LL UE ONU 2 PS Sn en titi DOM LLPETTE 148 MR TH DRE E | A Lure VON ! nn ne FAR NESEN aa "if AE" 0. "VU LUE VUS DS ne AGO NA “rare . Al A IT É AREAS 9 AN LP] A: | LE NAT S A N EE: pe NA LIT t} [TE D, 42 vus PT LL 4 in AU RQ V0 ,0 dr % : 4,7 À Mn \ EN ul NE) LH NERMEPE MU l' nn pe Ai) Mes e PL Hal ù à : one “Ÿt M OUSAU PEITE Ce AINYNNN + OURS > ti D I TLET bise E Le 4 “NE \ st A” ANAREEN PAS À ; À LA E TIME JHIIÉE 8H. y in qi LES row Eat PP + AA LOL Let NET RUN LES MPULCEPONNNES CE d MORT HEC nef A te \ SAT PE PECTRE suxAzSe"t ê ve OO RIRAEREEErE | LT ENLEE N sale À Sr un LE és | oi sa | ‘ CI ‘ue CNT TE 4 in mn REP | re D Le #17 JE HOTTE : * \ sd. Lait Tv LEA È 1% ANT DITEMNTT LE AE Een € PA uw! LI | ne M pre AE sit rawiUl É SL IS ns AA SIT TARA REC LE CRE Lot niiTs À 11 Rèâ, À STAR ru SO QUE . À fly m4 || |! NUE ds AA LA | DCR Ad Ah . . ES SE». 7 FT ef Mini D di le MOSU MOTEURS nos. #L -iabon.s RS ET S ARR Le CE PA TA AIRE DER SERRE EE ETS RE LOS CEE vs 1 a] NE” 4 LS #54 & \ LL LE A 7 La DER TT 22 | se vu! 2 EPL TN 1e hd A] | | … Vs ME LM vs HE ANÈTE bte CAL id PSN SJ ES LS RICE ÉSSUEeNrE É : | LL ) PEU Ar PEN ALUUTS . CL ® |. M w” LL PR U TE FPE HU CM nu DORE LL LD warm ver “anal pr 9, [HU DHODPP CUT mn AÇQUE NS NAN HT ’ Mu au Cris LL Mu Dr pra Lratits . FL LH À À nf DA ARERANON LE PEL “ d. AU <; NA Aa - : TT 4e ne lue ÉRNCERN AN VU TR pra d bis Il ; : ren ÊE Pate LEUR TS: 1 Da + os” : Av CO APPELLE k DS vire >! ps PT | 0 TEE d HET TL | MAR 1 er AA VAS RETPUE a 4 RE TA ana fit LL détla) IN LU Loges LEE | DR AA CAT EATTTLL nd THE HET TT A ont à LT NA : : y € Aittit “sonne )- MOREL ” ATV y è at XML + Pr = Qu) : | [SR € È 5 æ BE É= vs «'U ch L ÿ Ci | : PRE \ | Y l Fl+ei - ve AAA ET à ñ PE 6 DAT TNT 4 HT ae de Mes NT: : Pur Vh da. a à À A! ft + Æ AC PRE LR Pr LR } Vers NY LLC CRE" LE LT HAE LA NAN ct COUT CHERE A vi È “5 (| È \ Vs ALTER U AT 4 6 NNtARR Se < va pres HA NX AUTO "LU " = Al. JP,.i À | cv D LRDRCT DRE San «: ff! diode. © 4 WYNAANAr HAUTE "4 h. QUE MSN NE PRE Fra LL Rene || M pe non VA Ê LL 533 LAURE ; rem y 1 MT Lu LT TAC vw; Ai 8 NOT LM Vi. QE MA QU K ; US ARTS a ha = NS | f FONNE ji TU w É este & "à ù D ACER RENE À ha, k Max > hf LT É tres | de SN rat > > E% A Fa PPT Vue clins ostll PL LU TT D TLENTR Li sie v= Hills LC M | | it Lre vis 15 11 >$ + Sun à : UTP w Ë A 44 ë A sn we NTTS “SU ue V,”s À RUN Fnse s ON L LLPPPRNE EL J' "Ts + [1 4 É MTL ANNE PRRRL RECETTES CORRE PSE SES FES FR PAL UN Li PESPPE I ELEPE) FAIT UUERRE PE PPPEPOPPOnEPPREIREEE LEE RE EEE RER CPE ER II EE AN LL INVI n a LL VV" M À a, 2 AUTRE RE CERNRE rnesses RS |] notes HAN rs) $ NES nr AEss cz LLs RAR ENS VA, AIT VU LU PAL Ne above ben, - WE Ss CU A" 44 ALORS L'ERCRCRSE AIT LASES HF R ARS RS Lt "boat LT j AUTR Es A a Le LATINE ALT LA \ FLE AT Et à, w de # M EP HE At “ie Î rt DIE mel Hat nr Fan: : AA di L î : ss V: ! 4 iT & \ A + % wi RMS he ML 5 RUN % de PR U BUCAREST PRE CRT ; Ÿ uflr fu A A NIEer RSS Nc cue PNNE DURGb OUINAAME UE) RU PAL RSS + e- a VER "HER ele EE - : à C2 L'ES CS FPE AAA fut re FE \y | +» ET EE Ê + Mug | LL TIRE ATTIÉÉ are fhantyve F1 in Le 5 HU LL 41 1244424 PT | + Dr AY URL LP PÈRE | : il L Ru LH nr n e “dur 434 2. us | nel, | PRG! sl TA TE read if ll LE | er Tee Te YU DIE FES nn. “ PAT TA ITA ASE Fa 5m ‘= pÉ wi 4 I TERRE Fu Mt Par | dt LIN ai tr de MT CSL N s' « fat N dt. «t ” tu +. Ve. RL UTTEL N LE 9 RDS RS CL AT LA DCI EPS LR nt le Hate ste APE EE he LU L LL [1 Le 4 ‘4 2 PULL ur TL LE | 3 ÈS e F æ LA rs Y" 19 l è 7 NPA he LES = THMTINT e La É AS À pY + . do Æ MER AE M EU nl til ins | a " Fa IH | MMA LE Lo RP NSIACES é… We Ne vil \ nou LS ep #Ls d À. À SVYN 14 à | ÿ AU UE n° Li : © 0 NA PERS AIN lave LL #4 L LL l tÿs Et" su Fe N re A TES ALT RS pl 14) LT A PR LU 1) 1% TA ‘é RAILS | a PCA CAR KR a DTA RE. 0. ST PR a ur N& st Ma} — | { | ; : FAN, : er EE 0 Nb 4 AN 11} AL HE 17 ‘0 et AA PA, LE 6 + TIME TT . e\ QC y d'y | LL | : D. vs: {LL ! in TT M gs .. PL dit: DT ee ES che -4 LE ITS AUS H 5 *+ Lt <# \ y CPR CORRE ERA DIE PIN IT HIT bn tes. we FEU HA A RATTLL CORAN RAT REED) NREEEE - PL" TL enr LORAL LL gts A LE IL NULS | LL LUTOMTEN DU LE PTT LT s LA L à | D Ca TEL OR RASET. LR LEE E LT RES. il M LARESS LT LA y De ® PAT bh. F2 ns de ml LA dr, n nette! RER ELLE EN RON ML LL Las ge dteRerrn | f Ut gb, à JPA PPT TRES ë PPETLCOPTER RAR 2 PR DIET: à PA ET TELL TRTIT PP PEN LL" D à A} LILLE — LE BIGOT FRÈRES, IMPRIMEURS-ÉDITEURS BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE QUATRIÈME SÉRIE TOME SEPTIÈME CORNE à à à f LA # ° À o g À Re \Y i 1 HULL À AL _#" 1907 | PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue Serpente, VI 1907 ri Er 4° Série, €. VEL — 1907. — N° 1-2 SOCIETE GÉOLOGIQUE DE FRANCE (CETTE SOCIÉTÉ, FONDÉE LE 17 MARS 1830, A ÉTÉ AUTORISÉE ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE, PAR ORDONNANCE DU ROI DU 3 AVRIL 1832) QUATRIÈME SÉRIE TOME SEPTIEMÉ FASCICULE 1-2 : Liste des Membres de la Société, etc. : pp. v-xrr. Prix et Fondations de la Société : PP: XLII-XLIV. Feuilles 1-4. — Planche I. PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, rue Serpente, VI 1907 PECBLICATION MENSUELLE , Mai 1907. sEN EXTRAITS DU RÈGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE Arr. 2. — L'objet de la Société est de concourir à l'avancement de la Géologie en général et particulièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l'agri= culture. | Arr. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et les étrangers peuvent également en faire partie. Il n'existe aucune dis- tinction entre les membres. ART. 4. — Pour faire vartie de la Société, il faut s'être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation 2. avoir été proclamé dans la seance suivante par le Président et avoir reçu le diplôme de membre de la Société. Arr. 6. — Le Trésorier ne remet le diplôme qu'après l’acquittement du droit d'entrée. Arr. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. ART. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Le 1° et le 3° lundi du mois). : ART. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées chaque fois par un de ses membres. Arr. 46. — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. ArT. 48 — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent. ART. 50. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé. ArT. 53 — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre. AT. 55. — ... Il ne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu’au prix de la cotisation annuelle. 3 ART. 58. — Les membres n’ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil et conformément à un tarif déterminé. ART. 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou mémoires insérés au Bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leurs frais un tirage à part. ART. 793. — Chaque membre paye : 1° un droit d’entrée ; 2° une cotisation annuelle ?. pen Le droit d'entrée est fixé à la somme de 20 francs. La cotisation annuelle est invariablement fixée à 30 francs. La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, ètre remplacée par le versement en capital d’une somme fixée par la Société en assemblée | générale (400 francs). ) — Sont Membres à Perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle (minimum : 1000 francs). : 1. Les personnes qui désireraient faire partie de la Société et qui ne connaîtraient aucun membre qui püt les présenter, n’auront qu’à adresser | une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de leur admission. 2. Le Conseil de la Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, dorénavant, sur la demande des parrains, les personnes ui désirent faire partie de la Société à n’acquitter, la première année, que eur droit d'entrée en versant la somme de 20 fr. Le compte-rendu sommaire des séances de l’année courante leur sera envoyé gratuitement ; mais ils ne recevront le Bulletin que la deuxième année et devront alors payer la coti- sation de 50 francs. Ils jouiront aussi des autres droits et privilèges des membres de la Société. à : SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE LISTE DES ANCIENS PRÉSIDENTS DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE (+ indique les Présidents décédés). MM. MM. 83 + Ami Bou. 1857. + Damour. es Ÿ DE Rorssy. 1358. f VIQUESNEL. 1831. Ÿ CORDIER. 1809. + HÉBERT. 1832. + BRONGNIART (Alex.). 1860. + LEVALLOIS. 1833. + px BONNARD. 1861. + SAINTE - CLaire De- 1834. + CONSTANT PRÉVOST. VILLE (Ch.). 1835. + Ami Bové. 1862. + DeLEsse. 1836. + Lie Dx BEAUMONT. 1803. Gaupry (Albert). 1837. ÿ DUFRÉNOY. 1864. Ÿ DAUBRÉE. 1838. + CORDIER. 1865. + GRUNER (L.). 1839. f CONSTANT PRÉVOST. 1866. + Larrer (Edouard). 1840. + BRoNGNIART (Alex.). 1867. Ÿ DE VERNEUIL. 1841. + Passy. 1868. + BELGRAND. 1842. +-CORDIER. 1869. Ÿ DE BiLLy. 1843. + D'ORBIGNY (Alcide). 1870. 1844. Ÿ D'ARCHIAC. 1871. D OURYESSNE) 1845. + ÉLte De BEAUMoONTr. 1872. Ÿ{ HÉBERT. 1846. Ÿ px VERNEUIL. 1973. Ÿ DE Roys (le marquis). 1847. + DUFRÉNOY. 1874. À COTTEAU. 1848. + MICHELIN. 1875. Ÿ JANNETTAZ (Ed.). 1849. ŸD'ARCHIAC. 1376. PELLAT (Ed.). 1850. + ELIE DE BEAUMONT. 1877. + TourNouËR. 1851. + CONSTANT PRÉvVOST. 1878. Gaupry (Albert). 1852. + D'Omaurus D'HALLOY. 1879. f DAUBRÉE. 1853. Ÿ DE VERNEUIL. 1880. DELAPPARENT(Albert). 1854. + D ARCHIAC. 1881. + Fiscner. 1855. + ÉLIE DE BEAUMONT. 1882. DouvizLé (Henri). 1856. + DESHAYES. 1883. + Lory (Ch.). 1 Mars 19079. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — A VI 1884. 1889. 1886. 1887. 1888. 1889. 1890. 1891. 1802. 1803. 1894. 189. 1876. 1977. 1878. 1879. 1500. 1881. 1882. 1893. 1854. 1889. 1891. 1893. 1805. 1897. 1903. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE MM. PARRAN. + MALLARD. + COTTEAU. Gaupry (Albert). T SCHLUMBERGER. T HÉBERT. + BERTRAND (Marcel). + MuniEer-CHALMAS. Micuez-Lévy (A.). ZLEILLER. GoOsSELET. LiNDER. 1806. 1997. 1898. 1899. 1900. 1901. 1902. 1903. 1904. 1905. 1906. MM. Dorzrus (Gustave), Barrois (Charles). BERGERON (Jules). DE MARGERIE (Emm.). . DELAPPARENT(Albert). CarEez (Léon). HauG (Émile). BouLe (Marcellin). TERMIER (Pierre). PERON (A.). BoisTEL (A.). LAURÉATS DU PRIX VIQUESNEL MM. + Munier-CHALMAS. BaArrotis (Ch.). FABRE (G.). + FonrANNES (F.). + HERMITE. ŒHLERT. VASssEUR (G.). Dozrrus (G.). LEENHARDT. 1987. 1890. 1893. 1896. 1898. 1900. 1902. 1904. 1906. MM. Micaez-LÉévy. BERGERON (J.). HauG (Émile). CossManx (M.). . GLANGEAUD (Ph.). CHorrar (Paul). RousseL (Joseph). PERVINQUIÈRE (Léon). BRESssON (A.). LAURÉATS DU PRIX FONTANNES MM. + BERTRAND (Marcel). BaARrRo1s (Ch.). KizrAN (W.). DELAFOND (Fr.). BouLe (Marcellin). 1899. 1901. 1903. 1909. MM. FIicHEUR (E.). PaqQuiER (V.-L.). GENTIL (L.). CaYEux (L.). LAURÉATS DU PRIX PRESTWICH M. Termier (Pierre). 1906. M. Lucron (Maurice). ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE POUR L'ANNÉE 1907 BUREAU Président : M. L: CAyEux. Vice-Présidents : MM. Henri DOUVILLÉ. A. BRESSON. MM. J.-G. AGUILERA. L. PERVINQUIÈRE. Secrétaires : Pour la France : | Pour l'Étranger S M. J. Boussac. M. L. MoRELLET. Vice-Secrétaires : M. O. CourFron. | M. L. PuzENAT. Trésorier : | Archiviste : M. G. Ramonb. M. J. COTTREAU. CONSEIL (Le Bureau fait essentiellement partie du Conseil [art. IV des statuts]) MM. P. TerMiIer. MM. A. PERON. Albert de LAPPARENT. Paul LEMOINE. A. THEVENIN. A. BoisTEL. À. DEREIMS. G.-F. DoLLrus. Emm. de MARGERIE. É. Hauc. Louis GENTIL. - J. BLAYAC. vil ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE GOMMISSIONS Commission de publication du Bulletin MM. G.-F. Dozzrus, Albert de LAPPARENT, P. TERMIER, Henri DouvizLé, E. de MARGERIE. En outre, MM. L. CaAyeux, J. Boussac, L. MorEeLLET, G. RAMOND, J. CoTTREAU, membres du Bureau, font partie de cette Commis- sion. Commission de publication des Mémoires de Géologie MM. Emm. de MARGERIE, P. TERMIER, Albert de LAPPARENT. En outre, MM. L. Cayeux, J. Boussac, L. MorEcLerT, G. RAMOND, J. CoTTREAU, membres du Bureau, font partie de cette Commis- sion. Commission de publication des Mémoires de Paléontologie MM. René Zeircer, Ém. HAUG, A. THEVENIN, L. PERVINQUIÈRE Albert GAuprY, Henri DouviLré. En outre, MM. L. CaAyeux, J. Boussac, L. MorELLET, G. RAMOND, J. CoTrREAU, membres du Bureau, font partie de cette Commis- sion. Commission de Comptabilité MM. A. Borsrez, P. TERMIER, Léon JANET. Commission des Archives et de la Bibliothèque MM. Emm. DE MARGERIE, À. THEVENIN, J. BLAyAC. Commission des Prix Le PRÉSIDENT et les VicE-PRÉSIDENTS de la Société ; Les ANCIENS PrÉsipENTs ; Les LAURÉATS des divers Prix de la Société ; Cinq MEMBRES DE PROVINCE, nommé par le Conseil dans sa première séance. Le Secrétariat et la Bibliothèque sont ouverts tous les jours de 1 heure à 6 heures. MEMBRES A PERPÉTUITÉ : T BAROTTE (J.). + Bazizze (Louis). + Correau (Gustave). T DAUBRÉE (A.). + Dorcrus-Ausser (Daniel). + FonTrANxeEs (Louis). + JACKSON (James). + GrAD (Ch.). f LAGRANGE (le Docteur). + LamorTuEe (de), Colonel d'artillerie. + Levazois (J.). + PARANDIER. + Presrwicx (Joseph). + RogEerrox (le Docteur). T TourNouër. + VERNEUIL (Edouard de) + VIQUESNEL. | + Virzer D'Aousr (Pierre-Théodore). BIBLIOTHÈQUE DE L'UNIVERSITÉ DE BALE (Suisse). COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DE Paris A LYoN ET À LA Mépi- TERRANÉE, 88, rue Saint-Lazare, Paris. COMPAGNIE DES FORGES DE CHATILLON-COMMENTRY, 19, rue de la Rochefoucauld, Paris. COMPAGNIE DES MINERAIS DE FER MAGNÉTIQUE DE MoKTA-Er.- HAD1D, 26, avenue de l'Opéra, Paris. COMPAGNIE DES MINES DE LA GRAND'COMBE, 17, rue Laffite, Paris. COMPAGNIE PARISIENNE D'ÉCLAIRAGE ET DE CHAUFFAGE PAR LE Gaz, 6, rue Condorcet, Paris. SOCIÉTÉ ANONYME DES HOUILLÈRES DE BESsÈèGEs ET RoBrac, 17, rue Jeanne-d'Arc, Nîmes (Gard). MEMBRE DONATEUR + Madame C. FoNTANNESs. 1. Sont membres à perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle (Décision du Conseil du 2 novembre 18/0). + Indique les membres à perpétuité décédés. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE LA SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE AU I° JANVIER 1907 (Le signe [P] indique les membres à perpétuité et l’astérisque * les membres à vie). 1904 1905 1889 1867 1898 1905 1878 1902 1899 1805 1875 1897 1904 1896 10 MM. AGxus (Dr Alexandre, N.), Apartado, 1, Lima (Pérou). AGUILAR Y SANTILLAN (Raphaël), Secrétaire-bibliothé- caire de l’Institut géologique national, 52, del Ciprès, n° 2728, Mexico (Mexique). AGUILERA (José-Guadalupe), Directeur de l'Institut géologique national, 5°, del Ciprès, n° 2728, Mexico (Mexique). AGUILLON, Inspecteur général des Mines, 91, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris, VIII. ALLARD (Joseph-Alexandre), Ingénieur des Arts et Manufactures, Voreppe (Isère). ALLORGE (Maurice), lecturer of Geology, the Univer- sity Museum, Oxford, Grande-Bretagne. ALMERA (le Chanoiïine Jaime), 1, calle Sagristans, 3°, Barcelone (Espagne). AmBAyrAC (J. Hippolyte), Professeur honoraire, 6, place Garibaldi, Nice (Alpes-Maritimes). Amior (Henri), Ingénieur en chef au Corps des Mines, adjoint à la Direction de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 4, rue Weber, Paris, XVI. : ArcrowskI (Henryk), 103, rue Royale, Bruxelles (Belgique). ARNAUD (K.), Notaire, Barcelonnette (Basses-Alpes). ARNAUD (H.), Avocat, 23, rue Froide, Angoulême (Charente). ARRAULT (René), Ingénieur civil, Entrepreneur de sondages, 69, rue de Rochechouart, Paris, IX. ARTHABER (D' Gustav A. Edler von), Privatdocent de Paléontologie à l’Université, 1, Bartensteing, 8, Vienne (Autriche). 1888* 1877 1889 T9OI 1903 1899 1875* 1901 1880* 1905 1873* 1899 180/4* 1903 1885 1886 1903 1881 I9OI 1903 1878* 1894 1902 1894 20 30 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE X] AUBERT (Francis), Ingénieur en chef au Corps des Mines, 38, rue Lamartine, Clermont-Ferrand (Puy- de-Dôme). Auzr-DuMEsniL (4), 228, rue du Faubourg-Saint- Honoré, Paris, VIII. AzÉMA (Joseph), Licencié ès sciences, 14, rue de la Mairie, Pamiers (Ariège). AZzÉMA (Léon), Lieutenant-Colonel au 19° Régiment d'Infanterie, 33, rue de Turenne, Brest (Finistère). Bazz (John), Ph. D., Inspecteur en chef au Geolo- gical Survey, Le Caire (Egypte). BAzsAN (Charles), Manufacturier, Député de l'Indre, 8, rue de La Baume, Paris, VIII. ; BARDON (Paul), 32, rue Erlanger, Paris, XVI. BARRÉ (le Commandant O.), ro, Avenue Henri-Martin, Paris, XVI BARRET (l'abbé), Doyen de Formeries (Oise). BaARRILLON (Léon), ancien Ingénieur en chef de la Compagnie des Mines d'Aniche, 12, rue Brémontier, Paris, XVI. Barrotis (Charles), Membre de l’Institut, 41, rue Pascal, Lille (Nord). BARTHÉLEMY (François), 3, place Sully, Maisons- Laffitte (Seine-et-Oise). Bary (Émile de), Guebwiller (Haute-Alsace). Basser-Bonneroxs (Raoul), 24, rue Meslay, Paris, IX. BayLe (Paul), Directeur des mines et usines de la Société lyonnaise des Schistes bitumineux, Autun (Saône-et-Loire). BEAuGEY, Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l'Ecole des Mines, 1, rue de la Tourelle, Boulogne- sur-Seine (Seine). BÉDé (Paul), 4° régt de Spahis, P.E.-M., Sfax (Tunisie). BEIGBEDER (David), Ingénieur, 125, avenue de Villiers, Paris, XVII. BEL (Jean-Marc), Ingénieur civil des Mines, 73, boule- vard Saint-Michel, Paris, V. Bezrivier (René), Etudiant en sciences naturelles, 16, rue de l'Hôtel-Dieu, Poitiers (Vienne). BERGERON (Jules), Docteur ès sciences, Professeur à l’École centrale des Arts et Manufactures, 157, boulevard Haussmann, Paris, VIII. BErNarp (Augustin), Chargé de cours à l'Université (Faculté des lettres), 61, rue Scheffer, Paris, XVI BERNARD (Charles-Em.), Ingénieur civil, 12, rue Rosa- Bonheur, Paris, XV. Béroup (l'abbé J. M.), Mionnay (Aïn). XII 1903 1890 1891 1891 1889 1890 1890 1906 1884 1883 1884 1887 1904 1865* 1906 1896 1393 1897 1896 1892 IS8I 1893 1882* fo [P] 5o 6o LISTE DES MEMBRES BERTHON (Paul), Capitaine d’Infanterie, de la Mission militaire du Pérou, Lima (Pérou). BERTRAND (Léon), Chargé de cours de Géologie à l’Université (Ecole normale supérieure), Collabo- rateur principal au Service de la Carte géologique de la France, 38, rue du Luxembourg, Paris, VE. BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE D'ANNECY (Haute-Savoie). BIBLIOTHÈQUE DE L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE de Lou- vain, 22, rue Neuve, Louvain (Belgique). BIBLIOTHÈQUE DE L'UniIvERsITÉ de Bâle (Suisse). BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE de Clermont - Ferrand (Puy-de-Dôme). BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE de Grenoble (Isère). BIBLIOTHÈQUE MuniciPALE de la Ville, boulevard du Musée, Marseille (Bouches-du-Rhône). BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE de Montpellier (Hérault). BIBLIOTHÈQUE DE L'UNIVERSITÉ de Strasbourg (Alsace- Lorraine). BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE de Médecine et Sciences, Allées Saint-Michel, Toulouse (Haute-Garonne). Braot (A.), Professeur de Géologie et de Paléontologie à l’Université (Faculté des Sciences), 28, rue de Geôle, Caen (Calvados). . Brzzror (Jules-Vincent)., Ingénieur-Hydraulicien, chef de la maison de sondages Billiot et Gaden, 25, rue Borda, Bordeaux (Gironde). Brocxe (Alphonse), 53, rue de Rennes, Paris, VI. BrRON, Pharmacien, 10, rue Lafayette, Grenoble(Isère). BizARD (René), Avocat, Chargé de cours à la Faculté libre des Sciences, 72, rue Desjardins, Angers (Maine-et-Loire). BLayac (J.), Préparateur à l'Université (Faculté des Sciences), Répétiteur à l'Institut Agronomique, 85, boulevard de Port-Royal, Paris, XIII. Boca, Licencié ès sciences, 3, rue du Regard, Paris, VI. Borizz y Pocx (Arthuro), Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences de Barcelone, calle de las Cortès, Barcelone (Espagne). Bocpanowiren (Ch.), Ingénieur des Mines, Louga (Gouvernement de Saint-Pétersbourg, Russie). BoissiÈrE (Albert), Ingénieur de la Compagnie pari- sienne du Gaz, 124, boulevard de Magenta, Paris, X. BoisrEL (A.), Professeur à l'Université (Faculté de Droit), 12, rue de Seine, Paris, VI. BonAPaARTE (le Prince Roland), Membre de l'Institut, 10, avenue d'Iéna, Paris, XVI, 70 80 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XIII Bonxarpbor(Léon), Varennes-le-Grand (Saône-et-Loire). Bones (F.), Professeur de Géologie et de Minéralogie à l'Ecole des Mineurs, Alais (Gard). Bonner (Amédée), Préparateur à l'Université (Faculté des Sciences), 21, place Bellecour, Lyon (Rhône). Boone (l'abbé René), Curé de Pouffonds, par Melle-sur- Béronne (Deux-Sèvres). Borgau-LAJANADIE (Charles), 30, Pavé des Chartrons, Bordeaux (Gironde). BorNEMANN (L.-G.), Eisenach (Saxe-Weimar). Bouge (Ernest), Naturaliste, 3, place Saint-André-des- Arts, Paris, VI. Bouzxe (Marcellin), Professeur de Paléontologie au Muséum d'Histoire naturelle, 3, place Valhubert, Paris, V. BourGgarT (le chanoine), Professeur aux Facultés catholiques, 15, rue Charles-de-Muyssart, Lille (Nord). BourGery, ancien Notaire, Nogent-le-Rotrou (Eure- et-Loir). BoursauLr (Henri), 59, rue des Martyrs, Paris, IX. Boussac (Jean), 226, avenue du Maine, Paris, XIV. BourizLrer (Louis), Roncherolles-le-Vivier, par Dar- netal (Seine-Inférieure). Bouvier (René), Industriel, 1794, cours Saint-André, Grenoble (Isère). BouzaAnquET, Ingénieur des Arts et Manufactures, 37, rue d'Amsterdam, Paris, VIII. Boyer (Joseph). Docteur en médecine, 13, place du Pont, Lyon (Rhône). Brazy (Adrien), Ingénieur civil des Mines, 21, rue Poussin, Paris, XVI. BRrANNErR (John Casper), Professeur de Géologie, Stanford University (California, Etats-Unis). BrAvo (José), Ingénieur en chef des Laboratoires du Corps des Ingénieurs des Mines, Professeur de Mi- néralogie et de Géologie à l'Ecole des Ingénieurs, Lima (Pérou). Bréon (René), Collaborateur au Service de la Carte géologique de la France, Semur (Côte-d'Or). Bresson (A.), Docteur ès sciences, Préparateur de Géologie à l'Université (Faculté des Sciences), Besançon (Doubs). Brives (Abel), Docteur ès sciences, Collaborateur au Service de la Carte géologique de l'Algérie, chargé d'un cours à l'Ecole supérieure des Sciences d'Alger, Mustapha (Alger). XIV 1903 I901 1897 1905 1859 1880* 1904 1883 1882 18098 1809 1859* 1902 1882 1875* 1879 1890 1891 1888 1879 50 100 LISTE DES MEMBRES BRONGNIART (Marcel), Licencié ès sciences, 5, villa Mozart, Paris, XVI. Brouer (G.), Chimiste de la station agronomique de Laon, avenue Brunehaut, Laon (gare) (Aisne). BRruNHES (Jean), Professeur de Géographie à l’Univer- sité, 314, rue Saint-Pierre, Fribourg (Suisse). BurcKkHARDT (Carlos), Géologue chef de section à l’Institut géologique national, 52, del Ciprès, n°2798, Mexico (Mexique). BurEAU (Edouard), Professeur honoraire au Muséum national d'Histoire naturelle, 24, quai de Béthune, Paris, IV. Bureau (Louis), Professeur à l'Ecole de Médecine, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, 15, rue Gresset, Nantes (Loire-Inférieure). Bursaux, Ingénieur, directeur du chemin de fer et de la mine de Metlaoui, par Gafsa (Tunisie). Busquer (Horace), Chef des Services des mines du Creuzot, Collaborateur-adjoint au Service de la Carte géologique de la France, La Machine (Nièvre). CALDER6N (Dr Salvador), Professeur de Minéralogie à l’Université, Calle del Pez, 17, Madrid (Espagne). CaAmBEssEDÈs (Félix), Ingénieur, 63, avenue de la Grande-Armée, Paris, XVI. Canu (Ferdinand), 19, rue Campagne - Première, Paris, XIV. CAPELLINI (Giovanni), Sénateur, Professeur de Géologie à l’Université, Bologne (Italie). CapiTAN, Docteur en médecine, Professeur à l'Ecole d’'Anthropologie, 5, rue des Ursulines, Paris, V. CaraLpr (Joseph), Professeur de Minéralogie à l'Uni- versité (Faculté des Sciences), 21, rue Rémusat, Toulouse (Haute-Garonne). CaREz (Léon), Docteur ès sciences, Directeur de l'Annuaire géologique, licencié en droit, 18, rue Hamelin, Paris, XVI. < CarnoT (Adolphe), Membre de l’Institut, Inspecteur général des Mines, Directeur de l'Ecole nationale des Mines, 6o, boulevard Saint-Michel, Paris, VI. CARRIÈRE, 42, rue Agrippa, Nîmes (Gard). Cayeux (Lucien), Professeur à l’Institut national agro- nomique, Chef des travaux de Géologie à l'Ecole des Mines, 6, place Denfert-Rochereau, Paris, XIV. Cazior (E.), Chef d’escadron d’Artillerie, en retraite, 24, quai Lunel. Nice (Alpes-Maritimes). CHAIGNON (le vicomte de), 14, rue Guérin, Autun, (Saône-et-Loire). 1902 1902 1880 1904 1869* 1880 1903 1898 1903 188/4 1883 1890 1906 1875* 1904 1880* 1854* 1906 1880 1973" 1904 1882 II10 120 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE Ex CxaLas (Adolphe), 45, rue de Pomereu, Paris, XVI. CuANEL (Emile), Professeur au Lycée, Président de la Société des naturalistes de l’Aïn, Bourg (Aïn). Cæapuis (Albert), ancien juge au Tribunal de Commerce de la Seine, 229, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris, VIII. CHARETON-CHAUMEIL (A.), Avoué, 7, place de l'Hôtel- de-Ville, Langres (Haute-Marne). CHARREYRE (l'abbé), à Alosiers, commune de La Faye- Saint-Julien, par Saint-Chély d’Apcher (Lozère). CHARTRON (C.). 1, rue Sainte-Marguerite, Luçon (Vendée). CHARvILHAT (G.), Docteur en médecine, 4, rue Blatin, Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). CHATELET (Casimir), 32, rue Vieux-Sextier, Avignon (Vaucluse). CHauraArD (Jean), Chef du Service géologique de l'Afrique occidentale française (Inspection des Travaux publics), Dakar (Sénégal). CHauver, Notaire, Ruffec (Charente). CHecor (Emile), Licencié ès sciences, 82, rue Monge, Paris, V. Caeux (Albert), Directeur de l'Observatoire de la Baumette, près Angers (Maine-et-Loire). CoccanaP (Jean-Marie), Capitaine d'Infanterie colo- niale, commandant le cercle de Mahafaly, Ampanihy (Madagascar). CHorrarT (Paul), Collaborateur au Service de la Carte du Portugal, 113, rua do Arco a Jesus, Lisbonne (Portugal) ; et 21, rue Saint-Laurent, Bordeaux. CLéro (Maurice), 56, rue de Sèvres, Paris, VII. CLoëz (Charles-Louis), Répétiteur à l'Ecole polytech- nique, 9, rue Guy-de-la-Brosse, Paris, V. Coccur (J. Igino), Professeur de Géologie à l’Institut des Hautes-Etudes, 51, via Pinti, Florence (Italie). CHevaLLier (Marcel), Licencié ès sciences, ancien préparateur à la Faculté des Sciences, 6, rue Alphonse-Daudet, Paris, XIV. CoLzer (Pierre), Sainte-Menehould (Marne). CozLor (Louis), Professeur de Géologie à l’Université (Faculté des Sciences), 4, rue du Tillot, Dijon (Côte-d'Or). Comes (Paul) fils, attaché au laboratoire de Géologie du Muséum national d'Histoire naturelle, 1, rue de l’Assomption, Paris, XVI. COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DE L'EST (LE PRÉSIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA), 21 et 23, rue d'Alsace, Paris, X. XVI LISTE DES MEMBRES 1879 [P] ComPAGnIE DES CHEMINS DE FER DE PARIS A LyoN Er A LA MÉDITERRANÉE (LE PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMI- NISTRATION DE LA), 88, rue Saint-Lazare, Paris, IX, 1882 [P] CompaGniE pes Forces DE CHATILLON, COMMENTRY ET NEuves-MAïsoNs, 19, rue de La Rochefoucauld, Paris, IX. 1879 [P] ComPAGnIE Des MINERAIS DE FER MAGNÉTIQUE DE Moxra-EL-HADiD, 26, avenue de l'Opéra, Paris, I. 1879 [P] COMPAGNIE DES MINES DE LA GRAND 'COMBE, 26, rue Laflitte, Paris. IX. 1882 [P] 130 COMPAGNIE PARISIENNE D'ÉCLAIRAGE ET DE CHAUFFAGE PAR LE G4z, 6, rue Condorcet, Paris, IX. 1902 Corgin (Paul), Usine de Chedde, par le Fayet-Saint- Gervais (Haute-Savoie). 1903 CorBin (Raymond), à Eybens (Isère). 1900 Corp (Ernest), Ingénieur-Agronome, 25, rue Madame, Paris, VI. 1973 CorrÂzar (Daniel de), Ingénieur des Mines, Sous- Directeur du Service de la Carte géologique d’Espa- gne, 29, calle Isabel la Catolica, Madrid (Espagne). 1883 Cossmanxn (Maurice), Ingénieur-chef des Services techniques de l’Exploitation du Chemin de fer du Nord, 95, rue de Maubeuge, Paris, X. 1889 Coste, Ingénieur des Mines, Directeur des mines de Blanzy, Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). 1906 CorriN (René), Licencié en droit, Directeur de la Compagnie parisienne des Asphaltes, 38, avenue Niel, Paris, XVII. 1904 CoTTREAU (Jean), Licencié ès sciences naturelles, 259, rue de Rivoli, Paris, I. 1902 CoOTTRON, Agrégé des sciences naturelles, Professeur au Lycée Ampère, à Lyon. 1906 140 COUFFoN (Olivier), Membre de la Commission d’'His- toire naturelle d'Angers, 5, rue Furstemberg, Paris, VI. 1896 Counizcon, Chef du Service géologique, Saïgon (Cochinchine). 1902* CourTY (Georges), 35, rue Compans. Paris, XIX, et à Chauffour-lès-Etréchy (Seine-et-Oise). 1906 Couyar (Jean), Licencié ès sciences, ro, boulevard Saint-Marcel, Paris, V. 1859 CRoIsIERS DE Lacvivier (C.), Docteur ès sciences naturelles, villa du Chêne-Vert, Vernajoul, Foix (Ariège). 1897 Curer (Albin), re Président à la Cour d'Appel, 21, rue de Boigne, Chambéry (Savoie). 1897 Dauxr (E. S. Eugenio), Ingénieur des Mines, Agencia das Minas Harqueadas, Porto-Alegre, Rio-Grande- do-Sul (Brésil). 160 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XVII Da ce (T. Nelson), Professeur, U. S. Geological Survey, 26, Elizabeth street, Pittsfield (Massachusetts, Etats- Unis). DALLEMAGNE (Henry), Directeur de la Société métalli- fère de la Bidassoa, Yanci (Navarre, Espagne). DazLoni (Marius), Collaborateur au Service de la Carte géologique de l'Algérie, 56, rue de la République, Marseille (Bouches-du-Rhône). Daz Praz (Georges), Université de Padoue (Italie). Daxicorr (Eugène), 10, quai de l'Amirauté, Saint- Pétersbourg (Russie). DAUTZENBERG (Ph.), 200, rue de l’Université, Paris, VII. Davaz, ancien Greflier du Tribunal de Commerce, Saint-Dizier (Haute-Marne). Davy (Louis), Ingénieur civil des Mines, Chateaubriant (Loire-Inférieure). DELAroND (Frédéric), Inspecteur général des Mines, 108, boulevard Montparnasse, Paris, XIV. DELAGE (A.), Professeur de Géologie et de Minéralogie à l'Université (Faculté des Sciences), Montpellier (Hérault). DeLaIRE (Al.), Ingénieur civil des Mines, 238, boule- vard Saint-Germain, Paris, VII. DELAMARRE (le comte Maurice), 6, rue de Bellechasse, Paris, VII, et Blois (Loir-et-Cher). DELAUNAY (l'abbé), Vornay, par Dun-sur-Auron (Cher). DELEBECQUE (André), Ingénieur des Ponts et Chaussées, 36, boulevard des Tranchées, Genève (Suisse). DELÉPINE (l'abbé), aux Facultés catholiques, 41, rue du Port, Lille (Nord). DeLesse (André), Ingénieur-Agronome, 59, rue Madame, Paris, VI. DELGADO (J.-F.-N.), Directeur des Travaux géologi- ques du Portugal, 113, rua do Arco a Jesus, Lisbonne (Portugal). DEMANGEON (A.), Chargé de cours de Géographie à l'Université (Faculté des Lettres), Lille (Nord). Depérer (Ch.), Correspondant de l’Institut, Doyen de la Faculté des Sciences de l’Université de Lyon (Rhône). Deprar (Jacques), Docteur ès sciences, Chargé d’un cours à l'Université (Faculté des Sciences), Besançon (Doubs). Dereims (A.), Docteur ès sciences, Laboratoire de Géologie, Sorbonne, Paris, V. XVIII 1904 1904 1880 1866 1890 190{4 1881 1873" 170 180 LISTE DES MEMBRES DerwiEes (Mademoiselle Vera de), Ecole de Chimie, Genève (Suisse). DesBuissons (Léon), Chef du Service Géographique au Ministère des Affaires Etrangères, 408, rue Saint- Honoré, Paris, VIII. Desprez DE GÉsiINcourT, Inspecteur des Eaux et Forêts, en retraite, 49, rue Albert Joly, Versailles (Seine-et- Oise). Derroyar (Arnaud), Bayonne (Basses-P yrénées). Deypier, Notaire, Cucuron (Vaucluse). Dozré, Préparateur de Minéralogie à l'Université (Faculté des Sciences), 159, rue Brüle-Maison, Lille (Nord). Dozzrus (Adrien), Directeur de la Feuille des Jeunes Naturalistes, 35, rue Pierre-Charron, Paris, VIIT. Dorzrus (Gustave-F.), Collaborateur principal au Service de la Carte géologique de la France, 45, rue de Chabrol, Paris, X. Dozrror (Auguste), Ingénieur, Correspondant du Muséum national d'Histoire Naturelle, 136, boule- vard Saint-Germain, Paris, VI. DomAGE (Henri), Directeur de la Société nouvelle des Charbonnages des Bouches-du-Rhône, 4, rue de la Turbine, Marseille (Bouches-du-Rhône). Doxcreux, Docteur ès sciences, Préparateur-adjoint à la Faculté des Sciences, 61, rue Victor-Hugo, Lyon (Rhône). DoxxezaN (D' Albert), 5, rue Font-Froide, Perpignan (Pyrénées-Orientales). DorLopor (le Chanoine H. de), Professeur de Paléon- tologie à l’Université libre, 44, rue de Bériot, Lou- vain (Belgique). : Doumerc (Jean), Ingénieur civil des Mines, Expert près les tribunaux, 61, rue Alsace-Lorraine, Toulouse (Haute-Garonne), et boulevard Blaise-Doumerc, Moutauban (Tarn-et-Garonne). à DouMERGUE, Professeur au Lycée, Collaborateur au Service de la Carte géologique de l'Algérie, 2, rue Manégat, Oran (Algérie). DouvizLé (Henri), Ingénieur en chef au Corps des Mines. Professeur à l'Ecole des Mines, 207, boule- vard Saint-Germain, Paris, VII. DouviLté (Robert), Préparateur de Géologie à l’'Uni- versilé (Faculté des Sciences), Caen (Calvados) Douxam: (Henri), Agrégé de l'Université, Maître de Couférences à l'Université (Faculté des Sciences), 159, rue Brüle-Maison, Lille (Nord) Drexrus, Professeur au Lycée, Le Puy (Haute-Loire). 1897 1886 1905 1889 1863 1899 1905 ‘ 1902 1880 1888 1904 1903* 1901 1905 1878* 1999” 1868* 1866 1880 1867* 1867 1887 190 200 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XIX Duc (André), Aÿ (Marne). Dumas (Auguste), Inspecteur honoraire au Chemin de fer d'Orléans, 6, rue Sully, Nantes (Loire-Inférieure). DumoLrarp (Etienne), Industriel, 33, avenue d’Alsace- Lorraine, Grenoble (Isère). Duparc (Louis), Professeur de Minéralogie à l’Univer- sité, Genève (Suisse). DupoxT, Directeur du Musée royal d'Histoire natu- relle, 31, rue Vautier, Bruxelles (Ixelles) (Belgique). Duraxp (Charles), Sous-ingénieur des Ponts et Chaus- sées, 28, rue Carnot, Périgueux (Dordogne). DusserrT (Jean-Baptiste-Désiré), Ingénieur au Corps des Mines, 25, rue d'Isly, Alger (Algérie). DurerrRe (E.), Docteur en médecine, 12, rue de la Coupe, Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). DuvVERGIER DE HAURANNE (Emmanuel), château d'Herry (Cher). ECOLE NATIONALE DES EAUX ET Forëts, rue Girardot, Nancy (Meurthe-et-Moselle). Emgey (Pierre), Attaché au Laboratoire de Géologie du Muséum d'Histoire naturelle, 7, rue du Com- mandant-Rivière, Paris, VIIT. EPery, Docteur en médecine, Alise-Sainte-Reine, par Les Laumes (Côte-d'Or). Espinas (Pierre), Licencié ès sciences, Directeur de la Vieille-Montagne, Sentein (Ariège). Eucuène (Albert), 8, boulevard de Versailles, Saint- Cloud (Seine-et-Oise). Evaxs (Sir John), K. C. B., D. C. L., L. L. D., D. Sc., F. R.S., F.S. A,, F. L. S., FE. G.S., Correspondant de l’Institut de France, Britwell, Berkhamsted (Hert- fordshire, Grande-Bretagne). EvraRD (Charles), Notaire, Varennes - en - Argonne (Meuse). É L FABRE (Georges), ancien Elève de l'Ecole polytech- nique, Conservateur des Eaux et Forêts, 28, rue Ménard, Nimes (Gard). FaïrMAN (Edward Saint-John), 10, via Del Castellacio, Florence (Italie). FaLLoT (Emmanuel), Professeur de Géologie à l’Uni- versité (Faculté des Sciences), 34, rue Castéja, Bordeaux (Gironde). Favre (Ernest), 6, rue des Granges, Genève (Suisse). Fayoz (Henri), Directeur général de la Société de Commentry - Fourchambault - Decazeville, 49, rue Bellechasse, Paris, VII. FÈèvre (Lucien-Francis), Ingénieur en chef au Corps des Mines, 1, place Possoz, Paris, XVI. XX 1887 1909 1884 1894 1997 1905 1977 1905 1886 1892 18793 1897 1892 1805 1904 1874 1389 1900 IOO1I 1862 1892 220 LISTE DES MEMBRES Ficaeur (Emile), Professeur de Géologie à l'Ecole des Sciences d'Alger, Directeur-adjoint du Service de la Carte géologique de l'Algérie, 77, rue Michelet. Mustapha (Alger). Fiziozar (Marius), Percepteur, 9, rue Saint-Bié, Vendôme (Loir-et-Cher). Finer (Achille), 117, boulev. Malesherbes, Paris, VIII. Fiscner (Henri), Docteur ès sciences, 51, boulevard Saint-Michel, Paris, V. FLamAnD (G. B. M.), Chargé de cours à l'Ecole supé- rieure des Sciences d'Alger, Directeur-adjoint du Service géologique (Territoires du Sud), 6, rue Bar- bès, Mustapha (Alger). FLeury (Ernest), Vermes, par Delémont (Suisse). FLicxe (Paul), Correspondant de l’Institut, Professeur honoraire à l'Ecole nationale des Eaux et Forêts, 17, rue Baïlly, Nancy (Meurthe-et-Moselle). FLores (Theodoro), Géologue à l’Institut géologique national, 52, del Ciprès, n° 2728, Mexico (Mexique). FLor, Professeur au Lycée Charlemagne, 24, rue des Ecoles, Paris, V. ForriN (Raoul), Manufacturier, 24, rue du Pré, Rouen (Seine-[nférieure). Fouquet, 161, boulevard Haussmann, Paris, VIII. Fournier (A.), Docteur en médecine, Préparateur de Géologie à l’Université (Faculté des Sciences), 22, rue de Penthièvre, Poitiers (Vienne). Fournier (Eugène), Professeur de Géologie et de Minéralogie à l’Université (Faculté des Sciences), Besançon (Doubs). Fourrau (René), Ingénieur civil, faubourg de Chou- brah, Le Caire (Egypte). FREYDENBERG (Henri), Lieutenant d'infanterie colo- niale, Licencié ès sciences, 4, avenue d'Italie, Paris XIIL. FRIREN (l’abbé A.), Chanoïne honoraire, 41, rue de l’'Evêché, Metz (Alsace-Lorraine). Frirscx (D: Anton), Professeur à l’Université, Jâma, n° 7, Prague (Bohême). GAILLARD (Claudius), Chef de Laboratoire au Muséum d'Histoire naturelle, 17, rue Cronstadt, Lyon (Rhône). GARDE (Gilbert), Préparateur de Géologie et de Minéralogie à l’Université (Faculté des Sciences), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). GarriGou, Docteur en médecine, 38, rue Valade, Toulouse (Haute-Garonne). GaucEerY (Paul), Ingénieur-Architecte, Vierzon (Cher). 1849" 1902 1889 1883 1892 1906 1884 1892 1909 1889 1881 1889 1905 1992 1902 1906 1897 1896 1904 1874 230 240 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XXI Gaupry (Albert), Membre de l'Institut, Professeur honoraire au Muséum national d'Histoire naturelle, 7 bis, rue des Saints-Pères, Paris, VI. GaurTier (Emile-K.), Professeur à l'École supérieure des Lettres, Alger. GaAUTIER (Paul), Directeur du Musée Lecocq, Clermont- Ferrand (Puy-de-Dôme). , GEANDEY (F.), 11, rue de Sèze, Lyon (Rhône). GexiE (Sir Archibald), D. Sc., D. C. L., L. L. D., F. R. S., F. G. S., Correspondant de l’Institut de France, 3, Sloane court, London $S. W. (Grande- Bretagne). GExnevaux (Maurice), 18, rue Saint-Claude, Mont- pellier (Hérault). GENREAU, Inspecteur général des Mines, en retraite, 34, rue Georges-Sand, Paris, XVI. Gæenri (Louis), Maître de conférences à l’Université (Faculté des Sciences), Sorbonne, Paris, V. GErmINY (le comte Pierre-Charles de), 14, rue Jean- Goujon, Paris, VIII. GEvreY (Frédéric-Charles-Alfred), Conseiller à la Cour d'Appel, 9, place des Alpes, Grenoble (Isère). GiraArpoT, Docteur en médecine, 15, rue Mégévand, : Besançon (Doubs). GirauD (Jean), Agrégé, Docteur ès sciences, Maître de conférences à l'Université (Faculté des Sciences), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Giraux (Louis), 9bis, avenue Victor-Hugo (Saint- Mandé (Seine). GLANGEAUD (Ph.), Professeur de Géologie et de Miné- ralogie à l'Université (Faculté des Sciences), 46 bis, boulevard Lafayette, Clermont-Ferrand (Puy-de- Dôme). GopBiLLe (Paul), Inspecteur-chef de Service sanitaire au département de la Seine, 9, boulevard Exelmans, Paris, XVI. Goperroy (R.), Ingénieur aux Mines de Landres- Pienne, par Audun-le-Roman (Meurthe-et-Moselle). Gozrier, Directeur au Collège Calvé, Pondichéry (Indes françaises). Gozzrez (H.), Professeur à l’Université, Villa Bona- venture, Lausanne (Suisse). GonpiN (M.), Ingénieur à la Société du Puits artésien de Vincennes, 32, rue du Petit-Château, Charenton- le-Pont (Seine). Gorceix,Mont-sur-Vienne,par Bujaleuf(Haute-Vienne). 17 Mars 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — B XXII LISTE DES MEMBRES 1856* 250 Gosserer (J.), Correspondant de l’Institut, Doyen et 1889 1879 1906 1903 1896 1880 1397 1971* 1903 1895 1878 1887. 1891* 190) 1890 1862* 1894 1903 1896 260 Professeur honoraire de la Faculté des Sciences, 18, rue d’Antin, Lille (Nord). GourBINE (Charles-Alfred), 71, rue de l Université Paris, VII. : Gourpon(Maurice-Marie), Vice-Président de la Société Ramond, 19, rue de Gigant, Nantes (Loire-Inférieure). GourGUECHON, Ingénieur des Mines, Chef du Service des Mines de la Régence, Direction générale du Service des Travaux publics, Tunis (Tunisie). Goury (Georges), Docteur en droit, Avocat, 5, rue des Tiercelins, Nancy (Meurthe-et- Moselle). Goux, Ames de l’Université, Professeur d'Histoire Naturelle au Lycée Voltaire, 101, avenue de la République, Paris, XI. GrAMoNT (le comte Antoine-Arnaud de), Docteur ès sciences physiques, 179, rue de l'Université, Paris, VIL, et Le Vignal, par Pau (Basses-Pyr énées). Granp’EurY (Cyrille), Correspondant de l’Institut, Ingénieur civil, Professeur à l'Ecole des Mines, 5, Cours Victor Hugo, Saint-Etienne (Loire). GRANDIDIER (Alfred), Membre de l’Institut, 6, rond- point des Champs-Elysées, Paris, VILT. GRANDIDIER (Guillaume), 2, rue Gœthe, Paris, XVI. GRENIER (René), Ingénieur des Mines, Pocancy, par Vertus (Marne). Grossouvre (A. de), Ingénieur en chef au Corps des Mines, Bourges (Cher). GrossouvrE (Georges de), Lieutenant-Colonel au 66° régiment d'infanterie, 15, place Zola, Tours (Indre- et-Loire). GukBHARD (Adrien), Agrégé de Physique des Facultés de Médecine, Saint-Vallier-de-Thiey (Alpes-Mari- times). GuiLz8EerT (Louis), Oflicier d'Administration du Génie en retraite, Architecte, à Etables (Côtes-du-Nord). Haas (Hippolyt), Dr sc., Professeur à l’Université royale, 28, Moltkestrasse, Kiel(Holstein, Allemagne). Hagers, Ingénieur des Mines, Professeur à l’Univer- sité, 4, rue Paul-Devaux, Liège (Belgique). Harzé (Edouard), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 36, rue Emile - Fourcand, Bordeaux (Gironde). HARMER (F.-W.), F. G.S., Oakland House, Cringle- ford, près Norwich (Norfolk, Grande-Bretagne). Harris :(Gilbert-Denison), Professeur de Paléonto- logie, Cornell University, Ithaca (Etat de New-York, Etats- Unis). 1884 270 1885 1896 1909 1869 1896 1901 1902 1878 1903* 1389 280 1881 1892 1904 1901 1894 1895 1899 1896 1877" DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XXIII Hauc (Émile), Professeur de Géologie à l’Université (Faculté des Sciences), Laboratoire de géologie à la Sorbonne, Paris, V. Henry (J.), Docteur ès sciences, ancien Professeur à l'Ecole de Médecine, 37, rue Ernest-Renan, Besancon (Doubs). à HERMANN, Libraire, 6, rue de la Sorbonne, Paris, V. Hozres (D' Rudolf), Professeur à l’Institut géolo- gique de l'Université, 48, Rechbauerstrasse, Gratz - (Siyrie). HoLrANDE (D.), Directeur de l'Ecole préparatoire de l'Enseignement supérieur, 19, rue de Boigne, Cham- béry (Savoie). Hozzaprez (D' Eduard), Professeur de Géologie à la Technische Hochschule, 51, Büchel, Aïx-la-Chapelle (Allemagne). Houpaxr (Pierre-Ferdinand), Lagny (Seine-et-Marne). Houez (Philippe), Ingénieur à Condé-sur-Noireau (Calvados). Hucxes (Thos. McKenny), F. R. S.,F. G. S., Pro- fesseur de géologie, Woodwardian Museum, Trinity College, Cambridge (Grande-Bretagne). ILovaisky (David), Musée de Géologie de l'Université, * Moscou (Russie). ImBEAUx (Edouard), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Docteur en médecine, rue Sainte-Cécile, Nancy (Meurthe-et-Moselle). Ixsrrrur GÉOGNOSTICO-PALÉONTOLOGIQUE de l’Univer- sité, Strasbourg (Alsace). INSrITuT NATIONAL AGRONOMIQUE, 16, rue Claude- Bernard, Paris, V. ; JacoB (Charles), Agrégé des Sciences naturelles, Pré- parateur à l’Université (Faculté des Sciences), Labo- ratoire de Géologie, Grenoble (Isère). JAcoB (Henri), Ingénieur en chef au Corps des Mines, Dirécteur du Service de la Carte géologique de l'Algérie, 22, rue de Constantine, Alger. JacquEemer (E.), Docteur en médecine, 24, boulevard Chave, Marseille (Bouches-du-Rhône), JACQUINET, Agent comptable de la Marine, 10, avenue Colbert, Toulon (Var). JÂKEL (Dr Otto), Professeur à l’Université, 43, Invali- denstrasse, Berlin N. W. (Allemagne). JANET (Armand), ancien Ingénieur de la Marine, 289, rue Saint-Jacques, Paris, V. JANET (Charles), Ingénieur des Arts et Manufactures, Docteur ès sciences, 71, rue de Paris, Voisinlieu, près Beauvais (Oise). XXIV LISTE DES MEMBRES 1882* 290 Janer (Léon), Ingénieur en chef au Corps des Mines, 1899 1903 1900 1901 1997 1863 1873 1900 1898 1895 1899 1881 1866 1876 1891 190/ 1903 1905 300 Député du Doubs, 87, boulevard Saint-Michel, Paris, V. JorEAup, Sous-Intendant militaire, chemin de l’Arro- saire, villa Saint-Henri, Avignon (Vaucluse). Joux (Henri), Licencié ès sciences, Préparateur de Géologie à l’Université (Faculté des Sciences), 9, rue Desilles, Nancy (Meurthe-et-Moselle). JorpAN (Paul), Ingénieur au Corps des Mines, 4, rue de Luynes, Paris, VIT. Jorissen (Edward), Consulting geologist, Post Office, box 305, Johannesburg (Transvaal). Jourowsky (Etienne), Ingénieur civil des Mines, Pré- parateur de Géologie au Musée d'Histoire naturelle de Genève (Suisse). : Jourpx (Général Em.), Commandant supérieur de la Défense, gouverneur de Verdun (Meuse). . JouUssEAUME, Docteur en médecine, 29, rue de Ger- govie, Paris, XIV. JUDENNE (Léon), 17, boulevard de l’Assaut, Beauvais (Oise). Kazkowsxy (D' Ernst), Professeur à l’Université, Directeur du Musée royal de Minéralogie et Géo- logie, 32, Franklinstrasse, Dresde (Allerhagne). KarAKASCH (D' Nicolas Iwanowitsch), Privat-docent et Conservateur du Musée géologique de l’Université impériale, Saint-Pétersbourg (Russie). KERFORNE (Fernand), Docteur ès sciences, Préparateur de Géologie et de Minéralogie à l'Université (Faculté des Sciences), 16, rue de Châteaudun, Rennes (Ille-et- Vilaine). KrziAN (W.), Professeur de Géologie à l’Université (Faculté des Sciences), 2, rue Turenne, Grenoble (Isère). KŒNEN (A. von), Geheimer-bergrath, Professeur de Géologie à l'Université, Gœttingue (Allemagne). LABAT (A.), Docteur en médecine, villa des Gravières, Périgueux (Dordogne). LABORATOIRE DE GÉOLOGIE de la Faculté des Sciences de l'Université de Caen (Calvados). LABORATOIRE DE GÉOLOGIE de la Faculté des Sciences de l’Université de Paris, à la Sorbonne, Paris, V. LABORATOIRE DE GÉOLOGIE de l’Ecole nationale d’Agri- culture de Grignon, par Plaisir (Seine-et-Oise). LABORATOIRE DE GÉOLOGIE de l'Ecole normale supé- rieure à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris, 45, rue d'Ulm, Paris, V. 1894 do 1886 1888 1903 1905 1881 1872* 1879 1901* 1873* 1880 320 1896 1900 - 1864* 1906 1887* 1897 1904 1886 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XXV LABORATOIRE DE PALÉONTOLOG1IE du Muséum national d'Histoire naturelle, 3, place Valhubert, Paris, V. Lacoin (Lucien), Capitaine d’Artillerie, Professeur de Topographie à l'Ecole d'application, 24, rue Carnot, Fontainebleau (Seine-et-Marne). À Lacroix (Alfred), Membre de l’Institut, Professeur de Minéralogie au Muséum national d'Histoire natu- relle, 8, quai Henri IV, Paris, IV. Lacroix (l'abbé E.), Aumônier de la Marine, en retraite, 179, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). LA Cruz (Emiliano de), Ingénieur des Mines, 88, calle de Balmes, Barcelone (Espagne). . Larrrre (Jean), Licencié ès sciences, 32, rue Lacépède, Paris, V LarLAMME (Mgr. Joseph-Clovis R.), Recteur à l’Uni- versité Laval, Québec (Canada). Lamgerr (Jules-Mathieu), Président du Tribunal civil, 57, rue Saint-Martin, Troyes (Aube). Lamorue (le Général de division de), Comité d’Artil- lerie, place Saint-Thomas d'Aquin, Paris, VII. Lamorxe (René de), Licencié ès sciences, Licencié ès lettres, 20, rue de l’Odéon, Paris, VI. LanperEr (J.-José), 34, rue de Caballeros, Valence (Espagne). LanGLassé (René), 50, rue Jacques Dulud, Neuilly- sur-Seine (Seine). LanreNois, Ingénieur en chef au Corps des Mines, Hanoï (Tonkin). | LaPoukmine Demiporr (Le Prince). LapparenT (Albert de), Membre de l'Institut, ancien Ingénieur au Corps des Mines, Professeur à l’Institut catholique, 3, rue de Tilsitt, Paris, VIII. LapPARENT (Jacques de), Préparateur de Minéralogie à l'Université (Faculté des Sciences), 56, rue Ma- dame, Paris, VI. Larasre, Sous-Directeur du Musée d'Histoire naturelle, Professeur de Zoologie à l'Ecole de Médecine, Casilla 803, à Santiago (Chili), et à Cadillac-sur-Garonne (Gironde). Larinis (Léon), Ingénieur, Seneffe, Hainaut (Belgique). Laugy (A.), Collaborateur au Service de la Carte géolo- gique de la France, Correspondant du Ministère de l’Instruction publique, 63, rue des Lacs, St-Flour (Cantal). Lauxay (Louis de), Ingénieur en chef au Corps des Mines, Professeur à l'Ecole des Mines, 31, rue de Bellechasse, Paris, VII. XXVI 1903 1894 330 1903 1903* 188/ ‘IQ01 1869* 1868* 1883 1886 1875* 1867* 340 1899 1903 1899 1886 1867 1906 LISTE DES MEMBRES Laur (Francis), Ingénieur civil des Mines, 26, rue Brunel, Paris, XVII. LAuRANS, Ingénieur en chef au Corps des Mines, 10) rue Théodule Ribot, Paris, XVII. LAURENT (Georges), Ro edit desc classe des Colonies (Afrique occidentale française). LEBouTEUx, Ingénieur-Agronome, Pop ee à Ver- neuil, par Migné (Vienne). Le Cote (Albert), Ingénieur des Ponts et Chaussées, Mayenne (Mayenne). Le CoupPrey DE LA Forest (Max), Ingénieur des Amé- liorations agricoles au Ministère de l'Agriculture, 60, rue Pierre-Charron, Paris, VIII. LEpoux (Charles), Ingénieur en chef au Corps des Mines, Professeur à l'Ecole des Mines, 250, boule- vard Saint-Germain, Paris, VII. LÉENHARDT (Franz), Professeur agrégé à la Faculté de Théologie, 12, faubourg du Moustier, Montauban (Tarn-et-Garonne). LEGAY (Gustave), Receveur de l’Enregistrement et des Domaines, en retraite, 22, rue de Flahaut, Boulogne- sur-Mer (Pas-de-Calais). Lecis (Stanislas), Ancien professeur au Lycée Louis- le-Grand, 22, avenue Reiïlle, Paris, XIV. LE MarcHAND (Augustin), Ingénieur civil, 2, rue Traversière, aux Chartreux, Petit-Quevilly (Seine- Inférieure). LEMOINE (Paul), Préparateur de Géologie à l’'Univer- sité (Faculté des Sciences), 96, rue Notre-Dame des Champs, Paris, VI. Léon (Paul), Agrégé d'Histoire et de Géographie, Professeur au Collège Chaptal, 15, rue de la Pompe, Paris, XVI. LErICHE (Maurice), Maître de Conférences à l'Uni- versité (Faculté des Sciences), 159, rue Brûle-Maison, Lille (Nord). Levar (Ed. David), Ingénieur civil des Mines, 174, bou- levard Malesherbes, Paris, XVII. Le VERRIER (U.), Ingénieur en chef au Corps des Mines, Professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, 70, rue Charles-Laffitte, Neuilly-sur-Seine (Seine). Lez (Achille), Conducteur des Ponts et Chaussées, en retraite, Lorrez-le-Bocage (Seine-et-Marne). Laommx (Léon), Ingénieur civil, Directeur de la Sucrerie de Mayot, par La Fère (Aisne). 1880* 350 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XXVII Lipgey (William Jr), D. Sc., professeur de Géographie physique, Directeur du Muséum de Géologie et d'Archéologie : Collège de New-Jersey, Princeton (New-Jersey, Etats-Unis). Lima (Wenceslau de), Docteur ès sciences, Professeur de Géologie à l'Académie polytechnique de Porto, 64, rua do Principe, Porto (Portugal). Limanowski (Miésislas), Kurzany, viâ Lemberg (Gali- cie, Autriche). 4 : Liper (Oscar), Inspecteur général des Mines, Vice- Président du Conseil supérieur des Mines, 38, rue du Luxembourg, Paris, VI. LippManN, Ingénieur civil, 47, rue de Chabrol, Paris, X. LissaJous, 10, quaides Marans, Mäâcon(Saône-et-Loire). Lissôn (Carlos I.), Ingénieur des Mines, Professeur de micropétrographie à l'Ecole des Ingénieurs, Lima (Pérou). Lonin, Ingénieur en chef au Corps des Mines, 16, rue Desbordes-Valmore, Paris, XVI. Loxczas (Emile-Edouard), 2, avenue Girard, Marseille (Blancarde) (Bouches-du-Rhône). Lonquery (Maurice), Ingénieur civil’ des Mines, Outréau, près Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). LortoL LE Forr(P.de), Frontenex,près Genève(Suisse). Lorrix (Claude-Victor), Dax (Landes). Lory (Pierre-Charles), Chargé de Conférences de Géologie à l'Université (Faculté des Sciences), 6, rue des Alpes, Grenoble (Isère). Luceox (Maurice), Professeur à l'Université, 3, place Saint-François, Lausanne (Suisse). Lyman (Benjamin-Smith), 308, Locust street, Philadel- phie (Pensylvanie, Etats-Unis). Maeu (J.), 60, rue Mouton-Duvernet, Paris, XIV. Marre (J.),aux forges de Morvillars(Territ.de Belfort). Mazzer (Jacques), Ingénieur civil des Mines, 23, rue de la République, Saint-Etienne (Loire). Mansuy, Géologue du Service géologique de l’Indo- Chine, Hanoï (Tonkin). MARGERIE (Emmanuel de), 44, rue de Fleurus, Paris, VI. MarreL (Edouard-Alfred), Directeur de «La Nature », Auditeur au Comité consultatif d'Hygiène publique, 23, rue d'Aumale, Paris, IX. Mar (David), Conservateur du Musée, Gap (Hautes- Alpes). MarTiN (Louis), Docteur en Médecine, Docteur en droit, Licencié ès lettres, Licencié ès sciences, 1, place Saint-Sulpice, Paris, VI. XXVIII LISTE DES MEMBRES 1897 370 MARTONNE (Emmanuel de), Professeur de Géographie 1891 1881 1906 1900 1902 1852 1905 1399 1902 1859 1905 1903 1896 1882 1897 1881 1901 1868* 1901 380 à l'Université (Faculté des Lettres). 4, place Saint- Clair, Lyon (Rhône). - Marry (Pierre), Château de Caiïllac, par Arpajon (Cantal). | MarriroLo (Ettore), Ingénieur au Corps royal des Mines, 1, via Santa-Susanna, Rome (Italie). . Maucxe (Albert), Licencié ès sciences, 16, rue Baudin, Montpellier (Hérault). Maurice (Joseph), Ingénieur civil des Mines, Direc- teur des mines de Mansilla, par Nàjera (province de Logroño, Espagne). Maury (E.), Préparateur de Physique au Lycée, 4, rue Gioffredo, Nice (Alpes-Maritimes). MAvyEr-Eymar (Charles), Dr sc., Professeur de Paléon- tologie à l'Ecole polytechnique, 34, Limmatplatz, Zurich (Suisse). \ MecquEeNEM (Roland de), Ingénieur civil des Mines, 16, rue du Pré-aux-Clerces, Paris, VII. M£Émix (Louis), 28. rue Serpente, Paris, VI. MENGeL (O.), Directeur de l'Observatoire météorolo- gique, 45 bis, quai Vauban, Perpignan (Pyrénées- Orientales). MErcEY (N. de), La Faloise (Somme). MErIGEAULT (Emilien), Ingénieur des Mines, Cons- tantine (Algérie). MErLE, Contrôleur des Mines. 1, rue Sainte-Anne, Besançon (Doubs). Mermier, Ingénieur des Chemins de fer fédéraux, square de La Harpe, 8, Lausanne (Suisse). Meunier (Stanislas), Professeur de Géologie au Muséum d'Histoire naturelle, 3, quai Voltaire, Paris, VII. Meyer (Lucien), Interprète assermenté près le Tribunal civil, 25, rue Denfert-Rochereau, Belfort. MicuALeT (A.), Quartier de la Barre, allée des Platanes, Toulon (Var). Micnez (Léopold), Professeur-adjoint de Minéra- logie à l'Université (Faculté des sciences, Sorbonne), 54, boulevard Maillot, Neuilly-sur-Seine (Seine). Micuez-Lévy (A.), Membre de l’Institut, Inspecteur général des Mines, Directeur du Service de la Carte géologique de la France, 26, rue Spontini, Paris, XVI. MicueLr-Lévy (A.), Garde général des Eaux et Forêts, 26, rue Spontini, Paris, XVI. 1876 390 Mrec (Mathieu), 48, avenue de Modenheim, Mulhous (Alsace-Lorraine). TOOI 1893 1893 1902 1896 1897 1878 1906 1977 1904 1897 1876 1895 1868 1903 1897 1900 1898 1904 1881 1906 400 410 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XXIX Mriquez € Irizar (Manuel), Lieut.-Colonel du Génie, 16, plaza de la Encarnacion, Séville (Espagne). Miquez (Jean), Propriétaire, Baroubio, par Aïgues- Vives (Hérault). MirceA (C.-R.), Ingénieur des Mines, 31, rue Romulws, Bucarest (Roumanie). MireMoNT (J.-B. Alfred), ancien industriel, 8, rue du Vieux-Colombier, Paris, VI. MoLENGRAAFF (D: G. A. F.), Géologue, 43, Jul. Van Stolberglaan, La Haye (Pays-Bas). Moxop (Guillaume-H.), Résident de France, Pursat (Cambodge). Mowraters (Maurice), Ingénieur civil des Mines, 50, rue Ampère, Paris, XVII. Morezzer (Lucien), 3, boulevard Henri IV, Paris, XV. MorGan (Jacques de), Ingénieur civil des Mines, Villa des Lilas, Croissy (Seine-et-Oise). Moscoso (Francisco Eugénio de), Docteur en Médecine, Professeur d'histoire naturelle à |’ « Instituto de Senoritas », 45, calle de la Industria, San Pedro de Macoris (République dominicaine). MourEau (l'abbé), Doyen de la Faculté de Théologie, 15, rue Charles de Muyssart, Lille (Nord). Mourer (G.), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 29, rue du Chifflet, Besançon (Doubs). MourGuEs, Préparateur de Géologie à l’Université (Faculté des Sciences), Montpellier (Hérault). MourLow (Michel), Directeur du Service géologique de Belgique, Membre de l’Académie royale des Sciences, 107, rue Belliard, et 2, rue Latérale, Bruxelles (Belgique). Mouriter (François), Licencié ès sciences, Interne des Hôpitaux, 6, rue Leclerc, Paris, XIV. Mrazec (Louis), Professeur de Minéralogie et de Pétrographie, Laboratoire de Minéralogie, Univer- sitate, Sala xiv, Bucarest (Roumanie). Munreanu-MurGocr (Georges), Assistant de Minéra- logie à l'Université, Bucarest (Roumanie). Musée NarTIoNAL GÉOLOGIQUE d’Agram (Croatie, Autriche). Nécris (Ph.), Ingénieur, Ancien ministre, 6, rue Tri- corfou, Athènes (Grèce). NicxLèks (René), Professeur-adjoint de Géologie à l'Université (Faculté des Sciences), 41, rue des Tiercelins, Nancy (Meurthe-et-Moselle). Nicou (Paul), Ingénieur au Corps des Mines, 2, rue de Senelle, Longwy-bas (Meurthe-et-Moselle). = XXX 1868* 420 LISTE DES MEMBRES Nivorr (Edmond), Inspecteur général des Mines, Pro- fesseur de Géologie à l'Ecole des Ponts et Chaussées, 4, rue de la Planche, Paris, VII. NoLaAN, Capitaine d'infanterie breveté, 5° régiment d'Infanterie, 5, rue Montrozier, Neuilly-sur-Seine. Nopcsa (Le Baron Franz), junior. Hätzeg-Szaéeal (Hongrie). Œurerr (Daniel-P.), Correspondant de l'Institut, Con- servateur du Musée d'Histoire naturelle, 29, rue de Bretagne, Laval (Mayenne). OrFRET (A.), Professeur de Minéralogie théorique et appliquée à l’Université (Faculté des Sciences), villa Sans-Souci, 53, chemin des Pins, Lyon (Rhône). O’GorMAnN (Comté Gaëtan), 21, avenue de Barèges, Pau (Basses-P yrénées). Oriveirra MacHapo E Costa (Alfredo Augusto d'), Professeur à l'Ecole royale militaire, Lisbonne (Portugal). OPPENHEIM (D: Paul), 19, Sternstrasse, Gross Lichter- felde, près Berlin (Allemagne). ORrD6KEZ (Ezequiel), Sous-directeur de l’Institut géolo- gique national de Mexico, 5? del Ciprès, n° 2798, Mexico (Mexique). Oupri, Général de division, Commandant la o° division d'Infanterie, à Orléans (Loiret), et à Durtal (Maine- et-Loire). PAcaunDaKi (D. E.), Post Office, box 316, Alexandrie (Egypte). Paquier (Victor-Lucien), Docteur ès sciences, Chargé du Cours de Géologie à l’Université (Faculté des Sciences), Toulouse (Haute-Garonne). Parris DE BreuiL, Docteur en droit, 18, rue de Rueil, Suresnes (Seine). PaAvLow (Alexis-Petrowitch), Professeur de Géologie à l’Université de Moscou, Maison de l'Université, 34, Dolgoroukovski-pereoulok, Moscou (Russie). PELLAT (Edmond), Inspecteur général honoraire des Services administratifs du Ministère de l'Intérieur, 19, avenue du Maine, Paris, XV, et à la Tourette, par Tarascon-sur-Rhône (Bouches-du-Rhône). PELLEGRIN (Charles), Ingénieur civil, Villa Stella Maris, Juan-les-Pins, Antibes (Alpes-Maritimes). PERFIRA DE SouzA (Francisco Luiz), Capitaine du Génie, 32, Rua dos Lagares, Lisbonne (Portugal). PERON (Alphonse), Correspondant de l’Institut, Inten- dant militaire au cadre de réserve, 11, avenue de Paris, Auxerre (Yonne). 1878 1897 1878 1903 1902 1889 1906 1906 1881 1896 1902 1879 188/ 1903 1905 1891* 1901 1878 1893 1900 430 44o DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XX PERRIER (Edmond), Membre de l’Institut, Directeur du Muséum national d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris, V. PERVINQUIÈRE (Léon), Chef des travaux pratiques de Géologie à l’Université (Faculté des Sciences, Sor- bonne), 39, rue de Vaugirard, Paris, VI. PETITCLERC (Paul), 4, rue du Collège, Vesoul (Haute- Saône). PirouTer (Maurice), Licencié ès sciences, Salins (Jura). PissARRO ‘(G.), Licencié ès sciences, LE avenue de Wagram, Paris, XVII. PorrAULT (Georges), Docteur ès sciences, Directeur du laboratoire d'Enseignement supérieur (Villa Thuret), Antibes (Alpes-Maritimes). PorrMEUR, Lieutenant au 1° régiment étranger (Tonkin). Poisor (Paul), 4, rue Michel-Peter, Paris, XIII. Ponax (H. Athanase), propriétaire, Primarette, par Revel-Tourdon (Isère). Popovici-HATzEG (V.), Docteur ès sciences, Chef du Service géologique du Ministère des Domaines, 10, strada Bratiano, Bucarest (Roumanie). Porter (Victor), Ingénieur civil, 25, rue de la Quin- tinie, Paris, XV. : Porris (Alessandro), Docteur ès sciences, Professeur de Géologie et de Paléontologie à l’Université, Rome (Italie). PRiEM (Fernand), Agrégé de l'Université, Professeur au Lycée Henri IV, 135, boulevard Saint-Germain, Paris, MIE Puecu (Charles), Ingénieur des Ponts-et-Chaussées, 18, boulevard du Pont-Rouge, Aurillac (Cantal). Puzexar (Léon), 106, rue de La Boétie, Paris, VIIT. RacoviTza (Emile G.), Docteur ès sciences, 2, boule- vard Saint-André, Paris, VI. RamBaup (Louis), Docteur en médecine, 16, boulevard Sébastopol, Paris, IV. RAmMonp (Georges), Assistant de Géologie au Muséum national d'Histoire naturelle, 18, rue Louis-Philippe, Neuilly-sur-Seine (Seine). Ramsay (Wilhelm), Professeur à l'Université, Helsing- fors (Finlande). RaspPaIz (Julien), 19, avenue Laplace, Arcueil-Cachan (Seine). 1891* 450 RAVENEAU (Louis), Agrégé d'Histoire et de Géographie, Secrétaire de la rédaction des Annales de Géogr a- phie, 76, rue d’Assas, Paris, VI. XXXII 1909 1902 1904 1893 1906 1873 1881 1903 1875* 18798 460 1901 1881 1888 1894 1905 1882* 1905 1879* 1894 LISTE DES MEMBRES ReBouz (Paul), Conservateur adjoint des Collections géologiques à la Faculté des Sciences de l’Université, 6, rue Haxo, Grenoble (Isère). REGNAULT (Édouard), 4o, boulevard du Roi, Versailles (Seine-et-Oise). REGNAULT (Ernest), Président du Tribunal civil, Joigny (Yonne). Resaupry (Emile), Propriétaire, 14, rempart du Midi, Angoulème (Charente). REenz (D: Carl), Grand-Hôtel d'Angleterre et Belle- Venise, Corfou (Grèce). RePeuiN (J.), Docteur ès sciences, Chargé de Cours à l’Université (Faculté des Sciences), 29, rue des Bons- Enfants, Marseille (Bouches-du-Rhône). | Réviz (Joseph), Pharmacien, Président de la Société des Sciences naturelles de Savoie, Chambéry (Savoie). REYCKAERT (Jules-Marie), Ancien agent de la Société Géologique de France, 85, rue du Cherche-Midi, Paris, VI. REYMoND (Ferdinand), Veyrin, par les Avenières (Isère). R14z (de), Banquier, to, quai de Retz, Lyon (Rhône). RICHARD (A. de), Ingénieur des Mines, Membre de la Société des Sciences 5, strada Rigala, Bucarest (Roumanie). Rice (Attale), Docteur ès sciences, Chargé d’un cours complémentaire de Géologie à l'Université (Faculté des Sciences), 56, avenue de Noailles, Lyon (Rhône). RiGaux (Edmond), 15, rue Simoneau, Boulogne-sur- Mer (Pas-de-Calais). Rirrer (Etienne-A.), Post Office, box 1242, Colorado Springs (Colorado, Etats-Unis). Rogin (Auguste), Correspondant du Muséum national d'Histoire naturelle, 105, rue Dareau, Paris, XIV. ROBINEAU (Théophile), ancien Avoué, 4, avenue Carnot, Paris, XVII. RoBLes (Ramiro), Géologue à l’Institut géologique national, 52, del Ciprès, n° 2728, Mexico (Mess be, RoLLAND (Georges), Ingénieur en chef au Corps des Mines, 60, rue Pierre-Charron, Paris, VIII. Roman (Frédéric), Docteur ès sciences, Préparateur à l'Université (Faculté des Sciences), 2, quai Saint- Clair, Lyon. 1902 470 Romeu (Albert de), Ingénieur des Arts et Manufac- tures, Attaché au Laboratoire colonial du Muséum national d'Histoire naturelle, 12, rue Cambacérès, Paris, VIII. 1904 1861* 1885 1846 1875* 1898* 1905 1866 1868 1885 1890* . 1903 1904 1893 1868 1892 1901 1878 I9O1I 1890 1906 480 490 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XXXIII ROTHPLETZ (A.), Professeur à l'Université, Palæontolo- gisches Museum, Munich (Allemagne). ROTHWELL (R. P.), Ingénieur, Editeur du Mining Journal, 253, Broadway [27, P. O. box 1833], New- York city (Etats-Unis). RousseL (Joseph), Docteur ès sciences, Professeur au Collège, 5, chemin de Velours, Meaux (Seine-et- Marne). RoOUvILLE (Paul-Gervais de), Doyen et Professeur ‘honoraire de la Faculté des Sciences, 10, rue Henri- Garnier, Montpellier (Hérault). Roux (J.-L.), 13, rue Paul, Marseille (Bouches-du- Rhône). Rouyer (Camille), Docteur en droit, Avoué, 7, place de l’Obélisque, Châlon sur-Saône (Saône-et-Loire). ROVERETO (G.), Professeur à l'Université royale, Musée de Géologie, 1, via Sta Agnese, Gênes (Italie). RussezL-KizrLouGu (le comte H.), 14, rue Marca, Pau (Basses-Pyrénées). SABATIER-DESARNAUDS, 9, rue des Balances, Béziers (Hérault). SAcco (Dr Federico), Professeur de Géologie au Poli- tecnico, Professeur de Paléontologie à l'Université, Castello del Valentino, Turin (Italie). SALLES, Inspecteur des Colonies, 23, rue Vaneau, Paris, VIL SANDBERG (D: C.), Consulting geologist, Post Office, box 3807, Johannesburg (Transvaal). SANGIORGT (Dominico), Docteur ès sciences, laboratoire de géologie et de minéralogie, Université Royale, Parme (Italie). SARASIN (Charles), Professeur de Géologie à l’Univer- sité, 22, rue de la Cité, Genève (Suisse). SAUVAGE (Emile), Docteur en médecine, Directeur honoraire de la Station aquicole, Conservateur des Musées, 39 bis, rue de la Tour-Notre-Dame, Bou- logne-sur-Mer (Pas-de-Calais). SAvVIN (Léon-Héli), Lieutenant-Colonel au 98e régiment d'Infanterie, 1, avenue des Ponts, Lyon (Rhône). SAVORNIN, Préparateur de Géologie à l'Ecole des Sciences d'Alger, 62, boulevard Bon-Accueil (Alger). SAYN (Gustave), à Montvendre, par Chabeuïil (Drôme). SCHARDT (A. Hans), Professeur de Géologie à Neu- châtel, Veytaux, près Montreux (Vaud, Suisse). SCHMIDT (D' Carl), Professeur de Géologie à l'Univer- sité, 107, Harditstrasse, Bâle (Suisse). SCHŒNERS, 15, rue Berthollet, Paris, V. SXXIV 1879 1901 1906 189/ 1866 1309 1904 1899 I88I 900 1902 1803 1879 [P] 1984 1899 1878 1883 nn 1888 1861* 910 1894 1902 1886 LISTE DES MEMBRES SEGRÉ (Claudio), Ingénieur en chef de l’Institut expé- rimental des Chemins de fer de l'Etat, Trastevere, Rome (Italie). SEGUENZA (Luigi), Assistant de Géologie et de Paléon- tologie, à l’Université, Messine (Italie). SEIDLITZ (W. von), D: ès sciences, assistant à l’Institut géognosto-paléontologique de l'Université, 1. Bles- sigstrasse, Strasbourg (Alsace-Lorraine). . (Joachim), Directeur de l’École des Mines d'Ouro-Preto (Minas-Geraes, Brésil). SEUNES (Jean), Professeur de Géologie à l’Université (Faculté des Sciences), 40, faubourg de Fougères, Rennes (Ille-et-Vilaine). SEevasros (Romulus), Docteur ès sciences, 33, rue Särärie, Jassy (Roumanie). SIMEH (Francisco-Rodolpho), Directeur du Musée de l'Etat du Rio-Grande du Que 587, Andradas, Porto- Alegre (Brésil). SIMox (Auguste), Ingénieur, Directeur des Mines de Liévin (Pas-de-Calais). Six (Achille), Professeur au Lycée, 22, rue d'Arras, Douai (Nord). SkINNER (le Lieutenant-Colonel B. M.), Royal Army Medical Corps, 68, Victoria street, Londres S.-W. (Angleterre). SkouPruos(Th.), Conservateur da Musée minéralogique et paléontologique de l’Université, Athènes (Grèce). SOCIÉTÉ ANONYME DES HOUILLÈRES de Bessèges et Robiac, 17, rue Jeanne d’Are, Nîmes (Gard)... Socrété D'EMuLATION de Montbéliard (Doubs). SocrÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES de Béziers (Hérault). Socorro (Marqués del), Professeur de Géologie à l’'Uni- versité, 41, rua de Jacometrezo, Madrid (Espagne). SorEIL (Gustave), Ingénieur, Maredret-Sosoye (Pro- ‘vince de Namur, Belgique). Spiess, Chef de lien 7e régiment du Génie, Avignon (Vaucluse). Srerant (Carlo de), Istituto superiore, Piazza San Marco, Florence (Italie). STEFANESCU (Gregoriu), Professeur de Géologie à l’Université, 8, strada Verde, Bucarest (Roumanie). _SrEFANEsCU (Sabba), Professeur d'Histoire naturelle, Directeur du Lycée Saint-Sabba, Bucarest(Roumanie). SrenLiN (H.G.), Conservateur du Musée, Bâle (Suisse). STEINMANN (Gustav), Professeur de Géologie et de Paléontologie à l'Université, 97, Kônigstrasse Bonn (Allemagne). 520 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XXXV Srô8er (D: F.), Chargé de Cours à l’Université, Labo- ratoire de Minéralogie, Institut des Sciences, rue de la Roseraie, Gand (Belgique). STREMOOUKHOFF (Dimitry), Conseiller à la Cour d’Ap- pel, Maison Oulianof, log 24, Zoubowsky boulevard, Moscou (Russie). STUER (Alexandre), Comptoir français Géologique et Minéralogique, 4, rue de Castellane, Paris, VIIT. STÜRTZ(B.), Comptoir MinéralogiqueetPaléontologique, 2, Reisstrasse, Bonn-sur-le-Rhin (Allemagne). TABARIES DE GRANSAIGNES, Avocat, 30, rue de Civry, Paris, XVI. TERMIER (Pierre), Ingénieur en chef au Corps des Mines, Professeur de Minéralogie à l'Ecole des Mines, 164, rue de Vaugirard, Paris, XV. THEVENIN (Armand), Assistant de Paléontologie au Muséum d'Histoire naturelle, 15, rue Bara, Paris, VI. TaréBauD (Ed.), Licencié ès sciences, rue de France, Tlemcen (Algérie). THiÉérY (Paul), 57, rue Jeanne d'Arc, Chaumont (Haute- Marne). Tæior, à Marissel, près Beauvais (Oise). Taomas (H.), Sous-Ingénieur des Mines, Chef des travaux graphiques du Service de la Carte géolo- gique de la France, 62, boulevard Saint-Michel, Paris Nil THomas (Philadelphe), Docteur en médecine, Gaillac, (Tarn). THomas (Philippe), Vétérinaire principal de 1° classe de l'Armée, 13, rue de Decize, Moulins (Allier). Toucas (Aristide), Lieutenant-Colonel en retraite, 30, rue des Saints-Pères, Paris, VI. | TourNouËr (André), à Ver, par Érmenonville (Oise). Vacuer (Antoine), Chargé de cours de Géographie à l’Université (Faculté des lettres), Rennes (Ille-et- Vilaine). VAFrIER, Docteur en médecine, Docteur ès sciences, Chânes, par Crêches (Saône-et-Loire). VAILLANT (Léon), Professeur au Muséum national d'Histoire naturelle, 56, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris, V. ; , VALLarT (Jules de), ancien Maire du VIe arrondissement, 1, rue Madame, Paris, VI. VazLor (Joseph), Directeur de l'Observatoire météo- rologique du Mont-Blanc, 37, rue Cotta, Nice (Alpes- Maritimes). XXXVI 1876* 540 550 LISTE DES MEMBRES Van DEN Brorcx (Ernest), Conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle, Secrétaire général de la Société Belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie, 39, place de l'Industrie, Q'. LA. Bruxelles (Belgique). Van KempEex (Charles), 12, rue Saïnt-Bertin, Saint- Omer (Pas-de-Calais). Vaquez (J.), Directeur de l'Ecole publique de garçons, rue Thiers, Pantin (Quatre-Chemins) (Seine). Vasseur (Gaston), Professeur de Géologie à l’Univer- sité (Faculté des Sciences), 110, boulevard Lonchampy, Marseille (Bouches-du-Rhône). VéLain (Charles), Professeur de Géographie physique à l’Université (Faculté des Sciences, Sorbonne), 9, rue Thénard, Paris, V. VERMOREL (Victor), Dirécteur de la Station viticole, Villefranche (Rhône). VraLaRr (Baron de), à la Chiffa, près Blida (Algérie). Vrazay, Ingénieur de la Compagnie parisienne du gaz, Semur-en-Auxois (Côte-d'Or). Vipaz (Luis Mariano), Ingénieur en chef des Mines, 292, Diputacion, Barcelone (Espagne). VipaAL DE LA BLACHE (Paul), Professeur de Géographie à l'Université (Faculté des Lettres, Sorbonne), 6, rue de Seine, Paris, VI. VizLarANA (Andrès), Aide-géologue à l’Institut géolo- gique national, 52, del Ciprès, n° 2728, Mexico (Mexique). VILLARELLO (Juan D.), Géologue chef de section à l'Institut géologique national, 52 del Ciprès, n° 2728, Mexico (Mexique). Vixcey (Paul), Ingénieur-Agronome, Professeur dépar- temental d'Agriculture de la Seine, 60, boulevard Emile Augier, Paris, XVI. Vincuôn (Arthur), Avocat, 98, rue Notre-Dame-des- Champs, Paris, VI. ViscaNIAKOFF (Nicolas), Gagarinsky péréoulok, Propre maison, Moscou (Russie). Vces (Fred), Licencié ès sciences, 15, rue de Cluny, Paris, V. Voisin (Honoré), Ingénieur en chef des Mines, Ingé- nieur en chef de la Compagnie des Mines de la Roche-Molière et Firminy, Firminy (Loire). VuLpiAN (André), Licencié ès sciences naturelles, 51, avenue Montaigne, Paris, VIIL. Wezscu (Jules), Protesseur à l'Université (Faculté des Sciences), 5, rue Scheurer-Kestner, Poitiers (Vienne). 1905 1871 1905 1370 1887 1905 1880 1881 DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE XXX VIT -WoLLEMANN (August), D: Phil., oberlehrer,3, Bammels- burgerstrasse, Braunschweig (Allemagne). Wuurer (Louis), Graveur, 4, rue de l’Abbé-de-l Épée, Paris, V. Zur (Le capitaine G.), du Service géographique de l'Indo-Chine, Hanoï (Tonkin). ZeizLer (René), Membre de l’Institut, Inspecteur géné- ral des Mines, Professeur à l’Ecole des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier, Paris, VI. ZLararski (Georg. N.), Professeur de Géologie à l'Ecole des Hautes-Etudes, Sofia (Bulgarie). Zuger (Dr Rudolf), Professeur de Géologie à l'Univer- sité, Lemberg (Autriche). Zusovié (Jovan M.), Professeur à la Faculté des Sciences, 12, KragujJewaezka Ulica, Belgrade (Serbie). 560 ZürcHER (Ph.), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Directeur général des travaux du Uhemin de fer des Alpes bernoises, 14, Speichergasse, Berne (Suisse). 1er Mars 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol Fr. — GC LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ Ain. Béroud (l’abbé). Chanel, Aisne. Brouet. Lhomme. Allier. : Thomas (Philippe). Alpes (Basses-). Arnaud (F.). Alpes (Hautes-). Martin (D.). Alpes-Maritimes. Ambayrac. Caziot. Guébhard (D). Maury. Pellegrin. Poirault (Georges). Vallot. Ardèche. 0,00 9 0 D 01010 0010 6 Ariège. Azéma. Croisiers de Lacvivier. Espinas. Aube Lambert. EUROPE France. Apeyron. nn oser ee Belfort (Terr. de). Maitre. Meyer. Bouches-du-Rhône. Bibliothèque municipale de Marseille. Dalloni. Domage. Jacquemet. Lonclas. Pellat. Repelin. Roux. Vasseur. Calvados. Bigot. Douvillé (Robert). Houel. Laboratoire de Géologie de la Faculté des Scien- ces de Caen. Cantal, Boule. Lauby. Marty. Puech. Charente. Arnaud (H.). Chauvet. Rejaudry. Charente-Inférieure. tnt ns - DISTRIBUÉS GÉOGRAPHIQUEMENT Cher. Delaunay (abbé). Duvergier de Hauranne Gauchery. Grossouvre (A. de). Corse. ss Côte-d'Or. Bréon. Collot. Epery (D'). Vialay. Côtes-du- Nord. Guilbert. Creuse. Deux-Sèvres. Boone (l'abbé). Dordogne. Durand. Labat (D') Doubs. | Bresson. Deprat. Fournier (E.). Girardot. Henry. Merle. Mouret. , | Société d'Emulation de Montbéliard. Drôme. Sayn. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE Eure-et-Loir. Bourgery. Finistère. Azéma (Léon). Gard. Bonnes (F.) Carrière. Compagnie des Mines de la Grand'Combe. Fabre (G.). Société des Houillères de Bessèges. Garonne (Haute-). Bibliothèque Universi- taire de Médecine et Sciences de Toulouse. Caralp. Doumerc. Garrigou. Paquier. 0000... Gironde. Billiot. Boreau. Fallot. Harlé. Lataste. Hérault. Bibliothèque Universi- taire de Montpellier. Delage. Gennevaux. Mauche. Miquel. Mourgues. Rouville (de). Sabatier-Desarnauds. Société des Sciences na- turelles de Béziers. Ille-et- Vilaine. Kerforne. : Seunes. Vacher Indre. Balsan. Indre-et-Loire. Grossouvre (G. de). Isère. Allard. Bibliothèque Universi- taire de Grenoble. Biron. Bouvier. Corbin (Raymond). Dumolard. j Gevrey. Jacob (Ch.). Kilian. Lory (P.). Poncin. Reboul Reymond. Jura. Piroutet. Landes. Lorrin. Loir-et-Cher. Delamarre. Fillozat. Loire. Grand’Eury. Mallet. Voisin. Loire (Haute-). Dreyfus. Loire-Inférieure. Bureau (Louis). Davy. Dumas. Gourdon. Loiret. Oudri (Général). Lot. Lozère. Charreyre (abbé). XXXIX Maine-et-Loire. Bizard. Cheux. Manche. Marne. Collet. Dueil. Grenier. Marne (Haute-). Chareton-Chaumeil. Daval. Thiéry. Mayenne. Le Conte. Œhlert. Meurthe-et-Moselle. Ecole nationale des Eaux et Forêts. Fliche. Godefroy. Goury. Imbeaux. Joly. Nicklès. Nicou. ; Meuse. Evrard. Jourdy (Général). Morbihan. Nièvre. Busquet. Nord. Barrois. Bourgeat (l'abbé). Delépine (l'abbé). Demangeon Dollé. Douxami. Gosselet. Leriche. Moureau (l’abbé). Six. Oise. Boarret (l'abbé). Janet (Ch.). Judenne. Thiot. Tournouër. 2. ET LISTE DES MEMBRES Orne ° Saône (Haute-). Seine-et-Oise. DOC EST TE APE Petitclerc. Barthélemy £ -de-Calais. TA Courty. du Se Co URE. Desprez de Gésincourt. Dutertre. Bayle. Euchène. : Van Kempen. Bonnardot. Laboratoire de géologie Legay. Chaignon (de). de l'Ecole de Grignon. Lonquety. Coste. Lasne. Rigaux. Lissajoux. Morgan (de). Sauvage. Rouyer. Regnault (Edouard). Simon. Vañlier. S Le. Puy-de-Dôme. Sarthe. CE À Ault-Dumesnil (d°). Aubert (Prancis) Meme EE LE EEE. 2 Bibliothèque Universi- nue Mers Ne taire de Clermont- CRUE Tarn Ferrand. Curet. 5 Charvilhat (D°). Hollande. Thomas (D' Ph.). Garde. Révil. Gautier (P.). Giraud (J.). Glangeaud. Tarn-et-Garonne Savoie (Haute-). Bibliothèque d'Annecy. Léenhardt. Corbin (Paul). DA Pyrénées (Basses-) MMA (Joseph) 4 Jacquinet. Détroyat. oct Gramont (Comte de). Seine. Michale. Russel-Killough (Ct° H.). Ra O’Gorman (Comte G.). Pons Venise. D Gondin. Chatelet. Pyrénées (Hautes-). | Lacroix (L'abbé). Deydier. DT PEAU Langlassé. J oleaud. ER En Le Verrier. Spiess. Pyrénées-Orientales. a Breuil Vendée. r Ramond. : Chartron. Ponaeren ER Raspail (Julien). : Vaquez. Vienne. Rhône. (Les membres résidant | Bellivier. Bonnet. à Paris ne sont pas | Fournier (A.). Boyer. mentionnés). Lebouteux. Cottron. AE Je Welsch. Depéret Seine-Inférieure. Doncieux. er Vienne (Haute-). ile il Boutillier . Conde, | Fortin. Gorceix. CRU Le Marchand. aie (de) Vosges ffret. RS l Riaz (de). SOA LANIQRNE, | nn 00 Riche. Houdant. z Roman. Lacoin (Capt.). Pope Savin Lez. Peron. Vermorel. Roussel. Regnault (E.). DE LA Alsace-Lorraine. Bary (Em. de). Bibliothèque de l’'Univer- sité de Strasbourg. Friren (l’abbé). Institut géognostico-pa- léontologique deStras- bourg. Mieg (Mathieu). Seidlitz (von). Allemagne. Bornemann (L. G.). Haas (E.). Holzapfel. Jækel (Otto). Kalkowsky (E.). Kœnen (Von). Oppenheim (P.). Rothpletz. Steinmann. Stürtz (B.). Wollemann. Autriche-Hongrie. Arthaber (Von). Fritsch (Ant.). Hœærnes. Limanowski. Musée national géolo- gique d’Agram. Nopesa. Zuber. Belgique. Arctowski. Bibliothèque de lUni- versité catholique de Louvain. Dorlodot (le chanoine de) Dupont. Habets. Latinis (L). Mourlon. Soreil. - Stôber (F.). Van den Broeck. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE xUeT Bulgarie. Zlatarski. Espagne. Almera (le chanoine). Botill y Poch. Calderon. Cortazar (de). Dallemagne. La Cruz (de). Landerer. Maurice. Miquel e Yrizar. Socorro (MS del). Vidal (L. M.). Finlande. Ramsay (Wilhelm). Grande-Bretagne. Allorge. Evans (Sir John). Geikie (Sir A.). Harmer (F.-W.). Hughes. Skinner. Grèce. Négris (Ph.). Renz. Skouphos. Italie. Capellini. Cocchi. Dal Piaz. Fairman. Mattirolo. Portis. Rovereto. Sacco (Fed.). Sangiorgi. Segre. Seguenza (Luigi). Stefani (de). Pays-Bas. Molengraaff. Portugal. Choffat. Delgado. Lima (Wenceslau de). Oliveira Machado e Costa 9 Pereira de Sousa. Roumanie. Mircea. Mrazec. Munteanu-Murgoci. Popovici-Hatzeg . Richard (A. de). Sevastos (R.). Stefanescu (Gregoriu). Stetanescu (Sabba). Russie. Bogdanowitch. Karakasch (Nicolas). Ilovaïsky. Pavlow. Siremooukhoff. Vichniakoff. Serbie. Zujovié. Suisse. Bibliothèque de lUni- versité de Bâle. Brunhes (J.). Delebecque (A.). Derwies (Melle V. de) Duparc. Favre (Ern.). Fleury. Golliez Joukowsky (E.). Loriol le Fort (de). Lugeon. Mayer-Eymar. Mermier. Sarasin. Schardt (A. Hans). Schmidt (Carl). Stehlin. Zürcher. XLII Algérie. Brives. Cie des Minerais de fer de Mokta-el-Hadid. Doumergue. Dussert,. Ficheur. Flamand (G. B. M.). Gautier (E.-F.). Jacob (Henri). Mérigeault. Savornin. Thiébaud. Vialar (de). Brésil. Dahne (E.S. E.). Sena (J.). Simeh (F.-R.). : Canada. Laflamme (Mgr J. C. K.). Chili. Lataste. Indes françaises. Golfier. Cambodge. Monod. LISTE DES MEMBRES AFRIQUE Afrique occidentale française Chautard. Laurent. Égypte. Ball (John). Fourtau. Pachundaki. AMÉRIQUE Rép. Dominicaine Moscoso (de). États-Unis. Branner (J. C.). Dale (N.). Harris (G. D.). Libbey. Lyman. Ritter. Rothwell. ASIE. Cochinchine. Counillon. Madagascar Colcanap Transvaal Jorissen. Sandberg. Tunisie Bédé. Bursaux. Gourguechon. Mexique. Aguilar y Santillan. Aguilera, Burckhardt. Florès. Ordonez. Roblès. Villafana. Villarello. Pérou | Agnus Berthon (Cap). Bravo. Lissôn. Tonkin. Lantenois. Mansuy. Poirmeur (L?). Zeil (Cap:.). MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ DÉCÉDÉS EN (906 MM. *Babinet. Bidou. *Bischoftsheiïm (R.L.) Botti. Bourdot. MM. Danton. *C. von Fritsch. Futterer. L’Hote. Manhès. Piette. *Renevier. Sauvaget. Van Blarenberghe MM. PRIX ET FONDATIONS DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE Les prix dont la Société dispose sont décernés chaque année par une Commission constituée de la manière suivante : 1° Le Président et les Vice-Présidents de l’année courante ; 2 Les anciens Présidents de la Société ; 3° Les anciens Lauréats des Prix de la Société ; 4 Cinq membres de province désignés par le Conseil dans sa première séance. Cette Commission se réunit dans le courant du premier trimestre. PRIX VIQUESNEL Le prix fondé en 1875 sous le nom de Prix Viquesnel et destiné à l’encou- ragement des études géologiques est biennal. Le lauréat sans distinction de nationalité doit être membre de la Société. Ce prix consiste en une médaille conforme au modèle adopté par le Conseil de la Société et en une somme correspondant à ce qui sera disponible des arrérages du capital légué par Madame Viquesnel (environ 600 francs). PRIX FONTANNES Le prix fondé en 1888 sous le nom de Prix Fontannes et destiné à récom- penser l’äuteur français du meilleur travail stratigraphique publié pendant les cinq dernières années, est décerné tous les deux ans, alternativement avec le Prix Viquesnel. Ce prix consiste en une médaille d’or conforme au modèle adopté par le Conseil de la Société et d’une valeur d’environ 300 francs, et en une somme correspondant à ce qui sera disponible des arrérages du capital légué par Fontannes (environ 1.000 francs). XLIV PRIX ET FONDATIONS DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE PRIX PRESTWICH Le Prix Prestwich, institué en 1902, en suite du legs fait à la Société par Sir Joseph Prestwich, est triennal. Conformément aux volontés du téstateur, ce prix doit être accordé à un ou plusieurs géologues, hommes ou femmes, de nationalité quelconque, membres ou non de la Société géologique de France, qui se sont signalés par leur zèle pour le progrès des sciences géolo- giques. Les lauréats devront être choisis, autant que possible, de telle sorte que le prix puisse être considéré par eux comme un encouragement à de nouvelles recherches. Ce prix consiste en une médaille d’or conforme au modèle adopté par le Conseil de la Société et d’une valeur d’environ 250 francs et en une somme d'environ 600 francs. La médaille n’est pas nécessairement attribuée à la même personne que la somme d'argent; le titre de lauréat n'appartient qu’au titulaire de la médaille. En conformité avec les intentions du testateur « il est loisible au Conseil de décider que les arrérages du legs seront accumulés, pendant une période n’excédant pas six anntes, pour être appliqués à une recherche spéciale, portant sur la stratigraphie ou la géologie physique, la dite recherche devant être poursuivie, soit par une seule personne, soit par une commis- sion. Faute d’un tel objet, les arrérages pourront être accumulés pendant trois ou six ans, selon que le Conseil en décidera et être employés à tel but qu’il jugera utile ». MISSIONS C. FONTANNES Madame Veuve Fontannes a légué à la Société un capital dont les arré- rages (environ 1000 francs) sont tous les ans mis à la disposition du Conseil de la Société, pour être affectés, sans aucune périodicité prévue, à des missions utiles aux progrès des sciences géologiques. FONDATION BAROTTE Les sommes en provenant constituent une caisse de secours en faveur des géologues ou de leur famille. Elles sont distribuées par le Conseil, après enquête. LILLE. — imp. LE BIGOT Frères. » SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE Séance du 7 Janvier 1907 PRÉSIDENCE DE M. A. BOISTEL, PRÉSIDENT Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Trois présentations sont annoncées. Le Président annonce les démissions de secrétaires de M. Robert DouviLLé, nommé préparateur à la Faculté des Sciences de Caen et de M. Roland pe MECQUENEM, chargé de mission en Perse. On procède, conformément aux dispositions du Règlement, à l’élection d’un Président pour l’année 1907. M. L. Cayeux, ayant obtenu 149 voix sur 172 votants, est élu Président de la Société en remplacement de M. A. Boistel. . Il est ensuite pourvu au remplacement des membres du Bureau et du Conseil démissionnaires ou dont le mandat est expiré. Sont nommés successivement : Vice-présidents : MM. Henri DouviLLé, A. BRESSON, J.-G. AGUILERA, L. PERVINQUIÈRE, pour une année. Secrétaires : MM. J. Boussac et L. MoRELLET, pour deux années. Vice-Secrétaires : MM. O. Courrox et L. PUZENAT, pour deux années. Archiviste : M. J. CoTTREAU, pour quatre années. Membres du Conseil : MM. A. Borsrez, G.-F. Doczrus, Emile HauG, J. BLayaAc, pour trois années, et M. DEREIMS, pour une année. Séance du 21 Janvier 1907 PRÉSIDENCE DE M. A. BOISTEL, PUIS DE M. L. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. A. Boistel, président sortant, prend la parole en ces termes : « Messieurs, « Si nous vivions encore dans la Grèce antique, c’est par une pierre blanche que j'aurais marqué l’année 1906 parmi toutes celles de ma vie. Car, grâce à vous, elle a apporté à mes études passionnées d’His- toire naturelle le couronnement le plus brillant et le plus envié, en m'honorant de la Présidence de votre illustre Société. Je suis heureux d’avoir encore une fois la parole à ce bureau, pour vous exprimer ma chaleureuse reconnaissance ; et de vous remercier en même temps du concours empressé, de l’inaltérable sympathie et de la bienveillance constante, par lesquels vous avez rendu ma tâche si facile et si agréable. « C'est aussi grâce à vous, grâce à l’ardeur infatigable avec laquelle vous poursuivez vos travaux, qu’il m'est permis de constater que la production scientifique de notre Société ne s’est pas ralentie pendant cette année et que les communications les plus intéressantes ont relevé l'éclat de nos séances. Il me plaît particulièrement de signaler l’étendue et la valeur du contingent fourni par le savant maître que vous venez de porter le premier à la Vice-présidence, augure favorable d’une haute distinction prochaine, à laquelle tous applaudiront. « L’abondance de vos apports scientifiques, qui n’est pas seulement un honneur pour la Société, mais aussi une lourde charge pour ses finances, a imposé un travail considérable à nos secrétaires et à nos vice-secrétaires, ainsi qu à notre infatigable gérant sur qui repose une grande partie de la besogne matérielle. Ils s’en sont tirés à leur hon- neur ; et je me fais un plaisir de leur adresser mes remercîments et les vôtres. Car, malgré la grève des ouvriers iypographes, qui, pendant de longs mois, a arrêté nos publications, mais grâce aussi à la grande bonne volonté montrée depuis par notre imprimeur, le Bulletin va être à jour, et les trois fascicules que vous allez recevoir incessamment nous conduiront presque à la fin de la séance du 5 novembre. Les Mémoires de Paléontologie, retardés par la même cause, ont égale- ment regagné le temps perdu, et les deux mémoires qui doivent ter- miner le tome XIV correspondant à l’année 1906 vont être incessam- ment distribués. « Nos deux secrétaires, après avoir accompli leurs fonctions avec un zèle digne de tout éloge, nous ont quittés avant même d’avoir terminé la première année de leur mandat ; l’un, pour aller reprendre en Perse les SÉANCE DU 21 JANVIER 1907 3 recherches qui élèvent si haut la renommée de l’ardeur et du courage des explorateurs français ; l’autre. pour suivre en province les néces- sités de sa carrière universitaire. Nos vœux les suivent en même temps que nos regrets. L’un de ceux que vous avez appelés à les remplacer nous a déjà donné pendant les derniers mois de 1906 les gages les plus sûrs du zèle et du talent avec lesquels il remplira ses délicates fonc- tions. Notre trésorier, M. Ramond, continuera à se montrer le gardien fidèle et prévoyant de nos finances. Enfin, je suis heureux de trans- mettre le sceptre, tout paternel, de la présidence, à notre très savant confrère, M. Cayeux, dont l’activité inlassable sait allier à des enseigne- ments très lourds, aux recherches de cabinet et aux travaux microsco- piques, dans les quels il a si largement ouvert une voie nouvelle, les investigations les plus difficiles et les plus laborieuses sur un sol un peu ingrat, où les monuments splendides du plus glorieux passé historique contrastaient malheureusement jusqu'ici avec la pauvreté des données géologiques ; et où les luttes et les bouleversements politiques, dont le récit a captivé notre jeunesse, n’ont été qu'un écho affaibli de cata- clysmes naturels bien autrement formidables. En adressant à M. Cayeux nos plus chaudes félicitations pour les succès obtenus par les procédés d'observation inaugurés par lui, je l'invite à prendre place au fauteuil de la Présidence ». M. L. Cayeux prend place au Bureau et prononce l’allocution suivante : « Messieurs et chers Confrères, « Ce n’est pas sans une vive émotion que je prends possession du fauteuil présidentiel. Certes, je suis fier de l’honneur de diriger vos séances et de veiller sur les intérêts de notre chère Société, mais je crains d’être si peu digne de vos suffrages, que j'aurais consenti volon- tiers à la prolongation d’une vice-présidence très peu laborieuse pour son litulaire. Mon appréhension ne diminue en rien ma profonde gra- titude pour le vote que vous avez émis, et pour le témoignage de sym- pathie dont il est l’expression. Je me plais à voir dans votre choix, Messieurs, une preuve manifeste de votre bienveillance à mon égard; fort de cet encouragement, je remplirai les nouvelles fonctions dont vous m'avez investi avec l’ardent désir de mériter votre flatteuse con- fiance et de bien servir la Société. « Je mets au premier rang des prérogatives les plus agréables de ma dignité éphémère, celle qui me vaut le plaisir de remercier, en votre nom, les membres de l’ancien bureau qui, à des titres divers, ont con- tribué au bon fonctionnement de la Société. Je remercie M. Boistel de m'avoir donné l’exemple d’un président admirablement assidu, très attentif aux obligations de sa charge, et très dévoué aux intérêts dont il avait la garde. Je le félicite d’avoir maintenu, dans cette enceinte, les traditions qui font de la Société géologique de France une école de respect et de courtoisie, où les relations entre confrères sont empreintes . A SÉANCE DU 21 JANVIER 1007 d'une parfaite bonne grâce. Tous nous conserverons de lui le souvenir d’un président qui a mis au service de la Société toute son intelligence et tout son cœur. « Nos deux secrétaires, MM. Robert Douvillé et de Mecquenem, entraînés par leur amour de la géologie, nous ont quittés avant l’achè- vement de leur mission, pour chercher loin de Paris un champ d’études conforme à leurs goûts. Je les remercie pour le zèle avec lequel ils se sont acquittés de leurs fonctions, et avec la conviction qu'ils conti- nueront à bien mériter de la Société. « M. Pervinquière, archiviste sortant, s’est rendu digne de l’hom- mage que vous lui avez rendu, en le nommant vice-président, aussi bien par les soins qu’il a donnés à notre bibliothèque, durant trois années, que par l’ensemble de ses travaux. « Je souhaïte une cordiale bienvenue à ceux de nos confrères que vous avez appelés cette année au Bureau : à M. Henri Douvillé dont les titres à la reconnaïssance de la Société ne se comptent plus ; à M. Bresson à qui l’on doit une étude sur les Pyrénées, justement remar- quée, et l’organisation de la dernière réunion extraordinaire. Je suis heureux de compter parmi les vice-présidents de cette année, M. Agui- lera, directeur de l’Institut géologique du Mexique. Avec son collabora- teur M. Ordoñez, il a donné une vive impulsion aux études géologiques dans son pays, il a su grouper autour de lui de nombreux adeptes qui sont aujourd hui nos confrères, et enfin il a organisé, puis présidé avec succès le X° Congrès géologique international. Un tel serviteur de la géologie était particulièrent digne de vos suffrages. « Une lourde tâche est réservée à nos secrétaires. Aidés par M. Mémin, dont vous connaissez tous le dévouement à la Société, ils auront à faire un grand effort pour assurer la régularité de nos publications, compromise depuis la grève des typographes, et leur donner un déve- loppement compatible avec l’état de nos ressources. L'un d'eux, M. Boussac, a fait ses preuves depuis le départ de ses aînés ; vous les avez jugées excellentes et pleines de promesses, puisque vous l'avez chargé du secrétariat pour la France. « M. Cottreau a déployé une grande activité l’an dernier, comme vice-secrétaire ; vous avez tenu compte de ses préférences en le nom- mant archiviste. Il trouvera dans le vaste domaine dont vous lui avez confié l'administration, l’occasion de rendre de nouveaux services à la Société. « Malgré le vif intérêt que notre trésorier, M. Ramond, porte à nos finances, celles-ci sont, vous le savez, dans une situation préoccupante et qui réclame toute votre vigilance. J’ai le dessein de donner toute mon attention à cette question, et de prendre avec mes confrères de la Commission du Bulletin, les mesures nécessaires pour ménager nos deniers et conduire notre budget vers un état d’équilibre que mes successeurs auront à cœur de réaliser. Et puisque c’est le mois des SÉANCE DU 21 JANVIER 1907 5 vœux, je souhaite que l’an prochain, en cédant la place à mon succes- seur, j'aie le bonheur de vous dire : le nombre de nos membres est en croissance, nos dépenses diminuent, l’ère des excédents budgétaires va bientôt commencer. « Je ne veux pas vous laisser, Messieurs, sur une impression désa- gréable. Nous avons, il faut le dire bien haut, de sérieuses raisons de confiance en l’avenir. Dans ces dernières années, un grand nombre de jeunes confrères sont venus à nous. Si nous savons encourager leurs débuts, si nous savons créer autour d’eux une atmosphère de bien- veillance et de sympathie, si ‘nous savons faire nôtre cette grande force qu'est la jeunesse, j'estime que nous aurons fait beaucoup pour sauvegarder les intérêts matériels de la Société. Une gestion prudente de nos finances fera le reste ».. MM. L. Pervinquière et A. Bresson remercient la Société de l'honneur qu’elle leur fait en les appelant à la vice-présidence. Le Président annonce que M. J. D. DaxroN, ingénieur civil des Mines, membre de la Société, décédé le 14 juillet 1906, « lègue à la Société cinq mille francs pour prix à décerner en 1910 à l’auteur de la découverte géologique la plus utile à l'Industrie ». Le Président proclame membres de la Société : MM. René Ghudeau, ancien membre de la Société, présenté par MM. Haug et R. Douvillé. Laurent, agrégé de l’Université, professeur au Lycée du Puy, présenté par MM. Albert Gaudry et Marcellin Boule. Deux nouvelles présentations sont annoncées. M. G. B. M. Flamand offre au nom de M. le,lieutenant-colonel Em. Laquière et au sien une note intitulée : «Nouvelles recherches sur le Préhistorique dans le Sahara et dans le Haut-Pays oranais » (Rev. afr., n°° 261-262, 2° et 3° trim. 1906) (Voir : Compte rendu sommaire des Séances de la Société géologique de France, année 1907, page 5). M. L. Collot adresse une brochure intitulée : « Reptile juras- sique (Teleidosaurus Gaudryi) trouvé à St-Seine-l’Abbave (Côte- d'Or » (Mém. Ac. Dijon., (4), X, 1905) [CRS., p. 6]. M. Paul Gombes fils offre une note intitulée « Excursions géolo- giques aux environs d'Orléans » (Feuille Jeunes Nat., n° 4535, 1e" nov. 1906) [CRS., p. 6]. M. Charles Jacob offre une note écrite en collaboration avec M. À. Tobler : « Etude du Gault de la vallée de la Engelberger Aa (Alpes suisses) » (Hém. Soc. Pal. Suisse, XXXIII, 1906) et un tra- 6 SÉANCE DU 21 JANVIER 1007 vail dont il est l’auteur : « Note sur la Tectonique du Massif crétacé situé au Nord du Giffre (Haute-Savoie) » (B. Services Carte géol. Fr. ; 108, 1905) [CRS, p. 6-7]. M. L. Gentil expose les principaux résultats de ses recherches géologiques au Maroc (mission de Segonzac). Il se propose de publier, à ce sujet, dans la Reoue générale des Sciences, deux lecons sur la «Géologie de l'Atlas marocain » faites récemment sous les auspices de M. A. Michel-Lévy, au Collège de France. G. Rovereto. — Sur Le recouvrement du territoire de Savone. « Il est, selon moi, connu avec certitude que sur le territoire de Savone, à l'extrémité méridionale de la courbe des Alpes, il existe un ensemble gneissique avec des intercalations de roches amphi- boliques bien distinctes par leurs caractères des autres roches que l’on trouve dans les séries supérieures. Cet ensemble est différent des formations schisteuses du Permien, du Carbonifère et du Trias qui l'entourent, comme il diffère aussi de deux grands amas de granites ; l’un, celui des monts au-dessus d’Ellera, connu depuis longtemps ; l’autre déjà découvert par moi et maintenant délimité de nouveau, celui du Mont Porcheria dans la haute val- lée du Letimbro. En 1805 j'ai donné de cette zone gneissique une synthèse tectonique qu'il faut aujourd’hui modifier totalement. Je tenais alors pour certain que les gneiss du territoire de Savone formaient un bloc rigide représentant le flanc d'un géanticlinal contre lequel se seraient modelées et pressées les autres parties de la chaîne ; actuellement je crois pouvoir aflirmer que ce pré- tendu bloc se compose d'une portion autochtone, dont une partie est isoclinale et une autre en éventail, d’où se détache une nappe de recouvrement couchée vers la dépression tyrrhénienne. « Au milieu de cette nappe, par une fenêtre petite mais typique, affleure le Carbonifère. Je ne crois pas que toute cette zone paléo- zoïque soit charriée, parce que mon opinion générale est que dans les Alpes occidentales il se trouve au moins une zone médiane de racines d'où sont parties Les nappes empilées abattues vers l'exté- rieur de la chaîne, nappes qui sont maintenant en grande partie disparues ; néanmoins, sur les bords seuls de l’éventail auto- chtone de la Dent Blanche, existe encore le commencement des nappes qui se sont étendues assez superficiellement sur le versant méridional, plissées et froncées comme onles voit dans les grandes parois du Cervin. « Pour ce qui est de l’âge des gneiss je crois qu'en aucun point des Alpes il n'est aussi évident qu'ici qu'ils sont précarbonifères, SÉANCE DU 21 JANVIER 1907 7 parce qu’ils sont nettement en discordance avec les schistes du Carbonifère et du Permien sous lesquels ils se trouvent. Il est peut-être fondé d'admettre que ces gneiss représentent les faciès métamorphiques du Devonien et du Silurien dont les faciès nor- maux se trouvent seulement à l'extrémité orientale des Alpes, dans les Alpes Carniques. » M. G. B. M. Flamand. — Réponse aux remarques de M. Mar- cellin Boule au sujet de ma note «sur une observation faite à la Grotte du Prince aux Baoussé-Roussé, près de Menton». M. Marcellin Boule considère comme pouvant être antéquaternaire la brèche ossiFère à perforations de lithodomes qui fait l’objet de ma communication et que j'ai déterminée comme nettement postérieure aux dépôts de l’ancienne plage marine quaternaire. En effet, les super- positions que j'ai observées à la grotte du Prince sont, de la base au sommet, les suivantes : 1, Marnes cénomaniennes ; 2, Plage marine à Sitrombus mediterraneus — S.bubonius Lur ; 3, Dépôt indiqué sous le n° (7) de la coupe schématique-programme distribuée aux membres du Congrès (ép. o m. 10); 4, Brèche osseuse 4 perforations de lithodomes (ép. om. 70) formant terrasse (niveau (2) de la coupe schématique- programme). J'ajouterai qu’il existait lors de ma visite, environ 6 mc. de blocs de cette brèche, disposés sur le sol de la grotte, et que la petite terrasse, observée en place, pouvait atteindre un volume voisin de 3 mc.; c’est donc là pour l’ensemble une masse assez considérable de matériaux -paléontologiques, dont la détermination porte en soi une des formes de la solution de la question soulevée. Cette BRÈCHE OSSEUSE & perfo- rations de lithodomes diffère donc entièrement de la brèche (tout court) à laquelle M. M. Boule fait allusion dans son observation, et qu'il décrit dans l’Anthropologie (XVII, 1906, 3-4, p. 270, lignes 8-12); ce ne sont pas de simples lambeaux mais des masses très notables qui constituent la brèche que j'ai signalée; celle-ci est très ossIFÈRE, et sa position est nettement définie, elle correspond au niveau (2) de la coupe-programme (voir fig. 1, l’ Anthropologie, loc. cit., p. 259). Enfin les perforations de lithodomes sont bien dans le ciment résistant de la brèche ossiFèRE, ef l’un des échantillons présentés à la Société montre précisément un lithodome ayant perforé un fragment d'os ; cet échan- tillon provient de la terrasse en place (voir la figure jointe à ma note). J. Deprat. — À propos de la protogine de Corse*. Je crois devoir clore, en ce qui me concerne, la discussion qui s’est 1. Voir : G.-B.-M. FLamaAnD. Sur une observation faite à la «Grotte du Prince » aux Baoussé-Roussé, près de Menton. B. S. G.F., (4), VI, 1906, pp. 537-542, fig. p. 540. — Marcellin Bouce. Observations. 1d., p. 553. 2. Voir : J. DEpRAT. À propos de la protogine de Corse. B. S. G. F., (4), VI, 1906, p. 500. — J. Savornin. Id. Id., p. 604. e (a SÉANCE DU 21 JANVIER 1907 élevée entre M. Savornin et moi. La place me manque du reste ici pour développer mes arguments, qui sont le résultat de faits d'observation faciles à contrôler sur le terrain; je me réserve de les exposer ultérieu- rement dans un mémoire spécial. Je me bornerai, pour ceux de nos confrères qui ont pu s'intéresser à la discussion, à dire que je maintiens intégralement tout ce que j'ai avancé jusqu'à présent et à ajouter de plus que le poudingue de Venaco, QUEL QUE SOIT SON AGE, ne peut en rien infirmer mes conclusions. Quant à la contestation qui m'a été faite d’avoir démontré le premier l’origine purement dynamique des roches à faciès protoginique, je renverrai à l'ouvrage de M. Nentien' où ce dernier considère la « protogine » comme une roche spéciale, venue au jour à une époque déterminée et dont le faciès gneissique est dû à l’étirement d’une masse encore pâteuse sur les bords, pendant sa mise en place; tandis qu’on y trouve à l’état d’écrasement des roches très différentes et appartenant à tous les types éruptifs antérieurs aux plissements carbonitères. Le Président présente les échantillons suivants envoyés par M. Deprat, à l’appui de ses communications précédentes : 1. Granite normal à biotite sans aucune trace de laminage (Pastricciola). 2. Granite ayant subi un commencement de compression (Col d'Oreccia). 3. Type protoginique net (Col d’Oreccia). 4. Granite entièrement broyé (vallée de Grotticia). 1. Etude sur la constitution géologique de la Corse. Paris, Imp. nat., 1897, . P. 40. LE GRANITE DE LA HAYA OÙ DES TROIS-COURONNES (PAYS BASQUE) PAR Pierre Termier Le massif granitique de la Haya s'élève, entouré de toute part de terrains paléozoïques, tout au bout des Pyrénées occidentales, à 12 kilomètres de la mer, entre les villes espagnoles d'Oyarzun et de Vera, à quelques kilomètres au Sud de la ville française d'Hendaye. Il est à cheval sur la frontière ; mais la plus grande partie de ce pays granitique est en Espagne (Navarre et Guipuzcoa). La Bidassoa en coupe l'extrémité septentrionale, dans une gorge étroite et profonde, qui est le cañon d'Enderlazza. Je donne au massif le nom de son point culminant, le pie de la Haya des Basques d'Espagne, ou pic des Trois-Couronnes des Basques de France, qui atteint l'altitude de 816 mètres’. Ce pie, d'allure assez fière, et souvent empanaché de nuages, est bien connu de tous les baigneurs de Saint-Sébastien, de Saint-Jean-de- Luz, ou de Biarritz. Allongé du Sud-Ouest au Nord-Est, l’amas granitique de la Haya a une douzaiue de kilomètres de longueur, et seulement quatre kilomètres de largeur dans la direction perpendiculaire. Il est assez exactement dessiné sur la Carte géologique d'Espagne à l'échelle de 1/400 000, beaucoup moins heureusement sur la nouvelle Carte géologique de France à l’échelle du millionième, qui en a exagéré les dimensions, et qui le représente, à tort, comme touchant, au Nord-Ouest, les terrains crétacés. Pour la bibliographie française relative au granite de la Haya, je ne puis faire mieux que renvoyer au fascicule I du grand ouvrage de M. L. Carez sur « La géologie des Pyrénées fran- çaises »°?. M. P. W. Stuart-Menteath a parlé plusieurs fois de ce granite. Il a remarqué que le métamorphisme des schistes encais- sants ne va pas au delà de quelques mètres à partir du contact. Il 1. 835 m. d’après certaines cartes espagnoles. Ce sommet est dans la province de Guipuzcoa. 2. L. CARez. La Géologie des Pyrénées françaises. Mémoires pour servir à l'explication de la Carte géologique détaillée de la France, fascicule I, 1903, p. 573-577. | 10 P. TERMIER 21 Janv. estime que le granite de la Haya est postérieur au Trias ; et même, dans une note plus récente, il exprime l'avis que cette roche a métamorphosé le Cénomanien. Enfin, M. Stuart-Menteath rappro- che, très justement, du massif granitique de la Haya, le massif gneissique du Labourd, situé à quelque vingt kilomètres plus à l'Est : et la relation lui paraît, comme à moi, évidente, bien quil n'y ait aucune liaison visible entre les deux massifs. M. Lucas Mallada a consacré au granite de la Haya deux pages de sa note de 1882, intitulée « Reconocimiento geologico de la provincia de Navarra' ». Il signale quelques particularités de structure de la roche massive, et quelques phénomènes de contact ; et il rappelle le fait, mentionné antérieurement par M. Stuart- Menteath, de la transformation locale, en quartzites, des grès du Trias inférieur, de sorte que, pour lui comme pour M. Stuart- Menteath, la postériorité du granite au Trias inférieur semble évidente. 11 reste beaucoup à dire sur le granite de la Haya, et une monographie du massif serait fort intéressante. Cette mono- graphie, je n’ai pas la prétention de la faire; mais je voudrais, dans une courte note, ajouter quelques renseignements, surtout lithologiques, à ceux que nous tenons de MM. Stuart-Menteath et Mallada. J'ai profité, pour étudier un peu les roches de la Ha ya?, de divers séjours que j'ai dû faire au pays basque, de 1902 à 1906, ayant à lever les contours géologiques de la Feuille « Saint-Jean-Pied-de-Port » de la Carte géologique détaillée de la France. TERRAINS ENCAISSANTS. — Ainsi que je l'ai dit en commençant, le massif de la Haya est entouré, de tous côtés, par les terrains paléozoïques. Ces terrains n’ont, jusqu'à ce jour, fourni aucun fossile, et leur âge n’est donc pas exactement connu. Sur la Carte géologique d'Espagne, ils sont attribués uniformément au Cam- brien. M. Mallada, sur sa carte géologique de la Navarre (1881), les a rapportés, partie au Cambrien-Silurien, partie au Carboni- fère. M. Roussel, dans les minutes qui ont servi à l'établissement de la nouvelle Carte de France au millionième, les place tous dans le Carboniftre. M. Seunes, enfin, sur la Feuille « Bayonne » de la Carte géologique détaillée, a donné à ces terrains le double 1. In Boletin de la Comision del mapa geologico de España, t. IX, p. 3-5. 2. Cette étude est grandement facilitée aujourd’hui par l'exploitation des mines de fer d’'Arditurri, sur le versant occidental de la Haya et tout au contact du granite et des schistes, et par l’existence d’un chemin de fer mi- nier et forestier, allant d’O yarzun à Articuza, et long d'environ 25 kilomètres. 10907 GRANITE DE LA HAYA II symbole r h (Carbonifère et Permien). M. Stuart - Menteath rangeait déjà dans le Carbonifère les calcaires de la région d'Articuza, métamorphosés en roches à épidote au contact du granite. En somme, on ne sait, sur l'âge de ces terrains, qu'une chose certaine, c’est qu'ils sont antérieurs au Trias. Nulle part, à ma connaissance, il n’y a de contact observable entre le granite et les grès rouges du Trias inférieur. La postériorité du granite au Trias, déclarée évidente par MM. Stuart-Menteath et Mallada, me paraît, à moi, très douteuse, encore bien que je n’aie trouvé aucun galet de granite dans les poudingues du Trias inférieur". Ce qui est certain encore, c’est que la mise en place du granite de la Haya est antérieure au Crétacé. Les poudingues (albiens ou cénomaniens, plutôt albiens) du Crétacé de la région, contiennent, notamment à Vera, des galets de ce granite. Si l’on ne consultait que les similitudes pétrographiques, je crois bien que c’est à l'Ordovicien qu'il serait rationnel de rap- porter la ceinture sédimentaire du massif de la Haya. Les schistes et quartzites au Nord de Vera ressemblent beaucoup à ceux du Valcarlos, ou à ceux du Baygoura (près de Louhossoa), lesquels sont probablement ordoviciens. Les schistes d'Arditurri sont analogues à ceux de Banca, qui appartiennent aussi, très proba- blement, à l'Ordovicien. Quant aux calcaires de la région d’Arti- cuza, ils sont beaucoup plus semblables aux calcaires du Dévonien (pic d'Adarça, au dessus de Banca) qu'aux calcaires inclus dans le Carbonifère de la région. Somme toute, j'ai le sentiment que les terrains qui encaissent le granite de la Haya sont d'âge ordovicien, et que les apophyses de ce granite ont modifié localement le Dévonien. J’ai aussi Le sentiment que la mise en place de ce granite est antérieure au Trias. Mais il n'y a que deux choses certaines : l’antériorité au Trias de tous les terrains encaissants ; et l’antériorité au Crétacé de la mise en place du granite. DESCRIPTION PÉTROGRAPHIQUE. — Le granite de la Haya est formé, pour la plus grande partie, d'un mélange cristallin, tou- jours allotriomorphe, souvent pegmatitique, de microperthite et de quartz. Ce mélange constitue au moins les trois quarts et parfois 1. Ce que j'appelle ici Trias inférieur, c’est le terrain rouge de la Rhune et de Bidarray, qui renferme des poudingues à sa base, et qui est nette- ment intercalé entre le Stéphanien et le Trias calcaire. C’est le tira de la Feuille « Bayonne » de la Carte géologique détaillée. Il a une très grande épaisseur, et il pourrait être en partie permien. 19 P. TERMIER 21 Janv. les 85 centièmes de la masse totale. Le reste (de quinze à vingt- cinq centièmes) est formé de mica noir, de cristaux d'’albite (contenant presque toujours quelques centièmes d’anorthite), et de minerais de fer en très fins corpuscules. Il y a un peu, mais très peu, d’anatase et d’apatite. Le mica noir s’est séparé avant les cristaux d’albite. Ceux-ci, vaguement idiomorphes, ont précédé la consolidation du mélange de microperthite et de quartz. Ce dernier mélange a tous les carac- tères d'un mélange eutectique des trois corps : quartz. orthose et albite. Je veux dire par là qu'il semble bien que, pendant la consolidation du mélange en question, la composition du bain fondu n'ait presque pas varié. Il est probable que cette consolida- tion a été relativement rapide. Dans certains échantillons l’orthose était en excès par rapport aux deux autres minéraux, et alors d'assez grands cristaux d'orthose, à peine microperthitisés, et plus ou moins idiomorphes, se sont formés avant la cristallisation du mélange. Dans ce cas, le granite a l'aspect porphyroïde. Le fond de la microperthite est, presque partout, de l’orthose. J'ai cependant observé, mais très rarement, quelques sections d'un motré-microcline, à macles ultra-microscopiques. Le quartz est très riche en inclusions liquides. Les cristaux d’orthose-microperthite sont souvent de grande dimension (plusieurs centimètres). A l'œil nu, ils sont blancs, ou un peu jaunâtres, et presque toujours assez frais et nettement lamelleux. Le quartz est de couleur grise. Les cristaux isolés d'albite (ceux qui sont en excès sur le mélange eutectique) ne sont pas discernables à l’œil nu : au microscope, ils se signalent immé- diatement par leur kaolinisation plus ou moins avancée. Le grain du granite varie beaucoup d’un point à l'autre : et il est bien vrai, comme l’ont dit MM. Stuart-Menteath et Mallada, qu'il y a des variétés aplitiques (ils disent euritiques), et d’autres porphyroïdes. Ces variations de grain se retrouvent dans tous les massifs granitiques. Elles sont dues, soit au refroidissement (aplites des contacts et des apophyses), soit aux variations locales de la composition :. Mais, si le grain varie, la structure réelle, celle que l'on observe au microscope, ne varie à peu près pas. On a toujours l’impres- sion d'un mélange eutectique de quartz, orthose et albite, avec quelques individus, en excès sur ce mélange et consolidés avant lui, de mica noir, d’albite, et quelquefois d'orthose. Et quant à la 1. F. Lœwinson-LessiNG et ZEMGUzN Y3. Porphyrartige Strukturund Eutektik. Verhandl, Russisch-K, Mineralog. Gesellsch., Bd, XLIV, Lief. 1, 1906, 1907 GRANITE DE LA HAYA 13 composition chimique, elle varie un peu, mais sans aucune loi discernable. ; Voici trois analyses, exécutées par M. Pisani, sur des échantil- lons, très soigneusement choisis et récoltés par moi. I IT III SO PR de 73.01 74.40 74.70 IHOBER ESS SEM EAREE 0.29 0.13 0.35 ATOS RASE EE rte 13.80 NNQRr.25 12.81 He OP SANS 2,75 2.01 2.93 MeO Rs den 1.0/4 2.00 0.56 CADET 2,03 2.40 traces ROOMS 4.97 3.40 5.70 Na OMS rte Fa 3.37 3.27 2.44 Perte au feu...... 0.38 2.377 1.12 OLA EEE 101.64 IOI .23 99 QI I. — Granite normal, tranchées du chemin de fer d’Articuza, le long de la section la plus élevée à locomotives. Il. — Aplites, apophyses granitiques dans les schistes, rencontrées par une galerie de mine à Arditurri. IT. — Granite normal, ravin d’Arditurri, à peu de distance du contact des schistes. Les compositions iminéralogiques des trois échantillons sont les suivantes, très approximativement : I ; IL II QUADÉZ NME EN 20e 31.5 40 36 ONINOSeRT AE PE ET 26 17 32 ANDIteR EL ANSE A 29 28 21.5 AVACRUMUE Les eco booec A 2.5 néant KAOMNOSE EE I I 5 Minerais de fer ..... 2.5 AE) 2 IUTGEL MONS 500042000060 6 7 3.5 Calcite (adventive) néant 3 néant Hotale "ce 100 100 100 Les variations de la teneur en magnésie sont liées, non seule- ment à l'abondance plus ou moins grande du mica, mais encore à la nature de ce mica. Dans l'échantillon I, c’est une biotite ordi- naire, moyennement magnésienne et moyennement ferreuse: dans l’aplite IT. c’est un phlogopite très pâle, gardant à peine, dans les plaques minces, une faible couleur blonde ; dans le granite II, c'est un mica noir très ferreux, et très peu magnésien. 1. Il y a environ 3 0/0 de carbonate de calcium, à l’état de veinules de calcite courant au travers de la roche. Cette calcite vient évidemment du terrain encaissant, qui est un peu calcaire. 14 P. TERMIER 21 Janv. Si l’on voulait appliquer au granite de la Haya la nomenclature proposée par MM. Whitman-Cross, Iddings, Pirsson et Washington, on serait conduit aux résultats suivants. Les trois roches ci-dessus appartiennent à la première classe (persalanes), et au troisième subrang (sodipotassique). Maïs I est du deuxième rang et du quatrième ordre, et l’on devrait l'appeler {oscanose ; tandis que II est du deuxième ranget du troisième ordre, et serait donc une tehamose ; et que III, étant du premier rang et du troisième ordre, mériterait d’être appelé alaskoser. La métasomatose du granite de la Haya, généralement très incomplète, se fait suivant la loi habituelle. Cest le mica noir qui s'attaque le premier, donnant naissance à une chlorite très pâle, souvent chargée de minéraux titanifères, rutile, ilménite ou sphène, et à de la limonite qui remplit de fines veinules tout autour du cristal décomposé. Puis l’albite se kaolinise, tandis que la microperthite résiste beaucoup plus longtemps. Dans le cas le plus général, la décomposition de l’albite est très avancée, tandis que la microperthite est demeurée fraîche. Il y a une assez grande ressemblance pétrographique entre le granite de la Haya et le granite du Mont-Blanc *. La roche pyré- néenne est cependant un peu plus siliceuse que la roche alpine ; elle tient aussi un peu plus de magnésie, et sa teneur en chaux est plus variable. Les structures sont à peu près les mêmes, sauf que la structure gneissique, développée par laminage, est très fréquente, comme chacun sait, dans la protogine du Mont-Blanc, tandis qu’elle manque, ou est tout au moins très rare, dans le granite de la Haya. Le microcline, qui, dans la protogine du Mont-Blane, est une forme fréquente du feldspath potassique. manque à peu près complètement dans la Haya. Le processus de la métasomatose est le même dans les deux roches. 1. Je ne donne ici cet exemple de l’emploi d’une nomenclature qui m’a tou- jours paru artificielle, que pour montrer à quelles conséquences antinaturel- les elle conduit. Il est sans doute très intéressant de faire l'étude chimique des roches massives : et c’est ce que j'enseigne depuis douze ans. Mais les démarcations dressées entre les roches par la nomenclature américaine sont beaucoup trop précises, et les cases de cette classification beaucoup trop étroites. Sauf le cas, très rare, où elle se réduit à un mélange eutectique, une roche est un produit impur, où la composition de l’eutectique, et sa proportion à la masse totale, varient d’un point à l’autre, quelquefois assez largement. Des diagrammes, qui montrent l’importance.et la nature de ces variations, sont très utiles : mais à quoi bon créer des noms nouveaux, si, pour chaque roche, il en faut deux, ou même plusieurs ? 2. L. Duparc et L. Mrazec, Recherches géolog. et pétrogr. sur le massif du Mont-Blanc, Genève, 1898, p. 15-52. : 1907 GRANITE DE LA HAYA 19 Sur le versant occidental du pic de la Haya, dans le ravin d'Arditurri, on trouve fréquemment, dans le granite, au voisinage du contact des schistes, des variétés bréchiformes dues à l’écra- sement. Mais il est rare que ces phénomènes d'écrasement soient visibles à l’œil nu. Nulle part, dans le massif de la Haya, je n’ai observé les brèches à gros éléments que j'ai décrites dans le gra- nite de Moïné-Mendia, près d'Hélette (Basses-Pyrénées), et qui sont l'indice certain de déplacements relatifs importants. Les brèches microscopiques de la Haya correspondent à de simples cassures ; et l'on ne saurait les invoquer comme des témoignages en faveur d'une tectonique compliquée. PHÉNOMÈNES DE CONTACT. — Ainsi que l’a dit depuis longtemps M. Stuart-Menteath, les phénomènes de contact, autour du gra- nite de la Haya, se réduisent à très peu de chose. Le granite pénètre dans les schistes sous la forme d’apophyses de toutes dimensions, où la roche a pris le grain très fin d’une aplite. On peut voir dans les galeries souterraines de la mine de fer d'Arditurri ‘, au niveau inférieur du filon de San-Joaquin, des veinules d’aplite, de quelques millimètres de largeur, courant au travers du schiste, et s’enracinant dans une apophyse massive. Il n’y a pas de modification endomorphique du granite, sauf le changement de grosseur du grain. L’appauvrissement en potasse et l'enrichissement en soude, signalés par M. Leclère ? dans le granite de Flamanville, au voisinage des contacts, n'existent pas ici. Les schistes paléozoïques ne sont modifiés qu’à l’intérieur d’une zone de quelques mètres. commençant au contact. Dans cette zone, le schiste est devenu une cornéenne micacée, plus ou moins riche en orthose, et contenant aussi de l’andalousite. La calcite n’est pas détruite. Il ÿ a, naturellement, beaucoup de quartz. Tout aspect détritique a disparu. Les cristaux de mica noir sont extrêmement fins, et ne manifestent aucune orientation. Ils sont, pour la plu- part, transformés en chlorite, souvent mêlée à un peu de musco- vite, et toujours chargée d'ilménite. 1. Cette mine est ouverte dans des filons de sidérose, ayant jusqu'à 20 mètres de puissance, qui recoupent indifféremment granite et schistes, et qui ne sont point affectés par les plissements des schistes. La sidérose est fré- quemment accompagnée de blende, et, dans quelques filons, de fluorine. 2. A. LeccÈère. Étude chimique du granite de Flamanwville. Bull. des Serv. de la Carte géolog. de la France, n° 113, t. XVII, 1905-1906, p. 27 et 98. 16 P. TERMIER 21 Janv. Voici une analyse (schiste traversé par des veinules d'’aplite, mine d'Arditurri, filon San-Joaquin) : SO ERA EEE A NOT EAPESEENT ER 62.60 HOPPER UE ee pr 0.99 AE OS TERRES. TR 18.81 JD OS LEE IPS REUTANErERE LE 7.75 Mo OR ne lee ee 0.99 CaD PÉDALE ENTER AA 1.00 RC OP EMULE, PER 3.72 INA OMR TRERREREN NE LENCLSE EIRE 3.39 Perteraurfeut ON 2.50 TOTALE UE ENTRE 101.68 Cette analyse chimique correspond très sensiblement à la com- position minéralogique suivante : Chlorite . . SEE 7 NIUSCOVLEE AMEN 3 Minerais de fer . . . .. 5 OTthoOSeTANAMAR NAT TEE 20 Abite se manre nr 28 Andalousite . . . . . . . II Quartzt UE OMENTER 24 Calcite tea 2 Totale RER 100 Quand j'aurai rappelé que les calcaires de la région d’Articuza sont transformés, au contact des apophyses graniliques, en un mélange d’épidote, de grenat et de calcite (L. MazLapA, loc. cit.). j'aurai donné une idée complète des phénomènes de contact du granite de la Haya. Nulle part, la transformation ne va plus: loin que quelques mètres. Nulle part on n’observe, dans la zone métamorphosée, ni gneiss, ni micaschiste. Il est donc très certain que le granite de la Haya. bien qu'il ait, d’une façon générale. la structure d’une roche profonde, est, en réalité, une roche hy-po-ab)-ssique. C’est un granite formé ailleurs, et injecté, à l'état fondu, au milieu des strates paléozoïques. Il s’y est fait mécaniquement sa place, par intrusion. L'espace qu'il remplit montrerait sans doute, si l’on pouvait le voir tout entier, la forme d'un laccolite, tout au moins dans son ensemble. Quand la roche fondue a rempli cet espace, elle avait déjà. à peu près complètement. perdu la faculté d'agir chimiquement sur les terrains sédimentaires, et son action sur ces terrains a été presque insigni- fiante. RELATIONS PROBABLES AVEC LES GRANITES ET LES TERRAINS CRIS- TALLINS DU LABOURD. — À une vingtaine de kilomètres du bord oriental du massif de la Haya, dans la direction de l'Est, commence le massif cristallin du Labourd, formé de gneiss, de micaschistes et de cipolins, avec de très nombreux amas granitiques. Ce massif apparaît au-dessous des schistes et quartzites du Pas-de-Roland, 1907 GRANITE DE LA HAYA 17 probablement ordoviciens. Entre le Paléozoïque en question et les gneiss, il n’y a pas de discordance visible : et cependant la démar- cation est partout assez précise. Les amas granitiques sont, pour la plupart, très petits, leur plus grande dimension ne dépassant guère 500 mètres. La roche qui les constitue est tantôt une pegmatite largement cristallisée, tantôt un granite à structure ordinaire : les minéraux sont le microcline, l'albite et le quartz, en un mélange d'apparence eutectique ; et des cristaux, antérieurement consolidés et peu abondants, de mica noir et de mica blanc. Le granite du Labourd est donc, essentiel- lement, un granite alcalin. Le bord des amas est presque toujours indistinct : la roche massive passant aux gneiss, en quelque sorte. Quand il y a du cipolin au contact, on trouve, dans ce cipolin, des minéraux variés, diopside, sphène, tourmaline, hornblende et chlorite ï. L'Ordovicien du Pas-de-Roland, qui surmonte immédiatement les gneiss et les micaschistes du Labourd et s'en distingue assez aisément, manifeste un certain métamorphisme. Le mica secon- daire y abonde. Sauf cela, ce terrain ressemble à celui qui, à Vera d'un côté, et à Arditurri de l'autre, confine au granite de la Haya. Bien qu'il n'y ait pas identité pétrographique entre les granites du Labourd et le granite de la Haya, je crois, comme M. Stuart- Menteath., qu'il y a une relation génétique entre ces roches. Les terrains cristallins du Labourd résultent d’un métamorphisme régional qui a aflecté les étages inférieurs à l’'Ordovicien, et, dans une mesure incomparablement moindre, l'Ordovicien lui-même : et ce métamorphisme a été assez intense pour qu'il se formät, sur place, et par un processus plus ou moins analogue à celui que décrit M. Leclère”, des amas fondus, qui sont devenus, par refroidissement, des amas granitiques. Le granite de la Haya est un laccolite d'avant-garde, relié, par une cheminée que nous ne verrons malheureusement jamais, à une zone sous-jacente, située à la base du Silurien, ou au dessous de cette base, et affectée du mème métamorphisme régional que les terrains du Labourd. C'est de l’un des amas profonds du type Labourd*, amas fondu au milieu de strates déjà cristallisées sous l'empire de la même cause qui a produit la fusion, c'est, dis-je, de l’un de ces amas quest venue, intrusive et désormais hypo-abyssique, la roche de la Haya. «. P. TermiEr. Les brèches de friction dans le granite et dans le calcaire cristallin à Moiné-Mendia, près Hélette. 5.S.G.#.,(4), LV, 1904, p. 833 et 834. 2. A. LECLERE, (oc. cit., p. 34-36 (14-16 du tirage à part). 3. Mais d’un amas beaucoup pius gros que tous ceux qui allleurent aujourd’hui dans le Labourd; ou peut-être de l’amas fondamental, proba- biement batholitique, qui existe au dessous de toute série cmistallophyilienne. 24 Mai 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 2, NOTE SUR UN NOUVEAU GISEMENT DE MAMMIFÈRES ÉOCÈNES AUX ENVIRONS DE MONTPELLIER PAR F. Roman et M. Gennevaux Une sablière, ouverte il y a environ deux ans pour la construc- tion d’une villa, sur la route de St-Gely-du-Fesc, à 6 km. environ de Montpellier, au voisinage de la ferme Guérin, près de la tour de Piquet, a donné quelques dents et débris d’ossements. Quel- ques-unes de ces pièces furent remises à l’un de nous, les autres ont été dispersées et ont disparu pour la plupart. Une tentative de fouille faite en commun l’automne dernier en ce point, nous a fait découvrir quelques fragments d'os et une demi mandibule de petite taille à peu près complète. Les pièces extraites étaient extrêmement fragiles et disséminées fort irrégulièrement dans les grès sableux grossiers de teinte blanche de la base de la carrière ; elles étaient en outre fort usées par le frottement et la plupart des ossements privés de leurs extrémités étaient indéterminables. Les sables devinrent en outre rapidement stériles et les échantillons recueillis se réduisirent à un très petit nombre de spécimens reconnaissables. Cependant, étant donné que les Mammifères sont extrêmement rares dans l’Eocène des environs de Montpellier ‘, et que leur étude nous conduit à des considérations stratigraphiques impor- tantes, il nous a paru intéressant de décrire en détail les pièces extraites de cette localité. _ Les ossements recueillis peuvent se rapporter aux espèces sui- vanles : LOPHIDON OCCITANICUM Guvier. — Un débris de mandibule por- tant la racine postérieure cylindrique de la dernière molaire, accompagné de plusieurs dents inférieures, la plupart en mauvais état de conservalion ; une arrière-molaire M° (fig. 1) complète, un fragment de prémolaire, et une canine brisée. 1. Les Mammifères trouvés jusqu'à ce jour dans l'Eocèné des environs de Montpellier se réduisent à un fragment de mandibule de Lophiodon découvert aux Matelles, sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir, et à un frag- ment d’os indéterminable recueilli entre Grabels et la ferme Guérin, signalé par MM. de RouviLLeE et DELAGE (B. S. G. F., (3), XXIV, 1896, p. 720). 1907 GISEMENT DE MAMMIFÈRES ÉOCÈNES 19 A ces fragments il faut joindre probablement une partie posté- rieure de crâne à peu près indéterminable, et un fragment d’ar- cade zygomatique usée, qui par leur taille peuvent se rapporter à cette espèce. . La seule pièce complète est donc une deuxième arrière-molaire inférieure à deux collines de 21 mm. de long sur 18 mm. de large. Par ses dimensions cette pièce indique que nous nous trouvons en présence d’un Lophiodon de petite taille appartenant au groupe des ZL. occitanicum Cuv. et L. leptorhynchum Fun. du Lutécien supérieur du pied de la Montagne Noire et du Minervois. Ces deux espèces, dont la seconde seule est bien connue actuelle- ment, se distinguent assez facilement par leur taille, le Z. lepto- rhynchum étant d'environ 1/4 plus fort. Le type du Z. occitanicum Guv. est une mandibule incomplète provenant selon toutes probabilités d'Issel (Aude). Cette pièce a été figurée à nouveau par Blainville (Ostéographie, t. IT, pl t des Lophiodon). Gervais à son tour a signalé et figuré ‘ une man- dibule du grès de Conques, prolongement vers l'Ouest des grès à Lophiodon leptorhynchum de la Livinière (Aude) (Lutécien supé- rieur). Enfin M. Stehlin ? a retrouvé au Musée de Toulouse une troisième mandibule provenant des grès d'Issel. Ces trois pièces, appartenant toutes à la mâchoire inférieure, sont les seules connues jusqu'à ce jour. La dimension de M° donnée par Gervais, est 0.022 par conséquent extrêmement voisine de la taille de notre échantillon ; la forme de cette dent est du reste très semblable à celle du Z. leptorhyn- chum. Les collines transverses sont très obliques, légèrement concaves et portent sur le tubercule externe une crête caracté- Fig. 1. — Lophiodon ristique qui n’existe pas chez les Lophio- BGHIERIAUEe (CUV ME dons des groupes voisins. = RU UE LS naturelle. La seule espèce à laquelle il serait encore possible d'attribuer la pièce que nous avons entre les mains serait le Chasmotherium Cartieri RUTIMEYER qui caractérise le Bartonien du département du Gard (Robiac) et d'Egerkingen. Les dimensions et la forme générale des molaires inférieures sont en effet très voisines dans les deux genres. Mais dans ce dernier groupe entre autres différences la dernière molaire inférieure est 1. GERVAIS. Zoologie et Paléontologie françaises, p. 123, pl. xvr1r, fig. 7. 2. STEHLIN. Säugetiere des schweizerischen Eocæns, p. 564. Mém. Soc. pal. Suisse, vol. XXXII, 1905. 20 ROMAN ET GENNEVAUX 21 Janv. à deux collines et ne possède pas de talon comme dans le genre Lophiodon. 1 On serait fort embarrassé de classer notre pièce dans l'un ou l'autre de ces genres si le fragment de mandibule que nous avons indiqué plus haut ne portait pas une racine de forme cylindrique, correspondant par conséquent à une colline simple, c’est-à-dire au talon de M° des Lophiodon. Dans le cas où la dernière dent de cette mandibule possèderait deux lobes seulement, la racine serait, ovalaire transversalement et formée par la soudure de deux racines primitivement cylindriques. La canine qui provient de ce même gisement est très analogue à celle du Z. leptorhynchum ; elle est malheureusement fort incomplète, ce qui laisse quelque doute sur son attribution à la mandibule ou à la mâchoire supérieure PAcHyNoLoPaUS taille de Duvazi1 PoMELz. — Cette espèce est représentée dans notre gisement par une demi-mandibule gauche, jeune, portant deux molaires M° et M’, une molaire de lait et une prémolaire antérieure P?; la pièce est brisée en arrière de M° et en avant de P*. Les arrière-molaires portent chacune deux denticules en demi- croissant et ne sont pas ni mp ‘encore entamées par la Éd détrition; ces demi- croissants se rejoignent en un pilier dédoublé au sommet et assez épais. La dent de lait pos- sède une structure très analogue à celle des Fig. 2. — Mandibule du Pachynolophus af. "Duvali de la ferme Guérin (gr. nat.). molaires. et montre comme elle deux croissants assez fortement usés. P° manque dans notre exemplaire, et n’est représenté que par les deux alvéoles de ses racines; cette dent était précédée par une P? tranchante en avant et un peu élargie en arrière. La base de cette dernière n'offre aucune trace de prémolaire plus antérieure. La pièce est d’ailleurs brisée en avant de cette prémolaire. Les dimensions de cette pièce sont : 36 mm. pour la longueur de M? à P*'; sur cette mesure M° et M' comptent pour 17 mm. La grandeur de cette mandibule est tout à fait comparable à celle des pièces correspondantes du P. Duvali de l'Eocène supé- rieur du pied de la Montagne Noire (La Livinière) conservé dans 1909 GISEMENT DE MAMMIFÈRES ÉOCÈNES 21 les collections de l'Université de Lyon, mais dont la taille-esL cependant très légèrement inférieure (15 mm. 5 pour M° et M. Une autre mandibule provenant des grès de Bagnoles (Aude), région très voisine de la précédente, et qui nous a été commu- niquée par M. Doncieux, est de taille un peu plus forte que celles de la Livinière sans atteindre toutefois les dimensions exactes de la nôtre (16 mm. 5 pour M° et M'). L'échantillon type du Pach. Duvali étudié à nouveau par M. Depéret' est inter- médiaire entre les deux formes quenous venons de citer (16 mm. pour M° et M). Le Pachynolophus Fig. 3. — Dentition grossie d’un tiers. cesserasicus (— Lo- | phiodon cesserasicum Gervais. Paléontologie française, pl. 18, fig. 8, 8°) est une forme de plus grande taille qui se rapproche aussi de la nôtre, mais l'absence de M° ne permet pas de com- parer utilement ces deux espèces. Il convient donc de rapprocher, d’une facon un peu dubitative cependant, étant donné l’état de conservation de la pièce, l'échantillon de la ferme Guérin du Pachynolophus Duvali du Minervois. Divers autres ossements, très incomplets appartenant à des (Ché- loniens et à des Crocodiliens ont en outre été recueillis dans le même gisement. Les quelques pièces reconnaissables de la ferme Guérin appar- tiennent done nettement au Lutécien supérieur et viennent par leur présence préciser la stratigraphie de l'Eocène des environs de Montpellier. Les grès à ossements de la route de St-Gely reposent d’une facon très apparente sur les calcaires blanes à Planorbis pseudo- ammonius de la Tour de Piquet, qui constituent le Lutécien moyen de tout le Languedoc. Ces calcaires sont du reste le prolongement vers l'Est d'une barre calcaire qui occupe le fond de la dépression Valmailhargues-Grabels, considérée depuis Matheron comme le type même de ce niveau. C’est du reste de Valmailhargues que provient le type du Bulimus Hopei de M. de Serres, où il est accompagné d’une ou plusieurs formes sénestres voisines du PBulimus (Dactylius) subcylindricus MarneroN et de très bons exemplaires de Strophostoma lapicida Leurroy. 2 m°? m! d° p 1. DEPÉRET. Revision de la famille Hyracotheridés. B. S. G. F., (&),}, 1901, P. 207.. 29 ROMAN ET GENNEVAUX 21 Janv. Dans la direction de l'Est, c’est-à dire au dessus de Grabels et de Valmailhargues les grès à ossements alternent avec des marnes blanches ou rosées, qui finissent bientôt par prédominer. A la partie supérieure des grès on observe un nouvel horizon calcaire, sans fossiles en ce point, qui forme la crête de hauteurs dominant Grabels. Dans ce dernier point l’un de nous a recueilli jadis des moules externes de Segmentina, peu caractéristiques désignés par Matheron sous le nom de Planorbis Rouvillei. Ce deuxième horizon calcaire va bientôt reposer directement sur les calcaires inférieurs auprès du Mas Gentil, ainsi que l’un de nous a eu l’occasion de l'indiquer dans un précédent travail’. Ces deux niveaux ont aussi été distingués dans la Feuille géologique de Montpellier à 1/80000 et désignés sous les notations e., pour le calcaire de Valmailhargues, e' pour l’horizon gréso-marneux et e° pour les calcaires supérieurs. Cette notation rattache donc les deux termes les plus élevés (grès et calcaires supérieurs) au Bartonien, l’assise calcaire étant transgressive par rapport aux couches sous- jacentes. La découverte d’ossements appartenant avec certitude au Luté- cien supérieur nous oblige donc à modifier cette interprétation, et à ne faire commencer le Bartonien qu'avec les calcaires süpérieurs de Grabels. Il est très probable aussi, que les grès et poudingues de la région de St-Gely, qui's’étendent jusqu'aux Matelles, doivent se rapporter, au moins en partie, au Lutécien supérieur et non au Bartonien. Cette région (environs des Matelles) a on le sait fourni naguère un fragment de mandibule de Lophiodon aujourd'hui conservé à l'Université de Dijon. Cette pièce décrite et figurée dans un pré- cédent ouvrage avait été rapportée au Lophiodon isselense? Firx. Les travaux récents de MM. Depéret et Stehlin sur les caractères et la répartition stratigraphique des différentes espèces de la famille des Zophiodontidés sont venus apporter un peu plus de précision dans les déterminations de ces animaux. M. Stehlin ? se basant sur la taille plus grande des molaires, la disposition des denticules de la mandibule des Matelles, l’a rattachée au Zonhiodon tapiroides Cuvier du groupe du ZL. isselense, maïs occupant un niveau un peu plus élevé: cette forme n’a cependant encore jamais _été rencontrée dans le Bartonien. 1. F. Roman. Observations sur l’Eocène et l’Oligocène de la région de Montpellier. B. S. G. F., (3). XXV, 1897, p. 137. 2. F. Roman. Recherches géologiques dans le Bas-Languedoc. Ann. Unie. de Lyon, 1893. 3. Eocäne Säugetiere, p. 565 (tableau). 1907 GISEMENT DE MAMMIFÈRES ÉOCÈNES 23 La conclusion naturelle de ce qui précède, est que le Bartonien n'existe pas aux environs de Montpellier ou du moins ne peut y être représenté que par le petit lambeau calcaire dominant Grabels et atteignant la route de St-Gely. S'il était prouvé que cette assise renferme encore une faune attribuable au Lutécien supérieur, le niveau de grès à ossements et les marnes de Valmailhargues ne seraient plus qu'un accident gréseux, sorte de lentille peu étendue, ‘intercalée dans la partie supérieure de l'étage. Cette hypothèse de l'absence du Bartonien dans la région mont- pelleraine, avait déjà été indiquée, dans un travail antérieur, et l'un des motifs indiqués pour appuyer cette théorie résidait dans la présence à Coulondres, près de St-Gely-du-Fese, dans un niveau ligniteux discordant sur les précédents, d'un petit Mammifère décrit par Gervais sous le nom de Xiphodon gely-ense et qui aurait été retrouvé dans le Bartonien du Castrais. M. Stehlin : a fait justice de cette erreur attribuable à une déter- mination erronée de Noulet et replace les lignites de Coulondres à la base de l’Oligocène, à la place qui leur avait été antérieurement attribuée. 1. Sur les Mammifères des Sables bartoniens du Castrais. B. S. G. F., (4), IV, 1904, p. 464, note 1. Séance du 4 Février 1 907 PRÉSIDENCE DE M. L. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président proclame membres de la Société : MM. Emile Argand, à Lausanne, présenté par MM. Maurice Lugeon et Emile Hang. Kazimierz Wojcik, docteur ès sciences, assistant de géologie à l’Université de Cracovie, présenté par MM. Termier et Miésislas Limanowski. Deux nouvelles présentations sont annoncées. M. G. B. M. Flamand envoie une note intitulée : «de l’Introduc- tion du Chameau (Dromadaire) dans l’Afrique du Nord » (Actes du XIVre Congrès international des Orientalistes, II) [CRS., p. 15]. M. Douxami adresse les brochures suivantes [CRS., p. 13 et 14] : « Observations sur quelques phénomènes torrentiels du Bassin de l’Arve (Haute-Savoie)» (Ann. Soc. linnéenne de Lyon, 1906). — «Rapport sur le projet de création d'un certificat de Géologie physique » (Bull. Université de Lille). — « Les synthèses miné- ralogiques» (Ann. Soc. géol. du N. de la France, XXXIV). — « La Géologie et la Géographie physique » (/d.). —- « La molasse de Bonneville et ses fossiles » (Revue savoisienne, 1905). — «Une excursion à Mégevette (Haute-Savoie) » (Id.). — « Le désert de Platé et les montagnes entre l’Arve et le Giffre (Haute-Savoie) » (Bull. Soc. géographie de Lille, nov. 1905). M. Maurice Leriche offre les notes suivantes [CRS. p. 14 et 15| : « Contribution à l’étude des Poissons fossiles du Nord de la France et des régions voisines ». — « Sur l'extension des Grès à Nummu- lites lævigatus, dans le Nord de la France et sur les relations des Bassins parisien et belge à l’époque lutétienne » (CR. A. F. A.S., Cherbourg, 1905, p. 394-402).— « Note sur les Vertébrés éocènes de la Loire-Inférieure » (Bull. Soc. Sc. natur. O. de la France, (2), VI. p. 199-183). — « Note sur le genre Vasseuria MuntEer-CHALMAS » Bull. Soc. Sc. nat. O. France, (2), VL p. 185-187). — « Observa- tions sur la Classification des assises paléocènes et éocènes du Bassin de Paris » (Ann. Soc. géol. du Nord, XXXIV, 1905. p. 383-392). M. Ph Glangeaud offre la note suivante : « La liquéfaction de l'acide carbonique volcanique en Auvergne et à la fontaine empoi- sonnée de Montpensier » (CR. Ac. Sc., CLXIIL, pp. 255-257) [CRS. p. 15]. LES CHAÎNES VOLCANIQUES DU Puy-pE-DÔME PAR Ph. Glangeaud Les régions volcaniques du Puy-de-Dôme s'étendent sur la moitié de ce département et constituent sa principale caracté- ristique. Leur distribution géographique, leurs groupements en chaînes montagneuses ou en massifs, et les causes qui les ont fait naître sont en relation étroite avec l'histoire géologique du Massif central. A la fin de l'Éocène et durant l'Oligocène, sous l’influence des mouvements pyrénéens, trois bassins tertiaires, ayant peut-être communiqué, s’établirent dans le Puy-de-Dôme. Ce sont, de l'E. à VO. : 1° La ZLimagne, de direction N.S., dans laquelle s’accu- mulèrent plus de 1 000 mètres de dépôts variés, au fur et à mesure que s’enfonçait le bassin; 2° Le bassin de la Sioule, dans la région de Heume, Pontgibaud, Manzat; 3° A l'O. de celle-ci, la grande dépression houillère qui traverse le Massif central en écharpe. Ces deux derniers bassins, de direction N.N.E. furent en partie comblés par des argiles sableuses. A la fin du Miocène, sous l'influence des mouvements alpins, les trois dépressions tertiaires précitées qui jalonnent vraisembla- blement trois synclinaux séparés par deux anticlinaux furent dis- loquées et fracturées et sur certaines cassures ainsi produites s’édi- fièrent des séries de volcans dont il ne reste plus aujourd’hui que d'importants lambeaux. Ce fut l’époque (Miocène supérieur) où l’activité volcanique fut la plus générale dans le Massif central, puisqu'elle s’étendit aussi sous les mêmes influences, dans les Coirons, le Velay, le Cantal, le Mont-Dore et le bassin de Montbrison. Au Plincène, de nouveaux mouvements du sol amenèrent la dislocation des coulées des volcans miocènes et une nouvelle chaîne se dressa sur le bord cristallin occidental de la Limagne. Enfin au Quaternaire, un réveil de l’éruptivité amène l’édifica- tion de deux autres chaînes, les plus récentes du Massif central : la Chaîne des Puys et la Petite chaîne des Puys. En dehors du Mont-Dore, du Cézallier, du Livradois, de la Comté et de ses approches, il y a donc dans le Puy-de-Dôme sept régions volcaniques distinctes formant de véritables chaînes volca- niques, de direction N.S. ou N.N.E., jalonnant des dislocations 26 PH. GLANGEAUD 4 Fév. tertiaires ou des dislocations hercyniennes. Elle se divisent en : 3 chaînes volcaniques miocènes ; 2 chaînes volcaniques pliocènes : 2 chaînes volcaniques quaternaires. Quatre de ces régions n'avaient été encore l’objet d’aucune étude. L. CHAÎNES MIOcÈNES. — 1° La Chaïne occidentale de la Limagne est réduite aujourd'hui à des plateaux basaltiques, couronnant des collines tertiaires de 200 à 300 m. de haut qui s’échelonnent, sur 4o km. aux environs de Riom, Clermont, Issoire. L'âge miocène de ces plateaux a été établi par MM. Michel- LE M. Boule et Giraud. Ils reposent sur un soubassement oligo- cène par l'intermédiaire de sables feldspathiques, d’alluvions sableuses à flore et faune du début du Miocène ou sur des alluvions à chailles jurassiques. Les nappes basaltiques, restes de coulées plus étendues, sont parfois en relation avec des cheminées éruptives ou necks (Ger- govie, Corent, Chateaugay) détruits souvent jusqu’à la racine. Ces nappes furent disloquées au Pliocène, aussi se montrent-elles par- fois découpées en gradins, redressés ou affaissés, au point d’être recouvertes par des coulées de volcans quaternaires (Chateaugay). 20 La chaîne volcanique de la Sioule a fait ici l’objet d’une courte note. Elle s'étend, sur plus de 30 kilomètres, sur l’emplace- ment d'une ancienne dépression oligocène, jalonnée par les vallées de la Miouse et de la Sioule. Elle comprend plus de 20 bouches éruptives alignées générale- ment sur des fractures hercyciennes ayant rejoué au Miocène et de direction N.N.E. Les appareils de projection sont parfois conser- vés en partie; d’autres fois il ne reste que le culot formant piton au-dessus des plateaux basaltiques qui dominent de 100 à 150 mètres les vallées de la Miouse, de la Sioule et de la Morge. Fait très remarquable, les éruptions volcaniques furent suivies de venues métallifères très importantes que l’on peut suivre sur plus 4o km. (filons de plomb, d’antimoine, de fer arsenical, etc.) 3 Sur la grande dislocation houillère, on trouve dans le Puy-de- Dôme, les restes de deux volcans importants à soubassement oligo- cène : le Puy-Saint-Gulmier et le Puy de Charboneix. On peut rattacher à cette chaîne dans la même contrée, les vol- cans d'Herment, de Combrailles, de Voingt, etc.. qui sont de la même époque. Les deux dernières régions volcaniques (2° et 3°), devaient consti- tuer, dans leur ensemble, au Miocène, un paysage rappelant beau- coup la région de l’Eifel. 1907 CHAÎNES VOLCANIQUES DU PUY-DE-DÔME 25 II. La CHAÎNE PLIOCÈNE comprend huit volcans qui se dressent sur le bord cristallin occidental dominant la Limagne. Ce sont les volcans d’Olloix, de la Serre, de Berzet, de Charade, Prudelles et de la Baraque. Leurs coulées reposent parfois sur des alluvions basaltiques et leur appareil éruptif est mieux conservé que celui des volcans miocènes, auxquels je les avais d’abord assimilés. C'est pour cette raison que je les crois plus récents. Cependant l'érosion a creusé à leur pied des vallées de 200 à 300 m. de pro- fondeur et certaines des coulées sont aussi disloquées que celles des volcans de la Limagne (Charade) et recouvertes aussi parfois par des laves quaternaires (Gravenoire). Certains basaltes de cette chaîne sont porphyroïdes ou riches en nodules d'olivine. _ CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA FLORE ÉOCÈNE. SUR UN BOIS FOSSILE NOUVEAU APPARTENANT A L’ETAGE SPARNACIEN par Paul Combes fils PLANCHE I. Alors que les flores thanétienne et euisienne ont fourni à la Paléobotanique de nombreux et bons matériaux, la flore sparna- cienne n'a eu, jusqu'à ces dernières années, que de rares repré- : sentants connus et décrits; en voici d’ailleurs la liste : Leptosphærites Lemoinei Cu. Arundo Gôpperti MüNsTER sp. Rico. Sabalites lignitorum FRtrer. Chara sparnacensis War. Sequoia cf. Langsdorffi Heer. — onerata War. Aralia cf. Looziana Sar. et — Dutemplei War. MARION. — Brongniarti Hés. Amygdalus priscus WAT. Equisetum stellare Poe. Dombeyopsis lignitum War. Au cours de mes premières recherches stratigraphiques sur le Sparnacien d'Auteuil : j'ai recueilli dans le conglomérat de base (rues Lafontaine et Ribéra) une quantité considérable de bois lignitisés de dicotylédones parmi lesquels j'ai séparé un type absolument nouveau dont voici la description : AULACOXFLON SPARNACENSE nob. (pl. I, fig. 1, 2 et 3). À. ligno dicotyledone angiosperma, vasculibus tenuissimis, radiis strictis- simis ; minimis lineis parallelibus apparentibus super sectionem longitudinalem fragmentorum, sensu transversali fibris et recte continuis. De l'avis même de M. Fliche qui a examiné mes matériaux, ce dernier caractère, bien visible sur les figures 2 et 3 de la planche I, où les échantillons ont été amplifiés, l’un de un tiers et les autres dix fois, sépare les bois d'Auteuil de tous les types connus : . 1. PAUL Comes ris. Sur les couches sparnaciennes inférieures d'Auteuil. Bull. du Mus. d’Hist. nat., 1904, n° 8, p. 583. 1907 BOIS FOSSILE SPARNACIEN 29 Voici d’ailleurs le passage d’une lettre qu'il m'a adressée à ce sujet : «... Quant au petit échantillon, il présente en effet, macroscopique- ment, des traces très visibles de structure mais sans qu’on soit plus avancé, car si cela n’est pas dû à une modification due à la fossilisation, ce que je ne crois pas d’ailleurs, il s'agirait d'une structure très anor- male que je n'ai jamais vue sur aucun échantillon de bois ni vivant, ni fossile, pas plus que sur aucune figure destinée à illustrer des struc- tures anormales de bois. Un de nos jeunes collègues qui vient de passer en revue une partie des bois de la riche collection de l'Ecole forestière [de Nancy] et qui par suite a une irès réelle compétence en semblable matière, n’en a pas vu plus que moi. Il serait très intéressant de savoir à quelle structure correspond cette apparence de lines ondulations parallèles qu’on observe sur les faces radiales de l'échantillon. ..». J'ai moi-même, depuis l’époque de leur découverte qui remonte à 1904, vainement cherché dans les nombreux échantillons de bois vivants et fossiles que j'ai examinés, à trouver les mêmes carac- tères. Il est hors de doute, et la chose a été confirmée par l'examen de coupes minces, malheureusement difficile à réussir, qu'il ne s'agit pas d’un accident dû à la fossilisation; les bois présentant cette structure sillonnée la possèdent dans toutes leurs parties et, avec eux, d'autres bois, d'ailleurs indéterminables, fossilisés dans les mêmes conditions n’en offrent aucune trace. Quoi que nous ne puissions, étant donné la mauvaise conservation de la structure interne, établir d'une façon précise la position systématique de ces bois, il nous a semblé utile de les décrire et de les figurer, espérant que des découvertes ultérieures permet- tront d'en compléter l'étude. En dehors du « conglomérat », le Sparnacien d'Auteuil ma fourni dans ses lignites supérieurs des branches entières de dico- tylédones transformées en marcasite, ainsi que de mauvaises empreintes de feuilles. On trouve fréquemment dans les lignites supérieurs d’Arcueil des fruits fossiles qui semblent avoir appartenu à des Légumi- neuses (pl. I, fig. 5). Enfin, M. P.-H. Fritel m'a obligeamment communiqué des lames minces de bois de Conifères, exécutées par M. Georges Billiard, sur des échantillons recueillis dans les sables fluvio-marins d'Auteuil, à Arcueil. Grâce à M. Pierre Embry, qui a bien voulu en faire au Laboratoire de Géologie du Muséum des photomicro- graphies, nous pouvons donner une coupe transversale au gros- sissement de 60 diamètres (pl. I, fig. 4). LES VARIATIONS DE FACIÈS DANS LES TERRAINS SÉDIMENTAIRES DE MADAGASCAR par Paul Lemoine Dans un précédent travail’, j'ai exposé le résultat de mes recherches dans le Nord de Madagascar et j'ai joint à ce travail un résumé de ce que l’on savait sur la géologie des terrains sédi- mentaires du reste de notre colonie. Depuis lors, un certain nombre de travaux nouveaux ont paru sur l’île; ils n'étaient encore qu’à l'impression au moment où ma thèse s’imprimait; j'ai reçu, de plus, de quelques-uns de mes correspondants (M. le capitaine Mérier ; M. le capitaine Colcanap) des documents inédits que je communiquerai ultérieurement dans leur détail à la Société. Mais, dès à présent, la stratigraphie des terrains sédimentaires de Madagascar étant fixée au moins dans ses grandes lignes, il me paraît intéressant de revenir sur une question que j'avais dû laisser jusqu'ici de côté, à savoir les variations de faciès des différents étages dans l’île de Madagascar. Cette île est, comme on le sait, extrêmement développée dans le sens de la longueur, elle s'étend du 12° degré au 26° degré de latitude méridionale et le développement de ses côtes dans le sens nord-sud atteint près de 2000 kilomètres. Ce fait rend intéressante l'étude des variations de faciès, parce que les conditions de dépôt paraissent avoir été sensiblement les mêmes tout le long du canal de Mozambique; on peut done penser que ces variations de faciès sont dues à peu près unique- ment aux variations de latitude et par conséquent aux variations de température. X * %x Je ne parlerai pas des schistes anciens sur lesquels on sait fort peu de chose. Le premier terme, qui doive attirer l'attention, est le Lias. Ce système est représenté par des grès et des argiles rouges ou violacées qui ne contiennent presque aucun fossile, si ce n’est des 1. Paul Lemoine. Études géologiques dans le Nord de Madagascar. Contri- bution à l’histoire géologique de l'Océan Indien. 1 vol. in-8°, 520 p., 4 pl, 1 feuille de cartes hors texte. Paris, Hermann, 1906. 1907 TERRAINS SÉDIMENTAIRES DE MADAGASCAR 31 troncs d'arbres silicifiés ; on les a souvent considérés comme triasiques. Je pense qu'ils sont liasiques parce qu'ils passent insensiblement à des formations argileuses dont l'âge est indiscu- table ; car on y a trouvé Haugia metallaria Dum., Dumortieria Dumortieri Tmiorr., Harp. serpentinum Re, Posidonomya alpina À. Gras, Leda Doris Dp'Org:. Ainsi que je l’ai déjà indiqué?, il semble bien, à en juger par les récits des voyageurs et par les échantillons rapportés, que l’unifor- mité de faciès de cette formation soit absolue dans toute l'étendue de Madagascar ; c’est là un des faits les plus saillants qui ressorte de l'étude de l’île. Au contraire, le terme qui vient immédiatement au-dessus, le JURASSIQUE INFÉRIEUR, paraît sujet à d'importantes variations de faciès. Dans le Nord de l'ile, aux environs de Diego- -Suarez, ce sont des calcaires d’origine nettement marine, qui donnent naissance à de nombreux plateaux calcaires, véritables causses qui s'étendent entre les rivières Loky et Rodo. Ils contiennent surtout des Bra- chiopodes : Rhynchonella concinna Sow., Terebratula circum- data E. DesL. et des Échinides : Cidaris meandrina AG.; Cid. cf. Kæchlini Corr., accompagnés d’assez nombreux Polypiers. Mais. plus au Sud, dans la région d’Analalava, on ne retrouve plus ce faciès dont les derniers vestiges s’observent à la montagne d'Angaraony. Ces calcaires marins y sont remplacés par des calcaires plus gros- siers, d’une nature toute différente, d’origine lagunaire ou laguno- marine. Les formes les plus typiques sont : Corbula Grandidieri NEwTON, Pseudotrapezium depressum Newrown, Astarle Baroni NEwrToN, etc.; mais le fait le plus frappant est l'abondance des Dinosauriens ; ces grands Reptiles sont surtout abondants dans le cercle d’Analalava d’où Bastard, Colcanap et d’autres ont rap- porté de forts beaux échantillons. Ce faciès se prolonge plus au Sud, jusqu'à la rivière Betsiboka, ainsi qu'il résulte des données publiées par Baron et par Cenes Par contre, il paraît cesser au Sud de cette rivière. On a alors 1. De nouveaux documents sur ces argiles liasiques des environs de Nosy Be m'ont été communiqués par M. le capitaine Mérier. D’autres ont été envoyés par le Gouvernement général de Madagascar à l'Exposition Colo- niale de Marseille ; ils sont actuellement au Laboratoire de Paléontologie du Muséum national d'Histoire naturelle. 2. Paul Lemoine. La Géologie du Nord de Madagascar. Bull. de la Société philomathique de Paris, pp. 246-256; 1 earte en noir, 1906. 32 PAUL LEMOINE 4 Fév. affaire à nouveau à des calcaires à grain fin, extrêmement puis- sants; qui déterminent une série de plateaux calcaires, de causses, analogues à ceux de la région de Diego-Suarez, mais beaucoup plus développés. Gautier, Mouneyres et Baron, Colcanap les ont bien décrits; une carte récente, due à Colcanap', montre même leur disparition progressive vers le Nord, à la traversée de la Betsiboka, dans le cercle de Maevatanana ; en réalité, il est probable que ce faciès de calcaire de causses envahit une partie du Lias ; car Colcanap a recueilli, dans les calcaires de la base de cette formation, de nombreux Harpoceras (H. cf. crassifalcatum Dumorrier), accom- pagnés d’une très curieuse Ammonite nouvelle : Bouleiceras nites- cens THEV., tandis que, dans ceux du sommet, on trouve les fos- siles siliceux du Bajocien : Sonninia decora BuckMAN, etc., déjà signalés par H. Douvillé*. Ce faciès s'étend très loin vers le Sud et les causses forment le long de la côte, au Sud de l'Ambongo, une série de plateaux qui apparaissent très nettement sur les cartes. En résumé, nous connaissons à Madagascar trois faciès bien distincts du Jurassique inférieur : le faciès des environs de Diego-Suarez, à Térébratules, Échi- nides, Polypiers; le faciès laguno-marin d'Andranosamontana ; le faciès à Céphalopodes des causses. Nous ne savons malheureusement pas avec certitude, si ces faciès représentent des niveaux distincts ou si plutôt ils ne sont pas des équivalents latéraux les uns des autres. Cette dernière hypothèse paraît de plus en plus vraisemblable : les travaux récents de Colcanap montrent la disparition progres- sive du faciès de causse vers le Nord; l’absence à peu près totale de deux des faciès dans les régions où l’un d'eux est développé laisse de moins en moins de place à la théorie dans laquelle on aurait affaire à des niveaux distincts qui auraient échappé à l'ob- servation. Le JURASSIQUE SUPÉRIEUR paraît manquer par failles ou par éürement dans la vallée de Rodo * (région de Diego-Suarez); je ne puis donc dire quel faciès il y revêt. 1. Cozcanar. Sur la Géologie du Cercle de Maevatanana (Madagascar). B. S. G. F., (4), VL, pp. 164-170, 1906. 2. Henri Douvizré. Sur quelques fossiles de Madagascar. B. S. G. F., (4). IV, pp. 207-218, pl. VIIL 1904. La planche VIII donne d’intéressantes photo- graphies de la traversée de ces causses par la rivière. 3. Les phénomènes d’étirement dans la bande d’affleurement du Jurassique supérieur paraissent assez généraux à Madagascar. — Voir Paul LEMOINE. Observations sur la nature des dislocations dans les terrains sédimentaires de la région occidentale de Madagascar. B. S. G. F., (4), VL, p. 170. 1906. 1907 TERRAINS SÉDIMENTAIRES DE MADAGASCAR 33 Par contre, il est bien développé dans le cercle d’Analalava ; il y est représenté par des argiles bleues qui forment les berges des rivières sur le bord de la mer; on y trouve de nombreux fossiles, appartenant à plusieurs niveaux. — 1° Callovien : Reineckeia du gr. de À. anceps REIN., Macrocephalites, Perisphinctes cf. bali- nensis NEUM. — Séquanien-Kiméridgien : Macrocephalites, Peris- phinctes cf. plicatilis Sow., Aspidoceras Fontannesi P. LEMoOINE [du gr. de À. acanthicum (OPr.) Neum.], Hecticoceras Kobelli OrPper, Haploceras deplanatum WaAAGEN. Ce faciès se poursuit au Sud du Cercle d'Analalava ; les mêmes argiles et les mêmes fossiles se retrouvent dans la localité d'Ambaliha (— Ampandramahala). étudiée par Marcellin Boule, H. Douvillé, Munier-Chalmas. C'est encore lui qui constitue le Jurassique supérieur au Sud de la Betsiboka ; ce sont les mêmes fossiles et presque le même faciès ; cependant, d’après les échantillons que H. Douvillé a eus entre les mains, il y a dans cette région une oolithe jaune, identique à la Golden Oolite du groupe de Chari (Cutch, Inde); ce faciès ne paraît pas exister ou n’a pas encore été signalé au Nord de la Betsiboka. Les argiles du Jurassique supérieur sont très bien développées dans le Sud de Madagascar (M. Boule, d'après les récoltes de Bastard) et même dans l’Extrême-Sud (renseignements inédits de Colcanap). L’uniformité de faciès du Jurassique supérieur, contraste donc avec les importantes variations observées dans le Jurassique inférieur ; elle rappelle un peu l’uniformité de faciès qui caractéri- sait le Lias. Le CRÉTACÉ INFÉRIEUR était à peu près inconnu avant mes explo- rations. Il l'est mieux maintenant, grâce à mes recherches dans le territoire de Diego-Suarez et à celles de Colcanap dans le cercle de Maevatanana. 1) Les variations de faciès dans la région de Diego-Suarez. — Le Crétacé inférieur est bien développé sur la rive droite du Rodo. Il y est représenté par des marnes à Holcostephanus madagasca- riensis P. Lemoine, Duvalia dilatata BLainv., Pseudobelus bipar- titus BLaiNv. Surmontant ces marnes à Duvalia se trouvent des grès stériles qui constituent la région d’Analatamba. Tel est le Crétacé inférieur du bord est du Massif d'Ambre. Par contre, sur le bord ouest, se trouvent des marnes à con- crétions ferrugineuses dans lesquelles on pourrait distinguer plu- 24 Mai 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. —- 3. 34 PAUL LEMOINE 4 Fév. sieurs niveaux ; Car j y ai recueilli Aoplites ct. Andreæi Kirraw, Hoplites Deshayesi Leym., Duvalia dilatata Brainv. Il est intéressant de noter ce changement de faciès; il s'ob- servera à toutes les époques ultérieures de part et d'autre du Massif d'Ambre. On est amené, par ces données, à reconstituer ainsi la nature Cap d'Ambre Roches volcaniques Aguitanien Nummulitique B-du Courrier le Dr es dè Diego-Suarez retacé supérieur k Y TSI RANE _—— Max moyen 9 CE S x ; RER C.s! Sébastien . | aynaud Syénites RT aod° R- Lias x à Port Loky Jurassique Re #4 a Ao Granits et Gneiss cAmboliha Î ° Mevatanana Ambongo Tzmatave ; TANANARIVE 1&+ + + à o + + + 3 + Mangindrano + ABS © + & 00e ANALALAVA QE NE € NI PS À a @2 + ° Tulear NS + à a Fig. 1. — Carte géologique schématique du Nord de Madagascar. Echelle : 1/2 000 000 environ. ÆBoRREMANS" del. du sous-sol du Massif d’Ambre, aujourd’hui complètement recou- vert par des roches éruptives récentes (basaltes, limburgites, téphrites, etc.). Ce Massif d’Ambre est vraisemblablement constitué par des roches anciennes ; on trouve une indication en faveur de cette hypothèse dans ce fait que des cristaux de corindon ont été 1907 TERRAINS SÉDIMENTAIRES DE MADAGASCAR 35 trouvés en grand nombre dans les tufs basaltiques de ce Massif”. Comme la région ancienne du centre de l'ile, le massif granitique d’Ambre devait être traversé par des roches syénitiques; j'ai trouvé, en effet, des débris de roches granulitiques et de roches éruptives anciennes dans les plaques minces (loc. cit., p. 167, 218) des grès turoniens de Nosy Hara. De ces faits, on peut déduire l'existence, sur l'emplacement du Massif d’'Ambre, de roches anciennes, aujourd'hui recouvertes par les roches éruptives qui se sont épanchées depuis l'époque aquita- nienne jusqu'à nos jours. Ce massif émergé, ou tout au moins surélevé, pendant les différentes époques du Crétacé, déterminait les différences de faciès qui s’observent sur ses deux bords dans les dépôts de cet âge. 2) Les variations de faciès dans l'Ouest de Madagascar. — On sait encore trop peu de chose sur le Crétacé inférieur de la région malgache pour arriver à des conclusions certaines. Il est intéressant cependant de noter dans le Cercle de Maevata- nana, la présence de fossiles berriasiens dans un magnifique état de conservation. Ces fossiles et ce faciès n’ont pas encore été signalés dans le reste de Madagascar. Des argiles, analogues à celles du Jurassique supérieur et à celles du Crétacé inférieur du Nord de Madagascar. et comme là, en continuité les unes avec les autres, se trouvent dans l'Extrême-Sud de l’île (Comm. inédite du capitaine Colcanap). CRÉTACÉ MOYEN. J’ai décrit ensemble, sous le nom de Crétacé moyen, un groupe de couches qui présentent le même faciès d'argiles bleues pures et qui sont certainement l'équivalent de plusieurs de nos étages d'Europe (Vraconnien, Cénomanien. Turonien). Ce complexe est caractérisé, dans la région de Diego- Suarez, par une petite Huître du groupe de ©. vesicularis Lux. : O. Foisseyi P. Lem., qui se trouve à peu près à tous les niveaux. Deux niveaux s’y observent, tous deux très fossilifères : l’un représente le Vraconnien, il est bien visible au Mont-Raynaud. On y trouve : Phylloceras Velledæ Micu., Lytoceras epigonum Kossm., Desmoceras latidorsatum var. Raynaudi P. Le, 1. A. Lacroix. Minéralogie. Madagascar au début du XX: siècle. Paris, Rudeval, 1902, pp. 95-107, fig. 44-64. Paul Lemoine. Loc. cit. (Thèse), pp. 279-280; p. 167. 2. J'ai désigné sous ce nom : Desm. Raynaudi B. L.T. Thèse; pp. 192, 205, 504, une variété de D. latidorsatum Micx., qui n’a pas reçu denom de variété dans la description de ces fossiles : M. Bouze, P. LEMOINE et A. THEVENIN. Les Céphalopodes crétacés de Diego-Suarez. Ann. de Paléont., 1906 et 1907, 96 p.; 15 pl., p. 6; pl. 11, fig. 4. 36 PAUL LEMOINE 4 Fév. Puzosia planulata Sow., Schlænbachia propinqua Sow.,S. inflata Sow., Anisoceras armatum Sow., etc.; un autre représente le Cénomanien supérieur ; on y recueille : Belemnites ultimus »'Ors., Phylloceras Forbesianum D'Ors., Ph. Diegoi B. L.T., Lytoceras Sacya Forges, Acanthoceras subricinale B. L.T., Ac. prenodo- soides B. L. T., Douvilleiceras Mantelli Sow., D. Martimpreyi Coa., Turrilites Colcanapi B. L. T., etc. C'est un niveau peut-être un peu inférieur et certainement un faciès un peu différent, argiles et grès verts, que l’on observe dans le Cercle d'Analalava. La nature spécifique des fossiles n’est pas la même. La présence de Phylloceras Velledæ Micx., Lytoceras Sacy a Forges. Desmoceras (Puzosia) planulatum Sow. permet d'y voir du Vraconnien ; mais on n’y trouve pas du tout les fossiles du Mont-Raynaud, en particulier les Schlænbachia inflata Sow. avec toutes ses variétés qui y sont si abondantes. Ce sont d’autres formes : Schlænb. Roissyi, S. Mirapeliana »'Ors. (cette dernière existe au Mont-Raynaud, mais elle y est rare) qui y prédominent. Les étages supérieurs à ce niveau ne sont pas connus dans la région. Il est bien difficile de faire état des documents publiés sur le reste de l’île, pour noter des différences de faciès ; car ce ne sont pas exactement les mêmes niveaux qui sont représentés ; mais, dans le reste de Madagascar, on ne paraît pas avoir encore retrouvé les faciès et les fossiles de Diego-Suarez, sauf quelques espèces ubiquistes. Ce faciès argileux de Diego-Suarez avec ses formes pyriteuses, n’est encore bien connu, à l’époque cénomanienne, que dans le Nord de l'Afrique (Algérie et Tunisie); ce même mode de conservation explique les affinités paléontologiques, peut-être plus apparentes que réelles, qui existent entre ces deux contrées éloignées. On est amené, de la sorte, à penser qu'il y a une différence de faciès assez notable entre la région de Diego-Suarez, où la sédi- mentation paraît avoir été assez profonde (abondance de Phyllo- ceras et Lytoceras), et le reste de Madagascar, où la sédimentation semble l’avoir été moins. TURONIEN, EMSCHÉRIEN. — 1) Les variations de faciès dans la région de Diego-Suarez. — Dans la région de Diego-Suarez les argiles cénomaniennes deviennent souvent sableuses à leur som- met et le Turonien-Emschérien est alors représenté par des grès; mais, quelquefois, elles conservent leur faciès d’argiles bleues et, dans ce cas, il est impossible de séparer les argiles cénomaniennes des argiles emschériennes. 1907 TERRAINS SÉDIMENTAIRES DE MADAGASCAR 35 Le faciès argileux s’observe surtout dans la vallée de la Pierre et on y recueille une faune emschérienne très caractéristique : Lytoceras (Gaudryceras) multiplexum Kossm., Desmoceras (Hauericeras) Rembda Sror., Schlænbachia Schneeblii B.L.T., Schlænbachia (Barroisiceras) Haberfelineri von Hauer, Schlæn- bachia (Gauthiericeras) bajuvarica Repr., Schlænbachia (Pero- niceras) tridorsata Scur., Placenticeras Fritschi ve Gross. Holcodiscus Theobaldianus Sror., Turrilites (Bostrychoceras) polyplocus Ræœmer, etc. Fig. 2. — Coupe suivant la Betaitra d’Ambararata (Montagne des Français, près de Diego-Suarez). Longueurs : 1/25000. — Hauteurs : 1/5 000. 5. — Marne sableuse blanche. . . . . Aturien. 4. — Argile bleue avec bancs de grès. | 3. — Argile violette lumachellique . . Turonien-Emschérien. QEGTES PPOSSICES NN EN CU 1. — Argiles bleues sans fossiles. . . Cénomanien. \ Dès que le faciès devient nettement gréseux, on voit apparaître des Trigonoarca : Tr. Gadama Forges, et des Pachydiscus : P. Jimboi Kossmar, accompagnés de Schlænbachia Bravaisiana D'Ors. C’est ce qui s’observe dans le massif de Windsor-Castle, de telle sorte que, dans les deux massifs de Windsor-Castle et de la Montagne des Français, le Turonien-Emschérien est représenté par deux faciès tellement différents par leurs caractères lithologi- ques et paléontologiques qu’on serait fort embarrassé pour établir leur synchronisme s’il n’y avait, pour le faire, des considérations d'ordre stratigraphique. Et cette conclusion subsiste, même en admettant, ce qui est probable, que les deux gisements de Windsor- Castle et de la Vallée de la Pierre (Montagne des Français) ne sont pas rigoureusement du même âge ; l’un est certainement emsché- rien (Vallée de la Pierre); l’autre est peut-être turonien supérieur (Windsor-Castle). 38 PAUL LEMOINE h Fév. La différence de faciès, sur les deux bords du Massif d'Ambre, est donc, à cette époque, aussi frappante qu'à l'époque du Crétacé inférieur. 2) Les variations de faciès dans l'Ouest de Madagascar. — L’intercalation d’un niveau gréseux (fig. 2, couche 2) entre les deux masses argileuses du Cénomanien et du Turonien-Emschérien marque une diminution de la profondeur de sédimentation entre le Cénomanien et le Turonien-Emschérien : cette diminution de profondeur n’a pas été jusqu’à l’émersion dans la région de Diego- Suarez. Dans celle de Majunga. elle correspond à l’établissement d’un régime lagunaire ou fluviatile, caractérisé par des argiles et des sables où l'on a recueilli de nombreux Dinosauriens crétacés : Titanosaurus madagascariensis Derérer ; Megalosaurus crena- issimus Derérer. Ces dépôts lagunaires sont recouverts par des assises aturiennes à Ostrea ungulata Scuarotx., de sorte que le Turonien-Emschérien, si fossilifère et nettement marin dans la région de Diego-Suarez, manque complètement ici. Il n'en est pas de même plus au Sud ; car dans le Menabe, les espèces caractéristiques de ce niveau se retrouvent, abondantes, ainsi que l'ont signalé M. Boule, puis MM. Boule et Thevenin : Schlænbachia (Barroisiceras) Haberfellneri von Hauer, Schlæn- bachia (Mortoniceras) texana Rœmer, Desmoceras (Hauericeras) Gardeni Baizy, Turrilites (Bostrychoceras) poly plocus Ræmer. Il est curieux de constater qu'à cette époque du Turonien-Emsché- rien, comme à l’époque du Jurassique inférieur, c'est dans la même région, dans le bassin de Majunga, que le régime lagunaire à Dinosauriens paraît s'établir. ATURIEN. — 1) Les variations de faciès dans la région de Diego-Suarez. — A la limite du Turonien-Emschérien et de l’Aturien, se place dans la Montagne des Français un curieux conglomérat ferrugineux, contenant beaucoup de grains de quartz et des fossiles nombreux qui paraissent roulés ; on peut le consi- dérer comme le conglomérat de base de l’Aturien, avec fossiles emschériens remaniés (Peroniceras : Scaphites : nombreux Gas- tropodes). Au dessus, vient l'Aturien typique ; la limite avec les eouches sous-jacentes est très facile à établir dans la Montagne des Fran- çais; L’Aturien est constitué par des marnes blanches ou rouges qui déterminent un escarpement très net dans la topographie. Ces marnes onttoujours un aspect analogue et au point de vue paléon- tologique, elles se reconnaissent toujours à la présence de nom- 1907 TERRAINS SÉDIMENTAIRES DE MADAGASCAR 39 breux tests d’Inoceramus ; mais tandis que dans le massif de Windsor-Castle, on y trouve de nombreuses Terebratula et pour ainsi dire pas d'Échinides, par contre dans la Montagne des Français, les Oursins sont extrêmement abondants et les Brachio- podes très rares. Ainsi se manifeste, encore à l’époque aturienne, la différence entre les dépôts de l’Est et de l'Ouest de la Montagne des Français. 3) Les variations de faciès dans le Sud de Madagascar. — L’Aturien des environs de Diego-Suarez repose en discordance légère sur les couches sous-jacentes, avec un conglomérat de base ; il semble, autant qu'on peut en juger par les faits publiés. que cette discordance soit un fait général dans toute l'île de Madagascar. I est d’ailleurs en transgression manifeste; car c'est le seul terme qui soit représenté sur la côte est. Le faciès à Échinides des environs de Diego-Suarez est très spécial ; les fossiles qu'il contient : £ampadaster Gauthieri (CorTEau) LAMBERT, Guettaria ELocardi (CoTTEAU) LAMBERT, Menuthiaster Cotteaui LamBert, etc., sont des formes spéciales à l’île, comme espèces, et même quelquefois comme genres; les groupes voisins se retrouvent dans l'Afrique du Nord ; on ne les connaît pas encore dans l'Inde. Ce faciès ne se retrouve pas, quant à présent, dans le reste de l'île et il est très différent des faciès à Ostrea ungulata Scarorx., Ostrea frons Parx., O. vesicularis Lux., du reste de l’île, qui paraissent des dépôts de mer un peu moins profonds. NüummuriTiQuE. Le Nummulitique est également transgressif sur les couches sous-jacentes : les dépôts sableux qui, dans la Montagne des Francais, le séparent de l’Aturien, sont des dépôts à faciès torrentiel, à stratification. entrecroisée ; leur épaisseur est très variable et quelquefois le Nummulitique repose directement sur l'Aturien. Le Nummulitique du Nord de l’île est constitué par un calcaire très dur, très résistant à l'érosion, qui donne au paysage un aspect ruiniforme. Les fossiles sont rares et mal conservés dans la Mon- tagne des Français: ils sont plus abondants dans les petits mas- sifs isolés dans la baie de Diego-Suarez et dans la région de Windsor-Castle. On y trouve : Nummulites Lucasanus, Assilina granulosa-Leymeriei D'Arcx., Ass. cf. spira Roissy, Alveolina subpyrenaica Leym., Ale. elliptica Sow., Ale. frumentiformis SCHWAG., Orthophragmina discus Rut.. O. Archiaci Scnrums., O. dispansa Sow. J’ai également trouvé du Nummulitique, plus au Sud, à Nosy 4o PAUL LEMOINE 4 Fév. Lava; avec Nummulites biarritzensis D'Arcn.; Numm. Carteri D'ArCH.; Orthophragmina Colcanapi K. Dani C'est là le point le plus méridional où l’on ait signalé du Nummulitique à Nummu- lites. Plus au Sud, le Nummulitique est représenté par des couches sans Nummulites, par des calcaires assez spéciaux que l’on connaît à l’île Mahakamba et dans l’Extrême-Sud de Madagascar ; malgré le peu d'importance que l’on doive attribuer à des fossiles de ce groupe, on peut dire qu'au point de vue de la stratigraphie locale, ces calcaires sont caractérisés par la présence de Magilus grandis Tor. On n’y a trouvé jusqu'à présent aucune Nummulites; on y recueille seulement, à Tulear, Alveolina ovoidea D'Ors., Orbi- toides papy racea BouUBÉE (détermination ancienne, sujette à cau- tion au point de vue spécifique). Il est probable que cette absence des Nummulites dans le Sud est liée à des questions de température; on peut la rapprocher de l’absence des Duvalia dans le Sud de Madagascar et dans le Sud de l'Afrique :. AQUITANIEN. L'Aquitanien n'était pas connu à Madagascar avant mes explorations; encore actuellement, on ne connaît pas d’autres gisements que ceux que j'ai découverts. Ils sont au nombre de deux : le Bobaomby et la petite île de Kalakojora. Cet Aquita- nien est nettement transgressif sur les sédiments antérieurs; il repose tantôt sur le Nummulitique, tantôt sur le Sénonien, quel- quefois même sur le Cénomanien. En certains points, les fossiles abondent; en Dennis, les Polypiers, les radioles d'Oursins. les Lepidocyclina qui ont servi à établir l’âge de ces couches *. 1. NEUMAYR. 2. Les travaux de MM. H. Douvizzé, R. DouviLLé et Paul LEMOINE ont permis d'établir que les Lepidocyclina sont caractéristiques de l’Aquitanien. Cette notion est discutée. Les géologues italiens pensent que des Lepidocyclina existent déjà dans l'Éocène; ce serait là une anomalie que des mélanges de faunes et des inter calations tectoniques permettraient d'expliquer, dans chaque cas parti- culier (voir à ce sujet la discussion entre M. R. DouvizLé et les géologues ita- liens, à la suite de son dernier voyage en Sicile). _ Par contre, VERBEEK continue à considérer que les couches à Lepidocy- clina des iles de la Sonde sont pliocènes, à cause de la proportion de types vivants qu’elles renferment ; je ne puis, à mon grand regret, me ranger à l'opinion du savant géologue hollandais ; la méthode de pourcentage du nombre de types encore vivants a donné de mauvais résultats dans la plupart des cas où on l’a employée; il vaut mieux, conformément aux idées modernes, se servir de formes que l’on considère comme ubiquistes, de bons fossiles, comme dit H. Douvillé, les opposant aux mauvais fossiles, qui sont carac- téristiques d’un faciès, non d’une époque. 1907 TERRAINS SÉDIMENTAIRES DE MADAGASCAR 4x Ce sont des sédiments grossiers formés d’éléments provenant en grande partie de tufs basaltiques. Ils alternent d’ailleurs avec des tufs basaltiques et avec des coulées de basalte, de telle sorte qu'il n’y a aucun doute sur la contemporanéité de ces éruptions volca- niques et des sédiments aquitaniens. L'absence de dépôts analogues dans le reste de Madagascar ne permet pas, dans l’état actuel de nos connaissances, d'étudier les variations de faciès des sédiments aquitaniens. Résumé. De l'exposé de ces faits, on peut déduire plusieurs conséquences : L'une d'elles est relative aux variations de faciès sur les bords du Massif d’Ambre pendant toutes les époques du Crétacé. Cette région, aujourd'hui recouverte par des produits volcaniquesrécents, devait à ce moment être plus ou moins émergée. Une autre est relative à l'histoire de la région de Majunga ; on y observe toujours une tendance à l’exhaussement ; à l’époque du Jurassique inférieur et à celle du Crétacé supérieur (Emschérien), on y constate la présence de dépôts laguno-marins à Dinosauriens que l’on ne connaît pas ailleurs à Madagascar; à l’époque aturienne même, la profondeur a dû être moindre là que dans la région de Diego-Suarez ; car on y trouve, au lieu d'Échinides, des faciès litto- raux à Ostracés. Enfin le fait que les Duvalia ne paraissent pas s’être étendues au Sud de Majunga, que les Nummulites manquent dans les dépôts éocènes de Majunga et de Tuléar semblerait indiquer que cette répartition d'espèces, considérées comme tropicales et subtropi- cales, est liée à une question de latitude. \ | Toutes ces conclusions sont très hypothétiques et elles sont basées sur des observations encore trop peu nombreuses. Cepen- dant j'ai cru devoir les formuler, non pas que je les considère comme l'expression de la vérité absolue, mais parce qu’elles indiquent combien il reste encore à faire pour l’étude géologique de Madagascar et quels problèmes généraux l'envoi de matériaux nouveaux permettra d'élucider. Séance du 18 Février 1907 PRÉSIDENCE DE M. L. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président proclame membres de la Société : MM. l’abbé Norberto Font y Sagué, présenté par MM. le chanoine Almera et Bofill. Crépin (Albert), préparateur de minéralogie à la Faculté des Sciences de Lille, présenté par MM. Ch. Barrois et M. Leriche. Une nouvelle présentation est annoncée. M. Cayeux communique une lettre de M. Aguilera qui remercie la Société de l'honneur qu'elle lui a fait en l'appelant à la vice- présidence. M. Cayeux fait part de la mort de M. Marcel Bertrand en ces termes : « Messieurs et chers Confrères, « J’ai le chagrin de vous annoncer la mort de notre éminent confrère, M. Marcel Bertrand, Membre de l’Institut, Ingénieur en chef des Mines et Professeur à l'Ecole des Mines, décédé à l’âge de 59 ans. « Des coups redoublés l'avaient cruellement frappé dans ses plus chères affections, il y a quelques années. Brisé par la douleur, en pleine matu- rité de talent, il marchait à pas lents vers la tombe, lorsqu'un mal qui le minait depuis longtemps l’enleva rapidement. La tristesse que nous en éprouvons à la Société géologique est profonde, et nous nous asso- cions du fond de notre-cœur à ceux qui le pleurent. « Les étapes de la glorieuse carrière de M. Marcel Bertrand vous seront rappelées dans notre séance annuelle de 1908. « Il vint tardivement à la Géologie, mais il en aborda l’étude armé d’une forte éducation scientifique et classique, et pourvu de tous les dons de l'intelligence qui lui assuraient une place au premier rang, dans n'importe quel domaine de la science et de la pensée. Il fit son entrée à la Société géologique en 1878. Dix ans plus tard, il comptait parmi les maîtres de la géologie française, avant d’avoir donné toute sa mesure. Sa maîtrise se révéla en Provence et dans les Alpes par l'étude des plis couchés et des charriages horizontaux. Dès 1887, il montrait l'existence et la généralité des phénomènes de recouvrement dans les grands mouvements orogéniques. M. Marcel Bertrand enga- geait ainsi la synthèse des chaînes de montagnes dans une voie abso- lument nouvelle, et d’une fécondité qui paraît unique dans les annales de la géologie, SÉANCE DU 18 FÉVRIER 1907 43 « À dater de cette époque, il publie sans trève des travaux où s'affirme un esprit supérieur, puissant et original, tendant toujours vers ce qui est général, et capable de s’élever sans effort, et par le jeu naturel de ses belles facultés, à des vues d'ensemble sur l’histoire de la terre. Il étudie les relations des phénomènes éruptifs avec la formation des montagnes, la récurrence dans le temps des phénomènes sédimen- taires, les lois de la déformation de l'écorce terrestre, la structure des Alpes, celle des bassins houïillers, etc. « L'œuvre d’un savant ne se mesure pas au nombre de volumes qu’il a publiés, mais à l'influence féconde et durable qu’il a exercée et au mouvement d'opinions qu'il a créé. M. Marcel Bertrand a été un des grands ouvriers de notre science. Son œuvre ne périra pas. La théorie des phénomènes de chevauchement qui la résume le mieux est une de ces conceptions, réduites aux limites de l’observation, et qui ont le privilège de hâter la marche de la science sans l’égarer ; par là, elle est vouée à la pérennité. Elle porte en elle-même un autre élément de durée. M. Marcel Bertrand laisse des élèves et de nombreux disciples. Les admirables découvertes que ses vues géniales leur ont inspirées dans ces dernières années, et les conversions qu'elles ont entraînées, lui ont donné l'assurance, avant de quitter ce monde, que son école lui survivrait et qu’elle continuerait à lui faire honneur et à le grandir. C’est une pensée bien consolante, pour tous ceux qui l’ont aimé. « Quand la postérité, qui met toutes choses au point, portera son juge- ment sur notre époque, je suis persuadé qu’elle marquera la place de M. Marcel Bertrand à la suite des savants illustres qui incarnent les plus grands progrès de la science orogénique au siècle dernier, L. de Buch, E. de Beaumont et M. Suess. «M. Marcel Bertrand aimait beaucoup la Société géologique de France ; il lui prouva son attachement en l’associant à sa gloire. Elle l'avait choisi comme président en 1890. Avant que sa santé ne fût ébranlée, il en suivait régulièrement les séances et prenait une part très active à ses débats. Il excellait à donner de l’ampleur aux discussions. Ses confrères admiraient sa culture diverse, sa facilité élégante, sa logique impeccable, la pénétration de ses jugements, la richesse et la souplesse de son intelligence, l’étendue ét la précision de son érudition et la mesure qu'il savait garder dans ses critiques comme dans ses éloges. « Très assidu à nos réunions extraordinaires, il contribuait largement à leur succès. Il se montrait aux excursions plein d’entrain et d’une humeur primesautière et gaie. « Dans ses conversations dont on ne selassait jamais, il révélait une nature très fine et délicate, ennemie des choses vulgaires, un esprit alerte, vibrant, attentif à toutes les manifestations de l'intelligence, ouvert à toutes les questions qui passionnent la génération actuelle. « Sa mort est pour nous comme pour les siens une perte irréparable. On ne peut songer sans un serrement de cœur à tout ce qu’un pareil savant, frappé bien avant l’heure, en pleine force de production, réser- vait encore à la science. La Société géologique de France gardera un AA SÉANCE DU 18 FÉVRIER 1907 souvenir ineffaçable du maître qui l’a grandement honorée par ses tra- vaux et par sa personne, et c’est avec une douloureuse émotion que je rends hommage à sa chère mémoire, en son nom, et que je lui adresse ces dernières paroles d’adieu. » M. Dollfus rend compte à la Société de la fête qui vient d’être donnée à Bruxelles en l’honneur de M. Van den Broeck et à laquelle il représentait la Société. M. E.-A. Martel offre son ouvrage : « La Spéléologie au XXe siècle » Spelunca, Mémoires de la Société de Spéléologie (fascicules 4x à 46, 1905 et 1906 [CRS. p. 23]. M. G. Schmidt fait une communication accompagnée de projec- tions sur l’ensemble des chaînes alpines compris entre le Saint- Gothard et le Mont-Blanc. Le capitaine Zeil fait une communication’ sur la géologie du Haut-Tonkin (Feuilles de That-Khé, de Pho-Binh-Gia et de Loung- Tchéou ; superficie, 10 000 km). M. Zeil expose la stratigraphie de cette région ; le tableau ci-contre résume cette exposition. Dans la série éruptive la région comprend : granite et microgranite ; ce dernier en filons et laccolites. M. Zeil attribue la mise en place du granite à l’époque des plissements hercyniens, et l'injection du micro- granite à des dislocations tertiaires accompagnées de plissements : concomitants. M. Lantenois expose l’état actuel de nos connaissances sur la géologie de l’Indo-Chine et du Yunnan, d'après les récents travaux du Service géologique *. Les terrains suivants ont été reconnus : 1. Silurien - Devonien ; 2. Ouralien-Permien ; 3. Secondaire (Trias-Rhétien) ; 4. Tertiaire (d'origine lacustre). 10 Silurien-Devonien. — Au Yunnan, la série comprend : 1. Cam- brien inférieur, 2. Devonien moyen et supérieur. Il y a discordance de stratification entre les deux formations. Au Tonkin on a reconnu : 1. Silurien supérieur, 2. Devonien infé- rieur. Les deux formations sont concordantes. Le système x, sans tossiles, du capitaine Zeil, serait d’âge antérieur au terrain t. Le grès de Do-Son, que l’on rencontre près du littoral, est vraisemblablement d'âge postérieur au terrain 2. Une très grande partie des terrains 1. Une étude détaillée paraîtra ultérieurement. 2. Ces travaux accompagnés de cartes et de coupes formeront le fascicule 3 du tome 1°" (4° série, 1907) des Mémoires de Géologie de la Société géolo- gique de France. 45 # g} J EVRIER 100 8 F » SEANCE DU I ‘SH1J9U 9p SaUIEU99 Sinorsn[d “TUNIS 9P PION NE ‘U 000 ç & Ÿ *S9dJQUI 9P SaUTE)U99 Sin91SNId -anossred® 91q1e]} ‘Sad}aul 006 € O0I ‘S9XJaUuX OOI & 09. Ÿ ‘DUL-1ENX e Sa1JAUU 008 ‘S2I0[09 JUAUIIATA sayzqienb 2p 39 odsef 9p sus ‘zjaenb 9p SuOI] xn21q -UIOU 99AE SOWAIOFIPETIAUT $91S149S S91J8PI9A soysigos sonbjonb 39 oyzyienb “ani Ad 9p 9194989 n9[{ 19 92804 S919) ‘SIN2[N09 SOUIQUI S9P PIUI97 91189 -[R9 9P SIOII S0p Jueqoaus ‘2S0I 9P 19 N9IG 2P ‘OA 9P 9[01IP S911) °XNOUIEUI 94189[P9 9P SIUE D9A6 ‘XN9OOIJIS ‘SIIOU S9SIOS91Er) ‘Xn9S -9418 suouSoi 9948 sounel S9]S149S *S9I9JT]ISSO} Soyrueqqd ap SIUEq 9948 SITOU S9/SIH9S918) ‘aitimnou 9p 39 Ssapodod944 e Sa1SI49S 9p suor] IRIIOQUI 99AP SIIOU S9JSIHIS9TE") *S9.IJU 2P SAUTEU99 SAM2ISNIA | 'S2SN2IST9S SOABTOU9 994 NOI 9[6:) ‘S91]QUI 00G E 00ÿ °Saljau 00€ E 00 e (à ‘2UM-EUL & ‘SAT 001 € 09 ‘SAIQUUI99SIPUT S9784S ‘Su SUIRIS LR AIO SIIS SOITBOTE) *5948 99 XNOUTEU ‘9189 ‘S9F9HONOU saisiyos ‘onbrydersoquT 9118918) ‘XNOJISIE S98NO0I S2/S142S ‘onsulp -nod ‘sayru8ty 8 soputuresd-91164V SHSISSV SH SUNASSIVdH SASISSV SA ALONIDONS HHNLVN QT — — ——]_]——— —_—]—]—]—_——"—_—”—”—”—”—”——"”—"]—"”—]”—]—”—"—”—"—]”—”— ]”—"]”—"—]”—]”—"”—]”—"”—” ”"—"—"—"—"—"—"—”—"—”"”—”—”— — TI47Z ‘IN ded ‘UTAUOL-JNEH np onbrydexrfriexis nesrqel X ANHISXS *SJBUI S9)SLH)2S0[R7) ‘SIUf] -S181H SAT 19 QUI) EI 2948 SIHUHJV ‘ANOII -odns uoranniS ‘“2/11dS R sa1s149S *SIUN-S181H S9I 19 Su? 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Les formations triasiques occupent avec des strates presque horizon- tales l'Ouest du Cambodge, le Laos (plateau des Bolovens) et une grande partie probablement de la plaine siamoise. La mer triasique venant du Laos devait traverser la chaîne annami- tique à hauteur de Tourane. Tectonique. — Il y a lieu de distinguer : 1° Les grands plissements antéhercyniens ou hercyniens ; 2° Les grandes dislocations radiales par failles et flexures, si remarquables au Tonkin, notamment dans la région de Lao-Bang ; 3° Les plissements d'âge tertiaire, qu’on peut appeler posthumes, postérieurs à ces grandes dislocations. Roches éruptives. — Je signalerai : 1° Les granites de l’Indo-Chine à caractère profondément abyssique ; 2° Les microgranites et micro- gabbros qui occupent en laccolites et filons une traînée de quatre cents kilomètres de longueur, entre Moncay et Bao-Lac. Ils sont en relation de position avec les dislocations radiales ; 3 Les grandes coulées de mélaphyre (basalte) d’âges carbonifère et permien, au Yunnan ; de ryolite, d'âge triasique, au Laos; de basalte, d'âge tertiaire ou récent, dans tout le Sud de l’Indo-Chine. M. Haug fait remarquer que, dans la série sédimentaire si bien étudiée par M. Lantenois et ses collaborateurs, les transgressions et les régressions se rencontrent précisément aux niveaux où, en appli- quant les lois qui régissent ces phénomènes, on pouvait prévoir qu’elles se trouveraient. M. M. Boule envoie les observations suivantes : Un des derniers numéros du Bulletin’, distribué tout récemment, comprend une note de M. Depéret, dont je n'ai pas l'intention de discuter les conclusions, mais qui renferme, à propos de la Grotte du Prince, quelques erreurs matérielles qu’il peut être utile de relever. 1. Cn. Depérer. Les anciennes lignes de Rivage de la côte française de la Méditerranée, B.S.G.F., (4), VI, 1906, p. 207. SÉANCE DU I8 FÉVRIER 1907 45 A la page 218, il est dit que la formation marine de la Grotte du Prince a une épaisseur de o m. 40 environ. Les personnes qui ont lu ma monographie ou ont simplement examiné les coupes qui l’accompagnent, savent que cette épaisseur varie de I m. 50 à 2 mètres. Les couches continentales à Mammifères reposant sur les graviers marins ne sont pas toutes inclinées vers l’intérieur de la grotte, comme il est imprimé à la même page; les premiers lits à Ælephas antiquus, Rhinoceros Mercki, eic., à peu près parallèles à la plage, penchent, comme celle-ci, vers la mer. | Il n’est pas exact de dire (p. 220) que je n’admets pas l'existence d’un mouvement positif postérieur au dépôt des couches à Mammifères. J’ai affirmé maintes fois le contraire. J’ai dit simplement que la mer n’était jamais revenue dans l’intérieur de la grotte et l'observation de M. Flamand, se prêtant à des interprétations très diverses, ne saurait, pour le moment du moins, me faire changer d'opinion. D'ailleurs, même dans le sens où l'interprète son auteur, cette observation ne témoigne- rait que d’un retour positif antérieur à tout le Pléistocène moyen et tout le Pléistocène supérieur. Enfin, il me paraît vraiment excessif de qualifier de simple petit lambeau de dépôts continentaux (p.229), tout le remplissage dela grotte dont le volume total pouvait être évalué à environ 4000 mètres cubes. M. Fallot adresse les observations suivantes sur les Couches de Sainte-Croix du Mont (Gironde) : Dans une note qui vient de paraître (B. S. G. F., [4], VL p. 245), M. Repelin croit devoir considérer comme Calcaire à Astéries (Stam- pien) les couches marines de Sainte-Croix du Mont, que tous les géologues depuis Drouot s’accordent à placer bien au-dessus de ce niveau, c’est-à-dire dans ce qui est devenu aujourd’hui l’Aquitanien. Ce n’est donc pas à mon opinion qu’il s’attaque, mais à une opinion que personne depuis soixante-dix ans n’a osé réfuter. Comme on peut le voir dans les travaux antérieurs, notamment dans ceux de Tournouër et de M. Degrange-Touzin, les couches marines de Sainte-Croix du Mont reposent sur des argiles verdâtres avec débris de calcaire blanc lacustre, analogues à celles qui représentent ailleurs lAquitanien inférieur. De plus, au lieu d’avoir la faune du Calcaire à Astéries, elles présentent des espèces caractéristiques comme Turri- tella vasatensis, Proto Pasteroti, Melongena Lainei, etc., qui sont aquitaniennes. Il en est de même de l’Ostrea undata, que je n’ai jamais rencontrée âans le Stampien, mais qui est par contre une espèce de lAquitanien le plus typique (Gamachot, par exemple). L'absence de l’Ostrea aginensis à la base des couches marines susdites n’est pas une preuve que celles-ci n’appartiennent pas à l’'Aquitanien. Les Scutellidæ sont souvent abondantes dans l’Aqui- tanien et n’ont donc rien d’extraordinaire à Sainte-Croix ; les espèces qu’on y trouve n’ont aucun rapport avec celles du Calcaire à Astéries. 48 SÉANCE DU 18 FÉVRIER 1907 Enfin, à l'exemple de mes devanciers, j’ai admis que les couches de Sainte-Croix du Mont avaient pu se déposer dans une ondulation du Calcaire à Astéries, mais s’il m'était démontré un jour que leur dispo- sition est due à d’autres accidents (faille, etc.), je serais tout prêt à me ranger à une manière de voir basée sur des faits bien probants. Quant à ce qui concerne Gaillarteau, j'y ai signalé autrefois, à la suite d’une excursion rapide, la présence de l’Aquitanien. En lisant a dans le texte les quelques mots que j'ai consacrés à cette localité, M. Repelin aurait pu constater que ses observations en ce point ne font que corroborer et compléter les miennes. + LA CHAÎNE DES Puys ET LA PETITE CHAÎNE DES Puys PAR Ph. Glangeaud : La Chaîne des Puys, qui constitue un des groupes volcaniques les plus curieux et les mieux conservés de l’Europe, comprend un ensemble de 80 collines volcaniques et de plus de 100 bouches éruptives qui dominent les deux dépressions tertiaires de la Sioule et de la Limagne. Elle est en outre encadrée de chaînes volcani- ques plus anciennes (miosènes et pliocènes) situées en contre-bas, et étudiées précédemment. Je donne le nom de Petite Chaîne des Puys à une série de vol- cans du même âge que les précédents, situés de l’autre côté de la vallée de la Sioule et dont les coulées ont convergé, dans cette vallée, avec celles de la Chaîne des Puys. La Chaïne des Puys, de direction N.S., n'est pas installée sur la partie la plus élevée du socle cristallin séparant la Sioule de la Limagne, mais au-dessous et à l'O. d'un faîte de roches cristal- lines, pouvant être considéré comme la clef de voûte d'un pli anti- clinal N.S. Aucune coulée ne serait donc descendue dans la Lima- gne si l'érosion n'avait entaillé ce faîte de vallées E.O., profondes par places de 2 à 300 m., et se prolongeant au-delà de l'abrupt cristallin qui domine la Limagne, jusqu’au bassin tertiaire lui- même. Cette dissymétrie des deux versants de la chaîne explique pourquoi la base de cette chaîne n’est pas visible de la Limagne, 1. Cette note fait suite à celle du 4 février 1907, sur les Chaînes volcani- ques du Puy-de-Dôme (voir ante, p. 25). 1907 GHAÎNE DES PUYS 49 pourquoi les coulées s'étendent largement à l’O., sous une pente de 3°/,, alors qu'elles forment vers l'E. des boyaux étranglés, situés au fond de profondes vallées dont la pente atteint 9 °/.. L'alignement général N.S. de la chaîne a été imposé par le pli anticlinal qui la domine, pli parallèle lui-même aux dislocations tertiaires de la région. Les alignements des volcans en chaînons N.N.E. et N.N.O. sont dus à la position spéciale des bouches éruptives sur des disloca- tions hereyniennes réouvertes au Quaternaire. L'activité éruptive s’est faite suivant des modes variés et a donné naissance à des édifices également variés. Il faut faire d’abord une place à part aux volcans domitiques qui se distinguent par leur ancienneté, leur composition chimique et pétrographique. Ils ne sont pas aussi indépendants qu'ils le paraissent. Jadis la région domitique s'étendait, en effet, sur plus de 15 kilomètres du N. aus. et devait assez ressembler au Siebengebirge. Les volcans plus récents, dits volcans à cratère, éclatèrent au milieu de cette région domitique démantelée, ainsi que le prouve l'abondance des débris de domite sous les coulées et dans les pro- jections des cônes. Le Puy-de-Dôme a dû vraisemblablement s'élever à plus de 600 mètres, à la façon de la Montagne Pelée dont la genèse a été si remarquablement mise en lumière par M. Lacroix, mais certains volcans paraissent bien avoir possédé une ébauche de cratère, car ils sont constitués par des alternanées de coulées massives ayant débordé du cratère et de couches de débris bréchoïdes. Ainsi s’expliquerait leur forme en coupole à sommet déprimé (chaudron). Les volcans à cratère offrent également différentes modalités. On observe en effet : 1° De véritables fentes éruptives, le long desquelles la lave a débordé (fentes de Nébouzat, Beaunit, etc.) ; 2 Des cônes de scories sans coulées (assez fréquent): 3° Des cônes de scories avec un seul cratère et, à la base, une, deux ou plusieurs coulées de laves de natures différentes. C’est le cas le plus ordinaire ; 4° Des cônes accouplés en série, au nombre de », de 3 (Barme) ou groupés sur des fentes qui se croisent (Montchier) ; 5° Des cônes emboîtés, concentriques ou excentriques, indiquant plusieurs périodes d’activité (Côme et Pariou): 6° Il existe aussi des cônes adventifs, situés sur des fentes radiales (P. de la Louve, P. de la Taupe) ; 24 Mai 1907. — T. VII. Bull, Sac. Géol. Fr. — ne 50 PH. GLANGEAUD 18 Fév. 7° De véritables hornitos sur les coulées mêmes du volcan (Tartaret) ; & Des cratères d'explosion et d’effondrement (P. de l'Enfer, Gour de Tazanat). Les coulées ou les cônes de scories en barrant certaines vallées donnèrent naissance à 14 lacs volcaniques, dont plusieurs aujour- d'hui asséchés, ont été remplis par des dépôts de tourbe et de Diatomées (randannite). Il existe 2 lacs installés dans des cratères. Le volume des produits émis par les volcans de la Chaîne des Puys se chiffre par 8 milliards de mètres cubes. M. Michel Lévy a publié une étude remarquable sur la nature des lases qui ont une composition allant des trachytes aux basaltes. Les labradorites dominent et les basaltes ont presque toujours précédé les labradorites et les andésites. Il y a eu rarement récur- rence des basaltes. Les minéraux de fumerolles, les plus fréquents, sont : fer oligiste, martite ei magnétite. J'ai trouvé récemment des minerais de cuivre (fénorite), de plomb phosphaté (prromorphyte) et de plomb arséniaté (mimétèse). On rencontre aussi du py-roxène et de l’augite ægyrinique. M. Lacroix a recueilli à Gravenoire une série intéressante com- prenant de véritables silicates. Toux ces minéraux se retrouvent au Vésuve. Age et cause des éruptions. — Les travaux de Pomel, Pommerol, de M. Boule permettent de croire que les éruptions des volcans à cratère de la Chaîne des Puys sont d'âge quaternaire moyen. Celles de la Petite Chaîne des Puys paraissent un peu antérieures (Quaternaire inférieur). Les volcans domitiques seraient encore plus anciens (Pliocène supérieur). Les éruptions volcaniques des deux chaînes précitées furent provoquées vraisemblablement par le tassement des voussoirs des deux régions synclinales qu’elles dominent. J’ai calculé qu'ilaurait suffi d’un affaissement de 4 m. de ces deux régions pour amener la sortie des 8 milliards de mètres cubes de produits rejetés. Si on envisage l’ensemble des chaînes miocènes, pliocènes et quater- naires, on voit que l’activité éruptive s’est de plus en plus rappro- chée de l’axe de l’anticlinal de la chaîne des Puys. SUR LA VARIATION CHEZ LES FORAMINIFÈRES DU GENRE LEPIDOCYCLINA pAR Robert Douvillé GÉNÉRALITÉS. — On sait que les Lépidocyclines sont des Fora- minifères perforés rangés autrefois dans le genre Orbitoides. Leurs petites coquilles, discoïdes et de dimensions variant de 1 mm. à 8 à 10 cm... se composent comme dans tout le groupe d’une couche unique de loges équatoriales disposées d’une facon plus ou moins nette, suivant des cercles concentriques. Des deux côtés de cette couche de loges équatoriales sont empilées les loges latérales. De nombreuses perforations existent dans le toit de toutes les loges, tant équatoriales que latérales et constituent leur seul moyen de communication les unes avec les autres. Je n’ai presque jamais, en effet, vu d’autres communications entre ces diflérentes loges que ces perforations du toit. Différents auteurs en ont indiquées [et entre autres STEINMANN (Einführung in die palaeontologie, fig. 86, k., p. 74), d'après une figure de Gümbel|. Ils indiquent un système de canaux assez compliqué. contenu dans l'épaisseur des parois des loges et faisant communiquer celles-ci entre elles. Ces canaux n'existent pas normalement. Îls sont dus à des organismes parasites (Algues perforantes). Dans certains gisements, St-Géours par exemple, l’oxyde de fer qui a épigénisé en partie le test de ces Foraminifères, met admirablement en évidence cette structure. Il suffit d'étudier une série de bonnes préparations provenant de ce gisement pour se convaincre de l’anomalité de ces canaux mis en évidence par l’oxyde de fer. ILn'y a, en effet, aucune relation cons- tante de position entre les parois des loges et des canaux. Ceux-ci donnent tout à fait l'impression d'être surajoutés à l'organisme '. Au centre de la couche de loges équatoriales se trouve un ensemble embryonnaire qui peut appartenir à 2 types toujours bien distincts : 1°) ou bien il est formé de nombreuses petites loges disposées en spirales |microsphérique ou B'; 2°) ou bien de 2 grandes loges associées |mégasphérique ou A. Comme tous les Protozoaires, les Lépidocyclines paraissent 1 M. le professeur Lignier a bien voulu examiner quelques-unes de mes préparations et s’est rallié à cette façon de voir. æ 22 ROBERT DOUVILLÉ 18 Fév. avoir été des êtres éminemment plastiques, très sensibles à tous les facteurs secondaires. Il est rare de rencontrer des formes abso- lument identiques dans deux gisements différents. Dans ces con- ditions il est souvent difficile de séparer la notion d'espèce [= muta- tion ou variation dans le temps] de celle de race [variation dans l’espace à une époque déterminée] ou même de celle de variété [variation dans un même gisement à une même époque] :. On comprend, dans ces conditions, que beaucoup d’ (espèces » créées dans ces derniers temps pour des Lépidocyclines semblent n'avoir qu'une valeur toute locale et ne puissent être d'aucun secours ni pour l'étude de l’évolution du groupe ni pour celle de sa répartition stratigraphique. J'ai essayé de fixer dans une certaine mesure les limites de la variation de quelques types de Lépidocyclines. Je me suis adressé aux organes dont je possédais le plus grand nombre de bonnes préparations, à savoir les loges équatoriales des formes A et B et les mégasphères des formes A. Les deux pages de dessins qui accompagnent cette courte note sont dessinées au grossissement uniforme de 30 diamètres et permettent de se faire une idée de ces limites. Il existe chez les Lépidocyclines comme chez tous les Forami- nifères 2 sortes d'individus correspondant aux deux modes de reproduction, par scissiparité (A) ou par conjugaison (B). Souvent les individus parthénogénétiques (A) sont notablement plus petits que les individus provenant de conjugaison (B), qui leur sont associés. Par exemple on trouve en abondance dans le Piémont et en Andalousie un couple de Lépidocyclines pustuleuses dont la forme B est la Lep. marginata Micur. et la forme A très proba- blement une des petites formes mégasphériques et pustuleuses associées [L. submarginata Tezz. — L. Tournouert L. et D. ou L. Morgani L. et D.]. La forme A n’a pas plus de 2 à 3 mm. de diamètre, la forme B, au contraire, a rarement moins de 6 à 8 mm. — Parfois, par contre, les individus À et B ont presque exacte- ment les mêmes dimensions et il est impossible de les distinguer sans en faire une section. C’est ce qui arrive, par exemple, dans les gisements de St-Géours et du Piémont méridional des environs d'Otrante pour Lep. Raulini L. et D. et à Malte (Marsa Scala) pour Lep. elephantina M.-Cx. 1. J'emploie le terme de mutation dans le sens que lui attachait Waagen, et non dans celui qui lui a donné bien postérieurement de Vries et son école. 1907 VARIATION CHEZ LES FORAMINIFÉRES 53 On pourrait peut-être, dans ce dernier cas, désigner le couple en répétant deux fois le nom d'espèce, par exemple Lep. Raulini- Raulini, par analogie avec la façon dont on procède quand les deux formes A et B sont différentes extérieurement (Lep. marg'i- nata-submarginata). Comme Lister l’a fait remarquer depuis longtemps, on ne con- naît pas de gisement de Lépidocyclines ne renfermant que des formes B. Au contraire on en connaît un certain nombre où il n'existe guère que des formes À (par exemple à Abbesse, près Dax, où Lep. Morgani n’est accompagné très vraisemblablement d'aucune forme B). Cette sorte de gisements (sans forme B) paraît correspondre aux niveaux les plus récents, et à une époque où le genre, ne pouvant plus se reproduire par conjugaison, était prêt à s'éteindre. VARIATION DE LA MÉGASPHÈRE DES FORMES A. Les figures r à 17 mettent en évidence les faits suivants : a] La différence de forme est toujours très nette entre les mégas- phères des Lépidocyelines du type de Z. dilatata et celles du type de Z. Morgani. Seules quelques petites formes provenant des Indes orientales (fig. 14 et 16) paraissent présenter une forme intermédiaire entre les deux types précédents bien qu'elles appar- tiennent presque sûrement au deuxième en raison de leurs très petites dimensions (2 mm.) :. b] La dimension de la mégasphère a une influence qui paraît constante, comme l'indique Lister, sur celle de l'individu. Au groupe de Z. dilatata, dont les dimensions peuvent atteindre 8 à 10 cm. correspondent les grandes mégasphères de 1,5 à 2 mm. de diamètre ; au groupe de Z. Morgani, de taille dépassant rare- ment 2 à 3 mm., correspondent les petits mégasphères de 1/4 de mm. — Dans un même gisement (Sciacca) les deux types de mégas- phère ont des dimensions très différentes (fig. 3 et 10). c| La grandeur peut être liée à la race. Par exemple, à St-Géours, 1 Je rappellerai à cette occasion que l’on ne trouve jamais dans les gise- ments où les formes À et B sont représentées, de jeunes formes B. Ce fait avait déjà beaucoup intrigué Schlumberger et Munier-Chalmas et les avait même, à un moment, aiguillés sur une fausse voie dans leurs études sur le dimorphisme. Comme d'autre part on ne peut admettre un reclassement ultérieur par les courants puisqu'on trouve à la fois dans un même gise- ment des grandes formes (B) et des petites (A), il me semble impossible d'échapper à cette conclusion qu'il n’y avait pas, pour ces Foraminifères de mortalité infantile, à partir du moment où ils commencaient à avoir une coquille. 54 ROBERT DOUVILLÉ 13 Fév. Torre San Emiliano CENT le] Emilisno d'Otrante ) d=87# StGéours (Landes) d = Torre $? Emiliano Rossignano Fig. 1 à 19. — 1. 2, 3, 8, Lepidocyclina dilatata Micur. — 4, L. dilatata var. elephantina M.-Cn. — 5, 13, L. Tournoueri L. et D. — 6, L. dilatata Micur, race Raulini L. et D. — 5, L. Tournoueri L. et D. (cf. submarginata TELL prépar. SCHLUMBERGER, n° 1939, Coll. Sorbonne). — 9, L. Canellei L. et D. (Panama ; km.59.340, Pedro Miguel ; Coll. Ec. des Mines). — 10, 15, L. sp. — 11, L. Canellei L. et D. (Panama; Penà blanca ; Coll. Ec. des Mines). — 12, L. Chaperi L. et D. (Panama, Sn-Juan; Coll. Ec. des Mines). — 14, L. Martini Scur. (prép. Scazum. n° 1982; Coll. Sorbonne): — 16, L. aff. L. Tournoueri L. et D. (prép. Scuzum. n° 1957, Coll. Sorbonne). — 17, L. Tournoueri L. et D. (prép. Scazum. n° 1786, Coll. Sorb.). 1907 VARIATION CHEZ LES FORAMINIFÈRES [BL (1e 18 Once Ollas, d=7 7 21 Malte (Marsa Conte) hide a D ge PS SUAEIEREETE 24 Tricase d=20"T 25 Torra S"Emiliano d=7,57TT 26 T.S"Emiliano d-6,3 tGé mm 32 StGéours d=127" SARSACERRGE Se fe 2% Penama d=8T" 35 Paname d=27TT 37 Once Ollas d=27m Fig. 18 à 37. — 18, 0, L. dilatata Micur. mut. Schlumbergeri L. et D. — 19, 24, 25, 26, L. dilatata Micar. — 21, 22, 23, L. dilatata Mrcur. var. elephan- tina M.-Ch. — 27, 28, 29, 33, L. marginata Micuar. — 30, 31, L. marginata Micuar. (prép. ScazuM. n°° 1788 et 1976, Coll. Sorbonne). — 32. L. dilatata Mircur. race Raulini L. et D. — 34, L. dilatata Mrcur. race Chaperi L. et D. (Panama, Sn Juan, prép. Scazum. n° 1995, Coll. Sorb.). — 35, L. Canellei L. et D. (Panama, Pedro Miguel; Coll. Ec. des Mines).— 36, L. sp. (forme A). — 37, L. Tournoueri L. et D. (forme A). 