BULLETIN DE LA r r SOCIETE ZOOLOGIQUE DE FRANCE POUR L'ANNÉE 1906 AVI Les Membres de la Société sont instamment priés d'adresser d'une façon impersonnelle, tous les envois d'argent et les mandats à Monsieur le Trésorier DE LA Société Zoologique de France. BULLETIN DK LA SOCIËTË ZOOLOGIOUE DE FRANCE (!E?,econrs.-u.e ci'TJtilité I=-u.t)licï-u.e) ANNEE 1906 TRENTE ET UNIEME VOLUME PARIS (VP) AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIOUE DE FRANCE 28, Rue Serpente (Hôtel des Sociétés Savantes) 1906 LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ AU 1er JANVIER 1906 AVEC LA DATK I>K l.KUR ADMISSION Le nom des Membres fondateurs est précédé de la lettre F SECRÉTAIRE GÉNÉRAL HONORAIRE F Blanchard (Prof. Raphaël), élu le 18 décembre 11)00. MEMBRES HONORAIRES 1894. Agassiz (Alexaiider), directeur du Musée de zoologie com- parée de Harvard Collège, à Cambridge, Mass. (Etats Unis). F Bahboza du Bocage (prof. José-Vicente), membre de l'Aca- démie royale des sciences, à Lisbonne (Portugal). 1901. Fabuk (J. H.), membre correspondant de l'Institut, àSérignan (V'aucluse). 1901. Gr.^ssi, professeur d'anatomie comparée à l'Université, 92, via Agostino Depretis, à Rome (Italie). 1878. GûNTHER (l)i' Albert), F. R. S., directeur de la section zoolo- gique du British Muséum, à Londres (Angleterre). 1901. Ijima (Isao), professeur de zoologie à l'Université (Collège of science), à Tokio (Japon). 1901. Laveran, membre de llnstitut, membre de l'Académie de médecine, 2o, rue du Montparnasse, à Paris. 1894. LiLLJEBORG (W.j, professeur émérite à l'Université d'Upsal (Suède). 1894. MoBius (K. ), directeur du Musée Zoologique, 43, Invaliden- strasse. à Berlin (Prusse). 1897. Mdrray (John), Ph. D., directeur des publications de l'expé- dition du ChaUenfjer, Challenger lodge, Wardie, à Edim- bourg (Ecosse). 1897. Nansen (Fridtjof), professeur à l'Université de Christiania (Norvège). F Sharpe (R. Bowdler). F. L. S., chargé de la section ornitho- logique du British Muséum, à Londres (Angleterre). 1901. ScHiLZE (F. E.), directeur de l'Institut zoologique, 43, Invali- denstrasse, à, Berlin (Prusse). 1895. Van Beneden (Edouard), membre de l'Académie royale de Belgique, professeur à l'Université de Liège (Belgique). 1903. ZoGRAF (Dr Nicolas de), professeur à l'Université (Musée poly technique), à Moscou (Russie). MEMBRES CORRESPONDANTS 1893. Brusina (Spiridion), professeur à l'Université, directeur du Musée national zoologique à Agram (Croatie). 1886. DuGÈs (IJi' Alfred), consul de France, à Guanajuato (Mexique). 1888. Fritsh (Dr Antonj, professeur à l'Université de Bohême, à Prague (Bohême) 1896. Graff (L. Von), professeur à l'Université de Graz (Autriche). 1890. HoRST (D^' R,), conservateur au Musée d'Histoire naturelle, à Leyde (Hollande). 1902. LEVERiviiHN (Dr Paul), Conseiller delà Cour, à Sophia (Bul- garie). 1897. Sluiter, professeur à l'Université, à Amsterdam (Hollande). 1904. Strebel (Hermann), au Musée Zoologique, Hambourg (Alle- magne). 1891. Vejdovsky (Franz), professeur à l'Université de Bohême, à Prague (Bohême). 1905. Odon de Buen, professeur à l'Université, à Barcelone (Espagne). MEMBRES DONATEURS DÉCÉDÉS (1) F Branicki (comte Constantin), décédé en 1884. 1888. Chancel (Mil" Aline), décédée en 1889. 1888. Guerne (Baron Frédéric de), décédé en 1888. F Hamonville (baron d'), décédé en 1899. F Hugo (comte Léopold), décédé en 1895. 1886. ScHLUMBERGER (Charles), décédé en 1905. 1876. Semallé (vicompte René de), décédé en 1894. F Vian (Jules), décédé en 1904. (1) Par une délibération en date du 25 janvier 1883, le Conseil a décidé de main- tenir perpétuellement en tète d\i Bulletin hxlislc des Membres donateurs décédés. MEMBRES TITULAIRES (1) 1903. ABRic(Paul), licencié es sciences, 40, quai I)ebilly,àParis(ir)''). 18i)7. AcoNiN (Cieorges), avocat, 8, rue Soi)lue-Germain, à Paris (14«). 1890, ALnKiiT l''i' (vS. A. S.), prince de Monaco {membre donateur), coiTes[)ondant de l'Institut, 10, avenue du Trocadéro, à Paris (16^^. 1889. Allual'd (Charles), 3, rue du Dragon, à Paris (6"). 1892. André (E.), notaire honoraire, 17, rue des Promenades, à Cîray (Haute Saône). 190u. Anthony (D^ Raoul), préparateur au Muséum, 12, rueChevert, à Paris (7e). 1897. Antu'A (I)r Grégoire), directeur du Musée d'histoire naturelle, rue Blona, à Bucarest (Roumanie). 1896. Arechav.\leta (D'' José), directeur général du Muséum natio- nal, 369, calle Uruguay, à Montevideo (Uruguay). 1893. Arrigoni degli Opdi (comte), professeur à l'Université, à Padoue (Italie). 10. 1897. Artault (D"" Stéphen), 2, rue Boutarel, à Paris (4"). 1895. Albert (Marins), aide naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, 105 A, boulevard Boisson, quartier de la Blan- carde, à Marseille (Bouches-du Rhône). 1880. Bambeke (D^' Charles van), professeur à l'Université, 7, rue Haute, à Gand (Belgique). 1880. Barrois (Dr Théodore), professeur à l'Université, 220, rue Solférino, à Lille (Nord). 1879. Bavay (Arthur), pharmacien en chef de la marine en retraite 82, rue Lauriston, à Paris (16^). 1903. Bealchamp (D^ Paul de), licencié es sciences, 13, rue Saint- Romain, à Paris (6'^). 1901. BEAUCLAm (Henri), vétérinaire à Cherré, commune de la Ferté-Bernard (Sarthe). 1889. Bedot (D^ Maurice), directeur du Musée d'histoire naturelle, professeur a l'Université, à Genève (Suisse). 1904. Bellard (Dr E. P. de), médecin-chirurgien, à La Ceïba (Hon- duras). F Besnard (Auguste), conducteur des ponts et chaussées, 68, route de Laval, au Mans (Sarthe). 20. 1904. Best (D-^ W. H. G, H.;, 98, rue de Longchamp, à Paris. (1) La vSociété s'est vue dans la nécessité de rayer de la liste des membres un certain nombre de personnes qui avaient négligé de payer leur cotisation (Art. H du Règlement). VIII 1884. Bibliothèque de l'Université et de l'État, à Strasbourg (Alsace). 1889. Bibliothèque de l'Université, à Grenoble (Isère). 1890. Bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle, 2, rue de Buiïon, à Paris (5«^). 1892. Bibliothèque du Musée des Invertébrés, 19, via romana, à Florence (Italie). 1892. Bibliothèque de l'Université, à Rennes (Ille et-Vilaine). 1884. BiGNON (M"p Fanny), docteur es sciences, professeur à l'École Edgard-Quinet, 162, rue du Faubourg-Poissonnière, à Paris (1(>). 1884. BiNOT (Di' Jean), chef de laboratoire à l'Institut Pasteur, 22, rue Cassette, à Paris (6«). 1891. Blanc (Edouard), {membre à vie), explorateur, o2, rue de Varenne, à Paris [1'^). 1892. Blanchard (M"t? Raphaël) [membre donateur), 226, boulevard Saint-Germain, à Paris (7'"j. 30. F Blanchard (D^ Raphaël), [membre donateur), professeur à l'Université, membre de l'Académie de médecine, 226, boulevard Saint Germain, à Paris (7"). 1889. Blasius (DrRudolph), 25, 'Petrithor-Promenade, à Brunswick (Allemagne). 1889. Blasius (prof. Wilhelm), directeur du Musée d'histoire natu- relle, 7, (îauss-strasse, à Brunswick (Allemagne). 190o. Blatin, docteur en médecine, 46, rue de Grenelle, à Paris (7°)- 1881. Blonay (Roger de), 23, rue de Larochefoucauld, à Paris (9°)* 1904. BoHN (Georges), docteur es sciences, préparateur-chef de Zoologie à la Faculté des sciences, 8, rue des ïoulouses, à Fontenay-aux Roses (Seine). 1883. Bolivar (Ignacio), professeur d'entomologie à l'Université, 1, calle Moreto, à Madrid (Espagne). 1882. Bonaparte (le prince Roland), [membre donateur), 10, avenue d'Iéna, à Paris (16'). 1898. BoNDOUY, préparateur à la Faculté des sciences, à Rennes (lUe-et-Vilaine). 1893. BoNNAiRE (D"" E.), professeur agrégé à l'Université, accoucheur des hôpitaux, 37t«r, rue de Bourgogne, à Paris (7«"). 40. 1903. Bonnet (Amédée), [membre donateur), Y^réparaleurk la. Faculté des sciences, 21, place Bellecour, à Lyon (Rhône). 1904. BoRCÉA (Jean), docteur es sciences, 9, rue Thoullier, à Paris (5*^). 1904. BouBÉE (Ernest), naturaliste, 3, place Saint-André-des Arts, à Paris (6'^). 1880. BoucARD (Adolphe), Spring vale, île de Wight (Angleterre). 1905. Bourgeois (Jules) à Sainte Marie-aux-Mines(Alsace-Lorraine). IX 1897. BcMTAN (D'' Louis), maître de eonférencps à l'Université de Paris, directeur de la Mission |)our l'exploration scienti- lique de l'indo (]hine, à Hanoï (Tonkin). i8î)0. BorviKK (E. L.), professeur au Muséum d'histoire naturelle, 3i), rue Claude-lJei-nard, à Paris (5«). 18S)3. Brahant (Edouard), au cliAteau de l'Alouette, près Cambrai (Nord). 188Î). BiiA.NicKi (comte Xavier), {membre à vie), 10, rue Wiejska, à Varsovie (Russie). 1890. Bhal'x (l)r Max), professeur à l'Université, directeur du Musée Zoolog-ique, l, Sternwartstrasse, à Kônigsberg (Prusse). 50. 1892. lÎKiAN (Alfred), [membre donateur), 6, via San Sebastiano, à (îènes (Italie). 1894. BnoLEMANN (Henry), directeur de la succursale du Comptoir national d'escompte, à (Cannes (Alpes-Maritimes). 1890. Bri'.mpt (Emile), docteur es sciences, préparateur à la Faculté de médecine, 16, rue Gustave-Courbet, à Paris (KV). 1890. Bruyant, professeur suppléant à l'École de médecine, 26, rue Gaultier-de Biauzat, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). 1892. BucHET (Gaston), rue de l'Écu, à Romorantin (Loir-et Cher). 1904. BuGxiox (Dr Edouard), professeur d'Embryologie à la Faculté de médecine, villa Montméry, Florissant, à Genève (Suisse). 1897. BujOR (Di" Paul), professeur de Zoologie à la Faculté des sciences de l'Université d'iassy (Roumanie). F Bureau (D^' Louis), (membre à vie), directeur du Musée, professeur à l'i^cole de médecine, 15, rueGresset, à Nantes (Loire-Inférieure). 1902. Calvet, chef des travaux pratiques, attaché à la Station zoologique de Cette (Hérault). 1889. Camerano (D^ Lorenzo), professeur à l'Université, palazzo Carignano, à Turin (Italie). 60. 1902. Carié (Paul), (membre donateur), 130, rue de la Boëtie, à Paris (8*^) et à Curepipe (lie Maurice). 1893. Caustier (Eugène), 32, rue Lacépède, à Paris (S"). 1900. Cazamian, professeur au Lycée de Dijon (Côte d'Or). 1903. Caziot (Commandant), 24, quai Lunel, à Nice (Alpes-Mari- times). 1903. Certes (M^^ Adrien), 53, rue de Varenne, à Paris (!'-'). 1891. Chaxcel (M™'^ Marins), [membre donateur), 226, boulevard Saint-Germain, à Paris (7''). 1900. Charlot (Mil" Julie), 40, rue des Saints-Pères, à Paris. 1883. Chatin (Di" Joannès), membre de l'Institut, professeur à l'Université, 174, boulevard Saint-Germain, à Paris (O^). 1904. Ch.\ton, licencié es sciences, 52, rue Monge, à Paris (S"). 1891. Chaves (Francisco Alfonso), directeur de lObservatoire météorologique, à Pouta Delgada, île Sào Miguel (Acores). 70. 1884. Chevreux (Edouard), [membre donateur), route du Cap, à Bône (Algérie). 1891. Chevreux (M^^), [membre à vie), 1.3J, Grande-Rue, à Boulogne- sur-Seine (Seine). 1899. Choraut (D"^ A.), 4, rue Dorée, à Avignon (Vaucluse). 1888. Clayrrooke (Jean de), o, rue de Sontay, à Paris (16'). 1881. Clément (A. L.), [membre à vie), dessinateur, 34, rue Lacé- pède, à Paris (o<'). 1887. CosMOVici (Dr Léon C), professeur à l'Université, 11, Stefan cel mare, à lassy (Roumanie). 1900. CouTiÈRE, (D'" H.) professeur à l'Ecole supérieure de Phar- macie, 12, rue Notre-Dame-des-Champs, à Paris (6''). 1905. Cratunesco (M"'^' Eugénie), 104, rue de la Tour, à Paris (16'^). 1905. Darija (Mil''), hôtel de Belfort, rue de l'Arcade, à Paris. 1895. Dalmas (comte Raymond de), 26, rue de Berri, à Paris (6''). 80. 1906. Dalmon (Henri), 67, avenue d'Orléans, à Paris. 1904. Damreza, [membre à i^ip), avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation, 5, rue de Villersexel, à Paris (9*'). 1902. Darboux (G.), [membre donateur) , chargé de cours à la Faculté des sciences, 53, boulevard Périer, à Marseille (Bouches-du Rhône). 1884. Dautzenberg (Philippe), [membre donateur), '^09, rue de l'Uni- versité, à Paris (7*^). 1904. Davenport (Charles), director Station for expérimental Evo- lution of cold spring Harbor, Carnegie Institution, New- York (Etats Unis). 1898. Davenière (Emile), licencié es sciences, 6, rue Mizon, à Paris (6°). 1904. Debrel'il (Charles), avocat à la Cour d'appel, 25, rue de Chà- teaudun, à Paris (9*^). 1887. Delage (D"^ Yves), membre de l'Institut, professeur à l'Uni- versité, aulaboratoirede la Faculté des sciences, Sorbonne, Paris (5'^). 1876. Demaison (Louis), archiviste, 21, rueNicolas-Perseval,àReims (Marne). 1901. Dessalle (L. A.), 4, allée des Fontainiers, à Digne (Basses- Alpes). 90. F DoLLFUS (Adrien), directeur de la Feuille des jennes naturalistes, 35, rue Pieri-e Charron, à Paris (8'^). 1892. DoLLFus (Gustave), [membre à vie) 45, rue de Chabrol, à Paris (10'^^^). 1897. DoMET DE VoRGEs (Albert), licencié es sciences naturelles, 4, avenue Thiers, à Compiègne (Oise). XI 1887. DoMiMci (1)1' Ilonri), licencié es sciences, directeur du Sana- torium du Mont des Oiseaux, à Hyères (Var). 1877. DouviLLÉ, professeur à l'École des Mines, Wl, boulevard Saint Germain, à Paris (7). 1902, DuBAR, docteur en médecine, 73, rue Caumartin, à Paris (O""). 1876. Dubois (Ali)lionse),docteurès sciences, conservateurau Musée royal dhistoire naturelle, 127, rue Frankin, à Bruxelles (Belgique). 1897. Dl'boscq (Dr 0.), professeur de Zoologie à la Faculté des scien- ces, à Montpellier (Hérault). 1904. Dupont (Charles), licencié es sciences, 4, rue Dupont-des- Loges, à Paris (7^'). 1902. Dyé (Dr Léon), préparateurà la Faculté de médecine, 123, ave- nue de Wagram, à Paris (17*^). 100. 189."). Ellingsex (Edvard), à Kragera (Norvège). 1887. Emery (Dr Emile), chef de clinique à la Faculté de médecine, 105, rue Saint-Lazare, à Paris (8«). 1900. Fage (Louis), licencié es sciences, 88 bis, avenue Kléber, à Paris (lO'^j. 1876. Fatio (Victor), 1, rue Bellot, à Genève (Suisse). 1884. Faurot (Dr Lionel), (membre à rie), 7, rue Gustave-Nadeau, à Paris (16*"). 1901. Favette (Dr), à Saint-Bel (Rhône). 1902. FÉDOROFF (M'io N.), docteur en médecine, 21, rue Galilée, à Paris (16'^). 1902. Ferdinand T'i' (S. A. R.), prince de Bulgarie, (membre donateur) , à Sophia (Bulgarie). Direction de la Bibliothèque princière. 1893. FiELD (Dr Herbert Haviland), directeur du Concilitim Biblio- grapliiciim, 38, Eidmattstrasse, à Zûrich-Neumunster (Suisse). 1894. Fischer (Henri), docteur es sciences, chef de travaux pra- tiques à la Faculté des sciences, 51 , boulevard Saint-Michel, à Paris (5' ). 110. 1895. Fockeu (Di" Henri), chargé de coursa la Faculté de médecine, 34, rue Barthélemy-Delespaul, à Lille (Nord). 1905. Fol (M^^'' Alice), licenciée es sciences naturelles, 26, rue Gay- Lussac, à Paris (5^"). 1905. Fouad (Izzet, Salah el Din), 104, rue delà Tour, à Paris (16^^). 1900. François (Ph.), docteur es sciences, chef de travaux pra- tiques à la Sorboune, 20, rue des Fossés-Saint- Jacques, à Paris (5e). 1897. Freyssinge (Louis,) licencié es sciences, pharmacien, 105, rue de Rennes, à Paris (6'"). 1890. Friedlânder (R.) et fils, libraires, 11, Carlstrasse, à Berlin (Prusse). XII 1881. Gadeau de Kerville (Henri), {membre donateur), 7, rue Dupont, à Rouen (Seine-Inférieure). 1900. Garcia Canizares {D^ Philippe), professeur d'histoire natu- relle, 110, calle de Consulado, à La Havane (Cuba). 1880. Garman (Samuel), assistant of Ichthyology and Herpetology at the Muséum of Comparative Zoology, at Harvard Collège, à Cambridge, Mass. (Etats-Unis). 1894. Gaudry (Albert), membre de l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle, 7 bis, rue des Saints-Pères, à Paris (6^'). 120. 189o. Gaulle (Jules de), 41, rue de Vaugirard, à Paris (6<'). 1879. Gazagnaire (Joseph), 29, rue Centrale, à Cannes (Alpes- Maritimes). 1905. George (E.), étudiant, 91, boulevard Beaumarchais, Paris (3«). 1899. Georgevitch (J.), professeur de Zoologie à l'Université, Belgrade (Serbie). 1905. Germain (Louis), instituteur, 20, rue Coypel, à Paris (13"). 1887. GiROD (Dr Paul), professeur à l'Université, à Clermont- Ferrand (Puy-de Dôme). 1890. GiRODON (Alphonse), 7, quai Saint-Clair, à Lyon (Rhône). 1903. Gœldi, (membre à vie), directeur du Musée Gœldi, 399, caixa do Correio, au Para (Brésil). 1900. Grandidier (Guillaume), chargé de missions scientifiques à Madagascar, 9, avenue Marceau, à Paris (8''). 1902. Gréhan, notaire, rue de Paris, à Saint-Germain-en-Laye (Seine et-Oise). 130. 1905. Groron (D.), médecin-vétérinaire, 7, rue des Filles-Saint- Thomas, à Paris. • 1891. Gruvel, maître de conférences à l'Université, à Bordeaux (Gironde). 1900. GuÉRiN, préparateur de Zoologie au Muséum, 55, rue de Buf- fon, à Paris (5'). 1880. Guerne (baron Jules de), [membre donateur), 6, rue de Tour- non, à Paris (6"). 1895. GuiART (Dr Jules), [membre donateur), docteur es sciences, professeur agrégé à la Faculté de médecine, 15, rue de l'Ecole de médecine, à Paris, [i^°). 1880. GuiTEL (Frédéric), professeur adjoint à la Faculté des sciences, 32, rue Gurvand, à Rennes (Ille-et-Vilaine). 1894. Hakki (Ismaïl), professeur à l'Ecole vétérinaire de Pankalti, à Constantinople (Turquie). 1891. Hallez (Dr Paul), professeur à l'Université, à LiUe (Nord). 1900. Hamonville (Baron d), [membre àrie), au château de Manon- ville, par Noviant-aux-Près (Meurthe-et-Moselle). 1888. Hecht (Dr Emile), chef de travaux à la Faculté des sciences, 12, rue Victor-Hugo, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). XIII 140. 1902. Henry, répétiteur à l'École Vétérinaire, à Alfort (Seine). 188(). HKROi'ARn (K(li;ar), (membre à vie), maître de conférences de Zoologie à 1 Université, sous-directeur du laboratoire de Roscolï, 9, rue de rEjjeron, à Paris (G*). 1892. Herrera (Alphonse), aide naturaliste au Muséum national, à Mexico (Mexique). 1889. Hertwic. (l)r Richard), professeur de Zoologie à l'Université de Munich (Bavière). 1900. HÉRUBEL, licencié es sciences, 112, rueMonge, à Paris (o*). 1890. HoLssAYE (Emile), pharmacien de l'Assistance publique, 3, rue de lÉpée-de-Bois, à Paris (3^). 1893. Jammes {]y L.), maître de conférences à l'Université, à Tou louse (Haute-Garonne). • 1893. Janet (Armand), [membre à vie), ancien ingénieur de la ma- rine, 29, rue des Volontaires, à Paris (lo-^). 1890. Janet (Charles), {membre à rie), docteur es sciences, ingé- nieur des arts et manufactures, villa des Roses, près Beau- vais (Oise). 1882. JoLBiN (l)r Louis), {membre à vie), professeur au Muséun d'his- toire naturelle, 88, boulevard Saint Germain, à Paris (o'^). 130. 1882. JouRDAN (Etienne), professeur adjoint à l'Université, 6, rue de la Bibliothèque, à Marseille (Bouches-du-Rhùne). F Jousseaume (l)r Félix), {membre à vie), 29, rue de Gergovie, à Paris {W). 1883. Joyelîx-Laffuie, professeur de Zoologie à l'Université de Caen (Calvados). 1900. JuMENTiÉ, préparateur à la Faculté de médecine, 126, rue de la Pompe, à Paris (16'). . 1879. Kempen (Ch. van), 12, rue Saint-Bertin, à Saint-Omer (Pas de-Calais). 1888. Kerhervé (L. B. de), licencié es sciences naturelles, à Lacres, par Samer (Pas-de-Calais). 1897. Klincksieck (Paul), éditeur, 3, rue Corneille, à Paris (6). 1894. K(KHLER (R.), professeur à l'Université, 29, rue Guilloud, à Lyon (Rhône). 1904. KoLLMANN (Max), agrégé de l'Université, 83'''s rue de Rennes, à Nantes (Loire-Inférieure). 1893. Krasilsshtshik (Isaac), 82, Leovska'ia, à Kishinev (Russie méridionale). 160. 1903. Krempf, licencié es sciences, 7 '^'^ rue de Laromiguière, à Paris (3"). 1879. KuNCKEL b'Herculais (Jules), assistant au Muséum d'histoire naturelle, au laboratoire d'Entomologie, 33, rue Bulïon, à Paris (3"). XIV 1881. KûNSTLER (Jules), professeur adjoint à l'Université à Bor- deaux (Gironde). 1904. La Barre (Gaston de), 10, rue de Phalsbourg, à Paris (17<'). 1891. Labre (Alphonse), docteur es sciences, chef de travaux pra- tiques de Zoologie à l'Université, 28, rue Vauquelin, à Paris (o«). 1905. Laboratoire de Biologie générale de l'Université de Dijon (Côted'Or). 1891. Laboratoire colonial de l'École pratique des Hautes-Études, au Muséum d'histoire naturelle, o3, rue Bullon, Paris (o''). 1903. Laboratoire de Malacologie du Muséum d'histoire naturelle, 55, rue Bufïon, à Paris (5'). 1892. Laboratoire de Zoologie de. l'Université, à Nancy (Meurthe- et Moselle). 1904. Lamy, préparateur de Malacologie au Muséum, 47, rue Claude Bernard, à Paris (o^). 170. 1904. Landrieu, 19, rue de la Falaise, au Havre (Seine-Inférieure). 1883. Larcher (D'' Oscar), membre de la Société de Biologie, 97, rue de Passy, à Paris (10'). 1900. Launois (1)1), professeur agrégé à la Faculté de Médecine, 12, rue Portails, à Paris (8"). 1888. Lavergne de Labarrière (Joseph-Loïs), inspecteur d'assu- rances, 51, rue de Naples, à Paris (8^). 1897. LÉVY (M'i*^^ Madeleine), licenciée es sciences, 9, rue Rataud, à Paris (5'^'). 1891. LiGNiÈREs (Joseph), directeur de l'Institut de médecine vété- rinaire, à Buenos Aires (République Argentine). 1890. LoRioL (de), à Frontanex, près Genève (Suisse). 1897. LoYEz(Mi''^' Marie), docteur es sciences naturelles, professeur à l'école Edgar Quinet, 58, rue Bonaparte, à Paris (5«). 1889. Lucet (Adrien), vétérinaire, à Courtenay (Loiret). 1893. Maës (Albert), 39'^'«, rue du Landy, à Clichy (Seine). 180. 1889. Magalhàes (D^ Pedro Severiano de), professeur à la Faculté de médecine, caixa do correio, n» 344, à Rio-de-Janeiro (Brésil). 1886. Magne (Alexandre), {membre donateur), 13, place Carnot (Bras- serie Alexandre), à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1889. Magretti (D^ Paolo), 76, foro Bonaparte, à Milan (Italie). 1889. Maisonneuve (D^ Paul) professeur de Zoologie à la Faculté des sciences, 5, rue Volney, à Angers (Maine-et-Loire). 1897. Malaquin (D"" A.), professeur suppléant à l'Université, 159, rue Brûle-Maison, à Lille (Nord). 1884. Man (J.-G. de), docteur es sciences, à lerseke, Zélande (Hol- lande). 1905. Mantell (M'ic Lydie), 30, rue Dutot, à Paris (15^^). XV 1887. iMauchal (Paul), directeur de la station entomolof?i([ue de Paris, professeur de Zooioj^ie à l'Institut natioiuil aj^rono mique, 30, rue des Toulouses, à Fontenay-aux Roses (Seine). F JMahmottan (Dr), IJl, rue Desbordes- Valniore, à Paris (!()''). 1892. Mahtin (1)1- Henri), 50, rue Singer, à Paris (10-). 190. 1885. Maktin (Hené), avocat, au Blanc (Indre). 1893. Maiîpas (E.), conservateur de la P.il)Iiolhèque nationale, rue de l'Etat-Major, à Alger (Algérie). 1899. MArmcK (Charles), docteur es sciences, à Attiches, par Pont- à-iMarcq (Nord). 190't. Mkillassoux (Jean-Baptiste), (membre donateur), 14, rue Pe- louze, à Paris (8'V- 1889. Mlnchin (]y Edward), professeur de Zoologie à University Collège, 12, Bramsliill (iardens, Dartmouth Park llill, à Londres N. W. (Angleterre). 1901. MiTCHKLL (P. Chaliners), professeur de Biologie au London Hospital, Wliitechapel, London E. (Angleterre). 1884. MoNn:z (1)^ Romain), recteur de l'Université, à (irenoble (Isère). 1895. MooRE (J. Percy) instructor in Zoology, University of Penn- sylvania, à Philadelphie, Penn. (Etats-Unis). 1897. MoREAu (Dr Louis), 3 rue Saint-Simon, à Paris (7"). 1905. MoTTAz (Charles), 39, Grand-Pré, à Genève (Suisse). 200. 1892. Moulé (Léon), vétérinaire délégué de Paris et du départe- ment de la Seine, 33, avenue Sainte-Marie, à Saint-Mandé (Seine). 1892. Musée d'histoire naturelle, à Genève (Suisse). 1888. Musée zoologique, 43, Invalidenstrasse, k Berlin (Prusse). 1892. Musée zoologique de l'Université, à Pavie (Italie). 1883. Musée national zoologique, à Agram (Croatie). 1886. Nabias (Di' R. de), (membre à vie), doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie, 17'''^ cours d'Aquitaine, à Bor- deaux (Gironde). 1888. Nadar (Paul), photographe, 51, rue d'Anjou, à Paris (8«). 1891. Nerville (Ferdinand de), ingénieur des télégraphes, 59, rue de Ponthieu, à Paris (8''). 1891. Neumann (Georges), professeur à l'école vétérinaire de Tou- louse (Haute-Garonne). 189G. Neveu- Lemaire (D^" Maurice), professeur agrégé à la Faculté de médecine, 23, quai Claude-Bernard, à Lyon (Rhône). 210. 1903. Nibelle, rue des Arsins, à Rouen (Seine Inférieure). 1860. Oberthur (Charles), imprimeur, à Rennes (Ille-et-Vilaine). 1892. OniN (Amédée), directeur du Laboratoire maritime, 23, quai de Franqueville, aux Sables-d'Oloune ^Vendée). XVI 1896. Oka (D"^ Asajiro), au laboratoire de Zoologie de la Koto-Shi han Gakko (Ecole normale supérieure), à Tokyo (Japon). 1892. Olivier (Ernest), directeur de la Revue scientifique du Bour- bonnais, 10, cours de la Préfecture, à Moulins (xAllier). 1890. Orueta (Domingo de),ingénieur des mines, à Gijon(Espagne). 1903. OuDEMANs (D' Antoine Gornelie), leerar, 8o, boulevard, à Arnhem (Hollande). 1879. OuDRi (général Emile), commandant la 9^ division d'infan- terie, à Orléans (Loiret) et à Durtal (Maine-et-Loire). 1900. Pacault (Edgar), 20, rue d'Antin, à Paris (p). 1890. Palacky (Jean), professeur à l'Université de Bohême, 11, rue de Cracovie, à Prague (Bohème). 220. 1905. Paris, préparateur à la Faculté des sciences de Diion (Gùte- d'Orj. 1890. Paszlavszky (Joseph), professeur à la Réaliskola, 7, Bat- thyâny-uteza, à Budapest (Hongrie). 1902. Pas (comtesse du), [membre à rie), 97, rue Royale, Lille (Nord). 1904. Patïé (Paul), au château de Gorget, près Ghartres (Eure-et Loire). 1884. Pavlov (M'»^' Marie), Sheremetevski pereulok, maison Shere- metiev, logement 32, à Moscou (Russie). 1905. Peignon (Eugène), naturaliste, 22, rue des Grandes-Écoles, à Poitiers (Vienne). 1900. Pellegrin (Di' Jacques), préparateur au laboratoire d'Herpé tologie du Muséum d'histoire naturelle, 143, rue de Ren- nes, à Paris [G'-'). F Pennetier (D'' Georges),, directeur du Musée d'histoire natu relie, professeur à l'École de médecine, 9, rue Alain Blan- chard, à Rouen (Seine Inférieure). 1905. Pérez (Charles), professeur de Zoologie à la Faculté des Scien- ces, cours Saint-Jean, à Bordeaux (Gironde). 1887. Perrier (Edmond), membre de l'Institut, directeur du Mu- séum d'histoire naturelle, 57, rue Guvier, à Paris (5«). 230. 1880. Perroncito (D^ Edouard), correspondant de l'Académie de médecine, professeur à l'Ecole vétérinaire et à l'Université, 40, corso Valentino, à Turin (Italie). F Petit (Louis) aîné, [membre à vie), naturaliste, 21, rue du Caire, à Paris (2^), 1897. Philippson (Maurice), docteur es sciences, 17, rue Guimard, à Bruxelles (Belgique). 1893. Pic (Maurice), (membre à vie), Les Guerreaux, par Saint-Agnan (Saône-et-Loire). 1879. PiERsoN (Henri), (membre à vie), à Brunoy (Seine-et-Oise). 1900. PiNOY (D'' Ernest), 30, rue de Versailles, à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise). XVII 1001. Pi/.oN (Anloine), docleur es sciences naturelles, professcuraii lycée Jansoii de Sailly, 1)2, rue de la Pompe, à Paris (H)'). 1891). Plate (l)i' i.udwii^), professeur de Zoologie au Landwirt- schaftliclielloclisehule, 13, lîeetlioveustrasse,àIJerlin(Alle- nuigue). ISTi). Pr,ATi:.vr (Félix), pi'ofesseur à l'Université, 148, chaussée de Courlrai, à (laud (l>eli'i((ue). 190o. PoGOR (Mademoiselle Eva), 4, rue Dangeau, à Paris (IG'.) 240. 1902. I^)LAiLL0N (Di- Henri), 229, boulevard St-Germain, à Paris (7^). 1903. PoNSELLE (A.), étudiant en médecine, 1 14, avenue de Wagram à Paris (17'^). 18Î)G. Portier (D^' Paul), préparateur à la Sorbonne, 11, rue de la Pitié, à Paris (."»''). 