sur ce point que la répartition des mers du oo Pere ne dans ou de PORIQRE “4 ocène ie dite dont ie “itos à très peu Re À _tions près, semblables à celles de la Méditerranée actuelle, avaient " st og par des oscillations ROME du soi de l'Europe sur- Fire à la Sénidde HHalérnaire. et si he ais s cétte Héns dé était ise à exécution, il ne viendrait jamais à l’idée de personne d'y ndre le Tortonien, le Sarmatique ni l’Aralo-caspien. a fait remarquer qu'il ne s’agit pas seulement d'une on. d’ accolade. La faune de Pikermi est, à Gacaron d dans la press naturellement le même d'nite Si done l'on t sans. réserve les observations sur lesquelles est fondée D de M.F ucbs, il faudrait admetir e aussi une nier l'UE 4 *e) = AE EE: | Lapparent, sa sans. so mÉconnaîtrn la valeur des arguments Rensemble. de la faune terrestre, insiste sur la superposition À LU u | 4 Fr 15 à tuer | 13 set 4 fn Nr. 1 D. NN \ ve QE | LU 4 7 di } n 7 296 ‘ POHLIG. — ÉLÉPHANTS DE L'ALLEMAGNE. 1) 48 jan. des limons de Pikermi à des couches marines contenant Cesithium vuigaium ot Ostrea barriensis, c’est-à-dire des fossiles du Pliocène. Il rappelle aussi que, pour M. Suess, le creuseinent du nord de la mer Égée, qui a isolé la Grèce de l’Asie Mineure, est in phénomène « se relativement récent, datant du. Pliocène supérieur ou du Quatere ‘4 ANR naire. | M. Gaudry dépose sur le bureau, là note suivante de M. Pobhlig. Sur une monographie des Éléphants fossiles de ? Allemagne (1), par M. Pohlig. | Les Mammifères pleistocènes, étant très richement représentés dans les collections de l'Allemagne et de l'Italie, et encore peu connus s. généralement, j'ai conçu, ily a sept ans, le projet d'y mettre la f Re main. | J'ai donc entrepris une monographie des Eléphants fossiles de l'Allemagne et de l'Italie. dont la première partie, contenant la den- - tition et la craniologie, est maintenant terminée; les résuliats prin- M Fo cipaux de cet ouvrage sont les suivants : 4 3 1. Elephas antiquus, Falc., a été le plus gros des animaux terrestres à connus jusqu'à présent. Un des traits les. plus remarquables de cette f espèce est la divergence extrême de ses incisives. En craniologie. comme en dentition, £. antiquus a plusieurs relations avec Z. afri- Canus. . M" 7 9. Les races fossiles de la Méditerranée (de Malte, etc.), qui sem te rattachent à cette espèce, ne peuvent pas être regardés comme dis * tincts spécifiquement de l'Z. antiquus; il faut les envisager plutôt _# $ comme des dégénérations de cette espèce, sous le nom : M Que : quus) Melitæ, Falc. £ 3. Elephas meridionalis, Nesti, emend. Pohl., n'a pas tout à fie FRE atteint les dimensions de l’£. antiquus, et diffère beaucoup de cette «à espèce par la dentition, et par le crâne. Les figures et opinions, pu- ; bliées par Nesti et ne sur l'£. meridionalis étant inexactes en, ee différents points, ont été rectifiées dans mon ouvrage. Le crâne de Se l'£, meridionalis montre plusieurs relations avec celui de l'Æ. indicus” et surtout aves celui de l’Z. PrIgenins ER ob ds NES x (1) La Commission du Bulletin a décidé Finpa de la note ne M. oblig, Le” | qui n’est pas membre de la Société. dt A à ; \ #1 +,5.1La connaissance de V Æ: primigenius, Bus a été aussi consi- … dérablement enrichie dans cet ouvrage par la description et repré- … sentation exacte de nombreux matériaux inédits. Par ses dimensions, le Mammouth est inférieur à l'£, meridionalis et de beaucoup à #. antiquus. Les formes dérivées de VF. primigenius aussi bien que de TZ. AE ont UE partiellement ou tou à fait, le caractère de forme primitive. Le Mammouth et. le he elle allié de Li … moderne des Indes, mais pourtantil en estbien distincispécifiquement. 6. Sous la dénomination d’£lephas Trogontherü, Pohl., je décris ans cet ouvrage une forme de molaires européennes qui tient le #3 milieu entre celles de l’Æ. primigenius et de l’Æ, meridionaks, tant au _ point de vue ins que d’après l’horizon LA ee Elle se | ‘À Je répartis les Eléphants d’après les formes de la couronne et a | es nombres des lames des molaires en ArcHipiscopontes (47. plani- ns, E. meridionalis), Loxoponres (£’. africanus? F7, antiquus) et Pozy- DO TES (£. primigenius, E’. indicus, etc.), rangeant les Siégodontes, e Gift avec les Mastodonies. ; ue d'un incendie de l'Odéon 8 et de la 0 de ces de Gra- se | MR Ice ‘note est relative à une commun ication faite par M. Ch. Vélain dans la du 21 décembre 1885. | O6 4 CARSICE 4, VEN AU EN] 1e ". “à 208 CH. VÉLAIN. — SUR QUELQUES VERRES ARTIFICIELS. ? 48 janv. «1 parmi lesquels figure un bloc scoriacé remarquable, provenant d’un incendie de FOdéon eu 1850. La surface, tuméfiée, se présente sous l'aspect d’un verre noir, briliant, translucide sur les bords, et tra- « versé en quelques points par des veines fluidales, plus claires, mar- he | quées de colorations rouges ou vertes. Au centre, cette scorie deve- "RS nue compacte, d’un noir mat, prend tout l’aspect d’un laitier d’un haut fourneau et la transition se fait, avec les parties franchement vitreuses de la surface, par une zone scoriacée assez étendue, criblée de grandes vacuoles, dont les parois sont luisantes. Sa densité, assez 4 forte, obtenue d’après un fragment de cette partie centrale, atteint 4,60. Le verre est attaquable aux acides et contient 64,8 “/, de silices sa dureté est représentée par 6. Un essai au procédé Boricky permet # de constater la présence de la chaux avec des traces de soude. É n Au microscope, les parties superficielles présentent, au sein d’une k matière vitreuse, décolorée, de grands microlites d’anorthite, qui 4 se signalent par la netteté de leurs propriétés optiques; les lameiles « hémitropes sont de iargeur à peu près uniforme, avec des contours : bien arrêtés. La combinaison fréquente des mâcles du périkline et de lalhite amène des er ay en croix réguliers. Leur ailonges #% ment a lieu suivant l’arête pg! et, dans cette zone les extinctions se M font sous des angles qui atteignent 25". Les espaces restés vides, entre , ces cristaux, sont remplis, tantôt par des chapelets d’octaèdres de fer oxydulé, tantôt par des agrégats réguliers résultant de la juxtaposis 4 , tion, pointe à pointe, d’un grand nombre de ces mêmes cristaux, ali 4 gnés suivant les axes du système cubique. Le fer oxydulé s’observe « encore er grands cristaux, simples ou maclés suivant la loi habi- tuelle des spinelles, ainsi qu'en petits grains irréguliers, dessinant ‘4 des zones fluidales le long de certaines parties décolorées, se présen- tant sous forme de veinules, dont les parties renfliées offrent une remarquable téxture microlitique ; tantôt des microlites raccour- eis d’anorthite, associés à de petits cristaux octaédriques de fer « oxydulé, forment ainsi un feutrage serré, tantôt ils se présentent « | seuls, implantés normalement sur les parois de ces boutonuières 4 26 (n° 4 fig. 4). 4 Les grands cristaux de fer oxydulé servent de point de départ aux 3 arborisations à réseau rectangulaire ; on les observe également, en « isclusion, dans les grands microlites feldspathiques, attestant ainsi; M que ce minéral s’est produit dans des conditions identiques à celle que * présente la magnétite dans les roches basiques, c’est-à-dire à diffé- rentes époques avant la consolidation définitive du magma encais- 1 sant Dans les parties centrales de la scorie, les microlites d’ano hite DAS9G. CH. VÉLA!\, — SUR QUELQUES VERRES._ARTIFIGIELS. 299 À très développés, con-titués par des lamelles hémitropes de grande … tailleet régulièremoñt espacées, sont alors accompagnés d'un grand … nombre de crisiaux, à un seul axe optique négatif, présentant avec … les formes rectangulaires habituelles, les clivages basiques de la Fig. 4. — Scorie provenant de l'incendie de l'Odéon. Lu Partie superficielle de la seorre | Vue au microscope sous un grossissement de 129 Diam. (nicols à 450). tiers des hauts fourneaux et dont on connaît aussi maintenant la … diffusion dans certaines roches basiques de la série récente, depuis que M. Stelzner la reconnut comme devenant l’élément caractéris- tique de fout un groupe de roches basaltiques, auquel il a appliqué ; le nom bien significatif de Melilit-Dusalt, se présente là en prismes basés bien nets, modifiés par la troncature X, Leur dimension peut liteindre de 4 à 5 dixièmes de millimètre (1). Les coupes longitndi- iles montrent les stries fines paralièles à l’axe principal qu'on sait PORN ERA JE GY A GK band; 1} IL p. 369 à 439. (1) Steïnzer, Neues Jahrb. für Min. Géol. und Pal., 1882, t.T, p. 229 et Beilage- . facilement aux acides avec dépôt de silice gélatineuse. Une atta .raître;. .dans.ces.conditions, l’anorthite.. devenue nuageuse, ….perdén 300 CH. VÉLAIN. — SUR QUELQUES VÈRRES ARTITICIELSL) 18 Janv. être un des traits caractéristiques de cette substance (4);/les clivages suivant p, sontide même bien nets. On observe aussi quelques cas- \ sures irrégulières parallèles*à l'allongement ; leur biréfringence maxima («-y) égale 0,0058: les sections transversales dans la lu- l mière polarisée, se comportent presque commé une substance isotrope. Les extinctions se font suivant les dimensions longitu- Fig. 2. — Partie centrale de la scorie de l’Odéon. Gross. : 80 Diam., (nicols à 450). | Légende +1, mélilite; 2, fer oxydulé; 3, anorthite; 4, matière vitreuses, | 5, espaces vacuolaires. dinales des sections, Tous sont transparents : les uns, très co” 4 lorés dans les tons brun-jaunâtre et sensiblement polychroïques (du jaune foncé au jaune clair), sont attribuables aux variétés ferrifères de là mélilite, les autres incolores, à celle désignée k plus spécialement sous le nom d’humboldtite. Ces derniers sont, l& M plus souvent, marqués de zones d'accroissement. Tous s'attaquent M ss œil de quelques heures par l'acide chlorhydrique à chaud les fait dis (1) Rosenbusch. Mikrok. PAysiog., p. 322, 1885. 1 4 » 1886.21; CH. VÉLAIN. — SUR QUELQUES VERRES ARTIFICIELS, 301 toute action sur la lumière polarisée, Une attaque par l'acide sulfu- rique. à laissé, après dessication, d’abondanis cristaux de gypse; en- fin, un essai par le procédé Boricky n’a laissé également, après .des- sication, que des arborisations et les parallélipèdes, simples. ou maclés, à angles aigus, caractéristiques de l’hydrofiuo-silicate de chaux. ati …. Le fer oxydulé, devenu rare, fournit, dans les lames minces, quel- … ques sections rectangulaires clairsemées, ou, d’autres fois, il cons- titue à l'état de grains irréguliers, le remplissage de certains globules . arrondis (4, fig. 2). La matière, restée à l’état vitreux, peu dévelop- pée entre tous ces cristaux, est alors colorée en brun pâle, transpa- rente et dépourvue de toute trace de fluidalité. * Dans les parties superficielles rubanées, marquées de colorations vives, rouges et vertes, qui tiennent leur état vitreux à un refroidis- | sement brusque, les forts grossissements attestent que la mélilite et J'anorthite ne se développent plus qu’à l’état de cristallites (fig. 3) Fig. 3. Cristallites de mélilite avec groupes radiés de microlites d’anor- N 1Mte dans les parties superficielles de la scorie de l’'Odéon. Gross. : D.; Lumière naturelle, ni RSS > ft 1, 2, 8, 4, 5, mélilite; 6, anorthite.. …. 302 CH. VÉLAIN. — SUR QUELQUES VERRES ARTIFICIELS. À8 jan - Parfois des microlites de mélilite bien spécifiés constituent des « agrégats réguliers reproduisant la forme d’un cristal de même espèce, 1 de dimension notable (n° 4, fig. 3), ou bien encore se disposent | par files parallèles séparées, par des intervalles très étroits et ré- gulièrement espacés. Dans ces mêmes conditions, quelques micro- 4 lites d’anorthite maclés suivant la loi de l’albite, qui se signalent par leur allongement relativement grand, constituent des groupe- 4 ments rectangulaires ou radiés (n° 6, fig. 3); leurs extinctions se font sous des angles allant jusqu’à un maximum de 45°, comme pré- Le, cédemment. et de même, avec la lame de quartz, ils présentent pe é caractères tantôt positifs, tantôt négatifs. ‘4 Ce développement remarquable de fer oxydulé, de mélilite et à d’anorthite dans cette scorie vitreuse, qui peut être considérée comme … un silicate Fame à base de chaux, tire son intérêt particulier M de ce fait qu’on peut le rapprocher des essais de reproduction des minéraux constitutifs des roches, par voie de fusion ignée, qui ont eu 3 | au Collège de France, entre les mains de MM. Fouqué et Michel ! Lévy, le succès que l’on connaît (41). La cristallinité si remarquable de cette scorie, vraisemblablement produite par l’action combinée d’une fusion longtemps prolongée et d’un refroidissement brusque, s’est, en effet, effectuée dans des conditions identiques à celles réali- … sées par MM. Fouqué et Michel Lévy dans ces expériences. Verres provenant de l'incendie de meules de Graminées. — Une score vitreuse provenant de l’incendie d’une meule de blé à Laiïgny (Aisne), . 4 contenue dans la même collection, présente, en lexagérant, ce à développement de fer oxydulé, de microlites d’anorthite et d'au “4 gite, d'opale et de tridymite, que j'avais déjà signalé dans de pa- reilles masses vitreuses résultant de la fusion de cendres de cu | minées (1). Verre de blé de Laigny — Ce verre grisâtre est spongieux, opaque, k peine transparent sur le bord des cassures, comme tous ceux Crée K demment examinés. I est de même très fusible, hydraté, et sa den- Ë sité oscille entre 2, 45 et 2,45. La proportion de silice s’élève à 66,7;. un essai par le procédé Boricky a montré que la chaux était äbon- Fa dante et que ce verre devait contenir, en proportion égale et notable “ ment plus faible, de la potasse et dé la soude. Ts En lames minces, il est incolore, complètement amorphe et net- | 3 tement fluidai. C’est dans les bandes opaques que se présentent. &æ préférence les microlites d’anorthite, d’augite et de fer xt j (1) Fouqué et Michel Lévy, Synthèse des minéraux et des roches, 1882. (1) Ch. Vélain, Bull dela Soc. de Miñéral., n° 7, p. 113, 1878. 4886. CH. VÉLAIN. — SUR QUELQUES VERRES ARTIFICIELS. 303 … alignés dans le sens de la fluidalité; tandis que la silice libre se à sas ta sous la forme d’opale, puis de tridymite, dans les parties 4 L'opale, en particulier, très développée, se présente, soit à l'état ‘1 gélatinoïde, en globules incolores, complètement isotropes, soit et - surtout à l'état hyalitique. Elle est alors douée d’une biréfringence faible, négative ; chaque globule, par suite de la tension produite par sa structure concentrique, présente, entre les nicols croisés, la croix d'interférence à un axe, avec courbes isochromatiques, des substances globulaires, dont la densité s'accroît vers le centre, comme ie verre comprimé. Ælle se dispose ainsi, tapissant les parois de veinules nueuses où constituant le remplissage de renflements en forme de boutonnière. Le centre de ces globules hyalitiques est le plus sou- vent occupé par un cristal nettement hexasonal de tridymite; cette disposition est surtout bien nette dans les globules isolés, qui sont us de dimensions relativement grandes (n° 6, fig. 4). On peut alors e cette remarque que la croix noire, dans la bordure hyalitique, ansforme en hyperbole quand on fait tourner la préparation in- “ant ainsi que les écailles concentriques me sont plus sphéri- | La tridymite s’observe également, au travers de la masse euse, en lamelles isolées, nettement hexagonales et complètement rope quand elles sont couchées suivant la base, rhomhiques | d elles sont ÉRE ces jermiires. sont alors Pare c'ane a: : Rs A suivant Ja loi de T'albite, sont, de mins D —— Sr dans le verre de Brie-Gomie- mie MES A ds 4 MANS LL RRS (USE ECO . C 304 CH. VÉLAIN. — SUR QUELQUES VERRES ARTIFICIELS. 18 ja La coloration verdâtre et la transparence du verre sont surtout bien accusées dans quelques-unes de ces goultelettes, qui offrent l'image w de ces larmes bataviques qu'on obtient par brusque refroidissement 4 du verre fondu dans les verreries, é Do. Verres provenant de l'incendie de meules de blé. Fig. 4. — Verre de Beaugency. Gross. : 100 D. ; Lumière naturelle. 1, augite; 2, microlites d'anorthite ; 3, globules d'opale gélatinoïde ; 4, bouton. nières d’opale; 5, globules d'opale hyalithique avec cristal central de tridymites 6, tridymite; 7, matière vitreuse. SFT ZONES Au microscope, ce verre apparaît, dans toutes ses parties, cen- irales ou superficielles, bien homogène, presque incolore, marqué. seulement de fines granulations opaques qui ne dessinent aucune, zone de fluidalité. Les gouttelettes et les parties superficielles se com*, portent, entre les nicols croisés, comme une substance absolument, amorphe, elles n’admettent, en effet, d’autres séparations cristal lines que de fines aiguilles incolores, elles-mêmes isotropes. Ces cris=. tallites fins, aiguillés, se représentent nombreux dans les parties k Le 1886. CH. VÉLAIN. — SUR QUELQUES VERRES ARTIFICIBLS. 305 . centrales du verre, où ils forment, par places, un feutrage serré … (n° 3, fig. 5). On observe alors, disposés par traînées dans la subs- …._ tance vitreuse, un certain nombre de petits cristaux prismés, octaé- “ driques ou quadratiques qui se signalent par leur action vive sur la … lumière polarisée. Tous ces cristaux sont uniaxes, négatifs, et pré- … sentent, avec les formes rectangulaires habituelles, les clivages basi- . ques irréguliers et parfois aussi, dans les sections longitudinales, les stries fines, parallèles à l’ailongement, caractéristiques de la mélilite. En lumière naturelle, tous se présentent colorés en jaune pâle et.sen- blement poiychroïques (du jaune pâle au jaune foncé), comme le . Fig. 5. — Parlie centrale du verre de Pontluerry. RAT Gross. : 80 D.; Lumière naturelle. | 11 1, mélilite; 2, widymite ; 3, cristallites; 4, espaces vacuolaires. les grands cristaux de mélilite, jaunes de miel, qu'on observe dans itiers des hauts fourneaux. Leur attaque facile par l'acide chlo- ue vient confirmer cetie détermination. Les microlites lite, habituellement si bien développés dans les verres de blé, jei défaut. La tridymite est le seul élément cristallin, associé à nélilite ; elle se présente sous différents états, en agrégats imbri- (2, fig. 5), en lamelles isolées, les unes rhombiques et décou- D XIV. 4 20 D "1 306 CH. VÉLAIN. — SUR QUELQUES VERRES ARTIFICIELS. 18 Janv, « pées, les autres nettement hexagonales. Ces dernières sont alors de dimension assez grande pour que, en lumière polarisée, on les voit se décomposer en plusieurs individus mâclés (3 à 4), doués chacun d’une orientation spéciale, attestant ainsi, conformément à ce fait établi par MM. von Lasaux et Stelzner, que la symétrie de la tridymite est triclinique, et qu'elle doit sa forme hexagonale à l'association de plusieurs individus mâclés, suivant une face du prisme orthorhom- 4 bique qui aurait un angle de 120°. ; Scorie provenant d'un four à chaux. — Cette collection comprend également un certain nombre d’échaniillons de roches diverses, sou- mises à la fusion dans des hauts fourneaux ou des fours à chaux. Un de ces blocs, provenant d’un four à chaux de Saint-Jean-Pied-Port, présente, avec une surface vitrifiée, branâtre, une partie centrale, gris noir opaque, finement grenue et subcristalline dans les cas- « sures fraîches, qui ne s'obtiennent que difficilement, cette scorie étant devenue très résistante et, de plus, très dense. Sa densité égale « 7,5. Elle est traversée par de nombreuses petites vacuoles, dont les parois lisses et brillantes, sont souvent tapissées de fines aiguilles cristallines de même couleur que la roche encaissante. Elle se laisse facilement attaquer aux acides en abandonnant à la liqueur beau- « coup de fer, Un essai, au procédé Boricky, a montré- -qu'elle devait. contenir, avec de la chaux prédominante, des quantités notablesde. 3 soude. L'attaque des hydrofluo-silicates par le chlore gazeux atteste “ également une forte proportion de fer, avec des traces de magnésie. = Gette scorie exerce aussi une action bien nette sur le barreau « aimanté. - C0 En lames minces elle offre une remarquable texturetrachytoide; au « milieu d'une matière vitreuse, nuageuse, grisâtre, très peu dévelop-« pée, se présentent de nombreux microlites feldspathiques, entre- croisés suivant des directions plus ou moins rectangulaires, ou dis-* posés, par groupes radiés dont les intervalles sont remplis par une - association de fer oxydulé octaéärique et de petits cristaux jaunâtres, « raccourcis, quadratiques, ou en grains irréguliers. Plus rarement, on « les obserre en lamelles plus larges de 0=*02. Les microlites felds-« pathiques, allongés suivant pg', peuvent atteindre 0"=6 de longueur sur 0”?2 de large : mâclés suivant la loi de l’albite, plus rarement_ suivant celle de Baveno, ils offrent ainsi les formes et les dimensior s habituelles de microlites feldspathiques des roches volcaniques Leur signe est négalif; les extinctions oscillent dans la zone il longement entre 0° et 30°, et de même celles qu'on peut RU rer de part et d'autre du plan d'hémitropie suivant la loi. l'albite, ayant lieu suivant des angles compris entre 12° et 14° (3 1886. Gi. VÉLAIN. — SUR OUELQUES VERRES ARTIFICIELS. 307 permettent de les attribuer au labrador. Les petits cristaux, d’un vert jaunatre, qui se présentent soit en grains irréguliers, soit en sections rectangulaires ou octogonales bien nettes, rempiis- Sant ayec du fer oxydulé les intervalles de ces microlites, se … … présentent, soit en grains irréguliers, soit, le plus souvent, en … sections rectangulaires ou octogonales allongées, bien transpa- D. rentes, et dépourvues de dichroïsme, identiques à ceux que fournit " … l’augite dans les roches basaltiques. Leur dimension moyenne est de 0705 sur 002 de largeur. Les clivages mm sont peu marqués, … mais cependant suffisamment nets pour qu’on les reconnaisse croisés à angle droit dans les sections p k!; dans cette zone p k', les extinc- tions oscillent entre O et 30°; tous sont doués d’un relief sensible, avec des contours bien arrêtés, et se parent de couleurs assez vives, dans les tons jaunes, entre les nicols croisés. Leur signe est positif ; hf 6 Fig. 6. — Seorie provenant d’un four à chaux. Gross. : 120 D.; (nicols à 45°). LE : toévänlé : 2. Augite; 8. Labrador ; 4. Cristailites d’augite; 4. Microlites de labrador développés dans les parties vitreuses ; 6. — 7. Vacuoles. 7e e ssai chimique des plaques vient confirmer ces déterminations ; abrador s'attaque difficilement aux acides, et l'augite reste 308 SÉANCE. RU CE intact après une exposition de quelques heures dans l'acide chlo- rhydrique bouillant. Dans ces conditions, les parties restées amor- phes, très réduites, sont décolorées ; le labrador, devenu nuageux, n'exerce plus aucune action sur la lumière polarisée, tandis que l’augite reste frais et intact, avec des contours avivés. Le fer oxydulé, très abondant, est en petits octaèdres réguliers, simples ou groupés, d’un diamètre moyen de 0""02. On l’observe également en petits grains cpaques, associés à des granules d’au- gite à l'état d’inclusions dans le labrador. La consolidation de ces deux éléments est donc nettement antérieure à celle du feldspath, comme il est d'usage dans les roches naturelles. | Cette roche, remarquablement cristalline, offre ainsi la composi- tion d'une Zabradorite augitique, réduite à ses éléments du second temps. Quant aux groupements radiés du labrador, ils s’opèrent de 4 préférence avec des cristallites d’augite, dans les parties superfi- M cielles, qui doivent leur état vitreux à un refroidissement brusque {3, fig. 6). — Ce fait est encore conforme à ceux obtenus par MM. Fouqué et Michel Lévy dans les remarquables expériences précé- demment citées. Séance du 1° février 1886. PRÉSIDENCE DE M. COTTEAU. M. Mc Hovelacque, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont ia rédaction est adoptée. Par suite de la présentation faite dans la dernière séance, le Pré- sident proclame membre de la Société : 4 M. Azrren Lacroix, rue Cujas, 41, à Paris, présenté par MM. Fou- “ qué et de Lapparent. 4 Il annonce ensuite ne présentation. Le Président fait part à la Société de la mort de M. von LASAUIX, M professeur de Minéralogie et de Géologie à l’Université de Bonn. #1 Le Président annonce que le Conseil propose à la Société la fre- tagne (Finistère), comme lieu de la réunion extraordinaire en 1886. M Ceite proposition mise aux voix est adoptée à l’unanimité. M. Cotteau, au nom de M. Peron, deM. Gauthier et ausien, « présente le 9° fascicule des Æchinides fossiles de l'Algérie, com- prenant la description des espèces du terrain éocène. Cette descrip- tion est précédée d’une notice stratigraphique de M. Peron indiquant M # 1886. DE LA MOUSSAYE, — ILES FLOTTANTES DE CLAIRMARAIS. 309 les principaux gisements constatés en Algérie et faisant partie presque tous de l’étage supérieur ou nummulitique. M. Peron décrit notamment, dans l'Ouest du Tell de ia province d'Alger, la couche de Kef Iroud, très riche en Échinides, et signale, dans les hauts plateaux du Sud de Constantine les affleurements éocènes impor- anis d’Ain-el-Trab et de Zoui dont il donne une coupe détaillée. Vingt-sept espèces d’ Échinides éocènes sont décrites dans ce tra- 1 vail; elles appartiennent aux genres Æchinocardium, Sarsella, E'uspa- . tangus, Tuberaster, Macropneustes, Schizasier, Linthia, Pericosmus, Pseudopygaulus, Fechinanthus, Echinolampas, Clypeaster et de … Le nouveau genre J'uberaster, établi par MM. Peron et Gauthier, est % Lparactensé par les gros tubercules de la face supérieure et les protu- bérances qui entourent le péristome. Sur ces vingt-sept espèces, js ue sont propres à l'Algérie; une seule, Schizaster vicinalis, se | rencontre en France dans l’Éocène supérieur de Biarritz. | 5 -M. le comte de la Moussaye fait la communication suivante : Les îles fiottantes de Clairmarais. Par M. de la Moussaye. M. Ludovic Breton, dans un ouvrage qu'il vient de publier sur la ormation houïllère, émet l'opinion que les couches de houille se nt formées au moyen d'îles flottantes, composées de plantes aqua- aus qui surnageaient à la surface de se comme se sont formées maris, puis les Sivillaires, és, les do Fire : lar de la Éouitate. et a formé plus tard une seconde couche de hi et ainsi de suite qes autres. A ÉMPRSE E LEO LIVE ARS NAS PRET TRI (RSR a ON EE 10: ta AU ED LEONA HN | à A x TE *, (NAME NS AA i Er DAT RAA) RENE ia DA at it AU ATEN) Pal Ÿ f ÿ \ LEE Hay “ L À { À “ FN 540 DE LA MOUSSAYE, -— ÎLES PLOTTANTES DE CLAÏEMARAIS. qe fév. Ces formations successives peuvent avoir eu lieu dans le bassin de Commentry, par exemple, thais je doute qu'il en ait été ainsi pour le bassin franco-belge. M. Breton a négligé de tenir compte des plantes marines dottantés qui, à l'instar des Sargasses, pouvaient se trouver dans les cuvettes abandonnées par la mér, qui se retirait, et pouvaient former le plan- cher de ces îles flottantes. Ces plantes, par leur décomposition, pro- voquée par l'arrivée des eaux pluviales, pouvaient, peut-être, donner naissance à des Conferves, dont les traces ont disparu; cette décom- position a pu dégager dans ces eaux, des substances qu'on trouve dans les eaux thermales où des Cônferves se développent, comme à Néris et ailleurs. {a mort à donc pu reconstituer la vie sous des formes nouvelles ; ce mouvement progressif et transformiste peut quelquefois se Changer en dégénérescence et provoquer une sorte d'atavisme, comme on le rencontre dans les eaux rendues säumâtres par l’arrivée d’eau de mer où les plantes d’eau douce dépérissent et font place à des Conferves qu'on ne trouve pas dans les eaux pures . de la mer. Dans les marais actuels, on ne trouve, en fait de plantes flottantes, 4 que des Aydrocharis, des Stratiotes eloïdes et des Utriculaires ; ces M plantes prennent racine au fond de l’eau et ne s'élèvent à sa surface qu'à l’époque de la floraison, | | Les autres plantes aquatiques restent attachées au fond de l’eau par leurs racines, et, si d'autres plantes viennent croître et se tassef au-dessus de leurs débris, elles ne peuvent former que de la tourbe et non des îles flottantes. : a La meér a envahi plusieurs fois les environs de Saint-Omer et à couvert, d'une couche de sable, les marais qui s’y étaient formés ; lorsqu'elle s’est retirée pour la dernière fois, la rivière l’Aa estvenue se répandre sur la plage, abändonnée par la mer, apportant là son M limon et les semences des plañtes qui croissaient sur ses bords. Un marais s’est alors formé, souvent inondé par les crues de la rivière Quand on à canalisé l'Aa pour la rendre navigable, on à creusé « un caüal à travers le marais, puis endigué la rivière jusqu’à la mers en même temps, on a couvert le paÿs d’un réseau de vélo F pour conduire à la mer l’eau des marais ; il s’est alors formé des 1 courants qui ont miné les rives de quelques wattringues ; certaines M parties de ces rives se sont détachées de la terre ferme avec les arbres M qu’elles portaient et, prenant appui sur l’eau, ont flotté comme des » È bateaux. 10 Quand les eaux ont baissé de nouveau, par suite de l'extraction de é. : la tourbe et d’un tirant d’eau plus fort vers la mer dans les bassés M a 1886. ! DE LA MOUSSAYE. —— ILES FLOTTANTES DE CLAIAMARAIS. 341 marées, les parties minées dans d’autres endroits, ne trouvant plus . d'appui sur l’eau, ont basculé et les arbres qui s’y trouvaient, sont tombés Le l’eau, ce qui arrive encore Journeléens dans les ma- Je Fais (api 1 P5-De CR faits ont pu se produire à l'époque carbonifère : aussi, voit-on dans quelques houilières, des arbres restés debout et à autres renyersés, ce qui avait pu faire supposer qu'ils avaient été transpor- . tés par des cours d'eau. Il n'existait probablement ni de hautes mon- tagnes, ni de grands fleuves à cette époque et les petits cours d’ean n'auraient pu charrier que des plantes herbacées qui seules pou- d vaient croître sur les hauteurs voisines des terrains boisés. Les gheiss, fortement contournés À Néris ét Commentry, indiquent | burà l'époque silurienne, ces terrains étaient éncore à l’état pâteux, ils ont été traversés par le granite qui se trouvait dans le même état, et dans le mélange de ces deux pâtes, il est souvent difficile de les . distinguer entre elles. Ces masses pâteuses ne pouvaient s'élever bien . haut, et leurs ondulations étaient produites par des pressions laté- rales : lorsque l’époque carbonifère est arrivée, elles s'étaient un peu . durcies ; mais les parties les plus soulevées devaient être stériles et ce n’est que dans les cuvettes, bas-fonds et estuaires ou aboutissaient … lés petits ruisseaux d'eau pluviale que la végétation pouvait s déve- _ lopper. : pus de pays de hautes PAPIERS d’où naissent les DHRAUs 9,1 vu | Le “à s'établit entre les éléments chauds de on et les élé- froids des pôles. La nature était dans le calme le plus profond dernière des îles flottantes, qui existait encore vers l'année 1825, s'est houée dans un bassin, et A il ne s’en est plus formé de nouvelles, RE D ET M SAS PAT AENO E LACET PR 319 CORNUEL. — FOSSILES DE LA HAUTE-MARNE. Ar fé. 0e M. Gaudry présente, au nom de M. Cornuel, la communication suivante : 7 Liste des fossiles du terrain crétacé inférieur de da Haute. PRE par M. Cornuel. Le terrain crétacé inférieur de la Haute- Marne présente la com- position suivaute : cs = Gault . bé À au nn Sea si te 17 ie) een Rent 16 2 . Ÿ £ : ÈS ia (2 0 e , ae: + _ SURE Ph deute Sable et grés jaunätre : se 15 PLEINS \ Argile à Plicatales Supérieure. SOMME PRE aus Argile à Plicatules inférieure | 48 Aptien, Se assise. Ç oi Le CR AN LE ART OR RAA * | d'Orb.) l Couche rouge. | 0 UP ie À Fer oolithique ou Néocomien supérieur. OUTRE 0 2 Grè Dr lou E À Moyen, | de assise). | ès et sables lerrugineux supérieurs. . | 16 SLA Ardile rose marbre, 1) 001 rene S {Urgonien “À Grés ôt sables piquetés. : , : A QUMArnrt #.|-d'Orb.) F 3 assise: } Areile ostréente à 1 0 RD D 4 2 ce { Marne arviléuse jaune. 00 0e Pintérieus © © ( Marne calcaire bleue et calcaire à Spatangues. ; d'Ach. Sable blanc » L'ART EOUN ÉNE. NOTE D rar MES : e Q 0 CC * n ° | (propre- : Sable et grés ferrugineux inférieurs. : : . . . [ment dit. \ 1° assise. . | de SR | dOrb.). 4 Fer géodique ou Néocomien inférieur. . . . . \ Marne argileuse noirâtre. . . . . . . . ete ON ® R Ot OC «t do © Dans la liste suivante, les colonnes 14, 2, 3... correspondent aux couches 1,92, 3... du tableau précédent. 2222 CT ES ES EE D, QU, \ OISEAUX > ortion d'os long paraissant être 4 d'un Échassier. RL TN REPTILES noue (quelques ‘res chthyosaurus ( RE D 07 (plusieurs — ). POISSONS D dotus Levis, AD AUSr re ï giganteus, Quenst , . a longidens, Corn. . enodus Mantelli ? Ag. . . .. = Coulon, Ac... . . _— contiguidens, Pict. | : & profusidens, CORRE Hurians Can. . : . sculptus, 59 21 ONE Air CNEN | à heterotypus, Corn . . . . disparilis, Cornu. . . qguadratifer, Corn: : . . asperulus, Gorn .::.11 0 MS A ds, auras _ robustus, 17e PANNE 1 HET + EHESS HE CRUSTACÉS | | 21 us, MOD qi . D ae Bb... . | | De Chulont, Trib. + : . , |, otanthus Tombecki, Trib. VASE oon oviforme, (Beli.) Trib, | pploparia Edwardsi, (Rob.) Œribt \ * Latreillei, (Rob.) Trib.! 1 ENTOMOSTR ACÉS amuygdaloïdes. ÉOrni ii _ var. cyhindrica, Corn.|.. apr ons, Corn. : _ var. arcuata, Corn. . var. brevis, Corn. Us Ha tarai Corn. _ var.punctulata, Corn AE URn 0. 0. 1?) culata, BODM UQ u" Var. semi-marginala, UT et SRE Er . « “ . * . . . « . » « « . . . mm qq mm oo , . . . . « . . . . . . + . , . . . . . . n ” . » . . . » . RAT . . SRE , . + . . . “ » « . . . . « . , . . « . « . . . « . ’ . . . . . . ET « . . . . . . . . . . . . “ EH ERE EURE FT | Var. rugoso- tubercu- 1 Marc Corn: Bar rugosa, Corn.) 1:00 ll g. MP COPA Lis os an } . OP E (1 à à Le _ var. imitans, Corn. . Lib MR re A i Doi . 314 CORNUEL, —— FOSSILES DE LA HAUTE-MARNE. 170 ne A — — "ll —|—|— |] — | CIRRHIPÈDES Pollicipes (quelques espèces, les. valves étant détachées). . «4. 2|..|.: ANNÉLIDES Serpula sinistra, Buv. . . . _ gordialis, Schi. et Goldf. — soctalis, Schl. et Goldfi. — Richardi, Leym. HE gastrochenoïdes, Leym ... quadricarinata, Münst. . . lœvis, Goldf. . . LA AS corrugala, Goldf. 182 li- Euokz Heym:)}s LCR US ire: CÉPHALOPODES : Bec de Nautilus pseudo-elegans . Nautilus pseudo-elegans, d'Orb . .|. — neocomiensis, d'Orb . . .!.. | — requienianus, d'Orb. (N. plicatus, Sow.in d'Orb. | PAROLE VAR AU (UE ENT AR Conoteuthis Ho spéc.) . RATES PAR E _— dupinianus, d'or. (alvéoles de). Male Beleinnites minimus, Lit. . . . .|.. — dilatatus, Blainv . . .|..|..| —— pistiliformis, Blainv. —- subfusiformis, Rasp. — cornuelianus , d'Orb. (B. subquadratus, Rœmer). . . au CAT 4 Anmonites leopoidinus, d'Orb. . : Ne — cryptoceras,; d'Orb. . ,|.. = castellanensis, d'Orb. — neocomiensis, d'Orb . | 2 Carteroni, d'Orb. . . : —— radiatus, Brugu. . : _— bidichotomus, BEN — nisus,, d'Orb.. .: _ milletianus, d'Orb. . — costiculatus ? Leym. (Matheroni, d'Orb,) . — bicurvatus, Mich. . . — Deshayesi, Leym. (ta fissicostatus, Phil.) Re - raresulcatus, Leym. — cornuelianus, d'Orb . —— royerianus, d'Orb . — interruplus, Brug. (4. Deluci, Brong., den- tatus, SOW, in 1 )E — raulinianus, d'Orb.l: 414 — mamillaris, Schlot. . : — splendens, Sow. d'Orb . — Lyelli, Leym : - . — denarius, Sow. d'Orb , .! — Eure » - . « . “ * . * , . . * n . * . .: ’ e . » . REC . RE . , . . . , . ++ Hi ri i rt: latidorsatus, Mich. auritus, SOw. d'Orb . . LS PE versicostatus, SOWw.d'Or.l"'1..1.|.. rem mot me or mm . , . CS CONTES en CON ET MEN LEE , , . . « . , (AMI ARC ET CT: . . . , . . . . , | EN da 0 RE . . TRE CM . , CR. . Û , . . CHOLET . . . . . NET TC PTT 2 CE es | . Win 0 , FRET . 0 , . . CE ARE . . Û « . . , . . VERS. ET de "3 CODE ON . wt-dues 5 Arte « ‘ , . . . . . En . . Ce: « pd) mm mn mm ete RARE Ts T4 . . ST ST rss S ‘ . Here te n'ait AT , CHEN , PT EE " ACT, Ps AR v: 4h ’ . 0 . . MSTTTE. . , . sn. VE Tee Je TE , . « . . . eh = . . . mp ne ETC voir af 1e » LUE 44 . . . . . ESS . , , . , , . NAME ES . . …_.… ani Dub LE Let np OT PET CC. es Li ne noel . . . ‘ san PAL TR * Cyr . L'or PT. bn Un tir . . RC | AT PRRL . . ts le « . ‘ . « . S Leone. "Te Se à 5e . LA Dr ML. À “Far RAR EU . « . CR RTE. . . e éd DT TA . re 187, CE CDR, D (ae lo Ne , . . Se (EC as CR ns Lt . * ann. À « . Es" ENT ORS . + « 57.18 pa le ‘ No ‘au te , , , * +, À Ne : . . CONTE CRE . » 1 CT CHATS L'ene * à . CA 1 à APCE HN 2 el yo td . E e » Delaruei, Sow. d'Orb Beudanti, Brong. . . ‘benardeus, UN eras cornuelianus, à’ Oh, || oceras varians, d'Orb. (4. atheronianus, HOUR) DmOCeras Toyerianus, À Du A _— emericianus? d'Orb. (nunc Ancyloceras cor- nuelianus, sou piles punctatus, d'Orb. . . . +. atienuatus, d'Orb . . . | alternotubereulatus RENE à | : äf Nes, d’ Orb. . te | GASTÉROPODES rite angulata, d'Orb. (T. an- | helvetica, Pici. et Rene. . id clementina. d'Orb . . . dupiniana? d'Orb. . et canaliculata, d'Orb . , Rouxii, Pict. et Rene . À lbensis, MEN Los roÿériana, d'Orb . . . . lmatronensis, d'Orb. . . : Pureata, d'Orb . … . ..: af affinis, d'Orb. (A. marul- … Wensis, d'Orb. in Prodr.). marginata, d'Orb, (Auri- Meur d'Orb. Desh.). . . : _aibensis, d'Orb. te nova , Spec.). . . . . #97 Do d’ ‘Orb . tee nev ie Hu d'Orb. {an nova TES SOON ES PES rochatiana, d'Orb . PAGE bulimoides, d'Orb. (Ampul- “H d'Orb. Des), ) d'Orb. Fee 1, d'Orb. Desh.) . Anh. Obs, atulus, Desh. (T. sub- tulus. d'Orb. în "Q Er CAR A MATE: LSÈS, d'Orb . STE NE eocomiense, d'Or 100 noniliferum, Mich . . . mtatum, d'Orb. (Del- DOPROGn EiLL . à. a neocomiensis, d'Orb. . ou, Levi. . 4. . ans, d'Orb. T. adonis, Orb. in Prodr.(Littorina ans, Desh.) . ’ * CORNUEL. —— FOSSILES DE onites dupinianus,Sow. d'Or . e e ———r « . Ê . . . | gustata;, d'Orb. in Prodr.).|, + ++ + hinula dentata,Desh. ?- Der forbesianus, 1 . pm lletell ee Fe HAUTE-MARNE. es poire Er ÿ "WU PR 316 CORNUEL. — FOSSILES DE — Vi | — | — Pleurotomaria neocomiensis, d'Orb. Rostellaria dupiniana, d'Orb. (Che- L| nopus RE OE d’Orb. in Prodr.) . _ glabra, Forb . . . | . _ robinaldina , d'Orb. “4e — cærinella, d'Orb. RAA — Parkinsoni, Sow. . . . Pterocera bicarinata, d'Orb. (Ros- tellaria bicarinata DÉS D) EU SRUCRRTE = morausiana, 4'Orb. *: — dupiniana, d'Orb . . . .l.. - Sas, d'Ob .e LA + CN DO OCDE LOC N ATS RECRUE terebroide, d'Orb. Pat: MEME — Phillipsii, Leym. Beaudouini, d'Orb. ni clementinum, d'Ofb 1: néocomiense, A'Orb . . albense, d'Orb. . . . cornuelianum, d'Orb. Heerü, Pict et Ren . subspinosum, Desh. . l == matronense, d'Orb. — forbesianum, d'Orb . . _ trimonile, Mich . . . Vermetus rouyanus, d'Orb. | Dentalium decussatum, Sow. (D. ellipticum, Sow. in Devant 1. mare AA > cylindricum ? Sow . Fe A Paludina vassiacensis, Corn. etleurs opercules, DE RE ME EL Paludeslrina bulimoides, Corn. . . Cyclas neacomiensis, Corn. . . . Unio scutelia, Cent te Ù elongata, Corn. Re _— cornueliana, d'Orb. in Prodr.| |" SA SU000E RE COPR NE RL EN _— cochlearella, Corn — turgidula, Corn. LE =) ventricoss (Con LOTUS — semirecta, Corn . ?— intermedia? Corn. . Fr EX cornueliana, d'Orb. | Panopæa irregularis, d'Orb . — cottaidina, d'Orb . — neocomiensis,d Orb.( Pho- _ dadomya neccomiensis Leym. ... SAR CE A — rostrata , HORDE NS Te — obliqua, d'Orb . LUE Re E T'AE + PORC OOED.E 2 40e NARPRE _ Carteroni, d'Orh. +39" +. _ Prevosti, d'Orb. (Phola- domya Prevosti, Desh.). Phobadomya elongata, Munst |. PEOPLE — Agassizii, d'Orb .:. .Et|.01.0). Mactra matronensis, d’'Orb . .… . Î LAMELLIBRANC HES il We: b + A LA HAUTE-MARNE. note t Hi Hi Hi: , . . “ . . . * . . . . . . . . . + . . . . n : . . . . . , . - . . . . , * . . . ‘ £ . . . . . . . . . . . . . , . . . . * . ‘ . . . . . - * , « « * « « « . , . . . , n . . . RE AE EE . . . “ . . . . . * . . . * . * . . , . : . n Û . n 0 . . . . . . . » . . . . . . . * . * . . . mn . » » « CE » . » . « * n . . . . * * . . 0 . . « » . . . . . . . * . . . . . . . . HET EE 5116171819 soliolslialislhiel AVR COLE 2047 Ve Pa SE DMSTE SOU GREA U MARS k.. “si CR | lactna Garteroni, d'Orb. (an nov. speci, un peu moins lon- | gue.). | Monémolini? Pict. et Re- POCHON 21 001 53 robinaldina, d'Orb. . . cornueliana, d’Orb. . . | marullensis, d'Orb. . . subsinuosa, d'Orb . . . —— neocomiensis, d'Orb. . trochœna dilatata, HDESH) 2. | matronensis, d'Orb. . cilla Couloni, d'Orb. . . . \ | domya rhomboïdalis? LIPa IE ATARI pagia concentrica, d'Orb . | gulata, Desh.). … Isub-brongniartina, d'Orb. MonErodr.) : 1; | ricordeana, d’'Orb . . matronensis, d'Orb. . on il “4 Ki sb! » , cornueliana, d'Orb. . . . galdrina, d'Orb . . . oétaldina, d'Orh . lg acensis, d'Orb. . . Ÿ LA Leym.) ee comiensis carinata, 1n PrOOPE) : is | bricatarium, dOrb . {Lucina imbricataria, betsoni, Forb. . . ubhillanum, Leym . üapressum, Desh . _ (Pholadomya cornue- inornatum, d'Ord. (uni- cardium inornatum, 1 d'Orb. in Prodr.). . Holizi, Leym ; D: spec) . à miensis, d'Orb : : . à PS 2 DU PTUES SMCREN LICE ETS SEEN IE PEE DER UNE DER SES AIRES ET TER OT PR re or CORNUEL. = FOSSILES DE LA HAUTE-MARNE. Agassizü ? d'Ob i | ploma robinaldina, d'Orb. . . lana dilatata, d'Orb. (Gas- +: + nm minuta, &Orb. (Phola- _ ina Carteroni, d'Orb. (T. an- + ongrniar tint, Leym. (Ne JA Qbesa, d'Orb. . . . . Ge Phraitnd, ŒOrb.: 1... robinaldina, d'Orb. . . . . endoperata, d'Orb ; (Lu cina vendoperata, Leyra.). EE HÉREHEEET + . . * . s . . . . ns . . * . » . . . . . . . . . . ‘ . . . . n … Roissyi, d'Orb. (Lucina Rois- arinata, d'Orb. te ne0= iatula, SOW. ° « « C2 C4 . egrinosum, d'Orb. . . rbesianum,Pict.et Rene.|.. Er ++ cornuelianum , d'Orb. liana, d'Orb.in Prodr.). . ane . , * : 0 . . ; ttaldinum, d'Orb. . . eocomiensis, d'Orb. (1. prælonga, Desh.). . . n . . . ° . . . . . . . n . . ° . . . . . . . n . » . . e . . . . . . . . . n . . = . . . , . . . o Û . . n . « . . . e. . . . . . . . . . . . . CS . . . . . . , . ,» . . . . . . » . . « , . . . . * - . . . “ » « . e . . » n « , , . o , , . - . , « . . . « » . & » , - . . « . ° ‘ . . . . . . . . . " . 0 . * . . te nee . © » . , - . . . . . , .« . + « . , . e . 0 . . ° . . . . , . Û . . . , . . . . . . + . * Û LE - . . FE . . . . » . . * - * . . » . . . « + s , - n e . . « . n - , . “ . . “ « . . . . n e » û . « Ô , e 0 us . . . , . . . “ “ 0 . . e L . . . e , - » ° . « , » e . . . . . : . . . . . ° » . - . “ ° , , e . . ° e » . . * ° » . » . . Û . » . . , . . . . » CSS ARS 2 DÉPIT I LR LES DE PT TS RE RTE, RER RE A ES ES LR CE PR UE EE PC RE NE ED RSS EME TEE : e . . . . . . « . . . n . . . . . n . » " . . e . . . , * . , . . n . , . e . . . - . . n . . . “ . . . « . . . . . . n ,» * ° . . . s « ° . . . . . . . . ee 13/14/1516 | 171 à 2 — carinata, d'Orb, (4. suba- cuta, d'Orb. in Prodr. rl : + "'Sinuates ORNE TE CET HT — {ransversa, d'Orb. (A. neo- comiensis, d'Orb. in Prodr.). — strialo-costala, d'Orb. (4. Subcostata,. d'Orb. in Prodr.), — elongata, d'Orb. RE AE car Desh | Tr de ne formosa, Fitt. (A . Subfor- mosa, d'Orb. ?n Prodr.) .{..|+|.. Crassatella cornueliana., d’Orb. (Pandora? æwqualis, _— robinaldina, "d'Orb. Re REDON DD 2 — quadrata, d'Orb. RE — tenuicosta, d'Orb. (Veneri- cardia fenuicosta, OUT V6 800 ES DR ON PUR Cyprina rostrata, Fitt. (C. ber- | nensis, Leym. d'Orb. in Prodr.) — snondit, d'Orb. 12 |. Corbis cordiformis, d'Orb. (Venus cordiformis, Desh.). . .: .|..|-.|..|. — corrugata, &'Otb-in Prodr.). on PES Lucina cornueliana, d'Orb. . . . .|. |. — rouyana? d'Orb. . . : . < | Trigonia Hrye, Ag. (T. Lajoyei, | esh. CAC "ARR OONNR ONE SAR PIE ER ) + — A nl Ag. (T. harpa, — scapha, d'Orb. (Leda sca- pha, d'Orb. in Prodr.) .|+1.. — obtusa, Fitt. (N. planata, Desh. N,. cornuelianu, -d'Ortiu Prodr.). L 1% — Mariæ,d Orb. (Leda Marie, d'Orb. în Prodr.) . . — subrecurva, Phill. subrecurva, d'Orb. ?n PE0GE RS Ne — albensis, &'Orb. PR RULES NE — ovata, Mant. RE SNS de Re AL +- bivirgata, Fix. APE DE PA ALES AE pecéinala, SO: LE TU CRIER Astarte gigantea, Desh . . . ... SUN De PS ES ! — numismalis, d'Orb. 21, LL — disparilis, d'Orb. TARA e RTE UE PA At HA — | laticosta, Desh . OR RS PA ON ES NPA LD LA 2 qu — Fittoni, Desh. . CR RE RE MERE Desh.). RO LAPS DRE DE EN EEE Pa à +. Cardita neccomiensis, d'Orb. SE PE Se ER LR —- EE HET + 2 er HEADER Ma it - (VIS ILE MR. À D RERO Ê SE UN LPS D —— divaricata, d'Orb . . . .|.. He hace _— fie PT EU SAT ME EMA D He DIET — ! 'rudis, Park. (7. pal | éd DeSh, ) 4 STE Re PC MERAS AE —— HORS DES ES SENS op: cle 1. Nubull ntRneSSa SON 0 LINE IL NES MER ESR ee L SURAPENS FPS RIDE |A OLA A EE — moreausa ? d'Orb. . . AA RUE NAT VAR DS EEE PRES ERP Pi —- Beaumonti , Leym , AU LENS DNS AN QU PE QUE AR de MR AA COR Re | SP PE Sd he. us marullensis, Leym ,. brielis, d'Orb. (Cucullaa || y Vs Leym.) .- Ms téocomiensis, d'Orb . . . . . Mureonc, d'Orb. .. à : . ire d'OEDi NT uris, d'Orb, (Cucullæa se uris, pat PA wréeront, d'Orh. . . . aulini, d'Orh. . . piniana? d'Orb . SE "nuelinn«, d'Orb. FRS carinata ? SW . . . its d Orb. (Cucullea nanas suleifera, Leyr | uote robinaldina, d'Orb. . . . æqualis, d’'Orb, (Modiola bipartita, Sow. in Prodr.).|.. Meroni d'Orb 4, 1.0 Icornuelianus, d'Orb . . reversus, d'Ord, runc (M. Fittoni, d’Orb. in Hraur: À. matronensis, d'Orb. ne lineatus, SO li plez, d'Orb. M. subsim= -d’Orb. in Prodr. Modiola simplex, Desh.). Hennlains, SO. . : . ! mus oblongus, d'Orb. . fa HR d'Orb . Ar ae _ diola nue à noue MOrb nn it mueliana, d'Orb ;. : . |: Le finale, Sow. (4. subra- | ec et L. comate tom ckiana, d’ Orb : : iana, 5 Te M ENS e ocomiensis, d’ Orb AUTRE ina, d'Orh. (L. ele- vgans, Duj. in Leym.) , . Leymerti, d'Orb. (Hinnites, Déléumert, Désh.). . . . Goldfussii, 1RFEQ UE PSI ONE rchiaciana, AO Del esta, Rœm . . . . . FOSSILES DE LA HAUTE-MARNE. S'HONenE EE HE HR HE HF + FETE 10/11112113|14/15 16/17} a le me | | — L& Et NY PU CE LL EN Mori 1: |: v Le ON IE SES L " PAIE MAO | k de À F. K à à Li L: TUE to 4 ne EE A à s 320 CORNUEL. =— FOSSILES DE LA HAUTE-MARNE. 41516|7|18/|9110|11112113|14|15|16| Peclen coguandianus, d'Orb. . . .|..1:.1..1.. DA AL HA À'iqu A a <: 0 si DA. | — striatopunctatus, Rœm . .|..|..|.. 4 } | — interstriatus, Leym . à Janira atava, d'Orb. : .7. à 1. .1. | — neocomiensis, d'Orb . . . .|. | — royeriang, d'Orb. . . . . alé | Spondylus Rœmeri, Desh . . . . «| _— striatocostatus, d'Orb. ‘ — complanatus, d'Orb. . .|..|.. Plicatula asperrima, d'Orb . . . -- Rœmeri, d'Orb,. . . . — carteroniana? d'Orb . .|..|. — placunea, Lamk : . . - | —_— radiola, Lamk . . . Ostrea macroptera, SOW. . « »« | — canaliculata,d'Orb(Ezxogy- ra parvula, Leym.). . |. | — arduennensis, Buv. . . + -|. — Couloni, d'Orb., (Exogyr DE HE EEFE subsinuata, Leym.) - . . —\. Leymeru) Desk): 1.5 Late — tombeckiana, d'Orb.. . . . — aquila, d'Orb. (Exogyra si- nuata, in LEYM). +. 1. — Boussingaulti.d'Orb. (Exo- gyra subplicata, Rœm, F7 DRAP à 117 PRE PS PR PNR ALLER Less AVE EE —. (indéterminée, . . . . . .|.. — rauliniana? d'Orb. . . . .|.. Anomia lævigata, Sow . . - . . .|.. BRACHIOPODES Rhynchonella depressa, d'Orb. (Te- rebratula rostrata, Leym.). . . .. . .|-.|..|°: = JO A OrDe 0e RC Re Terebratula tamarindus, Sow., (T. subtriloba, var, PEER) sr nas — moreana, d'Orb : . . .|..|. —— pseudo-jurensis, Leym.|.. — nrælonga, SOW. 4 « + |. MBDIEL ON = te) 2 ete nl? SPHA SON Lie ele semistriata, Defr. (T. suborbicularis, d'Arc. et T,biangularis,Desh. RDS UE CU MEME ET PERLE Dee Terebratella reticulata, d'Orb. . .|. — oblonga, d'Orb . . : — neocomiensis, d'Orb. ,1.. ne astieriana, d'Orb. . .1..1. Thecidea tetragona, Rœm. . . . .|.. HER + ++ FT HET BRYOZOAIRES Entalophora icaunensis, &'Orb. . .|. S 1eRs — neocomiensis, d'Orb. . . mA ere — vassiacensis, d'Orb . Le Mesenteripora neocomiensis, d'Orb.|..1..1.-|. Stomatopora granulata, Bronn , .|..1..}"-|.. _ incrassata, d'Orb. . . EEE ++ - ». . # » en CE MES EEE 00 7 CE OS COS 7 À £ SR PRÉ AT FE DOS RENE RE LT DCS af »:< - S + ie 70 Fee ‘D CRE 2 rs ne ARS LR GR DNS À GERDEN LS SA UT BED, cd UE Ve | NA L PEL TV AR AE LA RS | TS CL | SU Véce VOSTK COIN YLUGES QE GR UE TES GS ratopora subgracilis, d'Orh . . sparsa neocomiensis, &'Orb . Docs Orpi. 0, pora fassicularis, d'Orb. . binæ ziczac, d'Orb . , . . M1 depressa, d'Orb,. icea megapora, d'Orb . . . = Hunpolystoma, d'Orb . . . nopora ramosa, d'Orb. . . or irregularis, A'Orb. . . . ora heteropora, d'Orb . ulticava micropora, d'Orb. . —)\ ! tuberosa, d'Orb . . miceargracilis, d'Orb . . ... — … clementina, d'Orb. . . laria ramosa, d'Orb , . . . Den vassiacensis, d'Orb. . . Dora muletiana, d20Orb, . . icressis nodosa, d'Orb. . ECHINODERMES eopyqus subquadraius, d'Orb .|.. | Hobressr d'Orb;..1. |. PAU out/ormis, d'Orb . . . LORIE AE MEN EE spatagus neocomiensis,d'Orb. + | cordiformis, Brevn. intermedius, Ag. in d'Orn. RCA ViHardir, Dubi).:... Mablonqus, ŒOrb,.\2,.1.: urus Monimolini, Ag. . . . inites marginatus, Goldf.(écus- NPsonside—). . ). . Dee Earl prestensis, Cott. . . . … .|.. L2 o - C2 ® 0 “ .» | CRINOÏDES 4 we ( 4 rinus néocomiensis, Desor. POLYPIERS Cyathus conutus, d'Orb. (Tur- 1e binolia conulus, f | | î 4  j | | | ï | | | Hl CORNUEL. 7 FOSSILES DE LA HAUTE-MARNE. ressis ricordeana, d'Orb. . .|.. DOMMOMelT. |A 1h. 1. +: CAEN A EL 1 _ (portion de ne) DU A EION EN 6|718|91)10 n 12 13114/15116 a ls ne = 4 me | | — de ue ne DÉS | L | ; | ( ah AA se at AA ‘ ue pau ui | cn LA pes D PAC PASS . AS SEEN ot den ; ë Lol Apr RE EE PET hs : . TEE + 322 sn em | 1 Trochoseris (leptophyllia) Tombecki, de Fr A CORAN MON clavus? de Form . Rep gregaria, de Form. . dubia, de Form. . | Eugyra Cotteaui, de Form . . Favia conferta, de Form . - . . .|.. Cyathophora excavata, de Form .|. neoromiensis, de For. Séylina (nov. spec.). . . NS Asirocænia minima, de Form. a —— magnifica, de Form. . — compressa, de Form. olocænia collinaria, de Form . . Dimorphocænia crassitesta, de For. FORAMINIFÈRES Rotalia marginata, Corn. (R. sub- marginata, d'Orb.) . . . Webbina flexuosa, d'Orb . . . . . — irregularis, d'Or er Nodosaria clava, Corn. (N. sub- Cv d'Or ETES Dentalina monilis, Corn . . . . — antenna, Corn . . . . — intermedia, Corn. . . -|. —_ chrusalts, ROPR Su pa let ee Marginulina crassa, Corn. . . . .|..:|..|.. _ mutabilis, Corn 4: ‘1.151 — gr'actlès OO." lee BRL LOTR EPS aie IT: Planularia donga, Corn. (Vaginu- | lina longa, d'Orb.). .|..|.. — reticulata, Corn. {Va- inula reticulata, | AO Ir je n costata,Corn. (Planula- in. ria subcostata, à” Orb). Cristellaria lituola, Corn. . . . .|.. —— excentrica, Corn . _ voluta, Gorn. . . Operculina angularis, Corn. . Textularia spica, Corn . . . . . elongata, Gorn. Ten. subelongata, d'Orb.). Placopsilina cornueliana, Corn , . SPONGIAIRES e ° * Scyphia osranæ, Leym. . . < — subfurcata, Rœm. , - . .|. VÉGÉTAUX Plante marine: LAS ENRENMCUEE A * VÉGÉTAUX TERRESTRES | Pinus submarginata, Corn . . . . +). rhombifera,;; Corn: 155.46 he. gracils, COM 4 URI + aGspéra, COR. à Je feet: LE : 3 3 | , # É [! [ 1211314115 + Hi 4 71e ES | ‘elongata, d'Orb. (dans l’es- tuaire de Saint-Dizier ; | . marne de la période cré- me as | tu | || —— Animaux marins. . .|11|14|. Animaux d’eau douce.|..1..|..}.. Végétaux marins. . .|..|.. . COR TEL TT TL as LOL LAS «AR 9 PL CAL SANS MONO VE à PR LA UE LS LE SLA LEUR OS CRUE VAS EL CRE AE Végétaux terrestres. .|..1..1..|. : ry s'exprime dans les termes suivants; | Le département de la Haute-Marne est un de ceux qui sont le. ux connus au point de vue paléontologique. Cela doit être attri- surtout aux recherches de M. Cornuel ; depuis un demi-siècle, I of e savant confrère a poursuivi ses recherches sans relâche : je être l'interprète de la Société géologique en exprimant de la Connaissance pour ce grand travailleur, si désintéressé, qui n’a is eu d'autre but que de faire avancer la science dans son pays. li tant de fossiles que M. Cornuel a étudiés, il y en a quelques- qui ont particulièrement attiré l'attention ; ce sont, par exemple, 8 beaux palais de Lepidotus et de Pycnodus du Néocomien inférieur ai nontrent leurs curieuses rangées de dents, des coquilles d’eau uce (Unio, Paludines) qui, appartiennent, non au Wealdien, mais ocomien supérieur, et des cônes de Pin étonnamment con- dans les mêmes couches que les coquilles d’eau douce. ornuel vient de donner ces fossiles au Muséum où les géologues ront venir les étudier. | résident s'associe aux paroles de M, Gaudry et rappelle le dé- ent ayec lequel M. Cornuel a dirigé la réunion de Vassy. ecrétaire transmet la. communication suivante de MM. Coss- t Arnaud : | | Un Crucibulum campanien, Par MM. M. Cossmann et H. Arnaud. d on quitte la station de Charmant (chemin de fer d'Orléans, , 4 | 1H ] nl 39% M. COSSMANN ET H. ARNAUD. — CRUCIBULUN CAMPANIEN. 4°" fév. » une tranchée (Maine-Bardon) ouverte dans un grès fin, grisâtre, calcarifère avec : Clypeolampas ovum, Hemiaster nasutulus, Holec- typus turonensis, Salenia scutigera, S. trigonata, Ciyphosoma Cotteaui, Orthopsis miliaris, Radiolites Mauldei, etc., ces deux derniers très abondants : c’est le couronnement du Santonien. Au delà apparaissent : 4° Des calcaires marneux, jaunâtres, à silex, avec Zxogyra mathe- roniana, E. laciniata, Rhynchonella Boreaui, Lima tumida, Hippurites. M Arnaudi, base du Campanien ; FA 90 Calcaires blanchätres, fissiles, gélifs avec Æhynchonella deformis (var. globata), très petits Æemiaster, A. nasutulus junior ?, Sulema © scutigera, Cidaris subvesiculosa, Cyphosoma Arnaudi, nombreuses pla- M ques d’Astéries ; ‘4 3° Calcaire marneux bleu homogène avec Osfrea oxyrhyncha, Mi craster regularis, Pyrina petrocoriensis, etc., aboutissant au tunnel. | Au delà du tunnel de Livernant : : 4° Calcaires bleus en bancs alternativement solides ou marneux et # friables : les calcaires solides éclatent à la gelée en blocs plus ou moins volumineux et souvent, sur les faces ainsi mises à nu, mon- trent de nombreux Gastropodes, Lamellibranches et Polypiers, mal- 4 heureusement à l’état de moules ou d'empreintes : à ces fossiles sont M associés quelques Céphalopodes : Nautitus Dekayi, Ammonites syrtalis, M Baculites distans, Scaphites binodosus, etc. : quelques Brachiopodes : Rhynchonella globata, Terebratula Nanciasi, Terebratulà santonensis ; M quelques Échinides : Cyphosoma Desmoulinsi, Cott. (C. inflatum, M Arn.), €. Arnaud, €. Amehcæ, Schizaster atavus, Cardiaster granulosus, Hemiaster ligeriensis, Offaster dons etc. C'est au sein de ces calcaires qu'a été recueilli le Crucibulum ci- à après décrit. ë Au-dessus de ce niveau débutent des calcaires Habtiess plus S arénacés, à la base desquels a été trouvée Belemnitellia quadrata, et à qui annoncent le Campanien moyen. 0 Par quelques-uns des types qu'il recèle et que l’on peut qualifier g de précurseurs, le Campanien montre les premiers anneaux que RE 1 relient la Craie au terrain tertiaire. $ Frappés de l’analogie qui existe, entre quelques moules ou contre- : empreintes, recueillis dans ces calcaires du Campanien inférieur et. 4 la figure du Crucibulum Bernayi, décrit par l'un de nous dans le S numéro de juillet 4885 du Journal de Conchyliologie, nous avons. pensé qu'il serait intéressant de communiquer à la Société cette espèce nouvelle, représentant un genre que l’on n’a pas encore ren- contré avec certitude dans le Crétacé dela France, et nous profitons de 4 M. COSSMANN ET H,. ARNAUD. = CRUCIBULUM CAMPANIEN. 