56 ROBERT DOUVILLÉ 18 Fév. tous les échantillons examinés ont présenté une mégasphère d’une grandeur presque constante (fig. 6) et notablement au- dessus de la moyenne. Ailleurs (torre St-Emiliano, près d'Otrante), au contraire, les dimensions de la mégasphère varient beaucoup d'un individu à l’autre (fig. 1, 2, 8). La grandeur n’est plus alors qu'un caractère de variété. De même les L. marginata de Rossi- gnano sont de dimensions moyennes légèrement supérieures à celles des Lépidocyclines de la même espèce des environs de Turin. Il en est alors de même de leur mégasphère (fig. 9 et 19). d| Nous avons déjà fait remarquer dans un travail antérieur que la forme de la mégasphère correspondait à un caractère de race : chez toutes les Lépidocyclines américaines du type de petites dimensions et à mégasphère formée de deux loges accolées, ces deux loges ont presque toujours des dimensions assez voisines (fig. 9, 11. Voir aussi : P. LEMoInE et R. Douvizré. Sur le genre Lepidocyclina, pl. m1, fig. 5). Au contraire, chez les formes correspondantes de l’Aquitaine, de l'Espagne, du Piémont, l’une des loges de la mégasphère est beaucoup plus grande que l’autre et est en forme de haricot (fig. 5, 7, 13, 15, 17). Enfin, dans les Indes orientales, la forme de la mégasphère est encore un DE différente (fig. 14, 16). Nous voyons donc, cette fois-ci, que ce n’est plus seulement la grandeur mais bien la forme qui subit l'influence des milieux géographiques et fournit de bonnes indications de race. VARIATION DE LA FORME DES LOGES ÉQUATORIALES CHEZ LES FORMES À Er B. Les figures 18 à 37 permettent de se faire une idée de la variation de ces loges. Cette étude conduit aux mêmes résultats que la précédente mais d’une façon moins nette en raison de leur légère variation de grandeur et de forme chez un même individu. a] Les dimensions des loges équatoriales sont en rapport étroit avec celles de l'animal entier. Les grandes formes du groupe de L. dilatata (fig. 18 à 21) ont des loges notablement plus grandes que les petites formes du groupe Me L. MATIN AA ou de Z. Morgani (fig. 30 et 37). En outre les ZL. marginata de Rossignano (Piémont) qui attei- gnent une taille moyenne supérieure à celle des individus pro- venant des environs immédiats de Turin. ont également des loges équatoriales proportionnellement plus grandes (fig. 30 et 31). On voit donc que, chez les Lépidocyclines, la différence de taille de l'individu résulte de celle des loges plutôt que du nombre de celles-ci. L M 1907 VARIATION CHEZ LES FORAMINIFÈRES 27 b] Dans un même individu les loges peuvent être hexagonales ou arrondies et toutes les formes de passage entre ces deux types se rencontrent alors (fig. 20, 21, 33). En général cependant, dans chaque espèce prédomine une forme particulière de loges équatoriales. Chez les formes du groupe de L. dilatata les loges ont la forme d’un rectangle dont un côté serait remplacé par un arc de cercle’ (fig. 18 à 21). Chez les L. marginata, au contraire, les loges sont en forme d'ogive (fig. 30, 37). c] Des races différentes de Lépidocyclines ont parfois des loges équatoriales un peu différentes. Dans les formes américaines, le type hexagonal prédomine nettement (fig. 54, 35). Dans celles du Piémont, c'est au contraire le type ogival (fig. 30, 31). En Andalousie, les deux types coexistent (fig. 27, 28, 29, 33, 37). Dans les formes du groupe de Z. dilatata ces différences sont beaucoup moins sensibles. Conczusions. — Les formes du groupe de Z. dilatata (formes à très petits piliers uniformément répartis sur toute la surface de la coquille, Chaperi. insulænatalis, Verbeeki, etc.), ont des caractères assez constants. Elles peuvent atteindre une très grande taille (12 em. pour les L. elephantina de Marsa Scala, à Malte). Les formes du groupe L. Marginata (L. Raulini, L. Morgani, L. Tournoueri, L. submarginata, L. sumatrensis, etc.), ont des piliers plus ou moins développés, mais toujours plus au centre que sur les bords. Elles varient beaucoup. Dans certaines (L. margi- nata, submarginata), il existe une grande différence de taille entre les formes A et B. Les formes mégasphériques semblent exister seules dans les gisements les plus récents (Abbesse). Nota. Stratigraphie. — Dans l’Aquitanien inférieur (Molère, Peyrère, etc.), existe seulement Lep. dilatata ; dans l’Aquitanien supérieur, cette espèce est accompagnée par les formes pustuleuses qui persistent seules dans le Burdigalien (accompagnées alors de Miog ypsina). Il existe néanmoins, en outre, un certain nombre de gisements (Manerba, Tricase-Castro, Floride), où l'association de Nummu- lites (voisines du vascus ?) et de Lepidocyclina cf. dilatata, ou bien Mantelli, indique un âge stampien. Les Lépidocyclines peuvent du reste avoir apparu un peu plus tard dans l’Aquitaine qu’en Italie et en Amérique. 1, Fait mis en évidence par VERBEEK (Java et Madoura). Séance du 4 Mars 1907 PRÉSIDENCE DE M. L. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président proclame membre de la Société : M. Wallerant, Professeur de Minéralogie à la Faculté des Sciences de Paris, présenté par MM. Albert de Lapparent et Cayeux. Une présentation est annoncée. M. J. Deprat envoie un exemplaire de la Feuille géologique d'Ajaccio à 1/80 000 et une note «Sur les rapports entre les terrains tertiaires et les roches volcaniques dans l'Anglona (Sardaigne) » (CR. Ac. Sc., 14 janvier 1906). M. A. Guébhard offre une note intitulée « Sur l'interprétation de certains faits de vision colorée » (CA. Ac. Sc., CXLIV, p. 223). M. Léon Bertrand présente les deux notes suivantes : « Sur les charriages du versant nord des Pyrénées, entre la vallée de l'Ariège et le Roussillon » (CR. Ac. Sc., 31 déc. 1906). « Sur l'allure des plis anciens dans les Pyrénées centrales et orientales » (Id., 4 fév. 1907). M. E.-A. Martel adresse ses dernières notes (réimprimées) à l’Académie des Sciences et ses récents articles ou mémoires sur «les tunnels de Minerve (Hérault) », « le Creux du Soucy (Côte- d'Or) », « l'Oucane ou Lapiaz de Chabrières (Hautes-Alpes) », « la vitesse de l'érosion torrentielle », «les peintures de la caverne d'Altamira (Espagne) », «les dolmens taillés du Grand Cañon du Verdon », et autres recherches de 1903 à 1905. Il y joint un travail sur «l'eau, étude hydrogéologique » (112 pages) extrait du fas- cicule II du Traité d'Hygiène de Brouardel et Mosny. M. G. Dollfus communique l’état de ses recherches sur la subdi- vision des calcaires de Beauce. Il a remonté la vallée de l'Essonne depuis La Ferté-Alais, par Malesherbes et Pithiviers, jusque vers sa source à Neuville-au-Bois, et il a trouvé toutes les couches plongeant au Sud en contre-pente du relèvement de la vallée. Au SÉANCE DU 4 MARS 1907 59 dessus des Sables et Grès de Fontainebleau qui forment la couche la plus ancienne visible dans la région, il a observé une première masse de calcaire blanc ou jaunâtre, parfois siliceux et meuliérisé etrenfermant surtout : Potamides Lamarcki, Bithinella Dubuis- soni, Gyclostoma antiquum, Limnea fabulum, Limnea media, Helix Munieri, c'est le Calcaire d'Etampes (m), calcaire de la Ferté-Alais (Firmitien G.Dollfus 1879), calcaire de Fontainebleau, de Palaiseau, le calcaire de Beauce inférieur, l'horizon des Meulières de Montmorency ; il renferme partout la même faune ; son étendue est considérable, son épaisseur peut aller de 15 à 55 m. Immédiatement au-dessus on rencontre une assise très différente, la Marne de Gâtinais (m'), qui commence à apparaître dans des buttes isolées situées sur le plateau au-dessus de Maisse (alt.134 m.), qui s’abaisse au niveau de la station à Malesherbes (117 m.) et atteint le niveau de l'Essonne à Aulnay-la-Rivière (92 m.), elle a disparu dans la profondeur à Pithiviers. Ce n’est pas une molasse, mais un complexe formé de calcaire grumeleux, blanchâtre, de marnes verdâtres noduleuses, et de sables calcareux en s'appro- chant de Beaune-la-Rollande. On ne connaît pas jusqu'ici de fossiles dans cette assise, mais il est possible qu'une partie des ossements désignés comme décou- verts dans les sables de l'Orléanais en proviennent, et appar- tiennent en réalité à cet horizon nettement inférieur. Cette marne du Gâtinais occupe une surface bien plus étendue qu'on ne suppo- sait: M. Dollfus l'a trouvée sur les calcaires de la vallée du Loing à Villiers-sur-Grès (entre 132 et 140 m.), elle forme la base de toutes les collines entre Le Loing et l'Essonne et de celles du bassin du Fusain, et elle se suit dans le bassin de la Juine à Champ-Motteux et au N. de Sermaize : l'épaisseur varie de 7 à 0 m. et cet épais- sissement est régulier vers le Sud-Ouest qui est aussi la direction de son plongement. L'assise supérieure peut être désignée sous le nom de Calcaire de Pithiviers (m'!), c'est le Calcaire de l'Orléanais (Aurélianien, G. Dollfus 1859), Calcaire à Helix de Montabuzard, Villeromain, Calcaire de Beauce supérieur. C’est un calcaire jaune-brunâtre ou verdâtre, bien fossilifère, caractérisé par Limnea pach)y"g'aster et ses nombreuses variétés: Limnea Denainvilliersi, Planorbis solidus var., Helix Noueli, H. Moroguesi, H. Lucbardezensis, latexture est souvent pisolithique et tuffacée, les lits bien réglés, la puissance de 30 à 40 m. Toutes ces couches sont ondulées en grand, on reconnaît le syn- clinal d'Etampes, l’anticlinal de la Forêt d'Orléans, etc., ces flexions 60 SÉANCE DU { MARS 1907 sont ici d'ordre secondaire et ne peuvent masquer le plongement général au Sud-Ouest. Bien plus, la découverte de la faune du Calcaire de Pithiviers à Bonneval, Châteaudun, Vendôme, au contact du Crétacé nous donne la preuve d'un mouvement de translation de toutes les couches vers l'Ouest, il y a régression pas à pas de toutes les assises tertiaires au Nord-Est du bassin de Paris, et il y a une transgression par envahissement progressif vers le Sud-Ouest par des assises de plus en plus récentes. Les sables et marnes de l’Orléanais et de la Sologne (m°) qui appa- raissent au Sud de Neuville-au-Bois ont participé également au mouvement de bascule qui a abaïssé toute la région vers le Sud- Ouest et jusqu'à une cote qui a permis à la mer des faluns d’en- vahir la région de la Loire. M. Dollfus a pris des centaines de cotes barométriques qui lui permettront quelque jour de fixer par des courbes de niveau pré- cises l’allure de chaque assise, il a fait la paléontologie critique des coquilles réparties dans les diverses couches. Mais il a con- tinué à réunir les Sables et Argiles de Sologne aux Sables et Marnes de l'Orléanais qui lui paraissent n’en représenter qu'un faciès, ces formations occupent, au sommet du calcaire de Pithi- viers à /elix, la place occupée par les Marnes et Sables du Gäti- nais à la base de ce même calcaire, qui se trouve ainsi encadré entre deux formations argilo-sableuses. M. Paul Combes fils signale un point où il a observé une remar- quable complexité de la base des sables de l’Orléanais, c’est à la Tui- lerie de la Montjoie, près Saran, sur l’ancienne route d'Orléans à Chartres. Le calcaire de Beauce est surmonté par une alternance de sables très fins que l’on ne saurait distinguer des sables blancs de Fontainebleau comme aspect, de sables grossiers et de lits continus d'argiles bleuâtres et brunes, le tout atteignant une dizaine de mètres d'épaisseur. Les lits argileux retiennent dans cette région une nappe d’eau superficielle qui se manifeste par des étangs et des sources. D'ailleurs l’hydrologie souterraine se traduit dans l'Orléanais par des cavités encore peu étudiées : gouffres de la forêt d'Orléans et du lit du Loiret, grottes de Saint-Ay, des Rochers, de la Chapelle-Saint- Mesmin sur la rive droite de la Loire, etc. M. A. de Grossouvre adresse les observations suivantes à propos de la note de M. Dollfus : « Revision des faunes de Mollusques terrestres et fluviatiles du Tertiaire des Bassins de la Seine et de la Loire » (B. S. G. F., (4), VI, p. 249). « Cette note m'attribue une opinion que je n’ai jamais émise, SÉANCE DU 4 MARS 1907 (6: celle de classer dans le Lutécien les calcaires lacustres du Berry et du Poitou. Je n’ai rien dit de pareil et voici textuellement la conclusion de ma note dans le CR. des Collaborateurs de la Carte géologique de France pour la campagne de 1904 (p. 15): « La faune des calcaires lacustres du Poitou et du Berry, celle des Mollusques comme celle des Vertébrés, ne permet pas de classer ces calcaires plus haut que le Bartonien (Calcaire de Saint-Ouen)». Cette conclusion, dans laquelle je ne parle pas du Lutécien, me paraît bien solidement établie par l'existence dans ces calcaires de Lophiodons et d’un Planorbe du type du Pl. pseudo-ammonius. M. Ph. Négris annonce la découverte dans la vallée du temple d'Esculape (Asklépieion), dans l’Argolide, de deux gisements d'Ammonites et d’Orthocères triasiques. L'un des gisements, visité par lui, en compagnie de M. Skouphos, se trouve à trois quarts d'heure, à l'Ouest, du Grand-Théâtre ; le deuxième à vingt minutes environ, à l'Est. M. Skouphos rapporte les fossiles recueillis dans le premier gisement au tiers moyen et, plus particulièrement, à l’Asinische stufe des géologues allemands. Les fossiles se rencontrent dans une formation formée d’alter- nances de grès, schistes, jaspes et calcaires en plaquettes, le tout fortement imprégné par des injections d’une roche, déterminée comme porphyre par les savants de l'Expédition scientifique de Morée(p. 119), comme diabase ophitique par M. Deprat(B.8S.G.rFr., 1904, p. 247). La roche éruptive se présente en grande masse contre le Théâtre. Toute cette formation est surmontée, en discor- dance, par une formation calcaire puissante qui occupe tous les sommets ; elle se poursuit, à travers la vallée de Ligurio, jusqu'à Nauplie, où elle est recouverte par le conglomérat serpentineux à Diceras et Nérinées du ravin de Pronia, dont l’âge kimméridien a été définitivement fixé par M. Cayeux : elle se retrouve dans les mêmes circonstances à H. Moni, et, de cette localité à Tolon, elle forme probablement le soubassement de toute l’Argolide, appa- raissant dans les vallées, partout où la formation calcaire supé- rieure se trouve enlevée par érosion. Quant à la formation calcaire supérieure, elle présente au Nord des Ellipsactinia, à Saint-Basile; elle présente à Nauplie une faune hauterivienne et une faune barrêmienne d'après les travaux de M. Cayeux, et des empreintes évidentes d'Hippurites dans les environs, citées déjà par les savants de l’Expédition scientifique de Morée. Cette formation calcaire s’étendrait donc du Jurassique au Crétacé supérieur : il se pourrait cependant que les assises infé- 62 SÉANCE DU { MARS 1907 rieures à Ællipsactinia, qui existent au Nord, fussent remplacées plus au Sud par le conglomérat à Nérinées et à Diceras. Si de Nauplie on s'approche du Mont Arachnæon, on retrouve, après avoir traversé des alluvions anciennes, fort semblables aux alluvions de Pikermi, la même formation arénacée de l’Asklé- pieion, surmontée encore ici de conglomérats, comme au ravin de Pronia, mais beaucoup plus puissant. Il est recouvert par le cal- caire de Chéli, contrairement à l'opinion de M. Philippson : aussi il ne tient que très peu de galets calcaires, qui, d’autre part, possèdent un faciès généralement bien différent de celui du cal- caire de Chéli: le conglomérat est essentiellement formé ici de galets de grès, avec quelques galets de jaspe, de roche verte et de calcaire. J'ai rencontré le même conglomérat, dans la même situa- tion, plus au Nord à Stephani. Nous sommes ainsi conduits à admettre qu’à la fin de l’époque jurassique eut lieu une grande émersion, qui aurait donné lieu au conglomérat kimméridien ci-dessus. Cette {ormation de conglo- mérats n'est d’ailleurs pas limitée à l’Argolide. On observe sur les massifs du Parnasse, de l’Hélikon, du Parnès même, de nombreux lambeaux de conglomérats, reposant sur une formation de grès et schistes pareille à celle de l'Asklépieion, séparée d'ailleurs de la grande formation calcaire à Hippurites de la Béotie, par une for- mation marno-calcaire rouge, avec souvent des intercalations de couches gréseuses et jaspiques, dans laquelle Bittner a trouvé à ‘Agoriani les fossiles du Gault. Cette formation rouge caractéris- tique se retrouve en de nombreux points de l'Argolide, entre la formation arénacée de l’'Asklépieion et la formation calcaire supé- rieure. En particulier, à Piada. près de l’ancienne Epidaure, cette formation, pincée, avec le calcaire de Cheli, dans la formation arénacée est renversée, ce qui donne l'apparence de l’existence de deux formations calcaires et a induit aussi en erreur M. Philipp- son. Les deux calcaires de son profil (Der Péloponnès, p. 38, fig. 6) n'en font qu'un. Je suis ainsi porté à admettre qué le soubassement du Parnasse, de l’Hélikon, du Parnès, sont triasiques, comme le Mont Delphi, dont M. Deprat a fixé définitivement l’âge. J'ai pu suivre les cou- ches inférieures du Parnasse jusqu'à la grande dislocation du fleuve Morno, avant Naupacte : et plus au Sud, dans le Pélopo- nèse, le soubassement du Mont Voidias, à l'Est, paraît appartenir à la même formation mésozoïque, tandis qu’à l’Ouest on aurait le flysch éocène chevauché par la grande nappe de recouvrement. SÉANCE DU 4 MARS 1907 63 Cela expliquerait la découverte d’une Bélemnite par Russeger, à Gurzumisa (Reisen in Europa, Asien und Africa, 4, p. 143). Il y aurait d’autre part à examiner si les couches triasiques obser- vées par M. Karl Renz à Tsipiana, au Sud de la chaîne d’Olonos, n'appartiendraient pas au soubassement, qui apparaîtrait au fond d’une boutonnière, pratiquée par l'érosion dans la nappe de recouvrement, comme cela arrive au Mont Ithôme (Ph. Negris, CR. Ac. Sc. Sur la Géologie du Mont Ithôme, 5 novembre 1906). Ce ne sont pas, sans doute, les seuls endroits où le soubasse- ment apparaîtrait dans le Péloponèse, par des fenêtres ouvertes ainsi, à travers la nappe de recouvrement. Ce serait ce soubasse- ment, peut-être, qui aurait attiré l'attention des savants de l'Expé- dition scientifique de Morée, lorsqu'ils décrivent (p. 178), les schistes et grès à bancs épais, avec intercalations de poudingues, jaspes et serpentines, sur le chemin de Kalamata à Mistra, ou bien le grès à noyaux de quartz hyalin avec jaspes et serpentines dans les Monts de Koutra, au Nord de la Messénie (p. 185, 196 et 197). M. E.-F. Gautier résume rapidement la stratigraphie de la région de la Zousfana (Sud-Oranais) et donne quelques renseigne- ments sur la tectonique. + MM. Kilian et Lory rappellent à propos de la communication de M. Carl Schmidt à la dernière séance, que leurs observations ont apporté les premiers faits précis et les premières coupes à l'appui de l’emplacement des racines des préalpes et des klippes dans la zone du Val Ferret (voir : CR. coll. S. Carte géol. 1905-1906). res du 1S Mars 1907 PRÉSIDENCE DE M. L. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président annonce la mort de M. A. Torcapel, qui entra à la Société en 1874. - Le Président proclame membre de la Société : M. Nelson H. Darton, géologue du Service géologique des Etats-Unis, à Washington, présenté par MM. de Margerie et Cayeux. Une présentation est annoncée. M. G. Ramond offre un exemplaire du «Profil géologique, colorié, de l’'Aqueduc des Sources de la Vallée du Loing et de celle du Lunain, captées pour l'alimentation de Paris » [GRS., p. 45]. M. L. Cayeux offre les notes suivantes [CRS., p. 46| : 1) Structure et origine probable du minerai de fer magnétique de Diélette (Manche) (CR. Ac. Sc., t. CXLII, p. 716-718, 1906). 2) Genèse d’un minerai de fer par décomposition de la glauconie (CR. Ac. Sc., t. CXLIT, p. 895-897, 1906). 3) Structure et classification des grès et quartzites. Pluralité des origines du type quartzite (X° Cong. géol. int., Mexico, 12 p., 1906. 4) Les œufs d'Insectes des lacs Chalco et Texcoco des environs de Mexico et la formation des oolithes (Xe Cong. géol. int., Mexico, 5 p. 1906). M. de Moscoso envoie des observations critiques à propos de la note de Raulin «sur la fixité de l’espèce et le GÈNE Grniene » publiée dans le Bulletin en 1904. M. Ch. Depéret adresse la réponse suivante aux observations de M. Boule (CR. somm. 18 février 1907). Je remercie d’abord M. Boule des intéressantes rectifications qu'il apporte aux détails que j'ai donnés sur la Grotte du Prince. Il est entendu que le dépôt marin du sol dela grotte n’a pas o m.40 maïs I m.50 environ et que les couches inférieures du remplissage torrentiel ont une inclinaison différente de celle de la masse des couches supérieures. ITEM RUE RUE NT Tru NE NME 4! Fig. Fig. ee LÉGENDE DE LA PLANCHE I — Face radiale d’un fragment d’Aulacoxylon sparnacense CoMBEs amplifiée de 1/3. Conglomérat de base. Sparnacien. Auteuil. Muséum national d'Histoire naturelle, Géologie. . — Face radiale d’un éclat d'A. sparnacense CoMs. grossie 10 fois. Fe) Les sillons transversaux aux fibres présentent des ondulations dues à la compression. . — Face radiale d’un éclat d'A. sparnacense Coms. grossie ro fois. Les sillons sont rectilignes et coupent les fibres sans être interrom- pus par elles. . — Bois de Conifère des sables fluvio-marins dits d'Auteuil, à Arcueil. Coupe transversale au grossissement de 60 diamètres. — Fruits des lignites supérieurs sparnaciens d’Arcueil. Buzz. Soc. Géor. DE FR., (4), VII, 1907. NorEe DE M. Paul Combes fils : _Bul. Soc. Géol. de France S. 4; T. VII; PI. I (4 Février 1207) Phototypie Sohier et Cie CI. Sohier et P. Embry bi ù 1 Er MOEFUS TIRÉS A PART La Société ne donne pas de tirés à part des notes publiées dans son Bulle- tin; toutefois, les auteurs ont le droit d’en faire faire à leurs frais ; la demande doit en être faite sur le manuscrit, le Secrétaire se charge de veiller à leur exécution. Tarif des tirés à part sur papier du Bulletin sans couverture 25e | 50 ex. | 75 ex. | I@ex. | 150ex. | 200ex. | 250 ex. | Une feuille entière. ..16f%130 |8fr 00 |rofr rolxxfr 35 |14tr.55 | 19fr-40 | 20!T-75 Trois quarts de feuille. [5 40 17 » | 8 80| 9 Solr2 Goli4 9517 » Une demi-feuille... ..... 14 50.15.95 |: »| 7 -golio 1011 3512 60! Un quart de feuille... 13 85 1510 | 6 10| 6 175] 7 ao! 8 $5| 9 8] Un huitième de feuille... |2 go 3 85 | 4 45] 5 10, 5 %5 6 35,7 »! Les auteurs qui désirent une couverture doivent en faire la demande spéciale, en indiquant le titre et la couleur; cette couverture leur est | facturée, en supplément, au prix du quart de feuille. : | TABLE DES MATIÈRES (TOME VII, FasciGtre 1) Pages Liste des anciens Présidents de la Société géologique de France. . v Liste des lauréats du Prix Viquesnel. : . . . . . . . . VI Liste des lauréats du Prix Fontannes . : . . . . : . . VI Lauréats du Prix Prestwich . . . RANCE NP AN PA PA MT VI Bureau et Conseil de la Société pour 1907. RAI Re DA PE VIL Composition des Commissions PoEE LODEL RATE he VIII Membres à perpétuité . : - . . . . : . . LA ANS Dre Membre donateur. . . ARE LR IX Liste générale inerte des Me bres 4 la he TEA x Liste des Membres de la Société distribués géographiquement . . XXXVII Membres de la Société décédés depuis le 1°’ janvier 1906 . . . . XLII Pret Fandatronside la Société PM ee CR ECO EC ER LEE Séance du 7 Janvier 1907 : Elections des Membres du Bureau et du Conseil pour 1907. : . .: 1 Séance du 21 Janvier 1907 : A. BoisTez. — Allocution 2 L. CAyEux.— Allocution ER eNe 3 L. PERVINQUIÈRE, À. BRESSON. — Remerciements. D J.-D. DAxToN lègue un prix à la Société ; 5 Proclamation de nouveaux membres : MM. CARRE ss , 5 G. B. M. FLamann, L. Cozcor, P. Comes fils, Ch. JAcos. — Présen- tations d'ouvrages. ù 5 L. Genriz expose les résultats de ses loedies au 1 Nano 6 G: RovVERETO. — Sur le recouvrement du territoire de Savone. 6 G. B. M. FramanD. Réponse aux remarques de M. Marcellin Boule au sujet de ma note «sur une observation faite à la Grotte du Prince aux Baoussé-Roussé, près de Menton» . . . 5) J. DEPRAT. — A propos de la «protogine» de Corse ec dhos ÉCRAN OS) ST EN RER RQ Ne ENT Aa PEENAR ONE es 7 RS 4 TABLE DES MATIÈRES (TOME VIL Fascrcuce 1) [Suite]. Pages … Séance du 21 Janvier 1907 (suite): Pierre TerRMIER. — Le granite de la ru, ou des Trois-Couronnes (Pays Basque) . F. Roman et M. En ue — Note sur un nouveau ren de Mammifères éocènes aux environs de Montpellier (3 fig.) Séance du 4 Février 1907 : Proclamation de nouveaux membres : MM. E. ArGanp, Kaz. Woycik G. B. M. Fcamanp», Douxami, M. LERICHE, Ph. GLANGEAUD. — Présen- tation d'ouvrages . Ph. GLANGEAUD. — Les Chaînes Loue a Pure de-Dome: Paul Couses fils. — Contribution à l'étude de la Flore éocène : Sur un bois fossile nouveau appartenant à l'étage tante (plancite D) EE An ë Paul LEMOINE. — Les Haarons de Bose dans les ere Sonate taires de Madagascar (7 fig., 1 carte). Séance’ du 18 Février 1907 : Proclamation de nouveaux membres : MM. l'abbé Norberto Font y SAGUÉ, Alb. CRÉPIN à AGUILERA. — Remerciements . À L, CAveux fait part de la mort de Mar al Pere G. DozLrus rend compte de la fète donnée à Bruxelles en honneur de M. VAN DEN BROECK SE E.-A, MARTEL. — Présentation d'ouvrage. C. Scamipr. — Communication Cap. Zerz. — Géologie du Haut Toni 3 _ LANTENoOIS. — Géologie de l’Indo-Chine et du None Hauc. — Observations à M. Boure. — Observations à snaps Fa le Grotte du Foire Fazcor, — Obs. sur les couches de Ste-Croix-du-Mont (Gironde) Ph. GLancgaup.— La Chaîne des Puys et la Petite Chaîne des Puys Robert Douvizé. — Sur la variation chez les Foraminifères du genre Pepidocypclina (ST Je) ER EE TONER Séance du 4 Mars 1907 : Proclamation d’un nouveau membre : M. WALLERANT . J. DEPRAT, A. GUÉBHARD, Léon BERTRRND, E.-A. MARTEL. — Piédens tation d'ouvrages. à : G.-F. Dorzrus. — Sur la bd ion dés Cale es de Reno P. Comes fils. — Observations À. de GROSsOUvRE. — Obs. à propos re Ets de M. G. Dollfus. Ph. NéGris. — Découverte de gîtes fossilifères triasiques en Argolide. E.-F. Gaurixr. — Observation sur la géologie du Sud-Oranais Séance du 18 Mars 1907 : Nécrologie. — A. ToRGAPEL : Proclamation d'un nouveau membre : M. NES H. Diane G. RaAmonp, L. CAYEUx. — Présentations d'ouvrages . De Moscoso. — Observations à propos du transformisme Ë Ch. Depérer. — Réponse aux obs. de M. Boule à propos de la Grotte du Prince. Lille. — Imprimerie Le Bicor frères. — Le Gérant : L' MÉMIN- 18 28 30 42 ce 4: Série, © VII — 1907. — N°" 3-4 BUELETIN SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE RERANCE (CETTE SOCIÉTÉ, FONDÉE LE 17 MARS 1830, A ÉTÉ AUTORISÉE ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE, PAR ORDONNANCE DU ROI DU 3 AVRIL 1832) QUATRIÈME SÉRIE TOME SEPTIÈME FASCICULE 3-4 : Feuilles 5-12. — Planches II-V. LT Dei MU PARIS Au SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, rue Serpente, VI 1907 k (Q 6) PüBLICATION MENSUELLE. SerremBre 4907, EXTRAITS DU RÈGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE ; Ê f ART. 2. — L'objet de la Société est de concourir à l'avancement de la Géologie en général et particulièrement de faire connaître le sol de la France, jan en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l’agri- culture: Arr. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et les étrangers peuvent également en faire partie. Il n'existe aucune dis- tinction entre les membres. ART. 4. — Pour faire vartie de la Société, il faut s’être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation ?, avoir été proclamé dans la seance suivante par le Président et avoir reçu le diplôme de membre de la Société. FACE . Arr. 6. — Le Trésorier ne remet le diplome qu'après l’acquittement du droit d'entrée. Anr. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. ART. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Le 1° et le 3° lundi du mois). ve ART. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées chaque fois par un de ses membres. ART. 46. — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. Re ART. 48. — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent. ART. 50. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé. ART. 53. — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre. ART. 55. — ... Il ne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu’au prix de la cotisation annuelle. ART. 58. — Les membres n’ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil et conformément à un tarif déterminé. ART. 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou mémoires insérés au Bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leurs frais un tirage à part. ART. 793. — Chaque membre paye : 1° un droit d’entrée ; 2° une cotisation annuelle ?. < ? Le droit d’entrée est fixé à la somme de 20 francs. La cotisation annuelle est invariablement fixée à 30 francs. La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, être remplacée par le versement en capital d’une somme fixée par la Société en assemblée. générale (400 francs). — Sont Membres à Perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle : (minimum : 1000 francs). 1. Les personnes qui désireraient faire partie de la Société et qui ne connaîtraient aucun membre qui püût les présenter, n’auront qu’à adresser une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de leur admission. à 2. Le Conseil de la Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, dorénavant, sur la demande des parrains, les personnes ui désirent faire partie de la Société à n’acquilter, la première année, que eur droit d'entrée en versant la somme de 20 fr. Le compte-rendu sommaire des séances de l’année courante leur sera envoyé gratuitement ; mais ils ne recevront le Bulletin que la deuxième année et deyront alors payer la coti- sation de 30 francs. ls jouiront aussi des autres droits et privilèges des membres de la Société. s SÉANCE DU 19 MARS 1907 65 Mais sur le point fondamental des oscillations de la ligne de rivage, M. Boule a toujours soutenu que depuis le début du Quaternaire infé- rieur, la mer n’était plus revenue dans la Grotte du Prince, et il avait même dit tout d’abord qu’elle n’était jamais remontée au-dessus de son niveau actuel. C’étaient là des affirmations très graves, qui ne tendaient à rien moins qu'à nier toute relation possible entre les déplacements des rivages et la formation des terrasses fluviatiles, relations si bien établies par les beaux travaux de M. le général de Lamothe. L'obser- vation capitale de M. Flamand, montrant que le dépôt ossifère de la Grotte du Prince était perforé par des Lithodomes daus ses couches inférieures, et corroborant d’autres observations de MM. Caziot, Maury, Dépéret sur d’autres points de la côte niçoise, démontre définitivement que la ligne de rivage est remontée à + 13 m. au moins après le dépôt du Quaternaire inférieur et même selon toute vraisemblance, après le dépôt de tout le remplissage de la grotte. À mon avis, il n’y a plus de discussion utile sur ces faits. M. J. Cottreau présente un certain nombre d'Echinides du Juras- sique supérieur de Madagascar dont M. Marcellin Boule a bien voulu lui confier l'étude. La plupart ont été recueillis par le capitaine Colcanap dans le cercle de Maevatanana, région sur laquelle ont paru des coupes et une carte géologique’. Ces Echinides qui font partie des collec- tions du Muséum seront décrits et figurés ultérieurement dans les Annales de Paléontologie avec les fossiles du même niveau et des mêmes localités. Ë Les espèces étudiées sont les suivantes : Acrosalenia cf. hemicidaroides Chrpeus cf. Hug'ii (Ac.). (WRIGHT). Echinobrissus orbicularis (DEsor). Acrosalenia n. sp. Echinobrissus cf. Burgundiæ (Cor- Polycyphus textilis (AG.). TEAU). Pygurus depressus (AG.). Pygaster umbrella (AG.). Clrpeus subulatus(Youn& et BIRD), var. Cette petite faune d’Echinides du Jurassique supérieur de Madagascar présente des analogies manifestes avec les espèces fossiles européennes du même niveau. Sur les neuf espèces une seule est nouvelle. Les différences observées ne sont pour la plupart que des différences de races ou de variétés. Plusieurs échantillons sont particulièrement intéressants. Un Æchinobrissus orbicularis présente un stade remarquable de l'appareil apical : 1. J. CoLcANar. Sur la géologie du cercle de Maevatanana (Madagascar). B. S. G. F., (G), XL, 1906, p. 164-170. 19 Juillet 1907. — 'L. VIL. Bull. Soc. Géol Pr >"5. 66 SÉANCE DU IS MARS 1907 on sait que cette espèce possède, outre les plaques génitales et ocellaires, des plaques complémentaires en nombre variable ; Wright a figuré un échantillon possédant jusqu'à sept plaques complémentaires: or sur l'échantillon de Madagascar l'unique plaque complémentaire a disparu ou plutôt est intimement soudée à la plaque génitale antérieure droite: ceci montre combien l'appareil apical peut varier dans une même espèce, surtout quand il s'agit de plaques complémentaires. Quant au Cl-peus subulatus var., il présente des caractères archaïques qui en font évidemment un type de transition. On sait combien sont grandes les aflinités entre les Céphalo- podes du Jurassique de Madagascar et ceux de l'Inde: en ce qui concerne le groupe des Echinodermes, il est désirable qu'un plus srand nombre de matériaux permette de développer l'étude des Echinides jurassiques de Madagascar, les couches de Cutch dans l'Inde n'ayant livré aux chercheurs que très peu d'Oursins. Gregory qui les a étudiés et décrits en 1896 dans Palæontologia Indica ne cite que neuf espèces dont aucune ne se retrouve dans la liste précitée. Dans l'Afrique Orientale, sauf dans la région du Choa en Abyssinie où Cotteau a décrit un Acrocidaris nobilis ', aucune espèce d'Echinides n'a été citée ; nous ne pouvons donc établir des comparaisons. no — corallinus GMELIN, — lactea LiNNé, Haliotis lamellosa LaAMARcCK, Nucula nuclcus LiNXÉ, Fissurella italica DEFRANCE, Cardita calyeulata Linxé, Emarginula elongata DA CosrA, Coralliophaga lithophagrella Spondylus g'æœderopus LINNÉ, LAMARCK, *hRadula lima L. var. minor Loripes lacteus Lixxé, LINNÉ, *Cladocora cespitosa Bo. et H. En plus de ces différents dépôts nous en signalerons trois autres de la même époque (Quaternaire ancien) qui n’ont pas encore été indiqués. Le premier, en se dirigeant de Nice sur Monaco, est situé dans la partie sud-ouest du golfe de Villefranche, près de l'entrée, directement au-dessous de la grande carrière jurassique de la villa Tranquille, à poche sicilienne. La partie supérieure est consti- tuée par des brèches continentales qui renferment des coquilles indéterminables d’AHelix et d’Hyalinia de l'âge de l'Æelix Pareti Issez. La partie inférieure est argileuse avec des dépôts stalagmi- tiques qui renferment les espèces suivantes que nous avons pu déterminer : Conus mediterraneus Bruc., Donovania minima MonraGu, Trivia europæa MoNtAGu, Truncatella subeylindrica Risso, Nassa incrassala MüLLER. Turbo rugosus LiNé, Bittium Latreillei PAYRAUDEAU, Clanculus craciatus Guuri, Columbella rustica LiNNÉ, Fissurella græca Linwé, Barleeix rubra Apaxs, Patella lusitanica Guezin, Rissoa variabilis VON MüHLFELDT, — aspera LAMARCk, — var. protensa Loc., Spondy lus gæderopus Linxé, — cimex LiN\é. Radula lima Linwé. — lineolata Micuaup», Cardita cal-culata axé. 1. Les noms précédés d’un astérisque sont ceux qui ont été précedemment signalés. 78 E. CAZIOT ET E. MAURY 18 Mars Ce dépôt ne contient que des coquilles vivant actuellement dans la Méditerranée : il est à une faible altitude, 6 à 8 m. au maximum ; mais M. Depéret le rapporte néanmoins au Quaternaire ancien parce qu'il est antérieur aux grands dépôts de brèches qui le recouvrent. Le deuxième horizon se trouve aux portes mêmes de Monaco, à l'Ouest de la ville, au Sud du chemin de fer; il est constitué par une très grande quantité de trous de liihophages, sur un rocher que surplombe une petite source où l’on vient puiser de l’eau. Ces trous ne sont qu’à une altitude de 6 à 8 mètres au-dessus du niveau de la mer; nous estimons qu'il y a lieu de les considérer comme appartenant à l’époque du Quaternaire récent. À notre avis. c'est un nouvel indice d'un dernier abaissement de la ligne de rivage, précédant de peu l'établissement du niveau actuel. Les maisons bâties sur la plage de Monaco, au Sud et à l'Est de cette source, près de l’anse du Canton, reposent sur ces dépôls quaternaires. Les fortifications de la ville et principalement le fort Antoine, ont été bâtis au moyen de ces coquilles qui, cimentées, constituent des blocs dans lesquels on a taillé les moellons néces- saires à leur construction. Nous avons pu discerner : Rissoa cimex LiINNÉ, Pecten multistriatus Por, Bittium Latreillei PAYRAUDEAU, Pectunculus violacescens Lux., Gibbula corallina GMELIN, Vermetus sp., Pecten varius LiNNÉ, Bryozoaires, radioles d’Oursins. Nous citerons également, pour mémoire, le gisement indiqué par M. Boule, à 8 mètres d'altitude, près des grottes du Prince, à Menton. C’est un véritable cordon coquillier renfermant, avec des ossements, des nombreux spécimens de Pectunculus violacescens Lux., Rissoa cimex LiNNé, Arca Noe LinNé :, Nassa incrassata MüLLEr. Arca barbata LiNNÉ, Enfin, au Cap Vieille, au Sud de St-Roman, près de Monte- Carlo, nous avons constaté l'existence à 7 m. d'altitude d'un tres grand nombre de beaux bancs de lithophages dans le calcaire jurassique dur, et dans les fentes, des formes post-pliocènes comme: Bittium reticulatum, Rissoa cimex, Clanculus cruciatus, et autres fragments peu déterminables. En résumé, après avoir évalué les altitudes supérieures du rivage à 180 mètres pour le Pliocène ancien, et à 85 mètres pour le Pliocène récent, nous estimons à 30 mètres le niveau supérieur 1. L’aire cardinale est ici très large. 1907 PLIOCÈNE DE LA CÔTE DES ALPES-MARITIMES 79 du Quaternaire ancien (couches à Strombus) et à 8 mètres le niveau des plages basses. Le deuxième niveau correspond au niveau supérieur du Cap Ferrat et à la poche stalagmitique de la route de Villefranche, tous les autres dépôts correspondant à des périodes de plus en plus récentes. A ces différentes indications de gîtes, il y a lieu d'ajouter les minces dépôts argileux laissés par la mer astienne sur les poudin- gues pliocènes de Cabbé-Roquebrune. Ces dépôts s’observent à différentes hauteurs, sur la limite ouest des dits poudingues pres- que au contact des assises jurassiques qui constituent l’ossature du Mt-Gros. Le niveau le plus élevé est à 350 mètres d'altitude ; il renferme, dans un dépôt sablo-argileux. des espèces d'eaux saumâtres, mé- langées à des coquilles de mer plus profonde, mais de détermi- nation douteuse à cause de la mauvaise conservation. M. Depéret qui à bien voulu les déterminer, les dénomme, avec un peu de doute : Venus multilamella L., ; Fragments de Polvpiers. Cytherea rudis Poux., 5 ÿP Un gîte plus intéressant existe à 300 mètres ; il renferme, en assez grande quantité, des -Æquipecten opercularis var. costatis- sina SACCO. NOTE STRATIGRAPHIQUE ET TECTONIQUE SUR LE CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DE LA VALLÉE DU PAILLON (ALPES-MARITIMES) PAR M. E. Maury Je me propose dans cette note d'étudier: 1° la répartition des assises du Crétacé supérieur dans la vallée du Paillon, 2° la tectonique de cette région. On sut, depuis les travaux de M. Léon Bertrand! sur les Alpes-Maritimes, que la grande cuvelte synclinale de Contes faisant partie de l'aire synclinale du Paillon et de la Bevera est entourée par des séries de plis parallèles généralement déver- sés vers l'extérieur de la cuvette, surtout des côtés ouest et sud. I1 a donné à la série des plis qui la bordent à l'Ouest le nom de faisceau de la Vésubie inférieure et à l'autre série le nom de faisceau du littoral. Ces deux faisceaux se terminent à la vallée même du Paillon et généralement l'axe des plis du premier fais- ceau se continue par celui des plis du deuxième. Ces axes de plis sont généralement occupés par du Jurassique supérieur, souvent par de l’Infra-Lias et quelquefois aussi par du Trias. Mais à leur passage à travers le lit du Paillon, tous ces plis s’abaissent consi- dérablement, au point que leur axe n'est plus occupé que par du Crétacé supérieur; le plus souvent, c'est du Cénomanien, sou- vent du Turonien et même de l'Emschérien. Sur la Carte géologique à 1/80000 (Feuille de Nice), M. Léon Bertrand représente tous les terrains qui bordent les deux rives du Paillon par une seule teinte jusqu'à Saint-Pons, près Nice; cette teinte représente à la fois le Turonien et le Sénonien, réunis sans aucune division, de sorte qu'il est impossible de suivre la continuation des plis d'un faisceau à l’autre. Je nr’étais seulement proposé d'étudier tous ces plis à leur tra- ‘versée du Paillon et de voir exactement comment ils se rejoignent d’un faisceau à l’autre, mais j'ai été obligé, pour ma plus grande 1. Léon BERTRAND». Etude géologique du Nord des Alpes-Maritimes. B. Sere. Carte géog. Fr., n° 56, IX, 1897-1898 (Thèse de Doctorat). — Réunion extraordinaire de la Société géologique de France dans les Alpes-Maritimes B. S. G. F., (4), I, 1902. — Carte géologique de la France à 1/80 000. Feuille de Nice. 1907 CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU PAILLON (A.-M.) O1 commodité, d'étudier de plus près les diverses zones qui consti- tuent le Crétacé supérieur; cette étude m'a été même indispen- sable pour suivre les plis et leurs modifications avec toutes sortes de phénomènes de dédoublement et de convergence. Le long du Paillon, M. Léon Bertrand n’a signalé qu'un petit affleurement de Cénomanien sur la rive droite du Paillon au Pont- de-Peille, affleurement qui occupe une plus grande surface en réalité. C'est le gisement que M. Fallot a étudié sur les deux rives du Paillon. D'ailleurs, ce n'est pas une fois, mais cinq fois, que le Cénomanien apparaît le long du Paillon en amont de Saint-Pons. M. Fallot' s'est, le premier, occupé du Crétacé supérieur de la vallée du Paillon, et principalement de la région comprise entre le Pont-de-Peille et l'usine à ciment de Contes, mais surtout des assises supérieures du Sénonien. Il a donné deux coupes, prises le long du Paillon, l’une en amont et l’autre en aval du Pont-de- Peille. Celle-ci surtout ne représente qu'imparfaitement la dispo- sition exacte des assises. M. Peron’, ensuite, a étudié d’un peu plus près le même sujet. Il a donné aussi une coupe le long de la vallée du Paillon, mais il n'a pas montré au-dessous du Pont-de-Peille toute la série des plis qui coupent la vallée en plusieurs points ; il n’y a qu’un synclinal que l’on peut assimiler au synelinal de Cantaron. La difficulté de l'étude de ces assises crétacées très plissées provient de ce que tous les auteurs qui ont étudié le Crétacé supérieur dans cette région se sont trop confinés dans le fond de la vallée. M. Peron a cependant saisi la vraie succession des assises et il a étudié avec détail la faune du Sénonien. Il en a discuté avec M. Lambert toute la valeur stratigraphique et paléontologique. J'ai pu, grâce à la découverte de fossiles en de nombreux points, quoiqu'ils soient toujours rares dans ces séries calcaréo-marneuses, préciser encore davantage la position exacte des assises. J'ai soumis tous mes échantillons à l'examen de M. Lambert à qui j adresse tous mes remerciements pour son bienveillant concours qui a facilité ma tâche. Je ne suivrai pas MM. Peron et Lambert dans leur discussion des espèces de Micraster du Sénonien supérieur. Je me servirai simplement des documents que j'ai obtenus et qui m'ont permis de séparer stratigraphiquement les divers horizons du Crétacé supé- rieur. 1, Fazcor. Étude géol. sur les étages moyens et supérieurs du terrain crétacé dans le Sud-Est de la France. Paris, Masson, 1884. 2. À. PERON. Étages crétaciques supérieurs des Alpes-Maritimes. B.S.G.F., (&), L, 1901, p. 505. 17 Juillet 1907. — T. VIL Bull. Soc. Géol. Fr. — 6. AIPU2H — ‘(Y oim8ry vL 9p 9,189 EL AIOA) UOTE NP 997j8A EI 8 sojarpered sodnon — ‘€ ‘& ‘1 ‘81 ‘000 00/1 : NET ] sde) cef aus 2 99, SR ï ! et \ € ‘Su ee voXe4 27784 RP EN | PU9U8957 | 8P uoyl84 00 )eT ‘0 OLA | Es À Un ' Se 4 4 ' | , # do \ i s N, ASC N ba ‘ ge 2 | p # :\ FR \ 2 à \X LE # k | Ê = ] / MN 'OUURES M e \ / 12 /9D/ec), 919 9e 29919 \es 9: 9 92, 129 9% 120.80 e ‘Hit LS E LA LR — * * ô es > Cp Fr à saju07 2P uo|IE{ RE se uoyeque7 Ng PUEIJ}/] 2P UJNo/ | 2//0781/9990 | 2p 87noy/ “NN ; MEN | oss'an sueur, ‘0:S ee | Ne RE me D ET II ae FR \/ | 99 1Y 89, 19, 99 ec 9 99ecdi29 À e8f vel celz9 LC] PR s | D. 0 ï ! ! / ! ÿ S87321n0/, sp aan (408) 1o1e2ey ;W seuIpJog 8p [09 '0SS TN / (ee { ‘0'S 1 Cé 1 4 0 4 / "ANN TU [ DO Ten $ TN ® CS LR RSR Lee LOL GOSeSe ès OR ISOSES XL 0 VLLLPFPS Se A7? 22 Carte Géologique k de la VALLEE du PAILLON Echelle : 1: 50.000 )/ de) Alluvions modernes ----:-""-2""" a2 HERRESS PICROEE PE SET NS CURRENT “à = HAINE MST SUN Calc.marneux et marnes à M./Arenatus Mannesnbleues\(E;: COTE) e nn) et M.Matheroni (Coniacien) RARE QE EE SEE ENS Calcaire nummulitique dela MERE Calc-compacts à M.Leskei CS E— Plane (lu t SUD) © EZ= (Tür e nien)= = ee Ca!c.marneux de Font de Jarrier NKKKK Marnes et calc. marneux s H subglobosus LLZ2) + jar 06 cale, marrer à H avi és Marnes bleues delafmarnes sup. ) Calc.glauconieux (Albien) em Pointe de Contes Z. à M.CoranguinumCAftnntt ITR (Santonien).- marnes inf 8 Calc. blancs compacts (ur. sup. ----; J RS 84 E. MAURY 18 Mars A ce sujet, je donne le résultat de cette étude en ajoutant à mon travail une carte à 1/50 000 de la région (fig. 4) et trois coupes à peu près parallèles à la vallée et indiquées sur la carte par leur direction. La coupe de la figure 1 représente plus détaillée la partie N.E de la coupe de M. Léon Bertrand (pl. xx, fig. 6) donnée dans le Compte Rendu de la Réunion extraordinaire de la Société géologique en 1902, et la coupe de la figure 2 représente aussi, plus détaillée, la coupe de la figure 2 de la note de M. Peron. Je donne aussi une carte à la même échelle 1/50000 de la même région (fig. 5), où se trouvent indiqués tous les accidents tecto- niques que l'on y rencontre et qui modifient si complètement la structure des assises de la vallée et un tableau stratigraphique (p.90). Je laisserai de côté l'étude stratigraphique de l’Albien et du Cénomanien, dont la faune n’est pas des plus riches dans la région qui nous occupe et qu'il sera plus utile d'étudier dans des régions voisines. Néanmoins, j'ai fait leur étude détaillée sur la carte en suivant avec soin tous les contours de leurs affleurements, de sorte que leur représentation sur la carte et dans les coupes est déter- minée d’une manière précise. Je commencerai par l'étude du Turonien, dont la présence était tout juste signalée dans la région. TuRoNIEN.— Au-dessus du Cénomanien viennent des assises qui commencent avec le même faciès marneux, mais les lits de calcaires prédominent bientôt au point de changer totalement le faciès et de faire distinguer très facilement ces assises de celles qui sont au- dessous. Jusqu'à présent on y avait rencontré très peu de fossiles dans les Alpes-Maritimes et même, si on y admettait l'existence du Turonien, par des gisements de fossiles incontestables, notam- ment à Menton, près du Cap Martin (M. de Riaz) et à la Trinité- Victor (M. Peron), on n'avait pu séparer cet étage du Sénonien. Le seul fossile vraiment caractéristique qui indique bien le Turonien est le Micraster Leskei DEesmouLiNs qui setrouve dans ces deux points. C’est ce même fossile qui va nous servir à carac- tériser aussi le Turonien ; nous l’avons trouvé en de très nombreux points depuis la base jusqu’au sommet de la série turonienne et s'adaptant très bien avec le faciès qui est bien typique pour le Turonien dans la vallée du Paillon. De telle sorte que j'ai pu délimiter cet étage sur la carte à 1/50 000 et le séparer nettement du Cénomanien et du Sénonien. Le Turonien se compose d'assises de calcaires compacts bien lités, séparés surtout à la partie inférieure par des lits de marnes bleues très peu épais. De nombreux bancs sont formés de glauconie légère- ment phosphatée, inattaquable aux acides, c’est-à-dire sans carbo- 1907 CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU PAILLON (A.-M.) 85 nate de chaux. Ces assises glauconieuses se rencontrent à tous les niveaux dans la vallée du Paillon. Le tout a une épaisseur de 80 mètres environ et même parfois 100 mètres. À cause de leur dureté très grande par rapport aux marnes du Cénomanien et du Sénonien entre lesquelles ils se trouvent placés, ces calcaires résistent beaucoup mieux aux agents atmosphériques et ils se trouvent presque toujours en saillie dans le relief de la région. Ainsi dans toutes les crêtes, les sommets les plus élevés, à l’excep- tion des calcaires du Jurassique supérieur ou bien des grès éocènes, sont formés de calcaires turoniens, tandis que les cols sont occupés par des marnes cénomaniennes ou sénoniennes. Les assises sont généralement perpendiculaires à la vallée du Paillon et il est très curieux d'observer ce qui se passe au point de vue géographique, car tous les étranglements de la vallée sont pro- duits par le passage des couches turoniennes ; la route qui suit la rivière forme des coudes en ces points et on a profité de l’étroi- tesse de la vallée pour établir des ponts. Ceci existe aussi bien dans la vallée du Paillon de Contes, à la Bégude, à Cantaron et à la Trinité, que dans la vallée du Paillon de l’Escarène pour les quatre ponts que la route franchit en partant du Pont-de-Peille. J'ai rencontré le Micraster Leskei Des. en plusieurs points le long de la route stratégique de l’Abadie à Bordinas et au Mt-Ma- caron, surtout à l'intersection de cette route avec l’autre route stratégique qui monte au point culminant 636 et en de nombreux points sur le flanc est du Mt-Macaron. Ensuite, je l’ai trouvé à la Trinité-Victor, au point même où il a été vu pour la première fois par M. Peron, à Lovetta, mais surtout dans les assises formant la voûte de l’anticlinal entourant le hameau de Cognasses au Pont-de- Peille et sur le sentier de la Bégude au hameau de Villard. Enfin, j'en ai rencontré de nombreux exemplaires dans les assises cré- tacées des environs du Mit-Agel, toujours dans la même situation précise, au-dessus des assises marneuses du Cénomanien et au- dessous des assises marneuses du Sénonien, très nettement carac- térisées par une faune assez riche. Les variétés de A. Leskei deviennent plus grandes à mesure que l'on s'élève dans la série; j'ai pu trouver dans la partie supérieure du Turonien une espèce se rapprochant du Wicraster Normaniæ BucaiLLe et une nouvelle espèce, caractérisée par la brièveté de ses zones ambulacraires. Je n'ai pas tenu compte des autres fossiles trouvés dans ces assises ; ils sont toujours en mauvais état, tels les Znoceramus. Mais il me reste à parler de deux Ammonites de très grande taille de la famille des Mammites, trouvées par moi et M. Caziot 86 E., MAURY 18 Mars et dont l'un des exemplaires se trouve au Musée d'histoire naturelle de Nice. L'une a été trouvée à la Trinité-Victor, au- dessous des couches pliocènes du sentier du fort de la Drette, et l’autre près du hameau de Lovetta. Toutes deux sont à la base des assises compactes que nous avons assimilées au Turonien. Cette assise à grandes Ammonites doit représenter vraisemblablement le niveau à À. rotomagense, que l’on trouve à la Bedoule, près Cassis, au-dessous des marnes à leriaster Verneuili, et sur le fameux banc corrodé de M. Hébert. | Sur la carte (fig. 4) on peut voir que les affleurements du Turonien sont très considérables et donnent une physionomie spéciale aux deux rives de la vallée du Paillon par la formation de collines pointues séparées par des cols à sédiments marneux. Je dois ajouter qu'à cause de la dureté de ses assises il s’est formé des diaclases nombreuses à la suite des nombreux plissements de la région, ce qui rend ce terrain en partie perméable aux eaux de pluie. Aussi, il n’est pas rare de trouver un niveau de sources, quoique peu abondantes, au-dessus des marnes du Cénomanien. SÉNONIEN. — M. Peron a le premier séparé les assises de l'Emschérien de celles de l’Aturien, mais il n'était pas arrivé à pouvoir séparer dans l’Emschérien les deux sous-étages coniacien et santonien. J'ai pu reconstituer à peu près tout l'étage Coniacien, bien que je n’aie pu trouver à la base du Santonien des fossiles qui auraient limité inférieurement cet étage. Coniacien. — Le Coniacien débute par les derniers calcaires compacts qui constituent le faciès typique du Turonien, mais à peine deux ou trois bancs peuvent sur les bords du Paillon faire partie du Sénonien, car le MWicraster Leskei Desm., se trouve presque à la partie supérieure de ces calcaires où l'on rencontre immédiatement le WMicraster arenatus SisMonpA. Cet Oursin est associé avec des Micraster decipiens BAYLE et de mauvais échan- tillons de Micraster corbaricus LAMBERT. Ceci constitue la base du Coniacien dans la vallée du Paillon. Le A7. arenatus est une forme large et aplatie mais bien conservée et se trouve partout dans les mêmes bancs. Je l’ai surtout remarqué à Pont-de-Peille, à la voûte de l’anticlinal et près du hameau de Villard. Il est disposé de la même manière sur les bords de la rade de Villefranche comme nous l'avons indiqué avec M. Caziot', mais la forme de la presqu'île St Jean est une forme plus globuleuse et 1. Maury et Cazior. Etude géologique de la presqu'île S. Jean. B. S. G. F., (&), V, 1905, v. page 581. 1907 CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU PAILLON (A.-M.) 87 correspond dans la vallée du Paillon à la 2 assise du Coniacien où cette variété est bien représentée. Enfin, au-dessus de cette forme du Micraster arenatus apparaît un Micraster dont j'ai pu obtenir quelques échantillons bien conservés, le Micraster Mathe- roni Desor, très globuleux. Les formes que j'ai trouvées sont situées près du hameau de Lovetta et dans une position très précise par rapport aux autres assises. Cet Oursin est associé avec un Peroniceras Voisin de Peroniceras tricarinatum p'OrBiGNY, probablement Peroniceras Moureti pu Grossouves. J'ai trouvé aussi, près du cimetière de la Trinité, l'Echinocorys Gravesi dans un niveau assez élevé du Coniacien et qui paraît être le niveau de M. Matheroni. En somme je considère dans le Coniacien de la vallée du Pail- lon, les trois zones suivantes : 3. zone à M. Matheronu, . zone à M. arenatus (forme globuleuse), r. zone à M. arenatus (f. aplatie), M. decipiens, M. corbaricus. Voici comment M. Lambert, qui a vu tous mes échantillons, établit les différences entre ces Oursins : « M. arenatus est une grosse espèce, large, renflée, à interambu- lacres assez saillants: pétales longs, profonds, inégaux, l'impair paraissant peu différent des autres quoique moins large, composé de pores nettement conjugués, mais arrondis, égaux, un peu allongés dans les séries internes chez les individus très vieux, sillon antérieur assez profond et péristome peu éloigné du bord. « M. corbaricus a son sillon antérieur atténué, ses pétales plus superficiels et l'impair composé. comme chez les Gibbaster, de pores nettement conjugués, allongés dans les rangées externes. « M. Matheroni diffère de M. arenatus par sa taille souvent encore plus grande, son sillon plus atténué et son ambulacre impair très étroit, composé de pores assez rapprochés non conjugués, un peu obliques entre eux ». Avec les deux ou trois bancs compacts de la base, tout le Conia- cien est formé par des intercalations à peu près égales de bancs de marnes et de calcaires marneux, blancs, crayeux, se délitant très facilement. Ce qui caractérise ces calcaires, c'est l'abondance d'Éponges fossiles que l’on rencontre dans un état de bonne conser- vation. C’est dans les assises marneuses inférieures du Coniacien qu'elles sont le plus abondantes; leur nombre diminue ensuite et elles disparaissent à peu près au-dessus du niveau à M. Matheroni. M. Peron a donné une première liste de ces Éponges ’. M. Poëta, à 1. M. PEroN. Loc. eil. é 88 E. MAURY 18 Mars qui M. Caziot en a fait parvenir tout un lot, s’est occupé de déter- miner les espèces non signalées, et son étude paraîtra inces- samment. Santonien. — Le Santonien débute par des marnes compactes à peu près sans fossiles, sauf quelques rares débris d’'Inocérames, et le faciès se maïintiendra ainsi tout le temps jusqu'au Campanien, sans qu'on puisse mettre une limite entre ces deux terrains. Géné- ralement, les calcaires qui surmontent ces marnes sont considérés comme campaniens, mais, à cause de l’absence de fossiles dans les marnes, il est diflicile de pouvoir préciser davantage. Néanmoins, au milieu de cette grande épaisseur de marnes, apparaissent quel- ques niveaux de calcaire marneux, dans lesquels M. Fallot avait signalé à la Pointe-de-Contes le Micraster cordatus SismoNDA, qui n’est autre que le Micraster coranguinum KLein. J'ai pu, en partant de là, suivre ce niveau à droite et à gauche sur une lon- gueur d'environ 15 kilomètres, depuis Châteauneuf jusqu'à Peille, et il conserve toujours son même caractère. Partout le nombre d'échantillons de M. coranguinum est assez grand, mais le plus souvent ils sont écrasés et déformés ; toutefois j'ai pu en obtenir d'excellents dans ce niveau d’une épaisseur de 20 mètres environ et que j'ai représenté par une bande spéciale d'une façon très pré- cise sur la carte jointe à la présente note ; les Oursins sont associés aussi à de nombreuses espèces d'Éponges et à l’Inoceramus Cripsü ManTeLL. J’ai déjà dit qu'il n'apparaissait plus au-dessus jusqu'aux calcaires santoniens qu'une couche de 150 mètres environ de marnes sans fossiles et par suite il n’est pas possible de savoir jusqu'à présent quelle épaisseur doit être laissée au Santonien ou attribuée au Campanien. Je considérerai ces marnes, pour la plus grande partie, et jusqu'à nouvel ordre, comme santoniennes. CAMPANIEN. — Le Campanien sera donc représenté exclusive- ment dans les Alpes-Maritimes par une vingtaine de mètres d’épais- seur de calcaires marneux souvent très compacts qui terminent dans le grand bassin synclinal de Contes-L'Escarène la série crétacée. Ce sont les carrières à ciment de Contes-les-Pins et les calcaires de Font-de-Jarrier, surmontés immédiatement par les couches éocènes de la Palarea. M. Fallot ! a étudié ce niveau avec attention et a donné une liste des grandes Ammonites que l’on y rencontre. Pour ma part, je n’en ai trouvé que de mauvais débris indéter- minables, mais c’est surtout la faune d’'Oursins composée d’échan- tillons nombreux et bien conservés qui est caractéristique. 1. FALLOT. Loc. cil. 1907 CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU PAILLON (A.-M.) 89 Ces Oursins sont des Micraster et des Echinocorys. Les Micras- ter font partie presque tous du groupe de Micraster gibbus Lamarcx, tel que le comprend M. Lambert, avec ses deux formes courtes et allongées. Bien que plusieurs formes aient été séparées par M. Peron pour être mises les unes dans le Santonien et les autres dans le Campanien, il n’en est pas moins vrai qu'à Contes- les-Pins, à Font-de-Jarrier et à la Palarea, ces deux formes sont réu- nies dans les mêmes calcaires marneux qui surmontent les marnes santoniennes. Comme la présence du Micraster coranguinum KLEIN indique à peu près la partie supérieure du Santonien, nous devons attribuer ces calcaires à la base du Campanien. Nous avons, pour confirmer cela, un autre Micraster, le Micraster Sismondai LAMBERT, forme voisine du Micraster Brongniarti Hégerr. Nous devons ajouter aussi la présence de l'£chinocorys oulgaris KLEIN, mais une variété qui se trouve dans le Campa- nien et l’Echinocorys conicus AGaAssiz. TECTONIQUE. — En examinant la carte de la région qui nous occupe, nous voyons en partant de l'Ouest les quatre plis anticli- naux 1, IT, II, IV (fig. 5) qui font partie du faisceau de la Vésubie inférieure séparés par des synclinaux À, B, GC, et nous allons en examiner les diverses particularités. L’anticlinal I est droit aux ruines de Châteauneuf, c’est l’anticlinal du Mt-Ferion, qui, ren- versé au-dessus de Levens, se redresse de plus en plus, mais en s'abaissant de telle sorte que, passant au Sud-Est du Mt-Macaron, l’axe de ce pli n’est plus occupé que par le Cénomanien et ensuite le Turonien. On voit un petit pointement de Cénomanien dans un vallon qui descend au vallon de Cantaron. Le Cénomanien réappa- raît dans l’axe du pli. C’est le point signalé sur la rive droite du Paillon par M. Fallot, mais avec une plus grande étendue. Sur la rive gauche le pli se relève et l’axe est occupé d'abord par du Jurassique, puis par de l’Albien, qui en ce point, à la Coste, a une très grande étendue par suite de la convexité très faible du pli, mais bientôt en se relevant de plus en plus, nous n'avons plus que du Jurassique et le pi s'incline de plus en plus vers le Sud; dans la limite de la carte le pli est totalement renversé et en continuant vers l'Est, il deviendra le pli anticlinal chevauché du Mt-Agel. L’anticlinal II ou anticlinal de Tourette-Levens commence dans la limite de la carte par du Cénomanien; il est même dédoublé un peu au début et il devient bientôt très aigu, l'axe restant tout à fait dans le Cénomanien. Il passe au col d’altitude 504 sur la route militaire de l’Abadie à Bordinas et aussi jusqu'au Collet ; maïs là, 90 E. MAURY 18 Mars LUTÉTIEN ÉOCÈNE AE Couches de la Palarea supérieur Calcaires marneux et calcaires compacts à Micraster gibbus, Echinocorys vulgaris, ATURIEN ; CAMPANIEN \ 4 E. conicus et grandes Ammonites : Pach)-- discus. k Marnes bleues compactes sans fossiles. Marnes et minces lits de calcaires marneux SANTONIEN de Pointe de Contes, à Micraster coran- g'uUinum. Marnes bleues sans fossiles. , EMSCHERIEN Calcaires Zone à Micraster Matheroni, marneux et Peroniceras subtricarina- crayeux tum. à éponges Zone à M. arenatus. avec marnes Zone à Micraster arenatus, bleues M. corbaricus, M. decipiens. CONIACIEN Caleaires compacts et glauconieux séparés par de minces bancs de marnes à Micras- ter Leskei. T T INOIRIONLIEN Calcaires marneux à Mamemnites cf. Rochebruni Calcaires compacts à Exogyra columba de l'Observatoire et de Beaulieu. » Marnes noires à nodules de calcaires marnes CENOMA- NIEN Acanthoceras mamillare. Holaster subglobosus, etc. Calcaires et marnes glauconieux à nodules ALBIEN de phosphate avec nombreux fossiles. 1907 CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU PAILLON (A.-M.) OI le pli se dédouble, l'anticlinal IL, dont l'axe est du Cénomanien, se renverse vers le Nord et devient l’anticlinal de Drap, en passant sous le village où il se relève. Celui du Sud ou l’anticlinal If. reste droit, mais son axe est occupé par du Turonien et du Coniacien ; c’est l’anticlinal de la Trinité- Victor. Ces deux anticlinaux Il et JI, se réunissent sur la rive droite du Paillon de Laghet, à 1 kilo- mètre de la Trinité, puis cet anticlinal suit encore pendant 2 kilo- mètres le vallon du Laghet et disparaît à son tour. L’anticlinal III est l’anticlinal de Saint-André. Son axe passe entre les deux Monts Chauve, où on voit de l'Oxfordien. Dans la cluse de Saint-André, on a du Jurassique supérieur ; ensuite, jus- qu'au Paillon, en passant à l'Ariane, nous avons du Cénomanien. Sur la rive droite du Paillon, à cause du Pliocène de la Trinité, cet anticlinal ne se voit plus, mais il se continue ensuite par l'arête du fort de la Drette et il se renversera bientôt vers le Sud. À Saint- André, il présente de curieuses particularités. Une portion du cal- caire jurassique, par suite de l’abaissement de l'axe du pli, a été poussée dans la direction du pli et s'est déposée par chevauchement sur le Cénomanien formant l'axe du pli sans déranger la direction ni l'allure de ce pli. Nous voyons aussi un petit bassin crétacé immé- diatement au-dessus du village; ce petit bassin est le résultat de la rencontre de deux failles perpendiculaires N.O.-S.E. et N.E.-S.O., qui ont préservé de l'érosion cette partie crétacée. Ces deux failles sont faciles à suivre. L'une, perpendiculaire au pli, est très courte ; mais l’autre, qui est une faille oblique, inclinée vers le Sud-Ouest, a même direction que le pli; on la suit pendant très longtemps jusqu’en face de Tourrette-Levens. Enfin, l'anticlinal IV, que j'appellerai anticlinal de Saint-Pons, à peine visible sur la carte, est représenté surtout à l'Est par le grand pli du Mt-Pacanaglia, car, à l'Ouest, il disparaît bientôt dans le synclinal compris entre Gayraud et Falicon. Au Nord du grand anticlinal du Mt-Macaron, les couches sont inclinées vers le Nord-Est ; elles constituent le bord sud-est de la grande cuvette de Contes. C'est là que nous trouverons toute la série des terrains des Alpes-Maritimes compris entre le Jurassique supérieur et l'Aquitanien. Les couches sont bien stratifiées. Les seuls accidents tectoniques sont surtout un synelinal parallèle à l'anticlinal et qui affecte surtout le Sénonien inférieur. Il apparaît au N.O., près de Châteauneuf-de-Contes, et il est à peine indiqué sur la rive gauche du Paillon de Contes. L’anticlinal correspondant est peu marqué. Enfin deux failles de direction, N.O.-S.E., repré- sentées sur les cartes, affectent surtout l'Eocène ct déterminent le contact entre l’Aturien et le Bartonien. \ \ \ \ \ sal NS x \ OContes les Pins: x de C.2 x \ /E.1 ] Y \. Î x } SX En 7 A \ x / Ha \ x À ee AE / \ . / \ \ x j à \ + J ë à / Ù 4 M° Macaron NE / OPointe de Contes \ i | D \ ÿ RL \ Ni x \ ET 7 he : Fo : à 4 1 + y +4, / \ \o/Co! de Bordinas His Der k ; 1e x ÈS C.S JS 1 | : N PP EA / sa Î IV DS ] * | ul j L x US * 5 Le /636 ss oCéntaron ee A è + Îts Le Col D JUN 4 REA ; à \x N/ LR & ; L/ D ee IN x | U DE l x \ _ = Loretta 4 s | x TUE U HE Le” I ES E 7- $ GES [ Fr++ NX NS LE SSD U = Al \x LE Se Rd 7 RUSSE * SO + LES S A \ à. < Bu / x, Fu PRE | 22 s ‘ x DS rs + ++ B æ \ X DATES = 5 DONEN +++ IL \ xl Abedie, | 7 DA ue de Ex TRE CM Fe 6 S£ + + * See NÉE s us = RL TL. She r+rT- ES La S Las Trinité QT F CE ROUE); Ÿ + RO EUR re APE CRT © 7 DORE SE oNe ÉE | # LL LA LL LL 2 x { + +1 LD à HR +ETTT (LL LL SL 7 AmÉelines ee 0. LL ON 2 SN CINE UXE = EE tele pe L NS “4 RUN ER nel colcone bb ; = À Dre à Terrains renversés où chevauchés WU, À DES PSN visibles EEE CCC cas | © A Contact snormal rer N Fig. 5. — Esquisse tectonique de la vallée du Paillon. Echelle : 1,50 000. 1907 CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU PAILLON (A.-M.) 93 Entre les anticlinaux I et IT se trouve le synclinal A ou sy-nclinal de Bordinas-Cantaron, dont l'axe passe au col de Bordinas et à Cantaron. Ce synclinal, droit jusqu'à Cantaron, se renverse bien- tôt après et on voit le Jurassique supérieur au contact du Sénonien inférieur faisant disparaître par chevauchement tout le flanc nord de ce synclinal. À Bordinas on trouve déjà les marnes supérieures à la zone à M. coranguinum KLEIN, mais je n'ai pas vu les calcai- res supérieurs à Micraster gibbus SismonpA. Par suite du dédoublement des plis IT, il se forme entre les deux une cuvette avec du Sénonien inférieur au centre : cette cuvette disparaît avec la jonction des deux plis. Sa largeur la plus grande est située sur la rive droite du Paillon en face la- Trinité. Entre Lovetta et la rive du Paillon, on remarque aussi un léger synclinal transverse formant une sorte de selle. Entre les anticlinaux IT et LILI nous avons un synelinal B ou synclinal de l'Abadie, dont le flanc S.O. a ses assises peu incli- nées, tandis que celles du flane N.E. sont très inclinées et presque verticales ; mais près de l’'Abadie un bombement se produit au milieu de ce synclinal. Ce bombement $ est occupé d'abord par du Turonien puis par du Cénomanien en face la Trinité. On ne le rencontre plus sur la rive gauche du Paillon qu’à deux kilomètres de la Trinité sur la rive gauche du vallon de Laghet et il ne plisse que les assises du Cénomanien, mais il disparaît ensuite avant d'arriver à Laghet. Le synclinal du Nord est B; presque tout entier formé par du Coniacien dont on voit la terminaison sur la rive droite du Paillon au point signalé par M. Peron comme riche en Éponges. C’est même ce synclinal qui explique la particularité des assises reproduites par M. de Riaz ! et M. Peron:. Les assises 1, 2 et 3 de la coupe de M. Riaz font partie de l’anti- clinal B, tandis que les assises 4, 5 et 6 sont les assises du flanc sud-ouest de l’anticlinal Il, déterminant ainsi le synclinal B,. Ce synclinal, à l'Est de la Trinité, se trouve entièrement formé de Turonien et il se joint au synclinal A pour former un seul pli synclinal couché sous la nappe de chevauchement du Mont Agel. Le deuxième synclinal B,,, formé par le dédoublement du syn- clinal B, se transforme bientôt en pli-faille, et l’anticlinal 6 n’a bientôt plus que son flanc nord. Le maximum du rejet de ce pli- faille se trouve au moulin de l’Ariane en face la Trinité, où le Coniacien du cimetière de la Trinité est en contact avec du 1. À. DE Rraz. Contribution à l'étude du système crétacé dans les Alpés- Maritimes. B. S. G. F., (3), 1899, XX VII, page 411. x 2. PERON. Loc. cit. 94 E. MAURY 18 Mars Cénomanien. Par suite de l'identité presque complète des faciès en ce point, il est très diflicile de voir le contact que l’on peut suivre très bien en venant de l'Ouest au contact du Sénonien inférieur et du Turonien. Ce synclinal se trouve ensuite très resserré contre le flanc du Jurassique tout entier dans le Céno- manien au Nord du fort de la Drette, et il disparaît bientôt. Enfin, le synclinal C, compris entre les plis I et IT, ou synclinal de Saint-André, n'offre pas de grande particularité. Le fond de ce synclinal est occupé par les marnes et calcaires marneux à Micraster arenatus. I devient à l'Ouest le synclinal de Falicon et à l'Est le synclinal couché entre le fort de la Drette et le Mt-Paca- naglia. ; Ainsi nous voyons que les plis du faisceau de la Vésubie infé- rieure se continuent par ceux du faisceau du Littoral. Il n'y a d'exception que pour le pli de Tourrette-Levens, qui n’était qu’une partie du dédoublement du Mt-Ferion au Nord de Tourrette- Levens. Du reste, nous voyons que ces phénomènes de dédouble- ment, suivis de phénomènes de convergence, sont très nombreux dans ces régions, où les plis sont très allongés et très serrés. Nous en trouverons d’autres exemples dans le faisceau des plis du Lit- toral, qui fera l’objet d’une autre étude détaillée. Quoique les plis changent de direction, puisque ces derniers ont une direction per- pendiculaire aux plis de la Vésubie inférieure, ils n’en sont pas moins les prolongements les uns des autres. Cette sorte d’inter- ruption, qui se constate dans la vallée du Paillon, n'est qu'un abaissement des plis qui est dû à ce que les pressions latérales qui ont produit des chevauchements dans les directions perpendi- culaires aux deux faisceaux ont eu comme résultante une force verticale dans le plan bissecteur des deux directions de forces latérales. La vallée du Paillon se trouve exactement au point où l'axe des anticlinaux est le plus bas, et c’est ce thalweg constitué ainsi naturellement qui a déterminé le cours du Paillon dans sa vallée actuelle. En examinant la carte on constate des failles de direction à peu près nord-sud perpendiculaires aux plis et qui doivent être le pro- longement l’une de l’autre. Ce sont les failles de Lacoste, du vallon de Fontaine-Sainte, à l'extrémité du Jurassique et celle qui est à l’Ouest de la route stratégique qui entoure au Nord le Mt-Paca- naglia. Ce qu’il y a de remarquable, c’est qu’à l'Ouest de ces failles les plis anticlinaux sont droits et qu’à l’Est ils chevauchent immé- diatement dans la direction du Sud. Ces failles marquent ainsi à a 1907 CRÉTACÉ SUPÉRIEUR DU PAILLON (A.-M.) 99 l'Ouest la bordure des chevauchements des plis du faisceau du Littoral. : À quelle époque géologique doit-on attribuer ces plissements ? Il est certain qu’ils sont postérieurs aux grès de Contes attribués généralement à l’Oligocène supérieur, en tous cas antérieurs au Burdigalien. Mais doit-on les considérer comme des plissements alpins de la fin du Miocène ? D'abord à cause de l'absence du Mio- cène à l'Est de la vallée de Paillon, nous ne pouvons savoir exac- tement s’ils sont antérieurs ou postérieurs à lui, mais si nous examinons le Pliocène (Plaisancien) de la Trinité, nous constatons quil se trouve très profondément encaissé dans un golfe latéral à la vallée actuelle du Paillon et il est certain qu'une longue période géologique s’est écoulée entre la formation des plis et celle du golfe. Il a fallu qu'au moment où le Plaisancien s’est déposé, le Paillon ait coulé pendant longtemps pour avoir tracé une vallée dans laquelle la mer plaisancienne a pu pénétrer. D'un autre côté, l'absence de Miocène doit indiquer l'émergence de toute la région, ce qui indique déjà que des plissements consi- dérables s'étaient produits. Sans doute les plissements alpins ont affecté les plis qui bordent l’aire synclinale du Paillon et de la Bevera, mais ils n’ont que continué les mouvements bien plus intenses du début du Miocène qui ont donné la direction générale à tous ces plis. Peut-être pourra-t-on attribuer aux mouvements alpins les chevauchements plus accentués du Mt-Agel? RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS. — En résumé, j'ai montré dans cette note l'existence du Turonien comme étage dans les Alpes-Mari- times, puis la division des sous-étages du Sénonien (Coniacien, Santonien) (tableau : p. 90). J'ai pu ainsi, sur une carte à 1/50 000 (fig. 4), séparer tous ces terrains par des contours précis, et même jai pu suivre au milieu des marnes santoniennes un niveau à Micraster coranguinum. Ces divisions permettront de séparer dans les Alpes-Maritimes tout ce qui était réuni, soit comme Turonien, soit comme Sénonien. Au point de vue tectonique, en me basant sur les résultats stratigraphiques précédents, j'ai pu montrer par des coupes (fig. 1-3) et par une carte tectonique (fig. 5) la structure très compliquée du Crétacé de la vallée du Paillon au point où les plis de la Vésubie inférieure changent de direction pour se continuer par ceux du faisceau du Littoral, Cette étude a été le pointde départ pour M. Caziot et pour moi d’un travail détaillé en voie d’exécution sur les plis de ce dernier faisceau. LES LAMELLIBRANCHES CAVICOLES OU DESMODONTES PAR Henri Douvillé PLANCHE II J'ai recu de mon collègue M. Ledoux, ingénieur en chef des Mines, de curieux échantillons d’une coquille pholadiforme trouvés à la base du tourtia pendant le creusement du puits Ch. Ledoux à Anzin. C’est une forme nouvelle faisant partie d’un groupe géné- rique qui n'a pas encore été distingué ; à cette occasion, j'ai été amené à reprendre l’étude des Lamellibranches cavicoles' ou perforants, correspondant au groupe des Desmodontes de Neu- mayr; c'est l’objet de la présente note. I. DériNiTioN DES DESMoDONTES Les Desmodontes résultent de l'adaptation des Lamellibranches à une manière de vivre particulière; on sait que les formes normales rampent sur le fond de la mer au moyen de leur pied ; elles sont alors symétriques par rapport à un plan vertical et par suite équi- valves et à peu près équilatérales ; leur axe antéro-postérieur est horizontal; on peut désigner ces Lamellibranches comme ortho- conques horizontaux. Quand ces Mollusques se trouvent en un point où la nourriture est abondante, ils n’ont plus besoin de se déplacer et ils se fixent; un premier mode de fixation s'opère au moyen d’un byssus sécrété par le pied et j'ai fait voir qu'il entraïnait l’atrophie progressive de la partie antérieure de l'animal, et en particulier la diminution puis la disparition du muscle antérieur. C'est ainsi que prennent naissance les DysopontTes, tantôt équivalves ou orthoconques, tantôt couchés sur une des valves (pleuroconques), qui est ordi- nairement la valve droite (Aviculidés), et exceptionnellement la valve gauche (Ostréidés). Mais il existe un autre mode de fixation, ou plus exactement d’immobilisation, qui peut être momentané ou devenir permanent: si on examine les Lamellibranches qui vivent près du rivage dans les mers à marée, ils sont exposés à rester à sec quand la mer des-. cend ; ils se terrent alors, et s’enfoncent dans le sable au moyen de leur pied ; ce mouvement s'effectue comme leur déplacement habi- 1. De cavum, trou, terrier. 1907 LAMELLIBRANCHES CAVICOLES 97 tuel, c'est-à-dire la partie antérieure en avant et leur grand axe qui est horizontal dans la marche normale, devient vertical. À la mer montante, ils sortent de leur abri et reprennent leur vie active pour se terrer de nouveau à la marée suivante. Mais certaines formes se sont habituées à ce mode particulier d’immobilisation, elles ne quit- tent plus l'abri, la cavité qu’elles se sont creusée, elles sont devenues tubicoles ou cavicoles. Ce sont les DExsmopoxres, et les caractères spéciaux qu'ils présentent sont le résultat de l'adaptation à ce mode d'existence particulier. Normalement les Desmodontes sont encore équivalves et admet- tent un plan de symétrie vertical, mais leur grand axe est vertical : on peut ainsi les désigner comme Orthoconques verticaux. Les modifications présentées par l'animal sont bien connues : par suite de l'abri au moins relatif qu'il trouve dans le trou qu'il a creusé, la coquille n’a plus besoin d’être hermétiquement close ; aussi est-elle bâillante dans la région postérieure, pour le passage des siphons et quelquefois aussi du côté antérieur dans la partie qui correspond à l'ouverture pédieuse. L'animal n'ayant plus alors à ouvrir et à fermer sa coquille, les dents latérales, dont le rôle principal est de servir de guides dans ce mouvement, deviennent inutiles et ne se développent pas. Mais d'autre part il est nécessaire que les deux valves soient solidement fixées l’une à l’autre, et d'autant plus que l'animal a besoin de déployer plus d'activité dans ses opérations de creuse- ment. Dans les genres peu actifs et qui se bornent à élargir leur trou proportionnellement au développement de la coquille, le ligament suflit à maintenir les valves en connexion, etla charnière se réduit beaucoup ou disparaît même complètement ; au contraire, dans les formes douées de mouvements rapides, l’action du liga- ment est renforcée par des dents plus ou moins nombreuses déve- loppées dans son voisinage et qui correspondent aux dents cardi- nales proprement dites. Le développement du pied et son déplacement vers le côté antérieur entraînent habituellement une diminution de la partie antérieure de l’animal et de la coquille, qui devient alors plus ou moins inéquilatérale. L'inégalité des deux côtés de la coquille est encore exagérée par le grand développement que présentent habi- tuellement les siphons ; c’est de leur longueur et de leur contrac- tilité que résulte la profondeur plus ou moins grande du sinus palléal; exceptionnellement, celui-ci peut même être à peine indiqué comme, par exemple, dans certaines Panopées du Turo- nien. Il ne faudrait donc pas attacher une importance trop absolue 5 Août 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 5. 98 HENRI DOUVILLÉ 13 Mars à ce caractère, sur lequel Neumayr avait établi sa distinction entre les Paléoconques et les Desmodontes. II. DÉVELOPPEMENT DE LA CHARNIÈRE. Dans tous les groupes de fossiles, il est facile de reconnaître que l'évolution est soumise à une double loi : apparition de formes nouvelles de plus en plus spécialisées et persistance plus ou moins longue des formes anciennes. A toutes les époques nous pourrons donc rencontrer à la fois des formes anciennes et des formes nouvelles et leur distinction sera indispensable pour étudier les modifications successives du type primitif ou pour remonter à ce type lui-même. Dans les Lamellibranches on constate que les formes primitives étaient nacrées ; en outre, comme l'a indiqué Neumayr, il est incontestable que dans ces mêmes formes le liga- ment était externe. D'un autre côté Munier-Chalmas a fait voir que dans le développement embryonnaire le ligament commençait par être interne ; Bernard a confirmé ces observations et en a conclu que le caractère signalé par Neumayr n'avait que peu d'importance, ce qui n’est pas exact, car, si le ligament débute par être interne il n’en est pas moins certain qu’il se développe margi- nalement et extérieurement dans les formes anciennes, tandis que c’est à une époque relativement récente qu'il reste interne pendant toute la vie de l’animal. En définitive les Desmodontes anciens se reconnaîtront aux caractères suivants : ils seront symétriques, nacrés et à ligament externe. | pe NE E« ar SE Fig. 2. — PI. Voltzi Ac., de l’Astar- Fig. 1. — Pleuromya marginata AG., tien de la falaise de Trouville; du Bathonien des Clapes; un peu grossi environ 2 fois (charnière vue grossi (charnière vue du côté dorsal). du côté dorsal). L'appareil cardinal le plus primitif est celui des Pleuromy'es. J'ai sous les yeux des exemplaires avec leur test et dont les valves ont pu être isolées, provenant les uns du Bajocien de Bayeux et les autres de l’Astartien des environs de Trouville, ces derniers 1907 LAMELLIBRANCHES CAVICOLES 99 ayant encore leur {est nacré. Le ligament est franchement posté- rieur et uniquement externe ; il est inséré sur deux nymphes bien caractérisées, limitées en dehors par le sillon habituel. Immé- diatement sous le crochet on voit le bord de la valve gauche . présenter une saillie arrondie en forme de languette et limitée assez brusquement du côté postérieur par un repli dirigé perpen- diculairement à la commissure. Cette languette est ainsi concave sur sa face externe et elle forme une sorte de gouttière trans- versale dans laquelle vient s’insérer une languette de forme analogue, mais un peu plus petite. dépendant de la valve droite. Nous avons ici une ébauche d’un appareil cardinal d’une extrême simplicité, produit uniquement par une légère expansion des bords des valves immédiatement en avant du ligament et par leur chevau- chement ; la languette de la valve droite est à l'extérieur de celle de la valve gauche ; pour se conformer à la notation adoptée pour lesHétérodontes il faudrait donc appliquer le chiffre 3 à la première et 2 à la seconde. Dans la plus grande partie des formes anciennes nacrées, la charnière est atrophiée ; c'est le cas pour les Arcomyes, les Goniomyes, les Pholadomyes, qui habitaient des fonds vaseux et peu consistants. Cette même absence de dents cardinales se retrouve actuellement dans les Anatines, mais le ligament, qui était marginal externe dans le groupe ancien, est porté sur un cuilleron interne dans les formes récentes. D G Fig. 4. — Panopea regularis v'Or&., Fig. 3. — Panopea gentilis Sow., du du Turonien de Bourré; un peu Crag d'Anvers;g.1f. 1/2. Vue dorsale. grossi. Vue dorsale. C’est dans les Panopées que l'on voit apparaître les premières dents cardinales : le lizsament est encore marginal externe. mais le test est devenu porcelané. La charuière est très simple ; elle se compose d’une seule dent sur chaque valve placée immédiatement 100 HENRI DOUVILLÉ 18 Mars en avant de la nymphe ligamentaire. La comparaison avec Pleu- rom)ya montre que ces dents correspondent aux replis postérieurs des languettes caractéristiques de ce dernier genre: elles doivent être notées 3 et 2. On observe cette disposition dans les formes fossiles au moins dès le Néoco- mien, et leur dérivation de Pleuromya est très vraisemblable; il est même possible que ces pre- mières Panopées eussent encore un test nacré. J'ai indiqué précédemment que certaines espèces turoniennes (?. regularis, de Bourré) sont pres. que intégro-palléales, le sinus palléal étant indi- qué par un simple méplat. Dans Solenocurtus nous retrouvons les deux Î Fig. 5. — Soleno- curtus candi- dents des Panopées, mais en plus nous voyons dus RENIERI, apparaître une dent Ÿ b en arrière de la dent 2 Alger ; grosSSi &6t souvent aussi une dent 7 b vient s'appuyer environ 2 fois. Charnière vue du cotéinterne. constante. La famille des Solénidés, telle qu’elle est com- prise par les auteurs, est manifestement hétérogène, les Solen proprement dits ont une charnière simple de Panopée, avec deux sur 3 b:; mais cette quatrième dent n'est pas L jé| DE pd RS RERO eme snvre LE , . a = Ve À | eds Fig. 7.— Cultellus pellucidus Fig. 6. — Solen marginatus Purreney, Irlande; PENNANT, Trouville, grossi grossi environ 2 fois. Charnière vue du côté environ 3 fois. Charnière interne. vue du côté interne. dents seulement, tandis que les Cultellus, Ensis, etc., ont une charnière très complexe et très particulière composée ordinaire- 1907 - © LAMELLIBRANCHES CAVICOLES IOI ment de 6 dents, 4 sur la valve gauche et 2 sur la valve droite: c'est que la forme spéciale de ces animaux résulte d'une adapta- tion à des conditions de vie très particulières; ils s'enfoncent dans le sable avec une vitesse très grande, de là leur forme étroite, de là aussi leur tron- cature antérieure corrélative comme je l'ai indiqué plus haut, du grand déve- loppement du pied, et de son déplace- ment vers le côté ‘antérieur. Si l'on conserve la famille des Soléni- dés pour les formes à charnière de Pano- pée, caractérisée par les dents 5 a et 2, on pourra comprel- dre sous le nom de Cultellidéslesautres genres à charnière complexe :; celle-ci est essentiellement caractérisée par l’é- cartement des dents Ja et 3b de la valve droite, qui entraine la division en deux de la dent 2; celle-ci forme alors un che- vron plus ou moins ouvert. 2a-2b, pa- rallèle à celui qui est formé parles dents 3a et 3b et restant vide en son milieu : la charnière se com- Fig. 8. — Ensis ensis Linné, côtes de Bretagne ; grossi environ 3 fois. Charnière vue du côté interne. Fig. 9. — Ensis siliqua Linné, Arcachon ; grossi environ 2 fois et demie. Charnière vue du côté interne. plète en arrière par la dent Zb, que nous avons déjà vu apparaitre tout contre la nymphe ligamentaire et en avant par fa. Cette dispo- sition du chevron 2a-2b, entouré par le chevron 3a-3b, est, 102 HENRI DOUVILLÉ 18 Mars comme l’a fait remarquer Neumayr, tout à fait spécial aux Desmo- dontes ; dans les Hétérodontes, la dent 2 ne se dédouble que pour faire place à la dent 7, de sorte que la série des dents et des fossettes reste toujours continue; ici, au contraire, la dent 7 fait défaut et la dent 2, s’ouvrant largement, crée une lacune au milieu de l’appareil cardinal. La persistance du ligament externe conserve aux formes que nous venons de passer en revue un certain caractère archaïque ; en outre, la charnière présente toujours cette particularité qu'il n'existe pas de plancher cardinal proprement dit, les dents se pré- sentant sous la forme de pointes ou d’apophyses fixées directement suriile bord des valves. À ce point de vue, elles se différencient nettement des dents des Hétérodontes, qui apparaissent toujours comme des lamelles plus ou moins parallèles au bord des valves. De plus, dans les Desmodontes ar- chaïques, les latérales font défaut et les cardinales apparaissent directement ; comme nous l'avons indiqué précédem- ment, les dents latérales sont dans la dépendance des muscles adducteurs et intimement liées aux mouvements d’ou- verture et de fermeture des valves ; elles n'ont, par suite, pas de raison de se dé- velopper lorsque ces mouvements ne se Fig. 10. — Lutraria oblonga produisent pas, ce qui est le cas des Des- TURTON, La Manche ; char- modontes cavicoles. nière grossie vue du côté interne. L, cuilleron liga- Parmi les modifications qui se pro- mentaire. duisent dans les formes plus récentes, j'ai déjà signalé la transformation du ligament qui reste interne à toutes les périodes de la vie de l'animal; il est alors porté par un cuilleron ou repli des couches externes qui arrive à constituer dans certains cas une sorte de plancher cardinal. Neumayr a montré qu'il existait de nombreuses formes de passage entre le ligament externe et le ligament interne ; dans un grand nombre de cas et lorsque les coquilles restent eavicoles il n’en résulte pas de modifications sensibles dans l’appareil cardinal ; c'est le cas pour les Anatinidés, où la charnière reste dépourvue de dents et le cuilleron est souvent soutenu par des replis ou cloisons internes. Dansies Lutrarianous retrouvons une disposition rappe- lant celle des Cultellidés; en particulier la dent 2a-2b en chevron 1907 ; LAMELLIBRANCHES CAVICOLES 103 est coiffée parles dents 3a-3b, et on distingue quelquefois en avant une petite dent a. Ces dents viennent se placer sur un plancher cardinal, qui n’est ici que le prolongement du support du liga- ment ; mais comme la place est beaucoup plus resserrée que dans les Cultellidés, le chevron 2a-2b est moins ouvert. En résumé, on voit que le point de départ de l'appareil cardinal (dans Pleuromy'a) est beaucoup plus primitif que dans les Hété- rodontés, puisqu'il est formé seulement par le chevauchement du bord des valves ; l'opinion de Neumayr qui rapproche cette dispo- sition de celle qui existerait dans les Paléoconques, paraît vrai- semblable. L'appareil cardinal se développe ensuite d’une manière toute spéciale et aboutit au type Cultellidé nettement différent de tout ce qu’on observe dans les Hétérodontes; on voit ainsi que le groupe des Desmodontes a une individualité propre et ne peut être réuni au précédent. IL ne faut pas oublier que certains Hétérodontes, en adoptant la manière de vivre des Desmodontes, peuvent présenter certaines analogies de forme avec ceux-ci; mais les caractères de leur appa- reil cardinal permettront facilement de la distinguer; ainsi les Tellines doivent être en réalité rapprochées des Lucinidés et les Donaces des Vénéridés. Parmi les modifications intéressantes que présentent les Desmo- dontes, il en est qui résultent de ce que l'animal, pour une cause ou une autre, abandonne sa manière de vivre habituelle, je vais les indiquer rapidement. III. DESMODONTES SÉCULARISÉS. Nous désignons ainsi des formes qui abandonnent leur trou et reprennent la vie active. On peut prévoir les conséquences de ce changement : la coquille cessera d’être bâillante et l'animal devra pouvoir l'ouvrir et la fermer hermétiquement, ce qui entrainera le développement des denis latérales. C'est précisément ce que l'on observe dans les Mactres (fig. 11), où la charnière se compose de deux parties, une partie médiane avec cuilleron ligamentaire et dents cardinales disposées exactement comme dans les Lutraires, et en avant comme en arrière des dents latérales bien développées. Un autre type des plus singuliers est constitué par les Corbules. Ce sont des coquilles qui s’enfoncent peu profondément dans le sable : les moindres affouillements produits par les courants côtiers les mettent à découvert; il en résulte qu’elles ne peuvent plus être bâillantes. Dans les formes récentes, le ligament est interne, et, dans le genre Corbula proprement dit (C. sulcata Bruc.), les deux 10/4 HENRI DOUVILLÉ 18 Mars cuillerons, c’est-à-dire les supports du ligament sur les deux valves, restent parallèles au plan de la commissure. La charnière est très solide, mais, par suite de la brièveté de la coquille, elle Fig. 11. — Mactra stultorum LiNNé ; Alger ; grossi 1 fois 1/2; char- nière vue de l’intérieur. L, liga- ment ; Al, AI!, AIIT, dents laté- rales antérieures; PI, PII, PIII, dents latérales postérieures ; 2a-2b, 3a-3b, dents cardinales. n'est pas constituée par des laté- raies ou, plus exactement, celles-ci sont devenues des cardinales, au nombre de 2 seulement : une anté- rieure, sur la valve droite et une postérieure, sur la valve gauche, située immédiatement en arrière du ligament ; si la première dent correspond à la dent 5 des Pano- pées, la seconde pourrait être notée P IT. Parmi les Corbules, il en est qui, fatiguées sans doute de la démo- lition répétée de leur ermitage, se résignent à vivre au dehors, mais, moins actives que les Mactres, elles restent immobiles et se couchent sur la valve droite. On les recon- naît immédiatement à la forme de la coquille, qui devient franche- ment inéquivalve : la valve droite se creuse intérieurement, et se renfle extérieurement, tandis que la valve gauche reste plus petite Fig. 19 — Corbula sulcata BRUGUIÈRE, du Sénégal; grossie un peu plus de 2 fois; vue du côté postérieur ; une coupe partielle montre les cuille- rons liiamentaires à peu près égaux et symétriques. Fig. 13. — Bicorbula exarata DEsn., du Lutétien de Chaussy; vue du côté postérieur. Une coupe partielle montre que les cuillerons onttourné de 90° et sont devenus perpendicu- laires au plan de la commissure. et moins ornée. L'animal est devenu pleuroconque, le plan ,de la commissure, primitivement vertical,est maintenant horizontal, il a tourné de 902. 1907 LAMELLIBRANCHES CAVICOLES 105 Un des meilleurs exemples de cette modification nous est fourni par les coquilles de l'Éocène parisien pour lesquelles on a proposé le genre Bicorbula. Dans L. exarata Desu., l'inégalité des valves est très marquée et ne peut laisser aucun doute sur le mode d'existence de l'animal. Or, qu’observe-t-on à l'intérieur ? On voit que le cuilleron de la valve gauche s'est relevé progressivement, entraînant dans son mouvement la dent P II qui s’atténue de plus en plus, et il arrive à se dresser normalement au plan de la commissure ; comme celle-ci, il a aussi tourné de 90° ; il était vertical dans les Corbules orthoconques, il est redevenu vertical dans les Corbules pleuro- conques. Pendant ce mouvement du cuilleron de la valve gauche, celui de la valve droite subissait naturellement un mouvement inverse et s'enfonçait progressivement sous le crochet de la valve correspondante. Une disposition analogue des cuillerons se retrouve aujourd'hui dans le genre Ærodona Daunin (— Potamomya Sow.). 4 IV. DESMODONTES PSEUDO-SYMÉTRIQUES. Dans Ærodona la coquille est redevenue presque symétrique, c'est que l'animal est de nouveau orthoconque, parce qu'il a repris l'habitude de se creuser une cavité dans la vase. Le plan de la commissure redevient vertical et l'animal se développera symé- triquement des deux côtés de ce plan: mais cette symétrie n'affectera que les parties extérieures de l'animal, c’est-à-dire la co- quille proprement dite ou du moins sa forme générale, elle ne s'étendra pas jusqu à la dissymétrie des cuillerons qui persistera comme preuve incontestable d'un état anté- rieur pleuroconque. Fig. 14. — Mya truncata Le genre Mj-a nous fournit un exemple Lixé, de Villers: vue des plus typiques d'une modification de ce du côté postérieur. genre : extérieurement son apparence est Une coupe partielle symétrique et certaines espèces ressemblent ans la région duero- chet montre que les tout à fait à des Lutraires ; mais à l'inté- billeronssont disey: rieur le ligament s'insère sur un cuilleron métriques et disposés unique dépendant de la valve gauche et comme dans Bicor- rabattu sous le crochet de la valve droite : bula. c’est en réalité un cuilleron de PBicorbula. Cette forme n’est done que pseudo-symétrique et la dissymétrie 106 HENRI DOUVILLÉ 18 Mars persistante du ligament indique comme précédemment le passage par un état antérieur pleuroconque. La présence du cuilleron dans les espèces récentes met bien en évidence la rotation de 90° éprouvée par le ligament ; son plan médian était celui de la commis- sure, il est devenu perpendiculaire à ce dernier. Nous avons pu mettre en évi- dence une torsion analogue dans un groupe de fossiles bien connu correspondant aux deux genres Ceromy:a et Gressly a. Une espèce de ce dernier genre se rencontre assez abondamment dans les cou- ches à oolithes ferrugineuses du Lias supérieur de la Côte-pelée près Thionville; Terquem l’a assi- milée à Gr. pinguis' Ac. ; le test est conservé, ce qui est assez excep- ; OS ES tionnel dans les formes de ce genre. re ee D AN J'ai fait exécuter et repro luire ligne cardinale, d'un échantil- : à à lon de Gresslya pinguis Ac. du Ci-contre trois sections perpen- Toarcien de Longwy. montrant diculaires à la charnière ; l’une la rotation de la charnière, 'elles (fig. 16) montre le ligament seu vlan médian een encore en place et l'on voit ts commissure. Gr. 3 fois environ. bien que son plan médian est devenu perpendiculaire au plan de la commissure, tandis que norma- lement il devrait coïncider avec lui ; il a donc tourné de 90 degrés es HE = Coton naar - COINS dans le cas précédent ; cette Gr. rostrata Ac. du Bathonien rotation a entraîné le reploiement des Clapes. du bord de la valve gauche et une modification assez notable du bord de la valve droite : l'insertion du ligament s’est déplacée sur le côté de la valve et s’effectue sur un bourrelet saillant, qui laisse sur le moule un sillon caractéristique. Fig. 15, 16 et 17. — Trois sections 1. Benecke réunit cette espèce à Gr. major AG. du même niveau (Beitrag zur Kenntniss des Jura in Deutsch-Lothringen. Abh. 3. geol. sp. Kuirte von Els.- Loth. N. KF. I. 1898, — Die Versteinerungen der Eisenerzformation von Deutsch-Lothringen und Luxembourg, 2bid., heft VI, 1905). 1907 LAMELLIBRANCHES CAVICOLES 107 Gresslya rostrata Ac., du Bathonien des Clapes, nous a donné une section très analogue (fig. 18). De mème que les My-a, les Gressh-a ne sont ainsi que pseudo- symétriques, et il faut considérer la rotation du ligament comme indiquant le passage par un état antérieur pleuroconque. La disposition dans Ceromya est exactement la même que dans Gresslya ; on observe sur la valve droite le même bourrelet sup- portant le ligament et produisant le même sillon sur le moule. V. UN NOUVEAU GENRE : MYOPHOLAS. Revenons maintenant aux coquilles perforantes trouvées dans le fonçage du puits Ch. Ledoux ’, qui ont été l’occasion de cette étude. J’ai fait figurer ci-après (pl. IL, fig. 9 et ro) deux de ces échantillons ; ils ont été trouvés encore en place dans les trous que ces Mollusques avaient creusés à la partie tout à fait supé- rieure des schistes houillers, et qui ont été postérieurement comblés par le dépôt des argiles sableuses verdâtres avec petits cailloux qui constituent l'assise inférieure du terrain crétacé ; d’après les renseignements que M. Gosselet a bien voulu me communiquer celle-ci serait d'âge vraconnien. L’échantillon de la _ figure 8 est encore adhérent à la portion du dépôt qui s'est moulé dans la cavité creusée par l'animal. Ces fossiles sont à l’état de moule interne et le test a disparu par leur forme générale allongée et par leur ornementation formée 1. D’après les renseignements communiqués par notre confrère M. Ch. Ledoux, ce puits est situé à 1600 m. à l'Est de Condé (Nord) et sa coupe-est la suivante : Terre végétale. ë : 1 M. SADIERDOUTAD DEMEURE ER C7 ELA ARER SRE ERP SO Cailloux roulés : o 30 Grès sableux noir compact . . SL RE Es et 0) 40 Craie. : A Lo EE RE Re SEC) Craie avec Je ; : 8 85 MALReSRCAICAIRESIDIQUS) ER RE 770 Argile plastique (dièves) . . ë . JL 00 Conglomérat compact (cailloux rare avec rent de sable vert) 2 80 Caleaire Re 2 : 1 85 Conglomérat Corne ci- idees) A NC 20 HICAITe MR t 50 Grès vert (cailloux noriée Lurasets dans dr se He) 5 50 Petits bancs calcaires séparés par des lits de sable vert. . . 8 4o Grès verts (cailloux roulés enchâssés dans du sable vert). . 10 55 154 00 Terrain houiller. TO8 HENRI DOUVILLÉ 18 Mars de côtes rayonnantes, ils rappellent tout à fait les Pholadomyes : mais si on examine attentivement la région dorsale (fig. 9a), on distingue nettement sur la valve droite, en arrière du sommet, un sillon identique à celui des Gresslyes. Il faut donc les ranger avec ces dernières dans le groupe des Pseudosy métriques, et ce carac- tère doit les faire séparer des Pholadomyes essentiellement symé- triques. Du reste, le fossile d’Anzin n’est pas isolé ; il est très voisin de Ph. moreana, décrit par Buvignier, du Néocomien de la Meuse, et celui-ci a été rapproché avec raison des Ph. semicostata, multi- costata et acuticostata. Or, dans tous les échantillons de ces espèces que J'ai pu examiner, j'ai constaté sur la valve droite la présence du sillon des Gresslyes. Ce petit groupe se distingue du reste des véritables Pholadomyes par sa forme plus étroite et plus élancée ; la partie antérieure. surtout, est relativement plus allongée et moins renflée. Ce que nous savons des fossiles d’Anzin semble indiquer que ces coquilles étaient véritablement perforantes à la manière des Pholades, avec lesquelles elles présentent, du reste, une certaine analogie de forme et d'ornementation :. Je proposerai pour ce groupe le nom de Myopholas, en prenant pour type l'espèce la plus fréquente, Ph. multicostata AG., du Kimmeridien supérieur. Il dérive vraisemblablement des Phola- domyes, mais en passant par un stade pleuroconqué qui a laissé sa trace dans la dissymétrie des insertions ligamentaires, analogue à celle que l’on observe actuellement dans les Myes. Je vais passer rapidement en revue les espèces qui ont été dis- tinguées jusqu à présent. La première espèce qui ait été décrite est Pholadomya acuti- costata J. be C. Sower8Y (1827, Min. conch., pl. 546, fig. 1) trouvée à Brora avec Ph. Murchisoni et immédiatement au-dessus de la couche de charbon; elle serait done bajocienne ou batho- nienne ; elle se distingue, dit l’auteur, par les côtes espacées et aiguës qui garnissent le côté antérieur. Un second échantillon (Ibid., fig. 2) est un moule provenant des calcaires en dalles de Stonesfield *. Agassiz distingue, sous le nom de Ph. multicostata, 1. On retrouve dans la même région d’Anzin, et dans des conditions tout à fait analogues, de véritables Pholades (Martesia Heberli Desx.) encore en place dans les trous qu’elles ont creusés à la partie supérieure du Crétacé et qui sont remplis par le tufteau Landénien. (Voir LERICHE, Ann. Soc. Géol. du Nord, t. xxXxIL, p. 175.) 2. Cette espèce a été bien figurée pour Morris et Lycett. dans leur 1907 LAMELLIBRANCHES CAVICOLES 100 l'espèce du calcaire à Ptérocères de Porrentruy ! : «s’il est une chose qui frappe—dit-il — dans l'espèce de Sowerby, c'est l’inéga- lité de ses côtes et surtout l'extrême développement des côtes anté- rieures; dans notre espèce, — ajoute-t-il — cette inégalité tend au . contraire à s’effacer considérablement, et les côtes postérieures sont beaucoup plus développées que dans l'espèce anglaise ». Le Ph. semicostata du même auteur ?, des marnes néocomiennes des environs de Neufchâtel est distinguée par la disposition des côtes qui deviennent insensiblement plus faibles en arrière et finissent par disparaître complètement dans la région postérieure. tandis que « dans Ph. multicostata, les côtes des flancs se rétré- cissent plus brusquement et se montrent jusqu'à l'extrémité posté- rieure * ». En 1852, Buvignier décrit et figure Ph. moreana ‘ du terrain néocomien (argiles ostréennes) de Brillon ; elle se distingue, d'après cet auteur, par la dépression qu’elle présente en arrière des crochets, par la courbure flexueuse du bord ventral et par la disposition des côtes, celles de la partie postérieure étant plus écartées que celles de la partie moyenne : on peut ajouter que celles de la partie antérieure sont un peu plus rapprochées que dans Ph. semicostata, et par suite plus nombreuses. Enfin, Pictet et Campiche ont décrit et figuré sous le nom de Ph. Triboleti*, une espèce du même groupe se distinguant de la Ph. semicostata, parce qu’elle est un peu moins inéquilatérale, que la région buccale est plus développée et qu'elle est plus bâil- lante et plus épaisse dans la région anale. Les caractères différentiels que je viens de rappeler sont, comme on le voit, assez vagues et d’une appréciation bien délicate; je vais rechercher s'il n'est pas possible de les préciser un peu plus. 1° MYOPHOLAS 4CUrIcoSraTa Sow.— Les figures types ne permet- tent pas de se rendre compte des détails de l’ornementation ; celle Monographie des Mollusques de la Grande Oolithe (Paleontographical Soc. 1853, p. 121, pl. x, fig. 13); les localités indiquées sont les couches supé- rieures de la Grande Oolithe à Minchinhamplon et les dalles de Stonesfield. 1. Études critiques, Monogr. des Myes, 1842, p. 52, pl. 2, fig. 3, 4, pl. 3, fig. ro. 2" Ibid. ; pl: 2, fig. x, 2; pl. 3, fig. tr. 3. Ce n’est pas rigoureusement exact, car nous verrons plus loin qu’il existe toujours une partie tout à fait lisse à l'extrémité postérieure et constituant le corselet. 4. Statistique géologique, minéralogique, minéralurgique et paléontolo- gique du département de la Meuse. Atlas, p. 8, pl. vi, fig. 21-20. >. Descr. des Fossiles du terrain crétacé de Ste-Croix, t. IL, pp. 89 et 93, pl. Cv, fig. 8. LA II10 HENRI DOUVILLÉ 18 Mars qui a été donnée postérieurement par Morris et Lycett' est meil- leure ; la partie postérieure est lisse ; on distingue ensuite 13 côtes rapprochées, puis, en avant, 8 côtes espacées; la forme générale est étroite, 26 millimètres de largeur sur 46 en longueur. Nous distinguons comme race w4W4, un très intéressant échan- tillon provenant de Langrune et que nous avons fait figurer (pl. II, fig. 1) grossi deux fois ; il a son test, ce qui est tout à fait excep- tionnel dans ce genre. Cette particularité met en évidence certains caractères de l’ornementation qui, d'ordinaire, passent inaperçus : ainsi, dans la partie postérieure, on distingue une carène bien marquée qui limite la partie de la commissure correspondant aux siphons ; on peut désigner cette partie tout à fait postérieure de la coquille sous le nom de corselet. La partie costulée peut ‘ elle-même se diviser en trois : d'abord la région antérieure avec ses côtes écartées et arquées se distinguant assez facilement du reste de la coquille qui est ornée de côtes plus serrées et plus droites ; vers le milieu de cette dernière partie on distingue une côte un peu plus large que les autres, constituant une sorte de bourrelet formé quelquefois par la réunion de deux côtes; il correspond à un sinus assez marqué de lignes d'accroissement et il permettra de séparer la région moyenne de la région posté- rieure. Dans la valve figurée le corselet est dépourvu de côtes; la région postérieure qui vient ensuite est très légèrement concave et présente six côtes un peu espacées surtout en arrière; la région moyenne, en y comprenant le bourrelet bien visible sur la figure ” comprend environ sept côtes, tandis que la région antérieure en présente cinq seulement. Ce dernier nombre est inférieur à celui qu’on observe dans l’espèce type, mais le nombre des côtes dans le reste de la coquille est le même. La variété de Langrune a seulement 7 millimètres de largeur et 14.5 de longueur ; elle est donc beaucoup plus petite et encore plus étroite relativement, que le type ; il est possible qu'elle soit spécifiquement distincte, mais les matériaux à ma disposition (une seule valve) m'ont paru insuffisants pour établir une espèce nouvelle. 20 Mrornozas sp. (pl. IL, fig. 2 et 3). — J'ai fait figurer deux échantillons un peu incomplets que j'ai recueillis autrefois dans le Callovien du Boulonnais (oolithe ferrugineuse à Amm. Galilæi du ruisseau d’Alincthun). Ce sont de très bons moules internes qui 1. Paleontographical Soc, 1#53, pl. xx, fig. 13: 2. En regardant à la loupe on distingue facilement le sinus qui lui corres- pond sur les lignes d’accroissement. 1907 LAMELLIBRANCHES CAVICOLES IIi montrent avec une très grande netteté le sillon de la valve droite. On distingue facilement le corselet postérieur lisse et la carène qui le limite, la région postérieure légèrement déprimée avec 6 côtes, la région moyenne avec 12 côtes et la région antérieure où l’on -compte 6 côtes espacées. Le nombre des côtes de la région moyenne est bien plus élevé que dans #. acuticostata et il est bien probable que la forme du Callovien constitue une espèce distincte. 3° I faut remonter jusqu'au Kimmeridien pour irouver de nou- velles formes de ce groupe: elles sont habituellement désignées par le nom de wuLrICOsTATA AGassiz. Recherchons d'abord quel est le type de cette espèce ; celle-ci a été instituée dans la Monogra- phie des Myes, p. 52. ct l’auteur renvoie aux figures 3 (vue dorsale) et {4 (vue latérale) de la planche 2 et à la figure 10 (vue antérieure) de la planche 3; les exemplaires que l’auteur avait sous les yeux proviennent «du faciès littoral vaseux à Ptérocères du Portlan- dien de Porrentruy ». C'est en réalité du Kimmeridien. L'auteur dit que l'espèce varie tellement qu il serait possible de distinguer trois variétés, ovale, tronquée et allongée, et il ajoute qu'il serait instructif de réunir sur une même planche une série de toutes ces variétés. C’est probablement pour réaliser cette idée qu'il a fait figurer une série d'échantillons sur la planche 2” (fig. 1 à 12); mais ilest certain que cette planche a dû être intercalée plus tard puisqu'il n’en est pas fait mention dans le texte '; elle est donc postérieure à la définition de l’espèce et les figures qu’elle renferme doivent être écartées. Il reste ainsi comme type de l'espèce l'échantillon figuré dans les planches 2 et 3”. Celui-ci se distingue précisément par le caractère signalé par Agassiz, que « l'inégalité entre les côtes antérieures et les côtes moyennes tend à s’effacer »; et, en effet, il est presque impossible de mettre une limite entre ces deux régions. Le nombre total des côtes serait ici de 22, autant qu'il est possible de s’en rendre compte sur la figure donnée par Agassiz. J'ai fait figurer deux échantillons se rapportant bien à ce type : le premier (pl. II, fig.6) provient de la tranchée de Colincthun, dans le Boulonnais; on distingue en avant le corselet, tout à fait lisse : on compte ensuite 6 côtes dans la région postérieure, les 3 premières étant relativement écartées; 10 côtes dans la région moyenne-et 8 côtes antérieures. Un autre échantillon analogue est celui de la 1. Il est question de ces intercalätions dans la feuille placée avant les planches et qui indique l’ordre des planches de la 1° livraison. I12 HENRI DOUVILLÉ 18 Mars figure 5; il provient de Charashowo; il a le même nombre de côtes, 24, et la région postérieure est assez nettement déprimée. Ces deux échantillons proviennent du Kimmeridien supérieur. 4° Si nous revenons maintenant aux autres échantillons figurés par Agassiz, nous verrons que la plupart d’entre eux sont bien différents de la forme précédente. Les côtes de la région moyenne sont beaucoup plus nombreuses, ce qui fait reparaître l’inégalité des côtes entre cette partie et la région antérieure. Nous avons sous les yeux un grand nombre d'échantillons de cette forme provenant de Grandpré et de la région voisine dans la direction de Montfaucon : ils présentent tous les mêmes caractères, et lors- qu'on les examine attentivement, on voit que l'augmentation du nombre des côtes provient fréquemment de l'apparition de côtes intercalaires faciles à distinguer par leur saillie un peu plus faible ; sur certains échantillons on distingue même quelquefois aussi des côtes intercalaires entre les grosses côtes de la région antérieure. J'ai fait figurer deux de ces échantillons (pl. IL fig. 4 et 5); ils présentent en arrière un corselet lisse, puis deux côtes rappro- chées dont la seconde un peu plus saillante doit correspondre à la carène ; au-delà on distingue sur le grand échantillon 7 côtes posté- rieures inégalement développées ; quelques-unes sont très fines et peu marquées ; cette partie est un peu déprimée ; le bourrelet est marqué par une double côte; en la comprenant dans la région moyenne, celle-ci compte 18 côtes, dont 3 très fines à la hauteur des crochets, sont nettement intercalaires. Les côtes antérieures sont au nombre de 6, ce qui porte leur nombre total à 35. Dans le petit échantillon (fig. 4), les côtes sont encore plus nombreuses et s'élèvent à 37 : Côte en arrière de la carène et carène. . . . . . . 2 RÉSION DOSTÉTIEULE EP RE EN TR O1 (0) Région moyenne (avec 5 côtes intercalaires). . . . . 19 Région antérieure (5 principales et % intercalaires). . . 10 Cette forme se rencontre dans le Ptérocérien ; elle comprend la plupart des échantillons figurés en supplément par Agassiz dans la planche 2” et qui eux aussi sont du Ptérocérien, tandis que les vrais multicostata me paraissent occuper un niveau plus élevé, Kimmeridien supérieur. Je proposerai de distinguer les formes à côtes plus nombreuses du Ptérocérien de la région de Grandpré sous le nom spécifique de 2ERCOSTATA. 5° Dans la A. szwicosraTa Acassiz (pl. IL, fig. 8) du Néocomien, les côtes s’atténuent beaucoup dans la région postérieure ; on en distingue cependant encore 5, mais elles sont très peu marquées. 1907 LAMELLIBRANCHES CAVICOLES ‘119 Au-delà, le bourrelet est bien visible avec ses 2 côtes rapprochées ; en comprenant celles-ci dans la partie moyenne, on y comptera 8 côtes assez espacées ; enfin, la région antérieure en comprend 10. Cette espèce est en somme très voisine de la M. multicostata de ..Charashowo, dans laquelle on constate déjà une atténuation mar- quée des côtes dans la région postérieure légèrement déprimée ; le nombre des côtes est le même. G La M. Monzana Buvicnier du même niveau se distingue par sa forme un peu plus renflée en avant et plus rétrécie en arrière ; le corselet lisse est bien marqué ; la région postérieure se distingue très nettement de la région moyenne : elle n’a que 3 côtes faibles et espacées (en y comprenant la carène) et elle est légèrement concave. Par contre, il n’y a plus de distinction nette entre la partie moyenne et la partie antérieure, qui offrent ensemble 28 côtes. Par le nombre de ses côtes, cette espèce se rapprocherait plutôt de la 7. percostata. Jo M. Trisozeri Picrer et CAMPICHE a, comme toutes les formes crétacées, des côtes à peine marquées dans la région postérieure, mais elle n’a que 12 côtes dans les régions moyenne et antérieure ; elle est beaucoup moins acuminée vers son extrémité postérieure. 8 L'espèce d’Anzin, que je désignerai sous le nom de 4Z. Lepouxi (pl. IL, fig. 9-10), se distingue facilement de toutes les autres par sa grande taille et par sa forme renflée en avant, amincie et acuminée en arrière. Le corselet se confond presque avec la région postérieure, sur laquelle on distingue cependant (pl. IL, fig. 9) 8 côtes très faibles. Cette région est séparée de la région moyenne par un bourrelet très net, qui commence une série de 8 côtes bien développées ; au delà, la partie antérieure comprend encore 7 côtes, soit en tout 23 côtes. Sur ce premier échantillon, la partie antérieure de la coquille est remarquablement développée; elle l’est beaucoup moins dans l'échantillon de la figure 10 (pl. ID), qui a encore cependant le même nombre 15 de côtes moyennes et antérieures, tandis que la région postérieure est à peu près complèe- tement lisse; les côtes moyennes sont très écartées et ne se dis- tinguent Glie des antérieures. Un troisième échantillon présente une disposition analogue et le même nombre de côtes. Enfin, sur un quatrième, on distingue 6 ou 7 côtes postérieures à peine mar- quées, 5 côtes moyennes espacées, 7 côtes antérieures, les der- nières très rapprochées Les unes des autres. Abstraction faite des côtes postérieures, souvent très peu mar- quées, on voit que le nombre des côtes moyennes et antérieures est 5 Août 1907. — T. VIL. Bull, Soc. Géol. Fr. — 8, 114 | HENRI DOUVILLÉ 18 Mars ordinairement de 15 et ne descend qu’exceptionnellement à 12; on retrouve ce même nombre dans l’espèce précédente, M. Triboleti, qui appartient à un niveau peu différent. Je rappelle, en effet, que l'espèce d’Anzin provient d’une couche attribuée au Vraconnien. En résumé, le genre Myopholas peut être défini comme un groupe de coquilles perforantes ayant la forme et l’ornementation des Pholadomyes, mais en différant par un déplacement du liga- ment analogue à celui qui caractérise les Gresslyes et les Myes. Dans les formes anciennes on constate une augmentation pro- gressive du nombre des côtes depuis la A7. acuticostata du Juras- sique moyen, jusqu'à la A7. percostata du Ptérocérien. Puisles côtes diminuent de nouveau à partir du M. multicostata du Jurassique supérieur. Dans ces diverses formes, les côtes sont souvent un peu atténuées dans la région postérieure, elles s’atténuent davan- tage encore dans les formes crétacées, ce qui permet de distinguer celles-ci assez facilement. M. semicostata ne diffère guère que par ce caractère de l'espèce précédente. M. Triboleti a des côtes moins nombreuses, tandis que les espèces du Nord de la France, M. Moreana et M. Ledouxi, diffèrent surtout par leur forme générale plus renflée en avant et plus acuminée en arrière. Cette dernière espèce se distingue par sa taille plus grande, sa forme plus renflée en avant et ses côtes beaucoup moins nombreuses. CONCLUSIONS On voit que le groupe des Desmodontes a une individualité bien marquée ; il correspond à un habitat particulier dans une cavité creusée par l'animal. Il présente un type de charnière très spécial, à la fois par sa forme primitive (et probablement la plus primi- tive de toutes), réduite au chevauchement des bords des valves (lames 3 et 2) et par son mode de développement aboutissant à une dent centrale en V (2a-2b); ces caractères montrent qu'il s’agit d’une adaptation très ancienne. Les dents dont il vient d’être question sont essentiellement des cardinales en relation avec le ligament; les latérales n’apparais- sent que dans des formes dérivées récentes et qui ont abandonné leur habitat ordinaire. C’est ce qui explique l'absence de la dent 7 qui dans les Hétérodontes résulte de l’allongement de la latérale antérieure. Séance générale annuelle du 11 Avril 1907 PRÉSIDENCE DE M. A. BOISTEL Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président proclame membre de la Société : M. Eugène Noël, ancien élève de l'École normale supérieure, à Nancy, présenté par MM. Fliche et Nicklès. Une présentation est annoncée. _ M. A. Boistel, président pour 1906, prend la parole en ces termes : Messieurs, Notre règlement, interprété par une pratique à peu près cons- tante, a voulu que le printemps qui fait tout renaître dans la nature, et les fètes de Pâques, qui sont les fêtes de la Résurrection, fissent revenir de l’autre monde votre Président défunt de l’année précédente. Il reprend un instant la direction de vos travaux dans votre séance générale annuelle; et il vous apporte, tout d’abord, les échos des voix d’outre-tombe, en vous parlant de nos confrères que nous avons perdus dans l’année. Mais notre évocation ne peut, hélas ! les faire revivre que dans nos souve- nirs et dans la trace lumineuse laissée par leurs travaux. L'année 1906 n’a pas été plus cruelle pour la Société que la moyenne ordinaire des années; mais elle n’est pas restée au- dessous de cette moyenne. Nous avons eu à enregistrer quatorze décès parmi nos confrères. Tout ce qu’on peut dire à la décharge de l’année écoulée, c’est qu’elle ne nous a pas frappés parmi ceux qui prennent une part active à nos travaux ; tandis que l’année nouvelle nous a dès son début fait déplorer la perte d’une des illustrations de la Science française, du plus génial fondateur de la tectonique moderne, M. Marcel BERTRAND; mon successeur me pardonnera, j'en suis sûr, d'anticiper un peu sur ses droits en saluant d’un hommage ému cette grande figure disparue. À défaut de collaborateurs actuels, nos hommages iront d’abord à un confrère dont la contribution à notre Bulletin a été fort active pendant une vingtaine d'années. Louis-Edouard-Stanislas Prerre, que nous avons perdu le 5 juin 1906, était né le 11 mars 1827 à Aubigny (Ardennes). Sa carrière s’est déroulée tout entière dans la magistrature. Sa modestie borna longtemps son ambition aux fonctions de juge de paix, dans le Nord d’abord, dans le Gers 116 A. BOISTEL 11 Avril ensuite. Mais son mérite et ses longs services obtinrent enfin leur récompense dans une situation plus relevée; il fut nommé en 1882 juge au tribunal du Mans; il passa ensuite à Angers ; d’où il prit sa retraite en 1891 pour retourner dans son pays natal, et se consacrer entièrement à ses travaux scientifiques et au classement de sa magnifique collection. En effet, l’histoire naturelle d’abord, la préhistoire et l’archéologie ensuite avaient toujours été ses études préférées. Dès sa première jeunesse, il consacrait ses jours de congé, en compagnie de son frère, à de longues courses dans la campagne à la recherche des plantes, des insectes, des fossiles. À Paris, en faisant son droit, toujours avec son frère, il suivit avec passion les cours de la Sorbonne, du Muséum et de l'École des mines. Ces recherches et ces études ne tardèrent pas à produire leurs fruits. Recu membre de la Société géologique en 1851, il publia dans notre Bulletin de 1855 à 1862 six notes successives relatives aux terrains jurassiques, puis aux terrains crétacés des Ardennes, sa région d'origine; l’une d'elles (1862), rédigée en collaboration avec Terquem, éten- dait ses descriptions, pour le Lias inférieur, jusqu'aux départe- ments et aux pays limitrophes, la Meurthe, la Moselle, le Luxem- bourg et la Belgique. En même temps, la Paléontologie attirait également les efforts de cet observateur précis et délicat; il nous a donné plusieurs notes sur les fossiles de la Grande Oolithe et du Bathonien ; et ces travaux mirent tellement en lumiere sa science acquise et les qualités de son esprit qu'il fut chargé de la partie de la « Paléontologie française » relative aux Gastéropodes des terrains jurassiques (1'° série, tome IIT, 535 p. et 12 planches). Une note, qu’il nous donna encore en 1874, nous révèle une nou- velle direction de ses recherches qui devait bientôt l’absorber tout entier ; elle se réfère au glacier quaternaire de la Garonne et à ‘âge du Renne dans les grottes de Gourdan et de Lorthet. Déjà, en effet, depuis quelques années, l'archéologie et, surtout, l’archéo- logie préhistorique avaient captivé l’ardeur de ce chercheur infati- gable; sa nomination dans le Gers avait fourni un nouvel élément à son activité. Ses publications sur cette branche de la science sont innombrables et s’échelonnent pendant les années1869 à 1906. Notre savant confrère M. Boule les a dignement appréciées dans son journal l’ Anthropologie (1906). Il a surtout fait brillamment res- sortir les progrès que Piette a su réaliser en mettant en lumière les divisions de l’âge du Renne, méconnues jusqu'alors, et appuyées par lui sur l’évolution de la forme des harpons et les phases du développement des arts, notamment en ce qui concerne les galets 1907 ALLOCUTION 117 coloriés. Il a su ainsi montrer la transition du Paléolithique au Néolithique et combler la lacune (le fameux hiatus) qui existait jusqu'alors dans la science entre ces deux périodes. Une précieuse collection a été le fruit de ses savantes recherches et la base. de ses remarquables travaux ; elle est surtout riche en productions artistiques de l’époque du Renne; les statuettes en ivoire de la grotte de Brassempouy en font le plus bel ornement. Il l’a géné- reusement offerte au musée de St-Germain, qui a tout Juste acquitté sa dette de reconnaissance, en donnant son nom à la salle qui contient ces trésors et en l’ornant de son buste. Bien tardivement, les corps officiels ont consacré son travail, sa science et son désin- téressement en lui décernant en 1905 : l'Académie des Sciences le prix Saintour, et l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres le prix Joest. Une médaille d’or lui avait été également attribuée en 1904 par la Société des antiquaires de France. Après l’activité des contributions scientifiques, la présence régu- lière à nos séances est le lien qui nous rattache le plus à nos confrères et leur assure nos plus vives sympathies. A ce titre, nous a été fort sensible la perte de M. Jacques-André BABINET, né le 18 juillet 1856, à Poitiers, et décédé à Paris le 29 octobre 1906. Membre à vie de notre Société depuis 1900 seulement, c’est-à-dire dès le moment où ses fonctions d'ingénieur lui avaient assigné la résidence de Paris, 1l se montrait assidu à nos séances : nous aimions à y retrouver son visage ami. Quoique sa carrière d'ingé- nieur des Ponts et Chaussées l’ait tenu longtemps éloigné de la capitale, depuis sa sortie de l'Ecole polytechnique, et l'ait fixé pour de longues années à Moulins (1880), puis à Melun (1889), il tenait par toute sa famille à Paris, où son grand-père, membre de l’Institut, et son père, conseiller à la Cour de Cassation, avaient laissé les plus vivants souvenirs. Ses fonctions, qui depuis 1883 le rattachaient au service des eaux, sous la direction de M. Georges Lemoine, membre de l’Institut et père äe notre jeune et déjà très savant confrère, Paul Lemoine, avaient attiré ses études surtout du côté de l’hydrologie, question vitale pour nos civilisations modernes ; le régime des eaux, principalement de la Seine, mais aussi plus secondairement de la Garonne et de l’Adour, et les prévisions des crues ont fait l’objet de plusieurs études publiées par lui dans divers recueils. Lorsque ses fonctions à Paris, l’ame- nèrent à s'occuper plus spécialement de l'adduction des eaux potables, ses études le rapprochèrent encore davantage du domaine de la science géologique ; il sentit alors tout Le profit qu'il pouvait tirer de la participation à nos travaux et nous apporta en même 118 A. BOISTEL 11 Avril temps le fruit de ses propres recherches. Dès 1909, 1l se montra très informé des travaux récents relatifs à la succession des terrains parisiens et à leurs mouvements tectoniques, dans une communication qu'il fit à la Société «sur la délimitation de l’aire synclinale qui alimente les sources de la Dhuys près de Pargny (Aisne) » (PB. S. G. Fr., (4), IL, 1902, p. 94). En 1905, M. G. Ramond nous a présenté en son nom une importante notice sur la « Dériva- tion des sources du Loing et du Lunain » (Annales des Ponts et Chaussées, 3° trim. 1905), en l'appréciant avec toute la compé- tence que lui donnaient ses études personnelles sur le même sujet. Ce sont là les seules publications qu’une mort beaucoup trop prématurée lui ont permis de consacrer à notre science de prédi- lection. On ne connaît, en général, que deux manières d’être membre actif d’une Société savante, le concours à ses travaux, par la plume, ou par l’assiduité aux séances. Il en existe cependant une troisième, malheureusement trop exceptionnelle et qui n’est pas à la portée de toutes les bourses ou de toutes les bonnes volontés, maïs qui n'en a que plus de droits à notre reconnaissance : c'est celle qu'a choisie M. Jacques-Désiré Danron. Au point de vue trop étroit de son activité parmi nous, on aurait pu lui appliquer ce vers d’une vieille épigramme : Dont le billet d’enterrement a manifesté l'existence. Mais ce billet était accompagné d’autres billets d’une couleur moins lugubre, qui faisaient la Société géologique légataire de cinq mille francs, « pour prix à décerner en 1910 à l’auteur de la découverte géologique la plus utile à l’industrie ». Nous devons voir, dans cette contribution posthume aux progrès de la science, à la fois une grande marque de confiance en notre Société et la manifestation d'une sympathie restée latente pendant sa vie; nos sentiments ne peuvent que répondre à ceux de notre confrère et nous lui apportons le témoignage empressé de notre reconnais- sance dans cette séance solennelle. C’est en effet un penchant irrésistible pour les sciences de la nature, qui l’entraîna à renon- cer au commerce de son père et le rendit capable de se faire recevoir en 1846, à l’âge de 20 ans, à l'Ecole des Mines de St-Etienne. Sa carrière d'ingénieur dont les vicissitudes l’appe- lèrent successivement en Anjou, dans l’Ardèche, et dans l'Italie méridionale, ne se prolongea pas au-delà d’une quinzaine d'années. Sa santé, ébranlée par les fatigues du métier, l’obligea à prendre une sorte de retraite anticipée en exerçant seulement de 1863 à 1873 les fonctions de suppléant de juge de paix, puis de juge de 1907 ALLOCUTION I19 paix, en Anjou, son pays natal. Finalement, ilrenonça même à ces modestes occupations et vint habiter Paris, où il pouvait mieux poursuivre ses travaux géologiques qu'il n'avait jamais aban- donnés : c’est alors, en 1873, qu’il devint membre de notre Société. Mais il n’eut jamais recours à elle pour publier ses études impor- tantes, qui sortaient un peu du cadre de nos travaux ; elles se référaient soit aux gîtes de minerais de fer de l'Anjou, soit à des questions d'ordre plus général, telles qu'une «Note sur la géologie de l'Ouest de la France » (1889), une autre sur les périodes par lesquelles a dû passer la terre dans sa formation (1866), et un volume intitulé « Géogénie, étude sur l’origine et la formation de la terre » (Angers, 1866). IL reçut en 1893 une médaille d’or décernée par la Société de l'Industrie minérale pour ses « Études techniques et économiques sur les minerais de fer et leur trai- tement métallurgique ». Il s’est éteint doucement à Neuilly-sur- Seine, le 14 juillet 1906. | La Société, qui s'intéresse vivement à tous les travaux de ses membres, même publiés en dehors d'elle, est aussi reconnaissante envers ceux qui contribuent d’une autre facon aux progrès de la science, notamment en réunissant des collections qui lui fournis- sent souvent des matériaux très précieux. À ce titre, deux de nos confrères méritent une mention particulière. C’est d’abord Jules- Damase Bourpor, décédé le 21 avril 1906 dans sa 70° année, ingénieur des arts et manufactures, sorti de l'École Centrale en 1860, administrateur délégué des Salines de l'Est; membre de la Société depuis 1884. Passionné pour la géologie dès sa sortie de l'École centrale, il s'était vite spécialisé dans la récolte des fossiles des environs de Paris. Chercheur infatigable, il'avait maintes fois exploré les plus riches gisements de cette région, et avait réuni une magnifique collection, qui a bien souvent fourni aux ouvrages descriptifs, notamment à ceux de M. Cossmann, des échantillons rares où d’une conservation exceptionnelle. Il l'avait encore enri- chie par ses achats d'autres collections, notamment des collections Chevallier et Bernay. En dehors du bassin proprement dit de Paris, il avait participé aux fouilles du Bois-Gouet et de Fres- ville : et les séries de Mollusques qu'il avait extraites de sa part dans ces récoltes ont servi de base à la création de beaucoup d'espèces nouvelles décrites dans les savantes publications de M. Cossmann. Son intention était, paraît-il, de laisser tous les types d'espèces nouvelles à l'École des Mines de Paris, qui pos- sède déjà le trésor des types de Deshayes et de la collection Bezançon. C'est précisément dans cette pensée surtout qu'il avait 120 A. BOISTEL 11 Avril acquis aussi les collections Bernay et Chevallier. Espérons, pour l'honneur de la science française, qu'il sera donné suite à cette généreuse pensée. M. Luore, chimiste à l’essayage des matières d'or et d'argent à la Monnaie de Paris, expert près les Tribunaux, était né le 13 février 1839 ; il est décédé à Paris en janvier 1906. Il a publié beaucoup de travaux sur la chimie, dont l'un, en collaboration avec le docteur Bergeron, « Sur la présence du cuivre dans l’orga- nisme », a été couronné par l’Académie des Sciences en 1875. Il avait réuni une collection intéressante de minéraux de choix et un assez grand nombre d'échantillons géologiques, récoltés surtout lors des réunions extraordinaires de notre Société, qu'il aimait à. suivre en amateur. Il a, je crois, manifesté l'intention de laisser ces collections à un grand établissement scientifique de Paris. La liste funèbre de 1906 comprend en outre les noms de cinq de nos confrères français qui témoignaient de leur sympathie pour notre science en faisant partie de la Société géologique et qui y ont puisé un secours pour leurs travaux ou une distraction agréable ; mais qui n’ont pas contribué autrement à son avance- ment. M. Pierre Mannès, né à Lyon, en octobre 1861, décédé le 4 février 1906, était membre de la Société depuis 1834. Appelé par le développement des affaires de son père à s'occuper principale- ment de la métallurgie du cuivre, il inventa, en s'inspirant du procédé Bessemer, un mode de traitement nouveau des minerais, qui est employé couramment en Angleterre, aux Etats-Unis et au Chili. Ses travaux l’avaient conduit par une pente naturelle à l'étude de la géologie pour laquelle il professait une affection particulière, soigneusement entretenue par la lecture assidue de notre Bulletin. M. François SAuvAGET, décédé le 6 mars 1906, âgé de près de 6o ans, ingénieur en chef de la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest-Algérien, chargé de la direction du tronçon de Blida à Berrouaghia, avait été intéressé à la géologie par la savante con- versation de M. Ficheur dans un certain nombre de voyages faits en commun ; il s'était montré plein de prévenances lors de la réunion extraordinaire de la Société en Algérie en 1896 ; il avait organisé pour elle un train spécial, et avait accompagné nos confrères durant toute l’excursion. C’est à cette occasion qu'il se fit présenter et fut admis dans nos rangs en janvier 1898. Henri-François-Alexandre vAN BLARENBERGHE, né à Lille, le 4 avril 1819, descendait d'une famille hollandaise établie en France 1907 ALLOCUTION 121 depuis le 16° siècle, qui. au 18, a donné deux générations de pein- tres du roi; sorti en 1839 de l'Ecole polytechnique ingénieur des ponts-et-chaussées, il occupa divers postes en France, passa entre temps six ans en Russie; et fut, depuis 1868, administrateur, puis Président (1885) de la Compagnie des chemins de fer de l'Est ; il remplit ces fonctions jusqu'à la fin de sa vie, jusqu'au 7 mai 1906. Il était membre de la Société depuis 1876. M. BiscuorrseiM, né à Amsterdam, le 22 juillet 1823, et natu- ralisé Français le 24 avril 1880, était membre à vie de notre Société depuis 1879. Il appartenait depuis 1890 à l’Académie des Sciences au titre d'académicien libre. Cet honneur était la récom- pense hautement méritée de l'intérêt très efficace qu'il avait tou- jours témoigné à toutes les sciences, et de la générosité avec laquelle il disposait de sa grande fortune pour en favoriser le développement. Sans parler de l’aide particulière qu'il a donnée à beaucoup de savants, ni des infortunes qu’il a soulagées, il a doté d'instruments précieux l'Observatoire &e Paris, ainsi que celui de Montsouris ; il a concouru à la fondation, par M. Janssen, de celui du Mont-Blanc; il a contribué à la mesure par des savants français d’un arc du méridien au Pérou. Mais son principal titre à la reconnaissance du monde savant, qui a fait de lui le bienfaiteur insigne de l'Université de Paris, c'est la fondation, et le don qu'il lui a fait, du magnifique Observatoire de Nice, luxueusement installé au Mont Gros, à 372 mètres d'altitude, avec tous les per- fectionnements modernes, et avec sa succursale en haute mon- tagne, au Mont Mounier à 2800 mètres. M. Bischoffsheim a repré- senté à la Chambre des députés l'arrondissement de Puget-Thé- niers depuis 1889 jusqu'en 1900. | Léon Brpou, né à Givet en 1848, sorti de l'École centrale en 1870, a fait une grande partie de sa carrière à l'étranger : en Westphalie; dans le Grand-Duché de Luxembourg, où il précisa la délimitation du terrain houiller; en Toscane, où il dirigea des mines de lignite; en Grèce aux mines de Sunium. Pendant son séjour en Italie, il écrivit différentes notices, notamment sur les mines de soufre de Sicile, sur les gisements de bitumes, pétroles, etc., des provinces de Chieti et Frosinone. Rentré en France en 1884, il occupa diverses positions industrielles à Longwy, à Auby près Douai, et enfin à Paris, où il mourut le 13 juin 1906. C'est à l'étranger que la science géologique a fait en 1906 ses pertes les plus sensibles, dans la personne de deux maitres illus- tres en pleine possession de leur renommée et de leur talent, le professeur von Fritsch, de Halle. et le professeur Renevier, de 122 A. BOISTEL 11 Avril Lausanne, tous deux membres à vie de notre Société, le premier depuis 1875, le second depuis plus d'un demi-siècle (1853). — Le baron Karl von Fritscx, né le 11 novembre 1838, après avoir fait ses études à Keilhau et à Weimar, et pris son grade de géologie à Zurich, fit plusieurs voyages importants aux Canaries en 186», à Santorin en 1866, à Ténériffe, puis un peu plus tard au Maroc avec Rein en 1872; il en rapporta des documents considérables et très intéressants dont il publia les résultats en 1868, 1870, 1872. Il avait été nommé en 1867 professeur à Francfort-sur-le-Mein, où il se maria; puis, en 1872, il devint professeur ordinaire de minéra- logie et de géologie à l'Université de Halle, où il mourut à 68 ans, le 9 janvier 1906, à la suite d’une attaque d’apoplexie. Ses publica- tions reflètent fidèlement les diverses phases de sa carrière. Elles portent tout d’abord principalement sur la pétrographie et l’étude des régions volcaniques qu'il avait visitées ; dans cette branche, il fut l’uñ des premiers à mettre en lumière l'identité des produits des éruptions anciennes et récentes. Puis le soin qu’il dut prendre et l'étude qu'il eut à faire des collections de Halle portèrent son activité du côté de la paléontologie. Les fossiles primaires, notam- ment du Gothard et de Thuringe ; le Cénomanien du Maroc, de Mésopotamie, de Perse ; l’Oligocène de Saxe ; le Pliocène; le Qua- ternaire; l’Interglaciaire avec la faune des steppes, firent l’objet de ses principales publications. Il était membre ou président de nombreuses sociétés savantes. | Vous vous souvenez encore de l'émotion que nous avons tous ressentie en apprenant le décès subit, par suite d'accident, de notre éminent confrère M. ReNEvIER, le 4 mai 1906, huit jours avant la fête que l’on projetait en son honneur pour le 11 mai, et où l’on devait célébrer le cinquantième anniversaire de son enseignement académique. Notre confrère, M. Lugeon, son élève, a bien voulu se charger d'une notice nécrologique que vous allez entendre tout à l'heure. Je vous ai indiqué dans la séance du 7 mai ses princi- paux travaux. Je signalerai seulement ici, comme intéressant plus particulièrement notre pays et notre Société, la description qu'il a consacrée à la région de la perte du Rhône, une de ses premières publications, et une étude, faite en collaboration avec Hébert et devenue classique, sur les fossiles du terrain nummulitique supérieur des environs de Gap, des Diablerets et de quelques localités de la Savoie (Grenoble, 1854). Je renouvelle l'expression de notre sympathie émue à nos confrères les. géologues suisses et aux nombreux élèves qui montrent brillamment le fruit qu'ils ont retiré de ses savantes lecons, 1907 ALLOCUTION 123 De l'étranger nous avons encore à déplorer la perte prématurée du Dr Karl FurrerEer, professeur à Karlsruhe (Ecole technique supérieure), décédé le 18 février à l’âge de 4o ans seulement. Connu déjà par ses travaux sur l’origine des vallées des Alpes: sur la paléontologie et la stratigraphie du Crétacé de Vénétie ; il prit part, de 1897 à 1899, à la grande expédition, organisée par M. Hol- derer, dans le Turkestan, l’Asie centrale, le Nord-Est du Thibet et la Chine : il y leva plusieurs milliers de kilomètres d'itinéraires en partie nouveaux et dans des régions qu'aucun géologue n'avait encore visitées. Les matériaux très importants qu'il avait recueillis ont fait l’objet de nombreuses publications ; il avait commencé à en reprendre les résultats dans un grand ouvrage intitulé « Durch Asien » dont deux volumes seulement ont paru ; la fatigue de ses voyages et le surmenage d’un labeur écrasant ont brusquement interrompu le cours d'une existence déjà si féconde en résultats. Enfin Ulderico Borri, membre de la Société depuis 1878, est décédé à Reggio di Calabria le 5 juin. Ila laissé sous ce titre « les étages et les sous-étages en géologie » un lexique des termes employés en stratigraphie, dont notre éminent confrère M. de Margerie fait le plus grand cas et qui, suivant lui, mériterait d'être plus connu. Comme tout corps vivant, notre Société subit des phénomènes de désassimilation, et ces phénomènes s'étendent d'autant plus loin que sa vie se propage plus vigoureusement añtour d'elle. C'est ainsi que les pertes éprouvées à l'étranger ont été particulièrement sensibles cette année. Mais la vie de l'organisme n’est pas compro- mise si des assimilations corrélatives viennent compenser les pertes subies. C'est ce qui heureusement s’est produit cette année. L'adjonction de 25 nouveaux membres a comblé les vides qui se sont produits dans nos rangs. Elle aurait même fait monter le chiffre total de nos sociétaires, s'il n’était pas nécessaire de tenir compte d'une autre cause de diminution, la démission de quelques confrères et la négligence par trop prolongée de quelques autres à donner le moindre signe de vie en réponse aux communications qui leur sont adressées. Vous comprenez que parmi ces communi- cations on ne peut pas refuser une certaine importance à celles de notre trésorier. Et, sans vouloir appliquer avec trop de rigueur l’'adage « je paie, donc je suis », il y a forcément de ce chef cer- taines éliminations qui s'imposent. Nos pertes résultant de ces causes ont été de dix membres; de sorte que le nombre total est demeuré à peu près stationnaire. L'activité des‘iravaux présentés dans nos séances ne s'est pas 124 A. BOISTEL 11 Avril ralentie cette année. J’ai un grand plaisir à constater l'abondance des contributions apportées par nos plus jeunes confrères, dont nous sommes heureux d'encourager les efforts et de saluer les premiers succès. Ceux dont les travaux antérieurs font déjà autorité et ont été consacrés par des récompenses bien méritées continuent à nous apporter le fruit de leurs études et de leur science acquise. Ne pouvant tout citer, je me bornerai à signaler ici, parmi les contributions des maîtres de notre science, les études d'ensemble, d'une portée générale, qui concourent à faire progresser chaque jour davantage la synthèse des données scientifiques. En strati- graphie, c’est l'établissement des séries qui tend à fixer d’une manière de plus en plus précise la chronographie générale des épo- ques géologiques : l'étude, par M. H. Douvillé, de l « Évolution des Nummulites de l'Europe occidentale », et, par M. G. Dollfus, la « Revision des faunes de Mollusques terrestres et fluviatiles du Tertiaire des bassins de la Seine et de la Loire ». La tectonique est encore la partie de la science la plus vivante en ce moment, celle qui présente le plus de progrès à réaliser en appliquant aux différentes régions montagneuses du globe la théorie des grands charriages, vérifiée déjà dans les plus connues. A cet ordre appar- tient la magistrale description, par M. Haug, des « Nappes de charriage des Alpes septentrionales », et la recherche dans le passé de la trace de phénomènes semblables par la « Note prélimi- naire sur l'existence, dans la région de Saint-Étienne, de phéno- mènes de charriage antérieurs au Stéphanien », de MM. Friedel et Termier. L'abondance de nos apports scientifiques n’est pas seulement un honneur pour la Société; vous savez qu’elle est aussi une lourde charge pour ses finances. Les cris d'alarme de vos tréso- riers successifs et du rapporteur de la commission de comptabilité vous ont avertis que depuis deux ou trois ans et malgré l’afflux de membres nouveaux compensant largement les pertes regret- tables que le cours des événements nous impose fatalement, les dépenses de la publieation du Bulletin ne permettent plus d'équi- librer avec ses seules ressources le budget de chaque année. Sans doute, la Société a des réserves, qui ne sauraient avoir de meil- leure destination que de parer à des déficits accidentels et d'assu- rer le libre fonctionnement de sa fécondité scientifique. Mais c'est à la condition que le recours à ces ressources ne soit que tempo- raire. C’est pourquoi votre Conseil, aussi bien le nouveau de 1907 que celui de 1906, a instamment recommandé à votre Commission du Bulletin de se montrer beaucoup plus sévère pour l'admission 1907 ALLOCUTION 129 et surtout pour la longueur des Mémoires à insérer. Nous espé- rons que les auteurs voudront bien s’incliner devant ces nécessités financières, et qu’ils accepteront sans murmurer, l'application de l’article 33 de notre règlement : « La commission de publication du Bulletin se prononce sur l'insertion textuelle ou par extrait ou analyse, dans le Bulletin, des mémoires ou notes lus, et des com- munications verbales faites à la Société. » Il y aura peut-être quelquefois un sacrifice un peu pénible à faire par les auteurs, mais nous croyons pouvoir compter sur leur dévouement à la Société pour l’accepter. Nos publications, après avoir regagné le retard causé par la grève des ouvriers typographes, sont quelque peu ralenties main- tenant par la difficulté d'obtenir une livraison régulière des planches commandées. C'est ainsi que le 7° fascicule du Bulletin de 1906 ; celui consacré à la Réunion extraordinaire de Normandie en 1904, et les trois derniers fascicules du tome XIV des Mémoires de Paléontologie, complètement imprimés et mis en pages, n'ont pu encore être distribués ; ils le seront, nous l’espérons, prochai- nement. Au point de vue financier, les Mémoires de Paléontologie, grâce aux soins et à l’activité de M. Mémin, qui seconde si effica- cement nos secrétaires, arrivent à couvrir, à très peu de chose _ près, leurs frais, ce qu'on n’obtenait pas autrefois, alors qu'une contribution importante devait être fournie chaque année aux éditeurs chargés de la publication. Ces Mémoires ont même donné en 1905 un excédent de recettes d’une cinquantaine de francs, mais cela est dû pour une large part à des ventes de volumes antérieurs, sur lesquelles on ne peut pas normalement compter. Si la Société géologique, par l'organe de son Président se réjouit chaque année de jeter un regard en arrière sur le vaste champ de la science pour y discerner la portion souvent impor- tante qu’elle a fructueusement cultivée, et pour constater le labeur incessant par lequel ses membres y ont participé, elle éprouve une joie encore plus grande, la joie du moissonneur, à enregistrer le succès obtenu par ses travailleurs les plus distingués, par leur science déjà mûre, quoique toujours animée du souffle de la jeunesse. Grâce à ses généreux donateurs, elle peut par la valeur, et surtout par l'éclat de ses récompenses, donner une consécration défini- tive aux qualités exceptionnelles de leur œuvre. Cette année, la Société n'a eu qu'un prix à décerner, le prix Fontannes. Les suffrages de sa Commission se sont portés, on peut le dire, à ‘l'unanimité, sur M. Paul Lemoine, dont vos présidents, et en particulier celui qui vous parle, ont eu maintes fois l’occasion de 126 A. BOISTEL 11 Avril vous annoncer en détail les brillants succès. Vous allez entendre dans un instant le rapport que votre commission a chargé M. Haug de vous présenter pour motiver son choix. Je tiens néanmoins à constater à cette place les hauts mérites qui ont valu à M. Lemoine cette suprême distinction : le courage et l'endurance remarquables de l’explorateur à Madagascar et au Maroc, la science variée et profonde dont la lumière a dirigé ses recherches, et lui a permis de mettre en valeur ses récoltes, le talent avec lequel il en a exposé les résultats, et la patience scrupuleuse qu’il a apportée à l’étude d’une branche de la paléontologie appelée à rendre les plus grands services aux investigations des stratigraphes. Je n'ose souhaiter de le voir affronter de nouveau les dangers des explorations loin- taines ; les inquiétudes que nous avons eues, et qui viennent seu- lement d’être calmées, sur le sort de son maître et collaborateur au Maroc, M. Louis Gentil, ne me laissent pas le courage de désirer pour lui les mêmes éléments de renommée. Bien plutôt j émettrais le vœu que des événements heureux, tels que ses premiers succès dans l’enseignement, le fixent par des attaches solides au milieu de nous. J’invite, en terminant, M. Paul Lemoine à venir recevoir la médaille d’or du Prix Fontannes. “ RAPPORT SUR L'ATTRIBUTION DU PRIX FONTANNES A M. PauL LEMOINE par Émile Haug. Lorsque l’un de nous est appelé à faire partie de notre Commis- sion des prix il éprouve, en général, un certain embarras en lisant le règlement du prix Fontannes. D après la volonté du testateur, ce prix doit être décerné tous les deux ans au meilleur travail de Stratigraphie publié par un auteur français dans les cinq dernières années. Périodiquement se pose à nouveau la question suivante : « Quel sens Fontannes attribuait-il au mot de Stratigraphie ? » La réponse se trouve dans l’œuvre même du grand géologue lyon- nais, qui a fait paraître la plus importante série de ses travaux sous le titre collectif d’« Études stratigraphiques et paléontologi- ques pour servir à l’histoire de la période tertiaire dans le bassin du Rhône ». Nul doute par conséquent que Fontannes entendait 1907 ATTRIBUTION DU PRIX FONTANNES 127 par Stratigraphie l’étude des terrains sédimentaires eux-mêmes et non celle de leurs dislocations ultérieures. Aussi notre Commis- sion des prix a-t-elle jugé, cette année encore, que le prix Fon- tannes ne devait pas récompenser un travail de Tectonique pure, ce qui restreignait considérablement son choix. Notre embarras n’est pas moindre lorsque nous devons proclamer que tel ou tel mémoire stratigraphique est le meilleur qui ait paru dans les cinq dernières années. Est-ce celui dont la forme est la plus accomplie? Est-ce celui qui met en œuvre la plus grande masse de faits nouveaux ou qui renferme la plus importante découverte, même si celle-ci n’est due qu'à un heureux hasard ? Ou est-ce une œuvre synthétique à laquelle doivent aller nos suffrages ? Il va sans dire qu'une règle générale ne saurait être adoptée et que, d'autre part, un mémoire pourra réunir deux ou plusieurs de ces qualités. C’est bien ce qui se produit cette année pour le travail que nous avons retenu. Mais celui-ci se recom- mandait encore à notre choix à un autre titre et cette circons- tance nous à paru décisive. Votre Commission a couronné le mémoire dont la préparation avait rencontré les difficultés maté- rielles les plus grandes, en exigeant de la part de son auteur des efforts physiques et moraux qui auraient rebuté plus d’un débutant. La Commission des prix pour l’année 1907 a décerné le prix Fontannes à M. Paul Lemoine pour son ouvrage intitulé : « Études géologiques dans le Nord de Madagascar. Contributions à l'his- toire géologique de l'Océan Indien ». Ce mémoire, qui constitue le tome III des Annales Hébert, a valu à son auteur le grade de docteur ès-sciences naturelles de la Faculté des Sciences de Paris. Rompant avec une vieille tradition qui poussait à chercher en Espagne ou dans l'Afrique du Nord le sujet de leur thèse, ceux de nos jeunes étudiants qui ne préféraient pas choisir une région française comme objets de leurs études, M. Paul Lemoine n'a pas craint d’aller ramasser dans une loin- taine colonie la moisson d’observations personnelles qui devait constituér la substance de son mémoire. C’est la première fois qu'une de nos colonies fait l’objet d’un travail stratigraphique d'une pareille importance. La 1° partie est purement analytique. /auteur y passe en revue, dans l’ordre chronologique, les terrains constituant le Nord de l’île, c’est-à-dire la région qui s'étend depuis Analalava, sur la côte ouest, jusqu’à Port-Loky, sur la côte est. C’est une succession de formations, les unes cristallines, métamorphiques ou éruptives, les autres sédimentaires, qui comprend, outre les terrains anciens 198 E. HAUG 11 Avril d'âge indéterminé, tous les termes de la série jurassique et de la série crétacée, le Nummulitique, l'Aquitanien : et quelques forma- tions récentes. Une chronologie rigoureuse de ces divers terrains permet de préciser l’âge des formations volcaniques intercalées et les chapitres relatifs à ces roches d'origine interne comptent certes parmi les plus intéressants du volume. Ils complètent par des données géologiques les magistrales études pétrographiques que M. Lacroix avait consacrées précédemment à quelques-unes de ces roches. Après un examen approfondi de chaque terme de la série strati- graphique, M. Lemoine nous donne chaque fois un aperçu som- maire de l'extension et des caractères de ce terme dans le reste de l’île. La comparaison de ces résumés avec ceux qu'avaient anté- rieurement donnés M. Boule et M. Douvillé permet de se rendre compte des progrès réalisés dans ces dernières années. De même les belles cartes géologiques qui accompagnent l'ouvrage nous révèlent non seulement la structure du Nord de l’île, d’après les recherches personnelles de l’auteur, mais elles nous donnent en outre une vue sommaire de l’état actuel de nos connaissances sur l’ensemble de Madagascar. Je n'insiste pas sur les conclusions relatives à la répartition des faciès auxquelles l’auteur s’est trouvé conduit, car on en trouvera l'exposé dans un des prochains fascicules de notre Bulletin. Qu'il me suflise de rappeler le rôle attribué sous toutes réserves à la latitude dans la distribution de certains genres. C'est là un retour aux vues de Neumayr qu'il est bon de signaler. On me permettra également de ne pas insister davantage, on comprendra pourquoi, sur les nombreuses confirmations apportées par M. Paul Lemoine à la loi des transgressions et des régressions marines. Le seconde partie de l’ouvrage embrasse un champ beaucoup plus vaste que Madagascar, c’est un essai de reconstitution de l’histoire géologique de l'Océan Indien, grâce auquel le passé de la grande île apparaît sous son véritable jour. Une étude très documentée des différentes formations secondaires et tertiaires sur le pourtour de l'Océan Indien conduit à retrouver dans toute l'étendue de cette zone les caractères propres aux régions géo- synclinales par opposition à ceux des aires continentales en général, et du continent australo-indo-malgache en particulier. Un résumé des relations biogéographiques de Madagascar démontre d’une 1. La découverte de cet étage à Madagascar et celle du Néocomien dans le Nord de l'ile est due à M. Lemoine. 1907 ATTRIBUTION DU PRIX FONTANNES 129 manière peut-être définitive le morcellement de cette aire conti- nentale, la Lémurie des zoologistes, et l'étude des failles de Mada- gascar et de l'Océan Indien fait voir de quelle manière et à quelle époque s’est effectué ce morcellement. Ces dernières considérations, nous dit prudemment M. Lemoine, comportent une large part d'hypothèse, aussi ont-elles été nette- ment séparées des résultats positifs de ses explorations à Mada- gascar. Mais dans cette seconde partie le mémoire de M. Lemoine sort du cadre habituel des ouvrages stratigraphiques pour attein- dre les régions plus hautes, plus difficilement accessibles de la Géologie comparée. M. P. Lemoine recoit la médaille d'or du Prix et remercie la Société en ces termes : ci « Messieurs, — La liste des lauréats du Prix Fontannes com- prend le nom de tant de maîtres estimés et respectés que je n'aurais jamais pensé que le mien put y être ajouté. Aussi ai-je été extrêmement touché de ce que, presque à l’unanimité, la Commis- sion du Prix Fontannes ait cru devoir me décerner cette distinc- tion, une des plus hautes dont notre Société dispose. « En récompensant un travail fait hors de France, vous avez surtout voulu, je pense, montrer quel intérêt scientifique s'atta- cherait à une étude méthodique de la géologie de nos colonies », 5 Août 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 9. NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR EUGÈNE RENEVIER par Maurice Lugeon Malgré son âge avancé, Renevier était un de ces rares vieillards * privilégiés dont l'esprit garde la lucidité et l’énergie de la jeu- nesse. Sa puissance de travail était inépuisable. Son temps n'était pas consacré qu’à la géologie. IL s'occupait d’une foule de choses. Il faisait partie de toute une série de Comités, où il ne se contentait pas d’écouter les discussions ; il exprimait toujours son opinion, et sa manière de voir était toujours encourageante ; il poussait vers l’avant; il ne retenait jamais. Dans ces dernières années, cependant, il avait déplacé un peu son champ de travail en se faisant suppléer dans son enseignement universitaire, mais le temps qu’il gagnaïit ainsi n'était pas destiné au repos : il le consacrait au développement du Musée géologique vaudois, qui est, on peut le dire, son œuvre personnelle. Cependant, il s’affaiblissait un peu; son travail se ralentissait dans ces derniers mois; ce n’est pas l’esprit qui s’arrétait, mais les moyens de l’esprit. Ayant une vue très mauvaise, il avait de la peine à se guider dans les lieux un peu sombres. Hélas ! le 3 mai, circulant dans une maison de notre ville de Lausanne, marchant comme d’habitude, seul, de son vigoureux pas de montagnard, la tête baissée sans doute, réfléchissant à son travail, il ouvrit une porte, qu’il croyait être celle de sortie... on entendit le bruit d’un corps qui tombe : le malheureux s'était pré- cipité dans la cage d’un ascenseur. Il fut aussitôt relevé et porté chez lui. Les siens accoururent de tous les côtés : la nouvelle se propagea rapidement dans la ville, où elle jeta la consternation, car l’homme était populaire, aimé et respecté. IL reprit vaguement connaissance, mais, le lendemain, il expirait. Et, le 6 mai, par un beau jour de printemps, une immense foule, en long cortège, tel qu’en ont à leur mort nos grands hommes d’État, rendait les der- niers devoirs au grand savant que venait de perdre la Suisse. * + * Eugène Renevier est né à Lausanne le 26 mars 1831. Son père, Charles Renevier, était un avocat très réputé. Sa mère mourut pendant qu’il était encore enfant. Il avait onze ans quand son père se remaria. Celui-ci s’occupa activement de l'instruction de son fils, alors unique. Il entra au Collège, puis, de bonne heure, son 1907 NOTICE SUR E. RENEVIER 151 père le mit en pension à Stuttgart, où il suivit les cours de l’École polytechnique. C’est peut-être bien à cause de son séjour dans cette ville allemande que Renevier est devenu géologue. Il collec- tionnait déjà des minéraux à cette époque. C’est ainsi qu’en 1848, il s’aventurait dans la paroi des Diablerets pour y aller chercher du charbon fossile. Ce n’était déjà pas chose banale que de s’en- gager, à l’âge de dix-sept ans, dans de pareils rochers, à une époque où l’alpinisme n’était pas populaire comme de nos jours. À Stuttgart, il fit la connaissance de Oppel. Nos deux jeunes gens commencèrent par faire quelques petits échanges de leurs modestes doubles, et Renevier se sentit porté petit à petit vers la géologie et la paléontologie. Sa vocation était décidée. Il revint au pays. En même temps, une évolution importante, irrésistible, s’accom- plissait dans son esprit, Un profond sentiment religieux, éclos vers l’âge de quinze ans, s’aflirmait en lui de jour en jour. Durant sa vie entière, il devait rester un chrétien pratiquant et militant. ke De retour de Stuttgart, la vocation de Renevier est bien pro- noncée, et le jeune homme a déjà assez de maîtrise pour s’essayer dans de courtes publications. Il n'avait pas vingt ans quand il fit sa première communication scientifique devant la Société vaudoise des Sciences naturelles. Ce qui fera l’objet principal de ses recher- ches scientifiques —- la détermination de l’âge des assises — s’an- nonce dans ce premier travail, où il essaie de « déterminer la place qu'occupent les molasses d’eau douce du Jorat dans la série des terrains tertiaires ». .. Renevier, sentant la nécessité de se perfectionner, s’en fut tout d'abord à Genève, dès la fin de 185x, pour y écouter et suivre les conseils du fameux paléontologue F.-J. Pictet. De Genève, il entreprend l'étude, restée classique, des environs de la Perte du Rhône. Durant les années 1852 et 1853, il se rend fréquemment à Bellegarde. En 1853 également, Renevier trouve le temps pour étudier sur le terrain et publier une note très remarquable sur le Néocomien qui borde le pied du Jura, Là encore, nous retrouvons son admirable esprit de classificateur. En 1854, Renevier abandonne Genève et se rend à Paris pour y écouter les leçons d’Hébert et faire des recherches sur la faune du Nummulitique des Alpes. Un mémoire important, publié la même année, en collaboration avec son maître, sera le résultat principal de son séjour en France. 132 MAURICE LUGEON 11 Avril Les Alpes avaient, de bonne heure, attiré le jeune naïuraliste. Quand il séjournait en été à Lausanne, il se rendait souvent dans les montagnes vaudoises. IL allait chercher des fossiles pour essayer de déterminer la série stratigraphique, alors fort confuse. Il ne manquait jamais d’aller voir de Charpentier dans sa maison des Devens, de célèbre mémoire. Là, Renevier rencontrait de temps en temps de grands naturalistes qui venaient discuter, sur place, avec l’auteur de la théorie glaciaire. Le but de Renevier, en parcourant nos Alpes, fut tout d’abord, et cela exclusivement, la recherche de gisements de fossiles. C’est toujours ce qu'il a soutenu. Cela est vrai, maïs c'est là Renevier adolescent, car, bien vite, il est loin de se contenter de la simple récolte de matériaux paléontologiques. En 1852 déjà (nous sommes vraiment étonnés de cette précocité : il avait vingt et un ans!), il définit la série stratigraphique de nos Alpes vaudoises. Ce sont les fossiles récoltés dès l’âge de seize ans qui lui servent de témoins. Puis sa vue s’élargit. En 1854, il montrera que les couches fossi- lifères ont été plissées, renversées. En 1855, avec son fidèle ami, le médecin Ph. Delaharpe, il amorcera l’anticlinal couché de la Dent du Midi. Cet important travail a trop été oublié dans la suite. * * + Rentré définitivement à Lausanne en 1855, Renevier revenait dans son pays armé d’un gros bagage scientifique et précédé d’une juste réputation. En 1856, ilouvrit un cours de géologie à l’Aca- démie et, en 1859, fut appelé à la chaire de géologie pour y rem- placer Morlot. Renevier n'était pas ce que l’on peut appeler un brillant pro- fesseur. Ses cours étaient de vraies nomenclatures. Il n’était pas entrainant; jamais il ne fit vibrer son auditoire par l’éloquence. Mais, si ses leçons n'étaient pas goûtées de tous, combien, cepen- dant, elles étaient souvent originales à cause du caractère très personnel des points de vue où se plaçait le conférencier! Ses classifications étaient à lui; ii trouvait toujours à remanier dans les nomenclatures généralement admises. Son choix n'était pas toujours heureux, mais il mettait un tel scrupule pour bien faire qu'on lui pardonnera toujours de ne pas avoir su faire aimer sa science par un grand nombre de ceux qui l'écoutaient. Il accompagnait ses leçons par un matériel de démonstration important, car il dessinait peu à la planche noire et n'éerivait que rarement les noms de roches ou de fossiles. Ce qu'il aimait parti- 1907 NOTICE SUR E. RENEVIER 185 culièrement, c'était de conduire son auditoire dans les collections du Musée. Là, il pouvait rester de longues heures à faire des cau- series très instructives. C'était sur Le terrain qu’il fallait entendre Renevier. Il était gai, enjoué, aimait causer avec les paysans qu'il rencontrait. Il exigeait de ses élèves une précision rigoureuse dans le travail, mais il les laissait volontiers se débattre seuls avec les difficultés nombreuses qui s'échelonnent sur le chemin d'un jeune géologue. Il était d'une sobriété proverbiale. L'une des œuvres fondamentales publiées par Renevier est la «Monographie géologique des Hautes-Alpes vaudoises ». L'ou- vrage ne parut qu'en 1890, retardé, ainsi que le dit l’auteur dans sa préface, par une maladie de ses yeux. Il avait, en effet, failli perdre la vue en 1880. La « Monographie » fut précédée par une série de travaux spé- ciaux, ses « Notes géologiques et paléontologiques sur les Alpes vaudoises », notes importantes par les descriptions de fossiles nouveaux. Son grand Mémoire se différencie nettement de tous ceux qui ont été publiés par la Commission géologique suisse. La distri- bution des matières lui est propre et est exclusivement dépendante de l'ordonnance stratigraphique. Aussi ce monument scientifique restera-t-il l'un des plus importants qui a été publié sur nos Alpes, car il n'a pas la valeur d’une simple monographie régionale ; il la dépasse de beaucoup. Il est néanmoins à regretter que Renevier n'ait envisagé le territoire de son étude qu’au seul point de vue stratigraphique. Il n'a pas songé à établir des coordinations teeto- niques, et c’est ce qui l'a entrainé à émettre des hypothèses qui nous paraissent simplistes, telle sa théorie du fjord. Il était cepen- dant à même, par son esprit clairvoyant, de saisir très rapidement et de critiquer les idées émises sur la géologie mécanique. Ainsi il développa plusieurs points intéressants des travaux de Sharpe sur le clivage des roches. C'est à ce propos qu'il donna l'explication des célèbres Bélemnites tronçonnées des terrains schisteux alpins. Ce travail de Sharpe l’a cependant entraîné dans une grave erreur, celle de considérer la stratification des greiss sous la Dent de Morcle comme étant la schistosité, soit une fausse stratification. Cela l'a empêché de voir les célèbres discordances calédonienne et hercynienne qui furent établies, plus tard, par son élève, M. Golliez. Une autre œuvre très importante accomplie par Renevier est 134 MAURICE LUGEON 11 Avril la Carte géologique d’une grande partie du Chablais s'étendant sur les feuilles d'Annecy et de Thonon à 1/80000. Ce travail l’a occupé plusieurs années. Il n’a pu malheureusement accompagner cette Carte par un texte explicatif détaillé. Il redoutait, du reste, de se mettre à ce travail, car c’est presque au moment où la Carte venait d'être terminée qu'arrivaient les nouvelles hypothèses des charriages. Le vieux géologue alpin fut un peu stupéfait de ces conceptions, qu'il considérait tout d’abord comme un peu extrava- gantes ; Ç«enfourchez Pégase, nous disait-il, moi je reste sur mon vieil Aliboron ». Toutefois il ne restait pas complètement étranger à la question. Il en avait vu bien d’autres. N'’était-ce pas lui qui avait, l’un des premiers, défini des plis couchés, tel que celui de Morcle ? N’avait-il pas essuyé maintes batailles, telles celles qui se livrèrent à propos de l’âge des gypses et des cargneules des Alpes suisses ? Partout il avait été un combattant tranquille, certain de la victoire, pénétré qu’il était par une sorte de dogmatisme instinctif qui ne l’a que rarement trompé. Dans ses dernières années, cepen- dant, en voyant combien même on allait jusqu à faire mouvoir les propres montagnes de ses premiers exploits, il ne put s'empêcher ‘être pris par l’engrenage. Je me souviendrai toujours du moment où je parvins à le convaincre de l'existence de la nappe des Diablerets. Sa belle tête couronnée du blanc de ses cheveux bou- clés fut transfigurée par la joie de savoir que ses heures de peine, là haut, sur les grands rocs et les névés. n'étaient pas perdues. Dès lors, il ne cessa de pousser ses élèves dans cette voie nou- velle bien qu'il eut mieux aimé les voir s’adonner à ce qu'il con- sidérait comme la vraie géologie : la détermination des étages, la nomenclature stratigraphique et la paléontologie. Son long travail dans le Chablais et les profondes amitiés qu'il avait en France, lui valurent d'être décoré de l’ordre de la Légion d'honneur. Il fut très fier.de cette haute marque d'estime, plus pour son entourage que pour lui-même, car il fut toujours fon- cièrement modeste. ee Renevier prit une part considérable dans les Congrès inter- nationaux. Il fut un des rénovateurs de la nomenclature strati- graphique. On sait l'effort qu'il fit au Congrès de Bologne. Malgré l’exagération de ces esprits classificateurs qui ne redou- taient point d’estropier notre belle langue française pour plier nos mots à des consonnances uniformes, il n’en est pas moins vrai que ces tentatives d’uniformisation ont quelque peu policé, pour ainsi dire, le charabia de l'échelle stratigraphique. Pour appuyer 1907 NOTICE SUR E. RENEVIER 135 son effort, Renevier publia en 1873 et 1874 ses fameux tableaux des terrains sédimentaires. Aussi, lors du premier congrès géolo- gique fut-il nommé secrétaire général de la Commission géologique internationale pour l’unification des procédés graphiques. Plus tard, il fut le secrétaire de la Commission internationale de la carte géologique d'Europe. Enfin, en 1893, c’est lui qui présida le Congrès à Zurich. En 1896, il eut le courage de publier, complè- tement refondue, une nouvelle édition de ses tableaux des terrains sédimentaires. : Renevier avait acquis en Suisse une très grande influence. Il la devait non seulement à son savoir, à son profond sentiment du devoir, à son amabilité, mais encore à son esprit d'initiative. Il était membre de la Commission géologique, membre de la Com- mission des mémoires de la Société helvétique, président de la Société géologique suisse qu'il avait fondée, enfin il était le prési- dent de la Commission géologique du Simplon. * + *% Dans un autre ordre d'idées, Renevier fut le modèle des directeurs de musées. Il avait su, avec les faibles ressources d’un maigre budget. faire de nos collections cantonales un musée didac- tique au plus haut degré. Il s’apprêtait, quand la mort l’a si brusquement arraché à son infatigable activité, à classer les collections dans les nouvelles galeries du Palais universitaire de Lausanne. Avec quelle joie avait-il entrepris cette énorme besogne, et avec quelle admirable méthode l'avait il préparée! Hélas! il est parti avant d'avoir pu achever ce qu’il considérait comme sa tâche dernière; il nous a quitté quelques jours avant le cinquantième anniversaire de son enseignement académique, que nous nous apprêtions à fêter dignement. Et au lieu d’un jour de joie, ce fut un jour de deuil. 136 SÉANCE DU II AVRIL 1907 Carl Renz. — Sur les calcaires à Ceratites trinodosus (Anisien) de la vallée du Temple d'Esculape (Asklepieion) dans l’Argolide. L'auteur signale à la Société, au sujet d’une note récente de M. Ph. Négris sur les calcaires de l’Asklepicion, l'accord des conclusions de cet auteur et de celles qu'il avait présentées personnellement à la Société géologique à une date antérieure. M. Ph. Negris paraît (B. S G.F., (4), VII, 1907, p. 6v), ignorer ces travaux publiés dès 1906 dans le Bulletin de la Société géologique (t. VI, p. 543) et dans diverses autres revues !; M. C. Renz croit devoir rappeler leur antériorité. Il ajoute quil a retrouvé les mêmes calcaires ammonitifères à Sturia Sansovinit Moss., Monophyllites sphærophyilus Hausr, Arcestes quadrilabiatus HAuER (Proarcestes), joints à des horizons plus élevés, dans l'île d'Hydra et en diverses localités de lArgolide. Carl Renz. — Sur les Ammonites toarciennes de l'Épire inté- rieure. On trouve sur le littoral de l’Epire, en face de l’île de Corfou, plusieurs gisements de l'étage toarcien, très riches en Ammonites, sur lesquels j'ai déjà appelé l'attention. Ils sont nmcomparablement plus fossilifères que ceux du centre du pays qui n’ont fourni, jusqu'ici, que Posidonia Bronni Vorrz. Récemment, pendant mes dernières recherches en Epire, j'ai pu recueillir dans la haute vallée de Vyros (Louros) une série d'Ammonites toarciennes, bien conservées. Elles gisent dans des calcaires rouges, d’une structure noduleuse, finement stratifiés, ou dans des marnes rouges intercalées. Ces couches affleurent au fond d’un vallon transversal, descendant des pentes occidentales du défilé supérieur (Stenno) du fleuve Vyros, en aval du Chan Vyros et pas loin au-dessous du pont. Le niveau toarcien, à peu près horizontal, recouvre les calcaires blanes, obscurément lités, du Charmouthien, traversés par la gorge du fleuve. Parmi les formes les plus caractéristiques, nous citerons : Phyl- loceras Nilssoni HéBerr ; Hildoceras Mercati Hauer; À. comense Bucx; A. Erbaense Hauer:; Cæœloceras annulatum Sow.; C. subarmatum Youxc et Birp; Harpoceras discoides Z\i£TEN ; Haugia variabilis Sow. Phylloceras Nilssoni, Hildoceras Mercati et H. comense sont à côté de À. bifrons les espèces prédominantes de la faune toar- cienne inférieure de la Grèce. 1. CARL REwz. Ueber neue Trias-Vorkommen in der Argolis. Cent. f. Min., Geol., Pal., 1906 (5 février), n° 9, p. 270. — Ip. Ueber das alltere mesozoïeum Griechenlands. CR. X° Congrès géol. intern. Mexico, 1906. — F. FRECH et C. Rewz. CR. Ac. Sc. Paris, 8 octobre 1906. SÉANCE DU II AVRIL 1907 137 H. bifrons, que j'ai trouvé dans le même faciès sur l'île de Corfou (vallée de Betalia), ainsi que sur l'ile de Santa Maura, en Acarnanie, etc., manque dans ma collection de la vallée de Vyros. Les calcaires et marnes rouges du Toarcien forment la conti- nuation septentrionale de couches de faciès identique en Acarnanie et qui en sont séparées par le golfe d’Arta et des sédiments plus récents. Le Toarcien présente un grand développement en Acarnanie occidentale. Les affleurements acarnaniens, les plus voisins du golle d'Arta, reconnus par moi, se trouvent entre Monastirakion et le plateau Livadi (calcaires et marnes rouges à Hildoceras Mercati, ete.). La localité la plus méridionale en Épire est située près de Kanzas, où elle a fourni aussi 4. Mercati. L' Poirmeur. — Note au sujet des Argiles bariolées gypsifères du Sud-Orunais [voir : CR. somm. séances S. G. F. 19 nov. 1906, (comm. de E. F. GaurTIER ; obs. de PERVINQUIÈRE) ; 3 déc. (obs. de PERON)|. Je ne puis rien dire sur l'identification de la couche argileuse crétacée de la région de Béchar avec celles observées dans le Sud- Algérien et Tunisien, mais je considère qu'une confusion a pu naître entre des formations crétacées de nature analogue. La couche d’ergiles bariolées gypsifères du synclinal de l'Oum es Sebaa que j'ai observée notamment à Kenadsa, au Djebel el Asfer, au Djebel Bou Kaïs, est absolument distincte des argiles, — méri- tant également les qualificatifs de bariolées et gypsifères — qui apparaissent inférieures aux grès blanes albiens dans la chaîne des Ksour. Elle semble en parfaites concordance et continuité stratigraphi- ques avec le banc calcaire à Oursins et Ostrea flabellata qui la surmonte (Banc des Bézazil el Kelba, Cénomanien). Je n’ai jamais trouvé, à l'Ouest du méridien 3° O. les forma- tions crétacées du Béchar, superposées aux grès albiens. Elles apparaissent uniquement à la limite sud. de la chaîne des Ksour, soit en transgression et forte discordance sur le substratum pri- maire, soit coincées dans les plissements du Primaire et du Juras- sique, dans la zone froissée que j'ai considérée comme la bordure nord de l'effondrement saharien. Ce banc argileux couronné de calcaire cénomanien est donc non seulement postérieur au grès qui termine l'Albien, mais encore totalement séparé de lui: un froncement orogénique avec refou- lement de la mer s’intercale entre les deux formations. Les argiles de Béchar sont, à mon avis, cénomaniennes. NOUVELLES ÉTUDES SUR LA PARTIE OCCIDENTALE DE LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES ENTRE LA VALLÉE D'OSSAU ET CELLE DE RoNcEvAUx (Valcarlos) PAR Eugène Fournier Dans une précédente étude, publiée icimême,nous avons exposé, . d’une manière suceincte, les principaux traits de la structure géo- logique de la partie des Pyrénées occidentales comprise entre la vallée d'Aspe et celle de la Nive. De nouvelles explorations dans cette région nous ont permis de compléter ces premières données et de recueillir des observations qui viennent confirmer d'une façon décisive les vues que nous avions exposées et jeter un jour nouveau sur l'interprétation tec- tonique de quelques points restés jusqu'ici incomplètement éclair- cis. Nous avons eu la bonne fortune de faire la plupart de ces excursions en compagnie de M. Stuart-Menteath. qui connaît mer- veilleusement cette région qu'il parcourt en tous sens depuis plus de vingt ans, accumulant une incomparable moisson d'observations toujours consciencieuses et du plus haut intérêt. I. — STRATIGRAPHIE. Au point de vue de la stratigraphie pure, nous n’avons qu'un petit nombre d'observations nouvelles à ajouter à celles que nous avions signalées dans notre précédente étude. À 2 km. 5 environ au Nord de Hosta et aussi dans la haute vallée de la Bidouze, à 7 km. environ en amont de St-Just-Ibarre, nous avons constaté la présence d’afleurements de schistes gréseux et de grès appartenant au Stéphanien : dans le dernier de ces gise- ments, nous avons pu recueillir de nombreuses empreintes végé- tales appartenant aux genres: Asterophyllites, Annularia, Nevrop- teris, Alethopteris, etc. Dans la vallée de l’Esterenguibel, à l'Est d’Esterençuby, on observe, au-dessous des Poudingues permiens, des grès schisteux et des schistes, analogues comme faciès à ceux de St-Just et qui renferment des empreintes végétales ; malheureusement, celles que nous avons pu recueillir sont à peu près indéterminables. L'existence du Stéphanien dans cette région vient corroborer 1. B.S. G. F., (4), V, 1905, p. 699. 1907 ÉTUDES SUR LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES 139 l'hypothèse que nous avions émise en disant : «il semble naturel d'admettre que les formations gréseuses et certains quartzites [du Carbonifère de la Feuille de Mauléon] représentent des termes plus élevés que le Dinantien » :. Aux environs de Hosta et dans la vallée de la Bidouze, le Sté- phanien est surmonté par un grès rouge, d'abord bien lité et ensuite de plus en plus grossier au fur et à mesure que l’on s’élève dans la série. En certains points, les grès stéphaniens passent progressivement et sans interruption, par leur partie supérieure, à ce grès rouge. Quand la structure tectonique permet d'observer une série complète, comme à Hosta par exemple, on observe tou- jours la superposition du Muschelkalk, des Marnes irisées et de l’ophite sur ce grès (fig. 20). Ce grès est donc plus récent que le Stéphanien et plus ancien que le Muschelkalk. Il représente donc certainement le Permien et probablement aussi une partie du Vosgien. Les Poudingues de Mendibelza seraient donc un équivalent latéral de ce grès. Ce qui vient encore à l’appui de cette manière de voir, c'est que, près de Saint-Jean-Pied-de-Port et entre Esterençuby et Mendive, la partie supérieure du Poudingue présente souvent une pâte gréseuse rouge identique à ce grès et que même, en certains points, on voit les Poudingues alterner avec des bancs de grès rouge. Dans les Poudingues de Mendibelza, nous avons pu observer des discordances et des transgressions locales du Poudingue quartzeux supérieur, non seulement sur les Poudingues inférieurs, mais aussi sur le Carbonifère. Cette discordance permettrait de supposer que cette partie supérieure du Poudingue se rattache au Trias le plus inférieur. L'extension de la partie supérieure du Poudingue serait donc correspondante à celle du grès rouge précité. Tandis que, dans la région que nous avions étudiée jusqu ici, ie Muschelkalk était d'attribution douteuse, au contraire, aux environs de St-Jean-Pied-de-Port, il est bien caractérisé. C’est un calcaire d'un gris bleuâtre alternant avec des marnes et renfermant des Lingules ; son épaisseur est beaucoup plus considérable que dans la partie plus orientale et il forme un niveau bien constant. Au Nord de Lécumberry ?, le Lias est bien caractérisé et analo- gue à celui que nous avions signalé près de Licq-Atherey, maïs il 1. Loc. cit., p. 704. ». Ne pas confondre cette localité, qui est située à l’E. de St-Jean-Pied-de- Port, avec Lécumberry, entre Tolosa et Pampelune, où M. Roussel a signalé le Jurassique. 140 E. FOURNIER 11 Avril comporte en plus, à la partie supérieure du Charmouthien, une zone bien caractérisée à Pseudopecten æquivalois Sow. (fig. 90). Dans la même coupe, le Bajocien est calcaréo-marneux avec Belemnopsis canaliculatus Scacorx. et Cancellophycus. Le Batho- nien, plus calcaire, renferme peu de fossiles, inais le Callovien qui le surmonte est extrèmement riche en Ammonites; jy ai recueilli Reineckeia anceps D'Or8., Perisphinctes Backeriæ Sow., Hecti- coceras lunula Zrer.. Hibolites cf. latesulcatus v’Ors. En descendant des Palombières à Hosta, on trouve, immédia- tement au-dessous des calcaires à Toucasia et sur le Callovien fossilifère, des marnes et des marno-calcaires avec Hibolites et Cardioceras cordatum Sow., ce dernier à l’état de moules externes, ainsi que de nombreux Perisphinctes'. La présence d'une série jurassique, complète jusqu’à l'Oxfordien, au Nord de Lécumberry, et la continuité très vraisemblable entre le Lias de la vallée d’Aspe et les dolomies qui le surmontent, rend très vraisemblable l'attribution de ces dolomies au Mésojuras- sique (Bajocien et Bathonien); elles seraient done de même âge que les dolomies du golfe de l'Aveyron (Montpellier-le-Vieux, cañons du Tarn). | La discordance et la transgression des couches à Toucasia sur les termes plus anciens est bien un fait général: nous l'avons retrouvée avec une netteté parfaite au Nord de Lécumberry, où ces couches débutent par un petit niveau marneux pétri d'Orbi- tolina conoidea Lux. Au dessus, viennent des calcaires à T'oucasia avec nombreux Polypiers à la base. La zone à O. conoïdea est nettement aptienne et les calcaires correspondent à l’Aptien et à la base du Gault. On peut donc les noter, en suivant la notation de la Carte géologique : €’. Nous avons retrouvé, dans la région à l'O. de Mendibelza et aux environs de Saint-Jean-Pied-de-Port, les calcaires à Cidaridés que nous avions déjà signalés dans la vallée de Saison et en plusieurs points de la Haute-Chaîne. Nous avons pu nous assurer que ces calcaires, souvent bréchoïdes, forment un horizon qui empiète sur la partie supérieure de l'Albien et la partie inférieure du Cénomanien ; on doit donc les noter C** réservant la notation c° pour les calcaires à Caprines. Dans toute la région à l'Ouest de Mauléon, le flysch crétacé de la plaine pyrénéenne est supérieur à ces calcaires à Cidaridés. Dans la Haute-Chaïîne et sur le versant espagnol, notamment 1. M. Seunes a signalé une série à peu près identique sur la Feuille de Bayonne, aux environs de Cambo, 1907 ÉTUDES SUR LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES 141 aux environs d’'Orbaizeta, le flysch crétacé est pañtout supérieur au Turonien et il paraît, dans la plus grande partie de la région qui nous occupe, plus récent que le calcaire des cañons. Or, toutes nos recherches nous ont absolument confirmé dans l'opinion que nous avions émise, que le calcaire des cañons est exactement synchronique du calcaire des Eaux-Chaudes et par conséquent en majeure partie sénonien. Nous avons retrouvé, dans le ravin de Khakhouète (ou Cacouette) la discordance que nous avions déjà signalée à Uhadjarré entre les calcaires des cañons, subhorizontaux et le Carbonifère très redressé, presque vertical. Ici encore, nous avons retrouvé des galets de Carbonifère, roulés à la base du calcaire des cañons qui repose en discordance sédimentaire et non tectonique sur le Carbonifère sous-jacent (fig. 7 et9), absolument comme, aux Eaux-Chaudes, il repose sur le granite avec banc d'Ostracés au contact :. IT. — TECTONIQUE La vallée d’Ossau correspond à la région dans laquelle s’enraci- nent les plis couchés qui, aux environs des Eaux-Chaudes, se déver- sent sur le Crétacé pendant plusieurs kilomètres, en se couchant / os DE GES & ss + LR Ne Carrière de marbre N. à ù DS Rocher‘du RE : Bois de SA ST Mont ‘ - C 5/1 3 e ÈS S AO LEE ï otes à l'O. de Bél Trespcuey ÈS Bûs de Ééeñre-Mméonnue A NN RRK \, N NN RE IV Vin NS S} FEO$REMANS d'ek | Fig. 1. — Coupe à travers la crête du St-Mont et le bois de Trespouey. Echelle : 1/65 000 environ. d?-1, Schistes coblentziens ; d‘-*, Calcaires de Geteu ; hiy-vu, Schistes carbo- nifères ; {w. Trias avec ophite; J, Jurassique; c, Supracrétacé. vers le Sud, ainsi que les membres de la Société ont pu le constater dans les excursions faites sous la conduite de M. Bresson. Nous avons montré, dans notre précédente étude, que le lambeau carbo- nifère qui repose sur le Crétacé, au N. du col de l’Arrioutort, pro- venait d’un pli qui s’enracinait sous le pic de Lorry et le St-Mont * 1. Voir CR. Somm.; Réunion extr. de la Société géologique de France aux Eaux-Chaudes, sept. 1906. 2. B.S.G.F., (4), V, 1905, p. 710, fig. 2. — Nota. Le Pic de Lorry en question est désigné, sur les cartes revisées en 1900, sous le nom de Pic de la Sentinelle, tandis que sur ces cartes le sommet 1910, où se trouve le lambeau carboni- fère, devient le Pic Lorry. 142 E. FOURNIER 11 Avril et que ce pli était indépendant du pli à axe dévonien qui passe dans le col lui-même. Sur la Feuille d'Urdos, M. Bresson a montré l’empilement de ces plis dans la région du Montagnou d’Isey et du Bergons, mais, pour le géologue qui ne parcourrait que la vallée d'Ossau elle-même, la séparation de ces deux plis, dans la zone des racines, pourrait paraître tout à fait hypothétique. Or, nous avons découvert un fait nouveau qui confirme de la S.S.E. pu N.N.0 Mines’de cüiwre Ruisseau:de :d'Aspeigt\ Poursieugues h, vi À d°* Fig. 2. — Coupe de la vallée des mines d’Aspeigt. — Echelle : 1/25 000. Même légende que figure 1. — P, Poudingue quartzeux ; cs, Schistes calcarifères infracrétacés ; c!, Calcaires à Toucasia. façon la plus absolue la réalité de cette séparation : c’est l'existence d’une lame triasique, pincée en sandwich, sur le versant sud du N S ei Signal de Fène de Béon . , Louvie Soubiron _—, rudy ' Béon Julia Asté Béon 22h en | : ! ! Q . Se 1 2 ce ! i Ze :Béon CCSN &° 1 Béost / ” = N £ x (3 s Moraine : ;, h Fig. 3. — Coupe de la rive droite du gave d’Ossau, montrant les plis déversés vers le Sud dans le Paléozoïque, vers le Nord dans le Secon- daire. — Echelle : 1/150 000. Même légende. — h, Calcaires carbonifères; Ard., Schistes ardoisiers infra- crétacés; c?-!, Schistes calcarifères albiens ; c!s, Couches marno-schis- teuses; À, Eboulis sur les pentes; Gl, Glaciaire. St-Mont, entre le Carbonifère et le Dévonien, c’est-à-dire pré- cisément entre les racines des deux plis (fig. 1). La structure anticlinale des calcaires de Geteu au-dessus des schistes coblentziens est également confirmée, non seulement dans la coupe de la crête du bois de Terre Inconnue (fig. 1), maïs encore dans le voisinage des mines de cuivre d’Aspeigt, un peu plus à l'Ouest (fig. 2). Dans cette même coupe, on voit, au confluent des 1907 ÉTUDES SUR LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES 143 ruisseaux de Lassourdes et de Poursieugues et dans la colline au Sud de ce confluent, le poudingue quartzeux reposer en discor- dance sur les couches très redressées du Carbonifère. Dans le bois d’Aspeigt, en se dirigeant vers le pic de Lau- : 9: N. Pie de Pic de “ Barca Lauriolle 1803 1791 je «s2® et Oph tes / 207 FBomemts Fig. 4. — Croquis géologique des crêtes entre le pic Lauriolle et le pic Barca. Echelle : 1/20000 environ h, Quartzites du Carbonifère. riolle, on voit ce poudingue former une bande continue au pied du Jurassique, enfermant ainsi d’une boucle semi-circulaire les affleurements paléozoïques, ce qui ne laisse subsister aucun doute s. N. Plateau de Mousté Ravin allant au Pont Suzon Re c, FbBoggrmas del. Fig. 5. — Coupe de la montée de l'Ourdinse (Mousté). Echelle : 1/40 000. Même légende que dans la figure 3. — t, Trias; w, Ophite ; [#-?, Lias; Jd, Dolomies mésojurassiques ; Cm, Niveau marneux schisteux. sur l’âge infracrétacé des schistes calcarifères des cabanes de Montagnou, du plateau au Sud du Sède de Pan et de Bielle. Ces derniers, qui se prolongent sur la rive droite du Gave d'Ossau, à Julia, près Béon, sont fossilifères en cette localité et 144 E. FOURNIER 11 Avril renferment. à leur base, des fossiles aptiens ; ils font là partie d'un synclinal à axe albien couché vers le Nord (fig. 3) tandis que les plis à axe paléozoïque (Louvie-Soubiron, Béost, etc.) sont couchés vers le Sud. Le déversement du Secondaire vers le Nord se poursuit dans S.0 N.E. Bois d'Espacte : Sentier de | \ LUN: | NU nn FBongemens dl. / / 1 1 Fig. 6. — Schéma montrant l’allure de la terminaison occidentale du lambeau crétacé de l’Arrioutort. — Echelle : 1/50000. — c, Crétacé. les crêtes du pic de Lauriolle, du pic de Larjé, les crêtes de Cascaula, du pie de Mousté et du plateau de l’Ourdinse. Entre le pic de Barca et le bois de las Catiasses, on peut prendre une très belle vue géo- logique de ce déversement dont nous donnons un croquis dans la figure 4. Entre le village d’Aydius et le plateau de Mousté, la coupe est d’une netteté parfaite, la succession est normale, depuis le Trias jusqu'aux dolomies Ju- rassiques ; puis, dans les calcaires à Toucasia, on voit les couches se relever progressivement pour se déverser ensuite vers le Nord (fig. 5). Tandis que les plis du Paléozoïque sont très multiples et com- plexes dans la vallée d’Ossau. ils ont une tendance à se fusionner et à se simplifier dans la vallée d’Aydius. La transgression du Trias commence d'ailleurs à masquer une partie du Paléozoïque, sauf dans le bois de Las Catiasses où l’on voit pointer les quartzites du Carbonifère. De plus, la masse crétacée de l'Arrioutort dispa- raît à l'Ouest, par l’évidement du synclinal qui la contenait (fig. 6) et les affleurements triasiques du pied du Bergons viennent, par transgression, à la rencontre de ceux d’A ydius, laissant entre eux un espace de moins en moins grand au Paléozoïque et finissent même par se réunir complètement au-dessus de ce dernier, près de Bédous, dans la vallée d’Aspe (voir : loc. cit., fig. 3 et 4, p. 911).. Aux environs de Ste-Engrâce, nous avons pu faire quelques nouvelles constatations intéressantes. Sur le flanc occidental (rive gauche) du cañon de Khakhouète, le Trias chevauche le calcaire des cañons et a refoulé devant lui le flysch crétacé, créant une surface de discontinuité et de glissement entre ce der- nier et le calcaire des cañons (fig. 7). A l'entrée du cañon de Khakhouëète, il s’est produit un très 1907 ÉTUDES SUR LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES 145 curieux effondrement grâce auquel, un peu du Trias qui recouvrait l'emplacement actuel du cañon avant son creusement, a été res- pecté par l'érosion (fig. 8). Plus en amont, nous avons retrouvé, au-dessous des calcaires Gave de N. S Grotte StEngräce Moulin 1 RES 1 1 L NS 3-1 ù û SE NY SN X sc, FBosfemAls del, Fig. 7. — Coupe schematique prise sur la rive gauche du cañon de Khakhouète !. — Echelle : 1/30000 environ. Riy-vn, Carbonifère (schistes et quartzites); c, Calcaire crétacé des cañons; 135-1, Trias; cfl, Flysch crétacé; S, Surface de glissement. des cañons peu inclinés, les couches très redressées du Carbo- nifère (fig. 7). Cet intéressant contact peut être observé, avec une Copper pis de Fig. 8 — Grand éboulement à l’entrée de Khakhouète. — Echelle : 1/2 500. Même légende. — d, Diaclase; S, Résurgence. netteté parfaite, près de la passerelle qui traverse le torrent, immé- diatement en amont de la grotte. Les calcaires des cañons forment 1. Cette coupe doit être comparée à celle que nous avons donnée iei même le long du cañon d'Uhaix-Charré, loc. cit., p. 914, fig. 8. 5 Août 1907. — T. VII. Bull. Soe. Géol. Fr. — 10. 146 E. FOURNIER 11 Avril là, au bord même du torrent, une sorte de petit abri sous roche dont la voûte est en Crétacé, les paroïs latérales et le sol en Carbo- nifère. On observe au contaet : d’abord une couche calcaréo- marneuse extrêmement noire (m, fig. 9) puis, à la base des calcaires des cañons, une couche calcaire identique à celles des parois du ravin mais renfermant de superbes galets bien roulés de Carboni- fère ; ces gale‘s ont parfois une grande taille. Il n’est donc pas douteux que nous S: DE ayons ici affaire à un contact purement Sé- dimentaire, dû à une transgression avec discordance , abso- lument comme à Uhaix - Charré' et comme aux Eaux- Fig. 9. — Coupe prise sur la paroi de la rive gauche Chaudes : dans cette du cañon de Khakhouète, près de la passerelle dernière localité, le au Sud de la grotte. contact, au lieu h,v-s, Schistes carbonifères ; hq, Quartzites; m, d’être entre le Car- Couche noire ; cg, Calcaire des cañnons avec robes crie Créer valets du Carbonifère sous-jacent ; c, calcaires È ; 2 tacé, est entre le Cré- des cañons ; th, Thalweg. tacé et le granite. Il y a là un fait d'ordre général, d'une importance capitale pour l'interprétation de la tectonique de toute cette partie des Pyrénées, car il condamne d'une façon définitive toute interprétation consis- tant à faire venir le Crétacé, dans la position qu'il occupe, par un mouvement tectonique ayant son origine au Sud de la chaîne, ou, a fortiori, dans la Sierra Nevada. Au Nord-Ouest de Khakhouète s'ouvre, presqu'en face de la caserne de douane de Ste-Engràce, un autre cañon, celui de St- Laurent, qui, bien que beaucoup moins profond et moins pitto- resque que ce dernier, présente aussi un grand intérêt tectonique, car il permet de se faire une idée exacte de l'ampleur de la péné- tration du Crétacé sous les masses paléozoïques, car, c'est à un kilomètre et demi à peine à l'O.S.O. de la terminaison de ce cañon, que se trouve la pointe extrême du promontoire d'Herné et du bois de Saratce? ou Salatcé. Dans la figure 10, nous avons représenté, au premier plan, la coupe prise le long du cañon de St-Laurent et, au second plan (qui serait situé à environ 1200 m. en 1. E. Fournir. Loc. cil., 5. 914, fig. 8. 2. E. Fournier. Loc. cil., p. 95, fig. 9. 1907 ÉTUDES SUR LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES 147 arrière), le croquis du massif de Herné-Salatcé, afin de montrer la structure d'ensemble de la masse superposée au Crétacé. On remarquera dans cette coupe, comme dans celle de Khakhouëte, l'allure anormale du flysch crétacé par rapport au calcaire des cañons et ses relations avec le Trias. On pourrait dire, pour employer une expression aujourd'hui à la mode, que la masse formée par le Carbonifère et le Poudingue permien a joué le rôle de «traîneau écraseur » comprimant, froissant et laminant le Trias et le Flysch crétacé au-dessus du calcaire des cañons ; mais, il y a loin entre les 7 ou 8 kilomètres parcourus par ce modeste traîneau écraseur et le raid formidable qu’aurait accompli celui des Dinarides sur la chaîne alpine. La région de la forêt d'Iraty nous a fourni de nouvelles coupes typiques montrant l'existence de plis hercyniens, recouverts en ° Caserne de douane N.E. S.0. Massif de Herné-Salatce SE StEngräce 1 CON \ D Fig. 20. — Coupe aa N.E. de Lecumberry. — Echelle : 1/60 000. vers Hosta FBoÿfEmMANS dut. h,Schistes carPonit. - 83 rg, Grès rouges; {,,°-!, Trias et ophites(w) c, Calcaires magnésiens et cargneules; L*-, Marnes et marno-calcaires du Sinémurien et du Charmouthien; {p, Zone à Pseudopecten æquivalvis (Charmouthien supérieur); L*, Toarcien marneux; J,,, Calcaires marneux à Cancello- phyeus et calcaires plus compacts du Bajocien; J,,:, Calcaires bathoniens; J1, Callovien calcaréo-marneux, très fossilifère; co, Calcaire marneux pétri d’Orbitolina conoidea ; c1.. Calcaires à Toucasia. recouvertes directement et en discordance par des calcaires mar- neux, pétris d'Orbitolina conoidea, auxquels succèdent, en con- cordance et sans aucune discontinuité, les calcaires à T'oucasia. La surface de contact entre les couches à Orbitolines et le Juras- sique supérieur est nettement sédimentaire, on y observe des trous de lithophages, et des morceaux de Jurassique roulés sont englo- bés dans les couches à Orbitolines. La base des calcaires à Touca- sia qui viennent au dessus, renferme là de nombreux Polypiers. __ On remarquera aussi, dans la partie septentrionale de cette coupe, la présence de grès rouges au-dessous du Trias, près de Hosta. Ces grès, ainsi que nous l'avons déjà fait ressortir dans la partie stratigraphique de ce travail, représentent le Permien et peut-être aussi la partie tout à fait inférieure du Trias. Au Nord 1907 ÉTUDES SUR LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES 153 de Hosta, on voit ces grès reposer sur des schistes stéphaniens avec empreintes végétales. Ces schistes sont limités au Nord par une faille qui les sépare du Crétacé. Dans la vallée de la Bidouze, à environ 7 km. en amont de St-Just, le passage entre la partie inférieure des grès et le Stépha- nien se fait d’une façon insensible et le Stéphanien occupe là le noyau d’un petit bombement brachyanticlinal dont le flanc septen- trional présente une chute beaucoup plus rapide que le flanc méridional, maïs ici, iln’y a pas faille brusque comme à Hosta et l’on retrouve, même sur le flanc septentrional, les termes intermé- diaires entre le Permien et le Crétacé, sauf les lacunes sédimen- taires déjà signalées dans la coupe au Nord de Lecumberry. La transgression des couches à Orbitolines, que nous avons signalée dans la coupe de la figure 20, est d’ailleurs générale dans toute cette région. On la retrouve très nettement sur la route de N.N.E. Carre Carr° Ptecarrière S.S.0. | 387 368 , eo EMA ee RETENU LISE Let) Fig. 1. — Coupe des collines entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Jaxu. Echelle : 1/40 000. wt Trias et Ophite; {-1,4, Trias; (#3, Lias; J,,,, Bathonien ; J,,, Bajocien; co, Calcaires marneux à Orbitolina conoïdea ; c#-', Calcaire à Cidaris et Cénomanien ; cfl, Flysch crétacé ; cB, Brèche à la base du flysch crétacé; F, Faille. St-Jean-Pied-de-Port à Jaxu, où elle se complique d’une transgres- sion des calcaires à Cidaris, qui se relient eux-mêmes d’une façon intime aux calcaires cénomaniens qui sont surmontés directement par le ffysch crétacé riche en Fucoïdes. De nouvelles études seront nécessaires pour élucider d’une façon rigoureusement précise les relations de ces calcaires à Cidaridés avec les calcaires à Toucasia d’une part etavec les schistes marneux de l’Albien de l’autre ; en attendant que cette question soit complètement éluci- dée, nous adopterons pour ces calcaires la notation c“-° (fig. 2x). Dans le sommet 387, on retrouve le Trias avec Ophite, au-dessus du flysch crétacé, tandis qu'en redescendant sur le flane S.S.O. du sommet 368, on retrouve d’abord le Trias avec ophite sous le cal- caire à Cidaridés, puis, plus bas encore, sous le Lias ; dans cette 154 E. FOURNIER 11 Avril dernière position, le Trias se trouve exactement dans la même situation qu'à Lecumberry, sous une série Jurassique normale ; quant aux lambeaux triasiques supérieurs, nous croyons devoir en . réserver l'interprétation, en l’état actuel de nos connaïssances. Nous ferons cependant remarquer que, si l’on suit le lambeau triasique le plus élevé, en redescendant vers la route, on le voit s'enfoncer, en couches voisines de la verticale, entre les affleurements créta- cés et jurassiques. Toute cette région est très fracturée et, plus au Nord, c’est encore par faille (F, fig. 21) que l’on voit le Lias chevaucher sur le flysch crétacé. A Jaxu, les couches du Lias fortement redressées sont recou- vertes en discordance par les calcaires à Cidaridés, ce contact est nettement sédimentaire et marque l’accentuation de la transgres- sion, qui d’ailleurs ne cesse de s’accuser à mesure que l'on s’avance vers le Nord. C'est ainsi que, sur le flanc oriental du ravin de Mendiburu, près de l’y de Iholdy (Carte d’Etat-major de Mauléon Vallon de lholdy Mendiburu Fig. 22. — Coupe prise à l'Est d’'Iholdy. 5-1, Trias; gr, Gypse; l‘-%, Lias ; cp, Brèches et conglomérats à la base du flysch crétacé ; cfl, Flysch crétacé. à 1/80.000), on voit la brèche de base du flysch crétacé (cp fig. 22) reposer directement sur le Trias. Aux environs immédiats d'Iholdy, le flysch n'est séparé du Trias que par une mince couche de Lias fossilifère. Cette coupe est très importante, car elle peut donner la clef de la géologie parfois si dérontante de la plupart des lambeaux triasiques de la région sous-pyrénéenne. Le contact du flysch crétacé avec le Trias et avec le Lias est un contact sédimentaire absolument caractérisé, avec brèche et conglomérats à éléments roulés, arrachés au sous- sol. On peut donc affirmer de la façon la plus absolue que, dans une grande partie du sous-sol de la plaine pyrénéenne, il n'existe entre le Crétacé et le Trias, qu'une mince couche de Lias. Toutes les fois qu'un plissement amène au jour le substratum, c'est donc le Trias qui apparaît, directement en contact avec le Crétacé, ou simplement séparé de ce dernier par un mince liseré de Lias. La plasticité des couches triasiques a grandement facilité leur intro- 1907 ÉTUDES SUR LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES 155 duction à travers le Crétacé. Si l’on suit les contours limitrophes du Trias, aux environs d'Iholdy, on voit les affleurements de Lias et de Crétacé se refermer dans toutes les directions au-dessus du Trias, il n’y a place à aucune autre interprétation, il est indubitable que partout le Trias vient de sous le flysch. La présence de Lias très fossilifère sur une partie du pourtour du Trias, permet aussi d’aflirmer qu'il ne saurait y avoir doute sur la détermination des marnes irisées avec gypse, qui sont bien ici triasiques et non crétacées : la même conclusion s'étend aux ophites qui les accompagnent. J’ajouterai d’ailleurs, sans rien préjuger de la question générale d'âge des ophites, que je n’ai jamais observé, dans les régions pyrénéennes que j'ai étudiées ', d’ophites plus récentes que le Lias. Au Sud d'Iholdy, dans le massif des sommets 404-591 ?, le flysch N.N.E Moiné Mendis Carrière (374) S.S.0 Fig. 23. — Coupe du sommet 374 au S.S.E. d’Hélette Moiné-Mendia). y', Granite pegmatoïde et pegmatite; c, Cipolin graphitifère; dw, Diabase ophitique ; cfl, Flysch crétacé. crétacé renferme un conglomérat extrêmement puissant, dans lequel on observe de nombreux blocs de granite pegmatoïde et de granulites, dont quelques-uns ont jusqu’à un mètre de diamètre et même davantage, la plupart de ces blocs sont très bien arrondis, d’autres, plus petits, sont de véritables galets sphériques ; parmi ces galets on trouve des ophites, mais ce sont surtout les granites et granulites qui dominent. Or ces granites et granulites sont identiques à la roche de Moiné-Mendia et on en trouve de sembla- bles dans une partie du Labourd. IL est très vraisemblable d’ad- mettre que le flysch crétacé repose là, dans le sous-sol, sur les roches auxquelles le conglomérat a emprunté ses éléments. A Moiné-Mendia, il en est de même, mais ici, l'érosion a mis à 1. Feuille de Mauléon (partie méridionale) et partie des Feuilles d’'Urdos et Saint-Jean-Pied-de-Port. 2. Au-dessus du bois de Rochahandia. 156 E. FOURNIER 11 Avril nu le substratum constitué par des granites pegmatoïdes, des peg- matites et des cipolins graphitifères. Les cipolins sont absolument identiques à ceux de Mendionde et je les considère comme certai- nement antérieurs aux granites dont ils ont d’ailleurs subi le métamorphisme, ainsi que celui d’un filon de diabase ophitique (w, fig. 22). M. Termier a publié’ une vue du front des car- rières ouvertes dans le Cipolin, c’est une vue longitudinale des affleurements : si l’on relève une coupe trarsversale, comme celle que nous avons représentée dans la figure 22, on constate que le cipolin repose sur des granites identiques à ceux qui le surmon- tent ; il apparaît done comme une sorte d’enclave dans la masse et il n y a absolument aucune raison de supposer que le granite ait été charrié sur lui. Le cipolin a subi, non seulement le métamor- phisme du granite, mais aussi celui de la diabase ophitique. Il est assez difficile de trouver des caractères permettant de différencier la diabase ophitique en question des ophites qui, dans la même région, sont injectées dans le Trias. M. Termier, dars sa note pré- citée, n’a pas d’ailleurs donné ces caractères différentiels ; toutefois, l'existence dans la région de diabases ophitiques antérieures au Trias paraît très vraisemblable : ainsi au col d’Irau, au Nord d’Ar- chilonde, on peut voir un petit massif de diabase ophitique, assez analogue à celle de Moiné-Mendia, et qui paraît bien recouvert par le poudingue de Mendibelza. Mais, ce qui est certain, c’est que le massif de Moiné-Mendia est entouré de tous côtés par le flysch crétacé qui repose sur lui en discordance et qui est absolument normal. Le contact entre ce flysch crétacé et les couches sous - jacentes est d'ailleurs accom- pagné, en plusieurs points, de poudingues à éléments parfaitement roulés, qui ne rappellent en rien une brèche tectonique et qui montrent que nous sommes là en présence d’un contact identique à celui que l’on observerait dans le sous-sol du massif 404-571. Les mouvements qui ont affecté les granites pegmatoïdes, les cipolins et la diabase ophitique de Moiné-Mendia, sont donc anté- rieurs au flysch crétacé et par conséquent beaucoup plus anciens que ceux qui ont donné naissance aux grands plis couchés de la chaîne des Pyrénées. Le massif de Moiné-Mendia se rattache absolument au massif ancien du Labourd, dont il n'est en quelque sorte qu'une senti- nelle avancée que l'érosion a dépouillée, en son centre, de son manteau de flysch crétacé. TB SG F7, () AN 1901" p/2803: 1907 ETUDES SUR LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES 157 III. — ConcLzusions 1° La partie de la chaîne des Pyrénées comprise entre la vallée d'Ossau et celle de Valcarlos avait déjà subi d'importants mou- vements tectoniques, pendant la formation de la chaîne hercey- nienne. 2 La réduction en pénéplaine des plis d'âge hercynien a donné naissance au Poudingue de Mendibelza et au poudingue quartzeux qui le surmonte et est en transgression sur lui. 3° Pendant le 7rias supérieur, s'établit un régime lagunaire avec sel et gypse et manifestations éruptives ophitiques qui ont probablement persisté jusqu'au début du Lias. 4 Le Lias correspond à une ineasion marine qui persiste dans la partie N.O. (environs de Mendive et Lecumberry) jusqu'à l'Ox- fordien. 5 De l’Oxfordien à l'Aptien la région paraît avoir été émergée, au moins en majeure partie. 6° La transgression des calcaires marneux à Orbitolines et des calcaires à Toucasia a affecté tout le versant nord, entre la vallée d’Ossau et celle de la Bidouze, mais, plus à l'Ouest, cette transgres- sion, si elle a existé. est du moins masquée par les transgressions beaucoup plus importantes du Cénomanien et du Flysch crétacé. | 7° Sur le versant espagnol et dans la Haute-Chaïîne, ce sont les transgressions du Cénomanien, du calcaire des cañons et du Flysch crétacé qui prédominent aussi. 8° C’est vers le géosynclinal de flysch crétacé de la Haute- Chaîne et du versant espagnol, que se sont couchés les plis à axe paléozoique. 9° C’est vers le géosyneclinal de flysch crétacé de la plaine sous-pyrénéenne que se sont couchés, en général, les plis de la bordure secondaire du versant français. 100 C’est dans la plaine sous-pyrénéenne que les lacunes dues aux transgressions atteignent leur maximum d'importance. Les contacts du Trias et du Lias avec le flysch crétacé, ceux mêmes du granite et du flysch, ont été originellement préparés par ces lacunes sédimentaires. Comme le disait M. Carez, dès 1902, à propos des marnes de Caseville, il n’existe, dans cette zone sous- pyrénéenne, « aucun exemple de charriage lointain » * et les structures en apparence les plus paradoxales s'expliquent, tout simplement, par l'observation exacte des transgressions. 1. CAREZ. B.S. G. F., (4), 1902, II, p. 334. ÜN GISEMENT POST-PLIOCÈNE TERRESTRE DANS LA VALLÉE DE LA TINÉE PAR E. Gaziot et E. Maury Sur la rive droite de la Tinée, un peu au dessus de l’em- branchement du chemin muletier qui conduit de Saint-Sauveur à Roubion, à l'altitude de 600 m. environ, près de l’ancienne église de Saint-Sauveur, on observe, sur la droite en montant, un débris d'éboulis de pente, constitué par des cailloux du Permien. Ce lit est surmonté d’une couche de débris semblables, mais à élé- ments plus petits ; enfin au dessus (le tout, en épaisseur, ne dépas- sant pas 1 m.) une couche marneuse à éléments plus petits, plus fins. Ces trois couches renferment des Mollusques qui datent de la période post-pliocène la moins ancienne. La première contient des helix dont la plupart sont brisés, la deuxième et la troisième quelques espèces dont nous donnons la liste, la troisième, la plus riche, renferme principalement des coquilles du genre Succinea. Ces dépôts se trouvent placés en dehors du courant torrentiel de la Tinée, et indiquent, par leur forme, qu’en ce point existait un lac à l’époque précitée, une laisse du torrent comme il s’en forme dans les parties rentrantes et protégée des cours d’eau, à une époque où le niveau des eaux était plus élevé qu'il ne l’est de nos jours. Toutes ces coquilles accusent un climat relativement froid ; le Cyclostoma sulcatum a disparu de la région des Alpes-Mari- times de la rive gauche du Var. La Succinea valcourtiana vit actuellement aux environs de Grasse et de St-Vallier, mais ne se trouve pas non plus dans les vallées de la rive gauche. Deux espèces sont nouvelles, une du groupe Pomatiana, dont les formes aflines ne se trouvent vivantes que dans les hautes vallées de la Tinée et du Var, et une du groupe Fruticicola, qui vit générale- ment sur les hauteurs. SUCCINEA VALCOURTIANA BOURGUIGNAT Succinea Valcourtiana BoURGUIGNAT, 1869. Moll. Alpes-Maritimes, p. 8, in LocARD, 1894. Coquilles France, p. 36, fig. 32. La Succinea Valcourtiana ne se trouve pas actuellement dans la plaine; c’est une espèce assez rare dans le Midi, la Provence et la région pyrénéenne. 1907 POST-PLIOCÈNE DE LA VALLÉE DE LA TINÉE 159 HYaALINIA LarTarrt MABILLe Zonites Lathyri MABiire, 1869, Arch. Malac.. p. 64: Coquille très comprimée, planorbique, à croissance irrégulière ; suture peu profonde: ombilic grand, très dilaté. - Nous n'avons trouvé qu'un seul spécimen de cette espèce qui vit actuellement aux environs de Montpellier, dans les départe- ments du Var et des Alpes-Maritimes, dans la région montagneuse. HELIX TINEENSIS n. sp. (fig. 1) Coquille très conoïde et globuleuse; cinq tours de spire très légèrement convexes, à croissance irrégulière et lente pour les trois premiers tours, accélérée pour les derniers, le dernier très grand relativement, arrondi uniformément, déclive brusquement à 459, aux 3/4 de son développement. Sommet obtus, corné, luisant. Suture assez profonde. Ombilic nul ; ouverture très peu oblique, ovale, plus haute que large. Péristome interrompu, très peu réfléchi, un peu plus vers le bord colu- mellaire qui est un peu arqué, épaissi et blanc nacré ; bords presque convergents. Test gris Jjaunâtre épais, solide, orné de stries nombreuses, obsolètes, méplates, plus prononcées vers la suture, irrégulières, fort peu obliques, non flexueuses, conver- gentes vers l’ombilic, visibles sur tous les | TRE tours, excepté sur le premier tour et demi. nue tEEe Œ et ie ; sis n. Sp. Gr. nat. Haut. 32 mm. ; diam. 30 mm. Helix du groupe des aspersiana; elle paraît intermédiaire entre l'A. Mazullüi etl Helix quincayensis Mauouyr (Mollusques Vienne, p.53, tab. », fig. 6-7, 1839. BourGuIGNaT, Amen. malacol., t. 2, p- 161, p. 22, fig. 4-6, 1860) toutes les deux de Sicile. Elle diffère de la dernière espèce par sa spire moins conique, plus surbaissée, son bord columellaire moins large. Notre Helix tineensis a de l'analogie avec l’Helix Riebecki, KogeLr, Iconog. suites à Rossm, pl. 302, fig. 1933, 1906; mais elle a-une forme plus régulièrement conoïde, une ouverture moins ample et beaucoup moins ronde ; un bord columellaire plus épais, plus robuste; des stries beaucoup moins obliques et plus fortes, une suture plus profonde, un sommet moins obtus ; en outre, elle n’est pas ornée de bandes comme l'Helix Riebecki Kogecr. Ce qui la fait séparer du groupe de l’AHelix ligata MüLLEr et de l’Helix pachya Bourc., dont fait partie l’'Helix Riebecki Kogezr de Palestine. 