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Secrétaire des publications : M. ALFR. COGNIAUX. Trésorier : M. L. Cuomans. Bibliolhécaire : M. P, VAN AERDSCHOT. Conseillers : MM. CL. AIGRET. M. H. MicugeLs. Cu. BoumERr. Mre ROUSSEAU. EM. DURAND. MM. CH. VAN BAMBEKE. _ AUG. GRAVES. H. VAN DEN BROECK V. GRÉGOIRE. eve ù sa # 4 Ô ; ( : K'- L ‘= + s- L - nv S L L : RS Ne Sans dur a SR | 2 PRES PONERES L ne L | L COLA ,| A8. SU M 4 IE sit oi di : GO EDTEL ÿ ME MA w L Lam nd CANBRIPUÈE OR ELR #4. «ti DO AITTE vi AN EU | X | CETTE ni ’ # . PET ES re TN NET : AT RSS : Lai ; : rs Fr et PAL EE © *. A L ; : .. Fo ne LUE es RS TA ME = "* SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DÉ BELGIQUE: —evritrtes— Séance du 4 février 1912. Présidence de M. A. Cocnraux, Président. La séance est ouverte à 15 h. au Jardin botanique de l'Elat. Sont présenis : MM. C. Bommer, A. Cogniaux, L. Coomans, V. Coomans, E. De Bullemont, Em. Durand, C. Durieux, V. Grégoire, Guns, A. Lallemand, Em. Marchal, J. Massart, H. Matagne, R. P. Pâque, M. Schouteden, M": Schouteden-Wery, P. Van Aerdschot, A. Van der Bruggen; E. De Wildeman, ff. Secrétaire général. Se sont fait excuser : M. C. Aïgret, qui a fait déposer quelques travaux sur le bureau, M. J. Chalon, M. A. Gravis retenu à Liége qui regrette de ne pouvoir s'associer à l’hommage qui sera rendu pendant cette séance à la mémoire de Th. Durand, M. Elie Marchal, M. A. Puttemans en route pour le Brésil, M. C. Van Bambeke et M. H. Van den Broeck. Le procès-verbal de la dernière séance ne peut être lu, il est en ce moment à l'impression. M. le Président annonce qu'à la suite de la mort de notre Secrétaire général, M. Th. Durand, le Conseil de la Société a prié M. De Wildeman de reprendre intérimairement le Secrétariat de la Société. Le remplacement du Secrétaire général se fera à la séance de mai. Correspondance : Le Secrétaire annonce la mort de deux membres correspondants : Sir J. Hooker et M. Bornet. Une lettre de condoléance à été adresste par le Président de la Société à la famille de ces deux grands botanistes. Leur vie scientifique à sommairement été retracée dans les séances intimes, et une notice sur eux paraitra dans nos publications. M. C. Bommer veut bien se charger d'écrire celle relative à Sir Hooker, M. E. De Wildeman celle de M. Bornet. Le Secrétaire fait part de la mort des membres effectifs P. M. Binot, décédé à Pétropolis, Brésil ; N. Abraham, instituteur pensionné, décédé à Liége, le 28 décembre dernier ;: M. Schutz-Loubrie, de Bordeaux ; Th. Durand, notre Secrétaire-général. Le Secrétaire donne sur les deux premiers de ces membres, quelques indications qui sont largement complétées par une communication de M. Bommer sur les origines de la carrière si bien remplie de M. Binot. M. L. Coomans communique quelques renseignements sur le passage à Bruxelles de M. Schutz-Loubrie, un des membres fondateurs de la Société, qui comptait assister cette année à nos fêtes jubilaires; il avait étudié 9 l'horticulture à Bruxelles, avant de reprendre à Bor- deaux, un commerce de vins qui appartenait à sa famille. M. le Secrétaire signale que M. le Président à représenté, avec une forte délégation de ses membres, la Société aux funérailles de notre regretté Secrétaire général Durand. M. Cogniaux a prononcé le discours suivant : « Mesdames, Messieurs. « Le monde botanique, fort éprouvé dans ces derniers temps, est de nouveau plongé dans un deuil profond ; la Société royale de Botanique de Belgique, en particulier, est frappée au cœur par la mort de son secrétaire général, Théophile Durand, qui, pendant ces dix dernières années, fut réellement sa cheville ouvrière. « Nous perdons notre cher et dévoué confrère à la fleur de l’âge, — cinquante-six ans, — alors que nous pouvions encore attendre de lui de nombreux et impor- tants travaux. Mais, j'imagine que les rares botanistes étrangers qui ne le connaissaient pas personnellement se figurent qu’il devait déja atteindre la vieillesse, tellement il y a de longues années que ses travaux sont connus et appréciés. C’est qu’en effet sa plus tendre jeunesse a été entièrement consacrée à l'étude, et tout spécialement à celle de la botanique. « Il était à peine âgé de dix-huit ans, lorsqu'il fat recu membre de notre Société dans son assemblée générale du 7 décembre 1873; il se présentait à nous avec un mémoire de réelle valeur, fait en collaboration avec Henri Donckier et intitulé : « Matériaux pour servir à la flore de la province de Liége ». Ce premier travail, qui parut dans les volumes XII, XIII et XIV de notre bulletin, comprend 165 pages; il témoigne déjà d'une profonde 10 érudition, et il nécessita de nombreuses explorations, car on peut y relever 6.612 indications stationnelles. « Depuis cette année 1873 jusqu’aujourd'hui, il n'est presque aucun volume du bulletin de notre Société, les volumes XII à XLVIII donc, qui ne contienne plusieurs mémoires importants dus à sa plume féconde. Dans les premiéres années, ces travaux avaient surtout pour objet l’étude des plantes phanérogames de la Belgique, spécia- lement de la province de Liége. « À partir de 1881, élargissant le cercle de ses études, il s'occupa d’abord de la flore du canton de Vaud, en Suisse, puis de celle du Costa-Rica. A cette époque, les nombreuses explorations entreprises en Afrique attiraient particulièrement l'attention sur la flore de cette partie du monde, jusque là relativement peu connue; il s’associa avec le professeur Hans Schinz, de Zurich, pour publier un grand ouvrage d'ensemble sur la flore africaine, œuvre restée inachevée, mais qu’il avait reprise depuis peu, espérant la continuer prochainement. « Bientôt les nombreuses et riches collections de plantes congolaises qui affluaient à notre Jardin botanique le déterminèrent à restreindre plus spécialement ses études à la flore du Congo, d’abord en collaboration avec M. Schinz, puis et surtout avec notre confrère M. Emile De Wildeman; enfin, en tout dernier lieu, avec sa fille, M°‘'° Hélène Durand. « Je me suis borné à esquisser à grands traits le cadre de ses principaux travaux, de ceux qui contribuent à élever l'édifice de la science ; mais à côté de ceux-là, il en publia d’autres de longue haleine que je ne puis détailler ici, travaux plutôt de compilation, exigeant de patientes et minutieuses recherches, vrais travaux de bénédictin, 11 ajoutant peu à son propre bagage scientifique, mais des- tinés à faciliter énormément le travail des autres botanistes, œuvres d’abnégation, de pur dévouement. « La Société royale de Botanique avait su apprécier les mérites de notre zélé confrère : elle e choisit comme président pour les années 1898 et 1899, et en 1901, lorsque Francois Crépin, terrassé par la maladie. dut abandonner le secrétariat, c’est à Théophile Durand qu'elle confia les fonctions de secrétaire général, fonc- tions qu’il remplit jusqu’à son dernier jour avec un dévouement sans bornes, toujours prêt à renseigner et à obliger ses confrères, surtout à guider et à aider les jeunes travailleurs. Encore à notre assemblée générale du 3 décembre dernier, déjà gravement atteint par la maladie, il remplit ses fonctions avec un courage et un calme tels que la plupart des membres présents ne soup- connérent mème pas son état ni ses suffrances ; mais après la séance, dans un entretien particulier que j’eus avec lui, il me disait : « Je suis à bout de forces, je n’en puis plus, et je dois retourner chez moi me mettre au lit.» Notre pauvre ami s’y mit en effet... — et il y resta ! « Je ne puis résister au désir d'ajouter quelques mots sur son caractère : en Ce qui me concerne, je n’ai jamais connu d'ami meilleur, plus droit, plus france, plus loyal, plus dévoué que lui. Tous les membres de notre Sociélé qui ont été en relations avec lui avaient pour lui une estime, une affection profonde, et le considéraient comme un véritable ami. « Adieu, cher Théophile, ton nom sera inscrit en carac- lères ineffacables au livre d’or de la science botanique, ton souvenir vivra éternellement dans le cœur de tous tes confrères ». 12 D'autres discours furent prononcés à ces funérailles : par M. Bauwens, inspecteur générai de l'Agriculture, parlant au nom du Gouvernement; par M. le Prof. Fran- cotle, au nom de l’Académie royale de Belgique ; par M. L. Grosjean, au nom du Conseil de Surveillance du Jardin ; par M. Lecointe, directeur de l'Observatoire, au nom de la Société royale de Géographie de Belgique ; par M. Ledoux, au nom de la Société protestante de Mutualité et de Prévoyance ; par le pasteur Meyhoffer et par le pasteur Kennedy Anet, au nom de l’Église chré- tienne missionnaire belge. M. De Wildeman parla au nom du Jardin botanique et M. Guns plus spécialement en celui du Cercle des jardi- niers, dont le défunt était président d'honneur. Une lettre de condoléance avait été adressée à la famille de M. Durand et signée par tous les membres du Conseil de la Société. La Société ayant annoncé la mort de son secrétaire général aux sociétés correspondantes et à un grand nombre de botanistes, a recu les condoléances de la part des personnes ou des Associations suivantes qui n'ont pu se faire représenter aux funérailles : Académie des Sciences de Turin, Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Dr Prof G Ampola, de la Station chimico-agraire de Rome. Dr Prof. Paccarini, de l'Institut Botanique de Florence. D' G. B. Giroli, de l'Institut agricole colonial Italien, Florence. V. Berthier, président de la Société d'Histoire naturelle d'Autun. Prof. Éd. Bureau, professeur honoraire du Muséum d'Histoire natu- relle de Paris. Musée National de Mexico. Dr Aug. Chevalier, chargé de Missions scientifiques, Paris Prof. D' R. Chodat, Recteur de l'Université de Genève. L. Corbière, secrétaire perpétüel de la Société nationale des Sciences mathématiques et naturelles de Cherbourg. 13 C. de Candolle, Genève. Dr A. de Degen, directeur de la Station royale d'Essais de semences, Budapest. Prof. Dr J. B. De-Toni, Directeür du Jardin botanique, Modène, Ad. Dollfus, directeur de la Feuille des jeunes naturalistes, Paris. Fourmarier, secrétaire de la Société géologique de Belgique. Prof. W. G. Farlow, de la Harvard University, Cambridge, U.S. A. Académie des Sciences, Lettres et Arts, Modène. Prof. D' Éd. Fischer, de l'Université de Berne. Prof. D' C. Flahault, de l’Institut botanique de Montpellier, Musée d'Histoire naturelle de Montevideo. Prof. DrC. Goebel, de l'Université de Munich. Jardin botanique de Rio de Janeiro. Direction de la Ferme expérimentale centrale de Ottawa (Ontario- Canada). Prof. Dr Guignard, membre de j'Institut à Peris. Société des Naturalistes Luxembourgeois, Luxembourg (Grand-Duché). Dr J. A. Henriques, directeur du Jardin botanique de Coimbre. D: Koningsberger, directeur du Jardin botanique de Buitenzorg (Java). Musée de La Plata. M. Ch. Legendre, Limoges. M. H. Léveillé, secrétaire perpétuel de l’Académie internationale de Géographie botanique, Le Mans (Sarthe-France). Société botanique de France, Paris. Institut Catalan d'Histoire naturelle, Barcelone. Prof, Dr G. Mangano, de l'Institut agricole colonial Italien, Florence. Prof, Dr Ém. Perrot, de l'École supérieure de Pharmacie de Paris. Col. Dr Prain, directeur du Jardin botanique de Kew. Prof. D' Radikofer, directeur du Jardin botanique, Munich. Société mycologique de France, Paris. Société impériale des naturalistes de Moscou Naturforschen der Verein, Brünn, Allemagne. Prof. Dr R. Ritter von Wettstein, directeur du Jardin Potanique de Vienne. Prof. Dr J. Ritter von Wiesner, professeur à l'Université de Vienne, © Prof. Dr H. Schinz, directeur du Jardin botanique de Zurich. Badischer Landesverein fur Naturkunde, Freiburg in Breisgau (Allemagne. Prof, Dr Schrôüter, Polytechnikum, Zurich. Smithsonian Institution, Washington, U.S. A. Société d'Histoire naturelle d'Autun. Société d'Horticulture et de botanique de Marseille. 14 Société Linnéenne de Bordeaux. Société Linnéenne de Lyon, Société italienne des Sciences naturelles, Milan. Société des Sciences de Nancy. Naturwissenschaftlichen Gesellschaft, St-Gal (Suisse). Prof. Trelease, directeur du Jardin botanique de St-Louis, Missouri, ESS: E Prof. Dr I. Urban, sous-directeur du Jardin botanique, Dahlem- lez-Berlin. Société vaudoise de Sciences naturelles, Lausanne, La Société a reçu de la part de l’Académie des Sciences naturelles de Philadelphia, une invitation à assister aux fêtes de son cinquantenaire, qu'elle organise pour les 19, 20 et 21 mai de cette année. Une lettre de félicitations et de remerciments à été adressée à cette Académie, avec les regrets de la Société de ne pouvoir déléguer à ces cérémonies aucun de ses membres. À l'occasion des fêtes du cinquantième anniversaire de la fondation de notre Société, qui tombe cette année, le Secrétaire fait part à l'assemblée que le Conseil a décidé de faire, fin juin, l’excursion annuelle de la Société; elle aura lieu dans les mêmes localités que celle qui suivit la fondation, donc dans la zone maritime. Des visites seront faites aux laboratoires universitaires de botanique, une séance sera organisée à Bruxelles et à Nieuport, et un banquet clôturera la session. Un programme détaillé, qui doit être élaboré, sera distribué plus tard. 15 MM. Él. et Em. Marchal ont bien voulu accepter de rédiger pour nos bulletins une notice nécrologique sur Th. Durand. Le Secrétaire lit la communication suivante de M. le Prof. J. Chalon, qui êst vivement acclamée : « Monsieur le professeur Delage, directeur du Labora- toire de Roscoff, met à la disposition de notre Société une Stalle de travail, avec tous les avantages énumérés p. 229 du Bulletin, tome 46. Une plaque émaillée a été fixée sur la porte de la Stalle : Société royale de Botanique de Belgique. Le Conseil peut donc désigner un travailleur pour occuper cette Stalle ; le temps n’est pas limité, non plus que la nature des recherches et études que l’occu- pant se propose d'entreprendre ». Il peut être utile pour le lecteur de rappeler ici cer- taines des conditions du travail à Roscoff, qui ont déjà été signalées, mais qu’il est bon de faire valoir. Conditions d'admission. — Règlement concernant l'admission des travailleurs. Le Laboratoire Lacaze-Duthiers est ouvert aux travailleurs du 1er aviil au 30 septembre, L'autorisation nécessaire pour être admis à travailler dans le Laboratoire doit être demandée à M. le professeur Yves Delage, à la Sorbonne, Paris, La demande doit mentionner la date à laquelle on compte se rendre à la Station, si l'on désire y loger et l'époque jusqu’à laquelle on se propose d'y séjourner. Le Laboratoire fournit gratuitement à ceux qui sont autorisés à y travailler : 19 Un cabinet de travail ; 20 Les instruments : 30 Les réactifs usuels (pour les réactifs chers, la quantité peut être limitée). 16 4° Quand la chose est possible, un aquarium à coùrant d'eau de mer continu. 5° Le transport par les embarcations dü Laboratoire aux lieux de recherche des animaux. 60 Les animaux dont la capture réclame des engins manœuvrés par l'équipage (drague, faubert, etc.,) et qui ne peuvent être pêchés par les travallleurs eux-mêmes. 7° Le nettoyage et le service des cabinets de travail. Si le travailleur désire loger dans la Station afin d'être à proximité de son travail, une chambre meubiée pourra être mise, sur sa demande, gratuitement à sa disposition, à charge par lui d’acquitter les frais de ménage de la chambre s'élevant à 2 fr. 50 par semaine. Le nombre des chambres étant limité, l'attribution d'une chambre n'est pas garantie, Règlement du Laboratoire. — Règlement intérieur. 1° Nul ne peut entrer ou être introduit dans l'établissement sans l'autorisation de la direction. 2° Les personnes düment autorisées à travailler au Laboratoire recoivent une clé de la porte d'entrée, qui leur est confiée pour la durée de leur séjour, afin qu'elles puissent entrer et sortir à toute heure. 39 A leur arrivée, les travailleurs reçoivent une feuille individuelle sur laquelle ils inscrivent, suivant leurs besoins, les réactifs, instru- ments et matériaux qu'ils désirent: chaque jour, le garçon de laboratoire prend connaissance des feuilles et fournit les objets demandés. 49 Tout est fourni gratuitement ; mais, pour les réactifs chers, la quantité peut être limitée. 59 Quand les travailleurs ont besoin d'animaux qui exigent pour leur récolte l'emploi des embarcations et des marins, ils signalent leur désir au préparateur, qui avise aux moyens de leur procurer ce qu'ils demandent. Go Des excursions générales sont organisées, en grande marée pour explorer les grèves, et en morte eau pour draguer et faire des pêches pélagiques. Le jour et le lieu de ces excursions sont indiqués sur le tableau noir de l'aquarium, sur lequel ceux qui désirent prendre part à l’excursion sont priés de s'inscrire. Il est rappelé aux personnes qui s'embarquent que, suivant la coutume des gens de mer, le patron est seul maïtre à bord. 7° Les travailleurs ont libre accès à la Pibliothèque, mais ne sont pas autorisés à en emporter les livres, ceux-ci doivent être remis à leur place par les lecteurs eux-mêmes. 17 89 Ceux qui désirent consulter des échantillons de la collection en font la demande au préparateur. 9° Les travailleurs sont instamment priés de laisser pour la collec- tion de la Station des échantillons déterminés des espèces qui font l'objet de leurs études et d'envoyer au Laboratoire des tirés-à-part de leurs travaux. 100 Sauf autorisation spéclale, il est interdit d'emporter des animaux ou des objets. Ne sont pas soumis à cette règle les préparations miscroscopiques et matériaux de travail analogues. 119 Ilest rappelé aux travaileurs qu'ils sont libres de consigner sur leur feuille individuelle, à la place réservée à cet effet, les observations que leur séjour à la Station a pu leur suggérer au sujet des améliorations qui leur sembleraient désirables. 12° La veille de leur départ, les travailleurs doivent prévenir le préparateur, afin que celui-ci puisse faire l'inventaire des objets fournis et s'assurer qu'ils sont rendus en bon état. 13'Il est dû par les travailleurs logés au Laboratoire, pour le service de la chambre, un droit fixe de 2 fr. 50 par semaine, dont le montant doit être remis au préparateur. 14° Doivent également être remises au préparateur les gratifications que les travailleurs pourraient désirer offrir au personnel au moment de leur départ. Le préparateur est chargé de constituer une caisse destinée à être partagée entre les marins à la fin de la campagne, et il est rigoureusement interdit à ceux-ci d'accepter directement aucun pourboire. Différents manuscrits sont soumis à l'examen de divers commissaires, entre autres des notices de M. Aïgret renvoyées à l'appréciation de MM. Cogniaux et El. Marchal. Le Secrétaire analyse une note de M. A. Cornet, dont l’impression dans le compte rendu de la séance est votée. 18 CONTRIBUTION À LA FLORE BRYOLOGIQUE DE BELGIQUE. Découverte du Weisia crispata (Bryol. germ.) Jur. en Belgique, par À. CoRNET, J'ai trouvé celte rare espèce à Theux, en mai 1911, dans les fissures des rochers calcaires secs d’une ancienne carrière, au Thier du Gibet. Elle y est peu abondante, mais bien fructifiée. Comme elle est nouvelle pour notre domaine floral, je crois utile, dans le but de prévenir les bryologues belges quipourraient la rencontrer au cours de leurs recherches, d’en donner une courte description. Plante formant des coussinets denses et bombés, d’un vert clair à l'extérieur, décolorés à l'intérieur. Tiges dressées, courtes, bifurquées. Feuilles inférieures petites et espacées, les supérieures plus grandes et plus rappro- chées; toutes dressées-étalées à l'état humide, vivement crépues à l’état sec, oblongues-lancéolées, largement involutées à partir du tiers ou du quart inférieur, pourvues d’une nervure large, parfois jaunâtre, excur- rente en une pointe courte. Limbe formé dans sa partie inférieure de cellules hyalines, rectangulaires, 1 1/2 à 3 fois aussi longues que larges, les médianes plus grandes que les externes; dans sa partie moyenne de cellules carrées, dans sa partie supérieure de cellules arrondies, papilleuses. Folioles involuerales plus longues et plus finement acuminées que les feuilles ordinaires. Pédicelle vert pâle, d’une longueur de À mm. environ. Capsule oblongue, brunâtre, contractée à l'ouverture. Opercule surmonté d’un rostre fin, assez long et oblique. Péristome 19 rudimentaire, inséré sous l'orifice de la capsule, qu'il dépasse à peine, les dents pales et finement granuleuses, ne comportant que 2-3 arliculations. Monoïque. Le Weisia crispata est très voisin du W, viridula Brid. et peul facilement être confondu avec les formes à péristome rudimentaire de celte espèce. Il s'en distingue par ses feuilles moins finement rétrécies, à marge plus largement involutée, à nervure plus large, parfois jaunâtre. Il offre également assez de ressemblance avec l'Hymenosto- mum tortile B. S. et l'H. microstomum R. Br., dont il se différencie par la présence d’un péristome au sporogone. Il est décrit (succinctement en quatre lignes) à la page 558 de la Flore des Muscinées de la France (vol. I) de l'abbé Boulay, sous le nom de Gymnostomum crispalum Sch. (Hymenostomum Muelleri Bruch). Cette espèce est signalée en France : à Marseille, Cannes et Renage ; en Angleterre : à Silverdale dans le Lancashire; en Suisse; en Autriche : dans le Tyrol, la Carniole, la Styrie; en Allemagne : à Hambourg, à Fribourg (Bade), près de Dresde (Saxe), dans le Harz, le Jura franconien, les Alpes bavaroises, les vallées du Nahe et de la Lahn. M. De Wildeman lit quelques notes sur la vie et les œuvres de Th. Durand ; il montre l’évolution de ses tra- vaux, qui tous cependant poursuivaient un but unique : documenter les chercheurs, surtout ceux qui ont en vue de poursuivre des études de systématique végétale. Le Président remercie M. De Wildeman de sa com- munication. 20 M. C. Durieux fait le compte rendu de l’excursion qui a eu lieu en 1911 en Campine limbourgeoïise; ce compte rendu, illustré de projections lumineuses, intéresse non seulement les membres qui ont pu assister à l'herborisa- tion, mais tous les membres de la Société. Le Président adresse à la suite de cette conférence ses plus vifs remerciements à M. C. Durieux. Le R. P. Pâque présente à l'assemblée quelques consi- dérations sur les champignons vénéneux et sur les cafés décaféinés, qui donnent lieu à un échange de vue entre les membres présents. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 17 heures. LES CAFÉS DÉCAFÉINÉS, par Ë. PAQUE, S. 1: On sait que le café contient un alcaloïde, la caféine, qui possède un pouvoir excitant. Cet alcaloïde s’y trouve ordinairement à la dose de 1 °/,. Le même principe existe dans le thé, à 2°/, ; dans la noix de Kola, à 2-3°/, ; dans le maté ou thé du Paraguay, à 1 °/, et surtout dans le guarana ou paullinia (préparation des semences de Paullinia sorbilis Mart.), à 3-4 °/. Le pouvoir excitant de la cafëine est cause que l'usage du café (même pris sans excès) est nuisible aux personnes qui ont un tempérament nerveux ou un tempérament 21 arthritique, ainsi qu’à la plupart de celles qui souffrent d’artériosclérose ou dont le cœur fonctionne irrégulière- ment. L’excitalion factice, due à cet alcaloïde, produit une véritable surtension artérielle, qui ne manque pas de mettre en péril, si elle se répète, tous ceux dont les nerfs sont faibles, dont le tempérament est rhumatisant ou dont le cœur bat trop fort. La caféine n'a pas de saveur et ce n’est pas elle qui donne au café son arome si apprécié. Ses qualités exci- tantes, quand il s’agit de tempéraments normaux, sont précieuses pour donner un coup de fouet au système circulatoire ct au système ner veux, et l’on sait les heureux résultats qu'on en retire pour surmonter une fatigue, pour produire un travail intellectuel ou pour tonifier les cœurs faibles. On lPemploie aussi comme diurétique et pour combattre la migraine. Mais, étant donné que le café ordinaire contient une dose de caféine qui le rend nuisible à certaines catégories de personnes, il était naturel de chercher à avoir un café qui renfermâl une dose d’alcaloïde non nuisible, tout en conservant le plus possible de son arome si flatteur. Après bien des recherches, on a réussi enfin à trouver un procédé pratique qui conserve au grain de café sa forme naturelle, tout en faisant pénétrer le dissolvant de la caféine dans son intérieur. On est parvenu de la sorte à réduire l’alcaloïde au dixième ou au quinzième de la dose naturelle ; proportion qui semble devoir être inoffen- sive pour tout le monde. Une quinzaine de procédés différents avaient été brevetés avant d'arriver à celui dont la technique a permis l'exploitation industrielle et commerciale. Les brevets finalement exploités sont ceux de J. F. Meyer 22 (1905), perfectionnés par K. H. Wimmer (1907) et par une Société de Brême (1910). Ils reposent essentiellement sur un traitement préliminaire à la vapeur d'eau ou à l’eau et sur l'emploi d’un dissolvant de caféine volatil, avec divers tours de main. Les cafés décaféinés sont exploités aujourd’hui aux Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne, en Autriche et en France : ils y ont trouvé un réel succès. « Il est bien plus hygiénique », dit un auteur compétent et quelque peu réaliste « de mettre dans nos estomacs du café débarrassé de son excès de caféine, que d'y mettre des cacaos solubilisés avec une proportion élevée de potasse ». — Pour plus de détails, voir Cosmos T, LXVI, pp. 79 et 80. NOTES DIVERSES, par CL. AIGRET. « Étude des genres à espèces (formes) critiques. Depuis quelque temps, plusieurs amateurs belges de phanérogamie s'occupent de la récolte de Rosa et de Rubus. | Les premiers de ces arbustes ont une préférence marquée pour les terrains calcaires ; les autres, sans être calcifuges, aiment plus particulièrement les sols siliceux. Or, dans la zone dite « calcareuse » dans nos flores, on rencontre, en bien des localités, ces deux genres de terrains rapprochés, intercalés par bandes successives. Sans avoir recours aux longues excursions, il est aisé 23 de réunir des matériaux variés se rapportant à de nombreuses formes des deux genres précités, dont l'étude, bien que tout à fait spéciale, est aussi attrayante que celle de notre flore phanérogamique. Cette étude nécessite de nombreuses promenades dans un rayon relativement restreint, ce qui devient un délassement très hygiénique pour les personnes à vie professionnelle sédentaire, Ces multiples recherches ont aussi pour avantage de développer le « don », j'allais dire le « sens » de l'observation. Après avoir tàtonné un certain temps dans le labyrinthe de ces sous-espèces, formes, variétés, sous- variétés et lusus qui semblaient d'abord se présenter tous au même plan, et après s'être rendu compte aussi de l'influence du milieu sur ces végétaux polymorphes, on verra bientôt se dessiner les avenues sur lesquelles se ramifient les sentiers larges ou étroits. Après la période des analyses « pulvérisatrices », on arrive insensiblement à des conceptions synthétiques qui ne seront bien souvent que des mirages scientifiques, mais qui nous satisferont provisoirement et pourront avoir l'avantage de faire progresser l’étude du genre en un point ou l’autre. Aussi ne saurait-on mieux conseiller aux amateurs d'herborisalion qui ont épuisé leur champ habituel de récoltes phanérogamiques, de s’adonner à un genre à espèces polymorphes, ou, si l’on préfère, à espèces paraissant non encore définitivement fixées. Pour peu qu'ils aient conservé le feu qui les animait lors des premières recherches phanérogamiques, les amateurs retrouveront la même ardeur en présence des 24 découvertes de variétés non encore observées dans le pays ou — ce qui ne sera pas exceptionnellement rare — de formes inédites ! Par suite de plus grandes difficultés à vaincre dés le début, ils ressentiront une réelle satisfaction à résoudre eux-mêmes les déterminations des formes vulgaires qui sont assez souvent les plus importantes, parce qu’elles sont les plus stables et partant les moins discutées ! Les 54 subdivisions artificielles (possibles) des formes et lusus du Rosa canina, leurs formules. Dans un même buisson, chez une même variété ou sous-variété du Rosa canina, les dimensions des folioles sont peu variables dans la région moyenne des ramus- cules floraux ou fructifères normaux (1). M. Rouy (Flore de France, VI, Rosa canina) a adopté pour les folioles de cette espèce 3 grandeurs à considérer : moins de 25 "/" (petites); de 25 à 30 "/" (médiocres); de 32 */" et au delà (grandes) Par abréviations, je désigne ces trois grandeurs de folioles terminales par les formules suivantes : F", les petites ; F°?, les médiocres ; F*°, les grandes. Chacune de ces trois divisions peut offrir : a) Des urcéoles et surtout des fruits ovoïdes, obovoï- des, ellipsoïdes, oblongs-ellipsoides ; b) Des fruits globuleux ou du moins arrondis. (1) Dans une précédente note, j'ai signalé queles rameaux foliifères peuvent se transformer en ramuscules florifères robustes, anormaux, ataviques si l’on veut, mais qui ne sont à considérer que lorsque l’on a donné toute son attention aux ramuscules ordinaires. 25 Ces deux groupes peuvent se formuler par les signes : O pour le 4er groupe et S pour le second. Plusieurs des divisions précédentes ont des formes à styles hérissés, d’autres à styles glabres et parfois aussi à styles très pubescents ou laineux. Par abréviation, je désigne les styles glabres par St’, les styles hérissés par St: et les styles très pubescents par SU Toutefois la note fournie par les styles n’interviendra pas dans la formule des subdivisions, afin de ne pas mul- tiplier celles-ci outre mesure, Il y aura lieu d’examiner la face inférieure des feuilles, afin de rechercher si elles sont munies de glandes sur les nervures secondaires. — Après avoir éliminé provisoire- ment ce premier groupement, l’on s’assurera si les folioles sont pubescentes au moins sur la nervure médiane ou si elles sont complètement glabres. Celles présentant ce dernier caractère sont désignées sous le nom de Glabrae. Elles comportent 4 séries dont les abréviations sont indi- quées entre parenthèses : Nudae (N), Transitoriae ®) (T), Biserratae (B), et Hispi- dae (H). Les formes à folioles pubescentes et non glanduleuses sur les nervures secondaires comprennent 3 subdivisions : (DS pour les styles peu hérissés et St! —*, très hérissés sans mériter le qualificatif très pubescents. (2) Dans ma petite monographie « Les Roses Belges » (Bull. t. 45 p. 123), j'ai réuni les Transitoriae aux Nudae comme le faisait Déséglise, mais en présence du nombre relativement important des premières que l’on constate en Belgique, je crois plus avantageux de les distinguer. Les Transitoriae ont les folioles des feuilles moyennes des ramuscules florifères irrégulière ment dentées (dents secondaires souvent non glanduleuses). 26 Pubescentes (P), Piliferae ® (P?) et Collinae (C). Les formes à nervures secondaires glanduleuses se réduisent en deux petites séries : Seubratae (Sc) : folioles glabres ; Tomenlellae (2) (Tomt.): folioles pubescentes double- ment dentées. Ce qui fait 9 séries dénommées. Les formes et lusus du R. cinina sont donc compris dans 9 séries pouvant se subdiviser chacune par les caractères indiqués pour les dimensions des folioles [3] et la forme du fruit [2]. Soit 9 X 3 X 2 — 54 petites subdivisions que l’on peut distinguer aisément avec un peu d'attention. C’est le côté presque mathématique, si l'on peut dire, des premières constatations. Ce classement en Nudae, Biserralae, elc., est cependant artificiel, ainsi que je l'ai déjà fait remarquer (Bull. T.45 pp. 108 et 143). Néanmoins, il est indispensable de le connaitre et d'y être même familier afin de pouvoir saisir les nuances qui ont été distinguées antérieurement en même temps que des formes ou variétés mieux Carac- térisées. Au moyen des abréviations dont il vient d’être ques- tion, il est facile de décrire chacun de ces 54 groupe- ments sous une formule brève. Ainsi F° N. O. désigne le groupe dans lequel se trouve une des formes les plus communes, la var. Luteliana ; (1) Les Piliferae se distingaent des Pubescentes ordinaires par ce qu’elles sontou pubescentes supérieurement ou au moins munies de poils parsemés à la face supérieure jusqu’à l’époque de la floraison. (2) Les Tomentellae, telles qu’elles sont comprises ici, ont les folioles pubes- centes et bidentées et munies sur les nervures secondaires de la face infé- rieure de glandes non odorantes. 27 jusque maintenant, c'est la seule forme qui pourrait être complétée par sl’, soit donc EN: O0: St. La même formule où 0 serait remplacé par S corres- pondrait à la var. globosi, seule variété belge actuelle rentrant également dans cette nouvelle formule. D'autres formules comprennent au contraire un certain nombre de formes. Ainsi celle qui comprend la var. dumaulis: F° B.0 se subdivise comme suit pour les variétés observées en Belgique : a) Rameaux floraux inermes où subinermes. 1. Sépales abondamment ciliés-glanduleux ; styles un peu hérissés (Sto—"). leioclada (Rip.). 2. Sépales à peine glanduleux au bord; fruits brièvement ovoïdes; styles glabres (Sto). leiostyla (Rip.). b) Rameaux floraux aiguillonnés. 1. Fruits ellipsoides; St: ; sépales + glanduleux aux bords. oblonga (Dés. et Rip.). 2. Fruits ovoides ; pédicelle de longueur normale St'. dumalis (Bak.). 3. Fruits obovoides ou pyriforme, pédicelle très court, moins de 5 m/m. brachypoda (Dés. et Rip.). Des 18 formules possibles des formes à feuilles petites, o seulement renferment des représentants actuellement observés dans notre pays : E°N.O : mucronulata (Dés.) et oxyphylla (Rip.). ENS : aciphylla (Rau). F'T.S (variante de la précédente forme). E'B.S : silvularum (Rip.). E'L.S : calophylla (Ravaud). 28 Des 18 cases réservées aux formes du R. canina à feuilles dont la foliole terminale des rameaux florifères se limite entre 25 et 30 m/m (médiocres), 3 seulement sont encore vides, ce sont celles représentées par les formules F°N.S, F?T.0, F°’H.S. En Belgique, la série à feuilles médiocres comprend surtout les Pubescentes (P) et les Piliferæ (P°). Toutefois, la var. urbica, qui est encore assez répandue, a pour formule FSP°O. La var. platyphylla, plus rare mais généralement d'un port plus caractéristique, est jusqu’à ce jour la seule forme belge connue ayant pour formule F°P.0-S. Des séries des F° (feuilles grandes), ce sont les formules suivantes qui réunissent le plus grand nombre de formes: F°B.0 déjà citée, et F°B.S comprenant les var. glaberrima, villosiuscula, pseudo-malmundariensis, sphaeroidea et rubescens, pour ne citer que celles franchement reconnues. Les Hispidae sont rares, même très rares dans les diverses localités belges expiorées jusqu’à ce jour. Elles n’ont encore été observées jusqu'ici qu'avec fruits ovoides. F°H.0, occulta, Lemaitrei et verticillacantha. F'H.O, agraria, andegavensis et Suberti. C’est la var. andegavensis la moins rare. Dans ces subdivisions n’interviennent pas la forme des folioles, les dimensions des bractées, la couleur et la grandeur des pétales, ni les particularités de certains aiguillons, le genre de ramification, ni encore l'aspect du buisson, Or, ce sont ces divers caractères qui donnent au buisson, au rameau, un facies spécial, celui qui attire particulièrement l'attention. Les dimensions des feuilles et la forme du fruit donnent 29 déjà des notes plus apparentes que la pubescence et la dentelure des folioles, mais tout importants que soient ces divers Caractères, ils exigent assez souvent, dans l'interprétation, des tolérances qui ne peuvent être appréciées dans bien des cas que lorsque l'amateur se familiarise avec le genre. Il n’en est pas de même de la glabréité, de la pubescence, de la présence de glandes sur les nervures secondaires, de l’hispidité du pédicelle, de la dentelure des folioles, qui n'exigent généralement qu'un peu d’attention et une bonne loupe ! Le Rosa Ripartii Dés. de Douflamme (), Dans une petite étude, « Les Roses Belges », je signalais (Bull. T. 45, p. 179) qu'il serait intéressant de retrouver l'habitat de Douflamme indiqué pour le R. Ripartii Dés. Il m'a été donné l’occasion récemment de constater, non l'habitat signalé, mais de beaux spécimens ® de la colonie ayant fourni les matériaux qui ont servi vrai- semblablement à la détermination de cette forme du R. pimpinellifolia. Les spécimens en question ont été récoltés, en 1872, en la localité citée par notre regretté Secrétaire général, M. Th. Durand. Les folioles sont cependant plutôt irrégulièrement dentées que biserrées comme on l’entend aujourd’hui. Toutefois la plante parait robuste et est à Liges fertiles fortement spinescentes et très hetéracanthes. (1) Dépendance de Comblain-au-Pont. (2) C’est par l’intermédiaire de M. Breuls, chef de culture au couvent des Dames du Sacré-Cœur, à Liége, qu’il m’a été donné l’occasion de consulter un herbier belge très riche et bien conservé contenant des parts de la pres- que totalité des botanistes du pays qui ont herborisé de 1855 à 1875. 30 Ce n’est peut-être pas la var. Ripartii absolument typique, mais c’est au moins un acheminement. Entre les variétés bien accusées, il existe — et il est utile de ne pas l'oublier — des transitions nombreuses, trop peu accusées pour qu’il soit avantageux de leur donner des dénominations particulières. Pour créer de nouveaux noms, il faut que la forme inédite ait des caractères appréciables, un facies spécial et surtout qu'elle soit suffisamment représentée au lieu où on l’observe pour qu’elle ne puisse être considérée comme un simple lusus s’éleignant avec lindividu qui le représente. Calice fructifère des Rubus et des Rosa. — En ces derniers temps surtout, l’on a accordé, dans l'étude des Ronces du sous-genre Eubalus, une certaine importance à la position des sépales fructifères. Dès l’anthèse, il se manifeste déjà deux modes : celui à sépales réfléchis, celui à sépales étalés. Chez certaines espèces, on formes si l’on préfére, les sépales sont d'abord rejetés sur le pédicelle, puis se redressent après la fécondation, du moins lors du développement des drupéoles. Les sépales étalés à la floraison le restent généralement lors du développement du fruit. C’est le cas habituel des vrais Suberccti et des Grati et de certaines formes des Appendiculali. Cependant, chez quantité de ces derniers, il n'est pas rare d'observer à la floraison, les sépales réfractés sur le pédicelie, tandis que lors de ia fructification, ils se relèvent et embrassent même une partie du fruit. | Quel est le mécanisme qui permet à ces sépales de se relever () ? (1) Dans les cas habituels, plus généraux si l’on veut, où les sépales 31 Dans quelques cas que j’ai pu examiner à loisir, il m'a semblé que ces organes s’épaississaient extérieure- ment (sur le dos) à l’endroit que je désignerai sous le nom de «charnière », c’est-à-dire au bord du plateau où les sépales deviennent libres. Cet épaississement est toutefois longitudinal sur une certaine hauteur à partir de la base et suivant l'axe de la division calicinale. Aussi la vie y subsiste-t-elle jusqu’à la coloration du fruit; on constate ce fait à la consistance et à la teinte des sépales et aussi de l’appendiculie lorsque ceux-là en sont munis(), Cet épaississement, appréciable chez certains Glandulosi et Speclabiles, est moins manifeste chez les Suberecli, mais dans ce groupe, les sépales étalés lors de l’anthèse, restent tels pendant le développement des drupéoles. Chez les espèces où les sépales restent réfractés, 1l se sont suceptibles de se relever ou de s’abaisser pendant plusieurs jours consécutifs, les faits semblent s’expliquer comme suit : Sous l'effet de la radiation solaire, lorsque le bouton floral est arrivé à point pour s'ouvrir, les tissus du calice, à la partie ventrale, surtout à la «charnière», se glonflent, se dilatent, s’accroissent et rejettent les sépales vers le pédicelle (épinastie), tandis que vers le soir ou en temps fort humide et couvert, les tissus de la face dorsale, toujours à la «charnière », se gonflent, de- viennent comme turgescents et s’allongent simplement en entraînant le relèvement des divisions calicinales (hyponastie), mais chez les Ronces et les Rosa le 2° phénomène ou le retour du premier est contrarié par des circonstances que je cherche à expliquer par les constatations que j’ai faites plus parliculièrement ces deux dernières années, (1) Le cas suivant m'a paru aussi se présenter : après la fécondation, la face ventrale du sépale se dessèche quelque peu surtout à la charnière, et le tissus, les cellules, en se contractant en ce point, entraînent le relève- ment de la partie libre, laquelle continue à vivre à peu près au même titre que les bractéoles. Mais si ce 2° procédé suffisait, comment explique- rait-on que les sépales ne se relèvent pas dans toutes les formes de Rubus ? Peut être les deux procédés se complètent-ils l’un l’autre ! Toutefois, lorsque la fécondation n’a pas eu lieu, ce relèvement des sépales ne persiste pas, ainsi que j'ai pu m’en rendre compte à plusieurs reprises sur des hybrides où quantité de fructifications étaient totalement avortées, 32 forme — du moins chez quelques espèces — assez facilement un épaississement à la face ventrale du sépale à l’endroit (ou un peu en decà) désigné précédemment sous le nom de « charnière » (, Cet épaississement empêche, ainsi qu’on le conçoit, le relèvement des sépales. Ce fait à été constaté au R. geniculatus et surtout au R. macrophyllus du bois de Kinkempois. Aussitôt après la fécondation et la chute des pétales, on voit cinq petits épaississements d’une teinte rouge assez vive, qui s'atténue à mesure que le fruil se développe. La vie des sépales fructifères semble ici se limiter à ces légers mamelons. C’est assez logique d’ailleurs, puisque les sépales ont fini leur rôle. Les sépales qui se relèvent franchement sur le fruit sont assez fréquemment terminés par un appendice plus ou moins foliacé, souvent aussi filiforme, et qui semble être un appel aux sucs qui doivent nourrir pendant un certain temps les divisions calicinales et leur permettre de former l’épaississement dont je viens de parler. Je ne prélends pas toutefois que l'appendicule est indispensable au maintien de la vie dans les sépales après la fécondation — on trouverait facilement des exceptions — mais il semble être toutefois une aide utile. Un mode analogue est utilisé chez les Rosa, du moins en ce qui concerne le relèvement des sépales €). (1) Chez les Discolores et chez certains Spectabiles, je pense que simplement la « charnière » se dessèche comme il sera expliqué plus loin pour le Rosa canina, mais avec cette nuance appréciable qu'ici les sépales restent bien marcescents. (2) En ce qui concerne l’évolution — après l’anthèse — des sépales des espèces du genre Rosa, voir Crépin, Prim. Mon. Rosar. (Bull., t. VIII, p. 311), où ilest dit notamment : « Trois degrés s'observeraient donc : 1° sépales réfléchis et caducs ; 2° sépales relevés puis à la fin caducs ; 3° sépales relevés 33 L’épaississement dorsal de ceux-ci est particuliérement remarquable chez les Rosa arduennensis, où la partie — une tache — la plus charnue se colore parfois quelque peu en même temps que l’urcéole. J'ai remarqué aussi que les formes du R. canina main- tenant longtemps leurs sépales réfléchis sur l’urcéole développé offrent des divisions calicinales munies d’ap- pendices foliacés bien développés. La var. Zaciniata (Ravaud) en est un exemple (voir renvoi p. 140 du Bulletin, tome 45). Chez les formes nombreuses du À. canina qui présentent des fruits à sépales promptement cadues, on observe souvent vers {la mi-juillet ou à la fin de ce mois, que l'endroit que je désigne sous le nom de « charnière » est mort et a subi, non une simple dessiccation, mais une transformation spéciale un peu analogue à celle de l'écorce morte ou rhytidome, qui donne à cette partie une teinte brun-tabac, malgré que la partie terminale soit encore verte. Cette transformation ou semi-pourriture sèche, si je puis me servir de cette expression approxi- mative, gagne la partie restée saine, mais si je détache le ramuscule et le dessèche pour l’herbier, je remarque que la transformation ne continue plus, la partie du sépale restée verte se maintient dans cette teinte si la dessic- cation a été bien faite. Cette modification des tissus à la « charnière» rend les sépales excessivement cassants, sans qu'il soit besoin d’invoquer le développement de l’urcéole pour expliquer et persistants. Pour moi, la persistance inévitable fournit un caractère de premier ordre, puisque c’cst une note biologique, et j'ai presque lieu de croire que les associations naturelles qui seront un jour constituées ne comprendront pas des formes à sépales caducs et des formes à sépales persistants. » 34 leur chute. En septembre, la plupart des buissons du R. canina ont les fruits colorés dépourvus de leurs sépales desséchés. À ce sujet, j'ai fait la remarque que c’étaient les Rosiers à fruits ovoides, ellipsoïdes ou oblongs qui, généralement, étaient à sépales fructifères très caducs. J'en frouverai toutefois immédiatement une exception dans le Rosier de Modave (Bull, T. 45 p. 156), forme inédite du R. rubiginosa, à fruits parfois étroitement ellipsoïdes et surmontés par des sépales étalés-redressés se maintenant au moins jusqu’à la coloration. Il y a lieu de remarquer que ces sépales sont séparés du fruit par un étranglement très mince qui rend l’assemblage des divisions calicinales bien caduc. Avec la disposition ellipsoide, ovoïde ou à fruit un peu en museau, les sépales peuvent se réfracter beaucoup, ce qui donne à la « charnière » une courbure assez pro- noncée. Au contraire, avec les urcéoles et les fruits sphériques, arrondis, en forme de pomme, les sépales ne peuvent accomplie le mouvement de nutation aussi com- plètement que dans le cas précédent. Aussi chez les Rosa, ce sont les fruits arrondis qui offrent le plus fréquemment des sépales subpersistants (jusqu’à la coloration de l'ur- céole) ou persistants (jusqu’à la décomposition du fruit). Malgré des exceptions que l’on trouverait dans cette dernière disposition comme dans l’autre, la persistance des sépales fructifères chez les Rosa indigènes ne semble pas être complètement étrangère avec la forme du fruit. Quel bénéfice retire la plante pour la propagation de l'espèce dans ces trois modes: de caducité, de demi- caducité et de persistance des sépales ? Chez les Rubus, on pourrait peut-être avancer que les 39 sépales relevés maintiennent la müre jusqu’à la parfaite maturité. Cependant les Discolores et bien des espèces des autres sections n'ont nul besoin de ce secours. Toutefois, avant de prétendre à l’inutilité du redresse- ment des divisions calicinales fructifères des Rubus, il y a lieu de remarquer que chez le Framboisier, qui croit aussi de préférence dans les endroits ombragés comme la majorité des Grati, des Spectabiles et des Glandulosi, la framboise est retenue par un support interne qui main- tient le fruit au delà de la complète maturation. Les défenses des Ronces contre les insectes. — Les Ronces de la section des Glandulosi et les formes les plus glanduleuses des Spectabiles (Müller, Boulay) ont une préférence pour les endroits ombragés, lisière des bois, sous-bois, endroits buissonneux. Dans semblables expositions, elles sont plus suscepti- bles que les formes apriques à être visitées par certains insectes (pucerons, chenilles, etc.). Aussi le rôle de ces glandes pédicellées mélées aux spicules et aux soies qui s'élèvent sur les faces du turion et revêtent abondamment les ramifications de l'inflorescence semble bien être de protéger de ces hôtes importuns les parties les plus déli- cates de ces végétaux. Par suite de la station choisie, les Ronces glanduleuses ont peu à craindre des évaporations exagérées, aussi ont-elles rarement les feuilles tomenteuses. Les Discolores, au contraire, choisissent les expositions ensoleillées, endroits moins recherchés par les insectes dont il vient d'être question. Aussi les Discolores franches sont-elles dépourvues d’aculéoles, de spicules 36 et de glandes ; maïs en revanche, la face inférieure est renforcée par un tomentum. Cependant, si les Discolores ont moins à craindre des insectes, elles sont en revanche plus exposées aux convoitises des chèvres et autres ruminants ; aussi, de solides aiguillons sont là nombreux pour éloigner la gent « broutilleuse ». Parmi les Spectabiles, une des mieux défendues contre les petits insectes et les chenilles, est le R. Koehleri, forme assez fréquente dans les bois montueux et siliceux du pays. Chez cette forme, les aiguillons et aculéoles sont nombreux et les glandes très surélevées ne permettent pas à l'insecte doué même d’un rostre allongé de pouvoir atteindre la partie jeune et délicate de l’inflorescence. Aussi sur les spécimens d’herbier, n’est-il pas rare d'observer la dépouille d'un puceron ailé ou autre petit insecte qui s’est trouvé pris au piège (4) avant d’avoir pu établir sa descendance. Quand nous suspendons des banderoles de papier engluées pour détruire les mouches importunes de nos appartements, nous ne faisons qu’appliquer un moyen adopté depuis des siècles par nos humbles ronces. Le dispositif des Ronces glanduieuses, et particulière- ment des AHystrices dont les glandes sont élevées à des niveaux différents, est bien supérieur à celui adopté par certaines Roses cultivées qui, bien que glanduleuses, sont visitées par les pucerons. Il convient aussi de constater que la plante cultivée perd bientôt sa résistan- (1) Pour être sincère, il faut cependant reconnaître que d'ordinaire la matière visqueuse des glandes chez les Rubus se fige, se durcit plus rapidement que celle formant les mêmes petits organes pédicellés chez certains Rosiers indigènes et tout particulièrement chez le Rosa sepium. 37 ce à la lutte contre bien des ennemis entomologiques ou cryptogamiques qui élaient quantité négligeable lors- qu’elle était livrée à elle-même et devait disputer aux végétaux voisins sa nourriture et sa part de soleil. Lapsus Calami. — Dans une petite note parue au Bulletin, T. 48, p. 56, je signalais une culture de Drosera rotundifolia que je réussissais dans un fourré de framboisiers. Ce n’est pas notre Droséracée des fanges de l’Ardenne qui se satisfaisait dans mon jardin de cette situation ombragée, mais bien le Pyrola rotundifolia. L'été parti- culièrement chaud et see de 1911 a eu raison de la protection, d’ailleurs imparfaite, du Rubus Idaeus. Il n’en a pas été de mème à la station naturelle, au bois d’Angleur, où j'ai eu le plaisir de constater, en février dernier, des plants nombreux bien feuillés, n'ayant souffert ni de notre brülant été ni des petites gelées de l'hiver. CENT AGARICACÉES (LEUCOSPORÉES), Espèces ou variétés, nouvelles pour les Flandres et, en partie, pour la Flore belge, par Cus Van BaAmBEkE. Introduction. Quelques mots ne seront pas inutiles pour justifier le titre de cet opuscule. S'il y est dit « pour les Flandres », cest afin d'éviter de donner, à ce titre, une longueur démesurée. On le verra, la plupart des espèces ou 38 variétés dont il est question proviennent de Gand, de ses environs el de localités peu éloignées de la ville ; plus rarement elles ont été recueillies dans des endroits rapprochés des confins de la Flandre Orientale ; plus rarement encore, on pourrait dire exceptionnellement, elles ont été découvertes sur quelques points de Ia Flandre Occidentale. En résumé, en s’éloignant de Gand pris pour centre, on voit diminuer le nombre des localités explorées et, partant, le nombre des espèces ou variétés nouvelles. On peut en conclure que si, sur cet espace restreint, la moisson a été assez fructueuse, elle promettrait sans doute de nombreuses découvertes à celui qui aurait l’occasion d'explorer régulièrement et pendant un temps assez long, toute l’étendue du terri- toire des Flandres. Mes explorations ont commencé en 1886 et se sont prolongées jusqu’au début de l’année courante (1911) ; elles embrassent donc un laps de temps assez respectable. Je suis redevable de nombreux exemplaires à la bien- veillance de plusieurs personnes parmi lesquelles je dois citer, avant tout, mon regretté confrère et ami, Hyacin- the Vander Haeghen, et le vétérinaire Gérard qui souvent l’accompagnait dans ses excursions. A ces noms je dois joindre ceux des docteurs Florent Bossaerts et Joseph Laureys, de notre confrère, le professeur Hector Leboucq, de M' Loontjens, de Monsieur Léon Van den Bos et de M'° Germaine Van den Bos, de Mr Roger vander Haeghen qui, indépendamment de certains exemplaires cités dans ce travail, m'a fourni de nom- breuses et intéressantes nouveautés. À Lous ceux de ces collaborateurs encore en vie, j’adresse l’expression de ma vive reconnaissance, 39 Dés le début, donc depuis 1886, j'ai réguliérement tenu note, non seulement, ce qui est l'habitude, des localités où les récoltes ont été faites, mais aussi des dates de ces récoltes. Dans le présent travail, j'ai repro- duit ces dates lesquelles, si je ne m'abuse, pourraient, au moins dans quelques cas spéciaux, avoir certaine utilité. Parmi les espèces signalées, il en est plusieurs dont je possède des préparations microscopiques. Cela en même temps que l’utilisation, dans des conditions convenables, d'exemplaires secs ou conservés dans l'alcool, m'ont permis de joindre aux renseignements touchant la forme et les dimensions des spores des basides et des cystides, des figures de ces parties constituantes chez quelques espèces. Seulement par exception j'ai énuméré les caractères des espèces ; par contre, je me suis assez souvent arrêté à faire ressortir certains de ces caractères et à rappeler le désaccord qu'on constate, parmi les mycologues, au sujet de diverses espèces. Les Russules, si nombreuses, si polymorphes, et dont la détermination est fréquemment entourée de sérieuses difficultés, ont fait, dans ces derniers temps, l’objet de recherches de la part de plusieurs auteurs. En arrivant au genre Russule, j'ai fait allusion à ces recherches et, dans l’'énumération des espèces, j’ai adopté la classification proposée, dans un récent et excellent travail, par René Maire. Afin d'éviter de décrire comme nouvelles des espèces ou variétés déjà signalées pour les Flandres ou la Flore belge, j'ai pris pour guide le consciencieux travail d’Hyac. Vander Haeghen : « Les hyménomycètes signalés jusqu'à ce jour en Belgique etc.», paru dans le Bulletin 40 de notre Société, t. XXXVI (1897), {re partie. Toutefois, j'ai dû relever l'erreur dans laquelle est tombé l’auteur à propos de deux Champignons du Theatrum fungorum de Fr. Van Sterbeeck. J'ai fait précéder d'un astérisque le nom des espèces nouvelles pour les Flandres, et de deux astérisques le nom de celles que je crois nouvelles pour la Flore belge. CANTHARELLEAE. Fig. 1. * Cantharellus infundibuliformis (Scop.) Fr. Sapinières à Wetteren, 19 août 1891. — Munte, 19 41 octobre 1892 (Hyac. Vander Haeghen.) — Gontrode, 11 sept. 1893, 18 sept. 1894. — Bois de la Louvière à Opbrakel, 15 sept. 1894. Espèce très voisine de C. tubaeformis avec laquelle on la confondait autrefois; elle s’en distingue notamment par son chapeau perforé; il existe d’ailleurs des formes intermédiaires. Une variété jaune-citron de C. infundi- buliformis peut être facilement confondue avec C. lutes- cens Pers., laquelle est considérée, par quelques auteurs, comme sous-espèce ou variété de C. tubaeformäis et inter- médiaire entre celle-ci et C. infundibuliformis. La dissociation de fragments de lamelles dans le réactif de Guéguen, d’un exemplaire conservé dans l'alcool, donne, au point de vue des caractères des spores et des basides, les résultats suivants: (voir fig. 1.) Spore : sphérique-ovoïde, apiculée, lisse, 6-12 X 6-9. C’est évidemment par erreur que Quélet (F1. myc., p. 36) et, à son exemple, Bigeard et Guillemin (F1. des Champ. sup. de France, etc. p.362) notent, comme maximum de dimension de la spore, 20 ». Basides : 90-100 X 7-12. Les stérigmates atteignent souvent 9 y. LACTARIEAE. *Lactarius torminosus (Schaeff.) Fr. Pres Kraene-poel, à Bellem, 31 août 1889. — St-Denis-Westrem, 21 sept. 1892 (Hyac. Vander Haeghen). Spore. D'après Quélet (F1. myc., p. 354), la spore, dont il ne mentionne pas la forme, mesure 8 x. Massee (Fungus-Flora, XL, p. 5), non plus, n’indique la forme des spores; « spores echinulate, dit-il, 9-10 X 7-8. » 42 Pour Saccardo (Syll. V, p. 425), les spores, sphéri- ques ou subsphériques, mesurent 9-6 &w v. 10-12 X 8. À. Ricken (Die Blätterpilze, p. 29) trouve la spore « langlichrund », mesurant 8-10 / 6-7 &. Comme ces deux derniers auteurs, j'ai trouvé, aux spores, la forme sphérique ou subsphérique; comme dimensions : 7-9 x pour la forme sphérique, et 7-9 X 6 # pour la forme subsphérique. Basides : 45-50 X 9-10, ce qui correspond sensible- ment aux dimensions obte- nues par Ricken (1. c) : 36- 45 9-10. Cystides peu nombreuses, lancéolées, non appendicu- lées. Je trouve leur longueur variant entre 60 et 75, leur plus grande épaisseur étant de 8-9 y. (Exemplaire conservé dans l'alcool. Dissociation de frag- ments de lames dans le réac- tif de Guéguen; coupes de lames examinées dans le même réactif.) Van Slerbeeck a-t-il décrit et figuré le champignon que nous connaissons sous le nom de L. torminosus ? Je soulève la question parce qu’ Hyac. Vander Haeghen, dans les « Hymenomycèles », cite, à propos de L. formi- nosus, les opinions de Kickx et de Britzelmayr à ce suiet. « Fries, dit Kickx, soupconne (Syst. mycol. I. 63) que l'Agaricus torminosus aurait été représenté deux fois Fig. 2. 43 par Van Sterbeeck : d’abord pl. VI, fig. C et ensuite de nouveau pl. XXII, fig. A. » D'après Kickx, la première de ces citations doit être rapportée à Agaricus imbricatus (Esquisses sur les ouvrages de quelques naturalistes belges. II. Van Sterbeeck. — Bull. de l’Ac. des Sc. t. IX, p. 416). Pour Britzelmayr, au contraire, c’est le l'ungus coscineus villosus, représenté pl. VE fig. C, qui correspond à L. torminosus (Die Hymenomyceten in Sterbeeck’s theatrum fungorum. — Bot Ctbl. Bd. LVIIL, n° 2). R de Istvanffi constate que la pl. 6, c. c. de Van Sterbeeck est copiée de la pl. 42 du Code de PEscluse, et que l’au- teur a aussi reproduit le champignon inférieur de la gravure sur bois. Pour de Istvanffi, le champignon correspond à L.lilacina Lasch, opinion partagée par Bresadola [Études et commentaires sur le Code de l’Escluse p. 130-140). Quant au Fungus hirsujus marmoratus, trouvé, par Van Sterbeeck, près d’Anvers, d’après de Istvanffi, des deux fig. À, pl. 23 qui le représentent, une correspond à la fig. supérieure de la pl. 71 du Code, sauf l'absence du stipe dans l'Escluse. L'autre figure, qui représente le champignon de façon à laisser voir sa face inférieure, ressemble, d’après de Istvanffi, à la fig. inférieure de la pl. 71, mais sans en être l’exacte copie. « Cetle espèce ressemble sans doute à L. tormincosus, ajoute de Istvanffi, mais Bresadola à reconnu, dans la pl. 71 du Code, le Lactaria sanguiflua Fries» (1. c. p. 164) *Lactarius turpis ( Weinm.) Fr. | Mariakerke, 8 sept. 1890. — Vinderhaute, 24 août 1891. — Wetteren, 18 sept. 1890. — Gand, parc, 7 sept. et 4 octobre 1910, Spore. Examen des spores müres d’un exemplaire 44 frais : sphéroïdales ou subsphéroïdales pédicellées, 6-8 X 9-10 z. Quélet (F!. myc. p. 354-355), R. Bigeard et H. Guille- min (Flore des Champ. sup. de France, etc. p.171) conside- rent comme synonymes L. turpis (Weïn) et L. plumbeus (Bull.). Pour Cooke (Hdb., p. 306) et G. Massee (Furgus- Flora, LE, p. 7), L. plumbeus est une variété de L. turpis. **Lactarius pubescens Fr. Gand, parc : 26 août et 18 sept. 1889 ; 7 sept. 1890 ; 30 août, 9 sept., 4 et 15 oct. 1891 ; 18 et 30 sept. 1892; 18, 28 sept. et 15 oct. 1893; 29 août 1894 ; 15 sept. et 1 nov. 1896 ; 23 sep. 1897; 27 sept. et 15 nov. 1898 ; 7 oct. 1899 ; 30 aout 1900; 1 et 6 oct. 1905. — St-Denis- Westrem, 14 oct. 1891 (M' Gérard). Abstraction faite de l’année 1895, dans le cours de laquelle je n’ai pas eu l’occasion de visiter le pare, le Champignon s’y est montré régulièrement pendant onze années consécutives (1889-1900). Des dates relevées, il résulte que l'apparilion la plus précoce a été observée le 26 août, et la plus plus tardive, le 15 novembre. Le Champignon a été trouvé quatre fois vers la fin d’août, dix fois dans le courant de septembre, quatre fois dans le courant d'octobre. Après 1900, nous le voyons réapparaitre en 1905 ; depuis lors, nous ne l’avons plus revu. L. pubescens a été signalé, dans les Pays-Bas par Oudemans. Spore. Cooke(Hdb., p.306), Saccardo (Syll. V. p. 427), Quélet (Fl. myc., p. 864), Bigeard et Guillemin (F1. des Champ. sup. de France etc., p. 170), A. Ricken (Die Blat- terpilze, p. 28-29) ne donnent pas les caractères des spores. D’après G. Massee (Fungus-Flora, IL, p. 8), elles 45 sont globuleuses, échinulées « rough » et mesurent 7-8 w. — Je trouve les spores globuleuses ou ovoides, échinulées, parfois apiculées, mesurant de 7-9 w. % £. "J vs $ ei + 3 pote À ; a 6 ;e Wat run R£ EE Le 8 ° Fig. 3. Cystides nombreuses, souvent appendiculées, attei- gnant jusqu’à 45 w de lon- gueur et 9 d'épaisseur. Elles pénètrent jusque dans le sous-hyménium, mais ne sont pas en connexion avec les hyphes vasculaires très abon- dantes dans le médiostrate. Dans les préparations fixées par le liquide de Flemming et colorées par la safranine, les cystides, restées incolores, tranchent sur le reste de l’hy- HUE ménium et les hyphes vasculaires fortement colorées. Basides, claviformes. A6 (D’après préparations fixées par le liquide deFlemming et colorées par la safranine ; de prép. fixées par l’acide osmique et colorées par le Biondi ; de dissociations de lames d’un exempl. conservé dans l’alcoo!, et coloration par le réactif Guéguen.) *Lactarius pyrogalus (Bull.) Fr. Bois à Vellaere {taillis de chênes), 21 sept. 1887. — Bois à Gontrode, 26 sept. 1892 (Hyac. Vander Haeghen). — Landegem, 29 sept., 6 et 10 oct. 1903 (Léon Vanden Bos). — St-Denis-Westrem (Parc de Mr F. Vander Haeghen), 2 et 8 sept. 1908. Les exemplaires trouvés, à Landegem, par M L. Van den Bos, appartiennent à la forme à chapeau couleur d'argile, non zoné. « Legi varietatem À.fuliginoso simtlen, pileo azon) alutaceo, lamellis luteis (in typi subochraceis)» (Fries Hym. Eur., p. 427). *Lactarius chrysorrheus Fr. É Fig. 5. Sapinières à Wetteren, 18 sept. 1890. — Bellem, 29 sept. 1898. 