329 VER EN ARS GE DO GED | RADER LA RAR GEL BCE VRAIES EEE Len. RE CEDER LETTRE DEEE PERDRE DS M RS I PRÉ A M EL A EE DR M RQ EAN D LAVE PARNMES VEERALEL RE AT RS Dr D ot ns OR Cd EE Et RCE 0 À VAR NPA PENERTT VE MN EN IC OI OMR DNA A VILA SR PO TAN ALAIN LOT VEN A MARS NN. TORRES JA VA VAGUE CORRE. out Cs WPRRN TRES Genre CRUCIBULUM, Schum., 1817. | On rapporte à ce genre « les coquilles subconiques, à sommet 4 subcentral ou sublatéral, rarement spiral; à face interne munie D don. appendice en forme de cornet ; à bord libre entier, sinueux latéralement ou en avant, » (Fischer, Wan. de ann 1885, No: 757.) La synonymie de ce genre a été passablement embrouillée par adoption du genre /nfundibulum, Monfort, 1810, pour désigner les Huile que Lamarck sRpet Calyptræa, 1799 ; le véritable sens ; quilles munies dun cornet ane En fait, si l’on consulte l’ou- _vrage de Denys Montfort, on trouve que la figure du type de l’/n- éopoides, Cossm., du Bathonien (Contrib. à l'étude de . faune à étage bath, Mém. Soc. géo. 3e série, t: 1, Mém. 3,p. 304, pl. XIV, + 25, 26). !l faut donc rendre aux “nie à lame He le nom Ainier que leur avait donné Lamarck et aux RE à cornet o Crveruru que UE cornet HR de adhérent par un ie ge Bicaruts Swainson, 1840; re uen et réduit à une arquée, adbérente sur toute la longueur, en ligne droite. Ex. : tincéorium (Syn. RE Pictet et Dre issait déjà du Gault de e appartenir au groupe des Cruci- proprement dits. C. ee Cossmann. testa paululum irrequlari, imcurvata, cornuicopiæ simili, symetrica, oncentrice rugata ac subtilissimis strüs radiatim ornata; apice ) ultra marginem producto ; basi fere plana ; appendice HE sub sito, cicatricula alta, triangulart ef augustata, notato. | fundibulum représente une coquille trochiforme , _dont la base porte 326 M. COSSMANN ED H. ARNAUD. — CRUCIBULUM CAMPANIEN. qe fév Coquille de moyenne taille, dont le moule interne est formé d'un embryon conique et régulier, auquel succède subitement un évase- À ment de la surface dorsale qui, à partir de ce point, présente la trace # d’accroisserments un peu irréguliers. Sa forme généraleest recourbée comme une corne d’abondance, médiocrement élevée et symétrique par rapport à l’axe longitudinal ; sa base est presque plane et peu sinueuse. Sa surface était, autant qu’on en peut juger par lacontre- empreinte, ornée de rides concentriques, étroites assez élevées et … peu régulières, quoique très jrapprochées sur les bords: dans les intervalles de ces rides on aperçoit distinctement de fines stries rayonnantes qui n’ont pas, comme les rides, laissé de trace sur le moule interne. Le sommet de la coquille se projette en arrière, au delà du bord: le contour du profil dorsal est assez convexe vers le has de la co- quille, du côté antérieur, tandis qu’il est presque horizontal dans la partie supérieure du moule ; comme la contre-empreinte accuse, au contraire,une convexité régulière, on peut en conclure que l’épais- seur de la coquille était assez grande vers le sommet et que c’est à. cet épaississement qu'est dû l’étranglement de l’un des deux moules reproduits figure 4, L’autre moule a le sommet beaucoup plus obtus, moins projeté en arrière, ce qui donnerait à penser que l’épaississe- M ment de cette partie du test était encore plus considérable, sur À cet exemplaire. ‘à 4 Le caractère essentiel de la coquille est la da profonde, laissée, sur ces deux moules, par l’appendice en forme de cornet, qui. devait se souder très près du fond de la surface interne: Ce cornet s’attachail par un petit support transversal très mince, vers le som- met de l’angle formé par une lame repliée sur elle-même ; les deux « branches de cet angle sont très rapprochées et occupent environ les deux cinquièmes de la partie concave et postérieure du moule : en raison de la profondeur de ces cicatrices, je crois pouvoir affirmer que le cornet était assez élevé ; mais je ne puis dire s’il était lisse ou A s’il portait des stries et des sillons, comme cela existe souvent. “4 Limensions (en millimètres) : hauteur ; longueur; largeur. Moule n°1 9 21 47 Moule n° 2 40 16 45 Les proportions sont, comme on le voit assez variables, ce qui. peut tenir à l'encroûtement de la cavité interne du sommet et à la « courbure de la base de la coquille ; il faudrait se garder d’en con- - clure que l’on a affaire à deux espèces distinctes. 4 Rapports et différences. — Cette TE vient se placer à côté du: La [| d ë | | : 5 ü 4 ÿ i j son Mn a es une tue hp et non scie \ lus étroite et Feu plus profonde que ie du mue de l’espèce | connaît Pboidint que les moules, et bien que les formes soient, art et d'autre, assez variables. Ë . Hébert a aussi cité, sans la décrire, une Calyptrée de la craie e de Meudon (Mém. Soc. géol,, 2 série, t, V, 2° pRie p. 314); t-être est-ce également un Crucibulum. ement. — Livernant, commune de Charmant, Charente, étage janien inférieur, Légende des figures. PE DRE TRE FA À CR A LR D RTC CIE SCALE, À EL 2 GRAS A VS 2 SL ATA: DA V° CAM A AOL VUS | VO CERN) ES LA LEA UIR LIBRES dE BE SOS 5. — Contre-empreinte grossie 2 fois. # Vie — Forme du cornet du C. Bernayi, Cossm. (Éocène). Lu PIS #7 — Forme probable du cornet du C. Arnaud. ia + 1 À F4 ser Le foss, des terr, crét. des env. de Sainte-Croix ; 2e part. (1861-64), Le pl XOVI, Ê5, 8 | k TRUE CRUE KO CHAN ERNS A ET C EEE R RS % HER € a 4 SE FOIE 4 PS Ma Fr PROS j LATE ‘w LT PEN? AA ete RU Pr 328 R. ZEILLER. — FLORE HOUILLÈRE DANS LES PYRÉNÉES. Aer fév. ‘1 Le secrétaire donne lecture de la note suivante de M. Zeïller : Note sur des empreintes houillères recueillies par M. Gourdon dans ls Pyrénées centrales, par M. KR. Zeiller. J'ai reçu dernièrement, de M. Gourdon, par l'intermédiaire de M. de Lapparent, communication d’une petite série d'empreintes M végétales recueillies par lui au pied de la Maladetta, au lieu dit le Plan M des Étangs. Cette localité se trouve en Espagne, à peu de distanceau , sud de la frontière francaise, au-dessous du port de Vénasque, à l’ori- gine de la vallée de l’Essera. Les roches qu’on y observe, grauwackes schisteuses et schistes, ont été classées jusqu’à présent dans le ter- 4 rain de transition et rangées par M. Leymerie dans le Silurien supé- 4 rieur (4). Des entroques bien conservées y avaient été recueillies jadis 4 par Charpentier (2), et des empreintes de tiges végétales indétermi- ! nables ont été observées à peu de distance, à la Penna blanca, dans M des grauwackes schisteuses et carburées qui paraissent être le pro- M longement de celles du Plan des Étangs (3). D’autres empreintes, M également indéterminables, ont été trouvées dans la même Fe “4 par M. G. Estradère et à M. de Lapparent. Les échantillons, que M. Gourdon a pu recueillir au Plan des Étangs, sont au nombre de sept, dont quelques-uns sont rennes l d'une détermination assez précise : ces empreintes, qui se trouvent | sur des schistes noirâtres fortement micacés, comprennent : 24 Une tige de Calamite bien conservée, longue de 0,29, large d . 0% 07, présentant huit articulations, et appartenant positivement au Ë C'alamites Suckowi, Brongniart; | : ° Trois peliis rameaux le et cannelés, appartenant au genre w Calamites, mais non susceptibles de détermination spécifique; …. 4 | Un fragment d'écorce correspondant peut-être à une Lépidoden-" drée, mais indéterminable; : Un fragment de tige ou de rameau de 0"O1 de largeur, muni æ. protubérances très nettes disposées en qAGORCES qui indiqueraient | un /alona ; 700 Enfin une portion d’écorce d’une Sigillaire à côtes (sous-genre Rhy- R. tidolepis), assez mal conservée malheureusement, mais que per (1) A. Leymerie, Description géol. et paléont. des Pyrénées de la Haute-Ca ronne, Toulouse, 1881, p. 199 et 200. Atlas, pl. I, fig. 1, et pl. IL, fig. ‘2. 140 (2) De Charpentier, Essai sur la constitution géognostique des Pyrénées, Fr 1823, p. 372. (3) Leymerie, loc. cit. SÉANCE. | 329 EU 2 EPA S RS VOIRE T7 PR UE à RU OU DU ES DER LS I AREA, RAR à AUS VER: VIE CORRE AUS QU OS TOR VESTE. CSI ERCA LR ON GRR ( EDEN OA GULENS SEUL AUE CUMLENS WREENS LE LL B, eo HE pe” Fes] Le ji © = tn [ee] “E (ds bi e 5° = Ke) : S < e = (2 y] bi» Bec us © =] (#21 ADS _£ Es tA (as Le fes) Lan) G 5 +3 e ee (ee) Ua FS © En ta dE Es paul @ | de 12! Calamites No ?, SÈ bus out api la base du Houil- io. Dr au sommet . Houiller supérieur eË he jusque jee supérieur, et uissenladartentiee sinon à la . ja plus ‘| ie au moins à Ja région moyenne de cet étage. La forma- Séance du 15 Février 1886 PRÉSIDENCE DE M. COTTEAU t proclame membres de la Société : CTOR ea avocat à la cour d'appel de Nancy, à Ce spin a Paléontologie française comprenant la suite de la description des | ee _ j'avais faite du diamant dans une pegmatile, au cours de ma mission 330 CTAPER. = PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L “arvpousran. 1 Dollfus. | M. Louis ne LAUNAY, DE des mines à HOUR (Allier) aies senté par MM. Michel Lévy et Douvillé. Le Président annonce ensuite une présentation, M. Douvillé offre, au nom de M. Carnot, un exemplaire de. l'Étude sur les terrains propres à recevoir les eaux d'égout de la ville, de Paris, publiée sous les auspices de la Commission FREE d'assainissement de Paris. | M, de Rosemond présente à la Société un ouvrage intitulé : Essai d'un commentaire scientifique de la Genèse. M. Vasseur offre, au nom de M. Carez et au sien, trois noue 1 velles feuilles de la C'arte géologique générale de la France au 4/500,000°. M. Nivoit présente, de la part de M. Jannel, un exemplaire de l'É‘tude géologique de la ligne d'Hirson à Amagne. ca if À 5 ù M. Cotteau offre, au nom de M. de Loriol, une livraison de Crinoïdes du terrain jurassique, 4k Le Président annonce que M. de Lapparent fera, dans il ‘4 chaine séance, une conférence sur le niveau de la mer. F2 M. Chaper fait la communication suivante : Note sur une Pegmatite diamantifère de l'Hindoustan, | | Par M. Chaper. | Par une note ({) insérée aux comptes rendus de l’Académie des Sciences je faisais connaître, le 14 janvier 1884, la découverte que de 4882 dans l'Hindoustan. Je me proposais de publier l'ensemble de mes observations dans le Bulletin de la Société aussitôt aprè FA de cette première note, nécessairement très sommaire empêché. Dans le travail que j'ai l'honneur de soumettre aujourd'hui à L LS Société, je me suis efforcé de relater exactement toutes les circons=n (1) De la présence du diamant dans une pegmatite de l'Indoustan. + ER ER Ed TE PER ES TT RER EE TENTE LT ER D À PR PV RE TS AN ME RE PE NE TS EN A PE LE EN EN A ILE CE ER AO SE PEN FE AG NO EDEN RL NN DR LE D VLC A VV ML AREA COUR AA GR À ARE RATS ARR EUR GR DELAI ET Vi | (s DICHAPER. — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN. 334 y faire aucun choix, ni en éliminer aucune. Non pas que j'aie, ma part, aucune illusion sur la portée pratique, c’est-à-dire in- trielle, de la constatation susdite; non pas davantage que je sidère cette constatation comme un grand pas fait dans la voie qui mènera à la connaissance de la formation du diamant: mais. autres peuvent voir ce qui m'a échappé; il peut aussi se faire que jains faits, aujourd'hui isolés et sans portée possible, viennent jour à se coordonner avec les résultats de nouvelles observations ournir alors une lumière inattendue: enfin on ne peut nier que, ort ou à raison, tout ce qui touche au diamant, et surtout à son ine, soit un objet d'intérêt irrésistible même pour des hommes plus haut savoir. Or, mes observations m'ont mis en présence de its réellement nouveaux et fort imprévus : il me paraît donc que je ne saurais mieux faire que d'en donner une description détaillée | ermettant au lecteur de se figurer les choses le plus exactement e puisse Pespérer et rendant, en iout Cas, facile la vérification place pour qui en aurait ÈS eterritoire très circonserit sur lequel ont porté mes recherches tué dans le district de Bellary, tout à l’ouest de la Présidence de Madras, au sud du Naïzam, et presque sur les confins nord du isore. En partant de Madras par le chemin de fer dans la direction Bombay, et, à peu près aux deux cinquièmes du trajet, se trouve ation de Goondacul, tête de l’embranchement qui mène à ut le pays, aux environs de Bellary, est granitique et assez d'une altitude moyenne de 500 à 600 mètres. Au-dessus du à . Bellary. Il se présente sous la A d’une colline e, à flancs abrupts, presque sans aucune végétation, A s aux deux tiers de la hauteur, du côté qui regarde la ville, ne belle source d’eau vive. La colline tout entière est occupée anit gris dont est formé cette colline affecte des formes ar- tout à fait particulières dues à la manière parfaitement régu- semble être un nodule à couches concentriques accolé à ses ni 4 332 CHAPER. — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN. 45 16ve. appartenant à une de ces couches concentriques généralement minces (de 5 à 10 centimètres d'épaisseur). Ce qui est très remarquable c'est que les surfaces de moindre résistance, ou surfaces de séparation des couches, se prolongent effectivement sur de grandes étendues, jusque M dans les parties les plus dures et les moins altérées en apparence de la roche granitique ; de telle sorte que, en prenant quelque soin, on ; peut exploiter cette roche en plaques sensiblement planes, à cause. de la très grande dimension du rayon de courbure; il semble que ï l’altération atmosphérique n'ait fait que révéler une ne | préexisiante. Li; J'ai retrouvé cette même allure de granite gris en un grand sombre. 4 de points, notamment sur les bords de la Tungapatra, à Vidjaïanagar M (Hampi des Anglais), où les constructeurs des quatorzième et quin M zième siècles ont mis à profit cette tendance pour se procurer les ; matériaux desinnombrables et surprenants monuments qui subsistent encore dans les onze enceintes de la ville que les musulmans détruis | sirent au seizième siècle. +0 Le pays, ai-je dit, est plat; il est un peu raviné; on n’y rencontre (A point de matériaux de transport, à l'encontre de ce quise voit au nord de la ligne ferrée, et même dansle district de Cuddapah. Il | semble qu'une érosion puissante ait précisément nivelé ce district, \ Le granite et ses variétés apparaissent partout à fleur du sol; de. nie en temps il est remplacé par une roche gneissique; mais je n'ai pas rencontré un seul morceau de roche non cristalline dans 1 tout le territoire que j'ai exploré. Les seules roches à caractères net- tement sédimentaires que j'aie aperçues, grès et schistes anciens me e métamorphiques avec jaspe, se trouvaient à plus de trente kilomètre à l’ouest, près du lac de Darodji, à proximité de la région monta- gneuse d’où sortent la Tungapatra et ses affluents. ‘à Les pluies sont rares et torrentielles ; les eaux s’écoulent avec une extrême rapidité ; le peu qu'en peuvent retenir les sables superfciél provenant de la décomposition sur place des roches feldspathiques… 4 a bien vite disparu dans les fissures des masses sous-jacentes, Lew pavs est donc extrêmement sec: il l’est quelquefois jusqu’à la sté- rilité. C’est un de ceux qui ont été le plus cruellement éprouvés par la famine de 1874, qui a fait tant de victimes dans l’Hindoustan : aû défaut de nourriture était venu s'ajouter le manque d’eau. Les sources sont extrêmement rares, peu abondantes, et sujettes m à tarir ; Ce qui, par contraste, rend encore plus remarquable la source du mamelon de Bellary. Les habitants sont obligés de se creuser des « puits » de 10, 12 et 15 mètres de profondeur dans la roche cristal:w line pour en recueillir les suintements : cette maigre ressource esim ? à CHAPER. = PEGMATITE DIAMANTIFÉPRE DE: L'HINDOUSTAN. 339 le-même précaire et disparaît en temps de sécheresse prolongée. ais lors même qu’elle ne disparaît pas, chaque année, à la fin de la saison sèche, le niveau du liquide baisse très notablement, et la qualité en subit une telle altération qu'il devient impotable et même pestilentiel en-un grand nombre de points. A la longue, d’ailleurs, il est bien difficile que les meilleurs de ces «puits » ne deviennent pas hors d'usage. Ce ne sont pas en effet des À trous à parois plus ou moins verticales comme ceux dont nous avons abitude : ce sont de grandes excavations, presque toujours qua- ngulaires, à parois fortement inclinées, ayant un talus de 45 à 60° ‘général, très souvent taillées en échelons sur tout ou partie du P urtoür, ayant très souvent aussi une rampe d’accès en pente douce, et dont le fond, au niveau de l’eau, est un rectangle de six à douze êtres de côté. Quelquefois une paroi reste verticale de façon qu’on uisse installer une corde et un vase. Si, sur certains points des ois, la roche se montre peu cohérente, on y rapporte des assises grosses pierres taillées et superposées sans mortier. Dans cet fice béant, le vent laisse tomber tous les détritus qu’il transporte : uilles sèches et poussière, matières organiques et matières miné- . rales; des animaux y viennent s’abreuver,et parfois y meurent; aux I iTOÏS S ’accrochent des végétaux dont l'humidité du lieu favorise la le et dont les débris tombent dans les eaux; cette eau même est le 2 FE TA PE Sr DT D D À NE AP ER DM A CRE. À IE EN PLAN SI A PALIER 2 VILLES SE DES LR, SC A JF ENS ANA UE, LU ARE GEL, RARE ELECR CUS M RTL 1 + = RE à F ; mie une oution de Don. de Lo ns d'insectes et de larves qu'il est facile de se figurer, à justifie suffisamment ce que j'ai dit de La Ana de l’eau et de souillure, tous, plus ou moins rapidement, s’encombrent. près ce que j'ai vu, les Hindous n'ont guère l'habitude de ssez étendues, de iuf ou de l’exsudation d’ . sur- ées de carbonate calcaire. Ces dépôts aiteignent parfois de paisseurs et fournissent toute la chaux nécessaire aux cons- 334 CHAPER. — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN. 45 tv teau de Caroo (Afrique australe (1); mais il se présentait ici dàne” des conditions où il était, à mon avis, encore plus inattendu. : Le sol superficiel est ibraee très arénacé et peu fertile. 4 L'humus est peu abondant : cependant, dans certains fonds, la cou- ê leur de la terre est d’une teinte assez foncée, accusant la présence | d’une notable proportion de matières organiques. Mais il y a plus : un manteau superficiel de terre très chargée d'humus se présente 1 en certains endroits, et surtout aux points où le plateau est très pare | d ticulièrement horizontal. La route de Goondacul à Wajra-Karour (2), 4 et surtout la plaine au S. W.et à l'W. de ce dernier village, en « offrent de remarquables exemples. Cette couche arable est souvent épaisse et occupe d'assez vastes surfaces ; mais il est aisé de voir l'étendue et l'épaisseur en diminuent à ès orage. Elle semble être - le témoin d'une ancienne végétation forestière qui aurait couvert les plateaux, F4 3 Pour se rendre de Bellary au lieu qui devait être le centre de mon . champ de recherches, il faut reprendre le chemin de fer jusqu’à la . station de Goondacul. Une route assez convenable mène de la station” à Wajra-Karour, situé à 20 kilomètres au Sud. Le chemin est tout à | plat; le seul accident notable qu'il présenie est le haut pointement 1 de granite gris de Conacondla, s’élevant au milieu de la plaine autrefois couronné de fortifications. Tout au pied, sur le bord de hi route, du côté de l'Ouest, sourd une source pérenne assez belle. | Wajra-Karour (dont le nom signifiait, m’a-t-il été dit, village des diamants), est un village de 700 à 800 habitants, situé dans une dé pression du plateau. En remontant sur les bords de cette dépression on ne voit, du Sud au Nord en passant par l'Ouest, qu'une immense, plaine parfaitement horizontale à perte de vue. On distingue seule-" ment dans le lointain, vers le S. W., un groupe de deux ou trois collines, à 'W. un petit mamelon tout à fait isolé, et au N. le poin=u tement de Conacondla. De Goondacul à Wajra-Karour le sol état maigre, très arénacé, contenait peu d’humus, et montrait à chaque w 4 pas des plaques de calcaire concrétionné ; à l'Ouest de Wajra-Karour, « la « terre noire » est au contraire épaisse sur une longue étendue; | la roche sous-jacente est presque partout recouverte: la culture est continue ; au Sud nous retrouvons l'aspect du Nord. $ Mais, si l’on se retourne vers l'Est, la physionomie change comp | si M à æ Et (1) Note sur la région diamantifère de L'Afrique australe, p. 28. + 4 F4 (2) Les cartes AAA écriy ei Wudjar-Curroor. J'ai adopté ati des Hindous, CHAPER, — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN. 335 es où la culture est possible sont clairsemées, irrégulières, en- nêlées de rochers que la charrue contourne, pleines de cailloux, décomposition des feldspaths fournit tout à fait à la surface un peu “matière argileuse variant du gris au rouge, suivant la nature de à roche sous-jacente ; plusieurs années de repos sont nécessaires ions bien tranchées : d'un côté celle qui conserve encore le man- superficiel d’humus et de sol arable fertile; de l’autre côté celle iVa perdu et qui est désormais soumise à une érosion sans re- de. L'’empiètement de cette dernière région sur la première s'opère ne façon continue : le réseau du ravinement pluvial s'étend de en plus en plus vers l’amont, c’est-à-dire vers l'Ouest, et sur les s des sillons ainsi creusés la «terre noire » va s’amincissant, osant ainsi après chaque orage de nouvelles parcelles rocheuses ‘ion pluviale et atmosphérique. ns tous les alentours de Wajra-Karour il n'y a pas traces de lériaux de transport : le sol superficiel est exclusivement le pro- de la désaggrégation et de la décomposition de la roche sous- Partout où le travail de l’homme ou bien les racines de ie arbrisseau n’ont pas déplacé les blocs, les fragments en sont L de juxtaposition entre eux et avec la roche qui les supporte. 1e celle-ci est complètement nue et ne présente pas de blocs ss, si nr de culiure n’en ont pas brouilié la Surface, pénétrée, et qui sont généralement moins able qu'elle. compartiments de ce réseau tous les éléments plus ou moins ee la roche sont en état de juxtaposition, sauf ceux de la 336 CHAPER: — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN. 45 [Ev.… tions sont parfaitement concordantes : c’est aujourd’hui à la surface du terrain que l’on recueille les diamants. Après les orages, les gens de la basse classe, (les cordonniers), vont parcourant les champs dans 4 les endroits rocheux et non cultivés; plus la saison a été pluvieuse, surtout plus les orages ont été forts, plus ils ont de chances de faire | de fructueuses trouvaiiles. Les meilleures sont toutefois fort mo-. 4 destes, comme le déclarent tous les témoins que j'ai entendus ef seraient loin d’être rémunératrices, si le temps qu’on y consacre était autre que celui dont les gens ne savent que faire. Les roches que j'ai observées dans mes excursions quotidiennes n pendant les cinq semaines que j'ai passées sur place sont les sui- M vantes : À 4° La roche dominante est une roche amphibolique. Elle est géné- 4 ralement dure, de teinte gris foncé, et résiste assez bien aux actions " extérieures. Le grain en varie très Do aenont d’un point à un autre. Tantôt elle est à grands éléments bien distincts, et contient alors des 4 nodules d’amphibole noire et pure qui tendent à s'isoler et à se dé- tacher de la roche à cause de l’altération relativement facile de leur couche externe : tantôt les éléments noirs et blancs en sont fnement mélangés, et la pâte en est uniforme. D'une facon générale l’amphi- À bole y est plus abondante que le feldspath. L'orientation des élé- ments est rarement accentuée; l'amphibole se présente plus souvent en petites masses radiées et en cristaux très courts, qu’en cristaux M longs et bien alignés. "4 M. Fouqué, à l’inépuisable obligeance duquel je dois la détermi- « nation microscopique de toutes mes roches, y a reconnu les miné-."# raux suivants : hornblende, orthose ou microcline, oligoclase, 4 comme minéraux fondamentaux; comme minéraux accessoires : sphène, apatite, fer oxydulé, quartz, micas (noir et blanc). Y a-t-illi lieu, comme il y était porté d’après le simple examen des échan-" tillons, d'attribuer le nom de « gneiss amphibolique » aux variétés M “ne contenant pas de mica ni de quartz, et celui de « granulite » à 4 celles où manque l'oligoclase? Je ne le pense pas. Il est en effet ul fort admissible 4 priori que la parcelle soumise à l'examen micros= copique ne représente pas d’une façon exacte et complète l’échan-" tillon qui l’a fournie; et celui-ci, qui n'est qu'une infime portion d'une masse considérable, ne peut avoir la prétention de représenter … * cette masse qu’à la condition d'admettre, ou bien qu’elle soit d’une parfaite homogénéité, ou bien œue lui-même soit exactement le type « moyen » de la roche : la première condition est bien raremen 1 réalisée : quant à la seconde, quelque soin qu'on prenne pour Y. arriver, on est toujours évidemment hors d'état de rien garantir à Là _ 1886. CHAPER. — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN. 9397 . ce sujet, d'autant plus que la prétention de représenter une roche par un échantillon « moyen » suppose forcément un écart peu étendu entre les variétés extrêmes. Ce qui suit va montrer combien on en _ est loin dans le cas actuel. En un point situé à cinq ou six kilomètres de Wajra-Karour, à _V'E.S.E., au milieu d’un massif de roche grise à grain assez fin, surgit un nu elliptique d'environ 30 mètres de hauteur, 50 mètres de large et 100 mètres de long. Ce mamelon est composé d’amphibole … à peu près pure, à grands cristaux tabulaires, atteignant des dimen- L sions de deux et même trois centimètres, et d’une magnifique teinte vert foncé. À mesure qu’on s'éloigne de l’axe de ce singuiier pointe- ment, la matière se charge progressivement d'orthose d’un blanc éclatant qui tranche sur la teinte foncée de l’autre minéral, puis, à son tour et progressivement aussi, l'orthose prend une teinte rose très , marquée fort analogue à ceile des feldspaths de la roche n° 2. Il y a là un passage des plus remarquables de la roche n° 1 à la roche n° 2. Un échantillon de cette provenance a pu fort justement être | ppelé par M, Fouqué « syénite » ; la pâte ne contient en effet que e l'orthose et de la hornblende, comme minéraux principaux, €é, comme minéraux accessoires, du sphène, de l’épidote et très peu de quartz : tout au moins ce dernier minéral n'est-il pas disséminé dans la pâte, maïs localisé. J'ai rapporté de mon étude sur place la quasi-certitude que toutes s roches auxquelles appartiennent les échantilions précités se tien- ent, passent de l’une à l’autre, progressivement, comme celles du ntement amphibolique ci-dessus, et forment un seul et même ssif , que les variations de texture, de proportions dans les élé- dents constituants, de couleur, etc., n’en sont que très graduelles ou en causées par des accidents locaux comme le précédent ou par lautres de nature différente dont il sera question tout à l’heure. ici donc.une masse minérale détendue considérable et de leneur, omme, assez uniforme qui, suivant les points où l’on en prend spécimens, présente les caractères classiques de la syénite, de la ulite, du gneiss amphibolique, de l’amphibolite… :: résultats de l'étude du gisement lui-même, c'est-à-dire des 398 CHAPER. — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DÉ L'KINDOUSTAN. 15 lv. composée des quatre éléments suivants : orthose ou microcline. 1 d'un rose saumon vif, oligoclase pâle, quartz incolore, épidotes M aucune trace d’ampbhibole ni de mica., L'orthose est prédominante : M ie quartz est quelquefois en énorme proportion ; quant à l’épidote M d’un beau vert clair, elle forme dans la roche un lacis de filons et de veinules de toutes dimensions, depuis plusieurs centimètres d'é- M paisseur jusqu'à celle de simples fils à peine visibles; mais la pâte « entière en est également pénétrée sous forme de cristaux isolés, de M lamelles intercalées entre celles des cristaux de feldspath, de petites 4 masses grenues, ou d’enduits à peine perceptibles. Il semble évident que la matière à l’état fondu ait contenu un excès d’épidote qui se M soit consolidé après les feldspaths, se concentrant dans les fissures M de retrait. Le peu de continuité des veines d’épidote, leur disposition E rubannée, le fait que le quartz est d’une consolidation primitive, tout # concourt à le démontrer et à faire écarter l'hypothèse d'une infil-m tration d’épidote postérieure à la consolidation de la roche, 4 M. Fouqué considère cette roche comme une « pegmatite ». Je ne 4 vois pas trop non plus quel autre nom on pourrait lui donner. : il 3° On trouve en bien des points des lambeaux d’une roche pré- | sentant de tout autres caractères. Probablement sédimentaire méta-" morphique, elle consiste en grande partie en feldspath altéré et. quartz mélangés de mica blanc et aussi de mica noir, ce dernier al-« téré. Cette roche est généralement tendre relativement et altérable à. l’air; aussi, se voit-elle rarement à la surface; je l’ai plusieurs fois : renconirée dans mes fouilles. 4 4 Enfin en quelques points apparaissent des témoins d'une roches granitoïde composée d'orthose, de mica blanc, de mica noir, et. je quartz à laquelle M. Fouqué donne le nom de « granulite ». Les éléments sont généralement de petites dimensions : les plus grands s cristaux de feldspath ne dépassent guère 10 millimètres; la teinte € > la roche varie du gris pâle au gris noirâtre; le feldspath en est géné- ralement blanc, cependant certains cristaux et parfois tous ceux de certaines régions prennent une teinte rosée. 4 Ces quatre séries de roches appartiennent bien, et à première vue à quatre catégories distinctes. La dernière est probablement la roch iondamentale ; l’avant-dernière, la plus récente. Pour avoir une a6$ tion tout à fait sûre de l’âge relatif des deux autres il m’eût fallu plus de temps que je n’en avais à ma disposition. Toutefois, en quelq À points j’ai pu voir les deux roches en contact, notamment au ve 1 nage du pointement amphibolique précité. En ces points il est if possible de ne pas être frappé tout d’abord de la modification : qu subit le FIRE de la diorite qui devient rose comme celui del : FE L LS CHAPER. — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN. 339 p gmatite. En second lieu, on peut voir, même à l'œil nu, avec un u d'attention, que la pâte dioritique se charge d’épidote, tandis e la pâte pegmatitique ne se charge pas d’amphibole, Cela me pa- raît prouver d'une facon tout à fait suffisante que la pegmatite épidotifère est la dernière venue. . Les quatre roches se classeraient donc par ordre d'ancienneté dans l’ordre suivant : granulite, diorite amphibolique, pegmatite roprement dit; mais j'ai observé un nombre énorme de veines njection de diverses natures. C’est surtout dans les deux premières einules faisant saillie au- Fes du sable résultant de l’altération de a roche encaissante. Ces veinules sont généralement minces (2 à \centimètres d'épaisseur). Les éléments constituants sont : orthose, oclase et quartz, avec micas noir et blanc peu abondants; acces- ment, sphène et amphibole. Le quartz est quelquefois tout à ii prédominant : le grain est alors fin, la pâte est compacte. Quand se (ou le microcline) l'emporte, au contraire, la dimension staux feldspathiques augmente jusqu’à devenir considérable eurs centimètres) et ia matière tend à perdre de sa compacité. ut cas M. 1 nee signale toujours le quartz comme étant de ée D ercani les parois d’un puits creusé dans la diorite ; It accompagnée de nombreux filets d'épidote. / Pres 7 que Cette sorte dé Re 5e NL cha 340 CHAPER. — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN. 45 fév. un état de grande fluidité car les veinules sont très minces. J'ai employé la qualification « syénitique » bien que le quariz ne fasse pas complètement défaut. J'ai eu seulement l'intention, en m'en servant, de signaler la différence très apparente de cette pâte et des deux variétés précédentes. | 2° Remplissage de porphyrite andésitique et augitique. J'ai ren- contré quelques exemples de ces veinules, toutes localisées dans un espace assez étroit, et traversant la diorite; la pâte est tout à fait fine, à grain non apparent; quelques très petites mouches de pyrite se discernent à la loupe au milieu de la pâte; la diorite n’a subi aucune altération au contact de la matière d'injection qui lui est intimement soudée par l'intermédiaire d'une mince zone de couleur un peu plus pale. | Il me reste à parler du filon unique qui existe à sept ou huit kilo- mètres au S. de Wajra-Karour. Il est exclusivement quartzeux sans mélange d'aucune autre matière accessoire discernable. Il est pres- que vertical, et remplit une fente de 12 mètres de large dans la diorite. Il forme au-dessus du sol l’arête médiane d’une espèce de colline allongée de 500 à 600 mètres de long, d'environ 80 mètres de hauteur, appelée dans le pays la «montagne blanche» ; il disparaît aux deux bouts sous des éboulis, sans qu’on en puisse retrouver la à trace. Le quartz en est blanc, laiteux, assez opaque; il se divise na- 1 turellement et de la facon la plus remarquable, suivant trois plans : # l'un parallèle à Ja direction, les deux autres perpendiculaires au pre- mier, mais obliques lun à l’autre; l’un d’eux étant presque hori- # zontal. Les morceaux ainsi dissociés ont quelquefois des dimensions M énormes; j'ai vu de ces prismes complètement détachés dont les M arêtes mesuraient plusieurs mètres, et d'où l’on aurait pu tirer des tables de quartz d’un blanc éclatant de plus de cinq mètres de long sur plus de deux mètres de large (1). ‘4 Il est assurément superflu de dire que les endroits où les indi- gènes rencontrent et récoltent des diamants ne sont pas indifférem-, ment situés sur l’une quelconque des roches précitées. Ils ont à cet égard les enseignements d’une expérience peu éclairée, mais sécu- laire, qui laisse peu de place à l’erreur. En somme, on peut résumer leurs notions à ce sujet en disant que les terrains qu’ils considèrent comme les plus productifs sont ceux qui proviennent de la désagré-\ ; gation sur place de roches à grands éléments, surtout de celles où l'orthose saumon domine, et des roches élec rBiEEt la gran | (1) Des échantillons de toutes les roches précitées sont déposés dans les collec : tions de l’École des Mines et du Collège de France. ‘4 886. CHAPER. — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN, 341 dernières indications purement négatives. J'avais, avant toutes le choses, à aller le plus rapidement au but, c'est-à-dire à vérifier l’exis- » tence du diamant là où elle était alléguée. A cet effet, j'ai fait pratiquer de nombreuses fouilles dans des points les plus diversement situés par rapport aux roches sous- jacentes, mais de préférence sur les premières; nous avons, M. de Morgan, qui était mon collaborateur dans cette expédition, et moi, surveillé les extractions et le lavage des matières provenant de ces … fouilles; nous en avons opéré le triage. Le produit en a 6t6 de deux amants, deux saphirs et trois rubis. Nous avons l’un et l’autre la conviction que ces pierres provenaient bien authentiquement des matières extraites, et n’y avaient pas été introduites frauduleuse- ent : toutes ont été trouvées au moment même de l'extraction et endant la manipulation à la pioche et à la pelle ; le fastidieux et long avail du lavage et du triage n’a rien produit. On peut résumer comme il suit les résultats de ces recherches. «D'abord il n'existe pas dans tout ce territoire de matériaux de ransport à la surface du sol. Les matières meubles, toujours sableuses, qui forment la couche erficielle sont exclusivement le produit de la désaggrégation sur ace, par l’action atmosphérique, des roches sous-jacentes, L’épaisseur de roche ainsi ameublie ne dépasse guère er moyenne ; centimètres ; elle est d’ailleurs extrémement irrégulière. dans un milieu pâteux gênant la cristallisation. diamant et le corindon (de toutes teintes) se trouvent dans les id composés de feldspath rouge, c'est-à-dire fournis par la osition de la pegmatite. irait probable qu'il en existe aussi dans les grès métamor- ; au contraire, tend à faire croire qu'il ne s’en rencontre pas NA 1 RL 0: 342 CHAPER. —= PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN, 45 fee: dans les granulites fondamentales et dans les diorites amphibolifères, ! Il n'est pas possible, en l’état des connaissances acquises, de se ” prononcer sur le degré de probabilité de l'existence du diamant et du corindon dans les matières de remplissage des veines d'injection. « L'intérêt de ces résultats eût singulièrement augmenté si j'avais pu rapporter diamant et corindon dans leur gangue. Je regrette plus que personne de n'avoir pu produire et soumettre à tout-venant un pareil fait matériel supprimant tout doute et toute discussion. Les détails dans lesquels je suis entré suffisent, sans même citer les « chiffres à l'appui, à démontrer la pauvreté relative des matières gemmifères. S'il faut manipuler un cube si considérable de matières ameublies pour trouver si peu de chose, quel cube ne faudrait-il pas exploiter au moyen d'explosifs, puis casser à grands frais, pour d se procurer la même chance de trouvaille, c'est-à-dire une surface W équivalente de roche mise à nu ! À cette première considération s'ajoute ” la très grande probabilité qu'un diamant situé sur l’une des surfaces” de fracture ne fût resté fixé ni à l’un ni à l'autre des fragments; le w diamant n’adhère à aucune substance dure, même à celles qui ont . cristallisé à sa surface; à moins d'encastrement, il se fût infaillible- M ment détaché à la rupture de la roche. Je n'ai donc pas poursuivi à \ un but oue je considérais comme impossible à atteindre. En l'absence de cette preuve directe et brutalement irréfutable, je X reconnais qu'il peut légitimement rester certains doutes dans l'esprit | de ceux qui me liront. Ce sont ces doutes que je voudrais successivement examiner avant \ de terminer, afin de les bien préciser et de les limiter à une juste . valeur. S Le premier et le plus grave est celui-ci : Y a-t-il certitude que lesu gemmes, produit de nos recherches, proviennent bien des fouilles \ et n'aient pas été introduites frauduleusement? Les garanties que je crois avoir à cet égard résultent de ce qui suit : N D'abord le terrain est fincontesiablement diamantifère, au ni dans certaines de ses parties constituantes : il ne peut s'élever aucun. doute sur ce point d’une notoriété séculaire. Me plaçant done am point de vue des gens pouvant être intéressés à commettre une. fraude de cette nature, le but à atteindre eût été, non pas de me mettre en présence d'une constatation, que je pourrais qualifier de théorique, de l'existence du diamant et du corindon, maïs de m e faire croire à une richesse au moins suffisante pour m’amener à f Dr = muler des conclusions favorables à leurs desseins. Les précautions auxquelles, sous l'empire de cette cuisante préoccupation, nous ur ent insuffisantes pour nous zarantir coetre la plus facile de Jes fraudes : l'addition de quelques srains de sable à des eubes de estte matè les = ques chances de saisir au vol une malzdresse, et pouvaient, à faible degré, exercer une z2cton prévenii 4 - L _ bà quels moyens il eût fallu recourir pour supprimer d m absolue toute chance de fraude. ais il'en a été tout autrement. Les terrains déclarés les plus riches un excessif désappointement. Je ne cachais pas, en effet, dessein, mon HER impression dont la conséquence étaït ni, en fn de travail, un rapport défavorable de ma part où la ruine d espérances! longtemps caressées et La perte de sommes Er ent importantes. Peu donc présumable que la fraude se soit exercée sans aller n'au point où elle eût pu devenir productive ? Une pareille supro- L ne me parait pas soutenable, d'autant. je le répète. que les M . , à Re et mon impression préciiée en résultant ont été, ds le , connus et commun] qués 2 meneurs de l'affaire. qui acraïent sn nd doute serait rel latif au Fer de certitude 4 > celle des roches qui est la roc! veut bien se reporter aux détaik fonrax ei-desus ser k a du sol or comprendra qu'il y ait en peu de chances à ce sujet. Nos Durs ne nous fournissaient que le sable sit par la décomposition ée la roche CE La pureté, de vue, n'en pouvait être : aliérée q D par entrainement plurial grerah roches s'tmées à »s premières. st mé done, je considère comme certaine l'existence simul- u diamant eristallisé et du ecorindon non erisiallisé dans la | pesmatite épidotifère des environs de Wajra-Karour. pourquoi je me suis cru autorisé à communiquer brièvement Run des Sciences. le tj janvier 1884, par une note > den > la permission de répéter, en les complétant, les si ons qui sont, à vrai dire, st: encore celles de lexpesé EE: n Le # dans le Naïzam, se rencontre in sifs dans une peg- ET LL LA OT UN LT LDLC CL OT OT CES : p d : À ° ë . t E k | g. = E 4 | { 4 A (UD 1 E EL Loi £ pu [à î l ++ CN 0] (# (” ds [7 L 1 # . [PA Li r4 [PZ h 344 CHAPER, — PEGMATITE DIAMANTIFÈRE DE L'HINDOUSTAN, 45 fév. matite à orthose et microcline roses, fortement chargée d'épidote et de quartz, contenant également de l'oligoclase; il y est cristallisé et accompagné de corindon de teintes diverses non cristallisé ; 20 Il y a lieu d'admettre comme plus que probable que cette roche est celle qui a fourni les diamants contenus et exploités dans les dépôts de matériaux de transport de l'Hindoustan, dépôts dans les- quels tous les rapports de témoins oculaires affirment la présence da granite, sans préciser de quelle roche granitoïde il s’agit; 3° Les proportions généralement faibles, et en tout Cas variables, de la quantité d’affleurements pegmatitiques à celle des masses « rocheuses différentes expliqueraient la richesse très variable et | généralement faible, des dépôts de matériaux de transport de l'Hindoustan; 4° Le mode de formation du diamant dans la natüre paraît ne pas être unique. Il serait difficile, en effet, de concevoir une analogie sérieusement probable entre l’état de la pegmatite fluide ou molle et celui, soit de la boue aqueuse magnésienne de l'Afrique australe, soit des roches qui ont fourni le diamant à cette dernière, et :qui ne sauraient être en tout cas granitoides, puisqu'on n'y trouve pas ou fort peu de fragments de cette nature. + 5° Le diamant et le corindon ayant pu se former dans uneroche aussi ancienne que la pegmatite, on peut en trouver dans tous les ; matériaux de transport et d'érosion de tout âge provenant ou pou- vant provenir de la destruction des pegmatites, c’est-à-dire dans des grès et des quartzites avec ou sans mica, dans des argiles, dans des « poudingues, etc. ; ne 6° La présence du diamant alléguée dans les itacolumites, et reconnue dans d’autres roches sédimentaire, en compagnie de quartz cristallisé, d’apatite, de rutile, de fer oligiste, etc., ne conduit donc # pas à conclure nécessairement que le diamant soit ou un minéral de filon ou un minéral développé dans une pâte sédimentaire à Ja _ facon des staurotides, macles, eic. Ni Je terminerai par une remarque qui me paraît valoir la peine d'être notée, et qui n’aura point échappé au lecteur familiarisé avec 4 | les gîtes du diamant du Brésil et du Griqualand-West. C'est que le gisement de Wajra-Karour n’ajfourni, ni dans les roches analysées au microscope, ni dans les sables fouillés à la loupe, aucun des miné- raux qu’on s’esi habitué à considérer comme formant le cortège du diamant : rutile, anatase, fer oligiste, fer titané, hématite, zircon, 4 grenat, pyrite, vaalite, salite, etc., etc. Autant les deux sources Actuelle de la production du diamant | sont riches en minéraux divers dont un bon nombre leur sont com- » | FRE (AN: slt DE COSSIGNY, —- JURASSIQOUE MOYEN. 345 muns, autant le gisement de Wajra- -Karour est dépourvu de miné- raux accessoires; on ne trouve que le corindon et l’épidote, et ces deux font io ètement défaut au Brésil et au Griqualand- West. Ge fait, dont j'ai été moi-même fort surpris, me paraît matière à réflexion pour ceux qu'intéresse la recherche de la genèse du dia- mant. Il pourrait bien se faire que toutes ces espèces minérales, auxquelles on s’est laissé aller à attribuer le nom de « satellites » du diamant, fussent en réalité, à ce point de vue, beaucoup plus indiffé- rentes que ne le laisse entendre cette qualification. … À la suite de cette communication une discussion s'engage entre MM. Mallard, de Lapparent, Chaper, Bertrand, Munier- Chalmas et de Chancourtois. Séance du 1% Mars 1886. PRÉSIDENCE DE M. COTTEAU. » M. M« Hovelacque, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance, dont la rédaction est adoptée. _ Par suite de la présentation faite dans la dernière séance, le Pré- ‘sident proclame membre de la Société : M. JANNEz, géologue au hemin de fer de l'Est, boulevard de Strasbourg, 67, Paris, pré- senté par MM. Hébert et Nivoit. … Le Président annonce une nouvelle présentation et fait part à la ociété de la mort de : … MM. Dewrcy, Ingénieur-directeur des Mines de Saint-Bérain ; DA nine Guiscarpr, Professeur de géologie à Napies ; “ rapport de la Commission de comptabilité, M. Chaper met sous les yeux des membres présents € divers échan- jr | Note sur le J urassique moyen ef sa division en étages, | par M. J. de PE : k > ; ww A PR RONE A d' AI A 4 A, ANRT ER s EUR JX de + AP TS \ |! et Léon ; LRU EIRE . ou 4) ÿ k 18 PAT «! f 346 DE COSSIGNY, == JURASSIQUE MOYEN. A m cerne les assises comprises entre la base du Kimméridgien et les couches oxfordiennes. Les études relatives à la Carte géologique. m’ayant fournil'occasion de visiter récemment une partie des régions ! jurassiques de l’Aube et de la Haute-Marne, je vous demande la pers 4 mission de vous exposer ma manière de voir sur la question dont il s'agit. Quelques COR NT AR générales me paraissent devoir être | d'abord exposées. h La partie moyenne de la période jurassique a été particulièrement É marquée par l'apparition de ces formations qui, tant par les carac- tères lithologiques des roches qui les composent que par les fossiles spéciaux qu’elles renferment, affectent un faciès tout particulier que © l'on a désigné par ies dénominations de corallien, coralligène, ooki= thique, glypticien, mots qu'on peut FORGES comme synonymes à. quelques nuances près. 1j Ce faciès particulier a frappé tout d’abord les géologues qui, ren- 4 contrant, en des points éloignés les uns des autres, les mêmes roches Ë avec les mêmes fossiles, ont dû naturellement croire qu'ils avaient … 4 affaire au prolongement d'un même dépôt. On ne saurait donc s'étonner que même des observateurs d’une valeur hors ligne, trompés par les apparences, aient confondu autrefois des zones en 4 4 réalité très différentes. | Aujourd'hui on est, je crois, d'accord pour reconnaître que le 2 faciès coralligène (et ses diverses variétés), est spécial à d'anciens s À récifs madréporiques, analogues à ceux des mers australes actuelles. à | Les Poiypiers en ont formé la charpente. Des concrétions calcaires, 4 mélangées de débris de coraux, ont comblé peu à peu les interstices. M Les Nérinées, les Dicérates et quelques autres Mollusques, ainsi que î plusieurs espèces d’Échinides, ont trouvé, dans les anfractuosités de ne ces îles en construction, l’ensemble des conditions propres à leur existence et à leur développement, telles que profondeur conve- « nable, agitation de la mer, en même temps qu’un certain abri contre « 1 les vagues, etc. D'un autre côté, la mer, battant sans cesse les falaises en partie sous-marines qui limitaient ces récifs, en déta- É. : chait des débris qui, plus ou moins triturés et roulés, étaient. 4 entraînés et partiellement stratifiés par les courants. Ainsi s expli= quent ces couches, ou ces portions de couches, plus particulièrement appelées oolithiques ou sub-oolithiques, qui ne font pas toujours 4 partie intégrante des massifs coralligènes, mais qui s y rattachent plus ou moins et se trouvent si souvent interstratifiées avec les cn 1 sédimentaires ordinaires (1). (1) Il est assez présumable que les coraux se sont développés de préférence sur le parcours de failles qui dennaient issue, de distance en distance, à des sources | # DE COSSIGNY, —— JURASSIQUE MOYEN. 341 … I importe de remarquer que les dépôts coralligènes des anciens mps géologiques sont, comme les îles actuelles du Pacifique, sans aison entre eux. Les massifs du département du Cher, par exemple, e se relient pas à ceux de l’Yonne, et ceux-ci ne forment pas un tout vec le grand ilot que l’on observe surtout aux Riceys dans le départe- ment de l'Aube. Ce dernier massif, à son tour, ne dépasse guère la vallée de la Seine,et, de là, jusqu'aux environs de la Mothe-en-Blézy dans la Haute-Marne, on ne rencontre qu'un ensemble de couches ré- are sans rm lacunes et sans traces di formations ent dde nero à se terminer en coins. Ilest plus stable que s anciens récifs coralligènes se terminaient, comme les iles actuelles du Pacifique, par des escarpements assez abrupts; quelques obser- vations tendent à le prouver. J'ai eu, il y a déjà longtemps, l’occasion sante que je regrette de n’avoir pas fait photographier. Près de leurs immenses Polvpiers. La même hypothèse expliquerait la formation sses crayeuses, parfaitement analogues à certains dépôts de calcaire con- né, qu’on rencontre dans les alluvions anciennes: masses crayeuses qui, remplissent seulement les interstices engre les grands Fu tantôt rs à Doulaincourt (Haute- eu par 4 couches dites “doolithes mais dans lesquelles les grains ont une FEORSenT. noyenne es respectivement composés d’oolithes de toutes dimensions, depuis celles lières, dont je viens de parler, jusqu’à celles des grosses oolithes qui nt des Dicérates ou des Spongiaires. Quant aux couches dites sub-oolithi- sont celles où domine un gros sable formé de débris de coquilles plus oins arrondies par le transport, plus ou moins encroûtés et souvent mélan- véritables fines oolithes. entrée d'une carrière souterraine située au pied d’un petit escarpe- PSE 0 348 DE COSSIGNY. = JURASSIQUE MOYEN. 4 mars mis au vif une partie de la pente du talus; et là, sur une superficie A de quelques mètres carrés, on voyait d'un côté le calcaire crayeux à structure massive, qui se terminait brusquement par un contour « irrégulier mais ne s'écartant pas beaucoup de la verticale, et d'autre « part, des couches de calcaire compact avec joints presque parallèles de stratification Li venaient buier par leur tranche contre le pre. N mier massif et s’y soudaient de manière à exclure toute idée d’une” faille entre les deux formations. Ce doit être une disposition ana- à logue qui existe près de Buxières dans la vallée de la Marne. Là, 4 ainsi que M. Royer l’a fait remarquer le premier, et ainsi que j'ai pu … m'en convaincre moi-même, les coteaux de la rive droite et le fond M de la vallée sont taillés dans un massif coralligène (Oolithe de Dou- … laincourt), tandis que, sur la rive gauche, une profonde tranchée du “ chemin de fer ne montre qu'une succession de dépôts stratifés, de 8 marnes argileuses et de calcaires marneux. Or, entre la tranchée du 3 chemin de fer et l'Oolithe visible dans une petite excavation, il n'y a qu'un Eu de 150 mètres environ, dans lequel l'état de la sur- face du sol s'oppose à toute observation; d'où il résulte que la trans e. formation des deux dépôts de nature si différente s'opère dans cet : étroit intervalle. La première pensée qui vient à l'esprit est quele phénomène doit être dû à une faille; mais l'étude de la partie supé- à rieure des coteaux, de part et d’autre de la vallée montre qu’il n’en est à d rien, le massif coralligène et l’appareil marneux étant l’un et l’autre couronnés par les mêmes couches de sédiments. ‘+ Les divers massifs coralligènes n'occupent pas le même niveau _dans la série géologique et ne sont pas contemporains. Le retour . À d’un même ensemble de conditions physiques dans des localités diverses et plus ou moins restreintes a fait reparaître, à de certains Ë intervalles, les mêmes types zoologiques. Tout le monde reconnaît aujourd’hui deux niveaux approximatifs différents occupés par les 4 principaux massifs coralligènes, l’un qui comprend les Oolithes de M Bourges, de Tonnerre, des Riceys, de la Mothe; l’autre ceux de Châtel-Censoir, de Doulaincourt, de Saint-Mihiel. Mais j'ai dit : ni- veaux approximatifs, car il semble à M. Douvillé (1) que les calcaires « crayeux de Bourges sont à un niveau un peu inférieur à ceux de Ton- nerre, et rien n'établit qu’il n'existe pas entre les autres massifs des différences d'âge analogues. D'ailleurs, des formations de même na-… ture existent à des niveaux bien différents ; M. Bertrand (2) a reconnu. el 5) | (1) Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., IL, p. 4 (2) Bertrand, Jurassique supérieur entre Gr G k Saint-Claude (Bull. Soc. gédls 4 3e sér., XI, p. 164). DE COSSIGNY. -— JURASSIQOUE MOYEN. 349 . petite oolithe, renfermant fréquemment les Nérinées ordinaires … existe généralement, dans l'Aube, vers le sommet du calcaire à “ Astartes. L'Oolithe de Saucourt des géologues de la Haute-Marne se trouve au contraire entre celle de la Mothe et celle de Doulaincourt. _ Enfin d'importants dépôts coralligènes dits glypéiciens ou calcaires … grumeleux, sont encore inférieurs à l’Oolithe de Doulaincourt pro- | prement dite. Échinides, le Glypticus hieroglyphicus, Y Hemicidaris crenularis, le Cidaris florigemma, etc., que l’on a souvent cités comme fossiles Caractéristiques, sont absolument dans le même cas que les Dicérates, L les Nérinées et le C'ardium corallinum (4). La présence de ces fossiles, qui proviennent d'animaux habitant des récifs et qu'accompagnent souvent des Polypiers, est liée à un faciès particulier, faciès glypti- cien (calcaires grumeleux de MM. Royer et Tombeck); faciès qui î apparait en certains endroits, puis disparaît pour reparaître de nou- …. veau à des niveaux variables, pendant toute la période de dépôt du Jurassique moyen (2). Tandis que tous les animaux, dont il vient d’être question n’ont … habité que certains points où ils onf rencontré des conditions spé- » ciales, telles qu'une profondeur convenable de l’eau, une suffisante À agitation de la mer, une nature particulière de fond, et qu'ils ont …. reparu identiques à eux-mêmes chaque fois que des conditions sem- … blables se sont représentées, même après un assez long intervalle … de temps; d’autres animaux, notamment les Céphalopodes, qui . étaient esssentiellement nageurs, et aussi d’autres Mollusques peu . difficiles sur la nature du fond, se sont disséminés un peu partout à … chaque époque géologique. Mais ces derniers ont subi plus que les . autres l'influence des modifications survenues dans l’ensemble des (i) M. Tombeck, parlant des dépôts coralligènes les plus inférieurs, s’expri- _ mait naguère ainsi ( Bull. Soc. géol., 3° sér., I, p. 8) : « Nous avons mis hors de . doute l'existence à plusieurs niveaux de lits puissants d'Oolithes à Diceras ou de calcaires grumeleux à Cidaris florigemma »; et un peu plus loin : « On y trouve abondamment le Cidaris coronata, l'Hemicidaris crenularis, le Glypticus hiero- —… plyphicus, la Stomechinus lineatus ». À propos du sous-étage supérieur au précédent, . le même auteur disait (même lieu, p. 13) : « Au-dessous de l’Oolithe de Saucourt, “et séparé de cette Oolithe par quelques mètres de calcaire compacte, on observe un calcaire grumeleux à Cidaris florigemma ». Puis (même lieu, p. 12) : « L’Oo- lithe de La Mothe renferme abondamment le Cardium corullinum, l'Apiocrinus | royssianus, et jusqu'au Cidaris florigemma. (2) Il en est de mème des couches à Rudistes des régions méridionales, dans la période crétacée. des dépôts à faciès coralligène dans le Kimméridgien du dura. Une ts | A e e . . ° ° e ; Avant d'aller plus loin, je tiens à insister sur ce fait que certains | ke 17 Ÿ Ù LS ‘1 . ER FAL'a , PE Pal: ! + x % ÿ PA { fl 350 DE COSSIGNY. — JURASSIQUE MOYEN. je 1 j «23 climats et de l’état général du globe; et ils ont été modifiés ou rem-" placés par d’autres espèces, plus promptement que ceux de la précé- | dente catégorie (4). Les fossiles pélagiques, ou de la dernière caté- gorie, ont évidemment une plus grande valeur caractéristique que les autres; ce sont même les seuls auxquels il convient d’avoir égard lorsqu'il s’agit d'établir une division en étages, applicable non à me région spéciale mais à l’ensemble des dépôts stratifiés qui font partie. 4 de l'écorce terrestre. 4 Les formations coralligènes ont un aspect si net, si frappant, qu'il” est tout naturel qu’elles aient particulièrement attiré l'attention des. géologues, et qu’on ait été, tout d’abord, porté à les prendre pour . 5 repères stratigraphiques et à placer les limites des étages sur les | horizons qu’elles déterminent. Mais il me semble résulter de tout ce 3 qui précède que cette marche est précisément l'opposé de celle… 4 qu’il eût fallu suivre pour établir d’une manière rationnelle les zones et les étages, savoir: faire abstraction des masses coralligènes, M. ne considérant d’abord que les couches pélagiques : puis déterminer « ensuite l’âge de chaque massif corallien ou glypticien, par la recherche des couches pélagiques normales occupaïkt le même. niveau. Je crois que, du jour où on adoptera ce procédé, on verras disparaître les nombreuses anomalies qui jettent tant de confusion L dans certaines parties de la science. “4 Les régions correspondant aux parties des mers anciennes où les récifs coralliens ne se sont pas développés sont tout particulière ment propres aux études stratigraphiques; elles ne font d'ailleurs pas défaut dans la ceinture $S.E. du bassin de Paris, On peut citer la 2 vallée de la Seine aux environs de Mussy-sur-Seine, vers la limite ei départements de l’Aube et de la Côte-d'Or; les vallées de l'Aube et de. lAnjou en amont de Bar-sur-Aube et dé Clairvaux; la vallée de. l’Ource, affluent de la Seine; la petite vallée où est situé le village . de Cunfn (Aube) et où coule le ruisseau du Landion, affluent ‘4 r l’Ource. te Dans toutes les iocalités que je viens de citer, au-dessous des cou FE ches kimméridgiennes les plus inférieures, se présente le calcaire à Astartes, Parmi les noms qui ont été donnés à la division stratigra= phique dont il fait partie, j'employerai, comme paraissant le moins ; impropre, celui d’éage séquanien. Cet étage se continue inférieure ment par une série de couches calcaires, plus ou moins compactes} ; représentant le Corallien compacte de MM. Royer et Tombeck et seue L VA _ (à) C'est ce qu'a judicieusement fait observer M. de Lapparent: Traité de & CE logie, 2e édit., 2 part., livre I, section IT, chap. IL. # te 4e P. As. ue % | jé SN le * EX [1 0e E LS Roy CP Pr 5 « 4 a HA Ye ra pie 27 éd AN 4 à w 4 . ] # "is À , de M sé Lu 1.4 ne { « | Ml 368 F. SACCO. — POISSONS lies pu préonr. F mars ss Selarhe, Cuv., (de la famille des Zamnidt\ , — représentés dicancd à 40 vd deux espèces: S. marzima, Gunn, S. rostrata, Macri (qui dépassent « Far : quelquefois 12 mètres de longueur), — et de leur appareïl branchial, décrit et dessine dans leur position (Tab. Il), les rayons en question, les nommant j'anons branchiaux ou franges cornées branchiales. Ces pièces sont fixées dans les faces latérales des arcs branchiaux et sur la surface extérieure des cartilages pharyngiens inférieurs ; ils sont étroitement rapprochés, presque adhérents l’un à l’autre ; , chaque ouverture branchiaie est pourvue de cet appareil en forme ée Ê peigne qui seri à retenir les petites substances qui entrent par la bouche et passent avec l'eau à travers les ouvertures branchiales : par leur position, ces rayons rappellent beaucoup les appendices - n 2Iliformes du Pomatomus telescopium, mais ils se doivent bien dis- tinguer des appendices pubranchiaux qui se trouvent dans quelques poissons. | À la suite de ces études approfondies, on a dû naturellement dé- r 4 truire le genre Æannoveria et placer les restes sur lesquels on l'avait £ créé, non plus parmi les ae, mais parmi les Lamnidés. Or, nous voyons que M. Lawley (1), parlant de nouveau de ces rayons abon- damment trouvés dans quelques localités de la Toscane, les attribue au genre Selache et plus précisément à la S. (Æannoveria) aurata, Van Ben. Or, comme les deux épines trouvées dans les terrains tertiaires du Piémont, ressemblent beaucoup, soit aux épines fossiles décrites par 4 Hannover, de Van Beneden, de Lawley, soït à celles des espèces À vivantes de Selache, je crois pouvoir affirmer que ces restes sont pré- & cisément des fanons branchiaux de Selache (Hannoveria) aurata, Van + Ben. Toutefois, cette dénomination spécifique est encore un peu dou- Re teuse, ear elle n’est appuyée que sur des dents et sur des franges ee branchiales de ce genre. 