ifiiiteiiili ^^ v~^t 'È\\] y S /jp<>, qui avait tenu un rûle à une représentation du Cirque Molier, avait été lâché au bord de la mer pendant la guerre, vu la difficulté qu'il y avait à le ravitailler en pois- sons. Il est à craindre que ce pauvre Oiseau, si apprivoisé, n'ait été la victime du premier pêcheur ou du premier chien M. de ISajac et son Cormoran « Caresme » à l'Exposition d'Aviculture. qu'il a rencontré et au-devant duquel il sera allé sans méfiance. Son portrait, dans son rùle du Cirque Molier, est une des illus- trations du livre: Les Oiseaux de Sport. M. de Najac avait fait souvent pêcher son Cormoran devant le public dans la rivière du Jardin d'Acclimatation, et il l'exhiba en 1906 à l'Exposition de la Société d'Aviculture, oîi un bassin avait été aménagé pour lui permettre de développer son habileté de pêcheur. Lorsque le Président Fallières visita l'Exposition, M. de Najac donna au Président quelques explications sur l'emploi du Cormoran en Chine, et l'Oiseau, comme s'il avait compris qu'il était question de lui, s'approchant du groupe, salua le Prési- dent par une démonstration bruyante. M. Fallières, .très amusé 12 BULLETIN DK LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION par rincident, lui rendit son salut à la grande joie de l'assis- tance. M. Townsend, le directeur de l'Aquarium de la Société zoolo- gique de New-York, adonné, dans le Bulletin de cette Société, d'intéressants détails sur l'utilisation de la peau de Requin que la « Compagnie des cuirs de l'Océan » est parvenue à pré- parer de façon à répondre à tous les besoins du commerce. Cette Compagnie fait maintenant passer dans ses cuves tannage jusqu'à cinq cents peaux par jour qui lui sont fournies par quatre stations de pêche spécialisées dans la capture de ces Poissons voraces. La peau des Requins présente, comme on sait, une surface chagrinée qui en limitait l'application à un petit nombre d'usages. Au moyen de préparations chimiques on fait tomber cet épiderme corné, et le cuir, qui se trouve ainsi dégagé, est une matière admirable qui se prête aux fabri- cations de luxe aussi bien qu'aux usages les plus utilitaires. En outre de leur peau, les Requins fournissent une huile très estimée que l'on tire de leur foie ; les déchets sont convertis en engrais pour la culture et la chair est parfaitement mangeable et se vend déjà en conserves sur quelques marchés. Les aile- rons de Requins sont un mets très recherché sur les tables chi- noises. On les importe des Carolines et du Pacifique où la pêche des Requins va devenir une industrie très rémunéra- trice. Par un jugement en date du ^ mars 1913, la Cour de cassa- tion a reconnu passible d'indemnités envers les riverains, le propriétaire qui ayant détruit les « bêtes puantes » sur son domaine, a favorisé la multiplication des Lapins sans rem- placer par son action personnelle le travail des animaux car- nassiers. Il y a longtemps que nous sommes fixés sur l'utilité des animaux dits « nuisibles », plume ou poil, qui rendent plus de services à l'agriculture que la plupart des gibiers protégés, toute proportion gardée d'ailleurs. Les savants de la station d'expériences agricoles de l'Uni- versité de Cornell (Ktals-Unis), viennent de passer six ans à CHRONIQUE GÉNÉRALE ET FAITS DIVERS. 13 peser, photographier et numéroter des œufs de Poules, en vue d'arriver par la sélection des progénitures à améliorer la ponte qui tient une si grande place dans l'économie domestique des nations civilisées. Le but était louable assurément, mais, mal- gré le travail considérable que ces recherches ont entraîné, il ne semble pas que le minutieux mémoire publié par l'Inslitut Cornell ait jeté beaucoup de joursur la question. Ce qui résulte de plus clair des 150 tableaux statistiques, dressés par les avi- 'culteurs scientifiques américains, est que les grosses vol§,illes produisent de gros oiseaux, les petites volailles des petits individus et le croisement des grosses et des petites races, des sujets de taille intermédiaire. Nous nous refusons à suivre plus loin les expérimentateurs dans les subtilités de leurs observa- tions. La destruction du gros gibier, dans la Rhodésie et le Zulu- land (Afrique du Sud), continue d'une façon impitoyable. Les journaux delà localité sont remplis des hauts faits des cinq cents tireurs qui rivalisent d'ardeur pour nettoyer le pays et qui exécutent des feux de salve sur les malheureux animaux condamnés, à quelque distance qu'ils se présentent. Aussi en blessent-ils plus qu'ils n'en tuent surplace et plus d'un chas- seur est atteint par des balles qui s'égarent sur les imprudents qui traversent le champ de manœuvre. Le major Prétorius a abattu pour sa part environ 80 Éléphants, et tel chef d'un petit groupe de quatre exterminateurs accuse un tableau de 67 Zèbres, i Gnus, 3 Antilopes Koudou, 2 Phacochères et une masse de plus petit gibier. Un Rhinocéros a pu s'échapper avec deux balles dans le corps. Les colons ne font pas de quartier et ne réfléchissent pas que la Mouche Tsé-tsé continuera à se multiplier, quand même il n'y aura plus de gibier pour favo- riser sa dispersion. Depuis de longues années, l'élevage du Ver à soie était abandonné dans la région lyonnaise. Et cependant de 1848 à 1853 la production des cocons dans cette région avait été, en moyenne, de 390.000 kilogrammes, soit au prix de 15 fr. = 5.850.000 francs. Notre collègue, M. Marins Galfard, nous apprend qu'une femme, M""* Grange, qui exploite une ferme à 14 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION Vourles, canton de Saint-Genis-Laval (Rhône), a résolu de restaurer cette ancienne industrie et a élevé, cette année, des Vers à soie avec les feuilles des Mûriers de sa ferme. Elle a fait éclore, à la fin d'avril dernier, 45 grammes d'œufs de Ver à soie et a récolté d02 kilos de cocons, qui ont été achetés par M. Bertrand, filateur de soie. Souhaitons, avec M. Galfard, que son exemple soit suivi dans le département du Rhône et partout où il reste encore des Mûriers. BIBLIOGRAPHIE Études sur les parties buccales de la Blatte et les mus- cles qui servent à les mouvoir, par M. le professeur BUGINION. M. Bugnion, professeur honoraire à l'Université de Lau- sanne, s'est spécialisé dans l'étude de l'anatomie des Insectes, il a scruté les parties les plus intimes de ces êtres, si souvent microscopiques, et gràceàsonpatientlabeur, àsa précision dans l'analyse, appuyée sur des dessins d'une remarquable netteté, il a pu nous donner, presque chaque année, un nouveau travail qui nous apprend que l'organisme de l'Hylesinus, du Xylocope, de la Fourmi rouge, des Ténébrions, du Termite, etc., n'a plus de secrets pour le savant. Aujourd'hui, M. Bugnion nous offre une « Étude sur les parties buccales de la Blatte et les muscles qui servent à les mouvoir ». Cette étude était d'autant plus nécessaire que, jus- qu'ici, la nomenclature de ces organes était restée assez con- fuse et imprécise, parce que, d'une part, la terminologie des parties buccales a été introduite à une époque oii les homo- logies de la maxille et du labium n'étaient pas encore bien éta- blies ; et, d'autre part, quand on passe d'un ordre d'Insectes à un autre, la signification des divers organes de la bouche est souvent difficile à discerner. M. Bugnion a donc choisi deux espèces de Blattes, Blatta americana el Blatta australasi-x dont les parties buccales offrent la disposition la plus typique; par un sectionnement au rasoir, il a mis en évidence : le labre, les mandibules et leurs muscles puissants; les inaxillcs dont les cinq pièces forment un tout BIBLIOGRAPUIE 15 merveilleusemenl adapté à une triple fonction : sentir la nour- riture, la préparer, et devenir ensuite appareil de nettoyage ; le labium et ses lobes; la langue, le pharynx et cette région antérieure située immédiatement derrière la langue, délimitant l'orifice; c'est la première fois, croyons-nous, que le savant a pu déterminer et dessiner cette partie si délicate de l'Insecte, la cavité buccale, et enfin l'appareil salivaire qui se compose de deux glandes et deux ampoules ou réservoirs. M. Bugnion termine son travail par des déductions relatives à la théorie métamérique de la tête et analyse le mémoire de Verhoeff sur la constitution de la tête des Insectes. Cette étude très documentée a le mérite d'apporter des élé- ments nouveaux à la comparaison des divers Insectes entre eux et, comme le dit si bien l'auteur, le fait qui surprend c'est l'étonnante diversité, c'est la différenciation merveilleuse qui, au cours des âges, s'est réalisée dans les groupes les plus divers. ^. Foucuer. * * Notre Sauvagine et sa chasse, par M. le D'^ Bommier. Les Anglais et les Allemands ont depuis longtemps publié des traités d'Ornithologie à l'usage des chasseurs permettant à ces derniers d'identifier les diverses espèces d'Oiseaux d'eau qu'ils pouvaient rencontrer au cours de leurs chasses de mer et de maïais. Pendant longtemps, en France, les chasseurs n'eurent à leur disposition que des ouvrages purement scien- tifiques qui n'étaient pas à la portée de tous. En 1897, M.Louis Ternier a, le premier, publié sous le titre de la Sauvagine en France, un ouvrage d'Ornithologie destiné aux chasseurs et consacré à l'étude et aux moyens d'identification de tous les Oiseaux d'eau rencontrés en France d'une façon naturelle. Cet ouvrage est depuis longtemps épuisé. Depuis, M. Ternier a publié un autre ouvrage sur les Canards sauvages et leurs congénères qui constitue une étude très complète de l'histoire naturelle des Anatidés visitant la France et qui traite d'une façon très étendue des modes de chasse aux Canards sauvages et Oiseaux similaires. En 1914, un autre auteur, le D"" Brasil, professeur à la Faculté des Sciences de Caen, a fait paraître un ouvrage inti- tulé : Les Oiseaux d'eau, de rivière, de mer et de marais destiné à permettre aux chasseurs d'identifier très facilement toutes 16 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION les espèces d'Oiseaux d'eau non seulement de France, mais des pays circonvoisins. Les livres de M. Ternier sont maintenant introuvables, nous sommes donc heureux d'annoncer qu'à côté de l'ouvrage du D"" Brasil les chasseurs vont avoir à leur disposition, pour l'identification des Oiseaux d'eau, un nouveau livre très luxueusement édité. Cet ouvrage est divisé en deux parties : La première traite de la chasse des Oiseaux de marais, de rivière et de mer. Une étude des terrains de chasse, de la migration, des armes du chasseur, de l'équipement, des embar- cations, de la chasse d'affût (hutteaux, gabion, hutte, appe- lants de grève et de marais) intéressera tous les chasseurs auxquels plaît ce sport si captivant. Dans une seconde partie réservée aux Oiseaux, l'auteur, après avoir consacré un chapitre à l'anatomie extérieure de rOiseau, un autre aux variations du plumage, établit une clas- sification nouvelle, simple, qui n'est, toutefois, pas conforme aux classifications scientifiques admises généralement, mais qui permet l'identification rapide et sûre d'une victime. Des tableaux synoptiques éclairent d'ailleurs d'un jour nouveau ce point capital et permettent de trouver aussi facilement le nom d'un Oiseau que dans un dictionnaire. Enfin; il existe pour chacun des Oiseaux d'eau susceptibles d'être rencontrés en France, en Belgique et en Angleterre, une r>otice individuelle donnant pour chacun d'eux les noms populaires, l'étymologie, la taille, Ihabitat, la description, la nourriture, la nidification, les migrations, les modes de cliasse, etc. Si nous ajoutons que chaque Oiseau possède sa photographie, que toutes ces photographies sont à une même échelle, nous aurons rendu à nos lecteurs le service de leur signaler un travail très complet et très original. Ce volume de 300 pages environ (22 X -8) sur papier couché de luxe avec 268 photogravures des plus beaux spécimens de chaque espèce, est en vente chez l'auteur, D"^ R. Bommier, château de Wardrecques (Pas-de-Calais). .Le sommaire complet, une page extraite du texte et des gravures spécimens sont envoyés contre simple demande à l'auteur. Le Gérant : A. Maretheux. Paris. — L. Marktueux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Secrétaire général a l'honneur d'Informer MM. les Membres de la Société et les gersonnes qui désireraient l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siège de la ociété, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. EN DISTRIBUTION Graines orterles par M. GAGE, superir tendant du Jardin roj'al botanique de Darjeeling (Inde). Atiilbe rivulai-is. Betula Bhojpaltra. Bœhmeria platyphylla. Dichroa febrifuga. Eriohotrya Hookeriana. Fraxinus floribunda. Indigofera dosua var. tomentosa. Michelia excelsa. Pinus Puddxim. Rhododendron arboreum. Rosa macrophylla. Rhus semialata. Salix calyculala. — oreophila. Trachycarpus Afartianus. Graines offertes par M. BOIS Onopordon illyricum L. var. car- diinculits. Graines offertes par M. MOREL Agathsa cœlesiis. Angelica arcliangelica. Aralia sinensis. Biota aurea. Castnnopsis hysirix. Chionantlnis virginica. Ctematis erecta alba. Cratxgus Carrifj-ei. Cytiaus sempervirens Dimorpjwtheca aurantiaca. Eucalyptus amygdalina. Eu'Ulyplus ylobuhis. Gallonia candicans. Halesia corymbosuyn. Héliolfrope var. Lemoine. — — M"* Bruand. Heuchera sangmnea. Impatiens Suliani. Polygonum Baldschuanicum. Séquoia gigantea. Tamarix africana. Graines offerte* par le Gouver- nement général de l'Algérie et par le Jardia botanique de Sj'dney. Chloris gayana. Graines off'ertes par M. A. CHE- VALIER. Noyaux de Amygdalus Davidiana (Hêcher sauvage des montagnes de l'Annam). Pépins de Pommiers et de Poi- riers sauvages de l'Annam. S'adresser au Secrétariat. Offres et demandes réservées aux membres de la Société. OFFRES Sujets 1919 : 1-2 Canards Barbarie, 90 fr. ; \--l Oies grises, 80 fr. M. de Boudard-Olonne, à Loriol (Vaucluse). Prix modérés : 50 beaux Camélias, à prendre sur place, près Orléans. M. A. Chappellier, 80. boulevard Saint-Germain, Paris. Lapins angoras blancs, prix suivant âge. M. C. Loyer, '26^, rue Saint-Sulpice, Paris. Araucaria excelsa, âgé de 25 ans, 7°', 50 de circonférence. M. E. Chalvon, 8, rue Germain-Pilon, Paris. A vendre : Lama femelle blanche âgée de 4 ans, née en Suisse. Adresser offres à l'Intendant de la Villa de Prangius, près Nyon (Canton de Vaud), Suisse. Élevage contenant plusieurs milliers Volailles et Lapins, visible tous les jours : Poules ; Wyandottes blanches, Wyandottes argentées, Leghorn blanches, Minosques, Bresses noires, FaveroUes, Canes Rouen foncées, Coureurs-Indiens, Pékin, Duclair, Oies Toulouse, Dindes noires. Reproducteurs de race pure, premier choix, élevés en grande liberté. Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Champagne, Angoras blancs, noirs, havane. Fauves Bourgogne, Géants noirs, Géants blancs, Vendée. Sujets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de Retz à Gharabourçy [téléphone: 15] (S.-et-O.). Gare Saint-Germain. DEMANDES Oryctes nasicornis (Rhinocéros), larves, nymphes et adultes. M. Jean Rostand, Cambo (Basses-Pyrénées). Maison de campagne, à louer, trois chambres non meublées à 4 ou 5 heures de Paris. Région boisée rivière ou étang proches, facilités de circulation pour l'éluda et la photographie des animaux. Écrire au Secrétariat. Le bul de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir* 1° à rintroduction, à racclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'ornement; 2° au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'ornement. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, mt-mbres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et une cotisation annuelle de 25 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et qui s'affran- chit de la cotisation annuelle par un versement de 250 francs. La Société décerne, chaque année, eu Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Botanique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'ani- maux à ses membres. Elle pr.i)/ ^ outre ce Bulletin, la Revue d'Histoire naturelle appliquée, composée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particuliè- rement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : iri'^tallation, éducation des animaux, culture des plantes, usages. Introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement, la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de 15 fr. pour chaque partie ou de 20 fr. pour les deux. REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE Première partie MAMMALOGIE — AQUICULTURE — ENTOMOLOGIE —BOTANIQUE COLONISATION — AQUARIUMS et TERRARIUMS. SOMMAIRE, VOL II, N» 1, JANVIER. D' E. Trouessart. — Lo climat du Nord de l'Afrique, d'après les géologues. D' J. Pellkgrin. — La nidification chez les Poissons do la famille des Cichlidés. E. BuGNioN. — La biologie de la Luciole. Aug. Chevalier. — Les acclimatations d'arbres utiles en France, et spécialement dans le Midi et dans la Normandie (suite). J. Gbepin. — Chroni'j lie caprine. Deuxième partie : L'OISEAU SOMMAIRE, VOL. II, N» 1, JANVIER. MÉDAILLES. P Carié. — Le Merle cuisinier de l'Ile Maurice (iUusti e). c. CORDIEB. — Expériences sur l'élevage de 1 ï Huppe. J. Delacour. — La collection d'Oiseaux de Caudebec-lès-Elbeuf. | N Maybb. - - La reproduction en captivité du Pape de Leclancher. Chronique ornithologique. Paris. — L. Marethrux, imprimeur, 1, rue Cassette. BULLETIN r, E LA SoeifitH Nationale d'AcclimatatioD DE FRANCE 68» AN N 6 B N" 2. - FEVRIER 1921 SOMMAIRE Pages. Liste des nouveaux mrmbres 17 Actes de la Société d'Acclimatation 18 M. Labbe. — Les Fourmis et l'élevage des Faisandeaux en Algérie 20 R.. RoLLiNAT. — L'arrivée et le dépari des Hirondelles en 1920 22 A. Chevalier. — Une mission pour l'étude des arbres fruitiers en Chine et au Japon .... 22 Extraits des Procès-verbaux des Séances de la Société : Séance générale du 22 novembre 1920 23 VII' Section (Aquariums et Terrariums). — Séance du 25 novembre 1920 28 Bibliographie : L. GoQuiDÉ. — Amélioration des plantes cultivées et du bétail par les méthodes modernes de la génétique » • 32 Un numéro. 2 fr. 50 : — Pour les î^embres de la Société, 1 fr. 50. ' ./«j~s»«V^>v'^- AU SIEGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANGE 198, BOULEVARD SAINT-CÎER.MAIN, PARIS {VU"). Des cartes annuelles d'entrée au Jardin d'Acclimatation, accompagnées de lO tickets, sont délivrées, au prix de 10 francs, aux membres de la Société, lans nog bureaux. BUREAU ET CONSEIL DADMlNlSTRftTION POUR 1921 Président, M. Edmond PBRBlKh, Membre de llnsulul el de l'Académie do Médecine, Professeur au Miiséutri d'Histoire naturelle, Paris. MM. D. Bois, Professeur »u Muséum d'Histoire naturelle, 55, rue Cuvier, Dr Chau'veau, Sénateur de la Côte-d'Or, Q25, boulevard Saint-Germain, Paris ; Viee-Pritidents < Murat (le Priuce Joacliim), Député, 28, rue de Monceau, Pans; ANTHOiiABD (le Baron A. d'), Ministre plénipotentiaire, 121 bis, rue de la Pompe, Paris. Secrêtair» général, M. Maurice I.otbr. 12, rue du Four, Paris. iMM.J. Crepin, 55, rue de Verueuil, Paris {Séauces) ; Ch. Dkbbbuu., 25, rue de Châteaudun, Paris {/ulérieur); J. Delacoub, 28, rue de Madrid, Paris lEtratigerj; Abbé G. FoucuER, 24, rue Cassette, Paris {Conseil). Triiorier, M. le D' Skbillottk, 6, rue de l'Oratoire, Paris. ArchivUte-Bihliothécaira : M. P. de Clebmont. Membres du Conseil. MM, A. Ghappbi.lier, 80, boulevard Saint-Germain, Paris. . ^,- le D' P. Marchal, Membre de l'Institut, Professeur à I Institut Nalionsl Agronomique, 45, rue de Verrières, à Antony (Seine). le D' Lbpbince, 62, rue de la Tour, Paris. Maii.lbs, rue de l'Union, La Varenne-Saint-Hilaire (Seine). le Dr E. Troubssabt, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue Cuvier, Pans Lkcomtr, Membre de l'Institut, Profes.seur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, rue des Ecoles, Heris. P. Carié, 40, boulevard de Courcelles, Paris. L. RouLB, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, ST, rue Cuvier, Pans. P. Kbstnbr, Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Ribera, Paris. R. Le Fort, 89, boulevard Maleslierbes, Paris. Barriol, Chet de la Comptabilité et des Finances de la C'» du P.-L.-M. H. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris. Ddiles des Séances générales et du Conseil POUR L'ANNEE 1921 Séances Générales à 3 h., les liuidis. ■. Vl« Section, Colonisation, à 5 h., les, jeudis VIP Section, Aquariums, Terrariums, les jeudis Sous-SKCTiON d'Ornithologie [Ligue pour la P?'otecfion des Oiseaux), à 3 h., les troisièmes jeudis Janvier Février 1 21 10 Mars 1 21 10 Avril 11 25 14 Mai NoTeaiiire 1 21 10 ^ 10 ( 24 13 9 30 12 27 D 24n 240 28(*) 26C) 24(*) 20 17 n 21 19 17 fiieei^re 5 190 8 22 ( 15 fl) A 8 h. 3/4 du soir (2) A 5 heures du soir. (3) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. Séances du Conseil, à 4 h., les mercredis. Janvier 19 Février 16 Mars Avril 20 Mai Novembre Décembre 16 25 16 14 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront sur leur demande les ordres du Jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. T.a reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite. Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 0 fr. ôO. LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES ADMfS PAR LE CONSEIL DANS LA SÉANCE DU 21 JANVIER 1921 (1) ]y[mes Albareï (Marie-Claire-Jeanne), institutrice publique et professeur de piano, 6, rue Sainte-Ursule, à Dax (Landes), (M. T.), présentée par MM. Perrier, Lassalle et Debreuil. BuRGESs (Hon.-M.), Helston house, St John's road, Clifton, Bristol (Angleterre), (M. V.), présentée par MM. Perrier, Delacour et Debreuil. Ferreira-Cardoso (Elisa), au Grand-Hôtel, à Nice (A)pes-Maritimes), (M. T.), présentée par MM. J. Crepin, P. Grepin et Debreuil. ViLPELLE (M"« Suzanne), 11 bis, rue Faraday, à Paris (XV1I«), (M. T.), présentée par MM. Trouessart, Debreuil et Loyer. MM. Arthaud'Berthet (J.-J.), directeur de l'Institut agrononiLque de Campinas, État de Sao Paulo (Brésil), (M. V.), présenté par MM. Bruinpt, Debreuil et Caucurte. Casïeja (François-René de), 22, avenue de Friedland, à Paris (VIIl^), (M. T.), présenté par MM. Perrier, Pichot et Debreuil. Chopard (Lucien), docteur es sciences, secrétaire de la Société ento- mologique de France, 2, square Arago, à Paris (XlIP), (M. V.), présenté par .\1M. Perrier, Marchai et Debreuil. Clermont (Baoul de), 10, rue de l'Université, à Paris (Vll^), (M. T.), présenté par MM. Perrif^r, A. Ghappellier et Loyer. DiTTE (Jacques-Noël), avocat à la Cour d'Appel, 8, rue de Monbel, à Paris (XVIF), (M. T.), présenté par M'"'' Willard, MM. le D>- Polail- lon et Debreuil. Dublesel (Charles), marbrier, 17, rue des Deux-Communes, à Limeil- Brévannes (Seiiie-et-Oise), (M. T.'i, présenté par MM. Perrier, Bellelte et Debreuil. FooKs (Francis-E.), directeur des élevages du parc de Clères, à Clères (Seine-Inférieure), (M. T.j, présenté par MM. Perrier, Dela- cour et Debreuil. Froidefon (Félix), commerçant, 86, rue de Rivoli, à Paris (IV"), (M. ï), présenté par MM. le D"" Coyon, Fahre-Domergue et Dode. GuiLLON (Louis), 22, boulevard Richard-Lenoir, à Paris (XI°), (M. T.), présenté par MM. Perrier, Debreuil et Loyer. (1) M. T. signifie Membre titulaire. M. V. signifie Membre à vie. BCLL. soc. NAT. ACCL. FR. 1921. 18 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D^ACCLIMATATION JoLY (D' Pierre), ingénieur chimiste, 121, rue Caulaincourt, à Paris (XVIIl«), (M. T.), présenté par MM. le D"" Coyon, Fabre-Domergue et Dode. AMBLiN (Henri-Auguste), gouverneur des Colonies, 2, rue Armand- Moisaot, à Paris (XV"), (M. T.), présenté par MM. Perrier, A. Che- alier et Debreuil. JT'JERBACH (Julio-César), industriel et éleveur, 34, rua Municipal, à Hio de Janeiro (Brésil), (M. T.), présenté par MM. de Lucena, J. Grepin et P. Crepin. Rougi': (Emmanuel-Léon-Marie-Joseph de), 150, avenue Victor-Hugo, à Paris (XVI"), (M. T.), présenté par MM. Perrier, Debreuil et Loyer. VisME (Armand-Louis de), 174, boulevard Haussmann, à Paris (VIII"), (M. V.), présenté par M'"^ de Visme de Wegmann, MM. Debreuil et Loyer. Zabobski (Marcel-Edmond), Société d'Études et de Constructions, quai de la Louys, à Bordeaux (Gironde), (M. T.), présenté par MM. Bois, Perrier et Debreuil. ZuBER (Paul-Alfred), ingénieur, 21 bis, boulevard Malesherbes, à Paris (VHP), (M. T.), présenté par MM. Perrier, J. Crepin et D«breuil, ACTES DE LA SOCIÉTÉ D* ACCLIMATATION L'Académie des sciences a décerné, dans sa dernière séance, une cinquième série de prix et subventions pour Tannée 1920. Les subventions suivantes ont été accordées à nos collègues : 7.000 francs à M. Louis Joubin, professeur au Muséum, pour l'achèvement de la publication des résultats de Texpédition antarctique française ; 6.000 francs à M. Alcide Railliet, professeur honoraire des Écoles nationales vétérinaires, pour ses recherches sur les parasites des animaux domestiques de l'Indochine ; 2.000 francs à M. Jacques Pellegkin, assistant au Muséum, pour ses recherches concernant les Poissons des colonies françaises ; 2.000 francs à M. R. Antuony, assistant au Muséum national d'histoire naturelle, pour la publication du catalogue raisonné et descriptif des collections d'osléologie du service d'anatomie comparée du Muséum ; ACTES DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION 19 8.000 francs à Tobservatoire de Zi-Ka-Wei, près de Shan- ghaï (Chine), dont notre collègue le R. P. Gouarois dirige le Musée, pour l'amélioration de l'installation d'enregistrement des signaux horaires émis par les centres lointains. M. le professeur Mahciial, membre de l'Institut, président de la Section d'Entomologie de notre Société a été promu oMicier de la Légion d'honneur. M. Decuambre, professeur à l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort, a été nommé chevalier de la Légion d honneur, ainsi que M. CuÉNOT, professeur à la Faculté des Sciences de l'Uni- versité de Nancy. M. labbé Foucuer, secrétaire du Conseil de notre Société, a reçu la médaille du roi Albert, pour reconnaître le dévoue- ment dont notre collègue a fait preuve dans les œuvres de guerre. M. le professeur Joubin vient d'être élu membre de l'Aca- démie des Sciences. Nécrologie. Nous avons le regret d'apprenire le décès de nos collègues : M. Rku^is, président du Conseil d'administration des magasins du Bon Marché, et M. A. Co'rdonmeh, créateur des cultures forcées de Vignes en serre dans la région de Bailleul. Cet important établissement avait été détruit pendant la guerre par les Allemands. Nous apprenons la mort de M. Philippe dk Clermont, père de nos collègues MM. Raoul et Philibert de Clermont, à qui nous adressons l'expression de nos condoléances. Le D"" Beccart, botaniste de grande valeur qui s'était parti- culièrement attaché à l'étude des Palmiers, vient de mourir à Florence. LES FOURMIS ET L'ÉLEVAGE DES FAISANDEAUX EN TUNISIE Par M. LABBE. Les Fourmis sont légion à Tunis. Bonne affaire pour le faisandier... Eh! pas toujours, car quand les Faisandeaux sont éclos, ils en trouvent un peu de tout côté et ils en profitent. Impossible de laisser le moindre objet comestible un instant dans le jardin sans que les Fourmis y grouillent presque tout de suite. Quand on veut tendre un piège pour prendre les Chats avec de la viande, en un instant cette viande est envahie par les Fourmis. Cela éloigne plutôt le Chat qui n'est pas aussi friand que ses « amis », les Faisandeaux, de Fourmis. Une année, ennuyé par les Moineaux qui mangeaient les Figues et les Raisins même à travers les sacs, j'avais imaginé de tirer quelques-unes de ces insupportables bestioles à Ja carabine et de les suspendre par une ficelle à une branche de Figuier afin de faire un exemple. Cela ne dura pas long- temps. Immédiatement prévenues par leurs éclaireurs, les Fourmis grimpaient à l'arbre, descendaient par la ficelle, coupaient l'articulation de la patte, afin de- pouvoir plus (aci- lement dépecer le cadavre après l'avoir fait tomber à terre. Dans ces conditions, les Faisandeaux qui ont du flair ne manquent pas de Fourmis sinon d'œufs, ceux-ci, par la grande sécheresse, étant descendus en terre ou cachés dans des maçonneries d'où il est fort difficile de les extraire. C'est évidemment un élément de succès dans l'élevage du Faisan. Mais quand le Faisandeau est mort, la Fourmi arrive tout de suite et se met à manger le Faisandeau à son tour. Si celui- ci est mort de maladie, on peut craindre que la Fourmi, repue de sa viande malsaine, tombant de son côté sous le bec d'un autre Faisandeau, devienne un agent de propagation. Mais il y a mieux. Cette année, au moment de l'éclosion de ma première couvée, il y avait un œuf d'une Faisane de Lady Amherst, accouplée avec un Coq versicolore et dont l'éclosion était laborieuse ; l'œuf était bêché, mais la fente ne s'agran- dissait pas. Les Fourmis ne se sont-elles pas avisées d'enlrer dans l'œuf pour aller y manger le Faisandeau ! J'étais très LES FOURMIS ET l'ÉLEVAGE DES FAISANDEAUX EN TUNISIE 51 gêné ; que faire? Extraire le Faisandeau? C'était bien risqué. Extraire les Fourmis entrées dans l'œuf sans ouvrir celui-ci, c'était impossible ; j'essayai de le secouer un peu, de tuer chaque Fourmi qui sortait. Je mis de la poudre de pyrèthre dans le nid, cela n'empêcha pas les j^'ourmis de revenir. De guerre lasse, je sortis le Faisandeau, bien convaincu qu'il ne s'en tirerait pas. Aussi ai-je été très étonné, le lendemniii matin, de le voir courir, vif et alerte, devant la petite Poule négresse qui l'avait couvé. Il s'en est bien tiré. Il a quatre mois maintenant. C'est une femelle hybride splendide. