à si \ RE 4 LRU NUE + fs rien, F2 ÊTe SL ie s RTE CRT en es ae PACS MEte RAR Le qi AE F5 iens fat ut 3 BEC ty rÉRRRRLR ATP PE MN REP MENT < ee Nr nn pus oc LUS [BOUND | è à Séance du 21 Juin 1 886. : its DE M. COTTEAU Y À sai offre à 7 Société une ue intitulée : Principaux cvistence dune rangée de hlocs erratiques sur la côte normande, pat M. Ch. Vélain. ble & est de raie Camp, s’élève, à une altitude moyenne de ètre s, ‘une haute a faite tout entière de calcaire grè- 570 YÉLAIN. —- BLOCS ERRATIQUES DE LA CÔTE NORMANDE, 21 juin et de la basse mer, couverte de galets calcaires aplatis (4), alors qu'une seconde, plus étendue et ne découvrant qu'à marée basse, se montre creusée de marmites de géants, nettement alignées suivant les fentes de la roche, conformément aux observations déjà faites à ce sujet, par M. Daubrée, sur les côtes de Scandinavie ; à un niveau plus bas, s’étend la région des Pholades, établie sur les calcaires marneux du Fullers, qui n’émergent que partiellement pendant les basses mers d’équinoxe. ; Ce plateau calcaire, faiblement incliné, découvre dans ces basses mers, sur environ deux kilomètres et, près de la laisse, il existe ensuite une chute accore et linéaire, présentant une tenue de 5 à 10 mètres. Cette longue chute du fond, parallèle à la côte, vraisem- blablement due à une faille, forme un brise-lames submersible, qui arrête les vagues, par ressac, et ne laisse s étaler sur la côte que. Lai tation superficielle. En explorant cetle côte en août 1885, j'ai observé, sur la ne basse de ces terrasses, une rangée de blocs erratiques; © est, en effet, le nom qui convient à une vingtaine de blocs de roches cristailinés diverses, de dimensions souvent considérables, échoués au pied de la falaise où ils se présentent disposés en deux séries : la première s'étendant en avant de la digue du Pont-du-Hable, à l’onest des ruines du Vieux-Movulin ; la seconde depuis le commencement de la falaise bajocienne jusqu’à la corne de la petite anse de Saint- Pierre-du-Mont, soit sur une étendue de 1,500 mètres. | Tous ces blocs isolés, séparés par des distances qui peuvent atteindre jusqu'à cent mètres, se signalent par leurs formes angu- leuses, leurs arêtes ne se présentant émoussées que sur les facés directement exposées à l’action de la lame. Les plus gros ét les plus mombreux sont constitués par des granulites, les unes à grands cristaux d’orthose et de mica noir, fournissant des blocs qui peuvent atteindre jusqu’à neuf mètres cubes, les autres à grain fin, marquées de colorations claires, blanches ou rosées, renfermant de nombreux fragments de gneiss granulitique. Des granites à ampbhibole, en blocs de deux à trois mètres cubes, sont également fréquents; les roches cristallines du terrain primitif ne sont représentées que par un bloc d' amphibolite, mesurant deux mètres cubes, et, celles sédi- mentaires, par une arkose verdâtre des Grès pourprés qui ne dépasse guère 1640, (4) On rencontre fréquemment au milieu de ces galets calcaires des silex noirs, de la craie blanche provenant de la côte anglaise, ainsi que des blocs assez volu- mineux de fer oligiste provenant de Dielette ; ces matériaux sont apportés comme lest par les chalutiers de Grand-Camp. ps 4886. VÉLAIN. — BLOCS ERRATIQUES DE LA CÔTE NORMANDE. 52 5 _ suivants Ï, — SÉRIE ADOSSÉE CONTRE LA DIGUE BRU PONT-DU-HABLE Granulite à grands cristaux d'orthose et de mica noir mesurant 9 mètres LUS cubes. - . 2. (Granuliie grisètre, riche en mica blanc, renfermant de grands fragments … anguleux de gneiss granulitique : 2m20 de longueur sur 110 d'épaisseur. 3 et 4. Deux blocs de Granulite à grandes parties, semblable au premier bloc _ de cette série, Cubant, le premier, Omc80, le second 2m050, Fig. 4. — Pegmatite à amphibole. Gross. : 80 diam, Nicols croisés. | Ve LÉMENTS DE PREMIÈRE CONSOLIDATION : 1, Hornblende; 2, Orthose; 3, Oli- ENTS DE SECONDE CONSOLIDATION : 4, Quartz pegmatoïde et, 5, Orthose idation simultanée. egmatite jaunâtre renfermant de nombreux cristaux aiguillés d’hornblende … d’un vert foncé : 1220 d'épaisseur sur 12 de hauteur au-dessus des galets. Cette pegmatite (Fig. 1)contient, sous forme d’amas lenticulaires allongés, _… fondus avec la roche encaissante, des parties d’un gris foncé, d'apparence compacte, où l’amphibole est le seul élément cristallin distinct, et qui se résolvent sous le microscope en une micropesmatite très fine. 1 NUQUE RACE $ 072 YÉLAIN, — BLOCS RRRATIQUES DE LA CÔTE NORMANDE. 21 juin 6, Granite à amphibole avec nodules de diorite quartzifère : 1m60 de largeur, vi sur 1M10 de haui. La diorite enclavée, de composition fort simple, st constituée par un mélange gramitoïde d’hornblende, et de labrador; le quartz, plus récent, à l'état granulitique, empâte l’amphibole qui, par places, se trouve partiellement chloritisée avec développement d'épidote. 7. Granulile rose, à grain fin, appartenant aux variétés filoniennes, désignées sous le nom d’Aplite : Surface visible, au-dessus des galets, 4 mèlre carré, S. Granulite, riche en mica blanc, rendue A CU par le développement qu'y prennent de grands cristaux d’orthose mâclés; volume moyen 1mc40. 9, Granile à amphibole du même type que le précédent, Ce bloc, englohé dans le remblai, ne présente à découvert qu'une surface de 60 FRARTRET ES carrés, 10. Granulite à grands cristaux à Gus et de mica noir, provenant du même massif que le bloc ne 1. Il. SÉRIE DE LA FALAISE Elle est séparée de la précédente par un espace de 500 mètres. 11. Granulile porphyroide semblable au bloc ne 8, mesurant 1530 de lon: gueur, 090 de large, sur 080 de hauteur : volume moven 1%, : 42, Amphibolite compacte, en bloc de 2 mètres cubes, se signalant par ses formes anguleuses et la vivacité de ses arêtes. 13. Granulite du mème type que le bloc n° 1, atteignant 4me, 14, frranite à amphibole avec nodules de diorite labradorique quartzifère. Les nodules enclavés dans ce bloc, qui atteint à peine 1 mètre cube, sont au. nombre de six, avec un diamètre moyen de 0m 07. 15. Graniîte à amphibole; bioc allongé, avec surface supérieure concave et polie, mesurant 145 de longueur sur 0235 de largeur, avec une hauteur de Om40. Ce granite, plus riche en amphibole que les précédents, se signale par le développement qu'y prend un sphène brun, très biréfringent, fournis- _ sant des cristaux distincts à l'œil nu. 16, Granite gris, traversé par des filons minces (0m10) de granulite (ophite) blanche et de pegmatite présentant de larges lameiles hexagonales de mica blanc empilées. Volume moyen 2m, - 17. Arkose verdätre des grès pourprés, mesurant 1m40, 18. Granulite porphyroïde, riche en mica noir, avec remarquable développe- ment de quartz pegmatoïde. Ce bloc, qui a dû faire partie nx mème massif que le bloc n° 8 ne dépasse pas 1620. 19, Granulile à grands cristaux, conforme au bloc n° 1, mesurant 1280. 20. Granulite à grain moyen, riche en mica blanc, avec quärtz bipyramidé abondant: ce bloc, à peu près cubique, mesure 2 mètres sur chacune des faces. Volüme moyen 2%, Le transport de pareils blocs par les glaces flottantes ne pouvant laisser aucun doute, la question seule de provenance restait à résoudre et méritait d'être examinée avec soin. J'ai soumis, à cet effet, une collection d'échantillons prélevés sur chacun de ces blocs, à M. Ch. Barrois qui a fait, comme on sait, des régions de l'Ouest (Bretagne et Cotentin) une étude approfondie. [a de granite à amphibole qu’on sait y être si répandus. Le granite gris à grains fins appartient également à un type com- 1 le PALAU et le Dopaun il en est de même, et à plus forte ie comme des ae dans le terrain él ie ces ns occidentales. ns ces conditions, on peut concevoir le Cotentin, exhaussé à , c'est-à-dire couvert de glaciers locaux qui devaient occuper, he le sud-est, un système de vallées chers el pt dont le Les 2 g pisna glaces, détachées des glaciers du Cotentin, flottant sur mer occupant l'emplacement de la Manche sans s’écarter beau- ‘6 .. limites etes ont transporté leurs blocs jusque sur la # ) ie ÿ G 3: -" {KR SMERR 574 VÉLAIN. — BLOCS ERRATIQUES DE LA CÔTE NORMANDE. 21 juin marines sur toute la côte occidentale du Cotentin depuis la Hougue(4), À A k | est venu ensuite enfouir ces fjords sous la nappe océanique et le. F5 | {a Fig. 2. LES ANCIENS FJORDS DE CARENTAN ; ___ Contour de ls côte = À Lt S. Sranst de Ta fougue actuelle | (EReRr À Prémére ranÿeé de blocs erratiques ; Monte travail de régularisation du littoral par les alluvions et la mer à pu commencer, Actuellement ces golfes profonds sont couverts de cul- tures ou de marais, et les eaux courantes, issues de bassins de récep- tion très rétrécis, à thalweg faiblement incliné, sont conduites à la (4) Delesse, Lithologie du fond des mers, p. 437, 1871, © ZBILLER. — EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 512 1 mer, par deux canaux artificiels : le chenal d’Isigny, dans l'est, qui concentre les eaux de lAure et de la Vire; celui de Carentan à l’ouest, _ qui réunit celles de la Douve et de la Taute. La baie des Veys offre ainsi un remarquable exemple des cenquêtes faites sur le domaine maritime par les atterrissements. - La tradition la présente comme autrefois barrée par un cordon de on. sa surface, alors à l’état de moëres, était couverte de lacs _tourbeux au-dessous du niveau de la mer. Des invasions successives de là mer, en arrière de ce cordon littoral, qui à fini par être rompu, vraisemblablement dans les grandes tempêtes d’équinoxe, sont attestées par la présence, sur les bancs de tourbe, de sables coquil- F liers remplis de Pectoncles, atteignant par places une épaisseur de 3 mètres. Ces sables argilo-calcaires et légèrement phosphatés, acti- F vement exploités comme tangue, ont été amenés par le raz de Bar- fleur, c’est-à-dire par un courant qui descend de la Hougue et longe Loue cette partie de la côte orientale du Cotentin, où se tiennent en grand nombre les Pectoncies. ke Ces observations tirent leur principal intérêt de ce fait qu'elles sont conformes à celles précédemment exposées par M. Ch. Barrois (4) qui ‘depuis longtemps a signalé sur les côtes du Finistère, aux envi- ons de Kerguillé et de Penhors, l'existence d’un poudingue, dont les nu atériaux ont été, en majeure partie, transportés par des glaces D. s 28e ila fait faire, en qualité d’ enteue colonial des mines \! lonkin, sur divers points des gites, de combustible explorés par M, Fi chs et Saladin. Bien que je n'’aie pu faire encore une étude h ne Sur les races de l'epoque glaciaire en quelques points des côtes gne. (Ann. de le Soc. géol. du Nord, t. IX; 1882.) loir supra. p. 454, séance du 19 avril 4886. 376 ZEILLER. = EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 24 juin : "4 complète de ces empreintes et que, pour certaines formes nouvelles, il me paraisse utile d'attendre, avant de les décrire, des renseigne- #. _ments complémentaires que fournira, je l'espère, la continuation des Re recherches, je tiens à donner, dès maintenant, àtitre de complément % à ma note du 19 avril dernier, la liste des espèces recueillies par M. Sarran. 14 Les travaux entrepris sous sa direction ont porté principalement ï sur le bassin de Hone-Gay; des tranchées ou des galeries ont été ou- | vertes en plusieurs endroits différents, et des empreintes ont été re- à î cueillies aux points ci-après désignés : l'£/e du sommet Buisson dans 4 la baie d’Hone-Gay; la vallée de l'Œuf (orientale), qui met en commu- # aication, aux hautes mers, la baie de Hâ-Long et la baie d'Hone-Gay; À les affleurements de la Æivière des Mines, dans la première vallée de la rive droite, et sur la rive gauche non loin de Claireville (4); la 4 couche NMarguerite;: ies couches du Chemin des Singes, sentier allant | de Claireville dans la direction de Ha-Tou, et les couches de G2g- 4 Ham (Ha-Tou). M. Sarran à recueilli en outre quelques empreintes dans le bassin de Xé-Bao, au nord-est de celui d’Hone-Gay, et aux environs de Dong- Trieu, près de la limite occidentale de la formation houëllère, vers le point désigné par M. Fuchs sous le nom de Lang-Sân. Be ce dernier point, je n'ai vu qu'une seule empreinte détermi- nable, appartenant au C'ycadites Saladini, et qui se trouve sur un grès ferrugineux identique à ceux que M. Fuchs avait rapportés de la dite localité de Lang-Sän et sur lesquels j'avais reconnu Asplenites Rœs- serti, Tæniopteris M" Clellandi et Polypodites Fuchsi. | Les échantillons de Ké-Bao ne renferment qu’une seule espèce, le Nülssonia polymorprha, que M. Fuchs y avait déjà recueiilie en grande abondance, mais aocompagnée de plusieurs autres plantes, notamment le Glossopteris browniana ei le Palæovittaria Kurzi, @eux espèces très intéressantes des Lower Gondwanas de l'Inde, qui, jus- qu'à présent, n’ont pas été retrouvées dans le bassin d'Hone-Gay. J'arrive maintenant aux localités de ce dernier basses explorées par M. Sarran : ÎLE DU SOMMET BUISSON. — Il a été recueilli dans cette île, soit dans la galerie de recherches, dite galerie Jean, soit dans une tranchée en avant de cette galerie, un assez grand nombre d'échantillons, comprenant les espèces suivantes : Macrotæniopteris Jourdyi, en très beaux exemplaires, présentant, () Voir la carte du bassin d'Hon-Gay; dans le mémoire de M. Fuchs, Annales des Mines, 2e vol. de 1882, pl. VIL: | ZBILLER, — I EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. Di es uns, le sommet tronqué de la fronde, les autres, la base avec son pétiole ; Polypodites Fuchsi, plusieurs fragments peu étendus, mais à _ nervation très nette ; Go dourdites microlobus ; Clathropteris platy- | … Phylia, var. fagifolia ; Plerozsamites Münsteri ; Anomozamites inconstans, en beaux spécimens, présentant la base de la fronde non divisée, puis une série de ARS pi us ou Lun irré co da des is Drcinie, FN Du Hi can d'une inflores- ence ou d'un cône de fructification presque globuleux, de la | il ne paraît guère possible de di cciner la constitution. 6 D après ce que m'a dit M. rs “ est net de li * du som- L D uiout en outre : Boaterte ruiyetsts md Münsteri, Do acutiloäum, da Podozamiles disians, sea par a. Je largeur de leurs côtes par 1e ue considérable de celles-ci ; malheureusement, sur aucun échan- je \ les gaînes ne sont conservées, si bien qu'on pourrait hésiter e sur l'attribution générique et se demander si lon n'aurait pas re à un Schizoneura ; cependant on n’a, jusqu'à présent, signalé e Los dues au genre es dans lequel elles constitue- pe (ia nouvelle. aus mie D Ropdant à J’ La que la continuation des travaux entrepris sur ce point ra la découverte d'exemplaires plus complets munis de leurs es, Sur lesquels il me sera one de décrire utilement cetie 5 in 1e je si oi 578 ZKILLER. == EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 21) espèce, que je me propose de dédier à M. Sarran. Je ferai seulement remarquer pour le moment qu'on n'avait pas encore observé, dans les couches rhétiennes, de ces formes gigantesques du genre Æqui- setum, et que ces échantillons viennent combler, pour cet étage, la lacune qui semblait exister entre les Prêles géantes du Keuper et celles de l’Oolithe. Au mur de la même couche, M, Sarran à recueil“ des fragments plus ou moins complets de Clathropteris platyphylla, var. fagifolia, et des pennes détachées de Woodwardites microlobus; l’une de ces dernières a sa face inférieure entièrement couverte de sporanges très nettement annelés, dont la forme est assez difficile à distinguer, à cause de leur rapprochement mutuel. Il semble cependant que leur anneau soit longitudinal, et l’on croirait avoir sous les yeux un frag- ment d'une Acrostichée ; la disposition des sporanges est, par con- séquent, très différente de celle qu’on observe chez les Woodwardia, en dépit de la grande ressemblance de la nervation, ce qui prouve une fois de plus combien il faut se garder de préjuger, sur des frondes fossiles non fructifiées, la place à leur attribuer dans la clas- sification. | Enfin je mentionnerai, parmi les échantillons de cette même pro- venance, une empreinte que M. Ch. Brongniart, à qui je l'ai com- muniquée, a reconnue pour une élytre de Coléoptère. | Dans les empreintes de la galerie Léonice, je signalerai les espèces suivantes : des débris, malheureusement très incomplets, de Sckizo- neura où de Phyllotheca ; des fragments de frondes de Macrofæniopte- ris Jourdyi, de Dictyophyllum acutilobum, de €lathropteris platyphytlla appartenant à la forme typique, à mailles nettement rectangulaires; parmi les Cycadées, j'ai reconnu: Péerosamites Münsteri, Anomoza- miles inconstans : des folioles détachées de Podozamites distans ; plu- sieurs fragments de fronde d’un Ofozamites voisin de l'Otozamiles bre- vifolius, F. Braun, du Rhétien de Franconie, mais bien distinct par la petitesse de l'oreillette basilaire de ses folioles, acuminée et non arrondie ; enfin, des folioles, les unes éparses, les autres encore attachées au rachis, nettement tronquées au sommet, cunéiformes à la base, qui rappellent celles de cette curieuse Cycadée des couches probablement rhétiennes de Virginie, que M. Fontaine a publiée sous le nom de Sphenozamites rogersianus (1) ; seulement, celles que M. Sarran à recueillies sont beaucoup plus effilées à la base, plus étroites par rapport à leur longueur et de dimensions beaucoup (1) Contribution to the knowledge of the older mesozoic Flora of Virginia, p. 80; pl. XLIIL, fig. 1: pl. XLIV, fe. &, 25 pl. XLV, fie. 1, 2. UE: DA RL A | BRILLER. ee EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 579 1 ent nouveau, à folioles assez died ne vers le ant comme 1 à sont souvent celles du 24, braunianum; Nœggerathiopsis Hislopi, et | les fragments de rameaux à cicatrices transversales, semblables à ceux que j'ai figurés (1) comme pouvant appartenir à cette dernière GE MIN DES. SINGES. — Les échantillons de cette localité consistent Mpetits fragments de schiste d’un gris jaunâtre qui renferment, avec s feuilles aciculaires appartenant peut-être au genre Schizolepis, ortions de pennes rubanées d'une Fougère à nervures fasciculées, ppellent beaucoup celles du Pernoullia helvetica, Heer, du Keuper ris spatulate, un fragment de penne qui semble A bbabtOnie à ai 2 Th nnfeldia, Dictyophyllum acutilobum, C AE plaiyphylla ent s d'abord soudés, us aréolée, qui peut ADbastenit D: d pr ei ous au Dici, acutilobuin ; Y échantillon est rer que de es sécher Le fourniront de meilleurs | de ce iype De An | ) % x 280 ZEILLER. + EMPREINTES VÉGÉTALES DU TONKIN. 21 juin J'en dirai autant pour des feuilles obtusément rhomboïdales, atté- nuées vers la base, à sommet arrondi, à nervures dichotomes rayon- nantes, qui me semblent devoir être rapportées au genre Æuryphyl- lum, en raison de la similitude de forme qu’elles présentent. avec celles, beaucoup plus grandes toutefois, de l'£'uryphyllum whit- tianum, O. Feistm. de l’étage de Karharbari des Lower Gondwa- nas : il serait fort à désirer que de nouvelles découvertes vinssent apporter à leur sujet des renseignements un peu plus complets. Je signalerai encore, pour finir, de la même localité: Podozamites disians, Pterozamites Münsteri, et un rameau de Conifère assez mal conservé, qui rappelle les Pagiophyllum, mais dont les organes appen- diculaires représentent peut-être des écailles femelles plutôt que des feuilles véritables. En résumé, si je laisse de côté le C'ycadites Saladini de Dong-Trieu, et le Nilssonia polymorpha de Ké-Bao, les recherches de M. Sarran ont donné, pour le bassin d'Hone-Gay, les résultats paléontologiques suivants, dans lesquels je comprends les échantillons rapportés par M. Jourdy : L'auisetum nov. sp., Phyllotheca indica, Phyllotheca ou Schizoneura Sp., Pecopleris tonguinensis, Asplenites Roœsserti, Thinn/fel- dia? sp., Bernoulhia sp., Tæniopteris cf. M'Clellandi, T. spadulata, Ma- crotæniopteris Jourdut, Marattiopsis Münsteri, Woodwardites microlobus, Polypodites Fuchsi, Dictyophyllum acutilobum, Dictyophyllum ou Camp- topteris sp., Clathropteris platyphylla avec sa variété fagifoha, Cyca- dites Saladini, Podozamites distans, S'phenozamites ? nov. sp., Ofozamites nov. Sp., Pterophyllum cf. Falconeri, Pterophyllum nov. sp., Ptero- zamites Münsteri, Anomozamites inconstans, Anomozamites Schenki, Cycadolepis, Nœggerathiopsis Hislopi, Euryphyllum nov. sp., Schizo- lepis?? sp., Pagiophyilum?? sp. Parmi ces trente espèces, huit sont connues dans le Rhétien d'Europe, cing se retrouvent dans le Gondwana system de l'Inde, savoir deux dans les Lower Gondwanas, c'est-à-dire dans le Trias, ei trois dans les couches de Rajmahal, c’est-à-dire dans le Lias; six autres, propres au bassin à combustible du Tonkin, ont été déjà décrites et figurées soit aux Annales des Mines, soit au présent Bulletin} enfin onze sont ou nouvelles, ou trop incompiètement représentées pour être susceptibles, quant à présent, d’une détermi- nation précise. Parmi ces formes spécifiques certainement nouvelles, quelques-unes sont particulièrement intéressantes et mériteront une étude spéciale quand il sera possible, sur de nouveaux échantilions, - plus nombreux et surtout plus complets, de l’entreprendre avec fruit. J'ajouterai en terminant que les observations stratigraphiques que (4 1886. DOUVILLÉ. — NOUVEL OUVRAGE DE QUENSTEDT. 281 #4 M. Sarran a faites sur les lieux l'ont conduit, d’après les renseigne- | ments q qu'il a bien voulu me donner, à assimiler, comme je l'avais supposé d’après la flore (4), les couches en aval de Claireville et celles Fou, de l'île Hone-Gay, d'une part, celles de la mine Jauréguiberry et celles pi de Ha-Tou (Gia-Ham), d'autre part. Les premières appartiennent au | système inférieur, avec celles de l’île du sommet Buisson, de la val- lée de l’OEuf, et vraisemblablement aussi, d’après la flore, celles de la Rivière des Mines, tout au moins celles de la rive droite, qui, par la nature de Le roche comme ie Ja és de UE grufrées v vise |. celles de ri le Hone- -Gay. Celles de L mine Na cr de la mine pe de on ou Gia- Ham, pp eRnEnt au Sys- ur claire, des échantillons du Chemin des Singes, je suis porté croire que les couches de ce sentier doivent également faire partie € ‘ sh dernier système. ' M. Douvillé à déjà (2) signalé l'apparition d’une très intéressante . publication de M. le professeur Quenstedt, intitulée : « Die Ammo- niten des Schwäbischen Jura ». La première partie est aujourd’hui ern inée et constitue une monographie complète des Ammonites du ias de la Souabe; elle comprend 54 planches in-4°; toutes les ces sont figurées d’une manière très complète avec les modifica- ns qu’elles éprouvent aux différents âges, et leurs principales va- és. Le tracé des cloisons est toujours indiqué. C'est, comme on , un ouvrage d’une très grande importance et qui rendra de IS services aux paléontologues. L'auteur se propose, du reste, e livraison de la deuxième partie, consacrée au Jura brun, vient aître récemment. oint de vue de la nomenclature, on sait que M. Quenstedt à un système tout particulier : quels que soient les avantages uteur lui il est a que ce Home ci + LEGX 4 NAS OR 227 ET PA 0 'ENER LUE COR, | [nr . di: à s s Put, 1 LÉ d'un 24 Join À ses dénominations en langage ordinaire. Il y aurait là une revision d'ensemble à entreprendre, analogue à celle qui a été déjà faite en partie par Oppel dans « die Juraformation », de manière à faire 582 VIGUIER. == POUDINGUE DE PALASSOU. rentrer les dénominations employées par M. Quenstedt dans le sys- | tème de la nomenclature binominale. Un travail de cette nature compléterait très heureusement le bel ouvrage dont il vient d'être question, M. Kilian donne connaissance des notes suivantes, de MM. is et de Rouville : Note sur la position du Poudingue de Palassou, dans l'Aude, Par M. Viguier. D’après une note présentée au commencement de l’année à la Société par M. l’abbé Pouecbh, les poudingues supranummulitiques, désignés sous le nom de poudingues de Palassou par les géologues qui ont étudié les Pyrénées, devraient correspondre à la partie supé- rieure de l’'Éocène moyen, au niveau du calcaire de Saint-Ouen, et ne seraient séparés du Nummulitique que par un horizon de grèsetde marnes lacustres à Zophiodon. Ceite opinion paraît en contradiction avec celle de M. Hébert, qui place au contraire le poudingue de Pa- lassou dans l'Éocène supérieur, au niveau de la molasse de Castel- naudarvy et du calcaire à Palzæotherium du mas Sainte-Puelles (1), en se basant sur la présence dans ces poudingues, dans le départe- ment de l'Ariège, de calcaires d'eau douce renfermant la faune maiacologique du mas Sainte-Puelles. La divergence de ces deux opinions me paraît devoir tenir unique- ment à une question de détail, qui se résout, je crois, en poursuivant dans l’Aude les couches étudiées dans l'Ariège par M. l'abbé Pouech et le savant professeur de la Sorbonne. Sans m'appuyer sur les mémoires antérieurs de l'abbé Pouech, je trouve indiqué, dans la légende même des trois coupes qui accom- pagnent son dernier travail, que, dans les gisements de Saïint-Quintin et de Sibra, les grès ei marnes lacustres à Zophiodon, sont eux-mêmes mêlés de poudingues, et que, d’un autre côté, les poudingues de Palassou qui les surmontent admettent, surtout à la partie infé- rieure, des bancs subordonnés de grès et d’argilolithes. Le niveau su- périeur de cet ensemble de grès, poudingues et marnes, à la base (1) Bull, Soc. géol., 3° série, t. X, p. 390. RATE VIGUIER, —— POUDINGUE DE PATASSOU, Res 583 W | Pouech signale des Zophiodon, ne paraît done nullement rminé, et il est bien probable que c'est dans les couches mêmes res vondant : à ceble partie Cut Le ’ont été Mes décou- ison en faisant remonter à Ce dernier Dir le poudingue de Pa- as où de l'Ariège, si les éléments déiritiques sont bien développés lans les localités où il l’a étudié. Due a VE ai ont. été Mo par d’Archiae, au Lambrol, ? É Chalabre et Limoux, dans des couches ligniteuses évidemment | arriver : avec des SI NNTES insensibles à la A de sonne (Garcassien de Leymerie), et M. de Re a cité des nontagne Noire et les Pyrénées, en reposant sur le Nummu- en ea au moins vers ones la molasse de Castel- 584 DE ROUVILLE. == POUDINGUE DE PALASSOU. A juin pas que M. Hébert puisse tenir absolument à cette manière de voir. ilme semble naturel, au contraire, de restreindre le terme de poudingue de Palassou aux dépôts immédiatement supérieurs au Nummulitique, où les éléments clastiques d'une certaine dimension et d’origine assez variable jouent un rôle plus important que dans les niveaux supérieurs de l'Eocène. La série détritique se continue d'ailleurs jusqu’à la fin de l’Éo- cène supérieur, mais sans la poursuivre pour le moment jusque dans les niveaux oligocènes, comme l'a fait M. Mayer dans son im- portante communication à la session extraordinaire de Foix, on peut admettre dans l’Éocène les équivalences suivantes : ARIÈGE TARN | AUDE ont grès avec | avec calcaires à | Palæoth. faune du magnum, mas Sainte-| Lophtiodon, Puelles, etc. Ligurien. Couches à Palæothe= rium du mas Saintes- manquent Puelles Poud. de Palassou (Hébert) (Saharrat, ete.) a | mm | emmenés À mennmmemmammmemmmemmmmns À een memes Calcaire Poxäingues e narnes Saint-Ouen et grès Grès de Poudingues,|Carcassonne Poud, Palas- sou (Pouech) grès ‘et e Poudingue de Palassou de M. Mayer marnes à | poudingue Lophiodon des Sables Marnes de la région| montagnes de cres et de Limoux e Beauchamp Bartonien | pSNERE d’Archiac à LOPRIO= | | don Note sur le Poudingue de Palassou, Par M. de Rouville. Les mêmes notes récentes touchant le Poudingue de Palassou, qui ont donné lieu aux observations précédentes de M. Viguier que je confirme de tous points, m'engagent à rappeler ce que je disais | | BASSIN | [2e PARIS Corbières | Re EE IR occidentales | orientales. DUR = EL RE SRE | ns LES Sipee Poudingues,| Molasse Li n marnes et | du Castrais JÆ t | ji É ua S ; de ù fee (ue 8: ; t - . A ER à ER SALE 8 ques. & G CE g A gres imoux. d CHE > À D. | . . | | Nummulitique à Opereulina granulosa. dary. Grès infé- rieur à Palæothe- riuri de Villegly Montagne noire, Molasto et gypse de Castelnau- Couches à Lophiodon de Conques Grès d’'Yssel à Lophiodon Calcaire de Ventenac De ve) © . DE ROUVILLE. — POUDINGUE DE PALASSOU. | dela même formation à la session de Foix (4882). Je considérais la mollasse de Carcassonne comme un tout complexe dont le grès … d'Issel ne forme qu’une partie... le Poudingue de Palassou n'était LE pour moi qu'une formation littorale qui a débuté à la fin de la pé- _riode nummulitique et s'est continuée dans les Pyrénées et dans tout le Languedoc à travers tont l’Éocène et même jusque dans le _ Tongrien. Mes études dans l'Hérault et dans l'Aude, les travaux de M:l’abbé Pouecb, ceux de Leymerie m’avaient amené à cette convic- mi 0 que j'ai introduite depuis longues années dans mon enseigne- ment. Une correspondance pleine de bienveillance, dont M. l'abbé Pouech vient de m'honorer, m'a corroboré, en dépit de certaines di- | vergences, dans ma manière de voir. Je ne saurais mieux l’exprimer et en même temps en démontrer l'exactitude qu'en reproduisant ici le diagramme du Mémoire de M. l’apbé Pouech (1). _ C. La Cabane (métairie) sur les marnes miocènes à Dinotherium. . R. Roquebel; B. Belem; S. Église de Sabarat; P. Pépiane; Das Pas Da, Ps, Ps. Cinq horizons de poudingues; a. Grès argileux avec quelques bancs de poudingues; b, Marnes et calcaires lacustres à Planorbes, Hélices et Cyclostomes ; d. Argiles et grès (Niveau des grès de Carcassonne) : | Les cinq ou de poudingue montrent une récurrence de for- .mations alluviales interrompant des ères de caime, durant lesquelles ont successivement apparu à la surface du Blob: les Lophiodon [ssel au-dessous de P., et les Palæotherium du mas Sainte Puelles * et P!'; l'Anthracotherium de mon Lacustre supérieur L! de te de l Hérault trouve sa place dans les assises de P!, par rap- xquelles notre calcaire moellon occupe la même position dis- nte que les marnes miocènes à Dinotherium, m du diagramme. onséquence de ces faits, je me demande aujourd hui ce que jull, Soc. géol. de Fr., 2 sér.t. XXVII, p. 269. CT *. . LA HA" AT à ARTS ER"? CL: FEES Pit TR 586 HÉBERT, = CRÉTACÉ DE VILLAGRAINS, peut bien devenir la dénomination de Poudinque de Palassou; quelle assise particulière, entre les cinq représentées, méritera spécialement ce nom; mon bien regretié confrère et ami Magnan me communi- quait un jour les doutes que d'Archiac lui émettait sur l'interpré- tation donnée par Leymerie de la notion de « Poudingue de Pa- lassou »; il se demandait si le naturaliste Pyrénéen n'avait pas visé les conglomérats des hauts plateaux; quoi qu’il en soit, il me sem- blerait malaisé de trouver, en faveur dé l’une de ces cinq assises, un ensemble suïfisant de caractères pour la distinguer nettement des quatre autres, Serait-1l done d’une bonne nomenclature d'élever un poudingue sans caractère pétrographique spécial au rang d'horizon géologique? Ne serait-ce pas, d’ailleurs, méconnaître l’économie de nos formations régionales, économie que Leymerie me semble avoir tout au moins bien saisie dans son appellation de Carcassien, et que M. Mayer a mise non moins nettement en relief dans son tableau (4). Je proposerais donc d'effacer radicalement de nos cadres géolo- giques l'horizon « Poudingue de Palassou » sur la signification his- torique duquel nous sommes sans documents, et qui ne me semble correspondre à aucune entité géognostique ; le mot étant supprimé, . toute discussion à son sujet serait close. | Remorques sur la faune des couches crétacées de Villagrains, Par M. Hébert. À l’occasion d’une note récemment communiquée par M. Faliot sur la faune de Villagrains, M. Hébert dit qu'il a étudié cette localité en 4866 et qu’il y a recueilli une vingtaine d'espèces, pour la plupart déposées, depuis cette époque, dans les collections de la Sorbonne qui servent à son enseignement. : Parmi les fossiles les plus abondants, se trouve Æchinoconus gigas, qui, jusqu'ici, caractérise exclusivement la base du Danien à Mont- saunès, Gensac, Mauléon, Saint-Marcet, Audignon, ete., où cette es- pèce est constamment accompagnée par Hemipneustes pyrenaieus, etc. D’autres types, comme |Zima marrotiana, Salenia scutigera (variété de Maestricht), Ananchytes ovata (var. de Ciply), Terebratula, sp., voisine de 7, carnea, identique à une forme de Ciply, ont engagé M. Hébert à classer ces couches, qui d’ailleurs avaient été depuis longtemps (1) Bull, Soc, géol. de Fr., 3 sér,, t. X, p. 637. \ ÉTAI, DES PYRÉNÉES Occ. 587 uei i Micraster coranguinum, nie M. Munier-Chalmas a trouvé | @: € mplaire de cette espèce à Meudon même. Il peut y avoir d’ail- OM Es dsbiténrntos Par M. P. W. Stuart-Menteath. | “} à peu x partout des gisements métallifères. Mais “ Pnlement dans la Navarre, le Guipusrva, et le Labourd que pur des travaux exécutés par des PRE allemands selon Le d'une époque reculée. Et, sur aucun point de l'Espagne, an omaine exécutés avec plus de persévérance ni sur une plus elle. Cette région, au point de vue de la science, avait d’ail- trait que tout était encore à faire; et pouriane, de sion, sera insérée à la suite d'une séance ultérieure. ote de M. Munier-Chalmas, n'étant pas parventie au Secrétariat au mo- do 588 STUART-MENTEATH,. —» GIS, MÉTAL. DES PYRÉNÉES occ, 91 juin variées, elle promettait une riche moisson de données intéressantes, tant pour la géologie générale que pour la science des filons. En 1881 j'ai présenté une première esquisse de carte géologique, préli- minaire indispensable pour l'étude sérieuse des gisements métal- lifères (1). Depuis lors j'ai pu étudier tous les gisements métallifères connus dans la région, examiner tous les anciens travaux que j'ai pu découvrir, et exécuter des travaux de recherche qui ont constaté l'existence de filons nouveaux. Mes loisirs, en passant d’une mine à une autre, ont été occupés à compléter les détails de la structure géologique, surtout à rechercher les failles, dont la constatation, pourvu qu'elle ne soit pas théorique mais réelle, est d’une importance capitale pour l’éiude des filons. J'espère donc présenter bientôt une carte détaillée qui représentera les relations de tous les gisements métallifères avec la structure géologique du pays. La nécessité d'exécuter certains relevés topographiques difficiles, et des problèmes paléontologiques dont j'aurai à chercher la solution dans les grandes collections, retardent cependant la publication de cette carte. De longues absences dans d’autres pays de mines ont d'ailleurs interrompu mes études. Appelé à une part importante dans la direction et l’amélioration des mines et usines de Rio Tinto, j'ai dû abandonner pendant longtemps toute autre occupation. Revenu dans les Pyrénées, je ne puis prévoir avec certitude si mes devoirs professionnels me laisseront même le peu de temps nécessaire pour la rédaction définitive des nombreuses coupes et plans qui serviront à l'explication de mon travail. C’est pourquoi je désire présenter dès à présent une note préliminaire qui mettra quelques-uns de mes ré- sultats les plus importants à la disposition des observateurs qui s'oc- cupent de la géologie des Pyrénées. | h Dans le travail précité j'ai dû admettre la nécessité de tout con- Stater par mes propres o'servations. Mes nouvelles études m'ont obligé à étendre ce point de vue au delà des limites de ma carte. Ainsi, le grand massif de terrains triasiques, et paléozoïques, que j'ai représenté au nord de Saint-Jean-Pied-de-Port, s’étendtrès loin à l’est, au beau milieu des terrains crétacés et jurassiques, qui occupent une iarge bande synclinale au sud. Ces terrains anciens affleurentnor- malement de dessous le Liastrès fossilifère, et battent par une grande faille contre les marnes ef calcaires du Crétacé supérieur qui s’6- tendent au nord. Dans la bande que j'ai laissée comme « paléozoïque indéterminé », au nord de Saint-Jean-Pied-de-Portentre le Triaset le (1) Sur la géologie des Pvyrénéeside la Navarre, du Guipuzcoa, et du Labourd. - Bull. Soc, géol, 3° série, t. IX, p. 304, Avril. 1881, 886. |. STUART-MENTEATH. — GIS, MÉTAL. DES PYRÉNÉES OC. 589 Dévonien fossilifère, j'ai déjà trouvé des débris de plantes du Carbo- _nifère; et dans l'extension de cette bande à l'est, entre Hosta et Saint Just, les débris de plantes carbonifères abondent, entres autres | Calamites Suckowi parfaitement caractérisé. J'ai pu d'ailleurs cons- | ue l'existence de ne carbonifères dans presque tous les lam- | ‘ eaux de Carbonifère ue j'ai indiqués sur ma carte; et, dans le grand bassin carbonifère que j'ai figuré contre Elizondo et Eugui, j'aitrouvé un magnifique échantillon de Lepidostrobus ressemblant à L. daba- dianus; ainsi que des Trigonocarpus, Calamites Suckowi, C. arenaceus, Pi cuneiformas, Cordaites, et plusieurs Fougères. On peut donc affirmer … d’une façon absolue que non seulement le terrain carbonifère est encore plus étendu que je ne l'ai déjà représenté, mais encore que legrès rouge de la région est certainement postérieur au Carbonifère, et qu'il n’a rien à faire avec le Dévonien, comme certains observateurs . Pont prétendu. Comme j'ai déjà dit, cette région présente une res- emblance singulière avec le Hartz, ce qui ressortira complètement . dans les tracés détaillés de la nouvelle édition de ma carte. 114 _Des calcaires dévoniens se | peigiie à peu ie partout au- M LEE oni. à Cette faune brie une étude détaillée. Entre ces calcaires et ii | pi à “e on trouve des calcaires habituellement ne Lo cr Ja paléozoïques boue le Calcaire carbonifère aussi bien que le Dévonien. Ces calcaires sont souvent très épais, et passent à des te formation se présente surtout entre Sumbiila et la montagne Mondarrain au sud d’Espelette, ainsi que dans la vallée de Bai- ry entre Banca et Saint-Etienne. Les fossiles que j’ai trouvés dans ment dans le Dévonien. L'existence du Permien, caractérisé par >s poudingues à éléments variés, me paraît bien prouvée. Le Trias se présente, à l'intérieur des massifs paléozoïques, non seulement es petits lambeaux isolés que j'ai figurés, mais dans beaucoup KART à , (se SR AR ‘af! Ha 590 STUART-MENTEATH, — GS, MÉTAL. DES PYRÉNÉES Occ, 24 juin UM que ces lambeaux suivent très régulièrement des failles, en relation avec les filons métallifères. Le Lias m'a fourni un certain nombre de fossiles, entres autresdes Posidonomyes et plusieurs espèces d’Ammo- nites. il est très fossilifère des deux côtés du massif crétacé entre Hosta et Mendive, aunord de Sare, au sud de Cambo et de Tolosa à Eli< zondo ; c'est-à-dire à peu près partout où il se présente. Le Jurassique moyen et inférieur sont représentés d’une façon plus restreinte. Le Crétacé inférieur est surtout représenté par une lumachelle à huîtres, qui est d’une épaisseur très variable, et qui présente parfois des fos- siles néocomiens, Au-dessus, on trouve des grès et poudingues, sou- vent ressemblant au Trias, mais caractérisés par l’'Orbitolina concava et des gisements de plantes fossiles. Dans ces grès on trouve des masses isolées d’un calcaire corailigène du Cénomanien, qui est par- fois pétri d'Orbitolina concava, parfois rempli de Polypiers et de ra- dioles de Cidaris. Au-dessusse trouve la formation que j'ai comparée au Flysch de Vienne. Cette formation repose en discordance sur tous les autres terrains, et présente souvent à sa base des brèches et des poudingues formés de toutes les roches sous-jacentes, y compris l’ophite. J'avais, dans ma carte, représenté cette formation avee le Crétacé supérieur, et je crois maintenant pouvoir admettre qu'elle appartient en entier à ce terrain, même sans m'occuper des consta- tations les plus récentes sur l’âge du Flysch de Vienne, et des Fu- coïdes qui sont les fossiles de ce terrain pyrénéen. Selon la elassif- cation de M. Hébert, ce terrain serait Sénonien, Je ferai remarquer cependant que le grès de Celles est parfaitement représenté dans le pays per des grès qui se présentent sur une épaisseur de 600 mètres le long de la côte du Guipuzcoa, surtout au nord d'Irun. Ces grès sont supérieurs à tous les calcaires à silex des environs de Saint-Jean de Luz, et paraissent même supérieurs aux calcaires crétacés de Bidart, La véritable place de ces grès, ainsi que leurs relations avec d’au- ires grès semblables sur d’autres points, sera mise en évidence, je crois, par les limites détaillées que je présenterai sur la carte, À peu près la moitié des terrains que j'ai représentés comme pa- léozoïques ont été figurés sur des cartes géologiques générales comme crétacés ou triasiques, Cette méprise n’est pas entièrement sans excuse, Au beau milieu des terrains paléozoïques, et même du gra- nite, il existe des lambeaux de terrain crétacé et triasique, qu'on pourraié dans certains cas désigner assez justement par les expres- sions de filons ou de dykes. Ce phénomène se présente souvent, et j'ai pu dans chacun des cas reconnaître son origine daus les plis aigus de la stratification, ou dans les failles importantes. L'exemple le plus” remarquable est en partie figuré sur ma carte de 1881 par une bande à | STUART-MENTEATIL. — GIS. MÉTAL. DES PYRÉNÉES OCC. 594 … Trias qui, partant des environs de Sare, traverse les terrains palé- 00e zoiques par Alzate et Vera, et se perd au milieu du massif granitique k de la Haya. L'étude détaillée de cette bande me permet d'affirmer 4 aujourd’hui des résultats importants. Cette bande traverse tout le ‘à massif granitique de la Haya, et rejoint, vers Carrica, le Trias et le M Crétacé du bas pays du Guipuzcoa. Elle est composée de calcaire 11 -cénomanien et de grès triasique, le premier caractérisé par AÆa- _ diolites foliaceus ei plusieurs Polypiers du même terrain, le second _ attesté par des relations stratigraphiques incontestables. Elle est bordée par deux grandes failles, remplies tantôt par des brèches » de friction, tantôt par des filons d’ophite, En traversant le granite, le calcaire est métamorphisé en marbre cristallin, le grès triasique l'jaspe vert que l’on pourrait en passant prendre pour de l’ophite, Le calcaire et le grès sont traversés, et les failles sont en parties 1: injectées, par de nombreux filons de pegmatile et même de granite Dr ne de Îa pa J'ai déjà fait FRA RUES qe le gr ranite | \Gette aus Métacé de ia Haya ue quelques mots de plus. Son he est un prolongement du calcaire à C'aprina adversa et Radio- 8 foliaceus qui borde le Trias au “ de Fu Vers l'est, ce cal- ble que le Cénomanien continue à suivre exactement le "Trias, comme il à déjà fait sur plus de trente kilomètres, et auquel il est d'ailleurs directement superposé, Si l’on suit donc la ligne E. O. diquée par les afleurements du Trias; on trouve bientôt ce Trias, blable ef cristallin, Ce massif est incontestablement le premier ee des massifs sd du calcaire de Louhossoa qui suivent ‘a 5 il ae des gisements de fer oligiste, En somme, le re de Sare traverse le massif granitique du Labourd à l'est, 592 STUART-MENTEATI, — GIS. MÉTAL, DES PYRÉNÉES O0C, 24! juin KA précisément comme il traverse le massif granitique de la Haya YO à l’ouest; seulement il traverse ce dernier au milieu et le pre- Ÿ mier près du bord, pour des raisons qu’il n’est pas difficile d'entre- voir. Dans ma note précédente, j'ai comparé ce calcaire au calcaire dévonien d’Eyharce, en faisant Fnarer que j'avais peu étudié le massif granitique du Labourd; mais j'ai motivé la conclusion par ce fait que le massif granitique en question était postérieur au Trias et contemporain de celui de la Haya. Je puis dire aujourd'hui que les relations siratisraphiques sont très difficilement conciliables avec une explication quelconque qui réunirait le calcaire en question aux calcaires dévoniens du voisinage; et, si le calcaire de Lou- bossoa n’est pas un affleurement du Dévonien, il est certainement cénomanien. Ce calcaire est d’ailleurs nettement séparé des schistes paléozoïques, qui forment la lisière méridionale du massif granitique, par une faille bien marquée, et qui est jalonnée par de gros blocs de poudingue triasique métamorphisé. En somme, je crois pouvoir dire, sans ajouter plus de détails pour le moment, que le massif. granitique du Labourd est contemporain de celui de la Haya ou Trois Couronnes, et que tous deux sont plus récents que le calcaire cénomanien de Sare. C'était là à peu près l’opinion de Dufrénoy. Malheureusement je ne puis pas me baser sur son opinion, car elle reposait sur des bases insouterables, Dufrénoy a étudié le calcaire de Louhossoa dans la petite montagne de Moine Mendia, près : d’Hélette. Il y a trouvé le calcaire enveloppé par la pegmatite, et il 3 a émis, assez légèrement ia supposition que, puisque il y avait des roches crétacées sur tout un côté de la montagne, le calcaire de- vait former une partie métamorphisée de ces roches crétacés, D'’a- près ses propres paroles, c'était là touie sa preuve. Or, à Moine Mendia, y a un cas de discordance complète et absolue, le plus clair que j’ai jamais vu dans les Pyrénées. Les marnes ou calcaires marneux du Crétacé supérieur reposent légèrement inclinés sur les arêtes, coupés au ras, des bancs de gneiss et pegmatite qui enye- loppent le calcaire cristallin. Ces marnes ne présentent pas la plus légère trace de métamorphisme; et encore, à quelques mètres du point de jonction avec le terrain granitique, il existe, dans les marnes, un banc de poudingue à galets roulés de pegmatite. | On peut ainsi facilement comprendre comment, dans les Pyrénées, _ certains observateurs ont soutenu énergiquement les opinions de Du- frénoy, tandis que d’autres les ont non moins énergiquement com- battues. Dans le Labourd, dans les environs de Moine Mendia, on peut contempler les deux faces de l’écusson, Dufrénoy était assuré- ment plus près de la vérité que ceux qui ont introduit l'hypothèse de k 2 À ie STUART-MENTEATH, — GIS. MÉTAIL. DES PYRÉNÉES OCC. 998 XL PE ANNEES EL L di 4 la date primitive du granite des Pyrénées. On a souvent affirmé, 1e près Charpentier, que des galets de granite se trouvent dans les pou- _dingues du Trias de la vallée de Bidarray. J'ai souvent cherché en vain es granite, et j'ose dire que c'est une erreur. Je rappellerai ici ce que ÿ ai déjà décrit comme un des traits les plus importants de la # | géologie du pays, c'est que la formation que j'ai appelée le Flysch (ou | partie supérieure du Crétacé supérieur) repose en discordance sur } et les auires ne du Lt en eu habituellement ges 0 tout HT et souyent on CR par il Jphites ; et ils sont partout recouverts par le Crétacé supérieur avec sements roulés de den cénomanien et d'ophite dans sa base al est bordé par le Crétacé supérieur en discordance ; le côté uc es bordé par la faille qui englobe le He de Louhossoa en s94 STUART-MENTEATH. = GIS, MÊTAL. DES PYRÉNÉES OC. mn gb masses isolées tout le long des schistes paléozoïques. Le côté nord- | ouest de la masse, qui est à peu près triangulaire, présente le Liasa Rhynchonella tetraëdra et Belemnites, supportant des couches probablement jurassiques, puis un calcaire où j'ai trouvé Térebratula sella et T. prælonga (déterminés par M. Munier-Chalmas), et qui est immédiatement recouvert par un calcaire à Cidaris du Cénomanien. Ces couches jurassiques et crétacées sont perpendiculaires où ren- versées, et sont en contact avec le terrain granitique par la faille d’où sortent les eaux minérales sulfureuses de l’Établissement de Cambo. On ne peut rien en déduiré concernant l’âge du massif, Mais, - à l’ouest de Cambo, le massif granitique forme une longue et mince apophyse et se termine dans une grande masse de schistes qui sont partoùt pénétrés par des brèches ophitiques et des filons d’ophite. Au delà de cette masse, on trouve, au nord d’Ainhoa, un petit poin- tement de pegmatite dans les schistes qui contiennent le calcaire très fossilifère du Lias moyen que j'ai décrit au nord de Sare. Ce pointement est immédiatement au nord de ia ligne suivie par le Cénomanien vers Louhossoa, mais il est à l'ouest du point où le Cénomanien tourne brusquement à l’est. Ce pointement est une confirmation importante des conclusions que je viens d'exposer. En ce qui regarde les ophites en général, j'ai pu trouver un grand nombre de faits intéressants concernant les relations stratigra- phiques de ces roches. J’ai présenté déjà un certain nombre de coupes qui démontrent d'une manière certaine leur origine éruptive, et prêtent un appui sérieux à la conclusion que j’ai formulée, que « les ophites accompagnent des failles ou des bouleversements sin- guliers des couches ». Je puis aujourd'hui affirmer que, dans tous les détails de la structure du pays, cette conclusion se trouve plei- nement justifiée. J'ai non seulement trouvé nombre d'ophites entre les parois de failles que j'avais déjà reconnues par d’autres indices, mais j'ai pu m'assurer que d'autres failles existaient là où j'avais trouvé des ophites. D'ailleurs les brèches ophitiques fournissent une confirmation curieuse de cette vérité. Ces brèches, formées de frag- ments des roches environnantes plus ou moins mêlées de fragments d'ophite, présentent tous les passages depuis une simple brèche de friction sans ophite jusqu'à une masse compacte de roche ophitique typique, en passant par des stades intermédiaires où les fragments d'ophite deviennent de plus en plus abondants, Le plus souvent, on ne voit à découvert qu'un seul de ces stades, et de là vient l'obscurité du phénomène. Ces brèches sont le remplissage de FUI ailleurs è L soudées par l’ophite. Des brèches semblables accompagnent les granites et démontrent, d ass. SRUART-MENTEATH. == GIS. MÉTAL. DES PYRÉNÉES O0C. 398 à He .par leurs relations identiques avec les failles, l'intime analogie qui ni . existe entre le mécanisme et les relations des irruptions de Ces deux on roches. Les ophites accompagnent le granite en filons nombreux, - en se modifiant, en composition et en structure, selon les roches … … qu'elles traversent, la puissance de leurs filons, etc. Les gypses se va produisent par métamorphisme, quand la composition chimique des \d roches traversées est favorable. Le fer oligiste, le quartz cristal- …. Jisé, etc., sont également indépendants de l'âge des roches tra- 4 ci Il né faut pas, 0 nant, confondre ces gypses nome De de sel. Lu. Mossiheation des Dphitos me ide encore à faire, et me semble essentiellement liée avec leurs relations stra- “tigraphiques. J'ai déjà présenté les résultats d’une étude tant mi- roscopique que stratigraphique de 60 gisements d’ophite. Dans 16 travail que j'ai à terminer, j’ajouterai un grand nombre de gise- ments nouveaux, Ce qui me permettra de m'occuper avec fruit de . Cette question de classification. : . Un résultat très curieux ressort de l'examen détaillé que j'ai dû aire des terrains paléozoïques en cherchant à me rendre compte les relations des filons métallifères avec les failles incontestables u on peut reconnaître el suivre, tani à 1 la oies que SN x gale- Glen 2e sont rangs dans las éches anciennes. Je nréaenterat ans la nouvelle édition de ma carte un grand nombre d’ophites dans s calcaires et les schistes dévoniens et carbonifères, ainsi qu’à la re du granite, Ces gisements sont presque toujours nettement Lee à gros cristaux de feldspath ou d’augite, Il y a jou | de croire (ue ces Diva on été formées en ap tandis 596 STUART-MENTEATE = GS, MÉTAL. DES PYRÉNÉES 000. 2ojuin c'est-à-dire plus près de la surface. Ces filons d’ophite dans les roches anciennes annoncent souvent le voisinage du granite, et m'ont indiqué sur plusieurs points sa présence, que j'ai fini par découvrir sous forme de filons ou masses de pegmatite. Ce granite forme sou- vent le soubassement de calcaires cristallisés à cristaux de graphite, ressemblant au calcaire de Louhossoa, et qui ne sont pas primitifs, mais dévoniens ou carbonifères, d’après des relations stratigraphi- ques incontestables. Les filons d’ophite traversent ces calcaires, en profitant de joints perpendiculaires ou de petites failles, et les cou- pent ainsi nettement comme des lames de couteau. Tant dans les calcaires que dans les schistes, les filons d’ophite sont souvent accompagnés de filons de quartz qui présentent les mêmes relations et les mêmes allures. Il n’y a aucune raison de supposer que ces ophites des terrains paléozoïques soient plus anciennes que celles des terrains secondaires. Ayant ainsi déblayé le terrain par des rectifications géologiques, qui me semblent indispensables pour l'étude rationnelle des gise- ments métallifères, je donnerai ici un rapide aperçu des problèmes concernant plus spécialement ces gisements. Les failles de la région, que j'espère présenter, non pas d’une fa- çon théorique, mais d’après des preuves incontestables de leur exis- tence, ont été d’abord constatées dans les travaux de mines que j'ai étudiés sur tout le pays, ainsi que dans d’autres qui ont été exécutés. sous ma direction. Là, cependant, est la grande difficulté qui me fait encore retarder la présentation de ma carte, Les cartes topogra- phiques disponibles ne correspondent pas d’une province à une autre, : et les cartes espagnoles sont sur une petite échelle et présentent des erreurs qui ressortent d’une facon désespérante lorsqu'on les em- ploie pour le tracé des failles. Ces erreurs affectent surtout les fron- tières internationales et de province, et puisque ces frontières sui- vent la crête des montagnes les plus élevées, la rectification est un travail fort peu commode. La région est à peu près la plus pluvieuse de France et d'Espagne, et nombre de fois j'ai porté des instruments -de précision le long des crêtes sans pouvoir en faire usage, à cause des torrents de pluie, des tempêtes de neige, ou des bourrasques de vent d'Espagne que j'ai rencontrés habituellement sur les hauteurs. - Ayant pu rarement choisir mon temps pour de telles observations, j'ai dû rencontrer habituellement les hasards de la saison. Cependant je puis dire que la structure de toute la région res- sort déjà clairement de mes études. Les grands traits de la siratigraphie de la région ne sont pas dé- terminés par des failles. Ces grands traits confirment plutôt les idées D: e, avec une direction O, $. ©. qui prédomine ro ette rencontre donne lieu à une comp ne effroyable, et l’on yrénées, surtout en Catalogne ; et dans les Ho een Orientales, me rmettent cependant d'affirmer que, dans cette région ouest, on | “ii En raison de la complexité même avec ee ces phéno- és se présentent dans cette région, on y trouve la réponse à Les les a Ja démonstration vivante de tous les faits. La Le massif méridional, qui comprend le grand bassin car- 'd'Eugui, est caractérisé par une direction N. N.0. des Le massif intermédiaire, de Goizueta et Sumbilla, est sur- caractérisé par ja direction O. S. O. Les glissements, mis en va - # ar M. Lory comme an saillant de l’histoire des AD D ALAN 598 STUART-MENTEATH, == GS. MÉTAL, DES PYRÉNÉES Occ. A juin graduellement de l’état de grandes vallées synclinales remplies de roches crétacées ou jurassiques à l’état de véritables filons de roches crétacées fossilifères, et même sur certains points à de simples failles où rien ne reste que des filons minces ou des blocs isolés d’ophite ou bien de marbre crétacé. Le singulier magma de Saint-Béat, avec tous les phénomènes qui l’accompagnent, est complètement reproduit entre le massif de la Rhune et le massif de Goizueta ; et, en présentant l'explication de ce dernier magma, je n’aurai que peu de mots à ajouter pour y comprendre le premier. En conformité avec les différences de la structure fondamentale -de la région, il y a lieu de distinguer les gisements métallifères selon qu’ils se présentent dans l’un ou l’autre des trois massifs ci-dessus sné- cifiés ; et il est important pour l'ingénieur de ne pas étendre ses lignes, ses conclusions ou ses travaux de recherche, d’un de ces massifs à un autre, sans bien reconnaître qu'il existe une lacune et une séparation réelle enire eux, bien que sur divers points on ne soupçonnerait pas leur existence. On comprend facilement que, dans un pays où lon peut passer soudain duterrain dévonien ou carbonifère à un lambeau isolé de Trias ou de Crétacé supérieur et où des failles importantes sont jalonnées par des bandes de calcaire cénomanien au beau milieu des terrains paléozoïques ou du granite, les mineurs sont exposés à de grands embarras et à de sérieux mécomptes. La structure géologique des pays de mines les plus fameux est d’une simplicité exceptionnelle; c'est probablement pourquoi on a pu y réussir sans le secours de la science géologique. Dans les régions moins claires, les mineurs ont souvent abandonné leurs travaux par la simple raison que le massif de minerai révélé parle hasard étant épuisé, ils ne savaient plus ou se tourner pour chercher le massif suivant. je Le massif nord, ou de la Haya, est surtout caractérisé par la pré- sence du plomb argentifère. Le massif sud, ou des Aldudes, est caractérisé par l'abondance du cuivre gris argentifère. Le massif du milieu, ou de Goizueta, abonde en filons de plomb argentifère dont M aucun n'a été travaillé régulièrement, Le massif des Aldudes est caractérisé par le présence fréquente de calcaires dolomitiques pas- sant a des quertzites, tous deux imprégnés de cuivre. Le massif de la Haya présente ces calcaires parfois imprégnés de plomb. Dans le massif du milieu ces calcaires présentent des imprégnations plus variées. On ne peut pas, cependant, attribuer ces différences, ainsi que celles de la stratigraphie, à des influences qui auraient agi séparé- ment sur les trois massifs, après leur disjonction, par des dislocations. M Trois régions ont été d’abord dessinées par les influences d’un carac- M RS aie { AN y A1 2 AE RERO | ARTE ER MC EN LRU À . STUART-MENTEATH. — CIS. MÉTAL. DES PYRÉNÉES OCC. 599 ie ne et à l'ébauche des anne lignes de la ds | Les disiocations ec onf suivi, d'une façon fort large ei ik ë dans des régions 1 franchement distinctes. Mais la dislocation _ de x: | mais, du massif de Goizueta à dn des x ldudées tout dhiage. ce Lan Le les He géologiques, Je ne distinguerai donc ment ue et de même nie. at la première ré- les vrais filons de fer sont habituellement très rapprochés irection N.-S.; et dans la dernière région, ils suivent habi- ent la direction N. N. O. Lorsqu'on trouve des directions nt exception à ces règles générales, on peut les attribuer Pine de Fe trait ae de la structure cd des ta Fe us faille qui passe précisément intre ces deux e grand filon HR est dirigé N. N. E., on. à cs curieux que les quelques ones de cuivre qui se veni dans la région de la Haya, se rapprochent de la direction YNONS AMENER NU UM baia LÉ FN tt EU SON TT DS COUPS AE 600 STUART-MENTEATE. = GIS. MÉTAL, DES PYRÉNÉES occ. 24: juin vi ainsi que de plusieurs failles importantes de la même région. La direction N.-S. est celle de plusieurs failles qui se présentent dans la région de la Haya ou de Goizueta. Ces quelques observations suffi- M sent à prouver que les directions des filons sont d’une importance : 1 réelle dans l'étude des gisements métallifères du pays, et qu’elles sont en relation intime avec d'autres phénomènes qui peuvent servir à éclairer cette étude et à fournir des indications utiles dans les cas obscurs ; mais ces questions de direction ne peuvent être traitées d'une manière satisfaisante sans entrer dans des détails qui seraient hors de place dans cette note préliminaire. J’ajouterai seulement que l'influence des détails locaux de la stra- tigraphie est parfois très apparente dans les filons. Ainsi, la mine de Banca, située au milieu d’un bossellement presque circulaire des couches, présente un réseau de filons qui courent dans toutes les directions. Dans la région de la Haya, les affleurements des filons sont presque toujours situés dans le voisinage du Trias, habituellement dans une zone de 300 mètres à partir de sa base. Si un filon se présente loin de l'affieurement du Trias qui entoure toute la région, on trouve pres- que toujours quelque lambeau de Trias sur les hauteurs environ- nantes, ou même quelque plaque de cette formation portée par une faille où un plissement aigu au fond des vallées du voisinage. Ce fait me paraît avoir une double origine. La zone des schistes immédia- tement au-dessous du Trias reçoit facilement de cette dernière for- mation des imprégnations de fer et de cuivre, qui sont habituelle- ment de peu d'importance, et qui ont donné lieu à des explorations sans succès. Maisla présence d’un lambeau de Triasau milieu desroches anciennes est souvent la preuve du passage d’une faille, et annonce, par suite, des conditions favorables à la production de filons métalli- fères. Comme règle empirique, ceite association du Trias avec les mines du pays, est fort remarquable. Les mines m'ont souvent con- duit à la découverte de lambeaux de Trias, et les lambeaux de Trias m'ont souvent indiqué la situation des mines. Des lignes droites et régulières de lambeaux de Trias sont accompagnées de lignes semblables d’affleurements de gisements métallifères. J'ai déjà pu énoncer cette vérité en 1881 ; mais, à mesure que j'ai com- plété les détails de la carte géologique du pays, elle est ressortie d’une façon de ca ea plus remarquable. Dans la région des Aldudes, on peut observer une relation plus ou moins semblable entre les mines et le niveau des calcaires paléo- zoïques. Ces calcaires, passant à des quartzites, sont fortement im- prégnés de cuivre, tantôt à l'état de pyrite, tantôt à l’état de cuivre . STUART-MENTEATH. — GI. MÉTAL DES PYRÉNÉES OCC. 601 | gris et les mines se trouvent habituellement au-dessous de leur …_ base, à peu de distance de leurs affleurements. On peut compter qu'il existe ici une relation intime entre le cuivre des filons et le … cuivre des calcaires ; et pareillement, on peut croire qu'il existe une - relation sembiable entre le fer des filons et le fer du Trias. La ques- tion capitale est de savoir si les filons ont imprégné les couches, ou % - bien si les couches ont imprégné les filons. Or, les filons de fer du massif de la Haya sont postérieurs au granite, qui est postérieur au | … Trias ; : et des filons de fer de la région des Aldudes coupent nefte- … ment à travers le Trias. Des filons de cuivre bien réglés coupent ne FL aussi le Trias. On peut dire positivement que la plupart des filons de My fer et de cuivre sont de beaucoup postérieurs au dépôt de cette formation. Quant aux filons de plomb, il y en a qui sont coupés net | “parle granite, ou même traversés par des filons de cette dernière _ roche. Ainsi, le filon de plomb de San Narciso est traversé par des filons de granite, à une profondeur de 200 mètres et à quaire kilo- … mètres de l’affleurement du granite de la Haya. D’ailleurs, les filons -de plomb sont recouverts en discordance par le Trias et ne parais- “sent jamais dans cette formation. Il est donc probable que les im- Du de plomb dans les ee Re ques du massif de là Ÿ 1as. Cette Andes Alto là où elle est vole ci ss PU nourrir des filons de cuivre cu cer- es s Pyrénées dans le Permien. Dans Modan de la carte 7) j'espère pouvoir résoudre cette question d’une manière eut demander s’il existe des flons d’un même minerai qui se cependant formés à des époques différentes. Pour le fer, je A tr 602 STUART-MENTEATH. = GS, MÉTAL. DES PYRÉNÉES OCC. on juin } puis répondre affirmativement à cette question. Les principaux filons de fer, ainsi que les gisements de contact avec le granite, sont de même âge que les gisements de fer de Bilbao ; mais dans les ter- rains dévoniens et carbonifères, on trouve des filons et des couches de fer spathique d'une formation antérieure au Trias ; et des gise- ments de fer oligiste, qui accompagnent certaines ophites, sont très certainement de formation tertiaire. Il est probable que les gisements de cuivre et de plomb sont susceptibles d’une classification selon des époques différentes de formation; mais cette question, d’une grande importance pour les travaux de mines, demande un examen très détaillé. Non seulement les minerais des filons se trouvent dispersés dans les roches avoisinantes, mais encore les matières des gangues e trouvent pareillement dispersées. Les imprégnations de cuivre dans les quartzites el calcaires sont accompagnées d'imprégnations, et même de petits filons, de baryte. Les imprégnations de plomb sont accompagnées de spath-fluor. Les gisements de fer sont seulement mêlés d'un peu de quartz ou de calcaire, selon qu'ils traversent des roches quartzeuses ou calcaires. Le fer étant très richement dispersé sur tout le pays, on trouve habituellement du fer spathique dans les gisements de plomb et de cuivre. Par contre, les gisements de fer spathique postérieurs au Cénomanien, sont très souvent imprégnés de cuivre ou de plomb. Certains gisements de fer ne sont pas autre chose que des bancs de calcaire paléozoïque transformés en fer spa- thique, ankérite et spath-calcaire, avec concentration du cuivre ou du plomb antérieurement dispersés dans le calcaire. Le fer magnétique provient d'une action métamorphique ana- logue, exercée par le granite, et il est accompagné de roches de con- tact riches en grenat. Presque tous les gisements de fer du pays paraissent avoir été formés à l'état de fer spathique, provenant de réactions entre les éléments des calcaires et le fer abondamment dispersé dans les roches sédimentaires du pays, ainsi que la pyrite des ophites et du granite. La pyrite de cuivre est dispersée dans certaines ophites; mais il est superflu d’invoquer cet élément dans l'explication de la plupart des filons de cuivre ; certaines imprégnations locales de cuivre sont pourtant en relation avec des filons d’ophite, ces gise- . ments étant situés dans le massif de la Haya et non pas dans celui des Aldudes. Les dérangements, qui ont affecté les gisements métallifères du pays après leur formation, sont très nombreux, comme il fallait s’y attendre dans un pays aussi montagneux. Ils sont, cependant, pres- que toujours d'une amplitude insignifiante, et facilement surmon- 1886. STUART-MENTEATH. — GIis, MÉTAL. DES PYRÉNÉES OCC. 603 | tables par une étude détaillée du terrain et quelque mètres de galerie en stérile. Les paysans ignorants, qui ont exécuté la plu- ' part des travaux de mines, ont habituellement dirigé leurs galeries presque au hasard, et ils FA pas en mesure de se rendre compte du plus petit dérangement. J'ai même ouvert et pris des relevés de | galeries qui errivaient à 20, 30, ou même plus de 50 mètres du point … queles paysans avaient voulu atteindre. Les quelques filons tra- … vaillés par des ingénieurs experts ont été facilement suivis sur de. . grandes étendues, tant en longueur qu’en profondeur, _ L'étude de ces dérangements ne peut être utilement poursuivie . qu'à l’aide des plans et détails que je réserve pour mon travail ulté- rieur. J'ajouterai seulement que ces dérangements m'ont fourni les exemples les plus SRE de l'utilité et de l’économie _ qui résulte de l'application des études géologiques à l'art des . mines. Cette région intéressante fournira, je crois, un contingent très respectable de preuves nouvelles à l'appui de la vérité récem- ‘ ment formulée par le Bergrath von Groddeck, que la science des … filons est «une branche de la Géologie ». En traitant le détail des filons, j’ aurai l'occasion d'appliquer avec fruit sa classification ins- tructive par types, et de comparer en détail la région minière des Pyrénées occidentales avec celle du Hartz, ‘ai eu l'avantage de .… parcourir sous la direction du savant yat ne ‘école des mines de por j e i 15 ombre d ions de n'était pas avt de détails a “gai Le Brand on de M. PA RARER ne on. Le Lin Jai donc cru rendre un service réel en étudiant à peu À gisements d'ophite dans la région la moins explorée des Py- 5 et en présentant les coupes claires et intelligibles que j'ai pu ver dans le nombre, en même temps que les résultats de l'é- > microscopique de ces nombreux gisements. Grâce au con- e bienveillant de MM. Fouqué et Michel Lévy, j'ai pu présenter | sultats à avec confiance dans leur exactitude. à ‘ se 604 STUART-MENTEATH. — GIS, MÉTAL. DES PYRÉNÉES OCC. 2% juin Peu de temps après, la même question a été traitée dans une thèse allemande écrite par M. J. Kubn (1). Ce travail est fondé sur une série d'échantillons, et ne contient aucune donnée stratigra- phique ; il est riche en détails minéralogiques, mais n’ajoute, en somme, rien de nouveau à la question, excepté quelques détails mi- néralogiques qui me paraissent fort discutables, tels que l'existence de l’amphibole primitive dans certaines ophites. Les échantillons exa- minés par M. Kuhn étaient choisis par M. Genreau, et provenaient presque tous de gisements autres que ceux que j'avais étudiés. Il est donc important de faire remarquer que les résultats de M. Kubn sont parfaitement concordants avec les miens, excepté dans quel- ques détails minéralogiques douteux. Les coupes que j'ai données sont certainement concluantes quant au caractère franchement ir- ruptif (2) des gisements dont on peut voir les relations. Il n’y a donc plus lieu de revenir sur les hypothèses curieuses fondées sur des des- criptions vagues de gisements qui ne présentent rien de clair. Parmi les savants qui ont ainsi envisagé la question, l’un a donné deux conpes dont j’aimontré que l’une était erronée tant en général qu'en détail, et dont l’autre représentait une roche, à Saint-Paul (Ariège), que les membres de la Société géologique ont pu reconnaître comme toute autre chose qu’une ophite. La même thèse a 6té récemment ressuscitée par M. Dieulafait (3). Il a signalé tout ce qui convenait à cette thèse, et ignoré tout ce qui ne lui était pas favorable. Je pour- rais discuter et réfuter pas à pas, avec des preuves fondées sur mes observations personnelles dans toutes les parties des Pyrénées, les di- verses assertions de M. Dieulafait. Mais son travail étant surtout une discussion d'observations de seconde main, on m'excusera si je me contente de faire constater que je regarde tout ce qui est nouveau dans la note en question comme complètement controuvé par tout ce qui est clair et incontestable sur la question des ophites. J’ajou- terai seulement deux mots sur le magma de Saint-Béat et l’ophite de Biarritz, puisque M, Dieulafait a présenté des observations originales sur ces gisements. Le magma de Saint-Béat est un exemple des brèches de friction qui accompagnent très fréquemment les ophites dans toute la chaîne, et qui contiennent des échantillons de toutes les roches du voisinage. Supposer que cela représente des schistes « partis pour devenir de l’ophite » et que les éléments calcaires se (1) J. Kuhn. Z5. geol. Ges. 33. 396. 4881. (2) d'emploie les mots 2rruption, irruptif, en parlant de roches certainement injectées, mais dont on n’a pas encore trouvé l’épanchement à la surface. (3) Dieulafait. Ann. des Sc. géol. 1884. cn eh ET CN Loses UE ee D ; De ce net me | 48 4866. STUART-MENTEATH. — GIS. MÉTAL. DES PYRÉNÉES OCC. 603 4 sont « ME tranquillement en D » me paraît dépasser toutes … les limites permises dans la voie de l'hypothèse, et prouver une fami- liarité fort restreinte avec les caractères habituels des gisements ophitiques. Quant au gisement de Biarritz, que M. Dieulafait regarde comme formé de « rognons roulés» apportés par les rene, et dont l'origine éruptive est traitée par lui comme absurde, il n’a rien dit des faits les plus-importants qui caractérisent ce gisement classique. 4 . Les roches nummulitiques sont profondément métamorphisées et ÿ remplies de cristaux de quartz et de dipyre. Le gisement est accom- ki pagné de brèches caractéristiques, et ses affleurements sous-marins 2 ‘couvrent la côte de galets ophitiques. Cette ophite n’est pas isolée, _ mais forme seulement un élément d'une bande ophitique impor- jante dont les affleurements massifs se présentent à Anglet, ainsi # * ** HT k que le long de la voie ferrée entre La Négresse et Bayonne. À a remarquer que les calcaires dévoniens contiennent habituellement du fer et de la magnésie en abondance, ce qui exclut toute nécessité ’ d’ attribuer la provenance de ces éléments aux ophites. … La Commission de la carte géologique de l'Espagne a publié une description géologique de la Navarre par M. Mallada (1), et une des- ription géologique du Guipuzcoa par M. Adan de Yarza (2), toutes deux accompagnées de cartes géologiques au 400,000°. Je prendrai une autre occasion de discuter convenablement ces travaux impor- UE nts. Pour le moment, je me bornerai à quelques mots. Ÿ x A LRU que j'avais ou pour la partie nord de la pro- vince. M. Mallada, après avoir parcouru d’une façon rapide mais très | nplète cette dernière partie, a bien voulu accepter presque com- ète ement les données de ma carte, Ils’en écarte cependant sur un Dporant que je te ici. M. Mallada Faaee dans le 2 Enfin, quant aux analyses FN de M. Dieulafait, il suffit de | he AE L HS ns | PA IAR VANNES LU 606 STUART-MENTEATI. = GS. MÉTAL. DES PYRÉNÉES OC. 21 juin À directement sur le Trias. Pour moi, ces caractères physiques sont l'effet des circonstances pareilles du dépôt direct sur un fond . de Trias,. Quand aux relations stratigraphiques, non seulernent dans presque tous les cas cités par M. Mallada, mais, dans d’autres exemples tout aussi favorables à l'hypothèse du Muschelkalk, j'ai pu. m'assurer que les calcaires en question se trouvent dans le Trias par suite de failles, habituellement accompagnées d’ophite, et qu'ils sont incontestablement de simples récurrences des roches liasiques où crétacées du voisinage. On peut voir des exemples très clairs à Zuibieta, fturen, Maya, Venta de Velate et Ustelleguy. Dans ces cas et dans bien d'autres, le calcaire repose normalement sur le Trias, mais il butte par derrière contre une faille remplie d’ophite qui fait reparaitre le Trias. Le calcaire, classé comme Muschelkalk par M. Mai- lada dans le massif isolé de terrain triasique, au sud de Burguete et d'Orbaiceta, présente assurément une singulière réunionde caractères favorables à cette classification, surtout si l’on peut admettre l’exis- tence du Muschelkalk dans les autres cas cités. Mais en réalité ces caractères ne supportent pas un examen détaillé. Le Trias de ce massif est directement recouvert par un calcaire cénomanien, à fossiles caractéristiques, notamment Orbitolina concava, et qui est recouvert par des marnes à Âicrasler, Inoceramus et Ananchytes. Ces marnes fossilifères reposent directement sur le calcaire qui res- semble au Muschelkalk. On ne trouve pas le calcaire cénomanien là où on trouve ce dernier. D'ailleurs, le calcaire cénomanien lui res- semble beaucoup sur certains points, et présente des caractères phy- siques variables. Dans le prétendu Muschelkalk, j'ai pu trouver des restes d’un seul fossile, qui, bien que mal conservé, était évidem- ment l£xogyra columba qui abonde dans le Cénomanien du voisi- nage. Les relations stratigraphiques ne prêtent aucun appui décisif à l'hypothèse du Muschelkalk; et des failles, ainsi que dés filons métal- lifères, sillonnent le massiftriasique en question. J’ai même constaté une discordance incontestable entre le Trias et le calcaire en ques- tion. En somme, je crois qu’on peut en toute certitude classer dans Je Cénomanien ce calcaire curieux, qui n’est pas autre chose que du calcaire crétacé déposé dans les mêmes conditions que le Muschel- kalk, et présentant par suite une composition et des allures ana- logues, comme le Lias qui, dans les cas ci-dessus cités, repose di- rectement sur la même base triasique et bigarrée. M. Adan de Yarza admet la plupart des faits résumés dans ma carte et dans mes coupes en ce qui regarde le Guipuzcoa. Mais il a tranché d’une manière que je ne puis regarder comme satisfaisante des pro- blèmes que j'avais laissés dans le vague ; et il a introduit quelques € angements que Îje ne puis regarder comme des améliorations. ire Carric a ‘Hs “ ue ma A n'est pas exacte ; ts 'rias, au ne d Oyarzun, d’ Diéhozu et Poldveltià, des roches que ! bn distingué, et qui sont évidemment crétacées. Mon « Silu- et Paléozoïque Malone » est devenu pour lui du Silurien ni, ni à Oyarzun. Près d cblie dernière ville Re jai vé des Ammonites, des Belemnites et des Rhynchonelles qu'il ait difficile de classer parmi les formes crétacées. Les observa- Fa tio: “ge de de Yarza sur les nn sont à agi comme une con- n et métamorphisme des couches crétacées. Les couches s À . nn aux Calcaires néocomiens) sont . L.. sont eriblés d'exemples semblables. Enfin, le bränite haudes et de Pouzac est a postérieur au At Fr h ) f j Q : | 5 608 POMEL. — SUR DEUX ÉCHINIDES ÉOCÈNES, AJ: Le Secrétaire transmet la note suivante de M. Pomel : Note sur eux échinides du terrain éocène. Par M. À. Pomel. I. Conoccyrus Lucæ Desor. Cette espèce a été établie par Désor dans le Catalogue raisonné de 4847, page 410, d’après un exemplaire de la collection de Delue ori- ginaire des environs d'Alicante et d’un terrain d'âge inconnu. Dans le même ouvrage figurait aussi le Conoclypus plagiosomus établi par . Agassiz (Cat. syst. page 5, 4840) d’après des fossiles provenant de Ia molasse provençale au cap Couronne, par conséquent du terrain miocène. La collection de moules de Neuchatel reproduit admirablement les deux types et m’a permis de faire cesser une confusion qui n’a pas tardé à se produire à l’égard de ces deux espèces. Desor, en effet, dans le Synopsis les réunit sous le même vocable de Conoclypus Lucæ. « J'ai cru devoir, dit-il, conserver ce nom consacré à la mé- moire de Deluc, en dépit de l’antériorité et par la raison que le nom de plagiosomus pourrait induire en erreur, ayani trait à une forme purement accidentelle. Gisements : cap Couronne, Alicante, désert de Faradjah et de Santariah à l’ouest de l'Égypte ». Rien ne vient confirmer cette dernière indication dans les deux monographies ma- ; gistrales publiées par M. de Loriol. | Cette identification, quoique admise par la plupart des auteurs qui _ ont eu à s'occuper de ces espèces, était erronée et proposée sans doute sans nouvel examen des types; car la comparaison la plus su- perficielle des moules eût bien vite fait reconnaître l’erreur. Elle s'explique difficilement de la part de cet auteur consciencieux, si ce n'est par une idée préconçue sur le synchronisme de leur gisement, ou peut-être aussi par une certaine analogie dans la forme aiguë ou pincée de leur sommet. Dans un premier essai de classification des Échinides publié en 1868, j'avais distrait du genre Conoclypus un groupe d'espèces mio- cènes remarquables par la simplification de leurs zones porifères, en lui donnant le nom de Mypsoclyÿpus et réservant le nom d’Agassiz aux espèces à ambulacres plus pétaloïdes par suite du développe- ment en largeur des zones porifères. C’est ici qu'aurait dû être ins: crit le Conoclypus Lucæ; tandis qu'il figure parmi les Æypsoclypus, MAT et ne ne à POMEL. — SUR DEUX ÉCHINIDES ÉOCÈNES. 609 acceptant de confiance son identification avec le Conoclypus pla- | giosomus, le seul que je connusse alors. _ Une réforme plus profonde devait encore se produire plus tard. J'avais déjà été frappé de la disposition des ambulacres du Conocly- . pus conoideus au voisinage de la bouche et de l’analogie qu’elle pré- sentait avec l'un des caractères les plus essentiels des scutelles et . j'en avais fait ia remarque à MM. Hébert et Munier-Chalmas en visi- tant avec eux leur exposition en 1878 au Champ-de-Mars. Je ne fus “que médiocrement surpris d'apprendre que c'était un type pourvu de mâchoires, ainsi que l'avait découvert M. Zittel et confirmé M. de | Loriol. … Cependant, parmi les espèces que la distraction des Aypsoclypus laissait encore rangées dans les Conoclypus, un grand nombre étant _ dépourvues d’ appareil dentaire il devenait nécessaire de les en retirer et c'est ce qu'a fait M. de Loriol en les rapportant purement et simplement au genre Æchinolampas. Je ne suis pee absolument d'accord en cela avec notre très savant confrère, Je n’ai pas de peine à lui concéder qu'il y a chez ces espèces une grande analogie d’orga- . isation ayec les £chnolampas et que quelques-unes d'elles n’y se- raient même pas mieux à leur place; mais les raisons qui avaient fait distinguer ces deux genres ne sont pas détruites par la décou- erte de 4 Zittel. Ces Has qui ne diffèrent a d’ jui moins accusées We la disposition a ei non longitudi- nale de leur périprocte, telles que Rte no et 6 dan la suite et comme sous-genre de dirt ordre des an us J'étais préoccupé de la question du départ des espèces entre les Conoclypus et les Conolampas, lorsque, vers 1881, je reçus de onfrère M. Villanova deux beaux exemplaires d’un vrai Cono- provenant d'un gisement nummulitique du massif du cap ion encore déterminée. Mais quelle ne fut pas ma surprise temps après, en recevant la collection des moules de Neu- e trouver sur l’exemplaire S53, type de Conoclypus Lucæ non la ressemblance la plus grande avec mes fossiles, mais en- ne ee net Sur un iragment de a gangue de la même 39 A TARN PA A { ALT) EUR MALE LAS CU \ AU ANA ER NN 640 POMEL. —— SUR DEUX ÉCHINIDES AAA explorés par M. Villanova, et, en tous cas, d’un terrain nu Me N incontestable. Il a du reste dans la disposition des ambulacres, près de la bouche et dans la direetion du grand axe du périprocte, tous les caractères d’un vrai Conoclypus. Les mêmes caractères et la forme fortement pétalée des ambulacres à la face supérieure ne permettent aucune confusion avec le Æypsoclypus plagiosomus, qui est un type miccène. Il y a donc lieu de rectifier ainsi qu'il suit la synonymie de ces deux espèces. ° HyPSOCLYPUS PLAGIOSOMUS : (Ag. Sp.,), Pomel: genera, page 63, 1883. Conoclypus plagiosomus; Ag. Cal. syst. p. 5, 1840. et Ag. et Des. Cat. rais. pag. 110, 1847. C'onoclypus Lucæ Desor (pars), Synops. ÆHypsoclypus Lucæ (Besor sp.,), Pomel (pars.) Révision des “AAA dernes, p. XXV, 1868. | 2° Conoczypus Lucæ : Desor, Cat, rais., page 410, 1847, Conoclypus Lucæ Desor (pars) Synopsis, non Pomel, Révision des Échin. page XXV. 0 : ; | IT. AGAssizIA GirBERULA, Cotteau. Anisaster confusus, Pomel. Agassiz dans le Catalogue raisanné de 1847 donna le nom de Sc- zaster gtbberulus à un petit oursin de la mer Rouge, que Savigny avait fait fgurer dans l'Atlas dela Pescription de l'Égypte, Zoologie, pl. VII, fig. 6. En 1868 ayant pu étudier dans la collection du Muséumlexem- plaire rapporté d'Égypte par Lefèvre, j'ai distrait ce type du genre Schizaster dont il n'avait pas les caractères ei dans la Revue des Échinodermes et de leur classification 4868, page XIV, jelui ai donné le nor de Paraster. « I représente (dans là tribu des Brissopsiens) les Periaster (de celle des Micrastériens) avec lesquels on a confondu ces espèces. Ce ne sont que des Schizaster moins inéquipétales, dont les pétales sont moins profonds et dont les pores génitaux sont au nombre de quatre, Le Schizaster giblherulus de la mer Rouge peut en être le type et om devra y réunir au moins une partie des Periaster : ‘4 des terrains aummulitiques. Agassizia diffère surtout de ce genre par l’atrophie de ia zone porifère antérieure des ambulacres pairs anté- rieurs, fait dont nous ne connaissons aucun autre exemple ». En 14875, M. Cotteau, en décrivant une espèce typique du genre Agassizia (Échinides tertiaires des Antilles), écrit : « Nous connaissons trois espèces fossiles appartenant au genre Agassizia, l'A. Souverbiei.…. POMEL, = SUR DEUX ÉCHINIDES ÉOGÈNES. on a on Mnbbntre assez dd daimeient ‘dans ji calcaires Contre tionnés des bords de la mer Rouge et que Michelin, dans sa collec- _ tion, avait désigné sous le nom de Schzaster gibberulus et enfin la | troisième espèce Agassizia Clevei, Coti. ; l'année d’après (4876), | M. Cotteau, dans les Échinides nouveaux ou peu connus, page 193, _ décrit et figure cette espèce en lui donnant cette fois comme SynO- | nyme Hemiaster gibberulus Mich. msc. É ÿ Malgré cette différence dans le nom générique, qui signifie sans | si doute que Michelin avait reconnu que son oursin n'était pas un E chizaster, ilne peut y avoir de doute sur l'identification faite par : ces auieurs du fossile des calcaires 8 supposés récents avec l’espèce Mais Voilà qu’en 1880 M. de un be la ne des Éd des de d “Égypte, c constate que cet Agussisie gibberula ne provient pas ue du Mokatan, et les En qu'il en donne ne per- nettent aucun doute sur l'identité de ces exemplaires avec ceux de collection Michelin figurés par M. Cotteau. Ce dernier n’a pas du reste à confirmer cette constatation qui n’est plus con- | temps ; sans doute l'existence du Paraster gibherulus vrai ns la tan avait été Sn EE oubliée. Il est vrai qe Mois prorenait des dépôts na tel qui non à en effet owrsins vivant encore au vosges a été acceptée de con- r tous les auteurs qui ont eu à s’en occuper et qui n'avaient e pas les éléments de la vérification. sp en 1883, si mon Genera des Échinides, pri à pu RE EU UN CNT , N'AUS STR sw Eu CHA | 612 POMEL. — SUR DEUX ÉGHINIDES ÉOCÈNES., : 21 quin | comparer la figure de Savigny pour ne garder aucun doute sur FR 1é- gitimité de celte séparation. 1 Toutefois il en restait encore beaucoup dans mon esprit à l'égard du véritable Paraster gibherulus et je profitai de mon dernier séjour à Paris pour en faire la vérification aux galeries du Muséum. Mal- heureusement l’exemplaire unique, que j'y avais étudié, a été brisé; j'ai cependant pu encore constater sur les débris conservés dans leur boîte, que les ambulacres pairs antérieurs avaient leurs deux zones porifères semblables et de structure normale, Or ces deux zones sont au contraire très inégales par atrophie de l’antérieure dans les fossiles ; il n’y a donc à ce point de vue aucune apparenté entre ces derniers et le type de l'espèce vivante. Les fascioles du Paraster en outre sont conformés comme chez les Schizaster et bien différents de ceux de Agassizia et aussi du prétendu Agassizia gibberula qui non seulement n'est pas la même espèce, mais n'appartient même pas au même genre ni à celui d’Agassizia. Il résulte de cette constatation que la diagnose du genre Paraster doit être remplacée par celle-ci : Oursin ovoïde subcordiforme ! apex subcentral à quatre pores génitaux, à madréporide rejeté en arrière. Ambulacre impair simple dans un sillon évasé, échancrant peu ou pas le bord; pétales peu inégaux, rayonnant, creux, tous à zones porifères homogènes, fascioie péripétale fluxueux ; un latéro- anal s’en détachant derrière les pétales antérieurs : type Paraster gibberutus, Pomel, vivant dans la mer Rouge; une partie des Pe- riaster tertiaires. < Je renvoie à un autre travail la discussion des motifs qui me font repousser la réunion en un seul groupe hétérogène, sous le chef géné- rique de Zinthia du genre Periaster d'Orb., Paraster Pom., Linthia Mérian, Tripilus (Phil.) Gray, m'en référant ici aux diagnoses que j'en ai données dans le genera des Échinides, page 36 et dans la Revue des Échinodermes &e 1868, p. XIV. Je ne pense pas non plus qu'il soit possible de cle Fqus le genre Agassizia le fossile da Mokatan. En effet dans ce premier genre, la première zone poriière des pétales antérieurs est réduite dans toute son étendue à ure série de zygopores mieroscopiques.æet - ses assules plus longs que larges forment une étroite série linéaire ; dans le second, elle est simplement graduellement atrophiée verse haut comme dans Spatangus et Prissopsis et ses assules sont de forme normale. Celui-ci devra former un genre distinct sous, le nom de Anisaster avec la caractéristique attribuée par erreur dans le genera à Paraster : Oursin globuleux peu ou pas émarginé en avant; apex plus ou moins | 4886. DE LACVIVIER, — TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE. 613 central à quatre pores génitaux. Ambulacre antérieur simple dans _ un faible sillon; pétales médiocrement déprimés, les antérieurs on ayant la zone porifère antérieure graduellement atrophiée dans leur _ partie supérieure seulement. Un fasciole latéro-marginal émettant une branche qui remonte derrière Les pétales antérieurs et contourne 0 les postérieurs. Deux espèces connues. pie M9 ANISASTER coNFusus (ou si l’on préfère GiBBERULUS) — Paraster À | confus Pom. genera, p. 36. _ Schizaster ou Hemiaster gibberulus, Michelin msc. (ex Cott. Échin. Ë itilios p. 32). Non Schizaster gibberulus, Ag, nec Paraster gibberulus ni Lanios, Monog. “Éch. Fa E 1880, . Si, et bob Égypte. 4882, p. 36. . Fossile du terrain nummulitique de l'Égypte. 2 ANISASTER SOUVERBIEL — Paraster Souverbiei, Pom. genera, . | Periaster Souverbiei, Cott. Soc. Lin. Bord. 4869, p. 234. — Agas- Sizia Souverbiei, Coit. Éch. Antilles, p. 32. ‘4 f: Fossile du calcaire à Astéries de la Gironde. Par M. de Lacvivier. I. ARGHÉEN ET SILURIEN. en me imetiraient d'éclaircir ce point obscur. Elles n'ont he le résultat que je désirais, et ce 2 ‘est qu’au point de vue Nés NME ANAL ARE DA 2° à | so" ñ : 4 (4 EN « 4 jEX 614 DE LACVIVIER. = TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE, 214 la frontière d'Andorre, j'ai examiné ure bande assez étroite composée de micaschistes mal caractérisés, de phyllades, de schistes màäcli- fères et de calcaires schisteux sensiblement dirigée du sud-ouest au nord-est ; elle est un des termes du Cristallophyllien de M. Sei- ÿ : | CRC Au ù REUN x A juin gnette (1), et je l’ai considérée comme pouvant représenter l'Archéen dans cette partie des Pyrénées. Cette bande paraît intercalée dans les gneiss qui ont une si grande puissance dans la région dont je m'occupe et, à vrai dire, elle y est enclavée par les efiets d'une faille bien apparente à Mérens, à 40 kilomètres au sud de la ville d'Ax. Après avoir traversé la vallée de l'Ariège, elle se dirige vers. l'étang de Naguille, dont elle forme le fond dans les deux tiers de son étendue, pénètre ensuite dans le haut de la vallée d'Orlu où elle se relie à une masse puissante de schiste qui, par la vallée d'Ascou, se prolonge, au nord-ouest, du côté de Luzenac et de Vicdessos ; au nord, vers Camurac et Belcaire: à l'est, vers Montiouis et le pic Carlitte, dont elle forme la masse; au sud-ouest, vers l'étang de Lannoux, le pic Rouch, Puymorens et la source de l’Ariège. On en trouve encore quelques ramifications des deux côtés de la vallée de Carol, d’où elle se relie par Ur à ce qui existe vers l'est. Les: schistes d'Ur et de Llivia appartiennent aux termes ? et C du terrain primitif ou Cristallophyllien de MM. Dépéret et Rerolle (2). Ces géologues signalent vers Llo et Err des schistes carburés qu’ils rapportent au Silurien supérieur. Dans la partie orientale de l’Ariège, nous n’a- vons rien de semblable, d’où il suit que je serais disposé à placer dans l’Archéen les masses schisteuses dont je viens de faire cor- naître la disposition. | Les schistes que l’on rencontre dans d'autres régions del’Ariège ne diffèrent pas sensiblement de ceux-ci. Dans le voisinage des roches. cristallines ils sont quartzeux, passent bientôt aux phyllades, puis deviennent ardoisiers et se colorent diversement. A la partie supé- rieure, ils renferment des bancs puissants de calcaires gris ou rou- geâtres dans lesquels se trouvent la plupart des nombreuses mines de fer de l'Ariège. Jamais on n’y a recueilli de fossiles, du moins. d’une manière authentique (3). Faut-il en conclure que le Silurien n'existe pas dans ce département ? Je n'oserais pas l’affrmer. Ge- terrain se trouve dans la Haute-Garonne, où M. Gourdon y a décou- (1) Essai sur le massif pyrénéen de la Haute-Ariège. Castres, imp. du Progrès, 1880. ï (2) Bull. Soc. géol. de France. 3° série, t. XII, 1885, p. 490. (3) Carte géologique et minéralogique du département de l'Ariège. Texte explica= tif, page 59. 1870. DE LACVIVIER. — TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE. ss à “vert des Trilobites (1). J'ai déjà dit que MM. Dépéret. et Rérolle l'ont À done dans les Pyrénées-Orientales. . MM. de Rouville et Viguier ont reconnu sa présence dans l’Aude(2). M avons, d’un autre côté, qu'il est représenté dans l'Hérault. Il ya lieu de penser qu’une pareille lacune n'existe pas à ce niveau dans les terrains primaires des Pyrénées de l'Ariège et, jusqu'à plus “ample informé, il conviendra peut-être de rapporter au Silurien in- mférieur les schistes et les calcaires qui succèdent à }l’Archéen. n Le Dévonien existe dans l'Ariège, où il est fort intéressant. Ses relations avec le Carbonifère sont telles qu’il est assez difficile de décrire it de ces pop sans EE sur La des ne IT. DÉVORIEN ET CARBONIFÈRE ke, … Dans le texte Me de sa carte sperme de HAFIERE M. ons Ia été conduit à ce résultat par des considérations See ayant vu que, sur plusieurs points, notarnment à Larboni, ce système reposait sur les assises dévoniennes. Il n’a point signalé de fossiles D couches sage mais il y avait remarqué des terres ollè ège de Foix. Celui-ci ou reconnu res Produe us, se rendit r les lieux, en compagnie de MM. Bastian et Grégoire, visita le gi- ‘ si puis fit connaître à M. L. Lartet us découverte Pa M. Rougé. as tard, M. Roussel compléta le travail de M. Lartet, étudia la n qui s'étend de la rive droïte du Salai à Moniségur et publia, , une note sur le Dévonien et le Carbonifère (4). de France, 3° “ie t. VI, page 47. ne — Compte rendu 616 DE LACVIVIER. += TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE. C2 juin Je n'avais jamais visité Larbont et je ne croyais pas à L'éslabieee du Carbonifère dans l'Ariège. Dans la vallée de l’Artillac, entre Tar- teing et Lespiougué, j'avais remarqué, en 1883, des schistes forte- ment plissés qui paraïssaient intercalés dans les calcaires dévoniens et dans lesquels j'avais trouvé quelques mauvais fossiles tels que Polypiers, Encrines, Orthis. La paléontologie ne me donnant aucune indication précise et les études stratigraphiques étant fort difficiles dans cette région tourmeniée, j'avais rapporté ces schistes au Dévo- nien, Quant aux schistes et aux calcaires noduleux à Aérypa reticularis de Castelnau-Durban, je les plaçais également à ce niveau, mais à la partie supérieure parce que je croyais à un renversement général des couches, idée que je dois abandonner aujourd'hui, du moins pour ce qui concerne cette région (À). Sur les bords du Salat et au pic Eychenne (2), j'avais remarqué des schistes terreux manifestement supérieurs aux calcaires du Dévo- nien et je pensais qu'ils constituaient la partie la plus récente de ce terrain. Je reconnais qu'ils sont du même âge que ceux de Larbont et qu’ils appartiennent, par conséquent, au Carbonifère. J'ai visité dernièrement la région qui s'étend des bords du Salat à ceux de l'Ariège, et de Saint-Antoine, aux hauteurs de Montségu, sur une longueur de 60 kilomètres environ, du nord-ouest ou sud- est. C'est un pays montagneux dont l’aliitude moyenne est de 900 mètres environ et dont l’ossalure est constituée par les roches cristallines, qui se montrent sur les parties les plus élevées, Sur le versant sud, il n’y a guère que des terrains anciens, tandis que sur le versant nord s’étagent les différents termes des séries primaires et secondaires. J'ai recueilli dans mes explorations un certain nombre d'observations dont je vais faire connaître les points les plus intéressants. … Avant d'aborder l'étude de cette région, je dirai quelques mots de ce qui se passe dans la partie montagneuse de l'Ariège qui est arro- . sée par le Salat et l’un de ses affluents, l’Arac. | Entre Couflens et le pont de la Taule où les calcaires dévoniens sont si développés, il y a une masse puissante de schistes aux cou- leurs variées, fortement contournés, dans lesquels sont intercalés des calcaires schisteux bleuâtres où les Encrines ne sont pas rares. Ils (1) Pendant la session extraordinaire de 1882, M. Gosselet a combattu cette idée et reconnu que les calcaires griottes étaient supérieurs au Dévonien à Aérypa re- ticularis. — Compte rendu, p. 612. (9 Études géologiques sure nee de l'Ariège, p. 61 et coupe 68, dé 4886. DE LACVIVIER. —- TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE. 617 . v paraïssent reposer sur les griottes et je pense qu'ils représentent le Carbonifère. Vers l’ouest, ils peuvent être suivis du côté du Castilon- maïs ; à l’est, ils se relient à ce qui existe sur les hauteurs d'Aulus. Ici encore, le Dévonien est bien représenté et j'ai pu voir, non loin du pic ophitique de Las Grepios des schistes terreux qui renferment “quelques empreintes végétales. En suivant le cours du Salat, on retrouve des schistes carbonifères - mieux caractérisés sur les hauteurs qui bordent la rive gauche de la rivière, au sud d'Eichel. Ils reposent sur les griottes, sont traversés …. par des filons d’ophite ef supportent les marnes triasiques. La végé- tation et les nombreuses dislocations qui existent sur ce point ren- dent les observations assez difficiles. Sur la rive droite du $Salat, les choses se moutrent d'une manière plus nette. Le Dévonien forme ici de belles voûtes ; il supporte des … schistes terreux semblables à ceux de Larbont et représentant le … Carbonifère (1). Après avoir formé un monticule vers Mondette, ils N ne tardent pas à s'élever rapidement vers les hauteurs de Carchenac parallèlement à la vallée de la Nert. Une coupe faite du sud au nord, … montrerait sur les roches cristailines de la forêt de Riverenert des … schistes terreux et des phyllades dans lesquels on exploite une mine 8 fer. Les assises plongent au nord et supportent vers le fond de la | . Après avoir formé un pli concave, ‘k eux-ci se relèvent dns Ja Mraction du pic d'Eychenne et plongent de nouveau en formant un pli convexe, Alors apparaissent des schistes aux couleurs variées supportant quelques bancs de quartzite quise montrent au sommet du pic. On trouve à la suite des schistes terreux qui peuvent être suivis dans la direction de Pujol; le tout “plonge au nord. -.! Plus loin, en remontant la Nert, j'ai relevé la coupe 1 des hau- teurs de Las Cabesses, vers Rimont, du sud-est au nord-ouest. Dans les parties élevées de cette région, on trouve les schistes et les phyllades de “ dans re sont intercalés queiques ) U 618 DE LACVIVIER. — TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE, 24 tantôt gris, tantôt rougeâtres, intercalant des quartzites, montrant de loin en loin sous leurs ondulations la petite assise noire, formant des coteaux arrondis et se poursuivant par la Serre de Moureou jus- qu’au delà de Pombole. Ici, 11s sont esquilleux, caractère que je leur Fig. 4. — Coupe des hauteurs de Las Cabesses à Montségu (Rimont). Échelle des longueurs : sr LxS: Échelle des hauteurs : Tr SE NO. 107% Les Courets N KW \N AS CAN PYY se pin ce re were | | ai reconnu sur les points où ils sont fossilifères. En effet, j’ai trouvé là quelques Encrines, des débris de Polypiers et d'Orthis. Cette série représente le Di bone. En descendant vers le mouiin de Lestanque, on voit affieurer Îles calcaires dévoniers, Il y a une cassure dans iaquelle coule un ruis- seau et, sur les deux rives, se montrent des griottes qui forment une voûte interrompue à la partie supérieure des assises. On ne tarde pas à retrouver le Carbonifère, à la base duquel les schistes noirâtres à nodules dessinent une ligne bien nette. | En se relevant de nouveau, les assises carbonifères découvrent un autre affleurement des calcaires dévoniens, qui plongent bientôt et disparaissent définitivement. Les schistes terreux et les quarizites peuvent être suivis sur une étendue de 3 à 400 mètres sous le hameau de Milles. On arrive ainsi près d’un ruisseau où nous allons trouver quelque chose de nouveau. Les assises qui plongeaient vers le nord, prennent une direction inverse ; il y a ici un dérangement qui me paraît avoir été produit par une faille, accident que j'aurai l’occasion de signaler sur d’autres points, toujours au même niveau. Aux schistes carboniières succèdent des schistes violacés, des grès | DE | PAT ENNNe PRIMAIRE DE L'ARIÈGE. 619 \ | grossiers ferrugineux el des marnes rouges. Au delà du ruisseau, il y _ là une série de grès, de poudingue, de brèche, le tout ayant une | teinte rougeâtre 2 assez . de assises rer ne nl be: c'est une succession de marnes ue | jaunes, voie couvértes par quelques bancs du calcaire P, qui plongent sous ne dans Dette coule ce ruisseau. 1. © est là que] ai relevé la coute : à ce Je Sacs du Pech d' Arpiel à Castelnau-Durban. Fig. a. — Coupe de Tarteing à Castelnau- Durban. Échelle des longueurs : uni Échelle des hauteurs : = N ‘Lespiougué { Castemau-Durban LOT À : LaCazace F *515% à. il = î ‘que j'avais remarquée dans la vallée de Riverenert. Elles es calcaires dévoniens qui plongent vers le nord et se a M vers se A les schistes APT et ATIUR TEST LT A" : FE TAN FN ui à ci Ne a. nt & ASSUME RNA U 2 1% Hi à | Fe : à fi 620 DE LACVIVIER. — TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE. 24 juin # Ÿ Un plus loin et, à Lespiougué, on retrouve les calcaires dévoniens aux couleurs variées qui sont exploités et donnent un beau marbre, Ilsse terminent brusquement avant d'arriver à Tourné et paraissent buter contre des schistes semblables à ceux du Carbonifère. J'ai indiqué une faille sur ce point, parce qu'il me semble que, tout en ayant l'air de plonger sous les griottes de Lespiougué, ces schistes reposent sur les calcaires dévoniens de la Cazace ; ceux-ci se relèvent dans Ja di- rection de Castelnau-Durban et laissent voir par-dessous des schistes et des calcaires noduleux qui offrent un grand intérêt. Cette assise se montre d’une manière nette le long du chemin qui coupe la rivière, perpendiculairement à la route nationale. Après avoir conservé une direction à peu près horizontale, sur un espace de 2 à 300 mètres environ, ils plongent de nouveau avant d'arriver au pont et sont re- couverts par une brèche; le Carbonifère et la série P, que j'ai signalés au sud de Rimont, ont été supprimés par une faille. Dans les schistes et.les calcaires noduleux D, on trouve des Rhyn- chonelles (Æhynchonella parallelipipeda ; Bronn) et des plaques recou- vertes de petits fossiles qui n’ont pas pu être déterminés. Au-dessus de cette assise viennent des calcaires bleuâtres renfermant une faune assez nombreuse. J'ai communiqué un certain nombre de ces fossiles à M. Ch. Barrois qui a bien voulu me donner les déterminations sui- vanies: Merisia plebeia, SOw Meristella sp. nov. Athyris concentrica, v. Buch. Orthis canaliculaia var, acuta, Maures. Streptorhynchus umbraculum, Schit. Platystoma, sp. Rhynchonella, daleidensis, Remer. Zaphrentis, sp. _ parallelepipeda, Bronn. Metriophyllum Bouchardi, Milw. Edw. Spirifer aculeatus, Schmer. et J. H. _ concentricus, Schmer. Atrypa reticularis, Lim. Favosites fibrosa, Gold. Alveolites subæqualis, Mich. D'après M. Barrois, cette faune se place dans la série dévonienne, vers le niveau des assises d’Arnao et de Moniello, dans les Asturies. Au-dessus de ces calcaires, il y en a d’autres, rouges et bleus, qui sont pétris d'Encrines. Puis viennent des bancs puissants de cal£aires noirâtres avec nombreuses Encrines, Spirifers de grande taille, inter- calant de minces couches schisteuses où l’on trouve les Rhynchonelles déjà signalées. Les assises à Goniatites, des calcaires cariés et les banes dans lesquels on exploite la baryte, recouvrent le tout. M. Mussy paraît rapporter cette assise D de Castelnau-Durban au Carbonilère, mais on voit qu’elle est nettement dévonienne. Je ne l’ai trouvée sur aucun autre point, ce qui paraît singulier, puisque nous avons eu bien des fois l’occasion d’observer la base de l'étage, r : 4 AJ 0 NA ‘sd RD : ET - 19 + ÿ + DE LACVIVIER. HT TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE. GA - Fa vers l'est, la bande carbonifère de Tarteing se montre du côté d'Esqueing et celle de Tourné, à Rougé et à Pladellac. Entre les deux, on voit le Dévonien qui existe également au nord de la deu- Ë xième bande. Le Carbonifère forme des coteaux arrondis et repose _ dans les plis formés par les griottes. Gette disposition, nous allons à la voir nettement à Larbont où j'ai relevé la coupe 3. | VA Sur les hauteurs de Jirp on trouve les schistes, les phyllades et & _ Fig. 8. — Coupe des fnuteurs de Jirp, vers Larbont. : Échelle des longueurs : Echelle des hauteurs : RES NE 613 : Larbont ÿ À ë Y \ ST A ÿ A les calcaires bleuâtres S, supportant les assises dévoniennes D, | 51 qui prennent un grand “De cons à Saboye, Esplas, Toch et, Eychenat. Dans leurs plis on voit quelques lambeaux C de | tes carbonifères. Au delà du dernier de ces hameaux, qui est bâti un escarpement assez élevé, on se trouve en présence d'une ession profonde dont le fond est occupé par des schistes terreux. a là une faille correspondant à celle de Tourné. D’ Eychenat à : ut ou est sur des schistes et des HATIEICS s dune puis - FPE ; ) se à selon leur manière d'être réguonte. A Larbont, à RER che (indéter mi na ble). Zaphr entis sp. Cyathaxonia jus voisin, ie forte di EUR æ VORRGREUN AN RÉSREUX dv PAL AE BU A a 24 juin Le mauvais état de ces espèces n’a pas permis à mon savant con- frère d’en faire une détermination plus complète. En explorant les environs de Larbont, j'ai constaté que les griottes s’étalaient largement à l’ouest de ce village, du côté du hameau de Fage où ils sont pétris de Goniatites d'assez grande taille, mais mal conservées. M. Barrois.qui les à examinées, reconnaît qu'elles appartiennent à des espèces différentes de celles qu'il a décrites en Espagne, et il ajoute qu’elles pourraient être dévoniennes, comme je l'avais pensé pour des raisons stratigraphiques. Il faut espérer que de nouvelles récoltes me permettront de les nommer. En descendant de Larbont vers la Bastide-de-Serou, on trouve la série des schistes et des quartzites de Pombole. Ici encore, il me paraît y avoir une faille, ou tout au moins un glissement, car le Car- bonifère est en contact avec des calcaires dévoniens brisés. Plus bas, on trouve des schistes violets et des marnes rouges, du conglomérat rougeâtre, des brèches, des marnes, des grès et des calcaires barvyti- fères, le tout plongeant vers le nord et en discordance avec le sys- tème précédent. Enfin, au bas de la côte, au bord d'un ruisseau, j'ai remarqué, au milieu des marnes rouges, des calcaires d’une épais- seur de 4 à 5 mètres qui méritent une mention spéciale; ils sont rougeâtres à la surface, bleuâtres à la cassure et pétris de fossiles qui se montrent dégagés entre les bancs, par Flaction des agents atmos- phériques. Ce sont des Brachiopodes à test siliceux montrant leur charnière. M. Barrois y a reconnu l'Atrypa reticularis et un Spirifer Sp. ; ilrapporte ce gisement au Dévonien, ce qui devient embarras- sant puisqu'il m'a paru être supérieur au Carbonifère et faire partie de l’ensemble d’assises désigné par la leitre P, dans la coupe 1. Ici, de même qu’à Rimont, c'est le Trias qui vient à la suite. Je ne crois pas devoir me prononcer sur l’âge de ce niveau à Brachiopodes et il me paraît nécessaire de faire de nouvelles observations pour éclaircir ce point douteux. On peut suivre le Dévonien et le Carbonifère dans la direction de _ l’est vers Nescus, Montagagne et Alzen, où ils présentent les mêmes caractères. Au sud du dernier de ces villages, nous relèverions une coupe à peu près semblable aux précédentes, maïs plus loin, nous _ allons voir disparaître ces deux terrains. Montredon paraît être le point extrême où finit le Dévonien, dont nous trouvons les derniers bancs à l’est de ce hameau. Au nord de Moncoustans, le Carbonifère est encore représenté par quelques vestiges de schistes terreux et de quartzites qu’il est assez difficile de distinguer du Silurien. Celui-ci forme la plus grande partie de la masse de là montagne, dont lai- tütude maximum est de 9148 mètres. Plus loin, il y a le granite du 622 DE LACVIVIER., —— TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE. DE LACWIVIER. -— TERBAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE. 633 _ bassin de l’Arget qui se prolonge jusqu’à Foix. Au sud de cette ville, sur les hauteurs de Reïins et de Ragnae, il y à un beau déve- loppement de schistes terreux, de quartzites gris et rougeâtres, de schistes noirs avec quelques bancs de calcaire de même couleur qui me paraissent devoir être rapportés au Carbonifère. M. Bastian, pro- fesseur au collège de Foix a remarqué dans cette région des phta- nites qui indiqueraient la présence du Dévonien. Ge système de Ragnac et de Reins nous conduit sur la rive gauche 1 de l'Ariège ; nous retrouverons les terrains auxquels il appartient … … sur la rive droite, mais avant d'aborder l'étude de ce qui existe de ce côté, je crois devoir dire encore quelques mots de la région que nous venons de parcourir. M. Roussel, dans son travail sur le Dévonien et ie Carbonifère de Larbont, nous donne des renseignements intéressants et exacts ; il a … bien observé l’allure de ces deux terrains et indiqué leurs relations, … mais la manière dont il à établi ses coupes me paraît prêter à la cri- tique. Ainsi, dans ceile qu'il a relevée du Pech d’Arbiel à Castelnau, .en passant par Tourné, nous voyons deux masses de schistes carbo- nifères C&, intercalées dans le Dévonien et dont la manière d’être ne peut étre expliquée que par l’action des failles ; or, l’auteur ne croit à s hé qu il aurait observés sur plusieurs points. Le n'ai rien 1 de semblable dans les schistes noirs à nodules qui forment une mince à la base du Carbonifère. Ces schistes esquilleux à Pr0- us ne me paraissent pas assimilables au terrain houiller. fin, quelques considérations qui figurent dans ce travail doivent relevées et discutées. Pour M. Roussel, les Jambeanz du poeme Lire ste nie, Le Loterie a été Fu en par- aeur dance sur les calcaires dévoniens, dans des limites qui Hot 2 624 DE LACVIVIER. == TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈCET. 2 juin dépassent non seulement celles de la région que M. Roussel a étudiée, mais encore celles du département de l’Ariége. Le relief que nous observons s’est formé bien plus tard et je pense que les deux terrains. dont il est question ici, ont élé soulevés en même temps. Là où les calcaires dévoniens ont formé un pli concave, la dépression s'est trouvée remplie parles schistes carbonifères, très contournés par les pressions latérales. Sur les points où les plis ont été convexes, la rigidité des calcaires à déterminé leur rupture; c’est ainsi que se sont formés de nombreux escarpemepts dans les localités où le Dévonien existe et au bas desquels nous voyons le Carbonifère bouleversé et disloqué, sur les griottes qui l'ont entraîné en s’effor- drant. Ainsi brisés et mis à découvert, ces mêmes calcaires oni fourni une large contribution à la formation des poudingues et des con- glomérats qui datent du commencement de la période du Créiacé . supérieur, Ce qui nous donne un renseignement précieux pour fixer l'époque où s’est formé un des premiers reliefs de cette ré- gion. En effet, dans les roches détritiques qui appartiennent au système P de mes coupes, je n'ai guère vu de galets provenant des calcaires dévoniens. Au contraire, ils sont abondants dans Île Cénomanien. Les phénomènes d'érosion ont exercé une action puissante sur les roches peu consistantes du Carbonifère, dont de grands lambeaux ont été enlevés. Les schistes n’ont pas résisté à l’action destructive, mais les quartzites sont nombreux dans les poudingues et les con- glomérats, notamment à Camarade. Après avoir étudié ce qui existe à l’ouest de l'Ariège, M. Roussel nous donne une deseription de ce qu'il y a sur la rive gauc he. Dans cette deuxième partie de son travail, il signale une lacune dans le développement des terrains dévonien et carbonifère, qui s'éten- Grait de Moncoustan à Saint-Antoine. Je rappelle qu'elle pourrait être comblée en partie par les schistes et les quartzites de Reins et de Ragnac. M. Roussel ne voit dans cet intervalle que du Silurien et le granite de la Barguillière. D'après lui, cette dernière forma- tion serait postérieure aux terrains de transition, dans une vaste dépression desquels elle aurait été déposée, ce qui semble indiquer qu’il lui attribue une origine sédimentaire. Ce granite serait anté- rieur aux terrains secondaires, car il supporte, dit-il, le Trias du Col-del-Bouich et la couche à Micraster du Bastié. 