4 Maintenant, nous remarquerons que la forme etlalongueur de ces _ fanons branchiaux varient notablement selon la place qu'ils cecu- , à pent et la longueur de l'arc qu’ils couvrent, et si nous considérons la grosseur des deux fanons que je présente, nous sommes conduits à conclure que probablement, ils étaient placés sur la corne 1odée et sur le suspensoir. Quant au terrain dans lequel furent trouvés ces restes, je dois en … dire quelques mots pour rectifier une erreur d’une importance secon- daire, mais qu'il est vrai. Il serait regrettable qu'elle restât dans BR. (4) R. Lawley. — Resti fossilé delle Selache trouvati à Ricana presso S. Luce d nelle colline pisane. — Atti della Soc. tosc. di Sc. Nat., vol. FV, fase: 10, 1839 = K "à gs à ñn d Er » EVE SV * ah “ Rx ns ; 1 î 8 $ El El î ! $ î \& À 8 L. Î Là VA à A PR EE LD TN OL HR | DRE ER SL miasler, Sp. isaster, Sp. TT ET ET L ritella ie, Br. ophora ct Bronn. Fi Cm e. S. R nes à = ."S: Las) “ee Lo & = D: RES bd © =] ve sus longirostris, Br. tula mitræformis, Br. TC D EN MEME RMI SI LI DE LES PCR (a AM SC PAR VIDE D à rm Pt ave > 54 ae ue du rs dé Ho avec dus pt ért- si ef ire da il semble s’accorder pleinement avec Clavesana, été eh en ses Fu les constructions du chemin de fer Turin . vone ; cette petite colline, reste d’anciennes érosions fluviales (4), Pieurotoma rotata, Br. _— mossile. Br. Surcula dimidiata, Brocch. Dolichotoma cataphracta, Br, Drillia srispata, San. — Alliont, Beil. Pseudotoma intorta, Brocch. —n Bonelli, Bell. Clathurella emarginata, Donox. Conus antediluvianus, Brug. Hyalea, sp. Cieodora pyramidata, Lian, Balantium braidense, Bell. Sepia verrucosa, Bell. — rugulosa, Bell. — Craverii, Bell. …— Siricta, Bell. — complanata, Bell. Plancer Sismondæw, Mev. et autres Crustacés. mporanet tn del catenc: ni A cninete Au R. Fo Lie vol. on 1884. — La valle della, re di Guneo dal Ponte dell Ola ins. K Atad. d. PRES = LXXVH, bande F, ue 1878, ( | | : dans le Pliocène inférieur typique. Sun 4 d % “s | À A à b $ , : À L Ye fil : AR À # We L “ ? ; -24 wi rer V % Æ \ (y PRE Eee vds ne \ F4 à Fe AU DURE * da " Een 4 ae LAS À ! à Fe he ARONT È de : | fra ke = ’ 4 : RAS fs à 368. A. DE LAPPARENT. — DU. NIVEAU DE LA M SH TASE » près de Mondovi, ainsi qu'avec l'argile du jardin de Roasend » (Schlier). » * De ces lignes, il résulte clairement que M. Fuchs place ei marnes du mont Capriolo, dans la partie supérieure de l’Helvétien ou dans le Tortonien, de toute manière dans le vrai Miocène, tandis qu’elles doi- vent être classées sans aucun doute dans le PH C est-à-dire En réalité, non seulement nous voyons déjà apparaître les sables jaunâtres dans la partie supérieure du mont Capriolo, sables qui constituent la base de l'Asfien ou Pliocène supérieur, mais il résulte d’un examen scrupuleux de la région environnante, que ces marnes bleuâtres fossilifères, dans lesquelles se trouvèrent les deux fanons branchiaux mentionnés, s'appuient sur des marnes à Preis- sena, sur des couches gypsifères, sur des sables, des graviers et des conglomérats, c’est-à-dire sur un ensemble assez puissant de couches qui représentent le Messinien typique, sous lequel enfin, mais seule-. ment à la distance de plusieurs kilomètres du mont Capriolo, vien- . nent à jour les marnes grises du Tortomien. M. de Lapparent fait la conférence précédemment annoncée sur le niveau de la mer. Le Niveau d° la Mer, par M. A. de Lapparent. Messieurs, Pour répondre à l’appel qu'a bien voulu m'adresser notre Prési- dent, M. Cotteau, en me demandant d’inaugurer aujourd'hui les Conférences récemment instituées par le Conseil, je me propose de traiter devant vous une question qui intéresse à la fois les topo- graphes et les Res celle de la définition précise du niveau de la mer. Pendant longtemps la siabilité et la régularité de ce niveau n’ont , pas été sérieusement mises en doute. Tandis que chacun y cherchait W avec confiance le point de départ commun de toutes les altitudes, regardées comme absolument comparables entre elles, les géologues, convaincus de la fixité de ce niveau, prenaient l'habitude d'attribuer à la mobilité de la croûte terrestre tous les déplacements observés de la part des lignes de rivage. Les oscillations lentes de l'écorce ont ainsi passé à l’état de croyance universellement répandue, Les par- tisans de la doctrine des causes actuelles ont favorisé le développe- "4 ment de cette idée, heureux d’y trouver un argument en faveur de [4 A. DE LAPPARENT. — DU NIVEAU DE LA MER. 369 | Dieu AM EAN distingué, M. ta a. avec soin ue 1 . exemples connus de la variation de lignes de côtes, les groupait sans hésiter sous la dénomination commune de bradyséismes (4), comme s’il n’y avait aucun doute sur l’analogie d’essence de ces phénomènes avec les tremblements de terre, dont ils ne différeraient que par la lenteur de leurs manifestations. _Gertes, à maintes reprises, durant l’histoire du globe, l'écorce ter- restre a donné d'incontestables preuves de sa mobilité. Les mon- ones, avec leurs dislocations sans nombre, sont là pour l'attester. Mais y a-til des raisons sérieuses de croire que les mouvements orogéniques se poursuivent encore sous nos yeux, sous la forme de dé] ‘an d'ane extrême lenteur? Les oscillations que le niveau figure? Autant de questions d’une extrême importance, qui ont fixé, ans ces dernières années, dde des savants et ont donné lieu, _ voisinage d'une ligne de relief brusque, ne peut manquer de subir _ tention qu’elles méritaient (2) et les géodésiens n’en continuërent | = Cell 2 “; La) FR Le ; ny el ï ie \ CR ET fe È Mare Et e PE TER à de Rd F4 "+ DR SE «à. lu L à eu 2 W+ à < TT p* Se ad 4e 310 Ac DE LAPPARENT. — DU NIVEAU DE LA aux * dans la seconde moitié du dix-huitième siècle, cette prentist avait ù été appliquée à la détermination de la densité moyenne de notre | planète. Or, si le fil à plomb est dévié, l'horizontale, qui luiest per- pendiculaire, doit l'être aussi. Par suite, la surface des mers, dans de une déformation, qui ia relève au-dessus de son niveau normal. Donc, théoriquement, dans une section du globe parallèle à l'équa- teur, lorsqu'elle rencontre à la fois de la terre ferme et.de la mer, la surface de cette dernière, au lieu de former un cercle parfait, doit se décomposer en une série d'éléments courbes non circulaires, relevés vers la terre et déprimés au centre des océans. Dès lors, les ellipses méridiennes, inégalement affectées par cette cause, ne peuvent pas être semblables entre elles. | Une conséquence aussi logique ne pourait échapper à Pesprit des géomètres. Laplace ne l'avait pas méconnue, comme le prouvent ses écrits et la proposition, faite par lui, de désigner, sous le nom de sphércide, l’ellipsoïde terrestre déformé par mille causes, au nombre desquelles l'auteur de la Mécanique céleste n'oublie pas de mentionner * les attractions locales. Cenendant, après avoir comparé entre elles diverses mesures d'arcs, les géodésiens parurent d'accord pour con- sidérer cette influence comme négligeable. Seul, notre compatriote Saigey, en 1842 (1), (précédé dans cette voie, paraît-il, par Rozet et Puissant), n'hésita pas à admettre que, non seulement les lignes de relief brusque, mais toutes les parties émergées devaient exercer une action sur les mers voisines. Il chercha même à évaluer cette action et calcula que le niveau de la mer, au contact des côtes, 4 devait être relevé, en moyenne, de 36 mètres en Europe, de 144 mè- tres en Asie, de 172 en Afrique, de 54 dans l'Amérique du Nord, de 76 dans l'Amérique du sud. Les idées de Saigey n ’exciièrent pas, lors de leur apparition, lat | 1 ; 4 Er pas moins à combiner . elles les mesures effectuées sous les longitudes et les latitudes les plus diverses, comme si le problème . était susceptible d'une solution rigoureuse. Seul, M. Stokes (3), en * 1849, formula, sans plus de succès, des conclusions semblables à : celles de Saigey sur la déformation des mers au voisinage des conti œ Petite physique du globe. 1 (2) Il est juste pourtant de reconnaüre qu’un de nos plus anciens confrères, M. Virlet d'Aoust, en tenait compte dans une lettre publiée en 1852 par un nie F du Mexique. (3) Cambridge Philosophical Society, VILI. - | A. DE DAPPARENT, = Du NIVEAU DE LA MER. 37 nents. Tous cés lravaux demeurèrent oubliés jusqu'en 1875, époque où M. Hann (1) fit revivre les droits de ces sagacés géomètres. Maïs ‘auparavant, un important mémoire de M. Ph. Fischer (2) Étais venu remettre én discussion la régularité de la figure du globe, DONL Fischer s'est attaché à faire ressortir le vice des calculs à l'aide désquels on à généralement procédé à la combinaison des mésurés d'ares. a montré qué l'emploi de la méthode des moindres carrés (dont il a été fait plus d’une fois abus dans les questions de physique du globe) avait pour principal effet de confondre Îles erreurs d’obser- ation avec les irrégularités propres au phénomène étudié. Analysant avec rigueur le fait de la déviation du fil à plomb, il à fait voir qu’à côté des déviations locales et exceptionnelles, dués à une saillie brusque ét facilement enregistrées, d'ordinaire, par les chservations . Séodésiques, il y en avait d’autres, plus générales, causées par le traste réciproque des masses continentales et des profondeurs pcéaniques et qui, le plus souvent, devaient passer inaperçues. Tel ait, suivant lui, lé motif pour lequel la mesure de l'arc indien avait lonné Le singulier résultat qu'on sait, c’est-à-dire que le massif de “Himalaya semblait sans action sur la direction de la verticale; résultat qui, pour le dire en passant, avait fourni prétexte aux plus tranges interprétations de la part de l’astronome.Airy. … Cherchant à évaluer l’attraction possible des masses continentales, M: Fischer arrivait à une déviation moyenne de 70 à 80 secondes arc, correspondant à une surélévation littorale de 560 à 640 mètres. résultat une fois ‘onné par le calcul, M, Fischer en a cherché érification dans les observations faites à l’aide du pendule, On 1 en 1 le Denon oscille ss vite, au niveau de la mef, (3 va at ! ll ‘4 travail (Schwankungen ce Mecresspiegels, ren a geo Le Gode n Münchèn, VIL). # ) Untersuchungen über die Gestait der Erde, ! Dante 1868. Do nr Forum 4879, p. 270, —- Cité par Penck. a Le - déformée par les attractions continentales et, quatre ans plus tard (2), _ vaux préparatoires. Plusieurs d’entre elles, en raison même de leur 312 A. DE LAPPARENT. —- DU NIVEAU DE LA MER. À® mars continents doit se traduire par une ascension moyenne de mille mètres du niveau de la mer le long des côtes. En 1873, M. Listing (1), acceptant pleinement cette manière de voir, créa le mot de géoide pour exprimer la surface ellipsoïdale il cherchait à préciser, à l’aide des observations,du pendule, l'écart possible entre le géoïde et l’ellipsoïde théorique. Il trouvait ainsi que la mer des Caraïbes et la côte nord-est de l'Amérique du sud devaient dépasser de 500 mètres le niveau sphéroïdal moyen, tandis que l'Atlantique serait déprimé de 847 mètres à Sainte-Hélène et que le Pacifique subirait une dépression de 1,309 mètres aux îles Bonin, entre ie Japon et les îles Mariannes. Mais le travail le plus important auquel la figure de la terre ait donné lieu est le Mémoire publié en 1876 par M. Bruns (3) sous les auspices de l'Institut géodésique royal de Prusse, mémoire dont une apalyse détaillée se trouve dans le ZLehrbuckh der Geophysik de M. Gün- ther. Il serait hors de propos d’en développer ici les conclusions. Disons seulement que, dans un calcul où interviennent les intégrales elliptiques, l’auteur établit qu’un continent peut provoquer des différences de plus de mille mètres entre le niveau réel de la mer et celui de l’ellipsoïde. D’après M. Bruns, toutes les mesures d’ares jusqu'ici effectuées ne peuvent être considérées que comme des tra- amplitude, ont laissé échapper les variations dues à l’attraction con- tinentaie et on ne peut attendre des résultats exacts que d’un pro- cédé qui combinerait trois catégories distinctes de mesures, confor- mément au programme suivant : La terre peut être considérée comme un polyèdre portant un grand nombre de facettes; à l’aide d'observations astronomiques et géodésiques, on peut déterminer la forme et les dimensions de chaque facette, ainsi que son inclinaison relativement à l’axe des pôles. Cela fait, un nivellement de précision donnera l’altitude des sommets du polyèdre et, par l'emploi d’une formule que M. Bruns a fait connaître, on pourra, des altitudes, déduire la distance des points correspondants à un géoïde considéré comme origine, pourvu que l’on ait préalablement déterminé l'intensité de la pesanteur aux points en question. il suffit d’'énoncer ce programme pour faire com- prendre à quel point les observations réunies jusqu'ici sont loin d'en (1) Nachr. d. K, Gesellsch. d. Wissensch., Gôttingen, 1873, p. 9. (2) Ibid., 1877, p. 749. (3) Die Figur der Erde, Berlin, 1876. A. DE LAPPARENT. — DU NIVEAU DE LA MER. 313 Fa on y parvient aisément à l’aide du pendule. Mais comment opérer sur mer? Ge serait chose facile si le bathomètre de M. Siemens pouvait donner des résultats suffisamment précis. Cet ingénieux instrument, fondé sur l'enregistrement des variations de poids d’une colonne de mercure, a été imaginé par son auteur en vue de l'éva- luation de la profondeur de la mer, En chaque point de l’océan, sur »n même parallèle supposé circulaire, l'intensité de la pesanteur est d'autant moindre que la profondeur d’eau est plus grande, car dans ce cas une portion de matière solide, de densité égale à 2,5 ou 3, est remplacée par une égale colonne d’eau de mer beaucoup moins lourde. Dès lors, la profondeur doit se traduire par une variation lans le poids du mercure. Mais il est beaucoup plus sûr de se servir du bäthomètre uniquement pour apprécier l'intensité de la pesanteur et si, en même temps, on mesure directement à la sonde la profon- due d’eau, on aura des éléments précieux pour l'évaluation de Îla forme de la surface océanique. Cette question préoccupe les physi- ens anglais, ainsi que nous le disait, il y a peu de jours, M. 3. Mur- ay, l’'éminent naturaliste du Ghutebber: et l’étude de la pesanteur ‘a l’un des premiers articles du programme des futures expéditions Maritimes. Malheureusement il ne paraît pas que l’instrament de M. Siemens soit suffisamment approprié à ce but et il nous reste à souhaiter que, d'ici là, l’habileté des constructeurs y ait pourvu. Nous aimerions à arrêter ici cel aperçu géodésique, pour passer D one aux conséquences dei oSIaees Li 2 peurs dé un des membres les plus éminents de l'Académie des Sciences | Bureau des Longitudes, M. Hi. pis a is sur ce sujet, devant Lire cette conférence, soit dans la Revue scientifique du 20 février 1886, soit le Bulletin de l'Association scientifique des 28 février et 7 mars 1886, Pas PTE % ARE Mis " À PRES | Es (ri g it PAF GE'yE À A ét nt d Ch Qt cé + A $ | As AAA, CAFNE R PAPE NORD : OR LUN TRES ke |. OU ET) PRRER TARN , dre CRAN | = ‘ # ‘ VA ce" 374 A. DE LAPPARENT. —= DU NIVEAU DE LA MER. Â% | _plus grande épaisseur et plus de densité que sous les continents. » de pesanteur sur les îles situées en plein océan, Mais il croit que cette particula- nution de la pesanteur imputable à une dépression de la esoûte ter- restre (1). » Que 7 di en face de telles affirmations, les assertions con- traires de MM. Fischer, Hanp, Listing, Bruns, Günther et autres ? Notre incompétence nous interdit de faire autre chose que de signa- ler cette contradiction formelle, en ajoutant seulement que ce n "est pas par prétérition que des travaux aussi importants que ceux des auteurs allemands cités peuvent être réfutés. Si leurs conclusions sont fausses, qu'on le démontre. Mais convient-il de paraitre les ignorer et de donner comme acquis, parmi les géodésiens, un accord qui, nous venons de la voir, serait du moins très. lin d'être una- nime ? M. Faye ne se borne pas d'ailleurs aux affirmations précitées. Reconnaissant que, théoriquement, le pendule ne devrait pas osciller de la même façon au-dessus des continents et au-dessus des mers, il admet qu’il doit y avoir « d’invisibles compensations dans la distri- bution des masses intérieures, compensaiions telles qu'une colonne de matière allant du centre vers la superficie d’un continent, fasse équilibre à toute autre colonne de matière allant du centre à la sur- face des mers. En d’autres termes, il faut qu'au-dessous des mers, il y ait une augmentation de densité capable de compenser le déficit relatif de densité des eaux marines. » De là cette conclusion qu'il faut « que la croûte terrestre ait acquis, sous les mers, une bien Quant à la cause de ce surcroît d'épaisseur, selon M. Faye, elle est * facile à trouver. On sait qu'au fond de tous les grands océans, la température de l’eau est voisine de zéro, l’eau SÉDEREE des pôles, refroidie et devenue plus dense, tendant naturellement à gagner le fond. De la sorte, la croûte terrestre, sous les mers, est constam- ment refroidie par ce contact « et comme cet état de choses dure (1) Dans une noie publiée par la Revue scientifique postérieurement à cette. r . . « * di Conférence, M. Faye a reconnu que le pendule laissait ressortir qu excès apparent . rité s'explique suffisamment par l'attraction propre de la montagne immergée M dent chaque île représente le sommet. L'éminent académicien nous semble avoir oublié ici que l'excès d'attraction a été constaté relativement aux côtes des conti- \ nents et non relativement à la surface de la mer loin de. toute portion. émergée. |: Ainsi le pendule oscille, aux îles Bonin, plus œite que sur la côte asiatique. Or, dans ce dernier cas, l'attraction propre de la terre ferme immergée est certaine- ment supérieure à celle d'une montagne conique dont le sommet seul serait men. de l’eau. Cette cause n’a donc rien à voir dans la rie et le fait de l'excès” d'attraction étant bien admis, il ne reste pour L'espliquer qu une seules bei: 14 ces d'une moindre distance au centre attirant. sr da # SD LAPPARENT. FA paie LA MER. 373 fiant, cet excès d'épaisseur expliquerait le sureroît de densité. … Déjà cette conclusion pourrait prêter à quelque contestation. S'il " À he des l'écorce ; à tel ou que, de nos jours, fe à de savants professent l’opinion que la terre est tout entière À l’état solide. % Pis en admettant, comme Durs o faisons x la suite d' blie de Beau- solidation aurait produit ? Aïnsi, l'hypothèse qui fait le fonds de la | 0 ss M: Faye, est fort loin de pouvoir s'imposer comme une ELLE dsions- la PRE Mais il ne-suffit pas de l'avoir énoncée. Il faut encore la justifier, en prouvant qu'ici, pour employer le langage de la philosophie, la cause est onde à l'effet. C'est ce que \ ré à LEONE * de his et, nous a que, dans notre con- e s’ "en . aux panne cie quotidiens de la ins is avant d'essayer de démontrer ce que nous avançons, il nous ‘utile de signaler une conséquence au moins singulière qu'en- nerait, s’il fallait l’admettre, la théorie du refroidissement ce orce par contact. ersonne: n'ignore que, si la température du fond des mers. est ine: de zéro, il est, à la surface des continents, des contrées éten- siqui sont encore moins bien favorisées. Sans parler des régions gneuses, couvertes de neiges perpétuelles, bornons-nous à érer les: plaines. de la Sibérie septentrionale et spécialement du district de lakoutsk, où règne une. température. moyenne: Lo, Eh de: ie Gette: De RE E PT ETES EE = 300 ve tons V3 rem à = =, > # ® vs ri | È È Li e 5 : | | A A, pd ty del du ï il ANA REA De Ni TARA MN ES 316 A. DE LAPPARENT. == DU NIVEAU DE LA MER. 1° mars | complètement à néant l'hypothèse que nous combattons. _ mètres; si l'on y ajoute les sédiments cambriens, siluriens, dévo- ment est fort loin d'être négligeable, c’est là surtout que l’augmen- tation d'épaisseur de l’écorce aurait dû se produire. C’est donc la que le pendule devrait osciller le plus vite. Or, jamais on n’a observé quoi ue ce soit de semblable et cela suffit, à notre sens, pour mettre Mais, à côté de cet argument de fait, il est d’autres raisons très puissantes, tirées de ce que nous connaissons relativement à la mauvaise conductibililé des roches. L'expérience a établi qu'à Paris, un changement dans la température moyenne mensuelle met trente- huit jours à se propager à travers une tranche de sol d’un mètre d'épaisseur et que, à dix mètres au-dessous de la surface, toute varia- tion thermométrique de l'air devient absolument insensible. Dans ces conditions, peut-on penser qu’un refroidissement, survenant par la surface, soit en mesure d'exercer un effet quelconque à la base de l'écorce solide ? Pour discuter cette possibilité, il faut tout d’abord se faire une idée de l'épaisseur probable de l'écorce. Or, quelque hypo- thèse que l’on accepte relativement à la constitution intérieure du globe, il est inadmissible qu’à l’époque où les glaces ont pris posses- sion des pôles, la puissance de la croûte solide n'ait pas été d’au moins vingt kilomètres. La botanique fossile nous enseigne qu’au mi- lieu des temps tertiaires, les régions immédiatement voisines du pôle arctique possédaient une riche végétation, de caractère essen- tiellement tempéré, qui cerles ne se serait pas accommodée du voisinage des glaces. Mais renonçons à nous prévaloir de cet argu- ment et, pour faire la partie belle à l'hypothèse adverse, admettons qu'on fasse remonter beaucoup plus loin la première apparition des glaces polaires. Ce ne sera toujours pas au delà de l’époque carboni- fère, où l’on sait que les mers arctiques étaient habitées par de grands polypiers constructeurs, pareils à ceux qui ne peuvent vivre, de nos jours, que dans les régions tropicales. Cela posé, si l’on tient compte de l’épaisseur habituelle du terrain de gneiss et de micaschistes, partout évaluée à plusieurs milliers de niens et carbonifères, même en ne leur attribuant qu'une petite part de la puissance qu’ils affectent dans la bande européenne, on trou- vera qu'une épaisseur totale de vingt mille mètres pour l'écorce constitue certainement une évaluation modérée. : DA. Or, rien n'est mieux démontré que la mauvaise conductibilité des M roches. Représentons-nous donc une croûte de vingt mille mètres, dont la température, d'environ deux mille degrés à la base, décroi- trait progressivement jusqu’à la surface, où elle serait de vingt mens à \ au-dessus de zéro (c'est le minimum des régions tropicales), soit une ? A. DE LAPPARENT. — DU NIVEAU DE LA MER. 347 . diminution de un degré par dix mètres. Imagine-t-on que le passage progressif de vingt degrés à zéro puisse produire, même après des millions d'années, une influence appréciable jusqu’à la base? On dira peut-être qu'en somme, notre objection porte sur la mesure probable d’une action dont le principe lui-même n'est pas … contestable et que d'autres sont libres de l’envisager différemment. Sérrons donc de plus près la difficulté et, pour cela, précisons de _ quelle manière se fait la distribution de la température à l’intérieur du globe. On sait que cette température augmente partout avec la profondeur; que le fait, absolument général, ne souffre aucune “exception; qu'il a été vérifié à la fois dans les grands souterrains (Mont-Cenis et Saint- -Gothard) et dans les sondages les plus profonds, cinquante mètres de la surface, et celui de Schladebach, près de eipzig, actuellement parvenu à dix-sept cents mètres ; enfin que les expériences, particulièrement précises, qui ont été poursuivies, “dans ces deux sondages, ont permis de fixer le taux moyen de xirémement voisin de celui qui avait été admis antérieurement sur la moins décisives. . à nrotion de la ne pour plus de un ième . “role Renversons donc le ds et, partant de cette donnée, ss ou élevée de moins di degrés à moins six dixièmes de degré. il D 1 ou parce qu'une un ue a ren- 4 tels que celui de Sperenberg, près de Berlin, poussé à douze cent HU rapprocher considérablement les courbes isogéothermes; et cela de de salure a accru la densité, De là peuvent résulter, comme: la . Une première. rien s'offre: immédiatement . nous: c'est que 378. A. DE LAPPARENT. — DU NIVEAU" DE LA mer. qe m LE aceroissement est ainsi d'un degré pour douze mètres et demi, © 'ast-à dire #ois fois plus rapide que dans: les régions: tempérées: Qu’em faut-il conclure, sinon qu'un grand froid superficiel n’agit que sur les tranches immédiatement voisines de la surface, qu'il'a pour-effet: d'y telle sorte que l'influence exercée, au delà d’une certaine profondeur, doit devenir absolument négligeable ? Si donc la pesanteur n'est pas diminuée au-dessus des océans ; si même, d’après tous les auteurs, à l’exception de M. Faye, elle y subit: une augmentation sensible, ce n’est pas à un sureroît d'épaisseur de l'écorce que ce résultat peut être attribué. La seule explication admissible est celle d’une moindre distance au cenire attirant: et, par suite, d’une déformation de la surface ellipsoïdale des mers. Voilà pourquoi on nous permettra d'appeler de tous nos vœux de nouvelles mesures d’arcs où,. suivant le programme tracé par: M. Bruns, des observations astronomiques et géodésiques devront être combinées partout avec des nivellements de précision et avec des mesures relatives à l'intensité de la pesanteur Alors seulement la question sera décidée d’une manière définitive. Jusque-là et sous la réserve des questions de chiffres, qui ne seront résolues que par: ces déterminations, nous admettrons que la surface des mers esi un géoïde, c'est-à-dire un ellipsoide déformé par l'attraction des continents. Encore cette conclusion comporte-t-elle, en toute rigueur, une restriction mécessaire, à sayoir que le géoïde lui-même est. déformé à son lLour par le défaut d'homogénéité de la masse liquide. En effet, sans parler de l'influence variable des marées, des vents et des courants, l'océan offre, dans sa température et danssa salure, des variations assez considérables. Et comme deux colonnes: liquides en libre communication doivent se faire équilibre par des poids: égeux, il faut que les mers les moins salées se tiennent, relativement au géoide théorique, à un niveau plus élevé. que celles dont l'excès: indiqué M. Bouquet de la Grye, des différences capables de s'élever à quelques rnètres et, de plus, susceptibles de changer de valeur; si la fonte des glaces ou l’affilux exceptionnel des eaux douces: vien- nent changer la composition d'un bassin maritime: Or: de: telles: différences sont pour le moins, tout à fait comparables aux dépla- cements qui ont, pu-être observés, AEpaon les- ns: Hibharrubs: dans les lignes de rivage. | | Négligeons les pourtant, dans un premier aperçu, pour ne nous: occuper icique de l’action. prépondérante des mässes-continentales. + VAT VI CRC Un LG LAS À PER LS CU GARE AE GDS A LD AE Là: un cl se sur. ne niveau de je mer, par | une varia- tion correspondante, non seulement parce que la. disposition des | Mpramions océaniques à pu changer, mais encore nés que la: résultats, casa à joie la ie à qui us aux mouye- ments propres de l'écorce et de ce qui doit être atiribué à l’attrac- tion des nouvelles lignes de relief, À Mais il n’est pas nécessaire de remonter been: à au sels de bre F0 mers, . premier rang pr être mat celles que ‘1160 le jeu qoldien des ce d’érosion, c es dire des à TD Q rs = pd + # bem (æ) En) [92 S : D © . e LS w © Le] Ke Le) © i wa [or D «nn (La cr = [œr [aol L°4] (1e) > (æ dd © Q bed (le) pd to) un Een te) D un de: du ce . as niveau de >} océan je par ure Enpstante. et DIAARAIEINE: diminution de la masse contine ss ee a Hi Fe) [er & : © Rene en Lee) en #2] (st) Le (qea) © (=) an © SE: 5 [æ ab] |æ) er el = Lip] bord (gs) en [ee (es! #4 © £a [oo Le) st] + & © [æn D be Ds LT) (æ) i ee um ce] [ol pd os Le? on j=b] 5 C (er UN (en) L LE pe Ka) ._Æ Lan] œ in © | 7 © Di a (0 "5 [ga re) [e) E © En à =] [ep] bre! © CD |æ) a e ler] Sol à + a] (an) Le Je mieux : msi sur là ti M par de se. cetie que aces qui noi onts sur ‘es terre ierme, en Rp ns va- le suivant les périodes. Une _ Des considérations analogues ont été développées par M. Croll. Maïs, à , Re Le ” EPL à à 4 Le Le VE VIRE | mL'SRO R Lat-- De: 1 à PP ' ® nl © LA y . + Kae. ù + LT s PRE 4 : F + sa Ne ei Ÿ Le . : 214 Lis É , , SRE VRTOM Sr LE € 5 =’ s ) : nt. A c f ERA Fu L QU à "ka à a, 380 A. DE LAPPARENT. — DU NIVEAU DE! LA MER. | 4e mars 2 Déjà, depuis longtemps, Adhémar a invoqué cette source de per- Re. turbations. En supposant que les périodes glaciaires alternaïent d'un hémisphère à l’autre, il a admis que, chaque fois, l'accumulation des’ glaces autour d’un pôle provoquait, à la fois, un déplacement du centre de gravité du globe et une attraction des glaces sur l'océan. 1} sans entrer ici dans l'appréciation, fort délicate, des causes qui ont produit ce qu'on appelle l'époque glaciaire, il est aisé de montrer, d'une part, que des variations, survenant dans la masse des glaces continentales, doivent entraîner des variations correspondantes, et de plus locales, dans le niveau de la mer; d'autre part, que les déplacements des lignes de rivage qui, dans les contrées du nord, ont marqué la dernière phase des temps quaternaires, peuvent rece- voir par là une explication très satisfaisante. D’après les calculs des géodésiens que nous avons cités plus. haut (1), un massif continental ayant de 420 à 550 mètres d'altitude moyenne, bordé par une mer dix fois plus profonde, entraîne pour l'horizontale une déviation de 107 secondes, dent 93 résultent du contraste de la densité de la terre ferme avec celle de l'océan, tan- dis que 14 représentent l'action propre de la masse émergée. . D'après cela, si l'on admet qu'à une certaine époque le continent en question ait supporté une épaisseur de glace égale à un kilo- mètre, ce qui représente environ 300 mètres de terre ferme d'une densité de 2,5, cette glace a dû produire une déviation propre de {1 secondes. Or, M. Fischer évalue à 8 mètres la dénivellation qui correspond à une seconde de déviation. Donc, en chiffres ronds, l'ascension du niveau de la mer, dans le voisinage du continent couvert de glace, pourrait s'élever à guatre-vingt-dir métres. 11 est vrai que cette glace représente une certaine quantité d'eau-de mer, enlevée par évaporation et dont le départ a dû produire, dans l'en- semble de la masse océanique, une certaine dépression. Mais, sans hasarder aucun calcul à cet égard, on comprend sans peine que, la diminution de la masse océanique étant générale, tandis que l'accu- mulation des glaces est locale, cette dernière doive exercer une action prépondérante. 11 ne semble donc pas douteux que, dansle « voisinage des grandes masses de glace continentale, la mer doive s'élever d'une quantité très notable. Même, de nos jours, que l'épais- È seur des glaces, en un point donné, vienne à varier de vwingf-cing mètres par siècle, ce qui n’a rien d’excessif, cela suffira pour produire, dans les lignes de rivage voisines, un déplacement de deux mètres, ne. "4 {1) Voir Penck, doc. cil., p. 30. 886. : A. DE LAPPARENT. — DU NIVEAU DE LA MER. 384 . tout à fait comparable à ce qui a pu être enregistré en Scandinavie, . depuis qu’on a commencé à étudier les variations du niveau de la mer. Encore s'agit-il là d’une déviation générale, affectant toute la … mer voisine le long d’une côte rectiligne. Maïs si cette côte est décou- » pée par de profondes échancrures, ce qui est le cas de la Norvège: n si de plus, comme dans ce pays, les glaces s'étendent sur les deux - rives d'un fjord, alors, dans l’intérieur de ce fjord, l’action attractive de la glace pourra être singulièrement exagérée et le niveau de la . mer pourra varier beaucoup entre deux points très voisins. | Ne semble-t-il pas que ces considérations trouvent une éclatante justification dans le phénomène si connu des terrasses et des-lignes lures horizontales, où l’on doit reconnaître l’action combinée de la vague et de la gelée, à un moment où la mer affleurait en ce point. _ Les terrasses et les lignes de rivage ont été étudiées avec grand Soin par divers observateurs, notamment par M. Pettersen, qui en … Ces lignes ne sont nullement liées à des niveaux déterminés. Elles euvent être tout à fait locales et fragmentaires. Sur une même île, les sont capables de constituer un ensemble assez compliqué pour e pouvoir être encadré dans aucun système, quelque hypothèse qu'on fasse sur les déplacements en masse de la terre ferme ou de ia mer. Quand on les observe dans un fiord, on remarque qu'elles sont d'autant plus hautes qu’on s’éloigne davantage de l'embouchure. De “cette façon, leur réunion forme un escalier qui monte vers l’intérieur. On est ainsi conduit à cette idée, que leur formation a marché du dedans au dehors, et qu'il a dû y avoir un abaissement graduel, con- “tinu ou par saccades, de la mer sur le rivage de laquelle ces lignes se Enfin, et c’est là un fait capital, partout il y a une relation intime ces phénomènes et l’ancienne extension des glaciers scandi- , de telle sorte qu’il est au moins logique d'établir, entre ces CRTT ADS LS à and”! À 4 É PAL AA À | PR ï +. FN Diet M à Et) au FR Fa ne LES a x HR er NU bg: + | A à | 4 ke." - NX ! Vian we DEN re | ù Ai 02 # nn ES À xt j ‘ k Auy | de < +; à ù "0 382 Au DE LAPPARENT. —— DU NIVEAU DE LA MER. 4° mars ‘44 drent jostement la partie la plus haute de là Norvège, celle qui, d'après son altitude et sa configuration, a dû porter AUbeerus le maximum de glaces. Un Le défaut absolu de concordance entre les niveaux des diverses terrasses avait été considéré autrefois comme opposant un obstacle instrmontable à l'hypothèse d’un mouvement en mässe de l'océan. fl fallait donc imaginer, dans cette partie de l'écorce terrestre, üne division en compartiments, limités par dés cassures ét dont chacun pouvait se mouvoir indépendamment de ses voisins. On vient de voir que toute cette complication s'évanouit si l'on fait intervenir l'at- traction, variable avec les localités, des glaces continentales. Maïs ce n'est pas tout et la même hypothèse rend compte d’un fait singu- lier, autrefois indiqué par Bravais et qui, jusqu'alors, n’avait NS explicable que par la mobilité de l'écorce terrestre. Dans son voyage de 1838, Bravais avait signalé, dans VAltenfiord, l'existence de deux lignes de terrasses qui, non seulement, n'étaient pas horizontales, mais encore ne demeuraient pas exactement paral- ièles l'une à l’autre, de telle sorte que la première s’abaissait de 40 mètres pour un parcours de 100 kilomètres, tandis que, pour le même intervalle, la seconde subissait un abaissement de 13 mètres seulement, En mesure d’angles, ces dénivellations correspondent respectivement à 44 et à 35 secondes. | À la vérité, on à plus d’une fois émis l'opinion que Bravais avait pu se tromper et prendre, pour une seule terrasse, des dépôts en réalité discontinus. Mais jusqu'ici, personne n’a procédé, dans l’Altenfjord, à de nouvelles mesures. Or, si l'on veut S'en tenir aux résultats obtenus par un observateur aussi précis que l'était Bravais, une seule cause paraîtra en état de les expliquer ; c'est l'attraction © des glaces, dont l'effet local a dû progressivement diminuer ; de E facon que la première ligne de terrasses devait être, Comme c'estle © cas en réalité, plus inclinée que la seconde relativement à la surface de niveau actuelle. | Le Groënland nous offre des faits analogues ; c’est-à-dire que 13 :% partie habitable de la côte occidentale à subi, depuis les temps histo- riques, des alternatives d’émersion et de submersion. Comme, dans 2 le rnème intervalle, le régime de la calotte glaciaire de cette contrée n’est certainement pas resté invariäble, il est naturel de rapprocher les deux ordres de faits et, sans recourir à des mouvements compli- à qués de l'écorce, d’ mb buer la mobilité des lignes d'affleurement de : la mer à l'inégale attraction des glaces qui, sur une épaisseur dé Ne plusieurs centaines de mètres et même nn couvrent tout l'intérieur du Groëniand. _ v La cl AL Are 1; RL LEE Ed à Cd N Ve WEST ES F STE ee ù ÆE LE conviendrait à ces districts de la Grande-Bretagne, où des coquilles marines ‘se rencontrent, au milieu de dépôts glaciaires, à d'assez ndes hauteurs au-dessus de Îla mer, aimsi qu'à ces terrasses d'Écosse dites parallel roads, et qui sont l'équivalent des lignes de rivages de la Scandinavie. PE Eu un mot, tous ces phénomènes qui, en raison de leur complica- tion, semblaient inconciliables avec l'hypothèse d’un déplacement de la masse liquide, et qui, pour cetie cause, étaient regardés … comme des arguments d’une grande force en faveur de la mobilité de l'écorce, prennent une Signification tout autre si l’on fait inter- | venir l’attraction des glaces continentales. Au lieu d’une extrême multiplicité de mouvements, faisant jouer les uns par rapport aux _ autres, comme des morceaux mal assemblés, les compartiments de | croûte solide, il n'y a plus que des déviations locales de la surface libre des mers. On comprend dès lors sans peine que, même en x points peu éloignés, les traces des anciens rivages ne se ouyent pas à la même altitude et quand on constate que partout les RS tant soit peu considérables des sens A côtes, accom- dons districts Fr l'idée les Fo Pacion able _ prend, à nos yeux Comme à ceux de M. Penck, une force ’ Do veutil dire qu'aucune autre cause n 'ait agi dans le même sens el ue celle- ci ne à rendre one de tous les mouvements rela- uant aux contrées plus méridionales, telles que la Méditerranée, énomène des terrasses y est inconnu et les déplacements rela- 384 A. DE LAPPARENT. — DU NIVEAU DE LA MER. A mars fondues internes arrivent aux volcans ; mais il est certain qu'en | s'élevant ou en s’abaissant dans ces canaux, les laves, qui sont sen- siblement plus denses que la moyenne de la croûte superficielle, ne peuvent manquer de faire varier la puissance attractive des masses continentales, Et, de fait, dès 1846, un auteur allemand, M. von Bruchhausen, cherchait à établir que, pendant une période éruptive où le Vésuve avait rejeté beaucoup de laves, le niveau de la mer, dans la baie de Naples, avait subi un exhaussement peu considérable, \ mais continu. Il est possible que certains faits d'émersion ou d'im- | mersion, constatés dans les régions volcaniques de la Méditerranée | ou du Pacifique, n'aient pas d'autre cause que celle qui vient d'être. \ indiquée et qui, d’ailleurs, doit échapper le plus souvent à toute vérification directe. En terminant, pour qu'on ne se méprenne pas sur notre pensée, nous tenons à rappeler, comme nous l'avons fait dès le début, que nous n'avons nullement voulu mettre en doute la possibilité des mouve- ments de l'écorce. Personne, plus que nous, n’est convaincu de la réalité de ces mouvements, dont les montagnes apportent la preuve indéniable. Mais nous sommes de ceux qui croient que les phéno- mènes orogéniques correspondent à des ruptures d'équilibre, surve-. nant à des intervalles éloignés et dont le jeu des phénomènes actuels ne saurait en aucune facon nous faire connaître la mesure. Ce n’est pas, selon nous, par l'effet accumulé de. lentes et minimes oscilla- tions, que les montagnes se sont formées, et c'est parce que notre conviction à cet égard est fermement enracinée, que nous avons saisi ayec empressement l’occasion de faire la lumière sur quelques- unes de ces prétendues oscillations. À nos yeux, il n'est pas un seul des déplacements de rivages, observés depuis les temps historiques, qui puisse, avec certitude, être attribué à de lents mouvements de l'écorce. Et la même conclusion s’appliquerait à la majorité, sinon à la totalité, des faits du même genre dont l'époque quaternaire nous a légué des traces. di Mais quoi qu’on puisse penser à cet égard, il nous semble aujour- … d'hui bien établi qu’il faut renoncer absolument à l’ancien dogme de la stabilité et de la régularité du niveau des mers. La forme de la surface libre de la masse océanique obéit à des influences aussi | diverses que variables et quand les relations de cette surface avec la terre ferme viennent à changer, ce n’est qu'avec une extrême pru- \ dence qu'il faut se hasarder à formuler quelque conclusion impli- souvent oubliée, que nous avons jugé opportun de rappeler nos con- # SHANCE. : 3209 | A Ja suite de cette conférence, s'engage une discussion à laquelle prennent part MM. Bertrand, de Lapparent, Parran, Gau- dry et Munier-Chalmas. Séance du 15 mars 1886. PRÉSIDENCE DE M. COTTEAU. . M. M‘ Hovelacque, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la noire séance, dont la rédaction est adoptée. : MM. Nan lieutenant d'infanterie, 29, rue de la Hucheite, à 4 de la ville de Millau (Aveyron), présenté par MM. Humbert e, ue de Blois, 1882. — Sante du 5 embre): e onsidérations sur les Echinides du terrain jurassique de la France. il ris, présenté par MM. Hébert et Munier-Chalmas; PAILRÈS, archi- ES LE to. COMMISSION DE COMPTABILITÉ. 82 969°} « 8& 969'F mp 80 &£r 0€ « « NOMANIRIE INOLIVENIHONT res 4 LE FFa PP Le LGE'E &. IFGL € OP8'T SHRALORIIE memes rare nr nn ee ee Le 89F 87 L& LSG'€ (C_-FFG'L € 000€ CO 0g « 004 G OGC F € OO0S"T « 0 (GO € OOS'I € 006 F € 00 € 00€ € OOL'II «€ 00S SHNAHYd OU RS ee S HELLHIJU 4 « e < a . e » e e ‘XNVLO Sr er ef | 7" "Y98t MIGNON 51 AE 9SSEE) UT M ns tv 1 » + °° 99Ue949 OP JUOWISIMOEUAN *"SAUIVNICUOVHLXE SHLLADANT == ‘III "AVILIAVO HELANON ANG SRELHOME = TJ} ° e « = Q e 0 a. e ° e À L e 1810, CG . e. o e . ° , e » . . e + e s e SASJAAID S9}1999Y « . » È « . - 0 e . . = . = e + s e e e e e saute} -2)0F-SN0$ S9)9100Q s9p 98818109 ‘oSerneuyo ‘49ÂOrT $ se e L e L e = — “onbrqud UONORMSUT | 9D SAANISIUIN np uonduosnos RMS Nr ne + 2 à . Zone inférieure du Wealdien constituée par des grès, quartzites et poudingues. ee Calcaire liasique. — 3. Calcaire infraliasique. — 2. Marnes irisées tria- | siques. — 1. Grès bigarrés triasiques. ; . Cette coupe montre les rapports stratigraphiques que la formation wealdienne offre dans la région, et deux de ses horizons dont j'ai pu nirôler l'existence. | Plus tard, M. G. Linares a dobtidE la même formation dans le bas- x Besaya (1) près de la côte et l’ingénieur Sanchez Lozano (2), Vallée de Cabuérniga S ï 4e + wi FR # F LPC Lg es 4! L l A FRE an VA À \ RUE Ne PONS n te à Ÿ (NE Ÿ M Re a \ 14 ti & "ah À 1 \ 406 S, CALDERON, — WEALDIEN DU NORD DE L ESPAGNE. 4 mars plus au sud dans la province de Burgos. Récemment, le mème ingé- nieur et M. Palacios ont décrit le prolongement méridional de la dite formation dans les provinces de Soviaet Logroño (4). Le terrain wealdien occupe en Espagne un grand massif et forme en outre des ilots isolés. Le massif le plus vaste couvre plus de 1,200 kilomètres carrés, sur une surface triangulaire dont les sommets se trouvent l’un dans l'établissement de Fitero, l’autre à Montenegro: de Cameros et le troisième près de Leza. Sa puissance extrêmement considérable a él mesurée directe- ment en quelques endroits où elle dépasse 1,000 mètres. D’après MM. Sanchez Lozano et Palacios, cette formation peut se partager en trois horizons, division fondée sur des caractères pétrographiques. et stratigraphiques plutôt que sur des considérations paléontolo- giques : un horizon inférieur constitué par des grès, des quartzites et. quelques schistes argileux ; un horizon moyen où des calcaires noi- râtres dominent en général, avec des intercalations de grès et de. schistes; un horizon supérieur constitué par des rochés détritiques. - où les grès bigarrés dominent. Dans la partie supérieure Ss’intercalent ns les premières couches de conglomérats de Crétacé marin. D'après ce que j'ai pu observer dans la province de Santander, on, pourrait distinguer dans la formation wealdienne de l'Espagne, les deux mêmes divisions qu'elle offre en Angleterre, les sables de Has- tings et les argiles du Weald. Se Les étages ci-dessus mentionnés surtout les calcaires et les schistes. présentent des restes fossiles consistant en Mollusques d’eau douce. On 2 trouvé deux nouveiles espèces d'Unio (U. Idubedæ, woisin de V'U. wealdensis et VU. numantinus) et d'innombrables individus du genre Paludina, parmi lesquels il y a une espèce voisine de L. elongata, de Brook, et une autre de P. fluviorum de l’île de Wight. On a trouvé- encore des restes de Cyrena (C. media?) et un reste de Chélonien, attribué au genre Æellochelus, May. Les fragments isolés de lignite. et d’autres végétaux sont très abondants, mais ils sont pour la plu- part mal conservés. M. G. Linares a trouvé une Fougère avec beau- coup d’autres restes dans le bassin du Saja. Tout l’ensemble des couches est, comme je viens de dire, forte-- ment bouleversé par des poussées latérales et superficielles, surtout. dans la province de Santander, mais il semble s’ineliner de maté rence vers le N.-E. La remarquable ressemblance minéralogique et paléontologique. du Wealdien espagnol avec celui de Kent, Sussex et Essex, fournit (1) Bol. de la Com. del Mapageol. de: España, t. XII, = ass6. ‘DE SAPORTA. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS. 407 une preuve importante en faveur de l'opinion d’une communication directe de l'Angleterre avec l'Espagne jusqu'à une époque relative- ment récente. Séance du 5 avril 1886 à PRÉSIDENCE DE M. COTTEAU M. M‘ Hovelacque, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. Abrégé de (réologie. D M. de Chancourtois offre un ouvrage intitulé : Doté rai sonné d'un système de Géographie. M. Albert Gaudry présente la note suivante de M. de Saportia. Nouveaux documents relatifs à des fossiles végétaux et à des traces d'invertébrés, associés dans les anciens ter- rains. ; Par M. le marquis de Saporta PI, XVIII, XIX, XX, XXI, XXII Lorsque je me suis élevé contre l’idée préconçue d’exclure du règne végétal une réunion de types fossiles, organisés en dépit de k leur singularité, et d’autres encore légitimement assimilables, soit à des Algues, soit à des Conifères, sous le prétexte de leur fossilisation en demi-relief et de leur analogie apparente avec des traces d'Inver- tébrés en marche, il a été loin de ma pensée de soutenir, par une exagération inverse, que ces derniers vestiges ne pussent être ren- contrés à divers niveaux de la série géognostique. Je n’ai pas hésité non plus à proclamer l'utilité d’un pareïl ordre de recherches, en même temps que la nécessité, en les poursuivant, de 5 ehene la définition des pistes états ou même des accidents physiques dus Door des ta au je des “name au np fortuit M. de Lapparent fait don à la Société d'un exemplaire de son CAR des OR , , « : ; Ft a F: F { 14 ÿ t { “ u es u 4 L v: 2, Ke: - x Ni + mot, Û w À (à s 4 ue PAPE RBPRRAUUE PEUR TS re is fs EAU f D. 21 Ru: \ D » de " À J è x A CREME Ÿ or. Ta 4 hi f : \ , ER es É nn tables organismes. de | 108 DE SAPORTA. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES RE GAMERS 2 5 wril 1] ce qui m'engage à partager ce petit travail en deux sections on para- graphes, qui tendent pourtant vers le même but, celui d'établir une distinction entre les végétaux et les vestiges de toute origine qu’on pourrait être tenté de leur adjoindre, en les prenant pour de véri- I ALGUES ET TRACES PALÉOZOÏQUES Les documents paléozoïques, dont je vais passer la revue, pro- viennent, les uns de Bretagne, les autres de la Haute-Garonne. Les premiers m'ont été communiqués par M. Slanislas Meunier et par M. Charles Barrois; les seconds, recueillis par M. Gourdon dans le Silurien, près de Bagnères-de-Luchon, appartiennent à un gisement dont la faune a été l’objet d’une étude de M. Barroïs, conçue au point de vue zoologique et sur laquelle je n'ai pas à m'expliquer ici. Dans cet ensemble je n'ai observé que deux empreintes susceptibles, par leurs caractères visibles, d'être rapporiées à la classe des Al- gues. L'une et l’autre ont été extraites du Dévonien de Bretagne (Fi- nisière) ; mais la suivante est celle dont la détermination me paraît offrir le plus de garantie. 1. — Palæochondrites Meunieri Sap. PI. XVII, fig. 1 M. Stanislas Meunier, à qui je dédie l'espèce, l'a recueillie dans les Phyliades ou Ardoises de Châteaulin, étudiées par lui avec soin et rapportées au Dévonien inférieur. M. Stanislas Meunier ajoute, dans une lelire en date du 9 mars 1886, que cette couche est peut-être M l'équivalent du terrain gédinnien de l'Ardenne et paraît être intérieure. aux schistes de la rade de Brest avec Pleurodictyum problematreum. — De son côté, M. Charles Barrois, dans sa Légende de la feuille de Chä- « teaulin, (Ext. des Ann. de la Soc. géolog. du Nord, t. XII, séance du « 48 nov. 1885, p. 49), place ces mêmes schistes ardoisiers vers la base du terrain houiller et il constate, dans l'étage qui les renferme, des alternances de conditions terrestres et marines, générales dans l'Ouest de la France, au début de l’époque carbonifère. Cette diver- gence d'opinion, quel que soit d’ailleurs le niveau réel et précis du gisement d'où provient le Palæochondrites Meunieri, ne saurait en rien affecter le point de vue tout spécial et le but purement descriptif et n paléontologique, vers lesquels est exclusivement dirigée cette note. M. Sianislas Meunier a bien voulu me communiquer, en Fé- “ vrier 4885, l'échantillon trouvé dans une excursion qui remonte à ‘4 DE SAPORTA. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS. 409 - 1884. La fig. 1, pl. XVIII, reproduit très exactement cet échantillon, qui consiste en une plaque schisteuse, de nature et de couleur ar- doisées, dont les feuillets sont très minces, très adhérents et mul- tipliés. La schistosité de la roche, due à la compression, n’a certai- nement ici rien de commun avec le mode de sédimentation. À la a surface de la plaque, qui n'est pas régulièrement plane, mais plutôt sinueuse el satinée par place, on distingue, disposées comme dans la figure, trois empreintes très délicates, assez différentes bien que ramifiées à peu près selon la même ordonnance, non pas creuses ni relevées en relief, mais visibles uniquement par suite de l'apparence | _ luisanie des ramuscules en bandelettes étroites, dont elles sont for- mées. La largeur de ces bandeleites atteint au plus un millimètre et comme la consistance polie des ramuscules à la surface, l'épais- seur étant nulle ou non appréciable, les distingue seule ' les fait “ ressortir sur le fond plus mat de la plaque ardoisée, c’est à cette par- . ticularité que l’on doit de les apercevoir; de telle sorte, qu'en faisant Ë jouer la plaque sous la lumière et selon l’ang'e d'incidence de celle- ci, les empreintes en question se détachent très nettement, soit en … clair sur un fond plus sombre, soit en noir.sur un fond plus clair. … C'est ainsi que j’ai pu les dessiner et reconnaître la parfaite régu- larité des contours, le mode de subdivision de chacune des petites frondes, enfin les caractères distinctifs quijustifient, selon moi, lat- tribution des trois empreintes à une seule espèce qu’il est très na- turel de rapporter aux Palæochondrites de Schimper ou Chondrites de l’âge paléozcïque. La plus complète et la mieux conservée des trois empreintes est “984 présentent u un sommet aténué obtus, et leut épaisseur est artout la même. Çà et là, on distingue des parties brisées et des olitions de continuité. La seconde empreinte, située entre les deux utres, est plus petite et moins complexe que la précédente; elle … s'élève sur une base grêle et allongée et la frondule étale dans le il haut des ramifications successives, opérées par dichotomie, qui rap- Ïent ce que montrent plusieurs Chondrites de l'ère secondaire. \ | la troisième empreinte, située à droite, semble cachée en ñ ve. ne: J “ ; ; > Fe ess E. SE RE + Xi ; A 7 à a "4 X % " Cf it 3 , « * * + Hi: Ar n 0 | k 2,* ’ $ 7 4 Ed v + =: FA de 4 | r 1 E RDS 1 , + 4 \ Le % Tv: \ - ny * | à r é 4 1 : à + La L 4° L À a } rs L L 6” &. Fe LOL ee < Ÿe2 OO CRT ONE it NE Ç , 1 FEV * d Us Ph, AUe v.r « Ca | LAL 1 | + Te Ê à #, FA a ve ne? È wa AÏQ DE SA?ORTA. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS.. 5 avril 1 sent les autres et paraissent terminés en un sommet atténué-obtus. L’extrême délicatesse de ces empreintes, la régularité et l'élégance de leurs subdivisions, la finesse de leurs contours empêchent, selon moi, qu'on puisse reconnaître en elles une trace ou piste analogues à celles dont le mémoire de Nathorst offre des exemples (1), et qu’il attribue soit au Goniada maculata, Orst., soit à un Rai ram- pant sur le côté. I est vrai que, selon l'observation récente dé M. le professeur Marion, d'accord avee M. Naihorst sur ce point, un petit Térébellien envasé, projetant au dehors son panache de tentacules, peut impri- mer des sillons bifurqués dans le haut. Ces fausses ramifications sont dues à ce fait que l'animal, après avoir appliqué sur: la vase l’un de ses tentacules, en relève la moitié terminale pour la placer à côté; mais alors, tous les sillons de tentacules partent à la fois d’un seul point, celui où l'animal s'est tenu blotti. lei au contraire, c’est bien réellement une plante dont le pied étroitement allongé est visible et qui émet, le long d'un axe, des ramifications elles-mêmes subdivi- sées à leur toar et disposées dans un ordre constant: Je crois donc que rien ne saurait prévaloir contre la supposition que nous avons sous les yeux les vestiges d’une algue véritable dont l'empreinte délicate, saisissable uniquement par reflet, se trouve en rapport direct avec ia consistance débile et ia faible épaisseur qui. durent caractériser ses frondes à l’état vivant. . La ressemblance de cette espèce avec le Palæochondrites fructicu- losus, Güpp., des schistes siluriens de Bohême, n’est pas moins évi- dente ; seulement, les ramuscules sont ici plus allongés, moins subdivisés et plus ascendants; j'ai été encouragé, à raison de ces différences, à proposer pour cette forme une dénomination particu- | lière, rappelant le nom du savant qui l’a découverte et dont les ré centes observations sur les Bilobites jurassiques concordent si bien avec mes opinions personnelles au sujet des Organismes problématiques. | 2, — Palæochondrites Barroisi, Sap. PI. XVIIL, fig. 2. KES J’attache à cette seconde espèce une signification un peu plus. douteuse qu’à la précédente. Notre savant confrère, M. Charles Barrois, dont elle porte le nom, en a recueilli un fragment. à l'état. F d'empreinte dans l’assise des schistes de Porsguen, à Ty-Kerneis em (1} Om Spar af nagra evertebr., nl. UE, fig. 5, et pl. IV, fig. 3. . de © apotta + C NC Pbote de Bull. Soc.Géol. de France 5 ouf 1886.) aute cr dt th. Gi À.Leuba | s /rp Becquet f Parr de S aporta del. arro01s1, Sap. ee. Dour B 7 ÿ a AUULLS", S ap. lent, & 8. Nereites fle 1. Palæochondrites Meun Lo | cylindrique, di ous ramules de Nu tige, . sestrouve comblé par un enduit ocreux dont ia couleur tranche sur hfond ardcisé de la roche dévonienne. La figure que je donne montre une portion de fronde, subüivisée plusieurs fois selon une . crdonnance dichotomique trop régulière pour ne pas dénoter un organisme, probablement d’origine végétale, et dont l'attribution au type Palæochondrites semble parfaitement fondée. ” = TRACES D'INVERTÉBRÉS SILURIENS. Silurien supérieur, peut-être même à un système intermédiaire, ant le Silurien au Dévonien le plus inférieur et opérant la transi- . du premier de ces terrains vers le second. M. Barroïis fait rquer justement, comme une particularité curieuse et instruc- . fixité de caractère de ces traces présumées, auxquelles le dat et aux unis se. adieu sans efforéi en un ci abre DAARèEES DÉCORS AOIRS, et une aussi com- Charles Barrois. — Sur ls or ‘doises à Nereites de Bourg-d'Oueil, avec , extr. des Ann. de la Soc. géol. du Dr t. XI, p. 219, séance du ? avri es SAPORTS. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS. 444 io c découverts en Dot par M. Délais. et. il le ie jo eu un out "s ci ot sur un niveau délceniaé de la région. nne, contrasterait avec la ressemblance vague que devraient CR Air ri. ù ti À Ya A a rs | # | GR ; ; « ERP TR PAS ME AU TRA à i : CRE ET Rota A SA pe £ ve Ce y +À | Eu A $ Fi 412 DE SAPORTA. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS.. 4 avril offrir entre elles des pistes imprimées sur une vase molle. En dépit À | de ces considérations, vraisemblables au premier abord, si les Néréites ou une partie d’entre elles sont reconnues comme répon- … à: dant, non pas à des animaux mous, entiers, de la classe des Anné- ne. lides, par conséquent à DAAUR ES d’un véritable organisme, mais seulement à des vestiges de progression, il faudra bien convenir que certains invertébrés et parmi eux, en première ligne, les êtres aux- quels sont dus les fossiles siluriens en question, ont été capables. de d'imprimer à la surface des fonds vaseux, soit en marchant, soit à la nage, des sillons assez précis, assez réguliers et assez uniformes dans chaque catégorie prise séparément, pour être aisément recon- nus, après avoir abouti à un moulage en relief de la trace primitive, à l’aide d’un nouveau lit de sédiment superposé. 3 La fossilisation directe de l'animal, d’abord enseveli, puis détruit, enfin reproduit en saillie (je parle ici de vraies Néréitides), cette fos- a silisation n’est pas absolument inconcevable; elle est pourtantbien in= vraisemaolable en elle-même, si l’on tient compte des circonstances 4 et des particularités que révèlent les corps fossiles en question, at- M tentivement examinés. En effet, aucune de leurs parties n’est dis= « tincte, ni définissable ; non seulement ils ne sont pas terminés, mais. È leur étendue dépasse en moyenne celle d’annélides dont le corps « aurait été conservé en entier, et dont les anneaux, les soies, les ten- Le tacules auraient dû rester visibles. Ce sont au contraire des fossiles. 2 dont les détails et les contours latéraux présentent toujours quelque chose de vague, bien que leur netteté relative soit le plus souvent remarquable, si l'on accepte l'autre hypothèse. Enfin, les sinuosités que décrivent la plupart de ces fossiles, parfaitement compatibles 4 avec les mouvements o-cillatoires qui résultent de la marche d'un M corps vivant, n’ont plus de signification s’il s’agit au contraire de l'animal entier qui ne saurait garder, en se fossilisant, une attitude aussi fidèlement calquée sur les agissements d'un être en pleine pos= session de la vie. C’est bien là ce que l’on remarque dans les échan- tillons recueillis à Luchon par M. Maurice Gourdon, et dont je vais décrire les principaux. Du reste, l'attribution à des pistes de ces « sortes de fossiles ne saurait infirmer les découvertes de M. Hinde, « relatives à des mâchoires d’annélides, trouvées en grand nombre M dans le système silurien; l'abondance de cette catégorie d'inverté: | brés dans les mers paléozoïques, ne fait que rendre plus vraisem- blable la présence des traces qu'ils auraient laissées en parcourant | la vase fine et tenace qui, plus tard consolidée, a fourni la matière des schistes ardoisiers, à la ire desquels nous les chservons DRE N Ne 886. DE SAPORTA. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS. 443 — Nereites Sedgwiekii, Murchis. Barrois, /. c., pl. IL, fig. 4. (PI. XX, fig. 1.) Le Vereites Sedywichii est une des traces siluriennes les plus répan- - dues. Signalée originairement en Angleterre par Mac-Leay, dans le . Système silurien de Murchison, ensuite par Geinitz, sous le nom de ï _M.Barrois, après ces auteurs, en a figuré, dans sa nole, un exem- … plaire dont il fait ressortir avec raison la parfaite conformité avec … … lesr Woreites Sedgwickii de Murchison et de Richter, ceux-ci prove- … nant des Vereitenschichten de Thuringe. Mon échantillon (pl. XX, fig. 1) … a la même origine que celui de M. Ch. Barrois : tous deux ont été recueillis par M. Gourdon dans le gisement de Bourg-d'Oueil et leur . identité absolue est facile à démontrer. En admettant l'hypothèse d une piste, on doit conclure que le même animal a donné naissance … à l’une comme à l’autre empreinte, et cette réflexion est également applicable à la figure de Murchison, dont M. Barrois a bien voulu * me communiquer un calque. Si j'ai tenu, malgré tout, à reproduire Véchantillon que m'avait transmis M. Gourdon, c’est alin de rendre, … avec une fidélité scrupuleuse, les détails du fossile et d’en placer le } dessin sous les yeux des membres de la Société, en même temps que … j'entreprenais de le déterminer. . | consiste en un cordon noduleux dont les replis, parfois déroulés è Dos décrivent le plus souvent des FORES à contours gé- ‘ D iivement dirigées en sens inverse l’une “A au ou bien croi- Er F faisant Det sur elles-mêmes. Sans avoir rien de précisément lion médiane, nan A d’une double ane de men amelons, obtiques par rapport à l’axe longitudinal et NE en es assez irrégulières. Ces mamelons doivent correspondre à des ts imprimés plus ou moins profondément, puisqu'il s’agit d'un Mereograpsus, cette trace a été décrite dernièrement par Richter. AÂ% DE SAPORTA. = FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS. 5 laWri moule en relief, On les voit d’ailleurs s’allonger en travers et se rap- procher les uns des autres, à l'endroit des détours, comme si lani- mal, en faisant effort à mesure qu'il changeait de direction, s'était contracté et pelotonné sur lui-même; de telle sorte que sur ces : points le cordon est plus large que sur ceux où l'animal en marche allait droit devant lui. Quant au sillon longitudinal, la figure de M. Barrois le montre plus large et mieux délimité, surtout à droite, que ne le fait mon édhantiun - mais on conçoit que ces sortes d'impressions aient pu varier sélon la taille de l’animal, selon l’ac- tivité de ses mouvements et la consistance même de la vase à la surface de laquelle il laïssait ses vestiges. À quelle catégorie d’invertébrés serait-il naturël d'attribuer une trace aussi nettement caractérisée? Je serais resté fort perplexe à d'égard d'une question ainsi posée, n’yant à invoquer d'ailieurs le bénéfice d'aucune recherche spéciale. ": en jetant les yeux sur a fig. 1, pl. I, du mémoire de M. Nathorst, je n'avais été vivement frappé de la ressemblance qu'offrent les traces représentées par cette figure, surtout celle qui se montre à gauche repliée sur telle- même, avec le Vereites Sedgwickii, tel que je viens de le décrire et iel que je le reproduis. Les traces du mémoire de M. Nathorst sont M dues au Corophium longicorne; elles ont été directement imprimées … sur le plâtre mou et sont comparables en sens inverse, c’est-à-dire en remplaçant les creux par des reliefs, à l’échantillon silurien. Elles. ‘4 ( ne diffèrent de celui-ci que par une jus grande régularité dans la disposition des traits obliques, formant talus, dont le sillon est ac- compagné. Les figures 3 et 4, page 8 du même mémoire, insérées ds dans le texte, montrent des Conioue dont les replis sont tellement \ conformes à ceux de la trace silurienne en question que,sans vouloir invoquer aucune assimilation de genre ou de tribu, je me borne à: 4 considérer comme vraisemblable l'attribution à quelque animal de à la classe des Crustacés, allié du Nereites Sedgwicki aux Corophium, ou du moins possédant les allures de ceux-ci. D'autre part, M. le professeur Marion interrogé par moi, aptèé | avoir songé à un Mollusque Gastéropode, tel que les ÜVassa, les Pur- M pura ou les Murex, pense que les Néréitides cheminant à la surface \ ) de la boue, ou même enfouies quelque peu dans la vase, laissent en \ rampant des pistes à peu près semblables, c'est-à-dire formées dun « sillon longitudinal bordé d’une double rangée d’impressions cbliques « Me ou moins nn selon les types ei les pe À et diverss € de l'attribution, os dont il importerait le ie de tour comp réside dans Porta nante des courbes et la nature des sinuos DE. SAPORTA. —— FOSS, VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS. 445 Monts par la piste, ee qui doit être sujette à peu varier dans chacune des catégories d'invertébrés, examinées séparément. 9, Nercitès Ollivantü (Murchis). Richt. Herrois, °c. pl Il ho. 3 (PI. XIX, fig. L). # _ J'ai eu sous les yeux, grâce à M. Gourdon, deux empreintes con- _cordantes, l’une légèrement creuse, l’autre moulée en relief, de . cette trace curieuse, déjà figurée par M. Barrois (fig. 3, pl. I}, de sa _: notice) et antérieurement par Murchison et M. Delgado. Murchison … l'avait nommée Vemertites Ollivanti, mais la désignation générale _ de Vereites appliquée à tontes les formes siluriennes de progression à fini par prévaloir. D’après les informations et les documents obte- . aus de M. Barrois et dont je tiens à le remercier ici, il m'a paru que _ les divers auteurs à qui nous sommes redevables de la description . du Mereites Ollivantii l'avaient mal compris et inexactement figuré. . Leur erreur est provenue de ce que les échantillons reproduits par ” eux n’avaient gardé qu’une bordure étroite et marginale, en forme de - «fin ruban», au lieu du cordon compiet et faiblement relevé en saillie Î qui déroule ses replis sinueux sur la plaque que je figure. Gelle-ci correspond au moulage en relief de la trace primitive, visible sur la . seconde-des deux plaques, qui représente une contre-empreinte de la première. Sur celte seconde plaque, que le manque d’espace m'empêche de figurer, la trace, légèrement déprimée, laisse voir les mêmes sinuosités caractéristiques et, de plus, sur un point où la piste proprement dite disparaît, on aperçoit ce filet marginal qui, dans la figure de Murchison, comme dans celle de M. Barrois, in- dique à lui seul les replis du cordon. En s’attachant à l'échantillon que je figure (pl. XIX, fig. 4), on re- “de vague et sur lequel l'examen à la loupe ne fait rien décou- “précis (1), comprend un sillon médian ou rainure longitudi- | ‘entrevoit pourtant çà et là, le long de la marge, ces petits traits transe un rayent: les minces filets des figures de Murchison et de M. Barrois, accompagné d’un double talus ou boudins latéraux, dont la RU p Me d' ty M6 pe de l’autre par un intervalle de 6 à 8 millimètres au plus. Cette struc- ture rappelle évidemment à l’esprit celle des Helminthoides de Heër, observés dans le Flysch, surtout de l’Æelminthoidu crassa, Schafh. D Il est impossible de voir, dans cette apparence fossile, autre chose qu'une piste de quelque invertébré, dont les replis se dérouleraient par un mouvement égal, semblable à celui d'un animal qui glisse en affectant une allure serpentineuse et en décrivant de nombreux dé- . tours successifs, de manière-à revenir incessamment sur lui-même. Cependant la détermination précise d’une pareille trace exigerait d'autant plus de recherches que bien des Invertébrés, parmi les Vers ou les Mollusques, peuvent donner lieu à des vestiges de même na- © ture. Dernièrement, M. le professeur Marion me faisait remarquer l’analogie qu’ils présentent avec la masse glaireuse qui constitue les M cordons nidamentaires ou frai de certains Mollusques Gastéropodes. D'autre part, les figures du mémoire de M. Nathorst ne m'ont rien ! offert de comparable à cette trace, et le champ demeure ouvert aux 1e conjectures que l’on pourrait émettre à son égard. SAPORTA. == FOSS. VÉGÉT. ÆT TRAGES D'INVERTÉBRÉS. po avri j 3. — Nereites flexilis, Sap: (PI. X VII, fig. 3). Je figure sous ce nom, sans avoir pu m'’assurer qu’elle n’ait jamais 44 été décrite, une trace ayant l'aspect d’un mince cordon. dont les si- M nuosités se déroulent, non sans analogie avec celles du MVereites Sedqwickii. Les replis sont cependant ici moins prononcés : ils dé W crivent des courbes plus élancées et plus capricieuses; ils se croisent D et s’entremêlent de plusieurs façons et toujours avec une grande nettelé, Il m'est bien difficile d'essayer quelques conjectures à pro- . et de l’attribution de cette forme. M, Marion, en la voyant, a songé | à des pistes d’Annélides Chétopodes errants. — Si l’on consulte les. figures du mémoire de M. Nathorst, déjà précité, on reconnaît que l les seules analogies, assez étroites pour attirer l'attention, sont fournies par des traces de Mollusques Lamellibranches, des genres Nucula et Montacuta (4). Gette attribution pourrait bien être la plus ‘4 rapprochée de la vérité. 210 (2) Voy. F1, Foss. Helv., p. 167, tab. 68, fig. 1-5. (1) Nueula sulcata, nn et Montaouts bidentala, Montag., pi. VI, fig. 4 et. pl. VII, fig. 1, du mémoire de Nathorst. ph +4 | D [omeon | Ba «a UC S à E = e " © RS SÈ ; Be mn Ë 7 RS cr . La DER ne ee 3 "LE #] ä eu = .Q A ns D] (es () E a. “e : U - = = î = Ab) = Êe EN : [e] CS Û Le] à d = ù : A. È. MIRE CD © Qq) je 5 ë L Ë AVE @) Fe) F k Lo 2 : , ; rs . ra (Ep S = | 5. = à | (co) an cn à : : qi 4 (ge! V” sil di. V ; Su! ni L LEE ù * à 1 MUSÉE o] LR \ l al à EUR A « = LR À CT ‘ * ‘ V $ 1 PE Dal NT PU RON * j L À : 2.0 à he” IT ut # | ; TR PNR AE ñ ve À “ ; t fr AC | N É À w a. f 1 n À . ’ à . * 1 L À: ONE « "| + “ S - Ai “ LA + — 1 , ) Ge ; La + Us J È LA : ' 2 = 0 4 Le ï Dr “ik L F2 “ . é À } Le” 0 . dy DE SAPORTA. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS. 417 4. — Neraites vermicularis, Sap. | (PL XIX, fig. 2). . M. Gourdon m'a communiqué deux plaques recouvertes de traits, parfois épars, mais le plus souvent aggiomérés et distribués alors par päiquets, un peu en éventail, comme si plusieurs d’entre eux avaient veu une origine commune. Ces traits apparaissent imprimés en creux, sur l’une des plaques, et en relief sur l’autre, représentée . pl. XIX, fig. 2. Chaque trait, pris à part, affecte la forme d’un demi- Cylindre plus ou moins ondulé et contourné, le plus souvent simple, mais d'autres fois bifurqué, et terminé par un sommet obtus. L'’exa- men à la loupe ne fait rien apercevoir ce plus précis dans les détails que ce que découvre la vue simple. Aucune ramification régulière ne aurait être saisie, ainsi qu'il arrive toujours dans les véritables C'hondrites. ‘De pareilles traces ont paru à à M. le pofesseur Marion pouvoir pro- enir d’une Aunélide Chétopode, soit du type des Térébelliens, soit de celui très voisin des Cirrhatuliens. Ces animaux, s Un en dehors de leur trou, impriment une série de traces analogues à celles qui couvrent la plaque silurienne, suit en appliquant successivement | sur la vase l'extrémité de leur corps, soit en opérant la même ma- uvre avec leur panache de tentacules. M. Nathorst, dans son mé- moire (p. 73 de la traduction française), décrit les mouvements à n ver qui er de son trou dans une HU oe a se Nues sédentaires du Traité de one de Ca. M. Nathorst a | on Dr à one des Ho Hi par l application M GES Shine 418 DE SAPORTA. —— FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERT signale sous le nom de Nereites vermicularis, qu’il les ait imprit à l’aide de son corps agité en divers sens successifs ou au moyen ses tentacules, s'écartait par la forme et:les allures des Goniada ne faisait même probablement pas partie des Annélides errantes : Néréidées. En résumé, au moyen des ARACTDIQNE qui précèdent, caractères qui leur sont propres et que, si elles ont pu dans certai cas être prises pour des Algues, c'est toujours à raison de leur con. servation imparfaite et d’une coïncidence morphologique tenañ DECO fruste ou à la faible NES des échanpeons PODVARe Ü deux catégories possède une symétrie qui manque à l'autre. Don - mifications que présentent certaines pistes sont artificielles, si lo D peut s'exprimer ainsi; elles proviennent de l'application répétée. de % mas paies où A Lun w mobiles ; mais cette ramification Run a chez la Med à la nature même de A par conséquen eile ne saurait donner lieu à un ensemble symétriquement conçu partir de la base du fossile ramifé, comme le montre le Palæochon: drites des ardoises de Châteaulin. — Les pistes, de leur côté, affectent ; une symétrie qui leur est propre et que les végétaux ne DOS SdS pas. Cette symétrie tient en premier lieu à la distribution régulià des parties appliquées successivement contre la vase et qui som elles-mêmes disposées, chez l'animal qui se meut, d’après une < donnance destinée à reparaître inévitablement dans la piste; mai elle tient encore à cette circonstance que la trace imprimée par nimal en marche est nécessairement en rapport avec la nature ses mouvements de reptation ou de locomotion. Ces mouvements opérés d’une façon plus ou moins lente chez les Invertébrés, sont presque toujours (ou du moins avec des variations secondaires dot % l'amplitude reste à définir) semblables à eux-mêmes à l’intérieur chaque type ou de chaque catégorie de types zoologiques, puisqu dépendent en définitive de l’organisation et qu'ils ont en elle I raison d'être. De là une symétrie et des caractères distinctifs. sités, en effet, les courbes et les replis, les plus capricieux en 4 pr rence, ne s'exécutent pas sans règle ni mesure; et lorsqu'un s’'avance d’un endroit vers un autre ou simplement qu'il ma 9) Ê * v k” het ser 1,1 Fe c*] à l3 Li LA ia FNTAN VAE? PE D OUR HR à PORTA. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTEBRÉS. #19 nage ut lui, que les détours qu’il suit soient inextricables ou si qu'au contraire il s’écarte peu de la ligne droite, dans tous les cas, son allure sert à le caractériser et doit, à titre d’élément indispen- sable, entrer en ligne de compte dans l'appréciation des traces c’est bien ce que les Nercites Sedgwicki, Ollivaniiet flexilis viennent e nous faire voir, l'allure des Invertébrés en marche, loin d’être “it ou d'avoir abouti à des résultats insigniñants, a donné nais- . VÉGÉTAUX ET PISTES TERTIAIRES FOSSILISÉS DANS UNE MÊME ASSISE sse d’eau douce qui fait Lule de fi DrRG NU od moyen De du Gard où _. « vien » de Dumas. Là ont été est donc par erreur que dans l'explication des planches (p. 96 de ce Mémoire), il U qu Let “4 ie sont a comme trouvées à ER près PE): (Ne: * AL à WE . : Lie À 5% ji à La Far na à À | : OR he N'y o DE? : | a 3 ; £a + % + ! \ À 2 OPEN L'ORUCENNES 12 17 NE # Xi AL US CAES A TRE à à # RE) A Fox 8 # 1 à \ Li Le Re FA L î # LA LAN di l 420 DE SAPORTA. — FOSS. VÉGÜT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS. 5 avril " meni d'Uzèz : Aubussargues et Garrigues, situés dans le canton de Saint-Chaptes. Immédiatement au-dessous, viennent des calcaires tubuleux, utilisés pour la construction des grottes artificielles. Ces calcaires servent de couronnement au « Sextien » ou Paléothérien d'Émilien Dumas et supportent eux-mêmes la Mollasse d'eau douce dont les strates passent accidentellement, et à quelques mètres de distance, de la couleur jaunâtre au grès plus ou moins prononcé; les « éléments de la roche, très fins dans le premier cas, devenant plus gros- : siers, Moins Menhilement stratifiés, de manière à affecter l’apparence M d’un grès ou d'un calcaire marneux, plus ou moins concrétionné. Près de Boudic, au sud de Garrigues, selon M. Lombard-Dumas à qui j'emprunte ces détails, il se trouve des bancs composés de petits Cailloux roulés associés à des Mélanies (4) entièrement enveloppées par une gangue concrétionnée, au sein de laquelle elles ont laissé leur moule demeuré vide, après avoir servi de centre d’attraction à la # substance calcaire. La coquille elle-même à disparu sans laisser qe ; traces. On reconnaît ainsi l’action d’une sédimentation tantôt lis calme, déposée par lits successifs, tantôt plus tumultueuse et moins régu- À lière, selon les points du bassin lacustre que lon explore, toujours | -Y4 combinée dans ses effets avec ceux de la précipitation du calcaire 4 tenu en dissolution dans les eaux de l’ancien lac ou des sources à 1 jaillissant le long de ses bords. De la combinaison de ces deux or- dres de phénomènes et des varialions locales qu'ils ont entraînées, | sont sorties les particularités de fossilisation, sur lesquelles je vou- drais attirer l’attention de la Société, tant à raison de leur significa- | à É tion que des enseignements qu elles comportent. à Le trait commun des fossiles recueillis par M. Lombard-Dumas, F Mollusques on Véséiaux, c’est la disparition des parties orgauisées « dures ou molles. Les Mélanies ne consistent que dans le moule exté- rieur de leur coquille entièrement di-parue. Les feuilles du Nymphaea à Dumasii moulées en demi-relief, les tiges d'Æquisetum que je vais bientôt signaier n’ont rien gardé de la substance végétale, tandis que pour elles le moulage des surfaces préservées et des plus faibles reliefs s’est opéré dans des conditions de délicatesse qui étonne L'organisme ainsi fossilisé n’a dû évidement se dissoudre que postérieurement à la reproduction de l'une de ses faces ou de son" N Re localités, ou gisements, Célas (M. Dumas éerit Célas et non pas Cevylas) et Aubus- #4 sargues Se rapportent, du reste, au même niveau géognostique, celui de F «& As | sien » de Dumas. \ (1) C’est le Melania Escheri Brongn. SAPO DA — FOSS. VÉGÉT, TRACES D'INVERTÉBRÉS. ET tout entier. L'absence de la « moindre trace de substa nce À rime done pas, comme l’a 7) Door de “ n'or nue je vais Vin . la même assise eut En prendre à la fois des végétaux incontestés, fossilisés en demi-relief, comme le Nymphaea Dumasii et situés au contact de deux lits super- R mn. osés, des végétaux moulés en plein relief, tels que l’Æquisetum dont sn va être question, enfin des pistes légitimes d’Inveriébrés, moulées en relief et conservées à l'aide du même procédé fossilisateur et dans la même situation que les feuilles du Nénuphar. — Pour bien saisir ces divers points, il faut s'attacher d’abord à examen et à la on des 7 recueillis par M. Lo: ps > voit de ; 2° une SE à ae s ax à fi À (#r an k À nr A S ee de ss Sois MERE JEU “+ HEC La Ÿ > \ : * À FR ie RASE RER APR Ur: | 3% NEER a ae ; ve œ: ï Ro, ES ET Es ae 422 DE SAPORTA. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉDRÉS. 5 jt Se TD) ÉD 1, PR IS Rob ù. CR 1. — Equisetum FE a Sap. de Es M pe « Ru (PI. XX, fig. 2-5, et XXE, fig. 1-4). ù . À er le « . ne à à “ Les vestiges de cette Prêle tertiaire qui lutte de dimension avec les de ; plus grandes espèces jurassiques et qui égale en particulier l'£qut- LA setum columnare, Brngt., de l'Oolithe de Scarborough, sont nom- we _ breux et d’une conservation remarquable. Ils sont tous fossilisés en 4 plein relief, c’est-à-dire formés d’un noyau ou cylindre intérieur, xt dû au remplissage par une substance concrétionnée de la cavité qui He répond au moule du pourtour extérieur des anciennes tiges. — La à première question qui se présente, est celle-ci : Pourquoi, dans le même bassin, les feuilles du Nymphaea Dumastü se trouvant fossilisées en demi relief, les tiges de l’£quisetum ont-elles donné lieu à des © NS moules complets? On peut répondre que les deux catégories de vé- : M | gétaux n'avaient pas la même structure ni la même consistance et, se de plus, ne se sont pas trouvées dans les mêmes conditions d'en- # fouissement; de là les différences que l’on observe dans leur fossili- sation respective. 4,12 | Tandis que les lits, avec feuilles de Nénuphar, sont d'une paié. 4 jaunâ're plus fine, plus réguliers, composés de strates minces où . feuillets aähérents superposés, de telle sorte que les anciens organes ï gagnant d'eux-mêmes le fond de l’eau, à un moment donné, se sont de: placés au contact de deux assises; la roche qui contient les Æqui- . _ setumest, au contraire, un grès marneux concrétionné où un’ calcaire ÿ 1e grisâtre, d'une tenue np et confusément stratifié. La plupart 9 De des tiges fossilisées ne s’ y montrent pas couchées horizontalement “à mais obliquement érigées ou même tout à fait verticales, en sorte CE a que l’on peut conclure de la direction de beaucoup d’entre elles, | qu'elles ont été ensevelies sur place, là même où elles croissaient, ou M = encore à demi-inclinées, comblées par un sable marneux, dans des ” & eaux fortement chargées de calcaire en dissolution. C’est le calcaire Es dont le dépôt, après avoir aidé à la consolidation des nouveaux he CU e a ensuite contribué au remplissage des cavités demeurées vides après M . la disparition de la substance végétale. Il faut bien admettre eftectie | $ vement que la matière des noyaux pierreux n’a été introduite qu’'a= … | lors que les tiges, préalablement moulées, avaient déjà disparu. S'il. F n'en avait pas été ainsi, ces noyaux, comme il est arrivé aux Cala= © mites des terrains houillers et à d’autres Æquisetum, reproduiraient w 4 le moule des parois internes de la tige, fistuleuse comme celle de toutes les Préles. Or, il est possible de s’assurer du contraire : © 'est | le dehors même de la plante, avec ses se et son aspect ordinaire, * f oser 7 Lmenre re RTE LS RTE ee re réc ir Re TP TAME" RE 3 À.Leuba lith. {np Becquet fr Prrs. de Saporta del. a, TG NCA SE Sn = ie re Re sine Ce @MUC ce 3 (ex) Lou cb) A @) = + y QD == En © De N E 2h POUR Si Poe du: suppose, qui pan à ie de dat rene on C'est donc en l'absence de is ci et ue sa dissoliu- diet toutes Lies apparences, i: “w autres échantillons, il est vrai, ont été fossilisés à l'état de iron- çons épars et horizontalement étendus. Ce ne sont pas les moins curieux et ce sont eux que je RATE de préférence. On les reconnaît au premier Coup d'œil. parce qu'au lieu d'être demeurés cylin- driques, ils sont presque toujours plus ou moins comprimés (pl. XXI, fe. T- -8), ou même déformés (pl. XX, fig. 5), et surtout du côté où ils nt supporté la pesée des couches en voie de formation, de telle l rte que leur diamètre vertical eu sr Ur pa ent plus court 4e le été suffisante Ha donner au moule le Lo de se , avant la dissolution tardive du ae pau et bn on dû leur conservation ne one rent pas se Seulement, k° vue des échantillons ainsi FETE et en he des ube dé anciens organismes, qui se serait produit d’une moindre résistance des parois et d’une consistance eptant ces données qui ne sauraient être douteuses, voyons ant les caractères de l’espèce de Prêle oligocène dédiée à d 6 Euh ARS A24 DE SAPORTA. — FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉ RÉS M. Lombard-Dumas, à qui revient l'honneur de la ie. Elle ne. peut être comparée dans le Tertiaire, qu’au seul Equiseium suleatum 4 de Dunal, observé dans un calcaire lacustre éocène de la Mougue- … Haute, près de Castelnaudary (Aude). L’analogie entre les deux es- % pèces est même si étroite sous le rapport de la dimension, malgré la différence de niveau, que j'aurais été porté à les réunir, si la por- tion de gaine, figurée par M. Dunal (1) ne montrait des dents larges à la base de 4 à 5 millimètres, lancéolées-aiguës et au nombre de 12 à 45 pour toute la gaine. Ces dents auraient reçu, selon la des- cription de l’auteur, chacune plusieurs stries carénales et cette structure s'écarterait beaucoup de celle qui est propre à mon Equi setum oligocène et, j'ajouterai, à tous les £'quisetum connus. F ai 24 lieu de croire, cependant que M. Duna!l a commis une erreur en pre- 4 | 1 pant pour les dents ou lobes véritables de simples fissures ou replis vaginaux qui auraient réuni plusieurs des dents agglutinées acciden- -# tellement. ni. Le Ce qui me fait admettre cette confusion, c’est l'examen d’un moule. ‘24 | en relief queje possède et qui reproduit la principale empreinte figorée 78) par Dunal (fig. 2 de son Mémoire).Je tiens ce moule, exécuté en argile M et qui ne saurait tromper, de M. Paul Gervais, et il me paraît visible, en le considérant avec attention, que l’ échantillon auquel 1l se rapporte 3 aurait été représenté par M. Dunal en sens inverse de la positions qu'il aurait dû occuper naturellement sur la planche en tenant. compte de la direction des gaines. Sur le moule resté en ma posses- 3 | sion, une de celles-ci laisse voir sa terminaison supérieure et compte autant de sillons que de dents. Chaque sillon aboutit, non pas à la” pointe des dents, mais au sinus commissural qui les sépare (2) ei ces denis paraissent atténuées en une pointe obtuse à leur extrémité à moins que celle-ci n'ait été tronquée accidentellement. Les liges de l’Equisetum lombardianum paraissent au total et en moyenne mu-" nies d'entre-nœuds ou mérithales plus courts, de gaines par cobSES 3 quent plus rapprochées, couronnées par des dents plus longues, » plus étroitement et finement acuminées au nombre de 40 à 50. C'est en considération seulement de ces nuances différentielles, très fai- bles en réalité, que je distingue l’£'quisetum du Gard de celui de 1 ‘Aude et que je le regarde comme constituant une forme particulière 34 l’Gligocène et à l'étage alaisien d'Émilien Dumas. ci Les plus gros tronçons mesurent en diamètre de 3 et jusqu’ "à 4 cen- | ‘TI (1) Sur une nouvelle espèce fossile de Préle, par Félix Dunal, Mémoire de Piles | des Sc. de Montpellier, 18148, p. 170, fig. 3. FES 2 (2) La gaine, dans son entier, comprendrait environ 50 sillons et autant de & / dents. 5,10 —— FOss. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS. 495 mais il y en a de beaucoup moins épais. Ceux-ci (pl. XX, n'ont plus qu ‘une largeur diamétrale de 2 cent., sans que jen autorise à distinguer plus d’uneespèce.On sait que des variations otables de grosseur peuvent coexisier dans une même espèce Prêle, dont les tiges aériennes, distribuées en colonie pressée sont | ises en très grand nombre par des rhizomes rampants et souter- rains, situés parfois à une profondeur considérable. Les tiges fossiles sont D Pocment ct régulièrement striées, c'est-à-dire que les sil- _Jons très légers et strictement parallèles entre eux délimitent des costules déprimées dont la plus grande largeur n'excède pas un millimètre. Les plus grosses tiges, que je m’abstiens de figurer faute d’ espace, paraissent dépouillées de leurs gaines et montrent seule- ment, de distance en distance, l'anneau ou article sur lequel ces organes se trouvent insérés. Les gaines sont cependant visibles et encore en place sur quelques échantillons soit comprimés, soit de- . cylindriques, et je figure les mieux couservés parmi ces der- | Si les tuniques vaginales ont peu de saillie et paraissent I ên me L oTiGes et étroitement appliquées contre les tiges, cela résulte de ce que à es inférieurs constituent un « « surmoulags », par s les Le robustes. Mais, par l’absence ou la rarbié de Ta verticillés, aussi bien que par l’étendue proportionnelle des et la forme des dentelures qui surmontent celles-ci, il me e plus proche allié de l'Æquisetum arundinaceur, Bory, qui Le dans les ni ges de Are et se retrouve 2, — Piste délerminable d'un Dytique. ANR à (PI. XXII, fig. 1-9). Dans le même gisement que l’Æquisetum lombardianum et plus. particulièrement dans la même assise que les feuilles du Nympäbes | Dumasü, assise formée d'un calcaire jaune stratifié, à pâte fine, M. Lombard-Dumas a recueilli, à la surface inférieure d’une plaque ie dont les feuillets adhèrent fortement entre eux, une empreinteen relief qui lui parut au premier abord offrir l'aspect d'une tige de Potamogeton. garnie de san opposées ou subopposées et assimi- lable à celles du P. densus, L. (P. oppositifolius, D. C.), surtout de la variété laxifolius, Gr. et Gode dont les feuilles submergées, dis- . tantes, membraneuses-pellucides, elliptiques - -Jancéolées, souvent recourbées en dehors, sont opposées, sessiles et amplexicaules. | Je recus en communication de M. Lombard-Dumas, le précieux échantillon et, comme j’habitais alors, près de Saint-Zacharie Mar une campagne dont les eaux vives sont peuplées de Potamogeton den- sus, il me fut aisé de procéder à un rapprochement de l'empreinte fossile avec le végétal dont elle offrait l'apparence. Cet examen me . conduisit à reconnaître qu’il ne s’agissait que d’une affinité etphes logique purement superficielle et que je me trouvais en présence d’une piste véritable dont il restait à déterminer la nature. | | La figure que je donne (pl. XXII, fig. 1), image fidèle de l’échan- tillon original, n’a pu cependant deproduite intégralement celui-ci. La trace fossile se prolonge sur une étendue d'au moins 22 centié. he mètres, c'est-à-dire qu'elle continue à se montrer sur un espace de 5 centimètres au delà de la partie dessinée, sans laisser voir de | ue. terminaison. Dans ce périmètre, elle ne décrit pas une ligne com- ie plèiement droite, mais très légèrement coudée et infléchie, qui n'a. rien pourtant de sinueux. Elle se compose d’un axe ou sillon médian, | ie faiblement relevé en saillie, le long duquel est accolée une double : a D en forme He ou de is dont bla Cons de la plaque. . \ Dans l'hypothèse de l'attribution à une plante, on reste io | " ne saisir à la loupe, niles bords latéraux de la tige, ni le contour d e | feuilles, dont ja saillie et la netteté antérieures ne sont pas en ra port avec l’absence de précision dans les our Au contraire, = , re , EURES RENE ne e ee Ne ; © © LE ae ; | (e= CAS : « ÉS) SE (Bjee ÈS re : © fe) Er ere se © : S ÆE S . EE À S > - : =) : =) D À à £ © et et © Ç Sn œ : El Be ES PE PEINE ONE QUE » Serie CS oe Bull. Soc.Geol. de France. 6) du 5 Arul 188 , Lance À .Leuba hth. fn Paris VD) ecqu et {mp de Saporta del. lornes . STEN dE Dytique tert An. ÈE Xe WIN HA : pu M &s, - vicér. ET TRAGES D'nvenrén ÉS.. ut ue ua à l'extrémité nd ee du corps de 0 contre la vase, avec des vestiges de ot ia (as ou sillon nn La ie dessinée par Naihorst et es figurées d’après Emmons, malgré leur imperfection, s pour éveiller mon attention et me porter vers l’attribu- Ales un Dytiseus de la trace He a Ja ne ue des . au sein des eaux dormantes ñe saurait faire l’objet d'aucun doute. La trace représen- Hugues est cependant grossière, si on la compare aux aments et aux contours si réguliers que présente HEAaRE ras. française he pi 753 foi 20, pen ie Prenie aud animals, es Mke Aug Hugues, dé 128 DE SAPORTA. — FOSS. YÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS, . ont de longues pattes appropriées à la natation qui vont balayer le sol sous-lacustre bien plus loin que les pattes plus courtes, destinées : uniquement à la marche. Celles-ci, par suite, agissent de concert avec la carène abdominale, concourent à la production du lobe mé- . dian, tandis que les pattes natatoires impriment des lobes margi- naux à peu près similaires. Mais lorsque l'animal se trouve installé sur un lerrain plus solide, ces pattes natatoires, comme de puissants M leviers, soulèvent le corps dans sa marche; il résulte de cette ma- 4 nœuvre « des empreintes distinctes et bien définies, laissées par | les longues et fortes pattes natatoires, imprimées dans la vase à. chaque effort de progression. » Je n’ai rien à ajouter à cette explication du mécanisme auquel est irès certainement due la piste que je décris. J'insisterai uniquement sur certains détails que fait ressortir l'examen attentif de l'empreinte | î elle-mème. En admettant qu'elle provienne soit d’un Dytiscus, soit M d’un autre type d'Hydrocanthares, tel que les Cyluster, Curtis, ou: Colymbetes, Clairv., on est conduit à penser que l'Insecte était no tablement plus He que le Dytiscus latissimus, Li. et qu'il possé- dait à peu près la taille du 2. marginalis, L. Le sillon longitudinal« résulte de l’application sur ia vase de l’extrémité inférieure de l'ab= domen dont le dernier article est généralement échaneré, eircons=" tance qui explique la dépression médiane que l'on observe sur 1e“ milieu du moule en relief. Les impressions latérales, en forme de traits fins qui s'élèvent obliquement des deux côtés du silion et ne« sont guère visibles qu’à la loupe, proviennent soit des palpes, soit des pattes antérieures plus fines que les autres et garnies de soies;” enfnu, les appendices latéraux, en forme d’ailerons, sont dus certai=. nement aux pattes postérieures, toujours robustes et aplaties dan: les genres précités, appuyant contre la vase leur côté antérieur, let fort principal coïncidant avec le point d'articulation de la cuisse avec la jambe et s’affaiblissant à partir de ce point coudé, es l'extrémité des tarses sûrement ciliés, conformément à ce qui existe chez les Hydrocanthares énumérés ci-dessus. D Ceite belle piste n’est pas la seule que l’on observe à la surface” de la plaque oligocène ; elle est accompagnée de deux autres que j aie al soin de figurer, l'une trop mal caractérisée pour autoriser un juge 2 ment et plus nie que l’autre qui est mince, vaguement sinueu se, traversant celle de l'Hydrocanthare et distinguée par de petits & aits transverses, inégalement et confusément entremêlés. D'après LES marque du professeur Hugues 4), ies traces, rayées transversalemer (1) P. 182, de la livraison précitée du Quartely Journ. of the geolog. Soc Ep. . London, pl. X, fig. 4, 4 pe SAPORTA. _— FOSS. VÉGÉT. ET TRACES D'INVERTÉBRÉS. 429 ï À analogues à celle dont je parle, seraient dues à des larves de Co- éopières se mouvant à la facon des chenilles, par le déplacement CONCLUSIONS GÉNÉRALES A. De l'ensemble des données précédentes, je conclus qu'il n'existe …. pas de système absolu ni de méthode rigoureuse basés sur les procé- . dés de fo-silisation, sur l’absence ou la présence de résidus char- bonneux, fournissant a priori des règles applicables au classement des fossiles controversés et justifiant soit leur exclusion du règne … végétal, suit leur atiribation à des traces d'Invertébré. et vice versa. Les règles et les motifs déterminants varient selon les cas et, si les pistes nécessairement originalrement en creux ne peuvent être moulées en relief qu'au moyen de l’apport d'une nouvelle as- sise et à la face intérieure de celle-ci, les végétaux terrestres ou aquatiques ont eu par conire plusieurs manières de se fossiliser et …. de nous transmettre leurs vestiges. …_. Nous avons vu que les plus anciennes couches avaient gardé des traces pres et opus d’ Lib en mouvernent; mais ls que ns aspect et leur mode de ramification engage à re- nnaître pour des Algues. — D'autre part, les pistes légitimes, soit rquées en creux, soit moulées en relief, affectent des caractères certain vague dans les contours, l'absence de ramificalions nor- es le long d’an axe principal, un défaut de symétrie absolue dans :s détails, aident à reconnaître les pistes pour ce qu'elles sont et à D les confondre avec de véritables plantes. Celles-ci, nous Le D vertébrés M olitostahies : des feuilles de aussi : 5 ue se rencontrer os dans une mème És Li e # Te è fi ; À "4 " C r Ur RE Aa À #4 jai 0 TL F7 U À Mir: Ÿ1 # h CAT L Al. } ŒU'R 7 HOIAEE € » WU À se k Nr 4 FAR y L # FT RR SRNE TENTE NT TAEUS k 1 VA À ARRET RUE DENT NME A d. # à tn 7 EU ARE ÿ, ù ÿ PA : A AN MEL TT : vie 6 LA À ÿ ge FU 1H î | AR 430 A. GAUDRY. — HAPTODUS, NOUVEAU REPTILE PERMIEN, 5 av vation intégrale; de même que le Nymphaea Dumas, au point de vue du mode de fossilisation, ne se distingue pas des Panescorsea. » des Laminarites ou des Bilobites. 4 C’est donc uniquement par l’examen suivi et l’étude logique de chacun de ces corps pris à part, par l'analyse des moindres parlicu- larités de nature à dévoiler leur nature véritable que ces fossiles de- | viendront susceptibles d’une définition et d'un classement de moins en inoins approximatifs; de telle façon qu’à la suite de ceux, qui ne : soulèvent qu’un faible doute ou dont l'attribution, d’abord incer- * taine, se trouve maintenant fixée, le nombre des QÉESISMeS problé- à matiques ou des pistes incomplètement définies, aille en s’amoin- 4 drissant et tende à disparaître de plus en plus au contact persévérant | de la science. 1 É 2 F M. Chaper présente quelques observations relatives à la com- munication précédente. M. Gaudry fait la communication suivante : Sur un nouveau genre de Reptile frouvé dans le Permien d'Autun, per M. Albert Gaudry. PI. XXHI. Le terrain permien du bassin d’Autun continue à nous fournir des richesses paléontologiques. M. Bayle, directeur de la Société lyon-* naise des schistes bitumineux, a trouvé encore un nouveau genre de mes Reptile. Il l’a recueilli aux Télots, au-dessus du Boghead, c’est-à-dir e dans la partie supérieure du Permien des environs d'Autun, au même niveau que les squelettes entiers d’Actinodon qu'il a décou* verts dernièrement; il en a fait don au Muséum. | À ik Notre nouveau fossile est différent de ceux qui ont été rencon= trés jusqu’à présent en France. Je propose de lui donner le n d'Aaptodus (A) Baylet, pour conserver le souvenir du savant nsc ae auquel nous devons sa connaissance. Re. Comme cela arrive le plus souvent pour les Quadrupèdes ancien$ dont les os sont moins durs que la pierre où ils ont été RS e schiste s’est fendu là où se trouvait le squelette; une partie de celui-ci est engagée dans le feuillet inférieur, et une autre d le feuillet supérieur. I faut prendre bien garde de ee deux feuillets d'une pierre qui renferment les débris d'u (1) "Arte, j'unis fortement, et 65obe, dent. nr na on en rend r étude itécile. no possédons les deux plaques de une entre lesquelles s’est pariagé le squelette de l'Haptodus. La figure 1 de la planche XXII représente la plaque qui . a gardé la meilleure partie du squelette; la figure 2 de la même planche montre la portion de la tête qui est restée sur l’autre plaque. . L'animal, sans la queue, est long de 0,33. La tête a une forme plus allongée ei beaucoup moins plaie que dans les autres Reptiles d’Autun ; eile a 0®,08 de longueur; ses os sont lisses et non sculptés pour que je puisse décrire les trous des yeux et les narines. Je compte sur un seul côté 44 dents à la mâchoire supérieure et 44 à la mâchoire inférieure; il doit en manquer quelques-unes. Elles sont très rapprochées les unes des autres; pointues à leur sommet, elles S largissent bientôt et se compriment latéralement; leur pointe est dirigée en 1 arrière ; leurs faces extérieures die des a inté- as + 05 Due dois qu'on doit les ranger mur a ACro- s plutôt que parmi les Thécodontes. Les mâchoires de lÆaptodus lent un peu celles de Saarbruck que Goldfuss (4) a attribuées nn du genre sa et à celles de Npran, que omme dans les Labyrinthodontes. Elle est trop comprimée AZ : ‘le péroné et une patte qui a cinq doigts. Comme notre dessin dE M. Owen (3), il semble qu’elles aient eu une disposition thécodonte. | En outre, dans l’ÆA/aptodus:, le radius et le cubitus étaient plus cou ts © TA \ ut LAS Ja } < Aie ANR ja Wy \ te at A À LM M 432 A. GAUDRY. — HAPTODUS, NOUVEAU REPTILE PRRMIEN. ÿ avi trum distincts. Bien que les pièces du squelette soient irès dérangées, | on peut croire que le cou était plus long que dans les Labyrintho- dontes, car les os du membre antérieur sont placés à une assez | grande distance du derrière de la tête. Les côtes qui sont visibles 1 sont au nombre de 28 (14 de chaque côté); sauf dans la partie où 4 elles s’inséraient sur les vertèbres, elles sont étroites ; elles sont lon- gues, creuses à l’intérieur et ne présentent pas les dilatations laté- rales qu’on voii chez l’Ac#inodon; je suppose qu’elles devaient être. assez nombreuses pour-s’avancer près du bassin. ; Je ne peux reconnaître de traces d'os qui rappelleraient l’entos- ternum et la ceinture thoracique des Labyrinthodontes. On voit dans la planche XXII l’humérus, le radius, le cubitus, le fémur, le tibia, de grandeur naturelle, je crois inutile de donner les proportions de ces différents os. Il n'y a aucun indice d’écailles. La queue manque. Les Mémoires qui ont été publiés sur les Reptiles permiens et \ notamment le grand ouvrage dé M. Fritsch sur la Bohême ne m'ont : pas offert de genre semblable à l'Æaptodus. Notre nouveau Repiile { se distingue facilement de lAcfinodon et de l'£Euchirosaurus trouvés | ù comme lui dans le bassin d'Autun par les os de son crâne qui sont lisses, par l’absence d’entosternum, d’épisternum, de sus-clavicu- w laires, de plasiron écailleux, par ses vertèbres dont les corps étaient sans doute en un seul morceau et par ses côles antérieures étroites, sans dilatation. Il ne peut être confondu avec le Stereorachis dont \ les dents étaient logées dans des alvéoles profonds. Il n’est pas sans, A quelque ressemblance avec le Protorosaurus du Mansfeld dont Pen | a douné la figure en 4718; mais, à en juger par les dessins que j'en à ai vus dans le Mémoire de Spener (1) et dans l’ouvrage de Buttner @} | les dents du Protorosaurus étaient plus droites, moins comprimées w et moins rapprochées les unes des autres; en outre, d'après. On ne connaît pas la tête de lAphelosaurus lutevensis du Permien de 1 Lodève qui a été figuré par M. Gervais dans la Paléontologie fran- " çaise (4); mais les membres avaient des proportions très différentes; ils étaient beaucoup plus grêles comparativement à leur longueur; cela est surtout frappant pour les os de lavaut-bras et de la jamb que l'humérus, le tibia et le péroné étaient aussi moins longs que (1) Miscellanea berolinensia, in-4, fig. 24 et 25, 1710. Berlin. (2) Rudera diluvii testes, pl. XXVI, petit in-4v. Leipzig, MDCCX. (3) Owen, Odoniography, p. 18 et Palæontography, p. 281, 1861. (4) Cette pièce appartient maintenant au Muséum de Paris. À PEU a COSSMANN. TT: OYULES ÉOCÈRES. fémur, au eh que, dans Dpt l'avant-bras avait la même longueur que le bras, et la jambe avait la même Abe que la cuisse. | ; | Ainsi qu’on le voit cl ce qui précède, l’Æapfodus contribue à nous | apprendre qu’à la fn des temps primaires, il y avait déjà en France di _ des types variés de Reptiles. Les belles recherches de M. Fritsch en 4 Bohême, de M. Cope en Amérique et de plusieurs autres savants 14 paléontologistes révèlent une diversité non moins grande dans les Au Reptiles permiens des autres pays. Cette diversité porte à penser do. Le … qu'à l'époque permienne, et même à l'époque houillère, la classe des nn . Reptiles était déjà loin de ses débuts ; il faut donc nous attendre à. ‘ Hot . découvrir des Reptiles plus anciens que ceux qui ont été trouvés Le. jusqu’à ce jour. À la suite de cette communication s'engage une discussion à laquelle prennent part MM. Munier-Chailmas, Gaudry et de Ghancourtois. M. Cossmann fait la communication suivante : ; | Observations sur sn ne grandes Ovules de l'Éocène, : Par M. Cossmann. ‘E age éocène comprend un groupe de grosses coquilles qui, . ces dernières années, ont été classées dans le genre no bien qu be eussent plus d’affinités avec Îles Co ébylialogie de N. le D: ue di 56), qui du ce rs : loique avec doute, à la suite des sous-genres des Ovules et qui en outre une bonne figure de l’une des espèces, le Gisortia pue Lune (fig. et vds | è : Me A PES ) : nie - Genre GisontTrA, Jousseaume, 1884. e, comme belle des toi labre parfois ue. columelle nue ou munie, à sa base, de quelques denticulations superficielles. it 4 r leur forme extérieure, les Gisortia se rapprochent des C'alpur- Fi Jntf,; mais ils n’ont pas de tubercule extérieurement au canal 54 rture, à chaque extrémité. On ne sera, d'ailleurs, fixé sur le cv | 98 à dut am 27 +: ab uv Las \ x Va ANT ‘ 4 Nes : N! « FL à Te 2 7) STE \ NUE DUT AN 1230 5" 2" " AR 434 COSSMANN. —— OVULES ÉOCÈNES. classement de ces deux genres que quand on aura mieux étudié de l'animal des, Caipurnus, dont la radule est inconnue. Les Gisortia étaient les géants de la famille des Cypréidés; ce genre ne, paraît représenté que dans l'Éocène: il y compte un certain A nombre d'espèces qui ont été l’objet d’un travail de M. Lefèvre dans « les Annales de la Société malacologique de Belgique (t. XII, 1878). Dans ce travail, comme dans tous ceux qui ont suivila Description des animaux sans vertébres de Deshayes (Suppl. 1866), est citée entre autres, une espèce, l'Ovula gisortiana, attribuée à tort à Valen- ciennes, qui eut le simple mérite de montrer la coquille à l’Acadé- | mie des Sciences, et figurée, non pas d’après l’échantillon original « du Boisgeloup, mais d’après des fragments restaurés provenant d'une autre localité. Mon attention ayant été appelée pag M. Chevallier sur arte 0 tude probable de cette assimilation, j'ai pu me convaincre. de lané-. cessité de la rectifier ainsi qu il suit : GISORTIA GISORTIENSIS, Passy sp. em. Ovula gisortiana, Passy 1859. Comptes rendus Acad. Sc., Mai, p. 948. un — Passy 1874. Desc. géol. du départ. de l'Eure, p. 24% Testa maxima, ovata, surperne inflata, lævigata, latere postico subplano, # angulis. callosis circumdaio, apertura elongata, effossa, lata, EN 4 edentula, antico latere subauriculiformi. : « Ovale, ouverture allongée, courbée dans sa longueur et princi- 3 palement vers son extrémité postérieure, dilatée fortement vers la base et, dans l’endroit de cette dilatation, les bords sont évasés, sans Fig. 1. — Gisortia gisortiensis, Ant. Passy sp. (réduit au sixième). Longueur, 29 cent.; largeur, 18 cent. »- + COSSMANN. — OVULES ÉOGÈNES, net ni os à l'extrémité stoure de ouverture, le bord se pro- longe en une sorte d’oreillette recourbée très grande et dépassant fortement ia spire. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ainsi que l'indique la description précédente, empruntée textuellement à l’auteur, cette espèce se dis- tingue, au premier abord, de celle que Deshayes confondait avec elle, par l'absence de dents ou de plis aux bords de son ouverture. Mais ce n'est pas la seule différence : l'espèce de M. Passy a l’ouver- ture plus dilatée en avant, le bourrelet columellaire antérieur est plus allongé, et ne fait pas de coude brusque à sa jonction avec la columelle : le labre, plus épais vers le bas, se termine en arrière par une expansion aliforme pius allongée, qui s’écarte moins au dehors … et se rapproche davantage de l’axe de l'ouverture, tandis que la | | lame, située dans le prolongement inférieur du bord columellaire, est . plus allongée et fait mieux face à l'expansion du labre. Enfin, on ne . voit aucune trace d'un tubercule voisin du labre; si ce tubercule “existait, ce dont il est permis de douter, il devait être situé beaucoup plus en arrière, dans la partie du test du dos qui manque précisé- . ment au splendide individu découvert par M. Euz. Chevallier. . Deshayes à eu cet exemplaire entre les mains; la boîte qui a servi à le transporter, à cette époque, est celle dans laquelle là co- quille ma été communiquée. On ne s'explique donc pas com- 4 agments, dont il pouvait apprécier les différences, et surtout com- ment il a pu écrire que le type était dans la collection du Muséum, puisque la coquille présentée à l’Académie des Sciences au nom de M. Passy, par Valenciennes, était rentrée en possession de son pro- riétaire. ) Gisæment. — Le Boisgeloup, hameau de Gisors, dans un banc de sable calcaire superposé au sable à Nummulites, avec le Cerithium um et le Rostellaria macroptera. GISORTIA CHEVALLIERI, SD. nou. : | onda ns. Desh. 1886. An. sans vert. III, p. 568, PI. CV'et CVI, fig. 1. ANG CN LE pa 1878. Les grandes: Ovules des terr. éocènes, p: 26, AE DV, GEL e-5 ment set auteur a figuré sous ce nom une restauration de plusieurs ke DNA ee C0 AND COSSMANN. — OVULES ÉOCÈNES. NS Fig. 2 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'espèce belge, que l'on apport ‘4 quelquefois à tort à celle de l’ouvrage de Deshayes, en est bien dis- tincte: M. Lefèvre a rectifié cette erreur et lui a restitué son véritable | nom de Conus giganteus, Munst., 1828 (in Keferstein). C’est pue ment un Gisortia, identique à celui des calcaires du Kressenberg: et x ï on le distingue des deux espèces de notre Éocène moyen, par les - caractères suivants : : rt _ Il n’a pas de tubercules sur la surface dorsale; son ouverture | conserve la même largeur sur la plus grande partie de sa hauteur et. _ nese dilate que faiblement, en avant; en outre le labre est garni | en d'une quinzaine de dents ou de plis, Ib d0uble deres que montre le . SRE G. Chevallier:; il y a encore d’autres différences spécifiques, dans x l'expansion postérieure du labre, dans la forme des échancrures, etc... On peut donc affirmer qu'aucun des deux Gisortia que je viens’ de citer ne tombe dans la synonymie du G. gigantea, et que l’on est en. présence de trois espèces distinctes qui, toutes les trois, se rencon- à trent dans l'Éocène moyen du bassin de Paris. 3 ne an : En effet le G. gigantea, qui caractérise déjà l’'Éocène moyen de la ;. k > région centrale et septentrionale de l’Europe, paraît exister aussi, 2 Fa l’état de moule, dans les calcaires grossiers inférieurs de Conipieail D et de Laon (fide Watelet), ainsi que dans la butte de Cassel (de Orilieb). Den. rl a j NIVEAU : ; NOMS DES ESPÈCES : RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE | STRATIGRAPHIQUE Bassin de Paris. Angleterre. France septle, Belgique, Ba- | . tuberculosa, Duclos. Éoc. inférieur. | | vière, Crimée. | | | | . Combi, LI TAN VERS . Éoc. moyen. ( Éoc. moyen. 1 \ | | G. gigantea, Mon. ee Éoc. supérieur. Éoc. moyen. Éoc. moyen. Éoc. PACE: Vicentin (var. Hôrnesi). | Bassin de Paris. | Bassin de Paris. | Vicentin. nn Le ES PES hevallieri, Cossmann. . . Ha antkeni, Héb. et Mun. = L2 e . 22 LD ° G. Bellardü, Desh. Éoc. supérieur. | Alpes-Maritimes. wi umé à ee observations fuites aux environs d'Arinthod et de Saint-Julien, Par M. l'abbé Bourgeat. is. la dernière réunion de la Société géologique de France les montagnes du Jura, j'ai pu ue sur la partie Sud-Ouest de es. Je Fi donc la permission de les rapportericiet d'en tirer, L. | os ne par un faciès NÉE ds où les Pol, Ly- Pons en AS EE associés À une faune le RER où F Tun au- -dessous, qui correspond à l'Astartien et deux au- qui appartiennent au Vrsuien et à une partie de la formation > s sont encore, me semblent de Fou d'être signa- 438 BOURGEAT. — ENVIRONS D'ARINTHOD EN DE SAINT-JULIEN. 5 avril mais il se montre de moins en moins distant de la limite te _ du Jurassique. Ainsi, la coupe que j’ai donnée en 1883, du chemin de ea aux Crozeis, nous le montre à 70 mètres à peu près au-dessous de la limite supérieure du Jurassique avec son faciès à Miceras Müns- teri et à Nérinées bien reconnaissable, mais avec intercalation de marnes et de fossiles ptérocériens. Les coupes que j'ai publiées ré- cemment sur Etival, les Crozets et Villars d'Hériat, le représentent à 60 mètres de profondeur dans la première localité où les marno- calcaires ptérocériens le surmontent, à 50 mètres dans la seconde où il enclave le Ptérocérien, présentant au-dessus de lui un petit banc blanchâtre et De ooient oolithique, et à une quarantaine de mètres dans la troisième, si on lui rattache, comme il convient, les quel-. ques banes noi qui y surmontent aussi le Ptérocérien. Plus au sud-ouest, vers Condes et Vescles, où j'ai poursuivi mes. études cette année, je n'ai plus retrouvé les marnes ptérocériennes, mais j'ai encore reconnu le faciès corailigène de ce niveau dans un calcaire oolithique sonore et assez consistant où le Diceras Münsteri se montre par places associé à de rares Polypiers. Quelques lambeaux | de calcaire plus compact le surmontent et font croire à une dénu- dation du Portlandien, postérieure au soulèvement du Jura. Il n’en | est rien cependant, et c’est là que se trouve le point réellement im- portant de mes observations. Si l’on se dirige, en effet, par le plus court chemin de Vescles à Cézia, on gravit d’abord une vieille charrière qui suit linclinaison des dernières couches jurassiques, puis, l’inclinaison s’accentuant davantage, on quitte le chemin pour prendre un sentier qui suit en- | core tout droit l'inclinaison des couches, et qui conduit à le petite vallée du Bourbouillon, où ces couches se sont ouvertes pour laisser | apparaître l’Oxfordien. Continuant vers l’ouest, on repasse au | Jurassique supérieur, qui descend vers la Valouse pour remonter en- M suite du côté de Genod. Ces couches de Jurassique présentent par. 4 hasard au-dessus de Cézia, et à peu près au point où l’on arrive en vue des maisons du village, un tout petit renversement en forme de | 2 V au milieu duquel sont prises des marnes bleuâtres, puis des cal caires fragmentés, puis enfin des marnes rousses, comme l'indique la \ figure ci-contre. Je n’ai pas eu de peine à retrouver, dans les marnes | la faune caractéristique du Ptérocérien, savoir: Péerocera Oceani, Pholadomya Protei, Ceromyaexcentrica, Ostrea pulligeraet Terebratula M subsella. Le calcaire fragmenté à stratification très confuse, ne m'a M rien fourni, mais dans les marnes rousses, j'ai découvert de très. beaux et de très nombreux exemplaires de l’Ostrea Coulon. 11 n'y à | ? Va | \ EN NAS (USS \ A AAA RN 1413 pe mer de la petite Combe de Bourbouillon à Cenod, à travers de Jurassique sunérieur. 