47 Quélet (F1. myc., p. 356) et, à son exemple, Bigeard et Guillemin (F!. des Champ. sup. de France, p. 165, le considèrent comme synonyme de L. theiogalus Bull. Spore. Sphérique ou ovoïde, échinulée, apiculée, les sphériques mesurant 6-8 #, le plus grand diamètre des ovoïdes atteignant souvent 9 y. Basides, claviformes. Cystides, lancéolées, à sommet variable, renfermant souvent des corps réfringents (adipeux) ? (D'après dissociation et examen dans le réactif de Guéguen, de lamelles d’un exemplaire conservé dans l'alcool ; et d’après coupes : fixation par l'alcool, colo- ration par la safranine). *Lactarius trivialis Fr. Sapinières à Bellem, 31 août 1889. — Bois à Munte, 2 oct. 1890 ; 3 sept. 1893 (H. Vander Haeghen). D'après Quélet, le lait qui est blanc devient quelquefois jonquille (FI, myc., p. 392). “Lactarius fuliginosus Fr. Mariakerke, 10 sept. 1891. — Destelbergen, 5 août 1891. — Aeltre-S'°-Marie, 14 sept. 1893. — Gontrode, 23 sept, 1891 et 8 août 1892. Pour Quélet (F1. myc., p. 362) et Ricken (Die Blätterpilze, p. 34) est synonyme de L. azonites Bull. ““Lactarius argematus Fr. Bois à Wetteren, 18 sept. 1890. — Mariakerke, 10 sept. 1891. — Orée du bois à Gontrode, 23 sept. 1891. Quélet (FE. myc., p. 362) en fait une variété de L. azonites Bull., qu’il identifie à L. fuliginosus Fr. — « Affine à azonites » dit Bataille, à la fin de sa diagnose de L. argematus Fries (Flore monogr. des Asterosporés, etc:,1p..40, n°45): 48 “Lactarius vietus Fr. Parties humides du bois à Gontrode, 18 sept. 1894 et 23 sept. 1900. “Lactarius mitissimus Fr. Mariakerke, 9 et 16 août 1896. — St-Denis, 8 sept. 1904 (sous chênes). Bataille (Flore monogr. des Asterosporés, p. 43, n° 54 a en fait une variété de L. subdulcis Pers. ? #kLactarius cimicarius (Batsch) Massee. Munte, 18 sept. 1892 (Hyac. Vander Haeghen) ; 25 sept. 1902. — Destelbergen, 28 sept. 1896. — Bellem, 29 sept. 1898. — Bois à Ursel, 30 oct. 1901. L. cimicarius (Batsch), L. subumbonalus (Lindgr.), L. subdulcis (Pers.), L. camphoratus (Bull.), sont très affines, ce qui explique que L. cimicarius est décrit tantôt comme synonyme ou variété d'une des trois autres Lactaires, tantôt comme espèce autonome. Kickx (FE. crypt. I, p. 202) décrit L. innocuus (Secr.) Kx. qu'il considère comme synonyme de la var. 7. innocuus de À. subdulcis Pers., et comme corres- pondant à À cimicarius Batsch. — Pour Fries (Hym. Eur., p. 438 et Saccardo (Syll., V, p. 451), L. innocuus Kx. correspond à L. subumbonatus (Lindgr.), tandis que, d'après ces deux mrycologues, À. cimicarius Batsch ressemble beaucoup à subdulcis, dont elle se distingue par l'odeur de punaise, et est très affine à L. camphoratus. Pour Quélet (F/. myc., p. 361), Bigeard et Guillemin (FI. des Champ. sup. de France; p. 176), L. cimicarius (Batsch) et L. subumbonatus (Lindgr.) sont synonymes. Cooke (Hdb., p. 318) décrit L.cimicarius (Batsch) comme variété de L. camphoratus (Bull.). G. Massee (Fungus- Flora, IL, p. 35-36) distingue L. cimicarius (Batsch) de 19 L. subumbonatus (Lindgr.), dont elle diffère par l'absence d’ombilic et sa forle odeur de punaïse à l’état frais, L, subumbonatus étant inodore à l’état frais et répandant une odeur très désagréable à l’état sec. D’après le même auteur, L. cimicarius (Batsch), L. camphoratus (Bull.) et L. subdulcis (Pers.) sont des espèces affines. Fr. Bataille (FT. monogr. des Astérosporés, p. 44) décrit, sous le n° 58, L. cimicarius (Batsch), mais avec le signe ? A lire la description de l’auteur, il s’agit plutôt de L. subumbonatus (Lindgr.) qui ne se rencontre pas d’ailleurs parmi les espèces signalées par Bataille. Pour A. Ricken (Die Blättérpilze, p. 39), L. subumbonatus (Lindgr.) est identique à L. subdulcis (Bull.). Les exemplaires que j'ai eus sous les yeux, indépen- damment de leur odeur si caractéristique de punaise, élaient conformes à Ja description de Massee, et rappelaient bien, par leur forme et leur coloration, les fig. 692 et 692 de la planche XV de Batsch, et surtout les fig. B de la pl. 1013 de Cooke. Comme Massee, j'estime que L. cimicarius (Batsch) mérite d’être séparé de L. subumbonatus (Lindgr.) et, à plus forte raison, de L. subdulcis (Bull.). Toutefois, pour trancher la question, il importerait de recourir à un examen comparatif des caractères microscopiques et micro-chimiques des formes dont il s’agit. De Wildeman et Durand, dans le « Prodrome de la Flore belge », et Hyac. Vander Haeghen dans « Les Hyménomycètes signalés jusqu'à ce jour en Belgique », considèrent, à l'exemple de Fries et Saccardo, L. subumbonatus, comme synonyme de L. innocuus Kickx. Or Kickx, en signalant parmi les Lactaires de la Flore des Flandres, L. innocuus comme correspondant à À. 50 innocuus Secr., décrit un champignon qui ne répond nullement à À. innocuus du mycologue suisse et qui rappelle, au contraire, les var. D, E de À. cimicarius de cet auteur. C’est bien À. innocuus Secr. plutôt que L. innocuus (Secr.) Kickx, qui est vraiment comparable à L. subumbonatus Lindgr. Il n’est pas question, dans la description de À. innocuus Secr., d’odeur de punaise; « l'odeur n’est pas désagréable », dit au contraire l’auteur (voir Secretan, Mycographie Suisse, I, p. AAT, 457-459). C'est à tort que Lambotte, cité dans le Prodrome, identifie L. cimicarius (Secr.) et L. innocuus (Secr.) Fl. myc., 1, p. 313). Si donc, à l'exemple de Massee, on admet que L. cimicarius (Batsch) est distinct de L. subumbonatus Lindgr., L. innocuus Kickx serait — non à L.subumbonatus,mais à L. cimicarius Batsch, et aux var. D. E de L,. cimicarius (Secr.). Si cette interprétation se justifie, L. cimicarius ne serait pas une espéce nouvelle pour les Flandres ni pour la Flore belge. C’est pourquoi jai fait précéder le nom de L. cimicarius du signe ? **Lactarius obnubilis (Lasch) Fr. Destelbergen 5 août 1891. — Bois à Gontrode, 18 sept. 1894, 28 sept. 1910. D'après Quélet (#1. myc., p. 361) correspond à À. obscuratus Lasch. « À. obscurati a Laschio Friesio com- municata huc spectare manifestum est » (Sacc. Syll. V. p. 452). Très affine aussi à L. camphoratus (Bull.) Fr. A propos du genre RUSSULA. Comme le remarque Peltereau dans ses intéressantes « Etudes el observations sur les Russules », parues dans le Bulletin de la Société Mycologique de France, T. XXIV, 51 p.95, « Le genre Russula est, parmi les champignons charnus, un des mieux délimités et des plus faciles à reconnaitre ; il est, en revanche, un de ceux où la détermination des espèces offre le plus de difficultés, et la preuve c’est que l’illustre Fries avoue dans la Mono- graphie de Hyménomycètes (p. 205) que, désespérant de faire la lumière, surtout dans la section des fragiles, il avait eu un instant l’idée de les réunir toutes ». « A part quelques esnèces, extraordinairement bien caracté- risées, sur lesquelles tout Je monde s’entend, les Russules sont fort mal connues », dit René Maire dans l'introduction de son excellent mémoire : « Les bases de la classification dans le genre Russula » (Bull. de la Soc. Myc. de France, T. XXV, 1910, p. 48). Cela nous explique l'apparition coup sur coup, de 1997 à 1910, en France (Arnould et Goris, Barbier, Bataille, Peltereau, R. Maire\, en Angleterre (Smith, Cooke) et en Allemagne (Kauffmann), de divers travaux ayant pour but d'arriver à une détermination plus facile et plus exacte de ces champignons. (Voir l'Index bibliographique à la fin du mémoire de R. Maire). De tous ces travaux, celui du professeur R. Maire est, sans conteste, le plus important. On y trouve notamment une étude critique des caractères utilisables pour la classification des Russules, un tableau résumant la marche à suivre dans la description d'une Russule, des exemples de description de cette espèce et un essai de sectionnement naturel du genre Russula. Le mémoire ayant paru en 1910, précisément en l’année correspondant aux dernières dates de nos récol- tes, nous n’avons pas eu l'occasion de l'utiliser. Sans aucun doute, il nous eut été permis, sans cela, d'ajouter, D? à la liste des espèces nouvelles pour la Flore belge, nombre de Russules que nous avons dû négliger, faute d'arriver à une détermination satisfaisante. Nous avons placé le signe ? devant le nom des espèces ou des formes signalées dans le présent travail, sur Se nous n'avions pas tous nos apaisements. Nous avons groupé les Russules nouvelles pour Îles Flandres et, en partie, pour la Flore belge, d’après la classification adoptée par R. Maire et dans laquelle les sections établies par Fries sont conservées avec quelques amendements. SEcT. I. Compactae Fr. Epicr. 249. Subsect. 2. Nigricantes. #*Russula densifolia (Secr.) Fr. Bois à Meirelbeke (sapinières), 17 août 1889. — Bois à Wetleren, 18 sept. 1890 et 19 août 1891. — Bois à Munte, 19 oct. 1892 (H. Vander Haeghen). — Bois de Melle, 16 août 1894. — Bois de Gontrode, 20 sept. 1904. Dans « Les Hyménomycètes signalés jusqu'à ce jour en Belgique etc., p. 55 » Hyac. Vander Haeghen, sur la foi de Gy. de Istvanffi (Bot. Ctbl. Bd. LIX, n° 39, p. 3895), inscrit R. densifolia comme correspondant au « Fungus fallax albus limbo inverso » de Fr. Van Sterbeeck (Thea- trum fungorum, p. 173, t.. 16, fig. D). Mais dans son grand ouvrage « Études et commentaires sur le Code de l'Escluse » (p. 155), de Istvanffi constate que la fig. D de Van Sterbeeck est une copie de la fig. 34 du Code, et il ajoute qu’on pourrait croire, d’après la description de Van Slerbeeck, qu’il s'agit de R. adusta, alors que c'est 58 plutôt R. delica Fr. Kickx, dans son esquisse sur Van Sterbeeck, considère, mais avec doute, la fig. D comme représentant Agaricus grammopodius Fr. En présence de ces données, je crois pouvoir inscrire R. densrfolia parmi les espèces nouvelles pour la Flore belge, Quoique R. densifolia se distingue de R. nigricans par ses lamelles serrées, certains auteurs français, parmi lesquels Quélet, R. Bigeard et Guillemin, confondent les deux espèces dans une même description. D’autres la rangent avec R.adusta, dont elle diffère par le rose-gro- 0 O € seille que prend sa chair à la cassure, Dans sa « Flore monographique des Astéros- porés » (p. 63), Bataille fait de R. densifolir une variété de R. nigricans. Spore : subsphérique ou o 15 30k ovoïde, apiculée. Examinée avec l’immersion homogène Leiss (ouv.1,40)et l’oculaire compensateur 12, l’épispore parait très finement crénelée plutôt qu'échinulée ; c’est le type sublisse de R. Maire (1. c. p. 93). (2, 2 fig. 6). — Dimensions : 6-8 X 4-5. Basides : 40-45 X 6-7. (D’après coupes transversales de lamelles. Fixation par l’acide osmique, coloraiion par le Biondi). Secr. il, Rigidae Fr. Epicr. p. 354, 54 *Russula lepida Fr. Bois de l'Enclus, 9 août 1890. — Bois à Gontrode, 23 sept. 1891. — Mariakerke, 17 août 1895, 19 août 1896, 11 août 1903, 15 juillet, 14 août et 5 sept. 1905, 7 août 1906, 10 août 1908. — Gand (près Patijntje), 28 août 1897 ; Gand (Parc), 5 et 10 juillet 1905, 2 juillet 1908. — Bois à Munte, 4 sept. 1897. — Bois de la Louvière à Nederbrakel, 5 octobre 1898, —Vinderhaute, 21 sept. 1899, 28 août 1902, 22 juillet 1905. — La Pinte, 25 A4 en erv“4z De , CH 4 e % + qu! A « é $ $ ROACILAN) GC, > à A AUS LE « à < = Le Ke «> 2 = Es fee 27 7 LS Pre WN 7 A \/ | | 1) URI | Fig. 7. sept. 1899 (Hyac. Vander Haeghen). — Meirelbeke, 3 juillet 1900 (Hyac. Vander Haeghen). — Plaine St- Denis, 27 août 1900, 10 sept. 1902. — Bois de Melle, 2 sept. 1903, 16 et 18 sept. 1905, 27 juillet 1908. Les lames, souvent fourchues, blanc-crême, sont fréquemment bordées de rouge à la marge, par suite de l'extension, à ces lames, de la coloration de la culicule du chapeau. 55 Spore. Sphérique ou subsphérique, échinulée. Dimen- sions : d'après Quélet, 10 & ; d’après Saccardo, Massee, Bataille, Barbier, 8-10 X 6-8 ; d'aprés Ricken, 7-8 X 6-7. Comme Saccardo, Massee, Bataille et Barbier, je trouve, comme dimensions des spores, 8-10 X 6-8. Basides : 45-50 X 8-10. Cystides : nombreuses, lancéolées ou claviformes, souvent appendiculées, 75-80 X 6-9. 3 (Fixation par Pacide osmique, coloration par l’éosine ou le picrocarmin). “Russula virescens (Schaef.) Fr. Bois à Gontrode, 31 juillet 1889, 8 sept. 1892, 93 sept, 1900, 28 sept. 1910. — Mariakerke (sous hêtres) 13 août 1890, 6 sept. 1894, 17 août 1895, 20 juillet 1899, 17 juin et 2 août 1901, 8 et 15 sept. 1902, 4 sept. 1903, 1 sept. 1905, 7 août 1906, 23 sept, 1908. — Bois de l'Enclus, 14 août 1891. — Bois à Wetteren, 19 août 1890. — Vinderhaute, 24 août 1891, — Bois à Munte, 18 sept. 1892 (Hyac. Vander Haeghen), 4 sept. 1897, 20 sept. 1900. — Kluise-Terdonck, 29 août 1893. — St-Denis, 26 août 1897, 19 juillet, 4 et 28 sept. 1905, 26 juillet 1906, 24 août 1907. — Meirelbeke, 3 juillet 1900 (Hyac. Vander Haeghen). — Bois de Melle, 2 sept. 1903. Les exemplaires recueillis à Mariakerke, le 6 sept. 1894, appartenaient à la forme à chapeau aréolé, mais blanc, légèrement ocré. « Le chapeau, dit Roques, tantôt verdoyant ou de couleur d’oxyde de cuivre, tantôt d'un vert moins prononcé et presque blanchâtre, etc. » (Histoire des Champignons, 2 éd. p. 186.) Spore. Sphérique, finement échinulée, 5-8 w. Basides, en général longuement claviformes, 45-60 X 7-10 2. 56 Après fixation des coupes par l'acide osmique, certaines basides et certaines paraphyses prennent une coloration noire. (Voir fig. 8). Cyslides rares, fusiformes ou claviformes, les fusifor- me mesurant souvent 60-66 X 6-10. Fig. 8. Nombreuses hyphes vasculaires, de forme et de dimen- sions trés variables, dans le médiostrate. De fins prolongements d'hyphes vasculaires pénêtrent, en certains endroits, dans l’hyménium, pour aboutir à sa surface. Il n’existe pas de connexion entre l’extrémilé inférieure des cystides et des hyphes vasculaires. 57 (D’après préparations permanentes conservées dans le baume. Coupes fixées par l’acide osmique et colorées par le Biondi). Secr. III. Heterophyliae Fr., Mon. Hym, IL p. 193 (emend.). *Russula cyanoxantha (Schaeff.) Fr. Bois à Vellaere (surtout taillis de chênes), 21 sept. 1887, 16 août et 17 sept. 1890. — Bois de la Louvière, à Opbrakel, 11 sept. 1889. — Wondelgem (Dries), 19 août 1890, 20 août 1896. — Bois à Meirelbeke, 14 juillet 1891 et 26 juillet 1892. — Bois à Destelbergen (hêtres et surtout taillis de chênes), 15 sept. 1890, 5 août 1891, 25 juillet 1892, 20 juillet et 6 sept. 1907, 10 août et 22 sept. 1910. — Bois à Wetteren, 19 août 1891, 14 sept. 1892. — Bois de Gontrode, 23 sept. 1891, 18 sept. 1894. — St-Denis, 6 sept. 1892, 29 août et 4 octobre 1896, 26 août 1897, 23 sept. 1899, 27 sept. 1901, 410 sept. 1902, 18 sept. et 11 oct. 1905, 16 juillet, 11 et 30 sept. 1907, 22 juin (H.Vander Haeghen), 8 et 16 août, 2 et 11 sept. 1908, 10 sept. 1909, 31 août 1910. — Mariakerke, 12 sept. 1894, 20 juillet 1899 (sous hêtres), 3 et 15 sept. 1902, 4 sept. el 25 octobre 1903, 7 juillet 1904, 25 sept. 1905, 9, 18 et 26 juillet, 7 août et 81 oct. 1906, 23 sept. 1908, 3 août et 11 oct. 1910. — Lan- degem, 16 juillet 1907 (M‘'° Germaine Van den Bos). — Melle (avenue bordée de hêtres, et taillis de chênes), 27 juillet 1908, 2 oct. 1909. D’après les dates ci-dessus, sur 57 récoltes, faites du 21 sept. 1887 au 11 octobre 1910, la plus précoce a été celle du 22 juin 1908, et la plus tardive, celle du 31 octobre 58 1906. Le champignon a été trouvé 1 fois en juin, 6 fois en octobre, 12 fois en juillet, 12 fois août, 26 fois en septembre. R. cyanoxantha est surtout caractérisée par la pré- sence de fines rides rayonnanies sur le revétement du chapeau. La coloration de ce revêtement varie dans d'assez larges limites. Comme le remarque R. Maire, R. cyanoxan ha appartient aux Russules où il y a coexis- tence, dans le revêtement du chapeau, de deux pigments, l’un purpurin ou violacé, dissous dans le suc cellulaire, l'autre vert-noir disséminé en granules cristallins dans les vacuoles. Selon la proportion plus ou moins grande de l’un ou de l’autre de ces pigments, la teinte varie du violet à lPolive (1. ec. p. 76 et p. 96). D'après Peltereau (L. ©. p. 102-103), les différences de coloration de la pellicule de R. syanoxantha permettent de distinguer trois variétés : « À. Chapeau lilacin ou violacé, ne tournant pas au vert et pâlissant en vieillissant : fig. 4076 et 1077 de Cooke. » « B Couleur purpurine, surtout sur les bords qui sont plus clairs, mais se fonçant beaucoup au milieu où elle se mélange de bleu et de vert sombre, presque noirâtre (le charbonnier dans l'Est). C'est la figure de Gillet, pl. 528, de Cooke, pl. 1043. En vieiilissant, cette variété prend une teinte où le vert domine, comme dans la pl. 1036 et 1086 de Cooke (sous le nom de R. furcata).» Je trouve dans mes notes, à propos des exemplaires recueillis ie 22 juin 190$, à St-Denis, par Hyac. Vander Haeghen : la couleur du chapeau correspond parfaitement aux figures de la pl. 1036 de Cooke, représentant, d’après lui, R. furcata; mais la présence manifeste de 59 rides rayonnantes à la surface du revêtement ne peut laisser aucun doute sur la détermination. N'était la présence de ces rides, on pourrait pencher pour R. graminicolor Quélet (pl. 1044 de Cooke, sous le nom Û UTP Rs de R. helerophylla, mais qui, d'après Boudier, doit être plutôt rapportée à R. olivascens). — Peltereau conclut de ses observations « que les formes vertes ou verdoyantes 60 de R. cyanoxantha et de R. graminicolor de Quélet sont très affines et reliées entre elles par des formes interméd'aires qu'il est presque impossible de trier » (L ce. p. 104). La var. G décrite par Peltereau ne diffère absolument de la var. B. que par la couleur vert foncé du chapeau dès le principe. Spore. Sphérique ou subsphérique, faiblement échi- nulée (grenelée, 6-8 p). Basides, claviformes, 40-45 X 7-10. Cystides, nombreuses, fusiformes, souvent appendi- culées, rappelant celles de R. heterophylla. 45-60 X 6-8. (D’après exemplaire frais et d’aprèsdes préparations de lames fixées par l'acide osmique et colorées par le liquide de Biondi). * Russula heterophylla Fr. Gontrode-Landskauter, 31 juillet 1889, 26 sept. 1892 (Hyac, Van der Haeghen). — Vinderhaute, 9 août 1889, 24 août 1891. — St-Denis-Westrem (plaine), 22 août 1889. — Destelbergen, 28 août 1889, 5 août 1891. — Zwynaerde, 4sept. 1889. — Mariakerke, 22 juin 1890, 11 août 1891. — Meirelbekc, 20 sept. 1890. — Bois à Vellaere, 3 août 1891. — Orroir, 14 août 1891. — Bois de Melle, 16 août 1891. — St Georges, 4 juillet 1897. Les remarques de Maurice Barbier et de Peltereau touchant cette Russule me font douter de l'exactitude de certaines de mes déterminations. Ainsi, pour M. Barbier, de la comparaison qu'il fait de son 5° type, R. depallens (Pers.) avec R. rosea (Sch.) Quélet et R. lilacea Quélet « résulte une preuve de l’étroite affinité des R, hetero- phylla et R. depallens car R. rosea est à peine séparable du type de la première, alors que R. lilacea est excessi- 61 vement affine à R. depallens. R. azurea Bres. appuie cette manière de voir, puisqu'elle est alliée à R. heterophylla par la cuticule et la chair et à R. depallens par ses lames égales et bifides » (Description synthétique des Russules de France, 1907, p. 42-43). De son côté, Peltereau constate que « Quélet a décrit sous le nom de R. graminicolor uneRussule verdoyante qui avait été ballotée par différents auteurs dans les R. aeru- ginea, R.heterophylla et même R. furcata» (1. c. p. 103). Et 000 Fig. 10, plus loin parlant de R.heterophylla: « Cette dénomination, à mon avis, ne représente plus actuellement aucune forme déterminée et est destinée à disparaitre. Elle a servi aux différents auteurs à caser plusieurs espèces disparates ayant de la tendance à verdir, telles R.aeruginea, R. gra- minicolor, R. culifracta. » (1. c. p. 110). L'emploi de l'examen microscopique et des réactions 62 macro et microchimiques préconisé par R. Maire, permet- trait sans doute de débrouiller ce chaos et d'arriver à des résultats plus positifs. Spores subsphériques ou ovoïdes, apiculées, grenelées plutôt qu’échinulées ; 6-8 X 5-6 y. Basides 45-50 X 8-10 w. Cystides, nombreuses, fusiformes ou lancéolées, sou- vent appendiculées. Sur les coupes de lamelles, traitées par l'acide osmique, certaines cystides ont fortement fixé le réactif et ont pris une coloration noire, ce qui dénote sans doute la présence, dans le contenu, d’une substance oléagineuse; d’autres cystides restent incolores; il en est qui montrent, à leur surface correspondant à la partie la plus dilatée, de petits corpuscules (gouttelettes ou cristaux ?) très réfringents. Je n’ai pas constaté de connexion de l'extrémité inférieure des cystides avec des hyphes vasculaires du médiostrate. — Dimensions : 60-66 X 7 8. La partie saillant à la surface de l'hy- méniuin peut atteindre jusqu'à 24 w. ** Russula mustelina Fr. Mariakerke, à terre, sous peupliers, 9 juillet 1906. * Russula drimeia Covke. Bois de Pin sylvestre, à Ursel, 8 oct. 1901. Très nom- breux exemplaires. — Sapinières à Meirelbeke, 17 oct. 1902 (Jos. Laureys). R. drimeja Cooke est rangée par ce dernier et par Saccardo dans la sect. II. Furcatae Fr. D’après Saccardo, R. expallens Gill. se distingue de R. drimeia Cooke, par ses spores blanches, sa chair flasque, son âcrelé moindre, etc. (Syll. V, p. 469). Pour G. Massee, R. expallens Gill. est synonyme de R. drimeia Cooke (Fungus-Flora, I, p. 67). Secr. IV. Ingratae Quél. FI. Mycol. p. 345. 63 * Russula foetens (Pers.) Fr. Orroir-Renaix, 9 août 1890, 14 août 1891. — Maria- kerke, 13 août 1890, 4, 15 et 29 août 1892, 17 août Fig. 11. 1895, 19 août 1896. — Munte, 2 oct. 1890. —‘Destel- bergen, 5 août 1891. — Wetteren, 19 août 1891. — Acltre-Ste-Marie, 21 août 1895. —— Vinderhaute, 26 août 1896. — Gontrode (orée du bois), 22 sept. 1890, 23 64 sept. 1891, 8 août 1892, 20 sept, 1902. — Ursel (sapi- nières, chènes et hêtres bordant les grandes routes dans le bois), {0 juillet 1900. Spore. Sphérique ou subsphérique, faiblement échinu- lée, 6-9 me. Basides. Longuement claviformes, mesurant en général, 36-45 X 9-10 ; mais plusieurs basides et paraphyses, souvent colorés en noir dans les préparations traitées par l'acide osmique, atteignent une plus grande longueur (60 &«), pénètrent dans le sous-hyménium et même jusque dans le médiostrate. D’autres éléments claviformes, aussi colorés en noir par l’osmium, pénètrent dans l'hyménium,en général sans atteindre sa surface (voir fig. 11). Ils sont trés allongés et leur extrémité inférieure est infléchie en divers sens. Je ne puis me prononcer sur leur signification. Ils ne sont pas en connexion avec les hyphes vasculaires du médio- strate, lesquelles d’ailleurs ne fixent pas l’osmium, mais se colorent par l’orange et la fuchsine du liquide de Biondi. Cystides. D'après Massee (Fungus-Flora, ILE, p. 70), elles seraient absentes. Ricken (Die Blätterpilze, p. 51) note leur présence et leur trouve le plus souvent la forme lancéolée. Sur mes préparations, je constate qu’elles sont très rares et fusiformes ou lancéolées. Leur partie saillante, à la surface de l’hyménium, mesure de 30 à 36 4, leur plus grande épaisseur, 6-8 x. (D’après des coupes transversales de lamelles, fixées par l’acide osmique et colorées par le liquide de Biondi). ** Russula subfoetens (Smith) Fr. Destelbergen, 27 août 1895. — Mariakerke, 23 sept. 1908. Fries, dans Syst. Myc., I, p. 58, en avait fait une 65 variété de R. fragilis. Cooke (Hdb., p. 329) la décrit comme espèce distincte de R. foetens. Massee (Fungus- Fiora, III), en fait une variété de R. foetens. *# Russula consobrina Fr. Destelbergen, 26 août 1892, 9 août 1905. — Maria- kerke, 16 juillet 1905. — St-Denis (sous chènes), 4 sept. 1905. D’après Quélet (FE. myc., p. 345), M. Barbier (Des- cript. synth. des Russules de France, p. 30) et Bataille (FI. monogr. des Astérosporés, p. 76), R. consobrina Fr. — R. livescens (Batsch). Ricken (Die Blätterpilse, p. 43), après avoir décrit R. livescens (Batsch), ajoute : « R. con- sobrina (Fr.) und R. sororia (Fr.) sind wohl identisch. » Russula consobrina. [r. ** Var. Sororia Fr. Gand, n'° promenade, 31 juillet et 17 août 1895, 24 juin 1896, 6 juillet 1897; cimetière communal, 15 août 1895. — St-Denis (avenue bordée de chênes), 29 août 1895, 4 oct. 1896, 14 et 27 août 1900, 1 août 1901, 19 août et 2 sept. 1902, 24 août 1903, 19 juillet, 16, 18 et 28 sept. 1905, 26 juillet 1906, 12 et 16 juillet, 24 août et 11 sept. 1907, 11 juillet, 8 août, 11 sept., 1 oct. 1908. — Mariakerke, 19 juin 1891, 24 sept. 1896, 5 juillet et o sept, 1900, 16 oct. 1901, 3 et 15 sept. 1902, 6, 11 et 27 août 1903, 27 août 1904, 27 juin 1905, 28 sept. 1908, 24 juillet et 22 sept. 1909, 10 juin et 8 sept. 1910. — Vinderhaute, 26 août 18ÿ6, 22 juillet 1905. — Wondel- gem (Dries), 26 août 1895, 20 août 1896. — Destelbergen (taillis de chênes), 16 sept. 1896. — Meirelbeke, 3 juillet 1900 (Hyac. Vander Haeghen). — Bois à Munte, 4 sept. 1897. — Bellem, 13 juillet 1900 (H. Vander Haeghen).— Bois à Wetteren, 4 sept. 1902. — Landegem, 16 juiliet et 30 août 1907 (Germaine Vanden Bos). 66 Sans vouloir en tirer des conclusions générales, du relevé de ces 4 dates, 1l résulte,que le champignon a surtout été rencontré pendant les mois d’août (18 fois) et de septembre (16 fois); puis vient le mois de juillet avec 13 récoltes. Les apparitions les plus précoces (4) se sont montrées en juin, les plus tardives (3 seulement) en octobre. Pour Fries (Hym. Eur., p, 447), Saccardo (Syll. V, p. 466), Cooke (Hdb. p. 329), Massee (L. c. p.71), Barbier, (1. ec. p. 31), R. sororia est une variété ou une forme de R. consobrina Fr. Quélet (L. ce. p. 345) et Bataille (1. c. p. 76) en font une variété de R. livescens (Batsch) qui, pour eux, — R. consobrina Fr. Bigeard et Gauillemin (F1. des Champ. sup. de France, p.201) rangent KR, sororia, comme espèce, après R. consobrina. D'après tous ces auteurs, R. sororia se distingue sur- tout de R. consobrina par la marge striée du cyapeau. (Ricken altribue une marge striée au chapeau de R. livescens et, on l'a vu plus haut, il considère R. conso- brina et R. sororia comme sans doute identiques à cette espèce). Ils ne sont pas absolument d'accord sur la manière d'être des lamelles. Fries, Saccardo, Massee constatent la présence de nombreuses lamelles inter-_ médiaires et la rareté des lamelles bifurquées. Pour Bigeard et Guillemin, les lamelles sont simples ou quel- quefois fourchues. «Lamelles inégales » dit simplement Bataille. D'après Barbier (1. c. p. 45). « Les lames assez serrées, sont simples ou fourchues dès l’attache au pied ». Fries, Saccardo, Cooke, Massee trouvent les lames subdistantes, réunies par des veines. Alors que, jusqu'à présent, j'ai assez rarement rencontré le type, la var. sororia, comme cela ressort 67 des indications et des dates ci-dessus, est commune à Gand et ses environs. Contrairement à l'opinion de Fries, Saccardo et Massee, sur la plupart des exemplaires recueillis, jai pu constater la rareté des lamellules intermédiaires et la présence de nombreuses lames fourchues, pas seulement dès l’attache au pied, comme le veut Barbier, mais à divers niveaux et surtout au voisinage du bord du chapeau. Quoique, d’après Barbier, l’anastomose des feuillets « semble bien manifestement dépendre de la luxuriance de la végétation, au moins en certains Cas » (L €. p. 11), je n'ai jamais vu faire défaut, chez R. sororia, la réunion des lamelles par des veines, caractère, comme le remarque Massee, qui distingue R. sororia de R. pectinata ; R. sororia difière aussi de cette dernière par sa chair grise sous la cuticule, alors qu’elle est blanche chez R pectinala. “Russula ochroleuca (Pers.) Fr. Bois de la Louvière à Opbrakel, 11 sept. 1889, 22 sept. 1892. — Mariakerke, 18 août 1890. — St-Denis-Westrem, 29 août et 4 oct. 1896. — Vinder- haute, 15 sept. 1905. Barbier range R. ochroleuca parmi ses variétés ou for- mes affines de Russula fœtens (Pers.) Fr. (1.c., p. 27). — R. claroflava Grove, considérée comme var. de R. ochro- leuca par Cooke (Hdb., p. 380), est maintenue comme espèce distincte, parmi les Russules àcres à lames jaunes ou ochracées, par G. Massee (l'ungus-Flora, III, p. 65). Secr. V. Firmae Fr. Epicr. p. 351 (Emend.). 68 **Russula Queletii Fr. Bellem, 31 août 1889. — Entre Orroir et Renaix, 14 août 1891. Rangée, par Barbier, parmi ses variétés ou formes affines de Russula emetica (Schaeff.). ? *“Russula purpurea Gillet. Sapinières à Meirelbeke, 8 et 18 nov. 1898 (Hyac. Vander Haeghen). — St-Denis, 12 juillet 1907. Saccardo admet comme espèce À. purpurea Gillet, qu’il range dans ia sect. IT. Furcatae Fr., l'éloignant ainsi de R. Quelelii qu'il place dans la sect. IV. Heterophyllae Fr. (Syll., V, p. 458 et 468). Bigeard et Guillemin la décrivent comme espèce, tout en la considérant comme douteuse (F1. des Champ. sup. de France, p. 190). Cooke (Hdb., p. 323) l’éloigne de R. Queleti et en fait une espèce distincte. Massee (Fungus-llora, I, p. 76), la décrit comme var. de R. Queletii. Quélet (FI. Myc.), Barbier (Description synthétique des Russules de France), Bataille (F!. monogr. des Astérosporés), ne mentionnent pas À. purpurea Gillet. Elle ne difière d’ailleurs du type que par son pied blanc, rosé vers le milieu et blanc-jaunâtre inférieurement, et ses lamelles blanches, puis jaunes. Mais pour Peltereau, qui a eu l’occasion d'observer de très nombreux exemplaires de R. Queletii, cette espèce revêt des formes diverses. < Celui qui a beaucoup examiné ce champignon reste convaincu qu'il n'y a là qu’une mème espèce caractérisée par un pied pruineux, violacé, décolorant, avec saveur extraordi- nairement piquante » (Études et observations sur les Russules, p. 111). Secr. VI. Fragiles Fr. Epicr. p. 857 (Emend.). 69 ? ##Russula violacea Quél. Gontrode-Landskauter, 8 août 1892, 29 sept. 1900. — Destelbergen, 16 et 28 sept. 1896, 4 juillet 1905. — St-Denis-Westrem, 29 août 1896, 26 août 1897, 10 oct. 1908. — Mariakerke, 9 août 1396. Sur la plupart de mes exemplaires, le ton violet de la partie centrale déprimée du chapeau est beaucoup plus foncé que sur la fig. À, de la pl. 1060 de Cooke. Je cite ce champignon avec doute, parce que je ne trouve pas à la chair l’odeur de laudanuin signalée par Quélet (F1. Myc., p. 314), odeur qui, d’après Peltereau, rend cette espèce facile à reconnaitre (Études et observations sur les Russules, p. 115). Il est vrai que Barbier, parlant de R. violacea comme forme de son type 4, R. emelica, dit entre guillemets : « odeur de laudanum constatée par Quélet », comme si lui-même n'avait pas perçu cette odeur (Descrip. synth. des Russules de France, p. 26). * * Russula fallax (Schaefi.) Fr. Wondelgem (Dries), 25 août 1895. — Mariakerke (allée bordée de Chênes), 27 sept. 1905. — St-Denis- Westrem, 28 sept. 1905, 27 juill. 1910. Mes exemplaires sont conformes aux figures de la pl. 1059 de Cooke. D’après Peltereau, l’espèce figurée par Gillet, pl. 544, sous le nom de R. olivaceo-violaceus Gill,, et dont il n’a pas donné de description, représente certainement R. fallax. SECT. VIL. Poiychromae Maire. SUBSECT. 2. Integrae. 70 Russula integra (Linn.) Fr. ## Var. alba Che (Handbook, p. 335. — Illustr., pl. 1094). Bellem, 29 sept. 1898. Barbier ne cite pas, parmi les variétés ou formes affines de son 3e type R. integra, la var. alba de Cooke. # x Russula aeruginea (Lindbl.) Fr. Destelbergen, 9 août 1905. Parmi le gazon, sous un marronnier d'Inde. — Mariakerke, 3 août 1910. Fries (Monogr. II, p. 198., Hym. Eur., p. 449.), Sacc. (Syll. V, p. 472), Cooke (Hdb., p. 338), Massee (Fungus- Flora, LIL, p. 99) distinguent R. aeruginea (Lindblad) Fr. comme espèce. D’après Quélet (F1. Myc., p. 347) ,R.aeruginea (Lindbl.) Fr. — R. viridis Roques, — R. graminicolor (Secr.) Fr. et ressemble à R. furcata. Barbier (1. c. p. 30) identifie R. aeruginea à R. grami- nicolor (Secr.) Fr., et les range parmi les variétés ou formes affines du sous-type R. heterophyllu de son 5e type R. depallens (Pers.) Pour Bataille (1. c. p. 69) et Ricken (1. c. p. 44) R. aeruginea — R. graminicolor. Peltereau, parlant de la variété C de R. cyanoxantha, écrit : « La pl. 1090 de Cooke, sous le nom de R. aeru- ginea rend très bien la couleur et l’aspect de mon : champignon et je crois en effet que R. aeruginea de Lindblad devrait s’appliquer spécialement à cette forme; seulement la plupart des auteurs l'ont mal interprétée et confondue avec les formes vertes de Russula heterophyl- la, assez différentes au premier aspect » (1. c. p. 102.) SECT. VIII. Alutaceae Maire. 73 * Russula lutea (Huds.) Fr. Bois de la Louvière à Opbrakel, 22 sept. 1892. — St-Denis-Westrem, 27 août 1894 (Gérard }), 22 juin 1908 (Roger vander Haeghen).— Destelbergen, 28 sept. 1896. — Meirelbeke, 3 juillet 1900 (Hyac. Vander Haeghen). Surtout distincte de R. vitellina (Pers.) Fr., par le revêtement visqueux et luisant du chapeau, le strié indistinct ou l'absence de strié des bords de ce dernier, et l’absence d'odeur. *#Russula vitellina (Pers.) Fr. Orroir-Renaix (orée d'une sapinière), 14 août 1891. — Gontrode-Landskauter, 30 juin 1893, 18 sept. 1894. Se distingue surtout de R. lutea, par le revêtement non luisant et presque sec du chapeau, le bord sillonné tuberculeux de ce dernier, et l'odeur forte et désagréa- ble du champignon. Voisine de R. lutea et, d'après Bigeard (Flore muyc. de Saône-et-Loire, p. 103), de R. nauseosa. Barbier (L. c. p.20 et 36) la considère comme variété ou forme affine de R. chamaeleontina Fr, 1° sous-type de son 1° type, R. nauseosa (Pers.) Fr. C’est par erreur que l’auteur avance que,pour Quélet, R. vilellina estune var.de R. lutea; Quélet, à la suite de sa description de R. vitellina, dit simplement : « ressemble à R. lutea » (FI. myc., p. 337). Hyac. Vander Haeghen, se basant sur l'interprétation de Britzelmayr dans « Die Hymenomyeeten in Ster- beeck’s Theatrum fungorum » (Bot. Ctbl.. Bd. LVITE n° 2, p. 42), insère, dans sa liste (1. c. p. 5) À. vitellina Pers Dans son Theatrum, Fr. Van Sterbeeck décrit deux champignons : l’un qu’il désigne sous le nom de Fungus argillaceus umbilicosus (p. 89), qu'il représente fig. G, pl. 9; l’autre qu’il appelle Fungus asper, nom 72 emprunté à l'Escluse (p. 90), et qu'il figure en D sur la même planche. Or, comme le remarque Gy. de Istvanffi (Études et commentaires sur le Code de l'Escluse, p. 142), les deux figures de Van Sterbeeck sont des copies de celles des pl. 47 et 43 du Code. Ces figures, d'après de Istvanffi, représentant R. adusta (Pers.) Fr. À voir ces figures, celte interprétation se justifie parfaitement, et il ne peut être question de R. vitellina. Nous pouvons donc considérer cette Russule comme nouvelle pour la Flore belge. **Russula citrina Gillet. Mariakerke, 17 août 1893, 11 août 1902, 9 juillet 1905, 16 juillet 1907. Rangée, par Barbier, parmi les variétés ou formes affines de R. xzerampelina (Schaeff.) Fr., son sous-type f de son 3°type R.integra (Linn.) Fries. D’après lui, ne diffé- rerait de R. albidolutescens Gillet que par la marge unie, non striée-tuberculeuse du chapeau ({. c. p. 24). Mais il est à remarquer que, pour Saccardo, « margin ein sencc- tute tantum tuberculato» (Syll. V, p. 471.), et que Cooke (Hdb., p. 333) et Massee (Fungus-Flora, LL, p. 34) signa- lent aussi que, chez les vieux exempiaires, la marge du chapeau est faiblement striée. MARASMIEAE. ““Lentinus Dunalii (DC.) Fr. Gand, sur pieu plongeant dans l’eau, 2 juillet 1902 (prof. H. Leboucq). — St-Denis-Westrem, sur bois mort, 18 mai 1908, et sur souche d’aune, au bord de l’eau, 16 sept. 1910 (Roger vander Haeghen.) Comme le remarque Berkeley (Ouilines, p. 225), la description de Fries (Hym. Eur., p. AS1) n’est pas con- 73 forme à celle de De Candolle (Bot. gall., 2° édit. IT. p. 825). Les descriptions de De Candolle et de Berkeley s'appliquent mieux à nos exemplaires que celles de Fries et de Massee (Fungus-Flora, IL, p. 312-313). Ainsi l'excentricité fréquente du chapeau, signalée par De Candolle « stepe excentrico » et par Berkeley « often excentric », s'applique à plusieurs de nos exemplaires, surtout à ceux recueillis le 2 juillet 1902. Or, Fries et, à son exemple Massee, rangent L. Dunali parmi les mésopo- des. La fréquence de l’excentricité du stipe, à côté de l'existence d'individus à stipe central, prouve, nous semble-t-il, que la division en mesopodes et pleuroti n’a pas grande valeur. Dans sa diagnose, De Candolle note la présence, à la surface du chapeau, d’écailles noirâtres « squamis nigres- centibus » ; Berkeley, Cooke (Hbd., p. 355), Massee parlent de « adpressèd, spotlike scales » qui, ajoute Massee, seventualy fall away, leaving the pileus smooth. Sous ce rapport, nos exemplaires varient, Ceux trouvés le 2 juillet 1902 ont le chapeau couvert de fines écailles bistre, à disposition radiée, d'autant plus volumineuses et plus foncées qu’elles sont plus rapprochées du centre du pileus. Ces exemplaires rappellent la fig. 2 de la pl. XV de Berkeley, et la fig. B de la pl. 1139 de Cooke. Sur le chapeau des exemplaires provenant de St-Denis, indé- pendamment de la présence d'écailles, on observe celle de taches ou stries noires, à disposition radiée comme les écailles, parfois situées au fond de l'entonnoir, mais surtout nombreuses et prononcées près du bord libre du chapeau. De Candolle et Berkeley parlent de l'odeur du cham- pignon : « oder gratis» dit le premier, « odour subacid 74 farinaceous » écrit le second. Chez les exemplaires recueillis le 2 juillet 1902, j'ai constate une odeur assez forte, difficile à définir et qui persistait après la dessic- cation. Quoi qu’il en soit de ces caractères, les deux formes L. tigrinus el L. Dunaliisont trèsaffines; « cum praecedente (L. tigrinus) valde affini» ajoute Fries, à la fin de sa diag- nose de L. Dunalii; « It is perhaps to near L. tigrinus » dit Berkeley. L'intime parenté de ces deux formes se confirme d’ail- leurs par l'examen des spores. Les auteurs que j'ai pu consuller ne mentionnent pi la forme ni les dimensions des spores de L. Dunalii. En ce qui concerne les carac- tères des spores de L. tigrinus, les données varient quelque peu : d'après Saccardo, les spores, subsphéroïdes, mesurant 6 1/2— 3x (Syll. V. p. 580); pour Quélet, la spore pruniforme, ailongée, finement aculéolée, guttulée, atteint 8-10 & (Fl. Myc., p. 328); Massee trouve la spore elliptique, lisse, présentant 7 X 3-5 uw (l'ungus- Flora, IE, 312) ; d'après Ricken (Die Blülterspilze p. 83), la spore, cylindrique, lisse, mesure 8-12 X 2-3, 5 ue. J’ai examiné comparativement les spores de L. Dunalü et celles de L. tigrinus. Voici les résultats obtenus : Spore de L. Dunalii. Coupes et dissociation de lamelles, examinées dans le réactif de Guéguen, d’un exemplaire conservé dans l’alcool. Spore ellipsoide, lisse, finement aculéolée, mesurant 6-8 X 3-4u (Fig. 12). Spore de L. tigrinus. Fragments dissociés de lamelles, examinés dans le lactophénol d’Amann et dans le réactif de Guéguen, d’un exemplaire conservé dans une solution de formol à 10°/. — Spore ellipsoide, allongée (non subsphéroïde comme la décrit Saccordo), lisse, finement 75 aculéolée, mesurant 7-9 X 3-44. On peut donc dire que les spores de L. Dunalii et celles de L. tigrinus présentent sensiblement les mêmes caractères. Basides, De forme assez variable, 36-45 X 5-64. UVBQs Ù ) 15 io Vy Cystides. Assez nombreuses, claviformes, souvent infléchies, la partie faisant saillie à la surface de l’hymé- nium atteignant 20-30 v. Elles rappellent les cystides claviformes de Collybia confluens. Gelte forme vient à l'appui de la manière de voir de V. Fayod au sujet de la valeur morphologique des cystides : « ils doivent être considérés comme un terme moyen entre la paraphyse et la basidie » (Prodrome d’une histoire naturelle des Agaricinés, p. 256). 76 “# Lentinus lepideus Fr. St-Denis-Westrem, 19 août 1907 ; sur tronc carié de Populus canadensis (Roger Vander Haeghen). — Gand, 2 août 1908. Sur pieu servant de clôture. La trouvaille faite à St-Denis-Westrem se composait de trois exemplaires, dont deux adhéraient entre eux par le chapeau et la base du stipe ; les trois exemplaires étaient fortement entamés par les limaces ; l’exemplaire isolé surtout était très compromis. Voici les caractères que j'ai pu relever sur ces exem- plaires : Dimensions. Diamètre du chapeau du plus grand exemplaire, 14cm. Sur le même exemplaire, partie res- tante du stipe, 8 cm. Sur l’exemplaire isolé, le stipe incurvé à angle droit, mesure 11 1/2 cm. Epaisseur du stipe du plus grand exemplaire, 2 1/2 em. au sommet, 2 cm. à l’extrémité inférieure. Chapeau convexe avec dépression centrale, ochracé pâle ; épiderme formé de mèches apprimées, surtout volumineuses vers le centre où elles sont foncées, brun- bistre, plus pâles, ocre-jaune, vers la périphérie; charnu, compact, de consistance assez ferme, maïs flexible. Chair blanche. Lames blane-citrin, décurrentes, sinuées, denticulées, leur plus grande largeur étant de 1 1/2 cm., non striées transversalement, quoique la plupart des auteurs signalent la présence de ce strié. Pied cylindrique, excentrique, plein, cannelé et nu au sommel, rouge-brun, faiblement pourpré sur fond blanc-jaunâtre, bistre vers la base, à épiderme fibrilleux avec mèches bistre, plus ou moins retroussées, sub- ligneux. -— Le stipe était probablement radicant (ce qui 77 est un des caractères de lespèce); sur les trois exemplaires, la partie inférieure du stipe fait défaut, comme le prouve une surface nette de section. Odeur agréable. Saveur ? Û AA ADN (Lames dissociées dans le VUVU { lactophénol d’Amann et dans le bleu lactique de Guéguen, provenant d’un exemplaire sec, recueilli le 2 août 1908). Spore ellipsoide-cylindri - que, lisse, faiblement acu - léolée, 9-15 X 4-5 p. — Ces dimensions s’éloignent assez notablement de celles données par Massee : 7 X 3 (Fungus- Flora, IE, p. 313), et se rap- prochent plutôt de celles ob- tenues par Quélet : 8-13 X 1-3 (F1. Myc., p. 328), par Ricken, 9-10 X 3 w, et sur- tout de celles données par Saccardo, 10-14 X 6 m (Syll. V, p. 581). Basides claviformes, 35-45 X 6-10 p. Cystides. Manquent, d'après Ricken. Je constate la présence de rares cystides, les unes lancéolées, les Fig. 13, autres claviformes. * Marasmius gramineus (Lib.) Berk. St-Denis, 29 juin 1899. 78 * Marasmius peronatus (Bolt.) Fr. Melle, 7 août 1882. — Bois dela Louvière à Opbrakel, 28 sept. 1881, 30 sept. 1886, 22 sept. 1892, 15 sept. 1894, 8 oct. 1898. D’après Quélet (FI. Myc., p. 322), Bigeard et Guillemin (F1. des Champ. sup. de France, p. 206) — M. urens (Bull.) Fr., dont il se distingue nettement par le revêtement tomenteux de la base du stipe. AGARICEAE. * Pleurotus ulmarius (Bull.) Sacc. Gand, nouvelle promenade : dans le creux d’un tronc de Populus fastigiata, 17 oct. 1893, G oct. 1895 et 24 oct. 1896. — Gand (sur peuplier), 21 sept. 1894 (prof. H. Leboucq). * Pleurotus fimbriatus (Bolt.) Sacc. Gand, au pied d’une haïe de Charme, 5 oct. 1892. * Pleurotus sapidus Kalchbr. Mariakerke, 30 août 1889, sur tronc mort d’Orme (M. Loontjens). * Pleurotus dryinus {Pers.) Sacc. Gand, Jardin botanique, 2 oct. } 1893 et 19 oct. 1895. | Spore ellipsoïde, en saucisson pour employer l'expression de Quélet, 12-16 X 5-6. _ (Examen de lamelle dissociée, ° 5 30h dans une solution de vert de mé- Lust,,.l thyle acide, d’un exemplaire con- is servé dans l'alcool). ** Pleurotus corticatus (Schaeff.) Sacc. Tronchiennes, sur Pommier, 2 oct. 1892 (Hyac. Vander Haeghen). 14 D’après Fries (Epicr., p. 129 — Hym. Eur., p. 166), PI. dryinus se distingue de PI. corticalus par ses lamelles non anastomosées en arrière. Oudemans (Revi- sion des Champignons tant sup. qu'inf. trouvés jusqu’à ce jour dans les Pays-Bas, p. 128), Cookc (Hdb., p. 101-102) et G. Massee (Fungus-Flora, IX, p. 364-365) séparent aussi les deux espèces; Quélet (F1. Myc., p. 335), Bigeard et Guillemin (Fl. des Champ. sup. de France, p. 154) les confondent, au contraire, et leur attribuent notamment, comme caractères, des lamelles très décur- rentes, anastomosées en arrière. Bresadola (Fungi Tridentini, p. 74-75) fait suivre sa description de la var. tophrotrichus Fr. de PI. corticatus, de cette observation : « Comparationis causa cum Pleuroto corticato Fr. (Schaeff. tab. 225) et Pleuroto dryino Pers. (Schaeff. tab. 233 et Cooke Illustr. tab. 226) hujus iconem damus; de ectero et nos reductionem cel, Queletii (Enchir., p. 146) plane approbamus, nam nullam specificam differentiam inter has praesumptas species invenire contigit, sed tantum formas nullo definito limite circumseriptas, prouti plurimis alits Agaricinis lignicolis commune est ». Spore. Oblongue, cylindrique, parfois arquée, lisse, apiculée, 10-14 X 3-5 pe. L'examen comparatif des spores de PI. dryinus el de PI. corticatus peut-il fournir des résultats au sujet de la distinction à établir entre ces espèces ? Massee donne les caractères des spores de PI. dryinus, mais non de celles de PI. corticatus. D'après lui, les spores de Pl. dryinus sont elliptiques et mesurent 10 X Au. Saccardo ne fournit pas de renseignements au sujet des spores de PI, dryinus, mais trouve celles de 80 PI. corticatus oblongues, mesurant 914 X 4-6 p. D'après Bresadola, la var. tephrotrichus de PI. corticatus a des spores cylindriques, mesurant 13-16 X 3 1/2-4 y. Enfin Quélet, Bigeard et Guillemin, pour qui PL. dryinus = Pl. corticatus, décrivent une spore arquée, en saucisson, d’une longueur de 12-15 p. Comme le montrent les fig. 14 et 15, dessinées au même grossissement, la longueur et la largeur de la spore de PI. dryinus l’emportent sur la iongueur et surtout sur la largeur : È A 6 À dr Nous de celle de PI. cortica- e) À & À À À £F 6 En à © 4 tus. Les dimensions en Ë & Ÿ @ » 6 ) longueur que j'ai ob- tenues pour Pl.dryinus | correspondent sensi- M A à 1] e : 7, à blement à celles trou- , | | vées, par Bresadola, ER Le Ua : | pour la var. tephrotri- | Fr A | | chus de PI. corlicatus:; | | i | | à 1 À | à 1 / l'épaisseur des spores DORE CET de PI. dryinus que je vois osciller entre 5-6 :. ENS W, correspond à peu Bis 15, près à l'épaisseur attri- buée, par Saccardo, à la spore de PI. corticatus ; enfin les chiffres obtenus par Massee pour PI. dryinus (10 X 4) se rapprochent plutôt de ceux que me donne la spore de PI. corticatus. Malgré ces résultats plus ou moins contradictoires, les différences que je constate entre la spore de PI, dryinus, plus massive, plus longue et relativement plus large, et celle de PI. corticatus, plus gréle, plus courte 31 et plus étroite, parlent plutôt en faveur de l'opinion de Fries, Saccardo, Oudemans, Cooke et Massee, d’après laquelle PI. dryinus et PI. corticatus représentent deux formes distinctes, qu'en faveur de celle de Queélet, Bigeard et Guillemin qui identifient P/. dryinus et PI. corlicalus. Basides. Claviformes ou cylindriques, 36-45 X 7-8. Bresadola (!. c., p. 74) signale, chez la var. tephrotrichus Fr., des basides claviformes, mesurant 35-45 X 7-8. | (D'après fragments de lamelles dissociés, examinés dans le réactif de Guéguen, d’un exemplaire conservé dans l’alcool). Omphalia fibula ( Bull.) Sacc. * Var, Schwarzii Fries. Fig. 16. Gand, nouvelle promenade, 8 août 1895. — Accole- ment de la chaussée d’Audenarde, {1 oct. 1905. 0. fibula et la var. Schwarzii appartiennent à la sect. des Mycenarii Fr. Quélet les range dans son genre 82 Omphalina, sect. des graciles (FI. Myc., p. 197). 0. Schwarzii est admis comme espèce autonome par Persoon. Spore. Ovoïde, elliptique, apiculée, 5-6 X 2-3 y. Basides. Cylindroïdes, 15-18 X 5-6 w. Cystides. Volumineuses, 36-45 X 12 #, rappelant, par leur forme, la cystide de Collybia longipes, représentée par Patouillard, pl. IF, fig. 14 (Hym. d'Europe), et, jusqu'à un certain point, la cystide de Hygrocybe coccinnella Ehrenbg., figurée par Fayod, pl. VL, fig. 7, K. (Hist. nat. des Agaricinés). (Dissociation dans le réactif de Guéguen, de lamelles d’un exemplaire conservé dans l'alcool). ** Omphalia demissa (Fr.) Sacc. Melle, 16 août 1894. Appartient à la sect. des Collybiarii. Ressemble aux formes gréles de Collybia laccata, et est affine à Agaricus pytidatus (B. et Br.). * Omphalia umbellifera (L.) Sacc. Mariakerke, parmi la mousse, 16 juillet 1907. Sect. des Collybiarii, se distingue des espèces affines par son chapeau plus épais et presque aplati, et par ses lamelles, larges, presque triangulaires et très espacées. * Mycena hiemalis Osbeck. Gand, 24 oct. 1898, sur tétard creux de Saule. — Plaine St-Denis, 14 oct. 1906. A la base d’un tronc d'Orme. Très affine à Mycena corticola et se rencontrant dans les mêmes stations. Se distingue de M. corticola par ses lamelles plus étroites, linéaires, ses spores plus volu- mineuses et l'absence de cystides. Spore. Sphérique ou subsphérique, lisse, apiculée, 1-9 W. 83 Basides. Généralement à quatre stérigmales, clavi- formes, de longueur variable. Résultat de quelques mensura- tions : 36 X 12-15 w. 45 X 12r. 66 xX 12-15 ru. Cystides absentes. (D'après des lamelles dissociées et examinées dans le réactif de Gué- guen, d'un exemplaire conservé dans l'alcool). ** Mycena atrocy- ana (Batsch) Sacc. Bois de la Louvière à Opbrakel, 22 sept. 1892. — Melle, 16 août 18924. D'après Quélet — Mycena nigricans Bres. (FI, Myc., p. 211). #** Mycena tenella (Fr.) Sacc. pese Gand, 26 oct. 1902. Sur tronc de saule Spore.Ovoïde, aculéolée, 1-9 X 4-6 ke, 00000 UE (Lamelle dissociée exami- » née dans le bleu lactique de Guéguen. — Exem- Fig. 18. plaire conservé dans l'alcool). 84 ** Mycena stannea (Fr.) Sacc. Gand, 11 oct. 1896. Au pied d’un Populus tremula. Affine à Mycena vitrea Fr., dont elle se distingue par ses lamelles uncinées. ** Mycena excisa Lasch. Tronchiennes, 2 oct. 1892 (Hyac. Vander Haeghen). Mycena galericulata (Scop.) Sacc. ** Var. calopus Fr. Gand, 30 nov. 1899. Au pied d’une palissade clôturant le potager de l’hospice des vieillards. D'après Fries (Hym. Eur., p. 139. — Ic. t. 80, fig. 2), la plus belle parmi les nombreuses variétés de M. galeri- culata. * Collybia tuberosa (Bull ) Sacc. Destelbergen, 1 oct. 1887. — Bois d’Ursel, 8 oct. 1901. Sur Russules pourries. * Collybia cirrata (Schum.) Sacc. Bois à Bellem, 25 sept. 1894 (M. Gérard). * Collybia distorta (Fr.) Sacc. Destelbergen, 17 sept. 1891. * Collybia aquosa (Bull.) Sacc. St-Denis-Westrem, 18 sept. 1899; 1 et 16 sept. 1902; 4 et 16 sept. 1905 ; 22 et 29 août 1906 (sous chènes). — Mariakerke, 5 juillet 1900 (sous chênes). — Bois à Gontrode, 20 sept. 1902. — Destelbergen, 20 août 1906. Taillis de chênes. N'avait été signalé jusqu’à présent en Belgique, qu’à Gentinnes, par de Limminghe (Fl. myc. de Gentinnes, p. 28). Hygrophane, bord du chapeau finement strié, stipe farci «stuffed », comme dit Massee (Fungus-Fl., VII, p. 142), | 89 * Collybia confluens (Pers.) Sacc. Bois de la Louvière, à Opbrakel, 15 sept. 1894, — Bois du Mont de l’Enclus, 12 sept. 1904. Cooke (Hdb., p. 66) et G. Massee (Fungus-Flora, NI, p. 131), à la fin de leur description de Collybia con- fluens, ajoutent : « Probably this is a (rue Marasmius. It is of a much drier texture than usual in Agaricus ». Quélet (F1. myc., p. 320) range ce champignon dans son genre Marasmius parmi les Velutipedes, mais le considère comme synonyme de Marasmius hariolorum DC. Bigeard el Guillemin, tout en le maintenant dans le genre Collybia, en font aussi un synonyme de C. hariolorum (Fl. des Champ. sup. de France, p. 145). A. Ricken (Die Blälterpilie, p.72) le décrit parmi les espèces du genre Marasmius. Hennings, dans « Hymenvocelineae » (Die natürl. Pflanzenfamilien, À. Teil, Abt. 1*, p. 265), main- tient C. confluens dans son sous-genre Collybia, sect. des Vestipedes. Aulant de preuves de la difficulté qu'il y a d'établir une limite nette entre les espèces à lamelles serrées des genres Cullybia et Marasmius. Fayod avait déjà insisté sur la difficulté de délimiter le genre Collybia du g. Marasmius : «11 me parait actuellement impossible de délimiter ce genre franchement des Haras- mius ».. « mais ces Caractères (de Collybia), s'ils sont vrais d’une manière générale, ne peuvent servir dans bien des cas à distinguer un Collybia d'un Marasmius, attendu qu’il me parait exister autant d’exceptions que de cas conformes à Ja règle » (Prodrome d'une histoire naturelle des Agaricinés, p. 341). Spore. Ovoïde allongée, incurvée, l’apicule formant angle avec le corps de la spore, d’où, comme le dit Ricken (L. c.), une forme de virgule « Kommafôrmig ». 86 La spore n'est donc pas subsphérique, comm? le veulent Saccard) (Syll. V. 222) et Massee (l. c.). Je vois osciller le plus geand diamètre de la spore entre 7-9 &, etla plus grande largeur entre 3-4 y. L'arête des lames porte des prolongements monilifor- mes (fig. 19, m), qui correspondent sans doute aux cystides moniliformes « perlkeltenartig-gegliedert », décrites, à ce niveau, par Ricken, lesquelles, d'après cet ( (iii 15 30 k Fig. 19. auteur, mesurent 59-63 X 10-12 uw. L'arête se range donc parmi celles désigaées sous le non d'hétérom rphes, par R. Maire. Cystides. Mais in lépenda nment de ces formations, la marge ou face latérale des lam?s porte des eystides claviformes plus ou moins saillantes sur la surface 87 hyméniale, leur partie saillante pouvant atteindre 40-50 x, droites, mais plus souvent incurvées, et, sur les coupes colorées par le bleu lactique, en général moins teintées que les basides et les paraphyses. — Le matériel examiné provenait d'exemplaires dans l'alcool, en excellent état de conservation. Collybia maculata (Alb. et S:hw.) Sacc. #**Var, immaculata Cooke. | Meirelbeke, 21 oct. 1892 (Hyac. Vander Haeghen). — Vinderhaute, 4 août 1895. Différe du type par la couleur non changeante, lab- sence de macules, Ja présence de lamelles plus larges et dentelées (Cooke, Hdb., p. 64. — Ilustr. pl. 221). *Clitocybe clavipes (Pers.) Sacc. Bois à Destelbergen, 17 sept. 1891, 4 oct. 1894 (F1. Bossaerts). — Bois à Meirelbeke, 2 oct. 1894 (M. Gérard). : 5 “f Spore. Sphéro-ellipsoïdale, par- |[,,::l11:.| fois aculéolée, 6-9 X 4.5 «, ce qui correspond sensiblement aux di- mensions trouvées par Saccardo, 0-71 X 3-4 p (Syl. V, p. 143) et Massee 6-7 X 4 u (Fungus-Flora, IX, p. 406). Basides. Claviformes, 18 X 9-6 w. (D'après coupes de lamelles fixées par l'acide osmique et colorées par le liquide de Biondi). *Clitocybe nebularis (Batsch) Sacc. Plaine St-Denis, 1 oct. 1894 (D:° F1. Bossaerts). — Bois àa Wetteren, 4 sept. 1992 (sous hêtres). — Bois à Meirel- beke, 7 oct. 19)2 (D° I. Laureys). Clitocybe dealbata (Sow.) Sacc. Fig. 20. 58 *Var. minor Che. Mariakerke, 30 oct. 1898. — Bois à Gontrode, 20 sept. 1902. Parmi feuilles mortes. * Clitocybe fumosa (Pers.) Sacc. Gand, jardin quai de la biloque (station maintenant disparue), 18 avril 1889, 3 avril 1890, 17 avril 1891, 11 avril et 30 sept. 1892, 13 mars et 3 oct. 1893, 29 mars 1894, 20 avril et 10 nov. 1895, 28 juillet et 27 août 1896, 29 avril, 7 mai et 16 sept. 1897, 5 août 1898, 20 oct. 1899. — Parc, 9 avril 1892. — Vinderhaute (sous hêtres), 14 août 1893. En cercle. Individus souvent connés, Comme le montrent les dates ci-dessus, en 1892, 1893, 1895, 1897, il y a eu, au jardin du quai de la biloque, une poussée au printemps et une nouvelle poussée en automne. Les exemplaires développés en août 1898 sont restés en bon état de conservation jusqu'au 16 novembre, époque à laquelle ils furent envahis par des moisissures. Spore. Subsphérique-ovoide, 6-7 (par exccption9) X 4. 2% # Clitocybe monstrosa (Sow.) Cke. St-Denis-Westrem, 27 août 1905. Un groupe de quatre exemplaires soudés par la base des stipes; soudure partielle des chapeaux de deux exemplaires. — À terre, au bord d'un fossé. Hauteur totale, 4 cm. Chapeau mesurant 3 à Æ cm. de diamètre, un peu irrégutier, suite de pression réciproque, omboné, à marge incurvée, ferme, blanc sale avec couleur faible- ment ochracée au niveau du mamelon, à cuticule séparable; lames blanches, modérément distantes, minces, étroites, en partie échancrées près du stipe, mais la plupart faiblement décurrentes; pied cylindrique, 89 incurvé, diminuant un peu d'épaisseur du sommet à la base (longueur 2 1/2 em., épaisseur au sommet 1 cm., à la base, 7-8 mm.), blanc, faiblement excentrique, mon- trant une tendance à se fendiller dans le sens de la lon- gueur ; chair blanche ; spore blanche. A part l'absence de mamelon, certaines fig. de la pl. 618 de Cooke rappellent assez bien nos exemplaires ; mais il est à remarquer que, dans sa diagnose du champignon, l’auteur dit, parlant du chapeau : « at first convexe and umbonate » (Hdb., p. 53). Le champignon est aussi décrit par G. Massee (Fungus-Flora, IL, p. 423). — À la fin de sa description de Tricholoma boreale, Fries ajoute : «A. Monstrosus Sow. t. 283, mihi dubius manet » (Hym. Eur., p. 67); « A. Monstrosus Sowerb. dubius manet » dit aussi Saccardo (Syll., V, p.121) | ** Clitocybe subinvoluta (Balsch) Sacc. Vinderhaute, 13 sept. 1905. — 2 exemplaires, sous hêtres. Dimensions. Plus grand diam. du chapeau, 5 1/2 cm.; plus grande épaisseur, 5-6 mm. — Longueur du stipe, 9 1/2 cm.; plus grande épaisseur, 1 1/2 cm. — Largeur des lames, 2-3 mm. Chapeau. Brun-bistre clair, infundibuliforme, lisse, ferme, à marge mince, réfléchie; chair blanche; lames ocracé-clair, fortement décurrentes ; pied plus pâle que le chapeau, cylindrique, d'épaisseur sensiblement uniforme, plein, sillonné dans le sens de la longueur (cannelé), faiblement pruineux au sommet, Spore ovoïde, lisse, aculéolée, 6 X 4-4 1/2 w. Basides claviformes, 21-30 X 5 &. Les fig. 204 a et b de la pl. 37 de Batsch et les fig. de 90 la pl. 108 de Cooke, rendent bien nos échantillons. G. Massee fait suivre sa diagnose de Cl. subinvoluta Batsch, de cette remarque : « The above description belongs to the species of Batsch, not of W. G. Smith in Saunders and Smith, pl. 36. The last named differs from Batsch fungus in the spinulose spores and con- centric, coloured zones of the stem » (Fungus-Flora, IE, p 428). * Clitocybe metachroa (Fries) Sacc. Meirelbeke (pare de Mr Rutsaert), 31 oct. 1902 (H. Vander Haeghen). # Clitocybe ditopa (Fries) Sacc. St-Denis-Westrem, 30 oct. 1893 (Hyac. Vander Haeghen et Gérard). — Destelbergen, 13 sept. 1905. Un groupe de plusieurs exemplaires, parmi le gazon. Dans son genre (mp'alia, Quélet en fait une variété de 0. orbiformis (FI, myc., p. 240). * Clitocybe pruinosa (Lasch) Sacc. Bellem (près Kraene-poel), 15 mai 1890. — A terre parmi le gazon. Pour Quélet, variété de Clitocyre (Omphaiia) cyathi- formis (Bull.) (F4. Myc., p. 239). * Clitocybe expallens (Pers.) Sacc. St-Denis-Westrem, 30 oct. 1893 (Hyac. Vander Haeghen et Gérard). Comme le remarque Massee, les formes naines de C. cyalhiformis se distinguent difficilement de cette espèce (Fungus-Flora, II, p. 434.). * Clitocybe rivulosa (Pers.) Sacc. Gand, 21 nov. 1907. Une demi douzaine d'exem- plaires au pied d'une haie d’Ifs. — Square à l'emplace- ment de l’ancien jardin zoologique, 9 oct. 1910. 91 * Clitocybe cerussata (Fries) Sacc. Dunes à Cluyse-Terdonck, 7 sept. 1892. Quélet en fait une variété de CI, (Omphalia) rivulosa (Pers.) (F1.Myc. p. 246). * Tricholoma spermaticum (Fries) Suacc. Bois à Gontrode, 18 sept. 1894. | La fig. 87 de Cooke rend mieux nos exemplaires que celle de Gillet. * Tricholoma flavo-brunneum (Fries) Sacc. Pare de M. F. vander Haeghen, à St-Denis- Westrem, 3 et 11 sept. 1908. Sous bouleaux (M. Roger vander Haeghen). Pour Quélet — Tr. fulvum (Bull.) Sacc. — Gillot et Lucand en font une var. de Tr. fulvum (Cat. rais. des Champ. sup. des environs d'Aulun, etc., p. 57). * Tricholoma ustale (Fries) Sacc. Bois à Gontrode, 12 nov. 1892 (Hyac. Vander Hacghen). — Melle, avenue bordée de hêtres et taillis de chênes, 2 oct. 1909. Plus grêle que Tr. pessundalum ; intermédiaire entre ce dernier et Tr. fiavo-brunneum. * Tricholoma rutilans (Schueff.) Sacc. Sapinières à Meirelbeke, 17 août 1889, 14 juillet et 8 oct. 1891, 6 oct. 1892 (Hyac. Vander Haeghen et Gérard), 26 août 1998, sur souche de pin. — Sapinières à Wetteren, 19 août 1891. — Destelbergen, 3 août 1888, 26 août 1892, sur souche de mélèze, — St-Denis-Westren, 24 août 1894 (M. Gérard), 3 sept. 1910, parc de M. F. vander Haeghen, 3 sept. 191) (Roger vander Haeghen). * Tricholoma variegatum (Scop.) Sacc. Bellem, 31 août 1889. — Bois à Orroir, 14 août 1891. 92 Landeghem, 16 juillet 1907 (M'e Germaine Vanden Bos). Tr. rultilans et Tr. variegatum sont très affines et ont été souvent confondus. Tr. rutilans se distingue surtout de T. variegatum par ses lamelles floconneuses sur l'arête, — Quélet considère Tr. variegalum comme var. de Tr. rutilans. (F1. Myc., p. 281). * # Tricholoma scalpturatum (Fries) Sacc. Gand, nouvelle promenade, 5 sept. 1894. — Maria- kerke, 26 août 1896. — Sapinières à Meirelbeke, 6 oct. 1896. # Tricholoma argyraceum (Bull.) Sacc. Mariakerke, 28 oct. 1890, 24 août 1891, G sept. 1894, 81 mai 1899, 21 juin 1905. — Bois à Gontrode, 12 nov. 1892, — Zwynaerde, 15 nov. 1892. — Gand, pare, 10 juin 1898, 5 et 11 juillet 1905, 19 juin 1997. — Wondelgem, 8 oct. 1900. — Vinderhaute, 15 sept. 1905, 3 juillet 1906, 13 juin et 26 août 1907. Il résulte des opinions émises par la plupart des auteurs que T. argyraceum (Bull.) se rattache intimement à plusieurs autres espèces du genre, notamment à T'. terreum (Schaeff.) et à T. scalpturatum Fr., et aussi à T. virescens Wharton, à T. chrysites Jungh., à T. triste Fr.et à T. atro-squamosum (Chev.). — Fries (Hym. Eur., p.58) considère T. argyraceum comme var. de T. {erreum. Pour Gillot et Lucand (Cat. raisonné des Champ. sup., etc., p. 60), T. argyraceum et T. chrysiles sont des variétés de T. terreum. D'aprés Quélet (Fl. Myc., p. 286), T. argyraceum est une var. de À. ramentacea Bull., espèce appartenant au g. Armillaria, et il identifie T. argyraceum à T. scalpturatum Fr. R. Bigeard et H. Guillemin (F4. des Champ. sup. de France, etc., p. 92), à l’exemple de Quélet, donnent T. scalpturalum comme 93 synonyme de T. argyraceum, et considérent aussi, comme correspondant à cette espèce, T. terreum et T. triste. Pour Cooke, T. argyraceum est une variété de T, scalpturatum Fr : « Joined with À}. terreus in Index (o Illustrations but belonging rather to Ag. scalpturatus » (Hdb., p. 30), et, dans le Supplement, p. 364, il indique T. virescens et T. chrysistes comme variétés de T, argyraceum. Massee (Fungus-Flora, IT, p. 191) partage la manière de voir de Cooke. Saccardo fait de T. argyraceum une espèce distincte dont T. chrysites est une variété qui semble établir la transition vers À. scalptu- ratum (Syll., V, p. 104). Kickx (F1. crypt. II, p. 138), après sa description de T. terreum Fr., ajoute: « La variété argyracea Fr., à chapeau blanc, ne s’est pas encore offerte à nos recher- ches. » T, argyraceum n'est pas cité dars le Prodrome de De Wildeman et Durand, mais Hyac. Van der Haeghen, se fondant sur une interprétation de Britzelmayr du Fungus cinereus denticularis, pl. 19, fig. D de Fr. Van Sterbeeck (Theatrum fungorum), range T. argyraceum parmi les espèces de la Flore belge. Kickx, dans son Esquisse sur Van Sterbeeck, p. 413, donne comme syno- nyme douteux de la fig. D, pl. 19 du Thzatrum, À. repandus Fr. Epicr., p. 174 (Entoloma repandum (Bull.) Sacc.). Sans vouloir trancher la question, je dois recon- nailre que le texte et la figure de Van Sterbeeck ne . rappellent en rien T, argyraceum. “Tricholoma imbricatum (Fries) Sacc. Gontrode (Hyac. Vander Haeghen). — Wondelgem. — Sapiniéres à Meirelbeke, 17 oct, 1902 (De LI. Laureys); parc de M' Rotsaert, 31 oct. 1892 (Hyac. Vander Haeghen.) 94 Spore ovoïde, aculéolée, 6 X 4:5 k. (D'après coupes de lames, fixées par l’acide osmique et colorées par le liquide de Biondi). ## Tricholoma atro-squamosum (Chev.) Sacc. Yinderhaute, 17 août 1895. — Mariakerke, 18 oct. 1899, 10 oct. 1904. a T, argyraceo valde affine » (Saccardo, Syll. V, p. 105). Pour Cooke (Hdb. p. 32) et pour Massee (Fungus- Flora, II, p. 195), variété de T. terreum (Schaeff.). ##Tricholoma triste (Fries) Sacc. Landegem, 18 sept. 1908 (L. Vanden Bos). Parmi les caractères de T. triste, Fries (Epicr., p. 84 — Hym. Eur., p. 58) signale la présence d’une cortine : « margine inflexo cortinaque manifesta fibrillosis. » Quélet, dans sa description de T. triste qu'il identifie avec T. terreum, ne fait aucune allusion à cette cortine. C’est ce qui fait dire à Fries, à la fin de sa description de T. triste : « Inter hune et praecedentem (T. {erreum) ambi- gunt Secr. n. 715 et À, fristis Quélet. » Sur mes exemplaires la présence d’une cortine était très manifeste. *Tricholoma albellum (Fries) Sacc. Bois à Vellaere, 30 août 1889. — Mariakerke. — Gand, le long du canal de Bruges, 26 mai 1891. — Wetteren. — Landegem, 6 mai 1907 (L. Vanden Bos). T. albellum, T. Georgii et T. gambosum sont des formes affines; aussi T. albellum a été souvent confondu avec T. Georgii et les petits exemplaires de T. gambosum. — Quélet (FI. Myc., p. 272) considère T. albellum comme var. de T. Georgii. *Tricholoma Georgii (Fries) Sacc. Maltebrugge, parmi le gazon, 24 mai 1908 (Roger 95 vander Haeghen). Pour Quélet F1. T. Georgii — T, yam- bosus Fr. (Fl. myc., p. 272.) *Tricholoma leucocephalum (Fries) Sacc. Gand, parc, 11 sept. 1904. Odeur très prononcée de farine fraiche. WTricholoma glauco-canum Bres. Vinderhaute, 19 sept. 1892. D’après Bresadola, « Exacte medium inter Trich. per- sonatum et Tr. nudum» (Fungi Trid., p. 7,t. IL). Quélet en fait une var. de Tr. nudum (F1, Myc., p. 271). ** Tricholoma cinerascens (Bull.) Sacc. Lwynaerde, avenue plantée de chênes, 11 oct. 1905. Parmi les caractères de cette espèce, il faut noter la grande facilité avec laquelle les lames se détachent du chapeau, caractère rappelant ce qui se passe chez Pazillus involutus, et sur lequel Bulliard avait déjà attiré l'attention. * Tricholoma melaleucum (Pers.) Sacc. Landegem, 15 nov. 1907 (M'° Germ. Vanden Bos). Spore ellipsoïde, 9-10 X 4-5 y. Quélet (F!. myc., p. 267), Bigeard et Guillemin (F1, des Champ. sup. de France, etc. p. 94) citent comme variété caractérisée par « chapeau et pied bistre noir, lamelles blanches », Tr. phaeopodium qui correspond à Collybia phaeopodia (Bull.) (Fries, Hym. Eur., p. 113. — Sac- cardo, Syll. V, p. 209). * Tricholoma brevipes (Bull.) Sacc. Vinderhaute, 14 août 1893. — Gand, square, reste du jardin zoologique, 28 mars et 11 avril 1910. Le stipe très court, plus ou moins bulbeux, brun ou bistre à la surface et en dedans, distingue cette espèce. Quélet (F!. Myc., p. 267) en fait une variété de T, grammopodia (Bull.) auquel il ressemble. 