11 me paraît bien certain que c’est par faille qu'il est en contact avec le Trias et avec les différents termes de la série crétacée, depuis l'Urgonien jusqu'aux assises à Échinides, Vers l’est, il se termine à Montgauzy et à Lauquié où se montrent les schistes siluriens qui plongent sous la terrasse de | DE | LAGVIVIER. — TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE, 625 F rrières et de Prayols, pour reparaitre sur la rive droite de l'A- riège, « du côté de Montgaillard et de Saint-Antoine. J'ai eu déjà l’occasion de décrire ce qui existe dans cette dernière localité, mais il paraît résulter, des observations de M. Roussel et de ce que j j'ai vu récemment, que le Carbonifère y est représenté. En effet, u bord de la route on voit seulement l’ophite, des assises dévoniennes presque verticales, des schistes, un petit pointement d’ophite peu apparent et des roches cristallines ; mais sur la hauteur, on trouve des griottes succédant aux schistes, des assises schisteuses noires, de “ri des calcaires ; gris cristallins 6 autres schistes de un hour de Carbonifère, qui à perdu une de. carac- es qui distinguent celui de Larbont. L'action des roches cristal- es s’est fait sentir sur les terrains sédimentaires dont elles ont 1. À ces assises succèdent des calcaires schisteux ce qui ne tardent pas à présenter des $ vai … très vives. Leur structure prend la consistance oréenne des griottes ; ils s’inclinent graduellement en plongeant sud et passent peu à peu à des schistes rougeâtres, violacés, han “ 40 à e ce travai 26 verdâtres dont le plongement s’opère en sens inverse des couches précédentes, c'est-à-dire au nord. Il y a là un pli convexe qui nous servira à expliquer ce qui existe plus loin. En se dirigeant vers les bauteurs de Saint-Genès, on coupe une série de schistes terreux diversement colorés, qui prennent une teinte noire très prononcée, fortement plissés et ondulés, mais d’une puissance médiocre. C’est à tort que M. Roussel leur attribue une épaisseur de cinq cents mètres, car les calcaires dévoniens qui forment leur soubassement. apparaissent de loin en loin, indiquant qu'il n’y a là qu’une traïnée schisteuse assez mince. Vers Saint-Genès, les griottes émergent plus peitement, formant un escarpement et présentant dans les dépres- sions des lambeaux schisteux; ils plongent au sud et complètent je pli concave irrégulier qui est occupé par le Carbonifère. Au delà de la métairie, on peut indiquer sans hésitation l’existence d’une faille, car, sur un espace d’une centaine de mètres environ, nous trouvons des choses nouvelles : d'abord, quelques calcaires ca- riés associés à des terres ocreuses, la brèche jurassique L, qui est ca-. ractéristique dans l'Ariège et succède à l’Infra-Lias, les dolomies supérieures au Lias L, et enfin les calcaires urgoniens à Réquiénies, U, dressés verticalement et formant un escarpement très élevé qui do- mine la vallée de Saint-Paul. En descendant, on coupe le Gault, G, le Cénomanien, Cé, et les Grès de Celles. Sous Paction puissante des roches cristallines du massif de Saint-Barthelémy, le Silurien a été relevé, le Dévonien et le Carbonifère fortement plissés ; une faille s’é- tant produite à Saint-Genès, ce qui a subsisté, du Trias et du Juras- sique, l’Urgonien, le Gault, le Cénomanien ont subi un relèvement et même ont été légèrement renversés vers le nord. À l’ouest, vers La- bat, on voit les dolomies et la brèche jurassique, des cargneules, plus le poudingue rougeâtre du système P de mes coupes. Il est facile de suivre ce que je viens de décrire dans la direction de l’est, et, pour cela, on a de bons points de repère. En général, le Dévonien, formant cuvette ou voûte, présente deux affleurements sou- vent brisés et escarpés, l’un au sud, l’autre au nord; il se distingue également par la couleur de ses roches grises ou rougeâtres. Entre les deux, on voit les schistes terreux et les schistes noirs du Garbonifère, ces derniers formant presque toujours la partie la plus méridionale de ce terrain, dont la puissance varie et qui peut même disparaître, Lorsque la déclivité du sol n’est pas trop grande, ces as- sises constituent de petites éminences arrondies. Au nord de ces deux systèmes, il y a des vestiges de Trias, c'est-à- dire quelques cargneules, des terres ocreuses avec quartz bipyramidés et les lambeaux de gypse que M. Roussel a vus. Tout cela a peu | à D HACVIVIER. — TERRAIN PRIMAIRE DE L'ARIÈGE. 627 | n nn. Salé pour la première fois. F Le Jurassique, représenté par les brèches, affleure sur presque tout le parcours de Saint-Genès aux gorges de La Frau et même bien plus loin, j jusque dans l’Aude, vers Quillan. Au col de La Lauze, on volt un pointement important de dolomies coralliennes associées à l’'Ur- onien. Mais c'est surtout à Montiségu que le Jurassique se déve- ppe et, ne l'avis qu M. ne je persiste à croire que Ja Er. et ses au EE oomourecmun Mais, de tous ces terrains, le Cénomanien est certainement le plus n ortant. Toutes. les roches préexistantes entrent dans sa constitu- n et on voit bien que ses a Ene ni le commence- v “He inférieur et je l'ai vu, sur plusieurs . one n côté sur l'Urgonien, de l’autre sur le Gault, comme à Régonis et à ] Fraichenet. uis sorti de mon cadre en m "occupant de tout ce qui est pos- au. Carbonifère, mais je ne pouvais pas me dispenser d’en | ae. fe Rp dans ses études sur les terrains pri- tude 130 sur le département de l’Ariège, page 191. Paris, 628 DE LACVIVIER. — CRÉTACÉ DE L'ARIÈGE ET DE L'AUDE. 21 juin sons que j’2i données, il ne me paraît guère admissible que ce der- nier terrain puisse être confondu avec le Dévonien et je crois que l'un et l’autre doivent être figurés avec l’allure, la constitution et la plupart des caractères même que je leur attribuais dans mes pré- cédentes descriptions. Quant au Carbonifère, je lui restitue bien vo- iontiers ce qui lui appartient et que j'avais eu le tort de placer dans le Dévonien ou dans le Silurien, Les observations de M. Roussel ont fait le jour sur cette question intéressante, mais, dans la deuxième pariie de son travail, comme dans la première, quelques coupes manquent de netteté et d’exactitude. L'auteur s’est également livré sur la formation des terrains, sur les soulèvements et les affaisse- ments successifs, à des considérations qui provoquent les réserves et les critiques que j'ai déjà formulées. En résumé, le Dévonien s'étend d’un bout du département à l’autre, et le Carbonifère l'accompagne dans les mêmes limites, mais avec | une importance moindre. Ii reste queiques points obscurs qui doi- vent être éclaircis : ainsi, nous n'avons pas encore trouvé des Gonia- tites déterminables,à l’aide desquelles nous aurions pu lever les doutes qui subsistent sur l’âge des griottes. Une autre question qui n’est pas résolue, c’est celle du Permien. Avons-nous ce terrain dans l'Ariège? J'étais disposé à le croire, après avoir vu ce qui existe dans l'Hérault, mais les fossiles que j'ai trouvés dans le système P de Larbont me condamnent à la réserve et me font reconnaître la nécessité de faire des observations pius approfondies. 1 Étude comparative des Terrains crétacés de l'Ariège et de l'Aude, Par M. de Lacvivier. Mes études géologiques sur le département de l'Ariège (1) m’a- vaient conduit jusqu'à Bélesta où le terrain crétacé, qui faisait l'ob- jet principal de mon travail, a perdu une grande partie de son im- portance et ne présente plus à l’observateur que ses étages les moins intéressants. Les failles, dont l’action puissante s’est fait sentir dans cette région montagneuse, redressant et disloquant toutes les assises, ont complété ici leur œuvre par la suppression de quelques-unes de celles qu’il aurait été si utile de suivre dans les Corbières où leur al- lure est plus régulière et leur étude plus facile. La lacune n'existe pas heureusement sur une longue étendue de pays et j’ai constaté, (1) Études géologiques sur le département de l'Ariège, Paris, Masson, 1885. AU, PAT DIU 64 NA PART EN AEANEUNIE PUR EMORNEN Ca RLTE PT ET de Het COLA CNE Ne np UT AU 4886. DE LACVIVIER. — CRÉTACÉ DE L'ARIÈGE ET DE L'AUDE. 629 vec satisfaction, qu à une distance de quarante kilomètres environ, . les transformations n'avaient pas été assez considérables pour modi- fier sensiblement le faciès général des terrains que je voulais étudier; de: sorte que, pendant une excursion rapide que j'ai faite l’année der- | nière, j'ai pu recueillir quelques observations qui m'ont permis de | EaAparer te qui existe Lu les deux Tes a ayant 154 ce qui se pa sse dns cette région, tout en faisant Lobnaitré uu pe- tit nombre de faits nouveaux. | _ Deux bandes Loue continues de cotes ur gonien, partant d’un 6) du N. 0. ou $. E.. ide que la ur septentrionale de. ce terrain $ s'arrête à la cluse de Péreil : L Lo méridionale: peter LLe: Gault existe sur tous les Dons où se montre l’Urgonien. Les pue et les calcaires res qui le constituent, reposent na a rrière ouverte . 1 Fa du Pech ï ui montre les Core sa onieux du Gault à Discoïdea conica, reposant directement sur la par- supérieure des assises à Réquiénies où j'ai recueilli, dans Île ps, plusieurs exemplaires de Cidaris pyrenaica. Dans toute la allée de Pradières, ce terrain présente à la base une assise verdâtre est caractérisée par des Ammonites de petite taille. M. Hébert 'a ait signalée au Tir à la cible (4) et je l'avais suiviesur tous les joints où elle existe. Récemment, M. Roussel l'a vue dans les car- ères de Laborie (2) et en parle comme d’un fait intéressant; mais, réalité, cette découverte de la couche verie sur ce point date de et je crois pouvoir so qu'elle m ou (3). .. ce faciès qu'il se montre partout nn. avec éette rité due la teinte devient “a foncée à mesure ane l'on La Sc. Paris, ae qilats, D: 1886. Soc. géol. de France, 3° série, ti. VII. p. 592, 1876. géologiques sur le département de l'Ariège, Paris. Masson 1886. 630 DR LACVIVIER. = A PRE DE L'ARIÈGE ET DE L'AUDE. nière région, où il prend un grand développement, le Gault : se e dirige | vers l'Aude où nous le retrouvons autour de Quillan. | Le Crétacé supérieur de l'Ariège est en discordance avec le Cré- tacé inférieur. Le premier terme de cette série, c’est-à-dire le Céno- manien, correspond à une période de trouble pendant laquelle à s'est produit de grandes érosions. En effet, les assises inférieures se composent de brèches, de conglomérats, de poudingues et de grès dont les éléments sont très variés, depuis les roches cristallines jus- qu'aux calcaires de l'Urgonien et du Gault. Les phénomènes d’érosion diminuant d'intensité, il s’est formé des grès plus fins, des calcaires, des marnes parfois fossilifères. On trouve le Cénomanien sur la plupart des points où existe le Gault, mais il est particulièrement intéressant aux environs de Foix. Dans le vailon de Pradières, il est représenté par un calcaire gru-- meleux très fossilifère associé À un conglomérat renfermant des Rudistes, des Oursins, des Orbitolines, etc., et à des grès. En 1882, pendant la session extraordinaire, j'ai soutenu cette opinion, que je n'ai pas abandonnée depuis et que les observations récentes de M. Roussel (1) paraissent confirmer. L'existence de lambeaux de ce terrain qu’il signale sur le sommet du Pech, montre que, pendant la première partie de la période cénomanienne, le Gault, l'Urgonien et même le Jurassique ont été enlevés par places et remplacés d'une manière transgressive par les dépôts postérieurs ; c’est ce que j'avais toujours affirmé. À Sézénac, localité située à 4 kilomètres de Foix, on rencontre sur un espace qui a moins d'un kilomètre d'étendue, du Trias, du Ju- rassique, des calcaires urgoniens et du Gault. Ce petit coin a été tellement disloqué par les failles, qu’il est très difficile à étudier. Le Cénomanien y est représenté par un calcaire blanc cristallin avec traces de Rudistes, par des calcaires siliceux à Orbitolines, des marnes et des he à gros nodules où les fossiles ne sont pas rares. J’y ai recueilli dernièrement un exemplaire de Discoidea cylin- | drica (2) et Ammonites Mantelli. Avec cela, il y a de nombreux #olas- ter subglobosus. M, Roussel pense que ce Cénomanien de Sézénac est superposé au Lias, ce qui n’est pas absolument exact. Ce qui existe au sommet du Pech à pu se passer également ici, mais il ne s’en suit pas que nous puissions le généraliser, car sur quelques points le Céno- manien repose sur le Gault, tandis que sur d’autres, il a été mis en (1) Sur la découverte d’un gisement cénomanien au Pech de Foix; C. R. 4c. Se, Paris. G. Villars, 1886. (2) C'est le 3° exemplaire recueilli sur ce point. le Trias et le Jurassique par les faïles qui ont ou un ; “vi sa fl est recouvert par des marnes, des calcaires marneux, le nr è our des calcaires marmoréens à la suite re on y a des marnes, des ins noduleux à Micraster Heberti, pres eu En Me nn vers Benaix, on coupe U: le ÿ aurai plusieurs fois de besion de revenir et qui à DO mes effets done une localité intéressante, le Bastié. sur le département de l'Ariège. Paris, Masson, 4885, Ex cd AS L 207 €: MR), à PA MNT ï TRAIT re R X \ 632 DE LACVIVIER. — CRÉTACÉ DE L’ARIÈGE ET DE L'AUD dd ra grès, des calcaires et un conglomérat. Ayant vu entre les strates de cette formation d'énormes blocs de granite, j'avais pensé qu'il y avait \ eu là une poussée de cette roche, idéntique à celle qui existe sur la w route. Un examen plus attentif m'a prouvé que je me trouvais en présence des éléments cénomaniens les plus volumineux, associés à des débris de calcaire, de schistes, de grès intercalés dans des assises argileuses, arénacées, etc. On voit dans ces couches des fragments de Rudistes, de Polypiers, des Orbitolites, etc. Par-dessus, il yaune suc- cession de grès fins ou grossiers et de marnes fissiles ; le tout plonge au sud. Après ce Cénomanien 3, on trouve les calcaires à Hippurites qui forment l’escarpement dominant la route. Un glissement que j’ai figuré, a quelque peu dérangé cette succession qui serait normale sans cet accident. Avec ces calcaires, il y a des bancs grèseux, renfer- | manut de gros grains de quartz, uneroche conglomérée, des lits mar- neux. J’ai complété cette coupe en ajoutant ce qui se montre au Bastié, la route et même la faille ayant coupé obliquement les assises. Le terme © réprésente les calcaires et les marnes à Micraster Heberti, Inocerarus digitatus, Spondyles, ete. Nous savons que ces couches sont en contact avec quelques bancs de grès représentant les Grésde Celles, dont le granite a arrêté le développement. Les calcaires 4 représen- tant le niveau à /Zippurites de la crête de Morenci et les deux suc- cessions sont identiques. Nous retrouverons pareille chose dans l'Aude. Au-dessus des bancs à Rudistes de Benaix, de Villeneuve-d’Olmes, de Roquefixade et de Leychert, se placent des grès, des argiles et des calcaires fossilifères dont nous trouvons quelques vestiges dans ces localités et auxquels se rattachent les grès puissants de la Barre, qui nous conduiraient dans la région de Sainte-Croix où le Sénonien est si bien réprésenté. Ici encore le Danien prend un beau développe- ment et a attiré l'attention des géologues. Le dernier mot ne paraît pas avoir été dit sur cette question du Danien dont se préoccupa si vivement Leymerie et à laquelle il con- sacra plusieurs années d’une existence si bien remplie. Il avait divisé ce terrain en trois parties dont la plus intéressante était celle qui reufermait la Colonte (1). A la base de cette assise supérieure, il avait reconnu quelques espèces crétacées, et, ayant remarqué que ces dernières dominaient à la partie extrême, il avait pensé que cette faune, où le Wicraster tercensis est si abondant, devait constituer une colonie de retardataires. (1) Mémoire sur le type garumnien et autres publications. DE LACVIVIER. — CRÉTACÉ DE L'ARIÈGE ET DE L'AUDE. 633 M. Hébert (4) n'a pas admis cette dénomination de Garumnien Danien, en lui adjoignant les assises à Mepmipneustes que Leymerie plaçait à la partie supérieure du Sénonien. Mes observations personnelles m'avaient fait adopter la manière _ de voir du savant professeur de la Sorbonne. Dernièrement, M. Rous- … sel a étudié cette région de Sainte-Croix et s’est occupé spécialement “ de cinq assises qui sont situées entre le Danien et l'Éocène (2), Dans les termes 3 et 4, il a trouvé des Miliolites, dans le 5°, l'Ostrea uncifera et, entre les trois dernières assises, il signale l’existence de calcaires à Micraster tercensis. Il ajoute que, pendant la session extra- ordinaire de 1882, la Société géologique avait découvert ce fossile dans les couches à Miliolites de Biholoup. Ilest certain qu'en 1881, j'avais observé ce fait, que j'ai signalé à la Société lors de l’excursion qu'elle fit dans cette localité. J'avais même recueilli une douzaine d'£chinanthus dans un calcaire jaunâire situé au-dessus du calcaire ithographique, c’est-à-dire au niveau de l’assise C de M. Roussel. À a Ruère, dans la commune de Fabas, j'avais reconnu cette même . rangé à cette opinion, touten me promettant d'étudier le fait avec à 118 ;: attention. Aujourd' bui il est évident qu A faut renoncer à pie he sur Ja craie supérieure du versant septentrional des Pyrénées. Acad Sc. t. XCI, octobre 1880. ur les relations stratigraphiques qui existent entre les calcaires à à Miliolites ouChes à Micraster tercensis dans le département de la Haute-Garonne et anton de PEUR CAPERE é R. Acad, Sc. Paris, G. Villars 1886. je A0 634 toujours compris entre des assises à Miliolites etles marnes. rouges. Vu Puisque nous ne pouvons pas revenir à l’idée de Leymerie et croire à l'existence de la colonte, puisqu'il est bien prouvé que le Mcraster tercensis est un fossile crétacé, il faut admettre que les Miliolites ne sont pas des fossiles essentiellement tertiaires et que la limite infé- rieure de l’Éocène doit être reportée plus haut, peut-être au niveau des calcaires si riches en Æ’chinanthus et Oriolampas. (4) Le Tertiaire, de même que tous les terrains de la série crétacée, peut être suivi vers l’est jusqu’à Bélesta où nous allons constater de grands changements dans la succession. Ici, le Gault, le Cénoma- nien et le Turonien disparaissent, après s’être montrés pour la der- nière fois près de Fontestorbes, sur la rive droite du chemin qui conduit dans le pays de Sault à travers la forêt de Bélesta. L’Urgonien persiste, formant une barre de calcaires relevés verti- calement et dirigés vers l’est. Il y a ici une faille bien nette qui a supprimé les trois étages supérieurs aux bancs à Réquiénies, à l'est desquels on retrouve cependant les marnes du Gault. Lors des mou- vements géologiques qui ont donné à cette région le relief actuel, une masse d'assises tertiaires, ayant à sa base les grès, les poudingues et les argiles rutilantes du Danien, s’est abattue au pied de la crête urgonienne, de sorte que l'on peut voir des Cérithes éocènes près des éboulis des calcaires à Réquiénies. Cet ensemble se montre sur la droite de la route nationale de Bayonne à Perpignan, tandis que sur la gauche on voit deux barres de calcaires tertiaires présentant, dans leur milieu, une série de mamelons formés par les grès d’Alet, les argiles rouges et les calcaires marneux du Danien. En suivant cette route, on trouve une dépression au fond de laquelle est Pui- vert, puis vient le plateau de Nébias et on arrive ainsi au sommet de la côte d’où l’on aperçoit Quillan. Ici, le Gault reparaît venant du pays de Sault et, d’un coup d'œil, il est facile de voir que le Crétacé inférieur se développe vers l’est, tandis que le Crétagé supérieur et le Tertiaire se dirigent vers le nord-est. Les calcaires à Réquiénies se montrent d'abord sous la forme de grands escarpements dans Îles gorges de Saint-Georges et ne tardent pas à prendre une autre direc- tion, en consiituant deux barres parallèles dont l’une passe par Puy- laurens et Saint-Paul de Fenouillet, l’autre par la forêt des Fanges. À leur teinte noire, on reconnaît les marnes fissiles et les calcaires noduleux du Gault, semblables à ceux de l'Ariège et très développés vers Caudiès, Saint-Louis, Saint-Julia et Quillan. Ils sont parfois fossi- lifères et on y trouve le Zelemnites ultimus, des Ammonites, Ammo- (1) Compte rendu de la session de 1882, p. 618, assise 9. M. Hébert. ds ud, ce ter ee sur l'Urgonien et se bete souvent compris e deux bandes de ce terrain, mais vers le nord il n’en est pas de n 1 e. Une faille orientée du sud-est au nord-ouest, passant sensi- _ blement par Tauzadel et le signal de Saint-Ferriol, dérange la suc- cession, supprime le Gault sur quelques points, et, sur d’autres, le met en contact avec les derniers termes de la série crétacée. | ‘En sortant deQuillan,les marnes noires se montrent quelque temps des deux côtés de la route de LH et . la ap Aude, mais a route de Rennes-les-Bains, on est sur ce terrain dont les assises se relèvent insensiblement, de sorte que le Danien ne tarde pas à à niennes. Plus loin, vers le sud, ils sont recouverts par des unâtres, des marnes sableuses et suctessivement par tout ce xiste à la montagne des Cornes. À proprement parler, il n'y a due à ce que les assises sont disposées en éventail, les plus de la série ayant glissé vers le nordet se montrant presque es au confluent des deux rivières, tandis que les plus infé- sont à plat et ne se montrent qu'un instant, pour disparaître L ous le Turonien de Rennes- les-Bains. abord qu'au-dessus d'un Cénomanien qui ne ressemble “+ des EE nous avons, dans la . . Re et À représenterait les niveaux 9, 10 et 41 de la coupe I de M. Toucas (4), c’est-à-dire son Turonien. Ce système est peu développé dans l'’A- riége et n’a guère qu'une quinzaine de mètres d'épaisseur. L’as- sise 12, à C'eratites Fourneli n'existe pas, du moins je n’ai rien vu de semblable ; elle paraît être remplacée par des grès grossiers à gros grains de quartz et un conglomérat gréseux dans lequel il y a des fragments de calcaire compacte très dur, à structure lithographique; cette assise renferme quelques petits Oursins et des débris d'Æippu- rites parmi lesquels j'ai trouvé une 1. cornuvaccinum assez recon- naissable. Dans ces Corbières, les couches à Échinides de d’Archiac viennent à la suite de l’assise à Ceratites Fourneli, et c'est également ce que nous rencontrons dans l'Ariège. À Morenci, il y a une cinquantaine de mètres de calcaires marneux et de marnes blanchâtres renfer- mant, à la base, l’inoceramus digitatus, des Echynocorys, le Micraster brevis, le M. Heberti, Au Bastié, ce système, d’une puissance à peu près égale, renferme le même Inocérame, des Ammonites, l’Aolater integer, le Micraster Heberti, le Spondylus spinosus. Dans ces deux localités, les Grès de Celles sont supérieurs aux couches à Échinides. Or, à la montagne des Cornes, j'ai remarqué au même niveau, près de la tuilerie, une masse de grès jaunâtres fins ou grossiers, renfermant des traces charhonneuses, se divisant en dalles peu épaisses, présentant par conséquent tous les caractères des Grès de Celles. Ce système n’a qu’une épaisseur de 20 à 25 mè- tres, de sorte que nous sommes loin de la puissance qu'il a dans l'Ariège, Dans les deux (départements, les bancs à Æippurites suivent les grès; pour M. Toucas, c’est le deuxième niveau. Dans l'Ariège, ce système n’est pas moins puissant, ni moins riche en fossiles qu’à ia montagne des Cornes; la partie inférieure ren- ferme plus spécialement l’Hippurites cornuvaccinum, V'H. organisans, les Plagioptychus, des Polypiers, des Cyclolites. Dans une excursion récente, j'ai trouvé à ce niveau un grand nombre de radioles de Cida- ris. La partie supérieure des bancs à #ippurites est particulièrement riche en Sphærulites. Dans les localités de Bénaix, de Saint-Sirac et de Roquefixade, j'y ai recueilli le Pyrina ovulum, fossile qui n’est pas rare dans le deuxième niveau à Âippurites de la montagne des Cornes, ainsi que j'ai pu m'en convaincre. Dans l'Ariège nous n'avons pas l’Hippurites bioculatus, et je ne sais pas tropsinous pourrions distinguer le troisième niveau deM. Toucas. À Benaix, il y a des grès et des calcaires en bancs puissants et, sur 636 DE LACVIVIER. —— CRÉTACÉ DE L'ARIÈGE ET DE L'AUDE. Li HO CU (1) Bull. Société géol. de France, 3° série, t. VIII, 4880, p. 45. 886. DE LACVIVIER. — CRÉTACÉ DE L'ARIÈGE ET DE L'AUDE. 637 … certains points, du côté de l’est, des grès charbonneux renfermant . quelques Huîtres, Dans les localités de Leychert et de Saint-Sirae, _ c’est le niveau des Anomies, des Avicules, des Gyclolites et des Né- ritines qui succède aux couches à Æippurites. Ici, la série crétacée _ a été interrompue par une faille qui est le prolongement de celle que j'ai signalée plusieurs fois, Lauzadel, dans l'Aude, étant le point … extréme où j'ai eu l'occasion de l’étudier. Nous savons qu’à l’ouest … de Saint-Ferriol, elle met en contact le Crétacé inférieur avec le Danien et que cet état de choses se prolonge jusqu’à Bélesta, Dans cette localité, elle se dédouble, puisque nous remarquons une faille passant par Fougax, Montségu, où elle a produit son effet au nord et au sud, Montferrier, Fraichenet, Saint-Paul, pour aller aboutir à Montgaillard, et nous en observons une deuxième, dirigée vers Benaix, Villeneuve-d'Olmes, Roquefixade, Leychert, Saint-Sirac, d’où elle aboutit au même point que la précédente. De Monigaillard, 38 cette grande ligne de dislocation suit l’Ariège et, en franchissant la rivière, produit comme effet secondaire le glissement des dolomies . du Pech de Foix; de la rive gauche, elle peut être suivie le long de … Ja route de Saint-Girons, par le Bastié, et son action se manifeste plus ou moins nettement jusqu'au Salat, Dans son parcours considérable, _ elle a agi sur des terrains variés, mais généralement sur des assises argileuses, parmi lesquelles il faut citer, pour une bonne pari, celles Reprenons l'étude du Crétacé des Corbières. . Après avoir fait quelques observations dans la localité de Sou- Fig, 2. — Coupe des Cloutets à la Source salée. Echelle des longueurs et des hauteurs : TES Sougraiene n il m'a paru que la coupe 3, relevée par M. Toucas sur ce joint, présentait quelques lacunes que je me suis proposé de 638 Dida sensiblement écaliète à cils qui avait été suivie par mon sa- vant confrère, allant de l'est à l’ouest, c’est-à-dire de la source salée à lacrête de les Migniès. Ma description aura lieu dans l’ordre inverse, et je commencerai par les assises les plus élevées dans la série cré- tacée. Les Grès d’Alet A qui bordent la route en plongeant à l’ouest, s 6 lèvent insensiblement jusqu’au sommet de la montagne et reposent sur des marnes jaunes. En descendant, on trouve des marnes sa- bleuses et des grès bleus avec quelques Polypiers, faisant partie d’un ensemble Bcomposé d'alternances de marnes jaunâtres, de grèsjaunes et de marnes bleues, le tout renfermant les mêmes Polypiers, des Cyclolites, des Gastéropodes. | Par-dessous, il y a une nouvelle série C dans laquelle on remarque, avec les mêmes grès et les mêmes marnes, plusieurs niveaux de cal caires mamelonnés, le tout étant très fossilifère. Outre les petits Cy- cliolites, les Polypiers, etc., j'ai trouvé sur ce point de nombreux Hippurites, des Cyclohtes qui accompagnent, des Plagioptychus et quelques petits Oursins. Ceci me paraît représenter le troisième ni- veau à Éppurites de M. Toucas. Plus bas viennent les marnes bleues et les grès de Sougraigne D, c’est-à-dire les termes 17, 18 ei 19 des coupes de notre confrère avec leur faune si riche et si variée. J'ai recueilli la plupart des espèces qu’il cite, le gisement n’ayant pas été visité depuis quelque temps. A l’est du village se développent les calcaires à Aippurites biocu- latus E, et les assises subordonnées, deuxième niveau à Meppurites. À la suite, il y à une série F, de marnes, de grès en dalles avec traces charbonneuses, qui me paraît représenter les Grès de Celles et déjà signalée à la montagne des Cornes. Cela correspond au n° 45 de M. Toucas. Le long de la Sals, on coupe les couches à Échinides G, si riches en Oursins, Rhynchonelles, Nautiles, Ammonites, Huîtres, etc. Le terme H, représente les calcaires à Ceratites Fourneli et le premier ni- veau à Aippurites. | | Après avoir franchi une première fois la rivière, on trouve un en- semble 1, de calcaires rougeâtres, de grès grossiers, de marnes jau- nâtres, de calcaires avec traces de Rudistes, c’est-à-dire le Cénoma- nien. Des marnes noires J, peu épaisses, en partie cachées par la végé- tation, qui se montrent sur la rive gauche de la Sals, offrent tous les caractères du Gault. Nous voici sur une surface gazonnée K, ravinée par les eaux, dé- frichée sur quelques points, où les quartz bipyramidés abondent. n SE ——- : | Us. ci — CRÉTACÉ DE L'ARIÈGE ET DE L'AUDE. 639 s'étendent jusqu’à la source salée, on voit des débris à dé cadres : gris dans des terres jui Quelques fragments à montrent des coupes de Réquiénies et j'y ai même recueilli an bon aire d'Ostrea Macon. L'action d'une + FA . dont Moi et dh Trias. L'existence de ce der terrain est nettement in- diquée par les quartz, les marnes irisées, les rat jaunes, le ol 6 pse et le sel de la source. | . Les bancs des calcaires urgoniens L, dressés verticalement et orientés de l’ouest à l’est, forment un escarpement très élevé au sud de la Sals. On y voit quelques Orbitolites et des Réquiénies. En sui- va tun petit sentier qui conduit sur la hauteur, on trouve, vers le sommet, une faible épaisseur de marnes albiennes. Sur ce point, il faut indiquer une faille, puisque le Gault, dont la puissance est consi- able dans les Gorbières, se trouve ici excessivement réduit. Fig 3. Coupe des hauteurs du Linas à Caudiès. - ! Échelle des longueurs 1/80. 000, Échelle des hauteurs 1/40. 000. 96m 4 Pie de Bugarach 1 vus Ê no Lausadel . Malabroc, 305% GA on racvivren CEA Nes Lane L'AUDE. 2 juin par les mêmes lettres. Ainsi que M. Toucas l'a montré dans son excellent travail sur les Corbières, on trouve en descendant: vers le Linas : le Gault, le Cénomanien, le 1% niveau à ÆHippurites, l’assise à Ceratites Fourneli et les couches à Échinides. Je crois pouvoir ajou- ter qu'au point où les assises viennent buter contre la masse du pic de Bugarach, il y a des grès jaunâtres et des marnes de même cou- leur qui pourraient représenter le système F, de la montagne des Cornes et de la coupe de Sougraigne. Le pic de Bugarach est constitué dans sa partie centrale par une brèche et par des dolomies grises et noirâtres, pulvérulentes, fétides sous le marteau, en tout semblables à celles qui représentent. le Ju- rassique supérieur dans l’Ariège, et que l’on trouve même dans l'Hé-, rault avec les mêmes caractères. M. Toucas, qui ne les a pas exami- nées attentivement, leur a attribué la nature minéralogique des cal- caires qui les accompagnent: il place ces assises dans l'Oxfordien. Nous savons que M. Hébert les rapporte au Corallien (1). Sur ces do- lomies reposent de chaque côté, au nord et au sud, les calcaires à Réquiénies. Get ensemble est intercalé dans des grès, des calcaires marneux et des marnes, le tout plongeant au nord. La discordance est bien rette et indique qu'il faut placer une faille au sud, de même qu’au nord du pic. M. Toucas a vu dans les assises qui sont comprises entre le massif de Bugarach et Lauzadel le niveau à Ceratites F'ourneli, les couches à Échinides, les 2° et 3° niveaux à Hippurites ; j'ai examiné cet ensemble trop rapidement pour pouvoir me prononcer et je le désigne par la lettre X. : À Lauzadel, il y a une nouvelle faille indiquée par notre confrère et au nord de laquelle il place du Cénomanien, du Gault, de l’Urgo- nien et du Jurassique, celui-ci formant la partie centrale; je partage sa manière de voir. M. Cairol, qui a étudié cette région (2), a reconnu les failles de Bu- garach ; il en indique une autre sur un point qui paraît être Lauzadel et une 4°, plus au sud, que je n’ai pas reconnue. Il nous .dit que Du- frénoy et d’Archiac avaient déterminé la nature dolomitique de la masse centrale du pic de Bugarach, mais ne s'étaient pas prononcés sur son âge, L'examen qu’il en a fait lui-même ne l’a pas compiète- ment édifié et c'est avec doute qu’il a rapproché ces dolomies des calcaires compactes à Réquiénies. Il est bien certain qu'eiles appar- tiennent au Jurassique supérieur. (1) Le terrain crétacé des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 1867, p. 355. (2) Recherches sur le terrain crétacé inférieur de la Clape et des Corbières, Paris Martinet, 1872, p. 137. : | séti après avoir recouvert ces de voni se elles à ceux qui constituent le massif de Saint-Louis. cettemontagne et avoir dépassé Malabrac, on arrive au bord d’un es- carpement d’où l’on peut voir la vallée de Caudiès. M. Cairol a indiqué une faille sur ce point, pour expliquer l'absence de ce qui constitue la partie la plus caractéristique de son Aptien. J'avoue que je n'ai pas reconnu l'existence de cet accident géologique et je pense, comme d'Archiac (4), que le contact des calcaires à Réquiénies avec les marnes du Gault, est normal, si on ne peut pas faire dans cette _ masse noirâtre, qui occupe le fond de la vallée, la part qui revient à … l’Aptien. Ainsi que je l’ai indiqué dans une coupe, les assises urgo- . niennes, légèrement inclinées vers le sud, me paraissent former une cuvette dont le rebord méridional existe vers Fenouillet et dont la concavité est occupée par les marnes et les calcaires marneux du . Gault. Contrairement à l'opinion de M. Cairol (2), je crois que ces assises ondulent LE dans le fond de la vallée et se relèvent insensiblement sur les flancs des crêtes urgonniennes, Quant aux coteaux arrondis dont parle ce géologue, ils ont ét6 formés par les | érosions dont l'action s’est fait sentir sur les parties les plus friables | de ces assises marneuses. … Je n'ai pas poussé plus loin mes recherches dans l'Aude, ce que . j'ai vu m'ayant permis d'établir que la série des terrains crétacés est . sensiblement la même dans ce département et dans celui de l'Ariège. à Les caractères qui permettent le rapprochement peuvent être résu- més en quelques lignes : 1 Les assises urgoniennes se ressemblent d’une aie frappaate par la faune, la nature minéralogique et les dispositions stratigraphi- ques. M. Cairol rattache aux calcaires à Réquiénies de l’Aude un cer- tain nombre d'assises et rapporte le tout à l’Aptien. Je trouve que le Gault est le même dans les deux régions. e niveau à Orbitolina concava et les grès grossiers du Cénomanien exi ia dans les Pyrénées de l'Ariège et dans les Corbières. tres de la Société géologique, 2° série, 1, VF. (2). Los. cèt. p. 136. 41 Après avoir parcouru l'espèce de plateau qui existe au sommet de dans le Sénonien Pour puisqu y a un ensemble de tsstiè | communs ; et, à ce sujet, je signale la découverte que j'ai faite du Trochus sougraignensis, d'Arch., dans les couches à Mippurites de Bénaix et de Leychert. Enfin, on sait qu’en pénétrant dans l’Aude, les grès sénoniens et le Danien conservent les caractères qu'ils avaient déjà à l’ouest, dans la région du Mas d’Azil. Les différences qui existent entre les terrains crétacés des deux départements portent principalement sur leur puissance. Disons d’abord que nous n’avons pas, dans les Pyrénées, les assises principales de l’Aptien de M. Cairol, les calcaires urgoniens y formant un tout fort homogène. | Le Gault a sensiblement la même NU once dans les deux régions. Le Cénomanier de l’Ariège est beaucoup plus développé et Plus complet que celui de l'Aude. Enfin, il est à présumer que le dépôt des couches à Échinides se prolongeait et que les bancs à Aippurites se formaient déjà vers l’est, tandis que les Grès de Celles se déposaient toujours vers l'ouest; c’est ce qui explique le plus ou moins d'importance de ces diverses forma- tions. Plus tard, la mer sénonienne a étendu sur ie tout des couches absolument semblables. soins | RTS UP NPItIS nt session, sonË :: MM. Barrois (Charles), BoISSELLIER, BRÉON, CARALP, CxaiGnon (de), CoLLoT, Davy, DEWALQUE, Durowr, D'Esrous, FINET, _ Frournoy, = GILLIÉRON, … GOUVERNEUR, ç: s. Ce sont: Bonneau Du MARTRAY, XANDRE, de Morlaix. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE Du 19 au 28 Août 1886. lie Membres de la Société qui ont pris Res aux travaux de la MM. Le Guirrou, Le Marc’HADOUR, Le MEsLes, LOISNEL, Lory, MACPHERSON, MOREL DE GLASVILLE, MouRrET, Munrer-CnaLmAs, Paris DE BREUIL, PERRET, PissorT, ‘ PORTEU, PoTEz, PRIEM, REY LESCURE, RICARD, RouviLe (de), RUTOT, TABUTEAU, VAN DEN DROECK, VÉLAIN, WOBLGEMUTH. 646 VoirTier, Receveur à Goarec. RÉUNION DU FINISTÈRE 19 août Bocuet, Ingénieur des Mines, à Rennes. BrousmicHEe, Pharmacien de la Marine, à Brest. Conan, Propriétaire à Rostrenen.… Dumas, Inspecteur de la Compagnie d'Orléans, à Nantes. DEsMazuREs, Percepteur à Goarec. Fouqué (Julien), à Paris. Fournier (Émile), Avoué à Brest. Fournier (fils), à Brest. H.-J. GARDINER, Membre de la Société géologique de Londres, Hurstmeade, à Eltham. . GugrAN, Ingénieur des Ponts et Chaussées, à Morlaix. HenrieT, Chef de section du chemin de fer de Morlaix à Carhaix, à Carhaix. Henry, Professeur à l’École forestière, à Nancy. Henry, Entrepreneur à Carbaix. Hervé, Secrétaire de la Société scientifique du Finistère, à Morlaix. Rev. E. Hir, Membre de la Société géologique de Londres, Saint-John’s College, à Cambridge. De LADERRIÈRE, Avocat à Valenciennes. Le Genr, Chef de section du chemin de fer de Morlaix à Carhaix, à Poullaouen. D' Lecris (père), Médecin à Morlaix. Lucris (fils), à Morlaix. Le Guen, au Huelgoat. Le Hir, à Paris. | Lemoine, Huissier à Goarec. Le Rumeur, Conducteur des Ponts et Chaussées, au Huelgoat. LiBerT, Professeur au Collège de Morlaix. Lover, Maire de Rostrenen. MarcELLIN, au Huelgoat. Micior, Ingénieur de la Manufacture des Tabaes, à Morlaix. Orrret, Préparateur au Collège de France, à Paris. Parize, Professeur am Collège de Morlaix, Directeur de la Station Agronomique du Finistère, à Morlaix. Rey Lescure (fils), à Toulouse. Mr° Sazrain, à Paris. Toussaint (père), chef de gare, à Rennes. Toussaint (fils), Étudiant, à Rennes. Taomas, Directeur de la Station du Lézardeau, à Quimperlé. Troapec, Conducteur des Ponts et Chaussées, à Carhaix. ou 1886. RÉUNION DU FINISTÈRE 647 LISTE DES PRINCIPALES PUBLICATIONS RELATIVES À LA GÉOLOGIE DU FINISTÈRE. ‘1 1773. Euhamel. — Observations sur la mine de plomb du Huclgoat, en Basse-Bre- tagne. (Mém. de Mathém. et Phys. présentés à lAcad. des Sciences (Savants étrangers), t. IX, 1780, p. 711-717). 1734. Monnet. — Sur les roches de granite d’'Huelqoat, en Basse-Bretagne. (J ourn. de physique de l’abbé Rozier, février 1784). 1786. Gillet de Laumont. — Description de plusieurs filons mélailifères de Bre- tagne et analyse de quelques substances nouvelles. (Journ. de Physique, Paris, 22 pages). ‘1798. Cambry. — Voyage dans le Finisière. (Imprimerie-Librairie du Cercle 50- - cal, Paris, an VII). 1802. Athenas. — Jndices el recherches de houtlle dans le département du Finistère. (Joure. des Mines, t. XII, 71, 356). : 1606. Haubuisson. — De la mine de plomb de Poullaouen et de sun exploitation, (Journ. des Mines, t. XX, p. 347). 1807. Hbaubuisson. — De la mine de plomb du Huelgoaf et de son exploitation. (Journ. des Mines, t. XXI, pp. 27, 81, 119, 161). e 1809. Bisot de Morogues. — Übservalions minéralugiques et géolagiques sur les principales substances du Morbihan, du Finistère et des Côtes-du-Nord. . (Journ. des Mines, t. XXVI, p. 81; t. XXVII, p. 379 ; t. XXVIIL, p. 35). 1843, De la Fruglaye. — Nofe sur une forél sous-marine. (Ann. Soc. Acad. Nantes, p. 21, 23, et Journ. des Mines, t. XXX, p. 389). _ 1820. Berzelius. — Analyse du plomb-gomime du Huelgoat. (Ann. des Mines, lrsbrie, L. V, p: 245). 1827. Puillon-Boblaye. — Essai sur la configuration et La constitution géologique: de la Bretagne. (Mémoires du Muséum, t. XV, 1 pl.) 1 1830. IE. de Billy. — Observations sur le terrain de transition de la Bretagne. ‘1 (Mém. de ia Soc. d'Hist. nat. de Strasbourg, vol. 1, part. 2). 183. Berthier. — Analyse du minerai d'argent du Huelgoat. (Ann. des Mines, . HU) série, Lt, IL p. 58). 1833. Robert. — Observations géologiques faites en 1830 à la presqu'ile de Quiberon et dans la rade de Brest. (Bull. Soc. géol.de France, 1'° série, t. ITI,p. 208). 181. Ie Fréminville. — Voyage dans le Finistère. (Brest, chez Lefournier). 1834. Puillon-Boblaye. — Collection de minéralogie de Pontivy. (Bull. Soc. ï géol, de France, 1re série, t. VI, p. 74). 1834. Bertrand-Gesiin, — Sur le filon de Roudouhir (Hanvec). (Bull. Soc. géol. de France, 1" série, t. IV, p. 161). 1835. Hufrénoy. — Carte géologique de la Bretagne (présentation), avec observa-. tions sur le terrain de transilion de cette province. (Bull. Soc. géol., 1° sé- Met VI, D. 238. 1836. Adr. Pailletie. — Examen de quelques faiis géologiques observés dans la partie occidentale de l'ancienne province de Bretagne. (Comptes rendus Acad. Sc., 30 juin 1836, p. 529 ; aiusi que Bull. Soc. géol., 17° sér., t. VII, p.295). à 1838. Dufrénoy. — Mémoire sur l'âge et la composition des terrains de transition de l'Ouest de la France. (Ann. des Mines, 3° sér., t. XIV, p. 213; Bull, Soc, géol.,1r série, t. X, p. 46). one ch: : 648 RÉUNION DU FINISTÈRE “a 19 août 1838, Rivière. — Études géologiques faites aux environs de Quimper et sur quel- ques autres points de la France occidentale, in-8°, Paris, 4 carte, 12 coupes. . Puilion-Boblaye. — Sur les schistes mäclifères des Salles de Rohan. (Comptes rendus Acad. Sc., p.186 et Bull. Soc. géol., 1° série, t.X, p.227). . Dufrénoy et Elie de Beaumont. — Explication de la carte géologique de la France, t. I, chap. II, p, 176. Paris, Imprimerie royale. >: Ke Mix. — Notes sur la géologie de l'arrondissement de Morlaix. (L'Echo 1843. de Morlaix, journal hebdomadaire, à Morlaix, 11 février). 1843. Dr Le Hir. — Terrain anthracifère de Morlaix. (Echo de Morlaix, 18 mars). 1843, D' Le Mir, — Roches amphiboliques de l'arrondissement de Morlaix. (Echo de Morlaix, 8 avril, 15 avril). 1843. ID° Le Mir. — Tourmaline et Béryl dans l'arrondissement de Morlaix. (Echo de Mofrlaix, 6 mai). 1813. HD° Le Mir. — Sur le calcaire dans l’arrondissement de Morlaix. (Echo de Morlaix, 15 juillet). 1843. D° Le Mir. — Grenat dans l'arrondissement de Morlaix. (Echo de Morlaix, 26 août). 1843. ID° Ee Mir. — Sur les mâcles dans l'arrondissement de Morlaix. (Echo de Morlaix, 17 février). 1843. HD° Le Mir. — Description des porphyres verts de la Pointe de Perrohen, près Morlaix. (Echo de Morlaix, 5 octobre). . Be Fourcey. — Explicalion de la carte geologique du Finistere. (Paris, chez Fain et Thunot, in-8°). . Be Fourcey. — Explicalion de la carte géologique des Côles-du-Nord. (Paris, chez Fain et Thunot, in-8°). . Be Fourcy. — Résumé de ses travaux dans les Côles-du-Nord. (Bull. Soc.géol.,:2" série, (11, p.125). . Hivière. — Mémoire minéralogique et géologique sur les roches dioriliques de la France occidentale, in-8°, Paris, chez Bourgogne et Martinet. . DBurocher. — Mémoire sur la géologie des Pyrénées. (Ce Mémoire est rem- pli d'observations intéressant la géologie de la Bretagne. — Ann. des Mines, 1° série, t. VI). . De Fréminviile. — Le guide du voyageur dans le (HR du Finis- ière. (Brest, chez A. Proux et Cie), Frapolli. — Mémoire sur la disposition du terrain silurien dans le Finistère, et spécialement dans la rade de Brest. (Bull. Soc. géol., 2° série, t. IT, p. 517). . Durocher. — Sur l'origine des roches granitiques - (Comptes rendus. Acad. SC.,41XX, n. 1275). 5. I° Le Mir. — Sur les eurites vorphyriques de l'arrondissement de Morlaix. (Echo de Morlaix, 1* mars). R>' Le Bfir. — ÆEpidote dans les roches de l'arrondissement de Morlaix. (Echo de Morlaix, 26 juillet). D: Le Hir. — Subs'ances minérales de l'arrondissement de Morlaix. (Echo de M rlaix, 29 novembre). . Pernoilet. — Appendice aux noles sur les mines el fonderies du Midi de d'Esprygne, contenant la description de 6 filons exploités dans la concession des mines de Poullaouen (Finistère), pour servir de preuves à l'appui des objections soulevées contre l'opinion de l'unité d'allure et de la continuité des flons métalliques. (Ana. des Mines, 4° série, t. X). 1886. RÉUNION DU FINISTÈRE 649 ù 1847. Hozet. — Sur l'absence de cailloux siriés sur les côtes de la Bretagne. (Bull. 1 Soc. géol., 2e série, t. V, p. 63). N 1817. Hurocher. — Recherches sur la cristallisalion des roches granitiques. (Bull. Soc. géol., 2° série, t. IV, p. 1018). 1848. Lorieux et de Fourey. — Description de la carte géologique du Morbihan. {Imprimerie nationale, in-8°). 1849. Durocher. — Observations sur les phénomènes littoraux de? la Brefagne et remarques sur les ägents erratiques. (Buil. Soc. géol., 2° série, t. VI, p. 197). 1849. 1° Le Hir. — Caractères géologiques de l'arrondissement de Morlaix (dans la statistique agricole généraie de cet arrondissement, de J.-M. Eieouet), in-4, Brest, chez J.-B. Lefournier. 1850. Melesse. — Mémoire sur le Kersanton. (Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. VII, p. 704). 1851. 3). Bronne. — Comparaison entre les terrains primaires de la Bretagne et ceux de la Belgique. (Ann. des travaux publics de la Belgique, t. X, p. 265-312). 1851. Helesse. — Mémoires sur le Kersanton. (Ann. des Mines, 4e série, t. XIX, n/179) 1852. M. de Saïint-Gemis. — Nofice sur Ouessant. (Brest, in-8°, chez Lefour- nier). - 1856. De Limur. — Sur le granite du Huelgoat. (Bull. Soc. géol., 2 série, - t. XIII, p. 580). 1862. Huguenin. — Coup d'œil sur la géologie du Morbihan, considérée au point _ de vue des gisemenis métalliféres. (Paris, in-4°, chez Masson, avec 1 carte géologique). 1864. Lechartier., — Sur la staurotide. (Paris, in-8°, Thèse inaugurale). 1866. Mille, Mhoré, Guillier, Helesse et Triger. — Profils géologiques du chemin de fer d'Angers à Landerneau, el de Paris à Brest. (Paris, 1864- 1866). 1866. G. d’Ault-PDumesgnil. — Trailé des minéraux du département du Mor- bihan. (Société polymathique de Vannes). 1869. Bourassin. — Sur les blocs graniliques qui se trouvent aux environs de Con- carneau et de Trégunc. (Bull. Soc. géol., 2° série, t. XXVI, p. 779). 1869. Leboux. — On the denudalion of Western Briltany. (Geological Magazine, vol. VI, p. 442). 1871. Delesse, Guillier. — Profil du chemin de fer de Quimper à Landerneau. _ (Revue de géologie, t, VII, p. 223). 1871. ÆD° Le Mir. — Sur l’âge des roches fossilifères du Nord du Finistère, dans les arrondissements de Morlaix, Brest et Chäteaulin. (Bull. Soc. géol., 2: série, t. XX VIII, p. 87). - 1871. Delesse. — Lithologie du fond des mers, in-8°, Paris, 600 p. 1872. D' Le Mir. — Age géologique des roches du Nord du Finistère. (Congrès scientifique de France, tenu à Saint-Brieuc en juillet). _ 1875. F. Zirkel. — Sur le kersanton, Berichte der K. Sachs. Gesell. der Wissens. ol (Math. phys. classe). 11875. Moïssenet. — Analyse des roches de Pont-Aven. (Revue géologique, t. XII, ie p. 45). _ 1875. De Æromeliv et Lebescomte. — Catalogue raisonné des fossiles siluriens des départements de Maine-et-Loire, Loire-fnférieure et Morbihan, avec des observations sur Les terrains paléozoïiques de la Françe. (Assoc. française pour l’avancement des sciences, Nantes, p. 60i). S79, 1884. 1883. 1883. . Fouqué et Michel-Eévy. — Description de diverses roches bretonnes. . Ch. WWhitman Crogs. — Siudien über bretonische Gesteine, Mineral. und . Rebesvonte. — De l'apport par dla mer sur les plages bretonnes de soches et C1 Ch. nes. — Sur des plages soulevées de la côte occidentale du Finistère. . À. Rutimeyer. — Die Bretagne, Schilderungen aus Natur und Velk. Basel, . P. Parize. — Sur l'abaissement progressif des côtes de la Bretagne. (Bull. Æiukis. — Noie sur l'origine et la nature des filons métallifères (Poullaouen, RÉUNION DU FINISTÈRE 19 août . Michel-Lévy et Pouvillé. — Notes sur le kersanton. (Bull. Soc. géol,, La NE pe) . be Kimur. — Description Eu massif breton. (Mém. Soc. d'émulation des Cètes-du-Nord). Ch. Barroïs, — Notes préliminaires sur le terrain silurien de l'Owest de La Bretagne. (Ann. Soc. géol. du Nord, t. IV, p. 38). 7. G&. de T'romelin et Lebesconte. — Observations sur les lerrwins wpri- maires du nord d'Ille-et- Vilaine er de quelques œutres parties du massif bre- ton. (Bull. Soc. géol., :3° série, 1. TV, p.583). \ . Michel-Lévy et Pbouvilié. — Observations sur l'dge géologique du kersan- ton de la rade de Brest. (Bull. Soc. géol., 3° série, t. V, p. 848). . Ch. Barroiïis. — Note sur le terrain dévonien de la rade de Brest. (Ann. Soc. géol. du Nord,t. IV, p. 59). . Ch. Barroïs. — Les minerais de fer de la Bretagne. (Ann. Soc. géol. du Nord, t. IV, p. 130). . Ch. Barrois. — Mofe sur les trases de l'époque glaciaire en quelques points des côtes de la Bretagne. (Ann. Soc. géol. du Nord, t. IV,p. 186). . Cl. Barrois. — Nofe sur un gabbro de la presqu'ile de Crozon. (Bull. Sac. réol., 8*sèrie, t. NL p: 178). . Mengüinu et Warot. — Notice sur le port de Morlaix. (Impr. nationale, in-40). Minéralogie micrographique. (Paris, au service de la carie géologique de France). . Ch. Barroïs. — Note sur la fœune troisième silurienne du Finistère. (Ass. française pour l'avancement des sciences, Montpellier). petrog. Mittheil, III. 4880, p. 369, pl. VII. — Analyse critique de Ch. Barrois. (Ann. Soc. géol. du Nord, t. VIIL p. 90). Ch. Barroiïs. — Sur le terrain silurien supérieur de la presqu'âle de Crozon. (Ann. Soc. géol. du Nord, t. VII, p. 258). Esebesconte. — Sur la classification des assises siluriennes de l'Ille-et- Vilaine et des départements voisins. (Buil. Soc. géol. de France, 8° série, + XD A0) de for Fi Calcaire grossier et du Crélace. EU SOC. géol., 3° série, (Ann. Soc. géol. du Nord, t. IX, p. 239). chez ‘Georg, in-8°, 153 p. ‘Soc. d'Etudes scient. du Finistère, Morlaix, p. 44). Huelgoat, Chatelaudren). (Bull, Soc., Etudes scient. du Finistère, Morlaix, p. 90). Libert et Miciol. — Cafalogue minéralogique et pétrologique du Finistère. (Bull. Soc. Etudes scient. du Finistère, Morlaix, vol. 5). HLebesconte. — Ofuvres posthumes de Marie-Rouuult, suivies d'études sur les Cruziana et.les Rysophycus. (Rennes, chez Oberthur, in-4°), 4886. RÉUNION DU FINISTÈRE 6514 1883. Ch. Barrois. — Aperçu de la constitution géologique de la region qui s'étend de Lorient à Penmarch. (Ann. Soc. géol. du Nord, t. X, p. 56). 1884. De Limur. — Catalogue raisonné des minéraux du Dora (Société polymathique du Morbihan, Vannes). 1884. 1. Parire. — Sur la roche braniante du Huelgoat. (Le Breton, 4° an., n°5, Morlaix). 1884. EP. Parize. — Les dénivellations du sol de la Bretagne. (Le Breton, 1° an., n° 2, 3, Morlaix). 1884. Ch. Barroïis. — Observations sur la constitution ra de la Bretagne. (Ann. Soc. géol. du Nord, t. XI, p. 87, etübid.,p. 278). 1884. Ch. Barrois. — Sur les grés métamorphiques du Un . granilique du (rue- méêéné. (Ann. Soc. géol. du Nord, t. XI, p. 103). 1881. Ch. Barroïs. — Note préliminaire sur les schistes à staurotide du Finistère. (Ann, Soc. géol. du Nord, t. XII, p. 312). 1884. Ch. Barrois. — Sur le granite de Rostrenen, ses apophyses el s2s contacts. (Ann. Soc. géol. du Nord, t. XI], p. 4). 1885. Liberté et Miciol. — Catalogue minéralogique et pétrologique du Finisière. (Bull. Soc. d'Etudes scient. du Finistère, Morlaix, t. VII, p. 41). 1885. Mbauwy. — Note sur un Ophiure (Protaster daoulasensis), du Dévonien inférieur | de La made de Brest. (Buli. Soc. géol., 3° sér., t. XIV, p. 182). 4885. Ch. BBarrois. — Légendes des cartes géologiques de Pont-l'Abbé, Lorient, Châleaulin. (Paris, au service de la Carte géologique de France). 1836. Ch. Barroïs. — Aperçu sur la constitution géologique du Finistère. (Le Guide Scientifique, £. IL, n°6, p. 90. Juin. Morlaix, 1888). 1886. Hébert. — Observations sur les groupes sédimentaires les plus anciens du Nord-Ouest de la France. (Comptes rendus, t. CII, 26 juillet 1886). 1886. Mébert. — Observations sur les groupes sédimentaires les plus anciens du Nord-Ouest de la France. (Comptes rendus, t. CITI, 2 et 9 août 1886). PRINCIPAUX MÉMOIRES PALÉONTOLOGIQUES De Verneuil. — Liste des fossiles paléozciques de la Breiagne. (Ball. Soc. Sévl., 2° série, t. VIE, 1850). Me Tromelin et Lebesconmte. — Liste des fossiles siluriens (1875), et dé- vontens (1877) du nnassif breton. Bayle. — Explication de la carte géologique de France. (Paléontologie, t. IV, Paris). ÆEhlert. — Description des fossiles du terrain dévonien de la Bretagne, dans les Bulletins ei Mémoires de 4876-1886). CARTES DE LA RÉGION CARTES GÉOLOGIQUES 1827. Puillon-Boblaye. — Carte géologique de la Bretagne. 1841. HDufrénoy et Elie de Beaumont. — Carte géologique de France. 1844. De Fourcy. — Carte géologique du Finistère. 1885. Charles Harroïis, — Carte géologique détaillée de la France. (Feuilles de Lorient et de Chèteaulin). er SRE ns EE Æ Es LT L TERAST 15 ae Er STE = PET z = AA CARTES TOPOGRAPHIQUES ai de l'Etat-Major. — Feuiiles de Lorient, Chéteaulin, Pontivy, Quimper, Brest et Morlaix. On AU 6 [ha à 652 SÉANCE. 49 août Séance du 19 Août 1886 PRÉSIDENCE DE M. DE LAPPARENT, Puis DE M. CH. BARROIS. Les Membres de la Société se réunissent à une heure dans une salle de la mairie de Quimper, gracieusement mise à leur disposi- tion par la municipalité de cette ville. En l’absence du Pr :ident et des Vice-Présidents en exercice, M. DE LappARENT, assisté de M. M°° HoveLacoue, Secrétaire, ouvre la session en qualité de Membre du Conseil et d’ancien Président. Il souhaite la bienvenue aux Membres présents à la séance, indique en quelques mots le grand intérêt qu'offre aux géologues la région bretonne et remercie les organisateurs de la Réunion d'avoir, par leurs travaux et leurs peines, rendu possible une excursion de la Société géolo- gique dans le massif armoricain, jusqu’alors si peu connu. Il est ensuite procédé à la constitution du Bureau pour la durée de cette session. M. Ca. Barrois est nommé Président par acclamation. MM. MacPuersoN, Duront, LEBESCONTE et Davy sont élus Vice- Présidents. MM. M® Hoveracque et Le Marc’Hanour sont désignés comme Secrétaires. Sur la proposition du Président, l’Assemblée nomme à l'unanimité Trésorier, M. OFFRET. En prenant place au fauteuil, le Président, M. BaRrRoIS, remercie les Membres de l’honneur qui lui est fait. Il s’efforcera d'être à la hau- teur de ses fonctions. Il adresse aussi à M. de Lapparent l’expres- sion de sa reconnaissance pour les paroles flatteuses qu’il a pronon- cées à l'égard des organisateurs de cette réunion. Par suite des présentations faites dans la dernière séance, le Pré- sident proclame Membres de la Société : M. Porez, rue de Rennes, 69, à Paris, présenté par MM. Vélain et Kilian. M. Leverriér, Ingénieur des mines à Saint-Etienne, présenté par MM. Michel Lévy et Bertrand. Le Président annonce ensuite cinq nouvelles présentations. Le Président expose brièvement le but de l’excursion, et soumet, en son nom et en celui de ses collaborateurs MM. Davy et LEBEes- 1886. SÉANCE. 653 | CONTE, le programme des excursions, précédemment adopté par le M Conseil de la Société. | di Les premières excursions sont destinées à montrer la série des cou- n ches paléozoïques du Finistère, du Cambrien au Carbonifère, ainsi que l’ordre de succession des principales venues filoniennes; la se- conde partie de la réunion sera essentiellement consacrée à l'étude de l'action métamorphique des granites, sur les formations paléo- _ZoÏques. Le programme de l’excursion est fixé de la manière suivante : Jeunr 49 aAoUT — Départ à pied à 3 heures: terrain houiller de Quimper, pétrosilex de la Promenade. Lamprophyre de Kermorvan {3 kil.) — Départ à 6 h. 25 pour Châteaulin. — Coucher à Châäteaulin. Venprepr 20 aoùT. — Excursion aux environs de Châteaulin. — Ardoises de Châteaulin. — Embarquement à Port-Launay à 8 heures; descente de la rivière l’Aulne : escales à Terenez (grès dévonien fossihfère), au Moulin de mer (porphyre, lerzanton) à Porsguen (schistes et calcaires dévoniens, kerzanton, porphyre), au Château (kerzanton), à l'Ile (M Longue (porphyre microgranultfique). — Séance. — Coucher à Brest. # . SameDt 241 aAouT. — Départ de Brest en bateau, à 7 heures, pour Le | Fret. — Coupe du Dévonien du Fret. — Déjeuner à Crozon. — Coupe des falaises de Crozon, du Dévonien au Cambrien ; Silurien fossilifère de Morgat, diabases de Rosan. — Retour en bateau à Brest. — Coucher à Brest. ._ Dimancue 292 aAoùT. —- Brest, séance le matin à 9 heures. — Courses facultatives autour de Brest. — Départ en chemin de fer de Brest pour Quimperlé. — Coucher à Quimperlé. Lunp: 23 aAOUT. — Départ en voiture à 6 heures : (rneiss de Quim- perlé, granite de Pont-Aven. — Coupe de Pont-Aven au Pouldu, granite gneissique de Moelan, micaschistes; terrain primitif des falaises du Pouldu, micaschistes et amphibolites. — Retour en voiture à Quim- perlé. — Séance à 8 heures. — Coucher à Quimperlé. Mann: 24 AOUT. — Départ en voiture, à 6 heures, pour le massif granitique (granulite) du Faouet. — Coupe des schistes granuhtiques du Faouet au Moulin de Rochepiriou. — Départ en voiture à 4 heure du … Faouet pour Gourin et Carhaix; pied à terre pour les Poudingues …. cambriens de Gourin et la coupe des Montagnes-Noires. — Coucher à . Carhaix. Mercrenr 25 aoUT. — Départ en voiture, à 6 heures, pour le massif granitique (granitite) de Rosirenen. — Coupe de Giomel! dans les ter- _rains silurien et dévonien métamorphisés au contact du granite. — Gra- nile de Rostrenen, schistes et quartzites métamorphiques, — Séance à huit heures. — Coucher à Carhaix. PU 654 SÉANCE. 19 août Jeuntr 26 aouT. — Départ en voiture, à 6 heures, pour Goarec, mas- sif grantütique de Rostrenen. — Porphyroïdes. — Coupe du Dévonien au Silurien inférieur fossilifères et métamorphisés au voisinage du granite ; Montagne de Quénécan, Bon-Repos, Les Salles, Sainte-Brigitte. — Goarec à Carhaïx. — Coucher à Carhaïx. VENDREDI 27 AOUT. — Départen voiture, à 6 heures, pour le Huel- goat. — Ansiennes mines de Poutllaouen et du Huelgoat. — Coupe du Huelgoat à Berrien et Scrignac: Massif du granite pinitifere du Huel- goat et son action sur les sédiments siluro-dévoniens; herzanton, por- phyre, tufs porphyriques. — Route en voiture du Huelgoat à Morlaix. — Séance à 8 heures. — Coucher à Morlaix. SAMEDI 28 AOUT. — Schistes et grès métamorphiques de Morlaix au Fumé. — Granite de Pont-Paul. — Gisement fossilifère du Merdy. — Route de Morlaix à Plouézoch, vallée du Dourdu : granulite, porphyre et diabase. — Gisement fossilifère de Toulgoat. — SeRREE de clôtare à 8 heures. M. Charles Barroiïs ofire aux Membres présents, ue numéro du Guide scientifique de Morlaix contenant un article intitulé : Aperçu sur da conslitution géologique du Finistere. M. Barrois s’est efforcé de résumer dans cette note l’état des connaissances acquises sur la Géologie du département du Finistère : il y iadique la succession des terrains sédimentaires, depuis les formations primitives, jusqu'aux dépôts houillers, et retrace briève- ment l’histoire des principales venues éruptives de la région. Cet article, inséré dans une Revue scientifique de Basse-Bretagne, fondée et dirigée par notre savant confrère M. Paul Parize, nous rappelle, dès le début de l’excursion, les noms des fondateurs de la Géologie bretonne, des de la Fruglaye, Puilion-Boblaye, de Fourcy, Dufrénoy, D' Le Hir. Diverses communications orales de MM. Miciol, Libert, Davy, Lebesconte, ont également été mises à profit dans sa rédaction. Le Président offre également aux Membres de la Société, de la part de MM. Miciol et Libert, un ouvrage intitulé: Catalogue minéralogique et pétrographique du Finistère. Ce mémoire, extrait du Bulletin de la Société d'études scientifiques du fimistère, dont le siège est à Morlaix, contient une liste critique des principales espèces minérales signalées dans le département, et des localités où on les rencontre. Il est appelé à rendre des services aux Membres qui se disposent à recueillir des collections. FN FL ‘à _ 4886 cu. BARROIS. — STRUCTURE GÉOLOGIQUE DU FINISTÈRE. 65. _ © M. Charles Barrois fait la communication suivante : Aperçu de la structure géologique du Finistère, Par M. Charles Barroïis. Le département du Finistère est traversé de E. à O. par deux chaînes montagneuses parallèles : les Montagnes-Noires au sud, et les Montagnes d’Arrée au nord. — Au sud des Montagnes-Noires, on descend jusqu’à l'Atlantique la région désignée par Puillon-Boblaye sous le nom de Plateau méridional de ia Bretagne; au nord des Montagnes d’'Arrée, s’abaisse, à son tour jusqu’à ia Manche, le Plateau septentrional de cet auteur. Entre ces deux vastes plateaux dirigés à peu près E. O., se trouve une vallée longitudinale, ou Bassin intérieur, que Boblaye prolongeait de la Rade de Brest aux limites du bassin hydrographique de la Vilaine. _ Fig. 1. — Coupe transversale orographique de la Bretagne d'apres | Puillon-Boblaye. M'eênes Noires Mis d'Arrée ‘Plateon Meridional BassinCentral: Plateau Septentrional %c POSE PENSE" Te Ne AMAR OR Eee LE Plouescat 7 \ o LIT ré = . À se Re L'idée, qu’avaient eue divers géologues de séparer je Bassin du Finistère de celui de Rennes, n’est pas justifiée au point de vue stratigraphique ; les couches, qui remplissent le Bassin antérieur du _ Finistère, s'étendent, en effet, de la rivière de Châteaulin jusqu'au deià de Laval, où elles sont recouvertes par les formations secondaires. C'est au nord et au sud de ce bassin, c’est-à-dire vers la Normandie . d’une part, vers l’Anjou d'autre part, qu’on trouve dans l'Ouest de la France, des strates paléozoïques distinctes par leurs caractères lithologiques et stratigraphiques de celles que nous décrivons ici. Ces dépôts sont encore synchroniques, il est vrai, mais ils ont été ._ formés dans des bassins indépendants. …. Nous limiterons les observations, quenous aurons l'honneur de _ présenter à la Société pendant cette réunion, au seul Bassin du _ Finistère, oùisont fixées ses dix journées d’excursions. Dans Le Finistère, le Plateau méridional de Boblaye porte ‘depuis longtemps le nom de Cornouaille ; le Plateau septentrionalde cet antear 656 cli, BARROIS. —- STRUCTURE GÉOLOGIQUE DU FINISTÈRE. 49 août s'appelle Ze Léon. La Cornouaille est formée par des terrains primitifs et cambriens, plus ou moins injectés de granites. Le Léon offre une structure géologique analogue. Le Bassin intérieur, compris entre les Montagnes-Notres et les Montagnes d’Arrée, ou plus exactement la vallée de l'Elorn, présente une série de couches s'étendant du Silurien au Carbonifère et ridées en plis synclinaux et anticlinaux parallèles. Fig. 2 — Carie schématique du Finistère. HR #) LS « l ©, LL + # LEA. Lo RE &e + PONTS Le NES + + or 2 HARAS: SR: PE # vo Sn) HOME 5 TS : Jérrains Primtfs. Terrains Pale 0201queS, EU : Granites Les terrains stratiformes, qui constituent le sol du Finistère, présen- tent la succession suivante, en commencant par les plus anciens : TERRAIN PRIMITIF LES GNEISS ET MICASCHISTES GRANITIQUES DE QUIMPERLÉ, qui s’éten- dent de Pors-Manech,sur la rivière de Pont-Aven, à Quimperlé, Pont- Scorff, Hennebont et au delà dans le Morbihan, constituent l’as- sise la plus ancienne du Finistère. Elle est formée de gneiss grani- tiques ou granitoïdes dépourvus de mica blanc, à feldspath blanc 1886. CH. BARROIS. — STRUCTURE GÉOLOGIQUE DU FINISTÈRE. 657 ou rose, en gros grains, à mica noir abondant, en traînées gneis- siques, parfois remplacé par de l’amphibole en débris, avec quartz granitoide et quartz de corrosion. Ces gneiss alternent avec des lits interstratifiés de micaschistes et d’amphibolites, et passent à des granites gneissiques qui les pénètrent à la façon d’une roche éruptive. L'ensemble des gneiss el micaschistes granitiques avec gra- nites gneissiques rappelle par ses caractères lithologiques l’éfage dimétien, proposé par M. Hicks, dans le pays de Galles, le gneiss … fondamental d'Ecosse, certains gneiss laurentiens du Canada, le …. ;1 de la carte géologique de France, sinon même le sommet du &.. “ La continuation de nos études, dans le Morbihan, nous a fait rejeter l'hypothèse, émise sur notre feuille de Lorient, que ces gneiss doivent leurs caractères fondamentaux à l'action des granites qui les —_ traversent de tous côtés, sur cette feuille. Il conviendra donc de LA remplacer, dans notre légende, la notation €°y, par &. | # LES MICASCHISTES DE LA BAIE D'AUDIERNE présentent un grand ; développement dans la Cornouaille; 1ls y alternent avec des lits à subordonnés de gneiss à grains fins, d’amphibolites, de chlorito- _ schistes, de schistes micacés, et comprennent des masses interstra- tifiées de diorites et de granulites, d’origine éruptive. Ces roches subordonnées forment avec les micaschistes, dans lesquels elles sont injectées, de longues bandes parallèles, que l’on suit d’un bout à l’autre du Plateau méridional, de l'île de Sein à la Loire. Dans le Léon, cet étage nous paraît former la base de la série primitive: avec —. les gneiss, micaschistes et amphibolites, alternent des bancs d’une … eptynite blanche, propre à ce massif. Cet étage est caractérisé de son côté, dans la: Cornouaille, par tout un ensemble de roches acides, à structure gneissique, rubanée, glandu- leuse, très riches en mica blanc et en feldspatb de seconde formation, avec quartz granulitique en grains étirés, en gouttelettes arrondies, et en lames membraneuses. Elles comprennent des rothe-gneiss, augengneiss , flasergneiss, stengelgneiss, halleflints, leptynites, des lithologistes allemands; ainsi que les feisiones, rhyolitic felsites, volcanic breccias, halleflints et felsitic tuffs, des géologues anglais; nous les considérons en France comme des granulites feuilletées. L'adoption du nom de gneissites, proposé depuis longtemps déjà par -Corda, pour désigner les roches de cette série, mettrait au moins fin à une synonymie, peu favorable au progrès. “_._ LES SCHISTES A MINÉRAUX DE GROIX forment un étage de schistes pt micacés, de schistes chloriteux, de schistes chloritoïdeux, de schistes _ charbonneux et de micaschistes, remarquables surtout par la 12 variété et l’abondance des minéraux lourds qu'ils contiennent 65S CH. BARROIS. = STRUGTURE GÉOLOGIQUE DU RENISTÈRE. 19 août (staurotide, grenat, fer aimant, etc.); les schistes charbonneux, souvent graphitifères, de Pont-Croix à Plouay, rapportés au Cambrien, paraissent former le sommet de cet étage. La limite entre cet étage et le Cambrien est d'ailleurs souveni encore obscure pour nous. Il est bien développé dans la Cornouaille, de Plogonnec à Guiseniff, par Coray, Coadrix, Scaër. Ses strates inférieures affleurent dans les falaises du Pouldu. Cet étage est bien représenté dans le Léon par les schistes micacés chloriteux, grenatifères, avec lits d’amphibolites, que traverse la Penzé, près de son embouchure. : CAMBRIEN PEYLLADES DE SAINT-LÔ : Schistes gris-verdâtre, satinés, avec banes de quartzites, de grauwacke noirâbre séricitique, et nombreux filons de quartz gras. Ils présentent leur plus beau développement dans la baie de Douarnenez, dont ils forment les falaises, depuis Telgruc jusque près de Douarnenez; ils constituent une grande partie du Plateau sep- tentrional de la Bretagne, autour de Landerneau ; au sud des Monta- gnes-Noires, ces schistes sont argileux, blane-grisâtre, ou moir ver- dâtre, très fins, séricitiques, généralement très altérés par les agents atmosphériques et transformés en une argile bleu-elair. Les Phyllades de Douarnenez,identiques aux Phyliades de Saint-Lô, appartiennentauterrain cambrien de Dufrénoy, au systèmetaconique d’Emmons de la Caroline, aux Schistes de Rivadeo des Asburies, à la Grauwacke de Przibram de Bohême (étage B de Barrande). L'assimn- lation de cet étage au Cambrien d'Angleterre est aussi hypothétique que les autres parallélismes que nous venons de proposer, et il en sera sans doute ainsi jusqu'au jour où l’on y découvrira des fossiles. J’évalue à plus de 3000" l'épaisseur de cet étage. SCHISTES ET PouninGues p& Gounin. Des lits régulièrement inters- tratifiés de schiste et de poudingue s'observent au Sud da Finistère, au pied des Montagnes-Noires, de Trégourez à Roudouallec, et présentent leur plus beau développement dans le Morbihan, autour de Gourin. Ces poudingues sont formés de petits galets de quartz très nombreux (99 °/,), avec rares galets de schistes, ou de quartzites, cimentés dans une pâte argilo-schisteuse blanc-grisâtre, peu cohé- rente. [is se distinguent des poudingues siluriens par la petitesse de leurs éléments, par leur moindre dureté, aussi bien que par leur position stratigraphique. Au nord du département, ilssont représentés par les schistes et quartzites fossilifères de Taulé. Ces schistes et poudingues correspondent aux Schistes et Cal- 1886 CH. BARROIS. — STRUCTIUR: GÉOLOGIQUE DU FINISTÈRE. 658 caires à Paradozydes de la Vega dans les Asturies, à l'étage C de Bar- rande, en Bohème. SILURIEN POUDINGUES ET SCHISTES ROUGES DU CAP DE LA Caèvre. Cet étage forme une couche continue de E. à O. du Finistère; les schistes rouges, quartzites verts, violacés,, ei lils de poudingues quartzeux intercalés dominent. au sud du Menez-Hom; les bancs conglomérés s’effacent au sud, des Montagnes-Noires, où les schistes verts sont caractérisés par l'abondance des cristaux de chloritoiïde. Grès ARmORIGAIN. Ce grès blanc, homogène, à grains fins de quartz et de mica blanc, constitue le trait le plus saillant du Menez-Hom et des Montagnes Noires; on le suit d’un bout à. l’autre du bas- sin du Finistère, dont il forme la ligne de faîte méridionale. Il pré- sente des plis assez complexes à ses deux extrémités, vers Crozon, et. vers Rostrenen. C’est la couche fossilifère la plus constante du Finistère : Scolühes, Bilobites, Lingules. Elle alfleure encore au centre du Finistère, au Mont Saint-Michel et en Berrien; elle est repré- sentée, au bord nord du bassin, par la crête des quartzites pisaires de la Roche-Maurice. _ SCHISTES ARDOISIERS DANGERS. Ces schistes reposent sur les grès précédents au nord du Menez-How et des Montagnes-Noires, où ils … sont exploités en quelques points. Ils sont relevés au centre du he Finistère, en Saint-Rivoal et en Berrien. Ils sont surtout riches en … fossiles à l’ouest du département : Calymene Tristani, Orihis Berihoi- . si, Redonia Ciæ, et autres fossiles de l'étage D-de Bohème. …_. Des Psammires BLANCS, alternant avec des schisles et quartzites sans fossiles, s’observent vers la base de la faune troisième silurienne. Les … Grès de May et les Schistes à Trinucleus, intercalés entre ce niveau et les Ardoises d'Angers, dans l’Ille-et-Vilaine, n’ont pas encore été re- connus, avec certitude, dans le Finistère. | Les SCHISTES AMPÉLITEUX A GRAPTOLITRES forment. un niveau mince . dans le massif du Menez-Hom.,; ils contiennent : Monogr'aptus colonus, Hyolites simplex, etc. Les scHISTES 4 NODULES A CARDIOLA INTERRUPTA sont très fossili- fères dans toute la presqu'ile de: Crozon: Cardiola interrupta, Ortho- … ceras styloideum, Bolbazoe anomala, et autres fossiles, de la faune £ “de Bohème. Il est très malaisé de suivre ces irois niveaux de la faune 3° silurienne au Nord des Montagnes-Noires, où ils forment des ré- sions marécageuses couvertes d'éboulis; on n’a pu encore les recon- naitre au nord du Finistère, où ils font probablement défaut. 660 CH, BARROIS. — STRUCTURE GÉOLOGIQUE DU FINISTÈRE. 419 août Le CaLcaiRe DE Rosan à Orthis est une formation très limitée, située à la base ou au sommet des couches à faune troisième, au nord du Menez-Hom. A DÉVONIEN Les ScuiSTEs ET QUARTZITES DE PLOUGASTEL forment une masse, de plus de 1,000 mètres d'épaisseur, de bancs alternants et généralement assez épais de schistes grossiers, gris-verdâtre, foncés, et de quartzites vert sombre, très durs, blanchissant par altération. Fossiles peu nombreux : Homalonotus Le Hiri, Rhynchonella Puilloni, Grammysia Davidsoni. Cet étage, très développé dans la rade de Brest, passe près Châteaulin, et forme la crête septentrionale des Montagnes-Noires; il constitue, en outre, ie sol des cantons de Daoulas, Sizun, une partie des montagnes @’Arrée et des environs de Morlaix. Les GRÈS BLANCS DE LANDÉVENNEC, avec minerai de fer, sont plus riches en fossiles que les précédents : Orthis Monnieri, Avicules, Mo- diolopsis. Cette faune est surtout connue grâce aux découvertes du D: Le Hir, de Morlaix ; elle rappelle celle de Gahard dans l’Ille-et-Vi- laine et le Taunusien des Ardennes. | ScnisTes ET CALCAIRES DE NÉnou. Schistes bleuâtres, grossiers, al- ternant avec des grauwackes brunes et des lentilles de calcaire bleu. Fossiles très nombreux: Spérifer hystericus, Athyris undata, Chonetes plebeia (étage coblencien). Les plus beaux affleurements se trouvent dans la rade de Brest ; on reconnaît encore cet étage sur la rivière de Châteaulin, et au nord des Montagnes-Noires jusqu'à Spézet; il forme une seconde bande du Faou à Brasparts, Lannédern, Le Huel- goat, Carnoet, Bolazec, ainsi qu’une troisième bande de Daoulas à Sizun. SCHISTES A NODULES DE PorsGuEn. Schistes feuilletés verdâtres ou noirs, avec nodules silico-pyriteux, et lentilles calcaires contenant une faune très riche : Phacops latifrons var. occitanicus, Cardium palma- tum, Pleurodyctium problematicum (étage eifélien inférieur). Ces cou- ches suivent l’affleurement des précédentes qu’elles recouvrent; très bien exposées dans la rade, elles forment 3 bandes à l’intérieur du pays : la première, au nord des Montagnes-Noires, ne se suit pas, vers l’est, au delà de Châteaulin; la seconde s'étend du Faou à Bolazec et est très bien exposée entre Bolazec et Scrignac; la troisième s'étend de Daoulas à Sizun. CARBONIFÈRE POUDINGUES ET TUFS PORPHYRIQUES. Au Nord du bassin de Ghâteaulin, une formation bien spéciale succède aux schistes dévoniens précé- 1886. CH. BARROIS. — STRUCTURE GÉOLOGIQUE DU FINISTÈRE 661 dents, sous forme d’un ruban étroit, continu de Lopérec à Carnoet, sur plus de 30 kilomètres. Des grès grossiers, schisteux, feldspathi- ques, alternent avec des poudingues à galets de quartzite, de schiste, de microgranulite, ou passent à des lits de tufs microgranulitiques. À Turs PORPHYRITIQUES. Cette couche forme une bande iongue et étroite, continue de O. à E., au nord du bassin de Châteaulin, de . La Marche en Brasparts à Rumein en Locmaria. Les principaux élé- ments constituants de ces tufs sont des débris très fragmentaires de “ mica noir, labrador, oligoclase, pyroxène, cimentés par un magma | serpentineux abondant, avec calcédoine, épidote, chlorite et calcite. Cette roche était connue des mineurs du Huelgoat sous ie nom de « roche verte; elle se relie, à l’est, à des diabases et porphyrites si, développées de Locmaria à Bolazec. 11 faut rapporter à des cinérites anciennes les premiers sédiments carbonifères du Finistère; ces débris ont été étalés par les eaux. La période carbonifère est caractérisée, dans le département, par des alternances de conditions terrestres et marines, ainsi que par l'énergie et l’amplitude des phénomènes éruptifs : c'est la période des grandes éruptions et des grands mouvements du sol. . …. ScmistEs DE CHATEAULIN. Cet étage est formé de couches alter- — nantes de schistes, d’ardoises et de psammites. Son épaisseur est de … 1,500 mètres d’après Pernollet, ancien directeur des mines de Poul- …— laouen; il remplit la partie centrale du Bassin du Finistère, dont il M. constitue ainsi la formation la plus récente, celle dont l'extension #…. superficielle est la plus vaste. Les schistes et psammites, qui al- … térnent avec les ardoises, contiennent, vers Carhaix, de mauvaises . empreintes végétales ; les psammites ont fourni à Plouyé: Spirifer M. striatus, Strophomena rhomboïdalis; enfin des lentilles calcaires, in- terstratifiées vers la base de la série, contiennent Phillipsia derbyensis, — Productus semireticulatus. La flore et la faune de cet étage prouvent son âge carbonifère. … Cetétage repose, au nord du bassin, sur les tufs orthophyriques et, à l’ouest, sur les Schistes de Porsguen; au sud, sur le flanc des “_ Montagnes-Noires, il recouvre successivement les Schistes de Pors- Ls guen; puis les Schistes de Néhou, puis enfin les Schistes de Plougas- | Le tel à l’est de la chaîne. Ïl repose donc sur le Dévonien en stratifi- … cation transgressive. Le TERRAIN HOUILLER forme, dans le Finistère, trois petits bassins distincts : ceux de Quimper, de Kergogne, et de la baie des Trépassés. E Ils ne paraissent pas appelés à un nl avenir industriel. Ils sont formés de couches alternantes de schistes charbonneux, arkoses, XIV. 43 ee Dem TS à ; à “ L ORNE TE 14 fl % | k 6G2 CH. BARROIS. —— STRUCTURE: GÉOLOGIQUE DU FINISTÈRE 19 août psammites el poudingues, en strates relevées et disloquées. Les schis- tes ont fourni des empreintes végétales, et les poudingues destgalets de granulite, gneissite, porphyre quartzifère, schiste, quartzite.et quartz... ROCHES ÉRUPTIVES GRANITE. Les granites présentent, dans le Finistère, de nombreuses variétés,-distinctes par leur composition et par leur âge. Au sud du Finistère, le granite gneissique de Belon, le granite porphyroïde de Pont-Aven (granitite), le granite grenu d'Hennebont, rappelant tant celui de Vire, sont pré-cambriens ou cambriens. Il en-est peut-être de même des gneissites de la Cornouaille. Au nord du Finistère, le granite syénitique rose de Lanildut, celui de Lanmeur, sont.encore d'âge indéterminé. Les granites porphyroïdes de Rostrenen et du Huelgoat remontent, par contre, à l'époque carbonifère ; le granite de Morlaix est dévo- nien. Les granites acides à 2 micas (granulites), avec salbandes iourmalinifères el grenatifères, de Quimper, Locronan, Faouet, Morlaix, sont également carbonifères, et postérieurs aux précédents. Ces roches sont remarquables par les phénomènes métamor- phiques étendus qu'elles ont produits au contact des terrains en- caissants, tant par l'injection de leurs éléments en filonnets minces et répétés, que par la recristallisation des éléments des couches en- caissantes, Le PORPHYRE QUARTZIFÈRE forme de nombreux filons-dont l’épais- seur varie de 4 à 20 mètres, et dont la direction dominante est est un peu nord. C'est suivant les plis synclinaux des terrains .sédimen- taires que se trouvent alignés la plupart de ces filons dans le Finis- tère. Les éruptions ont dû commencer après le Dévonien et se conti- nuer pendant tout le Carbonifère inférieur ; ce porphyre se trouve, en effet, à l’état de galets remaniés à la base du Caïbonifère, mais il présente aussi de rares filons dans le Culm et dans les granites pré- houillers. Ces porphyres quartzifères correspondent aux microgranu- « lites et micropegmatites de M. Michel Lévy, aux granit-porphyres et aux microgranites des lithologistes allemands. Les porphyres pétro- siliceux font défaut dans le Finistère. Certains porphyres quartziferes de la région sont des apophyses de massifs de granulite. Les p1ABASES réclament une étude approfondie, que je n’ai pu faire» encore jusqu'ici. Ces roches forment, dans le Finistère, un certain norbre de faisceaux, d’âge et de caractères différents. Les plus an- ciennes se trouvent associées à des tuis dans le Silurien -supérieur, suivant le flanc nord du Menez-Hom. Un seconde venue de diabases, 11886. CH. ÉBARROIS. ——TSTRUCTURE GÉOLOGIQUE DU FINISTÈRE 1663. _ savecttufs interstratifiés, s'est produite entre le Dévonien et le Carbo- nifère. Une dernière série de diabases ophitiques, en filons de 5 à | 45 «mètres, répartis un peu partout, traverse le Carbonifère et la granulite. Les ioriTes quartzifères sont très répandues en filons minces dans les:régions cambriennes du Finistère. Peut-être remontent-elles en partie à cette époque? La veine, la plus importante par sa régularité, suit le pied méridional des Montagnes-Noires ; elle est postérieure au . Dévonienet antérieure au Carboniière. …. LE-xerzanron forme, autour de la Rade de Brest, un grand nombre … depetits filons de! à 20 mètres d'épaisseur, orientés de 60° à 400° ; ils coupent le:porphyre quartzifère et sont postérieurs aux Schistes … carbonifères de Châteaulin. Le kerzanton est associé et passe insen- … siblement à des:porphyrites micacées. FORMATION DU SOL DU FINISTÈRE. » Noustvoudrions ici, en terminant, exposer, à grands traits, l’his- toire : “æéologique du’Finistère; mais, dans l’état inachevé de nos “études, nous ne pouvons donner une vue d ‘ensemble de la structure “du pays, et nous nous bornerons à un aperçu de nos connaissances acivelles. Les sédiments déposés horizontalement et les roches éruptives in- _jectées verticalement, ont été plissés, soulevés et disioqués à diverses IMépoques, avant de former le département! du Finistère. Le sol du “département se compose essentiellement de bandes successives, rientées environ E.-0., qui paraissent, dans leur ensemble, con- Verger vers l'ouest. Ces directions correspondent aux axes de oute une série de plis synclinaux et anticlinaux sub-parallèles ; sroches éruptives de la région ont été dérangées en même temps e les roches sédimentaires, dont elles ont suivi les plisse- ents ;-elles ont principalement fait leur apparition à deux épo- es, lors duterrain primitif et lors du terrain carbonifére. Ce sont, Bretagne, deux périodes de paroxysme, pendant lesquelles ont fait ruption deux séries parallèles de roches, depuis les plus acides jusqu'aux plus basiques; les périodes intermédiaires ont été des ases de repos relatif de l’activité souterraine. Les roches éruptives h filons (porphyres, diabases, diorites) ont eu une tendance à rem- les cassures du sol, ouvertes suivant les axes des phs synclinaux ; nanfiss nes en IRASSES (8 ranites) se sont alignées au contraire de # à "ALPAN PU EET I en Ki 664 CH. BARROIS. — STRUCTURE GÉOLOGIQUE DU FINISTÈRE 19 août ture rayée, conséquence des divers ridements subis par les roches qui le forment. 1° Le plus ancien ridement remonte probablement à la fin de l'époque primitive et correspond à la limite du terrain primitif et du terrain cambrien. Le terrain cambrien ne repose pas toujours directement sur l’étage des Schistes de (rroix, mais bien sur les divers termes dis- tingués dans le terrain primitif; la difficulté de tracer les failles em- pêche d’être bien affirmatif au sujet de ce premier ridement. On peut lui rapporter la direction à 410° des couches, ainsi que, peui- être, la formation de l’anticlinal des Gneiss de Quimperlé, que recou- vrent, de chaque côté, les étages supérieurs du terrain primitif, L'éruption du granite de Vire est postérieure à ce ridement. La mer cambrienne, qui déposa les phyllades, s’étendit au loin sur le Finistère, remplissant le bassin du centre, et allant, au loin à l’est, jusqu’à Rennes et Paris; elle était peut-être limitée, au sud et au nord, par les sols primitifs de La Cornouaille et du Léon. 2 Un second mouvement du sol se produisit après le Cambrien, comme l’aitestent, sur la carte de Châteaulin, la stratification trans- gressive des Schistes et Poudingues de la Chèvre sur les Schistes et Pou- dingues de Gourin. et la stratification discordante, d'après Dufrénoy et M. Hébert, du Silurien sur le Cambrien, au nord de la Bretagne. Ce second ridement du sol eût pour résultat de creuser les bassins silu- riens de la Bretagne. Les eaux qui occupèrent, à cette époque, le bas-. sin du Finistère, coulaient librement, à l’est, jusqu’à Laval et au delà. Le bassin silurien du Finistère ne communiquait plus directement avec ceux de Segré ou de Mortain, situés au sud et au nord: les. différences de facies, que présentait déjà le terrain silurien, dans les. différents bassins de la Bretagne du nord au sud, sont déjà considé- rables. | 3° Un troisieme mouvement du sol breton se produisit après l’époque silurienne, avant le commencement de l'époque dévontenne. Aucune dis- cordance n’a encore été coustatée à cette époque, mais l'extension de l’étage dévonien inférieur est plus vaste que celle du Silurien, qu'il paraît recouvrir transgressivement, à l'est et au nord du dépar tement. 4 Le quatrième mouvement fut plus important que le précédent: Après la période d'émersion correspondant au Dévonien supérieur les eaux envahirent de nouveau le Finistère, au début de l'époque car bonifère, et recouvrirent, en stratification nettement iransgressive les strates antérieures. La disposition du pays en rides parallèles s’a centuait dès l’époque carbonifère, car les dépôts de cet âge ne rem plissent plus le bassin du Finistère tout entier ; ils sont limités a 1856. CH. BARROIS. — STRUCTURE GÉOLOGIQUE DU FINISTÈRE. 665 sous-bassin de Châteaulie, à l'exclusion du sous-bassin de la rade de Brest. Les eaux carbonifères, qui occupaient le bras de mer de Châ- teaulin, coulaient librement E.-C. jusqu'à Laval; pendant la durée de tte époque, elles se déplacèrent lentement du nord au sud, en: envahissant graduellement les terres situées au sud. Par suite de ce mouvement, les couches carbonifères inférieures affleurent seule- ment au nord du bassin (poudingues, tufs et porphyrites), elles sont cachées au sud par les schistes de Châteaulin, qui s’avancent suc- « cessivement de ce côté sur les divers étages du Dévonien. Par - suite de ce relèvement continu et progressif du bord nord du bassin intérieur du Finistère, l'aire de dépôt se déplaçait vers le sud; elle …. se trouva reportée à la latitude de Quimper et de la pointe du Raz, à. … l’époque houillère supérieure. “_ 5° Un brusque mouvement du so! paraît avoir mis fin à cet état de choses : ce fut le cinquième et grand ridement de la Bretagne; il se “« produisit après le terrain houiller supérieur. Toutes les formations « ont conservé son empreinte ; il a non seulement fait émerger défini- tivément la Bretagne, mais lui a donné son relief; il l'a modelée en F voilant tous les accidents antérieurs. Il est dû à une puissante pres- sion latérale qui agit, à cette époque, dans la direction du méridien, en refoulant et plissant simultanément toutes les strates, sur une | Dion de plus de 3° de latitude, de la Normandie à la Vendée. DGest le fait dominant de toute la nn des terrains primaires … de la Bretagne. l à Depuis l’époque houillère, le Finistère est resté à l’état de terre | ferme; il ne présente aucune trace des formations secondaires et tertiaires, aucun pointement de roche éruptive récente. Ce n'est “qu'à la fin de l’époque pliocène qu’une invasion marine a contribué à M niveler la Bretagne, comme l’attestent les galets de cet âge qu'on retrouve sur nombre de plateaux. Enfin, depuis que l’homme habite la Bretagne, la forme des côtes continue à changer lentement; non. “seulement la mer ronge les rivages, mais son niveau a varié à plu- éieurs reprises, s'étant élevé, en certains points, jusqu’à 40 mètres au- | dessus du niveau actuel (baie d’Audierne), et s'étant aussi abaïissé ff tourbes sous-marines de Morlaix) au-dessous de ce niveau. “ L'ordre du jour appelle une communication de M.Hébert sur les couches les plus anciennes de la Bretagne. ee Fer pi | Avant de donner la parole à M. Munier-Chalmas chargé, par : : Hébert, de présenter ce mémoire, le Président demande à la So- cité s’il n’y aurait pas lieu, en raison de l’importance de cette com- 666. | SÉANCE. 20 août munication, d'en remettre la lecture au: commencement de la pro- Chaine ténannt La Société ne dispose plus. que de trois heures, nécessaires à la course aux environs de Quimper, qu’elle vient de voter. Il serait: d'autant plus fâcheux de ne pouvoir: donner aujourd’huità la: com- munication de M. Hébert, les développements qu’elle. comporte, qu'elle remplirait très avantageusementila séance de Brest. Aucune observation n'ayant été présentée, la proposition. de remettre cette communication au commencement de la prochaine séance à été mise au voix, et adoptée. Il est en outre décidé que les communications de MM. Tardy, et Jelsky pourront être présentées, par leurs auteurs, à l’une des séances ordinaires de la Société, ces communications n'ayant pas irait directement à la région visitée (art. 40 du Règlement, $ 4). Sur la proposition du Président, la Société vote des: remercie- ments à la municipalité de Quimper, qui a bien voulu mettre à sa disposition une salle de la Mairie pour y tenir sa séance. Des remerciements sont également votés à l'administration des Ponts et Chaussées du Finistère, pour les nombreuses facilités ac- cordées aux organisateurs de la réunion. Séance du 20 août 1886. PRÉSIDENCE DE M. CH BARROIS La séance est ouverte, à dix heures du soir, dans une salle du. « Palais de la Bourse, gracieusement mise à la disposition de la So- ! ciété par la municipalité de Brest. | M. M°° Hovelacque, Secrétaire, donne lecture du procès- -verbal de la dernière Séance dont la rédaction est adoptée. Sur la proposition du Président, la Société vote des remerciements à la municipalité de Brest pour l’empressement qu'elle a mis: à lui, accorder une salle du Palais de la Bourse afin d'y tenir ses séances. L’ordre du jour appelle la communication de M Hébert sur les F couches les plus anciennes dela Bretagne: Vu l'heure avancée, M. Munier-Chalmas demande la remise de la:lecture de ceite communication à la prochaine séance... - Cette proposition est adoptée. 1886. CH. BARROIS: — EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPER 667 M. Ch. Barroïs rend compte de l’excursion faite la veille. ne rendu de l'excursion du 19 Août, aux environs de Quimper, L Par M. Charies Barrois. Quimper est bâti sur le terrain houiller, que la Société a observé sur le bord du Steir. L'existence de ce terrain a été constatée depuis Fa longtemps; l’époque des premières fouilles remonte, en effet, vers “ l’année 4752: les travaux de recherches furent d’abord faits par le _ gouvernement; ce ne fut qu’en 1829 que la propriété de la mine fut _ concédée à une compagnie. Cette compagnie cessa ses travaux en . 1837, après avoir creusé deux puils, l'un à 85 mètres, l’autre jusqu’à » 457 mètres. Aujourd’hui, l’état des affleurements n’est pas suffisant pour per- mettre l'étude stratigraphique de ce petit bassin houiller; les meil- leurs documents que l’on possède sont ceux qui ont été relevés par Rivière à l’époque de l'exploitation. On doit se borner actuellement …. à constater, dans quelques chemins creux, que le terrain houiller de “i Quimper est formé de couches alternantes de schistes charbonneux, … d'arkoses, de psammites, et de poudingues, inclinant généralement …_ vers le sud, de 25° à 85°. … Les couches de schiste charbonneux atteignaient dans la mine — d'après Rivière, l'épaisseur de 10 à 30 mètres; le charbon y était in- … timement mélangé, ou isolé en nids, en filets minces. Ces schistes ont fourni 5 0/0 de gaz, et 40 0/0 de goudron. On y a trouvé un cer- aimnombre de végétaux : Pecopteris arborescens, P. cyathea, notam- . ment lors de l’ouverture du tunnel du chemin de fer, entièrement creusé dans le terrain houiller, . Les arkoses de ce bassin ne sont que les produits de remaniement des gramulites voisines, mais les éléments en sont si peu roulés, . qu'il est difficile de les distinguer de la roche éruptive; peu abon- — dantes: dans le bassin de Quimper, elles forment, par contre, la . roche prépondérante du bassin voisin de Kergogne. Les psammites . correspondent à un degré plus avancé de irituration des roches _ préexistantes; enfin, les poudingues houillers sont eux-mêmes, en ande: partie, formés aux dépens des mêmes roches, car ils nous ont üurni des galets de granulite, de pétrosilex, de granulite gneissique, Le A houiller de Quimper est de là ace du terrain houiller supérieur ; il s'est formé postérieurement à la venue des grandes 668 CH, BARROIS. -— EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPER 20 août masses granulitiques du Plateau méridional de la Bretagne. Toutes les autres formations sédimentaires, que nous verrons au cours de cette excursion, sont au contraire, comme nous le reconnaîtrons, antérieures à l'apparition de la granulite. Le gisement du terrain houiller de Quimper, en couches plissées et redressées, dans leur étroite gorge synclinale, montre en outre que, postérieurement à son dépôt, et postérieurement par consé- quent à la venue de la granulite, il y eut encore, au moins, un im- portant ridement du sol, en Bretagne. Le petit bassin houiller de Quimper a la forme d'uneellipse allon- gée, dont le grand axe dirigé de E. à O., comme toutes les strates sédimentaires de la région, a 5 kilomètres de long, tandis que le petit axe, dirigé de N. à S., ne dépasse guère 1/2 kilomètre. Fig. 3. — Coupe géologique des environs de Quimper. Échelle des longueurs : 4/80000. NA S,. M N. _ Promenade dé la Mère de Dieu pres En + Pts Kermorvan: Ty Nevez : < à) Q me : se * ji AT ET TR ME ART ù DZ #5 caschistés. CFP Granutite. WrGGnerssite ï , lier - EYYxLamprophyre En Houilier de Ce bassin est nettement limité, au nord et au sud, par des crêtes parallèies, formées d’une roche feldspathique, feuilletée, « dont la qualification, disait M. de Fourcy en 1844, a exercé à plusieurs reprises la sagacité des géologues ». MM. de Fourcy et Rivière la dési- gnent sous le nom de roche de la Promenade de Quimper, du nom de la Promenade, où la Société va l’étudier. La première description qui en fut donnée remonte à 1836 et est due à Paillette (1), qui nous paraît avoir reconnu d'emblée la véri- table nature de cette roche: « Les roches granitoïdes ont ici un as- peect imparfaitement stratiforme; généralement composées de quartz plus ou moins cristallin, et de feldspath ; elles contiennent fréquem- ment une assez forte proportion de tale, et ce n’est qu'en étudiant les aspects nombreux qu'elles présentent, depuis la pointe du Raz (1) Paillette: Bull. Soc. géol. de France, 1°° série t. VII, p. 300. 148386. CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPER 669 jusqu’à Rosporden et Scaër, qu'on peut arriver à connaître ces per- mutations du véritable granite, en granite stratifié et en pegmatite. » M. Rivière (4) considère les roches de la Promenade, comme des pétrosilex quartzifères, mêlés quelquefois de mica; elles passent à des talcschistes. On ne peut les regarder comme contemporaines des talcschistes. Paillette (2) affirme que, dans la région comprise entre la pointe du Raz et Rosporden, on peut suivre exactement le passage de ces roches à de véritables pegmatites à cristaux d'émeraude et de tour- maline. Dufrénoy en fait une pegmatite, avec Paillette. M. de Fourcy (3) se range par contre à l'avis de Rivière, et ja rapproche, sous le nom de pétrosilex, des porphyres quartzifères et des eurites de la rade de Brest. C'était aussi l’opinion de Triger. Durocher (4) a également donné son avis sur cette roche, qu'il considère comme le produit de schistes rendus pétrosiliceux au contact du granite. Il les compare, de plus, aux schistes siluriens du midi de la Norwège, modifiés par le granite, qui leur a donné un aspect pétrosiliceux. M. Guillier les regardait comme des grès feldspathiques. Trois opinions principales se trouvent ainsi exprimées. La roche de la promenade est considérée successivement comme : 40 Un porphyre quartzifère (microgranulite, de notre classification actuelle), 2° Un granite (notre granulite), 3° Un schiste pétrosiliceux (notre schiste granulitique). Au microscope, cette roche se montre formée de petits grains altérés d’orthose, de microcline, de petits cristaux cassés, émoussés d'oligoclase, et de quartz granulitique en grains irréguliers formant la pâte presqu'en toialité,; le mica blanc y est en outre très abondant … encristaux, ou en membranes continues, lui donnant une texture … feuilletée, ondulée, caractéristique, rappelant parfois en lames … minces la structure fluidale. La composition microscopique de cette ri roche la distingue nettement des porphyres, pour la rapprocher des … roches granulitiques. Le rocheblanchâtre, à aspect pétrosiliceux, de la Promenade alterne, M dans le faisceau de strates que l’on suit sans interruption de la pointe du Raz jusqu’à Rosporden et au delà, avec des roches variées. _() Rivière : Bull. Soc. Géol. de France, 1° série, t, VII. p. 305; et Etudes | M géol. faites aux environs de Quimper, Paris, 1838. (2) Loc. cit. p. 305. (3) De Fourey : Descript. géol. du Finistère, Paris, 1844. p. 51. (4) Durocher : Bull, Soc. géolog. de France, 2° série. t. III, 1846. p. 602. 670 Ci. BARROIS, — EXCURSIONY AUX! ENVERONS- DE° QUIMPER: . 20 août! Ce: sont d'abord des: roches mierocristallines, feuilletées, Aquartzett séricite, passant à des schistes: cornés, à des halleflints; ow des roches feuilletées à gros grains glandulaires, avec: feldspath, miea noir, mica blanc, tourmaline, passant à la granulite; certaines: variétés passent: à des: leptynites blanches, à tourmalines; une: variété noire, riche en biotite, et en gros glandules d’orthose-paraît! limitée au contact de l’amphibolite. On reconnaît donc à.la fois, dans ce faisceau des roches de la Promenade, les caractères de roches granulitiques avec- Paillette, Dufrénoy, et les caractères de schistes cornés avec Durocher: L'ensemble est ainsi formé deschistes sédimentaires modifiés par l'injection de la granulite, feuilletée et modifiée elle-même au: contact. Ces granulites feuilletées, rubanées, gneissiques, riches en mica blanc, feldspath de seconde consolidation, avec quartz granuli- tique en grains étirés, en gouttelettes arrondies et enlames mem braneuses, rappellent beaucoup, par leurs caractères lithologiques, les gneiss éruptifs de la Saxe, groupés par von Cotta en 1844 sous le nom de gneissites (Augengneiss, Flasergneiss, etc). L'âge des schistes micacés, feldspathisés, est celui de-larbaserdes Phyllades de Saint-Lô, ou du sommet des Schistes cristallins primi- fs; l’âge de la granulite feuilletée (gneissite) est indéterminé: Sa ressembiance lithologique avec les granulites carbonifères grenues du Centre du Finistère, que nous verrons dans un instant à: la. chapelle de la Mère-de-Dieu, fournit un argument pour latrapporter aussi à cette époque; d’autre part, la ressemblance de ce-faisceau de roches avec certains felstones, old rhyolites, ete. précambriennes, du pays de Galles, permet d'assigner: à ces roches un âge très reculé: De Quimper, la Sociélé prend laroute de Æerfeunteun et s'arrête, à ce village, sur un gneiss à mica: blanc. Cette roche n'est qu’une variété du pétrosilex de la promenade de Quimper; elle forme: le bord nord de la cuvette dans laquelle s’est déposé leterrain houiiler: Gette roche de Kerfeunteun est formée de cristaux d’orthose glandu- leux, fibreux aux extrémités, de quartz, et de mica blane- enlaçant lorthose et le quartz. I n’y a pas de feldspath triclinique: Lemicamoir est très rare; il a été épigénisé par le mica blanc: Ce gneiss à mica blane de Kerfeunteun alterne avec des schistes et: dès: pétrosilex feuilletés. Au N. de K'erfeunieun, la Société ne tarde pas à arriver à une tranchée, où l’on peut observer un beau développement de mica- schistes granulitiques. {ls renferment peu de feldspath, parfois de Fandalousite. Le mica noir y est assez abondant. Ces couches sont souvent coupées par de la granulite grenue. Plus loin, dans la même 1886. CH. BARROIS:. -— EXCURSION AUX: ENVIRONS DE! QUIMPER. 674 tranchée, on voit des schistes chargés de nombreuses particules charbonneuses. Ony trouve de nombreux filons de quartz. Ces diffé- rentes couches micaschisteuses appartiennent, pour nous, aux terrains primitifs, et sont inférieures aux Phyllades de Saint-Lô. Dans cette tranchée, les petites failles sont nombreuses. La Société, quittant la tranchée des micaschistes granulitiques, arrive bientôt, près de Kernazet, à une ancienne carrière où l’on exploitait la granulite (granulite de la chapelle de la Mère-de-Dieu). Elle se compose de quartz pyramidé, d’orthose, de microcline, de rare oligoclase, de mica noir et de mica blanc. C’est, pour nous, un type de la granulite française, ou vrai granite à deux micas des Allemands. On trouve souvent dans cette granulite des filonnets de pegmatite à mica blanc, à tourmaline, contenant parfois apatite et émeraude. On peut remarquer que le mica de cetie granu- lite tend à s'orienter et à se disposer suivant des feuillets, phé- nomène assez fréquent sur le bord des massifs de granulite. Tel est le cas de ce gisement, où la granulite franche passe peu à peu à la granulite orientée, près des micaschistes granulitiques. _ Cette granulite grenue de la Mère-de-Dieu appartient à une longue traînée E. O., que l’on suit jusqu’à la forêt de Pont-Callek (Morbihan), et dont nous pourrons reconnaître l'âge carbonifère dans le massif du Faouet. Nous verrons mieux, dans cette région, les différences de structure qui séparent cetle granulite massive, de la granulite feuilletée, laminée, de la bande de Quimper au Raz. De la Mère-de-Dieu, la Société se rend au gisement de diorite de Kermorvan. Cette masse fut décrite par Paillette (loc. cit. p. 300), « comme un porphyre amphibolique ou mélaphyre; plus moderne que le granite,, d'après lui, il paraît l'avoir modifié, car celui-ci contient, au contact, des cristaux nombreux d’amphibole. » Cette:masse irrégulière se distingue, par son gisement, de la plupart des roches dioritiques de la Bretagne, en filons plus minces rectilignes. Elle occupe. également. une position isolée par sa composition minéralogique, étant une diorite labradorique. Nos préparations sont très riches en feldspath plagiociase qui forme, presque à lui seul, la roche dans les salbandes ; quelques-uns de ces _ cristaux présentent les extinctions de l’oligoclase, mais la plupart ont les angles d'extinction du labrador. Les feldspath plagioclases sont'en grands cristaux mâclés, souvent brisés; on trouve avec eux, et bien plus rarement, des cristaux d'orthose ; l'amphibole bien caractérisée empatc les autres éléments. Ji y a en outre quelques grandes larneiles de mica noir, souvent décomposé, ainsi que quel- ques très rares granuies de quartz, du fer oxydulé et de la chlorite. 672 CH. BARROIS. —— EXCURSION DE CHATEAULIN À BREST. 20 août De Kermorvan, la Société se dirige vers la gare de Quimper, et visite, vers la Tourelle et Kerlaëron, de petites carrières ouvertes dans la roche de la Promenade. Elle quitte Quimper à6 h.25 pourChâteaulin, où elle pût passer la nuit, grâce à l’obligeance de la municipalité et des notabilités de la ville, qui voulurent bien offrir l'hospitalité aux Membres de la Société. M. Lory signale l'analogie d'aspect du poudingue houiller de Quimper avec celui de Valorsine, sur la route de Chamonix à la Tête-Noire. Ces deux poudingues, d’ailleurs, paraissent être à peu près du même âge. M. Lory regarde le pétrosilex de Quimper comme une roche gra- nulitique stratiforme, intercalée parallèlement aux couches d’une formation sédimentaire. M. Munier-Chalmas fait remarquer l’antériorité du schiste sur la roche éruptive. Celle-ci est venue modifier profondément la roche sédimentaire. Pour lui, dans la roche de Quimper, le schiste est l'élément fondamental. M. de Lapparent demande si les micaschistes granulitiques, ob- servés au nord de Kerfeunteun, ne devraient pas être considérés comme l'équivalent des gneiss de Vannes, où l'on a récemment ren- contré les gisements de graphite et de kaolin. M. Ch. Barrois croit que les plus grandes analogies de la roche de Kermorvan existent avec les roches du Fichtelgebirge, décrites par M. Gümbel, sous le nom de /amprophyres. M. Ch. Barrois rend compte de l’excursion du 20 Août. Compte rendu de l'Excursion du 20 Août, de Ghâteaulin à Brest, par l'Ile de Terenez, la poudrière de Prioly, le Moulin de mer, la Pointe du Château, et Porsguen, Par M. Charles Barrois. Partie de Châteaulin à 6 heures du matin, la Société gagne Port- Launay, en visitant l’ardoisière de Rennez; de ce point, on se rend assez facilement compte de la struciure générale du Bassin de Chà- teaulin. Au sud, la vue est limitée par deux crêtes parallèles; la plus distante (Menez-Querque) est formée par les Grês armoricains à Sco- lithes, la plus rapprochée, (Menez-Bras) orientée E. O. comme la précédente, est,constituée par les Schistes et Quartzites de Plougastel. E CHATEAULIN A BREST. 673 Entre ces deux crêtes, se trouvent les assises du Silurien moyen et —— EXCURSION DE BARROIS, CH, © CO [e ») er du Silurien supérieur. Au nord de la crête des Quartzites de Plou- gastel, affleurent les autres couches dévoniennes qui forment le fond du bassin carbonifère de Châteaulin. € EUnET-O I der 1) ay "aseqeiq ‘4 °199525 *OT-JUIES 9D SoPeIUX ‘X -NOIX 9P 69}1Z118n0) 19 S93SIU9S ‘‘P *H1AQU9 2] 9p de9 np 528nN04 89/8149 ‘erS °DIRUED 0D S9O ‘1P *UIBOLIOUIIR S919 ‘qrS "NOUON 9P 9418910710 8MHIEMNPIO ‘D *SIOSUY P S9)SIU0S ‘zS ‘U9NnSS404 9P SENPOU PL S8ISIUIS ‘ep ‘anonodns UaunIS *UT[NPI) np J918UI29 Op S919 19 SAISIUOS ‘r-eS -PU9 8P SONUUILSA 19 S91SIU9S ‘4 A oUTOVE 1 19 ire a UUI99S0T og# CPE LT À SUIQ ZOO . cr SUP) 3S 210 deu) °N _. anbaonÿ) zou _… 009‘G21/t 3[I8U9H | PRIE) D SO49S1OPAD S9D 9NQ ‘SD4T-ZOU9JY ND 39 aNbAIN(j-ZUTJY NP 21249 91904 — ‘Y% SA Les Schistes et Psammites de Châteaulin constituent un vaste bas- sin très redressées æu sud et au nord, les couches Q 3 d'âge carbonifère sont beaucoup moins inclinées vers le centre du bassin, où la schis- 674 CH. BARROIS. —— EXCURSION DE CHATEAULIN «A BREST, 20 août tosité reste cependant verticale, et devient, par suite, normale rà ia stratification. La Société, quittant les ardoisières, s'embarque à Port-Launay. Le vapeur, qui nous emporte sur la rivière de :Châteaulin, .arrive bientôt au bord nord du bassin, où les Schistes de Châteaulin reposent sur le Dévonien, au Chap et à Ty-Colin, On passe ensuite en vue des Quartzites de Plougastel, formant la rive sauvage de Rosnoën; on arrive, au delà, sur le Silurien supérieur de Trégarvan, courbé en un pli anticlinal:; puis, enfin, on repasse sur les Quartzites de Plougastel. Une escale au passage de Térénez permet d’observer en allant de ce point à l'Ile de Térénez, la superposition des assises dévoniennes suivantes : Schistes et Quartzites de Plougastel ; Grès blanc et minerai de ferde Landevennec (niveau de Gahard) ; Grauwacke de Néhou. La Société remarque spécialement le riche gisement découvert par M. Davy dans la Grauwacke de Néhou, à O. de l'Ile, et y fait une ample récolte de fossiles : Sprrifer hystericus, S. micropterus, Pterinea concentrica, Streptorhynchus crenistria, Athyris undata, C'honetes plebeia, Æomalonotus, Tentaculites, etc. La coupe du Passage de Terenez à la poudrière de Prioly, en sui- vant la grève (PI. XXXI. fig. 7), montre de nouveau la superposition des assises dévoniennes précédentes, auxquelles s’ajoute an terme nouveau : Schistes et Quartzites de Plougastel;. , . . . — Gédinnien. Grès blanc et minerai de fer de Landevennec ; — Taunusien. niveau inférieur , . — Grauwacke de Montigny. | niveau supérieur. . — Grauwacke de Hierges. Schistes à nodules de Porsguen. ... . . . ... — Couches à Sp. cultrijugatus. Grauwacke de Néhou ; Ces Schistes de Porsguen somt coupés près la poudrière, par de nombreux filons minces de kersantite (fig. 4). La Société s’embarque pour le Moulin de mer, où nous attendait ie déjeuner dans la grande salle du Moulin, que Madame Dumarcet avait bien voulu mettre à notre disposition. Après avoir fait honneur au déjeuner, et présenté ses remerciements pour la gracieuse hospi- talité qu’elle a reçue, la Société se rendit à la carrière du Moulin, où ie filon de kersantite exploité traverse, à la fois, les schistes dévoniens etle porphyre quartzifère (microgranulite). Le contact de la kersantite et du porphyre, très bien exposé dans Ia carrière, attira «surtout l’attention de la Société. De la carrière du Moulin de mer, la Société se rendit à la Pointe du 44886. CH. BARROIS. —— EXCURSION DE CHATEAULIN A BREST. 678 iGhâteau,ten passant par Logonna. La kersantite, qui forme les fa- aises du Château, est remarquable par les nombreuses inclusions et modifications quartzeuses et porphyriques qu'elle contient. “= 19 © 4 b # Ex a 2 ; ‘ | 3 À 4m | Le el ADS EXT LE 12% : & È EC ME . S î 22) si A È 5e sd © 7 = ‘to ï Fr D æ = à Pod | = [æ) ï: S à 60 © — 1 ce Fe) te [aë : *e, 8 AS ie ei 7 SO 4 TS D; Se S Æ Va À TD En Ra ns (æ) real = FD NES re) © 40 ml = de ma = o ab} ee — PRE 1 D A h D ve 4 © + HOT ve e 5 es D © a Fu re) HE The = | PS MS se 50 = SOS SE Ex E TO RE REA ee Le] — = RSS ST | N Poudrièr e | Une nouvelle escale, devant la falaise de Porsguen, montre la par- e supérieure des schistes de: Porsguen riche en nodules pyriteux, vec Posidonomya Pargai, Cardiola retrostriata. Ils sont coupés par un 676 DUPONT. — OBSERVATIONS. 20 août filon de porphyre quartzifère (microgranulite), traversé, à son tour, par un filon de kersantite, qui coupe obliquement le porphyre et les schistes. De Porsguen, la Société se rend directement à Brest, en bateau, en passant en vue de l'Ile Ronde, où le calcaire prend un si grand déve- loppement dans l'étage de la Grauwacke de Néhou. A propos des Grès de Landevennec de Térénez, M. Lebesconte fait remarquer que dans l’Ille-et-Vilaine, à Caulnes (Côtes-du-Nord) et même dans le Finistère, on trouve, à la base des Grès blancs de Gahard (Grès de Landevennec) des couches bleuâtres ou verdâtres alternant avec des schistes, et ressemblant au Quartzite de Plou- gastel. Ces grès perdent peu à peu leur couleur et passent insensi- blement au grès blanc. La faune de ces deux grès semble la même. M. Munier-Chalmas constate que la grauwacke de l’île de Térénez présente la même faune que les Calcaires de Saint-Jean-sur- Mayenne, près Laval, ce qui la place au niveau des couches de Néhou à Spirifer Rousseau. Il considère deux niveaux dans cette grauwacke de Térênez: le niveau supérieur qui, renferme un Spirifer voisin du Sp. paradoxus, correspondrait à la Grauwacke coblen- cienne de Montigny-sur-Meuse ; le niveau inférieur répondrait au Taunusien. Pour lui, les Grès de Landévennec, qui existent aussi dans la Mayenne, sont plus anciens que le Taunusien et doivent être classés dans le Gédinnien supérieur. Les rapports stratigraphiques entre les couches dévoniennes de la Bretagne devraient, d’après M. Hébert et d'après lui, s'établir ainsi qu'il suit : LS 5° Schistes de Porsguen. — Grauwacke de Hierges. 4 Couches à Spirifer paradozus. — Grauwacke de Montigny. 3° Couches de Néhou. — Grès d'Anor (Taunusien). \ 20 Grès de Gahard. — Gédinnien supérieur, 1° Quartzites de Plougastel. — Gédinnien inférieur. M. Dewalque appuie les opinions de M. Barrois et regarde le gisement O, de l’île de Térénez comme de même âge que celui de « Montigny-sur-Meuse. M. Dupont regarde aussi la Grauwacke de Néhou, observée à Téré- nez et à la Poudrière, comme l'équivalent de la Grauwacke de Monti- M gay-sur-Meuse. Il considère également une partie du Grès de Lan- Ë devennec comme pouvant représenter le Taunusien. Ilest d'avis que la zone supérieure des Schistes de Porsguen, à nodules siliceux, M représente les Schistes de Matagne. Il existe pour lui une grande res- 1886. CH. BARROIS. —- EXCURSION DANS LA PRESQU'ILE DE CROZON. 