160 CAZIOT ET MAURY 11 Avril HELIX ROUBIONENSIS n. sp. (fig. 2) Coquille globuleuse déprimée, légèrement globuleuse en dessous, spire peu élevée; six tours de spire presque plats, à croissance très lente, le dernier plus grand, s’élargissant au fur et à mesure qu'il se rapproche de l'ouverture: comprimé à son origine il s’arrondit de plus en plus vers l'extrémité. Sommet obtus, corné luisant sur un tour. Suture linéaire aux premiers tours, devenant ensuite de plus en plus profonde. Ombilic très petit, peu profonqg, conique, caché en très grande partie par le bord columellaire réfléchi. Ouverture oblique, à peine plus large que haut, bords Hi presque parallèles, l’inférieur presque rec- tiligne, très peu arrondi. Péristome tran- Fig. 2. — Helix roubio- chant, discontinu. Test mince, corné lai- nensis n.Sp.Gr.nat. teux, striolé très finement. Haut. 9 mm.; : Diam. 11 mm. Helix du groupe de l’Helix Cemenelea Risso, c'est donc une Fruticicola. Elle diffère de celle-ci par sa forme plus convexe en dessous qu’en dessus; elle est plus déprimée; son ouverture est beaucoup moins oblique et beaucoup moins ample. Elle est plus grande que l’Helix Tadola BourcG., et son ouver- ture n’est pas circulaire comme dans cette dernière espèce; le développement de ses tours de spire n’est pas non plus rapide, au contraire: et son dernier tour n'est pas arrondi partout. Les Helix d'Auconæ Issez, rubella Risso, sont bien différentes par leur forme plus globuleuse et par tous les autres caractères. HELIX OBVOLUTA MüLLER Helix obvoluta Müzrer, 17974, Verm. hist., II, p. 27, n° 220. — DRAPARNAUD, 1805, Hist. moll., p. 12. pl. VIL, fig. 27-28. L’Helix obvoluta est un habitant des taillis ombragés et humides. On ne le trouve généralement pas au dessus de 1000 mètres d'altitude. Les spécimens trouvés sont bien typiques. HELIX SPIRILLA WNESTERLUND Helix spirilla WESTERLUND, in Pfeiffer, «876, Monog. Helix, VII, p. 574. Coquille petite, subglobuleuse, déprimée ; 5 tours légèrement convexes, le dernier subanguleux à sa naissance; ombilic étroit; ouverture très oblique, subarrondie; test blanc gris orné de stries assez fines. Espèce des coteaux secs. Vit actuellement dans les Alpes-Mari- times et dans le Var. 1907 POST-PLIOCÈNE DE LA VALLÉE DE LA TINÉE 161 H£LIX MOUQUERONI BOURGUIGNAT Helix Mouqueroni BouRGUIGNAT, in Locard, 1882. Prodrome, p. 112 et 337. Coquille globuleuse, légèrement déprimée; 5 tours 1/2 un peu convexes; dernier tour anguleux à son origine; ombilic étroit; ouverture oblique; test crétacé, épais, orné de stries assez fortes. Assez commune dans le Midi. HELIX BELLOQUADRICA MABILLE Helix Belloquadrica MABIiLzLe, 1881, Soc. phil., V, p. 193. Coquille subglobuleuse; tours bien convexes; le dernier sub- anguleux à sa naissance ; un peu méplan en dessus ; ombilic étroit ; ouverture oblique arrondie ; test orné de fines stries. Assez rare en Provence, n’a pas été signalée dans le Var, mais existe dans les Alpes-Maritimes actuellement. Ces trois dernières formes font partie du groupe de l’Helix unifasciata PorrerT, au test strié. ZUA SUBCYLINDRICA LINNÉ Helix subcylindrica LinNé, 1767, Syst. nat., 19° éd., p. 1248. Zua subcylindrica DrouErT, 1867, Moll. Côte-d'Or, p. 59. Le Zua subcylindrica se trouve dans presque tous les dépôts post-pliocènes de France et d'Allemagne ; il a même été signalé dans le pliocène à Montpellier (Viguier). Son galbe reste sensi- blement le même dans tous les gisements. CYCLOSTOMA SULCATUM DRAPARNAUD Cyelostoma sulcatum DRAPARNAUD, 1805, Hist. moll. p. 33, pl. 13, fig. 2. Cette espèce a disparu de la région comprise entre la rive gauche du Var et la frontière. Elle existe encore dans les environs d'Antibes. Les échantillons de Saint-Sauveur sont.de petite taille: le dernier tour est moins globuleux et l’ouverture est moins arrondie que chez le type. Elle constitue un véritable passage du C. elegans MüLrer au Cy-clostoma de Draparnaud sus-visé. 23 Août 1907 — T. VII. BullsSoc CGéol Er rr Séance du 22 Avril 1907 PRÉSIDENCE DE M. L. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président annonce la mort et rappelle les travaux du pro- fesseur Ch. Mayer-Eymar, notre confrère depuis 1852. Le Président proclame membre de la Société : M. Ernest Colas, industriel, à Bonnières-sur-Seince (S.-et-O.), présenté par MM.E. Caziot et Ad. Guébhard. M. Paul Combes fils offre les publications suivantes [CRS., p. 56]: 1) Table alphabétique des ouvrages analysés dans les tomes I à X (1897 à 1906) de la Revue critique de Paléozoologie. | 2) Sur un Chélonien du Jurassique supérieur de l'Ain (Bull. de la Soc. des Naturalistes de l'Ain, n° 20, mars 1907, pp. 27 à 30). 3) Sur les couches cuisiennes, lutétiennes et valoisiennes de Passy (B. Mus. H. N., 1905, VII, p. 593). M. Paul Lemoine offre le « Compte Rendu » d’une excursion dirigée par le général Jourdy aux environs de Rouen, les 8 et gavril 1906 (Bull. Soc. des Amis des Sc. nat. de Rouen) [CRS., p. 56]. M. Stanislas Meunier offre un exemplaire du Catalogue som- maire de la Collection de géologie expérimentale du Muséum d'Histoire naturelle, qu'il vient de publier [CRS., p. 57]. M. M. Boule offre le premier fascicule du tome II des Annales de Paléontologie, qui renferme la fin du mémoire de MM. Boule, Lemoine et Thevenin sur les Céphalopodes crétacés des environs de Diégo-Suarez (Madagascar). M. H. Douvillé fait une communication sur des perforations dues à des Annélides". G. Rovereto. — L'ile de Capri est un lambeau de recouvrement. J'ai pu constater récemment, d’une manière certaine, que l’île de Capri, considérée jusqu'ici comme formée par une pile mono- clinale de couches crétacées, représentant le bord du grand syn- clinal correspondant au golfe de Naples, est au contraire constituée par un grand pli couché, posé sur l'Éocène sous forme de lam- beau de recouvrement. | 1. Cette communication sera insérée ultérieurement (Voir: Séance du 17 Juin 1907). SÉANCE DU 22 AVRIL 1007 163 Cette constatation peut être le point de départ de profonds changements sur les synthèses que l’on a données jusqu'ici du golfe de Naples ; elle donne naissance à une nouvelle série de problèmes du plus grand intérêt, tels que : la recherche de la racine de cette zone exotique ; les rapports existant entre Capri et la péninsule de Sorrente, les rapports entre Capri et la zone volcanique d’Ischia, de Procida, des Champs phlégréens, du Vésuve, zone qui s’allonge transversalement aux Apennins et dont la connaissance a beau- coup progressé dernièrement, grâce à M. de Lorenzo. SUR QUELQUES EPONGES DU SÉNONIEN DE Nice : rar Philippe Pocta PLANCHE III M. Caziot a bien voulu m'envoyer un grand nombre de Spon- giaires qu'il a recueillis dans les couches sénoniennes des environs de Nice. Cette étude était intéressante non seulement par le fait que bien peu d'Eponges de la formation crétacée française ont été étudiées d'après la nouvelle méthode, mais aussi par suite de l'état favorable des échantillons communiqués et de la parfaite conservation de leur squelette. L'étude stratigraphique de couches dans lesquelles ont été recueil- lies ces Spongiaires fera l’objet d’un travail spécial qui sera publié ultérieurement par MM. Maury et Caziot, je n’ai donc pas à m'en préoccuper. La plupart de ces Eponges ont le squelette très bien conservé et après la préparation avec l’acide hydrochlorique les spicules sili- ceux restant nets, leur étude s’effectue sans difficulté. Le calcaire tendre dans lequel ces Éponges sont empâtées est très souvent plein de spicules isolés qui se sont détachés de la masse quand les parties molles ont pourri. Dans les préparations microscopiques, on voit le calcaire sillonné de spicules de toutes les grandeurs ; la plupart de ceux-ci sont simples, rhabds (d’après la nomenclature du Professeur Raüff) droits ou un peu courbés. Le plus grand des spicules observés mesure 4 mm. 3 de longueur et : mm. dans sa plus grande largeur, à moitié de sa longueur. 1. Note présentée en 1906. 164 P. POCTA + 22 Avril Les spicules épais, arrondis aux deux bouts (amphistrongyles) et ceux aigus à une extrémité et arrondis à l’autre (styles) sont plus rares. Les spicules très petits ne mesurant que o mm. 2 à 1 mm. en longueur sont en majorité. Tous ces spicules ont été détachés de leurs corps spongiaires après la mort de l'animal et se sont entremêlés de telle sorte, qu'il est impossible maintenant de les reconnaître et de les déterminer. Ce sont des Monaxones qu’on trouve toujours dans les squelettes bien conservés, les Lithistidæ et toutes les Éponges que j'ai pu examiner appartiennent, en eflet, à ce groupe. Cette particularité est très intéressante, car elle indique que les divers groupes des Éponges siliceuses vivaient en société à des profondeurs diffé- rentes; fait que j'ai déjà relaté en 1885, en étudiant les Éponges crétacées de Bohême! et en concluant alors, que dans le pays ci-dessus visé, les Lithistidæ vivaient dans des profondeurs moins considérables que les Hexactinellidæ ; c’est pour cette raison que je considère les couches du Sénonien de Nice, comme ayant été déposées dans des mers de profondeur moyenne. Parmi les autres spicules détachés on peut observer des tetra- xons de diverses formes à 4 branches, par exemple des triæns, des caltrops, etc. qui sont habituels dans le groupe des Tetracti- nellidæ ; mais comme ces spicules sont rarement entiers, parce que on les a coupés dans la préparation microscopique et comme ils sont mêlés avec de nombreux débris de spicules des autres formes, provenant probablement des espèces du groupe des Lithistidæ, on ne peut pas assurer la présence de T’etractinellidæ dans le calcaire sénonien ci-dessus mentionné ; enfin on constate la présence de morceaux de spicules de diverses familles des Lithistidæ et surtout des Tetracladinæ et Rhizomoriinæ. La surface des Éponges dont il s’agit n’est pas bien conservée ; il semble que la plupart des échantillons ont été roulés et usés dans les eaux avant leur dépôt définitif : c’est pourquoi on observe rarement la structure délicate de la surface, et comme dans beau- coup d’espèces la forme extérieure et la sculpture de la surface offrent des caractères importants, il en résulte que les échantillons qui ont le plus souffert de l’action des eaux, ne peuvent être déterminés avec certitude. Ce fait de spicules détachés ayant été signalé, je donne ci-après l’énumération et la description des diverses espèces d'Éponges que j'ai pu déterminer dans l'envoi de M. Caziot. 1. Ph. PoërA. Beiträge zur Kenntniss der Spongien der Bühm. Kreidefor- mation. Prag., 1883-1885. 1907 SUR QUELQUES ÉPONGES DU SÉNONIEN DE NICE 169 Ordre : ZLITHISTIDÆ Sous-ordre : MEGAMORINA ZITTEL. Le squelette se compose des rhabdoclons grands à surface lisse et peu ramifiés (megaclons). Genre : Doryderma Z1TTEL. Dans son excellent travail « Catalogue of the fossil sponges in the British Museum, 1883 », Hinde distingue, dans ce genre, trois espèces ramifiées et cylindriques qui sont: Doryderma dicho- - tomum BENETT sp. avec ramifications dichotomes régulières, et des canaux verticaux ayant 2 mm. de largeur dans leur milieu avec des mailles de o mm. 5 de largeur dans le squelette; Doryderma ramosum Manr. sp. plus irréguliérement ramifié avec canaux verticaux de 1 mm. 5 de largeur et des mailles du squelette de o mm. 6 de largeur. Chez ces deux espèces, outre les mégaclons, on na pas trouvé de spicules monaxons et tetraxons ; enfin Doryderma Rœmeri Hinpe se distingue des deux précédenis par sa ramification irrégulière. Il possède des spicules monaxons et tetraxons. On constate que les caractères qui distinguent ces trois espèces ne sont pas suflisants pour pouvoir déterminer avec süreté les échantillons qu'on étudie. Dans le cas présent, j'ai eu sous les yeux beaucoup de spécimens qui appartiennent à ce genre. On peut les identifier à la deuxième espèce signalée plus haut. Doryderma ramosum ManT. sp. — Le corps spongiaire est cylindrique, sa coupe horizontale est ellipsoïde, ramifiée en plu- sieurs endroits en 2 ou 3 rameaux. Le plus grand échantillon que je connaisse mesure 11 mm. 5 en longueur. Les rameaux sont larges de 10 à 18 mm. simplement arrondis au sommet. Sur toute la longueur de ces rameaux passent, à l'intérieur, des tubes verticaux de r à 1 mm. 5 de largeur. La surface des corps est nue, c’est-à-dire qu'elle n’est pas couverte d'une écorce et laisse voir les mailles du squelette qui ont de 0,5 à o mm.8 de largeur. Dans la plupart des échantillons, le squelette est très bien conservé et est constitué par des megaclons grands et lisses à la surface avec 1 ou 2 rameaux. Ces spicules atteignent 2 à 2 mm.5 en grandeur et se dressent ensemble avec leurs rameaux pour cons- tituer un squelette très solide. Les échantillons qui ont leur squelette calcifié, montrent souvent fort bien les couleurs des megaclons dans les préparations microscopiques. Les spicules TOO P, POÜTA 22 Avril monaxons avec rhabds grands, droits ou peu courbés, puis les éléments tetraxons (triæns et dichotriæns) forment des couches en dessous de la surface et tapissent les canaux du système aquifère. Cette espèce est abondante dans le caleaire sénonien entre la Trinité-Victor et Notre-Dame-de-Laghet et dans le ravin au Sud de Falicon au Nord de Nice. Fis. 1. — Doryderma ramosum MANS. sp. — Coupe tangentielle montrant de wrands megaclons, qui forment des mailles. À gauche, on voit de longs triæns. Gr. 46 fois. Sous-ordre : ÆHIZOMORINA ZATTEL. Le squelette est constitué par des spicules allongés et contour- nés, irréguliers, ressemblant à des rhizomes ; leurs grosses bran- ches portent des rameaux noueux et ramifiés (rhizoclons). Genre : Scytalia Zirrez. Les rhizoclons sont petits et recouverts, sur toute leur surface, d’épines arquées. La cavité gastrique, en forme d’un tube large, pénètre du sommet jusqu à la base du corps. Scytalia laghelensis nov. sp. (PI. II, fig. 1). — Le corps spongiaire est cylindrique un peu courbé, 8 em. delongueur et 3 em. de largeur. Le sommet est plat, comme tronqué et porte à son cen- tre un oscule circulaire de 11 à 12 mm. de largeur. Le corps s’amin- cit un peu vers le bas. La surface est recouverte d'une écorce 1907 SUR QUELQUES ÉPONGES DU SÉNONIEN DE NICE 107 mince et lisse; sous l'écorce schisteuse, on voit le squeleite qui est très bien conservé. Les rhizoclons sont petits et leur surface très épineuse ; ils ne se distinguent que difficilement des éléments dont sont formés les squelettes des autres espèces de ce genre. On voit aussi des rhizoclons isolés qui montrent une ramification de 4 branches ; caractère qui les rapproche des éléments tetra- xones. Par sa forme extérieure assez régulièrement cylindrique et son sommet plat et tronqué, cette espèce se distingue de toutes les autres Scytalia A qui ont été décrites jusqu'à PA _ ce jour. à 4 Elle provient de la vallée 125 0 de Laghet. ER Seytalia sp. — Un petit morceau d’une Éponge re- cueilli dans le vallon de Fontaine-Sainte, à l’origine et au Sud de la route de la Trinité-Vietor à Laghet, sur . | lotte dis petit COURS Fig. 2. _ Soie nersers ne so : Quelques rhizoclons grands et épineux. d'eau, montre un squelette Gr, 4o fois. très bien conservé, consis- tant en rhizoclons qui sont, pour ce genre, caractéristiques. Genre : Verruculina Zxrrez- (em. Hinde) Le corps spongiaire est patelliforme ou en forme de feuille, .de lames contournées, avec un squelette de rhizoclons petits et épineux. La surface interne porte de petits oscules au sommet des cheminées ; la surface externe a une structure semblable et montre que les pores des canaux aquifères sont plus petits. Verruculina Caztioti n. sp. (PI. ILT, fig. 2). — Cette espèce a été trouvée dans la moitié d’une nappe de o m. 105 de diamètre et de o m. 06 de hauteur, dont la base est constituée par une tige courte un peu renflée (o m. 018) affectant la forme d’un bouton. La muraille de la nappe a o m. 069 d'épaisseur. La surface interne porte des oscules de 5 à 8 mm. de largeur, avec des verrues peu élevées au sommet et habituellement protées en-dessus. Ces verrues sont éloignées les unes des autres de 1 à 4 mm. environ. La surface externe ne montre pas d’orifices distincts des canaux ; on voit seulement la structure des fibres tortillées, ce qui est produit par les couches externes du squelette sans aucune trace des pores 168 P. POCTA 22 Avril Le squelette est très bien conservé et consiste en rhizoclons petits, ramifiés, revêtus sur toute la surface d'épines petites et pointues. Les rhizoclons disparaissent complètement dans le baume du Canada, parce que cette matière, qui conserve si bien les objets microscopiques, a le même coeflicient optique que l'acide silicique des spicules. C’est la raison pour laquelle on est forcé d'étudier les spicules dans l’eau ou la glycérine. Cette espèce se distingue de toutes les autres Verruculina connues par sa tige en forme de bouton et par sa structure et sa surface externe qui ne porte pas de spores. Elle a été trou- vée dans le vallon de La- ghet. Verruculina sp.— Seuls, quelques débris d’'Épon- ges de ce genre ont été recueillis. Un morceau de o m.06 en largeur repré- sente une partie de Ja nappe ; la paroi a o m. 018 d'épaisseur et porte des Fig. 3. — Verrueulina Casioti n. Don Rhi- petits Si PECe GT dine eur zoclons petits et entièrement épineux. ; ; R Cros face, probablement l’exté- rieure. Le squelette est bien conservé ; les rhizoclons sont épineux et très petits. Cet échantillon est très proche du Verruculina pustulosa Hixpe (L. c., pl. 11, fig. 2) et provient de la Trinité- Victor. Courte : Chonella Z1TiEL Ce genre comprend de nombreuses espèces qui se distinguent difficilement. Le corps a la forme d’une coupe ou d'une assiette, avec une courte tige. souvent courte et massive avec des parois épaisses. Les rhizoclons, qui forment le squelette, sont petits, allongés et épineux. Chonella andreensis n. sp. (PI. II, fig. 3). — Cette grande espèce a la forme assez régulière d'un entonnoir; vers la base elle s’amincit et se termine par une tige courte, dont la coupe hori- zontale est circulaire. Le diamètre de l’entonnoir mesure environ 1907 SUR QUELQUES ÉPONGES DU SÉNONIEN DE NICE 109 o m. 13, la paroi a o m. 016 d'épaisseur et la tige o m. 025 de diamètre. Son intérieur est rempli de la roche d’où elle a été extraite. Les deux surfaces, interne et externe, sont semblables et montrent seulement des pores délicats. Le bord de la:paroi, dans la partie intacte, est simplement arrondi. | Le squelette se compose de petits rhizoclons allongés et extraordinairement épineux. Cette espèce, qui ressemble à quel- ques formes du Crétacé de la Bohême, provient du Calcaire séno- nien de St-André, au Nord de Nice. Fig. 4. — Chonella andreensis n. sp. — Rhizoclons allongés et épineux, spicules très étroits et lisses. — Fragments de grands rhabds. Gr. 40 fois. Sous-ordre : T'ETRACLANIDA YATTEL Siphonia ficus Gorpruss, sp. — Le corps de cette espèce est malheureusement très mal conservé; la tige est rompue, son som- met corrodé, ainsi que la voûte, ce qui la rend peu discernable. Au centre du sommet, on voit l’oscule de o m.009 de diamètre environ. Le squelette montre des tetraclons grands avec des rameaux longs, lisses et souvent encore ramifiés. Les pointes où ces rameaux s'unissent (zygomes) sont fortement gonflés. La forme du sommet n'étant pas définie et surtout Les bords de l’oscule qui sont, d'après Hinde, caractéristiques de cette espèce, n'étant pas assez bien conservés, la détermination de cette espèce n'est pas suffisamment assurée. Elle provient du vallon de Laghet, près la Trinité-Victor. 170 P. POCTA 22 Avril Calymmatina inflata Micaezin. — Un échantillon provenant aussi du vallon de Laghet, petit, brisé, avec une surface frottée, mais avec un squelette très bien conservé, peut être rapporté à cette espèce de Calymmatina. genre connu seulement dans le Crétacé supérieur de France. Le corps cylindrique à o m. 06 de lon- gueur, mais il est fortement comprimé. Sa coupe horizontale offre l'image d’une ellipse resserrée portant, au centre, les traces de la cavité gastrique. La surface est une écorce feuilletée, épaisse. Le squelette est très bien conservé et est formé de deux sortes d'éléments. En premier lieu on voit de grands tetraclons avec des rameaux (cladi) lisses. Les points où ces tetraelons s’unis- sent sont grands et enflés. Outre ces élé- ments principaux, qui forment le squelette, on trouve encore des spicules plus petits, allongés sur toute la surface épincuse. Ils ressemblent beaucoup à des rhizoclons. La couche couvrante porte des monaxons grands, droits, ou un peu courbés. Son squelette peut être rapproché du Calym- matina sulcataria Mch., espèce du Séno- nien de Meaulne (Sarthe) que j'ai décrite : : His PC nain atina in. Mais sa forme ramifiée est différente. Jlata Micu. sp. — 2 tetra- Outre le spécimen qui m’a servi à recon- clons avec canaux dis- maître cette espèce, M. Caziot a recueilli tincts et un spicule droit Quelques autres débris qui montrent un DR UE e squelette semblable à celui que présente le genre Calymmatina, mais sans indications assez précises pour pouvoir être déterminés avec certitude. Genre : Thamnospongia Hinpe. Le corps spongiaire est cylindrique avec des rameaux qui partent à angle droit avec un ou plusieurs canaux verticaux au centre. Le squelette est formé de tetraclons petits, abranches, courts, qui sont garnis avec des tubercules ou épines épaisses. Ce genre est caractéristique pour la Craie blanche d'Angleterre. Thamnospongia pauciramea n. sp. (PL. IL, fig. 4). — Du ravin de Laghet, au Sud-Est de la Trinité-Victor, proviennent quelques Éponges cylindriques de 52 à 8o mm. de longueur et 23 mm. de 1. P. Potra. Ueber Spongien aus der oberen Kreide Frankreichs. Cassel, 1892. 1907 SUR QUELQUES ÉPONGES DU SÉNONIEN DE NICE ph diamètre, ayant quelques rameaux de 8 à 16 mm. de diamètre et partant à angle droit. Au centre du corps spongiaire, et dans toute sa longueur, passe un tube vertical de 6 mm. de diamètre, bien observable au sommet, qui est simplement arrondi. La surface du corps est recouverte d'une écorce serrée, qui, sur les échantillons dont il est question, re porte aucune trace de structure. Le squelette consiste en tetraclons petits et gros, avec des branches courtes et tuberculeuses. .. Le squelette est très serré, parce que, en quelques points, la matière siliceuse secondaire a été transformée en silex com- pact, ce qui a détruit la structure du sque- letter Les espèces de ce genre, décrites par Hinde, portent plusieurs rameaux et ont plusieurs canaux verticaux, particularité His: 6. — Fhamnospon- qui distingue nettement ces formes denotre © ru ne se à nouvelle espèce, laquelle se ramifie rare- jette. Gr. fo fois. ment. Sur trois spécimens que j'ai pu exa- miner, deux branches seulement étaient traversées par un canal. Pachycorynea erecta nov. gen., sp. nov. (PI. IL, fig. 5). — Gette nouvelle éponge a la forme d’une massue avec une tige cylin- Fig. 3. — Pachycorynea erecta, n. gen., n. sp. — Fragment de squelette et tetramyrmeclons isolés. Gr. 46 fois. drique. La partie supérieure du corps a la forme d’un cocon de ver à soie de 55 mm. de diamètre et de 85 mm. de longeur s’amincissant à ses 2 extrémités de manière à se terminer en un sommet,plus 172 P. POÜTA 22 Avril étroit et arrondi, et à son autre extrémité par une tige à peu près cylindrique de 22 mm. de diamètre. Le sommet montre des érosions et porte l’orifice ou oscule non à son centre, comme cela se présente ordinairement, mais sur le côté. L’oscule à un diamètre de 8 mm. et son bord est un peu élevé. De la cavité gastrique rayonnent quelques canaux aquifères, mais seulement à la surface du sommet; dans le corps même de l’Éponge on n'observe pas de canaux et il semble qu'ils ne sont pas déve- loppés. II y a licu de faire remarquer toutefois qu'on ne peut pas observer la profondeur de la cavité gastrique, sans casser l’unique échantillon en ma possession. _ La tige est rompue et montre une périphérie circulaire. La sur- face externe est couverte d’une couche d'écorce lisse qui est constituée par de grandes spicules monaxones. Le squelette est très bien conservé et consiste en tetraclons grands avec des branches {cladi) sur toute la surface qui est garnie avec des épines ou des verrues. Les points où les tetraclons se réunissent (zygomes) ne sont pas enflés, et font souvent saillie ; jusqu’à ce jour, on ne connaît que quatre genres qui montrent de semblables conditions du squelette, ce sont les Plinthosella, Spongodiscus Zirrer, Pholidocladia ei Phymaplectia Hinpt. Ces genres différent beaucoup de celui que nous venons de décrire, principalement par leur forme extérieure qui est, soit irrégulière, soit cupuliforme. Le squelette et le caractère de l'écorce extérieure ressemblent aux Éponges du genre Spongodiscus qui est d’une forme exté- rieure tout à fait différente. Ce spécimen provient aussi du vallon de Laghet, près la Trinité-Victor. Genre : Ragadinia Zirres. Ce genre, qui se distingue par un squelette et une écorce d’une forme typique, semble être représenté par quelques espèces dans le Sénonien de Nice, mais les échantillons que l’on peut recueillir sont si mal conservés qu'il est vraiment impossible de pouvoir le déterminer avec certitude. Quelques morceaux sont assez grands, sur la forme de la Ragadinia compressa Hinog (L. c., pl. x1x, fig. 3), mais ils sont complètement calcifiés, sans aucune trace de sque- lette. Un autre échantillon peut être considéré comme un état jeune de l'espèce Ragadinia rimosa RœMER, espèce qui est auriforme. Il possède des débris du squelette, composés de tetraclons petits et gros. Toutes ces formes proviennent du vallon de Laghet. 1907 SUR QUELQUES ÉPONGES DU SÉNONIEN DE NICE 179 En résumé, j'ai reconnu, dans le Sénonien des environs de Nice, les 11 espèces d'Eponges énumérées ci-après : Doryderma ramosina MANTELL Sp. Thamnospongia pauciramea nov. Scytalia Laghetensis nov. sp. Sp. Verruculina Cazioti nov. sp. Pachycorynea erecta, nov. gen., Verruculina sp. (? pustulosa nov. Sp. Hip). Ragadinia sp. (? compressa Chonella andrcensis nov. sp. HIDE). Siphonia ficus Go.pr. | Ragadinia sp. (? rümosa HiNDe). Calymmatina inflata Mic. sp. Sur ces onze espèces, cinq sont nouvelles. Mais cela n’a rien de surprenant, car les fossiles de cette classe que l’on trouve dans le terrain crétacé des environs de Nice n'ont pas, jusqu'à ce jour, ‘été étudiés. Les six autres Éponges mentionnées sont connues dans le terrain sénonien des pays étrangers. Il me reste encore entre les mains de nombreux spécimens de Spongiaires, mais à l’état de débris; ils ne peuvent être déter- minés à cause du mauvais état de conservation, soit de leur forme extérieure, soit de leur squelette. SUR LA NÉCESSITÉ D'UNE NOUVELLE INTERPRÉTATION DE LA TECTONIQUE DES ALPES FRANCO-ITALIENNES : PAR Pierre Termier PLANCHES IV Er V Depuis la communication * que j'ai faite à la Société géologique de France, le 1°" décembre 1302, touchant la structure des Alpes franco-italiennes, quelques découvertes nouvelles se sont produites, qui sont d’une haute importance, et qui entraînent, très évidem- ment, un changement dans l'interprétation des coupes de la région frontière. Tout d’abord, MM. Lugeon et Argand nous ont annoncé”, au printemps de 1905, que le Piémont, considéré jusque-là comme autochtone, est, en réalité, pays de nappes ; et que le Mont-Rose et le Grand-Paradis sont deux bombements, séparés par un ensel- lement profond, d'une seule et même carapace de gneiss permo- houillers, cachant sous elle une nappe enfouie. Pour quiconque connaît un peu la question, il était dès lors manifeste que, si MM. Lugeon et Argand ne se trompaient pas, le pays de nappes se prolongerait en France, et embrasserait toute la zone du Brian- connais, et même toute la zone houillère. Or, il ne me semble pas possible que MM. Lugeon et Argand se soient trompés, et je crois, au contraire, qu'ils ont tout à fait raison, sinon dans les détails du numérotage des nappes, du moins quant à l'ensemble de la struc- ture. Comme les gneiss du Grand-Paradis s'étendent à l'Ouest, par la Levanna, jusqu’à Bonneval‘, et comme les gneiss de Bonneval se relient souterrainement, de façon évidente, aux gneiss de la Vanoise, 1. Note présentée le 4 mars 1907. 2. P. TERMIER. Quatre coupes à travers les Alpes franco-italiennes. B. S. G. F.(Q), t. Il, p. 411-432, et planches xn-xr1. — Voir aussi mon Mémoire sur Les Montagnes entre Briançon et Vallouise, publié en 1903 dans les Mémoires pour servir à l'explication de la Carte géolog. détaillée de la France. — Voir aussi ma Noteintitulée Les nappes des Alpes orientales et la synthèse des Alpes (B. S. G. F., (4), IL, 1903, p. 711-765 et pl. xxHI-XXIM). 3. M. Luceon et E. ARGAND. Sur les grandes nappes de recouvrement de la zone du Piémont. GR. Ac. Sc., 15 mai 1905. — Ip. Sur les homologies dans les nappes de recouvrement de la zone du Piémont. {bid., 29 mai 1905. 4. Consulter les feüilles Tignes et Bonneval de la Carte géologique de France à l’échelle du 1/80000. 1007 TECTONIQUE DES ALPES FRANCO-ITALIENNES 179 la nappe du Grand-Paradis, la nappe V de MM. Lugeon et Argand, formerait donc, en France, la carapace que j'ai appelée l’anticlinal de la Vanoise, et cette autre carapace que Marcel Bertrand? a appelée l’unticlinal du Mont-Pourri. Et il faudrait de même consi- dérer comme une troisième intumescence de la même nappe de gneiss le massif d'Ambin, envisagé par Marcel Bertrand comme un anticlinal amy gdaloïde. Les autres découvertes auxquelles j'ai fait allusion, et qui vien- nent précisément apporter la confirmation, pour la région fran- çaise, des vues nouvelles de MM. Lugeon et Argand, consistent dans certaines observations de mon ami M. Wilfrid Kilian et dans quelques observations qui me sont personnelles. Les unes et les autres ont été faites au cours d'une excursion commune-dans le massif de la Vanoise et dans les montagnes avoisinantes, au mois d'août de 1905. Cette excursion avait un double objet : vérifier l’exactitude de la stratigraphie de cette région, stratigraphie établie par moi en 1891, et complétée en 1894, pour les montagnes situées au Nord et à l'Est de la Vanoise, par Marcel Bertrand ; chercher la confirma- tion ou la contradiction de la nouvelle hypothèse tectonique suggérée par les récentes notes de MM. Lugeon et Argand. M. Kilian ‘ a déjà fait connaître les résultats de notre étude stratigraphique. Rien n'est changé pour la Vanoise elle-même, sauf l'attribution probable au Lias de certains calcaires jaune- nankin que j'avais réunis à l'étage des marbres phylliteux. La Vanoise reste formée, comme j'avais dit, partie de Permien méta- morphique, partie de Trias. Et ce Trias de la Vanoise a le faciès de la zone axiale des Alpes, le faciès que l’on peut suivre jusqu’au bout des Alpes orientales, jusqu'au Semmring ‘, et qui comprend, 1. P. TermiER. Etude sur la constitution géolog. du massif de la Vanoise. Bull. des Serv. de la Carte géol. de la France et des topographies souter- raines, t. Il, 1890-91, p. 367-500. 2. MARCEL BERTRAND. Etudes dans les Alpes francaises (structure en éven- tail, massifs amygdaloïdes et métamorphisme, schistes lustrés de la zone centrale). B. S. G. F., (3), XXI, 1894, p. 69-162. 3. W. KicrAN, P. TERMIER et P. Lory. Nouvelles observations dans les Alpes occidentales. B. S. G. F., (4), V, p. 859-860. ; W. Kicran. Sur la fenêtre du Plan-de-Nette et sur la géologie de la Haute- Tarentaise. CR. Ac. Sc., 1« octobre 1906. Cette cleuxième note expose les observations faites par l’auteur dans l’été de 1906, qui complètent celles que nous avions faites ensemble l’année précédente. 4. P. TERMIER. Sur quelques analogies de faciès géologiques entre la zone centrale des Alpes orientales et la zone interne des Alpes occidentales, CR. Ac. Sc., CXXX VII, p. 807 : 16 novembre 1903. 176 P. TERMIER 22 Avril de bas en haut, les trois termes suivants : des quartzites ; des mar- bres phylliteux' à minéraux, auxquels s'associent des schistes noirs ou verts, des cargneules et des gypses; des caleaires à Gyro- porelles, parfois albitiques, parfois remplacés par des gypses ou des cargneules. Mais, dans le vallon de la Leisse, au Nord-Est du col de la Vanoise, le Jurassique supérieur apparaît, avec le faciès briançonnais, ou faciès de Guillestre, sous la forme d’une lame peu épaisse, presque horizontale, comprise entre Trias et Trias, et contenant, avec des traces d’autres fossiles, des Bélemnites et des Apty chus très reconnaissables. Ce Jurassique supérieur consiste en des marbres finement cristallins, blancs, roses ou jaunâtres, avec quelques bancs lie-de-vin, et quelques assises de brèches calcaires à ciment rouge et à blocs de marbres versicolores. Le tout avait été rapporté jadis au Trias par Marcel Bertrand et par moi. Des lames analogues, faites de ces mêmes marbres jurassiques, ou encore de brèches liasiques du type Télégraphe, ont été observées, en 1906, par M. Kilian, un peu plus au Nord, dans le socle triasique qui supporte les Schistes lustrés de la Grande-Sassière. Quant à la structure, nous avons retrouvé, M. Kïlian et moi — et M. Paul Lemoine * a pu constater, quelques jours avant nous, dans une excursion indépendante de la nôtre — les diverses parti- cularités que j'ai signalées, en 1891, dans mon mémoire sur la Vanoise : phénomènes d’étirement très intenses ; allure lenticu- laire des divers étages ; grande multiplicité des lames superposées, que l’on est tenté de considérer comme des plis sortant de la bande triasique qui va du col de Chavière à la Grande-Casse, et se cou- 1. Il n’y a aucun rapport entre ces marbres phylliteux et les marbres en plaquettes du Briançonnais, longuement décrits dans mon Mémoire sur Les Montagnes entre Briançon et Vallouise, appelés E J sur la feuille Briançon de la Carte géologique, et qui semblent devoir se partager entre le Malm et l'Eocène (Voir la réponse de M. Kilian à une observation de M. Haug : B. S. G. F., (4), IV, p. 431). 2, P. LEMoINE. Quelques observations sur le bord nord du massif de la Vanoise. B. S. G. F., (4), VI, p. 423-430. — M. P. Lemoine fait remarquer, avec raison, que les deux cartes géologiques, à la même échelle du 80000!, que j'ai données du massif de la Vanoise, la première dans mon Mémoire de 1891, la deuxième sur la feuille Saint-Jean-de-Maurienne de la Carte géolo- gique de France, publiée en 1895, ne sont pas absolument identiques en ce qui concerne les contours des deux termes supérieurs du Trias. Cela tient à ce que, sur les conseils de Marcel Bertrand, j'ai essayé, en 1893 et 1894. de voir plus simple : tant nous étions convaincus, l’un et l’autre, que j'avais commencé par voir trop compliqué. En réalité, c’est la première manière qui est la bonne; et, sans être parfaile, ma carte de 1891 est certainement meilleure que la feuille Saint-Jean-de-Maurienne, et donne une idée beaucoup plus exacte de la véritable complexité de la structure. 1907 TECTONIQUE DES ALPES FRANCO-ITALIENNES 197 chant, à l'Est ou au Sud-Est, sur l’anticlinal de la Vanoise. Loin d’'exagérer la complexité de cette structure, j'étais resté, en la décrivant, un peu au dessous de la réalité. Mais nous n'avons pas eu de peine à voir qu'il n’était plus pos- sible d'expliquer. comme je le faisais en 1891, la coupe de l’anti- clinal de la Vanoise. Cette coupe me semblait montrer, autrefois, deux plis couchés en sens inverse, l’un vers le Sud-Est ou l'Est, l’autre vers le Nord-Ouest ou l'Ouest, et dont les têtes se faisaient face (fig. 1). En réalité, les deux plis Ka couchés ne sont qu'un seul PTE et même pli, etil y a ici, en petit, le même phéno- mène qu'a Glaris : une nappe unique, Ou un pa- quet de nappes, donnant Fig. 1. — Comment je concevais, en 1891; la l'illusion d’un double pli. coupe verticale SARA des plis du vallon de la Leisse. L’anticlinal de la Vanoise se cache peu à peu, dans le vallon de la Leisse, sous une nappe continue, montrant, de bas en haut, à partir des gneiss permiens, du Trias, du Jurassique supérieur et du Lias, du Trias encore, et enfin des Schistes lustrés (fig. 2). S.E- Vallon de la Lersse ns Anticlinal de la Varorse N.N.O. - S.S.E. GE Motte JO86 7 Pniictene æe la Voœnoëse Co£e 2000 7 Fig. 2. — Comment il faut comprendre, aujourd’hui, la coupe du vallon de la Leisse 1. —S, Schistes lustrés; J, Jurassique supérieur et Lias, T, Trias; P, gneiss permiens. — Échelle de 1 : 40 000. 1. Cette coupe n’est autre chose que la partie de droite de la coupe VIII, pl. IV, de ma monographie du massif de la Vanoise, avec la nouvelle inter- prétation que rendent nécessaire les observations récentes, et, en particulier, la découverte, par M. Kilian, de la Lame de Jurassique supérieur du Plan- 23 Août 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 12. 178 P. TERMIER 22 Avril La Vanoise est donc, très certainement, un pays de nappes. La bande triasique qui va du col de Chavière à la Grande-Casse est une nappe complexe, formée de plusieurs plis superposés, et forte- ment ondulée après son déroulement. Mon erreur, en 1890 et 1891, a été de confondre les plis primaires, c'est-à-dire les divers éléments du paquet de nappes, avec les plis secondaires, c'est-à- dire avec les ondulations de ce paquet de nappes. Les charnières, à grand rayon de courbure, que l’on voit, çà et là, dans les escar- pements calcaires de la Grande-Casse et de la Grande-Motte, appartiennent aux plis secondaires. Les plis primaires ne se tra- hissent plus que par l'apparition de minces lames, telles que la lame de Jurassique du Plan-de-Nette, ou la lame de calcaires triasiques écrasée sous les quartzites du Pelvoz, ou les lames mul- tiples de quartzites et de marbres phylliteux intercalées dans les calcaires à Gyroporelles des Rochers de Pramecou. Dans l’en- semble, les plis secondaires paraissent peu nombreux et simples ; mais ils suflisent à rendre à peu près inextricable le détail des plis primaires ; et il serait, sinon impossible, au moins très difficile, de compter le nombre réel de nappes qui se superposent dans la bande triasique en question. Il n’eût pas été besoin, pour aboutir à cette conclusion nouvelle, de trouver au Plan de-Nette, dans les calcaires triasiques, une lame de Jurassique. Il eût sufli de remarquer que, tout autour du massif de gneiss permiens, ces gneiss sont en contact avec un synclinal écrasé : et c’est ce qui ressort assez aisément de la simple lecture de ma carte géologique de 1891. Si j'ai admis facilement, à cette époque, l'hypothèse du double pli, c'est que je croyais, comme tout le monde, à l’âge prépaléozoïque des Schistes lustrés, et donc à l'existence d’un phénomène de recouvrement spécial à ces schistes. Mais après la restitution des Schistes lustrés au Mésozoïque, le double pli devenait très invraisemblable. Et cependant, c’est en 1894, et dans le Mémoire : même où il s'efforce de démontrer l’âge mésozoïque des Schistes lustrés, que Marcel Bertrand, l'adversaire — depuis dix ans déjà — du double pli garonnais, proposait un nom nouveau, le nom de massifs amy gdaloïdes, pour ces anticlinaux de terrains cristallins, tels que la Vanoise ou les monts d'Ambin, qui sont entourés d’un synelinal de-Nette. Toutes les autres coupes qui accompagnent cette monographie doivent être corrigées de la même façon. Sur l’anticlinal de la Vanoise s’est étendu un manteau continu de terrains secondaires; mais ce manteau était complexe et formé lui-même de plis couchés superposés. 1. MARCEL BERTRAND, loc. cit., p. 114. 10907 TECTONIQUE DES ALPES FRANCO-ITALIENNES 179 sous lequel, périclinalement, plongent leurs assises. Ce nom, comme il arrive toujours, a été fréquemment détourné de son sens primitif, et on l’a même appliqué à tort et à travers. Mais la plupart des massifs amygdaloïdes, au sens de Marcel Bertrand, sont des intumescences de terrains cristallins apparaissant sous une couverture complexe, sous une couverture de nappes. Ce sont des carapaces au sens de M. Maurice Lugeon: et, comme je l’ai déjà dit ailleurs, le nom de massif amy gdaloïide doit disparaître de la science, si l’on veut s’assujettir, entre savants. à parler d’une façon précise. Dans cette même excursion de 1905, j'ai pu constater la com- plexité du Trias du col de Chavière, où je n'avais vu, autrefois, qu'un simple synclinal. Le synclinal existe, tel que je l’ai déerit : mais c’est un synclinal d’un paquet de nappes, c’est-à-dire un syn- clinal secondaire. On voit, en effet, sur le plateau de calcaires triasiques, presque horizontaux, qui domine les chalets de Polset, à 800 mètres environ au S.S.0. du point 2682 de la carte de l'Etat-Major, une lame de quartzites intercalée dans les cal- caires : et l’on comprend dès lors, ce qui était resté pour moi, comme pour Marcel Bertrand, inexplicable, l’étonnante variabilité de l'épaisseur, soit des calcaires, soit des quartzites, dans cette bande triasique comprise entre le col de Chavière et Modane. La lame de marbres phylliteux dans les quartzites, sur le versant oriental du Rateau ; les lames de Permien et de marbres phylliteux dans les quartzites, entre le Plan-d'Amont et Aussois ; les lames multiples de la Dent-Parrachée et de la Losa, qui plongent au sud- est sous le pays de Schistes lustrés ; tous ces phénomènes, qui m'avaient, en 1890, et encore en 1893, paru si étranges, et si peu en rapport avec la simplicité très évidente des plis visibles, témoi- gnent de la complexité du manteau triasique, et s'expliquent sans aucune difficulté, cette complexité une fois admise. Au Sud comme au Nord, à l'Est comme à l’Ouest, le dôme permien de la Vanoise s’enfonce sous un paquet de nappes; et c’est donc un seul et même paquet qui a recouvert ce dôme tout entier. Ainsi que je l’ai dit plus haut, M. Kilian, en 1906, a vu ce même paquet de nappes — le paquet de nappes du vallon de la Leïsse et du Plan-de-Nette — passer, presque horizontal dans son ensemble, sous les Schistes lustrés de la Grande-Sassière, au nord-est de Tignes. Ces Schistes lustrés, que Marcel Bertrand a décrits, en 1894, comme posés sur un socle triasique plissé en éventail", sont 1. MARGEL BERTRAND, loc. cit., p. 123-130. — Dans cette partie de son beau mémoire de 1894, Marcel Bertrand cherche à établir l’âge mésozoïque des 180 P. TERMIER 29 Avril une nappe supérieure, posée sur le paquet de nappes et présentant ici, de même que ce paquet, une ondulation synelinale en forme de cuvette. La nappe de Schistes lustrés, qui se tient aujourd’hui à l'Est et au Sud-Est de la Vanoise, a donc, jadis, recouvert la Vanoise tout entière. Tels sont les faits nouveaux. Il est aisé, maintenant, de voir à quelles conclusions générales ils nous mènent. | Dans sa note d'octobre 1906 sur la fenêtre du Plan-de-Nette, M. Kilian émet l'idée que les plis couchés, contenant du Lias et du Jurassique supérieur, qui s’enfoncent à l'Est sous les Schistes lustrés de la Sana, ou qui supportent, plus au Nord, les Schistes lustrés de la Grande-Sassière, ont leurs racines à l'Ouest, et sont donc des plis couchés vers l'Italie. La raison qui détermine M. Kilian à chercher les racines à l'Ouest, c’est que la zone des faciès briançonnais du Lias et du Jurassique supérieur passe à l'Ouest de la Vanoise, tandis que, à l'Est de la Vanoise, il n'y a plus, en dehors du Trias et du Permo-Houiller, que le faciès Schistes lusirés. | Sans doute, il y a liaison entre la zone des faciès briançconnais du Lias et du Jurassique supérieur et les plis couchés du Plan-de- Nette et du socle de la Grande-Sassière. Mais cette liaison n’en- traîne en aucune façon l’origine occidentale de ces plis couchés. Ils peuvent tout aussi bien venir de l'Est, puisque, étant ensevelis sous la nappe de Schistes lustrés, ils viennent, en tout cas, d’une région moins orientale que ces schistes. Rien donc, dans nos con- naissances stratigraphiques, ne nous oblige à admettre la solution proposée par M. Kilian. Que les nappes qui ont recouvert la Vanoise soient venues de l'Ouest ou de l'Est, la répartition géogra- phique, en trois zones distinctes, des faciès du Mésozoïque, demeure absolument la même : à l'Ouest, une zone dauphinoise, bathyale ; au milieu, une zone briançonnaise, néritique ; à l'Est, une zone de Schistes lustrés, bathyale encore. La seule différence, d’une con- Schistes lustrés; et son principal argument est le fait de la superposition des Schistes lustrés aux calcaires du Trias, tout au sommet d’un anticlinal ployé en éventail. Il va de soi que cet argument tombe, puisque le socle triasique en question est un paquet de nappes, et que même il y a, dans ce paquet, du Lias et du Jurassique supérieur. De la démonstration d’âge édifiée par Marcel Bertrand, il ne reste qu'une chose, qui est le passage latéral, parfaitement constaté, du faciès Schistes lustrés au faciès Trias briançonnais. M. Kïlian a observé le même passage latéral dans la région de Briançon. On sait d’ailleurs que l’âge mésozoïque des Schistes lustrés a été directement établi, en 1898, par M. S. Franchi, sur des découvertes paléon- tologiques. 1907 TECTONIQUE DES ALPES KFRANCO-ITALIENNES ISI ception à l’autre, réside dans la position absolue et dans la largeur de ces trois zones avant le plissement : mais sur ces questions de position absolue et de largeur des zones de sédimentation, il est clair que nous n’avons aucun renseignement. Le choix entre l’ori- gine orientale et l’origine occidentale des nappes qui ont recouvert la Vanoise ne peut donc être fait que par des considérations de tectonique générale. Dès que l’on envisage la tectonique générale, ce choix ne peut plus être douteux. Il suffit d'essayer de dessiner, en tenant compte de tous les faits actuellement connus. la coupe des Alpes franco- italiennes, pour voir que toutes les nappes, nécessairement, vien- nent de l’est. La structure de la région de Tignes, celle de la Vanoise, celle du Briancçonnais, s’enchaînent : et toutes s’enchaîï- nent à la structure du Piémont, telle que MM. Lugeon et Argand nous ont appris à la considérer. Les gneiss du Grand-Paradis (nappe V de MM. Lugeon et Argand) plongent à l'Ouest sous les Schistes lustrés du Val Sava- ranche : et, tandis que ces gneiss se prolongent au Sud, par le massif de la Levanna, jusqu'à Bonneval. les Schistes lustrés du Val Savaranche se prolongent, sans interruption, par le massif du Mont-Iseran, jusqu’à la chaîne de la Sana et jusqu'au Grand-Roc- Noir. Les gneiss permiens de la Vanoise qui, dans le vallon de la Leisse et dans la vallée du Doron d’'Entre-Deux-Eaux, servent de socle aux Schistes lustrés de la Sana et du Roc-Noir, ne sont donc que le retour au jour du sommet de la nappe de gneiss du Grand- Paradis. Et quant aux Schistes lustrés qui reposent sur ces gneiss, ils sont eux-mêmes, non pas un seul pli couché, mais un paquet de plis couchés. Ils contiennent, en effet, intercalées dans leurs strates, de véritables lames de calcaires triasiques. Ces lames ont beau- coup embarrassé Marcel Bertrand! en 1893 : leur présence dans ces Schistes lustrés, presque horizontaux ou faiblement ondulés, nous semble aujourd’hui toute naturelle. Le paquet de plis, formé de terrains à faciès briançonnais (Trias, Lias, Jurassique supérieur), 1. MARCEL BERTRAND, loc. cit., p. 85. « On est mené immédiatement à l'hypothèse de plis d’une immense amplitude, de douze kilomètres environ de pénétration horizontale. Les calcaires iriasiques occuperaient le centre de ces plis, et il faudrait, pour chaque bande (de calcaire), un pli spécial pénétrant ainsi de 12 kilomètres dans les terrains plus anciens sans augmenter son ouverture à mesure qu'on s'éloigne de la charnière, et sans prendre nulle part, aa moins pour la plus inférieure des trois bandes, une épaisseur supérieure à 50 mètres. C’est bien ditlicile à admettre ». — Cela ne nous paraît plus qu’un jeu: et la pénétration réelle de ces plis est cepen- dant de 4o ou 50 kilomètres, et non de 12. 182 P. TERMIER 22 Avril qui a recouvert tout l’anticlinal de la Vanoise, apparaît, dans le vallon de la Leiïsse, compris entre le sommet de la nappe de gneiss et la base du paquet de plis de Schistes lustrés et de Trias. Du haut en bas de cet empilement, les faciès changent, mais la structure reste la même. Il n’y a pas un phénomène de recouvrement Spécial aux Schistes lustrés et un autre spécial aux terrains briançonnais : s’il en était ainsi, on verrait, entre les deux systèmes superposés, passer un lieu de discontinuité, une surface de charriage, et, de part et d'autre de cette surface, apparaître des différences de structure. Il n’en estrien. C’est un gigantesque empi- lement de nappes, couchées les unes sur les autres par un seul et même phénomène de laminage : toutes viennent de l’est; les plus hautes, qui ont l’origine la plus orientale, sont faites de Schistes lustrés et de Trias; les plus basses, qui viennent d’un peu moins loin, sont faites de es, de Lias et de Jurassique briançonnais. La base de l'empilement, enfin, est formée par les gneiss et micaschistes de la Vanoise, prolongement des gneiss du Grand-Paradis. A l'Ouest de la Vanoise, le Permien et le Houiller, de moins en moins métamorphiques, reviennent au jour, au delà du col de Cha- vière ou du pays triasique compris entre Pralognan et l’Aïguille- du-Fruit, ou encore au delà du massif de la Grande-Casse et des Aiguilles de la Glière. Le Permien du Villard-de-Bozel, des Aiguilles de Péclet et de Polset, de Modane, enfin, et le Houiller de Saint- Michel, des Allues et de Bozel, qui lui fait suite à l’ouest, ne sont done pas plus en place que le Permo-Houiller métamorphique de la Vanoise. Ils sont le prolongement, vers l’ouest, du sommet de la nappe du Grand-Paradis. Mais alors, c'est toute la zone houillère des Alpes françaises qui se rattache, nécessairement, à la carapace du Grand-Paradis : cest toute cette zone houillère qui nous apparaît, désormais, comme privée de racines, et comme flottant sur des nappes plus profondes. Et ce n’est donc pas un anticlinal en éventail, comme Marcel Bertrand * nous l’a, le premier, enseigné en 1894 : c'est une nappe d'origine lointaine, ondulée et froncée après son déroulement, et dans laquelle le plissement secondaire présente, aujourd'hui, dans toute une vaste région, l'allure en éventail. Cette idée du charriage de toute la zone houillère, à laquelle 1. Feuille Saint-Jean-de-Maurienne de la Carte géologique de la France à 1/80 000. 2. MARCEL BERTRAND. Loc. cil., p. 112 et 113, et figure de la page 193 (coupe schématique des Alpes françaises). 1907 TECTONIQUE DES ALPES FRANCO-ITALIENNES 183 nous voici inéluctablement ramenés, je l’ai émise dès 1899 ', et passionnément soutenue pendant trois ans contre les redoutables objections de mon ami M. W. Kilian. En 1902, à court d’argu- ments, je me suis rendu à ce que je croyais être l’évidence, et j'ai admis ?, comme tout le monde, que l'éventail briançonnais était autochtone. En réalité, il n’est pas autochtone, et la seule conclu- sion que j'eusse dû tirer, en 1902, de mon impuissance à répondre, c’est que le charriage de la zone briançonnaise ne peut pas se démontrer rigoureusement dans le Briançonnais. Il faut venir du Piémont, et passer par la Vanoise, et arriver ainsi jusqu'à la région de l'éventail, pour se convaincre que tout est pays de nappes, depuis le Grand-Paradis jusqu’à la zone du Flysch. J'ajoute à ces quelques pages deux planches en couleurs (PI. IV et V) où j'ai dessiné à nouveau, avec la nouvelle interprétation, les quatre coupes à travers les Alpes franco-italiennes déjà publiées par moi *, ici même, en 1902. Dans chacune de ces quatre coupes, la partie de gauche, je veux dire celle qui est à l'occident de la zone du Flysch, est l’exacte reproduction du dessin correspondant de 1902. Il n'y a de changements qu'à l'Est de la zone du Flysch, et ces changements consistent en ceci : dans le dessin de 1902, les nappes sont représentées comme enlevées par l'érosion, sauf quel- ques rares lambeaux (quatrième écaille briançonnaiïse), et tout le pays actuel, sur lequel se sont jadis étendues les nappes, est figuré comme autochtone, ou à très peu près; dans le dessin actuel, les nappes sont, en grande partie encore, au dessous de la surface du sol, et donc conservées, et rien n’est autochtone à l'Est de la zone du Flysch, si ce n’est peut-être l'extrême bord oriental de la région cristalline du Piémont. Il n'y a pas d’autre changement : la struc- ture générale des Alpes franco-italiennes — abstraction faite de l'érosion — demeure la même; la ressemblance est plus parfaite que jamais entre les Alpes franco-italiennes, les Alpes suisses el les Alpes orientales ; etje n’ai d’ailleurs pas un seul mot à modifier r. P. Termier. Sur la structure du Briançonnais. CR. Ac. Sc., CXXVINI, p. 466. Voir aussi mon mémoire intitulé « Les nappes de recouvrement du Briançonnais », B. S. G. F., (3), XX VII, 1899, p. 47-84; et, au Livret-guide du Congrès géologique international de 1900, la notice pour l’excursion XIII d (massif du Pelvoux et Briançonnais). 2. P. TerMier. Les Montagnes entre Briançon et Vallouise; Loc. cil.. p. 167- 182. 3. P. TERMIER. Quatre coupes à travers les Alpes franco-italiennes. B. S. G. F., (4), IL, PL xn et xx. 18/4 P. TERMIER 22 Avril dans l’exposé que je faisais, il y a un an, de la synthèse géologique des Alpes”. Dans les coupes que je publie aujourd’hui, il faut, naturellement, considérer comme schématique l'allure des plissements secon- daires du paquet de nappes, et comme hypothétiques l'extension souterraine vers l'Est du synclinal couché de terrains éogènes (zone du Flysch), l'extension souterraine vers l'Ouest, par dessus ce syn- clinal, des anticlinaux couchés de terrains primaires, et le nombre de ces anticlinaux. Les plissements secondaires, comme je l'ai sou- vent dit, sont extrêmement capricieux; ils varient beaucoup d’une coupe transversale à une autre coupe transversale, même très voisine; enfin, dans une étude d’ensemble, comme celle-ci, ce sont les grands traits de leur allure qui, seuls, sont intéressants. Ces grands traits sont ici : l’atténuation graduelle du plissement secon- daire vers l’Est?, et la disposition en éventail des plis secondaires dans la région où ce plissement atteint son maximum d'intensité. Pour ce qui est de l’extension orientale du synclinal couché de Flysch, il est clair que nous ne la connaîtrons jamais, et que la représentation de ce synclinal sur nos planches de coupes est affaire de sentiment et d’eurythmie. Je renvoie simplement à ce que j'ai dit, sur cette question, dans mes mémoires sur le Briançonnais, et à l'opinion, très analogue, exprimée par M. E. Haug sur la péné- tration probable du Flysch dans le tréfonds de la région de Guillestre. Enfin, nous ignorons également, et ignorerons toujours, le nombre exact des plis qui s'accumulent entre le Flysch et la nappe permo-houillère. Une seule chose est certaine : la présence, dans ce paquet de plis de terrains à faciès briançonnais, d’une lame, au moins, de granite du type Pelvoux, ou de micaschistes du type Pelvoux-Belledonne. Les micaschistes affleurent à Villarly, près de Moutiers (M. W. Kilian); et l'on sait depuis longtemps que le granite du type Pelvoux affleure au Plan-de-Phazy, près de Moni- Dauphin, dans la vallée de la Durance. La présence de cette lame, 1. P. TERMIER. La synthèse géologique des Alpes. Conférence aux Élèves de l’Université et des Écoles spéciales de Liège; Liège, 1906. 2. Il y a longtemps que les géologues ont été frappés du contraste des allures, dans la tectonique apparente, entre les deux versants, français et italien, des Alpes, et de ce fait que, dans les montagnes du Piémont, les couches sont, le plus souvent, faiblement inclinées, et comme ondulées par une houle large et paisible. Cette dernière allure est fréquente dans les Alpes orientales, dans les Pyrénées, dans la Cordillère cantabrique, en Tunisie et dans l’est de l'Algérie. Nous savons aujourd’hui qu'elle est presque caracté- ristique d’un pays de nappes : mais les pays de nappes peuvent avoir de tout autres allures, et beaucoup plus tumuliueuses, 1907 TECTONIQUE DES ALPES FRANCO-ITALIENNES 185 ou de ces lames, de terrains cristallins du type Pelvoux, parmi les terrains briançconnais, à l'Est de la zone du Flysch, est un des faits qui m'ont le plus impressionné pendant que je cherchais, de 1899 à 1902, à soutenir l’hypothèse du charriage de toute la zone brian- . çonnaise, et qui ont le plus contribué à me convertir aux idées de M. Kilian. Aujourd'hui que j'ai vu les Alpes orientales et que je sais quelle peut être, dans un paquet de plis, l'extension d’une mince lame, de quelques dizaines de mètres d'épaisseur, j'ai peine à croire qu'une aussi petite difficulté m'ait fait abandonner ma théorie. Voici maintenant, pour terminer, quelques réflexions que sug- gère immédiatement l'examen des nouvelles coupes. Tout d’abord, dans le pays de nappes, l’âge d’un terrain azoïque est, nécessairement, indéterminé. Je veux dire que la simple constatation de superposition ne suflit plus pour fixer l'âge. IL faut donc — comme je l'ai dit plus haut' — se garder d'établir l’âge des Schistes lustrés par des raisons de superposition : cet âge résulte, uniquement, de ce fait que les Schistes lustrés, sur de nombreux points, passent au Trias supérieur, comme l’a dit, en 1894, Marcel Bertrand *, et comme M. Kilian l'a fortement démontré depuis ; et de cet autre fait que les schistes en question contiennent, en Italie, çà et là, des fossiles (M. Franchi). Et cela suflit pour que nous puissions aflirmer l'âge mésozoïque de la plus grañde partie, sinon de la totalité des Schistes lustrés *. De même, il faut se garder d'établir l'âge permien des mica- schistes et des gneiss de la Vanoise par l'intercalation de ces assises cristallines entre le Houiller de Laisonnay (vallée du Doron de Champagny) et les quartzites du Trias; cette interca- lation, qui m'a paru autrefois un argument sans réplique ‘, ne prouve plus rien aujourd'hui. La seule chose qui prouve l’âge permien des micaschistes et gneiss en question, c'est leur passage latéral, très graduel, à du Permien détritique, offrant le facies habituel du Permien des Alpes occidentales : et c'est là l’argument mis en avant, dès 1861, par Lachat, et repris, vingt- cinq ans après, par M. Zaccagna. Enfin, c’est encore sur le passage 1. Note de la page 179. 2. MARCEL BERTRAND, loc. cit., pp. 127, 128 et 135. 3. Je continue de croire qu’il y a, dans les Schistes lustrés, autre chose que du Mésozoiïque, et que leur partie haute est d’âge éocène. Ce n’est pas ici le lieu d'aborder une discussion d'une pareille ampleur. 4. P. TerMiex. Sur le Permien du massif de la Vanoise. B. S. G. F., (3). XXI, 1893, p. 126. 186 P. TERMIER 22 Avril latéral du Houïiller (à anthracite) à des micaschistes, par l'inter- médiaire de schistes de plus en plus métamorphiques, qu'il faut fonder la démonstration de l'âge houiller des terrains cristallins du Mont-Pourri et du Val-Grisanche. Nous n'avons rien à changer à nos conclusions sur l’âge de ces divers terrains cristallins, gneiss, micaschistes, et Schistes lustrés : maïs il importait de faire remar-. quer que la démonstration ne peut plus être conduite comme autrefois, et que certains arguments ont disparu, auxquels nous tenions beaucoup jadis. La disposition en éventail des plis de la zone houillère n’est plus qu'un épisode postérieur aux charriages, intéressant à coup sûr si l'on considère la région française, mais à peu près insignifiant si l’on considère l’histoire des Alpes occidentales. Ainsi se terminent! les longues controverses auxquelles cet éventail briançonnais a donné naissance, et qui ont largement contribué au progrès de la science tectonique. Et l’on comprend maintenant pourquoi l’éven- tail ne se prolonge pas au Nord. En 1902, j'attribuais cette absence de prolongement visible au fait que l'éventail — présumé autochtone — devait disparaître, au Nord du Grand-Saint-Bernard, dans un tunnel de nappes. Ce n’est pas cela. L'absence de prolongement est réelle, et non pas seulement apparente. Les plis secondaires ne sont en éventail que dans la région voisine de la frontière franco- italienne. Au Nord du Grand-Saint-Bernard, ils sont tous, ou verti- caux, ou déversés vers le Nord. : : Quant à la cause de la disposition en éventail, il est clair qu’elle ne peut être cherchée que dans une décompression succédant momentanément, et régionalement, à la compression qui produi- sait le plissement secondaire. C’est un phénomène de poussée au vide, tout à fait analogue à celui que j'ai signalé? dans la zone des racines des Alpes orientales, entre Meran et Mauls. Au sujet de la répartition géographique des faciès, il faut remar- quer ceci. Le faciès briançonnais du Lias règne, tout à la fois, dans 1. Par le retour pur et simple à la conclusion que j’énonçais, hypothéti- quement il est vrai, en 1899 : « L’empilement (des nappes briançonnaises) » aurait été plissé ultérieurement, en une seule fois, et façonné en éventail.» CR. Ac. Sc., 13 février 1899. > P.TERMIER. Les Alpes entre le Brenner et la Valteline. B. S. G. F. (4), t. V, 1905, p. 288. — Dès 1900, dans la Notice explicative de la feuille Briançon de la Carte géologique de la France à 1/80000, j'ai proposé d’ex. pliquer par décompression et poussée au vide l'éventail briançonnais. Cette explication a été développée par M. Kilian dans une communication au Congrès géologique international de Vienne (1903) et dans une note intitulée «Sur l’origine de la structure en éventail des Alpes françaises », B.S.G.F., (4), IL, 1903, p. 671-678. ù 1907 TECTONIQUE DES ALPES FRANCO-ITALIENNES 187 les nappes inférieures à la grande nappe houillère et dans celles qui viennent immédiatement au dessus. Ce Lias briançonnais (faciès Brèche du Télégraphe, W.Kilian) s’est donc déposé sur une très vaste région, couvrant des faciès différents du Houiller et du Permien, et empiétant largement sur la zone du Permo-Houiller métamorphique. Le Jurassique supérieur à faciès briançonnais n'apparaît qu'au dessus de la grande nappe houillère : son exten- sion géographique, vers l'Ouest, a done été moindre: mais il s'étendait, lui aussi, sur des faciès différents du Permien et du Houiller, à l'Ouest sur du Permo-Houiller ordinaire, à l'Est sur du Permo-Houiller très métamorphique. ; Maïs alors, nous ne pouvons plus attribuer à une seule et même époque de métamorphisme régional la recristallisation du Permo- Houiller et la recristallisation des assises mésozoïques qui sont devenues les Schistes lustrés. Il faut, de toute nécessité, que le métamorphisme du Permo-Houiller ait été achevé avant le dépôt des brèches du Lias, puisque ces brèches n’ont pas été atteintes par ce métamorphisme. Et le métamorphisme régional, d'âge pro- bablement éocène inférieur, qui a donné aux Schistes lustrés leur cristallinité, s’est étendu, vers l'Ouest, beaucoup moins loin que le précédent, et n'a pas atteint la région du Jurassique bréchoïde. Les trois séries cristallophylliennes * des Alpes occidentales correspondent à trois époques distinctes de métamorphisme régional : l’une, antéhouillère ; la deuxième, postérieure au Per- mien et antérieure au Lias; la troisième, probablement d’âge éocène inférieur. Jusqu'ici, j'avais eru que les deux dernières de ces trois séries pouvaient être dues à une seule et même recristal- lisation : cette hypothèse provisoire n’est plus soutenable aujour- d’'hui. Dans ma note de 1903 sur Les nappes des Alpes orientales et la synthèse des Alpes (B. S. G. F., (4), LIL 1903, p- 756 et suiv.), j'ai dit que le trait caractéristique des Alpes est la zone des Schis- _tes lustrés, et que cette zone est vraiment la zone axiale des Alpes. C'est parfaitement vrai. Mais j’ajoutais que cette zone se confond sensiblement avec celle du Permo-Houiller métamorphique et du Trias cristallin : et ceci n’est plus tout à fait exact. La zone du Permo-Houiller métamorphique et du Trias cristallin comprenait, 1. P. TERMIER. Sur les trois séries cristallophylliennes des Alpes occiden- tales. CR. Ac. Sc., CXXXIIL, p. 964. — Quatre coupes à travers les Alpes franco-italiennes. B. S. G. F., (4), I, 1902, p. 423 et 424. — Les Schistes cristallins des Alpes occidentales. Conférence au Congrès géolog. intern. de Vienne, 1903. 188 P. TERMIER 22 Avril sans aucun doute, la zone axiale, mais elle débordait largement au Nord de celle-ci, tout au moins dans la région d’où devaient venir, plus tard, les Alpes franco-italiennes. D'aucuns se demanderont pourquoi je fais, du Houiller brian- connais, un long anticlinal couché, au lieu d’en faire tout simple- ment une écaille, transportée de l'Est vers l'Ouest par un simple mouvement de translation. La nappe houillère serait alors ce que j'ai appelé ’ une nappe du deuxième genre, les nappes du premier genre étant les plis couchés qui ont atteint ou dépassé l'horizon- tale. C’est, très exactement, ce que je proposais en 1899: une trans- lation en masse, vers l’occident, de la zone des Schistes lustrés, et sous ce traîneau écraseur, une série d’écailles (quatre au moins), ou de lambeaux de poussée, montant les uns sur les autres et séparés les uns des autres par des surfaces de charriage. Dans cette manière de voir, il ne serait plus nécessaire d'attribuer une aussi grande extension vers l'Est, par dessous le Houiller, au Flysch et aux terrains brianconnais. Et l’on pourrait, par exemple, admettre ainsi qu’un sondage placé sur l’anticlinal de la Vanoise ne rencontrerait, au dessous du Permien et du Houiller, que des terrains cristallins plus anciens : au lieu que, d’après la coupe de la PI. IV, ce sondage, sous le Houiller, trouverait des terrains secondaires, et, plus bas encore, des terrains éogènes. A ne consi- dérer que les Alpes franco-italiennes, la question devrait rester sans réponse. Ni dans la Tarentaise, ni dans la Maurienne, ni dans le Briançonnais, il n'existe de raison péremptoire de se décider, pour les nappes, entre le premier ou le deuxième genre. Les seuls arguments locaux — et ils ne sont pas péremptoires — en faveur du premier genre, sont : l'unité structurale, du haut en bas de l’'empilement; l'absence de surfaces de discontinuité ou de discordance; la rareté des surfaces de charriage avec brèches de friction ?. Mais si l’on considère l’ensemble de la chaîne des Alpes, la réponse n'est pas douteuse. Les Alpes orientales, au nord du bord alpino-dinarique, sont entièrement formées de nappes du premier genre, c’est-à-dire de plis couchés *. Ce sont les Dinarides, et les Dinarides seules, qui ont constitué le éraîneau écraseur, ou la nappe du deuxième genre, se déplaçant, par seule translation, sur 1. P. TrermrEr. La synthèse géologique des Alpes. Liège, 1906. 2. Je n’en connais, dans les Alpes françaises, qu’un seul exemple, celui de la « Butte des Galets », à la base de la quatrième écaille briançonnaise. 3. Iln’y a à ce sujet aucun doute, puisque l’on voit les plus hautes de ces nappes s’enraciner dans une zone de plis droits. 1907 TECTONIQUE DES ALPES FRANCO-ITALIENNES 15 J le pays alpin. Or, le bord alpino-dinarique, à l'Ouest du lac de Côme, se cache sous les plaines italiennes ; et il ne reparait pas dans le Piémont. Il se tient à l’Est de toutes les Alpes franco-ita- liennes, et au sud de toutes les Alpes suisses. Les Alpes suisses, et après elles les Alpes franco-italiennes, prolongent donc les nappes des Alpes orientales ; et, comme la structure de toutes ces nappes est constamment la même, identique en France et en Suisse, en Piémont et en Tyrol, les nappes suisses, françaises et italiennes sont certainement des plis couchés, tout comme les nappes du Tyrol et de la Styrie. Il y a d’ailleurs, en ce qui concerne les nappes piémontaises, une démonstration directe : et c’est celle qui résulte des observations de MM. Lugeon et Argand'. S'il est vrai — et je n'en doute abso- lument pas — que, dans le Furgental, une fenêtre mésozoïque apparaisse sous les gneiss du Mont-Rose et que la racine de la nappe du Mont-Rose soit en continuité parfaite avec cette même nappe, il est certain, désormais, que la nappe du Mont-Rose est un anticlinal couché, reposant sur un synclinal couché. Mais la nappe du Mont-Rose, c’est la nappe du Grand-Paradis : et c’est donc aussi la nappe de la Vanoise et la nappe houillère du Briançonnais. Cette dernière est donc un anticlinal couché, et je ne crois pas que l’on puisse échapper à cette conclusion. Le synclinal de terrains éogènes est lui-même une nappe, encore que nous ne sachions pas jusqu'où il s'étend vers l’est. La zone des brèches que MM. Kilian et Lory? ontsuivie, vers le Nord-Est, jusqu'au delà du Grand-Saint-Bernard, et qui leur a paru un pays de racines, est un pays de fausses racines, je veux dire un pays où afileurent des nappes redressées jusqu'à la verticale : et les vraies racines, si l'on pouvait les voir par dessous le Houiller, seraient sans doute à 30 ou 40 kilomètres plus au Sud-Est. C'est seulement à l'Ouest de la zone du Flysch, dans le Pelvoux, les Grandes-Rousses, ou la chaîne de Belledonne, que le pays. autochtone apparaît, n'ayant plus gardé aucun lambeau des nappes qui l’ont couvert jadis, et ne participant plus à l'allure générale des terrains alpins que par sa structure isoclinale, l'incroyable multiplicité, et les étranges étirements de ses plis. 1. M. Lucron et E. ARGAND. Sur les grandes nappes de recouvrement de la zone du Piémont, loc. cit. 2. W. Kizran et P. Lory. Nouvelles observations dans les Alpes occiden- tales. B. é. G. F., (4), V, 1905, p. 859-860. — Sur l'existence de brèches calcaires et polygéniques dans les montagnes situées au sud-est du Mont- Blanc. CR. Ac. Sc., 5 février 1906. 190 P. TERMIER 22 Avril M. Haug |CRS., p. 35] est d’autant plus disposé à accepter la nouvelle interprétation de la structure de la Vanoise, basée sur la découverte du Jurassique par M. Kilian, qu’il a lui-même émis l’année dernière. à la suite de la communication de M. Paul Lemoine, l'hypothèse de plis plon- geants venant de l’Est et passant par dessus le massif, en le motivant, il est vrai, par des considérations stratigraphiques que M. Kilian croit devoir rejeter. Mais la solution est d'ordre plus général : il s’agit d'appliquer à la Vanoise la conception du pli unique de Glaris substitué au double pli. La même interprétation est sans doute valable dans tous les cas analogues. Quant à l’hypothèse du passage du Flysch sous la zone houillère du Briançonnais, à laquelle M. Haug s'est rallié à la suite de ses études sur la tectonique de l’'Embrunais, il ne voit pas comment la nouvelle coupe de la Vanoise vient la confirmer. Les critiques que M. Kilian et lui adressaient en 1899 au travail de M. Termier où était pour la première fois énoncée cette hypothèse visaient surtout des points de fait, dont M. Termier a lui-même ensuite reconnu l'exactitude. M. W.Kilian adresse les observations suivantes [CRS., p. 5o] : L'identité de faciès qui existe notamment près de Moutiers, d’Aigue- blanche et des Chapieux (Savoie) entre les faciès du Lias et du Trias de part et d'autre de la bande synclinale éogène (bande des Aiguilles d’Arves) ainsi que l’existence des quartzites triasiques des deux côtés de cette même bande qui, plus au Sud, renferme parmi ses éléments (conglomérat des Aiguilles d’Arves) des galets du Massif du Pelvoux (microgranulite de Combeynot, etc.) et présente au milieu du Fiysch des anticlinaux à faciès briançonnais avec Houiller (Réotier) et noyaux de granite du type Pelvoux (Plan-de-Phazy) s'oppose à considérer la zone des Aiguilles d’Arves comme d’une provenance différente de celle de la zone axiale, d'admettre, par exemple, que l’une est « autochtone » et l’autre « exotique », or la zone éogène est1 «indéniablement » autoch- tone (Lautaret). Il y a lieu, certainement, d'admettre en beaucoup de points entre ces différentes zones des surfaces de charriage, mais elles n’ont pas l’ampleur et la signification que leur attribue M. Termier. La nappe des schistes lustrés a été poussée sur ia zone du Briançonnais et cette dernière sur celle des Aiguilles d’Arves, mais M. Kilian ne croit pas que cette dernière « vienne de l'Est » dans la mesure que paraît indiquer M. Termier. — Telles sont quelques-unes des raisons qui ont empêché M. Kilian de tirer lui-même de ses observations en haute Tarentaise des conséquences grandioses qui lui ont paru insuffisimmen établies pour être annoncées comme définitivement acquises à ses confrères de la Société géologique de France. M. Kilian est heureux, du reste, de voir la notion du « plissement en retour » appliquée en 1903, par lui, à la zone du Briançonnais, recevoir le haut patronage de M. Termier. 1. Malgré son bord localement charrié vers l'Ouest au Sud du Massif du Pelvoux (Embrunais, Ubaye). Séance du 6 Mai 1907 PRÉSIDENCE DE M. L. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président offre, de la part de Madame Marcel Bertrand, un portrait de notre regretté confrère MARCEL BERTRAND. Le Président, au nom de la Société, félicite M. Henrr DouviLié, qui vient d'être élu membre de l’Institut. M. Cossmann offre les publications suivantes [CRS., p. 61]: Le dernier fascicule de l'ouvrage intitulé : Mollusques éocé- niques de la Loire-Inférieure (B. Soc. Sc. nat. O. de la France, @),.VE,:4). Quatrième Appendice au Catalogue illustré des coquilles fos- siles de l'Éocène des environs de Pos. (Ann. Soc. ra zool. et mal. de Belgique, XLI, 1906). Note relative au gisement hettangien de Provenchères-sur- Meuse (Marne). M. Robert Douvillé présente une note « Sur des Ammonites du Crétacé sud-américain » (Ann. Soc. roy. zool. et malacol. de Belgique, XLI, 1906, p. 142-155, 4 pl.), et deux notes parues dans la Feuille des Jeunes Naturalistes (1906, p. 169 et 1907, p. 121) et ayant trait à l’âge des Lépidocyclines [CRS., p. 62]. M. G. Courty adresse un exemplaire des « Principes de Géo- logie stratigraphique » (avec préface de M. Stanislas Meunier) qu'il vient de publier [CRS., p. 63]. M. Jean Chautard présente une note «Sur les roches volcaniques de la presqu'île du Cap-Vert » (CR. Ac. Sc. CXLIIT, p. 916) [CRS., p. 63]. M. Jean Chautard offre, au nom de M. le Gouverneur général de l'Afrique Occidentale Française, la « Carte géologique de la pres- qu'ile du Cap-Vert » qu'il a dressée sur le fond topographique à 1/100 000 récemment publié [CRS., p. 64]. M. Pierre Termier expose les résultats, actuellement acquis, de l'étude qu'il a entreprise, en collaboration avec M. Georges Friedel, des nappes antéstéphaniennes de la région de Saint- 192 SÉANCE DU 6 MAI 1907 Etienne. Cette communication fait suite à la Note préliminaire présentée par les mêmes auteurs dans la séance du 7 mai 1906. « On sait que le Houiller de Saint-Etienne repose sur une nappe granitique écrasée, contenant, avec des lambeaux d’un granite alcalin intact, des lambeaux de micaschistes, de gneiss et d'amphi- bolites. Cette nappe a été mise en place avant le dépôt du Houiller. Son épaisseur varie de zéro à plusieurs centaines de mètres. Nous l’appellerons provisoirement nappe A. » « Cette nappe À repose sur les micaschistes du Pilat, sauf dans la région du Pertuiset, où elle repose directement sur le granite à cordiérite. Les micaschistes du Pilat, sauf cette interruption toute locale, s’observent tout autour du bassin houiller. Ils contien- nent, à plusieurs niveaux, mais surtout vers leur base, des gneiss d'un type spécial, le plus souvent très alcalins, fréquemment laminés et cataclastiques : ce sont les pneiss granulitiques des Feuilles « Saint-Etienne », « Monistrol », et « Valence », de la Carte géologique. « Entre les micaschistes du Pilat et le granite à cordiérite qui forme le substratum général de la région, il y a, presque partout, aux affleurements, une bande de granite écrasé: et ce granite est identique à celui de la nappe A. Près de Saint-Just-sur-Loire, on voit cette bande se dilater beaucoup, passer à du granite intact; et les micaschistes flotter réellement sur ce granite, intact ou écrasé. Au Sud de Saint-Etienne, près de Planfoy, cette bande de roches écrasées, sous les micaschistes, n’a pas moins d’un kilomètre de largeur, aïlleurs elle se serre jusqu’à n'avoir plus que quelques mètres. « Les micaschistes du Pilat et les gneiss granulitiques qui leur sont associés ne sont donc point en place. Ils appartiennent à une deuxième nappe, inférieure à la nappe À, et que nous distingue- rons, provisoirement, par la lettre B. Cette nappe B forme, non seulement la plus grande partie du massif du Pilat, mais encore le massif du Tracol, la haute région de La Louvesc, et le grand lambeau de gneiss au Sud de Lamastre et au Sud du Cheylard, où J'ai signalé depuis longtemps la fréquence des types cataclastiques. « Au Nord d'Annonay, le vaste témoin de la nappe B qui descend des hauteurs du Tracol et de la Roche-de-Vent, s’ennote peu à peu, ployé en synclinal. Il contient, près de Malleval, des amas plus ou moins laminés et écrasés d'un granite clair, très semblable à la protogine du Mont-Blanc. Puis il se prolonge sur la rive gauche du Rhône, dans la direction de Vienne. « Les roches grises ou noires qui forment les escarpements de LS EXPLICATION DE LA PLANCHE II Myopholas n. gen. Fig. 1. — Myopholas acuticostata Sow., var. nana, du Bathonien supérieur de Langrune ; gr. 2 fois. Cette figure montre nettement le corselet postérieur correspondant aux siphons et la carène qui sépare la région des côtes postérieures de celle des côtes moyennes, P. 109. Fig. 2 et3.— My-opholas sp. du Kellovien du Boulonnais (ruisseau d’Alincthun). Le sillon de la valve droite est bien visible en arrière du sommet de la valve, p. 110. Fig. 4. — Myopholas percostata n. sp., du Ptérocérien de Grandpré (Ardennes); type de l’espèce, p. 112. Fig. 5. — Idem, même localité. Fig. 6. — Myopholas multicostata AG., du Kiméridien de la tranchée de Colincthun (Boulonnais), p. 111. Fig. 79. — Idem, du Jurassique supérieur de Charashowo, p. x11. Fig. 8. — Myopholas semicostata AG., du Néocomien d'Auxerre, p. 112. Fig. 9 a, 9 b. — Myopholas Ledouxi, n. sp., de la base du Crétacé (Vracon- nien) du puits Ch. Ledoux, à Anzin; type de l’espèce, p. 113. On voit nettement le sillon de la valve droite en arrière du sommet de la valve. Fig. 10. — Autre échantillon de la même espèce et du même gisement encore en place dans son trou, qui a été rempli et moulé par le grès vert; échantillon réduit aux 11/12 de la grandeur naturelle. Tous ces échantillons font partie des coilections de l’École des Mines. Buzz. Soc. GéoL. DE Fr., (4), VII, 1907. NOTE DE M Bul, Soc. Géol. de France Phototypie Sohier et Cie Henri Douvillé SRE PET S Mars) we ME NES 2, ane y: a) EXPLICATION DE LA PLANCHE III Fig. 1. — Scytalia laghetensis n. sp. du Sénonien de Laghet, près de Nice. Réd. 4/5. Fig. 2. — Verruculina Cazioti, n. sp. du Sénonien de la Trinité à Laghet, près de Nice. Réd. : 5/5. Fig. 3. — Chonella andreensis n. sp. du Sénonien de St-André, près de Nice. Réd. : 9/15. Fig. 4. — Thamnospongia pauciramea n. sp. du Sénonien près de Nice. Réd. : 4/5. Fig. 5. — Pachycorynea erecta n. g., n. sp. du Sénonien près de Nice. Réd : 8/11. Buzr. Soc, Géo. DE FR., (4), VII, 1907. NoTE DE M. F. Poûta. Bull. Soc. Géol. de France DAV DEN EAU 1 S. 4 r— Lith Farsky, Prague. EAN el EIRE Re S.4; T.VIT; PI. IV. 4 Mars 1907) ATEN LÉACRERLS e du Piémont ._. Busso/eno . Suze des nappes : (ES 7 III «Weppes origrirre prémonréarse Le Plezs j basse corresponæa & La 7appe Ve MI. Lrezgeon et Ârgard, ou nappe du CFrradis. IV. Weppes de Schistes lastrés eé de JTEiSS, szpérreures « la rappe der Grand-Paracs, et dont l'avancée vers louzess, er France, est trcornie. 7) Note de M.P.TERMIER à à ] J ms » Soc.Géol.de France S S à Ÿ È a 0. s FES ù & & S S ÿ ÿ a Q à N d À À à À É ù Pre \ IV cd > Wivear o v © NN R SD Q Le ù S S © NS SE d RS R & Ÿ ‘v Ÿ QI KQ ST S Ÿ R N & L D Ë ù Ô S v & EE S . V0 GÈ à À 3 SSL ë d Ÿ N Y NJ ÿ CG) k CN G] v d D DNS NS à SRCS S Vu a Ÿ D si À N RD è SS ' Q SN À & Q & S NS ] Chartreuse de - le rer es Chaîne de Belledonne … ARochkers FSSLou Suite du Pelvoux \ ; s ; La Vanoise Suite du Briançonnais 1 ce R Ÿ à & S 5 ë È è k à à S Ÿ S Q 9 à à 2 ù (A S ù KR À LE È À x È è Q] LR à à Ê >: . po NS Ÿ °Ù ss ù @ Su à Ca) Ÿ S ù S NS : < | S À à & Ÿ _R R 0 À & Ÿ $ È Ë è È à ê à S £ RU < S .À ES À & à À = à Ÿ È F à Ÿ ee à À D NN È U | à ù CS è À | | \! JE | rm SP Niveau dela mer jrs larges et d'allure — | E. .. Che Belledomhe Vercors Légende des terrains existants : À Nmmutitique et Flysch Permo-Houcller (à L'Est il est à l'état de serée cristallophyUlienne, avec : roches massives stborædonrées ). Sches£les Lustres.o sérte cris taltophyllienne % mesozoique, avec roches vertes subordonnees. Massifs grantéiques , el serres Terrarrns secondatres, (ES Mmélarmorphigizes anlerteurTes au out ller\. Schrstes lustrés exceptés Grandes Rousses : d Suite du Pelvoux Briançonnais Nouvelle interprétation des coupes à travers les Alpes franco-italiennes [l 5 1 Echelle des hauteurs et des lonsueurs: 330665 : 10.0007 $000 o 10 20 JO ALL. Lesptrefe, del.4,7R.S ESéverin, Parts. Le Doron ..lunnel de Fréjus an Les Faréers S.4; T.VII; PL IV./ 4 Mars 1907) S à N Ÿ Zone du Piémont ._ Wallon de Rochernolles ….Wassif d'Ambin Zone du Piémont Q © d N o N û S S co) Q Légende des nappes: W, Wappes, aujourd heuc delruites, proveraril es ples de L'Oisans el due Pelvoux (Jactes daupluirors ). IÜ Weppes de lerratrs & factes Gr Larr, LOTLILALS . NT . Wuppes d'origine prémontatse. Le plus basse correspond & la nappe Vde MM. Lrugeon etArgand, ou nappe di Cfaradis, IV. Wappes de Schrstes lustrés ele ynekss, supérieures & la rappe de Crand Paradis, et dont l'anaruwée vers l'ouest, err france, est trconntie, | - du _ Préc Bouchet [Ze dent : 214 S.Æ;T. VII; P1L.V. (4 Mars 1907) du __ Porte - Piénero/s Piémont …Pellice . Feni/e Piémont ‘de des nappes : Il .Waeppes d'origine ptémontaise. La ples éasse correspond æ La 72appe Ve MM. ZLzgeon et Argaru, ou rappe du G ZPrradis. IV. Weppes de Schistes lustrésetde gneëss, supérieures a La rappe du GrandFaras, ec cont L'aværrée vers l'ouesé, erz France, esé inconnie i 1 $ l 1 »| Note de M. P TERMIER S.Æ;T. VII; PI. V: (4 Mors 1907) Q. L eyes Chernin de fer Grenoble la Soc .Geol. de France . Ÿ NQ Ÿ < & Ÿ q : ‘ Rs NS NS È à à è à ù à À < à Ÿ à à | Sos Ÿ à D à & R $ S à à à t S ÿ S S È $ à > È S Ÿ S à Q ÿ À S È S à à S | ee Ê à à À Ÿ Ÿ Ÿ S Ÿ $ SI Ÿ N STURE à È Q ES € à & ï : S Se ; È S È ù À è Ÿ ë NES È N S rŸ Q ; à NS & è Ë > Ÿ Ÿ Ÿ NT Ÿ R S S à à SE S SX S NQ N À SX < ù à È DS: À ER nn pe SE — ee SS : he = dé RÉSUORÉ ; TRE = An de la 7rLer Chaine de Belledonne Massif du Pelvoux È Q y 3 Ÿ à à ie Ê S Ê À ES N?> Ÿ Ÿ à à SO à $ RE S à Ê ; S] Y R Ÿ à 3 Ÿ N Ÿ | È ù ê S Ÿ k Lt À Ÿ & as S $ NS S QU ; Ÿ Ÿ Sa ù Ÿ À À À S à È À R À 8 (] ŸQ Ÿ N k N $ FE à à Ÿ & > Ÿ Se à ÿ LR ! Ÿ R À Le) NŸ Û NI S à è S R R à NS | g à À 2 S nes à + ë : Fe a £ D ere" læ zrLer Lééende des terrains existants : Nerrmulrtique el Flysch Schësles lustres,ou sérte créstallophyllienne 7LeSoZoique, avec roches vertes subordonnees. Terrains secondatres, Schzstes lustrés exceptés . Es Lesprrefe , del.4,}. S'ÉSeverén, Paris. Permo-Hourller (æ l'Est il'est à l'étal de serie crestallophylUlienne, avec roches massives subordonreées ). Massifs grantéiques , el serres me éermorpligues ardlerreur'es au Æoutller|. Pelvoux .…. Le Durance - Briançon Briançonnais Prerre- £yrauëz Briançonnais Nouvelle interpretation des coupes à travers les Alpes franco-italiennes Echelle des hauteurs et des longueurs: 2260565 : 20.0007 10 à N S Ÿd S ..CoË des Ayes 000 - [4 …ÆRochebrure GrLænçonrars . ASCAÆ Vallée de la GCerma Zone Zone du .Prée Porrchet Piémont Ÿ S Ÿ À pee 2 IV Piémont Légende des nappes: IT. Weppes de terrains à facres Il. Wappes, aujourd'hut détruites, provenant æes plis de l'Oisans el diz Pelyouz (J'acres dauphirors ). Porte - Fiénero/s . Fenï/e I. Weppes «d'origene ptémontaise. Laplus éasse correspond & la nappe Ve MM. Lugeon et Argarul, ou nappe du CAFaradis. IV. Wappes de Schrstes lustr'és el de ynetss, supérieures à la nappe de CrandParacrs, el dont l'avarwée vens l'ouasl, er France, est reconnue RÉDACTION DU BULLETIN ET DES MÉMOIRES Les Comptes Rendus sommaires des séances sont réimprimés au Bulletin (il est toutefois simplement fait mention des présentations d'ouvrages el des analyses d'ouvrages). Les auteurs qui auraient de légères modifications ou des corrections à y apporter sont priés de les signaler au Secrétariat, aussitôt après - Fapparition du Compte Rendu sommaire. Un exemplaire du numéro sacrifié leur sera renvoyé immédiatement. Les notes et mémoires ne sont publiés qu'après leur examen par la tune sion du Bulletin. Les manuscrits doivent être déposés le jour même de la présen- tation. Ils doivent être écrits sur le recto seulement des feuillets très lisible- ment. On soulignera d’un trait les mots qui doivent être imprimés en iéali- ques, c’est-à-dire, entre autres, les noms de famille, genre, espèce, väriélé (en latin), et de deux traits ceux qui doivent être imprimés en PETITES CAPITALES. Noms spécifiques. Il ne doit être publié dans le Bulletin, les Mémoires et les Comptes Rendus aucun nom d'espèce ou de genre nouveau dont DER n’a pas fourni une description accompagnée de figures. Le nom spécifique de tout fossile cité doit être suivi du nom de l'auteur qui. a fait l’espéce (ce nom est imprimé en PETITES CAPITALES). EX. : Reineckeia pseudomutabilis pe Lomor. — Modiola sulcata Lux: Références. On indiquera, d’abord, le nom de l’AuTEUR (souligné, deux fois) puis le titre, absolument complet, de l'ouvrage ; de plus, S'il y à lieu, sans aucune abréviation (ou en se conformant à celles indiquées chaque année en tête de la liste bibliographique qui termine le Bulletin), le titre du périodique (souligné une fois), la série, le tome, l’année, la page. Exemples : H. Douvirré. Sur l'âge des couches traversées par le canal de Panama. B. S. G. A, (3), XXVI, 1898, pp. 87-600 ; p. 594, note 3. ImBeaux, Hoc, Van Pa et Psrer. Annuaire statistique et descriptif des distributions d'eaux de France, Arrie et Tunisie, Belgique, Suisse et Grand-Duché de Luxembourg. 80, Paris, Dunod, 1903; 1738 p. ; p. 501. Les épures ou les épreuves ao no bidues des figures dans le texte doivent être présentées chacune sur un feuillet indépendant et accompagnées de leur légende comprenant l'indication de l'échelle et l'orientation. Ces légendes doivent être répétées dans le texte à l'emplacement de là figure. Ceux des auteurs qui présenteront des dessins destinés à être clichés directement devront fournir . des épures au trait et à l'encre de Chine fraiche, sans teintes dégradées, sur du Bristol mince abso- lument blanc, ou sur du papier d'architecte ligné en bleu, conditions indispensables pour le clichage direct. Les dessins devront être 1/3 où 1/4 plus grands que la reproduction à en faire. La dimension finale ne devra pas dépasser la justification : soit 105 millimètres (en largeur) ou, exceptionnellement, 175 millimètres pour le Bulletin, et 150 millimètres (en largeur) ou, exceptionnellement, 220 millimètres pour les Mémoires, Enfin toutes les écritures des dessins seront faites au crayon bleu, et une liste des mots employés sera jointe pour éviter les erreurs d'orthographe toujours très difficiles à rectifier. Exceptionnellement les dessins ombrés, sur papier Gillot à très gros grain, et les épreuves photo- graphiques sur papier brillant, virées au brun, pourront être reproduites dans le texte. . Pour les planches hors texte il doit ètre fourni une esquisse en noir ou en couleurs de dimen- sions convenables. L’acceptation des planches phototypiques n’est discutée que sur la présentation d’une bonne épreuve photographique à l'échelle définitive. Dimensions maxima utilisables : En in-80, Bulletin : 170 X110 millimètres. — En in-40, Mémoires : 480 X230 millimètres. ExTRAIT DE L'ART. 18 Du RÈGLEMENT : Les auteurs ont un délai de huit jours pour la correction de leurs épreuves. Ce délai expiré, le Secrétaire passe outre. 4 {Séance du 18 Mars 1907 (suite) : Ch. Depérer. — Réponse aux observations de M. Boule à propos de la grotte du Prince (suite) | AN Se È RARE J. CorrrEAu. — Échinides du Jurassique supérieur de Modo : J. BERGERON. — Observations au sujet d'une communication de M. M. LIMANOVSKY. . . . HR à L. VAILLANT. La disposition “hi non. Éoleus ee li ner tenuidens Paul Gervais (2 fig) ÆE, Cazror et E. Maury. — Nouveaux gisements pliocènes et post- pliocènes marins et complément des faunes déjà publiées des gîtes marins de ces étages, sur la côte des Alpes-Maritimes. E. Maury. — Note stratigraphique et tectonique sur le Crétacé supé- rieur de la Vallée du Paiïllon (A.-M.) (5 jig., 1 tableau) H. DouviLcé. — Les Lamellibranches cavicoles ou Desmodontes ATOS DL TD) EE SERRES Séance générale anni du 11 Avril : 1907 : Proclamation d’un nouveau membre : M. Eugène NoëL. A. Boirsrez. — Allocution présidentielle DL É. HAUG. — Rapport sur l'attribution du Prix Fontanner à M. Paul LEMOINE . “ P. Lemoine. — Remerciements. ae ÿ M. Lucrow. — Notice nécrologique sur Eugène RENEBVIER Carl RENz. — Sur les calcaires à Ceratites trinodosus (Anisien) de É vallée du temple d’Esculape (Asklepieion) dans l’Argolide | Carl Renz. — Sur les Ammonites toarciennes de l'Épire intérieure. L. PorrMeur. — Note au sujet des a bariolées sypsifères du Sud-Oranais . : : A j : E. Fournier. — Nouvelles cidée sur h ane ecidentale de la Chaîne des Pyrénées entre la vallée d’Ossau et celle de Ronce- vaux (Valcarlos) (23 jig.) : ANR de E. Cazior et E. Maury. — Un gisement Dos plobene terrestre dans la vallée de la Tinée (2 fig.) . . . Séance du 22 Avril 1907 : Nécrologie. — Ch. MAyER-EyMaRr. à ë Proclamation d’un nouveau membre : M. Doi) Co Re A P. Comses fils, P. Lemoine, S. Meunier, M. BouLE. — Présentations HOUVTA TES NE NN ARENA se AC gr AC NE H. DouvicLé. — bande SR UE ! G. RoveRETo. — L'ile de Capri est un ben a de recouvrement. . P. PoërA. — Sur quelques os du Sénonien de Nice (7 fig.; pl. ID) NCA : ; SH ï P. TERMIER. — Sur la nécessité ce non veu A Don d la tectonique des Alpes franco-italiennes (2 fig.; pl. IV-V). E. HauG, W. Kicran. — Observations |. Séance du 6 Mai 1907 : . M: Cossmann, R. Douviré, G. Courty, J. CHAUTARD. — Présenta- Lions idouvrages CENTS URNr RIRE NT P. Terrier et G. FRIEDEL. — Les nappes D Dors de la région de St-Etienne. An Ta does ne NS Le AE A ES EPS Lille. —\ Imprimerie Le Bicor frères. — Le Gérant: L. MÉMIN. 65 65 66 68 72 80 BE LETIN ISOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE) DE FRANCE (GETTE SOCIÉTÉ, FONDÉE LE 17 MARS 1830, A ÉTÉ AUTORISÉE ET RECONNUE COMME _ ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE, PAR ORDONNANCE DU ROI DU 3 AVRIL 4832) 4 QUATRIÈME SÉRIE L TOME SEPTIÈME FASCIQULE NE Feuilles 13-18. — Planches VI-IX, Liste des Dons : a. 28, rue Serpente, VI 1907 SEerTEMBRE 1907. EXTRAITS DU RÉGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE ART. 2. — L'objet de Ja Société est de concourir à l'avancement de la - Géologic.en général et particulièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l’agri- culture. x ART. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et les étrangers peuvent également en faire partie. Il n'existe aucune dis- tinction entre les membres. ART. 4. — Pour faire vartie de la Société, il faut s’être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation, avoir été proclamé dans la seance suivante par le Président et avoir reçu le diplôme de membre de la Société. — ART. 6. — Le Trésorier ne remet le diplôme qu'après l’acquittement du droit d'entrée. ART. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. ART. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Le 1° et le 3° lundi du mois). ART. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées chaque fois par un de ses membres. ART. 46. — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. : ART. 48. — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent. ART. 50. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé. ART. 53. — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre. ART. 55. — ... Il ne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu’au prix de la cotisation annuelle. ART. 58. — Les membres n’ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, Les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil et conformément à un tarif déterminé. = ART. 60. — Quelle que soit la longueur des notes où mémoires insérés au Bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leurs frais un tirage à part: ART. 93. — Chaque membre paye : 1° un droit d'entrée ; 2° une cotisation annuelle 2. Le droit d’entrée est fixé à la somme de 20 francs. La cotisation annuelle est invariablement fixée à 30 francs. || La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, être remplacée par le.versement en capital d’une somme fixée par la Société en assemblée générale (400 francs). | — Sont Membres à Perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle (minimum : 1000 francs). : 1. Les personnes qui désireraient faire partie de la Société et qui ne connaïîtraient aucun membre qui pût les présenter, n’auront qu’à adresser une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de leur admission. 2. Le Conseil de la Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, dorénavant, sur la demande des parrains, les personnes ui désirent faire partie de la Société à n’acquitter, la première année, que eur droit d’entrée en versant La somme de 20 fr. Le compte-rendu sommaire des séances de l’année courante leur sera envoyé gratuitement ; mais ils ne recevront le Bulletin que la deuxième année et devront alors payer la coti- sation de 30 francs. Ils jouiront aussi des autres droits et privilèges des membres de la Société. SÉANCE DU 6 MAI 1907 193 Vienne, et que l’on a regardées jusqu'ici comme des cornéennes provenant de l'action d'un granite sur de vieux schistes, sont en réalité, pour la presque totalité, du granite écrasé. Elles reposent sur les micaschistes de la nappe B, et supportent elles-mêmes le granite porphyroïde de Vienne, très souvent écrasé lui aussi. Elles appartiennent donc, avec ce granite, à un témoin de la nappe A, conservé, grâce à l’ennoyage, dans l'intérieur du synclinal. Les prétendus lambeaux houillers de ia Poipe et des Guillemottes, au Sud et au Nord de Vienne, ne sont que de faux poudingues, des brèches de friction formées de débris de gneiss et de granite. et sont compris aussi dans la même nappe A. « Plus loin vers le Nord-Est, à Chamagnieu, où l’on retrouve le Houiller authentique, les nappes À et B manquent. Le Houiller repose ici sur du granite à cordiérite, mais qui est lui-même, irré- gulièrement et par places, laminé et cataclastique : soit qu'il appartienne à une nappe inférieure à la nappe B, soit que, tout en : étant autochtone, il ait été écrasé par le passage, au-dessus de lui, des nappes B et À, détruites ensuite avant le Stéphanien. « L'extension de ces beaux phénomènes au Sud de Tournon est encore mal connue. D'autre part le substratum du bassin houiller de Sainte-Foy-l'Argentière paraît être formé de roches autochtones ; mais M. Michel Lévy, qui a signalé autrefois la structure cataclas- tique de certains granites du Lyonnais, a appelé notre attention sur le granite écrasé de Soucieu, dans la bande cristalline qui sépare Sainte-Foy de Saint-Etienne. » Ch. Depéret. — Sur l’âge des couches à Palæomastodon du Fayoum. Tous les paléontologistes connaïissent les admirables décou- vertes de Vertébrés fossiles faites par les géologues du Survey d'Égypte dans les falaises du Fayoum, aux confins du désert lybique, découvertes que M. Andrews a fait connaître dans une magnifique monographie. Les géologues anglais décrivent deux horizons principaux de Mammifères : un niveau inférieur, caractérisé surtout par le genre Moæritherium et rapporté à l'étage parisien, et un niveau supé- rieur fluvio-lacustre, attribué à l’étage bartonien (Upper Eocene). Ce dernier niveau, qui est le plus riche en Vertébrés terrestres, contient de grandes formes étrangères à nos faunes d'Europe : l’'Arsinoitherium, gigantesque Amblypode cornu; le Palæomas- todon Beadnelli, ancêtre direct de nos Mastodontes du groupe angustidens ; de grands Hyracoiïdés, le Megalohyrax, ete.; mais à 15 Sept. 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 13. 194 SÉANCE DU 6 MAI 1907 côté se trouvent d'autres genres identiques à ceux du Tertiaire d'Europe et permettant, en conséquence, une comparaison strati- graphique. En étudiant le mémoire de M. Andrews, j'ai été frappé de la presque identité d'un Anthracothéridé du Fayoum, l’Ancodon Gorringei ANpr., avec une forme de l’Oligocène du bassin de l’Ébre, que j'ai décrite sous le nom de Brachyodus Cluai; ces deux formes se distinguent l’une et l’autre des vrais Prachyodus, aussi bien que des Ancodus, par la structure un peu plus buno- donte des denticules externes des molaires supérieures (le pilier médian de chaque lobe fait une saillie convexe sur la muraille au lieu d’être presque complètement effacé); il s’agit, à mon sens, d'un petit rameau spécial, détaché du phylum normal des Brachyodus. L'espèce d'Égypte ne diffère de l'animal d'Espagne que par une taille d’un quart plus forte, ce qui, à priori, laisserait supposer qu'il appartient à un niveau géologique un peu plus récent. Or, nous connaissons d'une manière précise le niveau du Prach)'odus Cluai, qui est superposé au niveau à Ancodus Aymardi de Calaf (niveau de Ronzon) et se place à la limite du Sannoisien et du Stampien. Il en résulte, selon moi, que les couches du Fayoum ne sont pas bartoniennes, mais franchement oligocènes, peut-être d’un niveau pas très éloigné du Stampien. D’autres présomptions paléontologiques confirment cette manière de voir. Les couches du Fayoum contiennent un Ayænodon d'assez grande taille et surtout un Pterodon africanus ANDR. qui est une sorte de géant du groupe, fait en faveur de son âge récent. Le genre Pterodon n'est pas connu, il est vrai, en Europe, au-dessus du Ludien, mais on peut supposer qu'il a continué d'évoluer en Egypte un peu plus longtemps. Enfin j'ajouterai que le Palæomastodon n'est pas tellement éloigné des tout petits Mastodontes du Burdigalien pour que l’on doive admettre entre eux un intervalle de temps aussi considérable que celui qui sépare l’Éocène moyen du Miocène. Il est plus logique de trouver dans l’'Oligocène d'Afrique les précurseurs immédiats de nos Masto- dontes. Ces diverses raisons m’engagent à penser que les couches à Palæomastodon du Fayoum ne sont point bartoniennes, mais bien oligocènes, et je suis disposé à les ranger soit au sommet du Sannoisien, soit à la base du Stampien. ESQUISSE GÉOLOGIQUE DU TIDIKELT ET DU MOUÏDIR-AHNET (SAHARA) PAR E.-F. Gautier et KR. Chudeau. PLANCHE VI La région étudiée et qui fait l’objet d'une carte d'ensemble (pl. VD se divise commodément en trois régions naturelles qu’on étudiera à part : 1° Le Tidikelt, 2° la pénéplaine inhabitée entre le Tidikelt et le Mouïdir-Ahnet, 3° le Mouïdir-Ahnet. I. — Tidikelt Le Tidikelt s’allonge à la bordure méridionale du grand plateau de Tadmaït (calcaire crétacé). Il fait donc pendant au Touat et au Gourara qui sont les bordures occidentale et septentrionale du même plateau. On sait que ce plateau est constitué par des calcaires en assises puissantes (interstratifiés d’argiles et plus rarement de grès). L’âge de cette formation n’est pas douteux, les étages médians de cette série très concordante sont presque partout fossilifères (céno- manien et turonien). Beaucoup de gisements sont anciennement connus (celui d’el Goléa, par exemple); j'en ai signalé (E.G.) deux nouveaux sur la route d’'Adràr à In Salah, ceux de Matriouen et de l’'Oued Aglagal (fig. 1); dans ces deux derniers la présence d'Ostrea olisiponensis Su. ne laisse pas de doute sur l’âge cénomanien. Au-dessous de ces calcaires bien déterminés, et en stratification concordante, on trouve partout, ou du moins sur tout le pourtour septentrionalet occidental (Gourara et Touat) des argiles gypseuses et des grès à sphéroïdes, à dragées et à bois silicifiés, que, à cause de leur situation stratigraphique et de leur analogie de factès avec des terrains bien connus en Algérie, on considère respectivement comme cénomaniens et albiens. Les grès albiens, tantôt à nu, et tantôt recouverts par les argiles cénomaniennes, constituent partout le sol du Touat et du Gourara ; c'est dans les grès que se trouve le niveau aquifère des oasis. Il en est de même dans la plus grande partie du Tidikelt. 196 E. GAUTIER ET R. CHUDEAU 6 Mai M. Flamand a signalé les grès albiens à l'Est d’In Salah. A l'Ouest d'In Salah sur la route d’Adrar par l'O. Aglagai-Matriouen on les voit, avec les bois Morse se. Silicifiés habituels Ré LOUE jusqu'au Kreb er Oued Aglagal Rieh (rive droite de ab an Ra l'O. Souf). Au Sud d'In Salah, sur la route du Mouïdir, on les suit jusqu'à Fig. 1. — Falaise terminale du Tadmaït, — 1/600000. l'O. Inesmit. Au- Crétacé sup., 60 m. : 10, Cale. à silex ; 9, Argile près d'Haci Gouiret à silex; 6, grès: 7 Aroile à silex; =" Crétacé ne petite gara est DOTE 100 MPE GE Calcaire ; h Marne cénomanienne lle dencdles or foss.; 3, Calcaire cénomanien foss.; 2, Argiles ; Ë 1, Grès albiens ; «, sol masqué par des formations giles gypseuses. récentes. A l’autre bout du Tidikelt, ies bois silicifiés dans les grès abondent autour d’Aoulef, et on ies suit sans discontinuité jusqu'au Touat (Taourirt). Ils sont bien nets en tout cas auprès d'Aïn Cheikh. r Songe ms del, Dans la région centrale en revanche, au voisinage d'In R'ar, il semble que le Crétacé soit représenté en surface par des couches calcaires. Du moins en est-il ainsi au Sud-Ouest d'In R’ar, auprès des sources de Baba Ahmed et de Tar’lift, qui jalonnent la falaise terminale du Crétacé au Sud. La falaise de Baba Ahmed a 60 à 70 mètres de haut (5 mm. de différence au baromètre anéroïde). Les couches se succèdent ainsi de la base au sommet : Calcaires massifs ROME OR EMA TON AT ONE Argiles schisteuses rouge brique . . . . 10 m. Caleaire th ME ÉTERNEL M ANMETE CIET 5 m. Areles PNOUISENTOUMELAISOUECE PER EN 5 m. Contre cette formation sensiblement horizontale viennent buter, au pied de la falaise, les couches carbonifériennes énergiquement plissées ; la couche calcaire supérieure contient des fossiles, malheureusement très friables et indéterminables. A l’Aïn Tar’lift La falaise terminale est beaucoup moins haute, une vingtaine de mètres et présente approximativement la compo- sition suivante de la base au sommet : (ER En AOL PE PAR M 3 ru 6 im. Argiles . 0 fe à 00, ART AMENER ER RE 7 m. Calcairesne SLENNE PHARE PARLER ANR PERRIN RASE 7 m. 1907 TIDIKELT ET MOUIDIR-AHNET 197 Contre la falaise viennent buter ordinairement, des couches pri- maires (carbonifériennes) de stratification discordante. L'âge crétacé de ces formations n’est pas douteux, mais elles n'ont plus du tout le faciès de l’Albien et du Cénomanien, au niveau duquel elles se présentent pourtant, et qu’elles semblent continuer latéralement. Faut-il supposer qu'elles représentent un faciès local de ces étages ? ou que le Cénomanien ici est en transgression sur le Néocomien ? ou bien encore des failles ont-elles mis en contact des étages différents du Crétacé ? La région d'In KR’ar est en effet très particulière. Les dépôts cré- tacés du Tidikelt y sont coupés en deux par un golfe de terrain primaire, long d’une cinquantaine de kilomètres et qui s’avance presque jusqu'au pied des grandes falaises terminales du Tadmaït. Les falaises crétacées qui bordent ce golfe sont calcaires non seu- lement dans le coin sud-ouest (Baba Ahmed) mais encore sur tout le pourtour (d’après un travail manuscrit du lieutenant Voinot). Cette puissante échancrure prolonge directement la vallée de l'O. Souf, dont l'érosion n’a sans doute pas été étrangère à son déblaiement. Mais la vallée même de l'O. Souf a des relations évidentes avec la grande faille, ou le système de failles, qui limite brusquement au Sud le Tadmaït; M. Flamand affirme l'existence de cette faille ’. Elle cause au Nord du Tidikelt et sur une étendue de 130 kilomè- tres à vol d'oiseau une dénivellation extrêmement brusque de 200 ou 300 mètres, des abîmes dont il faut nécessairement dégringoler les à-pic pour aller du Tadmaït au Tidikelt. Sur la route que j'ai suivie le sentier se faufile le long d’un tor- rent, l'O. Aglagal, et la dénivellation est de 160 m. Les étages supérieurs et moyens du Crétacé sont ainsi représentés de haut en bas (fig. 1) : 1. Calcaire à silex. 2. Argile. L | 3. Grès ) une Sora de mètres. | , £. Lrslaséatez supposé, d après la stratigraphie, représenter le Sénonien, mais sans preuves paléontologiques. 5. Calcaire compact \ 6. Argiles ou marnes à Ostrea olisiponensis | une centaine de 7. Calcaires à Ostrea olisiponensis ° \ “mètres. ) . Argiles très puissantes 1. Communication orale. 198 E. GAUTIER ET R. CHUDEAU 6 Mai Au pied de la falaise s'étend très loin une plaine d’ennoyage, alluvions quaternaires et dunes, et c’est à une quinzaine de kilo- mètres plus loin seulement et en contre-bas de cent mètres, au Kreb er Rieh qu'on voit réapparaître le Crétacé, représenté par l’Albien gréseux du type habituel. Cette coupe ne rend pas la faille évidente. Il en serait autrement d’une coupe de la même falaise suivant une des routes du Nord entre In Salah et el Goléa; par Aïn el Hadjadj par exemple. Là au Sud de la zone d’ennoyage et en contrebas de 200 à 300 m., on voit réapparaître toute la série crétacée calcaire. Cette grande faille bordière du Tadmaït est jalonnée de sources A. Tabbageur, A. Souf, A. el Hadjadj, A. Guettara. De même tout le pourtour de l’échancrure d’In R’ar est jalonné de sources qui jaillissent du sommet des escarpements calcaires ; la carte en énumère une douzaine dont Baba Ahmed. Il n’est pas douteux que le Crétacé du Tidikelt ne soit affecté de failles, et il y a des chances pour que des failles aient déterminé le golfe primaire d'In R'ar, avec ses falaises de calcaire crétacé et son dessin remarquablement rectiligne. Notons d’ailleurs que toutes les palmeraies du Tidikelt sont des lignes de végétation allongées nord-sud ; ceci est particulièrement marqué à Foggaret ez Zoua, In Salah, Aoulef. À In Salah, la ligne des palmiers est doublée d'une sebkha étirée dans le même sens. Cela revient à dire que les eaux du Tidikelt sont concentrées dans des poches ou, plus précisément, dans des cuvettes syncli- nales, très allongées dans le sens de la méridienne. M. Flamand, à propos de Foggaret ez Zoua et d'In Salah, était arrivé à cette conclusion, et elle paraît incontestable; les couches crétacées de Baba Ahmed ont une allure synelinale, en cuiller, sensible à l'œil. En somme, comme le veut M. Flamand, les terrains superficiels du Tidikelt, en général crétacés. sont affectés de plis posthumes, dont la direction est imposée par celle des plis primaires sous- jacents ; car tous, les plis calédoniens, comme les plis hercyniens, ont ici une direction uniformément sub-méridienne. Ces plis ont rejoué, et les failles profondes se sont traduites en surface par des fléchissements en cuvettes synclinales de la couverture crétacée. Dès lors, le golfe primaire d'In R’ar, qui paraissait, au premier abord, un trait énigmatique de la structure du Tidikelt, devient intelligible. C’est une cuvette synclinale comme les autres, mais les dépôts crétacés ont été largement enlevés par l’érosion de l'O. Souf. Il est facile d'imaginer un système de failles qui explique la subs- 1907 TIDIKELT ET MOUIDIR-AHNET 199 titution en surface du calcaire cénomanien (?) à l’Albien gréseux. En tout cas on s'explique aisément de cette façon que des sources en chapelet assez serré jaillissent au sommet des falaises. Sous-sol primaire; limite des zones hercynienne et calédonienne. — La couverture crétacée est sans épaisseur au Tidikelt et, à sa limite sud, il est facile d'étudier le sous-sol primaire. Cette limite est très nette, elle est marquée presque partout par des falaises abruptes mais peu élevées (quelques dizaines de mètres). Les formations primaires qu’on observe au pied des falaises et dans le golfe d’In R’ar sont généralement carbonifériennes, ou du moins presque tous les gisements de fossiles signalés sont carboni- fériens. Les fossiles abondent dans la dépression d’In R'ar (Aïn A millac, Aïn Mouizzir Srir, Aïn Othman). Des fossiles de cette provenance ont été étudiés par M. Flamand ! qui conclut ainsi : « On voit que toute cette faune, dans son ensemble, est bien carac- téristique du terrain carboniférien et que la présence d'espèces telles que Plectambonites analog'a, Productus semireticulatus, Michelinia favosa, Fenestella membranæ, Pleurotomaria Yvani, etc., indique vraisemblablement l'existence des deux sous-étages viséen et tournaisien ». Des fossiles d’Aïn Tar’lift appartiennent au même étage *. Gisement d'Aïin Cheikh et gisement d'Hacian Taibin. — Ces formations carbonifériennes sont malheureusement bien loin d’avoir ici la même uniformité de faciès que dans le Nord ; dans la zone du Béchar, par exemple, ou même encore au Gourara, le Carboniférien (Dinantien) se distingue aisément à ses assises mas- sives de calcaire bleuâtre. Au Tidikelt, le calcaire n’a pas tout à fait disparu (Hacian Taibin, par exemple). Mais les marnes prédominent; ce sont elles qui fournissent les plus beaux fossiles (Aïn Cheikh, Tar‘lift). Elles sont interstratifiées de schistes très fissiles (Ktoub), de grès très fissiles ou même de grès en bancs assez épais, qui paraissent appartenir à l'étage. Ce caractère protéiforme du Carboniférien est d'autant plus regrettable qu’on peut être amené à confondre ces formations avec d'autres d’un âge tout différent. S'il y a lieu de croire, en effet, que le Carboniférien soit au Tidikelt l'étage primaire le plus large- 1. Je répète qu’une grande partie de tout ceci est emprunté aux conver- sations de M. Flamand. 2, CR. Ac. Se., 23 juin 1902 200 E. GAUTIER ET R. CHUDEAU 6 Mai ment représenté en surface, il est incontestable que les plis her- cyniens ont chance d’avoir amené à l'affleurement tous les étages du Dévonien et peut-être le Silurien. Tout ce qu'on peut aflirmer, c’est la présence à Aïn Cheikh de l’'Éo-Dévonien, représenté non seulement par ses grès massifs, aisément reconnaissables, mais encore par une faune abondante. M. Flamand, qui l’a étudié le premier, conclut ainsi': «L'ensemble de cette faunule caractérise nettement le Dévonien inférieur : de plus, la présence et l'association de quelques formes : Chonetes sarcinulata ScurorH., Spirifer aff. Rousseaui RouauLr, Pleuro- dictyum du groupe du constantinopolitanum, etc., permettent de considérer les assises gréseuses d’Haci Cheikh comme appar- tenant vraisemblablement à l’étage coblentzien ». De tous les plis hercyniens du Tidikelt, celui d’Aïn Cheikh est le mieux connu. Les sources voisines d’Aïn Cheikh et d’Aïn Chebbi sont à l'extrémité occidentale du Tidikelt, au voisinage du Touat, au pied de la falaise crétacée, et dans une échancrure manifes- tement due à l'érosion de l’'Oued Chebbi combinée avec celle de l’Aïn Cheikh. Le terrain primaire est une pénéplaine arasée, dont les arêtes sont bien nettes, dépouillées de dépôt superficiel. La succession des couches a été étudiée depuis Aïn Chebbi jusqu'à une distance d'un kilomètre au delà d’Aïn Cheikh, soit au total d'environ trois kilomètres. La voici d'Est à Ouest : Des schistes très fissiles (ktoub) d’une épaisseur considérable occupant en surface au moins un kilomètre. L’Oued Chebbi y a creusé son lit. Il doit son nom à un gisement d’alun (chebbi) qui se trouve en grands cristaux dans un lambeau d’alluvions quaternaires à proximité de la source. Il semble donc bien que ces schistes soient alunifères. 2. Des couches de calcaire amarante compact contenant des fossiles, en particulier des Orthocères, indéterminables. 3. Argiles ou marnes, Danaton peu résistante, accusée en creux et couverte de débris, difficile à observer. 4. Les grès éo-dévoniens, avec intercalations d’argiles, fossilifères. La source d’Aïn Cheikh jaillit entre deux feuillets du grès. Des dépôts travertineux tout Voisins attestent l'importance de la source à l’époque quaternaire. 5. Formations peu résistantes, accusées en creux et couvertes de débris, supposées représenter le Méso- et le Néodévonien ? 6. Marnes et calcaires intercalés, fossiles carbonifériens abondants. Toutes ces couches sont fortement redressées à 45° au moins, 1. CR. À. Sc,. 2 juin 1902. 1907 TIDIKELT ET MOUÏDIR-AHNET 201 elles ont été évidemment recouvertes par le Crétacé qu'on voit aux deux extrémités de la coupe reposer sur la tranche des couches. Elles plongent toutes vers l'Ouest et semblent autant qu'on peut en juger concordantes entre elles. On pourrait donc supposer que les plus orientales sont les plus anciennes, et comme elles sont au-dessous de l'Éo-Dévonien fossili- fère il faudrait donc qu'elles fussent siluriennes ? Justement les schistes à Graptolithes de Foureau sont alunifères. L'hypothèse n'est pas à rejeter à priori. Pourtant elle est loin d'être prouvée. On serait bien plutôt tenté de leur trouver un faciès dévonien ; calcaires amarantes à Orthocères et schistes fissiles (ktoub) sont des apparitions fréquentes au Sahara depuis le Méso-Dévonien jusqu’au Carboniférien inclus. Il est vrai que la coupe d’Aïn Cheikh ne montre aucun parallé- lisme entre les couches orientales et occidentales, de part et d'autre de l'Éo-Dévonien. Mais on peut avoir affaire à un pli couché ou du moins fortement déversé vers l'Est. Les observations faites au Dj. Aberraz tendraient à confirmer cette seconde hypothèse. | Djebel Aberraz.— Le Dj. Aberraz est formé par deux anticli- naux déversés vers l'Est ; le pli occidental surtout est important ; ils contrastent nettement avec la région située plus à l'Est (jusqu'à Bled el Mass) où les plis à peine marqués forment une série de dômes et de cuvettes nettement fermés. Le Carboniférien du Dj. Aberraz est constitué probablement ainsi : 1° À la base: grès en bancs minces, avec quelques intercalations d'argile et de calcaire. 2 Grès brunâtre, en bancs épais de 1 à 2 m. ; plongée 45°. 3 Calcaire à fossiles siliceux. 4 Calcaire bleu foncé en bancs de 30 cm. à 1 m.; plongée 45°; débris de Productus. Ces couches carbonifériennes fossilifères s’observent au voisi- nage de Hacian Taïbin sur le versant ouest du pli occidental. Au sommet de ce pli, au Dj. Aberraz proprement dit, affleurent en puissantes assises des grès qui ont le faciès et la masse des grès éo-dévoniens. Cette partie du pli ayant été malheureusement traversée de nuit la succession des couches n’a pas pu y être notée. Les plis du Dj. Aberraz sont à une vingtaine de kilomètres au Sud du pli d’Aïn Cheikh; ici comme là, le sens du plissement est le même, nord-sud ; le sens du déversement est le même, oriental : l’âge et la succession des couches sont identiques, carboniférien O.N.0. Ë ERSYER Dj Aberraz Gara lemaemat Hacian Taïbin +60 Bled el Mass Garet ed Diab de < 7] A ‘es Du. PA ÿ TEE rs 2 nn AVANT _ 0 Ne ë 202 E. GAUTIER ET R. CHUDEAU 6 Mai à l'Ouest, éo-dévonien à l'Est. Il n’y a donc pas apparemment hardiesse excessive à conclure qu'il s’agit d’un seul et même système de plis, qui court d’Aïn Cheikh au Dj. Aberraz. Horst calédonien de Bled el Mass. — Ce plissement hercynien est arrêté à l'Est par le horst calédonien de Bled el Mass. Il est composé de grès et de schistes verts et violets, parfois de couleur claire, très plissés et injectés de quartz. Ce horst silurien était déjà arasé à l’époque dévonienne, puisque Ê£ PTE EC Fig. 2. — Coupe d'H. Taïbin à Garet el Diab. — 1/600000. Cr, Crétacé inf.; C, Carbonifère; D, Dévonien; S, Silurien ; MF, point fossilifère ; F, faille et diaclase. le grès dévonien de Garet Tamamat repose dessus en couches hori- zontales. L'itinéraire a coupé le Bled el Mass à la hauteur du Dj. Aberraz. J'extrais d’une lettre de M. le lieutenant Mussel' ce passage inté- ressant : € J’ai abordé Aïn Chebbi par le Sud-Est, ce qui m'a permis de recouper à 15 kilomètres de ce point les plis siluriens du Bled el Mass ». Il semble donc bien établi que le horst calédonien. bordé à l'Ouest par une faille nord-sud, s’avance assez loin au Nord, peut-être jusqu'au Tidikelt; c'est le butoir contre lequel est venu se déverser sur toute sa longueur visible le pli hercynien d'Ain Cheikh-Dj. Aberraz; et nous constatons iei, avec une grande précision, la limite entre les domaines respectifs des plis hereynien et calédonien. Pli d'In R'ar. — Le pli hercynien d'In R'’ar est encore plus mal connu que celui d’Aïn Cheikh. D'après le rapport Voinot, les couches primaires plongent en sens inverse de part et d'autre du golfe primaire. D'autre part, sur l'itinéraire de Tirechoumin à Baba-Ahmed et dans le prolongement du golfe, on rencontre successivement des 1. Mussec. Observations géologiques du Touat à Taoudenni. — Renseigne- ments coloniaux du Comité de l'Afrique française, juin 1907 ; ef. aussi : In id., mars-août 1:07. Qi) 1907 TIDIKELT ET MOUÏDIR-AHNET 203 couches qui plongent à l’Est, au voisinage de Tirechoumin, et à l'Ouest au voisinage de Baba Ahmed. Il ne semble donc pas douteux qu'il y ait là un grand pli anticlinal étiré nord-sud. Au puits de Tirechoumin on a affaire à des schistes argileux ou marneux de couleurs vives, interstratifiés de petites lentilles calcaires et de bancs gréseux. On croise certainement des couches de calcaire compact bleu, du type si fréquent dans le Carbonifère saharien. Aussi bien le long de ce pli anticlinal et de part et d'autre de son axe, les gisements de fossiles carbonifériens se multiplient. Le pli d'In R’ar s'arrête brusquement à 15 kilomètres environ au Sud de Tirechoumin, à une ligne de faille au-delà de laquelle le Carboniférien fossilifère se présente brusquement en couches horizontales sur de grandes étendues. Plus au Sud, on ne retrouve plus de couches carbonifériennes ou dévoniennes plissées, et quand on arrive à des couches plissées, elles appartiennent au substratum calédonien. [ci done encore nous pouvons délimiter avec précision les domaines respectifs des plissements hercyniens et calédoniens. Pl d’'Akabli. — D'après les détails et les coupes publiées par le lieutenant Besset, au sujet de l'itinéraire Laperrine, entre Akabli et Haci Takcis, il semble évident qu'il court là un autre pli anticlinal nord-sud. C'est tout à fait concordant avec mes propres observations entre Tar’lift et Akabli. A Tar' lift, le Carboniférien est presque horizontal, affecté d’une plongée orientale très-légère, 5 à Go. À mesure qu’on s'approche d’Akabli, cette plongée s’accentue jusqu’à 450 au moins. | En somme, dans le Tidikelt occidental, d'In R’arà Aïn Cheikh. le sous-sol primaire est une pénéplaine hercynienne où l’on dis- tingue au moins trois plis orientés nord-sud, mais qui viennent buter contre le horst calédonien. Entre les faisceaux du pli In R'ar-Akabli d’une part, Aïn Cheikh de l’autre, le horst projette un promontoire jusqu'à la falaise crétacée. Et si les détails manquent, ce sont là du moins des traits généraux absolument exacts. Sud d'In Salah. — Dans le Tidikelt oriental (In Salah), la structure de la plateforme primaire est plus mal connue et plus incertaine ; je n’ai de documents que sur la route d’In Salah au Mouïdir par Haci el Kheneg (route faite en partie de nuit). On rencontre le Primaire au pied de la falaise crétacée à une 20/4 E. GAUTIER ET R. CHUDEAU 6 Mai quarantaine de kilomètres au S. S. E d'In Salah. Il est représenté par des schistes fissiles noirs, des calcaires bleus à Crinoïdes et Cyathophyllum en banes réguliers, des marnes, des grès en plaquettes. D'autre part, le puits d’el Kheneg est dans des grès bien lités, interstratifiés de quelques lamelles argileuses; à travers les couches minces d'argiles, les couches gréseuses sont réunies par des colonnettes de grès, très régulières, qui se débitent en ron- delles tout à fait semblables, comme forme et comme dimension, à des bourres de fusil de chasse. Dans les argiles, j'ai recueilli une Rhynchonelle. Malheureusement, ces rares fossiles sont indéterminables. D'après le faciès, on pourrait croire que les couches de l'Oued Inesmit sont carbonifériennes, et les couches d’el Kheneg éo-dévo- niennes ? (ces dernières surtout à cause des « bourres de fusil », mais c’est naturellement un indice très faible). En tous cas elles appartiennent plutôt à la série dévonienne. On sait que dans un échantillon provenant de Haei el Kheneg et rapporté par le lieutenant Cottenest, M. Flamand a décou- vert des Graptolithes ' recueillis au campement à quelques cents mètres du puits. Leurs relations stratigraphiques avec les ter- rains voisins sont inconnues. Il semble impossible d'attribuer au Silurien les grès à colon- nettes de H. Kheneg — d’abord à cause du faciès — puis surtout à cause de l'allure stratigraphique. Partout où on Fa observé dans le voisinage, le Silurien est plissé avec une extrême énergie (filon de quartz, métamorphisme, rareté consécutive des fossiles). Les bancs de grès à Haci él Kheneg sont à peine dérangés, ils plongent à l’ Dust d'une inclinaison légère. Les couches. de l'O. Inesmit plongent aussi d’une inclinaison légère, mais dans un sens assez différent, au N.N.O. C'est là, en outre, une direction franchement aberrante de celle qu'on note dans les plis hercyniens. Et ce serait déjà une raison de croire que ces inclinaisons de couches ne sont pas en relation avec un système de plis, dont je n'ai d'ailleurs noté aucune trace, car je n'ai vu de couches ni franchement redressées ni plongeant en sens inverse. Par surcroît, la falaise crétacée qui domine au Nord l'O. Inesmit est à double gradin. Le supérieur est de grès albien, mais l'infé- 1. CR. Ac. Sc., 3 Avril 1905. 1907 TIDIKELT ET MOUÏDIR-AHNET 209 rieur est de schistes fissiles noirs, passant au grès en plaquettes. Ces schistes sont horizontaux, et il n’y a pas de discordance de stratification frappante à l’œil, entre eux et les grès crétacés. Mais d'autre part, une formation de ce faciès est tout à fait inconnue dans la série crétacée du Tadmaït, el par contre, ces schistes noirs semblent rigoureusement identiques aux schistes primaires légère- ment inelinés, qui affleurent, à cent mètres de là, dans le fond de l'Oued et sur sa rive gauche. Il semble donc que l'hypothèse d’une faille s'impose. h Tout cela serait assez concordant, encore que très lacunaire. Tout se passe comme si l’Albien d'In Salah reposait au Sud sur une plateforme carboniférienne ou dévonienne où l'horizon- talité des couches a été légèrement dérangée par des diaclases et sous laquelle en un point mal déterminé, dans un certain rayon autour de Haci el Kheneg des schistes à Graptolites, appartenant à la pénéplaine calédonienne sous-jacente viendraient à l’affleure- ment. La limite entre les zones de plissements hercyniens et calé- doniens passerait donc quelque part entre In R'ar et In Salah. M. Flamand a signalé un plissement hercynien à l'Est du Tidi- kelt (Aïn Kahla), et rien naturellement n'empêche de eroire que la zone des plis hercyniens ne réapparaisse plus loin à l'Est. Pourtant le pli d'Aïn Kahla a un axe cristallophyilien ou cris- tallin, et cela le rapprocherait plutôt des plis calédoniens que des hercyniens. La question n'existait pas au moment où M. Flamand a vu ce pli; jusqu'alors l'existence au Sahara de plis calédoniens n'était pas soupconnée. Elle mériterait un supplément d’informa- tion; si le pli d’Aïn Kahla est hercynien, il faudrait conelure que les plis hercyniens gagnent en intensité de l'Ouest à l'Est. Car les plis occidentaux ne sont pas assez énergiques pour amener à l’affleurement des couches aussi anciennes. II. — Pénéplaine entre le Tidikelt et le Mouïdir-Ahnet Entre le Tidikelt et les premiers contreforts de Mouïdir, de l'Ahnet et de l'Acerdjerah s'étend une région naturelle, caractérisée par son extrême aridité. Elle est donc particulièrement diflicile à connaître puisqu'on la traverse à marches forcées. Nous en avons amorcé l'étude en étudiant le substratum primaire du Tidikelt. Cette région a été traversée par nous ou par l'un de nous suivant trois itinéraires différents — d’In Salah au Mouïdir — de Taloak à Baba Ahmed — de Taourirt à Taloak. In Salah au Mouïdir. — On a déjà parlé des premières couches rencontrées, celles de l'O. Inesmit et de Haci el Kheneg. 206 E. GAUTIER ET R. CHUDEAU 6 Mai Du pied des premières pentes du Mouïdir, aux pieds de Afoud dag Rali, Bel Rezaïm et Imbelrem, on rencontre des couches particulièrement intéressantes parce qu'elles sont très fossilifères. Les fossiles, étudiés par M. Haug, appartiennent au Dévonien supérieur. La succession des couches est la suivante de bas en haut : 1. Schistes bariolés. . . . . . . . ro mètres D AGTÈST ALU ON PAPER EE MERS 5 — 3: (CGAÏCAITES EL Ca RME EN TEE D — Grès atgrain fn Clair EN ONTO 5AGreSirouselEs EU RL UNE 3 — Toutes ces couches sont peu ou pas fossilifères, mais surtout les calcaires. Dans les schistes et dans les grès rouges, on trouve des dépôts blanes, parfois cristallisés, de gypse. Elles constituent une arête de faible altitude, — une vingtaine de mètres, — très continue sur une trentaine de kilomètres et jalonnée par les trois puits. Ces couches, au moins dans la partie nord de l’arête, plongent à l'Ouest de 45° au moins, et d'autre part sur la rive droite de l'O. Imbelrem dont elles longent la rive gauche, les grès éo-dévoniens plongent dans le même sens et semblent s’enfoncer en stratifica- tion concordante sous le Néo-Dévonien, le contact étant ennoyé. De sorte qu'on croirait avoir affaire à un plissement qui aurait affecté les deux terrains. Une étude attentive montre qu'il n'en est rien. En effet, les coupes aux deux puits septentrionaux Afoud dag Rali et Bel Rezaïm montrent bien les couches néo-dévoniennes plongeant à l'Ouest de 45°. Mais, au puits d’Imbelrem, la stratigraphie est bien différente. Au puits même on retrouve, parfaitement horizontaux, ces mêmes calcaires fossilifères qui, aux deux autres puits, sont redressés énergiquement. Au Sud du puits d’Imbelrem, l’accident éo-dévonien est une faille évidente, c’est une falaise où les couches néo-dévoniennes sont horizontales. Au pied de la falaise on voit affleurer un paquet de ces mêmes couches (ou du moins elles m'ont paru telles), extrêmement redressées et voisines de la perpen- diculaire. La faille se constate donc directement. En somme. le long de l’O. Imbelrem, le contact est anormal entre l’Éo- et le Néo-Dévonien. De Taloak à Baba Ahmed. — On a déjà parlé de la section septentrionale de cet itinéraire, depuis Baba Ahmed jusqu’à une quinzaine de kilomètres au Sud de Tirechoumin. On a dit qu'il 1907 TIDIKELT ET MOUÏDIR-AHNET 207 court là un pli hereynien, où le Carbonitérien joue un rôle impor- tant, et qui s’arrête court à une ligne de faille, au delà de laquelle les couches carbonifériennes sont horizontales. Ces couches horizontales s’étalent en plateau jusqu’à Haci Ar’eira sur un trajet d’une quinzaine de kilomètres. A la base sont des schistes très fissiles (kioub), passant au grès en plaquettes. Au sommet, des calcaires violets fossilifères. D'autre part, M. Villatte a rapporté des fossiles carbonifères de deux points situés à une petite distance dans l’Ouest (Tin Tenaï et l'O. Kraam). La bande carboniférienne s’étend donc jusque là. Au delà, entre Haci Ar’eira et l’Oued In Gharen, à travers l’ennoyage, on voit percer, à deux ou trois reprises, des couches dont je ne puis pas indiquer la succession exacte, mais qui sont des bancs de grès bien lités, des grès en plaquettes, des schistes fissiles, des argiles schisteuses et des bancs de calcaires bleus à Crinoïdes. Le faciès est à peu près le même que celui du Carboniférien (?) de l’Oued Inesmit. L’allure stratigraphique est aussi la même. Ces couches, quand elles ne sont pas horizontales, sont affectées d’une plongée légère vers le Nord; je crois que leur horizontalité a été dérangée par de petites failles. Au Sud de l'O. In Gharen, le long de l'Oued Adrem, jusqu'à Taguerguera, sous les erg Tessegafi et Ennfouss, le placage des alluvions et des dunes soustrait le sous-sol primaire à l’observa- tion sur de grands espaces. La région est une vaste cuvette où viennent converger tous les oued de l’Ahnet et de l’Acçerdjerah ; l’Oued Adrem est souvent encaissé entre des terrasses d’alluvions anciennes (terrasses de cailloutis auprès de H. Tadounasset.) Toutes les fois que le sous-sol primaire apparaît, il est d’aspect assez uniforme, des argiles et des marnes schisteuses de couleurs vives, avec d'assez rares intercalations de bancs calcaires très- minces. Malgré l’uniformité du faciès, cette formation essentielle- ment argileuse ou marneuse se rapporte à deux étages, Méso- et Néo-Dévonien. En effet, sur tout le pourtour méridional de l'Erg Tessegafi les gisements fossilifères abondent. Au-dessus des berges de l'O. Tadounasset sur les Sante d'une gara haute de 50 m. environ, M. Villatte a recueilli dans des marnes une faune étudiée par M. Haug, qui conclut ainsi’ « L'ensemble de la faune possède incontestablement un cachet néo-dévonien ». D'autre part, Qun peu à l'Est du campement de l'O. Tadou- 1. CR. Ac. Sc., 4 décembre 1905. 208 E. GAUTIER ET R. CHUDEAU 6 Mai nasset, à Tin-Taggaret, M. Villatte a recueilli encore dans des marnes » plusieurs fossiles méso-dévoniens étudiés par M. Haug. Enfin, nous pouvons signaler deux nouveaux gisements méso- dévoniens à Megdoua et près de Taloak (à 3 ou 4 kilomètres N.E. en bordure de l’erg). À Megdoua la formation a une vingtaine de mètres, se décom- posant ainsi de la base au sommet 1. Argeles bleues 00/2 PR ANR 5 mètres 2PHGAICAITES CE LIERCS ER NE PRE NRE 5 — 9 AUaAÏCAITE SAT OLINOCEEE SE ICE À Taloak cette couche calcaire, qui semble caractéristique du Méso-Dévonien, ne fait pas défaut non plus, mais elle est réduite à quelques centimètres d'épaisseur. Le Méso-Dévonien, d’une façon générale, repose en concordance sur l’Éo-Dévonien. En somme, entre Taloak et Baba Ahmed l'itinéraire traverse une série d’auréoles qui représentent en succession régulière tous les étages depuis l'Éo-Dévonien jusqu'au Dinantien. Taourirt à l'Acerdjerah.— Le long d'un dernier itinéraire qui va de Taourirt à l’'Acerdijerah *, on rencontre d’abord le pli hercy- nien du Dj. Aberraz et le horst silurien du Bled el Mass, qui ont été étudiés plus haut. Les grès dévoniens, ‘jaunes clairs à patine noire, qui reposent horizontalement sur les plis calédoniens arasés, ont le faciès éo-dévonien. Pourtant ils ne sont pas fossili- fères, et ils sont peut-être un faciès littoral du Dévonien moyen : ils sont en effet en bancs minces, à stratifications obliques, indi- quant le voisinage d’un rivage ; d'autre part, entre la garet Tama- mat et l'erg Fisnet, sur 250 kilomètres, on ne sort pas du Méso- Dévonien étalé en couches horizontales et souvent fossilifères. Il s'annonce par Garet ed Diab, un récif de calcaire fossilifère inter- calé au milieu des argiles, et qui témoigne lui aussi d’une mer peu profonde. Les argiles méso-dévoniennes constituent apparemment le fond de l’immense secbkha Mekergan ; mais elles sont recouvertes par des dépôts quaternaires et on ne peut pas les observer directe- ment. Au delà de la Sebkha du moins. on retrouve le Méso-Dévonien fossilifère au Nord de Haci Tiqeidi. Hs lo Go 2. Mussez. Renseignements coloniaux, juin 1907. 1907 2 TIDIKELT ET MOUÏDIR-AHNET 209 De grandes falaises d’érosion permettent d'observer la succession des couches qui est à peu près, de la base au sommet : 1. Schistes à Brachiopodes. 2. Grès. 3. Argiles. 4. Grès. 5. Calcaire à Orthocères. Les argiles se retrouvent à Kokedi, et les calcaires à Orthocères à Ridjel Imrad. : Notons enfin au Nord de Tiqeidi la présence de dépôts d’eau douce à quaternaire ancien (CGardium edule); ces dépôts très érodés sont à 5 mètres au-dessus du niveau de la vallée. En résumé, et malgré d'énormes lacunes, trois itinéraires trans- versaux permettent de se rendre un compte général de la grande pénéplaine qui sépare le Tidikelt du Mouïdir-Ahnet. A de rares affleurements siluriens près, les couches appartiennent aux étages moyen et supérieur du Dévonien et au Carboniférien. Ces couches affleurent en auréoles grossièrement concentriques, se succédant régulièrement par ordre d'ancienneté décroissante du Sud au Nord. Dans le Nord, au voisinage du Tidikelt, on observe quelques lambeaux de pénéplaine hercynienne. Mais la plus grande partie de la région étudiée appartient au domaine des plissements calédoniens. Sur un socle silurien qui apparaît exceptionnellement, les couches méso- et néo-dévoniennes et dinantiennes reposent à peu près horizontales. Cette horizonta- lité est pourtant interrompue par des failles et surtout des diaclases, mais qui n'ont amené nulle part de dénivellation supérieure à 70 ou 80 m. C'est précisément ce qui fait l’unité géographique de cette région. D’une part, c'est une pénéplaine sans relief et l’on sait que, au Sahara, les plaines et les pénéplaines sont précisément les parties les plus arides. D'autre part, les couches géologiques qui forment la surface sont, en général, marneuses et argileuses ; il se trouve que les marnes et les argiles dominent dans les trois étages représentés. Le sol est donc imperméable, ce qui constitue une nouvelle cause d’aridité. : Entre le Tidikelt, pays d’oasis, et le Mouïdir-Ahnet, pays de pâturages, la pénéplaine qui nous occupe est un pays absolu- ment désolé et inhabitable. 13 Sept. 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 14. 210 E. GAUTTER ET R. CHUDEAU 6 Mau III. — Mouïdir-Ahnet. Le Mouïidir, l'Ahnet et l’Acerdjerah forment une grande région naturelle, très uniforme, favorisée au point de vue de la végéta- tion et de l’habitabilité, où l’on retrouve partout les mêmes grès éo-dévoniens et le même substratum silurien. L'un de nous a parcouru la partie occidentale du Mouïdir et orientale de lAhnet, en 1903. Nous avons vu ensemble l’Acerdjerah, en 1905. Silurien de Tadjemout.— Dans la partie occidentale du Mouïdir, le substratum prédévonien affleure très largement dans un cirque immense où les Oued Arak, Tadjemout, etc., se réunissent pour former l'Oued Tibratine. Ce cirque est encombré d'alluvions.anciennes et récentes et de dunes, mais ce tapis superficiel est crevé fréquemment par des arêtes et des chapelets d'arêtes prédévoniennes, qu'on peut observer aussi sur les bords de la cuvette, qu'elles limitent en muraille. Les roches sont certainement très variées. La première arête qui se dresse au débouché des gorges de l’Arak est gneissique. Dans les gorges mêmes on observe, à l'entrée, des schistes noirs très fissiles, qui m'ont paru des micaschistes, et un peu plus loin, derechef, du gneiss. A quelques kilomètres à l'Ouest de Tadjemout, il y a des eipolins. A Tadjemout même des grès à grain très fin, très durs, sont tout à fait semblables à ceux de l’Adrar Ahnet. Adoukrouz et Ahnet. — On retrouve les roches prédévoniennes dans la cuvette d’Adoukrouz (extrémité orientale de l’Ahnet). Au puits d'Adoukrouz, il y a des schistes cristallins et ce qui m'a paru être un puissant filon de quartz. Mais à 500 mètres de Ià, se rencontrent dans l'Est, des phyllades très puissantes et des grès analogues aux formations de Bled el Mass. Ces couches sont violemment plissées : au Mouiïdir les plis sont orientés nord-sud, à Adoukrouz N.0.-S.E. À H. Macin, nous avons noté en 1903 une roche cristalline d’allure schisteuse. A Foum Lachet, on a noté en 1905 des calcaires bleus et blancs avec schistes, phyllades et quartz; on observe des ripples-marks. L’affleurement des couches dessine un dôme anticlinal orienté N.0.-S.E., fermé vers le Sud. 1907 TIDIKELT ET MOUÏDIR-AHNET 211 L'énorme masse de l'Adrar Ahnet dans sa partie nord-orientale, qui a été directement observée, est constituée par des assises très puissantes de grès et de quartzites. Ces grès roses clairs sont très énergiquement plissés, injectés de filons de quartz, comme d'ailleurs toutes les formations siluriennes, tandis que les filons de quartz font tout à fait défaut dans le Dévonien de la région. Dans les grès de l'Adrar Ahnet les ripples-marks abondent. Le long de l'O. Tedjoudjoult on chemine plusieurs kilomètres dans cette formation sans en sortir, dans une di- 1 Tarit H. Adoukrouz ee $ rection pourtant à : peu près perpendi culaire à l’axe de l’affleurement.Dans le lit de l’Oued il est vrai, on rencon- tre quelques cail- loux roulés cristal- lins. Toute la formation est affectée de plissements N.O.-S.E. Les affleurements d’Adoukrouz, H. Macin, Foum Lacbet, Adrar Ahnet, simplement séparés les uns des autres par un placage d’allu- vions anciennes ou récentes constituent un seul et même affleure- ment continu, où le Silurien est représenté, à l'Est par des grès et des schistes, à l'Ouest par des cipolins et des schistes cristallins. Que ces grès et ces phyllades soient siluriens, cela est démontré, en l’absence de fossiles, par les relations stratigraphiques des couches avec l’Éo-Dévonien qu’on voit, en particulier dans des gour avoisinant Foum Lacbet, reposer horizontal sur la tranche des plis arasés. D'autre part, que les schistes cristallins (cipolins, etc.) soient du Silurien métamorphisé, cela ressort de leurs relations avec les grès et les phyllades, dont ils sont la continuation et avec lesquels ils s'enchevêtrent. F Dep Ge) Fig. 3. — Au Nord de l’Adrar Ahnet. — 1/600.000 Eodévonien : 6, grès ; 5, argiles ; 4, grès. — Silurien : 3, Schistes cristallins ; 2, Quartz ; 1, Phyllades. Pourtant le Silurien sédimentaire et le métamorphisé sont, partout où l'observation a été possible, séparés par des failles avec dénivellation consécutive; c’est le résultat, j'imagine, d’une différence de compacité et de massivité. Le Silurien métamorphique constitue une pénéplaine recouverte d'un manteau troué d’alluvions, au-dessus de laquelle le Silurien sédimentaire se dresse en horsts abrupts, fraîchement disséqués par l'érosion. S'il y a là une généralisation hâtive, du moins est-il certain 212 E. GAUTIER ET R. CHUDEAU 6 Mai que les phyllades à l'Est d’Adoukrouz et les grès de l'Adrar Ahnet constituent des massifs montagneux a ee de 100 à 300 mètres d'altitude relative au-dessus du socle de la pénéplaine. L'Adjerazraz, qui a été vu de loin seulement, est un petit massif, très isolé et individualisé, qui a toutes les apparences d'un horst silurien plus petit que ses voisins, mais analogue. Sud et Nord d’Ait el Kha. — Les affleurements siluriens de Tadjemout et de l’'Adrar Abnet sont des promontoires avancés, jusqu’au cœur du Mouïdir-Ahnet, de cette grande pénéplaine, en grande partie silurienne, qu'est le Tanezrouft. Un troisième pro- montoire, du même genre, ou, si l’on préfère, un golfe, pénètre sous le méridien d’Aït el Kha au moins jusqu’à la hauteur de Foum ZLeggag. Au Sud d’Aït el Kha, le manteau alluvionnaire est crevé de longues rides de schistes cristallins, étirées N.O.-S.E, et qui représentent apparemment le Silurien métamorphique. Au Nord d’Aït el Kha, à la hauteur de Foum Zeggag, on ren- contre un filon éruptif d’une roche granulitique. L'Éo-Dévonien. — Ce substratum silurien, et sans doute aussi, pour quelques parcelles, archéen et éruptif, qu'on peut étudier sur de grandes étendues dans le Sud du Mouïdir-Ahnet est recouvert par des grès éo-dévoniens, de faciès très- uniforme, et dont l’exten- sion dépasse d’ailleurs de beaucoup les limites de la région étudiée. L'âge de cette formation est déterminé par des fossiles prove- nant de nombreux gisements (Tiqeidi, Taloak, Tadjerdjera, etc.). Tous ces gisements sont à la partie tout à fait supérieure de la formation. Les fossiles ont été étudiés par M. Haug’. Spirifer cf. Hercyniæ G1e8. Wilsonia Henrici Barr. Spirifer nov. sp. Pterinæa J'asciculaia GoLpr. . Tropidoleptus rhenanus Frecu. v. Edmondia. sahariana. Tentaculites aff. spiculus Hazr. Pentumerus cf. vogelicus pe Ver. Homalonotus cf. Herscheli Mure. Ces fossiles sont caractéristiques « de l’étage coblentzien ». L'un de nous a établi comme suit la succession des couches 1. CR. Ac. Sc., 19 mars 1906. ‘1907 TIDIKELT ET MOUÏDIR-AHNET 213 éo-dévoniennes dans l’Acerdjerah et l’Ahnet, numérotées de la base au sommet. a / 1. Grès grossier et poudingue rougeâtre . . . 30 m. 2. Poudingues, arkoses et psammites en bancs bien lités (galets de 4 à 5 centimètres dans JE Pond EUC) RER ES 0m 3. Grès formant muraille verticale d’un seul bloc. On y distingue cependant sur la cassure fraîche des arkoses, psammites, etc., le ÉO-DÉVONIEN INFÉRIEUR toutintimement lié ME EN AU ER SONME. 4. Grès en bancs irréguliers hétérogènes ruini- LORS ME SG) LPC EEE ARE AO RERES PONENE L EEE US OI TN é / 5. Argiles blanches et violeites . . . . . . 3o m. E ( bancs minces. = 6. Grès bien lités ) bancs plus épais 2-3 m. 80 m. 5 . gd dalles minces deo,20 (4 m.) © ]7. Argiles DATIOICCS ANR, ANA PEINE TONER EST OT E 8. Grès en bancs irréguliers fossilifères (Ripple eu IMATKS ABIIODILES) RS RC 7 VIOL: Épaisseur totale de la formation éo-dévonienne, . . 300 m. 1, 2, 3, n'affleurent pas dans l'Acerdjerah. On ne les a vus que plus à l'Est près de l’Adrar-Ahnet. 4 affleure à Ouallen et à l'O. O.N.0. : ES'E 5 ' Adrar Ahnet Taloak 350 foum Zeggag Dunes d'Aït el Kha Adefar Ouan ide s: / 1 / ! | DEEE a A E ‘72. 500 q EE re / A D: [ 7 \V S | Fig. 4. — Taloak à l’Adrar Ahnet. — 1/750.000. S, Silurien ; y, Granulite, D,.,, Dévonien inf. ; q, Tuf quaternaire de Megdoua (croupe d'Insemmen). Les argiles 5 jouent un rôle important ; elles correspondent à des vallées très larges (Ouallen), ou à des dépressions comme à l'Est d’Iglitten (fig. 6). Par leur plas- ticité, elles expliquent l'indépendance des compartiments supérieur et inférieur entre eux. Sauf à la partie supérieure, il y a peu ou pas de fossiles, mais toujours des ripple, des stratifications obliques. Aucune roche éruptive, pas même un filon de quartz. * Les éléments de cette analyse serrée ont été recueillis dans 214 E. GAUTIER ET R. CHUDEAU 6 Mai l'Acerdjerah et dans l’Ahnet; mais dans ses grandes lignes cette analyse est valable pour le Mouïdir occidental. À coup sûr les termes principaux de la série sont représentés ; en particulier les argiles médianes sont très développées dans la cuvette de Taoulaoun, qu'elles conditionnent ; les fossiles se trou- vent dans les couches supérieures et ne se trouvent que là; on y trouve aussi, dans la pâte de la roche, des colonnettes gréseuses bien individualisés, ayant parfois la grosseur du poing, et que le lieutenant Besset a signalées le premier. Ces /usus naturæ qu’on a pris pour des fossiles végétaux font défaut, semble-t-il, dans l'Ahnet. .En somme une formation, presque entièrement gréseuse, très uniforme, et qui, vue superficiellement, le paraît davantage encore, parce que tous les grès sont revêtus d’une patine désertique noire de poix, sous laquelle la moindre égratignure fait apparaître le cœur plus ou moins clair de la roche. Dans tout le Mouïdir-Ahnet, l’'Éo-Dévonien aflleure, à l'exclusion de toute formation postérieure, à une seule exception près : un lambeau méso-dévonien s’est conservé dans la cuvette d'Iglitten. Stratigraphie.— Les relations stratigraphiques de l’Éo-Dévonien et du Silurien s’observent avec une admirable netteté sur tout le pourtour de la cuvette de Tadjemout. Le Dévonien horizontal repose sur la tranche des couches siluriennes ou archéennes. C’est bien net, en particulier à Tahount Arak, ou encore aux environs d’Aïn R'or’al, voire même à Tadjemout, quoique le sommet de l’arête silurienne qui domine le puits ait été décou- ronné du Dévonien. L'Éo-Dévonien en plateaux tabulaires délimités par des falaises reposant sur la pénéplaine silurienne, telle est la règle générale le long de la ligne de contact entre les deux formations dévo- nienne et silurienne. L'Éo-Dévonien se termine sur la pénéplaine silurienne par ce qu'on appelle ailleurs des falaises de glint ; c'est ce que les Arabes appellent le baten Ahnet. Les lacs de glint ne font même pas défaut, représentés par des maader (maader Arak, par exemple). La continuité du baten est pourtant interrompue assez souvent lorsque la ligne de contact coïncide avec une ligne de faille. C’est le cas par exemple au voisinage d’Adoukrouz. Autour d'Adoukrouz, on l’a déjà dit, l’ancienne pénéplaine constitue un horst en relief très marqué de 100 à 300 mètres, éner- giquement disséqué et formant une masse montagneuse confuse. Sur la face nord et nord-ouest du horst, l'Éo-Dévonien a bas- culé le long de la faille, formant un placage continu de couches redressées à 45°, suivant une ligne en arc de cercle. 1907 TIDIKELT ET MOUÏDIR-AHNET 215 L'Éo-Dévonien tout entier est représenté, de sorte que l’arête est double, les argiles s'étant accusées en creux, comme on le voit sur la coupe (fig. 3). La coupe d’Adoukrouz montre des failles multiples. La coupe à travers tout le horst, le long de l'itinéraire, prolongée jusqu’à l'O. Tar’it, montre la juxtaposition immédiate des couches horizontales et des couches redressées. La coupe de Taloak à Ouan Tohera montre à Foum Lacbet un cas analogue : un paquet de grès éo-dévonien redressé le long de la faille limite de la pénéplaine (fig. 4). La coupe entre Haci Macin et le bord de la hammada dévo- nienne est curieuse, parce qu’elle nous montre le contact des deux terrains sous une forme nouvelle : la hammada se continue par la pénéplaine sans accident topographique, horizontalement. La faille a amené les couches éo-dévoniennes au niveau exact de la péné- plaine. Ces failles, ou, plus exactement, vu leur faible amplitude, ces diaclases expliquent le relief du Mouïdir-Ahnet. En général le Dévonien est dans l’ensemble horizontal ou affecté d'une inclinaison générale très régulière et très faible. Voir par exemple les coupes Ouallen Megdoua et Taloak-Ouan-Tohera (fig. 6 et 4). Parfois les couches dévoniennes apparaissent brusquement avec une inclinaison très forte, égale ou supérieure à 45°. Ainsi dans les deux coupes précitées on est frappé de la juxtaposition des couches horizontales avec les couches complètement basculées. C’est que les argiles rendent les deux masses gréseuses indépendantes et faci- litent ces mouvements locaux de bascule le long des diaclases. On se rend un compte bien net de la structure du Mouïdir occidental en jetant un coup d’œil sur la coupe (fig. 5) de Tadjemout à l'erg limeskis par Foum Tebalelt: de part et d'autre de la péné- plaine à Tadjemout et à Foum-Tebalelt l'Eo-Dévonien est repré- senté par les mêmes couches horizontales ; mais il s’en faut qu'elles soient au même niveau, il y a une différence d’au moins cent mètres. Au-dessus du niveau à peu près uniforme de la pénéplaine la falaise de Tadjemout est deux fois plus élevée que celle de Tebalelt. La muraille de Tadjemout avec ses à-pic de plus de 200 mètres ne forme pas seulement la bordure de la pénéplaine à l'Est, elle se prolonge très loin au Nord sur la rive droite de l'O. Tiratimine, au moins jusqu’à la cuvette de Taoulaoun. C'est un gigantesque gradin qui sépare le petit Mouïdir occidental que nous étudions d'un autre Mouïdir, oriental, beaucoup plus étendu et beaucoup plus élevé. On ne conçoit pas qu'il puisse y avoir là autre chose qu’une longue diaclase. 216 E. GAUTIER ET R. CHUDEAU 6 Mai Dans le Foum Tebalelt j'ai noté des couches éo-dévoniennes horizontales, mais gondolées et qui semblent attester que leur soubassement a été affecté de très petites failles. Enfin à l'extrémité de la coupe, entre l’ennoyage de l'Oued Timeskis et l’erg on voit pointer des couches éo-dévoniennes violemment redressées à quelques centaines de mètres à peine de 0 Erg Timeskis Foum Aïn Tadjemout ‘Oued fnens Tatalelt 3 DIN TZ 7 Ne 1/1 LOI VN/NLDIONLILO dd /) ) CPNESZSIU// / 4 ( LC/M ALES AU Y WE, Z y 80m" Fig. 5. — Coupe de l’Erg Timeskis à Tadjemout. — Long.: 1/600000 haut. : 1/20 000. 4, Grès éodév. sup. ; 3, Grès éodév. inf.; — Silurien: 2, Schistes cristallins; I, Quartzites. distance et, à une centaine de mètres en contrebas, des grès dévo- niens horizontaux. La diaclase est donc évidente. Ces couches redressées de l'O. Timeskis sont à la limite ouest du Mouïdir comme celles de l'O. Imbelrem dont elles sont l’évi- dente continuation. En somme, cette partie du Mouïdir est un premier gradin occidental, encadré entre deux grandes failles nord-sud, à regard ouest, ayant amené chacune une dénivellation d'une centaine de mètres. Entre ces deux failles longitudinales, les couches éo-dévo- niennes sont affectées d'une inclinaison lente et régulière, qui amène entre Ag Maamar et la pénéplaine de Tadjemout (70 km. à vol d'oiseau), une dénivellation d'environ 200 m., ce qui en fait en réalité 4 ou 5oo. si on tient compte de l’épaisseur des couches éo-dévoniennes. Les deux failles longitudinales doi- vent donc être reliées en profondeur par des failles transversales, le long desquelles le substratum calédonien s’est effondré. La route suivie entre Timeskis et l'O. Souf Mellen ne sort pas de l'Éo-Dévonien. Il est vrai que la limite des roches anciennes ne doit pas être éloignée, car on trouve, en assez grand nombre, dans le lit de l'O. Souf Mellen, des cailloux roulés cristallins. La coupe montre des couches généralement horizoutales, mais affectées au voisinage de l’O. Timeskis, de petites failles qui ont dérangé l'horizontalité. La structure de l’Ahnet-Acerdjerah est aussi conditionnée par des diaclases, quoiqu'il puisse n'y pas paraître au premier abord. 1907 TIDIKELT ET MOUÏDIR-AHNET 217 En effet, les accidents é0-dévoniens isolés de Tiqeïdi et de Time- guerden sont des dômes anticlinaux fermés. Entre l'O. Takcis et l'O. Meraguen, l’Acerdjerah projette une longue arête anticlinale. La cuvette d'Iglitten est nettement synclinale. 0. E lglitten Croupe d'Insemmen Ouallen Taguellit Tichengani Taksist Megdoua 530 340 Dm ù Se Ds A BogÿE ns de/ Fig. 6. —*Coupe transversale de l’Acerdjerah. — 1/250 000. D, Eodévonien; D,, Grès fossilifères, 10; D», Argiles, 10; D,, Grès, 80; D., Argiles, 30; D,, Grès ruiniformes, 20; — Dm, Dévonien moyen, Argiles et Calc.à Orthocères. Sous les erg Tessegaffi et Ennfouss, l'extrémité méridionale de la pénéplaine méso-dévonienne, se raccordant aux dernières pentes de l’Ahnet et de l’Acerdjerah, a tout à fait les allures d'une cuvette synclinale fermée au Sud. Il y a donc toutes les apparences d’un système de plis. Et ce n’est pas particulier à la région considérée; le Mouïdir oriental, tel que la carte du lieutenant Besset nous l’a révélé’, présente ces mêmes apparences à un plus haut degré encore ; il se termine au Nord par un chapelet de dômes anticlinaux, et sa forme générale est curieusement symétrique à l’Ahnet-Acerdjerah. C'est que l’Éo-Dévonien a une faible épaisseur, 300 m. environ; à travers cette mince couverture, se trahissent en surface les plis calédoniens sous-jacents, qui ont dirigé les diaclases. Un coup d'œil sur les coupes Ouallen-Megdoua (fig. 6) et Taloak-Ouan Tohera (fig. 4) montre qu'on n’a pas affaire à des couches propre- ment plissées, mais à des formations dont l’horizontalité a été dérangée lentement par des diaclases. La faille de Tikedembati prend naissance dans les hauts de Foum Zeggag sous forme de flexure. ; Jeunesse des diaclases. — Ces failles et ces diaclases sont très jeunes ; on ne s’expliquerait pas autrement la jeunesse du relief. Les hammada dévoniennes sont entaillées de cañons étroits et profonds, dans lesquels les oued, s'ils coulaient, auraient des allures torrentielles ; tout à fait torrentielles sont également les vallées qui entaillent les horsts siluriens, disséqués et déchiquetés comme des sommets alpestres. 1. Besser. Bulletin du Comité de l'Afrique française, 1904. — E.-F. GAUTIER. Le Mouïdir Ahnet. La Géographie, X. 1904. 218 E. GAUTIER ET R, CHUDEAU 6 Mai Avec ces tronçons de lits aux pentes rapides contrastent les allures des oued au débouché des cañons et des torrents sur les pénéplaines. Là ils s'élalent en larges maader, qui seraient des lacs ou des marais sous un climat humide. Le réseau hydrogra- phique est évidemment loin de la maturité. Il est vrai que sous le climat actuel il ne peut mûrir que lentement, mais on sait que le climat quaternaire était bien plus humide que l'actuel. Les oued du Tadmaït ont exactement les mêmes allures. (O. Aglagal, par exemple). Conclusions générales En résumé on voit assez nettement dans son ensemble la struc- ture de toute cette région (Tidikelt, pénéplaine carbonifère, Mouïdir-Ahnet). Entre les hauts plateaux du Tadmaït au Nord et du Mouïdir-Ahnet au Sud, le Tidikelt et la pénéplaine carboni- férienne représentent un compartiment effondré. Des failles, ou plutôt des diaclases, en relation avec la surrec- tion de l’Atlas, conditionnent ce relief. Elles ont été partiellement guidées par les vieux plis calédoniens et hercyniens, tous de direc- tion sub-méridienne, de sorte que, à la production de ce fossé étiré est-ouest ont collaboré des diaclases et des plis posthumes orientés nord-sud. Il faut noter enfin que la région tout entière (le fossé et ses deux épaulements) est affectée d’une inclinaison générale d’Est en Ouest. Que le Tadmaït occidental ait sa pente à l'Ouest, de même que la pénéplaine carboniférienne, c'est ce que montrent suflisamment le tracé et le sens d'écoulement des Oued Tilia et Bota. Dans le Mouïdir-Ahnet, l’Acerdjerah d'Ouallen est moins élevé que le Mouïdir de l’'Ifetessen. D’Est en Ouest, l'altitude va décroissant progressivement de 1700 à 4oo m. C'est que nous sommes ici sur le versant ouest de ce qu'on pourrait appeler la dorsale Nord-Africaine : une ligne d'énormes accidents montagneux et de points culminants, qui passe par l’'Ahaggar, l'Ifetessen, le Tadmaït, le dos d'âne el Goléa-Ghardaia, et qui se retrouve en somme jusqu'en plein Atlas algérien dans le plateau de Médeah. Cette dorsale sépare les bassins de l’Igharghar et de l'Oued Saoura-Messaoud, et dans cette région où les plis tant calédoniens qu'hercyniens ont une direction générale nord-sud, il y a appa- rence que nous ayons là un état de choses fort ancien. Les Types pu « LOPHIODON DE MONTPELLIER » DE CUVIER (HYÆNARCTOS INSIGNIS P. GERY) PAR H. G. Stehlin Dans la seconde édition des « Recherches sur les ossemens fossiles » (1822), Cuvier a figuré et décrit’ quelques dents, qu'il avait pu étudier et dessiner en 1809 dans le cabinet de G.-A. Deluc, à Genève, et qui provenaient de Boutonnet, faubourg nord de la ville de Montpellier. Ces fossiles lui parurent indiquer une nouvelle espèce de Lophiodon, qu'il appela provisoirement « Lophiodon de Montpellier ». Les successeurs de Cuvier ont tous douté de l’exactitude de cette détermination. De Blainville *, qui copia les figures, fit observer que la dent, regardée par Cuvier comme la plus parfaitement lophiodontoïde, « rappelle plutôt les Carnassiers que les Ongulo- grades ». Paul Gervais * insista sur le peu de probabilité stratigra- phique qu’il y a de trouver des restes de Lophiodon dans les ter- rains qui affleurent à Boutonnet (Miocèneinférieur, Pliocène moyen) et émit l’idée que les fossiles en question pourraient se rapporter à quelque Tapiridé ou Sirénien du Tertiaire supérieur, tout en fai- sant des réserves par rapport à l’imperfection des figures. Henri Filhol “ enfin se prononça d’une façon plus précise ; il déclara que toutes ces dents sont de Carnassiers et que celle représentée par la figure 7 de Cuvier pourrait bien appartenir à un y ænarctos. Aucun de ces auteurs, cependant, n’a eu connaissance des échan- tillons eux-mêmes. L'année passée, la collection Deluc est devenue propriété du Musée de Genève et M. le Professeur Bedot, directeur de cet établissement, a bien voulu me communiquer les objets figurés par Cuvier, qui s’y sont retrouvés en parfait état, ainsi que quelques autres de même provenance. Tous ces échantillons se rapportent bien sûrement au genre Hyænarctos, comme Filhol l’avait soupçonné, et très proba- 1. Page 217, PI. IX, XIe 2. Ostéographie, Lophiodon, pag. 103, pl. tr. 3. Zool. et Pal. fr., 2° éd. p. 118. 4. Etude sur les vertébrés fossiles d’Issel. Mém. Soc. Géol. Fr., (3), V, 1888, p, 159. 290 H. G. STEHLIN 6 Mai blement à l’'Hyænarctos insignis P. Gervais. Leur détermina- tion zoologique une fois établie il ne saurait plus être douteux qu'ils provinssent des sables marins du Pliocène moyen, quoique leur état de conservation ne soit pas tout à fait identique à celui que présentent le plus souvent les fossiles de ce dépôt. Il s’agit des documents suivants : 1. Une m2 inférieure gauche, Cuvier, pl. xx, fig. 8. Une m, inférieure gauche, pl. xi, fig. 7. Une m, inférieure droite, non figurée par Cuvier. Une p, inférieure droite, pl. xi, fig. 9. Un fragment de la p, inf. gauche, non figurée par Cuvier. Une canine inférieure gauche, dont la pointe a été tronquée du vivant de l’animal, pl. 1x, fig. 11. 7. Une canine inférieure droite, dépourvue de sa racine, pl. xt, fig. 10-11. 8-10. Trois petits fragments de l’os mandibulaire. D QE D D'après leur degré d'usure toutes ces dents pourraient pro- venir d’un seul et même individu et, en effet, sur l’une des diffé- rentes étiquettes qui les accompagnent nous lisons le passage suivant : « Un des travailleurs de Boutonnet avait mis tout ceci à part comme appartenant à une même mâchoire, qu'il a vue entière, mais qui se brisa ainsi en la tirant de la pierre ». Une autre étiquette dit : « denis d’ours, d’après M. Marcel de Serres » et prouve que la vraie nature de l'animal de Boutonnet a été reconnue, à peu de chose près, bien avant H. Filhol. Ce fait est également confirmé par une remarque de Bravard, qui paraît avoir passé inaperçue. Dans l'introduction de la monographie de Perrier, publiée en 1828, c’est-à-dire du vivant de Cuvier, cet auteur cite un ours parmi les espèces qu'on rencontre dans les sables marins de Montpellier et ajoute en note infrapaginale : «Je dois ce renseignement à M. Jean-André Deluc, fils et neveu des deux savants géologues de ce nom: les morceaux de ce genre furent trouvés par M. Deluc, son oncle, en 1778, au faubourg du Boutonnet ; ils consistent en une portion de mâchoire inférieure et une dent canine. Evidemment Bravard, qui avait étudié à fond les « Recherches sur les ossements fossiles », savait très bien que ces documents étaient les mêmes que Cuvier avait attribués à un Lophiodon et c’est uniquement pour ménager celui-ci, qu'il ne le dit pas. Paul Gervais a caractérisé son Hyænarctos insignis exclusi- vement d'après la dentition supérieure ‘. Les dents de Boutonnet 1 Lo:. cit., p. 209, pl. 8r. 1907 ; LOPHIODON DE MONTPELLIER 221 viennent done compléter la diagnose de l’espèce et il m'a paru indiqué d’en refigurer les plus intéressantes. Les trois dents représentées par notre figure ont une longueur de 95 mm. Ce chiffre est un peu élevé par rapport aux dimensions de la mâchoire supérieure type de l’ÆJ. insignis, mais je ne pense pas que cette différence soit suflisante pour mettre en doute l’iden- tité spécifique des deux échantillons. C'est en comparant cette dentition mandibulaire à celle des autres espèces d'Hyænarctos que nous ferons le mieux ressortir ses particularités. Parmi les espèces d'Europe l’Æyænarctos Laurillardi MENEG. du Pontique inférieur de Monte Bamboli' présente beaucoup d’analogie structurale avec l'espèce de Montpellier, mais il est beaucoup plus petitet évidemment plus primitif. C’est peut-être un ancêtre de l'animal qui nous occupe. L’Hyænarctos atticus Dames :’ du Pontique supérieur de Pikermi repose sur un frag- ment de mandibule avec m,-m,, qui ne sont que légèrement plus faibles que leurs correspondantes de Boutonnet et ne paraissent pas non plus s’en éloigner beaucoup par la structure. Mais l’échan- tillon est par trop mal conservé pour permettre des conclusions un peu précises. Les espèces non encore dénommées d’Alcoy et du Red-Cray, qui sont sensiblement de même âge que l’'Hyænarctos insignis et pourraient en être de très proches parents, ne sont connus que par quelques dents maxillaires. Quant à l'Ay-ænarctos arctoides Depéret du Pontique de Montredon, il représente cer- tainement une ligne de filiation intermédiaire entre les vrais Hy-ænarctos et les Ours proprement dits et ne saurait non plus nous occuper ici. Je fais remarquer cependant en passant que cette espèce très curieuse se trouve aussi dans les lignites pontiques d'Orignac, où elle a été signalée par différents auteurs sous la désignation d'Ursus sp. J'en ai vu quelques dents très carac- téristiques de cette provenance dans la collection Lartet, au Musée de Toulouse. Il faut prendre en considération les espèces indiennes du genre? pour trouver de bons termes de comparaison. Parmi les trois espèces des Monts Siwaliks l'Jyænarctos punjabensis Lo. semble, d’après la dentition supérieure, se rapprocher le plus de l’'Hyænarctos insignis. Dans la belle mandibule de cette espèce des Siwaliks d’Asnot, figurée par M. Lydekker, les M, et M, ont exactement la même longueur que celles de Boutonnet; mais ces 1. V. ROGER ou TROUESSART. 2. Palæontologia indica (X), IL, 1884, p. 42, pl. xxx-xxxt. 299 H. G. STEHLIN : 6 Mai dernières sont beaucoup plus épaisses et leurs différentes pointes de second ordre sont sensiblement plus effacées, ce qui ne paraît pas tenir exclusivement à leur état d'usure déjà avancé. Déjà le métaconid (md) de la M, de Boutonnet est moins distinet que celui de son homolegue d’Asnot et l’on a de la peine à découvrir les deux pointes qui lui font suite sur le bord interne du talon. Il en est de même pour la structure de la partie correspondante de M.. On remarquera en outre que la M, de Boutonnet présente un bourrelet de chaque côté de son lobe antérieur, qui fait complè- tement défaut dans celle d’Asnot. Malheureusement la P, de la mandibule figurée par M. Lydekker a perdu sa couronne ; à en juger d’après les racines elle paraît avoir été aussi longue que celle de Boutonnet, mais moins épaissie dans sa partie postérieure. Parmi les fragments de mandibule de la collection Delue, il y en a un qui supporte deux alvéoles. Cuvier l’a ajouté dans sa figure 9 à la P, de façon à faire croire que les deux alvéoles cor- respondent aux deux racines de cette dent. Mais dans ce cas — d’après la conformation de l'os — la P, aurait été séparée de la M, par un diastème, ce qui est impossible parce que les deux dents présentent des petites usures de contiguité. Par un examen attentif de l'échantillon j'arrive au contraire à la conclusion que les deux alvéoles sont l’antérieure de P, et l'unique de P, et que le diastème se trouvait en avant de cette dernière comme dans la mandibule d'Asnot. Selon cette manière de voir la P, du Zyænarctos insignis aurait été plus volumineuse que son homologue dans l’A. punja- bensis et à racines non entièrement soudées, car on observe une petite arête sur la paroi interne de l’alvéole en question. Je n'ai pas cru nécessaire de refigurer les deux canines, qui sont bien rendues dans les planches de Cuvier. Autant que leur état d'usure permet d'en juger, elles paraissent être très semblables à celles de la mandibule d’Asnot, mais un peu plus grêles. L’Hyænarctos sivalensis, très proche parent de l'A. punja- bensis, par les contours relativement étroits de ses M,-P,, s’écarte encore un peu plus que celui-ci de l’espèce de Montpellier: le fait est surtout bien constatable pour la P, qui est assez bien conservée sur le mandibulaire, en général très mutilé, figuré dans la « Fauna antiqua sivalensis ». L’'Hyænarctos palalindicus s'éloigne encore davantage de l’'Hyænarctos insignis par l’allongement et la différenciation très nette du talon de son M,, par la structure assez différente de sa P,, par la suppression complète de son M,. Quoique cette der- 1907 LOPHIODON DE MONTPELLIER 223 nière dent ne soit pas représentée dans le lot de fossiles de Bou- tonnet, sa présence dans l'Hyænarctos insignis est mise hors de doute par une usure sur le bord postérieur de la M.. L'indépendance de l'Hyænarctos insignis par rapport aux autres Fig. 1. — Hyænarctos insignis P. Gervais. M,-M, inférieures gauche et P, inférieure droite renversée. — Boutonnet, Collection Deluc, Musée de Genève. Grand. nat. espèces du genre est donc plutôt corroborée par l'étude des dents mandibulaires de Boutonnet. TYPES NOUVEAUX DE LA FAUNE DU TRIAS D'ÉPIDAURE pAR Carl Renz. Le grand développement du Trias en Argolide a été étudié dans une note en collaboration avec M. F. Frech «Etude sur les terrains triasiques et jurassiques de la Grèce», insérée dans le Bulletin de la Société géologique, le 5 novembre 1906. La faune des calcaires à Trachyceras Aonoides dans la vallée de l'Hieron d'Epidaure (Asklepieion) près d'une horde de pasteurs, sur les pentes orientales du Mont Theokafta, et près de H. Andreas, au Sud-Ouest de l’Asklepieion, déjà décrite dans cette note, vient d’être complétée par quelques importants types d'Ammonites, inconnus jusqu'ici dans le Carnien de l’Argolide. C'est surtout le genre Lobites avec les espèces caractéristiques pour cet étage, comme Lobites ellipticus Hauer et Lobites pisum Muxsrer, reconnaissables surtout par leur grandeur. Des autres genres importants sont les Buchites (Buchites Aldrovandii Moss), les Dittmarites [Arpadites (Dittmarites) Hofmanni Moss.] et Sageceras (Sageceras Haidingeri Moss.). 294 CARL RENZ ° 6 Mai Les Lobites, les Buchites et les Dittmarites ne se trouvent que dans ma récolte de H. Andreas. Du reste, la composition générale de la faune de cette localité correspond (selon la détermination de l’auteur) d’une manière parfaite à celle de Theokafta (horde de pasteurs). Quelques formes, comme Trachyceras acutocostatum Moss. (connu de Pozovitta, en Bucovine) indiquent aussi près de H. Andreas la zone à T’rachy ceras Aon. Parmi les Halorites apparaissent Halorites (Jovites) dacus Moss. et parmi les Celtites les espèces suivantes : Celtites lævidorsatus HAUER. Celtites subhumilis Moss. Celtites Arduini Moss. Plus récemment on a trouvé les deux Trachyceras iypiques du Carnien inférieur : Trachyceras Aonoides Moss. Trachyceras Austriacum Moss. Enfin on peut encore mentionner le genre Monophyllites avec Monophyllites Simonyi HAusr. Les Lobites, les Halorites, les Buchites, les Dittmarites, les Sageceras, ainsi que les Trachyceras sont rares en proportion avec la quantité énorme des Arcestes et Joannites. Les calcaires rouges à 7rachyceras Archelaus (à l'Ouest de l’'Asklepieion) ont fourni en outre : Posidonia wengensis Wissm., Monophyllites wengensis KirPst., Sageceras Walteri Moss., Grmnites Ecki Moss., Sturia semiarata Mous., Sturia foroju- lensis Moss. ; tandis que des Balatonites divers sont assez fré- quents dans l’Anisien de l’Asklepieion. TROISIÈME NoTE SUR LE BATHONIEN DE SAINT-GAULTIER (INDRE) PAR M. M. Cossmann PLANCHES VII et VIII Nous avons successivement publié! la description des Mollusques découverts dans le Bathonien du gisement de Saint-Gaultier. De nouvelles recherches, entreprises par M. l’abbé Delaunay dans les environs de ce gisement, ont permis de compléter la liste de ces Mollusques par un certain nombre d'espèces, dont quelques- unes sont nouvelles ; d’autres proviennent d’un autre gisement, dans la tranchée du chemin de fer, près de Chitray, en un point où l’on avait cru reconnaître un lit de Pélécypodes saumâtres, ana- ._ logues à des Cyrènes. L'examen de ces fossiles très frustes, à l’état de moules à peu près indéterminables, même génériquement, ne nous à pas permis de tirer une conclusion précise relativement à la nature marine ou saumâtre de ces bivalves ; de ce qu'ils se sont déposés à l’état de colonie sur des plaquettes de calcaire non ooli- tique, où ils pullulent, on ne peut inférer que ce sont des Cyre- nidæ ; d’ailleurs, l’absence de test n’est pas un caractère spécial aux fossiles de ce petit lit de Péléeypodes : la plupart des spécimens recueillis à Chitray en sont dépourvus ; aussi ne s’étonnera-t-on pas de constater que cette localité n’a fourni qu'un très maigre appoint à la note complémentaire qui va suivre. Pour résumer l’exposé de cette intéressante faune bathonienne, nous avons, à la fin de cette note, dressé le tableau complet des Mollusques qui y sont, jusqu'à présent, représentés, de manière à faire ressortir l’analogie qu’elle présente, soit avec les gisements de l’Aisne, soit avec ceux du Calvados, soitavec ceux du Yorkshire, en Angleterre. De cette comparaison on peut conclure, comme l'avait fait pressentir feu Benoist, que les couches en question se répartissent entre le Vésulien et le Bradfordien, avec une émersion terrestre, intercalée entre deux séries de dépôts franchement marins ; c’est à cette période intermédiaire que devrait se rattacher la formation saumâtre de Chitray s’il était ultérieurement prouvé que les fossiles en question sont réellement cyréniformes. 1. B.S. G. F., (3), XXVIL, p. 543; Id., XXVIIL, p. 165. 16 Sept. 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 15. 220 M. COSSMANN 6 Mai PLANORBIS SPISSUS noO®. Sp. PI. VII, fig. 12-14. Taille très petite ; forme discoïdale, assez épaisse, à deux faces inégales: spire un peu concave, à protoconque rétuse; quatre tours lisses, convexes, étroits, séparés par de très profondes sutures ; le dernier enveloppant toute la spire, arrondi, subanguleux à la périphérie de la base, qui forme un vaste entonnoir, laissant apercevoir toute la spire jusqu’au sommet, avec des sutures aussi creuses que sur la face extérieure. Ouverture étroite et élevée. autant qu'on peut en juger, malgré la mutilation. Dimensions. — Diamètre : 4 mm.: épaisseur : 2 mm. Observations.— J'attribue ce petit échantillon au genre Planorbis plutôt qu'au genre Discohelix, d'abord parce qu'il provient d'une couche dans laquelle on trouve les Paludines et les Valvées déjà signalées, ensuite à cause de son aspect général, qui se rapproche plus du premier de ces genres que du second; on n y distingue aucune trace d’ornementation ni de crénelures; les tours de spire sont arrondis et la face extérieure de la spire n'est pas plane; la certitude serait plus complète si l'on pouvait en étudier l'ouverture, qui est bien différente dans ces deux genres par la sinuosité de son contour. Moore (Quart. Journ.., Geol. Soc., 1867, vol. XXIII, p 548, pl. xv, fig. 10) a décrit, sous le nom Planorbis mendipensis, un fossile provenant de la base des couches liasiques de Charterhouse, qui a quelque analogie avec notre espèce ; mais il n’en a figuré que la face extérieure, montrant une rainure canaliculée, qui n'existe pas à la séparation des tours de spire de P. spissus ; Moore indique, en outre, dans sa diagnose, que la coquille est déprimée, tandis que la nôtre est particulièrement épaisse pour son diamètre ; il n’y a donc à tirer de cette comparaison d'autre conclusion que sur l’ancienneté du genre Planorbis, les deux espèces infraliasique et bathonienne étant, d’ailleurs, très différentes. Gisement. — St-Gaultier, couche n° 6 ; unique; ma collection. CYLINDRITES CYLINDRICUS Morr. et LYCETT. PI. VIL, fig. 3-4. 1850. More. et Lyc. Moll gr. ool.. I, pl. vaux, fig. 19. 1855. Pierre. B. S. G. F., (2), t. XII, p. 1106. 1885. CossmMann. Contr. ét. Bath. Fr., p. 46, pl. iv, fig. 5-7, et pl. xv, fig. 5-6. 1892 Hupz. et Wicsox. Brit. jur. Gastr., p. 66. 1895. CoOSsSMANN. Ét. Gastr. jur., p. 85, pl. 1v, fig. 32-34. Un très petit échantillon de cette espèce a été recueilli par 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 227 M. l'abbé Delaunay dans la couche n° 4 de St-Gaultier : le galbe de ce spécimen n'est pas aussi cylindrique que celui des plésiotypes que J'ai précédemment figurés, mais il est possible que cela tienne à ce que l'individu en question est très jeune ; il présente bien les autres caractères de C. cylindricus, notamment la face plane de la spire, carénée à la périphérie du dernier tour, avec un petit bou- ton embryonnaire saillant au centre ; un petit bourrelet saïllant indique les sutures des tours de spire, et entre les courbes de cette spirale on distingue de petites arêtes rayonnantes qui corres- pondent aux arrêts successifs de l’accroissement de la coquille. Cette dernière particularité n’avait pas encore été signalée dans les diagnoses de l'espèce, probablement parce que les types et plésiotypes étudiés antérieurement avaient le sommet un peu usé. CYLINDRITES THORENTI [Buy.] 1895. Cossm. Contr. Gastr. jur. Mém. S. G.F., n°14, p. 84%, pl. 1v, fig. 7-9. (Voir dans ce mémoire la synonymie complète.) . À signaler un spécimen trop fruste pour qu'il soit utile d’en donner une figure, mesurant 20 mm. de hauteur sur 8 mm. de diamètre, c'est-à-dire les mêmes proportions que les individus étroits de l'Aisne ; l’excavation apicale de cet individu est très rétrécie et ne permet pas de distinguer la pointe embryonnaire de la spire. L'ouverture est presque linéaire sur la plus grande partie de sa hauteur ; elle s’élargit en avant où elle découvre la torsion columellaire. CBRITHIELLA PETRI |D’'ARCH.]| 1895. Cossm., M. S. G. F., t. VI, p. 97, pl. 1v, fig. 56-58. Quelques individus très frustes, appartenant probablement à cette espèce, ont été recueillis dans la couche n° 7 de St-Gaultier (Voir le Mémoire ci-dessus pour la synonymie complète de l'espèce, et les Essais de Paléoc. comp., t. I, pour la substitution du nom Cerithiella à Ceritella. FisuLaA cf. EULIMOIDES WHITEAVES Sp. PL. VIL fig. 7. 1859. Chemnitzia eulimoides Waur. mss in Lyc. 1863. Fibula eulinoides Lyc. Suppl. gr. ool. moll., p. 17, pl. xxxi, fig. 9. Taille petite, forme étroite, turriculée, spire longue, à galbe conique, faiblement imbriquée en avant; environ douze tours, dont la hauteur égale à peine le tiers de la largeur, peu convexes, 298 M. COSSMANN 6 Mai séparés par des sutures linéaires avec un renflement antérieur très obsolète, à surface entièrement lisse. Dernier tour court, égal aux deux septièmes environ de la hauteur totale, arrondi à la base qui est assez convexe, lisse comme la spire, et séparée par une excavation spirale du cou auquel elle ne se raccorde pas par une courbe graduelle. Ouverture petite, subrhomboïdale, angu- leuse avec un bec à l'extrémité antérieure, columelle droite, gonflée. Dimensions. — Longueur : 12 mm. ; diamètre : 3,5 mm. Rapports et différences. — D'après la figure publiée par Lycett, on pourrait croire que cette coquille est plus imbriquée qu'elle ne l’est en réalité ; ses tours sont simplement un peu plus convexes vers la suture antérieure qu'ils ne le sont en arrière. En outre, l’auteur anglais a indiqué l’existence d’un ombilic rudimentaire que n'indique pas la figure vue du côté du dos seulement ; il est probable qu’il a voulu désigner ainsi le sillon très net qui sépare le base du cou, mais il n’y a aucune apparence d’ombilie sur notre spécimen. Enfin, Lycett signale l'apparence très obscure de costules obliques et irrégulières sur ces tours de spire ; elles sont usées sur notre échantillon qui paraît lisse, et sur lequel on ne distingue même pas d’accroissements sinueux en arrière et rétro- currents vers la suture. En tous cas, cette espèce se distingue, par sa forme étroite et élancée, de ses congénères des Ardennes, et notamment de P. nudiformis Pre1Te, dont le diamètre dépasse toujours — et de beaucoup —- le tiers de la longueur; en outre, son dernier tour est bien plus court, sa base est plus séparée du cou qui se dresse droit et sans aucune inflexion en dehors. Le bec caractéristique de ce genre d'Opisthobranches est bien visible sur le spécimen que je fais reproduire ; mais le labre est tout à fait mutilé. Quoi- qu'il en soit, l'attribution de l'espèce au genre Fibula ne me paraît pas douteuse. Gisement. — St-Gaultier, deux échantillons dans la couche n° 4, recueillis par M. l'abbé Delaunay ; ma collection. NERINELLA SULCIFERA CoOssM. PI. VIL fig. 1-2. 1885. Cossm. Contrib. ét. Bath. Fr., p. 201, pl. ï, fig. 27-28. 1886. Cossm. Ét. gast. jur., II, Nérinées, p. 97, pl. Vnr, fig. 10-11. Quoique les Nérinées soient extrêmement rares à St-Gaultier, M. l'abbé Delaunay a pu recueillir trois fragments bien caractérisés de 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 220 N. sulcifera, espèce peu commune que je n’avais signalée jusqu'ici que dans l’Aïsne et dans le Boulonnais. C’est une espèce caracté- risée par la dépression qui accompagne les sutures, et parce que les filets granuleux, dont ses tours de spire sont ornés, sont plus saillants et plus visibles sur cette dépression que sur la région convexe de chaque tour. L'état de conservation des spécimens de l'Indre me permet de préciser les détails de cette ornementation, très effacée sur les types précédemment décrits par moi; il v a, sur chaque tour, deux filets au fond de la dépression antérieure, et trois ou quatre plus serrés sur le reste de la surface ; ils sont tous munis de petites perles confluentes, plus écartées et plus saillantes sur les deux filets antérieurs que sur les autres. Les sutures sont finement rainurées entre deux bourrelets lisses, celui d’en-dessus est plus épais que celui qui borde en dessous la suture. Les trois échantillons de St-Gaultier paraissent un peu moins trapus que le type de l'espèce, mais ils sont très jeunes et on ne peut apprécier exactement quel serait l'angle spiral de la coquille adulte. On ne peut d’ailleurs les confondre avec N. acicula qui a des arêtes saillantes aux sutures, et dont les tours sont évidés, avec des filets spiraux sur lesquels on n’aperçoit pas de perles. Quant à N. granulata, c'est une espèce dont les tours sont étagés, avec quatre cordons principaux et d'autres intercalés. ProceriTaium Nysri [n’AkciAc] 1840. Cerithium Nysti D’Arcx. M. S. G. F., (1), t. V, p.384, pl. xxx, fig. 7. 1857. — BR ENS ANG EE CO) AIN E D RS BE VEnR ReeEr: 1885. — Cossm. Contr. ét. Bath. Fr., p. 87, pl. v, fig. 20-22. On ne trouve que très peu de Procerithidæ dans le Bathonien de l'Indre ; celui-ci, en trop mauvais état pour qu'il y aït lieu de le faire reproduire, répond bien à la variété trapue de C. Nysti que Piette a figurée et qui pourrait bien être érigée en espèce distincte, quand on en aura recueilli les meilleurs spécimens. On le distingue facilement de Procerith. Dorvali, du même gisement, non seulement par sa forme trapue, mais par son ornementation formée de cinq fines rangées égales de granulations, et par ses tours plans, fai- blement étagés aux sutures ; tandis que ?. Dorvali, qui a de plus fortes rangées de crénelures à la partie inférieure de chaque tour, est probablement de la section Cosmocerithium. Gisement. — St-Gaultier ; unique ; recueilli par M. l'abbé Delau- nay ; ma collection. 230 M. COSSMANN 6 Mai DIARTEMA PARADOXUM | Dest..| 1843. Pterocera paradoxa DEsr. Mém. Soc. linn., VII, p. 190, pl. rx, fig. 16-18. 1847. — D'Or. Prod. I, IL: ét., p. 392, n° 106. 1853. Pterocera Terquemi PIETTE. B. S. G.F., (2), t. XI, p. 97, pl. v, fig. 1-3. 1881. Diartema paradoxa Pierre. Cont. Pal. fr., pl. 1x, 1885. — CossM. Contr. ét. Bath. France, p. 90, pl. v, fig. 52. 1891. Polystoma paradoxa PIETTE. Pal. fr. terr. jur., t. III, p. 493. 1904. Diartema paradoxum Cossm. Essais Pal. comp. Livr. vi, p. 79, pl. v, fig. 17-19. Il est intéressant de retrouver dans l'Indre cette espèce de la Normandie et du Boulonnais, dont Piette a également signalé l'existence au gisement des Clapes (commune de Tellancourt, Moselle). Le spécimen, d’ailleurs incomplet, de St-Gaultier, pré- sente bien les caractères indiqués sur la planche de la Paléonto- logie française et sur les figures que j'ai données en dernier lieu comme génotype de Diartema, dans la VIe livraison de mes « Essais de Pal. comp. », d'après un excellent individu des envi- rons de Marquise (Pas-de-Calais), de sorte que je n’ai pas cru nécessaire de reproduire le spécimen de St-Gaultier qui n'aurait pu ajouter aucun élément utile à la détermination de l’espèce. En ce qui concerne plus particulièrement la dénomination géné- rique, ainsi que je l’ai tout récemment fait remarquer (Loc. cit. p. 80), le nom Polystoma, que Piette avait lui-même substitué à Diartema, ne peut être admis, non seulement parce que cette substitution n’est pas conforme aux règles de priorité en Nomen- clature, mais encore et surtout parce que Polystoma était déjà deux fois préemployé en Zoologie. PSEUDOMELANIA LAUBEI COSSM. PI. VII fig. 6. 1871. Melania normaniana Tere. et Jourpy. Bath. Mos., p. 47 (non D'Or). 1885. Pseudomelania Laubei Cossm. Loc. cit., p. 179, pl 1, fig. 32-33, et pl. xv, fig. 42. « Les rares individus de St-Gaultier sont identiques à ceux d'Hidrequent que j'ai pris comme types ; on les distingue difficile- ment de Fibula eulimoides quand leur ouverture est mutilée, ce qui a invariablement lieu ; cependant leurs tours sont tout à fait pleins et la base arrondie n'est pas isolée du cou par un sillon comme chez l'autre espèce. Le dernier tour est arqué, presque subanguleux à la périphérie de la base, tandis que, chez P. 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 231 axonensis, la base est ovale. Quant à P. Nerei »'Ors., c’est une espèce moins trapue, plus allongée, à tours légèrement convexes. Gisement. — St-Gaultier, assez rare; recueilli par M. l'abbé Delaunay, ma collection. ZYaopL£URA (?) BENOISTI n. sp. Taille géante ; forme turriculée ; spire à galbe conique; tours nombreux, dont la hauteur dépasse un peu la moitié de la largeur, munis de sept gros- ses nodosités axiales quise correspondent à peu près exacte- ment,quoiqu'ellesne s'étendent pas d’une suture à l'autre et que leur plus forte saillie subépineuse soit exactement au milieu de la hauteur de chaque tour ; au- dessus de la rangée de ces nodosités, est une dépression spi- rale bien marquée, au fond de laquelle est la suture. Der- nier tour assez élevé, muni, à la périphérie dela base, d'un angle émoussé ; base dé- clive, lisse, peu ex- cavée vers le cou. Dimensions d'un fragment : 10 cm., présageant une lar- geur totale de 20 à 25 em. ; diamètre : 5 cm. Observation. — I y a plusieurs années que je possède ce frag- Fig. 1. — Zygopleura (?) Benoisti n. sp., gr. nat. ment — qui m'a été fourni par feu Benoist en même temps que les autres fossiles de St-Gaultier — et je n'avais pu me décider encore — tant il est incomplet — à en publier la description. L'analogie de son aspect avec celui de Zygropleura subnodosa, de 232 M. COSSMANN 6 Mai l’Infralias de la Vendée m'a toujours fait penser que ces deux formes appartiennent au même genre, bien que je ne connaisse pas l’ouverture de Z. Benoisti. Maïs, ce qui me fait hésiter quant au classement générique, c’est que le type de Zy-2opleura, ainsi quela plupart des formes costulées qui ont été rapportées à ce sous-genre, sont d'une petite taille et que l’on n’y remarque pas de nodosités aussi écartées que sur les deux fossiles de l’'Hettangien et du Batho- nien : le premier n’est guère que 10 fois plus grand que les espèces de St-Cassian, mais le second atteint une taille géante, de sorte que je commence à douter que ce soient bien réellement des Zy-gopleura, sous-genre que M. Kiïttl persiste d’ailleurs à ne pas séparer de Loxonema, faute de caractères réellement distincts. Au contraire, nos deux fossiles jurassiques n’ont qu'une analogie tout à fait lointaine avec les vrais Loxonema et notamment avec Turritella hybrida Müxsr., que les auteurs allemands considéraient comme tout à fait typique ; la véritable solution consisterait donc à créer pour eux une nouvelle subdivision démembrée des Loxonema- idæ, qui représenterait le descendant d’une forme triasique ancestrale, avec exagération de la taille et des ornements externes. Malheureusement, l'état de conservation du fragment ci-dessus décritne permet pas de le prendre comme type d'une nouvelle section ; en outre, il serait utile de suivre l’enchaînement de cette forme, de la base du Lias au Bathonien, c’est-à-dire d’en trouver la trace dans le Toarcien et le Bajocien : or, je ne connais aucun indice de l'existence de fossiles turriculés noduleux et de grande taille, dans ces deux étages. Il faut done encore patienter et se borner à signaler la question aux chercheurs. Gisement. — St-Gaultier, fragment-type, ma collection. Vazvara (Cincinna) DELAUNAYI nov. sp. Test mince. Taille petite ; forme déprimée ; spire courte, à galbe conoïde ou en calotte ; protoconque obtuse ; qua- tre ou cinq tours convexes, dont la hauteur P# n’atteint pas le cinquième de la largeur, séparés SU ANS par des sutures linéaires, mais bien marquées; Co surface entièrement lisse. Dernier tour formant les trois quarts de la coquille, subanguleux à la Fig.2. — Valvata Lériphérie de la base, qui est peu bombée. Delaunayi n. = ei « % ' Do Dimensions. — Hauteur : 6,5 mm. ; diamètre : UE 10 MM. Rapports et différences. — Bien que je ne connaisse pas l'ouverture dégagée de cette nouvelle coquille, je n'hésite pas à la séparer de V. Benoisti, du même gisement; elle 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 233 est, en effet, beaucoup plus déprimée, avec une spire bien plus courte, et surtout sa périphérie basale est subanguleuse sur quatre individus de taille différente, de sorte que je ne puis admettre que ce soient de jeunes spécimens déformés de l’autre espèce. Néan- moins, V. Delaunayi me paraît appartenir au même sous-genre -Cincinna que V. Benoisti. Gisement. — St-Gaultier, couche n° 6 ; type (Fig. 2); ma collec- tion. PILEOLUS LÆVIS SOW. PI. VII, fig. r-2. 1824. Sowergy. Min. conch., t. V, p. 13, pl. cpxxxn, fig. 6-8. 1842. DEsLoNGcHAMPs. Mém. Soc. linn. Norm., t. VIL, pL. x, tig. 4-7. 1848. D'ORBIGNY. Prodr., t. I, p. 299, n° 59. 1850. D’ORBIGNY. Pal. fr. terr. jur., t. Il, p. 240, pl. ccarv, fig. 1-4. 1850. Morris et Lycerr. Moll. gr. Oo!l., t. I, p. 60, pl. 1x, fig. 37. 1855. PrerrTe. Bull. Soc. Géol. Fr., 2° sér., t. XII, p. 1094. 1885. CossM. Contrib. Bath. France, p. 165. 1888. GREPPIN. Gr. Ool. env. Bâle, p. 49, pl. vi, fig. 6. Cette espèce bien connue n'avait pas encore été signalée à St- Gaultier : un individu de 9 mm. de diamètre et de 3,5 mm. d’épais- seur y a été recueilli (couche n° 4) par M. l'abbé Delaunay ; son sommet est obtus ou très usé, son péritrème forme un petit seg- ment de cerele de 5 mm. de longueur sur 1,5 mm. de hauteur ;.la callosité basale est un peu bombée, et la périphérie à peu près exactement circulaire est carénée. Toute la surface est absolument lisse. L'extension géographique de cette coquille caractéristique s'étend du Yorkshire, en Angleterre, jusqu'aux environs de Bâle, et elle est représentée dans la plupart des gisements bathoniens de France ; sa présence en Allemagne est plus douteuse. PHASIANELLA ? ACUTIUSCULA More. et Lyc. PL. VIL fig. 5. 1899. CossMAnx. Bath. de St-Gaultier, I, p. 29, pl. XVII, fig. 19. Je ne puis rapporter qu'à cette espèce un échantillon de grande taille dont la longueur devait atteindre 60 mm., tandis que son diamètre est de 25 mm. ; peut-être est-il à proportion plus étroit que le plésiotype précédemment figuré, et aussi son dernier tour paraît plus élevé, atteignant les deux tiers de la hauteur probable de la coquille. L'ouverture à peu près dégagée quoique un peu mutilée en avant, est étroitement anguleuse en arrière ; le bord columellaire, peu distinct sur la base, forme sur le cou un bour- 23/ M. COSSMANN 6 Mai relet calleux qui prouve de la manière la plus évidente que cette coquille n’est pas une Phasianelle ; je l'aurais donc prise comme génotype d’un nouveau genre si le contour supérieur de l’ouver- ture eût été intact; mais, dans cet état de conservation, il m'est impossible de juger à quelle famille appartiendrait ce genre nou- veau, de sorte qu'il faut attendre de meilleurs matériaux. Gisement. — St-Gaultier, ma collection. CoLLONIA (Cirsochilus) PxÆCURSOR noo. sp. PI. VII, fig. 8 et 10. Taille très petite; forme globuleuse, turbinée ; spire peu allongée, à galbe conoïdal ; protoconque déprimée, lisse ; cinq tours dont la hauteur n'atteint pas la moitié de la largeur, séparés par des sutures finement rainurées, subanguleux au milieu de leur hauteur, un peu excavés au dessous de l’angle médian et obsolète, déclives Jusqu'à la suture inférieure; région antérieure presque cylindrique; ornée de trois cordons spiraux, les deux supérieurs un peu plus écartés, le troisième plus rapproché du bourrelet obtus et subgranuleux qui forme l'angle médian ; sur la rampe postérieure, on distingue quatre cordonnets spiraux, inéquidistants et granuleux à l'intersection de stries d’accroissement obliques. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est d’abord convexe vers cette périphérie, puis excavée et ombiliquée au centre ; l’ornemen- tation se prolonge sur cette base, avec six cordonnets lisses, régu- liers et concentriques, jusqu’à un chapelet de fines granulations qui circonserit l’ombilic; sur les parois de cé dernier, on distingue encore de fines rangées spirales de petites granulations. Ouver- ture circulaire, avec une varice externe et très obsolète, à quelque distance en deçà du protil du labre qui est peu incliné. Dimensions. — Hauteur : 4 mm. ; diamètre 3,25 mm. Rapports et différences. — Cette petite coquille a complètement l'aspect des Cirsochilus tertiaires ; sa varice latérale, son ombilie circa-granuleux, ses stries d’accroissement peu obliques, justifient le rapprochement que j'ai proposé, et auquel il n’y a, en réalité. d'autre objection à faire que l'immense hiatus paléontologique qui sépare le Bathonien de l'Eocène inférieur. Cependant j'ai déjà signalé, à la partie supérieure du système crétacique (Coniacien), une petite espèce, C. pilula, peut-être Ofaulax (Ass. frane., Congrès de Nantes et d'Angers, 1898 et 1903), qui a un galbe bien voisin de celui de la coquille bathonienne, mais dont la lèvre colu- nellaire est beaucoup plus développée, de sorte qu'il est certain 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 235 que ce n'est pas un Cirsochilus comme C. præcursor. Il est très probable que beaucoup de petites coquilles parmi celles impro- prement dénommées Turbo, dans le Jurassique supérieur et dans le Crétacique inférieur, pourraient être rapprochées des divers groupes de Collonia lorsqu'on pourra en étudier plus attentive- ment l’ouverture et la base. Gisement. — St-Gaultier ; unique ; recueilli par M. l'abbé Delau- nay ; ma collection. CaLzL10STomA Burxeurri [Morr. et Lyc.] PI. VII, fig. rr. 1850. Trochus Burnburyi: Morr. et Lyc. Moll. gr. Ool. 1, p. 63, pl. x, fig. 1. 1855. Trochus pileoliformis Prerre. B. S. G. F., (2), t. XI, p. 1190. 1885. Zisiphinus Burnburyi Cossu. Contrib. ét. Bath. Fr. p. 284, pl. vu, fig. 20-22. Taille petite ; forme conique ou un peu conoïdale; spire allongée, à angle spiral décroissant faiblement à mesure que la coquille vieillit; cinq ou six tours plans, à sutures indistinetes. dont la hauteur égale le tiers environ de la largeur, ornés de cinq petites carènes spirales et inéquidistantes, les deux antérieures un peu plus écartées que les trois autres. Dernier tour peu élevé, portant une sixième carène à la périphérie de la base, qui est lisse et imperforée. Dimensions. — Hauteur : 7 mm.; diamètre : 5,5 mm.; angle spiral variant de 60 à 450. L'ouverture est mutilée sur les cinq spécimens que je possède de l'Indre ; je n'ai donc pu vérifier si le bord columellaire porte le sillon qui caractérise les individus du Pas-de-Calais et qu'indique plus ou moins clairement la figure des auteurs anglais. Mais. d’après l'ornementation des tours de spire, il y a complète identité avec les échantillons d’Hidrequent et d'Éparcy. D'après la figure de l'ouvrage de Morris et Lycett, les tours de spire ne seraient pas aussi plans que ceux des individus recueillis dans les gisements de France ; toutefois, il ne faut pas attacher beaucoup d'importance à cette petite différence, d'autant plus que ces deux auteurs font remarquer, dans leur texte, que les sutures sont très peu distinctes. Dans mon mémoire sur les Gastropodes bathoniens de France, 1. Sur le titre de l'espèce et dans la table des matières, le nom est ortho- graphié Burnburü ; mais, sur la légende des planches, on trouve Burnburyi et, d’ailleurs, à la fin de leur diagnose, les auteurs anglais ont pris soin de préciser qu’ils dédient leur coquille à E. H. Burnbury, Esq. Il n’y a donc pas d’hésitation sur la nécessité de corriger cette faute d'impression. 236 _ M. COSSMANN 6 Mai j'ai classé Trochus Burnburyi dans la section Ziziphinus, qui est synonyme postérieur de Calliostoma SwAINsoN, et qui doit être séparé comme genre distinct de Trochus. Gisement. — St-Gaultier, couche n° 4; plésiotype; ma collec- tion ; recueilli par M. l’abbé Delaunay. Trocaus ? DELAUNAYI no?. Sp. PI. VIL fig. 0. Taille petite ; forme conique, assez étroite; spire relativement longue, à galbe régulièrement conique, sous un angle spiral de 30° environ ; probablement huit tours peu convexes, dont la hauteur égale le tiers de la largeur à la fin de la croissance, la moitié au début ; ils sont étagés ou plutôt imbriqués en avant par une carène spirale et dentelée, séparés en arrière par des sutures rainurées et ornés, dans l'intervalle de la carène antérieure et de la rainure postérieure, par des costules axiales, lisses, un peu obliques, un peu plus étroites que leurs interstices au fond desquels on soupçonne l'existence de cordons spiraux. Dimensions.— Fragment figuré : hauteur, 12 mm.; diamètre 8 mm. Rapports et différences. — L'unique spécimen de cette forme très intéressante est malheureusement incomplet, car il lui manque l'ouverture et une partie de la base, de sorte que je suis dans l'impossibilité de préciser à quelle genre de 7rochidæ il doit appartenir ; en attendant, comme il méritait d’être signalé, je le désigne sous le nom 7rochus (s. lato). Son ornementation axiale lui donne quelque analogie avec T7. Perinianus, figuré par d'Orbigny dans la Paléontologie française (terr. jur.,t. IE, pl ccex, fig. 12, 15) et dont l’état de conservation est aussi misérable; toutefois l’espèce charmouthienne a les tours très excavés et munis d’une rangée spirale à l'extrémité inférieure des costules qui sont aussi plus obliques. Il n'y a d’ailleurs rien de semblable dans le Bathonien ni dans le Rauracien, et il est probable que, lorsque l'on aura recueilli de meilleurs matériaux, il faudra créer une nouvelle section pour cette coquille qui, par ses plis peu obliques, doit probablement s’écarter des vrais Trochidæ à labre très incliné. Gisement. — St-Gaultier, couche n° 4 ; unique ; ma collection. TURBO ? RETICULARIS PIETTE 1855. B.S. G. F., (2), t. XIII, p. 1095. 1885. Cossm. Contrib. ét. Bath. France, p. 266, pl. x1v, fig. 47-48, et pl. xv, fig. 46-47. Un seul petit spécimen, très insuflisamment caractérisé, se 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 237 . rapproche de la coquille d'Hérouvillette et d'Eparcy que j'ai autrefois provisoirement placée dans le genre Turbo, auquel elle n'appartient évidemment pas. Le nouvel échantillon recueilli à St-Gaultier (ce. n° 4) par M. l'abbé Delaunay, ne me permet pas davantage de rectifier le classement générique de l'espèce ; on y reconnaît, non sans difliculté, l'ornementation typique de la spire et de la base. CONORHYTIS RADULOIDES |CossM.] PI. VIL fig. 15-16. 1899. Patella raduloides Cossu. Bath. St-Gaultier, p. 4x, pl. xvLfig. 6. Deux nouveaux spécimens de cette rare espèce, dont l’un est deux fois plus grand que le type, m'ont permis — non seulement de vérifier qu’elle est bien distincte de Patella squamula Dur.., ainsi que je l'ai précédemment indiqué, maïs encore et surtout de séparer définitivement du genre Patella les deux espèces bathoniennes qui sont caractérisées par leur forme conique et leur ornementation hérissée de rides squamuleuses. Conorhytis nov. gen. — Test peu épais. Taille assez grande ; forme conique, élevée, à base elliptique, à sommet légèrement excentré en avant et obtus ; flancs plus ou moins comprimés ; profil longitudinal faiblement concave en arrière el un peu convexe en avant. Surface externe ornée de squamules ou de petites rides isolées, les unes courtes, les autres plus allongées, irrégulièrement alignées en quinconce sur les accroissements, vaguement croisées ‘en avant et en arrière par des costules rayonnantes qu'on n'aper- çoit qu’en faisant miroiter la lumière sur la surface dorsale. Type: Patella squamula Eu. Desr. Quoiqu'on ne connaisse pas la surface interne — et par suite, l'impression musculaire — de cette coquille, il ne me parait pas possible de la laisser confondre avec les Patelles qui ont un galbe absolument différent. Ni Helcion, ni Scurria, qu'on a cru — peut- être à tort — retrouver dans les terrains jurassiques, ne présen- tent une ornementation squamuleuse comme celle de Conorhytis. Il est probable que ce genre appartient à une famille bien dis- tincte des Patellidæ ou des Acmæidæ : maïs on ne pourra être fixé sur ce point que lorsqu'on aura pu dégager l'intérieur de la coquille pour en étudier l'impression, ou sacrifier le test de l’un des rares échantillons recueillis, pour en examiner l'empreinte intérieure. Dimensions du plus grand exemplaire de C. raduloides : 30 mm., 24, mm., 16 mm. de hauteur; tandis que le type de ?. squamula 230 M. COSSMANN 6 Mai mesure : 45 mm., 30 mm., 17 mm. de hauteur, c'est-à-dire qu'il est plus allongé et plus surbaissé. Gisement. — St-Gaultier, rare ; plésiotype ; ma collection. Pzacunopsis socrazirs More. et Lyc. PI. VII, fig. 11-12. 1853. Morris et LyceiT Moll. gr. Ool., IL, p. 7, pl. ï fig. 9. Test mince. Taille très petite ; forme orbiculaire, très convexe et gonflée; crochets pointus et peu saillants sur le contour supé- rieur ; contour palléal circulaire. Surface dorsale ornée d’une mul- titude de petits filets rayonnant en éventail, alternant de grosseur, plus visibles vers les bords de la coquille que sur le milieu du dos, où ils s’effacent graduellement avant d'atteindre le crochet. Dimensions. — Diamètre : 6,5 mm.: épaisseur d'une valve : 3,5 mm. Les deux petits spécimens des environs de St-Gaultier répon- dent exactement à la diagnose et aux figures publiées par Morris et Lycett: pas plus que ces auteurs, je ne suis en mesure d'indiquer les caractères de la valve supérieure, qu'ils ont désignée comme aplatie, par simple analogie avec celle de P. jurensis, qu'ils con- naissaient. L'attribution de cette espèce au genre Placunopsis laisse donc planer un certain doute, qui ne sera levé que quand on aura recueilli au moins une valve supérieure. Gisement. — Chitray, couche n° 9 ou 10; deux valves infé- rieures, recueillies par M. Delaunay ;: ma collection. EOPECTEN PSrcxe [v’Ors.| 1849. Hinnites Psyche D’Ors. Prod. I, p. 314, n° 334. 1900. — Cossm. Bath. St-Gaultier, IE, p. 49, pl. vi, fig. 1-2. L'attribution de cette espèce au genre Ainnites est inexacte : d’après les recherches de M. H. Douvillé(B. S. G. F.. 1897), la plu- part des formes jurassiques, indûment rapportées à ce genre, doivent être classées dans un genre distinct, qu'il a dénommé Eopecten et qui diffère essentiellement des vrais Hinnites, connus seulement à dater de l’époque miocénique, parce que leur valve supérieure est adhérente aux corps étrangers, tandis que Hinnites a une valve supérieure analogue à celle de Pecten. Cette espèce est assez abondante dans un gisement d'oolite miliaire, découvert par M. Lalment, instituteur à Lenglay, et situé à Lachaume, à l'Est de Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or). 1907 ; BATHONIEN DE ST-GAULTIER 23y CHLAMFS GROSSOUVREI no. Sp. PI. VIIL, fig. 19. 1900. C. cf. luciencis CossM. Bath. St-Gaultier, IL, p. 50, pl. v, fig. 8. Taille petite ; forme orbiculaire, assez convexe, large et peu éle- vée ; bords latéraux déclives et rectilignes de part et d'autre du crochet qui est gonflé, légèrement saillant au-dessus de la ligne cardinale ; oreillette antérieure de la valve droite très profondé- ment échancrée pour le passage du byssus ; contour palléal demi- circulaire. Environ vingt-cinq côtes rayonnantes en éventail, arrondies, séparées par de profondes rainures qui sont plus étroi- tes qu'elles, et munies — surtout vers les bords — de petites gra- nulations arrondies ou chevronnées aux extrémités : dans les intervalles de ces côtes principales, il parait y avoir généralement une petite costule perlée ; cette ornementation persiste, plus rugueuse encore. sur l'oreillette antérieure. Dimensions. — Diamètre et hauteur : 18 mm. Rapports et différences. — L'échantillon mieux conservé que je viens de décrire ne me permet plus de rapporter cette espèce à C. luciensis, comme je l'avais fait précédemment. Je ne puis comparer cette coquille qu’à la figure de P. articula- tus ScxL., publiée par Lycett (pl. xxxur, fig. 12) et représentant une coquille du Corn-Brash d'Angleterre ; toutefois, les côtes de l'espèce anglaise sont moins nombreuses, plus aiguës, séparées par des intervalles plus larges et concaves. Si l’on se reporte à la figure de l'ouvrage de Goldfuss (Petr. Germ., pl. xc, fig. ro), on trouve qu'il s’agit d’un fragment très élevé, à squamules en travers des côtes, et qui n'a aucun rapport avec notre coquille. Il est d’ailleurs à remarquer que les auteurs anglais ont interprété d’une façon généralement peu exacte les espèces allemandes qu'ils ont cru retrouver en Angleterre. Dans l'ouvrage de Goldfuss, c’est au contraire P. subspinosus qui aurait un peu l'apparence de notre espèce, mais avec un nombre de côtes moitié moindre, et une forme plus oblique et excavée. Gisements. — St-Gaultier, couche n° 4; rare ; coll. Cossmann ; deux exemplaires recueillis par M. l'abbé Delaunay. — Plus com- mune dans l'oolite miliaire (Bathonien moyen de Lachaume (Côte- d’Or), où M. Lalment en a récolté une demi-douzaine d'exemplaires à peu près identiques au type, quoique d’une taille un peu moin- dre ; ma collection. 240 M. COSSMANN 6 Mai CHLAMYS JANIROIDES NO. Sp. PI. VII, fig. 17, et pl. VII, fig. 16. Taille assez petite ; forme élevée, médiocrement convexe ; six côtes rayonnantes, larges et peu saillantes, écartées, dans les intervalles desquelles s’intercalent deux costules, fines et minces à peu près équidistantes; l'ensemble est treillissé par des lignes d’accroissements très serrées et très régulières, un peu ondulées sur les côtes et costules. Dimensions. — Hauteur : 12 à 15 mm. ; largeur transversale : 10 Mm. environ. Bien qu'il s'agisse d'un spécimen en médiocre état de conserva- tion, dont les oreïllettes sont mutilées. je crois intéressant de le décrire à cause du caractère tout spécial de son ornementation qui rappelle un peu celle de quelques Janira. Je ne vois aucune forme analogue parmi les nombreuses espèces publiées par Morris et Lycett, puis par Lycett. Gisement. — St-Gaultier, couche n° 4; unique ; ma collection ; recueilli par M. l'abbé Delaunay. CaLAMYS RETIFERA [More. et Lyc.] PI. VIIL, fig. 14-15. 1893. Pecten retiferus Morr. et Lyc. Moll. Gr. Ool., Il, p 9, pl, fig. 19. 1906. Chlamys retifera Cossm. Association fr., Congrès de Lyon, p. 5, pl. 1, fig. ro-11 (tir. à part). Deux petits échantillons, provenant de la couche n° 4 de St- Gaultier, me permettent d’aflirmer l'existence. dans l'Indre, de cette espèce anglaise, dont j'ai déjà signalé la présence dans le Bradfordien de Luc (Calvados). L'un est à l’état d’empreinte parfaitement conservée, l’autre montre l’ornementation du test de la valve supérieure, composée de nombreuses lignes rayonnantes que croisent des lamelles concentriques plus écartées. J'ai précé- demment insisté sur les caractères différentiels qui distinguent cette coquille de C. annulata et de GC. Rosimon, de sorte qu’il me paraît superilu d’insister de nouveau ici à ce sujet. La (Plagiostoma) ovaLIs SoW. 1815. Plagiostoma ovale Sow. Min. Conc., pl. GxIv, fig. 3. 1839. Lima ovalis GoLpr. Petref. Germ. PI. a, fig. 4. 1847. — D'Or8. Prod. I. Il° ét., n° 308. 1853. — . More. et Lyc. Moll. Gr. Ool. IL, p. 29, pl. xxx, fig. 5. 1900. Lima semicircularis Cossu. Bath. St-Gaultier, Il, p. 52, pl. Vaux, fig. ro-r1 (non GoLDr.). Observalions. — A la suite d’une nouvelle comparaison des 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 241 spécimens de St-Gaultier avec la figure originale de ZL. semicir- cularis GoLpr., j'ai acquis la conviction qu'ils s’en écartent par leur forme beaucoup moins semi-circulaire et, à ce point de vue, ils se rapprochent bien davantage de la figure de Z. ovalis, tel que Goldfuss l’a interprété, et aussi de celle de Z. ovalis dans la monographie de Morris et Lycett. L. ovalis est d'ailleurs une espèce bathonienne, tandis que Z. semicircularis est rapporté à l'étage bajocien. Il y a lieu de noter, en outre, que l'effacement des côtes rayonnantes est uniquement un effet de l'usure du test : on les aperçoit qui renaissent vers les bords, et cette circonstance explique que Morris et Lycett aïent figuré un individu presque lisse. Sur l’un des deux échantillons récemment recueillis à St-Gaul- tier, par M. l'abbé Delaunay, on distingue nettement la rainure buccale que j'ai signalée dans ma diagnose de 1900 et qui n'existe pas chez tous les Plagiostoma, surtout quand ils ont encore l’épiderme blanchâtre qui recouvre le test; quand cet épiderme a disparu, on n’aperçoit presque plus l’ornementation rayonnante de la surface dorsale, mais on distingue beaucoup mieux la rainure buccale. Enfin il est intéressant de noter que, si L. semicircularis repré- sente la forme ancestrale, L. ovalis — qui en descend directement — a vécu non seulement dans le Bathonien, mais aussi dans le Callovien, où j'ai constaté sa présence, sans changements appré- ciables de forme ni d’ornementation. s Eva (Plagiostoma) PANGYMNA nG?. sp. PI. VIL, fig. 18-19, et pl. VIII, fig. 17. Taille assez grande; forme de segment supérieur en demi-cercle, oblique, assez convexe; côté antérieur tronqué, ou même légè- rement excavé; côté postérieur largement arqué et raccordé au contour palléal, qui est complètement circulaire ; crochet peu saillant ; oreillettes extrêmement courtes, à peine proéminentes. Surface dorsale régulièrement bombée, séparée de la région buccale et excavée par un angle très arrondi ; aucune trace de stries rayon- nantes sur le dos ni sur l’excavation buccale. Dimensions. — Longueur transversale : 55 mm.; hauteur : 63 mm. ; épaisseur d’une valve : 17 mm. Rapports et différences. — Cette espèce est caractérisée par sa grande taille et par sa surface absolument dépourvue d’ornemen- tation ; à ce double point de vue, il n’est donc pas possible de la confondre avec L. ovalis, ni avec Ë. cardiiformis, ni avec L. 16 Sept. 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 16. 2492 M. COSSMANN 6 Mai impressa, qui ont vécu dans le même gisement. Ainsi que je viens, ci-dessus, de le faire remarquer pour la première de ces trois espèces, l'effacement des côtes rayonnantes sur l'individu de £. ovalis, figuré dans l'ouvrage de Morris et Lycett, est attribuable à l'effet de l’usure du test, tandis que le test très frais de cette nou- velle espèce ne montre, même vers les bords,.que des acerois- sements peu réguliers, sans aucune trace d’ornementation radiale; d’ailleurs, même si l’on fait abstraction de ce caractère différentiel, on remarque que Z. opalis est moins convexe, plus transverse et moins élevé que Z. pangymna, de sorte qu'on ne peut admettre que ce dernier est l’état usé de l’autre espèce. Quant à Z. bellula, qui est presque lisse, c'est une coquille plus trigone que Z. pan- £Y Mn. Gisement. — St-Gaultier, couche n° 4; unique; ma collection (recueilli par M. l'abbé Delaunay). Era (Plagiostoma) DELAUNAYI nov. sp. PI. VIIL, fig. 9, 10 et 18. Taille grande; forme convexe, orbiculaire et presque symétrique, sauf la troncature excavée de la région buccale ; contour palléal et contour postérieur en arc de cercle très régulier. Crochet gonflé, recourbé, pointu, dépassant la ligne cardinale ; oreillettes presque égales, bien découpées, l’antérieure à peine plus courte que l’autre et se raccordant par un contour arqué avec le contour postérieur. Surface dorsale bombée, limitée en avant par une profonde rai- nure incurvée qui isole la région buccale qui est excavée jusqu'à l'oreillette antérieure ; du côté postérieur, une dépression peu profonde sépare l'oreillette de la région dorsale; ornementation peu visible aux abords des crochets qui paraissent lisses ; mais, vers le milieu du dos, apparaissent des côtes larges et aplaties, séparées par des sillons obsolètes et peu profonds, et ondulées vers les bords par des accroissements plus ou moins réguliers. Dimensions.