96 * Tricholoma sordidum (Fries) Sacc. Gand, jardin de l’hospice des veillards, 18 oct. 1892 ; pare. —Sapinières à Meirelbeke, 9 nov. 1892. — Vinder- haute, 20 sept. 1910. — Avenue de la plaine St-Denis, 20 oct. 1909. Ressemble aux formes grêles de T. nudum, avec lequel il était autrefois confondu. Lepiota procera [Scop.) Sacc. ** Var. fuliginosa Barla. Meirelbeke, 18 sept. 1904. — Pare de MF. vander Haeghen, à St-Denis-Westrem, 27 oct. 1907 (Roger van- der Haeghen). Indépendamment de son ton fuligineux, se distingue notamment du type par la surface lisse du stipe, non chinée d'écailles apprimées (Barla, Champ. des Alpes marit., p. 20, pl. 9, fig. 5). — Cette variété est signalée, par Quélet et Bataille, dans leur Flore mongr. des Ama- nites et des Lépiotes, p. 61. | ? * Lepiota Friesii Lasch. Kickx décrit L. acutesquamosa Weinm. (Réch. Cent.I, p. 31. — Fl. crypt., I, p. 131-132), rencontré par lui parmi le gazon dans le cimetière de Bruges, ainsi qu’au Jardin botanique de Gand, à la fin de septembre et en octobre. Seulement les descriptions de l'auteur permettent de douter s'il a eu sous les yeux L. aculesquamosa ou bien L. Friesii Lasch. Parmi les caractères qui, d’après la plupart des mycologues, distinguent cette dernière espèce, il faut noter la présence de lamelles écartées du siipe. Or Kickx trouve les lamelles libres. Un caractère organoleptique qui a son importance est fourni par l'odeur forte, vireuse, signalée par les auteurs chez L. Friesii, alors que ehez L. acutesquamosa l'odeur est. 97 beaucoup moins prononcée : « subinodorus » dit Fries (Hym. Eur. p. 31) ; Massee ne parle pas d'odeur à propos de cette espèce (Fugus-Flora, III, p. 236-237). Kickx note, chez ses exemplaires, une «odeur ingrate, vireuse (Gent. 1, p. 31), « odeur ingrate, forte » (FL. crypt. I, p. 132). D’après Fries, les lamelles ramifiées « lamellis... ramosis» distinguent L. Friesii de L. aculesquamosa; dans _sa diagnose de L. Friesii, Massee dit aussi : « Differt from L. acutesquamosa, to which it is most nearly allied in the branched gills.» Chez L. aspera Pers. qu’ils consi- dérent comme synonyme de L. Friesii, Quélet et Bataille (Flore monogr. des Amanites et des Lépiotes, p. 65) décrivent aussi des lamelles rameuses. Kickx n’indique pas Ce caractère, que nous ne retrouvons pas d’ailleurs dans la description de Barla (Champ. des Alpes marit., D22). J'ai recueilli à Gand les deux espèces ou, pour mieux dire, les deux formes : L. acutesquamosa Weïinm,. sur le sol et la tannée d’une serre chaude du Jardin botanique, le 25 juin et le 31 juillet 1897 ; au parc, le 15 sept. 1896 et le 25 sept. 1899, le 1 novembre 1902, le 25 septem- bre et le 1 octobre 1905. L. Friesii Lasch, au quai de la Biloque (station disparue depuis), du 1 au 13 décembre 1898 ; sur escarbilles, dans une serre chaude du Jardin botanique, le 27 août 1909. Voici les caractères d’un exemplaire bien développé, provenant de la récolte faite au quai de la Biloque : Stipe bulbeux, mesurant au sommet 1 1/2 cm. d’épais- seur, bistre pâle, couvert d’un voile aranéeux à partir de l'endroit où cesse le renflement bulbaire, jusqu’à l’anneau ; couvert de petites plaques ou écailles bistres au niveau du bulbe ; plus pâle et soyeux au-dessus de 98 l'anneau, — Anneau supérieur à 2 cm. environ du sommet du stipe, membraneux, retombant, sinueux et bordé de verrues pyramidales d'un brun de rouille, rappelant les verrues du bulbe. Chapeau mesurant 9 cm. de diamètre, arrondi, étalé, couvert de squames la plupart écailleuses, appliquées, quelques-unes seulement faiblement mucronées, brun de rouille (bistre foncé), non caduques, disposées en anneaux concentriques plus rapprochés au centre, les intervalles entre les anneaux blancs ou blanchâtres. \ 1 2 Lamelles libres, très serrées, EHESS Liriuliu1s) ramifiées, blanches. Chair soyeuse, blanche, prenant, par (0 0 0 Û places, au contact de l’air, notamment dans la partie surpérieure et sur les bords du stipe, un ton jaune brunâtre. \ Odeur vireuse excessivement prononcée, rappelant, mais exagérée, celle de L. cristata. L’odeur dégagée par trois exem- plaires recueillis le 1° décembre était si forte que non seulement elle avait in- fecté l'air de notre cabinet de travail, mais qu'elle s'était répandue dans une grande RE de la maison. Spore. D'après Quélet, qui réunit sous le nom de L, as- pera, L. Friesii et L. acutesquamosa, la spore ellipsoïde mesure 6-8 w (F. Myc., p. 298). Saccardo, sans noter la forme des spores de L. Friesii, donne comme dimensions 6-8 X 34; il ne fait pas mention des spores de L. acutes- quamosa (Syll. V, p. 34). Pour Massee, les spores de L. Friesii sont « elliptical or pip-shaped » et mesurent 8-9 X 5; celles de L. acutesquamosa sont « elliptical » et mesurent 7-8 X° 4 u (Fungus-Flora, I, p. 287). Fig. 21. 99 Les spores de mes exemplaires de L. Friesii, ellipsoi- des, mesurent 6-8 X 3-4 u, ce qui correspond aux dimensions trouvées par Saccardo, aussi, en ce qui concerne le plus grand diamètre de la spore, aux chiffres fournis par Quélet, et sensiblement aussi aux dimensions attribuées, par Massee, à L. aculesquamosa, alors que celles qu’il trouve chez L. Friesii s'écartent assez notablement des chiffres obtenus par Saccardo, Quélet et nous-même. Basides, claviformes, 30-36 X 4-5 nu. (D'après coupes d’un exemplaire conservé dans l’alcool, examinées dans le réactif de Guéguen). I] importe de remarquer qu'à part les caractères distinetifs dont il a été question, £. acutesquamosa et L. Friesii présentent de nombreux points de ressemblan- ce. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les fig. 1-3 et 4-7 de la pl. 12 de Barla (Champ. des Alpes-Marit.), pour se convaincre de l’intime parenté des deux formes. D'ailleurs Barla, à la fin de sa description de L. acutesquamosa, ajoute : « Cette espèce a beaucoup de rapport avec la précédente (L. Friesii), dont elle n’est peut-être qu'une variété » (p. 24). Quélet (Champ. du Jura et des Vosges) considère L, acutesquamosa comme une variété de L, Friesii Lasch. (p. 84), et dans sa Flore myc., il confond les deux espèces sous le nom de L. aspera Pers. (p. 297-298). Enfin dans la Flore monographique des Amanites et des Lépiotes, Quélet et Bataille décrivent L. aspera Pers. comme syno- nyme de L. Friesii, et considèrent L. acutesquamosa Weinm. et L. hispidu Lasch, comme variétés de cette espèce. Si, comme il est permis de le supposer, le champignon décrit par Kickx correspond à L. Friesii Leach., L. acu- tesquamosa Weinm. serait nouvelle pour les Flandres, et 100 L. Friestine serait pas une nouveauté pour la Flore belge. ##* Lepiota erminea (Fr.) Sacc. Mariakerke, rive droite du canal de Bruges, parmi le gazon, 4 sept. 1907. L'anneau, quiest souvent flétri et cadue, manquait chez nos exemplaires. Spore guttulée, ellipsoïdale, 12 X 9-6 u. #*# Lepiota carcharias (Pers.) Sacc. St-Georges-ten-Distel (FI. occ.), 27 sept. 1908 (Hélène Van Bambeke). Pour Quélet, L. cinnabarina (Alb. et Schw.), L.amian- thina (Scop.) et L. carcharias (Pers.) sont extrêmement affines et voisins, et il en fait des variétés de L. granulosa (Batsch) (1. Myc., p. 295). Comme le remarque Massee, L. carcharias se distingue des formes voisines, par sa forte odeur et sa saveur amère (Fungus-Flora, II, p. 248). N'est pas mentionné dans le Prodrome de la Flore belge. Hyac. Vander Haeghen, dans les yménomycèles, etc., l'indique comme provenant de fa coll. Lib. et se trou- vant dans l’herbier du Jardin botanique de l'Etat. Lepiota amianthina (Scop.) Sacc. Bois à Melle, 5 oct. 1888. —- Meirelbeke, 6 oct. 1892 (H. Vander Haeghen et Gérard). N’avait encore été signalé en Belgique, qu'à Frahan (Rochehaut) par Delogne. Ses lamelles adnées et sa chair jaunâtre, surtout celle du stipe, distinguent L. amianthina des espèces affines (Massee, Fungus-Flora, IIT, p. 249). ““# Lepiota irrorata Quélet. Landegem, 30 août 1907 (Mie Germaine Vanden Bos). Nos exemplaires présentent les caractères indiqués par 101 Quélet (Assoc, Fr. av. sc., 1882, pl. 11, fig. 2), et par Quélet et Bataille (Ælore monogr. des Amanites et des Lépiotes, p 77), sauf que les gouttelettes limpides dont le chapeau et le stipe sont couverts, font défaut ; mais, comme le disent ces auteurs, ces goutteleltes sont fugaces. D'après Barla aussi (Champ. des Alpes marit., p. 31), ces gouttelettes sont fugaces. Leur absence sur nos exem- plaires s'explique d’autant mieux que ceux-ci ne nous sont parvenus que le lendemain du jour où ils ont été recueillis. Spore ovoide, pointillée, 5 X 3 &. — Odeur vireuse, spéciale, mais peu prononcée. “# Amanitopsis nivalis (Grev.) Sacc. Moortseele, 14 juillet 1905. Un unique exemplaire, mais bien développé. D'abord décrit et figuré par Gréville, sous le nom d'Amanita nivalis (Scot. crypt. Flora, I, 18). Saccardo range ce champignon, comme espèce, dans le genre Amanitopsis. 1] remarque que À. nivalis, affine à A. vaginaia, se distingue surtout de cette dernière par la fragilité de sa volve et par son stipe distinctement bul- beux (Syll. V, p. 22-23), Cooke (Hdb., p. 10 et 36) et Massee (Fungus-Flora, UE, p. 257) la considèrent comme une variété (forme blanche) d’Amanitopsis vaginala. Les figures de Gréville, mais surtout celles de la pl. 940 de Cooke, rendent bien mon exemplaire. “* Amanita junquillea Quélet. Bois à Meirelbeke, 17 août 1889, 7 août 1890, 5 juillet et 14 juillet, 8 oct. 1891 (©), (1) Je lis dans la 363° livraison de la « Flora Batava (1910) : Amanitla jun quillea Quél. «Pays-Bas : Comme indigène trouvé en juillet 1909 aux environs de Zegelen, non loin de Venlo, par M, Ligtenberg ». 102 Les caractères suivants, indiqués par Quélet (F1. Myc., p. 308), et par Quélet et Bataille (F!. monogr. des Ama- niles et des Lépiotes, p. 54-35), se retrouvent chez nos exemplaires : a) Stipe farci d’une moelle soyeuse, floconneux, blanc, à bulbe ovoide ; b) anneau blanc, caduc ; c) chapeau un peu visqueux, jonquille pâle, parsemé de plaques floconneuses d’un blanc de neige, ou plus rarement nu, marge striée sillonnée. Quélet donne aussi, comme caractère, la couleur blanc crème de la marge du chapeau ; « marge plus claire » est-il dit, dans la Flore monographique. Sur nos échantillons, ce caractère fait défaut. Fig. 22. Spore. D'après Quélet, Quélet et Bataille, spore ovoïde-sphérique, 10-12 . Sur mes exemplaires, je trouve la spore de forme ovoïde-sphérique, guttulée, parfois aculéolée, mesurant 9-10 X 6. Basides longuement claviformes, 36-45 X 9-10 u. Hyphes vasculaires dans toutes les parties du carpo- 103 phore. D'une façon générale, leurs dimensions, surtout leur épaisseur, diminuent à partir du bulbe et du stipe vers le chapeau et les lamelles. Plus nombreuses dans le stipe où leur direction prédominante est parallèle à l'axe, que dans le bulbe ; plus rares dans le chapeau, dont elles occupent surtout la périphérie ; rares et très déliées dans les lamelles, où elles sont situées dans le médiostrate. (D'après a) coupes fixées par l'acide osmique et colorées par la vésuvine, b) coupes fixées par l'alcool et colorées par le liquide de Biondi, c) dissociation de lamelles d'un exemplaire conservé dans l'alcool ; examen dans îe bleu lactique de Guéguen). Surtout le strié sillonné de la marge du chapeau distingue À, junquillea d’A. mappa B citrina où la marge est unie. * Amanita strobiliformis (Vittad.) Succ. Vinderhaute. Dans un tas de sable, le long du canal de Bruges, 11 août 1887, 1 exemplaire ; 20 sept. 1910, donc après un intervalle de vingt-trois années, un autre exemplaire, trouvé dans la même localité et aussi dans du sable. | D'après le Prodrome de la Flore belge, A. strobilifor- mis n'avait été signalée jusqu’à présent que dans le Lux. : Bois d’Ethe, Orval (Bm. et R.). — À été trouvée, dans les pays-Bas, par Oudemans (Révision des Cham- pignons, elc., t. [, p. 32). Chez nos deux exemplaires, le chapeau n'était pas entièrement étalé. Ils rappelaient, sous ce rapport, à part la forme des écailles, les figures de la planche 12 de Gillet, et la figure inférieure gauche de la pl. 277 de Cooke, où les écailles correspondent, pour la forme, à celles de nos exemplaires. 104 Chapeau luisant, comme nacré ; verrues nombreuses, d'un blanc mat. « Chapeau blanchâtre ou grisâtre, luisant, comme satiné », dit Gillet (Les champignons qui croissent en France, etc., p. 43). D’après Quélet (F1, Myc., p. 304), Quélet et Bataille (F!. monogr. des Am. et des Lép., p. 38), le chapeau est «blanc grisonnant », « Pileus albus, cinerascens » dit Fries (Hym. Eur. p. 22). Sur la pl. 8 de Cooke, le chapeau complètement étalé présente une coloration brune ; mais, comme le remarque Bou- dier (Quelques reclifications et observations critiques sur les « Illustrations of British l'ungi » de Cooke), c’est une couleur anormale. * Amanita solitaria (Bull.) Sacc. Bois à Meirelbeke, 19 juin 1898 (Hyac. Vander Haeghen). Se distingue surtout par le s{ipe écailleux, avec bulbe turbiné-conique, marginé et radicant. Toutefois il importe de ne pas perdre de vue qu’À, strobiliformis et À. solitaria sont des espèces affinesou, plus exactement, qu’ils représentent deux formes d'une même espèce. Pour se convaincre de cette affinité, il suffit de rappeler comment l’éminent mycologue qu'était Quélet a compris leurs caractères et leur synonymie : en 1872, dans « Les Champignons du Jura et des Vosges », p. 30, il décrit À. strobiliformis Vitt., sans indiquer de syno- nymie, et pl. I, fig. 1, il représente le champignon dont le chapeau porte des verrues serrées, aiguës et anguleuses. Dans « Enchiridium » (1886), p. 3, À. strobiliformis Vitt. est identifiée à À. solitaria Bull. (pl. 48), et sépa- rée d'A. sérobiliformis Paul. (pl. 162, fig. 1). La diagnose 105 qu'il donne d’A. solitaria dont le stipe est dit radicant @), et le renvoi à la pl. 48 de Bulliard prouvent qu'il s’agit d’Amanita solitaria dans le sens admis par Fries, Sac- cardo, Cooke, Massee et la plupart des auteurs, el non d'A, strobiliformis Vitt. Si nous consultons la « Flore myc.» (1888), nous voyons réapparaitre, p. 306, À. solilaria Bull. comme correspondant à A. strobiliformis Vitt., et, cette fois, dans la synonymie, à la pl. 48 de Bull. est jointe la pl. 593, laquelle, d’après Fries, Saccardo et la plupart des mycologues, représente A. strobiliformis Vitt.; à la p. 304, en tête des Circumscissae, nous retrou- vons À. strobiliformis Paul., mais en petits caractères gras, c’est-à-dire comme ayant la valeur d’une variété, D’aprées Quélet, À. strobiliformis Paul. a le bulbe du stipe ovoide, souterrain, orné de deux ou trois bourre- lels épais et crénelés, laissant entre eux un ou deux sillons profonds, tandis qu’À. solitaria possède un bulbe turbiné-conique, marginé et radicant, entouré de zones flo- conneuses épaisses. Mais, comme le remarque G. Massee (Fungus-Flora, 1, p. 254), à propos d'A. strobiliformis Vitt., il ne faut pas attacher trop d'importance aux incisions et au revêtement écailleux du bulbe, car ces Caractères ne sont pas constants. La Flore monographique des Amaniles et des Lépictes (1902), par Quélet et Bataille, renferme aussi À. solitaria Bull. comme — 4, strobiliformis Vitt., et, comme espèce distincte, À. sirobiliformis Paul. Dans « Mushrooms edible, poisonous, elc., second Edit. 1911, p. 73 », George Francis Atkinson nous apprend (1) M. E, Hard (The Mushroom edible and otherwise, etc.) décrit et figure le stipe radicant, non seulement chez À, solitaria mais aussi chez A. strobi- liformis (p. 31 et 33, et notamment pl. IV. fig. 23). 106 que, pendant la dernière partie du mois d'août et les trois premières semaines de septembre de l'année 1899, A. solitaria était très répandue sur les montagnes boistes de Blowing Rock. Sous certains rapports, la ressemblance entre les divers spécimens examinés était complète, notamment en ce qui concerne la base longuement radi- cante du stipe. Par contre, les caractères fournis par les écailles du chapeau variaient beaucoup et établissaient graduellement le passage de la forme typique d’À. soli- taria à celle qu’on peut considérer comme typique d’À. sitrobiliformis. Les exemplaires à écailles longues et résistantes rappelaient A. strobiliformis, mais se dis- tinguaient de cette dernière par la présence de la longue base radicante du stipe. Atkinson ajoute : « À study of the variations in the plants suggests that Amanila solilaria and Amanila strobiliformis Vittad., represent only variations in a single species as Bulliard interpreted the species more than a century ago. » L'existence d’un stipe radicant constatée, par Hard, chez des exemplaires d’A. strobiliformis, vient à l’appui de cette interprétation. 5 vo fu * Amanita spissa (Fr.) Sacc. Vinderhaute et Mariakerke, 1 juillet :_ 1888, 4 et 15 août, 14 sept. 1892. — À ô Entre Orroir et Renaix, 9 août 1890. — Bois à Gontrode, 8 août 1892. — o) ë Bois à Wetteren, 14 sept. 1892. — Bois de la Louvière, à Opbrakel, HE 22 sept. 1892. — Landegem, 16 juillet 1907 (Germ. Van den Bos). Ce dernier exemplaire présentait tous les caractères d'Amanita spissa, sauf la coloration du stipe qui était nettement grisàtre, comme dans A. valida; mais les 107 autres caractères de cette dernière espèce faisaient défaut : ainsi l’anneau ne brunissait pas au bord et les lamelles ne brunissaient pas par le froissement. Les auteurs (Fries, Saccardo, etc.) renvoient aux figures 2-5 de la pl. 29 de Krombholz, comme représentant À. spissa. Or, sur les fig. 2. et 3, le stipe montre une coloration foncée, grisàtre. Spore piriforme, aculéolée, 9-12 X 4-6. (D’après lamelles dissociées dans le vert de méthyle acide, et d’après coupes de lamelles, fixées par le liquide osmique ct colorées par le liquide de Biondi). * Amanita aspera (fries) Sacc. Bois à Munte, 2 oct. 1890. À noter, parmi les principaux caractères distinctifs de cette espèce, la marge libre flétrie de la volve, et la présence, à la surface du chapeau, de petites verrues sulfurines, blanchâtres ou brunâtres, incrustées adhé- rentes par le sec. INDEX NOMINUM. “*Cantharellus infundibuliformis (Scop.) Fr. . . +. . . 40 #Lactarius torminosus (Schaef.) Fr. . + . ,. .. + +. A4 % — turpiS CWEnM) RUN RL SE an ne Le 2e 43 % — PUDESEENS PE PM EAU IA es ete He, ÂŒ — pyropalus (DA )PERS Nr SANS, ace Del A6 — CHEVSOÉEHEUSN PMPELE MS 4 tn te 2,5 140 — FRAIS PP RU à ua ll Al en ei te De 47 — ER MOTOSUSR FFE MUC SENS V = ve, 47 —- DÉC TASSE et vue AU b eR Can ce es «< 47 _ MIE CUS PIE ue et m7) 40 —- HAUSSE Pen EEE I CEBINEMR RERO 46 D 628 — cimicarius (Baisçh) Massee . :. . . . . . 48 — obnubilis(Lasch} Fr-"01c: 1.) 540. … . 50 108 **Russula densifolia (Secr.) Fr. : SO & = lepida nr. En er - 2e = virescens (Schaeff.) Fr. . . + — cyanoxantha (Schaeff.) Fr. . — heterophy la F7. «+ LCR mustelina Fr. # CT ENNL JC —- drimeia Cke. —— fœtens (Pers.) Fr. — subfœtens (Smith) Fr. de TES consobrina Jr. = _ var. SOTOnIa 7 > % — ochroleuca (Pers.) Fr. . — Queletii F7. ? 2626 _ purpurea Quélet. 1 ? = violacea Ouélel PORN de — fallax (Schaeff.) Fr. CE = integra (Linn.) Fr. var, alba Che. EE — aeruginea (Lindbl.) Fr. . . . . à — lutea (Huds ) Fr... — vitellina (Pers) Fr E — citrina Gullet ““Lentinus Dunalii (DC.) Fr. . DES — lepideus Fr. . #*Marasmius gramineus (Z4b.) Berk. . . à — peronatus (Bolt) 2F FER NE “*Pleurotus ulmarius (Bull.) Sacc. EE ee fimbriatus (Bol ).Sacc Fe a sapidus (AU IChOTE) RE ES — dryinus (Pers) 15400 Rene — corticatus (Schaeff.) Sacc. . . . FETENEUE fibula (Bull.) Sacc. var. Sewarzii Fr RE _ demissa (F7.) Sacc. . — umbellifera (L.) Sacc. HDcens hiemals tOSbe6R OS CREER ms — atrocyana (Baisch) Sacc ne RS — tcnclla (7) S acc. 4. 2 ee # — stannea (Fr.) Sacc. “**Mycena excisa (Lasch) Sacc. + . . ; < %%# — galericulata (Scop.) Sacc. var. se (Fr) “*Collybia tuberosa (Bull. | SU CORRE — cirrata (Schum.) Sacc. . . . . — distorta (EF OIAEE Mn LUE « Li — > — É EC = aquosa: (Ball) Sac En nn ee contduens (P#YS NS are. 0 21, 00 maculata (Ab. et Schw.) var. immaculata po re clavipes (Pers) Sacc. . — LOS — — nebilaris(P4isch)N SACG AMEL dealbata (Sow.) Sacc. var. minor Cke fumosd (Pers) SACc ne AU monstrosa (Sow.) Cke . . subinvoluta (Baisch) Sacc . . . metachroa (Fr.) Sacc. . . . . ditopat(F7.) Sac. pruinosa (Lasch) Sacc. . . . . expallens(PErS) SACC NUE ÉIVUIOSA CP ErS ) SA CCE MIN AL cerussatar (F#.) 542004 INTEL “Tricholoma spermaticum (F7.) Sacc . . . . — — — CO | flavo-brunneum (F7.) Sacc. . . SEINE ANS ACCES) LE NEC, rutilans (Schaeff.) Sacc. . . . . variegatum (Scop.) Sacc . . Scalpturatunnn (F7) SCC IE te argyraceum (Bull.) Sacc. . . . imbricatunt (Fr) SAGE Ts 120 QUN atro-squamosum (Chev.) Sacc. tEISte (FA) SEC 0 PRE aboli (Pr )Sace. 100 CODEN EPA MSC 0. COR. leucocephalum (Fr7.) Sacc. . . glauco-canum Byres, . . . cinatescens (Byll),Sacc. .. ., . » melaleucum (Pers.) Sacc. . . . brevipes (Bull) Saccs «à, . 7 SOLAR MNSAGEN 1,0, 04 110 ##Lepiota procera (Scop.) Sacc. var. fuliginosa Barla. . . 96 ? % — Étiesii Lusch.. … EE ee CO Fe — erminea (F7.) Sacc + REF RON AU: TO Hs — carcharias (Pers) Sacc. ARE. : . 100 = —" : amianthina (Sc0p.) SBEC. ONE TR HE — - jrrorata Quélet . 1. ENERERR RE ##Amanitopsis nivalis (Grév.) Sacc. . « .::. . . . 101 ##Amanita junquillea Quél. « . . . 4 + . . . . 101 — strobiliformis (V46/.) Sat EC RE # . — - solitaria (Buil.} SAC RE RE RES Æ , — .1-spissa (Fr.) Saccs SR ER EEE $ — aspera (Fr.) Saccsu3 ER Ro; BIBLIOGRAPHIE. Symbolae Antillanae seu Fundamenta Florae Indiae occidentalis edidit Ianarius UrBax. Vol. IV, fase. 4, p. 920-771 ; Leipzig, 1911. L'important ouvrage sur la Flore des Antilles que publie depuis 1898 notre confrère associé M. le Profes- seur [. Urban, comprend jusqu'ici six volumes. Le volume IV, commencé en 1903, a été réservé spéciale. ment à la Flore de Porto-Rico, et le 4®° fascicule de ce volume, qui parut sur {a fin de l’année dernière, ter- mine le catalogue raisonné de la Flore de celte ile. Ce fascicule comprend la suite des familles, des Ver- bénacées aux Composées, et se termine par les chapitres suivants : addenda et corrigenda; postface ; bref histo- rique des explorations botaniques dans cette ile ; sur la géographie botanique de Porto-Rico; table des noms latins et des noms vernaculaires. M. Urban n’a épargné ni son temps ni ses peines pour pouvoir étudier les types authentiques des auteurs, afin 111 d’établir une synonymie bien exacte, et pour tracer la dispersion détaillée de chaque espèce. Pour quelques familles, il a d’ailleurs obtenu l’aide de spécialistes. Son travail est aussi complet que le permet l’explora- tion actuelle de cette île. De concert avec le consul Léopold Krug, il y avait même fait séjourner le botaniste- voyageur Paul Sintenis, depuis octobre 1884, jusqu’en juin 1887. La collection recueillie par Sintenis ne comprend pas moins de 7025 numéros. En ajoutant aux Phanérogames les Ptéridophytes, on connait aujourd'hui à Porto-Rico 2056 espèces, dont 271 espèces (13,13 °/.) qui lui sont propres. Les dix familles les plus riches en espèces sont : Poly- podiacées, 182; Légumineuses, 136; Graminées, 122; Composées, 90 ; Orchidées, 86; Cypéracées, 85; Rubia- cées, 80; Euphorbiacées, 69; Malvacées, 51; Mélas- tomacées, 46. Il est remarquable que 22 familles, plus ou moins répandues aux Antilles, n’ont pas encore de repré- sentants dans la flore de Porto-Rico; citons seulement les Équisétacées, les Conifères, les Joncées, les Primula- cées. À. CoGnrAux. Die Orchidaceen von Deutsch-Neu-Guinea, von Dr. Ru». Scuzecurer. — Livraisons 8 à 6 ; 1° décembre 19 PRE I juin-1912 4) Nous avons exposé il y a quelques mois (Bull. XLVILT, pp. 206-209) le plan de cet ouvrage et nous en avons fail ressortir la grande importance, en même temps que nous (1) Le prix de la livraison de 80 pages est porté à 6,50 Mk. 112 avons donné le détail du contenu des deux premières livraisons. Les suivantes paraissent maintenant régu- lièrement tous les deux mois. Les quatre dernières livraisons parues donnent d’abord la fin du genre 40 (Oberonia) et vont jusqu’au commen- cement du genre 71 (Dendrobium). Les cinq genres nouveaux suivants sont décrits Sepalosiphon, Ischnocentrum, Chilopogon, Cyphochilus, Aulostylis. Les genres suivants ont plus de 25 espèces : Oberonia, 59; Liparis, 59 ; Agrostophyllum, 32 ; Glossorhyncha, 32; Appendicula, 27; Dendrobium, 39 espèces pour les six premières des 41 sections. Le nombre total des espèces contenues dans ces quatre fascicules est de 383, dont 282 sont nouvelles, et 70 des autres avaient déjà été décrites précédemment par l’auteur. Des 383 espèces, frente et une seulement étaient donc connues antérieurement à ses travaux. On voit que nous avions raison de dire que c’est bien une nouvelle flore d'Orchidées que le Dr. Schlechter nous révèle dans cet ouvrage. A. Coanraux. Légumes et fruits de primeur, par Anozrne Van Dex Herne. | Dans ce livre, l’auteur étudie les Primeurs dans l’an- tiquité, d’après des documents contemporains ; puis il passe au moyen âge et à la renaissance ; il arrive aux XVIe et XVI siècles et il montre les progrès de cette époque dans les cultures maraïchères et fruitières. IL fait voir ensuite le mouvement du xvmr et du 1143 xIx° siècles, pour arriver à décrire les procédés de forcerie de nos jours. | Chaque sorte de légumes, susceptible d’être forcée, est passée en revue, avec des indications pratiques. Il s'occupe de la forcerie des arbres fruitiers, et il traite des plantes fruitières ou économiques des Colonies ou des Tropiques, pouvant être cultivées en serres. Il termine par des statistiques el un petit aperçu des meilleurs modes d'emballage. Le dernier chapitre est consacré aux insectes et mala- dies. X. MÉLANGES ET NOUVELLES. Age du Gui. — Il existe au Musée forestier de Namur un très bel exemplaire de Gui, sur lequel il est facile de compter l’âge maximum de 15 ans. Où en connait-on de plus vieux et quel est leur âge? Croissance rapide. — Deux hampes florales de Phormium tenax cultivé en caisse m'ont donné les résultats suivants, mesures prises chaque jour à 17 h. et désignant l'allongement des 24 heures précédentes : Tige À. Tige B. Le 15 mai, millimètres 60 62 Le 16 » » 50 04 Let » 45 36 Le 18 » » 34 39 Le 19 » » 42 38 Le 20 » » 46 49 Le 21 >» » 58 50 Le 22 » » 42 39 114 J’attribue les chiffres élevés notés le 25 mai à deux journées de chaleur orageuse pendant lesquelles le ther- momètre à l'ombre était monté jusque 30°. Prolification de Bellis perennis. — Les formes doubles de Bellis, à grands capitules, sont cultivées dans tous les jardins, où elles font de jolies bordures. Mon confrère J. Charlier me communique une curieuse pro- lification. Le capitule principal mesure 28 mill. de diamètre; sur les bords, on remarque cinq petits capi- tules sessiles, de 15 mill. de diamètre ; en outre, de la face inférieure du capitule principal, parmi les bractées, naissent 8 pédoncules longs de 30 mill. et portant chacun un petit capitule. Comme la duplication des Bellis se fait par change- ment des fleurons tubuleux en fleurons ligulés, les variations de ce genre peuvent très bien se propager par semis (et sélection). Il serait intéressant de créer ainsi la forme polycéphale. J. Chalon. MM. les professeurs D° H. Winkler du Jardin bota- nique de Breslau et Dr C. Zimmer de PInstitut et du Musée zoologique de cette même ville, ont dirigé en 1910 une excursion académique en Afrique orientale allemande. À cette excursion prirent part 15 personnes, la plupart étudiants en sciences, mais il y eut également des médecins et des juristes. Les deux conducteurs n'avaient pas pour objectif de faire durant ce voyage de recherches spéciales, ni dans le domaine zoologique ni dans le domaine botanique ; 115 leur but était de familiariser les participants avec la nature tropicale, de donner somme toute un cours de biologie générale sur les sujets eux-mêmes. Déjà durant le trajet, à bord du bateau, ils organi- sèrent une série de cours préparatoires à l'étude, ou du moins à la saine observation des faits dont ils allaient être témoins en Afrique orientale. | Ils visitèrent la côte de Mombasa à Daressalam, d’où ils se dirigèrent vers les montagnes Ulugum ; puis étant revenus à Tanga, ils s’enfoncèrent dans l’intérieur des terres pour visiter le Kilimandcharo; de la, par la voie ferrée et diverses haltes, ils se rendirent au lac Victoria, dont ils firent le tour. Dans le compte rendu de ce voyage, fait en collabora- tion par les deux guides, nous trouvons une description intéressante du pays parcouru, dans laquelle les auteurs ont attiré l'attention sur la flore et la faune, et souvent sur les rapports qui existent entre-elles ®. Il y a dans cet essai de voyage académique, qui n'a pu être suivi naturellement que par un certain nombre de privilégiés, un exemple à suivre et à développer. Si le voyage n'avait pas pu être fait dans un but de science pure, il a cependant produit des résultats scientifi- ques, car M. le D' Winkler a pu recueillir un certain nombre de végétaux, parmi lesquels il y à des espèces nouvelles; plusieurs de celles-ci sont déjà décrites: ÆEuphorbia Huberti Pax (Muanga — Lac Victoria), Euphorbia Pimeleo- dendron Pax (Taveta), Euphorbia platypoda Pax (Kilimand- jaro), Indigofera nairobiensis Baker (Nairobi — Afrique (1) D: H. Winkler und Prof. D: C. Zimmer. Eine Akademische Studien- fahrt nach Ostafrika. F. Hirt, Breslau, 1912, 1 vol. in-8°, 120 p. 116 anglaise), Crotalaria Winkleri Baker (Makanja), Struthiola Volkensii H Winkl. (Kilimandjaro), Chlamydacanthus Lindauianus H. Winkl. (Tanga). ED". M. le Prof. G. Voikens vient de faire paraitre une intéressante étude sur la chute et le renouvellement des feuilles dans les régions tropicales ©. Il a divisé son étude, sur laquelle nous ne pouvons longuement insister ici, en 8 chapitres dans lesquels il a étudié successivement les conditions dans lesquelles se trouvent les espèces qui perdent leurs feuilles et celles qui les conservent, tant parmi les espèces indigènes que parmi celles qui ont été introduites d’autres régions à conditions de végétation différentes. Après avoir donc examiné ce phénomène dans un grand nombre de cas spéciaux pour les plantes diverses, l’auteur discute les opinions qui ont été émises. Il en- visage, par exemple, la théorie du rapport qui existerait entre les changements foliaires et le climat. Il ne parait pas exister une régle générale quant à l'action de la saison sèche el de la saison humide ; il n’est pas possible non plus, semble-t-il, de tenir compie de la question de température, ni de l’insolation. Pour Buitenzorg, cette question parait être réglée, et l’auteur n’hésite pas à déclarer que le phénomène du changement des feuilles n’est pas en rapport avec celui du changement des saisons. (1) In Jahresb. d. Schles. Gesellschaft für vaterl. Cultur; Fedde Reper- torium. (2) G. Vozxens.— Laubfall und Lauberneuerung in den Tropen. Vol. in-8”, 142 p. Berliu; Borntraeger, 1912, 117 La même conclusion, l'auteur la tire de l'analyse des données réunies pour 3 autres régions tropicales. On ne saurait donc assez insister sur le fait que, dans cette question, l'étude n’a donné que de vrais résultats négatifs; c'est d’ailleurs ce que M. le Prof. G. Volkens a voulu mettre en lumière, sans pour cela certifier qu'il n'existe pas de facteurs externes ou internes qui aient leur action. Il pense avec raison qu'il faut, dans le cas présent, reconnaitre que nous ne Connaissons encore rien de la question. Il faut donc la réétudier sérieusement; il y a la certes des éléments pour de nombreux {ravaux à portée scien- tifique de valeur, surtout si on les base sur des recherches systématiques approfondies. É. D. W. Le café a attiré l'attention de certains membres de la Société ; pour eux et pour ceux que la chose intéresse, nous signalerons l'apparition dans le volume pour 1911 des « Travaux du laboratoire de matiere médicale » du Prof. Ém. Perrol, d’une étude d'un de ses élèves, M. C. Guillot, sur la chicorée à café et les divers succé- danés du café. Nous ne pouvons entrer dans des détails, mais nous dirons que naturellement l'auteur a été amené à exa- miner la décaféinisation, et il arrive à la conclusion qu'aussi longtemps qu’il ne sera pas établi que la caféine soit le seul principe du café qui soit actif, on ne pourraen toute sécurité conseiller l’usage de ce produit décaféiné, dont la valeur est peut-être exagérée. E. D. W. {1} « Travaux » publiés par le Prof. Ém. PerroT, avec la collaboration de M, À. Goruis. Paris, Vigot frères, Place de l'Ecole de Médecine. 118 Herbarium.— Nous avons déjà signalé précédemment (vol XLVII, p. 444) cet intéressant catalogue, que publie la librairie O0. Weigel, Konigstrasse, 1, à Leipzig. Le n° 25 (pages 221 à 236) vient de paraitre. Parmi les Exsiccata annoncés, signalons spécialement l’Herbarium Argentinum, par le Professeur Dr. F. Kurtz, de Cordoba, avec l’aide, pour les déterminations, d’un grand nombre de spécialistes. Le prix de la centurie est de 50 Mk. La même librairie met aussi en vente un Mycotheca Boreali-Africana, par R. Maire. Chaque fascicule, de 25 n°, se vend 8 Mk. Le premier vient de paraître. A. CoGnrAux. OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ. Urban, I. Flora porloricensis, p. 529-771 (ex : Symbol. An'ill. seu Fundam. Flor. Indiae occid., vol. IV, fasc. 4 ; 1911. Palmer, T. C. Concernung Navicula socialis (extr.) ; brain 6%: 1911: Ritter, G. U. Traumatotaxis u. Chemotaxis des Zellkernes (thèse Univ. Strasb.). Yena, 1910 ; br. in-8. Lutz, C. Untersuchungen über reishare Narbea (thèse Univ. Strasb.). Yena, 1911 ; br. in-8. Monch, C. Ueber Griffel u. Narbe einiger Papilionaceae (thèse Univ. Strasb.). Dresden, 1910 ; br. in-8°. Fischer, Ed. Notice nécrol. et bibl. sur Ludwig Fischer, 1828-1907 (extr.) ; br. in-8° ; 1907. Pugsley, H. W. The Genus l'umaria L. in Britain (suppl. Journ. of Bot., 1912) ; in-&. Pâque, É. L'été de 1911 et le monde des Champignons (extr 5 Vbr. in-8°,:-1911. d sèra LL 4 149 De Wildeman, Ém. Compagnie du Kasaï. — Résultats de ses recherch.s botaniques et agronomiques. Bruxelles, Lesigne, 1910 ; 1 vol. gr. in-8°. Massart, J, Pour la protection de la nature en Belgique (éxir.); vol. gr. in-82:#1912. Loppens, K. Origine des couleurs des eaux (extr.) ; br. in-8° ; 1911. Van den Heede, A. Légumes et fruits de primeur. Pro- cédés de forcerie, Paris, 1912, 1 vol. in-12. Rover à 1 EU 4 ne CU ei Der AP: TT ÿ mn 4 RE: ‘150 11° ie | EG CNT es +1 ATP) SATPE Au 1 00 * | | EE e ati} NF nu | ii 24e 4 TER ei: n a Fi £ RFA FREIEARS or ST Per AA: -: EE VALVE AE D gr (UX jh s * Û Es A = LR b 2 ; . U 3 » « x. L Ù SOCIÈTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DENBELGIQUE — -— Séance du 5 mai 1912. Présidence de M. Azr. Coanraux, président. La séance est ouverte à 3 heures à l'Institut botanique Léo Errera. Sont présents : M. C. Aigret, Mie J, Barzin, MM. C. Bommer, J. Chalon, A. Cogniaux, W. Conrad, L. Coo- mans, V.Coomans, De Bullemont. É. Durand, A. Evrard, V. Grégoire, M. Guns, A. Hardy, H. Kufferath, Em. Marchal, J. Massart, H. Matagne, E. Pâque, R. Naveau, P. Van Aerdschot, H. Van den Broeck et E. De Wilde- man, f.f. secrétaire. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 4 février qui est adopté. Il fait ensuite l'analyse de la correspondance et pré- sente les excuses de MM. Elie Marchal, Henri Micheels et À. Gravis, qui ne peuvent à leur regret assister à la séance. Il donne communication d’une lettre de remerciements de la famille de notre ancien secrétaire général Durand 122 qui « désire assurer les Membres de la Société royale de Botanique, de toute sa reconnaissance pour le témoi- gnage ému rendu par la Société à son ancien secrétaire général. » Le Secrétaire annonce que, à l’occasion du XX Vr® anni- versaire de sa fondation, la Société chimique de Belgique invite les membres de la Société de Botanique à assister à la séance solennelle qui aura lieu le dimanche 12 mai 1912, à 2 1/2 h., dans la salle de marbre du « Palais des Académies » et dont l’ordre du jour comporte : 1° Une notice sur la Société chimique de Belgique; 2° Contribution à l'étude de la constitution de la matière, par M. Ern. Solvay ; 3° La vie et les travaux de Walthere Spring. Un Congrès International de pathologie comparée se tiendra en octobre 1912 à Paris (17-22 octobre). Il est organisé par la Société de pathologie comparée. Il comprendra une section de pathologie végétale (pathologie et tératologie). Le président de cette section est M. le Prof.L. Matruchot, de la Sorbonne, le secrétaire, M. Brocq- Rousseu, Laboratoire de Botanique agricole de la Faculté des Sciences, Place Carnot, à Nancy. Le Président annonce que le Jury du Prix Crépin a décidé de partager le prix, en guise d’encouragement, entre M°° Schouteden-Wéry, pour ses travaux sur la distribution des Algues dans le Veurne-Ambacht, et M. Verhbulst, pour ses travaux parus dans nos Bulletins sur la Flore de la région Jurassique et celle des terrains avoisinants, 123 Cette attribution a été ratifiée par le Conseil. Le Président adresse les félicitations de la Société aux lauréats, absents, et espère que cel encouragement stimulera leur zèle. M. J. Chalon rend compte des délibérations du Jury du Prix Léo Errera. Le jury a été amené, comme pour le Prix Crépin, à partager le prix entre MM. EL. et Em. Marchal pour leurs travaux sur la physiologie des Mousses, et M. H. Micheels pour sesrecherches chimiques. Le Président félicite M. Em. Marchal, présent, félicita- tions ratifiées par l’assemblée. Il adresse également les félicitations de la Société à M. Em. Marchal à l’occasion de sa nomination comme membre correspondant de l’Académie des Sciences, Lettres et Beaux-Arts de Belgique, et à M. Ém. De Wildeman, nommé directeur du Jardin botanique en remplacement de M. Th. Durand. MM. Em. Marchal et Em. De Wildeman remercient le Président et les membres de la Société qui ont souligné de leurs applaudissements les paroles de M. Cogniaux. La Société a recu l'annonce de la mort de M. De Wael, docteur en Sciences naturelles à Anvers. Le Secrétaire analyse ensuite quelques lettres rela- tives aux fêtes jubilaires de Ja Société, dont le pro- gramme provisoire a été envoyé aux membres. Le Président demande à modifier légèrement l'ordre du jour ; il propose de commencer par l'élection du secré- taire général, en remplacement de M.Th.Durand, décédé. 124 Ii propose de nommer par acclamation M. De Wildeman, qui a rempli intérimairement les fonctions depuis le mois de janvier (applaudissements). M. De Wildeman, après avoir fait quelques ohser- vations sur la validité de cette élection, fait ressortir qu'il y a parmi les membres de la Société bien des sociétaires plus qualifiés que lui pour occuper le poste écrasant de secrétaire. Il accepte enfin sur l'insistance de l'assemblée, de parfaire le mandat de Th. Durand. Le Président accorde la parole à M. J. Chalon pour sa communication sur un Peuplier remarquable de Belgique, faisant partie de sa nouvelle série d'arbres curieux, et dont il dépose le manuscrit sur le bureau. Il montre également un rameau de Noisetier qui, brun jusque dans ces dernières années, donne actuellement des pousses à feuilles vertes ; seules les parties anciennes des ramifications donnent encore des feuilles brunes. Le travail de M. Verhulst sur la distribution de l'Equisetum variegatum dans le Jurassique belge est soumis à l’appréciation de MM. Bommer et Massart. M. W. Conrad communique le résultat des obser- vations qu'il a pu faire au début de cette année sur des Synura uvella Ehrbg., réunis en colonies filamenteuses. Il fait circuler un certain nombre de figures relatives au développement de ce Flagellate. La communication de M. W. Conrad sera insérée dans le compte rendu de la séance. 125 M. le Prof. J. Massart montre un certain nombre de photographies de la zone calcaire et en particulier de la région de la Meuse, vallée et plateaux; il fait ressortir les rapports évidents entre la flore et la constitution géologique du sol. Le Président remercie M. Massart de sa communi- cation, qui n’est pas destinée aux Bulletins de la Société ; ce sont des documents pour les « Aspects de la végé- tation en Belgique. » Présentation de nouveaux membres : M. G. Poma, Professeur à lEcole normale, rue Cocberger, 7, à Anvers, présenté par MM. J. Hennen et F. Boonroy. M. Brands, à Linkebeek, présenté par MM. C. Bommer et De Wildeman. M. W. Conrad, à Vieux-Dieu, présenté par MM. J. Massart et Em. Marchal. Mademoiselle Terby, rue des Bogards, à Louvain, présentée par MM. J. Massart et Em. Marchal. M. Vanderlinden, assistant à l'Observatoire, au Vert- Chasseur, présenté par MM. J. Massart et Em. Marchal. M. le Prof. Malaise, à Gembloux, présenté par MM. Em. Marchal et J. Massart. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à o heures. 126 NOTE SUR UN ÉTAT FILAMENTEUX DU SYNURA UVELLA EHRBG, par WALTER CONRAD. Des pêches planktoniques, commencées au mois de février dernier, dans le large fossé entourant la pro- priété dite « Kappenberg », à Vieux-Dieu, dans le but de contribuer à l’étude de la périodicité du plankton, ont attiré notre attention sur la forme particulière de cer- taines colonies de Synura uvella Ehrbg. À une certaine époque, ce Flagellate était tellement abondant, que les prises d’eau, effectuées à la surface de la mare, présentaient une coloration franchement bru- nâtre. Le Synura uvella, décrit en premier lieu par Ehren- berg, est une Ghrysomonadine à deux fouets égaux ; elle rentre donc dans le groupe des Hyménomonadacées (Senn). Les auteurs (p. e. SENN, dans ENGLER-PRANTL’s Mal. Pfianzenf., 1. Teil, Abtg!2, p. 162 ; LEmMmERMANN, Cryp- togamenfiora der Mark Brandenbg, 1, p. 448 ; Ewrerr, Einfachsite Lebensformen, p. 339) ne décrivent que des colonies parfaitement sphériques. Le diamètre moyen en est de 70 p. — C’est sous cet aspect, rappelant celui du Syncrypta Volvox Ehrbg, que ce Flagellate est représenté dans tous ces auteurs. On y voit les cellules ovoïdes, insérées autour d’un point central ; la partie la plus obtuse (apicale) est tournée vers le dehors de la colonie, et porte les 2 fouets ; la portion « aiguë » de la cellule est tournée vers le centre de la sphère et constitue donc la portion basale. — C’est 127 ici que la membrane à fortes soies, qui entoure complète- ment la cellule, présente le moindre développement (voir fig. 2.) L'insertion des cellules se fait par un long prolonge- ment cytoplasmique, mesurant le 1/4-1/3 de la longueur totale de l'organisme. Cette « queue » cytoplasmique n'a pas été bien représentée par tous les auteurs. Nous lui avons toujours vu l'aspect figuré dans le croquis 2. Elle est réfringente, bien visible, surtout dans le matériel fixé par l’iode fort, et se colore bien par le rouge-congo. 11 intervient certainement encore, dans la constitution des colonies, une masse gélatineuse centrale, qui n’a pourtant pas pu être distinguée nettement pour Îles colonies sphériques. Fig. 1. — Colonie filamenteuse de Synura uvella Ehrbg. (schématique. A côté de ces formes typiques, nous avons observé très fréquemment un état polymorgphe, constitué par des colonies filamenteuses. L'aspect général, schématisé, est rendu par la figure 1. On y observe que tous les individus sont insérés, en disposition très serrée, autour 128 d’un filament gélatineux, sur toute sa longueur, et constituent un ensemble pouvant atteindre 260 et même 300 w de long. Le nombre des cellules est très considé- rable ; il dépasse généralement la centaine. Fig. 2. — Portion d'une colonie filamenteuse de Synura uvella Ehrbg. . — Vue polaire antérieure — Filament gélatineux. — Les deux calottes des plastides. — Membrane à soies. — Vacuoles pulsatiles (2-3, basales) — Leucosine (?) Les 2 fouets égaux. — Queue cytoplasmique. — Membrane vide. Zoospore. e Ro ù Fra —e © © | La figure 2 ne représente qu’un petit nombre de cel- lules d’une portion de filament, mais fait apparaitre cer- tains détails morphologiques. Cette forme nouvelle n’est point à confondre avec 129 l’'amas plus ou moins allongé que présente, à certains moments, la colonie ronde en division (fig. 1 de Senn, dans A. Pascher : Rhizopoden- und Palmella-Stadien bei Chrysomonaden. — Archiv f. Protistenkunde ; Bd. XXVW ; Heft 2 ; 1912). Ici on voit l'insertion de toutes les cel- lules autour de 2 centres distincts, appartenant aux 2 nouvelles colonies. Dans la forme filamenteuse, par contre, les cellules sont disposées perpendiculairement à toute la longueur du filament de gelée. Déjà J. Massart avait rencontré, dans le temps, une colonie filamenteuse d’une 50aine d'individus, mais il n’a pas observé ultérieurement, je pense, cet état particulier. Dans nos pêches, nous en avons constaté la présence d'une façon constante, à côté des colonies typiques. Une pêche (5 mars 1912) contenait 42 colonies filamenteuses sur 156 colonies sphériques, soit env. 27 o/, ; une autre, (9 mars 1912) contenait 39 colonies filamenteuses sur 162 colonies sphériques, soit env. 24°/, (Ces nombres ne se rapportent pas à un volume déterminé de liquide ; ils ne sont comparables qu'entre eux). Le filament de gelée sert à tenir ensemble les queues cytoplasmiques des individus. Il se distingue nettement, et se colore bien par le rouge-congo et le brun de Bismarck. Ce filament n’est pas une matière mucilagineuse étrangère aux colonies de Synura uvella, c.-a-d. résultant directement ou indirectement d’autres organismes ; sa structure morphologique, sa façon de se comporter vis-à-vis des réactifs semblent le montrer, Ajoutons encore qu’il ne s’est jamais montré de fila- ment ramifié. En pressant sur la lamelle, on parvient parfois à disso- 130 cier la colonie de ce Flagellate ; il ne reste alors que le filament hyalin. Certaines colonies trainent derrière elles une portion de leur filament (voir figures). Le plus souvent les cellules réunies ainsi tiennent fortement les unes aux autres, et il faut une pression assez forte sur la lamelle pour les séparer. (Par contre, nous avons pu observer régulièrement que ces colonies se dissociaient, spontanément et rapidement, chaque fois que nous éclairions fortement la préparation). Nous ne pouvons parler de nos observations cytologi- ques sur cet organisme. Elles n’ont donné aucun résultat nouveau. Le Synura uvella Ehrbg. est loin d’avoir révélé tous ses secrets cytologiques, et la partie physio- logique qui le concerne est encore presque totalement inexplorée. Ces lacunes sont à attribuer, je pense, aux nombreuses difficultés d'ordre pratique qui s’attachent à son étude. — Des essais de culture en milieux artificiels n'ont point abouti. Disons simplement que nous avons rencontré en outre : 1e) des cellules nageant librement (sans queue cyto- plasmique), les unes garnies de leur membrane à fortes soies, les autres l'ayant perdue ; ces dernières corres- pondent aux zoospores que A. Pascher (1. c.) a vues naitre ; 2) dans la fig. 2, nous voyons en m une mem- brane vide, et la zoospore, 3, qui s’en est échappée ; 3°) des formes « palmella », identiques à celles décrites par Ce même savant. Nous n'avons voulu qu’attirer l'attention sur une forme non encore décrite des colonies de ce Flagellate. Institut Botanique Léo Errera, avril 1912. Annexe, — Comme il a été dit plus haut, les pêches ont été entreprises dans le but de fournir de nouvelles 1531 données relatives à la Périodicité du plankton. Elles font l’objet d’une autre étude, et ne rentrent pas dans le cadre de la présente note. Néanmoins il pourrait être intéressant de publier, dès à présent, le relevé des composants du plankton, lors de la fréquence la plus forte de Synura uvella Ehrbg. Composition du Plankion du « Kappenberg » (Vieux-Dieu) du 10 février au 28 mars 1912. Crustacés. Cyclops serrulatus Fischer CC Daphnia pulex De Geer AR Daphnia longispina ©. F. Müil. AR Rotifères. Triarthra longiseta Ehrbg CC Polyarthra platyptera Ehrbg AC Hydatina senta O. F. Müll. C Asplanchna priodonta Gosse C Anuraea biremis Ehrbg C Brachionus militaris Ehrbg AC Rotifer vulgaris Oken R Flagellates. Synura uvella Ehrbg CCC Dinobryon sertularia CC Algues vertes. Closterium Kützingii R Conferva bombycina AR Petites Naviculées non déterminées, AR Schyzophycées. Oscillatoria limosa R Infusoires. Epistylis CC sur Cyclops serrulatus. 132 Température moyenne de l'air : 8,5° à 9,0%. Température moyenne de l'eau : 8,0° à 8,25°. Cette liste nous donne avant tout des représentants caractéristiques du plankton de surface : Triarthra, Polyarthra, Dinobryon, Synura. Toutes nos pêches ont été comptées, d’après le procédé habituel appliqué au caleul des hématies. Pour l’élude spéciale (cytologique) du Synura uvella, elles ont été passées successivement à travers des tamis de soie de plus en plus fine. Disons encore que le Synura uvella s’est développé d'une façon extraordinaire depuis le 10 février. Si nous représentons par 1 le nombre de colonies comptées le 10 février, nous voyons ce nombre se porter, le 15 février, à ES; le 25 — Æ 40; le ‘5° mars, a Eds le 15 — E 200: Dans certaines pêches, le Dinobryon serlularia faisait totalement défaut (vent ?) ; dans la plupart, cette Chry- somonadine était très abondante. Comme le montrent les nombres précédents,le maximum de fréquence du Synura était atteint vers la mi-mars. A partir de cette date, la courbe de fréquence redescend lentement mais régulièrement. Cela n’exclut évidemment pas la possibilité d'un second maximum de fréquence au cours des mois suivants. — C’est précisément ce que nos pêches ultérieures sont appelées à montrer. 133 LA STATION DE l'Equisetum variegaltum SCHLEICHER DANS LE JURASSIQUE BELGE, par A. VERHULST. I. Le milieu géologique. Dormal, dans ses planchettes de la carte géologique, distingue, entre autres étages jurassiques, le Sinémurien (Sna et Snb) et le Virtonien (Vra, Vrb, Vrc, Vrd) dont les affleurements s'étendent presque tout entiers au sud de la Semois, depuis Muno et Orval jusqu’à Guirsch et Messancy. En réalité tous ces terrains ont pour base des roches cohérentes — qu’on les appelle calcaire sableux, grès, psammite, schiste ou macigno, qu'importe ? — des roches à ciment calcaire abondant, donnant par leur décomposition des sables au nord, puis des sols de plus en plus argileux mélangés et foncés à mesure qu’on avance vers le sud). Le sol est-il pierreux, a-t-il été remanié récemment, est-il imprégné de suintements calca- reux : il nourrit des associations à caractère calcicole accentué ; ailleurs, sous l'influence des agents météoriques, la décalcification est très avancée, et le tapis végétal, composé presque exclusivement d'espèces silicicoles, comme nous l’allons voir plus loin. Les plateaux de Meix-dt-Virton sont formés de Virtonien inférieur (Vra), lequel disparait dans la direction de Sommethonne — et notamment au niveau (1) Ce qui précède ne doit pas faire croir2 que je considèrerais tous les sables el les argiles comme étant nécessairement le produit de la décom- position des roches cohérentes ; au contraire, je crois devoir dire formelle- ment que leur état meuble est souvent originel, 134 du « chemin des Romains » longeant la crête des hauteurs — sous de vastes ilots de schiste d'Ethe (Vrb), témoins irrécusables d’un arasement post-jurassique (4), Dans un passé confus très multiséculaire, et au cours du travail d’affouillement qui devait aboutir au creuse- ment de sa vallée actuelle, le ruisseau de Berchiwez a enlevé tout le Virtonien, et profondément entamé l'élage Sinémurien sous-jacent. A la même époque géologique, caractérisée par des pluies < dix à vingt fois plus considérables que de nos jours » ®), chacun de ses affluents a accompli pour son propre compte le même colossal travail d’érosion, de sorte que les affleurements du Sinémurien vers Meix représentent en creux une gigantesque patte d'oie, les doigts étant figurés par les ravins tributaires, dont plusieurs depuis si longtemps ont leur « coulière » ®) à sec que les traces d’alluvion y sont à peine perceptibles et que la carte de Dormal y renseigne du Sinémurien partout. Il convient d'autre part de tenir compte du facies marneux que revêtent parfois Sna, Snb et Vra, «confor- mément à la loi bien connue de la sédimentation, suivant laquelle les sables se déposent au bord des rivages, les éléments argileux plus loin, ou dans des criques soustraites à l’action des vagues » (Jérôme). Comme je l'ai dit au début de mon étude sur la dispersion du Cirsium acaule, aux facies sableux Sna5, Snb°, Vras correspondent respectivement les facies marneux Sna”, (1) D'après le Bulletin de la Soc. belge de Géologie (1899, p. 106), cet arasement a produit dans les environs de Nancy des dénivellements de plus de 200 m. MM. Dormaz et SranisLas MEUNIER parlent aussi d’un étage tertiaire qui recouvrit naguère le Bajoeien, notamment vers St-Mard-Ruettes. 2) DE LAPPARENT, Traité de Géologie, t. II. Pléistocène. (3) O0. Reczus, Manuel de l’eau, 1911. 135 Snb® et Vra®; et j'ajoutais que les affleurements de Vra® sont beaucoup plus nombreux que ne l'indique la carte officielle. Je crois pouvoir confirmer cette dernière assertion (voir la carte ci-jointe). II. Une première habitation d’Equisetum varicgatum. Pour l'intelligence de ce qui va suivre, placons-nous en imagination sur la voie ferrée Marbehan-Montmédy, à 500 m. au sud de la gare de Ste-Marie et à 150 m. au delà de la route de Ste-Marie à Bellefontaine. Devant nous, vers la gare, s’étend la marne de Warcq (Sna®), où le Sinapis infeste les avoines; au delà, vers Etalle, Villers-sur-Semois, Orsainfaing, dans la marne de Jamoigne (Htb"), généralement plus riche en car- bonate de calcium, on rencontre en outre les Cérsium acaule et Carex glauca, abondants dans les talus, les accotements et les lisières des prairies artificielles. À 950 m. sur notre gauche, coule le ruisseau de Hembresnet (ou de Préle) au milieu d’alluvions acides qui nourrissent une remarquable association de plantes turficoles (turfe — tourbe, Littré): Comarum palustre Drosera rotundifolia (3), Viola palustris (3), Menyanihes trifoliata (3), Silaus pratensis (3), Selinum carvifolium (3), Molinia coerulea (5), Angelica sylvestris (3), Phalaris arundinacea (4), Sphagnum (5), Hylocomium squarrosum (5), Aulacomium palustre (6)... y prospèrent parmi d'abondants Juncus, des Carex [panicea (4), pulicaris (3), dioica (2), paniculata (3), paradoxa (2), Hornschuchiana (3), etc.], des Bouleaux et des Aulnes ; au pied de ces derniers fleurissent en août-septembre de grosses touffes d'Aconit Napel (4), et dans le ruisseau flotte ou nage le Potamogeton alpinus, si abondant dans la Semois et ses 136 affluents qu’il doit être regardé comme une des espèces les plus caractéristiques de ces cours d’eau. Ici nous sommes en plein dans le calcaire sableux : Snas ou Snbs? la planchette ne nous l’apprend pas. Pour l’établissement de la voie ferrée, on a enlevé une partie des terres qui formaient autrefois relief à l'endroit où nous nous trouvons. Pénétrons à droite dans une ancienne balastière. Les eaux semi-stagnantes qui y séjournent particulièrement en hiver sont incrustantes ; le sol, une fois exondé, se montre littéralement jonché, ici de concrétions calcaires, là de Limnées ou de Mousses en voie de pétrification : impossible de rencontrer un marécage calcaire mieux caractérisé. Voici l'association que j'ai observée en cet endroit le 15 juillet 1910 : Eguisetum variegatum (5), Genista sagittalis (4), Asperula cynanchica (4), Epipactis palustris (5), Helianthemum vulgare (5), Parnassia palustris (4), Eriophorum latifolium (4), Phalaris arundinacea (3), Typha latifolia (3) 9, Triglochin palustris (3), Molinia coerulea (4), Carex flava (5), C. Oederi (2), Drosera rotundifolia (4), Salix repens (5), S. aurita (4), Betula alba (5), Hypnum Schreberi (4), Rhacomitrum canescens (2), Hypnum fluitans (5), .… ® ; tandis qu’en haut de la tranchée, s’entremélent comme au hasard les Saro- thamnus scoparius, Asperula cynanchica, Jasione montana, Anthyllis Vulneraria, Rumex Acetosella... À côté, le calei- fuge Raphanus remplace le calcicole Sinapis dans les _ (1) Le Typha, dans les mares permanentes; l’Hippocrepis, dans des parties toute l’année émergées. (2) Signalons ici l’absence du Sphagnum (ss), support fréquent du Drosera rotundifolia. TINANT donne pour station à cette dernière plante «les marais tourbeux et swagneux » — voilà une question qui mérite d’être étudiée attentivement, 137 cultures en compagnie des Spergula arvensis (5), Seleran- thus annuus (3), Arnoseris minima (2), Teesdalia nudi- caulis (4)... ; et, sur de larges espaces, dans la direction de Fratin, Etalle, Vance — et peut-être ailleurs — le Melandrium album Gke épanouit ses blanches corolles avec tant de profusion qu'il devient caractéristique et attire impérieusement l’attention. Repassons maintenant sur la gauche du chemin de fer. Ici, la majeure partie du sol est à sec toute l'année, comme on le voit au caractère xérothermique de l'associ- ation suivante: Equisetum variegatum (2) (, Hippocrepis comosa (5), Ononis repens (3), Helianthemum vulgare (5), Salix repens (5), Thymus Serpyllum (5), Euphorbia Cypa- rissias (4), Galium verum (3), Genisla sagillalis (4), Barbula inclinata (6), Solorina saccata (4) ®, Rhacomitrum canescens (3), Cladonia pyxidata var neglecta (3) ®... Sur les pentes non remaniées, les Calluna vulgaris et Sarothamnus scoparius forment des associations fermées jusqu à la crête supérieure où ils affrontent l’Hippocrepis comosa ; plus bas, en bordure au marais, commence la station habituelle des Vardus stricta et des Scabiosa Suc- eisa, dont les touffes inférieures se mêlent à de nombreux Juncus squarrosus remontant des parties plus humides, domaine des espèces palustres. Les Arnica montana ®), Galium saxatile, Carex piluli- (1) Dans des creux inondés l’hiver. (2) Forme spéciale au Jurassique. Le Solorina saccata (CC) ne supporte ni le soleil estival ni la sécheresse; il accomplit son cycle végétatif à la tin de l’hiver et au printemps ; mais souvent, loin d’être posé sur le sol hori- zontal, comme ici, il s'attache aux talus ou aux calcaires tendres dans les exposilions ouest à nord. — Détermination de notre très obligeant confrère M. Aigret. (3) A la différence de la variété chlorophaea, celle-ci est nettement calci- cole (Dolisy). (4) Dans l’Ardenne, notamment le long de la voie ferrée, depuis les 138 fera, Lycopodium clavatum, Polytrichum formosum... se trouvent à l’opposite dans la bruyère sèche ; el le rare Juncus capitatus se rencontre parfois assez abondant non loin des Juncus bufonius qui pullulent au bord des seigles sur sable humide noyé à chaque averse copieuse. Sur les bords marécageux du ruisselet dit « Prêle» se trouve la seule habitation de Geum rivale que je connaisse dans le bassin de la Semois. III. Une seconde habitation d’Equiselum variegalum. Quand on se rend par chemin de fer de Virion à Meix, un peu avant d’arriver à destination, on aperçoit à droite les strates horizontales d’une importante carrière, aujourd'hui abandonnée, ouverte dans le Sinémurien au pied de la colline et presque au niveau des alluvions mo- dernes qui tapissent le lit majeur du cours d’eau (). C'est là, à une quinzaine de km. de la « balastière», que j'ai encore noté, le 20 juillet 1910 : Equisetum varieyatum(3), Equ. hyemale(5), Gymnadenia conopsea (2), Epipactis palu- stris (3), Parnassia palustris (3), Anthyllis Vulneraria (4), Sarothamnus scoparius (5), Salix aurita (2), Carex glau- ca (4), Garex flava (4), G. Oederi (2), C. panicea (3), Cala- magrostis epigeios (2), Danthonia decumbens (3), Betula alba (semis naturel), Scirpus pauciflorus (4) ©), Epfoux jusqu’à Libramont, cette splendide composée fait le plus bel orne- ment des marécages ; ici, elle se tient constamment à la périphérie, dans la bruyère sèche = à Arlon, à Vance, à Lagland, à Poncelles, à Etalle, etc. (1) Pour ne pas embrouiller la carte, je n’y ai pas représenté ces alluvions. recouvertes d’ailleurs presque partout d’une épaisse couche de tourbe (1 1/2 m. à Houdrigny ; plus de 2 m (!) à St-Mard). (2) Cypéracée des marécages calcaires jurassiques (Bulletin de Géogr. botanique, n° 262, p. 155) ; on la trouve au pied du « cron » de Croix-Rouge (Huomboïis), dans les chemins empierrés des marais entre Houdrigny et St-Mard, dans la susdite carrière de Meix — et au moins dans une demi- douzaine d’autres habitations que je n'ai pas eu le loisir d’étudier. 139 Rhacomitrum canescens (3)9;... À 50 m. de là, on rencontre abondamment le Chara (sp?), calcivore et le Carex paradoxa, turficole ®. Les moissons abritent les Veronica præcox (3), V. triphyllos (5), Teesdalia nudicau- lis(4), Lycopsis arvensis(s), en terrains légers ; tandis que les talus sablonneux des environs sont la station favorite des Medicago minima (4), Trifolium striatum (4), Heli- Chrysum arenarium (4), Corynephorus canescens (3), Vicia lathyroides (3), Veronica verna (3), Sarothamnus et autres espèces calcifuges et thermophiles. | IV. Dispersion de l'Equisetum variegatum. Ces deux habitations découvertes, mes recherches ultérieures les plus minutieuses ont été vaines, tant sont rares les endroits à peu près favorables ! J'ai visité tous les fonds de carrière des environs sans en rencontrer un troisième qui réunit les conditions indispensables : sablo- calcareux et plus ou moins marécageux. Autrefois signalée à St-Trond, d’où elle a disparu depuis longtemps), cette Prèle n’était plus connue que dans le district littoral : «R. dans les pannes humides »(f) — et Gopron n'en fait pas mention dans sa Flore de Lorraine. (1) Cette Muscinée des « dunes » jurassiques et des sables brûlants doit être assez tolérante vis à vis du calcaire, puisqu'elle se rencontre ici, dans la balastière et sur le «cron» de Montauban... mais pourtant sur de petits espaces où elle est à l’abri du poison, probablement. (2) Quant au Carex paniculata, s’il ne craint pas l’acide humique, on le rencontre néanmoins souvent dans l’eau calcareuse. (3) Flore de Crépin, édition de 1884. (4) Essai de Géogr. bot, des districts littoraux et alluviaux, par MASSART. 140 V. Les colonies végétales hétérotopiques. Etudions maintenant de près les associations végétales plus haut décrites. Elles forment avec la végétation silicicole environ- nante un « contraste en pelit » (MaGnix) ; elles con- stituent d'autre part de frappants exemples de ces « colonies végétales hétérotopiques » [Docteur GizzorO)), si communes dans notre région ét si bien faites pour dérouter les débutants, dont j'ai longtemps partagé la perplexité devant cette pénétration intime des flores calcicole et calcifuge. Un peu de théorie suffit pourtant à ouvrir les yeux de l'observateur et à remettre les choses au point. On sait qu’il y a des espèces dont la dispersion est réglée — abstraction faite de toute autre condition de lumière, d'humidité, etc. — par la proportion de carbo- nate de calcium mobile dans le substratum : on les appelle calcicoles, calcifuges, ou indifférentes, suivant la manière dont elles se comportent vis à vis de cet élément. Mais en réalité, s’il veut tenir compte de tous les faits observés, le botaniste devra s’en rapporter à la classification moins rudimentaire et plus pratique de ConNTEIEAN®), ou, au moins, distinguer des espèces : 1° Calcicoles exclusives (cc) ; 2° Galcicoles préférentes (c) ; 3° Indifférentes (i) ; 4° Silicicoles préférentes (s) ; 9° Silicicoles exclusives (ss)®). (1) Dans le Bull. de la Soc. bot. de France, 1884. (2) Géographie botanique, Paris, 1881. (3) Silicicoles — ou plutôt, le plus souvent, calcifuges. 