188G. Prouho (Henri), maître de conférences à l'Université de Lille, à Rabastens-sur-Tarn (Tarn). 1895, Privôt (professeur Georges), directeur du laboratoire Arago (Banyuls-sur-Mer), 28, rue Vauquelin, à Paris (•>). 1893. Racovitza (G. Emile), (membre à rH'), docteur es sciences, directeur adjoint du laboratoire Arago (Banyuls sur Mer), 2, boulevard Saiut-André-des Arts, à Paris (6^). 1882. PiAiLLiET (A.), membre de l'Académie de médecine, profes- seur d'histoire naturelle à lÉcole vétérinaire, à Alfort (Seine). 1886. Raspail (Xavier), à Gouvieux ('Oise). 189G. Râtz {D^ Stephan von), professeur de l'Académie vétérinaire, 23, Rottenbiller utcza, à Budapest (Hongrie). 1879. Regnard (Dr Paul), membre de l'xVcadémie de médecine, di- recteur de ITnstitut national agronomique, 224, boulevard Saint-Germain, à Paris (7'). 2u0. 1895. RÉGNIER (Raymond), juge de paix, à Lorgnes (Var). 1905. Renesse de Duivenbode (C. de), 45, rue de Trévise à Paris (9«). 1895. Reyckaert (J.), agent de la Société Zoologique, 85, rue du Cherche-Midi, à Paris (G^). 1898. Ribemont-Dessaignes (D"^ A.), professeur agrégé à la Faculté de médecine, membre de l'Académie de médecine, 10 bou- levard Malesherbes, à Paris (8"). 1887. Richard (D^ Jules^, directeur du Musée océanographique, à Monaco (Principauté de Monaco). 1877. RicHET (\y Charles), professeur à l'Université, 15, rue de l'Université, à Paris (7'). 1903. Rivera D"" (Manuel), i)rofesseur d'Entomologie à l'Institut agricole du Chili, à Santiago (Chili). 1897. Robert (Adrien), préparateur à la Faculté des sciences, 3, rue Nouvelle, à Paris (9"). Hiili. Soc. Zool. dp Fr., 1900. xxxi — 2 XVIII 1887. Robinet (Clmrles), professeur au lycée, 72, rue Bonneval, à Chartres (Eure-et-Loir). 1893. RocHÉ (Georges), docteur es sciences, 4, rue Dante, Paris (;>). 260. 1901. RoDRiGUEz (Juan), directeur du Musée national dHistoire na- turelle, à Guatemala (Amérique centrale). 1890. RoDRiGUEZ (Léopold), étudiant en médecine, attaché à la légation de Guatemala, 2, rue Racine, à Paris (0'^). 1888. RoLLiNAT (Raymond), (membre à rie), à Argenton (Indre). F Rothschild (Baron Edmond de), (membre donateur), 19. rue Lafïitte, à Paris (9'^). 1880. RoTROu (Alexandre), pharmacien, à La Ferté Bernard (Sarthe). 1895. Roule (])r Louis), professeur à l'Université, 19, rue Saint Etienne, à Toulouse (Hautedaronne). 1906. Royer (Maurice), secrétaire de la Société Entomologique de France, 55'^'», rue de Villiers, à Paris. 1900. RuDEVAL (Raoult de), Editeur, 4, rue Antoine Dubois, Paris (6"^). 1888. Sabatikr (l)r Armand), correspondant de l'Institut, profes- seur honoraire à la Faculté des sciences, à Montpellier (Hérault). 1895. Saint Joseph (baron de), 23, rue François-P^, à Paris (8"). 270. 1897. Sand (René), 45, rue des Minimes, à Bruxelles (Belgique). 1876. Saunders (Howard), 7, Radnor place Gloucester square, à Londres (Angleterre). 1884. Sauvage (D^ Emile), directeur honoraire de la Station aqui- cole, directeur du Musée, 39 bis, rue Tour-Notre-Dame, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). 1881. Sauvinet (L. -Ernest), assistant au Muséum, 57, rue Cuvier, à Paris (5'-). 1902. Savouré (P.), licencié es sciences naturelles, préparateur de Zoologie à la Faculté des sciences de Rennes (Ille-et-Vil.). 1896. Scott (Thomas), naturalist lo Ihe lishery Board for Scotland, 280, Victoria Road, à Aberdeen (Ecosse). 1889. Secques (François), pharmacien de li" classe, 34, rue Mont- gailet, à Paris (12'^). F SÉDiLLOT (Maurice), 20, rue de l'Odéon, à Paris (5''). 1902. Semichon (Louis), licencié es sciences au Laboratoire mari- time de Concarneau (Finistère). 1876. Shelley (captain Georges-Ernest), (memhre à vie), 7, Princes Street, Cavendish square, W., à Londres (Angleterre). 280. F Simon (Eugène), 10, villa Saïd, à Paris (16°). 1901. SiMROTH (Henrick), professeur à l'Université, à Leipzig (Alle- magne). 1905. SiRVENT, préparateur au Musée océanographique, à Monaco. 1899. Sliounine (D^ N.), à l'hôpital maritime de Cronstadt (Russie). XIX 1899. SOCIKTK sniKNTlFIQUR ET STATION ZOOLOGIQUE d'ArCACIION, à Ar- cnchoii (Ciironde). 189;i. Sff.N('.!:l (!)'■.]. W.). professeur à rUniversité, à fîiessen (Alle- m;\'j;nv). 1877. Steindachner (llofrath 0'' Fraiitz), Directordes naturhlsloris- chen Hofmuseums, lJuri;riiig, à Vienne (Autriche). 1891. Stilks (!)'■ Charles Wardell), correspondant de rAcadéniie de médecine, t^hief of llie Division of Zoology, llygienic Laboralory, Public llealtli and Marine Hospital service of Ihe U. S., à Washinglon, D. C. (Etats-Unis). 1889. Stolzmann (Jean), 10 rue Wiejska, à Varsovie (Russie). 1889. Stuoer (D'' Th.), professeur à l'Université, directeur du Musée, rue des ()r[)helins, à Berne (Suisse). -J90. 189."). Suard (Dr Paul), médecin de première classe de la marine, 18, avenue Colbert, à Toulon (Var). 1898. Ternier (Louis), avocat, à Ilonlleur (Calvados). 1893. Théry (André), à Saint-Charles, près Philippeville (Algérie). 1896. Thézée (!)'■ Henri), professeur à lÉcole de médecine, 7U, rue de Paris, à Angers (Maine-et-Loire). 1890. Thompson (W. d'Arcy), professeur à l'Université, directeur du Musée zoologique, à Dundee (Ecosse). 1901. Tillier (J.-B.), chef du transit du canal de Suez, à Ismaïlia (Egypte). 1887. Topsent (Emile), docteur es sciences, maître de conférences de Zoologie à la faculté des sciences, àCaen (Calvados). 1878. Tourxeux (D^ Frédéric), professeur à l'Université, 14, rue Sainte-Philomène, à Toulouse (Haute Garonne). 1894. Traizet (Emile), {membre à rie), 42, rue Notre-Dame-de-Naza- reth, à Paris (3'). 1887. Tr.\pet, pharmacien-major de première classe en retraite, 8, rue Valentin-Haûy, à Paris (15'^). 300. 189.J. Trouessart (D"" Edouard), 20, rue des Belles-Feuilles, à Paris (m 1889. Vaillant (Léon), professeur au Muséum d'histoire naturelle, 8, rue Bulïon, à Paris (5"^). 1890. Vallé (Louis), docteur es sciences, 41, rue de l'Abattoir, à Tourcoing (Nord). 1903. Vaney, docteur es sciences, chef des travaux de Zoologie à la Faculté des sciences, à Lyon (Rhône). 1891. Vaudremer (Dr Albert), oO rue Centrale, à Cannes (Alpes- Maritimes). 1898. Versliys (.L). docteur es sciences, Amsteldijk, 02, àAmster dam (Hollande). 1870. Vian (Paul), notaire, 9, rue Boissy-d'Anglas, à Paris (8°). 1894. ViGNAL (Louis), 28, avenue Duquesne, à Paris (7'), XX 1900. ViLLATTE des Prùgnes (Robert), injiénieur-acfronome, au château des Prùgnes par Vallon-en-SuUy (Allier). 1888. ViLLEDiELîx (Léopold), à Lariaux par Saint Didier-en-Rollat (Allier). 310. 1902. VisARD de BocARMÉ (comte Ferdinand), G, rue du Grandga- gnage, à Namur (Belgique). 1903. Vlès (Fred), licencié es sciences, préparateur du Laboratoire de Roscofï (Finistère), 15, rue de Gluny à Paris (5'^). 1905. Ylès (Mme Nela), 15, rue de Cluny, à Paris (5'^). 1902. VoLOVATz (Mlle EHse), docteur en médecine, 36, avenue Wagram, à Paris (8"). 1897. Ward (Henry-Baldwin), professeur à l'Université de Nebras- ka, à Lincoln, Nebr. (Etats-Unis). 1880. Wavrin (marquis de), château de Ronsele, par Somergem, près Gand (Belgique). 1880. Weher (D'' Max), professeur à l'Université, 3, Sarphatikade, à Amsterdam (Hollande). 1890. VV1ERZE.1SKY, professeur à l'Université, 6, Wielopole, à Cra covie (Autriche). 1900. YuNG (Dr Emile), professeur de Zoologie à l'Université de Ge- nève (Suisse). XXI LISTE GÉOGUAPHIOUE DES MFJIBKES DE LA SOCIETE MH = Membre honoraire; MC =z Membre correspondanl FRANCE (232 Allier (3) Roule Olivier Tourneux Viilate des Pnignes Gironde (a) Villodioux Arcachon (station) Alpes (Basses) (1) Gruvel Dessalle Alpes-Maritlmes (3) Kunstler Nabias (B. de) Pérez Brôlemann HÉRAULT (3) Gazagnaire Vaudremer Calvet Dubosq Bouches-du-Rhône (3) Sabatier Aubert Ille-et- Vilaine (o Darboux Jourdan Bondouy Guitel Calvados (3) Obcrthûr Joyeux Lafluie Rennes (Bibliothèque) Ternier Savouré Topsent Indre (2) Côtes-dOr (3) Martin (R.) Cazamian Rollinat Dijon (Laboratoire de Biologie) Isère (2) Paris Grenoble (Bibliothèque) Eure-et-Loir (2) Moniez Palté Loir-et-Cher (1) Robinet Buchet Finistère (1) Loire-Inférieure ( Semichon Bureau Garonne (Haute) (4) Kollmann Jammes Loiret (1) Neumann Lucct XXII Maine ET-LoiRE (3) Maisonneuve Oudri Thésée Marne (1) Demaison Meurthe-et-Moselle (o) Ilamonville (baron d') Hecht Magne Nancy (Bibliothèque) Nancy (Laboratoire de Zoologie) Nord (8) Ikirrois (Th.) Brabant Fockeu Hallez Malaquin Maurice Pas (Comtesse du) Vallé Oise (3) Domet de Vorges Janet (Ch.) Raspail Pas-de-Calais (3) Kempen (Ch. Van) Kcrhervé (L.B. de) Sauvage Puy-de-Dôme (2) Bruyant Girod Rhône (6) Bonnet Favette Girodon Kœhler Neveu-Lemaire Vaney Saône (Haute) (1) Pic Saône-et-Loire (1) Sarthe (3) André Beauclair Besnard Rolrou Seine (8) Bohn Cheveux (M"') Fleutiaux Henry Maés Marchai (P.) Moulé Railliet Paris (128) Abric Aconin (Georges) AUuaud Anthony Artault Bavay Beauchamp (de) Best Bignon (M""^^) Binot Blanc Blanchard (M'"" R. Blanchard (R.) Blalin Blonay (R. de) Bonaparte (Prince R.) Bonnaire Borcéa Boubce Bouvier (E.L ) Brumpt Caustier Certes (M""') Chancel (M"'^ M,) Chariot (M"^) Chalin (J.) Chatton Claybroocke (J. de) Clément Coutière Cratunesco (M"") III Pabija (M"') Dahlias (Comte de) Daim on Damlioza Daut/.iMiberg Davciiiere Dcbreuil D.'lai^o Dollfus (A) Dollfus (G.) Douvillé Dubar Dupont Dyé Emory Fage Faurot FédorofI (M"'') Fischer Fol iM"'^) Fouad François Freyssingc Gaudry Gaulle (J. de) Germain George Grandidier Grobon Guérin Guerne (Baron J . de) Guiart Hcrouard Hérubel Houssayc Janct (J.) Joubin Jousseaume Jumentié Klincksieck Krempf Kûnckel d'Herculais La Barre (de) Labbé Lamy Larcher Launois Laveran, M. H. Lavergne de Labarrière Lévy (M"') Loyez (M""-') Mantell (M"') Marmottan Martin (D' II.) Mcillassoux Morcau Muséum (Bibliothèque) Muséum (Lab. colonial) .Muséum (Lab. de malacologie) Nadar Nerville (F. de) Pacault Pellegrin Perrier (Edm.) Petit (L.) Pizon Pogor (M""^) Polaillon Ponselle Portier Pruvôt Racovita Rpgnard Renesse de Duivenbode Reyckaert Ribemont-Dessaignes Riche t Robert Roche Rodriguez Rothschild (Baron Edm. de) Royer Rudeval (de) Saint-Joseph (Baron de) Sauvinet Secques Sédillot Simon Traizet Trapet Trouessart Vaillant Vian (P) Vignal Vlés Vlés (M""-) Volovatz (M"'-) Seine Et-OiSE (3) Gréban XXIV Pierson Pinoy Seine-Inférieure (4) Gadeau de Kerville Landrieu Nïbelle Pennetier Tarn (2) Micgcmarque Prouho Dominici Régnier Suard Var (3) Vaucluse (2) Chobaul Fabre M. H. Odin Pcignon Vendée (1) Vienne (1) ÉTRANGER (^^5) EUROPE (90) Chaves AÇORES (1) Allemagne (12) Berlin (Musée) Blasius (R.) Blasius (W.) Braun Friediânder Herlwig (R.) Môbius M. H. Plate (L.) Scbulze, M. H. Simroth Spengel Strebel, M. C. Alsace (2) Bourgeois Strasbourg (Bibliothèque) Autriche-Hongrie (10) Agram (Musée) Brusina. M. C. Fritsh, M. C. Grafî (L. von) M. C. Paszlavsky Ràtz (S. von) Steindachner Veidosky, M. C. Wierzejsky Belgique (8) Bambeke (Ch. van) Dubois (Alph.) Philippson Plateau Sand Van Beneden (Ed.) M. II. Visart de Bocarmé (Comte) Wavrin (Marquis de) Bulgarie (2) S. A. R. Ferdinand I". Leverkùhn (D'^), M. C. Espagne (3) Bolivar Odon de Buen M. C. Orueta (D. de) Grande-Bretagne (10) Boucard r.iinther. M. H. Mincbin Mitchell Murray (John), M. II. XXV Saunders Roumanie (3) Scolt Sharpe. .1/. //. Shrlloy Thompson Anlipa Bujor Cosmovici Hollande (6) Russie (6) Ilorst, M. C. Braniclii (comte X.) Man (J.-G.) de Krasilshlshik Oudcmans Pavlov (M""- M.) Sluitor, .V. r. Sliounine \ orsluys Stolzmann Wcber Zograf, M. H. Italie (8) Arrigoni degli Oddi (Comte) Serbie (1) Brian Georgevitch (.1.) Camerano Florence (Bibliothèque des Inverté- Suède (1) brés) Grassi, M. IL Lilljeborg, .17. //. Magretti Pavie (Musée) Suisse (10) Perroncito Bedot Monaco (3) Bugnion Fatio Albert I" (S. \. S. le Prince) Field Richard Genève (Musée) Sirvent Larguier des Bancels Norvège (2) Loriol (de) Mottaz EUigsen Studcr Nansen, M. H. Yung Portugal (1) Turquie (1) Barboza du Bocage, M. H. Ismaïl Ilakki Japon (2) Oka Ijima, .1/. //. ASIE (3) Boutan Tonkin (1) Chaves AçoRE (Iles) (1) Algérie (3) Chevreux (Ed. Maupas AFRIQUE (6) Théry Tillier Carié Egypte (1) Maurice (Ile) (1) XXVI AMÉRIQUE (16) Brésil (2) Gœldi Malgalhàes Rivera Garcia Chili (1) Cuba (1) États-Unis (6) Agassiz, M. H. Davenport Garman Moore Ward W. suies Guatemala (1) Rodriguez Honduras (1) Bellard Mexique (2) Dugès, M. C. Herrera RÉPUBLIQUE Argentine (1) Lignières Uruguay (1) Arechavaleta. LISTE DES MEMBRES DECEDES pendant tannée 1905. 1882. Lennier (G.). 1882. Maggi (Léopoldo). 1879. MÉGNiN (Pierre). 1884. Oustalet (Emile). 1889. Packard (A. S.). 1889. PreudhommedeBore(A.). 1894. Sauzier (Théodore). 1886. ScHLUMBERGER (Cluirles). XXVII BUREAU ET CONSEIL POUR L'ANNEE 11)00 Membres du Bureau : Président X. Raspail. ( G. PlUVÔT. ( W Marchal. Secrétaire général D^ J. Gliart. s Dr Pellegrin. Secrétaires ) „ „ ^ E. Brumpt. Trésorier L- Vignal. Archiviste-Bibliotliéclaire .... Hérubel. Membres du Conseil 1^ Membres donateurs S. A. S. le prince Albert I'"'', de Monaco. M"i° R. Blanchard. Prof. R. Blanchard. A. Bonnet. A. Brian. Prince R. Bonaparte. P. Carié. M'"'' M. Chancel. Ed. Chevreux. G. Darboux. Ph. Dautzenberg. S. A. R. Ferdinand I^"^ de Bulga- rie. H. Gadeau de Kerville. B"" J. DE Guerne. Dr J. Gl'iart. A. Magne. Meillassoux. Bo" de Rothschild. 5° Anciens présidents D"^ Trouessart. Bava Y. D"^ J. Richard. E. Hérouard. L. JOL'BIN. 3° Membres élus Pour 1904 Pour 1905 Pour 1906' G. DOLLFUS. L. Petit. E. Racovitza. L. Vaillant. C. Alluaud. H. Fischer. P. François. R. iVŒHLER. A.-L. Clément. Prof. COUTIÈRE. ] Prof. Y. Delage. D"" F. Jousseaume. YXVIII • PRÉSIDENTS D'HONNEUR 1894 A. Milne-Edwards, membre de llnslitut, directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 1895 A. Gaudry, membre de l'Institut, professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 189G A. Sabatier, professeur à l'Université de Montpellier, direc- teur et fondateur delà Station Zoologicjue de Cette. 1897 C. Van-Bambeke, professeur à l'Université de Gand. 1898 L. Bureau, directeur du Musée d'Histoire naturelle de Nantes. 1899 V. Fatio, de Genève. 1900 P. Hallez, professeur à l'Université de Lille. 1901 R. Blanchard, membre de l'Académie de Médecine, profes- seur à l'Université de Paris. 1902 E. Perroncito, professeur à l'Université de Turin. 1903 Cm. Schlumberger, ingénieur en chef de la Marine en retraite. 1904 E. YuNG, professeur à l'Université de Genève. 1905 G. Neumann, professeur à l'Université de Toulouse. 1906 R. Bowdler Sharpe, directeur de la section ornithologique au Musée d'Histoire naturelle de Londres. LISTE DES PRESIDENTS DEPUIS LA FOiNDATION DE LA SOCIÉTÉ MM. 1876. Vian (f 1904). 1877. Vian (f 1904). 1878. F. Jousseaume. 1879. E. Perrier. 1880. J. Vian (f 1904). 1881. F. Lataste. 1882. E. Simon. 1883. J. Kûnckel d'Herculais. 1884. M. Chaper. (f 1896). 1885. P. MÉGNiN. (t 1905). 1886. P. Fischer (f 1893). 1887. A. Certes (t 1903). 1888. J. Julien (tl897). 1889. G. CoTTEAU (t 1894). 1890. J. DE GUERNE. 1906. X MM. 1891. A. Railliet. 1892. Ph. Dautzenberg. 1893. E. Oustalet (f 1905). 1894. L. Faurot. 1895. L. Vaillant. 1896. E. L. Bouvier. 1897. R. Moniez. 1898. H. Filhol (f 1902). 1899. Ch.jANET. 1900. Y. Delage. 1901. E. Trouessart. 1902. A. Bavay. 1903. J. Richard. 1904. F. Hérouard. 1905. L.JouBiN. Raspail. XXIX PRIX MÀLOTAU DE GUEKNE Fuî:i)ÉUIC IlLI^S (à décerner en 1907). RÈGI.EMENT Article premier. La valeur du prix est de 600 francs. Il est triennal et décerné par la wSociété dans son Assemblée générale annuelle. Il est attribué successivement : i» à des travaux de Zoologie portant sur les animaux terrestres ou d'eau douce ; '2p à un voyageur français, qui aura contrilnié à augmenter nos connaissances sur la Zoologie, particulièrement snir celle des colo- nies françaises. Il devra sétre tenu en rapports avec la Société au cours de ses voyages et avoir rapporté des collections zoologiques destinées aux Musées ou établissements publics français ; 3° à des travaux de Zoologie concernant les animaux marins. Article 2. Sont appelés à concourir pour les deux prix spécifiés aux para- graphes I et 3 de l'article précédent tous les Zoologistes, à quelque nationalité qu'ils appartiennent. Ils devront avoir moins de 3o ans au 1*"^ janvier de l'année dans laquelle le prix sera décerné. Article 3. Les travaux présentés au concours seront manuscrits ou impri- més ; ils devront être en langue française. Les travaux imprimés devront avoir été publiés à une date postérieure au précédent con- cours de même nature. Les thèses, dissertations inaugurales et travaux analogues destinés à obtenir un titre universitaire ou pro- fessionnel sont exclus du concours. Article 4. Les travaux présentés ou proposés seront examinés par une Commission composée de trois Membres désignés par le Conseil. XXX En outre des trois Membres élus, M. le baron Jules de Guerne, fondateur du prix, le Président et le Secrétaire général de la Société font partie de droit de cette Commission. Les pouvoirs expirent avec l'Assemblée générale dans laquelle elle aura déposé son rapport. Elle statue en dernier ressort. Article 5. Dans le cas où la Commission déciderait de ne pas décerner le prix, les 600 francs seront reportés à une période triennale ulté- rieure et ajoutés de préférence au prix à décerner à un voyageur. Dans ce cas, le prix pourra être divisé. Article 6. Les travaux présentés au concours devront être adressés à la Société avant le l^'" novembre qui précédera l'échéance du prix; la Commission compétente sera nommée par le Conseil dans la première quinzaine de novembre. Article 7. La Société se réserve le droit de faire paraître dans ses Mémoires les travaux manuscrits qui seraient couronnés. Dans le cas où cette publication aurait lieu, l'auteur ne pourrait publier ailleurs son travail sans l'assentiment de la Société. Article 8. Le prix sera décerné pour la première fois par la Société Zoolo- gique de France dans son Assemblée générale de 190L 11 le sera ensuite tous les trois ans à la même époque. Article 9. En cas de désaccord au sein de la Commision sur l'interprétation du présent règlement, il en est référé au Conseil, qui statue en dernier ressort. Prix décernés. 190L Raymond Rollinat, à Argenton (Indre). 1904. Emile Brumpt, préparateur à la Faculté de Médecine de Paris. En 1907 le prix sera décerné pour des travaux de Zoologie ma- rine. Envoyer les travaux avant le P''' novembre 1906. XXXI PUIX FUAi\(:OIS SECQUES (à décerner en 1907). UKCiLEMENÏ La rente de cette somme est de 6 francs par an. Elle servira à l'achat d'une médaille d'argent qui sera décernée tous les trois ans à la séance générale. Elle pourra être attribuée à un fonctionnaire colonial (civil ou militaire) qui aura le plus contribué à augmenter nos connaissan- ces zoologiques par l'envoi de collections, soit à la Société Zoolo- gi(|ue de France, soit au Muséum d'histoire naturelle de Paris, à condition que l'étude de ces collections ait été publiée dans les re- cueils de la Société Zoologique de France. Pourront aussi concourir les instituteurs qui auront adressé à notre Société les notes les plusimi)ortantes sur la faune française. Vu la modicité de la récompense, les voyageurs naturalistes à l'étranger, pourvus de missions olTicielles, à qui d'autres Compa- gnies réservent de plus grands avantages, ne pourront prendre part au concours. PRIX DÉCERNÉS 1904. Louis Blaise, lieutenant de vaisseau. Séance du 9 janiner 1906. PRÉSIDENCE DE MM. JOUBIN ET X. RASPAIL, PRÉSIDENTS. Le professeur Joubin, président sortant, ouvre la séance et pro- nonce le discours suivant : (I Mes chers confrères, « Avant de transmettre à mon successeur la présidence de la Société Zoologique de France, que votre bienveillance m'avait con- fiée, je tiens à vous exprimer tous mes remercîments pour le très grand honneur que vous m'avez fait. J'en conserverai un souve- nir d'autant plus agréable que la présidence d'une Société comme la nôtre, où régnent la confiance etlacordialité entre ses membres ne comporte aucune charge et crée d'affectueuses relations avec chacun d'eux. Je dois dire que notre sympathique secrétaire géné- ral s'ingénie à rendre au président sa tâche légère, aussi je profite de cette circonstance pour le remercier en votre nom et au mien du lourd travail qu'il accomplit pour nous. (( La Société Zoologique a vu, au cours de l'année qui s'achève, le nombre de ses membres s'accroître de vingt unités, ce qui est un beau chiffre, d'autant plus beau que les dames en constituent presque la majorité. (( Malheureusement la mort a fait parmi nos confrères de cruels ravages. Nous avons perdu le professeur Maggi, de l'Université de Pavie; M. Sauzier, membre depuis 181)4; M. Lennier, directeur du Muséum d'histoire naturelle du Havre, membre de la Société Zoo- logique dejjuis 1882, renommé pour ses travaux de paléontologie; M. Preudhomme DE Bore, récemment décédé à Genève, membre de- puis 1889, connu par ses nombreux et beaux travaux d'entomologie. A cette liste déjà longue il faut encore ajouter Schlumberger, Ous- talet et enfin Mégnin, qui s'est éteint le 31 décembre, et dont plu- sieurs d'entre nous ignorent peut-être encore le décès. (( Mon rôle n'est pas de faire en ce moment une notice nécrolo- gique sur chacun de ces regrettés confrères. Je ne voudrais pas cependant les laisser partirsans essayer en quelques mots devons faire sentir l'étendue de la perte que nous avons faite, plus particu- lièrement dans les trois derniers. EMILE OUSTALET Profctseur auMusau/n d'ffij-toire- TtaiureÂle' Ancù'ii Président de la Société Zooleçi-aiie de Francx> 1893 Hélioj ScTuizenlierjer SÉANCE DU 9 JANVIER 190G 1 '''* (( En S(?hluniberger, cliacun de nous a perdu plus qu'un confrère, un vieil ami, alïectueux et dévoué. Presque jusqu'à ses derniers jours il est venu fidèlement à nos séances nous apporter le charme de sa gaieté, de son esprit toujours jeune et de sa science aussi profonde que peu prétentieuse, qui voulait ignorer l'importance de ses magnifiques découverttis sur les Foraminifères. « Le professeur OusTALET, qui fut en 1893 président de notre So- ciété s'est éteint à la fin d'octobre après une courte maladie à la- quelle ne furent pas étrangers les soucis que lui causait la charge écrasante de diriger la ménagerie du Muséum avec les moyens ru- dimentaires dont elle dispose. Vous avez tous présents à la mé- moire ses beaux travaux sur les Oiseaux et la science zoologique a souvent profité de la notoriété et de la compétence reconnue uni- versellement en ornithologie de son ancien président. « M. MÉGXiN, qui depuis 1879 était membre de notre Société, et depuis 1897 membre de l'Académie de médecine dans sa section de médecine vétérinaire, laisse la réputation d'un parasitologue de haute valeur, dont les magnifiques travaux sont devenus classiques. « Je ne veux pas insister davantage sur ces deuils, car le mo- ment est venu de remettre à notre président la direction de la Société Zoologique. « En choisissant pour le placer à notre tête M. Xavier Raspail^ nous avons voulu rendre hommage à l'auteur des travaux orni- thologiques et entomologiques si intéressants que notre confrère publie depuis vingt ans dans notre Bulletin et nos Mémoires où 32 notes attestent l'activité de sa production scientifique. Mais ce n'est pas seulement le zoologiste précis, consciencieux et ingénieux dans ses observations que nous avons voulu distinguer. Nous avons pensé que la Société Zoologique de France s'honorerait dans sa personne en contribuant à rendre, sous forme d'un boni mage au fils, une tardive justice à son illustre père François-Vin- cent Raspail, au savant incomparable qui, par tant de découvertes fut un précurseur génial, au naturaliste qui vit clairement le grand avenir de la médecine scientifique, qui posa les lois fonda- mentales de la théorie et de la patholologie cellulaires et fonda l'antisepsie et l'asepsie. (( Sous de semblables auspices, la Société Zoologique de France ne peut que marcher vers les destinées toujours plus prospères que nos vœux lui réservent. « Je vous invite, mon cher confrère, à venir prendre la place oîi la confiance et lafïection des membres de la Société Zoologique de France vous appellent. » Bull. Soc. Zool. de Fr., 1906. xx — 3 2 SÉANCE DU 9 JANVIER '>9Ô6 ' M. X. Raspail, président pour l'année 190G, prend place au fau- teuil présidentiel. Il adresse tout d'abord ses plus vifs remercîments à èon savant et sympathique prédécesseur, le professeur Joubin, pour l'hommage si élocfuent qu'il vient de rendre à la mémoire de F.-V. Raspail et, eu ce qui le concerne, pour léloge trop llat- teur qu'il a bien voulu faire de ses modestes travaux. Il prononce ensuite l'allocution suivante : « Mes chers Collègues, « Lorsqu'en 1886, sous les auspices de notre regretté Président honoraire, M. Jules Vian, j'entrai dans la Société Zoologique de France, ma pensée ne pouvait prévoir qu'un jour viendrait où vos suffrages plus que bienveillants, m'appelleraient à la présider. Certes, à cette époque déjà éloignée de vingt années, il meut paru bien téméraire d'ambitionner jamais le grand honneur que vous venez de me faire. En vous en exprimant toute ma reconnaissance, permettez-moi d'en reporter une large part sur notre Conseil qui, en 1901, m'a désigné pour faire partie de ses membres et, en 1904, pour être élevé à la Vice-Présidence. ' t( 11 serait vraiment présomptueux de ma part d'attribuer à mes seuls mérites une aussi flatteuse distinction, alors que notre com- pagnie compte tant de personnalités qui y ont plus de droits acquis que le modeste naturaliste que vous avez appelé à succéder à un éiiiinent savtiïit tel que le professeur Joubin, retardant ainsi d'un an la prise de possession du fauteuil présidentiel par un autre savant de marque, le professeur Pruvôt. Il me faut donc en cher- cher la raison dans les sympathies que j'ai rencontrées parmi mes- collègues au cours des relations si précieuses que mon éloignement de Paris -et un état de santé précaire ne m'ont pas permis de ren- dre plus 'actives et plus fréquentes. Parmi ces sympathies, je dois mettre au premier rang, non sans me sentir ému, celle que a'al cessé de m'accôf-der notre cher Secrétaire général honoraire, le pro- fesseur Raphaël Blancharb ; j'ai recueilli de sa part, à n'en pas douter, un reflet de la haute estime qu'il professait de longue date polir les travaux de mon illustre père, estime qu'il devait mani- fester, il y a deux ans, dans les Archives de Paraùtologie, par une magistrale revendication en faveur de F. V. Raspail, de la priorité die découvertes qui ont donné aux sciences médicales une orien- tation aussi nouvelle que féconde. 11 m'est agréable de comprendre: dans un même sentiment de gratitude le D"^ Jules Guiart, notre Secrétaire général, qui continue avec le dévouement que vous connaissez l'œuvre poursuivie pendant 22 années pat- son prédé- SKAXCi: DU i) .lANVIEH 1 î)(l(j 3 cesseur. pour amener la Société Zoologique de France au rang qu'elle occupe parmi les Sociétés savantes de ITnivers. « Pounjuoi ici faut il me souvenir des deuils qui ont atteint si cruellement notre Société en 1*.)0.")