6. ; Marnes d'Hauterive à Osérea Cou- 3. Banes épais et compacts surmontant [TRES DU far: Z l'Astartien. re Jurassique supérieur fragmenté. ‘ 2. Rauracien et Astartien, ne 4. Piérocérien calcaire et marneux. 1. Oxfordien. | done là entre le Ptérocérien parfaitement reconnaissable et l'Haute- 7 _rivien également bien accusé que vingt à trente mètres au plas d’un 1 ue alcaire que sa structure compacte, sa couleur blanchâtre et sa stra- | _tification en bancs épais ne permettent pas d'attribuer à une autre … série qu’à celle du Jurassique et dont la faible épaisseur n’est sûre- l'en était, ce me semble, de même au-dessous de la traînée de Cré- é qui s'étend de là vers l’ouest par Laïns, Saint-Julien et le chà- _‘d’Andelot. En descendant en effet vers Cézia, j'ai encore ouvé sous la maigre végétation des pâturages les marnes ptéro- iennes correspondant à la lèvre renversée du V, mais elles sont à moins épaisses et par le fait difficilement observables. -dessous et à leur place se présentent _ calcaires blancs tan- Anim bics de Divenis ne Me ete pas de ARS exacte- ANS t, mais où je verrais volontiers l'équivalent de l’Oolithe piérocé- ot nférieure d'Étival. des Crozets, et des environs de Condes. MU me confirme dans cette manière de voir, c’est qu'en conti- ui es observations du côté de la Vaiouse, on voit au-dessous de CR. leaïres, qui mesurent de 30 à 35 mètres d'épaisseur, une forte RE: che de calcaire compact en gros bancs, puis un second niveau LT anchement oolithique qui surmonte presque immédiatement annonce déjà sérieuse du faciès qu'il présentera vers Viry. On y. HIAGES LI NOT ne DR TUE PUR AQU PRET OR ARE TROT Ce second niveau ne peut être évidemment que d'Astasies, rencontre, en effet, le Terebratula insignis associée à quelques Poly- piers. La corniche calcaire qui vient.au-dessus correspondrait ainsi aux gros bancs de calcaire compact qui s’intercalent à Viry entre l’Astartien et le Ptérocérien coralligène. Je ne pus que regretter vivement ici d’avoir perdu une coupe dé- taillée que j'avais prise à ce sujet dans le nouveau chemin qui va de à Genod au moulin de Valfin. Les indications qui l’accompagnaient de- : vaient être pour moi un guide précis dans la rédaction de cette note et me permettre des rapprochements auxquels je dois renoncer jus- qu’à de nouvelles observations. C'est.pour ne pas dépasser les limites de ce que je me rappelle avoir vu que je renonce à me prononcer sur l’épaisseur de l'Astar- tien et de la corniche compacte. Il me semble, toutefois, que cette | dernière mesure une trentaine de mètres et que l’Astartien en à de 35 à 40. ! 4 Quoi qu'il en soit néanmoins de cette lacune, l'amincissement du . Jurassique supérieur, par la disparition des plus récentes deses cou- a déjà une moins grande épaisseur près des granges de Dessia qu'à à Genod, et une moins grande encore à Saint-Julien. A une faible distance de cette localité, j'ai pu, en effeé, relever une coupe qui 140 a { donné de bas en haut la succession suivantes ni 1° Marnes oxfordiennes plus ou moins feuilletées : ! 2° Alternance de caloaire et de marno-calcaire grumeleux , avec Cidaris forie je gemma, Rhynchonella pectunculata, Waldheimia Mæschi. 0. 11e 3° Calcaire fragmenté mi-compact, mi-oclithique avec tâches jaunâtres par is 4 Calcaire is avec Polypiers, Huitres, Térébratnles et tests de Né-' +4 rinées a ANUS etes are e e CL 0 . e e Sue e - e > » © eve" el) 1 NT TSI 5° Marne jaunâtre avec lits calcaires et rognons siliceux renfermant l'Osérea COLION ES NE EL ERE + o e D ° LL DR AL TOME CD RE LN e ° a se e e- . eo e e > . e Enfin, à Andelot-lès-Saint-Amour, la masse entière du Jurassique supérieur ne m'a pas paru mesurer plus de 60 mètres de puissance. Il y débute encore par les marno-calcaires grumeleux à Cidaris flo rattacher à l Fa et au Gault, Si ces observations sont bien exactes et si le contrôle que je LA 7 TRE f ane ut on 4 " AE R.: A4, , an Cut à DE AU 4 VASE MS En é A LUE de F ? j PARUS 26 DES Ve METRE HS CARRE 2 ot PAG REA Re ea ar AT. — ENVIRONS D'ARINTHOD ET DE SAINT-JULIEN. A4 faune, ne le em pas, on sera en ot de none que, dans la partie du Jura qui s'étend vers Arinthod, Saint-Julien et Saint-Amour, où bien le Jurassique supérieur n'eut pas son développement com- . plet, ou bien ses dernières assises furent emportées par l'érosion dans l'intervalle qui s’écoula entre son émergement et le retour de la mer crétacée. De ces deux explications, c'est la première qui me semble de beaucoup la plus naturelle. Car, si l'érosion a pu respecter si ‘bien jusqu'à ce jour le Gault sableux d’Andelot et l’'Hauterivien … marneux de Saint-Julien et de Cézia, comment aurait-elle entraîné si facilement les banes plus résistants du Jurassique supérieur dans _ le laps de temps relativement faible qui s’étend du Portiandien à l'Hauterivien ou au Gault. _ La seconde conclusion qui se dégage de cette étude est que le Pur- berckien et le Valanginien, que je n’ai trouvé ni à Saint-Julien ni à Cézia, ne s’établirent probablement pas jusque-là et que la région située à l’ouest de la Valouse était émergée durant leur départ. | | Je crois même que les rivages des lacs purbeckiens ne dépassèrent guère Etival et Champier vers l'Ouest. Ce qui me porte à le penser c'est que, sur la ligne qui réunit les deux localités, les dépôts d’ Lu à douce manquent assez souventsans que rien, dans la distribution des | couches, permette de soutenir qu’ils ont disparu après coup, tandis que plus à l'Est leur absence s explique toujours par un renverse- … ment violent qui les auraït engouffrés sous des formations plus résis- | tantes. J'ai cherché si, parmi les coupes encore inédites que je possède des environs de Clairvaux, il eu était qui fussent à l'encontre de ces idées, j je dois dire que je n’en ai trouvé aucune dans ce cas. J’ajou- erai r mème que, si l’on pouvaii asseoir des COCA du sur à KL eussia, be de Loucia, entre Clairvaux et Châtel-de-Joux et dans forêt de Prénovel. Dans ces deux dernières localités surtout, manifeste que les assises qui recouvrent les marnes ptérocé- ! sensiblement ue faibles qu’à no. ou À ie iment des assises nn . les surmontent. Les visites _ j'ai faites aussi aux formations qui s'étendent entre la Crochère + 0 Ve + Ta « M ») SUR TAN AUES À VO EN BAR NE CON D sn PNR Et he EE CAEN æ | 442 BOURGEAT. — ENVIRONS D'ARINTEOD ET DE SAINT-JULIEN. D @ sique, conduisent au même résultat. Le Ptérocérien s’y montre r éduit à 3 ou 4 mètres de calcaires bleuâtres légèrement marneux, | avec Pteroceras Oceuni, Ceromya excentrica recouvrant immédiate- | ment des calcaires blancs compacts criblés de Nérinés et de Dicéras. | Or, c’est à peine si, entre ce faible niveau et la base du Néocomien, on mesure 50 mètres de calcaire et de dolomie, sans qu’il soït facile de distinguer, dans l’ensemble, le Virgulien du Portlandien. A ces remarques sur le Jurassique supérieur, je voudrais ajouter quelques observations sur le glaciaire de la Valouse. Lorsqu'on étudie cette vallée près d’Arinthod, on voit que les pentes en sont couvertes | de blocs erratiques jusqu’à une hauteur de 40 à 50 mètres au moins.) Si l'on passe de là dans la vallée du Suran, dont l’attitude n'est cepen- dant guère moindre, les traces de Glaciaire sont si rares, qu'il ya sous ce rapport entre les deux vallées un contraste frappant. Mapremière pensée, en voyant ce fait, a été d'en chercher la cause dans les diffé- rences d'altitude des crêtes qui bordent les deux vallées. Mais j'ai … bien vite reconnu que cette explication ne saurait suffire. D'une part, en effet, la différence d'altitude des crêtes n’est pas assez sensiblepour | qu'elle permette de rendre compte d’un contraste pareil; de l'autre, on ne trouve que peu de traces des affluents latéraux qui auraient dû © alimenter le puissant glacier de la Valouse. Pour trouver la véritable 4 explication, il n’y avait rien de plus sûr, à mon avis, que de répéteriee ‘ que j'ai fait pour la haute vallée de la Bienne, c’est-à-dire de suivre 4 les blocs à la trace vers leur point d'origine et d’en rétablir le par- # cours. En procédant ainsi, ou constate qu’ils se maintiennent abon- … dants jusqu’à l'origine de la vallée, près d’Ecriiles, et que là ils se re- M lient à une traînée glaciaire qui remonte vers l'hôpital d'Orgelet, pour se rattacher par les dépôts erratiques de la Goutte et de la Tour du k Meix au Glaciaire de la vallée de l'Ain. I n’y a donc pas lieu de dou- ier que le glacier qui parcourait celle-ci n’ait débordé par delà les … arêtes qui l'encaissaient à l’ouest, et que de la Tour du Meix il nese soit répandu sur la Goutte et de là sur la vallée de la Valouse. Le fait est d'ailleurs conforme aux renseignements consciencieux que je tiens de M. l'abbé Mermet, curé de Saint-Christophe et aux. 4 observations que j'ai faites en aval de Meussia. 1 Près de Saint-Christophe, en effet, les débris glaciaires de la vases) de l'Ain s'élèvent à plus de 140 mètres au-dessus du lit de la rivière. Les monticules qu'ils forment plus en amont vers Marsonnay atteignent encore une élévation plus grande. Leur présence à l’ouest du bois du Couturet accuse en outre que le glacier fut assez puissant pour se répandre par delà ce mont dans le col que suit la route d'Or- oui à EAT — ENVIRONS D'ARINTHOD ET DE SAINT-JULIEN. 443 : none | sera que suit JAin jusqu’au Pont de la Pile, il se . trouva fatalement gêné par les saillies rocheuses qui se trouvaient hu lui. 1] éprouva comme un remous; et quand même aucuue _ circonstance spéciale n’aurait aidé son expansion vers Orgelet, celle- ci n'aurait pas manqué d'avoir lieu. Mais, juste vis-à-vis ia tour du Meïx venait déboucher un affluent puissant descendu du cirque de _ Giron entre Étival et Meussia. Ce dernier, qu’on suit à la trace près de Trenante, de Germauge et de la Prête, recevait toutes les masses . de neiges qui s'étaient accumulées dans les régions montagneuses de . Chätel de Joux, d'Étival et des Crozets, et venait, ainsi grossi par l’ap- port de quelques autres glaciers locaux, buter à la gauche du gla- . Gier de l'Ain; on comprend que sous cette double influence le glacier . de l'Aïn aït débordé vers la Valouse. Il se passa donc là un phéno- ; _ mène analogue à celui que j'ai signalé au col de la Pontoise pour le Re _ glacier de la Bienne et dont j'ai donné les preuves à la Société géolo- + gique Tors de sa dernière réunion. ” Ainsi, de même que le glacier de la Bienne, en se répandant de sa . vallée d’origine dans la combe des Prés, qui se trouvait à sa droite, y Us a jeté la majeure partie de la moraine attenante, de même aussi le | glacier de l'Ain y à semé un grand nombre de blocs qu’il charriait, us inondant la dépression de ia Valousé. ” Ce n’est pas à dire cependant qu'il n’y ait été accru par des glaciers Fe _ locaux, car on en trouve des traces d'Onoz à Viremont ei près 2, La | Rire ceux-ci ne nn ner qu'un rôle us : fait secon- : #4 LACe plus ro en arrière ; Leiopneustes antiquus que caracté paires, antérieures, courtes, très écartées, transverses, arrondies, F'as SÉANCE. L* Séance du 19 Avril 1886. PRÉSIDENCE DE M. COTTEAU. M. Me: Hovelacque, secrétaire, donne lecture du procès- verbal de 4 la dernière séance, dont la rédaction est adoptée. Le Président annonce trois nouvelles présentations. M. Albert Gaudry s’ exprime en ces termes : Dans la dernière séance, j’ai présenté un travail sur un nouveau ! pb Druet pere ra one hui je viens annoncer à la. à sont intéressantes, ayant été ner par le M uns quil a À fait sur les ou permiens le magnifique ouvrage intitulé : : ce È de la France qui devient. de en re importante. M. de Lapparent présente au nom de M. l'abbé Poirie: : une brochure intitulée : Ze Montois, esquisse géologique, ie rs Craie blanche et an Me | | Hebert, doieur, qui se a Lane manière nt du Piimnié par sa forme moins allongée, beaucoup plus large et. tro | | que nous avons es en celui de Lea M. Mayer, de Zurich, ayant appliqué, dès 1860, le nom de Leio- spatangus à un genre tout à fait différent ; Brissospatañgus Caumont, reconnaissable à son sommet ambulacraire très excentrique . avant, à son silion antérieur presque nul, à ses aires ambulacraires ! situées ee une ee large et atténuée ; H Bull. Soc.Geol. de France Formant Jith hote de Mb: À. Cundup Haptodus Bayleis G'aud Grand nat. Permien des. élots près d'Autun. 5% Serie, €. XIW,.P1. XXII (Semco où Saw 41886.) Ë 42 RIRE, LE pt Der LD À cpu Tu l L.TE CE rad RATE nu . , % r “ D ou ñ ++ Fe 4 À e > 2 . mb? , ’ < “A : Note complémentaire sur la Géologie de l'Est du Tonkin (1 LR Par M. E. Jourdy. Î. — BASSIN DU SONG-CAU INFÉRIEUR. 2 Song e est rivière qui passe à Thaï-Nguyen ë qui va se à du: rizières, d'où Aa de temps à autre des collines éle- 50% à 100%. Plusieurs d’entre elles se remarquent à l’est de 1h, à Gam, à Tho-Ha et à Dap-Cau qui est le port de Bac- Ninh sur le Song-Cau ; à l’ouest de Bac-Ninh, se trouve celle des s, au sommet de laquelle on à ab une staiion du télé- ie 4. — Carte du Song- Cau inférieur. Tirée de la carte de Gouin Echelle de 25565 t ns o MAR + Fons. 44, ï 1. RAR f > RERCRR » ra] Y 4 ad Fe du calcaire, carbonifère € 2" ane tracé figuré au . parties tnterrorpuer. À Arkose dr bassin houriller _ —— Re 2SNT) Ci ee qq om oo 0 mm mm s er, ES ; 1 4 F : TRE ere : d: À b RARE L Fe AE Pa 2 NRA Du RTE qe Don È 2 a BDau-son NAS 4 ? Le p rnièr e note. Bull. Soc. géol., 3 série, t. XIV, livraison de janvier 1886. 12 ed y _ PFPAIS | 146 E. JOURDY. — GÉOLOGIE DE L'EST DU TONKIN. 49 æ graphe cptique ; au sud de Bac-Ninhb s'élève le Trong-Song; plus à sud, de nombreuses collines entourent le confluent du Song-Cau ai du Thaï-Bing, aux Sept-Pagodes et aux environs. ‘# Ces élévations de terrain, que l'armée française appelait pitons, - sont à pentes presque toujours très raides; elles sont couvertes d’une 5 végétation courte et serrée, d’une aa très différente de celledu E pays plat; parfois un groupe de Pins parasols en orne le sommet. Elles sont formées des couches fortement relevées d'un grès quertzeux à grains généralement très gros, souvent mal agrégés et méritant alors le nom @'arkose. Cette formation présente un carac- & | tère assez étrange et on est à se demander d’où peut provenir la « quantité prodigieuse de ces grains de quartz qui sont parfois aussi gros qu'une noix et qui ne semblent pas avoir été beaucoup char- riés. Ces couches, nettement stratifiées, sont presque verticales, mais l’inclinaison en est variable suivant la position des pitons : au nord de Dap-Cau elles plongent vers le nord-ouest; au Trong-Song * elles sont tout à fait verticales ; aux environs des Sept-Pagodes elles « plongent au sud-est. En d’autres termes, elles obéissent au plisse- « ment anticlinal que j’ai signalé dans ma première note : elles sont, « en effet, situées dans le voisinage du prolongement de l’axe de ce pli dont la direction jalonnée par Lang-son et Bac-lé, passe contre « le Trong-Song. Du haut du fort de Dap-Cau, l'horizon des Monta-" gnes de marbre est précédé par plusieurs plans d’autres montagnes 74 dont les profils sent conformes au tracé qui résulterait d'une cas- « sure dessinée par la route mandarine (Dap-Cau, Lang-Son), car les « pentes intérieures, c'est-à-dire celles qui sont tournées du côté de la route, sont presque toujours excessivement raides, tandis que les pentes RES sort peu inclinées. Ces profils figurent deux séries de lames de scies (le massif montagneux a en effet des formes dæ. sierras) dans lesquelles la disposition des dents est symétrique (fig. 2). M En descendant le Thaï-Bing, tous les pitons qu'on aperçoit sem-" 4 bient formés des mêmes grès grossiers jusqu'à Dong-Trieu où ils à paraissent reposer sur des schistes qui eux-mêmes butent contre des calcaires dont les masses disloquées, déchiqueiées de mille façons, percées de grottes, reproduisent fidèlement l'aspect des rochers de Lang-Son, de la baie d’Along et des falaises de marbre de M Bac-Lé. La superposition doit pouvoir s'observer très nettement à la " montagne de la Pagode où j'ai regretté de ne pouvoir descendre ; j'ai entendu dire aussi qu'il y avait des gisements de houille dans le « * voisinage, de sorte que la localité de Dong-Trieu me parait favorable # à l'établissement d’une bonne coupe d'ensemble. s € rau. au-T Éh urs 1 (en D. dus Pr) He de eo «- à 5 % mn a % al de b+ ae 1 y TR À t 2 ‘{ KA Vo > { î £ h | ( ; ? Pi à à 11 à 6 “ES js "+ Me ; MN sai 1 eu NT Ve FL e hi we 8e ; A oi ÿ RS Lo ia ue à or Cr Et # ve DRE: SAR EN PTT dt QUE ; DU RS. PME Te + AE a: , ? 3 à 4 Lt F3 ÿ t + 448 E. JOURDY. — GÉOLOGIE DE L'EST DU TONKIN II. — LISIÈRE EST DU DELTA SANS En plein Delta, à l’ouest de Haï-Phong, se dresse la curieuse Mon- “ Re tagne de l’ÉI ans qui est formée dé plusieurs croupes de grès for- à MANA tement relevés contre lesquels s'applique un pâté calcaire bordé. d'énormes blocs de la même roche. Ce calcaire offre les mêmes” ES particularités dans tout l’Est du Tonkin, mais ici, il n’est nullement « ei métamorphique, il est d’un beau noir; les bancs en sont très nette- ee" ment stratifiés, ils comprennent souvent de minces lits siliceux. A Plusieurs d’entre eux sont riches en fossiles; les moyens dont 1e R - disposais ne m'ont malheureusement pas pere d'en recueillir une À collection complète, mais à première vue, j'ai pu reconnaitre qu ils - Nr appartiennent à la faune carbonifère. Les déterminations qui ont été | FE faites par M. Douviilé ont confirmé cette opinion; elles ont permis M de spécifier un Spirifer, les autres fossiles sont moins bien conser-. ! vés, mais je ne doute pas qu'on puisse les recueillir en meilleur état | % dans ce gisement. s Spirifer mosquensis, Loph A um , Athyris, Syringopora, cf. geniculata. Pentremites, ee Les grès qui semblent placés sous le calcaire carbonnifère (la coupe ne pourrait se concevoir autrement) sont transformés en quartzites à son contact, ils renferment en outre des poches d’argiles « dont le caractère éruptif ne me paraît pas douteux. 4 L En face de la montagne de l'Éléphant, à l’est de Haï-Phong, on. “ART aperçoit les dentelures d’un autre massif calcaire sous lequel on" trouve des grès analogues aux précédents ainsi que des schistes i in- . tercalés : au contact. même traces de métamorphisme. Ce massif est situé à se de Quang-Yen dont il n’est séparé que par ur large il confluent de plusieurs cours d’eau qui s’embranchent sur le réseau | du Delta. La citadelle de Quang-Yen est élevée sur un massif de ; Fa grès sous lequel on apercoït une couche de schistes (chrétienté de Le | Yen-Tri, à 3 kil. au nord-ouest de Quang-Yen). Du côté du nord-est, | 4 s'étend un groupe de collines rappelant tout à fait par leurs ire > les pitons de la vallée du Song-Cau, sauf que leurs pentes sont moins £ abruptes et qu’elles sont plus rapprochées. Ces collines sont en etret formées d’une arkose qui est identique à celle de ces pitons et dont les couches faiblement inclinées reposent sur les grès de Quang-Yen, « nn plongeant vers l'Est, La figure 3 peut donc être établie en travers de l'Est du Delta et montre que l’arkose, qui se trouvait sans lien visible dans le bassin du Song-Cau, est ici no 2 sperpes au Calcaire RARE | "#2 L4 SOI e Fe + D . ; ; D STONE Le ET ee @ er A Le EAN en NA Ne ee ete IE tn te Se 2 le NE : sms eme - ie, = É S TRE TE PE : = === 2e : ne g - 2er, Er =: S > : ARS ; * Ë CLS à XI X ” “ £ ES CR à > ta] ë EST R et? > L A È ki PTE Past: RTS d:. \ " La 4 on 9" ER 1 i RE M à x x Li è 14 2 DA RAR 4 à w d L à ï REA A 4 ce b RER ï ” L î RER ER AS | NE dé Far Na | TIRE 450 E. JOURDY, -— GÉOLOGIE DE L'EST DU TONKIN, 1419 a IT. = BASSIN HOUILLER DE LA BAIE DE HONE-GAY Du Delta à la baie de Hone-Gay, le littoral est bordé de ces rochers 4 innombrables qui semblent jetés pêle-mêle au milieu de la baie" 4 ) d’Along. Ces rochers sont tous des fragments d’un calcaire noir, par- b: faitement stratifié, parfois métamorphique, dont les couches forte- M ment relevées plongent sous la côte avec plissements secondaires. : Ces calcaires sont identiques à ceux de la Montagne de l'Éléphant ; | en outre de l'aspect commun qui ne saurait tromper à ce point, jy. 4 ai trouvé le même Polypier. Quand on aborde à la pointe que ferme, » 3 du côté de l’est la baie de Hone-Gay, la partie la plus avancée de ls côte est formée d’un fragment de la couche calcaire plongeant vers. le sud. Sur le flanc de ce rocher, est appliquée une arkose qui est métamorphisée au point de donner lieu à un vrai banc de quartzite. ee C’est à ce banc courant de l’est à l’ouest, que sont‘ dus précisément "4 les deux môles qui barrent en partie la baie de Hone-Gays ilren- ferme des minerais de fer et d'antimoine. De Les couches plus élevées que le banc de quartzite passent de. E nouveau à une arkose qui est bien la même que celle de Quang-Yen, et ” que celle du bassin du Song-Cau inférieur. C’est au milieu de cette | arkose que se trouvent, en concordance de stratification, les schistes et grès houillers. Les schistes renferment des empreintes nombreuses « de plantes que M. Zeiller, qui les connaissait déjà par les recherches de M. Fuchs, a déterminées comme infra-liasiques. 10 Les grès sont tantôt blancs, feldspathiques, tantôt rouges et alors À très ferrugineux avec nodules de minerais de fer. = La couche de houille est généralement double : elle est composée de deux bancs de 1"50 d'épaisseur en moyenne, séparés par les. | schistes à plantes ; à l’île de Hone-Gay, les deux couches sont réunies | | et forment une veine unique de 7 à 8 mètres coupée parfois de minces | couches de schistes, Le combustible est d'aspect très brillant, ils 6 miette facilement, ne peut souder le fer et éteint la flamme sur la grille de la chaudière des bateaux à vapeur. Il est d'assez au qualité, aussi voisin de l’anthracite que de la houille, ce qui se conçoit de reste, la présence des quartzites en haut comme en bas du calcaire carbonifère, celle des grottes qui traversent ce calcaire d'as- pect souvent marmoréen, étant des indices d'un métamorphisme régional dans tout l'Est du Tonkin. Les mécaniciens assurent que; pour utiliser ce charbon, il est indispensable de le mélanger avec 50 de ll poids de charbon gras, de sorte que les mines de tons du Tonkin ne peuvent compter que comme la moitié de mines ordis Dr. 7e .# &, + AR Re 4 ï : À ee : Gr ; LS il à c : : 7 { à \ | “HMOU 2 SUONOD Œ _ : “oyzrenb opoueg-‘b. | | # "SIQTIMOU SQUS 79 SoJSOS °s . *SOMEOTED. “9 ee Le EE RE" CPE 1 DA. : ss ' cé > rs ea TETE s A ai 7 HP TE ; En CRI arm entier nm rose - Croix A LE A UC à paires. Je ne parle pas des autres mines dont on a fait tant de brui et uen je crois peu. J'ai visité les travaux en cours d'exécution et j'ai trouvé de petites galeries d’essai poussées à 45 mètres de pro fondeur, M. Sarran, qui était envoyé par le gouvernement pour re- j lever les affleurerments de houille, était absent au moment où je suis. allé à mais j'ai eu l’occasion de le voir plus tard à Haï- Phong. Il m'a affirmé que, à cette époque, il n'avait trouvé que du charbon maigre. Nous nous sommes montré nos coupes qui con- ‘cordent lo ienE et je lui laisse l'honneur de présenter lui-même. à la Société, les plans ainsi que les coupes du bassin houiller qu'il a relevés à loisir et avec le plus grand soin. C’est des fouilles qu'il, a dirigées que j'ai tiré les empreintes végétales que j'ai données à l'École des mines. Du haut du poste militaire de Hone-Gay, on distingue nettement, au fond de la baie et au pied des hautes montagnes de l'intérieur, un long banc de calcaire carbonifère, ce qui indique que les couches di ioquées de la baie d’Along, qui plongent par-dessous la baïe de Hon Gay, se relèvent de l’autre côté. IL en résulte que le bassin houiller, (voir fig. 4) se trouve reposer dans un pli du calcaire, en discordanct sans doute puisque les fossiles de l’un indiquent le niveau carbon fère et ceux de l’autre l’âge du Rhétien. Cette coupe complète cel que j'avais tracée à vol d'oiseau dans ma première note et qui éta terminée, du côté de la mer, par un massifcalcaire ; il faui Ja pres ger par le pli des arkoses houillères. IV. = TRACÉ DU BASSIN HOUILLER DE L'EST DU TONKIN. D'après la nature des roches à Quang-Yen, à Dong-Trieu, aux Sep Pagodes, jusqu'au delà de Bac-Ninb, le bassin houiller qui s'étend de l’est à l’ouest sur le littoral, s’infléchit vers le nord pour remonter les Delta, le calcaire carbonifère s’avançant jusqu’à Dong-Trieu, et la: kose jusqu’à la hauteur de Hanoï. Une partie des couches de hou serait donc sous le Delta, mais il ne paraît pas impossible qu'on trouve des fragments au milieu des pitons d’arkoses qui bordent Delta comme des témoins de l’effondrement du bassin. à L’affleurement sur le bord du pays bas des couches du Calca carbonifère relevées verticalement, est un fait qui, rapproché. celui de l’afflieurement analogue de la falaise de Bac-lé, permet compléter ce que j'ai dit dans ma première note, du pli anticlinal | paraît le trait caractéristique de la géologie de l'Est du Tonkin: tracé de ce calcaire forme une sorte de boutonnière (fig. 4) autour bord de laquelle s'étend le bassin houiller, l'intérieur restant rés 4886. FE. JOURDY. — GÉOLOGIE DE L'EST DU TONKIN. 453 aux roches plus anciennes. Cependant, je serai cette fois moins ex- clusif que la première, et je ne puis plus admettre que, à l’intérieur du tracé du calcaire carbonifère, 1l n’y ait que des roches primaires. En effet, les fossiles que j'avais trouvés autrefois à Dong-Sung contre … le massif porphyrique et dont l'aspect secondaire m'avait frappé (voir . la note citée) ont été déterminés comme triasiques par M. Douvillé qui m'a fait à ce sujet l’observation suivante: il est fort possible que dans cette région très faillée, des lambeaux de terrains supérieurs se trouvent intercalés au milieu de roches plus anciennes, il arriverait alors que le Trias qui manque sur le littoral serait Leprésente dans . l'intérieur par des grès calcaires. à M M. Douvillé fait remarquer à ce propos que, si les calcschistes | de Dong-Sung sont triasiques, il en est de même des calcaires qui leur sont: superposés; de sorte qu'il est probable que, sur le bord froissé et faillé de la falaise de Bac-Lé, le pli anticlinal signalé par M. Jourdy comme caractéristique de l'Est du Tonkin, serait plutôt en cet endroit un pli synclinal. … M. Jourdy répond que lies circonstances de guerre dans les- . quelles il à dû faire ses observations ne lui ont pas permis de dé- couvrir les relations stratigraphiques de ces roches triasiques. Il … ajoute que l'accès de cette région, actuellement a permet- 1 trait, mo maintenant, de prendre des coupes de détail. ‘ M. Douviilé une ss mots au ie ; l'examen qu'il a “AR au reste, que M. a ni on ue les de ; intercalés au milieu du A de . ung, elles présentent une } n{ FAT y % % à ai J'REt A AT DS M) Ÿ FA USER TRES 454 R. ZEILLER. -— PMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 19 avril à M. Zeiller fait la communication suivante : Note sur les empreintes végétales recueillies par M. Jourdy au Tonkin, Par M. KR. Zeiller. (PI. XXIV et XXV). M. Jourdy vient de mentionner dans sa communication sur la géo- logie du Tonkinge, des empreintes végétales des couches de com- bustible de la baie de Hone-Gay, dont il a rapporté une série fort” intéressante, qu’il a bien voulu donner à l’École des mines, Je demande - à la Société la permission de l'entretenir avec un peu plus de détails À de ces échantillons, qui proviennent des travaux de recherche en: trepris, sous la direction de M, Sarran, ingénieur colonial des mines « du Tonkin, dans le bassin exploré en 1881-82 par MM. Fuchs ét Saladin (1); la riche série d'empreintes recueillie lors de cette po 4 mière exploration a permis, comme on sait, de fixer l’âge de ces. dépôts et de les classer dans le Rhétien (2). ? < ÿ Parmi les plantes PRES par M. Jourdy, la plupart appartien 1 nent, comme on devait s’y aitendre, à des espèces recueillies déjà par” les premiers explorateurs, mais il y a en outre quelques formes nouvelles, soit par elles-mêmes, soit pour la région, qui-ne font, dti reste, que confirmer les conclusions précédemment émises, et qui m'ont paru mériter une étude et une description spéciales. | Je mentionnerai d'abord les espèces, au nombre de sept, déjà ré. k cuëillies à Hone-Gay par MM. Fuchs et Saladin et observées ‘des nouveau par M. Jourdy; ce sont les suivantes : à. | Woodiwardites microlobus, Schenk; plusieurs fragments de péin remarquablement bien conservés, mais stériles. Dictyophyllum acutilobum, F. Braun (sp.), en très beaux échane - tillons, Clathropteris platyphylla, var. fagifolia, Brauns (sp.), qui est évi- demment l’une des espèces les plus communes de ce gisement cette fougère constituait probablement d’épais massifs, comme le fait, aujourd'hui le Polynodium dipteris avec lequel elle a tant d’analogie et formait un des traits ee EL de la végétation de repos ue rhétienne. | FAT C'0 + » D (1) Ce Dean a été désigné par eux sous le nom de Zon-Gac (Annales des Mines), 2° vol, de 1882, p. 186 et suiv., p. 299 et suiv.), qui doit être rectifié. 4 (2) Annales des Mines (loc. cit.) et Bull. Soc. géol., 3° sér., t, XI, p. 456. +4 R, ZEILLER. mu EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 455 Piérorämites Münsteri, Presl {sp.), très abondante aussi; c'était vraisemblablement, parmi les Cycadées, l'espèce la plus répandue, _ Podozamites distans, Presl. (sp.), (pl. XXIV, fig. 8.); MM. Fuchs - et Saladin n’en n'avaient recueilli que deux folioles détachées, assez mal conservées (1); cette espèce est mieux et plus abondamment re- présentée dans les échantillons de M. Jourdy, ce qui me permet de donner (pl. XXIV, fig. 8) le dessin d’un fragment de fronde composé ” de deux folioles encore attachées au rachis. À … Cycadites Saladini, Zeiïller, en petits fragments mal conservés. | Nœggerathiopsis Hislopi, Bunbury (sp.); une seule nd mais bien . Caractérisée. - De ces sept espèces, les cinq premières sont connues, comme je J'ai dit à propos des collections rapportées par M. Fuchs, dans le . Rhétien d'Europe, les unes aux environs de Bayreuth seulement, les autres sur un assez grand nombre de points différents. Le Cycadites … Saladini n’a encore été observé qu’au Tonkin; quant au Næggera- 4 | thiopsis Hislopi, il abonde dans les couches isiqtes (Lower Gondwa- - nas) de l'Inde. J'arrive maintenant aux formes nouvelles apportées par M, Jourdy. F 3 | # PHYLLOTHECA (?) Sp. (PI. XXIV, fig. 41, 4 A.) y En refendant une des plaques de schiste noir sur lesquelles se à Durs ces empreintes, j'ai sé : au la base d'un verticille de in sa D bfulion : : il:est formé de D Los. sais Fo Dr sem- blables, de tissu médullaire, mesurant environ 0"",10 de diamètre, Rp : | pour se rendre aux feuilles. Gelles-ei DS au es de 30; “# elles mesurent 42,5 de HQOnE environ et sont uninerviées, mais, SLA & + NES 0 Ÿ ê . Q Fier ;- De RAS à RP Re Fa : TR M HAE Loi ft à N a) 4 | " 4 Mt | K LT LA FO Nr. ; Fe : SAR AL ÿ % hu À . x! Lt RECU PONNPEN à 436 R. ZEILLER. — EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 49 avril. et sont déchirées à une distance de leur point de départ qui varie de 2 à 5 millimètres. Je crois que ce fragment peut être rapporté au genre Phyllotheca, mais ilne me semble pouvoir appartenir à aucune des espèces déjà décrites ; il ne serait pas impossible toutefois que ce fût un Sczizo- neura, mais cette attribution est moins probableet, sur un échantillon aussi imparfait, il est impossible de rien dire de plus. Je ne l’ai signalé que pour établir la présence, dans les couches de Hone-Gay, d’une Équisétacée autre que le Phyllotheca indica, la seule qui y ait été ob- servée jusqu'à présent. PecoPreris (MERIANOPTERIS ? ) TONQUINENSIS, n. Sp. (PI. XXIV, fig. 2à 4. Pennes à contour linéaire, atiénuées vers le sommet ; pinnules al- "" ternes ou sub-opposées, étalées-dressées, longues de 5 à8 millim., larges de 2 à 3 millim., légèrement rétrécies vers leur base, soudées l’une à l’autre jusqu'au quart ou à la moitié de leur longueur, Ner- vure médiane décurrente à la base, infléchie en avant vers le som-." met; nervures secondaires généralement simples, quelques-unes seule M ment bifurquées, dressées, non flexueuses. Du rachis même de là M penne se détachent une ou deux nervures bifurquées aboutissant au point de suture des pinnules. Entre les nervures on distingue de 0 fausses nervures, semblables à celles de beaucoup d’Odontopteris houillers et aux « nervures récurrentes » des Angiopteris vivants. 8 Les échantillons rapportés par M. Jourdy ne renferment que des à pennes détachées de cette fougère, et je les avais, au premier coup M d'œil, rapportés au Merianopteris angusta, Heer de la Lettenkohle 4 des environs de Bâle; maïs en les comparant à de bons échantillons de cette espèce, envoyés à l'École des Mines par M. Greppin, j'ai reconnu que le Werianopteris angusta s’en distingue par ses nervures LA secondaires presque toutes bifurquées, et généralement flexueuses, du moins celles de la moitié antérieure des pinnules. L'espèce de Hone-Gay est en tout cas si étroitement alliée à celle du Keuper de Suisse qu’elle doit appartenir au même genre naturel : toutefois, il y a chez les Fougères une telle indépendance entre 1 3 mode de néb cation et le mode de découpure et de nervation des | frondes que je n’inscris que sous réserve le nom générique Meriano= | pteris à côté de celui de cette espèce. (34 _ 41886. R. ZKILLER. — EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 457 Mararriopsis Münsrerr. Gœppert (sp.) RE D (PE NAIV fr5a7.) Les fragments de frondes que je rapporte à cette espèce, observée dans les couches rhétiennes de Franconie et de Suède et dans le Lias inférieur de Sieierdorf, varient, comme largeur, dans d’assez larges limites ; mais on observe tous les passages entre les formes étroites, larges de 0,02 seulement, telles que l'échantillon fig.5, et les formes amples, comme celle de la fig. 7, large de plus de 0®,08. ‘On constate également, sur les échantillons fructifiés, qui sont nom- breux, que l'étendue occupée par les sores varie, suivant que la feuille est plus ou moins large, de 2,5 jusqu'à 7%", mais quelle … que soit la largeur de ces feuilles, la nervation ne change pas, et … concorde exactement avec celle de lespèce de Bayreuth, telle qu’elle na été figurée par M. Schenk (1) et par Schimper (2). Aussi, bien L que les formes larges se rapportent mieux encore à l’Angiopteridium ….hcærense Schimper (3), il me parait tout à fait impossible de les séparer comme des variations individuelles. J'ai d’ailleurs observé des varia- …. tions de dimensions tout à fait comparables sur les échantillons de à Tæniopteris jejunata recueillis à Commentry. * Le rachis est assez large, légèrement canaliculé ; les nervures se- condaires sont très fortes, généralement A dès la base, éta- | lées presque horizontalement; entre elles, on aperçoit souvent de fines nervures « récurrentes », comme celles des Angiopleris; enfin, pour compléter la ue avec ce genre vivant, on constate, sur iles hantillons les mieux conservés, que le bord de la feuille présente de très légères crénelures arrondies correspondant à chaque nervure. himper faisait remarquer (4)en parlant de son genre Angiopteridium, N | solide de ceux des Ma vivants. Plus tard, il a insisté sur la res- | mblance de-ces espèces avec certains Marattia et ila proposé qe ) Traité de pal. végét., pl. XXXVIII, fig. ? à 4. ) 16id., tome I, p. 604, pl. XXX VIII, fig. 7. Mere LT PEAR Not PAL —_ des formes étroites et de considérer ces variations autrement que RÉ ae Ur ee NT, ei Ne # " E SE i "* Fo L Fe, : KE Mi à La N e RS A # VER 4 LE D M cn AS » SU x à PUF SNS RO OS RC RTE R i RL. Q Aa DE à LA À VE " Ÿ 6 | "T "5 de à FR % Wa 458 R. ZEILLER. = EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 4 avri le genre Angiopteridium, et d'abandonner celui-ci (4). Enfin, dans | k son dernier ouvrage, il les a rangées purement et sinpha dans k le genre Maraitia (2). 1 D'autre part, M. Schenkest resté convaincu de l’étroite parenté, da soupçonnée par Gæppert, du Tæniopteris Münsteri avec le genre vivant 4 Angiopteris, il l'a même rapporté franchement à ce genre, etilena, fait autant pour une espèce voisine, provenant des couches de com- . bustible jurassiques de la Chine (3); d’après lui, les sores ser composés, comme chez les Angiopteris, de sporanges libres, groupés en files linéaires de part et d'autre de chaque nervure. ‘4 Il semble en effet, quand on examine les échantillons fructifiés rap=« À portés de Hone-Gay par M. Jourdy, qu'on distingue de chaque côté de” Ki la nervure une série de petits corps indépendants étroitement serrés les uns contre les autres ; mais de l'étude attentive de ces divers échan- tillons il me paraît résulter qu’en réalité ces sporanges étaient soudés « les uns aux autres, et constituaient, comme l’a pensé Schimper, des synangium semblables à ceux des Marattia. Sur certaines feuilles, comme celle qui est représentée pi. XXIV, fig. 7,7 À, chaque sore se. 4 montre composé de deux files comprenant chacune une quarantaine" de petits corps de 0,45 à 0% 20 de largeur sur 0"",4 à 02,5 de hauteur, dont chacun paraît être un sporange indépendant; mais le 5 contour ovale-linéaire dans lequel ils sont compris n’offre pas les ondulations que devrait y marquer chacun de ces sporanges 10 : étaient réellement libres. Re De pius, tous les échantillons ne se présentent pas ainsi : sur celui : qui est dessiné fig. 5, 5 A, 5 B, beaucoup de sores ne montrent qu "une a seule rangée de ces petits corps, comme on peut le voir, pour cinq À d’entre eux, sur la fig. 5 B; d’autres, au contraire, par exemple le second à partir du bas sur la même figure, présentent une ligne mé diane de chacun des côtés de laquelle on aperçoit une série de COrpsM saillants très nettement marqués; mais cette ligne médiane, au lieu Ë d’être en creux par rapport aux petits corps qui la bordent, ainsi qu'il arrive pour la portion fertile des nervures d’Angiopteris, est au con traire en saillie comme une arête de toit et présente exaciement. même apparence que la ligne de déhiscence d’un synangium de Ma- rattia non encore ouvert; enfin, sur cet échantillon comme sur le s. autres, le contour des sores, fortement imprimé sur le tissu de la. (1) Trailé de Pal. végét., t. UI, p. 514. * (2) Zittel, Handbuch der Palæontologie, À, I, p. 87-88. : 2 (3) Richthofen, China, t. IV, Pflansliche Versteinerungen, Pe 260, Angiopt pleris Richthofeni, pl. LIIL fig. 3-4. de A 2ENLLER, — EMPRÉINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 259 foainé par suite de la compression, ne présente aucune ondulation. } ne pourrait, ce me semble, en être ainsi avec des sporanges hibres, dont on devrait toujours voir les deux séries, l’une au-dessus, l’auire : au-dessous de chaque nervure, tandis que ces différences d'aspect s'expliquent facilement avec des synangium de Marattia : sur l’échan- “0 4 tillon fig. 5, ils seraient encore fermés; les uns, vus en dessus, | . montreraient leur ligne de déhiscence, les autres, déjetés sur le côté, L. seraient vus de flanc et ne montreraient qu'une de leurs faces (4); sur l'échantillon fig. 7, ils seraient ouverts, et se présenteraient {ous 1 _ avec leurs deux files de or de part et d'autre de la ligne mé- } -diane. | ‘Gest pourquoi j'ai repris pour cette espèce le nom générique de Marattiopsis, les caractères de la nervation ne me paraissant pas per- . | mettre une identification formelle avec le genre Marattia. MACROTÆNIOPTERIS JOURDYI, D. SP. (PL XXV, fig. 4 à 3). ondes simples, très longues, à bords exactement parallèles, . larges de 0,035 à 07,055, arrondies à la base, tronquées au sommet : . rachis large de 27% à 5w® et plus, marqué do foie stries, ou plutôt de cannelures transversales ; nervures eæcessivement serrées, étalées rt horisontalement, He ou, ph souvent, in a soit |: us à id, dont je viens de du la dune et dont k Jourdy a rapporté de Hone-Gay de forts beaux échantillons. Elle se rapproche du Macrotænicpteris Feddeni, O. Feisimantel, mais elle s'en distingue par sa fronde moins FATEE, par son rachis marqué, LA DO NA NN NAN PES 460 R. ZEILLER. — EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 19 avril uon de stries longitudinales, mais de cannelures tranversales, par ses nervures plus étalées, beaucoup plus serrées, et enfin par sa consistance évidemment moins corlace, ù Elle n’est pas sans analogie non plus avec le Macrotæniopteris ma- gnifolia, Rogers (sp.) des couches probablement rhétiennes de Virgi- nie {1}, mais celui-ci en diffère par sa fronde plus large, à contour plus ovale, par son rachis strié longitudinalement, et par le détail de sa nervation. PreroruYLLuM Cf. FALCONERI. Oldham et Morris. Sur un des échantillons de Hone-Gay, j'ai observé des débris, mal- heureusement mal conservés, d’un Péerophyllum qui paraît identique à cette espèce des couches de Rajmahal dans l'Inde, telle qu'elle a été figurée dans le Palxzontologia indica (2). ANOMOZAMITES SCHENKI, D. Sp. (PL XXIVS Ge Frondes de 0%,035 à 0,040 de largeur, divisées en segments étalés, dressés, tronqués au sommet, hauts de 0",009 à 0®,010, par conséquent plus longs que larges, s'élargissant un peu vers le sommet; rachis épais de 2 à 3 millimètres, strié transversalement ; nervures étalées, serrées, au nombre de 3 par millimètre, généralement bifurquées üne seule fois, soit dès la base, soit plus ou moins loin, divergeant légèrement en éventail. À Ce dernier caractère, lié à l'élargissement sensible des segments, devrait peut-être faire rapporter cette espèce au genre Pterophyllum. plutôt qu’au genre Anomozamites; cependant c’est de ce dernier qu'elle se rapproche le plus par son aspect général: elle rappelle à. beaucoup d'égards l'Anomozamites minor, Brongniart (sp.) du Rhé= tien de Suède, mais celui-ci a les segments beaucoup plus courts par” rapport à leur hauteur: elle n’est pas non plus sans analogie avec le. Pterophyllum affine, Nathorst (3), mais elle a les segments plus hauts et beaucoup plus contigus ; enfin elle se rapproche aussi de l’Ano- mozamnites Balli, Feistmantel (4), des Lower Gondwanas, mais elle s’en (1) Fontaine, Contributions to the knowledge of the older mesozoic Flora 0 Virginia, p. 18, pl. IL, fig. 3; pl. IT, fig. 4 à 3; pl. IV. fig. 1 à 4; pl. V, fig. 1à4. (2) Fossil Flora of the Coude system, vo I, part. E, pl. XV, fig. 2; pl. XVE, fig. 1 et 8. (3) Floran vid Bjuf, p. 68, pl. XV, fig. 12—14. (4) Records of Geol, surv. of India, vol. XIV, part. 3, p. 256, pl IL, fig. 3, 4. 4886. R. ZEILLER. — EMPREINTES VÉCÉTALES DU TONKIN. 464 distingue par sa nervation beaucoup plus serrée et par ses nervures nullement flexueuses. Quant à l’Anomozamites nconstans, Braun (sp. \ observé dans le bassin de Hone-Gay, il diffère de celui-ci par ses | .Segments plus courts, beaucoup plus irréguliers, et tronqués plus obliquement. Je dédie cette espèce à M. Schenk, à qui l’on doit la connaissance si complète des végétaux de l’époque rhétienne. CYCADOLEPIS. (PL. XXY, fig. 4.) PR pe a a Je rapporte à ce genre créé par M. de Saporta pour les écailles gemmaires de Cycadées fossiles (4), un axe strié transversalement, rapidement rétréci en pointe, et muni sur les côtés d’écailles raides, dont quelques-unes mesurent à la base près d'un demi-millimètr de largeur. Par ses fortes stries transversales, cet axe rappelle le rachis du Macrotæniopteris Jourdyi, mais ces siries se montrent également chez plusieurs Cycadées, notamment sur les rachis Fi _ inconsians. | ÉMPREINTE INDÉTERMINÉE. (PL XXV, fig. 5), Je dois ialer enfin, bien que je ne puisse lui assigner aucune ) _attribution précise, un échantillon qui présente de petits axes de 4 3 à 4 millimètres de largeur, légèrement flexueux, portant une série de corps ovoides de deux à trois millimètres de longueur, sur le nature 4 à tes je ne puis émettre que des hypothèses. Ces corps semblent - … munis sur leur contour extérieur d’une sorte de bourrelet longitu- L | dinal assez faiblement accentué; à chacun d’eux correspond sur _ l'axe une dépression elliptique plus ou moins marquée; sur chacun . des axes il y a deux séries longitudinales de ces dépressions, situées deux par deux à peu près à la même hauteur; mais les corps ovoïdes _ ne s’observent que sur une seule des deux files; l’un de ces axes en semble même dépourvu, comme s’il s’agissait d'organes caducs. . Gn peut se demander si ce ne seraient pas là des organes fructifi- cateurs de quelque Cycadée, les corps ovoïdes représentant des pe- ttes graines; M. Nathorst à signalé à la suite des inflorescences (1) Paléontologie française, Plantes jurassiques, vol. It, p. 200. _ de l’Anomozamites que je viens de décrire, et sur celui de l’Arnom. penne. part. 1; pl, IL, fig. 1, 2. du Sehizolepis Follini, qui est un RE un échantillon a) « qui n’est pas sans présenter quelque ressemblance avec ceux dont 4 : parle en ce moment, et dont il mentionnne l’analogie avec les car: pophylles des Cycas. M. 0. Feisimantel a également donné le dessin d’axes un peu analogues à ceux-ci (2), et qu'il regarde comme repré- sentant des inflorescences de Cycadées. #4 Il serait encore possible qu’on eût affaire ici à des fragmentsde rameaux de quelque Conifère à feuilles charnues, mais c'est peu D. vraisemblable, as Enfin, il y a peut-être lieu de noter que ces axes MOÉCORE à: 0 certains égards quelques-unes des figures, publiées par M. O. Feist- mantel du problématique Vertebraria indica, Royle (3); mais on n’a jamais observé chez celui-ci aucune trace d'organes appendicu- laires, non plus que des dépressions elliptiques qui correspondent, dans tes échantillons du Tonkin, aux corps ovoïdes, graines ou feuilles, dont je viens de parler, et M, O. Feistmantel, qui a eu entre les mains un grand nombre d'échantillons de Vertebraria, est: porté = à considérer ce genre comme représentant une tige ou un rhizome ‘4 d'Équisétacée, attribution inadmissible pour les. PAM de Hong- ra Gay. "+ En résumé, tout en regardant la première des hypotL Si queje viens d'émettre comme la moins invraisembiable, je reste, à l'égard pe Fe: de ces échantillons, dans le doute le plus complet, et si j'ai œu devoir en à parler i ici, c'est omiquement pour les er Fattention à Piles de combustible du Toul, si riches en empreintes pra ressanies, | | AMEL LS EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE XKIV. te 5 To e âo si dehE correspondant au nœud. Fig. 1A. — Portion du même échantillon, grossie 3 fois. k Fig. 2 et 3. Pecopieris (Merianopteris?) tonquinensis, Zeïller. — Sommets pennes. 7: Fig. 4 Pecopteris (Merianopteris?) tonquinensis, Zeiller, = rragment dæ (1) Bidrag ill Sveriges fossila Flora, p.60, pl. XV, fig. 15. Se (2) Fossit Flora of the Gondwana system, vol. 1, part. ri, b: 79, pl. SRE, fig, 5 (3) Fossit Flora of the Gondwana Fri vol, II, parte. 4 pl. L, fig: A # je (ar o.Æ + Moote de NO 2 CIE A2) PIE O CIN © ( Sexe Dw 19 Ai 1886.) e LQ EHIPS oc Géol de France. SNA 7 { 7. LISE Enp B ecquet fr. Par L. Sohier del et hth. A4 % A ra (A & © cl E ES d CRUE Si ro O + LA 2 iQ) Ge ML. [72] NE se Ne ‘A ES SU DEC NE OU da À D + + OS Cr O7 Mn Ri Oo Cie GS NL er. RS CCE — | . Fe © Cu m (®) = LE + OX 2 | io Ce) A. = Vohote de MO! Belle ASE, OU PDO z (Séance Ow 19 Aoxil 1886.) Bull. Soc. Géol de France. dors £ CHER Free RES E n'| | : Î | | | | : : |: Re 7 | RSS : RASE F RTS ESA Î SERRE ne | pt | il | | | | | : L .Sohier del. et th. Emp B ecquet fr. Paris. dns, Macrotæniopteris Jourdyi ,n. sp. | 4. Cycadolepis .— 5. ÎIncertæ sedis. | \v | Finnuüles du même échantillon, grossies 2 fois et demie. vi. athiopsis MWünsteri, Gœppert (sp.). — Portion supérieure d’une penne ile. 1 L = : ; Fe IG LS, “in au même ne ue 2 jee . Münsteri, de (sp.) — Fragment d'une penne fertile. TA. — Portion du même échantillon, grossie 4 fois. . 8. Podozamites distans, Presi. — Fragment de fronde montrant 2 folioles attachées au rachis. . 2 rip moe je même Larullon Brbisie 2 fois. Fig A Macrotæniopteris Jourdyi, Zeiller. — Base d’une fronde (échantillon c r MM. Fuchs et Saladin dans le bassin de ne Bao, et déjà figuré dans les des Mines, 2° vol, de 1882, pl. X, fig. 10). Cycadoiepis. — Écaille gemmaire de Cycadée. — Empreintes indéterminées. et 5B. — Portions du même échantillon, grossies 2 fois et demie. æÆ Séance générale annuelle du 29 Avril 1886. PRÉSIDENCE DE M. MALLARD Président pour 1885, RUES A 464 SÉANCE GÉNÉRALE ANNUELLE pU 29 AVRIL 1886. { La L'année dernière, votre Président, en vous annonçant la A de 2 Paulin Talabot, rendait un juste hommage à la mémoire de cet ‘à homme éminent, qui laissera un nom considérable dans l’histoire de notre industrie nationale et qui, tout en poursuivant avec une acti- vité infatigable l'achèvement d’une œuvre capitale pour la prospérité de son pays, ne cessa jamais de s'intéresser aux recherches de la science pure. | Jutier, qui faisait partie de notre Société depuis 1853, a attaché son nom à l'étude de curieux phénomènes d’incrustation produits par les sources thermales, étude qui a renouvelé la science des filons. Guallier, qui avait recu les leçons de roièor. fut un travailleur infa- tigable. Ses excellents profils géologiques, relevés sur les tranchées de chemins de fer; ses travaux, en collaboration avec M. de Molon, sur les gisements de phosphate, et surtout sa belle carte géologique de la Sarthe au -, conserveront son souvenir parmi les explora- teurs de notre sol. | be. Le marquis de Raincourt consacrait fructueusement ses loisirs à la … paléontologie; ses nombreux et intéressants travaux ont maintes fois | enrichi notre Bulletin. Nous avions souvent le plaisir de le voir à nos w séances, et sa mort inopinée a été pour nous comme un deuil de famille. NES E La science géologique du monde entier a déploré la mort de Da- vidson. Ses travaux sur l’importante famille des Brachiopodes l’avaient « En ‘4 placé au premier rang parmi les paléontologistes. Notre Société a « pris une part toute particulière à cette grande perte. Elle n'avait pas # oublié que Davidson avait pris place parmi ses membres dès 1839. Elle se rappelait qu’il était venu représenter la science anglaise à la Ÿ célébration de notre Cinquantenaire, etqu’il nous avait adressé à cetie occasion une allocution sympathique et vraiment émue. Aussi votre | Conseil a-t-il voulu que notre offrande füt mêlée à celle de tous les paléontologistes, dans la souscription ouverte pour perpétuer, 192 une statue, le souvenir de cet illustre savant. À ces noms il faut ajouter ceux de Yérofeyeff, l'un des chefs al Corps des Mines russe; de Joseph Vilanova y Piera, ingénieur en chef Fa du Corps des Mines espagnol; de Zienkowicz, ancien élève de l'École | des Mines de Paris, depuis longtemps fixé à Turin, du comte Begouen, de WMichelot, de Janvrin, de Cosson, du docteur Molon de Vicence, du. Marquis d'Aux de Lescout, de Lykiardopoulo. (00 Malgré les pertes incessamment répétées dues à la loi inexorable la mort, le nombre des Membres de la Société ne diminue pas. L recrues nouvelles combient les vides laissés par les générations qui P à a | SÉANCE GÉNÉRALE ANNUELLE DU 29 Avriz 4886. disparaissent, mais sans augmenter notre nombre, car, au 1° jan- _vier 1883, nous étions 378, et au À‘ janvier 1886, 579. Comme le faisait remarquer l’an dernier M. Parran, ce nombre paraît bien petit si on le met en regard de l'attrait de notre belle science, de l'importance et de la variété des questions que soulève encore l’histoire de notre sol; si on le compare enfin au nombre des - membres de certaines Sociétés étrangères, de la Société géologique de Londres par exemple, que Davidson, dans l’allocution que je rap- pelais tout à l'heure, félicitait, non sans un légitime orgueil, de compter 4,415 adhérents. Peut-être pouvons-nous, pour augmenter dans notre pays le … mombre des géologues, compter sur la part plus grande faite à l'étude des Sciences naturelles dans l'instruction de la jeunesse, sur la ra- . pide élévation du niveau de l’enseignement géologique au sein de nos Facultés, comme aussi sur l’enrichissement de la littérature géolo- gique mise à la disposition de ceux qui veulent étudier la science dans notre langue. Notre Sociéié ne cesse de travailler, pour son compte, à développer … parmi nous le goût des études géologiques, en améliorant chaque … jour ses publications. Notre Bulletin est chaque année plus volumi- _ meuxet plus nourri. Grâce au dévouement vraiment admirable des Secrétaires qui se succèdent en héritant du même zèle, il paraît avec … une régularité qui fut longtemps considérée comme irréalisable. | Cependant M, Parran exprimait ici même, l’an dernier, l’idée que la ÿ Société pourrait accroître l'efficacité de son action en instituant des . conférences analogues à celles dont d’autres sociétés scientifiques _avaient déjà donné l’exemple. 116 : FA Le Conseil, après müre Po no à cru Du comme FR le On pouvait les considérer comme un simple moyen de vulgarisa- n, destiné à faire connaître aux personnes étrangères à la Science, ielques-uns des principes fondamentaux de la géologie, quelques- astruction mutuelle pour les HR mêmes de la Societe. a Géologie est devenue si vaste que bien peu de ceux qui la cul- _… peuvent en embrasser le champ tout entier. Les études miné- nine li ee stratigraphiques, en 30 rence où les détails secondaires seraient supprimés, venait devant 466 SÉANCE GÉNÉRALE ANNUELLE DU 29 AvRIL 4886. n’est au pouvoir de personne de faire apparaître les génies puissants qui, de temps à autre, viennent rassembler les épis et lier la gerbe; on peut au moins se proposer de faciliter aux savants qui se consa- crent à l’une des branches de la Science, la connaissance des princi- pales découvertes qui se font dans une autre. C'est là une des prinet- pales fonctions que doit remplir une Société géologique. Notre Bul- letin, nos séances ordinaires, nos excursions annuelles sont sans doute des moyens puissants dont nous disposons à cet effet. Le Con- seil a cependant pensé qu'on se rapprocherait encore du but à atteindre, si, de temps à autre, un savant autorisé, dans une confé-. ses confrères exposer avec précision, dans le langage scientifique et rigoureux qui convient entre savants, les principaux résultats acquis sur un point bien défini se rapportant à l’une des branches de la Science géologique. À un autre point de vue, on peut remarquer que la Géologie pré- sente ce caractère particulier que ses recherches doivent, avant de conclure, s'étendre à toutes les parties du globe. Les savants qui étudient le sol d’une région particulière ne peuvent, le plus souvent, tirer de leurs études loutes les déductions qu’elles comportent, sans les comparer avec les études analogues faites dans d’autres régions. Les géologues, plus encore que les autres savants, sont donc obligés de se tenir au courant de tous les travaux publiés à l'étranger. Cette: connaissance des littératures étrangères, à mesure qu'elle devient plus nécessaire, devient malheureusement aussi plus difficile. Par une étrange anomalie, en effet, c’est dans notre siècle où les barrières physiques qui séparent les peuples, s’atténuent chaque jour, que les hommes instruits ont renoncé à l'usage de cétte langue vraiment universelle, qui leur permettait de se comprendre sans effort, à quelque nationalité qu'ils appartinssent, et qui fut la langue commune des Descartes, des Leibnitz, des Newton, des Sténon et des Linné. En attendant les bienfaits hypothétiques du grotesque volapüek, chacun se fait maintenant un point d'honneur et comme un devoir patriotique de publier ses travaux dans son idiome natal, L'œuvre : ee de la science, comme jadis celle de Babel, se voit ainsi menacée de D la confusion des langues. | +3 Une publication où seraient résumés, au fur et à mesure de leur 4 apparition, les travaux des géologues étrangers, manque chez nous . et l'absence en est des plus regrettables. Pour y remédier autant que possible, les Secrétaires de notre Société avaient autrefois l'usage je de faire, chaque année, un rapport sur les travaux publiés au He — = on 1886. LEMOINE. — OSSEMENT DES TERRAINS TÉRTIAIRES DE REIMS. 