671 semblance lithologique et paléontologique entre ces deux niveaux. En raison de l'heure avancée, le compte rendu de cette course dut : être très écourté ; il fut convenu que la matinée du dimanche serait consacrée en entier à une longue séance, où l’on reviendrait sur les observations auxquelles avait donné lieu l’excursion dans la rade de Brest. Séance du 22 Août 1886. PRÉSIDENCE DE M. CH. BARROIS. La séance est ouverte à 9 heures du matin, dans une salle du Palais de la Bourse, à Brest. M. Mc° Hovelacque, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. Sur la proposition du Président, la Société vote des remercie- ments à l’'Amiral, Préfet maritime de Brest, qui a bien voulu mettre à sa disposition le remorqueur l’£lorn pour ses excursions dans Îa rade. La Société décide également qu’un certain nombre de délégués accompagneront le Bureau à la Préfecture maritime pour adresser l'expression de sa gratitude à M. l'amiral Duburquois. | M. Ch. Barrois rend compte de l’excursion du 24 août. : ' Compte rendu de l'excursion du 21 août à l'ile Longue, au Fret, et dans les falaises de Crozon, Par M. Charles Barrois. La SosièLE part de Brest, à 7 heures du matin, sur le remorqueur _VElorn, qui longe l'ile Longue, la marée empêchant le débarque- ment. Du pont du bateau, on peut voir le porphyre quartzifère “(microgranulite) en grande masse, reposant, en un point au nord de - l'île, sur la tranche des Schistes de Porsguen. à M. De LapPareNT aîtire l'attention sur la division nettement pris- à) pnstique de la roche. . Arrivée au Fret, la Société se rend à la falaise E., formée par les | Schistes de Porsguen, riches en fossiles, et D les mêmes Dour qu'à la poudrière de Prioly (PI. XX XI, fig. 6). — De là, la Société se dirige en voiture vers Morgat; en quittant 4 ota de Morgat, elle se rend, après déjeuner, sur la grève pour relever la coupe des Pie de Crozon, la plus belle que 4 l'on connaisse à travers le Silurien de Bretagne. La coupe, com- 1 Ru mencée au Grès armoriCain, au S. du môle de Morgat, montre les à XIV . 44 | l |! 678 CH. BARROIS, —— CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 29 août | Schistes d'Angers fossilifères, les différentes assises également fos- silifères du Silurien supérieur, avec leurs lits interstratifiés de 1 diabase, «et de tufs diabasiques, et le Dévonien inférieur. Au delà de Rosan, le nombre des excursionnistes va en diminuant, et une dizaine de membres arrivent seuls à la falaise du Guern, où le Grès armoricain et les Poudingues rouges de La Chèvre reposent en stra- tification concordante sur les Schistes cambriens de Rennes. La Société se retrouve, plus tard, au complet à Tal-ar-Groas, où attendent les voitures qui nous conduisent au Fret, à bord del’ Zorn, pour rentrer à Brest. Le temps dont disposait la Société pendant cette séance, m'aen- | gagé à grouper les observations faites pendant cette journée et la précédente, sous forme d’un aperçu seras sur la géologie de la rade de Brest. Aperçu de la constitution géologique de la rade de Brest, Par M. Charles Barrois. (Pi, XXXI, XXXII, XX XIII). = La rade de Brest est une vaste dépression synclinale, ouverte dans À le terrain dévonien, qui en forme le fond et la plus grande partie des à # côtes. La superposition des couches, leur stratification, leur faune, comme les mouvements qu'elles ont subis, et les éruptions qui les ; | ont affectées, présentent de grandes facilités d’études dans les côtes M | très découpées, où des falaises basses, variant de 10 à 20 mètres, montrent à l'observateur un front sans cesse retaillé par la marée, qui remonte chaque jour de plusieurs lieues à l'intérieur des terres, À dans des anses et des rivières sans nombre. L'élévation peu variée des falaises de la rade, les rend monotones | à qui les voit du ras de l’eau ; le spectacle gagne beaucoup en gran- deur et en variété, quand on plonge d’un point élevé, sur ces terres verdoyantes, capricieusement découpées par les mille baies et es= « tuaires creusés par les eaux de la rade, mises en mouvement par les marées. FORMATIONS SÉDIMENTAIRES Je décrirai successivement les diverses formations. sédimenteiresé | qui affleurent dans ces falaises de l’extrémité du Finistère, en com" mençant par les plus anciennes. 4 10 L ER = = 4 (De, PURE Siren à Gnceré DPI IR A de UE . : PANORAMA CEOLOGIQU ) { s Lars dés falaises de l'Armorique visitées en 1886 par la Société Géologique. k Dresse par CHARLES BARROIS: 4 | ds : 2 —— 1 * Fig 1. Klaises du Cap ls Chèvre à Morgat. 3 | 4 J i 3. Carpe de Garde Corps du Garde F F ” " : j : s 7 re Î de Ne Fig 2. Falaises de Morgat à L'Aber. | - Bagrar-Gador Morgat Aa lde tongue | Crozon SOLAR S Eee 11. L | | Anse dM É | rise # brgat ho: ; US Figs . Falaise Tone Fig 3.__ Falaises de l'Abér à la PE de Bellec. 7 Croyon PL de Treboulle . f 1 For de Mo Longue Le see MeneHom Anse Ce Chon pl de/Bellse É 3 sn j È h 4 Anse du Frete Fig 4 Coupe. Lhéoriquedn Cap la Chèvre à la pe de Bellec. È —_— Menez-Hom 2 ET DE # o a 540 en . Si Beg-ap-Chaor Crpzon[ HPEN EU 45000 ) ee eu ; Morgat BElRüliane | Ans Grottes ds, Kosnrynil Tanten En Lde Rosa Fer PDT. — L Î 1° TER \ | î i j Anse de IAE H j Ansedu On pt de Bellre Î î H \ il i Î EG Hales O0. du Fret. 1 rl 6 Cent Dr \ D Hirenez lo de renier 2 Erel ! = ù nr Fan-s-Chranc Etang du Fret Passage LÉGENDE. Giés de Linderennec. i FE Chauwaske le Néhon. SEMIALER de Poraguen Calenie ds Rosan. | SE Poudingues du cap ln Chère DEA Schistes d'Angers. 2) M ce sron. | BE: 5 sun Es Quuvriles de Plougastel Epuie À. } ne En: Ë , SAUT M: 50 = Le Ù PS +4. 22 1886. CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 679 | TERRAIN CAMBRIEN Dufrénoy a rapporté au terrain cambrien une épaisse série de schistes et phyllades, que l’on observe au nord de la rade, sur la côte de Brest, et qui forme, au sud, le fond de la baie de Douarnenez. Ces Schistes et Phyllades de Saint-Lô sont noirs, charbonneux, lustrés, traversés par de nombreux filonnets de quartz, dans la région de Brest, où ils reposent sur les micaschistes et gneiss, injectés comme eux par des granites. Ces Schistes de Saint-Lô sont verdâtres, gris-noirâtre, argileux, sati- nés, alternant avec des grauwackes quartzeuses dans la baie de Douar- nenez, de Telgruc au Ras, près Douarnenez. Iisiy sont recouverts, en _ stratificationapparemment concordanteau Guern, parles Poudingues et Schistes rouge-lie-de-vin du cap La Chèvre ; cette superposition se fait toutefois probablement en stratification transgressive, car on voit, … dans les Montagnes-Noires, se glisser, entre ces formations, un étage de schistes et poudingues qui fait défaut à l’ouest de Châteaulin : l'étage des Poudingues de Gourin. Nous n'avons cependant aucune preuve que cet étage ne soit pas représenté à l’ouest de Châteaulin, par un facies lithologique différent, schisteux peut-être ? On n’a encore reconnu jusqu'ici, en Bretagne, aucun fossile dans ces formations sédimentaires inférieures ; en l’absence de ces docu- … ments, essentiels pour discuter les limites de ces systèmes, j'ai adopté l'opinion de mes devanciers, Dufrénoy et M. de Fourcy, qui _ ont désigné, sous le nom de Cambrien, l’épaisse masse de schistes, F k inférieure aux Poudingues du cap la Chèvre. F 40 el TERRAIN SILURIEN ‘1 Poudingques et Schistes rouges du cap La Chèvre., — En absence de documents paléontologiques, on peut toujours considérer, avec les auteurs de la carte géologique de France, cet étage comme formant … Ja base du terrain silurien, en Bretagne. … Ilest formé de schistes rouge-lie-de-vin, alternant avec des schistes … vert d'herbe, compacts, des grès verdâtres et des poudingues à gros M. galets de quartz et à pâte siliceuse. Le fer oligiste est un élément 1 constituant de ces schistes ; les microlithes de rutile atteignent … d'assez grandes dimensions dans une variété pàle de ce schiste, re- “cherchée.comme pierre à rasoir. Get étage, par ses caractères litho- "1 (np rappelle le Salmien des Ardennes. - | Ces couches, apparemment concordantes sur les précédentes, mais # we recouvrant en stratification transgressive, ont été plissées et relevées avec-elles, lors des ridements carbonifères de la région. 680 CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 22 août On peut constater leur inclinaison haute, très variable au sud des mon- tagnes de Menez-Hom, à la chapelle Saint-Gildas sur la route de Châteaulin à Cast, près la ferme de Douarnenez au nord de Plomo- diern, au nord de Kerguiriou, au cap La Chèvre. J’estime, à une centaine de mètres, l'épaisseur de cet étage. Le Grès armoricain à Scolithes, blanc, homogène, à grains fe de quartz et rares paillettes de mica blanc, constitue le trait le plus saillant des Montagnes-Noires. Dufrénoy le désignait sous le nom de grès des Montagnes-Norres, tombé en désuélude ; sa véritable place stratigraphique fut fixée par Dalimier.. Les falaises de Camaret permettent de reconnaître dans ce grès, trois niveaux lithologiques distincts, sans intérêt, puisqu'ils n’ont pas de faune propre, et qu’on ne peut les suivre à l’intérieur des terres. Ce sont de bas en haut: 4° Grès blanc du Grand-Gouin ; 2° Schistes de l’anse de Porinaye ; 3° Grès blanc du Toulinguet. Les fossiles sont peu nombreux dans le Grès armoricain du Finis- tère. Je n'y ai reconnu que Linguta Lesueuri, Dinobolus Primonti, des Scolithes et des Bilobites. Schistes d'Angers à Calymene Tristani. — Cet étage de schistes ardoi- siers noirs est le plus riche en fossiles du terrain silurien du Finis- tère ; il a plusieurs centaines de mètres d'épaisseur, et on pourra y établir des zones paléontologiques successives. Les plus beaux gisements fossilifères sont ceux de Morgat, Dinan, Pen-ar-Poul, Ca- maret, Dinéault. Les espèces les plus communes que j'y ai recuei!- lies, sont : Calymere Tristani, Brat. Redonia deshayesiana? Ron. ee Aragoi, Rou. Modiolopsis elegantulus, Sharp. Ctenodonta (Redonia) Cie, Sharp. Dalmanites macrophthalma, Brg > Costæ, Sharp. Ogygia glabrata, Salt. Iliænus giganteus, Burm. » Ezquerrae, Sharp. Beyrichia bussacensis, R. J. » beirensis, Sharp. » simplex, R. J. » bussacensis, Sharp. Orthoceras vagans, Salt. Ribeiro, Sharp. Hyolites beirensis, Sharp. lævis, SOw. Bellerophon bilobatus, Sow. Orthis bud leighensis, Dax. >» acutus, SOW. » Berthoisi, Rou. Pleurotomaria bussacensis, Shar p. Des Psammites blancs forment le membre le mieux caractérisé de la faune 3° silurienne dans le Finistère. Ces psammites alternent avec des schistes et des quartzites également sans fossiles ; diverses petites Carrières ont été ouvertes à ce niveau (Morgat, Rundaoulin, la Palue, Ball, de La Soc. Géel: de France NOTE DE M. CHARLES BARROIS. S#Jénte T. XIV. PL: NAXIL. (Séance 0 22 Aout 1886) Carte $e ologique des ENVIRONS de KERZANTON. LÉGENDE End Oiarizites de Plousastel EM À Grès de Gahard EN d'Grauwacke de Néhou. d'Schistes de Porsguen. BB; Cemilite = : Porphyre quartzifere M; Kzantite DM |: Porpiyrite meacée. D ; Dib:se À — Failles in de fer de Nantes à Brest. ie suimipar la Socicle N À Echelle 6xov0 Cravé chez LWilrer, Ride l'Able de l'Epés4 np Nornoey. + Ar . ‘ TEE %s, 2, P \ \ - , \ 1 . L me Ls 1 N 0" | , . / / ‘. F4 C'a 4 ns 2 | 1856. CH. BARROIS, — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 681 Argol, Kerivin, etc.). [ls ne reposent pas directement sur les Schistes ardoisiers à Calymene Tristani; ils en sont séparés par des schistes et grès schisteux, grisäâtres, tendres, assez grossiers, d'âge indéter- miné. On n’a pas encore reconnu, dans le Finistère, les équivalents du Grès de May, ni les Schistes ardoiïsiers de Riadan à 7rinucleus. Ces niveaux siluriens supérieurs réclament une nouvelle étude, rendue toutefois particulièrement difficile dans cette région, par les diabases et tufs diabasiques qui leur sont associés. Les Schistes ampélitiques à Graptolithesne sont généralement recon- naissables dans la région, qu'à la boue très noire, charbonneuse, qu'ils forment en divers chemins creux. Leur affleurement dans l’anse de Dinan fut, cependant, l’objet d’une demande en concession en 1799, et il a même été indiqué comme gisement d’anthracite sur la carte géologique de France. On ne trouve les Graptolithes qu’en quelques points privilégiés, ils y sont alors en grand nombre, mais en assez mauvais état de conservation; c’est dans la falaise de Mor- gat, sous les premières maisons à l'E. du bourg, que j'ai trouvé lies plus beaux. J’en ai trouvé également dans la falaise, au nord de la Mort-Anglaise, ainsi que dans la falaise basse, au sud de la presqu'île de Rosan; mais les schistes sont là altérés ou très compacts, et les _ espèces, par suite, difficilement déterminables ; il en est de même dans le beau gisement au sud de Camaret, dans les falaises au nord de la pointe de la Tavelle, où ils se détachent nettement en blanc sur le fond noir du schiste. Les pressions ont été si puissantes en ce point, que ces Graptolithes sont disposés perpendiculairement au clivage fa- cile du schiste, qui est par conséquent ici le plan de fissilité, et non le plan de stratification. Le plus abondant de tous ces Graptolithes est le Monograptus colonus, Barr., il s’y trouve associé à nombre d’autres formes : Monograptus Sedgwickii, Portl., M. priodon, Brong., M. Hisingeri, Carr., auxquelles est souvent associée l’Hyolites sim- Loplez, Barr. Les Schistes à nodules a Cardiola interrupta succèdent imméäiate- ment à l'étage précédent, ils sont très fossilifères dans toute cette presqu'île de Crozon, où les nodules sont remplis d'Orthocères, de Lamellibranches et de Crustacés. L'intérêt de cette faune, encore si . peu connue, est considérable ; elle correspond à celle de Feuguerolles, … trop peu connue elle-même. J'y ai reconnu les espèces suivantes, de . la faune E de Bohème : Ceratiocaris sp. Cardiola interrupta, Sow. . Bolbozoe anomala, Barr. » migrans, Barr. … Orihoceras subannulare, Munst. … Orthoceras styloïideum, Barr. » robusta, Barr. Dualina elegantula, Barr. nl er éd tte he 632 CH. BARROIS. = CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 22 août Le Calcaire de Rosan à Orthis n’a 6té exploité que dans la presqu'île de ce nom ; ilest toutefois bien exposé aussi et fossilifère dans la pointe de Lostmarch, ainsi que sur la rivière de Châteaulin à Coat- Garec et à Trégarvan ; il est, de plus, reconnaissable en divers points intermédiaires, comme à Kerlouantec, Morgat, etc. | Je considère comme très incertaine la position assignée ici au Calcaire de Rosan ; le seul point acquis est que ce calcaire diffère nettement, par son âge et par sa faune, des autres calcaires de la rade de Brest (Coblencien), auxquels on l’avait toujours réuni. J'ai constaté que, de Lostmarch à Trégarvan, ce Calcaire de Rosan forme une bande continue, comprise entre les couches & Cardiola interrupta et les Quartzites de Plougastel. Si donc la série est continue en la région, le Calcaire de Rosan représente la couche silurienne la plus récente du Finistère, ou la couche dévonienne la plus ancienne; si, au contraire, une faille, suivant la vallée de l’Aber, sépare ce cal- caire des Quartzites de Plougastel, le Calcaire de Rosan peut être inférieur aux couches à Cardiola interrupta, et se trouver ainsi vers la hmite des faunes seconde et troisième du Silurien. La faure du Calcaire de Rosan n'étant encore connue en aucun autre point de la Bretagne, on doit nécessairement chercher la solution de cette question dans les falaises de Crozon, malgré les nombreuses failles et les éruptions diabasiques qui en compliquent l'étude. J'ai donné en 1880 (1) la liste de fossiles suivante, que je n'ai guère pu compléter depuis. Trilobites, (fragments indéterminables,, Coat-Garec. ‘ Rhynchonella, 2 espèces . . , . . . . . Rosan. Sérophomenc, 1 espète. 5. 4 12 06 Coat-Garec. J Opus espèces te 2 ant ce Rosan, Trégarvan, Coat-Garec. Éinoggle, l'espèce, Ds 10. Av Rosan, Fenestella, ‘1 espèce, « . . :°. . : ..." Rosan,/CoalCGarete Croies iQ SRE ee AR ne Tone Rosan, Losimarch, Trégarvan, Coat-Garec. Ghieirhes,;]1 espétel 12 UT d'au. . Rosan, ÇCoat-Garec. Hunsseel eSplGe. ii l Lor 210 RDSARS Les Orthis sont les seuls fossiles de cette liste dont j'ai pu tenter ia détermina- ; - tion, avec quelque chance de succès. Ce sont les formes les mieux conservées, et les seules communes dans le Calcaire de Rosan : une grosse espèce plissée s'y. rencontre ‘par centaines; d'autres Orthis striés, plus petits, y sont moins com- M muns ; mais, quant aux autres genres, on ne les trouve qu'à l’état d'échantillons isolés, qu'on ne ramasse qu'en cherchant. (1) Annales Soc. géol. dw Nord, t. VII. p. 267. 1886. CH. BARROIS. —— CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 683 OrTrusS ACTONLÆ, SOW. (1). (PI. XXXIII, fig. 1.) Orthis Actonie Sow : Sil. syst. p. 639. pl. 20.5fig. 16. 1839. —— Saiter : Mem. geol. Survey. vol. 3. p. 339. pl. XXI. f. 1-8. 1866. — Davidson : Brit. Si. Brach. Mon. p. 252. pl. XXXVI. £ 5-17. Le grand Orthis, si commun à Rosan, où il atteint 0,04 sur 0,038 appartient au groupe des Plcosæ de Verneuil, et à sa division à plis dichotomes et à crochet très recourbé; il rappelle plus, par sa forme extérieure, Sfrophomend que Orthis. La coquille est semicirculaire, plus large que longue, ayant sa plus grande largeur au bord cardinal, et terminée, de chaque côté par des angles sensiblement droits. Front et côtés arrondis. Petite valve déprimée, plano-concave, et à aréa très réduit. Valve ventrale gibbeuse, sans sinus, à aréa longue, étroite; crochet fortement recourbé et dépassant le bord cardinal. La surface externe des deux valves couverte de gros plis rayonnants, anguleux, inégaux, et dont le nombre double vers le milieu de la coquille, par intercalation de nouvelles côtes ; il y a parfois une seconde intercalation près du bord. On compte ordinairement 12 à 15 plis près de la charnière, 30 et 60 au bord. Ils sont traversés sur les deux valves, et surtout sur la dorsale, par des stries concentriques, écailleuses, d'autant plus serrées que la coquille est plus âgée. A V'intérieur, la petite valve porte une dent médiane proéminente, prolongement d'une arête médiane, qui ne s'étend pas tout à fait jusqu’au milieu de la valve et » qui sépare deux impressions oblongues. Des deux côtés, s'élèvent verticalement deux autres petites dents. Le limbe, fortement épaissi, est strié, La valve ventrale - à deux dents cardinales séparées par une petite fente médiane triangulaire, où - pénètre la dent médiane de la valve opposée. Observations : Cette forme rappelle les espèces, de plus petite taille, figurées par de Verneuil (2), sous le nom d'Oréhis obtusa, et par Barrande (3) sous le nom d'Orthis honorata; elle a des analogies assez grandes, avec un type insuff- …samment connu du Dévonier anglais, Sérophomena looiensis, Davidson (4), pour De e j'aie cru un instant pouvoir les réunir. — RCE 5er ORTHIS EXORNATA? Sharpe. (PI. XXXIIL, fig. 3.) 0. exornata, Sharpe : Quart. journ. geol. Soc. 1853, p. 153, pl. 8, fig. 2. … Coquille sub-circulaire, biconvexe, à plus grande largeur peu en dessous de la ligne cardinale. Grande valve convexe; petite valve plano-convexe; plis fasciculés au nombre de 7 à 8 près du crochet, et environ 3 fois plus Re près du (1) Lors de l’excursion de la Société, j'ai désigné cette espèce sous le nom de trophomena lootensis, mais je crois ici devoir revenir à ma première détermina- on. Ces descriptions des Orthis de Rosan, ont déjà été données en 1880, dans les les de la Société géologique du Nord, nous les reproduisons cependant pour npagner les figures que nous en donuons Plauche XXXIIT. (2) De Verneuil : Paléontol. de la Russie d'Europe, p. 212. … (3) Barrande : Syst. Sil. de la Bohème, Brachiopodes. (2) Davidson : Brit. Brach. mon. — Devonian — p. 84, pl XVIII, f. 13-14. 684 CI. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 22 août bord, par intercalation, comme le montrent aussi les figures de Sbarpe. Plis latéraux arqués, — La fig. 3 a est de grandeur naturelle; la figure 3 est grossie, Orthis striés En outre des grands Orihis précédents, à gros plis, il s’en trouve un assez bon nombre de plus petits, et qui s’en distinguent non seulement par la taille, mais encore par les stries dont leurs valves sont ornées. Ces coquilles sont petites, arrondies, leur aréa est toujours plus courte que le diamètre transversal; leurs stries latérales, en quittant le crochet, décrivent un arc et reviennent sur le bord cardinal, Elles appartiennent à la section des Arcuato-striatæ de de Verneuil; il avait subdivisé les espèces de cette section en Filiariæ et en Elegantulæ, selon qu'elles avaient les stries plus ou moins fines. Les Filiariæ appartiennent en général, d’après ses observations, au système dévonien; les ÆElegantulæ sont tous siluriens, sauf l'Orthis lunata, qui se trouve à la fois dans les systèmes silurien et dévonien. L'abondance des ÆElegantulæ donne un caractère franche- ment silurien à Rosan, où on peut en distinguer au moins ? espèces. ORTHIS TESTUDINARIA ? Dalm. (PL ARXIIT "See Orthis testudinaria, Davidson, Sil. Brach. Mon. p. 226, pl. XXVIII. fig. 13-24. Coquilles de plus petite taille que les précédentes, de 1 à 1/2 cent.,; très com- munes également dans ce gisement, mais généralement en assez mauvais état. Forme sub-circulaire, charnière droite, plus courte que la longueur de la coquille Valve ventrale peu convexe, un peu élevée longitadinalement vers le milieu ; bec petit, incurvé ; aréa étroite. Valve dorsale, à peu près aplatie, avec une dépression longitudinale médiane. Surface couverte de nombreuses côtes fines rayonnées, dont le nombre augmente constamment du crochet au bord, par dichotomie et intercalation ; ces plis sont traversés par des stries transverses. Observations : Le grand nombre d’'Orthis analogues, et l’état imparfait de con- servation de nos échantillons, rendent cette détermination incertaine; O. budlei- ghensis, Dav. du même étage est notamment très voisine. ORTHIS ELEGANTULA ? Dalm. Orthis elegantula, Davidson, sil. Brach. Mon. p. 211, pl. 27, fig. 1-9. Cette espèce, moins abondante que la précédente, s’en distingue surtout par la plus grande convexité de sa valve ventrale, son aréa moins large, et par ses strles moins grosses, moins séparées, moins anguleuses. TRIPLESIA SPIRIFEROIDES, Mac Coy. sp. (PL. XXXIII, fig. 4.) Strophomena spiriferoides, Mac Coy, Annals. nat. hist. vol. VIII. p. 402, 4851. Orthis spiriferoïdes, Davidson, Sil. Brach. Mon. p.275. pl. XXXVIH, f. 3-7, 1874. Triplesia spiriferoïdes, id. — Sil. Brach. supp. p. 146. pl. VIII. f. 30. 1884. Coquille transverse, sub-quadrangulaire, biconvexe. Angles cardinaux obtus. Côtés arrondis; commissure frontale relevée très haut, par le large sinus de la hs males lantin di, nier nt. 5 EE hé, 5 ke vu. 4 e. 0) | 1 | 1886. CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 685 x. grande valve. Surface couverte de stries fines, nombreuses, radiaires, saillantes, dont le nombre augmente au bord par intercalation et bifurcation ; ces stries sont croisées par de plus fines stries concentriques, peu profondes, équidistantes, qui rendent variqueuses les petites côtes rayonnantes. Grande valve, la moins renflée ; charnière droite ; aréa triangulaire, étroite, horizontale, un peu moins longue que la plus grande largeur de la coquille, qui se trouveun peu en-dessous. Sinus large, profond, moins nettement délimité que chez les Spirifers. Petite valve un peu moins convexe, à bourrelet large, dépassant en largeur le tiers de la coquille. Observations : Si cette forme appartient réellement au Triplesia spiriferoides d'Angleterre, il faut la rapporter à la variété du Shropshire, caractérisée d'après M. Callaway (1) par sessitries concentriques. Elle se rapproche plus de cette espèce que de Triplesia Grayiæ Dav (2), assez voisine également, mais à aréa plus ‘grand ; l'Orthis fallax, Dav. (3) est également allié. En dehors de ces espèces de l’assise de Caradoc, les affinités s’éloignent : Oréhis tardissima, Barr. (4) (E), est la forme la plus voisine qui me soit connue. On peut enfin se demander si le fossile des galets de Budleigh-Salterton, figuré par Salter (5) sous le nom de Spirifer antiquis- simus, diffère de notre espèce ? LINGULA Sp. , Cette Lingule rappelle, par sa forme, Lingula Symondsii, Salter, (in Davidson, Brit. Brach. pl. III. fig. 7, 17), mais présente les stries de Z. parallela, Phill., {in Davidson, loc. cit. pl. II, fig. 24, 27, p. 39). . Le peu que l’on connaît de la faune du Calcaire de Rosan suffit à faire voir, qu’elle est absolument différente de celle du calcaire …—. dévonien (Coblencien), auquel on l’a rapportée jusqu'ici; elle est aussi — distincte de celle du Silurien supérieur (faune 3°); si, enfin, on prend en «. considération les Orthis, qui donnent à cette faune son cachet spécial, on est amené à la rattacher à la faune seconde du terrain silurien. L'abondance relative des Orthis rapproche aussi, d'autre part, ce niveau de celui de Caradoc, où, sur 84 espèces de Brachiopodes, … Davidson à décrit 37 espèces d’'Orthis. La découverte de quelque Trilobite est nécessaire pour établir l’âge …— de cette faune énigmatique de Rosan : la présence d'une faunule - anglaise à Rosan modifie trop les idées reçues sur la répartition des mers siluriennes en Europe, pour que nous osions nous reposer sur la seule détermination, toujours difficile, des Oréhis. On sait, en effet, que le Silurien du massif armoricain a été rapporté unanime- ment, depuis les travaux de Barrande, à la bande silurienne méri- (1) Davidson : Sil. Brach. Supp. 1884, p. 146. (2) Davidson : Si. Brach. Mon. pl. XXIV, fig. 31-32. — (3) Davidson : SZ. Brach. Mon. pl. XXXI, fig. 9-11. (4) Barrande : Sysé. Sil. Bohéme. pl CVIIL, fig. 6. (5) Salter : Quart. Journ. geol. Soc. vol. XX. 1864. p. 295. pl. XVII, fig. 10-12. e 586 CI, BARROIS. —— CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 22 août dionale de l’Europe ; la présence, à Rosan, du Catcaire de Bala, avec sa faune à facies septentrional, nous forcerait à modifier cette vue, ou à considérer Rosan comme un exemple de colonie ? TERRAIN DÉVONIEN Schistes et Quartziles de Plougastel. — La longue crête rocheuse qui s'étend de la pointe de l’Armorique à la Martyre et au delà, sur la- quelle s’élève le bourg de Plougastel, donne une très bonne idée de la constitution de ce niveau; les schistes sont décomposés et cachés par la végétation, les bancs de quartzite au contraire, se dressent nus et disloqués au milieu de la lande. Cet étage, que l’on peut très bien étudier dans les falaises, est formé de bancs alternants et générale- ment assez épais de schistes et de quartzites : les schistes sont gros- siers, gris-verdâtre foncé; les quartzites sont très durs et générale- ment de couleur vert-sombre ou bleuâtre. Les schistes et quartzites de Plougastel se présentent sur le terrain, avec des aspects bien dif- férents ; quand ils sont exposés dans des tranchées récemment ou- vertes, les schistes paraissent dominer sur les quartzites, et l’étage semble surtout schisteux ; dans les landes, au contraire, les schistes, décomposés et recouverts par les genêls, les ajoncs, échappent à Fobservation, tandis que les bancs de quartzite y forment des crêtes nues et déchiquetées très apparentes. L’oxydation des sels ferreux de ces quartzites, ainsi exposés, à l’air, leur a souvent donné des teintes rouges, jaunes, et enfin blanches, qui les ont fait rapporter par nombre d’observateurs au Grès armoricain à Scolithes. La faune de cet étage est très pauvre. On peut y citer : Hormalonotus Le Hiri, nob. Avicula lævis, Vern. Oréhoceras planiseptatum, Saudb. Rhynchonella valpyana, Dav. Beilerophon acutus, Sow. » Puilloni, Nob. » sub-trilobatus, Tr. Lebesc. » Thebaulti, Rou. Holopella sp. Orthis Monnieri, Rou. Modiolopsis lingualis, Salt. Spirifer octoplicatus, Sow. Lyrodesma sp. On manque encore de documents suffisants pour rattacher, avec certitude, ce niveau à l’étage gedinien des Ardennes, comme il y a cependant tout lieu de le croire. L'intérêt considérable que présente cette faune, encore inconnue de Plougastel, m'a engagé à figurer, dans un appendice de cette note, les formes les plus caractéristiques 4 | &e cet étage, dans le Finistère. CH. BARROIS. = CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 687 HOMALONOTUS LE HIRI (nov. sp.). (PA ONCE Oo 5). … Téte trapézoïdale, à côtés concaves ; sa longueur est à sa largeur comme 2:53 —…_ bord frontal concave au milieu, arrondi sur les côlés. Limbe frontal développé, égal au 1/3 de la longueur de la glabelle et retroussé en avant. Joues fixes assez larges, relevées de chaque côté en une colline qui porte l'œil ; les yeux, brisés, de- —_vaient s'élever au-dessus du niveau de la glabelle. Joues mobiles très inclinées 12 presque verticales au plan de la glabelle. Grande suture commençant en dedans de la projection antérieure de l’œil, aux coins du bord frontal, divergeant vers | les yeux, puis décrivant, au delà, une courbe en $ avant d'arriver au contour laté- % ral. Glabelle allongée, dont la longueur est à la largeur comme 8 : 7, sub-penta- : gone, légèrement bombée en son milieu où ne pénètrent pas les traces des sillons latéraux. Sillons dorsaux très marqués; sillons latéraux au nombre de 3 de . chaque côté, le supérieur peu profond s’avance jusqu'au 1/3 de la largeur de la glabelle, le moyen est très faible, peut-être nul; le postérieur, le plus profond, est incliné à 45° par rapport à l’axe, et se prolonge jusqu'au sillon occipital. Le sillon occipital et le sillon postérieur des joues forment une ligne étroite, presque droite. L'anneau occipital et les bords des joues sont peu saillants, mais très dis- “tincts, moins élevés que le niveau de la glabelle. Pygidium subtriangulaire, à peine plus iong que large, épais, à section con- “vexe. Sillons dorsaux droits extrêmement peu profonds. Axe occupant-1/3 de la à largeur, montrant 10 à 11 articulations ; lobes latéraux montrant 8 à 9 articula- tions très peu marquées, bords lisses. Limbe étroit autour du pygidium. Le pygi- dium se termine par une partie lisse, qui, un peu au delà de la terminaison de l'axe, forme une concavité, puis se termine en une pointe mousse ; cette partie lisse est à peu près égale au 1/3 de la longueur du pygidium. Rapports et différences : Le Homalonotus rhenanus, Koch. (1), diffère par la forme plus quadrangulaire de sa glabelle, lisse, uniformément renflée, sans trace … des sillons latéraux, son anneau occipital plus saillant, ses joues mobiles moins inclinées par rapport à la glabelle ; son pygidium se distingue par ses anneaux _ plus marqués, ses sillons dorsaux plus profonds : cette espèce est la plus voisine H, Le Hiri par tous ses caractères, et une série suffisante d'échantillons per- Bttra peut-être de les réuuir ? Le pygidium se rapproche également du À. cras- cauda, Sandb. (2), par sa forme convexe, ses sillons dorsaux superficiels, et sa nest pas de même des formes signalées en Bretagne, avec queiqu'une des- elles elle peut être synonyme. Le H. Hausmanni, Rouault (3), est insuffisam- teonnu, maïs paraît différent du H. Le Hiri; le H. Gervillei, de Vern. (4), l’es- igne, où tant de descriptions incomplètes rendent insurmontable la synonymié la plupart des formes paléozoïques bretonnes. Ru — Bull. Soc. . ji Do 1 VIH, Ps: 479 1851, | De Verneuil. — Bull. Scc. géol. de France, t. VII, 1850, p. 778 ; Description de isie Mineure, 1866, p. 418, pl. XX, fig. 1; Bayle : Leon de la carte logique de France, 1978, pl. Il, fo, 316: 688 CH. BARROIS. =—— CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 22 août Elles sont nombreuses : Homalonotus Legraverendi, M. Rouault, Bull. Soc. géol. de France, 2, VIE, 1888 tant d'espèces p. 381. Homalonctus Barrandeéi, M. Rouault, Bull. Soc. géol. de France, 2, VIII, 1851 p. 370. Homalonotus gahardensis, Trom. et-Lebesc., Bull. Soc. géol. de France, 3, IV, 1876, p. 34. Homalonotus Brongniarti, Rouault, Loc. cit., p. 370. Homaionotus acuminatus, Trom. et Lebesc., Bull. Soc. géol. de France, 3, PAU 1876, p. 34. Homalonotus Forbesi, Rouault, cité par Bonissent, Mém. Soc. Scient. nat. de Cherbourg, t. X, 1864, p. 200. Homalonotus Buchii, Vern., ibid., p. 200. Aucun document ne permet actuellement de discuter ces espèces, qui devront omber en désuétude. | Localités : Kerifloch (presqu'île de Crozon), Stang-Don en Landerneau. RHEYNCHONELLA THEBAULTI /Rouault). (PI. XXXII, fig. 6). À Rhynchonella Thebaulti, M. Rouault. — Bull. Soc. géot. de France, 2 série, 4 t. VIII, p. 376, 1851. Rhynchonella Thebaulti, Davidson. — Suppl. monogr. Brit. dev. Brach., P- 342, pl. XXXVIII, feuilles 28, 29. Coquille de petite taille sub-pentagonale, circulaire, ou ovale, ornée de 14 à 3 16 plis simples, droits. Commissure frontale anguleuse, relevée; commissure laté- rale droite, peu ondulée. Angle apicial 75°. : Grande valve à crochet court, recourbé. Surface couverte de plis arrondis, sub-" anguleux, à sinus médian large, invisible dans le tiers umbonal de la coquille, et portant, au milieu, une côte longitudinale plus forte que celle des ailes ; 7 côtes de ? chaque côté. | Petite valve renflée à septum médian fort, prolongé sur la moitié de sa lon- * gueur ; bourrelet très saillant dans la région frontale, disparaissant dans le tiers 4 postérieur de ia coquille; il est divisé par un sillon en 2 plis symétriques, plus | forts que ceux des ailes ; 6 à 7 plis de chaque côté. Les agures sont grossies deux fois sur la planche XXXIII. i Rapports et différences : Le T. baconnierensis, Œhlert (1}, se distingue par ses plis moins nombreux, moins continus. Le Rh. ancillans, Barr. (2), voisine par sa forme, son pli unique dans le sinus, et ses 2 plis sur le bourrelet, se distingue” parce que le sinus et le bourrelet se prolongent jusqu’au crochet, et que les plis. sont moins nombreux sur les côtés. Localité : Lanveoc. RHYNCHONELLA PUILLONT (nov. sp.) (PI. XXXIII, fig. 7). Coquille ovale, plus longue que large, à petite valve la plus profonde ; atter. gnant, au milieu, sa plus grande épaisseur et sa plus grande largeur. Les 2 valves: sont convexes dans la région umbonale, le sinus et le bourrelet n'apparaissent que (1) Œhiert. — Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. V, pl. Fa f. 10, p. 594, 1377 0 (2) Barrande. — Syst. silurien de Bohème, pl. XXXVI, fig. Ë LA | | | 1 | | | Bull. Soc.Géol. de France. 3° Série.v. XIV. PL XXXIII (Séance Du 22 Xoût 1886) Calcaire de Rosan. Rogahé del Imp. Edouard Bry, Paris. Bideault hth. dOrthis Actoniæ, Sow.. 9 Homalonotus Le Hiri,nov. sp. 2 Orthis testudinaria, Dalm. 6 Rhynchonella Thebault, Row. S Orthis exornata, Sharpe. 1 Rhynchonella Puilloni, nov sp. 4 Triplesia spiriferoides, Mac Coy sp. Figures quna {6 qrossi 2 fois. 1886. CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 689 3 dans la moitié frontale. Surface ornée de plis arrondis, peu saillants, continus ‘du crochet au bord, et au nombre de 142 à 16 sur chaque valve. Commissure frontale “anguleuse, à languette peu relevée ; commissure latérale droite, peu ondulée. Angle apicial 100°. Grande valve à crochet assez fort, peu recourbé, à foramen arrondi séparé de Ja ligne cardinale par 2? pièces deltidiales, peu développées ; parties latérales du crochet carénées. Convexe près du crochet, cette valve se creuse à moitié lon- gueur d'un-large sinus peu profond, qui descend vers le front, où il occupe près “de la demi-largeur de la coquille. Le nombre des plis placés au fond du sinus est constant ; ils sont au nombre de.3 : le médian, lé plus long, se continue jus- qu au crochet : les deux latéraux, pius courts, viennent confluer avec le médian avant Motiver au crochet. De chaque côté du sinus 4 à 6 plis, simples, non bifur- qués, tous continus jusqu’au crochet. —… Petite valve la plus convexe ; bourrelet médian large, peu accusé, limité à la moitié frontale, et portant toujours 4 plis. Ces plis sont au nombre de 2 seule- ment dans le quart umbonal de la coquille, où ils se bifurquent et se trouvent au nombre de 4 dans la plus grande partie de la coquille. Les parties latérales de la valve sont convexes, ornées de 5 à 6 plis arrondis, presque rectilignes, non bifur- qués, et que l’on suit jusqu’au crochet. . A l'intérieur, la grande valve montre des plaques dentales peu développées et oudées aux parois. Impressions des diducteurs allongées, grandes, profondes, occupant près de la moitié de la longnenr de la valve, et entre lesquelles se trouvent les 2 petites empreintes cordiformes des adducteurs. Cet ensemble de muscles est-séparé par un septum médian très bas, très mince, visible sur les oules comme un trait délié ; les diducteurs étaient entourés d’une crête calcaire. : etite valve à plateau FNAC épais, massif, laissant un creux profond sur les Lu. internes ; de ce Hléteat, part un septum médian, qui s'étend sur les 2/3 de la iongueur se la valve, et de chaque côté duquel les empreintes des adduc- leurs sont très faibles, ayant disparu sur nos moules qui ont si bien conservé cellas la grande valve. —… Rapports et différences : Cette espèce est res à l’une des figures des Rhyn- onelles de Budieigh- -Saiterton, par par po (1); et rapportées Dre lui elle en est ee ue: Elle appartient à un groupe de Rhynchonelles, inter- jédiaire entre les Rhynchonelles vraies, dont elle présente les caractères externes, les | Fan wilsoniennes, de elle FA re la Dee des caractères in- étant guère distinct de Rh. (Wilsonia) subwilsoni, que par la finesse plus grande de septum médian et par l'absence des talons calcaires qui limitent les diducteurs a côté umbonal. L'homologue de ces talons est représenté cependant, sur nos 2) Œhlert. — Bull. Soc. géol. de France, t, XII, p. 411, pl. 18-22. 3) Barrande. — Syst. silurien Bohème, pl. XXVI. 4) Davidson. — Suppl. Devon. Brach., p. 343, pl XXXVIIL, fig. 30, 31. 690 CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST, 29 aot | On peut comparer cette espèce à diverses coquilles du Dévonien et du Silurien supérieur ; le Rhaynch. Vicaryi, Dav. (4), est plus allongé, plus aigu, et ‘très dife | férent par ses caractères internes ; le Rhynch. monas, Barr. (1), à 3 plis dans le“ sinus et 4 dans le bourrelet, se distingue parce que sa région umbonale est lisse, « etses plis sont moins nombreux sur les côtés ; il faut donc les séparer malgré la “ frappante analogie des plis de leur sinus. Le Rhynch. monaca, Barr. (2), plus voi=« sin encore, se distingue par son angle apicial plus aigu, ses plis un peu moins nombreux sur les côtés, la dichotomie un peu moins profonde des plis du sinus. Le Rh. niobe, Barr. (8), identique par le nombre et la disposition de ses plis, est plus variable, polymorphe ; tandis que, dans Rh. Puiiloni, le pli médian du sinus 4 est toujours le plus fort; la languette frontale de Rh. niobe est, en outre, plus haute. | C'est en tous cas dans le Silurien supérieur (E), que se trouvent les plus proches alliés du RhA. Puilloni, si caractéristique, par son abondance, des Quartzites de. Plougastel du Finistère. Locatité : Lanvian, Kerlober en Châäteaulin, sud de Morlaix. Grès blanc de Gahard. — La roche dominante de ce niveau est un grès blanc, quartzeux, se désagrégeant très facilement; entre les grains de quartz, on distingue quelquefois de petits grains oligisteux ou de petites cavités colorées par la limonite; ces oxydes de fer for. ment, à la surface des joints et des fissures qui traversent les bancs de grandes taches rouges qui donnent au grès un aspect bigarré ; quel” ques bancs sont colorés en jaune, d’autres en brun ou‘en vert. es. bancs de grès alternent avec des lits de sable, de rares couche s. schisteuses, et de plus rares couches d'une argile fine, assez réfrac= taire. La mer attaque rapidement les falaises de la rade formées pa ces grès, aussi sont-elles généralement basses, encombrées d'éboule: ments, et découpées par des baies. | Partout, ces grès sont riches en fossiles, et doivent le caracté De particulier de leur faune au grand nombre des Lamellibranches. qu'ils contiennent; cette faune est celle du Grès de Crahard, Etui ee par MM. Munier-Chalmas, de Tromelin et Lebesconte. C’est à: niveau, et en partie au précédent, qu’appartiennent la plupart des gisements fossilifères découverts par le D' Le Hir aux environs dé Morlaix. dj Les fossiles les plus répandus sont: Homalonotus Brongniarti, Rou. Murchisonia bilineata? Gold. Dalmanites inceria, Rou. Avicula crenato-lamellosa Sandb. Orthoceras planiseptatum, Sandb. » lœvis, Vern. Tentacuiites scalaris, Schlt. » spinosa, Phill. Bellerophon acutus, Sow. » Boydii, Conr. à » trilobatu s, Sow. Modiolopsis Delagei, Mun. Chalm. " (1) Barrande. — Syst. silurien Bohëme, pl. XXXI, fig. 4, 5. (2) Barrande. — Syst. silurien Bohême, 1879, pl. XXXIII. (3) Barrande. — Syst. silurien Bohéme, 1879, pl. XXXVIT, case 2. El dé, NAN RS : POANPL ARSENAINOU TE 7 UBArs , A NP OP Set OT EM RARE UE Li RS ee CUS far # RAA ET à ES fa à f LR EMILA \ 1 1886. CII. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. GO. fa Ctenodonta sp. Orthis Monnieri, Rou. _ Cucullella cultrata, Sandb. Strophomena subarachnoïdea À. V. ; _ Grammysia Davidsoni, Rou. TA Etherigei, Dav. … Athyris concentrica, v. Buch. Pleurodyctium constantinopolitanum, Rhynchonella daleidensis, Rœm. Rœm. . Spirifer Pellico, Vern. … Je rattache le grès blanc de Landevennec (Gahard) à l'étage taunu- ï sien des Ardennes. L Grauwvacke du Faou. — Etage dont les Caractères lithologiques … sont beaucoup plus variables que ceux des grès blancs: il est k formé par des alternances de couches de grès argileux plus ou moins micacés, de schistes calcareux grossiers, de schistes feuille- … tés, et contient même un niveau de calcaire, La superposition im. « médiate de la Grauwacke du Faou aux Grès blancs de Gahard est … évidente en de nombreux points de la rade, l’abondance et la variété “des Lamellibranches donnent à la faune des grès blancs son carac- tère le plus frappant : ce sont les Brachiopodes qui dominent dans la: faune de la grauwacke. Cet étage correspond exactement par sa “faune à la Grauwacke de Coblence, au système hundsrückien de Dumont, à la Grauwacke de Montigny-sur-Meuse de M. Gosselet. .… Les fossiles les plus communs dans le Finistère, à ce niveau sont : 9 _ Centronella Guerangeri, Œhl. Chonetes plebeia, Schnur. Spirifer paradozus, Schit. Meganteris Archiaci, Vern. » hystericus, Schit. Sérophoment Murchisoni, Barr. Rhynchonella Pareti, Vern. » Sedgwickti, Vern. NE Cypris, d'Orb. » interstrialis, Phill. à Rhynch. (Wälsonia) subwilsoni. Streptorhynchus umbraculum, Schit. » pila. Orthis Beaumonti, Vern. Athyris undata, Defr. — orbicularis, Vern _» concentrica, x. Buch. Melocrinus typus, Schulze Chonetes sarcinulata, Schlt. * Favosites polymorpha. Gold. # “se (La Baconnière, Saint-Germain, Saint-Jean). eur à la Dore et A LS d'autant plus a dans la Fe vert-olive ou re sombre, gris- Hundtie et il avec rer gl fissiles, plus foncés; 1ls ere des lits ds nodules | Schistes de Porsquen. — Étage essentiellement schisteux, supé- 692 CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 22 août La masse de l'étage est dépourvue de fossiles; les nodules, au contraire en contiennent, en assez grande quantité, et il suffit d'en briser quelques-uns pour se faire une collection. Cet étage, d’abord reconnu dans la rade, est plus développé dans le Finistère que je ne le supposais, dès l’abord, ayant pu le suivre actuellement jus- qu'aux limites du département, à Sizun, et Bolazec. Je n’ai pu encore fixer, d’une manière précise, les subdivisions, ou zones paléontologiques, qu'il conviendra de faire dans cet étage. Les schistes à nodules calcaires, avec Céphalopodes, Polypiers, de l'O. de Porsguen, sont inférieurs aux bancs à Pleurodictyum problematicum du Fret, eux-mêmes inférieurs aux schistes noirs à nodules pyriteux de l'E. de Porsguen. Ces schistes noirs, fins, très charbonneux, très pyriteux, et si aliérés, avec leurs curieuses petites veines de taic blanc, forment la partie supérieure de l'étage, et on arrivera, peut- être, à les isoler, pour les rattacher au Dévonien supérieur, Cardiola retrostriata, Posydonomya Pargai, étant leurs fossiles principaux. Les fossiles les plus caractéristiques de l’étage des schistes de no Porsguen sont : Phacops latifrons, Bronn. var. occi- Spirifer subspeciosus, Vern. 1 tanicus, Trom. Cyrtia heteroclyta, Defr. var. multi M Dalmanites laciniata, Rœm. [plicata. Dax. « » stellifer, Burm. Pentamerus rhenanus, var. OEhlerti,nob. Orthoceras regulare, Schit. Rhynchonella orbignyana, Vern. | Goniatiles evexus, v. Buch. Strophomena Sedgwickü, A. V. » subnautilinus, Schlt. » rhomboïdalis, Wahl. » ccumfiexifer, Sandb. » interstrialis, Phill, Bactrites Schlotheimi, Quenst. Leptæna Phillipsi, Barr. _ Tentaculites sulcatus, A. Rœmer. Productus subaculeatus, Murch. Bellerophon latofasciatus, Sandb. : Orthis eifeliensis, Vern. Posidonomya Parqai, Verr. - Merista plebeia, SOW.. Cucullella cultrata, Sandb. Discina marginata, Sandb. Nucula Krotonis, F. A. Rœm. Favosites Goldfussi, d'Orb. Cardiola retrostriata, v. Buch. Cyathophyllum helianthoïdes, Gold. var. angulifera, Sandb. Chonophyllum elongatum, E. H. Spirifer cultrijugatus, Sandb. Microcyclus eifeliensis, Kays. » concentricus, Schnur. Combophyllum Osismorum, E. H. » curvatus, Schlt. | Receptaculites Neptuni, Defr. » elegans, Stein. Pleurodyctium problematicum, Gold. À part la restriction faite pour la partie supérieure à Posidonomyan Pargai, cette faunule, dans son ensemble, est celle des couches à" Sp. cultrijugatus de l'Eifel et des Ardennes, des couches de Wissenbach" dans le Nassau. Les schistes de Porsguen à nodules calcaires appar-w 1836. Cu. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST, 693 tiennent à l’éfage eifelien (4), mais il survivait à cette époque plus d’espèces coblenciennes en Bretagne que dans les Ardennes. TERRAIN CARBONIFÈRE Les Selustes de Chéteaulin n'affleurent pas dans les falaises de la rade de Brest; ils reposent directement, dans la vallée de l’Aulne, autour de Châteaulin, sur l'étage des Schistes de Porsguen. Ils forment ie centre de ce bassin synclinal, dont ils constituent, par suite, la couche la plus récente. Ces schistes, exploités, en un granû nombre de points, comme ardoises, ont successivement été rapportés au Silurien, et confondus avec les ardoises d'Angers (Dufrénoy et de Fourcy), puis au terrain dévonien et confondus avec les schistes de Porsguen (Guillier, Delesse). Ils appartiennent au terrain carboni- L' fère (2). Les ardoises de Châteavulin sont formées de quartz, séricite, rutile, chlorite, graphite; elles sont fines, homogènes, assez dures, mais souvent pyriteuses, de couleur noir-violacé, et verdissant par altéra- … tion. Elles alternent avec des lits de schistes argileux et des lits de … psammites gris-verdâtre, feldspathiques, formés de grains de quartz, … mica blanc, feldspath, tourmaline ; ces psammites deviennent prédo- minants au sommet de l'étage. Les couches de psammites n’ont encore … fourni, aux environs de Châteaulin, que des tiges d'Encrines indé- terminables: les couches de schiste fournissent de mauvaises em- … preintes végétales : Stigmaria, Asterocalamites (Bornia) ?, Trigonocar- … pus?, pétioles de Fougères ; de rares lentilles calcaires, interstratifiées … vers la base de l'étage (Saint-Segal), contiennent la faune du Calcaire . carbonifère : hi Phillipsia derbyensis, Mart. Spirifer glaber, Mart. oi Orthoceras sp. » ovalis, Phill. ‘A Pleurotomaria Yvanii? Kon. Rhynchonella pleurodon, Phill. Bellerophon hiulcus, Sow. Terebratula sacculus, Mart. Productus semireticulatus, Mart. Orthis Michelini? L'Eveillé. Spirigera planosulcata, Phiil. Amplezus sp. Spirifer trigonalis, Mart. Poteriocrinus sp. M (1) Ann. Soc. Géol. du Nord, t. XIII. 1885, p. 205. …. (:) Je dois reconnaître ici que cette conclusion de mes études a été récemment “ rejetée par M. Stauisias Meunier, qui à rapporté, par contre, les Ardoises du Chä- ‘1 teaulin au Dévonien inférieur (Gédinnien) (voir plus haut p. 408 de ce volume du … Bulletin). Cette opinion de notre Confrère est à la fois en désaccord avec la posi- … Hiou Stratigraphique et avec les caractères paléontologiques et lithologiques des j. … Schistes du Chäéteaulin. XIV 43 A ee RU FAN HET ; 694 CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BBEST. 22 août Pt FILONS DE LA RADE DE BREST Les roches éruptives de la rade de Brest appartiennent À trois catégories principales : purphyres quartzifères, diabases, kerzantons, que je décrirai successivement. Ces roches forment des filons indé- pendants, coupant, de diverses façons, les strates sédimentaires, et dont l'épaisseur n'atteint généralement que quelques mètres. Les filons ont été dérangés, plissés, disloqués, lors du ridement général des strates sédimentaires, ce qui a rendu leur direction moins cons- tante. Fig. 6. — Coupe de la falaise à l'est du Moulin de mer, montrant les filons de porphyre quartzsifère et de kerzanton, découpés par des failles (longueur 30 mètres). DR ere v Sal AE #0 Y v w HR ALT V y v Y Kersantite. ; + Porphyre quartzifère microgranulitique. S Schiste dévonien. PORPHYRES QUARTZIFÈRES Les porphyres quartzifères de la rade sont de couleur claire, blanc- verdâtre ; ils sont exploités comme pierres de taille (Le Roz en Lo- gonna). Très souveni, ils ont subi un commencement d’altération, et les parties oxydées, jaunies, sont disposées en bandes concentriques, rappelant assez bien les zones d’accroissement du bois. Les variétés compactes, euritiques, sont recherchées pour pavés et dis en grand dans l’île Longue. Les porphyres quartzifères forment, dans la rade de Brest, un grand nombre de filons minces, variant en général de 5 mètres à 20 mètres d'épaisseur, rectilignes, à orientations variables, et dont la direction. dominante est à 50°. On peut distinguer plus de 20 de ces filons à l’est de la rade; ils sont moins nombreux à l’ouest, mais ont laissé, de ce côté, des coulées, où massifs, irrégulièrement étendus dans les schistes; ils y occupent ainsi une superficie plus vaste. La marée n’a pas permis à la Société d'aller étudier ce fait au nord de . CH. BARROIS. == CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 695 ile Longue ; elle a ‘dû se borner à regarder, en passant, le vaste à . amas de porphyre à divisions prismatiques qui constitue l’île pres- que entière. (Coupe de l’île Longue, P]., XXXI. fig. 5). 1 La composition de ces porphyres quartzifères est très peu variée. On y reconnaît, comme éléments anciens, des cristaux d’orthose mâ- clés suivant la loi de Carslbad, des cristaux de plagioclase mâclés sui- 1 vant, la loi de l’albite et au péricline (extinctions de l’oligoclase), du _ mica noir épigénisé en chlorite, de la pyrite et de rares grains de …. quartz bipyramidés, rongés : île des Morts, Daoulas, Guern-Deredec en Daoulas, Rest-ar-chidu en Dirinon. La pâte est formée de gra- nules de quartz et de microlithes raccourcis d’orthose (icrogra- nulites) : île Longue, Le Roz en Logonna, Moulin de mer en Logonna, Rostellec, Saint-Treveur en Tréhou, Kerarriou, Rosmellec, Kerouant en Dirinon, Kergreach en Daoulas. Le mica blanc se présente en à 5) ces laissés entre les minéraux. La chlorite et la calcite y sont ‘épandues à l’état de minéraux secondaires. - On constate, dans les gros filons et épanchements de l’île Longue, que ces porphyres quartzifères deviennent compacts et euritiques . contact des roches encaissantes. L'étude microscopique montre e cette modification consiste essentiellement, comme on pouvait s'y attendre, en un changement de grosseur des grains cristallins, et à la masse de la roche est entièrement cristalline er 2. fois les grands cristaux porphyriques font complètement défaut s ces variétés euritiques, et il y a exagération des éléments mi- blithiques dans la pâte : Le Troeoc, Rostellec. Plus souvent, on 1e encore dans la roche des cristaux anciens de feldspath, sans ÿ ait eu formation de quartz pendant le premier temps de cris- 0 elques échantillons présentent, toutefois, une structure un peu fférente de celle que nous venons de signaler comme la plus géné- e, et se rapportent aux porphyres à quartz globulaire de M. Michel- its anciens (mica noir, oligoclase, quartz) sont rares ou absents, s les Ravtes euritiques ; les éléments de seconde HSM AE lithes de quartz globulaire, sphérolithes de matière Hair d’après la description de M. Michel-Lévy, parfaitement radiés riques à la lumière naturelle, se comportant, entre les nicols comme un cristal unique, c'est-à-dire, s’éteignant dans )almes et en paillettes qui remplissent absolument tous les inters- 696 CH. BARROIS. —— CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST, 29 août Ces porphyres quartzifères présentent ainsi les caractères des elvans de M. Michel-Lévy, et des granit-porphyres de M. Rosenbusch ; ils passent plutôt aux orfhophyres quartzifères micacés de M. Michel- Lévy, qu’à ses porphyres pétrosiliceux. Je n'ai point encore reconnu, dans la rade, un seul exemple de porphyre pétrosiliceux, à pâte amorphe, fluidale ou sphérolitique; pas plus qu’une micropegma- tite franche, riche en quartz ancien, et à auréoles largement déve- loppées. On ne peut fixer avec certitude, dans la rade, si les porphyres quartzifères constituent une venue indépendante, ou s'ils se ratta- chent souterrainement à quelque masse granulitique; dont ils ne copstitueraient que des apophyses à facies porphyrique? Cette se-. conde hypothèse est, cependant, appuyée par la grande ressemblance de ces porphyres avec ceux de Morlaix, et avec ceux de Vaulry (Li- mousin), qui, divergeant de massifs granulitiques, offrent toutes les variétés intermédiaires entre le granite à mica blanc et l’elvan. D’ail- leurs, dans la rade même, un certain nombre de filons, dépendant du faisceau que nous venons de décrire, ne permettent plus de distin- guer les 2 temps de cristallisation, en cristaux anciens et en pâte, distinction caractéristique des porphyres ; il y a donc lieu logique- ment de les considérer comme des granulites. M. Frapolli (1) rapporta, dès 1845, au granite l’un de ces filons de porphyre grenu de la rade de Brest, et figura la falaise E. de la Pointe Doubidy, où il affleure : « Ce granite, dit-il, est à grains très » petits, beaucoup plus petits même que ceux du véritable granite à » petits grains. » En outre de ce filon granulitique de Doubidy, citons celui qui est exploité au moulin Kerdréon en Loperhet, mieux caractérisé encore; les éléments constituants de cette granulite sont : orthose, oligoclase, quartz en petits grains, mica blanc abon- « dant, et calcite secondaire. D’autres exemples se trouvent encore aux environs de Sizun. 4 Entre ces granulites (aplites) à 4 temps cristallisation, et les x granulites porphyriques (elvans) à 2 temps de cristallisation, on ob- M serve dans la rade tous les passages. = Processus d’altération : L'étude des processus d’altération des por- phyres quarizifères de la rade nous indique aussi des relations avec les granulites. £ L’altération de ces porphyres est souvent assez avancée ; ils M forment alors des arènes d’un jaune-brunâtre, terreuses ou cohé- rentes, ou exceptionnellement du kaolin, comme les pegmatites ou td Frapolli : Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. II, 1845. p. 543 pl. 18. fig. 6 KA | U HR “1886. CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 697 les granulites les mieux caractérisées. Les variétés d’arènes cohé- … rentes (Rest-ar-chidu en Dirinon), sont recherchées dans le pays 1 pour la construction des fours ; elles sont donc très mauvaises con- ductrices de la chaleur. Les filons, transformés en kaolin, sont beau- …. coup plus rares (Kersulec, Kerbaol en Saint Urbain) (1). HS …. La kaolinisation ne s’est produite d’une façon importante en Bre- | | LS (Saint-Urbain, Loudéac), aux dépens des roches granulitiques, que dans les points où la HE d’eau d'infiltration était maxima, de et dans des dépressions tourbeuses, où cette eau, devenant stagnante, | 4 se chargeait non seulement d’ acte carbonique, mais auparavant de » divers acides organiques (acide humique, etc.}, dont l’action sur les oches a été mise récemment en relief par M. A, Julien (2). C’est encore à l’action de cette eau atmosphérique chargée de substances organiques, qu'il faut rapporter l'oxydation des sels ferreux, leur disparition, et par suite la pureté du kaolin. …. Modifications de contact. Les modifications que présentent, au con- dact, les elvans de la rade de Brest, sont très faibles et généralement ulles ; les grandes masses de l'Ile Longue nous ont cependant offert quelques cas intéressants, sans analogues parmi les porphyres quart- ifères indépendants, non apophysaires. Ainsi, les e/vans euritiques microgranulites) de Rostellec contiennent parfois des grenats près de leurs salbandes ; des parties sombres, incluses dans cette même roche et correspondant sans doute à des blocs étrangers pincés, sont formées d'orthose, oligoclase, quartz rare, mica blanc, chlorite, tile, oligiste, et corindon. Le minéral, rapporté ici au corindon et qui constitue l'intérêt principal de ces bloes, est cristallisé en petits prismes hexagonaux, bleuâtres, présentant un grand relief dû à sa dureté, et se mettant r Suite au point, avant le reste de la plaque mince. Leur biréfrin- nce est de 0,008, égale au quartz; leur réfringence est grande, gale 1.76 à 1.77; double réfraction négative. . Age des microgranulites. — Le grand nombre de filons, que forment des microgranulites dans le terrain dévonien de la rade, prouve qu'elles sont au moins postérieures à ce terrain ; d’autre part, on les rouve en galets remaniés à la base des Schistes carbonifères de ù hâteaulin. M À { D nt suffisent toutefois pour alimenter l'importante fabrique de porcelaine de M. Marchais à Daoulas. On débarrasse la roche, par des lavages, du artz qu'elle contient en abondance, et le silicate alumineux recueiili est le olin employé dans l'usine. @) A. Julien: On the geological action of the humous acids, Proc. amer. POMECNITT. 1870. p. 311, CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST, 29 août 698 "SOL — ‘/ à | *UOJULAMIOM — “(onmoeasodrun) o1gprz)renb exkyduog — ‘À SUOJUOAYP SOISTUIS — ‘$ ‘(sarjour Oct anon8uoT) oouuy-Âg ap ssmn] 07 op odno9 — *j oan81x juouty € | 0'$ ent des montrant les relations de ‘Une des plus belles coupes iens, est lites avec les kerzantons et les schistes dévon microgranu CH, BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 699 _ celle de la falaise de Ty-Armoal. Elle fournit en outre un exemple du nombre et de la complexité des petites failles, qui découpent, en tous sens, les strates et les filons de cette région. DIABASES Les diabases de la rade de Brest avaient jusqu'ici échappé à l'obser- _wation ; elles méritent, cependant, une étude détaillée, que je n’aipu faire encore à mon grand regret. Elles forment, dans les schistes dé- voriens, des filons d'épaisseur variable, dont le plus grand nombre varie de 4 à 2 mètres. La décomposition avancée de ces roches, dans les affleurements naturels, en rend l’étude difficile et désagréable. Un faisceau de ces filons affieure dans les falaises qui s'étendent de l'île du Binde à Porsisquin en Logonna. Des échantillons moins décomposés m'ont montré les éléments constituants suivants : | I. Fer oxydulé; 11. Labrador, augite ; Il. Amphibole, mica noir rare, chlorite, quartz, calcite, pyrite. Le fer titané, parfois associé au fer oxydulé, est toujours moins répandu ; celui-ci présente souvent de beaux octaèdres, simples ou mâclés. Les cristaux de feldspath triclinique, assez grands, sont . allongés à la facon des microlithes suivant p g!, et atteignent, dans . cette zone, des extinctions maxima de 30°. Ils sont cimentés par le pyroxène, qui leur est ainsi postérieur. Celui-ci est en grandes plages irrégulières, présentant souvent une mâcle suivant 1; il est jau- nâtre, non polychroïque, avec clivages interrompus suivant mm, faciles suivant »!, à extinction atteignant 38° dans la zone k!y!, Les : produits secondaires ordinaires sont : actinote, chlorite, calcite. Dans … les fitons très aïitérés, ces produits secondaires (auxquels il faut ajou- … ter quartz, calcédoine, serpentine, et des produits d’oxydation du fer)"existent presque seuls ; on trouve alors, dans les couches encais- à tes, des filonnets secondaires de calcite et de limonite concré- nnée.… x On observe cette même roche en divers autres points de la rade, elle est en général moins bien conservée (Guernabic en Logonna, creach en Daoulas) ; elle est exploitée, au Val en Hanvec, pour retien des routes. Exceptionnellement, on reconnaît quelques filons mieux caracté- risés : tel est celui dela Mort-Angiaise, dans l’anse de Camaret, formé microlithes allongés de feldspath, présentant les extinctions du >rador, cimentés par un pyroxène brunâtre, peu dichroïque, de lidation plus récente, passant par places au diallage, La roche ontient, en outre des grains de fer oxydulé, et à leur voisinage, quel 700 CH, BARROIS. —— CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 29 août ques rares lamelles de mica brun dichroïque. Le pyroxène est par- fois transformé par, des actions secondaires, en une matière verdâtre serpentineuse. Les diabases de la rade de Brest, que nous venons de signaler, se rangent parmi les diabases ophitiques de M. Michel-Lévy (1). Il en est, en outre, un certain nombre d’autres, que l’on devra probablement rapporter aux porphyrites diabasiques (Lescreach en Daoulas, Stang- meur en Daoulas, Penbran en Saint-Urbain); l'état de conservation de mes échantillons est trop mauvais, pour être affirmatif. De gros cristaux blancs de feldspath tranchent à l’œil, sur une pâte aphani- tique gris-verdâtre. Au microscope, les gros cristaux montrent en- core quelques lames polysynthétiques des feldspaths tricliniques : d’autres paraissent se rapporter à l'orthose ; le fer titané est égale- ment reconnaissable, ainsi que l’apatite ; la pâte contient des micro- lithes altérés de feldspath (oligoclase ?), de l’actinote très belle (Les- creach})}, épidote, chlorite, quartz grenu, quartz de corrosion; produits ferrugineux, et parfois pyrite, calcite. La pâte ne m’a donc fourni, à part les microlithes de feldspath, que des éléments secon- daires. Les diabases du Menez-Hom, visitées par la Société, dans les falaises de Morgat, sont bien distinctes des diabases précédentes de la rade de Brest, par leurs caractères lithologiques, ainsi que par leur âge. Elles forment un faisceau de filons parallèles, qui longent, sans inter- ruption, sur une longueur de près de 30 kilomètres, le versant nord du Menez-Hom et des Montagnes-Noires. À part quelques variations locales, ces filons restent limités, sur cette grande longueur, à l’affleurement des couches schisteuses du Silurien et passent souvent à de véritables strates ou filons-couches, où les matières projetées sont mêlées à des débris clastiques. Rien n'est plus malaisé, en nombre de points des falaises de Morgat et de l’Aber, que de tracer la limite entre la roche éruptive et la roche tuffacée. Elles sont transformées semblablement en une arène brune, dont les minéraux décomposés ne sont plus déterminables ; cette arène stratifiée rappelle les tufs diabasiques du Harz et du Nassau (Schalsteine). Les premières venues diabasiques du Menez-Hom doi- vent être contemporaines du dépôt des couches siluriennes d’An- gers ; elles sont généralement interstratifiées dans les couches silu- riennes supérieures (faune 3°), bien qu'elles les coupent parfois. Frapoili (2) a hésité devant la venue diabasique que nous étudions ; (1) Michel-Lévy. Roches cambriennes du Beaujolais. (Bull. Soc. géol. de France, : 3» série, t. XI, 1883, p. 273). (2) Frapolli. (Bull. Soc. gévl. de France, 2° série, t. Il, 1845, p. 548). 4886. CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 701 il la décrit comme une « roche plutonienne d’une couleur gris-cen- dré, que les ouvriers appellent tufeau ». M. de Fourcy (1) en fait une …. amphibolite assez remarquable, qui passe à l’hémithrène. Duro- cher (2) reconnut tout l'intérêt de ces falaises ; il prit toutefois la — roche pour du kerzanton et signale Rosan comme le point où le mé- —._ tamorphisme, produit par le kerzanton sur les roches adjacentes, … s'est manifesté de la manière la plus saillante. Il indique, en outre, … les fossiles que l’on trouve dans les roches modifiées de contact. Les diabases siluriennes du Menez-Hom sont plus granitoïdes que celles de la rade ; elles sont formées essentiellement de cristaux de feldspaih triclinique (labrador), de pyroxène et d’une matière ser- … pentineuse dérivant probablement du pyroxène. Elles contiennent, en outre, comme minéraux accessoires, sphène, grains de fer oxy- dulé, et, àleur voisinage, quelques lamelles de mica brun dichroïque, … du diallage, de l’enstatite, de la bronzite. Elles contiennent quelque- L. fois du quartz en dihexaèdres avec inclusions liquides, en grains … granulitiques et en association intime avec l'oligoclase, comme dans … là pegmatite graphique. Des creux de la roche sont remplis de chlo- …. rite fibreuse, rayonnée, à polarisation bleu-pâle ; le pyroxène pro- - duit aussi de l’épidote par décomposition. … Les modifications, produites par le contact de cette diabase (mé- ‘1 “tamorphisme exomorphe), sont des plus remarquables, comme l'in- diquait déjà Durocher, mais il est difficile de distinguer ces roches » modifiées des tufs contemporains {schlasteine). On y reconnaît des \grauwackes cristallines, des amygdaloïdes, avec quartz, calcédoine, … calcite, delessite, secondaires; les minéraux développés dans ces . * roches sont généralement, quartz en granules fins, microlithes "d'actinote, chlorite. … Le Calcaire de Rosan présente des modifications aussi étendues “que les couches siluriennes voisines. Ce calcaire naturellement Drcilenr, gris ou gris-bleuâtre, à grains fins, est généralement dolo- …mitisé au contact ; il est souvent aussi chargé de chlorite, de sidérose ns Dune en marbre blane (à Trégarvan). La plupart du temps, le calcaire gris-jaunâtre argileux, recueilli au contact, ne révèle que sous le microscope les modifications intimes qu'il a ouvées ; il se montre, parfois alors, en plaques minces, unique- ent formé de petites perles de calcite striées par l’interposition de lamelles hémitropes, et sillonnées par des lignes de clivage courbes, | coupant ces stiries. Ces perles de calcite sont isolées et noyées dans w De ue (Explication de la carte du Finistère, 1845, p. 65) _ (2) Durocher. (Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. III, 1846, p. nat 102 CH. BARROIS. —— CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST, 292 août une pâte verte, serpentineuse, avec sphérolithes ; il s’est en outre " infiltré postérieurement, dans la roche, de la calcédoine en grains M irréguliers. Le calcaire contient au contact, à Lostmarch, des micro- à hthes allongés de feldspath triclinique (albite). Très souvent, lecal- | caire avec fossiles (Orthis, Encrines) n’est qu’un conglomérat, où la a calcite sert de ciment à des débris clastiques et projetés : c'est un L tuf diabasique calcareux (Rosan). ‘1 Les diabases du Menez-Hom n’ont pas affecté les Dontile dévo- niens de Plougastel. Nous observerons, plus tard, dans le Centre du Finistère, d’autres venues diabasiques plus récentes; ces diabases, n distinctes de celles du Menez-Hom, traversent les strates dévoniennes, qu'elles ont transformées, au contact, en spilosites (Saint-Thois) et en adinoles (Bolazec). KERZANTON (1). Les roches massives de la rade, formées essentiellement de felds- & patb triclinique et de mica noir, et exploitées sous le nom de kerzan- M ton, peuvent se répartir en deux groupes principaux : l'un a une w structure grenue (kersantite); l’autre, montrant à l'œil une pâte M compacte avec quelques grains cristallins, présente une structure 1 porphyrique (porphyrite micacée). A Les travaux de MM. Delesse, Zirkel, RU Michel- Lee ve Douvillé, Kaïikowsky, et Pôhlmann ont fait connaître la com-… position de la kersantite, qu’on peut résumer comme suit : 4 I. Fer oxydulé, spinelle, apatite, oligoclase, mica noir, hornblende. î où augite, quartz; ! IL. Quartz récent, calcite, mica blanc, épidote, chlorite. ne. Les porphyrites micacées de la Basse-Pretagne, identiques à cer- taines variétés du Morvan décrites par M. Michel-Lévy, montrent | les éléments suivants : à I. Apatite, biotite, oligoclase, pyroxëne : | RE IT. Microlithes d’orthose, d’oligoclase, de mica noir, fer oxydulé;. 13 IT. Quartz grenu, calcite, chlorite, mica blanc, fer oligiste, pyrite.s Le kerzanton forme, dans la rade de Brest, une cinquantaine den filons. dirigés de 60° à 100°, et d'épaisseur taniible de À mètre à 20 mètres, avec une épaisseur moyenne de 2 mètres. Il est très, difficile de suivre à l’intérieur des terres les filons reconnus dans less falaises, à cause de la végétation, à cause du grand ARE Ce ER Rs. un ne uen (4) Voir pour la description de ces roches, l’article récemment publié dans Jesi Annales de la Soc. géol. du Nord, t. XIV, p. 31, où j'ai fait connaitre l’état actnelé 7 de mes connaissances sur les kerzantons de Bretagne. ne ns Pia AEOTFPES L be “a ES SA Se: J'TE Ma: ’ RD US ES | | PT A EN UD MEL SES) EU RARE ANS ERA “ PRET ee, 4 " LUS et D 4836. cH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 108 calcite. Il est impossible alors, dans nombre de cas, de distinguer, en affleurement, les filons de kersantite des filons de porphyrite micacée; dans les cas douteux, je me suis toujours prononcé en faveur de la porphyrite micacée, à laquelle j'ai rapporté sur la carte (PI. XXXID), tous les filons de kersantite trop mirces ou irop altérés pour permettre une exploitation facile. J'ai voulu, de la sorte, éviter d'exagérer, sur la carte géologique, l'importance industrielle _ de la roche la plus estimée du pays. …. Le plus riche champ de filons de la rade se trouve dans sa partie … orientale, dans les schistes et quartzites dévoniens; les nom- … breux filons que l’on y observe, sont particulièrement concen- . trés suivant trois lignes principales, parallèles entre elles, et corres- pondant à trois plis synclinaux des couches dévoniennes encais- santes. Ces trois plis coïncident approximativement avec les trois . vallées des rivières de Daoulas, de l'Hôpital et du Faou. Les kerzan- . tons dominent dans le pli du Faou, à l'inverse de celui de Daoulas, où les porphyres sont prépondérants, de Porsguen à Sizun; le pli médian est celui qui présente le plus grand nombre de roches érup- tives, ainsi que les plus variées, notamment dans la région de Logonna. . La Société à pu constater : 4° dans la falaise de Pre s 2° dans la falaise voisine du Moulin de mer ; 3° dans les falaises de Porsguen, que les filons de kerzanton traversaient les couches dévoniennes fossilifères, et que, par conséquent, ils avaient fait éruption posté- rieurement au ra dévonien. À PR AO VAN VA MAN ee EL Mr us a A — RE — S = S 7. Kersantite. 7. Porphyre quartzifère {microgranulite). S. Schiste dévonien. eb. Blocs éboulés. de ces filons, et enfin à cause de leur altération superficielle, qui les ._ transforme en une arène brunâtre, ameublie par la dissolution de la 704 CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 29 août La Société verra dans quelques jours d’autres filons de kerzanton, entre Poullaouen et Carhaix, dans l'étage des Schistes et Psammites de Châteaulin ; la venue de cette roche est donc aussi postérieure au terrain carbonifère inférieur. Nous avons observé également le kerzanton en relation avec les autres roches éruptives de la région. La carrière du Moulin et les falaises voisines de Ty-Armoal et du Moulin de mer, nous ont déjà donné des exemples de la pénétration des filons de kerzanton dans la masse du porphyre ; la coupe de Porsguen, visitée par la Société, présente, à ce point de vue, une netteté particulière. Fig. 9 — Coupe détaillée du cap oriental de Porsquen. LA \ _ / vV 14 » 4 EU ue eh A RCE on NE Ÿ Hit w v UE Vi LA V Le de vw AA Je À > CS 74 RS SC VD S <<" © © 2 RS æ = tx DE PA 5 3 © læ| © S x S. Schistes de Porsguen. x. Kerzanton. 7. Porphyre quartzifère (Microgranulite.) F. Failles. Cette coupe montre, comme la précédente, le kerzanton en filon dans les schistes dévoniens et le porphyre quartzifère. De nom- breuses petites failles compliquent un peu cette coupe, que nous résumons pour cette raison dans la figure 40. Fig. 10, — Coupe schématique du cap oriental de Porsquen. Les hachures, les signes conventionnels et la légende sont les mêmes que pour la figure 9. La carrière du Moulin de mer, visitée par la Société, et un certain nombre d'autres points de la rade nous ont permis d'étudier les modifications produites au contact du kerzanton. CH. BARROIS. —— CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 705 Fig. 41. — Front de la carrière du Moulin de mer. 7. Microgranulite franche. c. Microgranulite altérée, brunâire, euritique, mica noir, apatite et petits ‘10 cristaux secondaires de feldspath triclinique. Ÿ 4 B. Kerzanton clair à micas allongés (salbande micropegmatique), L: 4. Kerzanton exploité. À $S. Schistes dévoniens. _ Les modifications exomorphes du kerzanton sur la roche encais- sante sont plus difficiles à étudier que ses modifications endomorphes, par suite de l’altération habituelle des épontes. A Ciegueriou en … Logonra, j'ai pu constater le développement du mica noir, dans un 4 schiste, au contact- du kerzanton. Des blocs de schiste, enclavés dans la kersantite du Château, m’ont montré les éléments secon- » daires suivants : mica noir, mica blanc, pyrite, quartz, rutile et _ pléonaste. Le kerzanton offre deux modifications principales, distinctes, dans …_ ses salbandes (modifications endomorphes); le même filon ne les . présente pas toutes deux, elles font, parfois, l’une et l’autre, défaut. Ges salbandes sont tantôt amygdalaires, tantôt micropegmatiques. É Les salbandes amygdalaires sont généralement celles des filons “ minces: elles sont caractérisées par la petitesse de leurs cristaux de _ feldspath triclinique, (passant ainsi aux porphyrites micacées), | 7 surtout par les amygdaloïdes dontelles sont criblées. Les minéraux, qui remplissent ces vésicules, sont : chlorite, quartz, calcédoine, _calcite. Les abondantes perles de calcite, ainsi formées, sont iden- iques aux grains de chaux carbonatée si répandus dans les kerzan- _ tons, et dont l’origine a été déjà l’objet de nombreuses discussions. » La distribution actuelle de cette calcite dans le kerzanton, n'étant pas n relation avec l’état de décomposition de la roche, il y a lieu de rätiacher l’origine des minéraux des amygdaloïdes à la circulation ancienne d'eaux minérales; ces eaux ont pu d’ailleurs emprunter 1 leurs substances minérales aux schistes encaissants, calcareux et pyriteux. …._ Les salbandes micropegmatiques sont massives, grenues, et de } il 4 QE: K: gi. 706 CH. BARROIS. — CONSTITUTION DE LA RADE DE BREST. 9292 août couleur claire, elles sont généralement limitées aux kerzantons grenus, en filons épais, de 5 à 20 mètres. Ces parties présentent au microscope : apatite, oligoclase en grands cristaux mâclés, orthose, mica noir en grandes lames allongées, dans une pâte de micropegmatite; les éléments secondaires sont : quartz grenu, calcite, épidote, belle chlorite ferrugineuse en rosettes, pyrite, limonite. Le -mica noir est particulièrement remarquable par le développement constant des faces g', par suite duquel les lames hexagonales, suivant », sont 4 à 5 fois plus allongées dans cette direction, que dans les directions transversales ; ces grandes aiguilles de mica microlithoïde, atteignant 0,015 suivant g', ont une tendance à se grouper norma- lement aux parois du filon. La pâte de cette roche ne se distingue guère de celle de certains porphyres quartzifères. Les filons, qui ont des salbandes de cette sorte, présentent souvent une texture bré- choïde, dont il nous reste à parler. Blocs inclus dans le kerzanton : ces blocs sont très variables par leur nombre, leur forme et leur volume. Nombre des blocs recimentés ainsi par la kersantite ne sont autre chose que les débris des pre- mières salbandes micropegmatiques de ces:filons, disloquées etrema- niées avant la solidification complète et définitive de la roche. Tantôt ils sont très distincts de la pâte qui les entoure, en étant séparés par une pelure de quartz ou chlorite, tantôt ils n’ont pas de Fig. 12. — Blocs enclavés dans le Kkerzanton de Garvadan. contours définis et se fondent d’une manière insensible dans la roche, à laquelle ils donnent une texture bréchoïde. En outre de ces blocs, on trouve, dans les kersantites, des blocs … plus anciens, clastiques, arrachés aux formations encaissantes, ainsi que d'autres plus récents, géodiques, formés par des minéraux secondaires. Mes observations m'ont amené À répartir, sous les trois chefs principaux suivants, les blocs inclus dans les filons épais de kerzanton : 1° Blocs ai : schiste, porphyre quartzifère, quartz. | 20 Blocs concrétionnés secondaires : quartz et minéraux des géodes. M 3° Blocs grenus, provenant des salbandes remaniées du filon lui E même. | LEBESCONTE. — OBSERVATIONS. 707 di. L'étude des phénomènes de contact offerts par les filons de ker- n _zanton de lä rade de Brest, nous donne ainsi des indications sur ‘4 | les conditions dans lesquelles cette roche a fait son apparition, … À la suite de celte communication, la discussion s’engage sur les L faits observés pendant l’excursion dans la presqu'île de Crozon. MM. Lebesconte et Munier-Chalmas, reconnaissent dans ja falaises de Kerarvail, les équivalents du (rés de May et des … Schistes de Riadan à Trinucieus. La Société, toutefois, n’a pu chercher | de fossiles ence point. … M. Munier-Chalmas, à l’occasion des subdivisions indiquées } par M. Barrois dans le Grès armoricain du massif de Crozon, montre leurs relations avec les divisions générales admises par M. Hébert. 11 . indique ensuite la division établie par M. Hébert dans le Grès » armoricain, savoir : 4 1° Grès inférieur avec rares Bilobites (Grès feldspathique) qui tte très ee au Cambrien supérieur, c’est-à-dire aux couches à Ülenus. À L 2° Zone schisteuse moyenne, limite du Silurien moyen et du Silurien Il constate que la succession est normale dans le Finistère et dans De où M. OEllert l'a également rencontrée. . ut il n'existe donc pas de decordancé visible entre les L omérais pourprés et les Phyllades de Saint-Lô. Mais M. Munier- nas rappelle l’opinion émise par M. Barrois sur la transgressivité les Conglomérats pourprés et des Phyllades de Saint-Lô. Il verrait, ns ce fait, l'explication des discordances observées en certains Guern, la concordance qui existe entre fé Phyllades es Conglomérats pourprés; aucune LA Fa n’a été soulevée jet, ni sur le terrain, ni en séance. ne regarde les grès siliceux du Grand Gouin comme es aux grès feldspathiques de Normandie. Il iles considère e les Dettes, soit des grès des schistes de Rennes, soit 7108 DUPONT. — OBSERVATIONS. 99 août À es grès des schistes rouges. A Erquy, ces grès sont séparés, par des à du Grès armoricain. M. Dupont désire présenter quelques considérations sur les poudingues, à propos des Poudingues pourprés que la Société a eu l’occasion d'étudier et de la signification stratigraphique qu'ils pour- raient avoir. Les poudingues doivent, à son avis, se répartir en deux catégories distinctes. Les uns sont en coïncidence avec une discordance de « stratification. Ils sont alors caractérisés par leur continuité. Le Poudinque de F'épin, qui repose, dans l'Ardenne, sur ies couches cam- briennes redressées et qui forme la base du Dévonien inférieur, est " un excellent exemple de cetie première catégorie de conglomérats. " On peut, en définitive, assimiler son mode de formation à celui des - galets que nous avons vu s’accumuler contre les falaises dans nos exCUrSiOns. | La seconde catégorie comprend les bandes de poudingues inter- calées, en stratification concordante, dans des roches quartzeuses et schisteuses. Ces conglomérats ont, en outre, pour caractère la discon- tinuité de leurs bancs. L’Ardenne nous en offre également un exemple typique dans l’ensemble des roches qui ont reçu le nom de Poudingue de Burnot. Ges roches avaient vivement frappé les premiers explora- « teurs par leur épaisseur et par l'accumulation des cailloux qu'elles « renferment. On y voyait la preuve de grands mouvements des mers, d'événements violents succédant à une période de calme, et on plaça 1 en conséquence à leur horizon une limite stratigraphique de premier M ordre. | É Celle-ci fut maintenue jusqu’au jour où M. Gosselet (Ann. des se. F géol. t. 1, 1873), vint révéler, à ce sujet, une suite de faits bien inat- tendus : la présence de ces poudingues ne concorde pas avec les modifications importantes que la faune a subies pour passer du Dévonien inférieur au Dévozien moyen, cette transformation paléon- tologique a lieu plus haut et sans être accompagnée de modifications minéralogiques saillantes. +. Le Poudingue de Burnot perdait dès lors son importance stratish graphique pour la classification de nos couches dévoniennes. I devenait un simple accident dans cette épaisse série. | Une étude ultérieure des mêètnes dépôts a précisé ces conclusions. Là Les Poudingues dits de Burnot sont loin d'occuper une place COnS- tante dans la série des couches. J'ai montré (Bull. de l'Académie À royale de Belgique, 3° série, tome X, page 208, 1885) que ces puissants 1886. DUPONT. —— OBSERVATIONS. 709 dépôts se déplacent; ils s’étendent'ici à un niveau inférieur; plus loin, ils constituent un autre niveau; plus loin encore, ils forment certains dépôts rapportables aux couches à Calcéoles ; ailleurs ils se montrent à la base du Calcaire à Stringocéphales. Ainsi, non seulement ils ne coïincident pas avec une discordance des couches adjacentes, n! ne sont en rapport avec des modifications —. fauniques générales, mais encore ils n’ont pas de position stratigra- … phique constante. Les différences de leurs caractères avec le Pou- dingue de Fépin, véritable dépôt de falaises, sont donc aussi tran- chées qu’on peut le concevoir. Le fait que les Conglomérats de Burnot affectent une disposition “lenticulaire, se reproduisant dans une même région à des niveaux — stratigraphiques différents, porte à les envisager comme des … dépôts de delta, ou mieux comme des cônes de déjection étalés. A ce — point de vue, ils indiqueraient donc, d’une part, le voisinage d’une … terre élevée et, d'autre part, les situations et les déplacements suc- — cessifs de l'embouchure de cours d’eau torrentiels se précipitant de cette terre émergée dans la mer. _ La conformation de la région ardennaise en question nous montre qu'en effet, il devait exister, à courte distance, une terre élevée qui est le massif cambrien de Stavelot, lequel a fourni les éléments constitutifs de ces poudingues. * Ainsi, dans ma manière de voir, il existe deux classes de pou- -dingues, distinctes à la fois par leurs allures, par leurs relations avec …— l'évolution faunique et par leurs rapports avec les dépôts voisins ; … elles relèvent d’origines essentiellement différentes, à savoir : pour les uns, le choc des vagues contre des côtes; pour les autres, l’ap- à port de sédiments caillouteux par des cours d’eau. Ces considérations m'amènent à présenter quelques réflexions générales sur les origines des roches marines et sur l’opportunité de rechercher ces origines. — Les contreforts septentrionaux de l'Ardenne, connus sous le nom “de Condroz et d'Entre-Sambre-et-Meuse, montrent que les dépôts … primaires s'y divisent, au point de vue chimique, en deux grandes | olasses : : les roches calcareuses, les roches quartzeuses et schis- 1 de: les roches calcareuses ont pris, toutes indistinctement, nais- nce dans la mer même; elles sont dues à l’agglomération du squelette pierreux d'organismes qui s’y Géveloppaient, et dont les accumulations ont été souvent reprises par les vagues qui les ont iturées. XIV | 46 T0 CII. BARROIS. — OBSERVATIONS. 22 août Toute différente est l’origine des roches quartzeuses et schisteuses. Sauf les cas d'un remaniement sur les côtes, on peut dire qu’elles proviennent surtout d’un apport par les cours d’eau. Jetées ainsi dans la mer, elles se répartissent d’après la grosseur de leurs élé- ments, en s’étalant de plus en plus, suivant que ceux-ci sont plus fins. Les mêmes régions nous fournissent encore une preuve évidente en faveur de cette conclusion. On sait que le Calcaire à Stringocé- phales enceint, d'une manière presque continue, le bassin le plus étendu appelé Bassin méridional. Au-dessus de ce calcaire, s'étend, en stratification concordante, une puissante accumulation de schistes et de psammiles, accompagnée, surtout à la partie inférieure, d'im- portants amas de calcaires coralligènes. Les éléments de ces schistes et de ces psammites proviennent évidemment d'un apport extérieur, car la vague n'aurait pu arracher à la côte, pendant leur dépôt, que du calcaire et non des substances quartzeuses et argileuses. Dans cet ordre d'idées, on peut entrevoir la possibilité de recons- tituer la géographie physique des terres émergées au voisinage des anciens bassins, non moins que la conformation en profondeur de ceux-ci et la suite des phénomènes d’origine intérieure et extérieure qui s’y sont produits. La question des poudingues montre comment on pourrait aboutir sur le premier point. L'étude des amas calca- « reux, et surtout des organismes qui leur ont donné naissance, à « fourni, à son tour, des indications concluantes sur les méthodes à mettre en œuvre pour élucider le second point ; je ne crois pas que ce moment serait bien choisi pour m’y étendre davantage. Je dois « cependant faire remarquer que le cadre de ces considérations em- brasse les recherches que MM. Rutot et Van den Broeck ont faites, de M leur côté, dans nos dépôts crétacés et tertiaires, pour définir les phé- nomènes de sédimentation. : M. Munier-Chalmas croit que le Calcaire de Rosan doit être considéré comme étant synchronique du Calcaire d’Erbray. Celui- “ ci serait silurien et non dévonien, ainsi que le croit M. Barrois, « et se placerait au niveau de l’étage G de Barrande. Il pense que les Quartzites de Plougastel correspondent au Gédinnier de l’Ardenne. % M. Barrois fait remarquer que l’on trouve des couches ana-" logues à celles d'Erbray et de Rosan, dans les séries plus complètes, de l'Amérique du Nord et dans le Harz. Il croit qu'il n'existe pas assez de fossiles en Bretagne, pour pouvoir y discuter, avec fruit, la limite si controversée des systèmes silurien et dévonien. Il rap DUPONT. — OBSERVATIONS 744: è pelle que nombre de géologues sont actuellement portés 4 placer, dans le Dévonien, les étages F, G, H de Bohême ; c'est dans cet ordre _ d'idées qu'ilrattache au terrain dévonien le Calcaire d'Erbray. M. Lebesconte rappelle qu'il a assimilé, au cours de l’excursion, les Quartzites de Piougastel à la partie inférieure des Grès de Gahard. : Rappelant l'opinion qu’il a émise dans la précédente séance, M. Munier-Chalmas croit que le Grès de Landévennec, qui existe » dans la Mayenne, est plus ancien que le Taunusien. Il voit dans la Grauwacke de Térénez, deux niveaux : l’inférieur correspondant au _ Taunusien ; le supérieur analogue à la Grauwacke coblencienne de: L Montigny-sur-Meuse. M. Dupont est d'avis que la zone supérieure des Schistes de Porsguen, à nodules siliceux, représente les Schisies de Matagne dans … l'Ardenne. Il existe, pour lui, une grande ressemblance as Qui et paléontalogique entre ces deux niveaux. …. Durant ces derniers jours, notre Président nous à fait explorer L plusieurs horizons dévoniens. Il nous faisait remarquer que quel- à ques-uns de ceux de l’Ardenne n’y ont pas été observés, mais il “ajoutait qu'à son avis, des recherches attentives pourraient les faire. découvrir. … Je demande à pouvoir présenter quelques considérations tendant confirmer ces prévisions. » L'un des faits qui m'ont paru les plus saillants dans la belle série : lurienne, dévonienne et carhonifère que nous venons d'étudier, à é l'absence de stratifications transgressives ou régressives de l’un quelconque des dépôts siluriens et dévoniens, tandis que les couches arbonifères, comme le faisait remarquer M. Barrois, ont débordé ur les couches dévoniennes. : Dans le massif de Ardenne, les terrains primaires ne présentent alemené ni stratification transgressive, ni stratification régressive.. caractère remarquable s'étend depuis la base du Dévonien infé- ur jusqu'au terrain houiller inclusivement. La seule exception rte Sur les calcaires coralligènes construits, et leur origine, une ois reconnue, ne fait que confirmer la règle. Cet emboîtement régu- er a par conséquent. plus d'extension encore qu’en Bretagne. Or, nous y constatons une suite de dépôts dans on peut re partout la continuité du mouvement faunique, dont M. Gosse- s’est appliqué, avec tant de persévérance et de succès, à caractéri- | les diverses étapes. La circonstance que le massif de la Bretagne n’a pas subi, plus que 712 DEWALQUE. — OBSERVATIONS. 22 auût le massif de l’Ardenne, de mouvements qui ont troublé la symétrie des dépôls pendant la période dévonienne, porte donc à considérer comme probable que le développement des faunes y a 6t6 de même continu et, par le fait, que des recherches attentives feraient décou- vrir la même suite d'horizons fossilifères que dans les contreforts septentrionaux de l’Ardenne. Au surplus, dans le gîte dont M. Barrois nous a fait faire hier l'exploration au sud de la rade de Brest, nous observions plusieurs couches fossilifères rapprochées les unes des autres et intercalées dans des couches de même caractère. La première impression nous amenait à rapporter ces fossiles à un même horizon, celui du Spirifer culirijugatus. Mais la découverte de la #hynchonella pila dans les couches inférieures, tend à montrer que, malgré leur rap- prochement, ces lits fossilifères se rapportent à des horizons dis-: À tincts ; car, dans l’Ardenne, la Rhynchonella pila caractérise un niveau plus inférieur que celui du Spirifer cultrijugatus proprement dit. Seulement, les sédiments du Dévonien inférieur semblent beau- coup moins épais en Bretagne que dans l’Ardenne, de sorte qu'en ne procédant pas minutieusement dans la recherche des fossiles, on pourrait parfois y confondre des faunes, distinctes en d’autres lieux. M. Dewalque présente les observations suivantes : Je suis tout disposé à admettre le synchronisme du grès de Lan- dévennec et de notre grès de Bastogne ou Taunusien. Il est fondé à la fois sur le caractère pétrographique et sur les fossiles. Les Schistes M et Quarizites de Plougastel, ‘dont l’analogie minéralogique avec notre « Gédinnien est moins accusée, doivent cependant être considérés in- « contestablement comme du même âge, à cause de leur position sous M les grès de Landévennec, comme notre Gédinnien est: placé immé- diatement en dessous de notre Taunusien. | Quant à la Grauwacke de Néhou, je n’ai rien vu qui soit de nature à la faire considérer comme représentant la partie supérieure de notre Taunusien. Sa vraie place me paraît être à la partie moyennem de mon Coblencien, partie supérieure du Coblencien de Dumont, où son Hunsdruckien, que nous appelons, en Belgique, Schistes de « Houfalize, et que M. Gosselet appelle Grauwacke de Montigny-sur- Meuse. ee ! J'ajouterai même que, à la suite d’une excursion à Néhou, j'aurais ‘4 été tenté de remonter un peu le niveau de cette assise. Mais ce n’est là qu’une ancienne impression, et je ne suis pas préparé à la discu-… ter, ni peut-être même disposé à la conserver. 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES ET CONGLOMÉRATS POURPRÉS. 713 Le Président rappelle les roches éruptives visitées pendant l’excur- … sion du 20 août, et insiste sur le fait observé de la postériorité du —. kerzanton sur le porphyre quartzifère, ainsi que sur les modifica- … tions endomorphes et exomorphes de contact, présentées par le kerzanton. Il considère les curieux blocs, que l’on observe inclus en si grand nombre dans le kerzanton du Château, comme étant d'origines variées, M. de Lapparent pense qu'il n’existe pas, dans la kersantite du Château, de quartz en galets où en fragments anguleux. Tout ce —_ quil a observé lui paraît être du quartz de filons. La texture et … l'éclat du minéral, dans les noyaux qui semblent le mieux arrondis, … sont identiques avec ce qu'on observe dans les veines incontestables, qui traversent la roche en divers sens, et la petite auréole de chlorite … qui entoure les amandes quartzeuses semble exclure toute idée d'inclusion. D'ailleurs, il serait plus qu’invraisemblable que, dans la traversée des Schistes de Porsguen, la kersantile n’eût jamais entraîné que du quartz et que ce quartz eût exactement la même W_ composition que celui des filons qui s’y sont ultérieurement déve- « loppés. —_ M. Vélain croit également à l’origine secondaire des filons de “quartz inclus dans le kerzanton du Château. SERRE : …. M. Munier-Chalmas fait remarquer que chaque fragment de quartz est entouré par de la chlorite. La présence de ce minéral se- | condaire est, pour lui, la preuve que tous ces quartz sont de même … âge et d'origine secondaire. | M. Barrois pense que la chlorite, qui est indubitablemement se- we . condaire, peut s’être formée, indépendamment du quartz, autour de certains galets qu’il considère comme anciens. ii … A la fin de cette discussion, le Président constate que la plupart des Membres, qui y ont pris part, se rallient à l'opinion émise par . de Lapparent sur l’origine secondaire du quartz inclus dans la ersantite du Château. M. Munier-Chalmas donne connaissance de la communication uivante de M. Hébert. Phyllades de Saint-Lô et conglomérats pourprés dans le Nord-Ouest de la France, Par M. Edr. Hébert. Les couches sédimentaires les plus anciennes du Nord-Ouest de la ance, Bretagne et Normandie, sont les Phyllades de Saint-Lô et les 714 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES ET CONGLOMÉRATS POURPRÉS. 22 août - Conglomérats pourprés. Les observateurs, qui ont étudié cette région, … sont peu d'accord, dans leurs conclusions.sur les rapports stratigra- phiques de ces assises, aussi bien que sur l’âge des roches éruptives qu’elles enclavent ; or, ces données ayant une grande importance pour l'histoire des premiers dépôts constitutifs de notre sol, pour la connaissance des premiers mouvements qui en ont façonné le relief, ou des disiocations qu'il a subies, il m’a paru que je devais essayer de contrôler les faits cités et de voir si je pourrais arriver à des ré- sultats empreints de quelque certitude. J’ai consacré à cette étude les vacances de 1884 et celles de 1885. . J'ai revu cette année même, 1886, quelques points qui m'’avaient 1 laissé des doutes et j’ai joint à ces récentes observations les résultats que m'ont fournis des voyages de date plus ancienne. J’exposerai, dans les pages qui suivent, le résumé de mon travail, quoiqu'il n'em- brasse que la partie septentrionale de la Bretagne et de la Norman- - die. Je suis loin, en effet, d’avoir épuisé cette étude, et, bien que j'aie ajouté un certain nombre de faits nouveaux à ceux qui étaient déjà - connus, le temps a limité mes recherches et ne m'a pas permis « d'étendre mes explorations autant que cela eût été nécessaire dans bien des cas. 1 Pour faire disparaître les incertitudes que je viens de signaler, j'ai “ dû plusieurs fois répéter des choses déjà dites par mes prédéces- seurs; je me suis efforcé de réduire ces emprunts à ce qui était M ” strictement nécessaire pour la clarté du sujet. Le travail se divise naturellement en deux parties, soit deux had 1 pitres : 1. PHYLLADES DE SAINT-IÔ 9. CONGLOMÉRATS POURPRÉS, Pour chacune de ces parties, les faits que je cite sont nombreux: . ils sont empruntés à des régions différentes. Pour en rendre la lec- ture plus facile et en permettre la coordination immédiate, j'ai cru devoir faire précéder chacune de ces parties par un sommaire qui en sera comme un tableau synoptique. CHAPITRE 1 PHYLLADES DE SAINT-LO 4 Sommaire. I. — Les phyllades de Saint-Lô en Normandie. 8 1. — Région méridionale. a. — Saint-Lô. ne 4886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE, 115 h. — Coutances. | c. — Granville. — Poudingue granitique. — Granite ancien. : 4 d. — Filons de granulite dans les phyllades à Carolles, Avranches, À Vire,‘ etc. ) e. — Schistes mâclifères. : 11 $ 2. — Région centrale. : (Ni a. — Coutances. | .. b. — Cap Rozel. $ 3. — Région septentrionale. a. — Cap de Flamanville. b. — Bourg des Pieux. c. — Cherbourg. — La Hague. . 4 Dr: 2 11 Re Mar Tes phytlades de Saint-Lô en Bretagne. _a. — Saint-Brieuc. b. — Finistère. — Morlaix. Granite récent. — Douarnenez. …. Ce premier groupe sédimentaire, tout à fait distinct de celui des Schistes cristallins primitifs, (gneiss, micaschistes, ete.) est trop connu … dans ses caractères généraux pour que j'aie besoin de le décrire en _ détail. : Les phyllades forment le sol fondamental de tout le département “de la Manche; ils s'étendent beaucoup au-delà à l’est, dans le Cal- wados, où la vallée de la Laize en donne une bonne coupe, et à l'ouest, dans la Bretagne. Partout on les reconnaît aisément, et presque partout ils se présentent verticaux, ou affectés d’une forte inclinaison. Leur allure est tellement régulière que, lors même qu'ils disparaissent sous des dépôts plus récents, on peut être assuré qu'ils conservent, dans l'intervalle, la direction et l'inclinaison que - l'on constate en decà comme au delà. Ces caractères ressortiront …._ d'ailleurs, avec toute évidence, de l'étude que je vais nd tant en _ Normandie qu'en hi br eat Li De LES PHYLLADES DE SAINT-LO EN NORMANDIE. Dans cette région, les phyllades se présentent quelquefois avec des sé qui ont trompé bien des auteurs; cela nous oblige à étu- 716 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE. 29 août Ç Flamanville au Fort la Hougue près Saint-Vaast; enfin la région septentrionale, comprenant la partie nord du Cotentin. $ 1°. — RÉGION MÉRIDIONALE a. — Phyllades de Saint-Lô. — Les escarpements qui bordent la Vire, à Saint-Lô, ont fourni le type de ce groupe. Il se compose de schistes bleus, se divisant en lits réguliers, alternant avec des grau- wackes schisteuses, traversés ordinairement par de nombreux filons de quartz (4). Ces couches, dirigées E. 20° N. (2) sont toujours fortement incii- nées à l'horizon, et très souvent verticales. Saint-Lô est le centre d’une vasie région entièrement constituée par ces phyllades ; on aura une idée de cette étendue en jetant les yeux sur la carte géologique du département de la Manche de Vieillard (3). À l’ouest, les phyllades s’étendent jusqu'à la Manche, à Coutances, Granville, Carolles, Villedieu et Vire où ils butent contre la bande granitique qui va de Carolles jusque dans l'Orne. A l’est, les phyllades constituent une grande partie de la région occidentale du Calvados, où, comme nous l'avons dit, on les re- trouve traversés par la vallée de la Laiïze. Partout les caractères des phyllades sont assez nets pour qu'on ne puisse pas s’y méprendre. Souvent, ils se montrent à l’état de schistes plus ou moins luisants et satinés, comme près de Saint-Lô, souvent aussi, ils passent à une grauwacke phylladienne ; mais les carrières de dalles, ouvertes sur « la route de Gondé à Saint-Lô par Baudre, les nombreuses tranchées du chemin de fer de Saint-Lô à Canisy, tous ces affleurements … donnent l’idée la plus nette de la constitution du sol, toujours la même, toujours formée par les schistes phylladiens plus ou moins « verticaux, au sud et à l’ouest de Saint-Lô. Calcaire de Bahais.— Au nord, à Pont-Hébert, les phyllades affleurent près de la gare, et on les suit jusqu'aux carrières de caleaire de la Meauffle et de Bahaïs. | (1) Quelques erreurs sont à rectifier dans les descriptions de Dufrénoy; ainsi, « comme on le sait, les schistes mâclifères de Salles, qu'il fait cambriens, sont du Silurien moyen. Il faut aussi, selon toute probabilité, retrancher de ce Cambrien « les Calcaires de Bahais et de Meauffle. (2) De Fourcy donne E. 25° N. pour les Côtes-du-Nord. (3) Carte complétée et publiée en 1880 par MM. Potier et de Lapparent. 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE. 1174 Jusque-là, aucune variation notable ne s’était montrée dans la na- ture des couches; depuis Saint-Lô surtout, ni grauwacke, ni grès, ni poudingues n'existent dans les phyllades, même au contact du calcaire (1). Un brusque changement dans la nature des masses mi- nérales se voit sous l’église de Bahais. Au sud, les phyllades de Saint- Lô, verticaux, dans toute la netteté de leurs caractères; au nord, les calcaires exploités, à stratification indistincte, s'étendant d’une façon continue à plus d’un kilomètre (2). b. Phyllades de Coutances. — A l'ouest de Saint-Lô, on peut suivre le terrain des phyllades jusqu'à Canisy; nous le retrouvons sur la voie ferrée, à la station de Beilval, et, plus à l’ouest, de … grandes tranchées nous le montrent traversé par des filons de … quartz noir. À peu de distance de ces tranchées, sont les carrières de la lande de Vardes, à 500 mètres au sud de Saint-Lô. | Sur le chemin de Courcy, le filon de quartz exploité dans ces car- rières est en grande partie blanc, comme ie gros filon connu de Granville, maïs il est noir par places. Les phyllades, qu'il traverse, sont verticaux et, fortement altérés dans son voisinage, ils sont de- venus jaunes et argileux. | | | La structure du filon est zonée verticalement. Ces zones corres- pondent à des feuillets qui redeviennent schisteux dans leur prolon- … gement; on reconnaît que le filon fait partie intégrante de la masse — schisteuse, et qu'il doit sa formation à une pénétration intime du … schiste par la silice, pénétration qui a respecté la structure en … l'indiquant par des zones de couleurs différentes. La partie noire à . ordinairement des salbandes blanches; elle a une densité plus … grande. Le diagramme (fig. 143) donne la disposition relative de ces _ différents lits. ._ (1) S'il existe des poudingues dans cette région, comme l'indique Bonissens (Essai géol. 2° époque, p. 46, Mém. Soc. Sc. Nat. de Cherbourg, t. IX, 18638), ces poudingues doivent appartenir soit au Trias, soit aux Conglomérats pourprés que nous étudierons plus tard, et être en discordance avec les phyllades. (2) Plusieurs géologues ont considéré ce calcaire comme une dépendance des hyllades au milieu desquels ils seraient intercalés ; d’autres, comme Dalimier, les egardent comme appartenant au Silurien inférieur, et comme compris entre le Jonglomérat pourpré et le Grès armoricain; Vieillard, sur sa carte, les a consi- érés comme appartenant au Trias. Pour d'autres enfin, comme pour M. de Tro- VE melin, les calcaires de Bahais seraient carbonifères, et sur le prolongement de eux d'Hyenville à Régnéviile. Après l'examen que j'ai fait de cette localité, je ne serais pas éloigné d'adop- _ter cette dernière opinion. Je crois à une faille à Bahais, mais la solution de cette difficile question nee danpres recherches. TS EDM. HÉBERT. — PAYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 22 août Fig. 43. — Filon de quartz de la Lande de Vardes, près Coutances. 1. Phyllade altéré. 4, Sol superficiel composé de débris re- 2. Quartz noir. maniés dans de l'argile. ce. Phyllades de Granville à Carolles. — La coupe la plus belle et là plus étendue, que l’on puisse observer dans les phyllades, est cer- tainement celle de la région qui s’étend entre Granville et Carolles, à 41 ou 12 kilomètres au sud, coupe signalée déjà par de Caumont dans son Étude sur la distribution des roches dans le département de la 4 Manche (1). 4 Les falaises nord de la pointe de Granville sur une étendue de 4 ou 5 kilomètres, les escarpements du sud, qui supportent la haute ville, ceux de la Roche-Gautier, puis les nombreuses exploitations ouvertes, soit sur la côte, soit à l’intérieur des terres, à 4 kilomètre 172 N à l’ouest de Saint-Pierre-Langers, près du moulin Grimout, à 1 kilo- w mètre au S.-0. de Bouillon, etc., permettent de bien apprécier la nature des phyllades, et de s'assurer que l’on a affaire à un seul ét. 4 même ensemble de couches. 4 Cette puissante série est formée de strates fortement He au 4 mord-ouest généralement, mais quelquefois en sens contraire, ce qui É permettrait de supposer qu’elles ont pu être plissées et repliées sur. elles-mêmes, brisées et arasées au sommet des plis, de manière à. ägurer une série continue d’une puissance énorme; linclinaison varie de 80° à la verticale. De même qu'aux environs de Saint-Lô, la direction des phyllades est constamment du S.-0. au N.-E. De nombreux filons de. quartz gras de quelques centimètres à peine d'épaisseur, d’autres plus épais” (07,15 à la Roche-Gautier), sont interstratifiés dans. les phriiadess fn) Mém. de la Soc. Linn. de Normandie, t. V, p. 239 etc., et coupe m°5. — _ 4886. EDM. HÉBERT. — PHYLYADES DE SAINT-LO EN NORMANDIE. 749 _ quelques-uns cependant les coupent iransversalement (fig. 45 p.721). La même direction est affectée par le gros filon de quartz gras, qui de la gare de Granville s'étend jusqu’à l’est de l’église de Donville. Dans toute cette région, jusqu'à la masse granitique qui va de Carolles à Saint-Pierre-Langers, les phyllades sont bleus, compacts, et présen- tent les trois plans de division qui les partagent en parallélipipèdes. Ea wcertains points, comme à 1 kilomètre au nord de Saint-Pair, les phyllades sont très fissiles. nu Les phyllades s'étendent au sud jusqu'à 1 kilomètre 172 avant Ca- ART Fig. 44. — Chemin de l’église de Carolles à la plage des bains. Carolles. rs Gr. Granite. A’. Phyllade avec nombreux filons Pd. Phyllade décomposé. de quartz. A. Phyllade exploité. C. Plage des bains. où sont les baïns, on voit le contact des deux formations. Ce con- … éact à évidemment lieu ici par faille, et le granite, aussi bien que le * _ phyllade, est altéré et décomposé dans le voisinage de la faille. Le ne est tout à fait à SFR d arène ; Fa rte qui l’en- ément un onu du granite. 1l n’en est pas de même . Granville; là, ce ne sont plus des phyllades homogènes, à strati- S he de bobiites Havtifères dont on pren la pr Fe autour Fe granite. 720 EDM. RÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 22 aoûl M fication si régulière; comme on peut le voir, à la tranchée des bains, certaines parties de la masse sont schisteuses, mais les strates sont tourmentées, repliées, brisées; on peut néanmoins observer la di- rection N.-E. — $.-0. des couches, ainsi que leur inclinaison qui varie de 60° N.-0. à la verticale ; d'autres parties, souvent en forme d'amandes plus ou moins étendues, sont compactes et siliceuses. Cette nature variable des phyllades s’observe aisément dans toute l'étendue des falaises, du S.-0. au N.-E., depuis la pointe de Gran- ville jusqu'à la falaise de Donwille. Poudinque granitique. — GRANITE ANCIEN. — Au nord-est de Gran- ville, sous le cimetière, un gros banc de poudingue, épais de 8 à 10 mètres, renferme des blocs plus ou moins roulés de granite, de 0°25 à 0°30 de longueur, et de plus de 045 de diamètre. Quelques-uns de ces blocs, parmi les plus gros, sont peu roulés, comme s'ils étaient peu éloignés de leur point d'origine. Leur grand axe est parallèle au plan de stratification nettement indiqué par les bancs de poudingue. Ce poudingue a été signalé en 1861 pee Dalimier (1) sous li haute ville. Toutefois, cet habile observateur n’a point mentionné les blocs de granite qu’il renferme, probablement qu'il n’avait point porté son attention sur la falaise du cimetière, où ces blocs sont plus nombreux et plus apparents que sous la haute ville. Bonnissent (2), en 1863, sans en faire une étude plus approfondie, réunit à tort ce poudingue au Conglomérat pourpré de Montfort et de Clécy, erreur que n'avait pas commise Dalimier, pour qui ces deux conglomérats appartenaient à deux assises d’âges différents. Ces poudingues ne paraissent pas avoir été cités par les géologues qui ont exploré la région jusqu’en août 1884, époque à laquelle je me trouvais à Granville. Je signalai immédiatement ce fait, si impor- 4 tant pour la détermination de l âge du granite, à M. Barrois, alorsà Lille, qui, par une lettre en date du 34 août, me fit savoir qu'il avait également reconnu la présence de ces galets de granite dans les schistes de Granville. Dans un travail publié dans les Annales de la Société géologique du Nord (3), M. Barrois a donné une liste des roches dont il a distingué les débris dans ce poudingue, entre autres d'un granite identique à celui de Chausey. Parmi les autres éléments du poudingue, le plus abondant est (1) Straligraphie des terrains primaires dans la presqu'ile du Cotentin, p. 23 4 | | ligne 2. (2) Essai géologique sur le département de la Manche, 2° époque, p. 65, (3) Vol. XII. p. 156, séance du 3 décembre 1884. Le È De. A A. 1886. EDM. HÉBERT. —— PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. ‘121 peut-être le quartz, en fragments assez petits, et qui paraît être de même nature que le quartz gras des phyllades. D’autre part, j'ai vu de petits filons de ce quartz traverser non seulement les phyllades, ce qui est très fréquent, mais couper netiement les galets de granite (4) du conglomérat. Une étude plus approfondie du poudingue de Granville pourrait nous éclairer sur la nature des roches solides antérieures aux phyllades, et constituant les terres émergées d'alors. Le ciment du poudingue est constitué par une pâie très compacte, remplie elle-même de fragments plus petits de roches diverses, et qu'on peut considérer comme une grauwacke grossière. _ Le conglomérat grossier, à galets de granite, recouvre des assises dont la stratification devient plus régulière sur une épaisseur de 8 mètres; puis, se montrent, en dessous, de nouveaux poudingues à éléments moins volumineux, qui alternent avec la grauwacke devenant de plus en plus phylladienne, et peuvent se suivre sur la falaise jusqu’au chemin qui conduit au hameau des Plancs-Arbres, (chemin de la Rudnetz). Cet ensemble de couches, constituant toute la pointe qui porte le cimetière, a donc une assez grande épaisseur, et semble, si l’on s'appuie sur le sens du plongement, présenter les poudingues les plus volumineux à la partie supérieure. “ Au nord du chemin de la Rudnetz, la falaise de la pointe des — Blancs-Arbres ne m'a point montré de poudingue, mais seulement … des grauwackes phylladiennes, ou de vrais phyllades, bleus quandia roche est humide, brun-jaunâtre quand elie est sèche. Les couches plongent toujours au N.-0. et même à l'O. N.-C.à la falaise de Donville, ce qui place ces derniers phyllades sous le système des poudingues. Les mêmes phyllañes affleurent dans le hameau des Blancs-Arbres et tout le long du sentier qui, partant de la grande route de Coutances, longe le flanc droit de la vallée de Granville et conduit, par l'Hôpital, au Cours Joinville, bordé lui-même au nord par des escarpements de phyllades. Ainsi, il y a lieu de distinguer, au N.-E, de Granville, la succession ‘suivante, de haut en bas, en se basant sur l'inciinaison des couches : _ -A° Le poudingue du cimetière, CRE I TT (1) On trouve aussi dans ce poudingue des fragments d’un quartz noir identique celui de Coutances. Les émissions de ce quartz gras, blanc ou noir, auraient donc eu lieu avant la formation des phyllades, ou au commencement et aussi … postérieurement, probablement à la fin de ce dépôt. 2 EDM. HÉBERT, — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIR. 22 août 2e Les phyllades qui courent régulièrement de Donville au cours Joinville, 3° Le gros filon de quartz gras qui suit la même direction de Longueville à la gare, 4° Les phyllades de Roche-Gautier, parallèles aux assises précé- dentes, et plongeant sous ces dernières, au N.-0. [(A) fig. 45], mais | souvent aussi verticaux (B),et même quelquefois plongeant au S.-E, ainsi que l'indique le diagramme suivant, fig. 15. C. Fig. 45. Coupe de. la falaise de Roche-Gautier, près Granville. NO Roche - Gauthier Comme nous l'avons dit, ces phyllades sont identiques à ceux de Saint-Lô, et on peut ainsi, par l'examen de la région que nous ve- nons de décrire, reconnaître que la grauwacke et le poudingue de. Granville ne sont qu’un aceident de sédimentation littorale au milieu des phyllades, et qu’il ne saurait être question d'en faire un groupe distinct. Le phyllade À est rempli de filons de quartz ; celui que l'on exploite en y (fig. 45), en renferme très peu et donne des dalles plus régulières ; plus loin, en x, le phyllade devient schisteux et même terreux. Nous avons commencé par décrire la partie N.