— Largeur transversale : 65 mm. ; hauteur : 65 mm. Rapports et différences. — Cette belle espèce se distingue aisé- ment de tous les autres Plagiostoma de St-Gaultier, par sa forme élevée et presque symétrique, par sa convexité, par ses crochets gonflés et recourbés, enfin par ses côtes aplaties et larges. En particulier, L. cardiiformis, tel que l'ont figuré Morris et Lycett, a une forme beaucoup plus oblique, une troncature buccale moins excavée et plus allongée jusqu'au contour palléal : enfin les costules de l'espèce de Sowerby se prolongent jusque sur la région du crochet, tandis que, chez notre espèce, elles s'effacent bien 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 243 plus loin. L. impressa, qui est presque aussi symétrique que Z. Delaunayi, est plus trigone, avec des oreillettes plus étroites, et ses sillons rayonnants sont plus fins. Gisement. — St-Gaultier, couche n° 4, unique ; ma collection (recueilli par M. l'abbé Delaunay). MODI1OLA IMBRICATA SOW. PL VILL, fig. 13. 1900. Cossm. Bath. St-Gauitier, Il, p. 61, pl. vx, fig. 3. La valve droite précédemment figurée étant dans un état de conservation assez défectueux, il m’a paru intéressant de repro- duire ici une valve gauche de St-Gaultier, qui montre très nettement l'ornementation régulière de la surface dorsale, avec ses stries d'accroissement imbriquées et équidistantes. La dépression buc- cale est peu excavée, plutôt aplatie. MYTILUS ASPER | SoW.] 1900. CossM. Bath. Saint-Gaultier, IL, p. 60, pl. vu, fig. 15-16. Une valve opposée à celle que j'ai précédemment figurée et qui provenait de la couche n° 6 de St-Gaultier, a été trouvée à Chitray, par M. l'abbé Delaunay. ARCA (Barbatia?) TENUICRENATA noP. sp. Taille très petite ; forme oblique, inéquilatérale ; côté antérieur très court; côté postérieur largement dilaté; crochets situés au cinquième de la longeur en avant, gonflés, contigus au bord cardinal et rectiligne; con- tour anal tronqué; contour palléal large- ment arqué. Surface dorsale peu bombée, mais dépourvue de dépression médiane, ornée de nombreuses arêtes rayonnantes, séparées par des rainures plus étroites et sur les faces latérales desquelles on distingue, surtout à l'arrière, de fines crénelures perpendiculaires. Dents sériales dans le crochet. Dimensions. — Longueur : 8 mm. ; hauteur : 4,5 mm. Rapports et différences. — La forme et l’ornementation toute spéciale de cette espèce ne permettent pas de penser que c’est le jeune âge d’A. rudis Sow., tel qu'il est figuré dans l'ouvrage de Morris et Lycett; la présence de trois dents sériales, seules con- Fig. 3. — Arca tenuicre- nata nov. Sp. gr. 3 fois. 24! M. COSSMANN 6 Mai servées sur le bord cardinal, confirme le classement de la coquille dans le gere Arca. Gisement. — St-Gaultier, couche n° 4 ; unique (fig. 3), ma collec- tion. PrÆCONIA SEGUINI [CossM.] 1850. ? Hippopodium luciense D'Ors. Prod., t. I, p. 308, n° 221. 1854. Astarte rhumboidalis Morr. et Lyc. Moll. Gr. Ool.. IT, p. 84, pl. 1x, fig. 70 (non /socardia rhomboidalis Purcr.). 1900 Hippopodium Seguini Cossm. Bath. St-Gaultier, IL, p. 68, fig. 7 [PL var, fig. 1-3, tir. à part]. Mon attention ayant été appelée par M. H. Douvillé sur la déter- mination générique de ce fossile, j'ai soumis à un nouvel examen la charnière des valves que je possède et qui ont été figurées dans ma précédente étude. D'après la diagnose du Manuel de Conchy- liologie de Fischer (p. 1014), le genre Hippopodium Sow. (1819) aurait pour caractéristique : « sur chaque valve. une dent oblique qui s’oblitère sur les individus âgés ». Or, les charnières bien dégagées des deux valves de la coquille de St-Gauitier laissent voir bien en évidence : sur la valve droite, une seule dent tuberculeuse oblique, située un peu en arrière du crochet qui surplombe une profonde fossette ; sur la valve gauche une première dent cardi- nale et antérieure, excessivement saillante, contiguë à une pro- fonde fossette triangulaire que borde une seconde dent cardinale, longue et oblique le long de la nymphe ligamenteuse dont elle est à peine séparée par une rainure; plus, une dent latérale posté- rieure, lamelleuse et peu saillante, séparée du bord par une pro- fonde rainure. À part les impressions musculaires que je n'ai pu dégager, et sur lesquelles je n'ai pu. par conséquent, apercevoir les sillons caractéristiques, ces caractères sont exactement ceux que Fischer indique (L. c., p. 1016) pour le genre Præconia SToLiczKA (1871), qui a aussi une forme inéquilatérale, plus ou moins régulière, dont le type est Hippopodium bajocense »'Ors., et qui est réprésenté dans l’Oxfordien de Villers par Præconia Dollfusi J. Raspair. Notre coquille doit done être dénommée Præconia Seguin et rester distincte de celle du Bajocien qui est plus triangulaire, d’après la figure de Phillips. La distinction à faire avec 71. luciense est plus difficile ; mais, dans l'incertitude, la coquille de d'Orbigny n'étant caractérisée que par une diagnose méconnaissable, je ne puis faire autrement que de conserver le nom Seguini qui repré- sente une espèce figurée. 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 245 PTEROCARDIA PES BOVIS [D'ARCHIAG] PI. VII, fig. 3-4. 1843. Cardium pes bovis D’Arcx. M. S. G. F.,t. V,p 373, pl. xxvin, fig. 2. 1847. — D'ORBIGNY. Prod. 1, Il° ét., p. 310, n° 252. 1853. — More, et Lyc. Moll. Gr. Ool., II, p. 65, pl. vri, fig. 4. Cette espèce, qui atteint une si grande taille dans les calcaires blancs de l’Aïsne, n'est représentée dans l’Indre que par un seul spécimen assez petit, provenant du gisement de Chitray, mais présentant bien tous les caractères de l’espèce de d’Archiac ; cet individu est à l’état de moule, mais il porte l'empreinte des côtes rayonnantes de la région dorsale et des crénelures du bord palléal; le septum interne a tracé une rainure assez profonde sur la région anale qui est ainsi divisée en deux bandes inégales ; c’est d’ailleurs ce qui a motivé le choix du nom de l'espèce, car lorsque les deux valves sont réunies, la vue du côté anal représente assez exacte- ment l'empreinte d'un pied de bœuf. Les crochets sont cordiformes, proxogyres et très saillants au dessus du bord cardinal. PTEROCARDIA SUBMINUrA |D'Ors.] 1900. Cardium subminutum Cossm. Bath. St-Gaultier, Il, p.76, pl. vu, fig. 12-14. 1905 C.(Pterocardia) subminutum Cossm., Pélée. jur., E, p. 9, pl. 1, fig. 7-11 Dans une communication récente au Congrès de Cherbourg (À. F. À. S.), j'ai rapporté, au sous-genre Plerocardia — qui a en réalité la valeur d’un genre bien distinct — cette petite espèce (Card. minutum D’ArcH.) qu'on peut définir comme étant la miniature de la précédente. Elle est rare à St-Gaultier et il ne m'en a pas été communiqué de nouveaux spécimens. UNICARDIUM 1MPRESSUM Morr. et Lyc. 1900. CossM. Bath. de St-Gaultier, IE, p. 91, pl. vx, fig. 9. M. l'abbé Delaunay a recueilli à Chitray un autre individu de cette espèce dont un seul spécimen avait été décrit de St-Gaultier. Les lamelles concentriques se prolongent un peu plus sur la surface dorsale de ce dernier, que chez le plésiotype précédem- ment figuré ; mais la région des crochets n’est pas intacte. Unicarpium ? PAR vULUM More. et Lyc. PI. VII, fig. 6 et 8. 1853. Morris et Lycerr. Moll. Gr. Ool., IL, p. 74, pl. vu, fig. 6. Taille petite; forme oblongue, très inéquilatérale, médiocrement convexe ; côté antérieur court et atténué ; côté postérieur très allongé, elliptique, non tronqué ; contour palléal presque réctili- 2/6 M. COSSMANN 6 Mai gne ou à peine incurvé ; crochet gonflé, pointu, incliné vers l'avant, aux deux tiers de la longueur transversale. Lunule creuse, semi- ovale, limitée d’une manière peu distincte par une légère saillie ; corselet étroit, oblong, limité par un angle assez obtus. Surface dorsale peu bombée, séparée de la région anale et déprimée par un angle très arrondi ettrès peu marqué, ornée de stries d’acerois- sement plus ou moins régulières, un peu en gradins vers le bord palléal. Dimensions. — Longueur : 13 mm. ; hauteur : 9.5 mm. ; épais- seur d’une valve : 3,5 min. Rapports et différences. — Le spécimen de St-Gaultier s’appli- que exactement sur la figure originale et répond bien à la diagnose des auteurs anglais qui ont fait d’ailleurs remarquer que leur espèce a une forme peu habituelle dans le genre Unicardium. Malheureusement, pas plus sur notre échantillon que sur ceux de Minchinhampton, on ne peut dégager et étudier la charnière, de sorte qu'il continue à régner la plus grande incertitude au sujet du classement générique de cette espèce. On pourrait aussi bien la dénommer Astarte que Unicardium ; cependant la lunule et le corselet n’ont guère la disposition habituelle qui caractérise le premier de ces deux genres, et d'autre part le crochet paraît bien gonflé pour un Astarte. Il faut donc attendre les matériaux plus certains avant d'être fixé sur la position exacte d Unicardium parvulum. Gisement. — St-Gaultier, couche n° 4; unique, ma collection, recueilli par M. l'abbé Delaunay. TrAPEzIUM LYCETTI nom. mut. PI. VIIL, fig. 5. 1853. Cypricardia nuculiformis More. et Lyc. Moll. Gr. Ool., p. 96, pl. vu, fig. 108, b (non Cyrena nuculæformis Rœm.). Taille peu grande ; forme allongée, transverse subtrigone, tres inéquilatérale, médiocrement convexe ; côté antérieur très court, arrondi ; côté postérieur trois fois plus allongé, atténué; bord palléal peu arqué : contour supérieur déclive en arrière du crochet qui est petit, gonflé, recourbé et prosogyre, situé au quart de la longueur du côté antérieur. Lunule creuse, indistincte ; corselet étroit, mal limité ; du crochet part, en outre, un angle postérieur très obsolète, qui limite une assez large région anale, et auquel ne correspond aucune troncature anale. Surface dorsale finement marquée de stries d'accroissement, concentriques et irréguliers, se transformant en rides minces et plus visibles aux extrémités laté- rales et vers le bord palléal. Charnière comportant, sur la même 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 247 droite, deux dents cardinales peu distinctes et une assez forte dent latérale, à quelque distance des précédentes. Dimensions.— Longueur transversale : 12 mm.; hauteur : 8,5 mm. Observations. — La valve que je viens de décrire correspond assez exactement à la diagnose que Morris et Lycett ont publiée d'une coquille de Minchinhampton, confondue à tort, par eux, avec Cyrena nuculæformis Rœuer, espèce purbeckienne qui n'a aucun rapport avec celle du Bathonien: pour ce motif, j'ai dû changer le nom de cette dernière et je la place dans le genre Trapezium, tel que je l'ai interprété dans mon « Etude sur l'In- fralias de la Vendée » (LB. S.G. F., (4), LL. p. 527, 1903). La formule cardinale indiquée par les auteurs anglais, bien visible sur la figure 5 de la pl. vir, moins distincte sur notre valve de l’Indre, cor.espond bien à celle de 7rapezium ; même l'angle anal que j'ai signalé, mais dont Morris et Lycett n'ont pas fait mention, corro- bore ce rapprochement générique. Il existe un grand nombre de Pélécypodes jurassiques qui ont été rapportés par différents auteurs, aux genres Venus, Cytherea, Cyprina, etc., à cause de leur forme extérieure, et qui doivent très probablement être classés dans de nouvelles divisions à créer lorsque l’on en connaîtra exactement la charnière. Déjà, nous avons vu que plusieurs d'entre elles pouvaient être placées dans le genre Isocyprina Raœper (ibid., p.524), dont la charnière se rapproche beaucoup de celle de Trapezium. et dont la surface dorsale porte un angle anal ; toutefois /socyprina est généralement moins cunéiforme que 7rapezium, et pour achever de le caractériser, il faut y distinguer, sur les dents, des rainures transverses que je J'ai pu apercevoir chez T. Lycetti. Gisement. — Chitray, tranchée ; une valve avec test, recueillie par M. l'abbé Delaunay, ma collection ; d’autres moules douteux. PHACOIDES ORBIGNFANUS [p'ARCH.| PI. VII, fig. 20-22. 1908. Lucina Orbignyana Cossm. Bath. St-Gaultier, Il, p. 72, pl. v, fig. 10. Un tout petit échantillon bivalve et muni de son test a été recueilli dans le second lit de la tranchée du chemin de fer, à Chitray, con- firmant ainsi l’analogie qui existe entre cette couche et celle dite «n° 4 » de St-Gaultier. Comme la figure du plésiotype de St-Gaul- tier estassez défectueuse, d’après un spécimen peu intact aux abords du crochet, je fais reproduire ici l'échantillon de Chitray qui montre mieux les caractères de l'espèce de d'Archiac; forme trans- verse et inéquilatérale, bien distincte de la forme arrondie de L. Benoisti et de L. Lycetti, du même gisement; stries d’accrois- 248 M. COSSMANN 6 Mai sement et lamelles peu régulières ; dépression anale large, excavée et bien limitée; corselet long et caréné ; lunule très petite, pro- fonde et semi-circulaire sous le crochet. J'ai d’ailleurs saisi cette occasion pour rétablir, à la place dunom générique Lucina, le nom Phacoides BLAINVILLE, conformément à l'interprétation de M. Dall (Syn. of Lucinacea, 1901) qui a rap- pelé que le type de Lucina BruG. (17999) est un Loripes, c'est-à-dire une coquille appartenant à un groupe bien distinct. L. Benoisti et L. Lycetti sont également des Phacoides. CERATOMYA LEPTOGLYPTA COSSM. 1900. CossMANN. Bath. de St-Gaultier, Il, p. 79, fig. 12, et pl. vu, fig. 18. Un tout jeune échantillon de cette espèce a été recueilli par M. l'abbé Delaunay dans le gisement de Chitray, au niveau qui paraît correspondre à la couche n° 1 de St-Gaultier. Il présente bien les stries obliques et sinueuses sur la région dorsale, redres- sées sur la région anale, qui caractérisent cette espèce. Depuis l'époque à laquelle cette espèce a été décrite, j'ai fait connaître (1905, À. F., A. S. Cherbourg) une autre forme du même groupe (C. calliglypta) qui est plus élevée, plus arrondie, plus tronquée en arrière, avec des crochets plus gonflés, situés moins en avant, et avec un contour palléal plus circulaire, tandis que C. plicata est plutôt quadrangulaire. Il est intéressant de constater que, dans ce genre bien carac- térisé, les espèces — peut-être plutôt les races — acquièrent un faciès tout à fait régional, variant d’une manière bien nette, de l'Indre aux Deux-Sèvres, au Boulonnais et à la Suisse. CONCLUSIONS Nous avons résumé dans le tableau ci-après, par ordre analy- tique, la faune des Mollusques du Bathonien de d'Indre, telle que la liste en résulte des trois notes publiées sur les gisements dont il s’agit. Les six premières colonnes sont affectées : l’une à l’Indre (St-Gaultier et Chitray) avec le degré de fréquence ou de rareté des espèces (T.C. — très commune, C — commune, A. C. — assez commune, À. R. — assez rare, R. — rare, T. R. — très rare, U. — unique); les cinq autres colonnes affectées, dans l’ordre des points cardinaux, de l’Ouest à l'Est, aux principales régions voisines où le Bathonien est abondamment représenté ; enfin une septième colonne est affectée aux gisements divers, de France ou de l'étranger, avec lesquels les aflinités sont moindres, soit que ces gisements n'aient pu être étudiés à fond, soit que les maté- rlaux nous manquent pour faire avec certitude une plus ample comparaison. 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 249 à ES SEINS MEN SE GISEMENTS NOMS DES ESPECES à £ =. = : << 2 DIVERS A Le] <: = == — | =” Belemnites Bessinus D’Ors. AC | 2e — = fusiformis PARK. . . . . AC: = Bâle. Parkinsonia Parkinsoni [Sow.] R + + + | Ain, Suisse, Perisphinctes Sp. . ... . . . . . . . U. Provence. Planorbis spissus Cossm. . . - . . . | U. * Cylindrites cylindricus M. et LL. U LEP — HhorentulIBu Ale U +|+|+|+|+| Côte-d'Or, Var. Cerithiella Petri[p’ArCH.]. . . . . . R + - TU CB TEINTE| EEE EX U. + Fibula eulimoides [Wuir.]. . . . .. T.R + Nerinea carinata |PIETTE] . . . . . . UE Melanioptyxis Altararis |Cossu.]. . GC. == Haute-Saône. MNerinella sulcifera [Cossm.]. . . . . R. cn UT IDUIAN DES | PR RE PAR ++ + + | Côte-d'Or, Hte- Saône, Alp.-Mar. ne Je — scalaris [»’OR8.] . . . . . T.R. a Bactroptyxis axonensis [b’Or8.|. . . C. Le + | + | Côte-d'Or, Hte- je Je Saône, Alp -Mar. — subbruntutana [»'Ors.]. | U. | Purpuroidea multifilosa Cossu. . Ur an sp. bathonica ? — bicincta [PIETTE]. . . . U. Columbellaria bathonica Cossu. . . | T.R.* Procerithium Dorvali |Cossu.]. . . | U * = NS tab AR CHU EU PAUE TE Brachytrema Buvignieri M. L. ...| €C = ae Ochetochilus suboaricosus Cossm. . | À C * Diartema paradoxum [Des]. . . . | U + | + Côte d'Or. Pseudomelania Laubei Cossm. . . | AR | +|+ +- Mesospira Leymeriei [D'ArGH.] . . . | R. |+|+|+|+ Zygopleura ? Benoisti Cossm. . . . | T.R.* Amberleya Aureliana Cossm. . . . | U. * Eucyclus Camillus [»'Or8.] . . . .. ARMES en Littorina ? Cœneus [p'Or8.] . . . . . A.R. | + Viviparus Aurelianus [BENoIsT] . . | T C *| + Valvata (Cincinna) Benoisti Cossm. |A.R. * — = DelaunayiCossu. | U.* Ampullospira Aglaya [r’'Or8.]. . U + | + Var. = Michelini [D'Arc.]. . UE sed) SR Neritopsis Benoisti CossM. . . . . . AR. * Pileolus æquicoslatus Cossm. . . . | U.* — LECIS MASON TAN U re + | + | + | Côte d'Or, Bâle. Neritodomus ponderosus [PæTTE] U + | + Côte-d'Or. Phasianella ? elegans M. et L. . . . | T.R. +++ — Grossouvrei CossMm. . . | U.* — acutiuscula M. et L. T R. + | + Callonia {Cirsochilus) præcursor COSS MEN RUES MO TANT U. 250 M. COSSMANN 6 Mai NOMS DES ESPÈCES Ataphrus Labadyei [v'ARCH.]. . . . discoideus |M. et L.]. . . Chilodontoidea trochoides CossM. . Calliostoma Burnburyi [M. et L. . . Trochus ? Delaunayi Cossu. . Turbo ? reticularis PIETrE | Cirrus Caïislo [»'Or.| . Delphinula Benoisti Cossm..... Buckmani M.etL. . . . Leptomaria Palinurus [»’Or8.] . Trochotoma magnifica Cossm. . imbricata Cossm. : . . Emarginula scalaris SoWw. . . Patella macera Cossm. . . . raduloides CossM. . Aureliana Cossm. || Ostrea gregarea SOW EAN EUR Heligmus polytypus DEsz. . . . . . Placunopsis socialis M. et L. . . . Eopecten Psyche [D'Ors.]. . . : - . Chlamys Grossouvrei Cossm. . Janiroides CossM. retifera [M. et L.]. Camptonectes lens [Sow.| Lima {Plagiostoma)impressa M. etL. opalis SOW. . — cardiiformis Sow. pangymna Coss. Delaunayi Cossu. Pteroperna costatula [DEs£z.] . : . . || Geroillia Waltoni LyYcrrr. . . Pinnigena nodosa |Lycrrtr| complanata CossM. . . . Mytilus asper [Sow.] . . Modiola imbricata Sow Sowerbyana [»’Ors.] | Beushausenia hirsonensis [D’Arcx.]. var. eurymorpha Cossx. Arca {Barbatia”?) tenuicrenata Coss. {Ctenostreon) luciensis D'Orr. | {Limatula) Helvetica OrPEz. . | DEGRE D’ABONDANCE |f ane es ET ORNE CALVADOS | + + + + + | Bouroxxais | + ee + | ANGLETERRE || + + ++ + +OHE +++++ + AISNE Er ARDENNES |# | + ++ ++ EURTHE-ET MosELLE ju THE-ET- || ++ GISEMENTS DIVERS: Deux-Sèvres, Al- pes-Mar , Galicie Var. Var. Côte-d'Or. Bâle. Côte-d'Or. Vaud, Galicie. Vaud, Galicie. Côte-d'Or. Bâle, Wurtem- berg, Galicie. Vaud. Allemagne, Gali cie. Savoie, Vaud, Galicie. Bâle, Allemagne. Vaud. Galicie. Vaud, Allema- gne, Galicie. Ain, Var, Vaud, Allem., Galicie, Sardaigne. Galicie. 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 251 » GISEMENTS NOMS DES ESPECES DIVERS D'ABONDANCI Cazvanos || ET ORNI ET ARDENNES Mrurraes-Er- Moser | Bouronnais |} l | ANGLETERRE |} Opis (Cæœlopis] Bigoti Cossu. . . . . Astarte interlineata LYCETT . . . — Sabouraïni Cossu, . . Præconia Seguini [| Cossm.]. . Corbis imbricata Cossm. . . Corbis ? aspera LYcETr Unicardium impressum M. et L. — paroulum M. et L. . . . Trapezium Lycetti Cossm. . Me || Phacoides Orbignyanus [D’Arcx.|]. . — Delaunayi CossM. . . . . = Benoisti Cossm. . — Lycetti Coss. . Cardium andriacense Cossu. . . Pterocardia pesbovis [d'Arcn.] . . . Cardium subminutum [»’Ors.] Nemocardium subtrigonum [M.et L.]. Pholadomya Heraulti Agass. . . . . Ceratomya leptoglypta Cossu ; — goniophora CossM. . . . LE D.-Sèvres, Côte- d'Or. Thracia viceliacensis D'ORB. . . . . : Yonne, Vaud, Alpes-Mar. +- +++ + 14 | Côte-d'Or (8), . (Espèces nouvelles*). . Vaud (8), Gali- cie (9), Sale (6), Var (6), Allem. | (5), ete. De l’examen du tableau qui précède, il résulte que la faune seule des Mollusques des environs de St-Gaultier contient actuel- lement 106 espèces déterminées, dont 33 — c'est-à-dire presque le liers — se composent de formes propres à ces gisements. Parmi les 73 espèces antérieurement connues dans d'autres Bassins de l'Europe, la plus forte proportion (44, soit 60 ®/,..) est représentée par celles qui sont communes avec l’Angleterre et particulière- ment Minchinhampton; viennent ensuite : l'Aisne et les Ardennes d’abord, puis le Calvados, avec 40 %/, ; le Boulonnais, et après lui la Moselle, ont des affinités moitié moindres encore, soit environ 20 %/; st l'on passe à la Côté-d'Or — cependant bien voisine, aux Alpes Vaudoises plus éloignées, et par le Wurtem- 259 M. COSSMAN 6 Mai berg, à la Galicie, on ne trouve guère plus de 10 */, d'espèces communes ; enfin, le Var, le canton de Bâle, les Deux-Sèvres, l'Yonne, les Alpes-Maritimes, la Sardaigne mème ne sont signalés que pour quelques formes isolées. Les espèces qui ont la plus grande extension sont : Cylindrites Thorenti Buv., qui a eu un habitat — en quelque sorte — oblique à travers l'Angleterre et la France, de même que MWerinella scala- ris D'Ors. ; Püileolus lævis Sow. et Ataphrus Labadyei Dv’Arcx., qui s’étendaient davantage vers l'Est, en Europe; Camptonectes lens Sow., très répandu dans l’Europe centrale, avec une pointe au Nord-Ouest, en Angleterre; Modiola imbricata Sow. et M. Sowerbyana D'Or8., qui ont la plus large extension, surtout le second qui atteint le Bassin méditerranéen. Encore faut-il tenir compte, dans ces pourcentages, de ce que beaucoup de Bassins bathoniens sont encore incomplètement connus, surtout en ce qui concerne les Pélécypodes qui, pour la France du moins, n’ont jamais été l’objet d’une étude d'ensemble, analogue à celle que j'ai entreprise en 1885 pour les Gasiropodes. En effet, si l’on jette un coup d'œil sur la carte de la France à l’époque bathonienne, reproduite ci-dessous d'après l’un des excellents clichés insérés Fig. 4. — Carte de France à l’époque bathonienne, d’après le traité de géologie de M. Albert de Lapparent. dans la dernière édition du Traité de Géologie de M. de Lappa- rent, on remarque que la mer bathonienne s’étendait, outre les régions précitées, sur toute une partie du Sud-Ouest de la France 1907 BATHONIEN DE ST-GAULTIER 253 dont nous ne possédons ni Gastropodes, ni Pélécypodes. Il n’est donc pas surprenant que la région du centre dont nous venons d’esquisser la Paléontologie ne semble pas avoir eu de communi- cations avec l'Aquitaine : cela tient tout simplement à ce que nous n'avons pas de témoins dans ces deux classes de Mollusques, peut-être pour des causes purement bathymétriques. Dans le but de faire ressortir sur cette carte les éléments que nous fournit l'étude des Mollusques de St-Gaultier par la corré- lation des divers Bassins bathoniens. dont ce gisement est en quelque sorte le trait-d’union, nous avons fait inscrire sur la dite carte les emplacements des principaux gisements fossilifères, renseignés dans le tableau ci-dessus. A cet effet, nous avons repré- senté par le chiffre i, St Gaultier ; par le chiffre 2, le Calvados et l'Orne ; par le chiffre 3, le Boulonnais : par le chiffre 4, les gise- ments anglais qui — hâtons-nous de le rappeler — sont en dehors de notre carte, plus au Nord; par les chiffres 5, l'Aisne et les Ardennes ; par le chiffre 6, la Meurthe-et-Moselle ; par le chiffre 7, la Côte-d'Or : Bâle, par le chiffre 8; le Var, par le chiffre 9 ; les Alpes-Maritimes, par le chiffre 10; et enfin les Deux-Sèvres, par le chiffre 11. On voit immédiatement qu'à part la Côte-d'Or et les Deux- Sèvres, la plupart des autres gisements bathoniens de France sont des rivages, de sorte que le faciès de la faune est nécessairement différent de celui des gisements pélagiques : c'est ce qui explique le faible pourcentage des aflinités constatées entre St-Gaultier et la Côte-d'Or ou les Deux-Sèvres. L’éloignement des gisements influe beaucoup moins sur la similitude des faunes que cette question de bathymétrie : ainsi, la Provence contient les espèces anglaises et du littoral Nord-Ouest et Nord-Est de la mer batho- nienne ; aux environs de Bâle, on constate la présence de beau- coup d'espèces du Calvados. Dan: l’état actuel de nos connaissances, malheureusement encore bien limitées, il est difficile de tirer d’autres conclusions biologi- ques sur l’époque bathonienne, en France. Quoi qu'il en soit, il est indubitable que l'exploration des environs de St-Gaultier a fourni de précieux éléments de corrélation avec les résultats des études précédemment faites ; aussi est-ce pour nous une nouvelle occasion de rendre hommage aux utiles recherches qu'avait entreprises E. Benoist dans cette région de l'Indre, et qu'il auraït certainement poussées bien plus avant, si la mort ne nous l’avait enlevé. Séance du 27 Mai 1907 PRÉSIDENCE DE M. L. PERVINQUIÈRE, VICE-PRÉSIDENT Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président prend la parole en ces termes : « Messieurs. — J'ai tout d’abord à vous présenter les excuses de M. Cayeux et de M. Douvillé, l’un et l'autre empêchés d'assister à la séance. C’est cette circonstance qui me vaut l'honneur d’occuper ce soir le fauteuil présidentiel. Elle m'impose aussi un devoir, d’ailleurs bien agréable à remplir, celui de présenter à M. Albert de Lapparent les compliments de la Société géologique de France. « Depuis la dernière séance, notre éminent confrère a été élu Secré- taire perpétuel de l’Académie des Sciences à une très forte majorité; ce qui constitue un magnifique succès. Nul choix ne pouvait être meilleur. Il honore autant ceux qui l'ont fait que celui qui en est l’objet. « La Société géologique est heureuse et fière de la nouvelle distinc- tion qui vient d’être conférée à l’un des Maîtres les plus illustres et les plus aimés de notre science. Aussi, Messieurs, suis-je sûr d’être votre fidèle interprète à tous, en adressant à M. de Lapparent nos félicitations les plus vives et les plus cordiales ». Une présentation est annoncée. M. L. Carez présente le quatrième fascicule de la « Géologie des Pyrénées françaises » (Mém. pour servir à l'explication de la Carte géol. détaillée de la France) [CRS., p. 69]. M. A. Toucas présente la deuxième partie de son Mémoire « Sur la Classification et l'Evolution des Radiolitidés », comprenant les Sphærulites et les Radiolites : [CRS., p. 90]. M. Robert Douvillé annonce la découverte, par M. Gottreau, de Lépidocyclines à l'anse du Grand Vallat, près du Sausset (Bou- ches-du-Rhône). Ces Lépidocyclines sont représentées par des formes microsphériques (L. marginata Micur.) et mégasphériques (L. submarginala TEeLc.). Elles ont été récoltées dans les grès à Scutella paulensis, Turri- tella turris, ete., [couche(s) de M. Gourret : Tertiaire de Carry, B.S.G.F., (3), XVIL, p. 68]. D’après M. Depéret, cette couche correspondrait, d’après la faune de Mollusques, à l'Helvétien. Le type de l'espèce marginata provient de la colline de Turin (Superga). Ces Lépidocyclines y sont très abondantes dans les lits 1. Ce mémoire paraîtra dans les Mérmn. de la Société (Paléontologie). SÉANCE DU 27 MAÏ 1907 : 259 marneux intercalés au milieu des poudingues dits de la Superga qui forment toute la base de la coupe. M. Sacco considérait ce niveau comme aquitanien mais M. Depéret le rajeunit légèrement en raison de sa faune de Pectinidés et en fait du Burdigalien CSC (Q); NE 1905" p 650) MP Bréver enfa/du reste ren- contré quelques exemplaires dans les couches de la Superga qu'il rapporte à l’'Helvétien. La même espèce, moins pustuleuse, se retrouve à St-Géours, dans l'Aquitaine (Aquitanien sup.). En Andalousie les couches à Lépidocyclines correspondent également à l’Aquitanien supérieur [Voir plus loin, page 307]. OBSERVATIONS SUR LA CLASSIFICATION DU TERTIAIRE INFÉRIEUR DE L'ARIÈGE ET DE LA HAUTE-GARONNE PAR L. Carez A la suite d’une note présentée à la séance du 25 juin 1906 et publiée tout récemment ’, M. Doncieux a inséré un tableau don- nant la classification du Tertiaire inférieur. Ce tableau contient une colonne relative à l’Ariège et à la Haute-Garonne; j'y vois indiquée une succession qui diffère sensiblement de celle que j'ai constatée dans mes longues explorations. Je remarque notamment que M. Doncieux indique deux couches à ÂMicraster tercensis séparées par un banc de calcaire à Miliolites, et que les assises à Physa prisca d'Illat sont placées par lui au dessous de la couche à Micraster tercensis la plus inférieure ! Cette classification a tout lieu de surprendre ceux qui connais- sent la région sous-pyrénéenne, et je me demandais comment M. Doncieux avait pu l’admettre, lorsqu'en lisant attentivement le texte, je me suis aperçu qu'il n’avait jamais visité ni l'Ariège ni la Haute-Garonne, et que c’était par une interprétation des travaux de M. Roussel qu'il avait dressé la dernière colonne de son tableau. Il est ainsi arrivé à donner une classification certainement erronée et que je crois utile de rectifier en donnant ci-dessous la reproduction de ce que j'ai publié dans les troisième et quatrième fascicules de ma (Géologie des Pyrénées françaises ?. 1. B. S. G. F., (4). NI, 1906, p. 449. 2. Géologie des Pyrénées françaises. Mém. pour servir à l'explication de la Carte géol. détaillée de la France. Fascicule nt, 1905 ; fascicule 1v, 1906. ARIÈGE Marnes et conglomé- rats dits poudingues de Palassou; quelques bancs calcaires à Bulimus Ho- pei. — Lophiodon. Couche supérieure à Turritelles : Turritella figolina, T. rodensis, Nummulites atacicus. Calcaire à Nummulites atacicus et grandes Cras- satelles. Marnes à Turritelles.— Turritella trempina, Trochocyathus sinuosus. Marnes et calcaires avecAlvéolinestrès abon- dantes. Couche marneuse à grands Cérithes ; grès calcarifère pétri de Turri- telles.— Cerithium suba- cutum, Turritella carini- Jera, T. rodensis. SPARNACIEN| Marnes grises avec Al- véolines. THANÉTIEN Calcaires bleus deve- nant gris à l'air, dits Calcaires à Miliolites ; quelques lits lacustres, surtout à la partie supé- | rieure (Physes, Valvata). BARTONIEN ET LUTÉTIEN SUPÉRIEUR eu LS LUTÉTIEN MOYEN ET INFÉRIEUR ÉOCÈNE » Y PRÉSIEN TT, EE — A TT — Argiles rouges supé- rieures lacustres. Calcairecompactblanc, siliceux. lacustre, dit cal- caire lithographique. Argiles rouges infé- rieures lacustres. DANIEN Grès quartzeux jaune, dit Grès d’Alet. HAUTE-GARONNE Marnes et conglomé- rats (poudingues de Pa- lassou). Marnes avec quelques grès et calcaires, avec Alveolina oblonga, À. subpyrenaica, Opercu- | lina ammonea, Nummu- lites atacicus, Turritella trempina, etc. Calcaire grossier résis- tant, blanchâtre (Calcaire à Miliolites). — Ostrea uncifera, ÆEchinanthus, Miliolites. Calcaire marneux blanc à Operculina He- berti, puis marnes à Mi- craster tercensis, et sa- bles quartzeux de Bé- deille, Latoue, Tuco. Calcaire compact blanc, dit lithographique, à fos- siles lacustres, de la mon- tagne d’Ausseing, Sepx, Tuco, etc. Calcaires marneux à Hemipneustes et Orbi- toides gensacica de St- Marcet et Gensac et cou- ches calcaréo-marneuses à Sphærulites Leymeriei et Cyrena garumnica. Calcaire jaune, dit cal- caire nankin, à Æemip- neustes et Orbiloides, avec Hippurites radiosus et 1. Lamarcki àla partie supérieure. Alternance de marnes et de calcaires marneux à Orbitoides socialis et Rhynchonella Baugasi. OBSERVATIONS CONCERNANT LE JURA PAR Bourgeat PERTÉ DE LA VALSERINE, PRÈS DE LA LOTIÈRE. — Dans la région de la Valserine, j’ai constaté la disparition presque complète de la rivière au-dessous de Mijoux, près de la ferme de la Lotière. On sait que l'été et l’automne de 1906 ont été particulièrement secs et chauds : la Valserine, bien qu’alimentée par des sources nombreuses venues de la Faucille, en a subi le contre-coup. Son débit a baissé beaucoup et un moment est venu, sur la fin de l’au- tomne, où elle s’est divisée en deux tronçons : un tronçon supé- rieur jusque vers la Lotière et un tronçon inférieur à partir des abondantes sources des Sept-Fontaines jusqu'à son embouchure dans le Rhône. Entre les deux le lit s'est montré presque à sec. C’est là une preuve que la rivière subit des pertes en temps ordi- naire. Il serait intéressant d'examiner, au moyen de la fluores- céine, si elle ne va pas alimenter les sources vauclusiennes des environs de Gex, bien que la chose paraisse peu probable en raiï- son de l'obstacle que les marnes oxfordiennes doivent former au- dessous de la Faucille, entre la vallée de la Valserine et le pays de Gex. Mineraï DE FER Du RecuLer. — Je dois aux bienveillantes indi- cations de M. le docteur Gros, de Saint-Claude, d’avoir constaté la présence d’un véritable filon de minerai de fer aux deux tiers du chemin ou mieux du sentier qui monte de Lélex au Reculet, ‘près du chalet des Brulaz. Lorsqu'on est arrivé auprès de ce chalet, on trouve les couches astartiennes inclinées suivant la pente même de la chaîne de la Faucille, et, à peu près normalement à ces couches, une veine de minerai de fer qu'on a déjà tenté d'exploiter. Cette veine est épaisse de 7 à 8 mètres ; l’intérieur est plus riche en fer; les bords présentent du fer mélangé à du carbonate de chaux cristallin, puis sur les deux bords se montre une bande de carbonate de chaux rhomboédrique. C'est à peu près la disposi- tion que j'ai constatée au filon de carbonate ferrugineux de zinc des Prés de Valfin. La structure massive du minerai de fer, les modifications cristallines des parois de la veine et la nature du minerai qui est principalement à l’état de carbonate, me semblent devoir faire écarter l’idée d’une poche de remplissage. La teneur en fer y est en moyenne de 50 à 60 0}, avec un peu de silice et de 16 Sept. 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 17. 298 BOURGEAT 27 Mai magnésie, d'après l'analyse que je dois à l'obligeance de mon collègue, M. Caron. ASPHALTE DE LÉLEX. — On sait qu'il existe dans la vallée de la Valserine des asphaltes dont on avait aussi commencé l’exploi- tation entre Lélex et la Rivière, à quelques centaines de mètres au couchant de la caserne de la douane au Niézet. Ces asphaltes sont dans l'Urgonien relevé; mais elles n’ont aucune relation avec le pendage des couches. Tandis que les couches sont simplement inclinées, les taches de l’asphalte dessinent par leur distribution des traînées presque verticales, mais discontinues, offrant de vrais caractères filoniens. Si donc elles proviennent d'organismes, ce ne sont pas ceux de l’'Urgonien qui leur ont donné naissance, comme le pensait Jaccard; c’est à une plus grande profondeur qu'il faut en chercher l'origine. GLACIAIRE DE LA VALSERINE. — Sur le fond même de la vallée, j'ai constaté d’abord que la faille séparative de la Mollasse et du Jurassique s’étend plus au Nord-Est de Mijoux que je ne l'ai figuré sur la Feuille de St-Claude. J'y ai remarqué ensuite qu'à la suite de la fusion des glaciers et des barrages morainiques, il s’est formé deux lacs entre Mijoux et Lélex. Le premier, qui s’étendait sur Mijoux allait jusqu'au rétrécissement de la vallée près de la Lotière : le second, qui s'étendait sur Lélex, descendait jusqu'à l'éperon urgonien des asphaltes du Niézet. Les terrasses laissées par ces lacs sont bien visibles et les gens eux-mêmes, à Lélex du moins, croient qu'en particulier le nom de Lélex n'est qu'une altération du mot le lac. Il suflirait de combler par des matériaux l’étroit défilé de la Valserine à travers la moraine du Niézet pour reformer en aval de Lélex une partie de l’ancien lac. Peut-être l’industrie y songera-t-elle plus tard en vue de la force motrice. TERRAINS EN POSITION ANORMALE A ÉTIVAL ET A ARBoIs. — Dans les régions moins élevées, j'ai noté près des scieries de sous la Cro- chère, au voisinage d’Etival, un lambeau de Néocomien moyen qui paraît avoir été arraché à la lèvre occidentale du synelinal néoco- mien sur laquelle presse le Jurassique des rochers de la Crochère, et poussé, sur la lèvre occidentale opposée, à un kilomètre et demi de distance. Ce lambeau est en effet tout à fait discordant avec le reste du Néocomien qui l’environne. J’ai constaté un fait semblable auprès d’Arbois, dans les vignes qui dominent le chemin de fer du côté de Villette, eutre la voie ferrée et la route de Poligny. Ce fait m'avait été signalé il y a quelques années par M. Meunier d’Arbois, professeur au lycée 1907 OBSERVATIONS CONCERNANT LE JURA 299 Cuvier de Montbéliard. Il consiste dans la présence au-dessus de marno-calcaires à Gryphées arquées d’un bloc considérable de Bathonien. Le volume de ce bloc,et la position qu'il a sur des terres quasi désertes exclut toute explication d’un transport inten- tionnel. Est-il un lambeau témoin d’une ancienne liaison entre le Bathonien fortement déjeté des coteaux de Pupillin et celui que l'on trouve près de l'Abergement, à 3 kilomètres plus loin dans une situation renversée ? ou bien n'est-ce qu'un bloc glaciaire ? Je ne saurais me prononcer ; comme il est assez arrondi, je serais plus porté à l'attribuer à du Glaciaire qu'à un phénomène de charriage. Il existe cependant, non loin de là, sur le chemin de Pagnoz à Salins, des blocs de Bathonien dont l’émiettement est dû à une puissante poussière. OXFORDIEN DE SAINT-CLAUDE ET DE SALINS. — Sous le rapport stratigraphique j'ai constaté que les marnes oxfordiennes des environs de Salins que surmontent immédiatement les calcaires à Cidaris florigemma sont, comme celles des environs de Dôle, assez riches en Pholadomia exaltlata et en Spongiaires. Les couches à Cidaris contiennent aussi beaucoup de Polypiers en place, comme au voisinage de Dôle, sans apparition sensible du faciès grumeleux que l’on trouve plus au Sud et plus à l'Est du Jura. L'observation en est très facile sur la rectification nouvelle qu'on a fait du chemin de Port Lesney à la Chapelle. Il y a aussi, dans le Jurassique supérieur de cette région, soit aux environs d'Aiglepierre, soit aux environs de la Chapelle, des traces abondantes de Cancellophycus. On admettait jusqu'ici que les Creniceras Renggeri manquaient aux environs de Saint-Claude à la base de l'Oxfordien. Elles y existent cependant et on peut très bien les recueillir à peu près à mi-chemin de Saint-Claude à Chaumont, sur un nouveau chemin qui a été ouvert à travers le Bathonien et l’Oxfordien pour con- duire à ce dernier village. J'espère communiquer bientôt à la Société la coupe que j'en ai prise ainsi que celles que j'ai relevées aux mêmes niveaux, aux Prés de Valfin à Chaux du Dombief, à la Boissière et à Soussonne, près d'Arinthod. Séance du 3 Juin 1907 PRÉSIDENCE DE M. L. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président proclame membre de la Société : M. Léonce Joleaud, Collaborateur au Service de la Carte géologique de l'Algérie, à Constantine, présenté par MM. Ficheur et Haug. M. A. Peron présente un rapport qu'il a rédigé sur la question suivante, mise à l’étude par l'Association française pour l’Avan- cement des sciences, à l’occasion du Congrès qui doit se tenir à Reims, du 1°" au 6 août 1907 : Rechercher jusqu'où s’est étendue, dans l'Est de la France, la mer de la Craie de Reims à Bélem- nitelles [CRS, p. 74]. P. Lory. — Observations dans la chaîne de Belledone. Passant en revue les terrains qui constituent cette chaîne, M. Lory signale notamment les points suivants : La distribution des lambeaux permiens, qui sporadiquement existent sous le Trias supérieur, indique qu’au début de l'ère secondaire il y avait sur l'emplacement de la chaîne des dénivellations, dont un syn- clinal dans son flanc ouest. D’après la constitution de la base du Jurassique, l'absence du Rhé- tien est le fait ordinaire dans les massifs cristallins dauphinois ; la région surélevée a été envahie par les eaux du Lias à une date qui varie suivant les points, de l’Hettangien au Toarcien. Il s’est alors établi un régime d'eaux peu profondes et agitées, non-seulement en Mateysine, mais aussi, au moins parinstants, le long de Belledone et dans l'O. de POisans. Ainsi dans les montagnes liasiques, jusqu'ici peu explorées, qui dominent au Sud le Bourg-d’Oisans, M. Lory a observé, au Lauzon de Villard-Notre-Dame, à la base des calcaires jurassiques, une couche remplie de Bivalves (Cardinia, Mactromya, Lima), puis un calcaire à Pentacrines et Brachiopodes (Spiriferina Môschi Haas, Rhynchonella plicatissima Qu.). L’épaisseur des calcaires marneux à Arietites qui viennent au-dessus témoigne que cette partie de la région a été assez tôt englobée dans le géosynclinal vaseux, mais non sans qu’à plusieurs reprises encore les courants n’y aient déterminé l’intercalation de cal- caires à Entroques. Au point de vue tectonique, un élément important est la bande syn- clinale qui, à l'O. de l’anticlinal principal, divise longitudinalement la chaîne depuis la vailée des Huilles jusqu'à sa terminaison méridionale. Gest au N. le faisceau du Merdaret ; momentanément très simple à la limite des massifs d’Allevard et de Belledone, il se complique de nou- SÉANCE DU 3 JUIN 1907 261 veau par l’approfondissement de son synclinal extérieur qui s’emplit de Lias. Dans Chamrousse, l’élément oriental est seul conservé (Trias du Recoin), mais au S. de Vaulnaveys la complication augmente encore ; les plis de cette bande forment la montagne du Serre, tandis que l’anticlinal extérieur devient le dôme important de la Mure. Cette bande marginale à replis aigus rappelle souvent celle qui, dans une situation homologue, a donné plus au N. l’empilement de plis couchés du Mt-Joly. A l'extérieur vient la bordure jurassique, synclinal aalénien et large anticlinal liasique. Les ondulations de celui-ci s'accentuent vers Revel, deux synclinaux s’y emplissent d’Aalénien ; c’est l’origine des plis qui vont constituer au Sud le chaînon de bordure Connexe-Seneppe. M. L. Morellet signale la découverte qu’il vient de faire dans les sables thanétiens de Boncourt, près Noailles (Oise), de deux Algues calcaires siphonées. L'une appartient au groupe des siphonées verticillées et est voisine du genre Dactylopora Lux. L'autre est une siphonée dichotome et se rapproche du genre Ovulites Lux., du moins par ses caractères externes. Ce sont des espèces nouvelles, et peut-être même des genres nouveaux que M. Morellet se propose de décrire d'ici peu. Cette florule de siphonées calcaires, — Algues qui n'existent actuellement que dans les mers chaudes (Chine, Antilles, ete...) —, contraste nettement avec la faune malacologique thanétienne dont les affinités boréales sont depuis longtemps connues. M. Roman fait une communication, au nom de M. Gennevaux et au sien, Sur le Lias et le Bajocien du Pic St-Loup, près de Mont- pellier. Les études de détail, poursuivies depuis plusieurs années par M. Gen- nevaux, ont montré que la composition de la base de la série juras- sique est plus complexe que ne le faisait prévoir la monographie de MM. de Rouville et Delage sur cette région. La série suivante, bien caractérisée paléontologiquement, a été rele- vée au pied sud du Pic Si-Loup. = ° Calcaires à Gryphæa cymbium et Spiriferina pinguis, renfermant aussi Lytoceras fimbriatum et Œgoceras capricornu. > Marnes à Amaltheus margaritatus (formes typiques) et Pecten æquivalvis. 3° Marnocalcaires à Amaltheus spinatus et débris de Reptiles. 4 Calcaires à Hildoceras boscense et Amaltheus margaritatus (formes épaisses). LIAS MOYEN 262 SÉANCE DU 3 JUIN 1907 Cette zone renferme de irès nombreux débris de Poissons, apparte- nant, suivant la détermination de M. Sauvage, au genre Leptolepis. & | 1° Marnes noires à Hildoceras bifrons, Grammoceras falla- 3 = ciosum, G. falciferum, Lytoceras cornucopiæ, etc. = À ) 2 Zone supérieure de marnes noires pauvres en fossiles D (zone à Ludwigia aalensis et opalinus). z &m | 1° Zone marnocalcaire à Cancellophycus et très rares débris = E de Ludwigia Murchisonæ. | # 2° Dolomies avec un banc calcaire intercalé à faune très riche eZ de la zone à Lioceras concavum. = “ | 1° Calcaires marneux dolomitisés renfermant Sonninia, E » Ë groupe de dominans. SRE 2° Calcaires avec zone fossilifère peu épaisse renfermant : = 22 Phylloceras viator, Parkinsonia Parkinsoni, Cosmo- E ceras Garanti, etc. Le Bathonien est dolomitisé et n’a pas encore fourni de fossiles. La zone la plus intéressante de cette coupe est la zone à Lioceras concavum, tant par la richesse en individus que par leur excellent mode de conservation. Elle renferme les formes suivantes : Phyl- loceras trifoliatum NeumAyr, Ludwigia cornu var. arcitenens Buck., Ludwigia rudis var. impolita Buck». (Ludwigella), Lioceras scriptum var. decorum BuckM. (Graphoceras), Lioceras, groupe de concavum (spécimens de grande taille), Haplopleuroceras subspinatum Buck. etc. Cette faune, qui est tout à fait nouvelle pour la région, est identique par sa composition à celle qui a été signalée par M. Haug aux envi- rons de Digne. Elle est, en outre, très analogue à la faune de cette même zone non décrite, conservée dans les collections de la Faculté des Sciences de Lyon et provenant de la Montagne de Crussol, près Valence (collection Huguenin). NOTE SUR LA GÉOLOGIE DE LA RÉGION DE NÉGRINE (ALGÉRIE) PAR L. Joleaud APERÇU GÉOGRAPHIQUE. — La région de Négrine est limitée, au Nord, par les hautes plaines des Hamimets et par la vallée de l’'oued el Kebir:; à l'Ouest, par la ligne des gorges de l’oued Bidger, au-delà desquelles commence l’Aurès ; au Sud, par le Sahara ; à l'Est, par la frontière tunisienne. Elle comprend quatre zones bien différentes : r° le plateau éocène A) ©O—bpoovoobodocoococ|lococooc#occoéo0v00000c0 00 o © d/o oo © 00 col ovv go o "00006 0600060#000000060|0000090P0000 F Bir Soukiès 2900boc/000#000000b6 9 bo0o0pÉ6voovovuvcovvcoveubtop/ee peste odopo£oYferkane° 000000000000 000 000000000008 Crétacé supérieur.----- UZZAA Eocène inférieur SK Eocène moyen Pliocène----- Quaternaire. ET Fig. 1. — Esquisse géologique d’une partie de la région de Négrine. Echelle : 1/800 000, des Nemenchas, 2° la plaine pliocène de Négrine. 3° la chaine éocène du djebel Rifouf, 4° le massif crétacé et éocène du djebel Mrata (fig. 1). LE PLATEAU ÉOCÈNE DEs NEMENCHAS a été remarquablement 264 L. JOLEAUD 3 Juin décrit, il y a quelques années, par M. Blayac. Il est constitué par une série de tables calcaires, légèrement inclinées vers le S.S.E. et dont l'altitude varie entre 800 et 1200 m. Sa limite méridionale est marquée par une falaise de 200 à 250 m. de hau- teur, formée de calcaires subordonnés à des gypses. Les couches de la falaise, bien qu'en continuité parfaite avec celles du plateau, plongent fortement au Sud-Ouest et passent sous les sables pliocènes. De profonds cañons ont été creusés dans les calcaires par les oueds venus du Nord : ces cañons présentent un nombre considérable de méandres ou de décrochements ; ils aboutissent au Sahara par de grandes brèches ouvertes dans la falaise, brèches qui ont recu des indigènes le nom significatif de foum, bouche. Les importantes cassures qui ont découpé les tables calcaires du plateau, laissent s’infiltrer rapidement en profondeur les eaux de pluie. Une partie de celles-ci remontent ensuite, en siphon, vers la surface du sol, pour former les exsurgences un peu thermales de l'aïn Fouris et de l’aïn el Onk. La végétation forestière fait complètement défaut sur le plateau des Nemenchas, ainsi, d'ail- leurs, que dans toute la région envisagée au cours de cette étude. La PLAINE PLIOCÈNE DE NÉGRINE est formée principalement de sables. Son altitude varie entre.150 et 700 m. Au Sud, elle se relie insensiblement à la dépression saharienne. Elle constitue, en quelque sorte, un golfe désertique venu s’insinuer au milieu des derniers chaînons du Grand-Atlas. Elle présente de faibles ondu- lations qui, vers bir el Orcheur, forment de petites collines couvertes d’alfa. Au fur et à mesure que l’on s’avance vers le Sud la végétation tend à disparaître et, à partir de bir Soukiès, on aurait l'illusion d’être en plein Sahara, si l'horizon, au midi, n'était barré, sur près de la moitié de sa largeur, par l’imposante masse du djebel Rifouf. La présence d'intercalations limoneuses au milieu des sables y a déterminé la formation de niveaux aquifères qui alimentent quelques sources et de rares puits, aux eaux le plus souvent magnésiennes. Le bord méridional de la plaine de Négrine est jalonné par une ligne de petites oasis, dont les deux plus importantes sont celles de Négrine et de Ferkane. La GHAÎNE ÉOCÈNE DU DIEBEL RIFOUF constitue la terminaison occidentale d'un important relief tunisien. On observe, depuis Gafsa jusque près de Négrine, une large zone de tables calcaires, assez analogues à celles des Nemenchas, mais à une plus faible 1. Annales de Géographie, tome VIIT, 1899, p. 141-159. 1907 GÉOLOGIE DE NÉGRINE (ALGÉRIE) 265 altitude (500 à 1 000 m.)'. Le revers nord de la chaîne algérienne est souvent en pente douce, tandis que le bord méridional pré- sente, un peu réduite, une falaise semblable à celle du Sud du plateau des Nemenchas. Toutefois, la falaise du Rifouf ne saurait à nos yeux constituer le prolongement de celle des Nemen- chas, mais elle doit être considérée comme la relayant. Des cañons remarquables se rencontrent dans la partie de la chaîne située en Tunisie. Tels sont ceux des oueds Seldja, Tamerza et Midès. A l'Ouest de l’oasis de Midès aucune rivière ne traverse plus la chaine et les chemins de direction nord-sud doivent emprunter les cols, dits zarifs, souvent peu praticables. Plusieurs sources prennent naissance dans la chaîne : telle est l'aïn Mograta, qui sourd non loin des importantes ruines romaines de Besseriani (Ad Majores). LE MASSIF CRÉTACÉ ET ÉOCÈNE DU DJEBEL MRATA offre un aspect un peu différent de celui des reliefs précédemment décrits. Il est, en général, assez élevé (700 à 1 000 m.) et les différentes rides montagneuses qui le composent n'ont pas une orientation cons- tante : tandis que celles du Sud (djebel Mrata. djebel bou Dinar, etc.), formées encore en partie de calcaires éocènes, sont alignées O.S.O.-E.N.E., celles du Nord (djebel Zraga, djebel Serraguia, etc.), constituées exclusivement par des assises crétacées supé- rieures, présentent des axes diversement orientés. Vers l'Ouest, le massif se termine souvent en pente raide ; au Sud, il est limité par une falaise comparable à celles précédemment décrites. Des gorges remarquables se rencontrent aussi dans ce relief : tels sont les khranguets Mrata et Grebou, où prennent naissance les aïns Mrata et Moularès. Le trait caractéristique de l’orographie de la région de Négrine consiste donc dans la forme tabulaire affectée par les montagnes calcaires éocènes. Les reliefs orientés, d'une facon générale, O.S.0.-E.N.E., se relaient les uns les autres ; aussi presque toutes les rivières de la région, de direction générale nord-sud, présen- tent-elles de multiples décrochements : ceux de l’oued el Orcheur, (oued Frid, oued Tamerza, oued Allenda) sont particulièrement remarquables. SrrarTIGRAPHTE. — Les terrains qui constituent le sol de la région de Négrine appartiennent à quatre grands groupes : le Crétacé supérieur, l'Eocène, le Pliocène et le Quaternaire (fig. 2 et 3). 1. A L'Est de Midès, l’axe de cette chaîne est formé par le Crétacé supérieur. 266 L. JOLEAUD 3 Juin Le CRÉTACÉ SUPÉRIEUR n'occupe ici que des surfaces relative- ment restreintes : nous l'avons reconnu seulement dans l’axe des djebels Zraga. Rokba. Mrata et Nahala. Nos observations sur le terrain ne nous S. : N. ayant pas fourni & de données nou- à ( es 3 n A ta È - 5 ê velles sur cet éta D S Œ ge, nous nous con- à ù 5 tenterons de ré- 0 : © 0 . © D < sumer sommaire- (u] 2 SN . & a \\ ? mentlasuccession Le o des diverses as- sises, renvoyant pour le reste à la description dé- taillée donnée par M. Aubert : : 4. Calcaires à Znoceramus Crispi, I. regularis, Ostrea decussata ; Marnes à Ostrea dichotoma. O. plicifera, O. vesicularis, Plesiaster Cotteaui, Echinobrissus Julieni : 2. Calcaires à Znoceramus regularis, Pyrina Bleicheri, Echinoconus marginalis ; FT 1. Calcaires à Ostrea carinata. Fig. 2. Coupe schématique du dj. Robiha au dj.Rifouf. — Long. : 1/800 000 ; haut. appr. : 1/100 000. Q, Quaternaire: P, Pliocène ; Em, Éocène moyen ; Ei, Eocène inférieur. L'EOCÈNE comprend deux zones, l’inférieure formée principale- ment de calcaires x ae lumachelles, pétris S d’'Ostrea, Arca,etc., a Se avec très nombreux ë É rognons siliceux ; la & ce à = supérieure compre- . S Ée Ê Fi nant, au Nord de % Poe : = = l’aïn Fouris,des mar- > NP EE PT £ nes jaunes, vertes Ù S 4 ou blanchâtres, avec | 24 minces zones gyp- : seuses ; au Sud de la Fig 3. — Coupe schématique du dj. Ouk au dj. même source, d'é- Mrata. — Long. : 1/800000 ; haut. appr. : 1/50 000. È A ni pais bancs de gyp- Même légende : C, Crétacé supérieur. ses, avec intercala- tions de marnes jaunâtres, de calcaires plus ou moins phosphatés et de couches de phosphates de chaux. 1. Explication de la Carte Géologique provisoire de la Tunisie, p. 30. 1907 GÉOLOGIE DE NÉGRINE (ALGÉRIE) 267 La lumachelle calcaire forme les principaux reliefs des zones nord-ouest et sud-est de la région de Négrine. Elle a un dévelop- pement considérable à l'Ouest et au Sud-Ouest de bir el Ater, dans les djebels el Ater, Onk, Robiha, Sidi Abid, etc. Elle se retrouve, très épaisse aussi, à l'Ouest de Négrine, à partir du zarif el Ouar, dans les djebels Rifouf et Goulla. Elle est moins développée dans les djebels Mrata et Nahala, ainsi que dans la chaîne ‘tunisienne, à l'Est de Midès. Vers la base de cette lumachelle s’intercalent des marno-calcaires blancs, des marnes jaunâtres, de minces bancs de gypse et des couches phosphatées grisätres. Ces divers sédiments n'affleurent que sur un petit nombre de points, là où, soit des accidents tectoniques, soit l'érosion, ont profondément entamé la puissante assise à laquelle ils sont subordonnés. Nous les avons reconnus cependant à l'Ouest de bir el Ater, dans le lit des oueds Jmijma et el Mechera, dans les zarifs qui recoupent la chaîne Négrine- Midès, au fedj Rifouf, dans le thalweg de l'oued Bettita, etc. M. Blayac: les signale encore vers Naga, dans la vallée de l’oued Hallaïl. - Les marnes jaunes supérieures forment une bande étroite au Sud-Ouest de la falaise calcaire du djebel el Ater. On les retrouve sur le revers occidental du djebel Mrata, dans une ligne de collines orientée S.E.-N.O. Les gypses constituent une série de reliefs entre les djebels Onk, Robika, Sidi Abid et la plaine de bir el Orcheur, bir Soukiès et Négrine. Ils existent aussi au Nord, à l'Ouest et au Sud de la large ride montagneuse Négrine-Midès et sont particulièrement bien développés au voisinage de la première de ces oasis, dans le djebel Majour. La puissance de ces diverses assises est considérable : on peut l’évaluer à 300 m. en moyenne, pour l’ensemble lumachelle-marno- calcaires-phosphates età 150 m. pour les gypses et les marnes jaunes. Mais sur nombre de points, particulièrement vers les axes des ondulations synclinales secondaires, nous avons vu de bien plus grandes épaisseurs. On observe une importante diminution dans la puissance de la lumachelle et des gypses à mesure que l’on s’avance vers l'Est, à partir de Midès. De même, vers le Nord, au-delà de l’aïn Fouris, les marnes jaunes n'ont généralement pas l’imposant développe- ment des gypses qui les remplacent plus au Sud. Parmi les nombreux fossiles que nous avons recueillis dans les diverses assises éocènes de la région de Négrine, nous signalerons 1. Loc. cit., p. 158. 268 L. JOLEAUD 3 Juin spécialement : 1° deux espèces de Thersitea, la plus grande à spire très surbaissée, la plus petite, au contraire, à spire très allongée, l’une et l’autre se distinguant des formes déjà décrites par leurs tours anguleux, sans tubercules, ni gibbosités : elles proviennent des marno-calcaires intercalés vers la base de la lumachelle, dans le foum el Mechera; 2° Carolia placunoides, CANTRAINE, rencontrée au milieu de très nombreuses Ostrea strictiplicata et de petits Echinolampas, dans une assise marno- calcaire interstratifiée au milieu des gypses du zarif el Ouar. Cette Carolia, décrite d'abord de l'Eocène d'Egypte, a été retrouvée dans ces dernières années en Tunisie, puis en Algérie. M. Pervinquière' l'indique à la partie supérieure de l’Eocène moyen dans la Tunisie centrale et M. Savornin* signale cette même forme au djebel Maädid dans des assises « qu'on pourrait être amené à classer dans l'Eocène moyen ». Les sédiments que nous venons de décrire, très semblables, comme faciès, à ceux de la région de Gafsa, sont bien différents de ceux des environs de Tébessa, ainsi que nous avons pu nous en convaincre par une étude comparative détaillée de l'Eocène de ces deux localités. M. Pervinquière * attribue à l'Eocène moyen toutes les forma- tions éogènes de la région de Gafsa, tandis qu'il laisse dans l'Éocène inférieur celles de Tébessa et du Galaat-es-Senam et range dans ces deux étages la plus grande partie des sédiments nummulitiques de la Tunisie centrale; M. Blayac‘ a adopté cette dernière manière de voir pour le Tertiaire inférieur de Souk- Ahras. | M. Pervinquière se base, pour placer les formations de Gafsa dans l'Eocène moyen : 1° sur les caractères lithologiques, les couches du Sud-tunisien ayant la même texture que celles de l'Eocène moyen de la Tunisie centrale; 2° sur la discordance qui existe entre l'Eocène et le Crétacé dans la région de Gafsa; 3° sur la présence dans les couches de Gafsa d'espèces affines de celles de l'Eocène moyen classique. Nos observations sur le terrain ne nous ont pas semblé complè- tement d'accord avec la manière de voir de notre savant confrère. En effet : 19 Dans les exploitations du Metlaoui on rencontre, à la partie L, 1902, p. 4x. CDS ACER) AIN go tp ir: . B. S. G. EF, (Q), IL, 1902, p. 41-42. 3 G. F., (4), IL, 1902, p. 42. 1907 GÉOLOGIE DE NÉGRINE (ALGÉRIE) 269 tout à fait supérieure de la lumachelle, une assise de calcaires blanes sans fossiles qui a absolument l'aspect des calcaires super- posés aux phosphates à Tébessa ; 20 Certaines parties de la couche à Thersitea prennent, à Tébessa mème, l'apparence d’une lumachelle à Ostrea strictiplicata, sili- ceuse, il est vrai, mais lumachelle qui présente de grandes analo- gies avec celle du Sud-algérien et tunisien; 3 Les assises qui renferment Carolia placunoides, espèce consi- dérée par M. Pervinquière comme assez caractéristique de l'Eocène moyen, surmontent, d'au moins 300 m., les couches à phosphates ; 4° Ces mêmes assises renferment des zones phosphatées, fait qui se présente aussi dans l'Eocène moyen du djebel Dekma ; 5° La discordance entre les marnes de Gafsa, considér’es aujour- d’hui comme crétacées : et la lumachelle est diflicilement obser- vable par suite de la nature lithologique du premier de ces dépôts. IL semble qu'il soit possible de ranger les 450 m. de formations éocènes du Sud constantinois et tunisien dans les deux étages inférieur et moyen de l'Éocène. Nous attribuerions à l'Éocène infé- rieur? la plus grande partie, sinon la totalité de la série luma- chelle-marno-calcaires-phosphates, à l'Eocène moyen, les marnes jaunes et les gypses et, peut-être aussi, les assises terminales de la lumachelle. La zone des marnes jaunes et des gypses présente, d’ailleurs, assez d'analogie avec les couches du djebel Dekma reconnues, par 1. Dans la zone orientale de la région de Négrine que nous avons parcou- rue, nous n'avons pas observé les marnes qui sont subordonnées aux marno-calcaires et aux phosphates, tant à Tébessa qu’à Gafsa : nous rappel- lerons que les marnes de cette dernière localité (épaisseur maxima : 50 m.) ont été attribuées au Danien à la suite de la découverte qui y a été faite de fossiles caractérisant le Crétacé tout à fait supérieur : Ostrea Owerwegi, etc. Il est probable qu’une grande partie des marnes de Tébessa (épaisseur maxima : 120 m.; BLAYAC, Annales des Mines, 9° série, t. VI. 1894, p. 323), est du même âge. Les unes (Aïn Slimane, au Nord-Est du Dyr) et les autres (Tunisie; Tnomas, B.S.G.F., (4), IV, 1904, p. 494), renferment de minces cou- ches de phosphate à faible teneur, des pyrites de fer, et ont, en somme, le même faciès. M. Blayac (Ann. Géogr., loc. cit., p. 146), a reconnu l’exten- sion de ces mêmes marnes avec une puissance moindre (maxima : 30 m.) sous le plateau des Nemenchas. > M.Thomas (Loc. cit.) attribue à l'Eocène inférieur une partie du Tertiaire de la Tunisie méridionale. — M. Bursaux, qui a bien voulu nous donner son avis. sur la question, partage l’opinion de M. Thomas. — D’autre part, M. Blayac (Loc. cit., p. 146), qui a pu, ce que le mauvais temps nous a empêché de faire, suivre les formations tertiaires sur toute la bordure de l’'Aurès depuis le Tasbent (faciès de Tébessa et de la Tunisie centrale ; Jacoë, Annales des Mines, 9° série, t. VII, 1895, p. 237), jusqu’à Négrine (faciès du Sud-tunisien), a reconnu la continuité de la sédimentation Éocène dans toute cette région, ainsi qu’en témoignent les coupes données par lui, 270 L. JOLEAUD 3 Juin M. Blayac ', comme appartenant à l'Eocène moyen *. Ces couches comprennent à 4° Marnes sans fossiles ; 3 Grès glauconieux à Bivalves ; 2° Marnes jaunes à Ostrea multicostata ; bancs calcaires à texture grossière présentant des traces de phosphates de chaux à Echino- lampas Goujoni POMEL ; 1° Phosphates de chaux à nombreuses dents de Squales. L’analogie est surtout remarquable entre l’assise 2 de la série du Dekma et les sédiments de la région de Négrine, ainsi que l’on peut s’en rendre compte en se reportant à la description que nous en avons précédemment donnée (p."264). En résumé, nous serions tenté de distinguer dans l’Eocène de Négrine : Etage moyen : Gypses ou marnes vertes à Carotia placunoides ; Etage inférieur : Lumachelle (avec marno-calcaires à Thersitea et phos- phates de chaux, en couches épaisses, vers la base). Le PLIOCÈNE de la plaine de Négrine est formé principalement de sables. Au Nord, à l'Ouest et à l’Est s’observent vers la base des intercalations caillouteuses *. Au Sud-Ouest, se rencontrent, à la partie supérieure, quelques couches limoneuses. Au voisinage de l’oasis de Négrine, les sables pliocènes sont fortement conglo- mérés en un grès fin jaunâtre. Près du djebel Redeyef, en Tunisie, nous avons trouvé, au milieu de sables analogues à ceux de la plaine de Négrine, un superbe tronc de palmier-dattier silicifié. Partout, aussi bien dans le Sud constantinois que dans le Sud tunisien, les sables plivcènes renferment, d’ailleurs, de nombreux fragments de bois silicifiés. Le QUATERNAIRE est représenté, soit par des alluvions caillou- teuses anciennes (oued el Ksob), soit par des alluvions limoneuses récentes (oued Bettita), soit par des sables désertiques (région au Sud de Négrine). TecroniQuE. — Le plateau des Nemenchas, la chaîne du djebel 1. B. S. G. F., (4), IL 1902, p. 42 2. En parcourant sommairement la région du Dekma, guidé par M. Blayac, dont les conseils nous sont toujours si précieux, nous avons cru y reconnaître, dans l’'Eocène moyen, des caractères mixtes participant à la fois de ceux de l’rocène moyen de la région littorale (Mansoura et dj. Ouach aux environs de Constantine) et de ceux de l’EÉocène moyen du Sud constantinois (environs de Négrine). 3. Ces assises inférieures pourraient être rapportées à l’Aquitanien par analogie de faciès avec les formations d’origine continentale de l’Aurès (Ficneur, CR. Ac. Sc. 20 juin r898). 1907 GÉOLOGIE DE NÉGRINE (ALGÉRIE) 291 Rifouf et le massif du Mrata constituent autant d’anticlinaux orien- tés O.S.O.-E.N,E. Aux extrémités de ces plis, les couches plon- gent normalement à l'axe, soit vers l'Est (Nemenchas), soit vers l'Ouest (Majour). Par ce dernier caractère les plis de la région de Négrine participent un peu du régime des dômes qui prédo- mine dans tout l'Est constantinois et la Tunisie centrale”. Un fait important à noter est l’allure asymétrique de ces plis et plus spécialement de celui de la chaîne du Rifouf. Dans la partie occidentale de cette chaîne (djebel Majour) les assises du revers sud, d’abord très redressées, deviennent, plus à l'Est, à peu près verticales. Dans la partie centrale (djebel Rifouf proprement dit) les sédiments éocènes inférieurs du revers méridional arrivent à être renversés sur l’'Eocène moyen (fig. 2). Le phénomène va en s’accentuant quand on s’avance davantage vers l'Est, et, au Sud du djebel Bligi, en Tunisie, le Crétacé supérieur lui-même repose sur l'Eocène ?. Sur tout le revers septentrional de la chaîne du Rifouf les couches plongent faiblement au Nord. Entre les anticlinaux des Nemenchas et du Rifouf, s’allonge la cuvette synclinale de bir Soukiès-Négrine, divisée en deux cuvettes secondaires, vers l'Est, par le pli du Mrata : celle du Nord, ou de bir el Orcheur, est presque tout entière située en Algérie, celle du Sud, ou des ouled Sellem, complètement en Tunisie. Si la tectonique de la région de Négrine ne semble pas absolu- ment distincte de celle de la région de Tébessa et de la Tunisie centrale (sauf un grand allongement des plis), l'orographie, dans ses ‘rapports avec la tectonique, apparaît comme différente. Aux plai- nes souvent anticlinales et aux Galaas ou Dyrs synclinaux qui constituent l’un des éléments les plus caractéristiques de la zone sud des Hauts-plateaux, s'opposent, en effet, les plaines synclinales et les larges chaînes ou les plateaux anticlinaux de la région sub- saharienne de Négrine *. 1. Hauc. AFAS. Congrès de Saint-Etienne, 1897 ; — BLayac, Loc. cit.; — PERVINQUIÈRE, Annales de Géographie, 1901. 2. AUBERT. Loc. cil., p. 31. 3. Cette note a été rédigée à là suite de tournées effectuées dans le cercle de Tébessa pour le service de la Carte géologique de l’Algérie. Qu'il nous soit permis d'exprimer ici notre respectueuse reconnaissance à M. l'in- génieur en chef des Mines Jacob, et à M. le professeur Ficheur, en même temps que nos sincères remerciements aux personnes qui nous ont facilité nos études dans cette région : M. Mérigeault, ingénieur des Mines à Cons- tantine, M. le maire de Tébessa, MM. les administrateurs de la commune mixte de Morsott, M. le commandant supérieur du cercle de Tébessa, MM. les lieutenants chefs du bureau arabe de Tébessa et du poste de Négrine, M. le contrôleur des Mines de Tébessa, M. l'instituteur de Négrine, MM. les contrô- leurs civils de Thala et de Gafsa, M. Burseaux, directeur de la Compagnie des Phosphates de Gafsa. LE TRIAS DANS LA RÉGION DE CLAIREFONTAINE AU SUD DE SOUK-AHRAS OBSERVATIONS SUR LE TRIAS DE L ALGÉRIE ET DE LA TUNISIE ! PAR J. Blayac La découverte du Trias en Algérie date de :896 ; elle est due à Marcel Bertrand. Depuis lors ce terrain a fait l'objet en Algérie et en Tunisie de nombreuses recherches. Les cartes à 1/800 000 et à 1/50000 publiées par le Service géologique algérien, celle de la Tunisie centrale à 1/200 000 par M. Pervinquière, indiquent en effet une grande quantité d’affleurements triasiques tous totale- ment méconnus avant 1396. Cet étage se présente partout dans nos territoires de l'Afrique du Nord sous ce même faciès lagunaire qu'on lui connaît déjà dans les Pyrénées, en Andalousie, au Portugal, etc. Comme dans ces régions l’ordre de succession de ses dépôts est très embrouillé et à peu près indéchiffrable. De même les fossiles y sont très rares et ses relations tectoniques avec les terrains avoisinants tout aussi étranges qu’anormales. Presque toujours il se montre au contact de formations beau- coup plus récentes que lui et généralement le Jurassique fait défaut entre lui et les terrains crétacés ou tertiaires. L’explication de ce fait est encore à trouver. Le Trias aflleurant le plus souvent au sein de bombements antielinaux, il semblerait qu'il y ait eu sous l'effort répété des actions de plissement et grâce à la grande plasticité des dépôts gypso-salins un décollement entre ceux-ci et une partie des terrains sus-jacents. Ce phénomène aurait été suivi d’une montée à jour des sédiments triasiques à la faveur de la voûte rompue de ces terrains restés en profondeur. Le nouvel affleurement de Trias dont je vais parler offre encore tous les caractères que je viens de résumer. Il est comparable à ceux de Souk-Ahras et de la partie orientale de la province 1. Cette étude a été faite pour le Service de la Carte géologique d'Algérie. Je dois de vifs remerciments à ceux qui m'en ont facilité les moyens, à MM. Jacob et Ficheur, Directeurs du Service, à M. Lantenois qui ina signalé autrefois la présence du Trias à Clairefontaine, ainsi qu'à M Carbonel, concessionnaire de l'une des mines de fer de l'Ouenza, à son dévoué colla- borateur M. Fleury et à M. Ducourneau, auxquels je suis redevable d’une hospitalité bien précieuse en cette région semi-désertique. 1907 TRIAS DE CLAIREFONTAINE AU SUD DE SOUK-AHRAS DD de Constantine antérieurement décrits ! et aussi à ceux de la Tunisie centrale qui ont fait l'objet d’une excellente étude de M. Pervinquière ?. On peut l’opposer, au point de vue tectonique, à celui signalé naguère par M. Termier * au dj. Ouenza à 25 km. N.E. de Clairefontaine où le Trias, sans racine visible, est nette- -ment en recouvrement sur l’Aptien. « La Tunisie et la plus grande partie de l'Algérie sont des pays de nappes », a dit M. Termier, à la suite de sa découverte du Trias de l’Ouenza. Je donnerai les raisons qui me paraissent en désac- cord avec cette opinion que je crois un peu prématurée. SITUATION GÉOGRAPHIQUE. — À 40 km. environ au S. de Souk- Ahras, dans la région de Clairefontaine. l'oued Mellègue, affluent de la Medjerda, serpente sur une plaine d'aspect désolé où la végé- tation est à peu près nulle et les eaux très salées, presque toujours impropres à la consommation. Le pays compris entre le djebel M’kerriga au N. et le dj. Mes- loula au S., entre le Mellègue à l'E. et son tributaire l’oued .el Kebrit à l'O., est un des plus mal partagés de l'Algérie. Il doit sa nature semi-désertique à un grand affleurement de Trias gypso- salin qui n’a pas moins de 20 kilomètres de longueur sur 6 à 8 de largeur moyenne. Je n'avais reconnu que son extrémité nord en 1898 au cours d'une rapide excursion faite avec M. Lantenois. Depuis lors j'ai eu l’occasion de traverser à deux reprises cette contrée, de délimiter la superficie que le Trias y occupe et de me rendre compte des relations de ce terrain avec ceux qui le bordent. Les dépôts triasiques, souvent cachés par des encroûtements superficiels dus à la régénération du gypse qui s'y trouve en abondance, donnent lieu à une plaine de 700 à 750 m. d'altitude, allongée du $. O. au N. E. Une rivière importante, l’oued Melah*, entaille cette plaine parfois assez profondément. Au S. les calcaires aptiens du dj. Mesloula forment une cuvette synclinale dont les crêtes s élèvent à 1 063 m. de hauteur ; au N. ces mêmes calcaires 1. J. BLAyYAC et L. Genre. Le Trias dans la région de Souk-Ahras. B.S.G.F., G), XXV, 1897, p. 533-547, 11 fig., 1 pl. » J. BLAyAC. Sur l'existence probable du Trias gypso-salin dans le S. de la prov. de Constantine. B. S. G. F., (3), XX VI, p. 500-501, 1898. 2. L. PERVINQUIÈRE, Etude géol. de la Tunisie centrale, 1 vol. 4°, 3593 p., 34 phot., 3 pl., 1 carte géol. 1/200 000. 3. P. TermiEr. Sur les phénomènes de recouvrement du djebel Ouenza et sur l'existence de nappes charriées en Tunisie. C.R. Ac. des Sc., 9 juillet 1906. 4. Melah signifie sel. 16 Sept. 1907. — T. VIL Bull. Soc. Géol. Fr. — 18. 254 J. BLAYAC 3 Juin constituent la barre pittoresque du dj. M'kerriga qui dépasse aussi 1000 m. Entre ces deux massifs, les seuls accidents du relief dont je parlerai plus au long dans la suite, sont le koudiat bou Djabeur, synclinal aptien perché sur le ‘Trias, quelques pointements de 5 SCAN ou HT ru li in del fer q Trias(@ Ophite) dl Aptien etGault RSA Cretace moyen et supérieur[LIT 11 Miecener ai Qusternaire des hautes plaines RE] Fig. 1. — Carte géologique schématique de la région de Clairefontaine. L/200 000. cargneules et de calcaires triasiques atteignant au rass Dbediba 785 m., quelques bosses d’ophite. Quant aux terrains de bordure , à part l’Aptien dont les 1. Je n’ai pas séparé sur la carte schématique [fig. 1] les divers étages du Crétacé moyen et supérieur. L’absence ou la grande rareté des fossiles et le temps trop court qu’il m’a été permis de consacrer à l’étude du Trias et de ses relations tectoniques avec les autres terrains, m’ont obligé à réunir les trois termes Cénomanien, Turonien et Sénonien. Comme on pourra en juger par les figures 2, 3 et 4, j'ai pu, en quelques points de la bordure S.E. et aux 1907 TRIAS DE CLAIREFONTAINE AU SUD DE SOUK-AHRAS 279 calcaires se montrent encore à l'E. au kef Rakma en une masse isolée rappelant la silhouette d’un pain de sucre, ils sont composés de sédiments calcaréo-marneux du Crétacé moyen et supérieur très entamés par l'érosion et très arasés. Ce pays serait tout à fait déshérité si les calcaires aptiens n'étaient fortement minéralisés et ne donnaient lieu à d’assez prospères exploitations de calamine et de galène. En outre le sol triasique, quoique rebelle à toute culture, est parsemé de quelques plantes rabougries propres aux terrains salés et assez recherchées des moutons‘. COMPOSITION LITHOLOGIQUE DU TRiAs. — Les roches triasiques de Clairefontaine sont de même nature que celles de Souk-Ahras : ce sont des marnes bariolées gypso-salines, du gypse, des psam- mites, des cargneules, des calcaires compacts bleuâtres, des cal- .caires en plaquettes, des calcaires dolomitiques. Les marnes sont colorées de vives couleurs ; le sel dont elles sont imprégnées ne forme jamais d’amas et sa présence est surtout révélée par des efflorescences superficielles qui se déposent sur le trajet des oued. Le gypse est au contraire en masses remarquables : c'est la roche dominante. Les psammites presque toujours tendres, sans consis- abords de Clairefontaine, distinguer le Sénonien grâce à ses calcaires blancs qui se débitent en dalles où abordent parfois /noceramus Cripsii. Le Turo- -nien doit exister aussi, car M. Peron [M.S. G. F., Paléontologie, n° 17] a signalé, des environs du djebel Guelb, des Ammonites bien caractéristi- ques de l’étage : Neoptychites Telinga, Puzosia Austeni, Holcostephanus superstes..., etc..., mais sa composition lithologique est semblable à celle du Cénomanien. Ce dernier, formé de calcaires et de marnes feuilletées, a bien le faciès du Cénomanien ({ype intermédiaire de M. Pervinquière). Il se relie d’ailleurs à l'E. à celui du dj. Ouenza, où M. Joleaud et moi avons trouvé Acanthoceras Mantelli, et au S., à celui du dj. Mzousia, vers le S.E. du Mesloula [feuille d’Aïn Beïda à 1/200 000], d’un faciès différent et où j'ai recueilli autrefois Aspidiscus cristatus, Hemiaster aumalensis, Epiaster Vatonnei, Exog yra flabellata, Ex. Delettrei, etc. L’étude détaillée des terrains crétacés moyen et supérieur de la région de Clairefontaine reste d’ailleurs à faire; elle sera facilitée par les nombreux fossiles, que paraissent renfermer le djebel Guelb et le djebel Mzouzia. Il est possible que la base de la formation, que dans mes coupes j’attribue au Cénomanien, appartienne encore au Gault supérieur. Le Gault inférieur [marnes et quartzites] qui accompagne les calcaires aptiens au Mesloula, au Mkerriga et au kt bou Djabeur a été, sur cette carie d’une échelle trop petite, confondu avec l'Aptien. Je l’ai cependant séparé sur les figures 2, 3 et 4. 1. Les plus répandues sont Artemisia herba-alba Asso (Composées) et Atriplex halimus L. (Chénopodiacées). La première est connue des Arabes sous le nom de Chih et la deuxième sous celui de Guetaf. 276 J. BLAYAC 3 Juin tance, ne sont pas rares. Les cargneules sont souvent piquées de cristaux de quartz que l’on trouve aussi à l'état libre dans les marnes bariolées. Il est impossible de déterminer l’ordre de succession de ces divers dépôts en raison des encroûtements de surface dus au gypse régénéré; de plus, par suite de la solubilité du gypse, nombreux sont les affaissements de terrains qui contribuent à donner à l’en- semble du Trias un aspect cahotique. Néanmoins, il semble que les marnes, les gypses et les psammites soient à la base de la formation et que les calcaires, les cargneules et les dolomies en soient à la partie supérieure. Un croquis panoramique de la plaine triasique de Clairefontaine pourrait facilement être confondu avec celui donné par M. Robert Douvillé dans son mémoire sur les Préalpes subbétiques ' comme exemple de l'aspect présenté par une région triasique de la pro- vince de Jaen. Les pointements rocheux formés par les dolomies, les cargneules et les calcaires qui émergent au-dessus de la cara- pace gypseuse rappellent tout à fait les «cabeços » de Jaen ou ceux des «vallées typhoniques » du Portugal. Ils sont désignés par les arabes sous le nom de rass, mot qui signifie tête. Malgré d'attentives recherches je n'ai pas découvert la moindre trace de fossiles. M. L. Joleaud, qui a bien voulu m'accompagner durant une journée d'exploration entre le M’ kerriga et le Mesloula, n’a pas été plus heureux que moi. L'attribution au Trias de l’ensemble de ces sédiments ne me paraît pas cependant devoir être mise en doute; peut-être les calcaires bleuâtres et les calcaires en plaquettes appartiennent-ils à l’Infra-Lias, mais rien ne permet de l’aflirmer pas plus qu'à Souk-Ahras où j'ai découvert * autrefois des calcaires identiques à ceux-ci renfermant un fossile commun à l’Infra-Lias et au Trias : My tilus psilonoti QuEensr. OPxiTes. — La présence de nombreux pointements d'ophite vient encore accentuer la ressemblance frappante de tous ces dépôts avec ceux du Trias de l’Algérie, de la Tunisie, de l'Anda- lousie, etc. Ces ophites sont particulièrement abondantes au N. et au N.0.; elles ont traversé les divers sédiments triasiques et 1. RogerT Douvicré. Esquisse géologique des Préalpes subbétiques (Par- tie centrale), r vol. &, 222 p., 19 fig., 17 pl. photo et coupes, 3 cartes, 1 croquis panoramique. 2. J. Bzayac et L. Genris. Le Trias dans la région de Souk-Ahras. Loc. ci., = p. 5. 1907 TRIAS DE CLAIREFONTAINE AU SUD DE SOUK-AHRAS 297 apparaissent sous forme de bosses de un ou deux mètres d’élé- vation et de quelques mètres de diamètre. Leur couleur verdâtre qui tranche vivement avec la blancheur des encroûtements super- ficiels, leur mode de désagrégation en boules, les laissent recon- naître de loin. Elles sont très altérées en surface et souvent des lamelles de fer oligiste se trouvent parsemées dans leur masse. L'âge de ces ophites est certainement antérieur à celui des terrains crétacés avoisinants qui n'offrent nulle part aucune trace de ces roches éruptives. TECTONIQUE. — Autant qu'on en peut juger malgré les encroû- tements de surface, le Trias de Clairefontaine a l'allure d'un brachyanticlinal plissé dont le grand axe est dirigé S. O.-N. E. Les rass ou pointements rocheux qui forment une suite de buttes bien alignées le long de la bordure ouest montrent par le plonge- ment de leurs couches calcaires que la direction générale des plis est S.O.-N.E., c'est-à-dire celle de toutes les chaines de la partie orientale de la province de Constantine. D'ailleurs une description sommaire des contacts du Trias avec les terrains avoisinants va nous fixer sur la forme brachvanticlinale de l’affleurement. Sa limite nord est très nette; elle est constituée par les calcaires récifaux aptiens du dj. M'kerriga (80 à 100 im. d'épaisseur) redres- sés à 60 ou 70 degrés. Leur superposition aux sédiments gypso- salins est indéniable, maïs n’est vraiment apparente qu'aux pointes’ ouest et est du dj. M’kerriga. L'âge aptien de ces calcaires ne fait aucun doute : jy ai recueilli des débris de Toucasia dont un assez important se rapporte à 7. santanderensis Douv., espèce que j'ai déjà signalée dans l’Aptien du dj. Tharf et du Sidi-Rgheiss'. Ils renferment aussi Orbitolina lenticularis BLum. et des Requiénies. Ils sont surmontés de marnes grises feuilletées et de quartzites qui ont le faciès du Gault de cette contrée algérienne. La barre albo-aptienne du M’kerriga est le témoin d’un ancien anticlinal dont elle constituait le flanc nord. Cet anticlinal à noyau de Trias s’ennoie au N., à l'E. et à l'O. sous les marnes et les marno-Calcaires du Cénomanien si répandu dans toute cette région (fig. 1 et 2). Ces derniers reposent en contre-bas sur la formation du M’ker- riga ; au contact leur inclinaison est de 45 à 5o°, mais elle s’atténue rapidement à une faible distance des calcaires aptiens. 1. J.BLayaAc. Le dôme du Sidi-Rgheïiss. B. S.G.F., (3), XX, 1897, p. 664-665. 3 Juin BLAYAC J. 278 “aydo ‘© sopsuir souaetu j9 sayruuesqg ‘g { sanbiseu sapnougivo 39 soute) ‘v ‘S29qnop SIN9NEU ‘020 06/1 — ‘aureqUOJartet) op onbiseuy juowoano}e] 9p piou anued 8] stoAvay 8 odnon — ‘e ‘814 2p_Énwsb80g useluoun, ‘Wouo9 CRE ueluounj-uelueuoueT \ nes ( LG 3 no D) | Du Z ODA) Le D) . 2 NA Z = = 2n62/j2y 7) 72 ÿ RE LoPEDEE à O ; p DK SAS |. eSseQ2 e SEJYE-YNOS 8P A ta BL ù 20410) 8107 P \ ÿ ewyey J egg/P2Qq SSey \ ! £ Û SE ' ! ‘O'N°O Û 1 \ ‘SJU990IUU JUalua]qeqoid soxeunel Soxteo[e) ‘6 ‘[sogonberd uso souruogeo q9 souxewu] uaruewuou9r) ‘# £[sayzaenb Jo sousew] 1me9 ‘€ ‘misvonor e suonde l C [ Ë 9). L l v/ n Ÿ , Saiteope) ‘e : ayqdO ‘© * Sopjo(pinoy quouioqqou sopsit sotopisd {8 souieuwu 99 S9HIUILUESA ‘Q : SA[NOUSACO 99 Sorteo[eT) ‘D { SEILL, ‘7 ‘Soordun sinoqneu ‘000 06/1 — ‘non8uor spuer$ sud es suëp ourejuoJonie]n 9p onbisery juouroimonye, juesioA8a) odno7) — ‘6 “814 YEN IDE éboer: P CS \ unegelq noq 5ÿ UEJON [2 0 2n62}jan ‘0 Ÿ non Ssin {a POICLEL PAROI OS 1 ï 1 1 ' 1 1 | 281191 3107 wa/3g /pe} EN 1907 TRIAS DE CLAIREFONTAINE AU SUD DE SOUK-AHRAS 279 Les bords est et ouest de l’affleurement triasique ont été beau- coup plus affectés par les plissements. Quand on suit le bord est en partant de la pointe orientale du M’kerriga, on voit que le Cénomanien d’abord redressé à la verticale au contact du Trias se déverse sur lui-même et se trouve alors recouvert par celui-ci. Au kef Rakma. par exemple, les calcaires aptiens réapparaissent un instant et leur plongement ainsi que celui des couches cénoma- niennes est nettement à 45° sous le Trias (fig. 3). On peut se rendre compte en continuant à longer la bordure vers le S. que les dépôts gypso-salins sont souvent couchés sur le Crétacé replié sur lui-même ; arrivé aux bords du dj. Mesloula, on voit alors le Cénomanien (et probablement le Turonien) puis le Sénonien, qui apparaît aussi au contact, reprendre une inclinaison verticale et même reposer sur les marnes triasiques. Ce dernier fait est constant dans tout le S. de l’affleurement où j'ai reconnu, en outre, à Fed; el Belem un lambeau de calcaires jaunâtres ter- tiaires (miocène ?) relevés à 30° sur les formations gypsifères. (voir fig. 2). A l'E. on observe les mêmes phénomènes qu'à l'O. Là aussi les couches crétacées sont ou verticales ou déversées sous le Trias ; l’Aptien manque. Lorsqu'on s'éloigne des contacts, on constate que cette super- position anormale du Trias au Crétacé replié sur lui-même a lieu seulement dans une zone très étroite; on s'aperçoit bientôt que les terrains crétacés acquièrent un plongement normal pour former dans le pays environnant des plis anticlinaux et syncli- naux bien espacés et de large amplitude. A l'intérieur de la boutonnière triasique deux faits sont à signaler qui prouvent encore que le Trias est le substratum de l’Aptien. 1° Au S. dans un synclinal (fig. 4, p. 280), formé par les sédiments gypso-salins, s'élève la masse calcaire du djebel Mesloula dont l’âge aptien est indiscutable : on y trouve Orbi- tolina lenticularis BLum., des traces de Requienia et de Toucasia. Ces calcaires surmontés de schistes et de quartzites albiens constituent un synclinal à bords très redressés, orienté S.0 - N.E. et qui s’emboîte dans le synclinal triasique sous-jacent dont les divers feuillets sont des marnes bariolées, des psam- mites. des gypses, des cargneules. Dans la partie nord-est du Mesloula, il y a des failles à rejet assez important qui font parfois butter le Trias contre les calcaires aptiens. 20 Au N., au koudiat bou Djabeur entre le kef Ral:ma et le M'kerriga se trouvent deux lambeaux de calcaires à Orbitolines 280 J. BLAYAC 3 Juin dont les bancs sont très redressés mais bien superposés aux forma- tions salifères (fig. 3). Ces deux lambeaux faisaient partie d’un même synclinal, mais une faille dirigée suivant le grand axe de ce Dj. MESLOULA | ÈS nm ; À > Tone di > Sénonie ® FBoppEmys del. Fig. 4. — Coupe à travers le synclinal du djebel Mesloula |partie sud]. 1/100 000; hauteurs doublées. a, _Calcaires et cargneules triasiques; bd, Psammites et marnes irisées. pli a ramené les schistes et quartzites du Gault au niveau des calcaires. Nulle part, au contact du Trias et du Crétacé, je n’ai constaté la présence de poudingues ou de tout autre roche détritique. En résumé, le Trias est bien le terrain le plus ancien de la région de Clairefontaine ; il sert de substratum aux autres terrains dont le moins récent est l’Aptien. Il affecte la forme d’un vaste brachyanticlinal plissé comme en témoignent les synclinaux du Mesloula et du bou Djabeur. Il est déversé sur ses bords est et ouest dans une zone très étroite où s’est exercé le maximum des efforts répétés de plissements. Rien dans la tectonique de la région ne permet d'affirmer qu'il affleure à la faveur d’une nappe de charriage. COMPARAISON AVEC LE TRIAS DE SOUK-AHRAS, DU DJEBEL OUENZA ET DE LA TUNISIE CENTRALE. — 1° Souk-Ahras. — L’affleurement triasique de Souk-Ahras que j'ai pu examiner à nouveau, se pré- sente dans des conditions tectoniques de même ordre que les pré- cédentes. C’est une vaste boutonnière de sédiments gypso-salins en forme de dôme plissé ou de brachyanticlinal recouvert sur ses bords par des terrains crétacés ou tertiaires dont le plus ancien est le Sénonien (calcaires à Inocérames). L'Eocène inférieur, l’Eocène moyen, l’ÉEocène supérieur se montrent tour à tour à son contact avec des couches de base renfermant des poudingues ou des grès grossiers à éléments empruntés au Trias. Au N. les dépôts triasi- ques passent sous le Sénonien ou ces divers étages tertiaires dont les strates accusent souvent un plongement assez faible. Au S.E., 1907 TRIAS DE CLAIREFONTAINE AU SUD DE SOUK-AHRAS 281 au contraire, je me suis rendu compte, au cours d'un voyage récent, que tous ces terrains étaient fortement redressés et parfois déversés sur eux-mêmes et sous le Trias. En suivant les contacts entre le djebel bou Quebch et le dj. Dekma', on observe aisément ce fait et, comme à Clairefontaine, on constate que ces déverse- ments ne se produisent que dans une zone très étroite autour de l’affleurement. Pareilles observations ont été faites à la montagne de sel d’El Outaia*, à 30 km. au N. de Biskra, où le Trias affleure sous la forme d’un dôme déversé par places sur le Sénonien qui l'entoure. 2° Tunisie centrale. — Pour la Tunisie centrale, il suflit de con- sulter la carte à 1/200 000 qui accompagne le mémoire de M. Per- vinquière : on y voit le Trias presque toujours en situation semblable à celle de Clairefontaine. À son contact se trouvent des terrains crétacés et tertiaires en couches redressées à la verticale ou parfois déversées. Le Juras- sique fait totalement défaut. Malgré ces conditions de gisement assez anormales on ne peut se refuser à admettre que, dans ces régions du centre et du S. de la province de Constantine et de Tunisie, le Trias aflleure au sein de boutonnières anticlinales où il apparaît bien enraciné et sous- jacent aux terrains crétacés et tertiaires. 30 Djebel Ouenza. — Il est cependant une exception remar- quable : au djebel Ouenza ‘, situé à 25 km. au N.E. de Clairefon- taine et à quelques kilomètres de la Tunisie, M. Termier * a décou- vert le Trias en recouvrement sur un dôme de calcaire aptien. Ce dôme, dont les flancs sont très redressés, se divise au N. en deux anticlinaux séparés par un synclinal. Dômes, anticlinaux 1. Voir la Feuille de Souk-Ahras de la Carte à 1/50 000 du Service géogra- phique de l'Armée. 2. J. BLAYAC. Sur l'existence probable du Trias gypso-salin. Loc. cit., p. 507. 3. L. PerviNquièRE. Etude géol. de la Tunisie centrale. Loc. cit., p. 501. 4. Voir la Feuille du dj. Har:aba de la Carte à 1/100 000 de la Tunisie. Le djebel Ouenza est très connu par son remarquable gîte d’hématite. Les calcaires aptiens qui le constituent sont en grande partie transformés en minerai de fer d’une grande richesse qui provient d’une substitution locale de la sidérose au calcaire [P. TEermMIER, Loc. cit.] et dont le cubage minimum est évalué à 40000 000 de tonnes. La mise en exploitation, malheureusement retardée par des questions de procédure, aura lieu prochainement; elle rendra d’un accès facile cette région isolée qui sera reliée à Bône par un chemin de fer d'environ 200 kilomètres. 5, P.TEerMIER. Sur les phénomènes de recouvrement du dj. Ouenza, Loc. cit, 289 J. BLAYAC 3 Juin et synclinal s'ennoient en maints endroits sous le Trias recou- vert par le Cénomanien qui forme une ceinture continue tout autour du massif aptien. Ces faits observés par le savant profes- seur de l'Ecole des mines m'ont paru rigoureusement exacts : M. L. Joleaud, qui a visité l’Ouenza avec moi, est aussi de cet avis. Les dépôts gypso-salins se comportent ici comme un terrain plus jeune que l’Aptien et plus ancien que le Cénomanien. M. Termier affirme qu'ils sont transgressifs sur le Cénomanien : je crois, pour ma part, qu'ils sont parfois simplement déversés localement sur ce terrain. D’après ce que M. L. Joleaud et moi avons observé en quelques points, notamment au koudiat Zarga (partie S.E. du dôme), par suite du relèvement très accentué des calcaires aptiens, Trias et Cénomanien d'abord verticaux ont cha- viré en bordure du dôme; c’est d’ailleurs un accident excep- tionnel car, en suivant les contacts sur le pourtour de l'Ouenza. le Cénomanien apparaît bien superposé au Trias. Quoi qu'il en soit les sédiments triasiques sont ici sans racine. Il reste à savoir si dans les parages du dj. Ouenza ils ne se mon- trent point enracinés. M. Joleaud les a découverts dans le prolon- gement de ce massif, à 3 ou 4 km. de sa pointe nord. Mais là, les seuls terrains au contact sont le Cénomanien et le Pliocène. Une étude détaillée de la région environnante est encore à faire et notamment celle des dômes aptiens du dj. Lajebel et du dj. Harraba. CONCLUSION Doit-on. avec M. Termier, conclure des observations faites à l'Ouenza que le «Trias de la Tunisie et de la région orientale de la province de Constantine n’est pas le substratum général, le terrain le plus profond parmi tous les terrains connus, qu'il n’est le subs- tratum que du Crétacé supérieur et de l’Eocène et qu’il surmonte tout au contraire l'Eocrétacé et le Cénomanien à la façon d’un dépôt transgressif'» ?: A mon avis le Trias de Clairefontaine et celui de la Tunisie cen- trale infirment cette conclusion. La zone littorale de l'Algérie, celle qui est généralement dési- gnée sous le nom de Tell, a été sans aucun doute le théâtre de plissements intenses ; les travaux de M. Ficheur sur l'Atlas de Blidah, sur la Kabylie, sur les environs de Constantine, etc., témoignent surabondamment que des charriages importants s’y 1. P. TermiEr. Loc. cit. CR. Ac. Sc., 9 juillet 1906. 1907 TRIAS DE CLAIREFONTAINE AU SUD DE SOUK-AHRAS 283 sont produits. Mais rien encore ne permet de supposer que des nappes parties de cette région géosynelinale soient venues s’étaler sur les contrées méridionales algériennes et tunisiennes. Peut-être, les nappes charriées, signalées en Sicile par MM. Lugeon et Argand ', ont-elles atteint le Nord de la Tunisie ; cepen- dant, comme le dit M. Haug * qui a émis cette hypothèse, aucune trace ne paraît en subsister. « Elles existaient peut-être au-dessus de la série autochtone, mais l’érosion en aurait fait disparaître les derniers vestiges * ». Si la Tunisie et la plus grande partie de l'Algérie sont, comme le croit M. Termier, des pays de nappes, pourquoi ces nappes à base de Trias n’auraient-elles pas entraîné un peu de Jurassique dans la Tunisie centrale où M. Pervinquière a reconnu son absence totale, et dans la partie orientale de la province de Cons- tantine “ où il fait aussi défaut ? La répartition des faciès des terrains crétacés a lieu suivant de larges zones grossièrement parallèles à la mer. Il me paraît impos- sible que des nappes de charriage qui auraient cheminé sur de si vastes étendues (1000 km. au moins) n'aient point entrainé de nombreux lambeaux de Crétacé à faciès bathyal par exemple, sur du Crétacé à faciès néritique, ou inversement. De semblables anomalies n’ont, à ma connaissance, jamais été signalées. Sans nier la possibilité que de pareilles constatations puissent être faites dans l’avenir, je persiste, pour le présent, à croire trop prématurée l'opinion de M. Termier, sur la tectonique de nos territoires de l’Afrique du Nord. 1. CR. Ac. Sc., 23 et 30 avril, 14 mai 1906. 2. E. Hauc. Sur les relations tectoniques et stratigraphiques de la Sicile et de la Tunisie. B. S. G. F., (4), VI, 1906, pp. 355-356. 3. E. Hauc. Loc. cilt., p. 356. 4. J. BLayac et L. GentTiz. Loc. cit., p: 546. DEuUx NOUVELLES BLATTIDES DU STÉPHANIEN DE COMMENTRY (ALLIER) PAR Fernand Meunier $ PLANCHE IX Malgré les beaux travaux de $S. H. Scudder et le récent mémoire de revision des Nomoneures paléozoïques américains de M. A. Handlirseh, la classification des Blattides primaires est à peine ébauchée. Plusieurs genres sont encore peu nettement définis et un grand nombre d'espèces seulement représentées par un unique spécimen. M. A. Handlirsch a eu raison de démembrer le genre Etoblattina de Scudder, renfermant des formes très hétérogènes. Un certain nombre de genres créés par le paléentomologiste de Vienne seront, je crois, définitivement conservés ; d’autres, au contraire, paraissent avoir été établis d’après des caractères super- ficiels. Personne n'ignore qu'il est très difficile d'établir une classi- fication naturelle d'un groupe d’Articulés en se basantsur l'examen, même approfondi, de quelques organes. C'est la morphologie générale qu'il faut étudier et particulièrement celle des parties buccales, des antennes, des membres et des organes de la génération. On le sait, l'étude des Blattes des gisements de Commentry n’a été que très sommairement esquissée par feu Ch. Brongniart, qui se proposait de rédiger la monographie de ces Arthropodes au moment où la mort est venue le surprendre. Ce n’est qu'après l'examen d’un très grand nombre d'empreintes de la même espèce qu'il sera possible d’entrevoir les relations phylogéniques de ces. Articulés et de les comparer à ceux trouvés sur les schistes amé- ricains. Pour arriver à un résultat durable, il est nécessaire, comme l’a dit M. Agnus, de scruter, avec le plus grand soin, le détail de la topographie alaire des blattes, de compléter chaque diagnose par une photographie et de donner un dessin restauré, fidèlement exécuté, de l’ensemble de l'être examiné ou de ses parties les moins altérées par la fossilisation. Depuis la publication du magistral mémoire de Ch. Brongniart", 1. Pour apprécier, à sa juste valeur, le travail de ce distingué paléento- mologiste, il faut s'être livré, pendant de longues années, à l’étude, très ingrate, des Articulés fossiles. 1007 BLATTIDES DE COMMENTRY 285 l'étude des Blattides des gisements français n’a guère fait de pro- grès. En effet, depuis 1893, il n'a paru que deux descriptions de Nomoneures de Commentry ! rédigées par M. Agnus, et la diagnose d'une espèce nouvelle du Houiller de Fontannes (Gard) ?. Quelques parties de la nouvelle classification proposée par M. A. Handlirsch paraissent avoir été très soigneusement fouillées. Cependant, après un sévère examen, on constate que plusieurs nouveaux genres, et même certaines familles, nécessitent des recherches complémentaires avant de pouvoir être acceptés ou éliminés. Quand le démembrement des formes de Blattides de Commentry sera suffisamment avancé, on pourra rédiger un genera des espèces primaires en prenant, comme point de départ, le tableau de S. H. Scudder* et le travail de revision des Insectes paléozoïques américains de M. A. Handlirsch. ! Le fossile décrit plus loin a des traits de ressemblance avec My lacris antiqua Scupper rangé actuellement par M. A. Hand- lirsch dans le genre Orthomylacris. Par l’ensemble du faciès, il doit être mis avec les Dictyomylacris. Ch. Brongniart'. M. Hand- lirsch crée la famille des Dictyomylacridæ. Après l'examen des riches matériaux de Commentry, il sera seulement possible d'éta- blir les caractères généraux de ces Blattidæ. Le fossile étant placé sur le dos, on ne peut apprécier la présence des stries en éventail ornant le prothorax. DICTYOMYLACRIS JACOBSI nov. sp. (fig. 1). — Le prothoraxa 17 mm. de longueur et 14 de largeur (Chez les vrais Mylacris, il est beaucoup plus large que long). L’élytre a 36 mm. de longueur et 16 de largeur ; au point où elle s’articule avec le prothorax, elle est arquée ; arrondie. De la médiastine * ou sous-costale" (à la base, 1. Description d’un Mylacridæ de Commentry, Bull. de la Soc. ent. de France, n° 16, p. 272-275. Paris 1903. Deuxième note sur les Blattides paléozoïques, ibid., p. 291-294, avec figure; Paris 1903. 2. Bull. de la Soc. ent. de France, n° 7, p. 82-85 et 1 fig. 3 Malgré ses imperfections, il est très utile à consulter par les paléento- mologistes. À notre avis, M. A. Handlirsch a eu tort de ne pas donner une nouvelle clé analytique des types qu'il a revisés. 4. Recherches pour servir à l’histoire des Insectes des temps primaires, précédées d’une étude sur la nervation des ailes, pl. 31, fig. 13 et 14 (avec courtes diagnoses). Paris, 1893. 5. Nomenclature de Scudder, MEUNIER. 6. Nomenclature de Redtenbacher, AGnus, HANDLIRSGH, SELLARDS, MELANDER et MEUNIER. 286 F. MEUNIER 3 Juin elle est éloignée de 5 mm. de la costale), partent 4 nervures n'attei- gnant pas le bord costal. Sur une des élytres, ces nervures sont simples ; sur l’autre, la deuxième et la troisième sont réunies près de la base, et forment une fourche. La médiastine se dirige vers le bord costal avant le milieu du champ élytral. La scapulaire (radiale) est assez éloignée de la médiastine (sous-costale). On remarque les nervures suivantes : la première est fourchue vers le bord costal, la deuxième simple, la troisième bifourchue, la quatrième assez courtement fourchue vers le bord costal. La nervure sca- pulaire (radiale) elle-même est fourchue à l'extrémité. En résumé, Fig. 1. — Restauration de l’élytre (aile antérieure) de Dictyomylacris Jacobsi nov. sp. Collection Meunier. A, Médiastine (sous-costale); BC, champ ou secteur de la scapulaire (radiale); DE, champ de l’externo-médiaire (médiane); FG, champ de linterno- médiaire (cubitale); H, nervure anale (anal furrow). le champ de la scapulaire, du côté du bord costal, a donc 4 four- ches. Le rameau antérieur de l’externo-médiaire (médiane) est courtement bifourchu à l'extrémité, le postérieur l’est longuement. L'interno-médiaire (eubitale) comme l’externo-médiaire (médiane) est convexe jusqu'à peu près en-dessous du point où se termine la médiastine, puis un peu concave. La nervure interno-médiaire (cubitale) paraît bifourchue à l'extrémité. A cette nervure s’anas- tomosent cinq (ou six) autres nervules dont les deux premières semblent être fourchues au bord apical de l’élytre (la fossilisation ne permet pas de décrire, d’une manière plus précise, la dispo- sition topographique de ces nervures. Sillon anal (anal furrow) très distinctement arqué. Il faut attendre de pouvoir examiner 1907 BLATTIDES DE COMMENTRY 207 d'autres spécimens de cette curieuse espèce avant de déterminer rigoureusement le nombre des nervules anales (anal-veins). Dictyomylacris Jacobsi nov.sp. paraît avoir des rapports, éloi- gnés il est vrai, avec Necymylacris heros ScunDbEr rangé, actuel- lement, par M. Handlirsch, dans le genre Eumorphoblatta. Je dédie ce fossile à feu le Dr Jean Jacobs, l’éminent diptériste belge. Le second Nomoneure se range dans le genre Sysciophlebia HanpzirscH. Par la morphologie de l’élytre, ce Blattide se rappro- che de Ztoblattina euglyptica GErMAR. Il m'a été communiqué par M. Lejeune de Schierveld, de Bruxelles, lors de son voyage à Commentry. Je le dédie à M. Henri Douvillé, auteur de nombreux et savants travaux sur les Foraminiferes. SYSCIOPHLEBIA DOUVILLEI nOvV. Sp. (ÉTOBLATTINA SCUDDER [s. L.]) (fig. 2). — De la base du thorax jusqu'à l'extrémité des Fig. 2. — Restauration de l’élytre (aile antérieure) de Sysciophlebia Douvillei nov. sp. Collection de l'Ecole des Mines de Paris. AB, secteur de la médiastine (sous-costale); CD, secteur de la scapulaire (radiale); EF, secteur de l’externo-médiaire (médiane); GH, secteur de l’interno-médiaire (cubitale); a, nervure anale; aa, nervules amales (anal veins). élytres, ce Blattide a 46 mm. de longueur; le thorax a 11 mm. 1/2 de long et 13 mm. 1/2 de large ; l’élytre a 4o mm. de longueur et 15 mm. de largeur. Le bord costal est un peu arqué. La médiastine (sous-costale) s’anastomose un peu après le milieu du bord costal et y envoie neuf nervures simples, assez obliques. La branche supérieure de la scapulaire (radiale) a deux fourches ; l'inférieure 288 F. MEUNIER 3 Juin présente quatre nervures longitudinales ; la première est simple, la deuxième fourchue, la troisième simple, la quatrième est deux fois fourchue ; le rameau inférieur de la scapulaire a aussi une fourche. La première fourche de la branche supérieure de la scapulaire s’insère un peu au-delà de la ligne d'où part celle de la troisième nervure longitudinale; la deuxième commence à peine au-delà du dessus du point d’où part la fourche de la troisième longitudinale du rameau inférieur de la scapulaire. La fourche de la deuxième nervure longitudinale, du rameau inférieur de la scapulaire, est à peine plus courte que celle de la quatrième ; la fourche de la quatrième longitudinale est visible- ment plus courte que celle formée par la branche inférieure de la scapulaire. Le champ scapulaire (radial) est distinctement plus rapproché du bord costal que du bord postérieur de l'élyire. L’externo-médiaire (médiane) présente deux branches : le rameau supérieur de la première a trois fourches, l’inférieur deux, dont la seconde est à peine plus longue que la deuxième fourche du rameau supérieur. La branche inférieure de l’externo-médiaire est bi-fourchue, le rameau supérieur a trois fourches dont la deuxième est moins longue que la troisième; l'inférieur a aussi trois fourches. | L'interno-médiaire (cubitale) est ornée de cinq nervures : la pre- mière est longuement fourchue ; les deuxième, troisième, qua- trième et cinquième sont simples, l'extrémité de la nervure in- terno-médiaire est assez largement fourchue. En réalité, il y a deux fourches à la nervure interno-médiaire (cubitale). La nervure anale, nettement arquée, se trouve dans un pli de l’élytre. Il y a neuf nervules anales (anal veins). A la base de l'élytre, la nervure interno-médiaire est visiblement arquée. a RE Soc. Géol. de France NOTE DE MM.E.F Gautier et R.Chudeau 2 “— ESSAI DE CARTE GÉOLOGIQUE DU TiDiKELT er ov MOUÏDIR-AHNET | iN PAR \ # Aïn PPT RE EF. GAUTIER er R. CHUDEAU —fe — | Echelle : 1 1 500 000 mien su, “LR V4 à: Le) N Mare € VAR EXPLICATION DE LA PLANCHE VII Nerinella sulcifera Cossm, 2/1 Cylindrites cylindricus More. et Lyc. 3/1 Phasianella? acutiuscula Morr. et Lyc.g.n. Pseudomelania Laubei Cossu. g. n. Fibula eulimoides | WuireAves] 3/2 Collonia (Cirsochilus) præcursor CossM.{|t Trochus ? Delaunayi Coss. 3/1 Calliostoma Burnburyi|Morr. et Lyc.] 5/1. Planorbis spissus Cossm. 4/1 Conorhytis raduloides [Cossm.] g. n. Chlamys janiroides Cossm. 3/2 Lima (Plagiostoma) pangymna CossM. g.n. Phacoides Orbignyanus [p’Arcu.] g. n. Buzz. Soc. GéoL. DE KR., (4), VII, 1907. St-Gaultier. Chitray. Nore DE M. M. Cossmann Géol. de France SAR UTP IA (GMT aM007) Phototypie Sohier et Gie Fig.9-10et18.— Lima (Plagiostoma) Delaunayi CossM. 3/2. EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII . 1-2, — Pileolus lævis Sow. 2/1. . . . 3-4. — Pterocardia pes-bovis [»D'ARCHIAC] g. n. 5. — Trapezium Lycetti Cossm. 3/2. r. 6:8. — Unicardium parvulum Morkr. et Lyc. g.n. . 11-12. — Placunopsis socialis Morr. et Lyc. 3/1. . 13. — Modiola imbricata Sow. g. n. . 14-15. — Chlamys retifera Morr. et Lxc. 2/1. . 16. — Chlamys janiroides Cossm. 3/2. . 17. — Lima (Plagiostoma)pangy:mna CossM.g.n. : 1 —= Chlamys Grossouvrei CossM. 3/1. e Buzz. Soc. GéoL. DE FR., (4), VII, 1907. St-Gaultier. Chitray. St-Gaultier. Chitray. St-Gaultier. Note DE M. M. Cossmann Bul. Soc. Géol. de France S. 4; T. VII; PI. VIII (6 Mai 1907) Phototypie Sohier et Cie . EXPLICATION DE LA PLANCHE IX Fig. 1. — Dictyomylacris Jacobsi nov. sp. La Blatte est couchée sur le dos, les pattes sont bien visibles — Coll. Meunier. Cliché de M. Verheyen, d'Anvers. Fig. 2. — Sysciophlebia Douvillei nov. sp. Cliché de M. Verheyen, d'Anvers. Bui.z. Soc. GÉéoL. be FR. (4), VII, 1907. Norte DE M. F. Meunier PI. IX (3 Juin 1907) INVITE L S. 4 Bul. Soc. Géol. de France Phototypie Sohier et Cie REOT FOU LAS Hn rad ‘a SNUAE gi # ant ANA qe AL MT ñ Fan auf 1 DAp h tel EAU 1 i k È À - TIRÉS A PART La Société ne donne pas de tirés à part des notes publiées dans son Bulle- tin; toutefois, les auteurs ont le droit d’en faire faire à leurs frais; la demande doit en être faite sur le manuscrit; le Secrétaire se charge de veiller à leur exécution. Tarif des tirés à part sur papier du Bulletin sans couverture 28 ex. | 50 ex. | 75 ex. | 100 ex. | 150 ex. | 200ex. | 250 ex. Une feuille entière.... ... 6.30 |8fr00 |rofr 1olzxfr 35 |x4fr-55 | 19fr-40 É Trois quarts de feuille....|ô 4o |7 »|8 8o|9 8Sol12 Gol14 75117 Une demi-feuille........... % 50 (5 95 | 7 »|7 golro rol1x 35/12 60 Un quart de feuille... 3 85 5 10 | 6 101 6 95| 7 90! 8 85| 9 85 Un huitième de feuille....|2 go [3 85 | 4 45] 5 ro! 5 75] 6 35] 7 » Les auteurs qui désirent une couverture doivent en faire la demande spéciale, en indiquant le titre et la couleur; cetle couverture leur est| facturée, en supplément, au prix du quart de feuille. ———————————— ————— " "— tete) En Vente : TABLE GÉNÉRALE Tomes Là XX de 1a 3 Série du Bulletin (1872-73 à 1892) | rédigée par GG. MALI OIZEI. Sous-Bibliothécaire au Muséum d'Histoire Naturelle et vérifiée par Ermm. de MARGERIE Rien Président de la Société Un volume in-8° raisin de 420 pages; prix: 1O francs. Prix pour les Membres de la Société : 5 fr., pris au bureau de la Société 6 FRANCS FRANCO lÉAAAA LAS SD 4 4 4 4 0 4 4, 4.8.1 À TABLE : DES MATIÈRES (TOME VII FasreuLe Su Pages $ due. Séance du 6 Mai 1907 (Suite) : Me P. Terme et G. FRiepeL. — Les nappes antéstéphaniennes de la | 1 réSIOD de Sunt-Btienne (Surte). JP 11 RE) ONE RAR 191 Ch. DEPÉRET. — Sur l’âge des couches à Palæomastodon du Fayoum 193 E.-F. Gautier et R. CHUDEAU. — Esquisse géologique du Tidikelt et du Mouïdir-Ahnet (Sahara) (6 Jig.; pl. VI) . . . . . . 195 N. G. Sreucin. — Les types du « Lophiodon de Montpellier » de Cuvier (Hyænarctos insignis P: GERV.) (1 fig.) . . . . . . 219 Carl RENz. — Types nouveaux de la faune du Trias d’Epidaure . . 22/4 M: Cossmann. — Troisième note sur le Bathonien de St-Gaultier é (Indre) CG, 72; DEP et PET rtcbleau) ER E NP EMENNR EN 295 | Séance du 27 Mai 1907 : M. DE LAPPARENT est élu secrétaire perpétuel de l’Académie des SCIPRCES. Lu ATP LA A LE PETER Re AR er et EE ARE PS Gen ASE L. CAREz, A. Toucas. — Présentations d'ouvrages . . . . . . . 9254 le Robert Douvicré. — Lépidocyclines du Sausset (B.-du-Rhône). . . 254 L. CAREZz. — Observations sur la classification du Tertiaire inferieur Ë de l’Ariège et de la Haute-Garonne (1 tableau) . . . . . . 255 BoURGEAT. — Observations concernant le Jura. . : . . . . . 257 Séance du 3 Juin 1907 : Proclamation d’un nouveau membre : M. Léonce JorEAuD . . .:. 260 À. PERON. — Présentation d'ouvrage RAT A OR ee EL Le 260 P. Lory. — Observations dans la chaîne de Belledone LH ee 260 L. Moreccer. — Découverte d'Algues siphonées dans le Thanétien de BODCOURLAE RE LUE Mia MUC RATE RE ANSE ET EL SR Dr Roman et GENNEVAUX. — Sur le Lias el le Bajocien du Pic St-Loup, pres deMontpelhier (He Ne int esss CAN TARN US PRES 261 -L. Jocrau». — Note sur la Géologie de la région de Négrine (Algérie) Cie sir cante).;, NN NE os RER RES PEUT RE 263 J. BLAyAC. — Le Trias dans la région de Clairefontaine au Sud de Souk-AhTas (Or esrrcante) NAT RENE PER RE RACE 272 Fernand Meunrer. — Deux nouvelles Blattides du Stéphanien de Comnrentry/(@Allier) (707 Spl LIN) PPT RS EN 284 Liste des dons : a. Vient de paraître : MÉMOIRE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE.— {4° SÉRIE, TOME ler, FASCICULE 2 APERÇU GÉOLOGIQUE SUR LA COLLINE DE TURIN PAR P.-L. PREVER Un fascicule in-f°, 48 pages, ro photographies et coupes dans le texte 1 Carte en couleurs. — Prix : 8 fr.; franco : 9 fr. Lille. — Imprimerie Le Bicor frères. — Le Gérant : L. MÉMIN . — 190%. 4: Série, t VIL / BULLETIN SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE _ (cerrE SOCIÉTÉ, FONDÉE LE 17 MARS 1830, A ÉTÉ AUTORISÉE ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE, PAR ORDONNANCE DU ROI DU 3 AVRIL 1832) QUATRIÈME SÉRIE + TOME SEPTIÈME FAscICULE 6 : Feuilles 19-23. — Planches X-XI. Liste des Dons : b-c. SNS #Wa , PARIS Zona ms e ER : n > on, MISE AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, rue Serperte, VI 1907 PüBLiCATION MENSUELLE, r SEPTEMBRE 1907. EXTRAITS DU RÈGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ GEOLOGIQUE \ ART. 2. — L'objet de la Société est de concourir à l’avancement de la Géologie en général et particulièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l’agri- culture. ART. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et les étrangers peuvent également en faire partie. Il n'existe aucune dis- tinction entre les membres. , ART. 4. — Pour faire vartie de la Société, il faut s'être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation , avoir été proclamé dans la seance suivante par le Président et avoir reçulle diplôme de membre de la Société. ART. 6. — Le Trésorier ne remet le diplôme qu'après l’acquittement du droit d'entrée. ART. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. ART. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Le 1° et le 3° lundi du mois). ART. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées chaque fois par un de ses membres. ART, 46. — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. ART. 48. — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent. ART, 50. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé. Art. 53. — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre. ART. 55. — .,. Il ne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu’au prix de la cotisation annuelle. ART. 58. — Les membres n’ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour, lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil et conformément à un tarif déterminé. ART, 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou mémoires insérés au Bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leurs frais un tirage à part. ART. 793. — Chaque membre paye : 1 un droit d'entrée ; 2° une cotisation annuelle ?. Le droit d'entrée est fixé à la somme de 20 francs. La cotisation annuelle est invariablement fixée à 30 francs. La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, être remplacée par le versement en capital d'une somme fixée par la Société en assemblée générale (400 francs). — Sont Membres à Perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle (minimum : 1000 francs). 1. Les personnes qui désireraient faire partie de la Société et qui ne connaïîtraient aucun membre qui pût les présenter, n'auront qu'à adresser. une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de leur admission. 2. Le Conseil de la Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, dorénavant, sur la demande des parrains, les' personnes ui désirent faire partie de la Société à n’acquitter, la première année, que eur droit d'entrée en versant la sômme de 20 fr. Le compte-rendu sommaire des séances de l’année courante leur sera envoyé gratuitement ; mais ils ne recevront le Bulletin que la deuxième année et dèvront alors payer la coti- sation de äo francs. Ils jouiront aussi des autres droits et privilèges des » membres de la Société. Séance du 17 Juin 1907 PRÉSIDENCE DE M. L. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président annonce le décès, survenu le 2 juin, de M. Le Verrier, ingénieur en chef au Corps des Mines, professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, notre confrère depuis 1886. M. Gharles Jacob offre un travail intitulé : « Etudes paléontolo- giques et stratigraphiques sur la partie moyenne des terrains crélacés dans les Alpes françaises et les régions voisines », qu'il vient de présenter comme thèse de doctorat à la Faculté des Sciences de Paris [CRS., p. 81]. M. A. Thevenin offre cinq notes qu'il a publiées dans le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle (1906 et 1907), sur des fossiles de Madagascar rapportés par MM. le Dr Decorse, Guil- laume Grandidier, Geay, Perrier de la Bathie, Colcanap. Le Président présente, de la part de M. Albert de Lapparent, la troisième édition des « Leçons de Géographie physique ». M. Cayeux offre une note intitulée : « Fixité du Niveau de la Méditerranée à l'Epoque historique » (Ann. de géographie, t. XVI, 1907). M. Léon Janet présente, de la part de l’auteur, M. E. Dienert, chef du service local de surveillance des Services de la ville de Paris, un traité d’hydrologie agricole. — M. G. Dollfus fait des observations au sujet de cette présentation. [CRS., p. 81]. M. M. Boule adresse la note suivante de la part de son auteur, M. Ph. Négris. M. Pb. Négris, à la suite de la publication üe l'ouvrage si pré- cieux de M. Boule, sur les grottes de Grimaldi, et de l’étude inté- ressante de M. Charles Depéret sur les anciennes lignes de rivage, croit devoir faire les observations suivantes. La plateforme sous-marine, si bien étudiée par M. Boule au devant des grottes de Grimaldi, en prolongement de l’anticlinal jurassique des Baoussé-Roussé, se présente comme une surface d’abrasion très nette. Or un phénomène de ce genre, sur 5 à 6 kilomètres, aux dépens d’un calcaire compact, présentant par sa dureté des escarpements remarquables, a dû exiger un long 17 Sept. 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol, Fr. — 19. 200 SÉANCE DU 17 JUIN 1907 temps, hors de proportion avec le temps qu'ont exigé les grottes de Grimaldi pour être comblées. M. Négris admettrait plutôt qu’on aurait là une terrasse très-ancienne, pareille à celles formées, en Grèce, dans la Messénie par la mer du 2° étage médi- terranéen, et qu’elle aurait pris part à la descente en bloc de la région, comme il l’a avancé ici-même il y a 2 ans (27 août 1905), et comme cela s’est passé en Grèce, où les terrasses fragmentées, tantôt recouvertes de Pliocène et tantôt à nu, descendent en gradins vers la mer. De même la submersion des vallées, telles que celle de la Mitidja, ou de la Ligurie, serait bien mieux expliquée par l'effondrement des côtes que par une transgression considérable, exigeant un temps que l’on sait être très-long, paraissant peu en rapport avec la durée des temps quaternaires. Quelque répugnance que semblent avoir ses savants confrères pour des effondrements récents, ils reconnaissent cependant un pareil effondrement entre l’île d'Elbe, de Pianosa et la Toscane (Grottes de Grimaldi, p. 130). D'ailleurs, les couches du Pliocène supérieur contre les côtes de la Messénie et dans le golfe de Laconie, en Grèce, sont aussi effondrées en gradins, et, bien mieux, le conglomérat coquillier horizontal du Nord du Péloponèse, qui serait encore plus récent, est de même effondré en gradins vers la mer, et l’arrivée du Nil pour la première fois dans la Méditerranée pendant le Quaternaire moyen (de Lapparent, loc. cit., p. 1717) plaide bien pour les effondrements récents du Nord de l’Afrique. En admettant donc les eflondrements quaternaires, M. Négris interpréterait ainsi les anciennes lignes de rivage de la côte d'Azur. Les rivages se trouvaient, à la fin des temps pliocènes, beaucoup plus élevés, et la mer aussi : c’est alors que cette dernière aurait laissé sa trace au plafond de la grotte du Prince, consistant en une rainure surmontée d’une corniche en encorbellement, phénomènes qui ont certainement exigé le stationnement de la mer au même niveau pendant un temps suffisamment long. Puis commence l’abaissement de la mer à la suite des nombreux effondrements de l'époque : la position relative de la grotte et de la surface de la mer ne se maintient plus ; les Pholades laissent leur trace dans la grotte de plus en plus bas, et, finalement, la mer se retire complè- tement de la grotte après avoir laissé sur le sol le dépôt à Strombus ; puis la grotte fut occupée par les divers dépôts terrestres, tandis que l’abaissement de la mer d’un côté, l'effondrement des rivages de l'autre, se poursuivent. M. Négris a d’ailleurs montré, dans un mémoire publié dans le Bulletin, que ces mouvements étaient continus et plutôt réguliers. Il se peut que, dans une des SÉANCE DU 17 JUIN 1907 201 nombreuses étapes, la mer aït repris possession de la partie infé- rieure de la grotte et des côtes voisines de même altitude, où l’on trouve les dépôts les plus récents, et ainsi s’expliquerait la diffé- rence d’âge de ces dépôts d'avec les dépôts de la grotte. Le temps d'occupation à nouveau de la base de la grotte par la mer n’aurait _pas été suflisant pour que les dépôts fussent détruits. Ainsi une seule grande régression depuis la fin du Pliocène, avec l'effondrement en bloc des rivages, suflit pour concilier toutes les discordances qui se présentent dans l'explication des phénomènes de la côte d'Azur. L'hypothèse d'une seule régression avec quelques arrêts de peu de durée n’est d'ailleurs pas en désaccord avec la relation si remarquable que M. de Lamothe a établi entre le niveau de base des cours d'eau et les terrasses. Elle n'est pas davantage en désaccord avec la similitude des faunes de Mammifères d'Europe et d'Afrique à la fin du Pliocène. C'est en effet à la fin de cette période que se placent les effondrements de la Méditerranée occi- dentale, et ce n'est que plus tard qu’a eu lieu l'effondrement de l’Egéide, puisque les fossiles du Nord se sont avancés jusqu’à Rhodes, mais ne sont pas remontés plus au Nord, ce qui serait sans doute arrivé, si l'archipel existait alors, Les communications ont donc existé entre l'Europe et l'Afrique jusqu'à une époque avancée. M. Négris ne nie pas le dernier mouvement transgressif de la mer ; au contraire il l’a soutenu par de nombreux mémoires : mais il ne lui donne qu’une amplitude de quelques mètres et ne lui assigne qu'une date très rapprochée de nous. M. Boule ajoute les observations suivantes : 1. Je n’ai jamuis prétendu que la plateforme sous-marine ait été formée pendant le Pléistocène. Comme M. Négris, je crois cette plate- forme beaucoup plus ancienne, tout au moins pliocène. J’ai dit ou j'ai voulu dire simplement que sa surface a été découverte par le mou- vement négatif pléistocène qui a suivi la formation des dépôts à Strombus mediterraneus. 2. L'hypothèse d’une seule grande régression depuis le Pliocène supérieur, sans retours offensifs de la mer, s'accorde mal, d’un côté avec les données paléontologiques, d’un autre côté avec les phénomènes alternatifs d'érosion et d'alluvionnement des vallées continentales. 202 SÉANCE DU 17 JUIN 1907 Bourgeat. — Deux phénomènes dus à l'action de l'eau de mer sur les métaux. Je me permets de signaler deux phénomènes dus à l’action de l'eau de mer sur les métaux. Ces phénomènes sont peut-être déjà connus; mais j'avoue que je ne les ai pas encore vus signalés ; c'est pour cela qu'ils me paraissent intéressants. Le premier con- cerne le plomb, le second le fer. Le phénomène qui concerne le plomb a été remarqué par M. le Dr Bouly de Lesdin. de Dunkerque, qui m’en a donné connais- sance. Il consiste dans un dépôt de galène bien cristallisée sur le bois d’une vieille carcasse de vaisseau abandonnée dans la vase à Dunkerque. La galène y est entremêlée à des coquilles de Mollusques actuels, spécialement à des coquilles de Cardium edule. Il est manifeste que le sulfure de plomb s’est précipité en même temps que les coquilles s’enlisèrent. Le phénomène qui concerne le fer a été remarqué par un de mes élèves, M. ‘Boulangé, sur la plage de Wissant et sur celle d'Ambleteuse. A Wissant il a trouvé de gros clous de navire soudés à des grès; à Ambleteuse ce sont des coquilles de Mol- lusques actuels qui se trouvent soudées en paquet à de l’oxyde de fer. J'avais cru dans le premier cas à des pyrites oxydées de la craie; mais d’abord, c'est à des grès et non à de la craie que l’oxyde de fer est lié, ensuite la forme des clous est bien visible. De plus le centre de ces clous est souvent rempli de grains eris- tallins de silice, provenant sans doute d’un phénomène de substi- tution. D'où provenait le plomb de Dunkerque? Etait-il dû à l’action dissolvante de l'eau douce sur les conduites d’eau de la ville ou bien venait-il de celle de l’eau de mer sur des cargaisons de plombs échouées dans le port ? Je ne saurais le dire, mais il a bien fallu qu'il fût dissous pour donner des cristaux réguliers sur le bois du navire. SUR LA TECTONIQUE DES TERRAINS SECONDAIRES pu Norp DE MEURTHE-ET-MOoSELLE Par René Nicklès Er Henry Joly La Lorraine a été considérée pendant longtemps comme consti- tuée au point de vue géologique par des terrains secondaires pré- sentant un pendage faible et régulier, dirigé vers le centre du Bassin de Paris. Ce pays fait partie des « Terrains horizontaux » de d'Omalius d'Halloy. La Lorraine correspond d’ailleurs à une région tabulaire où, au premier examen, on ne devine pas de plissement ; mais ce fait, pour être vrai, quand on l'envisage en grand, devient inexact dans le détail quand on spécialise son examen à des régions limitées. Les couches secondaires y sont affectées d’ondulations de plus en plus fréquentes vers la bordure orientale du bassin, ondulations qui prennent, en Meurthe-et- Moselle, la forme de dômes et de cuvettes, accompagnées souvent de fractures importantes. Déjà en 1857, Jacquot signalait un plissement très faible aux environs de Bazoncourt (Moselle). Depuis, M. Van Verwecke a décrit en Lorraine annexée toute une série d’accidents tectoniques du même genre. L'un de nous a signalé en 1898 l'existence d'acci- dents analogues aux environs de Naney'. Cependant, ce n'est qu'en 1900 que commença activement en Lorraine française, avec les recherches de houille, l'étude tectonique des terrains secon- daires, étude qui permit de reconnaître l'existence fréquente des dômes et des cuvettes; c’est ainsi qu'indépendamment du dôme de Voirincourt, signalé antérieurement à 1900, le dôme d'Abaucourt, les saillies d'Éply et de Vittonville, la cuvette de Marbache furent signalés aux industriels par le Laboratoire de Géologie de l'Uni- versité de Nancy ?. En 1901, M. Bergeron. qui avait déjà émis en 1896 l'hypothèse du prolongement hercynien du bassin de Sarrebrück, collaborait avec M. Marcel Bertrand à une étude détaillée sur le prolongement possible de ce bassin, étude où était émise l'hypothèse, vérifiée depuis, qu'aux dômes secondaires devaient correspondre des dômes primaires, et qu'à la suite de ceux de la Lorraine annexée, 1. René NickLës. B. Serv. C. géol. F. CR. coll. t. X, n° 63, mars 1898, Feuille - de Sarrebourg; et B. S. belge Géol., t. XII, P. 112, février 1900. x 2, Ch. AUTHELIN prit une part active à cette collaboration. 204 R. NICKLÈS ET H. JOLY 17 Juin on pouvait en trouver de nouveaux vers le Sud-Ouest, en Meurthe- et-Moselle. Dans une note récemment parue ', M. Bergeron signale en Lorraine française quelques faits confirmant cette hypothèse. L'un de nous a exposé, en 1902, les principes directeurs de ces recherches du prolongement du bassin houiller de Sarrebrück : nous rappellerons seulement qu’ils étaient basés sur la continuité vraisemblable des plissements hercyniens, sur les récurrences, ou plis posthumes de M. Suess, enfin sur l’arasement dû à la trans- gression triasique, qui, en abattant les saillies élevées, pouvait faire affleurer en profondeur les couches profondes du Houiller contre la base des terrains secondaires. En raison de l'importance que prenait la connaissance exacte des ondulations du sol lorrain, les premières études devaient être reprises avec une précision plus grande. La méthode de lever des courbes de niveau de la topographie souterraine que nous exposons ici, a permis de préciser les contours des principaux accidents et souvent de les modifier ou d'en reconnaître de nouveaux ?. Nous nous proposons de l’exposer dans ce travail, en y joignant la des- cription des principaux accidents tectoniques, et les déductions utiles qui nous paraissent pouvoir être tirées de leur existence. La méthode employée a été inspirée par les travaux de M. Mar- cel Bertrand: elle consiste à dresser, aussi exactement que possible, la carte topographique de la surface d’un horizon géologique précis, ou mieux de la surface de contact de deux horizons géologiques consécutifs. Cette carte, dressée en courbes de niveau, fait ressortir les anticlinaux, les synclinaux, les dômes, cuvettes, flexures, etc. Cette méthode a été employée par M. Marcel Bertrand pour toute la France, les courbes ayant une équidistance de 50 mètres ; de même elle a été employée par M. Rolland pour le toit de la formation ferrugineuse du bassin de Briey, par M. Villain pour le mur de la couche grise du même bassin, par M. Gosselet pour le bassin houiïller du Nord, par M. Van Verwecke pour le Trias; mais; jusqu'ici elle n'avait été employée que pour exprimer la tectoni- que d’un gîte métallifère ou houiller après sa reconnaissance par sondages et par puits. Nous l’avons au contraire employée comme méthode de recherches du Houiller. Le procédé est simple; il consiste : 1°) à prendre sur le terrain, 1. BERGERON. Sur les dômes du terrain houiller en Lorraine française. C-R. Ac. Se., CXLIV, p. 1185, 1907. 2. Je tiens à faire remarquer que, dans notre collaboration, l’idée de cette méthode et sa mise à exécution appartiennent entièrement à M. H. Joly. — NoTe DE M. R. NIckLès. 1907 SECONDAIRE DU N. DE MEURTHE-ET-MOSELLE 209 d'une façon quelconque, un certain nombre de cotes d’affleure- ment d'un niveau géologique ‘bien défini et facile à reconnaître ; 2°) à porter ces points et leur cote sur une carte topographique, et tracer les courbes de niveau. Ces courbes sont d'autant plus exactes que les cotes sont plus nombreuses et plus serrées. On arrive facilement à n'avoir qu'une seule solution du problème à résoudre. Toutes les cotes sont relevées à l’aide d’un baromètre holosté- rique compensé, de grande précision, dont le cadran porte des divisions de deux en deux mètres. On peut estimer très facilement à l'œil nu la 1/2 division, le baromètre indique donc une dénivel- lation de 1 mètre. En réalité, la précision que l’on obtient est rarement aussi grande. Il faut tenir compte en effet d'un certain nombre de causes d'erreur, que la pratique nous a permis de réduire au minimum. Température, oscillations de l'aiguille, et inertie de l'appareil sont des causes d’erreur auxquelles on peut facilement remédier. De plus, la correction nécessaire due aux variations de la pression atmosphérique, est faite par compa- raison avec un baromètre enregistreur et en employant le chemi- nement par cycles fermés. ; Sans vouloir entrer dans les détails délicats de l'observation du baromètre, nous croyons devoir appeler l'attention sur plusieurs points : Le cheminement par cycles fermés consiste, lorsque l’on a un certain nombre de cotes à relever, à diviser le travail en plusieurs tronçons, après chacun desquels on repasse à un point quelconque déjà coté; c’est une marche en 8 compliquée. On peut ainsi estimer la grandeur et le sens des variations de la pression atmos- phérique pendant un tronçon. Si on a subdivisé son chemine- ment en nombreux tronçons, la rectification des cotes obtenues peut devenir très rigoureuse, c’est-à-dire que l’on peut arriver à avoir des cotes exactes à un mètre près. En second lieu, la lecture du baromètre demande à être faite toujours de la même façon (l'instrument horizontal) de façon à éliminer les causes d’erreur dues au poids du mécanisme, de l'aiguille, et des ressorts tenseurs. Il faut également, avant de faire une lecture, laisser au baromètre le temps de vaincre l’inertie du mécanisme, c’est-à-dire de se mettre au point, ce qui demande 9 à 10 minutes. On doit de même et pour la même raison, éviter les montées trop rapides, surtout si elles sont suivies de descentes également rapides. Enfin, il convient de choisir, pour se servir de l’instrument, les 206 R. NICKLÈS ET H. JOLY 17 Juin jours où les variations de pression sont les plus lentes et les plus continues. En ce qui concerne les variations dans la dilatation des pièces du mécanisme dues aux différences de température, on les atténue en rendant plus lentes ces variations, ce que l’on obtient en enfermant le baromètre dans un étui de cuir doublé de flanelle. En résumé, lorsque l’on opère par une pression barométrique variant peu, par cycles fermés, et en prenant certaines précau- tions, on arrive à ne pas avoir d'erreur dépassant trois mètres. C’est pour rester en dehors des erreurs barométriques, tout en cherchant à donner le plus de précision à la représentation des accidents tectoniques, que nous avons pris pour les courbes de niveau l’équidistance de cinq mètres. Les courbes ont été tracées sur la carte topographique à 1/50000 de l'Etat-major. La carte que nous présentons ici n'est qu'une réduction avec suppression d'une courbe sur deux (fig. 1). Une autre difficulté se présentait, qui est la suivante : les couches des terrains secondaires dans la Lorraine, comme dans l'Est du bassin de Paris. étant inclinées d’une pente de 15 mètres par kilomètre en moyenne vers l'Ouest, il s’en suit que les étages géologiques se présentent à la surface du sol par leur tranche, et qu'ils n’affleurent que sur une bande de quelques kilomètres de largeur. On ne pouvait donc avoir, pour un horizon géologique défini, de points cotés que sur cette bande de faible largeur. Pour pouvoir embrasser un espace plus vaste il a été néces- saire de s'adresser, non plus à un seul horizon géologique, mais à plusieurs. Les horizons qui nous ont servi de point de repère dans cette étude tectonique sont : 1° Le toit du Rhétien, constitué par le contact des marnes rouges de Levallois (Rhétien supérieur) avec les calcaires de l’Hettangien. Cet horizon est facile à reconnaître et l’on peut presque toujours observer le contact à un ou deux mètres près, en remontant au point maximum où affleurent les marnes rouges. 2° La zone à Belemnites brevis Mie (Sinémurien inférieur). Cette zone se trouve à la partie supérieure des calcaires à Gryphæa arcuata Lux. et renferme, à part les Belemnites brevis, des fossiles phos- phatés comme quelques Homomy'a et Spiriferina Walcotti Sowergy. Cependant, cette zone a été peu employée. 3% Zone à Oxynoticeras oxynotum QUENSTEDT (Sinémurien supérieur) ou calcaire ocreux de un mètre d'épaisseur environ, zone toujours reconnaissable par l'abondance des fossiles et les caractères pétrogra- phiques. 4° Zone à Harpoceras falciferum SowerBy (Toarcien supérieur) représentée par les schistes cartons à caractères pétrographiques très nets. 207 SECONDAIRE DU N. DE MEURTHE-ET-MOSELLE 1907 ‘LG ‘A ‘AIIXD ‘S22U929$ S9p 91W2pPDO,] 0p Snpuay sa]dwu0') S2p aUeux, 1 ‘SU 2319 e TND-SHITITIOT © HHD: IUTUI, TLOUqNnT ST ÉPTTIOT Ie: Ds e0d SUD AND-SHITANOT U9/92y}y np 2/09 NP NP2AIL 3p 28qUN07 eBepuos 22J2d24 JU9L/3728X2 UOU CJ/C] LITIOTUD Fr AMP» Fe NT Æ ITTAISS0H € PUTe MENIMIy © 209077 ® = ® TE —. KR ne) 1 7 s mange À TTPQUOJY © Fos e PT © “9pU9D9T “2000 007/[ ‘2][2429 1113S0N *HHILUNIW: 20 SIUIVONOIIS SNIVIMAL S10 ANOINOLIAL FLHVI _—_——— PP AICTH 208 R. NICKLÈS ET H. JOLY 17 Juin 5° Toit du minerai de fer représenté par un conglomérat bajocien de peu d'épaisseur (o m. 30 au maximum) et recoupé dans toutes les mines de fer de la région de Nancy. C'est la zone à Harpoceras concavum SOWERBY. 6° Toit du Bajocien représenté par une dalle taraudée, perforée par les Mollusques lithophages et couverte d'Huîtres surmontant les Poly- piers du Bajocien supérieur. Les marnes de Longwy surmontent immé- diatement cette surface taraudée; c’est là que l’on commence à trouver Ostrea acuminata Sow., et que nous faisons commencer le Bathonien de Lorraine. Pour former un tout de ces diverses parties, nous avons rap- porté toutes les courbes de niveau de ces différentes surfaces repères à une surface géologique initiale, la surface du toit du Rhétien. Mais les courbes de niveau des:-différentes surfaces ne sont pas parallèles, d’où nouvelle difficulté et nouveau problème. Les distances séparant les différentes surfaces repères ne sont pas constantes ; autrement dit, les épaisseurs des étages géolo- giques sont variables, suivant les différentes régions, et ces diflé- rences d'épaisseur sont peut-être les premiers effets de la tectonique elle-même et du coefficient de sédimentation. Sur un anticlinal, par exemple, les terrains peuvent être plus épais sur les flancs que sur la crête. Nous avons observé que, d’une façon générale, la puissance des terrains surmontant le terrain houiller allait en croissant du Nord au Sud : au sondage d'Eply, par exemple, il y a une distance de 677 mètres entre le toit du Primaire et le toit du Rhétien; au son- dage d’Abaucourt, la distance entre ces deux mêmes niveaux est de 830 mètres, et, au sondage de Brin, elle est de plus de 895 mètres. Or, Abaucourt est à six kilomètres au Sud-Est d'Eply et Brin à 16 kilomètres au Sud-Est d’Abaucourt. Si l’on examine la question de plus près, les phénomènes se compliquent encore ; considérons, par exemple, deux sondages : l’un, Eply, sur l’anticlinal principal, au Nord de la faille de Nomeny ; l’autre, Abaucourt, au Sud de la même faille et sur un autre anticlinal; les coupes de ces sondages nous donnent les épaisseurs suivantes : EPLy ABAUCOURT RHÉTIEN . . .. 28 m. 28 m. KEUPER EE 199 » 285 » MUSCHELKALK . 146 » 182 D CRÉES TER 309 D 338 » Pour les terrains supérieurs au Rhétien, on observe, entre le 1907 SECONDAIRE DU N. DE MEURTHE-EN-MOSELLE 209 Nord et le Sud de la faille de Nomeny, entre Sainte-Geneviève au Nord et Autreville au Sud, des différences d'épaisseur en sens inverse ; l'épaisseur totale du Charmouthien et du Toarcien est de 4o mètres plus forte à Sainte-Geneviève qu’à Autreville. De l'Est à l'Ouest, nouvelles variations d'épaisseur; les grès diminuent de puissance ; le Muschelkalk et le Keuper restent sensi- blement les mêmes, suivant la direction hercynienne, mais le Rhétien, le Charmouthien et le Toarcien augmentent beaucoup d'épaisseur. La conclusion est que, pour tracer d'une façon certaine, dans toute la région lorraine, les courbes de niveau de la surface du toit du Rhétien, il est nécessaire d'établir d’abord, pour chacun des intervalles restant entre les surfaces repères indiquées plus haut, les courbes d'égale épaisseur de ces terrains. ou courbes équipotentielles : ces courbes pourront être tracées de 2 m. 50 en 2 m. 50. Nous n'avons pas pu, jusqu à présent, les établir, par suite d'une documentation encore incomplète; mais, si ce travail, lors- qu'il sera fait, doit donner plus de rigueur aux résultats de détail, il n'infirmera en rien l'allure générale de la tectonique de la région telle qu'elle est établie dans la carte annexée à notre com- munication du 11 mars 1907 '; et, si nous signalons ce procédé, c'est parce qu'il a déjà été employé par l’un de nous dans une étude inédite sur le Dogger dans la région de Longuyon. A l'heure actuelle, l'étude tectonique de toute la partie de la Lorraine française où l'on est susceptible de rencontrer le terrain houiller à une profondeur satisfaisante est à peu près terminée, nous en avons indiqué sommairement les résultats. Cette région est comprise entre la frontière franco-allemande à l'Est, le bassin de Briey au Nord, une ligne allant de Conflans à Toul à l'Ouest, et une ligne allant de St-Nicolas à Bezange-la-Grande au Sud. La région ainsi délimitée est divisée en trois parties par des failles très importantes et de direction hercynienne : Faille de Gorze 1° Région d’Eply-Atton-Martincourt. Faille de Nomeny. 2° Région d'Abaucourt, Leyr et Brin. Faille de Mazerulles. 3° Région de Voirincourt et du bassin salifère. Failles de Gorze. — La carte géologique de la France (Feuille de Commercy) indique dans la région de St-Julien-lès-Gorze, deux grandes failles parallèles, distantes de 7 à 800 mètres, se rejoi- gnant au Sud du village de St-Benoît. Ces deux failles sont tracées en ligne droite, il est fort probable qu’elles sont tracées inexacte- ment, mais elles sont acceptables dans leurs grandes lignes. Elles 1. C.R. Ac. Sc., CXLIV, 11 mars 1907, p. 587. 300 R. NICKLÈS ET H. JOLY 17 Juin ont eu pour effet d’abaisser notablement leur lèvre nord, par rap- port à leur lèvre sud. Ces failles sont en prolongement direct avee une grande faille de direction hercynienne visible en Lorraine sur de grandes distances. C’est la faille de Gorze qui passe à Château- Marivaux, Vrémy, Failly, Villers-l'Orme, St-Julien-lès-Metz, Metz, Ars-sur-Moselle, Gorze en Lorraine, St-Julien-lès-Gorze, Charcy et le Sud de St-Benoît en France. Cette grande faille appelée communément, « faille de Metz », marque certainement dans le golfe de Luxembourg un accident très important des terrains sous-jacents. C'est elle qui semble déli- miter au Sud le géosynelinal de Luxembourg Faille de Nomeny.— Cette faille non moins importante que la faille de Gorze est tracée sur la Feuille géologique de Commercy, ainsi que sur la carte de Braconnier, mais d'une façon inexacte. La faille de Nomeny affecte assez profondément les terrains secon- daires, donnant sur ses lèvres un rejet de 40 m. environ. Elle a une direction nettement hercynienne, mais n'est pas rectiligne. Elle vient d’'Alsace-Lorraine et passe en France un peu au Sud de Mailly, au Nord et très près de Nomeny, à Manoncourt-sur-Seille, de là elle s’avance vers le Nord pour venir détacher le village de Ste-Geneviève de l'éperon est de la côte dominant cette localité; de là, elle vient traverser le village de Ville-au-Val, puis elle emprunte la vallée de la Natagne pour se diriger vers Dieulouard en rebroussant vers Le Nord. Elle se confond probablement vers cette dernière localité avec la faille de Custines-Dieulouard, quoique l’on ne puisse en être certain, les alluvions de ta Moselle masquant son passage dans la dernière partie de son trajet, e’est- à-dire depuis le pont de Dieulouard (pont de Mons). La faille de Nomeny correspond à un accident dominant du bassin houiller français : nous avions d’abord admis qu'elle était une répercussion dans les terrains secondaires d'une grande faille du Houiller mettant en contact les Ottweiler Schichten au Sud avec les liegende Flammdkohlen au Nord, affaissant ainsi la lèvre sud. On était ainsi réduit à admettre que la faille avait rejoué en deux sens différents, puisque, dans les terrains secondaires, à la surface, c'était au contraire la lèvre nord qui était affaissée. Mais, à la suite d’études récentes sur le bassin de Sarrebrück et après des recherches précises sur le terrain, M. Bergeron a été amené à penser que le bassin presque en entier est constitué par une nappe de charriage venue du Sud. Il publiait ce résultat en 1906 en collaboration avec M. Weiss ’. La nappe serait limitée au Sud I. J. BERGERON et P. Wetrss. Sur l'allure du bassin houïiller de Sarrebrück et de son prolongement en Lorraine française. CR. Ace. Se., 18 juin 1906. 1907 SECONDAIRE DU N. DE MEURTHE-ET-MOSELLE 301 par la grande faille de Sarrebrück ; et en France, ce qui se trouve au Nord de la faille de Nomeny ferait partie de cette nappe char- riée, et la faille de Nomeny par ce fait jouerait chez nous le rôle de la faille de Sarrebrück en Allemagne. ETUDE DÉTAILLÉE DE LA RÉGION COMPRISE ENTRE LES FAILLES DE GORZE ET LA FAILLE DE NOMENY Les failles de Gorze et celle de Nomeny limitent une vaste région où les accidents sont nombreux et assez importants. On peut caractériser l'aspect de cette région par ces quelques mots : « Succession d'anticlinaux de direction hercynienne, réguliers dans le Nord, irréguliers dans le Sud, séparés par des failles de direction hercynienne correspondant à des synclinaux. Le tout coupé par des accidents perpendiculaires à la direction hercy- nienne, et dont le plus important est celui que l’on est convenu d'appeler la faille de la Moselle. » Cette région est divisée, au point de vue tectonique, en plusieurs parties : 1° une région plane aux environs d’Arnaville-Onville, dans la vallée du rupt de Mad ; 2° deux anticlinaux assez allongés et de direction hercynienne, savoir l’anticlinal de Vittonville et celui de Poncé; 3 le grand anticlinal d'£Zply-Atton. Plusieurs failles d'assez grande importance sillonnent ces différentes parties ; ce sont les failles d’Arry, de Lesménils, de Prény et du Pouillot, qui ont une direction sensiblement hercynienne, et la faille de la Moselle ou faille du bois de Cuite, qui est le prolongement de la faille de Custines-Dieulouard et qui se poursuit vers le Nord par la faille de Norroy-Vandières, non encore signalée. Vallée du rupt de Mad. — Cette région n'est pas encore complè- tement étudiée ; il semble que les couches secondaires y affectent une allure sensiblement horizontale ; le Lias, en effet, aflleure dans la vallée du rupt de Mad jusque près de Jaulny:; les couches pré- sentent tout au plus un relèvement plus accentué entre Onville et Arnaville, faisant penser à un dôme faiblement accusé. Anticlinaux de Poncé et de Vittonville. — Ces deux anticlinaux sont allongés et étroits ; l’anticlinal de Vittonville a son axe pas- sant par le village dont il porte le nom; l’anticlinal de Poncé passe par la ferme de ce nom; il est compris entre Bouxières-sous- Froidmont et Lesménils. L’anticlinal de Vittonville est plus évasé, mais moins élevé que celui de Poncé; le toit du Lias moyen a, en effet, comme cote maximum à Vittonville, 240 mètres, tandis qu’à l'anticlinal de Poncé, la cote maximum dépasse 280 mètres. 302 R. NICKLÈS ET H. JOLY 17 Juin L'anticlinal de Poncé est limité au Nord par une chute brusque, sinon par une faille, passant un peu au Sud du village de Champey. De la cote 260, on tombe à la cote 229 sur une distance de 400 mètres à peine. Au Sud, le même anticlinal est encore limité par une chute brusque, et même fort probablement par une faille, prolongement de la faille de Goin (Lorraine). Cette chute ou faille passe entre les deux hameaux de Norroy et de Xon, où l'on passe sur une distance de 100 m. de la cote 262 à la cote 237 pour le niveau des schistes cartons. La vallée du Trey se trouve dans le prolongement de l’anticlinal de Vittonville, et le sondage de Vilcey fut placé sur l’axe de cet anticlinal ; cependant la faille de Norroy-Vandières a pour elfet d’abaisser d’une quarantaine de mètres environ la région située à l'Ouest. Anticlinal Eply-Atton. — Cette région est peut-être celle dont l’étude a été poussée le plus à fond, elle est du reste assez com- pliquée, comme le montre la carte en courbes de niveau. Elle se compose d’un grand anticlinal de direction hercynienne passant par Eply et Atton, mais l’axe de cet anticlinal est plus rapproché de la faille limite vers le Nord (faille du synclinal de Lesménils) que de sa limite sud (faille de Nomenÿ). Cet anticlinal semble se prolonger au delà de Pont-à-Mousson, à travers la forêt de Punevelle et passer un peu au Nord de Martin- court. Dans le bois de Facq, cet anticlinal pousse une apophyse robuste, vers la faille de Nomeny, aux environs de Ste-Geneviève : entre cette apophyse et Nomeny se trouve une cuvette qui a été | indiquée par le sondage de Dombasles et que les limons de surface auraient rendue diflicile à prévoir. Mais la région où le grand anticlinal Eply-Atton est traversé par la vallée de la Moselle est très compliquée et très bouleversée. Malheureusement les alluvions de la rivière nous cachent ces mouvements que seuls les quelques sondages entrepris dans cette vallée nous ont permis de soupçonner. Tout d’abord, la faille de Custines-Dieulouard se prolonge au Nord de Dieulouard où elle a provoqué l’affaissement de la partie ouest du bois de Cuite, Cette faille passe par Jezainville et suit le pied de la côte de Maiïdières-Montauville ; on en acquiert la certitude en considérant les différences de niveau du toit du Charmouthien et du toit du Bajocien, différences qui.ne laissent pas assez d'espace pour y comprendre les épaisseurs du Toarcien et du Bajocien. Cette faille abaissant l'Ouest vers Dieulouard finit par le relever à Pont-à-Mousson dont les environs ouest sont encore compliqués 1907 SECONDAIRE DU N. DE MEURTHE-ET-MOSELLE 303 par le réseau de failles de Maïdières. Ce qu’il y a de certain, c’est que à Pont-à-Mousson, Atton, Bezaumont, on rencontre des chutes très brusques qui vont se joindre à la faille de la Moselle. L’anticlinal Eply-Atton se prolonge de l’autre côté de la faille de la Moselle, mais en subissant par le fait de cette faille un décroche- ment vers le Nord. De plus, dans le triangle formé par les villages de Jezainville, Dieulouard et Griscourt, il existe une cuvette profonde où le toit du Bajocien descend à la cote 217 et moins. La faille de Custines-Millery-Dieulouard a joué un rôle important. Les couches qui jusque-là plongeaient à l'Ouest, se relèvent progressivement jusqu'a Domêvre-en-Haye et Tremblecourt où se trouvent deux failles parallèles qui abaissent fortement la région située à l'Ouest de ces deux failles, mettant en contact le Bathonien inférieur et le Bathonien supérieur. C’est à partir des failles de Domêvre-Tremblecourt que les couches reprennent leur pendage vers l'Ouest. REGION COMPRISE ENTRE LA FAILLE DE NOMENY ET LA FAILLE DE MAZERULLES. Faille de Mazerulles. — Cette faille n’est encore connue qu’en partie : tracée sur la Feuille géologique -de Sarrebourg à 1/80 000, nous avons retrouvé son prolongement par Laître-sous-Amance, le Pain-de-Sucre ; de là elle passe probablement entre le château d’'Essey et le village de Dommartemont et se rattache à l’une des failles de la Forêt de Haye, mais les données manquent encore pour préciser sa traversée dans Nancy. Cette grande faille a une direction hercynienne, son rejet est variable, en moyenne de 15 à 20 mètres, abaïssant le Nord. Elle doit correspondre à un accident important de la profondeur, affectant les terrains primaires sous- jacents. Étude détaillée de la région. — Cette région a un aspect tout différent de celui que présente la région d’Eply-Atton ; les déni- vellations sont fortes, les failles moins nombreuses, il y a une plus grande continuité d’allure dans les anticlinaux et les synclinaux. La région est coupée par une faille perpendiculaire à la direction hercynienne, c’est la faille de Custines-Dieulouard qui doit se pro- longer vers le Sud ou Le Sud-Est, mais en perdant de son amplitude. Entre Custines et Millery, cette faille a un rejet de 40 mètres envi- ron, abaissant l'Ouest où se voit une grande’ cuvette, la cuvette de Dieulouard-Marbache-Saizerais. Un autre accident se traduisant, non pas par une faille mais par un groupement très serré des courbes de niveau semble former une 304 R. NICKLÉS ET H. JOLY 19 Juin limite du dôme d’Abaucourt ; c’est la chute de Morey qui s'appuie sur la faille de Nomeny aux environs de Ville-au-Val, passe à Morey, Belleau, s’incurve pour venir passer dans les environs de Faulx et seraccorder peut-être à la chute d’Agincourtetde Saulxures. A l'Ouest de cet accident, les terrains sont presque horizontaux jusqu’à la faille de Custines-Dieulouard. La partie la plus intéressante de cette région est celle qui avoisine la frontière. Contre la faille de Nomeny et au Sud de cette faille, on remarque une ligne anticlinale assez prononcée qui se continue sur une grande longueur. Cet anticlinal vient de Vulmont (Lorraine) où les marnes de Levallois atteignent la cote 260. Il présente une chute très accentuée vers Phlin où le sondage n'a rencontré les marnes de Levallois qu’à la profondeur de 20 mètres, soit à la cote 175 envi- ron. Puis les couches se relèvent jusque et vers Abaucourt pour replonger ensuite vers Nomeny. Abaucourt est situé sur un dôme où l’on observe les marnes de Levallois à la cote 196 et où elles doivent arriver jusqu'à la cote 200. Au sondage du four à chaux de Nomeny qui est sur la ligne anticlinale elles sont à la cote 180. A partir de cetendroit, l’anticlinal s’abaisse progressivement et assez lentement, son axe vient passer à peu près au sondage de Laborde, puis s’infléchit vers le Sud. Une autre ligne anticlinale se remarque un peu au Sud, et courant parallèlement à la première, cependant, elle est moins saillante ; à la frontière près de Létricourt, les marnes de Levallois sont à la cote 205. Cette selle passe à Létricourt, s’incurve pour passer un peu à l'Ouest d’Arraye où l’on observe un col, puis, les couches présentent une selle dirigée Nord-Sud et suivant la frontière jusque vers Bey. Entre ces deux anticlinaux, on observe un synclinal que l’on peut suivre depuis Thesey-St-Martin, de là au bois de la Fourasse, pour suivre ensuite la ligne du chemin de fer jusque Leyr. À Leyr se trouve une cuvette profonde, allongée dans la direction de Brin. Les abords de la faille de Mazerulles sont encore plus compli- qués ; on remarque une région haute, sorte d’anticlinal coupé par la faille entre la vallée de la Seille vers Moncel et la vallée qui va de Brin à Mazerulles, avec une chute qui suit à peu près la ligne du chemin de fer entre Brin et La Bouzule. De plus, entre Cham- penoux et la gare de La Bouzule, on voit lamorce d'un synclinal que nous verrons se prolonger vers le Sud de l’autre côté de la faille. RÉéGIoN AU SUD DE LA FAILLE DE MAZERULLES. Cette région assez vaste est pour ainsi dire moins mouvementée que la précédente, mais les accidents sont plus importants. 19079 SECONDAIRE DU N. DE MEURTHE-ET-MOSELLE 309 Sans vouloir s'arrêter à des détails, par exemple le col qui se remarque entre Moncel et Mazerulles et où semble commencer le relèvement du dôme d’Athienville, il convient de signaler le synclinal qui prend naissance entre Champenoux et la ferme de La . Bouzule, qui se prolonge vers le Sud, et semble limiter à l'Est le dôme de Voirincourt. Ce synclinal serait une vallée allant aboutir à la cuvette de Drouville (cuvette salifère). Quant au dôme de Voirincourt, il présente nettement la forme de dôme, presque circulaire, très peu allongé dans la direction hercy- nienne. Il est très accentué, limité par des retombées assez brus- ques et est accompagné d’un dôme secondaire à Saulxures, qui le prolonge vers le Sud-Ouest suivant la direction hercynienne. RÉSUMÉ En résumé, la description détaillée qui précède. nous révèle l'existence d’une ligne importante de fractures jalonnant sensible- ment la vallée de la Moselle’. À ce grand accident viennent aboutir d’autres accidents transverses qui délimitent un certain nombre de lambeaux. Parmi ces lambeaux, le plus élevé de tous, le lambeau surélevé que M. Villain a désigné sous le nom d’anticlinal-guide, est accom- pagné au Nord de deux anticlinaux ou dômes conjugués et, de plus, compliqué au Sud d’une cuvette synclinale (château de Dombasle). Ce lambeau surélevé domine celui du Sud (lambeau d’Abaucourt), comme il domine le lambeau au Nord de l'accident d’Arry. Or, si l’on admet pour cette région la loi des récurrences, les terrains primaires, eux aussi, doivent être surélevés à plus forte raison ; si l’on tient compte en outre de l’arasement, ils doivent, pour une même profondeur, appartenir à des couches plus anciennes que dans les lambeaux voisins. C’est, d’ailleurs, ce que jusqu'à présent les sondages pour la recherche de la houille en Meurthe-et-Moselle ont paru confirmer dans la région considérée. 1. Cet accident très important est très difficile à voir sur le terrain: M. Cavallier avait eu toutefois le pressentiment de son existence. Il nous avait semblé d’abord qu’il n’y eût là qu’une accentuation momentanée du pendage des couches ; mais, lorsque nosrecherchesnous conduisirent à trouver la faille de Maïdières, la région disloquée O. de Jezainville, et la région très accidentée de Montauville, il n’y eut plus aucun doute pour nous : Il existe bien une ligne de dislocations intenses, d'observation très difficile, entre Jezainville et Pagny-sur-Moselle, sur la rivegauche de la vallée dela Moselle. Le pressentiment qu'en avait M. Cavallier était donc exact: nous sommes heureux, en le reconnaissant, de rendre hommage à la clairvoyance de l’émi- nent maître de forges. 19 Sept. 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 20. 306 _ R. NICKLÈS ET H. JOLY 17 Juin En particulier, dans ce lambeau d’Eply-Atton, d’après les cotes de la carte ci-jointe, le Houiller du sondage d’Eply serait le plus ancien, celui d’Atton et de Pont-à-Mousson un peu plus récent ; celui de Lesménils plus récent encore, bien que pour ce sondage, placé sur une descente assez brusque des couches, on ne puisse autant pré-. ciser : enfin celui du château de Dombasle (près Morville-sur- Seille) postérieur à celui de Lesménils. De plus, d'après cette même carte, Lesménils, situé sur une plongée des terrains secon- daires, devait avoir des strates primaires très inclinées ; elles ont eu jusqu'à 60° d'inclinaison ; Dombasle et Pont-à-Mousson dans une situation analogue ont eu des pendages de 35° à 45’; Eply, sur le sommet de l’anticlinal ou du dôme, a eu dans le Houiller une pente de 10° à peine; Atton, à peu près dans la même situation, a eu aussi un faible pendage; plus au Sud, Abaucourt sur le sommet et Laborde sur l’arèête du dôme incurvé, ont eu des inclinaisons peu importantes et Laborde a présenté à la partie supérieure du Pri- maire des argiles qu'Abaucourt n’a pas traversées et qui doivent lui être supérieures. Nous avons eu d’autre part la satisfaction de voir ces prévisions vérifiées par les sondages, et confirmées par la savante étude paléo- botanique que M. Zeiller vient de publier’, étude où M. Zeiller a su merveilleusement tirer parti de documents aussi nombreux que délicats parfois à interpréter et dont quelques phases ont été un véritable record scientifique. Sans doute, ces vérifications sont trop peu nombreuses pour en déduire dès à présent des conclusions générales positives pour toute la région; l’avenir seul permettra par les sondages de vérification, puis plus tard par les puits et les travaux souterrains, de savoir exactement à quel degré la loi des récurrences peut s'appliquer. Même dans le doute, nous n’avons pas hésité à entreprendre cette étude parce que nous n'avions le choix qu'entre une méthode s'appuyant sur un principe douteux, et l'absence de toute méthode : c'est dans ces conditions que la loi de la récurrence possible des gisements anciens a été l’idée directrice ayant dominé dans cette campagne de recherches. Nous n'avons pas la prétention d’aflirmer que la loi des récur- rences continuera toujours à se vérifier en Lorraine ; nous croyons cependant le fait possible, et nous espérons que, au moins dans un certain nombre de cas, la carte ci-jointe pourra être de quelque utilité pour prévoir la répartition du Houiller et son allure dans les gisements de Meurthe-et-Moselle. 1. CR. AC. Sc., 27 mai 1907. SUR DES LÉPIDOCYCLINES NOUVELLES PAR Robert Douvillé PLancae X M. P. Lemoine et moi avons, en 1904, publié, dans les Mémoires de Paléontologie de la Société géologique, un travail où nous réunissions à peu près toutes les connaissances alors acquises sur le genre de Foraminifère Lepidocy-clina. Depuis cette époque les idées émises depuis longtemps par Schlumberger et M. Henri Douvillé sur la valeur stratigraphique des Foraminifères apparte- nant à ce genre se sont presque toujours vérifiées. Il nous a donc paru intéressant de complèter ce premier mémoire par quelques notes plus brèves où nous donnerions la description des différentes races et mutations de Lépidocyelines que nous avons rencontrées depuis cette époque. Nous essayerons en même temps de préciser quelques notions relatives à l'évolution dans le temps de ces petits organismes. Dans une note précédente {2.8S. G. F., (4), VIX, p. 51] nous avons déjà essayé de fixer leur variation géographique (races) en étudiant quelques types bien déterminés. Nous voudrions entreprendre un travail analogue pour leur variation dans le temps (mutation au sens de Waagen). Pour arriver à ce but il faut commencer par préciser un certain nombre d'espèces mal étudiées jusqu'à présent et en fixer un cer- tain nombre d’autres lorsqu'elles correspondent à des stades évo- lutifs intéressants. Dans cette première note nous étudierons une forme aberrante de Lépidocycline rapportée de la Martinique par M. Giraud et une variété (ou peut-être mutation helvétienne) de la Z. marg'inata Micur., découverte par M. Cottreau dans la localité du Sausset, si bien étudiée dans ces dernières années par différents auteurs. LEPIDOCYCLINA GIRAUDI n. sp. PL. X, fig. 9, 10, 15, 16. J. GiRAUD. — Sur l’âge des formations volcaniques de la Martinique. — Lepidocyclina sp. CR. Ac. Sc., 1902. Aspect extérieur. — Petite forme, d'environ 4 mm. de diamètre et de 1 mm. à 1,5 mm. d'épaisseur, lenticulaire, à peine plus épaisse au centre qu’à la périphérie. La surface porte une ornementation très caractéristique formée d’un certain nombre de longues pustules rayonnantes. Le plus grand nombre partent du centre, les autres 308 ROBERT DOUVILLÉ 17 Juin prennent naissance un peu plus loin, entre deux de ces dernières, leur donnant quelquefois l'apparence d’être bifurquées. La hauteur de ces pustules allongées est variable, de sorte que, vers le centre, il semble se détacher, des pustules allongées, quelques pustules circulaires. La figure 1 indique, d’une façon schématique, l'aspect de ces pustules telles qu’elles existeraient sur un échantillon peu usé. Ceux que nous avons eus à notre disposi- tion le sont notablement et les loges latérales apparaissent entre les pustules allongées (PI. X, fig. 9-10). Une coupe tangentielle parallèle au plan équatorial montre cette disposition d’une façon particulie- rement nette (fig. 2). Les pustules prennent naissance assez profon- dément, très près de la couche de loges équatoriales (PL. X, fig. 16) Fig. 1. — Schéma de la disposition et les loges latérales s'empilent des pustules chez Lepidocyclina irrégulièrement entre elles. Les pus- Giraudi n. sp. — Gr. : 10 diam. tules prenant du reste naïssance plus ou moins profondément, cette disposition n’est pas également nette dans toutes les parties de la préparation. Les pustules s'arrêtent un peu avant d’atteindre la périphérie ; par exemple, en haut à gauche de la figure, la coupe ne les a plus rencontrées. Caractères fournis par les loges équatoriales. — Ils nous donnent peu de renseignements, les loges sont ogivales ; elles sont aussi différentes des loges des Orbitoïdes de la Craie que de celles des Orthophragmina. Il existe des échantillons méga- sphériques et dans ceux-ci la mégasphère est du type améri- Fig. 2. ma Coupe tangentielle de Lep. cain, c’est-à-dire formé de deux Giraudi n. SP: montrant l'alignement loges accolées, sensiblement de des loges latérales le long des pus- É D uless la même grandeur (PI. X, fig. 15). Nous avons également rencontré un certain nombre d'échantillons microsphériques de même taille. 1907 LÉPIDOCYCLINES NOUVELLES 309 Gisement. — Tous les échantillons étudiés proviennent de la Martinique où ils ont été récoltés par M. Giraud, à qui nous som- mes heureux de dédier cette nouvelle espèce. La collection de l'Ecole des Mines renferme des échantillons de lumachelle et de calcaire à Lépidocyclines provenant de la presqu'île de la Cara- velle (Beauséjour), en outre un certain nombre d'échantillons de calcaire compact récoltés au Marin et à Macabou (couche ne 5). Tous ces échantillons de roche sont pétris de Spirocly peus et de Lépidocyclines. Un petit nombre de ces dernières correspond à la nouvelle espèce. Quelques-unes pourraient être déterminées comme Z. Canellei L. et R. D. si elles ne montraient pas de gros piliers qui en font plutôt une race américaine de la L. Morgani L. et R. D. Ils diffèrent de cette dernière espèce par la forme de la mégasphère. Ces quelques exemplaires, présentant à la surface cinq ou six grosses pustules, reproduisent presque exactement le type réalisé en Europe par les Z. Morgani L. et R. D. que l’on rencontre à Abbesse, par exemple. IL n'existe, à côté de ces petites formes méga- et micro- sphériques, aucun représentant des grandes formes de l’Aquita- nien et du Stampien (ZL. Mantelli, L. dilatata, L. Raulini, L. Cha- per!i, etc.). Voyons maintenant les conclusions stratigraphiques que l’on peut tirer de l'étude de cette faune de Lépidocyclines. Les calcaires où on les rencontre sont intercalés dans des tufs volcaniques et le seul point de repère stratigraphique est fourni par l'existence en un point voisin. (La Trinité, habitation Bassi- gnac) de la faune burdigalienne à Turitella tornata, Pecten sca- brellus, Clypeaster ellipticus..…… (déterminations de M. Giraud). Dans sa note aux CA. Ac. Sc. de 1902, M. Giraud parallé- lisait les couches à Lépidocyclines de la Martinique avec celles de Panama [couches à petites Z. Canellei de Peñablanca ; couches à grandes Z. Chaperi de San Juan]. Il en faisait par conséquent de l’Aquitanien. Nous serions au contraire portés aujourd'hui à rajeunir un peu ces couches à Lépidocyelines de la Martinique parce que toutes les Lépidocyclines de la Martinique y sont petites et pustuleuses. Les grandes formes n'y existent plus. En outre la race américaine de Z. Morgani que nous venons de signaler à la Martinique, existe également à Pedro Miguel, sur le versant paci- fique de l’isthme de Panama, et là, elle est associée à des Miogyp- sina, exactement comme à Abbesse. C’est une raison pour ranger ces couches dans le Burdigalien. Les couches à Lépidocyclines de la Martinique seraient done 310 . ROBERT DOUVILLÉ 17 Juin extrêmement voisines comme âge des couches à Turitella tornata et représenteraient le Burdigalien. On pourrait les paralléliser avec Abbesse et avec les couches à Foraminifères de la Superga. Nota. — Nous avons figuré (PL. X, fig. 13, 14), deux coupes inté- ressantes de Lépidocyclines observées sur une plaque mince taillée dans un échantillon de calcaire provenant des mêmes couches. La première correspond à une petits forme mégasphérique presque aussi peu pustuleuse que la Zep. Canellei, nous n'avons rien trouvé d’analogue dans les échantillons dégagés que nous avons eus à notre disposition ; la seconde a une forme plate et d'assez grande dimension, avec ses loges équatoriales périphériques paraissant subdivisées dans le sens de la hauteur et rappelant Lep. Munieri L. et R. D. Rapports et différences avec les autres formes. — Le caractère principal de Z. Giraudi, à savoir la présence de pustules allongées rayonnant à partir du centre, ne se retrouve dans aucune autre forme de Lépidocycline. Nous ne trouvons de disposition analogue que dans les pustules ou, plus exactement, dans les côtes longues, plates et sinueuses qui ornent la surface des Orbitoides media du Sénonien. Mais, tandis que les loges latérales comprises entre ces côtes sinueuses de l’Orb. media paraissent bien avoir à peu près la même longueur que ces dernières et correspondre par conséquent à de longs tubes plus ou moins contournés, chez la Lépidocycline de la Martinique, au contraire, il existe entre les pustules allongées de nombreuses cloisons, bien visibles sur les photographies des échantillons un peu usés (PI. X, fig. 9, ro) et qui donnent aux loges comprises entre les pustules une grandeur à peu près cons- tante dans tous les sens. Il y a là un curieux phénomène de convergence ou, plus exacte- ment, de reproduction partielle d'un même type dans le temps. On ne peut du reste rien en conclure quant à la parenté des Orbitoides media et des Lépidocyclines qui ont. d’ailleurs, un appareil embryonnaire très différent. M. Silvestri qui niait depuis longtemps la différence générique des Orbitoides de la Craie et des Lépidocyclines. vient de se rallier sur ce point à notre façon de voir en même temps qu'il reconnaissait l’inexistence de Lépi- docyclines dans l'Eocène [Nuovi Lincei, anno LX, 1907, p. 167]. — On assiste très probablement à une semblable reproduction dans le temps d’un même phénomène quand on examine les appa- reils embryonnaires de Orbitoides socialis et des Lépidocyelines 1907 LÉPIDOCYCLINES NOUVELLES 311 à mégasphère du type en haricot. Mais là la reproduction est si parfaite qu'on ne peut plus distinguer la mégasphère de l'Orbitoïde sénonienne et de la Lépidocycline oligocène ! C’est ce qui avait conduit M. Silvestri à identifier faussement les deux genres Lepi- docyclina et Orbitoides s. s. LEPIDOCYCLINA COTTREAUI n. sp. PI. X, fig. 8, 6. Lep. marginata Mricar. Lem. et Douv. — Sur le genre Lépidocyline, pl. II, fig. r1 [Rossignano|. Nous avons présenté à la Société, dans la séance du 3 juin 1907, et sous le nom de Z. marginata Micur., une intéressante Lépidocy- cline récoltée par notre confrère M. Cottreau dans la localité clas- sique du Sausset. Ces échantillons sont un peu différents des échan- üllons plésiotypes de L. marginata, qui proviennent de la colline de Turin ; ils sont bien plus grands; tous leurs éléments sont de dimensions supérieures, comme nous l'avons fait déjà remarquer dans une note antérieure. En outre, les pustules sont de dimen- sion bien uniforme et disparaissent brusquement au bord de la collerette, alors que, chez les formes des environs de Turin, ils diminuent peu à peu d'importance au fur et à mesure que l'on se rapproche de la périphérie. Je rappellerai que, dans les échan- tillons de Rossignano la microsphère, de taille particulièrement grande, est spirale, maïs ce caractère n'a pu être retrouvé encore chez les échantillons du Sausset. Comme nous verrons, d'autre part, que Le type de ZL. marginata provient du Burdigalien de la Superga (Colline de Turin) et que les gisements du Sausset et de Rossignano sont, au contraire, considérés par divers auteurs comme appartenant à l'Helvétien, je propose d'utiliser les caractères différentiels que nous venons de signaler entre les échantillons du Sausset et de Rossignano, d'une part, et ceux des collines de Turin, de l’autre, pour créer une espèce nouvelle de Lépidocycline : Lep. Cottreaui, laquelle serait la mutation, dans un niveau supérieur (provisoirement helvétien), de l'espèce burdigalienne L. marginata Micur. Nous devons du reste ajouter que cette espèce nouvelle se rencontre en Andalousie associée à de grandes formes (Lep. 1. ROBERT DouviLLé. — Sur la variation chez les Foraminifères du genre Lepidocycelina. B.S. G. F., (4), VIL, 1907, p. tr. 312 ROBERT DOUVILLÉ 17 Juin Schlumbergeri L. et R. D. et Lep. dilatata Micar.) qui indiquent un niveau au plus bur- digalien. Peut-être les couches du Sausset à Lep. Cottreaui sont- elles un peu moins ré- centes que ne le feraient croire l'étude des fau- nes néritiques de Mol- lusques. Dans tous les cas l’es- pèce L. Cottreaui (mu- tation de la L. margi- nata) correspond uni- quement aux grandes Fig. 3.— Coupe tangentielle d’une Lep. marginata ORmES micros sphéri Micur. du Sausset. ques. à pustules bien . développées et locali- sées au centre de la coquille, analogues à l'échantillon figuré (PL. X, fig. 8). Nota. — Au Sausset, cette espèce nouvelle, L. Cottreaui, est accompagnée : 1° de formes mamillées à granules beaucoup plus marqués au centre qu'à la périphérie (Fig. 3; PI. X, fig. 1). Ces formes me paraissent correspondre à la L. marginata type qui persisterait dans le niveau supérieur; 2° de nombreuses petites formes mégasphériques pouvant être associées aussi bien à l'ancienne forme marginata qu'à la nouvelle Cottreaui, mais dont quelques-unes, en tous cas (PI. X, fig. 2, 5), correspondent com- plètement à notre espèce L. Tournoueri (PI. X, fig. 17). Une autre variété, au contraire, présente des granules répartis jusqu’au bord de la collerette et disposés en cercles à peu près concentriques. Nous proposons de distinguer ces dernières sous le nom de Zep. Tournoueri variété concentrica nob. (PI. X, fig. 3, 4). Toutes ces formes mégasphériques présentent les mêmes carac- tères internes : mêmes loges équatoriales et même mégasphère en haricot que le type de la Lep. Tournoueri qui provient de Rossi- gnano (et qui par suite correspond à l’un des types de la forme microsphérique de la L. Cottreaui), celui de la L. marginata pou- vant être désigné, suivant Silvestri, sous le nom de ZL. submargi- nata TecL. Malheureusement cette dernière espèce n’a pas été figurée et est déterminée insuffisamment. pi # o , LA PT &* (D Gisements. — Le Sausset ; entre le port du Sausset et l’anse du La) 1907 LÉPIDOCYCLINES NOUVELLES 313 grand Vallat. Helvétien, d'après M. Depéret. — Rossignano, Helvétien d’après M. Sacco. Andalousie (Burdigalien). Nota. — Nous avons figuré, à titre de comparaison LS fig. 7, 11), deux échantillons de Lep. marginata Micur. provenant de la Colline de Turin et gracieusement communiqués par M. Sacco. La figure 12 de la même planche représente le type de Lépidocy- cline que l'on rencontre dans le gisement de la Villa bassa d'Har- court, près de Turin. Les granules uniformément répartis sur toute la surface la différencient assez nettement de Lep. marginata. Elle corresponi à une variété de cette dernière, Les Lépidocyclines du Sausset (Grand Vallat) sont accompa- gnées de très nombreuses Miog'ypsina. Cet intéressant gisement sera étudié au point de vue stratigraphique dans une note ulté- rieure. M. P. Oppenheim adresse les observations suivantes : « Je connais, depuis le printemps de 1901, époque où j’ai séjourné en Provence, les Lépidocyclines de l’horizon du Grand Vallat, men- tionnées par M. Robert Douvillé, le 27 mai 1907. Mais elles ne se trou- vent pas seulement dans les couches helvétiennes de l’anse du Grand Vallat, elles sont plus fréquentes, même à Carry, dans la molasse jaune et rouge, calcaréo-siliceuse à Turritella quadriplicata, Rétépores et Polypiers que M. Ch. Depéret (« Les terrains tertiaires marins de la côte de Provence » dans FoNTANNES « Etude stratigraphique et paléon- tologique pour servir à l’histoire de la période tertiaire dans le bassin du Rhône », IX, Paris, 1889, p. 75), range avec raison dans l’Aquita- nien sapérieur. On voit donc que la Lepidocyclina marginata Mic. occupe à peu près le même niveau stratigraphique dans le Tertiaire des côtes de Provence que dans le Piémont et qu’elle remonte depuis PAquitanien jusque dans l'Helvétien supérieur, Ce qui n’est pas du reste bien étrange, puisque nous voyons les animaux supérieurs comme par exemple le Pecten Vindascinus Fonr. avoir à peu près la même longévité. Je compte discuter la valeur stratigraphique des Lépidocyclines et peut-être celle des Nummulites dans un travail spécial. Pour le moment je pense que, étant données les affirmations si nettes de M. Fallot (Contribution à l'étude de l'étage tongrien dans le département de la Gironde, p. 37), je ne suis pas du tout persuadé de l’âge aquitanien des faluns de St-Geours-de-Maremne et que j'ai trouvé moi-même la Lepidocyclina dilatata Micu. en Piémont (Sassello) dans l’horizon inférieur de l'étage tongrien, comme je l’ai écrit ailleurs. Je ne puis donc pas admettre qu'il existe un horizon spécial à Lépi- docyclines dans le Piémont correspondant à l’Aquitanien, comme MM. Robert Douvillé et Prever l'ont prétendu CHSNGAREMINES D 861): SUR DE NOUVEAUX FOSSILES DE LA CÔTE ORIENTALE DE MADAGASCAR PAR M. Boule Er A. Thevenin Les collections de Paléontologie du Muséum se sont encore enrichies de nouveaux fossiles provenant de la côte est de Mada- gascar. En raison de l'intérêt de ces découvertes au point de vue de la géologie générale et pour provoquer de nouveaux envois des explorateurs et des officiers, nous croyons devoir signaler ces dons récents, qui feront ultérieurement l’objet d’une publication plus détaillée. Tous les fossiles recueillis jusqu’à présent proviennent du Cré- tacé supérieur. Mais la bande de terrain crétacé a une extension plus grande qu'on ne pouvait l’aflirmer. M. Ellié a recueilli, « à 6 km. au Nord de Nosyvarika, province de Mananjary », Turritella pondicherriensis Forges, Turritella dispassa Sror., Avellana (Buptycha) oviformis ForBes, Fusus excavatus BLANrorD. Cette dernière espèce a été signalée dans le premier gisement connu sur la côte orientale, à Fanivelona’. Il s'agit donc bien vraisemblable- ment de dépôts synchroniques. D’après des renseignements oraux de M. Ellié, les mêmes assises fossilifères s'étendent jusqu'à Vatomandry. Elles affleureraient même, plus au Nord encore, dans la direction de Tamatave, car, d’après une lettre de M. Dabren, ingénieur civil des Mines, attaché au Service des Mines à Tananarive, on trouverait en abon- dance, entre Vatomandry et Andevorante. à Analalava, les mêmes fossiles que ceux que nous avons récemment déerits”. D’autres explorateurs nous ont fait parvenir des fossiles des gisements déjà connus : Marohita et Fanivelona. A Marohita, M. Geay a recueilli : Gryphæa vesicularis LMK., Alectryonia ungulata Scar., Exogyra osiracina Lux., Plicatula multicostata Forses, Glycimeris orientalis Forges, Noetlingia Boulei LamBerT, Cy7phosoma magnificum A&aAss., Holectypus cf. baluchistanensis NozrLiNc, Micraster nutrix LaAmserrT, Schizaster sp., Terebratula cf. subdepressa Sroz.. Orbitoides cf.socialis Lex. 1. Pas plus que ceux de Fanivelona, cet échantillon ne permet de voir la columelle. C’est peut-être un Cancellaria et non un Fusus. ; 2. Annales de Paléontologie, t. I, p. 43. 1907 FOSSILES DE MADAGASCAR 315 Parmi ces fossiles, d'âge incontestablement sénonien supérieur et présentant des affinités avec la faune indienne contemporaine, les plus intéressants sont, d’une part, les Orbitoïdes, qui prouvent que ces Foraminifères ont vécu jusqu à une latitude australe assez basse, et, d'autre part, les Schizaster, considérés jusqu'à aujour- d'hui comme n'ayant apparu qu'à l'Éocène. Les assises gréseuses qui contiennent ces fossiles crétacés ! sont surmontées à. Mahorita, par des couches concordantes et plus compactes. de teinte plus grise, pétries de moules de petits Lamel- libranches, dont aucun, malheureusement, n'est caractéristique ; toutefois, ces couches peuvent être provisoirement considérées comme éocènes. Enfin, M. le docteur Jourdran, directeur de l'École de Médecine de Tananarive, a tout récemment envoyé au Muséum des échan- tillons recueillis dans une localité de la vallée du Sakaleona qui doit être bien voisine de Fanivelona. Ces fossiles : Turritella cf. dificilis D'Ors., T. dispassa Sror., Trigonia ef. scabra Lmx., T. cf. orientalis Forges, Gryphæa vesicularis Lux., Alectr yonia ungulata Scur., etc... confirment l’âge sénonien de ce gisement et sa contemporanéité avec celui de Mahorita. Il est vivement à désirer que les explorations ultérieures nous fassent connaître le substratum de ce Crétacé et l'extension des terrains sédimentaires de la côte orientale vers l'intérieur de l'île. 1. Les grès crétacés à ciment calcaire, plongent vers le S.E. d’après M. Geay. Leur épaisseur est de 3 m. environ. SUR L’AGE DES TERRAINS OLIGOCÈNES DES ENVIRONS DE STE-CROIX-DU-MONT PAR J. Repelin M. Fallot. dans la séance du {4 mars 1907, a présenté des obser- vations qui avaient pour but de maintenir, contrairement à mon opinion, l'attribution à l'Aquitanien de toute la série oligocène de Ste-Croix-du-Mont. Je m'attaquais, a-t-il dit, à une opinion défendue depuis soixante-dix ans. J'aurais pu répondre de suite, car Tournouër avait déjà admis que la base des assises en ques- tion, sur 4o à 50 m., appartenait au Stampien, mais j'ai préféré attendre de nouvelles observations plus détaillées encore qui nous permettront de fixer, une fois pour toutes, la succession des couches de Ste-Croix-du-Mont. La coupe de Verdelais, à la cote 97 des coteaux ', et celle de Mourens n'ont pas été discutées, je les considère done comme acquises. Quant à celle de la croupe qui portel’église, mes nouvelles obser- vations m'ont démontré l’existence d'un éboulement en masse, sur le versant sud, des falaises formées par les bancs à Ost. undata. Au 5€ Croix du Mont premier abord, il semble y avoir deux bancs superposés, mais un examen plus attentif montre que le banc inférieur n’est que le résultat du glissement en masse d’une por- tion de falaise. On observe entre les deux un affleurement des argi- les à nodules. Il est donc possible d'admettre que ces bancs appar- tiennent à la partie inférieure de > ‘ RU er sa l’Aquitanien moyen. Toutefois le Fe Rhoe Re À pu 2 c 3 ; 2, Argiles à nodules calcaires; calcaire blanc de l’Agenais nest 3 Calcaire de l'Agenais ; 4. Banc pas visible en ce point. La coupe à Ostrea undata : 5, Graviers de de cette partie peut donc être repré- l'Entre-deux-Mers. sentée comme l'indique la figure ci-jointe. Elle comporte le calcaire à Astéries à la base, sur 40 m. environ d'épaisseur, au même niveau qu à Verdelais, et au dessus les argiles à nodules supportant le gros bane à Ostracés. Plaine Fig. 1. — Coupe au Sud de Sainte- Croix-du-Mont. 1 Voir : B.S. G F:, (4), 1906, p. 245. 1907 OLIGOCÈNE DE S'*-CROIX-DU-MONT 217 Mais le tout est masqué par l’entraînement sur les pentes et la descente en masse de la falaise. C’est sans doute cet éboulement qui empêche de voir les calcaires de l’Aquitanien inférieur. L'existence de cette petite faille est particulièrement visible sur le chemin d’Aubiac à Ste-Croix où les bancs à Ostracés, pres- que verticaux, viennent butter contre les argiles à nodules que sur- montent les mêmes bancs en place et horizontaux. Cette disposi- tion est manifeste et M. Fallot l’admettra facilement. Ainsi, en ce point, les relations des couches sont quelque peu troublées dans leur régularité et il faut une certaine attention pour les saisir. Il n’en est pas de même près de Violle, où nous avons relevé une coupe détaillée. Elle concorde avec cellede Verdelaiïs et de la croupe te = Hauteurs de S*® Croix du Mont o7 Vallon de Verdelais FBogEmAN ZE7 Fig. 2. — Coupe de l’Oligocène à Sainte-Croix-du-Mont. e, Eboulis ; 1, Calcaire à Astéries ; 2, Argiles à nodules calcaires ; 3, Calcaire blanc de l’'Agenais ; 4, Falun de Bazas; 4a, Calcaire à Dreissensia Brardi; 4b, Falun supérieur ; 5, Sables et graviers de l’'Entre-deux-Mers. du village de Ste-Croix. Elle était en partie connue de Tournouër qui admettait à la base des coteaux, l’existence du Stampien à l’état d'argile à nodules calcaires contenant des moules de Cerithium plicatum. Mais Tournouër n'avait pas vu le calcaire à Astéries masqué par les éboulis sur les pentes. La succession des assises est extrêmement nette et ne prête à aucune confusion. Le calcaire à Astéries se montre dans les tran- chées des chemins sur 30 m. environ d'épaisseur, les argiles à nodules ont là, 20 à 25 m. et supportent les marnes et calcaires noirâtres caverneux remplis de fossiles avec Planorbis solidus, Limnæa girondica, Paludestrina Dubuissoni, ete.Ces calcaires peu épais sont souvent masqués par la corniche de l’Aquitanien marin qui les recouvre.On peut même trouver des traces du caleaire d’eau douce à Dreissensia Brardi intercalé dans les bancs supérieurs de l’Aquitanien en grande partie recouverts par les graviers de l’'En- tre-deux-Mers et les éboulis. La présence de fossiles tels que Turri- tella vasatensis, Proto Basteroli, ete. à la base des coteaux au 319 J. REPELIN 17 Juin niveau où se trouve en réalité le calcaire à Astéries s'explique par les éboulis énormes qui recouvrent les pentes. En tous cas l'existence du Stampien à la base des coteaux de Ste- . Croix ne saurait faire pour nous aucun doute. L’altitude des divers affleurements à Verdelais et à Violle est absolument concordante. La différence d'altitude entre ces points et La Réole tient au plon- gement des couches du bassin vers l'Ouest et le Sud-Ouest. Le calcaire blanc de l’Agenais, qui est à 8o m. environ à la Réole, se trouve à 75 à Mourens, à la même altitude à Monprinblanc et à 70 environ à Violle. Son abaïissement n'a rien de bien extraordi- naire comme on voit. Pour préciser et fixer d'une manière définitive la constitution géologique de cette partie de l’Entre-deux-Mers nous en donnerons la coupe générale entre Violle et le vallon de Verdelais, c’est-à- dire passant par les mêmes points que celle de M. Fallot. Elle ne nous paraît pas discutable actuellement. En résumé le calcaire à Astéries occupe bien la base des coteaux de Ste-Croix où l’Aquitanien ne se montre qu’à la partie supérieure des falaises. Quant au banc à Ost. undata, il peut être rattaché à l’Aquitanien comme le pensait M. Fallot. Ce banc est fracturé sur le versant sud et une portion notable de la falaise aquitanienne s’est éboulée en masse et se trouve actuellement au niveau habi- tuel du Stampien. Cet accident m'avait échappé, comme à tous mes prédécesseurs, dans une première série d'observations. C'est lui sans doute qui a fait admettre aux auteurs un synclinal dont on ne trouve d’autre part aucune trace non seulement sous Ste-Croix mais en aucun autre point. Nous avons montré en effet que. vers le N.E., à Mourens par exemple, où le pli devait être visible, le Falun de Bazas et le Cal- caire blanc de l'A g'enais se trouvent sensiblement au même niveau qu'à la Réole, contrairement à ce que pensait le savant professeur de Bordeaux. EXCURSION (GÉOLOGIQUE AU SAHARA ET AU SOUDAN (Mars 1905 — DÉCEMBRE 1906). PAR R. Chudeau PLANGuE XI Au cours de mon excursion au Sahara et au Soudan, j'ai pu. je crois, me rendre compte assez complètement des grandes lignes de la stratigraphie : au Sahara, la dénudation presque générale du sol permet de voir exactement les formes des terrains dans tous leurs détails et facilite singulièrement l’observation; au Soudan, l’ensablement gêne considérablement, mais les points d’eau sont assez rapprochés pour que les étapes dépassent rarement 25 km., et les matériaux de déblais autour des puits, que l’on a le temps d'examiner, peuvent fournir quelques indications. J'ai dû cependant souvent extrapoler ou me déterminer sur des indices de faible valeur; j'ai pensé qu'il valait mieux avoir un peu d’audace dans l'exposition, plutôt que de couvrir les profils et le _ texte de points d'interrogation. Les gisements fossilifères sont jusqu’à présent peu nombreux et appartiennent à un petit nombre de niveaux : dans le Nord du Sahara touareg, le Silurien supérieur, le Dévonien et le Carbo- nifère ; au Soudan, le Crétacé supérieur et la base du Tertiaire ont seuls fourni des preuves paléontologiques décisives. . Les profils ci-joints (planche XI) ont été faits suivant mes itinéraires ; cependant la partie du premier qui s'étend de Bouroussa à Gao, a été établie d’après la carte de E.-F. Gautier et ses renseignements oraux. Les trois cartes publiées dans la Géographie par M. Gautier et par moi permettront de suivre facilement ce qui a trait à ces itinéraires !. Je me suis servi aussi, pour quelques points, des cartes de O. Lenz, de G. Rolland. de Foureau et surtout de Mussel?. 1. La Géographie, XV, 15 Janvier 1907, pl. 1; XV, 15 Mai 1907, pl. 1v; XV, 15 Juin 1907, pl. v. e 2. O. LEZ. Geologisch Kart von West Afrika 1/12 500 000. Petermanns Geographische Mittheilungen, XXVIII, 1882, pl. LI. — Rorraxp. Géologie du Sahara Algérien. Extrait des documents relatifs à la Mission Laghouat, 320 __ R. CHUDEAU 17 Juin L'étude des fossiles et des roches que j'ai pu recueillir pendant le voyage, est loin d’être achevée ; maïs j'ai pensé qu'il fallait, dès maintenant, indiquer dans leurs grandes lignes les principaux résultats de mon excursion, résultats sur lesquels, en cours de route, je n'avais pu donner que des indications trop sommaires *. Je n’ai pas eu le temps non plus de chercher à faire une bibliogra- phie complète relative aux questions que je traite. Le Sahara est assez accidenté ; le massif de l’Ahaggar est tout entier au dessus de 1000 m. et quelques-uns de ses sommets dépassent 2000 m. ; une bande élevée, que jalonne le Mt Tummo (Dévonien?), part de l’'Ahaggar, se dirige vers le S.E. et le relie au Tibesti (2700 m.). L'Aïr et l’Av’ar des Ifor’ass forment plus au Sud deux protubérances moins hautes ; les vallées d’Aïr sont à 800 m. ; les sommets oscillent entre 1 000 et 1 7900 m. ; l’Ad’ar’ des Ifor’ass dans sa partie nord se tient entre 700 et 800 m. ; quelques sommets approchent de 1 000 m. Les régions déprimées sont assez nombreuses ; vers l'Est aux confins du Tibesti et de l’Ennedi, le Bodelé n'atteint pas 200 m. ; les oasis de Bilma (300 m.) paraissent être le centre d'un bassin fermé; enfin, à l'Ouest, Taoudenni est certainement au dessous de Tombouctou; la différence d'altitude dépasse proba- blement cent mètres *. ‘étude des différents terrains permettra de compléter dans une certaine mesure ces indications géographiques. Archéen. — Certains districts, formés par des granites et des gneiss, ne présentent aucune sorte de direction privilégiée et sont caractérisés par une topographie confuse. Le principal afileure- ment de cet Archéen se trouve dans l’Ad’ar’ des Ifor’ass, où de l'O. d’Ichaoun à Kidal, il atteint environ 140 km. de long; sa El Goléah, Ouargla, Biskra, 1890, p. 252, fig. 13. — Aperçu sur l’histoire géologique du Sahara. B. S. G. F., (3), XIX, 1891, p. 237-246 — FouREAU. Documents scientifiques de la Mission Saharienne, t. Il, 1905. — MusseL. Observations géologiques faites au cours de la Tournée du Lt.-Colonel Laperrine du Touat à Taoudenni, par Achourat, in Renseignements colo- niaux et documents publiés par le Comité de l'Afrique française, XVII, 1907, p. 142-155, 1 carte, 14 fig. 1. CaupEAuU. Sur la Géologie du Sahara. CR. Ac. Sc., 2 Octobre 1905. — Nouvelles observations sur la Géologie du Sahara. /d., 22 Janvier 1906. — D'Iférouane à Zinder. 1d., 26 Février 1906. — De Zinder au Tchad. /d., 16 Juillet 1906. 2. Le lac Faguibine est d’une douzaine de mètres au-dessous du Niger. ViLLATTE, Le régime des eaux dans la région lacustre de Goundam. La Géo- graphie, XV, p. 253-260, 1907. 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 321 largeur est inconnue. Toute cette partie de l’'Ad’ar’ méridional est très plate, malgré les chaos granitiques qui. grâce à l'intensité de la lumière et à l’imprécision de leur forme:, font parfois de loin l'illusion de montagne ?. Plus au Nord, on retrouve le même système auprès d’In-Zize : sous l’Erg Tiredjert, les seuls cailloux que l’on trouve sont des gneiss et des granites qui permettent de croire que cet Archéen s'étendait assez loin vers le Nord ; l'abondance des ripple-marks dans les quartzites siluriennes de l'Ad’ar’ Ahnet, confirme cette impression. Vers l'Ouest, l’Abaggar forme aussi un massif archéen consi- dérable où sont incluses quelques cuvettes siluriennes. En dehors de mes itinéraires, Lenz et plus récemment Mussel ont signalé, à l'Ouest du Touat, une très importante région grani- tique (EI Eglab). À mesure que, de l'Ahaggar, on se dirige vers le S.E., l'Archéen se fait de plus en plus rare et il n’en existe que quelques lambeaux dans l’Aïr. La masse principale du continent africano-brésilien était visiblement plus à l'Ouest. | Silurien. — Je rapporte au Silurien, dans le sens large du mot, une série d'assises constituées dans l’'Ahnet par des phyl- lades. des calcaires et des quartzites (Bled El Mass, Ad’ar’ Ahnet, eic.). Des recherches suivies permettront probablement d'y trouver des fossiles déterminables ‘; je n'ai vu dans les grès que des tubes d'Annélides et des ripple-marks, notamment dans l'Ad'ar Ahnet et près de Bidei, au Sud de l’Aïr. Lorsque l’on suit ce terrain, de l’'Ahnet vers le Sud ou le Sud-Est, on le voit prendre un caractère de plus en plus cristallin ; les micaschistes et les cipolins rempla- cent les phyllades et les calcaires *. Toutes ces couches sont, d'habitude, relevées Jusqu'à la verti- cale, et les quartzites y forment des lignes de collines parfois hautes de plus de 100 mètres, orientées en général N.S. 1. GAUTIER. À travers le Sahara français, La Géographie, XV, 1907, p. 3. 2. Ces amoncellements de blocs arrondis sont semblables à ceux que l’on trouve dans tous les pays granitiques, mais l’absence de terre végétale met en évidence tous les détails. 3. Mussec indique au Bled El Mass des traces de fossiles, L. c., p. 145. 4. Les calcaires et cipolins, fréquents dans l’Ahnet et l'Ad’ar’ des Ifor’ass deviennent plus rares vers l'Est; les quartzites sont dans le même cas. C’est encore une preuve que la masse principale d’Archéen était vers l'Ouest. Cette abondance relative des cipolins dans une partie du Sahara touareg est à noter : on sait que, d’une façon générale, les calcaires sont fort rares en Afrique. 18 Sept 1907. — T. VIL. Bull. Soc. Géol. Fr. — or. 322 | R. CHUDEAU 17 Juin Cette orientation n’est modifiée qu'au voisinage des massifs archéens : au Sud d'In-Zize, les affleurements sont E.O. ; quelques autres lambeaux dessinent des cuvettes synclinales fort nettes, comme l’Adrar Tidjem (PI. XI, coupe V) ou l’Adrar Aberaghettan (coupe IV). Parfois la tectonique est plus compliquée, tout au moins dans le Nord de l'Ad’ar. des Ifor’ass. Dans l'Oued Tessamack, un banc de quartzites présente des traces très nettes de charriage : sa sur- face estcouverte de cannelures, profondes de 1 em., que l’on ne peut attribuer à l'érosion éolienne puisqu'au voisinage la surface des cipo- lins n’est même pas vermiculée. D'ailleurs l'allure généraie de ce banc indique un déversement très net vers l'Ouest ; le contact du Silurien et du massif éruptif de l'Adrar Igherran est lui aussi anormal; plus à l'Est, dans la vallée de l’'Oued Aflisés, au voisinage de l’Adrar Denat, j'ai pu suivre un pli couché pendant 6-7 km. Il ne peut être question, dans une excursion rapide et en l'absence de cartes topographiques, de chercher à débrouiller des accidents tectoniques compliqués ; la chose serait sans intérêt pour le moment, mais il est bon de faire remarquer que le régime tabu- laire qui semble être la règle en Afrique (l'Atlas mis à part) n'y a pas toujours dominé, et que des plissements très nets ont autre- fois donné naissance à une véritable chaîne de montagnes d'âge calédonien’ en bordure du massif archéen africano-brésilien. Il importe toutefois de noter l'absence de poudingues au contact de l’Archéen et du Silurien; seuls des quartzites et des lentilles calcaires indiquent la proximité d'un rivage. On sait que, dans les régions boréales, les conditions toutes différentes permettent de conclure à l’existence d'une chaîne huronienne. A l’époque silurienne, le massif africano-brésilien semble, dans la région qui fait l'objet de cette note, ne pas avoir eu de relief. Malgré sa grande extension géographique, ce système silurien m'a paru former un ensemble très homogène ; je n y ai vu aucune discordance de stratification. J'ai noté un seul poudingue, inter- calé au milieu du Silurien, poudingue à gros éléments dont les galets (10-15 cm.) sont des roches éruptives, des gneiss et des quartzites : ce poudingue se trouve près de Tin Zaouaten (coupe V), il est la preuve tout au moins d’une discordance locale. — En dehors de mon itinéraire, j'ai rattaché au Silurien tous les terrains 1. Hauc. CR. Ac. Sc., 7 Août 1905. — CaupeAu. CR. Ac. Se., 2 Octobre 1905. 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 323 cristallins où l’on signalaït soit une orientation marquée dans les lignes de collines, soit des quartzites ”. É Jusqu'à présent, des fossiles siluriens n'ont été signalés qu'en deux points du Sahara : ce sont les Graptolithes de Tindesset ? (Foureau) et d'Hassi el Kheneg * (Cottenest): malheureusement les données stratigraphiques manquent complètement pour ces deux gisements et leurs relations avec les couches que je viens de décrire sont inconnues. L'âge de ces dernières cependant ne me paraît pas douteux : ce sont certainement des terrains sédimentaires et ils sont recouverts en complète discordance par les grès éodévoniens : le contact est visible au Bled EI Mass, dans l’Ahnet, dans le Tassili Tan Ad’'ar’, et dans le Tassili Tan Tagrira. Le Silurien forme dans le Sahara central un massif assez com- pact. Vers le Nord on retrouve le même terrain entre l’Ahnet et EI Eglab ; vers l'Ouest il affleure longuement entre Taoudenni et Tin Haïa (Mussel) ‘ : vers le Sud on le rencontre dans le Nord de VAd'ar des Ifor'ass et dans l’Aïr ; il se montre auprès de Zinder (quartzites d’Alberkaram) ; entre Niamey et Ansongo, il reparaît dans le lit du Niger, où il est la cause de nombreux rapides ; on le retrouve à Tosaye d'où, d'après les renseignements du Capitaine Aymard et du Lt. Barbérac, on peut le suivre sous le sable jusqu’auprès d’'Hombori ; les bracelets provenant de ce village que j'ai vus à Bourem sont taillés dans une roche serpentineuse bien analogue à celles que j'ai rencontrées plus au Nord dans le Silurien, où elles sont parfois exploitées pour le même usage. Le Capitaine Truffert* mentionne dans la région de M'Brés (vers le 6° lat. N.) des quartzites verticales. Bornhardt signale au N.E. du Nyassa des schistes micacés recouverts en discordance par des conglomérats et des grès peut-être dévoniens, en tous cas inférieurs aux grès du Karoo”. 1. Guizxo LoHAw mentionne à diverses reprises l’alignement nord-sud des collines de l’Ahaggar. — Un contre-rezzou au Hoggar. — Renseignements coloniaux et documents publiés par le Comité de l'Afrique française, XII, 1903. 2. Hauc in FourEAu. Doc. Sc. mission saharienne, 1905, t. 11, p. 953. 3. Framanp. CR. Ac. Sc., 3 Avril 1905. 4. La carte de Lenz indique le Silurien entre Taoudenni et Araouan. Rien dans les descriptions de Cortier et de Mussel ne semble confirmer cette indication. — Mussez. {. ce. — Corrir. De Tombouctou à Taoudenni, La Géographie, XIV, 1906, p. 312-341. >. Revue générale des Sciences pures et appliquées, 1903. 6. BornnARDT. Deutsch Ost Afrika. Berlin, 1900, t. VII, p. 459. 324 R. CHUDEAU : 17 Juin Le Silurien semble donc jouer dans toute l'Afrique un rôle considérable. Dévonien. — Je laisse complètement de côté le Dévonien des Tassili du Nord (Achegrad-Ahnet-Mouydir-Tassili des Azdjer), qui est dès maintenant assez hien connu dans ses grandes lignes”. L'existence des Tassili du Sud a été signalée pour la première fois par Duveyrier ?; Foureau a indiqué près d’Assiou des grès à bilobites (L. c. ID) sans oser se prononcer sur leur âge. En 1904, le colonel Laperrine* reconnaissait Timissao, In Abeggui, Tin Ghaor et notait la grande analogie de ces plateaux avec ceux du Mouydir et de l’Ahnet. Villatte “ les attribue au Dévonien. En 1906, le Colonel Laperrine a longé jusqu’à Achourat une série de plateaux analogue sur lesquels Mussel a donné quelques indications stratigraphiques: à Bekati El Bess, près Sounfat, quelques fossiles ont été recueillis: Productus, Rhynchonella, Spirifer, Lithostrotion. Flamand, qui les a examinés, les consi- dère comme dévoniens *. Plus à l'Ouest encore, le Dévonien est connu ; dans son explora- tion en Mauritanie, M. A. Dereims (communication verbale) l’a rencontré dans l'Ad’ar Tmar dont l’oasis d'Atar° est le centre. Ce Dévonien, fossilifère (Spirifer), est constitué par des grès légè- rement ferrugineux comme ceux de Timissao ; les sections fraîches sont de couleur rose, mais la patine est noire. Lorsque l’on vient de l'Ouest, en quittant l’Erg qui empêche de voir le substratum, on rencontre une falaise orientée N.S., haute d'au moins 120 m. et constituée par ce Dévonien. Cette falaise franchie, on se trouve sur un plateau légèrement incliné vers l'Est (le plongement des couches serait d'une quinzaine de degrés vers l'Est). Au point le plus bas se trouve l’oasis d’Atar, à l'Est de laquelle se trouve une seconde falaise semblable à la première et due sans doute à une diaclase ; elle est suivie d’un plateau, incliné lui aussi vers l'Est et qui porté l’oasis de Chingueti. 1. Hauc in FourEAu, Doc. Scient., Il, 1905, p. 957-781, donne la bibliogra- phie antérieure, — CR. Ac. Sc., 4 déc. 1905 et 19 mars 1906. — GAUTIER et CaupEAU. Esquisse géol. du Tidikelt et du Mouydir-Ahnet. B. S. G. F., (4), VII, 1907, p. 195. 2. Les Touaregs du Nord, 1864, p. 12. 3. LAPERRINE-NIEGER. Une tournée dans le Sud de l'Annexe du Tidikelt. — Renseignements coloniaux et documents publiés par le Comité de l'Afrique française, 15 Février 1905. s 4. Viccarre. Du Tidikelt vers Tombouctou. La Géographie, XII, 1905, P- 209-228. 5. MussEeL. L. c., p. 150. 6. Atar est à goo km. à l'O. de Taoudenni. 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 325 C'est donc bien encore le régime tabulaire ; les plissements hercyniens ne se sont pas fait sentir dans cette région. J’ai vu ces plateaux de grès entre Timissao et l’Ad’ar des [for’ass; leur aspect les rapproche des Tassili du Nord. surtout de la partie inférieure des grès éodévoniens de l’Ahnet. Comme eux ce sont des grès de couleur claire, à patine noire, que l'érosion a souvent découpés en colonnes : cet aspect ruiniforme est très net à quelques kilomètres au Sud de Timissao ; on le retrouve à In Abeggui. L'ensemble est horizontal mais avec quelques dérangements locaux (fig. 1), comme dans les Tassili du Nord ; près de Timissao il y a des Bilobites analogues à ceux de l’Ahnet. La puissance de ces grès (moins de 100 m.) est plus faible que dans le Nord; je n’y ai pas vu d’intercalations argileuses. J'ai recoupé le Tassili du Sud entre l'Ahaggar et In Azaoua : (coupe III) le cañon de l'Oued El Ghessour reproduit les aspects de Timissao ; les guides sont très aflirmatifs sur la Plateau de Timissao continuité de ce plateau N. S. 5 ; 5 à 2 R'édi d qui se suivrait depuis 1000 AT Es 1000 4° long. O. (Achourat) à 6° long. E. (In Azaoua). Autour de la partie nord de l’Ad’ar de Ifor’ass dont quelques sommets attei- gnentun millier de mètres, Fig. 1. — Plateau de Timissao, — 1/1250000. l'érosion a été assez puis- d, Dévonien; s, Silurien; F, Faille. sante pour découper le pla- teau en plusieurs tronçons nettement séparés ; à l'Ouest et à l'Est de ce massif montagneux. le Tassili du Sud semble plus continu. Sa largeur entre l'O. El Ghessour et l'O. Tyout dépasse 200 km. :; les témoins du Nord de l’Ad’ar’ (Timissao, Tirek, In Ameggui, Tin Ghaor) indiquent des dimensions analogues. Plus à l'Ouest, la falaise nord du plateau seule est connue ‘. Malgré l'insuffisance des données paléontologiques, je rapporte cet ensemble au Dévonien ; il y a identité d’aspect lithologique et d'aspect tectonique entre les Tassili du Nord et ceux du Sud. Je rapporte provisoirement au même âge une série de grès blanes et de schistes interstralifiés qui pendant une quarantaine de kilomètres aflleurent dans le Niger où ils donnent naissance aux rapides de Labezzanga, les plus mauvais qui se rencontrent 1. Il serait intéressant de savoir comment on passe du Dévonien au Crétacé de Mabrouka. 326 R. CHUDEAU 17 Juin entre Niamey et Ansongo. Ces couches, légèrement plissées avec des inclinaisons qui ne dépassent pas 45°, reposent en discordance sur le Silurien ; les affleurements sont orientés O.N.O.-E.S.E. (coupe 1). E. F. Gautier a rencontré au Sud de l'Ad’ar des Ifor’ass des grès durs, plongeant de 45° environ vers le Sud qui peuvent être attribués au même âge. Ces grès se montrent dans la vallée de l’'Oued Eguerrer où ils sont en grande partie masqués par les alluvions. On retrouve le même Dévonien (?) à Tosaye, où des grès hori- zontaux, reposant sur le Silurien, sont injectés de filons de quartz (E. F. Gautier) contrairement à ce que l’on observe dans les Tassili où le Dévonien ne contient aucun filon éruptif. Carbonifère. — On possède déjà d'assez nombreux rensei- gnements sur le Carbonifère dans le Nord du Sahara. Je n'en ai pas trouvé au Sud de l’Ahnet, le long de mon itinéraire. Entre Taoudenni et le Touat, Mussel vient de décrire la ham- mada el Haricha; elle est formée de calcaires à Productus presque horizontaux, qui, vers le S.E., vont disparaître sous le Crétacé (?) de la falaise de Khenachiche; elle est surmontée, près d'El-Biar, de quelques lambeaux de grès rouges déjà signalés par Lenz (Crétacé inférieur ?) ". Ces calcaires carbonifères reposent directement sur le Silurien ; cette absence du Dévonien que l’on trouve tout autour de Taoudenni, à grande distance il est vrai (chaîne d’'Ougarta versle Nord, Dévonien d’Atar à l'Ouest, Sounfat vers le Sud et Timissao vers l'Est), mérite d’être notée. Le Carbonifère a été signalé en Mauritanie *. D'après les indica- tions qu'a bien voulu me donner M. Dereims, c’est une erreur qui montre, une fois de plus, avec combien de prudence il faut inter- préter les renseignements des indigènes lorsqu'ils ne se rapportent pas à des notions usuelles pour eux : les pierres noires qui donnent du feu existent bien, imaïs ce sont des silex. Grès et argiles du Tegama. — Entre l’Aïr et Zinder s'étend une haute plaine qui semble constituer une région très homogène (coupe III). Les assises horizontales qui la forment, débutent à Alar’ses (6 km. au N. d’Agadès) par un banc de poudingues reposant sur les couches siluriennes très redressées et dont les affleurements sont N.S. La ligne de rivage, jalonnée 1. MusseL. L. ce, p. 152. — FramAND. Sur la présence du Carboniférien aux environs de Taoudenni. CR. Ac. Se., 17 juin 1907, p. 13897. 2. CHAUTARD. État actuel de nos connaissances sur les formations sédi- mentaires cle l'Afrique occidentale tropicale. Gorée, 1906,.p. 6. 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 327 par le poudingue est E.O., les côtes étaient de type atlantique. Jusqu'à une soixantaine de kilomètres au Sud d’Agadès on voit fort mal le sol ; quelques blocs de grès grossiers : émergent de place en place, et une bonne partie de la superficie est occupée par des fondrières d’argiles violettes ou rouges, difliciles à traverser, pendant la saison des pluies. La coupe est plus nette à la falaise de Tigueddi, haute d’une soixantaine de mètres et qui forme un immense arc de cercle limi- tant nettement au Nord une région naturelle bien définie, le Tegama. Cette falaise est due soit à l'érosion, soit à un effondre- ment circulaire en relation avec le massif volcanique d’Air ; pour être fixé, il faudrait la suivre. Foureau (Doc. Sc., I, p. 647-649) signale à Irhayenne des travertins dont les conditions de gisement pourraient peut-être donner quelques indications ; plus à l'Est, on a indiqué les Monts Toureyet, sur lesquels manquent complètement les renseignements précis et dont l'étude serait probablement intéressante. J'ai vu cette falaise à Marandet où j'ai pu relever la coupe suivante : 6. Grès jaunâtres, 3 m., à stratification oblique. Grain de 1 mm. à r cm. 5. Grès blancs, 5 m., même type. 4. Marnes violettes, 0,25, avec silex. Les bois silicifiés y abondent en morceaux volumineux non roulés; certains fragments de tronc ont jusqu'à 1 m. de diamètre?. Foureau (4. c.), p. 647, signale à Irhayenne les mêmes bois fossiles. 1. À Agadès même, une falaise, haute d’une dizaine de mètres, permet de bien voir quelques bancs gréseux. 2. M. Fliche à bien voulu examiner quelques préparations de ces bois et me donner (lettre du 24 juillet 1907) les indications suivantes : « Les coupes longitudinales dénotent malheureusement une altération de la structure encore plus avancée que ne le faisaient prévoir les coupes trans- versales. Les rayons médullaires qui fournissent des caractères si impor- tants pour l’étude des bois ont presque totalement disparu... En résumé, voici d’abord ce qui me semble certain : vos échantillons pro- viennent de bois de Conifères et ils proviennent d’une même espèce; les trachéides de forme et de dimension assez variables, sont en moyenne à section large. Parmi les cinq types d'organisation désignés sous des noms génériques par Kraus dans l'ouvrage de Schimper, il faut éliminer sans hésiter les Taxoxylon et les Pityoxylon. — Passons maintenant à ce qui est moins certain ou même tout à fait doutcux : lorsque sur les parois des tra- chéides on aperçoit, sous les réserves formulées plus haut, des traces, qui semblent certaines, de ponctuations, celles-ci sont grandes, bien arrondies, ce qui exclurait le type Araucarioxylon; il faut se rappeler toutefois que, chez les Araucaria actuels, en particulier chez les Dammara, à côté des ponctuations comprimées, il y en a de bien arrondies, isolées même chez 328 R. CHUDEAU 17 Juin 3. Argiles violettes et vertes, 10 m., avec nombreux débris de Dinosau- riens ’. Je n’ai trouvé aucun fragment déterminable, mais en tous cas ces débris suffisent à prouver l’âge secondaire des argiles et grès du Tegama et à écarter définitivement lâge quaternaire des bois silicifiés, proposé par Foureau. 2. Marnes blanche 0,25. | 1. Marnes violettes et vertes visibles sur 10 m. La base est masquée par des éboulis. Ce sont les grès (5 et 6) qui forment le sol du Tegama ; leur épaisseur s'accroît vers le Sud. Le puits de Tiou Mousgou a 35 m. de profondeur ; les deux premiers mètres sont creusés dans des alluvions et soutenus par un coffrage de boïs; les dix mètres suivants sont des grès à grains moyens avec quelques lits de grès à gros grains ; je n'ai pas pu voir plus profondément, mais l'eau du puits est très claire et très limpide, ce qui semble indiquer l'absence d’argiles. Les déblais du puits ne montrent eux non plus que des grès *. A 3 km. au Nord de la mare de Tarka des ravinements ne mon- trent que des grès avec quelques veinules d’argiles. Près de Tarka, le sol de Tegama est souvent couvert par des formations ferrugineuses, le plus souvent à l’état de galets ou de graviers. . Les limites géographiques de ces grès du Tegama ne sont pas connues ; je les ai suivis jusqu'à Ouamé, à 25 km. au N. de Zinder: les bois fossiles de même structure. Ce qui serait ici un argument de plus pour exelure le type Araucarioxylon, c’est qu’on voit souvent de ces ponc- tuations isolées et qu’il ne semble pas y avoir de raison pour qu’elles se soient conservées seules. Resteraient les genres Cedroxylon et Cupressino- xylon, impossibles à séparer souvent dans la nature vivante, quand on na pas les rayons médullaires. Mais en paléontologie végétale, en se basant seulement, comme l'avait fait Kraus, sur la présence de cellules résinifères, on ne les a pas constatés jusqu’à présent avant l’Infra-Crétacé. Y at-il de ces cellules dans votre bois, il est assez diflicile de le dire. Il était certai- nement bois résineux, à en juger par les dépôts bruns contenus dans les trachéides et ce qui reste des rayons médullaires, ce qui peut se produire sans cellules résiniferes. Quelques-uns des organes élémentaires de votre bois, par leur différence de calibre considérable, leur forme différente aussi pourraient faire songer à celles-ci. Mais tout cela est bien vague et mon avis est qu’en définitive, le bois est en trop mauvais état, soulève trop de doutes, même dans ce qu’on semble pouvoir y constater, pour qu’il puisse servir d’argument pour déterminer l’âge du dépôt qui le contient. » (NOTE AJOUTÉE PENDANT L’IMPRESSION). 1. Il y aurait un grand intérêt à étudier de près ce gisement et à y trouver des pièces déterminables. C’est vers le sommet du cap de la falaise qui est à L'Est des puits de Marandet que se trouvent les Reptiles. 2. FouREAU (1. c.), p. 650, donne des renseignements analogues pour le puits de Tédalaka (37 m.). 