! La mort survenue à (|uelques mois de distance de MM. Schumheuokr et Olstalet ne peut que soulever d'unamines et douloureux regrets parmi tous ceux qui ont eu la bonne fortune de connaître leur extrême affabilité et d'être à même d'apprécier leur haute valeur scientifique. Personr nellement, je tiens à remercier le professeur R. Blanchard qui, au nom de la Société Zoologique, a éloquemment traduit ses senti- ments sur la tombe de M. Schlumberger, notre regretté Trésorier, (jue nous acclamions en lî)(J3 comme notre Président dhonueur et qui était bien le plus aimable et le plus aimé de nos collègues. (( En la personne du professeur Oustalet, l'ornithologie française fait une perte immense ; sa notoriété était grande à l'étranger, aussi sa disparition sera-t-elle vivement ressentie par tous les membres du Comité ornithologique international permanent, dont il a été le Président depuis le 2'"'' Congrès de Budapest, en 1891, jusqu'à celui tenu à Paris en 1900, à la clôture duciuel il transmit ses pou- voirs et la direction de l'Ornisau nouveau président du futur Con- grès de Londres, le docteur Sharpe, le grand savant anglais que la Société Zoologique aura justement l'honneur de posséder pour présider l'Assemblée annuelle du ^6 février prochain. (( La Zoologie dont nous sommes les fervents adeptes est, à mon avis, lune des branches de l'histoire naturelle qui offre, pour les jeunes gens, le plus agréable moyen d'occuper avec profit leurs heures de liberté et leur temps de vacances ; ils s'adonneront d'abord à la capture des Papillons et des Coléoptères pour en faire des collections, mais bientôt ils élargiront leur champ d'investiga- tion et seront entraînés à étudier les animaux au point de vue de leur organisation, de leurs rapports entre eux et de leur biologie; plus tard, leur esprit dépassera les limites qu'ils s'étaient pix)po- sées pour se lancer dans les recherches et un courant d'idées auxquelles ils ne soupçonnaient pas devoir arriver. (( C'est ainsi que, dès la première heure, mes observations sur les mœurs des animaux me firent comprendre que c'était bien à tort qu'on leur refusait, même à ceux qui vivent dans notre inti- mité et que nous pouvons les mieux étudier, de posséder des facul tés dont se croit seul favorisé l'Homme,' infatué de sa supériorité- intellectuelle. Les disciples de l'école de' Descartes ne voulaient voir dans les êtres inférienars que de simples machines dépourvues de sensibilité, de mémoire, de volonté et surtout d'intelligence : 4 SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 tous leurs actes devaient se résumer en un mot : instinct. Mais l'instinct nappartient-il pas à l'Homme au même titre qu'aux ani- maux; n'apparaît-il pas sous les mêmes formes dans les actes du premier aussi bien que dans ceux des seconds? Qui pourrait nier que chez tous deux l'instinct se manifeste par une impulsion aveugle, involontaire qui fait commettre souvent à l'Homme des actions auxquelles sa raison reste étrangère. Sous l'empire de la colère, des emportements de l'amour, de la jalousie, de la peur, du sentiment inconscient de la conservation, l'Homme se montre, dans certains cas, l'égal sinon l'inférieur des animaux et Ampère a dit avec grande raison : « Les êtres animés offrent dans leur en- « semble tous les degrés possibles de l'intelligence, depuis son « absence complète jusqu'à celle dont les hommes peuvent être « jaloux. » (( Aussi loin que remontent mes souvenirs d'enfance, j'y trouve des jalons qui m'ont tracé la voie dans cet ordre d'idées philoso- phiques. C'est en m'adonnant à l'étude de la Zoologie, non pas dans les livres et comme collectionneur, mais dans la nature même où les êtres dits inférieurs se montrent aux prises avec les luttes pour l'existence, que je suis arrivé à atteindre les hautes sphères de la philosophie sans plus m'en douter que M. Jourdain lorsqu'il fai- sait de la prose. Cela prouve qu'il n'y a pas des sciences indépen- dantes et abstraites, mais la science dont toutes les divisions s'en- chaînent et se complètent les unes par les autres pour former une unité, une harmonie parfaite, en un mot l'ensemble splendide des connaissances humaines. « Vous m'excuserez, mes chers collègues, d'effleurer ici ces graves questions qui ont soulevé jusqu'à ce jour tant de contro- verses passionnées, mais je devais vous montrer le vieil étudiant des merveilles de la nature que je suis, puisque vous lui avez con- féré le titre envié de votre président. (( Souhaitons donc que le goût de l'étude de la Zoologie se déve- loppe et se propage dans la jeunesse et qu'elle devienne pour notre compagnie la source d'une pépinière de futurs collègues pleins d'ardeur à apporter à notre Bulletin et à nos Mémoires le bénéfice de leurs recherches et de leurs travaux. N'oublions pas que la vie d'une Société comme la nôtre est tout entière dans ses productions, que c'est par elle que les zoologistes des départements et de l'étran- ger sont surtout attirés et viennent grossir nos rangs. Aussi je fais appel à l'activité de tous, particulièrement à celle de nos plus jeunes collègues, à qui je rappellerai le vœu qu'exprimait en 1902, en prenant possession du fauteuil présidentiel, notre éminent SÉANCE DU 1) JANVIER 1906 3 collègue le professeur Bavay, pour les engager à ne pas craindre d'apporter devant leurs aînés le fruit de leurs travaux, travaux dont ces dernieis tireront eux-mênies profit tout en pouvant éclairer les jeunes auteurs de leur expérience. « La Société Zoologique qui embrasse tout le règne animal, ne peut manquer de matière ponr en tirer d'intéressantes communi- cations, alors que dans toutes les branches de la Zoologie il y a en- core tant à découvrir, tant d'erreurs à faire disparaître. Si je prends l'ornithologie dont je me suis plus particulièrement occupé, on peut se convaincre qu'en ce qui concerne les mœurs des Oi- seaux, les ornithologistes modernes ont peu modifié ce qu'en ont dit Aristote, Pline l'ancien, plus tard Aldrovande, Linné, Salerne, Pallos et, aune époque plus récente, les incomparables écrivains Burton et Montbeillard. Préoccupés surtout de fonder de nouvelles méthodes de classification et d'y introduire de nombreuses et souvent abusives coupesgénériques, l'histoire naturelle des Oiseaux d'Europe leur a parue trop familière pour ne pas être complète et, dès lors, leur attention s'est tournée vers les faunes exotiques qui venaient offrir à leurs études une source inépuisable de nouveau- tés. Déjà, dans ma jeunesse, je fus étonné, dès que je pus lire les auteurs latins, d'y trouver tout ce que j'avais lu dans les ouvrages les plus modernes d'ornithologie; plus tard, je ne tardai pas à reconnaître que bien des faits nouveaux ne provenaient, le plus souvent, que de témoignages recueillis auprès de tiers peu fami- liarisés avec l'histoire naturelle et que c'est ainsi que se sont in- troduites, dans la science, des erreurs qui y subsistent encore de nos jours et qu'il est bien difficile de faire disparaître. « Mes chers collègues, mon passage à la présidence ne saurait donner une plus grande impulsion à la prospérité de la Société Zoologique. Comme Président, je suis à l'honneur, mais en réalité, je serai bien peu à la peine, car vous ne l'ignorez pas, tout le labeur est assumé par notre Secrétaire général qui y apporte, sans comp- ter, tout son dévouement, malgré ses absorbantes et multiples oc- cupations. Mais, si je ne puis venir présider nos séances aussi souvent que je le voudrais et rivaliser, sous ce rapport, avec mon sympathique et très honoré prédécesseur, soyez bien assurés que j'apporterai tous mes efforts à l'accomplissement d'un mandat que je considère comme la plus belle récompense que je pouvais ambitionner au déclin de ma vie de fervent natu- raliste. » MM. R. Blanchard, Hkrubel, et Vlès s'excusent de ne pouvoir assister à la séance. 6 SÉANCE DU 9 JANVIER J906 M. le Secrétaire général annonce à la Société le décès de M. Pierre MÉGNiN, membre de l'Académie de Médecine et ancien Président de la Société Zoologique. Il représentait la Société aux obsèques et s'est fait son interprète près de la famille. Le portrait de Pierre MÉGNIN sera publié dans le Bulletin. MM. Dalmon et Royeii, présentés à la précédente séance, sont proclamés Membres de la Société Zoologique de France. M. Bavay, au nom de M. Tillier, fait la communication sui^ vante : (( Notre collègue Monsieur Tillier me prie de communiquer à la Société Zoologique le fait suivant, qui vient à l'encontre d'une affir- mation émise par lui, d'une façon trop absolue, dans son travail pu- blié dans nos Mémoires de 1902, sous le titre : Le Canal de Siiez et sa Faune ictlnjologiqne. (( M. Tillier signalait l'absence de Squales dans le canal, malgré la présence des Poissons de ce groupe à Suez et à Port-Saïd, et il se demandait quelle cause pouvait les empêcher de s'engager dans ce chenal étroit et resseré. Il s'élevait contre le dire souvent répété que des Requins de la mer Rouge auraient pénétré dans la Méditer- ranée par le canal. Tous les Requins signalés à Alexandrie ou à Port-Saïd, qu'ils aient ou non causé des accidents, étaient de la Mé- diterranée. (( Jamais, disait-il, un Requin, ni jeune, ni adulte, n'a été vu ni dans le canal, ni dans les lacs. » « M. Tillier m'a envoyé ces temps derniers un très jeune Squale pris dans le grand lac Amer et ce spécimen soumis à l'examen de nos collègues, MM. Léon Vaillant et Pellegrin, a été reconnu par eux, à peu près avec certitude, malgré son jeune Age, j)our être le Carcharias acittus de Kuypel, espèce de l'océan Indien, qui se ren- contre aussi au Japon. » M. Petit annonce la prise récente à Chatou (Seine-et Oise) d'une Mouette [Larns canus) portant à la patte une bague en métal blanc portant l'inscription suivante : Le D"^ Pellegrin fait une communication sur un Poisson volant des eaux douces africaines, le Pantodon Buchholzi. ; SÉANCE nu 9 JANVIER I90G 7 Le Ministre de l'Inslrucliou publique et des Beaux-Arts annonce que le 44" Congrès des Sociétés savantes s'ouvrira à la Sôrbonne le mardi, 17 avril, à 2 heures. Les travaux se poursuivront jusqu'au 21 avril. MM. PnLLEGHiN et TuoiESSART sont délégués pour représenter la Société Zoologique de France à ce Congrès. M. IIhiuhei,, archiviste-bibliothécaire, présente la liste des publi- cations périodiques reçues en échange pendant les années 1904 et 1905 (1). EUROPE France Aix. — Académie des sciences. Amiens. — Mémoires de la Société linnéenne du Nord de la France, XI, 1904. Angers. — Bulletin de la Société d'études scientifiques d'Angers, XXII-(XXIII). Arcachon. — Travaux des laboratoires de la Société scientifique et Station Zoo- logique d'Arcachon, Université de Bordeaux, VII, 1903. AUTUN. — Bulletin de la Société d'histoire naturelle, XVI, 1903; XVIT, 1904. AuxERRE. — Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, LVII, 1903; LVIII, 1904. Besançon. — Mémoires de la Société d émulation du Doubs, \ll, 1902; VIII. 1903-04. BÉziERs. — Bulletin de la Société des sciences naturelles, XXV, 1904. ' Bordeaux. — Actes de la linnéenne. Vil, 1903; VIII, 1904. Boulogxe-sur-Mer. — Annale>< de la station aquicole. Bourg. — Bulletin de la Société des sciences naturelles et d'archéologie de l'Ain. Caen. — Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, VII, 1903. Caen. — Mémoiresde la Société linnéenne de iVorHia/if^ie, VII, 1902; VIII, 1903-04, Cette. — Travaux du Laboratoire de Cette, année 1905. Chalon-sur-Saône. — Bulletin de la Société des sciences naturelles de Saône-et- Loire, N. S., X, 1904. Charleville. — Bulletin de la Société d'histoire naturelle des Ardennes, IX, 1902. Chateauroux. — Bulletin du Musée municipal. Cherbourg. — Mémoires de la Société nationale des sciences naturelles et ma- thématiques, XXIII, 1903; XXIV, 1904. Dijon. — Mémoires de l'Acadéiniedes sciences, arts et belles-lettres, IX, 1903-04. (jap. — Bulletin delà Société d'études des Hautes-Alpes, XXII, 1903. Grenoble. — Bulletin de la Société de statistique, des sciences naturelles et des arts industriels du département de l'Lsère, VII, 1903-04; VIII, 1903. La Rochelle. — Annales de la Société des sciences naturelles de la Charente- Inférieure, IX, 1903. Le Havre. — Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses, LXIX, 1902; LXX, 1903; LXXI, 1904. Lille. — Mémoires de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts. Lyon. — Annales de la Société linnéenne de Lyon, L, N-S,1903. (1) Les Sociétés ou .\cadéinies avec lesquelles la Société Zoologique de France est en relations d'échanges sont priées de considérer l'insertion sur la présente liste comme un accusé de réception et de bien vouloir envoyer les numéros qui, n'ayant pas été reçus, ne figurent pas sur cette liste. 8 SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 Lyon. — Annales de l'Univemté de Lyon, N. S., l. Sciences, Médecine, fasc. 12 à 14, 1903; 15-17, 1904-1905. Maçon. — Bulletin de la Société d'histoire naturelle. Marseille. — Annales du Musée d'histoire naturelle, sect. Zoologie, VII, 1901-02; VIII, 1903; XI, 1904-05. Marseille. — Bulletin de la Société de Géographie, XXVII, 1903. Marseille. — Bulletin de la Société scientifique industrielle, XXXI, 1903. Montpellier. — Mémoires de l'Académie des sciences et lettres, section des sciences (2), III, N° 3, 1903; N° 4, 1904. Moulins. — Rerue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France, XVI, 1703; XVII, 1904; XVIII, 1905. Nancy. — Bibliographie analomique, XII, 1903; XIII, 1904; XIV, 1905. Nantes. — Annales de la Société académique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure, VIII, 1903; IX, 1904. Nantes. — Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, IV, 1904; V, 1905. Nice. — Annales de la Société des lettres et arts des Alpes-Maritimes, XVIII, 1902-03. Paris. — Annales de l'Institut national agronomique, III, 1904. Paris. — ^«Hf/ies des Sciences naturelles, Zoologie, XIX, 1904; XXI,1904; (9) 1, N° 1,1905. Paris. —Archives de médecine navale, LXXXI, 1904; LXXXII, 1905. Paris. — Archives de Parasitologie, VIII, 1^)03-04; IX, 1905. Paris. — Archives de médecine et de chirurgie spéciales, V 1904. Paris. — Association française pour l'avancement des sciences. Compte rendu des sessions, XXXII. Angers, 1903; XXXIII, Grenoble, 1904; XXXIV, Cher- bourg, 1905. Paris. — Bulletin de la Marine marchande, VI, 1904; VII, 1905. Paris. — Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France, L, 1903 ; LI, 1904; LU, 1905. Paris. — Bulletin et Mémoire de la Société d'Anthropologie, V,1904. Paris.— Bulletin de la Société de Géographie, l\, l^i; V, 1904; XI et XII, 1905. Paris. — Bulletin de la Société Géologique de France, (4i, IV, 1904. Paris. — Bulletin de la Société Philomatique, VI, 190304; VII, 1905. Paris. — Comptes rendus de l'Académie des sciences, CJCXXVIII, 1 à 26; CXXIX, 1 à 26, 1904; CXL, 1 à 26; CXLI, 1 à 26, 1905. P.\Ris. — Feuille des Jeunes Naturalistes, (4), XXXIV, 1903. Paris. — Journal de Conchyliologie, Ll, 1904; LU, 1904; LUI, N" 1 à 2, 1905. 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Depuis cette époque lointaine, la Zoologie a fait d'immenses 16 SÉANCE DU 9 JANVIEU 1906 progrès ; le nombre des espèces animales connues s'est accru dans des proportions considérables; la classification, alors à peine esquissée, a acquis une précision et une complication que Linné n'avait certainement pas prévues. Aussi les règles édictées par lui, tout en restant valables dans leur ensemble, sont-elles bien loin de répondre à toutes les exigences de la science moderne. Plusieurs fois déjà, le besoin s'est fait sentir de remanier le code linnéen et la nomenclature s'est enrichie de règles nouvelles, répondant d'une façon plus ou moins heureuse aux besoins de l'époque. Jamais une telle nécessité n'a été plus impérieuse que dans les vingt dernières années, à la suite des découvertes résul- tant des grandes explorations sous-marines ou des expéditions effectuées au sein de continents jusqu'alors fermés aux nations civilisées. *- De cette préoccupation sont nées, sans rappeller l'ancienne ten tative de R'uDolphi et pour s'en tenir aux propositions plus ré- centes: 1° les règlesdeSTRicKLAND,élaboréesen 1842-1843 par une Commis- sion dont Darwin faisait partie, règles qui furent adoptées en 1845 psirV American Society of GeologisU and Naturaiists et en 1846 parla British Association for the Advancement of Science; 2° les règles relatives à la paléontologie, élaborées par M. Douvillé et adoptées par le Congrès international de Géologie, réuni à Bologne en 1881 ; 30 les règles adoptées par la Société Zoologique de France, en 1881, sur la proposition et le rapport de Maurice Chaper, au nom d'une Commission dont R. Blanchard faisait partie; 4" les règles adoptées en I880 par VAmerican Ornithologists, Union et concernant spécialement l'Ornithologie ; 5° les règles adoptées en 1894 par la Société Zoologique alle- mande, d'après un rapport de J.-V Carus, L. Dôderlein et K. MÔBIUS. 6« les Mcrton Rides, concernant l'Entomologie, adoptées en 1896 par Lord Walshingham pour les publications issues de son Musée particulier. On le voit, les propositions n'ont pas manqué ; nous en pourrions citer d'autres encore (1 ), mais toutes ont eu le tort ou de s'appliquer à un groupe restreint du Règne animal, voire exclusivement aux fossiles, ou de n'être que l'expression d'opinions personnelles, ou (1) Voir à ce propos le Rapport deR. Blanchard cité plus bas, Bull, de la Soc. Zool. de France, XIV, 1889, p. 213 et suiv. SÉAN'CE DU 9 JANVIER lî)()(» il de n'émaner que de Sociétés savantes agissant pour leur propre compte. Un tel état de choses ne pouvait quêtre préjudiciable au progrès scientififfue. On comprend donc (lue les fondateurs des Congrès internationaux de Zoologie aient considéré comme l'une des réformes les plus urgentes la refonte des règles de la Nomencla- ture zoologique, en envisageant le Règne animal dans son ensemble et en se plaçant à un point de vue international. Le premier Congrès international de Zoologie se réunit à Paris en 1889. Le professeur R, Blani;hard y présenta un rapport très documenté (1), dont la discussion exigea plusieurs jours. Malgré la diligence apportée à cette importante discussion, on ne put examiner ({u'une partie du travail présenté et admettre qu'une partie des conclusions (2). La suite de la discussion fut renvoyée au deuxième Congrès, qui devait se réunir à Moscou en 1902. Cette fois, le professeur R. Blanchard présenta, sur les ques- tions restées en suspens, un nouveau rapport (3), dont la discus- sion détaillée occupa plusieurs séances. Les conclusions furent votées intégralement, à quelques moditlcations près (4). Les (Congrès internationaux de Zoologie avaient donc accompli une œuvre capitale : ils avaient établi un corps de règles qui réalisait un incontestable progrès. Ces règles furent adoptées par la Société Zoologique de France et d'autres Sociétés savantes, ainsi que par un certain nombre de Zoologistes. Cependant, ces règles étaient sur certains points en désaccord avec celles que, d'une façon indépendante, la Société Zoologique allemande avait établies en 1894, L'entente était désirable : au troisième Congrès, réuni à Leyde en 1895, le professeur F.-E. ScHULZE se lit l'interprète de ce désir. Il proposa au Congrès « de nommer une Commission ayant pour nMe de chercher à réunir eu un seul code, avec un texte commun rédigé en trois langues, (1) R. Blanchard, Do la Xomenclaturo des fttres organisés. Rapport présenté au Congrès international de Zoologie. Itallelin de la Soc. Zool. de France, XIV, p. 212-282, 1889. — Rapports préxentés au Congrès international de Zoologie. Paris, in-8°de 160 p. 1889; cf. p. 87-137. — Compte rendu ^/cs Séances du Congrès international de Zoologie. Paris, un vol. in-8° de 513 p. 1890; cf. p. 333-404. (2) Règles de la Nomenclature des Êtres organisés, adoptées par le Congrès international de Zoologie. Compte rendu des séances du Congrès internat, de Zoologie, publié par R. Blanchard. Paris, au siège de la Société Zoologique de France, un vol. in 8", 1890 ; cf. p. 419 424. (3) R. Blanchard, Deuxième Rapport sur la Nomenclature des Êtres organisés. Mémoires de la Soc. Zool. de France, VI, p. 126-201, 1893. (4) Règles de la Nomenclature des êtres organisés, adoptées par les Congrès internationaux de Zoologie (Paris, 1889; Moscou, 1892). Congrès internat, de Zoologie, deuxième session, Moscou, 1892; cf. 2' partie, supplément, p. 72-83. Bull. Soc. Zool. de Fr., 1906. xx — 4 18 SÉANCE DU 9 JANVIER 1006 les règles établies et recommandées dans dilïérents pays et dans diiïérents idiomes pour la dénomination des formes ani- males ». La proposition du professeur Schulze fut adoptée et, le 18 sep tembre ISDo, fut élue une Commission composée de MM. R. Blan- <:hari) (Paris), .1. V. Carus (Leipzii>), F. -A. Jextink (Leyde), P.-L. ScLATER (Londres) et Ch. Wardeli Sïilles (Washington). Cette commission se réunit à Baden-Baden, du 5 au 9 août 1897. Elle décida de proposer au quatrième Congrès, qui devait se réunir à Cambridge en 1898, la création d'une Commission internationale permanente, composée d'au moins sept membres, qui devrait con- naître de toutes les propositions relatives à la Nomenclature adres- sées au cinquième Congrès et à tous les Congrès suivants ; elle devrait en outre faire au Congrès un rapport sur ces propositions. La commission résolut aussi de demander au Congrès de Cambridge d'interdire quaucun projet, modification, amendement ou addition concernant les règles de la Nomenclature adoptées par les Congrès internationaux fût porté devant le cinquième Congrès ou les Con- grès subséquents, à moins d'avoir été soufnis à la Commission internationale permanente, au moins un an avant la réunion du Congrès. La conférence de Baden-Baden discuta encore le code de Nomen- clature que le Congrès de Leyde l'avait chargée d'établir. Sauf sur des questions secondaires, elle adopta à l'unanimité un corps de règles qui devait être, et qui fut effectivement soumis au Congrès de Cambridge, en 1898. 11 fut décidé en outre qu'il serait présenté au Congrès trois versions officielles de ces règles, la version alle- mande par le professeur J.-Y. Carus, la version anglaise par le l)"" Ch.-W. Stiles, la version française par le ])rofesseur R. Blan- chard, et que, en cas de doute dans leur interprétation, le texte français ferait foi. Ces décisions furent fidèlement exécutées. Les trois versions sus- dites furent publiées peu de temps après la conférence de Baden- Baden (1) et le D^' Ch-W. Stiles lit au Congrès de Cambridge un rapport sur les travaux de cette conférence. M. ScLATER fit alors la proposition de renforcer la Commission internationale permanente de la Nomenclature par la nomination (i) Rt>glcs tic la Nomenclature zoolof^iquc proposées au Congrès do Cambridge par la Commission internationale. Bulleimde la Soc. Zool. de France, XXII p. 173 IX;;, KS97. Publié aussi à part, au siège de la Société Zoologique de France. —- Re- port on ruies of zoological nomenclature to be submitted to tlicFourtii interna- tional zoological Congress at Cambridge by the international Commission ior SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 19 de dix membres nouveaux, de lui renvoyer toutes les questions relatives à la Nomenclature zoologique et de l'inviter à présenter un rapport délinitif au cinquième Congrès international. Cette motion ayant été adoptée, le Congrès de Cambridge pro- céda à lélection des membres nouveaux et la (Commission internationale permanente fut dès lors composée des ([uinze membres suivants : MM. R. Blanchard (Paris), J.-V. Carus (Leipzig), R. CoLLETT (Christiania), R. Horst (Leyde), F.-A.Jentink (Leyde), F.-C. von Maehrenthal (Berlin), H. Saunders (Londres), F.-E. ScniLZE (Berlin), P.-L Sclater (Londres), D. Sharp (Cam- bridge), E. Simon (Paris), L. Stejneger (Washington), Ch.-W. Sti- les (Washington), Th. Stcder (Berne), et R.-R. Wright (Toronto). Le professeur R. Blanchard fut élu Président de la Commission et le D'" Ch.-W. Stiles, Secrétaire. Le cinquième Congrès se réunit à Berlin en 1901. Une section spéciale y fut constituée pour la Nomenclature; on en trouvera le procès-verbal dans les Verhandlungen (1). Le Congrès entendit un rapport du D"^ Ch. W. Stiles sur les travaux de la Commission inter- nationale permanente et décida de ne pas procéder provisoirement au remplacement de MM. Saunders et Sclater, démissionnaires. On adopta, entres autres, toutes les modifications que la Commis- sion internationale avait approuvées à l'unaminité et qui avaient été soumises au Congrès de Cambridge sans soulever d'opposi- tion. Enfin, une sous-commission, composée de MM. Blanchard, F.-C. VON Maehrenthal et Ch.-W. Stiles, fut chargée : 1° De codifier les règles de la Nomenclature, en séparant les recommandations des règles; 2° De rédiger le texte officiel dans les langues allemande, anglaise et française ; 30 D'introduire les corrections de rédaction qui seraient néces- saires, en tant qu'elles ne modifient pas les règles et recomman- dations. La tâche ainsi définie était particulièrement délicate ; elle ne pouvait se régler par correspondance et il était absolument néces- saire que les trois membres de la sous-commission pussent se réu- nir et consacrer à la revision dont ils étaient chargés tout le temps zooloffical nomenrlaturf. — Bericlil Cibcr Kogeln der zoolo^ischen Xomenclatur dem Vierten internationalen zoologischen Coni^resse in Cambridge vozulegcn von dcT Inlernationalen Nomenclalur-Conimission. Zoolorjixcher Aiizeiger, XXI, p. 397 ill, 1898. Publié aussi à part : Leipzig, Breitkopf und Hârtel, in-S" de 33 p., 1898. (1) YerhcuKUungen de>i V. intcrnalionalen Zoologen-Coxgresseszu Berlin, t90f. léna, G. Fischer, 1902; cf. p. 874-890. 20 SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 nécessaire à un travail aussi difficile. Diverses circonstances s'oppo- sèrent jusqu'à ce jour à leur rencontre; notamment, le D^ Ch. W. Stiles, rappelé en Amérique par ses fonctions aussitôt après le Congrès de Berlin, ne put revenir en Europe avant le Congrès de Berne (août 1904), C'est pourquoi le code des règles de la Nomen- clature, dont le Congrès de Berlin avait décidé la publication, voit le jour avec un retard de trois années. Par suite de la démission de MM. Saunders et Sclater, déjà susmentionnée, et par suite du décès du professeur J. V. Carls, la Commission internationale se trouvait réduite à douze membres. Un certain nombre de ceux-ci n'ayant pris part effectivement ni au Congrès de Berlin ni à celui de Berne, la Commission interna- tionale a pensé qu'il était nécessaire de modifier son statut et de se diviser, par voie de tirage au sort, en trois sections, dont les fonctions cesseraient successivement tous les trois ans et qui seraient remplacées par des membres nouvellement élus, les membres sortants étant immédiatement rééligibles: de la sorte, la continuité de l'œuvre de la Commission se trouverait assurée. Le Congrès de Berne, saisi de cette proposition, ladopta par un vote unanime. Il fut donc procédé comme il vient d'être dit. Les douze membres de la Commission furent répartis par le sort en trois sections, la première cessant ipso facto ses fonctions; il fut ensuite procédé à lélection de sept membres nouveaux, en sorte, qu'actuellement la Commission internationale permanente se trouve composée comme suit: Séiie sortant en 1907. — B. Horst (Leyde), F. -A. Jentink (Leyde), D. Starr Jordan (Palo Alto, Calif.) F.