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle est encore en vie, car la santé de ces hybrides est bien autrement vigoureuse que celle des Faisan- deaux purs de n'importe quelle race. Voici un autre exemple de la voracité des Fourmis tuni- siennes : Je m'étais aperçu, certain jour, que des Guêpes avaient fait leur nid à l'intérieur d'une boîte d'élevage. Ce nid était accro- ché à la planche formant le plafond de la boîte. Bien, me dis-je, ce soir je renverserai d'un coup sec le toit qui est mobile, je le jetterai à terre de façon que le nid de Guêpes soit tourné du côté du jour et, demain soir, quand toutes les Guêpes seront de nouveau endormies sur le nid, j'y jetterai du pétrole. Je mis la première partie de mon projet à exécution, mais le lendemain, quand je revins pour jeter le pétrole, je ne trouvai plus une seule Guêpe vivante au nid. Celui-ci était envahi par des Fourmis minuscules qui dévoraient ce qui restait des larves et, tout autour, je trouvai des débris de Guêpes dépecées que les Fourmis emportaient. Nul doute, ces Fourmis avaient massacré toutes les Guêpes et les avaient taillées en pièce. Pourquoi l'avaient-elles fait après que le cou- vercle de la boîte avait été retourné? Pourquoi ne l'avaient- elles pas pu faire auparavant? Mystère. Pourquoi d'tiilleurs peuvent-elles dévorer le Faisandeau dans sa coquille et ces- sent-elles de l'attaquer dès qu'il en est sorti, même encore en moiteur et inoftensif, surtout la nuit sous la poule ? Mystère encore l L'ARRIVÉE ET LE DÉPART DES HIRONDELLES EN 1920 Par R. ROLLINAT En 1920, des Hirondelles sont arrivées à Argenton le 7 avril. C'étaient quatre Hirondelles rustiques. Les jours suivants, elles vinrent assez nombreuses, mais pas cependant en très grand nombre, bientôt suivies des Hirondelles de fenêtre. Les Martinets arrivèrent, JLrès nombreux, le 23 avril ; ils partirent le 20 juillet, et jamais, depuis que je note leur arrivée et leur départ, je ne les ai vus s'en aller aussi tôt ; un retardataire fut aperçu jusqu'au 9 août. Le mois d'août ayant été plutôt frais, de nombreuses petites troupes d'Hirondelles partirent fin août et aux premiers jours de septembre ; le 26 septembre, il y eut un gros départ ; on n'en vit plus une seule après le 30. Du 3 au 12 octobre, il est passé au-dessus d'Argenton de très nombreuses bandes de Grues, allant vers le Sud-Ouest. UNE MISSION POUR L'ÉTUDE DES ARBRES FRUITIERS EN CHINE ET AU JAPON Par A. CHEVALIER. • Le Châtaignier qui constitue une des ressources agricoles et forestières des plus précieuses de notre pays et qui rend les plus grands services dans l'alimentation (par ses graines^, et dans la tannerie (par son écorce et son bois) est atteint depuis quelques années d'une maladie très grave, la maladie de l'encre, qui menace de faire disparaître complètement nos belles variétés indigènes. Déjà le mal est connu et a fait de très grands ravages dans les Pyrénées, dan.s les Cévennes, dans l'Ardèche, dans la Corse, en Bretagne, etc. Le seul remède trouvé jusqu'à ce jour consiste à grelTer nos Châtaigniers indigènes sur les Châtaigniers japonais réfrac- taires à la maladie, mais celte question n'est pas encore com- plètement mise au point. Il y avait le plus grand intérêt à envoyer une mission en Extrême-Orient étudier toutes les espèces et variétés de Châtaigniers qui croissent dans ces EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ 23 contrées ainsi que les Castanopsis qui croissent sur les mon- tagnes d'Indochine et qui peuvent aussi probablement servir de porte-greflTe pour les Châtaigniers. M. R. Miéville, inspecteur d'agriculture en Indochine, qui a déjà obtenu de très intéressants résultats dans l'acclimatation des arbres fruitiers d'Europe et de Chine, notamment à Chapa (Tonkin) et à Xieng-Khouang (Laos) a été chargé d'aller étudier en Chine et au Japon les Châtaigniers spontanés afin de rap- porter en France des plants et des graines. Cette mission, patronnée par le Ministre des Colonies, par la Commission du Châtaignier au Ministère de l'Agriculture que préside M. L. Mangin, directeur du Muséum, enfin par diverses personnalités scientifiques et agricoles, est partie en septembre dernier. Nous apprenons que M. Miéville est arrivé au Tonkin et M. Maurice Long, gouverneur général de l'Indochine, vient de faire connaître qu'il favoriserait par tous les moyens sa mission dont il apprécie le haut intérêt scientifique. Afin de ne pas compromettre les acclimatations qu'il poursuit au Tran- ninh, M. Miéville se rendra d'abord au Laos et un mois plus tard il reprendra son voyage vers la Chine et le Japon. M. Miéville doit s'occuper également des arbres fruitiers autres que le Châtaignier et nous espérons qu'il rapportera des plants et des semences qui permettront d'acclimater en France et dans notre grande colonie d'Asie de nouvelles variétés intéressantes. EXTRAITS DES PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ SEANCE GENERALE DU 22 NOVEMBRE 1920 Présidence de M. le baron de Guerne, Vice-Président honoraire de la Société. M. le Président souhaite la bienvenue au nom de la Société à M. Mauris, directeur général honoraire du P.-L.-M. et à M. Lamblin, gouverneur de TOubanghi-Chari, présents à la séance. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. 24 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCUMATATION GÉNÉhALlTÉS. M. le Président déclare ouverte la période de vote pour le renouvellement du bureau de la Société et d'une partie des membres du Conseil. Les membres présents à la séance peu- vent dès maintenant déposer sous pli leur bulletin dans l'urne placée sur le bureau. M. le D'' Bommier nous adresse son nouveau livre : Notre Sauvagine et sa chasse. M. Loubet, ingénieur-agronome, inspecteur à la Compa- gnie P. -L. -M., fait une conférence sur l'action agricole du P.-L.-M. sur son réseau. Cette communication qui paraîtra dans la première partie de la Revue fournit l'occasion à plu- sieurs de nos collègues de faire un certain nombre de questions et réflexions que nous plaçons pour plus de clarté dans ce procès-verbal sous les rubriques de nos différentes sections. Mammalogie. M. Pierre Crepin présente une peau de Guanaco et une peau de Viscache, envoyées du Chili par notre collègue M. Lauwers. Au dire de M. Piédallu, la peau de Viscache.est exceptionnellement belle. Elle vient, dit notre correspondant, de la Cordillière, à 35 kilomètres de Santiago. Ornithologie. M. le comte Delamarre de Monchaux signale qu'à la récente exposition d'aviculture de la Société centrale d'Aviculture, tenue au Jardin d'Acclimatation du 19 au 22 novembre 1920, une innovation a été apportée consistant dans la mise en vente aux enchères publiques, de tous les lots exposés, sur une mise à prix ne dépassant pas cent francs par animal exposé. M. Delamarre parle ensuite de l'utilisation des graines de Sorgho [Pan) pour la nourriture des Poules pondeuses, et dit que certaines livraisons reçues cet automne étaient charan- connées. Dans un échanlillon de Sorgho blanc provenant des Indes, il a trouvé un Charançon d'espèce exotique. Il peut y avoir là des introductions accidentelles de parasites indési- rables, qui sont à surveiller. M. Delacour nous fait l'énumération des trésors ornitholo- EXTRAITS DES PROCÈS-VRRBAUX DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ 25 giques que possède notre collègue M""' Lécallier, à Caudebec- lez-Elbeuf. Cette conférence paraîtra in extenso dans la 2^ partie de la Revue, VOiseau. M""^ P. Girod nous apporte un œuf d'Ara, pondu chez. elle. C'est une rareté qui prouve que les Oiseaux de notre collègue sont parfaitement bien soignés. Un de nos collègues vient de perdre une Tourterelle [Turiur turtur) qu'il avait chez lui depuis 29 années. Entomologie. M. l'abbé Foucher remet pour notre Bibliothèque, au nom de M. le professeur Bugnion, une étude de ce dernier sur les parties buccales de la Blatte américaine et australienne. Comme suite à ses précédentes communications sur la Teigne des Pommes de terre {Phlhorimxa operculella Z.), M. le comte Delamarre fait connaître qu'un mâle de cette espèce a été capturé à Saint-Saëns (Loire-Inférieure) par M. Duclos, horticulteur. Ce mâle, déterminé par M. l'abbé de Johannis, qui en a signalé la capture à la Société entomologique de France, présentait une coloration plus claire que celle du type de l'espèce, et cette particularité lui était commune avec cinq autres espèces du même envoi et de la même localité. On est donc en droit de se demander, conclut M. Delamarre, si l'on ne se trouve pas en présence d'un Insecte provenant d'une Chenille ayant vécu dans le pays, et si, par conséquent, l'im- portation de cette Teigne ne remonte pas déjà à un certain temps. En ce qui concerne le Charançon du Chou (Centfiorrhynchvs sulcicollis Sch.), M. le comte Delamarre dit qu'ayant inspecté le 14 novembre plusieurs planches de Choux dont la plupart des pommes avaient été récollées, il a constaté que le plus grand nombre des pieds laissés en terre après cette récolte était infesté de ces parasites et que les excroissances caracté- ristiques contenaient presque toutes des larves vivantes prêtes à hiverner. Malgré les recouimandations qui leur sont faites, bien des jardiniers et des cultivateurs, soit ignorance, soit négligence, persistent à ne pas détruire ces tiges contaminées faciles à reconnaître, et il importe de rappeler l'utilité de cette destruction, puisqu'à la date indiquée, déjà tardive, un si grand nombre de larves n'étaient pas descendues en terre pour s'y transformer. 26 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION M. Pierre Crepin signale la disparition rapide du Sapin dans la région de Brunoy (Seine-et-Oise). Chaque année c'est par centaines que les Sapins morts sont abattus. En une dizaine d'années, une allée de Sapins de 200 mètres environ a été à peu près complètement anéantie chez notre collègue. Cet été mourait l'un des quatre survivants. Cette diminution du Sapin est due à un Insecte qui perce de multiples trous les écorces de ces Conifères. Noire collègue apporte en séance des morceaux d'écorce du dernier Sapin abattu dans lesquels se trouvent encore les larves de l'Insecte destructeur. Notre collègue, M. Vayssière, veut bien se charger de les étudier malgré leur dessiccation déjà avancée. A propos de la conférence de M. Loubet, M. Vayssière déclare que la lutte en Oranie contre les Sauterelles n'a réussi que grâce à la rapidité avec laquelle la Compagnie du P.-L.-M. a transporté les engins de destruction sur les lieux infestés. Aquiculture. A l'occasion de la conférence de M. Loubet, M. le professeur Roule remercie la Compagnie du P.-L.-M. de l'aide efficace qu'elle a donnée à la pisciculture sur son réseau. Répondant à une question de M. le D"" Gauducheau, JVI. le professeur Roule confirme qu'à Strasbourg on fait l'élevage de la Carpe avec les eaux d'égout chargées de débris alimentaires ; mais notre collègue ajoute que ces eaux sont purifiées en pas- sant sur des lits bactériens. Elles ne le sont d'ailleurs qu'en partie, sans cela elles ne contiendraient plus de matières organiques et par conséquent n'auraient plus aucune faculté nutritive. La chair de la Carpe élevée de cette façon, ajoute M. le professeur Roule, garde une bonne qualité; au reste, les eaux qui l'alimentent n'ont conservé aucune odeur. M. Dode pense que la Carpe nourrie dans ces conditions n'absorbe pas directement les matières organiques en suspen- sion dans l'eau qui l'entoure. Ces débris sont absorbés par des micro-organismes vivants dans cette eau et qui se mangent les uns les autres jusqu'au jour où ils servent à leur tour de nourriture aux Carpes. Botanique. M. Pierre Crepin donne les résultats suivants, obtenus cette année chez lui à" Brunoy (Seine-et-Oise) avec les Haricots du Chili (Los Peralinos). EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ 27 Sept Haricots plantés en mai produisirent 7 pieds qui attei- gnirent 2'"40 de haut et portèrent 122 gousses de 13 centi- mètres environ, contenant 7 grains, ce qui fait 834 Haricots pour 7. L'exposition était celle du sud-est, à 3 mètres d'un mur. La maturité eut lieu à la fin de septembre. A ce propos, M. le comte Delamarre signale que dans sa région (confins de la Sologne et du Blaisois), il n'a pu récolter cette année qu'un tiers de ces Haricots en sec. Le reste a donné d'excellents Haricots verts. M. Debreuil conclut en recommandant tout particulièrement ce Haricot chilien, qui, semé en bonne époque, donne abon- damment un excellent Haricot de conserve. Notre collègue, M. S. Izquierdo, de Santiago (Chilil, chef d'une importante maison de graines, ne connaissait pas ce Haricot sous le nom de los Peralinos; il lui en a été envoyé des échantillons, qu'il identifiera. À propos de la conférence de M. Loubel, M. le comte Dela- marre souligne l'intérêt que présente la question des porte- gretfes. C'est trop souvent parce qu'on ignore quel porte- grefTe convient au terrain envisagé que l'on n'obtient quelque- fois que des déboires en arboriculture fruitière. La Compa- gnie duP.-L.-.\L en favorisant cette étude, rend donc un signalé service à l'agriculture. Au sujet du Congrès de la Noix, organisé par le P.-L.-M., M. Chevalier dit que le Noyer est une victime de la guerre. Les Allemands ont fait, parmi les nôtres, des ravages énormes pour fabriquer des crosses de fusil. H est à souhaiter que l'administration du ministère de la Guerre ne continue pas à employer le Noyer à cet usage, car nous avons dans nos colo- nies, notamment en Indochine, des bois qui remplacent par- faitement le Noyer pour la fabrication des crosses. Il faut replanter des Noyers en France, et à ce propos, apparaît la question si intéressante de la recherche des meil- leures variétés. Les greffages sont très difficiles et la question du porte-greffe apparaît là dans toute son importance. Le secrétaire des séances adjoint, Pierre Crepin. 28 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCMMATATION Yll'^ SKCTION. — AQUARIUMS ET TEFIRÂRIUMS SÉANCE DU 25 NOVEMBRE IdiO, Présidence de M. le D'' J. Pelleg-rio, président. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la dernière séance qui est adopté. Il est ensuite donné connaissance de la correspondance qui montre combien notre nouvelle Section intéresse le monde des naturalistes et des amateurs et indique que sa création est venue fort à propos combler une lacune dans notre Société, où les études biologiques prennent chaque jour un plus grand développement. M. le D"" J. Bethencourt Ferreira, professeur de l'Université de Lisbonne, envoie une lettre avec un mémoire accompagné de planches et dessins d'un singulier Batracien de l'Afrique orientale portugaise, le Chiromantis umbellvzianus, animal remarquable par son mimétisme. Notre collègue est heureux de voir la création au sein de notre Société de la VII'' Section : Aquariums ei Terrariums, car voilà longtemps, dit-il, que les Reptiles et les Batraciens font l'objet de ses études. Il offre ses services à la Société d'Acclimatation et informe nos collègues qu'il est à même d'échanger des animaux d'Aquarium et de Terrarium avec les membres de la Section. M. Pellegrin communique ensuite un numéro récent du Bul- letin mensuel de la Société linnéene de la Seine maritime, con- tenant, entre autres articles, une causerie faite au Havre par M. Raoul Mail sur l'aquarium d'eau douce. Le conférencier, très au courant de la question au point de vue de la chimie biologique, envisage les deux conditions essentielles de l'exis- tence des êtres au double point de vue de la respiration et de la nutrition. Il analyse la nature et la composition des eaux différentes des aquariums qu'il divise en : 1° eau de source; 2° eau de rivière ; 3° eau des lacs; 4° eau de pluie; 5° eau de mer et eau saumàtre; il fait ressortir les qualités et les défauts de chacune. Il étudie ensuite les principales plantes qu'il faut mettre dans les aquariums et s'étend sur leur fonction chlorophyl- EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 29 lienne. Il termine on donnant les plus utiles conseils sur Tinstallation d'un aquarium. M. Vilou a envoyé à M. Rollinat des Tortues du Lot-et- Garonne. C'est la Cistude d'Europe [Cisludo orbicularis L.), nous di'. notre collègue, exactement la même que celle de l'Indre. Mais ces Tortues, qui vivent dans de l'eau claire, sont inieux colorées que celles de Brenne et leurs écailles semblent plus transparentes. Notre collègue M. G. de SoutholT nous écrit de Florence, à propos de la VII^ Section : « Je m'associe de tout cœur aux lignes de noire collègue, le D^ Pellegrin. La nouvelle Section Aquariums oX Terrariums comble une lacune dans l'activité de la Société d'iVcclimata- tion que le progrès des études de biologie zoologique rendait très sensible. Pourtant me sera-t-il permis de souhaiter que les Reptiles ne soient par trop négligés par nos collègues. Le D"" Pellegrin avoue que la répugnance qu'éprouvent beaucoup de personnes à leur égard, surtout envers les Serpents, tend à les disqualifier. Toutefois, cette répulsion est facilement vaincue par l'intérêt, et je dois assurer qu'alors les Serpents so^ttt les plus agréables de tous. « Bon nombre de Couleuvres, tant indigènes qu'exotiques, sont très belles et faciles à tenir en captivité alors que les Lézards sont délicats et demandent des soins constants et une nourriture parfois difficile à se procurer. Les Caméléons, entre autres, sont aussi difficiles à nourrir et à conserver que les plus délicats Tangaras parmi les Oiseaux et sont capables de rebuter plus d'un débutant. Du reste, bon nombre d'Iguanidés [Ana- lis, etc.) sont tout aussi intéressants, changent de couleur et sont plus robustes et faciles à nourrir. « J'ajouteraique tous les Serpents mangent desproies mortes, pourvu qu'ils soient tenus à la température voulue. J'en ai fait l'expérience. Du reste, au Jardin zoologique de Londres, les Reptiles sont nourris exclusivement de proies tuées au préa- lable, et cela depuis près de dix ans, avec un succès complet. « Ayant été un fervent ReptiH-amateur pendant des années, je plaide la cause de mes anciens favoris. Si je pouvais me rendre utile à ceux de nos collègues que cette question inté- resse, dites-le moi ; ce sera un plaisir pour moi que de téinoi- 30 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION gner un peu de mon reconnaissant atlachemenl à la Société d'Acclimatation. » M. Pellegrin a reçu une lettre de M. -Rusy, l'informant de son départ pour l'Indochine. Il se met à la disposition des membres de la Société d'Acclimatation qui désireraient des Poissons d'ornements curieux de cette région. Voici son adresse : M. Busy, Sous-Intendant militaire, Poste restante, à Saigon Central, Cochinchine. M. Pellegrin a reçu également une lettre de M. Baudon, administrateur des colonies en Oubanghi-Chari-Tchad, qui a envoyé dernièrement de très intéressantes collections au Muséum. Il se propose, à son retour en P'rance, de rapporter vivants, si possible, quelques spécimens des curieuses espèces de Poissons du Centre africain. M. Pellegrin dépose ensuite sur le bureau une petite noie qu'il vient de faire paraître dans le Bulletin du Muséum d'His- toire naturelle et qui a trait à la collection de Poissons exoti- ques d'ornements que la ménagerie des Reptiles vient d'ac- quérir de notre collègue, M. Lefebvre, de Nogent-sur-Marne, grâce à une libéralité de M. Zaharofï. M. Pellegrin développe la question si intéressante et si peu connue de la nidification chez les Poissons de la famille des Cichlidés ; il nous fait pénétrer dans les secrets de ce monde curieux; la sollicitude de ces Poissons à l'égard de leur progé- niture est aussi charmante qu'émouvante. Puis M. Fabre-Domergue nous présenta ensuite un aqua- rium garni de Plantes et de Poissons, avec des dispositifs d'éclairage et de chauQ'age de son invention. C'est un charme pour les yeux, que de voir évoluer ce petit monde en minia- ture, installé au milieu de la salle de réunion, où, pour mieux admirer l'effet des ampoulés électriques dissimulées dans le coin de l'aquarium, toutes les autres lumières avaient été éteintes. M. Dode, qui avait bien voulu garnir de Poissons l'aquarium présenté par M. Fabre-Dumergue, nous entretient des deux espèces de Poissons qui ne cessèrent d'évoluer sous nos yeux ; l'un, le Labre macroptèrc {Cenlravchus macropterus Lacep.), et l'autre, le Doglich [Umbra pygvnea De Kay), tous BIBLIOGRAPniE 31 deux de provenance des États-Unis. Ces deux espèces J'urcnt acclimatées par lui dans des étangs fermés qu'il possède dans le Bourbonnais, oii ils viennent de se multiplier très abondam- ment. Avant de lever la séance, M. le Président tient à signaler la présence de notre vice-président, M. Béguin-Billecocq, qui a bien voulu venir de Nemours pour assister à notre réunion ; il espère qu'il voudra bien revenir nous entretenir du fruit de ses observations sur le monde des aquariums et terrariums qu'il connaît si bien. Le secrétaire, H. Bruyère. BIBLIOGHAPHIE Amélioration des plantes cultivées et du bétail, par les méthodes modernes de la génétique, par L. Coquidé, ingénieur agronome. 1 vol-. in-lS de 600 pages avec figures, 11 fr. (Librairie J.-B. Baillière et fils, 19, rue Hautefeuille, Paris). A la guerre gigantesque qui vient d'endeuiller le monde, doit faire suite une guerre économique, et en particulier une guerre agricole, dont l'intensité ne le cédera en rien à celle de la lutte militaire. De même que celle-ci a dépassé toutes celles que la terre ait jamais vues, de même la lutte agricole se pré- sente comme devant prendre une activité, une âpreté encore insoupçonnées. Le cultivateur de demain devra être initié à toutes les méthodes récentes et être au courant de toutes les innovations dans le domaine agronomique pour être prêt à les mettre en pratique, le moment venu. Il faut, avant tout, intensifier la production pour la rendre rémunératrice. Il y a deux façons d'augmenter la production végétale ou animale d'une exploitation ; La première consiste dans le perfectionnement des pratiques de la culture ou de l'élevage, la seconde dans celui des races dont on tire profit. 32 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION Ce sont toutes ces questions d'amélioration des plantes culti- vées et du bétail qui constituent cette science toute récente de la génétique. Et c'est son côté pratique que M. Coquidé expose à l'usage des agriculteurs et des horticulteurs, en termes clairs, débar- rassés des formules trop abstraites. ORDRE DU JOUR DES SEANCES — Février 1921 — SÉANCE SOLENNELLE DES RÉCOMPENSES le dimanche 13 février, à 3 h., dans le Grand Amphithéâtre du Muséum, Conférence de M. le D"" Comandon : La lutte pour la Vie avec projections cinématographiques. SÉANCES GÉNÉRALES Lundi 7, à 3 heures. — M. A. Fauguère: Les ressources en huiles végétales de dos colonies. — M. Gustave F^ivière : [,a légende des fruitiers. Jeudi 10, à b heures. — M. A. Chevalier : La sélection appliquée aux cultures coloniales. — M. le professeur Joyeux : l'huile de Chénopode dans le traite- ment de certains vers intestinaux chez l'homme et les animaux. — M. A. Chevalier : Culture du Chénopode vermifuge aux Colo- nies. Jeudi 17, à 3 heures. — Sous-section d'Ornithologie (Ligue pourîa Protection des Oiseaux) : Le refuge de la forêt de Mormal. — A propos du livre du D"" Caïhelin, sur la Mi'jralion des Oiseaux. Lundi 21, à 3 heures. — M. L. Chopard : La Fourmi d'Argentine en Lrance. — Quelques légumes nouveaux : M. Jeanson : leur culture ; M. PiEDALLU : leur valeur alimentaire. Jeudi 24, à b heure?. — VII"= Section. Aquariums et Terrariums : M. J. de Gukrne: Le Cyprin doré au Japon ; élevage et commerce. Le Gérant : A. Maketiieix. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue GasseUe. Le Secrétaire général a l'honneur d'informer MM. les Membres de la Société et les personnes qui désireraient l'entretenir, quil se tient à leur disposition, au siège de la Société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. EN DISTRIBUTION Graines ortertes par M. GAGE, superintendant du Jardin royal botanique de Darjeeling (Inde). Aitilbe rivularis. Betula BhojpaUra. Bœhmeria platyphylla. Dichroa febrifuga. Erioboirya Hookeriana. F^axinus floribunda. Indigofera dostia var. tomentosa. Michelia excelsa. Pinut Puddum. Bhododeyidron arboreum. Rosa macrophylla. Bhus semialata. Salix calyculata. — oreophila. Trachycarpus Martianus. Graines offertes par M. BOIS Onopordon illyricum L. var. car- dunculiis. Graines offertes par M. MORËL Ayatlisea cœlestis. Angelica arcliaiigelica. Aralia sinensis. Biota aurea. Castntiopsis hystrix. Chioninihii.s cirginica. Clematis erecta atba. Cratsegus Carri^rei. Cytisus sempervirens Dimorphotheca auranliaca. Eucalyptus amygdatina. Eualyptus globulus. Galtonia candicans. Halesia cory)nboxum. Héliotrope var. Lemoine. — — M"' Bruand. Heuchera sanguinea. Impatiens Sultani. Potygonum Baldschuanicum. Séquoia giyantea. Tamnrix africana. Graines offerte* par le Gouver- nement général de l'Algérie et par le Jardin botanique de Sj'dney. Chloris gayana. Graines offertes par M. A. CHE- VALIER. Noj'au^Me Amygdalus Davidiana { Pêcher sauvage des montagnes de l'Annam). Pépins de Pommiers et de Poi- riers sauvages de l'Annam. S'adresser an Secrélariat. Offres et demandes réservées aux membres de la Société. OFFRES Sujets 1919 : 1-2 Canards Barbarie, 90 fr.; 1-2 Oies grises, 80 fr. M. de Boudard-Olonne, à Loriol (Vaucluse). Prix u)odérés : 50 beaux Camélias, à prendre sur place, près Orléans. M. A. Chappellier, 80. boulevard Saint-Germain, Paris. Lapins angoras blancs, prix suivant âge. M. C. Loyer, 23, rue Saint-Sulpice, Paris. Araucaria excelsa, âgé de 25 ans, 7°>50 do circonférence. M. E. Chalvon, 8, rue Germain-Pilon. Paris. A vendre : Lama femelle blanche âgée de 4 ans, née en Suisse. Adresser offres à l'Intendant de la Villa de Prangins, près Nyon (Canton de Vaud), Suisse. Élevage contenant plusieurs milliers Volailles et Lapins, visible tous les jours : Poules : Wyandottes blanches, Wyandotles argentées, Leghorn blanches, Minosques, Presses noires Faverolles, Canes Rouen foncées, Coureurs-Indiens, Pékin, Duclair, Oies Toulouse, Dindes noires. Reproducteurs de race pure, premier choix, élevés en grande liberté. Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Champagne Angoras blancs, noirs, havane. Fauves Bourgogne, Géants noirs, Géants blancs, Vendée. Sujets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de Retz à Ghambourcy [téléphone: 15] (S.-et-O.). Gare Saint-Germain. Chèvre saillie, à vendre : 150 francs. S'adresser au Secrétariat. DEMANDES Oryctes nasicornis (Rhinocéros), larves, nymphes et adultes. M. Jean Rostand, Cambo (Basses-Pyrénées). Maison de campagne, à louer, trois chambres non meublées à 4 ou 5 heures de Paris. Région boisée rivière ou étang proches, facilités de circulation pour l'étude et la photographie des animaux. Écrire au Secrétariat. Le but de la Société Nationale d'Aoclimatatiou de France est de concourir . 