141 Et qu’on nous dise maintenant ce qui s'opposerait à la constitution d'associations renfermant les espèces des ns 2,3et 4! En réalité, les colonies hétérotopiques que nous avons eu l’occasion d'étudier dans le jurassique, appartenaient la plupart à cette catégorie et ne présentaient aucune particularité propre à dérouter un observateur averti. « Le mélange des plantes du calcaire à celles de la « silice peut... s'expliquer par ce fait que le sol « renferme assez de chaux pour suffire au calcicoles « el... pas assez pour exclure les calcifuges. »(1) J'avoue cependant avoir rencontré parfois des asso- ciations dont il est plus difficile de rendre compte, et celles de la « balastière » ne sont pas les moins décon- certantes avec leur invraisemblable rapprochement d'espèces calcicoles et calcifuges, xérophiles et hygro- philes, les unes habitantes des pelouses calcaires arides, les autres des marécages ou des marais tourbeux. « Il y « à là une foule de petites stations très restreintes, « intriquées les unes avec les autres; et parallèlement : on peut décomposer la végétation en un nombre de « petites associations correspondantes qui se fondent, se «a mélangent d’une manière complexe. »® Pour heurtés qu'ils soient, ces contrastes ne m'étonnent pas outre mesure, ayant pu constater expérimentalement qu’il n’est pas rare de trouver, en contact immédiat avec le tuf calcaire ou la roche bajacienne, de l’argile ou de la (1) G1zLor. loc. cit. (2) Guinier, Rapport sur les excursions de la Soc. botanique de France en Lorraine, dans le Bulletin de la dite Société. — Cette remarque succincte vient heureusement compléter la théorie du docteur Gillot, qui ne rend pas compte d’une seconde catégorie d’associations renfermant à la fois des espèces ec et ss. 142 vase absolument insensible à froid à l’action de l’acide chlorhydrique. A légal des sels de calcium et de sodium, l'acide humi- que, dont l’existence est intimement liée au phénomène de la turification, repousse énergiquement l’immense majorité des espèces végélales ; par contre, il y en a un certain nombre, comme le Parnassia palustris, qui se montrent indifférentes, et quelques-unes, tel le Carex dioica, dont la présence semble exiger un milieu acide — au moins dans notre région. Il serait urgent de dresser à ce sujet des listes dans le genre de ce qui existe pour les espèces calcicoles et halophiles. Ce travail effectué, nos successeurs pourront trouver naïf notre étonnement à propos des associations de la « balastière » qui ne renferment probablement pas une seule espèce turficole exclusive. Et à ce sujet, qu’il me soit permis d'émettre le vœu que l'on fasse, pour chacune de nos espèces végétales les plus caractéristiques, une monographie semblable à celle de l’Abies pectinata par M. Roux (). Les quelques travaux de ce genre que nous possédons, sont trop orientés vers la phytographie ; les variétés et adaptations n’y sont pas assez étudiées dans leurs rapports avec le substratum et le milieu ambiant ; quant à la dispersion, les auteurs ne la serrent pas d'assez près ; et, s’ils décrivent la séation, c'est rarement avec la précision, l'exactitude et l'ampleur désirables au point de vue de la géobotanique. Voilà une riche veine à exploiter par noë jeunes confrères ! (1) CL. Roux, Le domaine et la vie du Sapin, dans les Annales de la Soc. de bot. de Lyon, 1905. 143 VI. Caractère biologique de l'Equisetum variegatum. Si l’on nous demande maintenant quelles sont les appétences de notre Equisetum, nous répondrons tout d'abord qu'il faut le ranger, sans conteste, dans la caté- gorie des hygrophytes, à preuve le développement im- prévu qu’il acquiert dans l'eau stagnante, où certains spécimens atteignent une taille de 40 à 50 cm, et même au delà. En outre, nous sommes porté à croire qu'il est attiré là par la présence du calcaire dissous ; mais sans pouvoir . l’affirmer avec une aussi complète assurance. La station des dunes fournit, certes, un argument favorable à notre thèse, car le sable du littoral renferme une forte propor- tion de carbonate de calcium, vestige des coquillages marins y incorporés. Ce qui nous fait hésiter, c'est qu’un examen minutieux nous le montre étroitement associé tantôt au Calamagrostis, tantôt au Danthonia, à l’Equise- tum hyemale... et même au Drosera! Notre Prèle plonge- rait-elle ses organes souterrains à des profondeurs où la décalcification et l'acidité superficielles n'auraient pas accès ? L’affirmative est probable ! Mais comme notre opinion ne repose sur aucune base scientifique, la solution de ce problème nécessite de nouvelles investigations et de nouvelles analyses d'associations, par exemple dans le district littoral. VII, Adaptation à la sécheresse. Parmi les aptitudes qui permettent à certaines espèces de peupler les stations où elles ont à lutter contre le manque d’eau, les auteurs citent celle de s'appliquer étroitement contre le sol et de s’y étaler ; mais il n’est pas à ma connaissance qu'ils aient insisté sur la faculté 144 que possèdent quelques hygrophytes d’imiter les pre- miéres au cas où la sécheresse viendrait les surprendre dans leur station normale, et de se soustraire ainsi par une adaptation brusque à une mort imminente. L'été de 1911, particulièrement chaud et ensoleillé, avait mis à sec les mares et les rigoles où de nombreux Bidens érigent chaque année leur tige robuste et leurs capitules jaunâtres à 40 ou 50 cm. de hauteur; il avait tari les sources au nord de la Semois ®'et réduit à de minces filets ce cours d'eau et ses affluents septentrio- naux, qui nourrissent sur leurs bords une graminée rivulaire à panicule presque toujours incluse, le Leersia orixoides. Eh bien ! les plantes en question ont trouvé moyen de se soustraire au pressant péril qui les mena- çait dans un milieu devenu si contraire à leur nature : sans hésiter, elles ont réduit leur taille au minimum, se bornant à développer contre le sol une humble rosette, de manière qu’elles ont pu parcourir en entier leur cycle végétalif et accomplir le travaii le plus essentiel à tout être vivant, celui de la reproduction. Mais qui reconnaîtrait dans ces spécimens rabougris, envoyés au Jardin botanique, les Bidens tripartita, Bidens cernua et Leersia orizoides ? Sans une analyse attentive, on les prendrait pour des espèces exotiques, et de fait ce sont des formes remarquables, dignes d’être décrites dans les Flores, au même titre que les Juncus supinus uliginosus et J. s. fluitans. Dans le même ordre d'idées, je signalerai encore qu’en juillet de la même année, parmi mes courses au nord de (1) Dans la lisière méridionale de l’Ardenne; dans le Sinémurien, le Virtonien et le Bajocien, où les nappes sont généralement situées profondé- ment, le régime des eaux ne s’est guère ressenti de la sécheresse exception- nelle de 1911. 145 la Semois à la recherche du Cirsium acaule, j'ai observé, dans un maigre pâturage à Nardus stricta et dans une mare desséchée sur marne de Jamoigne, un certain Carex formant des touffes appliquées, que je ne savais à quelle espèce rapporter ; ce n’est qu'après avoir consulté les Cypéracées de Huswor que je reconnus avoir affaire à une forme hybride (?) non décrite du très polymorphe Carex flava ®), Comme nous l'avons dit plus haut, l’Eguisitum varie- gatum est aussi une espèce des lieux humides. Dans des stations à caractère opposé — à gauche de la « balas- lière », par exemple — il suit irrésistiblement l'instinct de la conservation qui le pousse à s'appliquer sur le sol. Vaine tentative! car étant dépourvu de feuilles, il profite peu de son stratagème et il ne tarde pas à perdre sa chlorophylle et à s'anémier sous une double action : la raréfaction de l’eau, et la concentration parallèle du carbonate de calcium qui contribue encore à « l’assoiffer » en l’empéchant d’absorber le peu de liquide disponible dans le substratum. S'il est généralement souffreteux et chétif dans les pannes du littoral, il faut attribuer cet effet à la sécheresse, contre laquelle il est mal armé et qui l’atteint généralement dans sa période de développe- ment le plus actif : juin-août ©). (1) Il y a dans le Jurassique septentrional de curieuses « formations » de Nardus qui devraient être l’objet d’nne étude d'ensemble ; généralement les Juncus conglomératus, Carex palescens, C. panicea, C. Hornschuchiana, Scorzonera humilis y sont associés et d’une abondance incroyable. Quand j’apercevais de loin le Juncus conglomeratus, je savais que je trouverais sûrement au même endroit le C. Hornschuchiana, d’ailleurs très répandu dans ces parages depuis Chassepierre jusqu’à Vance en passant par Mar- behan, et très probablement de Rulles vers Habay et au delà. (2) J’ai aussi envoyé un exsiccata de cette forme curieuse à destination de l’herbier national. (3) A Meix, il est surtout abondant au pourtour de quelques grosses pier- 146 Des phytographes — et parmi ceux-là Lereuxe el Courrois dans leur Compendium florae belgicae — ont décrit l'Equisetum variegatum sous sa forme d’adaptation xérophile; ils semblent ignorer l'existence de sa forme normale, que l'on peut examiner à loisir dans les eaux de la « balastière »(@) : c’est pourquoi ils lui attribuent une tige couchée (subreprente) et une taille d’à peine une palme, ou quatre doigts (vix palmaris) ©), En réalité, lorsque l’Equisetum a le pied dans l’eau, il développe une tige longue et dressée ; sur un substratum frais, ila une tige ascendante ; soumis à l’action de la sécheresse, il a une tige couchée. VIII. Appel à la « Ligue belge pour la Protection de la Nature ». Des savants, des artistes, des amis de la nature ont fondé sous ce titre une société qui s’est donné pour mission de sauvegarder, avec le concours des pouvoirs publics, nos sites les plus pittoresques, nos stations les plus instructives sous le rapport de la faune et de la flore, nos documents naturels géologiques et archéologiques. Notre éminent confrère M. Massart s’est fait l’éloquent porte-parole de la Société dans un livre magnifiquement illustré où il passe en revue les susdites richesses naturelles de notre pays, richesses dont nous ne sommes que les usufruitiers et que nous avons le devoir de léguer “ comme un patrimoine sacré à nos descendants ©). Eh res, sous lesquelles il insinue ses racines et où il trouve un peu d'humidité lorsque les sables sont déjà desséchés aux environs. (1) Et dans l’herbier du Jardin botanique. (2) Ces derniers renseignements m'ont été fournis par le confrère Dozisy. (3) Pour la Protection de la Nature en Belgique Bruxelles, Lamertin, 1912. Un coin du Jurassique d'après DorMaL (planchette de Meïx-devant-Virton), pour montrer les effets de l'arasement et de l'érosion par les eanx aux époques pliocène et pléistecène (voir p. 134). LÉGENDE. — En blanc; le Sinémurien mis à nu, puis entamé ; des vallées séches (DE MARTONNE, Géographie physique). En pointillé : le Virtonien, sur les hauteurs. Les hachures représentent le schiste d’Ethe, sur la crête de partage entre les eaux de la Chiers et celles du Ton. 1 = Villers-la-Loue ; 2 = Houdrigny ; 3 = Berchiwez (lieu dit) ; 4 = Carrière avec Equisetum varieg. ; 5 = Meix-d‘-Virton ; 6 = «chemin des Romains », reliant — par Orval, Limes et Gérouville — Carignan au camp de Velosnes; 7 — la « cränfère de Gérouville » (Tinant), ou « grand cron », en face de la halte de Lahage, le plus important et le plus ancien dépôt de tuf du Jurassique. Vra® — affleurements marneux dans le Virtonien inférieur. Les nombres soulignés (238) indiquent l’altitude. 2 : » : ? A, f ‘ À > » PP e . (1Er LE à L1 û nu Li " Ë ); | & ä . nl à * Un Lé " on « d , 4 d Ars ” } "1 ‘ ; - € } t [7 ph M} EPS A + t AN n PL) pl l LUC: : Ta 'hy À { L PAU SO h Te DRE pause Ex "JC rat RU. < ni. Tete + AU: 1: - LAN " "| PRTTT dl fo LAUC i (H ) f L ‘ n-. | M gir ti ph f Pr ALT 1 13 SA D 2 - 5 | ARE DUO NV 147 bien ! parmi les plantes rares dont il convient de pré- venir la destruction totale (p. 33), à côté du Waias major, il faut, certes, placer notre Equiselum variegatum. J’adresse donc ici un pressant appel à qui de droit. Mon espoir d’être écouté est surtout fondé sur la modicité de la dépense réclamée ; car il s'agirait d’acquérir à bas prix tout au plus un hectare de terrain improductif, bien délimité et contigu à la voie ferrée, pour que soit mise à l’abri d’un bouleversement éventuel la si intéressante «station » de la balastière, et ainsi assurée au Jurassique belge la conservation d’une espèce des plus remarquable, que peu de florules particulières ont la bonne fortune de posséder ! LES ARBRES REMARQUABLES DE LA BELGIQUE, par JEAN CHALON. 1135. Angleur. Hêtre. Bois de Sart-Tilman. Hétre dit le bai lawe, au pied duquel un naïf anarchiste prétendait faire déposer 20,000 francs par le roi Albert. Voici ce que m'écrit M. Strivay : Profitant d’une après-midi ensoleillée, je me suis rendu à un quart d’heure deSart-Tilman sur la route d'Angleur, juste en face de Tilff dont on voit les collines aux teintes de rouille et les claires maisons blanches. Le décor est réellement splendide. Le bai Fawe est un des plus beaux arbres que j'aie vus jusqu’aujourd’hui. Il est droit comme un i, avec six grosses branches sup- portant un feuillage de plus de 20" de diamètre. 148. Circonférence à la base : 6 mètres. Circonférence à 150 du sol : 350. Hauteur approximative : 28 mêtres. Il est au bord de Ia route, isolé des autres verdures dans un rayon de 10 à 15 mètres. Il est situé dans un bois appartenant à la marquise de Peralta, laquelle a un château à Angleur (Kinkempois). Aucune légende n’est attachée à cet arbre ; il ne porte que des lettres gravées. Ô cette manie ! Le lieu où il est situé n’a aucun nom caractéristique. 1135. Anvers. Robinier. Dans le préau de l’école primaire supérieure pour garcons, rue Oudaen 14, un Robinier de 4"70 de tour à 1»50 du sol. Un lierre le recouvre à une certaine hauteur. L'arbre a un aspect sain, mais toutes les grosses branches ont été coupées à une certaine hauteur pour éviter les accidents. On a installé dans l'arbre un colombier, sorte de cabane dans laquelle un homme se tiendrait aisément debout, Bref, au point de vue arbre et esthétique, massacre complet, bourgeois et brutal. L'école est une ancienne demeure patricienne ; l'arbre est âgé, dit-on, de trois siècles. 1137. Peuplier. Dans le pare public, à peu près au centre, près de l'étang, un Peuplier du Canada de 368 ; un autre de 4m12, Note de M. G. Poma, à Anvers. 149 1138. Arquennes. Hêtre. Dans le bois d’Arpes, un Hêtre, dit l’Arbre aux deux jambes. Les deux troncs à la base mesurent 150 à 2 m. de tour ; une distance de 095 les sépare. À une hauteur de 4 m. ils se réunissent en un tronc unique. Cartes-vues. Renseignements de M. Larbalétrier, secrétaire du loyer populaire, à Nivelles, Dans le bois d’Arpes est un Hêtre connu sous ie nom d’Arbre à deux jambes, et résultant de la greffe de deux troncs ayant poussé à une faible distance l’un de l’autre ; le plus petit a été joint au plus gros par la fantaisie d’un forestier. Circonférences à hauteur d'homme, l’un 175, l’autre 130. | Note de M. Edm. Peny. 1139. Autre-Eglise. Tilleul, Au hameau de Hédenge, nous trouvons la chapelle de Saint-Feuillen, reconstruite en 1667. Le Tilleul qui Pombrage de sa cime vénérable doit remonter à la même époque. Cosyn, Brabant inconnu p. 361. Avec photographie. Circonférence à ras de terre : 6 mètres. Circonférence à 150 du sol : 4,50. Tronc plein, un peu décrépit. Le bout des branches dépérit, mais c’est un bouquet encore magnifique au printemps. Propriétaire : la commune. L’arbre se trouve tout près de la gare de Hédenge (ligne Ramillies-Tirlemont). On l’apercoit du train. Communiqué par M. Gérard, curé de Autre-Eglise. 1450 1140. Barvaux-sur-Ourthe. La chapelle du Ténimont est couronnée d'un arbre majestueux. C'est un lieu sacré; dans le sol du monti- cule, on a trouvé la tombe d’un guerrier. Renseignement de M. Jadot. 1141. Bastogne. Hêtres. Lieu dit : À la Chapelle, sur la route d’Arlon. Sept Hètres magnifiques abritent du côté nord la chapelle, dédiée à N. D. de Bonne conduite. Les circonférences des quatre plus gros, à 1"50 du sol, sont : 3 m., 356, 3266, 388. Ramure majestueuse. Propriétaire : la fabrique d'église de Bastogne. Lieu de pélerinage annuel, le 15 août. La susdite chapelle date de 1673. Les anciens disent, et il est vraisemblable, que la plantation des arbres susmentionnés remonte à cette date. 1142. Hêtres. Lieu dit: Isle-la-Hesse ), ancien château sur la route de Marche, appartenant à M. Albert Kuborn de Martelange. Trois avenues, se composant de près de 200 Hétres plus que séculaires, sains et bien portants, à ramure majestueuse. Circonférences à 1"50 du sol: de 3 m. à 3moÛ. Communiqué par le secrét. communal de Bastogne. 1143. Bomal-sous-Durbuy. Epine. Une grosse Epine noire, sise entre Bomal et Izier, probablement sur l’emplacement d’un village disparu, (1) Hesse en wallon signifie Hètre. 151 dont les habitants furent frappés par la lèpre au retour d'une croisade. Témoin un asile pour les lépreux, dont les bâtiments existent encore au bois de Viné au-dessus de Durbuy. Communication de M, Jadot. 11414. Bommershoven. Dans le parc du château appartenant à M. Léon Naveau, deux Châtaigniers, l’un de 3 m. 12, déjà fort beau, et l’autre de #4 m. 40 beaucoup plus remarquable. Hauteur mesurée : pres de 26 m. Légende : À minuit, au clair de lune, une dame vêtue denoir, autre fois, dit-on, châtelaine de Bommershoven, apparait parfois au pied de l'arbre, et semble perdue dans la contemplation des façades de son ancienne demeure. Quand une heure du matin sonne au clocher de la paroisse, le fantôme disparait dans la direction de l’ancien cimetière qui entoure l’église. 1145. Un Peuplier Franc Picard de 3 m. 40. Füt de 10 m. 60. Hauteur totale : 30 m. 70. Planté en 1835. 1146. Un Hêtre pourpre ayant seulement 2 m. 50, mais intéressant parce qu’on sait la date de plantation — 1841 — et Ia quantité dont il grossit par an depuis 1897, soit 3 cent. sur la circonférence. 1147. Quatre Ormes gras plantés en 1827. Ras deterre Alm.50 Füt Hauteur totale. I 9,99 3,48 15,40 34,60 Il 9,10 3,16 IT 5,10 3,99 EVONE 5,55 3,03 30,60 Le n° I gagne en moyenne 2 cent. de circonférence par an. 152 1148. Hameau de Haeren, à l’entrée du village ; un Tilleul à petites feuilles de 3 m. 07. Une madone y est attachée. Propriétaire : la commune. Les soldats de Kléber campés à Bommershoven en 1794 tiraient à la cible sur le tronc de l'arbre. Les balles entrées dans le fût causèrent, dit-on, l’énorme excroissance qui se remarque à deux mètres de hauteur environ. Communiqué par M. Léon Naveau. 1149. Bougnies. Hêtre pourpre. Dans le pare de M. Desomberg, ancienne propriété des comtes de Bizeau de Bougnies et marquis du Peyroux, un Hêtre pourpre, circonférence à ras de terre 4 m. 70 et à hauteur d'homme 4 m. 60. Ramure très touffue, haute de 15 m. et de 20 m. de diamètre. Renseignements de M. Camille Caudron, 1150. Bousval. Erable. Pres de la chapelle du Tri-au-Chène : Un Erable gigantesque protège de sa haute cime le pittoresque sanctuaire. Cosyx. Brabant inconnu p. 149, avec photographie. 1151. Braine-l’Alleud. Hameau de Hougoumont, propriété du comte d'Oultre- mont de Robiano; plusieurs Hêtres très beaux mesurant de 3 à 3 m. 50. Note du secrét. comm. de Braine-l'Alleud. 1152. Ferme de Hougoumont, trois Châtaigniers mesurant respectivement : 4 m. 80, À m, 25, # m. 10. Note de M. Félicien Scoufs, fermier. 153 Il est probable que leurs gros troncs récèlent des balles des combats acharnés du 18 juin 1815. Les balles de nos modernes fusils de guerre perceraient aisément des arbres de cette grosseur, et l’homme qui se serait cru en sureté derrière leur tronc. Note de M. Edm. Peny. 1153. Au lieu dit : l’Hermite, un Peuplier de Canada de 4 m. 02, tout à fait sain et vigoureux. Füt de 9 à 10 mètres. : Dans la propriété de M. le baron Georges Snoy, qui a bien voulu me transmettre ce renseignement. Canne. 1154. Cour du château de Caster, appartenant à M. le chevalier Hynderick, un magnifique Marronnier de 3 m. 62. 1155. Dans le parc, un très beau Hêtre de 3 m. 90. Note de M. l'abbé Bourguignon, curé de Bassenge. Clavier. Hameau d’Ochain. Dans le parc du château apparte- nant à la comtesse de Pimodan. 1156. Un Hêtre de 3 m. 20, isolé au bord d’une pelouse. 1157. Deux Cerisiers de la variété guigne noire an cienne, isolés sur une pelouse. Le plus gros mesure 2 m. 3 de circonférence ; füts de 2 mètres; diamètre de la cime, 12 mètres. Cette ancienne variété de guigne, comptant une dou- zaine de synonymes, n’est presque plus cultivée ; elle est remplacée par des variétés bien moins méritantes 454 sous tous les rapports : rusticité, fertilité, et tout spécia- lement qualités du fruit ; ces deux Cerisiers, que nous connaissons depuis notre enfance, manquent rarement de donner une abondante récolte de cerises, faciles à cueillir, les branches retombant jusqu'à terre. Ce sont des sur- vivants d’un ancien verger. 1158. Au hameau de Pair, deux Ormes à grandes feuilles, devant la chapelle. Mesurent à 1 m. 50, respecti- vement, 4 m. 60 et 5 m. Füts de 3 m. Végétation exubé- rante, formant un seul et superbe dôme. Propriétaire : la commune de Clavier. Depuis notre dernier passage (1871) à Pair, ces deux Ormes ont doublé de dimension. Fixés au sol argilo-calcaire de premier mérite, par de fortes racines, ces gaillards peuvent braver les éléments aériens. Que ferait l’étincelle élec- trique dans leur superbe ramure confondue ? une égrati- gnure... un rien! et l'ouragan le plus dévastateur ? ils plieront leurs bras.., et puis ce sera tout. Renseignements communiqués par M. Jean-Louis Wathelet. Cortessem. 1159. Dans le bois de Printhagen, appartenant à Me° de Sauvage-Vercour (Liége), un Orme très vigoureux, mesu- rant 3 m. 59. Hauteur du fût: 18 m.; ramure très forte. À grossi en ces dernières années de 4 à 6 cent. par an. 1160. Dans le parc du château de Printhagen (même propriétaire), un Epicéa isolé de 3 m. 63. Les branches s'étendent jusqu’à terre. Communiqué par M. de Fauconval (Cortessem). 1161. Courrière. Marronnier. Près du château du Trieu de Courrière, un Marronnier, 155 âgé de 60 ans environ, forme un dôme de verdure pou- vant abriter au moins cinquante personnes. Propriétaire : le comte Ch. de Diesbach. 4162. Court-Saint-Etienne. Les bois dépendant du domaine du Chénoit occupent une superficie de 835 hectares ; le Bulletin de la Société forestière en donne une description détaillée ©, À propos de ces bois, M. Cosyn m’écrit : Il y à peu de temps, j'ai eu le plaisir de les parcourir en compagnie de M. Crahay, des Eaux et Forêts, régisseur du propriélaire du Chénoiït, M. Boël. J'y ai vu, notam- ment, dans le Bois de l'Ermitage, de superbes réserves, d’essences variées. Les beaux sujets se trouvent en plein dans les massifs, à distance des chemins forestiers. Impossible de les découvrir sans guide. L'accès de la propriété est d’ailleurs sévérement interdit sans autorisation. Un personnel de quarante/cinq gardes assure la surveillance. 1163. Au milieu de la plaine, à un carrefour de la route, un Tilleul s’isole ravagé par les vents. Là s'élevait autrefois l’Arbre de la Justice. Sur les cartes du XVIIT° siècle, la carte de L. Capitaine notamment, une potence est représentée en cet endroit. Cosyn, Brabant inconnu, p. 182. Cet arbre est cité par Taruier et Waurers à 900 m. au S. du château du Chénoit, au lieu dit: Arbre de Justice. (1) Novembre-décembre, 1902. 156 Destelbergen. Dans le parc du château ter Landen, occupé par M. Charles de Brouwer, avocat : 1164. Cèdre du Liban. Circonférence à ras de terre : 5 m. 20. À 1 m. 50 : 4 m. 34. Les basses branches ont environ 42 m. de longueur. 1165. Hêtre. À ras de terre : 5 m. 40. À 1 m. 50 du sol : 4 m, 20. Arbre superbe. Esneux. Lieu dit : Fond de Mary (Pare Montefiore). 1166. Un groupe d’Epicéas superbes, hauts de 30 à 30 M., mesurant, les plus gros, 3 m. à { m. 50 du sol. Propriétaire : M. Balser, banquier à Bruxelles. 1167. Un Pin Weymouth de 3 m.40; füt droit, de 30 à 40 mètres de haut, le branchage dégradé un peu par les neiges ; âgé de 60 à 70 ans. Propriétaire : M. Balser. Communiqué par M. l'abbé Simonis, curé d'Esneux. _ 1168. Evrehailles. Chêne. À la limite d'Evrehailles et de Houx, dans les bois de M. de Lhoneux, châtelain de Champale (Yvoir), à un carrefour du chemin montant qui part de la gare de Houx et dessert les ruines de Poilvache. Tronc trapu, fortement creusé à l’intérieur. Renseignements A. Cosyn. 1169. Fallais. Frêne. Licu dit : l'Image, sur la crête d’une colline dite : Thier des Broux. 157 À ras de terre : 6 m. 28. A 1 m. 50 du sol : 4 m. 50. Hauteur du tronc : 4 m. 10. Hauteur totale : 26 m. 50. C’est un arbre superbe. La ramure se compose de 6 grosses branches semblables à des arbres, et de 5 plus petites, disposées en deux étages. Propriétaire : la commune. Communiqüé par M. Wathoul, instituteur en chef à Fallais (Liége). 1170. Franchimont. Tilleul. N° 232 de la liste B. No 45 de la liste A. L'arbre se trouve à 5 minutes du village; il domine la localité et tous les alentours. Circonférence à ras de terre, 7 m. 50. » à 1 m. 59, environ 4 m. 79. Plus haut se sont développés de gros bourrelets. Tronc sain, magnifique ramure, très élevée, très large et bien arrondie. Sur le devant et face au chemin, une petite chapelle dédiée à sainte Anne. L'arbre s'appelle Tilleul S'e-Anne. Il s'élève sur une propriété de M. de Paul de Barchi- fontaine, seigneur de Barbençon, propriétaire de Îla ferme de Franchimont; ayant hérité ce domaine de M°'e Misson, sa tante. De chaque côté du grand Tilleul, deux autres de 1 m. 50 de circonférence complètent l’ensemble. Les vieillards de 80 ans affirment qu’ils ont toujours connu l'arbre tel qu'il est, ainsi que leurs péres. Le Tilleul a certainement plus de 200 ans. L'arbre se trouve sur la route de Franchimont à Villers, il a été planté sur l’emplacement d’une fort 158 ancienne chapelle dédiée à sainte Anne. La chapelle actuelle et la statuette sont plus récentes. On y vient en procession aux Rogations et le 15 aoùt. Communication de M. l'abbé Patron, curé de Franchimont. Francorchamps. 1171. Trois Hêtres au N. O. de Longfaye, sur une des cartes de l'Ifinéraire curieux des environs de Spa, par M. J. L. Wolff, peintre et naturaliste à Spa. Liège, imprime- rie Loxhay, rue de la Magdelaine, n° 103. Anno 1816. 1172. Chêne. « J’ai le regret de vous annoncer que le beau Chêne de Ster-Francorchamps (Liste B, n° 87) a été abattu il y a quelques jours et vendu pour la somme de cinq francs. Motif : le nouveau propriétaire a trouvé qu’il faisait du tort à la maison qu’il occupait. Verviers, 10, 2. 1912. Angenot, bibliothécaire communal. Gand. 1173. Buis centenaire en forme de parasol dans les ruines de l’abbaye de St-Bavon. 1174. Rue de la Catalogne ne 11, dans le jardin de M. Edouard Bourdon, un Ginkgo biloba G' de 2 m. 38, en pleine vigueur. Il doit étre àgé de 100 à 125 ans. Note de M. Ed. Bourdon. 1175. Un Tilleul a été planté en 1910, à la plaine des jeux du pare communal de Gand. Il rappelle la première fête des arbres qui eut lieu à Gand, avec le concours de toutes les écoles. Les enfants y défileront chaque année; et y chanteront un hymne de circonstance. 159 Un cortège eut lieu en 1910, et chaque école formait un groupe représentant le Chêne, le Hêtre, le Tilleul.…, Le personnel enseignant de la ville inculque aux enfants le respect et l’amour des arbres. Note de Melle Rachel Speyers à Meirelbeke, 1176, Ganshoren. Hêtres. Extrait de la description du château de Rivieren : « Cette demeure seigneuriale, telle qu’elle se présente de nos jours, au milieu de son parc planté de Hêtres deux ou trois fois centenaires, a belle apparence et... » Ce domaine appartient à M. le comte de Villegas, bourgmestre de Ganshoren. Cosyn, Grand Bigard, p. 60. Gors-op-Leuw. Dans le parc du château d’Opiieux, à un quart d'heure de la gare de Kerniel, sur la ligne de Tongres à St-Trond, nous {trouvons : 1177. Cèdre du Liban de 4 m. 37. 1178. Hêtre de 4 m. 10. 1179. Tulipier très beau de 3 m. 30. 1180. Franc Picard de 4 m. 1181. Erable de 3 m. 45. 1182. Robinier superbe de 2 m. 70. Renseignements de madame de Grady de la Neuville, propriétaire du domaine, 1183. Groenendael. Epine. Tout à côté de l'auberge dite: Château de Groenendael, une Epine très vieille et haute, au tronc penché, mesure 1 m. 35 de tour. 160 1184. Haltinne. Tilleul. Au hameau de Muache, dans la propriété de M. Louis Henry, un superbe Tilleul (T. platyphyllos Scop.) de 5 m. de tour ; creux en grande partie. Les branches supé- rieures sont reliées par des chaines. De la gare de Namèche jusque Muache or compte 6 ou 7 kilomètres. On passe près de l’église de Strud, très pittoresque, située sur une côte au-dessus du village de ce nom, Hasselt. Dans le parc du château de Pietelbeek, appartenant à M. le notaire Portmans, bourgmestre de Hasselt : 1185. Cèdre du Liban de 3 m. 30. 1186. Hêtre de 3 m. 25. 1187. Robinier de 2 m. 8). Tres bel arbre. 1188. Pin noir d'Autriche de 2 m. 59. 1189. Châtaigniers de 4 m. 40. formant un très bel ensemble, en plein rapport. On mesure (à 1 m. 50 du sol) les suivants : 3 m. 25, # m. 40, 8 m., 3 m. 50. Renseignements de M. Portmans. 1190. Henripont. Noyer. Tout proche de l’église, un Noyer gigantesque étendait au-dessus de la rue du village ses longues branches noueuses. C'était un des beaux arbres de la région. Cet arbee vénérable a vécu ; en 1905, un coup de vent, pendant une tempête déchainée sur la contrée, la renversé nel, Cosyn, Brabant inconnu, p. 9 461 1191. Herchies. Platane. Devant l’église, arbre de la Liberté planté en 1793. Un creux, actuellement de la grandeur d’une tête d’homme, commence à l’attaquer. Les gamins y déposent des pierres. 1192. Herck St-Lambert. Peuplier. Pare du château de Wideux, appartenant au Ce de Brigode Kemlandt. Une cépée de Peuplier Canada, cinq troncs sortant d'une souche unique, reste de pépinière. Ces troncs peuvent être âgés d’une centaine d’années. Le groupe forme un des monuments végétaux les plus remarquables de la Belgique ; qu'on en juge d’après les dimensions suivantes : Circonférence de la souche commune : 14 m. 20. Tronc central, à 1 m. 50 du sol : 4 m. 05. Les quatre autres, respectivement : 4,95, 3,80, 4,23, 4,58. Rappelons que le Chêne de Liernu n'a que 12 m. 60 à ras de terre, et que 14 m. 20 donnent environ un dia- mètre de # m. 50. Communiqué par M. le Cte de Brigode Kemlandt, Hex. 1193. Lieu dit : Magnée Bosch, près de l’ancien chemin allant de Liège à Looz, et appelé Luikerbaan. Un Chêne pédonculé très sain, füt de 10 m, 5), circonférence de 3 m. 01. Propriétaire : M. Léon Naveau. L'arbre est désigné sous le nom de Koning (roi), sans 162 doute parce que sa tête dépasse de loin tous les Chênes du Magnée Bosch. Depuis un premier mesurage fait en avril 1898, il a gagné en cCirconférence 19 centimètres 5 mill. Soit par an {4 millimètres. 1194. Même lieu, un Frêne de 2 m. 64, hauteur du fût 11 m. À gagné en moyenne depuis 1898, 18 mil. de circonférence par an. 1195. Houppertingen. Platanes. Dans le parc du château, trois Platanes retiennent notre attention ; ils mesurent à 1 m. 50 du sol respectivement : Sme925: 5Mm°A41, 3m. /42: Note de M. le comte de Brigode Kemlandt, château de Wideux, Hasselt. 1196. Hour. Tilleul. Au hameau de Havenne, sur une hauteur dominant le village, se trouve une très ancienne église (11e siècle). Dans le cimetière qui l’entoure, nous observons un ma- gnifique Tilleul de 3 m. 60. Propriétaire : la commune. Note de M. Martin Colot, secrét. communal. 1197. Jette Saint-Pierre. Hêtres. Non loin de l'Arbre ballon (n° 564), s'élève comme un bouquet au milieu des champs, le massif du Larebeekbosch. C'est un bois fort curieusement vallonné, et la fraicheur y est exquise. On y voit des Hètres qui ont atteint des proportions gigantesques. J'en connais un qui ne mesure pas moins de 3 m. 75 de circonférence. Pour aller visiter ce bois, prenez à Jette, à côté de la maison n° 304 de la 163 Chaussée de Merchtem, le sentier longeant le Molenbeek. Cosyn, Sites brabançons, p. 189-190. M. Cosyn m'écrit encore : le Larebeekbosch est une propriété privée. Le roi Léopold IT avait, paraït-il, l'in- tention de l'acheter et de le rendre plus accessible au public en créant des avenues. Jodoigne. 1198. Lieu dit : Gailleroux (chaussée de Wavre). Un Tilleul. Circonférence à ras de terre : 6 m. 40 (au-dessus des racines qui sortent au moins de 50 centimètres de la terre). Tronc sain, mais très vieux. Propriétaire : ville de Jodoigne, Wauters, dans son Hisioire de Jodoigne, en parle, et le date de 1737, je crois. C'est un arbre vraiment remarquable. 1199. Sur la grande place, en face de l'hôtel de ville, . un Tilleul mesurant { m. 90 de circonférence. Hauteur du fût : 9 m. Arbre de la Liberté planté en 1831. 1200. Au lieu dit: À la Justice (route de Piétrain), quatre Tilleuls sains et vigoureux rappellent le lieu où jadis on pendait les criminels. Le plus gros mesure 2 m. de tour. 1201. Dans la cour de l’école des filles (chemin des Rendanges), un Robinier qui parait très ancien. Gircon- férence : 2 m. 50. Notes de M. Jules Lenaert, secrét, communal. 1202. Laeken. Robinier. Un Robinier, qui devait être contemporain du n° 573, à l'entrée du parc public de Laeken, près de l'antique 164 fontaine, a été renversé par l’ouragan du 30 septem- bre 1911. Note de M. A. Cosyn. 1203. Liége. Noisetier. Avenue des Thermes, 40-42, dans le jardin de M. G. Oury, rentier. Circonférence à 1 m. 50 : 2 m.; hauteur du füt, du sol aux premières branches : 5 m. 50. La circonférence du tronc à cette hauteur est de 1 m. 95 ; hauteur totale de Farbre : 15 metres; diamètre du feuillage : 10 mètres. Particularités : le tronc est en grande partie recouvert de lierre, et larbre produit, chaque année, une lourde moisson d’exquises noisettes. Renseignements communiqués par M. Fontaine-Lamarche, mar- chand de bois, rue du Plan-Incliné, 57, Liége. Limerlé. 1204. Lieu dit : Gouvy, S2 l’ ruchet; dans un terrain appartenant à M. Henri Bonnecompagnie, un très vieux Hêtre, très pittoresque; circonférence : 2 m. 98. J'ai entre les mains une jolie carte-vue, éditée par Noël Hauregard, hôtelier à Gouvy. 1205. Dans la propriété de M, Mod. Felten, un Hêtre de 3 m. 15. 1206. Dans la propriété de M, Pirlot, un Hêtre de 3 m. 10. Renseignements de M. Jos. Felten, à Limerlé. 1207. Louette-St-Denis. Tilleul. Le docteur Delogne me signale un Tilleul à Louette- St-Denis, devant la maison d'Alexandre Javaux. On lui 165 attribue 3 siècles d'âge. Füt de 4 m. de hauteur. Circonférence : 5 m.50. Hauteur totale 25 m. au moins. M. Javaux assure qu’il a été photographié pour l'Album namuroiïs; mais je ne trouve dans cet album, pour Louette-St-Denis, qu'un Chêne de 4 m. 20. 1208. Loupoigne. Tilleul. Tarlier et Wauters® signalent un Tilleul de 9 m. de tour, qui a dû servir de pilori. M. Dewert, professeur à l'Athénée d’Ath, a constaté en 1909 qu'il n’en restait rien. Louveigné. Hameau de Deigné. 1209. Tilleul, auprès d’un ancien puits public, actuel- lement transformé en fontaine, en face de l’église de Deigné. Bien que le pied de l'arbre soit très dénudé par suite d’un abaissement du niveau de la voirie devant le temple, le bel aspect de ce Tilleul prouve que de nouvelles racines se sont formées, grâce sans doute à l’humidité relative du sol. ; Circonf. à 1 m. 50 de l'ancien sol : 3 m. 20. Hauteur du tronc, du sol jusqu'aux basses branches : 5 m. environ. Hauteur totale: environ 14 im. Le jeune sujet planté à droite de la fontaine, par sacrifice à la chère déesse symétrie, fera seul, vrai- semblablement, qu'on songera à conserver le vieil arbre, contemporain possible de l'érection de la chapelle primi- tive du lieu (XVIT: siècle). La très banale église moderne ne date, elle, que du milieu du XIXe: siècle. (1) Op. cit. p. 43. 166 1210. Trois autres vieux Tilleuls, de mêmes dimensions à peu près que celui faisant l'objet de la précédente note, existent encore à l'extrémité de la même place du village. L'un deux est remarquable surtout, non seulement à cause de sa décrépitude, mais encore en ce sens qu’un rejeton, de 30 cm. environ de diamètre, croit et se déve- loppe à l’intérieur du tronc complètement creux de la souche-mére (Printemps de 1911). Jules Peuteman. 1211. Maizeret. Tsuga. Dans le parc de M. Van Dievoet (château du Moinil, v. N° 727 à 734), un très bel exemplaire de Tsuga Merten- siana Carr. 1212. Membach. Hêtre. Dans la forêt d'Herlogenwald, série de Roubrouck, prés du pont de la Soor. À ras deterre: 5 m. 30. A 1m. 50: 3 M. 50. Tres sain et superbe. Bien connu des touristes, Pro- priété de l’Etat belge. Note de M. Matagne, garde forestier à Hestreux. 1213. Mettet. Chêne. Lieu dit: Bois du prince, à 500 m. de la limite des communes de Mettet et Sart-Eustache. A ras de terre : 4 m. 34. À 1 m. 50: 3 M. AG. Propriétaire : Baron de Giey. Note de M. Camille Willot, garde particulier à Bas-Sart, Gougnies. 167 Modave. 1214. Dans le parc du château, un Chêne de 3 m. 95 de tour, fût de 5 m. 1215. Dans le jardin potager, un Tulipier de 4 m. 50. Fleurit chaque année, mais ne donne jamais de graines. À 1 m. 50 du sol, le tronc se divise en six branches (dont l’une de deux mêtres de circonférence), se rami- fiant jusqu’à une quinzaine de métres, de maniére à former avec je trone un cône étroit renversé. 1216. Isolé sur une pelouse du château, un Quercus robur L. var. fastigiata ; greffé à 1 m. 25 du sol. Circonférence : 2 m. 40. Il y à quarante ans, cet arbre étart dans sa splendeur. Aujourd'hui décrépit, dégarni de la base, à rameaux assez divergents pour lui former une tête arrondie. 1217. Lieu dit : Bois des pauvres. Un Frêne de 3 m. 10. Füt de 6 m. 1218. Dans le jardin de la ferme du château, trois Noisetiers, mesurant respectivement à 4 m. 50 du sol: 4 m,20, 1 m. et 0,70 m. Plantés en triangle, à 8 ou 10 m. de distance. Très fertiles. Propriétaire : M. Braconnier, Notes de J.L. Wathelet, 1219. Mons. Robinier. Au lieu dit: La Bascule, au croisement des routes de Binche et de Beaumont ; mesurait le 21 avril 1910, 3 m. 90 de circonférence à 1 m. 30 du sol. Par suite de la croissance de l'arbre, une chapelle qui y était adossée a dù être démolie, et reconstruite avec un recul de 30 à 40 centimètres, en 1907. 168 Non loin de l’arbre, au bord de la route, est un stèle en pierre, le dernier reste de l’ancienne bascule. Communication de M. Léon Wins. 1220. Nismes. Tilleuls. Liste B, n° 264. La chapelle St-Joseph est située au hameau du même nom, sur le chemin menant de ce hameau à Petigny. Il y a autour de la chapelle quatre vieux Tilleuls, mais on à eu raison de n’en signaler que deux. Le troisième n’a que 2"60, et le quatrième à piètre apparence. Le plus gros est situé au chevet de la chapelle qu'il ombrage de sa belle cime. C'est un arbre superbe, avec son tronc puissant et trapu, le long duquel plusieurs branches maïtresses se prolongent jusqu’au sol, formant autant de contreforts. À l’une des branches maïtresses — il y en a une dou- zaine — est suspendue une toute petite chapelle peinte en bleu. À signaler cette vieille inscription qu’on lit sur une pierre bleue rongée par le temps et enchàssée dans la façade au-dessus de la porte : Erigé par la dévotion — du S' Jacque Bailli — Bailli, receveur — et contrôl® de son — A. Sen sa châtel- lenie — 16 de Couvin 78 — Une autorité locale a cru devoir placer à côté de cette pierre une plaque en marbre blanc, reproduisant l'ins- cription en caractères modernes bien lisibles, et elle y a indiqué le mot... chapellerie au lieu de châtellenie !! Ce petit édifice date donc de 1678. Le Tilleul placé au chevet ne serait-il pas plus vieux ? A. Cosyx. 169 Namur. 1121. Aïlanthe. Faubourg de la Plante, dans la propriété du baron Maurice Fallon, un Ailanthus glandu- losa de 3 m. La ramure immense retombe jusqu’au sol. Note de M. Maurice Fallon. 1222. Tilleuls. «Sur ce terrain... s’élevaient nagueres les Tilleuls de La Plante, majestueuse promenade que tous les projets des Le Notre namurois ne nous rendront jamais, je vous l’assure. « Les Tilleuls du baty de La Plante provenaient des promenades qui couvraient les remparts de la ville, avant la démolition des fortifications opérée sous Joseph IL La destruction de la promenade de La Plante a été décidée dans la séance du conseil communal du 4 novembre 1850, et les arbres ont été abattus l’année suivante » . Ju'es Borgnet. Promenades dans Namur, p.6 et note. 1223. Noville-lez-Bastogne. Au hameau de Foy, deux Hêtres dits: Arbres Ste-Barbe. Les troncs sont distants d’un mêtre. Circonférence : l’un 3 m. 50, l’autre 2 m. 80; on ignore quand ces arbres ont été plantés et par qui. Bien qu'ils ne soient pas situés sur un terrain appartenant à la fabrique Ste-Barbe, personne ne réclame ces arbres comme lui appartenant. Un 3° Hètre avait été planté en cet endroit ; on l’a coupé à 2 m. de hauteur pour en faire une croix, qui a été placée sur le plus gros des deux survivants. 1224. Au village de Foy, deux autres Hêtres (3m.40 et 3m. 90) sont plantés sur un talus, où le développement de leursracinesestremarquable. Propriétaire : M.Gollard. Renseignements de A. Baltus, instituteur communal à Foy. 170 1225. Ohain. Epine. M. Cosyn me signale les lignes suivantes parues dans Figures et Sites de Belgique, par Fierens-Gevaert, 1907, p. 126 : « Sur la route d’'Ohain à Genval se dresse un survivant de 1815. Hiver et élé, ce témoin solitaire con- temple la Butte du Lion, dressée dans le lointain. C’est un arbre, mais un arbre singulier, double, hybride, unique: une Epine géante, autour de laquelle a poussé un lierre énorme. Les grosses branches de la plante parasite s'en- roulent, se tordent, s’enlacent autour du tronc de l’Epine avec des ondulations de couleuvre, et développent de toutes parts un superbe bouquet de feuillage. L'Epine semble étouffée sous le massif opulent ; mais sa ramure s’y est frayé un chemin et agite au-dessus de son insépa- rable compagnon un panache triomphal de feuilles finement découpées. » Cette Epine se trouve à proximité de l’Arbre Mascart (No 854). 1226. Oisquercq. Charme. Trés beau, contre la chapelle St-Roch. Photographié dans MassarrT, Nos Arbres, p. 40. La protection de la chapelle lui assure une :ongue durée. 1227. Pailhe. Chêne. Lieu dit : Saint-Lambert. Un chêne, sur la lisière d’un bois, au bord de la route de Saint-Fontaine à celle de l'Etat vers Havelange. Ses dimensions ne sont pas extraordinaires, mais voici le fait intéressant. 171 Sa ramure s'étend au-dessus d’une statuette de saint Lambert, et au pied du stèle, émerge une source qui a la propriété de guérir les maux de dents ; il suffit de jeter dans l’eau une pièce de monnaie ayant cours légal en Belgique. Le touriste qui désire visiter la pittoresque localité, doit demander le chemin pour Saint-Lambiet. Saint Lambert est inconnu. Propriétaire : le comte Louis de Liedekerke de Saint- Fontaine. Renseignements communiqués par M. J. L. Wathelet. 1228. Perwez-le-Marché. Chêne. Un article concernant Perwez, paru dans le Bulletin du Touring Club de Belgique du 1° octobre 1911, fait men- tion d’un arbre situé à 500 m. du bourg, en plein champ, dans la direction de Rosières, à savoir « un vieux Chêne, dit le Chêne aux Sorcières, au sujet duquel des légendes fameuses courent le pays. » Cet arbre marque approximativement la limite de trois communes. De M. Edmond Bourguignon. 1229. Plancenoit. Peuplier. « La porte d'entrée du temple {il s’agit de l’église paroissiale), que précède un bel escalier, s'ouvre vers une place assez spacieuse, qu’orne un beau Peuplier d’Italie, arbre de la liberté planté en 1830. » Tarzier et WauTErs, Canton de Nivelles, p. 80, col, 1. M. Léon Weets, secrétaire communal, m’écrit que cet arbre n'existe plus depuis plus de 25 ans. 172 1230. Pry. Tilleul. Lieu dit: Tombois, N° 274 de la Liste B et 106 de la Liste A. M. l'abbé Quinet, curé de Pry, me communique les renseignements suivants : Ce Tilleul se trouve dans l’agglomération, à la bifur- cation d’une route. Circonférence à ras de terre : 4 mèêtres environ. Circonférence à 1 m. 50 du sol : 4 m. 50. Tronc creux, très vieux et décrépit. A la hauteur de 1 m. 50, il eut autrefois 4 branches ; maintenant, il en reste 2, maintenues et reliées entre elles par une chaine. Propriétaire : la commune. 1231. Pry Biéreux. Tilleul. N° 105 de la Liste A. A été brülé en 1910. Se trouvait sur un plateau élevé, entre Pry et Rognée, d’où l’on voyait en même temps Charleroi et Mons. 1232. Rahier Hêtres. Lieu dit: Ferme de Bellevue, au-dessus du village, dans la direction de Chevron, altitude 320 m., trois Hêtres groupés, mesurant respectivement : 3 m. 80, 3 M. 70, 3 m. 50. Propriétaire : M. Detrooz, de Sart. Note du D' Maïirlot. Rixensart. Parc du château du C'° H. de Mérode. 1233. Platane, 3 m. 69, bifurqué à 5 m. du sol. Le plus bel arbre du parc, 175 1234. Hètres, 3 m. 32, 3 m. 50. 1235. Peuplier, 3 m. 57. 1236. Mélèze, 3 m. 11. Les branches inférieures rasent le sol. 1237. Pin noir d'Autriche, 3. m. 21, Communiqué par M. Jean Terlinden, au château de Rixensart. 1238. Roclenge-sur-Geer. Robinier. Dans la cour de M. Stas, fabricant de chapeaux, un beau Robinier de 2 m. 90. Note de M. l'abbé Bourguignon, curé de Bassenge. 1239. St. Servais. Epine. Dans le jardin de M. Rousselle, 1 m. 45. Grande hauteur ; allure d’un arbre de première grandeur. Sart-Eustache. 1240. Un Hêtre, lieu dit : Bois du Jardin, à la limite des communes Sart-Eustache et Gougnies. A ras de terre : 4 m. 20. À 1 m. 50 : 3 m. 30. Propriétaire : baron de Giey. 1241. Un Tilleul, même lieu, même propriété. A ras de terre : 6 m. 5û. À 1 m. 50 : 4 m. 32. Cime en boule; aucune marque de décrépitude. 1242. Un Platane, pelouse devant le château, même propriété ; à 4 m. 50 du sol, 3 m. de circonférence. 1243. Un Marronnier, au lieu dit : Bas-Sart, à la limite des communes de Sart-Eustache, Gougnies et Prêle. Même propriété. 174 A ras de terre : # m. À 1 m. 50 : 4 m. 90. Note de M. Camille Willot, garde particulier à Bas-Sart, Gougnies. 1241. Schilde. Tilleul. Près de l’église, au tournant de la chaussée, un Tilleul de 2 m. 78; sain; belle ramure. On l'appelle dans le pays Vrijboom, Arbre de la Liberté (1830 ?). Note de M. Ernest Ghysebrechts, secrét, communal. S'Gravenwezel. 1245. Parc du château de Kattenberg, appartenant au B°" de Caters, un superbe Hêtre de #4 m. 50. 1246. Parc du château de S'Gravenwezel, appartenant au B® Philippe Gillès de Pélichy, une série de Hêtres sains et vigoureux, parmi lesquels notons les quatre plus gros qui mesurent respectivement : 3 m. 68, 3 m. 39, 4 m. 19 et 3 m. 02. Renseignements de M. le B° H. Gillès de Pélichy. 1247. Spa. Ormes. Dans l'allée centrale de la Promenade de sept heures, dix Ormes, qui sont les plus anciens de la plantation, mesurent respectivement à 1 m. 50 du sol : 4,60 4,40 4,25 3,00 3,29 3,45 3,39 3,10 3,09 3,00 Note du Dr Mairlot, de Theux. Stevoort. Parc du château, appartenant à madame Palmers de Groot. 1245. Un Piatane d'Orient superbe, 3 m. 60. 175 1249. Chêne rouge d'Amérique, 3 m. 32. 1250. Hêtre-pourpre, 3 m. 40. La ramure pyramidale commence à 4 m. du sol. 1251. Peuplier du Canada, 3 m. 40. Communiqué par M. Albert Palmers, député, château de Stevoort. Theux. 1252. Dans le parc du château de Hodbomont, appar- tenant la Ctess&e de Berlaymont, un Chêne de 3 m. 6). 1253. Dans le bois de Wislez, appartenant à M. Cor- nesse, un Hêtre de 3 m. 30. Communiqué par le Dr Mairlot. 1254. Viliers-la-ville. Lierre. Dans les ruines de l’abbaye, un Lierre couvre un pan de mur de l’église. Circonférence à ras de terre 90 cent. Note de M. Colpaint, architecte conservateur des ruines, Waremme. Parc du château de Bovelingen, appartenant au Ct de Borghrave. 1255. Un Hêtre-pourpre de 4 m. 35 ; ramure splen- dide, arbre de toute beauté, en pleine force. 1256. Un Hêtre de 3 m. 95. Ramure superbe. 1257. Un Mélèze de 2 m. 85. Il est mort envahi par le Lierre qui a grimpé jusqu’au sommet, et qui forme une prodigieuse quenouille. Un coup de vent mettra prochai- nement le tout par terre, c’est inévitable. 1258. Un Abies excelsa de 3 m. 95. À ras de terre se 176 séparent deux branches qui, d’abord horizontales, se relèvent et font comme deux arbres distincts. Ges branches mesurent à 50 cent. du tronc principal 2 m. de circonférence, et à 4 m. 25, 1 m. 72. 1259. Un Tilleul de 3 m. 62. En été, on place des bancs et des tables sous son épais ombrage. 1260. Un Platane de 4 m. 65. A ras de terre: 6 m. 45. Communiqué par M. Honoré Leduc, chef de cuiture, château de Bovelingen. 1161. Warzée. Noyer. Dans le parc du château de Béemont, un Noyer de 3 m. 20, füt de 3 m. Il a été fort abimé par les ouragans, et il n’en reste que trois grosses branches ; néanmoins, le tronc semble encore bien sain. Propriétaire : M. Prion de Ville. Note de J. L. Wathelet. 1262. Watermael. Hêtre. Au-dessus de la Source de l'Empereur à Rouge Cloitre (Forêt de Soignes), croissait un Hêtre géotropi- quement relevé à mesure que la source, creusant le sol, le faisait incliner. Cet arbre étrange a été figuré par Errera © et par Massart ®). Il à fini par disparaitre; le travail lent de l’eau en a eu raison au printemps de 1910. Sander Pierron le cite aussi dans Histoire de la Forêt de Soignes. La célébrité ne lui a pas manqué. (1) Conflits de préséance, dans le volume Physiologie générale et Philoso- phie du Recueil d’œuvres, p. 114. Et Bull. de la Soc. de Bot. de Belgique, tome XLII, p. 34. (2) Pour la protection de la nature en Belgique p. 118. Et Nos Arbres, p. 47. 1263. Weelde. Tilieul. Un beau Tilleul de 3 m. 85 de circonférence, contre le grillage à route de la propriété de M. Ph. De Bondt. Diamètre de la cime : 21 m. Renseignement Lucien Lefils. 1264. Werm. Au lieu dit : Ermilage de Rixingen, il y avait un Buis énorme, appartenant au Bureau de bienfaisance de Werm. Ce Buis a été vendu vers 1905, et la terre convertie en prairie. Note de M.C. Moens, prés. du Bureau de bienfaisance de Werm, 1265. M. Ch. J. Comhaire signale dans le Vieux Liége, l’Arbre de Notre-Dame sur le chemin de Rixingen. Cet arbre n’existe plus depuis vingt ans. 1266. Dans le bosquet du presbytère, il y avait un Tulipier superbe, qu’on venait voir de partout quand il était en fleurs. On l’a abattu parce qu'il dépérissait. Communication de M. Willinck, curé de Werm, 1267. Westerloo. Tilleul. Le Tilleul du Marché, Marktelinde, se compose d’un tronc de 3 m. 50 de tour, soutenant un immense disque de feuillage de deux mètres d’épaisseur environ, et de 18 m. de diamètre; une vingtaine de colonnettes l’étançonnent vers la périphérie. Ce tronc se continue au-dessus du disque et porte une belle tête ronde. La forme de ce Tilleul rappelle larbre bizarre de Macon, N° 91. 175 1268. Wonck, Marronnier, « Au hasard d’une promenade, j'ai découvert dans nos environs un arbre qui pourrait peut-être vous intéresser. C’est un beau Marronnier situé commune de Wonck, à l'intersection de la route de Wonck à Hallem- baye et d’une route qui mene à la campagne. « À 1 m. 50, l'arbre mesure 3 m. 40 de circonférence ; à 2 m., l’arbre se divise en 6 grosses branches. « Devant l’arbre (à L m.) est plantée une croix commé- morative en fer forgé qui, depuis 10 ans, remplace un pelit crucifix, qui était attaché à l’arbre même. « Je me suis renseignée près de différentes personnes de Wonck, mais jusqu’à présent aucun n'a pu me dire sil y avait une légende attachée à l'arbre ou à la croix. Les paysans appellent souvent cet arbre l’Amoni (framboisier), mais c’est le nom du lieu dit, que par extension ils donnent à l’arbre ». Lettre de Melle Jeanne Olyff. 1269. Wytschaete. Chêne. Hameau « Het Kasteel» à environ 300 mètres à l'ouest de l’église. Circonférence à 1 m. 50 du sol : À mètres 68 centi- mètres. L'arbre est encore sain ; toutefois depuis deux ans, il donne des signes d’une prochaine décrépitude. Ramure vigoureuse et trés étendue. Propriétaire : les Hospices civils d’Ypres. Communiqué par M. L. Vanaerde, secrétaire des Hospices civils d'Ypres, le 14 février 19x1. NE J'ai dans ma bibliothèque une brochure de 9 pages, fort intéressante : Quelques vieux arbres de la Belgique par G. Van der Elst. Bruxelles, chez Félix Callewaert, 1878. C’est un tiré-à-part du Bull. de la Soc. Linnéenne, mais rien dans le texte ni sur la couverture ne l’indique. On y trouve des indications sur les arbres suivants : 1270. Les Tilleuls séculaires de l’Allée Verte, que les soldats français cantonnés à Laeken voulaient abattre en 1746. Les dames de Bruxelles protestérent et le maré- chal de Saxe fit cesser l’abatage. Le 18 juin 1816, ces Tilleuls existaient encore, et ils ont abrité le banquet de la garnison de Bruxelles célébrant la bataille de Water- 100. 1271. Un Orme, Arbre de la Liberté, planté en 1790 sur la Grand’ place de Bruxelles ; abattu par ordre de Napoléon en 1811. M. Van der Elst (né en 1807, mort en 1882) a vu cet arbre gisant sur le sol. Plus tard, un poteau en bois supportant un réverbère, prit sa place, mais vers 1824, il fut remplacé par un grand candélabre en fer de fonte, élevé sur un palier de # à 5 marches, et portant un bec de gaz rayonnant sur la place. Celui-ci disparut à son tour vers 1849 et ne fut pas remplacé. 1272. Un Tilleul, Arbre de la Liberté, planté en 1796 - sur la Piace royale, après la disparition de la statue du prince Charles de Lorraine qui y figurait en costume romain ; l'arbre fut garanti par un treillage en fer. Le 1" février 1814, les Cosaques l’abattirent, et de ses branches couvrirent l'enceinte grillée qu’ils convertirént en écurie pour leurs chevaux. Sur les pavés, ils éten- dirent de la paille, et le bois du tronc alimenta le feu du bivouac. 180 1273. En 1830, un Peuplier occupa l'emplacement du Tilleul, protégé plus ou moins par une clôture en treillis de bois. Le Peuplier n’eut pas longue vie : en 1848, il disparaissait, pour faire place au Godefroid de Bouillon que nous voyons aujourd'hui. 1274. Vers 1821, sur l'emplacement de l’ancien Obser- vatoire (coin du boulevard Bischofsheim), fut planté un Peuplier d'Italie que les Bruxellois appelérent Arbre de la Liberté, et qui, lui non plus, n’eut pas longue vie, quelques années seulement, jusqu’à la construction du bâtiment actuel. 1275. Un Arbre de la Liberté de 1830, sur la Grand’ place de Louvain, fut abattu après queiques jours d’existence par ordre de A. Roussel, délégué du Gouvernement provisoire. Le commandant Gaillard avait été massacré par la populace, et Roussel déclara que cette conduite abominable rendait les Louvanistes indignes d’un aussi noble ombrage. 1276. Dans le bas Ixelles, à l’angle de la Chaussée et de la rue d'Elewijk, il y eut aussi un arbre de 1830. Il devint un centre de réunions et de danses, et le curé de la paroisse, logé tout près, exaspéré au dernier point, jura de le détruire. N'ayant trouvé personne qui voulût l'aider, il s’arma d’une scie et alla lui-même la nuit recéper l'arbre à ras du sol, 1277. À Boistfort, derrière la maison de campagne du duc d'Ursel, se trouvait un Chêne géant, appelé le Roi de la forêt. Abattu sous la domination française par le Domaine, qui employa son bois pour la marine. 1278. Il y avait dans un bois de Kinkempois en 1853 181 un Peuplier présentant vaguement sur son écorce l'image de la Vierge ; c'était le résultat d’entailles prati- quées l’année précédante par le sabre d’un soldat, 1279. Van der Elst cite encore le Tilleul énorme de Groenendael qui, en 1546, ombragea sept têtes couron- nées réunies sous ses branches, savoir : L'empereur Charles-Quint, Son fils Philippe, roi de Naples. Son neveu Maximilien, roi de Bohème. La reine Marie, femme de Maximilien. Eléonore, reine de Portugal. Marie, reine de Hongrie; ces trois dernières étant filles de Charles-Quint. Muley Hassem, roi de Tunis. En 1646, le Tilleul en question était disparu. Les sept têtes couronnées aussi, ADDITIONS ET CORRECTIONS. 4. Namur. Le Houx de St-Aubin, selon mes prévisions, est mort ce printemps (1912). Il a été abattu et transporté au Musée forestier de la Citadelle. 23. Hautebise. L'If a été abattu en 1911. Le tronc entier figure actuellement au Musée forestier de Namur. D’après les couches annuelles d’un rameau, son” âge total- dépasse 200 ans. | 95. Monstreux. Les paysans des environs ont pour le Chène de Mons- treux une grande vénération, ct [a mèche de cheveux que j’y ai vue suspendue au moyen d’un clou me fait croire qu'ils y viennent parfois lier leurs fièvres. Quatre personnes, les bras ouverts, ont peine à ceindre ce Titan. Cosvn, Brabant inconnu, p. 37, avec une photographie du tronc. 29. Baisy-Thy. Photographie dans Cosyx, Brabant inconnu p. 186. 52. Le Chêne de Mélen. L'arbre de la Liberté. — Devant l'église, une petite église élégante, élevée en 1762, ainsi que l'indique le chronogramme au-dessus de la porte : PONÎT GEXEROSVS BAO DE ROSEN ToPARCHA || Is MeLex AC EVEGNEE se dresse un Chêne. C’est un de ces « Arbres de la Liberté » plantés en 1793, lors de la révolution, comme on planta des «Arbres de la Liberté » en 1830, comme on planta des « Arbres Napoléon » pour fêter la naissance du roi de Rome, etc., comme on à planté toujours le Tilleul symbolique sur la grand’'place des villages. Je sais mème que ce Chêne fut dressé là par le garde champètre, un sieur Greven, je pense. Or, cet arbre est malade, et depuis longtemps. Il est à moitié mort. On ne fait du reste rien pour le sauver. À sa base, à l'opposite de l’église, on voit une profonde cavité, qui entame trés sérieusement le cœur du végétal: il 183 semblerait même que des tentatives d'incendie ont eu là leur siège criminel. En vérité, et sans qu'il y ait lieu pour nous et vous gens de Melen, d'envisager l’origine de ce « monument » historique — c'est un souvenir historique, somme toute — pourquoi ne soigne-t-on pas cet arbre ? Ce ne serait pas difficile de combler de terre, puis d’une carapace de ciment, cette cavité et son ouverture. On assurerait, selon toute vraisemblance, une longue vie encore à cet arbre. Et puis, il fait si bien, là, sur la petite place, devant l'église ! J'ai sous les yeux une carte-vue qui le repré- sente avec l’église, et c’est charmant d’aspect, Il est à signaler aussi que cet arbre présente un intérêt folklorique. Sur le tronc sont plantés, cà et là, des clous. Nous avons là un « arbre à clous », type bien connu de nos folkloristes, de tous ceux d’entre nous qui recher- chent et étudient les croyances et les usages populaires. Conservons done, raison de plus, le vieux Chéne de Mélen ! Cu. J. CommarRe. La Meuse 14-6-1912. 76. Braine-l'Alleud. Une note communiquée par M. le secrétaire communal de Braine-l’Alleud donne comme lieu dit : Champ Suinte Zèle; pour circonférence à i m. 50 du sol: de 2 m. à 2 m.50, et le nom du propriétaire : M. J. Libbrecht, avocat à Gand. 103. Bruxelles. On lit dans le Petit Bleu du 11-6-1911 : 181 Sous l'arbre de la liberté. L'été va nous ramener les fêtes des arbres, devenues si rapidement populaires dans notre pays. Et en cette semaine, marquée par une victoire de l'opinion publique sur la réaction, notre souvenir évoque les glorieux ancêtres des arbustes de maintenant, les arbres de la liberté ! A Boston, dès 1765, les partisans de l’indépendance américaine avaient pris l'habitude de s'assembler sous un Orme, qui devint bientôt fameux dans tout le pays. Chaque Etat, plus tard, voulut avoir des rejetons de cet arbre ; la plupart des grandes villes de l'Amérique plan- tèrent ainsi les premiers arbres de la liberté. En France, queiques années plus tard, au temps de la grande révolution, un prêtre patriote, Norbert Pressac de la Chagneraye, curé de Saint-Gaudent, dans la Vienne, se souvint de l’Orme de Boston. Au mois de mai 1790, le jour de l'inauguration de la municipalité, il fit trans- porter par les jeunes gens et les jeunes filles, sur la place du village, un Chêne que l’on y dressa. « Au pied de cet arbre, leur dit-il, vous vous souviendrez que vous êtes Français, et dans votre vieillesse vous rappellerez à vos enfants l'époque mémorable où vous l'avez planté !» Le « Moniteur » français du 25 mai, en relatant le fait, le cita comme un exemple digne d’être suivi. II fut suivi en effet. À Paris, dès 1791, on comptait deux cents arbres de la liberté. C'était devenu bien vite un prétexte à réjouissances et à manifestations. Le jour de la planta- tion, devant l’arbre enrubanné, fleuri, décoré d’inscrip- tions, on prononçait des discours, on lisait des vers, on chantait des chœurs, puis la cérémonie s’achevait par des danses e{ par un banquet. Le mouvement avait déjà gagné 185 les provinces, les colonies, lorsque le législateur inter vint pour le diriger. Le 24 frimaire an IV (15 décembre 1795), un arrété des représentants du peuple rendait obligatoire dans notre Belgique, depuis moins de trois mois annexée à la France, la loi du 3 pluviôse an II (22 janvier 1794), qui avait ordonné de planter des arbres de la liberté dans toutes les communes. Une autre loi, du 24 nivôse an VI (13 janvier 1798), ordonna aux municipalités de rempla- cer à leurs frais les arbres qui avaient disparu, et ceux qui seraient abattus ou périraient naturellement. « Tout individu, ajoutait le texte, qui sera convaincu d’avoir mutilé, abattu, ou tenté d’abattre ou de mutiler un arbre de la liberté, sera puni de quatre années de détention. » Mais de semblables lois disparaissent avec le régime qui les a dictées. Lorsque l’Europe se fut coalisée contre Napoléon, lorsque, en 18124, les troupes alliées occupèrent la Belgique, dont le sort allait bientôt être lié à celui de la Hollande, les arbres de la liberté qui subsistaient encore dans beaucoup de communes, furent abattus. Ainsi la Sainte-Alliance se vengeait de la Révolution ! Celle-ci, on le sait, prit sa revanche en 1830. Et dans notre pays, aussitôt après les journées de septembre qui mirent fin au royaume des Pays-Bas, créé par la diplo- matie, et constiluèrent la Belgique en Etat indépendant, de nouveaux arbres symboliques de la liberté furent plantés partout. Mais ils le furent spontanément par les populations, sans qu'aucun acte du pouvoir en eut fait une obligation aux communes. En mainte localité même, l'autorité locale s’abstint de participer à la cérémonie inaugurale. 136 A Bruxelles, nous savons qu’il en fut autrement. Les documents, toutefois, sont ici d’une rareté insigne. Un journal de la capitale, Le Belge, dans son numéro du 22 octobre 1830, se borne à dire : « Le peuple a planté, hier et aujourd’hui, l’arbre de la liberté, orné de drapeaux aux couleurs brabançonnes, sur les diverses places publiques de cette ville ». Le plus connu de ces arbres, celui qui persista le plus longtemps en notre ville, est celui de la place des Palais. Essayons, en dépit de la pénurie des sources, d'en recon- stituer l’histoire. Il était, cet arbre (un Peuplier du Canada), originaire d’Anderlecht. On l’amena à Bruxelles sur un chariot pavoisé et enguirlandé. Le bourgmestre Rouppe présida à la plantation, en présence des autorités, des combat- tants de Septembre et d’une foule considérable, Quand le Peuplier eut été dressé, le bourgmestre jeta la pre- mière pelletée de terre sur les racines, le commandant de la garde bourgeoise, la deuxième. Le peuple, d’une voix unanime, jura que jamais il ne laisserait périr l'arbre, pas plus que la liberté dont il était l'emblème. Puis, il défila tout autour en chantant la « Brabançonne » de Jenneval — l’héroïque comédien français qui, poète ct martyr de l’indépendance belge, venait de tomber à Lierre mortellement frappé par un biscaïen : Fiers Brabançons, peuple de braves, Qu'on vint combattre sans fléchir, Du sceptre honteux des Bataves, Tes balles sauront t’affranchir. Sur Bruxelles, aux pieds de l’archange, Ton saint drapeau pour jamais est planté, Et fier de verdir sans l'orange, Croît l’arbre de la liberté. Ce Peuplier prospéra admirablement : il avait 3 m. 30 187 de circonférence à la base, lorsque les premiers syÿmp- tômes du mal inconnu auquel il devait succomber se manifestèrent. Dans l’automne de 1875, il jaunit plus rapidement que de coutume, et ses feuilles tombèrent au bout de quelques jours. On crut cependant pouvoir le conserver : aux premiers rayons du soleil de printemps, il gonfla ses bourgeons et quelques feuilles nouvelles apparurent. Mais l’espoir fut de courte durée : l'arbre, épuisé, mourut... Quelque temps encore il resta debout Etendant sous un ciel attristé De ses rameaux ternis la triste vétusté ; puis, le 28 juin 1876, le Conseil communal autorisa le Collège des bourgmestre et échevins à le faire abattre. Le 4 juillet, à 4 h. 1/2 du matin, une brigade d'ouvriers armés de pelles, de pioches et de scies vint exécuter la sentence. À 7 heures, l'arbre de la liberté tombait. On le débarrassa de ses branches, on le scia en plu- sieurs morceaux, on le transporta dans un magasin de la ville. + Et le 7 août, au Conseil communal, Jules Anspach, bourgmestre de Bruxelles, prit la parole : « Messieurs, dit-il, tout le monde sait que l’arbre de la liberté a été pieusement déposé dans un local où il est recouvert de drapeaux noirs et tricolores, Il s’agit de savoir si l'on en fera un emploi quelconque. » Voici une idée qui a germé dans l'opinion publique, et qui a été généralement bien accueillie : » Le Collège ferait débiter l’arbre en petits cubes, portant une marque au feu et revêtue de la signature du bourgmestre. Ces cubes se vendraient au profit des pauvres, 188 « L'idée nous parait bonne, et j'en proposerai Padop- tion, si aucune autre ne parait plus heureuse au Conseil.» La proposition fut adoptée — et tel fut l'ultime avatar de l'arbre de la liberté. À. BoGnarrT-Vacué. 246. Bousval. Voir dans Cosyn, Brabant inconnu, p. 158, une photo- graphie de ce Châtaignier. 363. Duysbourg. Une photographie de ce Tilleul se trouve dans Cosxx, Brabant inconnu, p. 314. 384. Erbaut. M. Daro, secrétaire communal d’Herchies, m'écrit que le Chêne Saint-Antoine se trouve sur le territoire d’'Herchies. 421. Fosse-lez-Stavelot. M. Arthur Cosyn a publié dans le Bulletin du Touring Club de Belgique en 1904, page 805, la reproduction d'une aquarelle « St-Jacques en 1860. » Et a parlé des Chênes de S'‘-Jacques dans le dit Bulletin en 1904 (p. 167) et en 1910 (p. 298). 