-E. Schllze (Berlin), L. Stej- neger (Washington, D. C. ). Série sortant en 1910. — B. Blanchard (Paris), L. Jourin (Paris), Ch. W. Stiles (Wasington, D. C. ), Th. Studer (Berne) B.-R. Wright (Toronto). Série sortant en 1913. — Ph. Dautzenberg (Paris), W.-E. Hoyle (Manchester), L. von Graff (Graz), F.-C. von Maehrenthal (Berlin), H. -F, OsBORN (New-York). La Commission a pour Président le professeur R. Blanchard et pour Secrétaires le professeur F. C. von Maehrenthal et le D^" CIi. VV. Stiles. Ce Bureauconstitue un Comité exécutif qui centralise toutes les questions relatives à la Nomenclature et, suivant les circonstances, les résout ou les porte devant la Commission inter- nationale permanente. A la suite du sixième Congrès (15-20 août 1904), MM. Blanchard, SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 21 VON Maehrenthal et Stiles prolongèrent leur séjour à Berne, dans le but de sacquitter de la tAche que leur avait confiée le Congrès de Berlin. Du 21 au 28 août, ils se réunirent journellement à l'Institut zoologique de l'Université. Aujourd'hui, leur mission est achevée et ils livrent à la publicité les Règles internationales de la Nomencla- ture zoologique. Ces Règles sont rédigées en trois langues, conformément aux réso- lutions des Congrès, la version française faisant foi en cas d'incer- titude, ainsi qu'en a décidé le Congrès de Cambridge. Elles repré- sententdoncle code officiellement reconnu et adopté parles Congrès internationaux de Zoologie. Elles apportent, pour les besoins ac- tuels de la Nomenclature zoologique, la solution la plus rationnelle en même temps que la plus.'pratique, autant que possible basée sur le bon sens et la stricte équité. Elles comprennent d'ailleurs deux sortes de formules, imprimées en caractères différents et, par conséquent, faciles à distinguer: les Règles proprement dites, dont l'application méthodique est éminemment désirable, puisqu'elle doit introduire dans la Zoologie une uniformité qui manque trop souvent et les Recommandations, qui ne sont autre chose que des conseils dictés par l'expérience et le sentiment de la justice. En promulguant aujourd'hui ces /?è^/c.s mîenmrio»a/e.s, les Congrès internationaux de Zoologie n'ont pas d'ailleurs la prétention d'avoir accompli une œuvre définitive. De même que les règles qui suffisaient du temps de Linné ne sauraient répondre à nos besoins, de même le code qui nous paraît être adéquat à nos préoccupations actuelles sera sûrement jugé insuffisant par nos successeurs. La Science marche : elle soulève des questions nou- velles, auxquelles il faut trouver des solutions nouvelles. Il est d'ailleurs impossible de contraindre les Zoologistes des différents pays à faire usage des iiè^/e.s- ci-dessous et la Commission- internationale est bien loin de songer à prendre des résolutions comminatoires, qui ne sauraient avoir de sanction pratique. Elle estime simplement qu'il suffit de faire appel au bon sens des Zoologistes et d'invoquer l'intérêt que leur inspire la Science, pour les déterminer à faire désormais usage de règles longuement déli- bérées par des savants de tous pays et ayant pour but unique d'établirentre les Naturalistes des diverses contrées une uniformité de langage, sans laquelle la Science ne saurait être qu'un chaos de vaines paroles. La Commission internationale, telle qu'elle est actuellement constituée, a pour fonction essentielle de centraliser et d'étudier toutes les questions relatives à la Nomenclature qui peuvent surgir 22 SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 d'un jour à l'autre ; elle les étudie dans l'esprit le plus modéré et avec le souci de maintenir dans la Nomenclature les principes conservateurs, sans lesquels il ne peut y avoir ni uniformité ni tradition. Tout Zoologiste a le droit, nous dirions presque le devoir, de lui soumettre les difficultés qui s'offrent à, lui: elle est, non pas un Tribunal rendant des arrêts sans appel, mais un Conseil de per- sonnes de bonne volonté, ayant fait une étude spéciale des princi- pes de la Nomenclature et rompues aux ditficultés que présente leur application pratique ; elle examine avec impartialité les questions qui lui sont soumises, cherchant lesrésolutions les plus judicieuses, conformément aux règles adoptées, et les soumettant, par un rap- port motivé, au Congrès international, qui décide en parfaite con- naissance de cause. Vu la dispersion de ses divers Membres, la Commission interna- tionale permanente est officiellement représentée par son Comité exécutif, auquel doit être adressée toute communication. Celui-ci ne peut étudier utilement les questions qui lui sont soumises que si elles lui parviennent au moins un an avant le Congrès triennal. La Commission permanente est dès à présent saisie de questions très im])ortantes, qui ne pourront venir en discussion que devant le septième Congrès, qui doit se réunir à Boston en 1907. Pour rendre cette discussion plus féconde, elle est résolue à donner aux propositions qui lui sont soumises une publicité assez prochaine pour que tous les Zoologistes s'intéressant aux questions soulevées puissent lui adresser en temps utile leurs observations. Il en sera tenu le plus grand compte et sans doute, dans plus dune circons- tance, la solution cherchée sera suggérée par une communication émanant de Naturalistes étrangers à la Commission. En faisant ainsi appel au concours éclairé de tous les Zoologistes, en tenant, lors de chaque Congrès, des séances plénières où tous pourront venir prendre part aux discussions, la Commission per- manente internationale a conscience de faire une œuvre des plus utiles et de travailler ainsi à établir une entente chaque jour plus complète sur l'une des questions les plus délicates et les plus capitales de la Zoologie. Le Président de la Commission internationale permanente de la Nomenclature Zoologique, Professeur Raphaël BLANCHARD. SEANCE nu 9 .lANVIER lîK)(] UKGLES ET HKCOMM AND ATIONS Considérations générales. Article imiemier. — La Nomenclature zoologiqiie est indépendante de la Nomenclature botanique, en ce sens qu'un nom d'animal ne peut être rejeté pour ce seul motif qu'il est identique à un nom de piante. Mais si un être est transporté du Règne végétal dans le Jicgne animal, ses noms botaniques sont incorporés à la Nomencla- ture zoologique avec tous leurs droits à la priorité. Si un être est transporté du Règne animal dans le Règne végétal, ses noms zoolo- giques sont maintenus dans la Nomenclature zoologique. Recommandation. — On doit éviter d'employer en Zoologie des noms génériques existant déjà en Botanique. Art. L — La dénomination scientifique des animaux est unino- minale pour le sous-genre et tous les groupes supérieurs ; binomi- nale pour l'espèce ; trinominale pour la sous-espèce. Art. 3. — Les noms scientiliques des animaux sont des mots latins ou latinisés, ou considérés et traités comme tels, au cas où ils ne seraient pas d'origine classique. Du nom de Famille et de Sous-Famille. Art. 4. — Le nom de la famille est formé en ajoutant la désinence idae, celui de la sous-famille en ajoutant la désinence inae au radical du nom du genre servant de type. Art. 6. — Le nom d'une famille ou d'une sous-famille doit être changé, quand le nom du genre servant de type est lui-même changé. Du nom de Genre et de Sous-Genre. Art. 6 — Les noms des genres et des sous-genres sont soumis aux mêmes règles; ils sont coordonnés au point de vue de la nomen- clature, c'est-à-dire de même valeur. Art. 7. — Un nom générique passe au rang de nom subgénérique, quand le genre passe au rang de sous-genre, et réciproquement. Art. 8. — Le nom générique consiste en un mot unique, simple ou composé, écrit par une première lettre capitale et employé comme substantif au nominatif singulier. Hxemples : Canls, Perça, Ceratodm, Hi/merwlepis. 24 SÉANGK DU 9 JANVIER 1906 Recommandations. — On peut prendre comme noms génériques : a. Des susbtantifs grecs, pour lesquels les règles de la transcription latine seront suivies (voir Appendice F). Exemples : Ancylus, Amphibola, ApUjsia, Pompholyx, Phijsa, Cylichna. b. Des mots grecs composés, dans lesquels l'attribut sera placé avant le mot principal. Exemples: Stenogyra, Pleurobranchus, Tylodina, Cyclo- stormim, Sarcocystis, Pelodyles, Hydrophilus, Rhizobius. On peut néanmoins admettre des mots formés sur le modèle du mot Hippopotamus, c'est-à-dire dans lesquels l'attribut est après le mot prin- cipal. Exemples : Philydrus, Biorhiza. c. Des substantifs latins. Exemples : Anc'dla, Auricula, DoUum, Harpa, Oliva. Les adjectifs (Prasina) et les participes passés (Productiis) ne sont pas recommandables. (/. Des mots latins composés. Exemples : Stiliger, Dolabrifer, Semifitsus. e. Des dérivés des mots grecs ou latins exprimant la diminution, la comparaison, la ressemblance, la possession. Exemples : DoHum, Doliolum; Strongyhis, Eustroncjylm; Lima.r, Limacella, Limacia, Limacina, Limacites, Limacula: Lmgula , Linyidella. Lingidepis, Lingulina, Lingidopa, Hngxdopds; Neomenia, Proneomenia; Duteo, Archibnleo : Gordius, Paragordms, Poly- gordius. f. Des noms mythologiques ou héro'iques. Exemples : Osiris, Venus, Brisinga, Velleda, Crimora. Ces noms prennent une désinence latine, quand ils ne l'ont pas déjà {.Egirus, Gôndulia). g. Des noms de personnes en usage dans l'antiquité. Exemples : Cleo- patra, Belisariu^, Melania. h. Des noms patronymiques modernes. On leur adjoint alors une dési- nence qui leur donne la signification d'une dédicace : «. Tout nom terminé par une consonne prend la désinence itis, id, ium. Exemples : Selysius, Lamarckia, KulUkeria, Midleria, Stdiiu, Kriryeria , Iba n ez i a . /3. Tout nom terminé par l'une des voyelles e, i, o, u, y prend simplement la désinence ns, a, um. Exemples Blainvillea, Wyùllea, Cavolinia, Fatioa, Bernaga, Quoya, Scludzea. ■/. Tout nom terminé par a prend la désinenccce ia. Exemple : Banaia. S. Les particules sont exclues des noms génériques empruntés à des noms d'Homme, mais les articles sont incorporés à ces noms. Exemples : BlainrUlea, Benedenia, Chiajea, Lacepedea, DumerUia. ï. Pour les noms patronymiques à double vocable, un seul des noms composants doit être pris comme non générique. Exenqjles : Selysius, Targionia, Edwardsia, Dutliiersia. ç. Les noms propres ne doivent pas entrer dans la formation de mots composés. Exemples : Eugrimmia, Buchiceraa, Heromorpha, Mubiusispongia. i. Des noms de navires, qui sont traités de la même manière que les noms mythologiques (Vega) ou que les noms patronomyques modernes. SÉANCE DU 9 JANVIER 1900 25 Exemples : Blahea, Hirondellea, Challenneria. j. Des noms barbares, c'est-à-dire doriifine non classique. Exemples : Vimilwro, Chilosa. De tels noms peuvent recevoir une désinence latine. Exemples : ïetus, Fossarus. k. Des noms formés par un assemblage quelconque de lettres. Exem- ples : Neda, Clanculus, Salifa, Torix. l. Des noms formés par anagramme. Exemples : Dacelo, Verhisia, Linospa. Art. 9. — Quand un genre est subdivisé en sous-genres, le nom du sous-genre typique est le même que celui du genre (voy. art. ili). Art. 10 — Le nom du sous-genre, quand il est utile de le citer, se place en parenthèse entre les noms générique et spécifique. Exemple : Vanessa {Pyrameis) canhii. Du nom d'Espèce et de Sous-Espèce. Art. 11. — Les noms spécifiques et subspéciliques sont soumis aux mêmes règles et recommandations; ils sont coordonnés au point de vue de la nomenclature, cest-à-dire de même valeur. Art. \2. — Un nom spécifique passe au rang de nom subspé- cifique, (juand l'espèce passe au rang de sous-espèce, et réciproque* ment. Art. 13. — Les noms de personnes employés comme noms spécifiques peuvent être écrits par une première lettre capitale ; tous les autres noms spécifiques s'écrivent par une petite lettre initiale. Exemples : Rhizostoma Cumeri ou Rh. cimeri, Francolinus Lucani ou F. lucani, Hypoderma Diana ou H. diana, Laophonte Mohammed, ou L. mohammed, Q'is.trus oiis, Corvus corax. Art. 14. — Les noms spécifiques sont : a. Des adjectifs s'accordant en genre avec le nom générique. Exemple : Felis marmoraïa. b. Des substantifs au nominatif, accolés par voie d'apposition au non générique. Exemple : Felis ko. c. Des substantifs au génitif. Exemple : rosae, sturionis, antillarum, galliae, mncti-panli, sanctae-lteknae. Quand il s'agit d'exprimer une dédicace à une ou plusieurs personnes, le génitif suit les règles de la déclinaison latine, si le nom dont il s'agit a été employé et décliné en latin. Exemples : Plinii, AriUolelis, Victoris, Antonii, Elisabethae, Pétri (prénom). Quand il s'agit de dédier une espèce à une personne portant un nom moderne, le génitif est toujours formé par l'addition au nom exact et complet de la personne, d'un /, quand celle ci est un homme, ou de ae, quand c'est une femme, même si le nom est d'ap- 2§ SÉANCE DU 9 JAXVIEK 1906 parence latine ; il est mis au pluriel, quand la dédicace est faite à plusieurs personnes du même nom. Exemples : Cuvieri, Mobiusi NuHCzi, Merianae, Sarasinorum, Boù (et non Bous), Salmoni (et no Salmonis. Recommandation. — Le meilleur nom spécilique est un adjectif latin court, d'une consonance agréable et d'une prononciation facile. On peut admettre cependant des mots grecs latinisés ou des mots barbares Exemples : gymnocephahis, echinococcus, ziczac, aguti, hoactli, nrubitinga. Art. 15. — Des dénominations spécifiques à vocable double, qui résultent d'une dédicace à une personne dont le nom est double ou d'une comparaison avec un objet simple, ne font pas exception à l'article 2. Dans ce cas, les deux mots qui composent le nom spéci- fique sont réunis par un trait d'union ou écrits en un seul mot. Exemples : Sanctac-Catharinae ou sanctcecatharinae, Jan-Mayeni ou j anmayeni, cornu-pastoris, ou coïiiupastoris, cor-anguinum ou coran- gtiinum, cedo-mdli ou cedonulli. On ne peut admettre comme nom spécifique des expressions telles que rudis planusque. Art. 10. — Les noms géographiques conservent la forme substan- tive et sont mis au génitif, ou bien sont transformés en adjectifs. Exemples : sancti-pauH, sanctae-lielcnae, cdicardieoisis, diemenenm, mageUan icus, burdlgalensis, vin dobonensis. Recommandations. — On doit préférer aux formes plus récentes les noms géographiques employés par les Romains ou par les écrivains latins du moyen âge. Des noms tels que bordeaiisiacus et viennensis sont vicieux, mais ne peuvent être rejetés pour cette seule raison. Art. 17. — S'il y a lieu de citer le nom subspécifique, ce nom vient à la suite du nom spécifique, sans interposition d'aucun signe de ponctuation. Exemple : liana esculenta marmorata Hallo- well ; et non Rana esculenta [marmorata) ou Rana marmorata Hal- lowell. Art. 18. — La notation des hybrides peut se faire de plusieurs manières ; dans tous les cas, le nom du procréateur mâle précède celui du procréateur femelle, avec ou sans addition des signes sexuels : a. Les noms des deux procréateurs sont réunis par le signe de multiplication x. Exemple: Capra hircus â^ x Oùs aries Q, et Capj'a hircus x Ovis aries sont deux formules également bonnes. b. On peut tout aussi bien notei' les hybrides à laide dune fraction dont le numérateur est représenté par le procréateur SKAXCE DU 9 JANVIER 190() 27 mâle et le dénominateur par le procréateur femelle. Exemple : ' . : — . Cette seconde méthode est plus avantaseuse, en ce Ona ânes qu'elle permet d'indiquer le nom de l'auteur qui, le premier, dans une publication, a reconnu comme telle la forme hybride. Exemple: — :-; Rabe. Anscr cyguoules c. L'emploi des formules de ce second type est aussi préférable, quand l'un ou l'autre des procréateurs est lui même un hybride. T. , Tetrao tefrix x Tetrao uroqaUus Exemple : jr-r, n • iiailus qallus Dans ce dernier cas, cependant, on peut aussi faire usage de la parenthèse. Exemple : [Tetrao tetrix x Tetrao urogalus) x Gallus (jallus. d. Quand les procréateurs d'un hybride ne sont pas reconnus comme tels, celui-ci prend provisoirement un nom spécifique, comme s'il s'agissait dune véritable espèce, c'est-à-dire d'un être non iiybride, mais le non générique est précédé du signe de mul- tiplication X. Exemple : x Coregonus dolosus Fatio. Formation, dérivation et orthographe des noms zoologiques. Art. 19. — L'orthographe originelle d'un nom doit être conservée, à moins qu'il ne soit évident que ce nom renferme une faute de transcription, d'orthographe ou d'impression. Recommandation. — II est recommandable d'écrire les noms scienti- fiques dans un autre caractère que le texte courant. Exemple : La Rana esculentu Linné, 1738, vit en Europe. Art. 20. — Pour la formation de noms empruntés aux langues sécrivantavec l'alphabet latin, on conserve l'orthographe originale, y compris les signes diacritiques. Exemples : Selijsius, Lamarckia, KoUikeria, MilUeria, Stâlia, Kreyeria, Ibanezia, Môbiusi, Medici. Csjzeki, spitzhergensis, islandicus, paraguayensis, patagonicus, barba- densis, faroensis. Recommandations. — Les préfixes sub et pseudo ne peuvent entrer en. composition qu'avec des adjectifs ou des substantifs, latins pour le premier, grecs pour le second; ils ne peuvent entrer en composition avec des noms propres. Exemples : subviridis, subchelatus, Pseudacanthus, Pseudophis, Pseudomys. Des dénominations telles que sub-Wilsoni ou pseudo-grateloupana ne sont pas recommandables. 28 * SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 Les désinences oïdes et ides ne peuvent entrer dans la composition qu'avec un substantif grec ou latin. On peut les combiner à un nom propre. Les noms géographiques et patronomyques empruntés à des pays qui n'ont pas d'écriture propre ou qui ne font pas usage des caractères latins, sont transcrits d'après les règles adoptées par la Société de géographie de Paris (voir Appendice G). Du nom d'Auteur. Art. 21. — Doit être considéré comme l'auteur d'un nom scienti- fique celui qui l'a publié le premier, en l'accompagnant d'une indication, d'une définition ou dune description. Mais s'il ressort clairement de la publication, que ce n'est pas l'auteur de celle-ci, mais bien un autre auteur qui est le créateur du nom, ainsi que de l'indication, de la définition ou de la description, ce dernier auteur doit être considéré comme l'auteur légitime du nom. Art. 22. — Le nom de fauteur, quand il est utile de le citer, fait suite au nom scientifique, sans interposition d'aucun signe de ponctuation ; si d'autres indications sont utiles (date, sp. ii.,emend., sema stricto, etc.), elles suivent le nom de fauteur, mais en sont séparées par une virgule ou une parenthèse. Exemples: Primates Linné, 1758 ; Primates Linné (1758). Recommandation. — Lorsque le nom de l'auteur d'un nom scientifique est cité en abrégé, on doit se conformer à la liste d'abréviations publiée par le Musée Zoologique de Berlin (1). Art. 23. — Quand une espèce est transférée dans un genre autre que celui où son auteur favait'placée, ou quand le nom spécifique est combiné avec un nom générique autre que celui auquel il était primitivement accolé, le nom de fauteur de ce nom spécifique est conservé dans la notation, mais mis entre parenthèse. Exemples: Tœnia lata Linné, 1758, et DibotJiriocepkalus latus (Linné, 1758) ; Fasciola hepatica Linné, 1758, et Distoma hepaticum (Linné, 1758). S'il y a lieu de citer fauteur de la nouvelle combinaison, son nom fait suite à la parenthèse. Exemple: Limnatis nilotica (Savi- gny, 1820) Moquin-Tandon, 1826. Art. 2\. — Quand une espèce vient à être divisée, l'espèce res- treinte, à laquelle est attribué le nom spécifique primitif, peut recevoir une notation indiquant tout à la fois le nom de fauteur (1) Liste der Autoren zoologischer Àrt-und Galtungsnainen ziisammengesteUl von den Zoologen des Miii:euiHS fiir .\ainrkunde in Berlin, Berlin, 2. vermehrte Aullagc, in-8°, 1896. SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 29 qui a établi l'espèce primitive et le nom de celui qui a elïectué la division de cette espèce. Exemple: Tœnia solium Linné, partim, Goze. Loi de Priorité. Art. 25. — Le nom adopté pour chaque genre et chaque espèce ne peut être que celui sous lequel ils ont été le plus anciennement désignés, à la condition : a. Que ce nom ait été divulgué dans une publication où il aura été accompagné d'une indication, dune définition ou d'une des- cription ; b. Que l'auteur ait appliqué les principes de la nomenclature binaire. Applications de la loi de Priorité. Art. 26. — La dixième édition du Systema naturac de Linné (1758) est l'ouvrage qui a inauguré l'application générale de la Nomenclature binaire en zoologie. La date de 1758 est donc accep- tée comme point de départ de la Nomenclature zoologique et comme entrée en vigueur de la loi de priorité. Art. 27. — La loi de priorité prévaut et, par conséquent, le nom le plus ancien est conservé; a. Quand une partie quelconque d'un animal a été dénommée avant l'animal lui-même ; b. Quand la larve a été dénommée avant l'adulte ; c. Quand les deux sexes d'une même espèce ont été considérés comme des espèces distinctes ou même comme appartenant à des genres distincts ; d. Quand l'animal présente une succession régulière de généra- tions dissemblables, ayant été considérées comme appartenant à des espèces ou même à des genres distincts. Art. 28. — Un genre formé par la réunion de deux ou plusieurs autres genres ou sous-genres prend le nom du plus ancien des gen- res ou sous-genres qui le composent. Si les noms sont de la même date, celui qui a été choisi parle premier reviseur doit être main- tenu. Cette même règle doit être appliquée quand deux ou plusieurs espèces ou sous-espèces sont réunies en une seule. Recommandation. — En l'absence de toute revision antérieure, on recommande de fixer comme suit la préséance : 0. Le nom à l'appui duquel une espèce typique est désignée, s'il s'agit 30 SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 d'un nom du genre. Si tous les genres possèdent ou non une espèce typi- que, on adopte le nom de celui dont la diagnose est le plus exacte ; b. Le nom accompagné d'une figure et d'une diagnose, de préférence à celui qui nest accompagné que dune ligure ou d'une diagnose, s'il s'agit d'un nom spécifique ; c. Toutes choses égales d'ailleurs, le nom cité en premier lieu dans la publication. Art. 29. — Quand un genre est subdivisé en deux ou plusieurs autres, son nom est maintenu à l'une des subdivions, Si le type du genre était primitivement désigné, l'ancien nom générique appar- tient à celle des subdivisions qui renferme le type originaire. Art. 30. — Quand le type originaire du genre n'est pas indiqué, l'auteur qui, le premier, subdivise le genre, peut appliquer le nom ancien à telle subdivision qu'il juge convenable, et cette attribution ne peut être modifiée ultérieurement. Dans aucun cas, cependant, on ne ])eut attribuer le nom géné- rique ancien à un groupe ne renfermant aucune des espèces origi- nairement incluses dans le genre. On ne peut non plus choisir comme type une espèce qui n'était pas contenue primitivement dans le genre ou que l'auteur du nom générique rapportait avec doute à ce genre. Recommandations. — Pour le choix d'un type, on se guidera d'après les considérations suivantes : a. Prendre pour type l'espèce portant le même nom que le genre, que le nom spécifique soit valable ou synonyme ; b. Prendre pour type l'espèce que l'auteur primitif a étudiée, à moins qu'il ne puisse être définitivement prouvé que son attention se portait plus particulièrement sur quoique autre espèce ; c. Si le genre primitif a déjà été subdivisé, sans désignation des types, la manière de déterminer le type d'un genre donné consiste à procéder par voie d'élimination, c'est-à-dire à mettre successivement hors de cause toutes les espèces déjà transportées dans d'autres genres : on se trouve ainsi en présence d'un nombre restreint d'espèces, entre lesquelles on choisit le type. Si le genre contient à la fois des espèces exotiques et non-exotiques, d'après le point de vue de l'auteur original, le type doit être choisi parmi les espèces non exotiques. cl. Prendre pour type l'espèce qui est le mieux décrite, figurée ou connue. Art. 31. — La subdivision d'une espèce en deux ou plusieurs autres est soumise aux mêmes règles que la subdivision d'un genre. Mais un nom spécifique qui repose évidemment sur une erreur d'identitication ne peut être conservé pour l'espèce mal identifiée, SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 31 même quand les espèces en cause sont placées dans des genres séparés. Exemple : Tœnia pecthiaîa (ioze, [lH2.^:^Citto(ceniapectinata (Goze), tandis que l'espèce déterminée par erreur parZeder en 1800 comme» Tœnia peciinataGôy.e)) eslidenlique h Aiuiryarhopaloccphala (Riehm); cette dernière espèce ne peut porterie nom d'Andryapec- tinata (Zeder). Des noms caducs. Art. 32. — Un nom générique ou spécifique, une fois publié, ne peut plus être rejeté pour cause d'impropriété, même par son auteur. Exemple des noms tels que VoUjodon, Apua, albus, etc, une fois publiés, ne peuvent être rejetés pour l'unique raison qu'ils indiquent des caractères en contradiction avec ceux possédés par les animaux en question. Art. 33. — Un nom ne peut être rejeté pour raison de tautono- mie, c'est-à-dire parce que le nom spécifique et éventuellement aussi le nom de la sous-espèce sont identiques au nom générique. Exemples : Trutta Imita, Apus apus apus. Art. 34. — Tout nom générique est rejeté comme homonyme, s'il a été employé précédemment pour quelque autre genre (1) d'animaux. Exemple : Trichina Owen, 183;j, Nématode, est rejeté comme homonyme de Trichina Meigen, 1830, Diptère. (1) En outre des journaux spéciaux et des momenclateurs particuliers à diffé- rents ijroupes zoologi([ues, les auteurs auront le plus grand avantage à consulter les publications suivantes, pour savoir si un nom propo.sé pour un sous-genre, un genre ou une catégorie supérieure est déjà occupé ; s'ils veulent bien se repor- ter à ces ouvrages avant de publier de nouveaux noms, cette précaution évitera une confusion considérable et des changements ultérieurs de noms. C. D. Shehborx, Index animalium sive index noniinuin quae ah A. D. /7S8 generibits et xpecii'bnx animalium imposita suut. Societatihn>^ eruditorum. adjuvant ibus <( Carolo Davis Shkrborn co)tfectns. Sectio la kalendis januariis^ 1130 n>>que ad flneiu decenibris, 1800. Cantabrigiae, 1902, 8°. S. H. ScrDDER, Xomehclator zoologicus. An alphabetical liât of ail generic naine>i Ihat hâve been einployed by naluralist for récent and foail animais from the earliest times tlie close of the year 1879. In 2 parts : I Suppleraen- tal list. M. Universal index. By Samuel H. Scudder. Washington, 1882 8». C. 0. Waterhouse, Index zoologicus. An alpabetical list of names of gênera and >^ubgenera proposed for use in zoologij as recorded in the zoological Record I880-U)00 together wilh other names not included in the Nomenclator zoologicus of S. H. Scudder. Compiled... by Charles Owen W.vterhouse and edited by David Sh.vrp. London, 1902, 8" Tlie Zoological Record, XXXVIU (et suiy. }. Jieing records of zoological litera- ture relating chiefly ta the year I90t [et suiv.). London, 1901 (et suiv.) 8° — Index to names of ncw gênera and subgenera. Register znm Zoologischen A nzeiger, Herausgegeben von .1. V . C.