-E. des falaises de | 3 Granville, parce qu'il nous à paru qu'elle était de nature à nous mieux éclairer sur la composition de l’enserable de ce système ; mais ce n’est pas là que les poudingues de Granville avaient été signa- lés ; c'esi, comme nous l'avons dit, sous la haute ville. En partant du Casino, et en suivant la falaise de FO. qui se renfle au nord, on ne tarde pas à retrouver le poudingue précédemment déerit, et om peut le suivre au delà de l'escalier, qui monte à la haute-ville, jusqu’au bout des falaises, sous les casernes. On le retrouve à mi-côte sur la _ route qui mène du port aux casernes, au-dessus du bassin de radouh, « puis, plus loin, à l'O., sur ce même chemin, jusqu'auprès de la grande crique, et enfin, près de la cale de radoub, à l'endroit où le N remblai qui soutient la jetée vient s'appuyer sur la falaise. fi 1886 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE. 7128 Ainsi, le poudingue constitue la partie nord aussi bien que la par- tie sud de la pointe de Granville, qui n'est que le prolongement de la falaise du cimetière. | Bien que les couches qui renferment les poudingues soient d’une * texture plus grossière que celle des phyllades, et qu’elles doivent être plutôt considérées comme des grauwackes, le passage de l’une de “ ces roches à l’autre, lorsqu'on les suit du cimetière à l'hôpital de | . Granville et au Cours Joinville, et de là à la Roche-Gautier qui pré- sente le meilleur iype de phyllades, ne permet pas, je ie répète, de les considérer autrement que comme un seul et même ensemble de sédiments. | Tout ce système se continue avec les mêmes caractères comme . nous l'avons vu (page 718) jusqu’à Carolies, où une faille a ramené le É granite en contact des phyllades. Ce granite, au moins jusqu’à une … étude plus précise, paraît être le même que celui dont on trouve des morceaux roulés dans les phyllades de Granville ; il paraît également identique à celui des îles Chausey, qui affleure à 8 ou 9 kilo- inètres au N.-0. de la pointe de Granville ; il est par conséquent an- térieur aux Phyllades de Saint-Lé. Dans ce contact du granite et des phyllades, non seulement, 4 comme nous l’avons dit, il n’y a pas le moindre filon de granite dans —… [à roche stratifiée, mais celle-ci ne m’a présenié aucune apparence _ de mâcles. ” D'autre part, si le phyllade ne renferme aucun élément détritique | | provenant du granite, cela me parait tout simplement provenir de - ce que, lorsque ces couches se sont formées, le granite n’était pas _ convenablement placé pour pouvoir leur fournir son contingent de matière sédimentaire ; et, comme c'est le cas général pour les phyl lades, ce fait me semble indiquer que Granville était, de ce côté de la … France, l'unique point de la côte d’une ile plus ou moins grande _ dont DRAREN faisait partie. … d. — Filons de granulite dans les phyllades. — Carolles. — Les caracières de contact sont tout autres si l’on examine les falaises bordant la petite plage qui est au sud de la précédente, plage qu’on appelle dans le pays le port du Lude, et qui figure sur la carte du C'est une échancrure plus étroite que celle de la vallée des bains, : pe est l'extrémité de la vallée de Champeaux. Cette vallée est ou- 124 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE. 22 août sud de l'église de Carolles. Le granite affleure en maints endroits du plateau, autour et sous le village de Carolles. Au bord de la mer, de nombreux filons d'apparence granitique, les uns très minces, les autres dépassant 0®,25 d'épaisseur, traversent les phyllades, en englobent des fragments détachés de leur position première, encore parfaitement reconnaissable, et présentant exactement les mêmes caractères que la roche encaissante, laquelle est devenue plus dure, plus siliceuse et assez fortement modifiée. On reconnaît facilement que la roche éruptive a rempli des frac- tures, souvent ouvertes suivant le plan de stratification des phyllades, mais, souvent aussi, plus ou moins irrégulières et même tout à fait transverses. La roche éruptive s’est soudée aux parois des fissures, en a modelé les inégalités. et j'ai pu détacher des fragments de ces divers contacts, comme aussi profiter des échantillons que la mer a arrachés et pour ainsi dire préparés. De l'examen de ces divers spécimens, il est résulté cette certitude, confirmée d'ailleurs par l’opinion des lithologistes les plus compé- tents, que le granite de la Roche du Sard diffère du granite typique de Chausey par une moindre abondance de mica noir, et qu'il présente tous les caractères de la granulite. C'est donc la granulite qui pénètre ici Au Phyllades de Saint-Lô, et non pas le granite. Cette granulite n’est point indiquée sur la carte géologique de la Manche de Vieillard, ni sur celle de la feuille de Coutances, par M. Lecornu, pas plus que la granulite qu’on exploite à Saint-Michel- les-Loups (carrière du Rocher), à Angey (carrière de la Ferrière), et sur la commune de Saint-Pierre-Langers, dans les carrières des Vaux, d'Allemagne et des Rochers, sur la route de la Haye-Pesnel. Cette roche, qui, à Angey, paraît traverser le granite dans la partie moyenne de sa masse, semble ici s'éloigner assez peu du contact des phyliades qu’on rencontre sur la grande route de Granville, à 2 kilo- « mètres au N.-0. de Saint-Pierre, et qui rejoignent ceux de Saint- Pair, etc. L . Comme l'indiquent les cartes géologiques citées plus haut, le massif granitique est bordé, au sud de Champeaux, par une bande de phyllades qui forment les falaises à l’ouest de Saint-Jean-le-Tho- mas, et sont exploités autour du village (4) et sous l'église, où l’on voit un filon de quartz de 0®%,20 d'épaisseur les traverser oblique- = ment. Ces phyllades sont compacts, quelquefois schisteux, plus - rarement à grains cristallins : ils plongent fortement au sud et attei- = (1) A l’est de l’église, à 1 kilomètre 1,2 au sud-est, etc. 1886. EDM. HÉBERT. —- PHYLLADES DE SAINT-L0 EN. NORMANDIE. 125 gnent la verticale. Près de la plage des bains, le plongement est au sud-est, mais l’inclinaison augmente vers le nord. Le granite n'apparaît pas sur cette côte ; mais à l'est, à 2 kilo- mètres 4/2 au sud-est de Sartilly, sur la ne. d’Avranches, ilaffleure à l’état d'arène en haut de la côte, où il est exploité comme sable, Avranches. — Avranches est bâti sur un promontoire granitique, …. extrémité occidentale d’une nouvelle saillie s'étendant de l'ouest à » l’est, vers Mortain. En face de la gare d'Avranches, le chemin raccourci, qui monte "> crie tr mt EE ou Es …. directement à la ville, ionge une carrière, dite carrière du Tertre, où … l’on voit un gros filon de granulite traverser les phyllades et les modi- fier au contaci. — Le diagramme (fig. 16), donnera une idée de la disposition générale +. des masses minérales dans cetie carrière. “A Fe Fig. 46. — La carrière du Tertre (gare d'Avranches). 4 1} UE : 50% LE + 14] / / sat / 1! // 3 + N ï Ô 1]/ D 5 " ne É s 4 : + + 00 7) D) D + +7 ER | ‘à 1 4 à IE Ge “ + + F + + + A O7 Hi + 4 : + + 4 100 PS PNR: NUE #17 2 lt RS 4 é | FR EPL + + + + f" £}, + + + 4 4 + ÿ + PA Ve ten à + PURES : + : 2 D RCMLUSE ; + MS + FF. 5 L à: -Phyllade schisteux, vert-jaunâtre. 3. Granulite altérée. | Fe 2. Phyllade compact noir. 4. Granulite exploitée. La granulite est ici, comme à Carolles, intimement soudée au … phyllade n° 2; au contact, la granulite est altérée et modifée, formant ine salbande (n° 3) de faible épaisseur. Le métamorphisme a été “assez prononcé pour qu'ii soit quelquefois difficile de voir la ligne _de démarcation entre le phyilade et la granulite, mais ces modifi- “cations cessent à une faible distance. _ Les cartes. géologiques récemment publiées (1877- 1880), re por- nt aucune indication de gravulite ni de pegmatite dans le massif Avranches. Ce massif est entouré, à l’ouest et au sud, par les phyllades plus ou moins mâclifères, exploités à 2 kilomètres au sud de la ville, au Pal esnoy, sur la grande route de Pontaubost, et aussi sur la petite XIV (aa 726 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE. 22 août route de Ducey à Saint-Quentin, à 600 mètres à l’est de la précédente carrière. Ces phyllades passent par voie d'altératisn à une roche jaune tuffacée. Au nord de cette bande de phyllades, le granite se montre, en plu- sieurs points, sur la route de Ducey; il y est traversé par une granu- lite jaunâtre à tourmaline, identique à celle d’Angey, et qu'on exploite pour l'entretien de la route de Ducey. La constitution du massif granitique d’Avranehes est donc la même que celle du massif de Carolles : au centre, granite ancien, type de Chausey, formant une bande de 2 à 3 kilomètres de largeur ; dirigée de l’ouest à l’est, décomposé et à l'état d'arène à la surface, enveloppé de phyllades presque verticaux qu'il n'a ni traversés, ni modifiés (4), antérieur à ces phyllades qui en renferment à Granville de nombreux débris roulés, mais pénétrés, aussi bien que les phyl- lades, par des filons de granulite ou de pegmatite qui ont modifié la roche encaissante. La roche filonienne présente les caractères de la granulite dans les phyllades et de la pegmatite dans le granite. Nous pensons, sous toutes réserves toutefois, que ces deux variétés pro- viennent d’une même éruption. Nous avons dit que, à Granville, les strates plongent fortement au nord-ouest, mais souvent elles se montrent verticales, ou même plongeant au sud-est, comme cela se voit à la Roche-Gautier (fig. 15.) Du plongement plus général au nord-ouest, on a conclu jusqu'ici que les couches les plus récentes sont dans cette direction et, qu’ainsi les Grauwackes et Poudingues de Granville formeraient la partie su- périeure du système des phyllades ; que le gros filon de quartz de la | gare serait plus bas dans la série, et que la partie inférieure serait constituée par les Phyllades bleus, satinés, de la Roche-Gautier, Saint-Lô, etc. | Je pense que la succession inverse est plus probable. Si le « poudingue était postérieur aux couches qui renferment le filon de quartz situé à moins de { kilomètre de distance, ou même aux filons : plus petits qui sillonnent la masse phylladienne, nul doute qu'il new renfermât en grande quantité des galets roulés de ce quartz gras, | comme cela existe pour les assises postérieures aux phyllades, les. | Conglomérats pourprés, par exemple, dont la production a succédé . au plissement et au relèvement des phyllades. “& (1) Toutes les modifications qui ont affecté ces phyllades, sont postérieures à l'éruption du granite; nous reviendrons sur ce point un peu plus loin. Ces phyl=" lades modifiés ontété appelés lepéynolithes et quelquefoïs gneëss ; il LS ya, Le ce | région, aucune trace de véritable gneiss. À 4886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE. 727 Les nombreux et gros blocs de granite, peu roulés, attestent la proximité du massif émergé dont ils ont été arrachés, et au pied du- quel ils ont été déposés au milieu de la vase phylladienne. C'est par ces éléments grossiers que la formation à commencé, et le voisinage des îles Chausey semble bien indiquer que ces îles sont le reste de l’ancienne côte. Je ne vois absolument aucun fait qui puisse légiti- mer l’opinion émise récemment par un géologue (1), d’ailleurs de | grand mérite, à savoir, qu'il faut partager le système des phyllades | en deux groupes, l’un antérieur au granite de Chausey, les vrais | Phyllades de Saint-Lô, l’autre postérieur, les Grauwackes et Poudin- 1 gues de Granville. En entrant ci-dessus dans l'examen détaillé du | massif phylladien de Granville, nous avons montré que cette division : estimpossible. Si, d’ailleurs, l'opinion de M. Barrois était fondée pour 4 la région qui nous occupe en ce moment, sans aucun doute nous . eussions observé, quelque part, des filons de granite dans les phyl- | lades, ce que nous n’avons point pu trouver. …. Ainsi, pour celte région, l’éruption du granite a certainement … précédé la formation des Phyilades de Saint-Lô. - Voyons ce qui en est, plus à l’est ou plus au nord. L. Vire. — Tous les géologues ont cité le rocher, qui supporte le vieux château de Vire, comme démontrant que le granite pénètre “dans les phyllades encaissanis par de nombreuses ramifications. Nous | ‘avons examiné ces roches avec soin, et nous y avons enlevé d’assez or ombreux échantillons. …. La roche, rapportée aux phyllades, se présente ici verticale elle affleure sur la grande place, au pied des anciennes Constat Mtions, et sur les sentiers qui contournent la butte. Le granite appa- it à la base, mais ses relations avec les phyllades ne sont pas très iles à bien voir. Des filons traversent, en effet, ia roche encais- te; mais ces filons, dont j'ai pris des échantillons bien en place, ont de la granulite la mieux caractérisée, exactement comme à rolles et à Avranches. La roche dite phylladienne est très com- te et très dure. M. Munier-Chalmas, qui l’a étudiée au microscope, onstaté qu’elle est entièrement cristalline, mais à éléments très its uniquement formés de mica noir et de quartz à section qua- nmgulaire. Cette roche est donc tout à fait différente des schistes clifères de Mortain, de Carolles ou d'Avranches, qui, jusqu'ici, s ont, nulle part, fourmi une pareille transformation, Des Le s de cette roche se trouvent empâtés dans le granite de la base. ) Ch. Barrois. — Soc. géol. du Nord, vol. XII, p. 154, 1885. 728 EDM. HÉBERT. — PUYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 22 août M La butte du vieux Château de Vire présente donc, dans sa consti- tution, des particularités fort curieuses, mais encore trop imparfaite- ment connues pour qu'on puisse en tirer des conclusions certaines. Celle que j'avais cru pouvoir donner dans ma note du 926 juillet der- nier (Comptes rendus de l'Ac des Sc. t. CI. p. 233.), doit donc être « écartée. Le vieux château de Vire ne saurait, pour le moment, être cité comme preuve de l'antériorité du granite ancien aux Phyllades de Saint-Lô. Le granite de Vire est, d’ailleurs, très variable selon les points où « on l’observe ; il mériterait d’être étudié d’une façon toute spéciale, ce que le manque de temps ne m’a pas permis de faire. | Il existe à Vire des chantiers de pierre de taille, mais ce n’est M point là qu’est exploité en grand le granite de ce nom; c’est à 10 ou 4 12 kilomètres plus au sud, autour de Montjoie, directement à l’est de “ Carolles, sur le même parallèle. Nous y avons reconnu exactement le * même type qu’à Chausey. ‘4 Mortain. — La grande roule d’Avranches à Mortain reste constam- « ment sur le granite ancien, que l’on suit, presque sans inter- 1 ruption, depuis Saini-Ovin jusqu’à Juvigny, et qu’on retrouve à l’état d'arène à 1 kilomètre à l’est de l’église Saint-Barthélemy, M sur la route de Sourdeval. De ce point, le granite semble former une nouvelle bande étroite, parallèle à la précédente, et se dirigeant « à l’est vers Ger, mais rejetée au nord par suite des failles dont Mor- « tain est le centre, et qui ont fait également apparaître le granite au « Fond du Neubourg. Tous ces affleurements granitiques appartiennent M bien au granite ancien de Montjoie (Vire) et de Chausey. À Dalimier (loc. cit. p. 123, au bas) avait déclaré que le granite de“ Mortain était postérieur à la faune seconde (Silurien moyen), mais M. de Lapparent (4) admet, avec raison, que ce granite, à l’état d'arène au contact avec les quartzites Sa ne pénètre jamais en filons dans ces quartzites, et qu'il était OH depuis long- temps, quand se sont produits les effondrements de la vallée de. Mortain. D'autre part, ce savant assure : « qu’on observe, dans toute » la contrée, de nombreux exemples de filons de ce granite dans les » schistes mâclifères, notamment à la descente de Saint-Clémen À » vers Roche-Fichet, sur le chemin vicinal de Haute-Barre, etc., et » dans bien d’autres endroits (2). 4 Saint-Clément est sur la bande de schistes mâclifères qui s'ap* (1)Bull. soc. géol. de France, 3° série, t. V, p. 575, 1877. (2) M. Potier (Notice explicative de la feuille d'Avranches) a admis l'opinion de M. de Lapparent. 1886. EDM. HÉBERT. —— PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 124 plique sur le versant sud de la saillie granitique de Saint-Barthé- … lemy à Ger. Ces schistes se voient très bien à 500 mètres au nord de « l'église de Saint-Clément, dans le vallon de la Cance, vers la Grande- Roche, sur le chemin de la Haute-Barre, etc., où j'ai vu le granite affleurer à l'état d'arène dans une tranchée du chemin de fer de Mortain à Sourdeval. 11 m'a été impossible de constater un contact, encore moins aucun filon de granite. Dans toute cette région, de Saint-Clément à la Haute-Barre et à Saint-Barthélemy, le granite est décomposé à la surface, et à l’état d'arène sur une assez grande épaisseur. Les schistes mâclifères ne se montrent, d’ailleurs, que su- “ perficiellement à l’état de fragments brisés et allérés. Leur stratifica- « tion, bien que rarement visible, témoigne d’une très forte inclinaison. A deux kilomètres au nord de la Tournerie, la route de Sourdeval descend une forte côte, entaillée dans le granite qui domine, de ce côté, la plaine de Sourdeval. On peut alors étudier très aisément les | phyllades qui constituent l’auréole septentrionale de la bande grani- tique. Ces phyllades sont exploités à deux kilomètres au $S.-0. de … Sourdeval, au pont de la forge d’Eron. Ils plongentici de 70 à 80 degrés au sud, c'est-à-dire sous le granite. Ils ont été traversés par une grande . tranchée au mont d’Eron, un peu plus près de Sourdeval. On y voit de rares filons de quartz gras, et les fissures de la roche sont tapissées de cristaux, comme à Granville. De ce côté non plus, on ne «rencontre aucun filon de granite dans les schistes mâclifères ou … phyllades ; au nord comme au sud, les contacts paraissent dus à des failles. De toutes mes recherches, il est résulté pour moi la conviction “qu'il n'existe, aux environs de Mortain, aucun fait qui soit en oppo- sition avec la conclusion si formelle de l’antériorité du granite ancien aux Phyllades de Saint-Lô, antériorité démontrée par le Poudingue de Granville. Il semble aussi en résulter d’une manière irès nette, ue, dans toute cette région de la Manche méridionale, la granulite 1a point été suffisamment distinguée du granite, et que c’est à cette oche, et non au granite, qu’il faut attribuer les filons qu'on peut bserver à Vire, à Carolles, à Avranches, etc. ne — Formation des Schistes mâclifères. I] est à remarquer que les ons de granulite, tout en traversant les masses granitiques, sont lus mombreux, sur les contours de ces masses, au contact des phyllades. Leur éruption a donc pu largement contribuer au dévelop- pement de la cristallinité dans les schistes mâclifères. 10 A cette occasion, je présenterai une observation préalable sur la 730 EDM. HÉBEURT. — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 29 août manière dont, souvent, on fixe l’âge d'une roche érnptive. Lorsque, comme cela a lieu dans le cas actuel, on voit des bandes de granite former des saillies régulières, dans une direction déterminée, de. l'ouest à l’est, de la pointe de Carolles à Vire, ou d'Avranches à Mortain, que, de chaque côté de ces bandes, les terrains se trouvent disloqués, souvent même modifiés au contact, pénétrés de minéraux - divers, de mica, de chiastolite on mâcle, etc., il semble tout naturek HAE ces modifications, dans la disposition et la nature des « roches sédimentaires voisines, à l'apparition de la roche éruptive, et de considérer celle-ci comme plus récente. 4 Mais ces caractères ne constituent évidemment que de faux 1 indices, lorsque l’on voit la roche éruptive en galets roulés dans la. roche sédimentaire; cette dernière est alors incontestablement posté- « rieure, à moins que l’on ne démontre que la même roche à fait érup- tion, en conservant exactement la même composition, à des époques « différentes. Mon sentiment n’est pas favorable à cetie dernière hypothèse, et je préfère chercher la cause de ces dislocations et de ces actions métamorphiques ailleurs que dans l'éruption du gra 1 uite. Nous venons de dire qu’on pourrait légitimement attribuer ces phénomènes aux éruptions granulitiques; les mouvements du sol, " qui ont ouvert aux granulites un passage à travers la zone du granite. déjà consolidée, ont brisé celle-ci, l'ont amenée au jour par bandes \ séparées les unes des autres par des masses phyliadiennes. Les fentes, résultant de ces dislocations, ont été injectées par les nombreux filons de granulite qu’on observe soit au contact du granite, soit surtout au contact des phyllades. 4 Rien n’est donc plus naturel que d’attribuer à ce mouvement du, sol, d’où sont résultées les fractures qui ont livré passage à la granuliten sortie fluide de l'intérieur, l'apparition des bandes granitiques” dirigées de l'est à l’ouest. Ces bandes, déjà consolidées depuis” longtemps, ont été souievées à iravers les phyllades, plissés du S.-0. au N.-0. 1 Bien plus, la zone mâclifère, sur laquelle on s'appuie surtout pour établir que le granite est postérieur aux tros indépendamment de ce qu’elle est loin d'être aussi constante qu’on l’a dit, et de ce qu'elles a pu être produite par les éruptions granulitiques dont le contac avec les phyllades rend toujours ces derniers fortement mâclifères; cette zone, dis-je, pourrait être une conséquence de la présence dm granite, sans pour cela fixer l’âge de cette roche. + Ne voit-on pas aujourd’hui, d’après les observations si in ee santes de M. Daubrée, les eaux minérales qui traversent des mase 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE. 731 cristallines anciennes déterminer, à la longue, des phénomènes de cristallisation dans les parois des roches qu'elles traversent, ou dans les corps qu’elles imprègnent ? Les minéraux, ainsi produits aujour- . d’hui, doivent leur formation à l’action réciproque de l’eau minérale “ et de ces roches cristallines anciennes. Pourquoi le même phéno- mène ne se serait-il pas produit, longtemps après le refroidissement du granite, par des eaux qui auraient circulé dans ces fentes de con- tact du granite, ou de la granulite et des phyilades? Ce métamorphisme, cette formation de schistes mâclifères, ne “ sauraient donc être invoqués comme preuve de l’âge du granite. d S'ils sont liés à la formation granitique, ils n’en sont pas contempo- _ rains. | Ainsi, la formation des schistes mâclifères peut être attribuée à B ici causes distinctes ; mais je dois dire que le métamorphisme L est tellement prononcé au contact des filons de granulite, toujours LA intimement soudés aux phyllades, que je suis fortement disposé à _ considérer ces éruptions comme la principale de ces causes. k Le métamorphisme des schistes mâclifères paraît, d’ailleurs, s'être + effectué antérieurement à la formation des premières assises du Con- _ glomérai pourpré, dont nous aurons occasion de parler plus longue- _ ment (1). #2 f & 2. — RÉGION CENTRALE or LA Dans l’examen de la région méridionale, nous sommes partis de 4 Saint-Lô, où le type des phyllades a été choisi, et nous avons marché du nord au sud. Pour la région centrale, nous irons du sud au nord, en prenant surtout nos observations dans la partie occidentale qui nous fournira les meilleures coupes, Roque, au sud-ouest de Coutances, à Ancteville, au nord, à CI oO La même époque paraît avoir vu l’éruption d’autres masses éruptives, la ite, par exemple (de Lapparent, Bull, loc. cit, p. 576), qui traverserait de Élément à Sourdeval, le granite et les schistes mêclifères, sans pénétrer ans les assises plus récentes. Toutefois, sur la route de Mortain à Ger, entre les neaux du Martinet et du Gué-Macé, un ülon de diorite, qui se rattache évidem- ent au grand filon précédent, traverse un grès qui paraît bien se rapporter au rès de May. 732 EDM. HÉBERT. —- PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 22 août Montsurvent, près l'église, dans un puits, et surtout au N.-0. à An-: neville, dans le village de Géfosses, sous les maisons, et dans une carrière, à 150 mètres à l’est de l’église. La roche phylladienne est ici pesante, compacte, c’est plutôt une grauwacke ; Bonnissent indique ici du micaschiste, je n'ai absolu- ment rien vu qui puisse être rapporté soit au micaschiste, soit au gneiss. Un peu plus à l'est, les phyllades se montrent en tranchée sur la voie ferrée, près de la gare de Saint-Sauveur-Landelin. Maïs dece « côté, ils s'arrêtent brusquement devant une grande région quadran- 3 gulaire composée de terrains plus récents et plus variés, secondaires " et terliaires, séparée par des failles du reste du département. Les limites de cette région seraient approximativement les suivantes : au sud, une ligne tirée de Feugères (6 kilomètres au nord-est de Saint-_ Sauveur-Landelin)à Saint-Clair, au nord-est de Saint-Lô ; à l’ouest, une ligne partant de Feugères, passant vers le nord à Périers, au Plessis, à Saint-Sauveur-le-Vicomte et à Nègreville, à l'ouest de Valognes (1) ; au nord, la limite, partant à peu près de Nègreville, passerait un peu au nord de Valognes et se dirigerait vers Saint- Vaast, se confondant avec la limite méridionale de la région septen- trionale. La région, que je viens de circonscrire, n’a donc aucun rapport avec les assises anciennes dont je m'occupe, et qui sont exclusive- « ment cantonnées dans la partie occidentale, entre le massif syéni- tique de Coutances, au sud, et le massif granitique de Flamanwille, - au nord. Nous laisserons donc de côté la partie ppepidies pour continuer l'examen de celle de l’ouest. Déjà, nous avons signalé les phyilades au nord de la APE a Anneville (2),à Gefosses, etc. Ils paraissent exister à Piron, Créances, Saint-Germain-sur-Ay, etc., sur le rivage de la mer, et à La Feuillée, . au sud-est de Lessay. Les phyllades constituent donc le sous-sol de la Lande de Lessay, « (1) Où les phyllades sont recouverts par les poudiagues de la lande Desmares. (2) Bonnissent. — (Essai géol., 2° ép., p. 42), dit qu'à la Buissonnière, auprès d'Anneville, les phyllades sont recouverts par des poudingues identiques à ceux de Granville et qu'on retrouverait à la baie Sainte-Catherine, dans l'ile de Jer- sey. Je n'ai pu vérifier ces faits, qui, s'ils sont exacts, seraient d'un très grand intérêt, car, nulle part dans le département, je n’ai retrouvé les Poudingues de = Granville. Mais j'ai pu constater que Bonnissent a souvent confondu le Poudit- gue de Granville avec ies Poudingues pourprés. ‘ 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-L0Ô EN NORMANDIE. 199 où ils sont recouverts par les conglomérats quartzeux, et non grani- tiques comme ceux de Granville. Carteret. — La partie de la région centrale, qui s'étend plus au nord, d’Angoville et de la Haye du Puits au cap Rozel et à Brique- bec, est formée de couches dévoniennes et siluriennes butant, par faille, contre les phyilades. Toutefois, Bonnissent (1) dit que les phyllades forment le cap sur lequel est bâti le phare de Uarteret. La : roche, qui porte le phare et constitue la falaise, est une grauwacke dévonienne, compacte, souvent micacée, avec traces de fossiles. C’est la même roche que celle qu’a entamée la route du phare, et dont la structure est d’ailleurs très variable ; elle contient des bancs très fossilifères, mais où les fossiles sont à l’état de moules ou d’em- preintes fort mal conservés. Le flanc nord du cap est entièrement couvert par les dunes qui s'élèvent ici à 62 mètres d'altitude, et s’avancent au sud jusqu'au “ phare; mais le flanc méridional est complètement composé de schiste « dévonien compact plongeant au sud ou au sud-est, et descendant jusqu'à la mer, perçant les dunes fréquemment. | Je n’ai pu trouver aucun affleurement de phyllades sur le territoire . de Carterei. | b. Cap Rozel. — Au cap Rozel, un peu avant le massif granitique . de Flamanville, les phyllades reviennent au jour ; on voit apparaître, . principalement sur le côté nord, des phyllades bleus ou verdâtres, en . dalles régulières, dirigés sensiblement de l’ouest à l’est et plongeant . au sud-ouest de 30° environ. … | Ces phyllades renferment d’assez nombreux nodules ronds et plats, … assez petits en général, mais quelquefois de 0®,30 à 0",50 de dia- …. mètre, plus ou moins réguliers. Ces nodules sont formés de phyl- …lade très peu calcarifère et présentent souvent, dans leur partie cen- trale, des trous remplis de matière gréseuse, en forme de spirales, … analogues à ceux que percent les vers dans la vase sableuse des |. plages actuelles. Ce serait l'unique exemple jusqu'ici de trace orga- … nique dans les Phyllades de Saint-Lô (2). he Un filon vertical de porphyre quarizifère (microgranulite, Fouqué met Michel Lévy), orienté est à ouest un peu sud, traverse les phyl- ‘ lades et reparaît au sommet du cap (3). Dans la partie médiane de la MO Bar cit. p. 11. (2) On aurait aussi trouvé dans ces phyllades un Nemertites. (3) Cette microgranulite renferme des cristaux de quartz bipyramidés à faces courbes et arrondies, du mica blanc et du mica noir. 734 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE. 22 août masse phylladienne, on voit des lits micacés et aussi des bancs de grauwacke compacte. | Au nord de la pointe, les phyllades se montrent en allant vers Sciotot, et de là, vers le bourg des Pieux, en longeant la masse gra- nitique de Flamanville. S 3. — RÉGION SEPTENTRIONALE a. Cap de Flamanville. — Au nord du cap de Flamanville, vers Diélette, je n’ai vu ni phyllades, ni gneiss en contact avec le granite, pas plus qu’au sud, vers Sciotot. Bonnissent a pris pour du gneiss du granite décomposé. Cette roche, en effet, se désagrège quelque- fois ici en parties plus ou moins laminaires, mais ce n’est qu'une grossière apparence, et c’est avec raison que Vieillard, dans sa carte du département de la Manche, n’a figuré de gneiss ni à Flamanwille, ni ailleurs (4). | Je ne parlerai pas du granite de Flamanville, ni de son âge; c’est un sujet que je n’ai pu étudier autant qu'il mérite de l'être. bd. Bourg-des-Pieux. On retrouve les phyllades autour du Bourg-des- Pieux, dans le prolongement de ceux du Rozel, et, de là, on les suit « sans interruption au N.-E., jusqu’à Cherbourg. Ils forment une bande parallèle à la bande des Conglomérats pourprés qui les recouvrentet se montrent à Benoisiville, à Sotteville, Viraudeville, etc. (2). Dans le voisinage de la masse granitique de Flamanwille, aux Pieux même, les phyllades sont traversés par des filons d’une roche granitoïde qui présente les caractères de la granulite; toutefois, - cette roche renferme du mica noir en assez grande quantité, et même de rares cristaux d’orthose rose. J’ai vu des affleurements de « cette roche sur la route de Diélette, où Bonnissent l’a indiquée (3} (1) Il en est de même pour la syénite de Coutances. On peut voir, dans des LE carrières qui sont à 1 kilomètre au nord de la ville, sur la route de Lessay, la - syénite prenant l’apparence schistoïde par la décomposition, mais restant toujours parfaitement distincte du gneiss. L’arène “vénitique est très rouge, beaucoup plus _ que celle du granite. | ù (2) MM. Corbière et Bigot, dans une note sur les tranchées du chemin de fer de Sottevast à Martinvast (Mém. Soc. sc. nat. et math. de Cherbourg, 4. XKIW. p. 97. pl. IV), signalent les phyllades à Martinvast (p. 111) et à Sottevast (p. 403)5. mais leur concordance avec les Grès armoricains, leur caractère pourpré à Ia“ partie supérieure, les traces organiques qu'ils renferment, et surtout leur superposition aux poudingues (anagénites), me donnent à penser que ces assises doivent appartenir à la série des Schistes rouges, et non aux véritables Phyilades_ de Saint-Lô. (3) Essai géol. Introduction, p. 35. À 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN NORMANDIE. 739 …_ comme pegmatite (variété de granulite), à un kilomètre du bourg, et « surla route de Briquebec, à 2 kilomètres, où elle est exploitée. Bonnis- - sent la signale encore à 2 kilomèires au nord des Pieux, à Tréauville et à Sciotot. A l'entrée du bourg, à droite en venant de Cherbourg, près de la = gendarmerie, se trouve la carrière de kaolin, utilisée depuis de + longues années par la fabrique de porcelaine de Bayeux. Ce kaolin renferme quelques traces de mica, et les grains de quartz y sont très “ rares; mais il est traversé par des filons de quartz, dont les débris + sont parsemés en gros blocs à la surface. L’épaisseur du kaolin, …. visible en septembre 4885, était de 42 mètres. Sa largeur parait être … assez considérable, car il affleure en plusieurs points sous les maisons ; et tout autour du bourg. Ainsi, on ls voit de place en place sur le à chemin de Diélette, jusqu'à 2 kilomètres de la carrière des Pieux, Ê c'est-à-dire au point où l’on voit affleurer la granulite. Sur la route de Cherbourg, qui est, jusqu’à cette ville, entièrement sur les phyilades, à l’exception de quelques masses de grès siluriens tombées des hauteurs, on peutrelever, à 1600 mètres de la carrière de kaolin, la coupe suivante (fig 47), qui montre, en détail et d’une façon | des plus curieuses, les relations siratigraphiques du kaolin K et des “. phyllades S m, ainsi que l’action métamorphique exercée par la _ première roche sur la seconde. Les phyllades sont devenus mâclifères et sont traversés par de nombreux filons (aa, bb, cc, etc.) de kaolin. Fig. 17. — Coupe à 1600 mètres des Pieux. $ m. Schistes dits mâclifères (1). _K P. Kaolin grossier avec nodules de porphyre quartzifère décomposé. _K S. Kaolin schistoïde. a a. filon de kaolin de 0,30 d'épaisseur. à 6.id. id, ec. 1. 0,05. (1) Ces schistes ne renferment pas de mâcles ou chiastolite, mais des parties variolithiques, et en abondance du mica blanc ou de la séricite en très petites paillettes. 136 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN NORMANDIE. 92 août Le kaolin pur de la carrière renferme le quartz des pegmatites en cristaux allongés; mais la salbande de ce kaolin et plusieurs des filons qui traversent les schistes constituent un kaolin grenu et souvent grossier. Le quartz bipyramidé de ce kaolin est le même « que celui du porphyre quartzifère en filon, dont les débris setrouvent en K'P: Ainsi, cette coupe, comme tous les affleurements qu'on peut observer dans cette région, semble démontrer que le kaolin pur est une dépendance de la pegmatite, ou de la granulite, qui se trouve ici en dykes assez puissants entre les granites et les phyllades. Cette roche s’est infiltrée dans les fissures plus ou moins grandes qu’elle à rencontrées dans les phyllades: elle s’y est décomposée en passant à l’état de kaolin. | l Certainement aussi, le porphyre quartzifère a agi de la même façon, en filons plus minces, qui ont également donné une sorte de kaolin grossier par leur décomposition. De cette double éruption, sont résultés, dansles schistes encaissants, des phénomènes de cristallisation qui les ont transformés en schistes mâclifères. C’est ce que nous avons vu à Avranches, à Carolles, à Vire, où la granulite a traversé le granite ancien et les phyllades. Aux Pieux, c’est également au contact des granites de Flamanville et des phyllades qu'a eu lieu l’éruption de la granulite, ou de la peg- matite. ce. Cherbourg. — Nous avons dit que, des Pieux à Cherbourg, les phyllades se montrent d’une manière presque continue; à quelque distance du kaolin, ils reprennent le facies de ceux de Saint-Lô; on « les retrouve, en arrivant à Cherbourg par le sud, en baut du plateau « d'Octeville; ils sont exploités dans plusieurs carrières rue Saint- « Sauveur, notamment derrière la gare, et à la Polle, au sud de l'hôpi- tal de la marine. | Le caractère de ces phyllades de Cherbourg est d’être plus feuil- letés que le type ordinaire de Saint-Lô. Ils sont fréquemment in- jectés de nombreux petits filons de quartz; ils sont alors comme gaufrés, et leur couleur d’ordinaire bleuâtre, ou violacée, devient M blanchâtre. Quelquefois, des parties blanches, d'apparence stéatiteuse, se montrent dans le voisinage des filons. De là, ces noms de stéa- schistes, de talcites (1), donnés à ces schistes qui ne sont que de véri- tables phyllades modifiés par l’éruption du quartz. Eee Dans les parties de la masse où il n’y a pas de filons de quartz, 78 (1) On sait que M. Daubrée a constaté qu’il n’y a pas de talc dans ces schistes. $ SAC es FRET ER à us LE À, CMS ER SR RES RS LÉ nn PE TEA arbre see LA TIX PS re TE Fa La 4886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LO EN NORMANDIE. 7937 les bancs sont plus compacts, plus résistants, et donnent de grandes dalles, où les trois plans de clivage des Phyllades de Saint-Lô et de Ja Roche-Gautier, près Granville, se voient très bien. Les mêmes phyllades feuilletés, bleus, à parties blanchâtres et nombreux filons de quartz, se voient à l’anse Sainte-Anne, près le fort de Querqueville. Un peu plus au sud-ouest, sur la route de Sainte- Croix-Hague, des phyllades compacts, sans filons de quartz, affleurent à partir d'Henneville. Cap de la Hague. — Dans toute cette partie de la limite nord du département, depuis Cherbourg jusqu’au cap de la Hague, les phyl- lades ont été profondément modifiés par des éruptions granulitiques. C’est ainsi que l’Esplanade, à l’ouest du fort militaire, montre de très nombreux affieurements, soit de filons de granulite pure, soit de phyllades entièrement pénétrés de granulite. La même pénétration se voit à Tonneville, sur la route de Sainte-Croix. Ces phyllades granulitiques empâtent des fragments de schiste vert ou bleu, de quartzite, et des galets de quartz jaunâtre; et ces blocs sont quel- quefois si nombreux que la roche ressemble au Conglomérat pour- pré. Mais ce conglomérat n’est qu'un accident dû aux éruptions granulitiques. C'est surtout dans les falaises de Gréville que ces modifications des phyllades par la granulite se présentent avec un grand dévelop- pement, et une certaine variété d'aspect ; tantôt le phyllade est ver- dâtre, argileux et peu modifié, intercalé au milieu de schistes plus cristallins, comme on peut le voir au bord de la falaise, sous l’au- berge (maison Millet), et associés à des couches traversées par de très nombreux filons de quartz ganglionnaire ; tantôt il présente un aspect talqueux ; tantôt enfin, il est entièrement pénéiré de petits lits de granulite, comme nous l’avons vu à Tonneville et à l’Espla- nade. Ces variations d’aspect sont faciles à vérifier dans la carrière . ouverte sur la route, près de la maison Millet. Toute cette région, depuis Querqueville jusqu’à Beaumont et Ecul- leville, est coloriée comme syénite dans la carte de Vieillard. Je n'ai pas rencontré cette roche dans les localités que je cite et où elle était précisément indiquée. La granulite, au contraire, s’y montre …. fréquemment. Le phare d'Auderville repose sur un filon de granulite de quelques mètres d'épaisseur, très distincte de la roche encais- sante. A l'extérieur, la granulite devient feuilletée, elle enclave des … parties schisteuses, enlevées aux phyllades. La partie centrale du filon, plus compacte et plus pure, renferme néanmoins une grande quan- tité de très petits fragments de schiste. 738 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN BRETAGNE. 22 août Entre Auderville et Saint-Germain-des-Vaux, les phyllades repa- raissent, avec leur caractère normal, jusqu’à l’anse Saint-Martin, à 3 Kilomètres à l’ouest d'Omonville-la-Rogue. La granulite reparaît ici sous forme d’un massif décomposé, dans lequel de grandes parties de schistes se trouvent enclavées. Les roches du port d'Omonville-La-Rogue sont très cristallines ; à la loupe, elles montrent cette alternance, déjà signalée à Gréville, de petits lits de granulite et de très minces feuillets de phyllade, qui leur donnent l'apparence de gneiss. Ainsi, dans toute cette région, donnée comme étant constituée par de la syénite, je ne vois que des phyllades modifiés par des érup- tions granulitiques. La preuve de ces modifications se montre pour ainsi dire à chaque pas, par le voisinage immédiat de lambeaux de phyllades, ayant conservé leur état normal, et de nombreux filons de granulite pure. | Toutes ces roches schisteuses de la Hague doivent leur nature eristailine à des phénomènes postérieurs à leur formation; aussi bien que les prétendus talcites de Cherbourg, elles sont le prolonge- ment des Phyllades de Saint-Lô, et sont exactement de même âge. II. — LES PHYLLADES DE SAINT-LO EN BRETAGNE a. Saint-Brieuc. — A la sortie de la ville, au sud-est, sur la route äe Paris, de grandes carrières sont ouvertes, de chaque côté du val- lon que traverse cette route, dans le granite ancien (granite de Ghausey). Au nord du massif granitique de Saint-Brieuc, on rencontre, de- puis Trémuson, à l’ouest, jusqu à l'embouchure du Gouet, une suc- eession d'assises schisteuses dans lesquelles on a vu des gneiss, puis des schistes talqueux. Cette région est sillonnée de pointements, quelquefois considérables, de roches amphiboliques (diorites et dia- bases). Ces éruptions ont évidemment contribué à développer dans les schistes une crisiallinité plus ou moins prononcée. Mais je suis porté à les considérer dans leur ensemble, ainsi que l'a fait M. de Fourcy, comme appartenant aux Phyllades de Saint-Lô. Ainsi, sur la route de Guingamp, au kilomètre 458, on voit la coupe suivante : A. 14 V} Pat LEONE . 4886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN BRETAGNE. 139 À Fig. 18. — Coupe sur la route de Guingamp, pres Saint-Brieuc. | v | 3 A. — Phvllades altérés, gris, verdâtres, ou bleuâtres, et même noirs (Ph. de À y 8 Saint-Lô). | B. — Diabase. —_ C. — Roche kaolinique (feldspath décomposé). “ À un bon kilomètre de ce point, à l’est, on voit apparaître une . diorite bien cristalline, que l’on peut suivre le long du Gouet, sur 2 à A 3 kilomètres de distance, jusqu'à Grognet. Ce massif de diorite est [4 traversé par des filons de diabase. 7 À Grognet, la roche schisteuse est compacte, lésèrement zonée, 4 à pâte plus cristalline. C’est cette roche qui a été considérée comme M du gneiss (1), assimilation qui ne me paraît pas justifiée ; elle n’a “aucunement les caractères du gneiss de Saint-Malo. Dans un gros q banc de 3 mètres d'épaisseur, se trouvent de nombreux mor- | ceaux arrondis d’une roche qui semble être du granite, Ces mor- | ceaux, rarement anguleux, plutôt ronds ou ovoïdes, ont de 0",04 à 0,1 de diamètre; on dirait de véritables galets roulés, comme ceux de ranville. Malheureusement, la difficulté que j'ai éprouvée pour ex- aire des échantillons, et le mauvais état de ceux-ci, ne m’a pas permis d’être bien fixé sur leur nature. On rencontre ces nodules, çà MIA disséminés, jusqu’à une assez grande distance, mais surtout “près de l'embranchement de la petite route de Saint-Quay et de À elle qui suit le bord du Gouet. Ce fait prouve, sans contestation “possible, que l’on n’a point affaire ici à du vrai gneiss. 4 En continuant à suivre la rivière, plusieurs affleurements ou car- “ rières ouvertes dans la masse schisteuse, montrent que celle-ci de- vient un schiste luisant, satiné (schiste talqueux de de Fourcy), qu’on à quelquefois considéré à tort comme du micaschiste. Ces schistes sont sensiblement verticaux, dirigés du sud-ouest au nord-est, ( ‘4 ‘4 (1) De Fourcy. — Carte géol. des Côtes-du-Nord, 1843. 140 EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN BRETAGNE. 22 août Vers l'embouchure du Gouet, les phyllades ne sont plus satinés, ils deviennent compacts et sont traversés par de nombreux filons de quariz. Au nord de l’embouchure, jusqu'au port Saint-Martin, à 3 kilomètres, les falaises sont formées par les phyllades à stratifica- 4 tion très netle, toujours dirigés du sud-ouest au nord-est, et renfer- M mant de gros filons-couches de quartz. Près des filons, qui se présen- tent souvent en ganglions, les couches sont ondulées et tourmentées. « Leur inclinaison varie de 80° à 55°, et le plongement est à l’ouest un « peu nord. 1 Toute cetle série schisteuse, depuis la mer jusqu’à la route de « Brest, appartient bien aux Phyllades de Saint-Lô. De Fourcy l’a bien À reconnue et délimitée sur sa carte. Il considère d’ailleurs (Desc. M géol. p. 85 et 95), les parties, qu’il a figurées comme gneiss, uni- Ë quement comme des schistes modifiés par les roches éruptives. | : Il les regarde comme antérieures au granite ancien ; nous avons vu qu’elles paraissent en renferimer des débris roulés, et que, par consé- quent, ces schistes seraient postérieurs, ici comme à Granville. À b. Finistère. — Morlaix. — eRaNITE RÉCENT. — Le massif granitique… qui s'étend de Saint-Brieuc à Plouaret et au Ponthou, près de Mor- laix, paraît délimiter, au sud-ouest, la région des Phyllades de Saint- Lô, que nous avons pu suivre du Calvados à la baie de Saint-Brieuc; « car, cette zone granitique franchie, on arrive sur les schistes et grès de Morlaix, qui appartiennent entièrement à la série dévonienne, sauf. quelques lambeaux de véritables gneiss, qui se montrent le long de la limite méridionale de la zone granitique, à Luzivilly, près de Pon- | thou, où une grande coupure a été pratiquée dans cette roche, sur la vieille route. Ce gneiss, très feuilleté et quelquefois très micacé, passe au micaschiste. Il contient de nombreux filons-couches,« minces, de quartz quelquefois ganglionnaire. Le plongement, à YO. 35° N., est d'environ 45 degrés. À Le village de Ponthou est sur ce gneiss ; au delà, à l’est, le gneiss est pénétré par de petits filons de granite à grandes parties; à À 500 mètres à l’est de Kerba (2 kilomètres de Ponthou), le granite est porphyroïde, et ce caractère se manifeste de plus ee pius à l’est, vers Plounérin, et au sud, vers Guerlesquin, dont les carrières ont fourni, en partie, les matériaux du viaduc de Morlaix. Ce beau granite por phyroïde, à feldspath rose en gros cristaux, se retrouve à Lanildui,. au nord-ouest de Brest, près de la mer. C’est des carrières de Lanil= dut que proviennent les assises qui supportent le socle de lost de Lougsor. ; Je ne saurais dire si ce granite porphyroïde est le même que celu ai 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LO EN BRETAGNE. 741 de Rositrenen que je n'ai pas étudié et sur lequel M. Barrois (4) a publié une très importante étude. Ce granite, qu'il considère comme de l'époque carbonifère, serait bien plus récent que celui des îles Chausey et du sud du département de la Manche. Il y aurait alors lieu d'établir la limite entre le massif granitique de Plounérin et celui de Saint-Brieuc, qui est bien du granite ancien. Les gneiss, dont je viens de parler, ont été considérés comme des schistes cambriens (Phyllades de Saint-Lô) métamorphisés. Je suis beaucoup plus disposé à y voir une formation indépendante, iden- tique à celle de Saint-Malo, Saint-Enogat, etc., et appartenant à la série primitive. “ Les formations schisteuses des environs de Morlaix ont en effet - subi, sur une large échelle, l'influence des éruptions granitiques, mais cette action ne saurait avoir produit le gneiss du Ponthou. On “ peut s’en assurer en examinant les véritables modifications dues au métamorphisme : au sud de Morlaix, aux environs de Plourin, surtout à l'ouest du bourg, en descendant vers la rivière, au Moulin-Vieux, … la roche granitique apparaît, en plusieurs points, au contact de « schistes bleuâtres compacts et nettement mâclifères ou cristallins. “ La roche éruptive semble avoir enveloppé ces schistes, et y avoir « pénétré en nombreux filons (fig. 49); cette roche n’a pas l'apparence du granite ancien (2) ; elle est riche en microcline. …—. Les schistes bleuâtres, métamorphisés, sont ici recouverts par des “grès quartzites, souvent micacés et avec lits schisteux, qui renfer- kr ment les fossiles des Quartzites de Plougastel (Berlinga). On suit ces “grès jusqu'à Morlaix. Ils sont assez fossilifères au Merdy (4 kilomètre «1/2 au sud de la ville), et sont, ainsi que les schistes, traversés par …le granite à microcline tout près de là, au hameau de Saint-Fiacre, et “ à Bohast sur la rive droite de la rivière, où l’on peut constater la pré- | sence de grenats dans les grès au contact du granite, Le 12 mars 4874, je relevais, en ce point, la coupe suivante, dans 2. une ancienne carrière de granite. - ( 1 (1) Ann. Soc. géol. du Nord, t. XII, février 1885. (2) D'après une étude microscopique faite par M. Munier-Chalmas, elle en “différerait par les proportions relatives des feldspaths et surtout par l'abondance : 17 00 18 742 DM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN BRETAGNE. 29 40ût. Fig. 19. — Coupe de Bohast, pres Morlaix. à + + + + + A. Schistes noirs ou bleuâtres, dévoniens. B. Granite. Ce granite, postérieur aux schistes, apparaît encore sur la route « de Bohast à Morlaix, sur le flanc gauche de la vallée, presqu'en face « de la carrière précédente. | 13 Il y a donc, incontestablement ici, une roche granitique posté: 4 rieure aux premières assises de la série dévonienne. Vue en place ét « dans le voisinage du granite ancien, elle s’en distingue aisément pdr ses caractères extérieurs. L'analyse y fera reconnaître d’autres diffé-… rences plus importantes. Si ces différences consistent dans la naturé « et le mode d’agencement des minéraux constitutifs, et si elles se re produisent dans les divers gisements d'âge analogue, il y aura lieu nu évidemment de considérer cette roche comme une espèce particulière M du genre granite. I1 sera prouvé que la composition d'une roche éruptive varie avec le temps, suivant des règles fixes, et les roches éruptives fourniront des indications semblables à celles que fournii la Paléontologie. $ Si, au contraire, cette étude démontre qu'une même roche à pu faire éruption à des époques différentes, en conservant des caractères identiques, ce sera la traduction, en fait acquis, d'une théorie qui a été soutenue par un certain nombre de géologues, sans preuves sus fisantes. Aujourd’hui, les lithologistes stratigraphes sont suffisamment armés pour triompher des difficultés que présente cette étude ; nous attendons d’eux ce nouveau service. ‘à Quoi qu’il en soit, le résultat de mes explorations dans l'arrondis- sement de Morlaix, en 1871, en compagnie du D' Lehir, m’amène à penser qu'il n'existe, dans cette région, rien qui se rapporte AUX Phyllades de Saint-Lô, ou au Cambrien de Dufrénoy et Élie de Beaumont. 0 Les schistes noirs ou Die si puissants (4), et quelquefois méta= (1) L'épaisseur dépasse plusieurs centaines de mètres. 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES DE SAINT-LO EN BRETAGNE. 143 morphiques, que l’on voit autour de Morlaix, sur la route de Brest, le loug du canal de la route de Lanmeur, près de la gare et dans les tranchées du chemin de fer, alternent, dans leur partie supérieure, avec les grès à fossiles dévoniens (Quartzites de Plougastel). On trouve, à divers niveaux, dans ces schistes noirs, notamment à Laminoir (2 kilomètres au nord de Morlaix), des lits d’une véritable grauwacke qui renferme de nombreuses Encrines, lesquelles reparais- - sent dans les Quartzites de Plougastel. ? Près du village de Locmélard, j'ai vu ces schistes bleus à Encrines alterner avec des schistes terreux, renfermant Atrypa reticularis, …— Leptæna depressa, Pleurodyctium, et des bancs de quartzites à {/omalo- …._ notus, Spirifer, etc. M. Lehir m’a dit avoir trouvé Pleurodyctium dans les schistes bleus. : Au S.-E. de Locméiard, ces mêmes schistes bleus deviennent k compacts, et se divisent en dalles, de grande dimension, que l’on exploite. Ce fait a pu contribuer à faire considérer ces schistes comme représentant les Phyllades de Saint-Lô. On voit que toute cette série est dévonienne, et qu’elle doit être placée à la base des Quartzites de Plougastel, système dont l'ensemble pourrait bien, dans cette région aiteindre 7 ou 800 mètres. Brest. — Les environs de Brest ne montrent, pas plus que ceux de Morlaix, rien qui puisse être rapporté aux Phyllades de Saint-Lô. Le . gneiss de la Rampe, celui de la Porte du Conquet, à Recouvrance, —… appartiennent à la série primitive, comme celui du Ponthou, et ne “ sont pas des roches métamorphiques. k Je n’ai point poursuivi mes recherches dans la partie nord du Fe département, du Conquet à Saint-Pol de Léon. Je n’ai point vu non plus de Phyllades de Saint-Lô dans la presqu'île de Crozon, de Camaret au cap de la Chèvre, à Morgat et à Telgruc. J'ignore s'ils «. apparaissent au pied de la falaise orientale de la presqu'ile qui se —._ termine au cap de la Chèvre; mais ils se montrent, avec un beau développement, sur toute la côte orientale de la baie de Douarnenez, … depuis cette ville jusqu'à la pointe Talagri d … depuis cette ville jusqu’à la pointe Talagrip, au nord. 1e Douarnenez. — À l’ouest et à l’est de la ville, le gneiss affleure, pénétré par de nombreux filons, minces ou épais, de granite granuli- tique, qui en empâte des fragments de toute forme, et quelquefois des bandes étirées de plusieurs mètres de longueur. Bien que la roche soit décomposée, sa structure est très nette. On peut aisément observer ces relations du gneiss et de la roche ranulitique à la pointe nord (Le Guet), et en remontant la rive roite de la rivière. À l’est, le gneiss, pénétré de granite, se montre Squ'au Grand-Ris; à partir de ce point, la côte de la Baie est, dans 744 EDM. HÉBERT. — PIHYLLADES DE SAINT-L0 EN BRETAGNE. 22 août toute sa partie orientale, entièrement constituée par des phyllades identiques à ceux de Saint-Lô, que l'on peut suivre jusqu’à plus de 42 kilomètres au nord. Le contact avec le gneiss mérite d’être noté, je l'ai relevé avec soin, Le diagramme suivant (fig. 20) en donnera une idée. $ 1 val !] Fig. 20. Coupe du Grand-lis (2 kil. a l'E. de Douarnenez). A. Granite granulitique en filons dans le gneiss dont il contient de nombreux blocs, le tout terminé par une faille très nette. . . . . . . . . . . ‘ et B. Phyllades brun-foncé . . . . . . SN SE A petn ne Ne D OMENMAEITE 17 2 C. Phyllade brun à l'extérieur, vert foncé à l'intérieur. . . . . . . .. QE EL D. Phyilade décomposé. . . . . . Va LUCE Pie A 5 35100 RME RE 3% E...Gneiss granulitique décomposé. 412 AN CL PAIE pi F. Phyllade décomposé. . . . . . ; Rae a HENRI ARR RE G. Roche verte indéterminée paraissant UAHION:- 7 a) MES 2° <58 H. Filon de quartz de 0,20 à... . .. . ... RME ns. + OP I. Gneiïss pénétré de granite passant au granite pur avec en de schiste? HO ITeNVITON NS fer tre NERO RÉ EORE TRS 7507 Ji... Gnbies Bois AU dede Li dy LA 2 ACER RSS UE 45 450 K: Roche décomposée #2 01.004 ML UE GRR NCAA + L. Phyilade, mâclifère au contact de K, s'étendant indéfiniment au nord et“ fortement incliné dans ce sens, quelquefois vertical, , PÉÉSARR ES une direction | DORÉrTAls HisQ RIRES DENIS HAN OU PT ARE EU ER RER éfta ‘LL EERS Le granite, qui a injecté le gneiss d’une façon si complèle, ne : 1 pénètre pas les phyllades. Un plan de séparation très accusé montre « que le contact du granite et des phyllades a lieu par faille. 4 Ces phyllades sont bleus et non verts, excepté dans les parties Ne superficielles et humides. # La direction des strates restant constanie (E-.0.), sur plus de 4 10 kilomètres de distance du S. au N., leur épaisseur, en raison de la verticalité qu’elles conservent presqu'invariablement, serait consi-M dérable; mais quelques indices semblent indiquer des plissements qui, naturellement, font varier l’inclinaison. La direction des couches … 1886. EDM. HÉBERT, — PHYLLADES DE SAINT-L0 EN BRETAGNE, 745 elle-même varie un peu; elle est du $. E. au N. O. vers le rocher de Pentrez, tandis qu'à Lestrevet, à trois kilomètres au sud, elle est S. O0. à N.-E., ei le plongement a lieu, tantôt au S-.E., tantôt au N.-0., les strates étant d’ailleurs presque verticales. Les phyllades sont en général compacts, et on les exploite comme matériaux de construction à Tréguier, plage dépendant de la com- mune de Ploeven. Quelquefois, ils sont très feuilletés (Sainte-Anne, etc.), comme il arrive aussi aux environs de Saint-Lé. Ils ne renferment aucun banc de véritables grès, de même que depuis la Roche- Gautier, près Granville, jusqu’au delà de Carolles, près d’Avranches. Cette constance dans les caractères minéralogiques distingue très nettement les Phyllades des Schistes de Rennes, comme nous le rappellerons plus loin. Ces Phyllades de Douarnenez sont, comme ceux de Saint-Lô, tra- versés par de nombreux filons de quartz, dirigés de l’O. à l'E., dont les débris se montrent à la surface des champs. La route de Logronan à Telgruc, sensiblement parallèle à la côte, les traverse en plusieurs … points. La granulite de Douarnenez affleure à Logronan, et les … phyllades, toujours sensiblement verticaux, se montrent entre Logro- nan et Plonevez-Porsai, où ils affleurent sur la route au sud du bourg. En poursuivant au nord, vers Telgruc, l'examen des phyilades, on les voit changer d’allure aux roches de Pentrez, à l’extrémité nord -. de la leue de Grève (commune de Saint-Nic). Tandis qu'à Lestrevet les phyllades sont verticaux, à Pentrez, les phyllades, en bancs …. réguliers avec filons de quartz qui ont déterminé la formation de lits « dequartzites, plongent au nord de 45° à 30° seulement, et sont affeciés de plissements assez nombreux qui changent le sens du plongement. Mn Nous aurions maintenant à parler des rapports entre les phyllades “ et les assises siluriennes qui les recouvrent ; mais ce sujet sera traité + plus loin. _ Je n'ai fait que traverser rapidement la région qui s'étend de M Quimper à Scaer et à Gourin, région située sur le prolongement I direct des Phyllades de Douarnenez, et où l’on doit en rencontrer des lambeaux, au contact des gneiss qui constituent en générai leur bor- . dure méridionale ; le peu de temps qui me restait ne m'a permis - qu'un séjour de vingt-quatre heures à Gourin. … Gourin (1). — Ce bourg est bâti sur les phyllades typiques, dans (M ulesquels plusieurs carrières sont ouvertes, surtout au sud. Ces phyl- Il lades, identiques à ceux de Saint-Lô, sont verticaux; ils sont traversés par le quartz gras en filons continus ou en série ganglio- [M (1) Dufrénoy. — Ann. des Mines, 8° série, t. XIV, p. 256. 746 EDM. HÉBERT, — PHYLLADES DE SAINT-LÔ EN BRETAGNE. 22 août paire, et présentent, d'une façon très nette, les plans de division qui les caractérisent. Ils fournissent de belles dalles. Dans ces carrières, pas plus que dans le voisinage immédiat de Gourin, à 3 kilomètres de 4 distance au sud, à l’ouest et au nord, je n’ai vu de bancs de galets | ou de conglomérats intercalés dans les phyllades. Je n’ai pu visiter « ni la région de l’est (route de Plouray), ni celle du sud-ouest (route du Faouet). Mes conclusions, relatives à l’existence des Phyllades de Saint-Lô, s'arrêtent donc, du côté de l’est, au bourg même de Gourin. J'insiste sur Ce point, parce que ces phyllades ont été quelquefois confondus avec les Schistes de Rennes, et que les Poudingues,.que ceux-ci ren- ferment à Rhétiers, à Montfort, à Bains-Lohéac, ont été considérés comme représentant le Poudingue de Granville, tandis qu'ils appar- tiennent aux Conglomérats pourprés. û Je n’ai rien vu aux environs de Rennes qui puisse être rapporté aux Phyllades de Saint-Lô. | CHAPITRE Il CONGLOMÉRATS POURPRÉS ET SCHISTES ROUGES Terrain silurien de Dufrénoy et Elie de Beaumont. Dans l'étude de ce nouveau système de couches, je suivrai l’erdre * que j'ai adopté pour la première partie de ce travail, Voici, d’ailleurs, 3 le sommaire détaillé de ce deuxième chapitre. à Sommaire. I. — Les Conglomérats pourprés en Normandie. $ 1° — Région méridionale du département de la Manche. a. — Granville, Saint-Planchers, moulin d’Aze. b. — La Haye-Pesnel. c, — Villedieu. d. — Guilberville. e. — Coutances, Montmartin-sur-Mer. f. — À quoi est due la discordance. 2. — Région centrale du département, de Lessay au cap SES 3, — Région septentrionale ou Cotentin. a. — District occidental. La Hague. b. — District oriental. Conglomérat de là Pernelle, $ 4. — Calvados. 4 4 24 Êf NUE Le A f , Te - Li . AC 1 + ‘8 1886, EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE. 747 11. — Les Conglomérats pourprés en Bretagne. a. — Côtes-du-Nord. b. — Finistère. — Cap La Chèvre, Telgruc, Gourin. c. — Rennes. d. — Maine. Plusieurs géologues, à partir de Dufrénoy, ont établi que ce nou- veau système de couches reposait en discordance complète sur les Phyllades de Saint-Lô ; mais d’autres, comme Dalimier, ont considéré cette discordance seulement comme locale ; d’autres, enfin, parais- sent l'avoir à peu près complètement rejetée, lorsqu'ils ont déclaré, (4) que toutes les assises primaires de la Bretagne sont concordantes, et que nulle dislocation générale ne les avait affectées avant la fin de * la période carbonifère. Cette dernière opinion surtout, émise par un savant, dont les tra- . vaux, déjà nombreux, sont de nature à inspirer toute confiance, ren- … dait nécessaire une revision attentive de tous les faits cités dans l’un … où l’autre sens; c’est ce que je vais essayer de faire en commençant … par la Normandie, où les données sont plus nombreuses et plus _ nettes. J’aborderai ensuite la Bretagne. I. — NORMANDIE $ 1. — RÉGION MÉRIDIONALE DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE … a. Granville, Saint-Planchers, moulin d'Aze, — Un peu à l’est de “Granville, si l’on examine les tranchées du chemin de fer, on verra, à 800 mètres au nord-ouest de la station de Saint-Planchers, près “du hameau de la Hutière, une suite de couches, d’une épaisseur “de 7 mètres environ, formées de conglomérats de couleur rouge, remplis de galets roulés du quartz gras des phyilades, et alter- “nant avec des schistes de même couleur. Ces couches sont presque j; orizontales ; elles occupent la partie supérieure des coteaux, dont “la masse est constituée par les phyllades, presque verticaux dans … toute cette région. …. À 3 kilomètres à l’est de cette tranchée, au moulin d’Aze, à L00 mètres de la grande route, sur un petit chemin qui est en face le l'auberge, se trouve une carrière ouverte dans les mêmes schistes ouges. Ces schistes sont assez compacts pour être exploités comme noellons ; quelques lits de conglomérats à petits éléments sont in- ercalés dans les schistes. L'épaisseur visible des couches est de 9 à 10 mètres. Elles plongent légèrement au nord-est. A î À ; (1) Ch. Barrois. — Soc. géol. du Nord, t. IV, p. 54; 1. XI, p. 282. 748 EDM. HÉBERT. =— CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE. 22 août Ce système de couches de conglomérats et de schistes, plus ou moins rouges, a reçu, depuis longtemps, le nom de Conglomérat pour- pré. On voit qu’il repose, près de Granville, en discordance complète de stratification sur les phyllades : horizontal, lorsque ces derniers sont verticaux; ou plongeant faiblement au nord-est, quand les phyl- lades plongent fortement au nord-ouest, b. La Haye-Pesnel. — Comme j'indiquent les cartes de MM. Vieil- lard et Lecornu, cet ensemble de conglomérats et de schistes se 4 poursuit, à l’est, vers Folligny, d'où les tranchées du chemin de fer le montrent, jusqu’à la Haye-Pesnel, à l’état de grès gris et de schistes gris ou rouges, peu inclinés. Ces grès sont exploités à cette dernière « station ; ils affleurent à 1 kilomètre plus au sud, presque au contact de la bande granitique de Carolles, qui apparaît à 4 kilomètre, avant Ja station de Sartilly-Montoiron. Mais, les schistes se montrant de nouveau à 4 kilomètre au delà de cette station et, plus loin encore, à 3 kilomètres, il semble que le système du conglomérat, toujours presque horizontal, recouvre indistinctement le granite et les phyl « lades, au sud de La Haye-Pesnel. Ce système paraît manquer dans la région granitique qui s ‘étend de Carolles à Sartilly, où, s'il en est réellement ainsi, le granite = _ n'aurait point été recouvert par les eaux dans le ce con- glomérat s’est formé ; de même que dans la région de Mortain, à la M même époque, les schistes phylladiens et mâclifères auraient été \ émergés, et ne seraient rentrés sous les eaux que pendant la forma- Ë tion du Grès armoricain. Ce qui précède suffirait pour démontrer l'indépendance complète | du groupe des phyllades de celui des conglomérats, et pour confir- « mer l'exactitude de l'opinion de Dufrénoy, qui traçait, entre eux, une ligne de démarcation tout à fait tranchée. Mais, pour qu'on ne croie « pas que cette discordance soit locale, nous passerons en revue les autres faits qui peuvent être cités. À l'inspection des cartes géologiques de MM. Vieillard et Lecornu, « on reconnaît que le système des Conglomérats et Schistes rouges ne « couvre pas la partie méridionale du département de la Manche, et” qu’il semble s'arrêter à la saillie granitique de Carolles à Vire, qui lui aurait servi de rivage méridional jusqu’à Villedieu (1). D'une ma- (1) M. Lecornu m'écrit (21 octobre 1886) qu'il croit que la poussée du granite, déjà solide, a eu lieu postérieurement au Conglomérat pourpré. Il me semble que, s’il en était ainsi, le Conglomérat pourpré aurait dû se déposer, à Mortain comme ailleurs, sur les phyllades. Or ce Conglomérat et les Schistes rouges man- 4 quent en ce point, et les phyllades sont directement recouverts par le Grès armo-… ricain. UP MORT US Fu 1 KL le 4à + ANT SAT Lip «NL PRES k } , ‘ S \ 1 ‘ 1886. EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE, 749 nière générale, cette donnée est confirmée par ce que nous avons dit pour la région de Carolles à La Haye-Pesnel. c. Villedieu. — A la gare de Villedieu, une tranchée montre des grès rougeâtres À (fig. 21) alternant avec des schistes rouges ou violets 2. Ces couches plongent au nord de 30 à 35°. / Si l’on suit la route d’Avranches, on reste quelque temps, en montant la côte, sur les Schistes rouges 2; puis on atteint des grès “ siliceux et des Conglomérals 3, qni, à 2 kilomètres de la gare, reposent sur un affleurement de granite 4, visible dans les fossés de la route (4), sans intercalation de phyllades ; et, presque immédiate- ment, apparaissent les phyllades très peu modifiés 5. À partir du 2 kilomètre, la route reste, quelque temps, au contact du granite et des phyllades, et les fossés montrent des affleuremenis de ces deux roches et aussi de granulite. Fig. 24. — Coupe de la route d'Avranches à Villedieu. Gare de Villedieu EE 12e l. Grès rougeûtre. 4, Granite et granulite. 2, Schistes rouges. 5. Phyllades, 3. Grès et conglomérats. _Le plongement des phyllades est au sud, en sens inverse de celui qui, peut être, n a pas été prise au même point, elle conduit à la même j conclusion, c'est-à-dire à l'indépendance absolue des phyliades du “… système des Conglomérais et Schistes rouges, et à leur complète dis- | cordance. Villedieu est donc un des points du rivage méridional de la mer «des conglomérats. À partir de cette ville jusqu’à Vire, ce rivage re- … montait probablement vers le nord, car les phyilades ne sont plus | recouverts et se montrent souvent verticaux, dans les tranchées du chemin de fer. | | Nous n'avons pas, cependant, la prétention de fixer les rivages de cet ancien golfe d’après les contours actuels des conglomérats et des schistes. Une partie de ces sédiments a été enlevée; leur exten- l (1) Ce granite, quoique altéré, ne paraît pas différer de celui de Vire (Montjoie.) Ye (2) Ann. des mines, 3° série, 1. XIV, p. 394. 190 EDM, HÉBERT. == CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIe. 22 août sion devait être plus considérable, Mais on peut conclure que les terres, émergées à cette époque, étaient au sud de la ligne de ces: contours et à une distance peu considérable. d. Guilberville. — C'est au nord, sur la route de Vire à Saint-Lô, que nous retrouvons les conglomérats. La bande de Granville à Vil- ledieu est traversée par la route, entre Campeaux et Guilberville. Dufrénoy (4) a donné, de celte dernière localité, une coupe montrant la discordance complète des conglomérats et des phyllades, Bien que je n’aie pu observer le contact immédiat des deux assises, je ne saurais douter de cette discordance, car, sur la route, à deux kilo- mètres au sud de Guilberville, au-dessous du signal, une grande carrière est ouverte dans les Grès armoricains, qui sont là en bancs réguliers, séparés par des lits de schistes ou de grauwacke. Ces grès sont bien connus comme étant, dans toute cette région, en parfaite concordance avec les Schistes rouges et les Conglomérats pourprés, sur lesquels ils reposent. Ici, ces grès plongent d'environ 30 à 35° au sud-est, tandis que, plus au nord, aux environs de Torigny, les phyl- lades, qui forment le sous-sol, se montrent verticaux dans les fossés de la route. e. Coutances, Montmartin-sur-Mer. — Continuons à rechercher les rapports stratigraphiques entre les phyllades et les Conglomérats pourprés. Au sud de Coutances, à 1 kilomètre 412 du pont de Soule, sur la route d'Hyenville, une grande carrière est ouverte dans les conglo- mérats pourprés, de couleur très foncée. On y rencontre fréquemment des galets du quartz noir, exploité à peu de distance. Ce poudingue, décrit en détail, mais sans beaucoup de méthode, dans cette région par Bonnissent (2), est surmonté par des bancs réguliers de grès rouge, renfermant encore des cailloux, roulés de quartz, et alternant avec des lits argileux. Tout ce sys- tème a ici une grande puissance; il plonge au sud de 35°, inclinaison qui, par suite d’un glissement postérieur, augmente jusqu'à 50° sur les pentes. On voit quelle différence d’allure présentent encore ici 4 les conglomérats avec les phyllades, qui sont verticaux à si peu de . distance (3). (1) Loc. cit. p. 358. (2) Essai géologique sur le département de la Manche, 2° époque, p. 47 à 68 (Ext. des Mém. de la Soc. des sc. nat. de Cherbourg, t. TX, 1863.) : (3) À la Feuillie, d’après Bonnissent, les conglomérats reposent sur les phyl- … lades en stratification discordante (/oc. cit. p. 63). L 12 1886. EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE. 751 Le conglomérat et les grès rouges, plongeant au sud, passent sous la bande de Calcaire carbonifère, qui s'étend de Hyenville à Montmar- tin et Régnéville ; on les voil reparaître au sud, dans la carrière du Colombier, à l’état de grès siliceux, en bancs réguliers alternant en haut avec des lits argileux gris ou noirs, ou même des lits de sables blancs. Cet ensemble de couches plonge au nord de 22 à 95°, exacte- ment comme les calcaires carbonifères exploités à 500 mètres plus au nord, sur la route de Coutances. Le calcaire carbonifère forme donc un petit bassin synclinal très allongé, dirigé de l’ouest à l'est, qui repose en concordance sur les schistes et conglomérats pourprés. Voici les conclusions que l'on peut tirer de cette disposition. 1° Dans cette région, comme dans celles que nous avons précédem- ment étudiées, les conglomérats, schistes et grès pourprés se sont déposés sur les phyllades déjà fortement relevés, souvent même ver- ticaux, et déjà traversés par les filons de quartz blanc ou noir. Les débris de ces roches diverses, triturés par les eaux, ou transfor- més en galets colorés en rouge par la décomposition des roches « éruptives voisines, surtout de la syénite, ont constitué la base de cette série, toujours en discordance complète avec les phyllades. 20 Le dépôt des Grès armoricains s’est effectué sur les précédents, à peu près sur les mêmes espaces. Les couches siluriennes supé- rieures semblent avoir recouvert des espaces de plus en plus res- - treints. Elles n'existent pas sous le Calcaire carbonifère ; le sol était . déjà émergé. …. 3° Le sol a continué à être hors des eaux pendant toute la Fe _ dévonienne. . 4° Un léger affaissement, postérieur au commencement de la “période carbonifère, a permis à la mer de rentrer et d'occuper un U petit golfe étroit, de Régnéville à Onville, peut-être plus loin au … nord-est jusqu’à Bahais. 50 Malgré la lacune considérahle, qui existe à Régnéviile entre les assises en contact, il n’y a point de discordance sensible, parce que | l'oscillation du sol a été lente et progressive, et qu’elle n’a point fe “modifié l’horizontalité des couches. k 6° Un exhaussement, peut-être accompagné d’un accroissement k * dans la concavité du bassin, a fait de nouveau émerger le sol, qui n’a _ plus été recouvert. A Ces oscillations, non accompagnées des dislocations qui bn eu lieu, dans ces régions pendant toute la durée des temps paléozoïques, ‘tranchent d'une façon frappante avec le phénomène qui, postérieure- «ment à la formation des phyllades, les à si fortement relevés, de ma- 192 EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE. 22 août nière à constituer un premier sol, presque uniquement composé de couches redressées, sur lesquelles les conglomérats sont venus s’éten- dre horizontalement. Ces conglomérats, qui se prolongent jusqu'au- près de Granville, n’ont aucun rapport avec ceux de cette dernière localité, qui sont enclavés dans les couches verticales. Leur compo- sition les différencie, d’ailleurs, complètement, les derniers renfer- mant de nombreux blocs de granite, tandis que, dans les autres, point de granite, mais surtout des galets de quartz très roulés. C'est pour avoir confondu ces deux conglomérats, et aussi les Schistes rouges, qui perdent quelquefois cette couleur et deviennent gris ou noirâtres, avec les phyllades, que l’on a cru à des alternances entire les deux systèmes et révoqué en doute, ou considéré comme purement locale, la discordance fondamentale reconnue avec tant de sagacité par Dufrénoy, dislocation que mes observations, aussi bien que celles de plusieurs autres géologues, confirment de la façon la moins contestable. D’après ce qui précède, l'indépendance entre le système des phyl- lades et celui des Conglomérats pourprés et la discordance considé- rable de stratification, qui les sépare, sont évidentes pour la partie méridionale du département de la Manche, comprise entre la bande granitique de Carolles à Vire et le massif syénitique de Coutances. f. À quoi est due la discordance ? — L'étude de cette région montre que des phénomènes dynamiques considérables ont été la cause de cette discordance : non seulement le mouvement qui a plissé et relevé les phyllades à la verticale, en les orientant du sud-ouest au nord-est, mais aussi celui auquel sont dues les fractures ouest-est, qui ont amené par failles le granite déjà consolidé au contact des phyllades qui le recouvraient auparavant. Ces fractures coupant obliquement la direction des phyllades, il n’est guère possible de les supposer M contemporaines du plissement; elles ne peuvent être que posié- rieures à ce phénomène; peut-être l’ont-elles suivi de près. Le plisse- ment, dû à une pression latérale, dirigée nord-ouest à sud-est, aurait été suivi d’un mouvement vertical de trépidation, brisant le sol dans la direction ouest-est. Je crois ce dernier mouvement antérieur à la formation des Con- « glomérats pourprés, car il a dû être violent et déterminer des modifi- M cations considérables dans le relief; or, nous avons vu qu'à dater du commencement de la formation des Conglomérats pourprés, iln'y « avait eu que des oscillations sans dislocations. D'ailleurs, comme je l’ai dit plus haut, l’absence, à Mortain, du Conglomérat pourpré sur les phyllades et le granite, et sous le Grès A CRE A Pet is Pie a PPS NS CEE UNE D Re UER cp 12 AN TRAINS 00 MERE LT pt le 1886. EDM. AÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE. 793 _armoricain, me paraît démontrer que cette région a dû être exhaus- _sée avant le dépôt du conglomérat, et qu’elle est restée émergée jus- qu'au commencement de la formation du Grès armoricain. La cause de cet exhaussement me paraît être la poussée du granite de Neu- bourg, contemporaine des autres poussées granitiques. L'absence des éléments granitiques dans les Conglomérats pour- . prés s'explique par la zone de phyilades qui les séparait du granite, — ou, tout simplement, par la complète désagrégation, triluration et . décomposition des blocs de granite au milieu des nombreux blocs de quartz, dont l’état actuel de galets très arrondis indique un mouve- ment des eaux longtemps prolongé, auquel le quartz seul a résisté. $ 2. — PARTIE CENTRALE DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE De Lessay au can Rozel. — Le massif syénitique de Coutances, … aussi bien que ses annexes, me paraît antérieur au Conglomérat _pourpré. Est-il, comme le granite, antérieur aux Phyllades de Saint- … Hô? Je l'ignore. Ce serait un point intéressant à établir par des re- . cherches directes. È … Au sud-est du cap Rozel, les phyllades se montrent, à Saint-Ger- … main-le-Gaillard, émergeant de dessous la nappe de Poudingues (1) et …. Schistes rouges, qui s'étend de la pointe Rozel à Saint-Germain-le- … Gaillard, Grosville, Briquebosc et Couville, et qui est surmontée, par places, par les grès siluriens. Nous retrouvons donc ici, au nord du bassin siluro-dévonien de … la région centrale, et s'appuyant contre le granite de Flamanwille, les conglomérats et les phyllades qui, au sud, s'appuient contre le L: | massif syénitique de Coutances. Les failies, qui rendent discontinue | la succession des assises, n’empêchent pas 4e se rendre parfaitement ompte des relations stratigraphiques, et ici, comme ailleurs, l’indé- jendance du groupe des phyllades et de celui des conglomérats est manifeste. Je ne doute pas que des recherches suivies ne rendent ette indépendance de plus en plus évidente. La carte géologique de Vieillard indique, tout autour de Lessay, ie vaste superficie couverte de schistes et conglomérats rouges, qui tendent à l’ouest jusqu'à la mer, en face des îles anglaises, et se eminent, à l’est, au grand bassin de Carentan; celui-ci est, comme us l'avons dit, constitué par une succession variée de sédiments tiaires et secondaires. Aucun rapport n'existe, au point de vue DL Bountssent dit (oc. cit., 2° ép., p. 31), que ces conglomérats renferment des Ont: 1 …lragments roulés de porphyres quartzifères, c’est un fait qu'il importerait de bien 154 EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE. 29 août géologique, entre les plaines basses de Lessay, dont le sous-sol est entièrement composé des roches les plus anciennes, et les prairies et marécages, qui s'étendent de Périers à Carentan, uniquement compo- sés de sédiments récents. Les deux régions, cependant si distinctes à l'est et à l’ouest, et entre lesquelles une grande faille est venue se placer, probablement à une époque ancienue, forment aujourd'hui une même dépression. Supposez un affaissement de 30 mètres, et la mer, enveloppant la partie septentrionale du Cotentin, à partir d’une ligne allantapproxi- mativement de Carteret à Saint-Sauveur-le-Vicomie et à Monte- bourg, formera une grande île nouvelle dans la Manche. La mer des Conglomérats pourprés occupait une grande partie, sinon la totalité de cette dépression. Alors, ont commencé les dépôts siluriens, car, des conglomérats aux couches siluriennes fossilifères les plus récentes, les sédiments se succèdent en parfaite concordance. Ces couches, supérieures aux conglomérats, ont, en grande partie, été enlevées par les dénudations; mais quelques lambeaux épars indiquent encore leur ancienne existence. Il en existe au sud de Coutances ; de même aussi au nord-ouest, à 4 kilomètre de Gouville, sur la route d’Anneville, où une carrière est ouverte dans les ché blancs siluriens. Toute la partie occidentale du Cotentin, qui s'étend au nord de Lessay, de La Haye-du-Puits à Barneville et Carteret, et, delà, au cap Rozeletà Briquebec, est formée de couches siluriennes et dévoniennes superposées, mais plus ou moins contournées et disloquées, cons- tiltuant un nouveau bassin, dans lequel les couches les plus récentes sont dans la partie centrale, el les plus anciennes à l'extrémité sud, vers Lessay et La Haye-du-Puits, et à Le nord, vers la pointe du Rozel (1). S 3. — RÉGION SEPTENTRIONALE DU DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. La partie septentrionale du département, du cap de Flamanville 4 au cap de la Hague, et de Cherbourg à Barfleur, offre à l'observateur un très beau développement de roches cristallines, de phyllades ke plus ou moins modifiés, et de conglomérats siluriens. Cette région se divise naturellement en deux districts : l'un à É l’ouest, de forme triangulaire, de Flamanville à Cherbourg, et de (1) Bonnissent (Essai géol. 2° ép. p. 13.) indique des phyltades à Carterets w (moulin des Doints), aux Moitiers d’Allonne, à la roche de Ronde-du-Val. Ces phyllades formeraient le cap et seraient en discordance avec la grauwacke dévo- & nienne. Je nai pu les voir, — Tous les affleurements que j'ai rencontrés sont dévoniens. FN 1886. EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE. 155 Cherbourg au cap de la Hague, c'est ce qu'on nomme la Hague ; . Pautre à l’est, en forme de parallélogramme, limité à l’ouest et au sud par deux lignes tirées de Briquebec à Cherbourg, et de Brique- bec au fort de la Hougue, près de Saint-Vaast. J'examinerai successivement cesdeux districts. a. District occidental, LA maAGur. — Cette région est un véritable bassin dont la partie centrale, ainsi que l'indique la carte de Vieil- lard, est occupée, de Siouville au sud, à Beaumont au nord, et à Oc- teville à l’est, par les couches du Silurien moyen à Calymene Tristani. Ces couches sont entourées d'une ceinture presque continue de phyllades, lesquels viennent buter contre le massif granitique de Flamanville au sud, et, au nord, contre la bande deroches cristallines (phyllädes granulitisées) qui s’étend de lanse Sainte-Anne, près de Cherbourg, au cap de la Hague. _ Dans cette région, les Conglomérats DOURUPee ne se A plus avec leurs caractères ordinaires, et comme je n’ai pu les suivre avec IN une attention suffisante, le peu que j’en dirai ne doit être considéré 1 que comme de simples indications, dont un contrôle ultérieur - donnera la juste valeur. 1° À Sainte-Croix-Hougue, à 300 mètres à l’ouest de l’église, une carrière est ouverte dans des grès, en couches presque horizontales, qui renferment des lits de graviers et de petits galets. Des poudingues existent au-dessous de ces grès. … Plus bas, entre l’église et la grande route, se montrent des schistes … gréseux, quelquefois argileux, de couleur jaune, passant au rouge, et qui paraissent conserver la même stratification peu inclinée. … Ces couches m'ont paru dépendre du système des Grès pourprés. 2° Sur la petite route de Sainte-Croix à Gréville, 2 kilomètres avant ce bourg, près d’une carrière où l’on noi de l’arkose, les phyllades affleurent bien en place, quoiqu’altérés, avec leur forte inclinaison habituelle. | VE qui 5’ pUnt contre les Road en stratification dis- | | onglomérat pourpré, base du Silurien. 3° A 500 mètres d'Omonville-la-Rogue, sur la route de Cherbourg, 756 EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE. 22 août Ici encore, on est dans les couches inférieures du Silurien, et on peut déduire des observations que, dans la Hague, comme dans les régions précédemment citées, les couches, qui représentent le sys- ième des Conglomérats pourprés, reposent en discordance complète sur les Phyllades de Saint-Lô. b. District oriental. — Toute la partie nord-est du Cotentin, de Fermainville à Barfleur et de Barfleur à Saint-Vaast-la-Hougue, est une région cristalline, figurée sur les cartes géologiques comme composée de grauite; mais le vrai granite y est plus rare que la gra- nulite, avec laquelle il se trouve fréquemment en contact. C’est ainsi qu'aux environs de Barfleur, à l’anse de Gatteville, le granite se montre tantôt porphyroïde, tantôt plus ou moins schisteux; à l’est du port, il renferme de gros cristaux d’orthose; ce même granite porphyroïde est exploité un peu au nord de Landemer, dans une pelite carrière ouverte pour les travaux du chemin de fer, Sur la grande route de Barfleur à Saint-Vaast, entre Montarville et Anne- ville, à la limite des deux communes, une autre carrière fournit une | variété de granite à grain moyen, mais avec nombreux cristaux de felaspath, de quartz, de mica et de tourmaline. Dans la même carrière, une partie de la masse est de la granulite. Ce même granite porphyroïde, associé à la granulite, se montre sous le fort de la Hougue et sous celui de Tatihou, tantôt porphy- roïde, tantôt schisteux, ou traversé par des filons de quartz. Vieillard a omis de figurer le granite de Saint-Vaast sur sa carte. Dans toute cette région, je n’ai point vu de phyllades, mais cette formation se montre immédiatement au sud-ouest du massif cristal- lin ; elle forme le soubassement des coteaux de la Pernelle et de Vicel. : C'onglomérat de la Pernelle. — Dalimier et Bonnissent ont considéré le conglomérat exploité sous l'église de la Pernelle, près de Saint- Vaast, comme le prolongement des Conglomérats pourprés, infé- rieurs au Grès silurien, dit armoricain. En parcourant ce pays en 4885, j'avais d'autant moins lieu de me défier de cetle manière de voir que je conslatais, au-dessus du conglomérat reposant directe- ment, à la Pernelle, sur les phyllades verticaux, des schistes rouges passant au grès, et, sur le plateau qui domine le village, en allant vers Vicel, des grès feldspathiques, semblables à ceux qui forment générale- ment la base du Grès armoricain. C'est cette manière de voir que j'ai exprimée dans une publication récente (4); mais un jeune observateur, très digne de foi, M. Bigot, qui a beaucoup étudié ce pays, dit avoir (1) Comptes rendus de l'Académie des sciences, t, CII, p. 805, 2 Août 1886. 1886. EDM. HÉBERT. = CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE ‘757 reconnu dans un conglomérat, qu'il croit être identique à celui de la Pernelle, des galets de Grès armoricain avec des empreintes fossi- lifères caractérisées. Ge conglomérat, qu’il aurait suivi jusqu'à Mon- tebourg, serait {iasique. Il est vrai qu'entre le point où M. Bigot a fait cette observation et La Pernelle, il y a une certaine distance, plus de 42 kilomètres, je crois, et que la continuité pourrait bien ne pas exister, Quoi qu’il en soit, la question est à revoir, et je me garderai bien de la trancher à la légère. _ Je me contenterai d'exposer ce que j'ai vu; cela pourra servir aux observateurs futurs, ne fût-ce que pour leur épargner quelques heures de recherches. Le coteau, qui s'étend de la Pernelle à Vicel, est composé ainsi qu’il suit, en allant du haut en bas: 1° Au-dessus du château de Vicel, près du sommet du plateau, à … 122 mètres d'altitude environ, une carrière est ouverte dans les grès … quartzeux à perits grains blancs, semblables aux grès qui, dans ces . régions, forment la base des Grès armoricains. Ces grès sont en bancs … peu épais, séparés par des lits argileux, ils sont visibles sur une …. épaisseur de 8 mètres. Ils plongent à l'est de 20° environ. …. Je En descendant à l’église de Vicel, on voit bientôt affleurer des assises argileuses grises ou jaunes, rouges en bas, évidemment infé- _ férieures au grès. … Si l’on se transporte à la Pernelle, on observe, près de l'église, sur le chemin, ces mêmes schistes rouges qui passent au grès, leur épaisseur est ici de. ROMA NAS ee A7 00 _ 3 Au-dessus est un niet dspaitique he dur. . 22,00 Puis, successivement : 0 lan. Ne D 0 4,07 50 5° Conglormnérat très dur. . . . . . . 4,50 Toutes ces assises, parfaitement Le a), sont lÉcérebene in- clinées vers l’est. Elles sont traversées par des filons de quartz. . Elles semblent représenter parfaitement le système des Schistes et Conglomérats pourprés. 6° Ce système repose sur les phyllades, dont la stratification, peu près verticale, est, très déterminable, et qui tranchent com- ètement, par tous leurs caractères, avec les couches qui les re- (1) il-est difficile de s'expliquer comment Dalimier, si bon observateur, a pu _ dire (Stratigraphie des terrains primaires du Cotentin, p. ?8) que, dans ces tran- HU hées ouvertes au pied de l'église de la Pernelle, on ne voyait aucune ligne de tratification. NXIV. 19 158 EDM. HÉBERT, — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN NORMANDIE. 29 août couvrent (4). La partie supérieure de ces phyllades, qui sont ici visibles sur 5 à 6 mètres de hauteur, est fortement modifiée, sur un mètre d'épaisseur, par de nombreux petits filons de quartz. La masse est compacte, bleue, et renferme des parties feuilletées. Elle s’étend de la Pernelle jusque sous le bourg de Quettehou, autour duquel de petites carrières sont ouvertes, pour l’entretien des routes, dans les phyllades plus ou moins altérés : à 1 kilomètre 1/2 sur la route de Tourteville, à 4 kilomètre sur celle du Vast, et à 4 kilomètre 1/2 sur le chemin de traverse de la Pernelle. Le bourg du Vast est également sur les phyllades bleus ou violets, quelquefois ardoisiers. $ 4. == CALYADOS Les buttes de Clécy, dans le Bocage normand, ont été citées par Dufrénoy comme un bon exemple de discordance entre les phyllades et les poudingues de couleurs variables. Ce fait a été confirmé par une autre coupe, des plus probantes, prise dans la même région, entre Feuguerolles et Urville, et publiée par M. Renault (2). Cette coupe, dont j'ai vérifié l'exactitude générale, présente une dis- position remarquable. Elle est dirigée du nord au sud, et ses deux extrémités sont constituées par les assises siluriennes fossilifères, repo- sant en concordance sur les grès feldspathiques, dont les Schistes et Grès rouges et les Conglomérais pourprés forment la base. Au centre, se montrent les Phyilades et Granwackes de Saint-Lô, verticaux. Fig. 22. — Coupe de Feuguerolles à Urville, (d'après M. Renault). Feuguerolles Fresnay-le-Puceux Le Rocreux : Urville EN IS T° À. Grauwacke et phyllade. B. Poudingue à galets de quartz. C. Schistes et grès rouges. D. Grès feldspathique. E. Grès armoricain. De chaque côlé, les assises du système supérieur, parfaitement « stratifiées, plongent en sens inverse de 50° en moyenne. Ces couches (1) Bonnissent, bien que donnant peu de détails sur cette localité, admet la discordance de stratification entre les deux systèmes (2° épogur, p. 63, 4863). (2) Soc. linnéenne de Normandie, t. VII, 1883, 1 pl., 3 coupes, 1886. EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE. 759 se sont déposées horizontalement sur la tranche des phyilades, déjà relevés en bombement anticlinal. Un mouvement de flexion, qui à porté à la verticale la partie centrale phylladienne, les a brisées et leur a donné leur position actuelle. M. Renault a très bien reconnu ce double soulèvement, tout à fait analogue à celui que l’on constate aux environs de Granville et ailleurs. Le contact des deux systèmes est très net au Rocreux, où le Con- _ glomérat pourpré renferme de nombreux et très volumineux galets roulés de quartz. L'importance de cette coupe de M. Renault m'engage à en repro- duire ici la disposition générale. Mais le lecteur fera bien de se re- porter au mémoire de M. Renault. . La roche phylladienne A, qui occupe le centre de la coupe, a des caractères assez variables, par suite des roches qui l’ont modifiée : elle est tantôt compacte et à stratification peu distincte, …__ tantôt feuilletée, verticale, ou plongeant fortement soit au nord, D soit au sud. … Les Conglomérais pourprés, surmontés, du côté de Bretteville, de schistes gris d’abord, puis rouges, passant au grès rouge, recouverts plus loin par le grès feldspathique, constituent un ensemble vérita- blement typique, sur lequel repose le Grès armoricain. De ce côté du bombement, le faciès arénacé domine, et les grès sont abondants ; sur l’autre versant, vers Laïze, des calcaires ruban- _ nés, le marbre de Laize, viennent s’intercaler au milieu des Schistes pourprés. Du côté de Bretteville, ces calcaires, s’ils existent, m'ont échappé. Il} — LES CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE a. Côtes-du-Nord. — Nous avons vu que les Phyllades de Saint-Lô se rétrouvent à Saint-Brieuc, tantôt dans leur état normal, tantôt à l'état de schistes luisants, souvent sériciteux, tantôt, enfin, plus for- tement modifiés par diverses roches éruptives. Ces phyllades, avec leur forte inclinaison avoisinant ja verticale, s'étendent, dans cette région, au nord-est comme au sud-ouest. Au mord-est de Saint-Brieuc, vers la pointe d'Erquy, ils sont recouverts par des Conglomérats et des Schistes ro identiques à ceux de Normandie. Ces dernières assises n’ont qu’une faible inclinaison au nord-est, 450 dans les bancs JAMÉNIAUES, 30° à la partie supérieure, sous le sémaphore, ce qui n’est qu’un effet d’ Possement ou de. tassement. 7160 EDM. HÉBERT. -— CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE. 22 août Cet ensemble a plus de 60 mètres de puissance. Dufrénoy en a donné la composition détaillée ; je la reproduis en résumé et telle que je l’ai vue : De bas en haut, on reconnaît la succession suivante : 1° Poudingues rouges à galets de quartz, terreux par places, environ. . 30% 2° Schistes rouges, quelques mètres d'épaisseur ; 3° Grès siliceux, souvent zoné de rose, exploité sur ure large sthelle pour le pavage de Paris, stratification un peu effacée. . . . , . . 20m 4° Conglomérat à gros éléments, renfermant des blocs du poudingue rouge et surtout de nombreux fragments roulés du grès ne 3; lits US PECS CLOS IBES te LU LE ete dou due le AUTRE EU TIR ANS ie ere A 5° Sous le sémaphore, Grès armoricain en bancs bien stratifiés (68m ke 3 REA EPA URSS EURE à AD ARS RTE OR F A0 Il est à remarquer que le grès feldspathique de la Laize est rem- placé ici par un grès siliceux passant à du quartzite, et que cette assise, au lieu de se fondre avec le Grès armoricain, en est séparée par un poudingue grossier, qui indique une modification assez tran- chée dans la sédimentation. Ce fait tendrait à légitimer l'attribution du grès feldspathique au Silurien inférieur, et à placer la limite infé- rieure du Silurien moyen (faune seconde de Barrande) immédiatement au-dessous du Grès armoricain. Plus à l’est encore, d'après ce qui nous a été tout récemment communiqué par M. Vélain, le cap Fréhel présente un très bel 3 exemple de superposition discordante entre les phyllades verticaux, lardés de granulite, dans le fond de la baie de la Fresnaye, et les Poudingues et Grès pourprés, dont la base est formée par un puis- sant conglomérat, où on observe de nombreux blocs de quartz noir qui accompagne les phyllades, ici comme à Coutances. Au nord-ouest de Saint-Brieuc, vers Paimpol, Dufrénoy et M. de 4 Fourcy (1) ont reconnu que les phyllades étaient recouverts en dis- cordance par les conglomérats qui s'étendraient, dans cette direction, à une assez grande distance. On retrouve ces conglomérats, près de la pointe de Pléneuf, à l’écueil nommé le Bas-Aire ; ils forment, au delà de Saint-Brieuc, au sud de Paimpol, une bande est-ouesit. Gette direction, bien diffé- rente de celle des phyilades, et la faible inclinaison des couches de « ce systèmeviennent corroborer la discordance, déjà sisouventsignalée « entre les deux groupes. b. Finistère — Cap de la Chèvre. — Nous n'avons pas retrouvé de À traces de Conglomérat pourpré au delà du massif granitique qui s'é- … (1) Esquisse géologique des Côtes-du-Nord, 1884. 1836. EDM. HÉBERT, — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE 161 tend à l'ouest, vers Morlaix et Brest. Dans cette région, déjà, nous avons signalé l’absence des Phyllades de Saint-Lô (ante.p. 742), mais on rejoint le groupe supérieur à l'extrémité sud de la presqu'île de Crozon, au Cap de la Chèvre. Le sol de la presqu'ile est, dans presque toute son étendue, consti- tué par des couches de grès, peu inclinées à l’horizon, 30 degrés au _ plus, depuis le Cap jusqu’à peu de distance de Morgat, où, à la À suite d’une dislocation, on voit apparaître , sur la falaise, les Schistes à Calymene Tristan: presque verticaux, puis les Schistes feuiiletés à Graptolithes du Silurien supérieur, déjà signalés par M. Bar- rois. Cette fracture, relativement très récente, en détachant les deux groupes, dont nous suivons l'allure, des assises supérieures, en a res- pecté les rapports stratigraphiques. Au sud de cette fracture, les assises les plus récentes appartien- nent au Grès armoricain ; on le rencontre, avec des fossiles, vers Ker- gonan et le Dolmen: il Abuse: vers la chapelle de Saint-Ernot, sous un sol argileux annonçant les Schistes à Calymènes, associés à des grès. Les couches se relevant vers le sud un peu est, on se trouve à la pointe du cap sur les assises inférieures au Grès armoricain, c’est-à- dire sur les grès feldspathiques, kaolinisés, dolomitiques, en couches … régulières plongeant d'environ 30° au nord-ouest. Ces grès descen- dent jusqu’à la mer, et l'on ne voit pas de Schistes rouges de ce côté; “.. peut-être au sud-est, sous lancienne batterie, les Schistes rouges … affleurent-ils à la base, mais je n’ai pas pu le vérifier. Dans tous les cas, à moins de faille qui les ait relevés ou disloqués, les Schistes …— rouges et les Poudingues ne sauraient être ici visibles sur une grande — épaisseur, en raison du faible plongement des couches. | Quant aux terres rouges, que l’on remarque dans les champs vers … Je phare, et plus au nord, elles sont superficielles et n’ont aucun rap- … port avec la zone des Schistes rouges. . Le plongement vers le nord fait disparaître les assises siluriennes … dans la partie septentrionale de la presqu'île de Crozon, partie … occupée presqu'entièrement par le Dévonien inférieur, de Camaret, à — l'ouest, jusqu’au delà de Landevennec à l’est. . Telgruc. — Le Grès armoricain se retrouve à Teigruc. Au sud- est du village, sur la hauteur, de petites exploitations sont ouvertes dans un grès blanc siliceux, renfermant d'assez nombreux Bilobites et autres fossiles du même horizon. Ce grès plonge d'environ 30° au nord-est, à peu près dans le même sens, par conséquent, que les assi- ses plus récentes qui occupent le nord de la presqu’ile, Au sud-ouest de l'église de Telgruc, la région basse, qui se dirige vers la mer, est fortement teintée en rouge, ce qui peut indiquer le À sil n “he be rl v r 4 MIE Sr dits fig QE RUN Fu) k , + 1 1 + 762 EDM, HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE. 22 août voisinage des Schistes rouges ; enfin, quelques rares blocs de Conglo- mérat rouge, que l’on aperçoit dans les murs du village, montrent que cette assise n’est pas non plus très éloignée. En effet, ces pou- dingues paraissent exister sur les falaises, qui sont au sud de Telgruc, et se présenter là en concordance parfaite de stratification avec les phyliades, exactement comme M. Barrois l'indique dans une coupe de Logronan à Châteaulin, reproduite par M, de Lapparent (1). Sans contester cette concordance, que je n’ai pu contrôler, j'at- tends, pour l’admettre, des renseignements plus précis. Dans tous les cas, la dislocation, si considérable et si générale, dont nous avons vu la preuve, à chaque pas, dans la Bretagne septentrionale et dans la Normandie, peut ne pas s'être étendue dans cette région de la baie de Douarnenez. J'ajouterai même que deux systèmes de couches en discordance peuvent parfaitement bien être placés en concordance apparente par un mouvement de glissement, analogue à ceux qu'on rencontre, dans l’Ardenne, entre les schistes siluriens et les conglomérats dévo- niens. | Il sera, aussi, nécessaire d’examiner si les poudingues alternent avec les phyllades dans cette partie de la côte qui, de l'extrémité nord de la lieue de Grève, à Pentrez, changeant brusquement de direc- tion, s'étend à l’ouest 25° nord: un bon relevé de cette côte, exact et détaillé, serait d’un très grand intérêt; je me permets de le signa- ler aux jeunes géologues bretons. Si, en réalité, les Phyllades et les Conglomérats pourprés sont concordants et verticaux, il ne faut pas oublier que les couches se redressent au nord, vers Telgruc, pour reprendre leur position presque horizontale à deux kilomètres de la côte, tandis qu'au sud, elles se maintiennent verticales, à plus de 10 kilomètres de distance, jusqu’à Douarnenez. Gourin. — Comme je l'ai dit dans la première partie, p. 745, le sys- ième des phyllades se prolonge à l’est de la baie de Douarnenez, vers Gourin, où il est très développé et exploité. Le temps, dont je pouvais disposer à l'époque de ce voyage (avril 4886), ne m'a pas permis de dépasser le bourg de Gourin à l’est; j'ignore donc tout à fait ce qui peut exister au delà du bourg, dans la direction de l'est; mais, tout autour, je le répète, à quelques kilomètres de dis- tance, je n'ai nulle part vu de bancs de poudingues intercalés dans les phyllades. Ayantreconnu, chez l’agent-voyer,un de ces galets rouges de quartz … blanc laïteux, qui caractérisent le Conglomérat pourpré, j'ai visité la (1) Traité de Géologie, 2° éd. p. 756, 1885. 4886. KEPM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE. 763 carrière, où il avait été recueilli, à 4 kilomètres au sud de Gourin, à Pontergolès. On exploite, dans cette carrière, un filon de quartzite au milieu des phyllades. Le galet provenait évidemment du terrain supérficiel remanié. Aussi, en revenant sur nos pas, nous pûmes cons- Mn tater, avec M. Louis Bureau qui m'accompagnait, dans les fossés de be . la route, un petit affleurement de poudingue au sommet de la côte, … devant le hameau de Quistinit, à l’altitude de 490 mètres. Ce lambeau, étant superficiel, est remanié et mélangé de fragments de schistes : il est rougeâtre et paraît horizontal. J'ai voulu voir si je retrouverais ce conglomérat. au nord de Gourin, à la base de la série silurienne. En effet, prenant la route de Château- ë …. neuf, nous ayons rencontré, après être resté l'espace de 3 kilomètres Mn sur les phyllades qui constituent toute la vallée, un petit affleure- M ment, dans le fossé de la ronte, d’un poudingue rouge à galets de | quartz blanc, qui se trouve ici à l'altitude de 180 mètres. Ce pou- …. dingue paraît horizontal et en concordance avec les grès exploités . au Clunbras. Une grande faille interrompt brusquement ici la continuité des couches. On se trouve au milieu des Grès à Bilobites, tout disloqués, lesquels : oi des carrières d’ardoises, ouvertes dans le Silurien moyen. . . La présence de ces deux lambeaux de Conglomérats pourprés, à une … distance l'un de l’autre d'environ 5 kilomètres du nord au sud, » presque exactement à la même altitude, au-dessus d’une vaste région composée de phyllades verticaux, m’a paru d'accord avec la discor- … dance établie par Dufrénoy entre les deux groupes, et, par suite, con- …. firmer le système de dislocation du Finistère, créé par Elie de Beaumont, *. qui s'est appuyé précisément sur la localité de Gourin. Cette localité n'est certainement pas celle où cette dislocation se montre le mieux, … mais, jusqu'ici, elle me paraît laisser intacte l'évidence fournie par la — Normandie et la Bretagne septentrionale. _ Ilest vrai que, d’après M. Barrois, les Phyllades de Gourin alterne- rarent, à quelques kilomètres plus à l'est, avec des bancs de conglomérats. f: Cette observation, qui semble en opposition avec tout ce qui précède, Dore d’être l’objet du plus sérieux examen: 4° A-t-on vraiment _ affaire aux Phyllades de Saint-Lô, ou bien à d’autres schistes ramenés Der la faille au contact de ces derniers ? 2° Quels sont ces poudingues ue M. Barrois assimile à la fois à ceux de Granville et aux Conglo- | mérats de Rhétiers (1), c’est-à-dire à deux dépôts d'âges différents ? 4 1% Gi) Les Poudingues de Rhétiers sont assimilés par M. Barrois (Soc. Géol. du —… Nord, t. XI, 1884, p. 282, note) aux Poudingues granitiques de Granville, tandis qu'ils correspondent. aux Conglomérais quartzeux et pourprés de Saint-Planchers, 164 EDM. HÉBERT. == CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE, 29 août Je n’ai pu faire cet examen, j'espère que d’autres le feront. e. — Schistes de Rennes. — Il est possible que cette série alternante de Schistes et de Poudingues de Gourin soit le prolongement, de l’est à l’ouest, de celle de Montfort, de Rhétiers près de Rennes, etc... Dans ces dernières localités, il est facile de reconnaître que les schistes sont tout à fait différents des Phyllades de Saint-Lô. Il suffirait pour cela de lire attentivement les excellentes descriptions qu’en a données M. Lebesconte. Les Schistes de Rennes sont rarement homogènes. Ils ne présentent pas, en général, ces plans réguliers de clivage, si fréquents dans les phyllades; on y trouve, dès la base, de véritables grès qu'on ne voit jamais dans les phyllades ; ils sont fréquemment couverts de traces organiques ou mécaniques, dont je n’ai aperçu qu'un seul CURE dans les phyilades, au cap Rozel. Dalimier, dans un mémoire qui renferme d'ailleurs des données très judicieuses, a eu tort de considérer les Schistes de Rennes comme les équivalents des Phyllades de Saint-Lô (1), ils forment, avec les grès qu'ils contiennent, la base du système des Conglomérats pour- prés, dont on ne saurait les détacher; et les Phyllades de Saint-Lô n'ont aucun représentant connu dans cette région. Réciproquement, les Schistes veris de Rennes, base des conglomérats avec lesquels ils aïternent, diminuent et disparaissent vers le nord de la Bretagne et en Normandie. Des observations qui précèdent, on peut conclure que le sol de la Bretagne septentrionale, au nord d’une ligne tirée de Quimper à Rennes, et celui .de la partie occidentale de la Normandie, au nord d’une ligne tirée de Pontorson à Domfront et à Falaise, ont pour principaux éléments constitutifs : 4° À la base, les Phyllades de Saint-Lô verticaux; 2° Au-dessus, les Conglomérais pourprés et Schistes et Grès rouges presque ne C'est la conclusion formulée par Dufrénoy en 1835. d. — Maine. — La série des Schistes de Rennes, des Conglomérats et des autres assises siluriennes, se poursuit plus à l’est encore, dans le département de la Mayenne; j'ai eu le plaisir de le constater récem- ment, sous la conduite de M. OŒhlert, auquel cette région est si bien connue, Les indications, qu’il a bien voulu me fournir sur place, m'ont permis de me rendre un compte suffisant des allures générales des (1) Bull, Soc, géol. de France. 2° série, t. XX, p. 144, 1863. 1886. EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE, 765 - k couches. Les lignes qui suivent sont le résultat de l'exploration que - nous avons faite en commun. ; De ce côté encore, je n’ai point vu de Phyllades de Saint-Lô ; mais j'ai - reconnu, d'une manière incontestable, le prolongement des Schistes …._ de Rennes ei de Rhétiers à Gastines, à Sainte-Poix, à Ballots, où ces ï. schistes affleurent, ainsi qu'en plusieurs points de la route de Ballots …_ à Cossé. Ces schistes, souvent compacts et micacés, n’ont en effet —_ aucunement les caractères des phyllades, mais bien ceux des Schistes …._ de Rennes; à 6 kilomètres au sud de Cossé, ils renferment de véri- …._ tables grès exploités. Toutes ces couches sont en concordance avec les Grès armoricains de la forêt de Craon, qui les surmontent au sud, supportant eux-mêmes la suite de la série silurienne. On retrouve ces mêmes schistes au nord du bassin de Laval. _ Après avoir traversé les séries carbonifère et dévonienne, sur la route “_ de Saint-Jean-sur-Mayenne à Moniflours, on rencontre de beaux .… affleurements de Grès armoricains, riches en Bilobites et autres traces « organiques ou mécaniques: puis, on atteint, sur le chemin de Monflours, les Schistes de Rennes (4) qui, à 500 mètres avant l’église, alternent avec des bancs de poudingues quartzeux et qui sont traversés par plusieurs filons de porphyre. Toute cette série s’appuie contre le granite, sur lequel est bâti le - village. Au contact des granites, le schiste est zoné et plus ou moins … mâclifère. Un banc de poudingue se montre dans cette partie infé- IN rieure. “. Indépendamment des filons de porphyre, on remarque, sur la route (. d'Andouillé, avant le pont, des filons de granulite. . À 12 kilomètres au nord-est de Laval, entre la Bazouge-des-Alleux et Gesnes, on rencontre le granite (?) à l’état d’arène, à la ferme de Loisillière, 2kilomètres au sud-est de l’église de la Bazouge. Des filons de granite (?) paraissent traverser les schistes. C'est au sud de ces roches cristallines qu'affleurent les schistes, légèrement mäclifères dans leur partie inférieure, comme on peut le voir sur la route de Saint-Ouen-des-Vallons. … A la ferme des Maunis (3 kilomètres au N.-0. de Montsurs, sur la ute), ces schistes renferment des poudingues à pâte siliceuse et ec nombreux galets roulés de quartz, comme le poudingue de -Montflours. Ces assises paraissent verticales; elles sont à environ un lomètre du granite, et leur épaisseur doit être considérable. Leur ature et leurs caractères les rapprochent tout à fait des Schisies de (1) On ne trouve ici ni schistes rouges, ni les calcaires dolomitiques que nous ons plus à l'Est. 166 EDM, HÉBERT, = CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE., 29 août Rennes, dont elles sont le prolongement, et les ‘éloignent, au con- traire, des Phyllades de Saint-Lô. Au sud de ces schistes, viennent les calcaires dolomitiques de Gesnes, exploités à la carrière de la Motte, et plongeant au S.-S.-E., sous les assises siluriennes plus récentes, C'est là, d'après M. OEhlert, le commencement de ce dépôt calcaire qui se continue vers l’est, depuis Montsurs, où il est exploité près le pont du chemin de fer, jusque dans le département de la Sarthe, et, plus au nord, dans l'Orne. | Ici non plus, je ne crois pas qu'on puisse trouver un véritable représentant des Phyllades de Saint-Lô. Les couches, que M. Guillier a considérées comme telles (4), doivent, à mon avis, être rapportées aux Schistes de Rennes, que M, Guillier d’ailleurs réunit aux Phyllades de Saint-Lô, Au sud de Sillé, à 7 kilomètres sur la route de Rouez, dans la partie que M. Guillier (coupe, p. 17. 44s) considère comme la base inférieure de son Cambrien, nous avons, en compagnie de M. OEhlert, découvert, sous le château de Courmenan, une assise, épaisse de 15 mètres au moins, d’un conglomérat rempli, à la base, de galets de quartz blanc et de quartz noir, argileux à la partie supérieure. Ce poudingue est suivi de schistes argileux, dans lesquels se trouvent encore de rares galets de quartz, puis de schistes ardoisiers, qui sont les ardoises de Parennes, dans lesquels une carrière est ouverte à 300 mètres de la route. Ces ardoises sont exploitées au village même de Rouez. Ici, les schistes présentent de nombreux filons de quartz ganglionnaires; certains bancs, devenus entièrement siliceux, sont très compacts, Au sud-ouest de Rouez, près de Neuvillette, le calcaire ans exploité autrefois pour le four à chaux de la Chauvinière, fait suite aux schistes de Neuvillette, qui forment la continuation de ceux de 4 Rouez; on retrouve ces schistes à Torcé, et, à 700 mètres au N, du village, sur la route de Rouessé-Vassé, une carrière est ouverte dans Je calcaire dolomitique, qui prend ici, par son aspect marbré et rubanné, une grande ressemblance avec celui de Laize-la-Ville, dont = nous avons parlé (p. 759). Le village, et notamment l'église, sont sur ce calcaire. 