450. Gaesbeek. À propos du grand lion héraldique au-dessus de la porte principale : il paraît que ce carnivore a été placé là lors de la restauration commise vers 1840, 189 513. Herchies. M. Auguste Daro, secrétaire communal d'Herchies, m'écrit que l'arbre dela Folie a été incendié, puis abattu, il ÿ à une quinzaine d'années. Il figure encore sur le plan cadastral de la commune, feuille Ne 12. Il était simple- ment considéré dans la localité comme point de repère dans la campagne. Personne n’a aucun souvenir qu’il ait été l’objet d'une vénération ou d’un culte quelconque ; il y à eu sans doute confusion avec le Chêne St-Antoine (N° 381). 519. Tilleuls de Héron. Le pélerinage de Héron est très ancien et probablement d'origine païenne. Saint Donat est le successeur du dieu Thor. 254 Ixelles. L'Elterken est cité dans Revue de Belgique, tome IV, 1870, p. 200, par Max Veydt. D’après cet article, l’arbre a été abattu en février 1870. « Des gens de tout âge, dit l’auteur, recueillirent comme des reliques ses lambeaux épars autour de lui. » 564. Hêtre de Jette. Aballu par le coup de vent du 12 maï 1912. 971. Laeken. M. Cosyn m'écrit le 26 janvier 1912 : Je pleure un ami: le gigantesque Tilleul, qui dominait si majestueusement la nécropole laekenoise, n’est plus. Un soir, à 22 h., vers la Toussaint, un ouragan l’a ravagé et on à dù l’abattre. La commune l’a vendu pour 100 francs. C'est un méfait de plus à imputer à messire Boréc. 190 573. Laeken. Ce vieux Robinier a élé renversé par l'ouragan du 30 septembre 1911. Il était probablement contemporain de la Drève Ste-Anne, créée par l'Infante Isabelle. Note de M. A. Cosyn. 635. Les Orangers, deiLaeken. Ces beaux arbres proviennent, au moins’en partie, de la somptueuse maison seigneuriale que la famille de Tour- Taxis possédait autrefois, au Petit-Sablon, à Bruxelles, sur l’emplacement occupé actuellement par le Conser- vatoire royal de musique. Un auteur du XVIHEL° siècle() nous a laissé une descrip- Lion de cet hôtel : « Le jardin est quarré et comparti en allées garnies des plus beaux orangers chargés de fleurs et de fruits. Les murs y sont tapissés de verdure, el trois bassins avec des jets d’eau en font un des plus beaux ornements. Une avenue d’un grand berceau de verdure y mènei de la cour de lhôtel. Elle aboutit d’abord à une grande galerie, qui sert à conserver les orangers et les fleurs. » Dans Bruxelles à travers les âges, Louis Hymans a publié plusieurs grandes planches rappelant le faste de cetle demeure princière en 1686. Une de ces planches reproduit le jardin avec les orangers, Note de À. Cosyn. (1) G. Fricx, Description de la ville de Bruxelles. 191 158. Mechelen s./Meuse. M. Louis Péters, greffier à Mechelen s./Meuse, m'envoie une très jolie carte vue de ce Robinier, et lui assigne comme mesures : à ras de terre, 5 m. 65, et à 1 m. 950, 4 m. 90. Ce n’est décidément pas le Robinier de la Liste B, n° 64. 864. Poirier d'Ohey. Abattu pendant l’hiver 4910-1911. Le bois sans doute valait plus que les poires. 981. Sart-lez-Spa. Le Rondfahay. — Le grand incendie des fagnes l’a tué, parait-il. C'est l'avis des gens compétents, bien que des feuilles vertes émaillent encore sa ramure. J'ai rendu visite hier à ce vénérable. Il se dresse, modeste- ment, dans l’angle d'une sapinière entourée par la fagne sauvage. La dernière édition de la carte militaire aidée C'est au-dessus de Solwaster, à mille mêtres de la Vecquée et de la frontière allemande. Il serait plus aisé d’y arriver par Hockaï. Mais si j'ai un bon conseil à vous donner, n’y allez pas sans un guide sür. Toute cette région qui pivote autour de la Baraque Michel est un pays terrible à fréquenter. Le Rondfahay a, sur un tronc énorme, une assez pauvre ramure. Mais ce tronc, d’une circonférence totale de quatre mètres vingt à hauteur d'homme, est assez régulièrement trifide; en y regardant bien, il s’agit 192 de trois troncs absolument distincts, mais étroitement unis. Cette pauvre trinité végétale est irrémédiablement perdue, dit-on. Mais si, au printemps prochain, ce trépas se confirmait, espérons que nul ne touchera à cet arbre vénérable. Et accueillons l'idée excellente qu’a émise mon guide, M. Pironet, garde forestier à Solwaster, très épris des curiosités de son pays: celle de planter sans relard, tout autour, un cercle de jeunes Hêtres qui feront honneur à l'ancêtre et en perpétueront longtemps, des siècles peut-être, le souvenir. Ch. J. Comhaire, dans la Meuse du 14-15 oct. 1911. 1036. Tervueren. Bonne photographie de l’Allée des Charmes dans : Cosyn, Brabant inconnu, p. 336. 1124. Wesembeek. À propos du Tilleul planté devant l'église du village, M. Emile de Munck m'écrit : pas de traditions ni de légendes. Les habitants ignorent l’âge de l'arbre, mais il se pourrait que, comme à Saventhem, il ait été planté à la suite de la Révolution francaise. Sa belle croissance, relativement à celle de l'arbre de la liberté de Saventhem, s'expliquerait par le fait que ses racines ont pu se développer dans du limon quaternaire fertile, tandis qu'a Saventhem le sable aride bruxellien est fort proche de la surface du sol. 193 MÉLANGES ET NOUVELLES. Virescence de Melandrium diurnum Dmitr. La variété horticole de cette espèce, à fleurs pleines (origine inconnue), se cultive dans tous les jardins. Les fleurs se composent uniquement de pétales roses, onguiculés, bifides; l’onglet est pourvu de deux ailes membraneuses, et porté engagire sur sa face intérieure une languette bifide. On ne troëve aucune trace d'organes de fructifi- cation. Sans rien changer à cette description, supposons que les pétales soient devenus d’un beau vert. Dans toute une ligne que je cultive de ce Compagnon, deux pieds, à fleurs roses l’an dernier, sont brusquement et intégrale- ment devenus verts. Il faudrait maintenant chercher la cause. Digitalis purpurea L. On cultive une variété horticole (origine inconnue) dite à fleurs de Gloxinia, plus vigou- reuse que le type, à fleurs plus grandes, ponctuées et mouchetées à l’intérieur du tube, à inflorescences plus amples. On connait de cette variété des formes à fleurs blanches, et d’autres à fleurs roses, fixées et se reprodui- sant par semis ; elles semblent se cultiver dans tous les terrains, et n'avoir pas l’horreur du calcaire qui distingue l’espèce linnéenne. Ceci posé, tous les pieds, ou la grande majorité des pieds d'un même semis, m’ont montré la forme suivante, qu'on pourrait appeler : fascie par raccourcissement de l'axe. La hampe porte des fleurs normales jusqu’à une hauteur 194 de 80 centimètres environ; puis l’allongement axial semble arrêté brusquement, les pédoncules floraux dis- paraissent, les fleurs se groupent en collerette, mais au lieu d’être tubuleuses, elles s'ouvrent totalement. Au bout de la hampe, chargée dans sa partie supérieure de brac- tées seulement, s’épanouit ainsi une corolle monstrueuse, d'environ 8 à 10 centimètres de diamètre; ordinairement fendue en une ou deux places, et pour le surplus, gamo- pétale. Le bord se découpe en 20 ou 25 dents, plus ou moins régulières. À l'intérieur de cette corolle, nous trouvons une vingtaine d’élamines normales, et un cer- tain nombre de pétales, dont chacun représente une fleur atrophiée, réduite, ouverte en languette plus ou moins contournée. Le centre de la fleur monstrueuse est occupé parfois par un prolongement de l'axe, avec aggloméra- tion de petites fleurs atrophiées ; parfois par un gros ovaire à 11 ou 12 loges, surmonté d’un style en forme de col de bouteille, ouvert, trés court. J'ai observé aussi une de ces fleurs monstrueuses en forme de Campanule carillon, de 6 centimètres de hauteur et 5 de diamètre, à 9 lobes au bord de la poly-corolle, renfermant 8 étamines et un ovaire normal à long style. La cause du phénomène, on la connaïitra le jour où il sera possible de le reproduire à volonté. Puisque toutes les plantes d’un même semis en sont affectées, il faut au moins faire remonter cette cause à l'ovaire ancestral d’où provenaient les graines, et probablement à la génération antérieure, parce que le jardinier n'a pas semé les graines d’un seul fruit, mais certainement les graines mêlées de tous les fruits mûrs d’un mème pied. Ou bien faut-il chercher cette cause dans la nature du terrain, dans l'influence chimique ou les microbes des 195 engrais, dans quelque parasite de la tige, comme la cloque du Pécher par exemple ? Carpelles foliacés de Rosa {hybride remontant, variété dite : Van Houtte), Toutes les fleurs d’un même pied se sont modifiées cette année de la manière suivante, qui rappelle la transformation brusque et totale d’un Rosier Bengale à fleurs roses en Rosier à fleurs vertes : Le réceptacle, très réduit, représente un plateau, une dilatation du pédoncule floral. Sépales libres ; rien de remarquabie. Etamines peu nombreuses (relativement), anthères sans pollen. Pétales très nombreux, rouge pourpre nuancé de noir, formant une fleur encore tres belle, mais plus petite que celle de Van Houtte non modifié. Carpelles nombreux, sans ovules, en forme de cimeterre velu, incolores à la base, d'un vert sombre au sommet, et bien apparents en forme de houppe verte qui ne dépasse pas le niveau des pétales intérieurs. Gaïillardia picta Sw.; virescence et nanisme On sait que cette superbe plante mexicaine porte des hampes de 70 ctm. environ, et des capitules avec fleurons du centre tubuleux et fleurons de la circonférence ligulés, d’un jaune orangé foncé à la base, d’un jaune d’or à la périphérie. Dans mon jardin, un pied s’est totalement transformé de la façon que voici : Hampes florales de 2 à 3 centimètres. Feuilles très réduites, larges à peine de 15 mill. longues de 12 à 14 etm. avec 3 ou 4 lobes indiqués au sommet. Capitules de dimensions réduites, ne portant que des fleurons tubuleux, déformés et stériles, verts, velus. 196 Notons encore pour mémoire des fascies copieuses de rameaux, chez un Rosa (Crimson Rambler), survenues à la suite d’un arrosage à l’engrais chimique pendant l'hiver; et des fascies de tiges et capitules chez diffé- rentes Composées. Si l’on ajoute à ce qui précède les Araucaria excelsa avec axes plagiotropes et avec axes non ramifiés; les Abies glauca plagiotropes, une nombreuse série de Plantago tératologiques, et vingt autres plantes anor- males, connues et décrites ailleurs, il faudra reconnaitre que j'ai dans mon jardin un assez joli musée des monstres et des horreurs. J. CHALoNx. SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DEBEEGIQUE: 8 — — Séance du 6 octobre 1912. Présidence de M. J. Cnacow, Vice-Président. La séance est ouverte à 3 h. 40 à l’Institut botanique Errera ; sont présents : MM. C. Bommer, J. Chalon, W. Conrad, De Bullemont, J. de T’ Serclaes, G. Gilta, H. Kufferath, O. Lallemand, Em. Marchal, Matagne, R. Naveau, M!e J. Terby, MM. R. Vandendries et E. De Wildeman, secrétaire général. MM. C. Aigret, Élie Marchal, R. P. Pâque, J. Massart, Van Bambeke, H. Vandenbroek, ont prié le Secrétaire de bien vouloir excuser leur absence. Notre Président, M. À. Cogniaux, n’a pu se rendre à la séance, retenu à Genappe par un deuil de famille ; il prie les membres de la Société de bien vouloir l’excuser pour cette absence. Le procès-verbal de la séance générale de mai a été distribué et ila été approuvé, r’ayant attiré aucune observation de la part des membres présents. Le procès-verbal de la séance extraordinaire tenue à Nieuport en juin dernier, est actucllement sous presse, il sera Communiqué à la séance de décembre. 198 Le Secrétaire, analysant la correspondance, signale que notre confrère, M. H. Vandenbroek, en vue d’encourager l'étude de la Bryologie, se met à la disposition des mem- bres de notre Société pour la détermination des Mousses, des Hépatiques,des Sphaignes qu'ils rencontreront durant les excursions. M. le Président J. Chalon remercie vivement M. Van- denbroek de la proposition qu'il a faite et il engage les membres à satisfaire au désir de notre confrère anvyer- Sois. Le Secrétaire à son tour insiste sur l’importance de la récolte des cryptogames belges. Les matériaux qui seraient récoltés par nos confrères peuvent être envoyés directement à la société, qui se chargera de les transmet. tre à M. Vandenbroek. Il est désirable que ces échantil- lons soient suffisamment copieux pour qu’un fragment puisse en être conservé dans l’herbier du déterminateur et dans celui de la Société, qui est fusionné avec celui du Jardin botanique. La Société a recu une lettre de remerciements de la famille Strasburger, en réponse à la lettre de condoléances qui lui a été adressée à l’occasion de la mort de M. le Prof. Strasburger de Bonn. Le Museo de Historia Natural de Montevideo (Uruguay) nous à annoncé la mort du prof. José Arechavaleta, décédé le 16 juin à l'âge de 73 ans; une lettre de condo- léances a été envoyée à la direction du Musée. Le Cercle des Naturalistes Hutois nous a annoncé la 199 mort de son bibliothécaire, M. Louis Wilmet, décédé le 19 août 1912; une lettre de condoléances a été adressée à la Société. La « Naturwissenschaftlichen Verein für Steiermark » de Graz, annonce à notre Société qu'elle fêtera le 10 novembre prochain le 50"° anniversaire de sa fondation et invite notre Société à se faire représenter à cette solennité, qui se fera à 11 h. du matin L'assemblée décide qu'une lettre de félicitations sera adressée à la Société jubilaire. M. le Président accorde la parole à M. C. Bommer, pour le développement de sa communication intitulée : Considérations sur la détermination des espèces en den- drologie. M. Bommer nous montre, par de nombreux exemples, l'importance qu’il faut accorder aux petits caractères morphologiques, à ceux qui, à première vue, n'ont qu'une importance secondaire et qui cependant se main- tiennent à travers toutes les modifications que peuvent présenter les plantes soumises à des conditions différentes de végétation. Il s'appuie naturellement sur des exemples choisis dans le domaine de ses études favorites, la dendrologie, et montre à la Société quelques exemples typiques sur des dicotylédones et des conifères. Il termine son exposé par la démonstration de la variation de certaines plantes, en particulier de plantes des côtes françaises, 200 M. le Président remercie M. GC. Bommer de l’intéres- sante communication qu'il vient de faire et le prie, forcé de quitter la séance, de bien vouloir prendre sa place au fauteuil présidentiel. Le Président accorde la parole à M. W. Conrad, qui durant les mois de juillet et août, a pu occuper les stalles de la Société botanique à Roscoff et y a fait un certain nombre d'observations, dont il donne un résumé. Le Président remercie M. Conrad de sa communication et se réjouit de ce qu'un membre de la Société soit allé occuper la stalle réservée à notre Société au laboratoire de Roscoff; il espère que M. Conrad pourra continuer les recherches qu'il a entreprises là-bas. Le Secrétaire donne connaissance d’une note de M. A. Verhulst, intitulée : Contribution à l'étude du caractere biologique de deux Chrysosplenium. Cette notice paraitra dans le Bulletin. M. De Wildeman communique, au nom de M. le D' R. Muschler, du Jardin botanique de Berlin, et au sien, la description d'un certain nombre d'espèces de Com- posées congolaises nouvelles pour la science ; il demande à la Société de bien vouloir lui permettre de publier les diagnoses de ces espèces dans le pius prochain Bulletin. Le Président appuie cette proposition qui est acceptée. —————_—— 201 MM. le comte Visart de Bocarmé, Grosjean, Lambeau, G. Smets et Magnel, présentés comme membres effectifs à la séance extraordinaire de Nieuport, sont admis définitivement. MM. le Prof. Van Bambeke et E, De Wildeman présen- tent comme membre effectif, M. le D' J. Maere, médecin en chef à l’Asile d’aliénés Le « Strop » à Gand. Le Secrétaire rappelle les séances mensuelles qui ont été annoncées sur la convocation à la séance du jour, et M. le Président insiste sur l'utilité qu'il y aurait pour la Société de voir faire, par ses membres, des présentalions de plantes intéressantes, fruit de leurs herborisations. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 4 h. 20. Cette séance a été suivie d’une visite, sous la conduite de M. C. Bommer, de la serre éthologique et de la serre à Victoria du Jardin botanique, où les membres présents ont pu voir quelques acquisitions récentes. 202 NOTE PROVISOIRE SUR LE GÉOTROPISME CHEZ HIMANTHALIA LOREA LYNGB., par W. Conran. Les expériences qui font l’objet de la présente note provisoire ont été faites à la Station biologique de Roscoff, durant les mois de juillet et d'août derniers. On peut y disposer de grands aquariums à circulation constante d'eau de mer, ce qui permet de cultiver presque toutes les algies marines, avec succès, durant des mois. Pour nos expériences, nous avons choisi des Himan- thalix dont les « lacets » (c.-à-d. ces organes qui, à l'état adulte, atteignent jusqu’à trois mètres de longueur, sur un à deux centim. de largeur, et sont parsemés de conceptacles —) mesuraient de 1/2 à 2 centim. de longueur. Nous avons eu soin de n'utiliser que des algues fixées encore au substratum rocheux (nord de l'île Callot). Dans l'aquarium, elles ont été disposées, soit le thalle en bas, soit sur le côté, suivant les expériences envisagées. : Ces Fucacées se développaient très bien et assez rapidement ; la position retournée ne semblait nullement entraver leur croissance. Elles ont été photographiées tous les 5 où 4 jours, dans des conditions identiques, autant que possible, de sorte que les difiérentes figures d'une même algue montrent des stades parfaitement comparables entre eux. Les expériences ont été commencées dans un aquarium éclairé surtout d'en haut, et exposé, à certaines heures de la journée, à la lumière solaire. Les morceaux de ‘(H09S0YT ‘01209 ‘II a14d8180J0U4) SJ998I S9P J9U S91} JUOWIOAIQ[OI : sano{ 7 sindep ‘apaduo0o 9711n9$q01 SUDP ‘seq wo orpeq} 91 ‘ooerd ‘qu LT 2910] EIEU}UELUIE mo iap à? Ra Are PRE calé N} APS r € À LP ne TRE É É 203 roches, supportant à leur partie inférieure les thalles d'Himanthalia, étaient suspendus, à différentes profon- deurs, à l’aide de bâtons de verre, disposés sur les bords de l’aquarium. Nous avons remarqué que les lacets, au lieu de continuer à croitre vers le bas, c.-à-d. d’être insensibles à l’action de la pesanteur, se courbaïent fortement vers le haut, ct cela régulièrement au bout de 3 à 4 jours déjà, et parfois dépassaient bientôt le bord du thalle disciforme. Les courbures n'étaient pas orientées dans un sens spécial, mais se dirigeaient simplement vers le haut, conformément au géotropisme négatif. Devant ces phénomènes-là, il fallait se demander s'ils n'étaient pas dus à l’action de la lumiére. Celle-ci venant surtout d’en haut, nous pouvions être simplement en présence non du géotropisme, mais du phototropisme, ou bien encore, de ces deux excitations réunies. Pour nous en rendre compte, nous avons placé plusieurs Himanthalia, le thalle en bas, dans l'obscurité complète. Au bout de À jours (du 18 au 22), il se mani- festait un relèvement tout à fait net pour tous les lacets ; dans un des cas, il était même particulièrement prononcé, comme le montre la figure. Le 27, un des lacets de ce thalle avait dépassé de près de 2 cm. le bord supérieur du disque, continuant done à croître vers le haut. De ces dernières expériences, nous croyons pouvoir déduire définitivement que les lacets de l’Himanthalia lorea Lyngb. sont sensibles à l’action de la pesanteur. La réponse à celte excitation est forte pendant les 3 à 4 premiers jours. Une fois que les lacets ont atteint une certaine longueur, ils retombent partiellement, entrainés par leur poids. 204 Comme on le sait, la bibliographie relative au géo- taxisme des flagellates, zoospores d'algues, etc., présente beaucoup plus de documents intéressants que celle concernant le géotropisme des algues supérieures. On conçoit la difficulté de pareilles recherches, en songeant à la coopération souvent inextricable de facteurs divers à laquelle ces organismes peuvent être soumis. La lumière, la densité et la composition du milieu, la tem - pérature, les courants (surtout pour les algues marines), sont autant de facteurs qu’il est généralement difficile d'étudier séparément, quant à leurs actions respectives. Nos Himanthalia ont été cultivés, dans la limite du possible, à l'abri des courants ; ceux-ci ne peuvent pas cependant être évités d’une facon absolue. L'obscurité, dans la seconde série d’expériences, était complète. Nos observations ont, malheureusement, dû être interrompues trop tôt; nous estimons qu’elles seront à reprendre, et que des expériences suivies devront également être faites sur d’autres algues. En résumé : nous croyons pouvoir déduire de nos expériences, quoiqu'elles soient provisoires, que l’Himan- thalia lorea Lyngb. est sensible à l’action de la pesanteur. J'ai encore à exprimer toute ma gratitude au Directeur et au personnel de la Station biologique ; je témoigne également ma vive reconnaissance à la Société royale de Botanique, de m'avoir accordé la faveur de pouvoir occuper sa stalle, à Roscoff, Roscoff, juillet-août 19172. 205 UNE NOUVELLE MÉTHODE DE PRÉPARATION DES SCHIZOPHYCÉES, par W. Coxran. Lors de notre séjour à la Station biologique de Ros- coff (Finistère), nous avons récolté quelques espèces intéressantes de Schizophycées, entre autres Lyngbya aestuarii (Mertens) Liebmann et Spirulina subsalsa Oer- sted (S. fenuissima Kütz.), tous deux parasites sur Zostera marina (Lostères de l'ile Callot), et de très gran- des quantités de Rivularia bullala Berckeley (ile Callot), formant, sur les rochers découverts à marée basse, de petites masses gélatineuses vert-foncé, souventde 2 à 2 112 cm. M'étant proposé d’en faire quelques préparations d’en- semble, je m’adressai à la méthode de coloration vivante par le bleu de méthylène à 1 : 100.000 ou 1 : 200.000 (Cf., entre autres, J. Massart : « Recherches sur les Organismes Inférieurs. V. Sur le Protoplasme des Schizo- phycées. » Mém. cour. et Mém. des Sav. étrang., publ. par l’Ac. roy. Sciences de Belgique ; t. LXI, 1901). Ce procédé donne les meilleurs résultats, surtout là où il ne s’agit pas de faire des préparations durables. Lorsqu'on se propose d'étudier la structure cytoplasmique, c’est l’unique méthode à laquelle on puisse avoir recours. Cette fois-ci, le matériel que j'avais récolté refusa de se colorer, méme après 3 jours. Je tiens à dire que je ne me suis pas arrêté davantage à ce phénomène, et l'in- succés est dû, presque certainement, à la pureté douteuse des réactifs employés, ou à une erreur de technique. Le picrocarmin (Ranvier), qui donne de si belles pré- 206 parations d’algues, ne pénétrait absolument pas à travers les gaines gélatineuses, même en solution beaucoup plus concentrée que celle employée généralement pour les algues. Au bout de 3-4 jours, les gaines seules des Lyngbya se coloraient en rose, laissant toutefois le proto- plasme absolument non-coloré. Ce n’est qu’au bout de 9-11 jours, que nous sommes parvenu à obtenir quel- ques colorations de Rivulariä bullata, par le picrocarmin concentré. Après montage dans la glycérine gélatinée, les préparations furent étudiées avec plus de soins : seules les cellules jeunes s'étaient suffisamment colorées ; les autres étaient à peu près incolores. La coloration générale était donc très irrégulière. Par contre, les gra- nulations de la couche pigmentée se voyaient fort bien, et les préparations ont encore un certain intérêt au point de vue de la démonstration du phénomène de croissance chez ces Schizophycées. Au point de vue: préparalions d'ensemble, ce procédé est très médiocre. La coloration au lichtgrün, précédée d'une fixation par l'acide acétique glacial, donne des préparations se déco- lorant très rapidement, et ne montrant plus la moindre granulation du protoplasme. L'idée nous vint d'essayer la quinone. Ce corps est préconisé à la Station biologique pour l'obtention de très jolies préparations de zooplankton. Son emploi remonte à une note de Meunier et Vaney, dans les Comptes Rendus de la Société de Biologie (1910, T. I [68}, p. 727). On s’en sert là où il s’agit d'obtenir, non des différenciations cytologiques (comme dans des coupes, p. e.) ni des détails d'organes, mais simplement des préparations d'ensemble. Les organismes ne sont pas déformés, se laissent pénétrer régulièrement ; il y a coloration diffuse 207 du protoplasme, un peu plus accentuée des noyaux, et surtout des fibres musculaires. Un peu plus tard a paru, dans le même périodique, une note de Amédée Bonnet (1910, T. I [68] p. 957), relative à la fixation de certaines algues. Mais jamais, je pense, on n’a étudié son action sur les Schizophycées. La méthode suivie par nous est très simple. Aux Schi- zophycées, dont la masse a été divisée le plus possible dans un verre de montre et dans un peu d’eau, on ajoute 3-4 gouttes d’une solution saturée de quinone dans Pal- cool à 90°, fraichement préparée. Au bout de quelques heures déjà, la coloration se fait, pour certaines espèces du moins; au bout de 12-24 heures environ, elle est complète. On lave alors à l’alcooi à 30-40°, jusqu'à ce qu’il ne soit plus coloré en jaune; on Île remplace par de l'eau contenant 10 ‘/, de glycérine (thymolée ou formolée légèrement) ; on couvre le verre de montre d’un cornet en papier à filtrer, et on laisse la glycérine se concentrer par évaporation de l’eau. Finalement, on monte dans la glycérine gélatinée, d’après le procédé habituel. Voici ce qu’on remarque en étudiant les préparations obtenues par cette méthode : Elles présentent une coloration brunâtre bien homo- gène; toutes les cellules, indistinctement, sont colorées ; les cellules apicales, filiformes, se colorent très peu. Les cloisons cellulaires sont nettement visibles. Les hétéro- cystes aussi sont parfaitement colorés, même un peu plus que les cellules ordinaires. Les « Konkavzellen » de J. Koh! ont l'aspect réfringent qu’on sait, mais se colorent en brun plus foncé que toutes les autres parties des trichomes. Une fois rejetées, elles se présentent comme des ménisques très réfringents, incolores. Les gaines 208 restent incolores, mais se voient trés bien, gràce à leur réfringence particulière. Le plus intéressant, c’est que les granulations de la couche pigmentée se montrent avec une netteté remarquable, ainsi que les grains de Cyanophycine. Malheureusement, le « corps central » ne se colore pas. Conservées à l'abri de la lumière, les préparations à la quinone se conservent fort longtemps. Dans des recherches précises, détaillées, sur la struc- ture du protoplasme des Schizophycées, cette méthode n’est d'aucun service. D'abord, on n’oserait se baser sur des préparations obtenues par une fixation qui n’agit pas d’une facon foudroyante (condition essentielle d’un fixa- teur !) ; ensuite, le corps central ne se colore pas. Néan- moins, nous le répétons, [à où il s’agit d'obtenir de jolies préparalions d'ensemble, la méthode susexposée peut cer- tainement rendre de réels services. Les Schizophycées ne se déforment pas, se laissent pénétrer très régulièrement, et montrent en outre une foule de détails de structure. Ces considérations sont d'autant plus intéressantes, que ce genre de cryptogames permet, comme on sait, très difficilement, la préparation et le montage définitif. Roscoff, Station biologique, août 1912. 209 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU CARACTÈRE BIOLOGIQUE DES DEUX Chrysosplenium, par À. VERHULST, 4. — D'après Sarnr-LaGeR (©), « on ne sera pas tenté de « soutenir, avec certains botanistes, que plusieurs « espèces paraissant silicicoles dans un pays, sont calcicoles « dans un autre. Lorsque, dit-il, par des observations « faites en un grand nombre de lieux, on a acquis la « notion exacte de l’appétence géique de chaque espèce « végétale, on demeure fermement convaincu que ce « n'est pas à cette notion qu’il convient d'appliquer la « remarque de Pascal concernant la variabilité des +: opinions chez les divers peuples : Vérité en deçà des « Pyrénées, erreur au delà. » Cette assertion parait tellement paradoxale que nous sommes forcés de nous demander si nous en saisissons bien la portée exacte ; car les meilleurs auteurs, ceux-là qui sont désignés par les termes « certains botanistes », sont d’un avis contraire. Le fait qu’une plante ne pousse dans une région qu’en sol calcareux, ne prouve, disent-ils, que pour cette région; il faudrait voir ailleurs si, en d’autres conditions extérieures, elle se maintient toujours sur le même substratum. Certaines espèces, xérophiles indifférentes dans le Midi, peuvent devenir calcicoles exclusives en Belgique et dans le nord de la France, où le sol calcareux seul leur convient à cause de sa plus (1) L’appétence chimique des plantes et la concurrence vitale, dans les Annales de la Soc. bot. de Lyon, 1895. 210 grande capacité pour emmagasiner la chaleur (d’après DE CANDOLLE et Magix). Drupe (1), en d’autres termes, exprime exactement la même idée : « Beaucoup d’espêces croissant dans un certain « domaine floral sur un sol déterminé, présentent, dans « des régions plus chaudes ou plus froides, des conditions « de substratum tout à fait différentes. C’est seulement, « semble-t-il, pour la végétation d’un district floral « restreint qu’on peut admettre la nécessité d’un certain « Sol, » 2, — Pour ma part, après avoir avancé dans de précédentes études : 1° que le Cirsium acaule, indifférent pour Contesean (Poitiers), est calcicole (c ou ce) À dans le Jurassique ; 2° que le Hieracium Auricula, indifférent aussi pour Île même auteur, est en réalité calcifuge (s) ici — je veux démontrer que nos deux Chrysosplenium présentent dans notre district un caractère opposé à celui qui leur est attribué par de nombreux botanistes étrangers. ConTesEan ®), Maanix ©, Besrez ®) et Gonron (6) ran- gent tous ces deux espèces parmi les sihcicoles; les deux premiers, avec cette nuance qu'ils disent Chryso- Splenium alternifolium, s. et Chr. oppositifolium, ss. (1) Géographie botanique, trad. PorrAuULT, au ch. de l «influence du sol ». (2) Voir la valeur de ces signes dans mon étude sur la station de l’'Equisetum variegatum. (3) Géographie botanique, etc., Paris 1911. (4) Précis d’une géogr. bot. de la région lyonnaise, dans les Aunales de la Soc. bot. de Lyon, no 12. (5) Dans le Bull. de la Soc. d’hist. nat. des Ardennes, 1896, pp. 44 et suivantes. (6) Géographie botanique de la Lorraine. 211 La discussion précédente nous met fort à l'aise relativement aux avis de MM. Conresean (Poitiers) el Maanin (Lyon); mais les conclusions de MM. Besrez et Gonrox semblent devoir nous inspirer la plus grande circonspection, car elles visent des contrées presque limitrophes de la nôtre, où les conditions de substratum et autres se rapprochent sensiblement de celles de notre région Jurassique. 3. — Cependant Gonrow (loc. cit.) attribue à Genista pilosa un caractère calcicole exclusif (ce.) , alors que cette espèce se présente ici comme l’une des plus calcifuges (ss.). Il manque, en effet, vers Montmédy (Bajocien, Bathonien, etc.) ; et, dans notre district, on ne le rencontre que sur les sables acalciques ou décalcifiés de l’Hettangien, du Sinémurien et du Virtonien inférieur, notamment sur toutes les « dunes » ® et buttes sablonneuses des environs d’Arlon (!)}, où il est très abondant : Bonnert, Tontelange, Stockem, Metzert, Heinsch, etc.; puis dans les localités suivantes : Sesselich, sur le Hirschenberg (!) ; Ethe, à Rabais et dans le bois « Sous le Terme » (!); S'-Léger, sur le Haut de la Cloche (!); Etalle, avec Genista germanica (|); Virton, au Trou des Fées (!)... Il est vrai, que dans sa Flore de Lorraine, Godron signale ensuite l'espèce « en tous terrains »; mais en combinant ces deux indications de l'éminent botaniste lorrain, nous en arrivons encore à attribuer à G. pilosa le signe conventionnel c., qui est (1) Géneau de Lamarlière, dans le Bull. de la Soc. Bot. de Reims, écrit que cette espèce est « vulgaire dans les sapins de la plaine crayeuse et ailleurs sur calcaire. » (2) Des dunes ? Oui ! et j’ai même observé entre Thiaumont et Lottert des dunes non entièrement fixées, qui sont encore aujourd’hui le jouet des vents, 212 loin de représenter son allure dans le Jurassique belge. Et comme il nous répugne d’endosser, à un savant aussi averti, des erreurs concernant la nature minéralogique du substratum, nous devons bien admettre qu'en passant de la Lorraine française dans la Lorraine belge, l’obser vateur attentif peut déjà remarquer des différences profondes quant aux appétences géiques des plantes. Cette constatation est bien faite pour mettre fin aux dernières hésitations qui auraient pu nous empêcher d'émettre un avis opposé au caractère silicicole des Chrysosplenium, et nous allons entrer au cœur de notre sujet, 4. — Ces deux espèces se rencontrent près des sources, sur les bords des ruisseaux et, en général, dans les endroits humides où, sous des ombrages épais, l'air est sursaturé d'humidité. Crérix et, après lui, le Prodrome et la Flore du R. P. PAque, les disent AR. dans notre région : il faudrait s'entendre sur la portée de cette expression. On admettra sans difficulté qu’ils ne peuvent coloniser les champs, les pelouses et autres lieux secs et découverts, habitats trop contraires à leur caractère essentiellement ombraticole et hygrophile ; et, dans ce sens absolu, on doit convenir qu'ils sont AR. On ne peut nier, cependant, que dans les bassins de la Vire, du Ton et de la Marche, le premier (alternifolium) ne peuple abondamment la station plus haut décrite; quant au second, s’il se rencontre moins fréquemment, c’est qu’il possède au degré extrême le caractère commun, étant le plus exigeant au point de vue de l'ombre et de l'humidité du milieu ambiant ©. Dans les terrains (1) Dans le district jurassique, le seul dont je puisse parler de visu. 243 tributaires de la Semois et de la Sûre, les deux espèces paraissent moins répandues ® : les environs d’Arlon, notamment, ont été étudiés par feu Lemoine, observateur soigneux qu'on trouve rarement en défaut; il n'y à pourtant pas rencontré le Chr. alternipolium, et ïl ne signale que Bonnert comme habitation du Chr. opposi- tifolium. De même que dans la partie calcaire de notre district, ce dernier est le plus rare en Lorraine; il n’a même jamais été observé dans les environs de Montmédy. A la frontière franco-belge, je ne l’ai non plus noté que deux fois dans les eaux filtrées par le Bajocien : la première, à 500 m. en amont des usines de Gorcy; la seconde, sur les revers de Musson, presqu’en France. 9. — Nos roches étant presque toutes abondamment pourvues de calcaire, les eaux chargées de gaz carbonique qui traversent les strates supérieures perméables ou fissurées, se sursaturent, pendant leur trajet, de carbonate de calcium; elles sourdent ensuite en déposant à leur point d'émergence et tout le long de leur cours supérieur du tuf aggloméré ou pulvérulent. Or, c'est à l'état de tuf que le calcaire est le plus nocif — parce que plus soluble — pour les plantes calcifuges; l’eau calcareuse est pour elles un véritable poison, et telle est pourtant dans le Jurassique, la principale station des Chrysosplenium : le tuf nu ou, le plus souvent, recouvert d’une mince couche de vase, de sorte que leurs racines boivent alors à même l’eau servant de véhicule à un élément qui leur est prétendüment si contraire ! Il serait fastidieux d’énumérer toutes les habitations ‘1) Voir PAQUE (Loc. cit.). Notre auteur confond ici et en maints endroits — après le Prodrome — l’Ardenne avec le Jurassique. 214 des Chrysosplenium dans le bas Luxembourg et de décrire chacune en détail; aussi me bornerai-je à quelques constatations typiques. À l’endroit où la route de La Soye à Bellefontaine se bifurque et envoie un embranchement sur Jamoïigne, on rencontre des sources incrustantes où l’on remarque d’abondantes colonies de Chr. alternifolium et de Chr. oppositifolium ; celui-ci se tient plutôt dans le courant au milieu des Hypnum commutatum, ct l’autre, sur les bords. Dans le bois de Virton à la fontaine dela Bourriqueresse, Chr. oppositifolium recouvre d’un épais coussin le tuf nu; Chr. allernifolium préfère la vase molle et le terreau humide aux alentours. Sur les bords du ruisselet qui en découle, on rencontre fréquemment ce dernier dans le limon mélangé de graviers tufacés ou au moins dans des endroits qui lui permettent de pomper abondamment l'eau calcareuse. En amont des usines de Gorcy dans la direction de Cosnes sourdent au pied du Bajocien une infinité de sources lithogènes, qui avaient à tel point incrusté la « coulière » du ravin qu'on a dû tailler à la hache un nouveau lit au ruisselet, dont les divagations avaient transformé toute la prairie en un marécage impraticable. Là se voient encore Chr. oppositifolium enraciné à même le tuf et Chr. alternifolium sur la vase qui le recouvre. Cetendroit est riche en Muscinées, Hépatiques, etc ; notre excellent confrère Dolisv a bien voulu déterminer les échantillons que jy ai recueillis : Hyprum commutaitum Hedw., Erynchium rusciforme Mill, Brachythecium rivulare Sch , Plagiochila asplenioides Dmrt., Fegatella conica Gorda (), (1) J’y ai aussi reconnu avec étonnement Carex remota, silicicole exclusif 215 Entre Musson et Vaux, sur le trajet d’une faille importante (), existe un marécage sous bois entre la marne et la couche à minerai; nos deux Chrysosplenium y pullulent souvent sur la vase superposée au tuf, parfois sur une argile insensible à l'action des acides... mais mélangée de pierrailles calcaires et arrosée par l'eau servant de véhicule au carbonate de calcium. Bien que le Sarothamnus — d’ailleurs très tolérant ® — se montre en abondance un peu plus haut, on voit que les Dorines ne sont pas exposées à manquer de calcaire en cet endroit. Dans les parages de la Malepierre à la vieille route Virton-Etalle, le Virtonien, complètement acalcique, produit en abondance Calluna, Vaccinium Myrtillus, Aira flexuosa.. Chr. alternifolium a pourtant réussi à établir là, dans le voisinage de Circaea lutetiana et de Dipsacus pilosus, une colonie prospère, mais il est à remarquer que c’est dans l'accotement sur une couche de poussier calcaire enlevé par les eaux pluviales au macadam de la route. Qu'on me permette de citer enfin une dernière habitation, situte entre la scierie de Buzenol et l’ancien fourneau de Croix-Rouge, dans un chemin fangeux rempli d'anciennes scories pulvérisées; 1à encore le substratum produit une vive effervescence sous l'action des acides. 6. — Que conclure des faits précédents ? Sans doute, Chr. alternifolium, s. pour Contejcan, est c. aux environs pour CONTEJEAN ; vers Marbehan, cette espèce est AC. dans les phyllades acalciques de l’Ardenne méridionale. (1) Voir la carte géologique de la France, planchette de Longwy. (2) En maints endroits, il forme des associations fermées sur le grès liasique à peine recouvert d’un décimètre de sable, 216 de Virton; Chr. oppositifolium, ss. pour Contejean, s’y présente au contraire comme cc. Mais il n’en est pas moins vrai qu'au nord de Rulles @) et ailleurs, ces deux espèces s’implantent parfaitement sur les roches siliceuses de l’Ardenne, et qu'elles perdent même parfois leur caractère ombraticole sans paraitre en souffrir le moins du monde. Et ces contrastes tranchés sont directement opposés aux assertions de Saint-Lager rapportées en tête de notre travail. (1) Sur les bords du ruisseau dit Mandebras. 217 CUMPOSITÆ CONGOLANEÆ NOVE, auct. E. De Wicpeman ct R. Muscuzer. Dans ce fascicule nous donnerons la description d’un cerlain rombre d'espèces des genres Erlungea, Pasacar- doa, Senecio et Vernonia qui ont été reconnues nouvelles pour la science, et qui proviennent, pour la plupart, de la partie sud-orientale de notre Congo, en grande partie du Katanga. Les types de ces espèces ont été récollés par le voyageur Kassner, durant son expédition de 1908, et par M. Ad. Hock, ingénieur agricole belge qui, à deux reprises, a été chargé de missions par l’Institut Solvay dans le Sud du Katanga. C'est pendant notre dernier séjour à Berlin que nous avons remis ces documents à M. le Dr R. Muschler, assistant au Jardin Botanique de Dahlem-Steglitz, qui a bien voulu les comparer avec les authentiques conservés à Berlin, et préparer les diagnoses que nous avons le plaisir de publier ci-après. Ces premiers résultats de notre séjour d’études à Berlin seront suivis bientôt, nous l'espérons, d’autres séries de diagnoses d’espèces nouvelles, appartenant à différentes familles végétales, dont nous avons reconnu la nouveauté en les comparant avec les très nombreux documents conservés à Dahlem. Nous nous empressons de remercier M. le prof. H. Schinz, directeur du Jardin Botanique de Zurich, qui a 218 bien voulu nous communiquer les documents de la collection Kassner, qui étaient en sa possession. Nous remercions également la direction du Jardin Botanique de Berlin et nos collègues de cet Institut, qui nous ont permis d’user largement des herbiers du Jardin Botanique Berlinois et nous ont aidé dans nos recherches. Bruxelles, octobre 1912. E. De WiLpewan. ERLANGEA Sch.-Bip. Erlangea filifolia De Wäldem. et Muschler spec. nov. Planta annua, 30-40 cm. alta. Radix sine dubio annua, palaris, suberassa, recte descendens, parce ramosa fibrillis sais crassis nonaullis interdum horizontalibus aucla. Caulis teres, ima basi 2,5-3 mm diametro, sulcato- striatus, juventule pilis miaimis brevibus albidis uni- cellularibus simplicibus sparsim obtectus, dein mox glaberrimus peridermate ochraceo-fusco obtectus, parce in parte superiore ramosus. Folia alterna (internodüs brevissimis, in speciminibus usque ad 1/4-3/4 em longis), sessilia, linearia vel plerumque filiformia, uninervata, coriacea, utrinque glaberrima, laete viridia, interdum dense conferta, erecta et interdum caulem adpressa. Capitula 10-15-flora pro genere parvula, apice caulis in corymbum latissimum oligocephalum disposita, longe peduneulata (peduneulis 4-5,5 cm longis, tenuissimis, glaberrimis, striatulis, subcurvatis) ; involueri anguste campanulati squamae 3-4-seriatae, flavo-virides; exte- riores lineari-lanceolatae vel plerumque lineares, interiores lanceolatae margine hyalino-membranaceae, glaberrimae vel margine pilis satis longis subsericeis sparsim obtectae; interiores exterioribus paulo longiores. Corollae violaceae, glabrae vel rarissime pilis minimis albidis sparsim obtectae, limbus fere usque ad basin quinquefidus ; laciniae fere 2-2,5 mm longae, lineari- lanecolatae vel lineares, acutae submucronulatae, apice dorso glanduligerae. Antherae basi breviter caudatae. Pappi setae breves luteo-stramineae. Achaenia fuscescen- tia, minutissime papilloso-glandulosa. 220 Vallée de la Luembe (Hock, février 1910). Observatio. — Species Erlangea linearifolia O. Hoffm. valde affinis sed differt foliis angustioribus, capitulis minoribus, involucri squamis viridi-flavescentibus. Plante annuelle, de 30 à 40 cm. de hauteur ; racine annuelle, droite, à ramifications fibrillaires. Tiges cylindriques, de 2.5 à 8 mm. de diamètre à la base, sillonnée-striée, couvertes de petits poils épars courts blanchâtres, unicellulaires, devenant assez rapidement slabres, à épiderme ocracé-brunâtre, légèrement ramifiées dans leur partie supérieure. Feuilles alternes, à entre- nœuds courts atteignant au maximum 7.5 mm. de long. sessiles, linéaires ou filiformes, uninerviées, coriaces, gla- bres sur les 2 faces, vertes, plus ou moins rapprochées, dressées et plus ou moins serrées contre la tige. Capitules à 10-15 fleurs, relativement petits, disposés au sommet des tiges en un corymbe lâche oligocéphale, longuement pédonculés, à pédoncule long de 4-5,5 cm., grêle, glabre, strié, plus ou moins recourbé ; involuere étroi- tement campanulé, à squames 3-4- sériées d’un jaune verdâtre, les extérieures linéaires-lancéolées ou linéaires, les intérieures lancéolées, à bords membraneux hyalins, glabres, ou à bord smunis de poils plus ou moins allongés, subsoyeux ; les intérieures un peu plus longues que les extérieures ; corolle violette, glabre ou munie de petits poils blanchâtres épars, à limbe quinquéfide presque jusqu’à la base, à laciniures atteignant de 2 à 2.5 mm. de long, linéaires-lancéolées ou linéaires, aiguës, submicro- nulées, glanduleuses au sommet sur le dos. Anthères munies à la base d’un prolongement caudal court. Soies de l’aigrette courtes, jaunâtres. Akènes brunâtres, cour- tement papilleux-glanduleux. 291 mes Observation. — Cette espèce se classe dans le genre Erlangea dans le voisinage de l'E. linearifolia O. Hoffmann, dont elle est assez voisine, mais dont elle se différencie facilement par ses feuilles beau- coup plus étroites, ses capitules plus petits et par les squames de l’involucre d’un vert jaunâtre. Erlangea trifoliata De Wildem. et Muschler spec. nov. Radix sine dubio annua, palaris, crassa vel subcrassa, recte descendens, parce ramosa, fibrillis tenuissimis nonnullis interdum horizontalhibus aucta. Caules erecti, infima basi 2-3 mm diametro, teretiusculi vel rarissime subcompressi, striatuli, ad basin ramulorum paullo incrassati, pilis satis longis albido flavis simplicibus uni- cellularibus dense obtecti, parce ramosi, apice dichotomi, fuscescentes. Folia verticillata (internodiis in speciminibus usque ad 5-6 cm. longis), brevissime petiolata (petiolis minimis 1/2-3/4 mm longis, subcrassis, supra tenuiter canaliculatis, subtus sulcatis) vel plerumque sessilia, oblongo-ovata vel oblonga, basin versus sensim angustala, apicem versus subacuminata, rarissime mucronulaia, coriacea, supra pilis brevibus satis crassis subsetitormi- bus tenuiter oblecta, subtus juventute pilis minimis albidis simplicibus sparsim obtecta dein mox glaberrima, pioninervia (nervis lateralibus crassioribus in utraque dimidia facie 4-6 subtus prominentibus, supra immersis parum conspicuis, additis aliis similibus tenuioribus), inter nervos laterales reticulato-venosa venulosaque (venis venulisque subtus prominulis, supra haud pers- picuis). Capitula pro genere parva, apice ramulorum 3-4-na, longe pedunculata (peduneulis 2-8 1/2 em lon- gis tenuibus erectis vel subcurvatis, pilis eis caulorum similibus sed multo minoribus dense obtectis, teretibus) ; involucri anguste campanulati squamae 4-5-seriatae, viridi-fuscescentes vel plerumque virides, rigide scariosae, 229 dorso pilis longis sericeis albidis unicellularibus simplici- bus densissime oblectae, intus glaberrimae, acutiusculae vel plerumque mucronulatae, interiores sensim sensimque decrescentes. Corollae tubulosae, ut videtur purpureae, glabrae vel rarissime extus subtomentosae ; limbus fere usque ad basin quinquefidus ; laciniae fere 2 mm longae, lineari-lanceolatae vel lineares, acutae, apice dorso subglanduligerae. Antherae basi breviter caudatae. Pappi setae luteo-stramineae. Achaenia valde immatuna, minute pappilloso-glandulosa, 1-1 1/2 mm longa. Tonkoosji, Congo, forest (Kassner, n. 2299. — 14. I. 1908). Observatio, — Differt primo visu ab ceteris speciebus generis foliis 3 verticillatis. Valve affinis Erlangea monocephala Muschler, a qua differt foliis angustioribus, caulibüs polycephalis. Plante à racine annuelle plus ou moins épaisse, droite, ramifiée, fibrilleuse. Tige dressée, de 2 à 3 mm. de diamètre à la base, cylindrique ou rarement comprimée, striée, légèrement renflée à la base des ramifications, munie de poils unicellulaires, plus ou moins allongés, d'un blanc jaunâtre, assez densément répartis, rameuse, dichotome au sommet, brunâtre. Feuilles opposées, à entre-nœæuds de 5-6 cm. de long, courtement pétiolées, à pétiole de 0,5 à 0,7 mm. de long, assez épais, légèrement canaliculé sur la face supérieure, sillonné sur la face inférieure, ou sessiles ; limbe oblong-ovale ou oblong, rétréci vers la base, acuminé au sommet, rarement mue ronulé, coriace, légerement velu, à poils courts plus ou moins épaissis sur la face Supérieure, à poils blan- châtres très petits sur la face inférieure, à la fin devenant glabre, penninerve, à nervures latérales au nombre de 4 223 à 6 de chaque côté de la nervure médiane, proéminentes en dessous, immergées et peu visibles au-dessus, nervures secondaires réticulées, également proéminentes en des- sous et peu visibles au-dessus. Capitules relativement petits par 3-4 au sommet des rameaux, longuement pédon- culés, à pédoncule long, de 2 à 3,5 cm. gréle, dressé ou légèrement recourbé, densément couvert de petits poils semblables à ceux des tiges ; involucre étroitement campanulé, à squames disposées sur 4 à 5 rangs, vertes ou d’un vert-brunâtre, raides, squarreuses, munies sur le dos de poils unicellulaires, bianchâtres, soyeux, glabres inférieurement, aiguës ou mucronulées au sommet, les intérieures plus courtes. Corolle tubuleuse, pourprée, glabreourarementsubtomenteuse extérieurement, à limbe quinquéfide presque jusqu’à la base, à laciniures d’envi- ron 2 mm.de long, linéaires-lancéolées ou linéaires-aiguës, subglanduleuses au sommet et sur le dos. Anthères courtement apiculées à la base. Soies jaunâtres. Akènes (non mürs) courtement papilleux-glanduleux ; de 1 à 4,5 mm. de long. Observation. — Cette plante diffère à première vue de toutes les autres espèces du genre par ses feuilles verticillées par 3 ; elle est voisine de l'E, monocephala Muschler,dont elle diffère par ses feuilles plus étroites et ses tiges à capitules plus nombreux, PASACARDOA O. Kuntze. Pasacardoa dicomoïides De Wildeman et Muschler spec. nov. Herbacea, ut videtur annua. Radix palaris, recte descendens, tenuis, fibrilla tenuissima emittens. Caules ascendentes vel erecti, simplices, tomentosi, substriatuli, subdense foliosi, in parte superiore nudo moncephali. 224 Folia alterna (intermodüs in speciminibus usque ad 3/4-1 cm. longis), lanceolata vel lineari-lanceolata, summa inferioribus majora, basin versus sensim angustata, sub- sessilia vel plerumque breviter petiolata(petiolis vix ultra 3-4 1/2 mm. longis, tenuibus, pilis eis foliorum similibus dentsissime obtectis, supra subcanaliculatis), apice obtu- siuscula vel acutiuscula, utrinque plus minusve dense incano-tomentosa. Capitula pro genere mediocra, radiata, multiflora ; involucri late campanulati squamae plurise- riatae, imbricatae, anguste lanceolatae vel plerumque lineari-lanceolatae vel lineares, exteriores basi tomento intertextae, interiores subglabrescentes, rubrae, omnes in aristam perlongam minute scaberulam excurrentes. Flores rubri, radit circa 10-12 ligulati, neutri; ligula oblonga, tridentata ; flores disci hermaphroditi. Coroila regularis ; limbus quinquefidus ; laciniae lineares, revo- lutae. Ovaria radii rostrata basi parce pilosa, ceterum glabra, disci obpyramidata, sericea. Pappus florum neutrorum multiserialis, albuss; radiis extimis seti- formibus, interioribus anguste linearibus. Pappus florum hermaphroditorum similis sed longior. Musofi (Kassner, n. 2684.— 1908). Observatio. — Species Pasacardoae Baumii O. Hoffmann, valde affinis, differt foliis linearibus nec ovatis, capitulis multo minoribus. Plante herbacée annuelle, à racines droites, ramifiées, fibrilleuses. Tiges ascendantes ou dressées, simples, tomenteuses, substriées, garnies plus ou moins densément de feuilles, mais nues dans leur partie supérieure et portant un seul capitule. Feuilles alternes, à entre-nœuds de 0,7 à 1 cm.de long, lancéolées ou linéaires-lancéolées, rétrécies vers la base, subsessiles ou courtement pétiolées, 225 à pétiole n’atteignant guère au delà de 3,5-4 mm. de long, grêle, velu, canalicuié supérieurement ; limbe obtus ou aigu, densément lomenteux sur les 2 faces. Capitule relativement petit, multiflore, à involucre largement campanulé, àsquames plurisériées, imbriquées, étroitement lancéolées, linéaires-lancéolées ou linéaires, les extérieures tomenteuses, les intérieures subglabres- centes-rougeàtres, ioutes prolongées en une arête très longue un peu scabre. Fleurs rougeâtres, celles de la circonférence ligulées, au nombre de 10 à 12, neutres, et à ligules oblongues ou tridentées, celles du disque herma- phrodites. Corolle régulière, à limbe quinquéfide ; laci- niures linéaires, révolutées. Ovaires des fleurs de la circonférence munis d’un rostre, légèrement velus à la base ; ceux du disque obpyramidaux, soyeux. Soies des fleurs neutres disposées sur plusieurs rangs, les externes sétiformes, les internes étroitement linéaires. Soies des fleurs hermaphrodites de même forme mais plus longues. Observation. — Cette espèce est très voisine du Pasacardoa Baumii, elle se différencie par ses feuilles linéaires, non ovales et ses capi- tules beaucoup plus petits, Pasacardoa Kaessneri De Wildeman et Muschler spec. nov. Herbacea, ut videtur perennis. Radix palaris, recte descendens. Caules erecti, teretes, substriatuli, simplices vel plerumque subramosi, tomentosi, subdense foliosi. Folia lanceolata vel lineari-lanceolata,alterna (internodiis in speciminibus usque ad 2-3 1/2 cm longis),basin versus angustata, subsessilia vel breviter petiolata (petiolis usque ad 3-41/2 mm. longis, supra concavis, pilis minimis simplicibus unicellularibus incano-tomentosis), apice obtusiuscula vel acutiuscula, integerrima vel 226 margine subrepanda, utrinque tomentosa. Capitula pro genere mediocra, radiata, multiflora ; involucri late campanulali squamae pluriseriatae, imbricatae, anguste lanceolatae vel lineari-lanceolatae vel plerumque lineares, exteriores basi tomento intertectae, interiores glabres- centes, rubrae, omnes in aristam longam minute scaberu- lam excurrentes. Flores rubri; radii circa 15 ligulati, neutri, ligula oblonga tridentata ; flores disci hermaphro- diti. Corolla regularis; limbus profunde quinquefidus; laciniae lineares, revolutae. Ovaria radii rostrata, basi parce pilosa, ceterum glabra, disei obpyramidata, sericea. Pappus florum neutrorum multiserialis, a!bus, radiis extimis setiformibus, interioribus anguste linearibus. Pappus florum hermaphroditorum similis sed longior. Kundelungu, on rocks (Kassner, n. 2592 — 13. IIT, 1908). Observatio. — Species Pasacardone Baumii O. Hoffmann valde affinis, differt capitulis multo minoribus, foliis multo angustioribus et minoribus. Plante herbacée perennante, à racine droite. Tiges dressées, cylindriques, substriées, simples ou ramifiées, tomenteuses et assez densément feuillues. Feuilles lan- céolées ou linéaires-lancéolées, alternes, à entre-nœuds atteignant de 2 à 3,5 cm. de long, rétrécies à la base, subsessiles ou courtement pétiolées, à pétiole atteignant 3-4,5 mm. de long, concave supérieurement, plus ou moins velu, à poils simples unicellulaires ; limbe obtus ou aigu, entier ou plus ou moins ondulé sur les bords, tomenteux sur les deux faces. Capitule relativement petit, multiflore ; involucre largement campauulé ; à squames disposées sur plusieurs rangs, imbriquées, étroitement lancéolées, linéaires-lancéolées ou linéaires, 227 les extérieures entreméêlées d’un tomentum assez dense à la base, les intérieures glabrescentes-rougetres, toutes terminées en une arête assez longue, légèrement scabre. Fleurs rouges, celles de la circonférence ligulées, au nombre de 15 environ, neutres, à ligule oblongue, tridentée ; fleurs du disque hermaphrodites. Corolle régulière, à limbe profondément quinquefide, à segments linéaires révolutés. Ovaire des fleurs de la circonférence rositré, légèrement velu à la base, celui des fleurs du disque obpyramidal soyeux. Soies des fleurs neutres multisériées, blanchâtres, les extérieures setiformes, les intérieures étroitement linéaires. Soies des fleurs herma- phrodites semblables mais plus longues. Observation. — Comme l'espèce précédente, ce Pasacardoa se classe dans le voisinage du P. Baumii O. Hoffm. dont il diffère par ses capitules beaucoup plus petits et ses feuilles plus étroites et plus petites. SENECIO L. Senecio diplyllus De Wildeman et Muschler spec. . (Emiliantbeï). ete basi leviter arcuati, erecti, 30-50 cm. alti cylindrici, substriatuli vel partibus superioribus evi- denter striati vel sulcato-striati, juventute pilis minimis albidis sparsim obtecli, dein mox glaberrimi, peridermate viridi-flavo-brunnus obtecti, simplices vel parce ramosi. Folia basilaria 2, ovato-orbicularia, e basi subcordata in petiolum perlongum angustata (petiolis tenuibus circa 3-4 1/2 cm. longis, 2-3 mm. latis, juventute pilis mini- mis albidis sparsim obtectis, dein mox glaberrimis, supra subcanaliculatis, subtus teretibus), margine grosse et irregulariter sinuato-dentata (dentibus majoribus 228 usque ad 2-2 1/2 mm. altis,3-5 mm. inter se distantibus, minoribus vix ultra 3/4 mm. allis), utrinque dein glaberrima, subchartacea, penniner via (nervis lateralibus crassioribus in utraque dimidia parte 5-7 supra immersis parum conspicuis, sublus parce prominulis) inter ner vos laterales reticulato venosa venulosaque (venis venu- lisque utrinque parum conspicuis). Capitula pro sectionc par va, lutea, peduneulata pedunculis ininimis vix ultra 3-3 1/2 mm. longis, tenuibus, plerumque subnutantibus; involucri anguste cylindrici squamae circiter 4-5 mm. longae, 1/2 mm. latae, lineari-lanceolatae vel plerumque lineares, margine membranaceo-hyalinae apice, acutius- culae,dorso subincrassatae. Flores 7-71/2 mm.longi,tenues parum supra medium anguste obconico-dilatati ; laciniae lanceolatae. Pappi setae lenuissimae, flores aequilongae. Achaenia a latere subcompressa, sulcata, glaberrima. Élisabethvitle (Hock, 1911). Observatio. — Ab aliis speciebus sectionis foliis z valde differt. Tige à base légèrement arquée, dressée, atteignant 30-50 cm. de long, cylindrique, substriée vers la base, striée-ou même sillonnée-striée dans la partie supérieure, courtement tomenteuse, blanchâtre à l’état jeune, devenant ensuite glabre, à épiderme d’un vert brunâtre pâle, simple ou rameuse. Feuilles basilaires au nombre de 2, ovales-orbiculaires, rétrécies en un pétiole grêle atteignant 3-4,5 cm. de long et 2-3 mm. de large, à poils courts blanchâtres et épars, devenant glabre, cana- liculé supérieurement, cylindrique à la face inférieure ; limbe irrégulièrement sinué-denté, à dents les plus grandes atteignant 2, 5 mm. et distantes de 3 à 5 mm., glabre sur les 2? faces, subpapyracé, penninerve, à 229 nervures principales au nombre de 5 à 7 de chaque côté de la nervure médiane, immergées et peu visibles sur la face supérieure et légèrement proéminentes sur la face inférieure; nervation secondaire réticulée, peu visible sur les 2 faces. Capitule relativement petit, jaunâtre, pédon- culé, atteignant au maximum 3, 5 mm. de long; involucre étroitement cylindrique à squames de 4,5 mm.de long et de 0,5 mm. de large, linéaires-lancéolées ou linéaires, à bords membraneux-hyalins, aiguës au sommet, épais- sies sur le dos. Fleurs de 7-7,5 mm. de long, renflées au-dessus du milieu, à lobes lancéolés. Soies grêles, de même longueur que les fleurs. Akènes comprimés sur le côté, sillonnés, glabres. Observation. — Ce Senecio se différencie des autres espèces de la section Emilianthei par ses 2 feuilles basilaires très caractéristiques. Senecio De Wiildemanianus Muschler spec. nov. (8 Viscosi). Rhizoma sublignosum, repens, apice rosula parva ter- minatum. Caules basi leviter arcuati, erecti, ut videtur 30-40 cm. alti, cylindriei, evidenter striatuli, juventute densissime sed minute cerispuloso-pilosi, dein mox glaberrimi, simplices.Folia rosularum sterilium obovato- lanceolata, apicem versus acutiuscula, aequaliter lobata; sinus ad medium laminae lateris profundi,rotundati; lbi rotundati, 10-12 in quoque latere, denticulati. Folia caulina laxe et distanter disposila, omnio sitnilia rosularum sed brevius petiolata (petiolis in specimimbus usque ad 1/2 cm longis), plerumque praesertim in parte caulis superiore sessilia, chartacea, penninervia (nervis lateralibus crassioribus in utraque dimidia parte 5-7, parum conspicuis); laminae maximae 8-10 cm longae, 230 2-3 cm. latae. Inflorescentae corymbosae, ramosae, partialibus lateralibus longe pedunculatis ex foliorum supremorum axillis nascentibus); involuceri late campa- nulati; squamae 8-12,aequilongae,circa 5-7 mm. longae, herbaceae, dorso subviscoso-villosae et virides, plus minuve marginatae. Receptaculum circa 3-3 1/2 mm. diametro. Flores radii feminei ligulati, circa 11-15. _Corollae circa 10-15 mm.longae,glaberrimae; tubulus basi parum incrassatus, circa 8 mm. longus ; ligula tridenti- culata, parte inferiore cirea 10-nervia, in parte superiore 5-nervia. Flores disci hermaphroditi, tubulosi. Corollae glaberrimae, circa 10-10 1/2 mm. longae; tubulus basi vix incrassatus. Achaenia valde immatura brunnea, circa 2 mm longa. Pappi setae albidae, 8 mm. longae. Mafuka-valley (Kassner, n. 3123. — Octobre 1908). Observatio, — Senecio Cortesianus Muschler valde affinis, qua differt foliis minoribus, caulibus foliisque glaberrimis. Plante à rhizome subligneux,rampant, terminé par une petite rosette de feuilles. Tige simple, à base souvent légèrement arquée, dressée, pouvant atteindre 30-40 em. de hauteur, cylindrique, striée, d'abord densément mais courtement velue, à poils plus ou moins crispés, devenant ensuite glabre. Feuilles des rosettes stériles, obovales= lancéolées, aiguës au sommet, lobées jusque contre la nervure, à lobes au nombre de 10 environ, denticulés. Feuilles caulinaires assez distantes, assez semblables à celles de la base mais courtement pétiolées, à pétiole atteignant 0,5 cm. de long, souvent sessiles dans la partie supérieure, papyracées, penninerves, à nervures assez épaisses au nombre de 5 à 7 de chaque côté de la ner- vure médiane, peu visibles ; limbe des feuilles les plus 231 développées atteignant au max. 8-10 cm. de long et 2-3 em. de large. Inflorescence en corymbe, rameuse ; inflo- rescences partielles latérales longuement pédonculées, naissant de l’aisselle des feuilles supérieures ; involucre largement campanulé,à 8-12 squames de même longueur, d'environ 5-7 mm. de long, herbacées, vertes et vis- queuses-villeuses sur le dos, plus ou moins marginées sur le bord. Réceptacle d'environ 3-3,5 mm. dediamètre. Fleurs de la circonférence femelles, ligulées, au nombre de 11-15. Corolle de 10-15 mm. de longueur, glabre; tube légèrement renflé à la base, d’env. 8 mm. de long; ligule tridenticulée, à 10 nervures environ dans sa partie inférieure, à 5 nervures dans sa partie supérieure. Fleurs du disque hermaphrodites, tubuleuses, à corolle glabre de 10 mm. environ de long, à tube à peine renflé à la base. Akène (non mür) brunâtre, d’environ 2 mm. de long, à soies blanchâtres de 8 mm. de long. Observation, — Cette espèce est voisine du Senecio Cortesianus Muschler, dont elle diffère par ses feuilles plus réduites et ses tiges et ses feuilles glabres. Senecio Hockii De Wildeman et Muschler spec. nov. Planta humilis, perennis, vix ultra 15-20 cm alta. Caules simplices, succulenti, in parte infima dense foliosi, in parte media supremaque nudi, glaberrimi. Folia dense rosulata (internodiis minimis vel fere subnullis), subses- silia vel plerumque breviler petiolata (petiolis in speci- minibus usque ad 2-21/2 mm longis, subcrassis, glaberrimis), lineari-lanceolata vel lanceolata, apice acuminata et interdum in mucronem perbrevem angustata, glaberrima, obscure viridia, (Capitula pro genere magna, 2 cm longa, 2-21/2 cm lata, longe 232 pedunculata (pedunculis satis crassis, 1-11/2 mm diametro, 10-12 cm longis, glaberrimis, infra capitulum subincrassatis) ; involueri late campanulati ; squamae 10-15, lineares vel anguste lineari-lanceolatae, glaber- rimae vel plerumque subnitentes,acutae,apice deltoideae, nervis duobus prominentibus percursae. Flores lutei, tubo involucrum vix superante. Stylus 6-8 mm longus, ramis trunatis inclusis. Achaenia anguste cylindracea, 10-12-costata, inter costas minute hirla. Pappi setae albidae, floribus breviores. Élisabethville (Hock. — Septembre 1911). Observatio. — Species Seenecio strintulus Muschler valde affnis, a qua differt primo visu pedunculis multo longioribus ac capitulis majoribus. Plante pérennante ne dépassant guère 15 à 20 cm. de haut.Tiges simples,plus ou moins succulentes,densément velues dans leur partie inférieure, nues et glabres dans la partie médiane et supérieure. Feuilles réunies en rosette dense, à entre-nœuds très réduits ou nuls, sub- sessiles ou courlement pétiolées, à pétiole plus ou moins épaissi, glabre, atteignant au max. 2,5 mm. de long; limbe linéaire-lancéolé ou lancéolé, acuminé au sommet et terminé souvent par un mucron court, glabre, d’un vert foncé. Capitule assez grand, de 2 cm. de long et de 2 à 2,5 cm. de large, longuement pédonculé, à pédoncule assez épais de 1 - 1,5 mm. de diamètre et de 10 - 12 cm. de long, glabre et légèrement renflé sous le capitule ; involucre largement campanulé, à 10 - 15 squames linéaires ou étroitement linéaires-lancéolées, glabres, aiguës, delloides au sommet, à 2 nervures proéminentes. Fleurs jaunes, à tube dépassant à peine l’involucre; style 233 de 6 - 8 mm. long. Akène étroitement cylindrique, à 10 - 12 côtes; soies blanchâtres, plus courtes que les fleurs. Observation. — Cette espèce est voisine du Senecio striatulus Muschler, dont on peut la distinguer à première vue par le pédicelle beaucoup plus long et les capitules beaucoup plus grands. Senecio luembensis De Wildeman et Muschler (S Pollyrrhizi). Herbacea, perennis vel annua. Caules ut videtur ascendentes, tenues, teretes, evidenter sulcato-striatuli, flavido brunneo-virides, 3-4 mm crassi, superne multo tenuiores. Folia alterna {internodiis in specimine usque ad 4-61/2 cm longis), in petiolum sublongum sensim angustata (petiolis in specimine 1-3 mm longis) vel subsessilia et in parte caulis media supremaque sessilia et basi lata subamplexicaulia, membranacea, penniner via (ner vis lateralibus crassioribus subtus parce supra haud prominulis), inter nervos laterales reticulato-venosa venulosaque (venis venulisque utrinque parce promi- nulis), utrinque glaberrima, margine integerrima ; laminae maximae in specimine usque ad 10-12 cm longae, 3/4-1 cm latae. Capitula pro genere mediocra beterogama, in corymbos laxos terminales congesta longe pedunculatae (pedunceulis teretibus, substriatulis, subglabratulis, interdum subrecurvatis) ; involucri anguste campanulati squamae biseriatae, scarioso-mem- branaceae, linaeres vel anguste lineari-lanceolatae, nitentes, apice acuminatae. Flores radii feminei,iutei,tubo involucrum aequante. Flores disci lutei, involucrum excedentes. Corollae tubo in limbum 3-fidum sensim ampliato. Stylus ramis truncatis. Pappi setae albidae, 234 Vallée de la Petite Luembe (Hock. — Février 1910). Observatio. — Species S. crenulato. Volkens et Muschler valde affinis, a qua differt foliis sessilib us nec longe petiolatis. Plante herbacée péreanante ou annuelle, à tige ascen- dante, cylindrique, grêle, nettement sillonnée-striée, d’un jaune verdàtre ou brunâtre de 3-4 mm. d'épaisseur à la base, plus grêle vers le sommet. Feuilles alternes à entre-nœuds atteignant de 4 à 6,5 cm. de long, rétrécies en un pétiole assez long atteignant de 1 à 3 mm. ou sub- sessiles et devenant subamplexicaules dans la partie supérieure de la tige; limbe membraneux, penninerve, à nervures latérales légèrement proéminentes sur la face inférieure, non proéminentes sur la face supérieure, à nervures secondaires réticulées, glabres sur les deux faces, à bords entiers, atteignant de 10 à 12 cm. de long et de 0,7 à 1 cm. de jarge. Capitules relativement petits hetérogames, réunis en corymbe lâche terminal, longue- ment pédonculés, à pédoncules cylindriques, substriés, glabres, plus ou moins recourbés avec l’âge; involucre étroitement campanulé, à squames bisériées, scarieuses- membraneuses, linéaires ou étroitement linéaires-lancéo- lées, luisantes, acuminées au sommet. Fleurs de la circon- férence femelles, jaunes, à tube de même longueur que l'involucre; fleurs du disque jaunâtres, dépassant l’invo- lucre.