\ris. Jahrgang 1-10 (1878-87, 11-15 (1888-92), 16-20 (1893-97), 21-25(1898-1902). Leipzig, 1889, 1893, 1899, 1903, 8». (Il 11 y a homonymie, quand un seul et môme nom est appliqué à deux ou plu- sieurs choses différentes ; il y a synonymie, quand deux ou plusieurs noms diffé- rents sont appliqués à un seul et même objet. 32 SÉANCE DU 9 JANVIER 1909 Art. 35. — Tout nom spécifique est rejeté comme homonyme, quand il a été employé précédement pour quelque autre espèce ou sous-espèce du même genre. Exemple : Tœnia oùlla Rivolta, 1878 (n. sp.), est rejeté comme liomonyme de Tœnia oùlla Gmelin, 1790. Quand, par suite de la réunion de deux genres, deux animaux ayant le même nom spécifique ou subspécifique se trouvent rappro- chés, le nom spécifique ou subspécifique le plus récent doit être rejeté comme homonyme. Art. 36. — Les noms rejetés pour cause d'homonymie (1) ne peuvent par être employés de nouveau. Les noms rejetés pour cause de synonymie (1) peuvent être employés de nouveau, dans le cas de restauration de groupes supprimés par erreur. Exemple : Tmiia Giardi Moniez, 1879, a été supprimé comme synonyme de Tœnia ozilla Rivolta, 1878; on a reconnu ultérieurement que Tœnia ovilla éiail préocupé (T. oùlla Gmelin, 1790). Tœnia omlla, 1878, est donc supprimé comme homonyme et ne peut plus jamais être emi)loyé ; c'était une dénomination mort née, qu'on ne peut ramener à la vie, même si l'espèce passe dans un autre genre [Thysaiiosoma). Le nom spécifique Giardi Moniez 1879, qui avait été supprimé comme synonyme, devient valable, grâce à la suppression de l'homonyme Tœnia ovilla Rivolta, 1878. Recommandations. — On doit éviter l'introduction de noms génériques qui ne difïèrent de noms génériques déjà employés que par la terminai- son ou par de légères variations orthographiques pouvant prêter à confu- sion ; toutefois, s'ils sont déjà introduits, on ne doit pas les rejeter pour ce seul motif. Exemples : Picus, Pica ; Polyodus, Polyodon, Polyodonta, Polyodontas, Polyodonlus; Macrodon, Microdon. La même recommandation s'applique aux noms spécifiques dans les li- mites d'un même genre. Exemples : necatore, necatrix ; furcigera, furci- feni : rhopalocephala, rhopaliocephala. Si le radical d'un nom géographique donne lieu en latin à deux ou plu- sieurs dérivés,' on ne doit pas employer plus d'un de ces noms dans un même genre; toutefois, s'ils sont déjà introduits, on ne doit pas les reje- ter pour ce seul motif. Exemples : hispanus, hispanicus ; moluccensis^ moluccanus : sinensis, sinicus, chinensis ; ceylonicus, zeylanicus. La même recommandation s'applique aussi aux autres mots dérivés d'un même radical et ne différant entre eux que par la désinence ou par un sinq^le changement orthographique. Exemples : cvnileus, cœriileus ; silves- tris, sylvestris ; silvalicus.sylvaticus ; littoralis, litoralis ; autumnalis, auc- tumnalis ; dama, damma ; fliivialus, fluviatilis, fluviaticus. SÉANCE DU y JANVIER 190() 33 APPExNDICE A. — Il est très désirable que toute proposition d'un nouveau groupe systématique soit accompagnée d'une diaguose à la fois individuelle et ditïérentielle, écrite en allemand, anglais, français, italien ou latin. Cette diagnose doit indiquer dans quel Musée le type a été déposé et quel numéro d'ordre il y porte. B. — Pour les travaux publiés dans une autre langue, il est très désirable que l'explication des tigures soit traduite dans l'une des cinq langues énumérées ci-dessus. C. — Le système métrique des poids et mesures et le thermomètre centigrade de Celsius doivent être seuls adoptés. L'unité démesure adoptée en micrographie est le micron ou millième de millimètre (0"""001), représenté par la lettre grecque y.. D. L'indication du grossissement ou de la réduction est très désirable pour l'intelligence d'un dessin. Elle s'exprime en chiffres, et non en mentionnant le numéro des lentilles à l'aide desquelles limage a été obtenue. E. — L'indication de l'agrandissement ou de la réduction d'un objet est ordinairement linéaire. On l'exprime en la faisant précé- der du signe de la multiplication, dans le cas d'un agrandissement, et par une fraction, dans le cas d'une réduction. Exemples : X oO indique que la figure est agrandie 50 fois; 1/50 indique qu'elle est réduite de 50 fois. S'il est utile de spécifier que lagrandissemment est linéaire, en surface ou en volume, on peut ajouter comme exposant un chiffre indiquant le puissance. Exemples : X 50' indique l'agrandissement linéaire ; X 50- indique l'agrandissement en surface; X 50' indique l'agrandissement en volume. F. — Transcription des mots grecs. Le tableau suivant indique la manière dont les mots grecs doivent être transcrits. î = e [ùyl-ci] — Hyalea, non Hyalaea yi= e (Tîît^Wvvî) — Pirena, non Pi ri n a Désinence »! = a (Ti-ipryri) — Pirena, non Pirene 0 r= th {-rfiùi) — Tethys, non Tetys i := i (/3K;ii«) — Balia, non Balea y. z= c {iTTnoy.pyiw) — HippoCfena, non Hippoclireiies Bull. Soc. Zool. de Fr., 1906. xx — 5 34 SÉANCE DU 9 JANVIER 1906 I = a? (Is-'iç) — Xenus, Xenophora p = r {TtTipd-j) — Pterum '•' = y (w^*') — Hypolithus, non Hibolites Kt =: ae (/t//.v«rîç) — Limnaea, 7ion Limnea Kj = au {■/).v.iiy.di) — Glaucus SI =z i {yju.oi) — Chilostomum, non Cheilostoma sj = eu (s'jpoç) — Eurus u,oi=oe (î(z£w) — Dioeca, Dendroeca, non Dioica, Dendroica Désinence ^•'' = mw (iy>ir-to-^) — Ephippium, non Ephippion Désinence '-? = us (iyfy-ydi) — Euomphalus, non Euomphalos u := M (/cjT/!/5tîv) — Luterium, no7i Lotorium ■/■/ = ng {y.y/v.pztry.) — Angaria ■/■/ =: nch {y-yyji7rcij.w) — Anchistoniuiii, non Angistoma P = rh (pév.) — Rhea s = /le (kp/j.i/.i^ N. Vlès. MM. A. Agassiz, A. Dollfus, V. Fatio, Gruvel, Hérubel, Moniez et Perroncito s'excusent de ne pouvoir assister à la séance. M. le professeur R. Blanchard donne lecture de la lettre sui- vante du professeur Sharpe, Président d'Honneur, qui, retenu à Londres par la maladie, s'excuse de ne pouvoir assister à la séance. Febr. 27, 1906. My dear Blanchard, » As you may bave heard, ever since I came back from the West Indies, I bave been sufîering from gastritis and diabètes, but I ba- ve been so much better lately that I had fully intended to coine to Paris this week, to personally thank the Zoological Society of France for the hig honour they hâve' conferred upon me in ma- king me their « Président d'Honneur » this year. I regret, howe- ver, to say that a sudden return of the gastritic symptomshaveen- ded in an absolute prohibition by my physician of my travelling anywhere just yet. So I bave had to give up the idea of coming to Paris, to my great sorrow and chagrin. » At a time Avlien England and France are standing together for the peace and good-will of the world, it would bave given me real pleasure to bave contributed in any way to the entente cordiale, which is such a blessing to both our countries. » I think I may say truly that there bas never been anything but SÉANCE DU 28 FKVRIEK 1906 47 tlie most alïectionale entente eoni iale heiween myself and IheZoolo- j^ical Society of France, ever since its foundation. It containsin ils ranks niany of my most esteemed personal fiiends, and by tlieir nieans niy visits lo Paris hâve always been made bappy. » I am sure Ihat, had I been able to corne on the présent occasion, I should luive liad a cordial réception, and 1 want you, my dear old friend, to express for me to the niembers of the Society, in the warmest ternis, my great regret at not being able to be présent at the banquet, and my appréciation of tlie high honour they bave graciously conferred on me. )■> Ahvays, dear Blanchard, your sincère friend, » « R. BOWDLER ShARPE. )) En l'absence du professeur Sharpe, la Présidence d'Honneur de la séance est donnée par acclamation à M. Bureau, ancien Prési- dent d'Honneur et la Présidence d'Honneur du Banquet au profes- seur Neumaxn, ancien Président d'Honneur. M. Bureau prend place au fauteuil présidentiel et remercie l'Assemblée de l'iionneur qui lui est fait. MM. Francisque Janin, Léon Frault, Albin Picaud et Emile Aufrie, présentés à la précédente séance, sont proclamés Membres de la Société M. ViGXAL, trésorier, donne lecture de la comptabilité pour 190o. M. Bavay donne lecture du rapport suivant sur les comptes du trésorier pour l'année 1905: « M. le D^ ïrouessart et moi nous avons reçu mission de vérifier cette année les comptes de notre Trésorier. Nous avons procédé à cette opération le 8 février, et après avoir pris connaissance de toutes les pièces comptables, vérifié et recon- nu exacts tous les chiffres, nous arrivons comme M. le Trésorier à cette conclusion que les recettes de l'année 1905 se montent à 8 81o fr. 25 les dépenses à 7 428 fr. 74, ce qui laisse une différence en caisse de 1 386 fr. 51. » M. le Trésorier nous a fait remarquer que ce reliquat neconsti tue pas un réel boni pour la société, parce que d'une part au a dû retirer les intérêts de nos fonds placés, cumulés depuis plu- sieurs années, et parce que, d'autre part, il reste à solder en 1906 un ensemble de dépenses engagées en 1905, ce qui absorbera et au delà le reliquat signalé. — 11 en est plus ou moins de même sans doute chaque année. Cependant il serait bon de savoir quelle est la moyenne habituelle de ces dépenses à cheval sur deux exercices afin de ne pas trop la dépasser. M. Vignal, notre nouveau trésorier, 48 SÉANCE DU 28 FÉVRIER 1906 qui est doué d'aptitudes professionnnelles spéciales, y pourvoira dans la mesure du possible. » Nous vous proposons de lui voter de chaleureux remercie- ments tant pour la bonne gestion qui pour la bonne grâce avec la- quelle il a accepté ses fonctions au cours d'un exercice particuliè- rement chargé et troublé parla mort du regretté M. Schlumberger, » M. le Secrétaire Général présente les portraits en héliogravure de MM. P. Mégnin et Oustalet, anciens Présidents décédés et de M. X. Raspail. Ces portraits seront insérés au Bulletin. M. Gadeau de Kerville fait une communication sur les Lapins domestiques ne possédant qu'une seule conque auriculaire. M. G. Neumann fait nne communication sur la classification des Mallophages. M. le professeurR. Blanchard met à sa disposition pourcontinuer ses recherches la collection de Mallophages appartenant à son labo- ratoire ainsi que la riche collection Hyslop, qui est devenue sa pro- priété personnelle. M. le !> Neveu-Lemaire fait une communication sur un Diptère piqueur appartenant au genre Phlebotomus, ainsi que sur un nou- veau cas de monstr^iiosité double. M. le D^ Pellegrin présente la photographie de la Foulque blan- che dont il avait annoncé antérieurement la capture. M. Paris présente un Falco {Tinnuncuhts) cenchris (Nauin.) 9) jeune, tué à Pont-de Passy (Côte-d'Or) en octobre 1904. Cette espèce du midi de l'Europe n'aurait jamais été signalée dans la région. Le jeudi l^r mars, à sept heures et demie du soir, les membres de la Société se sont réunis en un banquet au restaurant Cham- peaux, sous la présidence d'honneur du professeur G. Neumann et sous la présidence de M. X. Raspail. Étaient présents : MM. R. Blanchard, Blatin, Brumpt, M. et M^e Boubée, MM. L. Bureau, Clément, Debreuil, L. Dyé, Faurot, M"" Fédorofï, MM. Gadeau de Kerville, de Guerne, J. Guiart, Hé- rouard, Hérubel, Gh. Janet, Janin, Joubin, Neumann, Neveu Le- maire, Paris, Petit, Pizon, Mii° E. Pogor, MM. Pruvôt, Racovitza, Reyckaert, Richard, Robert, Semichon, Ternier, Trouessart, Vi- gnal, A. Vlès, F. Vlès, M"^» N. Vlès. S'étaient excusés : MM. A. Agassiz, A. Dollfus, Fatio, Fockeu, Gruvel, Meniez et Perroncito. PIERRE MEGNIN Membri- de l' Académie ife Médecine Ancien Fre.fidcnt de la Société ZooIc(t iiinc de France 1885 ïïclioj .So!nitiaAeiy|er SÉANCK nu 28 FKVRIKR li)0() 49 M. G. Nkumann, président d'honneur iu banquet, ouvre la série des toasts par le discours suivant : « Mesdames, mes chers Collègues, (( Ma première pensée, ma première parole sera pour renouveler l'expression des regrets très vifs que nous éprouvons tous de ne pas voir à la place que j'occupe le savant éminent que la Société Zoologique avait choisi pour la Présidence d'honneur. Il nous a dit lui-même, dans la lettre éloquente qui a été lue à la séance d'hier, combien il était heureux et fier de l'hommage que nous lui ren- dions, combien il eût voulu y répondre par sa présence et le plai- sir qu'il se promettait de se trouver au milieu de nous. Il a fallu l'interdiction formelle de son médecin pour qu'il renonçât à cette joie. Aussi à nos regrets de cette absence, se joignent ceux que nous cause le motif qui la justifie. Nous faisons tous les vœux les plus sincères pour que ce motif soit passager et que M. Sharpe recou- vre au plus tôt une santé qui est chère à tous les amis de la Zoo- logie. « J'ai à m'excuser d'occuper cette place, elle revenait, par tous les droits, à notre sympathique collègue M. Bureau, qui fut un de nos présidents d'honneur des plus désignés pour cela, et ma pré- sence ne s'explique que par la modestie de M. Bureau.- Il a prié nos administrateurs de borner sa présidence d'honneur intéri- maire à la séance d'hier, et quoique j'apprécie hautement la réserve de notre collègue, que j'aime la modestie même pour moi, je ne me suis pas cru autorisé à l'imiter, et je me suis incliné, par disci- pline, devant le désir qui m'était exprimé. « Comme je regrette d'avoir troqué le rôle d'auditeur, qui est tout à fait dans mes aptitudes, contre celui de parleur, auquel je suis peu fait, bien que ce soit mon métier officiel! Comme, avec vous, j'aurais été heureux, à quelque bout de cette table, d'écouter M. Sharpe nous dire son amour de l'Ornithologie, les motifs de cette passion, les satisfactions quelle lui a données, les espoirs qu'il nourrit, le bien qu'il pense de notre chère Société, son plaisir à revoir ses amis de France dont il parlait hier. Il en a beaucoup; mais la liste s'en serait bien agrandie s'il avait pu prendre sa place à ce banquet, car tous nous aurions été séduits par sa cor- dialité, par son charme de savant, par les sentiments qu'il aurait évoqués. II nous aurait parlé de cette entente cordiale franco-an- glaise qui lui est si chère et dont la science est un des liens étroits Il nous l'aurait montrée naissant des rapports de voisinage entre les deux nations, de l'opposition même de leur caractères, des in- Bull. de la Soc. Zool. de Fr., 190G. xx — 6 30 SÉANCE DU 28 FÉVRIER 1906 térêts qui leur sont communs, de leur passion égale pour la liberté et pour la dignité humaine. « Ce plaisir de l'entendre, nous ne l'aurons pas et cette privation, trop motivée, jetterait de la tristesse dans notre réunion, si nous ne savions qu'à la trop manifester, nous attristerions davantage celui que nous aurions voulu fêter. Laissons-nous donc aller (il le demanderait lui-même) à la joie que nous éprouvons d'être ensem- ble et escomptons le jour (que nous voulons prochain) où nous pourrons jouir de sa présence réelle. (( Fêtons la Zoolozie et la Société qui a l'ambition justifiée de représenter en France les plus fervents de ses adeptes. Le r(Me de notre science est grand autant que complexe. « Depuis que la bonne Nature a jeté sur ce globe tous les êtres vivants en leur disant : « Allez, mangez-vous les uns les autres », ils ne se le sont pas fait répéter et ont exécuté cette consigne avec une soumission, un entrain, une rivalité d'ardeur, que bien des chefs envieraient. Et, parmi ces êtres vivants, il s'en est trouvé un, doué dappétits plus grands et plus divers que ceux de ses concur- rents, qui seul s'est découvert gourmet, a voulu manger de tout et seul a jugé que la nature n'avait pas encore varié sufTisamment les ressources alimentaires; seul il a inventé la cuisine, il l'a de plus en plus compliquée et ce caractère est un de ceux que l'on a omis de compter parmi ceux de VHomo sapiens. (( Nous montrons aujourd'hui qu'il n'est pas à dédaigner et nous manifestons ici pour cette supériorité de notre espèce. (( L'Homme s'est peu à peu persuadé que toute la nature terres- tre esta lui, qu'il en est le légitime propriétaire et les savants se sont considérés comme les gérants de ce domaine. Mais il n'est pas de bonne gestion sans le connaissance précise de ce qu'il faut ad- ministrer. D'où la nécessité d'un inventaire et les naturalistes s'en sont chargés. Nous autres, nous avons pour lot le règne animal et nous faisons de notre mieux pour que notre inventaire ait de moins en moins de lacunes. Moins farouches que les recenseurs qui opéreront dans quelques jours sur toute la surface de notre pays, nous n'avons pas seulement à formuler les demandes, il nous faut aussi faire les réponses, et ce n'est pas toujours facile ; nous nous trompons de temps à autre, nous confondons des articles et notre inventaire n'est jamais tout à fait à jour. Certains articles dispa- raissent, on ne sait pas toujours pourquoi (ce qui n'empêche pas d'en donner toujours quelque explication). D'autres numéros se découvrent, même tout près de nous, que nous ne soupçonnions pas, et l'œuvre est toujours à reprendre. SÉANCE OU 28 FKVUIEU 190G 51 (( Ce n'est pas tout que de faire le relevé de ses bieus. Il faut encore en connaître la valeur. Ceux qui dissèquent, ceux qui étu- dient le développement, les mœurs des animaux nous rensei- gnent sur ce que nous devons savoir. Mais le ciiamp est si vaste, si varié, si tourmenté que lestantes sont fréquentes, et nous avons la grande satisfaction de relever de temps en temps les er- reurs de nos devanciers, en même temps que nous préparons à nos successeurs le plaisir de relever les nôtres. « Continuons, mes chers collègues, cette œuvre patiente ; nous travaillons pour l'humanité; sans savoir souvent par quel méca- nisme nous contribuons à lui assurer plus de bonheur ou, ce qui revient au même, moins de peine. La Société Zoologique n'a jamais failli à la tâche qu'elle a assumée, elle persévère dans son accom- plissement etjustifie ainsi les sympathies qu'elle rencontre en France et à l'étranger. u Je vous propose donc de boire à la prospérité de la Zoologie et des Zoologistes, à la prospérité de la Société Zoologique de France, à la santé surtout de notre respecté Président d'Honneur, le sa- vant professeur Sharpe. » M. X. Raspail, président, prononce ensuite l'allocution sui- vante : « Mesdames, chers Collègues, (( Au moment où le Champagne pétille dans nos coupes, je suis heureux de remplir un des devoirs qui m'incombent par suite des hautes fonctions que je dois à votre inoubliable sj'mpathie, mais en prenant la parole, je serai bref, ne voulant pas abuser de votre bienveillante attention. (( Permettez-moi tout d'abord, et en cela. Messieurs, je ne suis que votre fidèle interprête, de remercier les dames qui ont eu l'extrême amabilité de venir prendre place à ce banquet confra- ternel et de jeter ainsi une note gracieuse et élégante au milieu de la monotonie de nos habits noirs. (( Pourquoi faut-il qu'en portant mes regards autour de cette table, j'aie l'impression pénible de n'y plus voir les visages sym- pathiques dedeux de noscollègues lesplusaimés, MM. Schlumber- ger et Lennier, les toujours assidus à assistera cette fête familiale et que je trouvais les premiers à venir me serrer la main toutes les fois que j'ai eu la bonne fortune de pouvoir m'asseoir à notre banquet annuel. Accordons à leur mémoire un souvenir ému. « La Société Zoologique en instituant nos assemblées générales 52 SÉANCE DU 28 FÉVRIER 1906 a voulu non seulement réunir, chaque année, dans une même com- munauté de sentiments, le plus grand nombre de ses membres, mais en même temps reconnaître la haute valeur scientifique de quelques-unes, en leur décernant la Présidence d'Honneur. « C'est ainsi que depuis la première de nos réunions annuelles qui s'ouvrit le 27 février 1894 sous la présidence d'honneur de l'illustre et regretté directeur du Muséum, M. M ilne Edwards, notre Société a appelé au même titre, qui prouve en quelque haute estime elle les tenait, des savants étrangers tels que : MM. Van Bambeke, deGand; Perroncito, deïurin; FatioetYung, de Genève et des savants français de la valeur de MM. Gaudry, Sabatier, Bu- reau, Hallez, Raphaël Blanchard, Schlumberger, Neumann. (( Aujourd'hui, nous sommes arrivés à notre treizième assemblée générale et personnellement j'aurais été heureux de la voir prési- dée, moi modeste ornithologiste, par un ornithologiste dont la notoriété est universelle et dont les travaux font autorité dans la science. Eu adressant à notre collègue de la première heure, M. le Dr Sharpe, l'expression de nos regrets unanimes en apprenant qu'une pénible maladie l'empêche de se rendre au milieu de nous, je salue en lui un des savants dont s'honore une nation voisine, une des grandes puissances du monde désormais, aimé de la France. De son œuvre scientifique, je rappellerai ses Mémoires sur les Oiseaux d'Europe et surtout de la Chine et de l'Australie, ses études spéciales sur la distribution géographique des Oiseaux et une œuvre considérable, la magnifique série des catalogues du British Muséum qui, pour les Oiseaux, ne comprend pas moins de 27 volumes et dont il a été l'un des principaux et plus actifs colla- borateurs. (( En répondant à notre appel, en acceptant de franchir la dis- tance qui sépare Londres de Paris pour venir présider notre fête annuelle, le D^ Sharpe, directeur de la section ornithologique du British Muséum, Président du Comité ornithologique interna- tional permanent, avait donné à la Société Zoologique de France une preuve de haute confraternité dont elle lui est profondément reconnaissante; je l'en remercie au nom de tous ses membres et je bois au complet rétablissement de sa santé. (( Devant l'impossibilité où il sest trouvé de se rendre à notre assemblée, votre bureau sest inspiré de l'heureuse présence parmi nous d'anciens présidents d'honneur, pour vous proposer d'appeler l'un, M. le professeur Bureau, à la présidence d'honneur de la séance et l'autre M. le professeur Neumann à celle du banquet. Votre approbation unanime a ainsi placé notre 13° réunion SKANCE DU 28 FÉVRIER 1906 » 53 annuelle sous le patronaji^e de trois autorités scientifiques, aussi m'est-il particulièrement agréable, après avoir adressé tous nos vœux à l'absent, de porter un toast affectueux à nos deux pré- sidents d'honneur présents. (( En votre nom et au mien, j'adresse également à notre sympa- thique secrétaire-général, M. le D"^ J.Guiart, nos plus chaleureux re- merciements pour le dévouement qu'il apporte sans compter aux intérêts et à la prospérité de la Société Zoologique, continuant ainsi l'œuvre poursuivie pendant 22 années par son prédécesseur, notre cher secrétaire général, le professeur R. Blanchard, à qui je suis heureux, en cette circonstance mémorable pour moi, de re- nouveler l'expression de toute ma gratitude pour les preuves de sympathie qu'il n'a cessé de me donner et surtout pour la magis- trale revendication qu'il a faite, dans les Archiven de Parasitologie, en faveur de l'œuvre scientifique de mon illustre père, et je ter- mine. Messieurs, en levant mon verre dans une invocation à la science qui nous conduit de plus en plus à approfondir l'unité universelle, à la science, dont les horizons lumineux appellent sans cesse l'esprit de l'Homme à venir y chercher de nouvelles et fécondes découvertes pour le grand bien de l'humanité ». Le professeur R. Blanchard fait l'éloge des professeurs Sharpe et Neumann, et rappelle combien grande fut l'œuvre de Raspail, l'illustre père de notre Président. Après lecture des lettres et télégrammes d'excuse des membres absents, le Secrétaire général remercie les membres de province qui sont venus en grand nombre pour l'Assemblée générale. 11 exprime toutefois le regret que trop de membres se fassent inscrire et ne viennent pas, ce qui rend très difficile l'organisation du banquet. Il adresse les vœux de la Société à M. et M™o Alluaud en voyage d'exploration dans la Haute-Egypte, ainsi qu'à M. et M'*^" Boutan, toujours en Indo Chine. H remercie AI. Petit qui, comme les annnés précédentes, a tenu à orner la table et le Corsage des dames par de gracieux Oiseaux- Mouches aux couleurs chatoyantes. 11 remercie le professeur G. Neumann d'avoir accepté à limpro- viste la Présidence d'Honneur du Banquet et propose de donner la Présidence d'Honneur de la séance de la Sorbonne au professeur R. Blanchard. Cette proposition est acceptée par des acclamations unanimes. 