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 329 je les ai retrouvés avec certitude dans la région de l’Alakhos et du Koutous. Leur existence n’est pas douteuse autour de la partie nord du Mounyo et j'insiste sur ce point qui donne une précieuse indi- cation sur l’âge des microgranites de Gouré. À peu de distance de Gouré commence un erg qui s’étend jusqu’auprès de Chirmalek ; entre Chirmalek et le Tchad et dans la région des mares à natron de Gourselik (Manga), on retrouve une plaine dont la surface rappelle singulièrement le Tegama et qui est peut-être du même âge. Il y a cependant des divergences . notables; la végétation n’est plus exactement la mème et les termitières manquent dans une large zone autour du Tchad ; il ne semble pas que le climat puisse expliquer ces deux faits, qui tiennent probablement à la nature du sol. Dans le Tegama, il existe un réseau hydrographique mal des- siné, mais reconnaissable ; les lits des rivières sont jalonnés par des mares d’hivernage qui, lorsque la pluie est suffisante, se déversent les unes dans les autres. Dans la région du Manga, il n'y a rien de semblable : on y rencontre fréquemment des cavités à fond plat, profondes d’une dizaine de mètres et d’un diamètre moyen de 7 à 800 mètres ; les bords sont probablement abrupts, mais toujours ensablés : je n’ai pu les voir nulle part ; dans toutes, l'ensablement indique que les vents dominants venaient de l'Est ou du Nord-Est ; la lèvre orientale est surmontée d’une dune de 2 à 3 mètres de haut, au plus ; la lèvre occidentale est affleurée par une pente douce de sable. Le fond de ces dépressions est occupé par des argiles très semblables à celles des bords de Tchad, et qui sont probablement des dépôts de mares. Quelques-unes ont des affluents que l’on peut suivre sur 1ou2km.; on ne connaît d’effluent à aucune d'elles. Ces dépressions paraissent donc sans lien entre elles etil semble difficile de les interpréter comme des fragments de vallées que l’alluvionnement éolien aurait isolés les uns des autres ; il n’y a guère qu'entre Gourselik et Bornoyazu que ces creux aient une tendance à s’aligner, bien que leur conti- nuité soit au moins douteuse. Ces cavités sont probablement dues à la dissolution de lentilles de sels solubles, suivie d’effondrement : l'abondance des mares à natron dans la région semble à l’appui de cette hypothèse. Cette disposition de mares dans des dépressions à parois très nettes au milieu d’une plaine ne semble pas avoir été mise en évidence par les descriptions antérieures. Quant à l'origine du natron, elle est peut-être attribuable au lavage du granite alcalin de la région, mais je ne crois pas que 330 R. CHUDEAU 17 Juin ces granites forment généralement le sous-sol ; les deux cailloux que le Commandant Moll à trouvés à Gourselik, peuvent très bien y avoir été apportés accidentellement *. A l'Est de l'Aïr, Barth et Von Bary ont signalé des grès for- mant des plateaux horizontaux ; quelques-uns sont recouverts d’une nappe de basalte ; les itinéraires par renseignement entre Agadès, l'Aïr et Bilma n’indiquent qu'une immense plaine ; il est donc possible que les grès et argiles du Tegama aient de ce côté une grande extension; l'existence du Crétacé supérieur au Sud de Bilma vient à l'appui de cette manière de voir. Un caractère très important de la région du Tegama est la pro- fondeur habituelle de ses puits : Tiou Mousgou, 33 m. ; Tedalaka, 33m. ; Ganadza 40 m.; Guesket 65 m.; Malammi, 80 m., etc. On retrouve le même caractère un peu atténué à Mirh : le fond de la cuvette est à 19 m. au dessous du plateau et les puits ont 4 m., soit 23 m. à partir du plateau. Ces puits profonds exigent des conditions particulières : il faut d'abord une grande épaisseur de couches perméables et non ébouleuses ; de plus l’industrie rudimentaire du pays ne permet- tant que l’emploi d'outils en fer de qualité médiocre, exige que ces couches perméables soient tendres. La zone des puits profonds s'étend bien au delà du Tegama ; on la retrouve entre Tahoua et le Niger (Lehem, Filingué); plus au Sud, dans la région de Sokoto, le pays est formé de plaines sableuses; des puits, dont quelques-uns atteignent 4oo pieds (120 m.), assurent seuls de l’eau en toute saison *. Gautier a signalé, entre l’Ad’ar’ des [for’ass et Gao, une zone de puits profonds (Tabankort, etc.), dont l'orifice est au niveau de calcaires du Crétacé supérieur ; cette zone se poursuit au Nord du Niger au moins jusqu’au parallèle de Tombouctou (El Adjou 70 m. ; Inalaye 90 m.)*. Il est peut-être audacieux de rattacher, d'après ce seul caractère de la profondeur des puits, le sous-sol des régions que je viens d'indiquer aux grès de Tegama “. II me semble cependant que les observations faites au cours de la dernière tournée du Colonel Laperrine, par le Lieutenant Mussel, apportent un précieux appui 1. Lacroix. Revue Coloniale, 1905. 2. LELRAN. The Eocene Outcrop in Central Africa. Geological Magazine, Ï, p. 290, 1904. 3. Lt. ConriEr. De Tombouctou à Taodéni. La Géographie, XIV, 1906, P. 319. 4. I serait facile aux commandants de cercles de délimiter exactement celte zone des puits profonds ; la chose en vaut la peine. 1907 . GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 331 à l'hypothèse que j’indique. On sait que, dans la région des Oasis, on attribue au Crétacé inférieur des grès à sphéroïdes ! et des argiles gypsifères multicolores, qui supportent en concordance les calcaires cénomaniens fossilifères du Tadmayt. Ce Crétacé infé- rieur ne contient comme débris organisés que des bois silicifiés, dont une étude sérieuse serait bien désirable. Mussel a pu suivre cette formation vers le Sud ; entre le Touat et Tnihaïa, elle forme des témoins isolés, des gour ; elle devient continue et prend un grand développement entre Taoudenni et les plateaux dévoniens du Timetrin. La coupe en est bien visible à la falaise d'El Khenachiche (Corrier, /. €, p. 326, écrit Lernachiche), où dominent les argiles bariolées gypsifères, en couches horizon- tales, passant parfois à des grès rouges. Malgré l'incertitude qui règne sur le synchronisme de ces diffé- rentes assises, toutes d’origine continentale, on peut remarquer que la zone où elles se sont déposées s'est affaissée de plus en plus, permettant, au Sud de l’Algérie, l’arrivée de la mer cénomanienne jusqu’au voisinage du Tidikelt, tandis que dans la région du Niger, le Turonien et les étages plus élevés de la série crétacée ont seuls laissé des fossiles marins. Sur la carte et dans les profils, il fallait prendre une décision et j'ai indiqué tout cet ensemble comme Crétacé inférieur [Néocomien et Albien dans le Nord, Néocomien, Albien et Cénomanien dans le Sud]. En fait, les points établis d’une manière positive sont les suivants : ces grès et argiles repo- sent en discordance sur le Silurien à Alarsèss, le Carbonifère près de Taoudenni ; ils sont recouverts en concordance par le Cénomanien du plateau de Tadmayt, et par le Turonien du Damer- ghou ; leurs relations avec le Crétacé supérieur de Bilma, de Mabroucka et du Telemsi sont inconnues. Ils sont toujours fran- chement horizontaux ; le Dévonien et le Carbonifère du Sahara central présentent des plis à grands rayons et de brusques déni- vellations dues à des diaclases ou à des failles ; dans le Sahara arabe les plissements hercyniens les ont affectés; les grès à sphéroïdes et les grès du Tegama ne présentent presque aucun accident tectonique, ce qui semble indiquer qu'ils sont beaucoup plus jeunes*. 1. C’est dans ces grès que sont creusés les foggara des Oasis, que l’on peut, jusqu’à un certain point, rapprocher des puits profonds du Tegama. 2. Rien ne s'oppose d'ailleurs à l'attribution au Trias ou au Jurassique de la partie inférieure de ces formations dont la puissance est inconnue. Il existe encoie d’autres assises de grès horizontaux ; ceux qui forment le plateau que limite au Sud-Est la falaise d'Hombori, ont été figurés par 332 R. CHUDEAU . 17 Juin Crétacé supérieur. — Au dessus des grès du Tegama, on trouve dans le Damerghou une série de collines hautes d’une tren- taine de mètres et constituées surtout par des argiles gypsifères : à la base se trouve une lumachelle à Huîtres bien visible à l'Ouest de Dammeli ; vers leur partie supérieure, on trouve, interstratifiés dans ces argiles, des bancs calcaires de 0,10 à 0,15 de puissance, les uns riches en Bivalves, les autres en Ammonites', dont les premières ont été rapportées par le Commandant Gaden. Auprès de Djadjidouna et à la falaise de Béréré, les fossiles sont abon- dants*. Les Ammonites ne sont pas encore déterminées, mais elles semblent bien indiquer le Turonien. La partie supérieure de ces collines est couverte de formations ferrugineuses dont, sur les flancs, les débris sont nombreux, de sorte que, vues de loin, elles donnent bien l'illusion « d’ondula- tions rocheuses uniformément recouvertes de latérites ferrugi- neuses rouges * ». En quelques points (Nord de Tarka, Nord d’Annouar), on trouve sur les grès du Tegama, à proximité du Damerghou, des lambeaux de latérite “ qui indiquent probablement l’ancienne extension du Crétacé supérieur. On doit rattacher au même niveau les grès du Koutous et de l’Alakhos, puissants d’une centaine de mètres. Les grès roses à grains fins y dominent de beaucoup ; la stratification y est souvent oblique ; les veines de gravier, les poudingues sont plus rares. J'ai pu cependant examiner quelques galets près de Kellé : ce sont: des quartz et des quartzites ; je n’ai rien vu qui puisse être attribué aux microgranites du Mounyo, que d’autres raisons encore me font considérer comme plus jeunes. Ces grès forment des plateaux, séparés par d’étroits cañons dans le Koutous, isolés au milieu de la plaine dans l’Alakhos (coupe VD. Barth. Je n'ai pu recueillir aucun renseignement permettant d'émettre une hypothèse sur leur âge. Au voisinage de Koulikoro on trouve des grès blancs ou roses que l’on peut suivre assez loin vers l'Ouest, le long de la ligne du chemin de fer. Entre Kabara et Mopti, on voit aussi parfois sur les bords du Niger des grès verdàtres horizontaux ; les hauteurs qui dominent le lac Faguibine appar- tiennent peut-être ? à la même formation. Si l'hypothèse que j'ai émise sur l’âge infra-crétacé de la plaine qui s'étend de Tombouctou vers Taoudenni est exacte, ces grès, certainement plus jeunes, seraient du Crétacé supérieur ou Tertiaire. 1. DK LAPPARENT. CR. Ac. Sc., 26 déc. 1904. 2. Je n'ai pas pu étudier la colline qui se trouve au Nord de Sabankafi et ‘qui semble plus élevée que les autres. - 3. FourrsAu. Doc. Sc., Il, p. 651. 4. Un échantillon provenant de Tarka est un véritable minerai de fer conslilué par des oolithes de limonite avec ciment de sidérose (Cayeux). 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 333 Près d'Ouamé (au N. de Zinder), on retrouve les mêmes grès au voisinage du massif silurien d’Alberkaram ; ils se montrent aussi à Tirminy (25° O. de Zinder), près des granites de Zinder, d'où on peut les suivre tant bien que mal jusqu'à l'Ad'ar’ de-Tahoua ; sur ce long parcours (250 km.), ils ne sont visibles que dans une vallée très encaissée, près de Maijirgui ; le reste du temps, on en voit parfois des débris autour des puits. Le pays est ensablé, mais rien, à la surface, n'indique de changements dans la nature du sol (coupe I). Un niveau fossilifère un peu plus élevé du Crétacé supérieur a été signalé plus à l'Ouest, jusqu’à Mabrouka (Cardita Beaumonti rapporté par le Capitaine Theveniaux); on le retrouve dans la vallée du Telemsi surtout à Tabankort et en quelques points plus voisins du Niger, où il est caractérisé par O. Pomeli Coa., O. Nicaisei Coa., O. Bourguignati Coa. M. R. Arnaud et le Capitaine Pasquier m'ont remis les mêmes Huîtres recueillies entre Gao et l’Ad'ar de Tahoua. Comme dans la vallée du Télemsi, les fossiles crétacés et les fossiles éocènes ont été recueillies souvent ensemble ; on en peut conclure, je crois, que le Crétacé supérieur et l’Eocène sont concordants dans cette région. Quelques quartzites siluriennes, recueillies avec les Huîtres, semblent indiquer qu'à l'Est du Niger, le Silurien qui affleure entre Niamey et Ansongo, n’est pas loin de la surface. La zone des puits profonds de Tabankor, de Filingué, de Sokoto, permet, au contraire, de supposer qu'un peu plus loin du fleuve, les grès du Tegama existent sous le Crétacé. Je n'ai rien à dire sur les affleurements crétacés des environs de Bilma que je n'ai pas vus ; ils semblent bien indiquer que la mer crétacée du centre africain communiquait vers l'Est avec l'Egypte, de même que le Kameroun indique qu'elle se reliait vers le Sud à l'Atlantique. Eocène. — L'Eocène est connu depuis plusieurs années dans l'Ad’ar de Tahoua, et a déjà donné lieu à plusieurs publications. Son extension est très considérable : on le connaît avec certitude” du 13° au 18° lat. N. et du 3° long. O. au du 6° long. E. Les points extrêmes sont au N. E, aux confins de l’Aïr, Tamalarkat et Tafadek (Lieutenant Jean) ; au N.O. au Sud de l’Ad’ar des Ifor’ass, Tabri- 1. DE LAPPARENT. CR. Ac. d. Sc., 11 mai 1903. — Barner. Éocen Echinoids from Sokoto. Geological Magazine, 1904. — CnuprAu. CR. Ac. d. Sciences, 15 avril 1907. — Les Oursins de Bather viennent de Garadoumé. 2. Au N.O. d’In Azaoua, des grès horizontaux, reposant sur le Dévonien, sont peut-être Eocènes. 334 R. CHUDEAU 17 Juin chat: les gisements fossilifères sont nombreux entre Bouza : et Tahoua. J'ai traversé cette région rapidement; j'ai pu cependant relever quelques coupes. Près de Bouza, le long de la falaise à laquelle est adossé le poste, on a de la base au plateau : 1. Argiles blanches visibles sur une dizaine de mètres, elles contiennent des traces de grands bivalves. 2. Un banc d’oolithes ferrugineuses, 0.50. 3. Argiles blanches, se maculant de rouge et de lie de vin vers le sommet (10 m.). Ces argiles contiennent de nombreux grains de quartz. 4. Formation latéritique (1 m.). Cette « latérite » a tout à fait l'allure d'un produit de décalcification ; certaines veines sont formées d’oolithes ferrugineuses, d’autres plus homogènes portent des empreintes de roseaux. Cette couche résistante forme le couronnement d’un plateau qui porte le village de Bouza ; un peu à l'Est, une seconde falaise haute d'une quinzaine de mètres, porte un second plateau dont le flanc est constitué par : 5. Argiles feuilletées bleuâtres avec gypse, 15 mètres. 6. Banc calcaire très fossilifère, 0,10. Les fossiles sont surtout des moules de bivalves (Cardium) et de gastropodes (Turritella) peu déterminables ; il y a quelques fragments d’une petite Huître (O0. Choffati Orr. ?) ; Operculina canalifera D'ARCHIAC y est très rare. M. Priem a bien voulu examiner quelques débris de Poissons provenant de ce niveau, et me donner à leur égard la note suivante : « Une dent de Scyllium. Une dent oblique (mâchoire supérieure) de Carcharias (s. g. Aprionodon) sp. Une dent comprimée de forme conique, un peu courte, surmontée d’un chapeau d’émail ; le reste de la dent est strié : ressemble aux dents de Cimolichthys ? sp. trouvées dans l’Eocène moyen d'Egypte, du Mozambique, et aux dents du Bruxellien de Belgique appelées Trichiurides sag'ittidens Want. Ces dentstrouvées jusqu'ici isolées pourraient être des dents de Lepidopides. Ces dents indiquent le Tertiaire, probablement l’Eocène moyen ». 7. Latérite et Grès ferrugineux, 0,50. Ces trois dernières couches sont bien visibles dans un ravin, à 4 km. N. E. de Bouza. Un peu plus loin. vers le Nord, près de Gamé, le Commandant Moll a recueilli de nombreux fossiles (Nautilus cf. Lamarki; Plesiolampus Saharæ et des Polypiers) que j'ai pu voir au Museum. 1. Le poste de Bouza est plus connu sous le nom de Guidambado, village situé à 3 km. à l'E. de Bouza. 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 335 Près de Keïta, la coupe de la falaise est la suivante (la base est masquée par des éboulis) : 1. Grès à ciment ferrugineux, o m. 20. 2. Argiles grises, 10 m. 4. Calcaire blancs en rognons, 20 m. 5. Marne, 1 m. Les Oursins (Linthia sudanensis et Plesiolampas Saharæ BATH. y sont abondants. 6. Calcaire blanc, 20 m., à grands bivalves (Lucina). Ce n’est certai- nement pas L. gigantea, mais paraît un fossile très répandu dans la région. . Argiles feuilletées blanches, 20 m. Débris de grands bivalves . Formations latéritiques, 3-4 m. 3 Le Capitaine Allouard m'a remis, provenant de Keita, un Nautilus cf. Lamarki. Cette falaise, haute de plus de cent mètres, mériterait d’être examinée de près. La coupe y est plus complète qu'à Tamaské, où le niveau à grande Lucine est à peu près seul visible ; quelques bancs, cependant, sont riches en Operculina canalifera D'ARrcH. Au-delà de Tahoua,je n’ai pas trouvé de fossiles, mais les argiles blanches maculées de lie-de-vin, qui semblent former la base du système, sont souvent visibles (Dinkim -Matankari); elles consti- tuent la falaise de Niamey. Leur limite occidentale est inconnue ; jusqu’à Bourem, on les voit souvent sur les deux rives du Niger, formant d'abord des plateaux continus Jusqu'à Zinder, plus isolés au delà (Kendadji, environs de Gao ,; Tondibi, Asserarbhou) (pl. XI, coupe I). Il semble que la constitution de l’Eocène peut être résumée de la façon suivante : A. À la base argiles bariolées reposant en concordance vers l'Est et vers le Nord (Telemsi — Assakaré) sur le Crétacé supérieur, et en discordance vers l'O. sur le Silurien et le Dévonien entre Niamey et Ansongo. B. Calcaires à Operculina canalifera b’Ar. Hemiaster sudanensis BATH. Plesiolampas Saharæ Barner. Nautilus cf. Lamarki. Ce second niveau n'existe guère, vers le 15 parallèle, que de Bouza à Tahoua. Miocène Pliocène — Le Miocène a été signalé ? dans l’Ad’ar de Tahoua, à Boutoutou, au Sud de Bouza ; ilest constitué par une couche ferrugineuse à Proto, des schistes à végétaux et une 4 # 1. À Dinkim ces argiles, très chargées de grains de quartz, passent à un véritable grès. 2. DE LAPPARENT. Sur de nouvelles trouvailles géologiques au Soudan. CR. Ac. Sc., 26 déc. 1904, p. 1188. 356 R. CHUDEAU 17 Juin lumachelle à Cardita. Je n'ai pas vu ce gisement et je n'ai pas trouvé de niveau fossilifère du même âge ; cependant des oolithes de limonite recueillies à Korema Alba et que M. Cayeux a bien voulu examiner, paraissent provenir d'un calcaire lacustre ; d’après leur mode de gisement, elles seraient au-dessus du Lutétien. Au Nord du Tegama, dans la région d’Assaouas et de Teguidda n'Tagguéi, à 50 km. à l'Ouest d'Agadès, on trouve une série d'assises horizontales reposant en discordance sur les grès du Tegama ; les roches qui constituent ce petit bassin sont assez variées ; le type dominant est une roche rouge-brun primitive- ment calcaire et passant à la quartzite (M. Cayeux). Un calcaire très chargé de sable, presque un grès, contient de nombreux feldspaths. Aucun fossile ne permet de fixer l'âge ; c’est proba- blement un dépôt lacustre datant de la fin du Tertiaire, en tous cas postérieur aux premières éruptions de l’Aîr. Dans le Nord du Sahara on a, dès longtemps, signalé sous le nom de Mio-Pliocène, terrain des gour, une formation continen- tale importante (J.B.M. Flamand). La carte de Rolland couvre de cette formation la majeure partie du Sahara et du Nord du Sou- dan : en réalité, dès le Sud du Gourara, ce Mio-Pliocène diminue d'importance : on peut suivre jusqu'au voisinage de Taoudenni (Mussel) des traces de formations fluviales, mais leur épaisseur devient insignifiante et il est impossible d'affirmer le synchronisme de tous ces atterrissements. Je n’ai rien vu de semblable le long de mon itinéraire ; toutefois dans l’Ahnet, on observe parfois, à la surface des plateaux, des lits de galets sans aucun rapport avec l'hydrographie actuelle et que l’on peut considérer comme tertiaires. Quaternaire. — L'histoire récente du Sahara semble très compliquée. Un certain nombre de faits paraissent cependant, dès maintenant, hors de doute : 1° L'existence ancienne d’un désert entre le Tchad et Tombouctou est prouvée par la présence d’«erg morts» ou « fossiles » ’, c'est-à- dire de dunes à sommets aplatis par la pluie, fixés par la végéta- tion, reproduisant en somme les caractères topographiques des dunes des forêts de pins des Landes. Les principaux de ces erg morts se rencontrent entre Chirmalek et le Mounyo, à l'Est du massif de Zinder et dans la région de 1. E.-F. GAuTIER. Études Sahariennes : Les Erg. Annales de Géographie, XVI, 1907, p. 119. — CaupEau. L’Aïr et la région de Zinder. La Géographie, XV, 1907, p. 324. 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 337 Tombouctou, à partir du seuil silurien de Tosaye. Cette zone de dunes fixées s’étend, au Nord du Mounyo, au moins jusqu’à Tassr; au Nord de Tombouctou, jusqu'à Araouan. La plupart de ces erg indiquent qu’autrefois comme aujourd’hui les vents dominants venaient de l'Est ou du Nord-Est; cependant, dans l'Azaouad, au Nord de Tombouctou, les pentes abruptes des dunes sont tournées vers le Nord : le vent venait du Sud. A partir d’Araouan, jusquà Taoudenni, l'orientation des dunes indique des vents du Nord. Il n’est toutefois pas légitime d’en conclure l'existence d’un centre de dépression barométrique vers Araouan, les deux erg n'étant pas contemporains". L'état encore jeune des réseaux hydrographiques du Tegama, de l’Ad’ar’ des Ifor’ass et de la région de Tombouctou est d'accord avec la présence d’Erg morts pour prouver que la partie nord du Soudan, avant d'être occupée par la brousse à Mimosées, était un véritable désert. 2° Ce n'est que récemment que le Sahara a acquis son caractère actuel ; les rivières y sont d'ordinaire bien tracées ; les nombreux débris de poteries et de pierres polies que l’on rencontre dans leurs vallées indiquent une population nombreuse; l'abondance des instruments propres à broyer le grain (meules, pilons) permet d'ajouter que cette population pratiquait l’agriculture et par suite était sédentaire. De nombreux tombeaux, dont quelques-uns sont remarquables par leurs grandes dimensions et le soin apporté à leur construction, témoignent dans le même sens. Il est impossible de fixer une date : le Néolithique africain n'est pas contemporain du Néolithique d'Europe ; plusieurs des tombeaux examinés conte- naient des débris d'objets de fer. Le changement peut donc être assez récent. Le desséchement des rivières, cause principale du désert, ne prouve d’ailleurs pas du tout un changement de climat ; il s'explique fort bien par l’ensablement progressif des vallées, comme E. F. Gautier l’a indiqué récemment ?. Aux faits qu'il cite, il convient d'ajouter cependant que la plupart des oued sahariens venant se jeter dans des bassins fermés qu'ils comblaient peu à peu de leurs alluvions, élevaient ainsi leur niveau de base en même temps que les progrès de l’éro- sions abaïssaient l'altitude de leur source ; la pente moyenne des fleuves décroissait rapidement : il leur devenait de plus en plus difficile de déblayer leur lit. 1. Cor11ER. De Tombouctou à Taoudenni. La Géographie, XIV, 1906, p- 317-341. 2. Annales de Géographie, L. c. 27 Septembre 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 22. 338 | R. CHUDEAU 17 Juin Ce comblement du bassin de réception me paraît expliquer aussi que les poches d’eau, voisines de l'embouchure, aient du constam- ment remonter vers l’amont, créant par cette migration compa_ rable à celle du Lob-Nor, tous ces chott, toutes ces sebkha que l'on observe de Taoudenni au Touat. 30 Ce desséchement des vallées a été précédé par d'importants changements dans le dessin hydrographique. Dans l’Ahnet les preuves de captures ne sont pas rares ; les terrasses fluviales occupent dans la même vallée plusieurs niveaux ; à Tin Tagaret, comme autour de Talohaq, l’oued s’est creusé un lit au milieu de tufs avec Physes nombreuses. À quelques kilomètres au Nord de Tikidi, on trouve des couches gréseuses, à Cardium edule et Melania, puissantes de 2 à 3 m., et dont la base est à 5 m. au-dessus des vallées voisines. Toutes ces traces s’effacent lorsque l’on va vers l'Est et man- quent dans l’Ahaggar. Ceci est d'accord avec les faits observés dans le Sud du Touat, le long de la falaise qui le borde à l’Est, où les rivières ont une rupture de pente très nette :. L'existence de cassures importantes en Afrique à une époque très récente n'est pas spéciale au Touat ; beaucoup plus au Sud, le lac Nyassa doit son existence à un effondrement linéaire N. S. : l'allure rectiligne du rivage oriental et de nombreuses brèches de friction ne peuvent laisser aucun doute sur la nature de l'accident tectonique ; Bornhard (l. c.) insiste aussi sur un autre fait, très démonstratif et qui prouve de plus combien la formation du Nyassa est récente : dans les hautes terres voisines du lac (à dix ou quinze kilomètres) le relief est peu marqué; les cimes sont arrondies, les vallées larges, à pente douce, indiquent un réseau fluvial arrivé presque à maturité: lorsqu'on s'approche du lac, les cimes sont abruptes ; les affluents du Nyassa continuent leur cours dans d'étroites vallées à pentes rapides ; c’est le début d’un cycle d’érosion. La faille du Touat, beaucoup moins importante, pré- sente les mêmes caractères. 4° Lorsqu'on remonte le Niger de Niamey vers Gao, on voit sur les plateaux des vallées suspendues ; vers Niamey elles sont à une quarantaine de mètres au dessus du Niger; vers Gao, à quatre ou cinq mètres seulement. L'étude hypsométrique du Niger n’est pas assez avancée pour qu'il soit possible de savoir lesquelles sont les plus hautes. Le Teloua, entre Agadès et Assaouas, a une pente 1. Cette falaise est due à une faille N. S. récente. E.-F. GaurTier. Contribution à l'étude géologique du Sahara. B. S. G. F., (4), VL 1906, p. 729. 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 339 assez forte, voisine de 1/1000; ies observations barométriques et l’état du lit sont d'accord en tous cas pour montrer que le courant y est rapide quand par hasard le fleuve coule. Les petits affluents de la rive gauche du Teloua ont une pente insignifiante ; leur lit n’est pas nettement tracé et n'est indiqué que par de grandes étendues d'argile qui. pendant la saison des pluies, sont de véri- tables fondrières dangereuses à traverser. L'aspect des traces d’antilopes ou de chameaux confirme les indications des guides. Je n'insiste pas sur ces faits qui indiquent des changements récents dans l'hydrographie de cette partie du Soudan, change- ments que je compte étudier de plus près dans un autre travail '. 5° Chevalier? a signalé, près de Tombouctou, des argiles à Marginella Egouen (Av.) et Columbella marginata. Ges deux fossiles proviennent, paraît-il, d'une carrière aujourd'hui aban- donnée, située à Kabara. Marginella Egouen, tout au moins, est une forme très commune, et l’on en trouve de nombreux exem- plaires dans chacune des briques de Tombouctou ; il est difficile, en ce cas, de considérer ces coquilles comme transportées acci- dentellement, — comme monnaie, par exemple *. . Beaucoup plus à l'Ouest, Dereims a rencontré jusqu'à Jaïrinié (à 160 kilomètres de l'Atlantique), une riche faune récente, conte- nant, entre autres, les deux espèces de Tombouctou. Je ne crois pas, cependant, que cela suflise à prouver qu’un golfe marin ait pénétré jusqu’à Tombouctou ; il est plus probable qu’une mer intérieure, comparable au lac Aralo-Caspien, couvrait la région de Tombouctou et s’étendait peut-être jusqu'à Tosaye. Ce serait du quaternaire ancien, antérieur à l’'Erg mort. Roches éruptives. — Les roches éruptives sont abondantes dans l’Archéen et le Silurien. Elles ne paraissent présenter rien de particulier; un granite porphyroïde, des pegmatites et des diabases ‘ semblent les types les plus communs dans toutes les régions que j'ai traversées. Les roches éruptives récentes présentent plus d'intérêt *. 1. Annales de Géographie, novembre 1907. 2. CR. À. Sc., 15 avril 1901. — E.-F. GaurrER. Ann. de Géogr., XVI, 1907. 3. Germain m'a montré, au Muséum, les échantillons de Chevalier. Il y a des débris indéterminables de quelques autres espèces. 4. Lacrorx. Résultats Minéralogiques et Géologiques de récentes explora- tions dans l’Afrique Occidentale Française. Revue Coloniale, 1905, p. 12 du tirage à part. — GENTIL in FOUREAU, Doc. Scientifiques de la Mission Saha- rienne, 1905, t. Il, p. 697-733. 5. Caupeau. CR. Ac. Sc., 1°" juillet 1907. Note sur les roches alcalines de l'Afrique Centrale. 340 R. CHUDEAU 17 Juin In Zize est un cratère ébréché de dimensions considérables dont les flancs sont encore couverts de coulées de lave. La roche, brun-chocolat, est une rhyolithe typique à grands cristaux de quartz et d'orthose : la pâte est à quartz globulaire avec amandes à larges sphérolithes de feldspaths, passant à la micropegmatite. Le peu de profondeur de l'érosion et l’état de conservation de l'ensemble ne permettent pas de considérer cet appareil comme bien ancien (Quaternaire ?). Dans l’Ahaggar, les volcans sont nombreux ; l’un des plus importants est l'Adrar Hageran (la Montagne Rouge), auprès de Tamanr’asset. Cette montagne, dont le point culminant, le Tin Hamor, atteint 1 950 mètres, est bien vraisemblablement le reste d’un volcan fortement démantelé, dont il ne subsiste plus que les parties profondes que consolident de nombreux dykes verti- caux. Ce volcan est ancien; la puissante coulée qui forme la partie horizontale du plateau d'Hadrian est à une soixantaine de mètres au-dessus de la vallée du Tamanr’asset ', Dans la même région, d’autres coulées sont plus jeunes et à quelques mètres seulement au-dessus des vallées. Entre Silet et Abalessa se trouvent les restes encore assez bien conservés d’un cratère (Adrar Ouan R’elachem) dont les laves (basalte à péridot) ont coulé dans la vallée même de l'Oued Irirr jusqu’à Silet. Dans la région de l'Eguéré, Roche a signalé des coulées basaltiques aussi jeunes *. Dans l’Aïr, on observe une série analogue, quelques coulées n'ont pas été entamées par l'érosion (basalte de 1a plaine de Tar’it au Nord d’Aoudéras); d'autres, comme celle que coupe, au N.0. d'Iférouane, l’oued Kadamellet, sont à une cinquantaine de mètres au-dessus des vallées. De même que dans l’Ahaggar, les manifes- tations volcaniques ont eu une durée assez longue et n'ont cessé qu’à une époque récente. Il est difficile de préciser le début des éruptions ; les calcaires lutéciens que le lieutenant Jean a recueilli à Tamalarkat et Tafa- dek *, à une soixantaine de kilomètres à l'Ouest d’'Aouderas ne con- tiennent pas de minéraux que l’on puisse attribuer aux volcans d'Air. Le terrain lacustre de Tegguida n°’ Teggueiïi et d'Assaouas, dont 1. J’ai donné dans la Géographie, 15 juin 1907, planche 5, un croquis du Tin Hamor et Hadrian. 2. ROLLAND. L. c., p. 247. 3. Il serait très important d’étudier de près la stratigraphie de ces deux points. 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 341 l’âge n’est pas déterminé, est certainement postérieur au début des éruptions : un grès à ciment calcaire, recueilli à Assaouas, surtout, contient de nombreux feldspaths et quelques autres miné- raux. Les deux massifs volcaniques de l’Aïr ’ et de l’Ahaggar appar- tiennent à une même province pétrographique caractérisée par la pauvreté de ses roches en chaux et en magnésie, par leur richesse en alcalis (soude et surtout potasse). Gentil (L. c. p. 7925) a déjà signalé dans l’Ahaggar une phonolithe à ægyrine provenant du raid Guilho-Lohan; la roche qui forme le couronnement des plateaux de l’Adjellela (20 km. au Sud de Tamanr'asset) est une phonolithe ægyrinique avec cristaux distincts de néphéline. Dans l’Aïr, aux types décrits par Gentil, je puis ajouter ? une rhyolithe, à structure fluidale très nette, avec ægyrine et riébeckite, recueillie dans le Kori d'Asoday ; une andésite assez altérée, pro- venant d'Iférouane, remarquable par l'abondance des enclaves ; un basalte doléritique à structure ophitique (Oued Kadamellet) ; une syénite dont les éléments sont l’apatite, le zircon, le sphène, le diopside, la hornblende et la microcline avec un peu de quartz, qui forme la crète de l’Ohrsane (au Nord de l’Aïr). Les districts éruptifs de Zinder et du Mounyo, bien qu’éloignés de plus de 400 kilomètres de l’Aïr, sont formés par des roches bien analogues ”* ; leur âge est mal fixé. A deux cents mètres au Nord du poste de Gouré, ces granites sont au contact de la partie supérieure, certainement crétacée, des argiles et des grès du Tegama ; sur une longueur de quelques mètres, le Crétacé, injecté de filons de quartz, est nettement métamorphique. Ceci est une limite inférieure, l'analogie avec les roches de l’Aïr, certainement postlutéciennes, et le caractère peu avancé de l'érosion dans le Mounyo sont une forte présomption en faveur de l’âge tertiaire de ces granites et microgranites alcalins. 1. J'ai indiqué à In Guezza des roches volcaniques. Aucun européen n’a vu ce point où l’eau existe en abondance à 4 m. de profondeur. « La région où se trouve ce puits, est une région de montagnes élevées, isolées, rappro- chées les unes des autres ». [R. ARNAUD. La situation politique musulmanne chez les Oulimminden. Renseignements coloniaux et documents publiés par le Comité de l'Afrique Française, mai 1907, p. 123.] Ce renseignement ne suffit évidemment pas à prouver le caractère volcanique d’In Guezza, mais j'ai cru utile d'attirer l'attention sur ce point qu’il doit être facile d'atteindre de l'Air. 2 M. Lacroix a eu l’obligeance d'examiner mes préparations. 3. Lacroix. Sur les microgranites alcalins du territoire de Zinder. CR. Ac. Sc., p. 22, 2 janvier 1905. 342 R. CHUDEAU 17 Juin Produits minéraux. — On a longtemps admis à priori que le Sahara devait être très riche en mines ; rien n'indique que cette hypothèse soit exacte, et, le serait-elle, la rareté de l’eau, la difhi- culté des transports enlèveraient tout intérêt à la découverte de gisements, même riches, sauf peut-être le cas d’un métal précieux. Combustibles. — Partout où il est connu, le Carbonifère est nettement marin, même dans l’Erg Issaouan, où il débute par des grès à végétaux :. L'abondance des bois silicifiés dans la région des Oasis et à la falaise de Tigueddi peuvent faire espérer découvrir quelques bancs de lignites qui, malgré la faible valeur de ce combustible, seraient les bienvenus dans un pays où le boïs est rare. Cuivre. — On connait, au voisinage de la chaîne d'Ougarta, des gîtes de cuivre, qui ont donné lieu autrefois à quelques exploi- tations indigènes ?. Plus au Sud, j'ai noté des filons de quartz avec mouches de cuivre dans l’Ad’ar’ des Ifor’ass, à l'Oued Tesamak et dans l’Ahaggar à Tit et à Tamanr’asset. Je ne pense pas qu'il y ait au Sahara, ni dans le Nord du Soudan, des mines de cuivre impor- tantes; tout le cuivre employé par les forgerons de Zinder, de l’Aïr et de l’Ahaggar vient d'Europe ; il est peu vraisemblable que les nègres, qui savent traiter les minerais de fer, n’aient pas su utiliser les minerais de cuivre, s’il y en avait. Fer. — Les seuls minerais de fer exploités au Soudan sont des minerais superficiels faisant partie de la formation dite latéritique. Cette industrie est surtout développée au Sud du 15° parallèle. Sel. — Dans l’Ahaggar, on trouve un peu de sel assez pur dans quelques vallées (Tit, Tamanrasset, etc.); il provient visiblement du lavage des roches volcaniques récentes. Amadror est un chott ainsi que Taoudenni *; Bilma semble être dans le même cas *; les mares à natron du voisinage du Tchad semblent dues à la remise en mouvement de dépôts salins du Crétacé inférieur, bien plutôt qu'au lavage des roches du Mounyo. Ces gisements sont d'ailleurs insuffisants pour alimenter le Sahara, et autour du Tchad on prépare un mélange de sels alcalins 1. HauG in FoureaAu. L. e., II, p. 985. — Tout récemment, J. B. M. FLAMAND a signalé, dans la région du Guir (Sud Oranais), des traces de dépôts char- bonneux du Carbonifère supérieur (CR. Ac. Sc., juillet 1909). 2. E.-F. GAUTIER. B. S. G. F., 1907. 3. Niecer-FLamanD. Renseignements coloniaux et documents, XVII, 1907, D- 199: 4. GADeL. Revue coloniale, juin 1907, p. 361. 1907 GÉOLOGIE DU SAHARA ET DU SOUDAN 343 par le lessivage de cendres de Salvadora persica L. Pareille indus- trie existe d’ailleurs dans l'Est africain allemand :. Aucun gisement de sel ne semble pouvoir être attribué au Trias dans la partie sud du Sahara. Or. — Les Touareg connaissent, paraîtil, un gisement d’or dans des alluvions, gisement exploitable quand, par hasard, il a plu au voisinage. Ù Tectonique. — Malgré l'insuffisance des documents cartogra- phiques et géologiques, il paraît possible de préciser les limites de quelques zones de plissements. Rien ne permet de croire qu'au début du Silurien il existât un continent huronien à relief notable ; je n’ai vu nulle part de poudingues à la base du Silurien. Cepen- dant l'abondance des quartzites avec ripple-marks, celle des cipo- lins à proximité de certains massifs archéens (Adrar Ahnet, Ad’ar des Ifor'ass) semblent indiquer que ces massifs formaient tout au moins des hauts fonds ; ce caractère s’atténue vers l'Est. Les plissements calédoniens à orientation presque toujours N.S. sont d'une grande netteté tout le long de mes itinéraires ; les indications de Roche, Lenz, Foureau, Guilho-Lohan, Mussel permettent de les suivre au Sahara sur de grandes étendues par- tout où le Silurien est visible. Dans la partie du Soudan que j'ai traversé, le Silurien se montre seulement près de Zinder, le long du Niger, entre Niamey et Ansongo, et à Tosaye: il y présente les mêmes caractères. Les plissements hercyniens sont beaucoup plus localisés ; leur limite passe au Sud entre le Tidikelt et le Mouydir Ahnet ; vers l'Ouest, elle longe le Touat : le Carbonifère de Tindouf (Lenz) et celui de Taoudenni (Mussel) sont horizontaux, comme celui de Rezegallah (Gautier). Les Tassili dévoniens du Nord et du Sud, le plateau d’Atar sont des régions de structure tabulaire. Plus au Sud cependant deux lambeaux que j'ai marqués comme Dévonien (?) près de Tabankort et de Labezzanga sont plissés. (apophyse hercynienne ?). Quant aux terrains plus récents, ils sont dans l'ensemble hori- zontaux. Les profils qui accompagnent cette note semblent indiquer un synclinal peu marqué dans le Tegama ; l’'Ad’ar” de Tahoua serait anticlinal, mais il ne faut pas perdre de vue que toutes les cotes résultent d'observations faites au baromètre aneroïde, observa- 1. BornuarpT. Zur Oberflachengestaltung und Geologie Deutsch-Ost- Afrikas, 1900, p. 40. + + + + + + Ur + + Es Souk œ++ À c2+ DT PARTIS PÉATBORMAISS +5,27 | (, NS NN \ Tabezzonga NS abezzenga Époursoù NN Kendadji AN N ù K ji N * NA 10° Mourzouk o F2 Eruptif récent el 25 NS £ocène Crétacé supérieur 77 ee D ” inferieur | TE] ÿ Carbonifère Dévonien 5: Il Silurien +++ _ +++, Archéen +++ ID 7ar az: , ° j FT Gites fossilifères 20 IL | 261 Guezza Æ NY 1 8 000 000 l elim Il Echelle : ln | Ji (to ouane À | & Lo] À Bilma (SS ZÆ fs SE Ir 22È j ÿ AT Ao Tamalarkat Teguidl ÆDibbela 2 Y cAgadem on Le Le 72 LA 2" okoto 346 R. CHUDEAU 19 Juin tions que l'absence d’observatoire météréologique au Soudan, empêche de corriger ; il convient donc d'être très prudent. Il est inadmissible toutefois que les puissantes manifestations volcaniques dont à l’époque tertiaire le Sahara a été le théâtre, n'aient pas été accompagnées de mouvements orogéniques que des nivellements plus précis permettront de mieux mettre en évidence et qu'indiquent déjà les modifications du réseau hydrographique. Il est probablement prématuré de chercher à définir les faciès des terrains observés. Cependant on peut dès maintenant remar- quer que le Silurien où dominent parfois des micaschistes contient fréquemment des quartzites et des cipolins, indice d'une zone néritique. Le Dévonien présente partout un caractère littoral; il est formé presque uniquement, dans le Sahara touareg, de grès souvent grossiers, à stratification entrecroisée, contenant souvent des bancs de poudingues. Vers le Nord, les argiles à Goniatites et les calcaires à Orthocères indiquent toutefois des conditions moins littorales. Le Crétacé inférieur (grès à sphéroïdes du Touat et du Tidikelt, grès du Tégama) est une formation continentale ou lagunaire. Le Crétacé supérieur est surtout caractérisé par des Huîtres et des bivalves (Cardita, Roudairia) ; les Ammonites y sont rares sauf dans le Damerghou. Quant à l'Eocène, M. H. Douvillé a déjà fait remarquer que l'absence de Nummulites devait s'expliquer par le peu de profon- deur des mers où s’est effectué son dépôt. L'abondance de grands bivalves et de grands gastropodes dans certains gisements, la fréquence des madréporaires dans certains autres, sont d'accord avec le caractère de dépôt de plage que l'on observe parfois, pour indiquer que, à cette époque comme aux précédentes, les eaux profondes ont fait défaut '. Les terrains plus récents que je n’ai pas eu l’occasion de voir, montrent aussi, par les couches à végétaux que l’on y rencontre, « que le régime continental n'allait pas tarder à prévaloir ? ». Il est donc bien probable que, depuis au moins le Silurien, la partie de l'Afrique qui fait l'objet de cette note, a toujours été une aire continentale ; toute trace de géosynclinal y fait jusqu'à pré- sent défaut. 1. Les oolithes ferrugineuses de Korema Alba ont probablement une origine lacustre (Cayeux). 2. DE LAPPARENT. (:R. Ac. Sc., 26 déc. 1904, p. 1188. CLASSIFICATION DES CouCHES DE L'ÉOCÈNE SUPÉRIEUR AU NORD DE PARIS pAR Gustave F. Dollfus. Mon ami M. G. Ramond m'ayant invité à examiner la belle série de couches exposées dans les nouvelles tranchées ouvertes par le chemin de fer du Nord, entre Louvres et Survilliers, j'ai répondu à sa demande avec d'autant plus d’intérèt que j'avais déjà abordé ce sujet, il y a plus de vingt-cinq ans, dans des conditions bien moins bonnes d'observations, et que je n'avais pu relier qu'avec peine une série de coupes isolées dans toute la région nord de Paris, pour en obtenir la superposition complète. La coupe actuelle fixe la stratigraphie des Sables moyens d’une manière précise ; les modifications qu'on découvre dans le faciès des divers niveaux pourront servir utilement à paralléliser tout l’ensemble avec la série de la vallée de la Marne sur laquelle il reste encore quelque incertitude. , J'ajoute que le détail complet de toutes les tranchées sera donné ultérieurement par MM. Ramond, Dollot et Combes qui ont relevé avec le plus grand soin toutes les particularités locales. Je ne m’occuperai que des Sables moyens; on suit successivement: 1° Près de la gare de Louvres (km. 23‘), dans la vallée du Crould, d'anciennes carrières de Calcaire grossier forment un relèvement anticlinal, dans lesquelies le Calcaire grossier moyen a été exploité (Lutécien moyen) et qui est surmonté par les caillasses (Lutécien supérieur); dans un vallon transversal montant à Puiseaux diverses sablières montrent des couches variées avec bancs de grès appartenant à l’Auversien moyen. 20 Dans une longue tranchée dite de Marly-la-Ville (du km. 25° au km. 27°) on peut étudier le Calcaire de St-Ouen, les Sables de Morteton- taine (Marinésien inférieur), le Calcaire de Ducy, des sables avec grès conformes à ceux visibles à Beauchamp, d’autres sables verdâtres avec grès conformes à ceux visibles près de la station de Louvres, enfin par suite du relèvement régulier des assises vers le Nord, on constate l’apparition à la base de grès calcaires à faune du Guespel (Auversien moyen). Un accident formé par un pli brusque, formant synclinal, est visible au km. 26°. 3° Dans la tranchée suivante Gite de St-Ladre ou de Si-Witz (du km. 28° au kin. 29°), qui précède immédiatement la station de Survilliers, la section est complète. On constate au sommet les Grès de Beauchamp avec sables brunâtres, au dessous des sables ver- dâtres calcareux à faune d’Ezanville, plus bas des sables jaunes 348 G. F. DOLLEUS 19 Juin avec grès représentant le niveau du Guespel et entin une masse sableuse inférieure, à grains grossiers, en lits obliques, c’est le niveau d’Auvers ravinant profondément le Calcaire grossier. 4° Près le bâtiment des voyageurs de Survilliers les travaux ont mis à découvert les couches les plus anciennes visibles dans le profil et appartenant au sommet du Calcaire grossier moyen (km. 29î) avec une longue série du Calcaire grossier supérieur. La distance totale est de 6 km. 300; voici le résumé des assises : TABLEAU DES COUCHES VISIBLES DANS LES TRANCHÉES ENTRE LOUVRES ET SURVILLIERS Rs | 20. Calcaire dur, blanchâtre, visible sur 4 à 6 m. A custee ( 19. Sable argileux, verdâtre, avec gypse 0.60 MO TEE TARN | 18. Sable verdâtre et grès à Avicules. 0.40 17. Sable blanc ou verdâtre. O0 20 FÉCRTSAES ( 16. Calcaire marneux blanc à Bi hinelles 0.60 ÉDUeS 15. Sable jaune, fin, discontinu 0.30 14. Calcaire dur blanchâtre à bithinelles 0.40 13. Sable limoneux, noir, jaune ou blanc 0.20 12. Sable verdâtre passant à un grès E. SABLES gris avec Potamides scalaroides 0.40 D'EZAN VILLE 11. Sable argileux, verdâtre, très fossili- fère, Bayania hordacea, veinules argileuses, cailloux roulés à la base 0.30 10. Sable blanc ou noir . . 0.16 à 35 9. Grès dur, blanc ou gris, avec racines, noduleux, discontinu . 0.00 à 0.45 D. SABLES 8 Sable grisâtre, blanc ou rosâtre, lits DE BEAUCHAMP obliques, nodules gréseux, fossiles variés : Cerith. tuberculosum, dé- bris, remaniés, cailloux, Nummu- \ lites . © 1.80 7. Sable blanc ou dates 0.40 6. Sable verdâtre ou grès Haine \ délit sableux irrégulier . : ) C. SABLES Sable ou grès verdâtre à débris de 0.45 D'ÉRMENONVILLE Psammocarcinus Hericarti et Cal- \ lianassa Heberti . . . AE 5. Sable verdâtre, très fossilifere 0.925 4. Sable ou grès calcarifère 0.75 / 8 Sable blanc ou jaunâtre à stratif. B. SABLES \ oblique, Annélides, Polypiers . 1.50 DU GUESPEL | 2. Sables ou grès calcarifères avec Den- \ talium grande, fossiles nombreux. 0.60 À. Sens ( I. Sables grossiers, obliques, quelques AE RS grès dispersés, quelques fossiles, ravinement 4.00 Calcaire grossier caillasseux, blanc ou jaunâtre, moment raviné. 1907 ÉOCÉNE SUPÉRIEUR AU NORD DE PARIS 349 Le niveau d’'Auvers n’a fourni qu'une faune médiocre, mais suffi- sante, sans Nummulites ; je ne crois pas qu'il soit nécessaire de chercher à y tracer des subdivisions, elles ne pourraient être que purement locales. D'après les idées de Munier-Chalmas, dont M. Boussac vient de publier une note posthume, à Auvers même, les couches sont très diverses, non continues, c’est un faciès de plage tourmentée présentant forcément de grandes variations à petites distances. Le gisement classique du Guespel n'est qu’à une faible distance de la tranchée de St-Witz; il y est représenté spécialement par un sable jaune, passant à un grès calcarifère renfermant une faune variée, bien connue, dont j'ai donné autrefois un aperçu (Stralig. paris., p. 181, couches t et 1 bis). Dans la tranchée de Marly-la-Ville, c'est un calcaire gréseux blanchâtre, qui a été méconnu tout d'abord, et qui devient de plus en plus dur en s'avançant vers le Sud. Dans les carrières près de la gare de Louvres, c’est un grès jaune et bleuâtre, franchement inférieur. Le niveau d'Ermenon- ville, ou d'Ezanville inférieur, est représenté par des sables verdä- tres un peu altérés dans la tranchée de Saint-Witz, il passe dans la tranchée de Marly-la-Ville à des sables blancs et verdâtres, renfermant une faune admirable, tant par le nombre des échan- üllons que par leur bonne conservation : les débris de Crustacés sont abondants. J'ai donné autrefois la liste des espèces d’Ezan- ville (Stratig. paris., p. 181, couches 2 et 3). Au voisinage de l’acci- dent du km. 26", ces sables passent à des grès verdâtres qui sont les mêmes que ceux exploités dans la partie supérieure des sablières de la station de Louvres. Le niveau des sables de Beauchamp s’observe avec son faciès habituel, les fossiles ont souvent une teinte rosée ou brunâtre, la faune est bien la même que celle que j'ai indiquée autrefois (Stratig. paris., p. 196, couche n° 4). Mais il vient s’y joindre quelques Polypiers plus ou moins remaniés, des galets, et des paquets de VNummulites variolaria, et N. Heberti, qu'on n’est pas habitué à rencontrer avec cette abondance à ce niveau et qui ont pu tromper les auteurs. Les grès qui accompagnent cet horizon ne sont point une couche continue à son sommet, ils forment seulement des bandes trans- versales dans tout le bassin de Paris, ainsi que l’a observé M. Léon Janet, étant disposés à la manière des Grès de Fontainebleau. Enfin, le dernier terme marin dont nous ayons à nous occuper ici est formé par des sables plus oa moins argileux, verdâtres, à Bayania hordacea et Potamides scalaroides, qui ont été désignés 350 G. F. DOLLFUS 17 Juin. par MM. A. de Lapparent et Munier-Chalmas sous le nom de Sables d'Ezanville : je les ai distingués dès longtemps à Méry-sur-Oise, et ils sont bien développés à Moiselle, près Ezanvil:e. J'en ai donné également la faune (Stratig. paris., p. 184, coupe 10, couche 5); je crois qu'il importe de les isoler comme horizon, car ils sont séparés des sables et grès de Beauchamp par un niveau de galets, et on peut même hésiter s’il conviendrait mieux de les classer avec le Calcaire de Ducy ou avec les Sables propres de Beauchamp. Les listes de fossiles données par MM. G. Ramond, Dollot et P. Combes fils ont été établies par niveaux et on peut les comparer avec intérêt avec les listes que j'ai données antérieurement. Dans cette note que j'ai publiée en 1879 sur la Stratigraphie des Sables moyens, j'ai mal raccordé les couches marines de Lizy, dans la vallée de l'Oureq, avec la série de Paris, j'ai placé le Calcaire de Lizy au-dessus des grès curvilignes de Beauchamp, il appert formellement de la coupe de la tranchée de Marly-la-Ville qu'il faut placer ce calcaire au-dessous. Plus tard, en 1900, disposant en deux colonnes les données connues sur les Sables moyens à propos de l’excursion d’Auvers, j'ai continué à placer le calcaire gréseux à Milioles, à Certithium mixtum, de Lizy-sur-Ourcq, et la pierre de Louvres à Portunus Hericarti au-dessus des Sables de Beauchamp, je m'empresse de corriger ici cette erreur, il faut les intercaler immédiatement au- dessus de l'horizon du Guespel. Cette correction fort importante n'amène cependant aucune modification dans les coupes anciennes que j'ai publiées ; pour la tranchée de St-Ladre j'avais bien fixé le niveau d’Auvers à la base et celui de Beauchamp au sommet, mais j'avais groupé à la partie moyenne le niveau d'Ermenonville- Louvres avec celui du Guespel dont je le sépare aujourd'hui, eton peut toujours s'appuyer sur ces anciens documents, les coupes et les listes des fossiles n’ont pas changé, mais les notations seront différentes. Il n’est pas inutile de rappeler que l’anticlinal de Louvres a exercé une influence considérable sur la topographie de la région, il a protégé contre la dénudation la bande de collines gypseuses qui s'étend de Beaumont-sur-Oise à St-Martin-sur Tertre, Épinay- Champlâtreux, Mareuil-en-France, Chatenay, qui se trouvent alignées sur son flanc nord dans des conditions analogues à celles que j'ai développées à propos de l’anticlinal du Bray et pour les collines qui s'étendent de Survilliers à Dammartin et à Meaux. Ce 1. Bull Soc. Géol. France, (3), t. VUL, p. 193, 1899. — 1d., (3), t. IX, p. 122, 1880. — 1d., (3), t. XXVIIT, p. 131, 1900. 1907 ÉOCÈNE SUPÉRIEUR AU NORD DE PARIS 351 n'est pas un dôme isolé, on peut tracer son parcours jusqu’à Chau- mont-en-Vexin au Nord-Ouest et jusqu’à Claye et Esbly dans la vallée de la Marne au Sud-Est, en une vaste onde concentrique aux autres accidents du bassin de Paris et dont la concavité est ouverte vers le Nord. La petite butte de Marly-la-Ville, où le gypse a été découvert, est conservée dans un petit synclinal dépendant du pli brusque dont nous avons parlé au km. 96°. Dans le Bassin de Paris toute la tectonique a son reflet immédiat sur la topographie, et, inversement la topographie nous révèle souvent des dispositions internes masquées par des dépôts super- ficiels ou par végétation, avec de frappants exemples d'inversion de relief. Il y a lieu de proscrire complètement la désignation de Pierre de Louvres, car la pierre qui a été exploitée autrefois à Louvres, comme moellon ou comme pierre d’appareil, provenait simple- ment des carrières de Calcaire grossier ouvertes au Sud du village, à l'endroit indiqué sur la carte géologique. C'est un relè-. vement anticlhinal très net qui fait ressortir hors d’eau, au-dessus du niveau hydrostatique, dans des conditions d'exploitation facile, le Calcaire grossier supérieur et moyen. C’est le Calcaire grossier avec son faciès habituel de Paris, de la vallée de l'Oise, comme de la vallée de la Marne et qui ne nécessite pas une désignation spéciale. D'autre part, il existe bien à Louvres et on exploite accidentel- lement dans le vallon qui monte à Puiseux, quelques bancs d’un grès irrégulier assez dur, jaune, verdâtre ou bleu, qui peuvent servir à faire des bordures de trottoir, du macadam; mais ces grès ne sont pas continus, ils reparaissent un instant dans la tranchée de Marly et passent à des sables purs un peu au Nord : ces bancs gréseux appartiennent à deux horizons différents, au niveau d'Ezanville pour les lits du haut, au niveau du Guespel pour le banc du bas, de telle sorte qu'il est impossible d'employer de quelque manière que ce soit le nom de Grès de Louvres dans la nomen- clature géologique. Je saisis cette circonstance pour répondre quelques mots à M. Boussac auquel il paraît que j'ai fait erreur de méthode dans la classification du Ludien :. J'ai en effet critiqué en quelques mots l'utilité de l'étage Ludien en expliquant que sa faune n'était pas partiellement Oligocène ainsi que le pensait Deshayes. mais qu’elle avait ses affinités réelles avec les Sables moyens. Cette opinion n’est pas nouvelle, 1. Feuille des Jeunes Naturalistes, 1° juin 1907, n° 440, P- 158. 352 | G. F. DOLLFUS 17 Juin. il y a près de trente ans, lorsque j'ai tiré de la coupe géologique de Méry-sur-Oise, relevée avec M. Vasseur, des considérations générales sur la classification des assises du bassin de Paris. j'ai montré, en bravant les foudres de M. Hébert, que la faune de l’Eocène supérieur remontait jusque dans les marnes inférieures du Gypse et que la base de l’Oligocène dans le bassin de Paris devait être tracée à la base du Gypse palustre à Palæotherium de Montmartre. M. Boussac paraît confirmer cette manière de voir. Et il n y a aucun motif de séparer les marnes marines de la base du Gypse des sables infragypseux, qui leur sont immédiatement inférieurs. Le Ludien me paraît une dépendance étroite des Sables de Marines et de plus, il me paraît irrationnel de séparer le Ludien du Bartonien comme l’a fait Munier-Chalmas. Le type de Ludes, de plus, est critiquable, parce qu'à Ludes les fossiles sont à l’état de moules et qu'ils ne sont pas d’une détermi- nation facile ; puis la stratigraphie n’est pas probante, le calcaire jaune renfermant le Pholadomya ludensis est peu épais et inti- mement lié avec le Calcaire de Saint-Ouen; il est surmonté par des marnes blanches et vertes et par le Calcaire de Brie. Rien ne prouve que ce soit l'équivalent stratigraphique de la marne jaune, autrefois observée à Montmartre. La région de Marines présente au contraire toute la série qui nous occupe dans des conditions très supérieures : les fossiles sont nombreux et bien conservés !, les couches sont variées, le contact inférieur est visible, toute la série monte par Quoniam jusqu’au Gypse ?, le terme de Marinésien, englobe pour moi, dans un même ensemble faunique et stratigraphique, aussi bien les sables du Ruel que l'horizon à Pholadomya. Il ne saurait être question ici de priorité pour les noms d'étage, car, en 1879, j'ai créé un étage Argentien, type à Argenteuil pour les sables infragypseux, et je n’en réclame pas l'adoption; devant un type meilleur, comme celui de Marines, un langage plus clair, une expression plus juste, toutes les autres conditions peuvent être écartées. Je vois aujourd’hui méthodiquement dans l'Éocène supérieur deux oscillations marines principales conduisant à une classifica- tion naturelle avec une même faune évolutive (tableau, p. 354). A la base l'invasion des sables grossiers marins d'Auvers (Auversien), au tiers supérieur une autre invasion de sables gros- siers marins au Rueil, à Crênes, etc. (Marinésien). 1. L. Morrer. Catalogue des coquilles fossiles de quelques localités récemment explorées. Journ. Conchy., 1888, 85 p., 3 pl. 2. G. Dozrrus. Bull. Cart. Géol. de France, 1895, t. VII, p. 5; 1896, t. VII, p. 5. 19057 ÉOCÈNE SUPÉRIEUR AU NORD DE PARIS 353 De part et d'autre au-dessus de ces faunes franchement marines du début, nous rencontrons des dépôts saumâtres, fluvio-marins, lagunaires, régressifs, atteignant finalement l’état continental. [e) 9 8 , Entre ces deux cycles et au sommet du second on observe des oscillations fluvio-marines et palustres d'un classement parfois difficile, nous le reconnaissons, et pour lesquelles il faut pénétrer dans le détail. Aïnsi il semblerait naturel de réunir le Calcaire de Ducy à la forte masse du Calcaire de St-Ouen qui le surmonte en tenant compte seulement qu'ils appartiennent tous deux à une même régression, mais d'un autre côté la faune n’est pas exac- tement la même, le Calcaire de Ducy se relie par ses Mollusques aux Sables de Beauchamp, tandis que le Calcaire de St-Ouen, par les dépôts marins qui l'encadrent et le traversent, se relie à la période supérieure d’envahissement. Je supprime le terme d’Audoenien réservé au Calcaire de St- Ouen et je le relie au Marinésien, comme j'ai fait pour le Ludien. D'autre part, je réunis l’Auversien avec le Marinésien pour en faire un Éocène supérieur logique, d'importance comparable à l'Éocène inférieur, enfin je trace l’arrivée de l'Oligocène à ces couches du gypse à Palæotherium, faciès spécial des assises marines de Vliermael en Belgique (Tongrien inférieur — Lattfor- dien) conformément à la classification que j'ai récemment discutée. Il me semble nécessaire de maintenir pour tous ces étages une nomenclature purement parisienne, à l'exclusion de tous noms étrangers dont l'assimilation, le plus souvent contestable et incer- taine, est une source indéfinie de discussions et de malentendus. M. Boussac est allé en Angleterre, il a visité Barton, il nous dira au retour quelles subdivisions on peut y tracer et à quels niveaux de l'Éocène supérieur elles lui paraissent correspondre dans le bassin de Paris, mais ce ne sera pas une raison pour accepter le nom de Bartonien pour notre pays ; j'ai déjà développé cette manière de voir pour l'Éocène inférieur :. La série parisienne est assez riche, assez probante, pour avoir ses types propres; elle n'a rien à emprunter au dehors pour cette partie de son échelle stratigraphique. Nous considérons d’ailleurs que l'établissement des synchronismes à grande distance est une étude bien distincte de celle de l'établissement d’une échelle locale. Perfectionnons nos travaux régionaux avant de tenter des compa- raisons avec les séries multiples des autres bassins. 1. Critique de la classification de l’Éocène inférieur. Lille, 1905. Ann. Soc, géol. Nord, XXXIV, p. 378. 27 Septembre 1907. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 23°, 354 G. F. DOLLEUS 17 Juin TABLEAU DES ASSISES DE L'ÉOCÈNE SUPÉRIEUR DU BASSIN DE PARIS / ’ Marnes gypseuses à silex ménilite. Marnes jaunes à Lucina inornata. Marnes et calcaires jaunes à Pholadom)ya ludensis (Le Wouast, Quoniam). SUPÉRIEUR Calcaire lacustre de Noisy-le-Sec — cale. | du Bois-du-Mulot (Mun.-Chalm.) Sables verdâtres à Ostrea dorsalis de Ma- rines. Sables argileux à Corbula pisum de Crènes. Sables graveleux du Ruel. MARINÉSIEN. MOYEN : Argile à Batillaria concava. de St-Ouen ( æ Sables et grès de Mortcfontaine à Avicula fragilis. | INFÉRIEU | Calcaire à Lym. long'iscata. (E. G.) | 1 { Marne blanche à Bithinella. Calcaire R SUPÉRIEUR ( Calcaire de Ducy à Lymnea arenularia. (F. E.) Sable vert d’Ezanville à Pot. scalaroides. Grès et sables de Beauchamp, parfois ligni- teux, avec Cerithium tuberculosum. MOYEN Sables et grès d'Ermenonville à Psammo- carcinus Hericarti. Sables et grès calcaires du Guespel à Den- talium grande. | AuversrEN 4 (D. C.B.) Sables et grès d’Auvers à Nummulites INFÉRIEUR ! ? variolaria (Le Fayel, Acy, etc.). (A) M. Haug estime qu’on ne saurait, sans de graves inconvénients, employer des noms d'étages à terminaison homophone (en ien) pour désigner des ensembles d'une valeur essentiellement locale, comme je sont, dans la pensée de M Dollfus, l'Auversien et le Marinésien. La division de la série sédimentaire en étages, telle que l'ont comprise A. d'Orbigny, Oppel, Renevier, Munier-Chalmas et A. de Lapparent, a pour objectif de mettre en évidence les synchronismes dans toutes les régions ; il n’est pas possible de lui faire subir sans cesse des modi- fications inspirées par des études locales. Lorsque l’on parle du Barto- tonien, on ne doit pas avoir en vue seulement le Barton-clay et il convient de ne pas perdre de vue le sens primitif de l'étage, tel que l’a défini Mayer-Eymar. ÉOcÈNE MOYEN ET EOCÈNE SUPÉRIEUR PAR Jean Boussac M. Dollfus ne me paraît pas avoir montré que la faune du Ludien fût bartonienne (ou marinésienne s. s.); la question, d’ailleurs, ne peut être résolue que par la description complète de la faune ; j'ai promis de faire cette description. et je pense pouvoir convaincre alors M. Dollfus de l'exactitude de mes conclusions. Si la question de fait ne peut être réglée maintenant, il n’en est pas de même heureusement de la question de méthode, qui se pose de la façon suivante : à quel critérium reconnaïitra-t-on ce qui est une couche ayant un caractère essentiellement local de ce qui est une zone paléontologique ayant une valeur générale. Il ne s’agit pas de traiter ici la question dans toute sa généralité, mais seulement au point de vue particulier du bassin de Paris pendant l’'Eocène. Il semble qu'il y ait alors trois cas à distinguer : a) La faune du bassin évolue sur place, et cette évolution se mani- feste, d'une part, par des apparitions d'espèces nouvelles que nous ne savons pas rattacher à leurs formes ancestrales, d'autre part, par des mutations d’espèces dont on peut suivre l'évolution. En général les deux phénomènes coïncident dans le temps, et alors quand nous avons un groupe de couches caractérisées par les mêmes mutations et par les mêmes apparitions d'espèces, nous disons que nous avons une zone paléontologique : nous attache- rons toujours une plus grande importance aux mutations, c'est-à- dire aux faits d'évolution qu'aux apparitions d'espèces nouvelles, qui peuvent être fictives : — b) Un second phénomène, susceptible de caractériser une zone paléontologique, consiste dans l’appari- tion de formes nouvelles par voie de migration, et là-même il y a deux cas à distinguer, suivant qu'il s’agit d’une migration de quelques espèces (ex.: Nummulites variolarius dans l’Auversien), ou bien — c) d’une migration d’une faune tout entière (Oligocène inférieur). Il résulte de ces migrations que des espèces, qui n'avaient aucune valeur stratigraphique dans leur pays d'origine, en acquièrent une très importante dans le pays où elles ont immigré, par suite de leur entrée en scène à un moment déterminé : 356 JEAN BOUSSAC 17 Juin tel est le cas, par exemple, de VNummulites variolarius, qui n'est d'aucun secours à la stratigraphie des dépôts méditerranéens, mais qui a une valeur capitale dans l'établissement des synchro- nismes entre les bassins anglais, français et belge, où il a immigré à l'époque auversienne. Inutile de dire que ces trois cas peuvent se combiner et qu'une même zone paléontologique peut être caractérisée par des appa- ritions de formes nouvelles dues à la fois à l'évolution et aux migrations. Quand on applique cette méthode (qui n'est pas nouvelle, du reste, mais qui paraît avoir été oubliée trop souvent jusqu'iei dans l'étude du Tertiaire parisien) à l'étude de l'Éocène supérieur du . bassin de Paris, on constate que tout l’ensemble des Sables moyens constitue une seule et même zone paléontologique, dont les cou- ches d’Auvers, de Guespelle, de Beauchamp, etc., ne sont que des faciès différents' ; que la couche de Mortefontaine, qui est carac- térisée par les mêmes mutations : (Cerithium pleurotomoides, C. tricarinatum mut. crispiacense), apparlient encore à la même zone paléontologique’, contrairement à la classification de M. Dollfus. On constate aussi que la zone à Pholadomya ludensis, bien loin de représenter une couche de caractère exclusivement local, analogue pas exemple au Guespelle ou à Ezanville, comme le croit M. Dollfus, est une véritable zone paléontologique, carac- térisée par ses espèces et ses mutations spéciales, au même titre que l'Auversien, ou le Bartonien. J’étudierai du reste en détail toutes ces questions dans le travail d'ensemble que je prépare sur le Bartonien, et la description que je donnerai de la faune ludienne terminera, je pense, la discussion. Pour ce qui est du type même de Ludes, il n’est peut-être pas parfait, mais le parallélisme du calcaire de Ludes avec la zone à Phol. ludenñsis ne fait aucun doute : la collection de la Sorbonne possède de nombreux moulages faits par Munier-Chalmas, et où j'ai pu reconnaître les formes (espèces et mutations) caractéristi- ques d'Argenteuil, du Vouast et de Quoniam ; le fait, signalé par Eck, que le calcaire de Ludes repose directement sur.un calcaire d’eau douce semblable à celui de St-Ouen, prouve simplement, ou bien que les sables de Cresne ne sont pas représentés dans la 1. Ce sont des faunes contemporaines superposées, suivant l’heureuse expression de M. A. de Grossouvre. Voir : B. S. G. F., (4), IV, 190%, p. 824. >. Voir JEAN Boussac. L'évolution des Cérithidés dans l'Éocène moyen et supérieur du Bassin de Paris. CR. Ac. Sc., 21 janvier 1907. 1907 ÉOCÈNE MOYEN ET SUPÉRIEUR 357 région, ou bien qu'ils sont représentés par le calcaire à Limnées, ce qui n'aurait rien d'étonnant, dans cette partie du bassin de Paris. Je n’ai plus que quelques mots à ajouter relatifs à la limite de l'Eocène moyen et de l'Eocène supérieur. C’est une coupure impor- tante, et il y aurait une faute grave à la tracer en ne considérant que le bassin de Paris ; l’histoire des régions voisines, l’Angle- terre, le Massif armoricain, etc., et des régions géosynelinales doit entrer en ligne de compte, et il me semble actuellement que l’Auversien, avec les couches supérieures de Bracklesham, avec les dépôts du Cotentin et du Bois-Gouët, avec toute la zone de Roncà possède une faune de grands Cérithes et de grands Fora- minifères dont les affinités sont plutôt avec l'Éocène moyen: qu'avec l'Éocène supérieur, composé du Bartonien et du Ludien ?. Mais je ne puis rien dire de définitif à cet égard avant d'avoir fait une revision complète des faunes auversienne et bartonienne des régions géosynclinales de l'Europe (Biarritz, Nice, Faudon, Roncà, etc.). 1. On pourrait trouver une confirmation de cette théorie dans le fait que ces couches ont été placées par la plupart des auteurs dans le Lutétien. 2. Le Bartonien et le Ludien n’ont guère que la valeur de zones paléonto- logiques ; il conviendrait peut être de les réunir en un seul étage (— Éocène supérieur) auquel le nom de Priabonien conviendrait parfaitement. d'autant plus que la faune en est maintenant bien connue, depuis le travail capital de M. OPPENHEIM (die Priabonaschichten und ihre Fauna, Paleontographica, 1900-1901. OBSERVATIONS SUR L'AGE DES COUCHES A PALÆOMASTODON DU FAYOUM PAR P. Oppenheim Dans la séance du 6 mai, M. Ch. Depéret a cru pouvoir se pro- noncer sur l’âge des couches qui contiennent dans l'Egypte occi- dentale la faure de Mammifères connue par les beaux travaux de M. Andrews, et il les a rangées pour des raisons paléontologiques soit au sommet du Sannoisien soit à la base du Stampien. Mon savant confrère et ami me permettra de ne pas être persuadé entièrement par la valeur de ses raisons et de me ranger plutôt du côté de ceux qui, comme MM. Blanckenhorn, Beadnell et Andrews vieillissent beaucoup l’âge de cet horizon. La question est surtout importante parce que sa résolution servira à fixer l'époque de l'apparition des Éléphants dans les temps géologiques. Le point de repère le plus sûr est la stratigraphie, et je suis à ce sujet en parfaite harmonie avec M. Depéret, pour tout ce quil a écrit dans son mémoire sur le genre Chasmotherium (B. S. G.F., (4), IV, 1904, p. 579). Or, nous connaissons très bien parlestravaux de MM. Blanckenhorn et Beadnell la succession des couches dans cette partie du Fayoum. Si l'on examine les profils très détaillés que donne ce dernier dans le mémoire publié en 1905, sur la topographie et la géologie de la province du Fayoum, par le Geological Survey of Egypt, on y voit surtout (p. 59) que l'ho- rizon des grands Mammifères se trouve à peu près à la base de la série fluviomarine, puissante sur ce point de 271 mètres, dont 246 lui sont superposés encore. Ce système fluviomarin se trouve en concordance au-dessus de la formation du Mokattam supérieur. Comme je l’ai imprimé, à la fin de ma monographie sur les faunes éocènes d'Egypte, on pourrait à la rigueur rajeunir un peu ce Mokattam supérieur qui est considéré par la majorité des auteurs comme Lutécien supérieur, et l’on pourrait y voir déjà le Bartonien. De cette manière on pourrait fixer à la rigueur l’âge des couches à Palæomastodon et Arsinoitherium comme Ludien, mais je dois avouer qu'il y aurait encore assez de motifs pour garder la terminologie ancienne. On a trouvé dans les couches supérieures de la série fluviomarine qui recouvre l'horizon à Mammiferes, 1907 COUCHES A PALÆOMASTODON DU FAYOUM 359 différentes intercalations de fossiles marins, comme M. Blancken- horn l'a expliqué très bien (Z. D. G. G. 1900, P. 451-479). La grande majorité des Mollusques contenus dans ces couches sont des formes franchement éocènes, et si M. Blanckenhorn et Ch. Mayer-Eymar ont rencontré dans les horizons supérieurs de la colline de Sandberger (p. 466, L. c.) la Natica crassatina Lux., déterminée par M. Blanckenhorn avee « quelque sûreté » sur 5 moules internes de la collection Mayer et 4 exemplaires mieux conservés dans la collection Schweinfurth, ces déterminations me semblent douteuses. On voit done que la stratigraphie ne permet pas de mettre la série fluviomarine du Fayoum plus haut que le Ludien ou si l'on veut le Sannoisien inférieur. et que, par suite, la faune à Palæomastodon qui se trouve à la base du système doit être bartonienne ou tout au plus ludienne si l’on veut beaucoup la rajeunir, mais jamais stampienne comme la croit M. Depéret. Considérons la question au point de vue paléontologique. M. Depéret dit que « l'Ancodon Gorringei ANDr. est presque identique avec une forme de l'Oligocène du bassin de l'Ébre qu'il a décrite sous le nom de Brachyodus Cluai ». Il ne parle pas d'une identité complète, il donne lui-même les différences. Il dit : « l'espèce d'Egypte ne diffère de l'animal d’Espagne que par une taille d’un quart plus forte, ce qui, à priori, laisserait supposer qu'il appartient à un niveau géologique un peu plus récent ». Est-ce que cette conclusion est vraiment si sûre et si urgente et est-ce qu'on ne peut pas observer dans beaucoup de cas une diminution de grandeur avec l’âge du phylum, comme justement dans les Anthracotherium ou le petit A. breviceps Troscu. des lignites de Rott est en même temps une des formes les plus récentes ? Et même sans ces exemples qu'on pourrait multiplier, pourquoi n’en serait-il pas ainsi ici ? Pour d’autres restes de Mammifères M. Depéret semble être en contradiction avec lui-même et avec ses théories. Il dit que « le genre Pterodon n'est pas connu en Europe, au-dessus du Ludien, mais on peut supposer qu'il a continué d'évoluer en Egypte un peu pluslongtemps ». On pourrait supposer avec les mêmes raisons que le genre Ancodus a continué d'évoluer en Europe un peu plus longtemps. Je veux ajouter encore que le connaisseur si profond de la classe des Mammiferes qu'est M. Schlosser range les Arsinoitherium qui se trouvent dans la même couche que Ancodus dans le groupe si généralisé et si ancien des Amblypodes, c’est-à-dire dans une famille purement éocénique (Neues Jahrbuch für Mineralogie, 1904, 1, p. 136, IL, p. 318). 360 P. OPPENHEIM 17 Juin - Ces diverses raisons m'engagent à penser que les couches à Palæomastodon du Fayoum ne sont point stampiennes ni sannoi- siennes supérieures mais tout au plus ludiennes, c’est-à-dire isochroniques des faunes du Gypse de Paris et des couches de Gargas en Provence. EXPLICATION DE LA PLANCHE X Fig. 1. — Lepidocyclina marginata Miceur. Le Sausset,. X Fig. 2 Lep. Tournouëri L. et R. D. Le Sausset. ùC Fig. 3. — Lep. Tournouëri L. et R. D. (variélé concentrica nov.) Le Sausset. X Fig. 4. — Lep. Tournouëri L. et R. D. (variété concentrica nov.). Le Sausset. à x Fig. 5. — Lep. Tournouëri L. et R. D. Le Sausset. >< Fig. 6. — Lep. Cottreaui nov. Rossignano (Montferrat). X | Fig. co. — Lep. marginata Micur. Colline de Turin [localité type]. X Fig. S. — Lep. Cottreaui nov. Le Sausset [figure type]. NC Fig. 9. — Lep. Giraudi nov. La Martinique {figure type X Fig. 10. - — _ — X Fig. 11. — Lep. marginata Mrcur. Colline de Turin. X Fig. 19. — Lep. cf. marginata. Villa bassa d'Harcourt (Turin) XX Fiw. 13. — Lepidocyclina sp. La Martinique. NX Fig. 14. — Lepidocyclina cf. Munieri L. et R. D. SC Fig. 15. — Lep. Giraudi nov. La Martinique. X Fig. 16. — = - — NC Fig. 19. — Lep. T'ournouëri L. et R. D. Le Sausset. >< Nota. — Tous les échantillous et préparations figurés appartiennent à collection de l'Ecole des Mines. Buzz. Soc. G£oLz. bE KR., (4), VIT, 1907. (BL ot Norte pe M. Robert Douvillé Bu]. Soc. Géol. de France S 4; T. VII, PI. X (17 Juin 1907) A f à - cn nef REA Fy 0 # OAI B1M. R.Chudeau (Séance du 17 Juin 1907) S.0. g RIRE Re St” rene LS ées lateräles 3 30T'au dessus du Niger Sansan Hsoussa h Wiarm ! : Sorbo Haoussa 1000 Tesssous \Maijirqui 1 Û D 0 ü n trait é pais e Aou déras Plateau : ndique les régions Bilat de Tar'it : nee id ; ouvertes de Latérites +F++/ | 7 Csespse | ++++ der. —— 54 n egama Alakhos Ganadzsa éruptives tertiaires VI. Alakhos et Ko emans-_5,rue Hautefeuille__ PARIS. tin er +TUUL Nore ne M.R.Chudeau S.#; T.VI;PI.XI (Séance du 17 Juin 1907) Bull. Soc. Géol.de France © — N. sÎNe S.0. Ahnet atntesz io u f tTesail Tirek a ANG dar des her es MAIRE du Tilemsi —Vallée du NI ges — RS Tan Adr'ar° LUE PARA Vallées latérales à #7 He Bténèles à 3OTau dessus du Miger Rédir (Tin Azaouo) Roz Taoundart Er 5 Soy Tabsnkor au dessus du Niger Labezonga Srrenn leve Tori Adgfor UE O%Tahnyist 0 Tomonr'asset | CAE In Ouzel Boughessa H Ilebda Ê Niger Ansongo ‘ Kendedii « H 0fTredjert H Tmigsao ! ; E É : Tekrichat Gag à Lost nec Zi RS ON Le ITRRBBRAAlSS À ie cs ie À Fa à à HR tn Er tri | LE RSS msn den A Îexe cr ur ++tkét+té Adr'ar” de Tahoua "GC obenrs* Manga 0 E|s.0. NEO. SE. Matenhari Dinkim Agourmi Tahoua Tameoké Labst Bouza Kankara Armenkey Tésseoua Zinder Gidi Mouni Gouré Sandind j Kaouara Gougoufame } Ilela !Colloma ! Keita : Daoulé ; Ameachi É Korema ! !Maijirgui : Massif Î È Ghirmalek ! Daouré : Kalfou É 5 î lÉx À ! d'Alberkeram l 1000 | ! ñ f ; } Ë H E fe ; ur. D A AE es; 13 Ne. D _ er LEA PET ER Re 7 = hi ER RS EC Ti Sn 0: Li Li = I. de Niamey au Tchad. EU Li Ahoggar D MATE (nl 0 NE (1 — — nn Air ou AZ DN |n Tegamea Damerghou N.N.O. S.S.E|n. SIN.N.E. S.S.0.[N.N.0. Ilomane Adjgllele Arte Taseghirin 04 Tidek Tmgué Akelamellen Salem-Salem ui, Tarhapr'anat| 04 Zamir 0d Tagrira | In Azaoua Zolim ! 0%Kadamellat | Agatène Aou déras H 2000 o#0, toul| Hagoran. Ar/gan | OYEI Ghessoun | | Tapqueñit Î Iférouano Plateau | Sabgnkañ { | # | se op Tanailh | | Î Î Bilgt deTar'it | | Te: 455 | | | i Î É | pi | 2 +tirttttt ca TE Br Tr ASE + + : NAS AU M7 nUz 1 7 7 4 4 HN Bio ) NN ATOS TN ULEZ ai JA Tassili Tan Adr'or' Tanezrouft Ahaggar + —A\dr'ar des Ilfor'’ass Tanezrouft Tegama Alakhos KO OUES == s 0. Ne | , No. : 1: A! Tidjom Tugcemin E. 0. E. 6:0 FI Ê Al Imod'ar AE lgherran Ras Taoundart Tin Zaouaton ETES airs Corte Tibagehin AC Ouan H'elachem Lu} 10001 Timégeuin | | À î i Ë d OflEn Nana Of Tarmanr'asset | lACA i | OYSllet | Silet | | | °1 1000! | | s001 PRE | Eva À Kg ++ te AIN Ni TT \ACSOOS à Dao sn HA CN Jens NES RSS ES ete tte tt ' +41 Oo litttrtt ; He OdIEN Nene aime. Echelle :1/2 500 000 VI. Alakhos et Koutous. Echelle :/1250 000 Quatarnairo Eocène Crétacé aupérieur Crétacé inférieur Mirrh SSE, Zinder Da lac} Un troit épais Alban kan | Lz000 indique lea régions couvertes de Latérites Farania A\VAU }) Siturie) | 108 | Roches l Dessinà por F, Borrtmans6, run Hautefauilla… PARIS: . oafs | ue ETIENNE ANSE de AT Nr nt HAE 14 nu GES: ÿ e # H H [ À; à Î \ Ne ME an A TN xs M RE à ie MU MAMA FEabnad fs pu ; ï ia . ! | munie fa RE NH le pal matt | MALE à Mu bib PE ne à ps Ve Fe PUBLICATIONS DE LA SOCIÈTE GÉOLOGIQUE Ziat d'avancement en Octobre 1907 BULLETIN Entièrement publié jusqu'au tome V (4° série), année 1905, inclusivement. &e Série, tome VI, année 1906. Les fascicules 7, 3-3, 4-5, 6, 7, 8, sant parus (il reste r fascicule à publier). 4° Série, tome VIT, année 1905. Les fascieules 5-2, 3-4, 5, 6, sont parus. Le Bulletin de 1907 ne sera adressé, d'office, qu'aux seuls membres de la Société qui auront versé la coti- sation afférente à 1907. TABLES DU BULLETIN 15° Série (1830-1843) par M. Carez : 4fr. (2 fr. pour les membres -de la Société). - 2e Série (1844-1872), tomes I à XX, par M. DanGLure : 4 fr. (2 fr. pour les membres de la Société). . 2° Série (1844-1872), tomes XXI à XXIX, par MM. DAxGLUuRE et Brocue : 2 fr. (4 fr. pour les membres de la Société). 3° Série (1872-1892), tomes I à XX, par MM. Marroizez el DE MARGERIE : 10 fr. (B fr. pour les membres de la Société ; 6 ir. franco). 3 Série (1893-1900), tomes XXI à XXVIIL En préparation. MÉMOIRES DE PALÉONTOLOGIE Le tome XIV et les précédents sont publiés. Le 1° fascicule du tome XV est paru. MÉMOIRES DE GÉOLOGIE De 1833 à 1890, trois séries ont été publiées. 4° Série, tome I, sont parus : Fascicule 1. — A, Dorror, P. GopBiLze et G. Ramon. Les grandes plâtrières d'Argenteuil. Fascicule 2, — P.-L. Prever. Aperçu géologique sur la Colline de Turin. Fasc. 3-4-5. — G. Ze. Contribution à l'étude géologique du Haut-Tonkin. — H. Lanrenois. Note sur la géologie de l’'Indo-Chine.— R. De Lamorues. Note sur la géologie du Cambodge et du Bas-Laos, n MATE BUREAU ET CONSEIL DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE POUR 1907 Président : M. L. CAYEUX. Vice-Présidents : MM. J.-G. AGUILERA. L. PERVINQUIÈRE. MM. Henri Douvicré. A. BRESSON. Secrétaires, Pour la France : -Pour l’Étransg'er : M. J. Boussac. M. L. MoRELLET. Vice-Secrétaires : M. O. CourroN. | M. L. PuzENAT. Trésorier : Archiviste : M. G. Ramon, M. J. COTTREAU. CONSEIL (Le Bureau fait essentiellement partie du Conseil [Art. IV des statuts]). MM. P. TermMrer. MM. Emm. deMaArRGERIE) MM. À. BotsreL. Albert de LAPPARENT. Louis Genie. G.-F. Doiïrrus. A. THEVENIN. A. PERON. -E. HAuG. Dereims. . Paul LEMOINE. J. BLAYAC. BR PTT RE ST PP ET PR CS PP TS ES Re CR PR EE TABLE DES MATIÈRES (TOME VII, Fascicure 6) Pages Séance du 17 Juin 1907 : Nécrologie : LE VERRIER . . . > 289 Ch. JAcoB, A. THEVENIN, À. DE Dé te L. TAN. D tations d'ouvrages SARA R ES 289 Ph. Nécris. — Observations sur les anciennes ee a. rivage de là Méditerranéer int. Dane RL AP LI ONE a EU PE RES OT M. Boure. — Observations . . : É 291 BOURGEAT. — Deux po “ie à on de. Mo ‘de mer sur les métaux . Re 2092 R. Nrcxiës et H. Jory. — Sur Fe dt une de Monnet ouais di Nord de Meurthe-et-Moselle (17 carte) . . 293 Robert DOUvILLÉ. — Sur des a on Ghg. LE à - 307 P. OPrENueIM. — Observations . . . 313 M. Bouze et A. THEVENIN. — Sur de nouveaux Macs dé la de orien- tale de Madagascar. . . 314 J. RePeu. Sur l’âge des terrains dico des environs de Ou duMonb (2219). 2 310 R. CaupEAU. — Excursion ce. au Share Le au Side (x 7e = * TAICUTCE ID NT) Pre ES x 319 G. F. Dorcrus. — Classification ie anne de l'Éocène Sen au Nord de Paris (2 tableaux) … , . 2. ART SITE ne RARE SE) E.: HAuG. — Observations. . . . : ù DAS AT Tee HSE Jean Boussac. — Éocène moyen et “loc in JA 355 P. OpPpENREIM: — Observations sur l'âge des couches à PalRoniae oi | du Fayodmi ss. pres OR 2 PUR NE US EN Se Liste des dons ‘: b-c. Lille. — Imprimerie Le Bicor frères. — Le Gérant : L. MÉMIN. DÉ FRANCE. - (GETTE société, FONDÉE LE 17 Mars 1830, À ÉTÉ AUTOHISÉE ET RFCONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE, PAR ORDONNANCE DU ROI DU 3 AVRIL 1832) # 2 QUATRIÈME SÉRIE TOME SEPTIÈME FAscicuLEs 78 : Feuilles 23-35. — Planches XI-XVL. rc des dons : d-f CE ne pe ete he Dé e _ FX 72 V5 KA? arret cree germe PE Ph chassis U SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE | AUS | 28, rue Serpente, VI anne ave 4. Mans 1908. t L # 4 Je ME FREE SE } JL EXTRAITS DU RÈGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE Arr. 2. — L'objet de la Société est de concourir à l'avancement de la Géologie en général et particulièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l'agri- culture. ART. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité Les Français et les étrangers peuvent également en faire partie. Il n'existe aucune dis- tinction entre les membres. ART. 4. — Pour faire vartie de la Société, il faut s'être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation, avoir été proclamé dans la seance suivante par le Président et avoir reçu le diplôme de membre de la Société. ; ArT. 6. — Le Trésorier ne remet le diplôme qu'après l’acquittement du droit d'entrée. AnT. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. : Ar. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Le 1°’ et le 3° lundi du mois). à ART. 42. — Pour assistér aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées chaque fois par un de ses membres. ART. 46. — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. | AkT. 48. — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent. Arr. 50. — Chaque année, de Juiliet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances exiraordinaires Sur un point qui aura été préalablement . déterminé. ART: 53 — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre. Fe ART. 55. — ... Il ne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu’au prix de la cotisation annuelle. 3 Ar. 58. — Les membres n’ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur enirée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil et conformément à un tarif déterminé. ï ART. 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou mémoires insérés au Bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leurs frais un tirage à part. AT. 793. — Chaque membre paye : 1° un droit d’entrée ; 2° une cotisation annuelle ?. Le droit d'entrée est fixé à la somme de 20 francs. La cotisation annuelle est invariablement fixée à 30 francs. La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, être remplacée par le versement en capital d’une somme fixée par la Société en assemblée générale (400 francs). — Sont Membres à Perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle (minimum : 1000 francs). « { 1. Les personnes qui désireraient faire partie de la Société et qui re connaîtraient aucun membre qui püt les présenter, n’auront qu'à adresser une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de leur admission. 2. Le Conseil de la Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, dorénavant, sur la demande des parrains, les personnes qui désirent faire partie de la Société à n’acquitter, la première année, que eur droit d'entrée en versant la somme de 20 fr. Le compte-rendu sommaire des séances de l’année courante leur sera envoyé gratuitement ; mais ils ne recevront le Bulletin que la deuxième année et devront alors payer la coti- sation de 30 francs. Ils jouiront aussi des autres droits et privilèges des membres de la Société. ( 1 141 PERFORATIONS D'ANNÉLIDES par Henri Douvillé PLANCHE XII Dans la séance de la Société géologique du 7 Mai 1906, notre confrère M. Choffat signalait, en Portugal, la présence de l'Helvé- tien à une altitude assez considérable et reposant sur la tranche des calcaires jurassiques fortement redressés; il ajoutait qu'en ces points les calcaires étaient attaqués par des organismes perforants. Sur les échantillons qu'il a bien voulu me communiquer (fig. 1) Fig. r. — Roche jurassique supportant le Miocène près du fort d'Arrabida (Portugal) perforée par des Pobydora (Gross. » fois). on observe en effet un grand nombre de perforations dont la section se présente, sous la forme de deux cercles de 1 millimètre environ de diamètre réunis par une traverse courte et ordinaire- ment un peu plus étroite. En cassant la roche dans le sens de la longueur des perforations, on voit que celles-ci sont constituées par un tube en U dont les branches ont partout le même dia- mètre et sont réunies par la traverse dont nous venons de parler : l'épaisseur de celle-ci augmente progressivement depuis l’orifice de la perforation jusqu’à la courbe inférieure, où elle atteint pré- cisément le diamètre du tube. Les perforations s’enfoncent à peu près normalement dans la roche et atteignent quelquefois 40 mm. de profondeur. 2 Janvier 1908. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 23 pb, 362 HENRI DOUVILLÉ 19 Juin Cette disposition m'a rappelé des perforations analogues qui avaient été ‘signalées par M. Carlos Lisson', ingénieur au corps des Mines du Pérou, dans des quartzites paléozoïques des environs du Callao; elles se présentent également sous la forme de tubes en U, dont les branches sont réunies par une traverse; mais cette réunion n'existe que dans leur partie inférieure, les deux branches restant séparées dans la partie voisine de leur ouverture (fig. 2 et 3). L'auteur, surles indications de Munier-Chalmas, attribue Fig. 2 et 3. — Deux sections à des hauteurs diffé- Fig. 4. — Coupe long rentes d’une mème roche présentant des perfo- tudinale d’une perfo- rations de Tigillites Habichi, d'après M. Carlos ration de Tig'illites Lisson. Habichi, d’après M. Carlos Lisson. ces perforations à des Annélides et ies rapproche des Tigillites du grès armoricain sous le nom de 7. Habichi n. sp. ; il considère la traverse qui les réunit comme formée par l'approfondissement progressif du tube en U (loc. cit., p. 4x, fig. 21); et il désigne la section si particulière de ce tube sous le nom de section en «entrée de serrure» (boca Ilave). L'attribution de ces perfora- tions à des Annélides n’est pas douteuse, comme nous le verrons dans un instant; mais il est diflicile de les rapprocher des Tigil- lites, dont les tubes paraissent toujours simples et à section circulaire ; ils se distinguent également des tubes en U de l’Arenicolites didyma Sarrer, dont les branches restent tou- jours séparées. J'avais observé de mon côté sur quelques gros échantillons 1. Los Tigilliles del Sallo del Fraile, Boletin del Cuerpo de Ingenieros de Minas del Peru, n° 17, 1904, avec figures. 1907 PERFORATIONS D’ANNÉLIDES 363 d'Ostrea edulis ' (fig. 5) des perlorations présentant une extrême analogie avec celles qui avaient été signalées par M. Choflat ; elles Fig. 5. — Section d’une Ostrea edulis montrant les perforations de Polydora hoplura en « entrée de serrure » et les débris arrachés à la coquille. le remplissage de la traverse avec sont creusées dans le tissu blanc prismatique qui sépare les couches lamelleuses et parallèlement à ces dernières ; elles présentent la section caractéristique dite en entrée de serrure. Le diamètre du tube est un peu inférieur à 2 mm que l’animal remblayait la traverse réunissant les deux branches du tube avec de la vase et les débris de la substance dans laquelle le tube était creusé, le tout cimenté par du mucus; ce remplissage s’effectuait au fur et à mesure que le trou s’approfondissait de manière à ne laisser libre que l’espace réel- lement occupé par l'animal. M. le professeur Giard, à qui j'avais soumis cet échantillon, l’a rapproché sans hésitation des per- forations que certains Annélides de nos côtes (Poly dora ciliata)creu- sent dans les coquilles ou les roches calcaires (fig. 6); la forme est exac- . Mais elles montrent en outre Fig. 6. — Fragment du Bathonien de Luc-sur-Mer perforé par les Polydora ciliata (Gr. 2 fois). tement la même, mais leur diamètre est plus faible (0,5 mm.). 1. La section de cet échantillon a été figurée dans mon mémoire sur les Vulsellidés, Annales de Paléontologie, t. IL, p. 99, 1907. 364 HENRI DOUVILLÉ 17 Juin M. de Saint-Joseph, qui a étudié tout particulièrement ce groupe d'Annélides, a bien voulu me communiquer des échantillons d’une autre espèce, P. hoplura CLAPARÈDE, qui atteint une plus grande taille et dans laquelle les tubes atteignent un diamètre de 1 mm. environ. À Arcachon elle perfore les Ostreu edulis exactement comme dans l'échantillon que nous avions observé. Ce dernier aurait donc été perforé par une Annélide de grande taille appar- tenant à la même espèce ou à une espèce voisine. J'ai pu dégager quelques-unes de ces perforations sur un des échantillons mis obligeamment à ma disposition par M. de Saint- Joseph (fig. 5) : on distingue dans le tissu blanc prismatique, déve- loppé comme toujours en dehors de l'impression musculaire, deux Fig. 7. — Perforations de Polydora hoplura dans une Ostrea edulis d’Arca- chon, d’après un échantillon de M. de Saint-Joseph; on distingue par places le remplissage de la traverse avec les débris arrachés aux parois du tube (Gr. 2 fois). de ces tubes en U placés côte à côte et dans chacun d’eux on dis- tingue nettement le remplissage de la traverse, ou intervalle des deux branches, par un mélange formé de vase, de débris de la coquille de l’Huître et de mucus. Au-dessus on distingue une troisième perforation dans une partie où le tissu blanc est moins abondant : pour cette raison l'animal a infléchi d’abord son tube vers le bas, puis arrivant dans le voisinage d’un des autres tubes, il s'est brusquement reporté dans la direction opposée. 1907 PERFORATIONS D'ANNÉLIDES 369 D'après les indications données par M. de Saint-Joseph, l’ani- . mal creuse ses galeries au moyen de crochets robustes souvent dentés qui arment le cinquième segment et fréquemment aussi les segments terminaux. Il agit donc mécaniquement par une sorte de grattage ou de rapage et ce sont précisément ces raclures qu'il utilise pour remblayer la partie médiane (traverse) non utilisée de ses galeries ; les progrès de sa croissance en longueur et en largeur nécessitent, en effet, qu'il approfondisse son logement et qu'il l’élargisse; au contraire la traverse non occupée par l'animal conserve sa largeur primitive : elle représente en réalité la succession des branches inférieures de l’'U aux diverses périodes de la vie de l’animal. Les comparaisons qui précèdent démontrent bien nettement que les perforations signalées par M. Choffat ont été effectuées par une Annélide du genre Polydora et par une espèce certaine- ment très voisine des espèces actuelles hoplura et ciliata ; le remplissage de la traverse dont le ciment était organique à actuellement disparu. On pourrait réserver à ces perforations la terminaison ites et les désigner sous le nom de Polydorites. Il est vraisemblable que les perforations signalées par M. C. Lisson ont été creusées par une Annélide de la même famille, dont l'existence devrait ainsi remonter jusqu'aux temps paléozoïques. OBSERVATIONS SUR QUELQUES PSEUDO-T'{ONURUS, — Les tubes en U, que je viens d'étudier, sont très nettement caractérisés par leur section en « entrée de serrure », résultant précisément de leur approfondissement progressif. Nous avons vu, en outre, que ces galeries ont été creusées mécaniquement par l'animal, utilisant dans ce but des crochets durs, chitineux, implantés dans certaines parties de son corps. . Des galeries de ce genre peuvent être observées directement dans les calcaires durs comme au Portugal ; mais, dans d'autres cas, elles auront été remplies, moulées par un dépôt postérieur qui, quelquefois, deviendra plus dur que la roche enveloppante et pourra en être séparé. Ce moulage conservera toujours sa forme caractéristique d’un tube en U, dont les branches sont réunies par une traverse d’une épaisseur moindre. Or, on a signalé à diverses reprises des corps fossiles ayant précisément cette forme : un d'eux provenant du Miocène d'Alcoy, a été décrit en 1881 par Saporta et Marion’, sous le nom de 1. L'Evolution du règne végétal : les Cryptogames, p 9o:-91, fig. 27 et 28, 366 HENRI DOUVILLE 17 Juin Taonurus ultimus; « ce sont, disent ces auteurs, des moulages naturels provenant du remplissage de la cavité laissée dans le sédiment par l'empreinte d’un phyllome d’une Algue, d’un Tao- nurus. On voit au moyen de ces moules qui reproduisent exac- tement tout l'extérieur de l’ancien organe, que celui-ci était fort épais, comprimé dans le milieu et cerné d'un large bourrelet périphérique en forme de boudin ». Ils figurent en même temps un corps analogue provenant du Trias des environs de Draguignan sous le nom de 7. Panescorsei. Je reproduis ci-contre (fig. 8) une des figures données par ces auteurs : la forme générale est incontestablement celle des perforations de Polydora, mais la taille est beaucoup plus grande, 8 fois plus environ et en outre toute la surface est ornée de stries ou de côtes plus ou moins irrégulières, sur lesquelles je reviendrai dans un instant. Dès main- tenant on peut dire que l'hypothèse de Saporta est bien peu probable : jamais un végétal aussi peu résistant que les Fig.8.— Taonurus ultimus, Algues ne peut avoir été conservé inté- en 1/2 grandeur; repro- gralement et sans déformation. Nous duction de la figure don= +errons du reste que les conditions du RE Re gisement, mieux connues aujourd'hui (Evolution du règne vé= © ? : gétal, p. 91, fig. 98 B). montrent que cette manière de voir doit être définitivement rejetée. Très peu après, Dewalque ! décrivait et figurait des fossiles de la collection Dumont, très voisins des précédents, sous le nom de Taonurus Saportai; ils provenaient du système sénonien d'Anzin. L'année suivante de Saporta reprenait l’étude de ces corps problématiques ? qu’il considérait toujours comme des Algues et qu'il plaçait dans la famille des Alectoruridés à côté des Cancel- lophycus. Il décrivait et figurait à nouveau les 7. Panescorsei et 7. Saportai. « Ces dernières sont constituées, dit-il, par de la silice amorphe associée à de la glauconie.. Cette silice a dû se substituer, molécule par molécule, au corps organisé enseveli ». Or, en réalité, le gisement est tout autre : d’après les renseigne- 1. Annales Soc. géol. de Belgique, Mémoires, t. VILL, p. 43, pl. 1. 2. À propos des Algues fossiles, in-4°, Masson, 1882. 1907 PERFORATIONS D’ANNÉLIDES 367 ments qui nous ont été fournis par M. le professeur Cayeux, ce fossile n’est pas complètement enveloppé par la craie, mais il représente le remplissage de cavités creusées à la surface supé- rieure de cette formation, qui ont été comblées par les dépôts siliceux et glauconieux du Landénien superposé; c'est exactement dans les mêmes conditions que l’on rencontre dans la même région les moulages de trous de Pholades, décrits ! sous le nom de Har- tesia Heberti. Ainsi donc, la partie arrondie, qui, pour de Saporta, représen- tait le haut de la fronde, correspond au contraire à la partie infé- rieure de cet organisme, et il est impossible d'y voir autre chose que le moulage d'un tube en U progressivement creusé dans un sédiment relativement tendre ; les deux branches sont réunies par une traverse exactement comme dans les perforations de Poly dora. Il est ainsi très probable que le tube lui-même a été creusé par une Annélide de très grande taille”, qui vivait dans les mers de l'Éocène inférieur. Ce Spionidien devait être armé en conséquence : des crochets 8 fois plus gros et plus forts que ceux de ?.hoplura devaient, en grattant une matière aussi peu résistante que la craie, y laisser des stries ou des sillons dont le moulage correspond bien aux costules qui ornent la surface des corps que nous étudions en ce moment. Pour qu'on puisse s’en rendre compte plus facilement, j'ai fait reproduire photographi- quement (pl. XIL, fig. 1), un bel exemplaire de 7. Saportai. Quel nom faut il donner à ce singulier fossile? Celui de Taonurus ne peut être conservé : il a été proposé par Fischer Ooster* en 1358, pour des empreintes plates en forme de feuilles et disposées en éventail. Sans doute ces corps ont également leur surface couverte de stries analogues à ceux du 7. Saportai, mais leur forme est tellement différente qu'il me paraît impossible de les réunir dans le même genre. J'avais d’abord cru que les fossiles analogues au 7. Saportai n'avaient pas été nommés et j'avais proposé de créer pour eux un genre nouveau Lissonites. Je n'avais 1. LERICHE, Sur une Pholade (Martesia Heberti) du tuffeau landénien du Nord de la Frarce. Ann. Soc. géol. du Nord, t. XXXII, p. 175. 2. Verril a signalé un Spionidien de très grande taille, Polydora concha- rum, qui atteint jusqu'à 14 centimètres de longueur (in Fezix ME, les Spionidiens des côtes de la Manche, Bull. Sc..de la France et de la Bel- gique, t. XXIX, 1896). 3. Die fossilen Fucoiden der Schweizer Alpen, p. 41 (de Tawy, paon, et 0U90ç, queue). 368 HENRI DOUVILLÉ 19 Juin pas eu encore à ce moment connaissance d'une note de M. Sarle:, dans laquelle ce savant attribue Les Taonurus px SArorrA au genre Rhizocoralliam ZxNker ou Glossifungites Lomniexr. Il ne m'a pas été possible de vérifier la première attribution, mais grâce à l'obligeance de mon confrère M. G. Dollfus, j'ai pu me rendre compte de la signification de ce dernier nom de gen- re : il a été décrit dans un mémoire en polonais pu- blié en 1886°:; l’auteur a bien voulu nous envoyer une traduction en alle- mand de la partie de son travail relative au Glossi- Jungites saxicasa, n. Sp., la planche où ce fossile à été figuré (taf, 11, fig. 64), et des échantillons du fos- sile lui-même. Celui-ci se trouve exactement dans Fig. 9. — Entrée d’une perfora- tion de Glossifungites saxi- caca. d’après un échantillon de Ceniow (Brzezany, lo- logne autrichienne), com- muniqué par M. Lomnicki (vraie grandeur). Fig. 10. — Vue d’un autre échantillon de la même origine, montrant les parois mé- mes de la cavité avec les stries de grat- tage ; la traverse montre également les positions successives du fond du tube en U. les mêmes conditions de gisement que le 7. Saportai, c'est-à-dire qu'il représente des remplissages de trous creusés à la partie supérieure de la craie et comblés par les dépôts tertiaires qui les recouvrent. Seulement, ici, ces dépôts sont d'âge miocène (2° étage méditerranéen). La forme est aussi la même, c’est celle d’un tube en U avec traverse réunissant les deux branches et présentant la 1. M. Clifton I. Sarle, vient d'étudier ces fossiles (Arthrophyrcus and Dae- dalus of burrow origin; Preliminary note on the nature of Taonurus. Proc. of the Rochester Acad. of Sc., vol 4, pp. 203-214, février 1906), et il les consi- dère comme produits par un trou de ver en J ou en U se déplaçant progres- sivement et remblayé en arrière avec de la vase et des débris de la roche cimentés par du mucus. C’est, comme on le voit, un processus bien analogue à celui que l’on observe dans les Polydora. 2. Bericht d. fiz. Com. d. Akad. d. Wissensch. in Krakau, bd. XX, 1886, Tertiàre Susswasserbildung in Galizisch Podolien, mit 3 lith. taf., s. 48-119. 1907 PERFORATIONS D'ANNÉLIDES 369 section caractéristique en «entrée de serrure ». En réalité, le Gl. saxicava ne paraît guère pouvoir être distingué du 7. ultimus qui est du même âge géologique. M. Lomnicki pense que ces perforations ne peuvent avoir été produites que par des Éponges perforantes (künnen nur von Bohr- schwämmen herrühren), tout en reconnaissant qu'il ne connait rien d’analogue dans la faune actuelle. On peut ajouter que les Éponges perforantes actuelles creusent des galeries de forme tout à fait différentes : elles sont en effet constituées par une série de chambres arrondies, séparées par des étranglements, et rien ne nous autorise par suite à accepter le rapprochement proposé par M. Lomnicki. Par contre, l’analogie avec les trous de l’olydora est frappante, et un des échantillons envoyés par notre collègue de Lemberg vient nous fournir de nouveaux arguments. Cet échantillon, dont j'ai fait reproduire ci-contre une photographie (fig. 10), représente les parois d’une de ces perforations creusées dans la craie ; on y distingue dans la partie médiane une traverse, les ondulations en arc correspondant aux positions successives de la partie courbe inférieure du tube en U ; mais en outre, celles-ci montrent nettement sur leur surface des rayures ou stries presque droites, qui indiquent bien une action mécanique de grattage, tout à fait analogue à celle qui est mise en œuvre par les Poly-dora. Il existe du reste tout un groupe de corps fossiles résultant du moulage de cavités dont la surface présente des stries analogues : les plus connus sont les Bilobites ; nous avons fait figurer deux autres types de formes très différentes : Le premier (pl. XII, fig. 2), représente le moulage en limonite d’une cavité cylindroïde creusée dans la vase ; elle a été trouvée par M. Beauverie dans le creuse- ment des fondations de l’exposition d'Hanoï. Elle est terminée en bas par une sorte de calotte arrondie et toute la surface est cou- verte de costules plus ou moins groupées parallèlement, tout à fait analogues à celles des Bilobites ou des Glossifungites. Ces cos- tules sont les moulages des stries de grattage dont nous venons de parler et, lorsqu'on examine le pourtour du tube, on voit qu'il existe une sorte de plan diamétral, de part et d’autre duquel les stries sont disposées symétriquement ; l'animal qui a creusé ce trou était donc un animal symétrique. Le deuxième échantillon (pl. XIL fig. 3) est constitué par un moule pyriteux provenant des marnes calloviennes de Villers-sur- Mer ; il a la forme d'une sorte de manchon cylindroïde court, arrondi à ses extrémités et présentant au centre de chacune des bases une sorte de tige saillante d’un diamètre beaucoup plus petit. Ces corps qui se rencontrent assez fréquemment dans les terrains secondaires ont été toujours attribués à des végétaux, à des fruits. 2 Janvier 1908, — T. VII, Bull. Soc. Géol. Fr. — 94. 370 HENRI DOUVILLÉ 17 Juin Mon collègue et ami, M. Zeiller, dont la compétence en botanique est bien connue, m’écrivait au sujet de ce pseudo-fruit : « l’ornemen- tation toute particulière de cet échantillon ne me permet pas d'y voir un fruit, ni, en général, un organisme végétal ». Et en effet, en le regardant à la loupe, on voit que toute la surface est couverte de costules courtes assez irrégulières, groupées souvent parallèle- ment les unes aux autres. Ce sont encore ici des moulages de stries de grattage produites mécaniquement. Quels sont les animaux qui ont creusé les cavités dont nous trouvons aujourd'hui les moulages ; ce sont des animaux symé- triques et armés d'organes saillants et durs au moyen desquels ils peuvent creuser soit la vase soit les roches plus ou moins dures. L'exemple des Poly dora nous montre que certains Annélides sont armés de crochets assez durs pour arriver à perforer les coquilles ou même des roches assez résistantes comme la Craie glauconieuse ou le Bathonien des côtes de Normandie. Mais cer- tains Crustacés nageurs sont également pourvus d'appendices suffisamment solides pour laisser des traces sur la vase ou le sable ; depuis longtemps M. Nathorst a fait voir que certaines Crevettes traçaient au fond des flaques d’eau des pistes tout à fait analogues aux Pilobites '. Il existe donc en réalité des animaux fouisseurs, principalement des Annélides et des Arthropodes, qui tracent des pistes ou creu- sent des trous dont les moulages peuvent être conservés par la fossilisation, Ces cavités résultent d'actions essentiellement méca- niques et leurs parois présentent fréquemment des traces évidentes . du grattage opéré par l’animal. Les stries ainsi produites sont sou- vent groupées parallèlement et donnent naissance sur les moules à des costules d’un aspect tout particulier et caractéristique. En ce qui concerne les Glossifungites (Taonurus p. p.SaPorTA), leur attribution à des Annélides voisins des Poly-dora indiquerait l'existence dans les mers tertiaires de types d'une taille bien plus considérable que ceux que nous connaissons aujourd hui. Quant au singulier moulage des marnes de Villers, il faudrait y voir une sorte de chambre creusée par un Ver ou par un Crustacé, sur le trajet d'une galerie, représentée par les tiges qui font saillie sur les deux faces du manchon. 1. M. Zeiller a signalé également des stries analogues dans des galeries creusées par la Taupe-Grillon; elles sont produites de la même manière par le grattage que l'animal exerce au moyen de ses pattes antérieures dente- lées en peigne (B. S. G. F., (G), XIF, p. 676, pl. xxx). Les stries sont également disposées, parallèlement, et en groupe de 4 ou de 5 (pl. xxx, fig. 6). Séance du 4 Novembre 1907 PRÉSIDENCE DE M. L. CAYEUX Le Président proclame membres de la Société : MM. Frédéric Diénert, Dr ès sciences, Chef du Service local de surveil- lance des sources de la Ville de Paris, ancien membre de la Société, à St-Mandé, présenté par MM. G. Dollfus et L. Janet. L. T. Tassart, Ingénieur des Arts et Manufactures, à Paris, pré- senté par MM. Albert de Lapparent et L. Cayeux. Deux présentations sont annoncées. «& M. Albert de Lapparent rend compte des cérémonies du Cente- naire de la Société géologique de Londres (26-28 septembre 1907). Il donne connaissance de l'adresse suivante qu'il a déposée au nom de la Société géologique de France : « La Société géologique de France se félicite de ce que la date de sa fondation, succédant de si près à la reconnaissance officielle du groupe- ment qui s’était formé à Londres dès 1807, lui confère le droit d’être la première à saluer, le jour de son Centenaire, la doyenne de toutes les associations ayant pour objet direct le développement de la Géologie. « Ce fut vraiment une idée de génie, quand Greenough et ses amis conçurent le projet de se réunir périodiquement, non seulement pour s’entretenir des recherches qui les intéressaient, mais avec le dessein, nettement formulé dans les Transactions de 1811, d'examiner « jusqu’à « quel point les opinions professées par ceux qui avaient écrit sur la « géologie étaient en conformité avec les faits que la nature nous « présente ». « Pour la première fois, l’observation rigoureuse était appelée à contrôler des vues où, jusqu'alors, l'imagination avait souvent tenu trop de place. De ce contrôle, les fondateurs de la Société attendaient avec raison un rapide progrès de nos connaissances. Ils avaient clai- remeni entrevu « qu'il n’y a pas une branche de la recherche où la « coopération des personnes soit plus nécessaire qu’en Géologie », alors surtout qu'il s’agissait d’une science à ses débuts. C'était bien d’ailleurs dans le pays de William Smith qu'il convenait qu’une telle initiative füt prise. « Ce qu'a été sa fécondité, l’histoire du développement de notre science le dit assez. Partout-s’est affirmé le caractère essentiellement sociable de la Géologie, cette discipline où la justesse des vues a pour garantie le nombre et la comparaison des faits recueillis en tous lieux; de sorte que, à l’inverse des autres sciences qui se développent surtout dans le laboratoire, le nôtre tire son principal profit des vues échangées, sur le terrain même, entre savants mettant en commun l'expérience 972 SÉANCE DU {4 NOVEMBRE 1907 acquise dans les contrées les plus diverses. Par cet échange périodique, à l'institution duquel la Société géologique de France se flatte d’avoir tout spécialement contribué, et que les Congrès internationaux devaient un jour porter à son apogée, il a pu s'établir, entre Géologues de toutes les nations, une confraternité et une cordialité de rapports éminemment propres à faciliter le rapprochement des peuples. « Combien ces rapports sont devenus intimes, c’est ce dont témoi- gnent, d’un côté, les récompenses plus d’une fois accordées à nos compatriotes par la Société géologique de Londres, de l’autre, linserip- tion à perpétuité, sur nos listes, de noms tels que celui de sir Joseph Presitwich, fondateur d’un prix que la Société géologique de France a désormais le privilège de distribuer. « Pour s’être faite l’initiatrice d’un mouvement d'association qui devait avoir de si heureuses conséquences, la Société géologique de Londres, toujours jeune et florissante en dépit de son âge, a bien mérité non seulement de la Science, mais de l'Humanité. « C’est ce qu’aiment à proclamer ceux qui, de l’autre côté du détroit, consacrent leurs travaux à la partie méridionale du Bassin anglo-pari- sien, cette unité géologique par laquelle il semble que la nature se soit plu à préparer l'entente cordiale de deux grands peuples. » M. Emm. de Margerie présente, au nom de M. Paul Chofiat, la Carta hypsometrica de Portugal à l'échelle de 1/500000, en deux feuilles, que notre confrère vient de faire paraître sous les auspices de la Commission du Service géologique de Lisbonne [CRS. p. 105]. A propos de la présentation précédente, M. Ém. Haug exprime le regret que, sur la carte dont il vient d'être question, un plus grand nombre de courbes bathymétriques n’aient pas été tracées : celles que portent les cartes du Prince de Monaco indiquent en effet, au large du Portugal, un prolongement sous-marin tout à fait remarquable de la chaîne de la rive droite du Tage, chaîne dont la définition constitue l'un des principaux faits nouveaux que important travail de M. Choffat met en lumière. M. G. Dollfus présente, au nom de M. J.J. Landerer, la seconde édition de ses « Principios de Geologia y Paleontologia » [CRS. p. 106|. M. Dollfus présente de la part de M. Van Ertborn une brochure que ce dernier a récemment publiée sur la Revision de l'échelle du Pleistocène en Belgique, avec un tableau comparé de l'échelle française avec la légende officielle de la Belgique et la légende libre de l’auteur [CRS. p. 106]. SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1907 373 M. Gautier dépose sur le bureau, le numéro de mars 1907, du Bulletin de la Société d'Encouragement à l'Industrie nationale, dans lequel il a publié une carte géologique de la région carboni- fère du Béchar (Extrême-Sud-Oranais) [CRS. p. ro71- M. Gautier rectifie une inexactitude qu’il a récemment commise (Contribution à l'Étude géologique du Sahara, B.S. G.F., (4), VE, 1906, p. 729). Ïl a attribué aux grès à dragées du Touat un âge néocomien ; c'est une grosse erreur bibliographique. Il avait emprunté cette identification à des travaux anciens de Pomel et de M. Flamand, alors qu’il aurait dû se référer au travail plus récent de M. Ritter qui fait autorité. Dans le djebel Amour et aux environs de Djelfa, région étudiée par M. Ritter et où M. Gautier a passé le printemps dernier, les grès à dragées sont albiens, et ils reposent sur des calcaires et des formations marines fossilifères d'âges urgo-aptien et néocomien. Au Touat, au-dessous des grès supposés albiens, les étages urgo-aptien et néocomien font certainement défaut. Les grès reposent directement sur le soubassement primaire, de sorte que, ces grès étant vraisemblablement une formation continentale, on constate une transgression cénomanienne. M. Henri Douvillé pense que les nombreux travaux dont les Orbi- toïdés ont été l’objet rendent nécessaire une repision d'ensemble de tout le groupe. Il signale un caractère que l’on a un peu laissé de côté, le mode de communication des logettes équatoriales. Lorsqu'on examine un échantillon parfaitement conservé (Lépidocyclines de Peyrère, d’Abesse, etc.) on distingue soit sur le bord même, soit au fond des logettes, des ouvertures, au nombre de 5 à 7, alternant sur 2 rangées (quelquefois réunies en une seule) et établissant la com- munication avec deux logettes contiguës de la rangée précédente ; c'est exactement la disposition bien connue des Orbitolites. La muraille traversée par ces ouvertures est compacte et bien séparée du toit des logettes qui est poreux. Le diamètre des ouvertures est de 10 x dans Lepidocyclina Morgani et de 50 y dans Z. cf. dila- tata: dans cette dernière espèce on observe quelquefois au fond des logettes des côtes transverses donnant à la section de la muraille la forme d’une roue d’engrenage ainsi qu’elle a été figurée notamment par Verbeek. Ces ouvertures sont également visibles dans les coupes parallèles à l’axe (Orbitoides media, 25 p; O. gensacica, 50 u); elles ont été figurées dans les coupes équatoriales des Orthophragmina par 374 à SÉANCE DU {4 NOVEMBRE 1907 Ehrenberg, dès 1855, puis par Carpenter, Gümbel, etc. Mais très souvent elles sont masquées par les petits cristaux de calcite qui se développent à l’intérieur des loges. Même dans les échantillons bien conservés, l’obliquité des ouvertures fait qu’elles ne sont rencontrées que très irrégulièrement par les plans de coupe. Cependant des ouvertures de ce genre ne paraissent pas exister dans Orbitoides socialis’, ni dans ©. minor. On sait que ce groupe ressemble tout à fait aux Lépidocycelines par la forme de ses loges équatoriales et qu’il présente aussi un nueleus biloculaire de forme analogue*; mais dans les échantillons suffisamment bien con- servés, on distingue de nombreux pores traversant la muraille extérieure et tout à fait comparables à ceux du toit des logettes. C’est là un’ caractère distinctif important; cette structure unifor- mément poreuse des parois des logettes rapproche ce groupe du type ordinaire des Foraminifères poreux (ou perforés) et indique un état d'évolution moins avancé que celui des Orbitoïdes vrais. L'Orb. mamillata présente des caractères encore plus intéres- sants : la forme dissymétrique est singulière mais elle n’a au fond qu'une importance secondaire ; par contre, on peut s'assurer que la muraille est poreuse comme dans le groupe précédent et qu’elle ne peut plus se distinguer du toit. En outre, toutes les prépa- rations montrent que dans le jeune âge l’enroulement est fran- chement spiral même dans les formes A : la disposition des logettes diffère aussi de celle des Orbitoïdes : elles ne sont alternes que dans l’âge tout à fait adulte, tandis que dans l’âge moyen elles sont disposées en rangées rayonnantes, et cette disposition ne peut être attribuée aux chambres latérales comme l'avait pensé Schlumberger, puisque celles-ci se distinguent toujours facilement par l’intercalation des piliers. Cette forme est en réalité. encore moins évoluée que les précédentes et elle vient combler la lacune qui séparaït encore Orbitoides d’Arnaudiella. Accessoirement on voit que le groupe socialis-minor est en réalité bien différent des Lepidocyclina, la muraille externe étant poreuse dans le premier, compacte et percée d’un petit nombre d'ouvertures dans les seconds. La différence est certainement plus marquée qu'entre les Cératites du Trias et les faux Cératites de la Craie. 1. L'échantillon figuré par Schlumberger pour les caractères externes (1. vi, fig. 6) est en réalité un O. apiculata. L’O. socialis ressemble tout à fait à l'O. minor et s’en distingue seulement par son renflement central où sont groupées quelques pustules. 2. M. le professeur Silvestri a donné à ce groupe un nom générique nou- veau qui ne semble pas avoir été encore publié, SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1907 355 M. H. Douvillé met sous les yeux de la Société le panorama bien connu des environs de Zermatt, pris du Gorner Grat; il y montre le développement de la structure en nappes telle qu'elle résulte des derniers travaux des géologues suisses ; il signale en particulier la nappe des schistes lustrés qui sert de soubassement au Cervin et au massif de la Dent blanche. M. M. Boule dit que l’intéressante causerie de M. Douvillé et l’exhibition de ses belles photographies lui suggère l'idée d'un projet réalisé depuis longtemps par les archéologues : celui de faire, au siège de la Société, une collection de cartes postales photographiques représentant des paysages ayant un caractère géologique. F. Dienert. — Sur la recherche de la conductibilité électrique dans l'étude des eaux potables. Depuis plus de trois ans nous avons introduit, pour la surveil- lance des sources alimentant Paris, la recherche de la conducti- bilité électrique de ces eaux. Les résultats que nous avons obtenus par cette méthode ultra rapide nous ont rendu de tels services que nous n'avons pas hésité à la préconiser comme étant un moyen commode de suivre les variations de la composition chi- mique d'une eau; mais nous n'avons jamais prétendu qu'elle sufii- sait à elle seule et qu’elle pouvait remplacer l'analyse bactériolo- gique. M. G. Dollfus (CR. somm. séances Soc. géol. de France, 19 juin 1907, p. 82) accuse à tort cette méthode de deux méfaits importants. Le premier serait d’avoir donné, pour les sources de Cailly, une déconvenue extrêmement coûteuse, ce qui est inexact, puisque l'achat de ces sources par la Ville de Paris a eu lieu avant que nous appliquions cette méthode électrique à létude des sources d'eau potable. C'est au contraire, à la suite des études faites dans le périmètre des sources de la Vanne, au moyen de la conductibilité électrique, que nous avons été amenés à étudier à nouveau le périmètre d'alimentation des sources de Cailly et à prévoir, avant toute expérience à la fluoresceine et à l'encontre de personnes compétentes en hydrologie, que la ville d'Evreux devait être placée sur le périmètre de ces sources. Nos travaux démontrèrent par la suite, d’une façon irréfutable, la relation existant entre les puisards d'Evreux et les sources de Cailly. D'autre part M. Dollfus prétend « qu’une longue étude n’a pas mis en garde contre le mélange des eaux du canal du Loing avec les sources dites de Chaïintreauville ». La contamination des eaux 376 SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1907 de Chaïntreauville par celle du canal n'existe pas, par conséquent, la conductibilité électrique ne pouvait la signaler. Il est évident qu'il ne faudrait pas faire dire à cette méthode intéressante plus qu’elle ne peut donner comme renseignements. La conductibilité électrique d’une eau mesure assez exactement la quantité de sels dissous. La valeur absolue de cette conductibilité n'a aucun intérêt dans l’étude de la qualité des eaux potables, ses variations seules sont importantes. Nous avons montré (CR. Ac. Sc., 1906) qu'une variation de la conductibilité électrique d'une eau indiquait un changement dans le régime souterrain. Celui-ci provient tantôt d’une arrivée d’eau superficielle insuffisamment filtrée, tantôt d’un apport d'une nappe voisine de conductibilité différente. Les conditions météorologiques qui précèdent cette variation permettent (Annales de l’Institut Pasteur, septem- bre 1905) de se rendre compte si on a affaire à un apport d’eau superficielle ou souterraine. Cette méthode a le grand avantage de donner des résultats positifs, c’est-à-dire d'indiquer des varia- tions dans la composition de l’eau, là où l’analyse chimique ne décèle aucune variation. Ainsi, à certaines sources de la Vanne, après une pluie, la résistivité des eaux varie de 60 à 120 ohms, tandis que l'analyse chimique donne des résultats constants ou du moins indique des variations inférieures aux erreurs d'analyse. Pour certaines sources l’apport d’eau superficielle ne se mani- feste pas par une variation de conductibilité électrique et encore moins de l'analyse chimique. Nous avons indiqué dans les Annales de Montsouris (fasc. 4, année 1906) que dans ces conditions, il fallait procéder à des analyses quantitatives de Pacillus coli com- mune, lesquelles sont indispensables toutes les fois qu'on étudie une eau nouvelle. Dans nos études, nous avons toujours trouvé qu’une source dont la conductibilité électrique variait après les pluies, recevait des eaux superficielles insuffisamment filtrées. Cette méthode électrique permet donc de procéder à un premier choix, mais elle ne dispense pas de l'analyse bactériologique qui est indispensable pour apprécier la qualité d’une eau et vient la com- pléter, mais les meilleures sources se trouvent parmi celles dont la conductibilité électrique ne varie pas après les pluies. Nous sommes également loin de rejeter l’analyse chimique qui, comme nous l'avons montré d'autre part (7ravaux publics, mai 1907) est indispensable dans certaines études d’eau potable. En résumé, la conductibilité électrique n'est qu'une méthode rapide d'investigation et de sélection, ce n’est pas une méthode absolue pour déterminer la qualité des eaux, nous n'avons jamais prétendu autre chose. SÉANCE DU {4 NOVEMBRE 10907 3 907 M. G.-F. Dollfus répond en ces termes : Les critiques que j'ai formulées sur les méthodes électriques appli- quées à la surveillance des sources sont tirées de l’exposé même de la méthode présentée par M.Diénert dans les Annales de l'Institut Pasteur de 1905. On y voit par exemple que la pluie modifie la résistivité dans des proportions considérables, jusqu’à 1500 à 2000 ohms, et pour une durée qui peut aller de 2 à 3 mois (p. 549) ;: comme il pleut généralement dans nos climats plus souvent que 2 à 3 mois, le trouble serait constant et les variations dues à des contaminations bien difficiles à préciser. Mais plus loin M. Diénert trouve des sources qui ne sont pas affectées par les pluies, tandis que d’autres trahissent des troubles profonds, allant à 200 ohms, sans qu'aucune pluie soit intervenue. Ici je suis complètement décontenancé et les hypothèses explicatives de commu- nications souterraines suggérées par M. Diénert sont et restent pure- ment hypothétiques et n’entraînent aucune confirmation de sa méthode. La méthode électrique nous indique la quantité de matière en sus- pension, mais ne nous apprend rien sur la nature de ces matières, ce qu’il nous importerait le plus de savoir. IL s’agit d'appareils très délicats, très coûteux, d'uae observation capricieuse et qui ne nous paraissent pas pouvoir se substituer aux essais ordinaires. Pour les sources de Caïlly, il paraît que l'achat fait par la ville de Paris a été traité avant que la méthode électrique ne iut appliquée. Pour les eaux de Nemours nous devons aller visiter la localité ensemble et nous reviendrons ultérieurement, s'il y a lieu, sur la question. On y puise, presque en bordure du canal du Loing, un volume d’eau énorme, sans relations avec la surface tout à fait restreinte du bassin d’alimentation des sources de Chaintreauville. M. Boursault ne veut pas intervenir dans le débat spécial, relatif à la valeur des eaux captées dans la vallée du Loing qu'il ne connaît pas, mais désire cependant attirer l'attention sur la fausse interprétation, malheureusement fréquente, des fluctuations du niveau de l’eau dans les sources ou puits voisins des rivières. Le fait que la nappe souterraine se relève quand la rivière voisine est en crue, ne prouve nullement que celle-ci alimente celle-là. En effet, il suffit de se rappeler que dans un terrain perméable, la forme de la surface piézométrique de la nappe (ou de la masse liquide renfermée et circulant dans l’ensemble des canaux ou fissures entiè- rement remplis, communiquant librement entre eux) résulte d’une part, du degré de perméabilité en grand de l’ensemble et d'autre part, de la position des points d'affleurement de la nappe dans les parties basses ou, par conséquent, du niveau de l’eau dans les cours d’eau, quand ceux-ci occupent le fond des vallées en terrains perméables. 378 SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1907 Le relèvement de l’eau, dans ces points bas, doit donc avoir pour résultat de surélever la surface piézométrique de la nappe, aux abords et même quelquefois très loin du thalweg. L’eau souterraine, pour ainsi dire refoulée, comme celle d’un cours d’eau sous l'influence de la marée, remplit des canaux qu’elle avait précédemment abandonnés et remet en mouvement les légers limons argileux et souvent ferrugineux qui tapissent toujours les parois des conduits naturels ou artificiels. Il en résulte un trouble momentané faisant encore faussement admettre une invasion de l’eau de la rivière qui peut même rester limpide à côté de celle d’une source voisine ainsi troublée. Les puits voisins des mers à marée fournissent de frappants exemples de ces phénomènes. A l’occasion de cette question de fluctuation du niveau piézométrique des eaux souterraines, M. Boursault fait part d'observations qu'il poursuit depuis plus de 25 ans sur un très grand nombre de puits de la région du Nord. Des puits situés en des points relativement éloignés les uns des autres, dans la Seine-Inférieure, dans le Nord et dans l'Aisne, par exemple, alimentés en général par des nappes libres, de moyenne ou de grande profondeur, présentent annuellement en même temps, les mêmes fluctuations ; les multiples graphiques du niveau de leau dressés pour chacun de ces puits sont absolument semblables comme allure ; s'ils ne sont pas superposables, cela tient uniquement à des différences dans l’amplitude des fluctuations variable avec le débit et la position de la nappe au point considéré. Cela est d'autant plus remarquable que les niveaux, passant tous les ans par un maximum, vers le mois de mai, et par un minimum, vers novembre-décembre, présentent en outre dans l’ensemble des périodes de plusieurs années de basses eaux, suivies de plusieurs années de hautes eaux. Ces fluctuations ne semblent pas directement en rapport avec l’ali- mentation météorique, soit par suite de la grande profoudeur de la nappe qui augmente le retard que j’ai appelé période d'influence, soit aussi, comme me l’a fait justement remarquer notre collègue M. Van den Broeck, qu'il faille faire intervenir dans la question l'état hygro- métrique de l’atmosphère. À C’est seulement pour les nappes libres superficielles que l'influence des pluies se fait le plus directement et rapidement sentir, comme l’a montré M. Gosselet pour les eaux d’Emmerin, près de Lille. M. A. Guébhard pense qu'il n’est peut-être pas inutile de rap- peler incidemment le cas particulier de certains puits remarqués en Provence, en Suisse et ailleurs, dont le niveau varie sous la seule influence de la pression barométrique, fonctionnant comme la petite branche d’un baromètre à siphon, dont la branche SÉANCE DU {4 NOVEMBRE 1907 379 fermée serait constituée par le réservoir souterrain clos. Sur des sables aqueux, par exemple, inclus dans des argiles, la transmis- sion des variations de la pression de l’air est arrêtée ou gênée, tandis qu’elle s'exerce librement sur le niveau des puits, qui s'élève à chaque baisse barométrique. M. P. Vincey exprime sa satisfaction de voir que les questions de géohydrologie sanitaire puissent intéresser la Société géolo- gique. A ce point de vue utilitaire, il se livre depuis longtemps à des études sur les quatre nappes albienne, tertiaire inférieure, terliaire moyenne et d'infiltration superficielle, qui concourent à l’approvisionnement hydrique de la région centrale du Bassin de Paris. Pour ce qui est en particulier des deux nappes captiives tertiaires, inférieure ou yprésienne et moyenne ou belcampienne, M. P. Vincey a pu notamment suivre, depuis vingt-cinq ans, les variations du niveau piézométrique, en relations avec leur alimentation plaviométrique, d’une part, et leur épuisement local, d'autre part. Il propose à la Société d’envisager, dans une communication prochaine, ces questions, ainsi que celles relatives à la circulation de ces nappes, leurs relations réciproques, leur composition chimique et bactériologique, l'influence de leur consommation sur la santé publique et les mesures que com- porte leur préservation, à l'endroit des sources connues de contami- nation. M. Boursault ne regarde pas les deux nappes citées par M. Vincey comme absolument captives, elles ne le sont en effet que locale- meut à St-Denis et dans tout le centre du bassin hydrologique parisien ; mais la captivité ne vient pas de loin car elles ont une alimentation libre commune à peu de distance vers le Nord, les terrains qui la contiennent affleurant là sur une assez grande étendue, grâce à l’anticlinal du Bray ; les différences dans la force ascensionnelle et dans les niveaux piézométriques résultent iei, uniquement des conditions de circulations différentes, dans des canaux souterrains offrant plus ou moins de résistance ; il y a là un problème d'hydraulique hydrologique facile à expliquer. Il fait enfin remarquer le danger qu’il y a à désigner les nappes par le nom du terrain dans lequel on rencontre l’eau, ces désigna- tions ne peuvent avoir qu'une valeur toute locale. M. Boursault ne croit pas nécessaire d’insister sur ces diverses considérations qui ont été développées par lui dans son petit ouvrage sur « La recherche des eaux potables et industrielles ». 1. H. Boursauzr. Recherche des eaux potables et industrielles. Encyclo- pédie des Aides-Mémoires Léauté, Paris, 1900. 380 SÉANCE DU /{ NOVEMBRE 1907 Carl Renz. — Le Trias fossilifère en Grèce moyenne et septen- trionale. Des gîtes à Halobia et Daonella du Peloponèse occidental ont été signalés par l’auteur ' en Messénie (près de Petalidion et sur les pentes orientales de Lykodimo) et dans les monts Olonos (entre Prostovitza et Hagios Konstantinos, dans la haute vallée de Lakkomata et dans le cirque Apanokampos sous le sommet Olonos). Il vient de trouver des gîtes analogues dans la Grèce moyenne et septentrionale. Les silex, les schistes et les calcaires à Halobia et Daonella sont développés d'une manière remarquable dans les Alpes étoliennes, dans les hautes montagnes entre Prussos-Agrinion et Hagios Vlasios. Les gisements les plus importants sont situés au-dessous de Sobonikos, dans la vallée de Lambiri, près de Kokkinovryssis, dans la haute vallée de Goritzista, le long de la crête Kynigu-Kutupa et en outre au-dessus d’Arachova. M. Renz a découvert ces mêmes couches à Halobia et Daonella, en Grèce septentrionale, dans les hautes montagnes de Tsumerka. Elles aflleurent entre les villages Theodoriana et Melissurgi au fond d’un pli, formé par des silex alternants avec des schistes et des calcaires. Un autre dépôt s’observe sur la frontière turque, au Sud de Kalarrytaes. Dans toute l'étendue de ces couches de l'Ouest de la Grèce le développement lithologique et la faune présentent une uniformité remarquable. Les espèces prédominantes (Daonella styriaca Moss., Daonella cassiana Moss., Halobia superba Moss., Halobia celtica Moss., Halobia lineata Muxsr.) caractérisent principalement les deux zones carniennes et indiquent aussi l'existence des couches de Saint-Cassian et de l'étage norien. Le soubassement des gîtes à Æalobia et Daonella est composé de schistes et de grès. En résumé la formation triasique s'étend sur de grandes étendues dans la Grèce occidentale, du Sud de la Messénie jusqu’à la Turquie. 1. Carl Rewz. Centralblatt für Min., 1904, p. 257 et Neues Jahrb. für Min.. 1905. B.-bd. 2r, p. 220 et 1906, p. 27. a Séance du 18 Novembre 1907 PRÉSIDENCE DE M. L. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président annonce le décès de nos confrères MM. Gustave Sorez, le comte P. Ch. pe Germiny et H. ArNauD. Îl rappelle les travaux de ce dernier, membre de notre Société depuis 1857. Le Président, au nom de la Société, félicite M. F. WALLERANT, qui vient d’être élu membre de l'Institut. Le Président proclame membres de la Société : MM. Ch. R. Eastman, du « Museum of Comparative Zoëülogy », à Cam- bridge (U.S A.), présenté par MM. Albert Gaudry et Marcellin Boule. Maurice Pesson-Didion, Ingénieur civil des Mines, à Paris, présenté par MM. Aguillon et Zeiller. Deux présentations sont annoncées. M. G. Ramond présente au nom de M. Paul Combes fils et au sien une note intitulée : Un intéressant phénomène de capture aux environs de Paris (A.F.A.S. Lyon, 1906) [CRS. p. 117]. M. Ramond dépose aussi sur le bureau de la Société : 1° Notes de Géologie parisienne (IV). Le quadruplement des voies du chemin de fer du Nord (ligne de Paris à Creil par Chantilly), par G. Ramond, Aug. Dollot et Paul Combes fils (1° note sommaire). 20 Étude géologique sur le Chemin de fer du Nord (B.S.G.F., (4), 1906, p. 561-575 et 3 pl.). Cette deuxième étude a fait d’ailleurs l’objet d'une note complémen- taire par M. G.-F. Dollfus’, relative à la « Classification de l'Eocène supérieur », d'après les tranchées de Marly-la-Ville et de Saint-Witz. M. Haug présente de la part de M. W. Kilian le premier fascicule d'un ouvrage consacré au Crétacé inférieur, qui fait partie d'une publication paraissant sous le titre général de Lethæa geognos- tica [CRS. p. 118]. M. Albert de Lapparent présente quatre notes de M. Jean Brunhes intitulées : « Sur les relations entre l'érosion glaciaire et l'érosion fluviale » (CR. Ace. Sc., 29 avril 1909); « Sur les con- 1 DS CG. F., Quinn 1907, D. 547: 382 SÉANCE DU 18 NOVEMBRE 1907 tradictions de l'érosion glaciaire » (/d. 28 mai); « Sur une expli- cation nouvelle du surcreusement glaciaire » (Zd. 5 juin); « Éro- sion fluviale, érosion glaciaire » (Rev. de Géogr. ann., 1, 1906-1909). M. Armand Thevenin offre deux tirages à part « Sur les Dino- sauriens du Jurassique de Madagascar » (CR. Ac. Sc., 20 juin 1907 et Ann. paléont., 1907). M. M. Boule communique à la Société les impressions qu'il a rapportées de deux excursions faites récemment en Angleterre sous l’aimable et savante direction de M. le professeur Hughes et de M. Fearnsides ; l'une à Cromer, dans le Norfolk, l’autre près de Cambridge, à Barrington. Sur les côtes de Norfolk, j'ai été surtout frappé, — dit-il, — de l’aspect très particulier que présentent les formations glaciaires, till de la base, contorted drift de la partie supérieure, passant insensi- blement de l’un à l’autre. Ces formations sont, en réalité, fort diffé- rentes des diverses catégories de moraines des glaciers continen- taux et l’on comprend qu'il existe encore beaucoup de géologues en Angleterre, et non des moindres, qui préfèrent l'explication des glaces flottantes. Ce qui est certain c’est que le contorted drift, aux contournements inimaginables,-témoigne de phénomènes d’une puissance extraordinaire. Un fait intéressant à noter (j'ignore s’il a déjà été signalé) est la facilité avec laquelle on peut faire, sur la plage actuelle, entre Sheringham et Cromer, une collection d'éolithes fabriquées par la mer. Celle-ci emprunte la matière première, d’une part à la masse argileuse du till, qui renferme des blocs de silex déjà éclatés et dont les angles vifs sont prêts à subir des « retouches » et, d'autre part, au Weybourn Crag, véritable conglomérat de silex solide- ment unis par un ciment ferrugineux. Comme le crag afileure au pied de la falaise et à marée basse, et que les silex font saillie à la surface des bancs, où ils sont maintenus comme dans un étau, les galets lancés par les vagues les frappent presque toujours dans le même sens et produisent des résultats vraiment inattendus, de nature à faire réfléchir les plus ardents partisans de la théorie des éolithes. Barrington est une localité située dans la vallée de la Cam, au Sud de Cambridge, où l’on exploite des graviers pléistocènes très riches en ossements de Mammifères fossiles. Les listes publiées indiquent un mélange d'espèces dites froides ‘et dites chaudes et SÉANCE DU 18 NOVEMBRE 1907 383 j'étais très désireux de vérifier cet exemple d'un fait qui joue un grand rôle dans les théories relatives aux temps pléistocènes. Déjà, dans le magnifique Sedgwick Museum, à Cambridge, j'avais pu me convaincre que le mélange n'existait pas dans une même localité. Il y a bien, en effet, dans les collections, de nom- breux débris, d’une part, d'Eléphant antique, de Rhinocéros de Merck, d'Hippopotame, etc.; et, d'autre part, de Mammouth, de Rhinocéros tichorhine et de Renne. Mais les premiers n’ont pas été trouvés avec les seconds ; les espèces chaudes proviennent de Barrington, localité située au Sud de Cambridge, les espèces froides proviennent de Barnwell-pit, localité située au Nord de la même ville. Le Rhinocéros de Barrington a été mal déterminé : c'est le Rhinocéros de Merck. Ensuite, l’agréable promenade de Barrington, où M. Hughes avait fait préparer des fouilles, m'a permis d'observer : 19 Que ce gisement, d’une grande richesse, ne renferme que la faune dite chaude de nos gisements français : Éléphant antique, Hippopotame, Rhinocéros de Merck, avec Cerf élaphe, Lion, etc. Quelques-unes de ces espèces y sont représentées par toutes les parties du squelette et nous avons pu admirer en place plusieurs crânes de Rhinocéros. 20 Que cette faune est ici nettement post-glaciaire, je veux dire postérieure au Glaciaire de la région, qui occupe le sommet des plateaux voisins. Nous avons pu en effet recueillir, au milieu des couches sableuses et argileuses qui témoignent d’une grande tran- quillité dans les conditions de dépôt, pèle-mêle avec les ossements, un certain nombre de cailloux étrangers à la région, empruntés au boulder-clay des plateaux et encore recouverts de'stries glaciaires. Ces rapports stratigraphiques sont connus depuis les beaux tra- vaux de Lyell, Prestwich, sir John Evans, etc. Il est regrettable de voir la plupart des auteurs contemporains, qui s'occupent de chronologie pléistocène et glaciaire, oublier les renseignements si précis fournis par certaines vallées anglaises. Je suis de plus en plus convaincu que les mélanges, si souvent invoqués, de faunes froides et de faunes chaudes pléistocènes sont beaucoup moins communs qu'on ne le croit et résultent le plus souvent soit de confusions, soit de remaniements. Quant à la théorie de l'alternance plusieurs fois répétée au cours du Pléistocène, de faunes chaudes et de faunes froides, je ne connais aucun fait clair et positif — de superposition directe, par exemple — qui empêche de considérer cette alternance comme une pure hypothèse. 384 SÉANCE DU 19 NOVEMBRE 1907 Carl Renz. — Le Jurassique en Albanie méridionale et en Argolide. Pendant les années 1903-1906, l’auteur a montré le grand déve- loppement du Lias et du Dogger dans la Grèce occidentale, c'est- à-dire en Acarnanie, dans les îles ioniennes et en Epire". Au cours de ses dernières recherches en Argolide, il a découvert le Toarcien ammonitifère ; il a de plus étudié, en Albanie méri- dionale, le Jurassique, qui se poursuit vers le Nord jusqu'à la baie de Valona, conformément à ses communications antérieures. C'est sur la route de Valona à Dukati, que furent rencontrés les gîtes toarciens les plus septentrionaux, représentés par des calcaires argileux et des marnes rouges. Ces calcaires ont fourni un Aildoceras du groupe de Hildoceras comense Bucx., c'est-à- dire une espèce remarquable du Toarcien inférieur. Des gisements toarciens bien développés et plus étendus, ainsi que les horizons plus élevés, se trouvent aux environs de Vunos et de Chimara, sous forme de grandes mottes, sur le versant occidental de la chaîne Tschika. Dans cette région, le Toarcien est principalement composé de calcaires argileux et de marnes rouges, où l’auteur a trouvé : Cæœloceras subarmatum Youn& et Birp, var. evoluta Quexsr., Hildoceras sp. et en outre une empreinte d’un Harpo- ceras identique ou très voisin de /. subplanatum OPpec. Ces espèces sont des représentants importants de la zone à Hildo- ceras bifrons ; le faciès albanais correspond d’une manière par- faite à celui de Strinilla dans l’île de Corfou. Les couches supé- rieures d’une nature semblable contiennent Zrycites sp. et sont recouvertes par des silex à Posidonies, correspondant aux silex tout à fait analogues de l’île de Vido (Corfou), dont la position stra- tigraphique est nettement définie, attendu qu'ils reposent en con- cordance sur des calcaires à Stephanoceras HumphriesianumSow. Les mêmes assises de silex affleurent également sur les flanes occidentaux des Monts Baë, chaîne située entre Delvinon et Argyrokastron. En résumé, une bande siliceuse de cette époque, s’étend d’une manière uniforme sur tout l'Ouest de la Grèce moyenne (y compris les îles d’Ithaque, Kalamos, St-Maura et Corfou), de l'Épire et de l'Albanie méridionale. Par contre, on observe, dans la région des Monts Baë, le même changement de faciès du soubassement toarcien que dans l'île de 1. CaRL Rewz. Neues Jahrb. für Min., Geol. u. Palaeont., 1905. B.-bd. 21, p. 213-301. SÉANCE DU 18 NOVEMBRE 1907 385 Corfou. Des schistes noirs à Posidonia Bronni Vorrz alternent avec des marnes bleues et montrent des analogies lithologiques frappantes avec ceux de Sinies, Karya, etc. (Corfou). Ces marnes bleues rappellent celles du Flysch éocène. Le faciès général du Toarcien inférieur, caractérisé par les calcaires argileux et les marnes rouges, jusqu’au Sud de l’Acarnanie, paraît se modifier dans le Péloponèse occidental. L'auteur n’a retrouvé en Morée, que dans l’Argolide, aux envi- rons d'Apano-Phanari, des gîtes toarciens, correspondant par leurs caractères lithologiques et paléontologiques à ces calcaires argileux et marnes rouges. M. Carl Renz avait déjà signalé ce niveau en Argolide:, dans un calcaire rougeâtre entre Limnaes et Angelokastron, mais la conservation défectueuse du seul Phylloceras trouvé. du groupe de P. Capitanei, laisse quelque doute sur son attribution à cet étage. Par contre, les fossiles que l’auteur a recueillis entre Phanari et Koljaki et entre Apano-Phanari et Karatzä, ainsi que sur le versant méridional du mont Ortholithi permettent une spécifica- tion exacte. Des vestiges d’'Ammonites indéterminables s’observent partout dans ces calcaires et marnes rouges, mais le meilleur dépôt fossi- lifère a été rencontré par l’auteur à l'Est et au Nord d’une petite chapelle (Hagios Georgios), située dans une large vallée à l'Ouest d'Ano-Phanari. L’auteur a rapporté de cette localité quelques exemplaires très bien conservés de Hildoceras bifrons Bruc. et de Phylloceras Nilssoni HéserT et, en outre, plusieurs espèces reconnaissables des genres Harpoceras, Hildoceras, Cœloceras, Phylloceras et Lytoceras, également connues du Toarcien de la Grèce occidentale. La faune se compose des espèces ci-après : Harpoceras subplanatum Ovrez. Phylloceras heterophyllum Sow. Hildoceras Mercati HAuERr. — Nilssoni HÉBERT. — Erbaense HAUER. Cæœloceras Desplacei D'Ors. — Levisoni SiMPsoN. — anguinum REIN. — bifrons BRuG. Lytoceras aff. Forojuliense MENEGH. À la base de la formation toarcienne, vers Koljaki, se trouvent des calcaires blancs analogues aux calcaires charmoutiens et siné- muriens, qui supportent les couches toarciennes à l’Ouest du pays. 1 CARL RENz. Zeilschr. Deutsch. geol. Ges., 1906, bd. 58, p. 393. 18 Janvier 1908. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 25. QUELQUES OBSERVATIONS NOUVELLES SUR LES TERRAINS SÉDIMENTAIRES DU VELAY pAR Arm. Laurent Pendant cette année passée au Puy, il m'a été possible de faire quelques courses dans les environs de cette ville, et de recueillir dans les terrains de cette région des observations dont quelques- unes me paraissent intéressantes à signaler. Il s'agira ici seule- ment des terrains sédimentaires. La belle description géologique que M. M. Boule a donnée de ce pays ’ m'a été un guide précieux ; je tiens en outre à remercier le savant professeur du Muséum des conseils et des renseignements qu'il a bien voulu me donner en plusieurs occasions. J'aurai à parler successivement des terrains suivants : 1° Oligocène (marnes et calcaires lacustres); 2° Pliocène (sables à Mastiodontes); 3° Atterrissements pleistocènes. I. — Oligocène. 1° Farges. — Près de cette localité, la Loire a entaillé dans les _ dépôts oligocènes un escarpement haut de 30 mètres, où l’on voit des bancs de calcaire alterner avec des marnes en général vertes, et quelques minces couches de lignite. Une coupe détaillée en a été donnée par M. Boule (loc. cit., p. 94). Outre les fossiles signalés à cet endroit (Lymnées, Planorbes, etc.) j y ai trouvé en abondance des oogones de Chara, apparte- nant à une même espèce qui ressemble à Chara destructa Sar. de l'Auvergne. Je crois que ce genre de fossiles n’a pas encore été signalé dans tout le bassin oligocène du Velay. Il est facile d’en repérer le gisement : en partant de la couche inférieure de lignite, on trouve successivement, de haut en bas, environ 1 m. 20 de marne verte, puis un banc de calcaire épais de o m. 80, et c'est immédiatement au dessous que vient une marne brune renfermant de nombreuses oogones de Chara. Elle offre en outre, à profusion, des Gastéropodes des genres Lymnæa, Pla- norbis et Bithinia. | 1. MARCGELLIN Bourx. Description géologique du Velay. Paris, 1892. 1907 TERRAINS SÉDIMENTAIRES DU VELAY 387 Des couches analogues, renfermant aussi en abondance des Chara, se retrouvent sur le bord de la Loire, à quelques centaines de mètres en amont de cet escarpement. Il est à remarquer que les lignites, ainsi que les marnes qui les avoisinent, sont remplis d’une grande quantité de petits cristaux de gypse. 2 Les Rivaux. — Ici encore on retrouve en abondance le gypse, toujours sous forme de cristaux, ordinairement très petits, dans les marnes oligocènes que M. Boule a signalées (loc. cit., p. 67) sur la rive gauche de la Borne, au lieu-dit les Rivaux. Ces marnes alternent avec quelques bancs de caleaire ; et l’ensemble de ces dépôts, très fossilifère, ressemble entièrement aux cou- ches sur lesquelles repose, à un kilomètre au Sud de ce point, la masse du calcaire bien connu de Ronzon. Un peu au dessus du banc supérieur de calcaire, une couche de marne calcaire d’un gris jaunâtre renferme en très grande quan- tité l’Eosphæroma cf. Brongniarti M.-Epw. Un des banes de calcaire présente une particularité intéres- sante. On y trouve, sur toute sa longueur, un cordon de silex noirs de la grosseur du poing. Cette formation ressemble tout à fait aux cordons de silex de la Craie. J'ai vu, au Musée du Puy, un échantillon identique, étiqueté comme provenant de Ronzon ; cela contribuerait à confirmer l'assimilation de couches mentionnée plus haut. II. — Pliocène. 1° Sous la Pépinière. — On trouve les Sables à Mastodontes, très épais, sur le flanc gauche de la vallée de la Loire, au-dessous de l’escarpement basaltique de la Pépinière. Ils sont en continuité avec ceux du col de Taulhac, et on y reconnaît notamment les gros bancs de poudingue formant saillie, et que l'on peut suivre de là jusqu'au col d'une façon presque continue. Un peu au-dessous de ces poudingues on trouve, intercalée dans le sable ordinaire, une mince couche de marne compacte, micacée et sableuse, qui renferme en assez grande abondance des Lamelli- branches. Ils ont la forme générale des Cyclas de nos rivières ; mais les tests manquent, et les moules ne sont pas d'une conserva- tion assez parfaite pour permettre une détermination précise. Si je signale ce fait, c'est simplement parce qu'on n'a pas encore trouvé, à ma connaissance, dans cette formation, des Mollusques appartenant à cette classe. 388 A. LAURENT 18 Nov. 20 Le Grozas. — Le gisement dont il va être parlé est celui décrit par M. Boule (thèse, p. 173). Au mois de juin dernier, en compagnie de mon collègue et ami M. Broquin, nous avons trouvé, en place dans le Sable à Masto- dontes, de nombreux débris de Proboscidiens. A cause de l’impor- tance de cette trouvaille, je crois bon de donner quelques détails sur le gisement. On y distingue deux formations superposées ; en bas, les sables: en haut, une coulée de basalte, qui en est séparée par des projections, et qui est scorlacée à sa base (voir la coupe, loc. cit.). Le sable est rarement pur ; ordinairement, il est fortement mélangé d'argile micacée, et dans ce cas se débite assez bien en feuillets. — Vers le haut, on trouve une couche d'argile assez pure, d’un gris bleuâtre (ce de la coupe citée). Les dénudations consécutives aux récentes inondations ont fait voir que les sables argileux reposent à leur tour sur une nouvelle couche d'argile gris-bleu. Il est à remarquer que l’ensemble de la formation sédimentaire renferme en grande quantité des débris de végétaux, et, vers la - base, de nombreux petits cristaux de gypse. Les ossements fossiles étaient disséminés, sensiblement au même niveau, dans le sable argileux, à peu près à égale distance des deux couches d'argile. Nous y avons trouvé : de nombreux fragments d'os de Probosci- diens (on y reconnaissait en particulier des débris de pièces du crâne et d'os longs des membres); une assez grande quantité de fragments lamellaires de molaires, appartenant à un Mastodonte (espèce indét.); enfin, une magnifique molaire d’Elephas meridio- nalis Nesri (recueillie par M. Broquin). Il y a été trouvé depuis, par M. Broquin, une belle molaire de Mastodonte, qui m'a paru être du Mastodon arvernensis Cro1z. et Jos. C’est d’ailleurs au même endroit où l’on a recueilli autrefois de belles pièces dentaires de ce Mastodonte. III. — Pleistocène. J'ai à signaler une trouvaille intéressante que j'ai faite dans le curieux atterrissement pléistocène des Rivaux (voir : Boule, Loc. cit., p. 217). Sur la rive gauche de la Borne, et immédiatement en aval de la coulée basaltique de la Croix-de-Paille, on trouve un escarpement entaillé dans cette formation. On y voit : en bas, une brèche formée de blocs quelquefois tres gros de basalte prismatique, réunis solidement par un ciment de 1907 TERRAINS SÉDIMENTAIRES DU VELAY 389 calcite; puis, au dessus, sur une assez grande épaisseur, une terre sableuse grossièrement stratifiée, parsemée irrégulièrement de blocs de basalte et de scories. Cette terre renferme des ossements surtout abondants vers sa partie supérieure, où ils constituent un cordon continu, de l’épais- seur de la main. Ce sont presque exclusivement des os de Cheval; on y a recueilli aussi quelques débris d'Ælephas primigenius BLum., de Rhinoceros tichorinus Cuv. d'Ursus spelæus BLum., ete... Dans cette terre sableuse, à 4 mètres environ au dessous du cordon d’ossements, j'ai recueilli une dent d’Homme parfai- tement en place. C'est une molaire dont la couronne est très usée: entre ses 3 racines est resté adhérent un petit morceau de l'os maxillaire. Il est à noter que déjà Bertrand de Lom avait signalé dans cette formation la présence de l'Homme : il avait découvert un fragment de tibia humain dans la brêche de la base, c'est-à-dire un peu au dessous de l'endroit où j'ai trouvé la molaire. M. M. Boule fait, comme complément à celle de M. Laurent, la communication suivante : Depuis qu’il a quitté mon laboratoire, M. Laurent consacre tous les loisirs que lui laissent ses fonctions au lycée du Puy à par- courir le Velay et, de temps à autre, il veut bien me faire part de ses observations. Celles qu'il a faites sur l’Oligocène sont importantes parce qu’elles permettent de bien établir les rapports stratigraphiques entre les marnes gypseuses du bassin du Puy et les formations calcaires de Ronzon. La trouvaille d’une dent humaine dans l’atterrissement pleis- tocène des Rivaux rappelle une trouvaille analogue faite jadis, dans le même gisement, par Bertrand de Lom. La molaire dont parle M. Laurent, et qu'il a bien voulu soumettre à mon examen, n'a pas des caractères de fossilisation bien prononcés; si M. Laurent ne nous disait pas qu'il l’a trouvée lui-même en place, je ne tien- drais aucun compte de ce document. Je m'empresse pourtant d'ajouter que j'ai souvent observé un état de conservation analogue sur des dents d'animaux dont l’âge pleistocène ne saurait faire l'ombre d’un doute. Cette dent, est, je crois, une première arrière- molaire supérieure droite; sa couronne est usée et en partie brisée ; elle rappelle, par ses dimensions, les molaires des Austra- liens et ressemble extraordinairement, par sa forme et sa gran- deur, à la troisième molaire supérieure du cräne négroïde de Grimaldi étudié par MM. Albert Gaudry et Verneau. 390 SÉANCE DU 18 NOVEMBRE 1907 Mais l’observation la plus intéressante de M. Laurent est, à mon sens, celle qui a trait à la présence d’une dent d'Éléphant au sein de la formation sableuse pliocène, riche en débris de Masto- dontes et dénommée par moi, pour cette raison : Sables à Masto- dontes. C’est la première fois qu'on donne la démonstration scientifique de la coexistence, dans un terrain du Massif central de la France, de débris du genre Mastodonte et du genre Éléphant, alors que cette coexistence a été constatée depuis longtemps dans d'autres pays. La molaire, trouvée par M. Broquin au gisement du Crozas, dont j'ai donné autrefois la coupe, est dans le même état de fossili- sation que les débris de Mastodontes recueillis sur le même point, et il n’est pas douteux qu’à l’époque où se déposaient les sables à Mastodontes, au moins les couches supérieures, vivaient dans le Velay trois grands Proboscidiens : le Mastodon arvernensis, le Mastodon Borsoni, un Éléphant, sur la nature spécifique duquel il y a lieu de présenter quelques observations. Je puis, grâce à l’obligeance de M. Broquin, vous montrer la dent trouvée au Crozas. Vous serez frappés immédiatement par le grand écartement et par la forte épaisseur de ses lames d'émail, ainsi que par la faible hauteur de son fût. Ce sont là des carac- tères très archaïques. Cette dent a ses lamelles notablement plus écartées que dans tous les spécimens analogues d’Ælephas meridionalis des collec- tions de Paléontologie du Muséum auxquels j'ai pu la comparer et qui proviennent de Saint-Prest, Chagny, Semur, Randan (Allier), Malbattu (Puy-de-Dôme), la Malouteyre (Haute-Loire), Durfort (Gard), du Val d’Arno, de Rome, des Crags du Norfolk, etc. Elles sont même plus écartées que celles des molaires de l'Éléphant de Senèze (Haute-Loire) que j'ai décrit autrefois comme rappelant certaines formes des Siwalik . On ne peut, en effet, comparer la dent du Crozas, au point de vue morphologique, qu'avec certains échantillons des Siwalik dénommés dans nos collections : Elephas planifrons et même Elephas Clifii et je présume qu’un jour ou l'autre, on créera, pour le Proboscidien du Crozas et pour celui de Senèze, un nouveau terme spécifique. Ce qui est. certain, en attendant, c’est que le nouvel Éléphant diffère de l'El. meridionalis type d'une foule de gisements du Pliocène supérieur, par des caractères plus archaïques. La pré- 1. CR, Ac. Sc., 24 octobre 1892. SÉANCE DU 18 NOVEMBRE 1907 391 cieuse découverte de MM. Laurent et Broquin n'a donc pas pour résultat de rajeunir les Sables à Mastodontes du Velay et de l'Auvergne, que l’on doit continuer à considérer comme datant du Pliocène moyen’, mais de nous apprendre que les Éléphants sont arrivés en France avant le Pliocène supérieur et qu'ils y ont d'abord été représentés par des types moins éloignés de leurs origines mastodontiques, rappelant ainsi les formes intermé- diaires des Siwalik. Et ce résultat n’est pas pour déplaire aux paléontologistes qui, élevés comme moi à l’école de notre cher et vénéré doyen, M. Albert Gaudry, se font un honneur de lui rester fidèle. BRYOZOAIRES CRÉTACÉS DE VENDÔME PAR M. Filliozat PLANCHES XIII ET XIV Je me contenterai d’exposer, dans cette note, quelques-unes de mes observations prises dans les gisements les plus typiques de la Craie des environs de Vendôme, afin de pouvoir faire con- naître, avec la plus grande exactitude, les différents niveaux où j'ai recueilli les espèces décrites plus loin. Presque partout, j'ai reconnu, avec la même constance et la même uniformité, les divers horizons établis par M. A. de Grossouvre pour la Craie de Touraine ?, sur lesquels je ne m’arré- terai pas. Par contre, je m'étendrai sur certaines couches, encore mal connues, qui constitueront un jour les vrais termes de liaison entre la craie du Nord et la craie méditerranéenne. A Vendôme même, dans le faubourg St-Bienheuré, l’assise à Rhynchonella vespertilio, le lit à Micraster se lient intimement aux bancs à Ostracées, constitués par une craie blanche farineuse ayant, comme à la Ribochère, la même faune de Bryozoaires dans tout leur ensemble : Onychocella nerei v’Ors. sp. Idmonea triangularis D'Or. Rhagasostoma ægon D'Or. sp. Melicertites magnifica »’Ors. — antiopa D'ORB. sp. — tuberosa var. ornata Rosseliana grandis D'OR8. sp. p’ORB., etc. Zonopora ligeriensis D'Or8. 1. Je rappellerai que les observations de M. H.-G. Stehlin sur Perrier ten- draient au contraire à les vieillir. 2. À. DE GRoOssOUVRE. Recherches sur la Craie supérieure. Mém. Carte géol. de la France, 1, 1901, p. 348. 392 M. FILLIOZAT 18 Nov. Il n’en est pas de même du niveau supérieur, la zone à Marsu- pites, observable dans ce même faubourg St-Bienheuré, de l’autre côté du lambeau de calcaire lacustre de la Chappe. Ce niveau, que j'ai eu l’occasion de signaler dans une note antérieure’, et que j'ai retrouvé depuis à Châteaurenault, dans la tranchée de Corni- chard, a des espèces qui lui sont propres. Je me bornerai à citer : Argiope microscopica SCHL. Idmonea convexa D'OR. Onychocella cynthia »’Ors. sp. Reptomulticava subirregularis p’O. — cypræa D'OR8. Sp. Cytis lanceolata v'Ors. — MmatronaHAGENOWSp. Unicytis falcata D'Ors. — alimena D’ORr8. sp. Fasciporina flexuosa D'Or. Rhagasostoma parvicella nov. sp. Meandrocavea elevata D'Or. Rosseliana crassa nov. sp. . Filicea regularis D’Ors. Ditaxia anomalopora Gozpe. Polypothecia Fleuriausi Micu. C'est sous le banc à Ostracées que s'étend la zone à Crcnia ignabergensis, qui est très développée dans certaines localités. Elle est constituée à Vendôme par une craie blanche, marneuse, à nombreux silex noirâtres, dans laquelle j'ai pu distinguer trois assises, et qui renferme, sur toute son étendue, des espèces bien localisées : Onychocella acasta D'Or. sp. Melicertites punctatum D’Ors. sp. — cytherea D'OR. Haploæcia Canui nov. sp. — ægea D'ORB. Sp. L'assise inférieure est une craie un peu graveleuse, qui forme le substratum du tertre de la Glacière et des Coulies, à l'extrémité de la rue de la Grève. J'ai retrouvé ce niveau au-delà de Chä- teaudun, à la base de la colline du Croq de Marbot. Il renferme des espèces bien caractéristiques : Opis sp. Rhag'asostoma andromeda D'Ors. Turritella difficilis Sow. sp. ; Terebratula (Kingena) vendoci- Semiclausa angulosa D'Ore. nensis D'OR. Elea hexagona D’Ors. Rhynchonella sp. . Multicavea lateralis »'Ors., etc. Au-dessus vient une craie blanche, très marneuse, qui s’observe à l'entrée de la rue de la Grève et dans les caves à champignons de la rue Chèvre, sur la route de Paris. Elle est suflisamment caractérisée par l'abondance de certaines espèces, telles que Terebratulina chrysalis var. striata Scacornem, Laterotubigera 1. M. Frurozar. La zone à Marsupites dans la Craie de Vendôme, 1906. 1. M. Frruozar. La zone à Marsupites dans la Craie de Vendôme, p. 10. 1907 BRYOZOAIRES CRÉTACÉS DE VENDÔME 393 annulato-spiralis D'Ors., Laterotubigera flexuosa »'Or8., Meli- certites undata »'Ors., et par d’autres Aelicerlites qui lui sont spéciaux mais qui ne sont pas décrits. L'assise supérieure, qui diffère peu de la précédente au point de vue lithologique, est particulièrement bien développée à la base de la colline, dans le faubourg St-Bienheuré, et à Galette, sur la route d’'Épuisay. C’est le niveau de : Onychocella cynara D'Or. sp. Sparsicytis concava n. gen., n. Sp. Semicytis fenestrata D'Or. Filicea rhomboidalis D'Ors. A St-André (commune de Villiers), cette zone à Crania igna- bergensis est encore plus développée qu'à Vendôme. Presque au niveau du Loir, c'est une craie grise avec Onycho- cella actea très abondante, Rhagasostoma acmon, qui forme la base de la colline. Puis, sur 3 m. environ, une craie très graveleuse et très gros- sière, se distingue ensuite. Les Bryozoaires, parmi lesquels j'ai reconnu Onychocella acastu, Onychocella cytherea, y sont for- tement roulés. Par contre, les autres fossiles y sont assez bien conservés, mais ne sont pas suffisamment caractéristiques. J'y ai recueilli : Nautilus sp. Orthopsis miliaris COTTEAU. Lima Marroti D'Or. Nucleolites minor Corr. — semisulcata DESH. Callianassa Archiaci M.-Epw., Cyphosoma magnificum AGass. etc., etc. Au-dessus, une craie blanche avec alternances de calcaire un peu compacte, s’étend sur 6 ou 7 m. Elle renferme la plupart des espèces de Vendôme : Onychocella acasta D’Or8. sp. Melicertites punctatum D’'Ors. sp. — cytherea Dv'OrB. sp. Sparsicytis arbuscula n. g., n. sp. Cette assise est limitée en haut par un cordon de silex bruns au- dessus duquel j'ai retrouvé, dans une craie marneuse assez tendre, le gisement de Semicytis fenestrata et Filicea rhomboidalis. Cette dernière assise se remarque fort bien à trois cents mètres de là, à Villiers, où elle forme le substratum de la carrière de pierre dure. Elle y est surmontée par 2 à 3 mètres d'une craie blanche que les ouvriers du pays désignent sous le nom de «pierre hâtarde ». Puis vient, sur 2 mètres environ, un calcaire assez dur, peu riche en fossiles, et enfin le calcaire dur spathique, d’une épaisseur de 2 m. 50, qui renferme, avec Crania ignaber- gensis, d'abondants tests de Trematopygus oblongus. 394 M. FILLIOZAT 18 Nov. À Houssaye, aux Roches, à Villavard, la zone à Crania igna- bergensis repose sur les grès siliceux à Placosmilia carusensis et Actæonella crassa, que j'ai reconnu, à Montoire, dans un chemin creux, être immédiatement superposés à la craie sableuse turo- nienne. La présence de ces grès siliceux n'implique pas, comme on l’a supposé, la non existence simultanée du calcaire dur. Ils ne sont qu'un faciès latéral de la zone à Crania, et ce qui vient à l'appui de mon assertion, c’est qu’à la Ribochère, où le faciès sableux n'existe pas et où le calcaire dur est très développé, j'ai trouvé dans celui-ci des empreintes de Placosmilia. En général, partout}où se présente le faciès sableux, la zone à Crania ignabergensis est peu développée. Au Breuil, cette zone est localisée entre le calcaire dur employé à faire la chaux et un calcaire sableux jaunâtre, rempli de Serpules que l'on retrouve quelques mètres plus loin à Thoré. Mais, dans cette localité, la zone à Grania se différencie absolument comme texture et comme faune. Son niveau supérieur est constitué par une craie jaunâtre, légè- rement sableuse, qui renferme : Salenia Bourg'eoisi Corr. Rhagasostoma ægle D'Ors. sp. Pyrina ovulum Acas. Smittipora peregrina D'Or. sp., Onychocella quadrangularis etc. D'ORB. sp. Cette assise repose sur un calcaire blanc-jaunâtre, dans lequel mon confrère, M. Jean Cottreau a trouvé un échantillon de Gau- thiericeras bajuvarica REDTENS., et où moi-même j'ai recueilli : Onychocella arborea D’Ors. sp. Melicertites undata D'Or. Rhagasostoma acmon »’Ors. sp. Foricula aspera D'Or8., etc. Desmeopora semicylindrica Rôx. Puis vient, comme au Breuil, la craie à Serpules, et, à la base, la craie sableuse à petites Huîtres turoniennes, dans laquelle j'ai vu Exogyra columba var. gigas, espèce que l’on chercherait en vain au Breuil. Genre Rhagasostoma Koscainsxi, 1885. Opésiules distinctes, rondes, adjacentes inférieurement à l'opésie : et communiquant avec elles. Avicellaire modifié en réticulocel- laire. 1907 BRYOZOAIRES CRÉTACÉS DE VENDÔME 395 RHAGASOSTOMA PARVICELLA n. Sp: PI. XII, fig. 1. Zoaria se présentant en minces lamelles un peu tortueuses, larges de 3 à 4 mm. Zoécies allongées, bien distinctes. Lamelle opésiale arrondie diminuant considérablement l’opésie. Réticulocellaire fusiforme, parfois légèrement arqué. La pointe antérieure, très acuminée, est divisée par un sillon médian assez accentué. #1 ‘Opésie : L — 0,06 ; 1 — 0,14. Zoécie : L — 0,48 ; 1 — 0,28. Réticulocellaire : L — 0,65 ; 1 — 0,14. Ogservarions. — Cette espèce se rapproche, par ses dimen- sions zoéciales, de Rhagasostoma bellona D'Or. Elle s’en dis- tingue par son opésie beaucoup plus petite et aussi par les dimen- sions moindres de son réticulocellaire, qui est beaucoup moins fal ce iforme. Localité. — Vendôme (zone à AMarsupites). Genre Rosseliana J. JULLIEN, 1888. Cryptocyste à moitié développé ; orifice semi-lunaire. ROSSELIANA CRASSA n. Sp. PI. XIIL, fig. 2. Zoarium unilamellaire. Zoécies ogivales, plus ou moins échan- crées en arrière, séparées par une crête que divise un léger sillon. Cryptocyste légèrement relevé près de l'opésie. Celle-ci trapé- zoïde, ayant les côtés latéraux convexes en-dedans; le bord inférieur, également convexe, présente, de chaque côté, un sinus assez prononcé. Dans certains échantillons, le cryptocyste est nettement perforé, comme dans Rhagasostoma. dat Onychocellaire falciforme avec nne opésie ovale, non perforée, etun cryptocyste concave. Opésie : L — o,21; 1 — 0,23. Zoécie : L — 0,80; 1 — 0,57. Onychocellaire : L — 1 mm. ; 1 — 0,46. OBsErvaTIONS. — Cette espèce présente si nettement les carac- tères distinctifs du genre qu'il n’est pas possible de la confondre avec Onychocella eypræa, avec qui, cependant, elle a beaucoup d’aflinités. 396 M. FILLIOZAT 18 Nov. Sur un même zoarium d'Onychocella cypræa, on distingue par- fois quelques opésies ayant une lamelle inférieure bien déve- loppée. Maïs, outre que ces opésies y sont très rares et toujours accompagnées de zoécies normales, nettement arrondies, l’on ne distingue jamais de perforations dans le cryptocyste, les dimen- sions générales sont plus grandes et le sillon interzoécial manque le plus souvent. Localité. — Vendôme (zone à Warsupites). Genre Haploæcia J. W. GreGory. 1896. Diagnose originale. — Entalophoridæ in which the zoœæcia are short, and angular in form. The peristomes are never greatly raised; the orifices are small; and they are arranged either lineally are quincuncially. Type : Haploæcia straminea PnirrpPs, 1829. IHAPLO&CIA CANUI n. sp. PI. XUL, fig. 4 à 6. Zoarium assez fruste (0,08 à 1 mm. de diam.). Zoécies limitées par de fines côtes formant des hexagones plus ou moins réguliers et disposés en lignées annulaires. L — 0,40 ; 1 — 0,32. Ouvertures subterminales de 0,11 à 0,12 de diamètre, généra- lement operculées. Péristomes peu élevés. La figure 6 de la planche XIII représente un échantillon de cette espèce avec l'ovicelle. Celui-ci est convexe, deux fois plus long que large. L’œciopore et l'œciostome sont inconnus. Localités. — Rue Chèvre (commune de St-Firmin-des-Prés), Vendôme (zone à Crania ignabergensis). IHAPLO&CIA ANNULATA n. Sp. PI. XIII, fig. 5. Zoarium atteignant parfois 2 mm. de diamètre. Zoécies disposées en lignées transversales annulaires. L — 0,50 ; 1 — 0,40. Les cotes interzoéciales forment parfois, en avant et en arrière, un angle très saillant. Ouvertures de 0,14 de diamètre, souvent brisées, donnant alors à l'espèce l'aspect d’un Spiropore. Localités. — Bessé (Sarthe) (assise à Catopyrgus Ebrayi) ; Trôo, Lavardin (Loir-et-Cher) (assise à Terebratulina Bourgeoisi). 1907 BRYOZOAIRES CRÉTACÉS DE VENDÔME 397 OBsERvArIONS. — Les ouvertures subterminales et operculées ne permettent pas de laisser le genre Haploæcia dans les Entalo- phoridæ. Je le place sans hésitation dans la famille des Eleidæ, à côté des Melicertites, dont il se distingue par la forme circulaire des ouvertures. Je crois donc devoir substituer la diagnose sui- vante à la définition du genre Haploæcia donnée par M. Gregory : Eleidæ dans lesquels les parties visibles des zoécies sont limi- tées par des côtes formant des cadres hexagonaux. Orifices arrangés en lignes ou en quinconces, circulaires, subterminaux et operculés. Genre Cea CEA REGULARIS D'ORB. PI. XII, fig. 3. 1853. Filicea regularis D’Ons. Pal. fr. Bry. crét., p. 1001, pl. 786, fig. 1-4. 1890. Filicea velata (pars) PERGENS. Revision, p. 389. : 1899. Melicertites Ræmeri (pars) GREGoRY.Cret. Br y. British Museum, (1), p.333, 1906. Filicea velata Fizriozar. La zone à Marsupites dans la Craie de Ven- dôme, p. 8. La figure de d'Orbigny est incomplète. De plus, le dimorphisme des zoécies n’y est pas assez accentué. Les ouvertures signalées par d'Orbigny sont recouvertes d’un ectocyste calcaire convexe, percé d’un orifice circulaire et médian, comme dans ÆEntalophora madreporacea, Laterotubigera annulato-spiralis. L'ectocyste cal- caire est entouré par un sillon plus ou moins profond formant des hexagones assez réguliers. Cette ouverture médiane, parfois oper- culée, ces sillons, et le dimorphisme zoécial, éloignent cette espèce des Entalopkoridæ et m'’obligent à le laisser dans le genre Cea. Ectocyste zoécial : L — 0,50; 1 — 0,42. Orifice : 0,153. Localité. — Vendôme (zone à Marsupites). CEA COMPRESSA D'OR. PI. XIV, fig. r et 2. 1893. Cea compressa D'Or. Pal. fr., Bry. crét., p. 1005, pl. 787, fig. 4-6. 1890. — — PERGENS. Revision, p. 391. 1893. — — PERGENS. Bry. Si. Pat. Bull. Soc. belge, Geol., vol. VI, Pr. verb., p. 210. 1899. — — GreGory. Cret. Bry. British Museum, (1), p. 303. 1853. — digitata D'Onrs. Pal. fr. Bry. crét., p. 1006, pl. 787, fig. 7-10. Dans cette espèce, comme dans la précédente du reste, les fron- tales sont presque toujours usées, et il n’est pas surprenant que ni d’Orbigny ni Pergens n’y aient vu un ectocyste. Celui-ci, légè- rement convexe, est percée d’une ouverture irrégulière, rarement 398 M. FILLIOZAT 18 Nov. © intacte, mesurant 0,08 à 0,10 de diamètre. Je n'ai pas vu d'oper- cules. c La figure 1 de la planche XIV montre la variété digitata avec l'ovicelle glissant entre les zoécies. La forme de celui-ei est ovale et très convexe. On y distingue, en un petit point qui s'avance vers le centre, l'œciopore et son œciostome très saillant. L — 016 ; 1 — 0,15. Cet ovicelle se rapproche beaucoup de ceux figurés par mon savant confrère et ami, M. F. Canu, qui a signalé ici même ’, pour la première fois, la présence dans les Ceidæ de ces loges spéciales où se développent les larves. Localité. — Vendôme (zone à Marsupites). CEA TUBULOSA D'OR. PI. XIV, fig 3 et 4. 1853. Semicea tubulosa b'Ors. Pal. fr. Bry. crét., p. 1008, pl. 785, fig. 14-16. 1890. Semicea tubulosa PERGENS. Revision,p. 389. 1899. 4 — Grecory. Cret.Bry.British Museum, (1), p.305. Les Bryozoaires à orifices denticulés se retrouvent dans diifé- rents genres (Lichenalia. Cellenopora, des terrains primaires). Je ne vois aucune explication à donner sur ces denticules, qui semblent indiquer un système hydrostatique différent de celui des autres Cyclostomes. La figure de d'Orbigny ne présentant pas bien l'aspect de l'espèce, je crois devoir figurer celle-ci à nouveau (pl. XIV, fig. 3). Je figure également un zoarium sur lequel j'ai eu la bonne fortune de rencontrer un ovicelle (fig. 4), qui est volumineux, elliptique et très convexe. On y voit l’œciopore mais sans l'œcios- tome. Localités. — Trôo, Lavardin (Loir-et-Cher) (assise à Terebra- tulina Bourgeoisi) ; Bessé (Sarthe) (assise à Catopygus Ebrayi). Genre Sparsicytis n. gen. Zoarium arborescent, rameux, subcylindrique. Zoécies grou- pées en nodosités saillantes, elliptiques ou ovales. Ouvertures très serrées les unes contre les autres. Canaux de renforcement non parallèles à l’axe et s’ouvrant par de nombreux petits pores polygonaux enfoncés. Type : Plethopora cervicornis D'ORBIGNY. 1. F. Canu. Les Ovicelles des Céidées. B. S. G. F., (3), XXVII, 1899, p. 326. 1907 BRYOZOAIRES CRÉTACÉS DE VENDÔME 399 Affinités. — Ce genre diffère de Plethopora par la forme des ouvertures, qui sont évasées à la manière des Ceidæ au lieu d’être simplement perforées, et par des groupes de cellules beaucoup plus éloignés les uns des autres. SPARSICYTIS CONCAVA n. Sp. PI. XIV, fig. 5. Zoarium creux, cylindrique, de 2 mm. de diamètre, pourvu tout autour de nodosités fortement transverses et concaves, ayant 0 75 à 0,80 de longueur sur 1,5 de largeur, d’où débouchent des ouvertures de 0,10 de diamètre. Entre ces nodosités sont de petits pores polygonaux évasés ne mesurant guère que 0,06 et distants de 0,1 à 0,12. Localité. — Vendôme (zone à Crania ignabergensis |assise supérieure |). SPARSICYTIS ARBUSCULA nn. Sp. PL. XIV, fig. 6. Zoarium légèrement aplati, n'ayant que 0,08 à 0,09 de diamètre ; nodosités très saillantes, criblées de nombreuses ouvertures de 0,05. Pores très évasés ayant 0,06 de diamètre et distants de 1 à 2 mm. Localité. — St-André-Villiers, Les Roches (Loir-et-Cher) (zone à Crania ignabergensis [assise supérieure]). _ LA LIMITE DE L'ÉOCÈNE ÉT DE L'OLIGOCÈNE PAR Jean Boussac INTRODUCTION La question de la limite de l'Éocène et de l’Oligocène date du jour où Beyrich' reconnut l’individualité des dépôts tertiaires de l'Allemagne du Nord, et en fit un groupe à part qu'il sépara de l'Éocène de Lyell; la question se posa alors de savoir quels étaient les équivalents exacts de ces couches dans l’Europe occidentale. En Belgique, où le sol avait participé aux mouvements de l'Allemagne du Nord, la question était assez simple, et les divi- sions inférieure et moyenne de l’Oligocène y furent facilement reconnues ; mais il n’en était pas de même en France et en Angle- terre, où les termes supérieurs de l’'Éocène de Lyell étaient repré- sentés par un système très complexe de couches saumâtres et lacustres qu'il était difficile de comparer et de synchroniser avec les dépôts franchement marins de l'Allemagne du Nord. Des essais de coordination entre les bassins français, anglais et belge avaient déjà eu lieu. Le plus ancien en date, et aussi l'un des plus intéressants, paraît être celui de d’Archiac * (1836); les Sables Moyens sont placés au niveau des Sables de Headon Hill et de Hordwell, dans le bassin du Hampshire, et tout l’ensemble de ce qu’on appelait alors le Calcaire lacustre moyen, comprenant le Calcaire de St-Ouen, le Gypse et les Marnes supragypseuses, était parallélisé avec l’ensemble de la formation d’eau douce de ‘île de Wight. C’est sur ce même niveau que Dumont plagçait son Tongrien (sensu stricto), comprenant les sables de Lethen et les argiles vertes de Henis ; la partie supérieure de son Laekenien était parallélisée avec les Sables Moyens et les Sables de Horwell ; il montrait aussi que son Rupelien, représenté par les argiles de Boom, devait être mis sur le niveau des Sables de Fontainebleau. 1. Beyricx. Ueber die Abgrenzung der Oligocänen Tertiärzeit. Monatsb. d. Kôn. Akad. d. Wissensch. zu Berlin, 21 janvier 1858, p. 51-69. Berlin. 2. D’Arcurac. Essai sur la coordination des terrains tertiaires du Nord de la France, de la Belgique et de l'Angleterre. B. S. G. F., (1), X, 1839, p. 168-225. 3. Dumoxr. Sur la position géologique de l'argile rupélienne et sur le synchronisme des formations tertiaires de la Belgique, de l'Angleterre et du Nord de la France (tableau). Bull. Ac. Roy. des Sc., Let. et B.-A. de Belgique, 1831; XVIII, part. 2, p. 179-195. Bruxelles. 1907 LIMITE DE L'ÉOCÈNE ET DE L'OLIGOCÈNE 4or Les parallélismes établis par Dumont sont d’une importance capitale par l'influence qu’ils exercèrent désormais sur tous les essais de coordination des terrains tertiaires inférieurs du Nord- Ouest de l'Europe. Il est intéressant, à ce point de vue, de considérer le raisonne- ment par lequel Beyrich arrivait à mettre dans l’Oligocène infé- rieur le Calcaire lacustre moyen du bassin de Paris. Le Tongrien de Dumont, qui était l'équivalent exact de son Oligocène inférieur, était, disait-il, compris entre le Laekenien et le Rupélien, il avait donc la même position stratigraphique que le Calcaire lacustre moyen compris entre les Sables Moyens (— Laekenien) et les Sables de Fontainebleau (— Rupélien); ces deux termes équiva- lents devaient, en conséquence, être mis l’un et l’autre dans l’'Oligocène inférieur. Beyrich remarquait en outre que les équi- valents anglais de ce terrain, c’est-à-dire les couches de Headon, d’'Osborne et de Bembridge, étaient constituées par des alternances de couches lacustres avec faune du gypse et de couches plus marines avec faune oligocène. Il est nécessaire ici de remarquer combien, malgré leur forme rigoureuse, ces arguments étaient imprécis ; car les termes syn- chronisés, au lieu de représenter des zones paléontologiques sim- ples et précises, étaient en réalité plus ou moins complexes eux- mêmes, et, par suite, le raisonnement par lequel des couches différentes et éloignées, mais comprises respectivement entre les mêmes termes, doivent être synchroniques, ce raisonnement, dis-je, perdait dans ce cas particulier toute sa valeur. Aussi bien n’entraînait-il pas la conviction de tous les géologues, et Hébert: s'élevait avec force contre cette manière de voir ; pour lui, la série gypseuse devait être placée dans l'Éocène, pour les raisons sui- vantes : a) les couches marines intercalées dans les assises infé- rieures ont exactement la même faune que la zone à Pholadomya ludensis, qui est franchement éocène ; b) les couches d’eau douce supérieures au gypse ont une faune très semblable à celle du calcaire de St-Ouen; c) la faune de Mammifères du gypse est éocène; d) la faune de l’Oligocène inférieur a toutes ses aflinités avec celle des Sables de Fontainebleau, et il y a bien de la place pour cet étage entre ces sables et le gypse. Il faut bien avouer que les raisons invoquées par Hébert n'étaient guère plus précises ni plus convaincantes que celles alléguées par Beyrich. 1. HégEerT. Sur le terrain nummulitique de l'Italie septentrionale et des Alpes, et sur l’Oligocène d'Allemagne. 8. S. G. F., (2), XXII, 1865, p. 126-144. 18 Janvier 1908. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 26. 4o2 JEAN BOUSSAC 18 Nov. Mais un disciple de ce dernier apportait bientôt, en faveur de l'hypothèse de son maître un nouvel argument beaucoup plus fort, et déjà esquissé par Beyrich lui-même. À. von Kœnen', en 1867, montrait que les couches de Brockenhurst, dans le New- Forest, qui ne sont que le faciès marin des couches moyennes de Headon, avaient la même faune que l’Oligocène inférieur d’Alle- magne, et que, puisque le gypse était au niveau des couches de Headon, il devait être mis aussi dans l'Oligocène. Et cette conclu- sion paraît avoir été très généralement adoptée en Allemagne et en Angleterre. Il n’y avait qu'un moyen de l’éluder, c'était de couper en deux l'étage du Gypse ; puisque la masse supérieure, par sa faune de Mammifères, fournissait seule les arguments en faveur du synchro- nisme avec les couches de Headon, on la laissait dans l'Oligocène, et le Gypse inférieur, avec ses intercalations marines, était mis dans l'Éocène. Telle est la solution que proposaient, presque simultanément, M. G. Dollfus ? et M. Rutot*, et qui restait oubliée pendant plus de vingt ans avant de devenir l’opinion de tous les géologues parisiens *. Il ne reste plus, pour terminer cet historique déjà trop long, mais nécessaire pour bien montrer comment se pose le problème, 1. À. von KœxNEN. Ueber die Parallelisirung des norddeutschen,;englischen und franzôsischen Oligocäns. Zeitschr. d. deutsch. geol. Gesells., 1867, p. 23-32 Berlin. 2. G.-F. Doccrus. Comparaison et classification des couches rencontrées dans la tranchée du chemin de fer de Méry-sur-Oise. B. S. G. F., 1878, (3), V, p. 289-293. 3. A. Ruror. Éocène et Oligocène. B. S. G. F., 1879, (3), VIL p. 582-587. 4. Voir la discussion du 7 novembre 1904 entre MM. Dozzrus, L. JANET et Ramowp in B.S. G.F., (4), p. 729-730. — Voir aussi DozLor, GODBILLE et Ramoxp. Les grandes plâtrières d'Argenteuil. Mém. S. G. F., (4), I, 1, 190». M. le professeur M. Boule avait émis incidemment, en 1892 (Description géologique du Velay, p. 64-66), une opinion semblable : « Je ne doute pas, disait-il, qu'on ne finisse par rattacher la faune paléothérienne à l’Oligo- cène. » Il s’appuyait sur la nécessité de faire commencer l’Oligocène, dans le Plateau central, avec les couches gypseuses à Palæotherium. Maïs en même temps il donnait d'excellentes raisons pour considérer ces couches gypseuses comme postérieures au gypse du Bassin de Paris. Après avoir montré que l'étude des faunes ne prouvait pas le parallélisme, il ajoutait : «Il me paraît dificile qu'il ait pu exister des lagunes dans l’intérieur du Plateau central, à une époque où le Bassin de Paris subissait lui-même un régime simplement lagunaire. L’invasion de l’eau salée, dans les dépressions de la Limagne, n’a pu se faire qu'après le grand mouvement d’affaissement du Bassin de Paris qui a préparé l'invasion de la mer tongrienne ». Or, ce grand mouve- ment d’affaissement ne s’est fait que postérieurement au gypse supérieur, à l’époque des marnes supragypseuses. 1907 LIMITE DE L'ÉOCÈNE ET DE L'OLIGOCÈNE 403 qu'à mentionner le mémoire de M. Oppenheim : sur les couches de Priabona. Ce savant paléontologiste prenait ses arguments dans le Vicentin, et s'appuyant, d’une part sur le synchronisme du Ludien et du Priabonien, d'autre part sur les aflinités entre les faunes de Lattorf et celles de Gnata et Sangonini, il concluait qué l’'Oligocène inférieur ne pouvait être parallélisé qu'avec le Sannoi- sien. Mais le parallélisme de deux formations aussi éloignées et aussi différentes que le Gypse du bassin de Paris et le Priabonien du Vicentin ne constituait-il pas une base un peu fragile? Ce n'était pas encore là un argument décisif, d'autant plus qu'il était en contradiction avec l'équivalence toujours admise du Ludien et des couches de Headon. Somme toute, ce qui a empêché jusqu'ici la question d’aboutir, c'est que jusqu'en ces dernières années, les horizons paléontolo- giques n'étaient pas établis avec assez de précision et de clarté dans la série de couches situées à la limite de l’Éocène et de l'Oligocène dans le bassin de Paris comme dans le Hampshire. Ces formations se sont montrées à l’étude beaucoup plus com- plexes qu'on ne le pensait, et dans les divisions qu'on y a faites et qu'on cherchait à baser sur les changements des faunes, on n’a pas toujours assez distingué ce qui, dans ces changements, revenait en propre aux changements de faciès, à l’évolution proprement dite et aux migrations. En ne perdant pas de vue ces trois facteurs, on peut arriver, je crois, à définir des zones paléontologiques réelles, ayant une valeur générale, qu’on retrouvera dans toute l’Europe nord-occidentale, et même ailleurs; et, ce travail une fois fait, on voit la question se résoudre d’elle-même. LES ZONES PALÉONTOLOGIQUES A LA LIMITE DE L'ÉOCÈNE ET DE L'OLIGOCÈNE DANS LE BASSIN DE PARIs. Au-dessus des Sables Moyens dont on fait aujourd’hui un étage, ou mieux une z0ne auversienne, dont les caractéristiques sont connues depuis longtemps, mais auraient encore besoin d’être précisées, nous avons le calcaire de St-Ouen et les sables de Cresne, confondus autrefois dans le Calcaire-lacustre-moyen, et qu'on est d'accord aujourd'hui pour mettre sur le niveau de l’argile de Barton. La faune n’en est pas encore parfaitement connue ; J'exposerai tout à l'heure, en parlant de l'Angleterre, les raisons décisives que nous avons de les mettre sur le niveau exact de Barton : c’est une zone bartonienne. 1. P. OppENEIM. Die Priabonaschichten und ihre Fauna, Paleontogra- phica, 1900-1901, XLVII, 348 p., 21 pl. Stuttgart, 404 JEAN BOUSSAC 18 Nov. Si les deux zones précédentes sont maintenant reconnues par tout le monde, il n’en est pas de même de la zone ludienne. Elle est constituée par un complexe de couches lacustres, lagunaires et marines, comprenant de bas en haut : le calcaire du Boïs-du-Mulot ou de Noisy-le-Sec à Lymnea long'iscata; la quatrième masse du gypse; la zone à Pholadony'a ludensis; les trois masses supé- rieures du gypse, avec les marnes marines intercalées. Ce n’est pas ici le lieu de faire l'historique ni la critique détaïlée de la faune de ces couches; qu'il me suflise de rappeler que j'ai émis récemment l’idée que la faune de la zone à P. ludensis semblait être le résultat de l’évolution sur place de la faune bartonienne, sans apport d'éléments nouveaux immigrés, mais qu'elle offrait suffisamment de caractères spéciaux pour constituer une zone paléontologique bien individualisée : ; et je pense que la figuration et la description détaillée qui seront données prochainement de cette faune démontreront l'exactitude de ces conclusions. Les argiles et les marnes intercalées entre les différentes masses du gypse ont les mêmes caractères paléontologiques, et je ne connais aucune raison pour séparer de cet ensemble la masse supérieure, dont la faune de Mammifères, d’après un de nos paléontologistes les plus compétents, M. le professeur Ch. Depéret, a toutes ses aflinités avec l'Éocène ?. Avec les marnes supra-gypseuses, la faune change totalement, mais elle est si pauvre et si mal conservée que nous ne pouvons guère la distinguer de celle du Stampien, qui vient au-dessus. En tout cas, c’est une faune franchement oligocène. 1. JEAN Boussac. Sur la faune marine de l'étage ludien. Feuille des J. Naturalistes, 1° juin 1907; (4), XXXVIL p. 158-159. Paris. >, Ce n’est pas ici le lieu de discuter en détail la question du gypse supé- rieur. Je ne m'occupe, en ce moment, que de l'établissement des zones paléontologiques marines. Je dois cependant faire remarquer quil paraït très rationnel de faire coïncider avec la grande transgression oligocène du Nord de l'Europe, les modifications dans les conditions de sédimentation qui ont amené la fin des dépôts gypseux, et l'immigration de la faune oligocène à Cerithium plicatum, C. conjunctum, C. trochleare dans les marnes supra- gypseuses ; autrement il faudrait admettre que des changements géographi- ques aussi importants que l'invasion de la mer dans toute l'Allemagne du Nord, la Belgique et l'Angleterre (ce qui exige du reste que celte transgres- sion ait passé sur le territoire français, au nord du Bassin de Paris), il faudrait, dis-je, que ces phénomènes se fussent produits sans que le Bassin de Paris en ait ressenti le moindre contre-coup, c’est-à-dire sans que les rapports de distribution des terres et des mers aient été changés pour lui, et sans que les conditions de la sédimentation aient été modifiées. r907 LIMITE DE L'ÉOCÈNE ET DE L'OLIGOCÈNE 405 LES ZONES PALÉONTOLOGIQUES A LA LIMITE DE L'ÉOCÈNE ET DE L'OLIGOCÈNE DANS LE BASSIN DU HAMPSHIRE. Ce n’est que tout récemment que les horizons paléontologiques du bassin de Paris ont pu être reconnus d’une façon précise dans le Hampshire ; M. Leriche : a émis l’idée, en 1905, que la partie supé- rieure des couches de Bracklesham, avec Nummiulites variolarius, devaient être mises sur le niveau de l’Auversien (— Lédien);. l'abondante faune de Mollusques que j'ai pu recueillir dans ces couches, tant à Whitecliff Bay qu'à Selsey confirme tout à fait cette manière de voir. Sur les couches de Bracklesham reposent les argiles de Barton, qui supportent des sables blancs, sans fossiles dans l’île de Wight où ils peuvent atteindre soixante-dix mètres d'épaisseur, mais fossilifères à Long Mead End, dans les falaises situées entre Barton et Hordwell (Hordle). Bien que cette faune soit assez pauvre, on peut cependant tirer de son étude des conclusions assez précises ?. Tout d'abord, on n’y trouve pas de formes oligocènes : elle est franchement éocène, c’est-à-dire qu’elle résulte de l’évolution sur place de la faune bartonienne, et on y trouve un bon nombre d'espèces provenant sans changement des niveaux plus inférieurs ; telles sont : Nucula tumescens Epwarps in Bayania hordacea LAmK. Woop (— Nucula Cossmanni Ampullina abscondita Desu. VINCENT). Tritonidea lavata Sow. Cyrena deperdita LAMmKk. Olivella Branderi Sow. Lucina gibbosula LAMK. Ancilla buccinoides LamMKk. var. Garum rude LAMK. obesula DEsx. Calyptræa aperta SoLanDer in Ringicula ringens LaAMKk. BRANDER. Bullinella attenuata J. De C. Sow. D'autres formes proviennent aussi des niveaux inférieurs, mais ont évolué, et sont représentées par des mutations spéciales : Cardita oblonga Sow. mut. serra- Divaricella Rigaulti Des. mut. tina EbwARDSs. colpellensis EbwaARps. Cardita oblonga Sow. mut. trans- Cerithium pleurotomoides LaAmK. versa EDwARDSs. mut. rusticum DESH. 1. M. Lericar. Observations sur la géologie de l’ile de Wight. Ann. Soc. géol. du Nord, 1905, XXXIV, p. 16-42. Lille. 2. Voir: Tawwey.On the Upper Bagshot Sands of Hordwell Cliffs, Hampshire, Priceed. of the Cambridge Phil. Soc., 28 novembre 1881, IV, part. 3, p. 140-155. — JEAN Boussac. Observations sur l’Éocène et l’Oligocène du Hampshire. CR. Ac. Sc., 12 août 1907, CXLV, p. 396-398. Paris. 406 JEAN BOUSSAC 18 Nov. Enfin, on constate l'apparition d’un assez grand nombre de formes inconnues dans les niveaux plus inférieurs ; telles sont : Trinacria deltæformis Woo. Bayania n. sp. Corbula aulacophora: MoRLer. Cerithium vagum SOLANDER in Corbulomya Edwardsi TAWNEY. BRANDER. Neritina concava SOW. Cerithium pyrgotum EbwaRps. Melanopsis fusiformis Sow. Natica n. sp. . Stenothyra parvula DESx. Odontostomia n. sp. Bayania fasciata Sow. Cryptospira simplex Ebwanps. Il est bien certain que l'apparition de plusieurs de ces espèces est due au faciès; un certain nombre d’entre elles devaient exister déjà à l'époque bartonienne, mais dans des couches de faciès autre que celui des couches de Barton et que nous ne connaissons pas ; ce sont surtout celles qui appartiennent aux genres Corbu- lomya, Neritina, Melanopsis, Stenothyra, Bay ania, ete. Mais si on considère qu'un certain nombre de ces formes nou- velles auraient parfaitement pu vivre dans les argiles de Barton ou dans les couches synchroniques du bassin de Paris; qu'un certain nombre de celles qui en proviennent effectivement sont représentées ici par des mutations spéciales, et qu'une de çes mutations (C. pleurotomoides LAMKk. mut. rusticum DeEsx.) est essentiellement caractéristique des marnes ludiennes qui occupent, dans le bassin de Paris, exactement la même position stratigra- phique au dessus du Bartonien, on est amené à conclure qu'il existe, entre la faune des sables de Long Mead End et celle de Barton, des différences de même ordre ? qu'entre celle du Barto- nien et celle de l’Auversien, ou celle de l’Auversien et celle du Lutétien. Autrement dit, il existe au dessus du Bartonien, dans le Hampshire comme dans le bassin de Paris, une zone paléontolo- gique encore éocène, mais présentant suflisamment de caractères spéciaux pour pouvoir être érigée en zone indépendante : la zone ludienne. Nous ne connaissons malheureusement pas, dans le Nord-Ouest de l’Europe, la faune franchement marine qui y correspond. Les couches de Barton et celles de Cresne, situées entre l’Auver- sien et le Ludien, se correspondent rigoureusement ; et cette con- clusion est confirmée par les affinités bien connues de leurs faunes, malgré l'énorme différence de leurs faciès. 1. C. aulacophora Morret n'existe que dans le Ludien dans le Bassin de Paris. 2. Mais moins évidentes parce que la faune est plus pauvre. 1907 LIMITE DE L'ÉOCÈNE ET DE L'OLIGOCÈNE 407 Au-dessus des sables de Long Mead End (appelés aussi sables de Headon Hill) les couches deviennent de plus en plus fluvio- marines; on a affaire aux couches ligniteuses et marno-calcaires de Hordwell et de Headon (inférieures) qui, avec leur faune de Mammifères :, correspondent peut-être rigoureusement à la masse supérieure du gypse du bassin de Paris. Nous devons à Gardner ? l'idée que le « Lower Headon » doit être séparé du « Middle Headon » et rattaché à l’Éocène. Avec les couches moyennes de Headon, un phénomène d'impor- tance capitale se produit : l’arrivée par migration en masse dans cette région de la faune de l’Oligocène inférieur de l'Allemagne du Nord et de la Belgique. Mais dans ce bassin du Hampshire, qui semble, en ces temps-là, avoir presque constamment constitué un estuaire, les conditions n'étaient pas suffisamment marines pour que la faune de haute mer du Lattorfien ait pu s’y accli- mater et s'y développer, aussi n’en trouve-t-on pour ainsi dire que des témoins, dans les couches les plus franchement marines. La faune autochtone, au contraire, adaptée aux conditions particu- lières du bassin, continue en partie à s’y développer, et règne presque sans partage dans les couches les plus saumâtres. On trouve donc dans les couches de Headon, non pas une faune intermédiaire * entre la faune éocène et la faune oligocène, comme 1. D’après le « Catalogue of the Fossil Mammalia of the British Museum » de Lydekker, les principales espèces de cette faune, déjà étudiées en grande partie par R. Owen, sont: Dacrytherium ovinum Owen, Chæœropotamus gYpsorum DEsmAREsT, Dichodon cuspidatus Owen, D. cervinus OwEN, Anthra- cotherium Gresslyi H. vos Meyer, Anthracotherium Sp., Palæotherium medium Cuvier, P. crassum Cuvier, P. annectens Owen. Elles semblent indiquer un niveau au moins aussi élevé que la masse supérieure du gypse du bassin de Paris. La faune de Bembridge, qui surmonte les couches de Headon, ne semble guère différer de la précédente. Comme on l’a maintes fois remarqué, et M. Ch. Depérèt l’a rappelé récemment, la faune de Mammifères au début de l'Oligocène ne semble ètre qu’un résidu appauvri de la faune ludienne. Enfin, le niveau qui vient au-dessus, dans l’Oligocène de l’île de Wight, est celui des couches de Hempstead, avec Anthracotherium alsaticum CUVIER, A. minus Cuvrer, Elotherium magnum PomeL, Hyropotamus velaunus Cuvrer, H. bovinus Owen, H. porcinus Owen ? Palæotherium magnum Cuvrer. Il est peut-être encore plus élevé que le calcaire de Ronzon, et assimilable au Stampien inférieur. 2. ST. GARDNER. Report on the brittish Committee on the Eocene, Oligo- cene und Miocene, Congrès géologique international, CR. de la 4° Session. Londres, 1888. Appendice, p. 41-60. London. Hébert avait déjà émis une opinion semblable en 1852. 3. La faune oligocène ne résultant pas de l’évolution sur place de la faune éocène de l’Europe nord-occidentale, mais étant une faune d’'immigra- tion, il y a inconséquence à vouloir chercher dans cette région une faune intermédiaire, 408 JEAN BOUSSAC 18 Nov. on l’a dit souvent à tort, mais un mélange de deux faunes : l’une est une faune #mmigrée ‘, amenée dans la région par la grande transgression oligocène venant de l'Est, l’autre est autochtone ; quand les conditions sont bien marines, elle disparaît presque entièrement devant la faune oligocène nouvellement arrivée, mais dans les endroits plus saumâtres, elle se développe en abondance, et ce sont les éléments oligocènes qui se font rares. On peut rattacher presque chaque espèce de cette faune ? autochtone aux formes éocènes dont elles dérivent, bien qu'en général elles aïent évolué et soient représentées par des mutations spéciales. Au-dessus des couches de Headon, vient une série de couches lacustres, dans lesquelles il est diflicile de tracer la limite entre le Lattorfien, et le Stampien qui le surmonte. ÉTABLISSEMENT DES PARALLÉLISMES Le point important, c'est qu'on trouve en Angleterre la superpo- sition directe du Lattorfien au Ludien; les horizons paléontolo- giques sont donc à paralléliser de la façon suivante dans l’Europe nord-occidentale : Lies paléontologiques | ALLEMAGNE] BELGIQUE |BaAssiN DE PARIS | HAMPSHIRE LATTORFIEN . .| Couches de| Couches de | Marnes supra- Couches Lattorf. Vliermail gypseuses. |moyennes de et de Grim- Headon. mertingen. LUDIENTEE ES Aschien ? | Marnes ludien- |C. inférieures nes avec lentilles] de Headon. Lacune gypseuses. Sables de Long Mead End. BARTONIEN. . . Wemmelien. Sables Argiles de de Cresne. Barton. AUVERSIEN. . . Ledien. Auversien. C. supérieu- res de Bra- cklesham. 1. Les espèces de l'Oligocène de l'Allemagne du Nord et de Belgique citées par les auteurs sont assez nombreuses ; j’ai recueilli personnellement à Whitecliff Bay : Modiola Nysti Krexx in Nysr., Ostrea prona Woo, Nemo- cardium hantoniense EpwaRrps in v. K&NEN, Meretrix incrassata LAMK., Melania muricata. Woo»p., Voluta suturalis Nysr. 2. Comme exemples d'espèces dérivant de formes éocènes, et indépendam- 1907 LIMITE DE L'ÉOCÈNE ET DE L'OLIGOCÈNE 409 L'Oligocène, essentiellement caractérisé par la grande trans- gression sur le continent nord-européen, comprendra les couches où on trouve la faune cryptogène amenée par cette transgression ; on le fera donc débuter par les couches moyennes de Headon ’ en Angleterre, et par les marnes supragypseuses en France. On revient ainsi à la solution toujours soutenue par Hébert, et plus récemment par M. Oppenheim. RÉSUMÉ POUR LES RÉGIONS MÉDITERRANÉENNES Il nous reste à voir rapidement comment les choses se passent dans les régions méditerranéennes, et quels sont les importants phénomènes géographiques et faunistiques qui se sont produits à cette époque. La région classique du Vicentin peut nous servir de base. Si on admet que les couches de Gnata et de Sangonini représentent l'Oligocène inférieur, les marnes à Bryozoaires de Brendola sont l'équivalent du Ludien; le Bartonien est représenté par les cou- ches de Priabona reposant sur la zone de Roncà qu'on doit parallé- liser avec l'Auversien. Ces divisions une fois reconnues, il est facile de les retrouver dans presque tout le géosynclinal médi- terranéen; c'est ainsi qu'à Biarritz, l'Oligocène débute avec les orès et conglomérats du Port-Vieux ; les couches du rocher Lou Cachaou représentent le Ludien, et les marnes bleues de la Côte des Basques le Bartonien. Mais ce n’est pas ici le lieu d'insister sur ces parallélismes *. CHANGEMENTS DANS LA DISTRIBUTION DES TERRES ET DES MERS. Le Mésonummulitique supérieur, comprenant le Bartonien et le Ludien, est en régression manifeste sur l’aire continentale euro- péenne : il n’est guère représenté, et dans le bassin anglo-franco- ment des formes éocènes qui ont persisté sans changer, je puis citer : Ceri- thiaum concavum Sow. qui est une mutation de C. rusticum Desu. du Ludien ; C. ventricosum Sow. qui dérive de C. scalaroides Desu. par l'intermédiaire des formes bartoniennes et ludiennes du Bassin de Paris; C. vagum SoL., qui semble appartenir au rameau de C. cinctum LAMK,, etc. 1. Les couches moyennes de Headon ne constituent que la base du Lat- torfien. Elles ont été, pendant longtemps, parallélisées avec la zone de Mortefontaine. M. Leriche, en 1905, a dù, pour synchroniser Barton et les Sables de Cresne, les remonter jusqu’à la zone à Pholadomya ludensis. C'était mettre le Ludien dans l'Oligocène. En réalité, ces couches sont encore plus élevées dans la série stratigraphique. >. Voir le tableau du Nummulitique moyen et supérieur in JEAN Boussac. Le terrain nummulitique à Biarritz et dans le Vicentin. B. S. G.F., 3 décem- bre 1906, (4), VI, p. 555-560. Paris. Je suis de plus en plus convaincu du caractère définitif des parallélismes proposés. A0) JEAN BOUSSAC 18 Nov. belge seulement, que par des dépôts lacustres, lagunaires ou marins littoraux ; au contraire le Priabonien correspond au maxi- mum de transgression dans le géosyneclinal méditerranéen; et ensuite, c'est précisément au moment où la mer envahit la plate- forme allemande et la Belgique par une transgression qui s’étend jusque dans le Hampshire, qu'un mouvement négatif très accentué se manifeste dans les régions méditerranéennes, au moment du dépôt des grès du Port-Vieux à Biarritz, des grès d’Annot et de Taveyannaz dans les Alpes, des couches à Polypiers de Mon- tecchio-Maggiore dans le Vicentin, etc. Je n’ai pas à insister ici sur la généralité de ce phénomène, bien mis en évidence sur le pourtour de l'Océan Indien par les travaux de M. Lemoine et de M. H. Douvillé; je veux simplement faire remarquer combien rigoureusement la solution que je propose iei cadre avec la loi’ des transgressions et des régressions établie en 1900 par M. Haug, et comment son accord avec une loi paléogéo- graphique préalablement établie vient à son tour la confirmer. MOUVEMENTS DE FAUNES Une corrélation étroite existe entre les phénomènes géogra- phiques importants qui se sont produits à la limite de l'Éocène et de l'Oligocène, et les mouvements de faunes non moins ES tants qui ont eu lieu à la même époque. Alors que pendant l'Éocène moyen les faunes de l’Europe nord- occidentale et des régions méditerranéennes présentaient une assez grande uniformité, lors de l'Éocène supérieur, par suite peut-être de difficultés plus grandes de communication, ces faunes semblent évoluer séparément et se différencient. Et ce qui les distingue profondément, c’est que, tandis que dans les faunes méditerranéennes on voit apparaître peu à peu les éléments de ce qui deviendra plus tard la faune oligocène, dans le bassin de Paris, ces éléments n'apparaissent pas, l’évolution se fait dans un autre sens, et le terme en est la faune du Ludien et la faune saumâtre des couches de Headon. Pendant ce temps, la faune oligocène s'était constituée sous la Méditerranée ?, et elle envahit 1. La solution adoptée par Munier-Chalmas et de Lapparent (voir la Note sur la Nomenclature des Terrains Sédimentaires), qui consistait à mettre le Lattorfien au niveau du Ludien et l’un et l’autre dans l’Éocène supérieur, tout en étant contradictoire, faisait coïncider la transgression du Priabo- nien dans les géosynclinaux et celle du Latiorfien sur l'Allemagne du Nord; il y avait évidemment là, au point de vue de la loi de Haug, une difficulté. 2. L'origine des faunes littorales de l’Oligocène doit être cherchée dans les couches ä C. diaboli des Alpes ou du Vicentin, l’origine des faunes plus profondes dans les couches de Priabona proprement dites. Voir à ce sujet le mémoire d’'Oppenheim sur les couches de Priabona, précédemment cité. 1907 LIMITE DE L'ÉOCÈNE ET DE L'OLIGOCÈNE ei nos régions quand la mer abandonna le géosynelinal alpin pour s'étendre sur l'Allemagne, la Belgique, et, en passant sur le Nord du bassin de Paris, jusque dans le sud de l'Angleterre. M. G. Ramond fait remarquer que, à Verzenay (Marne), près de la localité classique de Ludes, les calcaires lacustres à faune de St-Ouen se montrent au-dessus et au-dessous de calcaires typiques à Pholado- mya ludensis et qu’il paraît bien difficile, dès lors, de maintenir l’'Étage ludien. M. Boussac a visité la coupe de Verzenay en même temps que M. Ramond ; il fait les plus expresses réserves sur la présence de la faune de St-Ouen au-dessus du calcaire de Ludes, présence basée uniquement sur la détermination, faite sur place, de Lymnea longiscata, d’après des moules plus ou moins méconnaissables. Mais même si cette détermination était confirmée, on n’en pourrait tirer aucune conclusion, car cette espèce se retrouve dans les couches de Headon et de Bem- bridge, dans l’Oligocène le plus franc du Hampshire. M. Léon Janet, sans vouloir parler des couches anglaises, déclare qu’il ne partage pas l’opinion de M. Boussac au sujet de la conserva- . tion, pour le bassin de Paris, de l'étage ludien. Les lits fossilifères du gypse parisien comprennent à la base de la masse inférieure les couches à Pholadomya ludensis, et à la base de la masse moyenne les couches à Lucina inornata. La faune de ces assises a des affinités nettement bartoniennes. D’autre part les ossements de Palæotherium n'existent pas dans la masse inférieure, sont rares dans la masse moyenne, et abondants dans la masse supérieure. Il est reconnu par la plupart des paléonto- logues que dans le reste de la France les couches à Palæotherium font partie de l’Oligocène. La limite exacte du Bartonien et de l’Oligocène est difficile à indiquer dans le Bassin de Paris, mais elle semble pouvoir être placée, soit au- dessous, soit au-dessus de la masse moyenne de gypse, et aucun argu- ment paléontologique sérieux ne permet jusqu'ici de conserver l'étage ludien. M. Boussac répond à M. Janet : « Si je n’ai pas apporté de fait nouveau en faveur de l'individualité du Ludien, c’est que cela ne rentrait pas dans le sujet de ma communication ; je me suis borné à rappeler les zones paléontologiques qu’on peut distinguer dans le bassin de Paris. J'ai publié au mois de juin dernier une note prélimi- naire sur la faune du Ludien, où j'ai donné les raisons qu'il y a d’en faire une zone paléontologique indépendante. Et comme la question relève exclusivement de la paléontologie, il est évident qu’elle ne sera résolue définitivement que par la description et la figuration complètes de la faune, que j’ai promises ». SUR DES VERTÉBRÉS DE L'ÉOCÈNE D'EGYPTE ET DE TUNISIE PAR F. Priem PLancues XV Er XVI SOMMAIRE. — 1° Egypte. Poissons : Espèces diverses. — Trigonodon serratus P. GERvAIS sp. (variété nouvelle æg'ypliaca). — Trigonodon lævis n. sp. — Ancistrodon armatus P. GERVAIS sp. (variétés nouvelles Teilhardi et Four- taui). Diodon sp. — Fragments de Reptiles. — Mammifères : Protosiren Fraasi ABez. — 2° Tunisie. Mene aff. rhombeus VoLrTaA sp. r° Égypte J'ai déjà eu l’occasion plusieurs fois d'étudier les Poissons fossiles de l'Éocène d'Égypte, grâce à l'obligeance de notre confrère M. Fourtau'. Tout récemment, M. P. Teilhard, profes- seur au Collège de la Ste-Famille au Caire, a bien voulu m'envoyer un certain nombre de débris de Vertébrés recueillis par lui dans l'Éocène du Mokattam, et pour la plupart dans les couches supé- rieures. Porssons MYLIOBATIDÉS. — Il y a des fragments de chevrons de Mylio- batis sp. et un fragment de chevron d'Aetobatis aff. irregularis A. Un fragment intéressant de piquant de Myliobatis est repré- TT IN a} 4 Fig. 1. — Dent de Rajidé vue de dessus et de dessous, au double de la grandeur. Eocène du Mokattam. senté planche XV (fig. 1-2). La face supérieure porte des cannelures assez régulières ; la face inférieure est arrondie ; deux cannelures 1. F. Prwæm. Sur les Poissons de l’Éocène du mont Mokattam (Égypte) et note sur Propristis DAMES du Tertiaire inférieur d'Égypte. B.S. G. F., (3), XX V, 1897, pp. 212-232, 3 fig. et pl. vir. — Ip. Sur des Poissons fossiles éocènes d'Égypte et de Roumanie. B.S. G. F., (3), XXVIL, 1899, pp. 241-253, pl 1. — Ib. Sur des Poissons fossiles de l'Éocène moyen d'Égypte. B.S. G.F., ({), V, 1905, pp. 633-641, 12 fig. e 1907 VERTÉBRÉS DE L'ÉOCÈNE D'ÉGYPTE ET DE TUNISIE 413 courent le long des bords à l’intérieur des dentelures marginales qui sont serrées et relativement courtes. Le fragment de piquant ressemble beaucoup à 7. lateralis Ac. du London Clay. RaAnDÉ.— Une dent à couronne plate, triangulaire, à racine bifurquée, doit être rapportée aux Rajidés. Elle est figurée ici (fig. 1). GINGLYMOSTOMA FOURTAUI PRIEM Une dent incomplète et deux fragments de dents doivent être rapportés aux Roussettes du genre Ginglymostoma. La dent figurée ici (fig. 2) présente une pointe médiane qui dépasse visible- Fig. 2. — Ginglymostoma Fourtaui Prigm. Dent vue par la face externe, au double de la grandeur. Éocène du Mokattam. ment les crénelures latérales ; celles-ci, du côté bien conservé, sont au nombre de onze. Je la rapporte à G. Fourtaui, que j'ai signalé déjà dans l’Éocène moyen d' Égypte : : * ; 1l faut remarquer cependant que, si les dents qui ont servi de type à cette espèce ont des créne- lures nombreuses, leur pointe médiane ne dépasse pas le niveau de ces crénelures, comme cela a lieu ici. LAMNIDÉS. — IL y a aussi des dents de Lamna, malheureuse- ment incomplètes, sans denticules latéraux ni racine. Elles sont lisses. Les deux dents les mieux conservées sont figurées planche XV (fig. 3-4). L’une est une dent latérale inférieure, l’autre une dent latérale supérieure. Ces dents sont trop peu élancées pour appartenir au genre Odontaspis ; elles ne sont pas assez aplaties pour appartenir au genre Oxyrhina; peut-être faut-il les rapporter à L. verticalis Ac. Une autre dent sigmoïdale lisse, dont les denticules latéraux ne sont pas ‘conservés, paraît devoir être rapportée à Odontaspis cuspidata AG. sp. (var. Hopei). Enfin, deux dents incomplètes à couronne plate appartiennent à Oxyrhina Desori AG. L'une d'elles, oblique, provient de la mâchoire supérieure et l’autre, droite, de la mâchoire inférieure. CARCHARIHDÉS. De nombreuses dents, la plupart incomplètes, lisses, avec une large base sur les bords de laquelle on voit de très légères serrations, doivent être rapportées au genre Carcharias 1. B.S. G. F., (4), V, 1906, pp. 635-636, fig. 1-4. . 44 F. PRIEM 18 Nov. et au sous-genre Aprionodon. Elles ont beaucoup de ressemblance avec les dents décrites par Dames sous le nom de Carcharias ( Aprionodon) frequens et communes dans l’Éocène moyen et l'Éocène supérieur d’ Égypte. On distingue des dents à couronne droite (mâchoire inférieure) et d’autres à couronne oblique (mâchoire supérieure). Trois de ces dents, une droite et deux obliques, sont représentées planche XV (fig. 5-7). Nous les appellerons Carcharias (Aprionodon) aff. fre- quens DAMES. Deux fragments de dents à couronne oblique avec des serra- tions doivent être rapportées à Carcharias (Prionodon) sp. Enfin, les Squales sont aussi représentés par des vertèbres brisées. PycnoponTEs. — J'ai signalé dans l'Éocène du Mokattam une espèce nouvelle de Téléostome à dents triturantes de la famille des Pycnodontidés et du genre Pycnodus (sens strict). Je l'ai appelée P. mokattamensis. C’est une espèce de grande taille. Des dents isolées, trouvées par M. Teilhard, paraissent provenir d’une espèce différente du genre Pycnodus. Le genre Pycenodus (sens SEnier) est assez répandu dans l’Éocène d'Europe. SpariDÉs. — Les Sparidés ont laissé dans l’'Éocène du Mokat- tam des dents isolées ressemblant plus ou moins aux dents de Daurades (genre Chrysophrys), mais qu'il est difficile d'attribuer à un genre et à une espèce déterminés. En outre les Sparidés sont représentés par le type suivant. TRIGONODON SERRATUS P. GERVAIS sp. (Var. n. ÆGYPTIACA) P. Gervais a décrit sous le nom de Sargus? serratus des inei- sives tranchantes plus larges que hautes et à bord légèrement crénelé. Elles ont été trouvées dans l’Yprésien de Cuise-la-Motte (Oise). Le Dr A. Smith Woodward les a rapportées plus tard à un genre de Sparidé fondé par Sismonda sous le nom de Trig'o- nodon *. On trouve des dents semblables dans le calcaire grossier des environs de Paris (Lutétien). Elles se montrent aussi dans l’Ypré- sien et le Lutétien (Bruxellien) de Belgique. L'Éecène du Mokattam renferme des dents analogues. Deux . P. Gervais. Zoologie et Paléontologie françaises. 1° édition 1845-52. Exp Poiss. foss., p. 2, pl. 67, fig. 7 (non fig. 8). 2. À. Smrrx WoopwarD. Geol. Mag, (3), vol. VIIL, 1891, p. 109, D x, fig. 6. 