{Tube de la corolle à limbe trifide. Style à rameaux tronqués, Soies blanches. Observation. -— Cette espèce est très voisine du Senecio crenulatus Volkens et Muschler, dont elle diffère par les feuilles sessiles. Senecio parnassiaefolius De Wildeman et Müschler spec. nov. (Emilia). Annua. Caulis debilis, erectus, simplex vel rarissime 235 parce ramosus, glaberrimus, plerumque nitens; rami dum adsint stricti. Folia alterna (ernodiis in specimi- nibus 3-5 12 cm. longis),basi late cordata amplexicaulia, sessilia, ovato-rotundata vel rotundata. Capitula pro genere mediocra,teriminalia, solitaria, longe pedunculata (pedunculis in speciminibus usque ad 5-6 cm. longis, toretibus, tenuibus), homogama, circiter 25-flora; involucri ecalcyulali, campanulati ; squamae 8-10, viridulae, late lincarcs, nervo mediano subcrasso percursae, apice deltoideae. Corollae exsertae, e tubo pallido in limbum rubrum anguste campanulatum o-fidum sensim impliatae. Stylus ramis tenuibus, in appendices elongatas filiformes hirtas desinentes. Ovaria linearia, multistriata, breviter pilosa. Pappi setae niveae, corolla brevioribus. Kundulungu (Kassner, n. 2686. — 13, III, 1908). Mountains Mugila (Kassner, n. 2994. — 23, V, 1908). Observatio. — Senecio Baumir Hoffmann valde affinis, differt primo visu foliis ovato-rotundatis, sessilibus, amplexicaulibus. Plante annuelle, à tige grêle, dressée, simple ou tres légèrement rameuse, glabre et souvent luisante. Feuilles alternes, à entre-nœuds de 3-3,5 cn. de long,largement cordées à la base, sessiles, amplexicaules, ovales-arron- dies ou arrondies. Capitule relativement médiocre, ter- minal, solitaire, longuement pédonculé, à pédoncule atteignant 5-6 cm. de long, cylindrique, grêle, homogame, à environ 25 fleurs ; involucre privé de calicule, campa- nulé; 8-10 squames vertes, largement linéaires, à nervure médiane proéminente, deltoides au sommet. Corolle exserte, à tube pâle, insensiblement dilaté en limbe rou- ge, étroitement campanulé, 5-flde. Style à rameaux 236 srêles, terminés par des appendices filiformes allongés. Ovaire linéaire, multistrié, courtement velu. Soies d’un blanc neigeux, plus courtes que la corolle. Observation. — Cette espèce est voisine du Senecio Baumii O. Hoffm., dont elle diffère par ses feuilles ovales-arrondies, sessiles et amplexicaules. Senecio superbus De Wildeman et Muschler spec. nov. ($ Notonia). Suffrutex, ut videtur fere 1 m. altus. Caules carnogso-Crassi, evidentér striati, glaberrimi, teretes. Folia alterna (Nernodiis in specimine usque ad 5-7 1/2 cm. longis), tessilia, basi late alata semiamplexicaulia; lacunae e basi subcordata vel truncata vel breviter cuneata, subovato-oblonga, apice acuminata, mucro- nulata, margine integerrama, membranacea vel subcar- nosa, penninervia (nervis lateralibus 3 saepe ceteris crassioribus ; 2 circiter 1/2 cm. supra basin nascentibus usque ad medium laminae percurrentibus, ? alteris 11/2-13/4 em. supra basin nascentibus usque ad apicem arcualim percurrentibus), inter nervos laterales subtus prominentes supra haud perspicuis reticulato- venosp venulosaque (venis venulisque utrinque parum perspicuis). Capitula pro genere maxima, aurea, multiflora ; involueri late campanulati squamae 8-10 lineari-lanceelatae vel lanceolatae 1-1/2 cm. longea, 2-2 1/2 mm. latae, virides, glaberrimae plerumque subnitentes. Flores 2-2 1/2 cm. longi, aurei,parum supra medium anguste obconico-dilatati; laciniae lanceolatae. Pappus niveus, tenuissimus, flosculis brevior. Achaenia parum à latere compressa, sulcato-angulata, badia, glaberrima. Tanganika (Kassner, n. 30252. — 30-V-1908)° 937 Observation. — Species S, Welwitschii O. Hoffmann valde affinis, sed differt primo visu foliis introgereimis. Plante sous-frutescente, paraissant atteindre un mètre de hauteur, à tige épaisse-charnue, striée, glabre, cylin- drique. Feuilles alternes, à entre-nœuds atteignant 0 - 7,9 cm. de long, sessiles, assez largement ailées à la base,semi-amplexicaules,subcordées tronquées ou courte- ment cunéiformes à la base, subovales-oblongues, acumi- nées au sommet, mucronulées, à bords entiers, membra- neuses ou subcharnues,penninerves,à 3 nervures latérales primaires, 2 naissant à env. 0,5 cin. au-dessus de la base et se continuant jusque vers le milieu du limbe, 2 autres à 1,5 - 1,3/4 em. au-dessus de la base et se continuant jusqu’au sommet, courbées en un arc ; nervation secon- daire réticulée, peu visible sur la face supérieure. Capitule relativement très gros, doré, multiflore ; invo- lucre largement campanulé, à 8-10 squames linéaires - lancéolées ou lancéolées, de 1 à 1,5 cm. de long et de 2 - 2,5 mm. de large, vertes, glabres et souvent lui- santes. Fleurs de 2 à 2,5 cm. de long, dorées, à laciniures lancéolées. Soies blanchâtres, fines, plus courtes que les fleurs. Akènes légèrement comprimés sur le côté, sillonnés, anguleux, glabres. Observation. — Espèce voisine du Senecio Welwitschit O. Hoffm. dont elle diffère à première vue par ses feuilles entières. VERNONIA Schreb. Vernonia congolensis De Wildeman et Muschler spec. nov. Frutex volubilis. Rami toretes, plerumque evidenter striati,in parte juniore nigrescentes tomentosi, dein mox 238 subglabrati vel interdum glaberrimi, peridermate ochra- ceo-fusco obtecti, usque ad inflorescentiam foliati. Folia alterna (internodiis in specimine 2-3 cm. distantibus) breviier petiolata (petiolis suberassiusculis, brevibus, vix 5-6 inm. longis, griseo-tomentosis, supra leviter canaliculatisvel subsessilila, ovato-lanceolata vel ovata, apice obtusiuscula vel acutiuscula, basin versus sensim angustata, membranacea vel chartacea, subtus juventute griseo) tomentosula vel dein mox glaberrima, supra glaberrima, penninervia (nervis lateralibus primariis crassioribus, in utraque dimidia parte circa 6-8, subtus evidenter prominentibus, supra subimmersis), inter nervos laterales venosa venulosaque (venis venulisque subtus prominulis, supra immersis), margine acute dentata (dentibus in micronulis parvis rigidulis elon- gatis). Capitula pro genere mediocris, 2-3 cm. longa, pluriflora, in inflorescentias terminales vel in axillas foliorum supremorum disposita, longe pedunculata (pedunculis 2-2 1/2 em.longis,teretibus,griseo-tomentosis, erectis); involucri late campanulati squamae extimae minimae subsquamaeformes, ad interiores sensim sensimque erescentes; exteriores oblongae vel oblongo- ovatae, apice acutae, coriaceae, interiores intimaeque oblongae vel rarias lanceolato-ovatae, omnes dense gri- seo-lomentosae. Corollae (at in sicco videtur) purpureae; tubulus apice vix ampliatus. Pappi setae omnes flavae vel tenuiler roseo-flavae; exteriores squamiformes, inte- riores apice vix incrassatae usque ad 2 cm longae. Achae- nia turbinata, pilis minimes fuscescentibus obtecta. East Senga mountain. (Kassner, n. 2929, — 1. X. 1908). 239 Observatio. — Valde affinis VW. Ouartinimnue A. Rich. a qua differt foliis acutis dentatis ac involucri squamis apice non rubellatis Plante frutescente, volubile, à rameaux cylindriques, la plupart nettement striés et noirâtres, tomenteux sur les parties jeunes, devenant ensuile subglabrescents et glabres, à épiderme ochracé-brunâtre munis de feuilles jusque près des inflorescences. Feuilles alternes à entre- nœuds de 2 à 3 cm.de long,courtement pétiolées,à pétiole épaissi, court, atteignant au max. 5 à 6 mm. de long, gris, tomenteux, légèrement canaliculé supérieurement,ou subsessiles ;limbe ovale-lancéolé ou ovale, obtus ou aigu au sommet, rétréci vers la base, membraneux ou eoriace, tomenteux-grisâtre, ou à la fin glabre, sur la face infé- rieure, glabre sur la face supérieure, penninerve, à nervures latérales principales au nombre de 6 à 8 de chaque côté de la nervure médiane, nettement proémi- nentes en dessous, subimmergées au-dessus, de même que les nervures latérales, denté sur les bords, à dents mucronulées, à mucron court mais rigide. Capitules rela- tivement médiocres, de 2 à 3 cm. de long, pluriflores, disposés en inflorescences terminales ou naissant à l'aisselle des fleurs supérieures, longuement pédonculés, à pédoncules de 2 à 2,5 em. de long, cylindriques,tomen- teux-grisätres, dressés; à involucre largement campa- nulé, à squames externes petites, subsquamiformes, les intérieures plus longues; les extérieures oblongues ou oblongues-ovales, aiguës au sommet, coriaces,; les intérieures oblongues ou lancéolées-ovales, Loutes densé- ment tomenteuses-grisätres. Corolle pourprée à tube cylindrique à peine renflé vers le sommet. Soies d'un rose jaunâtre, les extérieures squamiformes, les inté- rieures à peine renflées, atteignant 1 cm. de long au sommet, Akéne turbiné, à soies petites, brunâtres, 240 Observation. — Très voisin du V. Quartiniana A. Rich. dont il se différencie par ses feuilles à dents aiguës. Vernonia Hockii De Wildeman et Muschler spec. nov. Radix sine dubio perennis, palaris, crassa vel lignosa, fibrillis tenuibus nonnullis horizontalibus aucto. Caules perbreves, crassi, nigro-purpurascentes, teretiusculi, glaberrimi vel in parte superiore pilis satis longis sericeis aibidis simplicibus unicellularibus dense vel densissime obtecti, 3-3 1/2 cm. longi. Folia alterna (internodiis in speciminibus vix 1/4-1/2 cm. longis), sessilia vel rarius breviter petiolata (petiolis 2-2,5 mm. longis, circa 1 1/2-2 mm. latis, supra leviter canaliculatis, superne utrinque sulcatis, pilis eis partis caulis superioris similibus plus minusve dense obtectis vel interdum subglabratis), lineari-lanceolata vel linearin,basin versus sensim angustata, apicem versus subacuminata, margine repando-dentata (dentibus 1 1/2-2 mm. altis, 3-4 1/2 mm. inter se distantibus), obscure penninervia (nervis lateralibus in utroque dimidia facie 6-8, utrinque subconspicuis), membranacea, utrinque glaberrima, obscure viridia vel in sicco viridi-brunnea. Scapi 10-15 cm. longi, glaberrimi, teretes, viridi-ochracei. Capitula pro genere permagna, pluriflora, solitaria ; involucri late campanulati-squamae 5-6 seriatae ; exteriores parvae, filiformes, fuscescentes, interiores bis longiores, usque ad 1 1/2-2 cm. longae, virides, lineari, oblongae, apice acutae interdum mucronulatae, exterio- res interioribus paulo longiores anguste lanceolatae vel lineari-lanceolatae pallidae, apice subrubrae, acutissimae. Flores hermaphroditi. Corollae tubulosae cetus interdum mimute puberulae, intus glaberrimae, 241 circa 8—9 1/2 mm. longae ; tubulus circa 2-2 1/2 mm. longus; limbus fere usque ad dimidium longitudinis quinquefidus ; laciniae lanigerac. Stylus 6-8 1/2 mm. longus, ramis 1-2 1/2 mm. longis inclusis. Antherae basi leviter caudatae, circa 2—21/2 mm. longae. Pappi setae luteo-albidae, interiores longae, exteriores minutae. Achaenia circa À mm. longa,pilis satis longis setiformibus interdum subhorizontaliter patentibus dense vel densis- sime vestita, | Dibungu (Ad. Hock, VIII, 1911). Observatio. —- Valde affinis V. gerberaefoliae Oliv. et Hiern a qua differt primo visu foliis angustioribus glaberrimis. Plante à racines pérennantes,ligneuses, à ramifications fibrillaires. Tiges très courtes, épaisses, d’un noir pour: pre, cylindriques, de 3 à 3,5 cm. de long, glabres ou munies dans leur partie supérieure de poils assez longs, blanchâtres et soyeux, unicellulaires et simples. Feuilles alternes, à entre-nœuds ayant au max, 0,2 à 0,5 cm. de long, sessiles ou rarement courtement pétiolées, à pétiole atteignant ?-2,5 mm. de long et environ 1,5-2 mm. de large, légèrement canaliculé supérieurement, à villosité semblable à celle de la tige, devenant glabre ; limbe linéaire-lancéolé ou linéaire, rélréci vers la base, subacuminé au sommet, denté sur le bord, à dentsde1,5 à 2 mm. de long et distantes l’une de Pautre de 3-4,5mm. obscurément penninerve, à nervures latérales peu visi- bles sur les 2 faces, au nombre de 6 à 8 de chaque côté de la nervure médiane, membraneux, glabre sur les 2 faces, d'un vert foncé ou d'un vert brunâtre. Scape de 10-15 cm. de long, glabre, cylindrique, ochracé-verdâtre. Capitule relativement gros, pluriflore, solitaire, à invo- 242 lucre largement campanulé, à squames disposées en 5-6 séries ; les extérieures petites, filiformes, brunâtres; les intérieures plus longues, atteignant 1,5-2 cm. de long, vertes, linéaires-oblonges, aiguës au sommet. Fleurs herma- phrodites.Corolle tubuleuse,courtement pubéruleuse exté- rieurement,glabre intérieurement, de 8 à 9,5 mm.delong, à tube d'environ 2-2,5 mm. de long ; limbe quinquéfide jusque vers le milieu. Style de 6-8,5 mm. de long, à stigmates de 1-2,5 mm. de long compris. Anthères munies d’un appendice caudal court, d'environ 2 à 2,5 mm. de long. Soies d'un jaune-blanchâtre assez longues, les extérieures plus courtes. Akènes de À mm. environ de long, couverts de poils assez longs, sitiformes, d’abord dressés puis disposés horizontalement. Observation. — Ce Vernonia est voisin du W. gerberifolia Oliv. et Hiern, dont il diffère à première vue par ses feuilles plus étroites et glabres. Vernonia Kassneri De Wildeman et Muschler spec. NOV. Herba caulibus usque ad 40-5Q em, altis, erectis, teretibus vel interdum subquadrangularibus, evidenter striatulis, pilis minimis albidis unicellularibus simpli- cibus subdense obtectis dein mox subglabratis, in parte superiore fere aphyllis. Folia alterna (internodiis usque ad Î cm. longis), sessilia, linearia vel plerumque anguste linearia vel subfiliformia, acuta vel acutissima, apice paulo mucronulata, membranacea, margine revo- luta, utrinque pilis minimis subdense obtecta, uninervia (nervo mediano suberasso, subtus prominulo, supra immerso haud perspicuo); laminae maximae 1-4 cm. lon- gae, 1-2 1/2 mm. latae. Capitulae subparvae multiflorae, apice ramorum in corymbos laxos dispositae, pediceilatae (pedicellis usque ad 4-5 1/2 cm. longis, dense et aapresse 243 pilis minimis/albidis unicellularibus simplicibus obtectis, teretibus, tenuibus); involueri anguste campanulati squamae subquinqueseriatae, flavae, apicem versus viridi marginatae, rigide scariosae, dorso pilis satis longis sericeo-tomentosae, acutiusculae vel plerumque aculissimae ; interiores usque ad 3-41/2 mm. longae, 1-1 1/2 mm. latae, exteriores sensim decrescentes. Flores hermaphroditi. Corollae tubulosae, extus minute pube- rulae, circa 5 mm. longae ; tubulus circa 3 mm. longus ; limbus fere usque ad basin quinquefidus; laciniae lanigerae. Stylus circa 6-81/2 mm. longus, ramis 2-2 1/2 mm. longis, inclusis. Antherae basi breviter caudatae, circa 2-21/2 mm. longae. Pappi setae luteo-stramineae; interiores longae, exteriores minutae. Achaenia valde immatura, circa 1-2 1/2 mm. longa, breveter pilosa. Mount Senga, ad rupes (Kassner, n. 2963. — 5, V, 1908). Observation. — Species VW, Perrottetit Sch. Bip. valde affinis, a qua differt primo visu foliis latioribus ac capitulis multo minouibus. Plante herbacée, à tiges atteignant jusque 40 à 50 cm. de haut, dressées, cylindriques ou subquadrangulaires, nettement striées, à poils simples unicellulaires, blanchà- tres mais devenant glabrescentes, privées de feuilles dans la partie supérieure. Feuilles alternes, à entre-nœuds atteignant 1 em. de long, linéaires, étroitement linéaires ou subfiliformes, aiguës ou très aiguës, à sommet mucronulé, membraneuses, à bords révolutés, munies de poils courts assez densément répartis sur les 2 faces, unincrviées, à nervure médiane proéminente sur la face inférieure, peu visible sur la face supérieure; à limbe de 244 1 à 4 cm. de long et de 1 à 2,5 mm. de large. Capitules relativement petits, mulüiflores, disposés en corymbes lâches au sommet des rameaux, pédicellés; pédicelle de 4 à 5,5 cm. de long, couvert de poils blanchâtres,simples et unicellulaires, apprimés, cylindriques et grêles; invo- lucre étroitement campanulé, à squames disposées sur env. » rangs, jaunes, marginuées de vert près du sommet scarieuses, soyeuses-tomenteuses sur le dos, aiguës ou très aiguës au sominet, les intérieures de 3 à 4,5 mm. de long et 1 à 1,5 mm. de large, les extérieures plus petites. Fleurs hermaphrodites. Corolletubuleuse, courte- ment pubéruleuse extérieurement, de 5 mm. env. de long, à tube d’env. 3 mm. de long, quinquéfide pres- que jusqu'à la base. Style d'env. 6 à 8,5 mm. de long, à rameaux de 2 à 2,5 mm. de long y compris. Anthères courtement appendiculées à la base, de 2 à 2,5 mm. de long. Soies jaunâtres, les intérieures plus longues que les extérieures. Akènes (non mürs) d’environ 1 à 2,5 mm. de long, courtement velus. Observation. — Cette espèce se rapproche fortement du V.Peyrvottetii Sch. Bip.dont elle diffère à première vue par des feuilles plus larges et par des capitules beaucoup plus petits. Vernonia luembensis De Willeman et Muschler spec.nov. Frutex altiusculus, ramulis validis, teretibus vel paullo compressis, dense vel densissime incano-tomentosis. Folia alterna (intermodiis in specimine usque ad 3 1/2-4 cm. longis), sessilia vel plerumque basi lata subamplexi- caulia, ovata vel lanceolato-ovata, apice acuminata, margine subintegra vel plus minusve repanda, mem- branacea, subquintuplinervia (nervis lateralibus 2-4 paullo supra basin lamiae en nervo mediano vascentibus ceteris crassioribus et longioribus), inter ner vos laerales 245 reticulato-venosa venulosaque (venis venulisque subtus evidenter prominulis, supra haud vel vix conspicuis), supra obscure viridia vel plerumque viridi-brunnea, subscabriuscula, subtus densissime incano-tomentosa. Capitula pro genere magna, longe pedunculata (peduneu- lis usque ad 5-6 1/2 cm. longis, densissime incano-temen- tosis, infra capitula subincrassatis, bracteolatis; bracteolis foliis supremis similibus sed multo angustioribus, 3/4-1 cm. longis, 5-6 mm. lata, tomento eo foliorum simili obtectis) ; involueri late campanulati squamae circa 39-45, À-5-seriatae ; interiores cirea 6-7 mm. longae, 0,3-0,6 mm.latae,acutae,scariosae, basi luteo-stramineae, dorso interdum subarachnoiïdeae vel plerumque subgla- brae ; exteriores sensim sensimque decrescentes et latiores ; extimae ovatae, obtusiusculae vel plerumque obtusae, circa 3 mm. longae, 0,5-1,5 mm. latae. Flores circa 30-35, Corollae tubulosae, circa 1 cm. longae ; tubulus parce puberulus ; limbus cirea 3 mm. longus, basi puberulus, profunde quinquefidus ; laciniac lanceolatae. Achaenia brunnea, vix 3 1/2 mm. longa. Pappi setae usque ad 10 mm. longae, tendues, apice paulo incrassatae, lutescenti-subcarneo-albidae, additis paucis exterioribus brevioribus. Vallée de la petite Luembe (Hocks. n ; février 1910). Observation. — Species valde affinis VW. uwlophyllae O. Hoffmann, a qua differt foliis sessilibus amplecicaulibus nec petiolatis, involucri squamis longioribus, Plante frutescente à rameaux robustes, cylindriques ou légèrement comprimés, densément tomenteux. Feuilles alternes à entre-nœuds atteignant 3,5-4 em. de long, sessiles ou élargies, subamplexicaules à la base, à limbe 246 ovale ou lancéolé-ovale,acuminé au sommet, à bord entier ou plus ou moins crénelé, membraneux, nervures latérales au nombre de 2-4 naissant un peu au-dessus de la base du limbe nervure médiane plus forte et plus longue que les autres ; nervures secondaires réticulées, proéminentes en-dessous comme les nervures principales, peu ou pas visibles sur la face supérieure; limbe d’un vert foncé ou d’un vert brunâtre supérieurement, subscabre, densément grisètre-tomenteux sur la face inférieure. Capilule relativement grand, longuement pédonculé, à pédoncule atteignant 5-6,5 em. de long, densément tomenteux, renflé sous le capitule, bractéolé ; bractéoles semblables aux feuilles supérieures mais plus petites, de 0,7 à 1 cm. de longet 5-6 mm. de large,à tomentum sem- blable à celui des feuilles. Involucre largement campanulé, à squames au nombre de 35 à 45, disposées en 4-5 séries, les intérieures de 6-7 mm. de long et de 0,3-0,6 mm. de large, aiguës, scarieuses, jaunâtres à la base, subarach- noïdes ou subglabrescentes sur le dos ; les extérieures plus petites et plus larges, les externes, ovales, obtuses, de 3 mm. environ de long et de 0,5-1,5 mm. de large. Fleurs environ 30 à 35. Corolle tubuleuse, d'environ 1 em. de long, à tube légèrement pubéruleux, à limbe d'en- viron 3 mm. de long, pubéruleux à la base, profondé- ment quinquéfide, lancéolé. Akènes brunâtres, divisions d'environ 3,5 mm. de long. Soies atteignant 10 mm. de long, grêles, légèrement épaissies au sommet, d’un blanc rosé légèrement jaunâtre. Observation. — Cette espèce est très affine du V. wlophylla O. Hoffm., dont elle diffère par ses feuilles sessiles amplexicaules et les squames de l'involucre plus longues. Sd 247 VARIA. L'expédition du Prince de Mecklenburg en Afrique centrale, 1907 - 1908. — Il y a 3 ans, ont paru dans leur ensemble, les résultats de cette magnifique expédi- tion dont le chef, le prince Ad. Fr. de Mecklenburg, publia une relation sous le titre : « Ins innerste Afrikas.» Nous voudrions insister aujourd'hui sur quelques-uns des résultats de la mission, en signalant le volume II des publications, consacré à la Botanique. Quatre fascicules ont paru jusqu'ici 4); un cinquième est imprimé et sortira prochainement des presses; un sixième sera publié sous peu. C’est le D° Mildbraed, botaniste de l’expédition, attaché au Musée botanique de Berlin (Dahlem), qui dirige cette partie de la publication ; il s'est entouré pour cela de nombreux collaborateurs qu'il a facilement trouvés d’ailleurs dans l’État major du Jardin botanique de Berlin (Dahlem). Le D' Mildbread a surtout exploré le massif du Ruanda, le Kivu, la zone du Rutschuru, situés à la fron- tière est de notre colonie, les bords du lac Albert- Edouard, la partie ouest du Ruwenzori et la zone de l'Ituri. Plus de 2000 plantes ont été recueillies sur notre ter- riloire, et naturellement un grand nombre d’entre elles sont nouvelles pour la science. Nous en donnons ci-après le relevé. (1) Wissenschaftliche Ergebnisse der Deutschen Zentral-Afrika Expedi- tion 1907 - 1908, Bd. II Botanik, herausgegeben von D’ Mildbraed. 420 p. XLV pl.etfiz. dans le texte. Leipzig, Klinkhardt und Biermann, 1910-1911. 248 Fougères : Alsophila Mildbraedii Brause; Lindsaya spinulosa Brause ; Asplenium Preussii Hieron.; À. bugoi- euse Hieron.; À. rukararense Hieron.; À. megalura Hieron.; À. Mildbraedii Hieron.; À. Büttneri Hieron.;Ela- phoglossum Mildbreadii Hieron.; Gleichenia ruwenzorien- sis Brause ; Monocotylées diverses : Andropogon collinus Pulger ; A. setifer Pilger; Culcasia caudata Engl.; Arisae- ma Mildbraedii Engl.; Xyris valida Malme; Albuca par- viflora Perk.; Dracæna afro-montana Mildbr.; D. pseudoreflexa Mildbr.; Haemanthus Mildbraedii Perk ; Aframomum Mildbraedii Loes.; Costus Adolphi-Friderici Loes.; Sarcophrynium congoleuse Loes.; Zeuxine ruwen- zoriensis Kränzl.; Disa Adolphi-Friderici Kränzl.; Polystachya eusepala Kränal.; Algues : Phormidium africanum Lemm ; Peridinium bidens Lemm.; Champignons : Polystictus callisteus Syd.; Ustilago albucae Syd.; U. Mildbraedii Syd.; Puccinia escharoides Syd.; H. hoslundiae Syd.; Aecidium plucheae ovalis Syd.; Aecidium serccionis bupleuroidis Syd.; Uredo Mildbrac- dii Syd.; U. rhoina Syd.; U. laggerac Syd.; Nectria haematites Syd. ; Physalospora bersamae Syd.; Teichos- porella callimorpha Syd ; Plowrightia placida Syd ; Eri- nella africana Sy. ; Lichens : Lecidea argillicola Lindau ; L. griseolurida Lindau; Bacidia griseo-alba Lindau ; Lecanora laterilica Lindau ; L. lateriticola Lindau ; L. lateritigena Lindau ; L. poliothallina Lindau ; Buellia argillacea Lindau; Coniosporium Mildbraedii Lindau ; Hépathiques : Metzgeria limbato-selusa St; M. lati- frons S£.; Symphyogyna rigida S.; Fossombronia pul vi- 249 nata Sf.; Jungermannia Mildbraedii St.; Anastrophyllum calcaratum Sf.; À. grossitextum Sé.;Plagiochila attenuata Sé.; P. blanda Sf.;: P. breviramea S’.; P. colorans St.; P. lurida S£.; P. (?) ruwenzorensis Sf.; Cephalozia vulca- nicola S£.; CG. vaginans Sf.; Mastigobryum laxifolium Sf.; Lepidozia redacta S£.; L. trifida Sf.; L. irregularis Sé.; L. lacerata Sé.; L. hyalina S£.; L. pulvinata St.; L. Stuhl- mannii S{.; L. carnosa Sf.; L. quinquefida Sé.; Chando- nanthus giganteus S!.; G. quadrifidus Sf.; Isotachis renistipula St.; I. conistipula Sf'; I. aspera Sf.; Schisma lobatum St.; S. Stuhlmanuii Sf.; Radula stipatiflora St; R vaginala S£.; Acrolejeunea convexa Sf.; Archilejeunea mauritiana $S.; Brachiolejeunea assimils St.; Leptolejeu- nea truncatiflora Sé.; Microlejeunea ovistipula Sf.: M. minutistinula St.; Omphalanthus renistipulus Si.; Piychanthus africanus Sf.; Frullania longirostris Sé.; F. grossiclava St.; F. Mildbraedii Sé.; Anthocerus myrian- droecius Sf.; Sphagnaceae : Sphagnum Mildbraedii Warnst.;S. ruge- gense Warnst.; S. recurvatum Warnst.; Mousses : Andreaea Mildbraedii Broth.; A. alticaulis Broth.; Leucoloma chlorophyllum Broth.; Dicranum affine Broth.; Campylopussubstramineus Broth.; C. denti- cuspes Broth ; CG. paludicola Broth.; G. suberythrocaulon Broth.; Pilopogon africanus Broth.; Metzleria alticaulis Broth.; Fissidens brachycaulon Broth.; F. itarensis Broth ; F. bukobensis Broth.; Syrrhopodon Mildbraedii Broth.; Leptodontium tenerascens Broth.; L.gemmigerum Broth.; L. sublaevifolium Broth.; L. persquarrosum Brofh.; Leptodontiopsis fragilifolia Broth.; Didymodon inte- grifolius Broth.; Grimmia afro-incurva B:0'h.; Zygodon argutidens Broth.; L. Mildbraedii Broth.; Macromitrium 250 perundulatum Broth.; Splachnum Adolphi-Friederici Broth.; Micropoma bukobense Broth.; Mielichhoferia Mildbraedii Broth.; M. cratericola Broth.; M. subbasilaris Broth,; Orthodontium brevifolium Broth.; Pohlia cratericola Broth.; Brachymenium Mildbraedii Broth.; Breutelia gracillima Broth.; Polytrichum paludicola Broth.; Acrocryphaea robusta Broth.; Renauldia imbri- cata Broth.; Pilotrichella delicatula Broth.; Trachy- podopsislaxoalaris Broth.; Neckera subplatyantha Broth.; N. macrocarpa Broth.; Fabronia claviramea Broth.; F. perpilosa Broth.; Daltonia Mildbraedii Broth.; Gyelo- dictyon purpurascens Broth.; C. spectabile Broth.; C. crassicaule Broth.; G. brevifolium Broth.; Callicostella iatiramea Broth.; Lepidopilum filiferum Broth.; Hypop- terygium Mildbraedii Broth.; Stereohypnum subpatens Broth,; Ectropothecium affine Broth.; Isopterygium hygrophilum Broth.; Plagiothecium Mildbraedii Broth.; Vesicularia latiramea Broth.; Brachythecium sublaetum Broth.; B. ramicola Brofh.; B. spectabile Broth.; Rhyn- chostegium horridum Broth.; Rhacopilum macrocarpum Broth.; Dicotylées diverses: Peperomia hygrophila Engl.; Dorstenia psiluroides Engl.; Myrianthus elegans Engl.; Ficus Adolphi-Friderici Mildbr.; F. camptoneura Mildbr.; F. oreodryadum Mildbr.; F. cyphocarpa YMildbr.; Pilea bambuseti Engl.; P. kiwuensis Engl.; Parietaria laxiflora Engl.; P. scandens Engl.; Clematis kissenyensis Engl.; Ranuneulus Ulbrichii Engl.; R. rugegensis Engl.; Cissampelos macrosepala Diels; Popowia Enghiana Diels; Ritchiea chlorantha Gilg; R. Mildbraedii Gilg; Capparis Mildbraedii Gilg; Maerna Mildbraedii Gilg; Thylachium Mildbraedii Gilg; Rubus Adolfi-Friederiei Engl.; Alchi- 251 milla kiwuensis Engl.; A. Adolfi Friederici Engl.; A. Mildbraedii Engl.; Parinarium Mildbraedii Engl. Cnestis Mildbraedii Gilg; Agelaea Mildbraedii Gilg; A. glandulosissima Gilg; Acacia Mildbraedit Harms; Baphia Mildbraedii Harms; B. multiflora Hurms; Argy- rolobium Mildbraedii Harms; Indigofera setosissima Harms; I. spirocarpa Harms; Tephrosia congestiflora Harms;T. Mildbraedii Harms; Millettia psilopetala Harms, Craibia Mildbraedii Harms; Smithia Mildbraedii Harms,; Erythrina Mildbraedii Harms; Rhynchosia micrantha Harms; R. Mildbraedii Harms; Vigna Mildbraedii Harms; Psophocarpus lancilolius Harms; Astrochlaena Mild- braedii Pulger; Ehretia microcalÿx Vaupel; Solanum Mildbraedii U. D.; S. leucanthum U. D.; Torenia Mild- braedii Pilger; Ilysanthes radicans Pilger; Buechnera Keilii Mildbr. et Pilger ; Ferdinandia Adolfi-Friderici Gilg et Mildbr.; Mellera angustata Lindau;, Mimulopsis excellens Lirdau; Barleria longistyla Lindau; Chlamy- docardia lanciformis Lindau; Dicliptera silvicola Lindau: Duvernoia viumuensis Lindau ; Isoglossa laxiflora Lindau; Leiophaca purpurea Lindau; Pentas fililoba ÆÂrause; P. leucaster Krause; Mussaenda obtusa Krause; Leptac- tinia Schubotziana Krause; L. Adolfi-Friederici Krause; Randia submontana Krause; R. Adolfi-Friederici Krause; Oxyanthus Schubotziana Krause; Oxyanthus brevicaulis Krause; O. microphyllus Krause; Bertiera iturensis Krause; B. Mildbraedii Krause; Plectronia myriantha Krause; P. bugoyensis Krause; P. Mildbraedit Krause; Pavetta kiwuensis Krause; P, Schubotziana Krause; Ixora Mildbraedii Krause; Psychotria bugoyensis Krause; P. rugegensis Krause; P. wanensis Krause; P. ficoidea Krause; Uragoga Mildbraedii Krause; Geophila obtusifolia 259 Krause; Anthospermum Mildbraedii Krause; Galium Mildbraedii Xrause; Lobelia Millbraedii Engl.;L. kiwuensis Engl.; Volkensia latifolia Muschler; Erlangea attenuata Muschler; E. vernonioides Muschler; Vernonia Adoifi- Friderici Muschler; NV. rufuensis Muschler; V. ischno- phylla Muschler; V. Mildbraedii Muschler; V. pseudo- jugalis Muschler; V. Spencereana Muschler; V. Kirsch- steineana Muschler; V. Schubotziana Muschler; V. pseudo- poskeana Muschler; V. calongensis Muschler; V. mellifera Muschler; V. Weïsseana Muschler; V. ituriensis Muschler; Erigeron Mildbraedit Muschler; Microglossa brevi- petiolata Muschler; Nidorella Adolfi-Frideriei Muschler; Conyza Adolfi-Friderici Muschler; GC. Kirschsteineana Muschler; Inula Mildbraedii Muschler; Aspilia Mildbraedii Muschler; Coreopsis Mildbraedit Muschler; Senecio Chiovendeanus Muschler; S. agathionanthes Muschler; S. Adolfi-Friderici Muschler;, S. rugegensis Muschler ; S. Mariettae Muschler;, S. nigrescens Muschler; S. kiwuen- sis Muschler; S. trychopterygius Muschler; S. chloro- cephalus Muschler; S. Dernburgianus Muschier; Senecio sabinjoensis Muschler, S. Gwinnerianus Muschler; S. poly- gonoides Muschler; S. Cortesianus Muschler; S. Beh- mianus Muschler; S. butaguensis Muschlér; S. gynuropsis Muschler ; S. Kirschsteineanus Musehler; S. Schubotzianus Muschler; Helichrysum helothamnus Moe:er; H. lepto- thamnus Moeser; H. velatum Woeser; H. alismatifolium Moeser ; H. albiflorum YMoeser; H. longirameum Moeser ; H. brunioides Moeser; H. Adolfi Friderici Moeser; H. _ellipticifolium Moeser; H. Mildbraedii Moeser; H. helvolum Moeser. Ces nouveautés sont déposées dans les collections du Jardin botanique de Berlin, qui possède ainsi des origi- 253 naux de {a plus grande valeur pour l'étude de la flore de ia partie nord-orientale de notre colonie, que nous avons récemment encore été étudier. Dans les quatre premiers fascicules de la partie bota- nique, 45 planches hors texte nous donnent la représen- tation d’une soixantaine d’espèces nouvelles apparte- nant à divers groupes végétaux. Il résulte des observations de M. le Dr Mildbraed que la grande forêt de l'Ituri, qui se développe au nord-est du Congo, est une forêt nettement tropicale; que sa flore a le plus d'analogie avec celle de la forêt du Kamerun que l'explorateur a eu l'occasion de visiter plus récem- ment lors de la deuxième expédition du Prince de Mecklenburg, qu’il a également accompagnée comme botaniste. Un autre des volumes des résultats scientifiques de la première de ces expéditions doit encore attirer notre attention, c’est le volume VIT, III consacré, par le D' Y. Czekanowski, à la région Nil-Congo au point de vue ethnographique et anthropologique. Cette étude com- porte un atlas de 139 pl. en phototypie qui sont, pour la connaissance du territoire congolais, d’une immense importance. Laissant de côté la partie anthropologique, pour laquelle cependant l’auteur apporte des documents nombreux @), nous insisterons sur l'aspect du pays, car nous trouvons dans cet atlas quelques planches tout à fait remarquables; elles nous font voir la différence (2) Wissensch. Ergebnisse d. Deutsch. Zentral-Afrika Exped. Bd. VIL. Forschungen in Nil-Kongo Zwischengebiet v. D° Y. Czekanowski Bd. III. Ethn. Atlas 43 p. 139 pl. phototyp. Leipzig, Klinkhardt et Biermann. 1911. 254 considérable qui existe entre l’est de notre colonie, le nord et le centre, même entre l’est et le Katanga. On est frappé de l'aspect si spécial que présente la région montagneuse orientale, les versants des montagnes étant vraiment couverts de cultures et de pâturages. Même, lorsque nous pénétrons dans la forêt tropicale qui trouve, comme on le sait, dans cette région la limite-est de sa distribution, nous voyons cette forêt différer notablement de celle de l’intérieur du Congo. Les planches de ce volume constituent une magnifique documentation à laquelle on devra se référer pour toutes les études relatives à la partie orientale de notre Congo, qu’elles soient d’ethnographie pure ou de sciences appliquées, et en particulier de sciences agri- coles. Car, pour ces dernières, l’étude de laspect du paysage est de première importance. À propos d’agriculture, il convient également de rappeler les études publiées dans les mêmes « Résultats » sur la nature des roches volcaniques : 0. Hansen. Gesteinszersetzung durch vulkanische Exhalationen et L. Finckh. Die jung vulkanischen Gesteine des Kiwusee Gebietes. Il est vraiment regrettable que de ces merveilleux documents recueillis dans notre colonie et réunis à Berlin, nous possédions si peu de chose en Belgique. Pour l'Est et le Nord-Est de notre colonie, les Allemands sont jusqu’à ce jour les dépositaires des principaux renseignements botaniques; nous y avons vu herboriser le Prof G. Schweinfurth dont les expéditions ont été fructueuses dans le nord et ont été dépassées presque, pour la quantité, par celles du Prince de Mecklenburg. 259 Il serait à désirer que nos fonctionnaires, résidant dans les diverses parties du Congo finissent par com- prendre l'immense intérêt qui réside dans le collection- nement des documents scientifiques, et que nous puissions, gràce à eux, nous libérer de la tutelle alle- mande, sous laquelle forcément nous devons nous placer dans nos recherches scientifiques. : E. D. W. B. Hayata. Icones Plantarum Fermosanarum. À diverses reprises, M. B. Hayata a exploré l’ile de Formose et en a rapporté des matériaux du plus grand intérêt qu'il est même venu étudier en Europe, particu- lièrement à Kew, où, en 1910, il a passé quelques mois, après avoir visité la Belgique. Il a publié, pour le compte du « Bureau of Productive Industry » du gouvernement de Formose, un premier fascicule des « Icones Formosanarum », qui forme à lui- seul un gros volume de 265 pages et XL planches super- bement gravées. Le texte comprend une clef analytique des Dicotylées polypétales. Pour chacune des familles envisagées, l'auteur donne une clef analytique des genres et ces derniers sont précédés à leur tour d’une clef dichoto- mique des espèces. Une abondante littérature est signalée pour toutes les plantes citées, dont la plupart sont même en outre décrites. Un second fascicule de cette œuvre importante et admirablement présentée, est actuellement sous presse; il est probable qu’il pourra encore voir le jour cette année, ce que nous souhaitons très vivement. Dans le 256 premier fascicule, sont travaillées les familles depuis les Renonculacées jusqu'aux Rosacées, donc une partie des polypétales seulement. E. D.1W:- Prof. D° M. Rikli, — Lebensbedingungen und Vegeta- tionsverhältnisse der Mittelmeerländer und der Atlan- tischen Inseln (vol. in-8°, 170 p., 32 pl. et 27 fig. dans le texte. Iena, G. Fischer, 1912). | Depuis quelques années, les excursions universitaires se multiplient vers les régions méridionales, pour le plus grand bien du développement intellectuel des étudiants qui, grâce à l'observation directe de la nature, sont mis à même de mieux comprendre non seulement les problèmes de science pure, mais encore de science appliquée. Il leur est possible, sous la conduite de guides éclairés, de pénétrer dans les domaines géographico-ethnographiques directement en rapport avec les sciences botaniques, car c'est de la plante que l'homme obtient la plupart des choses nécessaires à sa vie. M. le D° Rikli, du Jardin botanique de Zurich et de l'Ecole technique de la même ville, a eu à diverses reprises l’occasion de conduire dans la région méditer- ranéenne des excursions académiques et il a été frappé de la difficulté qui existait, pour les nombreux partici- pants à ces tournées, dese faire avant leur départ et durant leur voyage une idée du pays, car la littérature botanique est minime. Il s’est donc proposé d'écrire pour les participants aux excursions et en même temps pour les voyageurs isolés, un livre où ils trouveraient au moins un résumé des choses qu’ils peuvent étudier à loisir dans les RO T diverses parties de la Méditerranée, dont les bords pré- sentent des aspects si variés. Il y à pleinement réussi: le livre est un vrai modèle, il fait grand honneur à l’auteur et à l'éditeur qui n'a rien négligé pour lui donner de l’aspect. Nous ne pouvons donner qu’un aperçu très sommaire de ce travail, que l’auteur a divisé en deux parties. La première est consacrée à ce qu'il appelle « Méditer- ranée », C'est-à-dire aux bords de la Méditerranée, exclusion faite des terrains de l’intérieur de l'Asie. Après avoir fixé les limites des types des flores méditerranéennes, il passe aux facteurs qui agissent dans ces régions sur la distribution des végélaux. Quatre facteurs sont passés en revue: Chute d'eau, Chaleur, Vents, Rayons solaires. Ces indications l’amènent à étudier les principes, les formes de végétation, dans lesquelles dominent les adap- tations à la sécheresse. Bien que la végétation méditer- ranéenne soit particulièrement polymorphe, presque tous ses représentants appartiennent à la grande classe des « Xérophytes », dans laquelle notre auteur passe successivement en revue les Therophytes, les plantes à tubercules et à bulbes, les Chamacphytes et les Hemi- crytophytes, les plantes sclérophylles, microphylles, velues, grasses, aphylles, plantes coupées et les Xéro- graminées. | Il nous donne, par de jolies photographies, des aspects de la végétation de divers de ces types de plantes et accompagne ses notes de quelques dessins de coupes microscopiques, destinés à faire voir les rapports des organes des végélaux avec les agents extérieurs. Une étude intéressante sur les forêts de ces régions se 258 rencontre dans celte première partie du livre. Elles se rangent en deux catégories; les forêts de feuillus, toujours vertes, se subdivisant en forêts de Laurus nobilis, Quercus ruber et Quercus Ilex, et les forêts de conifères qui se classent en quatre groupes se caractérisant par : Pinus Pinea, Pinus halepensis, Pinus pinaster, Callitris quadrivalvis. L'auteur nous décrit les maquis et les garrigues, nous faisant ressortir, chemin faisant, l’importance de ces for- mations végélales pour les habitants, comme aussi les désaccords des phytogéographes qui voient dans cette formation, les uns un stade ancien primitif, les autres un stade dérivé de l'exploitation et de la destruction des forêts primitives. M. le D' Rikli se déclare tout à fait opposant à celte dernière hypothèse. M. Rikli consacre un paragraphe aux cultures, et il a soin de le documenter très largement, insistant en tout pre ‘ier lieu sur Peau qui est l'élément le plus important pour la culture du sol. Dans la seconde partie du livre, sur laquelle nous n’insisterons pas, l’auteur passe en revue la climatologie, la biologie générale de la région formée par les iles extraméditerranéennes, puis décrit successivement les aspects de la végétation des Iles du Cap vert, des Cana- ries, de Madère et des Acores. Cet ensemble de données admirablement illustrées est accompagné d’une bibliographie très complète, sub- divisée en deux parties se rapportant aux deux parties du livre, Une table alphabétique très étendue complète ce volume, qui sera lu avec plaisir par tous ceux qui s'inté- 259 ressent à la végétation de cette partie du globe et même à la géobotanique en général. ED. W. La Société a reçu de M. H. Angenot, secrétaire de « La Défense de la Fagne » un exemplaire du guide qu’il a publié à Verviers cette année. Le guide compte 112 pages et un certain nombre de planches hors texte,tirées malheureusement sur un assez mauvais papier, ce qui ne les avantage nullement. Le petit guide renferme une notice sur la botanique de la Haute-Fagne liégeoise. ne 4 M Lu a QUE Fe 1" 2 21 4 Sat ne 4 1100 AT un cho ae RE SN ob “4 ; 20 2 1 qu ii Natal à ARE CPNDIPPET RE: Firfroge A 1À | D, F7 HOMME Ban TEUt is ét EU 4) RE GTA #40) TES 4 POTU TA LL ED A SoN Pa LUE PA sh) ' É e AUROT 6 rl DaueNt PCR ' ‘ | à (p == ; pu Fa. Ex) « | nn : < : PAL - < ; x s 3 4 : = LA # ; L 7, v É | re Ré : ‘ m* ; : V hi d | (I | on À v À à” ; u : ' Li : Û “4 LU | L F1 0 \.: ï - Le. * À à, | 18 220200 R We : a l =. | LE Au | dfed x Er LS ke, : x“ RE" - DA \ ht à, # 3 t è— Ep Le ". A PAUSE | RASTE L + M ie 242 © F . : vre : 64 OR “Ur : L À £ ( , 1 WA } ne. sn EN LT CRT ji ii 2 174 si Pin nr D à d è ya NI SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DELvBEEGIQUIE: Séance générale du 1 décembre 1912. Présidence de M. A. Cocwraux, Président. Sont présents: MM. Bommer, A. Cogniaux, W. Conrad, L. Coomans, de Bullemont, É, Durand, Francotte, Guns, Henriquez, H. Kufferath, Lallemand, Naveau, R. P. Paque, Poma, M. et M"° Schouteden-Wéry, C. Sterckx, Van Aerdschot, Van Bambeke, Van den Broeck, Van der Bruggen, Vanderlinden et E. DeWildeman, secrétaire. Messieurs J. Chalon, Aigret, A. Hardy- de Bast, EL. et Em. Marchal, Micheels se font excuser. Le procès-verbal de la dernière séance étant à l’im- pression ne peut être communiqué à l’assemblée. Correspondance. — Le secrétaire donne lecture à l'assemblée d’une lettre qui a été adressée à la Société par M' le Président de la Naturwissenschaftlicher Verein für Steiermark, lui annonçant que cette Société fêlait le 10 novembre 1912 le 50° anniversaire de sa fondation et lui adressant à cette occasion une invitation pour assister à la séance extraordinaire qui avait lieu à Graz. La Société n’ayant pu envoyer un délégué à cette cérémonie, le Secrétaire a exprimé à la Société correspon- dante avec nos regrets nos plus cordiales félicitations. 262 Le 4 novembre dernier un de nos anciens membres, M. Victor Coomans, est décédé à Forest. En l'absence du Président et des Vice-Présidents empêchés, le secrétaire à pris la parole à la mortuaire et a rappelé en quelques mots la place qu'avait occupée au sein de notre association le regretté défunt. Victor Coomans était né à Bruxelles le 12 janvier 1839 et peu de temps après la fondation de la Société il s'était fait inscrire parmi ses membres. Il avait active- ment collaboré à ses travaux, avait même publié quel- ques notes dans nos Bulletins, et avait fait partie de notre Conseil d'Administration. A une des séances mensuelles antérieures notre vice- Président Marchal s'est fait l'interprète des membres de la Société pour adresser à notre vénéré trésorier, Léon Coomans, nos sentiments de condoléance,. La Société a reçu une lettre de M. J. Vander Gucht d'Anvers annonçant officiellement la mort de son fils Gustave, ancien élève de l’Université de Gand, un de nos membres effectifs, mort au Congo, où il était chargé de mission scientifique. Une lettre de condoléance sera adressée à sa famille. Monsieur le prof. Cogniaux annonce la mort du Bota- niste Peckolt, décédé à Rio-de-Janeiro, le 21 septembre 1912, à l'âge de 90 ans. Peckolt était bien connu par ses travaux de Botanique appliquée, en particulier par ses études de pharmacognosie. Notre collègue Aigret nous à envoyé une courte note nécrologique sur Ch. J. François, un de nos collègues, 263 décédé cette année. Cette note paraïtra dans le Bulletin de la Séance. Messieurs Conrad et Kufferath donnent quelques indi- cations sur les additions à la flore algologique de notre pays. Ils font ressortir les acquisitions qui ont été faites dans ces dernières années, et dans la premiére partie du travail, M. Conrad a résumé l’histoire de l’algolo- gie en Belgique. L'assemblée décide que ce travail paraitra dans les comptes-rendus de la Séance. Notre confrère M. Verhulst a envoyé 2 nolices qui seront, comme les précédentes, soumises à l’avis de MM. Bommer et Massart, et insérées, en cas de rapport favorable, dans le compte-rendu de la Séance. Le Président accorde ensuite la parole à M. De Wilde- man pour l'exposé de quelques considérations sur la flore du Katanga. Cette communication fait partie d’un travail étendu qui constituera le 3° fascicule du volume jubilaire de notre Société. ——————————— Aux termes des statuts, l’assemblée de décembre doit entendre l’exposé de la situation budgétaire. Monsieur L. Coomans, trésorier, résume l’état des recettes et des finances, tant à l’ordinaire qu’à l'extraor- dinaire. Cet état est très satisfaisant. Sur la proposition du Président, l’Assemblée vote, par acclamations, des félicitations à notre trésorier. 264 M. le Docteur Mare, présenté à la dernière séance, est admis comme membre effectif de la Société ; M. De Zutere René, Avenue du Sud 175, Anvers, présenté par MM. J. Hennen et F. Boonroy ; M. Ernest van den Broeck, Conservateur au Musée d'Histoire Naturelle, à Bruxelles ; M. A. Van Billoen, Secrétaire de la Caisse d'Epargne, Bruxelles ; et M. Kemna, 6, rue Montebello, à Anvers, présentés par MM. Bommer et De Wildeman, demandent à faire partie de la Société. Monsieur Emile Marchal fait déposer le travail de M' le prof. L. Palmans qui sera publié dans le Bulletin de la Société. Le Rév. P. Paque analyse quelques notes de phytopa- thologie qui paraitront in-extenso dans le compte-rendu de la séance. ne —— L'ordre du jour appelle élection de 3 conseillers en remplacement de: MM. Bommer, Gravis et Grégoire, conseillers sortants non-rééligibles. Sont élus pour la période 1913-1915 : MM. Massart, Lonay et Pirsoul. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à AH 12. 265 MORPHOLOGIE EXTERNE D'UN Phascolus lunatus, par L. PaLuans. Linné donne ie nom de Phaseolu; lunatus à une liane qui croit actuellement dans toute l’étendue de la zone tropicale. L’instabilité de son port l’a fait décrire sous différents noms. C'est ainsi que Phaseolus inamoenus Linné et Phaseolus macrocarpus Bentham sont identifiés aujourd’hui avec Phaseolus lunatus Linné. Ses variétés et races sont tres nombreuses. Son origine géobotanique semble limitée aux rives du fleuve Amazone et à la région centrale du Brésil. L'intérêt spécial présenté par cette plante est dü à son rôle économique. Malgré la présence constante chez les sujets spontanés d'un glucoside qui, hydrolysé, libère de l'acide cyan- hydrique en dose mortelle dans les tissus des parties végétatives et des graines, ces dernières sont usagées dans l’alimentation de l’homme et des animaux domes- tiques. Cette pratique, dangereuse en apparence, s'explique par l’existence de nombreuses variétés et races à teneur cyanhydrique faible ou nulle et par la création culturale d’un grand nombre d’entités à graine inerte. De sorte que l’imprudence, que beaucoup d’accidents mortels traduisent, est due en réalité, à l'insuffisance des carac- tères organographiques employés dans le départage des récoltes toxiques et inoffensives. Au cours d’une recherche anatomique@ ayant pour (1) Annales de Gembloux. Octobre 1912. 266 but de réaliser l'identification rapide des graines de Phaseolus lunatus, recherche justifiée par leur présence actuelle sur le marché européen, j'ai tenté l'élevage du redoutable végétal dans les serres de l'Institut Agricole de l'Etat à Gembloux. L’essai ayant réussi, je crois intéressant de le signaler aux membres de la Société Royale de Botanique de Belgique. La culture a été obtenue avec des graines d’une variété à spermoderme brun clair bariolé de jaune pâle. Elie a été conduite en pot. Le semis, effectué dans un mélange formé de terre de bruyère et de terreau de feuilles en parts égales, a été mis en serre chaude à la date du 20 mars dernier. La germination terminée, le végétal en expérience a été transféré successivement en serre tempérée et en serre froide où il arriva le 15 mai. Il y fut maintenu. Au cours de son évolution plusieurs transplantations ont été nécessaires. La dernière se fit en sol formé, par tiers, de terre de jardin, de terreau de fumier et de terreau de feuilles. La floraison du Phaseolus lunatus acclimaté débuta le 20 juillet; sa fructification, le 1° août. La déhiscence des graines s’accomplit au cours d'octobre. Dans ces conditions, Phaseolus lunaius var. a présenté les caractères suivants : Port : Liane herbacée. Fig. 1. Phaseolus lunatus. Réduit 19 fois, RTE Mr iRmednte D Bree AE Fr QUE à Fig. 2, Feuille de Phaseolus lunatus. Réduit 1,3 fois. 269 Racine. Fasciculée et pourvue de nodosités. Tige. Volubile, sinistrorse, haute de trois mètres. Feuille. Composée du type trifoliolé. Rachis semi-cylindrique, ecanaliculé; folioles à bord simple, ovales, acuminées ; pétiolules munis de stipelles ; folioles latérales asymétriques et presque sessiles. Fig. 3. Gousse de Phaseolus lunatus. Grandeur naturelle. Inflorescence. Grappe simple portant de neuf à vingl fleurs. Fleur. Petite et peu apparente. Calice gamosépale, pentamère, à lobes réduits; Corolle papilionacée comprenant : 270 Un étendard vert pâle, orbiculaire, subtordu:; Deux ailes obovales à onglet jaunâtre et à lame jaune pâle ; Une carène vert pâle contournée en spirale ; Un androcée diadelphe formé de dix étamines dont une libre ; Un gynécée monocarpellaire à ovaire libre et à style épousant les contours spiralés de la carène. Fruit. Gousse, pubescente à l’état jeune, trapue et nettement arquée à l’état adulte. Ce dernier caractère a créé le qualificatif d’espèce « lunatus » avec le sens de « croissant lunaire ». Graine. Réniforme. Cotylédons légèrement inégaux en volume; hile apparent ; spermoderme blanc ivoire bariolé de jaune pâle. Fig. 4, Graines de Phaseolus lunatus. Grandeur naturelle. Sous l'influence de l’essai cultural la coloration du spermoderme s’est modifiée : il y a eu pâlissement. Ce phénomène n’est pas isolé et se manifeste, entre autres, chez un Phaseolus lunatus de l’ile de la Réunion, dont les sujets spontanés ont un spermoderme violet foncé et les sujets cultivés, et inertes, un spermoderme blanc strié de violet. Décembre 1912. 271 HISTORIQUE DE L’ALGOLOGIE EN BELGIQUE. Travaux algologiques publiés sur la flore belge, ou par des botanistes belges, par W. Coran. La Société de Botanique a contribué fortement à l'évolution de l’Algologie. C’est dans son sein que c’est formé plus d’un des botanistes qui ont travaillé en vue de l’édification de la flore algologique de notre pays, et c'est en ses pages que les résullats d’un assez grand nombre de recherches importantes à été publié. Cette flore est loin de son achèvement. Jusque dans ces derniers temps, beaucoup de récoltes n’ont été étu- diées que superficiellement ; leur ensemble ne fournit pas de données suffisamment détaillées et- précises pour pouvoir contribuer sérieusement à l'étude de la réparti- tion géographique de nos algues, ou à la connaissance de la richesse réciproque des diverses provinces ou des régions géobotaniques de notre pays. Des provinces entières, p. ex. la province d'Anvers, restent quasi inexplorées. Heureusement, dans ces derniers temps, deux ou trois botanistes ont enfin effectué des pêches réellement méthodiques et consciencieuses, et chaque fois le nombre des espèces signalées dans le pays s'est accru considérablement. Nous le montrerons plus loin par deux exemples, — Néanmoins nous avons le droit de nous réjouir des progrès réalisés. On a fait preuve d’une activité incon- testable sur le terrain de l’Algologie belge. Si nous 272 entrons dans l’examen de nos acquisitions, nous verrons clairement la marche suivie par cette branche, dont les connaissances se sont considérablement accrues depuis les derniers cinquante ou soixante ans. Trois ou quatre faits particulièrement importants font saillie dans l’évolution de l’algologie de notre pays. Ce sont des publications de travaux établissant des étapes bien définies. Leur intérêt, tant historique que scienti- fique, est grand. Ces travaux sont consultés souvent par les botanistes et s'ils ne contiennent pas toujours des données précieuses par elles-mêmes, ils ont du moins été le point de départ de recherches nouvelles. Dans la présente notice, qui n’a point la prétention d'être détaillée, moins encore complète, nous envisage- rons spécialement les travaux faits sur les algues de notre pays, mais nous serions incomplets si nous ne signalions ceux faits par des auteurs belges sur la flore étrangère. — Il faut remonter jusqu'en 1838, je pense, pour trouver les premières notes sur la flore algologique de la Bel- gique. Vers cette époque, Cu. Morren publie différents mémoires sur « Les Hydrophytes de la Belgique » (1838- 41; 5 mém.; Ac. des Sciences) (1830: Cn. Morren : « Mémoire sur un végétal miscroscopique d’un nouveau genre, proposé sous le nom de Crucigénie, et sur un in- strument que l’auteur nomme microsoter » (Ann. sc. nat. 1830). 1835. — Kicxx (père). — Flore cryptogamique des environs de Louvain, etc. (Louvain, 1835). — En 1838 paraissent aussi les listes des algues observées en Belgique par Wesrenporp et VannAEsENDoNck. C’est principalement le « Catalogue des Cryptogames observées 273 depuis 1835 dans le Brabant et dans la province d'Anvers. (Ann. Soc. encyclogr. des Sc. méd. 1838). Ces données, comparées à celles de nos jours, sont nécessairement très incomplètes, mais elles présentent pourtant un grand intérêt au point de vue de l’évolution de nos connais- sances algologiques. Elles ont d'ailleurs encore ce pré- cieux mérite, c’est d’avoir été le stimulant qui a poussé la plupart des chercheurs ultérieurs à approfondir cette flore. — Quelques années plus tard sont publiées les « Recherches pour Servir à la flure cryplogamique des Flandres de J. Kicxx (fils). (Mém. Acad. roy. Belg. 1841, p. 42-46; 1843, p. 42. 46; 1846, p. 47-51; 1849, p. 53-60 ; 1855, p. 53-63.) Ainsi que le remarquable « Essai sur les Vuriétés indi- gènes du Fucus vesiculosus ». (Bull. Ac. Belg. 1856). 1852.— A. Bercyncx. — Catalogue des Cryptogames observées aux environs de Namur. (Bull. Acad. Belg. 1852 ; p. 45-81). Voilà à peu près tout ce que nous possédons, avant ia fondation, en 1862, de la Société royale de Botanique. — * ee FE En 1863, Fr. Crépin publie une étude sur « Les Cha- racées en Belgique ». (B.S. B. ®, IT, 1863). 1863. — Azr. Cocxraux : Notice sur le Nitella tenuis- sima Kützg. (ibid., t. II, p. 327). En 1865, G. Auserr présente (ibid, t. IV, p. 302) un « Cataiogue des Cryptogames récoltées aux environs de Louelte-St-Pierre ». — (1) B. S. B. ou Bull. Soc. roy. Bot. = Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique. 274 La publication, en 1867 de la « Flore cryplogamique », de J. Kicex (Gand, 2 vol. in-8°) dans laquelle les algues occupent une place très large, marque l’accomplissement d’une étape importante dans l'historique de l’algologie. C’est, en effet, la première fois, que nous voyons décrites, dans leurs moindres détails, les algues de ces deux pro- vinces. Ce travail a su conserver, même de nos jours, une grande valeur et beaucoup d'intérêt. Les chercheurs ultérieurs le considérent comme un document de toute première importance. Pour son époque, c’est un travail absolument remarquable, et c’est à juste titre que Kickx est appelé « le père de la Cryptogamie en Belgique ». — Les pays limitrophes possédaient chacun sa flore erypto- gamique; seule la Belgique n'avait sur sa végétation cryptogamique des données éparses, ne pouvant con- stituer < un tout ». Kickx a tâché de combler ces lacunes par la synthèse qu’il fit que toutes les données anté- rieures, et par ses observations personnelles multiples et précieuses. — Il nous a laissé un herbier remarquable où figurent, entire autres, les nombreuses formes de Fucus de notre côte. Get herbier est conservé au Collège des Jésuites, à Namur. — 1874. — C. Bawps. — « Notice sur le Chara aspera » — (B. S. B. t. XII, p. 290). — « Synopsis de la flore du Limbourg belge. — Crypto- games vasculaires et Characées. » (Hasselt 1895). En 1877, Bauwens publie (dans Ann. Soc. belge de microsc., t. XCI) la « Liste des Diatomées cilées comme ayant élé recueillies en Belgique ». — Les diatomées des environs de Bruxelles étaient restées presqu'inconnues jusqu’à ce moment. Le nombre des espèces publiées dans l’« Herbier cryptogamique » de 275 Westendorp, se voit considérablement augmenté par les récoltes de C. H. DecoGne. |< Diatomées des environs de Bruxelles », Ann. Soc. belge de Microsc., t. II, p. LXXVI, 1877). Dans le même tôme (p. LXVII) nous trouvons une « Liste complémentaire aux Diatomées de Belgique », et les « Dialomées fossiles trouvées dans l'argile des Polders, » de J. Dery. Ce savant a pris une part active à l’évolu- tion de la Diatomologie en Belgique. Parmi ses nom- breuses études dans ce domaine, nous ne citerons que la monographie « Analysis of the genus Campylo- discus » (Londres, 1891, avec 15 planches) et sa nomen- clature complète des livres et mémoires écrits sur les diatomées : « Biblio‘heca Diutomologici seu catalogus librorum et Collectionum exsiccatorum Bacillarias quas- cumque sistentium ». Ce travail forme l’introduction à l'ouvrage de De-Toni (Sylloge Algarum). — E. Van pen Broeck : « Les Diatomées recueillies en Belgique par Ehrenberg », (Ann. Soc. belge Microsc. IV, 1878, t. IIL, p. LXD). Ruror. — Note sur les Microphotographies du Pleu- rosigma angulatum obtenues par C. Günrmer, (Ann. Soc. Microsc., t. VII, p. VIII ; 1880-81). Léo ERRERA, — Communication au sujet de la struc- ture cellulaire et de la conjugaison du Spirogyra porticalis CI. (Ann. Soc. Microsc., t. XIV, pp. 150-151- 1388). — Analyse du mémoire de M. Bower sur le conceptacle des Fucacées, et présentation de préparations à ce sujet. — Communication sur le Fucus platycarpus et le F. serratus (ibid., t. VII, p. CXLII (1881). FF X 276 Nous arrivons à Hewrr Van Heurck. La vie de ce co-fondateur de notre Société n'a été que de travail. La mort nous le ravit, il y a trois ans à peine, pendant qu'il achevait la correction des dernières pages des « Diatomées de l'Expédition antarctiquè de la Belgica ». En 1878 parait la 3° édition de son livre: « Le micros- cOpe, sa construction, son maniement et son application à l'anatomie végétale èt aux Diatomées ». C’est le remanie- ment et l'augmentation de la 1° édition datant de 1865. Outre des notes d'optique, la description détaillée de tous les microscopes, et des pages intéressantes con- sacrées à l’anatomie végétale, cet ouvrage apporte une série nouvelle de chapitres sur les Diatomées. Feu Delogne en a fait une analyse dans le Bull. Soc. roy. Botan. (t. XVI, p. 244). Il m'est impossible de passer en revue les nombreux et intéressants travaux de Van Heurck. Je ne puis que renvoyer le lecteur à la biographie qu’a faite de lui M. J. Chalon. (Bull. Soc. roy. Botan., t. XLVI, page 250, 1909). Le couronnement de l'activité inlassable de Van Heurck est le fameux « Synopsis des Diatomées de Belgi- que» et le non moins remarquable « Traité des Diatomées. » (1880-85 et 1899). Ces deux travaux sont considérables. Le dernier est la condensation et l’heureux remaniement du premier. Ils fournissent des renseignements nouveaux sur la morpho- logie de ce groupe de Zygophycées. Mais ce qui rend ces deux travaux d’une importance aussi prépondérante, c'est qu'ils donnent la descriplion consciencieuse, par- faite, de foutes les Diatomées observées jusqu'alors en Belgique, avec l'indication précise des stations. 277 En matiére de diatomologie, la réputation de Van Heurck est mondiale. Pourquoi insister davantage sur l'atlas du « Synopsis » ou les planches du « Traité »? Les figures des types de Diatomées que ces travaux décrivent, sont des chefs-d’œuvres. Elles ont toutes, ou du moins en majeure partie, été dessinées de la main de ce savant. Leur nombre, dans le « Synopsis », dépasse notablement les 3000. L'Académie des Sciences de France à décerné à ce travail remarquable le grand prix de Botanique cryptogamique (Prix Desmazières). On trouvera un compte-rendu du Synopsis, par C. H. Delogne, dans les Ann. Soc. belge Microse., t. XI, p. 72, et par Cornet, t. VI, p. C. Les microphotographiés, de Van Heurck, relatives à la résolution des tests les plus inextricables, sont uni- versellement connues, non seulement au point de vue purement morphologique, mais encore au point de vue de la microphotographie de haute précision. Rappelons, eu passant, qu'il obtint, le premier, en 1884, la résolu- tion, en perles de l'Amphipleura pellucida, diatomée dont la valve compte 3700 stries par millimètre. — Note sur la photographie des perles de l'Amphi- pleura pellucida (Ann. Soc. microsc., t. II, 1884-85, p. 36). — Note sur la résolution en perles de l’Amphipleura pellucida et sur la nature réelle des stries des Diatomées. (Ann. Soc. microsc., t. XI, 1884-85, p. 63). — Le Pleurosigma ungulatum. (Ann. Soc. Microsc., t. XVI, 1889-1890, p. 10). Un mot encore de la collection des Diatomées de Van Heurck. Elle est prodigieuse. Elle renferme tous les types décrits dans le Traité et dans le Synopsis, et cela, 278 en collections triées et presque pures! Elle compte plus de 1200 formes avec notes et diagnoses. La ville d'Anvers a fait l'acquisition de toutes les collections de Van Heurck. C’est à l’École Industrielle que l’on peut admirer la précieuse collection de tous les types de microscopes, depuis ceux de Leeuwenhoeck et des frères Janssen, jusqu'aux grands modèles de Watson et de Ross. Il y a là aussi la collection des préparations microscopiques, tant cryptogamiques que phanéro- gamiques. Il y a là, avant tout, l’herbier de Van Heurck, tout à fait remarquable, dont la partie algologique renferme les introuvables exsiccata des frères Crouan, et de Holmes et une foule d’échantillons de Agardh, Griffith, Le Jolis, etc. Cette collection est un monde. Pour finir, signalons encore le remarquable « Prodro- me de la Flore des Alpes marines, des Iles Anglo-nor- mandes, et des côtes N.