11 termine par un toast à l'adresse des dames présentes. ^ SÉANCE DU 28 FÉVRIER 1906 Le vendredi 2 mars, la Société sest réunie, en séance extraordi- naire, dans l'amphithéâtre Richelieu, à la Sorbonne, pour entendre une très intéressante conférence du professeur Gruvel, de Bor- deaux. Le conférencier raconte la mission dont il a été chargé par le gouvernement pour l'étude des pêcheries de la côte occidentale d'Afrique. Il s'étend également sur les mœurs des peuplades de Mauritanie et illustre sa conférence par de très nombreuses projections. Le professeur R.Blanchard, Président d'Honneur, remercie les personnes présentes et adresse au conférencier les félicitations et les remerciements de la Société. NOTES SUR LES MALLOPHAGES PAR G. NEUE^ANN Professeur à l'Ecole vétérinaire de Toulouse. L — Nomenclature. Les Mallophages, constitués principalement par ce que l'on nomme les Poux des Oiseaux, ont subi des pérégrinations nombreu- ses dans les cadres de la classification ; à vrai dire, ils sont embar- rassants. On les réunit en général aux Poux proprement dits, qui ont l'appareil buccal terminal et disposé en suçoir, tandis que, chez les Mallophages, les pièces delà bouche sont conformées pour mor- dre et sont placées à la face inférieure de la tête. On fait du tout un groupe qui reçoit les appellations diverses d'Aptères, de Para- sites, Anoploures, Epizoïques, Pediculines. C'est ce dernier nom que Piaget lui a donné dans le magnifique ouvrage qu'il lui a consa- cré. Certains font de ce groupe un. ordre à part; d'autres le ratta- chent aux Hémiptères, à cause des affinités réelles que les Poux proprement dits ont avec les Insectes de cet ordre par la constitu tion de leur appareil buccal, bien que les Mallophages se relient plutôt aux Orthoptères ou, selon Packard, aux Pseudo-Névro- ptères. Ce n'est pas la question que je veux examiner aujourd'hui. Je m'en tiens exclusivement aux Mallophages et voudrais exposer de quelle façon arbitraire on leur a appliqué les règles de la Nomen- clature. SÉANCE DU 28 FKVIUEU 190G 55 Ceux (et c'est la majorité des auteurs) qui groupent ensemble les Poux et les Mallophages, en font deux familles : les l'cdiculidae et les Hicini(la<' ou MaUopliafia. Si les Mallophages restent au degré de famille, le nom de celle- ci doit être tiré de l'un des genres qu'elle comprend. Toutes les espèces de Poux avaient été réunies par Linné dans un seul genre Pedkulus, et cet exemple a été suivi par Fabricius et quelques autres. C'est de Geer (1) qui, le premier, proposa de sépa- rer des Poux proprement dits {Pcdicnlits) ceux que nous appelons Mallophages. « J'ai cru, dit-il, qu'il serait mieux d'établir un genre distingué pour ces Insectes et de les séparer des véritables Poux, en leur donnant un nom généri(iue particulier, et pour ne pas en composer un tout nouveau, je me servirai du vieux mot de Ricinus, qu'on peut rendre en français par celui de Ricin, et qui a été donné à un certain petit Insecte parasite, qui se trouve sur les Bœufs et les Chiens, mais qui d'ailleurs est une véritable Mitte à huit pattes. ')) Le nom français proposé par de Geer pour les Mallophages n'a pas été perdu et c'est peut-être celui qui est le plus communément usité : on dit plus souvent (( Ricins » que ,« Mallophages ». Le nom latin n'a pas eu le même sort et l'on ne pouvait cependant lui reprocher d'avoir déjà été employé, même pour les Tiques comme le dit de Geer, car là ce n'était qu'un nom spécifique {Acarus rici- nusL.), que nous avons conservé pour l'Ixode qu'il désigne : Ixodes ricinu!> (L). Riciiuis avait le tort, aux yeux des naturalistes du temps, de servir déjà pour un genre de plantes. C'est pour ce motif que Hermaun (2) le remplaça par celui de Airmus qui fut adopté par Leach et par Olfers. Il n'y a évidemment pas lieu de se départir des règles de la Nomenclature zoologique pour les Ricins, pas plus que pour tout autre groupe, et il convient de remettre en usage le terme géné- rique Riciniis Geer. Bien entendu, il ne s'agit pas de l'employer dans le sens trop vaste que de Geer lui a donné. Ce genre a été, avec toute raison, subdivisé en de nombreux genres, qui méritent presque tous d'être conservés, sinon toujours avec leur nom actuel, du moins avec la diagnose qui leur est attribuée. Puisque de Geer ne désigne pas de type expressément, quelle se- (1) Geer (Charles De), Mémoire.^ i)our servir à l'histoire des Ini8 FKVniFJl 1906 65 Il s'agit de petits Nématocères piqueurs, dont quelques-uns sont encore gorgés do sang, et qui, au premier d'abord, ressemblent beaucouj) à dos Moustiques. En les exanunant de plus près, on constate que ces Nématocères naiipartionnent pas à la famille Cms Cidicidac, mais à une famille voisine celle des Psychotlidae. Famille des PsYCHonmAE. La famille des V>i]ic}i(HHdae {\) renferme des Nématocères de petite tailUe, à antennes longues et velues et ne présentant pas d'ocelles. Le corps est couvert de poils; les pattes sont longues et grêles; le til)ia ne possède pas d'éperon; les ailes sont larges et présenlent de nombreuses nervures longitudinales; elles sont plus ou moins velues. Cinq tubes de Malpighi chez l'adulte. Les adultes se rencontrent souvent au voisinage et à l'intérieur des habitations. Les larves vivent dans les matières végétales en décomposition. Cette famille comprend trois principaux genres, qui sont : 1" Le genre Pcrkoma ^^'alker. 2" Le genre Plilchotomu.'< Rondani. 3" Le genre FsychodaLaireille. Notre Insecte africain appartient au genre Phkboiomus et forme une nouvelle espèce que je suis heureux de dédier à M. Duboscq. Genre Phlebotomus Rondani. (De r>ip, veine et-rv//;', couper). Rondani (Annali d. Se. nat. di Bologna. PL IX, fig. 10-li). Trompe cornée, courte mais puissante, permettant à ces Insectes de transpercer la peau de l'Homme et des animaux pour se nour- rir de leur sanii:. ^O' Phlebotomus Duboscqi nova species. Description. — Coloration générale jaune pâle. Tète velue; yeux latéraux, empiétant un peu sur la partie an- térieure de la tète. Antennes longues et couvertes de poils courts, non disposés en verticilles, comme chez les CuUcidae; ces poils sont semblables dans les deux sexes; chez le mâle les antennes ont (1) Vax der Wulp. (F. M.). Diptcra neerlandica. De tweevlengeligc Insccten van Xcderland, 1877, p. 312-314. Blanchard (R). Les .Moustiques. Histoire naturelle et médicale, in 8°. Paris, 1905, p. 23-24. Bull, de la Snc. Zool. de Fr., 190G. xx — 7 66 SÉANCE DU 28 FÉVRIER 1906 13 articles, chez la femelle 13 articles seulement. La trompe n'est Suère plus longue que la tête dans les deux sexes; le labium ne Fig. 2. Aile de Phleboto- mus Duboscqi ç. Fig. 1. — Tête de Phlebotomus Dvboscqi ç. l'entoure pas jusqu'à son extrémité; les palpes maxillaires, sen- Fig. 3. — Armature génitale de Phlebotomus Duboscqi cf. siblement plus longs que la trompe, semblent formés de 4 articles ; ils sont plus longs chez les mâles que chez les femelles (fig. 1). Thorax bombé â sa partie supérieure et couvert de poils. Les SKANT.K DU 28 FIÎVUIER 1ÎK)G 07 ailes ont l'aspect d'une petite feuille et le sommet se termine en pointe mousse; les nervures longitudinales sont nombreuses et portent non pas des écailles, comme chez les Moustiques, uiais des poils; il existe également des poils lins tout autour de l'aile (lig. 2). Les balanciers sont ovoïdes et de couleur jaune pâle. Les pattes, longues et grêles, ont une coloration uniforuie et sont couvertes de poils courts, plus abondants au niveau des articles du tarse et sur le tibia qu'au niveau du fémur. Abdomeniormé de 8 anneaux, les derniers étant très petits, il est recouvert de poils abondants surtout chez les mâles. L'extrémité de l'abdomen porte chez le mâle une armature génitale très puis- sante (fig. 3), tandis que chez la femelle elle se termine par un oviscapte de petite dimension. Longueur totale : 2 "i"' 5 à 3 millimètres, y compris la trompe. Habitat. Ce Pldcbotomus habite le Soudan et semble can- tonné au sud de Tombouctou, d'après les renseignements fournis par M. Duboscq. Les échantillons, que j'ai eus entre les mains, sont au nombre de 6 dont 3 mâles et 3 femelles. Quelques-uns de ces Insectes sont gorgés de sang et il semble que les mâles peuvent piquer aussi bien que les femelles. Observations. Deux espèces de Plilebotumus vivent dans le sud de l'Europe. Ce sont : Phkbotomus papatasii Scopoli, 178G (Syn. : Cyniplies molesta J. Costa, 1843) et P h lebotomusminu tus Wondani, 1843. La première de ces espèces est surtout répandue en Italie, où on la désigne sous le nom ne « Pappatad ». Grassi a fait piquer des paludiques par vingt-cinq de ces Insectes dans le but d'étudier chez eux l'Hématozoaire pathogène, mais dans aucun cas le para- site ne s'est développé. Cela ne doit pas surprendre, puisque les Plasmodies du paludisme n'évoluent même pas chez tous les Culi- cides, mais seulement chez les AnopJielinae. D'ailleurs, bien que le rôle pathogène des Pltlcbotomus soit encore inconnu, il est très vraisemblable d'admettre que ces Némalocères sont capables de transmettre certaines maladies infectieuses, dont l'étiologie est encore obscure. On les accuse d'être les agents pro- pagateurs de l'ulcère des pays chauds ou bouton d'Orient. 68 SÉANCE DU 28 FEVRIER 1906 SUR UN COBAYE MONSTRUEUX SYCÈPHALIEN PAR M. NEVEU-LEMAIRE Au cours de la Mission de Créqui Monlforl et Sénéclial de la Granité eu Amérique du Sud, j'ai trouvé chez un médecin de Pu- lacayo (Bolivie) un Cobaye monstrueux qui attira mon attention. Il me fut gracieusement ofïcrt et je pus l'étudier à mon retour en France. Il s'agit d'un monstre double né à terme et (|ui ne semble pas avoir vécu. Les deux individus sont unis dans la région sus-ombi- licale et complètement séparés dans la ré- gion située au-dessous de l'ombilic qui est unique. II existe huit membres bien con- formés extérieurement et la région cépha- lique, qui seuible tout d'abord absente, est le siège de malformations, sur lesquelles nous reviendrons dans un instant (lig. 1). Les deux individus sont du sexe féminin. Ce monstre appartient sans aucun doute à la famille des Sycéphaliens, monstres dou- bles chez lesquels les axes du corps conver- gent vers la partie supérieure, la dualité de la tête étant conservée. Le type de cette famille est le genre Jani- cepx, où les deux tètes, rejetées sur les côtés, sont soudées par la région occipitale ; les deux laces étant parfaitement conformées. Il résulte de celte disposition que le plan sagittal passant par le milieu des deux tètes est perpendiculaire au plan sagittal passant tro vu du cùté de sa face par le milieu des deux corps. De plus cha la plus incomplète. q^g j^^jg n'appartient pas à un seul individu, mais elle est formée par la soudure de deux moitiés, dont l'une appartient à un individu l'autre à l'autre; il en estaussi de môme pour le cou et toute la portion soudée du thorax. A côté du genre Jaîiiccps caractérisé par la présence de deux faces complètes, Isidore Ceolïroy Saiut-Hilaire a placé deux autres genres caractérisés par la présence d'une seule face complète, l'autre étant plus ou moins déformée. Fia. 1. — Aspect du mons- SÉANCE DU 28 FÉVKIKK 11K)() <>" Si la l'ace incoiiiplèle est représentée |)ar deux oreilles rappro- cliées l'une de l'autre, ou par une oreille uniciue, avec uneorhile renfermant un œil plus ou moins atrophié et situé au-dessus des oreilles, on a le genre Iniope, Si la l'ace incomplète n'est plus représentée (|ue par deux oreilles plus ou moins soudées, ou par une seule oreille, ou encore par un ou deux orilices auriculaires médians, sans conques auditives dis- tinctes, on a le j^enre Siinotr. Ces deux derniers genres ont été observés chez divers animaux; Lesbre (1) a donné une excellente description anatomique d'un Porc iniope; Pellegrin (2) et moi même (3) avons étudié dans ce Bulle- tin un jeune (-hat synote. On a aussi trouvé des monstres formant le passage entre ces dif férents genres et Lesbre et Forgeot (4) ont décrit un fœtus boviu d'un genre intermédiaire aux genres Janicepa et Iniope. Lorsque la face incomplète est totalement atrophiée, le monstre double ne présente plus qu'une tête et l'on passe ainsi insensible- ment de la famille des Sycépliaiicmi à la famille des Monoccphalicns. Or le monstre qui fait l'objet de cette communication diiïère de tous ceux dont nous venons de parler en ce que les deux faces sont incomplètes. L'une de ces faces (fig. 2) est constituée par deux oreilles rap- prochées et soudées à leur base; les deux conduits auditifs sont confondus en une fente unique, au-dessus de laquelle se trouve une orbite renfermant deux yeux contigus. Sous l'orbite se trouve un petit diverticule cutané; les mâchoires sont atrophiées; il n'y a pas de bouche, mais il existe une trompe nasale au dessus des deux yeux réunis. L'autre face (fig. 3) est encore plus déformée et représentée uni- quement par deux oreilles rapprochées et soudées sur la ligne médiane; les conduits auriculaires sont confondus en un seul ori- fice formant une pseudo-cavité buccale. Il n'y a pas d'yeux, pas de bouche, pas de trompe nasale. Chacune des dispositions que nous venons d'indiquer peut exis- (1) Lesbre (F.-X.)- Etude anatomi(jiio d'un Porc iniope [Bullclin de laSociélé d'anthropologie de l-tjon, l"^ févrior i^^'.M».) (2) Pellegrin (.).]• Présentation d'un fo-lns de Clial iiionsli'c, synutf. (Ihillctui de la Société Zoologique de Fronce, XXVI, 22 octobre l!K)l, p. liJ^-iiw.) (3) NeveuLemmke (M.)- Dosciiplion analoniiiiiic d'un jeune Clial monslrucux du ^enrc synote. [Bulletin de ta Socirlé /ootogiqur dv France, XW'Ii, Il mars ltXI2, p. 123-128.) (4) Lesbre et Foroeot. Elude analoniiciue d'un f-ments correspondants. Pla- ques épimérales du dernier serment du métasome (lii;-. I, A) non prolongée en arrière, mais terminée jiar une petite dent. Or^^anesde vision non apparents. Antennes supérieures (fig. 1, B) Fig. 1. — Parhaliiiiedon Turqueli nov. gen. oX sp. — A, plaque t'pimérale du dernier segment du mélasome; B, anlenne supérieure; C, antenne inférieure ; D, lèvre postérieure; E, mandibule; F, maxille de la première paire; G, maxille de la deuxième paire; H, maxillipèdc; I, gnathopode antérieur; .1, gnatliopode pos- térieur; K, patte de la quatrième paire; L, patte de la sixième paire; M, patte de la septième paire; N, uropode de la dernière paire; 0, telson. (.V, I,.I,K, L, M X 20 ; N, 0 X 27 ; B, C X 33 ; D, E, F, G, H X 47.) un peu plus courtes que l'ensemble de la tête et du premier seg- ment du mésosome. Pédoncule robuste, ses articles diminuant progressivement de grosseur et de longueur; flagellum beaucoup plus court que le pédoncule et composé de sept articles. Anten- nes inférieures (tig. 1, C) beaucoup plus longues que les antennes précédentes. Quatrième et cinquième articles du pédoncule d'égale longueur. Flagellum de la longueur du pédoncule et comprenant onze articles garnis de longues soies. 78 SÉANCE DU 13 MARS 1906 Lèvre antérieure arrondie. Lobes internes de la lèvre postérieure (fig. 1, D) bien développés. Bord tranchant des mandibules (fig. 1, E) armé de dents. Processus molaire très volumineux. Palpe court, son deuxième article étant un peu plus long que le troisième, qui porte un certain nombre de soies. Lobe externe des maxilles de la première paire (fig. 1, F) armé de neuf épines fourchues. Lobe in- terne très large, bordé de douze soies ciliées. Palpe bien développé, armé, au bord distal, de quelques épines dentelées. Lobe externe des maxilles de la deuxième paire (fig. J, G) beaucoup plus large et un peu plus long que le lobe interne, qui porte deux rangées de soies. Lobes des maxillipèdes (fig. 1, H) bien développés, le lobe externe atteignant le milieu du troisième article du palpe. Gnathopodes antérieurs (fig. 1, 1) courts §t faibles. Carpe trian- gulaire, son bord postérieur présentant deux fortes crénelures garnies de longues soies spiniformes. Propode ovale, un peu moins long que le carpe. Dactyle plus court que le bord palmaire. Gna- thopodes postérieurs (fig. 1, J) à peu près de même forme que les gnathopodes précédents, mais plus longs et un peu plus robustes. Bord postérieur du carpe présentant trois crénelures garnies de soies spiniformes. Dactyle grêle, presque aussi long que le bord palmaire. Pattes des troisième et quatrième paires (fig. 1, K) plus longues que les gnathopodes postérieurs. Article basai des pattes des cinquième et sixième paires (fig. 1, L) largement ovale, portant de longues soies ciliées au bord antérieur. Pattes de la septième paire (fig. 1, M) beaucoup plus longues que les pattes précédentes. Bord antérieur de l'article basai fortement convexe ; bord posté- rieur, d'abord convexe, puis terminé inférieurement par une par- tie concave. Article méral et propode d'égale taille, un peu plus longs que le carpe. Article terminal styliforme, à peu près de la longueur du propode. Branche externe des uropodes des deux premières paires n'attei- gnant que la moitié de la longueur de la branche interne. Uropodes de la dernière paire (fig. 1, N) dépassant de beaucoup les uropodes des deux paires précédentes. Pédoncule très allongé, portant de fortes épines au bord postérieur. Branche interne un peu plus longue que la branche externe, mais plus courte que le pédoncule. Telson (fig. 1, 0) presque aussi large que long, légèrement éclian- cré au bord distal, qui porte deux petites épines. Ce nouveau genre difiere du genre Halimedon par son rostre rudimentaire, du genre Batliymedon par les dents qui garnissent le bord tranchant des mandibules, et de ces deux genres par le grand développement du lobe interne des maxilles de la première SKAXCK DU 13 MAUS 11)(H) 79 paire et le nombre des soies qui bordent ce lobe, et par l'Inégalité des branches des iiro|)odes. C'est avec grand plaisir que je dédie cette intéressante forme d'Ampbipodes à JM. Tur(|uet, attaché par le Muséum à la Mission antarctique du Fraiirai>i et qui s'est occupé avec le plus grand zèle des récoltes zoologiques de l'Expédition. PONTOGKNEIA ANTARCTIGA nOV. Sp. N'^s^s^ Oo, .'Jli), 53S, (1()7, baie des Flandres et îleWandel, marée basse. Femelle ovifjère. — Corps modérément comprimé, mesurant l.jmm de longueur. Région dorsale ne portant pas de dents. Tête beau- coup plus longue que le premier segment du mésosome, présentant une petite projection rostrale et des lobes latéraux peu saillants, arrondis. Plaques coxales des quatre premières paires moins hau- tes que les segments correspondants. Plaques épimérales du troi- .sième segment du métasome largement et régulièrement arrondies en arrière. Segments de l'urosome libres. Yeux grands, ovales. Antennes supérieures (fig. 2, A) atteignant près de la moitié de la longueur du corps. Premier segment du pédoncule remarquablement gros. Flagellum comprenant 60 arti- cles très courts, ces articles, de deux en deux au voisinage du pédoncule, puis de trois en trois, étant terminés en arrière par un renflement garni de trois filaments sensitifs et de quelques soies. Antennes inférieures beaucoup plus longues que les antennes supérieures et atteignant à peu près les deux tiers de la longueur du corps. Articles du pédoncule tous visibles en dehors de la tête. Dernier article beaucoup plus long que l'article précédent. Flagel- lum comprenant 70 articles très courts et presque glabres. Lèvre antérieure (fig. 2, B) arrondie. Bord tranchant des mandi- bules (fig. 2, C) denticulé, processus molaire saillant et volumi- neux, palpe gros et court, son dernier article étant beaucoup moins long que l'article précédent. Lèvre postérieure (fig. 2, D) ne por- tant pas de lobes internes, lobes latéraux échancrés au bord interne. Lobe interne des maxillës de la première paire (fig. 2. E) portant quatre soies ciliées; palpe armé de petites épines au bord distal. Lobe interne des maxillës de la deuxième paire (fig. 2, F) aussi long mais plus étroit que le lobe externe. Lobe interne des fmaxil- lipèdes (fig. 2, G) bien développé; lobe externe large et court, attei- gnant à peine le milieu du deuxième article du palpe; palpe très robuste, deuxième article remarquablement large. (înathopodeg antérieurs et postérieurs (fig. 2, H et I) de même taille et à peu près de même forme, peu robustes, bien que plus 80 SÉANCE DV 13 MAI5S 1909 développés que chez le type du j^enre : Ih)nto(icneiaincrmis Kroyer. Carpe allongé, dilaté en son milieu et en arrière; propode ovale, un peu plus long que le carpe, le bord palmaire se confondant avec le bord postérieur; dactyle long et grêle. Article basai des pattes des trois dernières paires largement ovale, lisse au bord postérieur. Pattes des deux dernières paires d'égale taille, beaucoup plus lon- Fig. 2. — Poutogeneia antarclica nov. sp. — A, anlenno supérieure; B, lèvre antérieure; C, mandibule gauche; D, lèvre postérieure; E, maxille de la première paire; F, maxille de la deuxième paire; G, maxillipède; II,gnathopode antérieur; I, gnathopode postérieur; .1, patte de la cinquième paire; K, uropodes de la der- nière paire et lelson. (A X 14; B, C, D, E, F, G X 20; H, I, .), K X 10.) gues que les pattes de la cinquième paire (fig. 2, J). Dactyle por- tant un petit cil au bord interne. Lamelles incubatrices très déve- loppées, beaucoup plus grandes que les lamelles branchiales. Branche externe des uropodes des deux premières paires plus courte que la branche interne. Branches des uropodes de la der- nière paire (fig. 2, K) d'égale taille, lancéolées, garnies, sur leurs deux bords, de petites épiues et de longues soies ciliées. Telson (fig. 2, K) beaucoup plus long que le pédoncule des uropodes de la dernière paire et fendu sur le tiers de sa longueur, bords laté- raux un peu concaves au voisinage de la base, fent^ très ouverte, extrémité des lobes large et arrondie. Séance du 27 mar.s 1006. PRKSIDENCE DU BARON DE GUERNE, ANCIEN PRÉSIDENT Monsieur le Président annonce à la Société le décès de M. Vic- tor Fatio, de (îenève. Il retrace brièvement l'œuvre de notre an- cien Président d'Honneur et adresse à la famille les condoléances de la Société. M. le Dr Boudas, présenté à la précédente séance, est proclamé Membre de la Société. MM. X. Raspail et .1. Guiart présentent M. Albert Hugues, à Saint-Geniès-de-Malgoires ((îard). MM. Hérouard et Hérubel présentent M. Glaxdaz, 87, rue Am- père, à Paris. M. le Président annonce la constitution de la Société des «imis (le rEJcpJianî ». Parmi les membres du Comité nous signalerons un certain nombre de nos collègues : MM. E. Perrier, Président; R. Blanchard, Vice-Président; lî. Bonaparte, Y. Delage, deGuerne et Trouessart, membres du Conseil. M. le Secrétaire général présente au nom de M. Gruvel un ouvrage sur les Pêcheries de la côte occidentale d'Afrique. M. le D"" Guiart, en son nom et au nom de son collaborateur le D"" Grimbert, pharmacien des hôpitaux et professeur agrégé à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, offre à la Société le Précis de diagnostic qu'ils viennent de publier. Ce livre est l'appli- cation à la clinique des méthodes chimique, microscopique et parasitologique. L'ouvrage débute par deux chapitres de technique bactériologique générale, après quoi les auteurs étudient tour à tour, en autant de chapitres; le sang, le pus, les sérosités pathologiques, le mucus nasal, les crachats, le mucus buccal, les matières vomies, les matières fécales, la peau et ses dépendances, les organes génitaux et enfin lurine. Dans chacun de ces chapitres, les faits sont exposés dans l'ordre suivant : chimie, microscopie, parasito- logie 'Bactéries, Champignons, parasites animaux). L'étude de ces derniers occupe une assez large place pour que ce livre puisse intéresser les Zoologistes. Trois planches et 500 figures, dont beau- coup originales, font de ce livre un véritable atlas clinique. Bull. Soc. Zool. de Fr., 1006. xx — 8 82 SÉANCE DU 27 MARS 4906 M. Petit présente un Corbeau dont la mandibule supérieure s'est démesurément accrue; elle est régulièrement recourbée vers le bas et mesure 7«™5 de longueur. DIAGNOSES D'AMPHIPODES NOUVEAUX PROVENANT DE L'EXPÉDITION ANTARCTIQUE DU FRANÇAIS PAR ED. CHEVREUX IV. ATYLIDAE Paradexamine fissicauda nov. sp, N» 461, île Wandel, dragage, 25 mètres. Un exemplaire. — Nol74, île Wandel, dragage, 20 mètres. Un exemplaire. — N^ 284, baie Carthage, dragage, 40 mètres. Un exemplaire. Femelle. — Corps robuste et peu comprimé, mesurant 43"^™ de Fig. 1. — Paradexamine fissicauda nov. sp. — A, bord antérieur delà ti'te et partie des antennes; B, lèvre antérieure; C, mandibule; D, lèvre postérieure; E, maxille de la première paire; F, maxille de la deuxième paire; G. maxilli- pède; H, uropode delà première paire; I, uropode de la deuxième paire; J, uro- pode de la troisième paire; K, telson. (A X 6; B, C, D, E, F, G X 14; H, I, J, K X 10.) longueur. Téguments épais et rigides. Sixième et septième seg- ments du mésosome portant une carène médiane dorsale, termi- née en arrière par une petite dent. Segments dumétasome présen- tant aussi une carène médiane dorsale terminée en arrière par une forte dent, de chaque côté de laquelle se trouve une autre dent, SÉANCK DU 27 MARS 1906 83 plus longue et plus aiguë. Premier segment de l'urosome portant une carène médiane dorsale, formant une dent plus grande que les précédentes. Deuxième et troisième segmenls confondus en- semble et portant deux groupes d'épines dorsales. Tête presque aussi longue que l'ensemble des (rois premiers segments du méso- some. armée d'un jietit roslre aigu; lobes latéraux peu saillants, arn)ndis. Plaques coxales des quatre premières paires à peu près de même liauteur que les segments correspondants du mésosome. Fig. 2. — Paradexainine fissicauda noy . sp. — A, gnathopode antérieur; B, gnathopode postorieur ; C, patte delà troisième paire; D, patte de la quatrième paire; E, patte de la cinquième paire; F, patte de la sixième paire; G, patte de la septième paire. (Toutes les figures x6.) Plaques coxales de la septième paire terminées en arrière par un angle aigu ffig. 2, G). Angle postérieur des plaques épimôrales des deux derniers segments du métasome prolongé en arrière et aigu. Yeux grands, ovales. Antennes supérieures (fig. 1, A), à peu près aussi longues que le corps. Premier article du pédoncule très robuste, armé de longues épines au bord postérieur. Deuxième arti- cle un peu plus long que le précédent mais beaucoup plus grêle, por- tant deux faisceaux d'épines au bord postérieur. Troisième article très court. Flagellum comprenant 85 articles à peu près complète ment glabres. Antennes inférieures un peu pluscourtes que les anten- 84 SÉANCE DU 27 MARS 190G nés supérieures. Pédoncule aussi long que celui des antennes précé- dentes, mais beaucoup plus grêle; dernier article n'atteignant pas la moitié de la longueur de l'article précédent. Flagellum compre- nant ;jO articles garnis de courtes soies. Lèvre antérieure (fig. J, B) légèrement écliancrée au bord distal. Mandibule (fig. 1, C) courte et robuste. Lobes latéraux de la lèvre postérieure {Wg. 1, D) portant une petite dent au bord distal; lobes internes bien développés. Lobe interne des maxilles delà première paire (fig. 1, E) portant quatre ])etites soies; palpe uniarticulé, de même forme dans les maxilles droite et gauche. Lobe interne des maxilles de la deuxième paire (fig. 1, F) beaucoup plus court et plus étroit que le lobe externe. Lobe externe des maxillipèdes (fig. 1, G) très large, atteignant au milieu du troisièuie article du palpe. Quatrième article du palpe unguiforme. Gnathopodes (fig. 2, A et B) grêles et de même forme, les gnatho- podes postérieurs étant à peine plus longs que les gnathopodes antérieurs. Propode ([uadrangulaire, garni de plusieurs rangées d'épines barbelées. Pattes des cinq dernières paires armées de nombreux faisceaux d'épines. Article basai des pattes de la cin- quième paire (i\g. 2, E) médiocrement dilaté. Article basai des pattes de la sixième paire (fig. 2, F) un ])eu plus étroit (|ue celui (les ])attes précédentes. Article basai des pattes de la septième paire (fig. 2, G) encore plus étroit, bords antérieur et postérieur à peu près droits. Pattes de la sixième paire plus longues que les pattes des cinquième et septième paires, qui sont à peu près d'égale taille. Uroi)odes de la première paire {i\s^. 