1» à l'introduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'ornement; 2" au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'ornement. La Société se compose de membres Titulaires, m.embres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et une cotisation annuelle de 25 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et qui s'atîran- chit de la cotisation annuelle par un versement de 250 francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Botanique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'ani- maux à ses membres. Elle publie, outre ce Bulletin, la Revue d'Histoire naturelle appliquée, composée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particuliè- rement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : installation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement, la Revue est servie par abonnement, aux n-embres de la Société, au prix réduit de 15 fr. pour chaque partie ou de 20 fr. p». " les deux. REV JE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE Pkemière partie MA MMALOGIE — AQUICULTURE — ENTOMOLOGIE —BOTANIQUE COLONISATION — AQUARIUMS et TERRARIUMS. SOMMAIRE, VOL. II, N» 2, FEVRIER. A. Baudon. — La destruction du gros gibier en Afrique équatoriale française. Aug. Chevalier. — Les acclimatations d'arbres utiles en France, et spécialement dans le Midi de la France et dans ia Normandie (suite). R. MlÉviLLE. -- Les arbres fruitiers en Indochine. A. GuiLLAUMiN. — Les Plantes ornementales de Nouvelle Calédouie J. Crepix. — Les Chèvreries parisiennes [suilc). Deuxième partie : L'OISEAU SOMMAIRE, VOL. II, N° 2, FEVRIER. D'' MiLLET-HoRSiN. — Souvenirs d'un naturaliste en Afrique occidentale française {suite). J. Delacour. — Les Barbus. Prof. A. Ghigi. — La Perdrix de la Cyrénaï(iuc (illustré). A. Decoux. — A propos d'un livre nouveau. Chronique ornitholoqique. Paris. — L. Marethbux, imprimeur, 1, rue Cassette. / BULLETIN DE LA ImM NatiODale d'AeelimatatioD DE FRANCE 68* ANN É B N* 3. - MARS 1921 SOMMAIRE Pages Actes de la Société d'Acclimatation 33 Liste supplémentaire des membres de la Société 34 Extraits des Procès-verbaux des Séances de la Société : Séance générale du 6 décembre 1920 35 Assemblée générale du 20 décembre 1920 43 Séance générale du 20 décembre 1920 46 Un numéro, 2 fr. 50 : — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50. D>v~- ■ AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE 198, BOaLEVARD|SAINT-G-KR.MAIN, PARIS [VU*). Des cartes annuelles d'entrée au Jardin d'Acclimatation, accompagnées de 10 tickets, sont délivrées, au prix de 10 francs, aux membres de la Société, dans noE bureaux. Président, M. BUREAU ET CONSEIL DADMINISTRATION POUR 1921 Kdmond Pbhhibr, Membre do llnsulul el de lAcBdémio do Médecine, Professeur an Muséuin d'Histoire naturelle, Paris. MM. D. Bois, Professeur ïu Muséum d'Histoire naturelle, 55, rue Cuvier, Pfliris ' , Dr Chau'veau, Sénateur de la Côte-d'Or, 225, boulevard Saint-Germain, Paris ; Vice-Préêidents ( Murât (le Priuce Joachira), Député, 28, rue de Monceau, Paris; &. , Anthouabd (le Baron A. d'), Ministre plénipotentiaire, 121 èîs.Jrue de^la Pompe, Paris. Secrit»ire général, M. Maurice I.otbb, 12, rue du Four, Paris. iMM.J. Crbpin, 55, rue de Verueuil, Paris (Séancei) ; Ch Dkbrkuii., 25, rue de Ghâleaudun, Paris (Intérieur): 3. Delacouk, 28, rue de Madrid, Paris (Etranyer\ ; Abbé G. FoucHER, 24, rue Cassette, Paris [Consed). Tréiorier, M. le D' Skbillottk, 6, rue de l'Oraloire, Paris. Arehivitte-Bihliothécair^ : M. P. nE Clermont. Membres du Conseil. MM. A. Ghappbi.lier, 80, boulevard Saint-Germain, Paris. le D' P. Marchal, Membre de l'Institut, Professeur i l'Institut National Agronomique, 45, rue de Verrières, à Anton}' (Seine). le D' Lbpbincb, 62, rue de la Tour, Pans MAit.LKS, rue de l'Union, l^a Varenne-Saiiit-Hilaire (Seine). le Dr E. Tboubssabt, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue Cuvier, Paris LucoMTK, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, rue des Rcoles, Paris. P. Carié, 40, boulevard de Courcelles, Paris. L. RouLB, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 5"/, rue Cuvier, Paris. P. Kbstnbr, Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Rihera, Paris. R. Lk Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris. Barriol, Chet de la Comptabilité et des Finances de la C'' du P.-L.-M. H. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris. Dates des Séances générales et du Conseil POUR L'ANNÉE 1921 Séances Générales à 3 h., les lundis. . Vp Section, Colonisation, à 5 h., les, jeudis VÎP Section, Aquariums, Terrariums, les jeudis Sous-section d'Ornithologie {Ligue pour la Protection des Oiseaux), à 3 h., les troisièmes jeudis Jamier 10 24 13 Fénier 7 21 10 Mars 1 21 10 Avril 11 23 14 Mai 9 30 12 NtTtmbre 7 21 10 27(«) 24 n 24 n 28(«) 26(') 24(») 20 17 17 21 19 17 tieenbrt 5 190 8 22C) 15 fl) A 8 h. 3/4 du soir (2] A 5 heures du soir. (3) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le 1 undi ' 19 décembre, à 3 heures. Séances du Conseil, à 4 h., les mercredis. Janvier Février 16 Mars 16 Arril Mai Novembre Décembre 14 19 20 25 16 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront sur leur demande les ordres du jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. r.a reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite. Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 0 fr. 50. ACTES DÉ LÀ SOCIÉTÉ D'ACCLIMATATION DEJEUNER AMICAL Notre Déjeuner amical qui avait été reculé pour permettre aux produits marins de nos colonies d'arriver en France, a été fixé au jeudi 14 avril prochain, à midi et demi, au Buffet de la gare de Lyon. Le Déjeuner a pour but, cette année, de montrer tout le parti que l'on peut tirer des pêches coloniales, non seulement pour les besoins locaux, mais encore comme appoint impor- tant dans l'alimenlation de la Métropole. Par suite, ce Déjeuner sera à peu près uniquement composé de produits marins (Poissons, Crustacés, Mollusques), prove- nant des Colonies françaises (Afrique occidentale française. Côte des Somalis, Madagascar, Indochine), encore presque inconnus en France et dont nos collègues pourront, les pre- miers, apprécier la tînesse de goût et la délicatesse de chair. Le Déjeuner, dont le prix est fixé à 25 francs, reste exclusi- vement réservé aux membres de la Société et à leur femme. Se faire inscrire avanl le 7 avril, dernier délai. Distinctions honorifiques. Notre président, M. Edmond Perrier, a été nommé comman- deur de l'ordre belge de Léopold. Notre collègue, M. le comte J. Clary, a été promu comman- deur dans l'ordre de la Légion d'honneur. Notre collègue, M. Raymond Le Fort, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, au titre militaire. M'"'' Jeanne Lebelle a été nommée chevalier du mérite agricole. * ♦ ♦ Concours pour 1921. Un prix d'une valeur de 100 francs sera accordé au meilleur Mémoire présenté sur le sujet suivant : « La meilleure étude morphologique et histologique des poils des animaux dont la fourrure est utilisée dans le com- merce. » Ce concours est ouvert jusqu'au 30 novembre 1921. BULL soc. NAT. ACCL. FR. 1P21. — 3 LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES PRÉSENTÉS A LA SÉAXCE ,DU CONSEIL, LE 16 FÉVRIER 19M (t). Mme C0XFE7R0N (Berthe dej, villa des Roses, à Langres (Haute-Marne), (M. T.), présentée par MM. Debreuil, de Guerne et Loyer. mu. Breteuil (le marquis François de), 14, rue Hamelin, à Paris (XVI"), (M. V.), présenté par M""» la marquise de Ganay, MM. le comte B;rnarJ de Ganay et Debreuil. CouPUT (Charles), docteur en médecine, à Saint-Vrain (Seine-et- OLse), (M. T.), présenté par MM. Charles et Gustave Rivière et Lecq. CouPDT (André), docteur en médecine, à Saint-Vrain (Seine-et- Oise), (M. T.), présenté par MM. Charles et Gustave Rivière et Lecq, Larmanou (Benjamin), à Bordes par Bezing (Hautes-Pyrénées), (M. T.), présenté par MM. Perrier, Debreuil et Loyer. Le Vassëur (Paul), 63, rue La Boëlie, Paris (VIII^), (M. T.), présenté par MVl. Perrier, Lamarque et Debreuil. Mangin, membre de l'Institut, directeur du Muséum, 57, rue Cuvier, Paris (V«), (M. T.), présenté par MM. Perrier, Bois et Lecomte. Massion (Paul), notaire honoraire, Rond-paint des Champs-Elysées, Paris (Vni*), (M. T.), présenté par MM. Perrier, Debreuil et Loyer. MoixET (Jules-Arsèûe), industriel à La Boissière-le-Déluge (Oise), (M. T.), présenté par MM. Pei'rier, Janet et Debreuil. PÉZARD (Paul-Louis-Albert), professeur de zoologie à l'École nor- male supérieure de Saint-Cloud, 77 bis, rue Michel-Ange, Paris (XVI'=), (M. T.), présenté par MM. Debreuil, Perrier et Chappellier. Pl\niol (Maurice), ferme de Fresnes, à Fresnes (Seine), (M. T.), présenté par MM. Debreuil, Ditte et Foucher. Trignart, inspecteur à la Compagnie du P.-L.-M., 58, rue Custine, Paris (XVHI''), (.M. T.), présenté par MM. E. Perrier, Barriol et Debreuil. WiKiERA (G.), 2*, rue EdouarJ-Delafontaine, à Beauvais (Oise) (M. T.), présenté par MM. Perrier, J. Crepin et Debreuil. (1) M. T. signifie Membre titulaire. M.V. signifie Membre à vie. ^TRAITS DES PROCÈS - ÏERBADX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ SÉANCE GÉNÉRALE DU 6 DÉCEMBRE 1920 Présidence de SI. D. Bois, Vice-Pfésident de la Société. Le procès -verbal de la précédente séance est lu et adopté. Généralités. M. Armand Mercier nous adresse sa dernière étude sur les Maladies des Oiseaux de Basse-cour, des Pigeons, Faisans, etc. -Cette brochure, éditée par la bibliothèque de la Revue Chasse et Pêche de Bruxelles, est un manuel très pratique qui peut ren- dre d'importants services. M. le professeur Bugnion remet, pour la bibliothèque, s<&>n travail sur Les Organes lumineux du Ver luisant provençal '{Phausis Delaronzeei). M.A.ÏlMA|LOGIE. M. Rollinat nous écrit : « A la Société, il a été plusieurs fois parlé, ces temps der- niers, de LÉcureuiL Sait-on que ce petit Mammifère, plutôt arboricole, est un nageur remarquable? Voici une observation toute récente qui semble le prouver. Le 30 septembre 1920, un de mes parents, capitaine retraité et grand pêcheur de Carpes, de Truites et de Saumons, se livrait à son plaisir favori sur la rivière de Creuse, non loin de Scoury, petite localité située entre Argenton et Le Blanc (Indre) ; il était accompagné d'un domestique. Du bord opposé à celui qu'il occupait, une bêle sauta dans l'eau et se mit à nager rapidement dans sa direc- tion, traversant la rivière qui, en cet endroit, a beaucoup plus de oO mètres de largeur. L'animal l'aperçut et fit un crochet pour aborder un peu en amont, remontant le courant pourtant assez fort; au moment où il prenait terre, le domestique le coiffa d'une épnisette. C'était un Écureuil qu'on me montra le jour même ; au moment où il était entré dans la rivière, rien ne le poursuivait. » M. Loyer donne lecture d'une note de notre collègue M. A, Baudon, administrateur des Colonies, sur la Destruction du 36 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION Gros Gibier en Afrique équaloriale française. M. Baudon fait remarquer que la réglementation de la chasse dans nos terri- toires de l'Afrique équatoriale n'a pas donné les résultats attendus. Bien loin de restreindre la destruction des Éléphants, le décret du l" août 1916 l'a, au contraire, favorisée. Ce décret a établi quatre permis de chasse : 1° Permis scientifique ; 2" per- mis sportif pour Européens, de deux sortes, l'un donnant le droit de tuer 6 Éléphants, l'autre 3 seulement ; 3° permis com- mercial ; 4° permis indigène. Des deux premiers, rien à dire, mais le troisième, le permis commercial (1.000 francs}, permet d'employer un nombre illimité d'indigènes munis de permis (50 francs). En fait, le nombre de fusils à tir rapide que peut posséder un Européen étant fixé à 10, c'est donc 10 personnes qui peuvent chasser en vertu d'un permis commercial, et c'est déjà beaucoup. A l'heure actuelle, le nombre des profession- nels de la chasse en Afrique équatoriale française est élevé et celui des indigènes à leur service est excessif. Si on veut réel- lement restreindre la destruction du gibier, et des Éléphants en particulier, il y a lieu de reviser le décret de 1916 et de le préciser : 1° en limitant le nombre des chasseurs indigènes auxquels donne droit un permis commercial ; 2° en interdisant la chasse des femelles et des jeunes ; 3° en créant des réserves réelles. Après lecture de cette note, M. Loyer insiste sur la nécessité de reprendre la campagne en faveur de la protection efficace de la grande faune africaine, et tout particulièrement de l'Élé- phant qui est plus menacé que tous les autres Mammifères équatoriaux à cause de l'ivoire. 11 montre que l'Administration, loin de protéger l'Éléphant, favorise sa destruction en accep- tant les défenses d'ivoire en paiement de l'impôt de capitation dû par les indigènes et en fixant à un prix élevé la réirocession, à titre commercial, des pointes et morceaux d'ivoire, soit 20 francs le kilogramme en moyenne. Dans ces conditions non seulement l'indigène est poussé par le fisc à chasser l'Éléphant, mais il l'est encore par les hauts prix que l'Administration a fixés pour la vente de l'ivoire. Or l'indigène n'est pas porté par son naturel à intensifier son effort au travail et nous avons besoin, plus qu'avant la guerre, du produit de nos colonies; il faut donc, au lieu d'encour.iger EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 37 sa paresse et son oisiveté, l'inciter à produire davantage plutôt qu'à détruire les derniers troupeaux d'Éléphants africains. Cependant c'est de France que s'est élevée la pre- mière protestation contre le massacre des Éléphants d'Afri- que et notre Société s'en est fait l'écho, à maintes reprises, depuis 1870 jusqu'à ce jour; c'est au Gabon, colonie française que fut domestiqué en 1898 le premier Éléphant africain. Pourquoi ne pas continuer l'œuvre ébauchée jadis? Les Belges ont si bien compris l'intérêt scientifique et pratique qu'il y avait à domestiquer l'Éléphant d'Afrique que, depuis 1899, ils ont fondé dans leur colonie du Congo, à Kisa-Vangu d'abord, puis en 1904 à Api , une slalion d'élevage et de domestication qui possède en ce moment 30 Éléphants dont des cornacs hindous terminent le dressage. C'est cet exemple que nous devrions suivre avant qu'il soit trop lard plutôt que de poursuivre la destruction des derniers Éléphants de notre domaine africain. Ornituologie. M. Delacour rapporte quelques intéressantes constatations faites récemment par lui dans sa propriété de Clères (Seine- Inférieure). « J'ai vu, dit notre collègue, deux choses étonnantes : mes Kamichis nager comme des Canards et un troupeau d'Oies domestiques d'une ferme voisine voler en cercle à 30 ou 40 mè- tres de hauteur pendant 10 minutes. » Botanique. M. Gustave Rivière met sous les yeux de nos collègues quel- ques jolis échantillons de la Bruyère commune [Calluna vul- garis) récoltés à Eugénie-les-Bains (Landes), dont la longueur des rameaux, presque entièrement garnis de fleurs roses, n'est pas inférieure à 0'"70 (septembre 1920). Ordinairement, nous le savons tous, cette Bruyère n'atteint guère que 3 ou 4 décimètres de longueur et ses extrémités fleuries sont généralement fort courtes dans nos bois des envi- rons de Paris. Colonisation. M. A. Chevalier, chef de la Mission d'inspection de l'Agricul- ture et des Forêts de l'Indochine, fait une conférence sur la 38 BULLETIN DÉ LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'AGCLtMATÀTION culture dû Théier, d'à Cannellier de Chine et du Camphrier ea Indochine et leoir a'G^limatation en France. ~ Sans être des pkntes cultivées des climats teaapôrés, dit notre collègue, ces trois espèces ne sont pas des plantes carac- téristiques des climats tropicaux. Elles supportent la gelée et peuvent croître en France et en Italie. • Le climat doux et humide de la Bretagne et de l'Anjou con- vient an Théier et l'on rencontre des Camphriers en Italie et en Provence, Si la culture du Théier n'est pas à recommander en Franee, cela tient plus à la cherté de la miain-d'œuvre qu'au climat. En Indochine la main-d'œuvre est bon marché, le climat humide et chaud, et celte culture pourrait être des plus rému- nératrices, si elle était faite d'une façon rationnelle et si les feuilles subissaient une bonne préparation . Le Théier croît à l'état spontané dans les forêts vierges de l'Annam où M. Chevalier en a déterminé six espèces diffé- rentes. Si la culture du Théier n'a pas suivi, dans ce pays, un développement semblable à celui de Java, de Ceylan, ou de l'Inde, c'est que le Théier est cultivé par les indigènes qui affaiblissent la plante en cueillant presque toutes les feuilles âgées. Avec ces feuilles ils font un thé amer et riche en théine qui convient au goût annamite, mais n'e^t pas apprécié par les Ëiioropéens. Mi. Capus, directeur de rindustrie et du Commerce en Indo- chine, dit à ce propos que, dans les dégustations auxquelles il a assisté, les Thés d'Indochine étaient toujours classés au der- nier rang. Il attribue aussi cette qualité inférieure à la pré- sence des feuilles âgées qui sont vendues aux fabricants par les indigènes. Qaelq,U'es maisons fj?ançaises d'Indochine fournissent un thé assez apprécié. Les plantations d'Indochine devraient être exploitées comme le sontceîiies de Java^ de Ceylan ou de l'Inde. M. Aug. Chevaliei" donne quelques renseignements sur la cul- iuxe à Geylan et à Java. Tous les trois ans l'arbre doit être laiUé, et tous les vingt ans on régénère le Théier en coupant toutes les branches à 10 centimètres du sol. La cueillette des feuilles ne doit commencer qu'à la troisième année. La cueil- lette se fait tous les dix jours et l'on ne prend que les bour- g^&ns ©t les jeunes fe^illês^ Daais une e^xpieitatioa bien menée, la pleine pécolle ae s'obtient qu'à la dixième ao.Hée. Les plan- EXTBAITS DES PROCÈS- VERBAUX DES SÉAiNGES DE LA SOCIÉTÉ cd talion? sont famées toutes les années avec des engrais chi- miques appropriés à la nature du sol. M. Chevalier fait passer plusieurs photographies de planta- tions, de culture, et de cueilleUe du thé à Ceylan. L'État français devrait créer en Indochine des slations pour l'étude du thé comme celles qui existent à Buitenzorg iJava), Peradenya (Ceylan) et Calcutta (Inde). Autour de ces staiions les planteurs se grouperaient et arri- veraient à vaincre la concurrence et à conquérir le marché de France et du Maroc, en fournissant du thé d'aussi bonne qua- Jité que celui de l'Annam, de Ceylan, de Java. D'autre part les marchands de thé de France devraient s'in- téresser à cette question. Notre collègue nous parle ensuite de la culture des Cannel- liers et des Camphriers. Ces deux plantes sont très polymorphes. En. visitant les jardins des tropiques on est frappé par les dJÉFé- rejices de parfum des différents Cannelliers. Les feuilles varient d'une espèce à l'autre. M. Chevalier fait circuler des feuilles de Gannellier dont les unes sont trinervées et les autres uninervées. La cannelle la plus appréciée en Europe provient de Cinnamo- î«Mmz6J//a/i2'cMm cultivée Ceylan. La cannelle royale d'Indochine provient du Cinnamomum LouveiH, arhre qui croît à l'état sau- vage dans les forêts de l'Annam. L'exploitation de la cannelle royale du Thanh-hva se fait au profit de la cour d'Annam et la cannelle se vend marquée au sceau de l'empereur, ce qui en augmente considérablement la valeur. M. Chevalier a proposé à l'Administration de protéger ces ariiresqui disparaissent de plus en plus des forêts d'Indochine, mais le Conseil impérial du Comat a jusqu'à, présent mis san veto à ce changement dans les usages. Pour M. Aug. Chevalier, qui a spécialement étudié, au cours de sesi voyages en Extrême-Orient et à l'Herbier du Muséum,, Les Camplnriers, il n'est pas douteux qu'outre le Cinnamomum Camphora Nées et Eb. le principal producteur de camphre à Formoae et au Japon, il exista d'autres espèces de Cinnamomum qui contiennent du camphre ou de l'huile de camphre dans leurs feuilles ou dans leur bois, licite notammeTitle C. Simondii H-Lecorate, du Tonkin ; le C. ffupehamiin.&&mble, de la Chine; \e;.C . glandîdifevum Meissn.,,de l'Himalaya; le C. parthertoxylen Meissn,, de la Malaisie.; les C. camphoroides Hayataet C. nomi- nale Hayata, de Formose. Le C.pedunculatum Nées, lui-même. 40 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION plus répandu au Japon que le vrai Camphrier, a des feuilles qui ont une forte odeur de camphre, ce qui a pu donner lieu à des confusions. La propriété de donner du camphre n'est pas spécifique et dans le vrai Camphrier {C. Camphora), il y a des individus très riches en camphre et d'autres qu'on ne distingue pas mor- phologiquement qui n'en conliennent pas de traces. De là le désaccord qui a existé chez certains observateurs qui se sont occupés des Camphriers cultivés en Algérie. M. Chevalier a même ohservé des Camphriers qui ont une écorce dont le parfum rappelle la cannelle et des Cannelliers de Ceylan qui sentent le camphre. On sait que Camphriers et Cannelliers appartiennent au même genre botanique Cinna' monium. Athanase de Lukmanofï, dans un travail qui remonte à 1877 (1), avait déjà signalé la grande variété qui existe dans les Cannelliers et Camphriers, vivant à l'état spontané ou cul- tivés dans les serres et les jardins, et il avait montré notam- ment qu'il y avait aussi des Camphriers à odeur terébinthée, musquée ou citronnée (contenant du citral). M. Chevalier a étudié les formes actuellement cultivées dans les jardins en France et dans l'Afrique du Nord. Le vrai Camphrier peut prospérer en Afrique, sur la côte de Provence et sur le littoral de l'Océan. Au Jardin botanique de la Marine, à Brest, M. Chevalier a observé deux très beaux exemplaires de C. pedunculatum Nées inexactement étiquetés C. Camphora et qui fleurissent et fruc- tifient chaque année. Ils ont résisté à tous les hivers depuis 1883 et ils étaient même peut-être déjà en pleine terre lors de l'hiver 1878-1879. Au Jardin botanique de Bordeaux on cultive un Camphrier qui paraît hybride de C. Camphora et C. glanduliferum ou C. Hupehanum qui a résisté à des froids de — 16° (1893). Dans ses feuilles distillées M. Beille a trouvé « un produit huileux qui abandonne au contact de l'air des cristaux de camphre conservant une forte odeur d'origine ». Au Jardin botanique de la villa Thuret, à Antibes, ou cultive outre le C. Camphora, le C. Hupehanum Gamble et le C. seri- ceum Nées, ce dernier ne paraissant pas contenir de trace de 1. Nomenclature et iconographie des Cannelliers et Camphriers, Paris, F. Debons et C". E>\TRA1TS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 41 camphre. M. PoirauU nous assure qu'ils végètent. parfaile- menl et ils sont aussi rustiques que le Caniphrier vrai. Ces deux espèces ornementales peuvent être cultivées dans toute la région méditerranéenne. Enfin, il semble que c'est par erreur qu'on a signalé le <'. inunclum Meissn, cultivé en quelques points d'Algérie. Cette espèce de Birmanie ne semble pas avoir été encore intro- duite et ce qu'on a désigné sous ce nom n'est autre chose qu'un C. Camphora sans camphre. Enfin, M. Chevalier signale le Cannellier de Chine (C. Cassia Nées) cultivé au Jardin Hanbury, à la Mortala (Italie). Il pense qu'il peut s'acclimater partout où on a réussi la culture du Camphrier. Pour terminer, M. Chevalier préconise la culture des Camphriers dans nos colonies afin de nous afTranchir du monopole japonais. Des essais de culture ont été tentés récemment en Algérie. Ils seront intéressants à suivre, mais c'est surtout au Tonkin et sur les hauts plateaux de l'Annam que ces essais doivent être entrepris et il faut les faire en grand comme véritables reboise- ments forestiers. Il ne s'agit pas seulement de cultiver les sortes à haut rende- ment en camphre qui sont encore mal connues et qu'il faudra probablement multiplier par la greffe, le marcottage ou les semences sélectionnées. Il préconise surtout la culture du, Camphrier comme essence forestière et, dans ce cas, il n'y a pas de sélection à faire. A 50 ou 60 ans ces arbres seront en âge d'être abattus et ils donneront dans tous les cas un bois de valeur. A propos de la conférence de M. Chevalier, M. Charles Rivière fait les réflexions suivantes : « Je partage les opinions exprimées par M. Chevalier, on les trouvera résumées dans tous mes écrits depuis trente ans. Tous les végétaux, surtout ceux transportés dans un autre milieu climatique, ne contiennent pas toujours les principes chimiques ou les qualités spéciales qui les font rechercher. Ainsi, il y a des cafés sans caféine, des thés sans théine, des coca sans cocaïne, et comme il y a des Ficus elaslica sans caoutchouc, ce que M. Chevalier et moi avons constaté depuis longtemps. L'aire de végétation du Théier peut être étendue, mais non 42 BULLETIN DJE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION &€S qualités. Avec cette piaule les insuccès ont été complets. dans le Nord de l'Afrique où elle se montre sans résistance à la chaleur, à l'iosolalion et au froid, surtout à l'aridité atmo- sphérique. Un spécialiste, le D"" LLautaud, chargé de mission, entreprit la culture du Théier en 1857 dans le bas Allas de la Mitidja (Algérie) : résultat nul même comme végétation. Plus Lard, en iSTô et 1871, les essais furent repris dans les gorges de la Chiffa, près de Blidah. On crut à quelques succès, Boais en 1868, chargé de suivre cette tentative, je reconnus que la végétation n'é.tait pas celle du Théier, mais bien celle du Cameilia sasangua, sujet porte-greffe sur lequel le Théier avait été greffé : le greffon n'avait pas résisté. La plantation du Camphrier, toujours conseillée dans le Nord de lAfrique, est certainement une utopie économique : cette espèce ne convient nullement aux milieux atmosphériques secs, à extrême insolation et aux froids rigoureux des allitudes. Les expériences diverses que j'ai faites en 1897 ojit démontré que les Carapliriers d'Algérie ne contenaient que peu de camphre, souvent pas, quoique les sujets fussent âgés de vingt- cinq à quarante ans, ce qui a été conûrmé par les analyses d'Aimé Girard, de l'Institut, et de MM. G. Rivière et BaiUache au laborato-ire agronomique de Versailles. On a prétendu à tort que ces analyses ont porté sur le Cam- phora inuncta et non sur le C. officinalis. D'ailleurs, ainsi que le fait remarquer M. Chevalier, et c'était aussi l'avis de notre collègue Poisson^ les Camphriers présentent les plus grandes variations comme teneur en camphre. Une planlation de cet arbre serait onéreuse en Algérie : édu- cation lente, nécessité de greffage, soins particuliers pendant des années, récolte quelconque impossible avant vingt à vingt- cinq ans, toutes conditions absolument anti-économiques. Tel est aussi l'avis du célèbre professeur Ililgard, des États- Uais. Et, puisque très incidemment il est question du Quinquina dont racclimatation a été si réussie dans l'Inde et à Java, je citerai que l'on s'eit élirangement leurré sur les résultats obtenus en Algiérie de 1862 à 1867, &i l'on s'en rapporte au mémoire quasi ofliciel publié à cette époque par notre Société. En effet, quand je fus chargé, en 1866, de continuBr celt« expérimenta.tiQn, je C0ins.ta'ai que les Quinquina des gorgesde EXTRAITS ORS PROGÈS-VERJBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 43 la CliifTa, deux douzaines environ, gelaient tous les ans et j'étais obligé de les renouveler par de jeunes plants élevés dans les. serres du Jardin du Luxembourg, à Paris, d'oi!i je les rap- portai bien précieusement. La conclusion de ces quelques indications, de celles de M. Chevalier et des miennes, c'est que certains végétaux subis- sent souvent, hors de leurs milieux naturels, de profondes modifications. Le D*" Heckel, notre regretté collègue, disait avec raison « que le moindre changement de vie dans les véyétaux apporte des perlnrbalions profondes dans la nature chimique et physique des produits, parfois même il en tarit la source complètement ». Faute d'envisager ces éventualités on s'expose à des déboires d'ordre économique, aussi notre Société ne doit pas accepter sans contrôle sérieux des opinions non suffisamment basées et de nature à nuire à l'œuvre des praticiens ». Le sécrétai) e des séances adjoint, Pierre Crepix, ASSEMBLEE GÉNÉRALE DU 20 DECEMBRE 1920 Présidence de M. le bai'on de Gueriie, Vice-Président honoraire de la Société. Il est procédé à l'élection des membres du Bureau et de cinq membres du Conseil d'administration de la Société. MM. Maillps et Diguet sont chargés du dépouillement du scrutin qui donne le résultat suivant : No^mbre d'e votants . . . 