-W. de la France ». Jersey, Labey, 1908 ; ge. in-8°, XIL et 120 p. Si j'ai parlé un peu longuement de H. Van Heurck, c’est qu’il fut un spécialiste universellement reconnu en Diatomologie et que ce fut lui qui édifia complètement la flore des Diatomées de notre pays. C'est pour moi une occasion émue de reparler de ce savant, dont le labo- ratoire m'a toujours été ouvert. — À. Mawsrox et P. Crergors : « Première liste d’Algues observées aux environs de Huy» (Bull. Cercle Nat. Hutois, 1893). — « Les Algues Floridées des environs de Huy » (idem). * % * Nos connaissances devaient bientôt s'étendre encore considérablement par les recherches de M. E. De Wiroe- MAN. 279 Grâce à lui, l’étude des Algues et la connaissance de la flore algologique belge, ont fait un nouveau grand pas en avant. La série de ses « Contributions à l'Étude des Algues de Belgique», notes hautement intéressantes par lindi- cation des stations, parait dans le Bull. Soc. roy. Bot., de 1885 à 1893 : (1835 : t. XXIV, 2° partie, p. 79 et 116; IS tin XX 2 2partie, p.109: 1837: -t. XVI, 2e partie, p. 74; 1891 : t. XXIX, 2° partie, p. 135; 1893: t. XXXII, 2 partie, p. 88). En 1886 parait la liste des « Desmidées récoltées en Belgique en 1886 » (Bull. Soc. roy. Bot. ; t. XXV, 2° partie p. 153), suivie, l’année d’après, de celles récoltées en 1887 (id. t. XXVI, 2° partie, p. 88). Ces catalogues complètent nos connaissances sur la distribution, en Belgique, de ce groupe de conjuguées. En même temps paraîssent les « Observations sur quelques Desmidiées » (id. 1887; t. XXVI, Îe partie, p. 271), qui contiennent de nombreux exemples de la grande « plasticité » de ce groupe d'algues et montrent le peu de valeur absolue à accorder, par le systématicien, aux détails morphologiques secondaires. La même année commence la publication, toujours dans le Bulletin de notre Société, des Observations algo- logiques » (1887, t. XX VII, 1° partie, p. 71, — id. 1891, t. XXIX; 1° partie, p. 93). Le tome XXIX (2° partie, p. 147) donne encore un « Tableau comparaiif des Algues de Belgique ». Ce qui rend ce catalogue aussi intéressant, c’est que M. De Wil- deman y donne, résumée par provinces, la liste de toutes les espèces signalées jusqu’à ce jour, et des remarques nouvelles sur la richesse relative des provinces. 280 Parmi la série très nombreuse des petites publi- cations nous ne pouvons citer que les principales. Plusieurs d’entre elles émettent encore des idées intéressantes sur la valeur attribuée par les savants aux détails morphologiques de certaines algues. Ces recher- ches sont des documents précieux dans la question du Polymorphisme des Algues. — Note sur le Vau:heria sessilis (Ann. Soc. Microsc. ; t. XII; p. 66-70, 1885-86). — Note sur deux espèces du genre Ulothrix (B. S. B., FES0 MER VS Ie partie pe 7): — Sur l’ Ulothrix flaccida Kütz. et le Sfichococcus Nàg. (B. S. B., 1888, t. XX VII, 2° partie). — Sur la formation des kystes chez les Ulothrix (B. S. BH AXNES 2102218987, pr) — Note sur l'Ulothrix crenulata Kütz, (B. S. B., 1. NNNT 2% /D. 555. 111/1887) — Le genre Microspora Thur. doit-il être conservé ? (BIS BUT XVI: 2" D): 1887, pro). — Sur le tanin chez les Algues d’eau douce (B. S. B., t. 25 ; 2° partie ; 1886, p. 125-136). — Sur le Nitella syncarpa (ibid., 1886 ; t. XXVIT ; 2° partie, p. 3). — Observations sur quelques formes d’Algues terres- tres épiphytes (ibid., t. XXVII, 1888). — Note sur l'Enteromorpha intestinalis L. (Notarisia, No 21). — Note sur les genres Prasiola et Schizogonium (Ann. Soc. Microse., t. 16, p. 20, 1889). — Sur les crampons des Conjuguées (ibid., 1891 ; 2e partie, p. 35). — Note sur Cladophora (Notarisia, 1891, fase. 28). 281 — Sur la morphologie des Cladophora (Ann. Soc. Microsc., t. XVII ; 1891, p. 194). — Sur le Vaucheria De Baryana [Ann. Soc. Micros., t. 20 (1893-94) p. 242]. — Note sur quelques Vaucheria (Notarisia, t. XI, No° 9, 3 :.p. 92-96 ; 1896. B. S. B., t. 85 ; 1° pp: 71). — Cerasterias Reinsch. et Tetracladium De Wild. (Notarisia, 1895, t. V., N° 2, p. 17-19). — Quelques mots sur le genre Scenedesmus (Bull. Soc. roy. Botan., 1892 ; t. XXXI, p. 218). — Sur le genre Scenedesmus Mey. (Notes algologiques N° VII. Notarisia, 1895 ; t. X, p. 58). — Note sur le genre Pleurococcus (B. Herb. Boiss., t. LN°7, 1893): — Quelques mots sur le Pediastrum simplex Mey. (id. N°8). — Pediastrum tricornutum Borge (Notes algologiques EV- Notar-, 18961; X, Up.'AT): — Sur le Trentepohlia polymorpha Deckenbach (Bull. Soc. roy. Bot. ; 1894 ; t. XXXIII, 2: partie). — Notes sur quelques espèces du genre Trentepohlia Martius (Ann. Soc. Microsc. ; 1897 ; t. XXI, p. 95). — Observations sur quelques espèces du genre Vau- cheria (Bull. Soc. roy. Bot., 1897 ; t. XXXV,; 1° part., p. 71. Notarisia, 1896, p. 99). — Quelques Algues récoltées aux environs de Malmédy (Ann. Soc. Microse. ; t. XXXI ; 1894, p. 8). — Sur le thermotaxisme des Euglènes (Id., t. XX, 1894, p. 245). — Les Volvocacées. Essai de systématique du groupe (Ann. Soc. Microsc., t. 22, p. 30 (1895-96). Parmi les documents les plus intéressants sur le 282 « Polymorphisme » figurent les travaux intitulés : « Sur la variation morphologique de quelques Desmidiées ». (Notar. Sept. 1895 ; t. X, p. 3-12 ; 36-38) mais surtout les < Observations criliques sur quelques espèces de la famille des Desmidiées » (Ann. Soc. Microsc. (Mémoire) 1894 ; t. XVIII). « Quand on considère — y dit M. De Wildeman — le nombre des Desmidiées décrites dans ces dernières années, on est en droit de se demander si toutes les espèces créées méritent bien le titre d'espèces ? Leurs créateurs ne sont-ils point comme certains phanéroga- mistes enclins à trouver dans les formes qu’ils rencon- trent, des types spécifiques nouveaux, sans trop se soucier des variations que peuvent subir les individus constituant ure espèce. Ils sont ainsi arrivés, me semble- t-il, à décrire, non plus des espèces, mais des individus ; toute cellule représentant une petite modification du contour par rapport à ce qu'ils considèrent comme un type, constitue pour eux une forme, une variété, et même une espèce. La manie de décrire n’est d’aucun profit, ni pour la science, ni pour l’auteur : elle encombre l’une et fait mal apprécier l’autre ». De l'étude des algues à celle de leurs parasites il n’y a qu'un pas. M. De Wildeman consacre, dans une série de publications, une étude toute nouvelle sur les Chytri- dinées parasites d’Algues : « Notes mycologiques » (Ann. Soc. Microsc., 1896 ; t. XX, p. 19 et 105) « Chytridinées nouvelles parasites d’Alques » (Notar., 1895 ; t. X ; p. 33) « Observations sur quelques Chytrilinées nouvelles ou peu connues » (Mém. Herb. Boiss. IL. 1900, N° 15). Tous ces travaux ont mis au point bon nombre de questions, et ont montré l'importance de l'étude métho- dique de certaines questions. 283 Mais voici que nous arrivons à la « Flore des Algues de Belgique » (1 vol., Bruxelles, 1896. — Mémoire couronné par la Société royale de Botanique. Prix Crépin 1894). Ce travail est, en un mot, la synthèse de toutes nos connaissances sur le nombre et la répartition des espèces des alques belges. C'est la première flore algologique de notre pays. Je rappellerai un passage de la lettre-préface que Léo Errera écrivit lors de la publication de ce « livre utile et qui venait au bon moment ». « Aucun ouvrage, jusqu’à présent, ne décrit l’ensemble des algues de notre pays. Nous avions bien la « Flore cryptogamique » de Kickx, mais elle ne s’occupe que des Flandres, et elle date de 1867 (Et d’ailleurs, l’auteur, attachant une importance exagérée aux moindres détails morphologiques, y a décrit un nombre très considérable de « sous-espèces, variétés, sous-variétés, etc.). « Quoiqu’elle fut très méritante pour l’époque, conti- nue Léo Errera, elle n'est évidemment plus en rapport avec l’état actuel de la science. Cette lacune n’est point spéciale à la Belgique. Nos voisins du Midi ne sont guère mieux partagés que nous : une flore algologique deserip- tive, passablement complète, leur fait défaut, et votre travail sera, je pense, le premier de ce genre en langue française ». La publication de la « Flore algologique » est La troisième élape marquanie dans l’histoire du développe- ment de nos connaissances en cette matière. En accumu- lant toutes les données connues jusqu’à ce jour, en y soudant les observations personnelles, pour le moins aussi importantes, M. De Wildeman a réalisé un grand travail. 284 Son livre — disait encore Errera — à encore une autre, et si j'ose le dire, une plus haute mission à remplir. Il provoquera des recherches nouvelles, il stimulera le zele des botaaistes, il les amènera sürement à constater une foule d'espèces d’algues encore ignorées dans notre pays, et, après avoir rendu accessible ce qui est déjà connu, vous aurez ainsi beaucoup aidé à faire découvrir ce qui ne l’est pas encore. Pour les plantes phanérogames, cette époque des fièvres de l’investigation et de la découverte est close, en ce qui concerne la Belgique : le cadre de notre flore est fixé définitivement, le tableau est tracé de main de maitre dans le Manuel de la Flore de Belgique, de Crépin. Mais pour les algues, cetle période est à peine commencée, et votre livre servira à la fois de stimulant et de guide ». Dans sa « Flore », M. De Wildeman établit, également pour la première fois, par des tableaux numériques, la répartition exacte des algues entre les différentes pro- vinces et pour les différents groupes systématiques (Introduction, p. XVIH). Comme le dit l’auteur dans cette même introduction, « notre pays, dont le sol est constitué par des terrains assez variés, doit posséder, sans aucun doute, une flore algologique assez différente suivant la région que l'on envisage; mais nos connaissances encore très incomplètes, ne nous permettent pas de délimiter la flore de ces régions. De nombreuses pêches sont à effectuer, pour compléter les renseignements relatifs à la disposition des cryptogames et particulièrement celle des algues ». La nécessité de catalogues détaillés, consciencieux, précis et nombreux, relatant les espèces observées avec l’indication minutieuse des stations, n’est que trop évi- 285 dente. Je voudrais montrer par deux ou trois exemples numériques, quelle importance ont des études vraiment consciencieuses, sur nos Connaissances de la flore algolo- gique. Des récoltes d’algues, faites en Limbourg, par le profes- seur J. Massarr, et décrites par M. De Wicpemaw, ont amené la découverte d'un grand nombre d’espèces nou- velles pour la Belgique, et d’un nombre plus grand encore, naturellement, d'espèces non encore signalées dans cette province : « Les Alques du Limbourg. (Notes du laboratoire ambulant de Biologie de l’Université de Bruxelles ; Ann. Soc. Microsc. ; 1897 ; t. XXI, p. 42). Dans l’Introduction de la « Flore », M. De Wildeman signalait 232 espèces pour le Limbourg. Si nous faisons abstraction des Diatomées (61 esp.) il reste 171 espèces. Le relevé des espèces, — également sans les Diatomées — récoltées par M. Massart s'élève à 230. Donc 59 espèces nouvelles pour le Limbourg, dont la répartition est donnée par le tableau suivant : ” Nombre d'espèces signalées de la « Flore », pour le LIMBOURG. Nouvelles espèces | Nouveau total Après les récoltes de M. Massart. Chlorophycées 163 + 49 212 — (Diatomées 61) — Floridées O + 7 I Phéophycées I + 2 2 Cyanophycées 7 + 7 14 171 + 59 230 286 et 4 espèces nouvelles, pour la Belgique, dont la réparti- tion est la suivante : Nombre d'espèces signalées | Après les récoites de M. Massart. de la « Flore », pour la | LR | BELGIQUE. Nouvelles espèces | Nouveau total Chlorophycées 387 + 37 424 (Diatomées : 613) — _ pes Floridées 51 + 2 53 Phéophycées 78 + — 78 Cyanophycées 50 + 2 52 566 + 41 607 J'ai pensé ne pas sortir trop du cadre de mon sujet en établissant les nombres précédents, pour démontrer, plus clairement que de n'importe quelle autre façon, que l'ex- ploration méthodique et systématique de notre pays est une nécessité pour l'édification de cette flore algologique, dont M. De Wildeman a construit la solide charpente. En 1898 paraît le 1° fascicule du « Prodrome de la Flore belge », par MM. E. De Wicoemax et Tu. Dunano. (Bru- xelles. — A. Castaigne, 1898-1907). La partie relative aux Thallophytes a été traitée par M. De Wildeman. Ce travail est un complément remarquable à la « Flore ». Il tient compte de toutes les récoltes faites en Belgique jusqu’à ce jour. Il donne tous les genres et espèces, sans diagnoses, mais avec la citation précise, — comme le Sylloge de De-Toni — des auteurs et des descriptions. Les stations sont indiquées scrupuleusement chez la plupart des espèces. Des tableaux très intéressants donnent, par famille même, la répartition exacte des algues décrites. 287 — La même année, du même auteur, paraissent : « Catalogue Algologique de la Suisse » (Mém. de la Soc. roy. des Sciences, de Liège ; IL; t. XIX, p. I-180). C'est une liste des Algues trouvées en Suisse, jusqu’à ce moment , établie d’après les travaux et les herbiers de différents savants, et les récoltes de l’auteur. — « Prodrome de la Flore algologique des Indes Néerlan- « daises (publié par le Jard. Bot. de Buitenzorg. Batavia, 1897). | Ce travail répondait à une nécessité. Dans la 1° partie, sont énumérées foules les algues connues dans cette région ; la 2° partie est un complément à la 1°. Il repose sur les travaux de Cleve, Schmidt, Schmidtle et ceux de De Wildeman, et sur les récoltes de J. Massart, G. Clautriau, et Penzig. | 1° Partie | 2° Partie Cyanophycées | 28 genr. 69 esp. 29 genr. 90 esp. Chorophycées | 201 — OT NN 22 1345 — Phéophycées 19 — 19 — 19 — 78 — Rhodophycées 43 — 48 — 48 — 116 — 296 — 1351 — 319 — 10200 Il y a encore deux tableaux très intéressants donnant la division géobotanique de la région, et la répartition relative des différentes espèces. Si nous procédons par ordre de dates, nous assistons à la publication des travaux suivants : 288 1894. — P. Pero. « Contribution à l’éfude des Diato- mées en Belgique » (Ann. Soc. belge Microsc., XX, 1894) 1898. — J. Massarr : « La Cicalrisation chez les végé- taux » (Mém-cour. publ. par Ac. Roy. Belg., t. LVIE, et Recueil Inst. Bot. Léo Errera. t. III, 1898, p. 399). La 1° partie traite de la cicatrisation chez les thallophytes. Pour les Algues filamenteuses l'auteur établit deux réac- tions : {° croissance de la cellule intacte placée immédia- tement sous la cellule détruite ; 2° traversée de la cellule morte jusqu’à rencontre des cellules vivantes. — Chez les Algues à thaile disciforme, la rangée des cellules dans laquelle une cellule est détruite, cesse de croitre, et est entourée par les rangées contiguës. — Chez beau- coup d’Algues brunes et rouges, 11 naît des cellules nou- velles qui ferment les blessures, ou bien il se forme en même temps de nombreux points végétalifs. — É. De Wicoeman: « Sur la Réparation chez quel- ques Algues ». (Mém. cour. publ. par Ac. Roy. Belg., t. LVIILI, 1899 — et Recueil Instit. Bot. Léo Errera, t. LIL, 1898, p. 465) — Dans ce travail, plusieurs expé- riences du prof. Massart ont été reprises. Celles sur Trentepohlia, Phycopeltis, sont quelque peu en contra- diction avec les observations de M. Massart. — 1899. — GC. Craurrrau. — « Les Réserves hydrocar- bonées chez les Thallophytes. » (Rec. Inst. Bot., t. I, p. 301. — Miscellanées biologiques dédiées au Prof. Alfred Giard, à l’occasion du XXV° anniversaire de la fondation de la Station zoologique de Wimereux, p. 114). 1900. — E. De Wicnemanx: — « Les Trenlepohlia des Indes néerlandaises » Ann. Jard. Bot. de Buitenzorg, IX, 127). — « Observations sur quelques Algues rapportées par J. Massart d’un voyage aux Indes néerlandaises «. Suppl. I. (Ann. Jard. Bot. Builenzorg). 289 — « Les Algues de la fiore de Buitenzorg. » (publié par le Jard. Bot. de Buitenzorg, 3° partie, 1900). Ce travail est un guide précieux pour les botanistes qui veulent s’occuper d’Algologie à Buitenzorg, il dresse la liste des genres et des espèces, tant d’Algues marines que d’Algues d'eau douce, connus à ce jour. — 1900. — J. Massarr. — « Clautriavia, » un nouveau genre de Flagellates. » — (Rec. Inst. Bot., 1900, t. II, p. 201. — Bull. Soc. roy. des Sc. méd. et nat., 58° année, p. 133, nov. 1900). — « Lisie des Flagellates observés aux environs de Coxyde et de Nieuport. » (Ann. Soc. belge Microsc., 27e année, 1900-01, fasc. 1, p. 75). É. De WiLnEman. — « Note préliminaire sur les Algues rapportées par M. Racovitza, naturaliste de l’Expédition antarctique belge. » (Bull. Acad. roy. de Belgique; Classe des Sciences, 1900 ; p. 558-569). J. CHALON. — « Herborisations à Banyuls. » (Bull. Soc. roy. Bot. t. 39, fase. 3; pp. 22-36) où l’auteur fait remarquer, entre autres, que les algues calcaires ne se trouvent pas nécessairement sur sol calcaire, et prennent donc à la mer leur teneur en CaO et en Mg0. — 1901. — J. Massarr. — « Recherches sur les Organis- mes Inférieurs, — V: Sur le Protoplasme des Schizo- phytes. » (Mém. Couronn. etc. publ. par Acad. roy. des Sciences de Belgique, t. LXI, 1901). C’est une reprise approfondie de l’étude de la morpho- logie et de la phylogénie des Schizophytes. Les organismes de ce groupe auraient des cellules absolument différentes de celles de tout autre organisme ; la couche assimitatrice ne serait pas à identifier avec un chromatophose ; le corps central ne serait point un noyau. 290 1905. — J. Cmazon. — « Liste des Alques marines observées jusqu'à ce jour entre l'embouchure de l'Escaut ella Corogne, inclus Iles Anglo-Normandes. » (Anvers, févr. 1905, Imprimerie J. E. Buschmann). Ouvrage très complet, indiquant toutes les stations, les collections, etc. 1907.— H. Scmourenex. — « Note sur quelques Fla- gellés (Notes sur les organismes inférieurs, 4° note; — Archiv f. Protistenkunde, IX Band, 1907; p. 108-136). 1) Dimorpha mutans Gruber — 2) Mastigamæba pilosa Cash. — 3) Dendromonas laxa Kent. 4) Clautriavia mobilis Massart et CI. parva sp. n. — 5) Petalomonas mira Awer. — 6) Errera mirabilis, n. gen , n. Sp. — 1908. — K. Loppexs. — « Contribution à l'étude du microplankton des eaux saumâtres de la Belgique. » (Ann. de Biol. lacustre, t. II, n° 1, p. 16-53). 1909. -— Joserx. ScHOUTEDEN- WÉRY. — « Over de Ver- deelingen der Algen in het Veurne-Ambacht.» (Handelingen van het XIIT Vlaamseh Natuur- en Geneeskundig Con- gres, gehouden te Brussel, op 18, 19 en 20 sept. 1909, p. 177-186). H. en J. Scnourenex-Wéry. — « Bijlrage tot de ken- nis der Volvocineeën van België. » (ibidem, p. 174-176). 1909. — J. Cazonx. — Les nouvelles installations du Laboratoire biologique de Roscoff (Finistère, France) et les études algologiques qu’on y peut entreprendre.» (Bull. Soc. roy. Bot.,t. XLVI; fasc. IIT, pp. 224-249). Cette notice contient la liste des Algues récoltées aux environs de Roscoff, sans les Diatomées. Elle résume les herborisations de Sirodot, M'°* Vickers et Karsakoff, et celles de l'auteur. Elle est d'autant plus intéressante, que 291 le catalogue des Aigues marines de cette région n’a pas été publié, et que la « Florule du Finistère » des frères Crouax, est, aujourd’hui, vieille de 45 ans. © — « Additions à la florule algologique de Roscoff, après revision de l'Herbier Vickers. » (Bull. Soc. roy. Bot. ; t. XLVI, fasc. IV, p. 377). Ces additions portent à 330 le total des algues marines recueillies jusqu’à ce jour, dans les environs de Roscoff. 1910. — J. CHarox. « La sexualité des Laminaria.» (B. S. B., t. 47, p. 313-314). 1911. — Tuéo Srowrs. « Études topographiques sur la variabilité des Fucus vesciculosus L., platicarpus Thur., et ceranoïdes L. (Rec. Instit. Bot. Léo Errera, t. VIIT ; p. 325). Ce travail met en doute la valeur des innombrables subdivisions spécifiques et autres, créées par Kickx. C’est une intéressante contribution à l'étude du Poly- morphisme. H. Micueezs. « Nole sur la forme du thalle chez Diciyota dichotoma. » (Rec. Instit. Bot. Léo Errera, t. VER © 1 279): Mvw° Scnourenen- Wéry. « Recherches sur les facteurs qui règlent la distribution géographique des Algues du Veurne-Ambacht (région S.- W.de la 3ône maritime belge.)» Rec. Instit. Bot. Léo Errera, t. VIIT ; p. 101). Dans cette intéressante étude, M"° Schouteden-Wéry établit un catalogue de toutes les espèces d'Algues, de Flagellates à chromophylle et de Schizophycées rencon- trées dans cette région de notre pays. Comme le comportait ce travail, l'auteur a fourni une (1) P. L. et H. M, Crouax : Florule du Finistère (Brest, 1867). 292 foule de précieux détails géologiques, climatologiques, hydrologiques, chimiques et autres, sur la répartition des Algues qu'il a récoltées. Les listes des organismes observés, dressées très consciencieusement, ont complété d’une façon remarquable les données du « Prodrome ». Ce travail n'est rien moins qu'une première réponse directe au désidératum que signalait M. De Wildeman dans l’Introduction de sa « Flore algologique ». C'est une contribution de première importance à la connais- sance de la flore algologique du S.-W. de notre côte, et nous pouvons être heureux de constater que des recher- ches ont enfin été entreprises dans l'ordre d’idée dont parlait Léo Errera. H. KurrerATx. — À obtenu des cultures pures (sensu Chodat !) de plusieurs algues. — Contribution à la Physiologie d’une Protococcacée nouvelle, Chlorella luteo-viridis Chodat n. sp.; var. lutescens Chodat n. var. (sous presse; paraïitra dans Rec. Inst. Bot. t. IX). 1912. — W. Conran. « Vote sur un étal filamenteux du Synura Uvella Ehr. (Bull. Soc. roy. Bot., t. IL ; fasc. 2: 4912). — Note provisoire sur le Géotropisme chez Himan- thalia lorea Lgb. — (B. S. B.t. L., p. 201, 1912). — Une nouvelle méthode de préparation des Schizo- phycées (Ibid., p. 205). HERBIERS. J. Kicxx. renferme, entre autres, les nombreuses formes du genre Fucus de la côte belge. L’herbier authen- tique est conservé au Collège des Jésuites, à Namur. H. Vax Heurcx. Il en a été question plus haut (p. 277). 293 J. Cxarox. Près de 5000 espèces et variétés, représen- tées par 15,000 échantillons. Get herbier est actuellement au Jardin botanique, il a été donné par M. J. Chalon. JARDIN BoTaANIQUuE DE L'ETAT, BRUXELLES, possède un des herbiers les plus remarquables, constitué par la fusion en un seul herbier, des exsiccata authentiques de Westendorp, Lenormand, Le Jolis, Desmazières, Lloyd, etc. Bruxelles, Institut Botanique Léo Errera, juillet 1912. ADDITION A LA FLORE ALGOLOGIQUE DE LA BELGIQUE, par W. Cowrap et H. KuFFERATH. Nous donnons ici la première liste des Flagellates et des Algues, ainsi que, en annexe, celle des Schizophycées, récoltés par nous dans ces derniers temps. Pour une plus grande facilité d'orientation, nous avons suivi ici la classification de E. Lemmermann, pour les Schizophycées et les Flagellates (Kryptogamenflora der Mark Brandenburg, 1910) et de Fr. Ocrwawxs, pour les Algues (Morphologie und Biologie der Algen, 1904). Les Diatomées ont été classées d’après le « Traité» de H. Van HEeurCx. En vue de faire le relevé des espèces et des genres nouveaux, soit pour la province, soit pour la Belgique, nous avons comparé nos récoltes 1°) aux données du « Prodrome de la Flore belge » de É. De Wicpewan et Tu. Duran (fasc. 1, 1897 ; fasc. 2, 1891; supplément « Flagellata » du Prof. J. Massarr, fase. 14, 1903). 20) aux intéressantes « Recherches qui règlent la 294 distribution géographique des Algues, dans le Veurne- Ambacht », de Mme Scaourenen- WÉRY (1909). Les Diato- mées n’ont pas été déterminées dans toutes les récoltes ; elles n’ont pas été comparées aux données du « Traité » de H. Van Heurcx. Le présent catalogue comprend 371 espèces, dont 99 diatomées. Nous y signalons : 16 genres nouveaux pour la Belgique ; 40 espèces nouvelles pour la Belgique : 100 espèces nouvelles pour les différentes provinces, que nous résumons, plus loir, en un tableau. Nous pensons utile d'attirer l’attention sur quelques stations qui nous ont paru intéressantes. 4) À Bornhem; a) mare poissonneuse, à quelques minutes de la gare, située à gauche de Ia chaussée allant à Tamise. Nous l’avons désignée « Mare, Bornhem ». — b) un peu plus loin, le « Vieil Escaut », ancien bras de VEscaut, particulièrement riche en z00- et phyto-plank- ton. Abondantes fleurs d’eau de Schizophycées. — c) à son extrémité, cette immense mare communique par un chenal très étroit avec le « Sas », écluse qui peut la mettre en communication avec l’Escaut, en face de Tamise (Digue avec Juglans regia). Nous avons désigné ce fossé : « Chenal, Bornhem ». 2) à Oisquercq ; a) mare tourbeuse, dans le bois de Oisquercq, située sur l'intersection du Bruxellien et de l'Yprésien. Pauvre en matières minérales. Présente une riche flore de Desmidiacées. Nous y avons trouvé égale- ment beaucoup de Synura uvella Ehr. Nous la désignons dans la suite : «Mare Oisquercq». — b) non loin de cette mare, il y a une tourbière, bien connue des botanistes 295 belges. Épais coussinets de Sphagnum; station de Drosera rotundifolia ; près de là, Osmunda regalis. Cette tour- bière est également fort intéressante. Les dates accompagnant l'indication des stations s'appliquent simplement au moment où la récolle a été faite. Les signes GC, CC, etc. ne servent qu’à exprimer l'abondance plus ou moins grande de lorganisme envisagé, au moment où la récolte a été faite, et se rapportent donc strictement et à la station, et à la date indiquées. | Nous avons cru bien faire en publiant, ici même, le catalogue des Schyzophycées que nous avons récoltées, quoique ce groupe d'organisme n'ait aucun rapport avec celui des Algues. Comme le montre le Tableau-résumé, un certain nombre d'espèces et même de genres sont nouveaux pour les provinces envisagées ou pour la Belgique. Disons encore que nous avons trouvé : 1) Deux formes nouvelles du genre Chlorella Beijer., (forme-type, et sa variété). La diagnose qu’en à faite le prof. R. Chodat, est donnée plus loin. 2) Une forme nouvelle du Synura uvella Ehr. Voir plus loin. Pour finir, nous remercions sincèrement les personnes qui ont bien voulu nous transmettre des récoltes d’Algues. Institut Botanique Léo Errera, 20 novembre 1912. Abbréviations. A. —= prov. d'Anvers W. Co. — W. Conrad Br. — » de Brabant H.K. — H. Kuflerath Ni: x "a Namur Fi. or. — Flandre orientale kb, —, » 0x Liéee Fi. oce. — Flandre occident. Lx. — » » Luxemb. H. — Hainaut 296 A = genre nouveau pour la Belgique, == espèce nouvelle pour la Belgique, () — espèce nouvelle pour la province. + » * A. — Classe 1 — FLAGELLATAE. Ordre I. — PANTOSTOMATINEAE. Fam. I. — Holomastigaceae. A Multicilia Cienkowsky. M. lacustris Lauterb. — Br. : Oisquercq, tourbière, janv. A0 CH K): Fam, 2. — Rhizomastigaceae. Cercobodo Krassilstschik. © C. ovatus (Klebs) ! Lemmerm. — Br.: Oisquercq, mare, janv. 10 —- Tourbière, mars ‘09 (H. K..). A Mastigamæba E. F. Schulze. M. sp. — F1. or. : Rupelmonde, fossé, juin, 709 (H. K.). Ordre IL. — PROTOMASTIGINEAE. Fam. |. — Oicomonadaceae Oicomonas Kent. O0. quadrata Kent. — Br.: Oisquercq, mare, janv. "10 (EH. K.) Fam. 2. — Craspedomonadineae. A Codonocladium Stein. C. umbellatum (Tat.) Stein. — Br.: Brux., Jard. bot. baquet à Helodea, dée. *11 (W. Co.). Fam. 3. —Bodonaceae. Bodo (Ehr.) Stein. & B. globosus Stein. — Br.: Oisquereq, mare, janv. 10 (H. K.) 297 © B. uncinatus (Kent) Klebs. — F1. occ. : Environs de Nieuport, fossé salé, nov. 10 (H. K.). << B. edax Klebs. — Fl. or. : Rupelmonde, fossé, in, 09 (HF Pleuromonas Perty. P. jaculans Perty. — FI. occ. : Nieuport, ancienne crique de Furnes, nov. ’10 (H. K..). Fam. 4. — Tetramitaceae. A Collodictyon Carter. C. triciliatum Carter. — Br. : Oisquercq, tourbiére, mars ‘09 (H. K..). Ordre IIT. — DISTOMATINEAE. A Hexamitus Duj. H. fissus Klebs. — F1. or. : Rupelmonde, fossé, juin "09 (H. K.). À Urophagus Klebs U. rostratus (Stein) Klebs = (Hexamitus rostratus Stein) — Br. : Bergh, purin, nov. ‘12 (M. Poma). Ordre IV. — CHRYSOMONADINEAE. Fam. 1. — Chromulinaceae Senn. A Stylococcus Chodat. S. Aureus Chodat. — A. : C., petit fossé, à Deurne; nov. ‘12 (W. Co.). Chromulina Cienk. C. Rosanoffii (Woronin.) Bütschli. — Br.: Brux., Jard. Bot., serre éthologique, aquarium ; serre à Victoria regia. (W. Co.). © C. ochracea (Ehr.) Bütschli. — F1. or.: Overmeire : étang, juin ‘09 (H. K.). 298 Chrysopyxis Stein. CG. bipes Stein. — (1) 4. : C. sur Zygnema ericetorum Calmpthout (tourbières) avril °12. — CC. sur Conferva, petit fossé à Deurne. nov., ‘12. — (1) Br.: sur Mesocarpus, Oisquercq, mare, mai ’12, (W. Co.). Fam. 2. — Hymenomonadaceae. Synura Ehr. (Infus. p. 60). S. Uvella Ehr. (L. c. pl. IT, fig. IX.) — 4. : CCC! fossé du château «Kappenberg », Vieux-Dieu. De mars à avril 1912 tellement abondant, que l'eau en était jaunâtre à la surface. — Bornhem, Chenal, mai 12 — Vieux-Dieu, mare au bord de la route vers Bouchout, févr. °12. — CCC! ibidem : l’eau en est brune ! sept. ’12 — CC. fossé du château «te Boulaer », à Deurne, oct. 12 (W. Co.). — CCC, mare dans le polder d'Hoboken, sept. ’12. L'eau en est réellement brune. (Mr. Edw. Frison) — CC. ibidem, 20 oct ’12 (W. Co.). — Br.: Oisquercq, mare, mai’12; tourbière, mai ’12 (W. Co.), Ois- quercq, tourbière, mars 709; mare, janv. ’10 (H. K..) Bonheyden-lez-Malines, fossé, mars ’10 (H.K.). — L. — Hockay, abreuvoir, janv. ‘10 (H. K.). El. or.: Burght, fossé de l’usine abandonnée, nov. 42 — Audenarde, mare de la Meerschpoort, avr. 12(W. Co.). S. Uvella Ehr. Colonies filamenteuses (voir : W. Conrad : « Note sur un état filamenteux du Synura Uvella Ehr. — Bull. Soc. roy. Bot. — t. IL; fasc. 2, 1912) — À. : CC. dans le plankton du fossé du Château « Kappenberg », à Vieux-Dieu, en mé- lange avec le précédent; mars-avril 1912. (W. 299 Co.). — AR. mare dans polder d’Hoboken, sept. 12 (M. Edw. Frison). Fam. 3. — Ochromonadaceae Senn. Dinobryon Ehr. D. Sertularia Ehr.— (D) AC! dans pêches de surface, fossé du « Kappenberg », à Vieux-Dieu, mars-avril ’12. — CC! dans fossé du château « te Boulaer », à Deurne, oct. 12. — (ji) B.: Brux., jard. Bot. déc. "12. — (W. Co.). - Trouvé : Carapace d’une Silicochrysomonadine : Distepha- nus speculum Ehr. à Nieuport, chenal, nov. ’10 (H°K°). Ordre V. — CRYPTOMONADINEAE, Fam. — Chilomonadaceae. Chilomonas Ehr. C. paramaecium Ehr. — Br. : Oisquercq, mare, janv. 10. — Oisquercq, tourbière, mars °09; janv. 10. — Cortenberg, bois, mars ‘10 (H. K..). Ordre VI. — CHLOROMONADINEAE. Fam. — Vacuolariaceae. Vacuolaria Cienk. Y virescens Cienk. — (1) 4. : Burght, fossé, avr. ’12. (W. Co.). © V. viridis (Dang.) Lemm. — 4. : Deurne, petit fossé, nov. 12; CC! (W. Co). — B. : Oisquercq, mare, janv. ‘10 (H. K.). Ordre VII. — EUGLENINEAE. Fam. 1. — Euglenaceae. Eutreplia Perty. 300 E. viridis Perty. — (1) À. : G. Deurne, fossé de l’«Ancien Château Gallifort », nov. 12 (W. Co) Euglena Ehr. E. acus Ehr. -— (1) À. : Bornhem, chenal, mai ‘12. — Vieux-Dieu, mare au bord de la route vers Bou- chout, févr. 12 (W. Co.). E. deses Ehr. — 4. : forme exclusivement la zône verte de la vase mise à nu à marée basse, de l’Escaut (Groote Schoor, mai ‘12) (W. Co.). — Br.: Ois- quercq, mare, mai ‘12 (H. K.). E. Spirogyra Ehr. — À. : CC fossé du château « te Bou- laer », Deurne, sept. ’12 (W. Co.). — Br.: Oisquercq, abreuvoir, janv. 10 (H. K.). E. tripteris (Duj.) Klebs. — (1) À.: Vieux-Dieu, fossé du Kappenberg (W. Co.). © E. olivacea Schmitz. — 4.: Flaque d’eau près de la Brasserie < Den Draeyboom », à Wommelghem, nov. ‘12 (W. Co.). E, pisciformis Klebs. — Br.: Cortenberg, affleurement diestien, mars 10 (H. K.). E. viridis Ehr. — Pr.: Cortenberg, mars 10. — FI. or.: Basel, mare, juin 09. — FI. occ.: La Panne (village), fossé, avril 12 (H. K.). Phacus Nitsch. P. pleuronectes (O0. F. M.) Duj. — 4.: CCG étang de M. Vanden Broeck, à Reeth. — Bornhem, chenal, mai ‘12. — Br. : Bruxelles, Jard. Bot., nov. ’12 (W. Co).—Oisquercq, abreuvoir, janv. ”’10 (H K.). P. l'ongicaudus (Ehr.) Duj. — (|) À. : Bornhem, chenal. — Vieil Escaut ; mai 12 (W. Co). — (1) FI. or. : Termonde, fossés des fortifications, juin ’09 (H. Ke P. pyrum (Ehr.) Stein. — (|) À. : fossé de l’« Ancien 301 château de Gallifort », nov. ‘12 (W. Co.). Trachelomonas Ehr. T. hispida (Perty) Stein. — Br.: Bruxelles, Jard. Bot. — Bergh, « Torfbrock », nov. ’12 (M. Poma). — À. : Vieux-Dieu, mare au bord de la route vers Bou- chout, févr. et sept. ‘12. — Deurne, fossé du château « te Boulaer », nov. ‘12 (W. Co.). T. volvocina Ehr. — À.: Vieux-Dieu, mare au bord de la route vers Bouchout, févr. 12 (W. Co.). — Br.: Oisquercq, mare, janv. 10 (H. K.). < T. oblonga Lemm. — À.: Deurne, fossé, nov. ’12 (WE Co): << T. perforata Awerinzew. -— Br.: Cortenberg, bois, mars ‘10 (H. K.). © T. sp. ?? — Forme intermédiaire entre T. teres et T. oblonga (Lemmermann, I. ©, p. 524). — Ft. occ. : Nieuport, fossé donnant dans l’ancienne crique de Furnes, nov. 10 (H. K.). Fam. 2. — Peranemaceae. Anisomema Duj. < A. striatum Klebs. — Br.: Oisquercq, tourbière, janv. 10 (H. K.). < A. entosiphon (Stein) Klebs. — F1. or. : Overmeire, étang, juin ‘09 (H. K..). A Tropidoscyphus Stein. T. cyclostomus Senn. — À. : Deurne, fossé n° 2, nov. ’12 (Ne Co): A Entosiphon Stein. E. sulcatum (Duj.) Stein. — À. : AC. Deurne, fossé n° 2, nov. 12 (W. Co.). — Br. : Cortenberg, bois, mars 10 (HSE) Classe 11. — PERIDINIALES. Ordre I. — PERIDINEAE. Fam. I. — Glenodiniaceae. Glenodinium Ehr. G. sp. — À. : Deurne, fossé du château « te Boulaer », sept. 12 (W. Co.). G. pulvisculus (Ehr.) Stein. -— (1) Fl. or. : Audenarde, fossé des fortifications de la Meerschpoort, avr. 12 (W. Co.). Fam. 2. — Peridiniaceae. Peridinium Ehr. P. bipes Stein. — Br. : Bergh, « Torfbrock », nov. ’12 (M. Poma). P, cinctum Ehr. — () Fl. or. : Audenarde, anciens fossés des fortifications de la Meerschpoort, avr. 12 (W. Co.). P. tabulatum (Ehr.) Clap. et Lachm. — F1. or. : Burght, fossés de l’usine abandonnée, nov.’12, CC! (W. Co.). Ceratium Schrank. C. hirundinella (O0. F. M.) Schrank. — (1) À.: C. fort « Lunette », à Hoboken, juill. °12. — Mare dans polder d’Hoboken, CC ! sept. ’12 (M. Edw. Frison). B. — ALGUES VERTES. I. — HETEROCONTAE (Oltmanns, sine Chloromonadin.!) Fam. I. — Gonfervaceae. Conferva (L.) Lagerh. C. bombycina Ag. — À. : Vieux-Dieu, fossé du Kappen- 303 berg, mai ‘12. — Deurne, petit fossé, nov. 12. — Fl. or.: Audenarde, mare de la Meerschpoort, avr. ’12(W. Co.). — Br.: Brux., Jard. Bot. (W. Co.). — F1. occ. : Nieuport, fossé donnant dans l’ancienne crique de Furnes, nov. 10. — Oost- bhoek, route de La Panne à Furnes, fossé, avr. 12 (H. K.). C. fontinalis Berk. — Br. : Brux., Jard. Bot., déc. ‘11 (W. Co.). Sciadium A. Br. S, arbusculum A. Br. — 4. : C. ! fixé sur Cladophora, à Deurne, fossé, nov. "12 (W. Co.). — Br. : Bergh, « Torfbrock », nov. °12 (M. Poma). Ophiocytium Näg. O. cochleare Br. — (1) N. : Dave, route la long de la Meuse, fossé, janv. 10 (H. K.). — Br. : Bergh, « Torfbrock », CC! nov. 12 (M. Poma). F1. or. : Overmeire, étang, juin °09 (H. K.). — Burght, fossé de l’usine abandonnée, nov. 12 (W. Co.). /\ Botrydiopsis Borzi. B. arrhiza Borzi. — Br. : Bergh, « Torfbrock +, nov. 12 (M. Poma). Fam. 2. — Chlorotheciaceae. Mischococcus Nàg. M. confervicola Näg. — (1) À. : Bornhem, chenal, mai 712 (W. Co.). II. — ZYGOPHYCEAE. a) Conjugatae. Fam. 1. — Zygnemaceae. Mesocarpus Hass. M. parvulus (Hass.) De By. — (1) À. : Vieux-Dieu, mare 304 sur la route de Bouchout. {W. Co.). — Br. Bergh, « Torfbrock », nov. *12, (M. Poma). M. parvulus var. angustus (Hass ) — Br. : Bruxelles, Jard. Bot. (W. Co). M. nummuloides (Hass.) De By. — Br.: Oisquercq, mare, janv. 10 (H. K.). M. pleurocarpus De By. — Br.: Brux. Jard. Bot. — Etang de Rouge-Cloitre, CG. Oisquercq, tourbière, mai ’12 (W. Co.). Staurospermum Külz. S. quadratum Kütz. — Br. : CC. Oisquercq, tourbiére, mai 12 (W. Co.). Spirogyra Link. S. gracilis (Hass.) Kütz. — À.: Vieux-Dieu, fossé sur la route de Contich. (W. Co.). — () F1. or. : Rupelmonde, fossé, juin ‘09 (H. K.). S. Grevilleana (Hass.) Kütz. — À. : Anvers, Parc des Rossignols, ruisselet, juin ’12 (W. Co.). — F1. or. Rupelmonde, fossé, juin ‘09 (H. K.) — Burght, fossé de l'usine abandonnée, nov. °12 (W. Co.). S. tenuissima var. Nägelii (Kütz.) — (|) À. : Anvers, Parc des Rossignols, ruisselet, juin 12 (W. Co.). S. jugalis (Kütz) — Br. : CC! Brux. Jard. Bot. févr. ’11 et oct., nov. ‘12 (W. Co.). S. orthospira (Näg.) Kütz. — À. : Bornhem, fossé ; mai 12 (W. Co.). S. porticalis var. quinina Cooke. — Br. : Brux., Jard. Bot., fèvr. "11. — Rouge-Cloitre, oct. °12 (W. Co.). S. varians (Hass.) Kütz. — F1. or. : Rupelmonde, fossé, juin 09 (H. K.). S. elongata (Berk.) Kütz. --- (1) F1. or. : ibidem (H. K..). S. catenaeformis (Hass.) Kütz. — F1. or. : ibid. (H. K..). 305 S. Weberi (Kütz.) Petit. — (zygotes !) F1. occ. : Oost- hoek, fossé sur la route de La Panne à Furnes, avr. ‘12 (H. K.). Zygnema Kütz. L ericetorum (Kütz.) Hansg. — 4. : CC. mares tour- beuses à Calmpthout ; avril, sept. °12. (W. Co.). L. cruciatum (Vauch.) Ag. — A.: bois du Peersbosch, fossé, ‘10. (W. Co.). L. stellinum (Vauch.) Kütz. — A. : Vieux-Dieu, route de Contich. — (1) N. : Dave, fossé aux Iris, près de la Gare, (W. Co.). Fam. 2. — Mesotaeniaceae. Mesotaenium Näg. M. Braunii De By. — Br. : Oisquercq, tourbière, mai 12 (W. Co.). — Ibidem, mars ‘09 (H. K.). — Oisquercq, bruyère, janv. ‘10 (H. K ). Spirotaenia Bréb. S. condensata Bréb. — (|) Br.: Oisquercq, tourbière, mars 09 (H. K.), mai ‘12 (W. Co.). Fam. 3. — Desmidiaceae. Gymnozyga Ehr. G. moniliformis Ehr. — (1) Br. : Oisquercq, tourbiére, janv. 10 (H. K.). Cosmarium (Corda) Lund. C. botrytis (Bory) Menegh. — (1) À. : Env. d'Anvers : bois du Peersbosch, fossé. — Vieux-Dieu, mare sur la route de Bouchout (W. Co.). — Br.: Brux., Jard. Bot. (W. Co.). — Oisquercq, tourbière, mars "09 (H. K.). — Bergh, « Torfbrock », nov. ’12 (M. Poma). — F1. or. : Overmeire, étang, juin 709 (IH. K.). — F1. occ. : Oosthoek (route de La Panne à Furnes), fossé, avril 12 (H.K ). 306 C. Nägelianum Bréb. — (D À.: Environs d'Anvers : bois du Peersbosch, fossé, sept. ‘10 (W. Co.). < C. pachydermum Lund. — Br.: Oisquercq, tour- bière, janv. 10 (H. K..). C. anceps Lund. — (1) Br.: Cortenberg, aïffleurement diestien, mars ’10 (IH. K..). < C. lobatosporum Archer. — Br. : Oisquercq, tour- bière, mars ‘09 (H. K.). C. laeve Rabenh. — (1) Læ. : Freux, pisciculture ; août, 09 (EL. K..). C. Broomei Thwaïtes. — Br.: Bergh, « Torfbrock », nov. ‘12 (M. Poma). Closterium Nitsch. C. setaceum Ehr. — 4. : Vieux-Dieu, fossé au bord de la route de Contich. — Br. : Oisquercq, tourbière, mai 12 (W. Co.). C. obtusum Bréb. (1) Br. : Oisquereq, mare, mai ‘12 (W. Co.). C. acutum Bréb. — Br. : Oisquercq, tourbière mai ’12 (W. Co.). C. striolatum Ehr. — Br. : CCC. ibidem (W. Co.). C. angustatum Kütz. — (|) À. : Vieux-Dieu, fossé du Kappenberg, pêche de fond, avril ‘12 (W. Co.). C. acerosum Ehr. — À,: Bornhem, chenal, mai ’12 (W. Co.). C. rostratum Ehr. — À. : Ibidem (W. Co.). C. costatum Corda. — (1) Br. : Oisquercq, tourbière, janv. 10 (H. K.). C. juncidum Ralfs. — (j) Br. : Ibidem, mars 09 et janv. 10 TH CI. moniliferum (Bory) Ehr. — (D) À.: Environs d’An- vers: bois du Peersbosch, fossé. — Vieux-Dieu, 307 fossé, mars °12 (W. Co.). — () Br. : Brux., Jard. Bot., baquet à Helodea (W. Co.). — Oisquercq, tourbière, janv. ’12 (H. K.). — Bergh, « Torf- brock », nov. ‘12 (M. Poma). — (1) Fi. or. : Burght, fossé de l'usine abandonnée, nov. ’12 (W. Co.). G. (moniliferum, forme naine ?) — Dimensions 20 X 90 &. — (1) Br. : Oisquercq, tourbière, janv. ‘10 (H. K.). | Hyalotheca (Kütz.) Ehr. H. mucosa (Mert) Ekbr. — (1) Br.: Oisquercq, mare, mai ‘12 (W. Co.). — Ibidem, tourbière, mars ‘09 (H. K.). H. dissiliens Ralfs. — 4. : Calmpthout, mare tourbeuse, sept. 12 (W. Co.). Pemium (Bréb.) De By. P. digitus Bréb. — 4.: Environs d'Anvers: bois du Peersbosch, fossé, sept. "10. — Calmpthout, mare tourbeuse, avr. et sept. 12 (W. Co.). — (1) Br, : Oisquercq, tourbière, janv. °10 (H. K..). P. Brebissonii. — (|) Br.: Cortenberg, affleurement diestien, mars ‘10 (H. K.). ; Docidium Bréb, D. nodulosum Bréb. — (|) Br.: Bergh, « Torfbrock », nov. ‘12 (M. Poma). Staurastrum (Meyen) Lund. S. teliferum Ralfs. — (1) Br.: Oisquercq, tourbière, mai 12 (W. Co.). S. gracile (Ralfs). — (j) L. : CC. Ourthe, à Sy, au pieds des « Rochers de Sy » (W. Cn.). — (1) 4. : Env. d'Anvers, Peersbosch, sept. 11 (W. Co.). S. muticum Bréb. — (1) Br.: CCC. Oisquercq, mare, mai 12 (W. Co.). 308 S. hirsutum Ehr. — L.: Ourthe, à Sy (W. Co.). — () Br.: Bergh, « Torfbrock », nov, 12 (M. Poma). S. alternans Bréb. — Lx. : Freux, pisciculture, août °09 (A. K.). Euastrum Ehr. E. verrucosum Ehr. — (j) À. : Calmpthout, tourbière, sept. 12 (W. Co.). E. ampullaceum Ralfs. — 4. : ibidem (W. Co.). E. affine Ralfs. — 4. : ibidem (W. Co.). E. oblongum Ralfs. — Br. : Oisquercq, tourbière, janv. "10 et mars ‘09 (H. K.). © E. ventricosum Lund. — Br. : Oisquercq, tourbière, mars °09 (H. K.). Micrasterias Ag. M. papillifera Bréb. — (D) Br.: Oisquercq, tourbière, janv.”’10 (H. K.). M. denticulata Bréb. — (1) Br. : ibidem, mars °09 (H.K). M. oscitans Ralfs. — 4.: Calmpthout, tourbières, sept. 712 (W. Co.). b). — Diatomacenae. Sous-fam. I. — Raphidées. Tribu 1. — Cymbellées. Amphora Ehr. À. ovalis Kütz.— C. partout. A. Normanii Rabenh. — Brux., Jard. Bot. Brux., mur de la serre éthologique (W. Co.). A. commutata Grun. — Trouvé 1 fois à Tamise (Escaut) (W. Co.). A. salina W. Sm. — Tête de Flandre, fossé (W. Co.). Cymbella Ag. C. cuspidata Kütz. — Burght, fossé. — Bornhem, chenal mai ‘12 (W. Co.). 309 C. Ehrenbergii Kütz. — C. fossé, Burght. — Bornhem, chenal (W. Co.). C. gastroides Kütz. — Zwijndrecht, fossé, mars ‘11 (W. Co.). G lanceolata Ehr. — Burght, Galgenweel. — Bornhem, Vieil Escaut (W. Co.). Encyonema Kütz. E. prostratum Ralfs. — Burght, fossé, C! (W. Co.). — Nieuport, petite schorre, à gauche du chenal, nov. 10 (H. K.). | E. coespitosum Kütz. — Audenarde, fossé, avr. "12 (W. Co.). Tribu 2. — Nuviculées. Stauroneis Ehr. S, Phoenicenteron Ehr. — C ! fossé Tête de Flandre. — Burght (W. Co.). Pinnularia. P. lata var. curta CI. — Cortenberg, affleurement dies- tien, mars 10 (H. K.). Navicula Bory. N. nobilis Kütz. — Brux., Jard. Bot., ruisselet. — Tête de Flandre, fossé (W. Co.). N. nobilis var. gentilis H. V. H. — Oisquercq, mare, janv. ’10, et tourbière, janv. ’10 (EH. K.). N. major Kütz. — Vieux-Dieu, route de Bouchout, avr. "12 (W. Co.). N. viridis Kütz. — C. partout. N. mesolepta Ehr. — Mare du « Vecrhuis », Tête de Flandre (W. Co.). N. mesolepta Ehr. var. Termes, — Oisquercq, abreuvoir janv. 10 (H. K..). N. peregrina Kütz. — Anvers, Escaut (W Co.). 310 gracilis Kütz. — Ourthe, à Sy (W. Co.). . didyma B. r. — Tamise, Escaut (W. Co.). clepsydra Donk. — Parmi Entéromorphes, Ostende (W. Co.). N. Tuscula Ehr. — Ponton du « Veerhuis» (Tête de Flandre) (W. Co.). N. lata Bréb. — Oisquereq, tourbière, janv. ‘10 (H.K.). N. sphaerophora Kütz. — Rupelmonde, fossé, juin ‘09 2242 H KR N. ne Ehr. — Oisquercq, mare, janv. ’10 (EH. K.). N. (Schizonema) corymbosum Ag. — Nieuport. fossé aux Ruppia, nov. ’10 (H. K.). Mastogloia. M. apiculata W. Sm. — Cortenberg, bois, mars 710 (EL K Pleurosigma W. Sm. P. angulatum W. Sm. — Burght. fossés (W. Co.). P. angulatum var. quadratum H. V. H. — ibidem (W. Co). — Nieuport, estacade, nov. 10 (H. K.). P. attenuatum W.Sm. — CC fossés, Tête de Flandre (MW1007) P. balticum W. Sm. — ibidem (W. Co.). Tribu 3. — Gomphonémées. Amphiprora Cleve A. alala Kütz. — C. fossé aux Chara, polder, Tête de Flandre, janv. 12 (W. Co.). Gomphonema Ag. G. constrictum Ehr. -- Bornhem, chenal (W. Co.) — Freux, pisciculture, août "09 (H. K.) G. acuminatum Ehr. — Vieux-Dieu, mare sur la raute de Bouchout (W. Co.). Overmeire, étang, juin 71909. — Cortenberg, bois, mars 10 (H.K.) 311 G. geminatum (Lyngb.) Ag. — Cortenberg, bois, mars 10 (H. K.) Tribu 4. — Achnanthées. Achnanthes Bory. A. microcephala Kütz. — Brux., Jard. Bot, déc. ’11. (W. Co.). À. subsessilis Ehr. — Nieuport, anc. crique de Furnes, nov. 10 (H, K..). Tribu 5. — Cocconéidées. Cocconeis (Ehr.) Grun. C. scutellum Ehr. — C sur Entéromorphes de Nieuport (W. Co.). C. pediculus Ehr. — CCsur Cladophora, au Jard. Bot., Brux. (W. Co.) — CC sur Cladophora, Galgenweel, Burght, juin 10 — Nieuport, ancienne crique de Furnes, nov. ’10 — Termonde, fossé des fortifi- cations, juin 09 (H. K.). C. placentula Ehr. — C partout. Sous-famille II. — Pseudo-Raphidées. a) COHORTE DES FRAGILARINÉES. Tribu I. — Epithémiées. Epithemia Bréb. E. turgida Kütz. — Burght, fossé, mars 10 (W. Co.). — Samson, tuff calc., févr. 10 (H. K.). E. sorex Kütz. — Audenarde, fossé, avr. 12. — Calmpt- hout, mare, sept. ’12 (W. Co.). E. gibba Kütz. — C Tamise. — CC fontaine Louis XIV, à Audenarde (W. Co.). E Z2bra Külz. — «Veerhuis» Tête de Flandre, (W. Co.). E. musculus Kütz. — Nieuport, fossé aux Ruppia, nov. 710 (H. K.). 312 Eunotia (Ehr.) Grun. E. gracilis Rab. — Vieux-Dieu, fossé de {a route de Bouchout. (W. Co.). E. pectinalis Rab. — ibidem (W. Co.). E. lunaris. — CC Vieux-Dieu, fossé sur sur la chaussée de Contich, mars 12. — Deurne, fossé, nov. ’12. — Deurne, fossé de |’ « Ancien Château Galli- fort », nov. ‘12. (W. Co). — Oisquercq, tour- bière, mars ’09 (H. K..). E. arcus Ehr. var. minor. — Hockay, pont de la Vec- quée, janv. ‘10 (H. K.). Tribu 2. — Synédrées. Synedra UÜlna Ehr. — Burght, fossés. — Tête de Flandre, fossé congelé (févr.’12) — (W. Co.). S. — var. spathulifera Grun. — fossé de Groote Schoor, en face de Tamise, avr. ‘12 (W. Co.). S. — var. longissima H. V. H. — Nieuport, anc. crique de Furnes, nov. 710 (H. K..). S. capitata. — AC un peu partout. — Galgeweel, Burght, (W. Co) — « Torfbrock », nov. 12 (Mr. Poma). Asterionella Hassali. A. formosa var. gracillima (Hantsch) Grun. — CCC! dominant! Bornhem, chenal, mai 12. — Environs d'Anvers : Peersbosch, fossé. — Bornhem, Vieil Escaut (W. Co.). Tribu 3 — Fragilariées. Fragilaria Lyngb. F. virescens Ralfs. — Brux., Jard. bot. — Vieux-Dieu, | fossé sur la route de Contich (Mars 712) — Aude- narde, fossés de la « Meerschpoort », mai "11 (W. Co.). — Sart-lez-Spa, déc. 09. — CGorten- 313 berg, bois, mars ‘10. — Termonde, fossés des fortifications; juin C9. — Oosthoek, fossé au bord de la route de La Panne à Furnes, avr. 12. — Freux, pisciculture, août 09 (H. K.). F. crotoniensis var. prolongata Grun — Nieuport, fossé aux Ruppia, nov. ‘10 (H. K.). F. capucina Desmaz. — Brux., Jard. Bot. (W. Co). F. construens (Ebr.) Grun. — Brux., Jard. bot. (W.Co.). Tribu 4. — Raphoniédées. Raphoneis Ehr. R. amphiceros Ehr. — C Escaut, Tamise. — Burght, fossés. (W. Co.). — Nieuport, estacade, nov. ’10 (HKe). R. — var. rhombica Grun, — Anvers, Escaut (W. Co.). — Nieuport, estacade, nov. ’10 (H. K..). b) ConorTE DES TABELLARINÉES. Tribu I. — Méridionées. Meridion Ag. M. circulare Ag. — CC! Landelies, ruisselet « aux Batra- chospermum » (W. Co.). Tribu 2. Diatomées. Diatoma De Candolle. D. vulgare Bory, — AC parlout. — Vieux-Dieu, fossé du château du Kappenberg, mai 12 (W. Co ).—Sart- lez-Spa, déc. 09 — Oisquercq, tourbière, mars °09 (H:K°) 314 Tribu 3. — Tabellariées. Tabellaria Ehr. T. flocculosa (Roth) Kütz. — C. un peu partout. — CC Deurne, fossé du château « te Boulaer », oct. ‘12. — Fossés des anc. fortifications de Ia « Meersch- poort », Audenarde, avr. 12 — Bornhem, chenal, mai ‘12 (W. Co.). — Hockay, pont de la Vecquée, déc. ‘09. — Oisquercq, tourbière, mars ‘09, (H. K) T. fenestrata (Lyngb.) Kütz. — Bornhem, chenal, mai 712 (W. Co.). Rhabdonema Kütz. R. arcuatum Kütz. — Tamise, Escaut (W. Co.). Grammatophora Ehr. G. serpentina Ehr. — R. trouvé 1 fois dans l'Escaut, en face d’Austruweel, juin 10 (W. Co.). C) COHORTE DES SURIRELLINÉES. Tribu des Surirellées. Surirella Turp. S. elegans Ehr. — C. fossé Zwyndrecht, juin °12. — AR, Mare du « Veerhuis », Tête de Flandre (W. Co.). S. biseriata Turp. — Burght, Galgenweel (W. Co.). S. ovalis Bréb. var. ovata. — Escaut, à Tamise (W. Co.). Gymatopleura. WW. Sm. C. Solea W. Sm. — Fossé Tête de Flandre, juill. 12. — Bornhem, chenal, mai ‘12. — Fossé du Kappen- berg, Vieux-Dieu, mars 12 (W. Co.). Campylodiscus Ehr. C. Clypeus Ehr. — Anvers, Escaut. — Burght, Galgen- weel, juill, 10 (W. Co.). d) ComortTe DES NiTzSCHiées. Tribu des Nitzschiées. Nitzschia Grun. N Ne 2 2 2 . denticulata Grun. — Burght, mare du Galgenweel. — Bornhem, fossé (W. Co.;. sigmoidea W. Sm.— AC. partout. Nieuport, estacade, nov. ‘10. — Rupelmonde, fossé, juin ‘09 (H. K ). . linearis W. Sm. — Tête de Flandre, fossé e aux Chara », févr. 12 (W. Co.). . linearis var. tenuis. — Cortenberg, bois, mars ‘10 (H:,K.): . palea W. Sm.— CG. mare, Bornhem (W. Co.). . vermicularis Kütz. — Bornhem, chenal (W. Co.). . longissima Ralfs, var. Closterium H. V. H. — Nieu- port, fossé aux Ruppia, nov. ’10 (H. K.). . paradoxa (Gmel.) Grun. (Bacillaria paradoxa Gmel.) — Brux., Jard. Bot. — CC. Bornhem, chenal, mai 12 (W. Co.). Sous-famille III. — Cryplo-Raphidées. Tribu I. — Chaetocérées. Chaetoceros Ehr. GC. (Bacteriastrum) variansiLauder. — Plankton, Escaut, Doel, févr. 709 (W. Go.). C. WighamiiiBrightw. — Plankton, Escaut, Hansweert, juin 10 (W. Co). Rhizosolenia (Ehr.-Brightw.) Pérag. R. imbricata (Brightw. var. Shrubsolii. — C, Escaut, Anvers (W. Co.). Ditylum Bailey. D. Brightwellit Grun, — Plankton, Escaut, R. Austru- weel (W. Co.). 316 Tribu 2. — Mélosirées. Melosira Agardh. M. Westii W. Sm. — Escaut, Anvers (W. Co.). M. Borreri Grev. — C fossés Burght. Tamise, mare Lwijndrecht. — C. fossé du Kappenberg, Vieux- Dieu. — CC. Bornhem, Vieil Escaut, mai ’12 (W. Co.). — Nieuport, anc. crique de Furnes et estacade, nov. 10 (H. K..). M. varians Ag. — CC. Burght, fossé. Burght, Galgen- weel Tête de Flandre, mare du «Veerhuis». Mare dans polder d'Hoboken. — Audenarde, fontaine Louis XIV, avr. ‘12. Bornhem, Vieil Escaut, mai 12 (W. Co.). — Nieuport, petit fossé salé donnant dans l’anc. crique de Furnes, estacade ; nov. ‘10. Onoz, sur rochers dolomitiques humides, déc. 10. Oosthoek, fossé sur la route de la Panne à Furnes, avr 1214 0K 7): M. nummuloides. (Bory) Ag. — Bornhem, chenal, mai 12 (W. Co.). Cyclotella Kütz. C. comta (Ehr.) Kütz. AR. Bornhem, Sat mai "12. Brux., Jard. Bot (W. Co.). Hyalodiseus Ehr. H. stelliger Bréb. — Nieuport, petite schorre, à gauche du chenal, nov. "10 (H. K..). Tribu 3. — Biddulphiées. Biddulphia Gray. B. Favus H. V. H. — AR. Escaut, Anvers. R. fossé Tête de Flandre, juin 10 (W. Co.). B. laevis Ehr. forma minor. — Nieuport, ancienne 317 crique de Furnes, nov. ‘10. Petite schorre, à gauche du chenal, nov. 710 (H. K.). B. Smithii (Ralfs) H. V. H. — Nieuport, estacade, nov. 710 (H. K.). Eucampia Ehr. E. Zodiacus Ehr. — AC. dans matériel remis par H. Van Heurck. (Escaut, environs de Bath.) Tribu 4. — Héliopeltées. Actinoplychus Ehr. A. undulatus Ehr. — Parmi Entéromophes envoyées de Nieuport, mai 12 (W. Co.). — Nieuport, estacade, nov. 10 (4 K:). À. splendens (Shadh.) Ralfs. — Nieuport, schorre à gauche du chenal, nov. °10 (H. K.). Tribu 5. — Eupodiscées. Eupodiscus Ehr. E. Argus Ehr. — Nieuport, petite schorre à gauche du chenal, nov. "10 (H. K.). Tribu 6. — Coscinodiscées. Actinocyclus Ehr. A. Ralfsii Ralfs. — Burght, fossé (W. Co.). Coscinodiscus Ehr. C. subtilis Grun. — Austruweel, Escaut (W. Co.). III. — CHLOROPHYCEAE Groupe a). — Volgocales. Fam: T _ Ghlamydomonadaceae, Chlamydomonas Ehr. C. pulvisculus (Müll.) Ehr. — (1) À.: Vieux-Dieu, mare 318 sur la route de Bouchout, févr. ‘12. — CC! ornière, près de Vieux-Dieu, en mélange avec Euglena, mars ’12 (W. Co). — Br.: Brux., Jard. Bot., mai ”12, formant fleurs d’eau sur le « grand élang » (W. Co.). — Oisquercq, mare, janv. ‘10 (H. K.). < G De Baryana Gorosch. — N.: Tailfer fossé, janv. 10 (HKPE <> GC. gloeocystiformis Dill. — Br. : Uccle, flaque d’eau, nov. ‘12 (M. Edw. Frison). © GC. Ehrenbergii Gorosch. — À. ; Deurne, fossé, nov. 12 (W. Co.). © C. variabilis Dang. — Br. : Oisquercq, mare, janv. 10 (HP K): Polytoma Ehr. P. uvella Ehr. — Br.: Brux., Jard. Bot. — Bergh, purin, nov. ‘12 (M. Poma). Haematococcus Ag. (— Sphaerella Sommerf.). H. pluvialis (Flotw.) Wittr. — Br.: Formant de très abondantes fleurs d’eau sur un des toits de l'Insti- tut Botanique, et, en même temps, à quelques dizaines de mètres de là, dans un aquarium, au Jard. Bot., Brux. (mai ’12). — Même toit, nov. 12 R ! (W. Co.). Fam. 2. — Volvocaceae. Gonium Müll G. pectorale Müll. — (1) 4.: CC Vieux-Dieu, fossé le long de la route de Contich., — Mare, sur la route de Bouchout, sept. ‘12. — Gornhem, chenal, mai ‘12, — Deurne, fossé du château «te Boulaer », sept. et oct. ‘12 (W. Co.). — Br. : Brux:, Jard. Bot., baquet à Helodea, déc. ’11 (W. Co.). 319 Pandorina Bory. P. morum (Müll.) Ag. — À. : Vieux-Dieu, fossé le long de la route de Contich. — Mare dans polder d'Hoboken (W. Co.).— Br.: Brux., Jard. Bot., baquet à Helodea (W. Co.). — (1) F1. or.: Burght, fossé de l'usine abandonnée, nov. ’12 (W. Co.). Eudorina Ehr. E. elegans Ehr. — (|) À. : Bornhem, chenal, Vieil Escaut (W. Co) mai 12. (0) Fl. Or. : CC! Aude- narde, fossé des anciennes fortifications de la Meerschpoort, avr. ‘12. Volvox L. V. globator L. — Br. : pendant quelques jours CC. dans un baquet à Helodea, au Jard. Bot. de Brux. Tres fugace, déc. ‘II (W. Co). V. minor Stein. — (j) F1. Or.: Fossé du vieux fort, entre la Tête de Flandre et le Galgenweel de Burght. ; 17 nov. ”’12. _ Quantités extraordinaires de ce flagellate ! Dans le filet à plankton, il reste une masse d’un vert-chlorophylle presque foncé ; grumeleuse d'aspect, et gélatineuse au toucher. Le fort étant comme un ilot, entouré par le large fossé, nous avons fait le tour de celui-ci (— env. 600 pas) Tous les 100 pas il a été fait une pêche de surface. Les 6 pêches ainsi effectuées signalaient une dominance remarquable du Vovox minor. De méme les pêches de fond. Fam. 3. — Tetrasporaceae. Tetraspora Link. T. gelatinosa (Vauch.) Desy. — L.: Hockay. pont de la Vecquée, déc. ’09. F1. Or. : Overmeire, étang, 320 juin "09. — F1. Occ. : Oosthoek, fossé sur la route de La Panne à Furnes, avril 12 (H. K.) Br. : Bergh, «Torfbrock » C. nov. 12 (M. Poma.). Groupe b). — Protococcales. Fam. I. Protococcaceae. © Pleurococcus Menegh. — P. Nägelii (P. Vulgaris Näg., Gay, non Menegh.) Chod. — Commun partout. Troncs d'arbres, murs, etc. N.: Onoz, rochers dolomiliques, déc. ‘12. — Marche-les-Dames, févr. ’10. — Samson, sur un poteau, févr. 10 — Naméêche, pont du chemin de fer, févr. 10 — Br, : Cortenberg, hois, mars 10 — (H. K.) Sur tonneau à eau de pluie, Uccle, nov. 12 (M. Edw. Frison). P. vulgaris Menegh. (non Näg., non Gay) Chod. — partout. Troncs d'arbres, inürs, etc., semble pourtant un peu moins répandu que l'espèce précédente. — Br.: Oisquercq, mare; bruyere, mars ‘09. — N. : Marche-les-Dames, troncs d'arbres, févr. °10 (H. K..). A Chlorococcum Menegh. C. infusionum Menegh. — Br. : Bonheyden-lez-Malines, fossé, mars ‘10. — Oisquercq, tourbière, mars "09 (H. K.) Characium A. Br. C. ornithocephalum A. Br. — Fl. Or.: CC. sur Clado- phora, Weel, Burght (W. Co.). — Burght, fossé de l’usine abandonnée, nov. ?12 (W. Co.). —Overmeire, étang, juin *09.—(1) N.: Dave, fossé prés de la gare, janv. "10 (H. K.). — Br.: Oisquercq, bruyère, et gare, sur mur humide, 321 janv. ”10 (H. K.) — Bergh, « Torfbrock », nov. 12 (Mr. Poma). A Dactylothece Nàg. D. Braunii Lagh. — L,. : Sart-lez-Spa, déc. 09 (H. K.). Glæocystis Näg. G. vesiculosa Nàg. — N. : Marche-les-Dames, sapinière, févr. 10 (H. K..). Fam. 2. — Halosphaeraceae. Eremosphaera De By. E. Viridis De By. — (1) A.: Calmpthout, mare tourbeuse, dans feuilles de Lemna, juin ‘12. — Deurne, fossé du château « te Boulaer », avr. ’12 (W. Co.). Fam. 3. — Scenedesmaceae. Scenedesmus Meyen. S. obliquus (Turp.) Kütz. — (S. acutus Meyen). — Br. : Brux., Jard. bot., (W. Co.). — (1) F1. Or.: Over- meire, étang ; Escaut, St Onuphre-lez-Termonde, juin ‘09 (H. K.). S. quadricauda (Turp.) Bree. — () À.: Bornhem, chenal, mai ’12 (W. Co.). — Br.: Brux., Jard. Bot. (W. Co.). — FI. Cy.: Termonde, fossés des fortifications, juin 09 (H. K). — Lzx. : Freux. pisciculture, août 09 (H. K.). S. bijugatus (Turp.) Kütz. — (S. obtusus Meyen).— F1. Or. : Overmeire, étang, juin "09 (H. K.). © S. acuminatus (Lagh.) Chod. — (— S. falcatus Chod., Selenastrum acuminatum Lagh.). — F1. or. : Ter- monde, fossés des fortifications, juin "09 (H. K.). — Lt. : Freux, pisciculture, août °09 (H. K.). S. hystrix Lagh. — () À: Deurne, fossé du chateau « teBoulaer », nov. ’12 (W. Co.). — Br. : Bergh, « Torfbrock », nov. °12 (M. Poma.). A Chlorella Beïjer. C. sp. — Br.: Oisquercq, mare, janv. 10 (H. K.). C. vulgaris Beiïjer. — Br. : Oisquercq, mare, janv. 10 — Bonheyden-lez-Malines, fossé (H. Co) — C. par- tout (W. Co.). © C. luteo-viridis Chodat, nov. spec. « Cellulae globosae, chlorophoro parietali plus minus repando, parietum cellulae partim tantum tegente, pyrenoide instructo, sporis binis vel pluri- bus, saepe in eadem cellula in aequalibus multipli- catae. Coloniae in agare nutritivo, sine saccharo, intense virides nitentes orbiculares, haud rugosae, in agare saccharato mox marginae citrinae, centro viridi, demum lutescentes. Species gelatinam haud liquefacit. — var. lutescens Chodat, nov. var. Dim. : 10-15 y ; 8-10 »; sporae 2-5}. coloniae citius lutescentes. — R. Chodat, cult. No IIT ; H. Kufferath, cult. N° 38. —_ A Chlorella vul- garis Beijer. magnitudine cellularum, coloniis lutescentibus sat diversa. Raphidium Kütz. R. fasciculatum Chodat. — (1) Fl. Or. Overmeire, étang, juin ‘09. — Br. : Oisquercq, tourbière, mars "09 (H. K.) Oisquercq, mare, mai ‘12 (W. Co.). — Bergh, « Torfbrock >, nov. ’12 (M. Poma). R. pyrenogerum Chod. — N. : Onoz, rochers dolo- mitiques, déc. ‘10 (H. K..). A Richteriella Lemm. R. botryoides (Schmidle) Lemm. — À.: Vieux-Dieu, 323 fossé du château Kappenberg, févr. "12 (W. Co.). R. botryoides, forma fenestrata Schroeter. — À. : ibidem mai 12 (W. Co.). Coelastrum Nàg. C. sphaericum Näg. — (1) À. : Bornhem, Vieil Escaut, mai 12 (W. Co.). Oocystis Näg. O. solitaria Wittr. () Fl. Or. Overmeire, étang, juin 09 (H. K.). Staurogenia Kütz. S. quadrata (Morren) Kütz. — FI. Or. : Termonde, fossé des fortifications, juin ‘09 (H. K..). Fam. 4. — Hydrodictyaceae. Pediastrum Meyen. P. simplex Meyen. — L. : Ourthe, à Sy. (W. Co.). P. Boryanum (Turp.) Menegh. — À. : Bornhem, chenal et Vieil Escaut, mai ‘12. — Deurne, fossé du château «te Boulaer», nov. 12 (W. Co.). — Br. : Oisquereq, mare, mai ’12 (W. Co.). — Bergh, « Torfbrock », nov. ’12 (M. Poma) L. : Ourthe, à Sy, mai °12 (W. Co). — Læ. : Freux, pisciculture, août "09 (H. K..). P. Ehrenbergii (Corda) Br. — À.: Bornhem, Vieil Escaut, mai ‘12 (W. Co.). FI. Or. : Overmeire, étang, juin 709. — Overmeire, étang, juin 09 (H. K..). Groupe c) — Ulothrichales. Division a. — Fam. I. — Ulothrichaceae. Ulothrixz. Kütz. U. subtilis Kütz. — Br. : CC! Oisquercq, tourbière, mai 12 (W. Co.). 324 U. zonata Kütz. — Répandu partout. — Oisquercq, bruyère, janv. *10 (H. K.) Cortenberg, affleure- ment diestien, mars ’10 (H. K.). Hormidium Kütz. (Hormococcus Chodat). H. flaccidum Kütz. — (Hormococeus flacc. Chod.). — Très répandu partout sur la terre humide, au pied des murs et des arbres, etc., etc. — Br.: Ois- quercq, mare, janv, ‘10; Cortenberg, affleure- ment diestien, mars ‘10 ; (H. K.). — Uccle, tonneau à eaux pluviales. CC !, nov. 12 (Mr Edw. Frison). — N.: Marche-les-Dames, sapinière, par terre, févr. ‘10. — Samson, tuff calcaire (rochers de Samson), févr. 10 (H. K.). — Z. : Sart-lez-Spa, déc. 09. — Hockay, abreuvoir, janv. 10 (H. K.). — F1. Or. : Rupelmonde, fossé, juin "09 (H. K..). Fam. 2. — Ulyvaceae. Enteromorpha Link. Ce genre est presque aussi embrouillé que Ulothrix, Hormidium, etc., etc. ; aussi avons-nous rassemblé dans deux espèces générales (« Sammelspezies» ) toutes les principales formes de cette Algue. E. intestinalis (L.) Link. — A. : CC. dans les fossés des polders. — F{. Or. : Tête de Flandre, Burght, etc., dans presque tous les fossés. — À. : fossés près du Groote Schoor, Bornhem. (W. Co.). E. — forme très ramifiée. — F1. Or. : Bords de l’Escaut, forme à marée basse des touffes entre les Scirpus, — Burghtsche weel. (W. Co.). E. compressa (L.) Grev. CC sur nos côtes. 329 Fam. 3. — Prasiolaceae. Schisogonium Kütz. S. murale Kütz. — Br. : Uccle, sur un tonneau à eaux pluviales, nov. ?12 (M. Edw. Frison). — N. : Dave, près de la gare, pied de mur, janv. 10 (H. K.). — F{, Or. : Overmeire, sur le sol, juin 09 (H.K.); Berlaer, champ, juin "09. — Mazy, ruisselet, déc. 13. (Hi: Ko): Fam. 4 — Oedogoniaceae. Oedogonium Link. O. ciliatum (Hass.) Pringsh. — (D À. : Mare au bord de la route de Vieux-Dieu à Bouchout (W. Co.). O, princeps (Hass.) Wittr. (0) À. : Bornhem, marc, mai 12 (W. Co.). O. tumidulum Kütz. -— (N) L. : Hockay, pont de la Vec- quée, déc, "09 (H. K.). Division b. — Fam. Ï, — Chaetophoraceae. Draparnaldia Bory. D. glomerata (Vauch.) Ag. — (1) À.: Vieux-Dieu, mare de la route vers Bouchout, févr. 12 (W. Co.). D. plumosa (Vauch.) Ag. — F1. Or. : Audenarde; infec- tait, le 24 nov. 12, le bassin de la fontaine Louis XIV (Grd’Place)(W. Co.). Microthamnion Näg. M. Kützingianum Näg. (4 genuinum Chod.) — Br. : Ois- quercq, tourbière, 09). — F1. Or.: Overmeire, étang, juin ‘09 (HE. K.). Stigeoclonium Kütz. S, tenue (Ag.) Rabenh, — Br.: Brux, Jard. Bot. 326 (W'. Co.). — L:: Hockay, pont dela Vecquée, nv 210 (H. KR S. longipilum Kütz. — (D L.: Hockaÿ, village, abreu- voir, janv. 10 (H. K..). Chaetophora Schranck. C. pisiformis (Roth.) Ag. — Br. : Bergh, «a Torfbrock », nov. ‘12, (M. Poma). Endoclonium Szymanski. E. polymorphum M, Franke. — F1. Or. : Burghi, fossé de l’usine abandonnée, nov. "12 (W. Co.). Fam, 2. — Aphanochaetaceae. < Aphanochaete (Berth.) Hansg. A.repens A. Br, — Br. : CC! Brux., Jard. Bot., sur Cladophora, mai "12 (W. Co.). Herposteiron Nàg. H, Braunii Nàg. — Br. : Bergh, « Torfbrock », nov. ‘12 (M. Poma). Fam. 3. — Coleochaetaceae. Coleochaete Bréb. C. orbicularis Pringsh. — 4.: fossé du château « te Boulaer », à Deurne, parmi fleurs d'eau de Cyano- phycées, oct. ‘12 (W. Co.). C. soluta Pringsh. — B. : C. Bergh, « Torfbrock », nov. "12 (M. Poma). Fam. 4. — Chroolepidaceae. Trentepohlia Mart. T. aurea (L.) Mart. — Fr.: Brux., Jard. Bot., serre éthol. — N. : C! sur les rochers calcaires (W. Co.). T. setifera Farlow. — N.: Marche-les-Dames, rochers dolomit,, févr. *10 (H. K.). 321 Groupe dj) — Siponocladiales, Fam. I. — Cladophoraceae: Cladophora Kütz. C. glomerata Kütz. — Br.: CC. Brux., Jard. Bot. (W. Co.). — (1) À. : CC. Deurne, fossé du château « te Boulaer », sept, 12 (W. Co.). H. : Landelies, dans la Sambre (W. Co.). — (1) Fl. Occ.: Nieuport, ancienne crique de Furnes, nov. 10 (H. K.). C. vaga Kütz. — F!. Occ. : Nieuport, fossé aux Ruppia, nov. {0 (H. K.). | C. fracta Kütz. — (1) FI. Or.: Burght, Galgenweel (H K.): C. crispata Kütz. — Br.: Brux., Jard. Bot., nov. "12 (W. Co.). Groupe e) — Siphonales. Fam. l =Vaucheriaeceae: Vaucheria DC. V. sessilis Vauch. — F1. Or.: Burght, fossé de l’usine abandonnée, nov. 1912 (W. Co.). IV. — CHARAPHYCEAE. Chara L. C. fragilis Desv. — Br.: C.'au Jard. Bot. de Bruxelles. (W. Co.). | XX (C) — RHODOPHYCEAE. Bitrachospermum Roth. B. moniliforme (Roth) Sirodot. — I. : Ruisselet, à Lan- delies (W. Co.). | | Lemanea Bory. L. torulosa (Roth). Ag. L. : Ourthe, à Sy, prés des « Rochers de Sy », mai ‘12 (W. Go.). 