1, H) allongés, branches plus longues que le pédoncule. Uropodes de la deuxième paire (fig. 1, I) très courts, branche interne plus longue que la branche externe. Uropodes de la dernière paire (fig. L .1) atteignant au niveau de l'extrémité des uropodes de la première paire, branches lancéolées beaucoup plus longues que le pédoncule et bordées de petites épines. Telson (fig. 1, K) beaucoup plus long que le pédoncule des uropodes de la dernière paire et fendu jusqu'à la base. ATVLOIDES nnKVICORMS UOV. Sp. No 098, île Wandel, 4 décembre UM)4, dans l'estomac dun Pfjfiourclis aniarclica. Une centaine d'exemplaires, presque tous en parfait état de conservation. Femelle — Corps lisse, modérément comprimé, mesurant 13mm ^e longueur. Tête aussi longue (lue l'ensemble des deux premiers segments du mésosome, lobes latéraux aigus. Plaques coxales des quatre premières paires près de deux fois aussi hautes SEANCE nu 27 MARS lOOfi 85 que les segnieiils correspondants du niésosome. Plaques épimé- rales du troisième segment du métasome arrondies en arrière, leur bord postérieur présentant quelques petites crénelures seule- ment visibles à l'aide d'un fort grossissement. Yeux petits, réniformes. Antennes supérieures (fig. 3, A) cour- tes, égalant en longueur l'ensemble de la tète et des trois pre- miers segments du mésosome. Premier article du pédoncule Fis- 3. — Alijloiili'n hrericornis nov. sp. — A, ;intenno siip('ricure; B, antenne inférieure; C, mantlijjule; D, lèvre postérieure; E, niaxilic de la première paire; F, maxille de la deuxième paire; G, maxillipède; H, gnalhopode antérieur ; I, gna- tliopode postérieur; J, patte de la cinquième paire ; K, pattedela septième paire; L, propodes de la dernière paire et telson. (A, B, H, 1, J, K, L X 10; C, D, E, F, G X 20.) très volumineux. Deuxième article un peu plus court et moitié moins large que l'article précédent. Flagellum un peu plus long que le pédoncule et composé de 20 articles. Il n'y a pas trace de flagellum accessoire. Antennes inférieures (fig. 3, B) un peu plus longues que les antennes supérieures. Dernier article du pédoncule un peu plus court que l'article précédent. Flagellum comprenant 24 articles. Mandibules (fig. 3, C) courtes et robustes. Processus molaire volumineux. Palpe court, à peine plus long que la mandibule, dernier article un peu plus court que l'article précédent. Lobes 86 SÉANCE DU 27 MARS 1906 internes de la lèvre postérieure (fig. 3, D) bien développés. Lobe interne des niaxilles de la première paire (fig. 3, E) très larges, bordés de 18 soies ciliées. Lobe externe armé de 8 épines barbelées. Palpe très large, i)ortant 13 épines et J3 cils au bord distal. Lobe interne des maxilles de la deuxième paire (fig. 3, F) un peu plus court que le lobe externe et portant deux rangées de soies. Lobe externe des maxillipèdes (fig. 3, G) atteignant au milieu du deuxième article du palpe et portant de petites dents au bord interne. Gnathopodes de même forme, les gnathopodes postérieurs (fig. 3, 1) étant seulement un peu plus volumineux que les gnatho- podes antérieurs (fig. 3, H). Propode de la longueur du carpe, qua- drangulaire, un peu dilaté dans sa partie distale. Dactyle un peu plus long ([ue le bord palmaire. Pattes des trois dernières paires (fig. 3, J et K) courtes et très robustes. Article basai à peu près aussi large que long. Article méral fortement dilaté. Branche externe des uropodes de la deuxième paire beaucoup plus courte que la branche interne. Uropodes de la dernière paire (fig. 3,L) dépassant de beaucoup les uropodes des deux paires pré- cédentes. Branche externe beaucoup plus courte que la branche interne. Telson (fig. 3, L) triangulaire, un peu plus long que le pédoncule des uropodes de la dernière paire et fendu sur les deux tiers de sa longueur. Extrémité de chacun de ses lobes garnie de quatre petites dents. Séance du 40 avril 1906. PRÉSIDENCE DE M. BAVAY, ANCIEN PRÉSIDENT. M. l^ETiT s'excuse de ne pouvoir assister à la séance. M. le Président adresse les félicitations de la Société au profes- seur R. Blanchard promu officier du Mérite agricole et à M. le baron J. de Tilerne promu chevalier du même ordre. MM. Hlgues et Glandaz, présentés à la précédente séance sont proclamés membres de la Société. MM. Bavay et Tillier présentent le Prince Ernest d'Arenberg, demeurant 10, rue dAstorg, à Paris. M. Bavay olïre à la Société ses travaux: sur quel(mcs esphcs oa variétés nouvelles du genre Pecten et sur quelques coquilles oubliées du Muséum de Paris. Le D^ Trolessart fait une communication sur les différentes races d'Eléphant habitant l'Afrique. M. Tillier fait une communication sur la facilité et la rapidité des communications entre l'Europe et les grands lacs du centre africain, ce qui facilite singulièrement l'exploration scientifique de cette région. DIAGNOSES D'AMPHIPODES NOUVEAUX PROVENANT DE L'EXPÉDITION ANTARCTIQUE DU FRANÇAIS par ED. CHÉVRÊUX V. PHLIADIDAE Wandelia crassipes nov. gen. et. sp. N**» 183, 239, 321, 3o2, lie Wandel, dragages par 20 à 40 mètres de profondeur. Cinq exemplaires. Femelle ovigère. — Corps à peine comprimé, épais, presque cylin- drique, mesurant S^^nMe longueur. Premier segment dumésosome remarquablement grand, atteignant le double de la longueur du 88 SÉANCE DU 10 AVRIL 1906 segment suivant. Deuxième et troisième segments de Turosome confondus ensemble. Tête ovoïde, plus courte que le premier segment du mésosome. Plaques coxales très petites, n'atteignant pas la moitié de la hauteur des segments correspondants du méso some et portant toutes quelques crénelures plus ou moins distinc- tes. Plaques épimérales du dernier segment du métasome légè- rement prolongées en arrière, arrondies. Yeux petits, ovales. Antennes très courtes, subégales, n'attei- gnant pas la longueur de l'ensemble de la tète et du premier seg- ment du mésosome. Premier article du pédoncule des antennes supérieures (fig. 1, A) très volumineux. Flagellum comprenant six Fig. 1. Wandelia cras^ipc^ nov. sp. — A, antenne supérieure; 13, antenne in- férieure ; C, lèvre antérieure ; D, mandibule gauche ; E, maxille de la première paire; F, maxille de la deuxième paire; G, maxillipèdes. (A, B X o6; C, D, E, F, G X 77.) articles garnis de tigelles sensitives. Dernier article du |)édoncule des antennes inférieures (fig. 1, B) beaucoupplus long que l'article précédent. Flagellum plus court que le pédoncule, O-articulé. Lèvre antérieure (fig. 1, C) arrondie. Mandibule (fig. 1, D) man- quant de palpe. Lèvre postérieure ne possédant pas de lobes inter- nes. Lobe interne des maxilles de la première paire (fig. 1, E) terminé par deux soies ; lobe externe armé de fortes épines créne- lées; palpe manquant. Lobes des maxilles de la deuxième paire (fig. 1, F) étroits, armés d'épines distales. Maxillipèdes (fig. 1, G) remarquables par la longueur de leur lobe interne, qui dépasse le lobe externe et atteint presque l'extrémité du troisième article du palpe. Lobe externe peu développé. Palpe 4-articulé. Gnathopodes antérieurs (fig. 2, A) très grêles, presque filiformes. Article ischial presque aussi long que l'ensemble des deux articles suivants. Propode non subchéliforme, terminé en arrière par une SÉANCE DU 10 AVRIL 19U() S9 petite dent. Dactyle large, lancéolé. (înathopodes postérieurs (fig. 2, B) de même forme mais un peu plus longs que les gnatho- podes précédents. Pattes des cinq dernières paires très courtes mais très robustes. Article méral fortement dilaté en avant dans les pattes des troisième et quatrième i)aires (lig. 2, C et D), dilaté en arrière dans les pattes des trois dernières paires (fig. 2, E, F et G). Article basai des pattes des sixième et septième paires large- Fif?. 2. — Wandelia crassipes nov. gen. et sp. — A, gnalhopode antérieur; B, gnathopode postérieur; C, patte de la troisième paire; D, patte de la quatrième paire; E, patte de la cinquième paire; F, patte de la sixième paire; G, patte de la septième paire; H, pléopodc de la deuxième paire; 1, uropode de la première paire;.!, uropode delà deuxième paire; K, uropodcs delà troisième paire et tclson. (A, B, C, D, E, F, G, H X 2(j ; I, J, K X 04.) ment ovale, portant, au bord postérieur, de profondes crénelures garnies d'un cil. Pédoncule des pléopodes un peu prolongé latéra- lement, particulièrement dans les pléopodes de la deuxième paire (fig. 2, H). Uropodes des deux premières paires (fig. 2, I et J) gros et courts. Uropodes de la dernière paire (fig. 2, K) composés d'un pédoncule extrêmement court, suivi d'une branche unique, lamel- liforme, armée de trois petites épines. Telson (fig. 2, K) complète- ment fendu, chacun de ses lobes portant une petite épine termi- nale. Séance du 24 avril 1006. PRÉSIDENCE DE M. HÉROUARD, ANCIEN PRÉSIDENT. Le Prince d'Arenberg, présenté à la précédente séance, est pro- clamé Membre de la Société. M. le profeeseur V. Delaoe prie les personnes qui désirent aller travailler au laboratoire de Roscoiï de lui adresser le plus tôt pos- sible leur demande d'admission. Pour tout renseignement s'adres- ser au laboratoire de Zoologie à la Sorbonne. Le D"^ J. Pellegrin fait une communication sur le genre Cotto- comepltorus et sur ses affinités. Le Dr Anthony fait une communication sur la structure du carpe et du tarse chez les Bradipodidés. REMARQUES AU SUJET DE LA « CONVENTION POUR LA PROTECTION DES OISEAUX UTILES A L'AGRICULTURE ». PAR M. Alph. DUBOIS Conservateur au Musée royal d'histoire naturelle de Belgique. Cette Convention dont les clauses ont été tardivement reproduites dans le dernier Bulletin de notre Société Zoologique, n'existe plus pour la France; sa dénonciation était à prévoir : en prenant des mesures trop radicales, on court le risque de ne pas les voir adopter. Dans sa séance du 5 février dernier, la Chambre des Députés de France a admis le projet de résolution de MM. P. Delombre, Bou- rely, A. Maure, G. Cochery, Pichery, Péret, L. Fabre, Gabrielli, E. Compayré, Vazeille et Dulau, qui est ainsi conçu : « La Chambre, convaincue que la chasse des Oiseaux de passage, comme la Grive, l'Alouette et l'Ortolan, telle qu'elle était autorisée de temps immémorial ne causait pas de préjudice à l'agriculture et qu'elle fournissait à nombre de petits cultivateurs et à des commu- nes rurales particulièrement pauvres un précieux supplément de ressources; SÉANCE DU 24 AVRIL 19()() 91 « S'en référant à la loi du 3 mai iWi qui a consacré en ces ma- tières, le droit d'intervention des conseils généraux ; (( Invite le fiouvernement à revenir, conforniémont aux vœux des populations, à l'observaliou des usages naguère en vigueur. » Le débat a été fort intéressant et je renvoie ceux (|ui ne le con- naissent pas à VO/licicI (I); toutefois, je crois utile de reproduire les conclusions de M. le Ministre de l'agriculture, (|ui nie semble s'être trop empressé de dénoncer la Convention, car la chose inté- resse les chasseurs et les tendeurs de tous les pays qui y ont adhéré et on ne lit pas beaucoup VOlJincI* français à l'étranger. «M. Ruai: ministre de l'agrioilture. Pour épargner les instants de la Chambre, je désire faire une déclaration qui donnera, je crois, satisfaction à tout le monde. (( La Chambre me semble avoir actuellement son opinion faite. Elle me parait décidée à supprimer toutes les mesures qui ont été prises par mon honorable prédécesseur M. Mougeot, pour la pro- tection de la chasse. Ces mesures avaient eu pour effet d'amener le vote d'une loi et à la suite du vote de cette loi, la réglementation de la chasse des Oiseaux même par une Convention internationale qui a reçu l'approbation de presque toutes les nations civilisées à l'exception d'une ou deux. « M. DuxAiME. Les nations étrangères ne l'appliquent pas. (( M. LE Ministre. Elles l'appliquent sauf l'Italie (2). Vous sentez combien ma situation est délicate. Je suis obligé de défendre une œuvre qui n'est pas la mienne, mais enfin il existe une solidarité ministérielle et j'ai le devoir de défendre de cette tribune l'opinion de mon prédécesseur, l'honorable M. Mougeot, que je regrette de ne pas voir à son banc pour soutenir ses idées. (( L'honorable M. Paul Delombre a soulevé une question très pré- cise, celle de l'autorisation de la chasse à la Grive à la lèque dans les régions de montagnes. Au cours d'observations précédentes, j'avais déclaré posséder le droit de réglementer la chasse de la Grive en tant que ministre de l'agriculture, et cela en vertu de l'art. 9 de la loi de 1844. Sur ce point, nous sommes tous d'accord. Mais je dois faire observer en outre que la chasse à la lèque, qui est un engin de destruction aveugle, est prohibée par l'art. 3 de la Convention internationale qui dit Mais, comme je le disais au début de mes observations, je sens très bien que la cause est per- due, et il ne me reste plus qu'une chose à faire — car en l'espèce {l) Journal Officiel de la République française, n" 30, mardi fi février 1906, pp. 481-483. (2) On verra plus loin que M. Dunaime avait raison. 92 SÉANCE DU 24 AVRIL 1906 je ne peux pas avoir d'amour-propre d'auteur — c'est de laisser la Chambre libre de voter tel projet de résolution qui lui conviendra {très bien!). Mais dans ces conditions, elle voudra bien comprendre que le Gouvernement prenne l'initiative delà dénonciation delà Convention (applaudissements).. . (( M. LE Ministre. J'admets, puisque le sentiment de la Chambre n'est pas équivoque, que la chasse aux Oiseaux migrateurs soit permise dans les conditions qui viennent d'être indiquées. Mais, je le demande à M. Jules Legrand, que pense-t il faire pour la pro- tection des Oiseaux utiles à l'agriculture ?^ — Jusqu'ici le projet de résolution est en quelque sorte aveugle. Je demande, au nom de l'agriculture, mettant toute préoccupation de chasse de côté, ce qu'on entend faire pour les Oiseaux utiles à l'agriculture. [Très bien.) (( M. J. Legrand. Les Oiseaux utiles à l'agriculture resteront protégés. (( M. Plissonnier. Par qui? (( M. J. Legrand. Par la Convention et par les lois générales de la chasse. « M. le Ministre. Mais la Conventionné subsistera plus. L'art. 3 n'étant plus appliqué, la Convention tombe. Il est de mon devoir de membre du Gouvernement de demander immédiatement, je le répète, la dénonciation de cette Convention. Dans ces conditions, les Oiseaux utiles à l'agriculture me paraissent absolument sacri- fiés. » (Le projet de résolution, mis aux voix, est adopté.) 11 faut reconnaître que la Convention, telle qu'elle a été faite, laisse beaucoup à désirer. Si, d'un côté, elle se montre trop radicale en supprimant tous les engins propres à capturer les Passereaux, d'un autre elle se montre trop large en permettant de tuer au fusil toutes espèces d'Oiseaux du 16 septembre au 28 février, soit pen- dant cinq mois et demi, sans excepter les vrais Insectivores C'est la prohibition des filets et lacets qui a mécontenté tout le monde, parce qu'elle prive les petits cultivateurs et les ouvriers des bénéfices que leur procure la lenderie. Or, il a été déjiiontré que la destruction des Oiseaux par les armes à feu, autorisée par l'art. 8 de la Convention, opère la destruction en masse aussi bien que les lacets et les filets (1). En Belgique, les Oiseaux sont protégés depuis 1873 par un règle- ment qui interdit en tout temps la capture des vrais Insectivores, (1) Lisez à ce sujet l'article de M. A. Renault, dans la T/ir/sse illustrée du 23 avril 1898. SKANCE DU 2\ AVIUL 1900 93 et ne peniiol de |)reii(Ire les Oiseaux de passai^e que du l.'ï sep- tembre au 30 noveniljre, et cette date va être reculée prochaineuient au 15 novembre. Je pense donc que les dill'érents Etats auraient mieux fait de [)r(Midre pour base de leur convention le règlement belge, dune ajjplication facile et tenant compte des intérêts de chacun, que de conclure un Ivaxiéqu'aucnn Elat ne parm'nt à faire ndojnrr. Ou ne peut donc qu'approuver le vote de la Chambre des Députés. Les intérêts économiques, les usages, elc, varient plus ou moins d'un peuple à l'autre et il faut en tenir compte. Une Convention internationale ne devait donc porter que sur (|uel(|ues articles géné- raux applicables partout, et devait laisser, pour le reste, chaque État libre de réglementer la chasse aux Oiseaux de passage suivant ses intérêts. A mon avis, la Convention aurait pu se borner à adopter simplement les articles 1,2,5 et G du Règlement belge (1). Le vote de la Chambre des Députés obligeait-il réellement le Gouvernement français à dénoncer la (Convention? — Je ne le pense pas, car le Ministre de l'agriculture pouvait s'appuyer sur l'art. 4, qui lui permettait « (rapjioricr /r.s attniuaiionn jiujccîi néccfi- saires aux dites pwliibitionit,îout en H'enfjafjeant àreuremdre (et non a défendre) remploi des; mclhodes, engins, etc. » Il suffisait donc de faire adopter un règlement protecteur, basé sur la Convention, mais atténué suivant le vœu de la Chambre. Si une loi internationale assurait aux Oiseaux la sécurité dans leurs migrations, il yauraitintérêtpour laBelgique comme pour la France à s'abstenir de les capturer ou de les tuer. Mais la Conven tien, comme on sait, n'a été internationale qu'en partie, car l'Italie, l'Angleterre, la Hollande, le Danemark, la Norvège, la Russie et tous les pays de l'Europe orientale, sauf la (îrèce, ont refusé d'y adhérer. Il est impoliti([ue ]tour uu pays et contraire à son économie sociale, d'adopter des mesures de protection qui ne peuvent rien lui rap- porter et ne servent qu'à enrichir les pays voisins. Pour ne pas jouer le rôle de dupe vis-à-vis de certains Etats, et pour ne pas mécontenter ses populations en bouleversant un état de choses qui n'est pas défectueux, la Belgique ne pouvait entrer que progressivement dans la voie des réformes préconisées. Mais comme la question de la réglementation excessive des petits Oiseaux a ses partisans et ses adversaires, M. le baron van der Rruggen, Mi- nistre de l'agriculture de Belgique, a jugé utile de confier à une commission le soin de rechercher et de proposer les modifications à apporter au Règlement en vigueur concernant la conservation (1) Ce Règlement est reproduit plus loin. 94 SÉANCE DU 24 AVRIL 1906 des Oiseaux insectivores. Cette Commission, que jai eu l'honneur de présider, était composée d'ornitliologistes, de tendeurs, d'agents forestiers, dagronomes et d'un membre de la Société protectrice des animaux. Tous les intérêts y étaient donc représentés. Dès notre première séance, nous fûmes informés qu'il n'entre pas dans les intentions du Couvernement belge de supprimer d'une façon radicale la tenderie aux Oiseaux. Jusqu'ici le nouveau Règlement protecteur, avec les modilica- tions proposées par la Commission, n'a pas encore été publié; mais je sais qu'on s'en occupe au ministère de l'agriculture et qu'il ne tardera pas à être promulgué. En attendant, l'ancien règlement de 1873, complété par l'arrêté royal du 14 août 1889, est toujours en vigueur. Voici maintenant l'historique de la question pour ce qui con- cerne la Belgique. Après le Conseil provincial du Hainaut, par l'organe de sadépu- tation permanente, c'est la Société centrale d'agriculture de Belgi- que, c'est le Conseil communal de Waudrez, qui prennent la liberté de signaler, en 1869, à la Chambre des Représentants, une lacune dans notre législation au sujet de la conservation des Oi- seaux insectivores, et demandent que le Gouvernement prenne des mesures pour en prévenir la destruction. A la suite de ces péti- tions, la Commission centrale de la Chambre, par l'organe de son rapporteur, a émis le vœu que leCouvernement veuille bien s'occu- per dans un délai peu éloigné de prévenir par des dispositions législatives la destruction des Oiseaux insectivores (1870). Peu de temps après, le Ministre me fit l'honneur de me demander un rapport détaillé sur les Oiseaux utiles à l'agriculture, que je me suis empressé de lui fournir. Un changement ministériel vint malheureusement retarder la solution définitive de la ques- tion. Mais le 24 juin 1871, un arrêté de M. le Ministre Delcour nomma une Commission ayant pour but de proposer au Ciouverne- ment les mesures .qu'il y aurait lieu de prendre pour assurer la protection des Oiseaux insectivores (1). Enfin, un arrêté royal du 21 avril 1873, complété par l'arrêté royal du 14 août 1889, mit en vigueur le règlement suivant, qui est donc ap})liqué, sans trop de difficultés, depuis trente-deux ans! (1) Cette commision ot;iit composoedeM. le vicomte B. Du Bus de Gisignies, séna- teur et ancien directeur du Musée royal d'histoire naturelle, de M. le baron Ed. de Sélys-Longchamps, sénateur, de M. Ronnberfi;, directeur général de l'agriculture, et de M. Alph. Dubois, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle. SKANCE DU 2\ AVIllL 1906 9;") RÈGLEMENT D'ADMINISTRATION GÉNÉRALE POUR PRÉVENIR LA DESTRUCTION DES OISEAUX INSECTIVORES (I) Léopold II, Roi des Belges, A tous présents et avenir, Salut, Vu la loi du 29 mars 1S73 qui autorise le Gouvernement à pré- venir, par un règlement d'administration générale, la destruction des Oiseaux insectivores; Vu la loi du 26 février 1846; Vu l'article 67 de la Constitution. Sur la proposition de Notre Ministre de l'agriculture, Nous avons arrêté et arrêtons : Article premier. — 11 est défendu de prendre, de tuer ou de dé- truire, d'exposer en vente, de vendre, d'acheter, de transporter ou de colporter les Oiseaux insectivores ainsi que leurs œufs ou cou- vées. Art. 2. — Sont considérés comme Oiseaux insectivores : 1" En tout temps, les espèces désignées ci-après : L'Accenteur mouchet ou Traîne buisson; les Fauvettes et Rous- serolles; les Gobe-Mouches ; le Grimpereau; les Hirondelles; les Hochequeues, Bergeronnettes et Lavandières; l'Hippolaïs ou Con- trefaisant; les Mésanges ; les Pouillots; les Roitelets; le Rossignol; le Rouge-gorge ; les Rouges-queues, Titys et Rossignol de muraille ; la Sittelle ou Torche-pot; les Traquets, Tariers et Motteux; le Troglodyte ; (2) 2° Excepté du la septembre au 30 novembre, toutes autres espè- ces d'Oiseaux à l'état sauvage, sauf ceux mentionnés à l'art. 9. Art. .3. — 11 est défendu de prendre, de tuer ou de détruire, en quelque temps et de quelque manière que ce soit, des Oiseaux à l'état sauvage sur le terrain d'autrui, sans le consentement du propriétaire ou de ses ayants droit. Art. 4. — 11 est permis de transporter, en tout temps, des Li- (1) La parlio en caractères ordinaires est le règlemenl de 1873, oelic tmprimée en italiques a été ajoutée par l'arrêté royal de 1889. (2) Cette liste ne comprend que les Oiseaux insectivores proprement dits qui habitent régulièrement la Belgique en été où y sont sédentaires ; on n'y a pas compris la Huppe, le Martinet, l'Engoulevent et le Coucou, parce que cch Oi^ seaux émigrent avant le 15 septembre. 96 SÉANCE DU 24 AVRIL 1906 nottes et des Pinsons vivants destinés à figurer dans les concours organisés pour ces Oiseaux. Cette faculté ne peut être exercée, excepté du lo septembre au 30 novembre, que par les personnes munies d'un certificat de l'au- torité locale constatant que ces Oiseaux sont la propriété des dé- tenteurs. Le certificat, dont la formule est prescrite parnotre Ministre de l'agri- culture, n'est valable que pour un délai qui ne dépasse pas quinze jours ; il indique te lieu et la date du concours pour lequel il est uniquement délivré. Art. 5. —11 est interdit en tout temps, pour prendre les Oiseaux, d'employer la Cbouette, le Hibou ou autres Oiseaux de proie noc- turnes, de se servir d'engins enduits de glu ou de matières analo- gues et de placer des lacets sur le sol. Il est permis, pour prendre les Grives, de faire usage, du i5 septembre au 30 novembre, de lacets attachés aux brins de taillis à au moins un mètre de terre. Art. 0. — Il est défendu de prendre des Oiseaux lorsque le sol est couvert de neige. Art. 7. — Par exception aux dispositions qui précèdent, le pro- priétaire ou le possesseur peut détruire ou faire détruire, en tout temps, les Oiseaux, œufs et couvées dans ses bâtiments ou les en- clos attenant à son habitation. Ces enclos doivent réunir l'une des conditions déterminées par l'art. 6, titre f T, section IV, du décret des 28 septembre — 0 octobre ilOi. Toutefois, il ne pourra y être fait usage pour prendre les Oiseaux, des modes prohibés par l'art. 5, et excepté du 15 septembre au 30 no- vembre, ni de filets, appâts, lacets, cages et autres engins analogues. Art. 8. — Notre Ministre de l'agriculture pourra, dans un but scientifique ou d'utilité publique, autoriser certaines dérogations aux dispositions du présent règlement. Art. 9. — Le présent règlement ne s'applique pas aux Oiseaux de proie diurnes, au Grand-duc, au Geai, à la Pie, au Corbeau et au Pigeon ramier, lesquels peuvent être détruits en tout temps, même au, moyen d'armes à feu. 11 n'est pas applicable non plus aux Oiseaux exotiques ni au gibier à plumes mentionnés aux art. 3 et 5 de la loi du 26 février 1846. Art. 10. — Sans préjudice à l'application des amendes comminées par les art. 4, G, et 14 de la loi du SS février 1882, sont punies d'une amende de 5 à 25 francs les contraventions aux dispositions des art. 1 à 6 du présent règlement. SÉANCK Df 24 A Vil IL 1906 97 En cas de récidive, l'amende sera élevée au maximum, avec fa- culté pour le tribunal depronnncer, indépendamment de l'amende, un emprisonnement de 3 à 7 jours. Les filets, lacets, appâts et au- tres engins, qui auront servi à perpétrer la contravention, seront saisis et confisqués. Art. 11. — Les Oiseaux pris contrairement aux dispositions du présent règlement seront saisis; les Oiseaux vivants seront mis immédiatement en liberté et les Oiseaux morts seront déposés chez le bourgmestre de la commune, qui les remettra à l'hospice le plus rapprociié. Art. [2.. — Sera puni des peines comminées à l'art. 10, celui qui sera trouvé porteur des engins mentionnés à l'art, o ci-dessus et celui qui, excepté du 15 septembre au 30 novembre, sera trouvé muni ou porteur de filets, appâts, lacets ou autres engins propres à prendre ou à détruire les Oiseaux. Les dits objets seront, en outre, saisis et confisqués. Art. 13. — Les contraventions au présent règlement seront constatées, prouvées et poursuivies conformément aux art. 25, 2i, 23 et 26 de la loi du 28 février 1882 sur la chasse. Art. 14. — Notre Ministre de l'agriculture est chargé de l'exé- cution du présent arrêté. Bull, de la Soc. Zool. de Fr., 1906. xx — 6 Séance du 8 mai 1906 PRÉSIDENCE DU D"" TROUESSART, ANCIEN PRÉSIDENl M. le Président adresse les félicitations de la Société à M. Jean BoRCÉA, nommé maître de conférences de Zoologie à l'Université de Jassy (Roumanie). MM. Hugues et Bordas remercient de leur admission en qualité de membres de la Société. MM. François etX. Raspail présentent M. Chappelier demeurant 46, rue du Faubourg-Poissonnière, à Paris. S. A. S. le Prince de Monaco fait part de son intention de provo- quer la réunion, à Monaco, d'un premier Congrès international d'Océanographie. Ce Congrès coïncidera avec l'inauguration du Musée océanographique. M. Chatton fait une communication sur la biologie, la spécifica- tion et la position systématique des Amœbidium. Il les sépare des Sporozoaires et les range parmi les Champignons, au voisinage des Myxomycètes et des Chytridiacées. Le