4 Un peu plus à l’est, au hameau de Vassé, des schistes gréseux, pas- sant à un grès grossier et renfermant des galets de quartz, mais sur- tout de nombreux noduies de schistes, succèdent au calcaire etc 4 paraissent lui être inférieurs; puis, viennent, en marchant vers Sillé, des grès alternant avec des schistes violacés. (1) Description géologique de la Sarthe, 1886, pp. 17 et 25. sur Free A er £ < Ka ; Eee Le sl Er Ne En ; , % RETRRT | 1886. EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE. 767 Sillé est, en partie, sur le calcaire dolormitique qui s'étend, au nord- est, à Saint-Remy-de-Sillé. Sur la route de Mayenne, à 1,400 mètres de la ville, à la borne kilométrique 32.4, on voit des schistes rouges supérieurs au calcaire, et renfermant également un conglomérat schisteux violacé, qui paraît être, au-dessus du calcaire, la répétition : de celui de Vassé. Ces couches plongent d’environ 30° au nord-nord- … ouest, c'est-à-dire perpendiculairement à la direction de la bande J calcaire, sous ie massif de Grès armoricain qui porte ia forêt de + Sillé ; elles alternent avec de minces lits de grès. Elles sont coupées nettement par un dyke de porphyre, au delà duquel se représentent les schistes violets plongeant dans le même sens, et, au kilomètre » 32.6, se trouve l’ancienne carrière, dans laquelle M. Guillier a signalé 1 un gisement abondant de Lingules dans les grès tendres, en lits » minces, qui recouvrent les schistes violets. Il n’y a, pour moi, aucun «_ doute que ces grès à Lingules ne soient inférieurs au Grès armori- A cain, par conséquent, dans une position siratigraphique différente ù de celle des grès à Lingules de Saint-Léonard, près d'Alençon, les- … quels se trouvent à la partie supérieure du grès, dans les couches à - Bilobites, immédiatement sous les ardoises à Calymene Tristani, PSE TS bad Le poudingue schisteux de Vassé se montre sur là route de | Parennes, au sud de Sillé, à la borne kilométrique 49 ; il est ici au- … dessous du calcaire, On le voit encore associé au grès, a 4 kilomètre au sud-est de Sillé, en tranchée sur la route da Mans, près de la butte d'Oigny. Comme l’a bien compris M. Guillier, la forêt de Sillé est supportée par un pli synclinal de Grès armoricain, toutefois, en couches beau- coup moins inclinées qu’il ne l’a représenté, puisqu’à Sillé même, le plongement n'est que de 30° au nord-nord-ouest. Lorsque l’on a traversé la forêt, sur la route de Saint-Pierre-de-la-Cour, on voit, à Ja cote 160, jusqu’au bourg, le calcaire émerger de dessous les grès, avec üne inclinaison inverse : ce calcaire, gris-foncé, passant au “ noir, plonge au sud-est de 40° dans les carrières de la Boissière, et le | iéhisto zoné affleure dans le bourg même de Saint-Pierre-la-Cour, et Abe F là route de Mont-Saint-Jean, où il paraît supérieur au calcaire. « Le granite se montre, à { kilomètre au nord-ouest, sur le chemin Orthe : il est eéploité dans ce dernier hameau. Les schistes infé- eurs au calcaire sont donc peu développés de ce côté. En se dirigeant au nord-est, vers Mont-Saint-Jean, on voit affleu- r Sur la route, 4 kilomètre avant ce bourg, le conglomérat schis- ux déjà reconnu en plusieurs points, notamment à Vassé et à igr y. Ici, ce conglomérat passe à une grauwacke en bancs durs; D MN lg #4 CRNIARERN TES UE MA 4 ‘ à vY HA . del " A LE 168 EDM. HÉBERT. — CONGLOMÉRATS POURPRÉS EN BRETAGNE. 22 août du côté nord, le conglomérat, qui alterne avec des grès, est en con- tact avec les schistes de Neuvillette, Il résulte de ce qui précède, que la succession sekérale des couches, est, à mon avis, pour les environs de Sillé, la suivante, de bas en haut ! 1° Schistes argileux avec poudingues quartzeux de Courmenan ; 2° Schistes plus ou moins ardoisiers de Parennes et Neuvillette : 3° Poudingue schisteux de Vassé, Oigny et Mont-Saint-Jean ; 4° Schistes zonés avec calcaires dolomitiques ; 5° Schistes rouges de Sillé ; 6° Schistes lie de vin, alternant avec lits minces de grès terreux à Lingules : 1° Grès armoricain. Cette succession diffère d’ailleurs très peu de celle que M. Guillier a donnée en 1881 (1), et dans son ouvrage posthume sur la géologie de ja Sarthe (2). De même que dans la Mayenne, je ne vois rien ici qui puisse être rapporté aux Phyllades de Saint-Lô, tandis que les Schistes de Rennes et les Poudingues quartzeux de Montfort et de Rhétiers me paraissent identiques au n° 1 de la série, Je serais disposé à considé- rer le n° 2 comme la suite du n°1, et les n° 3 et 4 comme les repré- sentants des schistes et calcaires rouges de la Laïize, le n° 5 comme synchronique ou équivalent des grès feldspathiques ; le n° 6 doit être considéré comme la base du Grès armoricain. On peut, comme l'a fait M. Guillier, réunir les schistes rouges de Sillé eux-mêmes au | Grès armoricain. | M. Guillier a donné (loc. cit., p. 24) une esquisse géologique et une coupe schématique, qui m’ont paru exactes dans leurs traits généraux, de la région qui s'étend de Parennes au sud de Sillé, jus- « qu'à Saint-Léonard, près d'Alençon au nord. Incontestablement, la succession des couches est la même au nord qu'au sud; seule ment, au nord, les poudingues et les conglomérats ne se montrent 4 ni à la base, ni à la partie supérieure des schistes. Les schistes et 4 ardoises de Parennes ont, au contraire, un grand développement, et ils prennent souvent les caractères physiques des phyllades, comme on peut le voir à Douillet, à l’ouest de Fresnay-sur-Sarthe, et en plu- sieurs tranchées ou carrières, entre Douillet et Saint-Georges-le- Gauthier, de même qu’à Parennes, certaines parties de ces schistes deviennent feuilletées et donnent même de bonnes ardoises. Plu- sieurs ardoisières existent dans cette région. (1) Bull. Soc. géol. de France, 3" série, t. IX, p. 373. (2) Idem, 1886, p. 17 et autres. a AE 4 “h * f k 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES ET CONGLOMÉRATS POURPRÉS 769 Je suis donc d'avis que les Phyllades de Saint-Lô, si développés au nord d’une ligne tirée d'Argentan à Dinan et à Quimper, n’exis- tent pas au sud d’une ligne tirée d'Alençon à Rennes. Dans cette dernière région, au contraire, le système des Schistes et Conglo- mérats pourprés, très réduits au nord, acquièrent un développement exceptionnel. : Entre ces deux limites approximatives, se trouvent les principaux massifs granitiques de la Bretagne septentrionale et de la Nor- mandie. | Les calcaires dolomitiques se retrouvent, au nord de Sillé, dans la même position stratigraphique qu'au sud, recouvrant régulièrement …_ la masse schisteuse et supportant ie Grès armoricain. Cette succes- … sion est bien visible entre Douillet et Fresnay-sur-Sarthe. js M. Guillier (loc. cit., p. 24), a représenté cet ensemble de … couches sous forme de plis parallèles arasés dans leurs extrémités “ convexes saillantes, Rien ne m'a paru être contraire à cette disposi- … tion, qui explique parfaitement la réapparition successive des diverses assises en bandes parallèles, symétriquement disposées. … Pour savoir si les calcaires dolomitiques de la Sarthe et de la …. Mayenne correspondent exactement à ceux du Calvados, ou s’ils sont … postérieurs, et pour connaître leurs véritables relations avec les grès à D feldspathiques, il resterait à poursuivre l'étude de ces couches # entre Alençon et la vallée de la Laize, par Mayenne, Domfront et _ Falaise. "J'espère que ce travail intéressant tentera quelqu'un de nos | jeunes géologues. K APPENDICE LES PHYLLADES DE SAINT-LÔ DANS LE SUD DE L’ANGLETERRE CAMBRIEN — PRÉCAMBRIEN = ARCHÉEN. I... Des observations récentes (4) montrent que certaines parties du . sud de l'Angleterre offrent une remarquable analogie avec les contrées . que nous venons de décrire. M... M. Green a donné une coupe des environs de Llamberis (Pays de Pi (1) Quat. Journ. of the geol. Soc. of. London : Green, vol. 41, p.74, 1885. — Cal- [“_laway, vol. 40, p. 567 et 589 — vol. 41, p. 481, 1886. 770 EDM. HÉBERT, = PYLLADES ET CONGLOMÉRATS POURPRÉS 22 août Fig. 23, — Coupe près Llamberis d'après M. Green (4). NO CFE ES TE À Meeezlilll LL X A. Schistes. B. Conglomérat et grès cambriens. a. Brèches gris verdâtre. x. Roche éruptive. Galles), où des roches fissiles, ardoisières, en lits minces, luisantes, à stratification régulière, presque verticales, sont recouvertes par les conglomérats de la série de Harlech, c’est-à-dire, appartenant au Cambrien inférieur de Saint-David, lesquels conglomérats, en bancs peu inclinés, reposent, en complèle discordance, sur la tranche des schistes ravinés et dénudés. Les observations, recueillies par le docteur Callaway dans l’île d’An- glesey, sont tout à fait semblables. On est frappé de la similitude complète de caractères, entre les Schisies de Llamberis et les Phyllades de Saint-Lô. La présence de brèches intercalées dans le premier système, ne saurait, pas plus que les poudingues granitiques du second, affaiblir l'analogie. Quant aux Conglomérats pourprés de France, ils ont, depuis long- temps, été rapprochés de ceux d'Angleterre; et j’admets d'autant plus volontiers ce synchronisme, que l’analogie se poursuit jusque dans les détails. Ainsi, la série commence à Rennes, comme à Saint- David, par des schistes verdâtres, avec empreintes organiques. Les Conglomérats, qui alternent avec ces schistes et les recou- vrent, associés à d’autres schistes rouges ou violacés, sont « très puissants; le tout, d’après M. Lebesconte, et son évaluation M ne me paraît pas exagérée, n’a pas moins de 2,000 mètres d’épais- seur. à J'admets, sans aucune hésitation, que notre groupe de Conglomé- 4 rats pourprés et de Schistes rouges, avec les calcaires marbres inter- M calés à Laize-la-ville, correspond au Cambrien inférieur des Anglais; M par suite, le Cambrien supérieur serait représenté par les grès w feldspathiques du Calvados, on Cap de la Chèvre, et les grès siliceux M inférieurs d'Erquy. 4 Les Phyllades de Saint-Lô deviennent donc, comme ceux de % Llamberis, du Précambrien, ainsi que je l'ai déjà dit (2). fl (1) Quart. Journ. vol. 41, p. 76, 1885. (2) Comptes rendus de l'Acad. des Sc. t. CI, p: 1297, 1885. 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES ET CONGLOMÉRATS POURPRÉS 771 Or Dufrénoy, qui a si bien distingué les deux groupes, a appelé le groupe inférieur Cambrien, et Siurien celui qui correspond au vrai Cambrien anglais. La plupart des auteurs français ont adopté la clas- sification de Dufrénoy, et M. Barroiïs, par exemple, appelle Cambrien les Phyilades de Saint-Lô, tandis que ses collègues de Lille et de Belgique donnent avec raison ce nom aux schistes et quartzites de l’Ardenne, d'âge plus récent. Il est donc nécessaire de faire disparaître cette confusion, et d’em- ployer, pour désigner les Phyllades de Saint-Lô et les masses miné- …_ rales de même âge, soit le terme Précambrien, qui ne paraît pas en faveur, soit tout autre nom. D'abord, il importe de faire observer que la partie de la France, que nous avons étudiée dans ce travail, montre aussi clairement que possible qu'il m'y a aucune assimilation à établir entre les Phyllades de Saint-Lô, si évidemment sédimentaires, bien qu'azoïques, et les Schistes cristallins (gneiss, micaschistes, etc.). De même, en Angle- terre, on ne pourrait considérer les schistes précambriens d’Anglesey ei de Llamberis comme faisant partie du groupe cristallophyllien. Le Précambrien est donc le véritable premier groupe sédimentaire, le premier terrain. Quelques géologues ie comprennent dans l’Ar- chéen, en le réunissant aux gneiss et aux autres Schistes cristallins qui ne sont pas sédimentaires, et dont le mode de formation, quel qu'il soit, est tout autre. J’ai proposé (1), il y a quelques années, de . restreindre la signification du mot Archéen, d’en exclure les Schistes … cristallins, et de l'appliquer exclusivement au premier groupe de la … série sédimentaire. Le présent travail montre que le ferrain archéen, … ainsi conçu, est largement représenté dans le Nord-Ouest de ia … France et le Sud-Ovest de l'Angleterre, Le mot Archéen, créé par Dana, est bon ; son adoption, à la place du …Cambrien de Dufrénoy et du Précambrien anglais, rendrait bien plus claire la langue géologique. … J'ai, d’ailleurs, depuis longtemps admis que le Cambrien anglais doit constituer la base du Silurien; et ici, nous retombons d'accord pe avec Dufrénoy et ses successeurs. |. 100 <> LE ne ne GS RS PE RRTTE es Pe RES ve mn: EE RES TE Pare ue Æ | 00 | CONCLUSIONS È “4e Formation des phyllades. — Les Phyllades de Saint-Lô, ou |Marchéens, ont été déposés en couches horizontales; les bancs de pou- [M dingues et de grauwacke intercalés le démontrent. Une même mer |“ s'étendait, du pays de Galles, au nord, jusqu’à Quimper et Alençon (1) Bull. Soc. géol. de France, 3 série, t, XI, p. 29, 1882. 712 EDM. HÉBERT. — V'HYLLADES ET CONGLOMÉRATS POURPRÉS 22 août au sud, ne laissant émergés que quelques îlots formés de granite et de Schistes cristallins. C'était la première mer véritable, non seule- ment pour la Normandie, mais pour la terre entière, avec les pre- mières saillies émergées, centres des futurs continents. Cet état de choses a été de irès longue durée dans notre région. L'épaisseur des dépôts, la tranformation sur place des sédiments vaseux en roche phylladienne dure, antérieurement à tout dérange- ment, en sont la preuve. A cette époque, la vie n'existait ain pas dans ces eaux, dont la température était probablement trop élevée. 20 Plissement S.-0. à N.-F. et relèvement — Ces dépôts sont au- jourd'hui verticaux ; ils ont été mis dans cette position après avoir acquis leurs caraclères actuels, et antérieurement à la formation des conglomérats presque horizontaux qui er couvrent les tranches. Comment ce phénomène s'est-il produit ? Evidemment par suite d’une contraction de ceite partie de l'écorce terrestre, contraction qui a déterminé des plissements et des ruptures, et, très probablement, l’'émersion momentanée de toute la région qui comprend le Calvados, la Manche, les Côtes-du-Nord, le Finistère, l'emplacement actuel du canal de la Manche, et le sud de l'Angleterre, jusques et y compris le Pays de Gailes. La direction sud-ouest à nord-est, qu'affectent généralement les phyllades, montre que la pression s'exerçait du N.-0. au S.-E. Cette pression a pu déterminer la formation des plans de clivage qui par- tagent ces couches en parallélipipèdes. Les plissements, résultant de ces mouvements du sol, ont été assez énergiques pour redresser les strates à la verticale et quelquefois les renverser, Ces plis ont pu être plus ou moins nombreux; les feuillets, appliqués les uns contre les autres, sont alors devenus parallèles et concordants ; les sommets se sont boisés. 3° Filons de quartz gras. — Des fissures, en générai très étroites, quelquefois cependant très larges, suivant ordinairement le plan des couches, parfois les coupant en iravers, ont donné passage à des filons de quartz gras. Toutes ces émissions siliceuses one, anté- rieures au Conglomérat pourpré. | 4° Fractures E.-0.— Poussée du granite ancien. — Les failles ou rup- M tures, dont la direction est sensiblement E.-0. paraissent distinctes du plissement des couches qu’elles traversent et qui sont orientées S.-0.— N.-E. Ces accidents auraient succédé au plissement et seraient « plus intimement liés aux éruptions granulitiques, dont les injections, « à travers le granite et les phyllades, se rencontrent fréquemment à M proximité de ces fentes, et auxquels il est naturel d'attribuer, au « 1886. EDM. HÉBERT. — PHYLLADES ET CONGLOMÉRATS POURPRÉS 7113 ” moins en grande partie, la formation des schistes mâclifères. C’est par suite de ces fractures E.-0. que le granite ancien, dont les débris roulés sont empâtés dans le poudingue phylladique de Granville, et qui avait servi de substratum aux sédiments phylladiens, a été ramené au jour à l’état solide, et a constitué la bande de Carolles à Montjoie (Vire), et d’autres bandes semblablement orientées. 5° Formation des Conglomérats pourprés. — C'est alors que la mer, … par suite d'un mouvement général d’affaissement du sol, a réoccupé son ancien domaine, à l'exception de quelques points, les environs . de Mortain par exemple, qui sont restés émergés pendant la forma- … tion des Grès pourprés et des Schistes rouges. Par l’action incessante des vagues sur ce sol déchiqueté, la mer a enlevé les saillies, arra- … chant les morceaux de schistes et les fragments des filons de quartz, - dont elle a fait un vaste cordon littoral de galets, plus ou moins “ cimentés par l’argile graveleuse ou caillouteuse résultant de la tritu- . ration des éléments phylladiens, … Loin du littoral, les sédiments ont pu d’abord être plus argileux, . c'est le cas des Schistes de Rennes; mais les Conglomérais pourprés l ont rétabli l’uniformité sédimentaire, bien au delà même des limites de la région que j'ai embrassée. Dans certains points, comme à Saini- | David (pays de Galles), ces conglomérats sont riches en Trilobites et | autre animaux de la faune sir mais, dans eh » avoir été affecté que de mouvements généraux ue. qui ont | ès ou affaissé telle ou telle partie du sol, sans en changer M | De là, des interr dolls sédimentaires et l'absence de quelque De dans certaines régions, bien qu’une concordance presque | es point du vue TE toute la série primaire, depuis le hi ambrien ou-le Silurien le plus inférieur jusqu’au Carbonifère, 4 onstitue un ensemble bien uni, tandis que le groupe archéen s’en it... | 50 774 A.. DE LAPPARENT. — OBSERVATIONS 29 août détache par des caractères d'indépendance et de discordance, aussi tranchés que ceux qui le séparent de la série cristallophyllienne. Le Président prie M. Munier-Chalmas de transmettre à M. Hébert les remerciements de la Société pour l’importante communication qu'il a bien voulu lui adresser, à l’occasion de sa session extraordi- naire dans le Finistère. La Société verra, pendant l'excursion, les principaux points controversés et pourra juger en connaissance de cause. M. de Lapparent présente les observations suivantes sur la note M. Hébert : Observations sur la note de M. Hébert, Par M. À. de Lapparent. Ïl m'est impossible, après avoir entendu l'analyse de la communi- cation de M. Hébert, de ne pas faire des réserves formelles, au moins en ce qui concerne le Cotentin. J’ai suivi à pied, pas à pas, le con- tact du granite et du phyllade dans les deux chaînes qui s'étendent au nord et au sud d’Avranches, c’est-à-dire dans la chaîne de Saint- Sauveur-de-Chaulieu à Sartilly et dans celle de Mortain à Avranches. Dans toute cette étendue, c’est-à-dire sur près de cent cinquante kilo- \ mètres de développement linéaire, je crois n’avoir pas manqué un seul contact visible. Or, nulle part, le contact n’a les apparences | d’une faille et, en plus d'un point, j'ai observé des filons, à la vérité transformés en arène. Mais, qui pourrait s'en étonner, quand la « masse même du granite est partout devenue de l'arène sur plusieurs mètres à partir des affleurements ? A Tout ce que j'ai observé était du granite franc et non de la granu- : lite. Je n’ai vu cette dernière qu’à Saint-Pience, à Saint-Hilaire-du- M Harcouët et au Mont-Saint-Micbel. Il est donc impossible d'attribuer « à cette roche la formation des schistes noduleux et mâclifères, si régulièrement répartis en auréole autour du granite proprement dit." Bien plus, loin que la granulite ait déterminé ce durcissement des phyllades, à la faveur duquel les chaînes granitiques, que la roche. durcie entoure, ont pu rester en saillie sur le reste de la contrée, là où la granulite se présente en masses, comme au Mont-Saint- Michel et à Tombelaine, c'est elle seule qui reste en saillie, ce qui. l’entourait ayant été la proie facile de l'érosion. On a donc la preuve. que les schistes, au milieu desquels la granulite s’est épanchée, sont: restés tendres ; et il suffit de les observer sur la route de Pontorson au 1886. HILL. — OBSERVATIONS 7175 Mont-Saint-Michel pour reconnaître que là, loin du granite franc, … les phyllades ne sont même pas devenus mâclifères. | A ces raisons de fait s’en joint une autre qui, pour être théorique, …. n'en est pas moins puissante. On sait que les chaînes granitiques du Cotentin forment des bandes alignées à peu près de l’ouest à l’est et que les phyllades sont en couches verticales, dont la direction fait un angle encore assez sensible avec celle des grands filons grani- tiques. Qu'on se figure donc, suivant la conception de M. Hébert, les phyilades reposant, en couches horizontales, sur un substratum uni- forme de granite ancien (ce qui serait déjà un fait absolument excep- ….tionnel). Il faut qu'une série de larges failles à contours sinueux sy soient ouvertes, que, dans chacune d'elles, les phyllades soient tombés, en conservant partout la station verticale et en prenant par- fout une méme direction, qui n’est nullement celle des cassures. À mes … veux, il y à là une impossibilité, qui doit suffire pour faire rejeter … cette idée. LA J'ajoute que je comprends difficilement l'importance que M, Hé- =. bert attache à la présence de cailloux granitiques dans les conglomé- 4 rats de Granville. Lors même que, contrairement à l'opinion de “M. Barrois, ces conglomérats seraient à la base et non au sommet > des phyllades, quoi d'étonnant à ce qu’on y trouve du granite, 4 quand chacun sait que des épanchements de cette dernière roche — sont subordonnés au terrain de gneiss et de micaschiste, sans qu’on puisse aucunement décider, sur des fragments isolés de ce granite, s’il est anté-cambrien ou post-dévonien ? Or, il suffit d'admettre que les cailloux granitigwes de Granville viennent du terrain primitif pour faire tomber immédiatement toutes les déductions que M, Hé- - bert a cherché à en tirer. . En résumé, je persiste à croire que les Phyllades de Saint-Lô, ou schistes argileux primitifs, partout intercalés entre les gneiss am- hiboliques ei la série sédimentaire fossilifère, n’ont nul besoin d'être érigés en terme indépendant sous les noms de Précambrien ou c ‘Archéen. Je crois, de plus, que le granite commun, dit de Vire, à ercé ces phyllades et que son éruption a eu lieu entre leur dépôt et lui des conglomérats, par lesquels débute le Grès armoricain. À lPoccasion de la classification de M. Hébert, M. Hill fait remar- quer qu'il existe en Angleterre, d’après M. le professeur Lapworth(1), jeux grandes discordances : l'une, à la base de la série d’Arenig:; Jautre, entre la série de Upper-Bala et la série de May-Hill. Il ajoute ece géologue, se basant sur ces faits, a établi, entre le Cambrien 7176 LEBESCONTE, == CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 29 août -et le Silurien, un système intermédiaire qu’il désigne sous le nom d'Ordovicien et qui comprend toutes les couches, depuis la partie in- férieure de la série d’Arenig jusqu’à la partie la plus élevée de la série d'Upper-Bala. M. Hill constate, néanmoins, que l'accord est loin d'être fait en Angleterre sur cette intéressante question, car beau- coup de géologues pensent qu’on ne doit admettre qu’une seule dis- cordance entre la série de Upper-Bala et la série de May-Hill. M. G. Dewalque ne croit pas qu’on ait rencontré, en Angle- terre, d'autre discordance que celle qui sépare le Silurien propre- ment dit du Cambro-silurien ou Ordovicien, bien qu’on en connaisse une autre, en Irlande, entre le Cambrien moyen à Lingules et le Cambrien inférieur, coloré par le fer. Dans le Shropshire, notam- ment, il ne pense pas qu'on en ait signalé entre les Sfeeperstones, qui lui paraissent Pre le Grès armoricain, et le Cambrien ; per- sonnellement, il n’a pas réussi à en trouver. Quant à la coupe de M. Green, dont on vient de parler, M. G. Dewalque croit devoir ajouter quelques observations. L'existence de phyllades précambriens ne lui répugne nullement ; mais, si l’on voulait conclure de cette coupe que les Ardoïses de Llanberis, — et avec elles, celles de Fumay, — sont précambriennes, il demanderait un nouvel examen de la question. Il ne faut pas perdre de vue que l'étage de Llanberis renferme beaucoup de conglomérats vers sa base, et qu'il suffirait d’une faille renversée et peu inclinée pour ame- ner, sur ces ardoises, les couches inférieures à conglomérats, comme M. Green l’a indiqué. M. Lebesconte fait la communication suivante : Constitution générale du Massif breton comparée à celle du F'inistère (1), Par M. P. Lebesconte. (PI. XXXIV, XXXWV, XXX VI). Dans mes précédents travaux, j'ai indiqué que le massif breton, ou armoricain, occupe, en totalité, les départements du Finistère, des « Côtes-du-Nord, du Morbihan, de la Loire-Inférieure, de l'Ille-et-Vilaine, et de la Mayenne ; ie nord de ceux de la Vendée et dés Deux-Sèvres; ” (1) Le Mémoire de M. Lebesconte, divisé primitivement en trois parties (Schistes w de Rennes, Schistes rouges, Grès armoricain), à été communiqué aux séances des $ 22, 23 et 28 août 1887. Ces trois parties ont été réunies en une seule note, par. suite d’une décision de la Commission du Bulletin. | 1886. LEBESCONTE, —— CONSTITUTION DU MASSIF BRETON, 711 À l’ouest de ceux de Maine-et-Loire, de la Sarthe, de l'Orne, du Calva- —._ dos et de la Manche. Il s'étend sur treize départements, et il faut y _ joindre les îles de Jersey, de Guernesey et d’Aurigny. La mer l’en- veloppe sur la majeure partie de son contour ; les parties orientale et méridionale sont bornées par les terrains jurassiques et crétacés, qui pénètrent souvent dans les anfractuosités des roches anciennes, comme ils en laissent apercevoir, çà et là, quelques îlots, en dehors …. de leurs anciens rivages. F Ce massif est constitué, presque exclusivement, par les roches d’o- ni rigine ignée, les roches cristallines et les terrains primaires ou paléo- ni zoïques. Les roches cristallines sont recouvertes, presque partout, … par des terrains anciens, indiquant que ce massif s’est trouvé sub- mergé pendant les périodes silurienne, dévonienne et permo-car- bonifère. _ C’est pendant la période silurienne que la mer a recouvert le plus de terrain, surtout pendant les faunes première et seconde; le Dévo- nien offre moins de dépôts ; le Permo-carbonifère est la période qui a laissé le moins de strates. La mer semble s’êire retirée peu à peu du massif breton jusqu'à la fin de la période permo-carbonifère (1). Il ne s'est plus ensuite formé de dépôts jusqu’à la période tertiaire, époque à laquelle la mer a envahi de nouveau le pays, mais dela même manière qu'elle l'avait quitté, c'est-à-dire progressivement el en occupant seulement les plaines et les vallées. Le Parisien a d’abord formé ses dépôts; le Tongrien a pu pénétrer plus avant, et les Faluns, débordant celui-ci, ont laissé de nombreuses traces de leur présence. Enfin, la période quaternaire a recouvert les plaines et les vallées. Les vestiges de cette dernière se trouvent presque partout en Bre- tagne. TERRAIN PRIMITIF. SCHISTES CRISTALLINS. Étage À de Barrande. … Les Schistes cristallins, que nous avons déjà rencontrés dans nos excursions, forment le terrain primitif de la Bretagne. Ils se compo- _ sent de gneiss et de micaschistes. . Gneiss. — Le gneiss peut se diviser, d'après M. de Lapparent, en 2 étages : l’inférieur, le plus développé, formé de gneiss granitoïdes (1) Tromelin et Lebesconte. Catalogue raisonné des foss. silur. Assoc. Franc. Congrès de Nantes, 1875. Lebesconte. Sur la classification des assises siluriennes. Bull. Soc. géot. de France, 3mesérie, t. X, 18841. À 7 a ol ra 4! ‘40 t# TR à AT à" RSR AN VAS TRE MER TES SET) n A, LANDE) TU 0e "AN NME MEIENE : Ma rl À à ‘ n ' AO oi 2 di i ARR \ 718 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 22 ä0ût | glanduleux, rubannés, que de nombreuses éruptions de granite ont sensiblement modifiés ; le supérieur formé par un gneiss feuilleté, à mica noir, alternant avec des couches de pyroxénites, d'amphiba- lites, etc. Micaschistes, — Ces micaschistes occupent des espaces assez grands au contact des roches éruptives. Ils doivent exister en profondeur, presque partout, et être recouveris par les couches plus récentes. Tout porte à croire que les schistes cristallins sont en partie des terrains de formation sédimentaire, fortement métamorphisés par les roches éruptives. GROUPE PRIMAIRE Le groupe primaire se compose de trois périodes : 4° La période silurienne, 2° La période dévonienne, 3° La période permo-carbonifère. Je range, à la base de la période silurienne, les Schistes de Rennes, nos couches les plus anciennes. Comme Dalimier (4), je ne puis me décider à me servir de l'expression de période cambrienne. J’adhère complètement à sa manière de voir : 4° parce que les poudingues alternent avec les Schistes de Rennes et avec les Schistes rouges, au lieu de les séparer nettement : 2° à cause de la faune des Schistes de Rennes, que nous étudierons plus loin. « La discordance de stratification, dit Dalimier, signalée dans le » Calvados, aux buttes de Clécy, etc., n’est pas générale. Les pou- i » dingues alternent, en effet, souvent à leur base avec les Phyÿllades » de Saint-Lô. La discordance a été trouvée au voisinage et dans la » direction de la chaîne granitique, qui parcourt la Bretagne de l’est » à l’ouest. Pour que cette raison acquit une grande valeur, il fau- » drait montrer qu'eile s'applique à une grande superficie et qu’elle » est en rapport avec un déplacement notable dans le niveau des » mers. En résumé (dit encore Dalimier) : 4° Le terrain cambrien de » la carte géologique de France ne représente qu'une fraction mi- _» nime du système que les géologues anglais désignent sous ce nom; » 2° Les couches fossilifères, rattachées au Cambrien par les membres » du Geological Survey, sont généralement regardées comme silu- » riennes par les géologues du continuent; 3° La discordance de stra- » tification, qui sert de base à la délimitation des deux terrains cam- » brien et silurien, est loin d’être un fait général ; 4° L'absence de (1) Sératigraphie des terrains primaires du Cotentin. Dalimier. Paris, 1861. 1886. LEBESCONTE. -— CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 179 . » toute preuve paléontologique, au défautde raisons stratigraphiques, » empêche de caractériser le terrain cambrien d’une manière nette » et sérieuse. » | Les Schistes de Rennes correspondent, pour moi, à la faune pre- … mière, à l'étage B. de Barrande, ainsi qu'à une partie du Cam- . brien des Anglais. 4° PÉRIODE SILURIENNE Assise des Schistes de Rennes. Etage de la faune première. — Etage B de Barrande, Phyllades verts de Douarnenez, Phyllades de Saint-Lô. Phyllades noirs ‘es Ardennes. … Il n'existe pas de discordance de stratification entre les Phyllades … de Douarnenez et les Schistes rouges dans la presqu'ile de Crozon et … à Gourin. L'hypothèse d’une faille, qui cachetait la discordance dans W * Bain-Lohéac et à Rhéliers, où M. Hébert a reconnu que la concor- dance des deux couches était parfaite. Les phyllades des Ardennes contiennent les mêmes fossiles que les Schistes de Rennes. Les - schistes de Coilinée, qui appartiennent aux Phyllades de Douarnenez, … sont également fossilifères et analogues à nos Schistes de Rennes. é suis persuadé qu'on trouvera les mêmes fossiles dans les Phylilades e Saint-Lô. Les couches analogues en Angleterre sont recouvertes ar les couches de la faune trilobitique, primordiale. Tous ces phyl- Haädes sont donc du même âge que les Schistes de Rennes. … Les Schistes de Rennes se composent de trois subdivisions super- posées (1), que j'ai établies pour la facilité de l'étude et qui sont, de bas én haut : | 4° Les schistes gris-verdâtre terreux ; 2° Les schistes roses ; 3° Les schistes verts en grandes dalles. nies, jaunes, roses, blanches, grises, Le rose leur donne un aspect (1) Lebesconte. Classification des assises siluriennes, Bull. Soc. géol. France, 180 LEBESCONTE, — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON, 22 août qui frappe à première vue et l'emporte sur les autres couleurs; c'est ce qui m’a fait donner ce nom à cette subdivision. Ces schistes con- tiennent des grès sombres, des poudingues, du quartz, du minerai de fer et des bancs de calcaires siliceux et magnésiens. 3° Les schistes verts, en grandes dalles, sont gris-verdâtre. Ils sont intercalés de grès grauwackeux de même couleur, de quartz, de cal- caires siliceux et magnésien et de poudingues. Les Schistes de Rennes occupent de nombreux espaces en Bre- tagne. Leur épaisseur est grande et peut être évaluée au moins à 4,500 mètres. Les couches, que renferme cette assise, sont nombreuses et variées : on peut s’en faire une idée en étudiant la coupe de la tranchée de Sainte-Croix de Rhétiers, que j'ai donnée dans mon tra- vail sur la ligne du chemin de fer de Rennes à Châteaubriant. Les roches de cette assise se fendent parallèlement au plan d'’in- clinaison des couches donnant des feuillets franés et unis qui, dans certains endroits, sont RS comme ardoises : Goilinée, Mauron, Châteaubourg, etc. Ces caractères, ainsi que les fossiles qu’ils renferment, PA eme complètement les Schistes de Rennes des Schistes rouges. J'avais indiqué (4) comme fossiles des Schistes de Rennes : O/dha- mia gigantea, Trom., Lebesc., et Arenicolites Kenta, Trom., Lebesc. Je vais pouvoir aujourd'hui, grâce à mes nombreuses recherches et à celles de MM. Toussaint et Le Marc’ Hadour, continuer à décrire les fossiles de ces couches. Quand j'ai commencé la géologie, j'ai trouvé la protection bienveillante de mes regrettés maîtres de Ver- neuil, Barrande, Tournouër et Davidson ; je m'efforce de faciliter, à mon tour, l'accès de cette science aux jeunes gens qui ont du goût pour elle. Mes jeunes confrères n’ont pas connu l’aridité des premières recherches ; ils sont arrivés promptement à se former une collection et ils ont voulu me témoigner leur reconnaissance M en m'aidant, de toutes leurs forces, dans les recherches que j'ai” faites pour trouver les fossiles des Schistes de Rennes et ceux des « Schistes rouges. Je les prie de recevoir ici tous mes remerciements. # J'ai à signaler les formes nombreuses et variées, qui se trouvent "4 dans les Schistes de Rennes. \ Ces empreintes sont voisines de fossiles déjà nommés mais peu connus. Je demande toute votre attention pour bien suivre la des-w cription de ces formes. Vous allez vous rendre compte de la richesse des Schistes de Rennes et reconnaître fossilifères des couches que plusieurs considèrent, aujourd’hui encore, comme azoïques. (1) Lebesconte. Classific. Assises silur., 1881. 1886. LEBESCONTE. =— CONSTITUTION DU MASSIF-BRETON 7181 Parmi ces fossiles, on remarque des corps, en relief ou en creux, très étroits et très longs. Ils se trouvent souvent sur la superficie des feuillets de schiste, rentrant quelquefois dans la roche à leurs deux extrémités. \ Souvent aussi, ils traversent les feuillets, obliquement ou veriicale- ment, en formant alors, à la superficie de la roche, de petits trous cylindriques ou de petits bourrelets,. Ces corps ont été attribués à des traces d'animaux. Salter (1) en faisait des Arénicoles. D’autres savants les considéraient comme des Néréites, et c'est sous cette dénomination que l’on a rangé les corps analogues des Ardennes (pi. XXXIV, fig. 4). Quand ils sont petits et entre-croisés, ils ressemblent vaguement à Oldhanua radiata de Forbes (2) (pl. XXXIV, fig. 7”). Quand ils arrivent verticalement à la superficie de la roche, ils ressemblent aux Protychnites, d'Owen (pl. XXXIV, fig. 3). Ils présentent des relations éloignées avec les Protocystites de M. Hicks (3), mais ils sont cylindriques, au lieu d'être pentagonaux comme les Profocystites. Ils se distinguent aussi des Den- drograpsus de M. Matthews (4), parce qu’ils ne sont jamais bifurqués et n'ont jamais d’hydrothèques. Nous les avions attribués (5) à des traces d’Annélides, en les dési- gnant sous le nom d’Arenicolites Kenta, Trom., Lebesc. Depuis, j'ai trouvé des échantillons, nombreux et très bien conservés, qui mon- (UE: MEN ei) VE in trent que ces corps doivent être des Crinoïdes. Leur largeur, sensi. blement constante, empêche de les comparer aux T'entaculites, et la longueur des tiges, qui atteignent 12 et 45 centimètres, sembis aussi les éloigner des Cystidées. On reconnaît, sur ces échantillons, les articles de la tige montrant le canal central et les cloisons. Je crois avoir aussi des parties du calice et des bras de ces fossiles ; LU ; ; “ mais comme ces fragments ne sont pas assez bien conservés et M. comme ils pourraient, peut-être, appartenir à d’autres formes, que je vais décrire tout à l'heure, je ne fais que les signaler sans insister. Il n'en est pas ainsi de la tige, qui se reconnaît très bien. Ne pouvant conserver à ces corps le nom d’Arenicohtes, qui rap- : 0 pelle trop les traces des habitants des sables, trouvant aussi que la Î % (1) Salter. — À catalogue of the cambrian and silurian fossils of the Cambridge à Museum, 1876. (2) Forbes. — Memoirs of the Geological Survey of Great Britain, vol. 3 ou 4. (3) Hicks. — Quaterly Journal geol. Society of London, vol. 28, pl. V, fig. 19, 1872. (4) Matthews, — Transactions Royal Society of Canada, 1885, p. 31, pl. V,fig.5. f 1e (5) Tromelin et Lebesconte, Congrès de Nantes. (Association française), 1875. 182 LEBESCONTE, —— CONSTITUTION DU MASSIF-BRETON. 29 août ressemblance avec les O/dhamia, les Nereites et les Protycnites n’est pas assez accentuée, et ces noms ayant été eux-mêmes attribués à des plantes et à des traces d'animaux, j’ai appelé ces fossiles Montfortia du nom de l’endroit où j'ai pu, en premier lieu, les trouver bien caractérisés, Genre MowrronriA, Lebesc. (PL. XXXIV, fig. 1-9). Corps en relief ouen creux, souvent très longs, jusqu’à 12 et 45 cen- timètres, larges de 4 à 2 millimètres, ou même d’une simple fraction de millimètre, se trouvant souvent à la superficie des feuillets des schistes ; mais, souvent aussi, les traversant obliquement ou verti- calement (pl. XXXIV, fig. 3). Ils forment alors à la superficie de la roche, des trous cylindriques, quelquefois avec un point central, le canal, et des restes de cloisons sur les bords. Ce fossile présente, sur de très bons échantillons, les divisions en anneaux (fig. 4, 2, 6). Sur certaines plaques, ces anneaux ressortent en relief; sur d’autres, on peut étudier leur partie interne, visible par le bris des cloisons. Chaque article est renflé légèrement à son centre et se rétrécit au 4 point de jonction avec l’article suivant. Ces tiges sont plus où moins droites, elles s’enroulent parfois sur elles-mêmes ou se croisent avec d’autres. Elles sont quelquefois déprimées sur une partie de leur longueur, imitant ce que les parti- sans des traces d'animaux considèrent comme des effondrements de galeries souterraines. D’autres fois, les tiges, qui sont étendues horizontalement sur la superficie de la roche, rentrent brusquement 4 dans celle-ci, donnant, à chaque extrémité, un petit creux ou un petit bourrelet (£g. 5). Montfortia rhedonensis, Lebesc. (PL XXXIV, fig. 145 Et'8 61 9} Ce nom détruit celui d’Arenicoliles Kenta, Trom., Lebese., et, peut- 4] être aussi, les Arenicolites de Salter et les Nereites des Ardennes, Cette espèce, qui a les caractères du genre, a une largeur de 4 à 2 millimètres. Elle est droite ou courbe, s'enroulant rarement. Par un effet d’épigénie, elle a eu son test calcaire, changé d’abord enfer sulfuré, puis en fer oxydé. On voit encore, sur quelques échantillons, « le fer sulfuré prenant cet aspect blanchâtre, qui annonce son « oxydation. ; Gisement ; Schistes de Rennes seulement. 1886. LERESCONTE, -— CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 183 Localités : Dans l'Ille-et-Vilaine : Rennes, Châieaubourg, Saint- Gonlay, Montfort, Bain-Lohéac, Nouvoitou, Amanlis, Rhétiers, etc, ; dans les Côtes-du-Nord : Collinée; dans le Morbihan : Néant, Montfortia filiformis, Lehesc, (PL XXXIV, fig. 6, 7, 9), Cette espèce a les caractères du genre ; elle est beaucoup plus fine V que là précédente ; il en faut 4 ou 8 pour faire À millimètre, … Elle est aussi plus courte, moins droite, plus coudée, plus con- tournée. Par ses entre-croisements, cette espèce rappelle vaguement Oldhamia radiata de Forbes (pl. XXXIV, fig. 7°}. On voit aussi très bien, sur cette variété, les articles de la tige, Mêmes gisements et mêmes localités que la précédente, … Parlons d’un autre groupe de fossiles, qui se trouvent également . dans les Schistes de Rennes. +. Leur forme générale est celle de faisceaux de colonnes accolées, Ces colonnes sont le plus souvent droites, ou bien elles s’étalent en sheet Quelquefois, par une série de bourgeonnements et de sou- … dures, elles forment un ensemble réticulé. Elles arrivent aussi à se Détormer plus ou moins et à donner des variétés irrégulières, .. Gés fossiles ne peuvent pas être attribués à des arborisations, car, |. dans celles-ci, la substance minérale pénètre entre les feuillets de - schiste, par des interstices très petits; elle se répand en lames exces- » sivement minces, à structure rayonnée, d'apparence foliacée, mais ï nayant rien de régulier comme forme, puisque les inierstices, L qu'elles occupent, sont elles-mêmes irrégulières et ne laissent pas | d'empreintes sensibles sur le schiste. … Dans les Fopieris d'Angers, la substance pyriteuse a pénétré entre les feuillets d’ardoise, à l’aide des vides laissés par des fossiles (Algues, Orthocères, Crustacés); puis, elle s'est étalée, à droite et à des. colonnes accolées d'une certaine épaisseur, ne s’étalant jamais (“en lames minces. Ces colonnes offrent, pour chaque variété, des l formes constantes, montrant, d’un à Sn de eur longueur, 7184 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 29 août idée d’arborisation. Ces formes n'ont jamais la structure rayonnéeou cristalline des arborisations. k Ces corps ont été attribués par plusieurs géologues, entre autres, par M. Nathorst (1), le savant naturaliste suédois, à des traces faites « sur la vase par des animaux. Forbes (2) considérait des corps, qui s'en rapprochent un peu, comme des plantes et en faisait ses Oldhamia. Nous-mêmes, en 4875 (3), lesrangions, avec grands doutes, dans le même groupe, nom- mant l’une d’entre elles O/dhamia gigantea, Trom., Lebesc. Les formes irrégulières, que je signalais tout à l'heure, ressemblent un peu aux Panescorsea de M. de Saporta (4). Enfin Salter (5) attribuait à des animaux, des formes voisines; il les rangeait dans les Hydraires : sous le même nom d'Oldhamia. d Je vais essayer de démontrer aujourd’hui que ces corps sont des animaux appartenant aux Spongiaires. Observons, d’abord, que ces fossiles se trouvent aussi bien dans le corps de la roche que sur les faces du schiste. Ils pénètrent souvent plusieurs couches, impressionnant plus ou moins chacune d'elles ; ce qui pourrait faire croire que l’on est en présence de formes diffé- ! rentes, tandis qu'elles sont identiques. La fossilisation de ces corps : est entière ; on retrouve le corps lui-même fossilisé, et les deux em- preintes externes qu'il a faites sur le schiste (pl. XXXIV, fig. 414). Ces « fossiles possédaient un test calcaire qui, par épigénie, s'est d’abord « changé en fer sulfuré, puis en fer oxydé. J'ai des échantillons qui montrent encore le fer sulfuré. É Ces faits ne peuvent laisser subsister l'idée de traces faites par # des animaux. Les faits suivants ne peuvent, non plus, les laisser parmi les végétaux. 4 J'ai dit, plus haut, que la forme générale de ces fossiles était celle « d’un faisceau de colonnes accolées. Chaque colonne est constituée … par le développement successif de la charpente calcaire de l'Epongs, formée primitivement par le protoplasma cellulaire qui l’entourait. Ce développement est marqué sur la paroi de la cavité centrale, cavité digestive primitive, par une série de lignes convexes, entre (1) Nathorst. — Om spar of nagra evertebrerarde. — Stockholm, 1880. | (2) Forbes. — Memoirs of the Geological Survey of Great Britain, vol. 3 et 4 (3) Tromelin et Lebesconte, — Congrès de Nantes. (Assoc. Française, 1875). (4) Les Panescorsea de M. de Saporta appartiennent à plusieurs étages. Dans, ses organismes problématiques des anciennes mers, 1884, M. de Saporta nomme un des fossiles du Grès armoricain de Bagnoles: Panescorsea primordialis. 24 (5) Salter. — À Catalogue of the cambrian and silurian fossils of the Cambridge Museum, 1876. à 1886. LERESCONTE. —- CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 785 lesquelles on voit de petites ostioles, ouvertures des canaux du mésoderme primitif, disposées radiairement dans la cheminée (PI. XXXIV, fig. 40 et 10 bis). Les canaux s'ouvrent parallèlement au- dehors par des pores. L’argile, qui a pénétré dans les chambres, lors de la fossilisation, donne un moulage naturel de Jeur inté- rieur, sous forme de petits cylindres d'aspect rugueux (PI. XXX VI, fig. 10). Cette rugosité est constituée par de petites crêtes saïllantes, qui représentent les ostioles, séparées par les lignes d’accroissement marquées en creux. La conservation des chambres digestives et celle de leur moulage intérieur sont des pièces rares. Les morceaux, les plus nombreux, montrent la fossilisation de l’ectoderme primitif ou feuillet extérieur (PI. XXXV, fig. 4, 2, 3, 6). La charpente calcaire, fossilisée entièrement, montre extérieurement des pores nombreux (PI. XXXIV, fig. 11). L'ectoderme montre aussi le développement successif de l'éponge, marqué par des lignes d’accroissement, qui s’imbriquent les unes les autres, les anciennes sur les nouvelles (PI. XXXV, fig. 1, 3, 6). « L'oscule se trouve à l'extrémité supérieure de la cheminée. L'eau D Re RTE Ps pénétrait par les pores, se rendait dans la cavité digestive, par les canaux et les ostioles, et en ressortait par l’oscuie. Les fossiles, que nous étudions, étant constitués par un faisceau de colonnes accolées, sont donc des colonies d’Eponges. Les colonies sont le produit du bourgeonnement et de la gemmation d'individus simples, ou de la soudure d'individus voisins. Il en est résulté des colonies * d'Éponges très polymorphes, que nous décrirons plus loin. Il est prématuré de ranger les Eponges, dont nous nous occupons, | | dans un ordre et une famille quelconque. On ne peut donner que he quelques indices, parce que les études microscopiques ne sont pas … encore faites. L'épigénie, qui a converti ces fossiles en fer sulfuré … d'abord, puis en fer oxydé, rendra ce travail très délicat. Tout me … porte à croire, cependant, que les spicules doivent être monoaxes, M iriradiés ouvtétraradiés. Ces Spongiaires, tout en s’en rapprochant … beaucoup, semblent se séparer des Eponges pierreuses, ou Lithistidées, “ par la forme présumée des spicules, par leur nature et par l'absence de … pédoncules en forme de tige. Les Lithistidées sont, de plus, rarement … branchues et ramifiées. Elles semblent aussi se séparer des Eponges D ou Hexactinellides, par la forme présumée des spicules, par leur nature, par l'absence de racines, par la cavité centrale qui est peu Domioprée par le squelette qui n’est jamais treillisé. Tout porte à croire qu'ils appartiennent aux Eponges calcaires ou 'Calcispongiæ. | Bis sont, en effet, fixées par une base assezlarge. La famillene pourra être fixée qu'après l'étude microscopique; mais la disposition 7186 LEBESCONTE. "= CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 29 août radiaire des ostioles dans la cheminée peut faire présumer qu’elles appartiennent à la famille des Sycones. Ne pouvant conserver aux fossiles, que je viens de décrire, le nom générique d'Oldhamia, qui a été employé, successivement, pour désigner des plantes et des animaux; de plus, les O/dhamia de Forbes et de Salter semblant différer de mes espèces ; la ressemblance’ de quelques-uns d’entre eux avec les Panescorsea étant aussi trop peu accentuée ; j'ai placé ces fossiles dans un genre nouveau : ÎVeantia, qui tire son nom de la première localité où j'ai trouvé ces fossiles, en 1872. Genre NEANTI&A, Lesbec. Eponges calcaires, tubulées, vivant en colonies, droites, devenant irrégulières, ramifiées, flabellées, réticulées par bourgeonnement, gemmation, ou par soudures d'individus voisins. Les spicules n'ont pas encore été étudiés au microscope. Les canaux sont décelés par les pores, que l’on voit sur la partie extérieure du squelette, et par les ostioles, qui sont disposées radiairement sur sa partie interne. Le sommet de la cheminée se termine par un oscule, ou bouche de sortie. L'accroissement de l'Eponge se faisait du dedans au dehors par cette extrémité. Ce développement de l'être repoussait et refoulait les parties plus anciennes qui formaient imbriquement. Avant de décrire les Neantia, j'indiquerai que les gisements et les localités de ces fossiles sont les mêmes que ceux des Montfortia. Chaque variété est étudiée sur un grand nombre d'échantillons et la constance des formes est parfaite. Neantia rhedonensis, Lebesc. (PI, XXXIV, fig. 40-41 et PI. XXXV, fig. 1, 3, 4, et 6). Oldhamia gigantea, Trom. Lebesc. Cetie espèce se présente sous la forme de faisceaux de colonnes 4 accolées : tantôt elles sont droites, tantôt elles s'étalent en bouquets « par bourgeonnement et gemmation. D’autres fois, plusieurscolonnes se soudent pour en former une seule. Quelques empreintes nous donnent le moulage de la cavité intérieure; il consiste dans la reproduction en creux de cette cavité (PI. XXXIV, fig. 40 et 40 bis), avec ses rangées d’ostioles, séparées par les lignes d’accroïissement, L | et de la même reproduction en relief par l’argile qui a rempli cette = cavité, lors de la fossilisation. D’autres échantillons nous fournissent « I la fossilisation entière de la charpente calcaire avec les contre-mou- 4 | lages sur le schiste (PI. XXXIV, fig. 11). Sur ces contre-moulages, w | 1886. LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 781 s’observent les lignes d’accroissement de l'Éponge; les dernières étant recouvertes, en imbriquement, par les anciennes. D’autres empreintes présentent les colonnes recouvertes de l’ectoderme, sur lequel on Rai comme je le disais de suite, les lignes d’accrois- sement. Les ue droites varient en. no de 4 à 5 ou 6 millimètres; leur longueur est très variable, elle peut atteindre 15 centimètres, mais elle est généralement plus petite. L’extrémité de la colonne est … acuminée (PI. XXXV, fig. 6); elle garde cette forme jusqu'à ce - qu'elle se trouve repoussée et élargie par le nouveau développement fi interne de la colonne. | Ê La colonne mère produit souvent des bourgeons, qui se développent . régulièrement à différentes hauteurs, donnant de nouvelles colonnes M qui s'étagent et s’allongent devant ou derrière les colonnes mères en rangs souvent nombreux (PI. XXXV, fig. 6). Tantôt, les bourgeons se inflexion et un élargissement en bouquet (PL. XXXV fig. 4), … d'autant plus accentué que les bourgeons se couvrent eux-mêmes de nouveaux bourgeonnements et que la gemmation des colonnes vient y contribuer. Tantôt, les bourgeons se produisent des deux côtés, … donnant, par les mêmes phénomènes, une forme, soit en bouquet bas, soit flambellée. Je possède un échantillon, qui montre une colonie 4 droite recouverte par une colonie ramifiée en bouquet. La gemmation … s'observe aussi très bien dans les colonnes droites, et le fait de oudures d'individus y est très fréquent. On voit souvent quatre olonnes se souder d'abord en deux, puis en une seule. . Souvent, entre deux branches gemmées, apparaît une colonne des angs, qui sont en arrière; d’autres fois, c'est une colonne de devant qui profite d’un interstice pour passer en arrière. Si ces faits ne sont pas trop répétés, les colonnes restent droites, ou presque roites, ef les bouquets s’étalent régulièrement; si, au contraire, les faits se multiplient, la forme du fossile change complètement et nne naissance à des colonies plus ou moins déformées. Neantia donensis, Lebesc., diffère de Polypora Psyche, de Billings (1), par la minaison acuminée de ses colonnes, par l’ornementation de celles- qui est complètement différente, par les bourgeonnements et les udures qui sont très fréquents, et par la disposition générale “des colonnes, qui n’est plus la même et diffère complètement. Au ontraire, Polynora Psyche est très voisin, sinon identique à repnen iale de Salter (2). 1) Billings. Palaeozoic fossils of Canada, vol. £. 1861. ns Salter. À catalogue of the cambrian and silurian fossils of the Cambrigaé te re L2 - produisent sur un des côtés, donnant, à droite ou à gauche, une : 7188 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 22 août A Neantia rhedonensis, var. cylindrica, Lebesc. (PI. XXXV, fig. 8). Faisceau de colonnes accolées, très droites et très régulières. La Jargeur des colonnes varie de 5 à 145 millimètres. Elles se distinguent de celles de l’espèce type par leur plus grande régularité, par les lignes d’accroissements, qui sont très nombreuses et très fines, mais qui ne s’observent bien que sur les conire-empreintes. Les colonnes se divisent quelquefois; d’autres se soudent pour ne plus en former qu'une seule, Cette variété peut se développer en bouquet. On voit quelques points de bourgeonnements, mais ils se développent rare- ment. La longueur des colonnes devait être grande ; elle dépassait certainement 20 et même 30 centimètres. Cette variété est voisine " d’ le age profundus, de Billings (4). Elle s’en distingue en ce que les colonnes ont la pointe acuminée et ne sont pas séparées par des dépressions larges ; elles sont accolées lés unes aux autres, tantôt se gemmant, tantôt se soudant, possédant aussi des bourgeons. Tous ces caractères manquent dans Archeo- cyathus profundus. | Neantia reticulata, Lebesc. (PI. XXXV. fig. 5 et 7). Ce nom n'est établi que pour la facilité de l’étude des Veantia. La réticulation n'est due qu’à la manière particulière dont se sont développées les colonnes de l'éponge. Neantia rhedonensis et sa variété cylindrica peuvent devenir réticulées. La force du réseau dépend de la grosseur des colonnes, qui varient elles-mêmes de 4 à 5 ou 6 millimètres. Les colonnes réticulées sont recouvertes des mêmes lignes d’accroissements que les colonnes des espèces précédentes; mais ces lignes ne sont bien accentuées que sur la contre-empreinte. « Voici les causes de la réticulation : Il y a des colonnes, qui, par bour- L. geonnement, se séparent en deux sur le côté, à droite et à gauche; et, comme les branches formées en font autant une ou deux fois, il en 4 résulte qu’elles reviennent se souder, en laissant un espace vide, ou M maille. Cette maille n’est jamais régulière, car les bourgeonnements « et les soudures se font un peu partout. Il y a d’autres colonnes qui sé séparent aussi en deux, mais pour se ressouder un peu plus loin. « Ces colonnes recommencent ainsi plusieurs fois. Enfin il y a d'autres colonnes qui, sans se diviser, se faufilent et ondulent entre les autres w colonnes, en se soudant avec elles. On remarque aussi que ces fos- siles ne sont point toujours placés parallèlement aux couches schisteuses, Il en résulte qu'ils sont vus de biais et que l’on finit, sou toi -LThE LR à (1) Billings. Palaeozoïc fossile of Canada, vol, 1. 1861. où Pr à 1856. LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON, 7189 vent, par ne plus apercevoir, soit à droite, soit à gauche d’une plaque, qu'un des côtés des mailles ; aussi, ce fossile prend-il quel- quefois, sur certains échantillons, un aspect étrange, que l’on attri- buerait à de petits ripple-marks. Neantia verrucosa, Lebesc. (PI. XXXV, fig. 2 et 10). _ Ce nom n'est établi que pour la facilité de l'étude des Veantia ; car il ne repose que sur une manière d'être de ces fossiles. Veantia rhedo- nensis, sa variété cylindrica, Neantia reticulata et les Neantia en bou- quet peuvent prendre l'aspect verruqueux. Ge fossile a des colonnes plus ou moins grosses, mais qui deviennent irrégulières et qui “ prennent un aspect verruqueux, dû principalement aux lignes d’ac- croissements qui s’épaississent et ont tendance à se bourgeonner. “ Les colonnes se divisent par bourgeonnement, ou se soudent entre * elles. Veantia verrucosa ressemble un peu à Panescorsea lugdunensis, Mi Sap. Neantia deformata, Lebesc. (PL XXXV, fig. 9.) … Ce nom n'est établi que pour la facilité de l'étude des Neantia; car, (. ici encore, il ne repose que sur une manière d’être de ces fossiles. & MNeantia rhedonensis, sa variété cylindrica, les formes en bouquets et ‘1 les Neantia reticulata et verrucosa peuvent prendre l'aspect déformé. … [ci,en effet, la déformation, commencée chez les formes verruqueuses, “ continue. Les colonnes se soudent, partiellement ou complètement, (M. les unes avec les autres. Elle se divisent aussi par bourgeonnements ; Let, aussitôt qu’il existe entre elles un intervalle, il est rempli par les bourgeons qui sont en arrière. Ceux-ci se forment, du reste partout, sur les colonnes et surtout entre elles; par la pression qu’ils exercent de . AE ils établissent ta et la déformation des _ n'ya donc réellement que l'espèce MNeantia rhedonensis et sa variété cylindrica. Les Neantia en bouquets, réticulés, verruqueux et déformés ne sont que des manières de vivre et de se EHRORDEr } XIV. | 51 790 LEBRSCONTE. — CONSTITUTION DÜ MASSIF BRETON. 22 40ût u que l'on sera habitué à rapporter ces formes à l'espèce et à sa variété. \ Les Neantia diffèrent des Protospongia anglais par leur texture qui M n’est jamais treillissée. Les Protospongia $e trouvent dans une Couche, « qui semble un peu supérieure à celle des Schistes de Rennes. Ces Spongiaires sont au milieu des Trilobites primordiaux. La figure de « Protospongia fenestrata (Quaterly Journal of the geological Society, Août 1880) montre une série de spicules, qui s’embranchent bout à bout, formant un treillis, dont les interstices sont remplis de spicules M plus petits. Ces spicules laissent deviner, par leur agencement, la texture des Profospongia; tandis que celle des Neantia, parfaitement « visible, n'offre rien de semblable. Les plaques de nos schistes, qui 4 semblent renfermer des spicules isolés, contiennent plutôt des bras de Montfortia, qui imitent, par leurs croisements, des spicules, comme les tiges du même fossile imitent, par leurs croisements, ” Oldhamia radiata. Ces pseudo-spicules sont courbes, tourmentés avec : des nodosités; ils n’ont rien du tranché des spicules anglais, mais beaucoup de Montfortia fiiformis, qu’ils accompagnent du reste. u fi me reste encore des fossiles nombreux à décrire dans les Schistes M de Rennes; mais leur étude n'est pas assez avancée pour que je puisse en parler maintenant. Je n’ai pas trouvé la faune trilobitique 4 primordiale en Bretagne, l'étage C de Barrande. 4 Les calcaires siliceux et magnésiens, ou les grès des schistes de « Rennes la fourniront peut-être un jour. ; +0 tu ’à Etage de la faune seconde. — 4° Assise des Schistes rouges. Etage D de Barrande Poudingues et Schistes rouges lie de vin du Cap de la Ghèvre. Poudingués pour- ; prés de Normandie. ; Comme je l'ai dit tout à l'heure, les schistes rouges se distinguent | des Schistes de Rennes par trois caractères : 4° La fissilité; 2° le facies | général; 3° les fossiles. 4° La fissilité. — Les Schistes rouges se fendent toujours perpendicü- lairement au plan d’inclinaison des couches, à l’enconire des Schistes de Rënnes qui se fendent toujours parallèlement, D. 2° Le facies général. — Les Schistes rouges varient de couleur, SUP= tout à la base; mais ils ont un caractère et un facies général, qui les font reconnaître immédiatement : fendus, ils présentent, à l'encontre. des Schistes de Rennes, qui sont francs et unis, un aspect plus où moins déprimé ou bosselé, Ces inégalités ressortent, souvent en blanc, ou en teinte rouillée, sur le fond de couleur de la pierre; élles sont dues à des fossiles, qui pétrissent plus ou moins la roche. 86. LEBÉSCONTÉ. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETUN. | | So Les fossiles. — Vous avez pu lire la description de quelques- 191 üns des fossilés des Schistes de Rennes. Les Schistés rouges, qui ne renferment aucun des fossiles des Schis t je tes de Rennes, contiennien “UOTUOAID SUD A : \ *SOANOI S0/SIUOS *9) ‘SAOISTOPAR SO1SIUOS ‘TH *SQUU9Y 9D S91SIUIS “Y ‘UIBIHOUNE $919 ‘A “OUR ‘Y : ° L r NE 77 7 Et TA Sr D qu KE Qu il M NZ au A HE, Hu AE nie A D AE DA TT D Ÿ 7 ere … = Re a SA 7. dE La LE a de LÉSÉTRSE TE : AS ie ä € i ; t : UOUSrg ep à: ru ‘ — Of ; RS 1 © _ naJy ans ape be en . | ureprub 3807 °IFW Fu a B1d ueu2 3S | ALOJUO]E peu È nd 419409 np FUOY re “unpinb-1007 0 19484084 9p-04n09 — we oumsnr 792 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 22 août . qui donnent à ces schistes leur facies général. J'ai indiqué (4) que, si | ces caractères différencient les deux schistes et en font deux assises différentes, il en existe d’autres qui les rapprochent et semblent indiquer que les deux assises appartiennent à la même période silu- « rienne. Ainsi l'inclinaison et la direction des couches des deux assises « sont les mêmes. [1 n’y a pas,entre elles, de discordancesdestratification en Bretagne. À ce propos, je crois bon d'indiquer un fait assez curieux, M que l’on observe à Montfort (Ille-et-Vilaine). Les Schistes de Rennes w plongent constamment, au nord de Montfort, jusqu'aux Schistes rouges; ce n’est qu’au contact de ceux-ci, qu’ils se retournent, au « sud, sous les Poudingues pourprés. 1l en résulte que, si ce retourne- « ment n'était pas visible, on affirmerait qu’à Montfort les Schistes “ rouges sont en discordance de stratification sur les Schistes de « Rennes. Ce fait vaut la peine d'être signalé, et même d’être reproduit « par une coupe, qui modifie du reste celle de Dalimier (voir fig. 24, page précédente). Reprenons la série des caractères qui rapprochent les deux assises. ” Les grès sombres des Schistes de Rennes se continuent au milieu des couches inférieures des Schistes rouges. Les poudingues sont nom- À breux, non seulement à la base des Schistes rouges, mais aussi dans” un grand nombre de leurs couches. Ils se sont aussi formés dans les Schistes de Rennes, et on en trouve d’intercalés au milieu de. | toutes leurs couches, Ces poudingues, séparation prétendue du Cam-" brien et du Silurien, alternent donc un grand nombre de fois avec les | Schistes de Rennes et avec les Schistes rouges. | La couleur elle-même des Schistes de Rennes se continue, pendant. un certain temps, dans les Schistes rouges; et ce n’est qu'après de nombreuses couches que la teinte générique de ceux-ci apparaît. Les Schistes de Rennes n’alternent jamais avec les Schistes rouges” Les couches verdâtres, qui sont signalées comme alternant avec les” Schistes rouges à la base, se distinguent complètement des Schistes de Rennes par leur clivage qui est celui des Schistes rouges, par leur facies et par leurs fossiles. 4 Dans mon travail sur les assises siluriennes j'avais laissé ces deux 4 assises sous le Grès armoricain, sans les classer. Je crois pouvoir aujourd’hui, grâce aux fossiles entièrement différents qu'ils renfer- ment, ranger les Schistes de Rennes dans l'étage de la faune première silurienne (Etage B. de Barrande) et rapprocher les Schistes rouges du Grès armoricain dans l'étage de la faune seconde silurienne (Etage D de Barrande). Ces deux assises sont séparées par l’assise à faune \ (1) Lebesconte. Classific. Assises silur. 1881, 1886. “ trilobitique primordiale. On peut, en examinant la coupe de Sainte- Croix de Rhétiers (1), se rendre compie des couches nombreuses que renferment les Schistes rouges. L'épaisseur de cette assise peut être évaluée à 1,000 ou 1,500 mètres. * Parlons maintenant des fossiles des Schistes rouges. Ces fossiles # se trouvent, tous également, dans le Grès armoricain, et pas un seul #* n'existe dans les Schistes de Rennes. LEBESCONTE. #= CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 793 Scolithus Haldeman. J'ai abandonné l'expression de T'gillites de Rouault, qui n'avait . pas la priorité. Il est bien difficile, actuellement, d’indiquer si tout - ce qui est connu sous cette dénomination, appartient au même fossile. | Les Scolithus se trouvent, dans les Schistes rouges et le Grès armo- ricain, sous la forme de cylindres lisses : Seolithus linearis, Hall, ou de j cylindres annelés : Scolithus Dufrenoyi, Rou. Ces fossiles traversent les couches verticalement. On en trouve qui, au lieu d’être cylin- driques, sont coniques. !l y a aussi une espèce que l’on rencontre, le plus souvent, avec les Cruziana, les traversant, les sillonnant, les con- tournant de toutes les facons. Rouault avait nommé ce fossile Fora- tes Pomeli. Notre confrère, M. Barrois, dans son travail sur l’Es- agne (2), a pensé devoir ranger, par analogie de formes, les Scolithus ans les Verticillipora. De mon côté, j’ai des échantillons de foralites Pomeli, Rou, qui me ndent fort perplexe. Ils montrent une structure en articles cylin- driques, très réguliers, perforés à leur centre par un canal central, le jout imitant la colonne des Encrines. r J'ai trouvé également, dans le Grès armoricain de Caulnes (Côtes-du- Nord), un Scolithus montrant les articles perforés par un canal central entagonal. Cette forme pentagonale est bien marquée, et sur ie canal central creux, et sur la matière qui la remplit et qui a éprouvé du trait. Enfin, je vais décrire, tout à l'heure, un autre genre de fossiles, les Vexillum de Rouault, qui commencent par une tige ressemblant à méprendre aux Scolithus. C’est pourquoi je crois qu'il est préma- ré de ranger actuellement les Scolithus, soit dans les corps perfo- (4) Lebesconte, Assises siluriennes, 1881. 2) Barrois. — Recherches sur les terrains anciens des Asturies et de la Galice. 184 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON, 29 août rants, soit dans les Encrines, soit dans les Spongiaires ou dans les plantes syphonées verticillées de M. Munier-Chalmas (4). Fucoides Rouaulti, Lebese. On trouve également, dans les Schistes rouges et dans ie Grès armoricain, un fossile que j'ai décrit sous le nom (2) de Fucoïdes \ Rouaulti, Lebesc. 11 ne se trouve pas placé verticalement, mais hori- zontalement dans ces couches, Il est demi-sphérique; d'autres fois il est plus ou moins aplati. Tantôt, il s’amincit sur un bord; tanlôt, «4 sur les deux. Les mêmes plaques montrent le fossile demi-sphérique M et aplati, ce qui prouve que l’aplatissement n’est pas dû à la pression, . mais à la nature de la plante. On observe souvent, sur ce fossile, des M cicatrices semblant indiquer des traces de bourgeonnement. Cruziana furcifera, d'Orb. (PL XXXVI, fg, 2 à 8). Ou trouve aussi quelquefois, à la partie supérieure des Schistes « rouges, Cruzsiona furcifera, d’'Orb, Nous PRIeFEIN de cetie forme en décrivant le Grès armoricain. EL Enfin, les Schistes rouges, ainsi que le Grès armoricain, contiennent une forme que Marie Rouault a rangée, sous le nom de Vexillum Des- “ glandi, dans les Fucoïdes. Depuis quelque temps, M. Barrois avait \ appelé mon attention sur les Vexillum. Son travail sur les Dictyo-w spongidées des Psammites du Condroz (3) lni donnait à penser que les Vexiilum pouvaient bien être des Spongiaires. É Je suis arrivé à trouver, dans les Schistes rouges et même dans le“ Grès armoricain, l’ornementation extérieure de ces fossiles, Le sédi-” ment plus fin des Schistes rouges a conservé leur relief intime. Jai” pu trouver aussi la fossilisation entière du squelette interne, qui n’est % pas treillissé, et la chambre digestive. Ces Eponges semblent appar-* tenir aux Lithistidées; la famiile, basée sur les spicules, ne pourra être établie qu'après l’étude microscopique. B L'eau devait circuler dans ces Eponges, soit par des lacunes dans“ le sarcode, soit plutôt par des canaux, indiqués par des côtes et cos= ; tules extérieures. 4 () Munier-Chalmas. Observations sur les Algues calcaires appartenant a r groupe des Syphonées verticillées. Académie des sciences, 1877, t. LXXXV. | (2) Œuvres posthumes de Rouault. 1833. Rennes. 1 (3) Barroïis. — Ann. Soc, géol. Nord, t. XI. Lille. 1883. s 1886, LEBESCONTE, — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON, FIRE Genre Vexricum, Rouault, Fossile, sous forme de palme à nervures ondulées, cannelées ou plissées, naissant d’un corps cylindrique, qui ressemble aux Scofithus. La palme se trouve quelquefois à plat; mais, le plus souvent, elle se volute un certain nombre de fois sur elle-même. D’autres fois, elle se “ plisse de toutes les façons, ou bien elle se roule en cornet. Chacune + des ondulations, des cannelures ou des plissements forme un accrois- sement de l'être; et on remarque, dans la forme ondulée, que les an- … ciennes cannelures recouvrent extérieurement les nouvelles. Ces * ondulations de la palme montrent, dans les Schistes rouges, des côtes . en travers de chaque ondulation. …. Ces côtes sont, sur certains échantillons, en relief: sur d’autres, elles . sont en creux. L'étude à la loupe fait voir, sur les côtes et sur les | dépressions qui les séparent, des côtes secondaires nombreuses et A beaucoup plus fines, qui se dirigent dans le même sens. Les côtes et costules suivent les contours de l'ondulation du fossile et se conti- . nuent, sans interruption, sur les nervures suivantes, Ilen résulte que, _ sur les onduiations, les côtes sont un peu convexes, vers le sommet . du fossile, et que, dans les dépressions qui séparent les ondulations, elles sont un peu concaves, formant même un sinus assez accentué, si la dépression est profonde. Les côtes et costules indiquent, je N crois, la présence de canaux, qu'il me semble même voir à la loupe sur | les. cassures intérieures de plusieurs échantillons, Ces canaux … allaient d’un bout à l’autre de la palme. L'eau y pénétrait par les pores qui recouvraient l’ectoderme; elle se dirigeait vers la tige qui np est autre chose que le moulage en relief de la cavité digestive. Son . extrémité inférieure seryait de pédoncule à l’Eponge, etson extrémité M supérieure se terminait par un oscule, ou bouche de sortie de l’eau. …. Cette cayité, ou cheminée, était cylindrique, quelquelois un peu nique. Son relief est orné de côtes, qui devaient correspondre x canaux qui contournaient la chambre digestive de l’animal, Les inaux devaient déboucher dans la cheminée par des ostioles, qui se trouvaient dans les dépressions annelées de celle-ci, La palme était quelquefois étendue, ondulant au gré des flots, ou se pliant, se con- urnant de toutes les facons ; d’autres fois, elle se volutait sur l'axe 1 cheminée, les tours de spire rentrant ee uns dans les autres. Ilen isultait que, au fur et à mesure que le volutement augmentait, Eponges ’étranglait par endroits. Marie Rouault avait des échantillons lement étranglés par le volntement, que je suis assez porté à croire ue la scission pouvait en résulter. Le développement des Vexillum et Re ONE PRE RQ PERRIER PUR OR PE RITEONTESS " re | Lite x D # .! Ÿ D [Le a A à,’ + | à 0 AUTEUR A LE de TPS 796 LEBESCONTE. =— CONSTITUTION DU MASSIF BRETON, 22 août leur multiplication, par les modes ordinaires aux Eponges et par scissiparité, devaient se faire avec une très grande rapidité ; on peut dire que les Schistes rouges en sont presqu’entièrement formés. Ce sont surtout ces fossiles qui leur donnent l’aspect déprimé ou bos- selé que j'ai signalé. Les Vexillum se croisaient, s'englobaient, se soudaient, se bourgeonnaient de toutes les façons. M. Delgado, dans son dernier travail (4), n’admet pas la théorie de Marie Rouault sur la naissance de son Vexillum, sa vie, son développement et ses modi- fications successives, pendant tout le dépôt des Schistes rouges et du Grès armoricain. Je suis parfaitement de son avis; car, comme il le dit fort bien, le Grès armoricain ne recouvre pas toujours les Schistes rouges, qui manquent quelquefois. Or, dans ce cas, comment le Vexillum aurait-il pu se former dans le Grès armoricain, ose de- vait naître dans les Schistes rouges ? La lettre, que j'ai insérée en tête des œuvres posthumes de Mac Rouault, me faisait un devoir de ne pas modifier les opinions de mon confrère pour y substituer les miennes; mais je pensais que sa théorie serait considérée, un jour, comme contraire aux faits. Les Schistes rouges contiennent les trois Vexillum suivants, quise trouvent également dans le Grès armoricain. Vexillum Desglandi, Rouault. (PL. XXX VI, fig. 1). Cette espèce se reconnaît, à première vue, par sa palme ondulée, 1 qui est quelquefois à demi déroulée, mais qui, le plus souvent, se « roule sur elle-même, ou se volute un certain nombre de fois. C'est « cette action de se voluter, qui, en se continuant, produisait, dans cette … espèce, des étranglements, qui pouvaient aller jusqu'à la scission de = l'Eponge en plusieurs tronçons constituant de nouveaux êtres. Ce phénomène n'était pas plutôt fini qu'il recommençait. Elle devait aussi se multiplier par les modes ordinaires de reproduction desM Eponges. | 4 Les englobements et soudures de cette espèce sont nombreux.… C'est sur elle que j'ai trouvé, dans les Schistes rouges, la trace des canaux, que j'ai pu ensuite constater à l'intérieur (pl. XXXVI, fig. 4).u Vexillum Desglandi se trouve dans les Schistes rouges et dans le Grès armoricain ; non seulement, dans le grès rouge de la base, mais aussi dans le grès blanc. Localités : Pontréan, Rhétiers, Montfort, Paimpont, etc. (1) Delgado, — Etude sur les Bilobites du Portugal, 1886. 1886. LEBESCONTE. —— CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 7197 Vexillum Newtoni, Rouault. Dœdalus Newtoni, Rouault ; Vexillum Desglandi, Rouault; Vexillum Morierei, Sap. Cette espèce se reconnaît par une palme, plus ou moins mince, qui se plie, se replie, se contourne, se roule de toutes les façons. Il en « résulte des soudures, des coupures, avec elle-même ou avec d’autres, # si nombreuses et si variées que Rouault en avait d’abord fait un . genre spécial : le genre Dædalus. On peut conclure, de ce que je viens _ de dire, que, si on ne s’attachait qu’à la forme extérieure de chaque échantillon, on créerait, avec ce fossile, des espèces sans nombre. C'est ce fossile dont la coupe formait les anciens Mumilis de Rouault. Localités : Pontréan, Châteaubriant, Sion, Fougeray, etc. Vexillum Halli, Rouault. Vexillum Desglandi, Rouauli. d Cette espèce, très voisine de la précédente, semble s’en distinguer, … cependant, par une palme généralement plus épaisse, moins sujette » à se couper, à se souder, mais disposée à se rouler sur elle-même en cornets lisses ou peu striés. à Gette espèce et la précédente pouvaient se multiplier par les 4 fragments des palmes qui se détachaient, par les coupures, les entre- « croisements. Elles devaient aussi se multiplier par scissiparité et par Jes modes ordinaires aux Eponges. Localités : Soulvache, Bagaron, etc, 20 Assise du Gres armoricain. Étage D de Barrande. k Je conserve, à cette assise, le nom de Grès armoricain de Marie ll Rouault. Ce nom est maintenant connu en France et dans les autres " pays. Le nom de grès à Scolthus ne peut subsister, puisque ce fossile F Le Grès armoricain conserve, à la base, la couleur des Schistes rouges et la perd peu à peu. Ses bancs sont presque tous séparés par un peu d'argile ou de petits lits schisteux. Il renferme, dans ses pre- Ur TNT RS NT ee ME OR NME \ : , ww X £ tu! LA 17 s | 7198 LEBESCONTE. -= CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 22 août nent Fucoïdes fouaulti, Lebesc. Ses couches sont fossilifères dès la base. Au contraire, en Normandie, il commence par des grès feldspa- thiques, à Erquy, par un grès siliceux et, dans le Finistère, par un grès blanc sans fossile. Les grès feldspathiques de Normandie ne doivent pas appartenir au Grès armoricain. Dalimier (1) indique leur alternance avec les Phyllades de Saint-Lô. Il dit que, entre Coutances et Gavray, les Grès pourprés n’apparaissent plus ; ils sont remplacés par des grès feldspathiques, qui succèdent aux phyllades en alter- nant d'abord avec eux. Ces grès feldspathiques sont donc analogues aux grès intercalés dans les Schistes de Rennes ei dans les Schistes rouges. Dans son travail sur le Silurien de la Hague, M. Bigot (2) donne plusieurs coupes, où l’on reconnaît aussi que les grès feldspa- thiques sont tantôt intercalés, tantôt supérieurs aux Phyllades de Saint-Lô. Le grès blanc du Grand Gouin, dans le Finistère, appar- tient-il au Grès armoricain, ou bien est-il aussi l’analogue des grès feldspathiques de Normandie ? Tout porte à croire qu'il n'appartient pas au Grès armoricain et qu'il est l’analogue des grès feldspa- ihiques. M. Hébert a vu, à Erquy, le grès feldspathique séparé du Grès armoricain par des poudingues (3). A l'inverse de l’assise précédente, le Grès armoricain se débite parallèlement au plan d’inclinaison des couches. Les parties inférieures du Grès armoricain contiennent, en abon- dance, les fossiles des Schistes rouges, et les parties supérieures con- tiennent, au contraire, des Trilobites, des Bivalves, des Graptolithes. Dans le Grès armoricain, il y a souvent un véritable minerai de fer, qui paraît se trouver dans la grande masse des grès, et non à leur contact avec les Schistes ardoisiers, Le minerai de fer, qui imprègne quelquefois les parties supérieures du Grès armoricain, provient de la base des Schistes ardoisiers. À Sion, le Grès armoricair est traversé par un filon de plomb sul- furé argentifère, que j'ai pu constater il y a deux ans. Le Grès armoricain supporte les Schistes ardoisiers inférieurs, et son passage à ces couches est graduel. Le grès, de pur qu'il était, # contient peu à peu des couches schisteuses. Ces couches deviennent de plus en plus nombreuses et finissent par constituer les bancs ar- doisiers. | J'ai déjà décrit quelques-uns des re du Grès armoricain. Ony (1) Daliraier. — Sératigraphie des terrains primaires du Cotentin, 1861. (2) Bigot. — Nouvelles observations sur le Silurien de la Hague. — Caen, 1885. p (3) Hébert. — Observations sur les groupes sédimentaires. (C. R. Ac. Sc., 9 août, ; 1886). | | 1886. LEBESCONTE, — CONSTITUTION BU MASSIF BRETON. 799 __ trouve aussi les Lingula Lesueuri, Hawker, Salteri et le Dinobolus Bri- monti, ainsi qu'un grand nombre de Bivalves, qui seront décrits plus tard. \ Je vais décrire les Trilobites qu'il reufarme, puis je parlerai en- suite des Bilobites, où Cruziana. Nous avions décrit (4), sous le nom d’Asaphus armoricanus, Trom., Lebesc., le Trilobite le plus ancien de nos terrains bretons. Il se trouve exclusivement dans notre Grès armoricain. J'ai pu trouver “ presque toutes les parties du corps et, entre autres, l'hypositome, qui, n'étant pas fourchu, range ce fossile dans les Ogygites, au lieu des Asaphus, Ogygites armoricana, Lebesc, (PL XXX VI, fig. 6-41). Je Load, de cette espèce, la tête, les joues mobiles séparées, l'hypostome caractéristique du genre, le thorax et le pygidium réu- nis, des pygidium isolés, L) “£a téte, plus grande que le pygidium, occupe un peu plus du tiers …. de lalongueur du corps. La glabelle, assez proéminente, offre un » talus arrondi vers le front, où elle est plus large qu’au milieu, En … avant de ce talus, existe un bord aplati, très peu large. … | Les sillons dorsaux, faiblement marqués, figurent deux ares, légère- ment convexes l’un vers l’autre et presque parallèles. Il n’exisle, sur M. les moules que j'ai, aucune trace quelconque de sillons sur … la surface de la glabelle, qui est parfaitement lisse. Le sillon occipital . n’est pas visible ; Le sillon et le bord postérieur des joues sont bien marqués. Les branches faciales de la grande suture suivent le même W cours que dans le type du genre Ogygites Buchi. Chacune d'elles, par- … tant du contour frontal, presqu'au droit du sillon dorsal, se dirige _ vers l'œil, suivant une courbe un peu concave vers l’axe, puis con- tourne l'œil et diverge vers l'extérieur, suivant une ligne courbe oblique, qui va aboutir au bord postérieur de la tête, en s'arquant brusquement et laissant en dehors la pointe génale. Les yeux, moyennement développés, occupent environ 1/5 de la longueur de la tête. Ils sont placés vers le milieu de cette longueur, etaà une très petite distance des sillons dorsaux. La surface visuelle montre quelques milliers de facettes très petites. La joue mobile se termine par une pointe génale courte, robuste, ne descendant pas le long du thorax. La surface de cette joue est plus développée que celle de la joue fixe. À ue ( NE «14 ) us: Lebesc. — Congrès de Nantes. Assoc, Française, 1875. 800 LEBESCONTE. —— CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 29 août L'hypostome est très caractérisé par sa surface arrondie et bombée en avant, qui se termine en cône vers l'arrière. Deux fossettes donnent au sommet de ce cône une légère apparence d’ancre. Les ailes, bien moins développées que la partie antérieure, commencent de chaque côté à peu près au quart de la largeur, descendent verticalement, puis contournent le sommet du cône, en formant une gouttière. Cette forme contraste avec la fourche caractéristique du genre Asaphus et me fournit le meilleur moyen de distinguer ces deux genres, si rap- prochés par leurs ‘raits extérieurs. Le thorax a 8 segments. L’axe, médiocrement saillant et conservant à peu près une largeur uniforme sur toute sa longueur, est un ra moins large que chacun des lobes latéraux. Les sillons dorsaux, qui le limitent, sont bien prononcés, sans être profonds. Les anneaux de l'axe sont séparés par des rainures bien marquées. Leur genou articulaire est bien développé. Les plèvres ont leur partie interne presque horizontale, sur environ le tiers de leur étendue, puis elles se courbent, en prenant une inclinaison d’en- viron 43 degrés vers leur extrémité qui s’arrondit. Leur surface porte un sillon oblique, qui partage la partie interne en deux bandes _ équivalentes. Les biseaux paraissent très étendus ; aussi la faculté d’enroulement se trouve constatée. Le Pygidium, en demi-cercle et bombé| comme le thorax, présente un axe saillant, bien délimité par les sillons dorsaux, qui s’étend à un peu plus des 3/4 de la longueur, où il se termine brusquement à quelques centimètres du bord. Les articulations sont au nombre de dix, les deux ou trois dernières peu visibles, ne se voyant que sur « des échantillons d’une excellente conservation. Les sept ou huit pre- « mières sont bien marquées. Les lobes latéraux sont également bien marqués. lis sont au nombre de sept, sans compter la 1/2 côte du … bord antérieur. Sur un ou deux échantillons, on aperçoit un hui- tième lobe rudimentaire. Le contour du pygidium nous montre un limbe légèrement incliné, ou plat, correspondant à la largeur de la doublure, dont l'impression est ornée de fines stries concentriques, « un peu espacées. Le test, sans être conservé en nature, a laissé des ” traces de ses ornements sur le moule externe, Il existe quelques plis « sillons sur les joues mobiles et l’hypostome. Sur les anneaux de l'axe, il y a quelques faibles stries transverses ; mais la surface des plèvres est couverte de nervures, ramifiées dans le sens de leur lon- 4 gueur, surtout sur le plan incliné. si Dimensions.—D'après les plus grands fragments, j’évalue la longueur « des adultes, pour la forme, pour la forme large, de 120 à 430 millimè- tres et leur largeur er) à 90 millimètres. Il y a aussi la forme 1886. LEBESCONTE. —— CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 804 haute, dont la longueur est plus grande et la largeur moindre. Gisements : Grès armoricain. L'espèce des Schistes ardoisiers est Asaphus cyanus, Vern., Barr. Localités : Sion (Loire-Inférieure), Laillé, Bagaron, dans lIlle-et- Vilaine, Saint-Léonard-des-Bois (Sarthe), la Lande du Gouli (Orne), Bagnoles (Normandie). Rapports et différences. — Diffère d'Ogygites desiderata et de Ogygites discreta, Barr., par ses pointes génales, courtes et robustes, son hypostome, ses dix divisions à l’axe du pygidium larges, bien mar- quées et nettement arrondies, Diffère d'Asaphus cyanus, Vern., Barr., par la glabelle bombée et n n'ayant aucune trace du sillon occipital, par les yeux plus petits et, _ surtout, parle pygidium d’Asaphus cyanus qui, inconnu en Espagne, montre, sur mes échantillons, 3 ou 4 articulations seulement sur l'axe et 4 à 6 sur les côtés. Diffère du pygidium d'Asaphus Carabeufi, Mor., par ses 10 divisions sur l’axe, au lieu de 43, et 7 à 8 sur les côtés, au lieu de 9. La doublure du pygidium d'Ogygites armoricana, ne montre jamais d'empreintes, prolongement des sillons. Ces sillons s’arrondissent à leur extré- mité. Homalonotus Barroisi, Lebesc. (PI. XXX VI, fig. 12, 13) | Je dédie cette nouvelle espèce armoricaine à mon ami. M. Barrois. Je possède la tête et le pygidium de cette espèce. Mes exemplaires sont tous privés de leur joue mobile. Tête. — La glabelle conique, bombée et limitée par des sillons dor- saux très marqués, a sa partie antérieure arrondie et sa partie posté- rieure rétrécie par les sillons dorsaux, qui forment, dans cette partie, (L. une ligne convexe, rentrant dans la base du cône. 11 n'y a pas de ( traces de sillons sur la glabelle. La largeur de cette pièce est de I 6 millimètres au sommet, de 10 à la base. Sa longueur est de 8 milli- (" mètres. Les deux branches de la suture faciale semblent partir au- … dessus de Jangle génal pour atteindre les yeux et gagner le bord à frontal au droit de ceux-ci. Elles laissent une joue fixe, assez grande .…. et inclinée d'environ 45 degrés. fi … Les yeux, très petits et proéminents, sont à peu près à la moitié de (M. la hauteur de la tête. Le bord frontal se rétrécit en s’arrondissant (M. autour du sommet de la glabelle, formant un museau légèrement hi relevé, comme dans #. Brongniarti, Desl. Le sillon occipital et le sillon postérieur des joues forment une ligne étroite, presque droite. HENRI AR CT 4 Ne LUS MER CEE TA TEEN ATANANE % mit \ LUN NX. "1e rt Fa " } A RAD AT FAURE ; AA 1074 CALE nl ) À # À 802 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 29 août L'anneau occipital et le bord des joues sont très distincts. L'hypos- tome n'est pas connu. Le thorax manque. . Le pygidium subiriangulaire à un axe bombé et très protioncé par des sillons dorsaux profonds. Il occupe un tiers dé la largeur. Il montre 7 articulations, outre le genou articulaire. La dernière arti- culâtion porte un tubercule au sommet et se termine brusquement à une petite distance du contour. On compte, sur chaque lobe laté- ral, 5 côtes, non compris la demi-côte articulaire. Les rainures inter- costales sont étroites, profondes et atteignent presque le bord. Les sillons suturaux divisent régulièrement les côtes dans le sens de leur longueur. Le contour est dépourvu de limbe. Les ornements du test sont granulés. | Dimensions. — D'après les fragments en ma possession, la lon- gueur d'Aomalonotus Barroisi serait de 20 à 46 millimètres et salar- geur de 42 à 24 millimètres. Gisement et locahité. — L'espèce décrite a été trouvée dans le Grès 4 armoricain à Sion (Loire-Inférieure). Rapports et différences. — Cette espèce, très différente d’Homalono- tus Vieillardi, Trom. Dolf., est voisine d’ÆHomalonotus bohemicus, Barr. ; elle en diffère par la tête, qui est complètement différente © et le nombre plus petit des divisions du pygidium. ci Homalonotus Barroisi, diffère & Homalonotus Brongniarti, Desl., par la forme de la glabelle et du museau, et par les yeux placés beaucoup plus haut. _ Homalonotus Heberti, Lebesc. (PL. XXXVI, fig. 44-15). Je dédie cette espèce à M. Hébert, Doyen de la faculté des sciences . de Paris, en témoignage de reconnaissance pour la bienveillance qu'il a eue pour moi, et en souvenir des courses que nous avons faites en- semble, Je possède la tête et le pygidium de cette espèce. Tête. — La glabelle figure un trapèze allongé, dont la grande base M est à la petite comme 5 est à 3, et dont la longueur, suivant l’axe, est de 4. La surface est doucement bombée et limitée par des sillons dorsaux, très marqués, déterminant le trapèze que je viens de décrire, De plus, les joues et le bord frontal forment, de léür côté, un 4 trapèze creux qui entoure le trapèze plein, où glabellé. Le bord fron- tal rectiligne est légèrement relevé vers la glabelle, ainsi que les joues. Les yeux, petits et proéminents, sont un peu plüs haut qué Ile milieu de la longueur de la tête. Les sillons de la glabellé, mal éon- 1886. LEBESCONTE, — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 803 « servés, Semblent être au nombre de 2 ou 3 paires. Ils paraissent rec- « tilignes et s'avancent d’un tiers sur la largeur de la glabelle. Le É sillon occipital et le sillon postérieur des joues forment une ligne étroite, presque droite. L'anneau occipital et les bords des joues Sont aussi étroits, mais très distincts. L’' hypostome est inconnu. LE thorax manque. Le pygidium subtriangulaire a un axe bien prononcé, occupant presque la moitié de la largeur. Il montre 6 articulations et le genou » articulaire; il se termine brusquement tout près du contour. Sur … chaque lobe latéral, 5 côtes, non compris la demi-articulation. Le + contour est dépourvu de limbe. … Dimensions. — D'après les fragments en ma possession, la lon- à gueur d'Aomalonotus Heberti est de 20 millimètres, et sa largeur de “ 9 millimètres. Cette espèce serait donc le plus petit Trilobite du Grès _armoriCcain. Giseément et localité. — L'espèce décrite a été trouvée dans le Grès armoficain de Sion (Loire-Inférieure). Rapports et différences. — Entièrement différente d’'Homalonotus * Viéillardi, Trom., Dolf. Presque identique à Æomalonotus bohemicus, je dé Barr. S’en AtABRE par Sa forme beaucoup plus petite, par sa tête | trapézoïdale ét par le nombre plus petit des divisions du pygidium. “ Il faut ajouter à ces trois Trilobites armoricains, C'alymene Tristan, » Bron., trouvée, par M. Delgado (1), dans les couches supérieures du ÿ Grès armoricain du Portugal. Notre confrère, M. Bigot, m'a fait aussi savoir que les grès des | Moitiers-d’Allonne, qui contiennent C'alymene Tristani et Homalono- tus Vieillardi, Trom., Dolf., sont inférieurs aux Schistes ardoisiers à | Calymene Tristani. 1 en résulte que ces grès, au lieu de se trouver à la partie inférieure du Grès de May, comme jele croyais, sont, au “contraire, à la partie supérieure du Grès armoricain. On me peut venir en Bretagne sans entendre parler des Bilo- es, Vous connaissez certainement les discussions qui existent à ur Sujet. Les uns veulent y voir la trace laissée par des animaux ms vase ; les autres pensent que ce sont des végétaux ; d’autres sidèrent que l’on a peut-être affaire à des animaux. Il faut miner où en est la discussion et profiter des nombreux matériaux j'ai recueillis. Si j’agissais autrement, on pourrait me faire le oche de laisser de côté l’un des faits les plus intéressants, et en 1) Delgado. — Etude sur les Trilobites et autres fossiles du Portugal, Lisbonne, 804 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 22 août même temps des plus controversés de l’histoire du Grès armoricain. Comme je le disais plus haut, un certain nombre de géologues, et, parmi eux, notre savant confrère suédois M. Nathorst, pensent que les Bilobites sont des contre-moulages de traces produites sur la vase par des animaux. Ces contre-moulages sont, d’après lui, à la face inférieure des couches de grès qui reposent sur l'argile. Dans son premier travail (4), M. Nathorst admettait que les traces présumées de Cruziana, où Bilobites, avaient dû se produire au fond de la mer, sur un sol argileux, puis être recouvertes, sous l’eau, par Î le sable qui en avait pris la contre-empreinte. M. Delgado (2) com- ; battit cette manière de voir ; il démontra que le Grès armoricain s’é- tait déposé dans des bas-fonds, indiqués par la présence des ripple- marks et que, dans ces circonstances, l’agitation de la mer ne per- mettait pas aux traces d'animaux de se maintenir sur la vase. Dans son nouveau travail (3), M. Nathorst abandonne sa première manière de voir et explique, maintenant ainsi, la formation des traces dans la mer : « Un Crustacé, tantôt nageant, tantôt labourant la vase, donne » une trace tantôt moins profonde, tantôt plus, suivant les mouve- » ments de l'animal, et, parfois, n’offrant qu'une empreinte à peine » sensible... Qu'une grande marée survienne, l'argile reste à décou- » vert assez de temps, pour que les empreintes formées reçoivent » un Certain degré de consistance, avant que le rivage soit de nou- » veau recouvert par l'eau. Quand, quinze jours après, à la marée » suivante, une nouvelle couche de vase survient, les moules sont » prêts à la recevoir. Mais ces moules se remplissent aussi fréquem- » ment de sable que le vent y chasse, et quand survient une nou- » velle marée, celle-ci peut aussi pousser devant elle une bande, ou __» cordon de sable, qui comble les inégalités. Ainsi se remplissent M » (dit M. Nathorst), les espèces multiples d’ “RP : ripple- « » marks, marques de pluie, pistes, etc. » 3 Je trouve des objections à faire à cette explication de M. Nathorst. Il me semble évident que, au fur et à mesure que la mer se retire M lors d’une grande marée, les vagues doivent, par leur va-et-vient, « niveler et effacer toutes les traces qui pourraient se trouver sur la vase. n. Je viens, du reste, de passer quinze jours au bord de la mer et j'ai pu constater que, quand la mer se retire, il ne reste aucune trace sur {1) Nathorst. — Om spar af nagra evertebrerarde. Stockholm, 188]. (2) Delgado. — Etudes sur les Bilobites du Portugal. Lisbonne, 1886. 6 (3) Nathorst. — Nouvelles observations sur des traces d'animaux et autres phé nomènes d'origine purement mécanique. Stockholm, 1886. LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 805 la mer est retirée, les trous des coquillages, qui sont sous la vase, s'ouvrent par des poussées d’eau ou de vase. Les Mollusques, ou autres animaux, qui s’enfoncent dans la vase, produisent des creux ou des monticules. Les Crustacés, les Mollusques, les Vers, commen- vagues, qui bat encore un point qui découvre, est très grand, Des ie faites avec une canne à rare descendante, disparaissent de onc plus exister après le ui de la mer. Il ne reste que des pple-marks, auxquelles peuvent venir se joindre des traces de outtes de pluie et les pistes produites par les animaux après le re- ait de l’eau ; mais, alors, les animaux ne peuvent faire ces pistes ” D Trilobite : il croit, dans son nouveau . que ce sont s\traces d’un Crustacé phyllopode, ou d’un autre animal qui ne se jonservait pas. 1l ajoute que les couches à Cruziana ne se prêtaient s trois Trilobites, que je viens de décrire et qui proviennent du moricain, renversent cette hypothèse. Trilobites ne sont pas précisément dans les couches à Bilobites, dans les couches un peu supérieures du même grès. — Œuvres posthumes de Marie Rouault. Rennes, 1883, D2 _reproduira ensuite. Cette expérience ne me semble pas probante, car la machine, qui devait représenter la trace de l'animal, étant impuis- 806 LEBESCONLE,. == CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 22 août M. Nathorst s'est servi, pour ses dernières expériences, d’un double cylindre cannelé, qu'il faisait rouler sur l'argile. Cet appareil ne me semble pas exact; car un rouleau, qui presse et imprime sur l'argile, ne peut produire le même effet qu’un animal qui sillonne, gratte et creuse la vase. Dans le premier cas, il y a une simple preés- sion ; dans le second cas, il y a labourement et rejet de l'argile sur les côtés. Aussi voyons-nous M. Nathorst, qui autrefois était dans le vrai en disant que, quand deux traces se rencontraient, il y avait coupure et déchirement au point de contact, le voyons-nous, dis-ie, nier aujourd'hui cette vérité de son premier travail, parce que son cylindre l’induit en erreur. Il eût fallu, pour être dans le vrai, cons- truire un animal mécanique pourvu de pattes et d'appendices et le faire manœuvrer et marcher sur la vase, ce qui, je le reconnais, était une impossibilité. Mais, passons aux expériences, que je suis d'autant plus autorisé à examiner que M. Nathorst a voulu reproduire une partie des. dessins de mon travail, ainsi que les échantillons que je lui avais envoyés : 1° Pour reproduire les trous et cicatrices qui existent sur les Cruziana, M. Nathorst place, dans la trace faite par son rouleau, un corps étranger pour former une cicatrice arrondie, que le plâtre l’intérieur du Bilobite contient le prolongement du corps extérieur ou de la cicatrice, sous forme d’un tube ou cylindre, tandis que le plätre moulé ne renferme intérieurement rien de semblable. De même, les linéaments extérieurs, que M. Nathorst imite par des mou- lures faites à la main, ne se prolongent pas à l’intérieur du plâtre. Il n’y a que la reproduction d’un fait extérieur, mais tout manque à l'intérieur ; 2° Pour expliquer que les stries des Cruziana s'imbriquent, M. Na- thorst soulève, avec une bûchette, l'argile en lames juxtaposées pour que le moulage de plâtre reproduise ce fait. Je ne comprends pas comment ceci peut prouver l'existence d’une trace. Je ne vois qu'une main qui moule et burine ce qu’elle veut que le plâtre reproduise, sante à le faire ; F 3° Pour imiter les Cruziana à différentes hauteurs dans la roche, M. Nathorst donne un coup de rouleau, puis il met un peu d'argile ” sur une partie de la trace. 11 donne un deuxième coup de rouleau, remet un peu d'argile et finit par un troisième coup de rouleau. | Malheureusement, tout ce travail donne la reproduction d'em-. 2 LEBESCONTE. —— CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 807 Le dans la nature, où les Bilobites pétrissent, de toutes les façons, un . bloc quartzeux, sans lits juxtaposés ; __ A° Pour imiter le croisement des costules, M. Nathorst moule et …_ burine d’abord de petites élévations en forme de cordons, et il fait - passer son rouleau par-dessus. Il à ainsi obtenu une empreinte qui … ne ressemble nullement à mes échantillons. Paisqu’il y a deux …— Bilobites qui se croisent, fibre à fibre, il fallait obtenir cette trace ù ire par deux coups de rouleau se croisant; mais tout aurait étéeffacé. 5° Pour expliquer la formation des Cruziana pourvus es … s'imbriquant, M. Nathorst dit que l’animal, pour faire sa trace, s’y Ë est pris à quatre fois. Pour reproduire le ait il donne quatre coups » rouleau successifs sur quatre couches d'argile superposées. te reproduction de trace présumée me semble bien compliquée. Île a exigé bien des coups de rouleau, tandis que, dans la nature, om animal trace son sillon d’un seul coup. ._ La machine de M. Nathorst étant donc souvent impuissante, il a fal 1 mouler, buriner et façonner les traces de différentes façons. M. Nathorst prétend que, quand les deux lobes d’un Cruziana se rent, cela tient à ce que l'animal, nageant en partie, ne laisse "la vase qu'une petite empreinte de deux cylindres séparés. Cette plication ne pourrait d'abord s'appliquer qu’à des lobes faiblement gnés et ne nn pas convenir à des échantillons distants de GNT TS EL PP. OL D ET ER, OP VOL LD CR SUR A RE SE LU. _ TT F RE TETE SR SET 7 tee NS Ver TOUS A CRT ETES RO A EE FRET PE AT MT D M NEA A LE CCI A # SIREN AFS LD EP VU NTI RENE ADI tion n'a pas pu tie ce fait, puisque, comme nous l'avons es haut, l’argile n'était pas recouverte d'eau. Par la même. rt inexact. s cinq arguments principaux, destinés à démontrer que les ma sont des traces d'animaux, n'existent plus, à mon avis, Hnons les successivement. Me premier est le plus important; aussi, a-t-il été vivement dans l'intérieur formant un moule complet. thorst, ayant vu, dans ma collection, des Bilobites dans l’inté- r de la roche, dit que c’est une exception très rare et que cela liq üe par une interruption dans le dépôt du grès, pendant elle un animal a fait une trace. Or, ce n’est pas une exception si 808 LKBESCONTE, == CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 92 août rare, Car je possède de nombreux échantillons de Bilobites dans la roche; les Cruziana pétrissent le grès dans tous les sens, même en travers des lits supposés. | J'établis, par conséquent, que l’on trouve des Cruziana nombreux dans la roche; qu’ils n’y sont pas distribués suivant des lits super- posés, qui auraient pu se former par des arrêts dans le dépôt arénacé; mais qu'ils pétrissent la roche de toutes les façons, se trouvant sou- vent complètement en travers des lits supposés. Souvent, on ne voit . pas les Cruziana dans l'intérieur du grès, parce qu’ils lui sont si inti- mement unis que, la plupart du temps, on les casse de toutes les façons, sans pouvoir les détacher. Il en est de même des autres fos- | siles contenus dans le Grès armoricain. | Quand un Cruziana semble rentrer dans le grès, il n’y a qu’une apparence, dit M. Nathorst, rien n'existe dans la roche. C’est un animal qui, après avoir fait sa trace dans la vase, a disparu en nageant dans l’eau qui recouvrait l'argile. — Je réponds que, en cassant le grès, on ne retrouve pas toujours la prolongation du Cruziana à l'intérieur, à cause de la nature du sédiment ; mais j'ai, cependant, de nombreux échantillons qui montrent cette conti- nuation du Bilobite de l'extérieur dans l’intérieur de la roche. Il en résulte qu'il n'y avait pas d'eau au-dessus de la vase, puisque nous trouvons la prolongation du fossile dans la roche supérieure. Le sable, qui a formé ce grès, était déjà déposé. M. Nathorst ne peut donc pas invoquer le fait de la natation et nier l’existence du Bilobite dans la roche. L'organisme, qui constitue les Cruziana, vivait au milieu d’une formation de couches d'argile et de sable superposées. Le sédiment gréseux nous a conservé ses restes d’une manière im- parfaite, tandis qu’elle est meilleure dans l’argile ; 2° C'est toujours à la face inférieure des couches que les Cruziana se présentent. 24 La discussion a aussi été vive sur ce second point. J’ai prouvé le premier (i) qu'il y a des Bilobites sur les faces inférieures et supé- rieures des bancs; M. Nathorst a alors imaginé des Bilobites avec 4 sculptures extérieures qu’il appelle vrais Cruziana et qui, dit-il, ne peuvent exister qu'à la face inférieure des bancs de grès, l'animal qui les aurait produits ne faisant qu’une trace sur la vase, tandis que É (1) M. Stanislas Meunier, dans une note insérée au Bull. Soc. géol. de France,\ “à 3° sér., t. XIV, p. 564, 1886, affirme être le premier à signaler ce fait. Il dit que Puisque M. Stanislas Meunier à lu l'ouvrage de M. Delgado, il aurait pu y Voir que j'ai signalé des Bilobites sur les deux faces des plaques de quartzite, en 1883, 4 dans les Œuvres posthumes de Marie Rouault, 1e 13586. LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 809 des faux Cruziana, dépourvus de sculptures extérieures, peuvent se trouver à la surface supérieure des bancs, parce qu’ils sont produits par des animaux qui font des galeries souterraines. Malheureusement pour cette nouvelle théorie, les Bilobites, que l’on trouve sur les deux faces des grès et dans leur intérieur, sont de véritables Cruziana à sculptures extérieures, et j'ai trouvé ainsi : Cruziana Lefebvrei, C: Prevosti et C. furcifera. Ces fossiles sont en relief entier, avec empreinte et contre-empreinte rayées et bilobées. Ils ne forment pas _une galerie souterraine, puisque le dessus et le dessous possèdent . les mêmes ornements. Comment un animal, dans une galerie souter- raine, pourrait-il rayer la partie qui est au-dessus de son corps? Ce sont donc bien, quoique l’on en dise, des organismes, qui ont vécu … au milieu des sédiments en formation; ils n'existent pas seulement à la surface inférieure et à la surface supérieure des bancs de grès, — mais aussi à l'intérieur des blocs, montrant, en travers de tous lits … supposés, leur relief entier, rayé et bilobé; … 3° Lorsque deux traces se croisent, on voit ordinairement l’une . d'elles comme coupée au point de contact. k M. Nathorst ne trouve plus ce point juste, ses dernières expé- riences n'ayant pas produit de coupures, d’effacements, de boule- versements. Il est cependant facile de comprendre qu'un animal, qui rejette la vase de côté en la sillonnant de ses pattes et en la creusani, doit, quand il rencontre une trace, la couper, la déchirer et même la ouleverser … et 5° Ils ne sont pas séparés de la roche, qui les renferme, par un enduit de fer sulfuré, ou d'autre nature, qui révèle leur nature orga- que. Enfin, les cRuzIANA ne renferment pas le moindre vestige de substance organique, ni d'aucune substance minérale différente de la masse de la roche où ils sont contenus. ntrait, sur une section transversale, un indice de stries parallèles contour du Cruziana. Ce sont, pour moi, des aveux; mais il ression. Cruziana sont des corps organisés. Ils sont recouverts de plu- 100 FORMES MEL n : * 810 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 29 août - La deuxième couche est faiblement striée, elle forme une espèce de réseau lâche (pl. XXXVI, fig. 4). Sous cette deuxième couche, se trouve la partie interne dépourvue de stries, occupant tout l'intérieur du fossile et montrant, dans les bons échantillons, une structure qui n’a pas encore été étudiée au microscope, mais qui semble com- posée ou de séries de canaux disposés en réseaux et semblant cor- respondre aux mailles du réseau supérieur, ou de lacunes situées dans le sarcode de l'animal (pl. XXX VI, fig. 5). 11 semble, en effet, que l’on a encore ici des Spongiaires et que ces formes probléma- tiques, qui paraissaient si étranges pour des plantes, conviennent mieux à des Éponges. Nos terrains anciens de Bretagne semblent avoir été riches en Spongiaires et en Encrines. Ces fossiles paraissent avoir dominé, de beaucoup, les Algues qui, du reste, ont pu laisser peu d'empreintes. Les Schistes de Rennes, nos couches les plus anciennes, renferment des Veantia. Les Schistes rouges contiennent des Vexillum. Cette espèce vit encore dans le Grès armoricain avec les Cruziana. Les Schistes ardoisiers renferment également les Calix de Rouault. Genre CruzrANA d'Orb. Ces Éponges semblent rentrer dans le groupe des Lithistidées ; la famille ne peut être établie, puisqu'elle est basée sur la forme des spicules. Corps formés de deux corythes intimement unis et vivant en- semble. Chaque corythe constituait un individu unique, maïs peut-être de sexe différent, comme Schulze l’affirme pour d’autres Éponges. Ces deux corythes possèdent souvent, sur le côté, un rebord aplati, proéminent, creusé d'un sillon, s'élargissant à la base de la colonie pour former comme un support, ou pied. | Ces corythes s’accroissaient intérieurement au sommet par une petite proéminence ou costule, qui repoussait la costule précédente, et était, à son tour, repoussée par une suivante. Cet accroissement devait être très rapide. Les costules s’imbri- quaient les unes les autres, les plus anciennes recouvrant les nouvelles, (pl. XXXVI, fig. 3). Les costules imbriquées recouvrent un réseau lâche (pl. XXX VI, fig. 4), à faibles stries constituant des pores, ouver- tures de canaux internes (pl. XXX VI, fig. 5), ou des lacunes. Tout porte à croire que ce sont plutôt des canaux, qui devaient déboucher, à l’intérieur du corythe, par des ostioles. Cette chambre intérieure, « inconnue Jusqu'à présent, est constamment remplie par l'élément grè- seux. Elle devait être grande, large, et se terminer par un oscule ou 1836. LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 811 large ouverture. Indépendamment de la reproduction ordinaire des _ Éponges, on observe cher les Cruzianaun phénomène descissiparité, qui se produisait en sens inverse du développement. Il se formait des lignes d'étranglement annelées, qui allaient en s’accentuant à mesure que les deux Éponges s'accroissaient. Il se formait, ainsi, une série de colonies de jeunes corythes futurs, emboîtés les uns dans les autres, et qui finissaient par se détacher complètement pour donner naissance à de nouveaux êtres. Les Cruziana se multipliaient égale- ment par bourgeonnement ei gemmation. Gn peut aussi se demander si le rebord aplati avec sillon des corythes n'était pas un bourgeon, ou corythe à l'état latent, qui se développait seulement quand la colonie se séparait en deux. Il existe en effet des Cruziana dont les _ deux corythes se séparaient. Chaque corythe séparé pouvait alors …_ redevenir double par le développement du bord latent. J'ai même des _ Cruziana qui semblaient pouvoir se diviser en 3 colonies; la scissi- _ parité se produisait au milieu de chaque corythe mère. Les costules des Cruziana se gemmaient et se soudaient de toutes _ les façons; il en résultait des réseaux très variés, recouverts aussi, souvent, par des réseaux de sujets voisins, qui se soudaient avec les premiers. Si les costules d'accroissement rencontraient un obstacle, ellesle contournaient, l’englobaient ou le recouvraïent. Si des corythes différents se rencontraient, il se produisait des soudures et croise- _ ments complets. Cruziana furcifera, d'Orb. (PI. XXXVI, fig. 2 à 5). 1e Je comprends, dans celte espèce, tous les Cruziana et Rhiysophicus décrits jusqu’à ce jour. Je ne vois pas de raison de faire plusieurs ‘espèces puisque les différences, constatées jusqu'ici, ne dépendent qué de la manière de vivre et de se reproduire de l'éponge, et qu’elles xistent souvent sur les différentes parties du même échantillon, rusiana furcifera peut avoir un rebord aplati, avec sillons latéraux, ou ne pas en avoir, puisque c’est un phénomène de bourgeonnement 812 LEBESCONTE, == CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 92 août couvert de stries parfaitement accentuées. Cruziana furcifera peut posséder des costules variées, puisque ces différences ne dépendent que de la manière dont elles se gemment et se soudent, aussi ces costules différentes existent souvent sur les mêmes sujets. Cruziana furcifera peut être annelé, ou ne pas l'être, ou l'être seulement à une extrémité, ce qui s’observe sur plusieurs échantillons, puisque c’est un phénomène de scissiparité. Il peut se séparer entre ses deux corythes, pour former deux nouveaux êtres, deux nouvelles colonies, puisque les rebords aplatis se développeront pour former un nouveau corythe double. Il peut aussi, par le même phénomène, se diviser au milieu de chacun de ses corythes, donnant ainsi naissance à 3 co- lonies. Enfin, les sillons latéraux peuvent se former plus ou moins près du bord, puisqu'ils constituent seulement un fait de bourgeon- nement latent. Gisements : Schistes rouges et Grès armoricain. Localités : dans l’Ille-et-Vilaine, Pontréan, Rhétiers, Redon, Paim- pont, Guichen, Montfort, Gosné, Châtillon en None etc; dans la Loire-Inférieure, Châteaubriant, Sion, Rougé, Ruffigné, Saint-Aubin- des-Châteaux, etc; dans le Morbihan, Coat-Quidam, Monteneuf, etc: dans le Finistère, les Montagnes noires, etc. Ils existent aussi dans le Midi de la France, en Espagne, en Portugal, en Amérique, etc. SUBDIVISION DES SCHISTES ARDOISIERS J'ai réuni (1) dans une même subdivision, sous le nom de Schistes ardoisiers, les trois assises suivantes : 4° Les Schistes ardoisiers inférieurs, à Calymene Tristani, Bron. 20 Le Grès de May, à Homalonotus LT Ee et C'alymene Bayani, Trom., Lebesc. 3° Les Schistes ardoisiers supérieurs, à Trinucleus ornatus, Ster. Le Grès de May peut être considéré comme un facies sableux des Schistes ardoisiers. Les Schistes ardoisiers inférieurs passent insen- siblement à ce grès. Les couches schisteuses contiennent, d’abord, quelques couches de grès grauwackeux ; puis le grès domine et forme quelquefois des masses profondes, dont le centre est très dur et très quartzeux; puis, à sa partie supérieure, le Grès de May devient sableux; il s’y développe quelques couches schisteuses, qui finissent par devenir compactes et forment les Schistes ardoisiers supérieurs. Les roches de ces trois assises se fendent parallèlement à l'inclinai- son des Ce Grès de May contient, à son sommet, les fossiles (1) Lebesconte : Classification des assises siluriennes, 1886. LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 813 des Schistes ardoisiers supérieurs et, à sa base, ceux des Schistes ardoisiers inférieurs. 