6 # + 328 D. — (Annexe) — SCHIZOPHYCEAE, Groupe a) — Coccogoneae (Thuret) Kirchner. Fam. I — Chroococcaceae Kirchner. Microcystis Kütz. M, flos-aquae (Wiltr.) Kirchner, (— Polycystis flos- aquae). — (1) 4.: CC! Bornhem, Vieil Escaut, mai ‘12. — C. dans étang de M. Vanden Broeck, à Reeth (W. Co.). M. aeruginosa Kütz. — (1) 4. : CC! Bornhem, Vieil Escaut, mai 12. — C. dans étang de M. Vanden Broeck, à Reeth, (W. Co.). — (1) Br.: Environs de Bruxellles, juill. ‘11 (H. K.). — C. dans un des baquets à Thallophytes, au Jard. Bot., à Bruxelles ; déc. 11 et oct. 12 (W. Co.). < M. incerta Lemm. — N.: Marche-les-Dames, sapi- nière, 40H. K:): < M. ichthyoblabe Kütz, — Fl. Or. : Overmeire, étang, juin 09 (H. K.). Merismopedia Meyen. M. glauca (Ehr.) Näg. — A.: CC! dans étang de M. Vanden Broeck, Reeth (W. Co.). A Gloeothece Näg. G. tepidariorum (A. Br.) Lagerh. — Br. : Brux., Jard. Bot., aquarium à Salvinia auriculala, dans la serre à Victoria regia, oct. 12 (W. Co.). — N. : Mousses, à Braibant-Halloy, oct. °11 (IH. K.). Dactylococcopsis Hansg. D. rhaphidioides Hansg. — (i) À.: Vieux-Dieu, mare sur la route de Bouchout, févr. *12 (W. Co.). A Gloeocapsa Kütz. G. montana Kütz. — L.: Sart-lez-Spa, déc, 09 (H. K..). — NN. : Tailfer, janv. ’10 (H. K.), 399 Synechococcus Näg. © S. cedrorum Sauvag, — Br. : Oisquercq, bruyère, janv. 10 (H. K.). — L. : Sart-lez-Spa, déc. 09 (EEK). Chroococcus Näg. CG. minutus (Kütz.) Näg. — (D) Br.: Oisquereq, tourbière ct abreuvoir, janv. 10 (H, K.). Aphanothece Nàg. < À. saxicola Näg. — N. : Marche-les-Dames, rochers dolomit., parmi Trentepohlia, févr. 10 (H. K.). Aphanocapsa Nàg. < À. Nâgelii Richter. — N. : Onoz, rocher dolomit., prés de Mielmont, déc. 10 (H. K.). Porphyridium Nàg. P. cruentum Näg, — Br.:Brux., mur, au Jard. Bot. ; mur, au jardin de l’Institut Pasteur (H. K.). — A. : Mur, Vieux-Dieu, oct. 12 (W,. Co.). Groupe b) — Æormogoneae Thuret. Fam. I. — Oscillatoriaceae. Oscillatoria Vaucher. O. limosa Ag. — (1) À.: Vieux-Dieu, fossé du « Kappen- berg », févr. mai ‘12. — CC! fossé du château «te Boulaer» nov. ’12(W. Co.). — Br.: Brux., Jard. Bot. (W. Co.). <> 0. limosa var. laete-aeruginosa Kütz. — Br. : Cor- tenberg, affleurement diestien, mars ‘10 (IH. K.) < 0. limnetica Lemm. — À. : Bornhem, chenal, mai 212 (NW: Co} O. geminata Menegh. — (1) Br. : Cortenbergh, affleure- 330 ment diestien, mars ‘10 (I. K.). — () F{. Or. : Rupelmonde, fossé, ‘juin ‘09 (H. K.) O. formosa Bory. —(1) Br. : Oisquercq, gare, mur, janv. 10 (H.K.). — F1. occ. : Nieuport, fossé aux Ruppia, nov. ‘10 (H. K.). — La Panne (village) fossé, avr. 12 CH KI: O. tenuis Ag. — (1) Br. : Bergh, « Torfbrock » nov. 12 (M. Poma). — () F1. Or.: Rupelmonde, fossé, juin 09 (H. K.) — Burght, ornières, digue de l'Escaut, nov. 12 {W,. Co.). — A.: Deurne, fossé du château « te Boulaer », nov. ’12 (W. Co.). <> O.anguina Bory. — F1. Or.: Rupelmonde, fossé, juin 09 (H. K.). O. amphibia Ag. — Culture 54. — F1. Or. : Overmeire, étang, juin ?09 (EH, K.). < O0. brevis Kütz. — Culture 32. — N.: Tailfer, rocher burnotien, janv. ‘09 (H. K.). O, simplicissima Gom. — Pr.: Bergh, « Torfbrock », nov, ‘12 (M. Poma). O. amoena (Kütz.) Gom. — Br.: Bergh, « Torf- brock », nov. ‘12 (M. Poma). Arthrospira Süzenberger. A. Jenneri Stizenberger. — (|) À. : Bornhem, Vieil Escaut & chenal, mai 12 (W. Co.), Spirulina Turpin. S, major. Kütz. — (j) A.: Vieux-Dieu, mare au bord de la route de Bouchout, févr, 12 (W. Co.). < S. subsalsa Oerstedt (oceanica Gom.). — F{. occ. : Nieuport, fossé aux Ruppia, nov. ’10. — Ostende- Extension, brise-lames, août ’09 (H. K.). Phormidium Kuütz. P. autumnale Gom.— Cult. 45. — Br.: Oisquercq, tour- bière, mars °09 (H. K.). 331 P, papyraceum (Ag.) Gom. — N. : Dave, sur le sol, près de ia gare, janv. ”’{0 (H, K.). Lyngbya C. Ag. L, aestuarii Liebm. — F1. occ. : Nieuport, ancienne crique de Furnes, nov. ‘10 (H, K.). Symploca Kütz. S. cartilaginea (Mont.) Lemm. — (1) N. : Samson, tuff calcaire, févr. °10 (IH. K.). Fam. 2 — Nostocaceae. Nostoc Vaucher. N. microscopicum Carm, — (1) N.: Yvoir, rochers de Champale (W. Co.). N. commune Vauch., — N.: Dave, janv. ’12(H. K.). N. sphaericum Vauch. — (|) N. : Onoz, carbonifère, déc. LOCK.) Anabaena Bory. <> A. catenula (Kütz.) Bornet et Flahault. — Br. : CC! Brux., Jard. Bot., aquarium à Marsilia quadrifo- liata, dans la serre Victoria, oct. 12 (W. Co.). <> À. flos-aquae (Lyngb.) Bréb. — À. : Bornhem, mare, mai 12 (CC!) (W. Co.). Deurne, fossé du château « te Boulaer », CC! (fleurs d’eau) sept. ’12. — ibidem, mais AR. nov. ’12 (W. Co.). A. variabilis Kütz, — (1) À.: Bornhem, mare, mai ’12 (W. Co.) <> À. augstumalis Schmidle, — Br. : CC. Bergh, « Torf- brock », nov. ’12, (M, Poma). Aphanizomenon Morren. A. flos-aquae (L.) Ralfs, — (1) À.: CCC! (fleurs d’eau épaisses) Bornhem, Vieil Escaut, mai ’12. — C. chenal, mai ‘12 (W. Co.). 332 Fam.3. — Scytonemataceae. Scylonema Ag. < S. crispum Bornet et Flahault. — Br. : Brux., Jard. Bot., Serre à Victoria regia, oct, 12 (W. Co.). Tolypothrix Kütz. T. lanala Wartm. — (D F1. or.: Overmeire, élang, juin “O9(ET. K°): Fam. 4, — Rivulariaceae. Rivularia (Roth.) Ag. R. pisum Ag. |Gloiothrichia pisum (Ag.) Thuret|, — À, : Deurne, fossé du château € te Boulaer ». parmi fleurs d’eau produites par Anabaena flos-aquae, sept. 12, — Fossé entre la chaussée de Bornhem à Tamise, sept., et le Vieil Escaut, mai 12 (W. Co.). R. echinulata P. Richter. — () À.: Bornhem, Vieil Escaut, mai ‘12 (W. Co.). 333 Tableau-Résumé. indiquant le nombre des espèces et genres nouveaux répartis par provinces el par groupes systématiques. Les provinces de Limbourg et de Hainaut ne sont pas indiquées : dans la première nous n'avons effectué aucune pêche; la seule récolte dans la seconde ne signale aucune espèce nouvelle pour la province. Les Diatomées n'ont pas élé comparées. Abbréviations : g X —:genre; Sp. — espèce. Flandre. A Br N. EMbTE. or. 'OCE Belgique. A. FLAGELLATAE I. Pantostomatineae 1. Holomastigaceae 1004 . Rhiz igaceae 2 omastigacea 1 SP. II. Protomastigineae 1. Oicomonadaceae 1 SP. 2 Craspedomcenadaceae |1 g. X 3. Bodonaceae 3 sp. 4. Tetramitaceae EU III. Distomatineae 2EX IV. Chrysomonadineae 1, Chromulinaceae (T8. XII SD:| I SP. 2. Hymenomonadaceae I SP. 3. Ochromonadaceae SDL TSD. V. Cryptomonadineae Chilomonadaceze VI. Chloromonadineae Vacuolariaceae I Sp: |T SP: VII, Euglenineae ir 4 1. Euglenaceae AS. SDr P- 2. Peranemaceae 2 8: X < 2 SD: VIII. Peridiniales 1. Glenodiniaceae e 2. Peridiniaceae 2 SP. RAP Genres nouveaux (X) | SANEE 10 | | | | BaonUtÉ so 2 1 | l|_2 Espèces nouvelles FÉDANMRUSE A) 2 LEUR LS _ N un TD _—— ————————_—_—_— me + QE 384 Flandre Belgique OT, OCC: | B. ALGUES VERTES I. Heterocontae 1. Confervaceae TER I SP. 2. Chlorotheciaceae ÉSSD:. II. Zygophyceae a) Conjugatae 1. Zygnemaceae 2ISD: FSpe 2 2. Mesotaeniaceae I Sp. 3. Desmidiaceae 3/Sp 10 SpAEzsp [r sp |1 sp.|t sp. b) Diatomaceae III. Chlorophyceae a) Volvocales 1. Chlamydomonadaceae| 4 SP: |1 Sp. 2. Volvocaceae 2 SD: b) Protococcales 1, Protococcaceae De 2. Halosphaeraceae I SP 5. Scenedesmaceae LS 4. Hydrodictyaceae I SP. c) Ulothrichales a) 1. Ulothrichiaceae 2. Ulvaceae 3. Prasiolaceae I SP, 4. Œdogoniaceae 3 B) 1. Chaetophoraceae 2. Aphanochaetaceae L 3: 3. Coleochaetaceae 4. Chroolepidaceae d) Siphonocladiales Cladophoraceae É SD. e) Siphonales Vaucheriaceae (e: un TU Je & IV. Charaphyceae Genres nouveaux (X) 1 ler tt RS en LENS - | | Espèces nouvelles L TOM A0.) 18 ETS ailes a ——_—]—_— 335 = Flandre “Bo A Br . ILE Lx (a) OZ | OCC: sa) D. SCHIZOPHYCEÆ a) Coccogoneae Chroococcaceae EE 3 Sp.| 2 Sp. b) Hoymoganeae | 1. Oscillatoriaceae 6 sp. |7 sp.| 3 Sp. :3 SP 4 SP. 2. Nostocaceae 3 sp, |3 sp.| 1 Sp. 3. Scytonemataceae I Sp. I Sp. 4. Rivulariaceae SD: I SD. Genres (X) nouveaux (E2 | | | [ | Espèces nouvelles ESA es DR ie Sr | 06 Total des genres nouveaux pour la Belgique : 16. loft des espèces nouvelles’: | 40: [44 | 26/7 2 0x xs ler mm 336 DEUX NOUVELLES ESPÈCES POUR LE DISTRICT JURASSIQUE, par À. VERHULST. 1. Elodea canadensis Rich. Les auteurs du Catalogue de la florule de Montmédy (Montmédy ; Pierrot, 1906) assurent que l’Elodea cana- densis Rich. n'a jamais élé observé dans le rayon de leurs herborisalions. Dans son récent ouvrage intitulé : Pour la protection de la nature en Belgique, M. Massart (s'appuyant en ceci sur les renseignements du Prodrome) écrit aussi quelque chose d’équivalent concernant le jurassique belge. Eh bien ! ïily a lieu de rectifier cette affirmation erronée de nos éminents confrères de Montmédy et de Bruxelles, J'ai, en effet, constaté que la «peste d’eau» pullule dans la Messancy depuis ia localité de ce nom jusqu’à Athus-frontière (et probablement au-delà); qu’elle se propagerapidement dansles rigoles des marais derrière les ateliers du chemin de fer à Virton-S'-Mard ; qu'elle encombre, enfin, deux mares situées en territoire fran- çais au confluent du Ton et de la Chiers. Il y a plus de dix ans que je connais ces deux der- nières habitations, qui ne me parurent pas récentes quand je les découvris; aussi ne parviens-je pas à m'expliquer comment elles n’envoient pas de colonies en aval à l'époque des inondations où les eaux de la Chiers divaguent hors de leur lit et se promènent pendant des mois au-dessus des mares en question. 2, Calepina Corvini Desv. La Flore de Crérix, le Prodrome de MM. De Wildeman et Durand, et, à la suite de ces deux ouvrages, la Flore 331 du R. P. Paque renseignent le Calepina Corvini Desv. comme étant une espèce étrangère parfois observée en, Belgique à l’état d'introduction passagère. Or, au cours d'une excursion que j'ai faite à travers le Macigno fin mai 1912, j'ai pu constater que cette espèce est infestante : 1° Dans les terrasses et les talus à la sortie de Messancy à gauche de la route de Seelange { Vre) ; 2° Dans les talus et les terrasses de Vrd au nord d’Aubange assez loin sur la droite du chemin de traverse de Messancy à Aix-sur-Cloix. J'en ai découvert, en outre, de nombreux pieds isolés en station identique entre Battincourt et Halanzy. Mais l’habitation la plus remarquable est, sans con- teste, celle que nr’a signalée le confrère Navez, institeur à Musson. Située sur le territoire (ban) de cette com- mune dans la direction de Rachecourt à hauteur de Gennevaux, elle s'étend, fournie, ininterrompue, sur un bloc de 50 hectares, au moins ; Calepina arrive, par places, à y étouffer toute autre végétation el à y former des associations fermées. Et, détail important, les plus vieux cCultivateurs, questionnés par M. Navez, ont déclaré avoir toujours vu en ces lieux le «erèchon de la grande fin», le «loup de la grande fin». «Grande fin» est le nom d'un lieu dit; la « fin» est la 3° sole, saison ou couture de la rotation triennale adoptée®). «Loup», parce que plante dévorante des récoltes, plus nuisible que le Sinapis ou le Raphanus. (1) Voir dans Massarr, Géographie botanique de la Belgique, la photo- graphie 240 du 2° volume. (2) La division du ban communal en 3 soles était une nécessité quand il y avait un troupeau communal (libre parcours). Voir à ce sujet: VIDAL DE LA BLACHE, la vallée lorraine de la Meuse. 338 Station de prédilection : le Macigno ferrugineux très caillouteux et meuble, à l'exclusion des sols compactes. Il n’y a donc aucun doute possible ; le Calepina Corvini DOIT FIGURER AU CATALOGUE DE NOTRE FLORE COMME ESPÈCE MESSICOLE NATURALISÉE, LA STATION DU Carex Davalliana Sm., par À. VERHULST. I C’est à la fin du siècle dernier que fut découvert, espèce nouvelle pour notre flore, le Carex Davalliana (), L'heureux auteur de cette belle trouvaille était Lemoie, amateur arlonais, employé au Gouvernement provincial. Pauvre Leuoixe ! la mort l’a terrassé il y a quelques années déjà dans le plein épanouissement de son activité. Je me fais un devoir de rendre ici un hommage ému à ce confrère modeste dont le nom est devenu impérissable parmi nous: aussi longtemps que l’on écrira sur la florule du jurassique belge, le nom de Leworxe s’imposera à l’attention comme étant celui de l’homme qui à le plus contribué à faire connaitre le canton d’Arlon depuis Tinant, l’auteur renommé de la Flore Luxembourgeoise. Pour se faire une idée de la somme de travail qu’il a fournie, il suffit de feuilleter le gros in-8° du R. P. Päque; le nom de Lemoixe y revient plusieurs fois presque à chacune des 600 pages ®). * x * En juin 1910, quand je voulus étudier sur place le rare Carex, je :partis avec sur ma feuille de route la 339 seule indication de la Flore : Bonnert. À tout hasard, je pris l’ennemi à revers ; mon heureuse étoile me conduisit : près du bureau de la douane sur la route d'Oberpallen : je n’élais plus qu’à 100 m. du bon endroit, un marécage à ce moment-là presque impraticable où je ne m'aventurai qu’en posant avec précaution mes pieds de l’une à l’autre touffe du robuste Carex paniculata. Base instable ! Depuis, je suis retourné sur les lieux en juin 1912 ; c’est le résumé des notes prises pendant ces deux herborisations que je présente aujourd’hui à mes confrères de la Société. IL Sur la première moitié de son parcours, la route d’Arlon à Oberpallen sillonne le Virtonien inférieur sableux (Vras) et atteint la cote 400 en face de Zeimerich non loin de là corniche de la terrasse des grès ©); elle s'abaisse ensuite et s'engage dans la marne de Strassen, facies marneux du Sinémurien supérieur (Snb®); puis elle s’encaisse et dévale les derniers degrés du gradin gréseux à travers le calcaire de Florenville, facies sableux du Sinémurien inférieur (Snas) et les sables et grés de Metzert, facies sableux de l'Hettangien supérieur (Htb*) — pour arriver finalement au bureau des douanes non loin du hameau grand-ducal de Diggel à deux pas du ruisseau dit Pall (cote approximative:300). D'un autre côté le chemin vicinal de Metzert à Tontelange qui côtoie la ligne indécise de démarcation entre les deux facies de l’Hettangien supérieur, apres avoir traversé la route de Bastogae et la ligne du tram à l’arrêt de Tontelange, envoie un embrachement vers le cimetière de cette dernière localité. Arrivés là, nous 340 avons devant nous les « dunes » de la carte officielle : « dunes » d'origine incontestablement éolienne, mais d'âge géologique indécis, servant de support à des associations remarquables par le petit nombre des espèces, le caractère calcifuge exclusif de celles-ci, et la tendance de beaucoup à se former en associations fermées. Et voici qu’en avançant quelque peu nous rencontrons encore une fois la Pall, ruisseau collecteur des différentes sources tributaires de l’Hettangien et du Sinémurien, passant au moulin de Bonnert, puis à l’ancien moulin Gruber, pour enfin confluer au-delà de la frontière avec l’Attert, affluent de la Sûre. Si, vers Schoppach, la nappe aquifère, subordonnée à Vrass, ne présente qu’un très faible degré hydrotimé- trique, il n'en est pas de même dansle vallon dont nous allons étudier la végétation, non loin de la prise d'eau de la ville d’Arlon (). Et cette constatation n’est pas sans importance quant à ce qui va suivre. II Cest entre les deux moulins que se trouve notre Cirex Divalliana, abondamment répandu sur un‘espace d’un à deux ares. a) DANS LE RUISSEAU MÈME, On remarque : Sparganium ramosum, espèce dominante ; Callitriche aquatica Huds, espèce parsemée; Ranunculus aquatilis et Glyceria fluitaus, espèces localisées en aval là où le courant ‘est faible. b) Les marécages reposent sur les alluvions modernes déposées par les eaux en temps de crue. On pouvait, en 1912, les traverser à pied sec ; les Cypéracées et autres plantes hygrophiles y étaient peu développées, et la plupart avaient à peine fructifié ®), 341 Dans LES PARTIES BASSES, j'ai observé, outre Carex Davalliana (5) ®, Hypnum fluitans (partout) + Carex pulicaris (5) + Valeriana divica et Lotus uliginosus (4)+- Carex paniculata, Eriophorum latifolium Menyanthes trifoliata, Crepis paludosa et Senecio aqua- ticus (3) + Leontodon hispidus, Carex panicea, Hieracium Auricula..… (clairsemés). À remarquer l’absence complète de Spaghnum. c) Un peu plus haut, PARMI LES SUINTEMENTS produits par la présence de {tb" en sous-sol, les espèces dominantes étaient : Cirsium palustre ® et Pedicularis palustris (4). d) Au delà des suintements pullulent les Rhinanthus. e) Enfin le marécage tourne à la BRUYÈRE HumiIE dans la direction des «dunes». Calluna y forme le fond de la végétation ; Sphagnum s'est emparé des endroits frais ; Aira praecox et Galium saxatile, des endroits secs ; Pedicularis sylvatica, Potentilla Tormentilla, Nardus stricla, Juncus squarrosus et Polystichum y sont disséminés un peu partout. À la lisière inférieure, nouveaux suintements avec surtout Carex flava et variétés, C. Hornschusinana et C. Panicea. * * Arrivé par la grand’route de Diekierch, je suis retourné par Tontelange en longeant les «dunes » au sud et à l’ouest. Chemin faisant, parmi des associations à caractère calcifuge des plus accentué, j’ai distingué particulièrement: 1. Veronica verna, sur éboulis de Hfbs près du moulin de Bonnert ; 2, Blechnum spicaut, Polystichum montanum et Sçirpus caespitosus dans le talus à droite ; 3. Drosera rotundifolia, dans le fossé au même endroit; 342 4, Comarum palustre, Carex Hornschuchiana et les deux Drosera, dans un marais sous le cimetière ; 9, Enfin, une bellehabitalion de Polystichum cristatum au pied des Aulnes dans le marécage dit Beynert au delà de la grand'route de Bastogne. IV Et maintenant qu'il s'agit de déterminer quel est le caractère biologique du Carex Davalliina j'avoue ma perplexité, tant les éléments du problème paraissent contradictoires ! Car il faut savoir qu'en juillet dernier à Iré le Sec (entre Montmédy et Marville), où je m'étais rendu dans le but d'étudier les marécages calcaires du Chabot, j'ai découvert une remarquable habitation de Curex Daval- liana au milieu des sources du ruisseau sursaturées de calcaire bathonien. Là notre Carex se présente incontestablement comme calcicole (cc.), thermophile et xérophile. Oui, xérophile ! et avec lui. Sesleria caerulea sur le « cron » de Lahage; le calcaire dissous s'oppose, en effet, à l'absorption du liquide par les racines ©). Après cela ne nous étonnons pourtant pas trop de rencontrer dans les marécages de Bonnert la Laiche de Davall, puisque ses deux plus proches compagnons de là- bas, Carex paniculata et C. pulicaris peuvent bien colo- niser, l’un les eaux calcareuses à Buzenol et ailleurs, l’autre le pied des « crons » de Montauban et de Croix- Rouge — et que Cirsium palustre est un des hôtes les plus constants de nos marécages calcaires, même des maré- cages qui se forment sur le tuf par défaut de pente. D'ailleurs nous avons fait remarquer au $ II que la nappe 343 aquifére est suffisamment minéralisée dans la direction des sources de la Pail ; et si nous avons rencontré le Spaighnum au cours de notre deuxième herborisation à Bonnert, c’est dans un coin de bruyère au sud et à proximité du sable acalcique des « dunes ». Conclusion. À la différence de Garex dioica, celui-ci ne saurait être considéré comme une espèce calcifuge ; en présence de l'impossibilité où je suis d'étudier son allure dans d’autres habitations, je crois prudent de me ranger à l'avis de Conresean, qui classe l’un (dioica) parmi les silicicoles exclusives, tandis qu’il fait de l’autre (Davalliana) une espèce indifférente par rapport au carbonate de calcium. RENVOIS. (x) Voir Bull. de la S. R. de botanique de Belgique, 1887. (2) Flore des prov. de Namur et de Luxembourg. (3) Voir sur cette question : a) JÉRÔME. Notes sur le modelé et le réseau hydrographique des terrains secondaires du Luxembourg, dans le Bull. de la Soc. belge de Géologie (1912) ; b) Jocy, Géographie physique de la Lorraine (1911). (4) JÉRÔME, Zexte explicatif du levé géologique de la planchette d’Arlon. | (5) Même remarque à propos de tous les marais du jurassique ; les marais tourbeux surtout étaient à fond desséchés en 1912, (6) J'ai renseigné au moyen des chiffres 1 à 6 l’abondance rela- tive des espèces dans les associations. (7) DE MaARTONNE, Géographie physique, au chapitre de la Biogéographie. 344 NOTES DE PHYTOPATHOLOGIE POUR L'ANNÉE 1919, par É. Paoue, S. J. Maladie du Chêne. Cette maladie, communément appelée « blanc du chêne », a régné cette année, comme l'année passée et les deux années précédentes®). Elle a particulièrement sévi dans le nord de la Belgique (Campine) et dans les Pays-Bas (Brabant septentrional), régions qui présentent de grandes étendues de faillis de chêne. . Comme auparavant, l'attaque du champignon s’est bornée, en général, aux pousses de l’année et de l'année précédente. Remarquons toutefois que les grands arbres eux-mêmes commencent à être envahis, par ci, par là, et que les dégâts ne s'arrêtent plus aux seuls taillis. Jusqu’à présent, on ne connait que la forme conni- dienne du champignon, forme qui a été dénommée Oidium quercinum, etc. Personne, à ma connaissance, n’est encore parvenu à découvrir, dans la nature, la forme ascomycélienne qui correspondrait à cet Oidium. M. N. Van Poeteren a fait paraitre dans la Revue : Tijdschrift over Plantenziekten, Sept. 1912, p. 85, un article fort intéressant sur l’hivernage de quelques cham- pignons et la manière de les combattre. Etant donné que les organes d’hivernage proprement dits, c’est-à-dire les périthèces, font défaut chez le blanc du chêne, l’auteur se demande comment ce cryp- (1) Pour les détails, voir nos Notes précédentes : Maladie du Chéne en 1908 (Bullet. de la Soc. roy. de Bot, T. X L V (1908), pp. 345-354) et Maladie du Chêne en 1909 et 1910 (Bullet. T. X L VIII (1911), pp. 22-26). 9349 togame se maintient en vie d’une année à l’autre. Il n'y a que deux moyens possibles : les conidies (spores d'été) et le mycélium. Or, d'après les recherches de Neger ®, les conidies sont incapables de jouer ce rôle; il ne reste donc qwe le mycélium. Par conséquent, celui-ci doit être vivace; fait qui a été constaté d’ailleurs chez certaines espèces d'Erysiphacées. Ce mycélium pérennant hivernerait entre les écailles des bourgeons garnissant les « pousses mères» et envahirait les jeunes feuilles, dès leur première apparition. Comme remède, on propose de couper et de bruler les « pousses mêres », la où la maladie a régné l’année précédente. La dépense que demanderait cette opération serait largement compensée par une plus abondante production. Espérons que l’expérience viendra confirmer ces pré- visions encourageantes ©), Maladie de la Pomme de terre. Je ne parle pas du Phytophthora (Peronospora) infes'ans De By, maladie à laquelle nous sommes à peu prés habitués et dont on ne s’effraie plus guère. Voici le cas dont il s’agit. Vers la fin de l'été, on attira notre attention sur certaines pommes de terre qui présentaient un singulier phénomène. Ces tubercules assez volumineux contenaient, au centre, une boule fort dure, d’un centimêtre à un centimêtre et demi de (1) F.-W. NeGer, Tharander Forstliches Jahrbuch, Band LXIT, 1911, p.53. (2) Le Bulletin de la Société Centrale Forestière de Belgique, Décembre 1912, pp. 750-759, a donné, en français, un Résumé de l’article de M. Van Poeteren. 346 diamètre, de couleur jaune-brunätre et répandant une odeur désagréable. — L'examen microscopique me montra que ceite boule centrale était occupée par des milliers d'anguillules, accompagnés de leurs œufs à divers degrés de développement. M. le Dr Rousseau, attaché au Musée d'Histoire natu- relle (Bruxelles) et qui s’occupe spécialement des Némafodes, rapporte, avec probabilité, l’anguillule en quesiion à l'Heterodera radicicola Greef. Je partage entièrement sa manière de voir. C'est la première fois que ce phénomène a été signalé en Belgique, concernant les poinmes de terre. L'invasion insolite de ces Nématodes qui, en général, sont très nuisibles aux plantes potagères, doit être vraisemblable- ment attribuée aux pluies abondantes et persistantes d’Août-Septembre. — Heureusement, les cas n'ont pas été excessivement nombreux et il est permis d'espérer que ce nouveau mode de villégiature n'aura été qu’acci- dentel chez la gent anguillule,. Maladie de la Betterave. Tout le monde a pu constater que, cette année, la plu- part des champs de Betteraves offraient un aspect parti- culier. Cette anomalie a débuté vers le milieu du mois d'Août : de grandes taches jaunes, de plusieurs mètres carrés, alternaient avec des taches vertes et les champs ressemblaient à d'immenses mosaiques. En quelques régions (notamment dans le Limbourg, aux euvirons de Hasselt, Alken, etc.), le mal était plus grave et, dans certains champs, les feuilles de toutes les plantes étaient atteintes de jaunissement. Par contre, aux environs de Louvain, à Wilsele, etc. on pouvait admirer SAT des champs d’une végétation luxuriante. Aux environs de Bruxelles, dans une douzaine de communes que nous avons visilées, la situation était intermédiaire entre ces deux extrêmes. À quoi faut-il attribuer le phénomène de jaunissement caractéristique de cette année ? Comme M. Em. Marchal (Gembloux), nous n’y voyons qu’un accident physiolo- gique, qu’une sorte de maturation anticipée due à la grande sécheresse dont nous avons souffert en Juillet et au commencement d’Août : la chlorophylle s’est décom- posée et a été remplacée par la xanthophylle. — L’alté- ration commençait toujours par les feuilles extérieures (feuilles de la périphérie) et progressait insensiblement vers les feuilles intérieures. Celte marche envahissante a été plus ou moins prononcée, suivant les différentes régions du pays, comme nous l'avons dit précédemment. Telle fut la première phase de la maladie. Voici, la seconde. Vers le milieu d’Août, jusque vers la fin de Septembre, sont survenues les pluies diluviennes dont tout le monde a gardé le souvenir. Cet excès d’humidité, joint à la température estivale, provoqua un développement extraordinaire de champignons microscopiques sur les feuilles mourantes ou languissantes de la Betterave. Voici les principales espèces que nous avons observées : 1° Pleospora Herbarum (Pers) Rabh., représenté surtout par sa forme conidienne macrosporium (Macrosporium Cheiranthi Fr., var. Betae Cooke). 2° Pleospora vulgaris Niessi., représenté par sa forme conidienne alternaria, qui était très abondante. 3° Cladosporium Herbarum (Pers.) Link. -— Excessive: 818 ment abondant. (4) — Remarquons que ce Cladosporium est surtout saprophyte (comme le sont à peu près exclu- sivement les deux espèces précédentes), maïs que sou- vent il devient parasite. — Comme saprophyte, il com- mença par envahir les feuilles jaunies et mourantes; puis, abusant de la permission sur une grande échelle, il s'installa, en parasile, sur quantité de feuilles encore parfaitement saines. Ces limbes verdoyants montraient bientôt des taches grises, qui n'étaient que du paren- chyme nécrosé, desséché et même localement perforé par le Cladosporium. Ces taches devenant confluentes, tuaient souvent comnlètement la majeure partie du limbe : celui-ci finissait par s'enrouler à sa partie supé- rieure et présentait la forme d’une crosse sèche et cassanle, 4° Comme les années précédentes, le Cercospora beti- cola Sacc. a également fait son apparition. Cet Hyphomy- cète, qui produit sur les feuilles de la Betterave de petites taches rouges irrégulières, est un ennemi moins dommageable que les précédents. Conclusions. — Dans diverses régions du pays, la Betterave a grandement souffert, cette année, soit qu’on la considère eemme plante fourragère, soit qu’on la con- sidère comme plante sucrière. Pour prévenir, dans la mesure du possible, cette triste éventualité, il convient : 1°) de ne pas choisir, comme porte-graines, des plantes provenant de champs conla- minés ; 2°) si les mêmes phénomènes de jaunissement, etc. se produisaient, à l'avenir, d'enlever le plus tôt possible les feuilles jaunies et de les détruire, pour empêcher l'invasion des Pleospora, des Cladosporium et autres champignons nuisibles. (1) Je sais que plusieurs auteurs (surtout les anciens) ont voulu rattacher ce Cladosporium au genre Pleospora ; mais, c’est là une question de classi- fication, dont nous n’avons pas à nous préoccuper ici, 349 CH.-J0$. FRANÇOIS, 1854-1912. Le 13 Octobre dernier est décédé à Olloy, à l’âge de 78 ans, Charles-Joseph Fraxçoirs, ancien instituteur et ancien secrétaire de la commune précitée. Ch. Francois était connu de tous les herborisateurs qui ont fait la moindre incursion dans la Vallée du Viroin. C'est lui qui fut notre guide à l'herborisation générale de la Société, en 1882, dans la Vailée du Viroin. Déjà à cette époque la florule de la région lui était très familière. Il succéda, peut-on dire, à Clément Determe. Celui-ci publia dans notre Bulletin, en 1863, la liste des phanérogames de la Fagne mariembourgeoise et des collines calcaires de Dourbes-Nismes-Frasnes. Charles François agrandit le champ de ces recher- ches dans la partie aval de la vallée du Viroin, jusqu’à la frontière française. C'est vers 1880 qu'il découvrit l’Helianthemum Fumana, espèce inespérée pour notre flore et qui motiva précisément le choix de la vallée du Viroin pour l’herbo- risation de 882, notre regretté F. Crépin tenant à voir in situ la plante beige nouvelle. En juin 1886, accompagné de S. Determe — neveu de l’auteur de la florule des environs de Mariembourg — il découvrit dans le bois du Tunnel, entre Olloy ® et Nismes, la rarissime orchidée : Limodorum abortivum. (1) Et non entre Nismes et Dourbes ainsi que l’a renseigné le «Bulletin » et le « Prodrome », 350 De 1883 à 1892, Ch. François s'occupa assez activement de la recherche des Muscinées et des Lichens. C'est ensemble — en 1884 — que nous découvrimes, au bord du Viroin à Olloy, les Orthotrichum rivulare Turn. et 0. Sprucei Mont. et à la Roche Madou, à Vierves, le Didymodon cordatus. Divers Lichens crustacés non encore renseignés à celte époque, en Belgique, furent découverts au cours des nombreuses herborisations qu’il fit dans les collines qui enserrent le Viroin. François était en relation avec quantité de nos herbo- risateurs. Ilétait d’une complaisance extrème pour l'envoi de plantes de la région, Ii accompagnait volontiers les amateurs qui désiraient explorer la Montagne aux buis ou les «Tiennes» calcaires des environ d’Olloy. Ch.-Jos. François jouissait de l'estime générale des habitants d'Olloy et des environs. Aussi l’église, bien que spacieuse pour un village de 1200 âmes, était trop petite pour contenir les personnes qui, en assistant aux obsèques, désiraient témoigner leurs sympathies à la famille éplorée. CI. AIGRET. 391 NOTES DIVERSES. Notre confrère M. leprof. Is. Teirlinck, vient de faire paraitre dans les publications de l’Académie flamande une intéressante étude sur Conscience comme botaniste, dans laquelle il fait ressortir l'intérêt que notre auteur popu- jaire flamand a porté durant toute sa vie au règne végétal. Il a consciencieusement récherché tout ce qui, dans l’œuvre considérable du maitre flamand, a trait à la science des fleurs. Il nous donne même des fragments inédits d’un « Kruidwoordenboek» que Conscience avait commencé en 1850 et quiest resté inachevé et non publié. C’est, actuellement, une liste de 3.276 noms de plantes, classés d’après le système de Linné, le texte est réparti en 3 colonnes: dans la première se trouve le nom latin, dans la seconde l’étymologie de ce nom, dans la troisième le nom flamand. Cet ouvrage renferme également quelques indications sur l’herbier d'Henri Conscience. Celui qui a été exposé ne serait pas de lui, comme semble l’indiquer une indi- cation française qui porte le nom de Ch. Hannecart, l’herbier d'Henri Conscience est donc encore à trouver. Le travail se termine par la liste de toutes les plantes qui ont été signalées dans les différents travaux de Conscience et par un relevé alphabétique très complet, Notre confrère, le Rév. Père Paque a publié à Bruxelles, sous le titre « L'évolution dans les deux règnes organiques. Que faut-il en penser aujourd’hui ? » une brochure de 60 pages. Son travail se compose de cinq chapitres dans lesquels il examine successivement : les partisans de la variabilité de l'espèce, les partisans de 302 la fixité de l’espèce, la question de l'espèce, la théorie de l'évolution considérée aux points de vue philosophique et religieux et les conclusions que l’on peut tirer de l'examen de ces différents chapitres. Nous conseillons la lecture de cet excellent travail qui présente un résumé de beaucoup de questions de haut intérêt. M. Ch. Janet a publié à Limoges deux travaux dont 1l a fait hommage à la Société : Le sporophyte et le gaméto- phyte du végétal ; Le soma et le germen de l'insecte. — Le Volvox. Nous ne pouvons entrer dans le détail de ces deux travaux qui examinent des questions générales. Nous devons attirer sur eux l'attention de ceux qui s'intéressent à l’étude de l’embryologie végétale, car ils y trouveront, outre les indications nettes de technique, des indications précieuses de systématique, de morpho- logie, de physiologie, d'éthologie et de phylogénése. L'étude sur le Volvox est accompagnée de nombreux dessins schématiques destinés à faire mieux comprendre les’ idées, sonvent nouvelles, exprimées par l’Auteur. M. le professeur Schroeter, de Zurich, a fait parvenir pour notre Bibliothèque une série de travaux intéressant spécialement la biologie. Nous citerons : A. Kurz. Die Lochseen und ihre Umgebung (Altwäs- ser des Rheins bei Rheineck). H. Hauri. Anabasis aretioides Moq. et Coss., eine Polsterpflanze der algerischen Sahara (Met einem Anhang die Kenninis der Polsterpflanzen überhaupt betreffend). À. Beurscux : Monographische Studien am Zugersee. Enfin une importante série de notes de géo-botanique, 353 de géographie économique, d'histoire, d’ethnographie sur le bord nord du Sahara algérien : M. Rikzr uxp C. ScarôTerR — Vom Mitielmer zum Nordrand der algerischen Sahara. Messieurs L. Kolderup-Rosenvinge et E. Warming, viennent de publier à Copenhagen la première partie de la Botanique de l'Islande. Elle s'occupe des Algues marines, comporte 186 pages de texte et a été écrite par le docteur Helgi Jonsson. Monsieur V. Heursel-De Meester vient de publier sous le titre « Archéologie végétale des Simples » @) une étude sur les plantes des écrits de Dodonée, Clusius, Mithiola. À chaque plante est consacré un tiers de page ; sur chacune de ces étiquettes se trouve le nom des Pemptades du Dodonée, les noms indigènes de l’époque: français et flamands, le nom actuellement admis, une courte description des feuilles et fleurs et une analyse des propriétés. Le classement est fait par ordre alpha- bétique du nom ancien, mais des tables permettent aisé- ment de retrouver les renseignements. Le volume comprend 368 pages de tableaux, et des renseignements sur 1139 espèces végétales. E. D. W. Une association s’est constituée à Bruxelles sous le titre « Le nouveau Jardin pittoresque ». Elle a pour but (4) Archéologie végétale des simples d’après Dodonée, Mathioli, Clusius etc. Plantes identifiés suivantles principes de Linnée et autres botanistes modernes par V. Heursel-De Meester avec la collaboration de R. Del- motte, Ypres, J. Tyberghein-Fraeys, 1 vol. iu 8° 388 etLX p., 1 pl. en couleurs hors texte, . 304 de grouper ceux qui l’intéressent aux procédés de décoration des jardins. Elle poursuivra son but en organisant des excursions, des exposilions et en publiant des travaux. Les personnes qui s'intéressent à cette association peuvent, pour renseignements s'adresser Avenue Haveskerke 25, à Forest-Bruxelles. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ. Wixkier,H. Beitr. z. Kenntn. der Flora u. Pflanzengeogr. von Borneo Il. extr : 1912 (trav. de U. Martelli, Beccari, Cogniaux, etc.). Don de M. Cogniaux. Duwuer, R. An enumeration of the Bruniaceae, suppl. Journ. of bot. t. 50 (1912). Don de l’auteur. GÈZE, J, B, Rapport sur l'exploitation des marais E, extr. 1910 (1911) gr. in-8°. — Études botanique et agrononique sur les Typha et qq. autres plantes palustres (1912) gr. in &. Don de l’auteur. Bourx pe Lespaix. Végétation de l’argile des polders, ses modific. sous l'influence de l’état physique du sol. Extr. (1910) 1 br. in-8°. Don de l’auteur. — Écologie d’une panne dans les dunes des environs de Dunkerque (Phan. et erypt.) extr. (1912) 1 br. in-8°. Don de l'auteur. ANGEenor, H. Guide de la Fagne, Verviers (1912) in-12. Don de l’auteur. BriTtew, J. The History of Aiïton's Hortus Kewensis, suppl. Journ. of bot. 1912 in-8e. 399 Coanraux, À. La botanique en Belgique pendant le dernier 1/2 siècle, 1862-1912, extr. gr. in-8°. — Orchidaceae Melastomaceae, ex Urban Symb. Antill. seu fundam. florae Ind. occid. vol. VII fase. IT et ILE (1912). Don de l'auteur. GorrarT, J. et GrAvis, À. Méthodologie de la botanique Gand 1912. 1 vol. in-8°. Don des auteurs. JAGKsox, B. D. Index of the Linnean Herbarium. Suppl. Journal of Botanique 1912. LanoeGcarTx, H. Die Morphologie des Kerns u. der Teïlungsvorgänge bei hôheren Organismen. Thèse in-8’. Don de l’Université de Stockholm. Meisrer, F, Die Kieselalgen der Schweiz : Beitrâge Kryptog. Flora der Schweiz t. IV heft 1 (1912) gr, in-8. Don de la Soc. bot. Suisse. VaxpenDRies, R. Contribution à l’étude du développe- ment de lovule dans les Cruciféres IT. L'archesporium dans le genre Cardamipe, ext. in 4° (1912). Don de l’auteur. WesTzinG, R. Uber die grünen Spezies der Gattung Penicillium, thèse, in-8° (1911). Don de lUni- versité de Stockholm. Janer, C. Le sporophyte et le gamétophyte du végétal. Le Soma et le germen de l’insecte, Limoges 1912 in-8. Don de l'auteur. — Le Volvox, Limoges, 1912, in-8. Don de l'auteur. De Towr, J. B. Intorno al Ceramium pallens Zanard. Extr. 1909, 1 br. in-8°. —- Ed. Bornet, 1828-1911. Extr. 1912, 1 br. in-8°. — Appunti dal tomo terzo dell’erbar. Rauvwolff. Extr. 1910, 1 br. in-8°. 996 Brirrex J. Frammenti Vinciani. Parte sesta. Extr, 1912 1 br. in-8. — Intorno un erbario fig. del Secolo XVI. Extr. 1912, 1 br. in-8. — _ Nuovi docum. intorno Luigi Anguillara. Extr. 1911, 1 br. in-8’. — Nuovi docum. sulla vitae sul cartegg. di Bartol. Maranta. Extr. 1912 in-8°. — L'Erbario di Tommaso And. Morelli. Extr. 1912, in-8°. — Spigolature Aldrovandiane, Partes X, XI Extr. in-8°. Don de l’auteur. BV LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE 1913. MEMBRES PERPÉTUELS. (1) Fr. CRÉPIN. Léo ERRERA. MEMBRES EFFECTIFS. (?) AIGRET (CI.), chef de bureau à l’Administration des Ponts- et-Chaussées, 42, rue des Écoles, à Kinkempois(Angleur,. Bazrer (V.), curé à Heinstert. BARBEY (William), à Valleyres-sous-Rance (Canton de Vaud — Suisse). BarziN (Mlle Jeanne), régente, 239, chaussée de Waterloo, à St-Gilles-Bruxelles. | BAUwENS (L.), receveur honoraire des contributions, 33, rue de la Vanne, à Bruxelles. Bercus (Jul.), directeur de l'École professionnelle du Limbourg, à Hasselt. Bernays (Éd.), avocat, 42, avenue Van Eyck, à Anvers. BiLLouEz (Aub.), directeur à l’Usine à Gaz, à Goedekerke (Dunkerque-France). Boparr (M°le Elv.), rue Neuf-Moulin, à Dison. Bopsox (L.), pharmacien, 14, rue des Guillemins, à Liége. (L) En souvenir des services rendus. (2) Les noms des membres fondateurs sont imprimés en caractères gras. 398 BocAERTS (J.-B.), directeur honoraire des parcs et jardins royaux, avenue de la Reine, 224, à Laeken. Boumer (Ch.), prof. à l’Université, conservateur au Jardin botanique de l’État, 47, rue Hobbema, à Bruxelles. BonxiER (G..), professeur à la Faculté des sciences, 15, rue de l’Estrapade, à Paris. — Membre à vie. BooxroY (F1.), Directeur de l'Ecole Industrielle, Anvers. BouLy DE LEsDAIN (Maur.), docteur en médecine, 16, rue Emmery, à Dunkerque (Nord). — France. Bourearr (J.), Lic. en se. nat., 54 avenue de Saxe, Paris. BRANDTSs, à Linkebeek. Bris (Artus), ingénieur-directeur à la Société de la Vieille- Montagne, à Angleur. Campion (F.), greflier de la justice de paix, à Vilvorde. Carpor (Jul.), 1, Square du Petit Bois, à Charleville (Ardennes). — France. CASTAIGNE (Alf.), à La Hulpe. CHALON (Jean), docteur en sciences naturelles, à St-Servais, près de Namur. CHaRLeT (Alfr.), greffier-adjoint au tribunal de première instance de Huy, à Vierset. CHARLIER (Jul.), instituteur, à Namèche. CHARNEUX (Alph.), 34. rue du Président, à Namur, Cogniaux (Alfr.), professeur honoraire de sciences naturelles, à Genappe. CoxraD (W.), à Vieux-Dieu. Coomans (L.), 212, avenue Albert, Bruxelles-Forest. Corner (A.), chef de station, à Juslenville (Liége). CrAniNx (le baron Osc.), 51, rue de la Loi, à Bruxelles. DE BRUYNE (C.), professeur à l’Université, 19, boulevard du Fort, à Gand. DE Buzzemour (E.), 39, rue de l’Arbre-Bénit, à Ixelles. DE JAEGHER (A.), directeur de la Fédération houblonnière, 7, rue de l'Hôpital, à Poperinghe. | De NoBELe (L.), pharmacien, professeur honoraire à l'Ecole d’horticulture, rue de la Concorde, à Gand. 399 Depireux (J.), Rue de Perck, 6, Vilvorde. DE SÉLYS-LONGcHAMPs, au château d’Halloy, par Ciney. DE WiLpeaAN (Ém.), directeur du Jardin botanique de l'État, 122, rue des Confédérés, à Bruxelles. DE ZuTTERE (R.), 175, Avenue du Sud, Anvers. Dierckx (F.), professeur à la Faculté des sciences du Collège N.-D. de la Paix, 45, rue de Bruxelles, à Namur. Le Directeur de l'École Normale à Malonne. Douisy-BARTHOLOMÉ (Aug.), à Torgny (Luxbg.). DurAnp (Ëm.), chimisteet professeur, 86, Longue rue Neuve, à Anvers. | Duran» (Met Hél.), artiste-dessinateur scientifique, 12, Rue Thomas Vinçotte, à Schaerbeek. DurtEux (Ch.), garde général des Eaux et Forêts, 3, Rue Fourment, Anvers. Ernouzp (Melle Maria), 19, rue du Portugal, à St-Gilles- Bruxelles. Even (Ch.), préfet des études, à Virton. FONTAINE, à Popignies (Hainaut). FRANCOTTE (Pol.), professeur à l'Université, 118, rue Braems, à St-Josse-ten-Noode. Francorte, Régent à l’École moyenne de Couvin. FriTscé (Melle É.), régente, 29, Place du Pairay, Lixe (Seraing) (Liége). Fromowr (Edm.), docteur en médecine, à Profondeville. Fromonr (G.), docteur en médecine, 49, rue de Moscou, à Dampremy. GizkineT (A.), professeur à l’Université, 15, rue Renkin, à Liège. GILLAIN (J.), Professeur au Collège St. Joseph, à Virton. GizTA (Gust.), 10, rue de la Régence, à Bruxelles. GorrarT {J.), professeur à l’Athénée, 41, rue de la Motte, à Huy. Gravis (Aug.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, 22, rue Fusch, à Liége. GRÉGOIRE (le chanoine V.), professeur à l’Université, 20, rue du Canal, à Louvain. 360 GROsJEAN (L.), vice-président du Conseil de Surveillance Jardin botanique, rue Brialmont, 4, Bruxelles. Guns(Mod.), préparateur au Jardin botanique de l’État, rue Léopold II (Chaussée romaine), à Laeken. Hamoir (J.), médecin-vétérinaire, à Bois-Borsu, par Ocquier (Liége). Harpy-De BasT (Ap.), professeur honor. de l’École moyenne, à Visé. HAVERLAND (E.), architecte, 9, rue Godefroid, Namur. HENNEN (J.), inspecteur de l'enseignement communal, 30, rue de Saxe, à Anvers. HENRIQUEZ (H.), docteur en médecine, 78, rue Jourdan (porte Louise), à Bruxelles. HENRY (Jul.), professeur à l'Ecole moyenne, à Flobecq. HerToGxE (Luc.), 34, Chaussée de Malines, à Anvers. HEsPEL (Maur.), 111, rue de la Consolation, à Schaerbeek. HosrEe (Ad.). éditeur, 23, rue du Calvaire, à Gand. HouzEAU DE LEHale (Jean), L'Ermitage, à St-Symphorien- lez-Mons. Hugerry (J.). sous-inspecteur des Eaux et Forêts, à Rochefort. IsAAGSON (Arth.), 54, avenue Claeys, à Schaerbeek-Brux. JoLLY (Rob.), 8, Rue Voltaire, St. Germain-en-Laye (Seine- et Oise), France. KEMNA, 6, rue Montebello, Anvors. Kickx (J.), chimiste, 16, rue Heyveld, à Mont-St-Amand, près de Gand. KUFFERATH (Hub.), ingénieur-agronome, assistant à l’Institut Pasteur, 54, rue Juste-Lipse, à Bruxelles. LALLEMAND (A.), notaire, 156, rue Berckmans, à Bruxelles. LALOUX (H.), 136, avenue d’Avroy, à Liége. LAMBEAU (F.), 39, rue Fossé-aux-Loups, Bruxelles. LAMEERE (A.), 74, rue Defacqz, Bruxelles. LeBouco (H.), professeur à l’Université, 145, Coupure, à Gand. 801 LEFÈVRE (A.), (Mme), 68, rue de la Source. LEFILs (Jos.), docteur en médecine, 4, rue Trappé, à Liége. LESENT (Melie A1.), professeur à l’École moyenne, 276, Chaus- sée de Waterloo, à Bruxelles. LonAY (Hyac.), chargé de cours à l’Université, 69, rue Waxon, à Liége. Mac Leon (J.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, 3, rue du Héron, à Gand. MAERE (J.), docteur en chef à l’Asile d’Aliénés le « Strop » à Gand. | MAGNEL (L.), Contrôleur des douanes, à Nieuport. MairLor, docteur en médecine, à Theux. MALINVAUD (Ern.), 8, rue Linné, à Paris. Malaise, professeur émerite de l’Institut agricole, Gembloux. MARCHaAL (ÉL.), conservateur honoraire du Jardin botanique de l’État, 10, chaussée de Namur, à Gembloux. MaRCHAL (Ém.), professeur à l’Institut agricole de l’État, 40, chaussée de Namur, à Gembloux. MassarT (Jean), professeur à l’Université et directeur de l’Institut botanique Léo Errera, à Schaerbeek-Bruxelles. MATAGNE (I1.), docteur en médecine, 27, Rue des Deux-Eglises, Bruxelles. MEUNIER (le chanoine A.-F.), professeur à l’Université, 29, rue des Récollets, à Louvain. MIcHEELs (H.), professeur à l’Athénée royal, 20, rue Simo- non, à Liége. MoLLe (Ph.), professeur à l’Athénée royal, 120, boulevard de Namur, à Louvain. Morertus (Ch.), 85, avenue des Arts, à Anvers. Mouton (V.), 27, rue Duvivier, à Liége. NAVEAU (Raym.), 268, rue des Images, à Anvers. NouiLe, docteur en médecine, à Flobeeq. PALMANS (L.), assistant de botanique à l’Institut agricole de l'État (Gembloux), 44, rue Neuve, à Jambes-Namur, 362 PAQUE (le P. Ég.), professeur émérite au Collège N.-D., 14, Rue des Ursulines, à Bruxelles. PÉTERS (Arm.), à Sart-Bernard. Pirsox (Aug.), instituteur, 11, rue d’Asty-Moulin, à Namur. PirsouL (Fern.), 44, rue François Dufer, à Salzinne-Namur. Pirnier (H.), Bureau of Plant Industry, Dept of Agriculture, à Washington, D. C. — États-Unis. Pas (J.), 19, Avenue de la Constitution, Ganshoren. Poisson (Jul.), ancien assistant au Muséum d’histoire natu- relle, 32, rue de la Clef, à Paris. POLCHET (G.), pharmacien, à Braine-l’Alleud. Poma (G.), Professeur, 7, rue Coeberger, Anvers. Purreuaxs (A.), Consulat de Belgique à Sao-Paulo (Brésil). RAuLIER (Edm.), docteur en médecine, 20, Place du Pare, à Mons. RossiGnoL (A.), professeur honoraire d’Athénée, à Chimay. Rousseau (Me Em.), 79, Rue de Theux, à Etterbeek- lez-Bruxelles. SCHOUTEDEN (H.), secrétaire de la Société entomologique, 11, rue des Francs, à Bruxelles. SCHOUTEDEN- WERY (Mn° H.), régente, 114, rue des Francs, à Bruxelles. | SLADDEN (Ch.), secrétaire de la Soc. anon. des Usines à cui- vre et à zinc, 90, rue Froidmont, à Liége. Sets, Professeur à l’Université, 57, rue de la Longue-Haie, Bruxelles. SOCIÈTÉ ANONYME HORTICOLE de Calmpthout, à Calmpthout (Anvers). SPRING (Herm.), étudiant, 38, rue Beekman, à Liége. STERCKX (C.), 34, rue du Moulin, Bruxelles. S'TSERCLAES (J.), (Comte de), 34, rue Jacques Jordaens, Bruxelles. STRAETMAN (A.), professeur à l’Athénée royal, à Hasselt. TEiRLINCK ([.), professeur honoraire aux écoles normales de Bruxelles, 35, rue de Rosnes, à Molenbeek (Bruxelles). Tergy (M°!'°), 96, rue des Bogards, à Louvain. 363 Trocu (P.), géomètre-expert, 20, rue d’Allemagne, à Cureghem (Bruxelles). VAN AERDSCHOT (P.), bibliothécaire et agent comptable au Jardin botanique de l’État, 11, rue Roelandts à Bruxelles. Van Bambeke (Ch.), professeur émérite de l’Université, 7, rue Haute, à Gand. VAN BILLoEn, 5, Avenue Michel-Ange, Bruxelles. VAN DEN BRoECk (Ern.), 39, Place de l’Industrie à Bruxelles. VAN DEN BROECK (H.), 116, rue de l'Eglise, à Anvers. VANDENDRIES (René), professeur à l’Athénée royal, 31, rue de la réconciliation, Borgerhou‘ (Anvers). VAN DER BRUGGEN (A.), château de Suzeril (Court-St-Étienne) et 109, rue Belliard, à Bruxelles. VANDERHAEGEN, instituteur pensionné à Wodecq, près Flobecq. VANDERLINDEN, assistant à l'observatoire, Vert-Chasseur, Uccle. VANDERYST (le P. Hyac.), à Kisantu (Congo belge). VAN RySSsELBERGHE (Fr.), 20, rue Henri Waffelaerts, à St-Gilles-Bruxelles. Van VERREN (F.), propriétaire, 5, rue de la Cuiller, à Bruxelles. VERHULST (A.), directeur de l’École moyenne, à Virton. VERMOESEN (Cam.), docteur en sciences naturelles, Malderen. VISART DE BocARMÉ (A.), Bourgmestre à Bruges. VRANCKEN (J.), Instituteur, à Beeringen (Limbourg). WATHELET (Jean-Louis), apiculteur, à Modave. MEMBRES ASSOCIÉS. ALLEMAGNE. ASCHERSON {P.), professeur à l’Université, 50, Bülowstrasse, à Berlin. ENGLer (Ad.), professeur à l'Université, directeur du Jardin et du Musée botanique, à Dahlem-Berlin. 304 GogseL (C.-E.), professeur à l’Université, directeur du Jar- din botanique, à Munich. PFErFER (W.), professeur à l’Université, directeur du Jardin botanique, à Leipzig. RADLKOFER (L.), professeur à l’Université, 7, Sonnenstrasse, à Munich. SCHWENDENER (S.), professeur à l’Université, à Berlin. URBAN (Ign.), sous-directeur du Musée et du Jardin bota- nique, à Dahlem-Berlin. VôcarinG (H.), professeur à l’Université, directeur du Jar- din botanique, à Tubingue. ANGLETERRE et ÉCOSSE. BAKER (J.-G.), conservateur honoraire des Jardins royaux, à Kew. BaLrour (J.-B.), professeur à l’Université, directeur du Jardin botanique, à Édimbourg. DyEr (W.-T.-Th.), directeur honoraire des Jardins royaux de Kew, à Gloucester. Ouiver (D.), conservateur honoraire des Jardins royaux, à Kew. PrAIN (D.), directeur des Jardins royaux, à Kew. ReNDLE, British Museum, Londres. TansLey, professeur à l’Université, Cambridge. Vanes (S.-H.), professeur à l’Université, directeur du Jardin botanique, à Oxford. AUSTRALIE. Bailey (F.-M.), directeur du Jardin botanique, à Brisbane. AUTRICHE-HONGRIE. von WEeTIsTEIN, directeur du Jardin botanique, professeur de l’Université, V'enne. WiEsNER (J.), professeur à l’Université, à Vienne. DANEMARK. WaRMING (E.), professeur à l’Université, directeur du Jardin bolanique, à Copenhague. 369 ÉTATS-UNIS. CouLTER (J. M.), professeur à l’Université, Chicago. Donnezz-Suru (J.), botaniste-explorateur, Washington. FarLow (W.-G.), professeur à l’Université Harvard, 24, Quincy street, à Cambridge. SARGENT (Ch.-S.), professeur à l'Université Harvard, direc- teur de l'Arnold Arboretum, à Jamaica Plain. TRELEASE (W.), directeur honoraire du Jardin botanique de Missouri, à St-Louis. FRANCE. BERTRAND (C.-E.), professeur à la Faculté des Sciences, 14, rue Malus, à Lille. Bureau (Éd.), professeur-administrateur honoraire au Mu- séum, 24, quai de Béthune, à Paris. Bonxier (G.), membre de l’Institut, professeur à la Sorbonne Paris. GuianarD (L.), membre de l'Institut, professeur à l’École’ supérieure de pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, à Paris. Lurz, secrétaire général de la société de Botanique de France, à Paris. ManGin (L.), Professeur au Muséum, membre à l’Institut, à Paris. Van TieGuem (Ph.), membre de l’Institut, professeur-admi- nistrateur au Muséum, 22, rue Vauquelin, à Paris. HOLLANDE. De VRies (H.), professeur à l’Université, directeur du Jardin botanique, à Amsterdam. Lorsy, secrétaire général de l’Association internationale des Botanistes, à Leïde. Wenr, professeur à l’Université d’Utrecht. ITALIE. BeccaRi (0.), directeur honoraire du Jardin botanique, 12, Borgo S. Croce, à Florence. SACCARDG (P.-A.), professeur à l’Université, directeur du Jardin botanique, à Padoue. 366 RUSSIE. Fiscuer De WALDHEIM (A.), directeur du Jardin Impérial de botanique, à St-Pétersbourg. SUÉDE. FRies (Th.), prufesseur émérite de l’Université, 16, Trädgardsgatan, à Upsal. SUISSE. Briquer (J.), directeur du Jardin Botanique, Genève. CHoDAT (R.), directeur de l’Institut Botanique, Université Genève. CarisT (H.), 5, rue St-Jacques, à Bäle. DE CANDOLLE (C.), 3, Cour-St-Pierre, à Genève. Fiscuer (Ëd.), professeur à l'Université, 'à Berne. ScHRoETER (C.), Professeur au Polytechnikum, Zurich. STATUTS DE LA SOCIETE ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE fondée à Bruxelles, le 4 Juin 1862. ARTICLE PREMIER. La Société porte le titre de Société royale de botanique de Belgique. Elle s'occupe de toutes les branches de la botanique. Elle forme des collections et publie un Bulletin. Son siège est à Bruxelles au Jardin botanique de l'Etat, mais il peut être créé des Sections, d'accord avec le Conseil. ART. 2, La Société se compose de membres effectifs et de membres associés. | Le nombre des membres effectifs est illimité, Celui des membres associés est fixé à cinquante. ART. SÉ Pour devenir membre effectif, il faut être présenté par deux sociétaires dans l’une des séances ; l’admission est pro- noncée par le Conseil et annoncée dans la séance suivante. ART, 4. Les membres associés sont présentés par le Conseil; leur admission est décidée en assemblée générale, à la majorité absolue des voix des membres présents. 368 Le titre de membre associé ne peut être conféré qu’aux auteurs d'ouvrages importants sur la botanique, ou à des personnes qui ont rendu des services éminents à la Société ou à la science botanique. ART. D. La cotisation annuelle des membres effectifs est de dix francs; elle est exigible au commencement du second trimestre de l’année sociale. Cette cotisation peut être remplacée, pour les membres étrangers, par une somme de cent cinquante francs une fois payée. ART. 6. Tout membre effectif qui aurait refusé de payer sa cotisation avant la fin de l’année sociale ou qui refuserait de se conformer aux statuts ou aux décisions de la Société, sera considéré comme démissionnaire. ART: 1, Tout membre effectif qui n'a pas donné sa démission avant le 31 décembre, est de droit membre pour l’année suivante et tenu, comme tel, de payer la cotisation. Toute démission, pour être valable, doit être adressée par écrit au secrétaire. ART. 8. Chaque membre reçoit, à son entrée dans la Société, un diplôme, et un exemplaire des présents statuts dont, par cela même, il est censé connaitre et accepter toutes les dispositions. 369 Arr, 9. La Société est administrée par un Conseil composé de dix-sept membres, savoir : un président, trois vice- présidents, un secrétaire, un secrétaire des publications, un trésorier, un bibliothécaire, qui forment le Bureau général, et neuf conseillers. Sur la proposition du secrétaire général, le Conseil peut nommer un secrétaire-adjoint. Celui-ci, nommé pour un an, est rééligible. Toutes ces fonctions sont purement honorifiques. ART. 10. Le Conseil d’administration gère les affaires de la Société et prend toutes les mesures qu'il eroit utiles. Arr, 11. Le Bureau est chargé de mettre à exécution les décisions du Conseil, ART. 12. Le président représente la Société et dirige ses travaux. Il convoque les assemblées, règle l'ordre du jour et a la police des séances. | En cas d'absence, il est remplacé par l’un des vice- présidents, ou, à défaut, par le plus ancien membre du Conseil présent. ART. 13. Le secrétaire général est chargé des procés-verbaux des séances et de la correspondance. Il est le dépositaire responsable des archives, de la bibliothèque et des collec- tions de la Société. Le secrétaire des publications est chargé de la publication du bulletin. En cas de démission, les secrétaires, le trésorier et le 910 bibliothécaire sont tenus de rester en fonctions jusqu’à la prochaine assemblée générale. [Séance de mai ou de décembre]. ART. 14. Le trésorier est chargé des recettes et des dépenses. Il présente un exposé de la situation financière à Passemblée générale de décembre. Il remet au secrétaire un double de ses comptes avec pièces à l’appui, lorsqu'ils ont élé approuvés par l'assemblée générale. AnT: 19: Le Conseil s’assemble sur convocation du président ou du secrétaire général; ceux-ci sont tenus de réunir e Conseil, lorsque cinq membres le demandent. ART, 10. Les décisions du Conseil sont prises à la majorité des voix des membres présents. La présence d'un tiers des membres est nécessaire, pour que les décisions soient valables, Dans le cas où le nombre de membres est insuffisant, une nouvelle convocation a lieu et les décisions peuvent être prises à cette seconde séance, quel que soit le nombre des titulaires présents. En cas de partage, la voix du président est prépon- dérante. AT. 17. Le renouvellement du Conseil a lieu dans l'assemblée générale de décembre, de la manière suivante : Le président et les trois vice-présidents sont élus pour deux ans ; les secrétaires, le trésorier et le bibliothécaire sont élus pour six ans. 371 Le président est choisi parmi les trois vice-présidents sortants. Il n’est pas immédiatement rééligible. Les conseillers sont élus pour trois ans; ils sont renou- velés par tiers tous les ans. Un tirage au sort règle leur ordre de sortie. Ils ne sont pas immédiatement rééligibles comme conseillers. Les vice-présidents, les secrétaires, le trésorier et le bibliothécaire sont immédiatement rééligibles. ART. 18. Tous les votes pour le renouvellement du Conseil doivent avoir lieu au scrutin secret et à la majorité absolue des voix des membres présents à l'assemblée générale. Arr. 19. Trois membres du Bureau (un des vice-présidents, le secrétaire général et le trésorier) doivent être choisis parmi les membres effectifs habitant Bruxelles ou la banlieue. AT, 20. La Société se réunit de droit le 1° dimanche de février le {°° dimanche de mai, le 1° dimanche d’octobre et le 1°" dimanche de décembre. Les séances ont lieu à Bruxelles, siège de la Société. ART. 21° A l'expiration de son mandat, le président fait un rapport sur les travaux de la Société. Chaque année, à la séance de décembre, la Sociélé entend l'exposé de la situation financière par le trésorier ; la discussion des propositions qui sont faites à la séance ; la lecture du compte rendu de l'herborisation générale et procède au renouvellement partiel du Conseil. (Art. 17). « O2 ART, 22, Les séances ordinaires sont spécialement consacrées à la lecture des mémoires présentés et à des discussions scientifiques. ART. 23. Une session extraordinaire, suivie d’une herborisation a lieu tous les ans, en Belgique ou à l’étranger. La Société fixe, dans sa séance générale de mai, le lieu et la date de cette session et nomme les commissaires chargés de son organisation. Si une Section existe dans la partie du pays que la Société compte explorer, le Bureau s'entend avec le comité local pour l'organisation de la session ; dans le cas contraire, la Société nomme des commissaires chargés de son organisation. Les membres présents à la session extraordinaire choi- sissent parmi eux la personne qui fera le compte-rendu de l’herborisation. Indépendamment de Ia session extraordinaire, des excursions peuvent avoir lieu sur la proposition du Conseil. ART. 24. Les décisions de l'assemblée générale sont prises à la majorité absolue des voix des meimbres présents. (Sauf dans les cas prévus aux art. 32 et 34). En cas de parité, la voix du président est prépondérante. Les membres effectifs ont seuls droit de vote. ART. 25. Le Bulletin que publie la Société est envoyé gratuitement à tous les membres et en échange avec les publications périodiques scientifiques du pays et de l'étranger. 2 À ue LT € - SR d v er >. " .. * » # u N 373 Il contient, outre les mémoires et les notices admis par les commissaires, le compte-rendu de l’herborisation, etc., et les procès-verbaux des séances. ART. 26. Les mémoires lus ou déposés en séance de la Société ne seront publiés dans le Bulletin qu'après examen par deux commissaires nommés par le Bureau; un troisième commis- _saire est désigné en cas de désaccord. Toutefois, les notices * qui ne dépassent pas une demi-feuille d’impression peuvent être insérées dans le procès-verbal de la séance, après un - vote des membres présents, et à la majorité absolue des Voix. '# ART. 27. Les auteurs dont les mémoires ont paru dans le Bulletin, on droit à cinquante tirés à part de leur travail. ART. 28. ” La Société déclare laisser à chaque auteur la responsa- bit de ses opinions scientifiques. ART. 29. Les mémoires déposés restent aux archives de la Société ; les auteurs peuvent en faire prendre copie. ART. 30. Chaque membre effectif s'engage à concourir à la forma- tion des collections et° à déposer à la bibliothèque les ouvrages de botanique dont il est l’auteur. ART. 31. ._ Tout membre effectif peut oblenir en prét, contre reçu signé et sous sa responsabilité, les ouvrages de la bibliothèque. La durée du prêt ne peut excéder quinze jours. 12 ART, 92: La Société ne peut être dissoute que par décision d’une assemblée générale, convoquée à cet effet, et composée des deux tiers des membres de la Société au moins. En cas de dissolution les collections de la Société (livres et plantes) seront offertes au Jardin botanique de l’Elat. ART. 139. Le Conseil décide dans tous les cas non prévus par les présents statuts. Ses décisions sont obligatoires pour les membres de la Société jusqu’à la prochaine assemblée générale, qui devra les ratifier pour qu'elles restent applicables. ART. 34. Les présents staluts sont obligatoires à partir de ce jour. Il ne peut y être apporté de changements que par décision de l'assemblée générale et à la majorité des deux tiers des voix des membres présents. Toute proposition tendant à modifier les présents statuts doit être signée par vingt-cinq membres au moins et être renvoyée à l'examen du Conseil qui présente un rapport à ce sujet à l'assemblée générale. ART. 39. &w Tous les réglements antérieurs sont abrogés. Arrêté en séance générale le 4 décembre 1910. Le Secrétaire, Le Président, Ta. Duran. E. DE WILDEMAN. ec: d . . D 4 TABLE DES MATIÈRES. Pages AIGRET, CL. — Ch.-J. François, 1834-1912 . . . . 349 — Notes dIVerSESSS 0 0 ts 4e ue 22 PADRDErADRIE., A 2 à 00, et at ile. et SU EID) TES: 354 ANGENOT, H, — La Défense de la Fagne . . Tee MERE ES BRUTSCHY, À. — Monographische Stüudien am Zugersee. 352 Haurt, H. — Ânabasis aretioides Moq. et Coss., eine Pol- sterflanze der algerischen Sahara . . . …. 352 HayaTA, B. — Icones Plantarum Formosananum, , . 255 HEURSEL-DEMEESTER. — Archéologie végétale des simples avec la collab. de R. Delmotte 1912 , . ,. . . 353 JANET, CH. — Le sporophyte et le gamétophyte du végétal; le soma et le germen de l'insecte , , . . , ,. 352 — ÉNONOR NE, RS Ne US 'atale JIS Kurz, A. — Die Lochseen und ihre Gode (Altwässer des Rheins bei Rheineck). . . . PEAR UE 7 Dr Mrr.pBrAED. — Wissenschaftliche Érscbiee der Deut- schen Zentral-Afrika Expedition 1907-1908 . . 247 PAQUE, R. P. — « L'évolution dans les deux règnes orga- niques, Que faut-il en penser aujourd'hui? » , . . 351 Dr M, RikLr, — Lebensbedingungen und Vegetationsver- hältnisse der Mittelmeerländer und der Atlantischen RSC SAR SPP A RC 236 Rikzr, M. und ScHRÔTER, C.— Vom Mittelmer zum NE der algerischen Sahara . .. . : . . ° 353 Dr SCHLECHTER, Rup. — Die Orchidaceen von Deutsch Neu- GUIRES ET VAR. USE ne re I ET URBAN, I. — Symbolae Antillanae seu Fundamenta Florae Indise/occidentalis EV fase 4. , «+ + + ©. . «. + IIO VOLKkENS, G. — Laubfall und Lauberneuerung in den ‘ÉTOREN- 1012 tal ae à - = SERRE à © Dr H. WiNkLer und Prof, Dr c. re — HE Akade- mische Studienfahrt nach Ostafrika 1912, . +. + 112 316 Pages CHALON, JEAN. — Les arbres remarquables de la Belgique +. . 147 — Mélanges ettnonvellest CE I RS Cr 0 % Coxrap, W. et KUFFERATH, H. — Addition à la flore algologique s de latBelpique Fo A UN Ce D NE 0e Coxrap, W. — Note sur un état filamenteux du Synura uvella EDEbg " ame SU SNS PP Ne CT SRE 120 _— Historique de l'Algologie en Belgique. Travaux algo- logiques publiés sur la flore belge, ou par des botanistes belges mit MO Ne à 4 CRU EN ENE E — Note provisoire sur le Géotropisme chez Himaï- € thalia Lorea Lyngb. , HR ie De ee fteoz — Une nouvelle méthode de préparation des Dre à. phycées . RE Lt ne 205 PR Coxserz. d’ ne DORÉ TOR EN PEN CC ES 514: CoRNET, À. — Découverte du Weisia crispala en Belgique . . 18. x DE WiLoeMaN, É. et Muscurer, R. — Compositiæ congolanæ "4 NOVÆ 0. - ï SELS À RER ALT DE WILDEMAN, É MR Fe See sn En nr a NS NO OIE KUFFERATH voir CONRAD Pisre des membres de la Sociélé. CN OR 7 MÉLANGES Et NOUVEELES 0 MER TN Ne LTS MusCHLER voir DE WILDEMAN PALMANS, L. — Morphologie externe d'un Phaseolus lunatus, ,. 265 PAQUE, S. J. E. — Notes de Phytopathologie pour l'année 1912. 344 -— Les cafés décalées ARR EE Séances : AMÉVTICF TOI2 a Pre coma M - Ur CON NN EE 7 D'MAITOTN AUS" LR CS PS ARR TU EE 127 6 octobre 1912 . - RE ET D NT bn 0 T'AÉCEMDES 10221 LES PR OS TE 261 STATUTS de la Société . ACT Vote er VAN BAMBEKE, Ch. — Cent Agaricacées eat espèces et variétés nouvelles pour les Flandres et, en partie, pour la Flore Belges 4 SC PA VERHULST, À. — Contribution à l'étude du caractère biologique des deux Chrysosplenium. + . + . « . so CHR2O — Deux nouvelles espèces pour le dise jurassique 336 -- La Station du Carex Davalliana Sm. 338 -— La Station de l'Equisetum variegatum Shiaiches ÿ dans le Jurassique bel. ro 133 +9 L rs ne : Re Fr ar AE L ee ST £ HE Bee, ENEST RE ES ES HR ESES " HÉEROENTARISSMISTE RATER See Re LR 27 Eh ain Tests. EH Cire L RITES RSS 2 tien k LE share s- Er TE CA trnéss RE RELRTA HAINE CHRES SES fes FRERES ES => EE ER ë FE set st TRUE KASTS RER. RSR