1907 VERTÉBRÉS DE L'ÉOCÈNE D'ÉGYPTE ET DE TUNISIE 415 de ces dents sont figurées planche XV (fig. 8-10). Ces dents, comme celles de l’espèce de Gervais, sont légèrement convexes en dehors et concaves en dedans. Leur bord antérieur est épaissi. La face interne est lisse, mais la face externe présente des plis parallèles très accusés qui constituent des crénelures le long du bord tran- chant. Comme dans les dents étudiées par Gervais, le bord tran- chant est parallèle au bord basilaire ; ces dents sont plus grandes, plus robustes que celles de Cuise-la-Motte et les crénelures et les plis sont beaucoup plus développés. Nous rapportons ces dents à l'espèce de Gervais, mais comme une variété nouvelle : variété ægyptliaca. TRIGONODON LÆVIS n. sp. D'autres dents plus grêles appartiennent aussi au genre Trigo- nodon, mais elles sont complètement dépourvues de crénelures. Leur bord tranchant est absolument lisse. C’est une forme nouvelle que nous appellerons à cause du bord lisse 7. lævis (pl. XV, fig. 11-14). ANCISTRODON ARMATUS P. GERvAIS sp. On trouve dans le Sénonien supérieur et le Tertiaire inférieur des dents isolées très remarquables. Elles sont très comprimées latéralement ; la couronne est crochue, en forme de griffe, avec une forte concavité sur le bord postérieur. La racine est aussi large ou plus large que la base de la couronne et va en s’amin- cissant vers le bas. La couronne et la racine sont comme vernies et de couleur différente. Ces dents ont reçu de Debey, à cause de leur forme de griffe, le nom d’Ancistrodon et de L. G. de Koninck celui d’Antristrodus.Le premier nom, que Debey laissa inédit, est généralement employé :. La véritable nature et les affinités d’Ancistrodon ne sont pas encore bien établies. W. Dames a comparé ces dents aux dents pharyngiennes des Balistes et il y a, en effet, des analogies ?. Mais il y en a également avec des dents préhensiles de Pycnodontes. P. Gervais a donné le nom de Sargus ? armatus à des dents de l'Éocène de Conques (Aude) *. Ce sont des dents d’Ancistrodon qu’il faut appeler À. armatus P. GERvVAIS sp. A la même espèce 1. W. Dames. Ueber Ancistrodon Debey. Zeitschrift der deutschen geolo- gischen Gesellschaft, t. XXXV, 1883, pp. 655-670, pl. xix. 2. Voir la dentition pharyngienne de Balistes forcipatus figurée par R. Owen; Odontography, 1840-45, p. 84, pl. 40, fig. 2. 3. P. Gervais. Loc. cit. Expl. Poiss. foss., p. 5, pl. 69, fig. 9-10. 416 F. PRIEM 18 Nov. appartiennent certaines dents de l’Yprésien de Cuise-la-Motte, que P. Gervais rapportait à son Sargus ? serratus'; des dents sem- blables se trouvent dans le Bruxellien de Belgique. Dames a signalé la même espèce dans l'Éocène du Mokattam et j'ai moi-même figuré une dent de cette provenance *. M. Teilhard m'a envoyé un assez grand nombre de dents res- semblant beaucoup à celles de Cuise-la-Motte et de Conques, figu- rées par Gervais. La ligne de contact de la couronne et de la racine est droite ou oblique. La base de la racine ne dépasse pas la couronne. La largeur de celle-ci à la base est d'environ 10 mm. et sa hauteur de 5 à 8 mm. au maximum. Plusieurs présentent sur la concavité de la couronne une surface d’usure bien marquée. Huit de ces dents plus ou moins complètes sont figurées planche XV (fig. 15-22). ANCISTRODON ARMATUS P. GERVAIS sp. (var. TEILHARDI n. v.). Je sépare comme une variété nouvelle dédiée à M. Teilhard des dents dont la couronne et la base de la racine font une très forte saillie en avant. La racine ensuite s'incline considérablement vers l’arrière ; la couronne est notablement plus large que haute. Trois dents de cette sorte sont représentées (planche XV, fig. 23-25) ; dans la plus grande, la largeur de la couronne à la base est de 15 mm. et la hauteur de 7. La surface d'usure est très marquée. ANCISTRODON ARMATUS P. GERVAIS sp. (Var. FOoURTAUI n. v.). Une dernière dent, au contraire, également figurée, présente un retrait en avant à la base de la racine et une forte saillie en arrière où la racine déborde considérablement la couronne. La largeur de la couronne à la base est de 7 mm. et la hauteur de 5 mm. Il y a une surface d'usure très nette. Je rapporte cette dent à une variété nouvelle dédiée à M. Fourtau (pl. XV, fig. 26). Remarquons que la dent figurée par Dames comme À. armatus * diffère des dents typiques et ressemble par sa saillie postérieure à la variété Fourtaui. Cependant, la dent figurée par Dames se rétrécit beaucoup moins vers le bas. DI0DON sp. — L'envoi de M. Teilhard renferme aussi des piles dentaires de Diodon en mauvais état. . P. Gervais. Expl. Poiss. foss., p. 2, pl. 67, fig. 8. . B. S.G.F., G), XXV, 1897, pp. 220-233, pl. vus, fig, 19. . W. Dawess. Loc. cit., pp. 664-667, pl. xIx, fig. 9- CR] eo 1907 VERTÉBRÉS DE L'ÉOCÈNE D ÉGYPTE ET DE TUNISIE 4x7 REPTILES. M. Teilhard a aussi recueilli deux dents de Crocodile et, en outre, dans le Mokattam inférieur, un fragment de carapace de Tortue (pl. XV, fig. 25). MAMMIFÈRES : SIRÉNIENS. PROTOSIREN FrAASI ABEz (pl. XVI, fig. 1-3). R. Owen : a décrit un moulage naturel de la boîte crânienne d’un Sirénien du Mokattam sous le nom d’£Æotherium ægyptiacum. M. G. W. Andrews ? a étudié un crâne et une mandibule de Siré- nien primitif provenant du Mokattam ; il l’a rapportée avec doute à l'espèce d'Owen et était disposé à la rapporter au genre Proto- sitren d'Abel, qui n’était pas encore défini. Plus récemment, le pro- fesseur O. Abel° a reconnu que ce Sirénien doit être séparé de l'Eotherium ægyptiacum d'Owen et lui a donné le nom de Pro- tosiren Fraast. M. P. Teilhard m'a communiqué une mandibule assez complète de Sirénien provenant des couches supérieures du Mokattam et pour l'étude de laquelle M. Thevenin, assistant au Muséum, m'a donné de précieuses indications. Je rapporte cette mandibule au Protosiren Fraasi. C’est la den- tition d'un jeune animal dont les molaires avaient déjà poussé ; les dents de laït avaient disparu et les dents de remplacement étaient encore dans leurs alvéoles. M. Barbier, mouleur au Muséum, les a habilement dégagées. On voit la branche gauche de la mandibule avec une partie de la branche droite et la symphyse épaisse et courbée vers le bas. On voit bien aussi le trou mentonnier. La longueur de la man- dibule, dont la partie articulaire manque, est d'environ 13 cms. Tout à fait en avant, il y a la trace d’une grande alvéole corres- pondant à l’incisive antérieure de la branche gauche; l’incisive suivante manque également. Ensuite viennent les incisives posté- rieures des deux branches de la mandibule: la couronne de celle de droite est légèrement tricuspidée. La canine est représentée de chaque côté par son alvéole. 1. R. Owen. Quart. Journ. Geol. Soc., vol. XXXI, 1875, p. 100. 2. C. W. ANDREwWS. À. descriptive Catalogue of the tertiary Vertebrata of the Fayüm, Egypt. Londres, 1906, pp. 204-209 et 210-219, fig. 66 et 67. 3. O. AgzL. Die Sirenen der mediterranen Tertiärbildungen Osterreichs. Abh, k. k. geol. Reichsanst, vol. XIX, pt. 2, Vienne, 1904, p. 146 et P. 214. — Die Milchmolaren der Sirenen. Neues Jahrb. f. Min., Geol., Pal., 1906, bd, II, PP. 50-51. 30 Janvier 1908. — T. VIL Bull. Soc. Géol. Fr. — 27. 418 F. PRIEM 18 Nov. A la suite se montre la première prémolaire pr de la branche droite nettement tricuspidée, et l’on aperçoit au fond de son alvéole la dent correspondante du côté opposé. Plus loin, les deux prémolaires suivantes de la branche gauche sont représentées. La prémolaire p2 est nettement tricuspidée; la prémolaire p3 porte deux denticules bien développés et un autre très petit en avant. La prémolaire p4 manque et la première molaire m1 n'est représentée que par un fragment. Les molaires m2 et m3 sont complètes. On voit nettement leurs deux racines, leur couronne composée de deux crêtes et d'un talon. Chaque crête est formée de deux denticules, l’un externe, l’autre interne. Le talon est émoussé sur la molaire m2; il est crénelé sur la molaire m3. Les dimensions de ces molaires sont : LONGUEUR ÉPAISSEUR LONGUEUR ÉPAISSEUR T2 2012 IND0. D 9 mm. ÿ m3 : 15 mm. 5 II MM. Ces molaires ressemblent tout à fait à celles de la mandibule figurée par M. C. W. Andrews, mais l'intérêt de la pièce décrite ici est que l’on voit une partie des dents antérieures, tandis que, dans la pièce figurée par M. C. W. Andrews, toutes les dents, à l'exception des molaires, ne sont représentées que par leurs alvéoles. : M. P. Teilhard m'a communiqué aussi des dents isolées de Sirénien, incomplètes et usées. 2° Tunisie. MENE aff. RHOMBEUS VOLTA sp. J'ai étudié dans ces dernières années les Poissons fossiles des phosphates d'Algérie et de Tunisie’. Ce sont des Squales, des Myliobatidés et comme Téléostomes Pycenodus Pellei PRIE, Cæœlorhynchus sp., Sargus sp.*?. Tout récemment, M. Henri Douvillé a bien voulu me commu- niquer un Poisson donné à l’École des Mines par la Compagnie 1. F. PrIEeM. Sur les Poissons fossiles des phosphates d'Algérie et de Tunisie. B.S. G. F., (4), I, 1903, pp. 393-406, pl. xurr et 3 fig. texte. 2. Il faut ajouter à la liste que nous avons donnée en 1903, d’après M. Leriche (Contribution à l'étude des Poissons fossiles du Nord de la France et des régions voisines, appendice 2 : Les Poissons éocènes de l'Algérie et de la Tunisie. Mém. Soc. géol. du Nord, V, 1906, pp. 399-408). Lamna Aschersoni (Zrrrec) SrRoMER de l’Éocène d'Égypte. Le même auteur substitue au nom de Cæœtorhynchus, préoccupé, celui de Glyptorhynehus. 1907 VERTÉBRÉS DE L'ÉOCÈNE D'ÉGYPTE ET DE TUNISIE 419 des Phosphates de Gafsa (Tunisie) et provenant de la couche de marnes intercalée entre les couches I et II de phosphate. Le Poisson (pl. XV, fig. 28) est incomplet ; la tête et la partie antérieure du tronc manquent. Ce fragment est long de 5 cm., haut de 5 em. On voit une dizaine de vertèbres avec les apo- physes inférieures et supérieures, les interépineux de la partie postérieure de la dorsale et les supports de l’anale. On voit que celle-ci se compose de rayons courts et larges, triangulaires, divisés à leur extrémité. Ils forment ainsi une frange peu élevée. Il y a des rayons analogues formant la partie postérieure de la dorsale. La nageoire caudale est large, en éventail, et ne paraît pas être fourchue. On remarque, en avant des supports de l’anale, le premier de ces supports, qui est très vigoureux, le postclavi- culaire et un fragment de support d’une nageoire pelvienne. Le Poisson de Gafsa est un Carangidé du genre Mene LACÉPÈDE (Gasteronemus Acassiz). Il paraît très voisin de A. rhombeus Vorra sp., mais plus petit, puisque la dernière espèce atteint 25 cm. de longueur :. M. rhombeus Vorra sp. et M. oblongus Ac. sp. plus allongé, proviennent tous deux de l’Éocène supérieur du Mte-Bolca. Le professeur F. Bassani a décrit sous le nom de Mene oblonga var. pusilla un petit Poisson du Miocène inférieur (Aquitanien) de Chiavon. Le genre Mene habite actuellement les mers des Indes orientales. 1. Voir Acassrz : Rech. Poiss. foss., vol. V, part. 1, 1883, p. 20, pl. 17 et la restauration du Mene rhombeus donnée par M. A. Smith. Woodward. Cata- logue of the fossil Fishes in the British Museum, vol. IV, 1901, P 439, fig. 14. — Voir aussi R. CRAMER. Ueber Mene rhombeus VorrA sp. Zeit. deutsch. geol Ges., t. LVIIT, 1906, pp. 181-212, 8 fig. texte et pl. x Séance du 2 Décembre 1907 PRÉSIDENCE DE M. HENRI DOUVILLÉ Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président annonce le décès de M. Paul GERVAIS DE ROUVILLE, doyen de la Société et doyen honoraire de la Faculté des Sciences de Montpellier. Il rappelle ses principaux travaux. Sont proclamés membres de la Société : MM. le D' A. Tornquist, professeur de Géologie et de Paléontologie à l'Université de Kônigsberg, présenté par MM. E. Haug et J. Boussac. Paul Jodot, à Paris, présenté par MM. Ramond et Thevenin. M. Paul Combes fils offre les publications suivantes : 1° « Les minéraux de l’Argile plastique et du Calcaire grossier d'Auteuil et de Passy » (4.F.A.S., Congrès de- Lyon 1906, pp. 356 à 362); 20 Dans un même tiré à part : a) © Excursion géologique à Ecouen et à Ezanville », par G. Ramond; b) « Liste des princi- paux fossiles récoltés à l’excursion d'Ecouen et d'Bzanville », par B. Braun; c) « Sur l'existence de grands courants médiosparna- ciens au Sud du Bassin de Paris », par P. Combes fils (Bull. de la Soc. des Naturalistes parisiens, n°3, 1906, pp. 23 à 33) [CRS., p. 129]. M. Émile Haug présente à la Société, de la part des éditeurs et en son nom personnel, la 1'° partie d'un «Traité de Géologie » dont il est l’auteur et qui vient de paraître à la librairie Armand Colin : [CRS., p. 129]. * M. Léon Bertrand présente une note intitulée : « Sur les nappes de charriage nord-pyrénéenne et pré-pyrénéenne, à l'Est de la Neste » (CR. Ac. Sc., 18 nov. 1907). M. G. B. M. Flamand envoie : 1° une note « Sur la présence du terrain carboniférien aux environs de Taoudeni (Sahara sud-occi- dental) ». (CR. Ac. Sc., 17 juin 1907) ; 2° Le Compte Rendu de la Campagne 1906-07 du Service géologique des Territoires du Sud, extrait de l'Exposé de la situation générale des Territoires du Sud de l'Algérie, présenté par M. Jonnart, Gouverneur Général [URS., p. 130-131]. 1. 1 vol. in-8°, 536 p., 195 fig., 91 planches de reproductions photographi- ques. Paris, 1907. SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1907 4x En envoyant à la Société le compte rendu des courses qu'il a faites en 1906 pour le Service de la Carte géologique de la France (B. S. C. G. F., XVII. Janvier 1907), M. A. de Grossouvre croit devoir signaler la découverte dans le département de la Charente, près de la petite ville de Baïgnes, d'un gisement de travertin riche en empreintes végétales. M. Langeron, qui a bien voulu se charger de l'étude des matériaux recueillis, y a reconnu un certain nombre d'espèces du Calcaire de Sézanne : le résultat de ses recherches sera publié ultérieurement. Le général Jourdy adresse son « Histoire géologique de la Céra- mique de Rouen (B. Soc. Emul. Coma. et Ind. Seine-Inf., 1905). M. A. de Romeu présente un travail intitulé «les Roches filo- niennes paléozoïques non granitiques des Pyrénées » (B. Soc. fr. Minéralogie, 1907). M. Pierre Termier fait une communication relative aux Rapports tectoniques de l'Apennin, des Alpes et des Dinarides, à propos de la récente publication, dans les Monatsberichte der deutschen geologischen Gesellschaft, d’une note très importante de M. G. Steinmann intitulée « Alpen und Apennin ». Gette commu- nication se résume ainsi qu'il suit : « M. Steinmann propose d'étendre à l’Apennin septentrional la théorie des grandes nappes. La puissante série schisteuse, avec radiolarites et ophiolites, de la Ligurie et de la Toscane, est à ses yeux une nappe lépontine, c'est-à-dire, dans la facon francaise de parler, une nappe de Schistes lustrés. Ces schistes ligures et toscans, qui renferment, sur beaucoup de points, des fossiles crétacés, et dont les Radiolarites paraissent être d'âge jurassique” supérieur, sont une Série compréhensive, tout comme leurs congénères des Alpes; cette série, qui repose sur le Macigno éocène, n'est donc point en place. C’est une nappe, venue de l'Ouest, c'est-à-dire de la Méditerranée : et son extension dans le sens ouest-est, ou, ce qui revient au même, l'amplitude du char- riage, dépasse 200 kilomètres. M. Steinmann incline à penser que la racine de cette nappe est en Corse. Dans les déchirures du manteau de Schistes lustrés apparaît, çà et là, à la Spezia, dans les Alpes apuennes, ailleurs encore, un substratum formé, de haut en bas, de Macigno (éocène), de Scaglia (crétacée), de Jurassique et de Trias à faciès austro-alpin, quelquefois de terrains plus anciens. « Cette conception est très séduisante, et je ne doute pas que l’Apennin, tout au moins en Ligurie et en Toscane, ne soit pays 422 SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1907 de nappes.Mais, à coup sûr, ce n’est pas en Corse qu'il faut chercher la racine de la nappe de Schistes lustrés de l'Apennin. La région orientale de la Corse, en effet, est elle-même un pay's de nappes : cela résulte avec évidence de l'étude de la belle minute de carte à 1/80000 dressée par notre confrère, M. E. Maury, pour le Service de la Carte géologique. Il y a là deux nappes : une de Schistes lustrés, ayant à sa base le granite laminé (protogine) dont nous a récemment parlé M. Deprat ; l’autre. reposant sur la première, et composée de Trias à faciès briançonnais, d'Infralias et d’Eogène. Or ces nappes viennent certainement de l'Est. La Corse est un des éléments de la chaîne alpine proprement dite : ses granites et ses gneiss de l'Ouest, probablement autochtones, correspondent au Mercantour, au Pelvoux et au Mont-Blanc, et sa grande bande de terrains éogènes correspond à la zone du Flysch qui sépare le Pelvoux du Briançonnais. « [Il passe donc, entre la Corse et l'Italie, et probablement entre la Corse et l’île d’'Elbe, un axe d'éventail, jusqu'ici insoupçonné, séparant les nappes alpines, qui ont marché vers l'Ouest, des nappes apennines qui ont marché vers l'Est. Cet axe se prolonge au Sud, le long de la côte orientale de Sardaigne, puis tourne d'environ 60 degrés, et marche au Sud-Ouest en se rapprochant peu à peu de la côte d'Algérie. Les lambeaux de recouvrement signalés dans l'Italie méridionale (Capri), les nappes de Sicile, celles de Tunisie et du département de Constantine, celles, enfin, que M. L. Gentil a observées près de Nemours, sont des témoins du charriage apennin. L'Apennin ne prolonge pas les Alpes, comme l’a dit autrefois M. Ed. Suess ; il n'appartient pas non plus aux Dinarides, comme je l’ai dit moi-même en 1903 ; c’est un pays de nappes dont les nappes tournent le dos aux nappes alpines : et ce pays de nappes embrasse une grande partie de l'Italie et de la Sicile, et une zone assez large de l'Afrique septentrionale. Dans sa partie nord (Italie centrale), les nappes apennines couvrent les Dinarides. « Je crois que l'axe d’éventail en question aborde la côte afri- caine près de la frontière algéro-marocaine, s’en va parla dépression de Fez, au Sud du massif du Rif, et se continue au Sud-Ouest, dans l'Atlantique. Le Rif et la Sierra Nevada sont pour moi une seule et même carapace, un seul et même système de nappes alpines ployées en dôme, donnant, par le plongement périclinal, l'illu- sion de la rotation d'un système de plis. Sur cette carapace bétique, il y a les nappes subbétiques. Au delà, au Nord, il y a les nappes plissées de la chaîne Burgos-Valence (Montes Universales, SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1907 423 etc.); plus loin encore, ce sont les nappes pyrénéennes. Il est de plus en plus évident pour moi que l'Espagne tout entière, Pyrénées comprises, est un élément de la chaîne alpine. : «Les Dinarides, qui, à partir du lac de Côme et jusqu’à la plaine - dela Drave, ont chevauché les Alpeset joué, par rapport à elles, le rôle de traîneau écraseur : ces Dinarides, au Sud du Pô, ont été submergées, en quelque sorte, par un rejaillissement sur elles de la zone axiale des Alpes, de la zone des séries compréhensives, trop fortement comprimée : et, ce rejaillissement sur le pays dinarique, c'est l’Apennin. » M. Haug présente à la suite de cette communication des obser- vations portant sur les Schistes lustrés de Corse, sur les préten- dues nappes de Tunisie et d'Algérie et sur le caractère des chaînes qui entourent la Meseta ibérique. Il ne peut souscrire aux conclu- sions si hardies de M. Termier que pour les parties qui s'appuient directement sur la note de M. Steinmann et qui concordent d’ail- leurs avec le rattachement de l'Apennin aux Alpes méridionales, c’est-à-dire aux Dinarides, que, contrairement à l'opinion cou- rante, il a lui-même depuis longtemps préconisé. G. B. M. Flamand. — Sur les divisions du Carboniférien et la présence du Moscovien- Westphalien dans le Sud-Oranais. J'ai pu établir stratigraphiquement et paléontologiquement les divisions du Dinantien-Viséen dans le Sud-Oranais et y recon- naître l’existence du Moscovien marin et du Westphalien conti- nental. Le Carboniférien du djebel Béchar n'a pas la simplicité de composition que lui a attribuée M. Poirmeur, et après lui M. Gautier ; on y observe de la base au sommet : 19 Une série alternante d’argiles aciculaires, de calcaires et de dolomies qui se décomposent ainsi : 1° Argiles vertes aciculaires à alternances gréseuses; 2° Dolomies grises peu fossilifères ; 3° Calcaires noirs à Fenestellidæ, à Crinoïdes ; 4” Calcaires ferrugineux en plaquettes à intercalations argileuses à Fenestellidæ, Archi- medes. Productus striatus, Productus semireticulatus, ete.; 5° Argiles gréseuses vertes fissiles ; 6° Calcaires noirs à silex à Crinoides et à Pro- ductus ; 7° Dolomies en grands bancs formant murailles à Lithostrotion irregulare ; 8 Calcaires noirs à Productus giganteus; 9° Dolomies à Lithos- trotion : 10° Calcaires noirs à Crinoïdes. L’assise 1, argiles vertes aciculaires, appartient au Dévonien. C'est, à quelques différences près, la coupe classique du Tournai- sien de l'Europe septentrionale. 2° Moscovien : au-dessus des assises à Produclus giganteus se montre une seconde série calcaréo-gréseuse avec intercalations 424 SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1907 argileuses, à Brachiopodes où Productus aff. mosquensis Fiscx. abonde avec Streptorhynchus crenistria Pu., Ripidomella Miche- lini ŒuL.; cet étage se développe à l'Ouest, du pied du djebel Béchar à Khenadsa, et jusqu’au Guir. 3° Westphalien : la partie supérieure des assises précédentes - montre des alternances de grès et argiles multicolores (Trias de M. Poirmeur, Néocomien (?) de M. Gautier); à Bel-Hadi (Khenadsa) on y relève des intercalations de lits charbonneux à végétaux fossiles renfermant des fragments de pinnules de Névroptéridées faisant songer à certains Linopteris westphaliens; à Gueltat Sidi Salah, M. le capitaine Maury a mis au jour, en forant des puits, une flore très belle et très variée, contenant: Sphenopteris Boulayi Zrirer, Sphen. Delavali Zurc., Nevropteris gigantea STERNB., eo. cf. rarinervis Buxs., Linopteris Münsteri EicHw. ; flore nettement westphalienne (Westphalien supérieur), qui est venue confirmer les déterminations stratigraphiques et paléonto- logiques précédentes; ce Westphalien diffère de celui du Sahara oriental (cf. Haug). L'existence dans l’Extrème-Sud Oranais de terrain houiller à combustibles minéraux est done aujourd'hui scientifiquement établie ; mais ce n’est pas à dire pour cela, bien entendu, ainsi que j'ai eu soin de le faire remarquer déjà dans la note que j'ai présentée à ce sujet à l’Académie des Sciences ‘ qu'on puisse absolument compter sur la présence, dans la région, de gisements de houille industriellement exploitables. Charles Depéret. — Sur le Pliocène du bassin du Puy. MM. Laurent et Broquin ont signalé (B. S. G. F.. (4), VII, 1907, p. 387 et suiv.) la découverte récente d'une molaire d’Elephas meri- dionalis dans les Sables à Mastodontes de Vals (le Crozas) près le Puy. La présence de cette espèce, associée en ce point au Mastodon arvernensis, présente un grand intérêt. Elle confirme, par un argu- ment de fait indiscutable, l’attribution que j'ai proposée dès 1885 des couches à Mastodontes du Puy au Pliocène supérieur. En 1894, lors de la Réunion de la Société géologique au Puy (B.S.G.F., (3), XXI, p. 524) j ai écrit une note pour défendre cette opinion. J’insis- tais sur les différences qui séparent la faune de ces sables des faunes classiques du Pliocène moyen de Montpellier et de Perpi- gnan, et au contraire, sur son identité avec celles des gîtes de Chagny, du Val d’Arno, de l’Astésan, du crag de Norwich, etc., caractérisées par la coexistence des derniers Mastodontes avec les . 1. G. B. M. FraAMaAnp. Observations nouvelles sur les Terrains carboni- fères de l’'Extrème-Sud Oranais (CR. Ac. Sc., 16 juillet 1907). SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1907 425 premiers Éléphants, et plus encore par l'apparition première des Chevaux et des Bovidés. A cette époque, l'association des Éléphants et des Mastodontes était déjà connue dans le Plateau Central dans les produits volcaniques du Coupet, mais elle man- quait encore dans le bassin du Puy, et je faisais remarquer que c'était là un fait local, sans grande importance. La découverte de M. Broquin vient montrer que le bassin du Puy rentre dans la règle et qu'il s’agit bien là d’une zone paléontologique qui occupe partout en Europe la base du Pliocène supérieur. Les raisons d'ordre général qui justifient ce classement repo- sent sur l'importance des phénomènes de migralion brusque qui amènent à ce moment précis en Europe les Éléphants, les Chevaux et les Bovidés, trois groupes qui n'ont aucune racine dans les faunes du Pliocène ancien (Plaisancien et Astien) de nos contrées. De pareilles migrations répondent forcément à des changements géographiqües considérables et à des connexions nouvelles établies entre les continents ; ce sont des événements géologiques de premier ordre. En présence de l'obscurité et de l'imprécision des limites de l’Astien et du Sicilien dans toutes les formations marines du bassin de la Méditerranée, il me paraît rationnel de choisir ces grands faits de migrations d'animaux terrestres comme le critérium de la limite de nos étages pliocènes. Je considère done maintenant a fortiori les sables à Mastodontes et Éléphants du Puy comme appartenant, non pas au Pliocène moyen, mais à la base du Pliocène supérieur. Ces sables et gra- viers jouent d'ailleurs dans le bassin de la Haute-Loire, où ils s'étalent sur les plateaux à de grandes altitudes, au-dessus du thalweg actuel du fleuve, un rôle stratigraphique tout à fait ana- logue à celui des alluvions ferrugineuses des plateaux de tout le bassin du Rhône. Je rappellerai, qu'aux environs de Lyon, ces alluvions des plateaux présentent la même association de l’Elephas meridionalis avec les Mastodontes, que nous venons de constater dans les sables et graviers ferrugineux des environs du Puy. Cette conclusion entraine comme conséquence un remaniement à peu près complet du classement des couches pliocènes fluviatiles et volcaniques du bassin du Puy, tel qu'il a été adopté, par M. Boule, sur la feuille Le Puy du Service de la Carte géologique de France. On ne saurait continuer de rapporter au Pliocène moyen, ni les Basaltes intercalés dans les sables à Mastodontes, ni les brèches basaltiques qui les accompagnent (rocher Corneille, aiguille St-Michel, Polignac, Denise, etc.) ; ces coulées et produits volcaniques doivent être rapportés au Pliocène supérieur, à titre 426 SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1007 de subdivision inférieure, par rapport aux coulées basaltiques du plateau du Velay, qui les surmontent et représentent l'épisode terminal du même étage. Il convient également de rapporter au Pliocène supérieur les coulées et les cratères de Vialette et de la côte de l'Oulette, qui sont par leur altitude et leur situation topographique, le prolon- gement évident du plateau du Velay, dont ils ne sont que de simples lambeaux détachés par l'érosion du ruisseau de Blanzac. M. Boule semble avoir été entraîné à les classer dans le Pliocène moyen, par l'unique raison que le gisement de Mammifères de Vialette est superposé aux scories de ces cratères. La faune de Vialette, identique à celle des sables à Mastodontes, devant être maintenant rapportée au Pliocène supérieur, la logique impose le rattachement des basaltes de l’Oulette à ceux du plateau du Velay. On voit ainsi que la faune à Mastodontes, Elenhas meridionalis, Equus Stenonis, Bos elatus et nombreux Cervidés se trouve à la fois au-dessus et au-dessous des coulées volcani- ques des environs du Puy et du plateau du Velay, ce qui démontre leur âge pliocène supérieur d’une manière définitive. Il n'y a donc pas de Pliocène moyen dans le bassin du Puy ; mais il ne sera pas difficile de trouver un représentant de cet étage dans la partie supérieure de la puissante série volcanique du Mézenc et du Mégal qui a été rapportée en entier par M. Boule (sauf le basalte miocène de la base) au Pliocène inférieur, sans que cette attribution soit confirmée par des raisons paléontolo- giques. En ce qui concerne la molaire du Crozas que j'ai eu le plaisir d'étudier, dans un récent voyage au Puy, grâce à l’obligeance de M. Broquin, je pense qu'il est impossible, malgré un écartement et une épaisseur des lamelles un peu plus accusés que dans la plupart des molaires de la même espèce, d'y voir autre chose qu'une mutation ancienne de l’Elephas meridionalis. Cela n’a rien d'étonnant puisque, je l’ai dit plus haut, il s’agit de couches appartenant à l’extrême base du Pliocène supérieur. Je ne saurais, pour ma part, étant donné l'extrême variabilité de l’écartement des lames dans les diverses espèces du genre Ælephas, voir dans l'Éléphant du Puy le représentant d’une espèce distincte ni encore moins une forme démontrant le passage, d’ailleurs encore très hypothétique, entre les Mastodontes et les Éléphants. LES ROCHES ÉRUPTIVES DE LA PRESQUÎLE pu CAP VERT (SÉNÉGAL) par Jean Chautard Les formations éruptives qui prennent dans la presqu'île du cap Vert une place particulièrement remarquable, sont localisées à l'extrémité occidentale de cette presqu'ile. Leurs divers gise- ments sont en effet compris dans un quadrilatère limité par les méridiens de 21080’ et 22010’ d’une part, par les parallèles de l’île d'Yof et du cap Manuel d'autre part, quadrilatère dont le plus grand côté n’atteint pas 30 kilomètres et le plus petit 15 kilomètres. En dehors de ce quadrilatère enfermant son extrème pointe occi- dentale, on ne rencontre dans la presqu'île du cap Vert aucun affleurement de roche éruptive en place. Si l'on met à ‘part les petits affleurements des environs de Rufisque qui ne couvrent qu'une surface très limitée, on arrive même à enfermer l’ensemble des formations éruptives dans un carré de 15 kilomètres de côté. Ces formations éruptives peuvent être divisées en deux séries d'âge bien distinet; la première série vraisemblablement contem- poraine du Crétacé supérieur à ses représentants distribués de part et d'autre d'un axe jalonné par les deux villes de Rufisque et de Dakar; l’autre série postérieure au Mésonummulitique et antérieure aux dépôts pleistocènes les plus anciens de la presqu'ile, a tous ses représentants au Nord de la ligne Dakar-Rufisque ; les formations de cette série sont d’ailleurs en relations bien établies avec l’ancien appareil volcanique des Mamelles. Les roches des deux séries sont exclusivement des roches volca- niques, et les roches non volcaniques rencontrées sont des pro- duits de projection ou de transport; elles présentent entre elles quelques différences assez nettes, malgré lesquelles on peut les rattacher à un même magma profond qui serait venu au jour à deux époques distinctes. I. — SÉRIE CRÉTACIQUE Les roches éruptives de cette série laissent voir tous les passages entre les roches holocristallines à structure grenue et les roches microlithiques à pâte franchement vitreuse; ces divers passages s’observent d'ailleurs dans un même magma selon les conditions de refroidissement, 428 JEAN CHAUTARD 2 Déc. Le type dominant est essentiellement basique ; cependant, en un point seulement, au cap des Biches, existe un petit affleurement acide. Toutes les roches de cette série sont des roches volcaniques, elles sont accompagnées en certains points de tufs alluviaux et de tufs de projection. Ces roches recouvertes par les marnes séno- niennes, leur sont antérieures ou contemporaines: il est en tout cas certain qu'elles sont liées à la phase d'activité volcanique ayant provoqué la projection des tufs qui reposent sur ces marnes ; c'est pourquoi l’on peut les considérer comme crétacées, voire même sénoniennes. Les divers gisements qui se rapportent à ce groupe sont ceux : 1° de Diokhoul à Santiaba près de Rufisque ; 2 du cap des Biches entre Rufisque et M’Bao; 3 de l'ile de Gorée; 4° du cap Manuel; 5° des îles des Madeleines; 6 un petit gisement côtier près de Fann, à hauteur du méridien 22 G. ; 7° un gisement de profondeur affleure à l'Ouest le long de la falaise dite des Madeleines et à l'Est dans l’anse Bernard; nous donne- rons à ce gisement le nom de Madeleines-anse Bernard. DirokHOUL-SANTIABA. — La localité de Diokhoul, à l'Ouest dela ville de Rufisque est un gisement de roches volcaniques déjà signalé par M. Stanislas Meunier ; le gisement s'étend de l’ancien fort de Rufisque au village de Santiaba près de la ligne du chemin de fer Dakar-Saint-Louis, sur une surface d’environ 4 kilomètres carrés. En partant de la mer — où à marée basse découvrent à 1 km. au large des récifs volcaniques — on rencontre d’abord des blocs projetés ; au dessus du village de Diokhoul ces blocs pro- jetés deviennent de plus en plus abondants et de plus en plus gros; certains atteignent un volume de 5 mètres cubes. Ils sont exploités pour l’empierrement des rues de Rufisque. Tous montrent le passage d’une roche grenue à une roche microlithique. Aux abords de la voie, à 100 mètres au Sud du village de Santiaba on ren- contre un petit épanchement basique, en place. Par l'examen en lame mince, nous avons reconnu dans des blocs projetés de Diokhoul, une micropyroxénolite, une pyroxé- nolite à amphibole, une augiütite, une limburgite à mica noir. L'étude de ces quatre premiers échantillons provenant d’un même gisement montre que d’un même magma sont résultées, par: suite des différences dans la solidification, des roches à caractères physiques et chimiques assez différents; le type normal dans ces blocs projetés de Diokhoul semble être la limburgite dans laquelle les deux premiers types peuvent être considérés comme des enclaves grenues ou microgrenues fréquentes et le troisième comme la forme microlithique complètement dépourvue d'olivine. 1907 ROCHES ÉRUPTIVES DE LA PRESQU ÎLE DU CAP VERT 429 Nous trouvons, hors des produits projetés, le type normal d’épanchement auquel ïls se rattachent; il est constitué par une limburgite de la coulée de Santiaba. Car pes Bicues. — Ce gisement extrêmement restreint en surface est au dessous des marnes et calcaires phosphatés du cap des Biches (fig. 1); il est presque localisé à une petite falaise de 3 2 ; : 3 4 FBeygernps def, D Fig, 1. — Coupe du cap des Biches 1, trachyte néphélinique ; 2, basalte limburgitique ; — NUMMULITIQUE : 3, mar- nes magnésiennes; 4, marnes phosphatées fossilifères. 4o mètres de longueur et de 7 mètres de hauteur où, sous les marnes plissées on rencontre un basalte noir compact reposant en un seul point sur un trachyte brun extrêmement rugueux; l'étude des plaques minces de ces deux roches a permis de reconnaître dans la première un basalte limburgitique et dans la seconde un trachyte néphélinique à mica noir et à sphène. Ce trachyte est la seule roche volcanique acide de la série crétacée; elle présente un caractère d’alcalinité tout à fait remar- quable. ILE DE GORÉE. — Toute la moitié méridionale de l'ile de Gorée est constituée par une cheminée volcanique sur laquelle se sont appuyées au Nord les marnes magnésiennes de l'Éocène moyen (fig. 2). Les divers échantillons étudiés de cette série volcanique La LopR EME COCA Fig. 2. — Ile de Gorée CRÉTAGÉ : 1, basalte limburgitique ; — ÉOGÈNE : 2, marnes magnésiennes ; — 5, cordon littoral. se ramèénent à un type unique assez voisin du basalte limburgi- tique du cap des Biches :. 1. Un échantillon de ce basalte limburgitique de Gorée figure au Muséum d'histoire naturelle (galeries de Géologie et Minéralogie) sous le nom de Mimosite de Gorée (Robert, 1836) ; le nom de mimosite créé par Cordier en 1868 s’appliquait aux dolérites noires très riches en augite et en ilménite; la détermination ancienne de cet échantillon est tout à fait conforme à celle que nous avons faite. 430 JEAN CHAUTARD 2 Déc. Cette roche présente sur tout le pourtour de la pointe sud de Gorée le débit prismatique caractéristique de certaines coulées basaltiques; les orgues basaltiques de Gorée sont disposées d’une facon particulièrement irrégulière montrant qu'après le début de leur refroidissement, et alors que le débit prismatique était déja atteint, elles ont eu à subir des phénomènes mécaniques amenant des torsions et des plissements des prismes originairement verti- caux. , Cap MANUEL. — Le gisement constitue la pointe extrême du cap Manuel du lazaret à la mer, l’ensemble renferme des éléments pétrographiques assez variés qu'on peut résumer en cinq types : 1° Un basalte limburgitique (falaise occidentale, extrémité nord du gisement, cote + 10) qui est rigoureusement le même que celui de l’île de Gorée ; 2° une micropyroxénolite à olivine (falaise occidentale, à 200 m. sud du précédent type, cote + 20); 3° une roche identique à la précédente mais avec ségrégation de véritable pyroxénolite analogue aux plus beaux types de Diokhoul (même point, cote + 5); 4° un basalte limburgitique (extrémité pointe sud cote + 4) où du talc stéatite se présente comme produit secondaire provenant d’un péridot olivine ; c'est la première fois que dans un basalte le talc stéatite est rencontré sous une forme aussi visible comme produit d’altération de l’olivine ; 5° enclave dans la roche précédente : cette enclave, de la grosseur du poing, est constituée par une roche d’un gris foncé qui n’est autre que le type d’augit- syénite de M. Rosenbusch décrit jadis sous le nom de monzonite avec toute une série de roches de Monzoni; malgré la présence de l’orthose, cette roche, d’après la classification française, devrait être rangée dans le groupe des diabases; il est certain que le nom d’augit-syénite met mieux en évidence les particularités de cette enclave qui doit être considérée comme une enclave homæogène du même magma profond que les basaltes limburgitiques et les pyroxénolites du cap Manuel. Ce gisement du cap Manuel est exploité depuis 1904 pour la fabrication des blocs artificiels des jetées du port de Dakar et aussi pour l’empierrement des routes ; la roche épanchée borde la mer par une falaise dentelée en véritables petits fjords : la hauteur de cette falaise atteint jusqu’à 32 mètres. Le débit prismatique est aussi accentué qu'à la falaise de Gorée, mais il est beaucoup plus régulier et les prismes sont restés verticaux. Les marnes magnésiennes de l’Éocène inférieur reposent au Nord sur la coulée basaltique du cap Manuel. 1907 ROCHES ÉRUPTIVES DE LA PRESQU ÎLE DU CAP VERT 431 Ices DES MADELEINES. — Les roches éruptives des îlots des Madeleines présentent une analogie absolue avec celles du cap Manuel comme le montre une limburgite renfermant des ségré- gations de pyroxénolite et de micropyroxénolite et un basalte limburgitique où du quartz a été déposé dans des vacuoles soit par des eaux thermales, soit par les eaux d'infiltration. Ces limburgites et basaltes limburgitiques constituent tous les ilots des Madeleines ; ceux-ci sont découpés d’une façon intense sur le versant méridional et le versant occidental; le débit prisma- tique y est extrêmement accusé et agrémenté de plissements et torsions des prismes extrêmement accentués. PoiNtE DE FAnx. — Ce petit affleurement côtier présente un intérêt tout particulier parce qu'il est le seul sur lequel on observe après les marnes magnésiennes et les grès éocènes un recouvre- ment par une coulée du basalte plus récent des Mamelles (fig. 3). A), L } l JE 0.20 SEE EE TE (e) { 0 LIRE = pi TT DT 1 FBoggemans aek a Fig. 3, — Pointe de Fann CRÉTACÉ : 1, basaltes limburgitiques crétacés ; — ÉOCÈNE : 2, marnes magné- siennes ; 3, grès mollassiques ; — Posr-ÉOocÈNeE : 4, basalte doléritique à altération sphéroïdale; — 5, sables dunaires récents. L'aflleurement de roche volcanique crétacée ne découvre d’ail- leurs qu'a marée basse; il est situé au dessous de Fann, à l'extrême pointe occidentale de la petite baie où débouche le marigot de M'Boullé. Le gisement est formé par un basalte lim- burgitique analogue à ceux déjà signalés dans toute la série qui nous occupe. MADELEINES-ANSE BERNARD. — Les affleurements tous côtiers des roches éruptives se rapportant à ce groupe sont très dissé- minés ; sur la côte occidentale on les rencontre dans l’anse des Madeleines du parallèle 16 G 30’ au sommet de l’m des mots « Camp des Madeleines » ; une ligne de récifs marquée en poin- tillé sur la carte semble prolonger au large ces roches volcaniques côtières pour les relier aux roches analogues des îles des Made- leines. Sur la côte orientale, un seul petit affleurement côtier, 439 JEAN CHAUTARD 2 Déc. découvert à marée basse seulement, est situé au pied même du palais du Gouvernement général. On trouve dans la falaise des Madeleines II : r°) une péridotite (au-dessous du poste de télégraphie sans fil, cote + 1) qui, l’olivine qu’elle renferme mise à part, se rapproche des pyroxénolites de Diokhoul; ce type de Diokhoul se rencontre d’ailleurs en un point voisin ; 2°) une pyroxénolite où la calcite remplissant ses fissures peut être considérée comme déposée par les eaux d'infiltration ayant circulé dans la masse supérieure des marnes plus ou moins cal- caires ; une pyroxénolite analogue se rencontre à l’anse Bernard (cote o); 3°) un basalte limburgitique (cote + 3). Au-dessus de ces formations éruptives se rencontrent un niveau de cinérites et trois niveaux de tufs intercalés dans les marnes calcaires à Physaster inflatus PomeL (fig. 4); les tufs de ces trois 7105 187 Fig. 4. — Falaise des Madeleines II CrérAcé : 1, pyroxénolite; 2, basalte limburgitique; 3, scories superficielles; 4, argiles à Physaster et marnes ; 5, tufs éruptifs ; — ÉOCÈNE MOYEN : 6, marnes magnésiennes ; — PLEISTOCÈNE : 7, sables marins à faune pleis- tocène ; 8, Dunes en mouvement. niveaux sont des tufs de projections de basaltes limburgitiqués ; en certains points, comme dans l'anse des Madeleines, ces tufs ont subi une altération serpentineuse très intense. C’est la présence de ces tufs de la série des Madeleines qui permet de déterminer ‘âge de toute cette famille de roches éruptives, les péridotites et pyroxénolites constituant la partie centrale des épanchements limburgitiques. 1907 ROCHES ÉRUPTIVES DE LA PRESQU'ÎLE DU CAP VERT 435 IT. — SÉRIE POSTÉRIEURE AU MÉSONUMMULITIQUE La plupart des roches de cette série se rattachent directement à l'appareil volcanique des Mamelles ; les produits de projection, de coulée et d'intrusion sont groupés dans le rayon d'action d'épanchement du volcan des Mamelles, On ne peut en séparer que le gisement de tufs de la pointe de Bel-Airisolé géographique- ment du reste de la série, présentant quelques intéressantes particularités et dépendant vraisemblablement d’un appareil dont le banc de Bel-Air constitue une cheminée aujourd’hui submergée. Poire DE BEL-Air — Entre le cimetière de Bel-Air et l’extré- mité occidentale de la pointe de Bel-Air affleure, le long de la côte, un {uf volcanique assez irrégulièrement stratifié, décomposé en argiles rouges à sa partie supérieure et recouvert de sables pleistocènes marins ; ce tuf présente une intéressante particula- rité : il renferme des blocs noduleux de granite, roche qui n'est représentée nulle part ailleurs dans le voisinage et qui est vraisem- blablement un type de profondeur amené dans ces tufs avec les autres produits de projection. Le tuf de la côte de Bel-Air (en face du cimetière, cote o) est jaunâtre avec de petits fragments rocheux noirs, friable; au microscope on y observe : des cristaux bien formés et certainement projetés de péridot olivine et de pyroxène augite constituant des lapilli; ce tuf renferme aussi un verre volcanique brun-foncé et des petits fragments de basalte identique à celui de certaines coulées des Mamelles. Ce tufest un tuf de projection en voie de décompo- sition. Un échantillon prélevé, en face la batterie (cote + 1) nous a montré un bloc noduleux très altéré en surface, inclus dans un tuf analogue au précédent ; ce bloc, de la grosseur du poing, est un granile à mica noir particulièrement riche en quartz. Les autres roches et produits volcaniques originaires du volcan des Mamelles, peuvent être groupées en deux gisements : appareil volcanique proprement dit et épanchement en relation avec cet appareil volcanique. APPAREIL DES MAMELLES PROPREMENT Dir. — Les produits de cet appareil comprennent des tufs interstratifiés, des cinérites. des projections de blocs et de bombes, des épanchements, et la montée de la cheminée : 1°) La coulée s'épanchant dans la direction de Dakar et cou- 31 Janvier 1908. — T, VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 28. 434 JEAN CHAUTARD 2 Déc. ronnant le cône de débris au-dessus du puits d’'Ouakam (cote —- 50) est formée par une roche noire compacte à cassure anguleuse et à beaux cristaux d’olivine, roche que l’étude microscopique indique être un basalte typique, riche en feldspaths. 2) La coulée précédente repose sur un t{uf basaltique où des produits de projection sont venus se mélanger à des produits alluviaux roulés '. 3°) Un bloc projeté dans le cône de débris, sous le tuf précé- dent, latéralement, est un basalte différant légèrement des basaltes des coulées par la nature de ses feldspaths. 4°) Une bombe volcanique au voisinage du bloc précédent, a un noyau constitué par une diabase à olivine. 5°) La coulée occidentale de la falaise de Ouakam (cote + 55) est formée par un basalle sans résidu vitreux. 6°) Une bombe à la surface du cratère (cote + 50). est consli- tuée par un basalte avee noyau de picrite. 7°) La cheminée du volcan des Mamelles (bord sud-est de la falaise bordant l'Océan) a fourni une roche gris-toncé à cassure rugueuse, bien distincte de toutes celles que nous avons citées jusqu'ici : c’est une andésile typique ; elle semble, en dehors d'un petit filon intercalé dans les produits de projection de la Mamelle orientale, localisée au culot de remplissage de la cheminée du volcan des Mamelles. Il est à remarquer que sur cette venue andé- sitique reposent des bombes et produits de projections basalti- ques. D’autres échantillons de cette cheminée présentent, comme on pouvait s'y attendre, quelques différences de détail. &) La coulée bordant le cratère au pied de la Mamelle occiden- tale (cote + Go) est constituée par une roche grise rugueuse que l'étude microscopique indique être la partie centrale d’une coulée dont la partie superficielle a été enlevée par l'érosion : c’est un basalte doléritique. 9°) La coulée au pied nord de la Mamelle occidentale s’est vrai- semblablement épanchée à la faveur d’une cheminée latérale. La masse de cette coulée de 3 mètres seulement d'épaisseur est consti- tuée par une roche noire très compacte qui est un basalte. Sa partie inférieure présente des scories noires renfermant les mêmes éléments que la masse elle-même. Dans la partie supérieure 1. C'est vraisemblablement à ce tuf que se rapporte la note de M. Guilbert sur les pouzzolanes existant au cap Vert près de Dakar. B. S. G. F., (4), V, P. 7%. 1907 ROCHES ÉRUPTIVES DE LA PRESQU ÎLE DU CAP VERT 435 de la coulée, les vides des scories basaltiques sont comblées par du quartz calcédonieux provenant des eaux d'infiltration ayant traversé les sables pleistocènes et dunaïres qui recouvrent cette coulée. 10°) Dans le basalte précédent nous avons étudié une enclave à contours irréguliers, de la grosseur du poing constituée par une roche d'un blanc jaunâtre, rugueuse au toucher : c’est un grès feldspathique, enclave enallogène d'origine sédimentaire. 11°) Les diverses coulées latérales qui se détachent sur tout le pourtour du cône de débris et en particulier la coulée intercalée dans les tufs de la falaise bordant vers le Nord-Ouest la Mamelle occidentale sont formées du même basalle que celui décrit sous l'indice 8°; cette coulée renferme d intéressantes enclaves. Ces enclaves dont les dimensions varient de 1 à 10 em. appartiennent à trois groupes : a) Une diabase ; l'enclave qu'elle constitue peut être considérée comme une enclave homæog'ène. b) Une diabase à olivine qui constitue encore une enclave homæogène. c) Un grès blanc jaunâtre siliceux qui est une enclave enallo- gène d'origine sédimentaire. 120) La coulée constituant la butte reliant les deux Mamelles dans la région voisine du cratère est une roche noire compacte à grands cristaux d’olivine visibles à l'œil nu; c’est un beau basalte. Le terme de passage entre le basalte doléritique du centre des cou- lées et le basalte microlithique à résidu vitreux est représenté en affleurement par le bord septentrional de la même coulée. 13°) Aux types précédemment décrits se rattachent étroitement les divers types de roches représentés à la Mamelle orientale constituée par des tufs, des projections et des coulées; l’établisse- ment d’une route stratégique desservant une batterie y a nécessité des tranchées qui ont mis au jour une série intéressante : basalte, basalte doléritique en coulées, tufs basaltiques, filons d’andésite. A côté des produits volcaniques il faut encore citer quelques fragments projetés de roches sédimentaires, notamment des marnes magnésiennes, des marnes blanches à rognons de silex, des calcaires marneux analogues aux divers types sédimentaires recueillis dans la série sédimentaire tertiaire de la presqu'île du cap Vert. EPANCHEMENTS EN RELATION AVEC L'APPAREIL VOLCANIQUE DES MamELLes.— Les produits d'épanchement volcanique de l'appareil 436 JEAN CHAUTARD 2 Déc. des Mamelles s'étendent sur une surface à peu près hémicirculaire jusqu'à 6 km. environ de cet appareil ; les types pétrographiques représentés y sont peu variés et se ramènent en quelque sorte à deux: des basaltes à structure microlithique bien nette et des basaltes doléritiques. Ces basaltes proviennent soit de coulées émanant du volcan des Mamelles, soit des cheminées latérales. _Les affleurements côtiers au Sud des Mamelles sont à peu près continus sur une étendue de 6 km.; on y observe les roches suivantes : 1°) Dans la coulée côtière, à 1 km. au Sud du puits d’Ouakam, une roche noire montrant le passage entre les basaltes iypiques et les basaltes doléritiques. 2) Une cheminée côtière à 50 mètres au Sud de la courbe de 3o mètres, formée de basaltes identiques à ceux épanchés du volcan proprement dit. 3) L’afileurement côtier au niveau de la courbe de 10 mètres est visiblement formé par trois coulées basaltiques nettement superposées, la partie supérieure seule de la coulée inférieure affleure à marée haute. 4°) La coulée supérieure de la pointe de Fann repose sur les marnes recouvrant le basalte limburgitique signalé page 437; elle est constituée par un beau basalte doléritique. Ces divers types de roches basaltiques se retrouvent au Nord du volcan des Mamelles dans les coulées côtières jusqu’à la pointe des Almadies et jusqu'aux derniers récifs avoisinant l’île d’Yoff. A l'intérieur de la presqu’ile les types pétrographiques se ramènent toujours au basalte normal et au basalte doléritique. III. — ETUDE CHIMIQUE DES DEUX SÉRIES DE ROCHES VOLCANIQUES L'étude stratigraphique des roches volcaniques de la presqu'île du cap Vert nous a montré que nous avions deux séries bien distinctes dans le temps; l'étude microscopique de ces roches nous a montré dans la première série une famille de roches lim- burgitiques extrêmement voisines, — sauf le trachyte aberrant du cap des Biches, — et dans la seconde série une famille en quelque sorte homogène de basaltes passant à une andésite qui représente le type le plus acide de cette série. Des analyses sur les diverses roches des deux séries portant d’un côté sur les roches crétacées, de l’autre côté sur les roches post-nummulitiques ont été effectuées par M. Pisani et ont donné les résultats suivants : 1907 ROCHES. ÉRUPTIVES DE LA PRESQU'ÎLE DU CAP VERT 437 1° Roches de la série crétacée : Trachyle du cap Basalte limburgitique Basalie limburgitique des Biches de Diokhoul du cap Manuel TiO? 1,02 2,81 2,91 SiO? 60,10 43,35 39,11 AlFO: 18,80 15,89 14,09 Fe?0: 2,87 2,19 3,25 FeO 0,95 8,75 8,69 CaO 1,08 12,30 14,70 MgO 1,16 8,78 12,61 K°0O 4,65 1,04 0,85 Na°O 8,15 2,82 2,82 perte au feu 2,00 3,25 2 12 100,57 100,80 100,72 P20: traces 0,32 0,70 2° Roches de la série post-nummulitique : Andésite Basalte normal des Basalte doléritique des Mamelles Mamelles de Fann TiO? 2,28 2,68 Sir SiO? 46,20 47,95 52,19 AlLO: 15,20 16,50 15,40 Fe20° 9,67 3 95 2,60 FeO 0,79 6,21 7,45 CaO 9,93 8,01 8,31 MgO 6,07 7:92 7,05 K:0 1,39 1,02 0,70 Na°O 4,43 4,68 3,85 perte au feu 2,40 1,00 0,88 100,52 100,42 100,78 P?0° 0,49 0,32 0,09 Le simple examen de ces analyses montre d’abord que, le trachyte du cap des Biches mis à part, toutes ces roches présen- tent un assez grand nombre de caractères communs. C'est ainsi que leur richesse en titane reste à peu près constante : ce titane se présente sous forme de sphène ou sous forme d'ilménite ; il se rencontre indistinctement dans les roches crétacées et dans les roches plus récentes. Il est donc l’un des éléments caractéristiques des magmas profonds qui ont été amenés au jour à ces deux époques. Quoique les roches récentes soient sensiblement plus riches en soude que les roches anciennes, il n’en est pas moins vrai que nous avons dans les deux cas des roches sodiques prove- nant d’un même magma éléolithique. C'est done à ce même magma 438 JEAN CHAUTARD 2 Déc. que se rapportent les roches des deux séries venues au jour à des époques différentes ; il y a tout à fait lieu de rattacher ces roches, et par-dessus tout le trachyte du cap des Biches, à la pro- vince pétrographique à roches alcalines définie par M. A. Lacroix! et à laquelle appartiennent les Acçores, les Canaries, les îles du cap Vert, les iles de Loos et le petit centre volcanique de Sénou- débou (cercle de Bakel, Sénégal). Il est assez remarquable que toutes ces roches renferment du phosphate de chaux: il est difficile de déterminer si ce phosphate provient du magma même ou des roches sédimentaires phospha- tées traversées par les roches volcaniques lors de leur venue au jour. Si nous recherchons des types déjà connus se rapportant comme composition aux types de la presqu'ile du cap Vert, nous reconnaissons d’abord que le trachyte du cap des Biches qui renferme la très forte porportion de 8,15 °/, de soude se rapproche sensiblement des plus remarquables trachyies phonolitiques de l'Oural, de la Bohême et du Colorado; c'est un type particulière- ment intéressant par son extrême alcalinité. Les autres types des deux séries, pour originaires d’un même magma, se différencient suflisamment par divers caractères ; c'est ainsi que l’alcalinité des roches les plus anciennes est sensible- ment inférieure à celle des roches récentes: leur richesse en chaux et en magnésie est par contre notablement plus grande, elles sont plus basiques : Les roches crétacées, pyroxénolites, basaltes lim- burgitiques et limburgites se rapprochent par leur composition des types bien connus du Limburg, des camptonites de M. Rosen- busch et des basaltes à néphéline. Les zéolithes d'altération des différents types grenus, microgrenus et microlithiques proviennent très vraisemblablement de l’altération de la néphéline. Les basaltes récents sont moins basiques, moins magnésiens et passent très progressivement à l’andésite des Mamelles ; ces basaltes rentrent dans la catégorie des basaltes typiques et présentent de grandes analogies avec les basaltes d'Auvergne. Les figures 5 à ro donnent la représentation graphique, par la méthode de Brœgger, des six types précédemment étudiés des 1. M. le professeur LAcrorx avait prévu ce fait dans son étude sur les roches éruptives de l'A. O. F. (in « Résultats minéralogiques et géologiques de récentes explorations dans l'Afrique occidentale française », Paris (Chal- lamel, 1905) en disant, au sujet de cette province pétrographique : « IL faut y rattacher probablement les roches basaltiques (néphéliniques ?) de Dakar, Gorée et Rufisque, dont l’étude détaillée est à faire ». . 1907 ROCHES ÉRUPTIVES DE LA PRESQU ÎLE DU CAP VERT 439 Fig. 5. — Trachyte ducap des Biches 2 Si0° 7 SiO? Fig. 6. — Basalte limburgi- tique de Diokhoul. Fig. 7. — Basalte limburgi- tique du cap Manuel. Fig. 8. — Basalte normal des Mamelles, RDS ©. —_ Basalte doléritique de Fann. Fig. 10. — Andesite des Ma- melles. roches volcaniques du cap Vert; les longueurs portées sur les . vecteurs à partir de la gauche et dans le sens des aiguilles d’une montre sont proportionnelles aux quotients moléculaires ' de 1/2 SiO?, FeO+Fe’O*, CaO, MgO, 1/2 SiO*°, K°O, AlO', Na°O. 1. Quotients qui vont dans cet ordre; pour le trachyte du cap des Biches : 0,5-0,039-0,019-0,028-0,5-0,049-0,018-1,131 ; pour le basalte limburgitique de 440 | JEAN CHAUTARD 2 Déc. Cette représentation graphique montre nettement le passage des basaltes des Mamelles à l’andésite des Mamelles; elle met également en lumière d’une façon très remarquable la richesse en fer eten magnésie des roches basiques du cap Manuel et de Diokhoul ; on y voit aussi combien le trachyte du cap des Biches extrémement acide et extrêmement alcalin s’écarte franchement des autres types représentés. LA GRANULITE TOURMALINIFÈRE DES ENVIRONS D'ERULA (SARDAIGNE) PAR J. Deprat Pendant ma dernière campagne en Sardaigne jai été amené, en parcourant la bordure de l’Anglona, à étudier le contact de cette région volcanique et du massif granitique et eristallophyllien de la Gallura. Au cours d’une série d’excursions dans les mon- tagnes entre Tula et le bassin de Perfugas, tandis que je délimitais les contours des formations trachytandésitiques du Gran Sassu et des micaschistes qui forment une partie des sommets entre Tula et les pianures' volcaniques, j'ai trouvé dans ces derniers, près de Muntiggiu? de Su Homo où se trouvent des bergeries, des filons de granulite tourmalinifère assez intéressants pour faire l’objet d’une brève notice. Ces filons dont la figure schématique 1, tres peu détaillée, indique la position dans une coupe prise de la vallée du Riu Anzos vers Tula, sont injectés dans les micaschistes à pendage uniformément nord-ouest découverts par l'érosion qui a pratiqué Diokhoul : 0,361-0,134-0,219-0,219-0,361-0.011-0.195-0,049 ; pour le basalte lim- burgitique du cap Manuel : 0,3255-0,14-0,262-0,315-0,3255 0,009-0,137-0,0/9 ; pour l’andésite des Mamelles : 0,3*5-0,07-0,15-0,151-0,385-0,014-0,149-0,091 ; pour le basalte normal des Mamelles : 0,3995-0,111-0,16-0,157-0,3995-0,01-0,161-0,075 ; et enfin pour la basalte doléritique de Fann : 0,426-0,115-0,166-0,176-0,426-0,009- 0,15-0,062. 1. Le terme de pianura désigne les plans inclinés, parfois d’une superficie considérable, formés par les terrains volcaniques dans la Sardaigne nord- occidentale, qui donnent un aspect spécial à cette région. 2. À 1800 m. au Sud du hameau d’Erula. 1907 GRANULITE TOURMALINIFÈRE DES ENVIRONS D ERULA 44 en ce point l’ablation d’une partie de la couverture régulière des strates alternantes de trachytandésites et de tufs. La roche pénètre dans les micaschistes sous formes de filonnets d’aplite à grain très fin, mais les phénomènes de contact son insignifiants. Les micaschistes qui contiennent du mica blanc sont sans aucun doute des terrains schisteux sédimentaires qui ont été granulitisés, mais par l’action d’un massif profond dont les filons Ju Crabr .S. N.N.0. Riu Pedrun bucca vie Ab SE Ë Sentier d Erula : au Chirralza . i iNurs he ! Tula | væ 604 Sagatæ33 19N Targny Andayac voŸ 15e : asse 54 45 À de Kiss RE 17 X 58° Aaneirou D DA SA À Na ü Fig. 1. — Carte schématique de la région entre Dakar et Kayes. — Echelle : environ 1/4 000 000 Les noms des localités, Kaolak excepté, ayant fourni des Nummulites sont écrits en caractères gras. La profondeur des puits est indiquée en mètres. La région à substratum, probablement éocène, a été laissée en blane. En eflet, à Tieli, à l'Est de Kateni, le capitaine Vallier (loc. cit. p. 356) a retrouvé, sous un banc de sable, les mêmes marnes schisteuses qui se trouvent au sommet du puits de M'Banahayes, et qui, déjà signalées par M. Stanislas Meunier, paraissent consti- tuer un niveau constant dans la région. Vers Yang-Yang affleurent de beaux calcaires saccharoïdes (Loc. CU De 204) 0 Entin, plus loin, on trouve à la superficie des calcaires concré- tionnés, qui sont probablement des produits de l’évaporation des 1. Jean Cxaurarp. Carte géologique du Cap Vert. Publication du Gouver- nement général de l'A. O. K.; légende. 24 Février 1908. — TL. VIL. Bull. Soc. Géol. Fr. — 29. 45o PAUL LEMOINE 2 Déc. eaux du sous-sol. Je possède des échantillons de ces calcaires provenant de Yonoforé et de Nelbi, tout à fait identiques à ceux récoltés entre Kateni et Tieli. D'ailleurs, en certains points, comme à Ouindouli et à MBoum, on trouve des marnes analogues à celles du Lutétien du reste du Sénégal. Ces calcaires couvrent tout le Ferlo; ils témoignent de l'existence en profondeur de marnes calcaires importantes, où l’on doit voir le prolongement des calcaires de Kateni et de Yang-Yang. En effet, à la base de ces calcaires, se trouve une nappe aquifère que les puits indigènes atteignent en maints endroits. Les rensei- gnements que j'ai relevés dans les publications du capitaine Vallier et condensés sur la carte ei-jointe (fig. 1) permettent de la suivre très loin vers l'Est. Le fait est intéressant, parce que plus à l'Est, au Sud de Kayes, dans le Bambok, on sait qu'il affleure, en particulier d’après une note de H. Arsandaux : des schistes anciens, injectés de granulite. Comme l'avait déjà pressenti M. Vasseur, il apparaît donc, de plus en plus, que le Sénégal se présente comme une aire d’ennoyage des plis anciens, probablement calédoniens. Je dis plis calédoniens et non plis hercyniens. On sait ?, en effet, que les schistes plissés du Sud du Sahara sont recouverts en super- position parle Dévonien resté horizontal. Les plis qui ont affecté ces couches sont donc d'âge prédévonien et postsilurien ; ils sont, par suite, d'âge calédonien, dans le sens que Suess” et Marcel Bertrand ‘ ont donné à ce mot. Il est curieux, d'autre part, de noter que tandis que, les calcaires à Nummulites ont été notés en plusieurs points sur la ligne Saïint- Louis-Kaolak, ils paraissent manquer à l'Ouest de cette ligne, où Jean Chautard° a cependant observé une coupe complète. Ces modifications de faciès dans l’Éocène du Sénégal seraient fort inté- ressantes à étudier. La connaissance de ces couches géologiques tertiaires et l'éta- 1. H. ArsANDAUXx. Sur la constitution géologique du massif de Khakhadian. CR. Ac. Sc., CXXX VIII, 1904, pp. 680-682. 2. E. HAuUG. Sur la structure géologique du Sahara central. CR. Ac. Sc., CXLI, 9 août 1905, pp. 374-376. — R. Caupeau. Sur la géologie du Sahara. CR. Ac., Se., 8 oct. 1905, pp. 566-567. 3. Ed. Suess. Ueber unterbrochene Gebirgsfaltung. Sitzber. d. Kais. Akad. d. Wiss. zu Wien, 1886, XCIV. 4. Marcel BERTRAND. La chaîne des Alpes et la formation du continent européen. B.S. G.F., (3), XV, 1886-1887-1888, pp. 423-447, voir pp. 440-44x. 5 Jean CHaurTanrD. Carte géologique de la presqu'île du Cap Vert (Sénégal), nov. 1905. Paris, Barrère (avec notice explicative). 1907 ÉOCÈNE DU SÉNÉGAL 451 blissement de leur synchronisme exact peut avoir un intérêt pra- tique considérable; en effet, si ces couches nous sont connues presque uniquement par des sondages à cause de l'impossibilité de faire des observations de surface, réciproquement, leur con- naissance permettra de prévoir, presque à coup sûr, à quelle pro- fondeur on trouvera les niveaux d’eau. Il serait d’ailleurs très prématuré d'essayer de synthétiser les quelques faits actuellement connus tant que les magnifiques séries siratigraphiques recueillies par le capitaine Friry. au cours de ses campagnes de sondages, n'auront pas été étudiées complètement. Ces collections sont déposées, comme l’on sait, au laboratoire de Géologie du Muséum, et, grâce à l’obligeance de M. Stanislas Meunier, M. Paul Lemoine espère qu'il lui sera possible d’en aborder bientôt l’étude approfondie. Séance du 146 Décembre 1907 PRÉSIDENCE DE M. CAYEUX Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Deux présentations sont annoncées. M. G. Courty adresse un volume relatif à ses « Explorations géo- logiques dans l'Amérique du Sud » (Expédition de Créqui-Mont- fort) [CRS., p. 141]. M. Roman envoie un travail paléontologique qu'il vient de publier dans les Mémoires de la Commission géologique du Portugal « sur le Néogène continental de la basse vallée du Tage » [CRS., p. 141]. M. Boule offre les 3e et 4° fascicules du tome II des Annales de Paléontologie. Ces fascicules renferment un mémoire de M. Henri Douvillé sur « Les Vulsellidés »; une étude de M. Thevenin sur «Les Dinosauriens de Madagascar »; la suite de la description des Bryozoaires des terrains tertiaires des environs de Paris » par M. Canu et la suite des « Types du Prodrome de d'Orbigny ». M. Pervinquière offre un ouvrage qu'il vient de publier sous le titre : « Etudes de Paléontologie tunisienne » [CRS., p. 142]. M. Peron offre à la Société une note qu'il vient de publier au sujet de grands effondrements de terrain qui se sont produits lors de la construction d’une nouvelle route dans la région sud de l’Yonne. M. Depéret dépose sur le bureau un volume qu'il vient de publier dans la Bibliothèque de Philosophie scientifique sur « les Transfor- mations du monde animal » [CR$S., p. 143]. Gautier. — Observations au sujet des notes de M. Flamand à la séance du 2 décembre 1907 (B. S. G.F., (4), VII, p. 423). M. Flamand souligne ce qu’il croit être une différence d’attribution d'étages entre ses déterminations et les miennes. Il croit que j'ai attribué au Néocomien (?) les grès westphaliens de Kenatsa. Il y a là une erreur matérielle, évidemment due à ce que M. Flamand a lu un travail déjà ancien de moi, paru dans les Annales de Géographie, tandis qu'il ignore ma petite publication de mars 1907 dans le Bulletin de la Société d’'Encourag'ement à l'Industrie nationale : celle-là même que j’ai déposée l’autre jour sur le bureau de la Société. Si M. Flamand veut bien se SÉANCE DU 16 DÉCEMBRE 1907 453 reporter à la carte (p. 230) et au texte (p. 232), il verra que j'ai attribué les grès de Kenatsa à l'étage houiller et que je me suis efforcé précisé- ment de les distinguer nettement des calcaires dinantiens. E. Fallot. — Observations à la note de M. Repelin « sur les terrains oligocènes de Ste-Croix du Mont » :. M. Repelin donne, dans cette note, des coupes tout à fait différentes de célle qu'il a publiée précédemment? et ces coupes se rappro- chent des coupes et descriptions que M. Fallot a toujours données lui-même *. Dans la première note de M. Repelin, les couches à Ostracées (O. undata) étaient placées au niveau du Calcaire à Astéries (Tongrien), sous l’Aquitanien inférieur d’eau douce; dans les coupes de la deuxième note, elles sont au-dessus. M. Fallot constate que M. Repelin n’a pas persisté dans la confusion qu’il avait faite et qu'il reconnaît — ce qui est le point important — l’âge aquitanien des couches dites de Ste-Croix-du-Mont. J. Deprat. — Observations sur la tectonique de la partie orien- tale de la Corse. Je suis heureux de voir la grande autorité de M. Termier appuyer les idées, basées sur l’observation des faits, que j'ai exprimées sur la direction des plissements et charriages dans la Corse orien- tale. Cette direction est bien est-ouest ;: tous les faits observés sur le terrain le confirment ; la thèse émise par M. Steinmann, à savoir que la racine de nappes appennines peut se trouver en Corse ne peut être admise un seul instant par ceux qui s'occupent, d'une façon approfondie, de la géologie corse. J'ai eu cet été l’occasion de parcourir de nouveau et en détail la feuille de Bastia pour le Service de la Carte géologique et j'ai retrouvé sur Bastia, avec des caractères identiques, les roches éruptives écrasées (protogine) que j'ai déjà étudiées à plusieurs reprises. Au point de vue de la distinction de deux nappes de charriage, peut-être conviendrait-il de faire quelques réserves. Je ne veux pas aller ici sur les brisées de mon collègue et ami M. Maury, qui a spécialement étudié les terrains sédimentaires dans cette région et dont, par suite, l'opinion sera beaucoup plus 1. B.S. G. F., (4), NVIL, p. 316, 1907. 2. Ibid., VI, p. 246, 1906. 3. Voir : Mém. Soc. Sc. phys. et nat. Bordeaux, 1895; Livret-guide du VIII Congrès géologique international (Excursions dans la Gironde), et surtout : B.S.G.F., (4), I, p. 433, 1907. 454 SÉANCE DU 16 DÉCEMBRE 1907 autorisée que la mienne; j'exposerai seulement quelques vues inspirées par l'observation personnelle. Je crois qu'il est nécessaire . de considérer comme enracinés les lambeaux éocènes si curieuse- ment pincés dans la série cristallophyllienne de la région du Tartagine ; en supposant qu'ils appartiennent à une nappe char- riée, il faudrait admettre que toute la région cristalline et gneissi- que de l'Ouest n’est pas en place, non plus que les énormes masses éruptives carbonifères et permiennes, ce qui ést pour moi absolu- ment inadmissible. Il faut considérer aussi, comme plissé sur place, l'Éocène de la Navaccia avec les gabbros en vastes dômes de cette région, peu dynamométamorphisés. Cette série a été évidem- ment très plissée, les coupes de M. Maury le montrent surabon- damment, mais sur place. Au contraire, la masse des schistes métamorphiques de la région orientale ne paraît pas montrer de racines et je me rattacherais très volontiers à l'opinion exprimée par M. Termier, que la racine se trouve entre la Corse et l’île d'Elbe. Les gabbros et péridotites y sont souvent tellement écrasés que seul l'examen pétrographique permet de les distinguer. Je serais enclin dès lors à admettre la succession des faits suivants : broyage du substratum cristallin par des plissements postcarboni- fères avec charriages probables (première phase de la formation de protogine), puis en ne considérant que les faits essentiels, plis- sement beaucoup plus tard de l'Éocène et passage sur cette région d’une nappe charriée venant de l'Est, comprenant la masse des terrains métamorphiques (avec peut-être le Trias et le Lias) à laquelle on donne très improprement le nom de schistes lustrés :. Il y a souvent là dedans tout autre chose que le faciès des schistes lustrés; j'aurai plus tard l’occasion de le démontrer. Dans cette seconde phase, le substratum cristallin a encore souffert par places de mouvements orogéniques engendrant encore des brèches et de la «protogine», cette dernière étant souvent même poussée sur des terrains plus récents (pli synclinal éocène chevauché par la granulite près de Moltifao (Maury); je serais vivement porté à admettre, d'après mes dernières courses, que la masse des roches granitiques écrasées du Tende est dans ce cas. L'ensemble de cette masse charriée paraît donc former une nappe unique ayant joué, par rapport aux synclinaux éocènes, à leur substratum carbo- nifère et permien et cristallin, le rôle de traîneau écraseur, pour employer l'expression consacrée. 1. Je suis entièrement d'accord avec M. Maury pour y voir des terrains plus anciens que le Trias. SÉANCE DU 16 DÉCEMBRE 1907 455 Ch. Depéret. — Sur l’âge des couches à Palæomastodon du Fayoum (2° note). M. Oppenheim a fait quelques observations (B. S. G. F., (4), VIL, p. 358) au sujet de l'attribution à l’Oligocène que j'ai proposée pour la faune à Palæomastodon du Fayoum. Je constate avec plaisir que notre savant confrère concède que ces couches ne sont pas bartoniennes. comme l’ont admis MM. Beadnell et Andrews, mais qu’elles pourraient être remontées jusqu'au niveau des faunes du gypse de Paris et de Gargas, c'est-à-dire du Ludien tout à fait supérieur. Je continue néanmoins de penser que ce rajeunissement est encore insuflisant et qu’il faut arriver franche- ment jusqu’à l'Oligocène. L'âge de ces couches peut être établi par deux voies difré- rentes : 1° par les Mammifères ; 2° par les Mollusques, contenus soit dans les couches saumâtres à ossements, soit dans les couches fluvio-marines qui les surmontent. r° En ce qui concerne les Mammifères, le cachet général de la faune est sûrement oligocène et telle est aussi l'opinion de M. Osborn qui vient de faire de grandes fouilles dans ce gisement. J'en ai donné dans ma première note les raisons à la fois paléon- tologiques et stratigraphiques. Je dois même revenir sur le seul fait qui pouvait laisser encore quelques doutes à cet égard, la présence du genre Pterodon dans la faune de Fayoum. J'ai cons- taté, en effet, dans un récent voyage aux États-Unis, qu'un Pterodon de grande taille, analogue au Pterodon africanus du Fayoum, existait dans l'Oligocène de l'Amérique du Nord (étage de White-River). De plus, un autre Ptérodontidé du Fayoum, l’Apterodon mucrognathus, présente de grandes aflinités, comme M. Andrews l’a déjà indiqué, avec le Dasyurodon flonheimensis ANDREz, du Stampien de Flonheim, et s’en sépare seulement par quelques détails. Ainsi disparaît la dernière objection paléontolo- gique contre l’âge oligocène de la faune du Fayoum. > M. Oppenheim m'objecte la présence de coquilles marines d’affinités éocènes intercalées à plusieurs niveaux dans les couches qui surmontent le niveau des Mammifères. Il faut d’abord remar- quer que ces Mollusques sont à l’état de moules ou d'empreintes assez mal conservées, à l'exception d’une Turritelle (T. angulata Sow. = T. pharaonica OpPr.) très répandue, selon M. Blanckenhorn. depuis l’Éocène moyen jusqu'au Priabonien de l'Orient. L'ensemble de la faune, qui contient Natica crassatina (sûrement déterminée), Tellina cf. Nysti, Psammobia cf. stampinensis, formes de l'étage stampien, avait été rapporté par Mayer-Eymar à ce dernier étage, 456 SÉANCE DU 16 DÉCEMBRE 10907 ce qui concorde absolument avec l’opinion que je soutiens. Dans son important mémoire stratigraphique, M. Blanckenhorn (Zeits. deuts. d. geol. (ress., 1900, p. 403) tend à vieillir légèrement cette faune et à la rapporter à l’étage priabonien. Il me semble pour- tant que la présence d’une Striatella du groupe Nysti, très abon- dante au niveau des Mammifères et de Natica crassatina dans les couches fluvio-marines supérieures sont des indications sufli- santes, malgré la Turritella angulata et quelques mauvaises empreintes de Cérithes. pour rapporter l’assise d’eau douce à Palæomastodon au Sannoisien et l’assise fluvio-marine au Stampien. Dans cette manière de voir, l'étage ludien ferait défaut dans la coupe du Fayoum et cette lacune se concilie fort bien avec le brusque changement de faciès qui, d'après M. Beadnell, fait succéder aux couches marines bartoniennes de l'horizon de Mokattam les couches fluvio-saumâtres qui contiennent les osse- ments de Mammifères. En résumé les présomptions données par les Mollusques cadrent trop bien avec les indications formelles fournies par les Mammi- fères pour ne pas laisser hors de doute, à mon avis, les conclusions suivantes : la faune à Palæomostodon du Fayoum est plus, récente que la faune à Palæotherium du Gypse de Paris, et même, selon toute vraisemblance, que la faune à Ancodus de Ronzon. Elle appartient au Sannoisien tout à fait supérieur ou à l’extrême base du Stampien. SUR LA POSITION STRATIGRAPHIQUE DE L' Hgzirx Ramonnt DANS LE BASSIN DE Paris ET DU Mzranorpgs EÉscHErr DANS CELUI DE LA LOIRE PAR G. Dollfus Je suis sollicité par plusieurs de nos confrères de donner un peu plus tôt que je n’en avais le projet le résumé de mes nouvelles recherches, faites pour le Service de la Carte géologique de France, sur les calcaires de la Beauce et les formations connexes. J'ai eu la bonne fortune de retrouver à Elancourt, près Trappes, et à La Villeneuve, près Rambouillet, l'Helix Ramondi signalé par R. Tournouër et de vérifier sa position dans le Calcaire de Beauce inférieur à quelques mètres au dessus du contact des Sables de Fontainebleau avec une faunule de Mollusques qui est celle du Calcaire lacustre d'Etampes et de la Ferté-Alais. Nous È A 1907 G. DOLLFUS 457 sommes ainsi conduits à considérer cette espèce, dans le bassin de Paris du moins, comme stampienne et oligocène supérieure. Contrairement à ce qu'avaient dit les anciens auteurs, cette espèce ne se propage pas dans le Calcaire de Pithiviers (Calcaire à Helix de l'Orléanais) ; tous les échantillons que j'ai vus sous ce nom dans les collections provenant de la Beauce appartenaient en réalité à H. Noueli ou H. aurelianensis. Les échantillons que j'ai moi- même désignés sous ce nom à Pontlevoy-Thenay appartiennent à /7. aurelianensis, le calcaire de Scelles-sur-Cher, reposant sur la Craie, doit être classé également au même niveau, dans le grand horizon Pithiviers-Orléans-Montabuzard-Blois. Il résulte de cette constatation que le calcaire lacustre supérieur est nettement trans- gressif sur le calcaire d'Etampes et qu'il le déborde largement au Sud et à l'Ouest dans la région de la Loire et du Loir. Peut-être Helix Ramondi a-t-il eu une vie plus longue dans le Midi de la France. dans le Jura et la Suisse, mais il se confirme que cette espèce accompagne ordinairement l'Anthracotherium comme le disait déjà Tournouër ; depuis lors M. Gaudry l’a signalée à St- Menoux avec l'Anth. magnum ; l'abbé Landesque a trouvé à Lamilloque divers Anthracotherium avec Helix Ramondi dans une molasse dépendante du Calcaire blanc de l’Agenais et j'ai pu cons- tater récemment que ce calcaire, dans le Bordelais, était nettement inférieur à l’Aquitanien marin typique de Mayer, et pouvait ainsi être classé dans le Stampien supérieur. En Auvergne, A. Ramondi accompagne Anth. magnum à Gannat, Chaptuzat, etc. : mais il est remplacé par Helix arvernensis à St-Gérand-le-Puy dont la faune est un peu plus récente, quoique encore oligocène supérieure. J'ajoute que mes récentes études des faunes marines du Borde- lais m'ont conduit à classer l'Aquitanien à la base du Miocène comme l'avait déjà proposé M. Fallot, et j'en développerai les raisons à une autre séance. J'ai pu préciser le gisement de Melanoides Escheri BroN&r., non MÉRIAN, avec l’aide d’aimables confrères de la Société d'His- toire naturelle de Loir-et-Cher ; j'ai pu relever la coupe d'une fouille spéciale qu'ils avaient bien voulu préparer dans une dépendance de la gare de Suèvres. Nous avons trouvé la couche argilo-sableuse verte à Melanoides Escheri, signalée par l'abbé Bourgeois, comme étant comprise entre deux couches sableuses appartenant aux Sables de l’Orléanais et ravinant le calcaire lacustre. La faunule accompagnant la Mélanie est nettement burdi- galienne. D'autre part c’est bien la forme que j'ai pu voir dans les collections à Bordeaux provenant de Cestas, Pont-Pourquet, ete., 458 G. DOLLFUS. — POSITION STRATIGRAPHIQUE 16 Déc. dans les Sables marins burdigaliens de Léognan. L'espèce de Suèvres et de Chitenay, dans le Blésois, est identique aux échantil- lons des marnes sableuses vertes de Gergovie, inférieures aux basaltes, identique aussi aux échantillons de M. aquitanica prove- nant de Noulet et conservés à l’École des Mines. C’est l'espèce que j'ai recueillie autrefois dans le calcaire lacustre des environs de Pontarlier, c'est la forme que m'envoie obligeamment M. Stehlin, provenant de Vermes (Jura bernois), où elle est accompagnée de Lagomys Maryeri, Palæomeryx Bojani, Anchitherium aurelia- nense, etc. Le type de Brongniart, provenant de Koepfnach près Horgen, conservé à la Sorbonne, est malheureusement très mau- vais, comme la plupart des coquilles de cette molasse ; il y est accompagné par : Mastodon angustidens, M. tapiroides, Steneo- fiber Jægori, Hyotherium; c'est la même faune que dans les sables de l'Est de l’Orléanais, et notre Melanoides Escheri devient ainsi un fossile caractéristique de l'étage burdigalien, de vaste étendue et de grande importance. Je résumerai dans le tableau suivant cette classification : Sables et marnes de Suèvres, Chitenay, etc. à Melanoides Escheri — Sables de l’Orléanais, BURDIGALIEN. argiles sableuses de Gergovie, etc. (Dinotherium, | Mastodon). / II. Calcaire de Pithiviers, Moutabuzard, (calcaire | à Helix de l'Orléanais), calcaire de Suèvres, Blois, Pontlevoy, etc., avec Anchitherium aure- lianense, Helix Noueli, H. Lucbardezensis, Pla- norbis solidus, Limnea pachy gaster. \ I. Marne du Gâtinais à Helix aurelianensis. 7 II. Calcaire de St-Gérand-le-Puy à Acerotherium lemanense, Helix arvernensis. STAMPIEN I. Calcaire d’Etampes, la Ferté-Alais, à Anlhraco- SUPÉRIEUR. therium, Helix Ramondi, Potamides Lamarcki, Paludinella Dubuissoni, Planorbis cornu, Lim- nea Brongniarti. STAMPIEN INF. Sables de Fontainebleau. | AQUITANIEN. MIOCÈNE INFÉRIEUR OLIGOCÈNE SUP. PT. CR CR Dans quelques courses que j'ai eu récemment la bonne fortune de faire avec M. Thevenin, nous avons constaté que le Calcaire d'Etampes n'affleure pas aux environs d'Orléans, et n’a été atteint que par des forages, qu’on ne constate qu'un seui horizon fossilifère à Helix Noueli, H. aurelianensis, H. Lucbardezensis, Planorbis solidus, Limnea pachy gaster et que le calcaire de Montabuzard n'était pas spécial à ce hameau, mais se retrouvait bien avec ossements de Vertébrés à la Chapelle-St Mesmin, St-Ay, etc., raviné comme à Suèvres par les sables et marnes de l’Orléanais. 1907 DE L’HELIX RAMONDI ET DU MELANOIDÉS ESCHERI 459 M. Depéret, très vivement intéressé par l’importante communi- cation de M. Dollfus, présente les observations suivantes : M. Dollfus vient de préciser la place, à l'extrême base du calcaire de Beauce inférieur (calcaire d’Etampes) de la forme d’Helix Ramondi du bassin de Paris. Il s’agit, paraît-il, d’une mutation de petite taille, comparable, par conséquent, aux formes du calcaire de Cordes et de Cieurac, dans le Sud-Ouest, mais la grosse mutation à fortes stries, qui est de l'étage aquitanien, manque jusqu'ici dans le bassin de Paris. Il résulte de ces faits que la base du calcaire d’Etampes est d’âge stampien tout à fait supérieur, mais il est permis de penser que l’Aqui- tanien est représenté par la masse principale du calcaire d’Etampes qui est très épaisse, et qui équivaudrait aux couches à Helix arvernensis de St-Gérand-le-Puy, et à l’ensemble du calcaire blanc de l’Agenais, des faluns de Bazas et du calcaire gris de l’Agenais. Le Burdigalien débute- rait avec la mollasse du Gâtinais, se continuerait par le calcaire de Beauce supérieur (calcaire de Pithiviers et de Montabuzard), enfin par la formation sableuse de l’Orléanais. Il importe en effet de ne pas oublier que la faune de Mammifères du Calcaire de Beauce inférieur est nettement oligocène à Celles-sur-Cher, qu’il en est de même à St-Gérand-le-Puy et enfin dans le calcaire gris de l’Agenais, d’après les documents recueillis par M. Vasseur. Au con- traire, la faune du calcaire de Beauce supérieur, à Montabuzard, est franchement miocène et ne saurait en conséquence être parallélisée avec celle du calcaire gris de l’Agenaïis ni avec celle de St-Gérand-le-Puy. Il est enfin exact, comme l’a dit M. Dollfus, et comme je l’ai indiqué depuis longtemps pour les faluns de Carry, que la faune marine de lAquitanien présente des affinités plutôt miocènes que stampiennes. IL y a entre les indications fournies par les Mollusques marins et celles données par les Mammifères une certaine contradiction qui m’a frappé depuis longtemps. Mais il me semble préférable de faire commencer le Néogène avec la grande migration des Mastodontes, des Anchitherium, des Singes et des Cervidés à bois, qui apparaît pour la première fois au niveau de Montabuzard et caractérise partout en Europe le début du Burdigalien. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES ROCHES ÉRUPTIVES ET MÉTAMORPHIQUES DE LA CÔTE D'IVOIRE PAR Jean Chautard Les roches éruptives de la côte d'Ivoire n'ont été jusqu'ici l’objet d'aucune étude, leur existence a été mentionnée seulement dans la notice de M. Miltiades Armas sur les mines d’Akrizi (1902) et dans le rapport de M. Jordan sur les formations aurifères de la Côte d'Ivoire (1903). 460 JEAN CHAUTARD 16 Déc. Deux séries de roches de la Côte d'Ivoire sont parvenues cette année au Service géologique du Gouvernement général de l'A. O. F., provenant les unes du Baoulé où elles ont élé recueillies par les soins du commandant Chasles de l’Infanterie coloniale, les autres de la région du chemin de fer de la Côte d'Ivoire où elles ont été recueillies par le contrôleur des mines Bault. Les roches éruptives du Baoulé présentent quelques analogies avec les roches basiques de la Guinée française; les différents types recueillis par le commandant Chasles, montrent assez bien les trois structures grenue. ophitique et porphyritique d'un même magma; malheureusement les échantillons recueillis à la surface du sol au hasard des étapes ne sont point d'une parfaite fraîcheur. Le type grenu est une diabase à pyroxène augite ouralitisé et à mica noir d’altération, très riche en éléments ferru- gineux, originaire des collines Massabadiassa ; cette diabase s’altère sphéroïdalement et c'est l’un des sphéroïdes éboulés des collines qui a été recueilli. Le type ophitique provient du mont Tandabrakou. C’est encore une diabase à augite ouralitisée ; l'échantillon recueilli montre en même temps que la diabase ophitique sa latérite d’aliération ; les éléments ferro-magnésiens sont les premiers altérés, et, au milieu d’un agrégat de grains d'hydroxydes de fer et d’alumine, avec quelques grains de quartz, on voit encore nettement les cristaux de feldspath d’abord, puis, en s'éloignant de la diabase, les formes propres de ces feldspaths transformés en hydrargyllite. Cet échan- üllon, qui laisse voir au milieu d’une masse de latérite quelques morceaux de diabase non entièrement décomposés, est intéressant au point de vue des phénomènes de décomposition latéritique. Le type microlithique est originaire du mont Orumbo; c’est une roche noire à grain très fin, où l’on reconnaîl au microscope une porphyrite à feldspaths (andésine) arborisés ; c'est une forme de filon ou de bordure, analogue aux porphyrites de Bretagne et à celles que j'ai rencontrées en Guinée dans le massif de la Siera- Foré ; cette porphyrite renferme de nombreuses mouches de pyrite. Ces roches semblent appartenir à un même magma basique. À côté d'elles, la collection du Baoulé renferme de nombreux gneiss, du kaolin, des quartz, des quartzites, des micaschistes trop altérés pour être étudiés en détail, une hache polie en porphyrite, des concrétions de turgite accompagnées du fer qu’en extraient les indigènes et des scories résiduelles. Les concrétions de turgite renferment 54 °/, de fer et les scories résultant de leur traitement par la méthode catalane 52 °/, de fer. 1907 ROCHES ÉRUPTIVES DE LA CÔTE D'IVOIRE 461 Les roches recueillies par M. Bault présentent un réel intérêt, car elles montrent l'existence dans ces régions africaines d’une série extrêmement acide dont un seul représentant avait été jusqu'ici signalé (granulite à tourmaline de Satadougou, J. Chautard 1903); cette série comprend des roches éruptives et métamorphi- ques à tourmaline et grenats abondants. Il semble qu'on est en présence d’une série de filonnets d’aplite intercalés dans des mica- schistes et des gneiss, anciennes argiles et anciens grès que les fumerolles, origine des aplites, ont du même coup métamorphisé. Les terrains ont d’ailleurs subi depuis des efforts mécaniques qui ont amené la torsion ou la brisure de la plupart des éléments constituant les roches. Toutes ces roches proviennent d’Eryma Cougié et de ses environs immédiats ; leur caractère dominant est la surabondance de silice. Elles se rapprochent par de nombreux points des roches acides du versant oriental du Fouta-Djalon ; mais les granulites que nous connaissons à la Côte d'Ivoire, au lieu d'être des types de massifs, sont des types de filons. On peut considérer que ces granulites ont pour origine des fumerolles venues en remplissage de fissures parmi des gneiss et des mica- schistes, dont le métamorphisme est dû à une venue éruptive antérieure aux granulites. Dans ces gneiss et micaschistes, les fumerolles acides ont apporté des modifications spéciales donnant naissance notamment aux tourmalinites si fréquentes dans la région qui nous intéresse. | Les roches acides typiques sont des granulites à microcline extrêmement abondant, à mica blanc en petites plages et à gre- nats ; ces types de filons passent par endroits à de véritables apophyses presque entièrement constituées par du quartz; les filons de quartz aurifères de certaines régions de la Côte d'Ivoire ne sont autre chose que ces apophyses extrêmement acides des filons granulitiques '; il est d'ailleurs à remarquer que tous les filons de quartz signalés dans la région renferment de petites quantités de mica blanc et de pyrite. Il importera de déterminer plus tard les causes de la minérali- sation en or de certains de ces filons, mais l’on peut dès main- tenant constater que seuls les filons qui vont au voisinage des roches basiques de la région sont aurifères. 1. M. Miltiades Armas a observé les mêmes faits dans la région d’Akrizi : Mirriapes ArmMAs. La région aurifère d’Aloso (mines d’Akrizi), in Annales des Mines, (10), IL, p. 468. Paris, 1902. NOTE SUR LES POISSONS FOSSILES DE MADAGASCAR PAR F. Priem Ce travail a été rédigé au laboratoire de Paléontologie du Muséum, où j'ai pu étudier, grâce à l’obligeance de M. Marcellin Boule et à celle de M. Paul Lemoine, quelques restes de Poissons fossiles provenant de Madagascar. Jusqu'ici, les Poissons fossiles de Madagascar n'ont pas été étudiés ; M. R. B. Newton a simplement parlé d’otolithes de Poissons recueillis à la surface du sol à Ankoala et qui sont probablement d’origine récente’. Ils ont été nommés par M. E. T. Newton Arius Baroni* et comparés aux otolithes de Siluroi- des trouvés dans l’Éocène supérieur (Barton beds) du Hampshire. Les restes que j'ai examinés proviennent du Jurassique (Oxfordien), du Crétacé (Cénomanien et Sénonien) et du Miocène inférieur (Aquitanien). Ils se trouvent dans les collections de Paléontologie du Muséum ou dans celles de la Sorbonne (ESC recueillis par M. Paul Lemoine). OxXFORDIEN Strophodus sp.— Dans la collection de Paléontologie du Muséum, se trouvent deux dents de Stro- _phodus (1904-9), provenant de l'Oxfordien d’Andranosamontana. L’une d'elles est bien conservée (fig. 1). Elle est relativement large et plate, sans crête médiane et à Bis 1 Strophodus es surface finement ponctuée. Elle Dent représentée grandeur natu- ressemble beaucoup à S. magnus relle. Oxfordien de Andranosa- AG., notamment à l’une des dents Monte Ma CESSE (eviter : R tion du Muséum). figurées par Agassiz (Rech. Poiss. Foss. Vol. II, 1838, pp. 126-127, pl. 18, fig. 12). On sait que les dents de Cestraciontes, appelées Strophodus par Agassiz, sont rapportées maintenant aux Poissons dont les 1. R. Baron. Notes on the geology to the history of Madagascar with an appendice on the fossils by R. B. NEwTON, Quart. Journ. Geol. Soc. London, t. 45. 1889, p. 331. 2. E. T. NEWTON. À contribution to the history of Eocene Siluroid Fishes. Proc. Zool. Soc. London, 1887, pp. 205-206, pl. xxi, fig. 74, 7b. 1907 POISSONS FOSSILES DE MADAGASCAR 463 piquants ont été nommés Asteracanthus '. On ignore encore à quelle espèce d’Asteracanthus il faut rapporter S. magnus. Celui-ci se trouve dans le Bajocien et le Bathonien d'Angleterre et de France. CÉNOMANIEN Scapanorhkynchus subulatus AG. sp. — Cette espèce, qui se trouve dans tout le Crétacé depuis l’Albien et même l’Aptien, est représentée dans le Cénomanien, à l'Est d’Antsirane (coll. Paul Lemoine) par des dents incomplètes. Scapanorhynchus.rhaphiodon Ac. sp. — Cette espèce caractéri- sée par ses dents striées et qui est répandue dans les divers étages du Crétacé depuis l’Albien, a été trouvée par M. Paul Lemoine dans le même gisement que la précédente ; elle n’est représentée que par un débris de dent antérieure. Oxyrhina angustidens Reuss ?. — J'attribue, dans le doute, à cette espèce une dent latérale inférieure d incomplète provenant du Cénoma- rs Le os nien du mont Raynaud (coll. Paul ne Ne AG. Sp. Lemoine).L'espècesetrouve dansle Dent vue par Dent vue par la Crétacé, depuis le Cénomanien jus- la face in- face interne, que vers le sommet du Sénonien. Dee grandeur na- Lamna appendiculata Ac. sp. ra A. et oi — Cette espèce.très commune dans enientidle cascar. Céno. - t0utle Crétacé depuis l’Albien, a été Diego Sua- os (coll. trouvéeparM.Paul Lemoine,dansle rez, Ma- PaulLemoine, Cénomanien d’Antsirane (sous la RTL Sorbonne). prison civile) et à l'Est de cette en localité. Il y a notamment une dent latérale inférieure bien conservée (fig. 2). Je rapporte également à cette espèce une dent incomplète prove- nant du Cénomanien de Diego Suarez (collection du Muséum). Corax falcatus AG. — La collection du Muséum renferme également une dent de Corax falcatus provenant du Cénomanien de Diego Suarez (fig. 3). C'est une dent élancée provenant de la partie antérieure de la mâchoire et pourvue de fines crénelures jusque près de la pointe. L'espèce est commune dans le Crétacé 1. À, SmirH Woopwarp. Catalogue of the fossil Fishes in the British Museum, part. I, 1889, p. 307. 464 F. PRIEM 16 Déc. supérieur, depuis le Cénomanien jusque dans le Sénonien supé- rieur (craie à Actinocamax quadratus). On peut citer aussi du même gisement (coll. du Muséum) un fragment d'une grande vertèbre de Squale. SÉNONIEN Scapanorhynchus subulatus AG. sp. — Cette espèce a été recueillie à l’état de dents incomplètes par M. Paul Lemoine dans le Sénonien d’Antsirane et d'une localité désignée sous le nom de col de l’'Embrasure. Je rapporte avec doute à cette espèce un frag- ment de dent antérieure (coll. Paul Lemoine) du Sénonien de la Montagne des Français. Scapanorynchus rhaphiodon AG. sp. — A été recueilli par M. Paul Lemoine, au col de l’Embrasure. Oxyrhina angustidens Reuss? — Une petite dent latérale inférieure incomplète provient (coll. Paul Lemoine) du Sénonien d'Anbohimarina. Oxyrhina Mantelli Aa. — Je rapporte à cette forme, répandue dans tout le Crétacé de- puis l’Albien, un fragment de dent antérolatérale pro- venant du Sénonien du col de l’'Embrasure (coll. Paul Lemoine). Je rapporte à la même espèce (fig. 4) une dent F8-5. RE : appendiculata droite, assez plate sur la es face externe ; cette face A a Fig. 4. — Oxyrhina porte à la base quelques par la face ex- HIGRIQUE AE plis. Cette dentincomplète terne,grandeur Dent latérale antérieure apr obablement appartenu naturelle. Sé- de la mâchoire infé- , ] c en d .nonien de Îa rieure, grandeur na- as Dane re PHSURE £ Montagne des turelle. Sénonien de la mâchoire inférieure Hranca Nes la Montagne des Fran- d’ Oxyrhina Mantelli. Elle dagascar (coll. çais, Madagascar. provient du Sénonien de la du Muséum). Con) montagne des Français et a été recueillie par M. Schneebli (Muséum 1900-12). Lamna appendiculata AG. sp. — M. Schneebli a recueilli aussi dans le Sénonien de la Montagne des Français (Muséum 1900-12), une dent de cette espèce. Cette dent ici figurée (fig. 5) se trouve sur la gangue et est vue par sa face externe. Un fragment de dent du Sénonien d’Ambohimarina (collection Paul Lemoine) doit, sans doute, être rapporté à cette espèce. 1907 POISSONS FOSSILES DE MADAGASCAR 469 Corax falcatus AG. — La collection du Muséum renferme aussi une dent de Corax faleatus (fig. 6), provenant du Sénonien de la Montagne des Français (M. Schneebli, Muséum 1900-12). Elle est ici figurée. Notidanus microdon Aa.-- Cette espèce se trouve depuis le Céno- À et “Re 4% manien jusque dans le Sénonien - Fig. 7. — No- D supérieur (craie à Actinocamax tidanus mi- face externe JUadralus). Elle est représentée crodon AG. grandeur na- dans le Sénonien de la Montagne Dent incom- plète, gran- turelle. Séno- nien de la des Français (Muséum, M. Schnee- bli, 1900-12) par une dent incom- deur natu- relle. Séno- Montagne des Français, Ma- nien de la plète ici figurée (fig. 7). te ua Montagne 2 ERREN(EIUE A QUITANIEN des Fran- du Muséum). i : çcais, Mada- Oxyrhina Desori AG. — Une gascar (coll. dent latérale supérieure de cette du Muséum). espèce provient de l’Aquitanien du sentier d'Andravy à Vatomainty (coll. Paul Lemoine). L'espèce est d’ailleurs commune dans l'Éocène, l'Oli- gocène et le Miocène. Carcharodon megalodon AG.— Une dent typique bien qu’incomplète de cette espèce provient de l’Aquitanien d’Andravy (coll. Paul Lemoine). Carcharodon megalodon est répandue dans le Miocène et le Plio- cène. Fig. 8. — Oxyrhina Desori AG. Dent vue par la face externe, grandeur na- turelle. Route d’An- dravy à Vatomainty, Madagascar, Aquita- nien (coll. Paul Le- moine, Sorbonne). On voit donc que les Poissons fossiles trouvés jusqu'ici dans les couches géclo- giques de Madagascar correspondent à ceux qu'on recueille au même niveau dans les autres régions et appartiennent aux espèces les plus communes. - 24 Février 1908. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 30. LES COUCHES A LÉPIDOCYCLINES DANS L'AQUITAINE ET LA VÉNÉTIE PAR Henri Douvillé. J'ai pu faire cette année avec mon fils quelques excursions aux environs de Vérone et de Vicence ! dans le but d'étudier les couches à Lépidocyclines et de les comparer avec celles du bassin de l’Aquitaine. Je résumerai d'abord l’état actuel de nos connaissances rela- tives au bassin du Sud-Ouest de la France. J'ai montré ? l'extrême analogie, pour ne pas dire l'identité, des couches supérieures de Biarritz avec les grès calcaires de Mugron, qui renferment la mème faune de Nummulites (NW. intermedius- Fichteli, N. vascus-Boucheri) ; ce rapprochement avait déjà été fait par Jacquot, qui avait donné la même notation (e*) à ces deux dépôts. Ces grès se prolongent vers le Nord par ceux de Cassen et du Tuc de Saumon, et, si l’on se reporte à la coupe que Tour- nouer en a donné, dès 1863”, on voit que ces grès sont directement superposés à des calcaires à Natica crassatina, représentant les couches de Gaas.Presque immédiatement au-dessus de ces calcaires (dans le premier des cordons de sable agglutiné, à quelques décimètres au-dessus des calcaires), Tournouër signale l’associa- tion des petites Nummulites avec des Lycophrys, c'est-à-dire des Orbitoïdes. Ces échantillons n’ont pas été retrouvés, mais j'ai constaté la même association dans le banc d'Huîtres (Ostrea fim- briata RauL. et DELB.), qui couronne la formation sableuse, et j'ai pu m'assurer que cette Orbitoïde devait être rapprochée de Lepidocyclina dilatata ; c'est la même disposition de la loge initiale mégasphérique, la même forme des logettes équatoriales et des couches latérales. Seulement, les échantillons sont de petite taille et fortement roulés, ce qui s'explique naturellement, puisque nous avons affaire ici à des dépôts littoraux. La superposition de ces dépôts aux couches de Gaas montre qu'ils sont d'âge stampien, 1. M. le D: Fabiani, de Padoue, bien connu par ses importants travaux sur les Colli Berici, a eu l’amabilité de nous guider dans plusieurs de nos excur- sions autour de Vicence. 2. B. S. G. F., (4), VI, 1906, p. 500. 3. Note sur la présence des Nummulites dans l'étage à Natica crassatina du bassin de l’Adour. B. S. G.F., (2). XX, p. 657. 1907 H. DOUVILLÉ 467 et nous avons ainsi un nouvel exemple de l'association à cette époque de la ÆZ. dilata avec les Nummulites des groupes du N. intermedius et du N. vascus*. Ces dépôts oligocènes reposent en concordance sur l’Éocène dans la région de Biarritz ; sur ces couches plus ou moins soule- vées viennent s'appuyer en discordance les dépôts aquitaniens, marins à l'Ouest, dans la région de Peyrère et de St-Géours en Maremme, d’eau douce à l'Est, où les marnes de l’Agenaïs forment la plaine au pied de la colline qui s'étend de Mugron au Tuc de Saumon. La faune des couches marines de Peyrère et de St-Géours aurait besoin d'être étudiée à nouveau : tandis que Raulin, frappé parses caractères de dépôt profond, la rapprochaït du Miocène supérieur de Tortone, M. Fallot, au contraire, avec une remarquable saga- cité, montrait ses analogies avec la faune des couches supérieures de Biarritz, indiquant que son âge devait être peu différent. Or, ces couches ne renferment plus de Nummulites, mais, en revanche, les Lépidocyclines y sont très nombreuses et de grande taille (L. dilatata Micu., L. Raulini L. et D.). Dans les couches un peu plus récentes de St-Etienne-d'Orthe, les Lépidocyclines sont encore très abondantes, mais de taille plus petite, et elles sont associées à des Miog ypsina. Enfin, à la base du Burdigalien de St-Paul, près Dax, à Abbesse, j'ai encore reconnu l'existence de nombreuses petites Lépidocyclines (Z. Tournoueri L. et D., L. Morgani L. et D.) avec des Miogypsina, tandis que ces dernières se rencontrent à peu près exclusivement dans le Burdigalien typique de Cabane, comme dans celui des environs de Bordeaux. La discordance qui, dans le bassin de l’Adour, sépare si nette- ment le Stampien de l’Aquitanien, ne se fait pas sentir dansle 1. La coupe des couches nummulitiques de la région de Dax esttrèsintéres- sante, comme nous l’avons déjà indiqué, par la réduction de ses termes et par ses lacunes; elle correspond à une région anticlinale, tandis que les dépôts beaucoup plus développés de Biarritz se sont effectués dans un synclinal. Elle est constituée de la manière suivante de bas en haut : 1° Calcaires à Numm. aturicus et N. complanatus, au Sud de Dax et près du pont du Louts. 2° Argiles à Pentacrines (Lesperon); marnes blanches à Orth. sella et O. radians de Loustaunaou, près Gaas, marnes avec Orth. sella, O.radians, Pycnodonta subvesicularis du pont du Louts. 3° Calcaires et marnes à Natica crassatina et Num. intermedius (Lesperon, Gaas. Moulin de la Pelette, base du Tuc de Saumon). 4° Grès de Mugron, Cassen, Tuc de Saumon, à petites Nummulites (NW. inter- medius, vascus, etc.) et Lepidocyclina cf. dilatata. 468 H. DOUVILLÉ. — COUCHES A LÉPIDOCYCLINES 16 Déc. bassin de Bordeaux, où les calcaires lacustres de l’Agenaïs succè- dent régulièrement au Calcaire à Astéries, de même que, dans le bassin de Paris, le calcaire de Beauce recouvre en concordance les sables de Fontainebleau ; on voit que les mouvements pyrénéens n’ont pas affecté les bords du Massif central. Malgré cela, la distinction entre le Stampien et l'Aquitanien est nettement marquée par le changement de faciès et le remplacement des couches marines par des dépôts d’eau douce. Ce changement de faciès n’a, bien entendu, qu'une valeur toute locale ; à distance, on ne peut avoir recours, pour séparer les étages, qu'aux carac- tères paléontologiques. Quels sont-ils ? Le Stampien, comme nous l'avons vu, présente les dernières Nummulites (les groupes intermedius et vascus) associées à des Lépidocyclines du groupe de L. dilatata; cette association est bien connue dans le Stampien du Piémont; elle existe aussi dans l'Inde, et nous l'avons retrouvée à Bornéo. Ce caractère paraît très impor- tant par sa généralité même. La limite entre le Stampien et l’Aquitanien paraît plus diflicile à préciser : la disparition des Nummulites, qui semble si brusque dans l’Aquitaine, ne fournit malheureusement qu'un caractère négatif, et il n’est pas certain qu’il y ait des Nummulites dans tous les dépôts stampiens, sans exception. C’est cependant le seul caractère qui, par sa discontinuité, puisse donner une limite précise. Un deuxième caractère est donné par les Lépidocyclines, qui atteignent ici le maximum de leur développement, au moins au point de vue de la taille : les grandes espèces se rencontrent tou- jours dans les couches qui surmontent les dernières assises à Nummulites, et la L. dilatata y atteint une taille plus grande que dans le Stampien (Z. elephantina Mun.-Cu..). Je signalerai également les caractères fournis par certains Échinides, notamment par les Clypeaster et les Scutella : les premiers Clypéastres sont de petite taille (46 mm. de longueur) et apparaissent dans le Sannoisien à Montecchio Maggiore (CL. Breunigi Lauge). Dans le Stampien, on n’observe encore que des formes moyennes; le Cl. biarritzensis y atteint 66 mm. de longueur. Les grandes formes apparaissent dans l’Aquitanien (GI. Michelini LAUBE), 94 mm. de longueur) et deviennent très abondantes à partir du Burdigalien. Les Scutelles peuvent nous donner des caractères encore plus précis ; la plus ancienne, Sc. subtetragona, de la partie inférieure des couches du port de Biarritz (Atalaye, Port-Vieux), est mince, 1907 DANS L'AQUITAINE ET LA VÉNÉTIE 469 de taille moyenne, et son contour est très sinueux. Les Scutelles du bassin de Bordeaux ont été étudiées par M. Fallot: : c'est d'abord Sc. striatula MARCEL DE SERRES, du Stampien (calcaire à Astéries) ; puis Sc. Bonali TourNouer, de l’Aquitanien, avec sa variété gorna- censis FALLoT, et enfin Sc. subrotunda Lamarck, du Burdigalien. Or, lorqu'on examine la succession de ces espèces, on est frappé de voir que la longueur de la partie pétaloïde des ambulacres augmente d'une manière régulière depuis le Stampien jusqu’au Burdigalien ; elle est un peu inférieure à la moitié du rayon dans Sc. striatula : elle en atteint les trois cinquièmes dans Sc. Bonali, tandis que, dans Sc. subrotundu, la longueur des pétales posté- rieurs dépasse les deux tiers du rayon. Cette évolution paraît se poursuivre en dehors des limites que je viens d'indiquer, car ce rapport n'est que de trois septièmes dans Sc. tenera LAURE, qui paraît provenir de couches plus anciennes, infra-tongriennes, c'est- à-dire sannoisiennes *. | En résumé, nous voyons ainsi que le Stampien est caractérisé par la coexistence des Nummulites et des Lépidocylines, par des Clypéastres de grandeur moyenne et par des Scutelles de grande taille, mais à pétales courts, tandis que l'Aquitanien se distinguera par la disparition des Nummulites, par le développement des Lépidocyelines et par des Scutelles d’un type intermédiaire entre les formes stampiennes et les formes burdigaliennes. Nous allons retrouver ces caractères dans les dépôts du Nord de l'Italie. VÉNÉTIE Le bassin tertiaire du Vicentin s’étend en réalité dans les deux provinces de Vicence et de Vérone et dépasse même à l'Ouest le lac de Garde : les couches à Lépidocyclines ont été signalées à l'Ouest à Manerba (Prever)et à Mte Moscalli(Nicolis et Oppenheim), à l'Est à Isola di Malo (Munier-Chalmas) et dans la région de Bassano (Oppenheim). Elles font partie d’un ensemble de cou- ches qui ont été récemment étudiées par le Dr Oppenheim”: la conclusion de cetimportant mémoire est que les couches de Schio représentant seulement l’Aquitanien; les observations que j'ai 1. Observations sur quelques Scutellidæ des terrains tertiaires de la Gironde et du Sud-Ouest. Mém. de la Soc. des Sc. ph. et nat. de Bordeaux, T. III, 6° Sér. 2. Ces considérations ne s’appliquent bien entendu qu’au groupe de la Sc. subrotunda où le périprocte est marginal ou submarginal. 3. Ueber die Uberkippung von S. Orso, das Tertiar des Tretto und Fauna wie Stellung der Schioschichten. Zeitsch. d. deutsch. geol. Gess. Vol. 55, 1903, p. 98. 470 H. DOUVILLÉ. — COUCHES À LÉPIDOCYCLINES 16 Déc. pu faire personnellement confirment entièrement cette manière de voir. Ces couches ont été souvent désignées sous le nom de « couches - à Scutelles », et le Dr Oppenheim a montré que l'espèce caractéris- tique n’était pas, comme on l'avait dit généralement, Sc. subrotunda Lux., du Burdigalien, mais Sc. subrotondæformis ScHAuroTr; il a figuré à nouveau cette espèce, et il est facile de voir sur la figure que le rapport de la longueur des pétales à celle du rayon est précisément de trois cinquièmes, exactement comme dans l'espèce aquitanienne du bassin de Bordeaux (Sc. Bonali) : ces deux espèces présentent ainsi le même degré d'évolution. La coupe du Mte Moscalli a déjà été donnée par Nicolis ! et par Oppenheim*. Le premier de ces observateurs signale à la base au-dessus des dernières habitations de Cavajon, sur la route qui monte à Incafli, un calcaire impur avec lits de lumachelles à Nummulites intermedius et N. Fichteli, intercalés dans des marnes brun-jaunâtres à Bryozoaires. Une exploitation ouverte un peu plus haut nous a montré des alternances de calcaires et de marnes peu fossilifères, dans lesquelles mon fils a recueilli quelques exemplaires de N. vascus; on a exploité principalement en ce point des calcaires massifs paraissant éboulés sur la pente et présentant quelques rares grains noirâtres de glauconie ; on y observe des sections d'une Scutella, que nous n'avons pu dégager, et de très nombreuses Lepidocyclina de grande taille, qui se rapportent incontestablement à L. elephantina. Vers le haut de la côte, les calcaires deviennent plus glauconieux et, dans le talus à gauche, nous avons recueilli la même espèce de Lepidocy-clina, atteignant jusqu'à 8 et 10 centimètres de diamètre : ces échantillons sont souvent comme pliés sur eux-mêmes par des actions mécaniques postérieures au dépôt de la couche; on rencontre également de nombreuses Operculina complanata et des Pecten. Un peu plus haut, au col, on a exploité des calcaires extrêmement durs chargés de Lithothamnium et présentant des Pecten de grande taille difliciles à dégager. Ces calcaires supérieurs forment une assise puissante qui couronne le sommet de la montagne ; ils ren- ferment par places de petites Lépidocyclines (Z. ef. marginata) et des dents de Poissons; ils sont surmontés par un niveau gréseux, où M. Nicolis signale Æchinocyamus alpinus. En redescendant sur Affi, on retrouve à la base des calcaires 1. Oligocene e Miocene nel sistema del monte Baldo, 1884. Note lue à l'Académie d’Agric., Arts et Comm. de Vérone, le 13 mars 1884. 2. Loc. cit. 1907 DANS L'AQUITAINE ET LA VÉNÉTIE 47x supérieurs les couches glauconieuses qui, ici, sont pétries de Scutelles ; les échantillons que j'ai recueillis se rapportent incontes- tablement à Sc. subrotundæformis ScnaAuroTu; c'est le fossile caractéristique des couches de Schio. Il existe donc ici, immédiate- ment au-dessus «les couches à Nummulites, un système de calcaires plus ou moins glauconieux, renfermant souvent de petits grains de quartz, caractérisé à la fois par les Scutelles, que nous venons de citer, et par les grandes Lépidocyclines du groupe de Z. dilatata ; au-dessus se développent des calcaires à Lithothamnium renfer- mant encore des Lépidocyclines. Cet ensemble de couches corres- pond bien à l’Aquitanien, comme M. Oppenheïm l’a indiqué, mais la limite inférieure manque de précision et il n’est pas impossible que les premières couches à Lépidocyclines ne soient encore stampiennes, comme semblerait l'indiquer la citation faite à ce niveau par M. Nicolis : du Sc. tenera. Les mêmes couches se montrent aux environs de Vicence ; les collines comprises entre Sovizzo, San Urbano et Montecchio Mag- giore sont particulièrement intéressantes parce que le Stampien y est nettement représenté par des breccioles fossilifères à Trochus Lucasi (Sta-Trinita). Cette assise constitue une sorte de lentille qui se termine sur les bords par des argiles siliceuses bariolées, comme l’a très bien indiqué Bayan * en 1870 —, et comme on l’observe à côté de l’église de Mte di Sovizzo. Là, au-dessus de ces argiles, on distingue une faible épaisseur de sables et de grès qui représen- tant la base de l'Aquitanien, puis des calcaires à Lithothamnium dans lesquels nous avons constaté la présence de Lépidocyclines du groupe de ZL. marginata. Plus au Nord vers San Urbano, Bayan a indiqué au-dessus des calcaires la présence de couches à Scutelles. Au Sud-Est sur le bord des Colli Berici les calcaires à Scutelles couronnent la colline d’Altavilla, presque immédiatement au-dessus des dernières couches à petites Nummulites (NW. cf. vascus) tandis qu'un peu plus loin, à Valmarana on voit effleurer des assises un peu gréseuses à Pecten, couronnées par des calcaires à Lithotham- nium rappelant tout à fait ceux de Mte di Sovizzo. Au Nord-Ouest de Vicence, les couches à Scutelles forment, comme tous les auteurs l’ont indiqué, une sorte de lisière sur le bord de la plaine alluviale, c’est l'étage I de Bayan. Nous avons 1. Les échantillons déposés au Musée de Vérone et que M. Nicolis a bien voulu me faire communiquer, sont dans une gangue très glauconieuse et nous paraissent se rapporter à Sc. subrotundæformis. 2. B.S.G.F., (a), XX VIL, p. 465. 472 ‘H. DOUVILLÉ. — COUCHES A LÉPIDOCYCLINES 16 Déc. explorés les deux lambeaux d’Isola di Malo et de Malo même (Sta-Libera). Le passage se fait d'une manière continue entre les dernières couches à petites Nummulites ordinairement chargées de Lithothamnium et les premières couches sableuses de l’Aquita- nien où les Lithothamnium continuent à se développer et où apparaissent les Scutelles et les Clypéastres caractéristiques des couches de Schio. C'est la seconde fois que nous explorions la butte qui porte l’église d’Isola di Malo et malgré tous nos efforts, nous n'avons pas encore pu retrouver le gisement des ZLepidocyclina elephantina recueillis en ce point par Munier-Chalmas. L’Aquita- nien de notre si regretté confrère, paraît assez mal défini, puis- qu'il comprend à la base les dernières couches à petites Nummu- lites qui pour nous sont incontestablement stampiennes et qu'il s'arrête au-dessous des couches de Schio à Sc. subrotundæformis dont la faune est encore aquitanienne, comme l’a fait voir le Dr Oppenheim. Dans cette localité, à côté des L. élephantina typi- ques, on rencontre encore des variétés présentant au centre un renflement assez marqué, avec quelques gros piliers, et une seconde espèce beaucoup plus petite rappelant L. Tournoueri; elle a été appelée L. Munieri, par MM. P. Lemoine et Robert Douvillé. Dans tous les points que nous venons de passer en revue, nous avons vu succéder aux couches stampiennes, caractérisées tantôt par le Trochus Lucasi, tantôt par des lumachelles à petites Nummulites du groupe de N. vascus, un ensemble de couches qui se distinguent par l’apparition des grandes Lépidocycelines du groupe de Z. dilatata, et de la Scutella subrotundæformis ; ce sont précisément les caractères de l’Aquitanien marin du Sud- Ouest de la France, qui lui aussi succède aux dernières couches stampiennes à petites Nummulites et présente un développement vraiment remarquable des grandes Lépidocyclines, L. dilatata, L. Raulini. En outre j'ai déjà indiqué les analogies de développe- ment que présentent les Scutella subrotundæformis du Vicentin, et Sc. Bonali du Bordelais, toutes deux intermédiaires entre Sc. striatula du Stampien et Sc. subrotunda du Burdigalien. J'arrive donc à la même conclusion que M. Oppenheim, que ces couches à Scutelles du Vicentin, les couches de Schio, comme on a l'habitude de les appeler, représentent bien l’Aquitanien. IL est un point cependant sur lequel je ne partage pas complète- ment la manière de voir de mon savant confrère, c’est sur la dis- cordance qu'il a signalée entre le Stampien et l’Aquitanien. Partout au Mte Moscalli comme au Mte de Sovizzo, à Altavilla, à Valma- rana, il nous a semblé qu'il y avait continuité de dépôts entre les 1907 DANS L'AQUITAINE ET LA VÉNÉTIE 473 deux formations. Il en est de même à Isola di Malo et à Santa Libera di Malo. La discordance signalée par M. Oppenheim sur un point dans les environs de Vicence non paraît due à un accident purement local et bien postérieur au dépôt des couches. Par contre les coupes données par le même auteur nous paraissent bien démon- trer l'existence d'une discordance plus au Nord dans la région de Bassano. Nous aurions donc ici quelque chose d’analogue à ce qui existe dans l'Aquitaine, discordance entre le Stampien et l’Aquita- nien dans le voisinage de la zone plissée, continuité au contraire entre les deux formations quand on s’en écarte ; mais comme iei nous sommes au Sud de la région montagneuse, c’est au Nord que les couches sont discordantes et au Sud qu'elles sont concordantes. Dans les deux cas on .ne peut qu'être frappé de la localisation extrême des actions mécaniques qui ont produit les grands plisse- ments. J'avais déjà indiqué combien dans le bassin de l’Adour les cou- ches sont peu modifiées dès que l’on quitte la région plissée : à Bos d'Arros, comme à Biarritz, ou dans la Chalosse les couches tertiaires n’ont subi aucun métamorphisme et ressemblent tout à fait aux dépôts de la même époque dans le bassin de Paris. Tandis qu'à quelques kilomètres plus au Sud, dans la région plissée les couches ont un aspect entièrement différent. On peut faire des observations analogues dans le Vicentin : abstraction faite des couches de breccioles spéciales à cette région, les assises tertiaires et même la craie supérieure dans la région de Vicence ressemblent tout à fait aux dépôts du bassin de l’Adour, ce sont les mêmes marnes, les mêmes couches sableuses, les mêmes calcaires gros- siers que dans la Chalosse : la seule différence, c’est que les Algues calcaires jouent un rôle plus important. On voit que nous sommes ici en dehors de la zone plissée dans cette région des Dinarides dont le rôle particulier sur le bord de la région alpine a si bien été mis en relief par les beaux travaux de Suess et de Termier. SUR L'APPARITION DES LÉPIDOCYCLINES On sait que les Orthophragmina disparaissent brusquement : dans l’Aquitaine, après le dépôt des couches de la côte des Basques et du Cachaou, tandis que les Lépidocyclines n'apparaissent que longtemps après dans le Stampien. Il paraît en être de même dans le Vicentin où on observe également la disparition des Orthophrazg- mina après les couches à Bryozoaires qui forment le sommet du 454 .H. DOUVILLÉ. — COUCHES A LÉPIDOCYCLINES 16 Déc. Priabonien', tandis que les Zépidocyclines abondent dans le Piémont sur l'horizon du Stampien, Les premières Lépidocyclines européennes appartiennent au groupe de Z. dilatata, caractérisé par de nombreux petits piliers formés par l’épaississement des points de rencontre des cloisons qui séparent les chambres latérales. Un peu plus tard, dans Z. Raulini ces piliers augmentent d'importance, s'arrondissent et forment dans la partie centrale de véritables pustules autour desquelles les chambres latérales dessinent des sortes de rosettes. Les Lépido- cyclines diminuent ensuite de taille à Saint-Etienne d’Orthe, puis ne sont plus représentées à la base du Burdigalien, à Abesse, que par de petites formes dont la plus caractéristique, L. Morgani se distingue par ses très grosses pustules. Examinons maintenant les gisements américains : les premières Lépidocyclines s’y montrent dans le « White limestone » de l'Ala- bama ; c’est précisément de cette couche que provient le type de. L. Mantelli*. Dans une note plus récente, Casey * dit expressément que les grands échantillons typiques de cette espèce se rencon- trent dans le premier banc calcaire au-dessus des « Claiborne sands ». Il ajoute que ces échantillons différent de ceux de Vicksburg; or, dans cette dernière localité, les Lépidocyclines man- quant dans les couches de la base constituées par des alternances de sables, d’argiles et de calcaires blanchâtres, tandis qu'elles abondent au sommet dans un mince lit de marnes rougeûtres. Cette forme a été nettement distingué par Conrad, qui lui a donné le nom d’Orbitolites supera, « plus petite que l'O. Mantelli, dit-il, comparativement plus épaisse et convexe dans la parte centrale, son diamètre est de 16 millimètres environ (treize ving- tièmes de pouce) ». Nous avons sous les yeux quelques-uns de ces échantillons ; ils présentent un grand nombre de très petits piliers, d’autres de taille un peu plus faible paraissent granuleux; les cita- tions que nous venons de faire montrent qu'ils appartiennent à un niveau plus élevé que celui de l'espèce précédente. Les couches plus récentes ont été étudiées dans la Floride, elles 1. M. le Dr Fabiani croit avoir trouvé encore de très rares exemplaires | d’Orthophragmina dans les couches à petites Nummulites de la Madonna à Vicence, quil appartiennent au Sannoisien. 2. «Innumerable in the whitish, loose grained limestone near Claiborne, Alabama », comme dit Morton. Amer. Journ., vol. 23, p. 291, 1833. 3. On the probable age of the Alabama white limestone. Proc. Ac. nat. sc. Philadelphia, Vol. 53, p. 513, sept. 1901. 4. Proc. Ac. nat. sc. Philadelphia, 1865, p. 74. 1907 DANS L’AQUITAINE ET LA VÉNÉTIE 475 comprennent une série d'assises qui ont été bien distinguées par Dall'. C’est d’abord au-dessus du Vicksburgien, l'Ocala limestone qui renferme plusieurs espèces de Lépidocyclines associées à des Nummulites (N. Wäilcoxi, N. floridensis) que Van Hantken a considérées comme très voisines de V. Tournoueri (forme A du couple Bouillei); puis les Tampa silex beds, Jacksonboro et Tampa limestone où l’on trouve également des Lépidocycelines avec un Clypéastre de grandeur moyenne, CL. Jonesi, Forbes (longueur 7 em. environ), et enfin un dernier niveau à Lépidocycelines. le «Bowden » qui est caractérisé par T'urritella tornata. C'est ce niveau qui renferme à la Martinique les Lepidocyclina Giraudi, R. Douv., et L. Canellei ; la très grande analogie de la première de ces espèces avec L. Morgani d’Abesse, permet de ranger ce dernier niveau dars le Burdigalien, comme l'ont fait MM. Paul Lemoine et Robert Douvillé *. Les Lépidocyclines des niveaux inférieurs de la Floride n'ont pas été décrites, mais il est probable que ce sont celles du calcaire du Haut Chagres dans l’isthme de Panama, et notamment L. Cha- peri. Dans tous les cas, le rapprochement qui a déjà été fait des Nummulites du calcaire d'Ocala avec celles du niveau supérieur de Biarritz permet de placer cette dernière couche dans le Stam- pien. Il en résulte que les couches de Vicksburg à L. supera et le « white limestone » de l’Alabama à ZL. Mantelli (Jacksonien ?) représentent au moins le Sannoisien. J’ai du reste reçu de M. Ver- beek un Clypéastre provenant de ces couches, qui est très voisin du Cl. Breunigi de Montecchio Maggiore et encore plus petit (long. 4 centim.), ce qui confirme bien la conclusion précédente. Il résulte de l'examen que je viens de faire, que les Lépidocy- clines ont apparu en Amérique plus tôt qu'en Europe. Il est cepen- dant peu probable que les espèces américaines aient émigré en Europe, car les nucleus restent toujours de formes bien différentes dans les espèces des deux continents. Dans l'Inde, il résulte des travaux récents de M. Vredenburg”, que les Lépidocyclines apparaissent à la base de l'Oligocène (Nari group) et qu'elles sont représentées dans ces couches par une forme voisine de L. dilatata avec petits piliers ; elles sont associées 1. Trans. Wagner Free Institule of Sc., ILL, 1903. 2. Sur le genre Lepidocyclina. Mém.S.G.F., Paléontologie, tome XII, p. 23, 1905. 3. Note outhe distribution of the genera Orthophragmina and Lepido- eyclina in the nummulitic Series of the Indian Empire. Records geol Sure. of India, vol. XXXV, part. I, p. 62, 1907. 476 k H. DOUVILLÉ 16 Déc. , avec N. intermedius, N. vascus et des Clypeaster. Au-dessus dans le Gaj group, assimilé à l’Aquitanien, on ne rencontre plus de Nummulites, mais seulement des Lépidocyclines du groupe de L. marginata. Les Orthophragmina n’accompagnent pas les Lépidocyclines, elles sont cantonnées exclusivement dans les niveaux inférieurs où elles sont associées avec les Nummulites éocènes ; l’Eocène supérieur paraît faire défaut au moins dans les régions où les Orbitoïdes ont été rencontrées. Si on ajoute qu'une Orbitoïde voisine de O. socialis a été signalée à Madagascar dans la craie supérieure, on voit que dans toute cette région la distribution des Orbitoïdes est exactement la même qu'en Europe. Il en est de même à Bornéo comme je l'ai fait voir dans une note précédente. CONTRIBUTIONS A LA GÉOLOGIE DES COLONIES FRANÇAISES II. — SUR DEUX OURSINS NOUVEAUX DU JURASSIQUE INFÉRIEUR DE MADAGASCAR PAR Jules Lambert Er Paul Lemoine Les Oursins que M. Lambert a bien voulu étudier proviennent du Nord de Madagascar, où M. Paul Lemoine les a recueillis pen- dant ses explorations de 1902 et 1903. Il n'avait pas mentionné ces formes dans son travail sur le Nord de Madagascar’, parce qu'il s'était imposé l'obligation de n’y citer que des formes décrites ou ‘sur le point de l'être. Ces deux Oursins sont des formes nouvelles ; ils ne peuvent donc servir en rien à la détermination de l’âge des couches qui les renferment. Ils appartiennent à deux genres, dont l’un, Æypodiadema, n'a jamais été signalé à Madagascar et dont l’autre, au contraire, 1. PAUL LEMOINE. Etudes géologiques dans le Nord de Madagascar. Contributions à l’histoire géologique de l’océan Indien. 1 vol. in-8°, 520 pp., 4 pL.,r feuille de cartes hors texte. Paris, Hermann, 1906, et A nnales Hébert, IV. (Thèses présentées à la Faculté des Sciences de Paris). 1907 GÉOLOGIE DES COLONIES FRANÇAISES 459 Acrosalenia, est assez abondant dans cette île. On ne le connaissait d’ailleurs que dans le Jurassique supérieur ; Baron ‘ avait signalé une espèce indéterminable à Andranosamontana ; Cottreau? a étudié récemment Acrosalenia hemicidaroides Wuaricur et Acro- salenia n. sp. du Jurassique supérieur du cerele de Maevetanana. L'âge des couches quiles contiennent estdéterminé par des consi- dérations stratigraphiques : on les trouve associés à Ambery avec Cidaris meandrina AG., C. cf. Kæchlini Corr., du Bathonien de France et de Suisse. Dans cette région du Nord de Madagascar, ils reposent sur les grès rapportés au Lias et sont supportés par des marnes du Juras- sique supérieur. M. Paul Lemoine les a done considérés comme représentant le Jurassique inférieur et il croit que, en l'absence d'Ammonites, il est impossible de préciser beaucoup plus. HYPODIADEMA MENUTHIAS LAMBERT Espèce subrotulaire, taille moyenne (diam. : 27 mm., haut. : 14), ambulacres larges, droits, et semitubercules peu apparents: zone miliaire étendue, finement granuleuse, se rapproche de certaines Hemicidaris. Interambulacres portant deux rangées de gros tuber-- cules perforés, nettement crénelés, à cônes circulaires, tangents entre eux ; apex assez grand, pentagonal, cadue. L'examen des ambulacres permet de reconnaître que les granules marginaux sont inégaux et, du péristome à l’ambitus, l’un, sur trois, est plus développé, perforé. L’espèce rentre donc ainsi dans le genre Hypo- diade ma, tel queM. Lambert l’a compris en 1900", en le réintégrant avec ses caractères primi- tifs. A la face supérieure, toutefois, les granules ambulacraires marginaux subégaux rappro- chent notre espèce du Jemicidaris ruthenensis GAUTHIER, qui paraît un Pseudocidaris, de la ï : section Plesiocidaris Pomer. Hypodiadema Me- Fig: 1. — Hypodiadema nuthias est d’ailleurs trop différent des espèces Ho FU aujourd’hui connues pour qu’il y ait lieu de le PHo ja us comparer avec ses congénères. 1. BARON. Notes on the geology of Madagascar, with an appendix on the fossiles by Newlon. Quart. Journal, XLV, 1889, pp. 305-331, pl. x1rI-XIv ; voir p: 334. 2. J. CoTrREAU. Échinides du Jurassique supérieur de Madagascar. Bull. Soc. Géol. Fr., (4), VIL, 1907. p. 65-66. 3. J. Lamgert. Sur les Échinides de la faune coralligène du Vésulien de St-Gaultier (Indre), recueillis par M. E. Benoist. B. S. G. F., (3), XX VIII, 1900, PP- 473-489 ; pl. var; voir p. 484. 478 PAUL LEMOINE 16 Déc. Localité. -— Jurassique inférieur, vallée de la Bentsensorina, route d’Anamalandy à Borivavina (Paul Lemoine, Thèse, p. 125). Coll. Paul Lemoine, à la Sorbonne. ACROSALENIA LEMOINEI LAMBERT Taille moyenne (diam. : 25 mm., haut. : 13). Espèce remarquable par la finesse et la régularité de ses nombreux tubercules, crénelés et perforés, bien plus petits toutefois dans les aires ambulacraires que dans les interambulacres, en sorte qu'on en compte 21 par rangée pour les premières et 17 pour les seconds. Pores simples, un peu obliques près du péristome; majeures, composées de trois primaires subégales ; pas de tubercules secondaires, seulement quelques granules plus gros, mamelonnés internes et externes à la face inférieure, où ils ne se profilent pas en rangées ; granulation générale, fine et régulière dans toutes les aires à la face supérieure ; péristome étroit avec entailles ourlées, qui entament nettement les interambulacres. Apex subpentagonal, postérieurement allongé, avec une plaque centrale bien développée ; trois suranales princi- pales disparues, mais dont les impressions des surfaces articulaires sont restées très nettes ; il devait y en avoir ensuite une série d'autres plus petites ; la génitale impaire, en chevron, s'enfonce profondément dans l’aire interradiale correspondante. Des radioles, adhérents sur un point du test, sont de pelites et fines baguettes cylindriques. Cette jolie espèce, subrotulaire, mais un peu plus convexe en dessus qu’en dessous, ne saurait être confondue avec aucune autre ; les caractères de son apex, joints à ceux tirés de la largeur de ses ambulacres, en font d’ailleurs un type à part, en quel- que sorte intermédiaire entre plusieurs genres, comme Acrosalenia et Heterodia- dema et ce n’est pas sans hésitation que Fig. 2. — Apex du AcroS&- M, Lambert la rapporte au premier. La a . moindre largeur de ses ambulacres et le Janemées dame laspne nonare développement dec tubercules central, indiquent la for- M'Ont cependant pas permis d’en faire un me probable des princi- Aeterodiadema genre dont les majeures pales suranales et du sont différentes, avec leurs primaires élar- périprocte [Dessin de gies vers le centre de l’aire et leurs sutures M. J. Lambert]. correspondantes en zig-zag. Par son appareil apical, cette espèce paraît se rapprocher de Loriolia; mais chez ce dernier, qui est à peine SRE 1907 GÉOLOGIE DES COLONIES FRANÇAISES 439 un sous-genre d’Heterodiadema, les ambulacres sont plus larges, garnis de tubercules relativement plus gros ; le test est moins rotu- laire, l’apex moins étendu, etc. ; Le rapprochement indiqué entre Acrosalenia Lemoinei et l'Hete- rodiadema libycum DeEsor (Hemicidaris) pourra paraître singulier à ceux qui se rappellent la description de l’apex de ce dernier donné par MM. Peron et Gauthier (Échin. foss. de l'Algérie, I, fasc. V, p. 201, pl. xv, fig, 5). Mais la position attribuée par ces auteurs au périprocte est trop contraire à toutes les analogies pour pouvoir être considérée sans réserves comme exacte. Le prolongement postérieur de l’apex, l'échancrure plus profonde de l’aire interradiale impaire ont une cause, et celte cause est con- nue : c’est, pendant l’évolution progressive de l'Échinide, la tendance du périprocte à sortir de l’apex quand, l'harmonie pentaradiée venant partiellement à se rompre, l'influence de la bilatéralité exerce son empire Or, c'est tou- jours le périprocte qui apparaît comme le fac- teur principal du phénomène, obéissant soit à une loi générale du développement de l'Échi- Fig. 3. — Acrosalenia noderme, soit à un atavisme cystidique. Mais, Lemoinei Lams. sp. chez l’Heterodiadema, le périprocte, d’après Grandeur naturelle. Gauthier, restant central, on se trouverait en présence d’un effet sans cause, et le prolongement postérieur de l’apex serait inexplicable. Il est donc fort à craindre que l’on ait pris un simple accident de fossilisation pour un périprocte. Localilé. — Massif d'Ambery (Paul Lemoine, Thèse, p. 129). Coll. Paul Lemoine, à la Sorbonne. Il est assez difficile de fixer l’âge des deux Échinides ci-dessus, car des formes analogues à la première s’observent en Europe, depuis le Bajocien jusqu'au Kiméridjien inclusivement. Quant à la seconde, sa parenté avec Heterodiadema du Cénoma- nien méditerranéen, semblerait singulièrement la rajeunir ; mais il ne faut pas oublier qu’elle n'est pasun véritable Heterodiadema ; que ses ambulacres, moins larges, ornés de plus petits tubercules, en font une forme archaïque dont l’apparition doit être logique- ment cherchée jusque dans le Jurassique. Tout en reconnaissant d'autre part qüe l’Acrosulenia Lemoinei constitue un type déjà fortement évolué, il n'est pas possible d’être aujourd'hui plus aflirmatif. 480 PAUL LEMOINE 16 Déc. II. — FOSSILES CRÉTACÉS DE LA COTE EST DE MADAGASCAR pAR Paul Lemoine Les uns proviennent de Nosy Varika, entre Mahanoro et Mananjary; ils ont été recueillis par M. F. Cornet et m ont été transmis par l’obligeant intermédiaire de M. Ch. Vélain. Nosy Varika est une localité où MM. Boule et Thevenin : ont déjà signalé des fossiles crétacés, ramassés par M. Ellié, mais le niveau ne doit pas être rigoureusement le même; ce sont, en effet, pour la plu- part des espèces différentes de celles que l’on connaît : Pholadom)y a connectans Forges, Ph. cf. caudata Rômer, Car- dium hillanum Sow., C. cf. alternatum D'Ors.: Pecten quinque- costatus D'Ors., Anatina arcuata FoRBEs, Venus sp. La gangue est assez argileuse, et il est curieux de noter que l’on a affaire à une faune où prédominent les Lamellibranches et où l’on trouve des formes, comme les Pholadomya, assez rares dans le Crétacé supérieur ; dans les envois précédents, on notait, en dehors des Huîtres, la prédominance des Gastropodes. L’alternance de ces couches gréseuses et argileuses est intéres- sante à noter; bien étudiée et repérée sur les cartes, elle per- mettrait de déterminer la présence de couches aquifères profondes, susceptibles d'alimenter les villes de la côte est. Les autres fossiles ont été envoyés à M. É. Haug par le docteur Jourdran, le même qui adressa récemment au Muséum un envoi intéressant de fossiles de la vallée de Sakaleone. Les espèces sont sensiblement les mêmes que celles signalées par MM. Boule et Thevenin. : Ex. ungulata ScuLoru., Ostrea vesicularis Luk., O. decussata Co. ; Fusus excavatus BLANr., Turritella cf. difjicilis Sow., T. cf. nodosa RoëMER, des Trigonia, Glycimeris orientalis Forges, Volutilithes fanivelonensis B. et Ta. J’y signalerai seule- ment une forme nouvelle : Campanile sp., qui est très voisin de C. breve H. DouviLcé, espèce du Maëstrichtien de Perse, sans lui être identique. Il est très curieux de constater combien les envois de la côte est de Madagascar se multiplient, sans apporter beaucoup de diver- sité dans les niveaux. — Il est bien vraisemblable qu'un seul étage est représenté là avec des faciès, à peine différents, toujours détri- tiques et de faible profondeur. 1. MARCELLIN BouLe et A. THEVENIN. Sur de nouveaux fossiles de la côte orientale de Madagascar. B.S.G.F., (4), VII, 1907, pp. 314-316. LES GÎTES FOSSILIFÈRES DES MARNES PLAISANCIENNES DU SAHEL D ALGER . PAR LE GÉNÉRAL de Lamothe CATALOGUE DES MOLLUSQUES QU'ILS RENFERMENT PAR LE GÉNÉRAL de Lamothe ET Ph. Dautzenberg La faune malacologique du Pliocène ancien du Sahel d’Alger était, jusqu à ces derniers temps, très imparfaitement connue. Les divers géologues qui ont étudié ce terrain se sont bornés à donner des listes des formes les plus communes recueillies par eux au cours de leurs excursions, mais aucune exploration méthodique des gîtes fossilifères n’a été faite dans le but de réunir des matériaux suft- samment nombreux pour permettre de définir nettement les carac- tères et les aflinités de la faune pliocène algérienne. Cette lacune est d'ailleurs, il faut le reconnaître, la conséquence du petit nombre de géologues ofliciels ou amateurs qui se sont consacrés à la Paléontologie de l'Afrique du Nord et aussi des difficultés d'accès que présentaient et présentent encore la plupart des loca- lités fossilifères du Sahel. En 1870, Nicaise ', qui était attaché au Service de la Carte géolo- gique, a essayé de réunir dans une même liste tous les animaux fossiles du département d'Alger, recueillis par lui ou cités avant lui, notamment par Ville dans ses nombreux travaux sur la géologie algérienne. Son catalogue, en ce qui concerne les Mollusques plio- cènes, comprend 4 Brachiopodes, 106 Gastéropodes, 59 Acéphales. Les principaux gisements où ces espèces ont été trouvées sont ceux _d’'Orléansville dans le bassin du Chélif, de l’oued Nador, de Sidi- Moussa, du Mazafran et de Douéra dans le Sahel d'Alger. Mal- heureusement, les espèces des marnes de la base du Pliocène ancien n'ont pas été séparées de celles fournies par les grès et molasses de la partie supérieure ; quelques formes proviennent de gisements sahéliens et, enfin, un assez grand nombre de déter- minations peuvent être considérées comme très douteuses, fait qui n’a rien de surprenantsi l’on songe au petit nombre de docu- ments dont pouvaient disposer dans ce but les paléontologistes de cette époque. 1. NicaisEe. Catalogue des animaux fossiles de la Province d'Alger. Bulletin de la Société de Climatologie d'Alger, 1870. 28 Février 1908. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 3r. 482 ; GÉNÉRAL DE LAMOTHE 16 Déc. En 1888, M. Delage’, dans une thèse sur le Sahel d'Alger, a dressé une liste des fossiles pliocènes trouvés par lui dans les environs immédiats de la capitale, à Cheraga, Ouled Fayet, Mus- tapha. Comme dans le catalogue précédent, les espèces des marnes ne sont pas séparées de celles provenant des grès et molasses. Enfin, à peu près à la même époque, M. Welsch ?, dans deux notes où il décrit avec une grande précision les terrains pliocènes de l'oued Nador, de Sidi-Moussa et de Mustapha, a fait connaître les principales espèces que l’on y rencontre. En fusionnant ces différentes listes, en éliminant les espèces de la molasse pliocène ou des terrains rapportés à tort au pliocène, celles des gisements situés en dehors du Sahel d'Alger (Orléansville), les espèces douteuses ou non figurées, et enfin celles qui tombent en synonymie, on arrive, pour la faune des marnes de la base du Pliocène seules, à un total d'environ 180 espèces. Ce nombre paraîtra bien faible pour une faune qui, en Italie et dans le Midi de la France, se montre particulièrement riche, surtout si l'on remarque que les afileurements fossilifères de cet âge sont très fréquents dans le Sahel et correspondent à des conditions d’ha- bitat très variées. Un séjour de plusieurs années à Alger m'ayant permis d'ex- plorer méthodiquement, non seulement les gîtes anciennement connus, mais encore une série d’autres qui n'avaient pas été fouillés, ou dont l'ouverture était plus récente que les derniers travaux cités, j'ai pu rassembler une importante collection, dont M. Dautzenberg et moi avons entrepris de donner le catalogue. C'est ce catalogue, qui comprend 335 espèces, que la présente note a pour but de faire connaître, avec les conclusions d'ordre paléon- toiogique que suggère son examen. Mais, auparavant, je crois utile de dire quelques mots de la position stratigraphique des gisements d'où proviennent ces espèces, de facon à ne laisser subsister aucun doute sur le niveau auquel ils correspondent. Le Sahel d’Alger, dans son acception la plus large, comprend toute la chaîne des collines littorales qui s'étendent depuis le Che- nouabh, au Sud, jusqu'aux environs de Ménerville, à l'Est. En réa- lité, j'ai peu exploré le territoire compris entre cette dernière loca- 1. DELAGE. Géologie du Sahel d'Alger, 1888. 2. WeEzscx. Le terrain pliocène à l’oued Nador. B.S. G.F., (3), XVI, p. 8ër. — Ip. Sur les différents étages pliocènes des environs d’Alger. B. S. G. F.,G), XVII, p. 125. 1907 GÎTES FOSSILIFÈRES DU SAHEL D ALGER 483 lité et Maison-Carrée : il est d’ailleurs assez pauvre er gisements fossilifères du Pliocène ancien. Toutes les localités dont provien- nent les fossiles cités se trouvent par suite, sauf deux, entre la Mitidja et le Chenouah. On sait, par les travaux des géologues algériens, et surtout de M. Ficheur, que le Pliocène du Sahel comprend à la base, immé- diatement au-dessus du Sahélien, une assise d'épaisseur variable, formée de marnes grises ou bleuâtres, intercalées de lits sableux, souvent glauconieux : c’est la zone la plus riche en fossiles. Au-des- sus, on trouve, suivant les régions, des bancs calcaires ou sableux (molasse, calcaire à Mélobésies, grès de Draria...) ou des marnes jaunes sableuses, plus ou moins calcaires. Comme l’a admis M. Ficheur, dont je partage entièrement l’opinion sur ce point, ces marnes doivent, au moins en partie, être considérées comme un faciès latéral des molasses à Brachio- podes d'El Biar. Mes recherches ont laissé de côté les molasses, calcaires à Mélo- bésies, grès de Draria, dont l'exploration, au point de vue malacologique, présentait de nombreuses diflicultés, et elles ont eu pour objet exclusif les couches marneuses du Pliocène ancien. Le catalogue ne renferme par conséquent que des Mollusques appartenant à ce niveau. Mais il y a lieu de remarquer que la démarcation entre les couches de la base et celles qui les sur- montent, lorsque celles-ci sont également marneuses, est le plus souvent très diflicile à reconnaître ; en outre, la récolte des fossiles se fait habituellement sur les pentes plus ou moins rapides des ravins ou dans les déblais des puits. Il résulte de ce concours de circonstances qu'il doit y avoir parfois mélange d'espèces des deux niveaux. En réalité, ce mélange ne présente pas d’inconvénients sérieux ; car l'erreur commise ne peut guère porter que sur quelques Pélécypodes, qui, pour la plupart, sinon en totalité, se montrent déjà dans le niveau inférieur. INDICATIONS SOMMAIRES RELATIVES AUX GÎTES FOSSILIFÈRES Sidi Moussa'.— Le gisement principal se trouve à l'Ouest du col qui franchit la route de Cherchell à Alger par Tipaza, et à 3 km. 2 au Nord-Est de Zurich, sur la rive gauche de l’oued Meur- zoug, près d’une source ; il est à l’altitude de 90 m. environ, et entie- rement dans les marnes de la base du Pliocène. Quelque fossiles 1. Carte topographique de l’Algérie, à 1/50000, Feuille n° 39, Cherchell. La source est au Nord de Dar Sidi Moussa. 5 484 GÉNÉRAL DE LAMOTHE 16 Déc. proviennent de la couche à Pecten, qui affleure immédiatement au-dessus, notamment Scala trochiformis. En remontant la rive droite de l’oued jusqu’au marabout de Sidi el Mokrefi, près de Tiguert en Kef, on retrouve sous les grès calcaires, et par consé- quent dans le même niveau, un grand nombre d’afifleurements riches en fossiles. Aucune espèce du catalogue n’a été prise dans les grès. Oued Nador'. — Les deux principaux affluents du fleuve, l’oued Maniah et l’oued Bourkika, se réunissent à 4 km. environ au Nord de Marengo, sous la ferme Dar el Youdi. Cent mètres en amont du pont de la route, vers 50-60 m., on voit, sur la rive gauche de l’oued Maniah, une grande falaise verticale formée par les argiles bleues et gris bleuûtres : c'est dans ces argiles qu'ont été trouvés la plupart des fossiles du catalogue. Un certain nombre proviennent de la berge droite de l’oued Bourkika, un peu au Sud-Est du gisement précédent ; le niveau est le même. Oued Mazafran*. — Entre l'oued Nador et l’oued Mazafran, il ya dans les collines qui séparent la Mitidja de la mer, un certain nombre d’affleurements de marnes pliocènes fossilifères ; je ne les ai pas explorés. Sur la rive droite de l’oued Mazafran, vis à vis la station de Mitidja du chemin de fer de Koléah, on trouve, depuis la cote 15 jusqu'à 40-50 mètres d'altitude, des couches marneuses, parfois concrétionnées, qui appartiennent à la base du Pliocène ancien et sont très fossilifères. Haouch Krodja Berry (8 km. N.0. de Boufarik) *. — A 1500 m. au Nord de l’ancienne propriété Marès, dans le ravin des Atria, les marnes bleues pliocènes sont très riches en fossiles ; l'altitude du pied de l’affleurement est d'environ go mètres. Ce gisement a été signalé par P. Marès, qui y avait recueilli une importante collection. Douéra". — Les marnes de la base du Pliocène ancien y sont remarquablement fossilifères et les fossiles d'une merveilleuse conservation. Ceux du catalogue proviennent des fouilles de l'Hôpital, d’un puits situé au Sud-Ouest du village, sur le chemin d’Haouch Chabane, et d’un puits situé à 1 kilomètre au: . Feuille n° 4o, Tipaza, et Feuille n° 62. Mareng'o. Feuille n° 41, Koléah. Feuille n° 41, Koléah. . Feuille de Koléah et Feuille d'Alger bis de la Carte géologique de RE Algérie. = © D 1907 GÎTES FOSSILIFÈRES DU SAHEL D'ALGER 485 Nord-Est, à l'Est de la route d'Alger. L'altitude de ces divers gise- ments est d'environ 172 mètres. Baba Hassen, Draria, El Achour, Maison-Blanche, Ouled Fayet '. — Dans le quadrilatère Baba Hassen, Draria, El Achour, Maison-Blanche, Ouled Fayet, on voit, sur les pentes de tous les ravins, affleurer les marnes de la base du Pliocène, riches en fos- siles bien conservés. Les plus beaux gisements sont dans le ravin, à l'Ouest du contrefort qui s'étend entre Maison-Blanche et Baba Hassen, principalement dans la partie la plus voisine de Maison- Blanche, à la cote 190 environ ; ils ont été signalés pour la première fois par M. Ficheur (Réunion extraordinaire de la S. G. F. en Algérie, 1896). Au voisinage de Maison-Blanche, les marnes grises sont surmon- tées par des couches marneuses avec concrétions calcaires et lits de calcaires grumeleux ; maïs les fossiles peu variés qu'elles renfer- ment paraissent exister déjà dans les couches de la base. A El Achour, les marnes fossilifères se montrent principalement sur la rive gauche du Grand Ravin ; les déblais d’un puits ouvert en 1903 au Nord du village, près de l’embranchement de la route de Kaddous (altitude 240 m. environ) ont fourni la plupart des espè- ces citées de cette localité. Dans toute cette région, la culture, qui se développe de plus en plus, tend à faire disparaître rapidement la plupart des affleure- ments. Chéraga.— Cette localité était autrefois célèbre ; les ravins au Nord du village ont fourni de nombreux fossiles ; mais les affleu- rements sont aujourd'hui masqués. Une tranchée ouverte en 1903 pour la rectification du chemin du Barrage (300 m. au Nord-Est) a coupé les marnes grises à la côte 195 environ: j'y ai recueilli quelques Pélécypodes. Tixeraïin. — Sur le chemin de Birkhadem à El Achour par Kaddous, en descendant vers l’oued Kerma, on voit sur la route même des marnes fossilifères assez riches en fossiles. La cote de l’affleurement est approximativement de 125 m. : Bir Touta*. — Le ravin situé à 3250 m. au Sud-Est de l’église de Douéra, et qui prend naissance à l'Est du point 218, offre de remarquables affleurements des marnes de la base du Pliocène, avec nombreux fossiles. 1. Feuille d'Alger bis. C’est également sur cette feuille que se trouvent la plupart des gisements indiqués ci-après, sauf les exceptions signalées. 2. Voir la Feuille n° 41, Koléah, de la Carte topographique. 486 GÉNÉRAL DE LAMOTHE 16 Déc. Ravin de la Femme-Sauvage. près Alger. — Les travaux exé- eutés en 1902 pour l'alimentation en eau de la ville d'Alger, à 2200 m. en aval de Birmandreis, ont amené l'extraction de marnes plaisanciennes très fossilifères ; je n'ai pu malheureusement les étudier que vers la fin des travaux ; quelques espèces du cata- logue en proviennent. La surface supérieure des marnes devait être voisine de la cote 50. Enfin, je citerai, surtout pour mémoire, les gisements suivants : Oued Kerma, en aval de Saoula. — Il y a un afileurement fossi- lifère dans le fond de l’oued, vis-à-vis le Moulin de Méridja (alti- tude 50 m.);: il est malheureusement d'un accès très difficile. Un autre gisement se trouve dans l’oued Kammelousset, immé- diatement en amont de son confluent avec Foued Kerma. Télemly.— Il existait autrefois, sous la molasse qui limite à l'Est le plateau d'El Biar, plusieurs affleurements des marnes fossilifères de la base du Pliocène ancien qui ont fourni de nom- breux fossiles, notamment dans le haut du ravin des Sept Sources (altitude aproximative 195 m.) Saint-Pierre et Saint-Paul. — Un puits creusé à l'altitude de 116 m. entre ces deux villages a traversé vers 110 m. les marnes fossilifères de la base du Pliocène; jy ai recueilli quelques espèces. Koudia Bou-Dissa. — Je rapporte au même niveau un petit affleurement de marnes grises fossilifères situé à la cote 130 m. dans les hauteurs sahéliennes qui séparent Courbet (Zamori) d’Aïn Legatha : j'y ai trouvé quelques espèces intéressantes. Dans tous les gisements, les fossiles sont en parfait état et les Pélécypodes ont souvent leurs valves réunies. Le catalogue des Mollusques recueillis dans les divers gise- ments énumérés ci-dessus est divisé en 11 colonnes. Dans la première colonne, nous avons signalé par les lettres M et P les espèces qui ont été trouvées soit dans le Miocène (M), soit dans le Pliocène (P) d'Italie ; la lettre v RE après M ou P indique qu'il s’agit d'une variété. La deuxième coïonne est consacrée à l’énumération des espèces et à la synonymie; les espèces encore vivantes sont imprimées en caractères romains ; la région habitée actuellement par ces espèces est indiquée en bas du tableau. Dans les colonnes 3 à rr, les espèces sont réparties par localité ; lorsqu'une espèce n’est réprésentée dans les récoltes que par 1 ou 2 exemplaires. on a porté dans la colonne correspondante les chiffres 1907 GÎTES FOSSILIFÈRES DU SAHEL D'ALGER 437 r ou 2: le signe + signifie qu'il existe plusieurs exemplaires ; le signe + + indique que l'espèce est commune. Les localités diverses pour lesquelles on n’a pu réserver une colonne et les observations se trouvent en renvoi au bas de la page. : En principe, le catalogue ne renferme que les espèces qui figurent dans la collection du général de Lamothe; toutefois, nous y avons admis quelques espèces provenant de la collection de l'École des Sciences d'Alger, que M. Ficheur a eu l’extrème obligeance de nous communiquer ; elles sont signalées par les lettres S. Enfin, lorsque des espèces déterminées par nous ont été citées par d'autres auteurs comme trouvées dans des localités autres que celles de la collection, nous les avons fait figurer dans la colonne correspondante en employant les initiales de lPauteur : N, cata-. logue de Nicaise ; D, liste de M. Delage : W. listes de M. Welsch. Nous avions un moment songé à faire suivre ce catalogue de l'énumération des espèces citées par les auteurs, et qui ne figurent pas dans la collection de Lamothe ou qui ne nous ont pas été communiquées. Nous y avons renoncé après mür examen, parce qu'il nous a semblé ‘préférable de laisser à ce travail son caractère d'unité. Leur nombre, très restreint, ne paraît pas d’ailleurs devoir dépasser une vingtaine. 483 GÉNÉRAL DE LAMOTHE 16 Déc. do T2 © œ = £ a - £ > FN NOMS DES ESPÈCES ET SYNONYMIE Ne Le he 5 8 | £ 2 à 2 EH EN TENIES PSM ARE Ë = £ L des espèces vivantes sont en romain) =) E Fe à e 5 = È Ë _- 8 (Les noms des espèces vi S È = = 3 = a 2 a Ë 8 8 % © = = en £= = © 1 2 3 4 5 Gr 7 8 9 10 A1 BRACHIOPODES 12 Rhynchonella bipartita Brocc................... VW mosoollosaoolon:as + N |++]).....1..... MP Terebralulina caput serpentis L............ sde (lose letéstlasotellodeonllhcaoe Re loue HAT MP Terebratula ampulla Broce .......... ... 5 @jil (W MORE TA RE + D [++ ZE Voice. P PO e CHsee Pons 2bodroodcouccos (Eee A EE PES A AO EE O0) EE MP IAMesathyris decollatel@ns tte CEE CPE Ce (A) AGEN OS DEN PRE ESS SRE TS ss lac oc GASTÉROPODES MP Actœon semistriatus Fin. — tornatilis Br. non L.|. .. | + |..... ailes eee 4 |-....1..... MvP | Scaphander lignarius L. ............ Locale 1 4 Moocooloceco DMIE TC) ESCEn CECCE MP Roxania UtEICUIUS PROCC Re rer ee co O)loree RSR lose |locvoullo 60e 1 : 12 OR Soommonle DORE score per coscoucouonce RP RS | Rene ER tr ES ss SPAIN MP Bullinella cylindracea Penn. — Cylich. convoluta BRocceree DMTTDON A 00 40 Dane ent nie MANS Ile Rene RE RE noel en nan ES Goo pion oo MP Cotentin roc Notes à cocbodcs sescs-ollocosolooccolosoooloss Dee 1 2 |++L]).... P Cs HORS SACDovoscoooooododourieoue aûc a looebellovossllisocaleéot à A A Sd à + MP Ringicula auriculata Min. v. striata Pair. — enrieose So ((lesle Saeo)se 2 640 08 (B)l JE |... me MEN UC | LL | 2 MP R. auriculata Méx. v. buccinea Brocc ...,...... + [+4 +) + malo el = | = |. 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Allantique depuis Guernesey jusqu'aux Canaries. 5. Act. : Méditerranée, O0. Atlantique, du Nord de la Norvège au détroit de Gibraltar. à Se Act. : Méditerranée, O. Atlantique, de la Norvège au détroit de Gibrallar. — Cheraga (D). — Espèce des grands onds. ; ï. Act. : Méditerranée, O. Atlantique, de la Norvège à Madère. Côtes du Maroc. — Cheraga (D). 8. Cheraga (D). — Beaucoup plus rare que la suivante. 9. Act. : Méditerranée, Archipel du Cap Vert et Portugal. 10. Les exemplaires de l'oued Nador paraissent appartenir à une variélé plus finement striée que le type. 11. Act. : Méditerranée, golfe de Gascogne. 1907 GÎTES FOSSILIFÈRES DU SAHEL D'ALGER 489 [°b} EE S À 8 à Eu à E ë $ © = NOMS DES ESPÈCES ET SYNONYMIE É ‘3 = :S Ê 3 Ê = = 3 35% = 2 | & © 2 s | & SA 293 “Me A Du] SAME PEMRES EAN ANS CE (Les noms des espèces vivantes sont en romain) = E 5 = = 2 a E Ë 2 © % (®) = = en e= = F2 1 2 3 4 6) 6 7 8 9 10 11 M Genotia ramosa Basr. var. proavia Berr.........|..... 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S). — C'est cette espèce qui a été citée sous le nom de Pleurotuma bracteata Brocc. 2, Signalé dans le Sahélien de Carnot. 3. Act. : Mers d'Angleterre, Golfe de Gascogne. — Voisin de ÆZ. costata Doxov., mais possédant des côles moins nombreuses. \ 4. Act. : Méditerranée. Act. : Méditerranée. — Cheraga (D). Le type vit encore dans la Méditerranée jusqu à la côte de Portugal. Act. : Méditerranée. — Figurée par Sacco dans le supplément; tome xxx. Act. : Méditerranée, O. Atlantique, des Iles Shetland aux AÇores, Madère et Canaries. Act. : Méditerranée. © © J] @ © GÉNÉRAL DE LAMOTHE 16 10. Le Nador a fourni un exemplaire de très grande taille : se Vient de Bou Yersen près Marengo. 100 mm. sur 43. [2] = Lee : DNS EE UN. | = w| So = NOMS DES ESPÈCES ET SYNONYMIE 2 T ‘è E se = 5 È HE ie = 7 ë 2° 2 ec & EN] SI : ; = ei 2 © < = A IFErCII [5 22| (Les noms des espèces vivantes sont en romain) = S TS Ë E = œ 2 AIS SEE à | © 5 o ENME FLE FDNO (æ) S x Em = = Es = 4 2 3 À 6] 7 8 9 10: 14 MP RÉDraChyS oMANBHIT IP IEEE APE EEE EE DIE LU Res ë Me: LR Re MP Hædropleura secalina Pnir....... ... . ...... 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(Cancilla) scrobiculata Brooc. v. A. Berraror. . RE nIeee Ou obr allons: locconllens co MP M. (Cancilla) fusulus Coca... ............ DRAC ARTE SOS Led A tas ec |A A a 0 ee TEEN ee on ei] MVP | jy. (Uromitra\ pyramidella Brocc ...............|.. <- aollbabes N SCIEURES ss P ME (orotre) conne nee 366049066022 06tare (GET) eo DAS Set [++ : P = — 1. plicatula BRocc.. 1 L RU | ere an A Rd old ae ot ; MARS MP Fusus longiroster or A EE er (RES ARE N |... + | Les) p PACIAUAUUSEBR OC RE ON RE EC de +) 1 + |...../.... | + feel. P ATOS DCARTS TOIEUT BALISE PAUSE EPP Re ETES (EE ESRI naleuscollancool|louoo- E.< P F. etruscus DE RS EE DRE RAR PR AR AA PS be ol Pobello dom édoadllHaus:|oococ P Fasciolaria aan hop iore FONDS E etai il ++ RD] ON] ESS ë D RS crie) ER 0 M 1 Corbelmioe GRAMi à sovoaogoansooca (AO) nl est) ARE CUS À 0 D Latirus Timbrialis BROCC eee QI 660 DAS AIRES RE UT PR LS 1 AR PS MP Tritonidea plicata Brocc.(non L.) v.plioparvaSaccol.. ..1.....|..... è A MM AI PONT POSANE BEBrooëoso ootcoovdooo doceccucos LISE é0||asauollooos Dallas .. 1. Act. : Méditerranée, de la Norvège au détroit de Gibraltar. 2. Act. : Méditerranée. 3. Act. : Méditerranée, du golfe de Gascogne à l'archipel du Cap Vert. 4. Act. : De Mogador au Sénégal. 5. Act. : Méditerranée, côtes du Portugal. 6. Cheraga (D). Pliocène du Nord de l’Europe. 1. Act. : Méditerranée, côtes du Portugal. 8. Draria (D). A la base du Pliocène. — On trouve à Maison-Blanche la variété mutica. 9. Act. : Méditerranée. — On trouve au Nador la variété carinata Mowreros. 1907 GÎTES FOSSILIFÈRES DU SAHEL D'ALGER 49T DE = 5 e pa rs) = 2 2 . a 2 = à 2 a co LE AREA SE ME ES EE NOMS DES ESPÈCES ET SYNONYMIE 2h EE RSR EN SR NES ST ES 2-7 NES UM SOUS pe REMEe 22e 0), SRE EMREN ORE et EE 7 2-2| (Les noms des espèces vivantes sont en romain) = 3 T x = 2 a |£= 22 £ un © = o = AS DONS S = = e DR = AE SG! = = 1 ? j 3 4 5] 6 7 8 9 10 11 D MP Nemofusus fusulus Brocc. — N. Spadæ Lisassi : (4)| 1 lee olocccol eco SERRE D Re OE LE MV | Euthria corneaL. var. B. Becr.—Fusus lignarius Lk.(2)| 2H |+ +). ...1.....1.... [ee pee. MP | Metula mitræformis Brocc................... (B)IÈEEEE — 2 + |... |...) MESSIPP 2 GS DO/JJONUSBROCC ce er oc e [++ ++)... tac Eee LR SERA PE | ETS BARIENSSSaemutabilis le een re PS A PNR (ecec 7 osé bol] IN USchocl Les dleseoc PAR PNR Oo iQ tiBROCC Re LA NE ccm N N ANSE IE DR Era PO ARE PP NE Cm a) nus tom BROGC- 0 eee Hscecals 6 lb Lolo ]énco cl'ovdcallocvsoloobec 1 P N. {Uzita) prismatica Brocc .. ........ ..... (O+HLILE + |... ++ LH ++... MP N. (Niotha) serrata Brocc.. AC à. (Hills oc ER ++ 6060 NMIEREE elles fletor P N. (Niotha) clathrata Brocc................. (8)! N I + |... 1 |++IiL]) 1 D N. (Desmoulea) conglobata Broce ......... de El N nogM tool Seocellesonie LENS ; ME, NATHinrio) produce lie Re et eo an IRAN rs los ob scasll Mébrllocsesllecancl|ouen MP N. (Hinia) serraticosta Bronx ............ 0) JL | à Joss [ose + [++ JE iscoe D NAN) NeSpenuITBROCC- LE RE ee (AO)ls6e 260 [so sollocese 1 1 (LE) + P INAUHINn IQ )NaSperA OO RARE PRE CE eee duos all Léooloacan Mocolls rio one MP NRA UC le) NOR NTI TM ONE EEE de lee ee PEER PERS 2 |++|. su. MP N, (Amycla) semistriata Brocc. .............. (1) [++ Fe N for + + ae + + Ha : N:(Amycla). azorica DAUTz.-................. (42) EEE) EPA EPA CRC) ESP EEE Lee MP IN (Lelasco)Vitalica MAYER... 4/00 (HE 48e AN Te Ses ne ee P Columbella (Macrurella) nassoides Beir .... (14) 2. Mira Le ++]. P C. (Macrurella) fallax Hôrx. et Auixc. = C. subu- lataBege- non BROGC. ee EE dal ASE 2 Soellrodee | MS Sort R) CACoOnTdE ALT TIAUIAIBROCE RE Los lee JL [ns delicacce | + (HE HER see PB C. (Conidea) semi-caudata Box. ............ (LE SRE See ESS 15 cool oo lee Le + + |... 4 Act. : Méditerranée, du golfe de Gascogne au détroit de Gibralt:@ et aux Açores” 2. Act. : Méditerranée. 3. Mina (W). 4. Act. : Méditerranée, côtes du Portugal. — Signalé dans le Sahélien de Carnot. 5. Base du Pliocène à Draria (D). 6. Act. : Méditerranée. — Cité du Tongrien de l'Italie Méridionale par Seguenza. 7. Draria (D). À la base du Pliocène. 8. Cheraga (D). 9. Oued Hallouf à Cheraga (D), 10. Nous n'avons pas pris le nom d’éacrassala Srrôm., parce qu'il nous a semblé que la sculpture était suflisam- ment différente pour justifier la séparation des deux espèces. En ellet, chez l'asperula, les cordons décurients sont très étroits et séparés par des intervalles au moins aussi larges qu'eux-mèmes, tandis que chez l’incrassata les mèmes cordons sont plus gros et presque continus; en outre, chez l'asperula, le dernier lour est sensiblement moins a et je arrondi. . Act. : Méditerranée, du golfe de Gascogne à Mogador et aux Açores.— St-Pierre et St- Paul, près du Fondouk. jé Act. : Acçores.— Celle espèce, décrite comme variété de N. semistriata, nous parait suflisamment distincte pour être élevée au rang d'espèce, 13. Cheraga (D). . Signalé dans le Sahélien de Carnot. Cette espèce nous paraît n'être qu'une variété de Col. turgidula, de forme plus allongée et à tours moins ne. nous avons, en effet, reconnu une série de formes intermédiaires. 492 GÉNÉRAL DE LAMOTHE 16 Déc. èces trouvées dans f ‘ Es Je - NOMS DES ESPÈCES ET SYNONYMIE (Les noms des espèces vivantes sont en romain) ocène ou le Pliocène ancien d'Italie EL Achour Maison-Blanche Ravin de la Femme-Sauvage Oued Mazafran Haouch Krodja Berry Trophon squamulatus Brocc Typhis horridus Brocc. ........... T. fistulosus Brocc.. Murezx torularius Lux M. (Tubicauda) spinicosta Bronx M. (Ocenebra) erinaceus L M. (O0.) polymorphus Buocc M. (Favartia) absonus Jan. M. (Poirieria) Constantiæ D'Axc M. (Aspella) scalarioides BLanv. Jan M. (Phyllonotus) Hôrnesi p’Ancona ......... . .. ARE M. (Phyllonotus) trunculus L. v. falcata Brusina. ...|..... ++ — — v. conglobata Micerorri (6)|... M. (Hadriania) craticulata Brocc Murex (Ocenebrina) scalaris Brocc Eutriton noditerum Luk.. QE E. (Simpulum) Doderleini v’Avc E. (S.) affine Drsu E. (S.) distortum Brocc E. (Sassia) apenninicum Sassi Argobuccinum giganteum Lux. — Murex reticularis Des. non L Ranella (Aspa) marginata MARTIN... .... Cassis saburon Bruc. v. lævigata Der C. (Echinophoria) intermedia Brocc Æ Cassidaria echinophoraL.v.pseudo-thyrrena Sacco (13)| Cassidaria tyrrhena Cu..... .... boc 4. C’est la forme pliocène de M. brandaris. 2. Act. : Méditerranée, depuis l'Écosse et le Danemark jusqu'aux Canaries. 3. Cité par Nicaise sous le nom de M. saxatilis auüct. Pedemont. 4. L'exemplaire de Sidi Moussa est jeune et en médiocre état. 5. Act. : Méditerranée. 6. Act. : Méditerranée, côtes de Portugal. — Au Nador exemplaire de 80 mm. de hauteur sur 70 mm. À Maison- Blanche un exemplaire de 90 mm. de hauteur sur 77 mm. 7. Act. : Méditerranée. — Les exemplaires d'El Achour différent du type par des côtes longitudinales plus nom- breuses, moins arquées, plus droites, une forme plus étroite et l’absence de carène supérieure. On trouve au Nador la variété pliocostulata Sacco. 8. Act. : Méditerranée, du golfe de Gascogne aux Canaries. 9. Act. : Méditerranée, du golfe de Gascogne au Sud du Maroc et Açores. 10. Act. : Du golfe de Gascogne aux iles du Cap Vert. — Collines au nord de Blad Guitoun. 11. Act. : Méditerranée, du golfe de Gascogne au Sénégal. 12. Nicaise cite C. variabilis Bec. et Mica. et lui donne comme synonyme C. intermedia Brocc.; mais cette identifi cation n'est pas exacte. C. variabilis, d’après Sacco, est une forme helvétienne qui a une rangée de tubercules de plus 13. Act. : Méditerranée. 14. Act. : Méditerranée, golfe de Gascogne aux côtes de Mauritanie. 1907 GÎTES FOSSILIFÈRES DU SAHEL D'ALGER 493 a À >» E = VE à : DE RÉ PA Ce 2 |,5 NEUNE de PAS Do = NOMS DES ESPÈCES ET SYNONYMIE 3 TS & & s A £ E GE 882 ; a Gi | =] FA © T a à = CA Le = e EX) a à PE E m E = en 9 10 1 An Sidi Moussa, Koudia bou Dissa à l'Est de Courbet. — Cheraga (D) Méditerranée, de la Norvège à Madère et aux Açores. 3 Act. : 4. Act. : Méditerranée, des côtes d'Angleterre au détroit de Gibraltar. 5. Act. : Méditerranée, Sud du Portugal. — Individu jeune. 6. Act. : Méditerranée, de la Norvège aux Açores et au Maroc. — Draria (E. S). 7. Act. : Méditerranée, de la Norvège aux côtes de Mauritanie. — Draria (D). 8. Act. : Méditerranée, des côtes d'Angleterre au détroit de Gibrallar. 9. Act. : Méditerranée, îles du Cap Vert. 10. Mustapha (W.). 11. Act. : Méditerranée, golfe de Gascogne. 2. Act - Méditerranée, îles Canaries. 1907 GÎIES FOSSILIFÈRES DU SAHEL D’ALGER 497 NOMS DES ESPÈCES ET SYNONYMIE Bir Touta (Les noms des espèces vivantes sont en romain) èces trouvées dans iocène ou le Pliocène ancien d'Italie Oued Nador Oued Mazafran EL Achour Maison-Blanche Ravin de la Femme-Sauvage 5 Haouch Krodja Berry le fs =] PéLécyPopes OStreaeduhS RE Tree Ce mn ect — y. foliosa Brocc — v. plicata Cu. — v. hippopus Lx Gryphæa cochlear Port = navicularis Brocc . . Gryphæa pedemon'ana Mayer Anomia ephippium L — y. pellis-serpentis Brocc ........... . . AromiaMonia)sérratæiBRocC CCE RCE ENCEINTE IEEE À. (Monia) patellilormis L. Plicatula mytilina Pair Spondylus crassicosta Lx Radula lima L Chlamys varia L. SRE) A Le 5 + [+++ + Chl. multistriata Pour — Chl. pusio L ...... : + ET) E (H+++).... Æquipecten opercularis L (4) + +] ++ +Æ [HE E+i+ +)... 2H sScabrellusa LE pe eee Lier: de tee Ad +++ + +] + + ul D | + |3-+ Manupecten pes felis L 2 M. clavatus Por — M. inflexus Pour Flexopecten flexuosus Port F1. inœquicostalis Lx Palliolum simile Laskey Lissochlamys excisa BroNn.. Amussium cristatum Bnoxx 46) |... + [++ nl ‘pes ja por ++]... 1. Act. : Méditerranée, mer d'Islande, mer du Nord, Manche, golfe de Gascogne. — Route de Si-Charles à à Maelma. | 2. Act. : Méditerranée, mer d'Islande, mer du Nord, Manche, golfe de Gascogne. 3. Act. : Méditerranée, du Nord des iles B itanniques aux Açores et au détroit de Gibraltar. — Mustapha (W). 4. Route de St-Charles à Maelma. — On trouve à Maison-Blanche et à Bir-Touta des formes intermédiaires entre || cette espèce et la précédente. 5. Act. : Méditerranée, côtes de Norvège jusqu'à Madère. — Tixeraïn, plateau d’Ouled Fayet. — Mustapha (W). 6. Act. : Méditerranée, Océan Atlantique boréal Européen et Américain jusqu'au détroit de Gibraltar. 7. Act. : Méditerranée, Madère et Canaries. — Paraît se trouver également dans les O. Indien et Pacifique. 8. Act. : Méditerranée, de la Norvège à Madère, aux Canaries et aux Açores. 9. Act. : Méditerranée, des côtes d'Angleterre au détroit de Gibraltar. — Mustapha (W), Cheraga, Tixeraïn. Entre St-Charles et Maelma. 40. Act. : Méditerranée, Canaries et Açores. — Mustapha 1W), Tixeraïn. 41. Act. : Méditerranée; de la Norvège aux Canaries et aux Açores. — Tixeraïn, Cheraga. — Mustapha (W). 42. Act. : Méditerranée, du golfe de Gascogne au Maroc, M idère et Canaries. 13. Act. : Méditerranée, des iles Shetland aux côtes de Portugal. 44. Act. : Méditerranés, côtes d’Espagne et de Portugal, Maroc, Madère, archipel du Cap Vert. — Mustapha (W.). 15. Act. : Méditerranée, des îles Lofoten à Madère. 16. Mustapha (W), Cheraga, — Plateau au Sud d'Ouled Fayet. 28 Février 1908. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 32. 198 ÊNÉ 1 16 Déc 498 GÉNÉRAL DE LAMOTHE ; À 5 > È £ e 2 À = © a a 5 ea e= æ 2 DE A AE CR ! SNS Er lo CNE | E dE NOMS DES ESPÈCES ET SYNONYMIE = T & = a = & 5 [25 = 2 Z S © 3 = Æ = u? as = = = 3 © ï Sa © à Ca) | a < a S = è a : = 5 ss E = & | (Les noms des espèces vivantes sont en romain) © ë E a 5 2 DA IESE (2) ® o 88 (®) a = Eu 2 T = = L Espèces trouvées dans æ Lo) 9 & ©t (e;] 1 a Le} = [=] = ee BP Flabellipecten Bosniasckii de Srer. et Panran....| + |)... Pecten intermedius MonrTEeros. ........ ........ (ss s%6)/ oc sellsoueu|h eco DE] LEA cn 1 Scie ne ne mn Mytilus sp.. ... HUE A cORB OM AT 0 SO 00 coupe (#5 ocollooonolle ooollacogullosoue SI Oooco) noce PB Modiola mytiloides BRONN....... ............ éorollogeos losonelléneon|laenaallé on + |... D Mi adriaticas RARES APR EAP nr (B)|lo0000 9 SAN | RES ABS c|lerooullocos MP ArCopennalsericetABROCC EC REP EN ER C IEEE oonol 10060 le oo eee EMTEC loco | P Modiolaria (Gregariella) subclavata Lipassr.... (6)| ....|..... Desii|de à ASCII PER AI ET EES | MP ATCaENOe Eee eee FR nee M Po Ne lee (7) + 6 volloocoalls600s D En ne dll lo 0 070105 a o « | MP ARR otmonn Mons sooccobononoooae net a (8) cn See ro or el Sem | + +- À |..... {| MP | 4 (Barbatia) modioloides CANTR ...... .... .... UN eee Deer HE IL'UTE ce || MP | A (SoZdania) mytiloides Brocc........ .. ...... DrAIRRR sr le pilecaN)RR ARR , MP) A oslare) hear bc 000 cobe8or00) 60050 GE] -.. | ee. Le. | & ++) 1 |... || MP A. (Anadara) diluvii Lx. — Polii MAYER ...... (10)| 2 + | + | + REINE + |... î MP A. (Pectinatarca) pectinata Brocc.............. 1 NAT ECO) EEE PR PSP PEER ES RES MP Pectunculus pilosus L. = P. inflatus Brocc. .. (14)] NO |+Æ+| + |... One Ce DA ten MEN EE e MP P. insubricus Brocc. — P. violacescens Lk.... (12)... . | + MP | Limopsis aurita Brocc..... ........ ND PA AI Es (A3) + [+++ + + | MP |°Z. (Pectunculina) Aradasi TEsra... ...... | 1 [++ 1 ce o0o| {| !Ü MP | Z. (Pectunculina) anomala Eicuw.— minuta Pu + 2 |... |.....1..... 2 | || MP Nucula nucleus L. v. sulcatoides Sacco ?....... (14)1..... MP PER IIEEREE + Dee Len en nl ECO EC DUR, A Tama Ir, chococouscbcosoodopeucoc (15)| + | + [++]... DNA) 1 || MP Fedal(Fembulus) Npe la ERREURS (16) RON NAN EEE | ELEC CERERI PRE) EPEES do Bo i| MP L. (Ledina) fragilis CH. — minuta Brocc. — commu- CAPE RUN TR ARE . MEET HU + 4 [++ nie ++ |... 1. Act. : côtes d'Algérie. — C’est peut-être cette forme qui a été citée sous le nom de P. maximus. 2. Act. : Méditerranée. — Signalé dans le Sahélien de Carnot. 3. Act. : Méditerranée. 4. En fragments indéterminables. 5. Act. : Méditerranée, côtes d'Angleterre jusqu'au détroit de Gibraltar. 6. Act. : Des côtes d'Angleterre au golfe de Gascogne. 7. Act. : Méditerranée, Afrique occidentale, Açores, Sénégal, Canaries, Indes occidentales. 8. Act. : Méditerranée, des îles Shetland aux îles du Cap Vert et aux Açores. ù Mu Méditerranée, des côtes d'Angleterre aux Canaries et îles du Cap Vert, Sénégal. — Mustapha et à Ge (D. jo | 10. Act.: Méditerranée, iles du Cap Vert. — Mustapha (D). 14. Act. : Méditerranée. — Plateau au Sud d’Ouled Fayet. 12. Act. : Méditerranée, Espagne méridionale et iles du Cap Vert. — Cheraga (D). 13. Act. : Méditerranée, des Hébrides jusqu'aux Açores,— Cheraga (D), Mustapha (W), Koudia Bou Dissa à l’Est de {| Courbet. — * Habite les grands fonds de l’Atlantique et de la Méditerranée. 14. Act.: Méditerranée (type), de la Norvège au détroit de Gibraltar (type). 15. ae (W.). — Plateau au Sud d'Ouled Fayet, 16. Act. : Méditerranée, côtes méridionales d'Espagne. — St-Pierre et St-Paul. 17. Act. : Méditerranée, du Nord des iles Brilanniques au détroit de Gibraltar. À s “ 1907 GÎTES KOSSILIFÈRES DU SAHEL D ALGER 499 ' > Ëe 8 8 a S ® a UT. & = a Le] = a à re © Eu = © = aan = se = en + CE < = = ES Ë LD PRE NOMS DES ESPECES ET SYNONYMIE 2 E & =D = e EC 5 | Sa I e CA = So ® £ = = un ENS = = 5 5 < È ENS Go À sa S 4 a 5 EMULE E 2e (Les noms des espèces vivantes sont en romain) TS = E = es 2 8 |SE D" nN = rs} < S 0 © 2 2 © à © E = Ca 2 cel = il 2 3 ñ 6) 6 7 8 9 10 11 Portlandia (Jupiteria) concava Bronx .. . . (1)1.....|.....1.....|..... | + | + | + |... MP Folie cricle (RO cause veccceoé ca tiacoucec||veo8n ++| + : NÉE TEA ICECED) CEE MP VOIR. HO NÉE a aocceuses acpemce oo v-ccoe| pouce 1 [HE] 4 |... or lFe men lee eE MP Cardita calyculata L:....: ..........:..... . ()|---.-1.... 4 |.....1.....1.....)... Je... : P | G.(Glans) intermedia Brocc........ Do: veocbo Éllectac + |... D RE AC AN RS ER EE P Ce (Gens) FAC Nemo cttoeen core o rot lee [tisse ++ |... un 2 dlosceo MvP C. (Actinobolus) antiquata L. ......... ....... (4) + 50500 Soon onucol| bep o| coco oo] ace louer Ê Astarte fusca Por — A. incrassata Brocc..... .. (5)! 2 |.....{-. ph..." +++ Er ! MPv Crassatina concentrica Dus..... . ..... Ie Lu |\600 ofocnoolboubolo peclcc-vcolseecclacocs||ccooc EN AWocdia(disitariaile es meme lee (6)1Pe-- EESTI EEE dom EEE EEE P Cardium echinatum L..... . ........ MARNE Q)l-.... | N |.....1.....1..... == + |++| + P — — V. MUCrOnata POLI 2-0 (Eos secloc ose aope GO C] OA CNET ++ un open 2y20 MP C. (Trachycardium) multicostatum Broca........|--... c00 Mecapoleccss|Pancp loc 1 |....1.. MP G. (Ringicardium) hians Brocc.......... ......(9)| 1 N À...) L esse) cf. MP C. (Papillicardium) papillosum Por... ... .... (40)|.....[--... |...) 1 ++ MP C. (Plagiocardium) hirsutum Pour... .. ...... | ....[.....[.....1..... CFO ae A RE P | CG. (Lœvicardium) norvegicum Spexez.. . ... (14)[...../-....|.+ |... .|---+-1..... 2 | ES MP | C. (Lœvicardium) cyprium Brocc .. ....... (42)|n 4 1 2 |. ++)..." MP C. INemocardium) striatulum Brocc....... .....[.....|.....l..... CCE CN EE CCE) EEE RSS] PT EE MES NChamarsryphoides D A TR 0 ()IF ETC OIEL EE )ECECE) ECC el rar itéE docti MP Isocardia cor L. v. subelliptica Sacco. .. ..... (14)|..... NOR EE PPS EN ERS LS N 2) ose P Cyprinats lande a EEE ERP En (5)... oepoolcoocs/|onons | ed D LAS PRICTNES MP Mere (Callista)chione rene PR (HG) PEER PECRE | EPECT ++... à PES CE MP M. (Pitar) rudis Por — mediterranea Tiserr... (17)|..... = | + nl STE 2 spires. 1. Cheraga (D). 2. Act. : Méditerranée, du Portugal aux îles Madère, Canaries et Açores. 3. Signalé à Carnot. — On trouve aussi à Douéra la variété dentifera. — Cocconi (E. S). 4. Act. : Méditerranée, côtes du Portugal. 5. Act. : Méditerranée, Portugal. — Dély Ibrahim (E. S). 6 Act. : Méditerranée. — Cheraga (E. S.). 7. Act.: Méditerranée, Islande jusqu’aux îles Madère et Canaries. — Cheraga (D). — Cardium edule L. a été cité par divers auteurs dans les marnes de Maison-(arrée ; mais ces marnes nous paraissent appartenir au Pleistocène et correspondre aux couches à Melanopsis de Mostaganem, qui sont postérieures à la ligne de rivage de 18 m. 8. Act. : Méditerranée. 9. Act. : côtes d'Algérie. 10. Act. : Méditerranée, dela Manche au Sénégal, Açores, Canaries, Madère. 11. Act. : Méditerranée, du cap Nord aux îles Madère et Canaries. 12. Mustapha (W). 13. Act. : Méditerranée, Portugal, Canaries, Açores. 4. Act. : Méditerranée (type), des îles Lofoten aux Açores (type). — Mustapha (W). 45. Act. : Des mers boréales au golfe de Gascogne, Nouvelle Angleterre. — (Cette espèce a été récemment draguée morte au large du cap Creus, près de Collioures. 16. Act. : Méditerranée, ‘de l'Irlande à Madère, aux Açores et aux Canaries, 17. Act. : Méditerranée, du golfe de Gascogne aux iles du Cap Vert et à Ste-Hélène. — Mustapha (W), Cheraga (D). cusee come ns le Miocène ou le Pliocène ancien d’l'alie Espèces trouvées da = 15. 16. 17. plaire de 13 cm. sur 8. . Act. ; Méditerranée, de la Norvège aux Canaries et à Madère. . Act. : Méditerranée, de l'Angleterre aux Canaries et à Madère. . Fragment. . Act. : Méditerranée, des côtes d’Irlande aux Canaries, à Madère et aux Açores. . Act. : Méditerranée (variété), du cap Nord au Maroc (type). — St-Pierre et St-Paul. 500 GÉNÉRAL DE LAMOTHE 16 Déc. Ël a s |s [2 |A . | STONES NOMS DES ESPECES ET SYNONYMIE 2 = F &, Fe Z ci £ Me Eu = s| = [ea] .— E u2 © 5 S E es & © 2 = Es (ae (=) Meretrix (Amiantis) islandicoides (Lxk.) Sacco (1) Doro] et) NE TS ES la 5 6 © Venus Ventricola) multilamella Lx. v. cygnus NWVRINRAUER PE CEE P EE ECC CC EC EEE (2) +++]... + + a ai ol V(WVent)Nibellus RASNEvATIEUMPONZI EE EEE EN EEE ETES) EE EEE EI ET EEE ERIC V. (Chamelea) senilis Brocc., — gallina L..... .. (3)|.... 2 TU V. (Clausinella) Brongniarti PAYR..... ..... .. a LME SEE) PET E MIE EAIENRES 2 SSP AIRES V(imoclea){ovata PENN-*- tee cree 5) | + + al + [+++ ++)... 1 Circe (Gouldia) minima Mr ................... " 1 + le. + | + JL 1 Dosinia lupinus L ÿ. lincta Pur... ....... (WIÉPECE AB]EE SR ete ++)... 2 5 DD Mapesrhompoides PENNE"-E--e-- ee CEEe (BIRT ER EEE OAI PERTE ETES 1 TN lE es Diplodonta /BrocchttDESH EURE RE EMI PER MIE ETC EIEN AP Oen Ioee dei OU L ARE FnRenen. tee à Psammobia uniradiata Brocc. . ............... NICE) RCE TEE CC NI EECC EI APRES PR ERA ES Done ons Foie L Séocnoovoescco dde Re NO) ER ee AIR ATEN ETAT | ERP PRI PE Re Solenocurtus antiquatus Purr == S. coarctatus Doha onue vo onodddousaodiedvodoon {0)| 1 IN CAE AE ++) + 2e ++]... DSICANTITUSIRENSE SC CL CT (CSSS GS a MS 00h00 led laeuecile 1 css Ensiculus cf. ar-uatellus Sacco … .. =... (42)|.... oO0no|Idoodcllbouel late scale asco acc. Ervillatcastanea MrG ee ceee terre r ect (CÉFacor|bévmecllocccellbauoc|losoc DU OP ORAI EE bDoocc Mactra subtruncata da Costa var.triangula (REN) BROCC MN PSE Pere ME Lai DR CEE …. (+++ H)+ +). 2 ++ ‘ ++ Putrariatlutraria EEE ENTER (6 15) AR APR RES RE CS RS EE Gall à oc Coin jm ineesdsacsbe 2100020 0030000 (16) ie + 7 ro + a rt ++ + C. revoluta Brocc........ DS ne lnianete tee beaute Mate ++) +) 1 |.....).....1....1...p sep Dé Panopœæa Faujasi MÉéN... ................. non . St-Pierre et St-Paul. Cité par Nicaise sous le nom de V. Brocchii Desx. — Venus islandicoides D'ORrBIGNY. Act. : Méditerranée. — Mustapha (W). St-Pierre et St-Paul. Act. : Méditerranée ? Act. ; Méditerranée, golfe de Cadix et archipel du Cap Vert. Act. : Méditerranée, du cap Nord aux Açores. — Cheraga (D) — Plateau au Sud d’Ouled Fayet. Act. : Méditerranée, de la Norvège aux Açores, à Madère et aux Canaries. — Plateau au Sud d’Ouled Fayet. Act. : Le type vit dans la Méditerranée La variété vit depuis les côtes de Norvège et d’Islande jusqu’au Maroc Act. : Du cap Nord jusqu au détroit de Gibraltar. Act. : Méditerranée, Madère et iles du Cap Vert. Act. : Méditerranée, de la Norvège au détroit de Gibraltar. Act. : Méditerranée, de la Norvège aux Canaries. — Mustapha (W) Baba Hassen, Cheraga. a) En de petite taille, de forme plus ÉpAisse, et plus allongée transversalement que le type ; b) grand exem- RE RRRE Pe pe SON ET 0 EE MONT PEL est MR UE AE 1907 GÎTES FOSSILIFÈRES DU SAHEL D'ALGER 5or 2 à £e 4 FE Se & = E à Ê Ê Ê De u DRRÉVTER = va © De. = a & DE D © NOMS DES ESPÈCES ET SYNONYMIE Es = a Er S 5 5 = |oE : = SU | 'ÉMNENMENNSOEQEnES 2° 5 E T S 2 © < a 1 lo = © | (Les noms des espèces vivantes sont en romain) =] 2 = > = = 2 2 5 & 28 3 un © Ë) cs) a & £ 2 © 53 © 5 == CA Do ce) 1 ? Son es 6 Eole es 10 | 41 MP Éric aille tou. Estoccovod cdot 5 00% 00 Abo gaulécomallacdial saete + [+ [+ |...) MP | Zucina (Dentilucina) orbicularis Desx. ....... . | + RPC Recon louer serres GE LEO MP L. (Dentilucina) borealis L.Var. lamellosa Monreros.(2)|..... Îl| houcollsgcoclloc callocoa Lbeolidosoilooned MP L. (Dentilucina) Meneghinii ve Srerani et Panran.| + | + | «+ |.....1.....|.....|.. ..|.....)..... MP |. L. (Myrtea) spinifera Mxc... . ............... OPÉTOIS SES PEN Soccer een terlor es) PTE MvP | Tellina (ss.) serrata Renxier.. ........ PS Ce ne (At 41 ooece Ancllogocollopecsllsbuoel|b emolluooub|| source MP) | T. (Mœærella) donacina L....... .............. G)| + [++ + |... DA RTEe DIE |Éeut MP | T. (Macomopsis) elliptica Brocc.. ....... ... (6) EMI ER PA EE AA RER ES) AS PS EURE ; — fe GOT 08 (CIRECOR co soostoccecegllouccollecoss||loocob Is stllecgoellase ei le te ESA P | T. (Macoma) cumana O. G. Cosra.......,...... (1) 10e AE SR SRE AN Al love o AP Se MP T. (Oudardia) compressa Broca........... .... (B}:546: Moi olisscalliedealbertel se: CH ARTE MP | Syndesmya longicallis Scag.. ................. (Ares ie + ee UE nn Eee P | Cuspidaria rostrata SPENGL............... .... (A®) cocccllasscolléssueloececiloscollsccnelléosee A Eos MP CAGUSPIdataROPNIE EE EEE EC er Qulssees ADI LAURE ES PA ES AE EEE MP Pecchiolia argentea Mariri... ... . ...... (12)|.... trs [RNNATE BP POTOMYA NEŒTOITES SEC. amener || CREER NN LM Été lDee P Clavagella bacillum Brocc. (sp. Teredo). .. (13)[.....1.....[..... RS ET RE] RARE dé QE LU EEE ARE Act. : Méditerranée, de la Norvège au cap de Bonne-Espérance. — Mustapha (D). Act. : Méditerranée (type), du cap Nord aux Açores (type). Act. : Méditerranée, des Hébrides et des Färô au détroit de Gibraltar. Act. : Méditerranée, du golfe de Gascogne au Maroc. Act. : Méditerranée, du Nord de l'Écosse aux Açores. . Signalé aussi dans l’Oligocène d'Italie. . Act. : Méditerranée, des côtes du Portugal au Sénégal et au cap de Bonne-Espérance. . Act. : Méditerranée, côtes du Portugal. — Mustapha (W). . Act. : Méditerranée, des îles Lofoten aux Açores ; Indes occidentales jusqu’au Bresil. 10. Act. : Méditerranée, du cap Nord aux Açores, Nouvelle-Angleterre, Patagonie. 11. Act. : Méditerranée, du golfe de Gascogne au Maroc. — Cheraga (D). 12. Koudia Bou Dissa à l'Est de Courbet. 1 valve. 43. Dely Ibrahim (D). © oo 1 ® où À D 19 Fr SRE RON 20 OBSERVATIONS ET CONCLUSIONS 1° Le nombre des espèces citées dans le catalogue s'élève à 335, qui se décomposent ainsi : 5 Brachiopodes, 215 Gastéropodes, 9 Scaphopodes, 106 Pélécypodes. C'est une augmentation de 156 espèces, et par conséquent de 87 °/,, par rapport au nombre des espèces connues antérieurement. 502 GÉNÉRAL DE LAMOTHE 16 Déc. On remarquera que les petites espèces sont fort rares ; qu'une vingtaine d'espèces quine paraissent pas faire double emploi avec celles du catalogue ont été citées par divers géologues; qu'un grand nombre de formes ne sont représentées que par un seul échantillon; enfin, que les gisements ont été très inégalement explorés, comme l’indique l'absence ou la rareté des signes con- ventionnels dans certaines colonnes. On peut donc prévoir que des recherches encore plus méthodiques et plus patientes, le lavage des argiles et sables argileux, l'exploration des anciens gisements et de ceux qui s'ouvrent journellement, permettront d'accroître notablement le nombre des espèces connues. Tel qu'il est, le catalogue ci-dessus, en raison de son importance, permet déjà de tirer des conclusions précises et de définir nette- ment les caractères et les relations de la faune malacologique du Pliocène ancien. 2° Deux faits d'une importance capitale se dégagent immédia- tement de l’examen des tableaux. a) L’absence d’espèces nouvelles ; jusqu'à présent, aucune espèce nouvelle n'avait été signalée dans le Sahel, et nous n'en n'avons trouvé qu'une seule que l’on puisse avec certitude consi- dérer comme telle ; elle appartient au genre Gibbula. b) L'identité de presque toutes les autres espèces avec des formes connues du Pliocène ou du Miocène italien, principalement du bassin du Pô. Sur les 335 espèces citées, 317 existent dans le Pliocène ancien de l'Italie; 10, Jusqu'à présent du moins, n’ont été signalées, en Italie, que dans le Miocène ; 2 (Voluta Lamberti et Natica catenoides) appartiennent au Pliocène du Nord de l'Europe. Sur les six espèces restantes, 3 n'ont pu être déterminées spécifiquement, en raison de leur état de conservation; 1 est nouvelle; 2 (Vassa azorica et Pecten intermedius) sont de création relativement récente et ont pu être confondues, la première avec Nassa semis- triata, la deuxième, soit avec Pecten maximus, soit avec Pecten Jacobæus. Sur les 317 espèces communes avec le Pliocène italien, 196 au moins existaient déjà dans le Miocène de la Péninsule. Il en résulte que 206 espèces du Sahel au moins, soit 61°}, existaient déjà dans la Méditerranée à la fin du Miocène ; mais ce nombre et cette proportion doivent être considérés comme des minima sensible- ment inférieurs à la réalité. En effet, nous n'avons envisagé que le Miocène italien. Or, il ne paraît pas douteux que, parmi les 1. Gibbula Ficheuri DAurz. ; Journal de Conchyliologie, 1907 (n° 4). » 1907 GÎTES FOSSILIFÈRES DU SAHEL D'ALGER 503 espèces pliocènes du Sahel qui ne sont pas représentées dans le Miocène italien, il y en a un certain nombre qui existaient déjà en Algérie pendant le Sahélien, notamment: Pleurotoma turricula, Nassa mutabilis, Columbella nassoides., Pirula reficulata. Pecten Jacobœus, Cardita intermedia. Ce nombre ne pourra que s’accroître lorsque la faune sahélienne sera mieux connue, ce qui augmentera nécessairement la proportion ci-dessus. Comme conclusion, on doit admettre que les faunes plaisan- ciennes du Sahel et de l'Italie sont identiques et. par conséquent, que les conditions du milieu méditerranéen pendant le Pliocène ancien ont dû être très uniformes du Nord au Sud de la Méditerranée. 3° Proportions des espèces encore vivantes. — Le nombre des espèces encore vivantes est le suivant pour chaque groupe : Brachiopodes 2, Gastéropodes 67, Scaphopoiles 2. Pélécypodes 65. C’est donc un total de 136 espèces. La proportion des espèces vivantes pour l’ensemble de la faune est donc de 4o 0/,, nombre très voisin de celui de 35 0/,, indiqué par Fontannes pour le Plio- cène du Roussillon. Sur ces 136 espèces actuelles, 89 au moins, soit 65 °/,, existaient déjà dans le Miocène italien, et par conséquent dans la Méditer- ranée, à la fin du Miocène. Ce nombre, pour les raisons indiquées ci-dessus, s’accroîtrait certainement si, au lieu d'envisager le Miocène italien seul, on recherchait les analogies de la faune dans tout le Miocène méditerranéen. Toutes les espèces, sauf deux (Nassa azorica et Pecten interme- dius) ont été trouvées dans le Pliocène italien. La proportion des espèces encore vivantes n'est pas la mème, suivant que l'on considère les Gastéropodes ou ies Pélécypodes. Pour les premiers, elle est seulement de 31 °/, : pour les seconds, elle atteint 61 °/,, c’est-à-dire près du double. Cette permanence des types pélécypodes, déjà signalée par Fontannes, indique chez ces animaux une faculté plus grande d'accommodation au milieu, attribuable probablement surtout à ce fait que beaucoup, parmi eux, vivent enfoncés dans la vase ou le sable et sont, par suite, moins directement impressionnés par les variations du milieu ambiant. 4° Les 136 formes encore vivantes habitent presque toutes à la fois la Méditerranée et l'Océan Atlantique; toutefois, 19 sont spé- ciales à la Méditerranée et 5 n’ont encore été trouvées que dans l'Océan. Parmi ces dernières, Cancellaria piscatoria et Nassa azorica vivent respectivement au Sénégal et aux Açores. Toutes 50/4 GÉNÉRAL DE LAMOTHE 16 Déc. les autres espèces, communes aux deux mers, habitent une portion plus ou moins étendue des côtes de l'Atlantique européen ; près de 60 remontent jusqu'au Nord des Iles Britanniques et même au delà du cercle polaire. Il est remarquable qu'aucune des espèces survivantes, en dehors de quelques bivalves cosmopolites, ne se rencontre dans la faune actuelle de la mer Rouge et de l'Océan Indien. On peut en conclure que, déjà à l’époque plaisancienne, toute communication avait cessé d'exister entre la Méditerranée occidentale et l'Océan Indien. 5° Si, au lieu d'envisager individuellement les espèces disparues, on examine les genres auxquels elles appartiennent, on est frappé d’un fait fort remarquable: celui de l'existence dans le Pliocène du Sahel d’une série de genres caractéristiques des mers chaudes, qui ont, depuis cette époque, disparu plus ou moins complètement de la Méditerranée. Le genre Terebra, représenté par 3 espèces, ne l’est plus actuellement — Conus — 5 — l’est par 1 seulement. — Cancellaria — — — I Ou 2 — Mitra - I — Ancilla _ — Metula — — Phos - — Pirula — — Malea — = D = Em Em J] | OO OMOROR Les Pleurotomidés étaient très abondants dans le Pliocène algérien (35 espèces); les genres Genotia, Pseudotoma, Clavatula Surcula, Drillia ont disparu. Enfin, les genres Yoldia et Pleuronectia habitent actuellement les grands fonds de la Mediterranée, dont la température, sans être très élevée, est uniforme. Des faits analogues ont été signalés dans le Roussillon par Fontannes. 6° Conséquences que l’on peut tirer de ces données. — La connaissance que nous avons de la faune astienne d'Algérie est encore tres incomplète ; il semble néanmoins qu’elle ne différait pas dans ses caractères essentiels de la faune plaisancienne. On peut donc admettre, au moins provisoirement, que c’est seule- ment vers la fin du Pliocène ancien que les conditions biologiques du milieu méditerranéen ont commencé à se modifier d'une façon appréciable, probablement, comme l'un de nous essaiera de le montrer prochainement, à la suite d’un abaissement considérable de la ligne de rivage. 1907 GÎTES FOSSILIFÈRES DU SAHEL D ALGER 509 Les faunes disparues à la suite de ce changement de milieu, étant en général caractéristiques des mers chaudes, et celles qui se sont maintenues, étant, au contraire, caractéristiques des mers tempérées, il semble que cet abaissement de la ligne de rivage, quelle qu'en soit d'ailleurs la cause. a dû avoi: pour premier effet d'abaisser la température le long des côtes africaines de la Méditer- ranée, soit en facilitant l'introduction de courants plus froids, soit en diminuant l'importance relative des courants chauds. La faune pliocène ne pouvant émigrer vers le Sud, ni latérale- ment vers l'Est, du côté de la Mer Rouge, a du s’éteindre sur place. En dehors de quelques espèces, qui habitaient peut-être déjà les régions chaudes de l'Atlantique, les seules qui ont survééu sont celles qui, à cette époque, devaient vivre dans les parties les moins chaudes de la Méditerranée. Il serait intéressant de savoir si l'extinction des espèces a été instantanée ou progressive. Notre ignorance de la faune corres- pondante aux lignes du rivage les plus élevées de la Méditerranée algérienne ne permet pas, actuellement du moins, de résoudre le problème. Toutefois une disparition progressive semble, à priori, l'hypothèse la plus rationnelle. La découverte par M. Doumergue!, un de nos confrères algériens, dans les dépôts littoraux du niveau de 140 m. des environs d'Oran, d’un grand Cône, dont les dimen- sions rappellent celles de certaines formes du groupe ponderosus, autorise à penser qu'une connaissance plus complète des faunes post-pliocènes justifiera cette manière de voir. 7° Bien que le présent mémoire ne concerne que les Mollusques des marnes plaisanciennes, il paraîtra peut-être intéressant de si- gnaler ici trois formes de Cirripèdes recueillies au même niveau par M. de Lamothe et dont nous devons la détermination à l’ex- trême obligeance de M. Gruvel. Ce sont : Balanus tintinnabulum L. v. com- Coronula diadema L. Maison-Blan- munis. Sidi Moussa. che. — perforatus? Bruc.Douéra. 1. Général de Lamorse. Note sur les relations stratigraphiques qui parais- sent exister entre les anciennes lignes de rivage de la côte algérienne et celles signalées sur la côte niçoise. B.S.G.F , (G)IV, 1904. p. 36. SUR LE TERRAIN CRÉTACIQUE DU BOULONNAIS ET DU PAYS DE LICQUES PAR J. Gosselet Er L: Dollé Le terrain crétacique du Boulonnaïs est bien connu par les travaux de MM. H. Douvillé, de Chellonneix et surtout de M. Ch. Barrois. Il n’y a rien à ajouter à ce qu'ils nous ont fait connaître au point de vue de sa composition et de sa stratigraphie; mais nous avons pensé que sa tectonique demandait de nouvelles recherches. Nous nous sommes proposé d'examiner si les plis et les failles reconnus dans les couches jurassiques du Boulonnais se répercutent dans le terrain crétacique environnant. Ce terrain crétacique enveloppe au Sud et à l'Est l’ilot primaire et jurassique du Bas-Boulonnais en se dressant comme une falaise blanche vers l’intérieur du pays. Nous avons suivi pas à pas cette falaise, munis chacun d’un baromètre Goulier, afin de contrôler nos propres observations, et nous avons noté l'altitude de tous les affleurements. Voiciles résultats principaux auxquels nous sommes arrivés : Sur le bord sud de l'enveloppe crétacique boulonnaise, toutes les assises cénomaniennes et turoniennes s'élèvent régulièrement de 100 mètres, depuis Neuchâtel, au Sud de Boulogne, jusqu’à Lottinghem. Sur tout ce parcours, elles ne présentent que de faibles ondulations. Sur le bord oriental, il y a lieu de considérer plusieurs sections. Entre Lottinghem et Colembert, les couches crétaciques s'abaissent en décrivant vers la Longueville une légère courbe anticlinale avec une différence d'altitude qui n'atteint pas 20 m. entre le sommet de la courbe et Colembert. Au Nord de Colembert, l’incli- naison est régulièrement progressive vers le Blanc-Nez. Nous n'avons trouvé sur l’enveloppe crétacique boulonnaise aucune répercussion des accidents tectoniques qui ont été signalés dans le terrain jurassique du Bas-Boulonnais. Nous avons pu en outre faire quelques observations intéressantes. Entre Colembert et Fiennes, l'enveloppe crétacique, qui, depuis Neuchâtel, s'était présentée comme une falaise unique et escarpée, se divise en trois terrasses étagées. La plus intéressante, qui se dirige vers Hardinghen, montre une modification du Cénomanien ; il devient beaucoup plus argileux, semblable aux dièves du Nord. 1907 J. GOSSELET ET L. DOLLÉ 507 Cette terrasse inférieure s'arrête à Hardinghen à la surface du Houiller : la deuxième terrasse finit aussi à Fiennes. Quant à la troisième terrasse, la plus élevée, elle se prolonge sous forme d’un petit escarpement au-dessus des affleurements dévoniens de Cafliers. A partir de ce point, le Cénomanien et le Turonien infé- rieur disparaissent. La coupe du chemin de fer à Caffiers n’est plus visible, maïs, à 500 m. à l'Ouest, on peut suivre les affleurements (fig. 1). La route de Landrethun est sur la craie à Micraster cor testu- dinarium, à l'alti- tude 116. En descen- S.0. NE. landrethun dant vers La Cédule par un petit chemin de terre, on rencon- ARRET" 107 ur, e tre une carrière de HR dut É L : 5 a Roc sine d craie à Micraster DE NN L #st+ +++ + +K Leskei, à l'altitude s+vrrre RS ANNE /] c >: + E + +++ é k | 110, et, plus bas, à HS DE 105,une seconde car- E _ Fig. 1. — Coupe du terrain crétacique à Landrethun. rière de craie sans a, Gault; b, Cénomanien ; c, Turonien, Marnes silex, dun blanc à Inoceramus labiatus ; d, Turonien, Marnes à crème, qui est carac- In. Brongniarti; e, Turonien supérieur, Craie à téristique du som- Micraster Leskei ; o, Dévonien ; F, Faille. met de l’assise à Zno- ceramus Brongniarti. Le fond du vallon est à l'altitude 99. C'est dans ce vallon, à 400 m. à l'Est de la dernière carrière, qu'a été creusé le puits de Caffiers, où l’on a rencontré le Silurien avec Graptolites à 10 m. de profondeur. Quand on remonte sur la colline suivante, on trouve un sol très argileux qui doit être formé par le Gault. Un peu plus haut, on exploite le phosphate de chaux ; puis on voit aflleurer le poudingue dévonien de Cafliers à l’alti- tude 104. La coupe prise à Landrethun même serait analogue. Derrière l’église du village, la craie à Micraster cor testudinarium ou à Micr. Leskei est à l'altitude 124. A l'entrée de la route de Mimoyecque, à l'altitude 117, on a exploité la craie sans silex de l’assise à In. Brongniarti. À 200 mètres au Sud, à l'entrée du chemin de La Cédule, on a le Gault à l'altitude 109. A 2 kilomètres à l'Ouest de Landrethun, à Mimoyecque, le chemin qui se dirige vers le Nord montre une petite tranchée dans la craie à silex et à Micraster Leskei à l'altitude 119. Un peu à l'Ouest, une carrière de craie sans silex de l'assise à ]n. Brongniart est ouverte 508 J. GOSSELET ET L. DOLLÉ. — TERRAIN CRÉTACIQUE 16 Déc. à l'altitude ror. Tout près de là, contre la route, on voit le Gault à 95 et, de l’autre côté de la route, les roches rouges du Dévonien de Caffiers. Ces trois coupes montrent de la manière la plus évidente qu’au contact du terrain dévonien, le Cénomanien et une grande partie du Turonien disparaissent. Nous avons pensé que l'explication la plus simple de cette lacune est dl'admeitre l'existence d’une faille qui limiterait l'affleurement dévonien. On pourrait certainement faire d’autres hypothèses, mais elles seraient peut-être prématurées. Déjà la faille avait commencé à se manifester à Fiennes dès l'apparition des affleurements dévoniens. Elle sépare la première terrasse de la seconde. Dans le village même de Fiennes, le Gault affleure sur la rive gauche du ruisseau de Crembreux à l'altitude 85. Sur la rive droite du même ruisseau, il y a un léger escarpement S.0. AE Hardinah Fiennes ardingnen i . De 110 da 14 SES | RTS Er + Fig. 2. — Coupe du terrain crétacique à Fiennes. a, Gault ; b. Cénomanien : e, Turonien, marnes à /n labiatus; d. Turonien marnes à /n. Brongniarti; e, Turonien supérieur, Craie à M. Leskei ; a, Carbonifére ; F7, Faille. qui porte l’église ; il est formé sous le limon par des marnes grasses que l’on peut rapporter au Turonien, assise à /n. labiatus. Elles sont visibles au Vert-Genet, sur la route d'Hardinghen à l'altitude 104. Elles présentent une légère inclinaison vers le Nord-Est, car. à 500 m. de là, à la base de la colline qui porte le signal de Fiennes, c'est-à-dire à la jonction de la deuxième et de la troisième terrasse, on voit apparaître à l’altitude 100 la base de l’assise à /n. Bron- gniarti marquée par un conglomérat de nodules crayeux, durcis et verdis (fig. 2). ” Aïnsi le Cénomanien manque à Fiennes. Pour le trouver, il faut aller au sommet de la première terrasse, à Hardinghen, où il existe sous forme de tourtia. La lacune s’étend tout le long des afileu- rements dévoniens depuis Fiennes au S.E. jusqu'à Leubringhen, sur la route de Calais à Boulogne, au N.O. Dès que le terrain dévonien s'enfonce. le Cénomanien reparaît. 1907 DU BOULONNAIS ET DU PAYS DE LICQUES 509 L'extrémité de l'enveloppe erétacique présente encore au Blanc-Nez une particularité dont nous avons pu préciser la disposition. La craie du Blanc-Nez appartient à un pli anticlinal qui a été reconnu par Potier et M. A. de Lapparent, et que M. G.-F. Dollfus a rappelé récemment. Il existe au Cran d’Escalles, au point où le chemin descend à la mer à l'altitude 16, une petite couche fossilifère dont la faune, essentiellement composée de petits Brachiopodes, a été étudiée par M. Ch. Barrois. Il l’a rapportée au Cénomanien, et avec raison, car, si on gravit le Blanc-Nez en suivant la falaise, on trouve la craie noduleuse à Am. rusticus et à In. labialus à l'altitude 44. Or, à Escalles, à un kilomètre au Sud, cette assise est à un niveau plus bas, car la craie à 1. Brongniarti affleure sur la route de Calais à la cote 43 et la craie à M. Leskei se montre à 59. A l'Est d'Escalles, il y a, à l'altitude 48, une carrière dans cette même craie à M. Leskei. Si on donne aux deux assises du Turonien moyen et du Turonien inférieur une épaisseur de 4o m., ce qu'elles ont au Blanc-Nez, on peut en conclure que la base de la craie à In. labiatus, qui est au Cran d’Escalles à l'altitude 44, se trouve vers 10 à l'Est du village. Les couches de la craie plongent donc assez fortement du Blanc-Nez à Escalles et se relèvent ensuite vers le Mt Couple. A l'Est du Bas-Boulonnaïis, se trouve une petite région qui pré- sente à peu près la même structure géologique. C’est le pays de Licques. Entouré de tous côtés par une ceinture quadrilatérale en forme de falaise, constituée par le Cénomanien et le Turonien, le pays de Licques est une région basse où affleurent. outre le Gault. quelques lambeaux dévoniens et jurassiques et où font saillie des collines cénomaniennes et turoniennes, qui, la plupart. se détachent de l'enveloppe comme de larges digitations. Il est séparé à l'Ouest du Boulonnais par un plateau large en moyenne d’un demi-kilomètre et réduit parfois à une arête de 10 à 50 mètres. La ceinture turonienne du pays de Licques est ouverte au N.E. par une étroite écluse, qui livre passage à la Hem et par où sortent toutes les eaux fluviales et pluviales du pays. Nous avons procédé à l'étude de la ceinture crétacique du pays de Licques, comme nous l’avions fait pour le Boulonnais. Nous avons reconnu que, sur le côté nord, les couches présentent une inclinaison régulière de l'Ouest vers l'Est, c’est-à-dire du Ventu d’Alembon vers le défilé de la Hem à Tournehem. 51O J. GOSSELET ET L. DOLLÉ. — TERRAIN CRÉTACIQUE 16 Déc. Sur le côté ouest, les assises présentent une inclinaison du Sud au Nord, comme sur le côté opposé de l'enveloppe boulonnaise. Sur le côté sud, qui est peu étendu en raison de la forme trapézoïdale de l'enveloppe, l'observation est rendue très difficile par les bois et l'absence de chemins. Le côté oriental montre une inclinaison vers le Nord, du Buisson vers Bonningues, près de Tournehem. En résumé, toutes les couches de l'enveloppe licquoise plongent vers le N.E., c’est-à-dire vers le débouché de la Hem. Le creusement du pays est donc dû à un ravinement produit par des cours d’eau, qui coïncident avec l’hydrographie actuelle. Le fond du pays de Licques est formé par une nappe d'argile du Gault, dont l’inclinaison est la même que celle de l’enveloppe. Le Dévonien et le Jurassique ne se montrent que dans quelques points, comme les sommets de paléocollines crétacées. L'histoire géologique du pays de Licques est la même que celle du Boulonnais ; son terrain dévonien est le prolongement de celui du Boulonnais. On vient d’en avoir une nouvelle preuve. M. Bri- quet à reconnu dans un sondage fait à Audenfort, à l'Est de Licques, des quartzites et des schistes compacts avec Graptolites, comme à Caffiers. Le calcaire carbonifère n'y affleure pas, mais il a été atteint par de nombreux sondages. À la fin de l’âge primaire, et après le ridement hercynien qui a redressé toutes les couches primaires du Nord de la France, la région de Licques, comme celle du Boulonnaiïs a été transformée en une pénéplaine que la mer est venue recouvrir à l’époque bathonienne. Le terrain jurassique n'affleure que sur quelques hectares, et encore est-il maintenant invisible ; il a, en outre, été reconnu par plusieurs sondages dans l'Ouest, vers le Boulonnais, tandis qu'il manque dans toute la partie orientale. L'un de ces sondages, celui de Sanghen, est très curieux. Tandis que, dans les sondages voisins effectués au Sud, le terrain jurassique est réduit à quelques mètres de Bathonien, au sondage de Sanghen, on aurait trouvé une série comparable à celle du Boulonnais, y compris le Kimméridgien. Ce qu'il y a de plus intéressant encore, c’est qu'au sondage d’Alembon, au Nord de celui de Sanghen, le Jurassique manque complètement, et que le Gault repose sur le Carbonifère. Nous avons expliqué cette anomalie par l'hypothèse d'une faille aui pourrait être le pro- longement de la faille d’Epitre dans le Boulonnaïs. Après le dépôt du terrain jurassique, il s’est formé une nou- velle pénéplaine. Lorsque la mer du Gault est venue recouvrir le 7 1907 DU BOULONNAIS ET DU PAYS DE LICQUES SII pays. il était de nouveau arasé. L’argile du Gault, en couche presque horizontale, le recouvre complètement, reposant indifré- remment sur le Primaire ou sur le Jurassique. Au sondage de San- ghen, comme au Nord et au Sud du sondage, elle est presque au même niveau. Aünsi l’étude du pays de Licques confirme que les failles et les plis du Boulonnaïs sont antérieurs au dépôt des couches crétacées. Marcel Bertrand était déjà arrivé aux mêmes conclusions. Nous sommes heureux de nous trouver d'accord avec cet éminent géo- logue. trop tôt enlevé à la science. FORÊTS IMMERGÉES DE LA CÔTE BRETONNE ‘’ (BAIE DE SaiINT-BRIEUC) PAR Louis Guilbert Des forêts immergées dans la mer m'ont été signalées sur les côtes de la baïe de Saint-Brieuc, dans l’anse de Bréhec; dans celle du Palus, à Plouha ; au fond de la Banche (embouchure de l'Ic), à Binic; et, dans la grève des Rosaires, à l'Est de Pordic. J'ai pu récemment m'assurer de l’existence de celle du Palus, près de Plouha. Le ruisseau qui débouche dans la baie de Saint-Brieuc, au Palus, près de Plouha (Côtes-du-Nord), est barré par un cordon littoral formé de galets roulés provenant probablement de la démolition des falaises voisines, lesquels galets présentent des spécimens de toutes les roches qui composent ces falaises, granite, quartz, quartzites et schistes divers. Sur ce point de la côte, le niveau des hautes marées d’équinoxe, d’après l'Annuaire des Marées, publié par le Service hydrogra- phique de la marine, se trouve à l'altitude + 11,40; ce niveau est très bien indiqué par la terrasse supérieure du cordon littoral pré- cité, dont la crête se trouve à l’altitude + 12,80. À environ 90 mètres en aval de cette crête, sur la rive gauche de la vallée et à environ 30 mètres du pied de la falaise abrupte, j'ai relevé un gisement de tourbe à surface grasse et luisante, percée de petits trous assez rapprochés et de laquelle émergent des racines et des troncs d’arbres entremèlés, les troncs renversés dans diverses 512 : J. GOSSELET ET L. DOLLÉ 16 Déc. directions, ainsi que je l’ai indiqué sur la figure 2. La plateforme de cette formation est bordée du côté de la falaise et du cordon littoral par un amas considérable de roches éboulées de différentes grosseurs ; elle est recouverte par places d'une couche mince de (7 E = £ F7 = = Os A TT — — Plouezec® EL] ù ——— ST RS ——— Pontrieu x DEEE EE —— Plouha © ; Sr Babe MO —_ TE —— sable mouvant dont l'épaisseur varie se- lon les marées et les vents régnants. La tourbe dispa- raîit sous les amas de roches éboulées, à travers lesquelles on distingue égale- ment des troncs et racines ; elle se pro- longe sûrement sous M Reine = le cordon littoral A — pour aller se rac- S'BRIEUCYS sen « corder avec le pla- Ç “° fond de la vallée en ni amont de ce cordon. Fig. 1. — Forêts immergées de la côte bretonne. Des qu mime - lement exact, j'ai | constaté que le ni- veau de cette plateforme se trouvait à l'altitude + 5,40. L’altitude du plafond de la vallée en amont et au pied du cordon littoral est + 10 m. 30, ce qui semble indiquer un affaisse- ment du sol de près de 5 mè- tres en ce point de la côte. Les troncs d'arbres sont pour la plupart dépourvus de leur écorce; on peut y reconnaître notamment le Chêne. Le bois est assez bien conservé ; pour quelques ar- bres, il est resté dur, mais, pour d’autres, il est devenu mou, spongieux, en conser- vant toutefois l’aspectfibreux. Une fouille de 2 m. de lon- gueur, o m. 80 de largeur et 1 1u. 20 de profondeur, a été pratiquée près de l'angle nord-ouest Les gisements sont indiqués par des croix. Fig. 2. — Plan du gisement du Palus. A, tourbes et arbres; B. roches éboulées ; C, sables mouvants. 1907 FORÊTS IMMERGÉES DE LA CÔTE BRETONNE 513 du gisement (fig. 2 et 3); elle ne m'a pas donné le fond de la couche de tourbe. J'y ai trouvé de nombreuses racines entrecroisées d’essences différentes ; Chêne, If, Bouleau ; ces dernières, petites, écrasées et ayant conservé leur écorce argentée et brillante ; quel- ques tiges et feuilles de roseaux, appartenant probablement à l’'Arundo phragmites Lixné. Ces feuilles sont toutes recroquevil- lées ; elles sont de couleur vert-sombre, mais elles deviennent noires par siccité. La tourbe, de couleur brun-noirâtre, est formée de détritus de plantes diverses; elle est parsemée de petits grains de quartz; dans la masse existent quelques petits blocs degranite décomposé à larges paillettes de mica ; au fond, j'ai rencontré quelques fragments de quart- zites analogues à ceux qu'on observe plus haut dans la vallée, sur la rive, près du moulin de Fig. 3. — Coupe du gisement du Palus, à Plouha. À, tourbes et arbres renversés ; B, roches éboulées ; j NES a Corzic, d’où ils pre C, granite (petits blocs) décomposé, à larges pail- viennent probable- Jettes de mica: D, quartzites en décomposition ; ment. X, Pholas dactylus Linwé. À environ 0 m. 20 de profondeur, j'ai recueilli les deux valves d’un Pholas dactylus Linné. Il n'existe dans cette tourbe aucun débris d’'Insecte et je n'y ai trouvé ni coquille palustre ni coquille terrestre ; elle dégage une odeur très accusée d'hydrogène sulfuré lorsqu'on la remue. Il serait très diflicile de préciser l’époque à laquelle s’est produit l’affaissement qui a immergé le dépôt du Palus. Je me propose de rechercher les gisements indiqués à Bréhec, Binic et Pordic, et de les faire connaître s'ils existent réellement’. 1. D’après cette notice et celles parues précédemment : 1° Lettre (fragment d’une) de M. de la Truglaye à M. Gillet-Laumont sur une forêt sous-marine découverte près de Morlaix en 1811 (Journal des Mines, 1811. Vol. 30, p. 389- 391); 2° La note de M Cayeux : « Les tourbes immergées de la côte bretonne dans la région de Plougasnou - Primel (Finistère) (B.S. G. F., (4), 19 février 1906, 1 fig , pp. 142-147): 3° Les travaux de M. Barrois sur les côtes de Bretagne; on peut inférer qu’on trouvera dans presque toutes les petites anses qui ren- dent si pittoresque la côte bretonne, notamment dans le voisinage de l’em- bouchure des ruisseaux qui viennent s’y perdre, les vestiges de la grande sylve armoricaine. l’époque la plus convenable pour les recherches de ce genre correspond aux grandes marées d’équinoxe. 29 Février 1908. — T, VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 33 NOTE SUR QUELQUES DENTS DE POISSONS FOSSILES DU Rio DE ORO {SAHARA OCCIDENTAL) PAR L. Joleaud M. l’abbé Font y Sagué, professeur à l’Université catalane de Barcelone, a eu l’amabilité de nous communiquer les restes de Poissons fossiles rapportés par lui d'un voyage d’exploration dans la colonie espagnole du Rio de Oro (Sahara occidental). Ces restes appartiennent aux espèces suivantes : Galeocerdo aduncus AGassiz, r. Carcharodon meg'alodon Acassrz, Sphyrna prisca AGASSIz, r. a.c. Odontaspis contortidens AGassiz, Carcharadon Rondeletii MücrLrer a.r. et HENLE, c. Odontaspis cuspidata AGassiz sp., Myliobatis Faujasi Acassrz sp., r. a.r. (aiguillon caudal). Oxyrhina hastalis AcAssiz, a.r. Diodon sp., c. Chrysophrys sp., a.c. De ces différentes formes, les unes, Galeocerdo aduncus, Odontaspis contortidens et Oxyrhina hastalis, sont communes au Miocène et au Pliocène; les autres, Sphyrna prisca, Odontaspis cuspidata, Carcharodon megalodon, Myliobatis Faujasi sont caractérisques du Burdigalien et du Vindobonien ; une dernière, enfin, mais la plus commune de toutes, Carcharodon Rondeletü, est exclusivement pliocène et actuelle. Ainsi, la faune du Rio de Oro présente l'association d’espèces miocènes et d'espèces pliocènes. Par ce caractère, elle se rapproche de la faune du Sahélien d'Algérie. Comme il n’a été signalé jusqu’à ce jour qu'un seul Squale du Miocène supérieur de l'Afrique du Nord, aucune comparaison n’est possible entre les faunes ichthyologiques de l'Algérie et du Rio de Oro. À côté des restes de Poissons, la mollasse du Rio de Oro a fourni 1. La faune du Rio de Oro rappelle tout à fait celle du Carolinien de la côte atlantique des États-Unis, étage que M. de Lapparent (77. de Géologie, 5° éd., 1906, p. 1362) considère comme correspondant au Sahélien-Pontien. Dans le Carolinien, on trouve associés notamment Sphyrna prisca, Odontapis contortidens, O. cuspidata, Oxyrhina hastalis et (Carcharodon Rondeletii : cette dernière espèce semble faire défaut dans le Marylandien (équivalent du Burdigalien) et dans le Virginien (équivalent de notre Vindobonien) de l'Amérique du Nord (H4y, Bull. U. S. Geol. Surv., n° 179). 