4 8° Assise des Schistes ardonsiers inférieurs, à Calymene Tristani, Bron. A LR D D RTL AIN EE TR RO 2 TL RC LR LL LOL LOL EU VV OR ELA ET LR LE OR À D RO ER CS LL OLD VE À dt em a oh 12 A se a me a Obs She 2 dE ic min 3 SE NE ReS *, FRE 27 RE ne Ori 2 ai ETC CE Sr ral de NE DE ET +. # re => dl > + r + 7. a < Er L. an bé . Ca an + ” 7 ; k na ee TSF D APR F6 LEZ © BOT ATA 2O NL VON TOUR, 009 Cm es Dr CLS TEE RER Re RE EN - à SE et CT iles «5 Étage D de Barrande. Les Schistes de Morgat n’en représentent qu’une faible partie. Les Schistes à Calymene commencent par un minerai de fer, souvent … exploité. Ils ont, en général, une couleur bleu-foncé, ou noire, plus rarement brune ou jaunâtre. Ils sont souvent un peu micacés et pyriteux. Ils contiennent souvent des nodules argilo-siliceux, qui se sont formés autour des fossiles; ceux-ci ayant servi de point d'attrac- tion. Ces nodules contiennent souvent de très beaux fossiles. Le plus souvent, les fossiles ne sont pas parallèles à la schistosité … de la roche; ce qui indique que les schistes ardoisiers ont été sou- … Jevés plusieurs fois, et que la schistosité actuelle ne représente pas les couches du dépôt, mais l'effet d'un redressement plus récent. Les Schistes ardoisiers contiennent les Calymene Tristani, Bron., C. Aragoï, Rou.,C. pulchra, Barr. et C. Salteri, Rou, ; un assez grand nombre de Due, Asaphus, Illænus, Oqugites, Placaparia, Chei- 1 rurus, Acidaspis ; un grand nombre de coquilles, des Spongiaires, … les Calix de Rouault, des Scolithus, des Encrines et des Graptolithes. (4 4 ii Mrs du Grès de May à Homalanotus nombreux et Calymene Bayani Trom. Lebesc. Étage D de Barrande. _ En 1876, nous avions (4) d’abord émis, d’une façon dubitative, l’opi- nion que ces couches de grès devaient être intercalées au milieu des Schistes ardoisiers. En 1881 (2), je pus affirmer ce fait d’une manière M En 884 (3), MM. Corbière et Bigot signalèrent la même superposition en ormandie. Le Grès de May est donc intercalé entre des couches schisteuses. Il est schisteux à la base; au sommet, il est sableux et mêlé également de couches schisteuses. Le centre est très dur, très - quartzeux et souvent d'une grande puissance, au moins 4,000 mètres. grès, à la base, est souvent grauwackeux d'abord, puis, devient n lames minces très micacées. Il devient ensuite blanc et bleu-noi- (1) Tromelia et Lebesconte. Observations sur les terrains primaires, 1876. (2) Lebesconte : Classification des assises siluriennes, 1881. (8) Corbière et Bigot: Étude géologique de la Manche, RAA: 1884. 814 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 22 août râtre. Ses couches sont séparées, de temps en temps, par des hits de schistes très noirs et micacés. Ce grès contient des Æomalonotus nombreux, Calyimene Bayani, Trom., Lebesc. Trinucleus Goldfussi, Barr., des Dalmanites, Asaphus, des coquilles très nombreuses, des Scolithus et des Graptolithes. 3° Assise des Schistes ardoisiers supérieurs à Trinucleus ornatus, Ster. Etage D de Barrande, Ces Schistes, d’une couleur bleu-foncé ou noire, quelquefois jau- nâtre, recouvrent le Grès de May. Ils sont souvent très pyriteux. Ils contiennent des Calymene, Dalmanites, Trinucleus, Acidaspis, des coquilles nombreuses, Scolithus, les Calix de Rouault et des Encrines. 6° Assise du Grès supérieur. Étage D de Barrande. Les Schistes ardoisiers sont quelquefois recouverts par le Grès supérieur. Le passage, entre les deux assises, est graduel, ce qui fait supposer que ce grès appartient encore à la faune seconde. Barrande signale (1), pour les terrains siluriens de Bohême, ce fait intéressant que la faune troisième n’a pas immédiatement succédé à la faune seconde. Il semble en être de même en Bretagne. Les Schistes ampé- liteux sont intercalés dans le Grès supérieur de la faune seconde, qui, comme en Bohême, semble ne pas contenir de fossiles. Le Grès supérieur renferme, à son sommet, les couches ampéli- teuses qui y forment colonies. D’autres fois, le même grès est recou- vert d’argiles, ou de Schistes contenant des sphéroïdes avec fos- siles. Le Grès supérieur est tantôt blanc micacé, psammiteux, tantôt sombre ou noir. J'ai pu reconnaître que c'est le même grès qui renferme les ampélites, les pthanites, et qui est recouvert par les nodules siliceux fossilifères. À la carrière du rocher d'Andouillé (Ille-et-Vilaine), on voit le grès sombre supérieur supportant : 1° Deux bancs de schistes ampéliteux, intercalés de grès; 2° Des pthanites fossilifères intercalées dans des schistes jaunes et gris, surmontées. par le Dévonien. On n’a pas, jusqu'à présent, trouvé de fossiles dans le Grès supérieur. Ce grès se fend perpendiculairement à l'inclinaison des couches, (1) Barrande. Représentation des colonies de Bohème. Bull. Soc. géol. France 2° série, t. XX, p. 489. 1886. LEBESCONTE. —— CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 81. ÉTAGE DE LA FAUNE TROISIÈME L _ 1° Assise des Schistes ampéliteux. | (Colonies) Les colonies ampéliteuses sont intercalées en lentilles dans le Grès supérieur de la faune seconde. Elles sont formées de Schistes 4 ampéliteux noirs, quelquefois bruns ou jaunes, intercalés de ptha- … nites. Ils sont pyriteux et renferment aussi, quelquefois, des noduies …_ fossilifères. Les fossiles qu’ils renferment appartiennent à la faune troisième silurienne. On y trouve des Diplograptus, Monograptus, Graptohthus, des Rynchonelles, des Cardioles et entre autres Car- diola interrupta; Sow., des Orthis, Strophomena, des Orthocères, Conulaires et Hyolithes. | 2° Assise des Calcaires ampéliteux Étage E de Barrande. À la Meignanne (Maine-et-Loire) et à Briassé (Mayenne), les no- … dules calcaires fossilifères sont dans des schistes noirâtres ampéliteux. Ne L’assise des Calcaires ampéliteux est représentée, dans beaucoup d’endroits en Bretagne, par des sphéroïdes en grès très fin ou ferrugi- neux. Ils sont dans des argiles ou des schistes, supportés par le Grès . supérieur. Ils ne semblent pas former de colonies. On trouve dans . ces sphéroïdes des Graptolithes, Cardioles, entre autres Cardiola interrupta, Sow., des Bolbozoe, Orthoceras, Hyclithes, etc. _ 3° Assise du C'alcaire à Calymene Blumenbachi, Bron. Étage F de Barrande. Ce calcaire blanc, signalé en Bretagne, à Erbray (Loire-inférieure), et à Rozan ? (Finistère) se trouve sur les sphéroïdes des calcaires am- 1 éliteux, et en dessous des calcaires dévoniens, il contient comme . fossiles principaux Calymene Blumenbachi, Bron., et Harpes venulosus, 816 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. - 22 août dâires, devient ensuite blanc, compact, et sans intercalation de cou- ches schisteuses. Il est sableux et friable dans les couches supé- rieures. Il repose en stratification transgressive sur les différentes couches siluriennes. Les fossiles, trouvés par M. Barrois dans les Schistes et Quartzites de Plougastel, et ceux, découverts par moi en grand nombre à Caulnes, ne me semblent pas former une faune différente de celle des Grès blancs de Gahard. Cette assise de grès est très riche en Æomalonotus, Dalmarnites, Orthoceras, Cyrioceras, Tentaculites, Bellerophon, Grammatomysia, Modiolopsis, Orthis Monnieri, Rou., Lingula, BRhynchonella, Terebra- tula, Scolithus et Pleurodictyum constantinopolitanum. 2° Assise des Calcaires, à Athyris undata. Ces calcaires dévoniens reposent ordinairement sur les Grès de Gahard. Ces calcaires gris-foncé sont intercalés de couches schis- teuses (Jarre des ouvriers), qu'il ne faut pas confondre avec les Schistes et Grauwackes qui les recouvrent. Les calcaires ne consti- tuent pas des couches continues et, souvent, ils font défaut, ou sont représentés d’une façon rudimentaire. Ces calcaires sont riches en Dalmanites, Homalonotus, Proetus, Orthoceras, Tentaculites, Rhyn- chonella, Spirifer, Leptæna, Athyris, Strophomena, Orthis, Favosites. La partie supérieure des calcaires Fipins souvent avec les Schistes et Grauwackes FU EE 3° Assise des Schistes et Grauwackes, à Pleurodictqum | problematicum, Goldf. Cette assise recouvre, le plus souvent, les calcaires, ou lesremplace complètement au-dessus des grès, quand le calcaire manque. Les calcaires sont bien plus intimement liés aux Schistes et Grauwackes supérieurs qu'aux grès inférieurs, au point de vue paléon- tologique. Plusieurs auteurs ne font qu’une seule assise des calcaires et des grauwackes ; il me semble plus rationnel de conserver les = irois assises ; car, quoiqu'il y ait une grande analogie entre les schistes et Rate et le calcaire, il me semble cependant que la faune 3 est différente. 6 Ces couches renferment des Phacops, Dalmanites, Proetus, Spiri- fer, Atrypa, Leptæna, Chonetes, Orthis, Cyathophyllum et Pleuro- É dictyum problematicum. F Je m'arrête ici dans la description des terrains dévoniens de Bre- ê tagne. Je ne parlerai pas non plus des couches permo- -carboniforsss (Note de M°Lebesconte,; ps S17), OLASSIFIOAMON DES ASSISES SILURIENNES, DÉVONIENNES AT PERMO-CARBONIFÈRES, DU MASSIF BRETON OÙ ARMORICAIN, PAR P. LHBESCONTE (1) Houilie { Houille alternant avec schistes, grès el pottinEnes. Saint-Pierre-la-Cour, Quimper, Won à" | bitumineuse: Kercogne, Baïe des Mrépassés. SEMÉANENNE 2 : me 3 Grès à grains fins. | Grès avec végétaux fossiles de Saint-Pierre-lt-Cour De as Fa E Poudingues: | Poudingues de Quimper, Saint-Pierre-la-Cours b “ = Galcaire de Laval. | Galcaires et couches subordonnées de Laval. 6 I. Grauwackesupér o E s Anthracite (Culm) | Anthracite et couches subordonnées Au Genet LaMBatonière: | Culme 21 S = = { Calcaire carbonifère et couches subordonnées de Sablé, Lou- } Calcaire spathique E É Calcaire de Sablé. verné, Saint-Pierre-la-Cour, Embuche, Feux-Vilaine. Calcaire oolithique. À Calcaire de Visé. S E l Grauwacke jaune à PAillipsia de Saint-Pierre-la-Cour, Cala tal | < Schistes de Châteaulin à Stigmaria Calamites: LCAIRE ERANANTIIESE RS Ce ne | Anthracite. | Anthracite et couches subordonnées de Ferté, Solësmes: l ——————_——————…—…——…—…———…—…—…—…—…——…—…—…"…— ——_.…"—_—_… …"_—…—…_…" …—_—…"…"…"…"…"…"…"—…"…"…"…"…"…"…"…"…"…—…………………………………………… JÈSË À LEA A RATE { Calcaire de Gop-Ghoux. | Frasnien. ICSE nella cuboïdes. | = RS | A Calcaire à Calcaire de l'Ecochère, Chalonnes, Montjean Chaudefonds. — Couches à Crinoïdes de | Givétien. = ( Stringocephalus. À l'Eifel. Den 3 = l Schistes Schistes à Candium palmalum. Schistes et Calcaires de Liré: Éifélien. de Porsguen. Schistes à Phacops latifrons, Phurotomañadalerdensis, Spirifer speciosus. 5 Grauwacke et ( Grauwacke à Pleurodictyum problematicum de Gahard, de Néhou, du Faou, de Saint- = Schistes. { Jean-sur-Mayenne. 2 E < [ Calcaire à Leperdilia d'Iz£, Gahard. = Calcaires et SL = Se F | Calcaire à Atrypa d'Izé, Gabard, Erbray, laBaconière, Vern. Calcaire à Chonetes d'Izé, Gahard, Erbray, la Baconière, Vern. Rhénan. 5 Grès blanc de Gahard. + \ Grès sableux de Gabard, Saint-Aubin-d'Aubigné Landeyennec à Homalonotus galiar- a Grès de Gahard. E | densis et Pleurodictyum conslanlinopolitarum, Le > Schistes et UD NC GMA” GE Se Sn. | de Caulnes, Plougaste, Gahard- < | 5 EE CC Ualymene ( Galcaïre blanc d'Erbray à Calymene Blumenbachiet Harpes venulosus. lie | Blumenbachi Calcaire de Rosan ? Finistère. } Etagen m E 1 Calcaire ampéliteux à Cardiola interruplatde Briassé, Mayenne; de la Meignanne, a eo Jcaicaire ampélit Anjou, de Feuguerolles et Saint-Sauveur-le-Wicomte: Etave E a! PÉPÈDEE | Sphéroïdes gréseux et ferrugineux de Marligné Ferchaud, Thourie, Noyal, Morgat à Ë | Cardiola interrupla et Graptolithus priodon. | À Schistesampéli- { Schistesampéliteuxä { de Polygné, de Ja Merardaie/d'Andouillé, de Princé, OR Ni Morgat: \ | | | teux (Colonie). L Graptolithus colonus À et pthanites de Anjou, Andouillé, Noyal. Golonie: | | {| ü| Grès supérieur. | Grès de Bourg-des-Comptes, Poligné, Andotillé, m Menardaie, la Croixeille, Morgat. D; | Schistes ardoï- { Ardoises à Trinucleus de Riadan, Coësmes, Renazé; La Sangsurière, baie de Douar- Il | .! sierssupérieurs. nenez, Salles de Rohan D* | 5 Grès de Bas-Pont à Vitré à Trinucleus Goldfussi, 5 Grès de la Lande de Baugé, baïe de Douarnhnez, pa 2 £ Grès de May. Grès de Saint-Germain, la Bouesxière, Soltevast à Ortiis redur, O. budleïghensis, | Z! \ Pseudarca, Diplograpsus, CalymeneBay;ani: 3 Z { É Schistes de Domfront, Orne. Andouillé, Mayenne. Morgat, Finistère. D2 PEN VO ] Ardoises de la Conyère, En QE Schistes à nodules à Calymene Aragoi de Guichens = 121 Schistes ardoï- } Ardoïses d'Angers et Schistes à nodules 4 Calymene Tristani de Bain, là Hunau- Etage D AE =, siers inférieurs. dière, etc. | 2 Schistes de Laillé, Sion, et couches infériqures d'Angers et de Vitré à Placoparia Zippei, Hyolilhes cinctus, Ogygites Desmareiti, Calymene Trislani, etc. D? | Grès de Sion à 0jypites armoncana Mons et Lyrodermanarmoricanas Moitierss \ d'Allonne, Bagnoles, Saint-Léonard: des-Bois, ä Di Grès armoricain. À Grès à Vexillum de Pontréan, Montfort, Paimponts (l Grès a Scolithus, Verillum et Cruziana de Pontréan/ Châteaubriant, Grozon, l'oulinguet, 1 Coat-quidam. | | Schistes rouges { Schistes rouges à Vexillum, Scolitlius, Crustana de Pontréan, Laillé, cap. de la Chèvre. || ni NE UMR RER SR | avec poudingues. Juigné, Laize, Clécy. fi r2 Les couches primordiales 4 Mrilobites manquent jusqu'à présentlenBretagne. Etage ON HONOR = 2 Suhietes verts en grandes dalles 4 Mont/orlia eu Neantiade Montfort, Rhétiers: = Schistes de Rennes } Schistes roses. Etage B 2 avec poudingues. } Schistes gris-verdätre, terreux à Montforlia et Neantia de Rennes, Collinée, Douar- = \ nenez, Gourin, Ardennes, EE —————————————…—…….……….… _—__“_ —.… . — - f Micaschistes de Saint-Malo, Quimperlé, Pont-Aven: + rrain Etage A cri, ( schistes cristallins. | Gneiss de, Saint-Malo, Quimperlé, Pont-Ave fl Bureau et Davy. LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON, 817 EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE XXXIV. Figure 1. — Montfortia rhedonensis, Lebesc. Montfort (Ille-et-Vilaine). Echantillon grossi deux fois, allongé sur la roche, montrant en relief les articles de la tige. Plusieurs autres arrivent verticale- ment à la superficie de la roche en présentant des creux ou des reliefs. _ Figure 2. — Montfortia rheaonensis, Lebesc. Montfort. Echantillon grossi deux fois, allongé, ayant laissé en creux, sur la roche, l'empreinte des articles de la tige. Figure 3. — Montfortia rhedonensis, Lebesc. Saint-Gonlay (Ille-et-Vilaine). Echantillon arrivant à la superficie de la roche en creux, ou en re- Ve lief, et imitant les Protichnites d'Owen. Figure 4. — Montfortia rhedonensis, Lebesc. Montfort (Ille-et-Vilaine). Echantillons croisés, contournés, jamais bi un Ressemblant aux Nereites des Ardennes. Figure 5. — Montforlia rhedonensis, Lebesc. Montfort. | Echantillons allongés rentrant ou sortant de la roche aux deux 4 extrémités, en donnant un creux ou un relief. Figure 6. — Montfortia filiformis, Lebesc. Montfort. Echantillon grossi quatre fois, contourné, montrant les articles de ts la tige en relief. Figure 7,7,7”. — Montfortia filiformis, Lebesc. Montfort. il Echantillons imitant un peu, par leurs croisements, Oldhamia ra- (HE diata. T° Echantillon enroulé sur lui- -même, grossi quatre fois. Figure 8. — Montfortia rhedonensis, Lebesc, Montfort. Echantillons de largeur régulière, l’un droit, l’autre coudé. Figure 9. — Montfortia rhedonensis et Montfortia filiformis sur la même roche. ei La Montfortia filiformis est enroulée et non bifurquée. ] gure 10 et 10 bis. -— Neantia rhedonensis, Lebesc. Montfort (Ille-et-Vilaine). f N° 10. — Empreintes en creux des cavités digestives d’une colonie de Neantia, formée de nombreux individus accolés. Chaque colonne montre des lignes d’accroissement et, entre celles-ci, les mènes de bourgeonnement, de soudure, de gemmation d'indis vidus voisins. N° 140 bis. — Empreintes en relief des mêmes cavités digestives, déterminées par l'argile, qui a rempli les chambres digestives, lors | de la fossilisation. ure ee = Neantia rhedonensis, Lebesc. Montfort. . | _ Charpente calcaire en relief entier avec une des contre-empreintes. | On voit les pores extérieurs sur la charpente et surtout sur sa 1 contre-empreinte, qui montre, en plus, les lignes d’accroissement À fines ; le tout criblé par les pores. PLANCHE XXXV. 1. — Neantia rhedonensis, Lebesc. Néant (Morbihan). Hi Echantillon étalé en bouquet, montrant l'ectoderme, constitué par ostioles disposées radiairement. Ces éponges montrent les phéno- Ss18 LEBESCONTE. — CONSTITUTION DU MASSIF BRETON. 29 août les lignes d’accroissements de chaque colonne, qui s'embôîtent les unes dans les autres, les plus anciennes recouvrant les nouvelles. Nombreux bourgeonnements et gemmations de la colonie. Figure 2. — Neantia verrucosa, Lebesc. Montfort (Ille-et-Vilaine). Echantillon présentant l'ectoderme; il s'étale en bouquet, devenant verruqueux par la tendance des lignes d'accroissement à se bour- geonner. À droite, une autre colonie recouvre la première. Figure 3. — Neantia rhedonensis, Lebesc. Montfort. Empreinte en creux de l’ectoderme d’une colonie. On remarque, dans chaque colonne, les lignes d’accroissement ; le tout criblé par les pores. On observe aussi les phénomènes de bourgeonnement, de gemmation, de soudure. Fragment d'une plaque. Figure 4. — Neantia rhedonensis, Lebesc. Montfort. Colonnes régulières, peu gemuinées, non bourgeonnées, montrant les lignes d’accroissement. Ectoderme, fragment d'une plaque. Figure 5. — Neantia reticulata, Liebesc. Montfort. Les colonnes, qui montrent de fines lignes d'accroissement, se gemment et se soudent de différentes façons. Ectoderme, fragment d'une plaque. Figure 6. — Neantia rhedonensis, Lebesc. Montfort. Les colonnes, sur plusieurs rangs, surgissent à différentes hau- teurs, par gemmations. Lignes d’accroissement s'emboîtant les unes les autres. Ectoderme, fragment d'une plaque. Neantia reticulata, Lebesc. Saint-Gonlav (Ille-et-Vilaine). Echantillon montrant l’ectoderme avec ses ligmes d’accroissement très fines ; le tout criblé par les pores. Les colonnes se gemment et se soudent de différentes façons. Fragment d’ane plaque. Figure 8. — Neantia rhedonensis, var. cylindrica, Lebesc : Les colonnes, de grosseur variable, se font remarquer par leur régularité. Lignes d'accroissement fines. Gemmations et sou- dures. Ectoderme. ; Figure 9. — Neantia deformata, Lebesc. Nouvoïtou (Ille-et-Vilaine). Colonnes montrant les lignes d’accroissement. Gemmations et sou- dures nombreuses. Les colonnes, qui remplissent les vides, et les bourgeons, qui surgissent partout, établissent une pression qui déforme les colonnes. Ectoderme, petit fragment d’une grande : plaque. Figure 10. — Neantia verrucosa, Lebesc. Montfort. Colonnes déformées par la tendance des lignes d’accroissement à se bourgeonner. Ectoderme, fragment d'une plaque. + Figure PLANCHE XXXVI. Figure 1. — Vexillum Desglandi, Rouault. Schistes rouges. Bruz (Ille-et-Vilaine). Petit fragment d'un seul lobe d’accroissement, montrant les grosses côtes et les fines costules qui les constituent. Echantillon grossi deux fois. Pour voir la forme générale du fossile et ses lobes d'accroissement, se reporter à la figure de la planche des œuvres posthumes de Marie Rouault. Figure 2. — Cruziana furcifera, d'Orb. Grès armoricain, tranchée des Granges, Angers (Maine-et-Loire). Bilobite montrant, à la coupe, le relief entier, émergeant d'une a _—, 2) 5 LS LE Es E< = 8 DS += 13 A: Ô Re > 6 LE Sd << et RON AS < Q D el Q ES) SDS (oi) Ÿ Il / bescoute Le sl + (©) D) | Fe) > À | s 4 Le te | Een re Ses sr : a Lee ie Un) +) lol a dE I d ONC <= =. Len il © Cho. = = eu St = Je 2e de NGC "4 TL, s dei LE RAD" Ce A A RS NT KR pe Foto 9; 6 (0e PA 4 ps aphre gà Tee aa Po 7 Fra js é x + ? Û . : "| r n Rs my}, J EL RTE re» SR TAT VE _ Le * c à Î # re € ! Ê TS LE Ge # 4 K "et PA æ D More « ET È à Le L- ; CE: ‘ "4 me Ÿ ; C: - . + Re ” * “ " … +: > . 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Grès armoricain. - Châteaubriant {Loire- Inférieure). Petit fragment (1) d'un seul lobe, montrant les costules ou lignes | OU | d'accroissement, qui se recouvrent les unes les autres. Couche externe à stries accentuées. _ Figure +. — Crusiana furcifera, d'Orb. Grès armoricain. Châteaubriant. LE Petit fragment d’un seui lobe, montrant la couche interne à stries faibles, formant un réseau lâche, qui correspond aux cavités F la à région moyenne. ÿ Figure 5. — Cruziana furcifera, d'Orb. Grès armoricain. Châteaubriant. | Petit fragment d'un seul lobe, montrant les cavités internes, qui correspondent au réseau lâche de la deuxième couche interne, que l'on aperçoit encore sur le côté. Mésoderme. | Figures 6 à 11. — Ogygites armoricana, Lebesc. Grès armoricain. Sion (Loire- Inférieure). N° 6. — Tête; les joues mobiles manquent. N° 7, — Joue mobile détachée, No 8.-— Hypostome. N° 9. — Thorax et pygidium. _ N° 10. — Pygidium. . N°1. — Pygidium. ho: Figures 12 et 13. — Homalonotus Barroisi, Lebesc. Grès armoricain, Sion. ! Nede: = Tête. N°13. — Pygidium, | igures 14 et 15. — Homalonotus Heberli, Lebesc. Grès armoricain. Sion, N°14 — Tête. : Te 15. — nn M. e Dewalque fait remarquer que l'on rencontre, dans les ches de Haybes, près Fumay me des formes semblables à ï trace de ver qui vient d'être roues D ajoute qu'il a rencontré ( us l'excursion, un certain us de ces échantillons ont été commue | im. ie ode. de la Société & dub de Londres ; ce Soi ie 820 CH. BARROIS, — EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPERLÉ, 23 août Crétacé présentent, dans les falaises du Pas-de-Calais, des traces voi- sines des Bilobites siluriens. 11 a reconnu que ces pistes sont rem- plies de spicules d'Eponges déterminables, dans les Grès aptiens de Folkestone. M. Miciol dit avoir recueilli avec M. Crié, dans les flaques laissées à basse marée, de grands échantillons de Lithothamnium polymorphum. Cette algue présente, par sa disposition, certains rapports avec les Bilobites. Séance du 23 août 1886. : PRÉSIDENCE DE M. CHARLES BARROIS. La séance est ouverte, à 9 heures 1/2 du soir, dans une salle de la Mairie de Quimperlé, gracieusement mise à la disposition de la So- ciété par la municipalité de cette ville. Le Maire de Quimperlé et le Président du Tribunal assistent à la séance et, sur l'invitation du Président, prennent place au Bureau. M. Le Marc'hadour, Secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance dont la rédaction est adoptée. 4 Le Président remercie M. le Maire de Quimperlé d’avoir bien voulu « mettre à la disposition de la Société une salle de la Mairie. Re M. Barrois rend compte de l’excursion du 23 août. : Compte rendu de lexcursion du 23 août, de Quimperlé à Pont-Aven et à l’anse du Pouldu, Par M. Charles Barrois. Quimperlé est bâti sur la roche la plus ancienne, sur le sol ronds mental de la Bretagne. Notre tournée, aux environs de cette ville, eut pour but, non d'étudier le terrain primitif de l'Armorique, en un. jour, mais de jeter un rapide coup d'œil sur les roches de ces épogne D reculées, voir leur succession, afin de pouvoir les comparer, dans la suite, aux roches paléozoïques métamorphisées par le granite, qui constituent le but principal de cette réunion. Nous avons indiqué, dans la séance de Quimper, la succession des” principaux étages primitifs de la Bretagne, comme étant les suivants, de haut en bas: & Schistes à minéraux de Groix. &? Micaschistes de la Baie d'Audierne. c' Gneiss et Micaschistes de Quimperté. 1886. CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPERLÉ, 821 La Société a observé, dimanche soir, l'étage inférieur des Gneiss de . Quimperlé, dans de belles tranchées, sur la route de la gare à la ville. .. Cet étage est formé de gneiss granitoïde, plus ou moins grenu, ou | porphyroïde, à feldspath blanc ou rose, en gros grains, avec quartz | granitoïde et quartz de corrosion. Des lits subordonnés de mica- le schistes et d’amphibolites alternent parfois avec ces gneiss grani- | toïdes, qui constituent la roche prédominante; enfin, des filons plus | récents de granulite traversent souvent cet ensemble, | î _ Lundi matin, la Société quittait, en voitures, Quimperlé pour Pont- Aven; elle put voir, dans le ravin de Saint-Ouarneau à O0. de Baye, | . des assises plus élevées de l'étage du Gneiss de Quimperlé, où le gneiss d alterne avec des micaschistes, des amphibolites. Des filons de granu- _ lite De ee en outre, ces couches, comme partout dans la région. Cet 4 | étage c! paraît passer insensiblement au suivant par la disparition des 4 | gneiss granitoïdes et la prédominance graduelle des gneiss à grains … fins, des micaschistes et des amphibolites : tels sont les lambeaux | disloqués, visibles partout dans la vallée de Belon, au sud de Riec | pe des Micaschistes de la Baie d’Audierne). L'étage des Micaschistes de la Baïe d'Audierne affleure franchement au sud de Clohars-Carnoet ; sa partie supérieure, que nous observons dans les falaises du Pouldu, passe également à l’étage suivant des Schistes de Groix. | Les Micaschistes et Schistes ehlarateiths visités par la Société dans les belles falaises du Pouldu, appartiennent à une longue bande, con- inue, de l'Ile Raguenez à Merlevenez, en passant par Lorient. La che dominante de ce faisceau de schistes cristallins est un mica- histe felspathique contenant les minéraux suivants : [. Grenat, fer ydulé; IL. Epidote, orthose, plagioclase, mica blane, quartz, chlo- e. Ces micaschistes sont traversés par de minces filons pegma- LO es, contenant, à l'état de pureté, les principaux minéraux cons- ants de la roche encaissante. Des chloritoschistes, des micaschistes aoritoïde, des amphibolites franches, ou altérées et chargées épidote, de chlorite, alternent avec les micaschistes, en couches itif du Plateau méridional de la Bretagne, est la même que l’on onnaît dans la plupart des massifs primitifs de l'Ouest de l’Europe. rivée à Pont-Aven, la Société aborde l'étude du granite, Elle fait course d'un kilomètre, en suivant l’Aven, au milieu des grosses 822 CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPERLÉ. 23 août Ces énormes boules de granite, de 20 à 30 mètres cubes, des landes de Pont-Aven et de Trégunc, comptent parmi les curiosités naturelles de la Bretagne ; elles sont visitées chaque année par les touristes, et ont inspiré nombre de légendes. C’est parmi ces récits qu’il convient de ranger la description, que donne le chevalier de Fréminville (1), de « ces gros blocs de pierres brutes, posées à nu sur le sol, et que les » paysans bretons appellent Carneillou ; ces blocs ainsi dispersés, » sans ordre, au milieu d’une lande, sont, malgré leur simplicité » grossière, pourtant encore des monuments celtiques. Chaque pierre » marque la place d'une sépulture, et les carneillou sont de vastes » cimetières. Quand même, les fouilles, qui y ont été faites, ne le prou- » veraient pas, leur nom suffit pour le démontrer, car il signifie litté- 4 » ralement : un lieu où il y a des ossements, un charnier. » « À Trégunc, sur une surface de plus de 3000 mètres carrés, sont » dispersées sans ordre, mais en grand nombre, des masses énormes » de granite. Cette réunion de pierres est un carneillou.…. C’est le » plus considérable de tous ceux que nous avons vus dans le Finis- » tère. Nous ferons remarquer que Trégunc, ou plutôt Trecunc’h, » signifie à la lettre, en celtique, vallée des plaintes, des gémisse- » ments ; Ce qui peut se traduire par un lieu de deuil et de douleur, » dénomination parfaitement applicable à un cimetière. » Laissant la théorie peu engageante du chevalier de Fremimwille, nous reverrons, loin de Trégunc, des boules granitiques analogues, dans le massif granitique du Huelgoat et dans celui de Morlaix (Pont- Paul) ; on les observe, d’ailleurs, dans toutes les parties du monde, « au milieu du granite transformé en arène : l'entrainement de l'arène meuble, par les eaux pluviales, a suffi, partout, pour laisser, à la sur- face du sol, sous forme de blocs saillants, les parties plus résistantes de la masse granitique. À Ces blocs arrondis peuvent avoir une double origine: dans certains cas, la masse granitique se trouve découpée en blocs parallélipipè- diques par les mouvements orogéniques (N. de Quimperlé); dans d’autres cas, les divisions sont dues à l'agencement des minéraux constituants (Pont-Aven).Dans la carrière du Bourgneuf, par exemple; la Société a reconnu que le mica noir était orienté suivant des zones M concentriques et dessinait ainsi déjà les grosses boules, dans le gras nite massif, disposition déjà observée, d’ailleurs, dans le do par Hawes, pour le granite de Craftsbury. Le granite de Pont-Aven, qui forme ces boules, est une granitite : des mieux caractérisées, riche en mica noir, en plagioclase, à (1) De Fréminville : Guide du voyageur, p. 11. 79. 1886. CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPERLÉ. 8923 … grands cristaux porphyroïdes d’orthose, et avec quartz. Il fournit de + belles pierres de taille, et présente le fait particulier, que la roche … d'apparence massive, se clive, entre les mains des carriers expé- … rimentés, en lames minces, atteignant 2 mètres de longueur; … nombre des chaumières de la région sont construites, par des monolithes de cette sorte, plantés les uns à côtés des autres, et supportant directement le toit de chaume. Le clivage de la roche » ne correspond pas ici avec les lamelles micacées, qui ont une orien- … lation indépendante, concentrique ou irrégulière. Cette facilité de … division en lames, prépare le passage de ce granite massif, au granite gneissique de Belon, feuilleté, inexploitable, qui se trouve sur le prolongement de la venue précédente, à E. de Pont-Aven, où n ilest distingué, sur la feuille de Lorient, sous le nom de granite mica- _Schisteux. . Au Bois-d'Amour, N. de Do la Société va observer le con- - tact du granite et du Gneiss de Quimperlé, passant aux micaschistes et Gneiss de l'étage d'Audierne. Le grand massif de granulites feuilletées, qui se irouve très près de là, au nord, fait déjà sentir ici son in- uence, et développe, dans les roches primitives, d’abondantes lamelles de mica noir et de mica blanc. Après avoir déjeuné à Pont-Aven, la Société reprit en voitures le hemin de Riec, et commença à Rothlon, entre Riec et Moëlan, l'6- tude du granite gneissique. Ge granite gneissique est bien exposé dans la vallée de Belon : au oint de vue lithologique, la roche dominanteest un gneiss, dépourvu e imica blanc, où les grains de mica noir forment des traînées heissiques, des mouches, et sont parfois remplacées par de l’am- hibole en débris ; le quartz est en gouttélettes dans les feldspaths, en grains irréguliers, étirés ; les cristaux d’orthose rose, assez nds, sont uniformément orientés. Dans ma propre collection, je ne saurais reconnaître, avec certi- le (sans leurs étiquettes), les échantillons de granite gneissique de allée de Belon, de ceux du gneiss granitique de Quimperlé. ous se rappelleront, d’ailleurs, l'unanimité avec laquelle la Société it, en descendant dans la vallée du Belon, assimiler ce granite ique au ges granitique, étudié la veille à Quimperlé, comme formant qu’une seule et même roche, et appartenant à un même primitif. Ge me fut que plus tard, en constatant, dans cette val- es blocs anguleux, des bancs entiers de micaschiste et de gneiss ns ‘fins, enclavés dans le gramite gneissique, que la Société nût la nécessité de distinguer théoriquement ces graniles gneis- des gneiss granitiques de Quimperlé. 824 CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPERLÉ, 93 août : fe NT La coupe suivante fut relevée par la Société, sur la rive gauche de la rivière, au fond de la vallée. Figure 25. — Coupe dans le granite gneissique du Belon. y, Granite gneissique. * Micaschiste. à Amphibolite. De nombreuses coupes m'ont montré, à marée basse, sur les bords“ de la rivière, que ces granites gneissigues injectent les fissures de gneiss et de micaschistes plus anciens ; il a dû fuser, avec une. extrême facilité, entre les feuillets des css, englobant leurs. hAbbnte les plus résistants, grenat, amphibole, ou mica noir, dont. les trainées se trouvent ainsi, à l’état clastique, dans ce granite mi-. L caschisteux. “4 La grande ressemblance des gneiss granitiques, observés à oO perlé, et continus du nord de Pont-Aven à Hennebont, avec les gra- nîtes gneissiques du Belon, m'avait entraîné àrapporter, sur la feuille de Lorient, la formation de ce Gneiss granitique de Quimperlé, à l’action du granite gneissique sur l’étage des gneiss et micaschistes (&? y,). Ces, deux termes appartiennent à une même série de roches feuilletées," gneissiques ; dans un cas, l'élément éruptif l’emporte sur l'élément, ancien métamorphisé ; dans l’autre cas, c’est l'élément On + À qui a la prépondérance. De Quimperlé à Hennebont, le mica blanc se développe, en outre, dans cette série gneïssique, au voisinage de la grande traînée de granulite, d'Arzano à Inzinzac. : Dans ce compte rendu, comme pendant la course, nous avons négligé autant que possible, les granulites grenues ou feuilletées, +, dont l’action obscurcit beaucoup l'observation dans toute cette région. On peut, du reste, la négliger sans inconvénient, car il es facile de se persuader, en nombre de points, que sa venue est nette ment postérieure aux formations étudiées jusqu'ici pendant cetf journée. La coupe suivante, relevée dans cette même vallée, € donne un exemple entre mille. 1886. CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPERLÉ. 825 Figure 26. — Coupe du granite gneissique du Belon. y! Granulite. y. Granite gneissique. € Micaschiste. … Une question plus obscure est celle des relations du granite qneis- ique du Belon avec le granite porphyroïde observé à Pont-Aven. oit-on considérer ces deux roches granitiques comme les produits ‘de deux venues différentes, successives ? Telle n’est pas l'opinion à laquelle nous nous sommes arrêtés, car elle n’a point d'appui dans la structure stratigraphique de la région : Pesquisse géologique suivante exposera d’ailleurs les faits observés r la figure 27 intercalée à la page suivante), Cette carte théorique fait complètement abstraction des venues et jections granulitiques, malgré leur importance assez grande dansla gion, pour changer complètement la carte, comme entre Trévoux Nizon, par exemple, etc. (4). Notre esquisse n’est donc qu’une rie schématique, supposée antérieure à la granulite et à son hou 2 e montre la disposition anticlinale de l'antique pneiss granitique de imperlé (©), recouvert, de chaque côté, au nord et au sud, par des mations primitives plus élevées dans la série (ft), C’est suivant cet e anticlinal, et sur son flanc méridional, que s’est fait jour la prin- 826 ca. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPERLÉ. 23 août og mp onhiswroub ere HE 4 EE — - quogneue RFTUD. ne S ? ; | S C oaprugr node ormrots } WIND ‘€ pts dirif Etuis alrer N— EE \ ù = EL RE Ne nee RSR FL PE DEEE a ‘0797 np 097700 0j op onbisswub auuvab np uousodsip D juvajuout a407 — ‘LE ANS 1836. CH, BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE QUIMPERLÉ. 827 Le gisement de ces granites, suivant une même bande anticlinale, nous paraît témoigner en faveur de l'unité de cette venue, qui ne … formerait qu'une seule et même masse. Les différences de structure, … qu'elle présente dans ses divers tronçons (y, yo y‘), seraient dues aux conditions physiques différentes, pressions, etc., subies par la roche gneissique du Belon, passerait en profondeur aux graniles massifs de Pont-Aven et d'Hennebont. | _ Du Guilly, sur la rivière du Belon, la Société se rend rapidement —. à Moëlan, où l'attendent les voitures qui la conduisent à l’Anse du Pouldu. Nous gagnons la côte, aux Grands-Sables, et voyons, dans les falaises, un magnifique développement des micaschistes et amphibolites 4 primitifs, décrits plus haut. À l'embouchure de l'EIl6, vers le Pouldu, … on observe deux petits filons de porphyre quartzifère (microgranulite), bi qui nous ont présenté les mêmes caractères que ceux de la rade de L Brest. Arrivée au Pouldu, la Société reprend ses voitures et rentre à - Quimperlé, en traversant la belle forêt de Clohars-Carnoet. M. Munier-Chalmas est d'avis que l'on a rencontré, au cours de l'excursion, le gneiss typique, plus ou moins granitoïde, et les micaschistes. Il compare cette série avec celle que l’on peut observer dans le Plateau central. Il se range à l'opinion de M. Barrois au sujet de la nature éruptive des granites gneissiques du Belon, et rappelle l’orien- tation du mica dans le granite de Pont-Aven, ainsi que les sphéroïdes de granite qu'il regarde comme analogues à ceux de Corsite. … N fait ensuite remarquer la ressemblance de la série ancienne, . observée au Pouldu, avec celle des Alpes. Les Schistes à séricite man- . queraient seuls. fl. Rey-Lescure signale la ressemblance qui existe entre le nite de Pont-Aven et le granite porphyroïde du Tarn. | Ch. Vélain déclare qu'en aucun point il n’a pu reconnaître A représentant du gneiss granitoïide fondamental, qui constitue les Alpes et dans beaucoup d’autres régions, les parties les plus (e) ndes du terrain primitif. Il signale, à ce sujet, qu'il a observé le me fait dans les Vosges, où lé terrain primitif, très répandu sur le sant occidental de la chaîne, comprend une série puissante de gris, présentant au sommet, dans les points où ce gneiss de- ui-même ampbhibolique (étang d'Hucher, Saint-Nabord, Sainte- | en chacun de ces points, lors de son ascension. Ainsi, le granite 828 MACPHERSON.—TERR. CRISTALLINS D ESPAGNE ET DU FINISTÉRE. 23 août - Sabine, Eloyes, Ranfaing et Fondromé, près de Remiremont, massif du Bressoir, le Thillot, les Xettes, près de Gérardmer, Saint-Mau- rice, Sainte-Marie-aux-Mines, etc.), de nombreuses intercalations de leptynites amphiboliques, de schistes à amphibole, d’amphibolites en lits bien réglés et de serpentines, ces dernières résultant de la décomposition des roches précédentes. Les micaschistes sont rares (Lubine à la base du Climont où ils sont grenatifères et passent au gneiss encaissant); des cipolins, riches en minéraux, forment, au tra- vers du gneiss franc, des amas irréguliers affectant une allure filo- nienne (Laveline, le Chipal, près de La-Croix-aux-Mines, Saint-Phi- lippe, près de Sainte-Marie-aux-Mines). L'absence de l’étage des phyllites (chloritoschistes, schistes à séricite), est aussi à noter. Des intrusions fréquentes de granulite, injectant de sa propre sub- stance toutes les roches de cette série, y introduisent les variétés granulitiques habituelles. C’est également à l'actif de la granulite qu'il faut porter ce développement dans les calcaires cristallins, en- gagés dans les gneïiss, des minéraux si variés qui forment leur trait particulier. Dans les trois gîtes de cipolins vosgiens, de gands filons de granuliie pénètrent les massifs calcaires et s’y ramifient en nom- breuses veinules, réduites souvent à la dimension de 0.02. + [E M. Macpherson fait la communication suivante : Comparaison des terrains cristallins d'Espagne « du à Finistère, | Par M. Macpherson. Tant par leurs caractères lithologiques que par leur position M stratigraphique, il existe une analogie bien marquéeentre les terrains M cristallins de Quimperlé et du Pouidu et la série archéenne de M l'Espagne. ne Les roches cristallines sont très développées dans la Péninsule » ibérique et constituent trois régions principales, très propices aux études, où ces roches sont directement recouvertes par les or cambriens. Ces trois régions sont la Chaîne carpetane au centre du pays, la Galice au nord et l’Andalousie au sud. | Dans ces trois régions, la série se présente d’une manière analogue. et, partout, elle se divise en trois étages bien tranchés, pour lesquels, la superposition est évidente. A Le niveau inférieur est constitué par des gneiss granitoïdes e ‘ glanduleux; il n'offre aucune variation dans toute son étendue; son. épaisseur peut être évaluée à plus de 5000 mètres. Cet étage doit, être considéré comme l'équivalent du gneiss granitoïde du Plateau M . a 1 , 1886. MACPHERSON.—TERR. CRISTALLINS D'ESPAGNE ET DU FINISTÈRE. 899 # . central de la France, du gneiss fondamental d'Ecosse, et du Bojische- - stuffe de M. Gumbel. Il présente son plus grand développement dans | la Chaîne carpetane et forme l’ossature de la partie principale du ne Guadarrama. A la partie supérieure de cet étage, le gneiss perd son …. caractère glanduleux, devient feuilleté et passe graduellement à des gneiss micacés. En ces points, on ne peut séparer l'étage inférieur de l’étage moyen. | …. L'épaisseur de l’étage moyen est, aussi, très considérable; mais, | 0 tandis que l’invariabilité est le caractère distinctif de l'étage inférieur, D. l'extrême variété est la règle générale de l’étage moyen. A divers niveaux de cet étage, s’intercale, avec une extrême irrégularité, toute la série, si variée et si intéressante, des roches qui sont l’apanage, en Wu Espagne, comme partout ailleurs, des terrains cristallins. De be puissantes couches de calcaire saccharoïde, des amphibolites et des pyroxénites, des serpentines et des éclogites sont subordonnées à cet étage; on y trouve également les couches stratiformes de granite à grains fins et toute la série des minéraux qui donnent, à cette D succession de roches, un si haut intérêt pétrographique. a. Cet étage moyen se fond, à son tour, dans le supérieur par une gradalion semblable et aussi insensible que dans le cas précédent. …._ Les gneiss disparaissent et les micaschistes deviennent de plus en … plus rares. Par contre, les schistes à séricite, les chloritoschistes et les talcschistes prédominent, et la série se termine, spécialement dans certaines parties de l’Andalousie, par une épaisseur considé- _rable de phyllites. Il n’est pas rare de trouver, dans cette contrée, des … galets de ces dernières roches empâtés dans les conglomérats et _grauwackes associés aux couches de la faune primordiale. Ces trois étages de la série archéenne n'affleurent pas de la même manière dans toute l'Espagne: certains termes sont plus développés . dans une région que dans l’autre. C’est ainsi que les étages inférieur M SE oyen et supérieur sont assez bien développés. Dans l’Andalousie, age inférieur se voit à peine : le moyen n'affleure qu'en quelques points, où l’on ne trouve en général que sa partie supérieure, tandis ie l'étage supérieur y prend un développement considérable. rieur sont presque les mêmes, partout où elles affleurent ; l'étage moyen, au contraire, présente des caractères lithologiques différents, bien marqués dans les trois régions précitées. Dans la Chaine Ra 830 CH. BARROIS. = OBSERVATIONS. 93 août . carpetane, le gneiss est la roche prédominante ; dans la Galice et l’Andalousie, les micaschistes sont, de beaucoup, les roches les plus fréquentes. Par contre, les calcaires cristallins, si abondants et d’une puissance si grande dans quelques localités de l'Andalousie, sont encore assez bien représentés dans la chaîne Carpetane et sont d’une extrême rareté en Galice. Les amphibolites, relativement rares dans la Chaîne carpetane, se trouvent en grande abondanee dans la Galice et dans certaines régions de l’Andalousie. i Par cette esquisse rapide des caractères généraux de la série archéenne de l'Espagne, on voit qu'elle est assez bien développée dans ce pays. Quoiqu'il soit dangereux de faire des rapprochements à une aussi grande distance, il me semble voir une ressemblance bien frappante entre les roches de la partie de la Bretagne, visitée par notre Société, et celles d’Espagne, surtout celles de la série archéenne, que l'on observe dans certaines régions de la Galice. C'est ainsi que le Gneiss granitoïde et glanduleux de Quimperlé, par ses caractères lithologiques et par sa position stratigraphique, me paraît être l'équivalent de la partie supérieure de l'étage inférieur de la Chaîne carpetane et de la partie occidentale de la Galice. Les couches, qui constituent les falaises du Pouldu, rappeilent, à s’y méprendre, certaines roches caractéristiques de la partie supérieure de l’étage moyen de la Galice. La ressemblance est surtout évidente entre les roches du Pouldu et celles qui forment la Sierra Capelada, à l’extrémité septentrionale de la Galice, où l’on observe des alter- nances de gneiss, de micaschistes, d’amphibolites, de serpentines et d’éclogites. | Les parties inférieure et moyenne de l'étage moyen seraient représentées, dans cette région de la Bretagne, par ces lambeaux épars de micaschistes et d’autres roches qui ont été observés dans les environs de Moëlan. Ces roches sont comme noyées dans la masse de granitite gneissiforme, qui en altère les caractères et qui relie les deux épanchements de granitite massive de Pont-Aven et de Henne- bont, M. Charles Barrois reconnaît en effet que les Gneiss et Micas- chistes d’ Audierne rappellent, par leurs caractères lithologiques, l'étage du terrain primitif de la Galice, qu'il a désigné sous le nom de ” Micaschistes de Villalba; le sommet de cette série, qui forme la côte du Pouldu, correspond, de même, aux roches de la Sierra Capelada- Enfin, les Schistes à minéraux de la Sierra Nevada, en Andalousie, cités par M. Macpherson, lui ont aussi rappelé beaucoup les Schistes de l'Ile de Groix. Le lerrain primitif présente de grandes divisions assez | constantes, dont M. de Lapparent a déjà faït ressortir toute lim- portance. Sur l'invitation du Président, M. de Lapparent résume, en quel- ques mots, l’état de la question relative à l’origine et à la succession des Gneiss et des Schistes cristallins. !l rappelle qu'au lieu de voir, dans ce terrain, la croûte de première consolidation du globe, plu- sieurs géologues ont /essayé, ‘de nos jours, de faire prévaloir l'idée qu’il provenait d'un métamorphisme subi par des sédiments dont _ l’âge pouvait être très variable. M. de Lapparent pense que cette hypothèse ne peut se concilier avec l’uniformité de composition du serve. Maïs, il lui semble surtout que la Bretagne fournit, à cet égard, un argument de premier ordre. En effet, au-dessous d’une série paléozoïque à laquelle il ne manque aucun terme, on observe, formant je substratum, la série non moins complète du terrain pri- mitif, depuis les schistes micacés et amphiboliques jusqu'aux gneiss francs, identiques avec ceux du Plateau Central. Cette succession, parfaitement conforme à celle que M. Macpherson a relevée en Espagne, prouve péremptoirement que, si le métamorphisme a pu . produire accidenteilement des roches analogues aux micaschistes et _ même à certains gneiss, le terrain primitif n’en garde pas moins une individualité tout à fait distincte. _ M. Lebesconte fait une communication sur les Schistes _ rouges (1). | Séance du 25 août 1886 PRÉSIDENCE DE M. CHARLES BARROIS. _ La Séanceest ouverie, à neuf heureset demie du soir, dans une salle _ de la Mairie de Carhaïix, gracieusement mise à la disposition de la _ Société par la Municipalité de cette ville. _ Le Maire de Carhaix assiste à la séance et, sur l'invitation du Président, prend place au Bureau. : M. M" Hovelacque, Secrétaire, donne lecture du procès-verbal de 11 la dernière séance dont la rédaction est adoptée. ie Le Président adresse les remerciements de la Société à la Munici- { @) Cette communication constitue la seconde par ” de la note de M. Lebesconte intitulée Constitution générale du Massif breton et à été imprimée, après avis con- forme de la Commission du Bulletin, à la suite de la première partie (Schistes de Rennes, voir page 790). 1886 SÉANCE. en terrain des Schistes cristallins, en quelque lieu du globe qu'on l'ob- # NO RL ARR D OC 2 NUL pad F1 NT | LOU nn 4, à 4} Ch LA dx AS " AV WJ ES 40 (LACET té di Bt 4 ni £ Fe Din ; ve SOU ORAN A LQY L'AVAP ù hr ll ul , 2 2 ARE EU IS URLR ETS HER D ARE 4 (n J ‘ \N' RER 832 CH. BARROIS. — EXCURSION DE QUIMPERLÉ A CARHAIX. 25 août palité et à la population de Carhaiïix, pour le bienveillant accueil qu’elle a reçu en cette ville. | En raison de l’affluence des personnes de la localité, le Président prie M. de Lapparent d'exposer le but que se propose la Société géologique en venant visiter la région dy: Carhaix. M. de Lapparent trace, à grands traits, l’histoire de la Bretagne aux époques où la mer, occupant la plus grande partie du territoire, y déposait des sédiments variés. Il fait connaître l'intérêt particulier que ces dépôts ont pris, par suite de la transformation que leur ont fait éprouver les épanchements de roches granitiques. Ii termine en affirmant que la région de Carbaix ne le cède, sous ce rapport, à aucune des contrées classiques de l'Allemagne et qu'aujourd'hui, éclairés par les travaux de M. Barrois, les géologues viendront la visiter avec d'autant plus d’empressement que la belle réception faite à la Société géologique leur garantit la cordiale sympathie de la population. M. Charles Barrois rend compte des excursions des 24 et 25 août. Compte rendu de lexcursion du 24 août, de Quimperlé à Garhaix par le Faouet ef Gourin, Par M. Charles Barroiïs. Partie de Quimperlé, à six heures du matin, en voitures, la Société quitte bientôt les gneiss primitifs pour passer, dans les communes de Tremeven et de Loculoné, sur les micaschistes et schistes micacés granu- litisés. Ces roches appartiennent au faisceau déjà étudié par la Société aux environs de Quimper, elles alternent, de même, avec des halle- flints et granulites feuilletées, disposées en longues traïnées, inter- stratiliées. Nous passons rapidement sur ces granulites feuilletées, roches gneissiques (gneissites) à caractères si variés, glanduleuses, rubanées, riches en mica blanc, feldspaths de seconde consolidation, avec quartz granulitique en grains étirés, en goutelettes arrondies et en nappes. La structure spéciale de ces granulites feuilletées de la traînée de Rosporden peut être attribuée aux conditions de profon- deur et de pression dans lesquelles elles se sont consolidées, ainsi qu’à l’âge de leur apparition. ; Nous n'avons aucune preuve de la contemporanéité de cette gra- nulite feuilletée de la traînée de Rosporden, que la Société quitte au nord de la commune de Locunolé, et de la granulite grenue sur la- quelle elle passe ensuite. 1886. cu. BARROIS. —— EXCURSION DE QUIMPERLÉ À CARHAIX. 833 La granulite grenue forme ici un massif immense, bien visible 4 sur la carte de France d'Elie de Beaumont et Dufrénoy, et qui | s'étend jusqu'au Guéméné et Pontivy; les échantillons, recueillis par _ la Société dans la carrière du Combout, montrent que cette granulite est une roche massive à gros grains, de 0,005 à 0,040, de mica noir, mica blanc, orthose, microcline, oligoclase, quartz bipyramidé ou gra- muleux. La roche conserve des caractères remarquablement uni- formes dans cet immense massif, qui nous fournit le type breton le plus franc de la granulite francaise. Nous regrettons la fâcheuse syno- nymie, par suite de laquelle notre granulite actuelle est, en même temps, le type du granite proprement dit des auteurs allemands, Gustave Rose ayant cité, en 1849, ce granite de Pontivy comme un type de son granite proprement dit, par opposition à sa granitite (1). La Société met définitivement pied à terre devant la chapelle de "4 Saint-Fiacre, si connue des touristes, et, se dirigeant vers le moulin de ‘1 Rochepiriou, étudie le contact de la granulite grenue et des Schistes de —._ Suint-Lé. La granulite émet, dans les schistes, un chevelu de filons ramifiés, pegmatiques, aplitiques, ou quarizeux, généralement tour- malinifères, avec muscovite et grenat; le schiste se charge de mica . noir, de sillimanite, ainsi que des éléments du granite injectés _ feuillet par feuillet. Ca Figure 28. — Tranchée du chemin au nord de l’église de Berné. GES y!. Arènes granulitiques plus ou moins fines. X. Sehistes feldspathisés. j; (1) Les différences si insignifiantes d'âge et de structure des granites et granulites, en Bretagne, me permettront d'employer, dans ces comptes rendus, le mot de granite RES + AN) #5 ANR | LU ‘à #0" SÉRIE Et A a 1 ‘ Là A4 be: FA HT hs 834 CH. BARROIS. — EXCURSION DE QUIMPERLÉ A CARHAIX. 25 août Le bourg du Faouet est construit sur ces Schistes de Saint-Lô, dominés, au nord et au sud, par de stériles plateaux, formés par la granulite massive ; peu de points sont plus favorables à l'étude des modifications de contact de la gramulite et du schiste. La granulite massive de cette région ne devient jamais feuilletée au contact, mais reste, au contraire, grenue, passant à des roches aplitiques, massives, à grains très fins, blanches ou roses, riches en mica blanc, quartz, orthose, avec grenats et tourmalines; cette modification endomorphe acide de la granulite, parfois très étendue, fournit les plus belles pierres de taille de la région qui sont d'excellente qualité (Locmaria,. Berné, Boutihiry, Minez-glas, etc). Ce massif granulitique du Faouet permet d’établir que l’aplite n’est point une roche différente, par son âge et par son mode d'origine, de la granulite grenue; elle ne constitue, au contraire, qu’une simple mo- dification de contact endomorphe, limitée à la périphérie du massif. Les schistes modifiés présentent, en outre, des éléments apportés par la granulite, mica noir, muscovite en piles distinctes, quartz grenu et faisceaux de minces aiguilles fibrolithiques. Le déjeuner, qui nous attendait au Faouet, permit à la Société de faire connaissance avec les mets nationaux de la Bretagne; mais, malgré les Crampous, etc, il fallut bientôt se remettre em marche, en raison de la distance qui nous séparait de Carhaïix. En deux points, au nord du Faouet, à Kerroch et au moulin du Pont-du-Duc, la Société pût voir la constance des caractères de la granulite grenue à gros grains de ce massif. Au nord du moulin du Pont-du-Duc, on repasse sur des schistes micacés granulitisés, identiques à ceux du Faouet; suivant cette nouvelle ligne de contact, la Société observe, à Guernanbigot et* Boutibiry, les apophyses apli- tiques de la granulite, exploitées comme pierres de taille, dans plu- sieurs carrières voisines (voir fig. 29, coupe des environs du Faouet, intercalée page suivante). Quittant ici la granulite, la Société constate, en avançant vers Gourin, que les Schistes de Saint-Lô perdent graduellement leurs caractères de schistes micacés, cristallins, pour reprendre leur faciès normal de schistes argileux et de phyllades. La Société étudie spécialement les phyllades dans le ravin au sud de Gourin, où ils sont exploités pour dalles, et où ils ont été reconnus par M. Hébert comme appartenant aux Phyllades de Saint-Lé, d'après la communi- cation que M. Munier-Chalmas lisait avant-hier à la Société. Une question purement stratigraphique, mais d’un intérêt assez général se présentait ici à la Société : c'est, en effet, aux environs de Gourin que Dufrénoy signala, en 1838, entre ses terrains cambrien et an x ER APM É ETES TR SR RAR RUE PRE ner CN | Let] à 3 (an) oo) e £ | “(uorqueo) | Ë urnoy) 9p SenSuipnod 19 S9]S149S ‘ax “ojydy ‘y < ‘(uariquiro) 91-qures Op £9/SIU0Q ‘ok LÉ “ae ‘IN : ‘(uarnqu'en) sp0eorur S9SIU9S ‘NI ‘aJ{qnueao ‘jh De) nb »X ŸY | E ï ; + é 5 ce Lie ec. ë a A . | 4 RUES, | PR + er Mme . ï = + + + + + Œ " Re. D - + © à FD ae en L + aa + 4 + - je à + + D . + + += + + > = V1 + + nt T es \ eo Re À É RS AE | E FU PIQUE ON ES | = A norurdotooy : ll est np id ger og L ULUIU 0!) gôr SAR EE . Moquro7 57 i = | | ; | 2 Le1q0g 9P 54) < “ : es 6 à KE æ 000 ‘oot/ F:! oriouog ; RS de ie à se e E ‘J9R0D NP SUOAIQUE Sap DAT Poe —— ‘68 Es | 5: DRE RS M ie Se 836 CH. BARROIS. —— EXCURSION DE QUIMPERLÉ A CARHAIX. 25 août silurien, la discordance qui lui permit d'établir son système du Finis- tère. | Malgré le nombre assez grand de mes courses autour de Gourin, je n’ai pu retrouver la discordance indiquée par Dufrénoy. Il m'avait semblé, au contraire, que les poudinguessiluriens (poudingues obser- vés par la Société à là falaise du Guern), étaient très mal représentés dans la région de Gourin, où je ne les ai observés qu’en blocs éboulés, sur le versant méridional des Montagnes-Noires. Un second niveau de poudingue, irès développé celui-ci, aux environs de Gourin, (Poudingue de Gourin) est en couches régulièrement interstratifiées, dans les schistes cambriens diversement plissés, et dans leur partie supérieure, correspondant à l'étage des Schistes de Rennes de M. Hé- bert. On observe, parfois enfin, un troisième niveau de poudingues, à pâte limonitique, en bancs horizontaux cette fois, mais qui se rat- tache à des formations superficielles, pliocènes ou quaternaires. La Société a constaté la concordance des Poudingues de Gourin avec les schistes cambriens, et l’alternance de ces bancs de poudingues avec les lits de schiste, plissés et redressés : 1° dans la tranchée du chemin, à l’est de Gourin; 2° à Landevec, 3° dans les carrières de Cran-Pipidic, où ce fait se présente avec une netteté particulière. La Société, quittant Gourin, a ensuite reconnu, sur le versant méri- dional des Montagnes-Noires, des blocs éboulés du poudingue silu- rien, distincts des précédents, non seulement par leur position stra- tigraphique, mais aussi par la grosseur plus grande des galets et la dureté plus grande de leur pâte, siliceuse et non schisteuse. Une course au S. O0. de Trevenou, ou de Goastom à Gars-David, nous eût montré un plus grand nombre de ces blocs de poudingue, en compagnie de dalles de schistes verts à chloritoide, caractéristiques de cette assise inférieure du Silurien. : | Les Montagnes-Noires : La traversée des Montagnes-Noires, col- lines de 300 mètres, devait nous fournir les dernières. observa- = tions de la journée. La crête méridionale de cette chaîne est formée, dans toute son étendue, parle Grès armoricain, comme l'avait reconnu Dufrénoy; il y est en couches peu éloignées de la verticaie, : dont le relief, assez brusque, domine les plaines schisteuses du Cam- « brien, que nous venons de quitter. Une faille, sans importance théo- . rique, affecte, sur cette route, le Grès armoricain. Au delà, les Schistes M d'Angers verticaux reposent directement, comme dans les falaises de M Crozon, sur les Grès armoricains ; ils sont exploités comme ardoises près de la route, à Roch’Arvan, où nous avons ramassé les fossiles caractéristiques de l’étage : Calymene Tristani, Orthis Berthoisi, Re-" donia sp. Le Silurien supérieur à Graptolithes et Cardiola interrupta F ; à rat ires. EX Ç 1 { a j | : Figure 30, — Coupe transversale des Montagnes-No » Échelle des longueurs : 1/80,000 Double crête des M'1È7S Noires. Le ten 1e FN y Jr À We HO à i 4 We Fe À ol : AN : M" N x! ÿ Apr: VAR ENTTRURS | 4 AUETES N Va k AL 3 HUPOREATES AU * Me HAE ES ; * jà ] | - k 11% 1 1 ! ! 1 \ DIET} 1 ; 1 1 ! “ (Liênes de Clivage ) icain. Si-, Grès armor hkv Schistes de Châteaulin. 6. CH. BARROIS. — EXCURSION DE QUIMPERLÉ A CARHAIX. S1-2 Schistes et Poudingue de la Chèvre, di Quartzites de Plougastel. S3-4 Schistes du Silur Sn 0 _ n’affleure pas en ce point; ilyest caché, comme presque partout dans __ les Montagnes-Noires, sous les éboulis et les tourbes qui remplissent de 3 dépression centrale de cette chaîne, dépression qui correspond pré- _ cisément à l’affleurement de ces couches peu résistantes, (4 æb Schistes et Poudingue de Gourin. at Phyllades de Saint-Lô. ien supérieur. # Asa S2 Ardoises d'Angers, 838 CI. BARROIS. — EXCURSION A GLOMEL ET ROSTRENEN. 25 août La chaîne des Montagnes-Noires est ainsi formée par deux longues crêtes rocheuses parallèles : celle du sud correspond au Grès armori- cain; celle du nord, suivant immédiatement le Silurien supérieur que nous venons de citer, correspond à l’affleurement des Quartzites de Plougastel, Ces schistes et quartzites dévoniens sont bien exposés, en couches voisines de la verticale, sur la route que nous suivons : ils sont recouverts directement, à 0. de Motreff, par les Schistes et Psammites de Châteaulin. La Société reprend ici ses voitures, et, sans s'arrêter aux exploita- tions d’Ardoises de Châteaulin qu’elle rencontre des deux côtés de la route, elle arrive à Carhaïx à sept heures du soir, sans avoir quitté cet étage carbonifère. M. de Lapparent signale la similitude de la granulite fine, exploitée à Boutihiry, avec celle qui, au Mont Saint- Michel, traverse le massif du Cotentin. M. Lebesconte reconnaît dans les schistes verdâtres, observés dans le ravin sud de Gourin, la base des Schistes de Rennes. Il rappelle qu'ila observé des poudingues analogues à ceux de Gourin, tant comme structure lithologique que comme position stratigraphique, dans la tranchée de Sainte-Croix, à Rhétiers, etc. Il rappelle la coupe de cette. tranchée (Pull. Soc. géol. France, 3° série, t. X, 1881), qui montre, une fois de plus, la concordance qui existe entre les Schistes de Rennes. et les Schistes rouges. | Compte rendu de l'excursion du 25 août de Carhaix à Étomes 1 et à Rostrenen, Par M. Charles Barrois PE XX VIT Partie de Carhaïx, à six heures du matin, en voitures, la Société roule pendant longtemps, en suivant la route de Rostrenen, sur les. Schistes ardoisiers et Psammites de Châteaulin. Ge n’est qu’en approchant de Glomel, vers le Quinquis, qu'on voit les Schistes M de Châteaulin prendre une teinte plus sombre, puis, au delà, devenir « noduleux, enfin, à l'entrée de Glomel, se charger de petits cristaux d’andalousite. Glomel est en effet bâti à la limite du massif gra- « nitique de Rostrenen. ce Si, toutefois, des Schistes de C'hâteaulin mäclifères, que nous venons « d'observer, on continue à marcher vers le sud, paralièlement à la limite du granite voisin, on recoupe successivement les bandes 3 d’affleurement des divers étages siluro-dévoniens, qui forment la : pe LA FC 1 "RNA : 4: LAN 7 els, Mt 11 AA LANTA TA à X 1 ‘ NX \ fe DUOPRE ANT AA ae “ans ge f A % TA 4e NE PE A I AN EPIE Er rl JE a à 1886. CH. BABROIS. -— EXCURSION A GLOMEL ET ROSTRENEN. 839 chaîne des Montagnes-Noires; cette chaîne se termine, d’ailleurs, . brusquement, à Glomel, contre le massif granitique que nous ne perdrons pas de vue pendant notre course. } Au sud des Schistes mâclifères de Chäâteaulin, on passe sur les Schistes … et Quartzites de Plougastel, visibles sur la route, à O. de Glomel; une …_ carrière, activement exploitée à Coat-ar-Scaon, nous fournit, dansles | bancs de quartzite, des fossiles ordinaires de cet étage (Gastéropodes, J Lamellibranches, Rhynchonelles, assez déformés mais très abondants), L qui viennent ainsi, à l'appui de la stratigraphie, confirmer notre _ détermination de leur âge. On constate, de plus, que ces grès fossi- lifères, non modifiés, alternent régulièrement avec des lits de schiste, criblés de petits cristaux d’andalousite. C’est, d’ailleurs, un fait général dans cette région, que les schistes sont plus sensibles que les grès, à l’action de contact du granite. Au sud de Coat-ar-Scaon, la Société reste, pendant un certain temps, sur les Schistes et Quartzites de Plougastel modifiés, vers Saint- Symphorien, le Loch et Kereven; de nombreux blocs épars de diorites attestent l'existence de divers filons de cette roche. Le terrain si/urien supérieur, que nous devrions régulièrement rencontrer sous les Quartzites de Plougastel, au sud de Kereven, si la superposition _ était normale, fait ici défaut : on pourra voir, sur la feuille de Chä- teaulin, comment j'ai interprété son absence en ce point (1). _ De Kereven vers Moustrougant, on passe bientôt sur l'étage des _ Schistes ardoisiers d'Angers, facilement reconnaissables à leur nature . lithologique, bien qu'ils aient perdu leurfissilité, etqu'ilssoientremplis de mica noir et d’andalousite rose, dichroïque. Ces schistes consti- tuent le niveau le plus sensible de ce massif à l’action du granite, qui … s'y fait, en effet, sentir jusqu à 4000 mètres du contact. On ne trouve, … à cette distance, dans le schiste, aucune trace de mica noir, ce n’est qu'en approchant du granite qu'on voit ce mica venir s'associer à la _ chiastolithe. Au contact, le grenat, le fer titané, en lamelles hexago- #4 nales, se développent aussi dans ces schistes; l'apparition du fer . titané coïncide avec la disparition de l’acide titanique à l’état de rutile, en microlithes. Au sud de Moustrougant, succédant aux Schistes d'Angers, on reconnaît bientôt les landes de Grès armoricain. Une carrière, visitée ar la Société, nous montre ce grès recristallisé, sans fossiles, et où les grains de quartz ont perdu tout caractère de clasticité. En … (1) Qu'il me soit permis de rappeler, ici, que les faits, observés par la Société autour de Rostrenen, pendant cette journée et la suivante, sont exposés _ avec plus de détails sur la feuille de Châteaulin, et dans le Mémoire sur le 1assif de Rostrenen, cités plus haut dans la liste bibliographique. L, 4 LA. 1 a! r ." A DANCE LA LAN EC PEN RTE RSR s RARES PRIE NT ETES Ca LA F + . * Te À CT: : à L ay hi: d: ( L Le mn ME 4 LL AN 2 ACTES | U EX VER PU € La S40 CH. BARROIS. — EXCURSION A GLOMEL ET ROSTRENEN. 25 août certains points de ce massif, des lamelles de mica noir sont associées aux grains de quartz du Grès armoricain. Plus au sud, on constaterait la superposition de ces grès siluriens sur les phyllades cambriens; le temps nous manque, et, revenant sur nos pas, nous nous dirigeons vers Glomel, vers le granite. PE A. E © ARS Eu. à S = S = D ES _ 2) = : “+ s È = % = S ‘= La) m2 KE — JS © . =s S ce e S A C2] : à Se su - 8 À ML LL 2 FRE & = RARE. Es SE £ S = 2 S £ RE LT a 2 € _ “© “ S = ë E ae 7 “a Dre on © 5 S ‘© 8 2 2 — = = S © E = gs © D © Se & ET es È SE à E =] SR Re = 2 So Le É do SRRS Fe ESS S Ê 33 To &Z = Prei lEu 2 lan = = D A = © 5 > ea (ME ais SE 00 É & La Société étudie le granite au contact des schistes, À l’est de . Glomel, vers le Menhir, et à l'extrémité de l'étang 1u Coroncq, où il est très bien exposé, La roche est une granitite à grands éléments qui . + = 1886. CH. BARROIS. — EXCURSION A GLOMEL ET ROSTRENEN. 841 présente la composition suivante : [. zircon, apatite, mica noir, sphène, orthose, oligoclase ; II. mâcles porphyroïdes d’orthose, quartz. | La Société reprend à Glomel les voitures, qui la conduisent à Rostrenen; les voitures légères longent le canal, les breaks doivent à prendre la grand'route. Le chemin de halage, de Glomel à Rostrenen, montre, en de beaux affleurements, la puissance et l’homogénéité de : 4 la masse granitique de Rostrenen : sur tout ce parcours, la Société n’a 1] pas rencontré un filon de granulite. _ Cette coupe a prouvé à la Société, que la série des étages siluro- dévoniens qui constituent les Montagnes-Noires, et que l’on peut suivre, pas à pas, de O. à E., de Gourin à Glomel, se charge graduel- lement de silicates cristallisés, à mesure qu’on approche du massif granitique de Rostrenen. __ Rostrenen est bâti sur le granite porphyroïde, déjà observé sur les bords du canal: plusieurs petites carrières, ouvertes aux environs immédiais de la ville, permettent d'étudier la roche, ainsi que les blocs anguleux, surmicacés, des terrains paléozoïques voisins, qui y sont inclus. Les tranchées de la route, au sud de Rostrenen, permettent à la Société d'étudier le mode d’altération de ce granite, et sa transformation en arène. Le mica blane et la limonite sont des éléments secondaires fréquents. On recueille facilement, dans les parties ameublies, de grands cristaux d’orthose, simples ou mâclés, dont quelques-uns atteignent jusqu'à 10 centimètres. À Megouette, on quitte la principale masse du granite, et on passe sur des leptynolithes micacées ou grenatiferes. À l'œil nu, cette roche compacte, massive, bleu-foncé sur les cassures fraîches, ne permet souvent de reconnaître que de petites lamelles de mica brun noir; ces lamelles paraissent cimentées par une pâte bleuâtre, euritique, parfois fibreuse. La roche n'est plus feuilletée à la façon des schistes; elle ne présente qu'une division grossière en lits. Les préparations . minces de ces leptynolithes bleues présentent une structure grenue, généralement massive, parfois gneissique. Les minéraux constituants sont : quartz, mica noir, mica blanc, grenat, sillimanite, cerdiérite, _ andalousite, fer magnétique, fer oligiste, zircon, charbon, pyrite’ magnétique. : Ces leptynolithes sont siratifiées ; leurs couches alternent avec des bancs de quartzites micacés; cette disposition, aussi bien que la nature de ces roches, nous rappelle beaucoup plus les caractères des Schistes et Quartzites de Plougastel, que ceux des formations cam- briennes ou primitives. Ces leptynolithes, vraisemblablement dévo- … niennes, sont traversées par de nombreux filons minces de granite S4? LEBESCONTE. — CONSTITUTION PHYSIQUE DE LA BRETAGNE. 25 août et de granulite ; elles présentent un beau développement, au sud de Megouette, sur près de 4 kilomètres. De retour à Rostrenen, la Société reprend les voitures, qui la ramènent directement à Carhaix. M. Lebesconte fait la communication suivante : Constitution physique du inassif breton ef ses relations avec la géologie du Finistère, Par M. Lebesconte. Aux époques les plus anciennes, la Bretagne était entièrement re- couverte par la mer ; aussi, les dépôts des Schistes cristallins et des Schistes de Rennes, s'étendent presque partout, soit qu'ils arrivent à la superficie, soit qu'ils existent en profondeur. La mer, limitée ensuite par des bassins, qui commencçaient à émerger par le fait de l'apparition du granite, s’est retirée progres- sivement, en les comblant par ses dépôts, jusqu'à la fin de la période permo-carbonifère, pour ne plus reparaître que pendant la période tertiaire. La terre à tendance à s’ébranler et à s'ouvrir suivant des lignes déterminées ; les grands mouvements du sol se font toujours en . sieurs fois. Lesolbreton, quis’était d’abord plissé après le dépôt des Schistes cris- tallins, ainsi que l’indiquent MM. Durocher (1), Hébert (2) et Barrois, s’est relevé de nouveau, à la fin du dépôt des Schistes de Rennes, sui- vant deux grandes lignes : une ligne méridionale allant de Parthe- nay à la pointe du Raz; une ligne septentrionale allant d’Alencon à l'ile d'Ouessant. Puillon Boblaye (3) s’était trompé pour cette der- nière ligne à partir de Saint-Brieuc ; il la prolongeait sur la pres- qu'île de Crozon, tandis qu'elle se dirige réellement sur le plateau de Lesneven, au nord de Brest. Durocher (4), dirigeait cette ligne ie long du littoral nord, depuis les environs de Saint-Malo et de Cancale jusqu’à l’île d'Ouessant. Dufrénoy (5) dit « que ces deux lignes for- » maient une ceinture autour de la Bretagne et constituaient pres- (1) Durocher. — Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. III, 1846. (2) Hébert. — Comptes rendus de l'Académie des Sciences, t. CIII, 9 août 1886. (3) Puillon Boblaye, — Essai sur la configuration de la Bretagne. (Mémoires du Muséum, t. XV, 1827). (4) Durocher. — Bull. Sac. géol. de France, 2° série, t. III, 1846. (5) Dufrénoy. — Mémoire sur l’âge et ia composition des terrains de transi- 1 tion. (Annales des Mines, 3° série, t. XIV, 1838). ‘à , 1886. LEBESCONTE. — CONSTITUTION PHYSIQUE DE LA BRETAGNE. 843 » » que toutes les côtes, tandis que le granite porphyroïde partageait _ » la péninsule en deux parties, depuis Alençon jusqu’à Brest. » Le granite, qui produisait ces deux grands plissements, s’est fait jour sur um certain nombre de points, redressant, dans une certaine mesure, les Schistes de Rennes et les Schistes cristallins, en ne les faisant affleurer, peut-être, que sur de rares points, maisen modelant, cepen- dant, nos Bassins de Rennes et du Finistère et en les séparant presque, au milieu de la Bretagne, par les hauteurs du Ménez-Haut, près de Moncontour, qui laissaient seulement un passage relevé et étroit. Un troisième plissement survint, ensuite, à la fin de la période silu- rienne. Ce plissement est indiqué par une extension de la mer dévo- nienne, comme l'indiquait M. Barrois. Cette extension a permis à la mer, pendant la période dévonienne, de passer au Menez-Haut, ce -qu’'elle n’avait pu faire aux époques du Grès armoricain eë des Schistes ardoisiers. En effet, la coupe de Caulnes (Côtes-du-Nord), montre le Grès armoricain supportant les Schistes ardoisiers, puis le grès blanc dévonien, qui commence, à la base, par une alternance de schistes et grès vert-sombre ; la coupe du Menez-Haut donne seu- lement une cuvette donne sur les Schistes de Rennes fossili- fères, le tout entièrement redressé par les granites récents. À la fin de la période dévonienne, le plissement des deux grandes lignes septentrionale et méridionale s’est aecentué, une quatrième _ fois, par l'apparition du granite porphyroïde {granitite). Notre con- frère, M. Barrois, a étudié tout spécialement le granite porphyroïde de Rostrenen (1), son âge et ses effets métamorphiques. Ce granite a surgi non seulement suivant les mêmes lignes, mais aussi, suivant d’autres brisures et, entre autres, une ligne allant de Saint-Brieuc à Crozon. C’est cette bande qui a produit l’erreur de Puillon Boblaye. Cette éruption a soulevé tout le Silurien et le Dévonien de Bretagne, Enfin, pendant la période carbonifère, le granite à deux micas (granulite) est venu au jour, soulevant, de nouveau, nos couches et … achevant de les redresser. M. Barrois a également étudié, tout spé- … cialement, cet épanchement à Guémené (2). | Presque tous les granites du Centre de la Bretagne et, nue auires, _ ceux de Rostrenen, de Guémené, du Huelgoat et de la rade de Bresi, appartiennent à ces deux dernières éruptions. Ces différents soulève- ments ont laissé leurs traces sur nos roches. J’ai déjà indiqué que RS rt > = nou ee Tr LS srR ss (1) Barrois. — Mémoire sur le granite de Rosirenen, 1884. (Ann. Soc, géol. du Nord). ou _ (2) Barrois. — Mémoire sur le grès métamorphique du massif granitique de Gué- . mené, 1882. 844 LEBESCONTE. — CONSTITUTION PHYSIQUE DE LA BRETAGNE. 25 août les fossiles ne se trouvent pas dans nos couches, suivant la schistosité actuelle, mais qu'ils sont obliques à cette schistosité. On remarque, aussi, sur nos roches, plusieurs inclinaisons différentes. On doit comprendre que, après plusieurs soulèvements successifs, les granites anciens ne seront plus visibles que sur certains points et souvent ils seront noyés, en petits îlots, au milieu des granites plus récents. Du reste, ces granites anciens n’ont pas dû surgir partout sur la longueur des deux grandes lignes septentrionale et méridio- nale. Durocher (4) dit : « Que l’on ne saurait attribuer le métamor- » phisme de la vaste formation gneissique du Plateau méridional aux » îlots granitiques, qui affleurent cà et là, mais qu'il faut admettre » une action souterraine qui s’est développée de bas en haut et qui » se rattache aux causes ignées, dont les épanchements granitiques » sont la manifestation. Des actions métamorphiques semblables se » sont développées le long du littoral nord de la Bretagne, depuis » les environs de Saint-Maio et Cancale jusqu’à l’île d'Ouessant. La » présence de la mer ne permet pas de juger de sa largeur. Mais » toutes les îles granitiques, se rattachant à une formation granitique » cachée sous les flots, ont dû exercer un métamorphisme très in- » tense sur les dépôts stratifiés. » La mer, à l’époque des Schistes rouges, pénétrait donc dans des bassins, déjà modelés par l'apparition des granites anciens. Les Schistes cristallins et les Schistes de Rennes semblent, comme je l’ai dit, avoir pénétré presque partout ; les Schistes rouges, au contraire, ont trouvé les bords relevés de nos bassins ; ils n’ont pu franchir certaines limites et ils se sont déposés dans des cuvettes, ou sous- bassins bien circonserits. Il en a été de même du Grès armoricain, des Schistes ardoisiers, etc... En 1883, notre confrère, M. Vasseur, me pria de lui envoyer, pour l'impression de sa carte géologique de France au 4/500,000°, tous les renseignements que je possédais sur l’Ille-et-Vilaine et les pays voi- sins. Je lui dressai la carte géologique, que je vous présente, et qui ne tardera pas à paraître. Cette carte montre une partie du Bassin de Rennes, composée de sous-bassins, dont les uns ont une communication plus ou moins baute et chose avec ceux du Finistère, tandis que les autres sont parfaitement circonscrits et ne pénètrent pas en Basse-Bretagne. Ceite carte est une preuve que certains terrains ont trouvé des limites qu'ils n’ont pu franchir. Ces couches, en se déposant, ont M diminué la grandeur des sous-bassins ; il en est résulté que les ter- n rains suivants n’ont pu pénétrer que moins loin, de sorte que les M (2) Durocher. — Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. III, 1846. 1886. LEBESCONTE. — CONSTITUTION PHYSIQUE DE LA BRETAGNE. 845 À hr} Re + ame derniers déposés le sont sur des espaces très restreints. Les couches ne se prolongeaient pas d’un bout de la Bretagne à l’autre, excepté sur certains points, qui semblent d'autant plus larges et d'autant moins élevés que l’on se rapproche du sud. Les dépôts, formés par la mer dans le Bassin du Finistère, sont différents de ceux du Bassin de Rennes, ce qui prouve de nouveau _ que les communications des deux bassins n'étaient pas libres et complètes. Les deux bassins bretons et celui du Cotentin, au nord, qui ne fait qu’affleurer notre pays à Erquy et à Paimpol, étaient donc presque séparés. Ces bassins se subdivisent en sous-bassins, et, dans l'explication de ma carte géologique, qui aurait paru il y à deux ans, si limpression de la carte avait été achevée, j’appelais les sous-bas- sins de Rennes : Sous-bassin de Vitré. Sous-bassin de Poligné. Sous-bassin de Redon. M. Barrois, de son côté (1), appelait ces trois sous-bassins : Sous-bassin de Laval. Sous-bassin de Segré. Sous-bassin d'Angers. à à Là RE ; Rennes se trouve placé sur les Schistes de Rennes, au milieu de ces Sous-bassins. Rennes n’est pas sur un pli anticlinal, car les Schistes de - Rennes longent ou contournent tous nos bassins; on les voit entourer . le sous-bassin de Poligné-Segré, celui de Monteneuf et celui de Redon- » Angers. Si, dans certains endroits, ces schistes forment voûte, on » remarque que les couches, qu’ils supportent, ne se correspondent + pas ; c'est ce que l’on observe à Rennes et au Menez-Haut. Ce fait . prouve que le plissement a été formé à l’époque des granites anciens «et que la mer a, ensuite, formé des bassins différents sur ses bords. Rennes a conservé une altitude assez basse, tandis que les sous- bassins qui l'entourent, pressés contre les Schistes de Rennes qui for- 4 et carbonifères, ont été fortement pliés et redressés, occupant actuellement une altitude supérieure à celle de Rennes. Il ne fait pas | bon, dit-on; être entre l’encilume et le marteau ; nos sous-bassins, … placés entre les Schistes de Rennes et les masses éruptives, en sem- blent une preuve. . Aucun de nos sous-bassins ne ressemble aux autres. Le sous-bassin de Vitré-Laval ne possède aucune trace des Poudingues et des Schistes a (1) Barrois. — Observations sur la constitution géologique de la Bretagne, Ann. Soc. géol. du Nord, t. XI, p. 87 et p. 278, 1884. À 4 ÉNIP OR RER Am ART TA AN ESA AO Ne A ANT OS ND nn Lui ne à JA Un ] re D AMEN \ LAN 816 LEBESCONTE. — CONSTITUTION PHYSIQUE DE LA BRETAGNE 25 août rouges ; ces couches sont, au contraire, très puissantes dans le sous- bassin de Poligné-Segré, de l’autre côté des Schistes de Rennes. Le Grès armoricain du sous-bassin de Vitré-Laval repose sur les Schistes de Rennes. Ce sous-bassin possède des couches de Grès de May très puissantes, tandis qu’elles sont très faibles dans celui de Poligné- Segré, où le Grès armoricain repose sur les Schistes rouges. Le sous- bassin de Poligné-Segré possède trois cuvettes de Grès armoricain isolées au milieu des Schistes rouges. Ces schistes ont pénétré dans des anses nombreuses et variées ; ils englobent un monticule de Schistes de Rennes à Saint-Malo-de-Beignon. Le Grès de May a formé une cuvette isolée au milieu des Schistes ardoisiers. Ge sous-bassin est entièrement fermé et ses couches ne pénètrent pas en Basse-Bre- | tagne. Quel étrange sous-bassin que celui de Redon-Angers! On y voit une bande de Schistes rouges qui a été débordée par les autres couches. Le Grès armoricain, les Schistes ardoisiers et le Grès de May ont passé par-dessus et se sont répandus, en dehors des limites du sous-bassin, sur les Schistes de Rennes. Ce fait tiendrait-il à l’un des épanchements granitiques, qui aurait produit une extension de la mer sur ce point? Le bassin de Monteneuf est entièrement isolé au mi- W lieu des Schistes de Rennes et renferme des Schistes rouges, du "1 Grès armoricain et des Schistes ardoisiers. Le sous-bassin de Redon- Angers semble pénétrer, par un passage assez large, en Basse-Bre- tagne. Ce passage est intercepté, en partie, par la bande de granite récent de Bains. Les couches se continuent en Bretagne, au nord et au sud de cette bande granitique. Je les ai trouvées jusqu'au nord. ù | de Vannes, et je pense qu'on pourra les retrouver jusque dans Île Finistère. Notre Bretagne possédait done ses bassins et sès sous-bassins presque séparés. Nous avons vu que les couches dessous-bassins sont différentes ; il en est de même, comme je l'ai déjà dit, pour les Bas- … sins de Rennes et du Finistère, Les Schistes de Rennes du Bassin du « Finistère, ne semblent composés que de nos schistes gris-verdâtres « terreux. Les Poudingues et les Schistes rouges sontà peine marqués. Le Grès armoricain repose sur le Grès du Grand Gouin, qui semble M l’analogue des grès des Schistes de Rennes ou des grès des Schistes 4 | rouges. Les Schistes ardoisiers du Finistère ne sont représentés que par les Schistes de Morgat, qui ne sont qu’une faible partie des « couches supérieures des nôtres. Le Grès de May est peu représenté dans le Finistère. Le Silurien supérieur est différent, d’après M. Bar- … rois. Le Dévonien possède des Schistes de Porsguen que nous n'avons pas. Il en est de même du Calcaire de Rosan et des schistes et cal caires carbonifères que nous n’avons pas non plus! + LEBESCONTE. —— CONSTITUTION PHYSIQUE DE LA BRETANNE. 847 Il faut donc reconnaître que, pendant les périodes silurienne et évomienne, la mer pénétrait, sur notre sol armoricain, dans trois bassins communiquant faiblement entre eux, puisque les dépôts sont différents ou manquent même complètement, soit dans les uns, soit dans les autres : le Bassin de Rennes et le Bassin du Finistère, limi- és par les deux grandes bandes septentrionale et méridionale, téparés par les hauteurs du Menez-Haut, près de Moncontour, et ayant communiqué légèrement entre eux qu'à certaines époques, et le Bassin du Cotentin, au nord de la bande septentrionale. Je crois, avec Dufrénoy et Élie de Beaumont, que les dislocations nord-sud, que l’on observe le long des côtes de la Manche, que les ctures dans le même sens du Bocage normand et de la Bretagne peuvent appartenir au soulèvement du nord de l'Angleterre, celui qui relevé les couches carbonifères. Maïs je pense aussi, avec M. Des- jyers, qui a beaucoup étudié les sols secondaire et tertiaire de la Bretagne et de la Normandie, que le système de Corse et de Sar- igne de la fin du tertiaire à laissé également des traces en Bre- tagne, ou plutôt a continué et augmenté les fractures du système du . nord de l'Angleterre. J'ai déjà signalé (1), dans une note sur les ter- rains tertiaires de l'Ille-et-Vilaine, que la faille de la mine de Pont- an avait dû s'ouvrir de nouveau à la fin de la période tertiaire, ou lépoque quaternaire. Le fait est constaté par les sables et argiles Fig. 32. — Faille de Pontpéan. 1% Effet | 9 Effet is nt Sables et argiles ‘: ‘A = de \ * tertiaires Linie NE GER . Remmes 150% : du Mur te Schistes de Rennes de da toit Don es qui ont rempli, sur une hauteur de 450 mètres, l’affaisse- S Sehistes de Rennes, déterminés par la faille de la mine de DATE | L 10 Lie HU ER EUT, d KR EN PERD A CAN NE LG O1 Eur, de: un À Qi FRY À 1e ‘2 ROUE ne (Hi À RUE NN TS PONNTT NE int 4 gel l HAE Fe PTE DT TANENS el hi, N LIN PNR A "à u4. S48 LEBESCONTE.—- CONSTITUTION PHYSIQUE DE LA BRETAGNE. 2 août les côtes de la Bretagne, À l'époque quaternaire ou moderne. Il y a eu, d'abord, soit un abaissement du sol, soit un exhaussement du niveau de la mer, qui a produit l’irruption des eaux sur nos côtes. Je cite comme points principaux, le Mont Dol et l’envahissement de la ville d'Is, dans la baie de Douarnenez. Cet envahissement a produit ces terrasses horizontales de cailloux et graviers avec coquilles ma- rines, qui sont les iraces incontestables d'anciens rivages. Cette irruption s'est-elle produite seulement sur les côtes, ou son contre- coup s'est-il fait aussi sentir à l’intérieur ? Ce qu’il y a de certain, c'est qu’à la fin de la période tertiaire, ou au commencement de l’é- poque quaternaire, nous avons eu des dénudations très grandes, qui ont rasé beaucoup de terrains anciens et nouveaux. Nos sables qua- ternaires renferment des fragments roulés de Schistes ardoisiers fossilifères, ainsi que beaucoup d’autres roches. Comme nous l'avons dit tout à l'heure, ce sont des terrains tertiaires, probablement rasés, qui ont rempli notre faille de Pontpéan, sur une hauteur de 150 mètres. Cette période d’irruption des eaux a été suivie d'un mouvementen sens contraire ; soit que le sol se soit exhaussé, soit que le niveau de la mer ait changé, les eaux se sont retirées à une certaine distance, nous donnant l’état actuel de nos côtes et nous laissant ces preuves d'anciens rivages, que je signalais tout à l'heure. Ce dernier mouve- ment a été plus faible que le premier ; aussi, la ville d'Is et la forêt » de Scisey sont restées plongées en partie sous les flots. Dans une note à la Société géologique de France (1), j'avais traité M d'une question très intéressante, celle de l’apport actuel par la mer, … sur nos côtes bretonnes, de roches et de fossiles des périodes crétacée et tertiaire (Parisien). J'avais expliqué ce fait par l'existence sous la mer de terrains crétacés et tertiaires, qui relient ceux de l'em bou- chure de la Loire et de la Manche, et par leur détachement et leur apport sur nos côtes par les courants sous-marins. M. Barrois (2), attribua l’apport des anciennes levées de cailloux et celui des coquilles crétacées et tertiaires à des glaçons de charriage dem l’époque glaciaire; c'étaient eux qui, d'après notre confrère, avaient tout amené sur nos côtes. Les courants, disait-il, n'existent . pas en profondeur; ils ne sauraient rien détacher du fond et… (1) Lebesconte. — Sur l'apport par la mer sur les côtes bretonnes. Bull. Soc." géol. de France, 3° série, t. X, 1881. (2) Barrois. — Première note sur les traces de l'époque glaciaire, Ann. SOC géol. du Nord, t. IV, p. 186.877. = Deuxième note sur les traces de l’époque glaciaire, Ann. Soc 41 geol. du Nord, t. IX, p. 299. 1882. de | 1886. NÉSACE. 849 1 rien amener sur nos côtes. Je me suis informé de tous les côtés, 4 . non seulement près des marins, mais aussi près de ceux qui ont fait - Jes sondages de la Manche. On m’a certifié que cette mer avait une | profondeur faible presque partout ; qu’elle était sillonnée de courants, - non seulement à la superficie, mais aussi en profondeur, et que D Bhort à la côte était constant. Ceci étant établi, je crois que l’explica- tion ia plus naturelle de l'apport actuel sur nos côtes, semble celle de courants sous-marins qui apportent à la plage tout ce qui se détache du fond de la mer, tandis que, pour l’autre hypothèse, il faut admettre 4 . des glaçons chargés de matériaux, ayant descendu la Loire à | l'époque glaciaire, ce qui est facile à admettre ; mais ce qui l’est È moins, c’est de penser qu'il leur a fallu contourner toutes les côtes … de la Bretagne, sur une longueur de plus de 500 kilomètres, malgré À nes courants superficiels en sens contraires, pour venir déposer | leurs matériaux dans des bas-fonds inconnus, puisque ces matériaux mn “existent pas sur nos côtes et n’y sont amenés par la mer qu'après | des grandes marées ou des tempêtes. Séance du 27 Août 1886 PRÉSIDENCE DE M. CHARLES BARROIS. ) Le Pont adresse les remerciments de la Société à la Munici- » palité de Morlaix, pour l’'empressementi qu'elle a mis à lui accorder ne salle de la Mairie, afin d'y tenir ses séances. M. Miciol exprime les regrets de M. le Maire de Morlaix de ne uvoir assister à cette séance. Le Président rappelle, en quelques mots, les travaux du docteur Hir, ainsi que ceux de MM. Miciol et Libert. Il remercie MM. Miciol, Libert, Parize et Le Hir fils, de l’aide qu'ils nt bien voulu lui prêter pour l’organisation des excursions aux irons de Morlaix. 850 cn. BARROIS.-— EXCURSION A GOAREC, SALLES DE ROHAN. 27 août L NL M. Charles Barrois rend compte de l'excursion du 26 août. Compte rendu de excursion du 26 ao, de Carhaix à Goarec et à l'étang des Salles de Rohan, Par M. Charles Barrois. Au lever du jour, la Société quitte Carhaïix, en voitures, pour se rendre à Goarec, en passant par Rostrenen. Le but de notre course est d'aller étudier, aux environs de Goareec, la bordure orientale du massif granitique de Rostrenen, comme nous avions étudié, la veille, son bord occidental, aux environs de Glomel. Les Montagnes de Quérécan viennent buter, de ce côté, contre le mn granitique ; la succession des couches paléozoïques, qui les forment, aussi bien que leurs épaisseurs relatives, sont les mêmes que dans les Montagnes-noires, auxquelles elles étaient primitivement reliées. Nous venons donc chercher, de ce côté, une confirmation des faits observés la veille ; nous voulons, de plus, visiter le gisement des Salles * de Rohan, fameux dans l'histoire du métamorphisme, où Puillon Boblaye signala, pour la première fois, en 1838, la coexistence, dans le schiste, de cristaux de mâcle avec des 7rilobites et des Orthis. 3 De Rostrenen à Plouguernevel, la route suit, à peu près, le contact « du granite de Rostrenen et des Schistes de Châteaulin ; ces schistes” micacés, mâclifères, affleurent près de la chapelle Saint-David, oùla « Société reconnaît que les bancs schisteux sont plus modifiés que les“ bancs psammitiques, qui alternent avec eux. Le développement du mica noir constitue la principale modification des psammites. : Une petite carrière, à l'O. de Plouguernevel, montre le contact immédiat de ces schistes et du granite. L: “ Figure 33. — Coupe relevée à l’ouest de Plouguernevel. # (A Leptynolithes avec cristaux d'orthose mâclés. y. Granite porphyroïde. me FPE dt Li AE AURA EU PO nee Se SET Ce | " ren + 1886. CH. BARROIS. — EXCURSION A GOAREC, SALLES DE ROHAN. S54 Les schistes, très altérés dans ce contact, paraissent essentielle- - ment formés de grains de quartz, de mica moir, el de feldspath; ils + ont perdu leur feuilleté. Ce qu'ils présentent de plus remarquable … est la présence de nombreuses mâcles d’orthose de Carlsbad, de 2 à … 3 centimètres, semblables à celles du granite ; elles y paraissent dis- … séminées au hasard, à la façon des andalousites dans un schiste, au - yoisinagedu granite. Les éléments de seconde consolidation du granite … ontémigré danslarocheencaissante. Cette carrière nous montre égale- ”- ment, un Certain nombre de blocs anguleux de gneiss à grains fins, … isolés dans le granite, et identiques, par leur structure, aux épontes … que nous venons de décrire, auxquelles ils ont été apparemment » arrachés. Ils présentent de même, à leur intérieur, les grosses mâcles d'orthose disséminées. Un des blocs observés est fendillé; le granite La pénétré dans la fissure, en un filon de moins de 4 centimètre - d'épaisseur, renflé, de distance en distance, pour faire place À une | grosse mâcle d’orthose, Ce n’est qu’en descendant à Goarec que la Société quitte les wSchistes de C'hâteaulin micacés et mâclifères, qu'elle avait eu encore l'occasion d'observer dans les tranchées de la route, à E. de Plou- guernevel. Goarec est construit, à la limite inférieure de cet étage, sur une roche que nous avons comparée aux porphyroides des Buttés et de Laifour, dans les Ardennes. Lies porphyroïdes de Goarec, étudiées par la Société dans la car- rière de Pen-an-Pont, sont des roches feuilletées, assez compactes, couleur gris-verdâtre clair. Elles sont composées de feuillets gri- es, phyiliteux, parfois blanchâtres, à la surface desquels on aper- oit de petites taches, de 1 à 2"%, disséminées irrégulièrement. Ces jaches sont mieux exposées sur la tranche de la roche; ce sont, pour 1e à plupart, des grains de feldspath (Goarec), ou des grains de quartz ransparent (Paule) ; on reconnaît également qu’ils sont alignés dans ur ne même direction, formant des séries linéaires de lentilles moulées par la matière phylliteuse. au | microscope, la plupart des cristaux de feldspath reconnais- ables appartiennent aux plagioclases, en gros cristaux mâclés poly- D bétiques. Ils sont d’un gris jaunâtre, et souvent altérés, épigéni- és enmica blanc, qui forme, à leur surface, des houppes multicolores à les nicols croisés. Quelques cristaux, ne présentant pas les stries le Do tricliniques, offrent les extinctions caractéristiques de rthose ; mais ils sont moins fréquents que les précédents, et plus 1Lé térés. A l’œil nu, ces feldspaths présentent des bords arrondis; que elques-uns sont tout à fait lenticulaires; ils sont couchés dans le des feuillets de la roche ; leur diamètre moyen est de 2**. Ces à Loin 7 NE LA AN ENS SEE AS OX ETS © €, NU VA, MAN PUR DA AURONT ; ETUI Qu, ar WW NP Ù Lo \f x La LR MES HN Me AR LE "TA À f à LA \ FaTLA AU À ii . t Ln | ; Le i EN ù na LA \i \ à Le # r \ SC: OT TU 852 CH. BARROIS. — EXCURSION À GOAREC, SALLES DE ROHAN. 27 août glandules se montrent formés généralement, au microscope, par la 1 réunion de 3 ou 4 cristaux de feldspath triclinique, étroitement mais ” irrégulièrement assemblés. L’abondance du feldspath varie beau- coup dans la roche. Le quartz est l'élément constituant essentiel; ses formes sont variées. Les gros grains lenticulairesou subhexagonaux, dont le grand « axe est parallèle à la schistosité, montrent, dans les coupes parallèles, | des contours plus irréguliers qu’on ne pouvait le supposer. Parfois | o vale, il est quelquefois très irrégulier, à bords rugueux hérissés ; sous les nicols croisés, il présente un aspect moiré, des ondes balayantes, È analogues à celles que M. Lossen a considéré comme développées par pression. On voit, en effet, dans ces gros grains de quartz, des À preuves des mouvements subis par la roche; ils sont parfois fendus, i brisés, et, entre les morceaux déplacés, se sont formés de nouveaux grains cristallins. Ce quartz est vitreux, transparent et contient des . inelusions liquides, à bulles immobiles à la température ordinaire. # Au lieu d’un cristal unique, le nœud se montre, parfois, formé, au microscope, d'un assemblage de gros grains enchevêtrés de quartz. M Le mica blanc présente, dans les cassures de la roche, un éclat soyeux ou satiné remarquable ; les paillettes ne présentent pas de” formes distinctes, mais s’assemblent suivant des surfaces onduléesil correspondant à la schistosité, restant généralement éteintes dansw les sections minces parallèles, mais montrant nettement leur struc-« ture fibreuse, rayonnée, dans ies sections normales aux feuillets Toutes ces minces fibres s’éteignent en long, et présentent un'alis gnement constant, persistant, malgré les ondulations et la disposi=\ tion fibro-rayonnée assez communes. Au microscope comme à l'œil. nu, ce miCa présente tout à fait l’aspect caractéristique de la série cite. Ces tissus de fibres séricitiques n’enveloppent pas exactement les! n œuds de feldspath et äe quartz lenticulaires, autour desquels on le voit s'incurver sur les tranches de la roche (Paule). On observe sou vent, au microscope, entre le nœud cristallin et la membrane phylliteuse, une zone éiroite, incolore, où la séricite ne pénètre pas, comme dans les porphyroïdes séricitiques, d’après M. von Lasaulx (4), comme dans les phyllades aimantifères, d'après M. E. Geinitz (2)et M. Renard (3). Le vide, ainsi laissé, probablement à Ia suite de (1) A. von Lasaulx. — Sitzungsber. der niederrhein. (Gesellsch. für Naturk. una Heilkunde, mai 1884, p. 24). 3 (2) E. Geinitz. — Der Phyllit von Rimogne in den Ardennen. (Mitéheil. von Tschermak, 1880, t. III, p. 535-540). +74 (3) A. Renard. — (Bull, du Mus. royai d'hist. nat., t. II, 1883, p. 139). …— 1886. CH. BARROIS. — EXCURSION A GOAREC, SALLES DE ROHAN. 853 » déplacements, entre le nœud cristallin et son enveloppe, a été rem- » pli, postérieurement, par du quartz et de la chlorite. Les écailles de | chlorite forment des rameaux divergents, gris-verdâtre, dichroïques, greffés sur le noyau central de quartz ; entre les lamelles de chlorite, se trouvent de petits cristaux allongés de quartz. Leur soudure avec \ le quartz ancien central est si intime, qu’on ne voit plus entre eux ” de séparation et que c'est à cette action secondaire qu’il fautrappor- * ter le contour rugueux, hérissé d’un certain nombre des nœuds de » quartz éruplif. . La chlorite se trouve, en outre, en grandes piles, pliées, déformées; … ‘la forme de ces piles dichroïques, comme aussi les grains de zircon à auréoles polychroïques qu’on y trouve disséminés, indique que cette chlorite épigénise d'anciennes piles de mica noir. Le rutile a la forme habituelle en microlithes mâclés, qu'il présente dans « tous les phyllades de la région; ils sont distribués fort irrégulière- ‘À ment dans la porphyroïde, étant groupés en quelques points, et man- L quant complètement ailleurs. Ces champs isolés de rutile peuvent .… donner un indice des déformations mécaniques, subies par la ro- M che. . Ausud des porphyroïdes, la Société passe surles Schisteset Quartziltes dde Plougastel (fossilifères, près de là, dans les landes de Saint-Gelven). La grand route, qui, au sortir de Goarec, longe le Blavet, donne une … coupe splendide, au S.-E du bourg, dans cette masse de schistes | bleus, grossiers, compacts, à petites lamelles miroitantes, fascicu- » lées de chloritoïde, et exploités pour dalles et moellons épais. Ils sont pyriteux et présentent fréquemment, en outre, des cavités de forme rhombique, large de 1 cent. ; on est, d’abord, porté à les consi- dérer comme des creux laissés par la disparition de cristaux de yrite, déformés par des pressions orogéniques, puis altérés, trans- formés en limonite, et enfin entraînés par les agents atmosphé- riques. Je suis arrivé, toutefois, à les regarder comme les traces laissées par la disparition de grands prismes de chiastolithe, dont ils résentent la forme; j'ai pu, en effet, reconnaître, dans cette vallée, rtains lits noueux, compacts, grossiers, à petites chiastolithes noires, bien caractérisées, quoique très épigénisées en mica blanc. L’entrainement mécanique de ces petites paillettes de mica blanc, s'explique aussi bien que celui de la limonite. Dans cette coupe uverte à 1,500 mètres du granite, les lits mâclifères sont rares; les chistes pyriteux à chloritoide dominent de beaucoup, alternant vec des lits de quartzite vert-brunâtre, ou rose, pyriteux, jamais modifiés. | La route, que nous suivons, s'éloigne graduellement du granite, e (A 55 854 CR. BARROIS.— EXCURSION A GOAREC, SALLES DE ROHAN. 27 août les couches, qui succèdent aux Schistes et Quartzsites de Plougastel, ne présentent plus de modifications métamorphiques. Ce sont des strates alternantes de schistes argileux, gris ou noirs, ampelitiques, de psammites en lits minces, blancs ou rouges, d’argiles blanches ou roses, et de minerais de fer, qu'il y a lieu de rapporter au ferrain Silurien supérieur, à cause de leur position stratigraphique, et par comparaison avec les couches mieux caractérisées des massifs voisins. À Un des plus beaux affleurements de ces couches peu résistantes, toujours très altérées, se voit dans les chemins creux au sud de la Chapelle de Saint-Gelven; il y en a d’autres sur le Blavet, près Saint- Hervé, au sud du château de Liscuis, E. de Bon-Repos. À l’abbaye de Bon-Repos, la Société se divise ; un certain nombre de membres se rendent aux ardoisières voisines, où l’on trouve des fossiles de l'étage d'Angers, tandis que les autres entreprennent une course plus lointaine, vers les Forges des Salles et l’Etang des Salles. RE Cette route permet de relever la coupe, intercalée à la page « suivante. 1 Cette coupe, trèssimple, montre que, depuisles ardoisières d'Angers, voisines de l'abbaye de Bon-Repos, jusqu'aux mêmes Schistes d'Angers de l’étang des Salles, on traverse un vaste pli anticlimal du Gres armoricain. Ce pli anticlinal est l'axe des montagnes de Quénécan.. Nous observons le centre de ce pli près des Forges des Salles, où affleurent des schistes rougeâtres et les grandes dalles de schiste vert : à chloritoiïde, caractéristiques de la base de l’éfage de Montfort. Ausud des Forges,onrecoupe donc l'étage du Grèsarmoricain,présen- « tant ses caractères normaux, et on repasse ensuite sur les couches plus | élevées du Silurien, en descendant versl'étang des Salles. Les Schistes \ d'Angers, que l’on observe d’abord, présentent leurs caractères nor-… maux, ce n’est que graduellement, en approchant de Sainte-Brigitte, ; c’est-à-dire du massif granitique, qu'on les voit devenir noduleux, puis mâclifères. Nous étions arrivés au terme de notre course, au coment clas- | sique cité dans ious les traités français de géologie. Bientôt, en effet, nous ramassions dans les tranchées de la route, rafraichies à" notre intention, des blocs de schiste mâclifère avec Calymene pulchra, Barr., Trinucleus ornatus, Sternb., Dalmanites socialis, Barr., Orthis” Berthoisi, Rou., et autres fossiles de l'étage ardoisier de Riadanÿ chacun put emporter des échantillons avec mâcles et Re réunis. à Ce gisement remarquable était connu dès 1479, comme il résulte EH NA ; L X : : : : à a. d e Ï à : us ee RE SALES SOP » = 9 3S SO[US Sep sauog ST £ À ne | = SE | | a Se RRSET ayrèu 928 If AS tt We KT NN 20 10 Q0 . : s = | “LT ‘SIOSUVY,P S2)S149S . 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Bigot de Morogues(3) décrivit, en 1809, le gisement mâclifère des Salles. Puillon-Boblaye (4) découvrit, en 1838, des Orthis et des C'alymènes, dans les schistes mâclifères des Salles, près Sainte-Brigitte, établissant ainsi la nature sédimentaire des schistes à mâcles ; il insistait, er même temps, sur l'importance de sa découverte pour la théorie du métamorphisme. | M. de Fourcy (5) confirmait, en 1844, ces observations, ainsi que, M plus tard, Durocher (6), Huguenin (7), et, tout récemment encore, M. de Limur (8), qui donnait des renseignements plus précis sur les gisements de Boblaye. Bonissent (9) décrivit, en 1860, ces schistes modifiés des Salles, comme des roches d’un noir-bleuâtre foncé, colorées par une matière charbonneuse, et contenant des mâcles ; très différents d'aspect des leptynolithes de la Manche, ils s’en dis- tinguent, en outre, parce qu'ils fondent en émail grisâtre bulleux, tandis que la leptynolithe donne, au feu du chalumeau, un émail blanc avec quelques petits squelettes, dont la couleur varie du gris au vert. M. Whitmann Cross (10) arécemment décrit ces schistes; rappelons, toutefois, que Durocher (11), avant lui, avait donné une description macroscopique parfaite de ces schistes à chiastolithe des Salles : il M nota que la substance schisteuse, qui pénètre à l’intérieur des chias- m tolithes, n’offrait aucun indice de plissement, ni de ramollissement, M pas plus que les lits schisteux traversés par les cristaux; ils ne sont (4) Le Hir : Màcle dans l'arrondissement de Morlaix. (Echo de Morlaix, samedi # 17 février 1844). 4 (2) Roch-le-Baïllif : De l'antiquité et singularité de Bretagne Armorique, in-8°, 1577. (3) Bigot de Morogues : Journal des mines, 1809, t. XXVI, p. 81. (4) Puillon-Bcblaye : Comptes rendus Acad. Scienc., 1838, p. 186. (5) De Fourcy : Descript. géol. des Côtes-du-Nord. 1844, p. 114. (6) Durocher : Bull. Soc. géol. de France, 2 sér., t. III. 1846. Ç (7) J. Huguenin : Coup d'œil sur la géol. du Morbihan, Paris, Masson, 1862, p. 24. | (8) De Limur : Bull. Soc. géol. de France, æ sér., Nov. 1884; et Catal. rais.i des minéraux du Morbihan, Soc. polymath. du Morbihan, 1884, Vannes, p. 47. M (9) Bonissent : Essai géol. sur le dép. de la Manche, Soc. imp. des scienc. den Cherbourg, t. VIII, 1860. p. 23. % (10) Whitmann Cross : Miner. und petrog. Mittheil. von Tschermark, Bd. à 1880, p. 369. (11) Durocher : Bull. Soc. géol. de France, 2 sér., t. III, 1846, p. 552. 1886. ni comprimés, nirefoulés, comme cela devrait être si la cristallisation D s'était effectuée au milieu d’une masse ramollie. 4 Au microscope, ils sont essentiellement formés de petits grains —. de quartz à contours vagues, étirés, cimentés par des pailleites de mica blanc séricitique ; on y voit, en outre, des matières charbon- neuses, en petits grains arrondis, opaques, très nombreux, de la chlorite, de rares aiguilles de tourmaline, de très rares microlithes de rutile, qui font même parfois complètement défaut, et de la chias- tolithe. Ces derniers cristaux sont dans toutes les collections; ils —. sont généralement altérés et épigénisés en mica blanc. Cette épigénie complète de l’andalousiteen mica blanc, mise en doute par Delesse (1), est ici très commune. On n'observe, en lames minces, que ceux que … l'on voyait déjà à l'œil nu; ils ne descendent jamais dans ces roches à des dimensions microlithiques. D y a, dans ces schistes, un dernier minéral, visible également à …. j’œil nu, sous forme de lamelles noires, miroitantes, circulaires, de m1" de F AE et rappelant, à première vue, la biotite, Âu micros- | cope, elles sont opaques, noires, et présentent, dans les parties bien . conservées, un reflet métallique gris d'acier; leurs formes sont assez … variées dans les sections, par suite de leur semis irrégulier, en tous … sens, dans la roche. Les sections, taillées suivant Îles lamelles, sont … grossièrement arrondies, à contour subhexagonal irrégulier; elles … sont entourées d'unezoneincolore, ou jaunâtre, desubstance micacée, "ou de quartz grenu, leur partie centrale est opaque, mais fissurée @ irrégulièrement, trouée en nombre de points, suivant lesquels s'ob- “serve un enduit grisätre, ou jaunâtre, à bords ombrés, rappelant . l'enduit de sphène de certains fers titanés des roches basiques. Les Sections transversales sont minces et allongées ; leur forme est renflée au centre, atténuée aux extrémités, de manière à ce que la section … soit en fuseau; ces sections sont donc fusiformes, les lamelles ont à june forme discoïde, correspondant à des lames hexagonales, en rhomboèdres très aplatis. Ce minéral se rapporte ainsi, par tous ses caractères, à l'ilménite des schistes de Paliseul Liu reconnue | et décrite par M. Renard. F4 Ces Schistes fossilifères Des Salles, éloignés horizontalement de plus … de 3 kilomètres du contact, présentent, dans le développement de la ‘4 … chiastolithe et de l'ilménite,un exemplefrappantdela manièreirrégu- … lière etcapricieuse donts’est propagéel’action modifiante du granite; on sait, en effet, que la modification favorite des schistes, et la plus éten- ue, consiste habi tuellement dans le développement du mica noir. CH. BARROIS. —- EXCURSION A GOAREC, SALLES DE ROHAN. 857 EC HR DS & (1) Bull. Soc. géol. de France, 2° série, t. XV. 1858, p. 747. altération plus avancée; elle est de couleur plus pâle que la roche 24 TER PAT EUN, n WE # w Yi PI ju DMC, « gi , che à Le Lo PRET à SA A 2 18e N À À %e à \ ; + A U : k 2 AUS t à | 4 "TE TR j he de Ur 4 Lu | RATE. k 838 MACPHERSON. — SUR LA GRANITITE DE ROSTRENEN. 27 août Quittant Sainte-Brigitte, la route de Perret nous montre diverses roches-schisteuses, très charbonneuses, assez modifiées, que nous rap- porions à l'étage des Schistes ampéliteux à Graptolithes du Silurien Supérieur; au delà de Perret, on retrouve les Schistes et Quartzites de Plougastel, que l’on suit jusqu’à Goarec. La Société reprend, à Goarec, les voitures qui la ramènent à Car- haïix, où elle n'arrive qu’à 10 heures du soir. M. E. Hill fait remarquer l’analogie de la roche de Goarec, rap- portée aux porphyroïdes, avec une roche de High-Sharpley (Charn- Wood, Leicestershire), décrite par M. le D' Bonney (1), et comparée également, par lui, aux porphyroïdes des Ardennes. La roche de High- Sharpley est associée à de grandes masses de cendres volcaniques et à des agglomérats; elle est, elle-même, une cinérite, une fine boue volcanique, ou peut-être un felstone altéré par pression. Cette roche, comme celle de Goarec, montre des cristaux porphyri- ques de feldspath et de quartz, les premiers anguleux, les autres arrondis. Elles sont l’une et l'autre feuilletées, clivées ; les surfaces de clivage s'infléchissent autour des cristaux porphyriques. La roche de Goarec se distingue par son feuilletage plus développéet parson de High-Sharpley, d’un pourpre-sombre, verdâtre, mais blanchissant aussi à la surface, dans les parties décomposées à l'air. M. Macpherson présente les observations suivantes : Sur l'âge de la granitite de Rostrenen, Par M. Macpherson. La structure de la partie de la Bretagne, comprise entre l’Atlanti- M que et le bassin houiller de Châteaulin, peut être considérée, — ainsi # que nous l’a si magisiralement exposé notre confrère M. Barrois, — « comme formée par un grand anticlinai constitué, d’un côté, par les « masses archéennes, bordant la mer et associées à de grands affleu- rements de granitite, et, de l’autre, par toute la série sédimentaire « formant le massif des Montagnes Noires. Les deux branches de cet « anticlinal sont séparées par des épanchements importants de gra- nulite. | 3 Au contact de cette masse de granulite, M. Barrois nous a montré \ des effets incontestables de métamorphisme sur toute la série sédi- mentaire, y compris le terrain carbonifère. ‘4 (1) Rev. T. G. Bonney : Quart. journ. geol. Soc. London, vol. XXXVI, p. 342% À 345. | 4 il vi t h, it - . 1 _ 1886. MACPHERSON. — SUR LA GRANITITE DE ROSTRENEN. 859 Les premiers phénomènes métamorphiques ont été observés dans … Ja partie méridionale voisine de la granulite; ils ont été accompagnés … d’un apport considérable de substances, qui ont transformé les Schis- » tes de Saint-Lô en de véritables gneiss granulitiques. A une certaine distance du massif principal de granulite, les effets métamorphiques D se produisent avec une moindre énergie. À mesure que la granulite …. perd ses caractères distinctifs et qu’elle passe, au nord, à une roche _ que M. Barrois considère comme de la granulite modifiée, et qui, … finalement, se fond dans la granitite porphyroïde de Rostrenen, on consiate que les effets métamorphiques, bien qu’encore énergiques, »__ sont des modifications produites presque sans apports de substances hi nouvelles. Dans toute l’auréole métamorphique, développée autour ‘4 du massif de granitite de Rostrenen, on observe seulement une re- cristallisation, sur place, des divers éléments constitutifs des roches. + Ces modifications ont affecté les Schistes d'Angers, ceux de Château- L… lin, le Grès armoricain et les Quartzites de Plougastel. nn On voit donc une diminution graduelle de l'énergie du phénomène i _ granulitique en se dirigeant du sud vers le nord; cette diminution N. devient plus frappante encore, si l’on étudie les caractères de la masse de gramitite de Rostrenen. Macroscopiquement, cette roche est for- mée par de grands cristaux porphyroïdes de feldspath, de quartz L peu abondant et de mica noir. Parfois, au milieu de cette masse, on à trouve des parties, plus ou moins grandes, constituées par une gra- D nitite à grains relativement fins et plus riche en quartz. D. En soumettant à l'examen microscopique des échantillons de ces roches provenant, principalement, des points où les deux variétés de granitite se fondent l’une dans l’autre, on trouve d’abord que, dans la plus grande partie des cristaux porphyroïdes de feldspath relati- vement limpides, il y a des fragments englobés de la même subs- iance. Ces fragments, évidemment plus anciens que les cristaux porphyroïdes, sont très altérés; ils ont, fort souvent, une tendance à S'orienter parallèlement aux faces du cristal nouvellement formé, et présentent, finalement, une allure tout à fait semblable à celle des staux qui entrent dans la composition de la granitite à grains fins. De plus, le quartz de la granitite à grains és est beaucoup plus | riche en apatite que celui des plages granitoïdes de la roche à grands cristaux. Le mica noir, au contraire, est aussi riche en apatite dans | e variété que dans lautre. Cette série de faits indique, à mon s, qu'il y à eu au moins deux moments différents dans la for- cn de cette roche, qui a si profondément modifié toute la série limentaire, y compris les Schistes carbonifères de Châteaulin. Pour rendre bien clairement l'impression que j'ai ressentie de 860 MACPHERSON. — SUR LA GRANITITE DE ROSTRENEN. 