467 _ dehors. Ils ont dû renoncer à cette tâche qui devenait écrasante. Le Conseil à pensé que les conférences qu'il instituait pourraient, jusqu’à un certain point, jouer un rôle analogue à celui des rapports de nos anciens Secrétaires, [l a cru qu’elles pouvaient donner à chacun d’entre vous, plus particulièrement au courant d’une cer- taine question, la possibilité de vous présenter ie tableau résumé des recherches auxquelles cette question avait donné lieu à l'étranger et …_ des conclusions auxqueiles s'étaient arrêtés les divers savants qui _ Javaient étudiée. Déjà l'un de nos confrères a donné le bon exemple. Avec son talent habituel, il nous a fait connaître l’état actuel de l'une des questions les plus importantes et les plus neuves qu’aient soulevées _ présente pour les géologues le niveau des mers et son invariabilité, _je ne crois pas m’avancer “HAE en disant que la plupart d’entre nous ignoraient même qu'une question semblable à celle qui a été traitée devant nous eût été posée. M. de Lapparent ne pouvait donc choisir un sujet qui indiquât mieux l'esprit des conférences qu’il voulait bien inaugurer, et qui en démontrât mieux l'utilité. Il faut souhaiter que l'exemple de M. de Lapparent soit suivi, et - que les nouvelles conférences viennent, comme l'espère le Conseil, _ ajouter quelque chose à la prospérité de notre Société et contribuer _ au progrès de la Géologie française. . M. Lemoine (1) communique à la Société géologique le résultat de de ses dernières recherches relatives aux ossements fossiles des . terrains tertiaires inférieurs des environs de Reims. il in- siste particulièrement sur les Mammifères du groupe des Pachydermes dont il a découvert une- nouvelle forme générique, l’Orthaspidothe- rium. Une étude comparative faite avec les Pachydermes des époques | due de rappeler " Lémuriens. Les ee terminales de ir: membres tiennent de la conformation des Onguiculés et des les travaux géodésiques de ces dernières années, Malgré l'intérêt que ÿ PR AQU EE) ts AUS + > RE " ne À 4e de 29 a Ent Ongulés. De plus, par certains points spéciaux de leur organisation, ils se rapprocheraient des Marsupiaux. 468 REY-LESCURE. = CARTE GÉOLOGIQUE DU TARN. M. Albert Gaudry dit que les travaux de M. Lemoine doivent être un encouragement pour les paléontologistes, car ils fournissent la preuve que les plus grandes difficultés peuvent être vaincues à force d'amour pour la science. Pendant plusieurs années, lorsque | notre confrère de Reims recueillait péniblement des fragments 2 isolés dans les anciennes couches éocènes, nous admirions son esprit scrutateur et patient, mais quelques-uns d’entre nous doutaient qu'avec des éléments si incomplets, il obtint des résultats impor- tants. Peu à peu les matériaux se sont tellement multipliés qu’au- CR jourd'hui nous sommes unanimes pour remercier M. Lemoine des lumières qu'il projette sur tant de curieuses créatures, qui, sans ses efforts, seraient encore inconnues. CR Rs Pr NL M. Rey-Lescure (1) présente, tant en son nom qu’au nom de SR son fils M. Paul Rey-Lescure, la carte géologique du Tarn au 1/80,000°, avec coupes à l'appui et la réduction de cette carte au 6 1/320, 000° et au 4/500, 000°. L’esquisse de ces cartes et de ces coupes avait été sommairement et en partie décrite à la séance de la Société du 2 avril 1883, mais elles avaient été publiquement exposées et décrites au con- cours d'Albi, à la Sorbonne et au Congrès de Toulouse, dès _ 1882-83-84, antérieurement à l'apparition de celle de x. Caraven- ne Cachin. En attendant ia remise de la note détaillée no M. Rey- Lescure décrit les points les plus importants de son étude géologique du Tarn : $ 49 La succession très diverse el tourmentée. des terrains primitifs et primaires inférieurs (gneiss, schistes et calcaires) autour des F centres granitiques. ë- 2° L'extension du terrain houiller et du Permien autour de Car- ë | maux, Albi et la forêt de la Grésigne. D | 3° La succession à peu près normale, quoique très disloquée, des couches tria-liasiques et jurassiques, au milieu des terrains enfaillés qui se continuent dans le Tarn-et-Garonne. à 4° Les erreurs nombreuses des géologues qui, ayant étudié ces terrains sans les comparer attentivement à ceux des départements SAT (1) La note de M. Rey-Lescure n'étant pas parvenue au Secrétariat au moment de l'impression sera insérée in extenso à la suite d’une séance ultérieure. 7 1886. | LORY. — TRIAS DES ZONES ALPINES DE LA SAVOIE. + voisins, leur ont appliqué des noms, des places et des positions su- _jettes à des criliques. | M. Deslongchamps fait remarquer, à propos de la communi- | cation précédente, que les Nérinées sont très RRnes dans le i terrain bathonien. M. Lory fait une communication sur les variations d’épais- seur et de faciès pétrographique du Trias, dans les diverses zones alpines de la Savoie (1). Ces variations sont en rapport avec les limites de ces zones, marquées actuellement par de grandes faulles, et c'est suivant les mêmes directions qu'ont dû s’opérer les af- . faissements plus ou moins considérables correspondant à ces diverses épaisseurs des dépôts triasiques. Dans la Tarantaise et la Maurienne, le plus grand développement du Trias correspond à un faciès de plus en plus cristallin pour toutes les assises de ce terrain. M. Lory décrit _ ce faciès, dans le Trias inférieur du bord ouest du massif de la Va- . noise, entre Pralognan et Aussois. Les grès du Trias y reposent sur . les chlorito-schistes et sont en partie à l’état de conglomérats : les grains de quartz sont enveloppés par les feuillets ondulés d’un mica )lanc spécial, et la roche est souvent d’une texture bien plus cristalline que les débris de schistes anthracifères qui s’y trouvent enveloppés. Des conglomérats analogues se rencontrent dans le Trias supérieur ; et renferment des fragments roulés des grès et des calcaires cristal- lins des étages inférieurs du même terrain. Get état cristallin date donc de la période même du Trias et n’est pas le résultat d'actions m tamorphiques plus récentes ; il est indépendant des plissements des disiocations que les be peuvent avoir subis, mais il est nstamment en rapport avec les mouvements d’affaissement, lents continus, qui ont déterminé le développement extraordinaire, en ‘paisseur, du Trias, dans certaines zones alpines. Séance du 3 Mai 1886. PRÉSIDENCE DE M. COTTEAU. - La te de M. io n'étant pas parvenue au Secrétariat au moment de lime 1, Sera Di Ace in extenso à la suite d'une séance ultérieure. È L | 4" . H'EUTENT Aie 14 PNA ñ a Î À 4 L EUR & Ü à F2 r 4 * nn D Nr w m ET ve " } 1 ni à" d L we, 4 . LA » É , À * (+ de 84 Lu «et CENT SPORE | “ * Ps A (C3 1 V4 u}e AD: 470 COTTEAU. — PRÉSENTATION D'OUVRAGES. 3 mai & Le Président proclame membres de la Société : Et M.£e marÉéxaADoUR, rue Volvire, 5, à Rennes (Ille-et-Vilaine), pré- Me senté par MM. Lebesconte et Ch. Barrois. FX 5 M. EG. pou@ner, à Landroff (Lorraine), présenté par MM. Petitclerc et Adrien Dollfus. M. Fischer offre à la Société le 10° fascicule de son Traité de: C'onchylhologie. M. Cotteau présente à la Société la 4° livraison des ÉÆchinides éocènes, comprenant la description et les figures de plusieurs espèces de Macroymeustes : M. pulvinatus remarquable par sa grande taille et la fragilité de son test; M. Pellati que distingue sa forme bizarre, élevée et subconique en avant, fortement déclive sur les côtés, tron- quée en arrière, l'un des types du genre Peripneustes réuni aujour- d'hui aux véritables Wocropneustes ; M. Guilheri, des falaises de Biarritz, “connu par un seul exemplaire, mais facilement reconnaissable à ses aires ambulacraires courtes et profondes. M. Cotteau offre ensuite le 4° fascicule de la série des Échinides mouvenuxz ou peu connus et cite plusieurs des espèces décrites et figu- rées : le Micropsis ‘petrocoriensis, Arnaud, de l'étage sénonien de la Dordogne, l’une des espèces les plus intéressantes du genre, se dis- ge tinguant de ses congénères par sa petite taille, par la disposition de + - _ ses tubercules d'autant plus gros qu’ils se rapprochent de la face inférieure, par l'absence complète de tubercules secondaires et : surtout par l'existence, sur toute la face supérieure, de granules fins, serrés, homogènes; trois espèces curieuses du Liban, Salema Fraast confondu à tort par M. Fraas avec le Salenia petalifera, + lÆchinobrissus Goybeti, espèce nouvelle, et le Cidaris Mourguei ; bien distinct du €. clavimorus, Quenstedt, auquel M, Fraas l'a réuni, ces trois espèces provenant de l'étage cénomanien de Beiït-Chebab | et de Ain-Hamade (Liban); un Æchinocardium nouveau, rencontré aux Martigues, Æ£. tuberculatum, Gauthier. A l'occasion de cet _Echinocardium, M. Cotteau donne la diagnose des autres espèces LES fossiles de ce genre, au nombre de dix, trois éocènes et sept miocè- nes et pliocènes. | Î MM. À. Gaudry et Parandier échangent pes observa- tions relativement au CS glandfera. | 386. DOUVILLÉ, — GRÈS DE LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU, ATA Étude sur les grès de la forêt de Fontainebleau, Par M. Æ. Douvillé. Tous les géologues connaissent les remarquables alignements que _ présentent les reliefs du sol dans la forêt de Fontainebleau; ils ont _ été jusqu'ici attribués à l’action seule des courants d’érosion, comme fe le montre le passage suivant exirait du grand ouvrage de Belgrand, sur le bassin de la Seine : su _ «Les lambeaux du terrain miocène et du terrain éocène supérieur _ » respectés par les courants, forment des bandes longues et étroites, » toutes dirigées du S.-E., au N.-0., ce qui semble indiquer que la » direction du courant, pendant cette période du cataclysme, était _ »celle de la pente générale du bassin de la Seine. Cette orienta- » tion S.E. — N.-0. des courants diluviens n'existe pas rigoureu- _ » sement dans toute l'étendue du bassin; vers la partie centrale, _» dans la forêt de Fontainebleau, notamment, comme la pente sh La À rale de cette partie du bassin, elle se rapproche beaucoup de la __ » direction E.-0... » _ On voit ainsi que, d’après cet auteur, les lambeaux de terrain res- | pectés sont alignés suivant la direction des courants d'érosion, déter- _minée elle-même par la pente générale du bassin. } ‘\Faieu occasion de parcourir à plusieurs reprises la forêt de Fon- tainebleau et d'étudier en détail la partie de cette forêt qui avoisine le Ÿ etit village de Barbizon; il m’aparu que, au moins dans cette ré- _ gion, la cause des alignements observés était toute autre que celle qui st indiquée par Belgrand. Pour les expliquer, il n’est nullement né- cessaire d’avoir recours à des courants puissants, doni on ne retrouve reste aucune trace; il suffit de constater que les érosions sont, toujours immédiatement en relation avec le degré de ré- si jance des couches qui constituent le sol géologique; ce n’est pas orce agissante, mais bien la force résistante qui a joué le prin- cipal rôle dans le modelé de la surface du sol. 'aisons d’abord un examen rapide des couches qui affleurent dans | sr de Fontainebleau toujours quartzeux, fins, blancs ou aunâtres ; leur épaisseur moyenne est de 55 mètres environ. À la + SE en bu 12 + . % Y £ T4 à * +4 er te j , di Ve * ie L'n 4. x | ni È à Fey) Je AS à Un 1 nn , à UE ON ERA REP 7 RTS CE 6 OT OS CSS * ce RS ÿ MA Li LAS 2! hi ' k " 472 DOUVILLÉ. == GRÈS DE LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU. 3 Mai partie supérieure de ces sables on observe sur un grand nombre de points un banc de grès calcarifère très solide dont l'épaisseur ne dépasse guère 4 à 5 mètres et qui se fractionne en gros blocs de dimensions très variables; ce sont ces blocs soit en place, soit ébou- lés sur les pentes sableuses, qui donnent à certaines parties de la forêt leur caractère si pittoresque. 3° Le calcaire siliceux de la Brie affleure vers l'altitude de 75 mè- tres et constitue le plateau qui s'étend à l’ouest de la forêt. Il n’est entamé, dans la forêt même, que par le vallon de Fontainebleau, et par suite, n'a joué aucun rôle dans les phénomènes d'érosion que nous étudions en ce moment. Les terrains de transport, qui représentent le résidu des érosions, offrent ici un intérêt tout particulier, puisqu'ils peuvent nous rensei- gner sur les conditions mêmes dans lesquelles les érosions se sont produites : on sait que tout courant un peu rapide produit des dépôts de graviers constitués par des galets roulés de dimensions plus ou moins fortes, ou tout au moins des dépôts de sables grossiers ana- logues aux sables dits de rivière. Or, dans toute la partie de la forêt de Fontainebleau que nous avons explorée, nous n’avons rencontré nulle part de dépôts de cette nature. Belgrand a constaté lui-même dans les travaux de dérivation de la Vanne (/oc. cit. p. 13) que « le sable de rivière fait défaut ». Les « minces dépôts de transport » que l’on observe sont formés de sables de Fontainebleau remaniés, et d'un cailloutis, qualifié improprement de gravier, formé de petits irag- ments anguleux non roulés, de calcaire de Beauce, comme Belgrand l'avait parfaitement observé. Ces dépôts appartiennent exclusivement à la catégorie des dépôts meubles sur les pentes, ou dépôts de ruisselle- ment. L'absence complète de tout élément roulé analogue à ceux que déposent les eaux courantes est évidemment incompatible avec l'hypothèse de Belgrand fondée sur l'existence de courants dilu- viens violents. Mais cette hypothèse avait précisément pour but d'expliquer Len ‘À traînement des blocs de grès de Fontainebleau. Il est certain, dit M » le même auteur ( loc. cit., p. 13), que les blocs qui s'étendaient » autrefois en table au-dessus de ces sillons (ou vallons étroits) n'ont » pas été enterrés, au moins le long de notre tracé. La manière « » la plus plausible d'expliquer leur absence, c’est d'admettre ge 14 » ont été emportés par la violence du courant. » A. Or il nous paraît qu’il y a là une erreur d'observation ; les grès sont M loin de former une table continue, comme le croyait Belgrand, et, si les blocs font défaut actuellement sur certains points, c’est unique- ment, comme nous allons le voir, qu'ils n’y ont jamais existé. L’hy- (NE © 4886. DOUVILLÉ. — GRÈS DE LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU. 473 -pothèse ci-dessus, déjà incompatible avec les faits observés, deviendra ainsi tout à fait inutile, _ Examinons de près le mode de gisement des grès, par exemple dans la partie de la forêt bien connue des touristes sous le nom de … Gorges d'Apremont. Cette région est limitée au sud par un de ces vailons étroits ou sillons signalés par Belgrand, précisément orienté E.-0. (ou pius exactement N.-E. 165 à 170°) c'est-à-dire dans le sens des alignements habituels de la Forêt. Le fond de ce petit vallon est occupé par un chemin désigné sur les cartes sous le nom de route de la Gorge aux Néfliers ; si on suit ce chemin en partant de la limite O. de la forêt, on voit que les deux côtés du vallon présentent un contraste frappant. Au nord, du côté des gorges d’Apremont, on … observe une pente raide, toute couverte de blocs éboulés et cou- | ui ronnée par une table de grès en place; au sud, au contraire, les grès ‘font complètement défaut: la pente sableuse est plus douce et, si on la gravit, on arrive sur Île plateau des monts Girard constitué par le _ Calcaire de Beauce recouvrant directementles sables de Fontainebleau, . sans énterposition de banc de grès. Dans toute la région des Monts- . Girard et jusqu'aux gorges de Franchard, la même superposition peut être observée; et partout on constate l'absence des bancs de … grès à la limite du Calcaire et des Sables. On s'explique tout naturel- . lement dès lors l'absence complète de blocs éboülés sur les pentes. Ah y a donc lieu de distinguer dans la Forêt des régions grèseuses et des régions sableuses, et le chemin de la gorge aux Néfliers suit précisément la limite de deux ce ces régions. Mais cette limite pré- sente ici cette particularité qu'elle est, comme nous l'avons vu, juste- mentorientée dansla direction des alignements de la Forêt, Continuons à suivre cette mème direction vers l’est : nous remonterons d’abord le vallon jusqu’au carrefour du Belvédère des gorges d'Apremont; à quelques pas au nord, le Belvédère lui-même est au sommet d'une table de grès, tandis que un peu au sud le calcaire de Beauce recouvre directement les sables ; les grès ont disparu. Le chemin se vo à l’est toujours en ligne droite, et coïn- ù ide à peu près avec la limite méridionale de la région des grès ; il atteint la route de Barbizon à Fontainebleau vers le haut de la montée du Sully ; celle-ci est au nord de notre limite et entièrement ns les éboulis de grès. Au delà, la route s'infléchit un peu au sud traverse la limite que nous étudions ; aussitôt les calcaires de Beauce apparaissent et à la descente vers le carrefour de la gorge x Néfliers, ces calcaires reposent directement sur Les sables ; le banc rès manque comme sous les monts Girard. Prolongeons notre ali- ta TOUR CON 1 % Ca 474 DOUVIELÉ. — GRÈS DE LA FORÊT DE mvrA ES | ss entassements de grès du versant sud du mont Ussy, de RENE : e gas et enfin de la croix du Calvaire, immédiatement au norddelagare . de Fontainebleau; au sud de cette ligne, les bloes de grèsne se mon- trent nuile part, et toutes les fois qu'on peut observer la limiteinfé rieure des calcaires de Beauce, comme par exemple à la descentede « la route de Paris, ou de la route Louis-Philippe, on constate qu'ils reposent directement sur les sables de Fontainebleau et que les bancs de grès font défaui. ds. 4 | La région des grès s'étend ainsi en ligne droite depuis les gorges : d'Apremont jusqu'au calvaire de Fontainebleau, et la ligne qui la à = sépare de la région sableuse située au sud est parallèle aux aligne- E ments bien connus de la Forêt. LÉ ce" * On pourrait croire que ce n'est là qu'un cas particulier, mais il n’en * est rien : la limite nord de la région gréseuse des gorges d'Apremont * se présente exactement dans les mêmes conditions, et elle coïncide Ds presque rigoureusement avec une ligne droite parallèle à la imite +5 sud, que rous venons d'étudier. Ce deuxième aligsement suit à peu 4 “x près l'avenue de Barbizon, lcnge au nord le pied du massif PT < ÉE. : de la caverne des Brigands et va se heurter contre les monts Saints- *: Pères à la montée da chemin de Barbizon. Un peu au nord de ce 4 point, à la montée de la grande route de Paris, les Calcaires de Beauce à reposent directement sur les Sables, sans interposition de grès, tandis * qu'au sud, dans le Désert, les grès se montrent partout. à -à Re Sur le plateau, notre direction iraverse la route de Paris, puis la à + _ route ronde et la route des Ligueurs. Immédiatement à V'est, ie sol” rs s’abaisse brusquement vers la vallée de la Solle; sur cette ns * 4 rapide l'affleurement des grès est très facile à PER: ils'arrêéte ee brusquement au point précis où passe la parallèle que nous avons - à ES tracée et, au nord, on n'observe plus que les Sables et le Calcaire * Hs de Beauce. | -u7 = Nous n'avons pas suivi cette ligne plus à l’est, mais si on se ll > à la carte topographique de la forèt de Fontainebleau 20 xx Par D 2 Dennecourt, {édition 4884), sur laquelle les affleuremenis grèseux sont e indiqués d'une manière approximative (1), on voitque le Lac, 2 ment de notre ligne laisse immédiatement au sud les pentes g 2 ex du grand mont Chauvet, tandis qu’au nord les pentes du plateau 6 à 4 la Béhourdière et de la Butte à Guay sont mdiquées comme sableuses.. La région grèseuse des gorges d'Apremont se présente done . s la à forme d'une bande limitée au nord et au sud par deux Rss + (1) Ces indications ont été malheureusement supprimées sur la nouvelle & | De + au 55454 par Ch. Colinei. 4 £ 4 : }_"2È a rs ae Ve LG à RE: E À CL PC OR RS Re: ML 4886. DOUVILLÉ. — GRÈS DE LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU. _ dont la direction coïncide avec celle des añignements de la forêt; sa largeur est d'environ 400 mètres. Orilrésulte, tant de nos observations directes que des indications ie “de la carte de Dennecourt, que cetie disposition des régions grèseuses se retrouve exactement la même dans toute la région; partout elles affectent la forme de bandes parallèles de largeur variable séparées par des zones exclusivement sableuses. Il ne nous a malheureuse- ment pas été possible de suivre chacune de ces bandes pas à pas, et _ nous devons nous borner à émettre le vœu que tous les affleurements _grèseux soient exactement relevés et reportés sur la carte détaillée dela Forêt. Mais nous pouvons néanmoins donner dès maintenant un premier aperçu de la succession de ces diverses zones : - … Première bande (grèseuse) partant des Roches de Chailly, compre- nant le rocher Canon et se prolongeant jusque vers Samois : cette bande irès étroite paraît constituée par une série de lentilles de grès olées. Deuxième bande orne elle comprend le plateau calcaire des 4 sa de ru et la DRE des Écouettes ; elle s a immédiate- ble er poiutest sur les grès, tandis que L. blocs font défaut w le chemin d'accès et sur la pente au nord. oisième bande > (grèseuse) ; AERlE AC ten aux amas de roches à l’est par le Rocher Saint- main, le Rocher de la Rial eu le PRE sai sut — bd ul ; c'est celle que nous avons particulière- nÉ étudiée et que nous avons suivie dépuis les gorges d’Apremont ji , la croix du pois de ee ou ou par le me au Géant et des Ventes des Charmes; à l’est le Pierreux et la dépression occupée par la ville de Fontaine- an Fan Le da: Te d: nn x s S wi NÉ UN CT ! 1 Na FA a AA ER À y “tr: à 476 DOUVIELÉ. — GRÈS DE LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU. 3 Mai . Franchart et le Mont Aïgu au nord, jusqu'à une ligne jalonnée au sud par le Rocher de Milly, le Rocher de la Salamandre, le Rocher du Mont Morillon, le Rocher Bouligny et le Rocher Brûlé. Il est probable qu'une étude plus approfondie permettrait d’y distinguer une ou deux intercalations de bandes sableuses étroites? Le canal de déri- vation de ia Vanne suit presque rigoureusement la limite sud de cette septième bande. 14 Huitième bande (sableuse) très étroite, comprenant le plateau de la Le Queue-de-Vache, des Éguisoirs et des Petits Feuillards, le Mont- Morillon et le Mont-Merle. À Neuvième bande (grèseuse); Rocher de la Combe, Rocher des De- moiselles, Rocher Fourreau. Sur le prolongement à l’est, on DÉURERS le Rocher des Princes et le Rocher Besuard, | Dixième bande /sableuse) ; Plateau des Grands Genièvres et des Ventes Bourbon, la Malmontagne. ‘1 Onzième bande (grèseuse) ; Rochers de la Gorge-aux-Loups, le Long Rocher, À Cette énumération n'est, nous le répétons encore, qu’un simple aperçu qui demanderait à être complété et précisé sur un grand nombre de points. Elle suffit néanmoins pour montrer que la dispo- : sition des grès en bandes parallèles est d’une grande nEttete dans toute la région considérée. Ces bandes sont toutes orientées à peu près E. O. Et comme leur 44 résistance à l'érosion est bien plus considérable que celles des bandes sableuses intercalées, on comprend tout naturellement que M la direction des zones de plus grande résistance ait donné lieu à ces 4 nombreux alignements E. O. que l’on observe dans le relief du sol # de la région, sans qu'il soit besoin pour cela de recourir à l'hypo- 4 thèse de courants violents. à La désagrégation des sables et leur entraînement progressif par les eaux de ruissellement suffisent pour expliquer les érosions ob- À servées ; les grès, mis peu à peu en surplomb, se sont éboulés sur les di pentes en produisant les entassements de blocs si connus. Mais leurs” à arêtes sont restées vives, autant du moins qu’elles ont pu résister aux actions atmosphériques. Nulle part le grès ne se présente en es ni en blocs roulés. Les blocs arrondis, que l’on observe aussi bien. d’ailleurs sur les sommets, dans les parties où les grès sont encor E en place, que dans les régions basses, peuvent s'expliquer, soit pal r. la forme mamelonnée habituelle de ces grès, soit par les actions % atmosphériques. SR Les amas de blocs isolés que l'on rencontre fréquemment das plaine, en dehors de la forêt, sont toujours sur le prolongemer 1886. DOUVILLÉ, _— GRÈS DE LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU. 277 d une des bandes de grès énumérées plus haut; tous ceux que nous a _ avons pu observer reposent encore sur une épaisseur plus ou moins | considérable de Sables de Fontainebleau encore en place, et il est facile de se convaincre qu'ils n’ont éprouvé qu’un transport horizontal | presque nul ; ils sont seuiement descendus peu à peu, par suite de 1 mnt progressif des sables qui les supportaient,. . Dès l'instant où les blocs de grès n’ont éprouvé qu’un déplacement vertical, il est facile de les rétablir par la pensée dans leur position primitive et de se faire une idée à peu près exacte de la disposition que présentaient le banc de grès antérieurement aux érosions. On * peut voir ainsi que ce banc n’était pas continu dans toute l’é- . tendue de chacune des bandes énumérées plus haut, mais qu'il se présentait sous la forme d'une série d'îlots plus ou moins allongés, ER taniôt isolés, tantôt soudés aux îlots voisins. La RE même des à … bandes, à peu près droite sur une carte à l'échelle, de =, était très : ‘irrégulière dans le détail et présentait toute une série de caps ar- . rondis et de golfes pénétrant parfois plus ou moins profondément dans l’intérieur de la bande. Entre les îlots de grès, se développaient | souvent des espaces plus où moins considérables exclusivement pa . sableux, correspondant précisément aux points encore actuellement Un. dépourvus de blocs ; tel est, par exemple, le dormoir de Lantara, au ss pied de la montée du Sully, et il serait facile de citer beaucoup d’exemples analogues. . Comment expliquer la formation de bancs de grès si régulière- ment disposés dans leur ensemble et si irrégulièrement distribués “ dans le détail ? On se contente généralement de dire que ces grès ont Hi été produits par les infiltrations de élément calcaire emprunté au 5 ip de Beauce 7 AnSr pote Es explication est 02 ni à un niveau ot plus de que la ne LR Las des sables, sous le ire de nue des Mont- Girard. 4 38e D ions ae la nié du Sully : Le affleurements de grès *® : ord dominent le plateau calcaire entamé par la route, k ï: des- ÿ i N Et ù CE EN il h See L ë Fes ee x L A7 dELIN ù LS A ÿ 4 # ï f k Le à ER U Le WE ; en Ÿ KA Les un te de y Là ee Tate V4 à f ie LS * + Le Ÿ Rs M y 13. ve ii A LA 2 à à +2 j ; ? in Le NAN En Là à fa" # 1: 1 ù EN DL NT nt NT : 478 DOUVILLÉ. — GRÈS DE LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU. 3 Mai de quelques mètres l'isithme calcaire que suit au sud la route ronde. Sur tous ces points on voit l'inégalité se produire dans le même sens, ce sont les grès qui correspondent aux points les plus élevés de la formation sableuse. Mais pour se rendre compte d’une manière pré- cise des conditions de gisement, il était nécessaire de pouvoir ob- server une coupe dirigée à peu près normalement à la direction des bandes de grès, et autant que possible placée vers la limite d’une de ces bandes, | | | | Les carrières de grès sont le plus souvent superficielles et développées parallèlement aux affleurements du grès; aussi ne donnent-elles le plus souvent que peu d'indications. Après de nombreuses recherches, nous avons été enfin assez heureux, dans une excursion. faite avec notre collègue, M. Marcel Bertrand, pour rencontrer une carrière nous fournissant la coupe désirée. Elle est ouverte vers la limite nord de la bande du Cuvier de Châtilion, sur le bord ouest d'une dépression transversale, dans le voisinage du Rocher d'Héloïse ; nous en donnons le croquis ci-joint (fig. 4}, rigou- reusement tracé d’après une photographie. Sur la droite de la coupe (côté nord), le banc de grès fait défaut et le Calcaire de Beauce recouvre directement les Sables: en s’avan- çant un peu vers la gauche on voit apparaître un premier bloc de grès, sous la forme d’un rognon arrondi, puis, à peu de distance, commence brusquement un banc de grès régulier légèrement arrondi à son extrémité. Ce banc est manifestement incliné et s'élève progres- " sivement vers le sud avec une pente de 40° environ, soit 47 0/0. Il continue à s'élever au delà de la carrière et forme la ligne d'horizon, notablement plus élevée que le plateau caicaire qui s'étend au nord. C’est donc exactement la méme disposition que celle que nous avons signalée sur les points précédemment observés; mais ici on voit de. 4 suite que cette saillie des grès provient de ce qu'ils occupent le: :4 sommet d'une ondulation de la surface supérieure de la formation # sableuse. La dénivellation, qui paraît atteindre six ou huit mètres, est supérieure à l'épaisseur même du banc qui n’a guère que 4 mètres; 7 elle ne nous paraît pas pouvoir être attribuée à un tassement de la. à masse sableuse, car les points les plus élevés (à la ligne d'horizon) | sont précisément les plus rapprochés de l'escarpement qui règne au | sud, tandis que la partie nord plus basse est au contraire plus voisine 0 de la partie centrale du plateau. L' . Serait-ce alors que là surface des sables aurait été ravinée S, la formation des grès et que ces derniers, plus résistanis, seraient | restés en saillie? Cette hypothèse ne peut être admise davantage, car on observe bien nettement sur cette coupe, entre le banc de grès et À À79 4 n ' 77 £ CAT È 2 +. A ÊT DE FONTAINEBLEAU. td à DOUVILLÉ. — GRÈs DE LA FOR - “(erydosforoyd our souci p) EL SR -® D rer y jh 5 | : ÿ & À K, ES du Fa D Le . MS 25% ER Fun « de ÿ + SR * . Ci 2 in * 3 « J "3 y + £ CT ES SR ÿ LR + 4 +. on Ve”. * COR «, D ÿ PES ÿ æ "1 > re. W' t } : 100 d KV SE … Les fosses nasales ont donc eu comme dimensions : D A Rhino 210mm, roue, «+ + .« 68-70mm, Elles avaient la forme d’une ellipse très allongée, MAXILLAIRE INFÉRIEUR. . Le maxillaire inférieur est bien incomplet et les restes d'une si puissante mâchoire consistent seulement en un fragment de la portion supérieure droite, comprenant l’apophyse coronoïde et le _condyle. «Le condyle est, à peu de chose près, horizontal, légèrement courhé n arrière. Il est large de 40°? transversalement et de 32 en direc- tion sagittale, Au-dessous, los s'amincit au point que, à 30% du condyle, il n’a plus que 10° d'épaisseur; il est alors dirigé vertica- lement. Le bord postérieur de l'os s Are en faisant avec le con- dyle un angle de 30°, une surface héliçoïdale. 508 FLOT, = SUR L'HALITHERIUM FOSSILE. A7 mai Antérieurement, le bord de l'os s’abaïsse très peu (10%) et se res lève pour former l'apophyse coronoïde. L'échancrure sigmoïde a la forme d'une portion d'ellipse dont le grand axe + à la partie inférieure de l’échancrure. L'apophyse coronoïde à une hauteur de 45% prise du fond de l'échancrure. Son bord postérieur forme un quart d’ellipse et son bord antérieur forme un arc de cercle dont le centre serait au fond de l’échancrure avec un rayon de 66% et une amplitude de 909, de telle sorte qu’au niveau du condyle l’échancrure à une largeur de 55% et le bord intérieur de l’apophyse est à 80°" du eondyle. Ce bord est irrégulier et ondulé pour l'insertion du muscle tempo- ral; les deux faces de l’os soni légèrement concaves et, la portion supérieure de l’apophyse étant recourbée vers le dedans, il en résulte L'os est brisé inférieurement et postérieurement. Je ne connais pas de mandibule entière au Muséum, et je n’ai pas d'autre pièce pour appuyer ce que je vais avancer, mais ilmesemble que l'examen de la fig. 3, (PI. XXVII) suffira à en démontrer sinon l'exactitude, du moins la vraisemblance. M. Lepsius dit (1) que dans les Æalitherium « l’apophyse coro- » noïde s’allonge en avant en s'abaissant d'une manière frappante(2). » Elle est de 7 à 8" plus basse que l'apophyse condylienne lorsque » l’angle de la mandibule et le coin inférieur du menton sont sur un: » même plan et que, par conséquent, la rangée des molaires est ho- » rizontale. Chez les Siréniens vivants et chez tous les autres mam- ne. » mifères, l'apophyse coronoïde est toujours plus haute que le con- | » dyle et la mâchoire en est élevée d'autant plus haut et plus » fortement; car, plus l’apophyse coronoïde est élevée au-dessus du » condyle, et plus effective est la puissance élévatrice des muscles . » de la mâchoire qui s’insèrent à l'apophyse coronoïde. Donc chez 4 » Halitherium Schinzi, le muscle temporal ne devait pas être forte- M » ment développé, malgré la grandeur de la fosse temporale; quoique » chez le Lamantin l’apophyse coronoïde soit plus considérable | » sans être beaucoup plus haute que chez Halitherium, cependant le. | » docteur Murie constate aussi chez les Lamantins un faible muscle 4 » temporal. » 4 Plus loin, considérant la grande largeur de l’apophyse zygomato- 4 orbitaire du maxillaire inférieur et le grand développement de la surface d'insertion du buccinateur, M. Lepsius ajoute : « Par consé- M (1) Halitherium Schinzi, p. 81. | À (2) M. Lepeius cite à ce propos une mandibule parfaitement conservée, 1886. FLOT: — SUR L'HALITHERIUM FOSSILK. 507 _» quent, das les Siréniens, le buccinateur devait remplir en partie » la fonction que n oabuleset pas le temporal, savoir, l'élévation _ » de la mâchoire inférieure ; il est toujours bon de se rappeler à ce ‘» propos que nous avons affaire à des animaux aquatiques, dont les » o$ sont un peu supportés par l’eau, de sorte que les muscles qui » ont pour but de soulever les organes du corps sont plus faiblement . » développés que ceux qui les abaïssent, » . Cette théorie est fort vraisemblable quand on considère l'apophyse ronotde de Hahtherium Schinz:; elle l’est moins quand on regarde d'attache à des muscles très développés, ainsi que le prouvent les _ sillons dont elle est parcourue et les ondulations de son hord anté- rieur. Il y avait donc là un muscle dont la puissance devait être considérable pour mouvoir la mâchoire inférieure d'un animal aussi grand que celui qui nous occupe. Le masséter, quoique très déve- . loppé, ne devait pas suffire à une pareille besogne et il est douteux, au moins dans Halitherium fossile, que le buccinateur ait pu rempla- _ cer presque complètement le temporal. | ‘1 est certain que le poids de la mâchoire inférienre devait être | diminué par le fait de sa présence au milieu de l’eau; mais il ne faut pas oublier que les Siréniens, les Lamantins du moins, viennent assez souvent à terre pour se nourrir des herbes qui poussent sur le rivage de la mer ou des fleuves. Or, à terre, il leur seraié absolument 1 impossible de mouvoir leur mâchoire inférieure, si elle n’était pour- _ vue de muscles élévateurs puissants, étant donnés non seulement le poids de la mâchoire, mais encore celui de la ièvre inférieure qui est très développée. \HJe pense donc que, dans cette espèce, le muscle temporal devait être très développé: il s'insérait très fortement d’un côté aux crêtes .temporales ondulées et à la région pariéiale qui est parcourue de plusieurs sillons importants; de l’autre côté, à l'apophyse coronoïde, dont l'élévation, la courbure et les sillons lui donnaient un point ’appui suffisant pour élever une mâchoire aussi lourde que celie de tre sujet, Une autre considération trouvera ici sa place. Le condyle est RS SR EE re poral qui correspond à la cavité glénoïde. Je suis obligé de m'ex- rimer ainsi parce qu’il n'y a pas de cavité. La portion articulaire du temporal est en effet arrondie, convexe vers le bas et le condyle tourne d'avant en arrière sur une surface cylindrique placée trans- ersalement. Il est arrêté dans son mouvement en arrière par une a cd inférieure du temporal qui forme, avec la surface articulaire, _ celle de Z. fossile. Ici, l'apophyse coronoïde est très élevée, elle sert presque plan, il est placé horizontalement sous la portion du tem- P, s Es , : Let Ê vi SN" Lu où x . 4 ÿ 0 \! vi J 87. À. y 7e su « y LA À F Ta ns Li À ÿ & LU f L : é dé L3 À s° ÿ " 7 ae ibn 1? A &! Û RAR ( À « ME 7 NS ORNE NU AN DR RO : L' 7 re + \ je Ft NM 1 \ + Ur? PEUT ! h Fa mn kr 398 FLOT. — SUR L'HALITHERIUM FOSSTLE, 47 mai * ment dans la forme des dents. Il n’y a donc probablement là qu'une 4 différence de sexe. ‘4 une sorte de fosse dans laquelle vient se loger la portion postérieure de l’apophyse condyloïde lorsque les muscles abaïsseurs fonction- nent ; c’est à cela que se borne, à proprement parler, la cavité glé- noïde. Il n’y a donc là qu’un point d'appui très faible, puisque le condyle est libre au lieu d'être enfermé dans une cavité exactement adaptée à sa surface et le poids de la mâchoire inférieure et de ses accessoires devait agir bien plus fortement sur les muscles élévateurs qui, dans ce cas, devaient nécessairement avoir un grand dévelop- pement. La surface cylindrique transversale du temporal pouvait permettre à la mandibule des mouvements latéraux assurant ur broiement pius complet des aliments; cependant je crois que cela n’était pas nécessaire, vu la nature tuberculeuse des dents qui broyaïent verti- calement plutôt qu’elles ne déchiraient transversalement. Du reste, la surface inférieure du temporal ne présente qu’une excavation très : légère, qui est l'empreinte exacte du condyle, ce qui semble indiquer qu'il n’y avait que peu ou même point de déplacement latéral. 11 I, SUJET B. CRANE F manque au sujet la région pariélo-occipitale, cependant, parmi « les pariétaux envoyés par M. Lebesconte, il y en a un quiest proba- blement la partie manquante : Je l'ai figuré en place (PL XXVIX, fig. 2,) ,, Les dimensions de ce crâne sont : longueur totale, 430#%; largeur M aux apophyses zygomatiques, 220 (?). Longueur des fosses ns A 13577; plus grande largeur des fosses, 70°?. | Comme on le voit, ce crâne est encore bien plus grand que He. à litherium Schinzi, quoique de proportions moindres que celles du sujet À : le raccourcissement ne porte pour ainsi dire que sur la por- 4 tion nasale. Cette différence, qui, à première vue, fait songer à deux espèces différentes, ne porte que sur des parties accessoires: lallon- gement, chez le sujet À, de la région maxillaire moyenne. Aucune M dissemblance n'existe dans les parties constitutives du crâne, notam- M La région Frontile est bombée ; la suture médiane des frontaux 4 s’avance jusqu'aux fosses nasales ; l’apophyse internasale des fron- #4 taux est longue ici de 38", large de 18: “14 L'ethmoide est représenté par une partie de la lame criblée, » l'apophyse crista-galli, la lame perpendiculaire, et des traces des » cornets. La lame criblée manque inférieurement, ses sutures ne sont af Nr UV LT TTUR HS 1886. FLOT. — SUR L'HALITHERIUM FOSSILE. 509 plus visibles, L’apophyse crista-galli s'ayance de 457% dans la cavité cérébrale ; son épaisseur à la base atteint 20%%, La lame perpendicu- laire continue, en direction, l’apophyse crista-galli. Elle commence en arrière par une lame mince (22%) et s’avance à 457% dans la cavité nasale en augmentant d'épaisseur au point qu'à son extrémité anté- ro-supérieure elle est épaisse de 41*® sur une hauteur de 45": son bordinférieur est moins épais (52). Onn’aperçoit quelatrace des trois cornets supérieurs. Le cornet supérieur s'applique presque sur Les pa- rois dela cavité nasale ; Le cornet inférieur se joint à lalame perpendi- culaire par une lame osseuse transversale qui divise la cavité nasaie … en deux parties, l’une supérieure, l’autre inférieure; ce cornet s’in- sère à la partie la plus épaisse de la lame perpendiculaire. … Nasaux. — Longs de 50°?, larges de 207% et épais de 95", les os nasaux sont éloignés l’un de l’autre de 187 ; ils ont le même ca- ractère que ceux du sujet À; c'est-à-dire qu’ils sont simplement en- foncés dans une cavité du frontal, cavité peu profonde, à surface unie, visible dans la fig. 2 de la PI. XXVII. Une petite portion trian- gulaire limite la cavité nasale. Maxillaires supérieurs. — Les maxillaires existent dans leur portion . antérieure ; il ne manque que la région ptérygoïdienne et palatine. Sur le maxillaire droit, on voit l’alvéole de la 3° molaire avec quei- de ia dernière prémolaire. Du côté gauche il y a les deux premières molaires, la dernière prémolaire et l’alvéole de la seconde. Toutes ces dents sont fortement usées, ii ne reste de la couronne qu'un bord d'émail noirci et crénelé en forme de fer à cheval fermé. En avantil n'y a même plus que les racines. À partir des premières dents, les bords alvéolaires se rapprochent, puis s'écartent et se recourbent vers le bas, laissant au milieu une gouttière large de 152%, Je ne puis mieux indiquer la forme de cette _ partie qu’en la comparant à une cuillère. + Sur les côtés, le maxillaire est creusé au-dessous du trou infra-or- bital qu'il entoure et ses parois sont obliquement dirigées pour re- joindre l’intermaxillaire. L'apophyse jugale est longue de A8», large de.352%, épaisse de 422", Supérieurement le maxillaire se termine … par une arête qui court au-dessous de l'aile orbitale du sphénoïde, Cependant, il n’a pas dû exister de lame osseuse verticale séparant les orbites de la cavité nasale, _ La branche montante du maxillaire vient se terminer en avant de lPapophyse orbitaire du frontal par une forte apophyse qui s'articule … avec l'orbitaire du jugal, Cette saillie (Fig. 2. PI. XXVII), limite la ques fragments de couronne, la 2° molaire, l’alvéole de la 1" et celle: Ÿ ve SAUT AR NRA PRE TR ue 1 NE + k. ACTE s x 1 ù Te LA & k =. < à ëË node À > à K k LR ii LE : + RAA TE « 1 Yes +. ju ; Te Lo qe SE AT " me * où e À D 510 FLOT. =— SUR L'HALITHERIUM FOSSILE. 47 mai tuherculeux, de sorte qu’en la regardant de profil on aperçoit trois l'os lacrymal; la suture avec le jugal a lieu suivant un arc de cercle régulier de 72-807? de long, Jugai. — Le jugal est encore en place ; la tubérosité malaire est cassée, ainsi que l'apophyse malaire : mais, d’après ce qui reste, et par les sillons de sa face externe, on peut voir que le masséter y trouvait une insertion très solide. Il accompagne l’apophyse zygo- matique sur une longueur de 457; sa longueur est de 42577; sa hauteur 50-602, Os lacrymal. — Cet os est encore en place. C’est une lame os- seuse presque triangulaire, dont le bord postérieur descend verticale- ment de l’apophyse orbitaire frontale au plancher de la cavité orbi- taire, Il envoie en avant un prolongement qui se raccorde avec l'apophyse orbitaire du maxillaire et du jugal ; sa surface est concave - et infléchie suivant la cavité orbitaire. {Long : 32%", Haut. 15%). Intermazillaires. — Ces os sont longs de 24072, Ils commencent dans la région frontale par une portion convexe, se conrbent vers le … bas jusqu’anx 2/3 des fosses nasales et se relèvent ensuite en S'é- " paississant pour former la symphyse. Celle-ci, large de 72®® à son origine, descend obliquement en faisant avec la verticale un angle." de 42°, Elle se comprime beaucoup latéralement, si bien qu'en arri- vant à la hauteur de la racine des incisives la largeur n'est plus que de 50°" et de 30"? à l’extrémité. Ces intermaxillaires portent la « trace de deux incisives dont les alvéoles sont comblées par le falun; l’incisive gauche, cassée près de la racine, a une alvéole de 44" de 3 diamètre ; l’alvéole droite, conservée jusqu'à l’extrémité, présente un diamètre de 42-44, Me Le plancher des fosses nasales, formé par la symphyse des maxil- F laires supérieurs, présente un relèvement très marqué vers le milieu ‘4 et on y retrouve les traces du vomer qui venait s’y insérer : ces traces sont écartées de 26°=. 4; Avant de décrire le squelette du tronc et des membres, je pare lerai des parties de la tête non encore décrites et qui appartiennent peut-être à des sujets différents trouvés dans la même localité. ‘4 Mandibule. — Deux fragments de mandibule portent encore les trois dernières molaires ; l’une d'elles est figurée PI. XXVL fig. 3. Ces | dents de la mâchoire eut sont celles qui conservent le plus . constamment le caractère des dents de l'espèce. La description de la dernière, la plus caractéristique, suffira pour donner une idée . exacte des auires, pe - Cette dent est à deux collines transverses avec un talon postérieur | pointes aiguës, la dernière plus petite {Voir le schéma, PI, XXVI, 1e 5). 4886. FLOT, == SUR L'HALITHERIUM FOSSILE. 344 … Le tubercule postérieur, moins élevé que les autres et queiqueñois double, se relie à la colline postérieure par un petit tubercule mé- dian qui s'élève au fond du sillon postérieur. La colline qui vient ensuite est formée par deux tubercules symétriques auxquels vient s’en adjoindre un troisième, petit, partant du bord inférieur interne . de la couronne et venant se placer sur la ligne médiane en avant _ des deux autres. Ensuite vient le sillon transversal, large et profond, du fond duquel partent les deux gros tubercules formant la colline _ antérieure et inclinés en avant ; celui du côté intesue est le plus gros et a une usure en losange irrégulier, En regardant la seconde dent, qui est plus usée, on ne peut s'empé- cher de songer à l'usure des dents d'Hippopotame, avec sa forme en trèfle caractéristique, et cela explique la confusion qu’on a quelque- fois faite entre les genres Tapirus, Hippopotamus et Halitheriur. ‘Toutes ces dents sont à deux racines, généralement droites, apla- ‘4 ties ; celles de la dernière molaire sont recourbées en arrière et la huenérienre a une section triangulaire. … La mandibule est haute de 80"* et percée d'un trou mentonnier $ lire de 20%*, haut de 25. Les grandes proportions de ce trou s expli- queni par le développement de la lèvre inférieure, à laquelle il 2 fournissait des vaisseaux et des nerfs, La mandibule se rapproche, en avant, de la ligne médiane et vase oindre à celle du côté opposé en une symphyse épaisse de 55%" en aut, amincie en bas et en avant. A l’origine de la symphyse, l'os a une hauteur de 80°* environ; ensuite le bord supérieur s’abaisse pour uivre l’inclinaison de la symphyse maxillaire supérieure; le bord È férieur x ya la rejoindre en formant une courbe régulière qui ne s’a- È jance pas d'un centimètre vers le bas. Il y a donc ici une grande ifférence avec la partie correspondante des Dugongs, qui a une im- portance considérable, La portion mandibulaire commune a environ 60" de long. Avant la symphyse, l'os, qui n’a que 47** d'épaisseur porte de pro- ndes i impressions musculaires pour le digastrique, et trois alvéoles un diamètre moyen de 5°" limitées antérieurement par le bord aigu et relevé de ee et a “sis servi à loger des incisives inférieures. % ne LE ni ES AT UE 270 TC x SORT EE : « Le DL Se de la même espèce, Re à la remar- "és de M. Vulpian, que notre sayant confrère a mise à ia es A EN AE PES 512 FLOT, = SUR L'HALITHERIUM FOSSILE. at mai nombre considérable de dents recueillies par M. Vulpian et apoHsle- ‘à nant bien à la mème espèce, la grande variété de structure que : . peuvent présenter les molaires supérieures de cet animal, alors en 1] pleine période de transformation. Avec le même plan général, elles À offrent de grandes variations dans le nombre et l'importance des tubercules : tantôt les tubercules principaux prennent un très grand développement, tautôt le talon postérieur se compose d'un assez M grand nombre de pointes coniques, tantôt encore, des tubereules à secondaires s'élèvent en différents points de la couronne, comme le montre l'un des plus curieux spécimens figuré sous le N° 4 PI. XXVI. | : Ces différences se font moins sentir dans les molaires shrisurel ‘1 dont la forme caractéristique est représentée (PI. XXVI, fig. 5), et M c’est en définitive à elles qu’on doit s'adresser pour la détermina- M tion des espèces. ‘4 Incisives. — La fig. 40, PI. XX VIII représente une incisive gauche … provenant de Chazé-Henry, peut-être du sujet A. Cette incisive est « longue de 52 millimètres ; sa portion supérieure manque; elle présente M un canal large de 2%": ]a partie faisant saillie au dehors est longue F de Gr" et recouverte d'émail, elle est suivie d’une partie gra- duellement renflée, longue de 15" et formée de bourrelets et de A serrés. Le fragment d’os qui y adhère est conservé jusqu'au milieu de la symphyse, qui a dû avoir 45"® de largeur à son extrémité. : III. COLONNE VERTÉBRALE ET MEMBRES Atlas. — La hauteur de l’atlas est de 100%, sa largeur de 155%, à le trou vertébral a 60%», de haut sur 55 de large. La forme de cette. 3 | vertèbre est celle d’un atlas humaïn de proportions gigantesques," ce qui me dispensera dela décrire plus amplement. } Axis. — Les deux arcs de cette veritèbre sont réunis vers le milieu par une portion mince et échancrée en arrière avec une petite facette pour recevoir l’apophyse transverse de la 3° (4°?) cervicale, La partiew supérieure, épaisse en arrière, s’abaisse en avant et se termine en une pointe obtuse au bord antéro-supérieur du trou vertébral. cette portion est parcourue supérieurement par une crête élevée de que, | Les facettes articulaires antérieures sont pleines, elliptiques ; l'aposs physe odontoïde est longue d'environ 25-30°*, cylindrique, nt de 25°". La facette inférieure pour le Din de l’atlas est bier n marquée. "44 On sait que les Lamantins sont les seuls Mammifères qui ne possb dent que six vertèbres cervicales. On a expliqué ce fait par la soudure “1886. FLOT. — SUR L'HALITHERIUM FOSSILE. 543 de la troisième cervicale avec laxis. Or, dans un axis très bien con- servé, j'ai remarqué, en arrière de l'apophyse odontoïde, une exca- vation profonde de 5" et occupant toute la face supérieure du corps “de la vertèbre. Postérieurement, cette excavation est bordée par une lame osseuse épaisse de 8°?, saillante supérieurement de 5m». Si lon “regarde l’axis par la face postérieure, on voit cette lame osseuse se continuer en relief sur tout le corps de la vertèbre. D’après cela, il est permis de penser que la région antérieure du centrum, qui est dégradée dans notre échantillon, est le corps de l’axis et que la lime osseuse intacte, qui lui fait suite, est la troisième cervicale ré- _duite à son centrum. D’après leur disposition, les quatre vertèbres suivantes montrent . qu'elles formaient une ligne oblique de haut en bas et d'avant en . arrière, afin de mieux supporter le lourd fardeau du crâne. Elles sont en moyenne épaisses de 157%, avec le bord inférieur horizontal et neR apophyses délicates ; elles sont indépendantes. Vertèbres dorsales. — Le corps des vertèbres va en augmentant vers _ Pextrémité de la région thoracique, où il atteint 60 à 63"%, Les apo- es transverses sont larges de 170-175"% dans les premières ver- … tèbres, diminuent légèrement ensuite et se réduisent considérable- 4 ment dans les dernières. Les facettes articulaires sont larges au …._ début et leur position indique que la côte possédait un mouve- . ment d'une amplitude assez considérable ; la facette de la tubérosité, d'abord latérale, se rapproche de plus en dre de la facette du corps de la vertèbre, et dans les dernières, il n’y a qu’une seule cavité dans laquelle s'implante la tête de la côte ; cette cavité est située _ entre le corps et l’apophyse transverse. … | Le trouvertébral, d'abord rond et grand, devient ogival, puis trian- gulaire, aplati ; sa grandeur diminue considérablement, au point de n'être plus que de 30"% à la dernière dorsale. tÉ Les apophyses épineuses des premières vertèbres sont fortement | _ inclinées en arrière ef chacune d'elles porte une entaille posiérieure à qui Jui permet de,se coucher sur la suivante. Elles vont en se redres- MN, sant jusqu'à la 7° qui est verticale (120"%). Les premières sont peu | larges ; à partir de la 5° elles conservent une largeur uniforme (507), La dernière dorsale a le sommet de son apophyse épineuse Ces en _ arrière, aminci en avant et creusé d’un sillon médian. Jene possède pas d'échantillons des vertèbres lombaires ni des vertèbres caudales. … Côtes. — Les côtes oni une forte courbure. Elles sont amincies laté- » ralement; moins cependant que dans ‘/alitherium Schinzi, leur largeur | noyenne est 52%n, leur épaisseur 32%, Leur extrémité sternale est XIV. 39 æ à ENT Nr te ee En amincie. L'extrémité vertébrale est beaucoup moins grosse que la portion moyenne : elle présente une surface articulaire bien carac- térisée, à laquelle fait suite le col, presque cylindrique, épais de 282% fe en tous sens, long de 65", Ensuite, la côte se renfle brusquement pour prendre les dimensions indiquées plus haut (32 sur 52) et pré sente une tubérosité très saiilante (5mn) ayant la forme d’une verrue, large de 18%", Les côtes peuvent atieindre une longueur de 55 cen- timètres. hi Omoplate. — Je ne puis décrire entièrement l'omoplate, n’en HN à ; dant pas d'entière. Je n'en connais pas la portion antérieure ni la par- ) tie postérieure. Antérieurement, elle offre une cavité glénoïde longue M de 60°”, large de 50", profonde de 10", L’apophyse coraçoïde est droite, aplalie et peu importante (20"*); l'épine présente dans sa région antérieure une élévation de 257?, son extrémité est toujours brisée, de sorte que je ne puis décrire l’acromion ; la fosse sous-épi- : neuse est profondément creusée et étroite (172%); la fosse sus-épi- neuse, plus large, se continue avec la surface supérieure de l'épine M qui est fortement inclinée en arrière. Postérieurement, entre lacavité w glénoïde et l’épine, on voit l'insertion du tiriceps, très accentuée. | Cette portion antérieure est conservée seulement sur une longueur Se de 110%, : 410 La région interne de l’omoplate est représentée par un os plat, en _ forme de spatule, long de 120F°?, large de 36% à l’origine et. de 12077. 4 à son bord interne. Ces faibles dimensions et cette forme élancée W pourraient faire supposer qu'elle appartient à un jeune amimal, ce. pendant je l’ai trouvée au milieu de côtes appartenant à un animal M adulte. La structure du bord interne est spongieuse (4). 10 Humérus. — L'humérus est raccourci (220%), tordu sur lui-même, W et présente deux extrémités très larges : 120°7 supérieurement, 105 inférieurement. L’extrémité supérieure (antérieure, puisque l'os est placé horizontalement) est mal conservée, à cause de sa nature M spongieuse; on y distingue cependant l'emplacement d'une tête, , large de 60%, d’une petite tubérosité (interne) et d’une grosse tubé- ss rosiié (externe). La petite tubérosité, large de 40", s’abaisse brus-# quement et est séparée de la grosse tubérosité par la gouttière bici- M pitaie, élargie d’arrière en avant (30°" en moyenne). Sa lèvre antés M rieure a est large, recourbée en arrière et forme une apophyse ‘à (1) Depuis ma communication, M. Douvillé a eu l’obligeance de me nul ù une omoplate d'Halitherium fossile, des Faluns de la Touraine. Cet os, de grandes | hi dimensions, ne présente pas à son extrémité la formé en spatule de l'espèce des | : Faluns d'Anjou, plus récents. Il serait désirable qu'on recueilit à Chazé une omo- | plate entière afin de la comparer avec celle ci-dessus décrite. à ? _ 4886. © FLOT, — SUR L'HALITHERIUM FOSSILE. | 545 saillante trés remarquable (Voir fig. 8, PL XXVIIT) pour bon . du grand pectoral. Elle se prolonge en une crête très importante qui rend triangulaire la section de lhumérus et qui va se terminer à l'épitrochlée. Entre cette crête et la lèvre postérieure (interne) se trouve la profonde empreinte deltoïdienne. L’épitrochlée à une sur- “face accidentée, large de 35"; la trochlée, saïllante de 14572, est large de 30°%:; je condyle, plus large extérieurement, a 40% de lar- geur sur 40 d'épaisseur ; l’épicondyle est peu saillant; la cavité coro- noïdienne est peu creusée, mais la cavité olécrânienne l’est beaucoup, 12-15%® sur une largeur de 507%, À son extrémité postérieure, l'os est aplati verticalement. …_. Avant-bras. — Le cubitus et le radius sont soudés à leurs extré- . mités et conservés seulement dans leur portion supérieure. Ceux que …_ j'ai pu observer appartiennent à un individu de taille moyenne. _ L'olécräne forme une apophyse épaisse en avant, prolongée en haut _ supérieur épaissi de la cavité olécrânienne. Au-dessous est une large échancrure sigmoïde séparée en deux par une crête peu accusée. L’apophyse coronoïde forme une faible saillie. De son extrémité “supérieure à la hauteur de la tête du radius, la face postérieure du cubitus est formée par une crête épaisse, accompagnée de nom- _breuses excavations pour l'insertion du triceps. Lé radius présente une têle peu accusée ; la tubérosité bicipitale, indiquée par un léger renflement de l'os, est surmontée d’une dépression qui devait servir à l'insertion du biceps. ; 1 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR HALITHERIUM FOSSILE Si, après avoir ainsi étudié dans leurs détails les parties les plus importantes du squelette de ce Sirénien, nous jetons un regard sur … l’ensemble, il est certaines particularités dont il est impossible de |: ne pas être frappé. D'abord, les énormes dimensions du crâne : 510% de longueur totale chez l’un et 430 chez l’autre, alors que les plus grands échan- tillons de Æalitherium Schinzi mesurent 370%*, Ces proportions m'avaient fait songer au Felsinotherium, mais le plus sommaire examen démontre qu'il n'existe aucune analogie entre ces deux ‘animaux, quant aux incisives, à la région nasale et à la forme du maxillaire inférieur. Ce qui donne au sujet À sa forme singulière, _ c’est l'allongement considérable de la région nasale. Quand on ne à considère que le rie il est évident que cette partie antérieure par une tubérosité qui, dans l'extension, venait butter contre le bord M, 7 ) ! VE À ART X ue + 1 TOMBER 516 FLOT. — SUR L HALITHERUM FOSSILE. 