1907 DENTS DE POISSONS FOSSILES DE RIO DE ORO 515 à M. l'abbé Font y Sagué une espèce d'Échinide et deux Pecti- nidés. L'Échinide a été décrit l’année dernière par M. Lambert! sous le nom d’Hemiheliopsis Fonti et considéré par notre savant confrère comme pliocène. Les Pectinidés sont, en ce moment-ci, étudiés par MM. Depéret et Roman. Ils comprennentun vrai Pecten, P. Dunkeri Mayer, décrit tout d’abord du Miocène des Açores, où son horizon strati- graphique précis n’a pu être encore déterminé, et retrouvé récemment, par M. L. Gentil?, dans le Sahélien du bassin de la Tafna; puis un Flabellipecten, voisin d’une espèce sahélienne d’Al- gérie, et aussi de certaines formes tortoniennes et helvétiennes de l’Aquitaine. Les données géologiques fournies par les Invertébrés du Rio de Oro sont donc tout à fait conformes aux conclusions que nous avions été amené à formuler à la suite de l'examen de la faune des Vertébrés : association de formes miocènes et de formes pliocènes, avec prédominance bien marquée des formes miocènes. La présence du Pecten et du Flabellipecten signalés plus haut est une indica- tion particulièrement nette dans le sens de l'attribution au Sahélien de la mollasse du Rio de Oro *. Les caractères climatologiques et éthiologiques de la faune des Vertébrés de cette mollasse permettent de se rendre bien compte des conditions océanographiques présentées par les mers miocènes dans l'Afrique occidentale. Le genre Galeocerdo existe actuellement, à la fois, dans les mers tropicales, tempérées et glaciales. Les genres Odontaspis, Oxyrhina et Chrysophys habitent les mers tropicales et tempérées. Les genres Sphyrna, Carchorodon et Myliobatis vivent prinei- palemerit dans les mers tropicales et le genre Diodon exclusive- ment dans ces mêmes mers. La présence de ce dernier genre, ainsi que la grande abondance des restes de Carcharodon, donne à la faune miocène du Rio de Oro un caractère franchement tropical. Tous les genres de Poissons signalés du Sahélien de l'Afrique 1. Description .des Échinides fossiles de la province de Barcelone. Mém. S.G.F., Paléont., t. XIIL, n° 24, 1906. 2. Étude géologique de la Basse Tafna, p. 240. B. C. G. Algérie, 2, n° 4, 1903. 3, On peut encore rappeler dans cet ordre d'idées l’extrème fréquence des rognons de silex à la fois dans le Sahélien des provinces d'Oran et d'Alger (Genie, loc, cit., p. 265) et dans le Sahélien du Rio de Oro (FoNT Y SAGUÉ, Los kiokenmodingos de Rio de Oro, Sähara español, Bol. Soc. esp. Hist.nat., noviembre 1902). 516 L. JOLEAUD 16 Déc. occidentale habitent les zones littorales et néritiques des mers actuelles. Aucun d’entre eux ne pénètre dans les zones bathyales et abyssales. Plusieurs remontent très accidentellement dans les embouchures des cours d’eau, Galeocerdo, Sphyrna, Odontaspis, Oxyrhina, thrysophryrs, mais il importe de remarquer que ce sont là des formes relativement rares dans le Miocène du Rio de Oro. La faune de ce Miocène est en somme celle d’un milieu franchement marin, mais peu profond. Parmi les Poissons du Rio de Oro, on trouve à la fois des genres complètement nectiques (Galeocerdo, Odontaspis, Oxyrhina, Carcharodon). des genres nectiques ayant une tendance à acquérir secondairement la vie benthique (Sphyrna), des genres benthiques en voie de devenir nectiques (Myliobatis), enfin un genre planc- tique (Diodon). La prédominance bien marquée des formes nectiques, et plus spécialement du genre, essentiellement pélagique, Carcharodon, montre que la mer du Rio de Oro était en commu- nication très facile avec un océan, tandis que l’existence de formes encore incomplètement adaptées à l’une ou à l’autre des vies nectique ou benthique aflirme d’une façon non moins nette la proximité du littoral. L'existence de dépôts sahéliens marins, dans la région saha- rienne du Rio de Oro, à une distance relativement faible du bord méridional du grand géosynclinal transverse de l'Atlantique, est évidemment due, non à une véritable transgression présentant un caractère général, mais à une ingression locale, tout à fait comparable aux invasions marines qui se produisirent, dans le Nord de l’Europe et sur le massif armoricain, à la fin de la période miocène ’. Nous tenons à remercier ici M. l'abbé Font y Sagué de son aimable communication, et aussi MM. Depéret et Roman, qui ont bien voulu nous indiquer les principaux résultats de leurs recherches sur les Pectinidés néogènes du Rio de Oro. 1. Hauc. Les géosynclinaux et les aires continentales. B.S.G.F., 6), XXVIII, 1900, p. 707. LES RECHERCHES DE HOUILLE EN FRANCHE-COMTÉ LE MASSIF DE SAULNOT ET SA BORDURE (Feuilles de Montbéliard et Lure): PAR Eugène Fournier Le bassin houiller de Ronchamp s'appuie au Nord sur la termi- naison méridionale du massif des Vosges, dont la bordure est constituée en cette région par les schistes plus ou moins métamor- phiques du Culm et du Dévonien; au Sud, il s'enfonce sous le Permien, recouvert lui-même par le Trias, qui est fortement trans- gressif. Or, au Sud de ce Trias, entre Belverne, Faymont, Saulnot et Chagey, on voit reparaître un petit massif amy gdaloïde de schistes dévoniens métamorphiques, sur lesquels viennent s'appuyer, un peu au Sud de Chenebier, les formations du Culm. Nous donne- rons à ce petit massif le nom de massif de Saulnot, sa partie axiale étant occupée en majeure partie par les bois de Saulnot. La réapparition du Dévonien et du Culm dans cette région permettait done de supposer qu'en faisant des sondages plus au Nord. dans la région permienne et triasique. on retrouverait, dans la profondeur, le prolongement du bassin houiller de Ronchamp. Telle est l’idée qui présida à l'exécution d'un sondage, non loin du village de Lomont. Appelé en r902 à donner mon avis sur les résultats probables de ce sondage, je fus amené à reprendre en détail l'étude géologique de cette intéressante région. Les constatations faites dans ce premier sondage, qui fut poussé jusqu'à 1160 mètres; celles que fournit ensuite un deuxième sondage, placé à Courmont, plus près du massif et poussé Jusqu'à 1069 m.: les faits constatés dans un troisième sondage, entrepris par une autre Société pour rechercher du sel sur le versant méridional; les observations faites dans les galeries creusées aux Valettes, à la même époque pour rechercher du carbonate de cuivre; enfin, mes explorations sur le terrain m'ont permis de réunir sur cette région une foule de documents per- mettant de modifier singulièrement l’idée que l’on s’en était faite jusqu'ici au point de vue tectonique. 1. Voir sur la Feuille de Montbéliard, par M. Kicraw, les relevés géologiques de la plus grande partie du massif de Saulnot ; la partie N. E. appartient à la Feuille de Lure, qui n’est pas encore publiée, 518 E. FOURNIER 16 Déc. Historique. — Trautmann, dans sa description du bassin houil- ler de Ronchamp, figure (atlas, pl. 1) le massif de Saulnot comme un anticlinal absolument normal, sur le flanc septentrional duquel viennent se relever les couches du Carbonifère, présentant un amincissement progressif. En 1907 et 1902, M. J. Deprat publia des eleches sur les roches éruptives qui traversent la série ancienne du massif de Saulnot aux environs de Chagey. Il reproduisit, en la complétant, la coupe donnée en 1866 par Chevillard”*. Cette coupe passe par la partie orientale du massif qui est normale et qui, par suite, ne permettait pas de modifier la manière de voir de Trautmann, qui fut d’ailleurs partagée par tous les géologues qui, antérieurement à 1902, furent consultés sur la question : certains déconseillèrent même le son- dage de Lomont, affirmant qu'avant foo mètres, on rencontrerait le Déponien et que l'emplacement ne pouvait être plus mal choisi. C'est à M. l'ingénieur Chavanne que revient l'honneur d’avoir eu la première idée de placer le sondage à Lomont et de ne pas s'être laissé arrêter par les conclusions pessimistes des premiers géologues consultés. M. Chavanne croyait cependant, lui aussi, avec Trautmann, que l’anticlinal de Saulnot était normal, mais il supposait, avec juste raison, que la disparition brusque du Carbo- nifère, indiquée par Trautmann, ne reposait que sur une idée théo- rique qui n'était basée sur aucune observation et que, par conséquent, on avait des chances de rencontrer à Lomont, vers 6oo mètres, des couches symétriques de celles de Ronchamp et d’une valeur industrielle égale. Les vues de M. Chavanne furent adoptées par le regretté Aug. Schwander, l'industriel bien connu, qui, grâce à son énergie et son activité, ne tarda pas à grouper autour de lui un noyau important de grands industriels du pays de Montbéliard qui s’intéressèrent à ces recherches * SONDAGE DE LomMonT. — Consulté à diverses reprises d’une façon oflicieuse par M. Chavanne, qui me soumit un certain nombre d'échantillons, je constatai la traversée des Grès vos- giens et d’une partie du Permien et ne tardai pas en arriver à la 1. Études des gîtes minéraux de la France publiées sous les auspices du Ministre des Travaux publics par le Service des Topographies souterraines. — Paris. A. Quantin, 1885. 2. CHEviLLARD, B.S. G.F., (2), XXIV, p. 124, et DEPRAT. Feuille des jeunes naturalistes, p. 219-220, juillet rg9or. DEPRAT. Bull. de la Société d’histoire naturelle du Doubs, n° 2, 1902, p. 23. Voir aussi Feuille de Montbéliard et légende par M. W. KiLrAN. 3. Après la mort de A. Schwander, la direction de ces recherches fut prise par M. J. Japy. 1907 LES RECHERCHES DE HOUILLE EN FRANCHE-COMTÉ 919 conclusion que le synclinal était beaucoup plus profond qu’on ne l'avait prétendu, et je fis pressentir à M. Chavanne la possi- bilité de l'existence d’un pli renversé. M. A. Schwander me demanda alors de venir examiner la question sur le terrain. Je constatai que le sondage avait déjà traversé le Grès vosgien et une partie du Permien. Le sondage se trouvait alors au voisi- nage de 800 m.: la comparaison des épaisseurs traversées me permit dès lors d'affirmer que l’on rencontrerait très vraisemblable- ment les couches de combustible entre 1050 et 1100 mètres ; de plus, mes recherches sur le terrain me permirent de déterminer avec la dernière évidence La structure renversée des couches sur toute une partie de la bordure du massif dévonien et je publiai (15 juillet 1902) un rapport ‘ dans lequel je concluais : « La profondeur à laquelle on trouve encore le Permien infé- rieur et le Houiller supérieur? indique bien que la dépression géosynclinale qui sépare le massif dévonien de Saulnot de la terminaison méridionale des Vosges, conserve, même dans sa partie méridionale, une profondeur beaucoup plus considérable que celle qu’il était possible de supposer en admettant les idées anciennes sur la structure de cette région. « En explorant les environs du sondage et spécialement la bordure méridionale (du bassin), nous avons constaté que le massif dévonien formait un anticlinal renversé couché vers le Nord ; le flanc renversé de cet anticlinal est très étiré ; il est fré- quemment masqué par la transgression du Permien et du Trias. « La succession observée dans le sondage est normale; on se trouve donc dans le flanc normal du synclinal, flanc dans lequel on a les plus grandes chances de rencontrer les couches de houille avec leur entier développement. » À l'appui de ces conclusions, nous publiions une coupe passant par Lomont, le sondage et le massif dévonien, et indiquant l'allure renversée du pli (voir plus loin la coupe du massif pour l’établis- sement de laquelle cette coupe a été utilisée). Conformément à ces conclusions, le sondage fut poursuivi et les résultats vinrent confirmer d’une façon rigoureuse mes prévisions: à 1026 m., on rencontrait les premiers filets charbonneux, puis des grès et des schistes avec empreintes végétales. Sphenophyllum, Pecopteris,. Tæniopteris, etc., ne laissant aucun doute sur l'âge stéphanien de ces couches ; enfin, à 1089 m. 70, on rencontrait un 1. E. Fournier. Rapport géologique sur le sondage entrepris près de Lomont au Sud-Est de Lure. Besançon, imp. et lith. Dodivers, 15 juillet 1902. 2. À 960 m., le sondage venait d'entamer les premières couches carbonifères. 520 E. FOURNIER 16 Déc. faisceau houiller important comprenant, entre autres, des couches de combustible de 1 m. 25,1 m. 65, 1 m. 85 et 1 m. 80. Le sondage a poursuivi la traversée du faisceau jusqu'à 1106 m. 85, profondeur à laquelle le trépan est resté engagé dans des schistes noirs gonflants, indiquant l'approche d'un nouveau faisceau. La coupe du sondage peut être résumée ainsi de haut en bas : O1. 12 20 12mMm.50 Conglomérat vosgien Trias (VosGrEx). 50 00 Grès rouge fin 50 oo 159 00 Marnes et argiles rouges 159 00 181 00 Grès rouge fin à : | - PERMIEN SUPÉRIEUR à 181 00 à 251 00 Marnes et argiles rouges à à à à 251 00 456 00 Grès versicolores et graviers 456 oo 490 oo Marnes rouges et grès bruns PERMIEN 490 00 516 oo Grès rouge 516 oo 585 oo Argilolithes brunes, rouges et violettes MONES 585 00 à 697 o0 Grès et argilolithes avec poudingue 697 00 à 810 oo Argilolithes rouges et grès fins plus ou moins micacés F : à : PERMIEN 8SI0 00 872 oo Grès et brèches versicolores ; INFÉRIEUR 872 00 à 886 oo Argilolitherouge à boules blanchesetgrès à à 886 00 à 960 00 Grès et argilolithes schistoïdes brunes à 960 00 à 976 oo Argilolithes grises renfermant de la pyrite, de la dolomie et de la calcite 976 00 à 993 oo Argilolithe grise et grès gris 993 oo à 1026 oo Petit conglomérat à cailloux noirs, filets char- bonneux, vers 1026 102$ 00 à 1089 70 Grès et schistes noirs avec Sphenophyllum, Pecopteris, Tæniopteris, etc. # 1089 70 à 1090 25 Houille et schistes e 1090 25 à 1091 50 JlouILze, couche de 1 m. 95 £ 1091 50 à 1091 . 80 Schistes et Houille = é Ÿ £ ; & 1091 80 à 1093 45 HouIzze, couche de 1 m. 65 E 1093 45 à 1094 4o Schistes et Houille = 1094 40 à 1096 25 Hourize, couche de 1 m. & 1096 25 à 1099 19 Schistes avec filets de Houille 1099 15 à 1100 95 Howizre, couche de r m. 80 1100 95 à 1101. 75 Schistes et rognons carbonatés, avec o m. 25 de Houille à la base 1101 75 à 1106 85 Poudingues et schistes noirs gonflants: La preuve de l'existence à Lomont d’un bassin stéphanien, avec couches de combustible, était donc faite par ce premier sondage, mais on devait envisager la perspective d'engager l'exploitation à une profondeur peu inférieure à 1100 mètres. 1. Cette coupe a été dressée d’après les documents présentés à l’appui de la demande de concession, documents fournis par M. Chavanne et imprimés à Montbéliard en 1903. ES nm dd 1907 LES RECHERCHES DE HOUILLE EN FRANCHE-COMTÉ 597 La constatation du renversement sur la bordure du massif de Saulnot et la présence de nombreuses roches éruptives dans ce massif nous amenaient à conclure, d'une facon formelle. que toute tentative faite pour retrouver la houille à une profondeur moindre, en se rapprochant du massif ancien, était vouée à un échec certain, et que le meilleur parti à prendre était de creuser un puits sur l'emplacement même du sondage, l'exécution de ce puits étant le seul moyen de se rendre un compte exact de la valeur industrielle des couches rencontrées. En 1904, la concession du bassin de Lomont était accordée à la Société de recherches. SONDAGE DE COURMONT. — L'idée de retrouver le Houiller à une profondeur moindre en se rapprochant du massif ancien n'avait pas encore été abandonnée par les partisans de l'hypothèse de Trautmann, et, malgré mes conclusions nettement défavorables à cette entreprise, la Société de recherches se décida à faire un second sondage à Courmont à moins de 1 km. de la bordure dévo- nienne, dans des assises permiennes qui, tout près de là, sont litté- rablement lardées de filons éruptifs. Trois considérations m'avaient guidé pour déconseiller le choix de cet emplacement. 1° La présence des roches éruptives, entraînant la presque certitude de ne trouver que des tufs euritiques ou porphyritiques, des porphyrites diallagifères ou des micropegmatites ; 2° La probabilité de changements de faciès du Houiller en se rappro- chant du littoral : 3° La certitude d’étirements dus au renversement, étirements ayant pour effet de diminuer l'épaisseur du Houiller et de faire dispa- raître les couches peu résistantes, comme celle de combustible. L'expérience du sondage de Courmont vint justifier mes prévi- sions pessimistes. Au début, ce sondage traversa des couches de sédiments per- miens normaux (grès et argilolithes), puis, au fur et à mesure de l'approfondissement, on vit ces couches devenir de plus en plus dures, de plus en plus siliceuses, témoignant d'une action éruptive de plus en plus intense : on finit même par rencontrer de véritables tufs porphyritiques. C'est vers 4oo m. que l'on pénétra dans le Permien éruptif, dont la dureté devint telle, entre 500 et 600 m., que les trépans s’usaient avec une rapidité si considérable et que les échantillons de battage renfermaient jusqu’à un tiers de leur poids de fragments d'acier. Jusque vers 800 m., ces roches ont peu varié : à 839 m., on a ren- 522 E. FOURNIER 16 Déc. contré des tufs permiens beaucoup moins durs. Vers 900 m., les terrains devenaient beaucoup plus bruns, mais continuaient à subir l'influence éruptive. C'étaient encore des tufs ou des forma- tions éruptives appartenant vraisemblablement au Houiller. Le Houiller a été traversé sur plus de 150 m.; les échantillons de 1010 à 1013 m., 1021 et 1025 m., étaient particulièrement caractéristiques comme Stéphanien, mais, ainsi que je l'avais prévu, les couches de combustible faisaient absolument défaut, À 1051 m, on rencontra une sorte de marne grisâtre qu'il parait difficile d'attribuer à un terrain plus ancien que le Houiller, puis on pénétra dans des tufs porphyritiques très verts, riches en diallage schillérisé : ces forma- tions ont Les apparences du Culm, ce qui décida l'arrêt du sondage à 1068 m. Les conclusions que l’on peut tirer du sondage de Courmont sont les suivantes : 1° Le Permien présente à Courmont, comme à Lomont, une épaisseur d'environ 900 mètres : ; 20 Le Houiller a été représenté par une épaisseur d’environ 150 m. de tufs porphyritiques renfermant en certains points des grains de limo- nite, des grès et de la pyrite, mais pas de couches de combustible ; 3 [1 paraît probable qu’à partir de 1063 m., on a rencontré le Culm; iln’y a donc pas espoir de trouver des couches exploitables de combus- tible en ce point ; 4° Le massif de Saulnot est, près de Courmont, renversé au Nord sur le Permo-Carbonifère ; | 5° Pour trouver des couches exploitables, il ne faut pas se rapprocher du massif ancien, et il faut considérer comme illusoire toute tentative faite dans cette région pour retrouver la houille à une profondeur beaucoup inférieure à celle à laquelle elle a été trouvée à Lomont. Ces considérations permettent de conclure qu’il faut continuer les recherches dans une région située à 3 kilomètres au moins au Nord du massif, aux environs de Lomont et au Nord de Faymont, par exemple, mais qu'il ne faut pas poursuivre les recherches trop loin du côté de l'Est. Le bassin va en s’approfondissant et en augmentant d’importance vers l'Ouest, mais il ne faut pas trop s’écarter non plus dans cette direction, sous peine de rencontrer la houille à une profondeur qui en rendrait l'exploitation impossible : un sondage entrepris à Frotey-les-Lure par une autre Société s’est en effet maintenu dans le Permien, Jusqu'à environ 1250 mètres. 1. Voir, pour l'étude microscopique de certaines roches rencontrées dans le sondage de Courmont, KicraAn. 6° congrès de l’ Association Franc-comtoise. Note sur diverses roches éruptives. Vesoul, 1907. 1907 LES RECHERCHES DE HOUILLE EN FRANCHE-COMTÉ 523 Le bassin de Lomont pourra donc fournir des couches de houille exploitables sur une longueur de 6 km. au moins, parallèlement à la bordure du massif, entre la Pissotte et le moulin Vieux de Fay- mont et sur une largeur qui ne saurait être inférieure à 3 km. L'exploitation aura lieu entre 1050 et 1150 m. de profondeur. Documents divers. — Deux nouveaux sondages ont été entrepris par la Société de recherches ; l’un, à Belverne, a rencontré les eurites du Permien vers 320 m., confirmant une fois de plus ma conclusion, qu'il ne faut pas se rapprocher de la bordure du masssif ancien. L'autre, à la Pissotte, rencontrera très vraisem- blablement une série très analogue à celle de Lomont. Nos recherches sur la bordure septentrionale du massif de Saulnot nous avaient aussi amené à la découverte d'un gite de carbonate de cuivre (malachite et azurite), près de Courmont, dans le ravin des Valettes, aux lieux dits : «Champs sur l’Auge » et « Champs du Cerisier ». Ce gîte est situé dans des arkoses et des tufs microgranulitiques ', se rattachant au Permien inférieur. La direction générale des affleurements est : Est-Nord-Est, comme la bordure du Dévonien. et, ici encore, le pli est déversé vers le Nord. Après quelques travaux trop peu importants, les recherches furent abandonnées. Le minerai contenait 1,04 °/., d'oxyde de cuivre avec des traces très faibles d'argent. Dans les parties les plus riches. la teneur s'élevait à 2 / et les déblais, mélangés avec la gangue, présentaient encore une teneur variant entre 0,50 et 0,80 0). Le gite est nettement sédimentaire et d’allure lenticulaire. Mais, pour moi, il correspond certainement à l'exis- tence en profondeur d’un filon de sulfure de cuivre, dont la teneur serait beaucoup plus élevée. VERsANT sup. — Sur le flanc méridional de l’anticlinal de Saulnot, au Nord de Champey ou au Nord-Ouest d'Héricourt, par exemple, on observe une succession absolument normale. Un sondage, ouvert à Chevret à l'altitude de 337 m. dans les marnes du Charmouthien, dans le but de rencontrer les couches salifères du Keuper inférieur, a traversé les couches suivantes : calcaires à Gryphées, Infralias, marnes irisées gypsifères ; à 147 m.: dolo- mies du Keuper, puis des couches lignitifères avec grès et marnes. De 216 à 261 m.,le sondage traversa les marnes salifères ; malheu- reusement la saturation était beaucoup trop faible pour donner lieu à une exploitation ; à 261 m., on pénétra dans le Muschelkalk, qui 1. Voir, pour l’étude microscopique de ces roches, KiLraAN, loc. cit , Vesoul, 1907. 52/ E. FOURNIER 16 Déc. renfermait encore du gypse à sa partie supérieure ; il fut poussé jusqu’à 450 m., toujours dans le Muschelkalk. Si le Houïiller existe sur ce versant, on peut prévoir qu'il aurait fallu continuer le son- dage au minimum jusqu'à 1100 m. pour le rencontrer. | À la surface. du sol, entre Chevret et la bordure du massif dévo- nien, on voit successivement affleurer les diverses assises du: Trias, puis le Permien, qui (comme sur une grande partie du ver- sant nord-est) est en contact immédiat avec le Dévonien. La coupe de la figure tr a été dressée en tenant compte des résul- tats des sondages et de nos observations sur le terrain. N.0. Courmont Bavin des Massif de S.E. Lomont Valettes Saulnoët Sondage Bois de la Vacherie de Chevret l F Borgemanls del, Fig. 1. — Coupe du massif de Saulnot. — Echelle : 1/100000 rd, Schistes dévoniens métamorphiques avec porphyrites, microgabbros, spilites, paléoandésites, et minerai de fer ; r, Permien; r,, Permien métamorphique et éruptif; ry, Permien avec micropegmatites et rhyo- lithes ; Cu, Cuivre ; C, Culm ; A, Houiïller ; tv, Grès vosgien; än, Grès bigarré ; {11, Muschelkalk ; 4-1, Keuper; L. Infralias ;: {?, Sinémurien ; 13, Charmouthien ; L*, Toarcien. ConNcLusIONs. — Le massif de Saulnot est, comme le massif de la Serre, une aire anticlinale amy gdaloïde déversée vers le Nord dans sa partie médiane. Ce massif forme un trait d'union tecto- nique entre le massif de la Serre et celui du Salbert, qui n’est lui- même qu'une sentinelle avancée des Vosges méridionales. Comme le massif de la Serre, le massif de Saulnot apparait dans une : portion dénudée de la bordure très plissée des avant-monts du Jura et, comme cette dernière zone tectonique, il a subi le contre- coup des plissements jurassiens qui sont venus mourir contre la résistance opposée par un substratum déjà fortement plissé à l’époque hercynienne. Au point de vue industriel, le bassin de Lomont, tectoniquement symétrique de celui de Ronchamp. paraît devoir fournir des couches de combustible de puissance et de qualité égales à celles des couches exploitées dans ce dernier bassin, NOTICES PALÉOMAMMOLOGIQUES SUR QUELQUES DÉPÔTS MIOCÈNES DES (BASSINSODE LA LOIRECER DEL ALLIER PAR H.-G. Stehlin Je réunis, dans ce petit mémoire, une quantité d'observations, qui me semblent présenter quelque intérêt pour la géologie régionale et qui contribueront en même temps, je l'espère, à mieux faire connaître les changements survenus dans notre faune de Mammifères pendant les premières phases de l’époque miocène. Avant d'entrer en matière, je tiens à remercier tous les collègues qui, par leur communications libérales, m'ont facilité mes études. notamment MM. Sainjon, à Orléans; l'abbé Mouzay et le docteur Houssay, à Pontlevoy ; Bertrand, à Moulins ; Depéret, à Lyon ; H. Douvillé, Boule, Thevenin, à Paris; l'abbé Wintrebert, à Issy ; A. de Grossouvre, à Bourges: Collot, à Dijon: les directeurs du Musée de Toulouse. I. — SABLES DE L'ORLÉANAIS Les Mammifères composant la faune des sables burdigaliens de l’Orléanais n'ont pas encore été étudiés d’une façon approfondie. La liste que j'en établis ci-dessous d’après mes observations per- sonnelles n'est ni aussi complète ni aussi précise qu'on pourrait la désirer, mais elle a, je crois, l'avantage d'être moins inexacte et un peu moins vague que celles qu'on rencontre dans la biblio- graphie ". Amphicyon cf. major BLAINvV. — Une grande espèce d'Amphicyon, très rapprochée par ces dimensions de l’espèce de Sansan. 2, sup. : longueur de la paroi externe 0,025, largeur à la pointe antéro-externe 0,033. M, inf. : longueur 0,046. Il y a cependant des individus un peu plus faibles. Amphicyon giganteus LAURILLARD. — Espèce encore beaucoup plus forte que la précédente, connue uniquement par les deux dents d’Avaray déjà figurées par Cuvier. Amphicyon sp. — Espèce sensiblement plus faible que les plus petits individus rapportés à /’Amphicyon cf. major. 1. Il faut se méfier surtout de celle qui a été donnée par Paul Gervais (Z. et P. gén., I, p. 157), d’après les indications de l’abbé Bourgeois, parce qu’elle mélange les espèces de sables de l’'Orléanais avec celles des faluns de Pontlevoy et celles des sables de Chitenay (voir les articles Il et ID). 526 __ H.-G. STEHLIN 16 Déc.. Mustelidé. — Comparable, mais non identique, à l’espèce de Sansan, décrite par Filhol sous la désignation provisoire de Mustela zibethoïdes. M,-P, inf. : 0,045. Hyænælurus sp. — Forme légèrement plus petite que l'Hyænæ- lurus Sulzeri BiEDERMANN du Miocène moyen de Veltheim (Canton de Zurich) et à cône principal de la P, supérieure moins épaissi. Palæogale Gervaisi ScHLOSsER 1. Stenogale aurelianensis ScHLOSSER 2. Plusieurs autres carnassiers de petite taille, encore mal représentés dans les collections. Steneofiber sp. — Très voisine de Sfeneofiber Jægeri du Miocène moyen, mais, à ce qu'il paraît, un peu plus petite en moyenne. Mastodon angustidens Cuv.— Les restes recueillis de cette espèce ne suffisent pas encore pour trancher la question de savoir si le M. angus- tidens des Sables de l’Orléanais se distingue par des différences palpa- bles et quelque peu constantes de celui du Miocène moyen. Quant à la taille, la différence paraît être insignifiante ; je connais des molaires formidables de Chevilly et de Beaugency, tandis que, dans le Miocène moyen, à Simorre par exemple, on rencontre encore des individus de dimensions modestes. Dans la mandibule de Beaugency, au Musée d'Orléans, la symphyse m'a paru être moins étendue que dans le sque- lette de Simorre au Muséum ; mais l’échantillon est en train de changer ses prémolaires et, partant, de jeune âge. Mastodon tapiroïdes Cuvier. — Aurait été rencontré, selon Laugel (B. S. G. F., (2). XVIII, 1860, p. 330) dans le gisement d’Auneau. Dinotherium Cuvieri KauP. — Les dents de Dinotherium recueillies dans l’Orléanais ont le plus souvent de très faibles dimensions. Il y en a cependant qu'on pourrait tout aussi bien rapporter au D. bavaricum qu’au D. Cuvieri et j’en ai même observé quelques-unes des gisements de Chevilly et de Beaugency qui touchent au Dinotherium g'iganteum. Il est difficile de savoir si l’on a affaire à plusieurs espèces ou si ces derniers cas représentent simplement des écarts individuels. Anchitherium aurelianense Cuvier. — Variété, à ce qu’il paraît, constamment un peu plus faible que celle de Sansan, de Steinhein, de La Grive St-Alban. M.-P, inf. : 0,1155 (Chilleurs); M,-M, inf. : 0,054-0,0555 (Chilleurs); P,-P, sup. : 0,038 (Baigneaux). Dans la structure des dents, je n’airien remarqué de particulier ; les prémolaires sont déjà aussi disporportionnées par rapport aux molaires, le talon de la dernière molaire inférieure aussi réduit que dans les individus du Miocène moyen. Malheureusement. nous sommes encore très peu docu- mentés pour la construction des pattes. Rhinoceros (Teleoceras) aurelianensis NouEL. — Sans aucun doute, le précurseur direct du Rh. brachypus du Miocène moyen. Extrémités 1. M. Scucosser. — Die Affen, Lemuren, etc. Il: partie, 1888, page 156. — GEryAIs, Zoologie et Paléontologie générales, I, 1867-69, p. 158, pl. XX VI, fig. 1. 2. SCHLOSSER, L. c. p. 153 ; GERVAIS L. c., p. 158, pl. XVIII, fig. 5 1907 DÉPÔTS MIOCÈNES DE LA LOIRE ET DE L'ALLIER 527 très raccourcies et trapues. ÏZ, sup. : longueur de la paroi externe 0,054 (fort exemplaire), largeur du lobe antérieur 0,061. M.,-M., inf. : 0,13-0,145. Molaires supérieures sans bourrelet interne et sans crista, mais à crochet bien développé et à antecrochet volumineux. Les deux dernières prémolaires supérieures à cônes internes imparfaitement séparés et à bourrelet interne plus ou moins complet. Bourrelet externe rarement esquissé sur les molaires inférieures, mais parfois bien développé sur les prémolaires inférieures :. Rhinoceros (Teleocerus) cf. brachypus LARTET. — Mutation très voisine de la précédente, mais plus évoluée dans quelques détails odontologiques et généralement un peu plus forte. M, sup. : 0,055 sur 0,062 (taille ordinaire). Les molaires supérieures tendent à développer un bourrelet interne, les molaires inférieures sont presque toujours munies d’un bourrelet externe. Sur ces dernières, le sillon de la paroi externe désignant la limite entre les deux croissants est presque com- plètement effacé, tandis que, dans l’espèce précédente, il se marque encore d’une façon assez normale. Si je ne me trompe, il existe aussi une différence notable entre les deux mutations dans la forme de la grande incisive supérieure. Rhinoceros (Diceratherium) Douvillei OsBorN. — Espèce insuffisam- ment caractérisée et quelque peu problématique ?. Rhinoceros sp. III. — De position. phylètique incertaine. Assez voisin, comme structure des molaires et prémolaires, du Æh. cf. bra- chypus, mais beaucoup plus petit. M, sup. : 0,047 Sur 0,05. Rhinoceros (Ceratorhinus) tagicus Roman. — Espèce naïne du Bur- digalien de Horta das Tripas (Lisbonne), * représentée dans les sables de l’Orléanais par une dernière molaire supérieure d’Artenay. M, sup. : largeur du lobe antérieur 0,36. Autres Rhinocéridés. — Le nombre des Rhinocéridés est peut-être encore plus grand. Je connais un troisième métatarsien de forte taille (Chevilly), qui n’est pas du type aurelianensis-brachypus et une prémolaire supérieure (Chilleurs), qui pourrait appartenir à quelque Acerotherium (? A. platyodon MERMIER du Burdigalien de Pont-de- Manne près St-Nazaire-en-Royans, Drôme). Palæochærus aurelianensis STEHLIN. — Petite espèce très caracté- ristique du Miocène inférieur, se distinguant de son prédécesseur dans l’Aquitanien supérieur, le P. typus Pomer, par sa taille moyenne un peu plus forte, par le développement constant d’un talon dans la dernière molaire supérieure et par l'isolement constant des quatre racines dans ses molaires supérieures et inférieures. Il y a probablement aussi un 1. Voir aussi : H. F. Ossorx. Phylogeny of the Rhinoceroses of Europe. Bull. Ac. Mus. Nat. Hist., XIII, 1900, p. 250. 2. V. OsBorx L. c. et M. PAvrow. Études sur l’histoire paléontologique des Ongulés VI, 1892, pl. nr, fig. 9. 3. Roman. Le Néogène continental dans la basse vallée du Tage. Com. Serv. géol. du Portugal, 1907, p. 42. 598 H.-G. STEHLIN 16 Déc. progrès à constater dans le développement des canines du sexe mâle. M, sup. : longueur 0,0155-0,0165. M.-P, inf. : 0,048. M, inf. : 0,0155-0,0165. Hyotherium cf. Sæœmmeringiet H. Sæmmeringi var. medium MH. v. M. — Mutation intermédiaire entre les Palæochærus de l’Aquitanien supé- rieur et l’Hyotherium Sæmmeringi du Miocène moyen. J’en connais une canine supérieure masculine, malheureusement mutilée, qui est plus épaisse que celle des Palæochærus les plus progressifs, mais beaucoup moins hypselodonte que celle de l’H. Sæœmmeringi de Georgensgmuend. M, sup. : 0,0185-0,0225. M,-P, inf. : 0,065. Les grands individus attei- gnent les dimensions du A. Sæœmmeringi typique : M.-P, inf. : 0.047. Listriodon Lockharti Pomez. — Espèce caractéristique du Miocène inférieur et probablement ancêtre commun du Z. splendens LARTET et du Z. latidens BIEDERMANN du Miocène moyen. Elle se distingue de celui-là par la structure bunodonte de ses molaires et par la moindre largeur de sa première incisive supérieure, de celui-ci — qui est égale- ment bunodonte — par la non-suppression de la troisième incisive inférieure. Le Listriodon Lockharti a souvent été confondu avec le Sus palæo- chærus, dont il a la taille. Ses molaires, en effet, ne se distinguent presque pas de celles de cette espèce, mais toute la dentition anté- rieure, y compris les prémolaires, présente nettement les caractères du genre Listriodon. : Chœærotherium sp. — Espèce rarissime, représentée par un frag- ment mandibulaire d’Artenay avec M,-P, (Muséum de Paris) et un autre de Neuville avec .-P, (collection Bourgeois à Pontlevoy). Le premier de ces échantillons, qui est de taille intermédiaire entre les extrêmes observés parmi les Chœærotheriun du Miocène moyen, a ceci de particulier, que son M, est dépourvu de talon *. Il est probable cependant que cette particularité est simplement individuelle. Le deuxième échantillon présente les dimensions faibles du Ch. pygmæum de La Grive St-Alban. Prachyodus onoideus GERvVAIs. — Espèce peut-être la plus caracté- ristique de l’étage burdigalien, répandue du Portugal à l'Inde et de l'Europe centrale à l'Égypte‘ ; autrefois confondue avec les grands 1. En 1899, faute de matériaux décisifs, je m'étais prononcé d’une façon un peu hésitante sur ce dernier point. Mais, depuis, j'ai vu une P, inf. du L. Lockharti, portant une usure de contiguïté qui ne peut provenir que de la P, voisine. — SrEuLIN, Ueber die Geschichte des Suidengebikes. Mém. Soc. Pat. Suisse, XXVI, 1899, p. 85, 327. 2. STEHLIN. L.C., P. 79. 81, 128. 3. Je l’ai aussi observée dans le bassin de la Garonne, où jusqu'ici on n’a pas encore signalé la faune burdigalienne. La collection de Toulouse en possède une très belle mâchoire supérieure avec M,-P, de Bonrepos (Haute- Garonne), que les anciens auteurs ont signalée sous différentes désignations erronées (Anisodon LARTET, Anthracotherium LEYMERIE). 1907 DÉPÔTS MIOCÈNES DE LA LOIRE ET DE L'ALLIER 529 Anthracotherium, dont elle ne se distingue pas seulement par de nom- breuses particularités odontologiques, mais encore par ses proportions, qui rappellent l’Hippopotame au lieu de rappeler le Sanglier. Hyæmoschus sp. I. — Sensiblement moins forte que l’H. crassus du Miocène moyen, comparable aux H. guntianus H. v. M. et vindobo- nensis H. v. M., espèces insuffisamment caractérisées du Miocène moyen de l'Allemagne méridionale. M.-P, inf. : 0,0465 ; M.,-M, inf. : 0,0365. Hyæmoschus sp. IL. — Encore plus faible que la précédente, exac- tement de la taille du A. aquatilis actuel. M,-D, inf. : 0,029. Ruminant I. — Palæomeryx cf. Kaupi H. v. M., le géant parmi les Ruminants de l’époque. #.-P, sup. : 0,066; M,-M, inf. : 0,068; M,-P, inf. : o.r17. Ruminant II. — Espèce assez rare, de taille un peu moins forte que la précédente, à allure bunodonte et à trace assez nette de cône intermé- diaire sur le lobe antérieur des molaires supérieures. Ruminant III. — Très analogue comme structure à l’Amphimoschus pontileviensis BourGeois, des faluns de Pontlevoy, mais de taille constamment plus faible. Talon de la M, inférieure à deux pointes. Plis de Palæomeryx, tout au plus indiqué par une trace éphémère. Sans P, inférieure. M,-P, inf. : 0,078; M,-M, inf. : 0,043-0,045. Ruminant IV. — Espèce très brachyodonie à plis de Palæomeryx plus ou moins développé. P, inférieure présente, isolée, uni-radiculée. M.,-P, sup. : 0,059 ; M.,-M, sup. : 0,035 ; M,-P, inf. : 0,065; M.,-M, inf. : 0.038. | Ruminant V. — Espèce nettement distincte de la précédente par ses molaires inférieures plus épaisses. Plis de Palæomeryx bien développé, M,-M, inf. : 0,041; M,-P, inf. : 0,061. Ruminant VI. — Très petite espèce à plis de Palæomeryx bien déve- loppé, comparable au Palæomeryx Meyeri Horm. M, inf. : 0,0125. Ruminant VII. — Tout à fait semblable à l’Antilope martiniana de Sansan, mais plus petite. Couronnes sensiblement plus hautes que dans les espèces précédentes. Molaires inférieures à paroi interne très aplatie, sans plis de Palæomeryx. M.,-M, sup. : 0,038 ; M, inf. : 0.016. Ruminant VIII. — Un canon postérieur indique un tout petit Rumi- nant et pourrait se rapporter à une espèce de Wicromeryx. Ruminant IX. — Cervidé à bois, représenté par une unique petite fourche, qui provient de l’ancienne sablière de Marigny (Musée d’'Orléans):. Il m'a semblé que cet échantillon doit être rapporté, soit au Procervulus aurelianensis (A. Gaupry, Enchaînements, fig. 1004, 1004), soit à la variété de faluns de l’Anjou, rapporté par M. Gaudry au Dicrocerus anocerus KAur. (fig. 94, L. c.). 1. Le parfait isolement de cet échantillon pouvant faire soupçonner quelque erreur dans l'indication de provenance, il est bon de rappeler que sa découverte à Marigny a déjà été signalée par de Fourcy, en 1859. E. De Fourcy, Carte géologique du Loiret. Texte explicatif, 1859, p. 111. 2 Mars 1908. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 34. 530 H.-G. STEHLIN 16 Déc. Il est très probable d’ailleurs que les Ruminants sont encore plus nombreux.Notamment les échantillons que j'ai provisoirement rapportés à mon Ruminant V pourraient se répartir entre plusieurs espèces. Cette faune, comme on le sait, se compose de deux éléments d’origine très différente, l’un, indigène en Europe depuis l’époque oligocène, Pautre récemment immigré d’un centre encore inconnu -— probablement de l'Asie méridionale : — et absolument neuf pour notre continent. Parmi les formes qui ont leurs racines dans la faune oligocène de l'Europe on peut citer : Amphicyon, Steneofiber, Palæochærus, Hyotherium, Brachyodus? ; parmi les immigrés : Mastodon, Dinotherium, Anchithe- rium Rhinoceros du type aurelianensis-brachypus, Listriodon, Chæ- rotherium, Hyæmoschus, ? Palæomeryx cf. Kaupi. Pour plusieurs espèces de Carnassiers, de Rhinocéros, de Ruminants, il est encore douteux s'ils appartiennent à la première ou à la deuxième de ces catégories. Toutes ces espèces — indigènes et immigrées — ont été regardées jusqu'ici comme parfaitement contemporaines entre elles ; toute la formation des sables de l’Orléanais a été regardée comme chrono- logiquement une et indivisible. Si l’on compare cependant entre elles les diverses faunules locales, on s'aperçoit facilement d'une quantité de différences qu'il n’est pas aisé de mettre exclusivement sur le compte des particularités de station. C'estsur ce fait que je désire attirer l'attention des géologues. Les diverses faunules locales, d’après mes observations, sont composées comme suit : SANTEAU (Feuille de Fontainebleau S.0.) : Amphicyon cf. major. Cizceurs-Au-Botis (Feuille de Fontainebleau S.0.): Armphicyon cf. major ; Plusieurs petits carnassiers indéterminés ; Steneofiber sp.; Anchitherium aurelianense ; Rhinoceros (Teleoceras) aurelianensis ; Rhinoceros (Diceratherium) Douvilléi ; Rhinoceros (Aceratherium) sp.; Palæochærus aurelianensis ; Hyotherium cf. Sœmmeringi; Brachyo- . dus onoïdeus : Palæomeryx»x cf. Kaupi; Ruminanits II, HE, V ?. Rowvizce (Feuille de Fontainebleau S.O.): Rhinoceros (Teleoceras) aurelianensis ; Brachyodus onoideus. 1. Nous savons aujourd’hui que les Mastodontes sont originaires d'Afrique, mais les espèces qui les accompagnent lors de leur apparition en Europe permettent de croire qu'ils ont fait un détour par l'Asie méridionale pour arriver chez nous. 2, En 1902, je me suis prononcé d’une façon très réservée sur la provenance du Brachyodus onoïideus (v. STEHLIN, Ueber die Grenze zwischen Oligocaen ünd Miocaen in der Schweizer Molasse. Eclogæ VII, 1902, p. 360). En atten- dant j'ai eu l’occasion de me convaincre qu’il descend sans aucun doute du Br. porcinus de l’Oligocène européen, comme cela a été admis par M. Depé- ret. J’apporterai même, dans l'article suivant, un argument décisif en faveur de cette manière de voir. 1907 DÉPÔTS MIOCÈNES DE LA LOIRE ET DE L ALLIER 931 NeuvILLE-AU-Bois, Cas-RouGE (Feuille de Fontainebleau S.0.) : Anchitherium aurelianense: Rhinoceros (Teleoceras) aurelianensis : Rhinoceros (Diceratherium) Douvüiléi ; Chœrotherium sp. ; Bra- chyodus onoïdeus ; Ruminant Il. Triay-BELLAssIE (Feuille de Fontainebleau S.0.) : ARhinoceros (Teleoceras) aurelianensis (?); Palæomeryx cf. Kaupi ; Ruminant IL. _ Ruan-MazGrapPre (Feuille de Fontainebleau S.O.) : Un Carnassier indéterminé ; Rhinoceros (Teleoceras) aurelianensis (?) ; Rhinoceros sp. II (2); Ayotherium cf. Sæmmeringi ; Ruminant taille du IV. ARTENAY-AUTROCHE (Feuille de Châteaudun S.E.) : Amphicyon cf. major: Mustelidé cf. Mustela sibethoides; petit Carnassier indéter- miné; Hyænæalurus sp.; Steneofiber sp.; Mastodon angustidens : Anchitherium aurelianense : Rhinoceros (Teleoceras) aurelianense ; Rhinoceros (Ceratorhinus) tagicus : Palæochærus aurelianensis ; Chæœrotherium sp.; Palæomeryx cf. Kaupi; Ruminants Il, II, IV, V @), VI, VIIL. BarGNEAUx (Feuille de Châteaudun S.E.): Amphicyon cf. major; Steneofiber sp.; Rhinoceros cf. brachypus; Rhinoceros sp. II ; Anchitherium aurelianense ; Hyotherium cf. Sœmmeringi; Listrio- don Lockharti ; Hyæmoschus sp. 1; Palæomeryx cf. Kaupi; Rumi- nants V, VI. AUNEAU, près Orgères. (Feuille de Châteaudun S.E.) ; Mastodon tapiroïdes. REBKECHIEN, SABLIÈRE DU CHÊNE Bourbon (Feuille d'Orléans N.0.) : Mastodon augustidens (?), Rhinoceros sp., Ruminant. Fay-aux-Loces: (Feuille d'Orléans N.0.) : Amphicyon cf. major ? ; Rhinoceros sp. IL, (?) ; Palæochærus aurelianensis : Ruminant. Sr-LyÉ (Feuille d'Orléans N.0.) : Steneofiber sp. Marrewy (Feuille d'Orléans N.0.) : Mastodon sp., Cervidé à bois. FLeury-Aux-Caoux (Feuille d'Orléans N.0.) : Rhinoceros sp. Cuevizzy® (Feuille de Beaugency) : Steneofiber sp.; Mastodon angustidens ; Dinotherium Cuvieri; Dinotherium bavaricum (?) ; Rhinoceros cf. brachy pus (?) ; Rhinoceros sp. ; Anchitherium aurelia- nense: Listriodon Lockharti; Hyæmoschus sp. 11; Palæomeryx cf. Kaupi ; Ruminant I, V (?). Les Barres (Feuille de Beaugency) : Steneofiber sp. ; Mastodon angustidens ; Dinotherium Cuvieri ; Rhinoceros cf. brachypus ee: Listriodon Lockharti (?); Ruminants. r. Les fossiles de Fay-aux-Loges ont été trouvés dans une mince couche de sable recouvrant le calcaire de l’'Orléanais dans les carrières au Sud-Est du village. Les sablières, le long du canal, n’ont rien donné jusqu'ici, peut-être parce qu’elles ne sont pas assez profondes, les ossements se rencontrant toujours vers la base du dépôt sableux. 2. Je ne suis pas suflisamment documenté pour faire une distinction entre les différents gisements situés autour de Chevilly : Sablière du château, Monchéne, les Chapelles. 532 H.-G. STEHLIN 16 Déc. Bricy (Feuille de Beaugency) : Dinotherium Cuvieri. CHèNE, près Sr-Peravy-La-CoLomge (Feuille de Beaugency) : Masto- don sp. Les Crorres pe Couzmiers (Feuille de Beaugency) : Rhinoceros sp. Incré (Feuille de Beaugency) : Rhinoceros sp. ; Brachyodus onoi- deus. Les Augraïs (Feuille de Beaugency) : Mastodon sp. Beaucency-Tavers (Feuille de Beaugency) ; Mastodon angustidens ; Dinotherium Cuvieri: Dinotherium bavaricum; Rhinoceros (Teleoce- ras) cf. brachy pus ; Listriodon Lockharti; Ruminant. Avaray ? (Feuille de Beaucency) : Amphicyon giganteus ; Steneofiber sp.; Mastodon sp.; Rhinoceros (Teleoceras) cf. brachypus; Listriodon Lockharti ; Ruminant. Suèvres (Feuille de Blois): Palæogale Gervaisi; Stenogale aure- lianensis ; Steneofiber sp.; Ruminant. : G1ez (Feuille de Blois N.O.) : Mastodon sp. (teste H. Douvicré, notice explicative de la Feuille de Blois) *. La faunule de Chilleurs, Santeau, Ronville, Neuville, a un cachet particulièrement archaïque, l'élément indigène (Amphi- cyon, Steneofiber, Brachyodus, Palæochærus, Hyotherium) y jouant un rôle aussi important que l'élément immigré (Anchi- therium. Rhinoceros aurelianensis, Chœrotherium, Palæomeryx cf. Kaupi). Les quelques documents recueillis à /ngré paraïssent indiquer un gisement plus méridional de ce groupe. L'association que l’on rencontre à Artenay a une allure plus moderne tant par la disparition d’un type archaïque européen, le Brachyodus onoïdeus, que par l'apparition d’un immigré non moins caractéristique, le Mastodon angustidens. Les faunules moins complètes de Trinay, Ruan, Fay-aux-Loges, paraissent représenter le même type. A Chevilly la prédominance des immigrés s’accentue ; le Mastodon angustidens y est accompagné du Dinotherium Cuvieri du Listriodon Lockharti, de l Hyÿæmoschus sp. IX et le Palæo- chœrus aurelianensis y fait défaut. Un pareil ensemble a été cons- taté aux Barres. A Baigneaux, le Dinotherium n’a pas encore été observé ; mais le Listriodon Lockharti s'y trouve associé à un Hyæmoschus 1. Astragale «trouvé à 5oo m. au Sud d’Ingré » (Musée d'Orléans). | 2. Le gisement, selon Cuvier, était situé entre le village d’Avaray et la grande route. La carte géologique n’indique pas de sables en ce point. 3. Je n’ai pas vu d’ossements de Mammifères déterminables des gisements de Loury, les Aydes, Boulay, Baccon, Ormes, Maigreville, Vennecy, qu'on trouve cités çà et là dans la bibliographie. 1907 DÉPÔTS MIOCÈNES DE LA LOIRE ET DE L'ALLIER 533 plus fort que celui de Chevilly et le Rhinoceros (Teleoceras) aurelianensis de Chilleurs y est remplacé par la mutation plus progressive du même phylum que nous avons appelée AA. (Teleo- ceras) cf. brachy pus. Les matériaux très abondants des anciennes sablières entre Beau- gency et Tavers se composent presque exclusivement de Dino- therium, Mastodonte et Rhinoceros cf. brachy pus. A Avaray, où la faunule est un peu plus complète, ces espèces sont accompagnées du Listriodon Lockharti et de l'Amphicyon giganteus, qui parait être une mutation plus progressive du même rameau que l'espèce de Baigneaux et de Chilleurs. C'est sans doute de ces dern ers gisements. à cachet d'ja plutôt miocène moyen, qu'il taut rapprocher celui de Marign), dont le produit consiste en quelques traces de Mastodounte associées à l'unique fragment de bois de Cervidé rencontré dans les sables de l'Orléanais. La grande majorité de ces différences ne sont pas de nature à s'expliquer par des particularités de station. Mais je conviens volontiers que quelques-unes d’entre elles peuvent être effacées par des découvertes nouvelles, et je me garderai bien d'en tirer des conclusions prématurées. On a trouvé dans le grès coquillier de la Suisse occidentale le Brachyodns onoïdeus associé au Mastodon angustidens et à un Hyæmoschus de la taille de celui de Baigneaux. Il est donc à présumer qu'un jour on rencontrera la même associa- tion dans quelque gisement des sables de l’Orléanais. Mais il me semble très probable que, dans cette dernière formation, nous aurons toujours à distinguer au moins deux groupes de faunules d'âge légèrement différent : l’un burdigalien typique (Chilleurs, Artenay) ; l’autre, un peu plus récent et formant le passage à l'Helvétien (Beaugency, Avaray, Chevilly, Baigneaux). Quant à la stratigraphie, de prime abord elle ne paraît pas favo- rable à cette manière de voir. Passe encore pour les gisements sur les bords de la Loire (Beaugency, Avaray), qui se trouvent à des cotes moins élevées que les autres et qu'on croirait aisément un peu plus récents. Mais les gisements au Nord d'Orléans (Chevilly, Baigneaux, Artenay, Neuville, Chilleurs) sont si parfaitement dis- posés sur un même plan qu'on est fort tenté de les croire rigou- reusement équivalents entre eux. Il faut se rappeler cependant que nous avons affaire à un dépôt fluviatile, Un fleuve peut se porter à droite et à gauche de son lit primitif et les dépôts qu'il -accumule à égale altitude n'appar- tiennent pas toujours et nécessairement à la même phase d’une 534 H.-G. STEHLIN 16 Déc. période géologique. Il m'a semblé, d'ailleurs, que les cotes de base de ces dépôts sableux sont moins uniformes que leurs cotes de sommet”. II. — SABLES DE CHITENAY Dans une notice insérée au Bulletin de la Société géologique de 1860, le marquis de Vibraye* a signalé quelques ossements de Mammifères trouvés dans une sablière près de Chitenay (Loir-et- Cher), et se rapportant à deux espèces de Rhinoceros, un Anthra- cotherium. un Cainotherium, un Amplhicyon. Il crut pouvoir conclure de cet ensemble que la couche fossilifère était aquita- nienne. Vingt ans plus tard, M. Henri Douvillé *, chargé de faire le lever de la Feuille de Blois, étudia les relations stratigraphiques de ces sables et crut pouvoir les rapporter au niveau des sables de l'Orléanais, sans s'engager cependant dans une discussion des données paléomammologiques, qui avaient servi de base à l'avis différent du marquis de Vibraye. Je ne connais pas de propre vue les fossiles recueillis par ce dernier, qui sont conservés, si je ne me trompe, au Muséum de Paris. Mais j'ai eu occasion d'examiner quelques autres documents de même provenance, que j'ai rencontrés dans différentes collec- tions. En réunissant mes propres déterminations avec celles de de Vibraye (qui ont été contrôlées par Édouard Lartet), j'ai pu établir la liste suivante des espèces de Chitenay : Amphicyon sp. — Un os de carpe (teste de Vibraye). Steneofiber sp. — Mutation de taille exactement intermédiaire entre celle de St-Gérand-le-Puy (Sté. viciacensis) et celle des sables de l'Orléanais. Les M:-P, supérieures mesurent : sur un fort exemplaire 1. M. G.-F. Dollfus, dans une notice récente communiquée à la Société géologique le 4 mars 1907, a émis le soupçon qu’une partie des osse- ments soi-disant découverts dans les sables de l’Orléanais provinssent en réalité de la molasse du Gâtinais. Je ne pense pas que, parmi les gise- ments dont il vient d’être question, il y en ait qui dépendent de cette assise. Mais je tiens, à ce propos, à attirer l'attention sur les deux molaires de laït supérieures d’un véritable Anthracotherium de forte taille, figurées par Kowalewsky (Anthr., pl. xmu, fig. 78), comme étant trouvées dans les sables de l’Orléanais et comme faisant partie de la collection Nouel. Ces documents ne proviennent sûrement pas des sables miocènes, mais leur véritable gise- ment doit plutôt être dans le calcaire de la Beauce inférieur que dans la molasse du Gâtinais. Je ne sais pas d’ailleurs ce qu’ils sont devenus; ils ne sont plus dans la collection Nouel, au musée d'Orléans. 2. Bull. Soc. géol. de France, (2), XVII, p. 413. 3. Bull. Soc. géol. de France, (3), VIL, 1878, p. 52. 1bid., (3), IX, 1881, p. 392. 1907 DÉPÔTS MIOCÈNES DE LA LOIRE ET DE L'ALLIER 535 du calcaire à Phryganes, 0,013; sur l'échantillon de Chitenay, 0,015 ; sur uu échantillon d’Artenay, 0,017. Brachyodus sp. — Mutation de taille intermédiaire entre le Br. porcinus stampien et aquitanien, et le Br. onoideus des sables de l'Orléanais, quoique sensiblement plus rapprochée de ce dernier. Ce curieux animal, qui vient combler une lacune des plus gênantes, est représenté dans la collection Bourgeois par un beau fragment de mandibule. Les M,-M, qu'il supporte mesurent 0,097 au lieu de 0,115, sur un échantillon de B. onoideus (Neuville, collection Bourgeois), et 0,067 sur un échantillon de B. porcinus (Stampien de Baden, Argovie ; Musée de Bâle). C’est à ce Brachyodus sans doute qu'il faut rapporter l'astragale signalé par de Vibraye sous la désignation d'Anthracothe- rium Sp. Cainotherium sp. — Un fragment de mandibuleavec M.-M:, faisant partie du lot de Vibraye. Palæochærus sp. — De la taille du P. Meisneri aquitanien ou des plus forts individus du P. aurelianensis. Ruminant. — De la taille de notre Ruminant III des Sables de lOrléa- nais et pourvu de canines cultriformes dans le sexe mâle. Rhinoceros, grande espèce. — Représentée par une molaire supérieure se rapprochant, selon de Vibraye, du Rhinoceros grannatensis. Rhinoceros, petite espèce. — Sigaalée par de Vibraye sous la désigna- tion de « Rhinoceros minutus » d'après un mandibulaire avec M,-P,. M. Depéret m’en a fait voir un autre mandibulaire conservé dans la col- lection de la Faculté des Sciences de Lyon. Si nous comparons cette association de Mammifères aux diffé- rentes faunules des sables de l’Orléanais, dont il a été question’ tout à l'heure, il est évident qu'elle se rapproche le plus de celles de Chilleurs et de Neuville-au-Bois. Mais elle est encore sensible- ment plus archaïque. Tandis qu'à Chilleurs l'élément immigré équivaut à peu près à l'élément indigène, on a de la peine à le découvrir à Chitenay. Ce sont tout au plus les deux Rhinoceros et le Carnassier qui pourraient être des nouveaux venus, et encore est-ce très incertain. De l’autre côté, le cachet de l’ensemble est vieilli par la présence d’un Cainotherium ‘ et par la taille moins forte du Brachyodus et du Steneofiber. Néanmoins je ne pense pas que cette faunule remonte à l'époque du calcaire à Phryganes. Nous avons vu que le Steneofiber de St-Gérand est plus petit que celui de Chitenay, et nous avons des 1. M. Schlosser a signalé une dent de Cainotherium dans la molasse helvétienne de Baltringen, mais il me semble plus que probable que ce document est remanié. ScuLosser, Notizen über einige Wirbelthierfaunen aus dem Mioeæn von Würtemberg und Bayern. Neues Jahrbuch f. Minera- logie, etc., XIX, 1904, p. 493. 536 H.-G. STEHLIN 16 Déc. raisons sérieuses de présumer que le Brachyodus de ce niveau — vainement recherché jusqu'ici — soit dans le même cas. Dans le gisement de Pyrimont (Savoie), qui paraît être légèrement plus ancien que le calcaire de St-Gérand et à peu près de même âge que celui de Gannat, M. Depéret' a découvert une mutation du phylum qui ne dépasse pas les dimensions du PB. porcinus stampien et qui ne saurait être le prédécesseur immédiat de celle de Chite- nay. Il paraît rationel d'interpoler entre les deux une forme de passage, de taille intermédiaire et de l’âge de Saint-Gérand-le-Puy. J'arrive donc à la conclusion que les sables de Chitenay ne sont ni aussi anciens que le pensait le marquis de Vibraye, ni aussi récents que le pensait M. Douvillé, mais qu'ils correspondent à une époque intermédiaire entre le calcaire à Phryganes et les sables de l’'Orléanais proprement dits. Cela n'empêche pas qu'ils peu- vent occuper, par rapport au calcaire oligocène de la région, une position tout à fait analogue à celle de ces derniers, comme cela a été admis par M. Douvillé. On peut se demander cependant, en présence de notre résultat paléontologique, si ces sables de Chite- nay ne sont pas plutôt l'équivalent de la molasse du Gâtinais et si le calcaire qui les recouvre, selon M. Douvillé (188r, L. c.), n'est pas plutôt l'équivalent du calcaire de l’Orléanais que celui des marnes de l’Orléanais et du calcaire de Montabuzard. J’ai trop fugitive- ment visité la région pour avoir une opinion personnelle à cet égard. IL nous reste à discuter la question de savoir si la faune de Chitenay est encore oligocène ou si elle est déjà miocène. La position stratigraphique de la faune des sables de l’Orléanais est parfaitement établie par quelques découvertes faites dans des dépôts marins de l'Autriche et de la Suisse. M. Depéret * a signalé le Brachyodus onoïdeus dans la molasse calcaire d'Eggenburg et M. Studer ‘ a fait connaître uneassociation de Brachyodus onoideus Mastodon angustidens, Palæochærus aurelianensis, Hyæmoschus de faible taille etc., dans le grès coquillier de la Suisse occidentale (Brüttelen). D’après les études comparatives du premier de ces auteurs‘, ces couches correspondent à la molasse marno-caleaire 1. Cu. Derérer. Les Vertébrés de Pyrimont-Challonges (Savoie). Mém. Soc. Pal. Suisse, XXIX, 1902. 2. Ch. DEpéReT. Ueber die Fauna von miocænen Wirbelthieren aus der ersten Mediterranen stufe von Eggenburg. — Sb.X. Acad. der Wissensch. in Wien, CIV, I, 1895. 3. Th. Sruper. Die Säuge Thierreste aus den marinen Molasseablage rungen von Brüttelen. Mém. Soc. pal. suisse, XXII, 1895. 4. Ch. DEPÉRET. Sur la classification et le parallélisme du système miocène, Bull. Soc. géol. de Fr., (3), XXI, 1893. 1907 DÉPÔTS MIOCÈNES DE LA LOIRE ET DE L'ALLIER 537 à Pecten præscabriusculus du bassin rhodanien, c’est-à-dire au Burdigalien moyen. Le Burdigalien inférieur, dans son faciès marin— sables à Scutella paulensis et formations contemporaines, —'n'a pas encore fourni des restes de Mammiferes terrestres. En Suisse, le Burdigalien moyen repose sur un complexe considérable de molasses d’eau douce ou saumâtres, généralement stériles, qu'on comprend sous la désignation de molasse grise lausannienne. M. Depéret, en 1893, a cru devoir paralléliser cette formation dans toute son épaisseur aux sables à Scutella paulensis' du bassin du Rhône, mais j'ai fait voir ultérieurement que la faunule de Mammifères fossiles recueillis à Lausanne dans la partie inférieure de l’assise ne présente aucun caractère distinctif par rapport à celle de Saint- Gérand-le-Puy, de façon qu'il paraît plus rationnel de la ranger dans l’Aquitanien supérieur. Il s’ensuit que le Burdigalien infé- rieur ne comprend que la partie supérieure de la molasse grise et c’est forcément à ce niveau — entre la faunule de Lausanne aquitanienne supérieure et la faunule de Brütteler burdigalienne moyenne — que se placerait en Suisse la faunule de Chitenay. Elle correspondrait donc au Burdigalien inférieur. La partie burdigalienne de la molasse grise n’a pas encore fourni de faunule. Il est possible cependant que l'on puisse rapporter à ce niveau les couches de l’Engehalde près de Berne, qui ont donné des restes de Aceratherium lemanense race Rutimeyeri MERMIER. Selon M. Mermier”, cette espèce serait intermédiaire entre l’Acero- therium lemanense typique de l’Aquitanien et l'A. platyodon Mervier du Burdigalien moyen de Saint-Nazaire-en-Royans, ce qui cadrerait parfaitement avec cette supposition. Parmi les faunules qu'on peut rapprocher de celle de Chitenay, il convient de citer en première ligne celle du calcaire d’eau douce de Tuchorschitz en Bohème, qui comprend : Amphiceyon bohemicus Scuzosser* ; Amphicionidé gen. ind. ; Palæomeryx cf. Kaupi H. v. M.; Palæomeryx annectens Scurosser ; Palæo- meryx sp. ; Palæochærus aurelianensis Sreaun ; Chœrotherium sp.; Acerotherium aff. Croizeti Pomez; Tapirus helveticus H. v. M. La grande analogie entre les deux associations saute aux yeux, quoique la présence du Palæomeryx cf. Kaupi et surtout celle 1. Eclogæ, VIL 190», L. c. : 2. E. MerMier, Étude complémentaire sur l'Acerotherium platyodon. Annales de la Société linnéenne de Lyon. XLIIT, 1896, p. 225. 3. M. Scuzosser. Zur Kenntniss der Säugethierfauna der bôhmischen Braunkohlenformation. 1901. — H. G. SrexeziN. Ueber die Geschichte des Suiden-gebisses. Mém. Soc. pal. Suisse. XXVII, 1900, p. 481. 538 H.-G. STEHLIN 16 Déc. du Chœrotheriun — qui est sûrement un immigré miocène — procure à celle de Bohême un cachet légèrement plus récent. Il se peut bien d'ailleurs que cette différence s’elfacera dès que la faune de Chitenay sera un peu plus complètement connue. Peut-être faudra-il rattacher à ce même niveau le calcaire gris de l'Agenais, généralement classé comme Aquitanien supérieur. Les gisements de Vertébrés ne manquent pas, paraît-il, dans cette formation, mais ils n’ont pas encore été exploités d’une façon sérieuse. D’après une indication déjà ancienne de Tournouër', on y aurait observé des restes d'Anchitherium aurelianense. Plus récemment, M. Vasseur * y a signalé une petite faunule, recueillie «sur le bord de la route qui conduit d'Agen à Laugnac, à 200 mètres environ avant le croisement (cote 190) de la route de Villeneuve » et composée de : Amphitragulus Gaudryi Vasseur. — Espèce à quatre prémolaires mandibulaires, peut-être très voisine de notre Ruminant IV des sables d’Arthenay. Palæochærus sp. (t/pus var. major, selon M. Vasseur). Cainotherium Geoffroyi PoMEL. Rongeurs indéterminés. Le Musée de Nérac possède un petit lot de fossiles, trouvés aux Arrots, près de Montagnac-sur-Auvignon, et en partie encore enchâssés dans une gangue qui présente nettement les caractères du calcaire gris. Ces documents se rapportent aux espèces suivantes : Ruminant. — Peut-être identique à !’Amphitragulus de M. Vasseur : deux fragments de mandibule avec M,-M, et deux molaires inférieures isolées. Palæochærus sp. — Deux prémolaires supérieures de la taille du P. Meisneri et deux molaires inférieures un peu plus fortes. Steneofiber sp. — Mutation légèrement plus faible que celle de Chitenay et à peine distincte des plus forts individus de St-Gérand-le- Puy. Fragment de mandibule avec deux molaires et l’incisive. Un autre échantillon de cette dernière espèce, également des Arrots, est conservé au Musée de Bâle (collection de Bonal), qui possède aussi un astragale de Ruminant du calcaire gris du Mont Tabor. L'espèce la plus significative de cet ensemble est sans contredit l’Anchitherium. Je regrette d'autant plus de ne pas en avoir pu vérifier la détermination. Il est évident que, si le calcaire gris ‘contenait réellement des restes de cet immigré miocène indubi- table, il ne saurait être maintenu dans l’Oligocène supérieur. En 1. Bull. Soc. géol. de France, (2), XXVI, 1869, p. 1016. 2. Bull. Serv. Carte g'éol. de France, Il, 1890, p. 353. 1907 DÉPÔTS MIOCÈNES DE LA LOIRE ET D? L'ALLIER 539 revanche, il faut convenir que, si cette détermination se trouvait être erronée, les autres espèces énumérées ci-dessus ne sufliraient pas pour démontrer une différence d'âge entre le calcaire gris et le calcaire à Phry ganes de l'Auvergne. III. — FaLuns DE PONTLEVOY ET DE THENAY. L'abbé Bourgeois a émis l’idée que les restes de Mammifères terrestres qu'on rencontre dans les faluns helvétiens de Pontlevoy et de Thenay s'y trouvent à l’état remanié et que leurs gisements primitifs sont les sables de l'Orléanais. Paul Gervais, M. Gaudry et d’autres auteurs ont adopté cette manière de voir. Dans de certaines coupes de la région !, le falun repose direc- tement sur le calcaire de Beauce; dans d'autres, il en est séparé par une faible épaisseur de sables fluviatiles. Ceux-ei ont dû exister partout, mais la mer falunienne les a fortement ravinés. Il est très probable, dans ces conditions, qu'une partie des fossiles recueillis dans les faluns proviennent des sables fluviatiles, mais rien ne nous oblige à priori à penser qu'ils en proviennent tous. Pourquoi n'y aurait-il pas mélange entre documents remaniés et documents contemporains du régime marin ? En été 1906, grâce à l’amabilité de M. l'abbé Mouzay et de M. le docteur Houssay, j'ai pu examiner la collection Bourgeois à Pontle- voy et étudier la question que nous venons de poser. L'époque des faluus n’est pas beaucoup plus récente que celle des sables fluviatiles et, par conséquent, on ne doit pas s'attendre à des transformations très considérables des espèces passant de l’une à l’autre. Il s’agira au contraire de saisir des nuances assez délicates. De plus, les immigrés de l'époque miocène moyenne paraissent bien venir du même côté que ceux du Miocène inférieur, et, pour plusieurs d’entre eux, notamment pour ceux de petite taille, il est encore douteux s'ils ne nous ont pas simplement échappé dans les dépôts burdigaliens. Néanmoins, je crois avoir trouvé quelques arguments capables de trancher la question qui nous occupe. Voici quelques-unes des différences qu'on peut noter entre les deux faunes : 1° Le Pliopithecus antiquus se trouve dans les faluns ; il fait défaut dans les sables, 2° Le Macrotherium (espèce très voisine de celle de Sansan) se trouve dans les faluns; il fait défaut dans les sables. 1. Doccrus. Touraine. Guide géologique en France.VIll. Congrès géologique international, 1900. 54o H.-G. STEHLIN 16 Déc. 3° Le genre Hyæmoschus est représenté dans les faluns par l'A. crassus du Miocène moyen, dans les sables par des espèces sensible- ment moins fortes. 4° Les Cervidés à bois sont assez fréquents et représentés par plu- sieurs types dans les faluns, tandis que, comme nous avons vu ci-dessus, ils font presque complètement défaut dans les sables fluviatiles. Je n'insisterai pas beaucoup sur la présence du Pliopithèque. C’est un immigré miocène de petite taille et rarissime ’, qui, malgré les apparences, pourrait facilement être arrivé en Europe dès l’époque burdigalienne. J'aurais pu citer avec lui plusieurs petits Carnassiers qui sont absolument dans le même cas. Je n’insisterai pas non plus sur le Macrotherium. Le phylum est représenté sur le continent pendant toutes les phases de l'Oli- gocène moyen etsupérieur comme pendant celles du Miocène moyen et supérieur. Il est fort probable que son absence dans les récoltes de fossiles de l'Orléanais soit tout à fait fortuite ; elle s'explique d'autant plus facilement que les Macrothéridés, d’après toutes les _ observations, paraissent avoir été des animaux solitaires. L'argument tiré des Hyæmoschus est plus grave que les précé- dents. Jusqu'ici, on n’a pas encore signalé des Hyæmoschus de la taille de l'Hy-æmoschus crassus dans les dépôts de l’époque burdi- galienne, et, quoique la présence d’espèces moyennes dans les niveaux supérieurs du Miocène*? laisse entrevoir l'existence de plusieurs rameaux collatéraux, il est excessivement probable que la mutation observée dans les sables de Baigneaux (/yæmoschus 1) soit le prédécesseur direct de la grande espèce de Sansan et des Faluns. Nous serions donc dans ce cas en présence d’un animal indiquant nettement une époque plus récente que celle des sables de l’Orléanais. Des différences analogues à celle entre les deux Hyæmoschus, mais un peu moins accentuées, peuvent d'ailleurs être constatées entre notre Ruminant III et l’Amphünoschus pontileviensis BouréGzois, entre le Steneofiber des sables fluviatiles et celui des faluns. Mais les preuves les plus évidentes de la présence dans les faluns d’un élément étranger aux sables fluviatiles et plus récent nous est fourni par les restes de Cervidés à cornes. Déjà le nombre 1. Ilest’représenté dans la collection Bourgeois par une seule dent, une dernière molaire inférieure droite très semblable à celle qui est conservée sur la célèbre mandibule de Sansan, mais un peu plus rétrécie dans sa partie postérieure. 2. Onest fort tenté de faire descendre celles-ci de la toute petite espèce que nous avons signalée à Chevilly (Hyæmoschus Il). 1907 DÉPÔTS MIOCÈNES DE LA LOIRE ET DE L'ALLIER 541 considérable des appendices frontaux que l'abbé Bourgeois a pu réunir dans sa collection contraste à lui seul d’une façon significative avec l’unique trace de bois fourni par les sables fluviatiles. Mais le contraste s’accentue encore par le fait que ces documents ne se rapportent pas à une seule et même espèce. On peut, au contraire, les répartir en quatre catégories : w Les bois à merrain allongé, sans cercle de pierrure et se termi- nant en fourche ; c’est le Procervulus aurelianensis typique (GAuDRY, Enchaînements, fig. 100 a, 100 d.) 2° Les bois plus ou moins richement ramifiés et également dépourvus de cercle de pierrures ; c’est le type des figures 100 b, 100 c (L. c.). 3° Les bois à merrain raccourci, terminé en fourche et pourvu d’un faible cercle de pierrures; c’est le type de la figure 94 (1. c.) que M. Gaudry a rapporté au Dicrocerus anocerus KaAup 1. 4 Les bois robustes à fort cercle de pierrures et bifurqués dès la base; c’est le Dicrocerus elegans typique du calcaire de Sansan (4. c. fig. 93). Encore si l’on admettait que les types II et III ne soient que des variantes individuelles du type I — ce qui est très discutable — et que cette espèce métabolique soit déjà annoncée dans les sables fluviatiles par le document de Marigny et par conséquent sans valeur pour .notre démonstration, il resterait toujours le Dicroce- rus elegans, qui est nouveau, sans contredit. Cette espèce de forte taille, et très sociable d’après toutes nos connaissances, n'aurait certainement pas échappé à l'œil des ouvriers si elle se rencon- trait dans les sablières. Je crois donc pouvoir aflirmer dès maintenant que la faune de Mammifères des faluns de Thenay et de Pontlevoy comprend en effet, un élément plus récent que les sables fluviatiles qu'ils ravi- nent et contemporain du régime marin. Une étude approfondie de la collection Bourgeois — qui serait à désirer — complètera sans doute mon argumentation sous plus d’un rapport. IV. — CALCAIRE DE MoNTABUZARD Dans le long débat relatif au calcaire de Montabuzard, les Mammifères fossiles rencontrés dans ce célèbre gisement n’ont pas été pour grand'chose. On les a bien fait valoir pour prouver que ce calcaire est miocène et, par conséquent, plus récent que le calcaire de Beauce proprement dit ; mais on n'a pas étudié la question plus 1. Je fais remarquer expressément que tous les échantillons des faluns figurés dans les « Enchaînements » sont désignés comme provenant des « sables de l’Orléanais, » conformément à l’hypothèse de l’abbé Bourgeois, que je combats. 542 H.-G. STEHLIN 16 Déc. délicate de savoir s'ils constituent un ensemble miocène plus récent ou plus archaïque que celui des sables de l’Orléanais. Les auteurs ont généralement admis sans discussion que l'identité de ces deux faunes est parfaite et hors de doute. Les listes des espèces de Montabuzard, qu'on rencontre dans la bibliographie géologique, sont d’ailleurs très incomplètes et en partie erronées. A la suite de mes observations sur les faunules des sables flu- viatiles, ilm’a paru intéressant de reprendre celle de Montabuzard et d'en examiner les rapports chronologiques. D’après mes obser- vations personnelles et les indications qu'on trouve dans la biblio- graphie, cet ensemble se compose des espèces suivantes : Lagom)idé. — Un fragment de mandibule à quatre molaires conser- vées, dont les deux antérieures m'ont paru être de première dentition (Musée d'Orléans ; GERVAIS, Zool. et Paléont. fr., p. 51). N'ayant pas eu occasion de le comparer directement à des échantillons bien déter- minés, je ne puis dire s’il se rapproche davantage du Titanamys vise- novicensis oligocène ou de quelque Lagomyidé miocène moyen. Mastodon tapiroïdes Cuv. — Une seule molaire inférieure (CuwviIER, pl. 28, fig. 6) qui semble être la dernière de laït. C’est peut-être à cette même espèce qu'on doit rapporter le fragment de dent figurée par Cuvier (pl. 78, fig. 7), comme étant de « Tapir gigantesque », c'est-à-dire de Da mais qui présente jPANOE les caractères du genre Mastodonte. Rhinoceros, grande espèce. — Représentée par un astragale (Rech. pl. 8r, fig. 1-2) et par un fragment de Tibia, que Cuvier avait attribués à sa « grande espèce de Lophiodon d'Orléans ». Le curieux fragment de mandibule (Rech., pl. 78, fig. 8) sur lequel cette espèce a été fondée, est malheureusement égaré, et la figure est trop imparfaite pour permettre de le classer. Selon Filholr, il serait également de Rhinoceros. Rhinoceros. petite espèce. — Un germe de molaire, deux D,, une D, une /D inférieure, probablement d’un seul individu (Musée d'Orléans), ainsi que deux fragments d’humérus, figurés par Cuvier sous la dési- ‘ gnation de « espèce moindre de Lophiodon d'Orléans ». Anchitherium aurelianense H. v. M. — Cuvier en figure plusieurs fragments de mâchoires, quelques dents, des fragments de fémur et de métatarsien Ill (pl. 148, fig. 2-16); le Musée d'Orléans en possède une mandibule avec M.,-M, défectueuses, un fragment de maxillaire avec P,-P, également défectueuses, deux extrémités proximales de métatar- siens IIL et quelques autres ossements. Ces matériaux ont généralement les mêmes dimensions qu’on observe sur les restes d’Anchiterium rencontrés dans les sables. 11 y en a cependant qui indiquent des indi- vidus un peu plus forts, figure 13 par exemple et notamment figure 11. 1. H. Fixnor. Étude sur les Vertébrés fossiles d’Issel. Mém. Soc. Géol. de France, V, 1888, p. 139. 1907 DÉPÔTS MIOCÈNES DE LA LOIRE ET DE L'ALLIER 045 Listriodon cf. latidens et Lockharti. — Une mandibule avec #,-M, et Ms, Pi-P, in alveolis, figurée par Paul Gervais (Zovlogie et Paléonto- logie françaises, pl. 33, fig. 7) sous la désignation de « Sus belsiacus » et conservée au Muséum de Paris. En l'absence des incisives, il est impossible de savoir si cet échantillon se rapporte au L. lalidens BIEDERMANN du Miocène moyen ou au Z. Lockharti PoMeL du Miocène inférieur. Micromeryx flourensianus LARTET. — Un maxillaire avec M,-P., dont les molaires sont fort endommagées (Musée d'Orléans). Dicroceros sp. — Deux fragments de bois figurés par Cuvier (pl. 169, fig. 3-4), une mandibule avec 1/,-P, un peu endommagées, quelques dents isolées et quelques ossements au Musée d'Orléans. Il est possible que le fragment de mandibule avec M,-M, (pl. 169, fig. 5), de Cuvier soit également de cette espèce. Hyæmoschus cf. crassus LARTET. — Une mandibule avec P,-P, et empreintes des 1Z,-M, (Musée d'Orléans) et un maxillaire avec M,-P, dext et ,-M,, P.-P, sin. (Cuvier, pl. 169, fig. 6). Tandis que ce dernier dépasse à peine les dimensions de la mutation de Baigneaux, le premier atteint tout à fait celles du A. crassus. Si nous comparons cette faunule à celles dont il a été question dans les articles précédents, il est tout d'abord évident qu'elle ne saurait être équivalente à celle de Chitenay. Tandis que, dans ce dernier gisement, nous avions de la peine à découvrir quelque forme immigrée ou représentant une étape d'évolution post-oli- gocène, les espèces de cette catégorie sont en majorité dans celle de Montabuzard. Sur neuf espèces reconnues, il y en a au moins six d'immigrées ou franchement miocènes par leur état d’évolu- tion, et les trois autres (Lagomydé et deux Rhinoceros) ne sont que douteuses. Le contraste est toujours très accentué si nous comparons Mon- tabuzard aux gisements archaïques des sables de l'Orléanais pro- prement dits, tels que Chilleurs-au-Bois et même Artenay. Plu- sieurs des espèces immigrées et progressives que nous venons d’énumérer n'ont jamais été observées dans ces gisements pour- tant si fossilifères et — ce qui est surtout important à noter — il serait impossible, d’après nos connaissances actuelles, d’y recueil- lir au hasard un lot de neuf espèces qui présenterait un cachet aussi récent que celui de Montabuzard. Les faunules de Chevilly, Baigneaux, Marigny, Beaugency- Tavers, Avaray ont décidément plus d’affinités avec celle de Mon- tabuzard, mais, là encore, il ne paraît pas y avoir identité parfaite. Il est bon de se rappeler que les Hy-æmoschus et les Anchiterium observés à Baigneaux n'atteignent pas la taille maxima que nous avons pu constater à Montabuzard ; que la présence dans ces gise- 544 H.-G. STEHLIN 16 Déc. ments du Mastodon tapiroides et du Micromeryx flourensianus est douteuse ; que la trouvaille d’un fragment de bois à Marigny est un fait isolé et que ce fragment paraît se rapporter à un autre phylum de Cervidés que les bois de Montabuzard. Il se pourrait bien que la faune äe Montabuzard soit encore un peu plus récente et date de l’époque de Sansan et des faluns. En nous plaçant à un point de vue purement paléomammologique et en ne tenant compte que des données acquises jusqu'à ce jour. nous arrivons donc à la conclusion que le calcaire de Montabuzard s’est très probablement déposé après les sables de l'Orléanais. On serappelle que M. H. Douvillé' a été conduit à un résultat identique par des études purement géologiques. Or, je sais très bien que l'interprétation stratigraphique de M. Douvillé ne compte plus beaucoup d’adhérents aujourd’hui et que la plupart des géologues ayant étudié la région pensent avec M. G..-F. Dollfus ? que le calcaire de Montabuzard est plus ancien que les sables et dépend de la partie supérieure du calcaire de Beauce, qu'on a distinguée sous le nom de « calcaire de l'Orléa- nais ». Je dois même avouer — après avoir parcouru la région à plusieurs reprises — que les apparences sont plutôt en faveur de cette manière de voir. Néanmoins. j'ai eu l'impression que la ques- tion n’est pas tranchée d’une façon définitive. Il ne me paraît pas impossible que la géologie de la région soit plus compliquée qu'on ne l’a pensé, que le calcaire de Montabuzard se soit déposé après les sables, quoiqu'il repose localement sur le calcaire de Beauce. Je n'ai nullement envie de forcer les faits |. pl. »|. » 190) de budget pour 1907 DÉPENSES . 1° Frais généraux Rétrarterde dasent #0 "0" Traitement du gérant . . . . . . . | . Loyer effectif, assurances, contribu- : DONS MORTE Eclairage Mobilier Frais de bureau. . Publicité. . . POLUSTIVELS A0. 2: 2. No Frais de recouvrement. Divers (Etrennes, elec). . . . 2° Frais des Publications Réunion extraordinaire . . Bulletin année courante. . Compte rendu sommaire. . . . . Port du Bulletin et du C.R.S. . Mém. de Paléont., port compris. . . Table des 20 prem. tomes, 3° série . Mémoires de Géologie. . . . . . . 8° Dépenses extraordinaires Contribution aux prix. ... DÉPENSES TOTALES (AUTRES QUE LES HMS ICENÉRAUX). 0 2 1. 0 ( + en caisse. _{ — manque . En fin d'exercice . . ToTaLz ÉGAL à l’actif disponible. . 1905 800 3000 » » 4687 60 49 35 67,05 992, 35 621, 20 » 604, 10 » 109, 20 10890, 85 3342, 20 9396, 95 1122, 19 529 » 3687, 20 » 993, 75 19071, 30 3,55 19074, 85 » — 2396, 86 16677, 99 PRÉVUES pour 1906 RAPPORT DE LA COMMISSION DE COMPTABILITÉ 1906 800 » 3000 » 4686, 60 66, 10 20689 » » —12404,36 828%, 64 LP PRÉVUES pour 1907 1200 6000 909 950 3500 » » 10183 » | D 1326, 50! 615,501 14492 » 14492 » | — 1000 » | Q2 994 RAPPORT DE LA COMMISSION DE COMPTABILITÉ 16 Déc. B Résumé des comptes A RECETTES 4° Ordinaires | Revenus . . . + UN 1008, 30 Balance des intérêts du | 5 compte de chèques . 9,85 ) | {622,55 et des frais du même — 45,75 compien re 0e . 55,60 \ Cotisations, droits d'entrée et divers. . . 12581, 99 17204, 20 20 Vente des publications Bulletin. Le 21 LA en TT AU ut 1621, 89 Mémoires de Géologie AT NOR 120, 25 Mémoires de Paléontologie 1186, 80 ) 85 Souscription ministérielle. . Sie 00 | TEE Ouvrages de Fontannes. . . . . 4 D 3605, 90 8° Compte capital Remboursement de 5 obligations Ouest. . 2459, 53 | 2459, 53 | 40 Fonds spéciaux | A. Barotte. Revenus en 1906 . . . . | DE) B. Fr. Fontannes id. RE nc 650 » c. Viquesnel id. FRS LE US 333 » D. Prestwich id. LES AU 327 » |, x. Mre C. Fontannes id. Nate D NON 1049 » 2866 » ToTAL DES RECETTES. . . | Ç 26135.93 Encaisse au {er Janvier 1906 Budget ordinaire. . ........ | — 2396,86 Fonds spéciaux. . . ee 1038, 46 Comptelcapitale ERNEST 2015, 10 + 656,70 TOTAL GÉNÉRAL . . 26792, 63 a a————_—_—_—_—aaa—_—_—_—a——————————…———— Dé nn le 1906 RAPPORT DE LA COMMISSION DE COMPTABILITÉ de l’Exercice 1906 DÉPENSES 4° Ordinaires Personnel, loyer, chauffage et éclair age 8552, 70 Mobilremetbibliothèque Pan Lu 993, 99 Frais de bureau, ports et divers. . . .. 1022, 25 20 Frais des publications BEA ro06 es Mae Lo count 9961, 95 Réunion extraordinaire. . . . Aie 2638, 70 Compte Rendu sommaire . . . . . . . 899, 25 Port du Bulletin et du C. R. S. RAS 743, 40 Mémoires de Paléontologie. port compris. 3329, 85 Tables des 20 premiers fomes, 3° série. 2896, 50 MémorrestdéeiGéologies: «1. 1. . 287, 75 3° Dépenses extraordinaires Contribuitentaux prix KI. 4 24 40 Compte capital » 5° Fonds spéciaux A. Barotte = en Dev eau del isa te dla) se eee 510 » PMU nel ARE, Li SR 665 » D. TES TONNNRRRRRERR RE 054, 25 HAMO@ Nontannes. s ! .4,. : : . . . 800 » TOTAL DES DÉPENSES. , . Encaisse au 31 Décembre 1906 Budget ordinaire. . . . . Manque | — 12404, 36 HondS Spéclaux, . . … . . . NOT) se Compte capital. TOTAL GÉNÉRAL. . 10128, 90 2029, 29 33745,15 6952, 52 267992, 63 299 556 RAPPORT DE LA COMMISSION DE COMPTABILITÉ 16 Déc. il faut en retrancher 22 membres décédés ou ayant donné leur démission en 1906, et ajouter 17 membres nouveaux ; d’où une diminution de 5 sur le chiffre précédent, donnant au total 553 membres au 3r décembre 1907. Mais, pour la cause indiquée 95 membres n'ont pas payé leur cotisation, au lieu de 59 pour l’année précédente. Sur d’autres points encore nos recettes se sont trouvées en baisse. Les revenus des fonds placés ont diminué par suite du rembour- sement de cinq obligations. Ils se décomposent ainsi : Rente 3:06 nt MIRE RARE TEE tOS 110 obligations de chemin de fer . . . . . 160680 4668,30 Le chiffre des droits d'entrée a nécessairement diminué puisque 17 membres nouveaux ont été admis au lieu de 3x ; il n'a été que de 340 francs. Le chapitre de la vente des publications n’a encaissé cette année qu'une seule souscription ministérielle (6975 fr.), tandis que l’année 1906, par suite de retards antérieurs avait bénéficié de deux subventions de ce genre. Pour les mémoires de Paléontologie, il a été reçu deux souscriptions arriérées au tome XIII (39,90) et neuf souscriptions anticipées au tome XV (186,70). Par contre nous avons à signaler une recette extraordinaire de 500 fr. due à la générosité d'un de nos collègues décédé. La dotation des fonds spéciaux n'a subi qu'une légère variation en plus, par suite du placement d’un reliquat qui nous est revenu sur le legs Prestwich; elle est de 2866 fr. Dépenses Sur le chapitre 1°", frais généraux, on a elfectué des économies partout où cela a été possible : ainsi, pour la bibliothèque, on n'a dépensé que 538,20 au lieu de 952 fr. 35 l'année précédente ; il est vrai que ce dernier chiffre était quelque peu exceptionnel; mais la dépense de 1906 est restée au-dessous des prévisions, 900 fr. Les frais de bureau sont aussi en diminution 443,85 au lieu de 621,20. L'article, ports divers, a été réduit de 604,10 à 490,40; et, s'il dépasse les prévisions (350 fr.), c'est que, comme l’année précédente, il comprend une somme assez forte aflférente au port du bulletin, qu'il n’a pas été possible d’en séparer et qui figure en moins au chapitre suivant. En somme, ce chapitre pré- sente une diminution notable sur l'exercice précédent, soit 761,99. 1907 RAPPORT DE LA COMMISSION DE COMPTABILITÉ 557 Le chapitre suivant, frais des publications s'est trouvé grevé exceptionnellement des frais des deux Réunions extraordinaires, celle de 1904, qui avait subi du retard, et celle de 1905, sur laquelle il est vrai, on avait déjà payé 629,50 l'année précédente. La première figure pour 1283,90 ; la seconde pour 1354,80. Il supporte également une imputation tout à fait exceptionnelle, de 2826,50 pour la table des vingt premières années de la 3° série du Bulletin. Cette dépense, étant afférente à vingt années, a pu très normalement être prise en fin de compte sur le compte- capital. Mais, ce qui est beaucoup plus grave et ce qui menacerait d’épui- ser rapidement le capital de la Société, c'est l’augmentation toujours croissante des dépenses d'impression du Bulletin. Elles ont été de 9961,55 pour l’année courante, en augmentation de 564,60 sur la précédente (9396,95), qui elle-même était en augmen- tation de plus de 1000 fr. sur 1904, sans parler des accroissements antérieurs. Il y a là un danger permanent pour les finances de la Société ; danger signalé par plusieurs rapports précédents de la Commission de comptabilité, par plusieurs allocutions présiden- tielles, et auquel le Conseil a jugé nécessaire de parer en diminuant de moitié le nombre de pages allouées aux auteurs des communi- cations, à moins d'autorisations spéciales du Conseil, et en invitant la Commission du Bulletin à se montrer, même dans cette limite, particulièrement sévère sur la longueur des notes à insérer. La Commission de la Comptabilité ne peut que joindre ses vives instances à toutes ces voix autorisées pour prier les auteurs d'accepter et d'opérer de bonne grâce les condensations qui leur seront demandées, et même de réduire, de leur propre initiative, les détails qu'ils donnent à ce qui est vraiment indispensable pour faire connaître ce qu'ils ont à communiquer à la Société. Il ne paraît pas utile de chercher à établir cette année le bilan des profits et pertes réalisés sur les Mémoires de Paléontologie, puisque, pour les raisons indiquées au début, les dépenses ayant été faites complètement, les recettes n'ont pu à beaucoup près être réalisées dans leur intégrité, et devront se continuer en 1907. La dépense a été de 3329,85 (port compris), en assez notable dimi- nution sur l’année précédente (368,25). Mais les rentrées (sous- criptions, ventes et souscription du ministère) n’ont été que de 1633,20. D'où un déficit apparent de 1696,65. 558 RAPPORT DE LA COMMISSION DE COMPTABILITÉ 16 Déc. Règlement des exercices clos Le déficit de l’année 1904 avait été de 2507,25. Le déficit de 1905 est notablement moins élevé, 1358,2r, seulement. Mais il y faudra ajouter le déficit de 1906, qui, même réduit à son chifire réel, par les rentrées à effectuer, restera encore considérable. Il n’a pu être fait face à tous ces déficits qu'en prenant sur le compte-capital, notamment en ne remployant pas le montant des obligations amorties. La commission constate une fois encore que cette situation tient à l’exagération des frais d'impression du Bulletin, et que le seul remède, remède indispensable, est la diminution de ces frais par les moyens indiqués plus haut. Elle vous propose d'approuver les comptes du trésorier, M. Ramond, et de lui voter des remerciements. Présenté au nom de la Commission de Comptabilité. A. Borsrer. Sur la proposition du Président, l’Assemblée approuve les comptes du Trésorier. Des remerciements sont volés au Trésorier en 1906, M. G. Ramond, et au rapporteur, M. A. Boistel. om eu ROLE Ella MAN be DL, RTE fe Ad | HER ES EUR ‘ 4 CENT Ü . l Ha ; “ ; y Lite N EN " * x : PT. » 5 £ ù 1 ' 21 Q } h 1 à ni F- . 2. Ses : 2 ? 2 : £ à à "+4 PAIE x Ja 5 * L . “ £ 7 r 420 ñ è F ' We ca 8 ne L ter s e … dr + # : : S 0 ; | io ï E ï = A 4 " £ À ’ 14 C k i ' d' v \ à . # : ' ‘Le ’ LS TUTe QE A A), rt L Ü ‘ F de FA A PPLEL ON & À % $ , À, hi p, s } k J k in " x LA \ % x % L die ' A F = à “ ; ñ t " ! ï ' 1à 4 ‘pe \ | | S à 1 à AL RTL 4 11 L'ECTI TS DRE : ut x 11 k "+ | in È î 0 . wi ; ' Tom ei EXPLICATION DE LA PLANCHE XII Fig. 1. — Glossifungites Saportai DEWALQUE sp. (sub Taonurus) ; rem- plissage d’une cavité tubulaire à la partie supérieure de la craie d’Anzin, à l’époque landénienne. Vraie grandeur. Fig. 1. — Vue latérale. Fig. 14. — Section suivant la cassure du bas de l'échantillon; la traverse médiane est un peu moins large que le tube lui-même. Fie. 2, a. — Moulage en oxyde de fer d’une cavité digitiforme trouvé dans Le] 1 Le] D une fondation à Hanoï, représenté sur ses deux faces pour montrer l'orientation symétrique des stries; vraie grandeur. Fig. 3. — Moulage en pyrite de fer provenant des marnes oxfordiennes de Villers-sur-Mer; toute la surface est ornée de stries discon- tinues groupées parallèlement et bien visibles quand on regarde la figure avec une loupe faible. Gr. 2 fois. Buzz. Soc. Géoz. DE FR., (4), VII, 1907. Nore DE M Bul. Soc. Géol. de France Phototypie Sohier et Cie Henri Douvillé SAUT VII Pl XI (7 Juin, 1907) A Ve A EROST 4 1 EXPLICATION DE LA PLANCHE XIIL Fig. 1. — Rhagasostoma parvicella n. sp. Vendôme (zone à Marsupites). Grossi 23,5 fois. Fig. ©, — Rosseliana crassa n. sp. Vendôme (zone à Marsupites). Grossi 25,9 fois. Fig. 3. — Cea regularis D'Or&. Vendôme (zone à Marsupites). Grossi 23,5 fois. Fig. 4 — Iaploæcia Canui n. sp. Rue Chèvre, commune de St-Firmin- des-Près (Loir-et-Cher) (zone à Crania ignabergensis, assise moyenne). Grossi 23,5 fois. Fig. 5. — Autre échantillon, usé. Grossi 13,5 fois (même gisement). Fig. 6. — Autre échantillon avec un ovicelle. Vendôme (zone à Crania ignabergensis, assise inférieure). Fig. 79. — Ilaploæcia annulata n. sp. Angoumien de Bessé (Sarthe) (assise à Catopygus Ebrayi). Buzr. Soc, Géo. De FR., (4), VII, 1907. Nore pe M. M. Filliozat Bul. Soc. Géol. de France OS. Æ RIT; Pl. XIII (48 Nov. 1907) C Ë û - 4 oi F* F "À x Phototypie Pilarski a Pr É & FA # î 1 7 p “ ot 72e EXPLICATION DE LA PLANCHE XIV Fig. 1. — Cea compressa var. digitata D'Ors. Echantillon usé avec ovicelle. Grossi 13 fois. Vendôme (zone à Marsupites). Fig. 2. — Autre échantillon avec zoécies ectocystées. Grossi 23,5 fois. Vendôme (zone à Marsupites). Fig. 3. — Cea tubulosa »’Ors. Grossi 13,5 fois. Trôo (assise à Terebratulina Bourgeoisi). Fig. 4. — Autre échantillon avec ovicelle. Grossi 23,5 fois. Bessé (Sarthe) (assise à Catopygus Ebrayi). Fig. 5. — Sparsicytis concava n. gen., n. sp. Grossi 8 fois. Vendôme (zone à Crania ignabergensis, assise supérieure). Fig. 6 — Sparsicytis arbuscula n. sp. Grossi 13,5 fois. St-André, près Villiers (Loir-et-Cher) (zone à Crania ignabergensis. assise supé- rieure). BuLc. Soc. Géo. DE FR., (4), VII, 1907. NoTe pe M. M. Filliozat Bul. Soc. Géol. de France Phototypie Pilarski 23, rue de Coulmiers, Paris Tr DRM EXPLICATION DE LA PLANCHE XV Fig, 1-2 — Myliobatis sp. Piquant. Eocène du Mokattam (Egypte). fig. 1 ; vue supérieure ; fig. 2, vue inférieure. Fig. 3-4. — Lamna sp. Dents vues par la face interne; fig 3. dent latérale inférieure ; fig. 4, dent latérale supérieure. Eocène du Mokattam (Egypte). : Fig. 5-7 — Carcharias (Aprionodon) aff. frequens Dames. Kocène du Mokatitam (Égypte): fig. 5-6, dents supérieures ; fig. 7, dent inférieure. Fig S-10. — Trigonodon serratus P. GERVAIS (variété nouvelle æg'yptiaca) ; Eocène du Mokattam (Egypte); fig. 8, dent vue par la face externe; fig. 9, la même dent vue par la face interne; fig. 10, dent vue par la face externe. Fig. 11-14. — Trigonodon lævis n. sp. Eocène du Mokattam (Egypte); fig. 11-19, dent vue par la face interne et la face externe ; fig. 13-14, dent vue par la face externe et la face interne. Fig. 15-29. — Ancistrodon armatus P. GERVAIS sp. Éocène du Mokattam (Egypte); 8 dents. : Fig. 23-25. — Ancistrodon armatus P. Gervais sp. (var. Teilhardi n. v.). Éocène de Mokattam; 3 dents. Fig. 26. — Ancistrodon armatus P. GERVAIS sp. (var. Fourtaui n. v.), Éocène du Mokattam (Egypte); 1 dent. Fig. 27. — Fragment de carapace de Tortue. Éocène du Mokattam (couches inférieures). Fig. 28, — Mene aff. rhombeus VoLrA sp. Éocène de Gafsa (Tunisie). Collec- tion de l’École des Mines. Les pièces sont représentées grandeur naturelle. Les clichés des planches et les figures du texte sont dus à M. Papoint, préparateur de Paléontologie au Muséum. BuLzz. Soc. Geoz. be FR., (4), VII, 1907. Note be M. F. Priem Bul. Soc. Géol. de France DCE SANT PI DOVE T8 Nov. 1907) Phototypie Sohier et Gie Champigny-sur-Marne nr vb de Ni EXPLICATION DE LA PLANCHE XVI Protosiren Fraasi ABez. Eocène du Mokattam (Egypte): couches supé- rieures. Mandibule ; fig. 1, vue externe de la branche gauche; fig. 2, vue interne ; fig. 3, vue de dessus. Les pièces sont représentées grandeur naturelle. Les clichés sont dus à M. Papoint, préparateur de Paléontologie au Muséum. Buzz. Soc. GédL. De ER., (4), VII, 1907. NoTe DE M. F. Priem Bul, Soc. Géol. de France S. 4; T. VIT; PI. XVI (48 Nov. 1907) Phototypie Sohier et Cie Champigny-sur-Marne TABLE DES MATIÈRES (TOME VII, Fascrourr 7-8) Pages Séance du 17 Juin 1907 (Suile) : ‘Henri Douvizzé. — Perforations d'Annélides (10 fig.; pl. XII) . . . 36x Séance du 4 Novembre 1907 : Proclamation de deux nouveaux membres : MM : F. Diénerr, L.-T. TASSART . . : , TS Ca den CM £ 371 Albert DE LAPPARENT. — A à l'occasion du niciaire de 1 rare géologique de Londres , .: . . À VE ANA 371 . Paul Cuorrar.— Présentation de la « Carta hypsometrica de Bon ele »\ 372 Emile HAuc. — Observations au sujet de la présentation précédente . 372 J. Lanperer, Van Ersorw, E.-F. GauTIER.— Présentations d'ouvrages 372-373 _E.-F. Gaurr. — Rectification d’une erreur d’une note antérieure . . 373 Henri Douviczé. — Revision des Orbitoïdés. . . . . ne LA ire) I». Présentation d’un panorama photogra Dhique APN OS M. Bouge. — Projet de création d’une collection de cartes postales à la » DOCIÉLE 5, ie LR Ras Ja 375 F. Don de — Sur la One une de L ce électrique He l'étude des eaux potables. 5:10 27 : FC OT G-F. Dorreus, H. BoursauLt, À. GuéenaARp, P. Vocr NA He Bonnet ULT. — Observations sur la communication Docu AM 3781379 Carl Renz. — Le Trias fossilifère en Grèce moyenne et septentrionale. 380 Séance du 18 Novembre 1907 : Nécrologie : G. Soreiz, Ch. DE GERMINY, H./ARNAUD. . 381 Proclamation de deux nouveaux membres : MM. Ch. R. an M. PEsson-DipioN. . . . SHESEE NEA NE HO G. RAmowp et Paul Comses fils, G. Han W. KiILIAN, a FE Aa A, THEVENIN. — Prés. d'ouvrages . . . . LUNA NN SCT-S88 M. BOULE: — Observations à propos des excursions en à Augléter re faites à l’occasion du centenaire de la Société géologique de Londres , 382 C. Renz. — Le Jurassique en Albanie méridionale et en Argolide . . 384 Arm. LAURENT. — Quelques observations nouvelles sur les terrains Sédimentalres du ie la EE A MERS ANT AN ANAL re Le M. Boue. — Observations au sujet de da note précédente. AE . 389 M. Frzzrozar. — Bryozoaires crétacés de Vendôme (pl. XIII et X1V) SULOOT Jean Boussac. — La limite de l’Éocène et de l'Olsocene rene" DNA O0: G. Ramoxp, J. Boussac, Léon JANEr, J. Boussac. — Obs. au sujet de la communication iobcdonie RUE NUS 4x F. PReM. — Sur des Vertébrés de l’Éocène d’ Beypte et Fe TES É HA js DIV VELO VI) ER ATLAS DE Sn RE AN RAM En Co Séance du 2 Décembre 1907 : Nécrologie EP rGervais DE ROUVILLE NL 5e pat DUT ARTE Te Proclamation de deux nouveaux membres : D' A. TorNQuIsT, P.Jopor . 420 Paul Comes lils, Emile HaAuc, Léon BerrranD, G. B. M. FLAMAND. — Présentations d'ouvrages. . . . OCT 20 À. de GrossouvrEe. — Découverte d’un gisement de travertin à à Baignes (CORRE) SA NES ROME ee PM PO à D Ro NOR Gal Jourpy, À. DE ROMEU. — Présentations Re RUE 421 P. TerMIER. — Rapports tectoniques de l’Apennin, des Alpes a ‘des DATATITES ee AS ST EE Emile HauG. — Obs. au sujet de a nos ue ge RE AE (Voir: la Suile page 4). NS : if dans É one 4 tn Ch. Derérer. — Sur le Pliocène du bassin du AS EN f Jean CHAUTARD. — Les roches éruptives de la presqu'île du Cap * (Sénégal) (ro fig) + + - + - : HOUR ve J. DeprAT. — La granulite tocbaltniere ia environs s d'Erula daigne) (1 fig.) . : k FO VA “ .. G. Courry et L. HAMEUN. — Étude relative à É formation des ee de à . Vilejui£i is eee ent FOR ES à nie P. LEMOINE. — Contributions à la géologie es colonies françaises f I. Sur des fossiles éocènes rapportés du Sénégal par le capitaine | fo Vallieri(ricarte):;; use ACHAT STI Re Rte Séance du 16 Décembre 1907 : G. CourTty. RoMAN, M. BouLe, PARU QU PERON, Dépéner. — Pr S d'ouvrages. . . ; ÿ gaie Us, HE GAUNER. — Obs. au sujet des naiss de M. Flamand à la séance du. 3 déc: 190%. “1 = # SATA E. an — Obs. à la note de M. Repelin « «sur les térrains oligocèn side Ste-Croix du Mont» . : Me as : J. DeprarT. — Obs. sur la tectonique de la partie nan de ei nes Ch. DEPÉRET. — Sur l’âge des OT à Palæomastodon du Lu. : ter He È RARE Se HART te, _ morphiques de la Côte d'Ivoire. se È si, F. Priem. —— Note sur les Poissons fossiles de int ene (8 fig.) Henri Douvizcé. — Les couches à ee dans ae He la Vénétie... .2 Dre ï : : inférieur de Made par J. LAMBERT et P. Lu G. 476. — IIL. Fossiles crétacés de la côte est de. Matte : P. LEMOINE, ee \ Fa > ou Pays de ne (Ji. DR MN TRES ë Louis GuiLzserT. — Forêts immergées de la cbte Made na aie SEBrIeUuC) (OA) See RES Co ü ERA SCALE) SR ARE DELLE se RE Eugène Fournier. — Les recherches de Houille en Franche-Com massif qe Saulnot et sa Ro (7 Ag ELA AUE cn ë miocènes des Band de la Loire de de l'Allier (3 fig) : A. Boisrez. — Rapport de la Commission de Comptabilité. . Liste bibliographique des dons : d, e, f. t. MÉMIN. E GRR EU) s Lille. — Imprimerie Le Bicor frères. — Le Gérant : BULLETIN FN DE LA ‘ OCIÉTÉ GÉOLOGIQUE BE FRANCE QUATRIÈME SÉRIE TOME SEPTIEÈME FAscIcuLE 9 ET DERNIER : DR EXTRAUROINAIRE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE ” DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES Feuilles 36- ‘a — Planches XVIEXVIIT x PARIS DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, rue Serpente, VI % 1907 > } EXTRAITS DU RÈGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE ‘ 4 LA Arr. 2. — L'objet de la Société est de concourir à lPavancement de la Géologie en général et particulièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les arts industriels et l’agri- culture. ART. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et les étrangers peuvent également en faire partie. Il n'existe aucune dis- tinction entre les membres. ART. 4. — Pour faire vartie de la Société, il faut s'être fait présenter dans une de ses séances par deux membres qui auront signé la présentation, avoir été proclamé dans la seance suivante par le Président et avoir reçu le | diplôme de membre de la Société. ART ART. 6. — Le Trésorier ne remet le diplôme qu'après l’acquittement du droit d'entrée. ; Ar. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. ART. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Le 1° et le 3° lundi du mois). do ART. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères ‘à la Société doivent être présentées chaque fois par un de ses membres. TS HR ARE ART. 46. — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà imprimé. È ART. 48. — Aucune communication ou discussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la Géologie ou aux sciences qui s’y rattachent. ART. 50. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs séances extraordinaires sur un point qui aura été préalablement, déterminé. à ART. 53. — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré N gratuitement à chaque membre. ’ ë ART. 55. — ... Il ne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu’au prix de la cotisation annuelle. : ES ART. 58. — Les membres n’ont droit de-recevoir que les volumes des années du Bulletin pour lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil et conformément à un … tarif déterminé. 1 ART. 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou mémoires insérés au. Bulletin, les auteurs pourront en faire faire à leurs frais un tirage à part. Arr. 793. — Chaque membre paye : 1° un droit d’entrée ; 2° une cotisation annuelle ?. Le droit d'entrée est fixé à la somme de 20 francs. | La cotisation annuelle est invariablement fixée à 30 francs. ; he La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, être remplacée par le versement en capital d’une somme fixée par la Société en assemblée générale (400 francs). - — Sont Membres à Perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à. la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle (minimum : 1000 francs). S = 1 1. Les personnes qui désireraient faire partie de la Société et qui ne 5? connaïîtraient aucun membre qui püût les présenter, n’auront qu'à adresser k une demande au Président, en exposant les titres qui justifient de leur admission. ë | 2. Le Conseil de la Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, dorénavant, sur la demande des parrains, les personnes ui désirent faire partie de la Société à n’acquitter, la première année, que eur droit d'entrée en versant la somme de 20 fr. Le compte-rendu sommaire des séances de l’année courante leur sera envoyé gratuitement ; mais ils ne ‘recevront le Bulletin que la deuxième année et devront alors payer la coti- sation de 30 francs. Ils jouiront aussi des autres droits et privilèges des. 1] :Imembres de'la Société. à = SOCIËÈTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE REUNION EXTRAORDINAIRE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES du Jeudi 3 Octobre au Vendredi 11 Octobre 1907 Les membres de la Société qui ont assisté à la Réunion extraordinaire sont : MM. AzmeraA (Chanoine J.), MM. Jocx (E.), BERGERON (J.), LANGLASSÉ, BERTRAND (Léon), NicKLÈS, Borizz x Pocu, PATRIS DE BREUIL, BoNNES, RICHE (A.), DEPÉRET, RoMAN, FICHEUR, SAYN, FonT Y SAGUÉ (Abbé), SP1Ess (Commandant), JorEaup (L.), Vipaz (L.-M.). Les personnes étrangères à la Société ayant pris part. aux excursions sont : MM. BressoN, MM. SERRADELL, . FLAHAULT, Tomas, Fours (Paul), VALLS. 12 Juin 1908. — T. VIL Bull. Soc. Géol. Fr. — 36. PROGRAMME DES EXCURSIONS ‘uduoxdoqui sea8 jet un aed onbrpur 359 ‘I9J 9P SUIW9UO Sa[ 2248 sed eprouroo ou [Lnbsio] ‘jedoumud oxexunt] — ‘0000ÿ9/1 : 21994 *C061 ua onbr80[098 919100$ e] ed a91ISIA UOI8aU EI 2p 2Ja8) N 4 \ aŸ d o Saupno7 2p NI P UIHÉN ST 1 vwskhogs A F0/NPŸLATOdIIH;S (es NU 2IDEJEH, | 2P 309] J11IVS V7 Jn9NV43 P4E9 np e HET3S ‘epuonbsey F0 anboy 89 xn21#-3- Je ed'uoyy SU yon \ He Sienufen nesjou{e4 DA e—ue//Beg À nl? = E y31Z0ÿ à ET den? és puewutf le $ 1 PREMIÈRE PARTIE. — ÉTUDE DU JURASSIQUE TABULAIRE sous la direction de M. R. Nicklès Jeudi 3 Octobre. — Réunion à Tournemire. A deux heures, Séance d'ouverture de la Réunion extraordinaire; élection du Bureau; exposé sommaire des excursions de la Réunion. Après la séance, étude des étages charmouthien, toarcien, bajocien et bathonien des environs de Tournermire. Dîner et coucher à Tournemire, hôtel Alric. Vendredi 4 Octobre. — Départ de Tournemire par le train de 8 h. 52 pour la station de Ste-Eulalie-de-Cernon. Étude de l'Infralias, du Sinémurien supérieur fossilifère. Faille du Cernon. Déjeuner à Ste-Eulalie de-Cernon. Départ de Ste-Eulalie-de-Cernon par le train de 4 h. 24 pour le Vigan. Arrivée à 6 h. os. Dîner et coucher au Vigan, hôtel du Midi. Samedi 5 Octobre. — Départ du Vigan par le train de 5 h. 19 du matin : arrivée à la station de Nant-Comberedonde à 7 h. 15. Mas du Pré : Hettangien coralligène. Sinémurien fossilifère. Charmouthien. Déjeuner à Nant. ; Retour par St-Jean-de-Bruel à la station de Sauclières. Étude du Trias et de son contact avec les schistes cambriens metamorphiques. Pointement basaltique de Sauclières. Retour au Vigan par le train de 5h 11 du soir. Arrivée au Vigan à 6 h. 05. Dîner et coucher au Vigan. DEUXIÈME PARTIE. — ÉTUDE DU CAMBRIEN MÉTAMORPHISÉ ET DES NAPPES D'AGE CARBONIFÈRE sous la direction de M. J. Bergeron Dimanche 6 Octobre. — Séance à neuf heures du matin. Étude, dans les environs du Vigan, d’une nappe de Cambrien renversé. Déjeuner au Vigan. Après-midi : Étude dans la vallée de Mandagout du métaphorphisme exercé par le granite sur les schistes et sur les calcaires cambriens. Production de serpentine, de talc, etc., dans les calcaires georgriens à la métairie du Tour. Dîner et coucher au Vigan. Lundi 7 Octobre. — Départ en voitures à 6 h. du matin pour l'Aigoual, par la vallée d’Arphi. Étude du métamorphisme des schistes cambriens en gneiss, au contact du granite. Traversée du massif gra- nitique du St-Guiral; schistes mâclifères. Déjeuner à la Baraque de Ribaud. Étude du versant septentrional de l’Aigoual. Diner et coucher à l'Observatoire de l’Aigoual. 564 PROGRAMME DES EXCURSIONS Mardi 8 Octobre. — Étude du versant méridional de l'Aigoual. Vue d'ensemble sur les Causses caractérisés par le Jurassique tabu- laire et sur le versant méridional des Cévennes où les mêmes terrains, formant des nappes, sont plissés et redressés. Descente en voitures, dans les schistes cambriens. Filons de porphyrites (fraidronites d'Émilien Dumas). Déjeuner à Valleraugue. - Descente de la vallée de l'Hérault. Traversée du massif granitique. Schistes mâclifères au contact du granite. Filons de microgranite dans les schistes cambriens à Pont-d Hérault. Départ de la station de Pont-d’Hérault par le train de 6 h. 36 du soir. Arrivée à Ganges à 6 h. 57. Dîner et coucher à Ganges, hôtel de la Croix-Blanche. Séance à huit heures et demie du soir. TROISIÈME PARTIE. — ÉTUDE DES TERRAINS SECONDAIRES CONSTITUANT LA BORDURE MÉRIDIONALE DES CÉVENNES sous la direction de MM. Nicklès et F. Roman Mercredi 9 Octobre. — Départ en voitures à 6 h. du matin. Étude des failles du Thaurac et de la Séranne. Plissements de Boussac, de St-André-de-Buèges. Déjeuner à St-Jean-de-Buèges. Études des environs de St-Jean-de-Buèges. Dîner et coucher à Ganges. Jeudi 10 Octobre. — Départ en voiture à 6 h. du matin pour la Roque. Traversée des gorges de l'Hérault et retour à la Roque. Ascension du massif du Thaurac à pied (une demi-heure de marche environ). Étude du Kimeridgien Jossilifère. Vue sur là Séranne. Retour à Ganges en voitures. Déjeuner à Ganges. Départ à 2 heures en voitures par la route de St-Hippolyte-du-Fort. Arrêt à la Chapelle-de-Beaucels. Vatanginien inférieur. Arrêt au hameau de la Cisterne et étude d'un gisement très fossilifère de Berriasien entre ce hameau et la Cadière. Dîner et coucher à St-Hippolyte-du-Fort, hôtel du Cheval-Blanc. Séance de clôture à 8 heures et demie du soir. Vendredi 11 Octobre. — Départ en voitures à 5 h. et demie du matin pour Pompignan et le Bois de Moinicr. Plaine de Berriasien. Étude du gtte fossilifère de Tithonique coralligène. Au retour, arréts à différents gisements de Berriasien fossilifère. Retour en voitures. Déjeuner à St-Hippolyte-du-Fort. Départ en voitures par la route de Sauve. Étude du Tithonique à Jaciès normal. Diner à St-Hippolytie-du-Fort. Dislocation. BIBLIOGRAPHIE 1846. E. Dumas. — Note sur la constitution géologique de la région supé- rieure ou cévennique du département du Gard. B. S. G. F., (2), I. Réunion extr. à Alais. 1869. Coquan» et Bourin. — Sur les relations qui existent entre la formation jurassique et la formation crétacée des cantons de Ganges (Hérault), de St-Hippolyte et de Sumène (Gard). Id., (2), XX VI, p. 834. 1869. CoquanD. — Comparaison du terrain de Ganges (Hérault) avec d’autres terrains analogues et constatation des étages Kimméridgien et Portlandien fossilifères dans la Provence. 1d., XXVI, p. 854. 1869. Hégrrr. — Examen de quelques points de la Géologie de la France méridionale. Zd., XXVII, p. 107. 1871. JEANJEAN. — L'homme et les animaux des cavernes des Basses- Cévennes. 1892. D: BLercuxr. — Études de géologie pratique dans les environs de Montpellier. Rev. Sc. nat. Montpellier, t. I, p. 63. 1832. In. — Sur le passage du Jurassique au Néocomien dans le dépt. de l'Hérault. B. S. G. F., (2), XIX, p. 660. Réunion extr. à Digne. 1872. Ib. — Géologie des bassins secondaires et tertiaires de la région sous- cévennique. Revue scientifique, 2° année, 26 octobre 1872. In. — Matériaux pour servir à l’histoire du terrain crétacé inférieur de l'Hérault. B. S. G. F., (), IL p. 2r. 1875. TorcaPpgz. — Note sur la Géologie de la ligne de Lunel au Vigan. BNSARG TAG) IN pr! 1877. Émicren Dumas. — Statistique géologique, minéralogique, métallur- gique et paléontologique du département du Gard. 3 vol. 1879. À. JEANJEAN. — Étude sur l’Oxfordien supérieur, le Corallien et le Néocomien inférieur dans les Cévennes. À. F. A. S., session de Montpellier, 18 p. 1879. In. — Le Corallien des Cévennes. B. S. G. F., (3), X, p. 97. 180-1882. In. — Étude sur les terrains jurassiques des Basses Cévennes. Mém. Acad. Nimes ; année 1880, 36 p., et année 1882, 32 p. 1882. FaBRe. — Superposition anormale du Trias sur le Lias dans les Cévennes. B. S. G. F., G), XI, p. 93. 1883. 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Annales Université de Lyon. 1898. NickLÈs. — Tectonique des terrains secondaires du sud de la Mon- tagne Noire. CR. Ac. Sc., 31 octobre 1898. 1899. ID. — Excursion au Roc des Vierges. B. S. G. F., (3), XXVII. 1899. ID. — Sur quelques accidents du Larzac. B. S. Carte géol. Fr., avril 1899. 1899. F. Roman. — Structure orographique et géologique du Bas-Languedoc entre l'Hérault et le Vidourle. Ann. de Géographie, XII, p. 117. 1893-1903. Ip. — Feuille de Vigan. B. S. Carte géol. Fr. 1899-1900-1901. AUTHELIN. — Terrains secondaires de la feuille de St-Aftrique. B. S. Carte géol. Fr. 1900. P. DE BRUN. — Excursions géologiques aux environs d’Alzon (Gard). 1902. NicKkLÈs. — Hettangien coralligène de St-Félix-l’Héras. Ibid. 1902. J. BERGERON. — Feuilles d'Albi et de St-Affrique. B. S. Carte géol. Fr., XII, p. 417. 1903. In. — Feuilles de St-Affrique et du Vigan. Id. XIII, p. 577. 1903. NicKLÈs. — Sur les plis couchés des environs de St-Jean-de-Buèges. B. S. Carte géol. Fr., avril 1903. 1903. 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Carte géologique détaillée : Feuilles d’Alais (209) (G. FABRE, CA Yeux) ; St-Affrique (220) (G. FABRE, J. BERGERON, NICKLÈS, AUTHELIN); Le Vigan (221) (J. BeR- GERON, NICKLÈS, ROMAN, TORCAPEL). Séance d'ouverture, Jeudi 3 Octobre 1907, à Tournemire PRÉSIDENCE DE M. JULES BERGERON, PRÉSIDENT DE LA RÉUNION La Société se réunit à 2h. 15 sous la présidence de M. Jules Bergeron, ancien président de la Société géologique de France, dans une salle de l'hôtel Alric. : On procède à l'élection du Bureau de la Réunion extraordinaire. Sont élus : Président : M. BERGERON ; Vice-Présidents : MM. NickLès et Roman: Secrétaires : MM. L. Joceaup et Joy ; Trésorier : M. Lan- GLASSÉ. M. J. Bergeron prononce l’allocution suivante : « Mes chers confrères. — Je vous suis très profondément recon- naissant de la nouvelle marque de sympathie que vous me donnez en m'élisant à la Présidence. C’est ainsi que d'ordinaire la Société exprime sa gratitude à celui de nos collèques qui la conduit sur le champ de ses études. Cette année la Société aura trois guides et je me rends compte que c’est au privilège de l’âge que je dois l’hon- neur qui m'est fait. « Ne pouvant montrer des faits nouveaux, nous nous sommes associés, MM. Nicklès, Roman et moi, en vue de présenter un programme varié. Dans la première partie des excursions, nous étudierons, sous la conduite de M. Nicklès, les étages inférieur et moyen du Jurassique, avec le faciès et l'allure qu'ils offrent dans la région des Causses. D'une manière générale les sédiments secondaires sont horizontaux ou faiblement inclinés sur et contre des terrains anciens plissés et même refoulés les uns sur les autres. J'aurai le plaisir de vous montrer ces derniers terrains qui forment l'axe des Cévennes. Sur le bord méridional de celles-ci nous verrons, sous la conduite de M. Nicklès, la série jurassique plissée et même, par places, refoulée sur elle-même. Enfin, M. Roman nous montrera, plus au Sud, avec leurs dilé- rents faciès, les termes les plus élevés du Jurassique supérieur et les plus inférieurs du Crétacé. En ces quelques jours d'excursions vous pourrez vous rendre compte de la constitution géologique et de la tectonique des Cévennes. « Notre Président, M. Cayeux, et M. G. Fabre, qui avait bien voulu se charger de nous conduire dans le massif de l’Aigoual, m'ont écrit pour me dire tous deux leurs regrets de ne pouvoir prendre part à notre réunion pour raisons de santé. Je suis très sûr d’être votre interprète à tous en leur exprimant nos vœux pour 568 RÉUNION EXTRAORDINAIRE leur prompt rétablissement et nos regrets de ne pas les voir parmi nous. « Depuis notre dernière séance la mort a frappé deux de nos confrères. « M. Ep. PELLAT, membre de notre Société depuis cinquante et un ans, un de nos anciens présidents, est décédé le 1°" juillet dernier dans sa propriété de la Tourette, près Tarascon, à l'âge de 95 ans. Il laisse de nombreux travaux sur le Tertiaire de la Provence et de Biarritz, comme sur le Permien de Saône-et-Loire ; mais les plus importants, comme aussi ceux qui lui avaient valu à juste titre le plus de notoriété, sont relatifs au Jurassique supérieur, en particulier à celui du Boulonnais. Si depuis plusieurs années son grand âge l’empêchait de faire des excursions et même de suivre nos séances, il ne lui avait rien fait perdre de son ardeur de collectionneur ; il s’occupait toujours d’enrichir sa collection. Il est à espérer qu'elle reviendra à l’un de nos grands établisse- ments scientifiques et perpétuera dans le monde savant le nom de son fondateur . « Le colonel SAviN, mort le 3 août dernier à l'hôpital militaire de Lyon, s'était consacré à l'étude des Échinides et y avait acquis une très réelle compétence. Il y a une vingtaine d’années, j'avais eu occasion de faire avec lui des excursions dans le Paléozoïque de l'Aude et j'avais été à même d'apprécier son savoir et l’aménité de son caractère ; aussi n’est-ce pas sans émotion que j'en évoque aujourd'hui le souvenir. « Bien que M. H. Forir, secrétaire général de la Société géolo- gique de Belgique, ne fût pas membre de notre Société, je crois devoir m’associer, au nom de celle-ci, au deuil qui frappe nos confrères de la Société géologique de Belgique. M. H. Forir s'était fait connaître dans ces dernières années par les belles études qui ont abouti à la découverte du bassin houiller de la Campine; il avait ainsi donné un nouveau prestige à notre science en montrant qu’elle peut augmenter, par ses découvertes, la richesse des nations. Les géologues lui doivent, pour cette raison, une recon- naissance toute spéciale. » Le Président annonce une présentation. Il donne ensuite la parole à M. Nicklès, qui fait la communica- tion suivante : 1. Cette collection a été acquise par un Musée belge au prix de 34000 fr. ! (Note insérée pendant l’impression). LA SÉRIE LIASIQUE DANS LA RÉGION DE TOURNEMIRE (AVEYRON) PAR René Nicklès La région de Tournemire avait été choisie pour le début de la Réunion extraordinaire, tant pour les facilités d'accès qu’elle pré- sente que pour la netteté avec laquelle on peut y observer les prin- cipales assises du Lias. Avant de chercher à en décrire la structure géologique et la stra- tigraphie, je dois rappeler que c'est à Charles Authelin "que revient le mérite d'avoir, sur la feuille de St-Affrique, mis au point avec une précision remarquable les subdivisions qui n'avaient pu être déterminées ou reconnues par Reynès. Sans une mort prématurée, il eût certainement, mieux que je ne pouvais le faire, guidé la Société géologique pendant les trois premières journées, et exposé avec toute la compétence qu'il avait acquise les faits nouveaux si intéressants qu'il y avait découverts. Tournemire est construit presque au fond d’une vallée, sur le Toarcien, et dominé de tous côtés par les pentes douces d'abord du Lias, pentes qui ne tardent pas à s’escarper, jusqu'au moment où elles sont surmontées par le Bajocien qui y forme de véritables falaises. De nombreuses failles la traversent de l'Est à l'Ouest; l’une d'elles a pour effet de faire remonter vers le Sud le Char- mouthien inférieur et de le rendre ainsi accessible par un court déplacement. Une autre, à distance à peu près égale au Nord, à pour résultat de faire remonter la lèvre nord sur la lèvre sud en faille inverse (fig. 2). Ces failles sont des failles de compression et si elles sont aussi fréquentes à Tournemire, c'est dans le voisinage de la grande faille du Cernon qu’il faut en chercher la cause. Tournemire est done construit sur un compartiment effondré entre deux lambeaux surélevés. Le compartiment surélevé du Sud fournira la coupe du Charmouthien et du Toarcien inférieur; le lambeau de Tournemire donnera la succession des assises du Toarcien supérieur et du Bajocien. 1. Les faits nouveaux signalés par Authelin avaient été observés pendant ses tournées pour le Service de la Carte géologique sur la feuille de St-Affrique. Ses observations avaient porté spécialement sur la partie nord : je m'étais attaché pour ma part à la région sud et à l'angle sud-est de la feuille du Vigun, 570 RENÉ NICKLÈS 3 Oct. Charmouthien. — Le Charmouthien dans la région de Tour- nemire se présente sous un aspect très simple : à la base une assise assez importante de calcaires marneux gris ou bleus devenant gris à l'air, parfois très durs ; — et au-dessus un 0. E: Puech Montagut ï : Eboulis to° = 2 . = to to! Ruisseau ce 0 ch* ' ch — ch? Fig. 1. — Coupe du Puech Montagut. — 1/20000. Charmouthien : ch?, zone à Lytoceras fimbriatum ; ch°,z. à Amaltheus margaritatus; ch*,z.à À. spi- natus.'Toarcien: to!, z. à Harpoceras falciferum ; to?, to, to‘, z. à Hildoceras bifrons; to’, z. à G. fallaciosum. ensemble très puissant de marnes bleu-noir avec des fossiles py- riteux, et présentant -dans les niveaux su-. périeurs de gros ovoides marno-cal- caires.Cette division purement lithologi- que correspond assez bien dans l’ensemble aux subdivisions pa- léontologiques : l’as- sise calcaire corres- pond : 1° A la zone à Polymorphites Jamesoni et à la zone à Amn. ibex que Reynès avait soupçonnées seulement et qu’Authelin a reconnues d’une facon très nette dans la région comprise entre St-Affrique et St-Victor Tournemire Fig.2.— Coupe au N.E. de Tournemire.— 1/20 000. to, zone à Dumortieria radiosa; to’, zone à Grammoceras aalense ; to®, zone à Lioceras opalinum ; Ru, zone à Rhynchonella ruthe- nensis ; B,, Bajocien inférieur, zone à Lud- sigia Murchisonæ ; B,, Bajocien moyen; B;, Bajocien supérieur. Arnaltheus spinatus au sommet. Dans cette (à Crassous notamment) et dans la vallée du Cer- non ; 2° à la zone à grands et nombreux ZLytoceras parmi lesquels L. fimbria- tum et auxquels en quel- ques points est associé Deroceras Davæi. L'assise marneuse comprend les subdivi- sions supérieures : 1° La zone à Arnal- theus margaritatus tou- jours marneuse avec des fossiles pyriteux assez nombreux ; 2° la zone à zone on remarque à la partie supérieure de gros nodules atteignant quelquefois près d’un mètre de diamètre. Ces nodules ne sont pas fossilifères mais leur constance en fait un caractère stratigraphique très utile pour l'Aveyron. I. Zone A POLYMORPHITES JAMESONI. — Le peu de temps dont disposait la Société n’a pas permis d’aller étudier les affleure- 1907 LIAS DE TOURNEMIRE 971 ments, trop éloignés, de la première de ces zones : l'intérêt eut cependant été important puisque c'était, dans le Charmouthien la seule zone que Reynès' n’eût pas indiquée d’une façon positive tout en croyant son existence possible, presque probable, par analogie d'abord avec les successions de Souabe et de Wurtem- berg, d'Angleterre et de Bourgogne, et aussi par suite de la ren- contre, dans le ravin de Lauras, d'une Ammonite comprimée qui avait de grandes ressemblances avec P. Jamesoni. Authelin?, en 1899, faisait connaître l'existence de cette zone caractérisée par P. Jamesoni Sow., bien conservé dans la vallée du Cernon : il l'avait ensuite retrouvée près de Crassous, entre St-Affrique et St-Victor. Dans les diverses localités où il a constaté son existence, il a rencontré en même temps Cycloceras Mau- genesti D'OrsB., C. binotatum OrPrez avec des Oxynoticeras et des Deroceras et Amaltheus Wechsleri OPPEr, voisin de Am. ibex QUENST. Dans cette zone, suivant la remarque très juste d’Authelin, les couches inférieures sont constituées par des « calcaires d’un bleu cendré caractéristique alternant avec des marnes d'abord peu épaisses ; mais à mesure qu'on s'élève dans la série, les bancs cal- caires diminuent d'épaisseur : les parties moyenne et supérieure sont presque entièrement marneuses ». Elles renferment cepen- dant encore quelques bancs calcaires. Cet ensemble comprend donc non seulement la zone à P. Jamesoni, mais aussi la zone qui la surmonte, la zone à Amaltheus ibex. Voici la liste des principales formes recueillies dans le Char- mouthien inférieur, et des principales localités où elles ont été recueillies : Cycloceras Maug'enesti D'Ors. La Bastide-Pradines. — binotatum OpPe. La Bastide-Pradines, Ste-Eulalie-de-Cernon, St-Rome-de-Cernon, Serres. Amaltheus Wechsleri OrPp. La Bastide-Pradines. Polymorphites Jamesoni Sow. St-Paul-des-Fonts, St-Rome-de-Cernon, Ste-Eulalie-de-Cernon, Crassous. Inoceramus sp. ind. La Bastide-Pradines, Ste-Eulalie-de-Cernon, St-Rome-de-Cernon. Pecten Hehli D'Ors. St-Rome-de-Cernon. Pholodamya ambigua Sow. Ste-Eulalie-de-Cernon. — Idea var. Deshayesi Cuar. et DEew. Nant. = decorata Zxer. Nant, Ste-Eulalie, St-Jean-d’Alcas. 1. REYNÈS. Essai de géologie et de paléontologie aveyronnaises, Paris 1868, p- 48 et 49. 2. AUTHELIN. Bull, de la Carte géol. Comptes rendus des collaborateurs, avril 1899. 59 RENÉ NICKLÈS | 3 Oct. IT. ZoNE A LYTOCERAS FIMBRIATUM. — Au point de vue de l'aspect lithologique, la zone à Lytoceras fimbriatum n’est que la continuation des faciès de la zone à Poly morphites Jamesoni avec une légère accentuation dans la teinte un peu plus foncée et peut- être aussi dans la compacité. A la partie supérieure les derniers bancs sont particulièrement riches en Lytoceras et renferment très fréquemment des Ziparoceras et notamment ZLiparoceras Bechei Sow. Il n’est pas rare de voir les dernières dalles, celles qui sont en contact avec la base marneuse de la zone à Amaltheus margaritatus être parsemées de gros Lytoceras restés en saillie sur les bancs mis à nu par l'érosion, ce qui leur donne un aspect très caractéristique et fournit un excellent point de repère pour tracer la limite des deux zones. Ce caractère est d’une constance remarquable dans le Languedoc sauf dans les régions de l'Est et du Sud où le Charmouthien atteint parfois une réduction considérable (20 à 30 centimètres aux environs de St-Pierre-de-la- Fage, près Lodève, et dans la région d’Arre et Bez). Ces Lytoceras, généralèément mal conservés sont souvent d'une détermination diflicile : mais seraient-ils parfaits que Lytoceras fimbriatum ne suffirait pas à lui seul à caractériser la zone. Ilest bien accom- pagné, mais très rarement par Deroceras Davæi beaucoup plus caractéristique au point de vue stratigraphique. Deroceras Davœi recueilli par Authelin en divers points au Nord de Tournemire, a été retrouvé par M. Joly et moi au Bosc, dans la couche où abondent les Lytloceras à la partie supérieure des calcaires, au contact des marnes à Amaltheus margaritatus. Reynès a attribué à l’ensemble de ces deux zones une épaisseur de 12 à 16 m.; la zone inférieure peut avoir de 5 à 6 m. de puissance ; la zone des Lytoceras occupe la partie supérieure sur une épais- seur de 7 à 9 m.: mais ces chiffres n'ont rien que d'approximatif, la subdivision paléontologique ne pouvant être nettement déli- mitée au point de vue stratigraphique. Comme pour la zone précédente, j'indiquerai les principales formes et les diverses localités où elles ont été rencontrées. Ce sont : Lytoceras fimbriatum Sow. partout dans le N. O. de la feuille de St-Affrique. Tournemire, le Bose, etc. Liparoceras Bechei Sow. St-Rome-de-Cernon, Lauras, Tournemire, St-Jean-d’Alcas, le Bosc. Deroceras Davæi Sow. le Bosc. Pecten Hehli b'Ors. St-Rome-de-Cernon. — _ teXtorius Scazorx. Lauras, Tournemire, Clermont-l’Hérault. Inoceramus sp. ind. de grande taille, La Bastide-Pradines, Ste-Eulalie- de-Cernon, St-Rome-de-Cernon. 1009. LIAS DE TOURNEMIRE 573 III. ZoNE A AMALTHEUS MARGARITATUS. — Ainsi que l’a juste- ment indiqué Reynès, rien n’est plus simple que de limiter la partie inférieure de la zone à À. margaritatus. Cette forme appa- raît assez fréquente dès les premiers bancs marneux, et y est accompagnée de Harpoceras assez fréquents. L’affleurement assez restreint qui a été visité par la Société géologique à Tournemire a fourni un assez grand nombre d'échantillons de ce dernier genre. C’est surtout à la base que cette zone se montre fossilifère : elle n'est cependant pas dénuée de fossiles dans les niveaux plus élevés; À. margaritatus revient fréquemment accompagnée de Cæloceras à la base puis de nombreuses Bélemnites, et vers le haut de Harpoceras algovianum, rare dans la région de Tour- nemire, mais beaucoup plus fréquent dans les affleurements de la vallée de Cornus. Les couches sont constituées uniformément par des marnes noires feuilletées, plus foncées souvent que les zones inférieures du Toarcien, et ayant une teinte presque identique à celle de la zone toarcienne à Grammoceras fallaciosum. Dans les parties escarpées ces marnes sont attaquées d’une façon intense par les agents atmosphériques, et modèlent des croupes noires imposantes d'aspect et entièrement dénuées de végétation. Ce modelé spécial, fréquent d'ailleurs dans les marnes des pays à climat torrentiel est certainement une des particularités frappantes des régions liasiques de l'Aveyron. Sauf ces différences paléontologiques caractérisées par une abondance plus grande de Harpoceras et de Cœloceras à la base, et des A. algovianum plus haut, il semble diflicile d'établir des subdivisions stratigraphiques plus complètes dans la zone à À. margaritatus . Il importe de plus de remarquer la présence assez fréquente de Phylloceras et en particulier Phylloceras Heber- tinum. Ces formes sténothermes se retrouveront fréquemment Jusqu'au milieu du Toarcien supérieur. Les dépôts de la zone à Am. margaritatus correspondent donc à une zone bathyale qui semble plus profonde que celle des premiers dépôts charmouthiens où les Phylloceras font défaut et où les Lytoceras sont abondants surtout à la partie supérieure. Les principales formes et les localités où on les trouve sont : Belemnites compressus Sraxr, Tournemire, le Bosc, Nant, Tournadous, Nogaret, etc. — niger Lister, Nant, Tournemire, Tournadous, etc. Amaltheus margaritatus D’Or8., partout. — lævis QuensT. sp. Tournemire, Lauras, St-Jean-d’Alcas. Rhacophyllites mimatensis D'Ors8., Tournadous, le Bosc. 574 RENÉ NICKLES 3 Oct. . Phylloceras Nilssoni Hé. sp., Nant. — Hebertinum Reynès, Rivière, Tournemire, Creissels, St- Paul-des-Fonts, le Bosc, le Clapier, la Panouse-de- Cernon, Tournadous, pentes du Guilhomard. — frondosum REYNès, pentes du Guilhomard. — zetes D'ORg. sp., St-Georges-de-Luzançon. Cœloceras Ragazzonit HauERr, le Bosc, Tournadous, la Panouse-de- Cernon, St-Jean-d’Alcas, vallée de Cornus, Alzon. — acanthoïdes REYN., St-Georges-de-Luzançon, Tournadous. Lytoceras tortum Quensr., Tournemire, Creissels, St-Georges-de- Luzançon. Harpoceras algovianum OrPr., Tournadous. _ Boscense REyNès, Rivière, le Bosc. Nucula aurita QuEensr., St-Paul des Fonts, Tournemire, Ste-Beaulize. — variabilis Quensr., le Bosc. — Palmæ Sow., Tournemire, Ste-Beaulize. Bien que Reynès ait donné une liste très complète de la zone à Am. margaritatus avecses subdivisions, je n'hésite pas cependant à mentionner les formes qui précèdent, pour insister une fois de plus sur le caractère si curieux de cette faune charmouthienne, riche en Phylloceras, en Cœloceras, en Harpoceras auxquels s'adjoignent quelques Zytoceras, et où les Amaltheus occupent toujours le premier rang par le nombre des individus. IV. ZoNE À AMALTHEUS SPINATUS. — Les sédiments de la zone à Amaltheus spinatus ne présentent que peu de différences avec ceux de la zone à Am. margaritatus. Ils sont constitués par des marnes noires feuilletées, et rien ne les ferait distinguer, au premier abord, de la zone sous-jacente, si elles ne renfermaïent en assez grande abondance de gros nodules fissurés faciles à déliter, sous le marteau, en une foule de petits fragments polyédriques à angles vifs. Les fossiles n’y sont pas abondants ; cependant on y recueille assez fréquemment Am. spinalus associé à Am. marga- ritatus, qui persiste dans cette zone. Tout à fait à la base on retrouve assez fréquemment Belemnites compressus, qui existe également à la partie supérieure de la zone à Am. margaritatus. Cette zone est en somme peu développée ; tout au plus une quin- zaine de mètres d'épaisseur semble devoir lui être attribué; et sa faune relativement peu abondante, paraît de peu d’intérêt si on la compare à celle de la zone précédente. Malgré son importance restreinte la zone à Am. spinatus est cependant assez constante et reconnaissable vers le Sud jusque dans la région de Roqueredonde. Résumé. — Tel est le Charmouthien dans la région de Tourne- mire où il présente, comme au Nord de la feuille de St-Affrique, 1907 LIAS DE TOURNEMIRE 579 un grand développement. Mais lorsqu'on se dirige au Sud et à l'Est, le Charmouthien diminue très rapidement. Au Bosc et dans la vallée de Cornus, il n’a plus que 30 m. d'épaisseur ; les zones y sont encore très reconnaissables ; entre le Clapier et le Mas-de- Mourié il y a une réduction très considérable, cependant avec persistance de certains horizons, notamment du niveau à Penta- crinus : au Nord de Lodève il est encore plus réduit; entre St- Etienne-de-Gourgas et St-Pierre-de-la-Fage il n'a plus que 10 cen- timètres d'épaisseur. A Bédarieux il a encore plusieurs mètres de puissance ; Am. margaritatus s'y rencontre à l'état de moulage en phosphate de chaux : de nombreux nodules de même nature s'ad- joignent à des Bélemnites charmouthiennes. À Clermont-l'Hérault il semble que les niveaux inférieurs existent : à l'Ouest de cette ville j'ai recueilli Cycloceras cf. Maugenesti mal conservé dans une gangue calcaire. A l'Est il est encore bien développé, comme on le verra dans la vallée du Durzon, près de Nant, mais s’atténue à partir d'Alzon : à l'Ouest, à Aurières, il présente un faciès spécial à grands Gas- téropodes, et, au-delà, persiste encore, maïs très aminci, avec de nombreuses Bélemnites à la pointe d'Esparron. On le retrouve plus développé, présentant les termes inférieurs et supérieurs, mais souvent incomplet, par suite des actions tangentielles dans la région du Buèges. Toarcien. — Le Toarcien de l'Aveyron est justement célèbre par la richesse et l'abondance des fossiles pyriteux qu'on y recueille. Reynès en a fait connaître, avec une très grande exacti- tude, les principaux traits de la faune et les subdivisions, tout spécialement dans la partie inférieure ; les études d'Authelin, trop sommaires malheureusement, ont complété les faits publiés par Reynès en montrant que, dans l'Aveyron, toutes les zones du Lias sont représentées. Elles le sont toutes en effet par des dépôts vaseux avec Céphalo- podes, et un certain nombre de ces zones ont dû se déposer à une profondeur assez grande, si l’on en juge par la fréquence relative des formes sténothermes telles que les Phylloceras, Rhacophrl- lites et Lytoceras. Ici encore, on peut vérifier tout spécialement pour une des zones, la zone à Grammoceras fallaciosum, la loi émise par M. Paquier : les couches les plus fossilifères y sont cantonnées à la base. Malgré les recherches précises de Reynès et d’Authelin, il reste encore un point de doute à éclaircir au sujet de la limite supérieure du Toarcien. La zone à Rhynchonella ruthenensis, si bien carac- 576 RENÉ NICKLÈS 3 Oct. térisée par l'abondance de cette forme, et par ses alternances de banes calcaires minces et de marnes noires, a été jusqu’à présent rangée dans le Bajocien : or, elle est surmontée par une masse puissante uniquement calcaire où l'on rencontre fréquemment Ludwigia Murchisonæ bien caractéristique. Les couches à Rhyn- chonella ruthenensis ne renferment pas cette forme, à ma connais- sance. Aucun auteur ne l'y a citée ; malgré mes recherches je n'ai trouvé aucun débris qui pût lui être rapporté même d'une façon incertaine. Les fragments d'Ammonites que j'y ai recueillies se rapprocheraient plutôt de Harpoceras liasiques du sommet du Toarcien. D'autre part, à la base marneuse de ces couches marno-calcaires, Authelin a recucilli des formes à ombilie abrupt se rapprochant de Æ. opalinum ; ne serait-ce pas simplement la continuation de cette zone à 71. opalinum qui serait représentée par ces marno-calcaires ? je crois le fait possible et même très pro- bable. Cela n'’entraînerait d'ailleurs aucune modification dans le tracé de la carte géologique de la feuille de St-Affrique, puisque les contours de la base de ces marno-calcaires et les contours de la base de la zone à L. Murchisonæ se projettent verticalement, à quelques mètres près, de la même façon et coïncident dans un même tracé sur la carte. La zone à L. Murchisonæ forme en effet une falaise verticale surplombant même souvent la zone à Rhyn- chonella ruthenensis. Le Toarcien qui semble présenter son maximum de développe- ment à Milhau et à Mende : a encore à Tournemire une épaisseur remarquable ; maïs cette puissance diminue rapidement quand on se dirige vers le Sud; aux environs du Clapier l'épaisseur connue pour le Charmouthien n’est presque plus que moitié de ce qu’elle était: aux environs des Cabrils, à Roqueredonde, au Mas-de- Mourié elle est encore diminuée: mais ici un fait curieux se produit : avec la réduction des couches, les fossiles cessent d’être pyriteux et dans certaines couches, les couches inférieures sur- tout deviennent phosphatées. Ce fait est frappant à Murène, au Nord de Lodève; là, les couches inférieures sont riches en fossiles phosphatés, les couches supérieures seules sont pyriteuses au lieu de ne renfermer que des fossiles calcaires comme à Tournemire. Près du Mas-de-Rouquet, au-dessus de Soubès, le Toarcien n'a plus que quelques mètres avec des Ammonites phosphatées; et vers St-Pierre-de-la-Fage, il semble avoir disparu complètement, ou peut-être se réduit-il à un mètre ou deux de marnes bleues 1. V. FABRE. B. S. G. F.,(3), XXI. 1907 LIAS DE TOURNEMIRE 577 calcaires qui surmontent dix centimètres de Charmouthien repo- sant sur l'Hettangien siliceux. De même lorsqu'on se dirige à l'Est la réduction de la puissance des assises est considérable, le Toarcien à Nant est très diminué et vers Alzon et à Arre, il disparait complètement. Cette diminution ne pourrait être attribuée à des actions mécaniques comme le fait peut se produire dans les régions plissées de l'Hérault : les modi- fications de la gangue, de la faune et l'allure peu tourmentée et normale des points cités le prouve. Je n'ai que peu de détails à ajouter à la description de Reynès : Je me bornerai donc à des indications sommaires sur les diverses assises de cet étage. Le Toarcien comprend, suivant l’ordre de stratification, les zones suivantes : en haut zone à Lioceras opalinum (?) — Grammoceras aalense — Dumortiera radiosa — Grammoceras fallaciosum —. Hildoceras bifrons en bas — Harpoceras falciferum Je vais passer en revue les caractères de chacune de ces zones pour la région de Tournemire. 1° ZONE A HARPOCERAS FALCGIFERUM. — La zone à H. faci- Jerum est des plus faciles à reconnaitre. Elle est caractérisée par des schistes bitumineux se délitant en plaquettes minces, dures, ne se délayant pas sous l’action des agents atmosphériques. Cette zone est très résistante à l'érosion, et sa résistance a pour effet de lui faire constituer une corniche, quelquefois une terrasse toujours facilement reconnaissable. Les minces plaquettes qui la consti- tuent sont assez chargées d'hydrocarbures pour pouvoir, quand elles sont sèches, brûler à la flamme d’une bougie, et mieux encore sur un brasier. Cette division en plaquettes minces, jointe à leur aspect gris terne les a fait justement assimiler aux schistes-carton de Lorraine qui correspondent au même niveau stratigraphique et renferment eux aussi des hydrocarbures en quantité notable. La corniche des schistes bitumineux constitue par sa constance un des caractères les plus précis permettant à distance et du pre- mier coup d'œil de délimiter le Charmouthien du Toarcien. Ces schistes renferment de plus des nodules calcaires très fréquents renfermant presque toujours des exemplaires très bien conservés de Æ. falciferum : la région de Tournemire offre à ce point de vue quelques gisements vraiment dignes d'intérêt, notamment entre 12 Juin 1908. — T, VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 37. 598 RENÉ NICKLES 3 Oct. Massergues etSt-Paul-des-Fonts. Mais si la fréquence de cesnodules calcaires est sujette à des variations, la constance des schistes bitu- mineux est au contraire remarquable. Ils se poursuivent sans variation vers le Sud et le Sud-Est, de St-Paul-des-Ponts à Ste-Beau- lize, dans la vallée de Cornus jusque vers la Pezade, puis de Tour- nadous jusque vers Roqueredonde.— On les retrouve constamment dans le Nord de la feuille de St-Affrique, dans la vallée du Cernon et dans la vallée du Durzon jusqu’au-delà de Nant. Ils se raccordent ainsi avec ceux qui ont été si complètement décrits par M. Fabre dans les environs de Lanuéjols. Leur faune est peu variée : elle paraît moins riche en Poissons que dans la Lozère, mais les Ammonites, les Posidonies et les Inocérames y sont assez fréquents. Les Ammonites renferment souvent dans leur dernière loge des valves d’Aptychus assez bien conservées. On y recueille de plus des empreintes indéterminables de végétaux. 20 ZoNE A HILDOCERAS BIFRONS. — La zone à Hildoceras bifrons se distingue nettement dès la base de la zone à Harpoceras falciferum. Ce sont bien encore, au début, des marnes feuilletées, mais n'ayant plus la résistance des schistes bitumineux et renfermant dans les couches inférieures des Ammonites pyriteuses. Ces marnes se délaient à la longue sous l'influence de la pluie, ce que ne faisait pas la zone précédente : aussi la distinction de ces deux assises est-elle facile. A part de rares lits calcaires intercalés, cette zone est entièrement marneuse, et les subdivisions moyenne et supé- rieure deviennent très facilement fluentes en présence de l’eau : Cette zone, ainsi que la zone à Grammoceras fallaciosum est difi- cile à aborder à la suite de pluies persistantes. Les gisements fossili- fères sont presque exclusivement cantonnés sur les pentes et les méplats des grandes ravines qui sillonnent le Toarcien, et qui pré- sentent un aspect tellement semblable à celles du Charmouthien marneux qu'on ne saurait les distinguer à distance quand elles ne sont pas surmontées par la falaise bajocienne qui, lorsqu'elle existe, est le meilleur niveau-repère. Ces marnes sont facilement attaquées par les précipitations atmosphériques, violentes dans l'Aveyron ; la végétation ne peut s’y établir ; maïs cette destruction incessante a du moins le mérite d'enlever surtout la marne, et de laisser sur place, dégagés et parfois accumulés, les fossiles pyriteux que leur densité plus grande rend plus difficiles à déplacer. Telle 1. FABRE. B. S. G. F. G), XXI, p. 635. 1907 LIAS DE TOURNEMIRE 379 est l'origine de la richesse extracrdinaire des gisements qui n'ont pas été visités depuis longtemps par les géologues. Reynès a décrit avec une précision remarquable les subdivisions que l'on peut établir dans la zone à A. bifrons. Je me bornerai done à les indiquer, en me faisant un devoir de rendre hommage à la justesse et à la précision des observations de cet éminent géologue. 1° La base est caractérisée par l’existence assez fréquente d’un Cæloceras caractéristique de cette première assise : Cæloceras Brau- nianum D'Ors. Cette première assise, immédiatement au contact des schistes-carton est marneuse et renferme outre cette forme Phylloceras Nilssoni et des Lytoceras. Il semble qu’on soit en présence d’un dépôt plus profond que celui qui a formé les schistes-carton. Cette zone n’est pas très riche en fossiles dans la région de Tournemire; la vallée de Cornus, le gisement de Tournadous et au premier rang celui de Lar- bussel près du Clapier méritent au contraire d'être cités comme typi- ques. Dans ce niveau on trouve de plus assez fréquemment des espèces rares, telles que Peronoceras Zitteli, etc. 2° Dans l’assise moyenne, les marnes ont beaucoup moins de consis- tance. Suivant l'expression de Reynès c'est « la station vraie de l’A. bifrons et les fossiles sont extrêmement nombreux ». Les Bélemnites s’y présentent assez fréquemment, ainsi que les Phylloceras et les Lytoceras : c’est à ce niveau que commence Hildoceras erbaense, forme curieuse que l’on retrouve aussi dans la zone suivante. Les fossiles sont pyriteux et atteignent souvent de grandes tailles. Les gisements les plus remarquables à ce point de vue sont certainement ceux qui sont situés au pied du Guilhomard sur le flanc nord, ainsi que ceux de Tournadous et du Clapier. Dans la région de Tournemire, le gisement de Lauras est également à citer. Reynès a indiqué d'une façon très complète, dans son Essai de géologie et de paléontologie aveyronnaises, la composition de la faune de la zone à H. bifrons et celle de la zone située au-dessus et qu'il a appelée zone à Ammonites jurensis. Il me paraît superflu de reprendre ces listes : les rares additions que j'y pourrais faire ne présenteraient que peu d'intérêt, et l'étude complète de ces faunes comporterait des développements hors de proportion avec le cadre de ce travail. 3 La partie supérieure de la zone à H. bifrons est caractérisée par la prédominance des Cæloceras et en particulier par la fréquence de Cœæloceras crassum. Cette zone entièrement marneuse ne se distingue de la précédente que par l’abondance relative de ce dernier genre. 3° ZONE À GRAMMOCERAS FALLACIOSUM. — Reynès a désigné cette zone sous le nom de zone à Amm. jurensis, ce qui n’enlève rien à la valeur et à l'exactitude de sa description. Elle est constituée entièrement par des marnes fluentes bleu très foncé, blanchissant à la surface par oxydation; elles sont très fossilifères 580 RENÉ NICKLÈS 3 Oct. à la base, mais plus haut ne renferment presque plus de fossiles. Le fossile le plus fréquent est certainement Grammoceras falla- ciosum très bien conservé et souvent de grande taille; ZLioceras discoides est aussi une forme caractéristique de la zone, y appa- raissant dès la base. La base est formée par un banc calcaire atteignant parfois un décimètre : ce banc renferme en abondance G. fallaciosum et repose directement sur les marnes de l’assise à Cæloceras crassum : la limite des deux zones est d’une netteté parfaite quand on l'examine de près; mais de loin, rien ne la révèle : une forme spéciale s’y présente assez fréquemment, Paroniceras sternale et y est également cantonnée. 4 ZoNE À DUMORTIERIA RADIOSA. — C'est aux environs de Tournemire, sur le chemin de traverse montant au plateau du Larzac que Charles Authelin a reconnu l'existence de cette zone :. C’est cet affleurement qu'ont visité les membres de la Société à la fin de l’excursion. « Cette zone, dit Authelin, était jusqu'à pré- sent passée inaperçue sans doute en raison de la fragilité de ce fossile qui est seulement à l’état d'empreinte dans les marnes feuilletées s’effritant à l’air ». Tournemire est d’ailleurs la seule localité où Authelin avait rencontré cette faune ; ces marnes de teinte très foncée, ont d'ailleurs cette particularité de ne ren- fermer ni fossiles pyriteux, ni fossiles calcaires, caractère double- mentnégatif qui explique pourquoi elles avaient passé inaperçues. Reynès en avait fait la partie supérieure de la zone à 4mm.jurensis. 50 ZoNE A GRAMMOCERAS AALENSE. — Les marnes y renferment des lits de nodules calcaires très pauvres en fossiles ; cependant on y trouve quelquefois des Grammoceras calcaires avec leur test. C’est dans cette zone qu'est pratiqué le lacet du chemin de traverse montant au Larzac. Reynès avait signalé cette zone plus facilement reconnaissable que la précédente ; sa constance est d’ailleurs remarquable. Elle se retrouve dans la vallée du Cernon, dans la vallée de Cornus, partout où le Toarcien présente un grand déve- loppement. Authelin a cité les formes caractéristiques de cet horizon : Grammoceras aalense Z1er., G. mactra Dum., G. cf. fluitans Dum., Lucina plana Zxer. Ces formes se présentent à l'état calcaire dans le Nord de la feuille ; mais dans le Sud, avec la diminution d'épaisseur de la zone elles deviennent pyriteuses, les Ammonites du moins (Les Rives, Murène près Poujols au Nord de Lodève). 1 Bull. Serv. carte géol. Fr.; avril 1899. 1907 LIAS DE TOURNEMIRE 581 60 Zone À LIOGERAS OPALINUM.— Nulle part cette forme n'a été rencontrée. À défaut de cette espèce caractéristique, il est cependant permis de penser que les dépôts qui surmontent les couches à G. aalense doivent lui être attribués. Ces dépôts ont une épaisseur assez importante; de plus, les couches marno- calcaires qui les surmontent ont présenté quelques Ammonites mal conservées qui semblent des formes liasiques: dans cette zone même Authelin a trouvé des Grammoceras et des Dumortieria. semble diflicile d'admettre que G. aalense n’y ait pas laissé de vestige, s’il s’agit encore de la zone qu'il caractérise : en somme malgré le point de doute qu’entraîne ce caractère négatif, on peut admettre, jusqu'à preuve du contraire, qu'il s’agit de la zone à L. opalinum. Assise A RHYNCHONELLA RUTHENENSIS. — À la partie supé- rieure de la zone précédente, les bancs marneux alternent avec des bancs calcaires gris bleu. Vers le milieu de ces alternances, apparaissent des bancs pétris de Rhynchonella ruthenensis. À peu près au même niveau, M. Joly a recueilli des Lima de grande taille, très différentes des Lima que l’on trouve dans le Bajocien calcaire du Larzac; plusieurs membres de la Société ont recueilli également des fragments d'Ammonites indéterminables, mais sem- blant se rapporter à des formes liasiques : L. opalinum n'y est certainement pas représenté : mais tout semble indiquer qu'on est ici non en présence des premières couches bajociennes, comme le pensait Reynès, mais plutôt encore dans la zone à L. opalinum. Ces couches ont plutôt les caractères d’une continuation des couches précédentes et la délimitation avec le Bajocien paraît devoir se faire plus haut, au point où les couches marneuses ou marno-calcaires deviennent brusquement des calcaires francs et où commence à apparaître L. Murchisonæ. Il ne faudrait pas d’ailleurs s’exagérer l'importance de cette question : la zone à Z. Murchisonæ a facilement une soixantaine de mètres d'épaisseur ; et les couches en litige, c'est-à-dire les bancs à ÆRhynchonella ruthenensis ont tout au plus une dizaine de mètres. Ces calcaires fissurés reposant sur une assise marneuse donnent naissance à des sources d'autant plus abondantes que ce contact se prolonge sous toute l'étendue du plateau du Larzac. À proximité de ces sources existent des dépôts importants de tufs, dans le fond du vallon de Tournemire notamment. Principales formes recueillies dans l’assise à Ph. ruthenensis : Rhynchonella ruthenensis REYNES. Lioceras (Cypholioceras) plicatum Buck. (de la zone à L. opalinum). 582 RENÉ NICKLÈS 3 Oct. Lioceras cf. plicatellum Bucxx. (de la zone à Tm. scissum.) Lima Jauberti Du. Il semble donc évident qu'on est ici en présence de la partie supérieure de la zone à L. opalinum, c’est-à-dire tout à fait au sommet du Toarcien, mais encore dans le Toarcien. Bajocien et Bathonien. — L'approche de la nuit na pas permis aux membres de la Société d'aller examiner le Bajocien et de gravir la falaise pour aller étudier sur place le Bathonien avec Planorbis et graines de Chara. Aussi n'indiqueraï-je que sommairement la structure du Bajocien et du Bathonien dans cette région. ; Bazocren. — La zone à Ludwigia Murchisonæ qui forme l’assise de base du Bajocien, assise très puissante, débute par des calcaires sableux avec Cancellophycus scoparius très fréquents. On com- prend très bien que la constance de ces empreintes vagues à la base du Bajocien ait induit les géologues en erreur et les aït amenés autrefois à y voir un fossile caractéristique. En effet, elles se retrouvent constamment à la base de la falaise bajocienne qui forme le pourtour du plateau du Larzac. À Tournemire, au Bose, à Cornus, à Tournadous et sur le pourtour de l’amphithéâtre de Lodève,elles existent d’une façon presque constante ; on les retrouve aussi à Nant dans l'Aveyron et à Alzon dans le Gard. Quant à Z. Murchisonæ son degré de fréquence est moindre; cette forme est abondante à Tournemire, et se retrouve aussi sur le ballast de la voie de la Bastide-Pradines à l'Hospitalet, ballast qui provient de Tournemire: à Nant et aux environs d’Alzon où son existence nous avait été indiquée à Authelin et à moi par M. Pierre de Brun, alors receveur de l'enregistrement à Alzon. Mais plus au Sud elle paraît plus rare : elle semble même y faire défaut. Le Bajocien y est d’ailleurs notablement réduit. Au-dessus de cette zone apparaissent des calcaires avec des nodules et même des lits de silex très abondants. Cette présence de la silice est presque constante dans l'Aveyron à ce niveau : on la retrouve aussi dans l'Hérault jusqu'aux limites sud de la feuille de Bédarieux, aux environs de Cazouls-les-Béziers. Dans certaines régions ces couches siliceuses sont riches en bivalves et en grosses Térébratules (Le Viala, Cornus). La partie supérieure est constituée par des calcaires oolithiques offrant parfois des récifs coralligènes (environs de Ste-Eulalie) et envahis de plus en plus par la dolomitisation lorsqu'on se dirige vers l'Est. C’est cette partie supérieure qui donne aux roches du cirque de Tournemire, leur forme pittoresque en aiguilles. 1907 LIAS DE TOURNEMIRE 583 BATHoN1EN. — Le Bathonien comprend : ro À la base une série de calcaires sublithographiques, se déli- tant en dalles minces et renfermant fréquemment des graines de Chara et de petits Planorbis transformés en calcite. Ce niveau bien net aux environs de Tournemire, en haut du chemin de tra- verse montant au Larzac paraît former ici la base du Bathonien ; mais au Nord et à l'Est il repose sur le niveau à lignites exploités à la Liquisse et à la Cavalerie ', niveau accompagné de dalles minces où l’on rencontre fréquemment une faune saumâtre à Cyrena et à Pteroperna et quelquefois des empreintes végétales. Ce niveau qui paraît faire défaut ou est en tous cas très réduit à Tournemire, s'étend au Sud, mais sans lignites jusqu'au Caylar où j'ai retrouvé avec Authelin divers termes de cette faune avec une feuille de Cycadée, niveau surmonté dans cette localité par l’assise à Planorbis. 2 La partie supérieure du Bathonien est représentée par des dolomies ruiniformes très constantes et très épaisses. Rien ne peut donner une idée de l'aspect aussi pittoresque que bizarre parfois de ces rochers érodés d’une façon étrange et enserrant de maigres prairies poussant sur un sable dolomitique. Des roches, qui domi- nent Tournemire, elles se poursuivent presque sans interruption jus- qu’au Sud-Est de la feuille et notamment dans la région du Ca yiar et de la Vacquerie qui sont remarquables à ce point de vue. Ces dolomies ont renfermé des fossiles, des Pecten et des Terebra- tula : elles en laissent assez fréquemment voir (par exemple au-dessus de la Panouse-de-Cernon) des vestiges malheureuse- ment trop mal conservés pour être susceptibles d’une détermi- nation. Ces dolomies du Bathonien supérieur ont leur utilité dans l'industrie du fromage de Roquefort; ce sont leurs maigres prairies, avec leur flore spéciale, qui fournissent une des pâtures les plus estimées pour l'élevage du mouton sur le Larzac. Le Président s'associe à M. Nicklès pour déplorer la mort prématurée d’Authelin, et pour rendre hommage à sa valeur scientifique ; mais c’est un devoir pour lui de faire remarquer que si Authelin a montré tant de qualités comme géologue et comme paléontologue, s’il a su parfaire l'œuvre de Reynès, c’est parce qu'il avait été formé au laboratoire comme sur le terrain par son maître M. Nicklès. r. Ces formes ont été décrites dans le travail de M. GourRET. Constitution géologique du Larzac. Ann. des Sc. géologiques, t. XV, Paris, Masson, 1884. Séance du Dimanche 6 Octobre 1 907, au Vigan. PRÉSIDENCE DE M. J. BERGERON La séance est ouverte à 9 h. 15 du matin dans un salon de l’hôtel du Midi. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. René Nicklès rend compte des excursions des 3, 4 et 5 octobre. Excursion du 3 octobre aux environs de Tournemire et du 4 octobre à Ste-Eulalie-de-Cernon Les faits observés dans l’excursion du 3 octobre ont été déjà exposés par M. R. Nicklès dans sa communication sur la série liasique dans la région de Tournemire. Il résume les conclusions que l’on peut tirer des excursions des 4 et 5 octobre de la façon suivante : FaiLze DU CERNON. — Un des accidents les plus importants de la feuille de St-Affrique est sans contredit la grande faille du Cernon. Cette faille, qui prend naissance dans les terrains secon- daires au Nord de St-Affrique, se continue par Lauras et borde le Sud de la vallée du Cernon qu'elle suit jusqu’à son origine. Elle continue par l’'Hospitalet vers la source du Durzon et là, subissant un infléchissement vers l'E.S.E., se dirige au Sud de Sauclières, passe au col du Capelier, gagne le Nord d’Alzon et continue par ÂArre et Bez jusqu à Molières, où elle quitte tout contact avec le secondaire tout en continuant à se manifester dans les terrains primaires jusqu'à l'Est du Vigan. L'excursion de la matinée du 4 octobre avait pour but de recouper cette faille aux environs de la gare de Ste-Eulalie-de- Cernon, et d’embrasser, par une vue d'ensemble depuis le signal de Cougouille (912 m.), non seulement une partie du trajet de cette faille, mais aussi la structure générale de la vallée du Cernon. Lorsqu'en partant de la gare de Ste-Eulalie, on prend, après avoir passé sous le viaduc, le chemin qui monte au pied du signal de Cougouille et conduit plus loin au Viala-de-Pas-de-Jaux, on se trouve d’abord en présence de couches plongeant faiblement vers le Nord et appartenant à l'Hettangien siliceux : ces couches montent en même temps que le chemin qui se dirige vers le Sud ; elles sont très peu fossilifères et n'ont fourni qu'un moulage 1907 EXCURSIONS DES 3 ET 4 OCTOBRE 585 interne de Pinna; elles paraissent ne pouvoir appartenir qu'à l’Hettangien. A 1500 mètres environ du viaduc, elles se redres- sent, deviennent entièrement disloquées et présentent un retrous- sement brusque plongeant au Sud, et limitant partiellement une vallée transversale orientée E.O. et que rien n'explique au premier abord. C’est la faille du Cernon qui estl'origine de cette petite vallée ou plutôt de la série des vallons se raccordant par des cols, que l'on observe depuis les environs de la Bastide-Pradines jusqu à l'origine de la vallée du Cernon. La faille en occupe la bordure nord particulièrement dans la région de Cougouille ; elle a pour effet de faire buter contre les calcaires de l'Infralias les marnes du Charmouthien et du Toarcien. Ces marnes s'enfoncent dans le trajet de la vallée et sont surmontées par les dolomies et calcaires du Bajocien surmontées par places du Bathonien : cet ensemble forme la falaise qui borde au Sud cette petite vallée. En un S. Cougauille N. Frayssinet Fig. 3. — Coupe de Cougouille à Ste-Eulalie-de-Cernon., — 1/20000. Même légende ; 1, Infralias ; sin, Sinémurien; Bath., Bathonien. point, les deux lèvres de la faille sont assez rapprochées pour qu'on puisse observer le Bajocien et l’Infralias distants à peine d’une dizaine de mètres et séparés par un brouillage de marnes. Mais un peu plus loin la vallée s’élargit et permet de reconnaître 1° la zone à À. margarilalus adossée à l'Infralias et relroussée presque à la verticale ; 2° un peu plus au Sud les schistes bitumi- neux à 1. falciferam également redressés ; 3° enfin un petit aflleurement de marnes plongeant vers le Bajocien au Sud, et où l'on a trouvé divers fossiles de la zone à A. bifrons. Sans doute, les fossiles ne sont pas très abondants mais il en a été recueilli suflisamment pour qu'il ne puisse subsister aucun doute au sujet de l'attribution de ces marnes à ces différentes zones. De la vallée qui est au pied de Cougouille, la Société monte vers le signal en passant au milieu des dolomies du Bajocien. A proxi- mité de cette faille les calcaires sont, en effet, fortement dolomi- tisés. C'est d’ailleurs un fait très fréquent et presque général pour 586 RENÉ NICKLÈS 4 Oct. toutes les parties faillées du Larzac : la dolomitisation y est nota- blement plus accusée que dans les régions dénuées de fractures : cela semble s'expliquer d’ailleurs par l’état de fissuration beaucoup plus accentué dans les roches qui avoisinent les failles, état de fissuration qui a dû, pour le moins, faciliter le départ du calcaire. Cependant quelques points ont résisté partiellement, et en mon- tant au signal de Cougouille on observe à la partie supérieure du Bajocien des Polypiers qui doivent rentrer dans le Bajocien supé- rieur. Au-dessus de calcaires à Polypiers s'élève le signal de Cougouille formé par des dolomies en bancs qui ne sont que les calcaires en plaquettes du Bathonien inférieur, calcaires presque partout sur le plateau du Larzac et transformés ici en dolomies, vraisembla- blement par suite du voisinage de la faille. Du haut du signal la vue s’étend très loin : malgré quelques nuages masquant quelques-unes des parties situées au-dessous, on peut cependant embrasser au Sud l’immense étendue du Larzac : mais les points les plus intéressants à examiner dans leur ensemble sont du côté du Nord. Au pied nord du signal s'étend, de l’Est à l'Ouest, la vallée qui suit le trajet de la faille : on peut suivre cette vallée dans tous ses détails depuis le petit col liasique de Bedassos aux environs sud de Lapanouse-de-Cernon jusqu’au pied du signal. A l’Est la vallée est encore très accusée, mais se termine brusque- ment, non loin du point où la voie ferrée, décrivant une double inflexion, franchit la faille et commence à traverser la série de tunnels qui séparent la gare de Ste-Eulalie-de-Cernon de celle de l’Hospitalet. Bien que le signal de Cougouille soit situé sur la lèvre sud de la faille, on peut encore, de ce point, observer l'allure de la lèvre nord, et la structure d'ensemble de la vallée du Cernon. Sur tout le trajet de cette faille, la lèvre nord est remontée, al la lèvre sud abaissée. Mais cette disposition relative ne dure pas lorsqu'on chemine du regard du Sud au Nord, parce que les couches relevées de la lèvre nord se mettent à plonger vers le Nord faiblement d’abord ainsi qu’on l'avait vu en venant de la gare de Ste-Eulalie, puis beaucoup plus fortement entre la gare et le village, au point de fracturer par places les flancs de ce pen- dage qui forme une flexure monoclinale. Au Nord du village de Ste-Eulalie, une fois le Cernon franchi, le pendage des couches diminue et les strates deviennent presque horizontales : et elles reprennent cette allure horizontale, — ce fait me paraît mériter d'être noté, — à une altitude moyenne très peu différente de celles qu'occupent les mêmes assises stratigraphiques dans le lambeau au Sud de la faille. 1907 EXCURSIONS DES 3 ET { OCTOBRE 587 Telle est, dans son ensemble, la structure transversale de la vallée du Cernon. Or, ce qui me paraît remarquable, c’est qu’elle reproduit trait pour trait ce que l’on peut observer dans la vallée de Cornus, et dans la vallée de St-Félix-l'Héras à St-Michel, qui sans lepuissant massif basaltique de l’Escandorgue, aurait écoulé ses eaux à l'Ouest dans l'Orb, à Romiguières, au lieu d'être cap- turée au Pas-de-l'Escalette par le Lergue qui s'écoule dans le cirque de Lodève. On peut encore en retrouver la physionomie dans la vallée de St-Etienne-de-Gourgas, mais d’une façon moins complète, en raison sans doute du voisinage très rapproché de la zone ridée du Sud. Ces trois vallées sont en effet caractérisées chacune par une grande faille qui en occupe la bordure méridionale ; pour cha- eune la lèvre sud est abaissée par rapport à la lèvre nord; pour chacune les strates de la lèvre nord plongent rapidement vers le Nord, puis reprennent leur allure horizontale à une altitude peu différente de celle que celles de même âge occupent dans la lèvre sud. Ces failles presque parallèles vers l'Ouest ont une tendance à se rapprocher les unes des autres vers l'Est en se relevant vers le Nord, au point de se rapprocher, pour la plus méri- dionale, de la grande faille de la Séranne qui en est très voisine. Ces failles ne sont pas des failles d'extension : plusieurs faits, celui notamment du Bajocien de la lèvre sud venant s’enfoncer à 45° sous l'Infralias de l’autre lèvre aux Aires, dans la vallée de Cornus et d’autres analogues paraissent le prouver : il semble cer- tain que les plissements intenses dirigés du Sud vers le Nord, qui sont venus se heurter et échouer en quelque sorte le long de la faille de la Séranne ont eu une part capitale sinon dans la forma- tion de ces failles, au moins dans le mode spécial de déformation des couches qui les avoisinent, et comme conséquence postérieure, dans le modelé des vallées qu’elles jalonnent sur leur bordure méridionale. INFRALIAS ET SINÉMURIEN DE LA VALLÉE DU CERNON. — Lors- qu'on descend de la gare au village de Ste-Eulalie-de-Cernon, on remonte la succession stratigraphique par suite du pendage très rapide des couches vers le Nord. La station est construite sur les calcaires siliceux de l’Infralias. On sait que dans toute cette région l'Infralias envisagé au complet est constitué à la base par un grès rhétien à petits grains de quartz tantôt arrondis, tantôt anguleux. Ce grès rhétien qui, en plusieurs points de la feuille de Bédarieux, a présenté des empreintes d’Apicula contorta PorTL. 588 RENÉ NICKLÈS & Oct. toujours plus rare lorsqu'on se dirige au Nord, est surmonté par des bancs marno-calcaires avec géodes de calcite. Au-dessus viennent des bancs de calcaires marneux avec em- preintes végétales, Pagiophyllum peregrinum Sar. et des Thinn- feldia qui ont été signalées à Mende et que j'ai retrouvées à Béda- rieux; ces bancs sont recouverts par une puissante assise dolo- mitique avec de rares moulages de Cr-pricardia (St-Jean-d’'Alcapies, Roqueredonde). | Au-dessus viennent des couches à nodules et à fossiles siliceux qui paraissent devoir être attribués à l'Hettangien, bien que je n’aie pas eu occasion d'y trouver, malgré mes recherches, d’exem- plaire de Schlotheimia angulata. Ce sont ces couches que les membres de la Société ont pu observer près de la passerelle sur la voie ferrée : elles y présen- tent silicifiés dans une gangue calcaire des Pentacrinus et des Spiriferina. Les Spiriferina sont très fréquentes à ce niveau et se retrouvent dans presque toutes les parties de la feuille de St- Affrique et même jusque sur celle de Bédarieux. Authelin les a signalées particulièrement abondantes et bien conservées près du hameau de Boussac au Nord de St-Affrique. C’est au-dessus de ces couches, stratigraphiquement parlant, c’est-à-dire en continuant à descendre leur pendage vers Sainte-Eulalie-de-Cernon qu'on voit aflleurer le Sinémurien surmonté du Charmouthien inférieur. Sinémurien. — Malgré ses recherches persévérantes, Reynès n'avait pas reconnu le gisement intéressant découvert par Authelin et qui était le but principal de la visite de la Société à Ste-Eulalie- de-Cernon. Au-dessus des calcaires à fossiles siliceux de l'Hettangien, se développent des calcaires blancs peu épais, très étendus sur la feuille de St-Affrique, calcaires qu'on trouve non seulement dans la vallée de Cernon mais aussi dans la vallée de Cornus et à Ste-Beaulize. Ces calcaires sont surmontés par des calcaires mar- neux bleus, spécialement développés dans la vallée du Cernon et renfermant une faune importante de Céphalopodes et de Lamelli- branches auxquels s’adjoignent quelques Brachiopodes. Parmi les Céphalopodes, on peut recueillir plusieurs espèces d’Arietites du Sinémurien supérieur et de grands Oxynoticeras. Cette faune correspond au Sinémurien supérieur ; les formes que l'on y rencontre se retrouvent dans d’autres régions de la France avec Caloceras raricostalum et Gryphea obliqua. Un fait de plus suflit à le prouver, c’est la présence à la partie supérieure de Deroceras armatum comme dans le Sinémurien supérieur de La 1907 EXCURSIONS DES 3 ET 4 OCTOBRE 309 Meurthe-et-Moselle. Comme on le verra ce Sinémurien se prolonge souterrainement sous le Larzae, on le retrouve au Mas-du-Pré près de Nantavec sa faune d’Artetiles (voir plus loin). Au-dessus, au Nord du Cernon, se développent largement, le Charmouthien, le Toarcien et le Bajocien ; il me paraît superflu d'en parler, leur composition étant semblable à celle que ces étages présentent à Tournemire. Excursion du 5 octobre au Mas-du-Pré, près de Nant HETTANGIEN ET SINÉMURIEN DU Mas-pu-PRé. — Le but de l’excursion de la matinée du samedi 5 octobre était la visite des gisements de l’Hettangien coralligène et'du Sinémurien du Mas-du-Pré. La gare la plus rapprochée pour y accéder depuis le Vigan était celle de Nant-Comberedonde, éloignée du premier gisement de 6 kilomètres environ. En sortant de la station située à 800 m. d'altitude sur le plateau du Larzac, les membres de la Société peuvent examiner un des témoins des alluvions attribuées au Pliocène que l’on rencontre fréquemment sur le plateau. Ces dépôts sont généralement consti- tués par des galets de quartz blanc arrondis, de petite taille ici, noyés dans une masse argileuse d’un rouge vif. A ces galets s'ajou- tent souvent des échantillons de limonite ; mais ici, àComberedonde, s'adjoignent en très grand nombre des débris de silex bajociens et quelques fragments calcaires oolithiques du Bathonien. Or, ces débris ne peuvent provenir des environs immédiats constitués par l’'Oxfordien et d'autres étages du Jurassique supérieur; d'autre part, comme les silex sont encore très nettement anguleux, ils ne peuvent avoir été amenés de loin La cause de la présence de ces fragments anguleux à Combere- donde doit être envisagée comme une des conséquences de la formation de la grande faille qui prolonge celle du Cernon, faille qui passe à peu de distance au Nord (2 kilomètres environ). J'ai dit que cette grande faille avait eu sur tout son trajet pour effet d’abaisser la lèvre sud par rapport à la lèvre nord : ilen est résulté pour les terrains de la lèvre nord un exhaussement consi- dérable par rapport à ceux de la lèvre sud, et c’est ainsi que le Bajocien et le Bathonien sont arrivés à dominer très notablement l'Oxfordien qui était au Sud, et que leurs débris ont été entraînés vers le Sud jusque dans la région de Comberedonde et même au delà. Ceci nous montre que les eaux se dépersaient ici du Nord au 590 RENÉ NICKLES 5 Oct. Sud, allant des Cévennes vers la Méditerranée avant le creuse- ment des grandes vallées qui sillonnent le Larzac. Ce fait n’a rien d'étonnant : M. Fabre a signalé, si je ne me trompe, des faits ana- logues dans des régions voisines. C'est vers cette faille que se dirigent d'ailleurs les membres de la Société en parcourant le Causse oxfordien, dont les plaquettes calcaires fissiles n'offrent le plus souvent que des débris de Peris- phinctes généralement indéterminables. La faille se manifeste par un escarpement d’une centaine de mètres, à regard nord-est, cons- titué par le Bajocien et le Bathonien et dominant les couches de l'Infralias (Rhétien) et plus à l'Ouest de l'Hettangien. Le sentier suit la faille pendant plusieurs kilomètres : on le quitte au bout de 1500 mètres environ pour entrer dans l’Hettangien, qui avoisine le gisement du Mas-du-Pré. Hettangien du Mas-du-Pré. — Ce que. j'attribue à l'Hettangien aux environs du Mas- NES 5.0. du-Pré est constitué, Bath. Fi Niveau des _ comme dans le reste de la feuille de St- Affrique,pardes cou- ches calcaires à no- dules ou à fossiles siliceux. Ici, à proxi- Fig. 4. — Coupe de Comberedonde à la faille. mité des bancs avec 1/16 000. débris d'Encrines se Le niveau des silex bajociens dans le lambeau N.E. développe un récif était à une altitude supérieure à celle des allu- 4, Polypiers dont les viens, où on les trouve à la gare de Combere- donde. — Même légende. Polypiers silicifiés peuvent être dégagés à l’acide et sont dans un excellent état de conservation. La partie importante de ce récif découvert par Authelin à quelques centaines de mètres de longueur; la surface en est occupée par des champs cultivés et, les Polypiers siliceux étant plutôt génants pour la culture, on les a relégués dans les murs de clôture ou les pierriers disséminés çà et là. Ces Polypiers sont en partie dégagés naturellement par décalcification et ont pris la teinte rouge du limon de surface qui couvre les champs où on les trouve. Ils appartiennentaux genres Astrocænia, Isastræa, Thecosmilia. C’est le gisement qu'avait indiqué Authelin en r907 dans le Pulle- tin du Service de la Carte géologique de France. Au point où se manifeste ce récif, le pendage des couches vers le Nord est encore faible ; mais, conformément à ce que l’on a 1907 EXCURSION DU 5 OCTOBRE oyI vu de l'allure des terrains sur la lèvre nord de la faille du Gernon, le pendage va s’accuser beaucoup en se rapprochant du Mas-du-Pré. C'est à peu près au point où le pendage devient très intense que le récif paraît cesser; il diminue aussi très rapidement à l'Ouest, où l’on ne retrouve plus que des bancs avec Encrines silicifiées. Les conditions défectueuses d'observation ne m'ont pas permis de reconnaître s'ils sont subordonnés au niveau de Polypiers ou s'ils les remplacent dans les parties où ces derniers n'ont pu se déve- lopper. L'existence des récifs de Polypiers au Mas-du-Pré dans l'Hettan- gien n’est d’ailleurs pas un fait isolé. On les retrouve en divers points de la feuille de St-Affrique aux environs de Lodève, où Dieu- lafait les avait vaguement signalés et où nos recherches dans le tracé des contours de la feuille de St-Affrique pour le Service de la Carte géologique nous ont conduit à les reconnaître en deux points : à Murène, au-dessus de Poujols, près de Lodève, localité N. Se Ms du Pré ! Fig. 5. — Coupe du Mas-du-Pré. — 1/40000. — Même légende. qui semble être l'extrémité méridionale du récif; — et à St-Félix- l'Héras, où ils présentent un développement plus considérable certainement qu'au Mas-du-Pré. Ces Polypiers y sont toujours à l'état siliceux. Plus au Sud, j'avais eu auparavant occasion d'en constater l'existence sur la feuille de Bédarieux, à Bédarieux même, avec Thecosmilia Martini et Astrocænia, et à Clermont-l’Hérault avec Thecosmilia indéterminables. Mais ces deux dernières appa- ritions de Polypiers sont loin d’avoir l’importance des récifs du Nord de Lodève. Ce sont toujours les mêmes espèces de Polypiers qu'on rencontre, Astrocænia, Thecosmilia (deux espèces) et Jsastræa. La partie supérieure du récif est recouverte généralement (ce fait est du moins très net à St-Félix-l'Héras) par un banc de petites Huîtres O. cf sublamellosa complètement silicifiées. 592 | RENÉ NICKLÉS 5 Oct. Mais, dans les régions où ces récifs ne se sont pas développés, que trouve-t-on au même niveau ? Ce sont encore des couches sili- ceuses, soit à nodules, soit à Pecten silicifiés. Ce fait est constant et constitue un caractère stratigraphique assez étendu et des plus pratiques pour la délimitation de la partie supérieure de l’Infralias Lorsqu'on ne trouve pas de Polypiers, on rencontre généralement des bancs de Pentacrinus silicifiés souvent avec des Bryozoaires appartenant au genre Veuropora, qui existent eux-mêmes à proxi- mité des récifs (St-Felix-l’Héras). La coexistence des Encrines et des Neuropora s’observe facilement entre les Cabrils et le Mas- de-Mourié; — mais aux Veuropora s'associent aussi par place, à Bédarieux par exemple, des Spiriférines spéciales, à côtes très fortement saillantes, et ces Spiriférines constituent un des genres les plus répandus dans cette assise siliceuse. Ces Spiriférines sont très fréquentes à Bédarieux, se rencontrent aussi, mais plus rare- ment, à Clermont-l’Hérault; semblent plus rares dans la région des Cabrils dans l’Aveyron, mais redeviennent plus nombreuses quand on se dirige vers le Nord aux environs de St-Affrique, où, près du hameau de Boussac, Authelin les a signalées très abon- dantes et y formant presque un conglomérat. Elles se retrouvent également, on l’a vu, dans la vallée du Cernon. Avec les Spiriférines, en nombre moindre, apparaissent parfois de petites faunes dont les individus sont toujours plus ou moins silicifiés : c'est ainsi que l’on trouve des Pecten, P.cf. Hehli à Ste-Eulalie-de-Cernon; des Pecten de taille plus grande et couverts d'aspérités près du Bosc; enfin, entre Ceilhes et Tieudas, une petite faune de Patelles, de Pecten et de Cardium philippianum Doux. Ce niveau siliceux à Polypiers paraît avoir une extension plus grande encore : Munier-Chalmas l'a signalé sur la bordure du Plateau Central dans l'Ardèche : il est donc probable que, lors de l’'Heltangien, il > avait une ceinture de récifs coralligènes entou- rant au moins, à l'Est et au Sud, les abords du Plateau Central. Dans les intervalles où les conditions bathymétriques ou autres n’ont pas permis à ces récifs de se développer se trouvaient le plus souvent des Encrines, des Bryozoaires, des bancs de petites Huîtres, ou des Mollusques de petite taille généralement où prédominaient les Spiriférines. Les principales formes recueillies dans l’Hettangien sont : Spiriferina lata ManTiN, Bédarieux, St-Affrique, Boussac, vallée du Cernon. Isastræa (Septastræa) excavata DE FRrom., Murène. Thecosmilia Martini De From., Murène, St-Félix-l'Héras, Bédarieux, Clermont-l'Hérault, Nant. 1907 EXCURSION DU 5 OCTOBRE 593 Thecosmilia Michelini TerQ. et Prerre, Murène, St-Félix-l'Héras. Isastræa clavellata TErQ. et PrEeTTE, Mas-du-Pré. Astrocænia sinemuriensis DE FroM., Mas-du-Pré, St-Félix-l’Héras, Murène, Bédarieux. — sp., Mêmes localités. Neuropora cf mamillata FroM., Bédarieux. — cf socialis Dum., les Cabrils, St-Félix-l’'Héras, Bédarieux. O. irregularis Munsr., Mas-Audran (St-Félix-l’Héras). Pecten cf Hehli., Ste-Eulalie-de-Cernon. Pentacrinus, les Cabrils. Patella, Tieudas. Protocardium Philippianum Du. Sinémurien du Mas-du-Pré. — C'est dans la partie plus rapide du pendage qu'apparaît le Sinémurien du Mas-du-Pré. C’est un calcaire marneux bleuâtre, souvent à Entroques, mais de teinte plus claire que celui de Ste-Eulalie-de-Cernon : la teinte est même assez claire pour ressembler, au premier abord, aux couches infé- rieures du Charmouthien à Polymorphites Jamesoni, qui ont cependantune nuance un peu plus verdâtre, mais ne présentent pas de calcaire à Entroques. Du reste, cette illusion se dissiperait vite, car l’on rencontre fréquemment, en cherchant dans les blocs, des exemplaires d’Artetites Nodoti et autres formes du même genre avec Gryphæa obliqua, qui indiquent nettement la partie supé- rieure du Sinémurien. Sans être répandus à profusion, les fossiles sont assez nombreux, pour ne pas passer inaperçus, à proximité du sentier rocailleux qui descend des récifs des Polypiers de l'Hettan- gien. Ces calcaires sinémuriens conduisent jusqu'au bas de la pente, et le fond de la vallée correspond en ce point au Charmouthien inférieur : de l’autre côté de la rivière du Durzon, sur les escar- pements de la rive nord, on trouve les calcaires marneux à ZLy1{0- ceras surmontés de toute la série du Charmouthien, du Toarcien et du Bajocien. En résumé, le Sinémurien, qui n'avait pas encore été signalé avant Authelin sur la feuille de Ste-Affrique, y est remarqua- blement développé au Nord. Il y est représenté, dans la vallée du Cernon, par des calcaires bleu foncé, presque noirâtres sur la cas- sure et blanchissant par oxydation à l'air. Ces calcaires marneux renferment une faune riche en Oxynoticeras, dont O. Guibali, et en Arielites dont A. Nodoti ; quelques Nautiles, quelques Térébra- tules, des Pholadom)'a et des Spiriferina assez fréquentes; enfin, des Gryphæa obliqua s'y adjoignent. A l'Ouest, dans la vallée du Durzon, on retrouve la même faune 12 Juin 1908. — TT. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 38. 994 RENÉ NICKLES 5 Oct. plus riche peut-être en Arietites et moins riche en Pholadomyes dans des calcaires à Entroques gris-bleu beaucoup plus clairs que les précédents : Les gisements du Mas-du-Pré et du Mas-de-la-Place, signalés par Authelin, méritent de devenir classiques. Lorsqu'on se dirige au Sud, c'est plutôt le faciès de Ste-Eulalie- de-Cernon qui semble continuer, mais avec une faune moins riche et diminution de puissance. A Ste-Beaulize et au Bosc, on retrouve quelques rares Spiriférines dans les calcaires bleus supérieurs à l’'Hettangien ; aux environs du Clapier et dans la région des Cabrils, il reste encore une incertitude assez grande au sujet du Sinému- rien, qui, s’il existe, ne m'a fourni aucun fossile. Mais plus au Sud, une faune analogue à celles de Ste-Eulalie-de- Cernon et de Nant reparaît à Bédarieux et à Clermont-l'Hérault. À Bédarieux. sur le chemin de Carlencas, à une centaine de mètres de la villa de Boubals, les mêmes calcaires bleus très durs . en bancs épais se représentent : jusqu’à présent, mes recherches avaient été stériles, maïs le hasard m'y a fait trouver cette année un exemplaire de grande taille de Oxynoticeras lotharingus, qui appartient, avec O. Guibali, au Sinémurien supérieur. A Clermont-l’'Hérault, à la carrière du four à chaux qui se trouve sur le chemin de Villeneuvette, j'ai eu connaissance, grâce à l’ama- bilité de M. Cance, de divers fossiles appartenant encore à cet horizon, constitués ici par des calcaires marneux bleu-foncés ; ce sont : Gryphæa obliqua. La présence des Gryphées y avait été autrefois signalée par M. de Rouville, qui en avait conclu justement au Sinémurien, mais en citant G. arcuata au lieu de G. obliqua, sans doute par suite de l’examen d'un échantillon défectueux. J’ajouterai enfin que cette faune à Gryphæa obliqua, à Arietites du groupe de À. Nodoti se retrouve également à St-André-de- Buèges, au Sud-Est de la Séranne, dans des calcaires marneux bleu foncé que les membres de la Société ont pu voir en détail dans l’excursion du 9 octobre. De ces détails se dégage ce fait général que, dans l’Aveyron, le Sinémurien supérieur a une extension beaucoup plus grande qu'on aurait pu le penser au premier abord; qu’il y est caractérisé généralement par des calcaires marneux avec Arietites du groupe de À. Nodoti, des Oxynoticeras du groupe de ©. Guibalianum ou de ©. lotharingum, des Gryphæa obliqua. Le point qui reste à préciser réside dans la limite inférieure de ce Sinémurien : les cal- caires blanchâtres qui lui sont inférieurs sont-ils encore hettangiens ou déjà sinémuriens ? Les fossiles y sont malheureusement trop 99 Or 1907 EXCURSION DU 5 OCTOBRE rares ou trop mal conservés pour donner une indication à ce sujet : des recherches locales et persévérantes pourront, seules, trancher cette question. Ces calcaires blanes ne présentent pas d’ailleurs une constance absolue ; leur extension ne paraît pas de même ordre que celle des calcaires bleus fossilifères qui les sur- montent, et qui se présentent presque partout sur la feuille de Ste-Affrique et se retrouvent sur la feuille du Vigan et au milieu de la feuille de Bédarieux. Les principales formes recueillies, tant au Mas-du-Pré et aux environs de Nant que dans la vallée du Cernon et dans l'Aveyron et l'Hérault, sont : Oxynoticeras cf lotharingum R£eyNÈs, Bédarieux. — cf Saemanni Dum., Ste-Eulalie. — Guibalianum D’'Ors., Ste-Eulalie. Arietites Mac-Donelli PorrLz., Nant, Ste-Eulalie. — Nodotianus DORrB., Ste-Eulalie-de-Cernon, Mas-du-Pré, St-André-de-Buèges. Deroceras armatum Sow., Ste-Eulalie, Mas-du-Pré. Lima succincta Scacor., Clermont-l’'Hérault. Cardinia philea »'Ors., Ste-Eulalie-de-Cernon. Pholadomya Idea var. eycloïdes Mosscu., Ste-Eulalie-de-Cernon. Gryphæa obliqua Gorpr. Ste-Eulalie, Mas-du-Pré, Clermont-l’Hérault, Bédarieux, St-André de Buèges, les Rives. Terebratula punctata Sow.,Ste-Eulalie, Nant. Waldheimia cornuta Sow., Ste-Eulalie. — numismalis Luk., Ste-Eulalie. — perforata PierTe, Ste-Eulalie. Spiriferina, Ste-Eulalie. Pleurotomaria cf Galatea Ag., St-Rome-de-Cernon. M. J. Bergeron fait la communication suivante : Jules Bergeron. — Sur les relations qui existent entre les acei- dents d'âge tertiaire et d'âge primaire dans les Causses et dans les Cévennes. La faille du Cernon, dont M. Nicklès a montré les relations avec une série d’autres failles qui traversent également la région des Causses, présente un intérêt tout particulier, parce qu’elle semble être de plus en relation avec des accidents très anciens. Si l’on suit cette faille vers l'Est, en dehors de la vallée du Cernon, on peut la reconnaître sur une longueur de 33 km., passant près de Sauclières, Alzon, le Vigan et Sumène. Elle se termine, dans cette dernière région, en butant contre une faille orientée N.E.-S.O., sur laquelle il y aura lieu de revenir dans la suite. 596 JULES BERGERON 5 Oct. A partir de Sauclières, cette grande faille met en contact les terrains primaires qui en constituent la lèvre nord, avec la base des . terrains secondaires qui en forment la lèvre sud. Ces terrains pri- maires sont presque exclusivement des roches cambriennes méta- morphisées au contact ou au voisinage d’un massif granitique. Mais, dans les environs du Vigan, comme de Sumène, sur ces roches métamorphiques, que la Société étudiera les 6, 7 et 8octobre, se voient des lambeaux de terrain houiller isolés les uns des autres par suite d’érosion. De plus, ces lambeaux se trouvent à des alti- tudes très différentes, grâce au jeu de failles parallèles à la grande faille de Sauclières-le Vigan-Sumène. A la façon dont ils sont dis- posés, il n’est pas douteux que la dépression houillère n'ait été en relation avec un affaissement dû au jeu de plusieurs failles ayant également cette même direction. Dans ces conditions, la partie orientale de la faille du Cernon, qui date très vraisemblablement de la fin de l'Éocène, serait elle-même en relation avec une ou plu- sieurs failles de la fin du Primaire. Le prolongement de la faille du Cernon vers l'Ouest est plus diflicile à suivre. Elle quitte la vallée du Cernon, qui se dirige vers le Nord, pour s’infléchir légèrement vers le S.O. A partir du village de Tiergne, elle disparaît progressivement dans le Lias inférieur. On retrouve une faille orientée O.N.O.-E.S.E. passant près de la métairie de Bozoul, qui pourrait en être le prolonge- ment; on ne la reconnaît que par les lambeaux de Trias, en contacts anormaux avec le Permien, qui la jalonnent. Mais, plus vers l'Ouest, il n'y a plus que des grès et des marnes rouges appar-- tenant au Saxonien et dans lesquels, vu l’uniformité de la roche, il n'est plus possible de reconnaître de failles. Cependant, en suivant vers l'Ouest la direction de la faille de Bozoul, on aboutit au bassin houiller de Brousse. J'ai déjà décrit les accidents de ce bassin :, qui, en réalité, ne consiste plus qu'en lambeaux du fond d’une cuvette houillère: ceux-ci ont été isolés par une série de failles parallèles entre elles et à une direction sensiblement E.O.; celles de la partie méridionale du bassin s’infléchissent légèrement vers le S.E. Je puis répéter pour ce bassin ce que j'ai dit plus haut de celui du Vigan et de Sumène; il correspond, lui aussi, à une dépression due à des effondrements de la fin du Carbonifère. Nous ne savons ce que celle-ci devient vers l'Est, parce qu’elle se perd sous le Permien, puis sous le Trias et le Jurassique ; mais, si l’on tient compte de la 1. Bull. Scrvice Carte géol. Fr., t. XI, p. 421. 1907 EXCURSION DU 5 OCTOBRE 597 direction des failles considérées comme la terminaison occidentale de la faille du Cernon, ainsi que de la direction S.E. des failles de la partie méridionale du bassin de Brousse, il est vraisemblable que cette dépression se relie en profondeur à celle du Vigan et de Sumène. Il se pourrait donc que, dans la région des Causses éga- lement, la faille du Cernon fût aussi en relation avec un accident de la fin du Primaire. Je serais encore porté à considérer comme étant, sinon le prolon- gement de la faille du Cernon, mais en tous cas comme étant en relation avec elle, la faille quilimite vers le Nord le bassin de Car- maux. Eile se trouve dans le prolongement du faisceau de failles reconnues dans le bassin de Brousse. Mais, dans cette région de Carmaux, il n'est pas possible de dire si cette faille a rejoué à l’époque tertiaire. De ce qui précède, on peut tirer la conclusion qu'à la fin du Carbonifère s’étendait de la Guépie, à l'Ouest (et peut-être plus loin dans cette direction), jusqu'à Sumène, à l'Est (et probablement au-delà suivant la même direction), une vaste dépression, dans laquelle nous connaissons actuellement un certain nombre de bassins houillers séparés les uns des autres par des massifs de terrains plus anciens, correspondant à des dômes. Si l'hypothèse que ces bassins houillers de Carmaux, Brousse, Le Vigan, Sumène, appartiennent à une même dépression, paraît hasardée à cause de la longueur qu’il faudrait donner à cette dernière, je rappellerai que les sondages entrepris en Lorraine pour trouver le prolonge- ment du bassin de Sarrebrück ont établi que celui-ci s’étendait sur plus de cent kilomètres en ligne sensiblement droite; le bassin houiller du Nord de la France s'étend du Boulonnais jusqu’à la Rubr sur une longueur de près de 400 km. ; la dépression dont je viens de m'occuper aurait une longueur reconnue d’un peu plus de 150 km., longueur qui n’aurait rien d’extraordinaire. Il n'y a pas que les failles tertiaires et les failles de la fin du Primaire qui soient en relation entre elles : il semble encore que les nappes et les plissements qui se sont produits à l’époque ter- tiaire se soient superposés aux nappes et aux plissements primaires. Si l’on part de la Montagne Noire pour remonter les Cévennes jusque dans le Gard, on voit d’abord des nappes paléozoïques s'étendre de Caunes à Cabrières et constituer le versant méridional de la Montagne Noire. Puis il y a une interruption des chaînes primaires qui disparaissent sous les sédiments secondaires de la région des Causses. Mais au delà, suivant la direction N.E,, réapparaissent, dans la région du Vigan et de l’Aigoual, les 598 JULES BERGERON 5 Oct. terrains anciens, également charriés, ainsi que la Société aura occasion de le constater. Plus au N.E. encore, c’est le bassin houiller de la Grand-Combe dont Marcel Bertrand a démontré le charriage. Ces terrains anciens, plissés et charriés, forment une bande orientée sensiblement N.E.-S.O., le long de laquelle les assises secondaires ont été elles-mêmes plissées, refoulées, faillées. suivant cette même direction. Parmi ces dernières failles se trouve celle dont j'ai parlé plus haut, qui limite vers l'Est la faille du Cernon. Il semble que, postérieurement aux refoulements primai- res, il se soit formé une pénéplaine que les mers du Trias et du Jurassique auraient recouverte ; puis, à l’époque tertiaire, il y aurait eu, dans la même région, de nouveaux plissements et refou- lements accompagnés de failles, en tous points comparables à ceux de la fin de l’époque primaire : même direction d’effort, mêmes accidents tectoniques. Si les accidents d'âge tertiaire paraissent cantonnés sur le bord externe de la région où se voient les acci- dents de la fin du Primaire, c'est grâce au jeu de failles dont la lèvre septentrionale a été surélevée par rapport à la lèvre méri- dionale ; les érosions dans les parties hautes ont été plus intenses etelles ont fait disparaître les assises secondaires qui recouvraient les nappes primäires. I est à remarquer que, postérieurement à la fin de l’Éocène, époque à laquelle se sont produits les derniers refoulements de la région, les érosions méditerranéennes ont entamé cette zone de plissements primaires et tertiaires ; les vallées ont atteint ainsi peu à peu jusqu'au cœur de la pénéplaine, formant une ligne de partage des eaux de l'Atlantique et de la Méditerranée, qui ne corres- pond en aucune façon à une crête anticlinale d’une chaîne de mon- tagne, mais uniquement au bord méridional de la pénéplaine en question, bord déterminé par le degré d’attaque de celle-ci par des cours d'eau du bassin méditerranéen. M.J. Bergeron fait remarquer, à propos de l'allure que M. Nicklès vient de signaler dans les assises jurassiques, au voisinage des failles qui traversent les Causses, que, sur la bordure occidentale de ces derniers, par exemple dans la région de St-Affrique et de Camarès, les failles qui intéressent le Permien sont ou contraires ou inverses. Dans les environs de Rodez, toutes les failles sont inverses et ramènent le Permien sur le Jurassique. Ces différentes allures sont en relation avec des poussées venant du Sud et du S.O., poussées qui datent de la fin de l'Éocène et auxquelles sont dus, en particulier, les accidents tectoniques du versant Sud des Cévennes. 1907 EXCURSION DU 5 OCTOBRE 599 Revenant à l’excursion du 5 octobre, M. J. Bergeron donne quelques détails sur les terrains anciens qui ont été traversés dans la course de l’après-midi. A quatre kilomètres de Nant, sur la route de St-Jean-de-Bruel, les schistes anciens apparaissent par suite d'un relèvement des couches: le Trias, avec un plongement relativement faible, recouvre les schistes anciens, qui ont, au contraire, un plongement très accusé vers le N.O. Ces schistes sont de couleur bleu-noir ou même noire, avec un éclat gras; bien qu'éloignés de plusieurs kilomètres du massif granitique du St-Guiral, ils ont dû en subir déjà l’action métamorphique. Au milieu des schistes se voient des amandes de calcaire noir, très plates et très allongées. A mesure que l’on se rapproche de St-Jean-de-Bruel et, par suite, du massif granitique du St-Guiral, le métamorphisme s'accuse davantage dans cette série ; en même temps, les filonets de quartz deviennent plus nombreux. Les schistes précédents passent aux vrais schistes à séricite, avec un éclat soyeux carac- téristique. Quant aux calcaires, ainsi que cela arrive fréquem- ment, ils n’ont encore subi aucune modification. La montée de St-Jean-de-Bruel à Sauclières se fait dans cette série métamorphique ; c'est exceptionnellement que se rencontrent des cristaux de chiastolite ; par contre, de nombreux bancs de schistes à’ séricite renferment de petits cubes de pyrite martiale dont la partie superficielle est transformée par oxydation en hématite brune ; ces petits cristaux sont parfois assez abondants pour donner aux schistes une apparence truitée. Dans le prolon- gement du massif granitique, le métamorphisme atteint son maxi- mum d'intensité : la séricite y est très développée ; elle forme de véritables lamelles, susceptibles de se détacher à l'ongle. Au microscope, ces schistes sont formés de petits grains de quartz arrondis, au milieu desquels sont alignées les fibres de séricite formant des bandes agissant vivement sur la lumière polarisée. Dans cette même zone, il y a des quartzites qui, examinés au microscope, sont constitués par des lits de quartz granulitique entre lesquels apparaissent des lits plus minces, où abondent de petites plages de mica blanc, et de petits cristaux de feldspaths altérés. Ces derniers lits correspondent à des injections de roche éruptive au milieu des grès primitifs. Dans ces grès, comme dans les schistes gréseux qui les accom- pagnent, il ya parfois des fissures concentriques, donnant la structure perlitique de certaines roches éruptives ; cette structure paraît être due à un refroidissement rapide. Peut-être en a-t-il été 600 JULES BERGERON 5 Oct. ainsi, dans le cas présent, pour la roche sédimentaire et la roche éruptive qui l’injectait. En approchant de Sauclières, la Société voit la même série schis- teuse redevenir noire en reprenant les caractères reconnus déjà sur la route de Nant. Il n’a jamais été trouvé la moindre trace de fossile dans cette série ancienne, de telle sorte que son âge est indéterminé ; cepen- dant, pour des raisons qui seront exposées plus loin, à propos de l’excursion du 6 octobre, elles sont considérées par M. J. Bergeron comme devant être cambriennes. La traversée de cette série entre St-Jean-de-Bruel et Sauclières a permis à la Société de reconnaître que le plongement des schistes se fait d’une manière générale vers le N.; il est d’ailleurs assez faible ; mais, par places, les schistes sont très plissés et présentent la disposition dite en « traits de Jupiter ». Il y a là un indice certain que cette série a subi des refoulements, refoulements dont les preuves seront surabondantes du côté du Vigan. Avant de prendre le train pour le Vigan, la Société étudie un pointement de basalte, exploité autrefois comme roche d’empierre- ment et situé au S.O. du village de Sauclières. C'est un basalte labradorique dans lequel les microlites sont surtout du labrador; il y en a très peu d’augite. Le fer oxydulé pullule par places; il est rarement cristallisé en cubes et en octaèdres; le plus souvent, il est sans forme cristalline. Le péridot est très abondant, soit à l’état de débris anguleux isolés, soit en amas de cristaux agglutinés les uns aux autres et à contours arrondis. Par places, il y a de très grands cristaux de hornblende ferrifère. Ce pointement basaltique est très riche en enclaves : ce sont des blocs de schistes anciens, de grès et de marnes triasiques, pro- venant des terrains traversés par la roche éruptive. A la péri- phérie, au contact des marnes triasiques, il y a de vraies pépé- rites. Très souvent, la roche est vacuolaire. Ce basalte ne présente aucune particularité dans sa composition minéralogique, ni dans sa structure, ni dans les phénomènes d’exomorphisme et d’endomorphisme qui se sont produits lors de son éruption; il est en tous points comparable à celui qui forme des nappes dans le Sud, sur les plateaux des causses. Rien ne permet ici de déterminer son âge; mais le pointement de Sauclières fait partie de cette grande bande de centres éruptifs, orientée suivant une direction N.S., qui va se terminer à Agde et dont les éruptions 1907 EXCURSION DU 5 OCTOBRE 6or sont comprises, d’après les faits observés dans la plaine de l'Hérault, entre l’époque du Mastodon arvernensis et celle de l'Elephas meri- dionalis. La Société prend à 5 heures le train, qui la ramène à 6 heures 5 au Vigan. À partir du col du Capelier, situé à 3 kilomètres environ de la gare de Sauclières, le paysage devient très pittoresque; la ligne de chemin de fer s'engage dans une grande dépression qui corres- pond au prolongement vers l’Est de la faille du Cernon, c'est-à-dire à la faille de Sauclières-le Vigan; mais le fond de cette vallée n’a pas été creusé et n’est pas suivi par un cours d’eau unique; du col du Capelier à Alzon, la vallée alimente la Vis, qui vient du massif ancien et continue son cours vers le Sud après avoir traversé la dépression en question; puis, à l'Est d’Alzon, cette même dépres- sion sert de vallée au ruisseau d’Arre, qui passe au Vigan et va se jeter dans l'Hérault à Pont-d'Hérault. A plusieurs reprises, la ligne de chemin de fer traverse la grande faille de Sauclières-le Vigan-Sumène, qui se voit même de très loin, parce qu'elle met en contact, d’une part, les terrains cristallins fortement redres- sés, et, d'autre part, les sédiments triasiques et jurassiques faible- ment inclinés. Séance du Mardi S Octobre 1907, à Ganges PRÉSIDENCE DE M. BERGERON La séance est ouverte à 9 heures du soir. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Le Président annonce une présentation. M. J. Bergeron rend compte de l’excursion du 6 octobre. Excursion du 6 octobre aux environs du Vigan PLANCHE XVII Toutes les assises primaires de la région du Vigan, sauf les sédiments houillers, offrent des traces d’un métamorphisme intense. Ce sont des schistes et des calcaires dans lesquels il n'a jamais été trouvé de fossiles ; on peut done les considérer à priori comme d'âge indéterminé ; car les caractères lithologiques, consé- quence du métamorphisme exercé par le granite du massif du St-Guiral, ne dépendent que de la composition chimique et non de l’âge de la roche sédimentaire. Cependant, en tenant compte 6o2 JULES BERGERON 6 Oct. de relations stratigraphiques observables en d’autres régions, je pense pouvoir les considérer comme appartenant au Cambrien. Voici les faits sur lesquels je m’appuie : Au Sud du Vigan (voir la feuille du Vigan, n° 221) s'étend une région occupée par les terrains primaires et limitée vers le Sud par une grande faille qui met ces derniers en contact avec les assises jurassiques du causse de Montdardier, là où se dressent les rochers de la Tude. La série primaire est constituée, de bas en haut, par des calcaires dolomitiques très épais, de colorations variées, depuis le blanc jusqu'au noir, mais généralement de tons clairs. Lorsqu'ils sont noirs, ils peuvent être semblables à ceux vus la veille dans la traversée des terrains anciens de St-Jean- de-Bruel à Sauclières ; mais parfois aussi ils sont moins compacts, tachent légèrement les doigts et ont subi l’action de filons de granite ou de microgranite; nous verrons plus loin que cette action du granite sur les calcaires peut être plus complexe. Ces calcaires passent à leur partie supérieure à des caleschistes formés d’alternances de lits calcaires et schisteux, qui passent à leur tour à des schistes à amandes calcaires ; parfois les parties calcaires ont été dissoutes et il reste des schistes troués ; enfin viennent des schistes jaunes ou verts, puis bleuâtres. Cette série, non fossilifère malheureusement, est identique au point de vue lithologique à la série cambrienne des deux versants de la Montagne Noire ; je n'ai donc pas hésité à en faire du Cambrien.! J'ai assimilé par suite les calcaires dolomitiques au Géorgien, les calcschistes et les schistes troués à la base de l’Acadien, les schistes Jaunes, verts, à l’'Acadien moyen et peut-être supérieur, enfin les schistes bleuâtres au Potsdamien et peut-être à une partie de l’'Ordovicien inférieur. Cet ensemble, qui plonge faiblement vers le Nord, vient buter par faille contre des calcaires dolomitiques, identiques aux précé- dents. On ne trouve aucun dépôt sur ces calcaires ; mais, lorsqu'on descend les ravins qui les sillonnent, on voit apparaître sous les calcaires les caleschistes précédemment signalés, et, sous ces derniers, les schistes qui surmontaient précédemment la série; c’est donc, en réalité, la même série, mais renversée. Le plus souvent les calcschistes reposent directement sur les schistes bleuâtres, sans interposition des schistes verts et jaunes 1. J. BERGERON. Note sur les nappes de recouvrement du versant méri- dional de la Montagne Noire et des Cévennes aux environs du Vigan, B.S.G.F., (4), IV. 1904, p. 180. — Légende de la Feuille du Vigan. Bull. Service Carte géol. Fr., XV.p. 213. Ibid., XNI, p. 96. 1907 EXCURSION DU 6 OCTOBRE 603 qui représenteraient l’'Acadien. Il est cependant plusieurs localités où, sous les calcschistes, se voient ces schistes vivement colorés, en tous points comparables à ceux dans lesquels se rencontre la faune acadienne sur le versant méridional de la Montagne Noire. C'est le cas en particulier au village de la Coste. S'il y a des lacunes ou des variations d'épaisseur dans cette série cambrienne renversée, c'est parce qu'elle correspond toujours à des sédiments qui ont été charriés, refoulés, ainsi que je le prouverai plus loin. Il est à remarquer que déjà dans cette région, cependant éloi- gnée du massif granitique du St-Guiral, il y a dans cette série cambrienne de nombreuses traces de métamorphisme ; les schistes sont parfois sériciteux ; quelques bancs renferment des mâcles à peine ébauchées. Ce massif cambrien est encore limité vers le Nord par une faille qui n’est autre que la grande faille de Sauclières-le Vigan-Sumène, c'est-à-dire le prolongement oriental de la faille du Cernon. Au Nord de cette faille, c’est la même série cambrienne ren- versée qui apparaît ; c’est sur elle qu'est construite la ville du Vigan. Les calcaires dolomitiques sur lesquels reposent les maisons, semblent présenter de nombreuses ondulations ; elles existent en réalité, mais elles sont moins nombreuses et moins accusées qu'elles ne paraissent ; ce sont des érosions qui ont entamé très inégalement la surface du sol et lui ont donné l’aspect que je viens de signaler. Ces calcaires dolomitiques sont très épais ; mais, grâce aux profonds ravins qui sillonnent le flanc sud de la colline contre laquelle la ville est adossée, il est facile de reconnaître, sous les calcaires dolomitiques, des caleschistes peu épais dans cetterégion, mais dont l’épaisseur sera plus grande au Nord, ainsi que la Société pourra s'en rendre compte. Enfin, sous les caleschistes, ce sont des schistes à séricite et même parfois des schistes micacés. L'Aca- dien formé de schistes argileux manquerait, et ce serait sur le Potsdamien que reposerait l'Acadien inférieur (calcschistes); s’il en est ainsi, c’est que les schistes acadiens, par suite de leur cons- ütution, se sont comportés comme une matière lubréfiante lorsque toute la série renversée a été refoulée vers le Nord, et ils ont disparu sous le poids de la nappe. Ce qui vient à l’appui de ma manière de voir relativement à l’âge cambrien de cette série, c’est que la nappe du Vigan qui se prolonge vers l'Ouest est identique au point de vue lithologique à une série qui apparaît du côté d’Alzon et d'Aumessas. Or, celle- ci est située dans le prolongement des bandes cambriennes recon- nues sur le versant septentrional de la Montagne Noire. L'âge de 6o4 JULES BERGERON 6 Oct. ces dernières résulte non seulement de leurs caractères litholo- giques, mais encore de ce fait qu’elles sont affectées de plis syncli- naux à l’intérieur desquels se retrouvent des schistes ordoviciens et des calcaires gothlandiens caractérisés par des fossiles. . D'autre part, les caractères lithologiques précédemment indiqués ne correspondent à aucune autre série primaire de la région. Le Dévonien, en particulier, est tout différent dans la Montagne Noire, qui est la région primaire la plus voisine et celle où les terrains sont le mieux connus. Le Dévonien inférieur y est formé de grès et de calcaires siliceux ; le Dévonien moyen renferme des calcaires blancs cristallins, dolomitiques par places, mais très différents de ceux du Vigan. Les calcaires du Dévonien supérieur sont noirs, bitumineux, ou rouges ou gris, mais compacts (marbres griotte) avec nombreux fossiles. Jamais on ne voit de schistes jaunes et verts dans le Dévonien inférieur ; je n’en connais d’ainsi colorés que dans l’Acadien, et uniquement dans cet étage. Aussi ai-je une certaine méfiance à l'égard de l’âge dévonien de pareils schistes, même dans les Pyrénées, étant donné surtout que j'ai pu consta- ter par moi-même l'identité absolue de faciès des mêmes étages primaires dans les Pyrénées et dans la Montagne Noire :. Le 6 octobre, la Société, pour gagner le col de Maurès plus rapidement que par la route de voitures, s'engage dans un chemin muletier qui suit un profond ravin, et qui passe sur les calcaires dolomitiques, puis sur les calcschistes. À peu près au niveau des dernières maisons du Vigan, ce chemin est tracé dans des schistes métamorphiques identiques à ceux étudiés la veille sur la route de St-Jean-de-Bruel à Sauclières. Les calcschistes sont peu épais dans cette partie de la nappe, mais ils sont très puissants dans la même nappe, au N. et à l'E. du Vigan. C’est un accident local du, comme je l’ai déjà dit, à un phénomène d'’étirement par charriage. Ces schistes sont très plissés et ont des plongements très variés ; évidemment ils ont subi, eux aussi, un refoulement sous l’action d'un effort venant du Sud. Uu peu avant que le chemin suivi par la Société n'atteigne la grand route du Vigan à Mandagout, les calcschistes réapparaissent, eux aussi très froissés, très plissés. Il en est ainsi jusqu’au col de Maurès. En ce point, il a été ouvert, dans ces caleschistes, une carrière qui permet de voir combien ils sont cristallins et d'y reconnaitre le même aspect, la même structure cloisonnée que dans les cal- 1. Réunion extraordinaire de 1906 dans les Pyrénées. B. S. G. F., (4), VI, 1906, p. Sor. 1907 0. EXCURSION DU 6 OCTOBRE 605 caires du Géorgien, quand ils ont subi un commencement de métamorphisme. Ce métamorphisme pourrait être dû au voisinage du granite du massif du St-Guiral, mais plus vraisemblablement il a été causé par des apophyses de cette roche, qui ont injecté la région. En effet, autour du col de Maurès, il y a plusieurs pointe- ments de granite ou microgranite, dont l’un, situé à l'Ouest de ce col et que la Société n’a pu voir, faute de temps, a provoqué la concentration de matière charbonneuse dans les schistes et les calcaires au contact : ils sont devenus noirs traçants. Tous ces calcschistes, les calcaires dolomitiques qui les sur- montent, comme aussi une partie des schistes sous-jacents, appar- tiennent à la nappe sur laquelle est bâtie la ville du Vigan, car, vers l'Est, on voit se rattacher l’une à l’autre ces deux séries cam- briennes renversées. Le chemin muletier que suit la Société, descend vers le ruisseau de Mandagout avec une pente plus rapide que celle des couches ; il en résulte que la Société quitte bientôt les caleschistes pour gagner les schistes sous-jacents; mais elle voit constamment, à un niveau supérieur à celui où elle se trouve, les mêmes calcschistes affectés d’ailleurs de nombreuses ondulations. Cette roche présente un très grand nombre de variétés en rapport avec l'état de cristal- linité, le degré d’altération, la couleur des calcaires. Très sou- vent, ceux-ci sont cariés, caverneux, revêtus d'un enduit brun d'oxyde de fer résultant de la concentration et de l'oxydation des sels de fer contenus dans les calcaires qui ont été dissous. Tout cet ensemble de schistes, de caleschistes et de calcaires est sillonné de filonets de quartz blanc ; souvent, dans les calcaires fissurés à angle droit sous l’action des pressions qu'ils ont subies, il y à eu injection de silice ; celle-ci a rempli et moulé les fissures, puis le calcaire a été dissous ou est devenu pulvérulent, comme c'est fréquemment le cas pour les calcaires dolomitiques ; il en est résulté une roche siliceuse, caverneuse. en tous points comparable à la meulière. Dès que le chemin a franchi le ruisseau de Mandagout et est passé sur la rive gauche, les phénomènes de métamorphisme apparaissent dans toute leur ampleur : c’est que le chemin suit le contact du granite et des roches sédimentaires. Les schistes sont tantôt transformés en gneiss (type de métamorphisme que la Société verra parfaitement développé le lendemain sur la route d’Arphi), tantôt ils ne sont que mâclifères. Les calcaires sont le plus souvent rendus plus cristallins, plus blancs ; maïs, par places, on y observe des silicates dus à des combinaisons de silice venue 606 JULES BÉRGERON 6 Oct. du granite avec la chaux et la magnésie des calcaires dolomitiques. Le gisement le plus intéressant à ce point de vue se trouve sous la métairie du Tour. Là, le calcaire a été entaillé pour y creuser un béal ; les calcaires y forment une paroi de plusieurs mètres de long; on y voit des veines de couleur vert foncé avec éclat gras qui sont formées de serpentine. Parfois, comme sur le bord du ruisseau, les calcaires sont devenus compacts, blancs d'ivoire, et sont tra- versés par des veinules de serpentine de couleur vert-jaune (pl. XVII fig. 1). En quelques points, ces veinules s’entrecroisent et forment un vrai lacis rappelant l’accident minéralogique désigné autrefois sous le nom d’Æozoon. D'autres fois, le calcaire est pour ainsi dire désagrégé, devenu friable, et on y voit des paillettes de tale en très grande abondance ; ou bien encore le calcaire est transformé en masses fibreuses de trémolite ' ; enfin, et plus rare- ment, le calcaire est rempli de grenats ; c’est une grenatite* dont M. l’abbé Font y Sagué a trouvé un bel exemplaire. Après que chacun eût fait une ample récolte de morceaux de calcaire avec minéraux, la Société est remontée par le même chemin au col de Maurès, où elle a pu assister à une scène caractéristique des Cévennes, au passage d’un troupeau de moutons venant des hautes régions et descendant vers le bas Languedoc, en suivant une draille * le long des crêtes. En se portant à l'Est du col de Maures, la Société voit un magni- fique développement des calcschistes. Ceux-ci, sous l’action de la force qui a produit le chevauchement dont j'ai déjà parlé, force qui venait du Sud, se sont plissés, froissés’ (pl. XVII, fig. 2). Il est peu de localités où il soit plus facile de se rendre compte de l’exis- tence de refoulements et de la direction suivant laquelle ils se sont produits. L'absence en ce point des schistes acadiens sous les caleschistes s’expliquerait encore par le fait qu'ils ont servi de matière lubréfiante à la nappe et ont disparu. La Société est rentrée au Vigan vers 6 heures du soir. 1. CR. Ac. Sc., CXLIV, p. 983. Bull. Service Carte Géol. Fr.,t. XVI, p. 363. 2. M. Lacroix a décrit (Le granite des Pyrénées et ses phénomènes de contact. Bull. Sere. Carte Géol. t. X. mém. n° 71) de pareils phénomènes de métamorphisme; mais, dans les Pyrénées, ils atteignent des proportions bien autrement grandes; les minéraux sont bien plus nombreux; de plus, le granite a subi lui-même des modifications endomorphes. 3. On désigne ainsi un chemin irrégulier servant à la transhumance des troupeaux qui vont estiver en haute montagne pour y chercher des her- bages plus frais que ceux de la plaine. 4. Bull. Service Carte géol , t. XV, p. 212. 