27 août l’ensemble du phénomène, je dois rappeler deux faits fondamentaux, que je vais résumer en quelques mots. Dans la série des roches qui constituent la croûte extérieure de notre globe, on trouve deux termes extrêmes : l’un représenté par les roches granitiques contenant 70 0/0 d'acide et d’une densité de 2, 6; l’autre, par les roches non feldspathiques renfermant 40 0/0 d'acide et d’une densité de 2, 3. Entre ces deux termes, se trouve compris tout l’ensemble des roches que nous connaissons. En considérant la densité 5, 5 du globe terrestre (tandis que celle de la partie extérieure n'est en moyenne que de 2, 9) et en tenant compte du rôle prépondérant que le fer paraît jouer dans son éco- nomie, je ne crois pas qu'on doive admettre une trop grande épais- seur pour la couche extérieure dont la densité est voisine de 3. Il résulte, me semble-t-il, de ce fait, que les roches éruptives : nous arri- vent d'une profondeur tive faible. En second lieu, quelle que soit l'hypothèse admise au sujet de la genèse de notre planète, il me paraît évident qu’elle se refroidit dans l’espace. Les parties extérieures sont restées, à peu près, à une tem- pérature constante, depuis une époque bien reculée, ou du moins, elles ont changé dans des limites bien restreintes, du moment que la vie s’est développée sur notre globe. La masse interne, en se re- froidissant, a diminué de volume d’une manière appréciable, à en juger par les ridements extérieurs, qui sillonnent notre globe depuis celte époque. La masse externe, en se pliant et s’écrasant, s’est donc adaptée sur le noyau interne. Je ne crois pas devoir insister sur la quantité de force qui devien- dra libre dans un pareil travail d'adaptation, quelque minime que soit le refroidissement interne. En s’accumulant sur certaines lignes déterminées, et à diverses profondeurs, cette force pourra expliquer bon nombre des phénomènes qui se sont produits à la surface de notre planète. En ce qui regarde la granitite de Rostrenen, je pense donc que les faits peuvent s'expliquer d’une façon bien simple, si l’on admet que, avant l’époque silurienne, le sous-sol de la Bretagne était déjà occupé par des masses considérables de granitite. Ces masses traversaient les Schistes cristallins et ont, peut-être, fourni, en partie, les matériaux des Schistes de Saint-Lô et du Grès armoricain. Au moment où le grand ridement de la Bretagne se produisait à l’époque carbonifère, ces masses de granitite, recouvertes postérieurement par les divers terrains sédimentaires, ont été soumises à toute la force du phéno- mène granulitique, principalement dans le voisinage du grand enti- clinal, 1856. MUNIER-CHALMAS. —— OBSERVATIONS. 861 pt, lorv: mé “s'édte tt Lr On voit donc que, au point où le phénomène a présenté son maxi- mum d'intensité, il y a eu un apport considérable de substances, que nous trouvons, aujourd'hui, dansles Schistes de Saint-Lô, transformés | en de véritables gneiss granulitiques. LÀ, au contraire, où l’action a été moins énergique, nous voyons les Schistes d'Angers et de Chà- … leaulin recristallisant sur place, sans presqu’aucun apport de subs- | tances nouvelles. | On peut supposer, de la même manière, que l’ancienne granitite, … qui s'étendait au-dessous des terrains sédimentaires, a subi une re- i cristallisation sur place, sans apport de substances nouvelles. On peut …._ donc admettre que cette roche modifiée apparaît maintenant sous la | , forme de la granitite porphyroïde de Rostrenen, perçant toute la 1 série sédimentaire, produisant, tout autour d'elle, une auréole méta- + morphique des plus évidentes et englobant encore les restes de l’an- cienne granitite à grains fins qui n’a pas subi complètement l’action métamorphique. À M. Gharles Barrois ne saurait se ranger à l'ingénieuse théorie de M. Macpherson : ce que M. Macpherson décrit si bien sous le nom de grantlite ancienne, correspond, d’après lui, aux éléments de …. première consolidation de la roche; le second temps de cristallisa- - tion, correspondant à la cristallisation des éléments porphyroïdes, a dû suivre de plus près le premier, et dépendre du même phéno- mène, d'une même venue. il rappelle que cette granitite ancienne … forme des taches irrégulières, sans continuité, dans la masse du granite porphyroïde (mémoire sur Rosirenen, p. 6); elle correspond . même n'y est pas rare, et elle passe toujours, insensiblement, aux … parties porphyroïdes plus acides, où dominent les éléments de seconde consolidation. M. Munier-Chalmas fait remarquer que les grands cristaux “orthose et de microcline du granite de Rostrenen ne peuvent pas être considérés comme étant de consolidation secondaire, car ils renferment de nombreuses paillettes de mica. Celles-ci forment des ones concentriques, orientées suivant des plans parallèles aux faces uccessives qui se sont développées par suite de l'agrandissement progressif des cristaux, l'axe cristallographique principal de chaque cristal de mica étant presque toujours perpendiculaire aux faces du ldspath. EE 1 à une concentration d'éléments plus basiques, car l’amphibole elle- | RNA dé RE ÉRPONEET. NE FA E Labs RIT MEN r * NU PR TOR à pr {5e 2 a, he VEN ; - | % à de y, DF6 A, RL A 0 AU : fre ra 862 CH. BARROIS. — EXCURSION AU HUELGOAT. 97 août. M. Charles Barrois rend compte de l’excursion du 27 août : Compte rendu de l'excursion du 27 août de Carhaïix à Morlaix, par le Huelgoat, Par M. Charles Barrois. (PI. XXXVH). Le but principal de cetle excursion était l’étude du massif grani- tique du Huelgoat, et celle de son action métamorphique sur les couches siluro-dévoniennes qu'il traverse. Ce granite diffère de celui de Rostrenen par sa position géographique et par ses carac- tères minéralogiques; il doit nous montrer, en les confirmant, la géné- ralité des phénomènes métamorphiques observés autour de Rostrenen. Après avoir rappelé brièvement les observations accessoires faites pendant cette journée, je reviendrai, en terminant, sur l’Austoire du massif granitique du Huelqoat. Au départ de Carhaix, la Société étudie les Schistes et Psammites 5 Châteaulin, dans la tranchée de la route, de Coatilouarn à Kerampu- dou, et nous y ramassons un assez grand nombre d'empreintes végé- tales; ces empreintes sont abondantes dans le psammite, mais en mauvais état. Le temps nous manque pour aller voir les lentilles cal- caires, interstratifiées dans cet étage, non loin de là, au moulin Con- val, dans la vallée de lAune, ainsi que les bancs gréseux, à fossiles carbonifères marins (Spirifer striatus, Poteriocrinus sp., etc), de Plouyé. Au delà de Poullaouen, sous Resthervé, on exploite un filon de Æersantite; il traverse les Schistes carbonifères de Châteaulin. Cette kersantite passe à la porphyrite micacée, notamment dans ses sal- bandes, où cette dernière est bien caractérisée. On observe, au voisi- nage, une roche jaunâire, riche en lamelles hexagonales de mica noir © et en gros cristaux de quartz bipyramidés, rappelant assez la micro- « granulite. Les microgranulites franches forment plusieurs filons minces bien caractérisés, à l’est de Locmaria, où nousles reconnais- w sons dans les Schistes de Châteaulin, entre la Haïeet le Moulin-neuf. Peu au delà du Moulin-ar-Hant, on arrive sur les poudingues qui 3 constituent la base du Carbonifère, sur tout le bord nord du Bassin" de Châteaulin : nous y trouvons des galets de schiste et de quartzitew dévoniens, de psammite carbonifère, ainsi que des galets de micro=« granulite. Ce poudingue appartient à une formation tuffacée, avec. laquelle il alterne souvent en couches interstratifiées, et que nous. observons dans les petites carrières du ravin de Bruguec; la roche, 1886: CH. BARROIS, — EXCURSION AU HUELGCAT. HTUUSES que nous considérons comme un tuf microgranulitique, présente des passages entre les microgranulites et des grès grossiers, schisteux, feldspathiques. Au microscope, ces roches présentent des éléments anciens, géné- ralement clastiques, et des éléments secondaires qui cimentent les premiers, en leur servant de pâte. Les éléments anciens sont ceux L. des porphyres quartzifères de la région, plus ou moins remaniés et … brisés : feldspath plagioclase en grands eristaux mâclés, entiers ou _ fragmentäires, orthose rare, mica noir, cristaux de quartz dihexaè- drique avec golfes de pâte, entiers ou brisés. La pâte, formée d’élé- ments secondaires, est serpentino-calcédonieuse, avec produits ferrugineux de décomposition; elle contient souvent des plages de quartz grenu secondaire, de l’épidote, de la chlorite, des débris de feldspath, des lamelles de mica blanc, de la calcite. La matière ser- pentineuse indéterminée, dont les proportions sont très variables, est distribuée irrégulièrement, ou forme des traînées réticulées, qui, en lumière ordinaire, donnent, à la roche, l’aspect d’une perlite. | Entre cette formation de poudingues et tufs microgranultiques cons- + ‘ttuant la base du Carbonifère, et les Schistes de Châteaulin, on recon- naît, dans cette région, une roche verte porphyritique. Elle n’est pas . visible sur la route suivie par la Société, où plusieurs petites failles, … tracées sur notre /eutlle de Morlaix, viennent obscurcir la succession 1. normale; nous allons en recueillir des échantillons parmi les déblais … de l’ancienne mine du Huelgoat, près du puits de Poullaba. Cette … roche élait connue des mineurs du Huelgoat, sous le nom de roche verte ; nous la considérons comme un {uf porphyriiique. Notre confrère M. Dayÿ a bien voulu nous indiquer, sur le terrain, le parcours et l’histoire des célèbres filons de plomb argentifère du Huelgoat; il vous résumera lui-même sa communication, sur cette _ importante question. _ Au nord de ja machine à molette, on passe sur les Schistes dénoniens de Porsguen, que nous observons sous les constructions des anciennes mines; de là, la Sociétése dirige versle Huelgoat, en suivant, sous bois, Pancien canal de la mine ; elle reste ainsi, un certain temps, sur les schistes dévoniens, puis passe ensuite sur le granite pinitifère. mbres de la Société font facilement vaciller. Le ravin, situé à l’est Huelgoat, nous montre au Ménage de la Vierge, de magnifiques cs empilés du granite pinitifère, que nous décrirons plus loin. On serve le contact de ce granite avec les Schistes de Porsguen, dans e tranchée de la Grande Route, vis-à-vis le ravin du Gouffre, où les NE Pre BE ER ANS RS A ON EPP PRRRNE PONS É ' LOT k ar 1 » Pi j ar " " at W À VU AA S64 CH. BARROIS. — EXCURSION AU HUELGOAT. 97 août eaux de la rivière se perdent entre les boules amoncelées de granite. Fig, 35. — Coupe de la tranchée de la route du Hueigoat à Carhaix, en face du Gouffre. y, Granite pinitifère à grands cristaux porphyroïdes, prenant des grains plus fins, et se chargeant graduellement de quartz et de mica blanc, en approchant du contact. | y« Granulite porphyroïde à grandes mâcles d’orthose, quartz pyramidé, mica noir en petites lamelles abondantes, mica blanc, sans pinite. . . . . . 0,40 yB Granulite fine, aplitique, riche en mica blanc, sans mica noir. . . . 0,60 à Granulite fine, aplitique, riche en mica blanc, sans mica noir. . . . O0m,10 S1 Cornéenne. . . . . ET PONS PAS LA LEE ARE Ds ORAN TEE AE S2 Cornéenne, passant insensiblement à (S3). Incl. S. 70° E — 40°. S3 Schistes mâclifères, noirs, compacts passant insensiblement à des schistes feuilletés; ils sont traversés par des filons minces de granulite à mica UE EE A NA EE" C0 Ne er aatTMe “ire ire ANNEES AO nt Si Schistes tachetés. Les traits tracés sur cette coupe représentent les joints (piésoclases), inégale- ment développés dans le granite et dans le schiste. Les diagonales des parallèlo- grammes de schistes sont parallèles et normales aux joints du granite. Les Schistes de Porsquen sont transformés, au contact, en une cor- néenne massive (S1-$?), à mica noir et andalousite; à mesure qu'on s’éloigne du granite, vers le Pont-Pierre, ces schistes deviennent graduellement moins cornés, puis noduleux, tâchetés et feuilletés. M. Davy signale, dans la tranchée, un prolongement du filon de quartz plombifère de la mine du Huelgoat. ; La nouvelle route de Morlaix, que nous allons suivre, depuis le Pont-Pierre jusqu’auprès de Berrien, traverse les bandes d'affleure- ment de toute la série siluro-dévonienne, parallèlement à la limite du granite voisin. Nous verrons ainsi, successivement, les modifica- w tions métamorphiques, subies par ces divers étages sédimentaires, « dont nous connaissons maintenant les facies normaux (Pl. XXX VII). « On reconnaît les Schistes de Porsquen en avançant vers le bois de la Lande, mais il est très difficile de distinguer ici les Schistes et … LI à Bull de Lu Sie. Céoi de France NOTE DE M. CHARLES BARROIS 3 Jeree T XIV PLX AN (En Enr 25e 27 Luëp 1Y N Carte Séolosique des Carte Séolosique des 1 = | ENVIRONS du HUELGOAT. ENVIRONS de GLOMEL.. [TI LÉGENDE ES » Schistes de StL6 M: Grès armoricains BB: Sohistes d'Angers L fl Schistes et quarzites de Plougaste BR ist de Néon tPreguer Eh, Scistes de Chateaulin EN Cramte Eh Ganulite Un Région mfumeée par UN Tééranites. P Echelle 6rès On n'a pas représenté sur es cartes Lee rocher éruptives v filons minces | sans tnporntance pour la #trus- ture de ls réjion Grass chez LWuhrer, Re L'Ablé de L'Epée, 4 18586. CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 865 …. Grauwackes de Néhou; au nord de la cote 189, entre les bois de la _ Lande et du Hélas, on est sur les Schistes et Quartzites de Plougastel, bien exposés dans une carrière, entre Le Guerdeval et Ligolennec. Des leptynolithes micacées y alternent avec deslits de quartzite moins modifié; au Vern et à An-Avalennou, Schistes noirs d'Angers, chargés de mica noir et de grandes chiastolithes; enfin, en approchant de Berrien, Grés armoricain, recristallisé, et chargé de mica blanc, au contact de la granulite. La granulite, qui sépare, de ce côté, le granite pinitifère de la roche … sédimentaire encaissante, forme une masse beaucoup plus impor- _ tante que dans la coupe du Gouffre. La Société, revenant sur ses pas, … reste sur cette granulite de contact, depuis le Vern jusque près de Ty-Lebrennou. À O. de ce hameau, une carrière montre (p. 873) le …. contact du granite pinitifère avec un lambeau de Schistes et Quart- “ -zites de Plougastel, très métamorphisés. 4 . La Société reprend à Berrien ses voitures et se rend directement …. à Morlaix. Chemin faisant, j’eus l’occasion d'appeler l’attention de la Société sur la structure des Montagnes d’Arrée, qu’on traverse rapi- _ dement en voitures. Le petit massif granitique du Huelgoat, auquel cette journée a été d principalement consacrée, me paraît assez intéressant pour que l’on —. présente son histoire en détail à la Société : Sur le massif granitique du Huelgoat, Par M. Charles Barrois. (PI. XXX VII.) Le massif granitique du Huelgoat (Finistère) constitue une petite … cheminée elliptique de 16 kilomètres, sur 9 kilomètres, complètement … isolée des autres massifs granitiques de la région. Il est entouré, de … toutes parts, par des formations siluriennes et dévoniennes, qui — présentent, au contact, des auréoles concentriques métamorphisées. 4 Ces. formations paléozoïques sont ridées en une série d'ondes pa- | rallèles, synclinales et anticlinales, dont les axes sont dirigés ap- proximativement E. à O., et dont les inclinaisons, généralement hautes, sont nord ou sud. Le massif granitique correspond à une igne anticlinale, crevée suivant la clef de voûte ; la roche éruptive e trouve, ainsi, directement au contact des couches dévoniennes au sud du massif; elle n’est pas arrivée au contact du Dévonien, mais eulement au contact du Silurien, relevé, à E. et à O. du massif, Des tourbières et des éboulis cachent le contact au nord. 866 CH. BARROIS. —— MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 27 août La structure de ce massif, ainsi comprise, présente une grande simplicité, bien que notre interprétation diffère notablement de celles qui ont été proposées par les cartes géologiques antérieures. Partant de cette hypothèse, je décrirai, d’abord, le granite du Huel- goat, dont la venue est postérieure au terrain dévonien ; j'étudierai ensuite, successivement, les modifications que présentent les roches de chaque étage paléozoïque, à mesure qu’elles approchent du con- tact du granite. On verra, ainsi, ces sédiments perdre graduellement leurs caractères de ne: clastiques fossilifères, pour passer à des roches schisto-cristallines; on constatera, en outre, l'inégalité de l’action modifiante du granite sur les diverses roches sédimentaires, ainsi que l'inégalité de son action sur une même roche, des divers côtés du massif. 4 LA DESCRIPTION DU GRANITE. Le granite pinitifère du Huelgoat est de couleur blanc-verdûtre, parfois foncée, et passant ainsi au gris-noirâtre; de gros cristaux d’orthose, mâclés, blancs, gris ou jaunâtres, longs de plusieurs cen- timètres, sont disséminés dans une pâte grisâire foncée, ou verdâtre pâle. On peut résumer, comme suit, la composition de cette roche ! I. Zircon, apatite, sphène, fer oxydulé, grenat, mica noir, cor- diérite, plagioclase. IT. Orthose, microcline, quartz, pinite, mica blanc, pyrite. Le mica noir, en belles piles brunes, hexagonales ou irrégulières, mais toujours épaisses, et peu déchiquetées aux bords, est très ré- pandu dans ce granite, notamment dans la partie grenue formant la pâte de la roche; on le reconnaît également à l'intérieur des grandes mâcles d’orthose, quand on les casse; il leur est donc anté- rieur. Les piles de mica ont habituellement 0,006 de diamètre, elles ne présentent jamais la disposition en membranes, à contours indécis-. On y trouve, en inclusions, de petits cristaux très réfringents, à cou- ronne polychroïque intense, qu’on peut rapporter au zircon, quel- ques rares grenais, et des aiguilles d'apatite. Le feldspath plagioclase, blanc-verdâtre, en grains cristallins, re- connaissables à leurs stries polysynthétiques, forme une très grande partie de la roche, où il est extrêmement abondant. Les cristaux de plagioclase, très frais, présentent de nombreuses mâclés ; on recon- naît les mâcles de l’albite et de Carlsbad superposées, celles de l’al- bite et de Baveno, plus rarement celles de l’albite et du péricline. Les extinctions des lamelles hémitropes voisines (zone p#'), rapportées à la trace du plan de mâcle g!, m'ont présenté des valeurs angulaires de l’oligoclase. 4886. CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 867 L'orthose est en cristaux porphyriques de 2 à 3 centimètres de lon- gueur; la mâcle la plus commune est celle de Carlsbad. Ces cristaux montrent en inclusions, mica noir, apatite, et sont souvent épigénisés par du mica blanc, abondant suivant les clivages. Ils sont parfois > pénétrés sur leurs bords de quartz de corrosion. Le microcline est … répandu en grandes plages, englobant oligoclase, mica noir, et quartz. . contours cristallins, ou plus souvent en grains dihéxaédriques, s'isolant assez facilement de la roche. Le mica blanc n’est pas rare dans ce granite, parfois isolé, mais souvent en petites lamelles, épi- génisant le mica noir, l’orthose, et, un autre minéral très abon- dant dans la roche, en gros cristaux altérés, de près de 1 centimètre, et que je rapporte à la pinite. — È Ces cristaux de pinite sont en prismes raccourcis à 6 pans, à arêtes … généralement émoussées; diamètre de base 0,01, hauteur variable, atteignant, parfois, le double du diamètre de base. Ces prismes sont LL. disséminés irrégulièrement dans la roche, et, parfois, en très grand … nombre(O. du Huelgoat, Goas-Alec, etc.); ils ont un aspect gras, ou stéatiteux, gris, vert-noirâtre ou brunâtre, dans les cassures normales . à la base. Parallèlement à leur base, ils se divisent en lames feuil- . letées, d’aspect nacré, épaisses d'environ un demi-millimètre; cette … division est-si facile qu’on arrive très rarement à séparer les cristaux de la roche, sans les partager ainsi en lamelles. L'étude microsco- pique montre que ces divisions sont dues à des enduits de mica blanc (muscovite), entre lesquels s’observe la substance jaunâtre, … colloïde, à aspect serpentineux de la pinite (1); cette substance pré- sente des zones rubanées, dont les ombres moirées changent de place, quand on tourne un des nicols. Un certain nombre de ces piles de pinite micacée présentent, à leur intérieur, des noyaux de cordiérite; la cordiérite est encore in- acte dans certains échantillons très frais, où sa transformation en pinite ne s’est pas opérée : elle est toujours, cependant, dans ce cas, ociée aux planchers de mica blanc déjà signalés. Les Coupes de ces cristaux de cordiérite sont hexagonales, ou formes, suivant p. Toutes les sections observées étaient mâciées | ) A. Wichmann : Die Pseudomorphose des Cordierits, Zeit, d. d. Geol. ges., , XX VI, p. 675. Le quartz est en grains irréguliers, blancs ou gris, sans 1 OR AT TROP PTE LL D ARR" VAE EU. 14 ei d wi dE 868 CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT, 27 août Les clivages de 2 mâcles voisines font entre eux un angle de 120"; le plan des axes optiques est normal à ce clivage, et par conséquent sui- vant h‘, Les plans des axes optiques forment entre eux, dans deux cristaux voisins mâclés, un angle de 60° ; l'assemblage desix cristaux, suivant cette loi, serait donc nécessaire pour former une rosette fermée, mâcle qui différerait de celle qu’on trouve habituellement (4) dans les déjections volcaniques, mais serait identique à la mâcle connue de l’aragonite (2), formée par six, ou plutôt par trois indi- vidus entre-croisés. Les sections suivant »m sont rectangulaires, elles s’éteignent en long, suivant leurs côtés, et les lamelles mâclées s'éteignent en même temps; on reconnait, cependant encore, ces lamelles à 45° des nicols, par les différentes couleurs d'interférence qu’elles présentent. La bissectrice est négative et parallèle à l’arête du prisme. Les couleurs de polarisation sont pâles, dans les tons gris-bleuâtre, ana- logues à celles des feldspaths. Biréfringence faible. Polychroïsme nul en lames minces. Les sections suivant »m montrent que la substance a subi, autour de petites inclusions cristallines (zircon), une transformation, par suite de laquelle elle devient très polychroïque, et les inclusions se trouvent entourées d’une vaste auréole jaune. Cette auréole est jaune-brunâtre: quand n, coïncide avec la section principale du pola- riseur, elle est incolore quand », est à 90°; elle est également inco- lore, et par suite invisible, dans les sections p, suivant n» et np. | Ces belles auréoles polychroïques ont été signalées, depuis des années, à l’intérieur des cordiérites, par MM. Fouqué et Michel- Lévy (3), ainsi que par M. Rosenbusch. Les plus beaux exemples, que nous connaissions en Bretagne, se trouvent dans les gneiss à cordié- rite et sillimanite de Billiers (Morbihan), mais on ne peut admettre que ce phénomène soit limité aux cordiérites des Schistes cristallins M (4), car il présente la plus grande netteté, dans le granite dévonien de tout ce massif du Huelgoat. È Les seules inelusions, observées dans les cordiérites du Huelgoat, 4 sont mica noir et zircon ; l’absence de la sillimanite mérite d'être « notée. Aux forts grossissements, elle contient, en outre, de petits gra-= nüles solides; le miea blanc est inclus, sans exception, dans toutes les. (1) E. Hussak: Ueber den Cordierit in vulkanischen Auswürflingen, Siéz. Wien. Akad. T. 87, avril 1883. (2) Senarmont, Ann. de Chim. et de Phys., t. 41, p. CO. (3) Fouqué et Michel-Lévy : Minér. microg. p. 313. | (4) Rosenbusch, Die Steiger Schiefer und ihre Contaczone, Strasbourg, 1877, : p. 314. 1886. CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 869 { sections, mais son origine est nettement secondaire. Sa formation a précédé celle de la pseudomorphose en pinite; il est disposé en tapis continus suivant p, où il détermine les plans de séparation faciles, déjà signalés ; il forme, en outre, des revêtements discontinus suivant les clivages ; il arrive ainsi que certaines sections »m montrent la subs- tance de la cordiérite, régulièrement divisée par un filet continu, à mailles rectangulaires, régulières, à polarisation vive, formées de lamelles de mica blanc. Tels sont les éléments et les caractères des échantillons typiques … du granite du Huelgoat, qui se trouve, ainsi, assez difficile à classer | parmi les granites de notre système lithologique actuel. i L'observation a montré, en effet, que, dans toutes les régions grani- À tiques, on devait distinguer deux granites, dont l’un est pornhyroïde et L % Ÿ Cie à mica norr, tandis que l’autre est grenu et à deux micas. — Dès 1849, - G. Rose proposa le nom de granitite pour le granite porphyroïde, et : 7 nom de granite pour le granite grenu. Dansles Vosges, — Delesse reconnut ces divisions (1); il donna le nom de granite des … Ballons au granite porphyroïde, et celui de granite des Vosnesau granite — grenu; dans le Plateau-Central, M. Michel-Lévy distingue sous le … nom de granite porphyroïde la première de ces roches, et sous celui de — yranulite les diverses variétés du granite grenu ; mais il eut, de plus, cations, et les nombreuses variétés qu’il convient de leur rattacher. …_ … En Bretagne, nous avons déjà dû distinguer quatre types grani- % biques principaux, en attendant que le progrès de nos connaissances vienne en réduire ou en augmenter le nombre : D 1° Granite de ne décrit par M. Michel-Lévy (2), est gris, à grains ne [L iea brun, Me feldspath triclinique, mica blanc, quartz en grains ne. ou netlement bipyramidés. II. Orthose récent avec albite de contraction, quartz granitique. Ce _ granite, intermédiaire par ses caractères minéralogiques avec ceux “que nous allons décrire, est, d'après M. de Lapparent, postérieur aux Phyllades de Saint-Lô, mais antérieur au terrain silurien. 2° me Syénitique de Lanmeur, de couleur rose, postérieur au LE ‘son ei ent I. Mica noir en paillettes éclatantes, pa bole accidentelle ou absente, sphène, apatite, fer oxydulé, oligoclase, orthose. II. Orthose rose en cristaux mâclés d'environ 0* 01 de lon- (1) Delesse : Bull. Su. géol. de France, 2° série, 1850, t. VII. p. 484. (2) Michel-Lévy : Divers modes de structure, 1875, p. 433. pl. XII, f. 2°. XIV, Je 56 870 CH. BARROIS. -— MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 27 août gueur, quartz grenu, souvent pyramidé. Ge granite est identique à la syénite d'Égypte, analysée par Delesse ; il lui a fourni 10 0/0 de silice. De nouvelles recherches sont nécessaires pour établir l'identité présumée de ce granite syénitique de Lanmeur avec le granite syéni- tique à allanite de Pont-Paul, dont l'âge est dévonien. 3° Granile porphyroïde de Rostrenen, contenant quartz peu abondant, orthose, plagioclase assez abondant, mica noir, et, assez souvent, hornblende. L'orthose est blanche (Rostrenen), ou fauve, rougeâtre (L’Aber). La teneur en silice des échantillons des Vosges, analysés par Delesse, est comprise entre 63 et 71 0/0. Cette roche a apparu, en Bretagne, au début de l'époque carbonifère. 4° Granulite de Pontivy, généralement grenue, ou parfois feuilletée, gneissique, contenant du quartz, de l’orthose, du plagioclase peu abon- dant, du microcline, du mica noir et du mica blanc. L’orthose et le quartz constituent presque entièrement ce granite (Faouet, Quimper) ; on y trouve accidentellement grenat, tourmaline, pinite, apatite, émeraude. La teneur en silice d'échantillons des Vosges, analysés par Delesse, est comprise entre 66 et 77 0/0. Cette roche à fait érup- tion, en Bretagne, à l’époque carbonifère et avant l’époque houillère. Ces deux dernières roches se distinguent au point de vuechimique, M parce que l’une est plus riche en silice, et l’autre en alumine: elles diffèrent par leur structure, la granulite étant plus grenue, plus po- lymorphe, plus encline à passer à l’état de filon mince; enfin, elles 4 sont séparées également par leur âge, la granulite traversant en filons 4 . la masse des autres granites. C’est du granite de Rostrenen que nous devons rapprocher le gra- 1 nite du Huelgoat, malgré tant de caractères propres. I s'éloigne, en : effet, beaucoup plus que celui-ci, du granite porphyroïde du Plateau- M Central, et paraît présenter le passage du granite de Rostrenen, au « granite de Pontivy. Il rappelle surtout, ainsi, le granite granuhtique (A), à | qui forme, au sud du massif de Rostrenen, la bande de Plouray à Mellionnec et à Crenard, bande de passage de la granulite au granite." Modifications du granite pinitifère du Huelgoat. — Le granite pinitifèrew de ce massif présente des modifications assez étendues, il perd ses gros cristaux porphyroiïdes, et passe, notamment, à des variétés | | foncées, à grains fins, parfois difficiles à distinguer de la granulite," j qui le traverse et l'injecte souvent en filons irréguliers, plus ou moins | épais. (1) Ann. Soc. géol. du Nord, t. XIT, p. 8, 1884. 1886. CH. BARHOIS. — MASSIF GRANITIQOUE DU HUELGOAT. 871 Aïñsi une tranchée du chemin, 1500 mètres au nord de Brennilis, montrait : Fig. 36. — - Coupe au nord de Brennihis. D ya Granite grenu porphyroïde, à grandes mâcles d’orthose et cristaux de pinite mica blanc en petites paillettes. | ff Granite noir, à grains fins, surmicacé, rares mâcles d’orthose, mica noir très abondant, mica blanc aboudant, quartz sombre bipyramidé, microcline abon- dant. . y! Pegmatite et quartz pyriteux. f Faille. a = = 5 Rte ET _ Ces deux variétés de granite semblent souvent se fondre insensi- blement de l’une à l’autre (La Feuillée à Botmeur, moulin Ar-Choat | entre le Huelgoat et la Feuillée); quand, au contraire, comme dans la . coupe que nous venons de représenter, une faille vient à les mettre … directement au contact, on serait porté à les prendre pour deux à les réunir, comme des parties d’une même masse. Une autre modification du granite porphyroïde pinitifère, plus im- portante que la fine variété noire précédente, nous est fournie parle passage de ce granite à la granulite de M. Michel-Lévy.Cette modifica- on est principalement développée, dans ce massif, au voisinage de es limites, et paraît en relation avec des phénomènes de contact, Suivant l’ancienne observation de G. Rose. | Une première série de ces modifications granulitiques s’observe dans le vallon creusé entre le Huelgoat et Berrien; dans ce vallon, et ARR Lee UP ON CIRE AE SUR {1 872 CH. BARROIS. —= MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOATe 27 août Fig. 37. — Tranchée de la route de Ty-Lebrennou. S Micaschistes à mâcles d'orthose. y! Granite à tourmaline (aplite). y Granite pinitifère. t Granite moucheté de tourmaline. Le granite pinitifère de cette tranchée diffère de celui du Huelgoat, par sa richesse en mica blanc, et par ses taches irrégulières, non limitées, chargées de tourmaline; mais il diffère, davantage encore, de la granulite grenue de Berrien, par la présence de la pinite et des mâcles porphyroïdes d'’orthose, ainsi que par la moindre quantité des grains de quartz bipyramidés. Le granite pinitifère conserve ces caractères mixtes dans la région d'injection de Ty-Lebrennou, où il pénètre entre les blocs et les bancs de schistes et quartzites, sous forme de veines ramifiées, - amincies jusqu'à l'épaisseur de 050. La tourmaline fait, parfois, défaut dans ces filons minces, qui ne diffèrent des roches typiques du Huelgoat, que par leur altération et leur richesse en mica blanc. La carrière, visitée par la Société, à O. de la grand route, en face de Ty-Lebrennou m'avait présenté en 1885 la coupe suivante : Fig. 38. — Coupe de la carrière de Ty-Lebrennou en 1885. y! Pegmatite à tourmaline. Q Quartzite micacé. y Granite pinitifère. | S Micaschiste (schiste y Leptynolithe avec feldspath {schiste micacé). feldspathisé). CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 873 Fig. 39. — Coupe de la carrière de Ty-Lebrennou en 1886. ‘4 Y, Granite pinitifère S Leptynolithe. 4 Q Quartzite micacé. …. Ces deux coupes, prises à une année d'intervalle, montrent bien l'irrégularité des injections en ce point. Le granite tend à s’in- … jecter suivant les joints des couches, et à la limite des bancs de … schiste et de quartzite. Cette règle est toutefois loin d’être absolue; | 1 ainsi, le ravin, à l’est de Ty-Lebrennou, m'a montré la coupe suivante, . remarquable par l’obliquité de l'injection du granite, relativement » aux feuillets des masses schisteuses : 5h Fig. 40. — Coupe du ravin à l'E. de Ty-Lebrennou S. Leptynolithe. — Granite pinitifère. Quittant la région de Ty-Lebrennou, où les strates sédimentaires nt disloquées et isolées à l’intérieur du massif granitique, pour sser à l'étude du granite, au contact des massifs sédimentaires en e, on reconnaîtra un même fait général autour de lilot granitique Huelgoat. à En aucun point du contour de ce massif, le contact de la roche tive et de la roche sédimentaire ne se fait directement par le rite porphyroïde. Il y a toujours, à la limite, un granite granuli- e ou granulite bien caractérisée; son épaisseur, parfois très faible, 874 CH. BARROIS. —— MASSIF GRANIMIQUE DU HUBLGOAT. 27 août: descend à 0,50, tandis qu'elle devient assez considérable à l’est et au nord du massif; elle est à l’état de granulite à gros grains à Berrien, d’aplite fine vers Goas-quintin, de pegmatites à gros éléments et de pegmatites graphiques à Tredudon-le-Moine et Litiez. Jamais, le granite porphyroïde ne m'a montré, à la périphérie de ce massif, d’apophyses minces pénétrant les couches encaissantes; des el/vans forment seuls des filons minces de À à 3 mètres, autour de ce massif, aux environs de La Coudraie notamment. Ces porphyres, parfois grenatifères, rappelant ceux de Morlaix, doivent être en rela- tion avec la couronne granulitique de ce massif du Huelgoat. À priori, il était permis de supposer que cette couronne de granu-. lite, postérieure à la masse granitique, avait été injectée en filons, suivant les contacts et autres joints de moindre résistance; on trouve, en effet, à: l'intérieur de ce massif granitique, de nombreux filons minces de granulite à mica blanc et de pegmatite. On peut toutefois, avec plus de vraisemblance même, la considérer comme étant contemporaine de la masse, et due à des modifications endo- morphes de cette masse granitique elle-même ; le passage de l’une à. l’autre est, en effet, parfaitement graduel et insensible. La coupe de: la tranchée du Gouffre, chservée plus haut par la Société (p. 864), en est un premier exemple. ; Nous donnerons, encore ici, une autre coupe relevée au N. de Guerdeval, où le granite passe, de même latéralement, à une granulite franche, aplitique, épaisse de 0,50, au contact des Schistes et Quart- zites de Plougastel. Fig. 41. — Contact du granite et du Dévonien au N. de Guerdeval. y Granite. | gn Schiste feldspathisé gneissique. y Aplite granulitique. S Leptynolithe. gl Amande granulitique quartzeuse. Q Quartzite micacé. Onreconnaît, en outre, dans cette coupe, les traces d'injection intime, . si ordinaires aux granulites : gl est une amande granulitique, très quartzeuse ; gn est un lit de schiste de 1 *, transformé en une roche. 1886 CH. BARROIS. -—- MASSIF GRANITIQUE DU MUELGOAT, 875 _. gneissique, par la pénétration abondante du quartz granulitique et le développement du mica blanc (1) ; le mica noir y est en débris. On observe des injections analogues aux environs de Rochellec. MODIFICATIONS DES SÉDIMENTS PALÉOZOÏQUES AU CONTACT DU GRANITE. Les terrains paléozoïques, qui encadrent le massif granitique du Huelgoat, présentent les divisions principales suivantes : Schistes à nodules de Porsguen. Terrain dévonien inférieur Schistes et Calcaires de Néhou. | Schistes et Quartzites de Piougastel. Faune 3° Î Inconnue dans la région. Terrain silurien TN Faune 2e { Schistes ardoisiers d'Angers. t Grès armoricain. ”_ Ces divisions présentant les mêmes caractères que dans tout le reste du Finistère, il n'y a pas lieu d’insister ici sur leur description; on la trouverait, d'ailleurs, dans notre étude sur le massif de Rostre- … nen. Nous passerons immédiatement à l'étude des modifications | lithologiques que ces strates présentent en approchant du contact. | 1 …_ BLucs ANCLUS DANS LE GRANITE. — Les blocs inclus dans le granite doi- ” rent, d'abord, arrêter notre attention; ces blocs, de forme et de compo- sition variées, sont principalement abondants autour de Quinioualch, Wet dans les ravins souvent cités de Ty-Lebrennou, et Brignou. Ces blocs b 3 ns de 0,05 à 0,20 de diamètre, sont trop altérés pour donner | 4 de bonnes préparations microscopiques; ce sont, au point de vue ‘4 lithologique, des gneiss, où l’on reconnaît, à l'œil nu, mica noir, mica blanc, feldspath, quartz; nous considérons ces blocs comme ‘Î provenant du terrain dévonien encaissant, comme des blocs de … schiste pénétrés par les éléments du granite. En effet, dans les mêmes … points, et associés à ces schistes feldspathisés, on trouve, dans les - mêmes conditions, des blocs de quartzite micacé, à quartz recristallisé {voir la coupe précédente de Ty-Lebrennou), que l’on peut regarder o mme les débris des bancs de quartzite dévonien. D'autre part, cer- ins de ces blocs de schistes feldspathisés (gneiss), représentés dans | coupe de la tranchée sous Ty-Lebrennou, montrent, à leur inté- 1r, de grosses mâcles porphyroïdes d’orthose, identiques à celles granite encaissant, et qui mettent ainsi hors de doute la possibi- , dans certains cas, de l’émigration des éléments de seconde con- idation du granite. nn Sense ES À F 1) L'état d’altération de la roche rend douteuse la présence du feläspath, épigé- en mica blanc. 816 CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUÉ DU HUELGOAT. 27 août GRÈS ARMORICAIN. — Le Grès armoricain, blanc, homogène, à grains fins, contient au Mont-Saint-Michel, les Scolithes et'les Bilobites qui caractérisent habituellement cet étage. 11 forme, dans la région, deux ares de cercle, l'un à O., l’autre à E. du granite; leur base est, de chaque côté, au contact du granite, tandis que leur sommet supporte uierenent les Schistes Ardoisiers d'Angers. La bande O., continue a le.N. du Bot-meur, à Saint- Michel et au N. de Lonnelibots ne m'a montré, en aucun point, de contact franc avec le granite. La limite des deux formations est toujours obscurcie par des éboulis et des marais tourbeux ; le grès ne présente aucune modification métamorphique. La bande de l’est, beaucoup plus réduite, est limitée, à E. de Ber- rien, à un lambeau d’une couple de kilomètres. Le contact immédiat avec la roche éruptive n’est pas non plus bien franc de ce côté, aussi les modifications observées sont-elles beaucoup moins nettes que dans les massifs précédemment décrits, de Rostrenen et du Guéméné. Le Grès armoricain de Berrien n’est plus fossilifère ; il est dur et fortement cimenté, ou pulvérulent, sableux, par suite de l’altération secondaire des agents atmosphériques. Il est essentiellement formé de granules réguliers, arrondis ou subhexagonaux de quartz; mais ce quartz a perdu ses angles aigus, ses fissures et ses caractères clastiques. Il contient, en outre, du mica blanc, sous forme de lamelles distinctes, ou parfois alignées, formant des lits, des nappes continues séricitiques. D’autres minéraux à noler sont le fer oxydulé, et, parfois, le zircon en grains isolés. En résumé, le Grès armoricain présente des modifications intimes, sans formation de silicates métamorphiques ; mais il ne nous a pas été donné d'observer le contact immédiat. SCHISTES ARDOISIERS D'ANGERS. — Les Schistes ardoïsiers d'Angers reposent directement sur les Grès armoricains, des deux côtés du « massifgranitique. À O., ils sont bien exposés autour du bourg deSaint- Rivoal, où ils présentent leurs caractères lithologiques ordinaires de schistes fissiles, noir-violacé, souvent pyriteux; au microscope, ils se montrent formés de quartz en petits grains irréguliers, à con- tours vagues, entourés par un mica séricitique blanc verdâtre, abondant, formant la pâte du schiste. Il y a, en outre, des grains M noirs irréguliers de substance charbonneuse, des microlithes de M rutile, de la chlorite et de la pyrite. Ces schistes ardoisiers dem Saint-Rivoal, séparés du granite par la masse du grès du Mont Saint- . Michel, ne m'ont présenté aucune modification métamorphique. A l'E. du massif granitique, et reposant directement sur le Grès « 1886. . armoricain de Berrien, les Schistes d'Angers affleurent, de nouveau, . de Roc’hiliec à An Avalennou et le Vern. Ils sont ici très bien carac- térisés comme mdéclines ; la chiastolithe en forme l’élément essentiel, en cristaux longs de 0,02 à 0,03 sur 0,002 à 0,003, segrégés porphyri- quement. Leurs faces habituelles sont #», p, e!; ils sont remarquables par leur fraicheur et par leur coloration fleur de pêcher. Leur _ nombre n’est pas plus grand au microscope qu'à l'œil nu, les dimen- —_ sions de ces cristaux restent sensiblement constantes dans un même échantillon de schiste, et même dans l’assise toute entière. Ces cristaux rhombiques présentent, en lames minces, les extinctions caractéristiques du système ; leurs clivages mm se distinguent en traits nets, rectilignes, discontinus. Les axes optiques, situés dans le plan g!, sont très écartés. La bissectrice ", est négative, parallèle à l’axe vertical. Les rayons polarisés, vibrant suivant », donnent une couleur rouge de chair, suivant ». vert jaunâtre pâle, suivant n, vert jaunâtre pâle. Les couleurs suivant ?%» #, ne sont pas distinctes dans mes préparations; la couleur suivant n, devient caractéristique. Ces cristaux de … chiastolithe sont souvent épigénisés par un minéral micacé, écailleux, palmé ou fibreux, disposé radiairement, présentant, au microscope, . l'aspect des micas blancs. Ils contiennent, en outre, des inclusions …. charbonneuses très nombreuses, disposées symétriquement, et des — inclusions gazeuses, en lignes obliques aux clivages. D. . Ces schistes contiennent, en outre de la chiastolithe, du mica en … grandes lamelles brun-verdâtre, très dichroïques, à clivage facile, à 14 axes optiques peu écartés, et qui appartiennent à la biotite; ils #… contiennent de nombreux zircons, à auréoles polychroïques. Le mica — blanc forme des lamelles bien reconnaissables, et, dans un cas, j'ai econnu la tourmaline. Le quartz est développé en quantités très ariables, tantôt absent (Rochellec), tantôt formant la masse prin- ipale du schiste (Vern.), en grains distincts, ellipsoïdaux, et parfois - dihexaédriques ; les inclusions y sont rares, quelques inclusions iquides et de plus rares lamelles de mica noir. Le mica noir se trouve énéralement entre les grains de quartz, et il en est de même des ranules charbonneux, si abondants dans la roche, et des granules e fer oxydulé, dont la formation est certes antérieure à celle du uartz. …_En résumé, l'étage silurien des Schistes d'Angers, présentant ses aractères lithologiques et stratigraphiques normaux dans la région du Huelgoat, se charge de mica noir et de chiastolithe, en appro- hant du flanc oriental de la masse granitique ; il ne présente aucune nodification, sur le flanc occidental de cette masse. Dans les deux CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 877 T0 Qt AN TIR à. VAT Pad APS AM ARE DR" Lu AITE 1 AAA Ant Ve ss AY ON Fi S ' se © Me QUE NP LT HASUR 1 Des. |A 2éeS ; à * 4 : ed s 2 ï NT PEL AR x os È À | ALAN ENT MEN HN PEUR S L 1 ' TE 878 CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 27 août cas, le schisteiest séparé du granite par un écran de Grès armoricain, épais d'environ 500 mètres; sur le flanc E., le plus métamorphisé, l'écran de grès est moins épais que du côté O.; la granulite de contact présente, au contraire, de ce côté, une épaisseur plus grande. SCHISTES ET QUARTZITES DE PLOUGASTEL. — Je rapporte à cette divi- sion du terrain dévonien, dont elle contient la faune, une épaisse série de schistes.et de quartzites alternants, confondus jusqu'ici, sur les cartes géologiques du pays, avec le grès silurien et les schistes cambriens. Elle forme une couronne presque continue autour du massif granitique, n'étant interrompue que dans son coin S.-E. L'alternance, répétée et constante des bancs de schiste et de quartzite, caractérise cet étage au point de vue lithologique et aide à le distinguer des étages voisins. Les schistes sont durs, grossiers, bleu-foncé, assez fissiles pour fournir des dalles ou ardoises grossières pour les constructions. Les quartzites sont très durs, verdâtres, pyriteux, remplis de filonnets de quartz secondaire ; ils fournissent les meilleures pierres de la région pour l'entretien des routes. Ils sont, à cet état, facilement distingués des grès siluriens; mais, quand ils sont altérés par une longue exposition à l’air humide du pays, ils blanchissent, s’ameublissent, et il devient alors très difficile de les distinguer des grès siluriens. Au microscope, les Quartzites de Plougastel ne m'ont présenté aucun caractère propre, qui puisse aider à les distinguer des quartzites armoricains. lis sont formés de petits grains de quartz irréguliers, subanguleux, chagrinés au bord, et étroitement serrés les uns contre les autres, ou cimentés par des granules plus petits de quartz. Les Schistes de Plougastel, vus au microscope, se montrent formés de petits grains de quar!iz, irréguliers, étirés, entourés, reliéset souvent noyés dans un réseau de fibres de mica blanc séricitique, reconnais- sable dans les sections normales aux feuillets, et souvent plus abondant que le quartz. La chlorite est un élément constituant de 3 ces schistes. On ytrouve, en outre, de nombreux granules, de formes « irrégulières, d’une substance charbonneuse, et, aux forts grossisse- " ments, des microlithes de rutile, simples ou mâclés. Des aiguilles de « tourmaline sont quelquefois reconnaissables, maïs leur présence n’est pas aussi constante que celle du rutile. En approchant du granite, les Schistes et Quartzites de Plougastel « présentent des modifications spéciales. A 0. du massif, elles sont | nulles, au N. elles sont faibles; elles atteignent leur maximum à E. Au N., les schistes compacts, en dalles, des montagnes d'Arrée; Dhbsont à des schistes tachetés, noueux, où l’on reconnaît parfois du 4 mica noir. Au Mendy, ces schistes noueux montrent quartz, mica 1 Cat y Ed. 1886. CH. BARROIS. — MASSIE GRANITIQUE DU HUELGOAT. , 879 | blanc, andalousite épigénisée en un mica blanc, graphite, rare tour- maline, et des cristaux lamellaires d’ilménite, semblables à ceux que 1 nous avons décrits, plus haut, à Sainte-Brigitte. Ces lamelles nous ont présenté la même association avec le rutile que M. Renard a décou- _ verte dans les phyllades des Ardennes. 1 AVE., les schistes présentent des modifications plus étendues jusqu'à deux kilomètres du contact du granite (Liorsou, Kerhoul, Nouarnec) ; ils sont ridés, noueux, tachetés, et contiennent, en assez petite quantité, ilest vrai, et dans certains lits seulement, des cris- _ taux d’andalousite de 5 à 10 de long, sur 2 à 3% de large. Cés andalousites sont transparentes, peu chargées d’inclusions, et, par- fois, à peine épigénisées par du mica blanc sur les bords ; elles pré- sentent les mêmes caractères que dans le schiste silurien ; mais ses cristaux sont plus petits et moins abondants. La pâte de ce schiste à andalousite est formée de sériciteet de quartz, avec grains de gra- phite et d’oligiste peu abondants ; on n’y constate pas, en général, la présence du mica noir, assez développé cependant à Squiriou. . Les lits:de quartzite, qui alterment avec ces schistes (Lestrezec,etc.), ne présentent, à l'œil nu, aucune modification; on reconnaît, au mi- éroscope,que le quartz y est à deux états, en gros grains et en grains plus petits cimentant les premiers. Le mica blanc, en petites pail- lettes, ei la tounmaline, en grains irréguliers, brisés, y sont assez uniformément répandus, bien qu'en très petite quantité. L'action du granite s’est donc fait sentir sur les Schis/es de Plougas- tel, à travers l’épaisseur des grès et schistes siluriens, précédemment décrits ; son action fut cependant plus puissante dans les points où il'arriva. au contact immédiat, comme à Ligolennec, Guerdeval, Bri- gnou et Ty-Lebrennou, au sud de Berrien. Les schistes sont transfor- . més en leptynolithes, et les quartzites en quartzites micacés. Les deptynolithes (schistes grossiers modifiés), sont des roches massives, en bancs grossièrement schisteux ; elles sont grenues, grises, blanc-brunûâtre, ou brunes par altération, et l’on y distingue, l'œil, mica moir, mica blanc, quartz, et de petits noyaux, de à 2x moirs et opaques, arrondis, et à formes lenticulaires (fausses mâcles de Durocher). “Aus Les préparations minces de ces leptynolithes présentent une struc- ture grenue, généralement massive, parfois gneissique. Les miné- ux constituants, que j'y ai reconnus, sont : quariz, mica noir, MmiCa me, andalousite, fer magnétique, fer oligiste, sphène, zircon, RSR A. 1 fl D Le quartz est en grains assez gros, de diamètre peu variable, à ords remarquablement nets, à contours subhexagonaux, ou gros- Le ‘ÿ ke) La x LT EAU ù ds } PACAFNX LEGS en AE CT fau d * K N À. ra | L Û È é "1 1 bre: É 46 PAU AT ER NUS Ÿ 880 CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 27 août sièrement circulaires. Ils contiennent, parfois, des microlithes acicu- laires incolores de fibrolithe, des grains de fer magnétique. Les in- clusions liquides y sont petites ei bien plus rares que dans les grès micacés ; elles sont mobiles à la température ordinaire (Brignou). Le mica blanc est en lamelles irrégulières, assez distinctes les unes des autres, et ne formant plus de membranes continues comme dans les schistes ordinaires. On en trouve, parfois, des piles isolées, assez grosses ; dans d’autres cas, il épigénise nettement le mica noir. Le mica noir, brun foncé, abonde en lamelles irrégulières suivant la base, et un peu moins grandes que dans les Schistes d'Angers ; dans les sections normales à la base, on constate l'extinction paral- lèle aux clivages, et un dichroïsme très prononcé np << nm OU ñg, du brun très clair au brun très foncé noirâtre. L'écartement des axes optiques, en lumière convergente, est faible. Ji est disséminé irrégu- lièrement dans la roche et se distingue, du mica noir des Schistes micacés du Plateau Central (4), par la grosseur de ses paillettes, qui ne forment pas de tissus continus. Les lamelles, généralement lim- pides, présentent un contour hexagonal, quand elles sont de très petites dimensions ; elles contiennent souvent, en inclusions, du fer magnétique, ou de petits cristaux de zircon, à auréoles poly- chroïques. Le zircon est parfois disposé en traînées. Le fer magné- tique, en cristaux et, plus souvent, en grains irréguliers, domine, de beaucoup, sur le fer oligiste, dont on ne voit plus de lamelles rouges, transparentes. Moins répandus que le fer magnétique sont des grains sombres, opaques, très chagrinés au bord, que je rapporte à une matière Charbonneuse. La tourmaline est un élément exceptionnel, dont on observe parfois quelques gros cristaux. Le grenat se montre, aussi, exceptionnellement ; il est très altéré et transformé en limo- nite. L'andalousite est très régulièrement répandue en cristaux de 0,003 sur 0,001, croisés en tous sens, serrés les uns contre les autres, déformés, sans contours rectilignes, mais bien déchiquetés et rongés au bord par le quartz. Ils sont, souvent même, pénétrés de quartz et de mica noir. L’andalousite est reconnaissable à ses clivages bien marqués, longitudinaux, ou à 90° suivant p, à ses inclusions de gra- phite régulièrement distribuées, et, par-dessus tout, à son dichroïsme. Les sections en zone, suivant l’axe vertical, donnent la couleur rouge de chair caractéristique suivant n,, passant au vert-jaunâtre pâle dans les autres directions. Ils sont, parfois, transformés au bord en houppes fibreuses micacées. Une particularité notable de ces chias- (1) Michel-Lévy. — Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. IX, 1881. L . 4 À 1886. CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 881 - iolithes est le développement d’inclusions liquides. Je n'ai pu cons- “ tater la présence de la sillimanite dans ces leptynolithes ; la bissec- …. irice "”», parallèle à l’allongement des cristaux, étant négative, | tandis qu’elle doit être positive pour la sillimanite. ; Les quartzites micacés présentent comme éléments constituants, … quartz, mica noir, mica blanc, zircon, sphène, fer oxydulé. Les gra- nules de quartz brisés ont fait place à des grains à contours hérissés, découpés, ou plus rarement subhexagonaux, étroitement assemblés. [ls contiennent des inclusions liquides. À Rochellec, des quartzites micacés m'ont présenté, au microscope, un alignement particulier, suivant des bandes continues, de petits cristaux de sphène et de fer oxydulé ; le sphène y est abondant, le fer oxydulé en beaux petits octaèdres, mâclés. A Ty-Lebrennou, le mica noir abonde, parfois, en très petits cristaux microlithiques, en hexagones allongés. - Scmisres DE NÉHOU; SCHISTES DE PORSGUuEN. — L'état des affleure- ments ne permet pas de distinguer, sur la carte, ces deux divisions stratigraphiques, bien que leur existence soit reconnaissable. Les Calcaires de Néhou, avec leur faune caractéristique, affleurent en effet, à Brasparts, à Ty-Mahé en Plouyé, à Guern-ar-Manach en Scrignac ; les Schistes de Porsquen, avec nodules fossilifères, affleu- rent au sud de Brasparts, nord de Lannédern, Kerhoaden au sud de 4 Loqueffret, Nezerdy, Pen-an-forest en Plouyé, mines du Huelgoat, »_ La Coudraie, et en divers points à l’est de Scrignac. 6 Ces deux étages sont essentiellement formés de schistes foncés, …. bleuâtres, fins, argileux, où les bancs calcaires ou noduleux ne sont 1 que subordonnés; les lits de grauwacke sont ici moins impor- 12 ‘tants, dans l'étage de Néhou, qu'à O. dans la rade de Brest. Par ‘4 contre, un nouvel horizon de grès et de quartzites apparaît 4 vers le sommet de Ja série (Quinquis, Kerjegu en Plouyé, « Bolazec). Au voisinage du granite, les quartziles ne nous ont pas présenté … de modification appréciable ; je n'ai pu encore rencontrer aucune M lentille calcaire dans cette position. Les schistes seuls nous ont pré- “ senté d'intéressantes modifications métamorphiques au contact du …. granite, car ils arrivent directement au contact de cette roche dans oute la partie sud-est du massif. Les Schistes de Néhousont, probablement, représentés par les schistes grossiers des environs de Parc-Méen, où ils deviennent mâclifères ; Pandalousite est très épigénisée par un mica blanc etelle était rem- plie d'inclusions charbonneuses ; le mica noir y est en petites pail- lettes épigénisées par la chlorite ; le quartz est abondani. - Les Schistes de Porsquen, absents dans la région de Rosirenen, sont fs à +.» L +4 ie - Ne , ah 1% W HS LA Er € hs À ee Le 4 : RFO En { ia h: die % | de v /, F jai P LIL OS ON PS 9 882 CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 27 août fortement influencés par le granite Gu Huelgoat. Les modifications subies sont profondes et très remarquables; aussi, ont-elles été décrites par la plupart des auteurs qui ont étudié la région minière du Huelgoat. Dufrénoy (1), dans la célèbre coupe qu'il a donnée de la galerie des tirants de la mine du Huelgoat, . la succession suivante, en partant du granite : 1° Schiste noir, dur, très sonore, souvent attirable à l’aimant, contenant des taches allongées assez épaisses, qui ont une grande analogie avec des macles. 2 Schiste noir, méclifère, pailleté, passant au précédent ; les mâcles, qu'il ren- ferme, sont souvent assez nettes pour qu'on puisse y distinguer la forme de cette espèce. 3 Schiste noir, très carburé et très tendre, traversé, en tous sens, par de petits filons de laumonite et de chaux carbhonaïée. 4° Schistes noirâtres ou verdätres à Spirifer, moins foncés que le n° 3, moins durs que les n° 1-2; quelques couches d'une grauwacke à grains fins font partie de cette série. 5° Porphyre blanc-verdâtre, anaïogue à l’elvan (porphyre quartzifère). 6° Poudingue, atteignant 89 mètres de puissance, et contenant des galets de schiste, de grès, de grauwacke, et de porphyre feldspathique. 7° Schistes, grauwackes schisteuses noires, pyriteuses, grès gris tendres, passant les uns aux autres et contenant des empreintes végétales rappelant celles de la Haïe-Longue, près d'Angers. 8° Roche verte des mineurs, atteignant 40 mèêtres d'épaisseur, et au contact da laquelle les roches 7-9, immédiatement en contact, paraissent avoir subi une modification. 9 Schistes gris, très carburés, analogues au n° 7. 10° Schistes noirs, carburés, très pyriteux. 11° Grauwacke à grains fins, grenue ou schisteuse et micacée, représentant la M couche la plus élevée. Les affleurements des environs du Huelgoat permettent, encore aujourd’hui, de reconnaître tous les termes de cette coupe de Dufré- : noy. Ses numéros 1, 2, 3, 4, appartiennent à l'étage des Schistes de Porsquen ; les n° 5-11 appartiennent à l'étage carbonifère de Chäà- teaulin, avec les poudingues et les tufs que l’on trouve habituelle- ment à sa base. Le n° 4 est une cornéenne type, le n° 2est un schiste mâclifère bien caractérisé, que nous décrirons plus loin ; les schistes . à laumonite (n° 3), ne sont pas reconnaissables à la surface, où des “ schistes tachetés sombres succèdent aux schistes mâclifères précé- . dents. L'action du granite ne me paraît pas s'être étendue au delà. A défaut d'aucun document nouveau sur les schistes à laumonite, il y à, « certes, lieu d'attendre encore pour rapporter, à l’action du granite, le « développement des zéolithes que contiennent ces schistes. 1 Les caractères de la cornéenne (n° 4 de la coupe), ont été décrits (1) Dufrénov. — Annales des Mines, t. XIV, 1838, p. 372. MAX Au i Li à: 4 k Nr 4e RE U(r a 4 A | 1886. CIL. BARROIS. -— MASSIF GRANITIQUE DU HURLGOAT. 383 em détail par MM. Fouqué et Michel-Lévy, auxquels j'avais remis l'échantillon figuré dans la Minéralogie micrographique (PL 3. fig. 4). L'épaisseur de cette formation ne dépasse pas quelques mètres, c’est À une roche très dure, à cassure esquilleuse, faisant feu au marteau, et où on ne distingue pas grand'chose à l'œil nu. On l’observe près » du Gouffre, vers la Coudraie, au nord de Ty-Mahé et près de Saint … Herbot. Elle a été assimilée par MM. Fouqgué et Michel-Lévy aux Hornfels de M. Rosenbusch, elle comprend des cristaux de chiasto- R _dlithe, de nombreuses petites lamelles de mica noir très polychroïque, et des granules de quartz. La chiastolithe présente des clivages très marqués; elle contient un pigment charbonneux qui dessine les diagonales des sections iransversales. D’après MM. Fougué et … Michel-Lévy, tous ces minéraux sont d’origine secondaire, et ont 3 cristallisé simultanément. Les granules de quartz sont, parfois, très | . rares (Saint Herbot), ouinjectent la chiastolithe sous forme de quartz + de corrosion, en paraissant prendre la place des inclusions char- … bonneuses, loin de suivre les clivages du cristal; les chiastolithes de n Ey-Mahé contiennent, en outre, en inclusions, des microlithes mâclés de rutile ; c'est le seul exemple de ce fait que je connaisse. La cor- … néenne de Ty-Mahé est riche en belles lames de muscovite, auxquelles « on ne peut ici attribuer une origine secondaire. … Les schistes mâcliferes (n° 2) sont feuilletés et permettent de recon- naître, à l’œil, la chiastolithe, comme l'avait indiqué Dufrénoy; on les … observe dans les tranchées de la Coudraie, Ar-chef-cous, ete. Le À quartz de ces schistes est en petits grains, allongés dans le sens des … feuillets, à contours ondulés plus nets, mieux délimités que ceux à des schistes ordinaires; il est encore associé, habituellement, à un Mn mica blane à 2 axes, non dichroïque, pole les caractères de la | muscovite. La ‘ RNA 2 et le fer oxydulé sont assez régulièrement * disséminés. Le mica noir est en lamelles brunes très dichroïques, à clivage facile, disposées obliquement dans le schiste et coupées très diversement dans les préparations. Ges lamelles, de 4 à 2%, sont pures, limpides, à contours irréguliers, et souvent épigénisées en | chlorite. Elles sont isolées, moins abondantes que dans les schistes précédemment décrits. La chiastolithe est en prismes rhomboïdaux, longs de 4 à 8m et Jarges de 4 à 2 “"; on les reconnaît donc à l'œil nu, aussi bien qu’au icroscope; ils ont conservé leur forme extérieure, et ont résisté, ieux que dans les étages précédents, à tous les agents de décompo- on. Ces cristaux sont dispersés et espacés de 4 à 10%% dans la 1e, qui n'en est point bourrée comme la cornéenne ; ils se ‘4 884 CH. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 927 août blanc, et, alors seulement, ils se détachent sur la roche en blanc; leur couleur cireuse blanc-verdâtre est celle des petites écailles nacrées du mica blanc, qui les forme entièrement, Ces écailles micacées, fibreuses, ne sont pas aciculaires, mais foliacées, en houppes palmées, en éventails, dont les teintes vives de polarisation et les extinctions sont celles des micas blancs potassiques. Les sections minces, normales au clivage du schiste, montrent que ces cristaux de chiastolithe coupent franchement la schistosité, comme si leur place avait été taillée à l’emporte-pièce; exceptionnellement, ils ont fait dévier la schistosité, maïs d’un seul côté du cristal, comme si celui- ci avait trainé dans la roche ; jamais, les lames micacées ne les entourent à la façon des glandules de certaines roches gneis- siques. Les schistes tachetés de Porsguen (n° 2 de Dufrénoy) (Tranchées dela Coudraie, Kervoal, Moustarguern) sont feuilletés, noirs, et pré- : sentent, dans leur masse, de nombreux petits points de couleur foncée, surtout reconnaissables à leur éclat mat. La principale mo- dification, qui se produit, est celle de leur matière colorante; les matières organiques carbonées et les oxydes ferrugineux (limonite, oligiste) tendent à passer à l'état de graphite et de fer magnétique; l'examen microscopique permet, d’ailleurs, de reconnaître ces miné- raux dans les schistes tachetés; les granules graphiteux sont alignés suivant les feuillets, concentrés et agglomérés suivant certaines taches elliptiques, vacuolaires. C'est là, la principale différence, que révèle le microscope, entre ces schistes et les schistes non modifiés; le quartz est en petits grains distincts bien alignés; le mica blanc. séricitique est abondant ; le mica noir présente, parfois, de petites lamelles cristallines distinctes. Je n’y ai jamais reconnu d’anda- lousite. La tourmaline, enfin, n’est pas rare; mais je n’ai pu voir les microlithes de rutile, si répandus dans les schistes de la région. De tous les contacts, qui me sont connus en Bretagne, la succession d'auréoles modifiées, que présentent les schistes dévoniens de Pors- guen, autour du Huelgoat, est celle qui rappelle, le plus exactement, la série classique des Schistes de Steige, décrite par M. Rosenbusch (); autour de la granitite des Vosges. CONCLUSIONS. Le massif du Huelgoat paraît fournir un nouvel exemple de a manière irrégulière et capricieuse dont s’est propagée, d’après tant (1) Rosenbusch : Die Steigerschiefer und ihre Contactzone, Strasbourg, 168 p. 169, 250. 1886. CH. BARROIS. —- MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 885 - d'auteurs, Durocher, Zirkel (p.74), l’action modifiante, au contact du granite. Cette irrégularité se traduit, d’une part, par des modifications d'épaisseur de la zone métamorphisée, qui varie, autour de la masse de granite, de quelques mètres à plus de 2 kilomètres. Elle se traduit, d'autre part, dans le mode de succession des diverses auréoles métamorphiques; les schistes, ou autres roches les plus rapprochées du contact, ne renfermant pas toujours les mâcles les mieux cristal- lisées et les plus pures. | Cette irrégularité, toutefois, n’est qu’apparente; elle s’efface et dis- paraît, quand on l’examine à la lumière des connaissances $trati- graphiques acquises. La siructure stratigraphique de la région explique ici, pour chaque point, le mode et l'extension des auréoles métamorphiques. Ainsi, nous ayons reconnu que les modifications de contact deviennent symétriques et constantes pour chaque sédiment donné, de composition chimique uniforme. Nous avons vu, par contre, que les divers grès et schistes siluriens et dévoniens, de structure et de composition initiale différentes, présentent, au contact d’une même . masse de granite, des phénomènes métamorphiques différents ; l'œil … exercé distingue, facilement, un schiste mâclifère dévonien de l’âge de Porsguen, d’un schiste mâclifère de l’âge de Plougastel ou d'Angers. … De même, linégale extension superficielle des modifications d métamorphiques est en relation avec les résistances rencontrées … dans les diverses directions et avec la propagation de cette action. Les eaux chlorurées, surchauffées, arrivées avec [e granite, et à l’in- 4 fluence desquelles nous avons rapporté, dans unrécentmémoire (4), la … cristallisation des divers sédiments au contact, n’ont pas conservé également leur température et leur pression autour de la cheminée ranitique du Huelgoat, en traversantles pores des grès, ou les joints des schistes, parallèlement ou normalement à leur direction. L’ob- servation montre, comme on aurait pu le prévoir, que c’est perpen- - diculairement aux feuillets des schistes que l’action métamorphique se prolonge le moins ; c'est donc au nord et au sud du massif que s auréoles influencées ont le moins d'extension. C’est dans les uches, brisées et fissurées de E. du massif, où la schisiosité cor- spond, dans son ensemble, à la direction du grand axe de l’ellipse ranitique, et où les eaux ont filtré suivant les feuillets, que la zone fluencée s'étend jusqu’à 3 kilomètres. On remarque, en outre, que s grès, cependant si réfractaires à l’action du granite, ont laissé Re To |, TAC Er. NET TP TES 7 (1) Nous avons exposé, dans ce mémoire (Ann. Soc. géol. du Nord, t. XIL ). 105), l’état de nos connaissances actuelles, relativement aux actions qui ont résidé à la cristallisation des minéraux du granite, et permettent de se faire une deson mode d’origine. nn | Vos UE US FORTUNE" M TE CE EN QE AT ES REA ATEN RC" ! % ? } \t in DRM ET " “ at LL WE TA y L1 è PA EN ie te, s w RE De Ut \ * Ÿ { \ A x! (l > Res) nié 2 Ê 1} . ® À À "AP An D Pas x p ] L'O TTINE à HALO S86 CU. BARROIS. — MASSIF GRANITIQUE DU HUELGOAT. 27 août passer, sans beaucoup les modifier, les eaux granitiques qui ont agi, au delà, sur les schistes. Cet amas elliptique de granite massif, avec son auréole granuli- tique et ses anneaux concentriquement métamorphisés, ne saurait être considéré comme un paquet de granite ancien, précambrien, découpé par failles et ramené ainsi à la surface. Les phénomènes de contact, les injections observées, s'opposent à l'ascension de cet ilot granitique à l'état solide ; en outre, la forme de cet îlot, au centre d’un anticlinal dévonien, s’oppose à ce qu’on puisse le con- sidérer comme le noyau ancien de cette ride. Sa forme est, en effet, celle d'une ellipse, dont le grand axe coïncide avec la direction des couches encaissantes ; c'est, également, suivant la direction domi- nante des couches, correspondant aux moindres résistances, c’est-à- dire à E. et à O. du massif, que les étages les plus anciens (Grès armoricains) se trouvent relevés au niveau actuel. La formation du pli anticlinal, celle des failles qui le limitent et l’in- jection subséquente du granite liquide sont postérieures à l’époque dévonienne. Le granite a dû pénétrer souterrainement les terrains primitifs et cambriens du Huelgoat, comme le quartz de corrosion a pénétré nombre de cristaux des roches gneissiques, en y découpant sa place; nous ne savons s’il a traversé la calotte de couches siluro- dévoniennes, aujourd'hui dénudées, qui s’étendaient, d’une façon continue, sur la région du Huelgoat. L'extension et la constance d'épaisseur des schistes et grès siluro- dévoniens, qui forment aujourd’hui falaise autour de ce petit massif granitique, prouvent qu’ils ont constitué une nappe continue, puis une voûte, au Huelgoat. Cette voûte, reconstituée théoriquement, avec les éléments que nous possédons sur l’épaisseur des couches, attein- drait plus de 1,000 mètres au-dessus de la surface actuelle d’af- # feurement du granite. Il ne faut pas négliger dans cette reconstruc- « tion, si l’on ne veut élever une tour invraisemblable, d’ajouter, en même temps, à la région environnante, les matériaux qui lui ont été « enlevés par les dénudations ; de plus, l’obliquité des failles, jointe à. o déplacements horizontaux probables, peut fausser beaucoup, , toute évaluation numérique. ‘n n’en reste pas moins acquis que la tranche horizontale de l’an-« cienne cheminée granitique du Huelgoat, qui forme, aujourd’hui, « l'affleurement, et qui est seule livrée à notre observation, a dû se solidifier sous une énorme pression de roches solides superposées ;. on n'a même aucune raison de supposer que les parties supérieures du granite du Huelgoat, aujourd'hui enlevées par les dénudations, M soient arrivées librement au jour, avant leur consolidation définitives (ne 1886. CH. BARROIS. — OBSERVATIONS. 887 Les différences de profondeur, à laquelle les phénomènes de cris- tallisation et de métamorphisme du granite se sont opérés, ont dù influencer considérablement les caractères de ces roches : la traînée _granitique, de Pont-Aven au Belon et à Hennebont, nous en a fourni une preuve dans notre excursion de Quimperlé. La pénombre du granite du Huelgoat. ne devait pas, non plus, être la même à n kilomètres au-dessus ét au-dessous du niveau qui affleure aujour- granitiques voisins de Rostrenen et du Huelgoat, peuvent n'avoir d'au- tre raison que l'inégalité des pressions supportées, lors de leur for- mation, par les tranches offertes, de part et d'autre, à notre observa- tion, ces pressions, variant en effet, dans les divers massifs, avec le xolume de la masse émise et avec celui des masses recouvrantes. : M. de Lapparent est frappé de la très grande variéié de com- posilion et de texture des roches granitiques qu'on a eu l’occasion … d'observer au cours de l’excursion. Ces granites, d'âges différents, …. forment une série très riche, bien qu'aucun d’eux ne paraisse repro- duire identiquement les caractères du granite typique du Cotentin et de l’Armorique orientale, de celui de Vire et de Louvigné-le- …. Désert. L'action de ces graniles sur les roches encaissantes paraît, _ aussi, très inégale et semble offrir un vaste champ d’études. En tout … cas, toutes ces roches sont bien des roches d'épanchement et au- » cune d'elles n’est en contact, par faille, avec les terrains qu'elle | traverse. [1 _ M. Munier-Chalmas déclare que le granite du Huelgoat, j 1 qui est différent de celui de Rostrenen, est une granulite, Il considère la partie à grains fins, qui se trouve au contact des schistes, comme D'iu la salbande de L granulite pinitifère du Huelgoat. Ce serait, … pour lui, ainsi que le pense M. Barrois, une modification endomor- que. du granite au contact des couches sédimentaires. | Il signale, ensuite, la différence existant entre le granite ancien + de Pont-Aven et le granite plus récent de Rostrenen, qui métamor- phise les roches sédimentaires qu'il traverse. Il rappelle les actions différentes du granite et de la granulite. Les apophyses du granite lans les couches sédimentaires sont, en général, de peu d’étendue, ndis que la granulite envoie fort loin des prolongements au milieu es couches siratifiées. Il déclare admettre les idées de M. Barrois u sujet des roches granitiques de Bretagne. : M. Ch. Barrois croit qu’il faut éviter de comparer l’action de la anulite sur les schistes cambriens du Faouet, avec celle du granite d’hui, et qui nous est seul connu. Les différences, entre les massifs” L L un t 1 2 K L. NU rt Le 888 H. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRUNS DE MORLAIX. 28 août sur les schistes de Rostrenen ou du Huelgoat. La composition des # schistes cambriens est différente de celle des schistes siluriens; de plus, les schistes cambriens du Faouet sont entourés, de tous côtés, « par de grandes masses de granulite; ils nagent, pour ainsi dire, dans un baïn de granulite. Les schistes si/uriens, observés au contact de la granulite, aux environs de Redon par exemple, ne diffèrent guère des schistes mâclifères synchroniques des massifs de Rostrenen et du Huelgoat. Les caractères des roches métamorphisées dépendent beaucoup plus de la composition initiale des roches modifiées, que de la nature des roches modifiantes. L'action de contact des diverses roches éruptives anciennes, varie dans son intensité, mais non dans sa modalité. IFajoute, à l’occasion des observations de M. de Lapparent, qu'on observe, en Basse-Bretagne, aux environs d'Hennebont, un granite identique à celui de Vire. Ce granite d'Hennebont se rattache, géogra- phiquement, à la venue observée par la Société aux environs de Pont-Aven. M. Cb. Barrois insisté sur le grand nombre de venues granitiques: différentes que l’on observe en Bretagne, ainsi que sur la diversité de leur composition et de leur structure; il fait appel aux géologues brelons, pour étudier, en détail, les nombreuses roches granitiques de l’Armorique. Séance du 28 Août 1886. PRÉSIDENCE DE M. CHARLES BarRoïs La séance est ouverte, à 9 heures du soir, dans une salle de la Mairie de Morlaix. M. M°e Hovelacque, Secrétaire, donne lecture du procès- -verbal de. 4 la dernière séance, dont la HAS est adoptée. M. Charles Barrois rend compte de l’excursion du 28 août, aux environs de Morlaix. Compte rendu de V'excursion du 28 août aux environs de Morlaix, Par M. Charles Barrois Dès le matin, la Société prend, en voitures, le chemin du Huel- goat, suivi la veille, pendant l’obscurité. Cette route longe la rivière du Relec, jusqu’à la montagne d’Arrée; elle donne une excellente 41886. CH. BARROIS. —— EXCURSION AUX ENVIRONS DE MORLAIX. 889 …. notion du Bassin de Morlaix. La chaîne d’Arrée, en effet, est une » grande ligne anticlinale, dont l’axe est formé par les schistes cam- briens, visibles au Relec, au Briou, etc. ; c’est au nord de cet anti- clinal que commence le Bassin géologique de Morlaix. . Ce bassin est indépendant de ceux de Châteaulin à Brest, éludiés - … jusqu'ici par la Société. Comparé aux bassins précédents, il s’en - distingue nettement : 1° par la réduction des formations siluriennes, . 2° par l'existence de l'étage des Schistes de Morlaix. ( Les étages siluriens sont très réduits dans le Bassin de Morlaix : le Grès armoricain est représenté par quelques bancs compacts … ‘de quartzites à gros grains pisaires; une mince assise de schistes noirs argileux remplace le repère, si constant dans le Sud de ia Bre- tagne, des Schistes ardoisiers d'Angers; enfin, le Silurien supérieur (faune 3°) nous paraît manquer complètement. — Les schistes et quarizites du Dévonien inférieur, d’abord reconnus … par le D’ Le Hir, présentent, par contre, dans la région, un très grand _ développement. “ La route, que suit la Société, passe sur ce dernier étage au … sortir de Morlaix, et y reste jusqu'au moulin Penlan, sur une dizaine 5 de kilomètres; sur tout ce parcours, les schistes et quartzites dévo- niens se montrent traversés et modifiés par des masses ou filons de | granite et de granulite. | 4 _ Au Fumé, sur la rive gauche de la rivière, la Société étudie une 4 carrière où le granite et la granulite injectent, en filons minces, les schistes et quartzites dévoniens, transformés en leptynolithes et en M quartzites micacés. Figure 42. — Coupe de la carrière du Fumé. A + 1, - di Leptynolithes dévoniennes, y, Granite à mica noir, en filons de 0,10. Lu 1 CAL D 2 OR © ss UE RTE ; EX VS gi LE Lx pal À H à à ROMA o DANS | ax hs LY WA OA à sa cu à 40 F TN RAR a RE es RS ee HR URME À } A At OT here. ASE TRES PAUL NS QT 471 t Ro L PR t( XX Qair: fa: #4)! d F DTA EVE 89) CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENYIRONS DE MORLAIX. 98 août De Kerfeuntun à Luzuria, les tranchées de la route montrent de nombreuses injections de granite, transformé en arène, dans les strates de leptynolithes à biotite, muscovite, andalousite, quartz, fer oxydulé, apatite, sphène, alternant avec des quartzites micacés grenatifères. On remarque des filons granulitiques, plus résistants, moins altérés, traversant l’arène granitique. | Figure 43. — Coupe relevée sous Luzuria. y! Granulite. d1 Leptynolithes et quartzites dévoniens. y, Granite. f Failles. Sur la rive gauche de la rivière, la tranchée E. du château de Lesquiffiou montre un nouvel exemple des mêmes faits. Les leptynolithes sont, ici, très riches en minéraux variés; en outre de l’andalousite et de la sillimanite, associées au quartz, avec mica noir et chlorite, enclavant des zircons à auréoles polychroïques, elles contiennent des grenats abondants, où se trouvent inclus fer oxy- dulé et staurotide. Cette staurotide, en petits cristaux mâclés à 60°, … se rencontre, également, disséminée dans la roche, qui nous fournit, ainsi, un des premiers exemples connus de staurotide dévonienne. On recueille des roches plus fraîches à E., dans le ravin du Moulin- Neuf, et jusqu’au bourg de Plourin. Les /eptynolthes de Plourin sont = remarquables par l'abondance des prismes très allongés et cannelés « de sillimanite qu'on y trouve, groupés entre eux diversement, et « constituant, ainsi, des faisceaux microlithiques qui se parent de vives couleurs, entre les nicols croisés. Cette substance fibreuse s'éteint en long ; elle présente un clivage facile suivant son allongement, ainsi que des cassures transversales irrégulières. Les autres miné-°" raux sont zircon, mica brun tombac très dichroïque, souvent w épigénisé par du mica blanc, graphite très abondant en grains … arrondis, chagrinés au bord, pyrite, andalousite en grains très irré- guliers, remplis de granules charbonneux et rongés par du quartz de corrosion, grenat avec inclusions de charbon, de mica noir, et en, grains aussi déchiquetés que l’andalousite : le quartz est abondant, en grains irréguliers, sub-arrondis, englobant de nombreux micro- 1886. CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE MORLAIX. 89! … lithes fibrolitiques, à la facon de la cordiérite. Les feldspaths sont rares; mais on y reconnaît, cependant, d’une façon constante, des grains de feldspath triclinique mâclés, ainsi que, parfois, du micro- ciine et de l’orthose du granite, associés au quartz. Les guartzites micacés sont formés de gros grains de quartz irrégu- liers, cristallins, non clastiques, avec lamelles de mica noir, mica blanc, zircon abondant, fer oxydulé, graphite, et grenats. Les inclu- . sions de ces grenats sont, parfois, disposées d’une facon régulière FT - quartz de corrosion qui les pénètre. A Pont-Paul, le granite est moins altéré que dans les autres affleu- rements des environs de Morlaix : c’est un granite syénitique, exploité dans nombre de petites carrières ; il présente la composition suivante : I. Apatite, sphène, mica noir, microcline, orthose, oligoclase, am- phibole verte, allanite (1) ; on IT. Quartz peu abondant, en grains irréguliers et en granules de corrosion autour des feldspaths. La Société reconnait, dans ces carrières, que les blocs exploités sont isolés sous forme de boules, parfois énormes, dans une arène LA H : Fig. 44. — Bloc de granite de Pont-Paul, étudié par la Société. les joints, du granite massif. Nous observons, dans l’arène, comme " aussi dans les boules granitiques non altérées, d’assez nombreux blocs étrangers, inclus, de forme irrégulière ; la forme, la fraicheur . de ces blocs noirs, surmicacés, et leur ressemblance aves les lepty- ous constatons, en outre, la pénétration du granite encaissant, en 1 jé (1) Je dois à l’obligeance de M. Michel-Lévy la détermination de cette espèce inté- symétrique ; ils sont de plus très dichiquetés par l’abondance du 892 CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE MORLAIX. 28 août - filonnets très minces, particulièrement chargés d’amphibole, dans certains de ces blocs inclus. Au microscope, ces blocs sont surchargés de mica noir et de pyrite, et contiennent, en outre, des granules d’orthose et de plagioclase au contact immédiat, ainsi que, parfois, corindon et pléonaste. Au N. de Pont-Paui, on observe, au contact du granite, des roches différentes des leptynolithes et quartzites observés jusqu'ici; ce sont des adinoles, roches cornées, rubanées, violacées et verdâtres, très dures, que je considère comme un résultat de la modification d'un étage sédimentaire différent, calcaro-magnésien, d'âge encore indé- terminé (grauwacke de Néhou ?). Les lits violacés présentent : mica noir, fer oxydulé, pléonaste, corindon, andalousite, staurotide, quartz, pyrite, en proportions variables ; certains bancs sont formés unique- ment de quartz et mica noir, tandis que d’autres sont presque entièrement dépourvus de quartz libre. Les lis verts, d'épaisseur variable, et parfois si minces qu'ils alternent avec les précédents dans l’étendue de la préparation microscopique, sont formés de . sphène, fer oxydulé, actinote, pyroxène, épidote, quartz, pyrite, grenat, calcite, chlorite. Le pyroxène et l’actinote, sont développés dans des lits différents, alternant entre eux et avec les précé- dents. “ ; Cette alternance de schistes amphiboliques, avec des schistes pyroxéniques, et des schistes micacés mâclifères, d'âge paléozoïque, a une importance théorique digne d’être notée, tant elle rappelle 4 une disposition habituelle au {errain primitif, schisto-cristallin. Ces adinoles vertes présentent, en outre, une identité minéralogique cu- « rieuse avec les cornes vertes, décrites par M. Michel-Lévy dans le Beaujolais, au contact des diabases; elles ressemblent aussi aux” roches amphiboliques de Bastogne, étudiées par M. Renard. Le py- | roxène et l’amphibole sont des minéraux exceptionnels dans l’auréole métamorphisée par le granite ; leur existence ne saurait être mise en doute dans les adinoles de Pont-Paul. Au delà, M. Le Hir fils, prenant la direction de la course, conduit la Société au rocher du Merdy, au riche gisement de fossiles dévo-" niens inférieurs, découverts par le D Le Hir, son père. Les princi= M paux fossiles, récoltés par la Société en ce point, sont : Zhynchonella“ Puillont, Spirifer octoplicatus, Homalonotus Le Hiri. Ces fossiles ne laissent pas de doutes sur l’âge dévonien inférieur des schistes ay des grès, constituant la crète qui s'élève au S. de Morlaix. Après le déjeuner, la Société se dirige au N. de la ville; elle observe, | sur la rive droite de la rivière, sur le cours Beaumont, l'étage que j ai. distingué sous le nom de Schistes de Morlaix. Cet étage diffère par ses t-@ 4886. CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE MORLAIX. 893 caractères lithologiques de tous ceux qui ont été rencontrés pendant l’exeursion ; sa position stratigraphique elle-même est obscure, car je n’ai pu fixer encore, jusqu'ici, s’il repose sur le Dévonien, ou sil lui est immédiatement inférieur ? | Le puissant étage des Schistes de Morlaix est formé par des schistes fins, de couleur foncée, noirâtre, alternant en lits minces avec des bandes gréseuses, claires, verdâtres ; l'alternance répétée de ces minces couches, diversement colorées, et, de plus, très froissées et plissées, donne à cette formation, aux environs de Morlaix, une apparence zébrée caractéristique. Ces schistes zébrés très plissés, et souvent feuilletés obliquement à leur siratification, alternent avec des grauwackes, avec des lits calcaro-schisteux remplis de tiges d'En- crines, et avec des bancs de poudingue à galets, très variés. Ces pou- …_ dingues sont particulièrement bien exposés dans les tranchées du chemin de fer, E. de Morlaix, ainsi que dans la vallée du Dourdu, où … nous irons les étudier. d Les Schistes de Morlaix se montrent, au microscope, essentielle- ment formés de mica blanc séricitique, avec charbon, chlorite, et quartz calcédonieux ; le sphène, le fer oxydulé, ainsi que les micro- lithes de tourmaline et de rutile y sont rares. Les minéraux secon- daires observés (notamment au Coat-Amour en Morlaix) sont . ilménite, chloritoïde, et quartz grenu secondaire. Les bancs gréseux sont formés de grains clastiques de quartz, orthose, microcline, _oligoclase, avec chlorite et mica blanc. … Ces Schistes de Morlaix sont traversés par divers filons, de 1 à là 8 mètres d'épaisseur, de granulite à grains fins (aplite), et de micro- | granulite (elvans), observés par la Société sur le cours Beaumont, M. (fontaine des Anglais), et sur la route de Ploujean, entre les châteaux . de Serho et du Nechoat. Des filons minces, analogues, en forme de dykes, sont assez répandus aux environs, formant un petit champ de filons dont le centre, situé E. du château de Coat-Serho, coïnci- derait avec un amas circulaire de granulite fine, à mica blanc, exploité à O. Kerscoff. | Un second champ de filons, comparable à celui-ci, est situé au . de Ploujean. Son centre correspond au dôme de granulite à gros rains (granulite de Pontivy), qui s'étend de Keravel à l'Armorique ; … autour de lui, se trouvent de nombreux filons minces de granulite et de microgranulite, particulièrement bien exposés sur les bords de la rivière, autour de Locguénolé. , PORT RE PPT Te PCI | TT ESS 894 CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE MORLAIX. 98 août - b Fig. 45. — Filons microgranulitiques des environs de Morlaix, tracés sur la carte de l’Etat-Major au 1/80.000. S% GCranulite. (granite à ? micas) pe Lu 0 ve Apophyses microgranultiques ve FPorphyre microgranulitique Le granulite, exploitée à Kerscoff, est une roche fine, grenue, formée M d’orthose, oligoclase prédominant en assez grands cristaux, mica M blanc palmé, et quartz très abondant en grains irréguliers; elle « présente, en outre, de nombreuses taches disséminées, brunes, de M 4 cent. de diamètre, formées par de la limonite. Des parties moins altérées permettent de reconnaître que ces taches sont dues à l’exis- À tence originaire de cristaux de mispickel, que l’on trouve, d’ailleurs aussi, dans le massif granulitique voisin du village de l’Armorique.… Cette granulite de Kerscoff est, dans son ensemble, très altérée, et transformée en arène, recherchée comme sable pour les construc-" tions de Morlaix, circonstance fâcheuse pour l'étude des phénomènes, de contact, qu’il est facile de constater dans la carrière. Les schistes,” 1886. CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE MORLAIX,. 895 nr or de DES Fig. 46, — Coupe de la sablière de Kerscoff. c. Schistes zébrés, micacés (Schistes de Morlaix). k y! Arène granulitique blanche, fine. au contact, sont trop altérés pour fournir des préparations micros- copiques: ils montrent, cependant, un beau développement de mica * noir. Les modifications, au contact, ne paraissent pas extrêmement intenses, puisqu'on retrouve, dans les bancs schisteux inclus dans la « granulite, les zébrures caractéristiques de cet élage des Schistes de Morlaix. . Les filons minces de roches porphyriques, très répandus, autour de ce massif de Kerscoff et particulièrement bien exposés sur les bords » de la rivière de Morlaix, où ils ont été étudiés par la Société, … présentent des caractères très particuliers. Leur structure diffère, à L la fois, de celles des granulites et des microgranulites ordinaires ; elle présente le passage entre ces roches. On peut ainsi les répartir en 3 séries, peu nettement séparées : … 1° Granulite franche à un temps de cristallisation et à grains fins : dl orthose, microcline, oligoclase, mica blanc, mica noir, sphène, N quartz. — O. Castel-an-Tréhez, Keraffel, S. Bois d'Amour. y‘% . 2° Granulile porphyrique passant à des roches à pâte microgranu- litique : I. Orthose, plagioclase, mica noir, mica blanc; IL. Micro- lithes de feldspath, mica blanc, quartz granulitique. — Bassin à flot, Cästel-an-Tréhez, Coat-Serho. y°. … 3 Porphyre granulitique à 2 temps dé cristallisation : I. Orthose, lagioclase, mica noir; Il. mica blanc, microlithes d’orthose, quartz ranulitique. — Bassin à flot, Coat-Serho, Castel-an-Tréhez, Coat- \Grall, Bodrenez, Locguénolé, Villard, S. Plouézoch. +. … Les cristaux anciens de plagioclase de ces porphyres sont souvent ongés et déchiquetés sur leurs bords par des gouttelettes de quartz e corrosion, qui leur donnent l'aspect de micropegmatites ; on bserve aussi des sphérolithes dans les porphyres de Coat-Serho; PNR LE Rd DA + ANT ae 2 NTSC À SN NE NC MR LE NEA DT! CHE, ‘ CARE LA 896 CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVIRONS DE MORLAIX. 98 août mais ces sphérolithes sont entièrement cristallisés, formés par des microlithes d’orthose, convergeant vers un centre unique, et négatifs suivant leur allongement (1). Ces roches diffèrent donc des microgranulites types et des micro- pegmatites du Morvan, ainsi que de celles que l’on suit dans le Finis- tère, de Brasparts à Poullaouen; elles appartiennent à un type plus basique, et se distinguent principalement des précédentes, par l’ab- sence de quartz ancien en gros cristaux rongés, pénétrés par les pédoncules de la pâte, par l'abondance des cristaux anciens de feldspath triclinique, ainsi qu'enfin par l’état microlithique du feldspaih associé au quartz grenu de la pâte. La disposition de ces filons porphyriques autour des 2 petits massifs granulitiques de Kerscoff et de l’Armorique, rappelle les relations des filons de la Bode, reconnues par M. Lossen (2), avec le granite granulitique du Harz ; en Bretagne comme dans le Harz, les granulites émettent des apophyses à grains fins, à texture porphy- rique, passant insensiblement aux microgranulites. | Ces microgranulites des environs de Morlaix avaient déjà fait l’objet d’une étude intéressante du D’ Le Hir, qui découvrit tous ces filons. Il reconnut qu'ils avaient une pâte feldspathique fondant en émail blanc, et les désigna sous le nom d’eurites. Il signala l'association habituelle à ces eurites du manganèse acerdèse, qui forme des den- drites à la surface des fragments, enduit en noir les cristaux dans la pâte, ou est en cristaux isolés (Hôpital de Morlaix). En quittant ce curieux champ de filons granulitiques de Kerscoff, la Société se dirige vers Ploujean, et observe, à l’entrée du bourg, un assez mauvais affleurement d'un magnifique porphyre rose, à g'ands cristaux d’orthose : ce porphyre forme un filon épais de quelques mètres seulement, mais que l’on peutsuivre sur près de 8 kilomètres, | depuis le pare de Keranroux iusque dans le ravin au N. de Garlan. - Nous croyons que c’est à cette roche, découverte par M. de la Fruglaye dans son parc de Keranroux, que Beudant a assigné le nom de Fruglite, en l'honneur du savant qui l'avait signalée. Elle présente les éléments constituants suivants : I. Orthose, oligoclase, mica noir, apatite, quartz bipyramidé ; I. Magma granulitique; III. Talc en nids et en lamelles isolées, chlorite en rosette. Le quartz de première consolidation est très corrodé, pénétré par à des pédoncules de la pâte ; il m'a montré des inclusions liquides, S (1) Ils rappellent ainsi ceux qui ont été figurés par MM. Fouqué et Michel-Lévy N (Miner. microg. pl. 12, f. 2). i (2) Lossen : Zeits. d. deuts. gesl. ges. XXVNIIL, p. 405, 4876. ‘4 1886. CH. BARROIS. — EXCURSION AUX ENVYIRONS DE MORLAIX. 897 bulle mobile! Assez souvent, ces cristaux de quartz sont bordés, sur leur pourtour, d'un cadre de matière pétrosiliceuse concrétionnée, imprégnée de quartz globulaire, et qui s'éteint d'un seul coup, en même temps que le débris de quartz. Ce porphyre appartient, ainsi, aux microgranulites à auréoles à extinctions de M. Michel-Lévy, aux felsophyres de M. Rosenbuscb : mous en connaissons un autre À ein dans les porphyres de Tacon (Loire-Inférieure). Il faut rapporter, à cette même venue, un filon mince (3 mètres), qui affleure, près de là, au bord de la rivière, à O. de Ploujean; c’est un porphyre à grains très fins, globulaire, où la matière pétrosili- ceuse, associée à des microlithes d’orthose, et au magma granulitique, est abondante dans la pâte, sous forme de sphérolithes à quartz globulaire. Il rappelle, ainsi, le porphyre à quartz globulaire de Saulieu, figuré (pl. xur, fig. 4) dans la Minéralogie micrographique de MM. Fouqué et Michel-Lévy ; je ne connais pas d'autre gisement de cette roche dans le Finistère. De Ploujean, ia Société suit, en voitures, la route de Plouézoch, jusqu’à la vallée du Dourdu. On relève, dans cette vallée, près du moulin du Dourdu-en-Terre, une coupe assez complexe, que la marée ne nous permit malheureusement pas d'étudier en détail. On observe, à marée basse, sur la rive droite, depuis le moulin du Dourdu-en-Terre jusqu’à Roch-Keryvoalen, un magnifique dévelop- _ pement des poudingues de l'étage des Schistes de Morlaix. Ces pou- _dingues, décrits, pour la première fois, par le docteur Le Hir, sont associés à des schistes calcareux à Encrines et à des marbres dolo- . mitiques, découverts également par ce savant. La proportion du … calcaire varie beaucoup dans les lits schisteux, il y est distribué très 1 _irrégulièrement, et forme, parfois, des lentilles de calcaire marbre ÿ _ gris, ou même de calcaire dolomitique blanc, saccharoïde ; tantôt, l il forme le ciment du poudingue. “ Ce poudingue du Dourdu est remarquable par le nombre et la . variété des galets qu'on y rencontre : grès et quartzites siluriens, k schistes, diorite, granite syénitique, etc. Le granite syénitique de … ces galets est celui du massif de Lanmeur, avec ses nombreuses | orthophyriques ; la diorite, à trémolite et actinote, très nu LEN ARR ES 2 0 -— Lo De. ne PL TE CS RTE EN RNE SE Dourre en oxyde ferreux, a été observée, en place, par la Société, au Run, avant la descente du Dourdu : elle forme, d’ailleurs, de irès | À nombreux filons dans ce canton de Lanmeur. 1. L'importance du remaniement, attestée par le nombre de ces À galets, ainsi que la diversité des roches éruptives remaniées de la sorte hi no à ce poudingue une date PRE relativement récente. 898 DUPONT. — OBSERVATIONS. 28 août Cette considération témoigne en faveur de l’âge carbonifère de l’6- tage des Schistes de Morlaix; ils reposeraient, dans Ce cas, en strati- fication discordante sur les étages inférieurs, succédant tantôt au Silurien, et tantôt au Dévonien. La Société étudie ces poudingues sur la route qui monte à Ploué- zoch, où ils sont traversés par des filons minces de microgranulite. Au haut de la côte de Plouézoch, la chapelle Saint-Antoine, cons- truite sur le Grès armoricain, domine le pays, et nous donne une belle vue sur la Rade de Morlaix. Le Grès armoricain de Saint-Antoine a fourni au D' Le Hir les Scolithes de cet étage; il présente, ence point # un caractère fort particulier, dans l'existence de bancs conglomérés, où des galets de grès, à peine roulés, sont cimentés par une pâte du même Grès armoricain. | C’est, sous cet étage des Grès armoricains, que Pr sur l’autre rive de la rivière de Morlaix, les grès de Taulé, où le D' Le Hir a trouvé les plus anciens fossiles connus en France, fossiles assez mal conservés, qui me paraissent présenter des relations avec les Zingu- locaris? | La Société reprend ses voitures à la chapelle Saint-Antoine; elle traverse rapidement, sous la direction de M. Le Hir fils, le pli synclinal, que forment les Schistes de Morlaix dans la commune de Garlan, pour retouver, de l’autre côté, le Grès armoricain, Ce grès forme, ici, une crête que l’on suit à l’est de Morlaix, de la Croix-Rouge au Cos- quer, près Lanleia; en un point, à Toulgoat, dans un fourré impé- « nétrable, le D' Le Hir a découvert un gisement de fossiles introu-M vable pour tout autre (Gastropodes, Lamellibranches); grâce à M. Le Hir fils, la Société y reconnaît la grande espèce de £vom-. 4 phalus, caractéristique du gisement. De Toulgoat, les voitures ramènent directement la Société à Mor- laix, où se terminait l’excursion. ; M. Munier-Chalmas remercie M. Le Hir d'avoir bien voulu“ donner l’intéressante collection de feu son père au laboratoire de ; géologie de la Sorbonne. Il ajoute que cette collection, unique pour« les environs de Morlaix, est à la disposition de tous les géologues qui voudraient venir la consulter. F M. Munier-Chalmas considère la roche des filons de Coat-Serho« comme un microgranite. Ce filon est, en tout cas, une apophyse de law roche éruptive que l’on trouve à Kerscoff et qui est une granulite à grains fins. M. Dupont présente les observations suivantes : 4 M. Barrois a éHojenée à plusieurs reprises, le désir de voir établie LR à N 4 € 4p, Fe at sé pe A RE qu Le LRU ês E dis Re Pas ane à LA nt LA " 4 18536. DUPONT. — OBSERVATIONS. 899 quelques comparaisons entre les faits qu’il nous a fait observer en Bretagne et les faits de même ordre qui ont été relevés dans l’Ar- denne. Il vient de nous montrer que, dansle Finistère et les Côtes-du-Nord, les terrains primaires se répartissent en deux bassins orientés, d'une manière générale, de l’ouest à l’est. Tandis qu’il reconnaït une grande similitude dans les couches des deux bords du bassin de Châteaulin et dans les couches du bord sud du bassin de Morlaix, il rencontre _ des caractères très différents dans les dépôts du bord nord de ce der- _ nier bassin. ; Les terrains primaires, formant le contrefort septentrional de l’Ar- - denne, sont aussi répartis en deux bassins orientés, d’une manière » générale, de l’ouest à l’est. Or, les couches du Dévonien inférieur du bord nord du bassin méridional, ainsi que M. Gosselet l’a établi en 1873, sont déjà, presque toutes, fort différentes de leurs contempo- raines du bord sud, au point que leurs raccordements mutuels, restés longtemps méconnus, ne purent être établis que par une suite d'observations pouvant prendre rang parmi les recherches stratigra- phiques les plus ardues qui aïent été exécutées dans la série paiéo- zoïque. D'autre part, ces couches du Dévonien inférieur ne semblent même pas s'être formées dans notre bassin septentrional. Les géologues, habitués à l’étude de l’Ardenne, seront donc frappés - de la persistance du caractère minéralogique sur trois des bords des - bassins à l'extrémité de la Bretagne. C'est un premier contraste à | constater. Il y a lieu de remarquer aussi combien les calcaires sont excep- tionnels dans la série primaire de la région que nous venons d’étu- — dier,alors qu ils ont pris, dans l’Ardenne, un si grand développement, « vers le milieu de l’époque dévonienne et à l’époque du Calcaire car- « bonifère. « Si l'on veut bien se rappeler les réflexions que j’ai présentées, à La Brest, sur les circonstances où des roches de cette nature prennent naissance, on reconnaîtra que leur absence, presque complète, nd énote, dans les eaux de ces époques, des conditions physiques bien spéciales, telles que l'apport continu de matières terreuses qui y ont : enne, remarquables par leur pureté. | D autre a on doit observer, ainsi que d Omalius d'Halloy le fai- 900 DAVY. — MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAOUEN. 98 août . centre de ce dernier massif, des phénomènes métamorphiques, remarquablement définis par André Dumont et au moins aussi in- tenses que ceux de la Bretagne. J'y ai découvert, récemment, des roches mâclifères, que M. Barroïs m'a aidé à déterminer. Elles sont fort analogues à celles des Salles de Rohan. Nous avons vu combien ces roches à andalousite et les autres roches métamorphiques, qui les accompagnent, sont intimement liées à la proximité du granite, au point d'annoncer avec certitude la pré- sence de celui-ci. Il en résulte, par voie d'analogie, que les roches à andalousite de l’Ardenne annonceraient qu'on doit s’aitendre à y découvrir le granite, connu en Bretagne, au milieu de la zone méta- morphique, ce qui ferait disparaître 1 caractère contrastant des deux régions sur ce point. Enfin, nous avons été frappés de l'absence de contournements dans les couches bretonnes. On peut dire qu'il n’en existe pas dans la partie que nous avons explorée, tandis que, dans l’Ardenne, les plis- M sements jouent un rôle considérable et ont atteint, parfois, une am- pleur qui rappelle les dislocations alpines. (0 M. Lebesconte fait la communication suivante sur la faune des Grès armoricains (1). M. Davy fait la communication suivante : Sur les mines du Huelgoat et de Poullaouen, Par M. Davy. Il ne me semble pas utile de reproduire, ici, les notes éparses dans les différents ouvrages traitant des mines de Poullaouen et du Huel- goat, à propos de l’origine de ces exploitations et des divers régimes miniers auxquels elles ont été soumises. Ne suffit-il pas de savoir M que l’époque de la première découverte demeure inconnue, que, sous w Louis XII, elles étaient en exploitation (2), et que, depuis 1750 jus- qu’à 1868, date de leur abandon, elles ont été réputées les plus im-" portantes de la France? Je voudrais, seulement, essayer de fairew connaître quelle a pu être l'influence de ce centre sur les progrès dem l’art des mines dans notre Pays. "4 (1) Conformément à une décision de la Commission du Bulletin cette communica- 4 tion à été réunie à la note du même auteur, sur la constitution du massif breton + dont elle constitue la 3° partie (Voir page 797). D (2) Lukis. — Etudes scientifiques du Finistère, 1883, et autres auteurs anté- rieurs. ; 1856. DAVY. —— MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAOUEN. 901 Les Français se sont fort peu occupés des filons plombeux de la Bretagne avant le commencement du x1x° siècle. Sous Louis XIV, ce sont des Anglais qui tentent l'exploitation de ceux de Châtelaudren (Côtes-du-Nord). Sous Louis XIII, ce sont des Allemands qui viennent à Poullaouen, et, à cetle époque, leurs moyens d'investigations sont tellement incompris, qu'on les accuse de sorcellerie et qu'on les renferme à la Bastille (1). Ea 1741 ou 1744, un nommé Denmann, certainement étranger à la France, découvre le filon principal de Poullaouen ; mais le pre- mier directeur sérieux de cet établissement est le saxon Kœænig (1750). C'est lui qui retrouve les ouvertures des anciennes galeries du Huel- goat, inconnues des habitants eux-mêmes, et les remet en exploita- tion. C'est aussi lui qui construit les premières roues hydrauliques appliquées à l'épuisement. L'officier des mines du Hartz, Brolimann, succède à Kœnig, en 1780 ; il détourne la rivière d’Auine, par un canaäi de 22 kilomètres _ de euros. pour obtenir l’eau nécessaire à ses machines hydrau- _ liques. nu En 1794, Schreiber, Ingénieur en chef des mines, Directeur de l'École des Mines de France, fait un rapport très curieux sur la situa- tion des travaux, mais ce n’est qu’en 1806, que Blavon-Duchesne, un Français cette fois, prend la direction pour la-transmettre, désor- mais, à des compatriotes. _ Dès ce moment, le château des mines est habité par une foule N d'ingénieurs, tant français qu'étrangers, qui viennent, soit participer ! aux travaux, soit se perfectionner dans l’art des mines, soit étudier . la géologie du pays et la manière d’être des filons, pour les comparer « à ceux qu'ils ont pu voir dans les autres régions minières. | Poullaouen devient un centre intellectuel, qui conservera sa valeur 1 jusqu "à l'arrêt des travaux. … Il fallait que les visiteurs fussent attirés par des Pr sérieux, Wis le L? # WF h y "Ou é | et contre: maîtres ne ee alors, que le breton. * Vers 1830, Juncker et Dufrénoy, élèves des Mines de la même pro- _molion, viennent à Poullaouen, faire leur voyage de fin d’études ; le « premier y restera comme directeur et saura se rendre célèbre par la D uction des machines à colonne d’eau du LU le second y L) (1) Lukis. — Et, Sc, du Finistère, 1883, et autres auteurs antérieurs. AV 58 SANS + ATP es M ROM ri L'NATE 902 DAVY. — MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAOUEN. 928 août Bretagne, et mettre en oräre, auprès de son camarade, les notes re- cueillies de tous côtés. C’est sous les ordres de Juncker, que Paillette commence à Poul- laouen, en 1832, les études métallurgiques, géologiques et paléon- tologiques, qu’il doit si brillamment continuer en Espagne et ailleurs. En 1840, M. Pernollet succède dignement à Juncker, pour être remplacé à son tour par Dumarcet. C'est, pendant cette dernière période, que l’on voit Durocher pro- longer, chaque année, son séjour de voyage d'inspection, comme Ingénieur des mines, pour charger son carnet des notes qu'il prend, autour de Poullaouen, sur le métamorphisme en particulier et sur la géologie, la minéralogie, la métallurgie en général. Cependant, les mineurs du Hartz, évincés dans la direction, depuis qu’une école française des mines a produit des ingénieurs, n'ont pas cessé de venir en Bretagne ; on a toujours fait grand cas de leurs connaissances pratiques. La sous-direction de la mine, soit de Poullaouen, soit du Huelgoat, était ordinairement confiée à l’un d'eux et, dans les circonstances critiques, on a vu des hommes éminents du Hartz, tels que Korch, etc., venir donner leurs conseils. Les étrangers, qui, tout jeunes, consentaient à venir passer quel- ques années à Poullaouen, y acquéraient de telles connaissances, qu’au retour dans leur pays ils ne tardaient pas à se distinguer de leurs concitoyens. C'est ainsi que les mines de Poullaouen et du Huelgoat, après avoir êté, en quelque sorte, créées par les mineurs du Hartz, sont devenues, pour les hommes de ce pays, une source de perfectionnements sous « l'influence des écoles des mines françaises. L'ancienne concession des mines de Poullaouen et Huelgoat, repré- sentée par un parallélogramme ayant 21 kilomètres environ de l'està « l’ouest et 6 kilomètres du nord au sud, soit une surface de 426 kilo- « mètres carrés, renferme, à elle seule, la plupart des terrains et des roches qui constituent le sol du Finistère. En étendant ses limites de " 10 kilomètres en tous sens et en étudiant l’espace ainsi circonscrit, « on pourrait faire une monographie presque complète de la géologie « de la Bretagne. Toutes les roches éruptives se sont donné rendez-vous dans ce « petit espace : granites, porphyres, roches amphiboliques, kerzantons, « diabases, etc. Les sédiments de tous les terrains paléozoïques de la 3 contrée, se retrouvent en ce même point, si bien que, de cette coïn-" dence, on peut conclure que le métamorphisme de tous les terrains M _ 1886. DAVY. — MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAOUEN. 903 . stratifiés de la région, au voisinage des roches IENFER, peut s’étudier dans ce petit espace. On y trouve, enfin, un ensemble de filons métallifères dont le …. réseau, bien que célèbre par les richesses qu'il a produites, n’a pas … encore été suffisamment étudié et ménage, sans doute, d’heureuses . surprises aux mineurs. Le long bassin paléozoïque (Carbonifère, Dévonien, Silurien et Cambrien) qui, de la rade de Brest jusqu’au département de la Mayenne et au delà, forme l’axe de la presqu'ile armoricaine, est … borné, au nord, par un grand épanchement de granite pinitifère, s’é- tendant de Saint-Brieuc, par Quintin, jusqu’au pied du Mont-Saint- - Michel, point culminant du Finistère. 4 Il existe une interruption dans sa continuité, entre la forêt de — Duault (Côtes-du-Nord) et le Huelgoat, sur une longueur de 93 kilo- 4 mètres ; or, c'est précisément cette brèche, ou détroit dans le pla- - teau de granite, qui est occupée par la concession de Poullaouen et » du Huelgoat. | Les granites, en venant au jour, ont dû agir comme un emporte- Lite en élevant, au-dessus d’eux, tous les terrains plus anciens déjà … constitués ; mais, leur action n’a pas pu être assez violente pour qu’il . ne se soit pas produit des efforts latéraux, qui ont eu pour consé- - quence des redressements, des contournements, des rupiures des . terrains préexistants, On doit donc trouver, tout autour des granites, les traces des efforts ‘tant mécaniques que chimiques, résultant de la poussée violente de ces derniers. _ - Entre la forêt de Duault et le Huelgoat, la grande masse granitique à pu atteindre la surface actuelle du sol, sauf en un seul point, 0 uinplétu ; mais on y devine, à chaque pas, la présence du granite à ne courte distance. On dirait que sa masse n’est séparée du jour que par une mince À Ent fracturée en tous sens et ayant laissé échapper, à travers ses fentes multiples, des roches amphiboliques et feldspathiques, pendant e d'autres cassures se remplissaient, par l'effet des eaux ou des gaz souterrains surchauffés, des métaux et de leurs gangues cristallines ur former le réseau des filons de la contrée. Tout cela, si l’on ne considère que les caries géologiques actuel- tent publiées, semble s'être fait dans le plus grand désordre, Sur fond composé de granite, de schiste et de grauwacke, on voit, dis- nés, en tous sens, des îlots de grès, de paudingues, de roches hiboliques, d’eurites, de porphyres, etc. ne m'appartient pas de ‘préciser, ici, l’ordre des éruptions suc: 904 DAVY, — MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAOUEN. 28 août cessives ; je ne dois constater qu'un fait, c’est que les filons métalli- fères ont conservé les traces des derniers efforts de la masseplastique souterraine. La cassure primitive a pu se faire à une époque fort reculée et, à ce moment, elle a pu donner lieu à un dépôt particulier, interrompu par un nouveau mouvement du sol, lequel a permis à une substance nouvelle de se déposer; un troisième mouvement, fermant telle source de matière minérale pour donner accès à telle autre, a dû, à son tour, tout modifer ; il est même possible que la fente pre- mière se soit compliquée de ruptures voisines, faisant avec elle des angles généralement fort aigus, mais se comportant, parrapport à elle, sous le rapport du remplissage métallique, d'une façontoute différente. Des coupes très compliquées des filons du Huelgoat et de Poullaouen m'ontprouvé que, dans la même géode, ils’est produit, successivement, des dépôts cristallins de quartz hyalin, de quartz amorphe, de blende, puis, encore, de quartz, de galène et, enfin, de pyrite. Il est remarquable que la pyrite semble devoir être le minéral le dernier déposé. | Quoi qu'il en soit, et sans préjuger de l’âge des filons, il demeure établi que le réseau compliqué des fentes stériles ou métallifères, qui les représente, coupe tous les dépôts géologiques et toutes les ro- . ches éruptives, sans être jamais interrompu par eux. Ils sont donc plus récents que les roches carbonifères et aussi que les microgra- aulites. | _ La direction générale de toutes les roches éruptives de la Bre- M tagne s'écarte à peine de 30° de part et d’autre de la ligne est-ouest. M Les roches stratifiées sont donc toutes plissées ou relevées suivant M cette direction et, comme conséquence, les failles doivent se trouver soit parallèles, soit normales à cetie même direction est-ouest, il doit en être de même des filons que l’on peut considérer comme des « failles. | 4 Ainsi, lors de l’arrivée au jour du granite du Huelgoat, à l’ouest, etde # celui contemporain et de même nature de Maël-Pestivien, à l’est, les dépôts paléozoïques du Huelgoat, Poullaouen et Callac se sonin trouvés soulevés et refoulés de l’est à l'ouest. Au centre du dés troit ainsi formé, le pointement granitique de Quinplétu, bien qu'ar=. rivant à peine à fleur du sol, en un point très limité, n'en a pass moins fait sentir son influence, en exagérant encore celle des deux, masses granitiques principales, à droite et à gauche de lui. À Du refoulement des sédiments sous une pression est-ouesf, sont résultés des vallées nord-sud et des failles ou filons de même direcs tion. C'est ainsi que la rivière d’Aulne et ses affluents coulent en ligne droite, du nord au sud, depuis Lannéanou jusqu à Landeleaus. : 1e 4 F e 1886. DAVY. — MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAOUEN. 