187 Bulletin nul 1 Sont élus : Frésidenl. M. le professeur Edmond Perfier, membre de rin&titut et de l'Académie de médH> cine {sortant) 186 voix. Vice-présidents. M. D. Bois, professeur au Muséum (sortant). 187 voix. M. le D'" Chauveau, sénateur (so;'^aH<) . . . 186 — M. le prince Joachim MuRAT, député . . . . 186 — U. i'e baron A. d'ANTHOtiAtto, ministre plé- nipoilpntiaire .- 1;86 — 44 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION Secrétaire général. M. Maurice Loyer (sortant) 187 voix. Vice-secrétaires. M. l'abbé Fouciier (Conseil) 187 voix. M. Joseph Crepin [Séances'] (sortant) .... 186 — M. Gh. Debreuil [Intérieur] (sortant) .... 187 — M. J. Delacour [Étranger] (sortant) .... 187 — Archiviste-bibliothécaire. M. Philibert de Clermont 187 voix. Membres du Conseil. M. Albert Chappellier, licencié es sciences (sortant) 186 voix. M. le professeur P. iMarchal, membre de l'Institut (sortant) 187 — ^ M. le professeur Lecomte, membre de l'In- stitut (sortant) 186 — M. A. Barriol, chef de la comptabilité et des finances de la C*<' P.-L.-M 186 — M. H. Jea.nson, industriel 186 — Lecture est donnée du rapport de la Commission de Compta- bilité sur la situation financière de la Société. 1/Assemblée remercie les membres de cette Commission, MM. Barriol, Faucon et Leprince, ainsi que M. Trignart, de leur travail de vérification et d'organisation. La situation financière est satisfaisante malgré les circon- stances actuelles défavorables, surtout à cause des frais consi- dérables d'impression qui continuent à s'élever; elle pourrait devenir meilleure encore si chaque sociétaire prenait la réso- lution de faire de la propagande active et de recruter de nou- veaux membres. La Revue d^Hisloire Naturelle appliquée a obtenu le plus légitime succès, tant en France qu'à l'étranger, et nous pou- vons fonder les plus sérieux espoirs sur cette nouvelle publi- cation de la Société. L'Assemblée approuve le projet de budget pour 1921 . M. Foucher lit le rapport de la Commission des Archives et de la Bibliothèque. L'Assemblée constate, avec satisfaction, les progrès accom- plis dans le classement et raménagement de la Bibliothèque et EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ -45 félicite le bibliothécaire, M. P. de Clermont, pour son dévoue- ment et son activité. La séance solennelle des Récompenses aura lieu le dimanche 13 février 1921. Le choix des lauréats qui a été fait par le Conseil sur les propositions de la Commission des Récom- penses est approuvé. Le Déjeuner amical annuel a été fixé au jeudi 14 avril 19'21. Afin de montrer, par des faits, qu'il existe des moyens de remédier à la cherté de la vie, l'Assemblée propose d'établir un menu composé uniquement de Poissons et de Crustacés. Les Poissons proviendraient principalement de la côte occi dentale d'Afrique et les Crustacés de Madagascar, oii noire collègue M. le professeur Gruvel a organisé des pêcheries. Celte proposition est adoptée. M. le Président annonce la nomination, comme membre du Comité d'Honneur de la Société, de M^'' Dubois, Cardinal Archevêque de Paris. Le sujet proposé pour le concours de 1920 n'ayant pas été Irailé selon les indications établies, les membres du jury n'ont pas cru pouvoir décerner le prix. Le sujet du concours pour 1921 est le suivant : « La meilleure étude morphologique et histologique des poils des animaux dont la fourrure est utilisée dans le com- merce. » Il est donné lecture des dates des séances générales et des réunions de différentes sections ; A la demande du président de la VI' section (Colonisation), cette section se réunira en 1921, chaque mois, à jour fixe, et les membres de la Société, qui en feront la demande, rece- vront régulièrement les ordres du jour des séances. Une nouvelle section a été créée, au cours de l'année 1920, sous le nom de VU" section, « Aquariums et Terrariums ». Plusieurs réunions très suivies ont déjà eu lieu ; l'Assemblée félicite les organisateurs de cette section, dont la création comble une lacune et dont les travaux fort inléressanis pro- mettent d'obtenir un grand succès. Le Secrétaire, G. FOUCHER. 46 BTTLLETTN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'aCCHMATATIôN SÉANCE GÉNÉRALE DU 20 DÉCEMBRE 1920 Présidence de IW. le baron de Guertie, Vice-Président honoraire de la Société. ' Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. M. Pays-Mellier nous adresse ses compliments, de Poitiers, où il s'est retiré. Il nous fait écrire qu'atteint de rhumatismes, <|ui le font cruellement souffrir, il a été obligé d'abandonner ses élevages de la Pataudière, qui étaient le charme de sa vie. M. le Président remercie notre collègue, lui souhaite u»e meilleure santé et affirme que ses belles collections d'animaux resteront dans le souvenir de tous. 11 est déposé un certain nombre d'ouvrages et de publica- tions périodiques envoyées pour la Bibliothèque. Entre autres, M. le Gouverneur général de l'Afrique Occi- dentale française fait don du tome I"'' d'un important travail de M. A. Chevalier, intitulé : Exploration botanique de V Afrique occidenlale frartçnise. Le R. P. Courtois, directeuT du Musée de Zi-Ka-Wei, adresse le tome VI, l" cahier, des Mémoires concernant V Histoire _ naturelle de l'Empire chinois, contenant: L'Herbier de Zi-Ka- Wei et Herborisation dans le A'iang-sou en 1920. Cet important in-i" est illustré de très belles photogravures. M. Marnier-Lapostalle fournit quelques explications sur une série de photographies représentant la collection de plantes qu'il cultive dans sa propriété de Nice. Ces photographies sont intéressantes en ce qu'elles montrent bien l'effet de déco- ration tropicale que l'on peut obtenir sur la Côte d'Azur avec, entre autres, des Palmiers et des Fougères. La parole est donnée à M. le professeur Gruvel pour la con- férence portée à l'ordre du jour : « Le Laboratoire des Pêches et Productions coloniales d'origine animale du Muséum national d'Histoire naturelle ». Ce laboratoire est le résultat de la transformation et de l'agrandissement du laboratoire créé, d'abord, par notre collègue M. Lebrun, ministre des Colonies, à l'Ecole des Hautes-Etudes. Les services ont été étendus à toutes les colonies françaises et outre les Pêches coloniales, ils s'occupent de l'étude et de l'exploitation de tous EXTRAITS DES P«OCÈS-VEMA!UX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ -H les produits coloniaux d'origioe animale : ékvage, apiculture, sériciculture, plumes, Oiseaux de parure, ivoire, etc. Afin de mieux faire connaître les immienses richesses de nOB colonies, tels que les produits de la mer, les plus ignoTés de tOTis, une chaire dénommée « Des Péchas et Productions coloniales d'origine animale » a été créée an Muséum et M. Gruvel en a été nommé professeur titulaire. Les gouvernements généraux de l'Afrique Occidentale fran- çaise, de l'Afrique Équatoriaie française et de l'Indochine sont- représentés chacun, au Laboratoire, par un préparateur spé- cialisé. Le Laboratoire reçoit, en outre, des travailleurs indé- pendants. 11 possède des collections, une bibliographie et une bibliothèque adaptées à son but ; il n'a pas de publication propre, mais il publiera, suivant les besoins, des volumes et usera largement des publications de Sociétés et tout particu- lièrement de la Revue de la Sociét-^ d'Acclimatation. L'enseignement de M. Gruvel s'adressera au grand public; il comportera une base scientifique, mais de façon à en mon- trer les applications pratiques. Contrairement aux Labora- toires de Zoologie pure, la nouvelle création s'intéressera aux espèces les plus communes et les plus répandues, celles dont l'exploitation peut présenter un intérêt industriel et commer- cial. Des résultats pratiques sont déjà obtenus en Afrique: Port- Etienne est en train de devenir un grand port de pèche ; Dakar se développe ; l'exploitation des lagunes de la Côte d'Ivoire est commencée ; deux puissantes sociétés franco-norvégiennes vont faire non seulement la pêche des Cétacés sur la côte du Gabon, mais fabriqueront le Poisson salé, séché, fumé, etc. A Madagascar sera organisée une industrie de conserves de Lan- goustes, Crabes, etc.; des fabriqués fourniront des engrais azotés; un centre de pêche industrielle sera créé à l>jibouti. En Indochine, un Laboratoire de la Mer et des Pêches a été rattaché à l'Institut scientifique de Saïgoa fondé par notre collègue, M. A. Chevalier; ce Laboratoire étudiera la possi- bilité d'introduire dans la colonie les méthodes de pêche et de préparations industrielles usitées ailleurs. A la Martinique, où abondent des Poissons de toutes sortes, mais où, chose inouïe, on ne consomme pour ainsi dire que du Poissdn conservé, des Sociétés seront constituées pour exploiter les prod^iits de la mer. 48 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLFMATATION En résumé, l'idée pour laquelle M. Gruvel lutte depuis quinze ans a fait son chemin et il y a tout lieu d'espérer que, dans un avenir proche, seront créées dans toutes nos colonies des industries de la mer qui leur permettront de se suffire à elles-mêmes et de contribuer.au développement com- mercial, industriel et agricole de la métropole. M. le Président remercie vivement M. Gruvel ; il rappelle les travaux scientifiques de notre collègue, qui le placent au premier rang. 11 remarque que M. Gruvel a toujours indiqué dans son œuvre ses tendances vers les applications écono- miques de l'histoire naturelle. La Société d'Acclimatation est heureuse de constater l'in- térêt que le Gouvernement attache aux services rendus au pays par notre collègue qui, à quelques jours de distance, vient d'être nommé professeur au Muséum et promu officier de la Légion d'honneur. Le Secrétaire des séances, .]. Crepin. ORDRE DU JOUR DES SEANCES — Mars 1921 — SÉANCES GÉNÉRALES Lundi 7, à 3 heures. — M. A. Fauchère : L'élevage du Bœuf à Madagascar. — M. Vayssière : L'Oasis de Figuig. Lundi 21, à 3 heures. — M. A. Pezard : Modifications provoquées dans les caractères extérieurs chez les Oiseaux. {Projections.) Séances de sections. Jeudi 10, à 3 heures. — Sous-section d'ORisiTHOLOGiE (Lif^ue pourla Protection des Oiseaux). Par exception, la séance se tiendra au Muséum (Amphithéâtre d'anatninie). M. Burdet : Les Oiseaux dans la nature. {Projections cinématographiques.) Jeudi 10, à 5 heures. — IV'' section {Colonisation). M. Lenoir : Culture du Noyer. — M. Dode : Les Noyers exotiques. Jeudi 17, à 5 heures. — IV« section {Entomologie). M. L. Chopard : Les principaux Orthoptères nuisibles introduits en France. — M. Vayssière : L'acclimalalion des Insectes auxiliaires. Jeudi 24, à 8 h. 3/4 du soir. — VII<= seciion {Aquariums et Terra- riums). M. Béguin- Billecocq : Le Terrarium. Le Gérant i A. Marethecx. Paris. — L. Marbthkux, imprimeur, I, rue Cassette. Le Secrétaire général a l'honneur d'informer MM. les Membres de la Société et les Sersonnes qui désireraient l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au slèse de la ociété, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures Craines otfertes par M. GAGE, siiperintencianl du Jardin royal botanique de Darjeeling (Inde). Atlilbe rivularis. Betula Bhojpallra. Bœhmeria platyphylla. Dichi-oa fcbrifuga. Eriobotrya Hookeriana. Fraxinus floribunda. Indigofern dosua var. tomeutosa. Michclia excelsa. Pinus Ptiddum. fthododendron arboreum. Rota macropliylla. Bhus semialnta. Salix calyculata. — oieophila. Tiachycarpus Martiaaas. EN DISTRIBUTION Graines offertes par M. BOIS Oiiopordon illyricum L. var. car- diiticuliis. Graines ofiertes par M. MOREI^ Ayathsea cœlestis. Angelica archanqelica. Aralia s i ne n sis. Biota aitrea. (Mstnnopsis hysirix. Chionanthus virginica. Clematis erecta alba. Cratseî/us Carri^rei. Cytisus seynpervirens Dimorphotheca aurantiaca. Kucalyptus amygdalina. Eu'utypnts globiilus. Galtonin candicans. Halesia corymbosum. Héliotrope var. Lemoine. — — M»" Bruand. Heuchera sanguinea. Impatiens Sullani. Polygonum Baldschuanicum. Séquoia gigantea. Tamarix africana. Graines offerte* par le Gouver- nement général de l'Algérie et par le Jardin botanique de Sj-dney. Chloris yayana. Graines offertes par M. A. CHE- VALIER. Noyaux de Amygdalus Davidiana { Pêcher sauvage des montagnes de l'Annam). Pépins de Pommiers et de Poi- riers sauvages de l'Annam. S'adresser au ^secrétariat. Offres et demandes réservées aux membres de la Société. OFFRES Œufs à couver Leghorns blancs et Orpington noirs, races pures (fécondation 90 0/0). 1 fr. pièce. M. de Boudard-OIonne, à Loriol (Vaucluse). Prix modérés : 50 beaux Camélias, à prendre sur place, près Orléans. ' M. A. Ghappellier, 80, boulevard Saint-Germain, Paris. Lapins angoras blancs, prix suivant âge. M. C. Loyer, ^6, rue Saint-Sulpice, Paris. Araucaria excelsa, âgé de 2."> ans, 7'"50 de circonférence. M. E. Chalvon, 8, rue Germain-Pilon, Paris. X vendre : Lama femelle blanche âgée de 4 ans, née on Suisse. -adresser offres à l'Intendant de la Villa de Prangins, près Nyon (Canton de Vaud), Suisse. Élevage contenant plusieurs milliers Volailles et Lapins, visible tous les jours : Poules : Wyandottes blanches, Wyandottes argentées, Leghorn blanches, Minosques, Bresses noires Faverolles, Canes Rouen foncées, Couraurs-lndiens, Pékin, Duclair, Oies Toulouse, Dindee noires. Reproducteurs de race pure, premier choix, élevés en grande liberté. assez longtemps duré; il s'était seulement formé de la glace dans un petit baquet posé par terre. La surface de la terre n'était gelée qu'à une très faible profondeur (5 millimètres à peu près) et même pas partout. La position à ciel ouvert ou sous des arbres, au contraire de ce qui est ordinairement le cas, n'a pas eu beaucoup d'influence. Le fait que la plante ait été exposée de suite aux rayons du soleil, ce qui est néfaste d'ordinaire, semble ne pas avoir joué un si grand rôle cette fois; des centaines de plantes, qui n'ont pas été exposées au soleil, ont souffert autant que les autres. L'explication en est sans doute que le froid fut si -intense et les plantes furent gelées si complètement qu'un dégel même graduel n'eût pu les sauver. NOTES DE LA COTE D AZUR 53 Du teste bien des phénomènes constatés me laissent perplexe. Ainsi, à l'ouest d'un mur et où par conséquent le soleil, qui brilla après 10 ou 11 heures le 17 décembre, n'a pas frappé immédiatement les plantes gelées, une minuscule plante de 8 à 10 centimètres, de Carica papaya L., n'avait pas souffert. Elle s'est maintenue en bon état et n'^ disparu qu'il y a quel- ques jours, mangée probablement par des Limaces ou des Cloportes, qui en sont extrêmement friands. Jamais aupara- vant je n'avais réussi à faire passer l'hiver à cette espèce, et la seule explication que je trouve à ce phénomène est qu'il s'est agi d'un individu exceptionnellement résistant au froid. Il ne peut pas s'agir d'une irradiation de chaleur particuliè- rement importante émise par le mur en question, car un pied d'A/oe ciliaris Baker, grimpant sur le même mur à côté de la petite plante de Carica papaya L., avait beaucoup souffert, bien que ce soit une espèce qui supporte ici les hivers, même un peu durs. Le Parietaria officinalis L., herbe sauvage très ordinaire, ici, qui entourait le Carica papaya^ avait également beaucoup souffert! Nombreuses sont les constatations imprévues que cette extraordinaire gelée a donné l'occasion de faire ; mais je me réserve de faire connaître plus tard, dans un article d'en- semble, les suites définitives quand j'aurais pu les connaître. Je ne puis toutefois m'empécher de signaler ici un fait surpre- nant. Lors d'une visite faite à mon jardin par l'Association des Naturalistes de Nice (rapport publié dans le Riviera scienti- fique, 1^ trimestre 1917), les botanistes furent étonnés de voir en pleine terre, à l'air libre et en état prospéré, le Pandanus furcatus Roxb. des Indes britanniques et de la Malaisie ; or, un des trois exemplair3S que je possède, et qui se trouve juste- ment près du mur sus-mentionné, n'a pas souffert du tout et les deux autres ne semblent pas très compromis. Pourtant des plantes sauvages comme le Solanum nigrum L., Scabiosa irtari- tima L., Centranthus ruberL. et quelques autres herbes sauva- ,ges furent gelées jusqu'à la terre par-ci par-là, la première même partout. S'il y a une leçon qu'il faut tirer de ces faits et qui est d'une importance fondamentale pour l'acclimateur, c'est que la résistance individuelle peut être très différente dans une espèce, et que, par conséquent, avant de conclure à la rusticité d'une espèce, il faut avoir essayé un grand nombre d'exemplaires et ne jamais juger d'après un petit nombre. EXTRMTS DES PROCÈS • VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ SÉANCE GÉNÉRALE DU 10 JANVIER 1921 Présidence de M. le baron de Guerne, Vice-Président honoraire de la Société, puis de M. le professeur L. Roule, Président de la Section d'Aquiculture. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. DÉCÈS. M. le Président annonce la mort de M. A.-L. Clément, prési- dent de la Section d'Entomologie. Il rappelle les services émi- nents rendus par M. Clément à l'Entomologie appliquée. Notre collègue était chargé du cours d'Entomologie agricole au Luxembourg. M. le Président se fait l'interprète des membres de la Société pour adresser à la famille de M. Clément ses condoléances émues. GÉNÉRALITÉS. Notre collègue, M. Lasseaux, vient d'être nommé associé de la maison Vilmorin, Andrieux et C'^ La Société d'Accli- matation en est particulièrement heureuse et l'en félicite bien vivement. M. de Chapel nous adresse quelques réflexions sur l'instinct des Animaux. Notre collègue cite des exemples personnels et surtout des cas très suggestifs d'intelligence chez le Chien de chasse, comme celui, par exemple, du Chien que possède son fils. Lorsque le temps est favorable pour la chasse, il vient réveiller son maître dés l'aube en frappant de sa queue la porte de la chambre où il le sait endormi. La place nous man- que ici pour citer plus amplement les exemples intéressants de l'intelligence animale. Certainement la majorité d'entre nous est de l'avis de M. de Chapel. Dans certains actes accom- plis par des animaux (et cela apparaît en pleine lumière chez le Chien), il y a plus que de l'instinct, il y a une intelligence spéciale et une sorte de réflexion. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ 55 M. Pierre Crepin fait une conférence sur Jehan de Brie, le maître berger de Cliarles V, roi de France. Il essaye de rap- peler, à l'aide du manuel composé par cet auteur, quelles furent les méthodes d'élevages pratiquées en France au xiv* siècle, alors que la plus grande richesse agricole de notre pays résidait dans ses nombreux troupeaux de Moutons. La com- munication de notre collègue paraîtra dans la première partie de la Revue. Ornithologie. M. le comte Delamarre de Monchaux a encore vu, le 12 décembre dernier, sur l'emplacement de l'ancien Jardin de Paris, aux Champs-Elysées, le Merle blanc à queue brune qui y habite depuis plusieurs années. A propos de la communication de M. Debreuil sur les Lézards apprivoisés de M. Rollinat (voir Aquiculture), M. Petit rappelle un bel exemple d'apprivoisement de l'Hirondelle de cheminée et de l'Hirondelle de mer par M. Plocq. Deux Hiron- delles, dressées par lui, pouvaient être complètement mises en liberté. Au premier appel, elles revenaient sur la main de M. Plocq et réintégraient leur cage. Aquiculture. M. Debreuil projette 25 photographies envoyées par M. Rol- linat, montrant les moyens employés par notre collègue d'Ar- genton-sur-Creuse pour apprivoiser les Lézards des murailles [Lacerta muralis) vivant en liberté. Ces photographies, d'une netteté remarquable, sont prises de 1 à 3 mètres et on se rend compte, en les voyant, de la patience qu'il faut avoir pour dresser à ce point des bêtes libres et pour les photographier. M. Rollinat nous fait assister à toutes les phases du dres- sage. Il commence par habituer les Lézards à sa présence, puis il leur jette un Insecte vivant (Blatte, Ver de farine, etc.) ; quand ils sont venus le chercher, un autre est présenté au bout des doigts. Petit à petit, les Lézards prennent confiance et bientôt ils s'enhardissent jusqu'à grimper au pantalon pour s'emparer de la friandise ofiferte» M. Rollinat nous montre des Lézards bondissant du haut d'un petit rocher sur une Blatte présentée à quelques centimètres, en Pair, au bout des doigts. 56 BULLETIN DK LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION D'autres Lézards viennent prendre un Insecte sur la joue ou sur le nez du dresseur qui est devenu leiit* ami. Les enfants, dénicheurs de nids, ont aussila fâcheuse habi- tude de tuer sans pitié ce charmant Reptile, intelligent et inofTensif; il serait nécessaire de leur montrer combien ils éprouveraient plus de joie, s'ils lui donnaient confiance en le traitant en camarade. Dresser des animaux n'est pas seulement un amusenlent, c'est pour le Naturaliste la meilleure façon d'étudier, à loisir, les mœurs et les habitudes des bêtes qui nous entourent et que nous connaissons, encore, si peu. La note de M. Rollinat sera reproduite, avec figures, dans la Revue. M. Roule se fait l'interprète de tous pour féliciter M. Rolli- nat qui nous a charmé, une fois de plus, par sa communi- cation de naturaliste averti et consciencieux. Puisque M. Rol- linat, ajoute le Président, veut bien, ce printemps, recevoir à Argenton-sur-Creuse les membres de la Société, nous deman- dons qu'une excursion soit organisée afin qu'il soit permis à chacun de nous d'aller admirer les collections de notre collègue et de suivre, sur place, ses expériences. Entomologie. M. Vayssière rapporte les échantillons d'écorce de Sapin que M. P. Crepin avait apportés à la Société, il y a un mois, d'un bois situé en Seine-et-Oise. Des larves de Scolytides se ti-ouvaient dans de riotnbreuses galeries, mais en l'clbsehce d'adultes il a été préférable d'atten- dre la sortie de ceux-ci pour les déterrtiinet*. M. Vayssiète put ainsi, ces jours-ci, indiquer avec certitude l'aUteur des dégâts qui est le Polygraphus polygra/ilius, c'est-à-dire le seul représentartt des Hylésines qui s'accommode du Sapin mais qui s'attaque aussi au Pin. à l'Épicéa et même au Mélèze. Comme pour tous les Scolytides, il est difficile de luttier contre le Polygraphe. Barbey conseille la méthode des arbres- pièges pendant toute la période de végétation. Il faut avoir soin d'écorcer au printemps tous les sujets (ou parties de sujets) qui sont morls ou qui dépérissent. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES bÈ LA SOCIÉTÉ 57 BOTAINIQUE. M. Guillaumin présente, au nom de notre collègue le D'" Robertson-Proschowsky, un certain nombre de plantes qu'il cultive dans sa propriété « Les Tropiques >' à Nice. 1° Des feuilles et des Heurs à" Oreopanax dactylifolium Hort. et U. Ëpresmenilianutu André ; Cette dernière, connue aussi sur la Côte d'Azur sous le nom d'O. stellatus Hort., n'est sans doute qu'une \'ariété de la pre- mière, bien que les feuilles soient cotnpiètemetlt divisées en fo- lioles au lieu d'être seulement palmatilobées. 2" Des feuilles et des fleurs d'O. Echinops Dche et Plancli., autre espèce d'Araliacée qui ne figure pas d'ordinaire dans les jardins; 3° Deux fragments d'inflorescence de Brahea dulcis Mart., âgés l'un de 6 mois, l'autre de 3 ans et 10 mois, montrant l'extrême lenteur de la floraison de ce Palmier; A" Des feuilles à.'' E ieodendron capense E. et Z., montrant les ravages que les froids récents ont causés dans le Midi. Le Secrétaire des séances adjoint, Pierre Crepin. VP SECTION. — COLONISATION SÉANCE DU 13 JANVIER 1921. Présidence de M. L. Dig-uet, vice-président. Le président donne tout d'abord des nouvelles de M. Aug. Chevalier qui ne peut venir ce soir ayant été victime d'un acci- dent; accident qui n'aura, heureusement, pas de suites graves. La réunion d'aujourd'hui est une séance de réorganisation. M. Rivière demande la parole pour exposer la question sui- vante : Avons-nous un programme d'études? C'est de l'absence de programmes de traA-ail que nous souffrons surtout en France au poitit de vue de la colonisation ; et c'est pour cela que nos colonies ne donnent aucun résultât appréciable. M. Cardot pense que ce n'est pas tout à fait exact pour l'Indochine où le chiffre des exportations a considérablement augmenté depuis la guerre. 38 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION M. Capus est également partisan de rétablissement d'un pro- gramme d'études pour la section. Etudier, par exemple, au point de vue colonial, le développement d'une plante ou d'un animal sous tous ses aspects; et, en dehors des grandes ques- tions agronomiques, étudier à fond quelques questions. M. Rivière voudrait l'établissement d'un plan d'ensemble pour chaque colonie. M. Debreuil propose de confier le soin d'établir ce pro- gramme à quelques membres et, après un échange de vues, il est décidé que MM. Capus et Rivière iront s'entendre à ce sujet avec M. Àug. Chevalier. M. A. Meunissier fait une communication sur la sélection en général, et présente divers documents (photographies, aqua- relles, échantillons, grains et épis) se rapportant au sujet traité et provenant des collections de MM. Vilmorin-Andrieux et C'% à Verrières. M. Rivière ayant fait observer que cette communication n'avait qu'un rapport très éloigné avec les sujets devant être étudiés par la section de Colonisation, M. Capus dit l'impor- tance énorme que peut avoir, au point de vue colonial, l'appli- cation de ces idées nouvelles concernant la sélection et cite notamment les résultats considérables obtenus pour le Riz à Ruitenzorg et les travaux récents entrepris en Indochine sous la direction de M. Aug. Chevalier. Le Secrétaire, A. Meunissier. VIP SECTION. — AQUARIUMS, TERRA RIUMS Séance du 23 décembre 1920. Présidence de M. le D'' J. Pellegrîn, président. M. le Président annonce que M. Jacques Lefèvre, 88, avenue de Suffren, se met à la disposition des membres de la Société pour leur envoyer du Rrésil, où il séjournera longtemps, les divers spécimens d'Oiseaux, de Poissons, de Batraciens et d'Insectes qu'ils pourraient désirer. jyjme \q d"" Phisalix, dans une conférence remplie de curieuses anecdotes, nous parle des mœurs de l'Alyte ou Crapaud accou- EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 39 cheur ; ce Batracien se trouve partout où la moindre flaque d'eau peut permettre le développement de ses têtards, il pénè- tre dans toutes les grandes villes, même à Paris, mais ne se montre que la nuit, ou par hasard dans le cours d'une journée fort pluvieuse ; le chant des mâles, connu de tous, guide faci- lement l'observateur. L'AIyle, souvent confondu avec le Crapaud commun, se difTérencie de celui-ci par les caractères suivants : un museau pointu, des doigts fins et déliés, une pupille verticale, la paro- tide peu développée, une peau qui émet une odeur d'ail très prononcée, et une taille de 4 à 6 centimètres au maximun ; les assistants se rendent bien compte de tous ces détails, grâce aux sujets envoyés à notre intention par notre collègue, M. Rol- linat, l'ami et le défenseur des Batraciens. L'Alyte produit deux sortes de venins : un venin dorsal élaboré par de grosses glandes correspondant aux paratoïdes dont l'action toxique s'exerce surtout sur le cœur des animaux auxquels il est inoculé et un venin muqueux, sécrété par des glandes répandues sur toute la surface du corps de l'animal. Cette seconde sécrétion est fort irritante pour les muqueuses de l'homme, un lavage des mains suffit cependant pour en détruire les efiTets nocifs ; inoculée aux animaux, elle tue en quelques minutes un Oiseau, une Souris, un Lapin, en détrui- sant les globules rouges du sang. Les mœurs d'un couple d'Alytes sont curieuses à observer ; l'Alyte femelle se contente de pondre ses œufs et ne s'occupe plus de sa progéniture ; le mâle seul prend soin de ces œufs, il les recueille précieusement, les féconde, et les entortille autour de ses pattes postérieures, vaquant à toutes ses occu- pations ordinaires sans paraître gêné par son fardeau; il n'aime pas l'eau, mais, lorsque son instinct l'avertit que les œufs peuvent souffrir de la sécheresse, il n'hésite pas à prendre à l'occasion un bain de siège, et reste près de l'eau où les têtards se réfugient à leur éclosion. L'Alyte est, du reste, le seul Batracien d'Europe qui prenne ainsi soin de la ponte et s'en charge personnellement jusqu'à la naissance des têtards. La communication de M™* Phisalix a montré tout l'intérêt d'un sujet trop ignoré jusqu'ici. On peut dire que l'Alyte est encore, malheureusement, un des auxiliaires méconnus et trop dédaignés de l'agriculture. 