17 mai 9 parait hors de proportion avec le reste du crâne et avec les Habtherium connus. Cependant si on mesure un crâne de Æaltherium Schinzi et. que l’on compare, on trouve que le rapport de la longueur totale à la largeur maxima est de — 1,75 dans celui-ci, et que dans l’es- pèce décrite ci-dessus, cette proportion est de = — 1,88 pour les 270 430 formes à museau long et de 5 — 1,95 pour les formes à museau court. Ainsi cette dernière forme, celle du sujet B, qui paraît se rap- procher le plus du type connu (7. Schinzi) est justement celle qui exagère le plus cette tendance à l'allongement, caractéristique dans cette espèce. Ceite tendance, est encore très visible dans la disposition des os frontaux. Halitherium Schinzi a les apophyses orbitaires très élar- "" gies, de sorte que la partie supérieure du crâne ne pourrait être inscrite que dans un rectangle. Au contraire, Æalitherium fossile M a ses apophyses peu élargies et la portion postérieure de la tête forme un cvale dont la plus grande largeur est à la naissance des apophyses zygomatiques. Ce rétrécissement relatif de la portion fron- tale antérieure est, du reste, en harmonie avec le grand dévelop- pement des maxillaires et intermaxillaires. Une autre particularité fort remarquable consiste dans la forme et dans la position des os nasaux{Voir pi. XX VIII, fig. 6), et dans l’arti- culation des intermaxillaires. En considérant, dans leur ensemble, les caractères propres à. chaque Sirénien, j'ai été conduit à penser que les diverses espèces connues paraissent toutes dériver d'un type hypothétique commun, à crâne étroit, à frontaux élargis, à ouverture nasale supérieure, M ovale arrondie, à dentition complète (25, ci, pm£, m<), possé. dant quatre membres transformés en nageoires et ayant vécu aux premiers temps de l'Éocène. Malheureusement ce iype n’est pas M connu, et on ne trouve, pour appuyer cette hypothèse que le Pro rastomus de la Jamaïque, à qui j'ai emprunté la formule dentaire ci- « dessus. | ‘4 La première modification importante qu'ont dû subir ces animaux a été évidemment l’atrophie des membres postérieurs et l’allonge-, 4 ment de la colonne vertébrale, Le corps est devenu pisciforme et, 4 par cela même beaucoup plus apte à la natation. On retrouve encore des traces de fémur dans les espèces des Sables de Fontai- M nebleau, mais je ne sache pas qu'on en ait trouvé dans l’espèce des $ Faluns. Puis, ces modifications générales s'étant produites, d’autres sont survenues et se sont opérées dans deux directions divergentes. | L'une de ces branches a produit des animaux conservant encore ee 1866. FLOT, — SUR L'HALITHERIUM FOSSILE. 517 quelques traces du type primitif, comme un bassin rudimentaire. Ces animaux étaient d’habiles nageurs, possédaient des défenses pour se protéger contre leurs nombreux ennemis et, par conséquent, les intermaxillaires, ayant besoin d'un point d'appui résistant, venaient s'implanter dans la région frontale; les os nasaux, repous- sés vers le milieu du crâne parles fortes racines des intermaxillaires, disparaissaient ; la mâchoire inférieure demeurait très puissante ne sa partie antérieure. L'animal, pourvu d'armes défensives, pouvait _ évoluer paisiblement à la surface des eaux en s’aidant de sa nageoire _ caudale bifurquée. D. Le représentant actuel de cette série est le Dugong : il a pour … ancêtre le Felsinotherium et diverses espèces trouvées par M. le baron . de Zigno, dans l’Éocène de Vérone. ER L'autre série a produit des espèces dépourvues d'armes défensives L: à cause de la brièveté ou de la caducité de leurs incisives. Elles : étaient donc moins bien armées pour la lutte et elles ne se sont con- servées que grâce à leur fécondité. Les intermaxillaires n'ayant plus chez ces animaux inoffensifs, à supporter de longues incisives, se F L_ sont amincis, leurs racines ne sont plus allées prendre un solide hi … point d'appui sur les os frontaux, celui que leur fournissait les os f _nasaux leur suffisait. Les os nasaux, eux-mêmes, sont devenus des os latéraux, symétriques, et se sont d’abord allongés; puis, la trans- formation augmentant, ils ont fini par disparaître presque complè- tement. On conçoit que, chez ces animaux, tout fût disposé pour assurer une fuite rapide. C’est, du reste, ce que montre le squelette, _L'humérus est épaissi, les insertions du biceps indiquent un musele très puissant; l'olécrâne et l'apophyse coronoïde laissaient une grande amplitude aux mouvements de la nageoire. Les membres pos- térieurs disparaissent complètement, ainsi que le bassin. La nageoire caudale n'est pas bifurquée, mais arrondie et horizontale, afin que _l’animal puisse plonger rapidement. …_ Le représentant actuel de cette série est le Lamantin, chez qui les _intermaxillaires n’atteignent pas la région frontale et qui possède des os nasaux latéraux et rudimentaires. Or, Halitherium fossile a tous les caractères des Lamantins dont il est certainement l’une des formes ancestrales. C’est donc une espèce à fort intéressante, parce qu’elle réalise l’un de ces types intermé- 1 diaires si précieux en Paléontologie et qu’elle vient élargir la base, …._ de plus en plus solide, de la théorie de l’évolution. pr : 8e œ es arf. à a # 518 Fig. - Fig, Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. FLOT. — SUR L'HALITHERIUM FOSSILE. 17 EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE XXVI L, . 1. — Sujet À. OI Occipital latéral; pa. Pariétal; € Temporal; z. Apo- physe zygomatique; j. Jugal; fr. Frontal; n. Nasal; im. Inter- maxillaire ; +. Vomer. . 2. — Molaires supérieures. . 3: — Molaires inférieures. . 4 — Molaire supérieure. . 5. — Molaire inférieure (Schéma). . 6. — Première molaire inférieure. PLANCHE XXVII . 1. — Crâne (sujet A). 2. — Crâne (sujet B). Os. Occipital supérieur ; ol. Occipital latéral: e. Con- dyle; pm. Apophyse paramastoïdienne ; am. Apophyse mastoïde ; ob. Occipital basilaire ; z. Apophyse zygomatique ; ». Pariétal ; aof. Apophyse orbitraire frontale ; aj. Apophyse jugale ; md. Maxil- laire inférieur ; imd. Intermaxillaire droit ; s. Symphyse. . 3. — Maxillaire inférieur ; ac. Apophyse coronoïde ; es. Echancrure sigmoïde ; co. Condyle. PLANCHE XX VIII » 1, 2, 3 et 4. — Os de l'oreille ; d. Dôme ; r. Rocher; ct. Cadre tympanique ; m. Marteau; fo. Fenêtre ovale; fr. Fenêtre ronde; pe. Portion externe ; st. Apophyse styloïde ; e. Enciume: L Limaçons cs. Ca- naux semicirculaires. PR 5 et 6. — Os nasaux. (Fig. 5. Halitherium Schinzi ; fig. 6. H. fossile). 7. — Moulage de la cavité cérébrate. 8 et 9. — Humérus ; {. Tête ; cb. Coulisse bicipitale ; ef. Epitrochlée ; fr. tro- chlée ; c. Condyie ; ec. Epicondyle. 10. — Incisive. 11 et 14. — cu. Cubitus ; ol. Olécrâne ; r. Radius. 12. — Omoplate ; co. Apophyse coracoïde. 13. — Côte ; t. Tête; fu. Tubérosité. M. Gaudry fait remarquer qu'il est curieux que, parmi tant d’os- sements de cet animal, on n’en trouve aucun qui se rapporte à la région du bassin. Ii en conclut qu'à cette époque, les Siréniens étaient déjà dépourvus de ce bassin rudimentaire qu'on trouve dans les espèces du Miocène inférieur. | M. Flot ajoute que les Siréniens fossiles paraissent former deux séries divergentes : l’une se rapprochant de la forme Lamantin, l’autre de la forme Dugong. | de) à RS ES ie ce races dt Pt y de que | STISSOT MNMSU}IVE] HÉPAOITE ‘Siey a Jen boagr dun Cogst wouG À mo mc) HO TA AS een 2 rl FRET JG 0 QG | 99 8p 1089 006 NE Dr tcd pensant ne oh à 0 og A om + A M me EL Re Fes , és = Le Zn me 4 LS ur : Co + ILES Hi = È É < 4 ee DS © Î . À du fa : À y SO | 2 D | à Ne es 72e" (09) (6) ë È © E 4 L fe & A4 = Le: É = Le : : CD Rae ETS =) St 0 5 (ee) aa (QD) É 2 5 es se) (GR) Bradhae (ARENA Bull. Soc. Géol de France. Elot del. XXVITT. ) FE = + ES 5 BUS E ee 5 =: - = Sr : Le _ DD) ë LS De NE L 2 de « (ot = (re ne es ü AE Le U 5 Ex O («b] e en Le [@b] ©) S [de] él Fo [dB tes) es Q SO a oO [®) Ë à de rs) = . è aa) (een | E Halitherium fossile. Pr: x 220 ER — Le nr 2 x a Ne Eee =” Es + = A; : A MES +74 on Pa À s L FA H 4 b. fx 7 < L “ TOUCAS. —— CRÉTACÉ DÉ LA VALDAREN. M. Cope Whitehouse ajoute quelques mots aux brochures qu il à eu précédemment l'honneur d'offrir à la Socièté au sujet de a _ Grotte de Fingal. | La Grotte de Fingal est longue de 250 pieds, ainsi que Banks la- vait ännoncé, et non de 140, comme on la souvent dit depuis. De toutes les figures données de cette grotte, celles de Reclus sont les _ plus exactes. | On admet généralement que la Grotte de Fingal est due à l’action _ destructive de la mer; selon M. Cope Whitehouse, de nombreux faits s'opposent à cette interprétation. | Dans l'île de Staffa, on compte sept grottes distribuées sur toute sa périphérie : deux regardent l’île de Müll, trois autres (et parmi es dernières, celle de Fingal) sont situées en face de l'ile d'Iona. Aucune grotte n’est exposée au sud-ouest, et, par conséquent, aux grands … courants de l'Atlantique. De plus, l’entrée de chaque grotte est pro- ne tégée par un récif sur lequel les vagues viennent se briser. En outre, te largeur de la Grotte de Fingal est moindre dans la partie baignée par la mer que dans celle située au-dessus du niveau des flots. Les . parois en sont verticales et, à leur base, on ne trouve aucun éboulis NE de roche. | Ho | Ces divers faits semblent prouver que les grottes de l'île de Staffa fi Le sont pas dues à l’action destructive de la mer, mais qu’elles re- k | présentent d'anciens refuges creusés de main d'homme par les habi- _ {tants préhistoriques de l’île d’Iona. | AS _ M. Munier-Chaïlmas appuie les conclusions de M. Cope Whi- " tehouse. M Le secrétaire donne communication de la note suivante de M. Toucas s | Not sur les terrains crétacés de la Valdaren aux environs du Beausset. Par M. 4 Toucas. à 4873 7 j'ai attiré Paitention des géologues sur Ia Here ni cr des couches dans le bassin crétacé du Beausset et j'ai A {Nord-Est 4 520 TOUCAS. —— CRÉTACÉ DE LA VALDAREN. A7 n mais depuis cette époque, à la suite de nouvelles études, de grandes modifications ont été apportées dans la classification des assises de la Craie supérieure, et j'ai dû présenter de nouvelles coupes afin de donner plus de précision à mes observations. Comme ces coupes devaient servir de terme de comparaison entre les différents bassins crétacés connus, je les ai choisies dans la partie la moins mouvementée de la régicn et là où la succession des couches me paraissait la plus régulière et la plus complète. C’est ainsi que les coupes de La Cadière et du Castellet ont été entière- ment rectifiées en 4880 (1) et en 1882 (2). Les autres coupes et parli- culièrement celle de la Valdaren, n’ont subi aucune modification et par suite ne se trouvent plus aujourd’hui en concordance avec mes propres observations. Je crois donc utile de donner une nouvelle coupe de la Vaidaren afin de metire en garde les géologues qui visi- teraient cette partie du bassin du Beausset sans avoir pris Connais- sance de mes rectifications. Coupe du Grand-Cerveau au petit Canadeau par la Valdaren. Grana horiee BÉ Grimaud Valdären Cerveau Échelle des longueurs et des hauteurs 555 M. Caicaires du Muschelka!Kk. 1° Calcaire urgonien. 2° Calcaire aptien avec Ostrea aquila. 3° Calcaire du Gauit? 4 Grès à Turrilites costatus, Echinoconus | :# rhotomagensis: Epe .% 2. CU M0EUEES 5e Grès glauconieux à Colopyqus Bargesi. Ep. 20m Cénomanien supérieur ( 6° Sables gris et jaunes très fins. Ep. . . . 10% ou Carentonien 7° Grès calcarifères très compactes. Ep. . . 40% Cénowanieninférieur ou Rhoitomagien Cénomanien (1) Bul. Soc. géol. 3° série, t. VIII, p. 65. (2) Bull, Soc. geol., 3° série, t. X, p. 167. TOUCAS. -— CRÉTACÉ DE LA VALDAREN. esfin M inférieur | A { ge Sables gris plus où moins grossiers. Ep. 10/1Caicaires Compacts. Ep, ES nn 11° Banc de calcaires Die de Rudistes : Hippurites organisans, Hip. cornuvacci- num, Hip. Reguieni, Radiolites voisin du Rad. cornupastoris, Sphærulites et PiGOpDi Ge hAS- Ep ES Ne tax ‘ Ann supérieur be 90 Grès calcarifères. 16 nt Men : Are ou Angoumien a P. ataxensis, Micraster brevis, Cypho- soma magnificum, Salenia scutigera Ep. 13° Bancs de grès calcarifères jaunâtres avec lits de marnes sableuses. Ep . . . . . 14° Banc de calcaires avec Rudistes : Hippu- rites Toucasi, Sphærulites angeiodes.Ep. 15° Bancs de calcaires gréseux jaunâtres avec Micraster turonensis, Echinoconus coni- cus? Botriopyqus, Cidaris sceptrifera,C. é subvesiculosa, Rhynchonella difformis, ï Terebratulina echinulala, Ostrea probo- 15? . ° e e ® e ” ® e , e 0 e e e e 4 12° Marnes sabieuses avec Pyrina ovulum, Danton inférieur ou Santonien NSPIDO RD NN ae EE a o Calcaires jaunâtres ferrugineux. Ep. . . ° Calcaires marneuxjaunâtres à Hippurites, 8° Marnesgrises à Micraster turonensis. Ep. Calcairesjaunâtresaveclits de marnes. Ep. | 20° Marnes grises avec Rudistes, Polypiers et . BCyoroMEeS RE ne ere à 21° Bancs de calcaires jaunâtres avec lits de Dh “HP ARS names hu 0 : 4 clappées,. 1e de ceux que l’on Fou à la Bo et à Cassis, mais les s assises du Génomanien y sont à peine En ; € "est ln fu Lots LS 599 TOUCAS,. = CHÉTACÉ DE LA VALDAREN. !: "47 pr Le Turonien inférieur, si bien caractérisé dans tout le pourtour du bassin du Beausset, depuis Cassis jusqu’au Révest, ne présente plus à l'Est du bassin qu’un dépôt de sables plus ou moins grossiers en= tièrement azoïques. Le Turonien supérieur se réduit lui-même à quelques bancs de grès et de calcaires assez compacts se terminant par un banc de cal- caires pétris de Rudistes. Toutes ces assises sont fortement relevées le long de la chaîne du Grand-Cerveau et il n’y a rien d'étonnant que, dans une région aussi accidentée, on ne retrouve plus cette succession si régulière, signalée à l'Ouest et au Nord du bassin. Au-dessus de ces assises, les couches sénoniennes RE A tout près du ravin de la Vaidaren avec leur faune et leur caractère pétro- graphique habituels. Elles débutent par les marnes sableuses du N° 12, très voisines de celles qui, à la Gueïrarde au nord-est du Beausset, reposent directement sur les calcaires angoumiens à Radiolites cornu-pastoris. Ces marnes renferment d’ailleurs la faune si caractéristique des Échinides de la craie de Villedieu que l’on rencontre en grande partie à ce même niveau dans tout le bassin du Beausset comme dans les Corbières et les Charentes. En même temps, les bancs se redressent, leur inclinaison diminue peu à peu et une succession plus régulière des couches apparaît à l’œil de l'observateur. Les couches sénoniennes forment ensuite un ensemble de bancs d’un calcaire jaunâtre, séparés par des lits de marnes plus ou moins : épais, le tout venant buter contre les calcaires compactes du Mus- chelkalk qui constituent, aux environs du Canadeau, un des principaux tlots ({) signalés dans le bassin crétacé du Beausset. Guelques bancs de Rudistes sont bien intercalés au milieu des couches sénoniennes, mais je ne crois pas qu'on puisse y trouver les représentants des barres de la Cadière et du Beausset; car, d’une part, la faune des Rudistes semble se réduire à quelques espèces comme !. Hippurites Toucasi, Hip. cornuvaccinum, Hip. organisans, Sphærulites M angeiodes, Plagioptychus Agquilloni; et, d'autre part, la faune séno- nienne ne paraît comprendre que les espèces les plus communes de la Craie de Villedieu. = Les couches supérieures de la Craie ne font cependant pas défaut dans cette région, on les retrouve au-dessus des conchessantoniennes, « (1) À ce sujet il y a lieu de signaler d'autres îlots importants du Trias à La 44 Ciotat, dans le vallon de Fontainieu au voisinage des Lignites, et au sommet de ‘à la colline où se trouvait l’ancien télégraphe de la Cadière. Sd. à s2 : "1 k CA Lu LAPS à dde it po," SU ir | L'AMETU peut Le Mi La ARS ANT PO == "MARNES INFRACÉROMANIENNES D'HYÈGES . aux, environs da Grand-Canadeau, où elles ont été signalées par mon _ pére (1). Du côté de Sainte-Anne, la coupe est sensiblement la même ; _ les calcaires compactes qui forment la crête de la Capelude appar- tiennent à l’Angoumien et sont recouverts successivement par les D. assises sénoniennes et daniennes. Séance du T Juin 1886. PRÉSIDENCE DE M. COTTEAU, %. M Mec Porclicque, secrétaire, donne lecture du procès verbal de : | la dernière séance dont la rédaction est adoptée. | _ Par suite des présentations faites dans la dernière séance, le Pré- _ sident proclame membres de la Société MM. Manon, un ste, _ Boulevard Voltaire, A1, Paris, présenté par MM. L'Hôte et Robineau Pix, Capitaine d’Artillerie à la manufacture d'armes de Saint-Étienne, présenté par MM. de Lamothe et Bioche. û : Président annonce ensuite deux nouvelles présentations. | Le p jAT M. Fontannes offre à la Société les ouvrages suivants : . 4° Notesur quelques gisements nouveaux des terrains miocènes du Por- tugal et description d’un Portunien du genre Achelous. Li Aoimelle der uiee à la faune et à la flore des marnes pliocènes D tres du ne lyonnais pendant les âges géologiques. 4° Le groupe d'Aix dans le Dauphiné, la Provence et le Languedoc. ME. Fallot annonce à la Société la mort de M. Doze qui s’occu- a is tit A de Ja pépioee des Basses- RER et qui 20 1 si riche de cette région, des marnes de liée 1aniens à Ammontles varians. Elles s'étaient montrées sans fos- S24. DE LAPPARENT. — ATTRACTION DE L'EAU PAR LES GLACES. w juin siles jusqu'au jour où M. Doze y renconira une petite espèce (Am. Dozei, E. Fall.) caractéristique des marnes infracénomaniennes des Guinards, près Vesc (Drôme). Depuis, notre confrère y a recueilli, à mi-chemin d'Hyèges à Moriez, une petite faune intéressante dans laquelle M. Fallot a reconnu les espèces suivantes : Ammonites Dozei, E. Fa!l., Am. splendens, Sow., Am. Studeri, Pict. et Camp., Am. lati- dorsatus, Mich., Am. alpinus, d'Orb., Am. tièmotheanus, Mayor, Am. n- flatus?, Sow., Turrililes Bergeri, Brongn., Scaphites æquals, Sow.» Baculites (Hamites) bouchardianus, d'Orb., et enfin un petit Céphalopode déroulé voisin des Macroscaphites. | Ces espèces, qui sont ferrugineuses et de très petite taille, forment | un mélange qui annonce en quelque sorte l'extinction des espèces albiennes et l'apparition, à l’état presque rudimentaire, des espèces cénomaniennes. Ce fait est d'autant plus curieux que l’Albien pro-. prement dit, c'est-à-dire les couches glauconieuses d’Escragnolles, de Jabron à Ammonites mamillaris, Am. Lyelh, elc., manque dans toute la région centrale et orientale des Basses-Alpes où sont situées les localités d'Hyèges et de Moriez. M. de Lapparent présente à la Société plusieurs ne de la région volcanique du Krakatoa. : M. de Lapparent fait ia communication suivante : Note sur l'attraction exercée par les glaces sur les masses d'eau voisines, 4 Par M. À. de apparent. Dans ma Conférence du 4° avril dernier, j'ai insisté, en m'autori- sant des travaux de M. Penck, sur l’atiraction que les mers voisines de la Scandinavie paraissent avoir éprouvée, à l’époque quaternaire, de la part du puissant massif de glaces qui couvrait alors la contrée. Une communication que vient de m'adresser M. Warren Upham, géologue de l’état de Minnesota, prouve que des faits du même genre se sont passés en Le où ils ont pu être l’objet de mesures M très précises. 100 À la fin de l’époque quaternaire, la partie orientale de l'Etat de Minnesota, depuis le lac Big-Stone jusqu’à la frontière canadienne, était occupée par un lac, qui s’est étendu dans le Canada jusqu'au M lac Winnipeg, sur environ mille kilomètres de longueur. Au moment M de sa plus grande extension, cette nappe d’eau, que.les géologues. américains ont désignée sous le nom de lac Agassiz, avait une prie fondeur variable de 60 à 480 mètres. À SPA LE NUE CE ET RU PRET EN EU NES PE PT CON AN VE 1886. DE LAPPARENT. — ATTRACTION DE L'EAU PAR LES GLACES. 595 On ne e saurait attribuer la formation de ce lac à un soulèvement des régions canadiennes empêchant l'écoulement des eaux vers le nord. Cette hypothèse, admise par le général Warren et M. J. Dana, est en contradiction manifeste avec l'existence bien connue, dans ces mêmes régions, de ds marins à diverses altitudes ; car ces gra- viers prouvent qu'à l'époque en question, le continent était moins étendu que de nos jours. Eu revanche, le sol du Minnesota, entièrement formé d'argile glaciaire, atteste que la calotte des glaces septentrionales à couvert toute la contrée. Lors donc qu’elle a commencé à se retirer, son front a dû former une barrière, contre laquelle devaient s'arrêter les - eaux, dirigées vers le nord par la pente naturelle du sol. | _ Comme traces de son ancienne existence, le lac Agassiz a laissé ‘trois terrasses de cordons liltoraux de sables et de graviers, que d M. Warren Upham a pu suivre, presque sans discontinuité, sur en- viron 230 kilomètres de longueur. Chose remarquable : ces {rois ter- rasses ne sont pas horizontales et, de plus, leurs distances mutuelles vont en augmentant du sud vers le nord. La plus haute, partant de l’altitude 329, ne s’élève que de 8 mètres pendant les 100 premiers kilomètres ; ensuite, son inclinaison aug- u, … mente et elle gagne 30 mètres en 130 kilomètres, afteignant l’alti- _ tude 360. La seconde terrasse, partie de 313 mètres, parce qu'alors l’émis- saire méridional du lac avait creusé son lit de 9 mètres, s'élève en 240 kilomètres à 334, gagnant ainsi 21 mètres au lieu de 38, Enfn, la dernière terrasse, partie de 298, ne gagne que 12 mètres, _ se terminant à 310 après 230 kilomètres. _ Un tel résultat serait inexplicable, si le lac Agassiz s’était vidé progressivement au nord, à mesure que s’abaissait la prétendue _ barrière continentale qui in faisait obstacle. Car, dans ce cas, l’in- d clinaison des terrasses serait dirigée en sens inverse. Comme le | remarque M. Upham (1), une seule explication est admissible. C’est quelle relèvement du plan d’eau est dû à l'attraction de la calotte : glaciaire, attraction d'autant plus sensible que le front de cette -calotte était moins éloigné. Cette attraction se faisait sentir de la ji. même façon sur la mer et c’est pour ce motif que les terrasses de A graviers à coquilles marines, qui se tiennent entre 9 et 90 mètres d'altitude au sud, dns le New-Hampshire et le Maine, atteignent 180 a nu read de M. bai présenté en 1882 à l'Académie du Minnesota, a été inséré en 1884 dans le onzième rapport annuel du Geological Survey de cet Du ._ des grandes nappes d’eau par les masses, continentales ou glaciaires, nier-Chalmas des conseils qu'il nous a donnés tant sur le terrain MAPS 226 ŒHBLERT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS, 7 juin : dans la vallée du Saint-Laurent, pour monter jusqu'à 450 dans la baie d'Hudson et le Groënland. | Il est inutile d’insister sur l'importance de ces observations, qui établissent, avec tant de précision, l'influence exercée sur le niveau qui les avoisinent. En tout cas, j’ai cru nécessaire de mentionner, devant la Sociélé, ces travaux de M. Upham, exécutés en même temps que ceux de M. Penck et conduisant au même résultat. A ia suite de cetie communication s'engage une discussion à la- quelle prennent part MM. Munier-Chaimas, de Lapparent et Fischer. M. Munier- Chalmas dérose la communication suivante de M. OEhlert : F'ailles et filons des environs de Montsurs Par M. D. Œhlert. La ville de Montsurs, située à 18 kilomètres nord-est de Laval, sur Ne la ligne de Paris à Brest, est placée près du contact des terrains pa- léozoïques et des granites : au sud, on voit la série des différentes assises des terrains silurien et dévonien se développer en succession 4 régulière, tandis qu’au nord on aperçoit le commencement du massif granitique de Martigné, Jublains, etc. Dans toute cette région, des dislocations nombreuses et compli- quées ont morcelé les couches et fissuré le granite, en déterminant un système de failles et de fractures dans lesquelles se soni injectées, "9 à diverses reprises, des diabases et des diorites, des microgranulites « et des micropegmatites qui se présentent généralement en filons et quelquefois en pointements ou en massifs. L'examen de ces diverses M cassures, et des filons qui en sont la conséquence, forme le but de M cette note qui comprend l'étude des environs de Monisurs, et de 4 quelques communes situées plus au nord : Martigné, Châlons, la Ba- 4 zouge-des-Alleux, Commer, Gesnes, Saint-Ouen, man Es et « Deux-Évailles. + Nous devons à M. Michel Lévy les renseignements DR contenus dans cette note, et nous sommes heureux de lui témoigner | ici toute notre reconnaissance ; nous tenons aussi à remercier M. Mu- | qu’au laboratoire de la Sorbonne. E. L'ensemble des terrains sédimentaires offre de a en haut, à parti er. du granite et en se dirigeant vers le sud, la série suivante, dispose) dans un ordre chronologique. MAUNCE AN 1} HAUT Lu | 1 RARE: — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 327 * Pass Schistes argileux gris-verdâtres ef quartzophyllades avec È Silurien inférieur. ë bancs de poudingue et calcaire magnésien intercalés. Rs L Schistes rouges et poudingué pourpré manquent. ne raie LE Grès felaspathique. Ne micacés et psammites en plaquettes. \ Grès à Bïlobites. ( Schistes à Calymene. “ares À Psammites jaunâtres en plaquettes. Ne 1 à PIRE : / Grès de Gresse. ( — Grès azoïque. # nf 22 LA UEMES j sd Grès armoricain. , . RE lien moyen. \ Schistes dela faune 2°, BE l'A à EVE Y Age LATE au Grès culminant.) | Schistes ampéliteux à Graptolithes, \ | Sri s or Schistes à Bolbozoe. Schistes et quartzites ( = Schistes et quartzites de Plou- gastel). Grès à Orthis Monnieri. Schistes et calcaire dévoniens. ï Dévonien inférieur . | | Toutes ces couches de Se les unes sur les autres D p do dont les effets” DRE on eu ei pus les dépois car- « ni fères (i), et dont la direction, d’une façon générale, paraît être po couches sédimentaires venant Lisa au Nord, un relèvement du sol; ce mouvement est également accusé par la ë épartition des dépôts one du Carbonifère (Poudingues, schistes ossiers du Culm) qui reposent tantôt sur le grès dévouien, tantôt sur les t quartzites de Plougastel. Nous admettons, dans cetie région, une sédi- ininterrompue du Siiurien au Dévonien inférieur inclusivement, puis, lacune, une nouvelle série de dépôts continus comprenani le Culm ouches fanthpaie et les calcaires de Sablé et de Laval. 1 | h + à x de "PONTS "y FT ER de 14 x Ni vE «4 ke 3 OrUUS Le A PO PES VE 4 k 4 , # À VU dr pf. 7 FAR, NC OA SE TRES | RENE | NS 4 528 ŒHLERT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 7 juin à. pui représentées comme des bandes continues et flexueuses, ainsi que’ 4 l'avait indiqué M. Triger; un examen attentif démontre, au contraire, LA qu’elles sont brisées et morcelées en fragments qui souvent se juxta- posent en formant entre eux des angles plus ou moins accusés, et qui sont parfois repliés sur eux-mêmes, où complètement déjetés. … Quelques-unes de ces cassures sont apparentes dans les terrains sédimentaires où elles se traduisent soit par une brusque interrup- tion des couches, soit par une déviation dans leur direction; topo- graphiquement, elles correspondent à des vallées peu profondes dans lesquelles circule un petit cours d’eau, ou bien à des prairies marécageuses. Dans les massifs éruptifs, ces fractures sont ordinai- rement indiquées par des renflements dus à l’affleurement d’une roche filonienne, plus résistante que le terrain environnant. Nous décrirons brièvement les différentes assises des terrains sédi- mentaires de celte région, principalement celles du Silurien, en indiquant comment l'allure des couches a été affectée et modifiée par les systèmes de cassures. Les assises plus récentes ont éprouvé « des dislocations analogues, parfois très évidentes, mais ces phéno- mènes ayant eu lieu plus au sud, nous rous proposons de les exa- miner dans une étude séparée. ROCHES SÉDIMENTAIRES. Schistes cambriens, — Les schistes cambriens se composent d’un « ensemble de phyllades, de quartzo-phyllades et de grès souvent # micacés, avec intercalation, vers le sommet, de calcaire magnésien, « et dans les couches les plus inférieures, de poudingue dont les galets, « de grosseur médiocre, sont presque exclusivement formés de quartz M laiteux; jamais nous n’y avons trouvé de granite. à Les phyllades, principalement au voisinage des roches éruptives, « passent à de véritables quartzites, à ciment tantôt sériciteux, tantôt « siliceux, qui contiennent des débris d’oligoclase, d’orthose, des frag- # ments de mica, et quelques lames d'oligiste de formation secondaire. “ Les schistes présentent au Ness du massif granitique desmodifi- cations assez constantes, bien qu'on n'y retrouve pas les auréolessigna- < lées par Rosenbuschautour des massifs granitiques de certaines régions. La modification la plus fréquente et la plus caractéristique s’observe « dans des schistes (schistes pseudomaclifères), dans la pâte desquels il s’est développé des corpuscules brun foncé se détachant sur le fond” jaunâtre de la roche; ces points peuvent être parfois disposés par bandes et donner à ces schistes un aspect rubané; nous citerons en. particulier les schistes du taillis de la Hardière, au sud-ouest de” LA 1886. ŒHLERT. —— GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 029 Saint-Ouen, ceux de Mezangers, au contact de la granulite, et plus à l'est ceux qui sont exploités sur le bord du ruisseau passant entre le bourg de Sainte-Gemme-le-Robert et la Grippassière, Ces caractères minéralogiques sont toujours un indice certain voisinage du granite lorsqu'on traverse la région des schistes, en se dirigeant vers la roche éruptive. La présence du mica dans les phyl- lades n'existe ordinairement qu’au contact immédiat, et ce n’est qu exceptionnellement qu’on rencontre des schistes siliceux, ayani les caractères des véritables cornéennes; nous pouvons citer un . gisement de cette dernière roche, entre Saint-Ouen-des-Vallons et Le moulin de Choiseau où les schistes, par suite de leur dureté, peuvent servir à l’empierrement des routes. : Au sud de la butte de Veloché, et dans iles talus de la route ailant de Montsurs à Saint-Ouen, on voit affleurer des bancs d’un grès grossier, altéré au contact du massif granitique, et dans lequel un . ciment sériciteux et chloriteux s’est développé entre les grains de quartz au milieu desquels le mica a pénétré. Nous citerons aussi les schistes profondément modifiés, visibles dans le talus du chemin à Pest de l'Oisillère (figure 6) et au milieu desquels le granite pegma- toïde (4) s’est injecté en filons dont l'épaisseur varie de 0,03 à 2,50, L'ensemble de ces schistes forme une large bande dont l'extrémité occidentale se termine en pointe au sud du bourg de Chalons, tandis qu'elle prend une extension considérable (10 kilo- mètres de large) à l’est en se rapprochant d’Évron; ces schistes, au sommet desquels manquent les schistes rouges et le poudingue pourpré (2), présentent à leur partie supérieure des couches de cal- caire magnésien, qui y sont intercalées, formant des bancs com- pactes, nettement stratifiés; la coloration de ce calcaire est bleue, veinée de blanc, ou grise, veinée de rose, par altération ; les surfaces des bancs, ainsi que les fissures qui existent dans leur masse, sont souvent tapissées par de fines dendrites de manganèse, Ce calcaire, . Qui est exploité pour la fabrication de la chaux à Gesnes, au Buron, à Montsurs, ete, se termine brusquement à l’ouest du bourg de Gesnes, | tandis que vers l'est, au contraire, il se poursuit sans interruption, en _ prenant une extension considérable entre Neau et Saint-Christophe- (1) Voir les figures (carte et coupes) à la fin de la communication : p, 546-548. _ (2) L'assise des poudingues pourprés et des schistes rouges qui se trouvent à la base du grès armoricain,- se montre dans la région silurienne située au nord-est du _ département de la Mayenne; son absence constante dans la partie moyenne de ce … département semble indiquer que ces dépôts ne sont qu'un faciès littoral, qui n'existe pas dans les couches profondes redressées au sud du massif granitique et _ granulitique de Martigné, Jublains, etc, : XIV: 34 ue A LR (. METT Fe DAMES ANS ne: £ | +. 1 \ Fi . tPALS Ru | ; de tr UE NP É NE | 330 ŒHLERT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 7 due du-Luat, Évron et Sainte-Suzanne. Nous nous occuperons exclusi- … vement de la partie située au nord et au nord-ouest de Montsurs. Sur la carte que nous avons publiée, d’après les notes de M. Triger, le calcaire dolomitique est indiqué par l’auteur comme formant une bande flexueuse, non interrompue, entre Gesnes et Montsurs ; l’exa- men attentif des différents affleurements nous a démontré qu'il existe au contraire trois lambeaux principaux devant primitivement faire _ pariie de la mème bande, mais qui sont, actuellement, complètement séparés les uns des autres et isolés au milieu des schistes cambriens. Ce calcaire, sur lequel est bâti le bourg de Gesnes et qui s'étend un peu vers le nord, est coupé brusquement à l’ouestet à l’est de cette localité ; à l'ouest, les gisements les plus éloignés du bourg se trou- vent à la ferme de La Motte et dans le champ du Bénitier dépen- dant de la ferme de Sion ; une légère dépression à peine visible sur la carte au 1/80,000°, située entre Sion et La Templerie, indique en ce point l'existence d'une faille dirigée N. 45° ©Q., contre laquelle le calcaire s’arrète brusquement pour ne plus reparaître au milieu des schistes cambriens situés à l'ouest, Par sa direction, cette faille semble appartenir au système de fractures dans lesquelles ont pénétré les diabases, et, sur son prolongement nord, on observe du reste un tilon de cette dernière roche : le filon de diabase de la Sablerie, des Ventes, ei de Voisin; du côté du sud, la faille ne semble ayoir affecté d'une manière appréciable, ni le Grès armoricain, ni les autres assises du Silurien. Si, en se dirigeant vers l’est, nous recher- chons les divers affleurements de cette même bande de calcaire, _nous la retrouvons d’abord à la ferme de La Motte, près de laquelle elle est déviée, avec un rejet peu important, par une nouvelle faille (Dir. N. 20° ©.) qui la ramène un peu vers le sud; puis on la voit au four de La Motte, dans le bourg de Gesnes, et à l'ouest de | cette dernière localité ; là, une autre faille, dans laquelle coule le … ruisseau de Gesnes, l'interrompt brusquement de telle sorte que, pour la retrouver, il faut descendre à 1200 mètres environ vers le sud, au lieu dit le Buron, où l’on exploite un lambeau de calcaire très fracturé. Ce lambeau est limité à l’ouest par la vallée-faille du ruisseau de Gesnes, et à l’est par la faille de Montsurs. Le long de cette dernière cassure, le calcaire a subi un rejet horizontal qui le ra à mène de nouveau vers le sud dans le bourg de Montsurs, aux fours | - de Méral, d'où il se dirige au nord-est, vers le massif granitique de Veloché, pour suivre ensuite, après un nouveau déplacement vers le sud, la vallée de la Jouanne dans laquelle on le retrouve à Brée, 4 Neau, etc. Dans les localités que nous avons citées tout d’abord, La 14 Motte, Gesnes, le Buron, le calcaire est très fragmentaire, sans stra: * 4866. ŒBLERT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 534 wi tification distincte, et sillonné en tous sens par de nombreux filon- nets de quartz, ce qui fournit une nouvelle preuve des mouvements violents qu'ont subis ces couches: à Montsurs, au contraire, dans les carrières de Méral, les bancs sont compactes, parfaitement distincts, et inclinés à 45° S. On peut encore constater la présence de ce calcaire, dans la tranchée de la gare de Montsurs, que les bancs cou- pent obliquement suivant une ‘direction N. 60° 0. ; la masse prin- cipale, qui donne lieu à d'importantes exploitations, se trouve com- prise entre la ligne du chemin de fer et le faubourg de Crotigné : ce dernier qui constitue la basse ville, est construit sur des schistes su- périeurs au calcaire que recouvrent des alluvions de la Jouanne. Ni Grès armoricain. — Le Grès armoricain, qui succède immédiate- > ment à ces schistes, forme une chaîne orientée O.N.0.—E.S.E. et dont 14 les hauteurs varient entre 120 et 450 mètres ; cette chaîne que suit la | route de Laval à Evron, dans la partie située au nord-ouest de Mont- surs, offre comme traits caractéristiques des terres incultes, des Los plantations de sapins et de nombreuses carrières échelonnées le # long de la route ; nous citerons en particulier celles du Haut-Bois, de n Bel-Air et de Beau-Soleil, ainsi que l'exploitation de ballast ouverte … sur le bord de la ligne de Paris à Brest (kilom. 498), dans la colline qui domine la faille où coule la Jouanne. Plus à lest, les mêmes ne: caractères extérieurs jalonnent la bande de grès que nous retrouvons aux carrières de la Cafforie, et de la Charnie, dans les bois de Bel- Air et du Vallon, ainsi qu'aux cotes 120, 136, etc. 1 Cette chaîne de grès, dont le versant do lional assez abrupt, Di ‘est recouvert de nombreux éboulis, constitue un des traïts les plus 4 caractéristiques de la topographie de cette région : du haut de cetie crête, on domine la plaine des schistes cambriens au milieu dique | les affleurements du calcaire magnésien ne produisent que de faible | reliefs qui laissent apercevoir, au delà, les mamelons granitiques for- mant la ligne ( d'horizon septentrionale ; du côté sud, une pente dou- oi . cement inclinée descend vers la vallée des schistes à C'alymene que surmonte la chaîne du grès de Gresse, tandis qu’au loin on aperçoit une nouvelle arête, généralement plus élevée que celle-ci, qui est constituée par le grès dévonien. Le Grès armoriCain, ainsi que | l'a reconnu Dalimier, forme un en- | semble dans lequel on peut établir des subdivisions ; c’est ainsi qu’il place l’assiseinférieure (grès compactes azoïques) TN le Silurien infé- LH Peur, tandis que le grès à Fucoïdes, lié intimement à l'assise précé- - | denie, et le minerai de fer font d’après lui partie | du Silurien moyen (1), Se (1) Dalimier. 1861. Siratig. Ter. Prim. Cotentin, p; 34, 49 et 120: L à sh 3 HET RRQ NE à de € EE : à UE Hat CE AE fall La Net (à Sata à A (BCE 1 A ERe $ ON LEA CAO 5 Lo, À FES NA à : + QU ANA EF PS 532 ŒHLERT. == GÉOLOGIE DES ENYIRONS DE MONTSURS. 7 juin M. Barrois a également signalé dans le Finistère trois divisions lithologiques distinctes (1). Ce sont de bas en haut: 4° Grès blancs du Grand-Gouin, homogènes, très durs, sans fos- siles et formant la partie la plus importante des trois assises : 2° Schistes de l’anse de Portnaye, alternant avec des bancs de psammites peu épais, ayant 40 mètres environ. 3° Grès du Toulinguet (Grès de Coatquidam) plus micacés que ceux du Grand-Gouin et présentant des bancs caverneux, les vides étant produits par la décomposition de parties moins dures, schisteuses ou feldspathiques. Nombreux Bilobites et Scolithes. Épaisseur 80 mètres. M. le professeur Hébert a insisté, dans son cours de 1883, sur les divisions etsur l'existence de schistes qui permettent de séparer l'assise gréseuse supérieure des grès feldspathiques caractéristiques dela base. Nous avons reconnu dans les carrières de La Bélinière et dans celles des Petits-Ifs, les trois assises signalées dans le Cotentin et dans la Bretagne. À la base les grès sont disposés en bancs très épais, moins nettement séparés que ceux de l’assise supérieure, ordinairement à gros grains et souvent feldspathiques. L’assise moyenne est caracté- risée par des schistes micacés, alternant avec quelques petits bancs psammitiques. L’épaisseur de ces deux premières assises est difficileà mesurer exactement; la première n'étant point exploitée jusqu à sa base, la seconde étant négligée dans les exploitations qui ont pour but la recherche de grès dur pour l’empierrement des routes; toute- fois, nous pensons que l'épaisseur maxima de cette dernière est de 50 mètres. Ces couches sont surmontées par une dernière assise gré- seuse (40 mètres environ) caractérisée par une série de bancs de quartzites très nets, dont l'épaisseur varie entre 020 et 0280, et dont la couleur générale, grise ou bleue, est parsemée de taches rouges produites par des infltrations de péroxyde de fer. Ce dernier M caractère nous semble indiquer que cette assise supérieure correspond MA aux grès de la Manche et du département de Maine-et-Loire qui con- tiennent des couches de minerais de fer exploitable, ces colorations étant, dans cetielocalité, comme destracesaffaiblies d'émanationsqui, " dans d’autres régions, ont donné naïssance à des dépôts importants. 4 A ces bancs de grès, succèdent brusquement des schistes micacés gris-verdâtres alternant avec des bancs de grès; ces couches, qui 3 passent insensiblement aux schistes à C'alymene, sont constituées d’abord par des bancs gréseux dont la face inférieure est couverte de Bilobites, (B. Goldfusü) et qui renferment quelques Brachiopodes M (1) Barrois. Sol. Bretagne. An. Soc. Géol. Nord. 1876. T. 1v. p. 42. LA Fe 2e A+: : 2 3 CUS Géoroers DES ENVIRONS pe MONTSURS. 5933 inar iculés (Dinobolus Brimonti) ; puis viennent des poudingues dont _le ciment seul à résisté, Rte que les éléments schisteux, attaqués par les agents atmosphériques ont complètement disparu, laissant des ités ovoides qui rappellent par leur caractère les roches décrites : ë L Barrois dans le grès duToulinguet. Enfin les schistes prédomi- | _ nent, etla présence de Calymene Tristant indique que l’on Peer dans dé . La des schistes ardoisiers, FA nord- ouest de Montsurs, entre Châlons et ji rivière de la . Jouanne, le Grès armoricain forme une bande continue dans laquelle les cassures, qui la traversent perpendiculairement à sa direction, n apportent que des déviations peu appréciables dans l’allure Déné. . rale des couches; au contraire, sur la rive gauche de la vallée de Un ouanne, il re des failles plus importantes qui ont amené des re- 5 jets horizontaux ; c’est ainsi qu'un lambeau détaché de la bande de * grès, et violemment contourné, a été poussé vers le suden subissant SU mouvement de rotation dont le centre se trouvait contre la faille ns de la Jouanne. Sur le côté ouest de cette cassure, les bancs ont été fortement plissés et se sont disposés en éventail contre a faille du 15e de Gesnes ef dira celle de 5 is ou côté est, dans la 1 Fe direction is con une ni ès accusée, dont nvexité est dirigée du côté du nord-est, tandis que sur la rive e l'infléchissement des couches a plutôt lieu en sens inverse. .. té est du lambeau que Lee décrivons: près de la ville de : squement nn au nord-est de la Hi dans D colline ine ele Jouanne, en ie du moulin La Rp les schistes S3 De" DE LT :e SR ut re; | FES RS ht à De QU 1 "EE 7. 1e 4 « CR TN NS EL |: v er Ù ve" 0 LA ce: LY . Là : " e 1 1 S x | ) NT ue % %, ci à : ce ” à L y : . « ARE | w "A Re à è En, Le: 534 ŒULERT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 1 juin + foire de Montsurs ; à l’est, nous les avons retrouvés dans les ruës et les chemins abrupts qui déscendent de l'église directement au pont. Chaque extrémité de la bande coupée par la faille se recourbe en sens inverse de chaque côté de celle-ci, les couches ayant, subi d’a- bord une double inflexion en w, puis ayant été rompues ensuite sous une pression plus forte. Les deux failles de Montsurs, ainsi que celles que nous avons indi- quées comme limitant à l'est et à l’ouest le lambeanu de calcaire magnésien exploité à Gesnes, présententles directions caractéristiques des Glons de diabase; sur leur prolongement vers le nord, on eons- tate des éruptions diabasiques, et la faille de Montsurs en particu- lier se trouve sur la prolongation d'une série de cassures remplies par des diabases, et dont l’une, dirigée parallèlement à la route de Montsurs à Commer, et passant par les Orgeries et le bois de Bray, est particulièrment intéressante en ce qu'elle s'est réouverte posté- rieurement et.a été remplie par un filon de porphyre. 10 Les failles de Monisurs, ainsi que celles qui coupent le Grès armo- © ricain entre la Beslinière et les Petits-Ifs, ont une importante topo- graphique; elles coïncident avec les points de réunion de la rivière de la Jouanne, avec deux de ses affluents, le ruisseau de Deux-Erailies, et le ruisseau de Gesnes: de plus elles permettent à la Jouanne qui coulait de l’est à l’ouest de quitter la plaine des schistes cambriens « et de descendre vers le sud en traversant la bande de Grès armori- ricain aux Petits-Ifs, le grès de Gresse aux Grands-Ifs, le grès déxo- nien à Saint-Céneré, et enfin les poudingues du Cuim et le Calcaire carbonifère à Argentré. Nous ferons remarquer que les mouvements de dislocation, qui se sont produits dans la bande de calcaire magnésien et dans la bande de Grès armoricair, ont amené des rejets horizontaux qui Ont eu lieu en sens inverse, les lambeaux de calcaire étant reportés par éché- lons vers le nord, tandis que, dans la bande de Grès armoricain, un lambeas, compris entre la vallée de la Jouanne ei la faille de Mont- surs, à subi un déplacement vers le sud. On peut trouver l'aise ‘4 tion de ces failles soit dans la plasticité des schistes qui ont été” laminés sur certains points pour s'’accumuler sur d’autres, soit dans . la présence d’un pointement de micropegmatite qui, situé entre la bande de calcaire magnésien et le grès armoricain, a causé ces mou- F4 rements de translation par son apparition ou sa résistance lors de la ee pression exercée sur ces couches; ces diverses causes ont pu du reste Le: agir concurremment. 4 Schistes à Calymene. Les schistes à Calymene sont compris dans me. dépression nettement délimitée au nord par les Grès armoricains sur 1886. ŒHLERT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 835 “lesquels ils reposent, et au sud par les psammites jaunes et le grès de Gresse qui leur sont superposés; ils affleurent dans la tranchée du chemin de fer de la Chapelle Anthenaise à Martigné, au passage à | niveau N° 1, entre le pe de Alleux construit sur le Grès armoricain, et le pont de Gresse qui s’appuie sur les couches de grès du Silurien _ supérieur; on les trouve encore au nord des Élaunais, près du pont Situé entre le kilomètre 283, et le kilomètre 284, ainsi qu’à Montsurs . où nous les avons déjà signalés et! enfin plus à l'est, à la ferme des EAheUe. ces schistes sont jossiiferes, nous y avons recueilli les 4 f. espèces caractéristiques de ce niveau : C'alymene Tristani, Placoparia … Tourneminei, Orthis budleighensis, etc. © Psammites jaunâtres. Nous rattachons aux schistes de la faune se- _ conde les psammites jaunes qui leur sont directement superposés, et | auxquels succède immédiatement le grès de Gresse; on y rencontre souvent des irtercalations de schistes argileux, des Den de quart- " k tie et de grès micacés en plaquettes; on les voit irès net- _ tement dans la tranchée des Élaunais. Jusqu’à présent ces couches ne nous ont fourni aucun fossile. Grès de Gresse. Ce grès dont l'épaisseur moyenne est d'environ 400 D mètres, se présente sous la forme de bancs compactes, nette- ment stratifiés, se divisant parfois en plaquettes de 2 à 4 centimètres d'épaisseur, séparés par de petits lits de schistes ; leur couleur ordi- { nairement gris-bleuâtre, parfois noire, devient blanche par suite ni _ d'une décoloration prie Nous Eden le grès de Gresse, LL | comme l'équivalent du Grès culminant, supérieur, ou azoïque, des au- à sissent les dis jaunes qui op avec ji couches schis- ligné Princé, et la Méhardes ae. l'ille- a Visit nous n’y avons S re me né de rares Graptolithes, 336 ŒHLERT. -— GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 7 juin Schistes à Bolbozoe : Aux schistes ampéliteux succèdent des schistes avec intercalations de bancs de grès, et dans lesquels nous avons re- connu la présence de Zo/bhozoe anomala ; certaines couches, principa- lement à la base, contiennent des nodules avec Orthoceres et Bolbozoe. Cette assise passe insensiblement, et sans changer pour ainsi dire de caractères minéralogiques, à un puissant système de couches consti- tuées par des schistes argileux, alternant avec de petits bancs de quartzites très nets, à surfaces parallèles, généralement épais de quelques centimètres. Ces derniers, lorsqu'ils ne sont pas décolorés par altération, ont une couleur noirätre et sont sillonnés par des veinules de quartz blanc; ces bancs de quartzite, plus résistants que les schistes argileux et facilement délités qui les séparent, for- ment dans les talus des saïllies très apparentes. Au sud du château de Gresse, nous avons rencontré quelques banes de quartzite fossilifère, qui nous ont fourni une faune dévo- mienne analogue à celle que M. ie D’ Lehir à signalée aux environs de Moriaix (4) et qui nous permet d'assimiler ces couches à l'assise des schistes et quartzites de Plougastel, telle que la définie M. Barrois (2). Ces "M schistes et quartzites, qui constituent la base du terrain dévonien dans n l’ouest de la France, sont très importants dans le département de la M Mayenne ; au sommet ils se confondent avec le grès à Orihis Monnieri, & tandis qu "à leur base ils se relient intimement aux schistes à Bolbozde L'étude de ces schistes ef quartzites qui forment un passage gra duel entre le Silurien ei le Dévonien inférieur, sera l'objet d'une auire Ktés so qui affeclent leé formations sédimentaires et le massif grani- a tique situé au nord. de Montsurs. ne: A Z SL: 14 HE n) ‘Roches éruptives. 