Dr Trouessart rend compte de la visite faite à la Ménagerie du Muséum par la Société nationale d'Acclimatation. Parmi les animaux les plus intéressants il signale un Mandrille, un Pattas albinos et des Chirogalis de Madagascar. Séance du 22 mai i906 PRÉSIDENCE DE MM. X. RASPAIL, PRESIDENT ET G. PRUVÔT, VICE-PRÉSIDENT M. Chappelier, présenté à la précédente séance, est proclamé membre de la Société. * La Société des Agriculteurs de France adresse le programme des prix qu'elle se propose de décerner pendant la session de 1907 et les sessions suivantes. Les mémoires présentés au concours doivent être manuscrits ou à l'état d'épreuves. Les auteurs ne doivent pas se faire connaître. Chaque manuscrit devra porter une épigraphe ou devise qui sera répétée sur un pli cacheté joint à l'ouvrage et portant le nom de l'auteur. Les lauréats des concours qui obtien- nent un objet d'art peuvent choisir entre cet objet et sa valeur en argent. Nous noterons les questions suivantes, qui intéressent plus par- ticulièrement la Zoologie: Avortement épizootique. — Sur la proposition de la section d'Économie du bétail, la Société a fondé un prix spécial, consis- tant en une somme de trois mille francs, qui sera décerné durant la session de la Société, en 1907, à l'auteur du mémoire indiquant les meilleurs moyens préventifs ou curatifs del'avortement épizoo- tique des femelles appartenant plus particulièrement à l'espèce bovine. Le prix pourra être divisé, s'il y a lieu. Les mémoires devront être accompagnés de pièces constatant les résultats de la mise en pratique des moyens indiqués et seront adressés au siège de la Société, au plus tard le 31 décembre 1906. Élevage des jeunes Bovidés. — Un prix agronomique consistant en un objet d'art sera décerné, durant la prochaine session de la Société, en 1907, à l'auteur d'un mémoire sur les moyens à employer pour élever vite et économiquement les jeunes Bovidés, de leur naissance à l'âge de deux ans. Les mémoires devront être adressés au siège de la Société, au plus tard le 31 décembre 1906. Destruction des Insectes nuisibles. — Une médaille sera décer- née durant la prochaine session de la Société, en 1907, à l'inventeur de procédés nouveaux, inédits et pratiques de destruction des Insec- tes nuisibles. Les mémoires devront être adressés au siège de la Société, au plus tard le 31 décembre 1906. JOO SÉANCE DU 22 MAI 1906 Alimentation artificielle delà Carpe. — Une récompense sera décernée durant la prochaine session de la Société, en 1907, à l'au- teur d'une étude sur l'alimentation artificielle de la Carpe. Les propriétaires d'étangs à Carpes ont-ils réellement avantage à nourrir artificiellement leur Poisson par des distributions de matières alimentaires (farineux divers. Pomme de terre, graine de Lupin, etc.) comme le préconisent certains éleveurs allemands? Ce système d'élevage détermine certainement un développement plus rapide du Poisson ; mais, compte tenu de la dépense qui en résulte, cette rapidité plus grande dans la croissance du Poisson augmente- t-elle finalement le bénéfice de l'éleveur? Si oui, quelles sont les matières alimentaires les plus avantageuses à employer? Com- ment et dans quelles proportions doivent se faire les distributions? Quel est le développement obtenu, dans un temps donné, par rap- port à la quantité de nourriture consommée? On devra fournir, sur ces divers points de la question, des chiffres résultant des expériences faites. Les concurrents devront se reporter aux pro- cès-verbaux de la session de 1901, qui relatent les points essen- tiels à traiter et les raisons pour lesquelles le prix n'a pas été décerné aux mémoires présentés. Les mémoires devront être adres- sés au siège de la Société, au plus tard le 31 décembre 1906. L'Étalon norfolk en Bretagne. — Un prix agronomique consis- tant en un objet d'art sera décerné, pendant la session de la Société, en 1907, à l'auteur dune étude sur l'étalon Norfolk, en Bretagne. Son introduction dans la région bretonne. Historique de la ques- tion. Quelles sont les races bretonnes? Effets obtenus jusqu'ici par le croisement Norfolk: que peut-on en attendre? Discussion sur la meilleure méthode d'amélioration des Chevaux bretons. Les mémoires devront être adressés au siège de la Société, au plus tard le 31 décembre 1906. Pour tout renseignement complémentaire s'adresser à la Société des Agriculteurs de France, 8, rue d'Athènes, à Paris. M. TiLLiER lait une communication sur les mesures qui ont été prises à Isinaïlia contre les Moustiques et qui ont abouti à la disparition complète du paludisme. Le D^ Guiart rappelle la part considérable qui revient à notre collègue dans cette œuvre ; cette communication est accueillie par d'unanimesapplaudissements. Le D^ Trolîessart fait une communication sur la répartition géographique de plusieurs sous-espèces de l'Ecureuil d'Europe. Une discussion très intéressante s'engage entre MM. X. Raspail, Petit, et Trouessart relativement aux mœurs de rÉcureuil. M. X. SÉANCE Dr 22 MAI 1906 101 Raspail insiste plus particulièrement sur la destruction considé- rable des œufs d'Oiseaux par l'Écureuil. M. X. Raspail étant obligée de quitter la séance, M. G. Pruvôt le remplace au fauteuil présidentiel. Le 1)^ Pellegrin fait une communication relative aux Poissons du lac Victoria, récoltés par M. Alluaud. 11 annonce que ceux qu'il avait rapportés au Clarias microphîhaJmus Pfefïer {Mém. Soc. Zool de Fr., li)Oo, p. 17(5) sont considérés par M. Boulenger comme une espèce nouvelle qu'il vient de décrire sous le nom de Clarias AUuaudi [Ann. Mag. Nat. Hist., (7), xvii, p. 437). Il profite de la présence de iM, ïilliek pour le remercier des Cyclidés qu'il a envoyés au Muséum et qiii lui ont permis entre autres d'étudier l'incubation buccale chez la femelle. SUR LA GLANDE UROPYGIENNE DES OISEAUX par Paul PARIS La glande uropygienne, seule glande sébacée connue chez les Oiseaux, est une glande bilobée, mais à lobes plus ou moins coales- cents, chacun d'eux ayant très habituellement un seul canal excré- teur souvent renflé en un réservoir. Ces deux canaux débouchent au dehors à l'extrémité d'un mamelon de forme et de dimensions très variables et ont leur orifice fréquemment entouré d'un cercle de duvet d'un nombre d'éléments différent suivant les espèces et constituant au sommet du mamelon une touffe plus ou moins déve- loppée. Ce duvet de structure invariable est constitué par un petit rachis terminé par des barbes semblables formant comme les brins d'un pinceau. Manquant chez quelques Oiseaux, alors qu'elle se se trouve bien développée chez leurs proches parents, cette glande présente ordinairement son plus grand développement et une plus forte touffe de duvet chez les Oiseaux qui fréquentent l'eau; cependant tandis que la glande est très développée chez la Cigogne {Ciconia alha, lig. 17), elle est de petite dimension chez les Hérons {Ardea cinerca et A. purpurea, fig. 18) au moins aussi aquatiques qu'elle, en tout cas bien plus que les Rapaces nocturnes qui en ont une grosse (fig. 6) ; chez les Hérons, d'autre part, on ne trouve qu'une 102 SÉANCE DU 22 MAI 1906 toufïe terminale de dix petites plumes, alors que chez le Bucorax abyssiniens on trouve une forte toufïe de plus de cinquante plumes noires. Le mamelon excréteur, sur lequel Kossmann s'étend longuement JO 12 13 1, Passer domeslicus; 2, Merula imlgaris; 3, Frugilegus segetum; 4, Sitta cœsia; o, Àquila fulva; 6, Bubo inaximus; 7, Cinclus aquaticus; 8, Cyp- sehis apus ; 9, Columba domestica ; 10, Picus major ; il, Podiceps cris- tatus; 12, Alcedo ispida; 13, Paleornis torquatus; 14, Totamis fusciis; 15, Porzana inaruetta; 16, Fxilica atra. pour prouver qu'il est adapté à la forme du bec (1), ne nous parait pourtant pas se prêter très bien à cette combinaison, car il semble, (1) RoBLY Kossmann, Ubor dio Talgdrûsen der Vogel. Zeitschrift fiir wisseiis- chaflliche Zoologie, Siebold et Kôlliker, 1871. SÉANCE DU 22 MAI 1906 103 pour ne citer qu'un exemple, que le long tube excréteur des Rapaces nocturnes (fig, 6) irait bien mieux au bec des ÉchassierS que le court et épais mamelon tronqué, qui dans cet Ordre termine la 8:lande. La présence ou le manque de tel ou tel caractère per- 23 17, Ciconia alba; 18, Ardea purpurea; 19, Phœnicopterus roseus; 20, Spatula clypeata; 21, Querquedula crecca; 22, Puffinus cmereus; 23, Phalacrocorax carbo. met de grouper ces glandes sous trois types principaux, entre les- quels d'ailleurs on trouve tous les intermédiaires. 1" Type A. Lobes coalescents, avec un fort réservoir, mamelon excréteur globuleux, à parois minces, sans toufïe de duvet termi- nal (fig. 1 à 4). ÎOÏ SÉANCE DU 22 MAI 1906 2» Type B. Lobes nettement séparés, avec un fort réservoir, un long mamelon excréteur mince et terminé par une faible touffe de duvet (fig. 10). .3'' Type C. Lobes séparés à réservoir nul, à mamelon excréteur court, tronqué, à parois musculaires épaisses et surmonté par une forte toufïe de duvet (fig. 17 et suivantes). C'est dans ce type que se rencontrent les glandes qui d'après Nitzsch ont plus d'un conduit excréteur par lobe (1). Chez les Rapaces la glande est du type B, avec un très faible réservoir, mais tandis que le mamelon excréteur de presque tous les Rapaces diurnes est terminé par une touffe de duvet, celui des Rapaces nocturnes est nu. La plupart des Passereaux ont une glande du type A très net; chez le Cinclus aquaticus, une certaine sépara- tion des lobes et la petitesse des réservoirs la rapprochent du type C, qui se présente d'ailleurs dans certains Syudactiles (Alcedo ispida, liucorax ahyssinicm) dont la glande est terminée par une forte touffe de duvet, tandis qu'elle est nue chez les Meropidae.Les deux lobes nettement séparés et les forts réservoirs de la glande du Martinet (Cypselus apns), la font rentrer dans le type B malgré le manque de duvet terminal. Dans t/;)H7W ppops, d'après Nitzsch, iln'yauraitqu'un seul conduit excréteur pour les deux lobes. Les Grimpeurs et les Préhenseurs ont une glande du type B; mais les Coucous, sauf le Coucou indicateur, n'ont pas de touffe terminale (Nitzsch) ; et chez certains Perroquets, principalement américains, la glande manque au moins chez l'adulte (nous en avons trouvé les traces chez un ]GuneChrysotisarnazonicus)et dans les autres la forte touffe de duvet du conduit excréteur les rapproche du type C. C'est encore le type B que l'on rencontre chez lesColombins elles Gallinacés, mais les pre- miers ont une glande nue et à faible réservoir. Dans ceux-ci d'ail- leurs la glande manque à plusieurs espèces ainsi que chez les Gallinacés à Argus giganteus (Nitzsch), Les Échassiers et les Palmi- pèdes où la glande ne manque que rarement {Otis tarda; Tetrax campestris) ont le type C. Nitzsch donne pour la Cigogne ( Ciconia alba ; ('. nigra) cinq orifices par lobe, nous n'en avons trouvé qu'un avec faible réservoir dans la Cigogne blanche (fig. 17). Dans les Ratites, la glande manque la plupart du temps ou n'existe que chez l'em- bryon : cependant Orlandi affirme son existence dans le Dromœus Norœ-HoUandiae, alors que Nitzsch la niait (2). Elle existerait mais nue dans le genre Apterix (Orlandi). (1) Niïzscii c. L, System der Pterylographie, Public par H. Burmeistcr. Halle 1840, ln-4». (âj Orl.vndi s. Conlribuzionc allo studio dclla strultura o doll sviluppo della SÉANCE DU 22 MAI 1906 105 Cette glande quoiqu'à peu près invariable au point de vue histo logique, présente donc des différences de formes très sensibles, en outre il existe des variations individuelles et suivant les sexes et les saisons, elle ne peut donc comme le pensait Nitzsch être d'aucune utilité pour la classification des Oiseaux. La sécrétion de cette glande étudiée chez le Canard et chez l'Oie par Jonge (1) est une matière grasse transparente ou plus ou moins opaque, blanchâtre, jaunâtre ou brunâtre, liquide sur le vivant et plus ou moins coa- gulée après la mort. Cette matière brunissant seulement par l'acide osmique, ne rougissant pas parl'orcanette (3), soluble dans le chlo- roforme, non entièrement saponifiable par la potasse, ne contient ni sucre ni urée ou ses composés et ne paraît donc pas être un pro- duit d'excrétion. Dégageant toujours une odeur .s»/ generis due d'après Chevreul à de l'acide avique et parfois une odeur spéciale {Upiipa epops, Cairina moschata), elle a, surtout chez les Oiseaux aquatiques, un goût huileux désagréable, aussi y a t-il grand avan- tage à enlever la glande aux Oiseaux qui vont entrer dans l'alimen- tation. Cette sécrétion passe généralement pour servir à lOiseau pour lubrifier son plumage et l'imperméabiliser, il la prendrait avec son bec et en enduirait ainsi ses plumes (a), graissage bien primitif et peu conforme au principe de moindre action. Bechstein, d'après Kossmann, dit que les Oiseaux se servent aussi de leurs pattes pour prendre la sécrétion et en oindre leur i)lumage. Kossmann s'étend longuement sur l'utilité de ce graissage. Ayant enlevé la glande à deux Pigeons, cet auteur pense que s'il n'est survenu aucun chan- gement à leur plumage, c'est que cet Oiseau, par les soins de l'Homme, se trouve à l'abri de toute humidité, c'est pourquoi par inutilité cette glande aurait disparu dans le Pigeon-Paon et plusieurs autres espèces domestiques. 11 admet aussi l'influence de cette lubrification sur la puissance du vol et trouve que cette glande ne manque qu'aux Oiseaux volant mal; pourtant certains Pigeons qui en manquent, et les Perroquets américains qui en sont également privés, ne peuvent passer pour avoir le vol pénible et lent et les Outardes entreprennent de longs voyages. A propos de ces dernières, frlandula uropygetica delli Ucclli Bail. Mus. Zool. Anat. Conrp., Genova, n" 114 Il p. et une planche. (1) Jo.NGE (D. de) Uber das secret der Talgdrûsen der Vogel u sein verhâltniss. zu den fottihaltigon Hautsccoelen der Saugethiere inbesondere der Milch. /" Ztiichr. fu Pluj^iol. Chennie, 2 Bd 1878-79. 2) PiLLiER A. Notes sur la glande sébacée des Oiseaux et sur le type glandulaire dans cette classe de Vertébrés. Bull. Soc. Zool. de France, t. XIV, 1889. (3) HussEY (.\rthur), What in the useof the oil gland at tlie base of the taii of birds? in ZoologUt vol. 18-1860. 106 SÉANCE DU 22 MAI 1906 Kossmann rapporte qu'en Asie on les poursuit à Cheval quand par le mauvais temps une couche de verglas s'est déposée sur leurs ailes et leur a enlevé la faculté de voler, et attribue cette perte du vol au manque de graissage du plumage. Si cette assertion est exacte (Brehm en parle également, 1), il n'y a rien d'imputable au manque de glande du croupion, car d'autres Oiseaux, voire même des Canards, parles grands froids, ont souvent desglaçons collés aux plumes. Nous avons vu souvent en Champagne des grandes bandes de Canepetières (Tetrax campestris) et par les grandes pluies elles volaient aussi bien que d'habitude, chose qu'elles n'auraient pu faire avec un plumage mouillé. Nous avons enlevé cette glande à plusieurs Pigeons, à des Poules, à une Perruche, un Étourneau {Sturnus vulgaris) et deux Canards sauvages [Anas boschas). L'opération très facile est peu sanglante excepté chez les Canards; les Oiseaux ont guéri très rapidement et n'ont jamais présenté aucune différence de plumage avec les Oiseaux non opérés. L'Étourneau se baigne aussi fréquemment que les autres, les Canards vont à leau comme ceux qui possèdent leur glande et leur plumage ne se mouille pas plus, ni plus vite. Cette glande n'a donc, dans la très grande majorité des cas, aucune action sur la plus ou moins grande imperméabilité du plumage qui pro- vient beaucoup plus de la structure et de la disposition des plumes que de leur graissage. Peut-être n'en est-il pas de même chez les Oiseaux plong-eurs, c'est ce que nous montreront les recherches que nous poursuivons dans ce but. L'empereur Frédéric II pensait qu'outre le graissage du plumage, le produit de cette glande servait encore à l'Oiseau pour empoison- ner ses griffes, cette idée est d'ailleurs depuis longtemps aban- donnée et de plus les expériences que nous avons faites à ce sujet nous ont prouvé que le produit de cette glande n'avait aucune action physiologique, au moins chez nos Oiseaux domestiques, car Cre- vaux (2) a constaté une action toxique très marquée de la glande uropygienne du Hocco. Bechstein au rapport de Kossmann dit que l'engorgement de cette glande cause chez les Oiseaux une maladie que l'on guérit en débouchant les conduits excréteurs; cette croyance est encore répandue dans certaines régions de la P'rance; cependant chez la Poule nous avons souvent constaté jl'obstruction des con- duits excréteurs, la glande alors très gonflée par le produit qui apparaît après la mort sous l'aspect d'une masse cireuse bru- (1) Brehm A. E, Merveilles de la nature. les Ois^eaux. Édit. Franc, par Z Gerbe. .J. B. Baillière et ses fils, Paris. (2) Crevaux J, De Cayenne aux Andes. Chap. V. Tour du Monde, 1880. SÉANCE Dr 22 MAI 1906 107 nâtre, a sa partie sécrétoire atrophiée par compression et pourtant rOiseaun'en souffre nullement. L'obstruction artificielle des canaux ne nous a non plus donné aucun résultat. Cette glande paraît donc en général n'avoir qu'une fonction peu importante ou peut-être nulle, ce qui explique sa disparition dans certains types aucunement inférieurs aux autres. Séance du i2 juin 1900. PRÉSIDENCE DE M. BAVAY, ANCIEN PHÉSIDENT. M. le Président adresse les félicitations de la Société au D^' Troues- SART, notre ancien Président, pour sa nomination en qualité de pro- fesseur de Mamnialogie au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Le professeur Trouessart remercie la Société à propos des mani- festations sympathiques dont il est l'objet et offre la notice qu'il a publiée à l'occasion de sa candidature. Sur la proposition du Secrétaire général, il accepte d'organiser prochainement une excursion dans la Ménagerie et les galeries de Mammalogie. M'i^' Fol et le D^' Guiart présentent MM. Lebailly et Blaizot, étu- diants en médecine, demeurant, tous deux, 4, rue Flatters à Paris. MM. Pruvôt et Racovitza présentent M. le D"^ Wintrebert, prépa- rateur à la Sorbonne, 13, rue Linné, à Paris (;>). Le professeur Magalhâes, de Rio-de Janeiro, fait une commu- nication, accompagnée de présentations, sur les Insectes qui détruisent les livres et en particulier sur les Lépismes et les Ano- bions. Une discussion s'engage entre MM. Guiart et Magalhâes au sujet des parasites du Brésil. L'anguillulose et la filariose existant au Brésil, M. Guiart signale la possibilité pour les larves d'Auguillules de passer dans le sang où on peut les prendre pour des Microfi- laires. Le professeur Trouessart fait une communication sur la non existence de l'Écureuil en Corse. SÉAXCE DU J2 .Il IN 1906 109 POISSON NOUVEAU DU NIGER APPARTENANT AU GENRE DISTICHODUS PAR Le D' Jacques PELLEGRIN Préparateur au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. M. le commandant Toutée a rapporté, il y a quelques années, au Muséum d'histoire naturelle de Paris, une collection de Poissons recueillis dans le Niger, dans la partie comprise entre Gaya,Boussa et Badjibo. Parmiceux-ci setrouvent trois spécimensqui paraissent devoir constituer les types d'une espèce nouvelle de la famille des Characinidés, qui vient s'ajouter aux 17 actuellement connues du genre africain Distichodus. » Distichodus ïouteei nov. sp. La hauteurdu corps est contenue 2 fois 2/3 à 3 fois dans la lon- gueur totale, la longueur de la tête 3 fois 2/3 à 4 fois 2/3. La lon- gueur de la tète dépasse sa hauteur. Le museau assez busqué, éga- lant lespace interorbitaire nettement convexe, est contenu 2 fois 2/3 à 3 fois dans la longueur delà tète. L'œil est compris 3 à 4 fois dans la longueur de la tête. Le museau dépasse fortement la bouche. L,es dents bicuspides en 2 séries à chaque mâchoire, sont au nombre d'une vingtaine à la série externe supérieureet inférieure. La na- geoire dorsale comprenant 23 à 25 rayons dont 3 rudimentaires, commence plus près du bout du museau que de l'origine de la cau- dale; la longueur de sa base surpasse notablement sa plus grande hauteur. La distance qui sépare la première dorsale de la dorsale adipeuse est égale à un peu plus de la moitié de la base de la pre- mière dorsale. La nageoire anale, non recouverte d'écaillés, a 14 rayons dont 3 simples. La pectorale, pointue, égale la ventrale et fait les 3/4 ou les 4/5 de la longueur de la ventrale. Cette dernière qui n'atteint pas l'anus commence sous le 7' rayon de la première dorsale. Le pédicule caudal est aussi long que haut. La caudale fourchue est plus ou moins recouverte de petites écailles. Les écailles fortement ciliées sont au nombre de 74 à 78 en ligne longi- tudinale, T^r-r; en série transversale. Il y a 11 écailles entre la ' lb-16 -^ ligne latérale et l'insertion de la ventrale. 110 SÉANCE DU 12 JUIN 1906 La coloration est jaune doré, olivâtre au-dessus. Le dos et les côtés sont marqués de grosses taches noires au nombre d'une cin- quantaine. On distingue une tache plus volumineuse juste au des- sus de la 6e à la 12^ écaille de la ligne latérale, et une autre à la fin du pédicule caudal. La dorsale est marquée de nombreuses petites taches foncées; les autres nageoires sont uniformément claires. 00. 103 à 105. Coll. Mus. — Niger : Toutée. Longueur : 180 + 52 == 232 millimètres ; 95 + 25 = 120 millimètres; 75 + 17 = 92 millimètres, Ce Poisson, que je me fais un plaisir de dédier au distingué explorateur qui l'a rapporté au Muséum, se rapproche surtout de 15-16\ Distichodus rostratus Gunther 1864 (Sq. 85-98 , du Nil, du Sénégal et du Niger. Toutefois ses écailles sont un peu moins nom- breuses en série transversale (il écailles entre la ligne latéraleetla ventrale au lieu de 13 à 15). En outre la coloration est très diffé- rente et se rapproche beaucoup de celle du Distichodus brevipinnis Gunther, 1864, des mêmes régions, dont les écailles sont aussi plus 17-20 nombreuses en série transversale (Sq. 80-90 5—:, 19 à 20 écailles entre la ligne latérale et la ventrale) et de celle du Distichodus macu- latus Boulenger 1898, du Congo dont par contre les écailles sont en plus petit nombre en rangée transversale (Sq. 70-75 ,-^^, 7 ou 8 écailles entre la ligne latérale et la ventrale). L'espèce décrite ici est donc une forme intermédiaire qui relie le DisticJiodus maculatus Boulgr. au D. longipinnis Gunther et D. rostratus Gunther. Séance du 26 juin 1906 PRÉSinEXCE DE M. X. RASI'AIL, PRÉSIDENT. MM. Blaizot, Lf.bailly et Wintrebert, présentés à la précédente séance, sont proclamés Membres de la Société Zoologique de France. MM. Alllaud et Guiart présentent le D'" Walter-Innès Bey, con- servateur du Musée de l'Ecole de Médecine, demeurant au Caire (Egypte). La promenade dans la ménagerie et les galeries du Muséum est remise à l'automne. M. Alluald fait le récit de son voyage d'exploration dans la Haute-Egypte et plus particulièrement surles bords du Nil Bleu. Il donne des renseignements sur les mœurs des Crocodiles, des Hippopotames, des Eléphants et des Lions. M. P. Paris oiïre à la Société son livre sur les Oiseaux d'Europe. Destiné à tous ceux qui s'intéressent aux Oiseaux (zoologistes, taxidermistes, chasseurs, etc.), cet ouvrage, quoique très scienti- fique, peut être utilisé par tous sans connaissances spéciales. Des tableaux synoptiques et plus de oOO figures ont permis une grande condensation du texte. CONTRIBUTIONS A L'ÉTUDE BIOLOGIQUE DES CHERMES (1). Première note. — LE CHERMES PICE.E RATZ 2). par Paul MARCHAL Professeur à l'Institut national Agronomique. Le cycle évolutif des Aphidiens appartenant au genre Chermes comporte un ensemble de faits ayant une haute portée au point de vue de la biologie générale, qui ont été mis en lumière par les (1) Les Chermes dont il est ici question sont des Aphidiens vivant sur les Coni- fères. Ils n'ont rien de commun avec les Coccidés auxquels on donne le nom de Kermès. La 2* note (traitant du Chermes pini) parait dans le Bulletin de la Soc. Entom., du 11 juillet. (2) Voir sur la question du Chermes piceae : Nusslin {Naturwiss. Zeitschr. fur Land-undForslwirtschaft, I, 1903, p. 25-33 et p. 59-67) Cholodkovsky (^Zoo/. Ahz, XXVIl, 1904, p. 476-479). 112 SÉANCE DU 26 JUIN 1906 recherches de Blochman,de Dreyfus et de Cholodkovsky. Les remar- quables travaux de ce dernier auteur ont surtout contribué à fixer nos connaissances sur cette intéressante question. On sait mainte- nant que le cycle typique des espèces du genre Charmait demande deux années successives et comporte des migrations alternatives s'effectuant entre l'Épicéa et un autre genre de Conifères, qui, sui vant les espèces de Chermes, peut être un Pinus, un Abies ou un Larix. L'Épicéa héberge la génération sexuée dont les descendants au second degré produisent des Gallescaractéristiquesau printemps. Il joue le rôle de plante nourricière primitive et d'hôte définitif. L'autre Conifère {Punis, Abies ou Larix) n'héberge que des gêné rations parthénogénétiques. qui peuvent se multiplier avec une extrême intensité et constituer des lignées parallèles indépendan- tes : il joue le rôle d'hôte intermédiaire. Or, pour le C kermès piceœ Ratz (Ch. funitectus Dreyfus), en dépit de son nom spécifique on n'a connu pendant bien longtemps que la l'orme parthénogénétique vivant sur la plante intermédiaire {Abies pectinaia et Abies nord-manniana). Les générations vivant sur l'Épicéa, ainsi que les Galles auxquelles l'espèce pouvait don- ner naissance sur cet arbre restaient inconnues. Dans un intéressant mémoire publié en 1903, Nusslin {loc. cit.) constata pourtant qu'en mai et juin desailés sexuparesquittaient les Abies pour émigrer sur les aiguilles des Épicéas communs. Ces sexupares donnent, d'après lui, sur l'Épicéa quelques œufs, qui se développent en sexués; mais les choses ne vont pas plus loin; ces sexués avortent sans arriver à s'accoupler et à se reproduire, et ils se dessèchent sur place; c'est une génération sexuée infonctionnelle, rudimentaire en quelque sorte et devenue maintenant superflue, parce que l'espèce est parvenue à se multiplier sur V Abies par par- thénogenèse indéfinie. La migration sur lÉpicéa ne serait ainsi qu'un geste inutile de l'espèce, et ce qui, d'après Nusslin, montre bien qu'il en est ainsi, c'est que jamais sur l'Épicéa on ne trouve de Galles rapportables au Chermes /j/cca', telles qu'il devrait s'en déve- lopper, si les sexués appartenant à Qette espèce pondaient des œufs susceptibles d'évoluer en fondatrices. Mes premières observations me parurent confirmer les résultats de Nusslin. Les sexupares qui s'étaient fixés sur un Épicéa commun placé sous une cage, dans le voisinage d'un Abies contaminé, don- nèrent une progénitun; qui avorta complètement et les recherches faites en plein air parurent confirmer cette donnée. Au printemps suivant, mon attention fut toutefois attirée par des Galles très remarquables, en forme d'Ananas et ressemblant I XAVIER RASPAIL Pné-^ident de /