60 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION M. Dode traite un sujet d'un tout autre genre: les plantes d'aquariuta et leur utilité pour la bonne santé des Poissons. Certaines plantes d'eau seraient particulièrement intéres- santes pour les aquariums, mais elles sont difficiles à accli- mater; il faut donc choisir celles qui, relativement petites, dégagent une grande quantité d'oxygène, par exemple les Algues. Les Poissons recherchent quelques feuilles de plantes qui leur fournissent des vitamines; c'est ainsi que l'on peut voir au bord des étangs les Carpes brOuter les Diatomées, d'autres Poissons mangent les Lentilles d'eau, mais en géné- ral les Poissons ne mangent les plantes qu'au moment oîi elles se décomposent. M. Dode divise les plantes d'aquarium en plusieurs grou- pes : 1° les plantes nageantes, qui se déplacent et circulent, telles les Lentilles d'eau, 1° les plantes flottantes, nuisibles aux Poissons, comme le Nénuphar, 3° les plantes submergées, comme les Renoncules qui fournissent l'oxygène aux Pois- sons pendant le jour et dégagent de l'acide carbonique la nuit ; elles sont de grande nécessité pour les œufs de certains Poissons, et surtout pour les alevins auxquels elles servent de retraite; ceux-ci y trouvent quelques Crustacés, nourriture fort délectable, et y attendent sans inquiétude le moment où ils seront assez agiles pour se défendre ; 4° les plantes érîier- gées, tels les Iris, qui ne fournisserit pas d'oxygène. Un aquarium bien conçu peut être chauffé par-dessous, la chaleur étant produite au milieu, les plantes enracinées sut les côtés. Nott-e collègue cohseille de remplir le fond de l'âquaHum de terre à ttiodeler, qui fixe bien les plantes, ou de sable de Fontainebleau, ett ahiarrant les plantes avec Une poignée d'argile ; il insiste particulièrement syr certains détails paraissant au premier abord de minime importance, mais dont dépend, eU réalité, le succès de cet agréable et curieux élevage. M. Fabre-Domergue fait justement observer que la terre des aquariums ne doit pas être trop riche en matières orga- niques, mais plutôt un composé de poussière de coke, de terre de jardin et de sable, plus propre à un enracinement rapide. M. le D' Joy présente un cas de virilisme très marqué chez le Xyphophore, que M. Lefèvre avait déjà observé dans CURONIQUE GÉNÉRALE ET FAITS DIVERS 61 ses aquariums en 1018 ; à cette occasion, M. Fabre-Domergue remarque depuis quelques années dans cette espèce une pro- portion beaucoup plus considérable de mâles, alors qu'autre- fois les femelles dominaient, et demande à nos collègues de rechercher la cause de ce phénomène. Le Secrétaire, G. FOUCHER. CHRONIQUE GÉNÉRALE ET FAITS DIVERS Les Parcs nationaux Pn Algérie. — La protection du Renne sauvage en Norvège. — Les Mammifères du parc.de Cléres. — Les Mammi- fères domestiques au Maroc. Après l'Espagne qui, par décret royal du 10 août 1918, a créé deux parcs nationaux, l'un dans la montagne de Covadonga (frontière des Asturies et du Léon), l'autre dans la vallée de Ordesa (Hautes Pyrénées d'Aragon), voici l'Algérie qui, à son tour, s'émeut devant les menaces de disparition de sa flore et de sa faune autochtones. La Chambre d'Agriculture d'Oran a, tout d'abord, émis en avril 1919 un vœu en faveur de la création de parcs nationaux en Algérie. Ce vœu, soumis à la Commission spéciale des Délégations financières par le Directeur des Forêts, M. Boutilly, a reçu l'approbation de ladite Commission qui a voté, en prin- cipe, une somme de deux millions. Le rapport final qui sera présenté à la séance plénière des délégations sera certainement adopté et le Gouverneur général, tout acquis à cette entre- prise, a promis son appui pour mener ù bien cette œuvre scientifique qui présente, à tous points de vue, un intérêt considérable. Il ne s'agit de rien moins que de soustraire certains sites et diverses parties du domaine forestier algérien à l'exploitation, même modérée; les animaux sauvages qui y vivent y seront protégés et leur chasse y sera rigoureusement interdite. Si le projet reçoit sa complète réalisation, l'Algérie possé- dera une série de parcs nationaux telle, que notre Afrique du Nord n'aura rien à envier, de ce chef, aux nations les plus favorisées. En voici l'énumération telle que la donne M. Ch. de Galland [Terre d'Algérie, n° 10, octobre 1920) : la forêt de 62 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION l'Akfadou en Kabylie (2.600 hect.) ; la forêt de Cèdres de Teniet-el-Haad (1.500 hect.) ; le bois de Chréa (300 hect.) à 14 et l.oOO mètres d'altitude, au-dessus de Blidah; l'Haïser avec les sources de Toued Bogni (300 hect.) ; la forêt d'Aït ou Abane (300 hect.) ; le massif de Mouzaïa-Médéa (800 hect.); la forêt de Cliaïba (372 hect.); la forêt de Belezma et ses ruines romaines (3.500 hect.) ; et enfin les bois de la Mahouna, sur les communes de Guelma et de Millesimo (1.055 hect.). Et maintenant, nous pouvons nous demander si la France a donné tout son effort en créant sur notre territoire métropoli- tain, en 1914, le parc de la Bérarde sur la commune de Saint Christophe-en-Oisans? Ne nous est-il pas permis d'es- pérer qu'une grande nation comme la nôtre, si éprise d'art et de beauté, qui fut toujours à la lête du mouvement scienti- fique, ne laissera pas disparaître les joyaux qui la parent encore, flore et faune de nos montagnes et de nos plaines fran- çaises, et voudra bien nationaliser quelques parties de nos Pyrénées, de notre Bretagne, de nos Cévennes et de notre Provence afin d'y conserver, au milieu des sites pittoresques, de nombreuses espèces sauvages d'animaux et de plantes, menacées sans cela d'une prochaine disparition. Il est question de protéger enfin le Renne sauvage en Nor- vège par une législation adéquate tant cet animal est devenu rare dans les parties du pays où il était le plus abondant. Un seul grand propriétaire qui tire un bon revenu de la location de sa chasse, le D"" Heiberg, de Christiania, a pu, en faisant garder strictement ses forêts, maintenir sur son domaine l'existence du Renne, aussi a-t-il protesté contre le projet du ministère de l'Agriculture de prohiber la chasse du Renne sur toute l'étendue de la Norvège, disant avec raison que n'ayant plus alors intérêt à conserver sa chasse, tout serait détruit par le braconnage dans l'espace de 2 ans. Il est probable que l'on se contentera d'interdire la chasse du Renne seulement au nord de la ligne du chemin de fer de Christiania à Bergen. En 1873, feu le professeur Pries avait, à la suite d'une explo- ration du pays, constaté que le Renne était très abondant sur tous les hauts plateaux. Un braconnage intensif a aujourd'hui dévasté ces régions, mais quelques années de répit donné au gibier pourraient ramener l'abondance. CBRONIQUE GENERALE ET FAITS DIVERS 63 A Clères, les Mammifères continuent à prospérer dans le parc. Un couple de Cerfs axis est venu s'ajouter aux anciens pensionnaires, dont nous avons déjà parlé. Des Kangourous de Bennelt, nés en écurie et habitués à la vie enfermée, n'ont pas pu se faire à la liberté et ont péri, bien que toutes les transitions possibles leur aient été ménagées entre la vie recluse et la vie à l'air libre. Les autres Kangourous de Bennett provenant du parc de Leonardslee, au contraire, sont tout à fait robustes, et un petit commence à sortir de la poche de sa mère. Une jeune Cervule de Reeves et une Antilope cervicapre, nées en hiver, n'ont pas vécu ; une autre Antilope, capturée à sa naissance, est nourrie au biberon. C'est une tâche très ma- laisée, car la petite bête, bien que très familière, y met beau- coup de mauvaise volonté. Il est difficile de prévoir si elle survivra. LesCapybaras se sont montrés impossibles à conserver. Ces gros Rongeurs, en hiver, abîmaient passablement les buissons; de plus, leurs promenades nocturnes les poussaient à franchir tous les obstacles, à profiter de tous les passages, et à pénétrer dans les jardins, où leurs méfaits étaient constatés presque chaque matin, alors qu'aucun autre animal du parc ne cherche jamais à y entrer. Aussi, après une chasse mouvementée et assez pénible (car ils chargent et essaient de mordre), les Capy- baras (ou Cabiais) ont-ils pris le chemin du Jardin zoologique de Londres. Enfin, M. Delacour a logé parmi ses Oiseaux, dans une cham- bre chauffée, un couple de ravissants Singes-Lions, tout ha- billés de soie jaune, et une paire de petits Écureuils du Mexi- que. Ces animaux sont très familiers et viennent prendre à la main, en sortant de leurs cages, les friandises qu'on leur pré- sente. Suivant un recensement opéré à la fin de 1920, le nombre des animaux domestiques du Maroc, soumis à l'impôt dit du « tertib », a augmenté dans de notables proportions : Les Chameaux sont passés de 60.000 à 98.000 têtes ; les Che- vaux, de 123.000 à 194.000; les Anes, de 226.000 à 415.000; 64 BULLETIN DE LA SOClÉlTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION les Bœufs, de 675.000 à 1.494.000 ; les Porcs, de 16.000 à 132.000; les Moutons, de 3.175.000 à 6.710.000; et les Chè- vres, de 1.062.000 à 2.079.000. En somme, les aninjaux domestiques, qui étaient au nombre de 5.337.000, sont maintenant 11.121.000 têtes, dont 239.000 appartiennent à des Européens, et 10.882.000 aux indigènes. Cette augmentation considérable est due à un meilleur recen- sement et également au développement extraordinaire que prend l'élevage dans l'empire marocain. ORDRE DU JOUR DES SEANCES — Avril 1921 — SÉANCES GÉNÉRALES Lundi H, à 3 heures. — M. [Pierre Crepin : f^'acclimatation à Saint-Domingue au xvii^ siècle et les Boucaniers de l'île de la Tortue. • Lundi 25, à 3 heures. — M. A. Fauchère : L'histoire du caout- chouc. — M. le professeur Trouessart : Structure microscopique du poil. Séances de sections. Jeudi 14, à 3 heures. — VP section {Colonisation). M. A. Cheva- lier : Principales espèces et variétés de Caféiers à cultiver dans nos colonies d'Afrique et d'Asie. Jeudi 21, à 5 heures. — Sous-section d'ÛRNiTHOLOGiE (Ligue pourîa Protection des Oiseaux). M. le D"" Cathelin : Les petits Mammifères et le nid des Oiseaux. Vendredi 29, à 3 heures. — II« section {Ornithologie). M. A. Decoux : La reproduction du Martin de Chine. — M. J. Delacour : Présentation d'Oiseaux rares. Jeudi 28, à 5 heures. — VII« seciion {Aquariums et Terrariums). Visite des Aquariums de M. Lefebvre, à Nogent-sur-Marne. Kendez- vous à 5 heures, rue Gabit, n° 7, à Nof^ent-sur-Marne. (Métro pour station Vincennes, puis tramway nogentais pour station « Marché ». Le Gérant : A. Maretheux. Paris. — L. Marktueux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Secrétaire général a l'honneur d'informer MM. les Membres de la Société et les gersonues qui désireraient lentretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siège de la ooiété, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. Graines offertes par M. GAGE, superintendant du Jardin roj'al botanique do Darjeeling (Inde). Atiilbe rivularis. Betula Bhojpallra. Bœhmeria platyphylla. Dichroa febrifuga. Eriobotvya Hoolceriana. Fraximis floribunda. Indigofera dosua var. tomentosa. Michelin excelaa. Pinua Puddum. Rhododendron arboreuni. Rota macrophylla. Rhui semialata. Salix calyculata. • — oreophila. Trachycarpus Martianus. EN DISTRIBUTION Graines offertes par M. BOIS Onopordon illyricum L. var. car- duncuiiis. Graines offertes par M. MOREL Agathxa cœlestis. Angelica archangelica. Aralia sinensis. Biota aicrea. Caalanopsis hystrix. Chionan thus uirg inica. Clematis erecta atba. Cratxgus Carrifrei. Cytitus sempervirens Dimorphotheca aurantiaca. Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus globulus. Galtonia candicans. Hatesia corymbonum. Héliotrope var. Lemoine. — — M"' Bruand. Heuchera sanguinea. Impatiens SuHani. Polygomtm Baldschuanicwn. Séquoia gigantea. Tamarix africana. Graines offertes par le Gouver- nement général de l'Algéri et par le Jardin botanique de S3-dney. Chlofis gayana. Graines offertes par M. A. CHE- VALIER. Noyaux de Amygdalus Davidiana ( Pêcher sauvage des mon tagnes de l'Annam). Pépins de Pommiers et de Poi- riers sauvages de l'Annam. S'adresser au Secrélariet. Offres et demandes réservées aux membres de la Société. OFFRES Œufs à couver Leghorns blancs et Orpington noirs, races pures (fécendation 90 0/0). 1 fr. pièce. M. de Boudard-Olonne, à Loriol (Vaucluse). Prix modérés : 50 beaux Camélias, à prendre sur place, près Orléans. M. A. Chappellier, 80, boulevard Saint-Germain, Paris. Lapins angoras blancs, prix suivant âge. M. C. Loyer, 23, rue Saint-Sulpice, Paris. Araucaria excelsa, âgé de 25 ans, T^SO de circonférence. M. E. Chalvon, 8, rue Germain-Pilon^ Paris. A vendre : Lama femelle blanche âgée de 4 -ans, née en Suisse. Adresser offres à l'Intendant de la Villa de Prangius, près Nyon (Canton de Vaud), Suisse. Élevage contenant plusieurs milliers Volailles et Lapins, visible tous les jours : Poules : Wyandottes blanches, Wyandotles argentées, Legiiorn blanches, Minosques, Bresses noires, Faverolles, Canes Rouen foncées, Coureurs-Indiens, Pékin, Duclair, Oies Toulouse, Dindes noires. Reproducteurs do race pure, premier choix, élevés en grande liberté. Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Champagne, .\ngoras blancs, noirs, havane, Fauves Bourgogne, Géants noirs. Géants blancs, Vendée. Sujets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de Retz à Ghambourey [téléphone: 15] (S.-et-O,). Gare Saint-Germain. DEMANDES Orycies nasicornis (Rhinocéros), larves, nymphes et adultes. M. Jean Rostand, tambo (Basses-Pyrénées). Maison de campagne, à louer, trois chambres non meublées à 4 ou 5 heures de Paris. Région boisée, rivière ou étang proches, facilités de circulation pour l'étude et la piio,tographie des animaux. Écrire au Secrétariat. Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir . 1° à rintroduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'ornement; 2° au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'ornement. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et une cotisation annuelle de 25 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et qui s'affran- chit de la cotisation annuelle par un versement de 250 francs. La Société décerne, chaque année, eu Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Botanique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'ani- maux à ses membres. Elle publie, outre ce Bulletin, la Revue d'Histoire naturelle appliquée, composée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particuliè- rement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle ; installation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement, la nevue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de 15 fr. pour chaque partie ou de 20 fr. pour les deux. REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE Pbemière partie MAMMALOGIE — AQUICULTURE — ENTOMOLOGIE —BOTANIQUE COLONISATION — AQUARIUMS et TERRARIUMS. SOMMAIRE, VOL. II, N» 4, AVRIL. G. CuRASsoN. — Un cas d'alcoolisme aigu chez la Girafe. X. Raspail. — Un nouvel exemple de la nocuilé de l'Écureuil. L. Chopard. — Une Fourmi exotique acclimatée dans le Midi de la France. J. Maraune. — Les mystères de la Fraxinelle. Aug. Ghrvalibr. — Les acclimatations d'arbres utiles en France, et spécialement dans le Midi de la France et dans la Normandie. A. GuiLLAUMiN. — Les Plantes ornementales de la Nouvelle-Calédonie {suite). J. Crepin. — Chronique caprine. Deuxième partie : L'OISEAU SOMMAIRE, VOL. II, N° 4, AVRIL. A. Decûu.x. — Le Sucrier à ventre jaune. J. Deiacour. — Le RoUier à longue queue {Illustré). J. L'Hermitte. — Le RoUier d'Europe. D'' Mille r-HoRsiN. — Souvenirs d'uu naturaliste en Afrique occidentale française (5Mt<«). Chronique ornilholor/ique. Paris. — L. Mareihkux, imprimeur, 1, rue Cassette. BULLETIN KvV ,/> DE LA SoeiUdMinriihi d'AcelimatatiOD CjJ> ^ ^ ^^E FRANCE 4^ IV 5. - IVIAI 1921 SOMMAIRE Pages. Actes de la Société d'Acclimatation g5 Gr. Rivière. — La légende des fruitiers gg A. Robertson-Proschq-wsky. — Notes de la Côte d'Azur 69 Extraits des Procès-verhaux des Séances de la Société : Séance générale du 24 janvier 19-21 ^ 71 Bibliographie : Histoire naturelle de l'Afrique du Sud. — Un naturaliste dans l'Himalaya. — La paix de la Forêt vierge, — Les plantes des marais du Nébraska T7 Un numéro, 2 fr. 50 : — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50. AU SIEGE SOCIAL DE LÀ SOCIÉTÉ NATIONALE d'aGCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS (Vn«). Des cartes annuelles d'entrée au Jardin d'Acclimatation, accompagnées de 10 tickets, sont délivrées, au prix de 10 francs, aux membres de la Société, dans nos bureaux, Président, M. Vice-Prénicient.i Seerétai'-eê BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1921 Edmond Pkbbikb, Membre do Tlnsiilul et de l'Académie do Médecine, Professeur au Mn!«^iiin d'Hisioire naturelle, Paris. MM. D. Bois, Professeur su Muséum d'Histoire naturelle, 55, me Cuvicr, Paris ; D'^ Chauveau, Sénateur de la Côte-d'Or, 225, boulevard Saint-Germain, Paris; MuBAT (le Prince Joachim), Député, 28, rue de Monceau, Paris; Anthoùabd (le Baron A. d), Minisire plénipotenliaire, 121 bis, rue de la Pompe, Paris. Secrétaire général, M. Maurice Loykr, 12, rue du Four, Paris. ( MM.J. Crepin,-55, rue de Verneuil, Paris [Séauces) ; ) Gh. DBBBKuir-, 25, rue de Ghâleaiulun, Paris (Intérieur); y J. Delacoub, à Clères [.Seine-Inférieure] (Etranger); Abbé Ct. Foucher, 24, rue Cassette, Paris [Conxeil). Trésorier, M. le U'^Skbii.i.ottk, 6, rue de l'Oratoire, Paris. Arehivisle-Bihliothéfair^ : M. P. de Clebmcnt. Membres du Conseil. MM.'A. Chappbi.lier, 80, boulevard Saint-Germain. Paris. le D' P. Marchai,, Membre de i'Inslilut, Professeur à l'Institut Nalional Agronomique, 45, rue fie Verrières, à Antony (Seine). le D' LEi'BiiNCB, 62, rue de la Tour, Paris. Maii.lbs, rue de l'Union. La Varenne-Sainl-Hilaire (Seine). le D'' E. Tboubssabt, Profes.senr au Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue Cuvier, Pans IjRComtr, Membre de l'Institut, Professeur au iMusc^nni d'Histoire naturelle, 14, rue des Kcolos, Paris. P. Gabié, 40, boulevard de Courcelles, Paris. L. Roule, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 51, rue Cuvier, Paris. P. Kestnrb, Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Ribera, Taris. R. TjK Fobt, 89, boulevard Malesherbes, Paris. Barbiol, Chet de la Comptabilité et des Finances de la C'« du P.-L.-M. H. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris. Dates des Séances générales et du Conseil POUR L'ANNÉE 1921 Séances Générale.s à 3 h., les lundis. . VI» Section, Colo7iisa(ion,klih.,\es jeudis VIP Section, Aquariums, Terrariums, les jeudis Sous-section d'Ornithologie {Ligue pour la Protection des Oiseaux), à 3 h., les troisièmes jeudis Janvier 10 \ 24 13 février 7 21 10 Mars 7 21 10 Avril 11 25 14 Mai 9 30 12 ((«vimbre 7 21 10 2/(«) 24 n 24(*) 28(*) 26(') 24(») 20 17 n 21 19 17 tiienkr* S 19 n 8 22 ( 15 1) A 8 h. 3/4 du soir 2) A 5 heures du soir. (3) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. Séances du Conseil, à 4 h., les mercredis. Janvier 19 Février 16 Mars 16 Avril 20 Jlai 25 Novemlre 16 Décembre 14 Les membres de là Société qui désirent assister aux Séances gpénérales recevront sur leur demande les ordres du jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. r.a reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite. Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 0 fr. 50. ACTES DE LA SOCIÉTÉ D'ACCLIMATATION VISITE DES COLLECTIONS DE MAMMIFÈRES ET D OISEAUX De M. Jean Delacour, à Clères (Seine-Inférieure), le jeudi 20 mai 1921. Départ : Départ de Paris, Gare Saint-Lazare, à. . , 7 h. 30 Arrivée à Rouen, à 9 h. 34 Départ de Rouen, à 10 h. 05 Arrivée à Clères, à 10 h. 42 Retour : Départ de Clères, à 17 h. 42 Arrivée à Rouen, à 18 h. 16 Départ de Rouen, à 19 h. H Arrivée à Paris, à 22 h. 03 Déjeuner chez M. Delacouk. — Dîner au Buffet de la gare de Rouen. — Prix approximatif de l'excursion : 50 francs. Réunion à la gare Saint-Lazare, au train de 7 h. 30. M. Delacour offrant à déjeuner, ceux de nos collègues qui désirent prendre part à cette visite devront s'inscrire au secré- tariat, avant le 20 mai, dernier délai. Notre collègue, M. A. Dode, 3, place du Maine, à Paris, dont les aquariums sont actuellement en pleine activité (nombreuses naissances, nids d'écume, etc.) se tient à la disposition des membres de la Société d'Acclimatation pour leur montrer ses élevages. Ne pas venir plus de 2 au 3 personnes à la fois et, pour avoir un bon éclairage, choisir les jours de soleil, entre 4 et 5 heures. BULL. soc. NAT. ACCL. KK. 1921. — 5 66 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION Au Muséum d'Histoire naturelle Cours sur les Pêches et Productions coloniales d'origine animale. Notre collègue, M, A. Gruvel, professeur, a ouvert ce cours le jeudi 7 avril, à 17 heures, dans ramphithéâtre Cuvier (Entrée : 57, rue Cuvier), il le continuera les lundis et jeudis suivants, à la même heure. Il étudiera, cette année, l'Afrique occidentale et l'Afrique équatoriale françaises. Nécrologie. Nous avons le regret d'annoncer le décès de nos collègues M"e Cbauvassaigne et MM. llicois, ancien directeur des maga- sins du Bon Marché, Frédéric Girardin et Milhe-Poutingon. Nous adressons aux familles de nos collègues défunts l'expression de nos sincères condoléances. LA LÉGENDE DES FRUITIERS Par GUSTAVE RIVIÈRE. Jusqu'à ces derniers temps, il était admis aussi bien par les arboriculteurs de profession que par les amateurs de bons fruits que, pour conserver les Poires, les Pommes et les Rai- sins de table, avec toute leur beauté et leurs qualités, jusqu'au mois de mai qui suit leur récolte (i) il était indispensable que, dans les fruitiers (2) ils soient mis à l'abri, non seulement de la lumière et d'une température trop élevée, mais encore, et surtout, qu'ils soient maintenus dans une atmosphère exempte d'un excès d'humidité. M. Bailhache et moi, considérant que cette dernière condi- tion était absolument contraire à la réalité, nous avions orga- (1) La récolte des fruits d'hiver a généralement lieu à la fin d'octobre. (2) C'est le terme consacré par l'usage. On devrait dire : fruiterie. LA LEGENDE DES FRUITIEBS 67 nisé Tannée dernière, dans le fruitier de M. Forment, arbori- culteur distingué à Montreuil-sous-Bois, une série d'expériences en vue d'éclairer cette intéressante question. Celles-ci furent commencées le 22 octobre 1919 et ne prirent fin que le 15 mars 1920, époque à laquelle les Pommes de Cal- ville blanche, qui étaient déposées dans le fruitier dont il s'agit, furent livrées au commerce (1). Voici les résultats que nous avons obtenus, relativement à la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère du fruitier qui nous occupe « pour les températures maxima et minima » relevées sur la courbe inscrite par le thermomètre enregistreur. A. — Le 30 octobre 1919, la température maxima du fruitier s'étant élevée à -f- 10° et l'hygromètre ayant indiqué 94 p. 100 de saturation (2), il en est résulté que, à ce moment, la quan- tité d'eau contenue dans l'atmosphère du fruitier « évaluée en poids » n'élait pas inférieure à 435 grammes par mètre cube, ce qui correspondait à plus de 9 litres d'eau dans les 70 mètres cubes d'air que contient le fruitier de M. Formont. B. — Le 8 janvier 1920, la température minima ayant été de -|- 2" seulement, et la courbe de l'hygromètre s'étant abaissée à 88°, il s'en est suivi que la quantité d'eau contenue dans l'atmosphère du fruitier n'a été, à cette époque, que de 75 grammes par mètre cube. Soit la proportion la plus faible qui ait été constatée pendant les 144 jours consécutifs durant lesquels les Pommes de Calville blanches sont demeurées dans le fruitier qui fait l'objet de cette note. Ce qui permet de conclure, quoi qu'en aient dit les auteurs qui ont écrit sur la conservation des fruits dits de garde, que ceux-ci, dans nos fruitiers, sont plongés dans une atmosphère (1) Étant donnée la longue durée de ces expériences, nous avons pu écarter les causes d'erreurs qui se produisent fréquemment lorsqu'on opère sur des périodes trop limitées et avec des instruments peu précis. Dans la circonstance, nous avons fait usage d'un thermomètre et d'un hygromètre enregistreurs. Donc, pas de lectures irrégulières. (2) Nous nous permettrons de rappeler que le degré ou l'état hygro- métrique de l'air dépend, non pas de la quantité absolue de vapeur d'eau contenue dans un volume donné de cet air, mais de la distance à laquelle se trouve cet air de son point de saturation. Nous rappelons également que la proportion de vapeur d'eau contenue dans l'air varie avec la tem- pérature. 68 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION de vapeur d'eau très voisine de la saturation. Il n'en saurait d'ailleurs être autrement, attendu que les fruits transpirent abondamment pendant leur maturation. Aussi, estimons-nous que celte humidité permanente doit être considérée comme un des principaux facteurs qui concourent à maintenir leur épiderme sans aucune ride et avec tout son éclat. Il faudra donc bien se garder, dorénavant, de suivre les con- seils de ceux qui croiront devoir recommander d'utiliser le chlorure de calcium ou tout autre produit avide d'eau, en vue de dessécher l'air de nos fruitiers. En ce qui concerne la température la plus convenable pour ralentir la maturation des fruits déposés dans nos fruitiers, les auteurs sont loin d'être d'accord; les uns, en eflfet, ont recom- mandé d'y maintenir une température u régulière » et née en Suisse. Adresser offres à l'Intendant de la Villa de Prangins, près Nyoa (Canton de Vaud), Suisse. Elevage contenant plusieurs milliers Volailles et Lapins, visible tous les jours : Poules • Wyandottes blanches, Wyandtotes argentées, Léghorn blanches, Minosque, Bresses noires, Faverolles, Canei Rouen foncées, Coureurs-Indiens, Pékin, Duclair, Oies ToiUouse, Dindes noires. Reproducteurs de race pure, premier choix, élevés en grande liberté. Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Cham- pagne, Angoras blancs, noirs, havane, Fauves Borgogne, Géants noirs. Géants blancs, Vendée, bu^ets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de Retz à CTiambourcy [téléphone : 15] (S.-et-C). Gare Saint-Germain. DEMANDES Maison de campagne, à louer, trois chambres non meublées à 4 ou 5 heures^ de Paris. Région boisée, rivière ou étang proches, facilités de circulation pour l'étude et la photographie des animaux. Ecrire au Secrétariat. Anguilles pour empoissonner un étng. Indiquer prix et grosseur. M. Thomas, domaine de Theix par Saint- Genès-Champanelle (Puy-de-Dôme). Dix à douze couples Pigeons bizets, vigoureux et choisis. M. Marret, 5, boulevrad Montmartre, Paris. Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : lO à l'in- troduction, à racclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 2° au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est ceui qui paie un droit d'entrée de lo franco et une cotisation annuelle de 25 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de aBo francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générîiles bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les ^études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre oe BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUEE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement, la Revue est servie par abonnement, aux membres de lai Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de ao francs pour les deux. REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUEE Première partie M AMM ALOGIE — AQUICULTURE - ENTOMOLOGIE - BOTANIQUE COLONISATION - AQUARIUMS ET TERRARIUMS SOMMAIRE, VOL. II, N- 6 JUIN M"' Feisalix. — Le Crapaud accoucheur. L. -Chopabd. — Une Fourmi exotique acclimatée dans le Midi de la France. E. De Wilde.man.n. — Quelques notes sur les Vanilliers africains. Aug. Onm-ALiEB. — Les Acclimatations d'arbres utiles en France et spécialement dans le Midi et dans la Normandie! (fin). A. GniLLAUMiN. — Les Plantes ornementales de la Nouvelle-Calédonie (fin). Deuxième partie : L'OISEAU SOMMAIRE, VOL. II, N« 6 JUIN F. DE Laegee. - - Le Roitelet à lunettes de l'Inde. P. iDGf Ceafel — Le Flammant rose en. France . A. Decotjx. — De l'apoplexie et de la diarrhée chez les Oiseaux de volière. MÉDAILLES. — Premier élevage en France de l'hybride du Moineau mandarin et du Bec d'Arg-ent. Chronique omithologique. CHATEAUROUX. — IMPRIMERIE LArSGLOIS BULLETIN DR lA DE FRANGE (68° année) N° 7. — JUILLET 1921 SOMMAIRE Actes de la Société o'Accximatation POL Nevecx. — Pierre-Amédée Pichot SÉANCE SOLENNELLE DE DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES : a) Prooèa-verbal 6) Discours de M. Ed. Perrier, président de la Société c) Rapport au nom de la Commission des Récompenses, par M, Loter La LUTTE POTTR LA ViE, oonfércnoe faite par le docteur Couandon Bibliographie : E. Pbrbieb. — La Terre avant l'Histoire ; les Origines de la Vie et de l'Homme. Pagee. 97 98 104 106 110 120 126 Un numéro, 2 fr. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50 AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE I 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS (VIP) Des cartes annuelles d'entrée au Jardin d'Acclimatation, accompagnées de 10 tickets, sont délivrées, au prix de lo francs, aux membres de la Société, dans nos bureaux. BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1921 Président, M. Edmond Pebbier, Membre de riastitnt et de l'Académie de Médecine, Professenr an Muséum d'Histoire naturelle, Paris. / MM. D. Bois, Professenr au Muséum d'Histoire naturelle. 55, me Cuvier, Paris . i P' Chatjveatj, Sénateur de la Côte-d'Or, 225, boulevard Saint-Germain. Paris ; Vice-Présidents / Mitrat (le prince Joachim), Député, 28, rue de Monceau, Paris ; / Anthouard (le baron A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 bis. rne de 1* \ Pompe, Paris. Secrétaire général, M. Maurice Lotee, la, rue du Four, Paris. ' / MM. J.Chepin, 55, rue de Vemeuil, Paris (Séances) ; Secrétaires ' ^^' Debkexiil, 25, rue de Châteaudun, Paris (Intérieur) ; i J. Delacottb, à Clères (Seine-Inférieure) (Etranger) ; \ Abbé 6. FoucHER, 24, rne Cassette, Paris (Conseil). Trésorier, M. le D' Sebiixotte, 6, me de l'Oratoire, Paris. Archiviste-Biblivthécaire, M. P. de Clermont. . ' MM. Membres du Conseil A. Chappellier, 80, boulevard Saint-Germain, Paris. le D' P. Marchal, Membre de l'Institnt, Professeur à l'Institut National Agronomique, 45, me de Verrières, à Antony (Seine) le D' Lepeince, 62, rne de la Tour, Paris. Mailles, rue de l'Union, La Tarenne-Saint-Hilaire (Seine). le D' E. Tbottessart, Professenr au Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue Cnvier, Paris. Lecomte, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, rue dee Ecole*, Paris. P. Carié, 40, boulevard de Courcélles, Paris. L. RoiTLE, Professeur au Muséum d'Histoire naturellei 57, rue Cnvier, Paris. P. Kestneh, Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Ribera, Paris. R. Le Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris. Barriol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la CompagTiie du P.-L.-M. H. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courceires, Paris. Dates des Séances généra/es et du Conseil POUR L'ANNÉE 1921 Janvier SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., IcS lundi S. . . . i '? VI' Section, Colonisation, a 5 h., les jeudis VII* Section, Aquariums, Terrariums, les jeudis Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), à 3 h., les troisièmes jeudis i3 27 C) 20 février Mars Avril Mai Novembre 7 31 • 10 '' 7 21 10 1 1 25 i4 3o 12 7 21 10 26 0 24 0 28 0 26 0 24 0 ï7 17 21 19 17 22 O (1) A 8 h. 3/4 du soir. (2) A 5 heures du soir. (3) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générales Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. SÉANCES DU Conseil, à 4 h., les mercredis Janvier Fe'vrier Mars Avril Mai Novembre Décembre '9 16 16 20 25 16 i4 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du Jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin- La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, ..,'■' , 'des articles publiés dans le Bulletin est interdite Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de H fr. 50. Bull. Soc. Accl. Fr Pl. I, 1921 Pieiuie-Amédée Pichot 1841-1921 Photo Manuel ACTES DE LA SOC f ÉTÉ D" ACCLIMATAT ION Distinctions honqrifiques. Sur la proposition du Ministre des Affaires étrangères, notre collègue M. James Hyde, citoyen américain, a été promu com- mandeur de la Légion d'honneur, pour services rendus à la France. * * * La Société de Géographie a décerné le prix Armand Rous- seau (médaille de vermeil), à notre collègue, M. P. -A. Lapicque, pour ses voyages au Laos. NÉCROLOGIE. Nous avons appris la triste nouvelle de la mort de notre col- lègue M. BoppE, ministre de France à Pékin. Nous perdons en lui un ami sûr, un collègue dévoué et un précieux corres- pondant. CONCOURS POUR v.m Dans le Bulletin de mars dernier nous avons dit que notre Société ouvrait un concours sur le sujet suivant : (( La meilleure étude morphologique et histologique des poils des animaux dont la fourrure est utilisée dans le comm.erce. » En reportant au i5 janvier 1922 la date extrême de remise des manuscrits, le Conseil tient à préciser que les travaux envoyés devront fournir le moyen de déterminer le nom de l'animal d'où provient une fourrure commerciale quelconque, brute ou teinte, et quel que soit son mode de préparation et BULL. SOC. NAT. .\CCL. FR . 1921. — 7 gS BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION de présentation commerciale. Le travail devra se terminer par un lexique alphabétique de tous les noms commerciaux des fourrures avec le nom scientifique des animaux qui les fournissent. Le travail exigeant l'usage de préparations microscopiques des poils, le jury chargé de décerner le prix se réserve le droit de se faire présenter les préparations qui auront servi à la rédaction des concurrents (i). PIERRE AMÉDÉE PTCHOÏ par POL NEVEUX. Notre éminent collègue. M. Pierre-Amédée Pichot est décédé le II février dernier après une longue maladie. La Société Nationale d'Acclimatation a pris le deuil, car elle perd un de ses amis les plus fervents, un des collaborateurs dont elle se montrait le plus fière, un des derniers survivants parmi les hommes d'élite qui la fondèrent autrefois. Pierre-Amédée Pichot était né à Paris en i84i. Fils du célèbre polygraphe arlésien, petit-fils du fidèle lieutenant de Napoléon, le général chalonnais Hurault de Sorbée, il avait débuté par étudier la médecine dans les services de Maison- neuve et de Denonvilliers, dans le laboratoire de Sappey dont il fut le préparateur. Mais bientôt il abandonna la Faculté pour devenir le collaborateur de son père dans la rédaction de cette Revue Britannique qui, pendant un siècle, mit la France en complète intimité avec la civilisation et le génie anglo-saxon et dont on peut dire qu'elle fut le premier artisan de l'union intellectuelle entre des peuples aujourd'hui alliés. Animé d'une curiosité juvénile, passionné de sports et d'aventures, Pierre-Amédée Pichot multiplia ses enquêtes et les poursuivit à travers le vaste monde. On le rencontra tour à tour en Angleterre et en Italie, en Egypte, dans le Levant et en Algérie, en Russie et en Amérique. Partout il enrichissait (i) Grâcj à îa g'nérosité de M. Corby, Président de la Chambre syndicale des fourreurs et pelletiers français, le prix, qui était précédemment fixé à 100 francs, est porté à 200 francs. PIERHF-AMFDEE PIGHOT 99 son merveilleux savoir ; partout le charme de son esprit, la souveraine noblesse de son caractère lui faisaient fonder des affections solides et recruter du même coup pour sa patrie les sympathies les plus précieuses et les plus agissantes. Com- ment n'eut-on pas aimé la France alors qu'elle apparaissait sous les traits de ce gentilhomme paré de toutes les élégances et de toutes les vertus de la race ? Le séjour de Pichot dans une société étrangère nous gagnait plus de coeurs que les di- plomaties et les propagandes. Vers 1877, à la mort de son père, Pichot dut assumer seul la direction de la Revue Britannique. Adieu les longs voyages aux pays d'outre-mer et les chasses dans la forêt mystérieuse ! Ses brefs instants de loisir, le trop-plein de son activité, il les consacra désormais à l'Histoire naturelle. Il se fit l'animateur enthousiaste de notre Société. Aux cotés de son fraternel ami Geoffroy-Saint-Hilaire, il organisa le Jardin d'Acclimatation. Grâce à son initiative,, s'ouvrirent à Paris les premières expo- sitions canines. Et l'on sait dans quel apostolat il s'efforça d'éveiller chez les enfants de nos écoles villageoises, l'étude attentive et charmée, l'amour innocent djes bêtes et des plantes. Au surplus, rien ne le laissait indifférent. Tout était un aliment à sa faculté de travail, tout venait solliciter sa com- préhension latine. Jaloux de répandre ses idées et ses convic- tions, fêté par les milieux les plus divers et y servant toujours la France et son passé, Picrre-Amédée Pichot vécut l'existence harmonieuse, toute unie, toute pleine, d'un honnête homme du grand siècle, une existence aussi merveilleusement dessinée et ordonnancée que les clairs jardins d'autrefois. L'âge vint avec son cortège de tristesses. La Revue Britan- nique, le pieux héritage paternel qui était la fierté de Pichot, cessa sa publication. Un à un les compagnons de jeunesse dis- parurent. Et puis ce fut la guerre et ses patriotiques angoisses. Notre ami quitta de moins en moins le logis 011 étaient morts ses parents, le logis 011 le moindre changement de décor lui serait apparu comme un sacrilège, et où semblait persister et rêver le charme d'une époque déjà lointaine. Un jour même il cessa complètement d'aller visiter sa chère propriété de Sèvres, la douce maison blanche qui s'accoude sur la vallée, les grands arbres témoins de ses rêveries d'adolescent et à l'ombre desquels évoluaient tant de jolis animaux exotiques lOO BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION dont l'attendrissant souci ne le quitta qu'à son heure der- nière. La maladie lui interdisait de sortir. Avec une sérénité de croyant il accepta son destin sans une plainte. Jusqu'à la fin il travailla, rédigeant des articles pour notre Bulletin, pour l'Eleveur, pour le Chenil, accueillant et réconfortant ses hôtes avec ses propos habituels faits de belle humeur, de fantaisie multiple et de verve française. * * * Sans parler de la Revue Britannique qui demeurera pour les travailleurs de l'avenir une mine féconde en documents variés et décisifs, Pierre-Amédée Pichot laisse un nombre considérable de volumes et de brochures dont la réunion for- merait une bibliothèque. Tous les sujets, je le répète, l'ont successivement requis et il les a traités avec une égale autorité. Mais c'est surtout dans les annales de l'Histoire naturelle que son nom vivra. On retrouve les manifestations de sa double origine dans l'affection touchante et renseignée qu'il témoignait aux bêtes. Champenois, il a décrit leurs caractères et leurs mœurs en fils de La Fontaine avec une sensibilité exacte et mali- cieuse et la plus ironique naïveté. Provençal, il a épié les plus humbles détails, les plus menus événements de leur existence avec l'attention patiente et enthousiaste d'un Fabre. Et pour animer leurs portraits, il mettait en oeuvre cet humour délicieux qu'il avait acquis dans la familiarité des lettres an- glaises et qui semblait être devenu chez lui naturel et spon- tané, l'humour incisif de Thackeray, l'humour lyrique de Kipling. Les attitudes et les couleurs des Oiseaux et des Quadrupèdes, leur force ou leur souplesse lui inspiraient les transports des maîtres animaliers de tous les temps. Et parfois, pour se détendre, il se plaisait à caricaturer ses mo- dèles, à, les déguiser en humains tel un Grandville plus averti et plus discret. A édifier la simple histoire des animaux, à réunir leur folk-lore, il apportait un entrain, une joie d'en- fant. Dans ses études zoologiques, Pierre-Amédée Pichot a eu le rare privilège qui se perd depuis Toussenel de se montrer à la fois poète, philosophe et artiste tout en poursuivant son labeur méthodique d'observateur scrupuleux. Si l'on enlève au terme de vulgarisateur le sens péjoratif qu'il a pris de F>IEHRE-AMEDEE PICHOT lO' nos jours, si l'on entend désigner ainsi celui qui, dépouillant la science de tout pédantisme, s'efforce de la rendre accessible et séduisante, celui qui la propage dans une langue harmo- nieuse et limpide, on peut certifier que Pierre- Amédée Pichot s'est montré le modèle accompli des vulgarisateurs. * J'ai dit que ce parfait naturaliste était un chasseur intré- pide. Mais comme il professait pour les carnages de la vé- nerie moderne une horreur toute franciscaine, il s'était voué à la moins cruelle et à la plus spéculative des chasses, à celle qui exige de l'honmie le plus de soins élégants et raffinés : la Fauconnerie. Je ne crois pas qu'à notre époque ce bel art dé- laissé ait été poussé- plus loin que par Pierre-Amédée Pichot. Notre ami avait possédé naguère des équipages admirable- ment choisis et dressés. Dans ces plaines de France. dont il goûtait en peintre l'infini déroulement et la variété des ciels, il avait chassé le Héron et le Lièvre ; et il avait volé la Grouse dans les bruyères de l'Ecosse, au pays de Walter Scott. Mais son cœur, pitoyable à tout ce qui souffre et se débat sans com- prendre, préférait la théorie à la pratique, et délaissait volon- tiers l'expérience pour l'érudition. Tous les écrits en vers ou en prose que les siècles nous ont laissés sur la fauconnerie, Pichot les avait recueillis, compulsés, annotés. De son sport favori il s'était fait le bibliographe et le bibliophile le mieux informé. Sa plus grande joie était de découvrir quelque épi- sode inédit dans le manuscrit d'un roman arthurien, quelque variante suggestive dans un texte mal connu de Jean de Franchières ou de Claude Gauchet. Boulevard Haussmann, il avait rassemblé sur l'Autourserie une collection iconogra- phique sans rivale. Signés des spécialistes les plus connus, tels Dubourc ou Sonderland, les portraits des Oiseaux fameux par leurs exploits s'alignaient comme dans une galerie d'an- cêtres. Simplifiés, hiératiques, les Eperviers de l'antique Egypte voisinaient avec leurs rivaux japonais, stylisés dans des kakémonos superbes. Et l'on pouvait voir côte à côte des miniatures persanes représentant des vols au pays des Mille et une Nuits et de sveltes aquarelles où Jean-Baptiste Oudry avait dessiné les Faucons de Louis XV, pimpants et cruels comme des petits maîtres. On était toujours sûr d'enchanter lOa BULLETIN DE L\ SOCIÉTÉ NA^TIONALE D ACCLIMATATION notre ami quand on lui adressait comme souvenir de voyage une photographie de la fresque d'Avignon ou de la dalle fu- néraire de Châlons-sur-Marne, de l'Oiseleur de Strasbourg ou de l'Holbein de La Haye. L'imagination du fils du félibre romantique et byronien se plaisait à évoquer sans cesse les chasses au vol du Moyen-iVge où la présence des dames appor- tait tant d'émulation, de galanterie et de poésie courtoise. Il suivait par le rêve les cortèges diaprés galopant à travers la campagne, escortés de leurs meutes aboyantes ; il assistait au lancer de l'Oiseau, au combat qui se livrait en plein azur ; il voyait enfin le Gerfaut victorieux venir se reposer gracieu^ sèment sur le poing de la châtelaine... D'Esparron moderne, c'est sur la Fauconnerie que Pierre-Amédée Pichot a écrit son livre le plus complet, le plus définitif : Les Oiseaux de Sport. * * * ' Le dernier peut-être en France à pratiquer et à célébrer un art qui jadis conférait la noblesse, Pierre-Amédée Pichot aura été également parmi nous l'un des nobles et suprêmes repré- sentants d'une société finissante et délicieuse. Il possédait la distinction, la haute tenue morale et intellectuelle de cette ancienne bourgeoisie française, fille des humanités, des bonnes études. Aux grâces virgiliennes et provençales il unissait tout ce que Paris peut ajouter d'élégance désinvolte, de charme primesautier, de simplicité maîtresse. On a dit de lui qu'il était un survivant parmi nous de ces brillants milieux du Second Empire où il avait marqué sa place. Des défauts, qu'à tort ou à raison on a reproché à cette époque : l'inconstance, la frivolité, la moquerie impitoyable, certes Pierre-Amédée. Pichot n'avait rien retenu. Par contre, il possédait de ce temps le charme profond et les jolies manières, le brio cha- toyant et la politesse souveraine. Il était demeuré le plus sé- duisant des causeurs et des épistoliers. Dans ce siècle de la carte postale il mettait sa coquetterie à polir de longues lettres où défilaient ses souvenirs, ses critiques bougonnes et indul gentes, ses regrets souriants. Au hasard de sa conversation les mots se poursuivaient, brillaient de toutes leurs facettes et il jonglait avec eux en virtuose incomparable. C'était pour l'auditoire un ravissement analogue à celui qu'engendre un air charmant de jadis. Même au milieu des plus légitimes ir- PIERRE-AMEDEE PICHOT I03 ritations, jamais une méchanceté, jamais une médisance ne s'échappait de sa bouche. Par un phénomène singulier, la fréquentation des bêtes et son amour pour elles lui avaient laissé toute sa mansuétude à l'égard des hommes. Ce savant malicieux, ce mondain renseigné et pince-sans- rire avait gardé sous son masque de scepticisme et derrière son monocle une âme ingénue et très pure, une âme tradi- tionnelle française, toute généreuse et chevaleresque. Avec discrétion et pudeur, il s'efforçait de dissimuler les trésors de sa tendresse contenue. En réalité il possédait le cœur le plus fervent et le plus fidèle. Il a aimé passionnément ses amis et chacun d'eux avec des attentions exquises et des délicatesses particulières. Il a vécu pour ceux qui l'entouraient, pour la mémoire de ses morts, pour sa foi patriotique et chrétienne. Ceux qui eurent le bonheur de l'approcher ne l'oublieront pas. Certains d'obtenir de" lui le bon conseil, la parole qui réconforte ou qui absout, toujours ils interrogeront pieu- sement son souvenir. Pol Neveux. Ex-libris de P. A. Pichot I04 BULLETIN DE L\ SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION SÉA.NCE PUBLIQUE ANNUELLE DE DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES Procès-verbal. La séance solennelle de la Société nationale d'Acclimata- tion (la deuxième depuis la guerre) a eu lieu le i3 février 1921 dans le grand amphithtàlre du Muséum, sous la présidence de M. Albert Sarraut, ministre des Colonies. Sur l'estrade, aux côtés de M. le Ministre et de M. E. Per- rier, président de la Société, avaient pris place : les vice- présidents de la Société : MM. le baron de Guerne, le profes- seur Bois, le baron d'Antlioûard et le prince J. Murât, dé- puté ; M. Mangin, directeur du Muséum ; M. Laurence, représentant du 'Ministre de l'Agriculture, et M. Moussin, re- présentant du Ministre de l'Instruction publique ; M. -M. Lover, secrétaire général de la Société ; M. A. Chappellier, secrétaire de la Ligue pour la Protection des Oiseaux ; M. le docteur Comandon et les membres du Bureau et du Conseil de la Société d' Acclimatation. Au milieu d'une nombreuse assistance, composée de nota- bilités scientifiques et mondaines, on remarquait au premier rang : M. le Président et M°^ Poincaré ; S. E. l'Ambassadeur de Belgique ; le commandant A. -S. Hickey, représentant de S. E. l'Ambassadeur des Etats-Unis ; M. le sénateur Lebrun, M. l'intendant Tassel, M™^ la marquise de Ganay, etc. La musique du io4* d'infanterie, à l'entrée du ATinistre, exécuta la Marseillaise, puis M. E. Perrier rappela, dans son discours, le persévérant effort de la Société qui, pendant toute la guerre, tint toutes ses séances et publia régulièrement son Bulletin ; il indiqua le puissant concours que l'on pouvait attendre de la réunion de la Société, du Muséum et du Jardin d'Acclimatation. M. Sarraut prononça un discours improvisé et très applaudi, dont nous ne pouvons reproduire les termes, mais dont nous pensons indiquer ci-dessous les idées générales : SÉANCE PUBLIQUE DE DISTKIBUTION DES RÉCOMPENSES Io5 « Mon intention n'est pas de prononcer un discours et je m'excuse de n'en avoir pas préparé. Mais j'ai lu, en venant présider cette séance de distribution de vos récompenses, les quelques pages où se trouve résumée l'histoire de votre Société et dans lesquelles sont exposés ses travaux de vulgari- sation scientifique, depuis sa fondation en i85Z|, par Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, jusqu'aujourd'hui. J'étais confondu à la pensée que les services rendus à la France par la pléiade de savants que vous comptez parmi vous, n'avaient pas été. mieux récompensés ; qu'il ne se fut trouvé personne, parmi ceux qui ont dirigé le pays, pour faire appel à vos connaissances techniques et à votre dévouement pour le bien public, afin de réaliser les conquêtes pacifiques dont vous apportez chaque jour les prémisses à la nation. Et, de plus, à côté des résultats obtenus dans les domaines de la Zoologie et de la Botanique appliquées, je vois encore tous les problèmes dont vous aviez étudié les aspects divers et qui n'ont pu être résolus, faute de moyens mis à votre disposi- tion. Tour à tour, sans vous rebuter, vous vous êtes efforcés d'en- richir le pays par des acclimatations successives d'animaux et de plantes provenant de nos Colonies et, par réciprocité, vous vous attachiez ensuite à adopter, dans ces mêmes colonies, les plantes vivrièrés et industrielles ainsi que les animaux domes- tiques de la Mère-patrie. Lorsque j'envisage le chemin ainsi parcouru sans aide, sans que les pouvoirs publics se soient intéressés à votre œuvre scientifique et patriotique, je ne puis que regretter l'indiffé- rence dont vous avez été les victimes et dont il importe de réparer les erreurs. Nous devons, par tous les moyens, mettre en valeur le domaine colonial immense que nous possédons, non seule- ment à cause des services que sa mise en culture rationnelle doit rendre à la France, mais aussi pour donner le confort et le bien-être aux indigènes qui l'habitent. L'avenir de la France est lié à l'avenir! de ses colonies. Il n'est plus question de les exploiter dans un but personnel, mais dans une idée de collaboration. C'est à cette œuvre immense de réorganisation et de mise en valeur que j'entends associer votre Société ; je veux, en rachetant les erreurs commises à son préjudice, lui donner la lofi BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ iNATIONAI.E d'aCGUMATATION place à laquelle les services qu'elle a rendus au pays lui don- nent droit ; je suis sûr que je peux compter sur elle. » Le Ministre, aux accents de la Brabançonne, écoutée de- bout, remit à l'Ambassadeur de Belgique la grande médaille hors classe, à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, offerte à S. M. Albert P'" par la Société, pour remercier S. M. des mesures efficaces qu'Elle a prises en Afrique pour la protec- tion de l'Eléphant. Le Secrétaire général lut le rapport sur les récompenses décernées par la Société et M. Chappellier donna lecture du palmarès de la Ligue p-ançaise pour la Protection des Oiseaulço. La séance se termina par une très belle conférence ciné- matographique du D"" Comandon, intitulée : « La lutte pour la vie ». Au moyen de films remarquables, le conférencier montra la lutte, dans la circulation du sang, des bons microbes contre l'invasion des mauvais, et ces projections, nouvelles pour là plupart, firent une très vive impression sur le public, élé- gant et instruit, qui ne ménagea pas ses applaudissements au conférencier. DISCOURS Prononcé par M. Ed. PERRIER, PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. Mesdames, Messieurs, Mon premier soin doit être de remercier M. le Ministre des Colonies du témoignage d'intérêt qu'il veut bien donner à notre Société nationale d'Acclimatation en lui faisant l'hon- neur de venir présider sa séance de Distribution des récom- penses. Aussi bien, la plus haute de ces récompenses, la grande médaille à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, va-t-elle, cette année, à un personnage auguste entre tous, à S. M. le roi des Belges, au courageux souverain qui, le premier, tira SÉANCE PUBLIQUE DE DISTRIBUTION DES RECOMPENSES IO7 l'épée pour s'opposer à l'iiuasion de notre pays par des enne* mis hélas ! héréditaires, qui, semblables aux gaz dont ils ont inondé nos soldats, ne peuvent se résigner à être contenus dans des frontières et seront un danger pour la paix de l'Europe aussi longtemps que leurs voisins de l'Est et de l'Ouest ne seront pas étroitement unis et forts pour limiter leurs ambitions. Mais nous ne sommes pas ici pour régler le sort des nations et ce n'est pas du guerrier que nous avons voulu reconnaître les inappréciables services en offrant au roi des Belges notre grande médaille ; elle va au souverain prévoyant qui a entendu défendre ses possessions africaines contre les fusils indiscrets des chasseurs qui se rendent main- tenant en Afrique, espérant y tirer à l'aise ce qu'ils appellent la grosse bête. La grosse bête qui se fait aujourd'hui de plus en plus rare est cependant une cible plus facile à atteindre, tout en de- meurant à l'abri, que le menu gibier, mais en raison de son volume un Eléphant fait plus d'honneur à un chasseur qu'un Chevreuil. On va donc dans l'Afrique centrale chasser l'Elé- phant ; on le tuait jadis presqu 'uniquement pour sa chair, et pour l'ivoire de ses magnifiques défenses ; on le tue au- jourd'hui par simple vanité ; aussi le nombre en diminue-t-il rapidement. Pour les nègres africains l'Eléphant n'a jamais été qu'un gibier. Les Hindous, grâce à leur intelligence et à leur patience proverbiales, ont su, au contraire, se faire de l'Eléphant d'Asie un précieux auxiliaire. Il appartenait aux Européens de les imiter en ce qui concerne l'Eléphant d'Afrique et le commandant Laplume s'est, en effet, efforcé, avec un plein succès, de marcher sur leurs traces. Le roi des Belges a pris, de son côté, le paisible animal sous sa protec- tion, un animal auquel on reconnaît aujourd'hui des qua- lités d'intelligence, de force et de fidélité, en tout comparables à celles de l'Eléphant d'Asie, bien que les deux esi>èces soient nettement .différentes. On peut le dresser de la même façon, le plier aux mêmes travaux. II exécute ceux qu'on lui impose avec la même docilité et la même précision. Il passe d'un pied assuré dans les plus mauvais sentiers. Alors qu'il ne serait pas le géant de la création, dans des régions oii les routes et les chemins de fer sont encore à construire, où les rivières ne sont que très insuffisamment aménagées, où les transports sont par conséquent difficiles, le concours d'une Ï08 BULLETIN DE LA SOClÉ'l É NATIONALE d'aCCLIMATATION force intelligente telle que celle de l'Eléphant n'est pas à dé- daigner. C'est en raison des mesures prises par le roi Albert P'' pour conserver cette force, que la Société d'Acclimatation a décidé de lui témoigner sa profonde reconnaissance en le priant d'accepter sa plus haute récompense. Vous entendrez tout à l'heure louer nos lauréats par des voix autorisées et nos déjeimers annuels vous ont appris, de- puis longtemps, à apprécier les résultats de leurs explorations des pays lointains, notammient de nos colonies. S'il est vrai que la découverte d'un mets nouveau fait plus pour le bon- heur de l'humanité que la découverte d'une étoile, notre