905 que cette même rivière d’Aulne a la même direction entre le bois de Fréau et Bolazec, et qu’une foule d’autres petits cours d’eau vont aussi du nord au sud dans le détroit. Une fois rendus dans la plaine, ils rentrent dans un des plis géné- raux parallèles à la direction des roches éruptives, c’est-à-dire est- ouest. Fig. 47. — Coupe entre le Mont-Saint-Michel et la forêt de Duault. GLS cel Cl r} 4 x CRM ERE QU DE à DE Les RES A ÿ € La = D NX & , ® NES il UE Ris Dee NT 8 pe FANS ARS “1 En D K O - © 1 Ÿ » = LS à re Re OS AUS R = A / (D - VE MAR ee " RIT RER A SH ÉS L E See) œ ee Ÿ 7 0 ide PUS AS ANS 7e FORTS ee Er ANUS A D D A er LE pi A À en Ÿ: Le 1! De À + 122 LS LE, 1 L or 7 SNS Ne Le A1 & à A er 0 2 A er RE ENS = E &7 2 w £. < té TORRES 1. Q [a] f L L A (er > rs y Fe en os (gs, À E Ç € £ Ÿ & NE L % alsse +. Granite > , D la ME 7) RS EE Nr Vie RS F LR Re A ) AE ue Le 2 AE RQ PS AZ L nr / f} / La » Mae ‘= 7 7 AL A € deléoqat > BTS & SZ AN A RES >» Ar D CZ (CRETE 4 £ RARE NI AE 2 FA A g “ : M L- 4 L y At 2 7 \ & > À NZ ONE Te o -kx Y Poe F L L GRAS A ? J AE l'A Echelle des longueurs : 1/500,000. —— — hauteurs : 1/30,000. … Lacoupe (fig. 47), tracée de l’est à l’ouest, entre le Mont Saint- Michel et la forêt de Duault, rend visibles les observations pré- cédentes. On voit que, vers l’ouest, le-granite a relevé violemment - les Grès armoricains de Braspars, qu’au Huelgoat il a rompu le ter- rain en produisant un promontoire, dont on voitle ravin correspondant entre Kervoal et le filon du Huelgoat. À l’est, les granites setrouvent aussi, bien plus élevés que les terrains sédimentaires, qui les bornent. L'expression de détroit, dont je me suis servi, a donc sa raison d’être ; . mais ce détroit, situé entre les deux massifs granitiques, n’a pas sa . surface horizontale, il présente, en son centre, le piton granitique de Quinplétu. … La lecture de ma coupe fait nettement comprendre la raison ‘être des cassures nord-sud et leur prédominance dans les parties 906 DAVY. — MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAOUEN. 98 août les plus pincées des couches, c'est-à-dire à l’ouest, où se trouvent les filons du Huelgoat et de Poullaouen, à l’est, où l’on voit ceux de Carnoët et de Plusquellec. La conséquence des ruptures principales nord-sud a été la for- mation de cassures est-ouest, donnant lieu aux filons secondaires, que l’on observe dans la concession. Le sol, très peu épais et très fracturé du détroit de Poullaouen, recouvrant la masse sous-jacente du granite et empêchant sa solidi- fication rapide, était bien propre à faciliter la séparation des élé- ments de ce laboratoire souterrain et leur sortie au jour par des bouches de facile accès. C’est donc dans cette région que l’on voit s’épancher, de tous côtés, les roches amphiboliques, les microgranulites, voire même, les tufs qui constituent la roche verte, pendant que les filons se remplissent de concrétions minérales. Les filons, reconnus dans la concession de Poullaouen et du Huel- goat, minéralisés ou non, exploités ou seulement entrevus, sont en grand nombre; ils peuvent se diviser en deux catégories : 4° Ceux qui se dirigent suivant la ligne nord-sud et ne s’écartent, de cette orientation, que de 30° au maximum, soit à l’est, soit à l’ouest. Ce sont les plus productifs. 2° Ceux qui ont une direction sensiblement normale à la précé- dente, ceux-là sont le plus souvent stériles. Dans la première catégorie on peut placer : 4° Le filon principal du Huelgoat et ses deux satellites princi- paux ; > Le filon parallèle et 3° le filon de la Haie. Puis, dans la même région : | 4° Le filon du Bruguet. 5° Celui de Saint-Quijeau. 6° Le filon principal de Poullaouen. 7° Le filon Saint-Charles. Et, dans la région est de la concession : 8° Le filon de Plusquellec. Dans la seconde catégorie, on trouve, aux environs du Huelgoat: 4° Le filon de Camblan. 2° La faille de Poullaba, 3° Une autre faille dans le porphyre quartzifère, Aux environs de Poullaouen : 4° Le filon de la Vieille Mine. 7" 0. PF 1 | DAVY. — MINES DE AUSLGOAT ET DE POULLAOUEN. _ 907 1886. 5° La veine de Laboulaye. 6° Le croiseur du Bouloïc, ou veine des pyrites. 1° Plusieurs failles. 8° Dans l’est de la concession : le filon de Carnoët. À l’énumération précédente, il faut ajouter une foule d'indices de filons, à peine entrevus, et pouvant se ranger dans l’une ou l’autre des deux grandes coupes précédentes. Le filon principal du Huelgoat, exploré sur une longueur de plus de « 41,100 mètres, et jusqu'à plus de 300 mètres de profondeur, coupe, W presque normalement à leur direction générale, toutes les roches de * la contrée, à savoir, en allant du nord au sud: à Le granite. Les schistes mâclifères, modifiés au contact du gra- nite. Un banc puissant de porphyre quartzifère. La roche verte du Huelgoat. Les poudingues de la base du Carbonifère. Les grau- wackes et, enfin, les schistes du même âge carbonifère. ‘4 La cassure primitive forme, avec l'horizon, dans les parties où les roches dures prédominent, un angle de 70° à 80° vers l’est; dans la —. région des schistes et grauwackes, cet angle diminue jusqu’à 30°. Plus la roche encaissante est tenace, plus la direction se rapproche de la cassure normale, c’est-à-dire, nord-sud. Les règles, établies par M. Moissenet (1), sont absolument d'accord avec les faits observés au Huelgoat, Ainsi : Les parties, dont l’inclinaison s approche le plus de la verticale, sont toujours les plus productives. Le minerai s’est trouvé le plus abondant là où l'inclinaison se rapproche de son maximum 80°, Il est même remarquable qu’au Huelgoat, comme à Poullaouen, lorsqu'une branche se sépare du filon, #, en s’approchant de la verticale, elle devient la plus productive, au . … détriment de la cassure initiale plus inclinée qu'elle. Les parties riches sont ordinairement encaissées dans le terrain de dureté moyenne. … Les régions les plus productives sont celles qui traversent les mi- crogranulites, la roche verte et certaines parties de la grauwacke; le filon est stérile, ou peu productif, dans les schistes mâclifères trop compacts et dans les parties trop tendres des schistes ampéliteux unord, dans les schistes et la grauwacke friable au sud. Souvent, les bandes, ou zones métallifères, plongent dans le même sens ue le terrain. Au Huelgoat, tout le système des roches, tant éruptives que sédi- (1) Moissenet. Parties riches des filons, 1874. Nr ra A qu M 908 DAVY. —— MINES DU HUELGOAT ET DE: POULLAOUEN. 928 août mentaires, s'appuie sur le nord en plongeant au sud; or, toutes les colonnes minérales exploitées ont pris naissance vers le sud pour s'épanouir vers le nord. Enfin, {es parties riches sont souvent orientées selon la direction du sys- tème stratigraphique, auquel se rapporte la fracture initiale du filon, dans la région soumise à l'observation. Ici, la fracture doit être normale aux efforts généraux produits par l'arrivée au jour du granite, c'est-à-dire au plan de ma coupe, se rapprochant donc de la ligne nord-sud. C'est, en effet, cette direction qui a été reconnue la meilleure au Huelgoat. Les observations, que je viens de faire, à propos du filon du Huel- goat, s'appliquent à celui de Poullaouen, d’une façon moins précise peut-être, parce que les épontes de ce dernier sont de nature bien moins diverse, étant presque uniquement formées de schiste et de grauwacke. Ilest, cependant, vrai que, à Poullaouen, les parties lesplus riches sont celles qui s’approchent le plus de la verticale, quele minerai disparaît toutes les fois que les roches du toit et du mur sont ou trop dures ou trop friables, que les colonnes minérales s’in- clinent sur l'horizon dans le même sens que le terrain, et qu’enfin le filon a été très productif dans ses parties de direction nord-sud. Les filons de bonne direction, autres que les deux principaux dont je viens de parler, ont été fort peu explorés ; partout, ils ont été, ce- pendant, reconnus métallifères, et leur richesse ne semble avoir dé- pendu que de la largeur de la cassure, c’est-à-dire de la place préa- lablement laissée vide pour être remplie par les dépôts métalliques. Par contre, tous les filons se rapprochant de la direction est-ouest, malgré la persévérance avec laquelle on les à explorés, ont été re- connus stériles, sauf dans les points où ils coupent les fentes de bonne direction, ou ont été coupés par elles. C’est en ces points d’intersection que des amas importants ont été exploités. Les minerais extraits des mines de Poullaouen et du Huelgoat (1) étaient, en général, des sulfures ; la gangue était toujours siliceuse. Au Huelgoat, seulement et uniquement dans les parties voisines de la surface ou correspondant à des régions perméables aux eaux su- perficielles, par exemple, au contact des porphyres décomposés, à « l'intersection de deux couches de nature différente, au voisinage M d’une faille, les minerais cessaient d'être des sulfures pour de- venir de l'argent natif, des chlorures, bromures et iodures d'argent, « (1) C’est bien à tort que Rivot, dans son traité de métallurgie de plomb (p. 612 et suivantes), dit que la gangue dominante des minerais de Poullaouen et du Huel- goat est le carbonate de chaux et fonde, sur cette donnée, sa théorie métallur- gique. 1886. LURIS. —— MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAQUEN, 909 du plomb phosphaté ou carbonaté, etc. On dirait qu'il y a eu mé- tamorphose de l’état primitif, sous l'influence des agents extérieurs, métamorphose qui semble ne s'être pas limitée à la modification des minerais seulement, mais s’est étendue aux gangues, qu'elle a trans- formées en argiles, en oxydes de fer hydratés, en laumonite, en arênes sableuses, etc. L'étude sérieuse et détaillée des mines de Poullaouen et du Huel- goat, au point de vue de la science moderne, reste tout entière à faire, Le président dépose sur le bureau la note suivante de M. Lukis : D + Quelques notes sur les mines du Huelgoat et de Poullaouen(t), Par M. Lukis. La Bretagne et la Cornouaille anglaise sont deux terres, l’on peut . dire jumelles, qui n'en faisaient autrefois qu'une. Elles furent sé- hi _parées par l'invasion des eaux de la mer, qui forment aujourd’hui la " Manche. C'est une comparaison que l’on a souvent faite, en parlant M! des filons métallifères qui s’y trouvent. Mais, examinant de plus près \\ ces deux pays, cette comparaison n’est pas tout à fait exacie, car, |… quoique l’on trouve, dans ces deux pays, beaucoup de filons argenti- “ fères de galène, dans la Bretagne, il nous manque les riches filons de cuivre, d'étain, de blende, etc., d'Outre-Manche. Cependant, les n galènes sont toujours plus ou moins mélangés avec les minerais de [" cuivre et de la blende. Nous ne connaissons que deux points, dans la l. Bretagne, où l’étain a été exploité, c'est-à-dire à la Villeder, dans le In Morbihan, et à Piriac, dans la Loire-Inférieure. Dans la Bretagne, nous retrouvons, à peu près, la même configura- [tion de terrain accidentée, et la même constitution géologique qu’en (" Cornouaille, et c'est parmi leurs roches granitiques et schisteuses . que nous trouvons de nombreux filons disséminés, ayant, à peu près, | les mêmes directions, c’est-à-dire sud-nord, mais ils sont loin d’être I" aussi productifs. Cependant, si l’on avait dépensé dans la Bretagne le quart des capitaux que l’on a employés, dans la Cornouaille anglaise, pour les recherches des mines en profondeur, nous sommes persuadés … (1) La Commission du Bulletin à décidé l'impression de la note de M. Lukis, bien qu'il ne soit pas Membre de la Société, 310 LUKIS. — MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAOUEN. 28 août que l’on aurait aujourd’hui un nombre de mines en pleine activité dans notre Armorique, car, jusqu'à présent, très peu de mines ont été approfondies au delà de 320 mètres, faute de machines d'épui- sement assez puissantes pour exploiter même le 12° niveau. La zone la plus favorisée, sous ce point de vue, est comprise entre l’arrondissement de Châteaulin, dans le Finistère, prenant une li- gne, presque est-ouest, traversant les départements des Côtes-du- Nord et d’Ille-et-Vilaine, sauf en quelques endroits, où les filons de ce pays sont coupés par des filons transversaux ; ils ont la même direction et la même inclinaison que ceux de la Cornouaille an- glaise, c’est-à-dire nord-nord-ouest et sud-sud-est. Il n'existe plus, aujourd’hui, de mines concédées dans le Finistère, ni dans les Côtes-du-Nord exploitées, quoique, dans ces départe- ments, nous connaissions 46 ou 17 filons de galène très argentifère qui méritent bien l'attention des capitalistes. Il n’y a que la mine de Pontpéan qui est en pleine activité dans l’Ille-et-Vilaine, Cependant, il y a, dans les deux premiers départements, les élé- menis les plus favorables pour des entreprises sérieuses, ayant tou- tes les chances de succès. | Le droit d'exploiter les mines du Huelgoat, ainsi que celles de Pouilaouen, fut donné, par Louis XIIT, à Jean du Châtelet, baron de Beausoleil et à sa femme; à cette époque, il était le général des mines de France et de la Hongrie et Inspecteur des mines de France. Ils étaient accompagnés par des mineurs allemands; mais, par suite de leurs recherches mystérieuses, on’les accusa de sorcellerie, etc., et Richelieu les fit emprisonner à la Bastille, où ils moururent victimes du fanatisme de l’époque, et les travaux furent alors abandonnés jusqu'au xvui‘ siècle. M. Duhamel, dans son rapport en 4784, dit : «que laconcession des … mines du Huelgoat et de Poullaouen s’étendait sur treize paroisses, savoir : Berrien, Scrignac, Plouyé, Poullaouen, Loquéfiret, Le Preuré la fFeuiilée, Plounéour-Ménez, Carnoet, Plusquellec, Frébrivant, Paule, Mael, Carhaïx. La « Vieille Mine » de Poullaouen fut première- ment exploitée, à peu de profondeur, par le sieur de la Bazinière. Cette compagnie commença à y faire travailler, au mois d'août 1733, jus- qu’à la profondeur de 80 pieds, et eut assez de succès; mais la grande quantité d’eau intérieure la fit abandonner, en 1740. Elle fut reprise en 4760, après avoir fait construire une machine hydraulique quien J épuisa les eaux. Le filon, dont la direction est sud 3 heures 7/8 et l'inclinaison vers le couchant, avait, en l’année 1754, 6 et 8 pouces de minerai, quelquefois pur, mais souvent mêlé de blende (sul. RE NE 0 By à N + s dod » a “ DEN SEV PE Lee VE re CRT TR _ 1886. LUKIS. — MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAOUEN. 911 fure de zinc). Cette mine ne fut pas longtemps exploitée, lorsque … l’on eut fait la découverte de la nouvelle mine en 1741. « La compagnie, faisant faire des recherches aux énvirons, dé- couvrit la fin de la Mine neuve dans un endroit no. de 400 toises, et au nord de la Vieille mine, … Ge filon, qui a sa direction sur 11 heures 3/8, a donné, dès la super- … ficie, 5 et 6 pieds de largeur de minéral de plomb cubique, ou galène; son inclinaison est vers le levant de 45 degrés. L'on pensa d’abord que ces 5 ou 6 pieds faisaient toute la largeur du filon; mais, en le suivant en profondeur, l'on s’apercut qu'il était plus puissant, et, en - même temps, qu'il était divisé par des parties de roches plus ou moins épaisses, en sorte qu'il a été exploité sur une largeur depuis . 5 jusqu'à 24 pieds, et, dans cette grande largeur, l'on avait 3 veines de | minerai pur de 4, 6 et 40 pouces, jusqu’à 3 pieds de minerai massif, e quien fournissait une très grande quantité, mais l’on était obligé Pexploiter toute cette largeur, qui a formé des excavations considé- ables qui ont exigé un boisage des plus coûteux. Gette mine à continué en pleine activité jusqu’à l’année 1868; endant cette période, l’on a découvert plusieurs autres filons qui ont onné de très beaux résultats, dans leur grande concession : tels que es gites de Carnoet, de D duuloe, de Quenech-Youanch, de Ker- aol, de Kerbizien, de Kerlast, etc. ; mais, étant trop éloignés de la onderie qui était établie à Poullaouen, ils furent abandonnés, La mine u Huelgoat seule fut continuée et a donné de très beaux résultats n galène argentifère, en argent natif, etc., etc. Gette mine est située 1200 toises de la ville du Huelgoat; les anciens prétendaient que n y avait travaillé pour le compte de la Duchesse Anne ! La Com- gnie des mines de Poullaouen a attaqué cette mine deux fois : la mière, elle en fit suspendre le travail, n'y trouvant pas assez de nerai pour faire face aux frais, la seconde reprise s'est faite vers. année 1754, et a eu un très grand succès; l’on approfondit sur le R, qui ne tarda pas à devenir plus abondant en minerai et à s’é- irgir. D'ailleurs, la suite du travail a fait découvrir une autre branche filon, qui n’est éloigné du premier que de 4 ou 5 toises, presque llèles. L’un et l’autre ont constamment donné du minerai de b à petites facettes, contenant 55 litres de plomb par quintal et on 3 onces d'argent. À 650 mètres plus à l’ouest, l’on a trouvé autre filon, presque parallèle, à la Haye, mais le puits n’a ici qu’une aine de mètres de profondeur. Outre le plomb à petites facettes, )n a trouvé, à différentes reprises, de la mine de plomb blanche et de ire cristallisée en prismes hexagones tronqués (c’est-à-dire des osphates de plomb), de la blende (sulfure de zinc), des pyrites de . ni Or 942 LUKIS. =— MINES DU HUELGOAT ET DE POULLAOUEN, 928 août cuivre mêlés, de l'antimoine, etc. Le tout contenu dans un quartz blanc qui lui sert de matrice. | La largeur des filons a beaucoup varié, ainsi que leur richesse : ils ont eu depuis 2 pieds jusqu'à 12 pieds de largeur. Cette mine, dit M. Duhamel, est, sans contredit, un des établissements en ce genre des plus intéressants du royaume; car, outre les minerais de plomb riches en argent, il y a, dans plusieurs parties du filon, une assez grande quantité de deux espèces de terre, l’une noire, l’autre jau- nâtre et ocracée, qui contiennent du cuivre, quelques livres de plomb, et depuis 2 jusqu’à 45 onces d’argent pour 100. Elles pro- viennent de la décomposition du minerai de plomb et de la pyrite cuivreuse. Le soufre de cette pyrite et partie du plomb ont été, par le temps, entraînés par la filtration des eaux, et le cuivre et l'argent sont restés dans cette espèce de terre ferrugineuse qui faisait les bases des pyrites, avant leur décomposition. Les filons de la mine du Huelgoat sont traversés par une bande de cailloux ronds, qui traverse le pays dans la direction de Braspart sur plusieurs kilomètres à l'ouest, variant en épaisseur de À mètre, jusqu’à 40 et 15 mètres. Ces cailloux se composent de plusieurs roches : quartz, schistes, granites, etc., formant une 1ERInmé reins très dure, comme un poudingue. L'on a cessé d'exploiter cette mine, en même temps que celle de Poullaouen, faute de machines d'épuisement assez puissantes pour tenir le dernier niveau à sec. La mine du Huelgoat contient les minerais suivants (1) : Arsent.ie Sue Soit à l’état de chlorure, de bromure et natif. Galène. .... Sulfure de plomb argentifère. Plomb gomme, ou hydro-aluminate de plomb. Carbonate et phosphate de plomb en prismes hexaèdres réguliers et en gouttelettes. Blende: :. 4. Sulfure de zinc cubique et cristallisé en aiguilles. Cuivre gris. . . ou sulfure de cuivre antimonifère. Cuivre jaune... ou sulfure pyriteux. Antimoine. . . Sulfure massif et en plumes. Alumine. . . . Chlorosilicate. Laumonite. . . ou chabasie. Grauwacke. .. etc., etc. | | (4) On a encore rencontré au Huelgoat, mais pas à Poullaouen, le chlorobro=« nure, l’argyrose, etc. (Voir J. Libert, Catalogue minéralogique et pénopre ri du Finistère. Bull, soc. Etud. sc. du Finistère, 8° année, 2° fascicule. | _ 1886. SÉANCE 943 . Les minerais de Poullaouen, du Huelgoat et d'autres mines, furent … fondus dans des fours à réverbère, etc., à la fonderie qui était située __ à Poullaouen. VS VAL US LR GA UE | LL VE ROUTES US HER D ES VER LR AA LE À Ga LV + ES M. de Lapparent remercie, au nom de la Société, M. Ch. Barrois et les organisateurs de la Réunion, d’avoir bien voulu faire connaître le résultat de leurs études sur cette intéressante contrée. 11 résume, . en quelques mots, les faits acquis à la Science, au cours de cette ses- sion si féconde. à HT 2 BEN VE ELLE EX REDLREX À DU A 2 UELERS RO CS UE SL SC TURN VUE VAN LS UE VA LE | ES ARCS CSV RG S SMS R SURS TRE) M. LE PRÉSIDENT, après avoir remercié M. de Lapparent de ses paroles aimables pour les organisateurs de l’excursion, adresse, aux . personnes présentes à la séance, l'expression de la gratitude de la …. Société, pour l’accueil bienveillant reçu à Morlaix, et pour l'intérêt qu’elles ont bien voulu prendre à ses recherches. La Société doit remercier, plus particulièrement, les Membres de la Société d'études scientifiques du Finistère, qui se sont empressés de nous accompagner, et de nous communiquer leurs intéressantes observations sur la géologie de l'arrondissement de Morlaix. La mémoire du D' Le Hir, les noms de MM. Miciol, Gubian, Libert, Pa- rize, seront conservés avec reconnaissance par la Société géologique de France. STAR, CCI SR LEEDS VER MSSEN 72 F Le PRÉSIDENT déclare close la Réunion extraordinaire de la Société géologique de France dans le Finistère. [1 à 4 Hi [ k l LE : F É Il { Ù : Le RAA LASER CE LE 7 St CE DEEE Fi, PONS a ï ‘ Lai AAA TABLE GÉNÉRALE DES ARTICLES Do | GONTENUS DANS CE VOLUME — bte d'une lettre de M. — 7: ° . te h pe — Note sur le Crétacé supérieur du Sud- Est. SUR A CRIE NizaNova y Pwæra. — Présentation d'ouvrage. . . . . . . . . . — LA Le à à MA D ON OP A SAT ET L ENT ERE en RU RO SN RE AR UE tbe A 0e) os pa une D éutition et analyse d'un ouvrage de M. Maurer. . . . HER. — Présentation d'ouvrage. M URSS LA ER RE EU ON SN S Tr — Noje sur la Géologie de l’île de JORSOVs ed . DosPARENT. — Présentation d'ouvrage. . . . . .. . . : 4. R Me Guuuas. Observations "il. 5 dites ; a _— Sur les Foraminifères et les Ostracodes du Fuller's earth nn lunes. R-CHALMAS. — Observations. . . . . pue CE :. — Sur la présence du Simædosaure ne ne de Sezanne D DU di de oc ae e + à + — Le Sondage de Ricard à la Grand'Combe. , . . . . . . _ — Note sur la Géologie du centre de l'Afrique . . . — - Observations sur le mémoire de M. Fallot (Un un o Ê e œ e ® o ° e s ® ® e C “ ik Aface . ” e © e e e + é 4 et ie Cruas. ie e © » 6 e os ® e e e o e e à é e ° e o e As MEuNIER. — Mémoire sur la Géologie des Météorites. . . . — Quelques observations au sujet des Calcaires du Teil | 916 TABLE GÉNÉRALE DES ARTICLES. Pages, Evo. Fucas. — Sur les gites cuivreux du Boléo (PI. VI). . . . «4. 79 G. Docrrus. — Présentation d’une note sur le Corbicula fluminalis . . 93 FiscHEr. — Observations sur la communication précédente. . . . . . 93 GG. Dorcrus. — dem... PONT Se ENTER RASE RAS MuNiER-CHALURS. == "Hdmi er CS NS CNRS FAR à" Doro. — Présentation de brochures 4272000 ANR AM ane Doro. — Lecture d’une lettre au sujet du Champsosaurus. . . . . . 9 MarTez et DE Launay. -— Sur des fragments de crànes humains et des débris de poterie contemporains de l'Ursus spelæus. . . . . .« 96 M. Cuaper. — Note sur la Géologie d’Assinie., . . . . . « . « « . . 105 TourNaitRE. — Note sur les mouvements orogéniques produits en Au- verone (PLV ES Si ao Ne RNA TEE TourxaIRE. — Sur certains détails de la configuration des montagnes du Cantal (PI. VIE), TL SRE RUN RARE Ca. Depérer. — Note sur les terrains de transport alluvial et glaciaire des environs de Meximieux (Ain) 2/40 RP RTE F. Sacco. — Des phénomènes altimétriques observés dans l’intérieur des Continents "50 6 FAN NO SN NN Cu. VELain. — Notes géologiques sur la Sibérie orientale, d’après les observations de M. Martins." /à 2 4e RS Re Carez et VAssEur. — Présentation d'ouvrage. . . . . . . . . . . . 167 Ébmonne. — Réponse à. M, Dole aie Le 2e 167 Zeicier. — Présentation d’une brochure de M. Kidston sur ee Mbde dron et observations sur les genres Ulodendron et Bothroden- dron (PI, VIT ét TK}. te 0 RAR ST RER EEE Davy. — Note sur un Ophiure du Dévonien de la rade de Brest. . . . 182 Munigr-CHarmas. — Observation sur le genre Cylindrellina . . . . . 188 BERTBELIN. — Note sur le genre a et sur le Cylindrellina Helena (Pl) 0. Em He Re MERS be Biocue. — Projet de budget pour 1885- BG LL Sat TRUE . 198 AuBry. — Géologie de l’Abyssinie (Royaume du Choa, etc.) (PL. XD. BUT _Douvicré. — Examen des fossiles rapportés du royaume du Choa par M.-Aubry: (PERTE Re Gal ave “al ere LUTTER Projet de Conférences à donner devant les nas de Le Société sr CO CH. VéLAUS. — Présentation: d'ouvrages." 227 ECRIRE CoTTEAU, — 15 VE ra (ee nl gras |: 242 CorréaU. — Note sur les ondes du ter éocène Ho FrAnCe;1, Ness FT TS RE RE TEE FrossarD. — Présentation RSR der j = 245 FonTaANNEs. — Sur les causes de la io we facettes sur 1 4 quartzites des alluvions pliocènes de la vallée du Rhône . . . 246 DE LAPPARENT. = Observations, . . . . . RE 254 M LARRAZET, — Des pièces de la peau de quelques Sélaciens fossiles È PLU AV Li nine 0 tte TRES 255 4 % L. TABLE GÉNÉRALE DES ARTICLES. | 947 ï\ Pages, . L/Abbé Pouncx. — Note sur des ossements de Lophiodon trouvés dans | l'Ariège et sur le niveau géologique des couches qui les ren- : D er Ne de ont . Munier-Crarmas. — DÉSOANOnS. D sun sr in, An bed _ CAREZ. — MIE ral MAS en, 284 1 PoxciG. — Sur le Pliocène de Maragha et les Eléphants fossiles de la 4 eee. Nes Arsert Gaupry. — Sur l’âge de la faune de Pikermi, du Léberon et 4 do au. de D Munien-CHAzmas. — Observations: : . : : : : 5 LL 5 ! ! . . . . 294 D Baxteano MERS ns 2 1. 295 | DE LAPPARENT. — MED he in 2 Lo doials 44 . 1 208 Fonric. — Sur les Eléphänts fossiles de l'Allemagne. . . . . . . . . 296 CH. VÉLAIN. — Étude microscopique de quelques verres tone 207 Corrkau. — Présentation HOUVrASe Ro Nos e « où DE La Moussaye. — Les îles flottantes de Clairmarais . . . . . . . . 309 NL CoRNUEL, — Liste des fossiles du Crétacé inférieur de la Haute- \ en iles... 828 D Obaruationst à... . , ...,. . . . ... 3% CossmANN ét Arnaup. — Un Crucibulum campanien . . AIME Le ILLER. — Note sur des empreintes houillères des Pyrénées cen- # Does Lo... eue 0 APER, Sur une AE cndntiére de l'Hindoustan . . . . 331 _Cossieny. — Note sur le Jurassique moyen et sa division en étages 345 MES. — Sur l'âge des argiles du Cantal et sur les débris fossiles qù elles ont fournis (PI. XVII). ui ACCO. == Sur quelques restes fossiles de Poissons du Pliocène du Pié- ds ui 360 DE LAPPARENT, — Le niveau de la mer (Conférence). . . . 368 MTEAU. — Présentation d'ouvrages. ! : . . . , . . . . . . 389 RAND DE Musso. — Rsépport de la Commission de Comptabilite. . 385 MICLÉ. — Essai sur la Morphologié des Rudistes. . . . . . . . . 389 Cazneron. — Note sur le Wealdien du Nord de l'Espagne, . . . 405 LAPPARENT, — Présentation d'ouvrage. . . . . . . . . . . . . 407 E CHANCOURTOIS. — Idem. . . « . , en A DE Saporra. — Nouveaux documents ne à des fossiles végétaux et . - “à des traces d’Invertébrés associés dans les anciens terrains no, 407 D Observations. . . . . : _ . HAL) 00 ERT Gauper. — nn un nouveau genre de Reptile du Permien d'Autun 1 ue ie» al se ie RGEAT rl abbé). — “Observations faites aux environs d’Arinthod et D an Juhen (ra), . | : . . . . . , . . . . . 457 _ Gaupry. — Sur des restaurations de Reptiles . . . . . . . . 444 918 TABLE GÉNÉRALE DES ARTICLES. Pages DE LapPaRENT. — Présentation d'ouvrage , . : . . . . + : : à CoTTEAU. — Idea, SR et x JOURDY. — Note complémentaire sur la Géologie de l'Est. d Tookib ; Douviiré. — Observations se ee al ne EU RARE 144 Zecer. — Note sur les empreintes végétales recueillies Hat M. PAT "ai Tonkin (PLOX REVENU Lin Séance générale annuelle. da LUE Discours du Président. :, 444 Us PAS ER RS TR LEMOINE . mo Note sur les ossements fossiles du terrain tertiaire tés MIEUT iu die mice de NN ne ET TIRE ET Asserr Gaubev. — Observations 2 20, à no DAS Rev-LEsCURE, — ‘Présentation de la carte géologique du Lan ss ar is DESLONGCHAMPS. - = Observations. 8e Sd ANS Lory. — Suÿ les facias du Triès de la Savoie . . . FiscHérR. — Présentation d'ouvrages. . . COoTTEAU. D PROD 2 0 7 SE ALBERT GAUDRY ét PARANDIER. — Observations . PE Douvizzé. — Étude sur les Grès de Fontainebleau. . . . . . . . . MaLLarD, GAUDRY, CAREZ. — Observations. Su 88 Ne SE EE ONE DouviLré. — Présetidtion d'oRTaASes dus RUES CÉTTEAU, DE LORIOE. =" 106: 0.05 0 0 SUN RE PÉROCHE. — Idem ; : PaRRAN. — Présentation d’un mémoire & M. Grand? Eutye ° Douvizcé. — Présentation de Trilobites de Chine . . . . . FLor. — Description de l'Halitherium fossile, Gerv. (PI. XXVI, XX VIT, s, 4.04 à 11 0 RPC NE Nr ES EE [OR AtBErRT GAGDRY. :— Observations à: LUS LUC CNRS ENT STE FLor. — M eu DS CA RE Le Core WuiTEHousEe. — Sur la crotte de pinga. ROMA En Et Monier-CuaLmas. — Observations. . . . . . SEEN, € Toucas. — Note sur les terrains crétacés de la Van aux environs “AU PEAUSSEL Se Loue eve Si EN ONE EUR FOoNTANNES. — Présentation d'ouvrage . E. Farrorï. — Nécrologie : M. Doze.. . : . SHARE K E. Farcor. — Notes sùr les Marnes infracénomaniennes d' Hyèges. F DE Lapparenr. — Présentation de photographies. — Note sur l’attrac- tion exercée par les glaces sur les masses d’eau voisines. . . D. Œucrerr. — Failles et filons des environs de Montsurs. . . « . . Mic. — Note complémentaire sur les couches à Posidonomya Bronni dé Miñveréheim fAÏsacal, ;. à 0 PS 2 E. Fazror. — Note sur la Craie de Villagrains (Gironde) . . . . . . ___ L’ABBÉ BourGrar. — Contribution à l'étude de la faune de l’Oolithe -_ virgulienne du Jüra métidional . . 4 + NN ES STANISLAS MEUNIER. — Sur quelques empreintes problématiques des couches boloniennes du Pas-de-Calais (PI. XXIX-XXX,) . TABLE GÉNÉRALE DES ARTICLES. 919 Pages. - On. VÉLAn. — Présentation d'ouvrage . . . , DR SU, Se * L, Carez ET G. VASSEUR. — Présentation de cartes De RS 00 La; Vécaix. — Sur l'existence d’une rangée de blocs erratiques sur la MOOD eu isue ie» 40 où audi roait 269 | JeuLER.. — Note sur les empreintes végétales du Tonkin. , , . 515 … Douvuzé. — « Die Ammoniten des Schwäbischen Jura » de Quenstedt, 581 | Vicuxe. …. — Sur la position du Poudingue de Palassou dans l'Aude, . 582 PP. DE Min: — Sur le Poudingue de Palassou. . , . . DO | Eo. HÉBERT.. — Remarques sur la faune des couches Le de ‘à D D RE À avai db eue. —. Note préliminaire sur les gisements métallifères . DT des Pyrénées.occidentales … . : LL = ons . . i 581 … Pomez. — Note sur deux Echinides HS ae bn de 7e "DK Lacviver.. — Note sur.le terrain primaire de l'Ariège. . . . nn de DE Laovivier. —.Etude comparative des terrains crétacés de l'Ariège. sn Réunion extraordinaire de la Société dans le Finistère. , . . . . ,, . 645 ee Huy Nude dy ouanid... 654 Micros er LiBerr.. — Présentation d'ouvrage. ; JR HN CO ARROIS : — Aperçu de la structure géologique au Pinisire prise is 655 ROIS: — Excursion aux environs de Quimper . , . . . , . . . . 661 M Obecmations. … … 18100 L'érhqiutiis à 672 ns —"idem 2, 2 oNnin A enetnaraurim ? OUR E | ere a EM MU de D'AU ME l Ue ee ete RROIS. — 1nidem:)L 5. 0 M URES A De (RROIS. — Excursion de Ébahes liré à ir ané: HIER SAE Le Ve 72 Observations, JS h dont 0 eue 676 | D OMS idem, 0 4). 4 de poor. + +.» 676 MADEWALQUE: —. - . EN NU ef Te. à ON one — - . - idem , . . . . . . ,. PR MBAnrois. — Excursion à l'Ile Longue, au Fret hi. Fee les Falaises de % 2 us domeuuoe + Decades Mineral Statistics of Victoria: 1883 et 1885. Annual report of. — Carte géologique d'Australie et de Tasmanie. 1 /7.000.000° Cart. géol. de Victoria, 8 milles au pouce, 2 Feuilles. — de PBallarat Gold Field et 2 î. de coupes. — Criswick Gold field. = Sandhuist Gold field. — Stawel Gold field. _ Aravat Gold field et 1 f. de coupes, = Gyps-Land. = Western Port and Cape Patterson. Autriche-Hongrie. — Vienne. Kaiserlich Koenigliche geolo- gische Reichsanstalt. — Verhandlungen der — , 1885, n° 9-41 {juin-août 1885). Ne 9. A. Bittner. — Ueber das Alter des Tüfferer Mergesils und ueber die Verwendbarkeit von Orbitoiden zur Trennung der ersten von der zweiten Medi- terranstufe, 225. Id. — Ueber einen Aufrchluss von Sarmatischen Schichten bei Piafistaedten, 232 Hofmann. — Beitrag zur Diluvialfauna der Obersteiermark, 235; Ueber CSS Petrefakten aus dem Sung im Pallenthale, 237. Schmidt. — Bemerkung ueber den rothen Sandstein im Leuckenthale, 238. V. Dunikowski. — Einige Bemerkungen ueber die Gliederung des westgalizis- chen Karpathensandsteines, 238. No 40. K. Toula. — Ueber den marinen Tegel von Walbersdorf bei Maliers- dorf, 245. Id. — Ein neuer Aufschluss in den Congerienschichten bei Margarethen, 246. Lobe. — Controlbohrungen im Steirkohlengebiete bei Loriau in Oberschlesten, 248. Reisebriefe und Reiseberichte der Herrn v. Foullon (Griechenland), V. Tausch {Thessalien), Uhlig (Czorstyn), Tietze (Makow), Paul (Makow). N° 41. Kispatic. — Die Erdbeben Kroatiens im Jahre 1883, 265. Cobalcescu. — Die geolegische Beschaffenheit des Gebirges bei Buzen, 273. V. Foullon. — Veraederte Eruptivgesleine aus dem Kohlenbergbauen bei Kladno, 76. Reiseberichte der H. H. Bittner (Untersberg), Uhlig. — jahrbuch der —, année 1885, t. XXXV, n° 4, 9, 8. Ne à. Schneider. — Ueber den Vuikanischen Zustand der Sundainseln und der Molukken im Jahre 1884, 1. C. Diener. — Ueber den Lias der Rofan-Gruppe, 27. ; G. v. John. — Ueber die von H. Dr. Wachner aus Persien ne Mere Eruptivgesteine, 37. Hi w Fan: — Ueber die Gesteine und Minerale des Arlbergtunnels, 1 Sd 4 47. L DONS. — 15 JuIN-9 NovEMBRE 1885. 47 .UR. Canaval. — Die Goldseifen von Tragin bei Paternion in Kaernten, 105. Th. Fuchs. — Zur neueren Tertiaerlitieratur, 123. “A. Brezina. — Die Meteoritensammlung der K. K. mineralogischen Hofkabi- É 4 : À : É 4 À j netes in Wien am 1 mai 1885 (3 pl.), 151. _N° 2. A. Sulzner. — Ueber Nephelinit vom Podborn bein Marienbad in Boeh- men, 277. ; Tietze. — Beitraege zur Geologie von Lykien (1 pl.), 283. Brunnlechner. — Beitraege zur Charakteristik der Erzlager staet te von Jättai in Kriem, 387, Becke. — Ueber die bei Czernowitz im Sommer 41884, und Winter 1884-85, + stattgfundenen Rutschungen (1 pl.), 397. … V. Hilber. — Die Randtheile der Karpathen bei Debica etc., 407. 4 N°3. A. Bœhm. -— Die alten Geetscher der Enns und Steyr (2 pl.), 429. Stur. — Ueber die in Floetzen reiner Steinkohle enthalthenen Steinrundmassen und Torf-Sphaerosiderite (2 pl.), 618. Prague (Bohême). Archiv der Naturwissenschaftichen Lander- forschung von Boehmen. L'E HIL, 1, 1884 T. IV, 4. Fric. — Studien im Gebiete der boehmischen Kreideformation, II, …. Die Weiïssenberger und Malnitzer Schichten, 152 p., 1878. … T'IV;2. Krejci und Helmhacker. — Erlaeuterungen zur geologischen Karte . der Umgebungen von Prag, 245 p., 1880. Te: IV, 4. Boricky. — Petrologische Studien an nen porphyrgesteinen Boeh- mens. I. Quartzporphyre u. Quartzporphyrite, 177 p., 4 pl., 1882. UT IV, 6. GC. Feistmantel. — Der Hangendfloetzzug lim Schlan-Bakonitzer D D EHienbecken. 142 p.,7 pl., 1881. T.V,1. Krejci und Helmhacker. — Erlaeuterungen zur geologischen Karte D: . des Eisengebirges, 207 p., 1882. 4 D. W, 2. Fric. — Studien im Gebiete der boemischen Kreideformation. Palae- e Untérsuchungen der eïinzelnen Schichten. III. Die Iserschichten, 132 fig., 139 p., 1883. … T: V,3. Feistmantel. — Die mittelbochmische Steinkohlenablagerung, 20 fig., | 100 p., 1883. nn. Belgique. Bruxelles. Académie royale de si Mémoires de l’—, LL. XXXIV (1883), XXXV (1883), XXXVI (1884). W Bulletins de l'—, 3° série, 5 (1883), 6 (1883), 7 (1883). DU. V. Malaise. — Sur la découverte de l'Oldhamia, 4. — Malaise. — Sur un nouveau gisement de l'Oldhamia radiata dans le Bra- nr, 749. T. VIE — Van Sur ce qu'il faut entendre par le mot D mt à pro- pos des Iguanodons de Bernissart, 25. Discussion entre MM. van Beneden, Du- — Van Beneden. — Sur quelques ossements de cétacés fossiles recueillis dans es couches phosphatées entre l’Elbe et le Weser, 27. SUAEN: Supplément au Bulletin de la Soc. géol. de France. b 18 DONS. — 15 JuIN-9 NovimMpre 1885. Van Benëeden. — Sur quelques formes nouvelles des terrains tértiaires du pays, 132. Var Beneden. — Sur des oSsements de Sphargis trouvés dans la terre à britr. 4e de Waes, 665. Renard. — Sur les céndtres volcaniques de l'éruption de. Krakatau, tombées à Batavia le 27 août 1883. Renard. — Sur la nature du fond des grandes mers, 932. T. Vif. Mourlon. — Sur les amas de sables et les hlocs de grès disséminés à la surface des collines famennienues dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, 295, Gosselet. — Considération sur la cause du métamorphisme de la région de Ro- cogne. 355. Cornet. — Note sur la Pre d'un silex taillé dans les alluvions quater- naires, 733. — Mémoires couronnés et Mémoires des savants étrangers publiés par l'—. "7. XLV (1883), XLVI (1884), in-4°. Mémoires de l’—. T. XLV (1884). Van Beneden. — Une baleine fossile appartenant au genre Mésocète, 29 p., Z'pie — Musée royal d'histoire naturelle de —. Annales ‘du -—. Série paléontologique. T. XI. — Description des ossements fossiles des environs d'Anvers, par M. van Beneden. 4° partie. Cétacés, genre Plesiocelus; avec atlas. T. XI. De Koninck. — Faune du calcaire ont oe de la Belgique. —— 5e par= tie. Lamellibranches : avec atlas de 41 pl. — Service de la carte géologique du royaume. Explication de la feuille de Virton, par J. Purves,. —— amont, —— = Landen, par À, Rautot et E. van dëh Broeck. ce Heers, — _ mn Saint-Trond, — ce — Ruette, par J. C. Purves. à _— Modave, par E. Dupont, M. Mourlon, J. C. Purves. À Carte géologique de ia Belgique à 1/20,000. Feuilles d'Heers. — de Saint-Trond. — de Ruëtte. — de Modave. — de Virton. — de Lamorteau. Société royale malacologique de —-. Procès-verbaux. dés Séances de 4 la —. T. XIV, 1885. 10 Annales de la =, 'T. XV (9° série, t. V), 4880; t. XIX (3° série, t. IV), 4 1884. Delvaux. — Compte rendu des excursions, 3 pl. 55. | Van den Broeck. — Contributions à l'étude des sables pliocènes dustiens, 7. DONS. — 45 juin-9 NovemBre 1885. 19 G: Dollfus. — Le terrain quaternaire d'Ostende et le Corbicula fluminalis, 28. i Rutot. — Quelques mots sur les nouvelles découvertes d'Erquelines, XVI, Vincent. — Découverte du genre Avellana dans le terrain landénien infé- | rieur, XXII. | ‘Raeymackers et de Loc. — Quelques observations faites aux éhvirons de Grez, XXII. n Van den Broeck. -- Note sur la découverte de fossiles miocènes dans les dépôts . de l'étage boldérien à Waenrode, LV. Van den Broeck. — Note sur la déconverte de gisements fossilifères pliocènes . dans les sables férrugincux des environs de Durt, et sur ün faciès nouveäü de l'argile supérieure, LXVIII. … Raeymachers et de Loe, — Description d’une coupe levée à Estienne-au-Mont, n'le XVIII, Daimeries. — Liste des fossiles de la Craie blanche de Grez-Doiceau, LXVII, Liège. Société géologique de Belgique. Annales de la —, t. X (1882-83). | Bulletin, Mémoires. — E. Delvaux. — Note sur le forage d’un puits artésien exécuté à da fabrique de MM. Dupont, frères, À. Renaix, 8. … C: Mälaise. Sur la composition du massif ardoisier du Brabant, 19. Ubaghs, — Le Mâchoire de la Chdlonia Hoffmanni, Gray, 25. Cesaro et Despret. — La Richellite, nouvelle espèce minérale des envifons dé Jisé, ‘86, À Fraipont, — Recherche sur les crinoïdes du famennien (Dévonien Supérieur) de elgique, 45. HE Canada. Montréal. The Canadian Record of science Vol. I, 2, 9,4. — — The origin of pe ne Rocks, 75. si — The cambrian Rocks of North America, 77. ee The eozoic Rocks of North America, 82, M Ne 3 Sterry Hunt. — The classification of Natural Silicates, 129. Dawson. — Mesozoic Floras of Rocky mountain Région of Canada, 44kà Sterr y Hunt, — The geognosy of crystalline Rocks, 147. . Matthew. — À new Genus of Cambrian Pteropods, 149. . F. Bain and W. Dawson. — Notes on the Geology and Fossil _n of Prince ward Island, 154. Ne 4. Dawson. = Ancient Insects and Scorpions, 207, Mackay. — Organic silicéous Remains in the Lake Deposits of Nova Scotia, 286. Sterry Hunt. = Classification of natural silicates, 244. Toronto. The Canadian Institute, Proceedings of the —, t. XXI, 1 SANTA elson Dale. == On metomorphism in the Rhode Island Coal Basin, 18: Danemark. Copenhague. 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Brevi cenni relativi alla carta geologica della Isola di Sicilia, in-8°, 28 p. Carte géologique de l'Ile d'Elbe au 50,000°. Carte géologique de la Sicile au 500,000°. Carte géologique de l'Ile d'Elbe au:25,000,° partie Est. ne me partie Ouest, Carte géologique d'Italie au 400,000. — Isola di Sicilia. Nos 248 Feuilles de Trapari. 249 — Palerme. -250 — Bagheria. 254 — Cefalii. 252 . di Naso. 253 — di Castroreale. 254 — Messine. 257 — Castelvetrano. 258 Corleone. 259 Termini-Imerese. 260 — Nicosia. 2614 — Bronte, 262 = de l'Etna. 265 = Mazzara del Vallo. 30 DONS, == 15 JUIN-9 NOVEMBRE 1885, Coupés I {des feuilles 249, 258). “ H( — 252, 260, 261). TE 258, 254, 262). Id. Quadro d'ünione dei Fogli della Carta geologica della Sicilia. — R, Comitato geologico d'Italia; 4885. Bollettino, n° 3 et 6, 7 et S. Nos 5, 6. Issel. — Esame sommario di alcuni saggi de fondo raccolti nel Golfo di Genova, 129. Lovisato. — Il pliocene non esiste nel sistéma collinesco di Cagliari, 140. 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Soc. géol. de Fr.). — Description de deux nouveaux genres de Crinoïdes du terrain dévonien de la Mayenne, in-8°, 6 p., 2 pl., 1879. (Extr., id.). — Note sur le calcaire de Lan à Changé, près para in-8°, 7 p., 1880. (Extr., 14.) — Sur les Rues He de l’ouest de la France, in-8, 1 45 p., 2 pl., 1883. (Extr., id.). — Description de deux nouvelles espèces d’Acroculia du Dévonien inférieur de la Mayenne, in-8°, 7 p., 4 pl., 4883. (Extr., id.). — Note sur le Terebratula (Centronella) Guerangeri, in-8°, 11 p., 2 pl. (Extr. Bull. Soc. d’Et. sc. d'Angers, 1883). Dewalque. Quelques observations au sujet de la note de M. E. Du- « pont sur le poudingue de Weres, in-8°. Bruxelles, 9 p. (Extr. Bull. Ac. roy. de Belg.), 1885. | Platon Lucaschewitch, ci-devant maréchal de la noblesse de Per- ciaslav. — Dictionnaire des racines grecques, in-8, Kiew., 3 vol., 1872 (en russe). 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Sur les terrains jurassique et: crétacé des provinces de Grenade et de Malaga, 1:86. Ne 4 (25 janvier). Renault. — Sur les racines des Calamodendrées, 227. N° 5 (1° février 1886). Fouqué et Michel-Lévy. — Mesure de la vitesse de pro- pagation des vibrations dans le soi, 237. Lacroix. — Sur les propriétés optiques de quelques minéraux fibreux et sur qnelques espèces critiques, 273. N° 6 (8 février). Cotteau. — Sur les Echinides éocènes de la famille des Spatan- gidées, 323. Renault et Zeiller. — Sur quelques Cycadées houillères, 325: Forel. — Moraine sous-lacustre de la barre d'Yvoire, au lac Léman, 328. Venukoff. — Carte géologique du Turkestan russe, dressée par MM. Mouchke- toff et Romanowski, 331. — Sur ies rapports qui existent entre les caractères géologiques, topogra- phiques et chimiques du sol et la végétation qui le couvre dans la Russie cen< trale, 332. Ne 7 (15 février 1886). L. Crié, — Sur les affinités des flores éocènes de l'Ouest | 4 de la France et de l'Amérique septentrionale, 370. DONS. — DU ÀS JANVIER AU 8 MAI 1886. SA Ne 8 (22 février). Grand Eury. — Détermination spécifique des empreintes végé- * tales du terrain houiller, 391. À. Michel-Lévy. — Sur une Téphrite néphélinique de la vallée de la Jamma (royaume de Choa), 451. A. Lacroix. — Sur les roches basaltiques du comté d’'Antrim (Irlande), 453. Ne 9 (1° mars). E. Jacquot et A. Michel “Lévy. — Sur une roche anomale de la vallée d’Aspe (Basses-P yrénées), 523. Roussel, — Sur les relations stratigraphiques qui existent entre les calcaires à Miliolites et les couches à Micrasler tercensis, dans le département de la Haute- Garonne et le canton de Sainte-Croix (Ariège), 525. Hébert. — Observations relatives à la communication précédente de M. Rous- sel, 528. N° 10 (4 mars). Crié. — Gontribution à l'étude des Palmiers miocènes de ia Bretagne, 562. Bourgeat, — Sur la répartition des renversements de terrains dans la région du Jura comprise entre Genève et Poligny, 563, Thoulet. — Note sur une méthode d'analyse immédiate des roches, à l’aide de leurs propriétés physiques, 567. N° 11 (15 mars 1886). St. Meunier. — Observations complémentaires sur l'ori- gine des sables diamantifères de l'Afrique australe, 637. Michel-Lévy et Bergeron. — Sur les roches éruptives et les terrains stratifiés de la Serrania de Ronda, 640. Lacroix. — Sur les propriétés optiques de quelques minéraux, 643. W. Crookes. — Sur la terre Vo, 646. Lecoq de Boisbaudran. — Sur la Mosandrine de Lawrence Smith, 647. N° 12 (22 mars 1886). Renault. — Sur le Sigillaria Menardi, 707. Michel-Lévy et Bergeron, — Sur les roches cristaliophylliennes et archéennes de l’Andalousie occidentale, 709. . No 13 (29 mars 1886). De Rouville. — Sur les mous paléozoïques de Neffuz- nus (Hérault), 780. | ce ee des travaux scientifiques (Minisière de l’Instr., publique), 4. 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Yari et du Parou, affluents de l'Amazone, d'après les recherches du D' Crevaux, 1 carte, 453. : — — Compte rendu des séances de la —, 1885, n°*° 1, 2et 3. — Id, na 4, 5, 6, 7, « — Club alpin français. Bulletin mensuel n° 1 (janvier 1886). n° 2 (février et 3 mars 1886). — Service de la Carte géologique détaillée de la France (Ministère des Travaux publics). Feuilles de la Carte au 1/80,000®. N° 3 (Boulogne), 2° édit., par MM. Douvillé et Rigaux. Ne 43 (Granville), par M. Ch. Barrois. N° 87 (Pont-l'Abbé), par M. Ch. Barroiïs. Ne 88 (Lorient), par M. Ch. Barrois. N° 99 (Langres), par M. Rigaud. N° 115 (Ferrette), par M. Kilian. N° 438 (Lons-le-Saunier), par M. Bertrand. Ne 148 (Mäcon), par MM. Delafondet Michel-Lévy. N° 178 (Grenoble), par M. Ch. Lorv. Ne 216 (Montréal), par M. Jacquot. N° 228 (Castelnau), par M. Jacquot. — Paléontologie française. (Don du Comité de la Paléontologie fran- « case). Terrain jurassique. Végétaux, par M. de Saporta. Livr. 34. Janvier 1886. Texte, p. 1 à 45 du t. IV;-P1,-I-IV. Crinoïdes par M. de Loriol, p. 1 à 48 du t. XI (2° partie), PI. 122-135. — journal de Conchyliologie, 3° sér., t. XXV, n°° 3, 4, 1885. N° 3. L. Morlet. — Note rectificative, 196. Cossmann. — Description d'espèces nouvelles du ‘terrain tertiaire des environs = de Paris (suite), 1 pl., 197. 5; N° 4. Morlet. — Diagnoses conchyliorum fossilium novorum, in stratis eocenicis | repertorum, 312. — Bulletin de la Société zoologique de France, 40° année, 4885, n°" 4-6. G. Cotieau. — Echinides nouveaux ou peu connus (4° article), 2 pl, 551. — Annales des Mines, 8° sér., t. VILI, 4885, 5° livraison. Cameré. — Etudes sur les eaux minérales de Chätel-Guyon, 300. — Bulletin de la Société botanique de France. ; T. XXXII (2° sér., &. VII, 1885) — Revue bibliographique, L.,* t. XXXII (2° série, t. VII). — Compte rendu des séances, ne 7, 1885. — T. XXX (2° série, t. V), 1883). Session extraordinaire à Antibes (3° partie), t. XXXIII (2° série, t. VIII), 1886. Compte rendu des. séances, n° 4. — Société philomathique. Bulletin de la —, 7° se t. IX (1884 5),n° 4. DONS. — DU 18 JANVIER AU à MAI 4880. 53 — Bulletin de la Société d’Anthropologie de Paris, t. VIIT, 3° sér., 4° fasc. (juillet-décembre 1885). — Matériaux pour l’histoire primitive et naturelle de l’homme, XX° vol., 3° sér., t. 111, 1886, janvier 1886; t. XX, 3° sér., t. III, 1886, février; t. XXI. 3e sér., t. III, 1886, mars. | — Bulletin de la Société minéralogique de France, t. VIII, n° 9 (décembre 1885), t. IX, n°° 1-2, 4,6, n°9. Igelstroem. — PBraunite des mines de Jacobsberg, Wermland (Suède), 421. — Sur la svanbergite de Horrsjôberg, Wermland (Suède), 424. FE. Bertrand. — Sur la mesure des indices de réfraction des éléments microsco- piques des roches, 426. A. Lacroix. — Sur la Kirwanite et la Hullite, 428; — Propriétés optiques de la botryolite, 433; — Identité de la dréelite et de la barytine, 435; — Extraits de Minéralogie, 438. Baret, — Saphir étoilé de la Mercredière, commune de la Haye-Fouassière (Loire-inféricure), 438. A. Lacroix. — Observations, 440. % Baret. — Alunogène de la côte de Saint-Nazaire, près la Tour du Commerce, 440, K. de Kroustchofr. — Note préliminaire sur la Wolhynite de M. d'Ossowski, 441. E. Maïilarü. — Sur la théorie des macles, 452. Ch. Frossard. — Observation au sujet de la note de M. Maillard, 469, — Bulletin de ja Société française de Minéralogie (ancienne Société minéralogique de France). F. 1X, n° À, janvier 1886. À, Lacroix. — Propriétés optiques de l'arséniosidérite, 3: — Propriétés optiques de quelques minéraux (wavellite, variscite, planérite, davreuxite), 4; — Examen optique de l’hydrotéphroïte et de l’antophyllite hydratée, 6. K. de Kroustchoff. — Notice sur une péridotite provenant de la côte du détroit de Magellan, 9. E. Bertrand. — Réfractomètre construit spécialement pour l'étude des roches, 15. Igelstrôm. — Idocrase manganésifère de La mine de braunite de Jacobsberg, _ Wermland (Suède), 22. T, IX, n° 2, février 1886. Damour. — Note sur le professeur Dr Fischer et liste de ses publications, 25. Fouqué. —- Notice nécrologigque sur M. von Lasaulx et liste de ses principales publications, 32, Dufet, — Etude HR et optique de l’orthophosphate diargen- tique, 86. .Janneitaz et Goguel. — Note sur un nouveau gisement de schéelite, 39, Lacroix. — Propriétés optiques de la grünérite de Collobrières (Var), 40; — Propriétés optiques du chloritoïde; son identité avec la sismondine, masonite, _ Ottrélite, vénasquite et phyllite, 42; — Htude minéralogique du Gabbro à ancrthite de Saint- Ciément (Puy-de-Dôme), 46; — Sur un minéral probablement nouveau Que le guano du Pérou), 51. * Amiens. Bulletin de la Société linnéenne du nord de la France, t. VII (1884-85), n° 446 (4°T août 4884), n° 147 (sept. 1884). D DONS. — DU 48 JANVIER AU 3 MAI 1836. 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Lossen, 363. J. Gosselet. — Notice nécrologique sur M. Duponchelle, vice-président de la Société, 399. À. Eeckmann. — Note sur le chêne retiré du Rhône à la Balme en Savoie au pied du fort de Pierre-Châtel (Ain), 401. Ladrière. — Compte rendu de l’excursion de l1 Société géologique du Nord aux environs de Lille et considérations sur les terrains quaternaires et récents des. vailées de ia Lys et de la Deule, 405. d. Ortlieb. — Table des matières, 425. T. XIIL, n° 4 et 2. 3. Péroche. — Théories cosmogoniques, 1. J. Gosselet, — Quelques observations sur le même sujet, 10. Achiile Six. — Les mines de plomb argentifère du district d'Eureka (Etats-Unis d'Amérique); analyse de la monographie de M. Curtis, 14. Alex. eg — Coupe des couches observées dans les travaux de déviation de la Deule, 45. Ch. Barroïs. — Légende de la feuille de Châteaulin; — La structure stratigra- phique des montagnes du Menez (Côtes-du-Nord), 49. Achille Six. — L'appareil sternal de l'Zguanodon; analyse d'une note de M. Dollo, 71. Ch. Barrois, — Sur le calcaire à Polypiers de Cabrières, 74. J. Gosselet. — Discours sur la tombe de M. Chellonneix, 95. J. Péroche. — L'action précessionnelle, 101. Montbéliard. Mémoires de la Société d'Émulation de —, 3° série, t. XVI. | DONS. — DU Â8 JANVIER AU 9 MAI 1886. 55 Li W. Kilian. — Notes géologiques sur le Jura du Doubs, 2e et 8 parties, n,1, 4 pl, 1 carte. La Rochelle. Académie de la Rochelle. Société des Sciences natu- relles de la Charente-Inférieure. — Annales de 1884, in-80. Beltrémieux. — Excursion géologique à Fouras, 17. Basset. — Excursion géologique à la Pointe du Ché et à Chôtelaillon, 33. Beltrémieux. — Excursion scientifique à Piedemont et au port des Barques, 42 — Excursions géologiques à la Rochecourbon et à l'ile Madame, 52. Cassagneaud. — Notice sur le cabinet d'histoire naturelle de la ville de La Rochelle, dit Muséum La Faïlle, 71; — Notice sur la Société des Sciences natu- relles de la Charente-Inférieure, 153. Basset. — Foraminifères de la Charente-Inférieure, 153. Saint-Étienne, — Société de l'Industrie minérale, Comptes rendus mensuels des réunions de la —, janvier-février 1886. Toulouse. Société d'Histoire naturelle de —, XIX° année, 1885. Bul- | letin trimestriel, juillet-septembre. Pr Penck. — - La période glaciaire dans les Pyrénées, trad. par re 107; Addi- tions, 197, Comptes rendus sommaires des séances du 6 janvier au 20 janvier. _— Société académique franco-hispano-portugaise de —. MEL VI, 1885, n° de TT. NI, 1885, n° 3. … 3, Caralp. — Recherches géologiques sur la zone frontière des P yrénées-Orien- tales du Perthus à la Méditerranée, 73. T. NI, 4885, n° 4. Valenciennes. Revue agr'cole, industrielle, MERE et artistique, ‘ LE XXXWIIT (37° année). _ Algérie. Bone. 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Becker. — Schmelzversuche mit Pyroxenen und Amphibolen und Pemer- kungen ueber Olivinknollen, 40, Frech. — Die Korallenfauna des Oberdevons in Deutschland, 21. Th. Fuchs. — Die Versuche einer Gliederun des unteren Neogen im Gebiete des Mittelmeers, 131. Verworn. — Ueber Patellites antiquus, Sch}., 173. G. de Geer. — Ueber die Zweite Ausbreitung des skandinavischen Landeises, 2 pl: Kayser. — Lodanella mira, eine unterdevonisrhe Spongie, 1 pl., 207. Briefl. Mittheilung des Heern Koken, 214. Francfort. Bericht ueber die Senckenbergische naturforschende Gesellschaïît, 1885, 1 vol. in-8°, 265 + 49 p | Kinkelin. — Geologische Tektonik der Umgegebung von Frankfurt a. M,. 161- 205, 1 pl. W. Kobelt. — Reiseerinnerungen aus Algerien und Tunis (herausg. v. d. Senckenb. naturf. Gesellsch.), 4 vol. 480 p., 13 pl. in-8°, Francfort s/M. Gotha. D° Petermanus Mittheilungen aus Justus Perthes’ geogra- phischer Anstalt., t. XXXI, 12, 1885 ; t. XXXII, 1886, 1, 2. Metzger. — Der Ausbruch des Krakatau im Jahre 1883, 1 pl. 10 — Ergaenzungsheft, n° 80. Stuttgart. Neues Jahrbuch für Mineralogie, Geologie und Palæon- tologie de Bauer, Dames, Liebisch. 1886, ti. I, n° 2. A. von Kœnen. — Die Crinoïden des norddeutschen Oberdevons, 2:DE, Deœælier. — Synthetiscke Studien, 119. Von Kænen. — Ueber Clymenienkalk und Mitteldevon resp. Hercynkalk (?) bei Montpellier, 163. | Briefliche Mittheïlungen der Herrn Trautschoild, Ochsentus, Sandberger, Na- w thorst, Svenouius, Chelius. IV Beiïlage Band, n° 2. Reyer. — Zwei Profile durch die Sierra Nevada, 1 pl., 291. Thürling. — Ueber Kalkspathkrystaile von Andreasberg, 2 pl., 327. Schmidt. — Geologisch-petrographische Mittheilungen ueber einige Porphyre : der Centralalper und die in Verbindung mit denselben auftretenden Gesteine, 388. — JjJahreshefte des Vereins für vaterlaendische Naturkunde in Würtemberg. 41° année, 1885. Fraas. — Die geologischen Verhaeltnisse von Heïlbronn und Umgegend, 43. Betz. — Ueber das Geræiïle im Heiïlbronner Neckarsecken, 48. Leube. — Vorlegung einiger Tertiaerfossilien des Eselsberges bei Ulm, 45. Probst. — Ueber fossile Reste von Squalodon, 1 pl., 4 Dittus. — Beitrag zur Kenntniss der fossilen Fauna Oberschwabens, 306. Fraas. — Beitrage zur Fauna von Steinheim, 2 pl., 313. Su # BE. mé» DONS, — DU ÀÂ8 FÉVRIER AU 4 MARS 1886. 51 Autriche - Hongrie. Vienne. Kaiserliche kœnigliche geolo- gische Reichsanstalt. Verhandlungen der — , 1885, n°% 16-18; 1886, n° 1, 2, 3, 4. N°S 16-18. Necrologie : C.J. Andraæ. E. Tietze. — Zur Frage des exotischen Blœcke in den Karpathen, 379. Doula. —— Suesswasserablagerungen mit Unionen ia der Neulinggasse in Wien, 380. Handmann. — Zur Suesswasserkalkablagerung in Baden, 391. Handmann. — Uber Weritina Prevostiana, Pf., 392. . K. Sandberger. — Wossile Binnenconchylien aus den Inzersdorfer Schichten von Leobersdorf in Niederroesterreich und von Baden, 393. Penecke. — Notitzen ueber einige Kormen aus den Paludinenschichten von Krajowa in Rumänien, 394. Haas. — Bemerkungen bezüglich der Brachiopodenfauns von Castel - Tesino 304, ÆE. Kitti. — Die tossile Saeugethierfauna von Maragha in Persien, 397. Woldrich. — Uéber eigenthümliche Graphit-Concretionen von Schwartzbach in Bæhmen, 399. _ VW. Foullon. — Quarze aus Carrara, 402. . Ne 1. Jahresbericht. N° 2, Nécrologie. — A. v. Lasaulx, H. Fischer, 47. Toula. — Der Bergrücken von Althofen in Kärnten, 48. WW. Deecke. — Ueber ein von Herrn Oberbergrath Stache in den Steiner Alpen gesammeltes Saurierfragment. 50. A. Bittner. — Ueber das Vorkommen von Koninckinen und verwandten Bra-: chiopodengattungen im Lias der Ostalpen und in der Alpinen Trias, 52. R. Handmann. — Ein neuer Aufschluss von Tertiaer-Conchylien bei Vœslau, 66 it Gresley. — Ueber das Vorkommen von Quarzit-Guællen in einer Kohlen- floetze in Lincolnshire, 58. Nikitin, — Das Russische Geologische Comité, 59. Stache. — Ueber die Terra Rossa und ihr Verhaeltniss zum Karst-Relief des Küstenlandes, 61. N°3, F. v. Hauer, — Die Annalen der K, K. Naturhist. Hof-Museum, 67. Schuster, — Ueber den Hemimorphismus der Rothgiltigerzes, 68. Vacek. — Ueher den geologischen Bau des Centralalpen Zwischen Enns und Mur, 71: V. Foullon. — Ueber die Granwacke von Eisenerz, 83. N° 4. D. Stur. — Aufruf, 91. _ Bittner. — Aus den Ennsthaler Kai An Ne EN 92. 'éller. — Zur Entsiehung des Thalbeckens von Ober-Seeland in Kärnten, 102, : Scharizer. — Das Turmalinvorkormmen von Schüttenhofen in Bœhmen, 109. — Jahrhbuth der — , 1885, t, XXXV, n° 4. Ch. Bronghiart. — Die fossilen Insecten der primaeren Schichten, 649. v. Groddeck. — Ueber die Gesteine der Bindt in Ober-Ungarn, 663. Früh. — Kritische Beïtraege zur Kenntniss der Torfes, 1 pi., 677. V. Foullon, — Ueber die Krystallform der Barythydrat und Zvwillinge der Strontianhydrat, 4 pl., 727. Zuber. — Die Eruptivgesteine aus der Umgebung von Krzeszowice bei Kra- kau, 736, XIV. Supplément au Bulletin de la Soc, géol. de France. f 58 DONS, — DU 48 FÉVRIER AU 4 MARS 1886. Vienne, Annalen der K, K. naturhistorischen Hofmuseums redigirt von Fr. Ritter v. Hauer, t. I, n° 4. Jahresbericht für 4885. 40. — Berg und hüttenmaennisches Jahrbuck der K. K. Bergaka- demien zu Leoben und Pribram, t. XXXIII, n° 4. Budapest. — Kôn. ungarische geologische Anstalt. Mittheilungen aus dem Jahrbuche der — , t. VII, n° 5. Gesell. — Geologische Verhaeltnisse des Stein salzhergbaugebietes von Soôvar. — Le même en hongrois. — Foldtani Kézlony. — Zeitschrift der ung. geol. Gesellschaft und amiliches organ deryK. ung. Geol. Anstalt, &. XV, n° 14-42 ; t. XVI, 1-2. Budapest. — K. ungarische geologische Anstalt. Jahresbericht, 1884. Erlaeuterungen zur géol. specialkarte des Laender des Ungar-Krone. Umgebungen von Versecz (Blati K. 14 1/144,000°), von T. Halavats. Le même en hongrois. — Geologische Aufnahmen der Kg], ungar. geol. Anstalt 4 : 144,000. D6 Umgebungen von Ung. Altenburg. M7 — Szilagy-Somiijo und Tasnäd. K 14 — Versecz. Id. — Zone 24, col. XXIX, Petrosény. Budapest. — Budapester Landesausstelluns, Specialkatalog der SYlien Gruppe. Geologie, Bergbau u. Hüttenwesen, 1885. — Le même en hongrois. Beigique. Bruxelles. Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique, CIV, nm E | Dollo. — Première note sur le Haïinosaure, Mosasaurien nouveau de la craie brune phosphatée de Mesvin-Ciply, près Mons, 25. Peiseneer. — Notice sur un Crustacé de la craie brune des environs de Mons, —_—— 39. Canada. Montréal. The Canadian Record of seience—.T. II, n° 4. Dawson. — Cretaceous Floras of the Norihwest, 1. Matthew. — Structural Features of Discina Acadica of the St. John Group, 9. Dawson. — Boulder Drift and sea Margins at little metis, lower St. Lawrence, 36. Grant and Dawson. — Pieistocene Fossils from Anticosti, 44. 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E.),8 N.-E., 3 N.-0,,6 N.-O., 7 S.-0., 15 S.-R,, 15 S.-E, (Québec). due feuilies de la Carte géologique ie Cap-Breton. Echelle, 1 mille au pouce. Nes 1-24, Vue à vol d'oiseau des monts Notre-Dame. Gaspé. Toronto. Proceedings ofthe canadian Institute, 3° série, t. IIT(XXI), fasc. 3 (n° 144), février 1886. Lennox. — Fossil sharks of the Devonian, 120. . Géoogical Survey of Canada, 524. N° 150. P. Frazer. — International geological congress at Berlin, 510. Le Conte. — Harthquake-shoks more violent on the surface than in mine:, 540. Danemark. Copenhague. Mémoires de l’Académie royale de —, 6° série. Classe des Sciences, t. IT, n°° 4, 3, _—— Bulletin de ——, 41888, no “ Espagne. Madrid. Anales de la Sociedad española de historia D natural, t. XIV, 2, 3. NO N°2. Calderon y Arana. — Meseta central de España, 131. | Vicent. — Noticia litologica de las islas Columbretas, 173. M N°3. Calderon y Arana. — Teorias propuestas para explicar os terremotos [b de Andulacia, 858. États-Unis. New-York. 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Wadsworth. — Notes on the Lithology of the Island of Jura, 483. — T, XXII, Part, IV, 1885. Kneeland. — Remarks on Earthquakes, 6 Crosby. — Relations of the Conglomerats and Slate in the Boston Basin, 7 Dickerman and Wadsworth. On Olivine bearing Diabase from St-George. Mc., 28. Thomas Bouvé. — The Genesis of the Boston Basin and its Rock Formations, 29, Shaler. — On the origin of Kames, 36. — American Academy of arts and sciences. Proceedings of the —. nouvelle série, t. XIII (XXI), n° 4. Memoirs of the —. Centennial vo- lume (t. XI), part. IL, n°° 2, 3. Cambridge Mass. Memoirs of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, t. X, n° 2. Allen. — On an extinct Type of Dog. F. IX;n°4, 15 N° XVL EE X, n°24 New Haven, Conn. The American Journal of Science, t. XXI, n° 184 (Février 1886). Williams. — The Westward Extension of Rocke of Lower Helderberg Age in B New-York, 139. FRE Kunz. — Meteoric Iron from West Virginia, 145. À — 3° série, t. XXI, n° 183 (mars 1833). 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Mineral Resources of the United States. — 1 vol, in-80, 1016 p., 1885. — — Annual Repori of the Board of Regents of the Smithsonian Institution for the Year 14883. 1 vol. in-8°, 4885. — — Annual Report of the Comptroller of the Currency. 4 vol. in-8°, 1885, to the First Session of the forty ninth Congress of the United States. — Bulletin of the United States Geological Survey, n° 7 (4884); n° 44 (1885). Ne 7. À catalogue of Geological Maps relative to North and South America. N°8, On secondary enlargements of minera! Fragments in certain Rocks. N°9: À Report of Work Done in the Washington Laboratory, during the fiscal Year, 1883-84. Ne 10. On the Cambrian Faunas of North America. N° 11.On the quaternary and recent Mollusca of the Great Basin, with Descrip- tions of new Forms. N° 12. A crystallographic Study of the Thinolite of lake Lahontan. N° 43. Boundaries of the United States and of the Several States and Territo- ries, with a historical Sketch of the Territorial Changes. N° 14, On the physicel characteristies of the Iron-Carburets more particulary on the galvanic thermo-electric and magnetic Properties, of trought iron steel and east iron in differend States of Hardness, together with a physical Diagram for the Classification of iron-carburets. Grande-Bretagne. Londres. Geological Society of London. Abstracts of the proceedings of the —, n°° 482-486. * — — The Quaterily Journal of the —., t, XLII, part 1, n° 465, fé- _ vrier 4886. R. Owen.— On the Premaxillaries and 0 m Teeth of a large Extinct Wombat (PI), 1 Hicks. — On the Results of recent Researches in some Bone-Caves in Norih Wales with an Appendix by Mr. W. Davies, 3. R. Lydekker. — On the Occurrenc of the Crocodilian Genus Tomistoma in the … Miocene of the maltise Islands (PI. Il), 20, — On the Cranium of a new Species of . Erinaceus from the upper Miocene of Oeningen (PI. Fe. 23. Whitaker. — On some Borings in Kent. (PI. II), 2 . J.-W. Judd. — On the Gabbros, Dolerites, and * LINE of tertiary Age in Scot- land and Ireland (PI. IV-VII), 49. G.-W. Ormerod. — On old Sea-beaches at Teignmouth, Devon, 98. : Martin Duncan. — On the Astrocœæniæ {of the Sutton Stone an ether Deposits of the Infra-Lias of South- Wales (PI. VIII), 101. — On the Structure and Classi- ficatory Position of some Madreporaria from the Secondary Des of England and South Wales, 113. _« F-A. Bather. — On the liassic and oolitic Rocks of Fawler in Oxfordshire and on the Arrangement of those Rocks near Charlbury, 143. 1 62 DONS. — DU 48 FÉVYRIER AU 4 Mars 1886. The Geological Magazine, n° 259-262. Decade All, t. III, n° I-IV. Ne 259. Woodward, — Note on an Ichtyodorulite from the Carboniféerous of Western Australia; 4 pl., 4 Kinahan. — Irish metamorphye Rocks, 7. Rutot et Van der Broeck. — The Tuffeau de Ciply, 10, Gresley. — On à modern ferruginous Conglomerate, 11. Herrmann. — On Dichograptydae, a Family of Graptolites, 18. De Rance and Topley. — On the Rate of Erosion of Sea-coasts, 26. Watson, — The Black Rock of Kiltearn, 29. Hull. — Geological Map of Lower Egypt, 30. — Old-Rap of Lower Egypt, 30. Gunn, — On Rocks of Rocks of Central Câtlhness, 31. Whitaker. — Waterworks at Brighton, 32. Renard. — Rock Specimens from Fernando Noronha Group, 38. N° 260. Cope. — À new perissodaciyle Ungulate (4 pl.), 49. Duncan. — On cretaceous Madreporaria, 52. C. Rud and D. Sharman. — On the called «Gault », in Norfolk, 55. Quiiter. — The Lower Lias of Leicestershire, 59. Davison. — Form of Rock-surface under à Talus, 63. Bell. — The Succession of the Later Tertiaries in Great Britain, 67. N° 261. J. le Conte. — On the Permanence of continents and Ocean-Basins, 97. Dawson. — On the Rocks of Assouau on the Nile, 1401. Bonney. — Note on the Structure of the Rocks of Assouan, 103. Robert K. Tomes. — Madreporaria in the upper Lias of Gioucestershire, 407, Whitaker. — On Water-Supply from Wells, 111. H. Woodward. — Recent and fossil Hippopotami (1 pl), 114, n° 262. “ N° 262. R. Jones. — Fossil Ostracoüa from Colorado (1 pl.), 14. 454 Dawis. — Carboniferous Fish-remains from Derbyshire, 148. "È Davison. — On Earthquake-Phenomens, 157. | “4 Whitaker. — Waterworks at Giodstone Bottom, Brighton, 159. rs Gardner. — Teredo-bored Wood in the Eocene, 161. “à Ball. — On some Effects produced by Landslips and Moicnet of the Seilcap : and thur resemblance to phenomena which are generaliv attributed to other * agencies, 193. Ga Bali. — On recent additions to our knowledge of the Gold-bearing Roks ta R southern Indis, 201. e Kinahan. — On the possibility of Gold being found in quantity än the County * Wicklow, 207. 4 O'Reilly. — On the calcite Crystals from the Iron Measures of the Co-An- trim, 211. #4 Ball. — À Geologist’s Contribution to the History of Ancient India being ine : presidential Aûress to the Royal Geol. Society of Ireland, 215. O. Reilly. — Note on the amygdaloidal Limestone of Downbhill Co. Derry, 264. SA Haughton. — Remarks on the Unusual Sunrises and Sunsets which characte=" rised the close of the year 1883, 267. 3 Kinahan. — Notes on the Classification on the Boudler-Clays, and their asso- ciated Graveis. 270,— Note on the Coal Deposits of the North-West Territories | of Canada, 527. O'Reilly. — The Phosphorite Nodules of Podolia, 279. 4 ré Joly. — Notes on the Microscopical Charracter of the Volcanie Ash from Kra- kato, 287. c% 14 f 2 tee +4 j À” DONS. — DU 18 FÉVRIER AU À MARS 1886. 63 Tichborne, = On an argentiferous Galenitic-Blende at Ovoca, 296, - Kinahan. — Notes on some of the irish Crystalline Iron Ores, 302. — Notes on the Earthquake that took place in Essex on the Morning of April 22, 1884,314. — Geologists’ Association. Proceedings of the —, t. IX, nov, 1885. (Excursions, etc.) Excursions, 101. Gosselet. — Notes on the Palaeozoic Rocks of Belgium, 228. Bonney. — Remarks on the stratified and igneous Rocks of the Valley of the Meuse in the french Ardennes, 247. — Excursion to Belgium (carte), 261. — The Royal Society. Proceedings of the —, &. XXXIX, n° 240. Judd. — Reports on à Series of Specimens of the Deposits of the Nile Delta obtained by the recent Boring Operation, 243. — T. XXXIX, n° 241. Judd. — On the Relation of the reptiliferous Sandstone of Elgin to the Upper old red Sandstone, 394. — The Zoologist, a Monthly journal of natural History, 3° série, +. X, n° 410, février 14886. n Cambridge. — Cambridge Philosophical Society. Proceedings of | the —, t. V, part. V. Dublin. Journal of Royal geological Society of Ireland, t. XVI, part. III, nouvelle série, t. VI, III, 4882-84. Newcastle-upon-Tyne. Transactions of the north of England Ins- titute of mining and mechanical Engineers, t. XXXV, n° 4, fév. 1886. . Penzance. Royal geological Society of Cornwall. Transactions of + the —, t. X, part. VIII jee Fortescue William Millett. — Additional notes on the Foraminifera of the St-Erth Clay, 222. — On the Abrading Action of a Stone kept in motion by a Current of Water, 227. . Worth. — The cornish Trias, 229. Solly. — On Apatite from Levant mine, Cornwall, 240. Cope. — The structure of the Columella auris in the Pelycosauria, 93. — Report of the —, for the year 1883; — Id. 1884. # Indes anglaises. Calcutta, The geological Survey of india, _ Records of the —, t. XVIII, n° 4, 4885. SVT. XIX, n° 4 et 2. _ Italie. Rome. R. Academia dei Lincei. Atti della —, 1884-85, -A° série, Rendiconti, t. 1, 26-28 (décembre 4885); t. Il, n° 4 (jan- _vier 1886), n°° 2, 3, 4, 5, 6. N° 4 Capellini, — Cetacei e Sirenii fossili scoperti in Sardegna, 79. NS 64 DONS. — DU 48 FÉVRIER AU 4 MARS 1886. Ponzi e Meti. — Nuovo catalogo di fossili del Monte Mario presso Roma, 81. Fasc. 6. — Seacchi-Granato di Tacolo in Calabria, 182 — Cordierite alterata di Rocca Tederighi (Toscana), 183. — Bullettino del Vulcanismo italiano, Anno XI, n° 4,-19. Anno XII, fasc. 10-12. D Rome. R, Comitato geologico d'Italia, 1885, Bullettino, n°* 41 0 Cortese, — Sul! esistenza di un dicco basaltico presso Palmi in provincia di M Reggio Calabria, 337. Issel. — La pietra di Finale nella Riviera Ligure, l'carte, 340. Clerici. — Sopra alcune formazioni quaternarie dei dentorni di Roma, 362. Turin. R. Academia delle Scienze di Torino, t. XXI, n° 4 (nov.- déc. 1885). Spezia. — Sulla flessibilita dell ftacolumite, 51. Pise, — Atti della Sociela Toscana di Scienze Naturali ‘Précaisl 4 Verbali, t. V, deux numéros, } Pays-Bas. Amsterdam. Jaarboek van het MARNE in Neder- : landich Oost-Indie. Année 14° (1885), 2° partie. ‘4 — Delft. Annales de l'École polytechnique de—,t. I, 3°et4° livr,, W 1885. % Bosscha fils, — Remarques sur les inclusions de certains quartz des pors À Roumanie. Bucarest. Ministère des travaux publics. Annuaire . du Bureau géologique, 1882-83, n°° 1 et 2 (Édition française). ; Russie. Moscou. Société impériale des naturalistes de —, Bui- | | letin de la —-, année 1884, n°° 1, 9, 3, | 4 Trautschold, — Ueber nordische Aucéllen, 200. — Nouveaux mémoires de la —, t, XV, 4. 4 H. Trautschold. — Die Reste His Reptilien des palzontologischen 4 Kabirets der Universitaet Kasan, 8 pl. Ne 2, Nikitin : — Der Jura der von Elatma, 5 pl. Saint-Pétershbourg. Mémoires de l'Académie imp. des scientes de —, VII série, t. XXXIII, n°° 3, 4. Krakovie. Académie de Krakovie. Mémoires de la —, t. XIV css). Suède. achats Geologiska Fôreningens i i Stockolm. Fôrhand: | lingar, t. VII, n° À (n° 99), n° 2 (100), janvier-février 4886. DONS. — DU $ FEVRIER AU 4 MArs 4886. 65 N°1, Nathorst. — Nôyra ord om Visingsüseruen, 5. Nathorst. — Ytterligare om floran i Kalktuffen vid Längsels i Dorotea socken, 24, Gumaelius. — Samling af underrä Helser om jordstôtar 1 Sverige, 36. Vogel, — Jakttagelse üfver en jättegrytas bildande, 28. De Geer. — Om ett Konglomeratin om urberget vid Vestana 1 Skäne { 1pl.), 80. No 2, Vogt, — Hisô sülvgrube pr Arendal, Norge (PI. 2), 64. Tôrnquist. — Nägra cakt-agelser frän sommaren 1885 üfver omtvistade delar af lagfôljden inom Dalarne siluromäde, 71. . Stolpe, — Meddelanden om brända lesor lämpliga ff" prydnadsforemäl, 91. Nathorst — Ett forsük att fürklara orsaken till den skarpa gränsen mellan sôdra Sveriges vestra och ostra urterritorium, 95. _Svenonius. — Hyperstenandesit frän Norrland, 103. Munthe. -— Dorkttagelser üfver quartära bildningar pä Gotland (1 pl.), 111. Sjogren, — Mineralogiska bidrag q., 148, Svedmark. — Geologiska Fôreningen 1 Stokholm ären 1872-86, 147, Suisse, lausanne, Société hrs des sciences naturelles, — D XTS @. Maiilard. — Quelques mots sur le Purbeckien du Jura, 258. Mémoires de la Société paléontolczique suisse, t. XII (1885). Koby. — Monocraphie des polypiers j' jurassiques de la Suisse, 5e partie, 26 pl., 213-304. 4) *G. Maillard. — Supplément à la Monographie du Purbeckion du Jura, 1 Ples 21h. _P. de Loriol. — Échinologie Heltéliine. 1 Supplément, 3 pl., 24 p. - Carte is de la Suisse, Feuille XIV, Altdorf-Chur. au md —— XVIIT. Brigue-Airolo. LUREV … Supplément au Bulletin de ia Soc, géol, de Fr. g LISTE DES OUVRAGES REÇUS EN DON OU EN ÉCHANGE PAR LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE Du 5 Mai au 21 Juin 1586. ° QUYRAGES NON PÉRIODIQUES (Les noms des donateurs sont en ctaliques.) Albertini. (V. Républ. Argentine). % Ashburner. The geology of natural Gas in Pennsylvania and New York, in-8°, 14 p. (Trans. Amer. instit. of mining engin.). 4 — The Product and exhaustion of the oil Regions, of Pennsylvania M and New-York, 10 p., in-8°, d. Ch. Barrois. Mémoire sur le calcaire dévonien de Chaudefonds 4 (Maine-et-Loire), in-8°, 35 pages, 5 pl. (Extr. Ann. Soc. géol. du Nord). | 10) M. J, Caralp et Félix Regnault. Le Mont-Vallier (Ariège), avec aperçu géologique, in-8°, 22 pages, À planche. ae: Soc. de géogra- he phie de Toulouse). 3 Carez et Vasseur. Carte géologigue générale de la France au M 4/800,000°, feuilles X, S.-E, ; XI, S.-0. ; XI, N.-O. ; IV, N.-O. 5 Antonio del Castillo y Mariano Pr DA PE Mexicand. ET #4 Hombre del Penon, in-8°, 20 pages, 3 pl. Mexico, 1885. ; Prof. E. D. Cope. The relations between the Theromorphous rep- ‘à tiles and the monotreme mammalia, in-8°, 41 p., 1 pl. (Extr. Procre- 1 dinos of the american association for the avancement of science). . | _ On the intercentrum of the terrestrial vertebrata, in-4°, de ps +. 4 À planche. (Extr. American philosophical Society). 4 G. Cotteau. La géologie au congrès scientifique de Grenoble en 1885 et comptes rendus du congrès, in-8°, 23 pages. (Extr. Bulletin" # À 41 | b 6 DONS. — DU 3 MAI AU 91 JUIN 1886. 67 de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 2° se- mesire, 1585). — Sur les Échinides éocènes de la famille des Spatangidé ‘es, in-8°, 3 pages. (Extr. Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 8 février 1886), i in-8°, 3 pages. — Échinides nouveaux ou peu connus, in-8°, 43 pages, 2 planches. (Exir. Bulletin de la Soc: géol. de France, 4885). M. À. Daubrée, Les métécrites et la constitution du globe terrestre, in-8°, 37 pages. (Extr. Revue des Deux-Mondes, 45 décembre 1885). I. F. N. Delgado. Études sur les bilobites et autres fossiles des | quartzites de la base du système silurique du Portugal, in-4, 113 pages, 42 planches. (Extr. Section des travaux géologiques de Portugal). H. Douvillé. Sur quelques brachiopodes du terrain jurassique, … in-8, 60 pages, 4 planches, (Extr, Bulletin de la Société des sciences ‘ historiques et naturelles de l’Yonne, 2° semestre, 1885). J. Foly, Le poudingue houiller, Étude sur le terrain carbonifère | 2e notice, in-8°, 16 pages. (Extr. Ann. de la Soc, géol. de Bélgitiie, | no | P, Fischer, Manuel de Gonehylidiogie et de paléontologie Con- viiogiue, fascicule. X, in-8°, 414 pages. Paris, Savy. F. Fontannes. Études stratigraphiques ét paléontologiques pour : lhistoire de la période tertiaire dans le bassin du Rhône. VII. L Groupe d’Aix (Dauphiné, Provence et Bas Languedoc), première par- | tie, in-4, 200 pages. Paris et Lyon. . — Note sur quelques gisements nouveaux des terrains miocènes do du Portugal ei description d’un portunien du genre Achélous, in-8°, _ 209 pages, 3 pl. Paris, 1884. _— Transformation du paysage lyonnais pendant les derniers âges É géologiques, in-8°, 21 pages. (Association lyonnaise, amis sciences | natur., fév. 1885). __ — Nouvelle contribution à la faune et à la flore des marnes plio- (a cènes à Brissopsis d'Eurre (Drôme), in-4°, 20 pages, À planche. Lyon- Paris, 1885. | -Amund Helland, Lakis kratere og lavastromme, Universitets pro- 1 P Sa, inc,  carte, 40 pages. Cbristiana, 1886. … Hinde. Mystricrinus, Hinde, versus Arthroacantha, Williams : a : question of nomenclature, in-8°, 111 pages. (Extr. Annals and Ma- {| gazine of natural history for march 1886). R. Hoernes. Manuel de paléontologie. Trad, de l'allemand par , Dollo, 8° et 4° fascicules, in-8° (de la page 321 à 640). Paris, Savy. 68 DONS. == DU 3 MAI AU 91 quIN 41886. Anton V, Kerpely. Die Eisenindustrie Ungarns z. Zeit der Landes. Austellung, 1885, in-8°, 27 pages. Budapest, 1885. M. Larrazxet. Des pièces de la peau de quelques sélaciens fossiles, *in-8°, 22 pages, 4 pl. (Extr. Bulletin Soc. géol. de France, 1886). CF. Lüjffelholz. Die Drehuug der Erdkruste. Eine neue geologisch- astronomische Hypothese, in-12°, 62 pages. Munich, 1886. Martel et de Launay. L'homme paléontologique et la poterie paléo: M lithique dans la Lozère, in-8°, 15 pages. (Extr. Bulletin Soc. anthro- M pologie, 1883). — Paléontologie humaine, Réponse à la note de M. Cartaïlhac sur les débris humains et la poterie de Nabrigas (Lozère), in-8°, 6 pages. (Extr. Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 1885). *à Martel, Plan de Montpellier le Vieux. (Extr. du Club alpin français, À planche, in-4°). 4 — Montpellier le Vieux (Aveyron), in-8°, 15 pages, 4 planche. « (Club alpin français ; section de ia Lozère et des Causses, 1885). 4 —— Promenades et recherches dans les Cévennes, in-&, 37 pages, 1 À planche. (Club alpin français, section de la Lozère et des Causses, 1885). | 12 Ministère de l'instruction publique. Mission scientifique au Mexique M el dans l'Amérique centrale, troisième partie. Études sur les reptiles M et les batraciens, par Aus. D et Bocourt, in-folio, 67 pages; ‘4 4 planches. Paris, Imprimerie Nationale, “1 — — Botanique, deuxième partie, Graminées, par Eugène Fournier, in-folio, XIX, 460 pages. Paris, Imprimerie Nationale. . 7, de Morgan. Géologie de la Bohème, in-8°, 161 pages, 11 pl Paris, 1882. 4 — nue dans la presqu'ile malaise. Linguistique, in-40, | A7 pages. Rouen, 1886. | : — Journal de voyage, in-8°, 69 pages, Rouen, 1886. ne J. Mouchheiow. Turkestan, 4 gros volume in-4°, 741 pages, 3 pl et k 4 carte. Saini-Pétershourg, 1886. ne S, Mikitin. Die Cephalopodenfanna der Jurabildungen des Gouver- | nements Kosiroma, in-4°, 76 pages, 3 planches. Saint-Pétershourg, 18384. k J, Palffy. Der Gen ba siebenbürgens, 14 pages, in-8°. Budas 4 pest, 1833. M. Parandier. Géologie de l'arrondissement de Dôle, in-8°, 46 D. 4 (Extr, statistique, historique de l’arrondissement de Dôle, 1840-A1),. — Topographie, stratigraphie et prodrome de géologie utilitaire, je in-8°, 3 pages. (Ëxtr. Bull. Soc. géol. de France, 1882). D À. Pavlow, Les Ammonites de la zone à Aspidoceras acanthicum de À DONS. — Du 3 Mai AU 21 juin 1886. 69 Est de la Russie, in-4°, 91 pages, 10 planches. Saint-Pétersbourg, 1886. (Extr. des Mém. du Comité géclogique.) — Note sur l'histoire de la faune kimméridienne de la Russie, in-8°, * 16 pages: Moscou, 1886. (Extr. Bull. Soc. Imp. d. nat. de Moscou.) | J. Noth. Ueber die bisher erzielten Resultate u. die Aussichten von Peiroleumschürfungen in Ungarn, in-8°, 46 pages. Budapest, 1885, Th. Obach. Ueber Drahtslilbahnen, in-8?, 10 pages, Budapest, 1885. J. Péroche. Action précessionnelle, théorie et justification, in-8°, pages. (Extr. Ann. Soc. géol. du Nord). — Végétations fossiles, in-8°, 453 pages, 2 planches. (Extr. Mém. Soc, d'archéologie et hist. nat. de la Manche, 1886). L'Abbé Poirier. Le Montois. Esquisse géologique, in-8°, 124 pages, À carte. Paris, 1886. Preud'homme de Borre. Analyse de deux travaux TÉSenIs U MM. Scudder et Ch. Brongniart sur les articulés fossiles, in-8&, (Extr. Comptes rendus Soc. entomologique de Belgique, 1885). A, Rutot. La tranchée du Hainin, in-8°, 13 pages. (Extr. Bull. du Musée royal hist. nat. de Belg., 1886). _ — Note sur le sous-sol des villes de Grammont et de Ninove, in-&°, . 8 pages. (Extr. Soc. géol. Belg., 4886). = Sur les résultats de l'étude des étages landenien et heersien sur … les feuilles de Landen, Saint-Trond et Heers, in-8°, 4 pages. (Hxtr, Bull. Soc. roy. malacolog. Belg., 1885). . — Sur une question d'Hydrographie des environs de Bruxelles, in-8°, 19 pages. (Extr. Ann. Soc. géol. Belg., 1586). — Sur l’âge des silex taillés, recueillis à Mesvin, près Mons, in-8°, 19 pages. (Extr. Bull. Soc. anthropol. de Bruxelles, 1886), À. Sacco. Massima elevatione del l’Éoccene nelle alpi occidentali L italiane, i in- -8°, 14 pages, 4 carte. (Extr. Bull. del Club alpinoitaliano, 11885), : — dj. bicini torbiferi di trana e di Avigliana, in-8°, 49 pages. (Ext, _ Bull. del Club alpino italiano, 1885). fe — Il Terrazzamento dei littorali e delle vallate, in-8°, 40 pages, . 1 carte. (Extr. Annal della R. Accademia d'Agric. di Torino, 1885). _ — La valle della Stura di cuneo dal ponte del l’olla a bra e Che- … rasco, in-80, 76 pages, À carte, (Extr. Ati della Societa ital, di scienz. | nat): : _— Studio geo-paleontologico sul lias dell’ alta valle della Stura di Cuneo, in-8°, 24 pages. (Extr. Bull. del R. Comitato geolog., 1886. S. H. Scudder, Systematische Uebersicht der fossilen Myriopoden; Le LE SECRETS FJRNPETLANE 70 DONS, == DU 3 MAI AU 21 JuiN 1886; Arachnoideen u. Insekten, in-8°, 110 pages. (Extr. Zittel Handbuch b der Palaeontologie. Munich, 4855). 4 W. v. Soliz. Theorie u. Beschreibung des farbaky u, sollz'schen continuirlich wirkenden Wassergasofens, in-8°, 46 pages, 4 planche. M Budapest, 1885. | Æ, Szüts, Kleinere Details über die nasse Aufbereitung, in-8°, 40p. Budapest, 1885. J. Szabo. Geschichte der Geologie.von Schemnitz, in-8°, 14 pages: M Budapest, 1885. F. Toula. Das Wandern u. Schwanken der Meere, in-8°, 22 pages. — — Suesswasserablagerungen mit Unionen in der Neulinggasse, 4 p. (Extr. Verh. d. k, k. geol. Ruchsanst). — Der Bergrücken von Althoïfen in Kärnten, 3 pl, id. — Neuer Inoceramenfund im Wienersandstein des Leopoldsberges bei Wein., sp. id. Ch. Vélain. Conférences de géologie, deuxième partie, Pétrogra- phie, 8 pl. Autogr. et texte, 1886. | 2° OUVRAGES PÉRIODIQUES France. Paris. Académie des Sciences. Comptes rendus hebdo- madaires des séances de l’—, t. CII, n°° 14-94. N° 14, 4 avril. Fouqué. — Sur la roche du monticule de Gamboa, rapportée fl par M. de Lesseps, 793. 4 Fouqué et Michel-Lévy. — Sur les roches recueillies dans les sondages opérés # par le Talisman, 793. ‘à N° 15, 12 avril, J. Roussel. — Sur la découverte d'un gisement cénomañien au M Pech de Foix, 879. # N° 16, 19 avril. A. Gaudry. — Sur les Reptiles pérmiens découverts par m M. Fritsch, 898. F @ St. Meunier. — Sur la théorie des tremblements de terre, 934. Jourdy. — Sur la géologie de l'Est da Tonkin, 937. k N° 47, 27 avril. Favé. — Sur les mouvements des Météorites dans l'air, 258 3 Gorceix. — Sur la Xénotime de Minas-Geraës {Brésil}, 1024. 24 N° 19, 10 mai. — 34 N° 20, 17 mai. — St. Méunier. — Remarques sur les Bilobites, 1122, ‘4 Ee. Bertrand et Renault. — Caractéristique de la tige des Poroxylons. (Gym: nospermes fossiles de l’époque houillère), 1125. : N° 21, 24 mai. Daubrée. — Note accompagnant la présentation des É bave études de M. Verbeck sur le Krakatau, 1139. 110 Noguès. — Le cyclone du 12 mai à Madrid, 1160. \Tà Eg. Bertrand et Renault. — Remarques sur les faisceaux foliaires des Oycadées. actuelles et sur la signification morphologique des tissus des faisceaux uniponie 4 diploxylés, 1184. : + DONS. — DU 3 MAI AU 24 juiN 1886. 71 N° 22, 31 mai. Daubrée, — Note accompagnant le Rapport de M. Silvestri sur l'éruption de l'Etna des 18 et 19 mai 1886. St. Meunier. — Nouvelles observations sur les Bilohites jurassiques. Jacquot et Munier-Chalmas. — Sur l'existence de.l'Éocène inférieur dans la Chalosse et sur la position des couches de Bos d'Arros, 1261. No 23, 7 juin. Fouqué et Michel-Lévy. — Expériences sur la vitesse de propa- gation des vibrations dans ie sol, 1290. A. Lacroix. — Sur les Antophyllites, 4329, Gh.. Barrois et Offret. — Sur la structure stratigraphique de la chaîne bétique, 1341. G. Rolland. — Sur la géologie de la Tunisie centrale, du Kef à Kairouan, 1344. Renault. — Sur le genre Bornia, F, Bormer, 1347. Ne 24, 15 juin. Dom Pedro d'Alcantara, — Tremblement de terre survenu au Brésil le 9 mai 1886, 351. St. Meunier. — Sur les cristaux de gypse des fausses glaises parisiennes, 1406. W, Kilian. — Note préliminaire sur la structure géologique de la montagne de Lure (Basses-Alpes), 1407. Renault, — Sur les fructifications mèles des Arthrapitus et Bornia, 1410. “.E: Crié. — Contribution à l'étude de la préfoliatior et de la préfloraison des _ végétaux fossiles, 1412. — Journal des Savants, avril-mai 1886. — Revue des Travaux scientifiques (Ministère de l’instraction h publique), t. V, 1885, n°° 10-11, t. VI, 1886, n° 4. — Bulletin des bibliothèques et des Archives (Ministère de l instruc- tion publique), année 1886, n° 1. — Bulletin de la Société française de Minéralogie, t&. IX, n° 3, 4. — Journal de Conchyliologie, 3° sér., t, XXVI, n° 1. L Cossmann. — Description d'espèces du terrain tertiaire des environs de Paris (suite), 1 pl., 86. … — Société de Géographie, Comptes rendus des séances, n° 8-12, 1886, 2 avril-4 juin. .. — — Catalogue des portraits de voyageurs et de géographes qui se trouvent _ dans les albums de ia Société de Géographie, in-12, 32 p. — Annales des Mines, 8° sér., t. VIII, 4885, n° 6: t. IX, 1886, n° 4. — Paléontologie française. Terrain jurass ni Grinoïdes par M. P. de Loriol, t. XI, 2 partie, p. 49-96, | PL 136- 147, livr. 81, avril 1887. Végétaux par À . d. marquis de Saporta, t. IV, p. 49-80, pli. VIII-X, livr. 85 1886. ‘11, Terrain Crétacé. ue par M. de Fromentel, t. VIII, p. 567-576, pl. … 466, livr, 31, avril 1886, t. I. | Terains tertiaires. — Échinides éocènes par M. Cotteau, p. 97-144, pl. 25-86, À livr. 3, avril 1886. — Id., p. 145-176, pl. 37-43, livr. 4, avril 1886. Don du Comité de la Paléontologie française. 79 DONS, — DU 3 MAI AU 21 JUIN 1886. : La Nature, 14° année, n° 671-681, 10 avril-10 juin 1886, N° 672, 674 el 680. De Fonvielle. — L'exploitation des mines à travers les âges, 315, 546, 27. Ne 678, G. Tissandier, — Un trou à la Terre, projet dé M. Martinez, 325. A. R, — L'égalité du niveau des mers, 358. Ne 679. Noguès. — Le cyclone du 12 mai à Madrid, 1, Ne 681. P. Fischer. — Le Scelidotherium, 33. — Bulletin de la Société botanique de France, t. 33, 2° série t. VIII, 4886. Comptes rendus des séances, 2, Revue bibliogra- phique À. +1 1 — Bullétin de la Société zoologique de France, 1886, 11° année, M nes 4-3. 4 — Club alpin français. Bulletin mensuel, n° 4, avril 1886: "4 5, mai 1886. — Bulletin de la Société philomathique de Paris, 1885-86, 7° sér., NT H. Filhol. — Observations relatives à la dentition inférieure des Tapirulus, 5. 1 — Bulletins de la Société d’Anthropologie de Paris, t. IX, 2° série, 1°" fasc., janvier-février 1886. — Matériaux pour l’histoire primitive et naturelle de l'homme, XX° vol., 3° sér., t. III, 1886, n°‘ d'avril et de mai. L'abbé Réroud. — La grotte des Balmes (Ain), 241. 4 — Ministère des Travaux publics. Statistique de l’industrie miné-” rale et des appareils à vapeur en France et en Algérie pour l’année ml 1884, avec un appendice concernant la statistique minérale inierna- tionale. Paris, Imp. nationale, 1885, 219 p.; cartes et tableaux. — Ponts et chaussées, Service hydrométrique du bassin de la Seine." 1e Observations sur les cours d'eau et la pluie, centralisées pendant l’année 1884, sous la direction de M. Lefébure Ge Fourcy, par MM. Heude et Lemoine, 7 ta="# bleaux. — 2° Résumé des observations centralisées par le service hydrométrique du bassin de ja Seine pendant l’année 1884 par M. Heude, sous la direction dem MM. Lefébure de Fourcy et Lemoine. L Amiens. Société linnéenne du Nord de la France, Bulletin men- suel 44° année, t. VII n°° 128-149. N°148. M. Delage, — Constitution du sol de la Flandre, 145. Auxerre, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, année 1885; 39° vol. Cotteau. — La géologie ax Congrès scientifique de Blois en 1884, II, 2. - — La Géologie au congrès scientique de Grenoble en 1885, If, 23. } Douvillé. — Sur quelques Brackhiopodes du terrain jurassique, II, 42, 4 pl. L Caen, Bulletin de la Société linrréenne de Normandie, 3° sér.,M Se vol., année 1883-84. 4 DONS. — DU 3 MAI AU 21 Juin 1886. 73 Corbière et Bigot. — Etude géologique de ia tranchée du chemin de fer entre _ Sottevast et Martinvast, 25, 1 pl. E. Deslongchamps. — Note sur les modifications à apporter à la classification des Terebratulidæ, 161 : — Note sur une anomalie observée sur un échantillon de Liothyris vitrea, 297. — Note sur l'appareil brachial de diverses Térébratules du Lias et du système oolithique inférieur, 303. — Note sur des Brachiopodes nou- veaux où peu connus du Lias et du système oolithique inférieur, 312. — Note sur plusieurs Cranies du système oolithique inférieur, 327, 6 pl. Guxyerdet, — Granulite du Mont-Cerisi (Orne), 352. Morière., — Note sur un HMomalonotus du grès de May, 2 pl., 383. Bigot. — Excursions géologiques, 456. . Bigot. — Nouvelles observations sur le Silurien de la Hague, 1 pl., 511, Lionnet. —— Sur la présence du terrain crétacé inférieur dans les falaises de la Hève, 529. Prud'homme. — Note sur le limon des Denis dans le pays de Caux, 550. Bordeaux. —- Journal d'histoire naturelle de — et du sud-ouest, ÿ° année, n°* 4, 5. (Avril-mai, 1886). No 4. Malinowski ét Peyrissac. — Des grottes et des cavernes en général et en particulier de celles du département du Lot, 55. N°5. Beille et Marion. — Excursion géologique de la Faculté des Sciences de Bordeaux à la Brède et à Saucaits, 72. Lille. Société géologique du Nord. Annales XIII, 4885-86, 3° livrai- son, avril 1886. Péroche. — L'action précessionnelle {fin}, 121. _ Torris. — Sondage, 122. … Ch. Barrois. — Sur la faune de Hont-de-Ver (Haute-Garonne), 124. Canu. — Sur les Phyllocarides du Silurien supérieur de la Bohême, 144. — L'articulé problématique des dépôts tertiaires de Florissans ; Planocephalus aselloides, Scudder, 148. Grégoire. — Découverte d'ossements dans l'Aachénien du canton de Maubeuge, 151. _ Lecog. — Géologie des environs de Blois et silex de Thénay, 153. Le Mesle. — Observations, 167, 1 Gosselet, — Quelque >s observations sur le même sujet, 169. Ch. Barrois. — Sur le calcaire dévonien de Chaudefonds (Maine-et- Loire), 170, Lyon. Bulletin de la Société d’Anthropologie de —, t, 1, 1885. Rontannes, — Sur les diverses acceptions du mot plistocène, Chantre, — Note sur la disposition des dépôts morainiques des environs de Lyon et sur la prétendue faune préglaciaire de PARIS 170. Depéret. — Observations, 177. . Fontannes. — Sur le gisement à Bison priscus de Sathonay, 178. Cornevin. — Sur les bœufs découverts dans les fouilles exécutées à Trion en ‘4885, 182. E. Ghantre. — Nouvelles fouilles dans la grotte de Gigny, près Saint-Amour Jura), 243. Mouline. — La moraine frontale d'Aubenas (Ardèche), 244. Rouen. Bulletin de la Société des amis des sc. naturelles de —, : LA 3 série, 21° année, 2° sem., 1885. XIV Supplément av Bulletin de la Soc. géoi, de France. h 74 DONS, = DU 3 MAI AU 21 JUIN 1886. Fortin. == Procès-verbaux du Comité de géologie (1885), 203. Saint-Etienne, — Société de l'industrie minérale, Comptes rendus mensuels, mars-mai 1886. Bulletin de la —, 2° série, t. XIV, IV® livraison, 1885. H. Fayol. — Note sur des mouvements de terrain provoqués par l'exploitation des mines, 6 pl., 805. 1 Javal. — Aperçu paléontologique, 873. Nôguès. — Gisements aurifères de l’Andalousie, 2 pl., 931. Id. Atlas. Toulouse, Société d'histoire naturelle de —-, Compte rendu som- maire. Séances du 8 février, du 17 février et du 3 mars. Séances du 47 mars, 7 avril, 12 et 18 mai. — Société académique franco-hispano-portugaise de —. Bulletin de la —, janvier-mars 1886. f ae nn Revue agricole, industrielle, littéraire et artistique, 1 38° année, t. XXXIX, n°° 4, 2, 3, janvier-mars 1886. T0 Plantes des prairies schisteuses, 19. La production houillère dans le bassin de Valenciennes en 1885, 25. Alsace-Lorraine. Mulhouse. Bulletin de la Société industrielle de —, mars-avril 1886. ; ‘ a à Mittheilungen der Commission für die geologische Landesuntersuchung von Elsass-Lothringen, t. I, n° 1, Rapports. Don G. Meyer. — Uebe: die Mg ua der Trias am Südrande des À 4 Saarbrücker Steinkohlengebirges, 1 pl., 5 W. Deecke. — Ueber das Vorkommen von Foraminiferen in der: J araformation ii des Elsass. 1 E. Haug. — Mittheilungen ueber die Juraablageruagen im noerd], Unter-Flsass d: M r4, | Foerster, — Die oligocacnen Ablagerungen bei Mülhausen. i/E., 43, Allemagne. Berlin. Zeitschrift der deutschen geologischen n. Gesellschaft, t, nn 4,1. XXXVIII, À. ] T. XXX VII, n° 4 Eck. -— Trichasteropsis silicia, Qu. sp. aus norddeutschem Mnschelkalk, 1 he 210 817. 0 Winterfeld. = Ueber quartacre Mustolitodieale Deutschlands, 2 pl., Arzruni. — Uatersuchung einiger granitischer Gesteine der Urals, 4 Wahnschaffe, -= Mittheilungen ucber das Quartaer am Nordrande der Hartzess ‘14 897. : Waldschmidi. s« Ueber die devonischen Schichten der Goubl von RARES a, 906. “ei F. Frech, — Nachtrag gur « Korallenfauna der Oberdevons in Deutschland », 946, Ja s# € DONS. —— DU 3 MAr AU 24 Juin 1886. 1110 Pen _ Lemberg, — Zur Kenntniss der Bildung und Umbhildung der Silicate, 959, Briefliche Mitth, der Herren F. Zirkel, Remelé, Pohlig, T.XXXVIIL, n° À. rene — Die jurassischen Ablagerungen von Lechsted bei Hiidesheim, 2'DL,; it — Die Versuche einer Gliederung des unteren Néogen in den oester- reichishen Laendern, {2 Foige), 26. . Dalmer. — Beitrag Zur Kenntniss der Granitmassen der Ober-Engadins, 129. -Eck. — Bemerkungen ueber das « rheinisch-schwaebische » Erdbeben vom 24 Januar 1880, 150. ‘Heiïm und Penck. — Aus dem Gebiet des alten Isargietschers nud des alten Linthgletschers, 161. W. Deecke. — pe Lariosaurus und einige andere Saurier der lombardis- chen Trias, 2 pl., Schwerdt. — Li TRS ueber Gesteine der chinesischen Provinzen, Schantung und Liautung, 1 pl,, 198. ? Briefliche. — Mittheilungen der Herren Brauns, Schenk, Waïlther, 234, ns ee Ce Bonn, — Verhandlungen der naturhistorischen Vereins der preuss. Rheinlande, Westfalens und der Reg. Bezirks Osnabrück. (Herausgeg. vor D' Bertkau), 42° année, 5° série, 2° année, 1885. J. Boehm. — Der Grüensand von Aachen und seine Molluskenfauna, 2 pl. Verh., 1 Follmann. — Ueber devonische Aviculacleu, 3 pi., Verh., 181. Seelheim. — Beitrag zur Entstehungs geschichte der- Niederlande, Verh., 391. _ Diesterweg. — Der Basalt der Bergreviers Wild. Verh., 404. Burz. — Mikroskopische Untersuchangen von Laven der Vordereifel, Verh., us. Pagenstecher. — Entstihung der Thalkessels von Osnabrück, Corr. BI., Ho Bpische, — Die din HReRER Verhaeltnisse der naechsten Hasenuns von lé D: nabrück, Cor, BI. _ Pohlig. — Ueber 4 Natur des iranischen Hochlandes, Corr. BL. 53. Fabricius. — Ueber das Grubenunglück auf Camphausen bei Saarbrücken, 58, tu V. d. Mark. — Ueber Fische aus der Westfälischen Kreide vou Seudenhorst “e de und Baumbergen, Catr ss AiRh, 58: Hosius. — Neue Planzen aus der Westfaelischen Kreide, Corr. BI., Von Koenen. — Ueber das relative Alter der A im Sie . Deutschland, 63. ï Achepohl, — Ueber eine Karte des rheinisch-Westsfaelischen Steinkohlenge- its 63. ., Von Dechen. — Entstehungsgeschichte der geologischen Uebersichts Karte von - Deutschlands, 66. — Ueber den dritten internationalen geologischen Kongress in Berlin, 67. Seligmann. — Ueber neue und interessante Mineralvorkommanisse, Cor. Bl. 73. Mon tRath. — Ueber Colorado, Corr. BL, 92. — Ueber Verbeek : Krakatau, Gorr. BL., 134. Won Dechen. — Ueber ein in einem Birnbaum lingewachsenes Basaltsiück None) Corr. BI. 154. ZE 2 _ Æ ec 76 DONS. == DU 3 MAI AU 21 JUIN 1886. Achepohi. — M a Karte des Niederrheïnisch-Westfälischen éteine, ‘1 kohienbeckens, Corr. BI., 4 Pohlig. — Geol. Reise We Persien (Sitzgsb), 5 Schlüter. — Ueber neue Korallen aus dem Mitteldevon der Eife!. Corr. BL., 6. Follmann. — Üeber Hinde, Receptaculidæ, 16. Rauff. — Ueber Gasteropoden von Ronca und dem M Postale (Sitzgsb), 53 M — Ueber seine geologischen Aufnahmen in Teutoburger Waid (Sitzgsb), 31. Vom Rath. — Uceber den nœærdl. Theil des Kaskadengebirges, QUE ), 34, — Mine- ralien aus den vereinigten Staten (id.), 56. Schlüter. — Versteinerungen aus dem Mitteldevon der Eifel (id.), 62, Von Dechen. — Ueber einige geol. Karten (id.), 68. Follmann. — Ueber neue Gosseletia-Arten (id.), 77. Ve Lasaulx. — Die optischen Verhæltnisse des Korund, 81. Heusler. — Ueber die Kohlensäurequellen bei Burgbrohl und die Verwerthung der Kohlensaüre (id.), 88. | Gurit. — Bedeutung der flüssigen Kohlensaüre für die Geologie (id.), 9 Pohlig. — Ammoniten aus Mexico Persien (id.), 92. Seligmann. — In Rutil umgewandelte Anatase (id.), 118. V, Lasaulx. — Lipaite aus dem Siebengebirge (id.), 119. V. Dechen. — Die Kaiserl, Geol. Reiïichsanstalt von Japan. Pohlig. — Ueber Eïsenarragonit vom Urmiahsee (id.), 141. Hintze. — Ueber Nephrite, 143. Schlüter. — Ueber einige neue Anthozoen aus dem Devon (id.), 144. = Ueber eine Spongie des rheinischen Devon, Octacium rhenanum, n. g. et sp. Seligman. — Ueber einen Phenakit Krystall (id.), 168. Vom Rath, — Ueber Sardinien (id.) 172. 4 V. Lasauix. — Ueber die optischen Erscheinungen am Calcit (id.), 230. — Ueber das Vorkommen von Elæolithporphyren in der Sierra itatiaia (Brasilien) (id.}, 231. — Ueber die bis jetzl erschienenen Berichte ueber die andalusischen Erdbe- ei ben (id.), 332. 0 Vom Rath. — Ueber einige vulkanische Punkte in der Con. Napa und Lake (Calif.) (id.) 246. a. Pohlig. — Ueber linnamomum lanceolaftum in tertiären Hornsteinen von Muffendorf (id.), 258), — Gefleckter Hornschiefer mit chiastolithartigen Prismen in Hornblendeandesit der Wolkenburg (id.), 258. — Ueber Unio Menker,. DRE (id), 259. Rauff. — Ueber einige Versteinerungen des weissen Jura bei Berlebeck lid.),278. Pohlig. — Die fieber Persien existirende Karienliteratur (id.), 284. — Ueber 4 Sourierfaerthen in dem untern Rothliegenden von Friedrichroda (id.), 285. — Fragmente der Skeletis eines Mammuthkaelbchens, 286. — ÆElephas anliquus Nicar bei Berlin (id.), 287. "4 V. Rath. — Ueber andesinkrystalle des Monte Arcuentu (id.), 301. — Ueber « einen Quarzkrystall von Nord-Carolina (id.), 303. — Ueber Mineralien und Erze aus Clifornien (Sitzgsb.), 805. — Ueber den versunkenen Wald des Kaskaden-, 4 gebirges (id.), 321. *) Pohlig. — Weïitere Ausgrabungen pliocaener Saügethiere zu Maragha in Nora 20 persien (1d.), 326. — Zukunft Persiens in bergbaulicher Beziebung (id.), 327. = Milchmolaren des Mamimauth (id.), 329. ù #1 Vom Rath. — Wahrnehmungen auf einer Reise durch das südliche Califor: F nien (id), 344. ‘4 Schlüter, = Bemerkung (id.), 401. dr, 3 | ae, : x . 454 4 + sel) » h LUTTE HE ae DONS. = DU 3 MAI AU 21 juin 4886. 11 .… Gotha. Petermanns Mittheilungen aus Justus Perthes’geogr. Anstalt, —, &. XXXIT, 1886, III. Philippson. — Ein Beitrag zur Erosionstheorie, 67. T. XXXII, 1886, IV, V. Ergaenzungsheft, n° 8. Bayberger. — Geographisch-geologische Studien aus dem Bochmerwalde, 63, 1 carte. — Id., n° 82. Münster (Westphalie), Mittheilungen der Gentralkommission für . Wissenschaftliche Landeskunde von Deutschland, n° 4 (45 Februar 1886). | Stuttgart. Neues Jahrbuch für Mineralogie, Geologie und Palaeon- tologie de Bauer, Dames et Liebisch ; année 1886, t. I, n° 5. Dôderlein. — Eine recente « Cidaris Bucht », 192. . À, Karitzky. — Der Palaeontologische Charakter der Jura-Ablagerungen der Umgegend von Traktomirow und Grigorowka im Gouv.-Kiew, 193. Briefl. — Mittheilungen der Herrn Fritsch, Pœhlmannr, Geinitz, Noetlins, etc. Année 1886, t. II, n° 4. D ASE) 12 à . Brauns. — Ueber die Verwendbarkeit des Methyienjodids bei petrographischen und optischen Untersuchungen, 72. Briefl, — Mittheilung des Herrn Steinmann (Das Leptæna Bed bei Gotha). _ Argentine (République). Seccion de Minas del Departmento de obras publicas de la Nacion. fnforme del primero Anno 1885, por 5' Albertine. 1 ï Australie. Melbourne, The Gold fields of Victoria Reports | (décembre 1885). Autriche-Hongrie. Kaiserlichi kœnigliche geologische Rei- chsanstalt. _ Verhandlungen der —, 1885, n° 5-7; 4886 (16 mars-4 mai). N°5. B. y Foullon. — Ueber die Verbreitung des « Blasseneck Gneiss », lle À. Bittner. — UÜeber die Koninckiniden von Sct Cassian, 117. ….Sandherger. — Bemerkungen ueber einige Binnen-Conchylien des Wiener- …Beckens, 118. + Pocta. — Notitz ueber eine neue Corallengattuns aus dem bœhmischen Ceno- man, 119. VW. Hilber, — Zur Frage der exotischen Bloecke in den Karpathen, 420. Griesbach, — Mitiheilung aus Afghanistan, 122. E: Doell. — Ueber zwei neue Kriterien für die Orientirung der Metcoriten, 123. Stur. — Vorlage der Flora von Hætting bei Innsbruck, 124. N°6. Toula. — Neuer Inoceramenfund im Wienersandstein des Leopodsberges, bei Wien, 127. Winkler, — Neue Nachweise ueber den untern Lias in den baierischen Alpen dé 78 DONS: ++ DU'3 MAI AU 21 Juin 1886. Rzehak. — Die Neogenformation in der Umgebung von Znaïm, 128. Biltner. — Bemerkungen zu Herrn G. Geyers’Arbeit, Ueber die Lagerungs- We vérhaeltntsse der Hierlatzschichten, 130. Paul. — Zur Geologie der Westgaltzischen Carpathen, 154. Ühlig. — Ueber das Gébiet von Rauschenbach, 147. N° 9, Laube. — Ueber bæœmische Kreideammoniten, 152, Blaas. — Ein Beitrag zu den « pseudoglacialen, » Erstheinungen, 155. V. Mojsissovics, — Vorlage des Werkes « Arktische Triasfaunen, » 155. Wæhner, — Zur heteropischen Differenzirung der alpinen Lias, 168, Woldrich. — Palæontologische Beitraege, 470. Tausch. — Ueber die Bezichungen der Fauna von Ajka zu jenen der Laramie- bildungen Nord-Amerikas, 180. 3 — Jahrbuch der -—, année 1886, 1. XXXVI, n° 1. Bittner. — Noch ein Beitrag zur neueren Tertiærliteratur, 1. à Zujovic, — Geologische Uehersicht des Kænigreiches Serbien (avec 1 Are 71. Audrussow. — Die Schichten von Kamyschburun und der Kalkstein von Kertsch. in der Krim, 127. 0 Uhlig. — Ueber eine Mikrofauna aus dem Alittertiær der westsalizischen Kar- pathen, 4 pl., 141. Geyer. — UÜeber die Lagerungsverhaeltnisse der Hierlatzschichten in der Südl. Zone der Nordalpen vor Pass Pyhrn bis zum Achensee, 21n. — Annalen des K. K. naturbistorischen Hof Museums, red. F. von Hauer, t.-f, n°2 Kittl, — Ueber die miocenen Pteropoden von Œsterreich-Ungarn, 1 pl.,47. Brauer.— Ansichten ueber die palæozoischen Insecten und ihre Deutung,2 pl., 87. — Berg-und hültenmaennisches Jahrbuch der K. K. ae mien zu Leoben und Pribram., t. XXXIV, n°1. ki — Kaiserl. Akad. der Wissenschaften. Sitzungsberichte.-Malh.- - Naturwiss, Classe, t, XC[L 1-4; t. XC, 1-5 1° Abtheilung, 1885: ù t. XCI, 1-4, RUN V. Ettingshausen. — Die Fossile Flora von Sagorin Krain (lin), % Bruder, — Die Fauna der Juraab'agerungen von Hohnstein in Sachsen, 67, Stur. — Die obertriadische Fiora der Lunzer Schichten und der MT Schiefer von Raibl, 93. 1-0 Imhof, — Faunistische Studien in 18 ocrtorr. Suesswasserbecken, 203: # ‘4 +0: NO IAE ES Tausch. — Ueber eïnige ns aus den ue -See und den. | $ fossile Verwandte. — 2 pl., TX HV. V. Ettingshausen, — Ueber die Fossile Flora der Hætiinger Breccie, 2 pk, 260: Toula. — Geologische Untersuchungen im centralen Balkan, 274, 1 Carte. Penecke. — Das Eocaen der Krappteldes in Kaernten, 5 pli, 327. pu Woldrich. — Diluviale Arvicolen aus den Stramberger Hoehieu in pe à 1 pl., 387. * *: 100 DONS. = DU 3 MAI AU 21 Juin 1886. 19 Touia, — Ueber Amphicyon, Hyaemoschus und Rhinoceros (Aceratherium) A Güriach bei Turnau in Steiermark, 4 pl., 406, : Abtheilung, t, XC, n° 1-5, XCI, n° 4-5. 7 te zur den Baenden, 86 Dis 90, der Sitzungsb. Math, — Naturw. C1. (XT). — Denkschriften der — Math. Naturw. Classe, t, 48-49. NV XLVIII. Bittner. — Beitraese zur Kenntniss tertiaerer Brachyuren Faunen, 2 ph is Grunow, — [Die Diatomen von Franz Josefs-Land, 5 pl., 58. TP. XLIX. Szajnocha. — Zur Kenntniss der mitteleretacischen Cephalopoden- fauna der Insel Hlobi an der Westküste Afrika’s, 4 pl., 231, Budapest. — Koen, ungarische geologische Anstalt. Mittheilungen aus dem Jabrbhbuche der =-t. VII, 4,2, Herbich. — Palacontologische Studien ueber die Kalkklippen des siebenbür- gischen Erzgebirges, 21 pl., 54 p. Le même en hongrois. Th. ie Eh — Die Zinninseln im indischen Oceane, II, 1 pl,, 50 p. Prague. — Koeniglich boehmische Gesellschaft der Wissenschaften in Prag. — Sitzungs berichte der — Années 1889, 1883, 1884. Année 1884. Pocta. — Ueber isolirte Kieselspongiennadeln, 1 pl., 8 Kusta. — Hin neuer Fundort von Cyclophthulmus senior C, 48. Palacky. — Ueber die fossile Flora von Japan und Toukin, 96, Keistmantel. — Spongien Reste ans silurischen Schichien von Boehmen, 101. -—_ Fric. — Ueber einen Menschenschædel aus dem Loess vou Podbaba bei Prag, 152, bn. — Uebér einen fossilen Maikaefer aus dem tertiaeren Suesswasserquarz, 163, Palacky. — Ueber die Verbreitung der fossilen Schlangen in Europa, 165. Kusta. — Thelyphonus bohemicus, n. sp. — 2 pl., 186. Novak. — Studien an Hypostomen boehmischer Trilobiten, 1 pl., 212, Kusta. — Ueber das Vorkommen vonsilurischen Thierresten in den Tremosnæer Conglomeraten bei Skrej, 241. Pocta.l— Ueber spongiennadeln der Brüsauer Hornsteines, 2 pl, 243. . Kusta. — Neue Arachaiden aus der Steinkohlenformation, 1 pl., 398. _ Feisimantel, — Ueber einen Diabasmandelstein aus dem bohemischen Silurge _ birge, 409. Et autres articles en tchèque. | …. — Generalregister zu den Schrifien der — 1784-1884. Zusammen _ gestelt von G. Wegner, — . — Jahreshericht der — 1882, 1883, 1884-1885. …— Geschichte der — verfasst vonI. Kalousek, 2 fase, in-8°. Prague, à 1 à 1884-85. 5 : — Vérzeichniss der Mitglieder. (Liste des membres.) — Bericht ueber die math. maturw. Publikationen der — von D: F. Studnickor, 2 fase. Prague, 1884-85, S0 DONS. —— DU 3 MAï AU 24 juiN 1886. #1 10 — Abhandlungen der — VI* Folge, t. XIL. —Iubelband (SLR) Prague, 1885. ‘1 Ph. Pocta, — Beitraege zur Kenntniss der Spongien der boehmischen Kreide- 21e formation, I, Hexactinelliden, 1f, Lithisliden, 5 pl, "al : Feistmantel. — Ueber Araucaroæylon in der Steinkohlenablagerung von A Mittelboehmen, 2 pl. ‘+ Belgique. Bruxelles. Musée royal d'histoire naturelle de — Ser- vice de la carte géologique du royaume. Explication de la Feuille de Roulers, par M. Rutot, 1885. = — _ Thourcut, par M. Rutot, 1885. — —— — Meix-Devant-Virton, par M. Purves, 1885, — — — Wacken, par M. Rutot, 1885. Carte géologique de la Belgique au 1/20,000. Feulles de Sautour, par MM. Dupont et Purves. — Durbuy, — —. avec 4 pl, de coupes. — Marche, me — — — — Mémoires de la Société royale des sciences de Liège. — 9° série, t. XI, (Déc. 1885.) — Société royale malacologique de Belgique. procès-verbaux. à {(Août-Décembre, 1884). Liège. — Annales de la Société géologique de Belgique t. XI, : 1884-1885. \ — Bulletin. (Contenant de nombreux articles dont la liste serait trop longue). Mémoires : T. Sterry-Hunt.— Les divisions du système taconique de l'Amér ben and. 3; Ch. dela Vallée Poussin et A. Renard. — Note sur le mode d’origine des roches à. cristallines de l’Ardenne francaise, 11. | E. Delvaux. — Documents sur la position stratigraphique du terrain silurien et des étages tertiaires inférieurs qui forment le sous-sol de la commune de Flobecq, w h. recueillis lors du forage d’un puits artésien exécuté en octobre 1884, 29, À M. Lorent. — Le conglomérat à silex et les gisements de phosphate de chaux de la Hesbaye, 41. G. Césaro. — Note sur une méthode simple pour effectuer le ché ga d’ a cristallographiques, 82. ‘4 . Césaro. — Description d’un cristal de topaze présentant un double hémimor. Au 116. h E. Delvaux. — Les alluvions de l’Escaut et les tourbières aux environs d'Aude- à: narde, 140. he G. Césaro. — Etude chimique et cristallographique de la Destinézite (diago= chite de Visé), 173. x M G. Gésaro. — Note sur la Delvauxite pseudomorphe de gypse, 192. 1 A. von Kœnen, — Comparaison des couches de l’Oligocène supérieur € et du Miocène de l’Aliemagne septentrionale avec celles de la Belgique, 194. Ml ‘4 H. de Dorlodot. — Note sur la discordance du Dévonien sur le Silurien dans le bassin de Namur, 207. "a DONS. — DU à MAI AU 21 JuIN 1856. 81 M. Laurent. — De la structure de certaines anthracites de Visé, 212. Canada. — Otiawa. — Geological and natural history Survey of — Summary report of tbe operations of the — 1885, Espagne. — Madrid. — Annales de la Sociedad española de bistoria natural, &. 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N° 34 (mars-avril). Paragone fra le roccie ofiolitiche terziarie italiane e le roccie basiche pure tère siarie della Scozia e dellIrlanda, à proposito di due recenti pubbliarzioni di 1. W. Judd, dell'ing. B. Lotti, 73. Le sorgenti dell’Aronna, delle Venelle e del Lago Accesa, presse Massa marit- tima degli ing. P. E&. Deferrari e B. Lotti (con una tavola), 2 pl., 86. fossili quaternari del suolo di Roma, di E. Clerici, 91. — Biblioteca nazionale centrale Vittorio Emanuele di Roma, Boi- letino delle Opere acquistate, n° 4, 2, janvier-avril 1886. Pise. Societa toscana di Scienze naturali. Atti della. Processi Ver- bali, t. V, 1886-87. — Memorie, t. VII, 1886. Pantanelli, — Una applicazione delle ricerche di micropetrografa all'arte edi- liza, 24. — Roccie di Assab, 29. D’Achiardi. — Della Trachite e del'Porfido quarziferi di Donoratico presso *, Castagneto nella Prov. di Pisa, 2 pl., 31. 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Silur fossiler og pressede Konglomerater i Bergensskifrine. s (Universitaets programm), 4 vol, in-4°, 452 p., 2pl., 4 carte: 4 — Geologisk Kart over det nordlig Norge af Die Tellef Dahl, (1866-79), 4/100,000°. Pays-Bas. Harlem. Archives nÉbRd de des sciences exactes 4 et naturelles. T. XX, 4° livr. Hariem, 1886. : Russie. Moscou. Société impériale des Naturalistes de —, année à 1885, n° 2 S hat PEtLrS bonté: Académie impériale des Sciences de j (Saint 0 Pétersbourg. Bulletin de la — t. XXX. Mémoires de la =} ViIsisé rie, t. XXXIL, n° 5, 6, 7, 8, t. XXXIV, n° 1 E T. XXXIII, n° 6, E, Mojsisovics von Mojsvar, Arktische Triasfauner, 1 vol, - 4 in-4, 159 p., 20 pl. 7 N° 7. 3, Lahusen. = Die fnoceramus-Schichten an dem Olenek und der Lena, 2 pl, 13 p: #4 N° 8. Schruitt, = Revision der Osthaltischen silurischen Trilobiter, III. HMaeu@ den, 12 pl., 178. 4 DONS. -—— DU 3 MAI AU 21 1oIN 1886. 87 T'XXXIV, n° 1. A. 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Lunderen. — Nägra ammärkningar om Ananchytes sulcata Goidf, p. 282, - Svedmark. — Gabbron pä Rädmanso och inoin angränsande trakter af Rosla- gen (forts), p. 293. Nathorst. — Anmärkningar med anlednine of À, Hellands uppsats « Svenske ee om ndsijôrne », p. 322. No 4 Tôrnebohm. — Nägra ord. med anledning . A. Heliands insjukritik, pe 846. - Hôyrom. — Om forkastningsbreccior vid den Iemtländska silurformationens üstragräns (pl: 6), p. 352, ‘ De Geer. — Om en boll eir Vestanäkonglomeratet, p. 362. Moberg.— Studier ofver svenska kritformationen, Il. Kritsystem i fast Klytt, Halland, p.364. . Steinmetz. — Genmäle, p. 377. Munthe. — Beriktigande, p. 379. Stiernstrôm, — Kort ôfversigt af den avenska grufvelaystiftningen enligt Gruf- verstadganden, 16 mai 1834, p. 380. Suisse. Genève. Revue géologique suisse pour 4885, par E£. Favre, XVI. (/on de la Société géologique suisse). — Compte rendu des travaux présentés à la 68° session de la . Société helvétique des sciences naturelles réunie au Locle (1885). (Arch. des Sc. phys. et nat., sept, 1885). FIN DE LA LISTE DES bons POUR 1885-1880. ut de LE 3% » 1A% #7 ë +2 | 4% art Lu, * 12% Va LS Sp re à diet MA rie NX + | BA 4 RS FD D CAE qu SARA Le. 4 i 4 4° > io dise K à : HR 454 « É e ' ER r 1 Ü Ki e lu pd L LATE Ô di; EVE C2 16 2,2 Sr rue RÉ RC me SEE ee M D ee Sn RER ACTE ’ | CAC A D v AA ü gt 2 es : À Y , Fe DA re 2 pl DAS Le À n # Filray res Li QU CAEN ral ot HA = pere 2e 1 û à CH De AN Th 2 ve S A! 7 À “ À 0 È La : d'A l'acte L Hi W. ” Le ARS RACE