4 Ke NX Les terrains able que nous venons de décrire re es sont, ainsi que nous l'avons dit, limités au nord par un massif gra nitique, avec lequel les schistes cambriens sont en PRÉRRASS 3 sans qu'on observe à leur base ni micaschistes, ni gneiss. Ce massif ” granitique se présente sous la forme d’une bande allongée, orientée | de l’ouest à l’est, et s'étendant sur une longueur de 35 ne tandis qu'elle n’occupe qu'une largeur moyenne de 10 à 45 kilo- ‘3 mètres. La même disposition se trouve dans ri pi ainsi Lio: ) Lehir, 1874, Bul. Soc. géal. > Sér. toc ABUBÉ SOL Sr PACE DURS — 1873, Congrès scientifique de France, séssion de sa Bheue.s ' Ÿ ÉNRatrde 1884, Gramite de Rostrenen, Ann. Soc. - géo}. re te ul P. 6. - (3) Barrois. Aun, Soc. Lu Nord, 4: XI et XIE: RU FA LA 1886. ALERT. _ GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 537 _dansle Cotentin où le granite apparaît en « longues bandes orientées à peu près de l’ouest à l’est, formant au milieu des schistes cam- briens, d'énormes filons de plusieurs kilomètres de large » (1). Le massif granitique situé au nord de Montsurs, et qui comprend Tr: Dies territoire de plus de 25 communes, ne forme pas une masse Le EL blument continue et homogène, car on voit plusieurs petits 4 - pointements granitiques isolés, émerger au milieu des schistes cam- bi _ briens au nord de Montsurs, de Brée et de Neau, tandis que de nom- i - breux filons de diabase, de microgranulite et de quartz, coupent ce |! _ massif dont les caractères lithologiques varient et permettent d'y |: . | recomnaître les trois types suivants : granite ancien, granite pegma- L. _ foïde, granulite, 2 $ . Le granite ancien à mica noir, analogue à celui de Vire, n’est repré- | - senté dans ce massif que pour une faible part; nous pouvons cepen- dant citer les exploitations de Sacé, ce sur les bords de la Mayenne et dans lesquelles on voit le granite empâter fréquem- - ment des fragments anguleux arrachés à des roches préexistantes. … Cranite pegmatoide. Dans le cas le plus fréquent, la roche appar- tient à un granite qui présente des caractères mixtes entre le granite ne proprement dit et la granulite typique ;"le mica blanc y est assez Kite ‘quartz, souveni granulitique, et l'examen microscopique ue les cristaux de feldspath sont injectés de ue secon- ntant u unë struêture pegmatoïde. | pe e que nous ni a sous le nom de gra anite A oïde . touts à cities Châlons, Martigné, G Gesnes et Ja Basoute x ; c'est encore jui qui constitue le pointement de Veloché, de st de Monisurs entre cette localité et Saint-Ouen-des- 5 on le voit affleurer dans les Er de !a die allant de 538 ŒHLERT, -— GÉOLOGIS DES ENVIRONS DE MONTSURS 7 juin le bord de l’ancien étang, actuellement desséché, à l’ouest de la Cheutière, nous avons recueilli une roche granitique renfermant des traces de mica blanc, et montrant, dans la préparation qui en a été faite, un cristal de grenat pénétré de produits chloriteux ; la pré- sence de ce minéral, fréquent dans la granulite, éloigne cette roche du granite typique. Parmi les modifications locales que peut présenter le granite, nous citerons au sud-est de Martigné, sur la route de Châlons, près de la ferme du Hallier, un gisement où les éléments de la roche offrent à l'analyse microscopique des phénomènes de froissement remar- quables ; les cristaux d’oligoclase en particulier sont ployés, en même temps que tout l’ensemble de la roche indique qu’elle a subi des mouvements violents, Ces mouvements trouvent leur explication dans la présence de deux failles subparallèles, situées l’une au nord, l'autre au sud du Hallier et qui ont donné naissance au filon de micropegmatite de Mitaime et à celui de la Godardière, La granulite forme un troisième type pétrographique qui occupe de vastes étendues dans le massif granitique que nous décrivons ; tantôt, elle apparaît sous la forme d’une roche friable à gros élé- ments, dans laquelle le mica blanc est disséminé dans la pâte ou groupé en masses radiées ; tantôt, elle constitue une roche com- pacte à grains fins et serrés, dans laquelle lé mica tend à disparaître, tandis que le quartz prend une importance prépondérante. Dans ce dernier cas, la granulite forme des bandes dont l'épaisseur varie de quelques centimètres à plusieurs mètres et qui souvent partent d'un massif central en s’irradiant et perçant le granit ou les schistes envi- ronnants. Ces filons minces sont souvent accompagnés ou . par des filonnets de quartz. | Parmi les nombreuses localités où nous avons constaté avec cer- M titude la granulite, nous citerons les tranchées du chemin de fer de | Mayenne, au nord de la gare de Martigné, où la roche est formée de gros éléments facilement décomposés en arènes ; vers l'ouest et dans la gare même, la roche devient compacte et à grains fins ; cette gra- nulite est percée. par le filon de porphyre quartzifère qui passe à M Courmondrou et se dirige vers l'étang de Villermanger. A l’est de la Bazouge-des-Alleux, entre la Blinière et le Point-du-Jour, on. remarque l'existence de filons de granulite compacte nettement : accusés au milieu des arènes encaissantes ; de semblables filons sont encore visibles au nord de la Bazouge-des-Alleux, dans les talus du chemin creux qui se dirige vers le village du Bourgneuf. > ‘3 La granulite à gros grains occupe un espace considérable entre e Commer et Belgeard, où elle constitue le sol de toute une région que Fr. = to ie | 1886. CBHLERT, — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 539 sillonnent de nombreux filons de diabase ; cette même roche est égalément bien caractérisée près de l'étang de la Lande Royale et à l'étang des Trois-Soulaires, au nord de Brée ; c'est elle qu’on retrouve à la limite du massif éruptif, depuis la Lande Royale jusqu’à Mézangers et au delà, donnant parfois naissance, par métamorphisme, à un développement de mica blanc dans les schistes; c’est ainsi qu’à l'ouest de Mézangers, la granulite à gros grains, contenant du mica blanc, du mica noir et de la microcline submaclée, a déterminé, dans lès schistes cambriens, une zone métamorphique de contact dans laquelle le quartz, remis en mouvement, et le mica blanc de seconde . consolidation; développé par métamorphisme dans la roche, sont réunis par un ciment sériciteux et surtout chloriteux. Ens ’éloignant du massif granitique, les schistes deviennent pseudomaclifères, ._ zonés, avec ciment chloriteux et sériciteux. Nous citerons enfin le _ massif de la Nôrrerie, qui forme un des contreforts sud de la buite de Montaigu, où la granulite à gros éléments, très nettement caracté- risée par l'abondance du mica blanc et l’état granulitique du quartz, _ | envoie des filaments à grains fins dans le granite de Montaigu (4). > Granite amphibolique. — Nous signalerons en dernier lieu un gra- nite à grains fins, à mica noir et à amphibole, présentant au point de vue minéralogique quelques rapports avec les kersantites, et dont l’âge est certainement plus récent que celui des roches granitiques _ que nous venons de décrire. Il forme un dyke entre Brée et Saint- _ Ouen-des-Vallons, qui perce les schistes cambriens et les diabases et qui, sur certains points, empâte dé nombreux fragments anguleux _ de cette dernière roche, Ce fait est nettement visible dans une petite . carrière située au nord du bourg de Brée, près du cimetière et dans le talus de la route qui se dirige vers Saint-Ouen, sur la rive gauche du ruisseau des deux Évailles, à l’est en face du moulin de Ghoiseau. _ Les fragments anguleux de diabase se détachent nettement en noir _ sur le fond gris-jaunâtre de la roche ; ils appartiennent à une diabase _ andésitique, à structure ophitique sl à pyroxèue ouralitisé. Le gra- mite amphibolique, ainsi que les fragments de diabase empâtés, sont traversés par des filons de sécrétion, de À à 2 centimètres de largeur, na présentant une texture fine et d'un aspect particulier, mais dont la no: composition est no veur à celle du granite amphibolique. () Les éléments de la masse principale, qui offrent peu de cohésion, ont servi … à former par leur désagrégation les arkoses et les grès tertiaires d'Etiveau, de Richebourg, de la Tillerie, etc. ; les derniers lambeaux de cette formation, qui s'étend au nord et à l’ouest, occupent en général les dépressions situées entre les _mämelons granitiques ; cés conches ne sont plus représentées dans Certaines loca- lités que par des blocs de grès épars qui en sont comme les derniers témoins. DB OA PET RL PE ES RE ANNE VRPRRRO ET QUO ADS 0 RS M ae à NT PATTES D ENTRE É Fa L'ÉA TE 1 h 4 LIN ni” S û no x so 14 Yi } LAN R S Fo Cr A J Va UN e à 15 4 a ra N a | À 4 î 2 £ Le NL LRU # | | FRAME 540 ŒHLERT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 7 juin La délimitation de ces différentes roches (granite, granite pegma- toïde et granulite) dans le massif de Martigné-Jublains, est souvent fort difficile à établir sur le terrain, toutes ces roches, et:en particu-. lier la granulite, sont toujours décomposées à la surface du sol en ne arènes dont l'épaisseur peut atteindre jusqu’à 8 et 40 mètres et ce: ne n'est qu'exceptionnellement qu'on peut recueillir des: ‘échantillons compactes, non altérés, car les exploitations, qui sont peu nom- breuses et en général peu profondes, n’atieignent presque jamais la roche vive et consistent dans l’extraction des blocs les plus superfi- ciels. Le petit nombre des tranchées contribue encore à rendre diffi- cile l'étude géologique de cette région où les contacts sont rarement visibles et où la culture cache presque entièrement le sous-sol. Diabases et Diorites. Ces roches se présentent sous la forme de filons indiqués à la surface du sol par des blocs suharrondis, prove- nant d’une désagrégation superficielle ; celle-ci a lieu suivant des plans de cassures secondaires (diaclases) donnant naïssance à des | parallélipipèdes dont les angles s’arrondissent et quise décomposent en sphéroïdes formés de couches concentriques; ce n’est parfois qu’à une profondeur de 6 à 8 mètres, qu'on rencontre la roche vive, de couleur vert foncé, qui fournit alors d'excellents matériaux soit ie le pavage, soit pour l’empierrement des routes. ?!. La direction des filons est pour ainsi dire jalonnée par les sphé- | 1 roïdes, qui forment des ämas assez considérables, disséminés à la 0 surface du sol, et au miliet desquels se trouvent des broussailles et | ina arbres; si, pour faciliter la culture, on a fait disparaître les 14 blocs qui a nl du sol, .la couleur rougeâtre de la terre, prove- r nant de la décomposition de Ja, diabase, sert encore à constater ia & présence du filon. Toutes cés indications sont d’un grand secours pour suivre les dykes, très nombreux dans certaines régions, les- quels forment, avec les filons de microgranulites et de quartz qui les 0 côtoyent et les coupent, un réseau de fractures très enchevêtrées, et souvent difficile à débrouiller. Tel est en particulier le champ de fracture situé entre les localités de Commer, La Bazouge-des-Alleux, M Montourtier, et Belgeard, distantes l’une de l'autre de 4 à 6 kilomè- 44 tres, et dans lequel nous avons compté plus de 30 filons distincts. M Ceux-ci peuvent s'étendre sur une longueur de 4 à 8 kilomètres où M apparaître comme de simples pointements; leur largeur varie de . | 4 à 60 mètres. Ces dykes courent parfois parallèlement, séparés par une distance de 50 à 100 mètres, ainsi que nous l’avons constaté entre La Janvrie et les Pan et à l’ouest du château de Thu- _ret; étant plus résistantes que la roche encaissante, granite ou ar) ue. ils forment le sommet des coteaux; mais lorsque deux sos ! _ 14886. CEULERT, == GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 941 sont parallèles et rapprochés, ceux-ci constituent deux sortes de murailles et c’est entre celles-ci que se trouve alors le point culmi- nant dela colline. La direction de ces dykes est assez constante; rarement nord-sud, elle peut varier de chaque côté du méridien de ‘45 4 90° soit à l’ouest, soit à l'est; un même filon est composé des . parties qui peuvent séparément être considérées comme rectilignes, mais dont chacun a une direction qui lui est propre et qui forme avec la précédente une déviation alternativement ouest et est. Ces déviations correspondent souvent à une vallée, ou à une dépression . dans le sol, de telle sorte que, pour expliquer ces lignes brisées, il faut admettre que deux systèmes de fractures, s’entre-croisant sous - des angles variant entre 30 et 40°, se sont produits d’abord dans le massif granilique et les schistes cambriens, et que plus tard, les dia- bases, profitant de ces fentes préexistantes, se sont épanchées, en sui- vant ces lignes. Lorsqu'un même filon passe du massif granitique dans les schistes, sa direction subit presque toujours une modifica- tion, souvent aussi la faille dans laquelle la diabase a pénétré sert de limite au granite. Les dykes de diabase sont beaucoup plus nombreux dans le gra- nite que dans les schistes cambriens, ils ne paraissent pas atteindre le Grès armoricain au milieu duquel nous ne les avons jamais ob- servés. Sur d’autres points du département, nous avons constaté la présence de diabases dans le terrain dévonien ainsi qu'à la base du Carbonifère: dans ce cas, cette roche traverse rarement Îles couches perpendiculairement à leur direction ; elle s’est au contraire _ injectée entre les bancs, et souvent son apparition ne se traduit à la Surface du sol que par une butte arrondie de peu d’étendue. Dans le granite et les schistes anciens, c’est la forme filonienne qui prédo- mine et si parfois on se trouve en face d’un simple pointement, on re- connaît qu’il représente le dernier effort d'une éruption, et qu'il s’a- _ ligne avec un filon existant à quelques centaines de mètres plus loin. Ces roches, connues dans le département de la Mayenne, sous le rom de bizeul, ont été signalées tout d'abord par Blavier, qui les fisure comme des massifs sans formes ni directions distinctes; toutefois dans le texte qui accompagne sa carie géologique, cet au- . teur indique bien que les « masses allongées ont des directions paral- lèles, ou tout au moins comprises entre le N. et le N. 20° O. Et l’on peut remarquer que cette même direction affecte les lignes qui ré- lient entre elles les masses situées dans le voisinage les unes des au- tres... Ces filons ont en général une épaisseur médiocre, et qui, si lon fait exception des renflements, ne dépasse guère 10 mètres. » (1) (2) Blavier, 1827, Essai stat, géol. min. Mayenne, p. 52, + F 1 L Lu à ù VUE ÈS PRE AT PARTONS UT TN NT UN ETATS Ter SRE “eile CE dat | Lt rs a. Ÿ dt." : M'OCRANIEER hé 4 Ven Aa ù PA 7 Dre EE : Ce 542 ŒULERT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 7 juin MM. Potier et de Lapparent, sur la feuille d'Avranches, ont égale- ment indiqué dans le tracé des filons de diabase, la tendance qu'ils ont à se rapprocher de la ligne nord-sud, mais leur déviation a lieu : uniformément du côté ouest. ‘à Les roches que nous décrivons doivent être désignées sous le nom 14 de diabases et diorites : les unes, caractérisées par du pyroxène, qui souvent est transformé en amphibole (ouralitisation), les autres dans lesquelles l’amphibole prédomine. L'analyse microscopique à permis de distinguer ces deux roches qu'il est souvent impossible de diffé- rencier sur le terrain. M. Michel Lévy, qui a bien voulu examiner nos préparations, à constaté en outre qu'on pouvait reconnaître trois types principaux : 4° un type acide; 2° un type andésitique, souvent à structure ophitique; 3° un type labradorique également à structure É: ophitique. | 30) Nous décrirons rapidement quelques-uns des représentants de ces différentes roches. g Au nord et à l’est de Commer, on rencontre en se dirigeant vers 3 > Beigeard et la forêt de Bourgon des dykes diabasiques subparallèles, ne. dont la direction générale est N. 5° Q.; l'un d'eux, que nous prendrons comme exemple et qui aune épaisseur de 12 mètres environ, M passe par la ferme du Bas-Marboué, à l’ouest du chemin de fer de Laval à Caen, près du passage à niveau N° 8; on le retrouve ensuite T4 dans la tranchée du chemin de fer, puis il côtoie la ligne en faisant avec elle un angle très aigu. D'après un échantillon pris au N. E. du passage à niveau N° 9, ce filon est constitué par une diabase andési- tique, dont le pyroxène est très ouralitisé, et qui contient du fer. titané avec sphène secondaire provenant de l’aliération de ce dernier minéral. 2 Dans une autre région irès PRE et située au sud de Comuwer, si entre le chemin de fer et la route de Mortsurs à Mayenne, les filons E de diabase nous ont fourni des types plus acides, avec injections peg- M maioïdes de silice dans les feldspaths, et auxquels on peut donner le M nom de diorite par suite de la présence presque exclusive de AU phibole et de la rareté du pyroxène. Des échantiilons pris au passage M à niveau Ne 6 (Filon du Bois-au-Parc), au nord des Payonnières (Filon des Vignes) et près de l'étang à Villermanger, au contact d'un - filon de microgranulite, ont donné à l'analyse microscopique les caractères d’une diorite quarizifère ayec fine micropegmatite, beau- » | coup d’amphibole, exceptionnellement du pyrexène et enfin du kr titané transformé par décomposition en sphène secondaire, | A l’ouest du bourg de Saint-Ouen-des-Vallons, sur les deux rives du Ke ruisseau de Deux-Évailles, et principalement entre le moulin de La « Fe. \ 153 À° , #0 x ET a a ; v MT :2 * : TS TRE F V2 à CA Gad di À RATES 1896. CEHLERT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 543 Rivière et celui de Choiseau, on trouve encore de nombreux affleu- rements de diabase ; nous avons déjà signalé, dans les talus de la route conduisant à Brée, des fragments anguleux de cette mêmeroche em- pâtés dans un granite à amphibole, et appartenant à un type andési- tique, à structure ophitique, à pyroxène ouralitisé moulant des mi- crolites d'oligoclase, avec fer oxydulé en partie transformé en fer oligiste. Sur la rive droite, près du moulin de hou dans le talus du chemin qui longe là rivière, en se dirigeant vers le château de la _ Roche-Pichemère, la diabase se présente avec des caractères qui va- % … rient entre un typeandésitique, très quartzifère, à structure Eranitoits . et un type labradorique, à structure ophitique; dans ce gisement la diabase passe à la diorite, fait que l’on observe également dans les échantillons récoltés entre le château de la Roche-Pichemère, et le | | ruisseau de Deux-Évailles, ainsi qu'au N-E. surlarive gauche: la pré- | sence du mica noir témoigne aussi de quelques - nire cette roche et la kersantite. Au nord de Brée, près de la ferme de la Saulaie, de gros. blocs arrondis indiquent l’existence d’un filon qui est con- stitué par de la diabase andésitique-quartzifère, se rapprochant de ! | mème de la kersantite par la présence de mica noir: au microscope on voit le mica noir moulant le pyroxène et le feldspath, et dans une un préparations on remarque la présence d’un peb de glaucophane parmi les grains d'amphibole, … Microgranulte et micropeymatite. Ces ele. comme celles que nous ri de décrire précédemment, sont disposées en filens qui tra- … yxersent le massif granitique et les schistes cambriens; ces dykes, … moins nombreux que ceux de diabase, sont presque toujours recti- … lignes, suivant une direction S-O-N-E; leur épaisseur varie entre 10 et 80 mètres environ et leur longueur peut atteindre 6 et 8 kilomètres; parfois ce sont de simples pointemenis, exceptionnellement, on voit un filon s élargir et acquérir une ÉDalsseur de quelques centaines de ; mètres. 1} Parmi ces roches les unes appartiennent au type microgranulite; A d’autres présentent au microscope une structure pegmatoïde qui en me fait de véritables micropegmatites. Nous citerons quelques-uns des ‘4 flons les plus importants en indiquant ? à quel groupe RÉFORPO PAGE 40 ils appartiennent. Deux régions sont particulièrement sillonnées par ces filons : l’une comprise entre Martigné et Châlons ; l’autre située entre la Bazouge- :1AGS" Alleux, Saint-Ouen et Gesnes. Dans la première, qui est granitique, Fe | LL c filons de porphyre sont subparallèles, de sorte qu’en parcourant le chemin vicinal de Martigné à Châlons, qui les coupe presque à angle M RH) è L ‘ « : M LÉ ‘ K k av M“ : . re à 4 M à où do ze de, k US ) \® | Ace M \ er «er PA > Ç à ° ne - ei] AZ nr Ç “ rs FU È Lee d s b" Los Er £ DS 4 ns @ A e. : 4 a" " M à te qe +, Fer SUR L'ATTEUS RURALE |. rs SN Ur à Le LA, rs + A 544 ŒULERT. — GÉOLOGIE DES ENYIRONS DE MONTSURS. 7 juins M droit, on traverse successivement : le filon du Hallier, exploité près +4 de cette ferme et à Mitaine; le filon de la Godardière, dont lalon- gueur est de plus de 6 kilomètres et dont on voit les affleurements, au pont de Courmandrou, au N. de la gare de Martigné, à la Tillerie et entinà l'étang de Villermanger au contact d’un pointement dediabase; le fiion de la Noe-Germain, à l’ouest de Châlons ; et celui de la Noe, au nord, qui appartient au type micropegmatile. Ces filons sont dirigés vers le nord-est suivant la direction normale que nous avons indiquée pour les cassures dans lesquelles se sont in- jectésles porphyres quartzifères. Gette direction constante S.0.—N.E. que nous avons constatée pourles filons de porphyre présente toutefois quelques exceptions dont il est possible de deviner la cause. L'épan- chement de ces roches ayant eu lieu postérieurement à l'apparition des diabases, le porphyre a pu parfois s’injecter dans des cassures diabasiques anciennes réouvertes ànouveau et, dans cecas, il constitue taniôt un filon accolé latéralement au filon de diabase préexistant, tantôt un dyke médian, de chaque côté duquel se trouvent deux petits filons de diabase formant saibandes. Parfois aussi le filon de porphyre apparaît comme un simple pointement situé sur la prolon- M gation d'un filon de diabase. Les directions anormales des porphyres ne devront se rencontrer plus particulièrement dans les régions oùles fractures de diabases sont nombreuses, tandis que, dans celles où ces filons sontrares, les épanchements de porphyre auront lieu suivant la M direction qui leur est propre. En effet, ainsi que nous l’avons dit, les dr éruptions diabasiques sont relativement peu fréquentes entre Mar- tigné et Châlons, là où les filons de porphyre ont une direction nor: M male S.0.—N.E.; tandis que, dans le seconde région qui se trouve M comprise entre la Bazouge, Saint-Ouen et Gesnes, le sol étant très fracturé, ainsi que l’indiquent les nombreux dykes de diabase, le 4 l porphyre a pu profiter des cassures appartenant au système de ces 4 dernières roches. Nous citerons comme exemple : le pointement de « microgranulite situé au sud de ia ferme des Prés-Neufs, sur la route de Gesnes à la Bazouge, et qui se trouve sur le prolongement du filon de diabase de Quitu ; sur la rive gauche de l’ancien étang de Gesnes, $ le filon de diabase passant à l’ouest de La Louvrie et qui est accom- « pagné latéralement par un épanchement de microgranulite; deux M filons de ces mêmes roches juxtaposés et ayant une direction N. 20° O0. entre les Ruettes et la Rambaudière, sur la route de Montourtiers! A enfin le filon de diabase des Orgeries et du bois de Bray dont li" disposition montre que la fracture s'est réouverte une seconde fois pour laisser passer un épanchement de micropegmatite; dans son prolongement nord, cette fracture sert de limite à la granulite et aux 3 * _ 4886. ŒHLERT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 545 schistes cambriens. Sur la route de Saint-Ouen, entre le village de Montflours et la ferme de la Roberdière, les deux fiions de micropeg- matite et de diabase sont accolés l’un à l’autre et placés le premier à l'est, le second à l’ouest; si on suit ce même dyke en se dirigeant vers Montsurs, parallèlément à la route, on le retrouve aux Orgeries ; mais là, la micropegmatite occupe la partie médiane, tandis que la diabase forme à l’ouestune salbande de 40 mètres environ d'épaisseur, età l’est une autre salbande de quinze mètres. Bientôt après, le dyke pénètre sans dévier dansles schistes cambriens et la diabase ne se re- trouve plus qu’à l’ouest du porphyre, ainsi qu’on peut le constater dans le bois de Bray, où ces deux roches onf été exploitées, et dans le chemin -de la Hussonnière. Dans les talus de la route départementale, en face la maison du cantonnier, la micropegmatite se rencontre de nouveau accompagnée de deux salbandes de diabase de huit à dix mètres cha- cune; puis, à partir de la ferme des Maunis, après une interruption, le filon du porphyre se continue seul vers le sud, parallèlement au filon de la Gevari, en suivant la direction caractéristique des dia- bases, Nous signalerons en dernier lieu un pointement d’une belle micro- pegmatite à étoilements situé au milieu des schistes cambriens, au point où s’entre-croisent les deux failles du ruisseau de Gesnes et de la rivière de la Jouanne, et qui, par sa résistance lors de la pression . exercée sur les roches sédimentaires, a pu contribuer à! produire les rejets horizontaux que nous avons signalés dans le Calcaire magné- sien et dans le Grès armoricain. Cette même roche se retrouve sur le prolongement de l2 même faille (N. 30° O.) au sud de la Bertrie, à la limite du massif de granite pegmatoïde de Véloché. Quartz : Pour terminer l’étude des filons de cette région, il nous reste à signaler les filons de quartz qui sont souvent importants par leur largeur (100 mètres) et par leur continuité (4 kilomètres); “sauf quelques légères déviations ils sont généralement rectilignes, et leur direction varie entre N. 20° et N. 30° E. Ils sont constitués par un quartz blanc laïteux analogue à celui qui est en filonnets dans les schistes cambriens, ainsi que dans les terrains sédimen- taifes plus récents, et en particulier dans les schistes carbonifères de Laval. Parmi les principaux filons de quartz, nous citerons celui qui, à l’ouest de Châlons, se dirige de La Bordière au Roilier, lequel donne naissance, au Contact d’un filon de porphyre, à une brèche de mi- crogranulite. Au nord, ce même filon passe par la Chablère et Mont- _ massué, en coupant le dyke de microgranulite de ia Godardière. . Un autre filon important, celui des Alleux, de la Chaîne et de Beau- L'KTV 939 LR À x 4 APN TWE À Mi PE " “ EN, net Le ist F d “ Te € à de À F 4 NY nt < A : UN "7e v? à 4 (EIRE Rat D 2 ï “As è re SC, * DUT TR | Na 4 Ne D) ; Se ait dti $ 546 ŒHLENT. — GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS, 7 juin à fouteau, traverse successivement le massif granitique, les schistes cambriens et le Grès armoricain, ainsi qu’on peut le constater dans la la tranchée des Alleux entre La Chapelle-Anthenaise et Martigné ; à son extrémité nord, il coupe un dyke de diabase et est accompa- gné de filons de quartz moins importants qui se dirigent parallèlement à lui, suivant une direction N, 80° E. Fig. 4. Carte des environs de Montsurs. ne LE es £ : SZ 1 Montsurs Echelle :85000 Î Dixbase #t Digrite. | À Æficrogrerulite à, miqopegrtatite Ü Quarts LENS Core TZ | Crés crue. ZA Schistes ct pramnutes de Le fume 2? ET Grès ct schéates amfiditour de la feurne-3° Es wJéhistes à Pollozæ, ete ii # ATazriens E 1836. CEHLERT. we GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. 547 Pig, 2. Coupe N. E.-S, O. de la Jevarie à la Vauzelle, passant par Gesnes. Echelle Du je {1 1 HAS Hg.2 NE © 8 + à S L « .* Lo] à £ Ë + - à æ È + Re ä F0 Gésnes'à S pes ÿ: ; + S 3, — Schistes de ia faune troisième, S 1. — Schistes cambriens. G 3. — Grès. de la faune troisième, G L,. — Granulite. S 2. — Schistes de la faune seconde, M. —- Filons de microgranulite. G 2, — Grès armoricain. D. — Filon de diabase. C M. — Calcaire magnésien, Fig. 3. Coupe N.-S. allant de La Gulerie à l'église de Montsurs. Échelle | Sud Le Nord / 3 : mm £ « 4 © 1 ae à Le Re 57) We 1. PSISACSECMS. GP M GP S CL PS. — Psammites de la faune seconde, CG M.— Calcaire magnésien S 2. — Schistes de la faune seconde. G L, — Granulite. G 2. — Grès armorivain. G P. — Granite pegmatoïde. S 1. == Schistes cambriens. M. — Filon de microgranulite. 548 Fig. 4 Coupe E. N. Æ.-0. S.0. allant du village du Clos au château d'Anthenaise. Échelle cou 0.S.0. Ê :Fg# ÊENE Ÿ o È à à AE ë. a À . & G. 5 + S7 a ä de. ù I, à CG: TE ANR ENCEL Wf : s St: 0 S 0 GP: DD S 2. — Schistes de la faune seconde. G 2. — Grès armoricain. S 1, — Schistes cambriens. G P,— Granite pegmatoïde. Fig. 3. — Coupe O.-E. passant par Loisellière et Les Orgeries. ï Échelle 54 Ouest è pe 4 É à - à S S 1, — Schistes cambriens. GP. — Granite pegmatoïde. G L. = Granulite. a ] SAIT TE É FM qi ni LRU $ D DM Q D : te 2 GP DM OL G L. — Granulite. . D. — filons de diabase. M. — Filon de microgranuiite:, — Filon de quartz. » Est D. — Filon de diabase. M. — Filon de microgranulite. Q. — Filon de quartz. ? hé 1886. ŒHLERT. — GEOLOGIE DES ENVIRONS DE MONTSURS. A9 Fig. 6. — Détails de la coupe précédente. Tranchée à l'est de Loiselliére montrant les injections du granit pegmatoïde G P dans les schistes cam- briens S 4. Quest Fi6 Est RÉSUME Dans cette note, nous nous sommes proposé de démontrer que, dans la région située au nord et au nord-ouest de Montsurs, les couches des terrains sédimentaires (Silurien et Dévonien), relevées et comprimées de facon à présenter à la surface du sol des bandes orientées du nord-ouest au sud-est, ont été disloquées par des cas- sures qui ont amené des rejets souvent considérables; la direction de ces failles correspond en général à celles qu'affectent les filons des roches éruptives, et en particulier à celles des diabases. Dans le massif granitique, situé au nord, nous n’avons reconnu qu'exceptionnellement l'existence du granite ancien, tandis qu’au contraire le granite pegmatoïde et la granulite forment ie fond du massif, ces deux roches, d'âge différent, sont postérieures aux schistes cambriens qu’elles modifient et qu’elles percent; le granite _pegmatoïde est traversé par des filons de granulite et l’un et l’autre sont coupés par des dykes de diabase et de microgranulite. Un dernier type granitique, que nous avons signalé sous le nom de granite à amphibole est beaucoup plus récent, puisqu'il empâie des fragments de diabase. _ Les roches filoniennes qu'on rencontre dans cette région sont ca- ractérisées par des directions qui leur sont propres, elles coupent le granite pegmatoïde, la granulite et les schistes cambriens et appar- tiennent à trois groupes qui sont, suivant leur ordre d'apparition : diabase et diorite, microgranulite et micropegmatite, quartz. ù A CAN Li D: NAN 550 NIRG, =— COUCHES A POSIDONOMNYA BRONNL 7 juin M, Mieg adresse la communication suivante : Note complémentaire sur les couches à à Posidonomya Bronni de Minversheiïm (Passe-Asace), Par M. Mieg. Dans une précédente note (1) j’ai signalé l'existence à Minversheim (Basse-Alsace) de schistes à Poissons appartenant à l'étage des cou- ches à Posidonomya Bronni. Des recherches nouvelles poursuivies depuis plusieurs mois, et l’obligeance de M. Sauvage qui a bien voulu s'occuper de la détermination de la faune des Poissons, me permet- tent de donner actuellement des renseignements, précis et complets, sur la position et la faune de cet intéressant horizon. Je répondrai également aux principales critiques faites par M. Haug (2) à ma coupe des environs de Minversheim, pour la compléter à l’aide de mes nouvelles observations, et rectifier les erreurs involontaires que il je puis avoir commises. Comme le fait très judicieusement observer M. Haug, à la fin de sa note, ce qui rend si difficile l'étude des dépôts jurassiques en Al- sace, ce sont les nombreuses failles qui les traversent en tous sens. La région de Minversheim n’en est pas exempte, et M. Haug a eu raison de dire que ma coupe était interrompue par plusieurs failles qui la faisaient paraître incomplète, Des observations répétées me font croire à l'existence d’un réseau de failles parallèles entre elles dont la direction serait à peu près E. O. (direction du vallon qui sépare Minversheim de la Minverscherkuppe). À ce sys- tème se rattachent de petites failles secondaires perpendicu- laires aux premières. C'est dans une de ces failles secondaires que M se trouve le lambeau de marne à sphéroïdes calcaires de la zone à Lytoceras jurencse que l’on peut observer le long du petit ruisseau qui descend du village de Minversheim vers le vallon. D'autres failles \ traversent le village même vers son extrémité N. O. où elles mettent en contact les marnes de la zone à Amaltheus margaritatus avec un fort banc de calcaire brun à oolithes ferrugineuses appartenant à la zone à Sfephanoceras Humphriesi. Un bon échantillon de Stephanoceras ; Humphriesi, et quelques autres fossiles caractéristiques, retirés de ces (1) Note sur un gisement des couches à Posidonomya Bronni à Minversheim (Basse-Alsace), (Bull. Soc. geol., 3 série, t, XIII, p. 217). (2) Note préliminaire sur les dépôts jurassiques du nord de l'Alsace (Bull. Soc. géol., 3° série, t. XIV, p. 47). 1886. _ MIEG. — COUCHES À POSIDONOMYA BRONNI. 554 _ calcaires lors d'une fouille récente exécutée en vue de la construc- tion d'une grange, ne laissent pas de doute sur la présence de cet horizon à Minversheim. L'existence des failles étant admise, je passerai rapidement en . revue les différents étages jurassiques des environs de Minversheim qui se ratiachent à ma coupe, pour ne m'appesaniir que sur les couches à Poissons qui forment le principal objet de cette note. M. Haug (1) signale dans la zone à Schlctheimia angulata des schistes bitumineux (Oelschiefer), à fossiles comprimés (/noceramus Weissmanni, Opp., Schlotheëmia anqulata, Schloth., etc.) venants'inter- caler entre les bancs de calcaires bleus très fossilifères de cette zone. . Je ne Crois pas que les schistes bitumineux de M. Haug puissent être rapportés aux Oeischuefer, ces derniers se trouvant ordinairement à un niveau supérieur (zone du Pentacrinus tuberculatus) immédia- tement au-dessus de la zone à Artetites Bucklandi. 1] existe à la partie supérieure de la zone Schlotheimia angulata, immédiatement au- dessus de la zone à Ariefites Bucklandi, un banc de schistes gré- seux, bitumineux, que je serais plutôt tenté de considérer comme Péquivalent des Oelschiefer de la Souabe à cause de sa richesse en débris de Poissons (2). J'ai constaté la présence constante de ce banc dans deux carrières des environs de Minversheim. Dans une carrière ouverte, à environ 400 mètres de ce village, à gauche de la route de Hochfelden, pres- que en face du lavoir, j'ai relevé la coupe suivante : 5 RNCSNSAN SE Om 10 200 AC COENMNSENEs AE RAA se ice OU AS _ Banc de calcaire bien avec Pie be et HAE HrCUAÉG SL LS AU 42 Banc de schistes gréseux, bitumineux, riche en débris de Poissons, avec Sehlotheimia angulata, Schloth., Inoceramus Weissmanni. Opp. à l’état basé, «+... +... on 12 MIRE LE art Ni BEA Rue ol .. 0M15 Banc de calcaire bleu. avec ee aides, R bouc a gryphitica, Quen. 0% 09 He... DNA D AE AT te Banc de calcaire blen avec nr or gryphitica, Ouen: sp. NP Ep re D EO DA Al Li, hu NL Lie ur oG D a Re ed ui 0 she et OM An DE bus, DOS TN pt et a Ua RS re Die, 2 de NA AR rt PRES . 045 Marne ocreuse, légèrement due avec Schiotheimia hguiaie (3), (1) Mémoire cité, p. 50. (2) L'existence de couches à Poissons dans le Lias inférieur d'Alsace avait déjà été signalée autrefois à Quenstedt par le directeur des forges de Niederbronn, M. Engelhardt. Voy Quenst, Jura, p. 66. (3) Diamètre Om 08, correspond à Ammonites catenatus, d'Orb., tab. 94. _sieus, d'Orb., Spiriferina rostrata, Schloth., sp., Rhynchonella gryphi- 552 MIEG. —+ COUCHES A POSIDONOMYA BRONNI. 1 juin Schloth., à l'état écrasé, débris de coquilles, et traces de Foraminifères,. om42 Banc de calcaire bled 4 0 nel à Ce Le NON NO ARS Marne ocreuse, lécèrement es DO Li rares écailles de Poissons. . . SALE RS LE LANTA me REA Banc de calcaire bleu, rentérmant des trac es d'os de Saurien. , .,, 414 Om0$ Les déblais, provenant des fouilles profondes exécutées dans la partie actuellement fermée de la carrière, renferment en grand nombre les fossiles de la zone à Schlotheimia angulata : (Schlotheimia angulata, Schloth,, Cidaris psilonotus, Quen., Pentacrinus fuberculatus, Mill, Rhynchonella gryphitica, Quen., Pleurotomaria rotellæformis, Dunk). Ces fossiles proviennent de calcaires bleus et de marnes gréseuses, avec rognons marno-calcaires. Le banc de schistes à Pois. « sons marno-schisteux dans le bas est en stratification concordante | avec les autres couches; sa direction est N. 50° E. à S. 40° él “ le 10 plongement d'environ 12° vers E, 40° 8, Une ancienne carrière située en face du moulin de Minversheim Fe (Grabenmühle) m'a fourni une coupe semblable dans la partie non : dérangée par la faille qui la traverse. Le banc à Poissons (épaisseur 45 centimètres environ) occupe également la partie supérieure de la : M carrière au-dessus d’un banc de calcaire bleu avec Lima pectinoïdes, et Rhynchonella gryphthca, Quen.. Les éboulis ne permettent plus | d'observer les couches inférieures de la carrière qui appartiennent à … la zone à Schlotheimia angulata, mais on peut récolter de nombréux M fossiles de cette zone sur les déblais. Quant aux calcaires bleus, marneux, de la base de la zone à Arietites Bucklandi avec Arietites lia-. ‘A tica, Quen., sp., qui normalement devraient se trouver au-dessus | des schistes à Poissons, ils occupent une position perpendiculaire à ces couches. Redressés à 90° dans la faille, on peut constater, dans | les assises supérieures remaniées qui les recouvrent, la présence de rares nodules de calcaires noirs pétris de Pentacrinus tuberculatus, qui caractérisent la zone du Pentacrinus tuberculatus dans la Basse: Alsace, ainsi que l’a fort bien indiqué M. Haug (4). Les schistes à Poissons du Lias inférieur, des environs de Min- versheim, offrent une grande analogie avec les couches à Poissons de la zone à Posidonomya Bronni signalées dans ma dernière note, À. tel point qu’on serait tenté de les confondre, sans l'absence des Ammonites du genre Marpoceras, des Aptychus, et l’état fragment: des restes de Poissons. Les caractères minéralogiques de ces schistes sont également un peu différents; ce sont des schistes, gréseux, | » (1 Mémoire cité, p. 51. 1886. __ MIEG, — COUCHES À POSIDONOMYA BRONNI. 553 calcareux, bitumineux, fissiles, gris-brunâtres, passant au bleu foncé. Ils contiennent d'assez nombreux spécimens écrasés d’/noceramus Weissmanni, Opp., et en moins grand nombre Schlotheimia angulata, Schloth, (diamètre 6 à 12 centimètres, se rapportant à Ammonites catenatus, d'Orb. tab. 94). Les débris de Poissons y sont très abon- dants et appartiennent aux genres : Leptolepis, Lepidotus? Dapedius ? On y trouve aussi des débris de Crustacés, et de nombreux restes de plantes, en général peu déterminables (1). M. Fliche qui a bien voulu examiner quelques-uns de ces débris végétaux a pu y recon- naître un fragment très net de rameau de Conifère se rapportant au Pachyphyllum peregrinum, Lindl et Hutt. La présence de cette espèce végétale dans le Lias inférieur d'Alsace est signalée pour la première fois (2); elle offre, en outre, un autre intérêt, car elle prouve que les couches à Poissons du Lias inférieur se sont déposées au voisinage des côtes, caractère qui leur est du reste commun avec les schistes à Poissons des couches à Posidonies, ainsi que nous le verrons plus loin. La zone à Æaoceras Davaei que M. Kilian s'étonne de ne pas voir figurer à Minversheim (3), alors qu'on la retrouve à Bosselshausen, aux environs de Bouxwiller, — est peut-être représentée par des marnes avec de nombreuses Bélemnites (4), traversées par un puits creusé autrefois, à côté d'une auberge, sur la route de Mommenheim. Ces marnesconstituent un faible lambeau, à l'extrémité sud du village de Minversheim, et viennent buiter par faille contre les marnes à ovoïdes que les puils ereusés à peu de distance, l'an dernier, ont seules traversées, Je n'ai rien à ajouter à ce que j'ai dit précédem- ment sur la zone à Amaltheus margaritatus, sinon que les marnes à ovoïdes de la hase m'ont fourni des restes de Crustacés du genre Glyphea, voisins de G/. Terquemi, Opp. La base de la zone à Amaldheus spinatus est m6. aux envi- _rons de Minversheim, comme à Bouxwiller, par des argiles peu fossi- lifères auxquelles succèdent des bancs de calcaire gris-bleu, très ne er qui se terminent à la partie supérieure par une zone A ns Certaines empreintes fiamenteuses présentent de vagues ressemblances avec des algues, et même avec lé Conferviles Padellne, Heer. L'examen qu’en a fait M. Eliche a démontré que cette ressemblance n’était qu'apparante. (2) Le Pachyphyllum peregrinum, Lindl et Hutt., à été trouvé jusqu’à présent dans le Lias supérieur de Lyme-Regis, à Schambelen (en Suisse), dans le Rhétien à Hettange, et à Mende. (3) Neues Jahrbuch, 1886, t. I, p. 82. (4) N'ayant pas eu l'occasion de suivre ce forage, il se pourrait fort bien qu'il s'’agise simplement de Belemnites acutus, Mill., des bancs supérieurs du Lias inférieur. |! q Ÿ “ Pa F { RS * PQ * à NA ù LATE { * VNARS En | gén. LRU | 554 MIEG. — COUCHES A POSIDONOMYA BRONNI. 7j mince, marno-calcaire, très fossilifère, où abondent les Æelemnites (B. paxillosus Sch], compressus Stahl, etc). — Ainsi que nous allons le voir, c'est sur ces marnes à Bélemnites que reposent les couches à poissons des schistes à Posidonies de Minversheim. SCHISTES A POSIDONIES Les couches à Poissons de Minversheim sont généralement cachées par la terre végétale, ce qui en rend l'étude difficile, et ce n’est qu'accidentellement qu’elles sont mises à jour, comme dans la boublonnière située au bas du coteau de Minversheim, où j'ai recueilli les renseignements contenus dans ma première note. Quoi- que je n’aie jamais douté que ces schistes à Poissons fussent super- posés aux calcaires de la zone à Amaltheus spinatus, les indications un peu vagues données dans ma précédente note ont pu faire croire à une intercalation des couches à Poissons au milieu de cette zone. Les nouvelles recherches que je viens de faire ne laissent plus aucun doute sur la position exacte de ces couches à Poissons. Une fouille de quelques mètres carrés, faite ce printemps dans un champ de la partie nord du coteau de Minversheim, au-dessus de la houblon- nière mentionnée précédemment, m'a permis de relever la coupe suivante : TÉTre Aéclale DE MN RES Pr State sn ere te caps se Fra de schistes calcareux, lie de vin (1), fissiles, avec nombreux Poissons sauroïdes du genre Lep- tolepis, Inoceramus dubius, Sow.; Lioceras serpen- tinum, Rein.; Aptychus ANT AREA Quen.; D che Pate te DS GE ATEN ss 0e 1 Marne jandètre 9 eue LOL s HSM 02 06 Ellipsoïdes de calcaire compacte, lie de vin, avec tâches bleuâtres, contenant : Lioceras serpenti- num, Rein., Lytoceras fimbriatum, Sow.; des restes de Ganoïdes et des Leptolepis. . . . . . \ Marne grisètre devenant ocreuse à la base . . . . / Banc marneux à Bélemnites, très fossilifère, pétri de Belemnites pazxillosus, Schloth; B. compressus, Zone à Amaltheus SAN BEC UT SEL SEE TE RENE DNS 02 05 spinatus. Banc de calcaire gris-bleu, très fossilifère, à Amal- theus spinatus, Brug. (Horizon de l’Amaltheus Engelhardti, d'Orb:)(8):: 222 LEE VO E S Zone de schistes! à Poissons. Epaisseur : 02 50 (1) Les fentes sont imprégnées d’exsudations calcaires formant parfois des ge : noyaux de calcaire spathique. L. (2) J'y ai trouvé un spécimen d'Amaltheus Engelhardti, d'Orb. de 0230 de dia- « mètre. DR C8 1886. MIEG. —— COUCHES À POSIDONOMYA BRONNI. D0à _ La position des schistes à Poissons, au-dessus du banc marneux à Bélemnites, qui termine la zone à Amaltheus spinatus est donc nette- ment établie, J’ajouterai que les couches à Poissons ont bien à peu près la direction indiquée dans ma précédente note : direction N, . 850 O. à S. 5 E., avec plongement 10 à 14° vers N. 5°E. La direction est donc à peu près E. O., et le piongement N. dirigé vers la faille. J'ai constaté qu'il existe, en certains points, au-dessus du banc à Poissons de 15 centimètres d'épaisseur, une mince couche de grès sableux, jaunâtre ou grisâtre, contenant : Lioceras serpentinum, Reïn, Aptychus sanquinolarius, Quen, etc., à l'état écrasé. Les ellipsoïdes de calcaire compacte sont parfois absents; quelquefois aussi ils sont remplacés par un banc assez épais de caleaire compacte ainsi que je . l'avais constaté précédemment dans le gisement de la houblonnière. Ayant récolté depuis quelques mois de nombreux échantillons nouveaux, je puis donner de la faune malacologique une description plus exacte que je n’avais pu le faire précédemment, Ceite faune comprend : Dans les grès, et les schistes calcareux : Avicula (Monotis) substriata, Sow. (as- Aptychus sanguinolarius, Quen. (assez _sez rare). abondant ). Inoceramus dubius, Sow. (abondant). Aptychus elasma, Von Meyer. Lioceras serpentinum, Rein. (abond.) Lumbricariaconjugata liasica, Quen. (1) Harpoceras lythense, Young et B. _ (rare). Dans les ellipsoïdes : Lioceras serpentinum, Rein. Harpoceras, spec. (3) Lytoceras fimbriaium, Sow. (2) Gastrepodes minuscules; ÂVatica, etc, _ La faune de Poissons de Minversheim a été étudiée avec beaucoup de soins par M. le D' Sauvage. Je suis heureux de lui témoigner ici ma gratitude pour le concours empressé qu'il a bien voulu me DÉS , _ (1) Empreinte problématique composée de deux fils enroulés, chacun sur lui- même, à la facon des Serpules. Voyez Quen. Jura, p. 242. (2) Atteint une taille de 18 centimètres de diamètre. (3) Cette espèce, pourvue d’une quille et qui a certaines côtes très flexueuses formant un coude saillant vers ies ? de la. largeur des tours, comme dans l’Am- . monites serpentinus, Rein., présente des analogies avec Ammonites variabilis, d'Orh., dont elle ne possède pas les tubercules, avec Aminonites concavus, Sow., dont elle n'a pas les tours embrassants. Certains échantillons de petite taille, ap- 556 MIEG. — COUCHES A POSIDONOMYA BRONNI. 7 juin Cette faune est composée presque uniquement d'espèces apparte- nant au genre Lepfolepis : Leptolepis affinis, Sauvage (1). Leptolepis pachystethus, Sauvage. — Bronni, Ag. Enfin un Ganoïde. Le Leptolepis affinis, Sauvage, est de beaucoup l'espèce la plus com- muune ; la seconde espèce n'est représentée que par deux éxemplaires que le D' Sauvage rapporte, avec un peu de doute, au Zeptolepis pachystethus, Sauvage. On rencontre aussi dans les schistes à Pois- sons de Minversheim d'assez nombreux fragments de boïs de coni- fère flotté (Araucarioæylon), ainsi que d’autres débris végétaux indi- quant la proximité des côtes. Ce caractère côtier des couches à Poissons de Minversheim leur est commun avec celles de la Lozère, de Rôme-Chäteau, et de Chelienham (Angleterre) où des Libellules ont été trouvées au même niveau. | L'horizon, que les couches à Poissons de Minversheim occupent dans la série jurassique, s'accorde avec leur faune ichtyologique et malacologique pour prouver à l'évidence que ces schistes appartien- nent à ces dépôts côtiers dont l'extension paraît avoir été fort grande, et an; se rencontrent avec tant de constance, aussi bien en France qu’en Angleterre, et même en Allemagne, Ces couches à Poissons M sont bien connues en France où elles ont été étudiées avec soin en Normandie (couches à miches de Curcy), en Bourgogne, dans la Lozère, à Rôme-Château (2), dans la Haute-Saône (3), ainsi qu’en Lor- M raine (4). D'après M. Sauvage (5), cet horizon consiste en uné couche | partenant à de jeunes individus, semblent pouvoir être rapprochés de l'Ammonites normanianus, d'Orb. L (1) Cette espèce, d’après le docteur Sauvage, est commune dans le Lias de la ; Lozère, et dans les environs d’Autun; elle se trouve également à Cheltenham (Angleterre), et dans le Lias de Dumbleton, dans le Glocestershire, Elle est con- fondue dans les collections avec Leptolepis conceniricus, Egerton, et L. Bronni, Ag., UM deux espèces cependant bien distinctes. . 4 (2) Pellat. Coupe de la montagne de Rôme-Château. Bull. Soc. géol. 3 série, t. IV, p. 715 ét 716. ne. (3) M. P. Petitclerc a signalé aux environs ‘de Creveney (Haute-Saône), au- dessus des schistes à Posidonies, l'existence de dalles calcaires, minces fissiles, à riches en restes de Leptolepis, qui sont sans doute l’analogue des couches à Pois- sons de Minversheim, Voy. Buil. Soc. agric. de la Haute-Saône. Petitclerc. Gise- us 4 ment de Creveney (Haute-Saône). 7308 (4) Calcaires fissiles de Custine (Meurthe-et-Moselle) recueillis par MM. Her- | mite et Roubalet de Nancy, identiques minéralogiquement, et quant à leur faune 4 avec ceux de Rôme-Chèteau ( Voy. Pellat, mémoire cité, p. 716). (5) E. Sauvage. Étude sur les Poissons du Lias supérieur de la Lozère et de ja. Bourgogne, 1875. Rev. des Sc. nat. de Montpellier. 9 E - 4 - 1886. MIEG. —— COUCHES A POSIDONOMYA BRONNI, 557 de peu d'épaisseur, remarquable par la présence de petits Poissons sauroïdes (1), appartenant au genre Leptolepis. Il se trouve à la base du Lias supérieur, et forme une assise intermédiaire entre les feuil- lets à Posidonomya Pronni, et les schistes à Ammontiies serpentinus . et Belemnites gracilis. Les feuillets marneux des schistes à Posidonies ont été signalés jusqu’à présent en deux points de l’Alsace, à Mertz- willer, et au ravin de la Silzklamm (2). Je crois que les couches à Poissons de Minversheim peuvent être considérées comme faisant incontestablement partie du même horizon, et queles calcaires, brun- clair, fissiles renfermant des restes de Poissons, constatés par Lep- sius à la Silzklamm (3), et peut-être le banc supérieur de la zone - à Amaltheus spinatus également riche en restes de Sauriens de Mertzwiller (4), devront être placés au même niveau. Une étude plus 2pprofondie permettra peut-être de diviser les couches à Posidonies d’Alsace comme celles d’autres contrées; la Lozère, par exemple. _ La colline de Minversheim n'offre plus, au-dessus des couches à Poissons, une série régulière, mais seulement quelques lam- beaux jurassiques préservés par les failles de destructions ulté- rieures. J'ai déjà parlé des marnes à Zytoceras jurense, et du banc calcaire de la zone à Séephanoceras Humphriesi. M. Haug a signalé à la des- cente de la rue principale du village de Minversheim, derrière l’é- glise, quelques bancs d’un grès calcaire, gris-brun qu'il attribue à la zone de Æammatoceras Sowerbyr. Ces couches sont formées par un grès ocreux traversé par des veines de fer carhonaté, les fossiles y sont fort rares. Une grande faille dirigée à peu près E. O. sépare les assises de Îa Minverscherkuppe de celles de la coiline de Minversheim, Je suis d'accord avec M. Haug sur ce point. L'attribution de la partie moyenne de la zone à Trigonia navis de ma coupe à la zone à /Zar- - poceras Murchisonæ, et de la partie supérieure à la zone à Æammato- (1) Ces Poissons, d’après M. Sauvage (ouv. cité), semblent avoir vécu en troupe à la manière des Clupes de nos jours, se nourrissant de substances végé: tales ou d'animaux en décomposition, se tenant à une faible profondeur, et s'éloi- gnant peu des côtes. {2) R. Lepsius. Beitraege zur Kentniss der Juraformation im Unter-Elsass, _ Leipzig 1875, p. 20 et 21. (3) Lepsius, ouv. cité, p. 12. (4) On remarquera lanalogie qui existe eritre la coupe que jai relevée à Minversheim et celle de la gare de Mertzwiller signalée par Lepsius. Ou: cité p. 20. t DUR ve \ À Ko RES À M SA à A | Î pi Fe ‘1 k “rt 558 MIEG. == COUCHES À POSIDONOMYA BRONNI. 1 juin ceras Sowerbyr, est également exacte, Il ne peut toutefois être ques- tion que de la partie inférieure de la zone à Æarpoceras Murchisonæ, dans laquelle les fossiles caractéristiques de la zone sont encore rares. Dans les nodules ferrugineux, à noyaux calcaires de la zone à Hammatoceras Sowerbyi, j'ai recueilli en assez grand nombre : Gry- phea calceola, Quen, avec /noceramus amygdaloïdes, Goldf. Une seconde faille parallèle à la première fait, ainsi que l'a con- staté M. Haug, disparaître la partie supérieure de la zone à Hamma- toceros Sowerbyi (zone à Canceéllophycus), les calcaires bleus, et les couches à S{ephanoceras Humphriesi. Ge sont les débris de ces cou- chkes que l’on rencontre sur le côteau situé au nord de la faille, sur le flanc ouest du Minverscherkuppe, mais jamais un banc continu, et en place. Les vignes nouvellement plantées, et le sol défoncé, dans cette partie de la colline, m'ont fourni de nombreux blocs d’un grès ocreux, bleu-grisâtre, pétris de Cancellophycus, et des blocs de cal- caire brun, grumeleux, à oolithes ferrugineuses, riches en fossiles, de la zone à Séephanoceras Humphriesi (4), Les blocs de calcaire bleu de la zone à Stephanoceras Sauzei sont excessivement rares, s'ils ne font pas entièrement défaut. On trouve par contre des grès fossili- fères de la zone à Æarpoceras Murchisonæ. M. Steinmann, dans une note (2), que je regrette de n'avoir pas. connue plus tôt, dit qu'il a observé à la Minverscherkuppe, au-dessus des calcaires bleus de la zone à Sfephanoceras Sauzei (Zone à Ste- phanoceras Bernouilli, Mer., des marnes et des marno-calcaires qui remplacent les calcaires oolithiques, ferrugineux, de la zone à Sfe- phanoceras Humphriesi. Il ajoute que ces marnes et marno-calcaires sont directement recouverts par les lumachelles à Osfrea acuminata (épaisseur À m.) qui ne peuvent pétrographiquement être séparées du Hauptrogensiein dont elles forment la base. C’est immédiatement au- dessous des lumachelles à Ostrea acuminata que M. Steinman a ré- colté outre de nombreux Bivalves, Terebratula perovalis, Parkinso: nia Parkinsoni Sow., et Cosmoceras Garanti, d'Orb., spec. Malgré des recherches assidues, je n’ai pu retrouver cette succession de couches … au Minverscherkuppe ; les calcaires bleus de la zone à Stephanoceras Sauzei ne sont nulle part visibles en place, quant aux marnes et aux (1) La limite entre les bancs de calcaire brun, grumeleux, à oolithes ferrugis , neuses pétris de fossiles de la zone à Stephanoceras Humphriesi, qui occupent les bancs supérieurs des carrières, notamment à Ettendorf, et les calcaires bleus à M Stephanoceras Sauzei n’est pas toujours facile à établir, mais je crois que MM. Hope | sius et Haug ont eu raison de séparer ces deux zones. 6 (2) Zur Kentniss des « Vesuilians » im südwestlichen Deutschland von G: Stein- mann, Weues Jahrbuch 1880, II, p. 254. 4 1886. _ MIEG. — COUCHES A POSIDONOMYA BRONNI. 559 marno- lvélies (1), situés immédiatement au-dessous des lumachelles à Ostrea acuminata que M. Steinmann considère comme l'équivalent de la zone à Séephanoceras Humphriesi, je suis d'accord avec M. Haug, pour les regarder corame représentant la zone à C'osmoceras Garanti. ar s Marno- ires qui contiennent: C'osmocer Car ce sont bien ces marno-calcaires qui cont 1 er as Garanti, Parkinsonia Parkinsoni, les Brachiopodes, et les Bivalves cités … par M. Steinmann. Mon ami le docteur Bleicher, quia examiné la série . des Térébratules et Waldheimies que j'ai recueillies dans ces cou- ches, les a trouvées exactement semblables à celles de la base du Bathonien de la Lorraine. Quoique j'ai trouvé le plus abondamment Stephanoceras Blagdeni Sow, dans cette zone, je dois aussi signaler la présence d'espèces d'Ammonites présentant certaines analogies avec fa à \ cn À ‘4 S Li ils contiennent. _ le Cosmoceras subfurcaium, Schloth, et le €. longoviciense, Steinm, sans qu'il soit possible de les identifier complètement. Les cal- Caires de la Grande Oolithe du Minverscherkuppe ont été affectés par des failles dont l’une est visible dans la partie N. des car- rières. La zone à Oppelia aspidoïdes, Opp, qui termine les assises » jurassiques du Minverscherkuppe est de faible épaisseur, et n’a - certainement pas un développement normal; €/ypeus Ploti, Leske, » Sy trouve encore en compagnie d’Oppelia aspidoides, Opp, Par- kinsonia Wurtembergica, Opp, et de nombreux Ammonites du genre Parkinsonia. ME. Fallot fait part à la Société des recherches qu'il vient de faire sur la Craie de Villagrains (Gironde). Le terrain crétacé af- fleure le long du ruisseau du Gua-Mort, depuis l'emplacement de l’an- cien moulin de la ARTE c’est-à-dire à 400 mètres en aval du confluent de la Gravette, jusqu'au moulin de Peyot. Cet affleurement est bien in- NA diqué par M. Linder sur la feuille de la Carte géologique détaillée de la France n°494, mais il est encore plus étroit que ne le marque la carte; le plus souvent, il est recouvert par le sable des Landes ou par la végétation, de telle sorte qu'il faut descendre dans le ruisseau 1 pour voir les couches de la Craie. Un seul point fait exception sur Île Gua-Mort: c’est celui qui est situé à environ 300 mètres en amont du pont de la route de Villagrains à Saucats. Là, le terrain crétacé forme un escarpement haut de quelques mètres au-dessus du ruisseau. Enfin, il existe un autre affleurement bien indiqué par M. Linder, . kilomètre de Haut-Villagrains, à gauche de la route de Cabanac à NA Ces couches : marno-calcaires PACE en certains points, à des calcaires gris ue compactes, qu'on ne peut différencier du reste de la zone par les fossiles L L era LEUR Y À . NTM A Re RS nt Le a M: ut NE NET A QE Ps HHNENE SN 2 " À it À N* RL La + « + RU “dt 9060 BOURGEAT. — FAUNE DE L'OOLITHE VIRGULIENNE. 7; juin Hosteins. Ce deuxième point est occupé par une carrière aban- donnée. Les couches de cette carrière sont constituées par ur calcaire jaune uoduleux ou en plaquettes renfermant quelques rognons de silex et de rares concrétions de silice pulvérulente. Cette assise, que M. Fallot considère comme formant la partie supérieure de la Craie de Villagrains, n’est pas fossilifère: il n’y a trouvé que quelques débris indéterminables appartenant aux genres Janira, Natica, etc. C'est au même niveau qu'il rapporte le calcaire jaune qui forme l'escarpement à 300 mètres en amont du pont sus-nommé. Là, ila recueilli un Ananchytes indéterminable et de nombreux Spongiaires (Tragos pisiforme, Goldf.). S'il est difficile de rapporter à un niveau déterminé du Crétacé supérieur les assises dont il est question, il n’en est pas de mêmedes ” inférieures qui sont crayeuses, blanchâtres el qui afifleurent à 400 mètres en aval du moulin de la Nère, dans le ruisseau lui-même. Cette assise renferme assez abondamment |’ £chinoconus Raulini, Gott. On y trouve aussi de gros Ananchytes (Ananchytes striatus, Goldf.}, l'Offaster pilula, le Spondylus lineatus, Goldf., et des débris d’Ino- cérames du groupe des /nocramus Cuvieriet Lamarcki. C'est dans cette assise inférieure que M. Durègne vient de trouver un beléchantilion de Aicraster coranquinum, actuellement déposé au Musée d'Arcachon. M. Fallot insiste sur la présence de cet Échinide qui n’a pas encore été signalé dans cette région et qui permet d'affirmer que les assises. # inférieures de la Craie de Viliagrains appartiennent à la partie supé- rieure du Sénonien moyen, c'est-à-dire au Santonien supérieur. Quant aux assises supérieures (Calcaire jaune noduleux), M. Fallot, malgré toutes ses recherches, n'a pu en déterminer l’âge exact. Le Secrétaire dépose sur le bureau la note suivante de M, Pabbé Bourgeat. Première contribution à l'étude de la faune de lOolithe virgulienne du Jura Méridional, Par l'abbé Bourgeat. Dans la communication que j'eus l'honneur de faire à Saint-Claude 4 devant la Société géologique de France sur les changements de. T faciès que présente le Jurassique supérieur entre Champagnole et. Cbarix, je crus pouvoir affirmer que, malgré leur grande ressem- blance de structure et d'aspect, les formations D coralli- 4886. BOURGEAT, — FAUNE DE L'OOLITHE VIRGULIENNE. 564 gènes de cette région présentent dans leur faune des différences assez sénsibles pour qu’on puisse y trouver un moyende les distin- puer. Cette assertion provoque d'importantes remarques qui m'obli- gèrent à préciser ma pensée, mais qui ne résolurent point la question. Il est donc nécessaire dereprendre, l’une après l'autre, chacune de ces formations oolithiques et d'en suivre la faune à travers le Jura, Le . travail est déjà commencé pour l'Oolithe ptérocérienne grâce à l’o- bliseance de M. de Loriol qui a bien voulu me prêter son précieux con- cours pour une monographie de Valfin et qui est actuellement en train d'en décrire les fossiles. Son travail fournira d'excellents jalons pour l'élude des autres horizons ; mais, en attendant qu'il soit publié, il me | semble bon de soumettre à la Société les quelques observations que J'ai pu faire dernièrement sur l'Oolithe coralligène de l'étage virgulien. On sait que cette Oolithe, faiblement accusée vers l’ouest dans les affleurements de Syam et de Pont-de-la-Chaux, augmente progres- Sivement dé puissance à mesure que l'on s’avance vers Charix où elle ne mesure guère moins d'une quarantaine de mètres d'épaisseur, ILest naturel de supposer que la faune suit à peu près la même loi et que, pauvre où l’Oolithe se réduit à une assise où deux, elle devient beaucoup plus riche lorsque ce faciès envahit des épaisseurs consi- dérables et correspond par le fait à une plus grande durée dans le temps. Aussi n’ai-je encore trouvé à Syam et dans la vallée de la Laime que quelques débrisindéterminables de Bivalves ef de Nérinées, ‘avec des exemplaires rares el frustes d'une petite Térébratule voi- - sine de la Terebratula subsella. À la Landoz et à l'Abbaye où l’épais- seur de l'Oolithe est déjà de 2 à 3 mètres, les Térébratules sont plus abondantes et en meilleur état de conservation, On peut y reconnai- ire des tests de Cyprina globula et de Ptyqgmatis pseudo-bruntrutana. À la route de Morez, ainsi qu'à la bifurcation du vieux et du nou- . veau chemin de la Pontoise où cette Oolithe mesure de six à sept mètres, les Ptygmatis restent rares; mais es Térébratules se mulii- plient avec les Cyprina globula. On voit apparaître aussi quelques exemplaires du Mytilus longævus et du Nerinea Gosæ. Un peu plus au _ sud-est, à Noire-Combe, à la Crozatie et près du chalet de Sur-la- Côte, c'est-à-dire immédiatement au-dessus du ratin classique de . Valfn, la richesse de la faune augmente encore avec l'épaisseur de | J'Oolithe qui, cette lois, est comprise entre 8 et 45 mètres. J'ai déjà fait connaître quelques-uns des fossiles de la Crozatte; ce sont Î6s Bivalves qui suivent. Lucina cardinalis, Cij. Pecten Grenieri, Ci. * — portlandica, Sow. — suprajurensis, Buvig. … © Umnicardium excentricum, d'Orbig. Throcia Tombecki. La 36 562 Je puis y ajouter aujourd'hui : Ptygmais pseudo-bruntrutana, Zitt. Cyprina lineata, Ci. — globula, Ci. Astarte desoriana, Cotteau. Et, en outre, quelques tests de Diceras indéterminäbles, et des exemplaires nombreux de la petite Térébratule de Syam et de la cassure de la Laime. BOURGEAT. —— FAUNE DE L'OOLITHE VIRGULIENNE «+ ju YA 7 juin Lima Bonanomi, Et. Arca ruslica, Ctj. Ostrea semisolitaria, Et. A Noire-Combe la faune est à peu près identique, avec cette diffé- rence toutefois que le Cyprina globula et V’Astarte desoriana ÿ parais- sent plus abondants. Quant au Chalet, si l'on s’en tenait à la seule bande d’'Oolithe qui l’avoisine, on ne trouverait en plus que quelques exemplaires de Ainnites Hautcœuri, Oolithe le long de la côte, on y recueille la faune qui suit : Natica phasianelloides, d'Orb. Nerinea Desvoidu, d'Orbigny. — Defrancei, variété posthuma, Zittel. — Lorioli, Pictet. Jtiera pygmea, Zitt. Piygmatis carpatica, Zitt. Astarte eurvirostris, Rœm. — vallonia, de Loriol. — desoriana, Cotteau. Plus au sud-ouest encore, vient l’affleurement de la Grande-Roche où l’Oolithe virgulienne dépasse 15 mètres de puissance. La faunem est celle de la côte avec moins grande abondance toutefois de Cypring et de Mytilus, mais avec un nombre assez considérable de fossiles nou- al yeaux qui sont : Diceras monsbeliardensis, Ctj. PRE suprajurensis, Thun. — voisin du Muünsteri. Nerinea Partchii, Peter. Ostrea langii, Et. — semisolitaria, Et, — solilaria, SOw. Enfin, près de Saint-Claude, se montrent les deux affleurements de Saint-Joseph et de Montépile, qui dépassent de 5 à 6 mètres l'épais- | seur des précédents. Ils m'ont donné à peu près la même faune, sk ‘4 à ce n’est qu'à Saint-Joseph les Gastéropodes et les Dicères sont moins nombreux à l'avantage des Bivalves, tandis qu'à Montépile cesont ls petits Térébratules qui ont la suprématie. Dollfus ; mais si l’on suit cette Corbis subclathrata, Thurm. Corbicella moreana, Buwig. Isocardia siriata, d'Orb.. Cyprina lineata, tj. — globula, Cu. La Arca rustica, Ctj. ! Mytilus longævus, Ct. Anomia suprajurensis, Buvig. Hinnites Hautcœuri, Dollfus. Terebratula subsella, Leymerie. Unicardium excentricum, d'Orb. Lima rhomboidalis, Cti. Lucina cardinalis, Ct. Trigonia suprajurensis, Og. Rhynchonella Astieri, Favre. Hemicidaris purbeckensis, Forbes. m