1907 EXCURSION DU 6 OCTOBRE 607 M. Léon Bertrand présente les observations suivantes : Sans mettre en doute les déterminations d'âge des couches pri- maires que M. Bergeron nous a indiquées pour les environs du Vigan et qui résultent de la connaissance si complète qu'il doit à ses minutieuses explorations de la région, je crois néanmoins intéressant de signaler la similitude des faciès observés avec ceux que montrent, dans la région pyrénéenne, des couches primaires d’âges différents. La série que nous avons vue dans la course du 6 octobre peut se résumer ainsi : à la base sont des schistes sériciteux et satinés, qui, par leurs alternances avec des bancs de quarzites compacts vers leur partie supérieure, ressemblent à la série cambrienne et ordovicienne, ayant pu être métamorphisée localement au voisi- nage du massif granitique du St-Guiral. Les schistes noirs très froissés et souvent devenus blancs, qui viennent au-dessus, m'ont rappelé le Gothlandien pyrénéen. Les caleschistes qui les surmon- tent ressemblent au Dévonien inférieur; les calcaires transformés en dolomies rousses et souvent ferrifères ont un faciès tout à fait semblable à celui des calcaires du Dévonien moyen, eux aussi très souvent dolomitisés et métallifères, et les calcaires de teinte claire, bien lités et zonés, qui terminent la série observée, ressemblent beaucoup aux calcaires de la base du Dévonien supérieur. Seuls, les griottes qui terminent souvent le Dévonien (et, d’ailleurs, de façon non constante) manquent pour que la ressem- blance soit complète avec la succession observée. L'argument le plus démonstratif que M. Bergeron ait en faveur de l’âge cam- brien du complexe calcaire est sa superposition, en une localité, à des schistes jaunes et verts d'âge acadien; mais, là encore, nous trouvons une nouvelle ressemblance dans le fait que le Dévonien inférieur renferme aussi des schistes présentant les mêmes teintes dans certaines régions des Pyrénées. Mais il ne s’agit probablement que de ressemblances purement fortuites. Quoi qu'il en soit, il est intéressant de constater que l'interprétation tectonique du point observé, avec les âges admis par M. Bergeron, nécessite le chevauchement d’une série cam- brienne renversée, tandis qu'avec l’autre hypothèse la série serait, au contraire, régulière et normale. Celle-ci présenterait, d’ailleurs, dans ses calcaires supérieurs, la trace des poussées tangentielles vers le Nord, que M. Bergeron a aussi admises ; le glissement se serait produit principalement aux dépens des schistes noirs. 608 JULES BERGERON 7 Oct. M. J. Bergeron rend compte des excursions des 7 et 8 octobre. Excursion du 7 octobre du Vigan à l’Aigoual PLANCHE XVII Partie de l’hôtel du Midi à six heures du matin, la Société sort du Vigan par le faubourg de St-Euzéby. Elle traverse des calcaires dolowmitiques du Géorgien, dans lesquels se voient des grottes plus ou moins profondes, dont quelques-unes sont utilisées comme granges par les habitants. Ces grottes correspondent à d'anciennes venues d’eau, aujourd'hui taries, à l'exception d'une seule, fort abondante, dite Fontaine d’Isis, qui a été captée pour l'alimenta- tion de la ville du Vigan. Cette fontaine n'est autre chose que la résurgence d’un bras souterrain du ruisseau de Coudouloux qui descend d'Arphi; une partie des eaux s'engouffre dans la bande des calcaires du Vigan au moment où le ruisseau la traverse, ainsi qu'on a pu s’en rendre compte en voyant les eaux de la Fontaine d'Isis se troubler en même temps que celles du ruisseau. Au point où se rencontrent les chemins du Vigan, d’Arphi, de Molières et d’Avèze, passe une faille qui met en contact, avec les schistes métamorphiques, un lambeau de terrain houiller qui se rattache à celui de Molières. Ces schistes forment une petite bande qui a été oubliée sur la Carte géologique à 1/80000. La Société s'engage sur la route d'Arphi en remontant la rive gauche du ruisseau ; elle traverse le Houiller en question, qui est limité, vers le Nord, par une faille ramenant les calcaires de la série cam- brienne renversée du Vigan. Ces calcaires sont traversés par un puissant filon de quartz blane laiteux, qui certainement appartient au faisceau des filons métalli- fères de la région, mais qui cependant paraît être stérile ; ce filon n’a produit aucun phénomène métamorphique à son contact avec les calcaires. Il est d'âge postérieur à celui de la venue granitique du St-Guiral et n'a aucune relation apparente avec cette dernière. Puis la Société retrouve plus loin le prolongement de la série vue la veille au col de Maurès. Elle rentre ensuite dans la série schis- teuse qui présente des traces d’un métamorphisme d'autant plus intense que l’on se rapproche davantage du massif granitique du St-Guiral. Ce sont d'abord des schistes à séricite tels que la Société les a vus sur la route de Si-Jean-de-Bruel à Sauclières, puis dans la montée au col de Maurès. Mais ici les schistes sont très mâcli- fères ; on y voit la trace de cristaux mal formés de chiastolite. Ces mâcles deviennent de plus en plus abondantes à mesure que les schistes sont plus voisins du granite. En même temps, les filonets 1907 EXCURSION DU 7 OCTOBRE 609 de quartz deviennent plus nombreux. Au voisinage immédiat du granite, les schistes changent encore d'aspect ; ils sont gneissifiés (leptynolites de M. Lacroix). La roche est formée de grains de quartz, sans aucune forme géométrique, alignés suivant la schisto- sité, et de bandes riches en feldspaths et en micas, interstratifiées au milieu des lits de quartz. La roche est à éléments très fins, à feuillets très serrés les uns contre les autres : c’est un vrai gneiss compact dont les éléments sont microscopiques. Dans ces bancs, très souvent on retrouve les vestiges de mâcles reconnus déjà à une certaine distance du massif granitique, ce qui indique que la gneissification s’est produite postérieurement au développement de ces cristaux. On comprend d'ailleurs qu'il en soit ainsi; le granite, avant d'arriver au contact des schistes, a pu, par les minéralisateurs qui l'accompagnaient et qui, pour ainsi dire, le précédaient, provoquer la formation de mâcles, de telle sorte que celles-ci existaient déjà dans le schiste quand la roche éruptive est arrivée à son contact, et l’a injecté, feuillet par feuillet. Ce maximum de métamorphisme s’est produit au contact du granite, ainsi que dans une bande située à son voisinage et tra- versée par de nombreux filons de granite, de microgranite et même de quartz. Mais il ne semble pas que le microgranite, ainsi que le quartz, ait pu produire à son contact la gneissification des schistes, car, lorsqu'on les rencontre au milieu des massifs cam- briens, loin du granite du St-Guiral, on constate qu’autour d'eux il y a développement de matière pigmentaire et même de mâcles, mais rien de plus. Le massif granitique dans lequel la route s’engage sur une lon- gueur de plusieurs kilomètres est celui du St-Guiral, remarquable par son uniformité de composition minéralogique. C’est le type de ce qu'on appelait autrefois granite ancien, du granite porphy- roïde. Les cristaux d'orthose, presque uniquement maclés suivant le type de Carlsbad, peuvent atteindre de très grandes dimen- sions (8 cm. entre les faces p et 1 cm. 5 entre les faces g'). Le mica noir est très développé et également réparti; il en résulte que la roche à une teinte gris bleu uniforme. Elle est pour ainsi dire homogène, sans enclave, sans minéraux correspondant à des phénomènes d’endomorphisme. Tous ces caractères sont autant d'indices que l'on a affaire à un granite de profondeur. Ce que nous voyons est le cœur même d’un laccolithe. Contrairement à ce qui a lieu d'ordinaire au voisinage des massifs granitiques, on ne voit sortir de celui du St-Guiral aucun 12 Juin 1908. — T. VIL Bull Soc. Géol. Fr. — 39. 610 JULES BERGERON TROEr filon de granulite, ni de pegmatite; mais des apophyses de granite, des filons de microgranite' et de quartz. Dans les apophyses de granite, la roche reste sensiblement la mème que dans le massif; cependant les cristaux d'orthose y sont en débris au lieu d’être entiers. Quant au microgranite, il est assez variable de composition et d'aspect. Ces variations sont en relation avec les dimensions des éléments; tantôt ceux-ci rappelleront ceux du granite, tantôt ils seront si fins qu’ils sembleront former üne pâte; la roche alors rappellera beaucoup la microgranulite. D'une manière générale le fond de la roche est constitué par une multitude de grains, sans contours cristallins, de quartz et d’orthose; au milieu de cette espèce de pâte, il y a des cristaux polygonaux à contours très nets de quartz, de mica noir et blanc et d'orthose altérée. Si les éléments minéralogiques qui, d'ordinaire, constituent Îles filons de granulite, ne se sont pas associés de manière à former cette dernière roche, cependant ceux qui correspondent à la partie acide du granite se sont encore groupés entre eux; ils ont formé des aplites que l’on retrouve en filons, surtout à l'intérieur du massif; ces filons, produits par exsudation à la fin de l’éruption gra- nitique, sillonnent ce massif dans tous les sens et y forment par- fois un plexus très étendu. Ces aplites diffèrent peu les unes des autres : elles sont toujours de couleurs claires (gris, blanc, rose), à structure grenue. Au microscope, ce sont toujours des grains de quartz, sans forme géométrique, à sections arrondies, de très petites dimensions, auxquels en sont associés d’autres, de mêmes dimensions, de feldspath orthose. Le mica noir fait presque com- plètement défaut ; quelquefois on y rencontre du mica blanc. On peut considérer comme terme ultime de la formation apli- tique, les filonets de quartz blanc qui accompagnent le granite et qui, ainsi que je l’ai dit plus haut, injectent les schistes au voisi- nage du massif du St-Guiral et y produisent, jusqu à une très grande distance du granite, les phénomènes de métamorphisme signalés plus haut. Les éléments basiques du granite peuvent également se grouper pour former des roches filoniennes qui, d'après leur composi- tion minéralogique, sont désignées, suivant la terminologie de l’école française, sous les noms de porphyrites, orthophyres (minettes), etc. En réalité, ce sont des roches complémentaires 1. Les relations qui existent entre ces filons et le granite du St-Guiral ont été signalées, il y a déjà plusieurs années, par MM. Micuez Lévy et G. FABRE. V. Bull. Carte Géol. Fr., t. XIII, p. 579. 1907 EXCURSION DU 7 OCTOBRE (28 des aplites par rapport au granite dont elles dérivent également ; elles forment un cortège de roches basiques qui accompagnent les granites, soit qu'elles les traversent, soit qu'elles injectent les roches qui les entourent. Les pétrographes allemands les ont réunies sous le nom de lamprophyres. Ge sont des roches de colorations foncées ayant une tendance à prendre la structure per- litique et à se décomposer facilement. Les éléments ferromagné- siens (mica noir, amphibole) y prédominent de beaucoup sur les feldspaths. Ce sont ces lamprophyres qu'Émilien Dumas avait groupés sous le nom de /raidronites; il avait été frappé plus de leur air de famille, de la façon dont elles se présentent, que de leur composition minéralogique. Les types les plus fréquents pro-. venant du granite du St-Guiral, sont les orthophyres et les porphy- rites micacées, qui ne présentent aucune différence avec les types normaux, aussi n’ai-je pas besoin de les décrire. Ainsi que la Société peut s’en rendre compte, en suivant pendant plusieurs heures les lacets de la route qui monte dans le vallon d'Arphi, le granite est peu altéré. C'est exceptionnellement que l’on rencontre de gros blocs arrondis, isolés, présentant la struc- ture dite «en balles de coton ». Néanmoins, les fissures de retrait sont assez abondantes. Elles ne sont visibles d’ailleurs que sur le ver- sant méditerranéen, sur lequel les érosions se font sentir le plus fortement. C'est ainsi qu’au N. d’Arphi, de profonds et étroits ravins pénètrent dans le cœur même de la masse granitique. * Parfois, au point de croisement des diaclases, qui souvent sont dirigées à angle droit, les unes par rapport aux autres, les eaux sauvages ont creusé des sillons assez profonds pour déterminer la formation de pyramides quadrangulaires (route du col du Minier, près de la baraque de Ribaud). Au sortir du vallon d’Arphi, lorsque la Société est revenue sur le versant méridional du massif granitique, elle a, grâce à la pureté de l’atmosphère, une vue admirable vers le Sud, et peut se rendre compte de la tectonique de la région. Le massif granitique sur lequel nous nous trouvons, forme avec la série cambrienne, en place aussi bien qu'à l’état de nappe, en tous cas fortement plissée et redressée, qui l'entoure, le flanc sep- tentrional de la vallée de l’Arre, flanc dont les cotes d'altitude dépassent 1000 mètres. Par contre, Le flanc méridional de la même vallée est à une cote bien inférieure (700 mètres environ) et est constitué par des assises jurassiques sensiblement horizontales ; c’est le causse de Montdardier qui n’est en réalité que l'extrémité sud-est du Causse du Larzac. La différence de cotes des deux bords 612 JULES BERGERON TROT de la vallée est due au jeu de la grande faille de Sauclières-le-Vigan- Sumène, dont j'ai parlé précédemment. Le Jurassique des Causses ne s’est pas déposé au pied du massif ancien dont l’Aigoual est le point culminant; mais il a dû le recouvrir sinon en totalité du moins en grande partie. Un certain nombre de faits militent en faveur de cette hypothèse : d’abord les assises jurassiques les plus rapprochées du massif ancien ne présentent pas le faciès de dépôts littoraux. De plus, non loin du col de Fauvel, à une cote de près de 1400 mètres, M. G. Fabre a trouvé des grès infraliasiques ; enfin au Nord de l’Aigoual les grès triasiques s'élèvent à des cotes voisines de 1200 mètres. Le massif de l’Aigoual, correspondant à une partie de l’ancienne pénéplaine qui s’est formée avant l’époque secondaire, aurait donc été porté à son altitude actuelle au-dessus des Causses, par des accidents postérieurs au Jurassique, à l’époque où a rejoué la grande faille de Sauclière-le Vigan-Sumène, lorsque toute la région a subi une forte poussée venant du Sud, à la fin de l’Eocène. Vers le S.E. se dresse la crête formée par les rochers de la Tude : elle est constituée par du Séquanien, qui est très sensi- blement horizontal; il fait encore partie du Causse de Mont- dardier, de l'extrémité S.E. du Larzac:; c’est le dernier point que nous voyons, vers l'Est, où le Jurassique soit encore tabulaire. Encore plus vers l'Est se dresse une crête blanche, formée par le Crétacé inférieur et le Jurassique supérieur, et appartenant à une bande orientée N.E.-S.O. qui passe par St-André-de-Buèges, Ganges et St-Hippolyte-du-Fort. Cette crête blanche, qui ressemble de loin à la cime d’une immense vague qui viendrait déferler contre un récif formé par les terrains primaires de l’axe des Cévennes, correspond à une région où les assises secondaires sont plissées, redressées, refoulées, et se chevauchent parfois les unes les autres ; c’est la région que la Société étudiera à partir du 9 octobre, aussi est-il inutile d’en parler avec détails à présent. Tous ces accidents se sont produits sous l’action d’une poussée venant du Sud, et datant de la fin de l'Éocène. C’est sous l’action de cette même poussée que se sont produites également les grandes flexures et les grandes failles qui traversent les Causses et en par- ticulier la faille du Cernon avec son prolongement que suit la vallée de l’Arre. La Société a donc sous les yeux deux manifes- tations différentes d'un même effort qui s'est exercé sur des couches de même âge. La Société, après avoir étudié les faits que je viens de signaler, a continué sa montée dans le granite. Progressivement elle s’est 1907 EXCURSION DU 7 OCTOBRE 613 élevée au-dessus de la zone des châtaigniers; elle a atteint la région forestière, celle dans laquelle l'Administration a entrepris les reboisements. M. Ch. Flahault, professeur de Botanique à la Faculté des Sciences de Montpellier, nous met au courant des immenses. travaux exécutés à l’instigation et sous la direction de notre confrère M. G. Fabre, pour reconstituer les forêts du massif de l’Aigoual. Nous arrivons à la maison forestière de Puechagut (1050 m.), au voisinage du promontoire granitique de ce nom. La maison se cache dans un fouillis d'arbres de toute sorte. Depuis trente ans, les fores- tiers, et surtout notre infatigable confrère, M. G. Fabre, ont réuni autour de certaines maisons forestières, des arbres de diverses essences, constituant ainsi des collections d’étude très utiles en vue des travaux de reboisement. Il y a ici quelques centaines d'arbres appartenant à une trentaine d'espèces étiquetés avec soin. Chaque individu est l’objet d’observa- tions méthodiques, enregistrées depuis des années et comparées aux principaux phénomènes météorologiques. Des observations du même genre sont faites avec la même régularité à St-Sauveur, sur le versant N. O. de l’Aigoual à 860 m. et à l'Hort-de-Dieu, à 1300 m. sous l’obser- vatoire. Récemment même, ces champs d'observations ont été multi- pliés. Ils s’échelonnent aujourd’hui à 200, 600, 860, 900, 1050, 1100, 1300 et 1500 m. Des résultats positifs ont été obtenus déjà qui ont permis de donner à certaines espèces une place importante dans les forêts en voie de reconstitution. Le personnel forestier s'intéresse d’ailleurs très vivement à ces essais’. Après avoir déjeuné à la baraque de Ribaud, la Société reprend le chemin de l’Aigoual, toujours dans le même granite. Mais, à partir du col du Minier, l'aspect du paysage change; nous passons du versant méditerranéen sur le versant atlantique. Sur ce dernier les cours d’eau n’ont généralement qu’un faible débit, et, de plus, leur parcours s'étend sur un grand nombre de kilomètres, entre les Cévennes et l'Atlantique; de là résulte de leur part une action érosive très faible. Au contraire, sur le versant méditerranéen, les précipitations atmosphériques sont abondantes par suite des condensations qui s'opèrent quand le vent du Sud, chargé de vapeurs, s'élève le long des Cévennes; de plus, la distance des Cévennes à la mer est très faible ; il en résulte que les érosions s'y sont fait et s’y font encore sentir plus activement. Par suite de ces différences, sur le versant atlantique, les vallées sont larges, relativement peu profondes, tandis que sur l’autre versant elles sont étroites, très profondes, à parois abruptes. 1. Note communiquée par M. Ch. Flahault. 614 JULES BERGERON 7 Oct. À partir du col du Minier, nous suivons et nous traversons de larges vallées peu profondes, dont le sol est en partie gazonné, en partie recouvert de bois reconstitués par le service forestier. Le fond de ces vallées est occupé par des tourbières qui absorbent de grandes quantités d’eau provenant des pluies ou encore des brouil- lards ; ces tourbières portent dans le pays le nom de molières ; elles constituent de véritables réservoirs d'où s'écoule réguliè- rement une eau pure et fraîche. Les molières que nous traversons alimentent les sources de la Dourbie, affluent du Tarn, et celles de petits affluents de ce cours d’eau. Au village de Lespérou, la Société quitte le massif granitique du St-Guiral pour entrer dans les schistes métamorphiques qui en forment la bordure septentrionale ; la Société ne les quittera plus du reste de la journée. Par ce village de Lespérou passe la ligne de partage des eaux ; on y voit une vallée qui appartient aux deux versants; sa partie Sud-Est est un affluent de la Dourbie ; elle renferme une molière et présente tous les caractères des vallées du versant atlantique ; la même dépression se poursuit vers le N.E., mais elle est occupée par un affluent de l'Hérault, qui appartient au versant méditerra- néen ; il a creusé un sillon profond dans la haute vallée de l’affluent de la Dourbie qui préexistait à sa formation; suivant la termino- logie, il est obséquent; on peut donc voir dans la même dépression, pour ainsi dire dans la même vallée, les deux types de cours d’eau du pays. De Lespérou au col de la Serréreyde nous suivons la haute vallée de Valleraugue, dans des schistes métamorphiques, avec nombreux horizons riches en cristaux de chiastolite. Naturelle- ment les phénomènes d’érosion y sont bien plus accusés que dans la région granitique. C’est ce que nous constatons de la route même, d'où nous apercevons le versant méridional de l’Aigoual sur lequel l'Hérault prend sa source (pl. XVIL fig. 4.) De la terrasse située au N. de la maison forestière du col de la Serréreyde,la Société voits’ouvrir suivantune direction N.O.la large vallée du ruisseau du Bonheur. Celle-ci suit une faille qui passe au col et se prolonge vers le S.E. dans la vallée de Valleraugue. Le flanc nord est constitué par des schistes et du granite formant la croupe que l'on voit dans la figure 3 (pl. XVID, tandis que le flanc sud est formé de schistes métamorphiques recouverts vers le N. par un ensemble d’assises triasiques et jurassiques presque horizontales. Celles-ci barrent la vallée et le ruisseau du Bonheur s’engouffre dans les calcaires, pour ressortir plus bas sous le nom de Bramabiau. Dans le lointain s'aperçoit le Causse Noir, Cette 1907 EXCURSION DU 7 OCTOBRE 615 vallée du Bonheur appartient au versant atlantique ; elle est large, peu profonde et elle est occupée par une molière qui alimente le ruisseau. De la terrasse située au Sud de la maison forestière, on domine la vallée de l'Hérault; vers le S.O. s’apercçoivent les croupes arrondies au pied desquelles nous venons de recouper les molières de la Dourbie et de ses affluents ; mais du côté de la vallée de l'Hérault, ces mêmes massifs présentent des escarpements et des abrupts dus à l’action des cours d’eau méditerranéens. D'où elle est placée, la Société, qui a sous les yeux les deux versants de la vallée peut se rendre compte, que sur le flanc méridional et dans les parties hautes du massif de l'Aigoual, ilexiste de grandes dépres- sions, des cirques à pentes doucesetgazonnéesdansles parties hautes des ruisseaux (pl. XVIL fig. 4), comparables en tous points aux dépressions occupées par les molières de la Dourbie et de ses affluents ; elles sont situées à des cotes supérieures à celles de ces dernières dépressions, mais sensiblement dans leur prolongement. On a l'impression que ces dépressions des deux côtés de l'Hérault se continuaient les unes les autres. On peut en conclure que autre- fois la Dourbie et plusieurs de ses affluents prenaient leur source sur ce versant méridional de l'Aigoual, mais un cours d’eau, appartenant au bassin méditerranéen, ancêtre de l'Hérault actuel, a creusé progressivement le massif schisteux de telle sorte qu'il a isolé la région de l’Aigoual et a capturé tous les hauts cours d’eau dont les sources se trouvent reportées maintenant sur la rive droite et appartiennent au versant atlantique. Cet ancien cours d’eau aurait suivi la faille signalée dans la vallée du ruisseau du Bonheur; dans la vallée de l'Hérault cette faille est jalonnée par un puissant filon de quartz non figuré sur la Carte géologique. Au col de la Serréreyde. nous sommes en mesure d'apprécier l’œuvre poursuivie par les forestiers français en vue du reboisement des mon- tagnes. Nous avons pu voir, entre le col du Minier et la haute Dourbie, puis tout près d’ici, à la naissance du Trévezel, le résultat des efforts réa- lisés par les forestiers pendant la première période, entre 1860 et 1880; nous avons constaté les résultats acquis et les étapes de l'éducation de nos reboiseurs. D'ici, nous admirons avec quelle puissance la forêt ruinée se reconstitue, dès qu’elle est soustraite aux causes de destruc- tion par l’homme et les animaux. Le hêtre renaît sur d'immenses surfaces librement parcourues jadis par les troupeaux transhumants. Sur les sols déchirés, d’où l’humus et la terre avaient complètement disparu, on a planté des pins, en peuplements serrés, d’espèces diffé- rentes, suivant le niveau ou des épicéas et des mélèzes. Ils ont fixé peu 616 JULES BERGERON 7 Oct. à peu les cailloutis, aéré le sol par le travail de leurs racines, ajouté de lPhumus avec les débris de leurs feuilles et préparé le terrain pour d’autres plantations. Le hêtre et le chêne, grâce aux oiseaux qui en transportent les faînes et les glands, apparaissent spontanément au milieu de ces jeunes bois et déjà les dépassent çà et là. On comprend la valeur des essences temporaires qui préparent le terrain. C’est une des applications délicates des sciences biologiques que cette recherche d’un équilibre stable entre l’arbre, le climat local, le sol variable, les animaux fouisseurs et les mille détails dont l’ensemble constitue le milieu physique et le milieu vivant. Ce massif de l’Aigoual formera bientôt un massif de près de 12000 hectares de forêts, reconstituées autour de quelques noyaux anciens sauvés il y a un demi siècle d’une destruction complète :. Du col de la Serréreyde à l'Observatoire de l’Aigoual, nous tra- versons des schistes métamorphiques, injectés de filonets de quartz et plissés d’une façon vraiment extraordinaire ; cette région est d’ailleurs classique pour ces sortes d’accidents. De nombreux filons de granite, de microgranite et de lamprophyres traversent cette série schisteuse. Malheureusement, la nuit et aussi la pluie nous forcent à gagner l'Observatoire avant que nous ayons eu le temps d'étudier ces roches, dont d’ailleurs nous retrouverons des pointements le len- demain. Grâce aux ordres donnés par M. G. Fabre et à l’activité déployée par le personnel forestier sous la direction de M. Besson, garde général des forêts, qui a eu l’amabilité de nous accompagner, nous arrivons à nous installer confortablement pour la nuit. Nous pre- nons nos repas dans la baraque en planches, dite Chalet du Club alpin, où Mme Rouvière nous traite avec la mème abondance que si nous étions dans les riches plaines de l'Hérault. ‘Excursion du 8 octobre de l’Aigoual à Pont-d'Hérault Le 8 octobre, au réveil, l’Aigoual est dans les nuages de telle sorte qu'il est impossible à la Société de se rendre compte des diffé- rences d'aspect que présentent les deux versants de l’Aigoual, différences qui sont encore en relation avec les bassins auxquels ils appartiennent. Elle ne peut davantage apercevoir vers le Sud les derniers contreforts des Cévennes au-delà desquels s'étend la plaine tertiaire que borde vers le Sud la mer Méditerranée; rien 1. Note communiquée par M. Ch. Flahault. J 1907 EXCURSION DU 8 OCTOBRE 617 ne lui aurait donné une idée plus nette et plus frappante de la tectonique de la région. A sept heures, M. Flahault vient nous chercher pour nous mon- trer les points les plus intéressants de l’Aigoual et de l'Hort-de- Dieu. Avant de quitter l'Observatoire, le Président adresse à M. G. Favre, au nom des membres de la Société, un télégramme pour lui exprimer leurs regrets de son absence et leur admiration pour l’œuvre forestière qu'il a accomplie. Sous la conduite de M. Flahault, nous parcourons l'extrémité sud de la plateforme de l’Aigoual. Il nous fait remarquer que certains éléments de la flore de l’Aigoual offrent pour nous un intérêt particulier. Ce sont des survivants incon- testables des périodes glaciaires. Certains comme Juncus trifidus et Trifolium alpinum n'occupent que les deux extrêmes sommets de la montagne. D’autres sont épars çà et là, trouvant dans les sols tourbeux la fraîcheur que l'altitude trop faible ne saurait leur assurer. On ren- contre ainsi à l’Aigoual, au-dessous de 1560 m., sept espèces de plantes qui dans les Alpes ne se trouvent jamais à un niveau aussi bas, qu'on peut considérer comme nettement alpines ‘. M. Flahault nous conduit à un filon d’orthophyre micacé typique qui traverse tout le massif. Le sentier des « Mille Marches », comme celui de l’'Hort-de-Dieu, le traverse à plusieurs reprises. Nous constatons combien les schistes, associés parfois à des bandes calcaires (ancien four à chaux de l’Hort-de-Dieu), ont été plissés,. refoulés, aussi bien que du côté du Vigan. Le nom d’Hort-de-Dieu (Hortus Dei) s'applique à ce lieu depuis longtemps. Les botanistes de la Renaissance nous en ont les premiers révélé la flore et le nom ; ils y venaient fidèlement. La modeste maison où est installé le laboratoire de Botanique, fut la bergerie où ils trou- vaient asile; elle a été relevée de ses ruines. L’Administration des Eaux et Forêts a chargé MM. G. Fabre et Ch. Flahault d’en faire le centre d’un champ d’expériences forestières et d’observations scienti- fiques. Les élèves de l’Université de Montpellier et ceux qu'intéressent les recherches biologiques en montagne y trouvent quelques lits, un microscope, des instruments de travail et une bibliothèque spéciale où les travaux géologiques ont leur place. Dans le cirque qui nous entoure, exposé en plein midi, entre 1 250 et 1 390 m., les expériences commencées aux arboretums dont nous avons parlé, sont poursuivies avec plus de rigueur encore. Plus de 7 000 jeunes arbres y ont été plantés depuis 1903, appartenant à 200 espèces environ, au nombre de 5, 10. souvent 50 ou 100 pour chaque espèce et y sont l’objet d’études méthodiques. En outre, profitant de l'altitude, on a 1 Note communiquée par M. Ch. Flahault. 618 JULES BERGERON 8 Oct. établi ici des terrains spéciaux pour la culture des plantes de montagne, des espèces alpines surtout, dont aucune ne pourrait être cultivée au jardin botanique de Montpellier. Les étudiants qui viennent au labora- toire de l’Aigoual y trouvent donc des sujets d’observation tout nou- veaux pour eux. Les végétaux sont distribués suivant leur pays d’origine en trois compartiments séparés par des ravins. Le sommet du pic de la Fajeole, où nous venons d’examiner un filon d'orthophyre constitue au jardin de l’Hort-de-Dieu une annexe située de 1500 à 1550 m. Près de la Serréreyde, une prairie tourbeuse d'un hectare, située à la source du Trèvezel, complète cette série de terrains d’expérience :. Au moment de quitter M. Ch. Flahault, M. J. Bergeron le remercie, au nom de la Société, d'avoir bien voulu la faire profiter de sa connaissance si complète de l’Aigoual; il le félicite d’avoir su créer à l'Hort-de-Dieu un vrai centre scientifique où peuvent se poursuivre également des études botaniques, zoologiques et géolo- giques: il est heureux d’avoir l’occasion de rendre hommage à un ami de plus de trente ans qui n’a ménagé ni son temps, ni sa peine, ni son argent pour mener à bien une œuvre de premier ordre et qui a toujours donné à ses élèves l'exemple d’une existence consacrée au bien comme à la Science. La Société regagne à travers bois la route de l'Observatoire de l'Aigoual à la Serréreyde; elle reprend les voitures pour descendre par Lespérou jusqu’à Valleraugue. Elle ne quitte plus les schistes métamorphiques. Pendant cette descente, quelques éclaircies dans les nuages lui permettent d’avoir de temps à autre des échappées de vue sur la vallée de l'Hérault dont les flanes sont ravinés et ne se modifient en mieux que grâce aux reboisements étudiés la veille. Après avoir visité à Valleraugue les monuments élevés à la mémoire de Quatrefages et du général Perrier et avoir déjeuné à l'hôtel Bourbon, la Société se remet en route par une pluie battante. Elle retraverse le massif granitique du St-Guiral, mais dans sa partie orientale. Par deux fois, ce sont les mêmes phénomènes de métamorphisme vus la veille sur la route d’Arphi; cependant la gneissification est moins nette; les mâcles sont moins abondantes que la veille; maïs ce sont là des variations purement localeset les phénomènes de métamorphisme signalés précédemment gardent toute leur généralité. La Société dans sa descente vers Pont-d'Hérault, suit la rive droite de l'Hérault; elle peut se rendre compte de visu de la rapi- dité avec laquelle montent les eaux des cours d’eau du versant méditerranéen. 1. Note communiquée par M. Flahault. 1907 EXCURSION DU 8 OCTOBRE 619 A une centaine de mètres à l'Ouest de la gare de Pont-d'Hérault pointent des filons de microgranite correspondant à autant d’apo- physes se détachant en profondeur du massif granitique précédem- ment traversé. Ces roches sont conformes au type décrit plus haut. La Société prenait le train à 6 h. 36 et arrivait à Ganges pour diner. M. Ficheur croit devoir, à la suite de la traversée de l'Aigoual, insister sur la similitude qui existe entre les formations observées dans ce massif et les schistes anciens d'âge indéterminé qu'on rencontre dans une grande partie du Tell algérien. Dans ces deux régions existent des schistes micacés argileux, des schistes quartziteux, des schistes satinés, etc. Il est donc permis de penser que les schistes d'Algérie sont, comme ceux de l’Aigoual, d'âge cambrien. On trouve aussi dans le Nord de l'Algérie (la Bouzaréah près d'Alger, etc.) des calcaires bleus qui sont liés à des schistes marneux très plissés et occupent des synclinaux dans la série paléozoïque. M. Léon Bertrand insiste. à la suite de cette excursion, sur la généralité de la présence de filons complémentaires, aplitiques et lamprophyriques, à l’intérieur et à la périphérie des massifs gra- nitiques. Ces filons résultent nettement d’une différenciation du magma granitique vers la fin de sa consolidation. La séance est levée à 10 heures. Séance de clôture du Jeudi 10 Octobre 1907, a St-Hippolyte-du-Fort PRÉSIDENCE DE M. BERGERON La séance est ouverte à 8 h. 30. Le procès-verbal de la dernière séance est lu ct adopté. M. Nicklès rend compte de l'excursion du 9 octobre. Excursion du 9 Octobre dans la Séranne PLANCHE XVIII RÉGION PLISSÉE DE ST-JEAN-DE-BUÈGES. — La région de St-Jean-de-Buèges est une des parties les plus pittoresques de l'Hérault; c'est aussi une des régions les moins connues ; elle mérite pourtant de l'être, tant par l’aspect vraiment imposant de quelques-uns de ses sites, que par l'intérêt qu'elle offre aux géologues. 620 RENÉ NICKLÈS 9 Oct. Pour en saisir la structure assez compliquée, il faut se rappeler qu'on est ici au pied de la limite sud-est des plateaux des Causses, du Larzac en particulier et que cette limite est marquée par l’im- portante faille de la Séranne. Cette faille orientée Sud-Ouest et Nord-Est, part de la Coste, où elle prolonge la faille de la Tour au Nord de Bédarieux et se continue jusqu’à St-Hippolyte-du-Fort. N.0. Cazilhac Gol de la route SE. de Brissac La Louzette Fig. 6. — Coupe au Sud de Cazilhac. — 1/20000. Ti, Tithonique;; Be, Calcaires de Berrias ; N, Valanginien. C’est contre la région des plateaux au N.E., ainsi limitée, que sont venues se heurter et se plisser les assises secondaires poussées du Sud vers le Nord et donner à la région du Buèges une physio- nomie tout à fait spéciale. Pour chercher à exposer le plus simplement possible cet ensemble de phénomènes assez complexes, le mieux me paraît d'étudier d’abord en détail les coupes examinées par la Société; N.0. Col de la Route SASAE Cäzilhac de Ganges ë Brissac Taurac Fig. 7. — Vue du chevauchement au Sud de Cazilhac. 1, Tithonique ; 2, Calcaires de Berrias ; 3, Valanginien. puis d’en reprendre et d'en suivre les principaux traits, comme nous l’aurions fait sur le terrain sans l’orage violent qui, à Ganges, avait retenu bien malgré eux, les membres de la Société géologique dans la matinée du 9 octobre. Partis de Ganges à une heure de l'après-midi, les membres de e 1907 EXCURSION DU 9 OCTOBRE Got la Société suivent en voitures la route de St-André-de-Buèges par Brissac. Entre Cazilhac et Brissac on s'arrête au col pour examiner le contact du Néocomien et du Tithonique. La vallée de Brissac se termine en effet brusquement vers le Sud par un escar- pement de Néocomien surplombé par une falaise tithonique.Comme on le voit dans la coupe (fig. 6 et 7 et pl. XVIIT, fig. 2), les couches de chacun de ces étages plongent dans le même sens. Il y a là l’appa- rence d'un chevauchement qui paraît se terminer à l'Ouest, au col du domaine de la Séranne, par la disparition des marnes, les calcaires du Tithonique persistant seuls. Ce qui a fait hésiter à attribuer cet accident à un chevauchement et l’avait fait consi- dérer comme une faille, est la verticalité du contact à quelques kilomètres à l'Est, à Laroque ; d'autre part, les éboulis à flanc de coteau masquaient l'allure du Néocomien auprès de l’accident. Or, au moment de l’excursion, des travaux pour l'empierrement avaient entamé cet éboulis superficiel, et on pouvait voir nette- “ment les couches continuer à plonger au Sud, sans présenter le retroussement normal qu'elles auraient eu, si l'accident s'était simplement réduit à une faille de tassement. Le lambeau de Tithonique et de Berriasien compris entre Cazilhac et Brissac, est donc vraisemblablement un lambeau ayant été poussé du Sud au Nord, chevauchant sur le Valanginien de Cazilhac; puis plus à l'Ouest sur le Berriasien, et enfin au col de la Séranne sur le Tithonique. Le moins qu'il y ait pu avoir ici est tout au moins une faille inverse plongeant au Sud, comme on le verra plus loin. Ce lambeau est lui-même parcouru par une ondulation parallèle à la trace de cet accident, ondulation qui présente même un déver- sement au Nord en sorte que le Tithonique qui se trouve au pied est surmonté par le Berrias ; et en continuant à monter la colline on retrouve le Tithonique au sommet : la naissance de ce pli se voit d’ailleurs dans les gorges de l'Hérault, entre Laroque et St-Bauzille-de-Putois ; il y est nettement déversé au Nord. À Brissac on s'arrête quelques instants pour examiner l'allure des terrains aux abords de la faille de la Séranne qu'on vient de traverser. Au Nord-Ouest est la masse imposante du Tithonique de la Séranne; la faille passe au pied de l’escarpement : la lèvre sud-est de la faille est ainsi constituée : en couches parallèles plongeant au Sud-Est, un premier lambeau de Tithonique récou- vert de Berriasien, très disloqué ! qui est recouvert lui-même par du Tithonique supportant en contact anormal du Valanginien ; en 1. Il est même possible que le Berriasien très disloqué renferme deux écailles composée chacune de Tithonique supportant du Berriasien. 622 RENÉ NICKLÉS g Oct. somme deux plans de chevauchement déterminant deux écailles par suppression du flanc médian et même comme c’est le cas du dernier avec suppression partielle du flanc inférieur. C’est sur cet ensemble assez compliqué 5 qu'est construit sur le cal- LE caire Valanginien le pitto- à resque château de Brissac. di) . Des abords de la faille sort une source importante, qui 5 à la suite de l'orage était a aussi limoneuse qu’elle est limpide en temps ordi- naire. Ce fait pourrait donner à penser que cette source peut être partiellementune résurgence de la Vis. La Vis dans la vallée de Gor- niès coule à 225 m. environ d'altitude ; la source de Brissac est à 150 environ d’après la Carte de l’Etat- Major. Si ces cotes d’alti- tude sont suffisamment exactes, la communication serait possible. Je dis par- tiellement parce que, le même jour, les eaux qui sortaient des flancs de la Séranne à Coupiac étaient relativement limpides. De là, la Société gagne St-André-de-Buèges. La SAME? tu D S à v TD Fig. 8. — Coupe de St-André-de-Buèges à Figaret. — 1/25 000. Même légende. Oxf, Oxfordien; Kim, Kimeridgien ; X. Keuper. S RIT, È coupe qu'on peut relever $ TE à z) d’abord dans le défilé, puis 2 À É en se dirigeant vers la © Ë Séranne par le Mas-de- - Al Figaret est des plus im- portantes pour la connaïis- sance de la structure du Buèges. Je vais donc l'examiner en détail. Lorsqu'on suit sur le terrain la coupe ci-jointe du Sud-Est au Nord-Ouest, on voit au Sud-Est de St-André-de-Buèges la colline 1907 EXCURSION DU Q OCTOBRE 625 formée au sommet par le Bajocien reposant sur le Toarcien qui en constitue les flancs. Au fond de la vallée élargie se trouve le Char- mouthien. Ces trois étages plongent vers le Sud-Est, de telle sorte qu’en se dirigeant au Nord-Ouest, on voit apparaître successivement le - Smémurien supérieur fossilifère et l'Hettangien siliceux au bord de la route de Ganges à St-André-de-Buèges. Mais ce pendage très net ne dure pas : il est suivi, à l'entrée du défilé d’une retom- bée, puis d'une remontée très rapprochées constituant une sorte de synclinal très étroit, au point que la plupart des couches ont disparu par l’étirement ; en d’autres points, il est plus resserré encore et devient une véritable faille. La remontée de ce synclinal, c'est-à-dire son flanc nord-est ramène au jour des couches plus récentes, des couches oxfor- diennes qui s’élevant à une centaine de mètres au-dessus de Saint- André constituent cette barre si curieuse, d'aspect embarrassant au premier abord. Cette barre est traversée par un défilé où coule le ruisseau venant de la région de Buèges. Au dessous de l'Oxfor- dien et au dessus du ruisseau, on voit apparaître successivement les dolomies du Bathonien, le Bajocien puis le Toarcien (fig. 8). Ce défilé s’est présenté aux membres de la Société sous un aspect inaccontumé : par suite de l'orage violent qui avait duré toute la nuit, les dolomies bathoniennes d'ordinaires si sèches, donnaient issue à de nombreuses sources dont quelques-unes jaillissaient à flanc de coteau. Les bancs de l'Oxfordien dominant ce défilé sont remarquablement plissés et de l’autre côté, lorsque cesse la barre oxfordienne, on entre dans une région qui mérite une attention spéciale. Le Toarcien et le Charmouthien se relèvent rapidement dans le ravin qui limite la barre au Nord-Est, et les flancs de la première colline située entre cette barre et le Mas-de-Figaret sont constitués par du Charmouthien inférieur dont l’aspect, analogue à celui de même âge de la Catalogne (bancs de calcaires marneux), est remarqué par M. L.-M. Vidal. Au-dessous de ce Charmouthien à pendage sud-est, se trouve l'Infralias, et au-dessous le Keuper, marnes irisées rouges et vertes. Le Keuper n’a que quelques mètres d'épaisseur et surmonte des calcaires et des dolomies de même pendage appartenant à l’Infralias que l'on suit le long du chemin pendant une centaine de mètres ; au-dessous de l'Infralias apparait de nouveau le Keuper cette fois très aminci qui surmonte une nouvelle série d’Infralias reposant lui-même sur un Keuper ayant encore quelques mètres d'épaisseur et se voyant bien un peu après le tournant de la vallée, 624 RENÉ NICKLÈS 9 Oct. au point où le chemin franchit le fond du ravin. Mais de dessous ce Keuper repart une nouvelle série d’'Infralias jusqu au-delà de la ferme de Figaret où ce lambeau vient se coucher contre le Char- mouthien, se déversant sur lui . Le Charmouthien est séparé de l'Oxfordien de la Séranne par la grande faille, que les membres de la Société auraient pu voir si les ruisseaux démesurément grossis n'avaient empêché l'accès de la ferme de Figaret. Tels sont les principaux traits de cette coupe, curieuse dans sa dernière partie par cette structure imbriquée, cette série de succes- sions normales chevauchant les unes sur les autres avec suppres- sion régulière du N.0. Sa flanc médian et se terminantparune succession déver- sée. En examinant le profil de cette coupe, on voit que la partie avoisi- nant le Mas-de- Figaret et où ap- paraissent le Keu- per et l’Infralias, est la région où Fig. 9. — Vue du ravin auS.E. de Figaret. les terrains les I, Infralias ; X, Keuper. plus anciens vien- nent au jour, où ils dominent au Sud-Est comme au Nord-Ouest les couches de même âge. Toute cette partie de la coupe, et comme on le verra plus loin, toute la partie du Buèges, au pied de la Séranne, peut donc se résumer à un anticlinal, mais un anticlinal extraordi- nairement disloqué, présentant un empilement de plis déversés au Nord, et dont il peut être intéressant d'analyser les détails de structure. I. Renversement le long de la faille de la Séranne. — Tout d’abord ce renversement du Charmouthien sous l’Infralias semble facile à comprendre : c’est la retombée nord de cet anticlinal couché que j'appellerai l’anticlinal du Buèges. Ce renversement est assez constant quand l’anticlinal n’a pas été trop serré contre la 1. M. Fabre a signalé l'existence, dans un sondage de St-Jean-de-Buèges, du Lias sous le Keuper. B. S. G. F., (3). XI, p. 93. 1907 EXCURSION DU 9 OCTOBRE 625 faille de la Séranne : comme on vient de le voir il existe à Figaret ; on le voit aussi près du Mas-des-Prats, un peu au N.O. des son- dages et des haldes de blende et de calamine; on le retrouve également à l'Ouest et au S.0. de St-Jean-de-Buèges, plongeant toujours sous l'Infralias ; sa disparition coïncide avec la diminu- tion de largeur de l’anticlinal. Il. Région à structure imbriquée. — Rien n'est plus intéres- sant que de suivre l'allure de ces anticlinaux couchés se réduisant à leur flanc normal supérieur et formant écaille : lorsque Le Keu- per n'est pas trop réduit, ils déterminent presque toujours chacun l'emplacement d’un vallon sinueux se prolongeant très loin, à flanc sud abrupt et à flanc nord en pentes adoucies. Je dois dire que les éboulis de surface sont le plus souvent extrêmement génants pour suivre ces accidents ; j'aurais certainement hésité à tracer sur la carte les lignes continues de Keuper qui sillonnent cette région si en plus des dépressions qui les jalonnent, je n'avais pu voir fréquemment soit dans des tranchées, soit dans les ravins le Keuper affleurer sous des éboulis superficiels. Cette structure imbriquée si nette à Figaret se retrouve cons- tamment lorsqu'on chemine vers St-Jean-de-Buèges. Au Sud de St-Jean-de-Buèges, elle persiste encore ; mais là, le nombre des écailles est un peu diminué : cela tient probablement à ce que le plissement d'arrière a changé d’allure. À Si-Jean-de-Buèges se termine en effet la barre oxfordienne qui n'est, on le verra plus loin, qu'un brachysynclinal : elle y finit en fond de bateau, etau Sud les phénomènes de plissement parais- sent moins brefs. Telle est il me semble l'explication la plus simple de cette légère modification. Au Sud-Est, les plis se serrent et se rapprochent de la Séranne ; après Pégairolles-de-Buèges, il devient très difficile de les suivre : le Bajocien puis le Bathonien dolomitiques et même les calcaires oxfordiens, se rapprochent de la faille dont ils ne sont plus séparés que par une étroite bande de Keuper qui persiste plusieurs kilo- mètres, disparaît, puis reparaît beaucoup plus loin sur la feuille de Bédarieux. Mais revenons à Figaret, et voyons ce que deviennent les écailles au Nord. Elles continuent pendant plus d'un kilomètre en se rap- prochant vers le hameau de Lacroix. Un peu avantles maisons, le Jurassique vient lui-même horizontalement en contact anormal avec l'Infralias ; on observe fréquemment des plans de chevauche- ment presque horizontaux : un peu plus au Nord, se produit un étranglement de la boutonnière du Buèges ; les plis se redressent, 12 Juin 1908. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 40. 626 RENÉ NICKLÈS 9 Oct. se serrent les uns contre les autres, écrasant au point de les émietter littéralement les strates de leurs flancs : on passe ainsi à la structure observée précédemment à Brissac qui n’est que la continuation, facile à vérifier sur le terrain, de ce lambeau ridé. Un tassement à l’Est provoque une rupture transversale et amène des terrains plus récents, l'Infracrétacé et le Tithonique. III. Brachysynclinal de St-André-de-Buèges. — Le défilé de St-André-de-Buèges a été heureusement créé pour les géologues : il donne d’une facon très nette, particulièrement sur son flanc nord-est. une coupe excellente de cette barre oxfordienne, d'aspect si étrange, et qui n’est en somme qu'un brachysynclinal (pl. XVIII, fig. 1). Les strates à gros bancs de l’Oxfordien montrent merveilleuse- ment à quel point la région a été plissée ; et cette série de petits plis anguleux con- SE traste étrangement avec la régularité de pendage et la sim- plicité apparente de nt structure de la ré- gion de Figaret, où un observateur ne connaissant pas l âge N-0. SE Jean de Buëges He des strates ne ver- Fig. 10. — Coupe du brachysyncelinal près de rait qu'une succes- St-Jean-de-Buèges. — 1/15 000. sion normale et ne Même légende. J.S., Jurassique supérieur. reconnaîtrait pas de chevauchements. Ce brachysynclinal, à flanc sud-est brusquement remonté au point d’en faire le plus souvent une faille, se prolonge jusqu'à St-Jean-de-Buèges, sous la forme de muraille calcaire de 2 à 300 mètres d'épaisseur et de 100 à 200 mètres de haut. A St-Jean- de-Buèges, les couches oxfordiennes remontent brusquement for- mant à l'Est du château, un véritable fond de bateau au milieu duquel se dresse un immense rocher rauracien et kimeridgien. Au Nord-Est de St-André ce brachysynclinal continue; mais plus fortement plissé: il a même dû se déverser vers le Nord- Ouest ; et entre la Croix et Notre-Dame-du-Suc, il se termine pour faire place au Charmouthien et à l’Infralias avec lesquels il vient en contact anormal. Or, la disparition de ce brachysynclinal correspond, à 100 mètres près à l’affaissement de l’anticlinal à structure imbriquée, et à la 1907 EXCURSION DU 9 OCTOBRE 627 transformation du tout en un système de plis plus dressés, plus serrés, et se manifestant par des terrains d'âge plus récent. Mais il reste encore à examiner ce qui remplace ce brachysyn- clinal au Sud de St-Jean-de-Buèges. Rien dans l’orographie de la région ne lui est comparable. J'ai seulement dit plus haut que la structure imbriquée sem- blait avoir plus d'ampleur. ui Les plans de chevauchement A sont en effet plus horizon- 5 \ , OR [a] TT taux ; et à l’arrière de ces us & plis tout le massif du Causse = Ÿ de la Selle au lieu de pré- 2 2 nel = senter un pli-faille comme au © RTE Ë =] celui qui est au Sud-Est du 5 5 brachysynclinal, présente un © 3 plan de chevauchement ayant ee eu pour résultat d'éliminer certaines assises : à la montée a de la route du Causse de la à Selle, on voit nettement le £ Bajocien reposer par une sur- Ë face horizontale sur le Char- ä mouthien ; et au-dessus et en FC F face se développer toute la F série imbriquée. Ë Bordure nord-ouest de ñ l’anticlinal : la Séranne.— Il CE & convient maintenant d'exa- À ES miner la structure de la bor- à E dure nord-ouest, contre la- Ê | quelle sont venus s’écraser = ë ces plis empilés : c'est la de p chaîne de la Séranne, cons- È à LS tituée presque entièrement, E vers son sommet, par du S ë Tithonique. GA = A proximité de la faille qui la sépare de l’anticlinal du Buèges, les couches oxfordiennes, qui sont en contact avec le Charmouthien de l’anticlinal, présen- tent un retroussement normal. La Séranne est affaissée par rapport à l'anticlinal. 628 RENÉ NICKLÈS 9 Oct. Mais la Séranne, dans la région qui nous occupe, depuis Pégai- "6 © 0 © LE TS S > © CM ES È L'an DE DD o AGE é d © LE NY D 2 ii à 2 5 © | Gta C ES : S ns = o LE Ë 5 cel = Ld (l S a 8 © (ne) ÈS Len) Ë | À + LS a 5 7 A É 7 . (ES ER = | E S = à ï É {A é a En \ «o & mn œ Ur GE £ ce] à 1) CN _ See = Ge 3 e GE | T a T1 e Ÿ 7 20 / 4 ve È Li 3 QG D — ÈS © rolles jusqu'à Coupiac, est com- prise entre deux failles presque parallèles ; la faille du Sud-Est que nous connaissons, et la faille du Nord-Ouest qui s'étend depuis le Coulet jusqu'au Sud de Cazilhac, en passant au Sud de Madières et de Gorniès. Le lambeau nord est affaissé par rapport à la Séranne; mais le pendage des couches plon- geant au Sud, amène rapidement les niveaux stratigraphiques à une altitude supérieure à celle qu'ils avaient dans la Séranne :. Or, lorsqu'on suit cette faille depuis le Coulet vers le Nord-Est, on voit qu'elle reste sensiblement voisine de la verticale, tant que son trajet est au Sud du môle pri- maire de St-Laurent-le-Minier ; mais dès qu’on en dépasse le méri- dien, le plan de la faille semble s’infléchir au Sud ; et on arrive à cette sorte de chevauchement visité par la Société au Sud de Cazilhac, chevauchement qui est probable- ment le résultat de la disparition au Nord du massif primaire qui opposait une résistance à la pro- pagation des mouvements tangen- tiels, résultat aussi d’une légère avancée du prolongement du mas- sif de la Séranne sur sa bordure nord, et entraînant comme consé- quence l'apparition d’un pendage très incliné dans le plan d’une faille primitivement verticale ou 1. Cette disposition a pour effet d’exa- gérer l'épaisseur apparente du Tithoni- que : cette exagération, quoique réelle, n’est cependant pas très considérable, en raison du relèvement du pendage au Nord. 1907 EXCURSION DU QG OCTOBRE 629 presque verticale. Il se manifeste sur la carte par une courbure à convexité tournée vers le Nord, dans la trace de la faille au Sud de Cazilhac. Telle est l’origine de ce chevau- chement (fig. 11 et 12): ce n’est pas le résultat d’un plissement avec suppression du flane renversé, mais le résultat d’un léger déplacement vers le Nord du prolongement du massif de la Séranne ; c’est la con- séquence de l'éloignement au Nord du massif résistant primaire . Comme on le voit sur les coupes ci-jointes, la&Séranne se présente avec l’aspect d’un fond de synclinal compris entre deux failles : dominé au Sud par l’anticlinal de Buèges, dominant au Nord, mais pour peu de temps, la lèvre septentrionale. On peut donc bien l’assimiler en somme à un synclinal même du côté nord, et on arrive en rappro- chant ce fait de ce que nous avons vu précédemment à cette conclu- sion curieuse, que dans la région du Buèges les vallées occupent l'emplacement des anticlinaux (anti- clinal du Buèges, — peut-être la vallée de la Vis à Gornies) et que les crêtes importantes représen- tent au contraire des synclinaux (barre oxfordienne du brachysyn- clinal de St-André-de-Buèges, — synclinal de la Séranne). Il reste maintenant à chercher comment cette région du Buèges 1. Ce fait n’a rien de surprenant d’ail- leurs : on peut le considérer comme une application sur un cas restreint de la loi de position de M, le Général fourdy. 1/30 000. Même légende. ñ 0] Fig. 13. — Coupe de la Séranne par Gorniès.— 630 RENÉ NICKLÈS . 9 Oct. se relie à celles qui sont au $S.O., et dont j'ai eu occasion déjà d'indiquer les traits principaux en 1899’. Pour cela il est néces- saire de se reporter à la feuille de Bédarieux : Les terrains secon- daires y présentent deux zones de ridement : 1° Une méridionale, largement développée dans la région de St-Chinian et présentant de grands plis couchés. Cette zone qui vient du S.0. se prolonge à l'Ouestet vient plonger sous la mollasse helvétienne : les plis étant antérieurs à ce dépôt, la mollasse n'est pas ridée et on ne peut suivre leur trace que quand ils réappa- raissent au jour par suite de la destruction de la couverture tertiaire. Tel est le cas de la boutonnière secondaire de Fouzilhon- Gabian où des plis couchés et des phénomènes de charriage, encore largement développés, sont facilement reconnaissables. 2 Au N., séparée de la précédente par un compartiment pri- maire surélevé, se trouve une zone affaissée où apparaissent les terrains secondaires : c’est d’abord l'aire affaissée de Bédarieux présentant diverses ondulations mais pas de renversement ni de plis couchés ; puis la zone ridée de Salase à Mourèze, enfin les plis couchés de Clermont-l' Hérault. Or l'apparition des plis couchés de Clermont-l'Hérault coïncide avec la disparition du massif primaire, qui est au S., et qui, formant barrière, devait s'opposer à la propagation des plis de la zone méridionale : cela explique pourquoi à l'Est de Villeneuvette, il y a des plis couchés et pourquoi il n’y en a plus à l'Ouest ; la zone Mourèze-Bédarieux ayant été protégée par le massif primaire qui a supporté presque tout l'effort tangentiel venant du Sud. Or, les plis couchés de Clermont-l' Hérault sont limités au Nord par la faille la Coste-St-Saturnin qui passe sous le Tertiaire et se raccorde par Arboras et Faissas avec la faille de la Séranne étudiée dans la région de St-Jean-de-Buèges. À Clermont-l’'Hérault, comme à St Jean-de-Buèges, les plis couchés sont comparables comme nombre, comme orientation et comme ampleur. Ils n'ont pas le large développement qu'ils avaient dans la zone méri- dionale ; mais ils se présentent toujours avec suppression du flanc médian renversé, en écailles superposées obliquement avec plon- gement au Sud. Sur leur bordure nord, près de la faille, ils sont souvent renversés sur des couches plus récentes. L'analogie de structure des régions de Clermont-l'Hérault et du Buèges est évidente ; et il convient de remarquer qu'à l’arrière sud de ces régions, la barrière primaire continue à faire défaut. Les condi- 1. Réunion extraordinaire de la Société géologique de France. B.S. G. F., (3), XXVII, 1890. 1907 EXCURSION DU 9 OCTOBRE 631 tions sont les mêmes au Sud ; elles sont aussi très analogues au Nord où se trouvaient le massif des Causses qui a été légèrement ébranlé et derrière lui les Cévennes. ei il y a toutefois une différence : ce massif est surélevé dans la région de Clermont-l'Hérault et affaissé au contraire dans la région de la Séranne. Le point mort de la faille se trouve entre Arboras et Faissas. Dans les régions de Clermont-l'Hérault et du Buèges, les plis sont moins étendus que dans les régions de St-Chinian et de Fouzilhon parce que le massif résistant qui est au Nord de la faille de la Séranne ne leur a pas permis de se développer largement ; il est évident que le puissant massif du Larzac à résisté, mais il a été ébranlé, comme le prouvent les failles d’allure spéciale et analo- gues entre elles jalonnant ses vallées, et dont l’origine doit être cherchée dans la poussée formidable qu'il a eue à subir du côté du Sud ; mais'il a résisté inégalement comme semblent le montrer certaines inflexions de la faille de la Séranne. Les plis de St-André-de-Buèges ont un pendage très accusé ; ceux de Brissac et de l'Est se rapprochent encore plus de la verti- cale ; mais à partir du moment où le massif primaire s'éloigne au Nord, la faille de la Séranne, presque verticale jusqu'alors, donne naissance à un chevauchement, et un peu à l'arrière, sur le lam- beau qui chevauche, apparaît à l'Est de Coupiac un ridement déversé au Nord. Toute cette zone ridée n’est donc qu’une dernière manifestation du ridement venu du Sud, d'âge postéocène, comme cela a été prouvé dans la région de St-Chinian, et continuation des plis couchés nord-pyrénéens : mais il convient de faire cette restriction, c'est qu'il ne semble pas qu'il y ait eu, dans le voisi- nage de la faille de la Séranne, de ces plis couchés à grande allure si nets dans la région de St-Chinian, et dont le prolongement à l'Est, si comme il est probable il existe, doit être cherché au Sud de la région ridée de St-Jean-de-Buèges. M. Roman rend compte de l’excursion du 10 octobre. Excursion du 10 octobre au Thaurac et à St-Hippolyte La Société a continué l'exécution de son programme par l’étude da massif du Thaurac qui s’étend au Sud de Ganges. Sortis par la route de Montpellier, les excursionnistes ont bientôt dépassé la terrasse quaternaire, de quinze mètres d'altitude, sur laquelle est bâtie la ville de Ganges; puis traversant le pont du 632 F. ROMAN 10 Oct. ruisseau de Sumène, alors grossi par les inondations des jours précédents, on a atteint la plaine qui la sépare du village de la Roque et dont le sous-sol est entièrement constitué par les marnes et les calcaires du Valanginien. Bientôt, il a été possible d’apercevoir la muraille calcaire du massif du Thaurac, qui ferme l'horizon du côté du Sud. Ce massif se relie d'une part à la bordure des Causses par l'intermédiaire de la chaîne de la Séranne, et de l’autre appartient au massif secon- daire qui sépare la plaine inférieure de l'Hérault (plaine de Mont- pellier) de la dépression néocomienne de Ganges; il forme néan- moins une individualité bien distincte. | Ce massif est bien délimité au Nord et au Sud par deux fractures importantes, de plusieurs kilomètres de longueur, qui convergent vers l'Est, et finissent par se rejoindre aux environs de la Cadière. Ces deux accidents expliquent la forme nettement triangulaire du Thaurac, qui est entièrement constitué par du Jurassique supérieur, tandis que les dépressions qui l'environnent de tous côtés sont formées de Néocomien inférieur. , Le Thaurac est fortement entaillé en cluse par l'Hérault, qui est devenu un fleuve important par l’adjonction, à Pont-d'Hérault, de la rivière d’Arre, puis de la Vis, qui aboutit non loin de Ganges, enfin du torrent de Sumène ou Rieutort, ordinairement à sec, mais qui, lors des crues de la rivière, donne un appoint considérable au fleuve. La partie du massif qui se trouve sur la rive gauche de la rivière, constitue le Thaurac proprement dit, tandis que la partie restée sur la rive droite forme les sommets connus dans le pays sous le nom de montagne de Malpestas et de St-Messie. Vers la droite, les membres de la Société, ont pu apercevoir les pentes dénudées et assez abruptes de la chaîne de la Séranne, dont les plissements avaient été étudiés dans l’excursion de la veille. La teinte claire de la roche et l'absence presque complète de végétation sur le revers de cette chaîne annoncent même de loin la présence du Tithonique coralligène. Un peu avant d'arriver au village de la Roque, on aperçoit, sur la rive droite de l'Hérault, le contact du Jurassique supérieur avec le Néocomien (Valanginien inférieur et moyen). De ce point on peut constater, même de loin, que les couches jurassiques, sont légèrement déversées vers le Nord sur les marnes valanginiennes, c'est le prolongement de l'accident qui a été observé la veille sur la route de Brissac; mais le déversement vers le Nord est déjà moins considérable que dans ce dernier point. Sur l’autre rive de 1907 EXCURSION DU 10 OCTOBRE 633 l'Hérault cet accident affecte l'allure d’une véritable faille, presque sans chevauchement du Jurassique sur le Crétacé. C’est la faille dont nous avons parlé plus haut comme délimitant le massif du Thaurac vers le Nord. Cette cassure se prolonge jusqu'à la Cadière et se trouve accompagnée dans une grande partie de son trajet par des ruisseaux qui coulent parallèlement à elle, ce sont : sur la rive droite le ruisseau de Cazilhac, et sur la rive gauche le Merdanson. Après avoir traversé le village, les voitures se sont engagées dans les pittoresques gorges de l'Hérault, qui montrent très nette- ment la composition du massif. Cette structure est indiquée dans les deux coupes ci-jointes. qui représentent les deux rives de la cluse (fig. r et 2). Mas Fesquet Ruisseau de Cazilhac Moulin Bequet F (ruine) Fig. 1. — Coupe de la rive droite de l'Hérault. — Longueurs : 1/25 000 env.). J*, Calcaires marneux en bancs minces du Rauracien: J*, Calcaires bien lités du Séquanien ; J5, Calcaires massifs ; J$, Calcaires à rognons de silex ; cv, Marnes du Valanginien ; =, Point fossilifère. L'étude de la cluse peut se faire sur les deux rives; mais je choi- sirai ici pour type de la description la rive droite, bien qu’elle soit d'un abord plus difficile que la rive opposée, et cela pour deux raisons, d'abord parce que c’est elle qu'a pu observer la Société qui suivait la route de Ganges à Montpellier, et surtout parce que c'est sur cette rive que l’on peut observer les niveaux les plus inférieurs, qui n’afileurent qu'à peine de l’autre côté, et seulement au niveau de l’eau. Cette cluse débute en face de la Roque par un petit abrupt calcaire, à mi-hauteur duquel est bâtie la ferme de Fesquet. Au delà, un premier abaissement de la ligne de crête correspond à un torrent, ordinairement à sec, puis le massif s'élève rapidement en une muraille calcaire à peu près verticale dont le point culminant se trouve un peu après le coude de l'Hérault. Au delà vient un 634 F. ROMAN 10 Oct. léger abaissement de cette crête correspondant au sommet d’un petit anticlinal légèrement déversé vers le Nord. La crête se relève ensuite de nouveau et constitue un abrupt surplombant la rivière d'environ 150 mètres, qui termine la cluse au-dessus du village d’Agonès. On a déjà vu plus haut que les plissements intenses du pied de la Séranne avaient eu leur retentissement dans le massif de Thaurac. Cette action se manifeste, non seulement par les deux cassures convergentes qui le limitent au Nord et au Sud, mais encore par un plissement assez intense qui a affecté les couches les moins résistantes de ce massif. Il en est résulté un anticlinal dont la direction est à peu près perpendiculaire au cours de l'Hérault. Cet effort n’a pas été cependant bien important, puisqu'il n'a affecté que les assises marno-calcaires de la base. Les couches superposées,composées de calcaires bien lités, sont déjà moins tour- mentées sur la rive droite, mais cependant offrent encore des contournements bien visibles sur la rive gauche, tandis que les calcaires compacts sont à peine ondulés. La résistance de cette dernière assise au plissement a été suffi- sante pour provoquer une cassure au sommet de l’anticlinal, visible sur les deux rives. Cette cassure se prolonge certainement assez loin dans le massif, mais on ne peut suivre son trajet dans les calcaires très ravinés et errodés du sommet de la montagne. Au point de vue stratigraphique, la succession, telle qu’on peut la relever en allant depuis l’axe de l’anticlinal vers le Nord, est la suivante : 1° Bancs de calcaires marneux bien lités, assez fortement plissés, et formés de couches alternantes de 5 à 6 cent. d'épaisseur et de délits marneux presqu'aussi épais que les calcaires. Ces bancs de teinte grise assez uniforme et foncée sont à texture très fine, et ne m'ont pas fourni de fossiles. 2° Au-dessus viennent des bancs de calcaire bien lités aussi plissés que les précédents, mais ils sont en bancs un peu plus épais et alternent avec des délits marneux minces ; la pâte du calcaire est presque litho- graphique. 3° À cette assise succèdent des bancs d’un calcaire brunâtre plus épais, se délitant plus facilement. Ces couches suivent le mouvement des calcaires n° 2 et plongent assez fortement vers la rivière. Au-delà du synclinal, elles prennent une allure plus tranquille et reparaissent au- dessus du niveau de la rivière en se relevant légèrement vers le Nord pendant 800 mètres environ. Plus loin, elles s'abaissent de nouveau, et disparaissent complètement. L'un des bancs est extrêmement fossilifère. J'ai pu y recueillir les 1907 EXCURSION DU 10 OCTOBRE 635 espèces suivantes, souvent un peu frustes, lorsqu'on les trouve à la surface, mais en meilleur état de préservation quand on peut atteindre des bancs moins exposés aux altérations superficielles : Perisphinctes unicomptus For. Neumayria aff. trachynota OPp. — : aff. stenocyclus For. — aff. hemipleura Fonr. — aff. lictor Fonr. Aspidoceras acanthicum Oprr. Neumayria franciscana Foxr. J'ai recueilli sur la rive gauche au niveau de la veille route : Perisphinctes cf. Lothari Orr. Perisphinctes crussoliensis Fonr. 4° Puis viennent quelques bancs de calcaire brunâtre assez semblables aux précédents, mais ordinairement pauvres en fossiles; je n’ai pu y trouver que quelques Neumayria de petite taille et ordinairement très écrasées. Ces assises ne tardent pas d’ailleurs à disparaître sous le niveau de la rivière un peu après le coude principal de l'Hérault. 5° Au-dessus commence la masse principale des calcaires, dont les délits sont à peine visibles; ils sont de teinte gris plus claire que les précédents, et forment un abrupt vertical très important, visible dès le premier coup d'œil. Cette masse s’abaisse peu à peu et va dispa- raître vers le moulin ruiné, connu dans le pays sous le nom de Moulin- Bequet. Cette masse est perforée par de nombreux Avens ; c'est à ce niveau que s'observent l’'Aven Laurier et la Grotte des Demoiselles sur la rive gauche de l'Hérault. 6° Sur les calcaires massifs reposent de nouveaux calcaires en bancs moins épais, fortement entamés par les agents atmosphériques et qui présentent un aspect ruiniforme tout-à-fait caractéristique. La pâte de la roche est de teinte assez claire et surtout entrelardée de rognons de silex ordinairement ramifiées. Je n’ai recueilli aucun fossile dans ces dernières assises. Pour compléter la série jurassique du Thaurac, il faut se diriger vers l’E., toutes les couches du massif plongeant assez régulière- ment dans cette direction Une deuxième coupe menée perpendiculairement à la précé- dente, à la hauteur du Mas Fesquet, montre le passage graduel du Jurassique au Crétacé inférieur. 5° Bancs de calcaires blonds, très cassants, bien lités, affleurant dans le lit de la rivière. 6 Assise de calcaire dolomitique. Jo Bancs calcaires en couches plus épaisses, de teinte plus claire entièrement lardés de rognons siliceux parfois ramifiés. 8° Bancs de calcaire clair, très cassant, sans rognons siliceux. Des dolomies sont assez souvent intercalées à ce niveau. 9° Bancs de calcaires de teinte claire, à rognons de silex ; dans cer- tains lits intercalés, on observe de nombreuses sections de valves de 636 F. ROMAN 10 Oct. Lamellibranches ou de Brachiopodes mais absolument inextrayables et indéterminables ; ils ne sont visibles que sur les parties usées par l’action atmosphérique. Sur la cassure fraîche, ils ne se distinguent que par des veinules de calcite légèrement miroitantes. 10° Calcaire blanc très compact, avec Bryozoaires et Polypiers ramifiés siliceux. Ce sont des espèces de petite taille et ordinairement très rameuses. Ils sont seulement visibles sur les parties altérées à l’air. 11° Plus haut les calcaires sont encore blancs et de faciès tout à fait coralligène, très comparables à ceux du Tithonique supérieur de la Séranne. Cependant les restes organisés y sont plus rares : J'y a observé quelques sections qui paraissent se rapporter à des baguettes de Cidaris glandifera; je n’y ai pas vu de Nérinées. 12° La coupe se termine par des bancs de calcaires fins gris clairs, marneux de la zone à Hoptites Boissieri et occitanicus. L'interprétation de cette coupe est assez simple : Les bancs r et 2 appartiennent au Rauracien ; le Séquanien correspond aux 3 et 4; les calcaires massifs du 6 font partie du Kiméridgien inférieur, tandis que les couches à silex établissent le passage entre le Kiméridgien supérieur et le Tithonique inférieur ; enfin, nous placerons dans le Tithonique supérieur les bancs coralligènes de la coupe du Mas-Fesquet, tout en remarquant qu’en ce point le facies récifal de cette zone est peu développé. Après avoir observé les plissements de la rive droite et discuté sur place les attributions stratigraphiques des divers horizons, la Société s’est remise en marche et l’on est bientôt parvenu à l'extrémité sud du massif du Thaurac, limité comme la partie Nord par une faille importante mettant en contact le Jurassique supérieur avec le Valanginien supérieur. Ce dernier étage est représenté ici par des calcaires en bancs épais très activement exploités pour la fabrication de la chaux. Ces assises, de teinte bleue en profondeur, deviennent jaunes par altération superficielle ; elles représentent le Valanginien supérieur sous son facies normal. Les restes organisés y sont rares ; j’ai pu cependant observer dans ces couches quelques fragments de grands oplites interminables. La position stratigraphique de ces calcaires est d’ailleurs nettement indiquée aux environs, et on les voit, surmonter d'une part les calcaires marneux de l'étage Berriasien aux environs de St-Bauzille de Putois, tandis que vers l'Est, elles sont surmontées par les marno-calcaires jaunes de l’'Hauterivien inférieur, très bien représentées sur le flanc Sud du Thaurac, dans le vallon de Montouliers. Arrivés aux carrières de St-Beauzille, les excursionnistes ont rebroussé chemin jusqu'à la Roque et gravi un sentier escarpé 1907 EXCURSION DU 10 OCTOBRE 637 qui part du village même. On atteint ainsi lés calcaires gris com- pacts et à pâte sublithographique de l'Astartien. Ces bancs, exploi- tés pour l’empierrement des routes. ont fourni : Perisphinctes inconditus FonT., etc. À quelque distance de là, on s'arrête pour jeter un coup d'œil sur l’ensemble de la région qui, d'ici, est très remarquable et montre nettement la superposition des assises qui composent la bordure sous-cévennique, depuis le Lias jusqu’au Valanginien. Au dernier plan on aperçoit la montagne de la Fage, où aflleurent le Sinémurien et le Charmouthien. Un peu en avant, se détache la chaîne des Cagnasses dont le flanc Sud, seul visible, montre le Tithonique coralligène: puis à la partie inférieure de la montagne on peut reconnaître une zone de calcaires dénudés et sur lesquels commencent ies premières cultures et les premières habi- tations, c'est le Berriasien. Vers la droite une petite éminence porte la chapelle de Beaucels, qui est sur le Valanginien infé- rieur. Sur le premier plan, on voit un certain nombre de carrières exploitées pour la fabrication de la chaux ; elles sont creusées dans le Valanginien supérieur. En continuant à monter sur le Thaurac, on aperçoit des calcaires en bancs un peu plus épais de teinte gris brunâtre, renfermant de très nombreux fossiles sur le bord même du chemin. La faune que j'ai recueilli en ce point, et dont on a retrouvé une partie lors de l'excursion, renferme les espèces suivantes : Perisphinctes inconditus Foxr. Neumayria flexuosa Munsr. — Lothari OPr. — trachynota Opr. — Basilicæ FAVRE. Phytlloceras Silenum Font. —— discobolus Fonr. Aspidoceras acanthicum Orr. Ces calcaires, par leur faune et par leurs caractères paléontolo- giques, sont les équivalents exacts des bancs qui affleurent sur la rive droite de l'Hérault, et dont la faune est indiquée plus haut (3° de la p. 635 et J'.de la fig. 1). On peut les synchroniser, sans hésitation, avec le niveau supérieur du Séquanien de la vallée du Rhône et des Basses-Alpes. Arrivé sur le sommet de la montagne, on rencontre des bancs calcaires, blonds ou gris brunâtres, beaucoup plus cassants, et renfermant fréquemment de gros rognons de silex. Ces bancs sont très pauvres en fossiles. Un seul bloc m'a fourni plusieurs échan- tillons de Perisphinctes capillaceus Font. Cette forme, est tout à fait identique aux types de Fôntannes, conservés dans les collections de l’Université de Lyon (niveau des Calcaires du 638 F. ROMAN 10 Oct. Château). Ils nous permettent de placer ces calcaires dans le Kimé- ridgien ; ces derniers sont en outre les équivalents des calcaires à silex de la rive droite de l'Hérault. Ces bancs forment le sommet du Thaurac et offrent un aspect ruiniforme des plus accentué. Ils sont en partie boisés de chênes verts : c'est le niveau des avens :. Au point où il atteint le Kiméridgien, le chemin se dirige hori- zontalement à peu près directement vers le S., mais en se détour- nant cependant pour éviter les nombreux ravins qui descendent vers l'Hérault. Les membres de la Société, après avoir contourné le ravin prin- cipal, sont parvenus à un point fossilifère fort intéressant par le nombre et la bonne conservation des Céphalopodes qu'on y ren- contre. Cette localité perdue au milieu des bois est fort difficile à retrouver, elle est connue dans le pays sous le nom de Combe- Gattière, et se trouve à deux kilomètres environ à vol d'oiseau de l’abrupt de la Roque. Mes recherches sur ce point m’ont donné la faune suivante : Perisphinctes unicomptus For. et Sim. Malleti Fonr. formes aflines. Neumayria cf. Holbeini Orr. Per. Lictor Font. Phylloceras Silenum Fonr. Per. Basilicæ FAVRE. Aspidoceras acanthicum Orr. Simoceras Doublieri n'Or8. Cette faune est, comme on le voit, très analogue, si ce n’est iden- tique, à celle que nous avons trouvé à mi-hauteur du chemin de la Roque et sur les bords de l'Hérault dans le gisementnouvellement découvert que j'ai signalé plus haut. Cette identité de faune entre trois points aussi rapprochés ne peut être interprétée que par une identité complète de niveau. Il faut donc admettre, ainsi que l’a démontré une exploration postérieure à la Réunion de la Société Géologique, qu'il existe un accident téctonique entre la Combe-Gattière et les calcaires du sommet de la colline, où se rencontrent les Perisphinctes capil- laceus. Cet accident, que l’état de la surface du sol rend à peu près invi- sible, correspond au niveau du grand ravin que contourne la route. L'hypothèse que je propose pour expliquer ce fait est prouvée par un relèvement des couches de Combe-Gattière par 1. L'un de ces avens débouche non loin du chemin de la route de Roque. Il vient d'être exploré méthodiquement par le lieutenant Gimon de St-Hippolyte, qui a fait en ce point de nombreuses découvertes paléoethnologiques. 1907 EXCURSION DU 10 OCTOBRE 639 rapport aux calcaires à silex, accompagné par une cassure trans- verse, visible dans la eluse de l'Hérault. Le croquis de la rive gauche (fig. 2) met bien en évidence ces deux faits, grâce à la différence d'épaisseur des bancs calcaires en contact. C’est ainsi que l’on voit les calcaires massifs plonger dans la direction du Sud et butter contre les calcaires fossilifères du Séquanien. La masse de ces mêmes calcaires qui se voit dans la partie droite de la coupe, doit par suite passer par-dessus le niveau fossilifère de Combe-Gattière et a été enlevé en ce point particu- lier par l'érosion. = N£ e KE. 7e À — RSR Tél er — —— REP LUE PERLE fges" à" Wéntpel = a 0 2 _mp ar LB — - D PR Mivess St de ‘Un. ]'Héraulé Fig. 2. — Croquis de la rive gauche de l'Hérault. — 1/25 000. Les membres de la Société ont ensuite regagné la Roque par le même chemin, puis on est rentré à Ganges où le déjeuner attendait. L'après-midi le départ a eu lieu à deux heures, en voiture, par la route de St-Hippolyte. Après avoir passé sous le pont du chemin de fer on atteint la dépression néocomienne qui sépare la bordure cévennique des massifs plus méridionaux entourant le bassin de Londres. Cette dépression relativement étroite, a été de tous temps la voie de communication entre la région de Nîmes et les vallées qui s’éten- dent au-delà vers le Larzac. Une voie romaine ", bâtie sur l’empla- cement d’un chemin déjà utilisé aux temps préhistoriques, suit le flanc nord de cette vallée à une certaine hauteur. Le parcours est du reste très nettement indiqué aujourd’hui, ainsi que l’a fait remarquer le lieutenant Gimon, par différents monuments mégali- thiques et par un grand nombre de fermes et de hameaux tels que Moulès et la Cisterne. Cette dépression sert actuellement au passage de la route natio- pale et de la voie ferrée de Nîmes au Vigan. 1. Voir à ce sujet : Lieutenant Gimon. Un antique chemin de l’époque pré-romaine de Nîmes à Millau. St-Hippolyte-du-Fort, 1907. 640 F. ROMAN 10 Oct. Au point de vue géographique, les assises marneuses sont actuellement parcourues par deux ruisseaux qui cheminent en sens inverse l’un de l’autre : le Merdanson qui coule vers l'Ouest et aboutit dans l'Hérault à la Roque et le ruisseau d’Argentesse qui se dirige vers l'Est et va tomber dans le Vidourle. Le seuil de la Cadière, s’élevant à 298 m.. sert de ligne de partage des eaux. La dépression Ganges-St-Hippolyte est bordée vers le Nord par la montagne de Moulès, puis par la chaine des Cagnasses dont l'altitude moyenne dépasse 500 mètres (540 à Moulès, 480 au rocher du Cengle à St-Hippolyte). La crête de la montagne est constituée par le Jurassique supérieur (Kiméridgien), tandis que les flancs dénudés, qui regardent la vallée, sont en Tithonique coralligène ; mais ici le faciès récifal est moins accentué qu’à la Séranne et au Bois de Moinier. Enfin, à la hauteur des hameaux de Moules, du château de Ginestous et de la Cadière commence le calcaire ber- riasien. Jusqu'à la chapelle de Beaucels, la route se maintient sur le Berriasien, tandis que les marnes valanginiennes inférieures se montrent en contre-bas de la route, et sont fréquemment recou- verts par de petits lambeaux d’alluvions anciennes du Merdanson. A la chapelle de Beaucels, la Société s'est arrêtée pour recueillir quelques spécimens de la faune pyriteuse du Valanginien inférieur, ce gisement, classique pour la région, est malheureusement épuisé. Cependant on a pu retrouver la plupart des espèces caractéris- tiques de l’horizon : Belemnites (Duvalia) latus BLAINv. Hoplites pexyptychus NEum. et — (Hibolites) pistillifor- Uuz. mis BLAINV. — asperrimus D'ORB. Hoplites Thurmanni Picr. et Lissoceras Grasi b'O8s. Camp. Bochianites neocomiensis D'OR8. — neocomiensis D'ORB. Rhynchonella contracta »’Ors. Cidaris cherennensis SAVIN. Les assises fossilifères se trouvent dans le voisinage immédiat de la route et sont surmontées par des marnes qui deviennent de plus en plus calcaires à mesure qu’on monte dans la série. Elles continuent vers le Sud, jusqu'au pied de la montagne du Thaurac, où elles viennent butter contre le Jurassique supérieur. La coupe ci-jointe donne une idée de cette disposition ! (fig. 3). Il est difficile de dire, ici, si les couches supérieures représentent la totalité du Valanginien, ces assises ne renfermant que de rares 1. J'ai déjà donné une coupe analogue au Compte Rendu des collabora- teurs de la Carte géologique. B. Carte géol. Fr., XI, fig 2, p. 83. 1907 EXCURSION DU 10 OCTOBRE (A fragments de Hoplites indéterminables. Cependant, par la compa- raison avec les régions voisines, jai lieu de penser que la majeure partie du Valanginien supérieur doit être représenté dans cet ensemble calcaire; toutefois, il faut remarquer qu'ici le Valan- ginien supérieur n'affecte pas le faciès à débris si fréquent au-delà de St-Hippolyte (type : Causse de Pompignan) :. Après avoir récolté la faune de la zone à Belemnites latus et Hoplites neocomiensis, les membres de la Société se sont portés sur l’autre côté de la route et l'on a pu observer dans les calcaires marneux gris clair formant le talus qui sépare la ligne du chemin de fer de très nombreux Hoplites de la faune de Berrias. Bien que NE. 8.0. Chaine des Cagnasses Massif du Thaurac 434 Chap. Beaucels 466 i 258 Fig. 3. — Coupe transverse de la dépression de la Cadière à la hauteur de la chapelle de Beaucels. — Longueurs : 1/80 000, hauteurs quadruplées. l*, Toarcien ; Ji1v, Bajocien; Ji, Bathonien ; J1-?, Callovien-Oxfordien; J*, Rau- racien ; J*, Séquanien ; J5, Kiméridgien ; J$$, Tithonique ; cu, Berriasien ; Cva, Valanginien inférieur; evb, Valanginien supérieur; cv, Hauterivien ; Mi-u, Oligocène ; at, Alluvions anciennes. la pression des marnes ait très fortement comprimé les échantil- lons, ils sont cependant assez bien conservés pour pouvoir recon- naître facilement : Hoplites Boisieri Picr. Hopl. occitanicus Prcr., etc. Les voitures, qui attendaient, permettent de franchir assez rapidement la distance assez courte qui sépare la chapelle de Beau- cels du hameau de la Cisterne, où l’on a mis pied à terre pour explorer l’un des plus riches gisements de la région. Après avoir traversé le chemin de fer, on parvient sur des bancs calcaires gris clair qui se brisent facilement sous le choc du mar- teau. Ces assises, que l’on aurait pu à juste titre considérer comme le type de l'étage berriasien, méritent cette épithète, tant par le 1. Sur la feuille à 1/80000, on a par erreur, recouvert la teinte verte du Valanginien par un trait rouge interrompu, qui ailleurs représente le faciès à débris (calcaire miroitant). Cette notation doit disparaître depuis Ganges jusqu’à la Cadière. 12 Juin 1908. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 4x. 642 K. ROMAN 10 Oct. nombre, que par le remarquable état de conservation des Cépha- lopodes qu'on y rencontre. Les points fossilifères principaux sont : les environs du château de Ginestous et les couches qui s'étendent entre la Cadière et la Cisterne. En ces trois points on trouve la faune suivante : Phylloceras semisulcatum D'Ors8. Hoplites af. subchaperi Kiiaw. — Calypso D'Or. — Euthymi Picr. Lissoceras Grasi D'OR. — pexyptychus Neum.et Uxc. Hoplites Boissieri PIcrET. Holcostephanus Negreli Maru. — obtusenodosusRiTowskI1. Belemnites latus BLAINv. — consanguineus RET. — conicus D'ORB. — Euxinus REN. Pecten Euthy mi Prcr. Hoplites incompositus RET. — Astieri D'ORg. Cette faune est nettement caractéristique du niveau et ne con- tient pas de mélange d'espèces tithoniques. Après un trajet rendu un peu difficile par l'état des terres détrempées par les pluies des jours précédents, la Société s’est rendue en suivant la même zone jusqu à la Cadière. En arrière de ce village, presque à l'entrée de la gorge du ruis- seau d'Argentesse, on a pu observer la base du Berriasien, repré- senté par un plan calcaire, fortement incliné. couvert d'empreintes fossiles malheureusement en mauvais état de préservation, et fort difficiles à extraire de la roche dans laquelle ils sont fortement empâtés. Ce banc contient les espèces suivantes : Hoplites cf. Andrei KiLrAw. Hoplites privasensis PIcTET. Hoplites Malbosi PictET var. Hoplites Malladæ KiLraw. Cette faune a beaucoup d’aflinités avec celle du Tithonique supé- rieur ; je pense cependant que l’on doit la considérer comme le terme de passage entre cet étage et le Berriasien. Ces bancs reposent sur des calcaires de teinte claire qui renfer- ment par place et surtout aux environs de St-Hippolyte-du-Fort quelques Diceratinés, mais ces fossiles sont assez rares et le plus souvent les calcaires sont entièrement dépourvus de débris orga- niques. On s'aperçoit ainsi nettement que l’on se trouve sur des assises où le faciès coralligène tend à disparaître, pour faire place au faciès à Céphalopodes qui commence à apparaître à la hauteur de St-Hippolyte. Revenus sur la route nationale, où attendaient les voitures, les membres de la Société ont pu apercevoir à peu de distance de là, deux petites roches calcaires surgissant au milieu des marnes valanginiennes. Ces témoins, sont constitués par du calcaire juras- 1907 EXCURSION DU 10 OCTOBRE 643 sique très compact et veiné de calcite, et s'alignent du N.E. au S.O. ; ils vont se raccorder avec l'extrémité du massif du Thaurac. Ces lambeaux, très restreints, et dont la dimension a été nécessai- rement fort exagérée sur la carte à 1/80000, sont compris entre deux cassures bien visibles. C’est le point de convergence des accidents qui bordent le Thaurac et qui ont été étudiés plus haut, À partir de ce point les cassures ne sont plus guère visibles et vont se perdre dans le massif des Cagnasses, un peu au delà de la Cadière. À quelque distance de la Cadière, un nouvel arrêt au hameau de Camplong permet d'étudier la base de l'Hauterivien. Ce petit affleurement qui forme un monticule dominant la route nationale, n'est autre chose qu'un lambeau effondré faisant partie de la chaîne de hauteurs, placées un peu en arrière bordant du côté du Nord le synelinal oligocène de Montoulieu. Il est formé par des calcaires marneux de teinte gris jaunâtre en surface, en gros bancs, se délitant en fragments arrondis sur les angles, la faune n’est pas très riche, mais elle est fort caractéris- tique. On y rencontre Holcostephanus (Astieria) Sayni KiLrAN, Exogyra CouloniDerr., Toxaster retusus Lux. L’Holcostephanus Say ni, est dans cette région, l'une des formes les plus caractéris- tiques de l’Hauterivien inférieur. Nous avons eu l’occasion de citer cette espèce, associée à l'H. Atherstoni Suarpe, et à l’'Hoplites castellanensis p'Ors., ainsi qu’au Cælopoceras cl-peiforme »'Orr. dans tout le Languedoc et dans l’Ardèche. Les points les plus favo- rables pour l’étude de ce niveau se trouvent à Saturargues, près Lunel, et à Ruoms, près Vallon. L'affinité paléontologique de cette zone, avec le V alanginien tout à fait supérieur est très certaine, car cette faune est tout à fait comparable à celle de Villers-le-Lac dans le Doubs dont l’âge est indiscutable. Cependant, malgré ce rapprochement, je crois qu'il ÿ a avantage à réunir dans notre région ces couches à l'extrême base de la série hauterivienne, ces assises sont reliées, au point de vue topographique et lithologique à l’ensemble de l'Hauterivien, principalement aux environs de Sommières, où cet étage acquiert un grand développement. Ces couches terminent ici la série crétacée, ainsi que dans toute la région située à l'Ouest de la vallée du Vidourle. Après l'examen des calcaires de cette zone, disséminés dans les murs de soutènement et dans lesquels on a pu découvrir quelques- uns des exemplaires de la faune, les membres de la Société sont rentrés à St-Hippolyte, où l’on a diné etcouché. 644 F. ROMAN 10 Oct. M. Léon Bertrand donne une interprétation tectonique de l'al- lure des couches dans les gorges de l'Hérault. M. F. Roman rappelle en quelques mots le nom et l’œuvre d'Adrien Jeanjean, qui habitait St-Hippolyte-du-Fort, et qui fut, pendant de longues années, membre de la Société géologique. Sous l'impulsion donnée par Émilien Dumas de Sommières, le maître incontesté de la géologie du Gard, de nombreux géologues locaux se sont mis à explorer plus en détail le département dont il avait dressé la carte géologique. Jeanjean, qui se consacra plus particulièrement à l'étude des environs de St-Hippolyte, fut peut- être l'un des plus zélés et celui dont les observations furent dirigées avec le plus de méthode et de précision. Dans ses longues explorations il recueillit une collection locale fort importante qui comprenait, non seulement des documents paléontologiques se rapportant à toutes les assises sédimentaires de la région, mais encore de nombreux matériaux paléoethnolo- giques qu'il avait recueillis en fouillant les grottes qui abondent dans cette partie des Cévennes. Les travaux de Jeanjean consistent en quelques notes, es dans les Comptes Rendus de l'Association française pour l’Avan- cement des Sciences, dans le Bulletin de la Société géologique et dans les diverses publications des Sociétés scientifiques de Nîmes. L'un de ses notes les plus importantes date de 1879 où il donna la nomenclature complète de la bordure jurassique des Cévennes ; mais ce travail, publié au moment de la célèbre discussion sur l'étage tithonique, se ressent encore des idées d'Hébert. Tout en constatant que le Jurassique de cette région se termine par des couches coralliennes, il plaçaitencore ces assises dansle Corallien supérieur, auquel il faisait succéder immédiatement le Néocomien. Dans ses dernières notes, conçues sous forme d’excursions géolo- giques, aux environs de St-Hippolyte, de Ganges et d’Anduze, Jeanjean revient sur sa classification primitive et place définiti- vement les assises coralligènes dans le Tithonique. Ces documents restent précieux au point de vue des indications topographiques qu'ils renferment, et permettent au géologue qui veut parcourir cette région de se rendre compte très rapidement de sa structure. M. Roman rappelle encore que ses collections étaient très libéra- lement ouvertes. Pour sa part il sera toujours reconnaissant de l’obligeance qu'il a mise à lui communiquer tous les beaux maté- riaux qu'il avait recueillis dans les assises coralligènes du Bois de 1907 EXCURSION DU II OCTOBRE 645 Moinier, et qui lui ont facilité les comparaisons avec la faune cor- respondante des environs de Montpellier. M. F. Roman rend compte de l’excursion du 11 octobre. Excursion du 11 octobre au Bois de Moinier Malgré le temps menaçant, le départ de St-Hippolyte eut lieu en voiture suivant le programme, à sept heures du matin. Après avoir franchi le pont du ruisseau d'Argentesse, les voitures se sont engagées dans le faubourg de la Croix-Haute, et ont gagné la route de Pompignan. Cette route, qui se dirige vers le Sud, se maintient d’une façon constante sur le Berriasien. Dès la sortie de Saint-Hippolyte on peut voir à droite la colline du vieux Saint-Hippolyte, s’élevant à 304 mètres d’altitude. Les pentes assez raides de cette montagne sont constituées par des calcaires marneux et des marnes, plongeant légèrement vers l'Ouest. Ces diverses assises sont peu fossilifères en général ; cependant, à quelque distance de là, au lieu dit, la Salle-de-Gour, les marnes inférieures ont donné la faune pyriteuse classique de la base du Valanginien : Duvalia lata, Hoplites neocomiensis, Hopl. pexy ptychus, etc. Au-dessus de ces marnes, les bancs calcaires deviennent plus nombreux etcontiennent Nautilus Malbosi, Hoplites neocomiensis, Hoplites amblygonius; puis viennent des marnes grises où domine Æopl. ambly gonius. Le tout se termine par des calcaires de teinte grise, formant un abrupt et qui dans la cassure offrent de très nombreux points brillants. Ce dernier horizon, que j'avais autrefois attribué à la base de l’Hauterivien !, fait certainement encore partie du Valanginien. Son identité de faciès avec les calcaires du sommet du Causse de Pompignan et surtout la présence à peu de distance des calcaires inférieurs de l'Hauterivien, ne me laissent actuel- lement aucun doute à cet égard. Cette coupe a l’avantage de montrer très nettement la position des espèces du groupe ambly gonius dans les marnes sèches et les calcaires du Valanginien moyen. Cette espèce est d’ailleurs accom- pagnée très fréquemment de l’Æopl. neocomiensis à l’état de moules calcaires ordinairement écrasés. 1. F. Roman. Recherches paléontologiques et stratigraphiques dans le Bas-Languedoc, p. 117 et 118. \ 646 F. ROMAN 11 Oct. La route se maintient dans les calcaires marneux supérieurs de l'étage berriasien, qui renferment presque partout des débris écrasés d’Hoplites du groupe Boissieri et occitanicus. Je signalerai comme l’un des points les plus favorables pour l’étude de cette zone, le hameau de la Massette, et le champ de tir de St-Hippolyte, on y trouve : Lissoceras Grasi D'ORs. Hopl. Calisto v'Ors. Hoplites ponticus Rerow.etformes Hopl. Boissieri Picr. en échan- voisines. tillons de grande taille. Hoplites calistoides BEHRENDSEN. Hopl. subchaperi Rerow. Au delà de la Massette, on voit les couches se relever un peu vers le Sud, devenir plus calcaires, et former un petit relief que gravit la route de Pompignan par deux ou trois lacets. Vers le sommet de la montée, les bancs sont tout à fait compacts et appar- tiennent à la partie inférieure du Berriasien. Il y a donc, en ce point, un bombement des couches assez important pour surélever St Hippolyte La Massette Fompi Faub. de Croix haute ! A ei ie è ‘A. d'Artigues css c.,b Fig. 4. — Coupe de St-Hippolyte à Pompignan. — Longueurs : T/100 000, hauteurs quadruplées. cvia, Calcaires du Berriasien inférieur; cvib, Marno-calcaires du Berriasien supé- rieur; cve, Marnes valanginiennes à Duc. lata; cvb, Calcaires marneux à Hopl. Thurmanni; eva, Calcaires miroitants (Valanginien moyen). la route jusqu’à l'altitude de 242 m., tandis que la plaine qui envi- ronne St-Hippolyte, se maintient à une hauteur moyenne de 150 m. environ. Ce relèvement des couches n’est pas suffisant pour faire apparaître ici le Tithonique, qui affleure à peu de distance de là dans la colline de la Coste. Il a cependant provoqué une série de petites cassures toutes locales qui n'affectent que le Berriasien. À partir du col, la route descend directement vers le Sud dans la direction de Pompignan. La position de ce point est très favorable pour étudier d'en- semble la structure de la région : en face de l'observateur, sur le fond de l'horizon se détache le Causse de Pompignan, vaste pla- teau calcaire d'environ 7 km. de long sur 6 ou 8 de large, d'une altitude de 300 m. environ, surélevé de toutes parts par un socle 1907 EXCURSION DU II OCTOBRE 647 marneux, reposant sur le Berriasien. Ce plateau s'appuie vers le Sud contre le massif plissé du St-Loup, et se termine par un abrupt rocheux, très visible depuis Montpellier, connu sous le nom de montagne d’Hortus. Les bancs calcaires qui forment la partie supérieure du Causse sont à peu près horizontaux, légèrement relevés cependant sur les bords qui plongent vers l’intérieur du massif. En avant du Causse, et immédiatement à l'Est de Pompi- gnan, on voit se dresser une colline dont la structure générale est identique à celle du Causse, et qui est couronnée par une ruine. C’est un témoin isolé, autrefois réuni à la masse principale du plateau. La structure du Causse de Pompignan est donc tout à fait ana- logue, ainsi qu'on peut s’en rendre compte même de loin, à celle des grandes Causses de la région du Larzac, et pour compléter cette ressemblance, il suffit d'ajouter qu'au pied de l’escarpement calcaire jaillissent de très nombreuses sources vauclusiennes dont l’une des plus typiques s’observe près de Valflaunèés. A droite, on voit se dresser la masse du Bois de Moinier, constituée toute entière par le Jurassique coralligène. La route, qui de Pompignan gravit le causse par la montée d’Artigues, permet de relever une bonne coupe du Valanginien, je n’entrerai pas ici dans les détails qui ont déjà été donnés ailleurs , je signalerai toutefois, en passant, un intéressant point fossilifère à mi-hauteur de la côte d’Artigues, qui a fourni à Jeanjean une faunule d’'Echinides décrite par Cotteau dans la Paléontologie française : Cidaris pretiosa DESOR. Acrocidaris minor DESOR. — pustulosa À. Gras. Pseudodiadema floriferum Corr. Acrocidaris meridanensis Corrt. représentés par des baguettes et des fragments de test. Ce niveau est nettement superposé aux marnes à Hoplites neocomiensis et Duvalia lata fossilifères au château de Mirabel. Vers la partie supérieure du causse, les calcaires marneux se chargent de débris triturés de diverse nature, et passent à des calcaires compacts à cassure miroitante de teinte claire, ordinaire- ment sans fossiles. Dans les assises un peu marneuses immédiatement subordon- nées à ces bancs, j'ai recueilli de grands exemplaires d’Hoplites Thurmanni. Je n’ai trouvé de faune dans les bancs miroitants qu’en un seul 1. Bas-Languedoc, p 119. 648 F. ROMAN 11 Oct. point, au Sud du massif, à Rouet. Cette localité m'a donné une série d'espèces très caractéristiques : P)-gurus rostratus DeEsor, accompagné d’'Hoplites du groupe de Frantzi KiLrAN ‘. Des recherches ultérieures faites sur ce même point par M. Gennevaux ont donné toute une faunule déterminée par M. Kilian, qui comprend les espèces suivantes : Hoplites pexyptichus NEeuM. et Unr. Duvalia lata BLAINv. exemplaire adulte. Hibolites jaculum Paix. — Frantzi KicrAN (—Ottheri Pholadomya elongata Muxsr. Neum. et UxL.). Arca cf. ferruginea. — Albini Kirian. Janira. Hocostephanus psilostomus NeuM. Pygurus rostratus DEsor. et Uur. De Rouville, rendant compte de cette découverte *, confirme l’âge que j'avais précédemment indiqué. Ce niveau est d’ailleurs sur- monté par des calcaires marneux de la base de l'Hauterivien absolument identiques à ceux de St-Hippolyte-du-Fort et du reste de la région sous-cévenniques. À Pompignan, les voitures ont quitté la route du causse pour prendre vers la droite le chemin de Ferrières, qui la recoupe à angle droit vers le milieu du village. Après un parcours assez monotone, longeant le pied du causse, et toujours tracé sur les marno-Calcaires de l'étage berriasien, on atteint et passe sur un pont le ruisseau torrentiel de Rieumassel, qui aboutit au Vidourle à peu de distance de Sauve, puis on arrive au bois de Moinier. Les excursionnistes ont mis pied à terre, malgré des torrents de pluie, au contact du Berriasien et des derniers bancs coralligènes du Tithonique supérieur. Les calcaires entamés par la route de Ferrières, de teinte très blanche, sont assez résistants en ce point; la surface est creusée 1. B.S. G. F., G), XXVIIL, p. 776. Je crois utile d’insister un peu ici sur l'intérêt de ce faciès détritique, à cassure miroitante, qui s’observe sur toute la partie est de la feuille du Vigan et sur une partie de celle de Montpellier, et qui existe au même niveau paléontologique dans d’autres régions (calcaire roux du Fontanil). C’est encore ce même faciès qui se rencontre dans le Jura méridional, suivant les observations de MM. Schardt et Riche. Il est important en outre de ne pas confondre, en Languedoc, ce faciès avec un autre, tout à fait analogue, qui occupe un niveau stratigraphique plus élevé; je fais allusion ici, au calcaire lumachellique du Cruasien de Torcapel, bien développé aux environs de Saint-Just dans le Gard et qui existe déjà aux environs de Sauve. Ce dernier horizon correspond à l’'Hauterivien supérieur (zone à Hoplites angulicostatus). 2 BAS AGAEE EC) MED 105: 1907 EXCURSION DU II OCTOBRE 649 de cavités dirigées en tous sens, remplies par un-limon rouge de décalcification. Sur les surfaces ainsi corrodées par les agents atmosphériques les fossiles un peu plus résistants que le fond de la roche sont sou- vent en relief. En ce point ce sont surtout les sections de Dicera- tinés qui abondent. M. Paquier qui a eu l'occasion d’étudier le point précis où s’est arrêtée la Société, a reconnu dans ces bancs, outre l’Heterodiceras Luci Derr., représenté par ses variétés porrecta et communis BœxmM, de nombreuses formes qui se rapprochent du groupe des Requienies (s. lato) et en particulier des Matheronia. L'une des espèces a été reconnue nouvelle par le savant spécialiste et a été décrite par lui sous le nom de Monnieria Romani’. Après avoir recueilli quelques échantillons de cette intéressante espèce, on est remonté en voiture, pour continuer l'ascension jusqu'au col de Ferrières. La route, constamment creusée dans les bancs supérieurs du Tithonique, montre partout de très nom- breuses sections de Diceras, jusqu’au point culminant, puis elle redescend pendant environ 3 km. dans les marno-calcaires du Berriasien, où l’on a pu recueillir un grand spécimen de Hoplites nouveau. Au-dessous du hameau de Ferrière, les membres de la Société sont descendus de voiture, malgré le mauvais temps, et se sont engagés dans un sentier qui descend dans le fond d'un petit vallon situé à droite de la route et creusé dans les marnes du Berriasien. Les ruines indiquées sur la Carte d'état-major, servent de point de repère pour trouver facilement le sentier. Au-delà du ravin, on atteint le Tithonique coralligène qui possède ici son aspect le plus typique : surface à peu près dépourvue de végétation herbacée, où croissent cependant quelques chênes verts parfois d’une belle venue. Partout la roche à nu est sillonnée de cannelures et de cavités plus ou moins irrégulières, produites par l'érosion super- ficielle. _ En remontant le ravin qui se dirige à peu près vers le Nord on atteint des bancs peu cohérents, souvent presque crayeux, for- mant un véritable coral-rag. En débitant patiemment les assises les moins résistantes, on parvient à recueillir une faune très nom- breuse et très variée. Grâce aux recherches d'Adrien Jeanjean, qui avait mis à ma disposition les nombreux exemplaires de sa collection, jointes à 1. PAQUIER et Roman, Sur les Diceratinés tithoniques des Cévennes. CR. Ac. Sc., 1897. — PAQUIER, Dicératinés nouv. du Tith. B.S.G.F., (3), XXV. 650 F. ROMAN 11 Oct. mes recherches personnelles, il m'a été possible de décrire de cette localité une quarantaine d’espèces de Mollusques :. Les Céphalopodes toujours rares dans les couches coralligènes sont représentés par les espèces suivantes : Belemnites (Duvalia) ensifer. — (l'uvalia) lithonius. — (ibolites) semisulca- tus MUNSTER. Perisphinctes contiguus CATULLo. — transitorius OPPEL. Hoplites pexyptychus Neum.et Ux. — microcanthus OPPEL. A cette liste il faut joindre quelques espèces, grâce à l’obligeante communication de M. Faucher, de Nîmes, qui a bien voulu mettre à ma disposition un certain nombre de pièces recueillies autrefois par son père et par Lioure ?. J’ai pu reconnaître : Lytoceras Liebigi OPrer. Haploceras elimatus OPPEL. Les Gastéropodes sont surtout fréquents et se rapportent aux espèces suivantes : Purpuroïidea Carpathica ZxTTeL. Purpuroïdea sp. Harpagodes oceani BRONGNIART. Euostoma (Ditretus) nodosostria- tum PETERS. Terebrella ? involvens Zxrr. Cryptoplocus depressus VoLrTz. — Picteti GEMELLARO. — succedens ZiTT. — consobrinus ZixTT. Phaneroptyxis obtusiceps Zxrr. Ptygmatis pseudo-bruntutana GEM. Nerinea Desvoydi ? D'Or. — Jeanjeuni Roman. — Hoeneggeri PETERS. Pseudomelania Cecilia D’Ors. Tylostoma ponderosum ZxTT. Ampullina prophætica Zxrr. Patella (Scurria) oxyconus Zxrr. Parmi les Lamellibranches, j'ai pu reconnaitre : Cardium corallinum LEYMERIE. Corbis mirabilis BUVIGNIER. Diceras Beyrichi var. communis et porrecta BŒHv. Heterodiceras Luci DErRr. Matheronia (Monniera) Romani PAQUIER. Hypelasma Colloti PAqQuIERr. Pecten vimineus Sow. —— globosus QUENST. Les Brachiopodes sont représentés par : Terebratula moravica GLocx. — cf. Bauhini ETALLON. Zeilleria pentagonalis BRoNN. — magadiformis ZEuscx. Ismenia Œninghausi DErFR. 1 Bas-Languedoc, p. 275. Terebratulina latirostris Suess. Rhynchonella Astieri D'Or. Cidaris Blumenbachi Muxnsrer. Pygopyrina icaunensis CoTTEAu. 2. Depuis la rédaction de ces lignes la collection Lioure-Faucher a été acquise par l’Université de Lyon et fait donc actuellement partie des collec- tions du Laboratoire de Géoloyie. 1907 EXCURSION Les Polypiers sont extrêmement nombreux, mais ordinairement peu déterminables. L'une des formes les plus fréquentes est : Amphiastræa basaltiformis. Reprenant le même chemin, les membres de la Société, ont regagné les voitures, puis on est rentré directement à St-Hippolyte, le temps ne permettant pas d'autres observations. Après le déjeuner, les voitures nous ont conduits sur la route de Sauve, jusqu'au contact du Berria- sien et du Tithonique supérieur. De ce point, qui est légèrement surélevé au-dessus de la plaine, on peut embrasser un panorama bien complet de la bordure sous- cévennique. Le croquis de la fi- gure 5 donne une idée de cet ensemble, qui comprend la série complète des formations secon- daires depuis le Lias jusqu'au Valanginien supérieur, plongeant toutes vers le Sud, c’est-à-dire dans la direction de la plaine. Le dernier plan du paysage est formé par les affleurements de gra- nite à grands cristaux, qui domi- nent le village de Lassalle et qui se prolongent vers le Nord-Ouest par la montagne du Liron. En avant se détache la montagne lia- sique de la Fage (Sinémurien et Charmouthien), à droite deux som- mets sont formés par le Bathonien, tandis que le Callovien et l’'Oxfor- dien sont dissimulés par les pre- miers plans. Les calcaires marneux en bancs minces du Rauracien, se distinguent très nettement sur le flanc est du rocher du Cengle, qui domine St-Hippolyte. Enfin, tout DU II OCTOBRE Sue en D De fi S F il j: Ë ! | au à ji S æ ( ê Ï % ‘ tél & ALL & Ÿ S 1g/e Rocher du Cen St-Hi Roc de Baune le \ LaCadiere Hippob, Le Vieux SE- de Montoulieu po e N troupe Roule n# our , Le Salle de G — Vue panoramique de la bordure cévennique prise sur la route de St-Hippolyte à Sauve, ” D, Fig. à 3 km. environ de St-Hippolyte. 651 Légende conforme à la notation de la Carte géologique à 1/80 000. 652 F. ROMAN 11 Oct. à fait en avant, se détache la chaîne des Cagnasses qui commence à la montagne de Moulès et se termine au rocher du Cengle. Cette chaîne, au profil découpé, est presque exclusivement constituée par des rochers calcaires, parmi lesquels apparaissent çà et là quelques rares bouquets de chênes verts, dénotant la présence du Jurassique supérieur. Après la coupure du Vidourle, la bordure du Jurassique supé- rieur se relève un peu, jusqu'au signal de Conqueyrac (300 m.), qui est formé de Kiméridgien. Les derniers contreforts dans le voisinage de la ligne du chemin de fer, correspondent aux cal- caires ruiniformes du Tithonique à Céphalopodes ; ces calcaires s’abaissent jusqu'au niveau de la plaine qui est tout entière cons- tituée par le Berriasien. Si l’on reporte maintenant la vue vers la gauche, on aperçoit la masse importante du Bois de Moinier ; enfin, plus près, et en face de l'observateur, se détachent les pentes marneuses du Valanginien du vieux St-Hippolyte couronnées par les calcaires plus compacts à cassure miroitante du Valanginien supérieur. Après avoir contemplé cet ensemble, on a observé le contact du Berriasien avec le Tithonique à faciès normal ; des deux côtés de la route on peut voir le passage graduel des calcaires marneux gris-clair du Berriasien avec les calcaires blancs du Tithonique supérieur. J’ai recueilli dans ces dernières couches, qui renferment ordinairement des rognons de silex accompagnés de quelques débris de Céphalopodes indéterminables. Au-dessous les calcaires prennent une teinte plus foncée et ne renferment plus de fossiles. Ces assises forment le relief qui domine le hameau de la Coste. La route de Sauve recoupe ces calcaires en tranchée et permet de constater de nombreuses intercalations dolomitiques. Bientôt les calcaires du Tithonique sont interrompus par une faille qui les met en contact avec les marnes valanginiennes. Le passage du Jurassique au Crétacé, sous son faciès normal, peut s’étudier avec un plus grand développement en continuant cette même route : on voit, en effet, au-delà de Conqueyrac, les marnes valanginiennes reposer sur le Berriasien, puis de nouveau apparaît le Jurassique supérieur aux environs du pont de Tarrieu. Le temps, malheureusement, n’a pas permis d'observer cette deuxième partie de la coupe, et l’on est rentré directement à St- Hippolyte, où s’est fait la dislocation finale. 1907 EXCURSION DU II OCTOBRE 653 M. Sayn est complètement d'accord avec M. Roman pour l’âge du Jurassique du Thaurac : c’est bien la faune de la zone à Oppelia tenuilobata ; il sera intéressant de rechercher au-dessous du Tithonique coralligène les équivalents du Kiméridgien supérieur et du Portlandien inférieur si développés dans le reste de la région. Le gisement valanginien de Beaucels appartient à la partie inférieure de l'étage, caractérisée par Hoplites Roubaudi. Le faciès et en particulier la présence de Hoplites eucyrtus SAY\, rappellent les gisements des environs de Chomérac (Ardèche). La zone à Hoplites Boissieri est caractérisée à sa partie supé- rieure par la fréquence de formes voisines de Hoplites pertran- siens SAYN, espèce abondante dans le Valanginien ; aux environs de la ferme de la Cisterne, la partie moyenne des calcaires contient en abondance la faune classique de la zone : Hoplites occitanicus, H. Boissieri, H. Maltosi, etc. ; enfin, vers la Cadière, des couches rognoneuses, un peu bréchiformes, représentent l'extrême base de l'assise. Quant aux couches à Holcostephanus Astieri de Camplong, M. Sayn rappelle que ce n’est qu'après beaucoup d'hésitations, et surtout pour des raisons d'ordre stratigraphique, que M. Roman et lui les ont rangées dans l’Hauterivien inférieur ; leur aflinité avec les couches à Ostrea rectangularis du Dauphiné et avec la couche de Villers (Doubs) est indiscutable, et cette dernière con- tient, avec de nombreux Holcostephanus aff. Astieri, Say noceras verrucosum, espèce caractéristique du Valanginien supérieur. Avant de prononcer la clôture de la Réunion, M. Bergeron tient à féliciter, au nom de la Société géologique, notre confrère, M. l'abbé Font y Sagué, du mouvement qu'il a provoqué à la suite de son maître, notre confrère M. le chanoine Almera, en faveur de la Géologie; il le remercie de nous avoir amené quel- ques-uns de ses élèves, et il espère que ce mouvement se propa- gera de la Catalogne à travers le reste de l'Espagne, ce pays privilégié au point de vue de la géologie. M. l’abbé Font y Sagué remercie M. le Président des paroles si aimables et si encourageantes qu'il vient de lui adresser et déclare, qu'il retournera en Espagne plein de notre bon souvenir et animé d'un dévouement et d'un amour plus grand encore pour la géologie. 654 RÉUNION EXTRAORDINAIRE IINOCE M. Depéret, au nom des membres de la Société ayant participé à la Réunion, adresse de cordiaux remerciements à MM. Bergeron, Nicklès et Roman, qui ont su organiser une série d’excursions aussi attrayantes et aussi pleines d'intérêt scientifique. Cette coupe transverse de la partie méridionale du Plateau Central depuis les causses tabulaires du versant atlantique jusqu'aux plateaux faillés et refoulés au Nord du versant méditerranéen, à travers l’éperon primaire des Cévennes, laissera un souvenir excellent à tous ceux qui ont eu la bonne fortune de participer à ces courses. Il remercie également les Secrétaires de la Réunion, MM. L. Joleaud et Joly, etle Trésorier, M. Langlassé, dont le zèle et le dévouement ont été appréciés de tous, etil propose de leur adresser des félicitations bien méritées. Le Président déclare close la Réunion extraordinaire de 1907. TABLE GENÉRALE DES MATIÈRES Liste des Figures et des Cartes dans le texte et hors texte (Planches) Pages Liste des anciens Présidents de la Société géologique de France. . v ListedesNlauréaisiqu Prix Viquesnel M 0e VI Liste des lauréatsdu Prix Fontannes LL VI PAURER ESA EELRAD TES WIR 0 DE ON AN NES OT VI Bureau ctOonseilde laSociété pOur 1907 0 ON TT Composition des Commissions pour 1907. . . . . . . . . . . vin Membres à perpétuité . . A CU Ml A et D RE RS IX Membre donateur . . FANS SAONE RES IX Liste générale alphabétique ds Membres de la Snés. RATE >< Liste des Membres de la Société distribués géographiquement . . xxxvin Membres/dela Société décédés en 1997 MN Ir EnicietEondationside la Société EE Cr Séance du 7 Janvier 1907 : Élections des membres du Bureau et du Conseil DOUTITO0 PE 1 Séance du 21 Janvier 1907 : À. BoIsTEL. — Allocution . : 2 L. CAYEUx. — Allocution présidentielle : 3 L. PERVINQUIÈRE, A. BRESSON. — Remerciements. 5 J.-D. Danrox lègue un prix à la Société 5 Proclamation de nouveaux membres : MM. Goma, Lana 5 G. B. M. FLaman», L. Corror, P. Couses fils, Ch. JAcoB. — Présen- tations d'ouvrages He ASUS 5 L. GENTIL expose les résultats ce ses ee. au Vence. HT AL 6 G. ROVERETO. — Sur le recouvrement du territoire de Savone . . 6 G. B. M. FLAMAND. — Réponse aux remarques de M. Marcellin Boule au sujet de sa note « sur une observation faite à la Grotte du Prince aux Baoussé-Roussé, près de Menton» . . 7 J. DEPRAT. — A propos de la « protogine » de Corse Homer d'échantillons). . . rit 7 Pierre TERMIER. — Le ne de Na en ou es Trois Concnnes (Pays Basque). . . 5 © 9 F. Roman et M. GENNE VAUX, — Note sur un nouveau smart de Mammifères éocènes aux environs de Montpellier. , . . 18 Fig. 1. Lophiodon occitanicum Cuv. M2 gauche de 2randeur name TELLE ME 19 2. Mandibule du PAeR teloptne a Taie aude Ar AT 20 3. Dentition du même grossie d’un tiers . . . . . . . .. 21 Séance du 4 Février 1907 : Proclamation de nouveaux membres : MM. E. ArGAND, Kaz. Wosax 24 G. B. M. FLamanp, Douxamr, M. LERICHE, Ph. GLANGEAUD. — Présenta- tion d'ouvrages . . EN CRe 24 Ph. GLANGEAUD. — Les Chaines commu du Emycle Dôme ASE 25 Paul Comges fils. — Contribution à l'étude de la Flore éocène : Sur un bois fossile nouveau appartenant à l'étage sparnacien . . . . . 28 656 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES Planche I. — Fig. 1,2, 3. Face radiale d’un fragment d’Aulacoxylon sparnacense Comses.Sparnacien. Auteuil. 4. Bois de Conifère des sables fluvio-marins dits d'Auteuil, à Arcueil. 5. Fruits des lignites supérieurs sparnaciens d’Arcueil. Paul LEMoINE. — Les variations de faciès dans les terrains sédimen- taires de Madagascar ONE PANNES RER RENNES Fig. 1. Carte géologique Shane du Nord de Madagascar. 1/2 000000 environ. 2. Coupe suivant la BPetaitra Anbanannie More ds Français, près de Diego Suarez). Séance du 18 Février 1907 : Proclamation de nouveaux membres : MM. l’abbé Norberto Fonr x SAGUÉ, Alb. CRÉPIN. even — Remerciements. L. CaAveux fait part de la mort de Marcel PRaRANS ; G. DozLrus rend compte de la fête donnée à Bruxelles en honneur de M. VAN DEN BROECK. : E.-A. MARTEL. — Présentation ones ; C. Scamipr. — Communication . Capt. Zeic. — Géologie du Haut- Tori Tableau stratigraphique du Haut-Tonkin LaAnTENoISs. — Géologie de l’Indo-Chine et du Tran HauG. — Observations. s M. Bouze. — Observations à DROIE TE de Ur. Grotte du Pince FALLOT. — Obs. sur les couches de Ste-Croix-du-Mont (Gironde) Ph. GLANGEAUD. — La Chaîne des Puys et la Petite Chaîne des Puys. Robert Douvizcé. — Sur la variation chez les Foraminifères du genre Lepidocyclina . De à à Fig. 1 à 179. Variation de Ga ménpire chez Lenidorclina. ALU 1, 2, 3, 8. Lepidocyclina dilatata Micur 4. — — var. Rae M. Gr DES — Tournoueri L. et D ! “ie 6. — dilatata Micar., race Raulini LS 4 D. 7 — Tournoueri L. et D (cf. submarginata TELL.) 9, II. — Canellei L. et D. 10, 15. = SD Mes AT NE 12. — Chaperi Hs et D. 14. — Martini Scuz. 16. — aff. Tournoueri L. et D. Fig. 18 à 37. Variation des loges équatoriales chez Lepidocyclina . 18, 20. Lepidocyclina dilatata M. mut. Schlumbergeri L. et D. 19, 24, 25, 26. — — MIcur. . : 21, 22, 23. — — Micur. var. elephantine M. os 27, 28, 29, 30, 31,33. — marginita Micuar. é 32. — dilatata Micar. race Raul L' cs D. 34. — — Mrcur. race Chaperi L. et D. 35. — Canellei L. et D. PR CE + 0 36. — Sp. 37. — Tonrnoneri L. Er D. Pages 30 34 FIGURES, CARTES ET PLANCHES Séance du 4 Mars 1907 : Proclamation d’un nouveau membre : M. F. WALLERANT. J. DEPRAT, À GuéBuARD, Léon BERTRAND, E.-A. MARTEL. — Prcrens tations d'ouvrages ; G.-F. DozLrus. — Sur la Speo es re de Hentes P. Comes fils. — Observations À. DE GROSSOUVRE. — Obs. à Ron cine Rte ie M. G. Dollfus. Ph. Nécris. — Découverte de gîtes fossilifères triasiques en Argolide E.-F. GAUTIER. — Observation sur la géologie du Sud-Oranais KizrAn et Lory. — Obs. à propos de l'emplacement des racines des Préalpes. Séance du 18 Mars 1907 : Nécrologie. — A. ToRCAPEL . RME EPA EN CRUE Proclamation d’un nouveau membre : M. Nelson H, DARTON G. Ramowp, L. CAyEux. — Présentations d’ouvrages DE Moscoso, — Observations à propos du transformisme. : Ch. DErÉRET. — Réponse aux observations de M. Boule à propos de la Grotte du Prince . J. CorrREAU. — Échinides du Manssione Sméann de Merle can J. BERGERON. — Observations au sujet d’une communication de M. M. LImANovsKY . PALE DOME MENT DRM MARS L. VAILLANT. — La drain du revêtement écailleux chez le Mesosaurus lenuidens PAUL GERVAIS . . SU Fig. 1. Mesosaurus tenuidens P. Gervais. Écailles. 2. Hydrophis obscurus JANv. Revêtement écailleux. : E. Cazior et E. Maury. — Nouveaux gisements pliocènes a nest pliocènes marins et complément des faunes déjà publiées des gites marins de ces étages. sur la côte des Alpes-Maritimes. E. Maury. — Note stratigraphique et tectonique sur le Crétacé supé- rieur de la vallée du Paillon (A.-M.) Fig. 1, 2, 3. Coupes parallèles à la vallée du Petlee. AU ke Carte géologique de la vallée du Paillon. 1/50 000. 5. Esquisse tectonique de la vallée du Paillon. 1/50000 Tableau des divisions du Crétacé supérieur des Alpes-Maritimes . H. Douvrzzé. — Les Lamellibranches cavicoles ou Desmodontes Fig. 1. Pleuromya marginata AG., du Bathonien des Clapes. Char- nière… . PES NES LA NS EL CIE AN) AUTLE LEE ITE 1608 DEL 2. Pleuromya Voltzil AGks de l’Astartien de la falaise de Trou- Lille ACRARTUCR EN APE NET NES NEA TT AU IE 3. Panopea gentilis Sow. du Crag d'Anvers. Vue dorsale 4 — regularis D OrB., du Turonien de Bourré. Vue dorsale 5. Solenocurtus candidus RENIERI, Alger. Charnière . . 6. Solen marginatus PurreNEY, {rlande. Charnière. 7. Cultellus pellucidus PENNANT, Trouville. Charnière. 8. Ensis ensis Lin, côtes de Bretagne. Charnière. 9. — Linné, Arcachon. Charnière , 10. Lutraria oblonga Moon La Manche. Chaniar £ 11. Mactra stultorum Linné, Alger. Charnière 12. Corbula sulcata BRUGUIÈRE, du Sénégal ae 13. Bicorbula exarata Desu., du Lutétien de Chaussy. 14. Mya trauncata LINNÉ . . . 12 Juin 1908. — T. VII. Bull. Soc. Géol. Fr. — 2, 658 JABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES 15, 16, 17. Gresslya pinguis AG. du Toarcien de Longwy. Trois sections de charnières. 18. Gresslya rostrata AG. du Bathonien des Gage Planche II. Fig. 1. Myopholas acuticostata SoW., var. nana, du Bathonien supérieur de Langrune. 2-3. Myopholas sp. du Kellovien du Boulonnais. 4-5. — percostata n. sp. du Ptérocérien de Grandpré (Ardennes), type de l'espèce. 6. Myopholas multicostata Ac. du Kiméridien de la tranchée de Colincthun (Boulonnais). . Myopholas multicostata Ac. du Jurassique supé- rieur de Charoshowo. 8. Myopholas semicostata AG. du Néocomien d'Auxerre. 9 a, 9 b. Myopholas Ledouxi, n. sp. du Vraconnien d’Anzin, type de l'espèce. 10. Myopholas Ledouxi, n. sp. du Vraconnien d'Anzin, type de l'espèce. Le] Séance générale annuelle du 11 Avril 1907 : Proclamation jd’un nouveau membre : M. Eugène NoEz . A. Boisrez. — Allocution présidentielle . É. HauG. — Rapport sur l’attribution du Prix ones à ne Paul LEMOINE . CARS P. LEMOINE. — Ramos à M. Luceon. — Notice nécrologique sur pence) Flora VIER ? Carl RENz. — Sur les calcaires à Ceratites trinodosus (Anisien) de la vallée du temple d’Esculape (Asklepieion) dans lArgolide. Carl Rewz. — Sur les Ammonites toarciennes de l’Épire intérieure. L. Porrmeur. — Note au sujet des argiles bariolées gypsifères du Sud-Oranais . TR OR RE PAL EE EU GE ro 0e 0 E. FourNIER. — Nouvelles études sur la partie occidentale de la Chaîne des Pyrénées entre la vallée d’Ossau et celle de Ronce- vaux (Valcarlos) . : Fig. 1. Coupe à travers la srÈte du St- Mont 2! ï3 bois. de Hranoncrr. . Coupe de la vallée des mines d’'Aspeigt . Coupe de la rive droite du gave d’Ossau. ; . Croquis des crêtes entre le pic Lauriolle et le Fe are : . Coupe de la montée de l’'Ourdinse {Mousté) . . Schéma montrant l'allure de la terminaison cnronals Le lambeau crétacé de l’Arrioutort. 7. Coupe schématique prise sur la rive A uuche fn cañon Khakhouëète. 8. Grand éboulement à l'entrée de Khakhouëte : 9. Coupe prise sur la paroi du cañon de Khakhouëte. 10. Coupe du cañon de Saint-Laurent et profil des collines au N. O. 11. Coupe de la vallée d’'Iraty. se 12. Croquis pris sur la rive droite du torrent d’Ester enguibels 13 Coupe le long de la vallée d’Archilondo . 14. Pic d’Eroçaté, Vue prise du versant espagnol. 15. Coupe du versant espagnol au S. S. O. d’Éroçaté. . D AE © D Pages 106 106 FIGURES, CARTES ET PLANCHES 659 Pages 16-17. Coupe des environs de la Fabrica de Orbaizeta. . . . 150 18. Coupe du monticule sur la rive droite de la Nive, nie St-Jean-Pied-de-Port et Saint-Michel. . . . 15I 19. Coupe de la rive droite de la vallée de Nive, amie Eoor IMICRE UE PESIEREnCUDEE NRENP OTET 20. Coupe au N. E. de Lecumberry. . . RTS EE Lo) 21. Coupe des collines entre St-Jean-Pied-de- Port et je A ANT 00 22, Coupe prise à l'Est d'Iholdy . . TO 23. Coupe du sommet 374 au S.S.E. d'Hélette (Moiné- ere) SU oo E. Cazior et E. MauRY. — Un gisement post-pliocène terrestre dans le VOS COTES PR ER ER AE ER Te ee Be el NTINEERSISIN SD NN NE ne M 109 OU D TOTENSL SET SD CE CU AR RE) CR RORETEE Séance du 22 avril 1907 : Néerolonte Oh MAVER-EVMARS UN EN TN NOT RU Go Proclamation d’un nouveau membre : M. Ernest CoLAs. . . . . . 16 P. Comses fils, P. LEMOINE, St, MEUNIER, M. Bouce. — Présentations OVEATES RARE D UP TPS A UE TVA MAT AN PR" ATEGEET ES H. Douvizzé. — Communication. . . TU Ne T0 G. RoverETo. — L'île de Capri est un ben & recouvrement . . 162 P. PoërTA. — Sur quelques Éponges dusSénonien deNICE RO TES Fig. r. Doryderma ramosum MAxSs. sp. Coupe tangentielle . . . . 166 2. Scytalia laghelensis n. sp. Rhizoclons. . . : . . ,. . . +167 SnCrncuinrasCaziotmiSp ER z0ClOnS M OO ORNERNT ES ANChonellalandreensiS en ISp PhI-oclonsS ANNE UNE 169 5. Calymmatina inflata Micu. n. sp. Tetraclons . , . 170 6. Thamnospongia pauciramea n. sp. Fragment de raie TO 7. Pachycorynea erecta n. gen., n. sp. Fragment de squelette COMELGATHRMElONSMSOIES EN TON NON ENONT; Planche III. — Fig 1. Scytalia laghetensis n. sp. du Sénonien de Laghet, près de Nice. 2. Verruculina Cazioti n. sp. du Sénonien de la Trinité à Laghet, près de Nice. 3. Chonella andreensis n. sp. du Sénonien de St-André, près de Nice. Thamnospongia pauciramea n. sp. du Séno- nien près de Nice. 5. Pachycorynea erecta n. g., n. sp. du Séno- nien près de Nice. ds P. TERMIER. — Sur la nécessité d'une nouvelle interprétation de la tectonique des Alpes franco-italiennes., . . ,. .. ._._.. 174 Fig. 1. Coupe verticale schématique des plis du vallon de la Leisse ; conception de 189r . . . one DEN oE 2 Coupe du vallon de la Leisse ; nano rames SAP ONTEN ENS enr Planches IV et V — Nouvelle interprétation des coupes à travers les Alpes franco-italiennes (f eoupes). RÉSEAU NE KILTAN. .— ODSerVatiOns MM NE NEO 0e 190 660 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES Séance du 6 Mai 1907 : M. Henri DouvizLé est élu membre de l’Institut. Don du portrait de Marcel Bertrand. M. CossmaAnn, R. Douvizzé, G. Courry, J. CHAUTARD. — Présenta- tions d'ouvrages . PAS EE M UN UE EE PEER Red OS te P. TERMIER et G. FRIEDEL. — Les nappes antéstéphaniennes de la région de St-Étienne. 0 FEMRIOE Ch. DEPÉRET. — Sur l’âge des ones à TR teomtelen an Fayoum E.-F. Gaurier et R. CHuDEAU. — Esquisse géologique du Tidikelt et du Mouïdir-Ahnet (Sahara). NA one Fig. 1. Falaise terminale du Tadmaiït . . Coupe d'H. Taïbin à Garet el Diabe. Coupe au Nord de l’'Adrar Ahnet. . Coupe de Taloak à l’Adrar Ahnet Coupe de l'Erg Timeskis à Tadjemout . . Coupe transversale de l'Açerdjerah D + © b Planche VI. Essai de carte géologique du Tidikelt et du Mouidir- Ahnet. 1/1 500 000. H. G. Srencin. — Les types du « Lophiodon de Montpellier » de Cuvier (Hyænarctos insignis P. GERV.) . ré Fig 1. Hyænarctos insignis P. GERVAIS . Carl ro — Types nouveaux de la faune du Trias d’ oidaurel M. Cossmann. — Troisième note sur le Bathonien de St-Gaultier (Indre) DRE Fig. 1. Zigopleura e) Benoit n. Sp. 2. Valvata Delaunayi n. sp. 3. Arca tenuicrenata n. Sp. : Tableau de la faune bathonienne de St- Ces ; Fig. 4. Carte de la France à l’époque bathonienne, Dunes M. ben de Lapparent . Planche VII. Fig. 1,2. Nerinella sulcifera Cossu. St-Gaullier. 3,4. Cylindrites cylindricus Morr. et Lyc. St- Gaultier. 5. Phasianella? acutiuscula Morr. et Lyc. St- Gaultier. 6. Pseudomelania Laubei Cossu. St-Gaultier. 7. Fibula eulimoides WunireAves, St-Gaulltier. 8-10. Collonia (Cirsochilus) præcursor Cossm. St- Gaultier. 9. Trochus ? Delaunayi Cossu. St-Gaultier. 1. Calliostoma Burnburyi [Morr. et Lyc.] St- Gaultier. 12-14. Planorbis spissus CossM. St-Gaultier. 15-16. Conorhytis raduloides [Co:sm.] St-Gaulltier. 17. Chlamys janiroides Cossm. St-Gaultier. 18-19. Lima (Plagiostoma) pangymna Cossm. St- Gaultier. 20-22. Phacoides Orbignyanus [p’Arcu.] Chitray. Pages 191 191 193 195 196 202 211 213 216 217 219 293 294 295 231 232 243 249 259 FIGURES, CARTES ET PLANCHES Planche VIII. Fig. 1, 2. Pileolus lævis Sow. St-Gaultier. 3,4. Pterocardia pes-bovis [p’ArcurAc]. Chitray. 5. Trapezium Lrycetti Cossu. Chitray. 6-8. Unicardium pareulum Morr. et Lyc. St Gaultier. 9, 10, 18. Lima (Plagiostoma) Delaunayi Cossm. St- Gaultier. 11, 12. Placunopsis socialis More. et Lyc. Chitray 13. Modiola imbricata Sow. St-Gaultier. 14, 15. Chlamys retifera Morr. et Lyc. St-Gaultier 16. Chlamys janiroides Cossm. St-Gaultier. 17. Lima (Plagiostoma) pangymna Cossm. St- Gaultier. 19. Chlamys Grossouvrei Cossm. St-Gaultier. Séance du 27 Mai 1907 : M. Albert DE LAPPARENT est élu Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences L. Carez, A. Toucas. Péconteiions ou ! EE Robert Douvizré. — Lépidocyclines du Sausset (B. M ORhone) ARE MES L. CaArez. — Observations sur la classification du Tertiaire inférieur de l'Ariège et de la Haute-Garonne. s Tableau du Tertiaire inférieur de l'Ariège et de la Hautes Gararmrea BoOURGEAT. — Observations concernant le Jura Séance du 3 Juin 1907 : Proclamation d’un nouveau membre : M. Léonce JoceaAuD A. PERON. — Présentation d'ouvrage . P. Lory. — Observations dans la chaîne de Ralllatome. L. MorezLer. — Découverte d’Algues rs dans le ancre de Boncourt © Roman et GENNEVAUX. — Sur le Lias & We Pajveien du CHE st- eus, près de Montpellier . L. JorrAuD. — Note sur la Eee de la région de Née ine (AE da) Fig. 1. Esquisse géologique d’une partie de la région de Négrine. 1/800 000 : 2. Coupe semaine du dicbel Haas au real Rifouf. 3. == du djebel Ouk au djebel Mrata. J. BLaAyac. — Le Trias dans la région de Clairefontaine au Sud de Souk-Ahras Fig. 1. Carte géolo rime D cr % bi région de Clair Soutire. 1/200 000 2. Coupe traversant Coton iniasique si Crete. 3. Coupe à travers la partie nord de l'affleurement triasique de Clairefontaine : 4. Coupe à trasers le sanctrnal du chael Mesloula c Fernand MEuntEer. — Deux nouvelles Blattides du Sénhenion de Commentry (Allier) . Fig. 1. Restauration de Paire Ge HO) ae Doro ne Jacobsi n. sp. 2. Restauration de lélytre Ge LRERET) 2 acide Douvillei n. sp. Planche IX. — Fig. 1. Dictyomylacris Jacobsi n. sp. 2. Sysciophlebia Douvillei n. sp. 6GGx Pages 662 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES Séance du 17 Juin 1907 : Nécrologie : Le VERRIER ; Ch. JaAcoB, A. THEVENIN, A. DE Me vel Care 1 Dar = Présentations d'ouvrages. . . Re Ph. Nécris. — Observations sur les anciennes lipaes da here de la Méditerranée . . . PRO LAVE res re M. BouLe. — Disc cross ane : 0e BOoURGEAT. — Deux D és à léctios de learn d mer sur les métaux. c 6 R. Nrcxrès et H. Jozy. — Sr la orme ds james sontares du Nord de Meurthe-et-Moselle Fig. 1. Carle tectonique des terrains sonde es de. Meurthe et- Moselle. 1/200000 .« . . . . Robert Douvizcé. — Sur des Léon ronvalles. : Fig. 1. Schéma de la disposition des us chez Pepe Giraudi n. sp. . 2. Coupe tangentielle de Kane end n. SP. on Palfeament des loges latérales le long des pustules 3. — — d’une Lep. marginuta Micuat. du Sausset. Planche X. — Fig. 1. Lepidocyclina marginata Mrcur. Le Sausset. De — TournouëriL.etR.D. Le Sausset. 3,4. — — L.etR.D. /var. con- centrica) Le Sausset. 6. — Cottreaui n. sp. Rossignano {(Montferrat). 7. — marginata Micur. Colline de Turin [localité type]. 8. — Cottreaui n. sp. Le Sausset igure type]. 9-10. = Giraudi n. sp. La Martinique igure type]. nn. — marginata Micur. Colline de Turin. 12 — cf. marginata. Villa bassa d’Har- court (Turin). 13. — sp. La Martinique. Coupe. 14. — cf. Munieri L. et R. D. Coupe. 15-16. — Giraudi n. sp. La Martinique. Coupes. Tge — Tournoueri L. et R. D. Le Saus- set. SUR P. OPPENHEIM. — Observations . M. Boure et A. THEVENIN. — Sur de nouveaux eee de fe me orientale de Madagascar J. REPELIN. Sur l’âge des terrains danenes des environs de Ste- Oro du-Mont . Fig. 1. Coupe au Sud fe Ste- Groës du-Mont. 2. Coupe de l’'Oligocène à Ste-Croix-du-Mont : R. CHupEAU. — Excursion géologique au Sahara et au Soir - Fig. 1. Plateau de Timissao . : ; 2. Carte géologique du Sahara D) Fc 000 000 Planche XI. — Fig. 1 à 6. Coupes générales à travers le Sahara. 313 314 316 316 317 319 325 MST FIGURES, CARTES ET PLANCHES 663 Pages G. F. Docrrus. — Classification des couches de l’Éocène supérieur au Nord de Paris. . . c UN ST Tableau des assises de RE < supérieur Ve phesin Fe Pas Dé bi où en E. HAuG. — Observations. . . . . . + HÉUMERNEN RS RP PRE NP Jean Boussac. — Éocène moyen et Ho cene supérieur . . : . 355 P. OPPENKEIM. — Observations sur l’âge des couches à Paleomastodon du Fayoum. . . AN PE PEN EU K35S Henri DouUviLLÉ. — Perforatione DAnacides Han . 360 Fig. 1. Roche jurassique supportant le Miocène près di fort d'Arras bida (Portugal) perforée par des Polydora. . . : 36t 2,3. Deux sections à des hauteurs différentes d’une même rase présentant des perforations de Tigillites Habichi, d’après MACanloSBLisSORE 362 4. Coupe longitudinale d'une Ed con 2e Tigillites Hebc tn d’après M. Carlos Lisson . . 302 5. Section d’une Ostrea edulis ORAN Les nesoreens de Po- lrdora hoplura en «entrée de serrure » et le remplissage de la traverse avec les débris arrachés à la coquille. . . . 363 6. Fragment du Bathonien de Luc-sur-Mer RE par les Poly- LOTUS 363 7. Perforations de Enuréene bonne dans une Dire same AAATCAGRONE RENOM EUNE ER 8. Taonurus ultimus . . . 0 DR SO 0 9. Entrée d’une perforation 2 Aesnoniee SAXICAC OISE 368 10, Vue d’un autre échantillon, montrant les parois mêmes de le CHOLICAUSECELESISITIES TER ET AU AGENT ON ENS GS Planche XII. Fig. 1, ra. Glossifungites Saportai DEWALQUE sp. (Sub Taonurus). 2,2a. Moulage en pyrite de fer provenant des marnes oxfordiennes de Villers-sur-Mer. Séance du 4 Novembre 1907 : Proclamation de deux nouveaux membres : MM : F. DréNeRT, L.-T. TASSART. . . ; Lure 391 Albert DE LOPAESS — Adsesse à ocean du D tenaire Le li Société géologique de Londrés. . . RS LOT Paul CHOFFAT.— Présentation de Es « Ge a Hp » de Portugal 372 Emile HAuG.— Observations au sujet de la présentation précédente . 372 J. LANDERER, Van ETBoRN, E.-F. GAUTIER.— Présentations d'ouvrages 372-373 E.-F. GauriER. — Rectification d’une erreur d’une note antérieure . . 373 Henri Douviczé. — Revision des Orbitoïdés. . . . . Se UE 0900 Ip. Présentation d’un panorama eo tique 270 M. Boure. — Projet de création d’une collection de cartes postales à la SOCICLÉ RENE AE Ne Te 2 Un 5370 F. DIENERT. — Sur la Recherche de la ndicibihee Électrique, dans l’étude des eaux potables . . . . : : o 6 0. ve G-F. DozLrus, H. BouRSAULT, A. Éenen P. aveux, H. BU — Observations sur la communication précédente. . . . 397, 378, 379 Carl REnz. — Le Trias fossilifère en Grèce moyenne et septentrionale. 380 664 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES Pages Séance du 18 Novembre 1907 : Nécrologie : G. Soreiz, Ch. DE GERMINY, H. ARNAUD. . . . . . . 38 M. F. WazcreraAnT est élu membre de l’Institut. . . . . . . . 38 Proclamation de deux nouveaux membres : MM. Ch. R. EASTMAN, es PEsson-DIDION. . . 381 . RamonD et Paul CoMBes fils, G. RON, “W. Ra, des Bros nu THEVENIN. — Présentations d'ouvrages . . D UN MMONMASTES82 M. Bouze. — Observations à propos des excursions en à Andetens faites à l'occasion du centenaire de la Société géologique de Londres . . 382 C. RENZ. — Le Jurassique en Albanie méridionale et en Argolide . . 384 Arm. LAURENT. — Quelques observations nouvelles sur les terrains sédimentaires du Velay . . . . Lu UMTS 80) M. Bouze. — Observations au sujet de la note résidents. LUE NES 81) M. FILLIOZAT. — Bryozoaires crétacés de Vendôme . . . . . . = 3gr Planche XIII. Fig. 1. Rhagasostoma parvicella n. sp. Vendôme (zone à Marsupites). 2. Rosseliana crassa n. sp. Vendôme (zone à Marsupites). 3. Cea regularis D’'Or8. Vendôme (zone à Mar- supites). 4,5,6. Haploæcia Canui n. sp. Rue Chèvre, commune de St-Firmin-des-Prés (Loir-et-Cher) (zone à Crania ignabergensis). 7. Haploæcia annulata n. sp. Angoumien de Bessé (Sarthe) {assise à Catopygus Ebraryi) Planche XIV. Fig. 1, 2. Cea compressa var. digitata D'Ors. Vendôme (zone à Marsupites). 3,4. Cea tubulosa D'Or8. Trôo (assise à Terebra- tulina Bourgeoisi). 5. Sparsicytis concava n. gen., n. sp. Vendôme (zone à Crania ignabergensis). 6. Sparsicytis arbuscula n. sp. St-André, près Villiers (Loir-et-Cher) (zone à Crania igna- ber gensis). Jean BoussAc. — La limite de l’Éocène et de l’'Oligocène . . {oo G. Ramonp, J. Boussac, Léon JANET, J. Boussac. — Obser ton au sujet de la communication précédente . . . Sr RL F. PrigM. — Sur des Vertébrés de l’'Éocène d'Egypte Ê de niet, MOST TT Fig. 1. Dent de Rajidé. Éocène du Mokattam . . . PERLE 2. Ginglymostoma Fourtaui PrieM. Eocène du Mokatiam TUNER AS Planche XV. Fig. 1, +. Myliobatis sp. Piquant. Mokattam (Égypte). 3. 4. Lamna sp. Mokaltam. 5-7. Carcharias (Aprionondon) aff. frequens DAMES Mokattam. ï 8-10. Trigonodon serratus P. GERVAIS (n. var. ægyptiaca). Mokattam. 11-14. Trigonodon lœvis n. sp. Mokattam. 15-22. Ancistrodon armatus P, GERvAISs sp. Mo- kattam. FIGURES, CARTES ET PLANCHES 23-25. Ancistrodon armatus P.GERVAIS Sp. (n. var. Teilhardi). Mokattam. 26. Ancistrodon armatus P. GERVAIS Sp. (n. var. Fourtaui). Mokattam. 27. Fragment de carapace de tortue. Mokattam. 28. Mene aff.rhombeus VouraA sp. Gafsa/{Tunisie). Planche XVI. Fig. 1, 2, 3. Protosiren Fraasi ABez. Mokattam. Séance du 2 Décembre 1907 : Nécrolog'ie : P. Gervais DE ROUVILLE Proclamation de deux nouveaux membres : D: A. Tonaue P. door ; Paul Comes fils, Emile HauG, Léon BERTRAND, G. B. M. FLAMAND. — Présentations d'ouvrages . A. de Grossouvre. — Découverte d'un | Hsoment de ravern à à atom (Charente) . ; Gal JourpY, A. DE Romeu. — Frésenenions Tornares D LES P. TERMIER. — Ho tectoniques de l’Apennin, des Alpes Gi des Dinarides : 1 Emile HauG. — Obs. au ne de 1 comment ton Ra Étant G. B. M. FLAMAND. — Sur les divisions du Carboniférien et la présence du Moscovien-Westphalien dans le Sud-Oranais . Ch. DEPÉRET. — Sur le Pliocène du bassin du Puy : Jean CHauTAR». — Les roches éruptives de la presqu'île du Cover (Sénégal) . Fig. r. Coupe du ap fs Éères 2. Île de Gorée. à 3. Pointe de Fann. 4. Falaise des Madeleines 11 : 5-10. Représentation graphique de six types 5 Ho 6 ér sde da Cap-Vert. É J. Deprar. — La granulite no e des environs d Heule (Sar- daigne) alle Fig. 1. Coupe Pres % Muntiggiu en Samiaiane DE he G. Courry et L. HAMeLIN. — Étude relative à la nation des less de Villejuif .… ; rs P. LEMOINE. — Corbin à la code Ge olaces ne aises. — I. Sur des fossiles éocènes rapportés du Sénégal par le capitaine Vaillier Fig. 1. Carte me de la robe ion ae Dale et ee MAGra CES. Séance du 16 Décembre 1907 : G. Courry, RoMAN, M. BOULE, PERVINQUIÈRE, PERON, DEPÉRET. — Pré- SenieNTne d'ouvrages E.-F. GAUTIER. — Observations au Ruiet des raies de M. Mlenrentié à la séance du 2 décembre 1907. E. FAzLoT. — Observations à la note de M. Renato «sur les terrains oligocènes de Ste-Croix du Mont » . J. Drprar. — Obs. sur la tectonique de la Sante noel de la Dors Ch. Depérer. — Sur l’âge des couches à Palæomastodon du Fayoum (2° note) . G. DoLLrus.— Sur Ja Dose donne de l'Helix orme Gare le Bassin de Paris et du Melanoides Escheri dans celui de la Loire. 665 Pages 666 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES Jean CHaurarD. — Contribution à l’étude des roches éruptives et méta- morphiques de la Côte d'Ivoire . ; F. PriEem. — Note sur les Poissons fossiles de Madagascar. Fig. 1. Strophodus sp. Dent. < >. Lamma appendiculata Ac. sp. Den. 3. Corax falcatus AG. Dent. : 4. Oxyrhina Mantelli Ac. Dent. 5. Lamna appendiculata AG. sp. Dent. 6. Corax falcatus Ac. Dent. 7. Notidamus microdon AG. Dent. 8. Oxyrhina Desori Ac. Dent. Le Henri Douviccé. — Les couches à Lépidoey lines dan Pauutaine et la Vénétie . : : Jules LAmBERrT et Paul Lanones — Croire à la Reclogie dés os nies françaises. — Il. Sur deux Oursins nouveaux du Jurassique inférieur de Madagascar, par J. LaAMBert et P. LEMOINE, 496. — IIT. Fossiles crétacés de la côte est de Madagascar, par P. LEMOINE, 480. Fig. 1. Hypodiadema Menuthias LAMBERT . ; 2. Apex de Acrosalenia Lemoinei LAMBERT . 3. Acrosalenia Lemoïinei LAMBERT Re ME à Gal pe LAMorue. — Les gîtes fossilifères des marnes plaisanciennes du Sahel d'Alger (Catalogue des Mollusques qu'ils renferment, par le gal de LaAMorHE et Ph. DAUTZENBERG) . done J. GosseLer et L. Doré. — Sur le terrain crétacique du Boon et du Pays de Licques. Fig. 1. Coupe du terrain craie ä Rain 2. Coupe du terrain crétacique à Fiennes . : Louis GuiLBrrT. — Forêts immergées de la côte Leétobne ete de St- He se Fig. 1. Forêts immergées de a cote bretonne 2. Plan du gisement du Palus. SR Le 3. Coupe du gisement du Palus à Plouha. HURAUE o L. Joceaup. — Note sur quelques dents de Poissons fossile an Rio de Oro (Sahara occidental) ù Eugène Fournier. — Les recherches de Mon iile en Éranche Contes Le massif de Saulnot et sa bordure. Fig. r. Coupe du massif de Saulnot : : ; H.-G. on — Notices paléomammologiques sur lines dépit miocènes des Bassins de la Loire et de l’Allier. Fig. 1. Coupe à Givreuil Ds PO NES OR AR: oo ro 2-3 Dinotherium sp. Mandibule soiee, La Roche-de-Meillard. A. Borsrez. — Rapport de la Commission de Comptabilité. FIGURES, CARTES ET PLANCHES 667 Pages Compte-rendu dela Réunionextraordinaire de la Société géolo- gique de France dans les Causses et dans les Cévennes Liste des membres ayant pris part à la Réunion extraordinaire de LOOTE UN 20e AA ARTS MT NO TC RM RS At) LEDGT Programmentdles exCUESION SEC 0 602 Dore LENARRE TONIVISUTÉERI//CAOIOLOE EE 02 BD OPA DATE AE ERNST EN Er NS Rent rs O0) Séance du 3 Octobre, à Tournemire : Constitutionidu bureau DL 0 TPE AMENER ERREUR MEN 5 GT J. BERGERON. — Allocution . . . SR MANS 07 R. NickLès. — La série liasique dans la région on nent AR 000 BR CoOupedus Rue REMONRE AUTRE EE 5,0 2. Coupe au N.E. de Tournemire . . SRE PTS ARS 0) Séance du 6 Octobre 1907, au EU A. ed — Excursion du 3 oct. aux environs de Tournemire et du 4 oct. à Ste-Eulalie-de-Cernon . . US OA MOT Fig. 3. Coupe de Cougouille à Ste- Eulalie HeCernon D AR NR EO 00 R. NicxLës. — Exc. du 5 oct. au Mas-du-Pré, près de Nant. . 589 Hi CoUpedelConberedonde NOR REC ENS ES G0 5. Coupe du Mas-du-Pré . . . 591 J. BERGERON. — Sur les relations qui sien snine le aodidents ace tertiaire et d’âge primaire dans les Causses et dans JÉSICÉVENNE SE TNT TARN A TE 500 — ODSERVALION SEAT RE EE RE ESS — Excursion du 5 octobre (suite et fin) . . . . . . 599 Séance du 8 Octobre 1907, à Ganges : J. BERGERON. — Exec. du 6 oct. aux environs du Vigan . . . . . . Got Léon BERTRAND. — Observations . . ST A OO J. BERGERON. — Exec. du 9 oct. du Ne à Anna EN NM A TEUCDS Planche XVII. Fig. 1. Bloc de calcaire serpentineux sous la métairie du Tour. 2. Calcschistes plissés et refoulés du col de Maurés. 3. Vallée du Bonheur. Type d’une vallée du ver- sant atlantique. 4. Haute vallée de Valleraugue. Type d'une vallée du versant méditerranéen. J. BERGERON. — Exc. du 8 oct. de l’Aigoual à Pont-d’Hérault. . . . 616 Fircxeur, Léon BERTRAND. — Observations . : . 619 Séance du 10 Octobre 1907, à sons -du-F'ort : R. Nick£ès. — Exc. du 9 oct. dans la Séranne. . . . . . . . . 6x9 Fig. 6. Coupe au S. de Cazilhac. . . Ra Cu ee 020) 7. Vue du chevauchement au S. de Grre PACE EE M C0 0 8. Coupe de St-André-de-Buèges à Figaret . . . . . . . , 622 9. Vue du ravin au S. E. de Figaret . . Se SEE 10. Coupe du brachysynchinal près de barré. EN GG MACON S FIST TENTE USE EEE 607 668 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES Pages 12. Coupe de la Séranne par le Coulet. . . . . . . . . . 628 13. Coupe de la Séranne par Gorniés . . . . CNT 1. CE) Planche XVIII. Fig. 1. Extrémité S.O. du a de St- Jean-de-Buèges. >. Chevauchement du Jurassique sup. sur l’In- fracrétacé au Sud de Cazilhac. F. ROMAN. — He du 10 oct. au Thaurac et à St-Hippolyte . . . . 631 Fig. r. Coupe de larrive droite deNPHéTauL ECS 2. Croquis de la rive gauche de l'Hérault. . . . Sr CR) 3. Coupe transverse de la dépression de la Gare. 2 MORT Léon BERTRAND. — Observation. . . . . . . RE re | a F. Roman. — L'œuvre d’Adrien Jeanjean. . . . SR | Gr — Exc. du 1r oct. au bois de Moïinier . . . . . . . . 64 Fig. 4. Coupe de St-Hippolyte à Pompignan . . . 646 5. Vue panoramique de la bordure cévennique re à sur > da Rome derStHippolyite (Qi SAUCE DONNE NC OP CE RE OL G. SAyN. — Observations. . . 653 J. BERGERON, abbé FoNT Y SAGUÉ, or Décéer ns Cote de Rare RE CR MR RM ET Ge rss TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIERE SN NEINDIES AUTEURS A Afrique. Voir: Algérie, Côte d'Ivoire, Egypte, Madagascar, Maroc, Ora- nais (Sud-), Oro (Rio de), Sahara, Sénégal, Soudan, Tunisie. Aisoual. Exc. du Vigan à l — par J. BERGERON (pl. X VID, 608.— Exc. de | — à Pont-d'Hérault, par J. BERGERON, 616. Albanie. Le Jurassique en — méri- dionale et en Argolide, par C. RENz, 384. Alger. Voir : Algérie. Algérie. Note sur la géol. de la région de Négrine (—}), par L. JoceaAuD, 263. — Le Trias dans la région de Clairefontaine. Obs. sur le Trias de l — et de la Tunisie, par J BLAYAC, 272. — Les gîtes fossilifères des marnes plaisan- ciennes du Sahel d’Alger, par le énéral de LAMOTHE, 481. oir : Oranais (Sud-). Algues. Découverte d’ — siphonées ans le Thanétien de Boncourt, par L. MoRELLET, 261. Allier. Deux nouvelles Blattides du Stéphanien de Commentry (—), par F. Meuxter (pl. IX), 284. — Notices paléomammologiques sur quelques dépôts miocènes des Bassins de la Loire et de l —, par H. G. STEHLIN. 525. Alpes. Sur la nécessité d’une nou- velle interprétation de la tecto- nique des — franco-italiennes, par P. TeRMIER (pl. IV-V) [Obs. de E. Hauc, W. KiLrAN], 174.— Rapports tectoniques de l’Apennin, des —, et des Dinarides, par P. TERMIER (Obs. de HaAuG|, 421. Alpes-Maritimes. Nouveaux gise- ments pliocènes et post-pliocènes marins et complément des faunes déjà publiées des gîles marins de ces étages, sur la côte des —, par E. Cazior et E. Maury, 793. — Note stratigraphique et tectonique sur le Crétacé sup. de la vallée du Paillon (A.-M.), par E. Maury, 80. — Un gisement post-pliocène terrestre dans la vallée de la Tinée, par E. Cazior et MAURY, 158. — Sur quel- ques Eponges du Sénonien de Nice, par Px. PoërA (pl. IL), 163. Voir : Menton. Angleterre.Centenaire dela Soc Géol. de Londres, par A. DE LAPPARENT, 371. — Excursion à Cromer (Nor- folk) et à Barrington près de Cam- bridge, par M. BouLe, 382. Annélides. Perforation d’ —, par H. DouvizLé (pl. XID), 367. Apennin. Rapports tectoniques de l—, des Alpes et des Dinarides, par P. TErMiER [Obs. de Hauc], 421. Aquilaine. Les couches à Lépidocy- clines dans l’— et la Vénétie, par H. Douvrcé, 466. Voir: Tertiaire, Lépidocyclines. Argolide. Voir : Grèce. Ariège. Obs. sur la classification du Tertiaire inf. de | — et de la Haute- Garonne, par L. CAREZ, 255. Arnaud (H.). Nécrologie, 38r. Asie. Voir: Indo-Chine, Tonkin, Yunnan. Asklepiéion.Voir: Grèce. Aveyron. RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. La série liasique dans la région de Tournemire (—), par R. NICKLÈS, 569. — Excursions diverses, p. 584 et suiv. B BABINET (J. A.). Nécrologie, 117. Bajocien. Sur le Lias et le — du Pic St-Loup, près de Montpellier, par F. Roman et M. GENNEVAUX, 261. Baoussé-Roussé. Voir : Menton. Barrington. Voir : Angleterre Basque (Pays). Voir : Espagne. Bathonien. 3 note sur le — de St- Gaultier (Indre), par M. CossMANN, (pl. VII-VIID), 225. Beauce (Calcaires de). Sur la subdi- 650 vision des —, par G. F. Docrrus [Obs. de P. Comes], 58. Belledone. Obs. dans la chaîne de —, par P. Lory, 260. BERGERoON (Jules). Obs. au sujet d’une communication de M. M. Lima- nowsky, 66. — REÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. Allocutions, 567, 653. — Sur les relations qui existent entre les accidents d'âge tertiaire et d'âge primaire dans les Causses et dans les Cévennes, 595 — Obs. 598$. — Exec. au Mas-du-Pré, 599. — Exec. aux env. du Vigan, Gor. — Exec. du Vigan à l’Aigoual (pl. XVID, 608. — Exc. de l’Aigoual à Pont- d'Hérault, 616. BrrrrAnD (Léon). Prés. d'ouvrage, 58, 420, — RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. Obs. 607, 619. 644. BERTRAND (Marcel). Nécrologie, 42, 110, 191. Bibliographie. RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES, par J. BerGEroON, R. NicxLës, F.RoMAN, 56». Binou (Léon). Nécrologie, 121. BiscaorFsuerM. Nécrologie, 121. Blaitides. Deux nouvelles — du Stéphanien de Commentry (Allier), par Fernand Meunier (pl. IX), 284. BLayaAc (J.). Le Trias dans la région de Clairefontaine au S. de Souk- Ahras, 272. Boisrez (A.). Allocution, 2, 115. — Rapport de la Commission de Comptabilité, 551. Boncourt. Découverte d’Algues sipho- nées dans le Thanétien de —, par L. MOoRELLET, 261. Borrr (Ulderico). Nécrologie. 193. Bouches-du-Rhône. Lépidocyelines du Sausset (—), par R. Douvieré et J. COTTREAU, 254. BouLe (Marcellin). Rép. aux remar- ques de M. — au sujet de sa note «sur une obs. faite à la Grotte du Prince aux Baoussé-Roussé, près de Menton », par G. B. M. FLa- MAND, 9. — Obs. à propos de la Grotte du Prince, 46 — Prés. d’ou- vrage, 162, 452. — Obs. [sur les anciennes lignes de rivage de la Méditerranée, par Ph. NéGRis] 291. Projet de collection de cartes pos: tales géol. 375. — Excursion en Angleterre à Cromer et à Barring- ton, 382. — Obs. [quelques obs. nouvelles sur les terrains sédimen- taires du Velay, par A. LAURENT} 389. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ET DES AUTEURS Bouze (M.) et A. TneveniIN. Sur de nouveaux fossiles de la côte orien- tale de Madagascar, 314. Boulonnais. Sur le terrain crétacique du — et du Pays du Licques, par J. GosseLer et L. DoLLé, 506. Bourpor (J. D.). Nécrologie, 119. BouRGEAT (abbé). Obs. concernant le Jura, 257. — Deux phénomènes dus à l’action de l’eau de mer sur les métaux, 292. Boursauzr. Obs. [sur la recherche de la conductibilité électrique dans l'étude des eaux potables, par F. DrÉNERT], 3799, 379. Boussac (Jean). Eocène moyen et Eocène supérieur. 355. — La limite de l'Eocène et de l’Oligocène [Obs. de G. RAMoND, L. JANET], 400. Bretagne. Forêts immergées de la côte bretonne (baïe de St-Brieuc), par L. GUILBERT, 511. Brunuss (Jean). Près. d'ouvrages, 381. Bryozoaires crétacés de Vendôme, par M. Frczrozart (pl. XIII-XIV), 397. Bureau. Election du — de la Soc. Géol. pour 1907, 1. — Election du — de la Réun. extr. dans les Causses et dans les Cévennes, 567. C Cambridge. Voir : Angleterre. Cap-Vert. Les roches éruptives de la presqu'île du — (Sénégal), par J. CHAUTARD, 427. Carboniférien. Sur les divisions du — et la présence du Moscovien- Westphalien dans le Sud-Oranais, par G. B. M. FLAMAND, 423. — Obs. au sujet de la note précéd., par GAUTIER, 452. — Les recherches de Houille en Franche-Comté, par E. FOURNIER, 519. CaREz (Léon). Prés. d'ouvrage, 254. — Obs. sur la classification du Ter- tiaire inf. de l'Ariège et de la Haute-Garonne, 255. Carpathes. Obs. au sujet d’une comm. de M. M.Limanowski, par J. BER- GERON, 66. Cartes. C. géol. schématique du N. de Madagascar, par P. LEMOINE, 1/2 000 000, 34. — C. géol. de la val- lée du Paillon (A.-M.), 1/50 000, par E. Maury, 83. — C. tectonique de la vallée du Paillon (A-M), par E. Maury,93. — Esquissegéol. dela ré- gion de Négrine (Algérie), 1/800 000, par L. Joueaup; 263. — C. géol. schématique de la région de Claire- fontaine Wade) par J. BLAYAC, TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ET DES AUTEURS (67 274. — Ess. de C. géol. de Tidikelt et du Mouïdir-Ahnet, 1/1500000, par E. F. GaurTiEr et R CHUDEAU, pl. VI. — C. tectonique des terrains secondaires de Meurthe-et-Moselle, 1/200 000, par R. NicxLès et H. Jory, 297.— Esquisse géol. du Sahara- central, 1/8000000, par R. CHUDEAU, - 344-345.— C. géol. schématique de la région entre Dakar et Kaye (Sénégal), 1/4 000 000, 44g. — C de la région visitée par la Réun. extr. dans les Causses et dans les Cévennes, 1/640 000, 562. Catalogue des Mollusques des gîtes fossilifères des marnes plaisan- ciennes du Sahel d'Alger, par le général DE LAMOTHE et Pa. DaAur- ZENBERG, 481. Causses. Réun. extr. de la Soc. géol. dans les — et dans les Cévennes en 1907 (pl. XVII-XVIIT), 567. CaAyeux (L.). Allocution,3.— annonce la mort de Marcel BERTRAND, 42.— Prés. d'ouvrages, 64, 289. Cazror (E.) et E. Maury. Nouveaux gi- sements pliocènes et post-pliocènes marins et complément des faunes déjà publiées des gîtes marins de ces étages, sur la côte des Alpes- Maritimes, 792.— Un gisement post- liocène terrestre dans la vallée de a Tinée, 158. Centenaire de la Soc. Géol. de Lon- dres, 371. Cévennes. Réun. extr. de la Soc. Géol. de France, dans les Causses et dans les —, en 1907 (pl. XVII-XVIID), 567. Charente. Découverte d’un travertin fossilifère à Baignes, par A. DE GROSSOUVRE, 421. Charriages (Nappes de). Voir : Tecto- nique. CHAUTARD (Jean). Prés. d'ouvrages, 191. — Les roches éruptives de la resqu'ile du Cap-Vert (Sénégal), 4h27. — Contribution à l'étude des roches éruptives et métamorphi- ques de la Côte d'Ivoire, 459. Chine. Voir : Tonkin, Yunnan. CHorFAT (Paul). Prés. de la carte hypsométrique du Portugal [Obs. de E. Hauc|]. 372. CaupEAU (R.). Excursion géol. au Sahara et au Soudan (pl. XI), 319. CaupEAu (E. F. Gautier et R)). Esquisse géol. du Tidikelt et du Mouidir-Ahnet (Sahara) (pl. VD, 195. Clairefontaine. Le Trias dans la région de —, au S. de Souk-Ahras, par J. BLAYAC, 272. 7 I CozLor (L.). Prés. d'ouvrages, 5. Colonies françaises. Voir : Algérie, Côte d’lvoire, Indo-Chine. Mada- gascar, Sahara, Sénégal, Tonkin. Tunisie. Comes fils (Paul). Prés. d'ouvrages, 5, 162, 420. — Contribution à l'étude de la flore éocène. Sur un bois fossile nouveau appartenant à l’étage sparnacien (pl. D), 28. — Obs. [sur la subdivision des cal- ce de Beauce,par G. F. Dorzrus|, o. Comes (Paul) fils et G. Ramon. Prés. d'ouvrage, 381. Commentry. Deux nouvelles Blatti- des du Stéphanien de — (Allier), par F. MEUNIER (pl. IX), 284. Comptabilité. Rapport de la Com- mission de —, par A. BoisTEL, 551. Corse. À propos de la protogine de —, par J. DEPRAT, 9. — Obs. sur la tectonique de la partie orientale de la —, par J. DEprar, 453. CossManx (Maurice). Prés. d'ouvrage, 191. — 3" note sur le Bathonien de St-Gaultier (Indre) (pl. VII-VIID, 295. Côte d'Ivoire. Contribution à l’étude des roches éruptives et métamor- hiques de la —, par J. CHAUTARD, 59. Côtes-du-Nord. Forêts immergées de la côte bretonne (baie de St-Brieuc), par L. GUILBERT, 511. CoTrREAU (J.). Echinides du Juras- sique sup. de Madagascar, 65. — Lé- pidocyclines du Sausset (B.-du-R.), 254. Courry (G). Prés. d'ouvrage, 191, 452. CourTy (G.) et L Hamezin. Etude relative à la formation des lœss de Villejuif, 444. Crétacé. Note stratigraphique et tec- tonique sur le — supérieur de la vallée du Paillon (A.-M.). par E. Maury, 80. — Bryozoaires —s de Vendôme, par M. FizzrozaT (pl.XIII- XIV), 391. — Fossiles —s de la côte est de Madagascar, par P. LEMOINE, 480. — Sur le terrain crétacique du Boulonnais et du Pays de Licques, par J. GossELET et L. DOoLLÉ, 506. Cromer. Voir : Angleterre. D Danton (J. D.) Nécrologie, 5, 118. DAuTzENBERG (Ph.). Les gîtes fossi- lifères des marnes plaisanciennes du Sahel d'Alger, par le général de Lamorues; catalogue des Mollusques 2 qu'ils renferment par le gén. de LAMOTHE et —, 481. DeprerEeT (Ch). Obs. au sujet d'une note de M. — sur la Grotte du Prince, par M. BouLE, 46. — Rép. aux obs. de M. Boule, 64. — Sur l'âge des couches à Palæomastodon du Fayoum [Obs. de P. OPPENHEIM, 358],193,455.— Obs.sur les anciennes lignes de rivage de la Méditer- ranée, à propos des notes de M.—, par Ph. NécGris [Obs. de M. Boux], 239. — Sur le Pliocène du bassin du Puy, 424.— Prés. d'ouvrage, 452. — Obs. [sur la position stratigraphi- que de l’Helix Ramondi dans le bassin de Paris et du Melanoides Escheri dans celui de la Loire, par G. DoLLrus], 459. — RÉUN. ExTrr. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. Allocution, 653. DEPRAT (J.) A propos de la proto- gine de Corse,7.— Prés. d'ouvrage, 98. — La granulite tourmalinifère des env. d’Erula (Sardaigne), 440. — Obs. sur la tectonique de la partie orientale de la Corse, 453. Desmodontes. Voir : Lamellibranches. DIENERT (E). Prés. d'ouvrage [Obs. de G. DoLLrus, 289.— Sur la recher- che de la conductibilité électrique dans l’étude des eaux potables[Obs. de G. F. DoLLrus, BOURSAULT, A. GUÉBHARD, P. VINCEY], 395. Dinarides. Rapports tectoniques de l'Apennin, des Alpes et des —, par P. TeRMIER [Obs. de E. HAUG], 421. Doré (J. Gossezzr et L.). Sur le ter- rain crétacique du Boulonnais et du Pays de Licques, 506. Dozzrus (G.-F), rend compte de sa délégation à Bruxelles, 44. — Sur la subdivision des calcaires de Beauce [Obs. de P. Combes}, 58. — Obs. [Rev. des formes de Mollus- ques terrestres et fluviatiles du Ter- tiaire des bassins de la Seine et de la Loire, par —|, par A. DE Gros- SOUVRE, 60. — Obs. à propos d’un prés. d'ouvrage de M. DIENERT, 289. — (Classification des couches de l’'Eocène sup. au N. de Paris [Obs. de E. HAUG], 347. — Obs. [sur la recherche de la conductibilité élec- trique dans l’étude des eaux pota- bles, par F. DienERT|, 377.— Sur la position stritigraphique de l’Helix Ramondi dans le Bassin de Paris et du Melanoides Escheri dans celui de la Loire [Obs. de Ch. D£PERET}, 456. Douvicré (Henri). Les Lamellibran- ches cavicoles ou Desmodontes (pl. ID), 96. — Communication, 162. — TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ËT DES AUTEURS Perforation d’Annélides (pl. XII), 361.— Sur la revision du groupe des Orbitoïdés, 373. — Présentation d’un panorama photographique, 37 — Les couches à Lépidocy- ab dans l’Aquitaine et la Vénétie, Douvizzé (Robert). Sur la variation chez les Foraminifères du genre Lepidocyclina, 51. — Prés. d’ouvra- ges, 191. — Lépidocyclines du Saus- set (B.-du-Rh.), 254. — Sur des TÉHOU CURE nouvelles (pl. X), 07. Douxamr. Prés. d'ouvrages, 24. E Eaux. Sur la recherche de la con- ductibilité électrique dans l'étude des — potables, par F. DrENERT [Obs. de G. F. DozcFrus, BouRsAULT, GUÉBHARD, E. VINcEY |, 395. Echinides du Jurassique sup. de Madagascar, par J. CoTTREAU, 65. Egypte.Surdes Vertébrés de l’'Eocène ’— et de Tunisie, par F. PRIEM (pl. XV-X VI), 412. oir : Fayoum. Eocène. Note sur un nouveau gise- ent de Mammifères —s aux env. de Montpellier, par F. Roman et M. GENNEVAUX, 18. — Contribution à l’étude de la flore —; Sur un bois fossile nouveau appartenant à l'étage sparnacien, par P. Comges (pl. D, 28. — Classification des cou- ches de l’— sup. au N. de Paris, par G. F. Dozzrus [Obs. de E HaAuG], 347. — — moyen et — sup., par J. Boussac, 355. — La limite de l’— et de l'Oligocène, par J. Boussac [Obs. de RAMonpD, L. JANET], 400. — Sur des Verté- brés de l'— d'Egypte et de Tunisie, par F. Prrem (pl. XV-X VI), 412. — Sur des fossiles —s rapportés du Sénégal, par le capit. Vallier, par P. LEMOINE, 447. . Épidaure. Types nouveaux de la Faune du Trias d’'—, par C. RENz, 293. EÉpire. Voir : Grèce. Éponges. Sur quelques — du Séno- nien de Nice, par Ph. PocrA (pl. ID, 163. Érula. La granulite tourmalinifère des env. d’— (Sardaigne), par J. DEPRAT, 440. Espagne Le granite de la Haya ou es Trois-Couronnes (pays basque), par P. TERMIER, 9. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ET DES AUTEURS F FAzLOT. Sur les couches de Ste- Croix-du-Mont (Gironde), 47. — Sur l’âge des terrains oligocènes des env. de Ste-Croix-du-Mont, par J. REPELIN, te à M. —, 316. — Obs. à la note de M. Repelin sur les terrains oligocènes de Ste-Croix- du-Mont, 453. Fayoum. Sur l’âge des couches à alæomastodon du —. par Ch. DE- PÉRET, 193, 495. — Obs. sur l’âge des couches à Palæomastodon du Fayoum, par P. OPPEN&EIM, 358. FicnEur. RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. Obs. 619. FrzcrozaAr (Marius). Bryozoaires cré- de Vendôme (pl. XIII-XIV), OI. FLamAnND(G.-B.-M.). Prés. d'ouvrages, 5, 24, 420. — Rép. aux remarques de M. M. Boule, au sujet de sa note «Sur une obs. faite à la Grotte du Prince aux Baoussé-Roussé, près de Menton » [Obs. de M. BouLe, 46|, 7. — Sur les divisions du Carbonifé- rien et la présence du Moscovien- Westphalien dans le Sud-Oranais, 423. — Obs. au sujet des notes de M. — à la séance du 2 déc. 1907, par GAUTIER, 452. Font y SAGuÉ (abbé). RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES Cé- VENNES. Allocution. 653. Foraminifères.Noir : Lépidocyclines, Orbitoides, Paléontologie. Forrr (H.). Nécrologie, 568. Fournier (Eugène). Nouvelles études sur la partie occid. de la chaîne des Pyrénées entre la vallée d’Ossau et celle de Roncevaux (Calvados), 138. — Les recherches de Houille en Franche-Comté, 517. Franche-Comté. Les recherches de Houille en —, par E. FOURNIER, 517. FRIEDEL (Pierre TERMIER et Georges). Les nappes antéstephaniennes de la région de St-Etienne, 191. Frirscx (C. von), Nécrologie, 122. FurrerEer (Karl). Nécrologie, 123. G Gard. RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. Excursions diverses, 561 et suiv. Garonne (Haute-). Obs.sur la elassi- fication du Tertiaire inf. de l’Ariège et de la —, par L. CAREZ, 255. 12 Juin 1908. — T. VII. 673 GAUTIER (E. F.). Communication, 63.— Note au sujet des argiles bariolées gypsifères du Sud-Oranais, au sujet d'obs. de—, par le lieut. POrRMEUR, 137. — Prés. d'ouvrage, 373. — A propos des grès à dragées du Touat, 373. — Obs. au sujet des notes de M. Flamand à la séance du 2 déc. 1907, 452. GAUTIER (E.- FE.) et R. CaupErAu. Es- quisse géol. du Tidikelt et du Mouïdir-Ahnet (Sahara) (pl. VD, 195. GENNEVAUX (F. Roman et M.). Note sur un nouveau gisement de Mam- mifères éocènes aux environs de Montpellier, 18. Sur le Lias et le Bajocien du Pic St-Loup, près de Montpellier, 267. GENTIL (Louis). Recherches géol. au Maroc, 6. GERMINY (comte P. Ch. de). Nécro- logie, 381. Gironde. Sur les couches de Ste-Croix- du-Mont ( -}), par FALLOT, 43. — Sur l’âge des terrains oligocènes des env. de Ste-Croix-du-Mont, par J. REPELIN. 316. GLANGEAUD (Ph). Prés. d'ouvrage, 24. — Les chaînes volcaniques du Puy-de-Dôme, 25. — La chaîne des Puys etla petite chaîne des Puys,48. GosseLer (J.) et L. Dorré. Sur le ter- rain crétacique du Boulonnais et du Pays de Licques, 506. Grèce Découverte de gites fossili- fères triasiques en Argolide, par Ph. Néceris, 61. — Surles calcaires à Ceratites trinodosus de la vallée du temple d'Esculape dans l’Argo- lide, par C. RENZ. 136. — Sur les Ammonites toarciennes de l'Epire intérieure, par GC. RENz, 136. — Types nouveaux de la faune du Trias d’Epidaure, par C. RENz, 223. — Le Trias fossilifère en — moyenne et septentrionale, par C. REenz, 380. — Le Jurassique en Albanie méridionale et en Argo- lide, par C. RENz, 384. GrossouvrE (A. de). Obs [Rev. des faunes de Mollusques terrestres et fluviatiles du Tertiaire des Bassins de la Seine et de la Loire, par G. F. Dozzrus], 60.— Découverte d’un travertin fossilifère à Baignes (Charente), 421. Grottes de Grimaldi. Voir : Grotte du Prince. Grotte du Prince. Rép. aux remar- ques de MM. Boule au sujet de sa note «sur une obs. faite à la — Bull. Soc. Géol. Fr. — 43. 674 aux Baoussé-Roussé, près de Men- ton », par G. B. M. FLAMAND, 7.— Obs au sujet de la — parM. BOULE, 46. — Rép. aux obs. de M. Boule, par Ch. DePérer, 64. — Obs. sur les anciennes lignes du‘rivage de la Méditerranée, par Ph. NéGris [Obs. de M. BouLe|, 289. GUÉBHARD (Ad.). Prés. d'ouvrage, 58. — Obs. [sur la recherche de la conductibilité électrique dans lé- tude des eaux potables, par F. DIÉNERT|, 378. GuizgErT (Louis). Forêts immergées de la côte bretonne (baie de St- Brieuc), 511. H HAMELIN (G. Courty et L.). Etude relative à la formation des lœæss de Villejuif, 444. HauG (Emile) Obs. [Geol. de l’Indo- Chine et du Yunnan, par LANTE- nois|,46.—Rapportsur l'attribution du Prix Fontannes à P. Lemoine, 126. — Obs. [Sur la nécessité d’une interprétation de la tectonique des Alpes franco-italiennes par P. TERMIER], p. 190. — Obs. [celassifi- cation des couches de l'Eocène sup. au N. de Paris, par G. F. DozLrrFus] 354. — Obs. à propos de la carte hypsométrique du Portugal, 372.-— Prés. d'ouvrage, 420. — Obs. [rap- port tectonique de l’Apennin, des Alpes et des Dinarides, par P. TERMIER|, 423. Haya (La). Le granite de — ou des rois-Couronnes (Pays basque), par Pierre TERMIER, 9. Hérault. Note sur un nouveau gise- ment de Mammifères éocènes aux env. de Montpellier, par F. RoMAN et M. GENNEVAUX, 18. — Sur le Lias et le Bajocien du Pic St Loup, près de Montpellier, par F. Roman et M. GENNEVAUX, 261. — RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉ- VENNES. Exc. diverses, 561 et suiv. Hydrologie. Sur la recherche de la conductibilité électrique dans l’é- tude des eaux potables, par F. DrenerT [Obs. de G. F. Dozrrus, BoURSAULT, GUÉBHARD, P. VINCEY], 375. I Indo-Chine. Géol. de l'— et du Yunnan. par LAnTENoIS [Obs. de E. HauG|, 44. Voir : Tonkin. Indre. 3° note sur le Bathonien de TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ET DES AUTEURS St-Gaultier (—), par M. CossmMANN (pl. VII-VIID), 225. Isère. Obs. Dans la chaîne de Belle- done, par P. Lory, 260. Italie Sur le recouvrement du terri- toire de Savone (Ligurie), par G. ROvERETO, 6. — L'ile de Capri est un lambeau de recouvrement, par G. ROVERETO, 162. — Sur la néces- sité d’une nouvelle interprétation de la tectonique des Alpes franco- italiennes, par P.TEerMIER (pl.IV-V] [obs. de Hauc, W. KizrAN|, 174. — Les couches à Lépidocyclines dans l’Aquitaine et la Vénétie, par H. DouviLLé, 466. Voir: Sardaigne. J Joe (Charles). Prés. d'ouvrage, 5, 289. JANET (Léon). Obs. [la limite de l’Eo- cène et de l’Oligocène, par J. Bous- SAC], 411. JEANJEAN (Adrien). L'œuvre d’—, par F. Roman, 644. JozEAuD (L.). Note sur la géol. de la région de Négrine (Algérie). 263. — Note sur quelques dents de Pois- sons fossiles du Rio de Oro (Sahara OCC.), 914. Jouy (René NickLès et HENRY). Sur la tectonique des terrains secondaires du N. de Meurthe-et-Moselle, 293. Jourpy (général). Prés. d'ouvrage, 421. Jura.Obs.concernant le —, par l’abbé BOURGEAT, 257. Jurassique. Echinides du — sup. de Madagascar, par G. COTTREAU, 65 — Le — en Albanie méridionale et en Argolide, par C. RENz, 384. — Sur deux Oursins nouveaux du — inf. de Madagascar, par J. LAMBERT et P. LEMOINE, 476. K KILIAN (W.). Prés. d'ouvrage, 381. Kizran (W.) et Lory (P.). Obs. à »ropos d’une communic. de M. C. caMipT, 63. — Obs. [Sur la néces- sité d’une nouvelle interprétation de la tectonique des Alpes franco- italiennes, par P. Termier), 190. L LAMBERT (Jules) et P. LEMOINE. Sur deux Oursins nouveaux du Juras- sique inf. de Madagascar, 476. Lamellibranches. Les — cavicoles ou Desmodontes, par H. DouviLsé (pl. ID), 96. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ET DES AUTEURS LAMOTRE (général de). Les gîtes fossi- litères des marnes plaisanciennes du Sahel d’Alger, 481. Landerer (J.J3.). Prés. d'ouvrage, 372. LANTENOIS. Géol. de l’Indo-Chine et du Yunnan [Obs. de E. HauG], 44. LAPPARENT (Albert de). Prés. d’ou- vrage, 289. — Compte rendu des cérémonies du Centenaire de la Soc. géol. de Londres, 397. LAURENT (Arm.). Quelques obs. nou- velles sur lesterrains sédimentaires du Velay [Obs. de M. BouLe], 386. LEMoIxE (Paul). Les variations de faciès dans les terrains sédimen- taires de Madagascar, 30. — Rap- port sur l'attribution du Prix Fon- tannes a —, par E. HaAuG, 196. — Remerciements, 129. — Sur des fossiles éocènes rapportés du Sené- gal, par le capitaine Vallier, 447. — Fossiles crétacés de la côte est de Madagascar, 480. LEMOINE (Jules LAMBERT et Paul). Sur deux Oursins nouveaux du Jurassique inf. de Madagascar, 476. Lepidocyclines. Sur la variation chez les Foraminifères du genre Lepi- docyclina, par R. DouviLLÉ, 51. — — du Sausset (B.-du-R.), par R. Douvizzé et J. CoTTREAU, 254. — Sur des Lépidocyclines nouvelles, par R. Douvizré (pl. X), 307. — Sur la valeur stratigraphique des —, par P. OPPENHEIM, 313. — Les couches. à Lépidocyclines dans l’Aquitaine et la Vénétie, par H. DouvizLé, 466. LERICHE (Maurice). Prés. d'ouvrages, 24. Le VerRier. Nécrologie, 289. Le Vigan. Exc. aux env. du Vigan, (pl. XVII), par J. BERGERON, 601. — Exec. du Vigan à l’Aigoual, par J. BERGERON, 608. Luore. Nécrologie, 120. Lras. Sur le — et le Bajocien du Pic St-Loup, près de Montpellier, par ROMAN et GENNEVAUX, 261. — RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. La série — ique dans la région de Tournemire (Aveyron), par R. NickLës, 560. Licques (Pays de). Voir : Boulonnais. Ligurie. Voir: Savone. Limanowsky (M.). Obs. au sujet d'une communication de M. —, par J. BERGERON, 66. Loess. Etude relative à la formation des — de Villejuif, par G. Courry et L. HAMELIN, 444. 675 Loire (Bassin de la). Sur la position Stratigraphique de l’'Helix Ramondi dans le Bassin de Paris et du Mela- noides Escheri dans celui de la Loire, par G. Dorrrus [Obs de Ch. DErERETt], 456.— Notices paléomam- mologiques sur quelques dépôts miocènes des bassins de la Loire et de l'Allier, par H. G. STEHLIN, 525. Voir: Paris (Bassin de). Loire. Les nappes antestéphaniennes de la région de St-Etienne (—), par P. TerMIER et G. FRIEDEL, 191. Loire (Haute-). Sur le Pliocène du on du Puy, par Ch. DEPERET, 424. Loir-et-Cher. Bryozoaires crétacés de Vendôme, par M. Ficciozar (pl. XIII-XIV), 39r. Lophiodon. Les types du « — de Montpellier » de Cuvier (Hyænarc- tos insignis P. Gervais), par H. G. STEHLIN, 210. Lorraine. Voir : Meurthe-et-Moselle. Lory (P.). Obs. dans la chaine de Belledone, 260. Lory (W. Kirran et P.). Obs. à pro- pos d’une comm. de M. C. Scxmipr, 63. Lozère. RÉUNION EXTIR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. Exc. diverses, 561 et suiv. LuGEoN (Maurice). Notice nécrolo- gique sur Eugène RENEVIER, 130. M Madagascar. Les variations de faciès dans les terrains sédimentaires de —, par Paul LEMOINE, 30. — Echi- nides du Jurassique sup. de Mada- gascar, par J. COTTREAU, 65. — Sur de nouveaux fossiles de la côte orientale de Madagascar. par M. BouLe et A. THEVENIN, 314. — Note sur les Poissons fossiles de —, par F. PRIEM, 462. — Sur deux Oursins nouveaux du Jurassique inf. de —, Par J. LAMBERT et P. LEMOINE, 476. — Fossiles crétacés de la côte est de —, par F. LEMOINE, 480. Maxunès (P.). Nécrologie, 120. MARTEL (E.-A.). Prés. d'ouvrages, Maroc. Recherches géol. au —, par L. GENTIL, 6 Massif central. Voir : Puy-de-Dôme, Puys, Velay. Maury (E). Note Stratigraphique et tectonique sur le Crétacé supé- rieur de la vallée de Paillon (A.- M.), 80. 676 Maury (Cazior et E.) Nouveaux gise- ments pliocènes et post-pliocènes marins et complément des faunes déjà publiées des gisements marins de ces étages, sur la côte des Alpes- Maritimes, 72. — Un gisement post- pliocène terrestre dans la vallée de la Tinée, 198. Mayer-Eymanr (Ch.). Nécrologie, 162. Méditerranée. Voir : Rivage (Ancien- nes lignes de). MENTON. Rép. aux remarques de M. M. Boule au sujet de sa note «sur une obs. faite à la Grotte du Prince aux Baoussé-Roussé, près de — », par G.-B.-M. FLAMAND, 7. — Obs. au sujet de la Grotte du Prince, par M. Boue, 46.— Rép aux obs. de M. Boule, par Ch. DEPERET, 64. — Obs. sur les anciennes lignes de rivage de la Méditerranée, par Ph. NéGris [Obs. de M. BouLe] 289. Meunier (Fernand). Deux nouvelles Blattides du Stéphanien de Com- mentry (Allier) (pl. IX), 284. Meunier (Stanislas) Prés. d'ouvrage, 162. Meurthe-et-Moselle. Sur la tectoni- que des terrains secondaires du N. de —, par R. Nrcxiès et H. Joy, 293. Miocène. Sur la subdivision des Cal- caires de Beauce, par G.-F. Dorz- FUS [Obs. de P. CompEs|, 58. — Notices paléomammologiques sur quelques dépôts — s des bassins de la Loire et de l'Allier, par H.-G. STEHLIN, 929. Moinier (Bois de). RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. Exec. au —, par F. Roman, 645. Montpellier. Note sur un nouveau gisement de Mammifères éocènes aux env. de —, par F. Roman et M. GENNEVAUX, IS. — Sur le Lias et le Bajocien du Pic St-Loup, près de —, par F. Roman et M. GENNEVAUX, 261. MorezLetr (L.). Découverte d’Algues siphonées dans le Thanétien de Boncourt (Oise), 267. Moscoso (pe). Communication, 64. Moscovien. Voir : Carboniférien. Mouïdir - Ahnet. Esquisse géol. du Tidikelt et du — (Sahara). par E.-F. GaurTieR et R. CaupEAU (pl. VD), 195. N Nant. RÉUN.EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. Exc. au Mas-du-Pré, près de —, par kR. NickLës et J. BERGERON, 587 et 599. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ET DES AUTEURS Nécrologie. ARNAUD (M), 381. —- BaA- BINET (J.-A.), 117. — BERTRAND (Marcel), 42, 115. — BISCHOFFSHEIM, 121. — Bipou (Léon), 121. — BoTrr (OL), 123. — Bourvor (J. D.), 119.— DANTON, 5, 118. — Fortin (H.), 568. — FRITsCH (C. VON), 122.— FUTTERER (Karl), 123. — GERMINY (P. Ch. DE), 381. — LE VERRIER, 289 — MANHÈS (P.), 120. — Mayer-Aymar (Ch.), 162. — PELLAT (Ed.). 568. — PrEME (St.), 115. — RENEVIER, 192, 130. — RouvILLE (Paul-Gervais DE), 420. — SAUVAGET(Fr.), 120. — Ct! SAvIN, 568. — SoREIL (Gust.), 381. — TORCAPEL (A.), 64. — VAN BLARENBERGHE (H. F. À.), 120 Négrine. Note surla géol. de la région de — (Algérie), par L. JoLEAUD, 263, NéGris (Ph). Découverte de gites fossilifères triasiques en Argolide, 61. — Obs. sur les anciennes lignes de rivage de la Méditerranée [Obs. de M. Bourz|. 283. Nice. Sur quelques Éponges du Séno- nu de —, par Ph. PocraA (pl. ID), 163. NrckLzès (René) et Henry Jocy. Sur la tectonique des terrains secon- daires du N. de Meurthe-et-Moselle, 203. NicxLès (René). RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET LES CÉVENNES. La série liasique dans la région de Tournemire, 569. — Exc. aux env. de Tournemire et à Ste-Eulalie de Cernon, 584. — Exc. au Mas-du- Pré, près de Nant, 587. — Exec. dans la Séranne (pl. XVIID, 619. Norfolk. Voir: Angleterre. O Oise. Découverte d’Algues siphonées dans Thanétien de Boncourt, par L. MORELLET, 261. Oligocène. Sur l’âge des terrains — s des env. de Ste-Croix-du-Mont, par J. RePELIN |[Obs. de E. FALLOT, 43], 316.— La limite de l'Eocèneet de l — , par J. Boussac [Obs. de G. RAmonD, L. JANET|, 400. OPPENHEIM (Paul). Sur la valeur stra- tigraphique des Lépidocyclines, 313.— Obs. à propos d’une note de M. Depéret, sur l’âge des couches à Palæomastodon du Fayoum, 358. Oranais (Sud). Note au sujet des argiles bariolées gypsifères du — par le lieut. POIRMEUR, 137. — Sur les divisions du Carboniférien et la présence du Moscovien-Westpha- lien dans le —, par G. B. M. FLA- TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ET DES AUTEURS 677 MAND, 423. — Obs. au sujet de la note précéd., par GAUTIER, 452. Orbitoidés. Sur la revision d’ensem- ble du groupe des —, par H. Dou- VILLÉ, 373. Oro (Rio de). Note sur quelques dents de Poissons fossiles du — (Sahara occ.), par L. JorEAUD, 514. Ossau. Voir: Pyrénées. Oursins. Sur deux — nouveaux du Jurassique inf. de Madagascar, par J. LAMBERT et P. LEMOINE, 456. p Paillon. Voir : Alpes-Maritimes. Palæomastodon. Sur l’âge des cou- ches à — du Fayoum, par Ch. Ds- PÉRET, 193, 495 — Obs. sur l’âge des couches à — du Fayoum, par P. OPPENHEIM, 358. Paléontologie. Note sur un nouveau gisement de Mammifères éocènes aux env. de Montpellier, par EF. Roman et M. GENNEVAUX, 18. — Contribution à l’étude de la flore éocène. Sur un bois fossile nouveau appartenant à l'étage sparnacien, ar P. Comgss ils (pl. D, 28. — Sur a variation chez les Foraminifères du genre Lepidocyclina, par R. DouviLLé, 51. — La disposition du revêtement écailleux chez le Meso- saurus tenuidens P. GERY., par L. VAILLANT, 68. — Les Lamellibran- ches cavicoles ou Desmodontes, par H. Douvizré (pl. ID), 96. — Un gisement post-pliocène terrestre dans la vallée de la Tinée, par E. Cazior et E. MAURY, 158. — Sur uelques Eponges du Sénonien de Nice, par Ph. PocraA (pl. UD), 163. Les types du « Lophiodon de Mont- pellier » de Cuvier (Hyænarctos insignis P. GERV.), par H. G. STEHLIN, 219. 3e note sur le Bathonien de St-Gaultier (Indre), par M. Cossmann (pl. VII-VII, 225. — Deux nouvelles Blattides du Stéphanien de Commentry (Allier), par F. Meunier (pl IX), 284. — ur des Lépidocyclines nouvelles, par Robert DouviLré (pl. X), 307. — Perforations d’Annélides, par Henri Douviczé (pl. XID), 361. — Sur la revision du groupe des Orbitoïdés. par H. DouvizLé, 353. — Bryozoaires crétacés de Ven- dôme, par M. Ficcrozar (pl. XIII- XIV), 391. — Sur des Vertébrés de l’Eocène d'Egypte et de Tunisie, par F. Prwæm (pl. XV-XVI) 412. — Note sur les Poissons fossiles de Madagascar. par F. PrIEM, 462. — Sur deux Oursins nouveaux du Jurassique inf. de Madagascar, par J. LAMBERT et P. LEMOINE, 476. — Notices paléomammologiques sur quelques dépôts miocènes des bassins de la Loire et de l'Allier, par H. G. STEHLIN, 525. Paris (Bassin de). Sur la subdivision des calcaires de Beauce, par G. F Dozzrus [Obs. de P. Comses], 58.— Obs. [Rev. des faunes de Mollus- ues terrestres et fluviatiles du Tertiaire des Bassins de la Seine et de la Loire, par G. F. Dozzrus|, par À. de GRossouvrE, 60. — Clas- sification des couches de l’Eocène supérieur au N. de Paris, par G. F. Dorzrus{obs. de KE. HAuG], 347.— Etude relative à la formation des loess de Villejuif, par G. Courry et L. HAMELIN. 444. — Sur la position straligraphique de l’elix Ramon- di dans le — et de Melanoïides Escheri dans celui de la Loire, par G. Dozzrus [Obs. de Ch. DEePÉRET], 456. Voir : Eocène, Eaux. Pas-de-Calais. Sur le terrain créta- cique du Boulonnais et du —, par J. Gossezer et L. Docré, 506. PELLAT (Ed.). Nécrologie, 568. PERON (A.). Note au sujet des argiles bariolées gypsifères du Sud-Ora- nais, au sujet d’Obs. de —, par le lieut. POIRMEUR, 137. — Prés. d’ou- vrage, 260, 452. PERVINQUIÈRE (Léon). Note au sujet des argiles bariolées gypsifères du Sud-Oranais. à propos d’obs. de —, par le lieut. POIRMEUR, 137. — Allo- cution, 254. — Pres. d'ouvrage, 452. Pétrographie. À propos de la pro- togine de Corse, par J. DEPRAT, 5. — Le granite de la Haya ou des Trois-Couronnes, par P. TERMIER, 9. — Les roches éruptives de la presqu'île du Cap-Vert (Sénégal), par J. CHAUTARD, 427. — La gra- nulite tourmalinifère des environs d’'Erula (Sardaigne), par J. DEPRAT, 440. — Contribution à l’étude des roches éruptives et métamorphi- ques de la Côte d'Ivoire, par J. HAUTARD, 499, Prerre (St). Nécrologie, 115. Plages soulevées. Voir Rivage (Anciennes lignes de). Plaisancien. Les gites fossilifères des marnes —nes du Sahel d'Alger, par le Gal de LAmoTnE, 481. Pliocène. Nouveaux gisements —s et post —s marins et complément des faunes déjà publiées des gîtes marins de ces étages, sur la côte 675 des Alpes-Maritimes, par E. Cazror et E. Maury, 92. Un gisement post- — terrestre dans la vallée de la Tinée, par E. Cazior et E. Maury, 158. — Sur le Pliocène du bassin du Puy, par Ch. DEPÉRET, 424. PocraA (Philippe). Sur quelques Epon- ges du Se de Nice (pl. HD), 163. PorrMeur (Lieut.). Note au sujet des argiles bariolées gypsifères du Sud-Oranais, 13. Poissons. Note sur les — fossiles de Madagascar, par F. PRIEM, 462. — Note sur quelques dents de — fos- siles du Rio de Oro (Sahara occ.), par L. JoLEAUD, 014. Pont-d'Hérault. Exc. de l’Aigoual à —, par J. BERGERON, 616. PrrEM (F) Sur des Vertébrés de l'Eocène d'Egypte et de Tunisie (pl. XV-XVE), 412. — Note sur les Poissons fossiles de Madagascar, 462. Primaire. RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. Sur les relations qui existent entre les accidents d’âge tertiaire et d'âge —, dans les Causses et dans les Cé- vennes, par J. BERGERON, 595. Voir : Stéphanien. Prix. Legs Danton, 118. — Rapport sur l'attribution du — Fontannes à P. Lemoine, par E. HAUG., 126. Puy (Le). Sur le Pliocène du bassin du Puy, par Ch. DEPÉRET, 424. Puy-de-Dôme. Les chaînes volcani- ques du —, par Ph. GLANGEAUD, 25. Puys. La chaîne des — et la petite chaîne des —, par Ph. GLANGEAUD, 48 Œ4Oe Pyrénées. Nouvelles études sur la partie occ. de la chaîne des —, entre la vallée d’Ossau et celle de Ronce- vaux (Valcarlos), par E. FOURNIER, 138. Voir : Haya (la). Q Quaternaire. Voir : Pliocène. R Ramon» (G}). Prés. d'ouvrage. 64, 381. — Obs. [La limite de l’Eocène et de l’Oligocène, par J. Boussac|], Ar. RAMoND (G.) et Paul Compss fils. Prés. d'ouvrage, 381. RENEVIER (Eugène). Nécrologie, 122, — Notice nécrologique sur —, par M. LUGEON, 130. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ET DES AUTEURS Rewz (Carl). Sur les calcaires à Cera- tites trinodosus (Anisien) de la vallée du temple d'Esculape (Askle- piéion) dans lArgolide, 136. — Sur les Ammonites toarciennes de l'Epire intérieure, 136.— Types nou- veaux de la faune du Trias d’Epi- daure, 223. — Le Trias fossilifère en Grèce moyenne et septentrionale, 380. — Le Jurassique en Albanie méridionale et en Argolide, 384. Re&PELiIN (J.). Obs. (sur les dépôts aquitaniens en Entre-deux-Mers, par —) par FALLOT, 47. — Sur l'âge des terrains oligocènes des env. de Ste-Croix-du-Mont (Obs. de E. Far- LOT, 453] 316. Reptiles. La disposition du revête- ment écailleux chez le Mesosaurus tenuidens P. GERV., par Léon VAIrL- LANT, 68. Réunion extraordinaire de la Soc. géol. dans les Causses et dans les Cévennes, en 1907 (pl. XVII-X VIID), 567. Rivages (Anciennes lignes de). Rép. aux remarques de M. Boule, au sujet de sa note «sur une obs. faite à la Grotte du Prince, aux Baoussé-Roussé, près de Menton », par G. B. M. FLAMAND, 7. — Obs. à propos de la Grotte du Prince, par I. BouLE, 46. — Rép. aux obs. de M. Boule, par Ch. DEPERET, 64. — Nouveaux gisements pliocènes et post-pliocènes marins et complé- ment des faunes déjà publiées des gîtes marins de ces étages, sur la côte des Alpes-Maritimes, par E. Cazror et E. Maury, 92. — Obs. sur les anciennes lignes de rivage de la Méditerranée, par Ph. Nécris[Obs. de M. BouLre|, 289. Roman (F.). RÉUN. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. — Exc. au Thaurac et à St-Hippolyte, 631. — L'œuvre de A. Jeanjean, 644. — Exc. au bois de Moinier, 645. Roman (F.) et M. GENNEvAux. Note sur un nouveau gisement de Mam- mifères éocènes aux environs de Montpellier, 18. — Sur le Lias et le Bajocien du Pic St-Loup, près de Montpellier, 261. — Prés. d’ou- vrage, 452. RomMEu (A. de). Prés. d'ouvrage, 421. Roncevaux. Voir : Pyrénées. RouviLzze (Paul Gervais de). Nécro- logie, 420. ROvERETO (G.). Sur le recouvrement du territoire de Savone (Ligurie), 6.— L'île de Capri est un lambeau de recouvrement, 162. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ET DES AUTEURS 659 S Sahara. Note au sujet des argiles bariolées gypsifères du Sud-Ora- nais, par le lieut. POIRMEUR, 137. — Esquisse géol. du Tidikelt et du Mouïdir-Ahnet (—), par E.-F. Gau- TIER et R. CaupeaU (pl. VD), 195. — Excursion géol. au — et au Soudan, par R. Caupeau (pl. XD, 319. — Rectification à propos des grès à dragées du Touat, par E. F. Gau- TIER, 373. — Note sur quelques dents de Poissons fossiles du Rio de Oro ( -occ.), par L. JorrAUD, 514. Voir : Oranais (Sud-). Sahel. Voir: Algérie. Saint-Brieuc. Forêts immergées de la côte bretonne (baie de —), par Louis GUILBERT, 511. St-Etienne. Les nappes anté-stépha- niennes de la région de —, par P. TermIER et G. FRIEDEL, 191. St-Gaultier. 3° note sur le Bathonien de — (Indre), par M. Cossmanx (pl. VII-VIID, 225. St-Hippolyte. Exec au Thaurac et à —, par F. Roman, 631. Ste-Croix-du-Mont. Sur les couches de — (Gironde), par FALLOT, 47. — Sur l’âge des terrains oligocènes des env. de Ste-Croix-du-Mont. par J. RePELIN [Obs. de E. FaLLor, 453|, 316. Ste-Eulalie-de-Cernon. Exc. aux envi- rons de Tournemire et à —, par R. NICKLES, 584. Saône (Haute-). Les recherches de Houiïlle en Franche-Comté. par E. FOURNIER, 517. Sardaigne. La granulite tourmali- mifère des env. d’Erula (—), par J. DEPRAT, 440. Saulnot (Massif de). Voir: Franche- Comte. SAUVAGET (Fr.). Nécrologie, 120. SAVIN (Colonel). Nécrologie, 56. Savone. Sur le recouvrement du ter- ritoire de — (Ligurie), par G. Ro- VERETO, 6. SAYN (G.). RÉUN. CAUSSES ET DANS Obs. 652. Scamipr (OC) Communication avec projections [Obs. de W. Kizran et P. Lory, 65|, 44. Secondaire. Sur la tectonique des terrains — s du N. de Meurthe-et- Moselle, par R. NrckLës et H. Jozy, 293. Voir:Bajocien, Bathonien, Crétacé, EXTR. DANS LES LES CÉVENSES. Jurassique, Lias, Sénonien, Trias. Seine (Bassin de la). Voir: Paris (Bas- sin de). Sénégal. Les roches éruptives de la presqu'ile du Cap-Vert (—), par J. CHAUTARD, 427. — Sur des fos- siles éocènes rapportés du — par le capt. Vallier, par P. LEMOINE, 447. ù Sénonien. Sur quelques Eponges du — de Nice, par Ph. Poëra (pl. ID), 163. Séranne. Exc. dans la — NrckLès, (pl. XVIII), 619. SoREIL (Gustave). Nécrologie, 381. Soudan. Excursion géol. au Sahara et au —, par R. CaupEAU (pl. XD), 319. Souk-Ahras. Le Trias dans la région de Clairefontaine au S. de —, par J. BLAYAC, 272. Sparnacien. Voir : Éocène. SrenLiN (H.-G.). Les types du « Lo- phiodon de Montpellier » de Cuvier (Hyænarctos insignis P. GERV.),219. Notices paléomammologiques sur quelques dépôts miocènes des Bas- sins de la Loire el de l'Allier, 525. Stéphanien. Les Rbhe anté— nes de la région de St-Etienne,par P. TEerMIER et G. FRIEDEL, 191. — Deux nouvelles Blattides du — de Commentry (Allier), par F. Meu- NIER (pl. IX), 284. il Tectonique. Sur le recouvrement du territoire de Savone, par G. Rove- RETO, 6. — A propos de la proto- vine de Corse, par J. DEPRAT, 7. — Obs. au sujet d’une comm. de M.M Limanowski, par J. BERGE- RON, 66. — L'ile de Capri est un lambeau de recouvrement, par G. ROVERETO, 162. — Sur la nécessité d'une nouvelle interprétation de la — des Alpes franco-italiennes, par P. Termier (pl. IV-V) [Obs. de E. Hauc, W. KizrAN], 1794. — Les nappes antéstéphaniennes de la région de St-Etienne, par P. TERMIER et G. FRIEDEL, 191. — Sur la — des terrains secondaires du N. de Meurthe-et-Moselle, par R. Nrcxzès et H. Joy, 293. Rapports —s de l'Apennin, des Alpes et des Dinarides, par P. TERMIER [Obs. de E. HauG|, 421. — Obs. sur la — de la partie orientale de la Corse, par J. DEPRAT, 453. TERMIER (Pierre). Le granite de la Haya ou des Trois-Couronnes (Pays par KR. 680 basque), 8. — Sur la nécessité d’une nouvelle interprétation de la tecto- nique des Alpes franco-italiennes, [pl. IV-V] |Obs. de E. Hauc, W. KILIAN], 174. — Rapports tectoni- ques de l’Apennin, des Alpes et des Dinarides [Obs. de E. Haug], 420. : TERMIER (Pierre) et Georges FRIEDEL. Les nappes antéstéphaniennes de la région de St-Etienne, 191. Tertiaire. Lépidocyclines du Saus- set (B.-du-R ), par R. Douvizré et J. COTTREAU, 254. — Obs. sur la classification du — inf. de l'Ariège et de la Haute Garonne, par CAREZ, 255. — Quelques obs. nou- velles sur les terrains sédimen- taires du Velay, par A. LAURENT [Obs. de M. BourE|, 386. — Réux. EXTR. DANS LES CAUSSES ET DANS LES CÉVENNES. Sur les relations qui existent entre les accidents d’âge — etd'àge primaire dansles Causses et dans les Cévennes, par J. BEr- GERON, 999. Voir Eocène, Lépidocyclines, Læss, Loire (Bassin de la), Miocène , Oligocène, Paris (Bassin de), Püiio- cène, T'hanétien. Thanétien. Découvertes d’Algues si- phonées dans le — de Boncourt, par L. MoRELLET, 261. Thaurac. Exec. au — et à St-Hip- polyte, par F. Roman, 631. nâ ? 0 , TREVENIN (A.). Prés. d'ouvrages, 289, THEvVENIN (M. Bouze et A.). Sur de nouveaux fossiles de la côte orien- tale de Madagascar, 314. Tidikelt. Esquisse géol. du — et du Mouïdir-Ahnet (Sahara), par E F. GAUTIER et R. CaupeAU (pl. VD, 199. Tonkin. Géol. du haut —, capt. ZEIL (tableau), 44. ToRCAPEL (A.). Nécrologie, 64. par le Toucas (A.). Prés. d'ouvrage, 254. Tournemire. La série liasique dans la région de — (Aveyron), par R. NickLÈs, 569. — Exc. aux env. de — et à Ste-Eulalie-de-Cernon, par R. NICKLÈS, 584. Trias. Découverte de gîtes fossili- feres —iques en Argolide. par Ph. NÉGris, 61. — Types nouveaux de la faune du — d’Epidaure, par C. RENZ, 993. — Le — dans la région de Clairefontaine au S de Souk- Ahras, par J. BLAYAG, 272. — Le TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ET DES AUTEURS — fossilifère en Grèce moyenne et septentrionale, par C. REnz, 380. Trois-Couronnes. Voir : Haya (La). Tunisie. Le Trias dans la région de Clairefontaine. Obs sur le Trias de l'Algérie et de la —. par J. BLAyAG, 272 — Sur des Vertébrés de l’Eocène d'Egypte et de —, par F. PrrEM (pl. XV-X VD), 412. y VAILLANT (Léon). La disposition du revêtement écailleux chez le Meso- saurus lenuidens P. GERv., 68. Valcarlos.Voir : Pyrénées. VAN BLARENBERGHE (A.) Nécrologie, 120. VAN ERTBORN. Prés. d'ouvrage, 372. Variation. Sur la — chez les Forami- nifères du genre Lepidocyclina, par Robert DouvirLé, 51. Velay. Quelques obs. nouvelles sur les terrains sédimentaires du —, par Arm. LAURENT [Obs. de M. BouLeE|, 386. Vendôme. Bryozoaires crétacés de —, par M. Frcrrozar (pl. XIII-XIV), 39r. Vénétie. Les couches à Lépidocy- clines dans l’Aquitaine et la —, par H. DouviLé, 466. Vig'an (le). Voir Le Vigan. Villejuif. Etude relative à la forma- tion des læss de — par G. CourTY et L HAMELN, 444. Vincey (P.). Obs. [sur la recherche de la conductibilité électrique dans l'étude des eaux potables, par F. DieNERT|, 370. Volcanisme. Les chaînes volcaniques du Puy-de-Dôme, par Ph. GrAN- GEAUD, 25. — La chaîne des Puys et la petite chaîne des Puys, par Ph. GLANGEAUD, 48. W Westphalien Voir : Carboniférien. Y Yunnan. Géol de l’'Indo-Chine et du —, par LANTENoOIS [Obs. de E. HauG|, 44. Z Zurz (Capt.). Géol. du Haut-Tonkin, (tableau), 44. TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES DÉCRITS, FIGURÉS, DISCUTÉS ET DÉNOMMÉS A NOUVEAU ET DES SYNONYMIES INDIQUÉES DANS CE VOLUME : Acrosalenia Lemoinei LAMBERT Sp. 478, fig. 2-3. Amberleya Aureliana CossM., p. 249. Ancistrodon armatus P. GERVAIS Sp., p. 415 ; pl XV, fig. 15- 22. armatus P. GERVAIS var. Fourtaui PR., p. 416; pl. XV, fig. 26. — armatus P.GERVAIS var. Teilhardi Pr. p. 416; pl. XV, tig. 26. Annélides (Perforations d’), p. 361. Arca (Barbatia?)tenuicrenata Coss., p- 243, lig. 3. Astarte Sabouraini CossM., p. 251. Aulacoxylon sparnacense CoMBEs, nn 56h ol LP Bicorbula exarata DESH., p. 104, fig. 13. Bilobites, p. 369. Calliostoma Burnburyi [Morr. et vel tp: 0235 pleNITl fig. 11 — Trochus Burnburyi Morr. et Lyc., IL. pileoliformis Prre,Ziziphus Burn- buryi CossM. Calyminatina inflata MicHELIN, p. 170, fig 5. Carcharias (Aprionodon) aff. fre- quens DAMES, 414 ; pl. , XV, fig. 5-7. Cardium andriacense CossM., p. 251. Cea compressa v’Org., p. 397; pl. V, fig. 1.2. Cea di- gitata D'ORB. — regularis DOR8B., p. 397; pl. XILL, fig. 3.— Filicea regularis D'Or8..F.velata PERGENS,Meli- cirtites Rœmeri GREGORY, Filicea velata FrzLrozAT. Cea tubulosa D'Ors.. p. 398, pl. XIV; tig. 3, 4. — Semicea tubulosa D'ORB. Ceratomya leptoglypta Cossu., p.251. — goniophoraCossM., p.251. Chilodontoidea trochoïdes CossM., p. 250. Chlamys Grossouvrei COoSSMANN, p. 239, p. 250; pl. VIIL fig. 19. — C cf. luciensis Cossm. — Janiroides CossM., p. 240, 250 ; pl. VIL, fig. 17; pl. VIII, tig. 16. — retifera [Morr. et Lyc.] p. 240 ; pl. VILL, fig. 14, 15.— Pecten retiferus More. et Lyc. Chonella andreensis PoërA, p. 168, fig. 4; pl. II, fig. 5. Collonia(Cirsochilus)præcursor Coss- MANN, p. 234, pl. VIL fig. 8-10. Columbellaria bathonica (CossM., P-. 249. Conorhytis COSSMANN, D. 237. — raduloides ÉnsNa 237 ; pl. VII, fig. 15-1 — Patella raduloïdes, Cossu. Corax falcatus Ac., p. 463, fig. 3 ; p. 465, tig. 6. Corbis imbricata COSSMANN, p. 251. Corbula sulcata BRUGUIÈRE, P. 104, fig. 12. Cultellus pellucidus PENNANT, p 100, lig. 7. 1. Les noms de genres et d'espèces en caractères romains sont ceux que les auteurs placent en synonymie. 6S2 Cylindrites cylindricus Morr. et LYGETT, p. 226 ; pl. VII, fig. 3-4. — Thorenti [Buv.|, p. 227. Delphinula Benoisti Cossm., p. 250. Diartema paradoxum [Desz ], p. 230. — Pterocera para- doxa DEsL., Pt. Terque- mi PIETTE, D. paradoxa DesL., Polystoma para- doxa PIETTE. Dictyomrylacris Jacobsi F. Munrer, p. 285, fig. 1; pl.IX, fig. I. Dinotherium sp., p.548, fig 2-3. Doryderma ramosum Manr. sp., p. 165, fig. 1. Ensis ensis LINNÉ, p. 101, fig. 8. — siliqua LiNNÉ, p. 101, fig. 0. Eopecten Psyche |p'Org ], p. 238. — Hinnites Psyche. Fibula cf. eulimoides WuiTEAves sp., D 72 DL ML Fe D — Chemnitsia eulimoïdes Wuir. Gibbula Ficheuri DaAurz., p. 502. Ginglymostoma Fourtaui PRIEM, P- 413. fig. 2. Glossifungites Saportai DEWALQUE (Sub Taonurus), p. 361 ; pl. XII, fig. r. — saxicava LOMNIGKi, p. 368, {ig. 9-10. Gresslyupinguis AG., p. 106, fig. 15-19. — rostrata AG., p. 106, fig. 18. Haploæcia annulata Ficuiozar, p.396; pl. XIIT. fig. 7. — Canui Ficcrozar. p. 396 ; pl. XII, fig. 4-6. Helix roubionensis Caz. et MauRY, p. 160 fig. 2. — tineensis Caz. et MAURY, p. 159. fig. 1. Hyænarctos insignis P. GERvV., p. 218,fig 1.—Lophiodon de Montpellier. Hyalinia Lathyri MABILE, p. 159. — Zonites Lathyri M. Hydrophis obscurus JAN. p.69, fig. 2. Hypodiadema Menuthias LAMBERT, P. 4797. fig. 1. TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES Lamna Sp., p. 413; pl. XV, fig. 3-4. — appendiculata AG. sp., p. 463, lg. 25; p. 464, fig. 5. Lepidocyclina, p. 51. — Sp., p. 54, fig. 10, 5; p. 55, fig. 36; p. 311, pl. X. fig. 13. — Canellei L et D., p. 54, fig. 9, 11; p. 55, g. 35. — Cottreaui, R. Douv., PS1 te 9 Eiplee lig. 8, 6.— L. margi nata Micur. — marginata Micur., p. 55, fig. 27, 31, 33 ; p. 311, pl. X. fig. x, 7, 11, 12. A dilatata Micar., p. 54, fig. 1, 3, 8, 19, 24, 26. — dilatata Micar. var. elephantina M.-Cx., p.54, fig. 4,21, 292,93. — dilatata Mrcur., race Raulini L. et D., p. 54, fig. 6, 32. — dilatata Mrcar., mut. Schlumbergeri L.et D., p. 55, fig. 18, 20. — dilatata Micar., TèLE Chaperi, p. 54, fig. 12; p. 55, he 34. — Giraudi R. DouvILté, Ë 307, fig. 1-2; pl. fig. 9, 10, 15, 16. — L. sp. GIRAUD. Martini Scu., p. 54, fig. 14. — cf. MunieriL.etR. D., p. 311, pl. X, fig. 14. — Tournoueri L. et D., P- 54, fig. 5, 13, 16, 175 D. 59, fig. 37; p, 311, pl. X, fig. ». G)n 110) — Tournoueri L. et R. D., var. concentrica, p. 311, pl. X, fig. 3-4. — Tournoueri L. et D. (cf. submarginata TELL.). p. 54, fig. 9. Lima (Plagiostoma) Delaunayi Coss., p. 242, 250; pl. VIIL, fig. 9, 10, 18. — (/lagiostoma) ovalis Sow., p. TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES 683 240. — PI. ovale Sow., L. ! Pachycorynea erecta PoëiTA, p. 191, semi-circularis CossM. Lima (Plagiostoma)pangymna Coss., o41, pl. VIII, fig. 18-19: pl. III, fig. 179; p. 250. Lophiodon occitanicum CUVIER, p. 19, fig. t. Lutraria oblonga TURTON, p. 102, fig. 10. Mactra stultorum LiNNé, p.104, fig.11. Mene afï. rhombeus VoLTA Sp, p. 418, pl. XV, fig. 28. Mesosaurus tenuidens P. GERVAIS, p. 68. fig. 1. Modiola imbricata Sow., p 243; pl VIIL, fig. 13. Mya truncata LINNÉ, p. 105, fig. 14. Myliobalis sp., p. 412; pl. XV, fig. 1-2. Myopholas H. DouviLLÉé, p. 107. — Pholadomya. — acuticostata Sow. p. 109 ; pl. IL, fig. 1 (v nant). — sp., p.110; pl. Il, fig. 2-3. — multicostata AG., p. II1; pl. IL, fig. 6. — percostata H. Douv., p. 112; pl. IL, fig. 4-5. = semicostala AG., P. 112; pl. IL, fig. 8. — Moreana BUVIGNIER, p. 113. — Triboleti Pret. et C., p 113. — Ledouxi H. Douv., p. 113; pl. IL, fig. 9-10. Nerinella sulcifera CossM., p. 228; pl. VIE fig. 1-2 Neritopsis Benoisti CossM., p. 249. Notidanus microdon ANG, p.100! fig. 7. Ochetochilus subvoaricosus Cossm., P 249. Opis (Cælopis) Bigoti CossM., p. 251. Orbitoides apiculata, p. 374. — minor, p. 374. — socialis p. 374. Oxyrhina Desori AG., p. 465; fig. 8. — Mantelli AG., p. 464; fig.4 fig. 7; pl. II, fig. 5. Pachynolophus aff. Duvali PoMEr, P-. 20; fig. 2-3. Panopea gentilis SOW., p. 99 ; fig. 3. — regularis D'ORB., p. 99 ; fig. 4 Patella aureliana CossM., p. 250. — raduloides CossM., p. 250. Phacoides Benoisti Cossm., p. 251. — Delaunayi Cossm., p. 251. _ Orbignyanus [p’ARCH.], p. 247, pl VII p. 20-22. Lucina Orbignyana Cossm. Phasianella ? acutiuscula Morr. et Lyc p. 233; pl. VII, tig. 5. — Grossouvrei CossM., p. 2/9. Pholadomya, p. 107. Pinnigena complanata CossM., p. 250. Pileolus æquicostatus CossM., p. 249. — lævis Sow., p 233; pl. VIII, HE EC T Placunopsis socialis Morr. et Lyc,.p. 218; pl. VIL, fig.11-12. Planorbis spissus CosSSMANN, p. 226, 249 ; pl. VIE, fig. 12-14. Pleuromya marginata AG., p.98.fig.r. — Voltzi AG., p. 98, fig. 2. Polydora, p. 361, fig. 1. — ciliata, p. 364, fig 6. — hoplura CLAPARÈDE, Pp. 363, fig. 5, 7. Polydorites, p 365. Præconia Seguini |[Cossm.], p. 244, 251 — ? Hippopodium luciense p’'OrB., Astarte rhumboidalis M. et Lyc., Hipp.Seguini Cossm. Procerithium Dorvali CossM., p. 249. — Nysti [D’ARCH.], p. 229. — Cerithium Nysti D'ARCH. Protosiren Fraasi ABEL , p. 417, pl X Pseudomelania Laubei CossM., p.230. pl. VII, fig 6. — Mela- nia Normaniana THRQ. et JourDY. 684 Pterocardia pes bovis [p’ArRcH |, p. 245, pl. VII, fig. 3, 4. — Cardium pes bovis D'ARCH — subminuta|v'ORr8.], p.245. — Cardium subminu- tum Coss. Purpuroidea multifilosa Cossm., p. 249. Rajidé, p. 412, fig. I. Rhagasostoma parvicella FicirozaT, P: 395 ; pl. XII, ge Rosseliana crassa FiLLioZAT, p. 395 ; pl. XIE, fig. 2. Scytalia laghetensis PotrA, p. 166, fig. 2; pl. HI, fig. r. Solen marginatus PULTENEY, p. 100, fig. 6 Solenocurtus candidus RENIERI, p. 100, fig. 5. Sparsicytis FILLIOZAT, p. 398. — arbuscula FizLz., p. 399 ; pl. XIV, fig. 6 — concava FizL., p. 399: pl. XIV, fig. 5. Strophodus sp., p. 462. fig. 1. Sysciophlebia Douvillei F. MEUNIER (Etoblattina Scup- DER), P. 287, fig. 2; pl. IX, fig. 2. Taonurus ultimus Sar. et Mar., p. 366, fig. 8. TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES Thamnospongia pauciramea PotrA, pe 170, lig. 6; pl. fig. 4. Tigillites Habichi C. Lisson, p. 362, fig. 2-3-4 XV, fig. 27. Trapezium Lycetti Cossm.. p. 246, pl. VITE, fig. 5 — Cypri- cardia nuculiformis M. et Lyc. Tortue, p. 417, pl Trisonodon lævis PRIEM., p. 415; pl. o É , ! XV, fig. 11-11. — serratus P.GERVAIS var. ægyptiaca PRIEM. p. 414; pl. XV, fig. 8-10. Trochus ? Delaunayi Cossm., p. 236, 250, pl. VIL fig. 9. Unicardium parvulum M. et Lyc., ne 245; pl. VIIL. fig. 6-8. Valvata (Cincinna) Benoisti CossM., p- 249. — Delaunayi CossMANN. p. 232, 240, fig. 2. Verruculina Cazioti PoërA. p. 167, fig. 3; pl. IL, fig. 2. Viviparus Aurelianus|[BENoIsT]|, p.249. Zua subcylindrica LINNÉ, p. 161. — Helix subcylindrica L. Zygopleura (?) Benoisti CossMANN, p. 231, 249, fig. 1. DATE DE PUBLICATION DES FASCICULES QUI COMPOSENT CE VOLUME Fascicule 1-2 — (Feuilles 1-4), l | 34 —( DE CAC DB ( OC j D 1 5-12), 13-18), 19-234), 23b-35), 36-43), mai 1907. septembre 1907. — 1907. — 1907. mars 1908: juin 1908. Le R at DA NE ERRATA Page 64, ligne 28, au lieu de : (CR. sonim. 18 février 1907) lire : (B.S. G. F., (4), VIL 1907, pp. 46-47). Page 137, lignes 15 et 16, au lieu de : [voir : CR. somm. séances S.G.F.. 19 nov. 1906, ete…..] lire : [voir : CR. sommaire 19 nov. 1906 (Comm. de E. F. GAUTIER) et B.S,G. F., (4), VI, 1906: GAuUTIER. Contribution à l'étude géol. du Sahara; Obs. de MM. L. PERVINQUIÈRE, PERON, pp. 729-767]. Page 483, lignes 3 et 4, au lieu de : la Miütidja Lire : Alger. Page 487, ligne 17, supprimer : et. — ligne 18, au lieu de : ou Lire :et. Page 488, ligne 13, colonne 11 : vis-à-vis Bul. cylindracea, mettre un signe +. — ligne 15, colonne 11 : vis-à-vis C. pliocrassa, supprimer le signe +. Page 491, ligne 2, colonne 1, au lieu de : MV lire : MvP. — lignes 12 à 15, colonne », au lieu de : Hinia lire : Hima. Page 492, ligne 16, colonne 2, | au lieu de : craticula, lire : craticulatus , et ajouter le renvoi : (5). — ligne 19, colonne 4, vis-à-vis : £. Doderleini, mettre : I. — ligne 25, colonne 5, vis-à-vis R. marginata, mettre : 1. Page 493, ligne 3, colonne 2, après : P. geometra, lire : Bors. au lieu de Box. Page 494, ligne 6, colonne 11, vis-à-vis : pseudo-rotundula, mettre : I. Page 497, ligne 8, colonne 2, vis-à-vis : À ephippium, mettre le renvoi : (5). Page 499, note 3, au lieu de : V. dentifera. — Cocconi (E. S.), lire : V. den- tifera Coccoxr (E. S.). ù Page 500, ligne 4, vis-à-vis : V. libellus, reporter le nombre 1 de la colonne 9 dans la colonne S$. — ligne 5, colonne 2, mettre ? avant : gallina L. — ligne9, vis-à-vis : Dosinia lupinus, mettre dans la colonne 8 le signe + + de la colonne 3. r AU (Eat Hit ee A y à à » { ORMERSPEES \ «ALAN Lu AA UM RUNRC TROUS EXPLICATION DE LA PLANCHE XVII Fig. 1. — Bloc de calcaire blane avec veines de serpentine verdâtre (parties grises). Photographie prise au-dessous de la métairie du Tour. Fig. ». — Calcschistes plissés et refoulés. Photographie prise à l'Est du col de Maurès. Fig. 3. — Vallée du Bonheur; vue prise, suivant la direction N.O.-S.E., du col de la Serréreyde. Type d’une vallée du versant alantique. Thalweg occupé par une molière. La rive droite et le massif montagneux du fond correspondent à la lèvre orientale d’une faille orientée comme la vallée et passant par le col de la Serréreyde. La rive gauche correspond à la lèvre occidentale de la même faille; au fond, elle est formée par un plateau d'assises jurassiques qui barrent la vallée et dans lesquelles s’engouffre le ruisseau du Bonheur, qui ressort plus bas sous le nom de Bramabiau. Fig. 4. — Haute vallée de Valleraugue; vue prise de la route de Lespérou à la Serréreyde. Type d’une vallée du versant méditerranéen. Au dernier plan, plateforme de l’Aigoual, à l’extrémité orientale de laquelle a été construit loicervniefte. Le dernier ravin à gauche est la haute vallée de l'Hérault. La vallée de Valle- raugue est dans le prolongement de celle du Bonheur; elle aboutit, suivant la même direction N.O.-SE., au col de la Serréreyde. Buzz. Soc. Gkoz. DE FR., (4), VII, 1907. F ol) Je deiyos erdAjojouq e (axe ‘un9u) IIAX ‘Id ‘IIA ‘EL :7'S UOIOSIOŒ SoNN£ ‘JU AA HLON eouBI1H 0P ‘[091 ‘008 ‘Ing pie EXPLICATION DE LA PLANCHE XVIII Fig. 1. — Extrémité Sud-Ouest du brachysynelinal de St-Jean-de-Buèges (Hérault). 1,, Infralias; B, Bathonien: O, Oxfordien; J, jurassique supé- rieur; Ti, Tithonique. Fig. 2. — Vue du chevauchement du Jurassique supérieur (J) sur l’Infra- crétacé (1) au Sud de Cazilhac. BuzL. Soc. Géor. be FR., (4), VII. 1907. 4 Ÿ : L Note DE M. R. Nicklès Bul. Soc. Géol. de France S 4: T. VII; PI. XVIII (Réun. extr.) | - La Séranne el Phototypie Sohier et Gie Al V \ Quis He “A if ja AU AES ARE û Pin j f ‘ “ RME il NN CHR 11H "f NE Ÿ RÉDACTION DES Comptes rendus sommaires des Séances Les comptes rendus sommaires paraissent, en général, dans les. quinze jours qui suivent la séance. Les communications (corres- pondance, présentation d'ouvrages imprimés avec ou sans analyse, notes originales, extrait de travaux originaux présentés) sont groupées par séance. Deux pages au maximum sont accordées aux notes originales. - Une demi-page est accordée aux observations faites en réponse . une communication. Un tiers de page est accordé pour les présentations d'ouvrages imprimés (les analyses et présentations d'ouvrages ne sont pas _ reproduites dans le Bulletin). - Les auteurs doivent déposer, à l'issue de la séance, les notes manuscrites concernant leurs communications pour le compte rendu sommaire. Les membres qui ont pris part à des discussions verbales en cours de séance et qui désirent qu'il en soit fait men- tion sont invités à rédiger ces observations et à les remettre au _ secrétaire, autant que possible séance tenante. Aucune épreuve n'étant adressée aux auteurs, ils peuvent en prendre connaissance et les corriger, au siège de la Société, le vendredi ou le samedi qui suivent la séance. Le Secrétariat ne garantit, dans aucun cas, la publication litté- rale et in-extenso des notes remises. Les auteurs peuvent indiquer les passages de leurs communications pouvant être supprimés sans inconvénient en cas de nécessité. Il est toujours préférable de ne remettre que des résumés très concis. AVIS TRÈS IMPORTANT concernant la Rédaction du Bulletin Les membres de la Société sont prévenus que la Commission du Bulletin ne peut accorder à chaque auteur, pour les notes dont elle accepte l'insertion, que deux feuilles de texte (32 pages du * Bulletin) et deux planches (d'une valeur de 100 francs chacune au maximum) pour l’ensemble des communications qu’il fera dans _ l'année. Tout auteur peut être autorisé à publier des notes plus longues s’il prend à ses frais la dépense supplémentaire, ou, par une décision spéciale du Conseil. Le coût des suppléments est calculé sur le taux de 90 francs les 16 pages du Bulletin ; les frais des dessins dans le texte en supplément sont en plus. QE V4 $ La Société ne donne pas de tirés à part des notes publiées dans son Bull tin; toutefois, les auteurs ont le droit d’en re faire à leurs. fa Tarif des tirés à part sur papier du Bulletin sans couverture { 25 ex. | 50 ex. | 75 ex. 100 ex. 150 ex. | 200ex. 950 e Une feuille entière........16fr.30 8.20 a ro|11fr 35 FA Trois quarts de feuille....|5 4o |7 8 8o| 9 8olr2 Une demi-feuille...........|4 50 7 »|97 golro Un quart de feuille.. D à: 6 10] 6 75] 7. Un huitième de feuille. A al 5 xo| 5 22 » FT 4 £ Le me SÉRIE in-#e — A. Dozror, P. Gonsiiie et G. Ramon. s plâtrières d'Argenteuil. — 48 pages, 6 figures et. 6 Hate de coupes et ou coblews 1 Haut-Toukia. … H LANTEND Caribodge et a Bas-Laos. — 80 p., 13 figures, 1 pian de PDU 3 cartes en HONTE, UE LISTE BIBLIOGRAPHIQUE DES OUVRAGES ACQUIS PAR LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE EN 1907 Abréviations principales employées dans la désignation des Périodiques A. — Anales, Annaes, Annalen, Annales, Annals. Abh. — Abhandlungen. Ac, AR — Academia, Académie, Academy, Accademia, Akademia, Akademie: Académique. Agr. — Agricultura, Agriculture ; Agricole. Am. —= America; American. Ann. — Annuaire, Annuario, Anuario; Annual, Annuel. Anthr. = Anthropologie. Arch. — Archiv, Archivà, Archives, Arkiv. Archeol. — Archæology, Archéologie. Ass. — Association. [AFAS.— Ass. française pour l'avancement des sciences] B. — Bolelin, Bollettino, Bulletin, Bullettino. Beitr. — Beiträge Ber. = Bericht, Berichte. Bibl. — Bibliographie, Bibliography ; Bibliographique. BI. = Blatt, Blâätter. Bot. — Botanik, Botanique, Botanyÿ ; Botanical, Botanique. C. = Congrès, Congress. Cat. = Catalogue. C. G. F. = Service de la Carte géologique de la France. Ci. = Ciencias; Cientifica. Coll. = College. ; Com. —Comitato, Comité, Committee ; Commissäo, Commision, Commission. Comm. — Communicaciones, communicacôes. CR. = Comptes-Rendus. Conch.=— Conchyliologie ; Conchological. D. = Deutschland, Deutsch. Dep. = Département, Department. Dir. = Direccäo, Direction. E. — Erdkunde. Earthq. = Earthquake. Engin. = Engineering, Engineers. Erläut. = Erläuterungen. Fr. = France; Français. Foren. = Forening. Fôrh. = Fôrhandlingar. Geog. — Géogratia, Géographie, Geography ; Geographic, Geografiche, Geogralico, Geographical, Géographique, Geographisch. Geol. — Geologi, Geology, Géologie, Geologia; Geological, Geologiche, Geolôgico, Geologisch, Géologique, Geologisk. Ges — Gesellschaft. H. = Historia, Histoire, History ; Historique, Historisch. Handl. = Handlingar. Hog.— Herausgegelen. Huit. — Huttenwesen; Hüttenmannisches. I. = Institut, Institute, Institution, Instituto, Istituto. Imp. = Imperial, Impérial. Ind. = Industrias, Industrie ; Industriel. Int. = International, Internazionale. It, = Italia; Italiana, Italiano. J. = Journal. Jb. — Jaarboek, Jahrbuch, Jahrbücher. 2 ABRÉVIATIONS Jber. = Jahresbericht, Jahresberichte. Jh — Jahreshefte. K.=— Kaiserlich ; — Kôniglich, Kongelig, Kongliga. Kat. — Kataiog. Lab. = Laboratoire, Laboratory. Landesanst. = Landesanstait. M. = Meddelelser, Mitteilungen, Mittheilungen. Mag. — Magazin, Magazine. Malacol. = Malacologica, Malacologie ; Malacological, Malacologique. Mater. = Matériaux. Mat. — Matematica, Mathematicas ; Mathematical, Mathematisch. Mem., Mém. = Mémoires, Memoirs, Memorias, Memorie. Met., Mét. = Météorologie, Meteorologyÿ ; Météorologique, Meteorologico. Min. = Minas, Minera, Mineria, Mines ; Mineral, Mining. Mineral. = Mineralogi, Mineralogia, Minéralogie, Mineralogy; Mineralo- gique, Mineralogist. Monogr. — Monographie, Monographs. Mus. — Musée, Muséo, Muséu, Museului, Museum, Muséum. N. = Neu, New, Nouveau, Nouvel, Nova. Nachr. = Nachrichten. Nat. = Natura, Nature, Naiturvidenskab, Naturwissenschaft ; Natural, Natu- rale, Naturaliste, Naturalist, Naturel, Natuurkundig, Naturwissenschaft- lich. Naturf. = Naturforschend. Naturh. = Naturhistorisch. O. = Oesterreich ; Oesterreichisch. Ofvers. — Ofversigt. Overs. = Oversigt. l. — Proceedings. Pal.= Palæontologia, Palæontology, Paléontologie, Palæontographia, Palæon- tographical, Paleontographical, Paléontologique. Philom. — Philomathique. Philos.= Philosophical. Pr. = Preussen, Preussischen. PV. = Procès-verbaux. Phys. = Physicas, Physyk, Physique; Physical, Physikalisch, Physisch. Publ. = Publications, Publicazioni. R. = Real, Reale, Regia, Regio, Royal; Reichs. RC. = Rendiconti. Rec. = Records. Rep. — Report, Reports. Rev., Rio. = Review, Revista, Revue, Rivista. S. — Sociedad, Società, Societas, Société, Society. Sber. = Sitzungsbericht, Sitzungsberichte. Sc. — Science, Sciences, Sciencias, Scientiæ, Sciencà; Scientific, Scientifique. Schr. — Schriften. Serv.— Service. Smiths. — Smithsonian. St. — State. Stat. = Statistics, Statistik, Statistique. Surp. = Survey. T. = Transactions. Tr. = Trabalhos, Travaux. Undersükn. — Undersôkning. U. S. — United States. Ung. — Ungarn, Ungarisch. Univ. = Università, Universitas, Université, University. VY. — Verhandelingen, Verhandlungen. Ver. = Verein. : W.— Wissenschaft, Wissenschaften, Wissenschaftlich. Z. = Zeitschrift. Zool.=— Zoologi,Zoologie,Zoology,Zoôlogy ; Zoological,Zoologique,Zoologisch. Janvier, Février et Mars 19077. 1° NON PÉRIODIQUES. AMEGHINO (FLORENTINO). Mi Credo. À. S. Ci. Argentina, LXII, p. 64, 1906, 8°, 33 p. ANDERSON (R. J.). Some Notes on the Metamorphic Rocks near the Granite of Galway (Connaugt), 8&, 3 p., 1906. BALLORE (Monrtessus DE). The Geotectonic and Geodynamic Aspects of Calabrio and Northeastern Sicily. 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SAvORNIN, 145-146; Alpes, Provence, Alpes-Maritimes : Revi- sion de la Feuille de Grenoble, par le capitaine Hrrzez, 147-158 ; Revision de la Feuille d'Annecy, par Cu. JAcos, 158; Revision de la Feuille de Grenoble au 80000°, par Cu. JAcoO, 159-160; Revision de la Feuille de Vizille, par CH. JAcoB, 161-164; Feuilles de Grenoble, Vizille (Revision), Privas au 80000; Lyon, Avignon, Grand Saint-Bernard au 3°0000°, par W. KiLrAN, 165-193; Feuille du Grand Saint-Bernard au 320000°, par W. Kirzrax et P. LoryY, 194-178; Revision de la Feuille de Grenoble, par P. Lory, 178-179; Revision de la Feuille de Vizille, par P. Lory, 179-180 ; Revision de la Feuille de Grenoble, par V. PAQUIER, 180-183 ; Feuilles de Nice, d'Avignon (Partie Sud), de Marseille et d'Antibes au 320000, par ZURCHER, 183: Corse : Feuilles d’Ajaccio, Corte, Bastelica, Vico, par J. DePrAT, 184-188 ; Feuille de Bastia, par E. Maury, 188-191 ; Feuille de Corte, par J. SAVORNIN, 191-194. — 111 : W. KirraAn. 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DAULRR ; LT | EF REX, PE Ao 04 tèet | MOTOR Mlaa NUS TA ||! ht pus ARARUUUE AU Ka UT | ] : +: Ta HA DCR ANUUE 1 A ADN x AA” - em L, : M E = A»! + Fo a s— pas à Lt à RE as Ÿ DO roacf s VE RAR s hi n° SUCER M ApA AE RE TM ARS eux M2 ARENA, a * a ni Pr Or LASER AR Lans nirAs À PT LELeE J'ai r DPI T LILI AP, PAS ; TO 7 ns RRA De, GARE he APN TTT d'y Ie N .«4R À Lit | A a a, Aa al su MN Till LEEDS Pod NV Au ra (HE! 1JI1 NL SA AR RAR NRN NT LN dn à, "one lhha bé: ès bib DR TA Nas { [1] it lil LT UN ah }\ tr + Wa a gt Ar nr PEN MILLe ANAL à NA A TT [F1 L BALINIE ER EE TITT > mie Lis wruuna Le cer Tri AA x” ALT TP EE H Né aan 1227 DER [l AAC TC PLU PRE ", LL ne TT Th uen A: | ER puusialar MM db Et (TS Li v? BF LA. ni! L a RAS .3®415 TE LR L NOLORE ER a 1 AT ! RE TO | IT Ten AA" AIT af dti FiICITI FTETY DNS A 1 QU 36 | 369 19 fl pu D — 7 VEINE F a ST Hs tuTte PheCIE x” js Fenscs ALT LT Æ4 TR Es w ME m. ‘Rp | #8 N À . ET .E È 4) AY We ai Wat. 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