Société a bien mérité de la Patrie, sinon de l'humanité. Mais, à côté des joies gastronomiques, il y a aussi le plaisir des yeux pour qui plus d'un de nos hôtes nouveaux, Oiseau ou Poisson, est un charme et le règne animal comme le règne végétal sont des mines inépuisables prêtes à nous fournir tout ce que noijs pouvons désirer d'utile ou d'agréable. On vous rappellera tout à l'heure les résultats obtenus dans ces diverses directions ; mon rôle de président est surtout de vous indiquer les buts que nous poursuivons, les difficultés que nous pouvons rencontrer et que votre concours peut nous aider à vaincre, les espérances que nous pouvons concevoir et les chances que nous avons de les réaliser. De ce pro- gramme, je détacherai seulement quelques points. Tout d'abord nous avons essayé de perfectionner nos moyens d'action. L'un des plus précieux est notre Bulletin qui nous met en rapport les uns avec les autres, auquel nous avons ajouté une Reinic d'histoire, naturelle appliquée qui enre- gistre nos études, nos expériences et celles qui arrivent à notre connaissance, signale les progrès importants accom- plis par la science et par l'art de l'acclimatation. Nous l'avons divisé en deux parties dont l'une, généreusement dotée, est réservée à l'Oiseau. Je ne dis pas que telle qu'elle est cette Revue soit parfaite. Il faudrait que ses deux parties, la pre- mière surtout, fussent agrandies, qu'on put y introduire de larges études sur l'acclimatation, sur les animaux qu'il se- rait désirable d'introduire chez nous, sur la protection de la Nature et aussi en multiplier les planches. Mais pour tout cela, il faut de l'argent ; il faut nous procurer des membres nouveaux, organiser un service de propagande, obtenir des SÉAiNCE PUBLIQUE DE IJIji I BIHUTION DES RECOMPENSES IO9 donations et des dotations. C'est à vous-mêmes, à vous tous que cette tâche incombe. Et voici venir maintenant la grosse question. Lorsqu 'Isidore Geoffroy-Saint-Hiiaire, en raison de l'exiguité du Jardin des Plantes, enserré entre la Halle aux Vins, la Seine et la rue de Buffon, créa la Société et le Jardin d'Acclimatation, il comptait que ces deux institutions marcheraient ensemble ; la première posant des questions d'ordre scientifique que le second, guidé par elle, devait s'employer à résoudre. Placé dans un vaste parc dépendant du Bois de Boulogne, prome- nade favorite des Parisiens, à proximité des quartiers les plus brillants de la capitale, peuplé des animaux les plus élégants, les plus beaux, les plus rares, décoré des fleurs les plus écla- tantes, ce serait bientôt le jardin à la mode, celui oii l'on se presserait les jours de repos et de vacances ; ce serait pour les enfants comme une image du paradis terrestre où ne manquerait pas même la musique et que permettraient d'en- tretenir dans une beauté constante les modestes droits d'entrée perçus sur d'innombrables visiteurs ou la vente des produits obtenus. Le calcul était juste ; l'expérience a montré à quoi pouvaient tenir quelques déconvenues faciles à éviter. Mais, au moment où tout allait être réparé, le bruit s'est répandu qu'une œuvre sacrilège était en projet. Des amateurs d'expo- sitions temporaires qui deviennent — on le sait que trop — aussi permanentes en personnel et en matériel, qu'inutiles, ont demandé au profit de l'une d'elles la suppression du Jardin à la fois instructif, utile et délicieux, rêvé par Isidore Geoffroy, sous prétexte qu'il traversait une crise que chacun sait éminemment temporaire. Le danger s'est ensuite trans- formié .: des embellisseurs coûteux auraient rêvé de faire passer par le Jardin une large voie triomphale où les autos, dont les gains de la guerre ont multiplié le nombre, pour- raient évoluer à l'aise. Nous espérons que ces bruits sont sans fondement, mais que, si les projets auxquels ils se réfèrent avaient réellement germé dans quelqu'un de ces esprits qui se font gloire d'asseoir leur réputation sur la ruine des créa- tions de leurs aînés, Paris tout entier se soulèverait contre eux. Je tirerai de là cette conclusion. Il y avait naguère encore en circulation des pièces de cinq francs portant en exergue cette devise qu'il serait aujom-d'hui plus utile que jamais de IIO BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DACCLIMATATION rappeler : l'Union fait la force. Une société qui a les origines et le passé de la nôtre est un centre de ralliement vers lequel devraient affluer tous les amis de la Nature, tous les amis de Paris, tous les amis de l'agriculture et des colonies. Faites autour de vous la plus active propagande : rétablissons les anciennes liaisons. Que tous ceux qui se proposent de multi- plier, de perfectionner les espèces animales ou végétales s'or- ganisent en fédérations, comme le font les sociétés savantes, mettent en commun leurs ressources et leurs moyens d'ac- tion de manière à assurer la réalisation de progrès dont la poursuite exige du temps et de la continuité dans les vues. La Société d'Acclimatation, œuvre d'un savant qui portait un nom éminent entre tous, est toute désignée pour réaliser cette réforme de nos mœurs scientifiques. L'Union fait la force, c'est aussi la devise d'une nation qui nous est particulièrement chère et avec qui nous sommes indissolublement unis. C'est sous ces auspices que je vous prie, Monsieur le Ministre, de vouloir bien remettre à l'émi- nent représentant de la Belgique à cette séance, la médaille destinée à son Souverain. RAPPORT AU NOM DE LA COMMISSION DES RÉCOMPENSES Présenté par M. LOYER, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ. Mesdames, Messieurs, Avant d'exposer devant vous les titres de nos lauréats, per- mettez-moi d'adresser les remerciements de notre Société à tous ceux dont l'aide précieuse nous a permis, non seulement de reprendre les travaux abandonnés pendant les longues et cruelles années de guerre, mais encore d'entreprendre de fiou- velles expériences d'acclimatation dont l'heureuse issue ne peut manquer de contribuer au bien-être et à la renaissance économique de notre pays. Sans abandonner le goût elje désir de faire vivre autour de nous des êtres aux formes rares et ornementales, nos préoc- SÉANCE PUBLIQUE DE DIS TIUISU I ION DES RECOMPENSES I I I cupations vont surtout aujourd'hui vers l'acclimatation et la vulgarisation des espèces exotiques d'animaux et de plantes dont l'agriculture, le commerce et l'industrie de la France peuvent tirer parti, études et travaux concernant surtout l'exploitation rationnelle de nos richesses coloniales, nous efforçant, en échange, d'introduire dans nos possessions d'outre-mer, les ressources végétales et animales que nous possédons en France et dont l'acclimatation dans nos colonies améliorera les conditions de la vie quotidienne de nos colons et des indigènes qui vivent auprès d'eux. MÉDAILLE DE VERMEIL OFFERTE PAR LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE. En décernant cette médaille à M. Albert Pézard, professeur à l'Ecole normale de Saint-Cloud, nous récompensons les tra- vaux que ce savant a poursuivis, depuis 1910, à la station phy- siologique du Collège de France et qui ont abouti à des ré- sultats précis au sujet du déterminisme des caractères sexuels secondaires chez les Oiseaux. Il a démontré ainsi que les fe- melles possèdent en puissance certains caractères secondaires extérieurs des mâles, tels que les ergots et le plumage, ca- ractères qu'elles revêtent seulement lorsque l'ovariectomie ou la vieillesse les ont rendues inaptes à la fécondation ; il a prouvé enfin que la castration des mâles ne fait qu'influer profondément sur la crête, les barbillons, l'instinct sexuel et la voix des coqs sans influencer le développen'.ent du plu- mage mâle et des ergots. M. Pézard a, en outre, mis en lumière les relations étroites qui existent entre le foie des Oiseaux et les glandes reproduc- trices, expliquant ainsi la tendance à l'engraissement des cha- pons. Transportant ces investigations sur le terrain physiolo- gique, M. Pézard a montré que le non-développement des glandes génitales pouvait être dû à un régime alimentaire vicieux ou à des causes morbides. Ces travaux ont contribué à élucider quelques points importants de la biologie générale et auront des conséquences pr;i tiques d'un intérêt considé- rable pour l'aviculteur et l'élevecr. 112 BULLETIN DE LA SOCIETi: >IAriO\AM£ U ACCLIMATATION GRANDES MÉDAILLES A l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. Nous sommes heureux de reconnaître la haute portée scien- tifique et la grande valeur économique de l'œuvre accomplie par M. Gruvel, professeur à la chaire de Productions colo- niales d'origine animale du Muséum d'Histoire naturelle, en lui décernant notre Grande médaille (hors classe) à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. Grâce à son opiniâtre labeur, ce savant a doté notre pays de ressources piscicoles inépuisables. Non seulement il nous a montré quelles étaient les extraordinaires richesses de la "faune marine de nos colonies dont il a dressé l'inventaire au cours de ses explorations, mais encore il a su, avec une infatigable activité, organiser l'exploitation méthodique de nos pêcheries coloniales et a contribué par ses recherches scientifiques, ses conférences et ses écrits, à guider et à instruire ceux qui veu- lent, mettre à profit ces nouvelles et inappréciables ressources que nous offre l'indu-strie des pêches coloniales qu'il a créée. M. le professeur Gruvel a su, au cours d'un apostolat scientifique de plus de quinze années, réaliser l'union de la science et de l'industrie pour le plus grand bien de notre pays. * * * Notre Société lutte depuis de longues années pour sauve- garder la flore et la faune de la France et de ses colonies, et nous devons reconnaître que ses efforts ne sont pas toujours couronnés de succès. Sur presque toute la surface de la terre, les grands Mammifères sauvages sont, plus que les autres ani- maux, voués à une destruction rapide, si les avertissements des zoologistes ne sont point écoutés. Aussi devons-nous si- gnaler l'important service rendu à la Science par une Société américaine, la Société du Bison américain qui, en présence de la disparition imminente des derniers survivants de cette es- pèce qui couvrait jadis de ses troupes les vastes prairies de l'ouest des Etats-Unis, a entrepris et réalisé la reconstitution de dix groupes de ces grands Ruminants sur les territoires fé- déraux du Montana, du Parc National et de la Caroline du Nord. Grâce à ses soins, le Bison d'Amérique est désormais SÉANCE PLbLlQtE UE DIS IIUIJL 1 lO.N DES KÉCOM PENSES Il3 assuré contre tous les risques d'extinction ; en présence de ré- sultats aussi satisfaisants, nous décernons à la Société du BisoiN AMÉRICAIN, notre Grande médaille (hors classe) à l'effigie d'Isidore Geoffroy -Saint-Hilaire. * * * C'est également en Amérique du Nord, dans ces territoires de l'Alaska d'où la manie destructrice des chasseurs avait fait disparaître toute la faune indigène, que l'introduction du Renne d'Asie, tentée avec succès par le Rev. Sheldon Jackson, a rendu d'inappréciables services aux habitants de ce pays, car ces animaux s'y sont multipliés avec une telle rapidité que maintenant ils peuvent non seulement remplacer le gibier in- digène disparu, mais encore servir à l'approvisionnement des marchés américains. L'œuvre du Rev. Sheldon Jackson n'a pu être honorée de son vivant par une récompense, c'est donc à sa mémoire que nous décernons notre Grande médaille (hors classe) à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. * * * Depuis la guerre, le nombre des éleveurs qui entretenaient, sur leurs propriétés, des collections vivantes de grands Mam- mifères exotiques a considérablement diminué. Parmi ceux qui ont conservé, malgré de multiples diffi- cultés, leurs élevages, nous devons citer M. Wingfield qui, dans sa propriété de Ampthill house, en Angleterre, possède encore une fort intéressante collection de Lamas, de Vigognes, de Chameaux, d'Antilopes et de Zèbres qu'il ne se contente pas de tenir en bonne santé, mais qu'il est arrivé à faire reproduire chez lui, qu'il a dressés et habitués à se laisser monter et atteler. Nous félicitons M. Wingfield de sa persévérance et de ses succès en lui octroyant notre Grande médaille (hors classe) à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. L'élevage français des Oiseaux exotiques, presque abandonné pendant la guerre, a trouvé en M"^ Valentine Lécallier, l'aide puissante qui lui permettra de reprendre avant peu. la place lll\ BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION qu'il occupait auparavant. En effet, les élevages d'Oiseaux exo- tiques vivants que M"" Lécallier a réunis à Caudebec-lèz- Elbeuf, dépassent en nombre et en intérêt tous ceux qui exis- tent, même à l'étranger. Gallinacés, Colonibidés, Psittacidés, Palmipèdes et Passereaux exotiques, choisis parmi les plus rares et les plus décoratifs, y vivent par centaines et les repro- ductions de nombreuses espèces délicates et peu connues y ont été obtenues. Pour la création de ce magnifique ensemble, pour les services qu'un établissement de ce genre est appelé à rendre à l'élevage français des Oiseaux exotiques,' nous offrons à M™" Lécallier notre Grande médaille (hors dusse) à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. * * Depuis l'année 191 2, la Compagnie des chemiins de fer de Paris a Lyon et a la Méditerranée poursuit avec méthode et avec un succès toujours croissant, une active campagne de propagande en faveur du développement et de l'amélioration des cultures des départements situés sur son réseau. Elle a organisé de nombreuses séries de conférences suivies d'abon- dantes distributions de graines, d'arbustes et d'arbres, et par la création de pépinières locales, elle a mis à la disposition des agriculteurs des milliers d'arbres fruitiers de choix. Par des publications de notices agricoles, par l'organisation de mis- sions d'études, parla participation aux expositions, l'octroi de subventions, la recherche de l'utilisation industrielle des ré- coltes fruitières, la Compagnie a complété son effort. Enfin, élargissant encore son champ d'action agricole, elle étudie les améliorations de la pisciculture en étang, la prophylaxie des maladies des plantes cultivées, l'organisation des champs d'expériences pour les engrais et la culture des plantes médi- cinales. En témoignage de l'intérêt aA^ec lequel nous suivons la bien- faisante action de la Compagnie du P. L. M. sur le développe- ment agricole des départements de son réseau, nous lui dé- cernons notre Grande médaille (hors classe) à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. * Parmi les jardins botaniques qui ont le plus contribué à la diffusion, par l'envoi de graines, des espèces végétales origi- SÉANCE PUIÎLIQUE DE DISTRIMUTION DES HÉCOMPENSES Il5 naiies des pays où ils sont établis, figure le célèbre Jardin botanique de Darjeeling, aux Indes anglaises. Là, , sont cul- tivées, entre autres, les plantes qui vivent sur les contreforts de l'Himalaya, au climat rappelant celui de notre Provence, et leurs graines envoyées en France ont été l'objet de nom- breuses expériences d'acclimatation dont beaucoup ont été suivies de succès. En raison de l'aide signalée que nous a apporté le distingué directeur du Jardin botanique de Darjeeling, le major Gage, nous lui offrons notre Grande médaille (bors classe) à l'effigie d'Isidore Geoffrov-Saint-Hilaire. MÉDAILLES D'ARGENT (GRAND MODULE) Nous décernons une Médaille d'argent grand module à : M. le docteur Gauducheau pour ses études touchant l'ac- tion des levures sur la viande et le sang des animaux, démon- trant ainsi que la transformation de l'arôme des mets soumis à ces Champignons microscopiques rend possible la fabrica- tion scientifique de mets économiques, de goût irréprochable pour les hommes et de farines extrêmement nutritives pour les jeunes animaux. M"" Jeanne Lebelle pour ses élevages de Chèvres de Murcie et plus particulièrement pour son procédé de décornage des Chevreaux, du plus haut intérêt pour l'élevage caprin, et qui présente ce double avantage de pouvoir être appliqué sans souffrance pour le patient et sans difficulté pour l'opérateur. M. Guy Babault pour l'introduction, l'acclimatation en France des Cerfs de Eld, hippelaphes et muntjacs, des Anti- lopes oreas canna ainsi que pour ses expériences sur l'élevage des animaux à fourrures en captivité : Renards bleus, Mar- mottes et Zibelines de Sibérie, Oppossums d'Australie, Ge- netles. Civettes et Chacals argentés d'Afrique. M"'® Marguerite-Alice Burgess. pour ses intéressantes obser- vations sur la vie et les mœurs des Oiseaux exotiques d'orne- ment. Loris et Paradisiers, dont elle possède une remarquable collection. IlO BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE n'AGCLlMATATlOiN M. EzRA, vice-président de la Société zoologique de Londres, qui a su trouver, le premier, le moyen de faire vivre en capti- vité des Oiseaux-Mouches réputés jusqu'ici comme rebelles à tout séjour en volière ; c'est grâce à lui que ces admirables créatures ont pu enfin être observées vivantes en Europe. M. Gérard, pisciculteur à Sarrebourg (Lorraine), pour ses élevages de Salmonidés : Truite commune, Truite arc-en-ciel, Saumon de fontaine,' élevages qu'il avait dû abandonner, en 1914, lorsqu'il fut arrêté et déporté par les Allemands, et qu'il a réussi à remettre en état depuis le retour de son pays à la France. M. Chopard, secrétaire de la Société entomologique de France, pour ses études sur les Insectes nuisibles de l'ordre des Orthoptères (Sauterelles. Blattes et Courtilières) et pour la part qu'il a prise à la lutte contre les Criquets marocains dans la plaine de Grau et contre la Fourmi d'Argentine sur la Gôte-d'Azur. M. Paillot, directeur de la Station entomologique de Saint- Genis-Laval (Rhône), pour ses travaux sur l'Eudemis et la Co- chylis, ses recherches sur l'utilisation des Champignons para- sites des Insectes, les maladies microbiennes de ces derniers et les procédés de traitements insecticides dont il est l'auteur. M. Francisque Morel, architecte-paysagiste, et pépiniériste à Lyon, pour ses introductions d'espèces botaniques rares et ses cultures de plantes décoratives et ornementales, ainsi que pour l'obtention de nombreuses et intéressantes hybridations. M. E. DE Lachesnais, pour les acclimatations d'-arbreset d'ar- bustes exotiques utiles ou ornementaux qu'il a obtenus dans sa propriété du Roucas-Blanc, près de Marseille, accomplis- sant dans cette région, moins favorisée par le climat que celle de la Côte-d'Azur, une œuvre qui mérite d'être retenue. M. Léon Hautefeuille, agronome à Hanoï, pour ses cul- tures de Jute, tentées pour la première fois au Tonkin, dans le bassin de la Rivière Noire, et pour ses observations sur la Ramie, la Crotalaire, l'Hibiscus, l'Agave textile et le Stick-lac en Indo-Chine. SEAXCE PUBLIQUE DE DISTRIBUTIOIN DES HÉCOMPENSES II7 M. Paul Vieillard, ingénieur agronome à Saigon, pour ses études sur le Riz, principale richesse de notre colonie d'Ex- trême-Orient, et en particulier pour ses expériences sur les sé- lections des Riz, expériences qui se rattachent étroitement à l'acclimatation et ne peuvent qu'avoir une heureuse répercus- sion sur l'avenir agricole de l'Indo-Chine. M. Georges Le Testu, administrateur des Colonies à Tchi- bangua (Congo), ingénieur agronome de haute valeur, qui durant les séjours qu'il a faits aux Comores, au Dahomey et au Congo, a occupé ses loisirs à l'étude de la flore et à la ré- colte des plantes des régions qu'il administrait. Aussi perspicace observateur qu'actif cherclieur, il a eu la bonne fortune de recueillir un lot important de végétaux cons- tituant des genres et des espèces jivsqu'ici inconnus et a con- tribué ainsi à faire connaître le monde végétal de contrées jusqu'ici imparfaitement explorées. M"^ le docteur Marie Piiisalix, collaboratrice et continua- trice de l'œuvre de son regretté mari, pour ses beaux travaux sur la biologie des Reptiles et des Batraciens, sur le venin des Serpents, des Crapauds et des Salamandres, et plus particuliè- rement pour ses études sur l'élevage et l'acclimatation des es- pèces utiles ou d'ornement, montrant ainsi que de nombreuses formes exotiques ou indigènes sont de mœurs douces et pai- sibles, absolument inoffensives, qu'elles ne sont pas sans élé- gance et que parées, comme le sont certaines d'entre elles, des plus vives couleurs, elles ont leur place toute marquée dans les terrariums ou les aqua-terrariums. M. Fabre-Domergue, dont on connaît les intéressants tra- vaux sur le développement de la Sole et de la Sardine, sur la rogue artificielle, pour ses études sur la biologie et l'élevage des Poissons exotiques d'ornement ainsi que pour l'invention de dispositifs spéciaux pour l'entretien, le chauffage et l'éclai- rage des aquariums. n8 BULLii:m dl; la sociiiiiii nationale d'acclimatation MEDAILLES D'ARGENT Nous décernons la Médaille d'argent de la Société à : M. RiTcniE, conservateur du Musée royal d'Ecosse, pour son livre : L'Influence de V homme sur la faune de l'Ecosse, re- cherches sur l'évolution animale, dans lequel l'auteur étudie les modifications heureuses ou néfastes apportées par l'homme dans le fonctionnement normal des lois de la Nature et leur répercussion sur les espèces animales ainsi que sur l'homme lui-même. jyjnw! Algernon Bourke, 'pour lee succès qu'elle a obtenus en conservant depuis de longues années, en captivité, des Oiseaux extrêmement délicats, tels que les Souï-Mangas et les Guit- Guit. Ces résultats dépassent tous ceux obtenus jusqu'ici et in- diquent bien l'excellence des méthodes d'acclimatation em- ployées par M™* Bourke. M. Armand Mercier, ancien rédacteur au Journal belge « Chasse et Pêche », pour ses publications très documentées sur les questions d'Ornithologie, élevage et acclimatation des Oiseaux exotiques. M. Jean Puteaux, pour ses introductions, en France, de plantes utiles et pour son activité à propager, dans nos co- lonies, certaines plantes potagères. M. Henry, directeur de la Société française des Iles Mar- quises, pour le zèle avec lequel il s'occupe de la mise en valeur de cette 'partie de nos possessions d'outre-mer et pour ses études sur les plantes qui y croissent. M. Eugène Thouvenot, garde principal des forêts à Mada- gascar, qui a contribué tout particulièrement à faire connaître la végétation forestière de notre grande île africaine. MEDAILLES DE BRONZE (GRAND MODULE) Nous décernons la Médaille de bronze (grand module) de la Société à : SEAiNGE PUBLIQUE DE DISTRIBUTION DES RÉCOiMPENSES I 19 M. Paul Vendran, pour les reproductions nombreuses qu'il a obtenues de la Colombe poignardée et du Tinamou tataupa. M. N. Mayer, pour la première et unique reproduction en Europe du Pape de Leclencher. M. Ollivry, pour ses nombreux succès dans les élevages de Passereaux, Perruches et Gallinacés exotiques. M. FooKs, pour le zèle et l'habileté dont il fait preuve dans la reconstitution à Clères (Seine-Inférieure), des élevages et des collections de M. Jean Delacour, détruites par les Alle- mands à Villers-Bretonneux. M. L-vdiette, pour ses élevages de Truite arc-en-ciel à Trou- ville, qui lui permettent, chaque année, de produire, par ses propres moyens, de 20.000 à aS.ooo jeunes Truites propres à la consommation. MÉDAILLES DE BRONZE • Nous décernons la Médaille de bronze de la Société à : M. l'abbé Leray, qui élève depuis fort longtemps à Scorbé- Clairvaux (Deux-Sèvres) avec succès, les plus belles espèces de Perruches australiennes. M. J. L'Hermite, pour ses observations sur la faune orni- thologique de la région provençale et sur les Oiseaux exotiques importés en France par le port de Marseille. M"*' veuve Luguet, surveillante en retraite des Hôpitaux de Paris, pour les services qu'elle rend à la Ménagerie du Muséum d'Histoire naturelle, en s 'occupant avec un grand désintéres- sement des Singes, des Lémuriens et des petits Carnassiers qui lui doivent, dans bien des cas, la vie et la santé. 120 BULLEilN UE LA SOCIÉTÉ NATIOJJALE D ACCLIMATATION LA LUTTE POUR L/V VIE Conférence faite par le docteur Comandon le 13 février i921. Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Mesdames, Messieurs, En donnant comme titre à cette causerie les mots célèbres par lesquels Darwin a si bien synthétisé sa théorie de l'évolu- tion des êtres, ne croyez pas que j'aie la prétention de déve- lopper devant vous les fameuses conceptions qui ont tant agité le monde au siècle dernier; d'autres sont ici, dans cette mai- son de Buffon et de Lamarck, beaucoup plus désignés que moi pour le faire. Je voudrais simplement, grâce au cinémafographe, vous transporter dans yn monde dont on parle beaucoup, mais que les initiés seuls connaissent, dans le monde des cellules et des microbes. Je vous montrerai que ce monde est encore plus peuplé que le nôtre d'êtres qui vivent, donc qui luttent pour leur existence. Nous mêmes, notre organisme est souvent le champ (le bataille oii se déroulent ces combats de l'issue des- quels dépend notre santé et même notre vie. Notre corps est une admirable république composée de mil- liards de cellules. Ces petits êtres, d'un centième de milli- mètre de diamètre environ, vivent dans une harmonie parfaite. Leur Etat est gouverné par des cellules nerveuses dont les longs prolongements, les nerfs, reçoivent les nouvelles et transmettent les ordres. Un ensemble merveilleux de canaux porte à chaque cellule ses aliments, ou enlève ses déjections, par l'intermédiaire du sang. Dans ce système circulatoire, le sang est mis en mouve- ment par le cœur. Voici un cœur, isolé d'une Tortue ; il. continue à battre et à travailler, pompant le liquide (sérum artificiel) qui est dans un récipient, à droite, et le déversant dans le verre situé à gauche de l'écran. Un schéma animé par le cinématographe nous montre le fonctionnement de ce cœur. LA LUTTE POLU LA VIE 131 Observez maintenant ces capillaires sanguins, vus à un gros- sissement de i5.ooo diamètres, dans le mésentère d'une Gre- nouille, vous voyez, par transparence, le sang circuler, entraî- nant les globules rouges ; de nombreux globules blancs s'ac- colent à la paroi du vaisseau, certains même, en s 'étirant, ar- rivent à la traverser ; ils rampent comme de petites limaces et se conduisent comme de véritables animaux unicellulaires, vivant en nous, et dont nous expliquerons le rôle important. Les globules rouges doivent leur coloration à un pigment : l'hémoglobine, qui a la propriété d'absorber l'oxygène, au contact de l'air, et de le céder ensuite aux cellules des divers organes et d'assurer ainsi leur respiration. Vous observerez maintenant sur l'écran un poumon de Grenouille très grossi ; il est tapissé d'un réseau serré de ca- pillaires dont le diamètre excède à peine celui d'un globule rouge. Ceux-ci passent donc un à un dans ce conduit et pré- sentent une surface maximum à l'air qui constamhient se re- nouvelle dans le poumon. Ces quelques vues vous donnent idée de l'harmonie qui règne dans le corps à l'état de santé ; chaque cellule remplit son rôle consciencieusement ; la police est bien faite, l'anarchie n'existe pas. Mais pourquoi donc cette paix ne serait-elle pas continuelle dans cette démocratie si bien organisée, où chaque individu, parfaitement spécialisé, travaille sans égoïsme pour la communauté, et reçoit d'elle tout ce qui lui est nécessaire ? C'est que, en dehors de cette confédération, d'autres cel- lules Advent d'une façon anarchique ; êtres de proie qui, ne pouvant se créer le milieu idéal, que représente notre corps, pour leur croissance et leur multiplication, attendent l'occa- sion d'y pénétrer, de l'envahir et de profiter de ses riches ré- serves d'aliments, de sa douce température et des autres con- ditions physiques et chimiques si bien appropriées à la vie. Ces barbares qui nous guettent sont les microbes pathogènes dont notre grand Pasteur a si bien montré l'existence et la façon d'agir. Tous les microbes ne sont pas pathogènes. Dans la quantité infinie des bactéries, levures, protozoaires, etc., qui nous en- tourent, un nombre relativement très petit est dangereux. La plupart ont même un rôle extrêmement utile et môme indis- pensable dans la nature ; ce sont eux qui détruisent tous les déchets organiques qui, sans eux, encombreraient la surface 122 BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE IJ ACCLIMATATION J de notre globe ; ils effectuent la putréfaction des animaux et des végétaux qui ainsi retournent à la terre et peuvent alors fournir la substance de nouvelles vies ; ce sont eux que l'homme (sans s'en douter) a éduqués et acclimatés ; ils font notre pain, nos excellents fromages, nos vins exquis, la bière mousseuse et bien d'autres mets savoureux ; ils séparent les fibres du chanvre ou du lin dont nous tisson,s nos vêtements, etc. La forme ne permet pas de différencier les microbes pa- thogènes des autres. Souvent, des espèces très dangereuses, vues au microscope, sont absolument semblables à des es- pèces anodines, voire même utiles. C'est par une longue étude de leurs propriétés qu'on arrive à les distinguer. Enfin certains microbes peuvent ne pas être dangereux pour un animal, mais, par contre, extrêmement pathogènes pour un autre ou pour l'homme. Voici, par exemple, des microbes fourmillant dans l'intestin de la Souris mais que celle-ci sup- porte sans aucun dommage. Vous voyez des bacilles sem- blables à ceux de la fièvre typhoïde, des Vibrions, des spi- rochètes, des levures ; ces infusoires aux longs cils vibratiles et qui dévorent les particules alimentaires sont des Balandi- diums," voici des Lamblies, des Trichomonas à l'aspect anté- diluvien avec leur large membrane ondulante. Ces infusoires si bien supportés par la Souris, peuvent occasionner chez l'homme de redoutables diarrhées, dont beaucoup de nos sol- dats ont souffert pendant la guerre. Mais dans l'intestin peuvent vivre des microbes très nocifs, comme les vibrions du choléra, que je montre maintenant. Vous remarquez leur forme incurvée ; voyez comme ils se meuvent avec agilité. Dans l'eau des fleuves et des sources, où ils arrivent avec les déjections des malades, ils se développent lentement : mais, dès qu'absorbés avec la boisson ils se trou- vent dans l'intestin, ils se multiplient avec une rapidité pro- digieuse ; ces cellules émettent une toxine, un venin qui, fil- trant à travers la paroi intestinale, provoque les symptômes ca- ractéristiques de cette terrible maladie. Certains microbes ne vivent pas, dans la nature, en dehors de l'homme ou des animaux (comme celui du choléra), ils se transmettent de l'homme à l'homme directement, ou bien en passant par un intermédiaire vivant qui nous les inocule. Ce sont des parasites du sang, et les intermédiaires de transmis- LA LUTTE POUR LV ME 123 sion sont principalement les Insectes piqueurs : Puces, Pu- naises, Tiques, Moustiques. Vous n'ignorez pas que c'est dans les pays chauds que pullulent surtout ces désagréables compa- gnons €t le grand obstacle à la colonisation des pays tropi- caux est dû précisément à ces maladies transmises par des Insectes. M. le Ministre des Colonies, qui nous fait l'hoimeur de présider cette séance, ne me contredira pas, et vous savez tous ses efforts pour aider à la lutte contre ces fléaux, comme la peste ou le paludisme, dans les belles possessions d'outre- mer qui ont tant à se louer de son administration éclairée. De semblables maladies déciment aussi les animaux et peu- vent être un empêchement presque absolu à l'introduction de certaines races d'animaux domestiques dans de vastes régions ; elles intéressent donc spécialement la Société d'Acclimatation. Voici le Trypanosome de la maladie du sommeil ; voyez-le dans le sang, bousculant les globules, se démenant, virevo- letant ; il est transmis par une Mouche dont vous avez certai- nement entendu parler, la Tsétsé ou Glossine dont je pro- jette un exemplaire rapporté par notre collègue, le professeur Brumpt, de son expédition au centre de l'Afrique. Cette ma- ladie du sommeil tue des milliers d'hommes chaque année ; elle a dépeuplé des territoires aussi vastes que la France. D'autres Trypanosomes, transmis aussi par des Mouches pi- quantes, parasitent les Chevaux chez lesquels ils provoquent la surra ; certains, chez les Bovidés, occasionnent la nagana et vous savez que, par exemple au nord de la colonie du Cap, il est des régions où les bêtes à cornes ne peuvent être in- troduites sans être promptement décimées par l 'action des Tsétsés. Le microbe du paludisme a été découvert par le médecin- major Laveran, aujourd'hui professeur à l'Institut Pasteur. Vous voyez ici du sang de paludéen ; remarquez dans certains globules rouges, cette petite masse mobile contenant des grains d'un pigment noir, c'est l'Hématozoaire de Laveran. Chaque année il fait autant de victimes qu'une grande guerre. C'est un Moustique, l'Anophèle, qui transporte la malaria d'un individu malade à un individu sain. Pour combattre l'extension de cette maladie, il faut donc se protéger contre les piqûres des Moustiques ou mieux détruire ces dangereux Diptères. Afin de lutter efficacement contre ces Insectes, il est né- 124 BULLETJÎN DE lA SOCIÉTÉ NAT10? née eai Suisse. Adresser offres à l'Intendant de la Villa de Prangins, près Nyon (Canton de Vaud), Suisse. I Elevage contenant plusieurs milliers Volailles et Lapins, visible tous les jours : r. Poules : 'Wyandottes blanches, Wyandottes argentées, Léghorn blanches, Minosque, Presses noires, Faverolles, Cane Rouen foncées, Coureurs-Indiens, Pékin, Ducl.air, Oiea Toulouse, Dindes noires. Reproducteurs de race pure, premier choix, élevés en grande liberté. Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski, Bleus Bevyeren, Argentés Cham- pagne, Angoras blancs, noirs, havane. Fauves Borgogne, Géants noirs, Géants blancs, Vendée, sujets Sennes et adultes. M. Passy, Domaine dn Désert de Retz à Chambourcy [téléphone : 15] (S.-et-O.). Gare Saint-Germain. Deux mâles Amherst, adultes, parfaits, à échanger contre femelles même espèce ou vénérée. M. Duriea, i, boulevard Henri IV. DEMANDES Maison de campagne, à louer, trois chambres non meublées, à 4 ou 5 heures, de Paris. Région boisée, ivière ou étang proches, facilités de circulation pour l'étude et la photographie des animaux. Ecrire au Secrétariat. Anguilles pour empoissonner un étang. Indiquer prix et grosseur. M. Thomas, domaine de Theix, par Saint-Genès-Champanelle (Puy-de-Dôme). Dix à douze couples Pigeons, bizets, vigoureux ' et: choisis. M. Marret, 5, boulevard Montmartre, Paris. Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : i» à l'in- troduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 2° au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. La Société se compose de membres Titulaires, membres ii Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie] un droit d'entrée de lo francs et une cotisation annuelle de aS francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de 260 francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement, la Revue est servie par abonnement, aux membres da la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de 20 francs pour les deux. REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUEE Première partie MAMMALOGIE - AQUICULTURE - ENTOMOLOGIE - BOT ANIQUE COLONISATION - AQUARIUMS ET TERRARIUMS SOMMAIRE, VOL. II, N" 7 JUILLET P. Cbepin. — Mahé de la Bourdonnais, colonisateur et acclimateur. E. Brtjmpt. — Comment améliorer notre Bétail colonial. L. TuHiNETTi. — L'acclimatation des Insectes auxiliafres. E. DE WiLDEMAN. — Quelques notes sur les A'anilliers africains. J. Ceepin. — Chronique caprine. Deuxième partie : L'OISEAU SOMMAIRE, VOL. II, N» 7 JUILLET M. Legendke. — La MésAnge à longue queue. F. DE Lacoee. — Quelques Callistts en captivité. J. DELAroTJR. — L'Etoumeau améthyste {iUu»tré). O. CoEDiEE. — L'Exposition d'Oiseaux da Berne. Chronique omithologique. CHA.TEA.UROUX. — IMPRIMERIE LANGLOIS BULLETIN DE LA Mm la DE FRANGE (68" Amsée) N° 8. — AOUT 1921 SOMMAIRE Pages. Le Castor du Rhône 129 Réglemenlalion de la chasse au Congo belge 131 Le Fruticetum du Jardin des Plantes 133 L. A. DoDE. — A propos des Bambous 134 Extraits des procès-verbaux des Séances de la Société : Sèancs générale du 7 février 1921 '. 13G Séance générale du 21 février 1921 140 Bibliographie : Aug. Chevalieb. — Exploration botanique de l'Afrique occidentale française 142 Un numéro, 2 fr. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50 AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS (YIP) Des cartes annuelles d'entrée au Jardin d'Acclimatation, accompagnées de 10 tickets, sont délivrées, au prix de lo francs, aux membres de la Société, dans nos bureaux. BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1921 Président, M. Edmond Pereiee, Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur a» Masénm d'Histoire naturelle, Paris. I MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 55, rue Cuvier. Paris • ^ D' CHArvEAU, Sénateur de la Côte-d'Or, 325, boulevard Saint- Germain. Paris ; Vice-Présidents Mtjbat (le prince Joachim), Député, 28, rue de Monceau, Paris ; f Anthotiaed (le baron A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 bis, me de la ' Pompe, Paris. Secrétaire général, M. Maurice Lotee, 12, rue du Four, Paris. / MM. J.Ceepin, 55, me de Vemeuil, Paris (Séances) ; Secrétaires ^^' I^ebeseuil, 25, rue de Ohâteandun, Paris (Intérieur) ; l J. -Delacotje, à Clères (Seine-Inférieure) (Etranger) ; ' Abbé G. FoTJCHEE, 24, rue Cassette, Paris (Conseil). Trésorier, M. le D' Sebillotte, 6, rue de l'Oratoire. Paris. Archiviste-Bibliothécaire, M. P. bb Cleemojjt. Membres du Conseil MM. A. Chappelliee, 80, boulevard Saint-Germain, Paria. le D' P. Maechal, Membre dé l'Institut, Professeur à l'Institnt National Agronomique, 45, me de Verrières, à Antony (Seine). le D' Lepeikce, 62, rue de la Tour, Paris. Mailles, rue de l'Union, La Varenne-Saint-Hilaire (Seine). le D' E. Teottessaet, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue Cuvier, Paris. Lecomte, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, me des Ecole*. Paris. P. Caeié, 40, boulevard de Courcelles, Paris. L. RoTJLE, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris. P. Kestnee, Président de la Société de Chimie industrielle, 38, me Ribera, Paris. R. Le Foet, 89, boulevard Malesherbes, Paris. Baeeiol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie du P.-L.-M., 40, rue des Martyrs, Paris. M. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris. Dotes des Séances généra/es et du Conseil POUR L'ANNÉE IQ21 SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., les liindis.... VI" Section, Colonisation, a 5 h., les jeudis VII* Section, Aquariums, Terrariums, les jeudis Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), à 3 h,, les troisièmes jeudis Janvier Février Mars Avril Mai l»ovembre '\ lO 7 7 1 1 7 ( 24 21 21 25 3o 21 i3 10 10 i4 12 10 27 0) .2/,(^) 24 0) 28 0 26 0) 24 0 20 '7 17 21 19 J7 Décembre 5 igC') 8 22(') (1) A 8 h. 3/4 du soir. (2) A 5 heures du soir. (3) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. SÉANCES DU Conseil, à 4 h., les mercredis Janvier Février Mars 16 Avril Mai Njverabre Décembre '9 16, 20 25 16. i4 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin- La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite- Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 1 frano,. montant des frais de réimpression des nouvelles bandes adresses. LE CASTOR DU RHONE Le Castor semblait avoir disparu des rives du Rhône en amont de la Camargue ; depuis de longues années on n'avait plus cité sa présence aux bords du fleuve dans la traversée du département de la Drôme. Nous sommes heureux de si- gnaler la réapparition de cet intéressant Rongeur dans cette région ainsi qu'il résulte du rapport adressé à l'Administra- tion, par M. Lambert, inspecteur principal des Eaux et Forêts dont nous reproduisons ci-dessous le texte intégral. Montélimar, le 17 mai 192 1. « Par une lettre en date du 28 avril dernier ^dressée à M. le Préfet, le maire de Loriol a signalé qu'un de ses admi- nistrés, éprouvant du fait des Castors de réels dommages, de- mandait l'autorisation de détruire ces animaux nuisibles au fusil ou au moyen de pièges. Des Faucons ravageraient, en outre, sa basse-cour. Contre ces Oiseaux de proie, tous les moyens de défense sont permis et aucune autorisation spéciale n'est nécessaire.. Il en va tout différemment pour les Castors. Dans le dé- partement de Vaucluse, ils sont l'objet de mesures de pro- tection et l'arrêté de réglementation de la chasse prescrit ex- pressément de n'y pas toucher sous aucun prétexte. Leurs dommages sont, en effet, sans portée réelle et ne prévalent pas contre l'intérêt scientifique qui s'attache à leur conser- vation. En igili, par un rapport du 4 juillet, nous avions proposé d'adopter pour le département de la Drôme une réglemen- tation identique à cause d'une colonie de Castors qui existait alors sur le territoire de Saulce, mais la question fut perdue de vue, et, du reste, les Castors paraissaient avoir disparu. Mais voici qu'ils se signalent à nouveau à notre curiosité, non seulement à Loriol, mais encore à Châteaimeuf-du-Rhône, • dans la propriété de La Mure. Leurs méfaits se bornent ici, ainsi que nous l'avons constaté, à quelques branches sec- tionnées sur les rives et n'ont aucune importance. A Loriol, chez le plaignant, M. Bernier (Ferdinand), demeurant au quartier des Tines, il en est à peu près de même, et s'il per- BULL. SOC. NAT. ACCL. FR. 1921. — 8 l3o BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCHMATATLON sistait dans sa réclamation, mieux vaudrait lui allouer une indemnité de lo francs environ, que de lui accorder l'autori- sation de capturer les Castors. Mais il ne sera pas même né- cessaire de faire cette dépense, car le Castor déplace son champ d'action, et les bois de M. Bernier n'ont pas reçu de nouvelle visite pendant une assez longue période. » Signé : Lambert. N° 14-671. — Copie conforme transmise à l'Administration à titre d'information. A la suite d'une enquête faite en 1900, dans la 11" Conservation, le Castor semblait avoir disparu. Il réapparaît aujourd'hui et le fait intéressera sans doute l'Ad- ministration. Valence, le 18 mai 1921. é Le Conservateur des Eaux et Forêts : Signé : Chaudry. Comme suite à ce rapport, le préfet de la Drôme, sur les indications du Ministère de l'Agriculture, a pris les mesures nécessaires à la protection du Castor, ainsi qu'il résulte de la lettre suivante : Valence, le 22 juin 1921. Le Préfet du département de la Drôme à Monsieur le Ministre de l'Agriculture, J'ai l'honneur de vous informer, en réponse à votre dé- pêche du 7 courant, que je ne manquerai pas d'insérer dans mon arrêté réglementaire sur la chasse les dispositions qui me sont proposées par M. le Conservateur des eaux et forêts en vue de la protection du Castor. J'ajoute d'ailleurs qu'en raison de l'intérêt scientirique que présente la conservation de ces animaux, je n'avais pas cru, d'ores et déjà, devoir autoriser des ^aattues dont l'organisation était projetée pour leur destruction. Le Préfet : . Signé : J. Vatrin. Qu'il soit permis à la Société d'Acclimatation de féliciter M. le Préfet de la Drôme, MM. Chaudry et Lambert de l'appui qu'ils veulent bien donner à ceux qui, ici, ont toujours pro- RÉGLEMENTATION DE LA CHASSE AU CONGO BELGE l3l testé contre la chasse inconsidérée faite au Castor et ont fait tous leurs efforts pour assurer la protection efficace des der- niers représentants de ces ingénieux Rongeurs, menacés de disparition. RÉGLEMENTATION DE LA CHASSE AU CONGO BELGE Extrait de l'ordonnance da 6 décembre 1912 La chasse aux animaux non déclarés nuisibles n'est permise, sur le territoire du Congo belge, qu'aux personnes munies d'une autorisation administrative ou d'un permis de chasse. Les non-indigènes doivent se munir d'un permis de chasse administratif ou d'un permis de chasse individuel. Les indigènes doivent posséder une autorisation individuelle ou une autorisation collective valable pour les indigènes d'une chefferie ou d'une sous-chefferie. Les autorisations de chasse et les permis individuels con- fèrent le droit de chasser tous les animaux sauvages adultes, à l'exception des femelles, pour autant qu'elles puissent être reconnues, et des animaux de l'un et de l'autre sexe qui figu- rent aux tableaux I, II et III que nous donnons plus loin. Les permis de chasse administratifs indiquent, dans chaque cas, les conditions imposées à leur délivrance, tels par exemple le nombre et le genre d'animaux que le titulaire est autorisé à tuer. Ils sont gratuits et ne sont délivrés que dans un dessein scientifique ou dans un intérêt supérieur d'administration. Les permis individuels sont taxés au taux de 5o francs et sont délivrés pour la période d'un an ; ils sont valables sur tout le territoire de la colonie et permettent l'usage de toutes armes dont le port est licite et qui ne sont pas des pièges ou engins de chasse prohibés. Un permis spécial pour la chasse à l'Eléphant peut être ac- cordé par le Gouverneur général moyennant une taxe annuelle de 2.000 francs. Indépendamment des animaux dont la chasse est permise, au moyen du permis de 5o francs, le porteur de ce permis a le droit d'abattre deux Eléphants mâles adultes. iSa BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION L'octroi d'un permis de chasse ne dispense pas de se munir d'un permis de port d'armes. Ceux-ci sont taxés aux condi- tions suivantes : Fusils et carabines à balles, revolvers 6 fr. par arme — — à plombs 5 — — — Carabines pour la chasse aux oiseaux k — — — Pistolets et carabines de salon 3 — — — Fusils à piston et à silex. i — — — La chasse peut se pratiquer librement sur les terres non cul- tivées et non clôturées du domaine de l'Etat. Des régions sont constituées en réserves où la chasse est prohibée totalement ou partiellement. Toute personne peut se servir de tous moyens de défense contre les animaux sauvages qui menacent sa vie ou ses biens, la vie ou les biens d'autrui ; dans ce cas, l'Eléphant capturé vivant et les défenses de l'Eléphant mis à mort appartiennent à l'Etat. Tableau I ■Animaux qu'il est interdit de chasser aux indigènes munis d'une autorisation individuelle de chasse. Les Eléphants portant des L'Ane sauvage. pointes de moins de 2 kilos. L'Okapi. La Girafe. L'Ibex. Le Rhinocéros blanc. L'Autruche. L'Elan de Derby. Le Pique-bœuf. Le Gorille. Le Marabout, Le Chimpanzé. L'Aigrette. Le Zèbre des montagnes. L'Oiseau secrétaire. *o Tableau II Animaux qu'il est interdit de chasser aux indigènes des chefferies ou sous-chefferies autorisées à chasser en vertu d'une autorisation collective. L'Eléphant. L'Elan de Derby. La Girafe. Le Gorille. Le Rhinocéros blanc. Le Chimpanzé. LE FRUTICETUiM DU JARDIN DES PLANTES [33 Le Zèbre des montagnes. L'Ane sauvage. L'Okapi. L'Ibex. L'Oiseau secrétaire. Le Hibou. L'Autruche. Le Pique-bœuf. Le Marabout. L'Aigrette. Tableau III Animaux qu'il est interdit de chasser aux personnes munies ■d'un permis de chasse de 5o francs. Ceux mentionnés au tableau II, auxquels il faut ajouter : Le petit Hippopotame de Libéria. Le Gnou à queue blanche. L'Elan et le Vautour. Animaux déclarées nuisibles Lion. Léopard. Hyène. Chien chasseur. Grands Oiseaux de proie (sauf Vautours, Oiseau secrétaire et Hibou). Crocodile. Serpents venimeux. Pythons. Chien sauvage. Guépard. Chacal. Serval. Chat sauvage et autres petits Félins. Faux-Loup. Loutre. Perroquets et Perruches. LE FRUTICETUM DU JARDIN DES PLANTES Un Fniticetum, comprenant une importante collection d'en- viron 1.600 espèces d'arbustes rares ou ornementuax, a été créé, l'hiver dernier, en bordure de la rue de Buffon, dans le Muséum d'Histoire naturelle. Grâce à une généreuse subvention de M. Zaharoff, là 011 il n'existait qu'un fouillis inextricable d'arbres et d'arbustes où le public n'était pas admis à pénétrer, les visiteurs pourront, en se promenant, admirer les richesses de la flore exotique : Rhododendrons, Azalées, Magnolias, Rosiers, etc. l34 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION La partie instructive n'est pas négligée, car les plantes sont rangées dans un ordre scientifique et chacune d'elles porte son nom et l'indication de son lieu d'origine et, s'il s'agit d'une obtention horticole, le nom de l'obtenteur et la date d'ob- tention. Le Fruticetum est ouvert au public les mardi, jeudi et vendredi, de" i3 à 17 heures. A PROPOS DES BAMBOUS (i) par L.-A. DODE Que faut-il penser de la culture en grand des Bambous en France et notamment dans les régions dévastées ? C'est une question qui m'a été jDosée de part et d'autre. Il n'est pas douteux que certains Bambous peuvent donner des résultats, même dans l'Est de la France. En ce qui con- cerne les espèces, le Bulletin de la Société Dendrologique (2), et la publication de notre collègue M. Houzeau de Lehaie (Le Bambou) (3), ont donné les indications nécessaires. Mais la grosse difficulté serait de trouver en quantité du Bambou pour les plantations. D'une façon générale, on a considéré le Bambou comme une plante d'ornement, à isoler, se vendant cher, se multipliant peu. La plupart des touffes plantées dans les jardins et parcs bou- dent et dépérissent ; ce n'est qu'après bien du temps que cer- taines touffes prospèrent et s'étendent. J'attribue ce fait à la plantation trop profonde. Pour éviter tout excès en cet ordre d'idées, le plus simple est de ne pas planter les Bambous ; travailler la terre, puis placer la motte à la surface ; on peut réduire les plus fortes tiges, ou les tuteurer ou haubanner. (1) Extrait du Bulletin de la Soc. dendrologique de France, 1920. (2) Notamment, 1908, p. 78 et ss. ; 88 et ss., m et ss., illustrations, pp. 95 et 121 ; 233 et ss. avec plusieurs illustrations ; etc.... Voir tables de l'année 1908 du Bulletin de la Soc. Dendr. — Cette, année 1908 contient tout un ensemble sur le Bambou et sa culture en France, avec photo- graphies. (3) Le Bambou, J. Houzeau de Lehaie, Mons, Belgique. A PROPOS DES BAMBOUS l35 La motte doit être couverte de paille ou de feuilles mortes ; on peut ramener de la terre tout autour pour faire un petit talus. Ainsi plantés, les Bambous poussent rapidement et s'éten- dent. Cultivés de la sorte, ils fournissent du plant en abon- dance (à lever toujours en motte, avec la terre). Avant de songer à répa'ndre les Bambous en France, il fau- drait s'occuper d'en établir de grandes pépinières pouvant les fournir en masse à des prix accessibles. Ceci peut se faire par- tout où le terrain présente quelque fraîcheur. Il serait bon d'avertir le public, toutefois, que les Bambous sont des végétaux ligneux, des arbrisseaux ou des arbres dont certains atteignent sous les tropiques jusqu'à quarante mètres de hauteur {Dendrocalamiis) . Il ne faut pas les assimiler à du Blé, ni à du Chanvre, ni à du Maïs ; il n'y a pas de récolte la première année ni les années suivantes. C'est de la sylviculture, dans une certaine mesure. Seulement les Bambous ne grandissent pas chaque année par la tête mais par le pied. Chaque année la touffe donne des brins qui sont plus longs que ceux de l'année précédente. Le plant devra, comme un plant d'arbre, s'installer ; et c'est ensuite seulement que, d'année en année, il donnera des brins de plus en plus longs, pouvant aller en France, dans le Midi, jusqu'à une vingtaine de mètres pour certaines espèces, et at- teindre encore une belle taille plus au nord. Cultivés convenablement, les Bambous seraient, en France, d'une grande utilité, mais il ne faut pas exiger de produits avant nombre d'années après la plantation. En Champagne, où les étés sont secs et chauds, les Bambous plantés en terrain frais dans les vallées, donneraient des ré- sultats. Dans les vallées où les trous d'obus ont défiguré les prairies, on pourrait les planter entre les trous, en ayant soin qu'ils soient suffisamment au-dessus de l'eau (régions de Berry-au-Bac, Marne, Tahure, etc.). Là où la Vigne mûrit bien, il y aura sûrement des résultats. Il y a lieu de regarder, en principe, les Arundinana, comme trop petits ; donc le Bambou le plus répandu, sous le nom de metake ou d'.4. japonica, ne peut fournir un véritable produit avec ses chaumes grêles. l36 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION Mais il y a plusieurs Phyllostachys très indiqués. Le Ph. pu- b&scens (le plus grand dans le Midi) a résisté aux derniers grands hivers en Bourbonnais, à 35o mètres d'altitude, mais d'autres sont plus rustiques. Avant tout, il faudrait créer des pépinières, ne plus consi- dérer les Bambous comme des plantes d'ornement coûteuses, mais comme des arbres d'utilité, les planter comme je l'ai in- diqué, les cultiver au besoin avec soin (voir Houzeau de Le- haie. Le Bambou et Soc Dendr., année 1908). Une fois installés, les Bambous sont peu exigeants ; la ré- colte des chaumes comporte certaines précautions qui sont connues (publications indiquées ci-dessus). Conclusion : Pour le moment, faire des plantations d'essai, en lieux espacés, avec ce qu'on pourrait avoir de touffes ; créer des pépinières ; faire connaître les procédés de plantation et de culture, qui sont très ignorés du public et même ignorés en général. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBiUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ SÉANCE GÉNÉRALE DU 7 FÉVRIER 1921 Présidence de M. le baron de Giieriie, vice-président honoraire de la Société. M. le Président salue, au nom de la Société, M. J. Lew^is- Bonhote, l'ornithologiste éleveur anglais bien connu, qui va prendre la parole au cours de notre réunion. Le procès- verbal de la précédente séance est lu et adopté. Généralités M. le Président annonce l'ouverture du cours de Parasito- logie agricole divisé, cette année, en deux branches : l'étude des Champignons sera faite par M. Foëx et celle des Insectes par M. Vayssière. Notre collègue traitera de la destruction des EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉA^GES DE LA SOCIÉTÉ 187 Insectes et Animaux nuisibles aux Arbres fruitiers. Ces cours auront lieu, comme à l'ordinaire, au Jardin du Luxembourg. Le collège de Zi-Ka-Wei, près de Shangaï, par l'entremise de notre collègue le R. P. Courtois, directeur du Musée, nous envoie un certain nombre de fascicules de ses Mémoires sur l'Histoire naturelle de l'Empire chinois. Ils traitent des Oi- seaux conservés au Musée de Zi-Ka-Wei. L'ouvrage est im- primé en français par les missionnaires et leurs élèves ; on y trouve de nombreuses planches en couleur fort bien faites. M. le Président rend hommage aux missionnaires français de ce collège qui rendent des services considérables à notre influence en Orient. L'observatoire de Zi-Ka-Wei a été d'une très grande utilité pour les marines alliées pendant la der- nière guerre. ORNITHOLOGIE M. Debreuil présente la dépouille de la Faisane dorée, à livrée du mâle, qu'il nous fit voir vivante l'an dernier. L'ani- mal, qui a l'exacte apparence du mâle, a été sacrifié et au- topsié par M. Pézard. Les ovaires avaient complètement dis- paru. Notre collègue belge « La Fédération des amis de l'Oiseau » a organisé les i8, 19 et 20 décembre dernier, dans les salons de la Société des Beaux-Arts, à Verviers, une grande exposition nationale ornithologique, au profit des aveugles de guerre. Cette manifestation, que Sa Majesté la reine Elisabeth hono- rait de son haut patronage, a été un véritable succès avec ses collections d'Insectes, ses herbiers et ses quatre cent quatre- vingts cages et volières contenant plus de cinq cent cinquante Oiseaux. Au point de vue financier, le résultat a été, de l'aveu des organisateurs, inespéré ; il a permis! de verser une magni- fique offrande aux héroïques soldats belges que la guerre a privés de la vue. M. J. Lewis-Bonhote fait une conférence sur les recherches qu'il a poursuivies sur les croisements du Coq Phénix du Japon avec la Poule Nègre-soie. l38 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION Entomologie M. Roubaud fait hommage à la Société de son mémoire sur (( Les Mouches tsétsés en Afrique occidentale française » ac- compagné de la carte générale des Mouches tsétsés et des ma- ladies à Trypanosomes en Afrique occidentale. Cette carte, publiée en collaboration avec le docteur Bouet, résume de longues années de recherches. Les auteurs sont heureux de les présenter à la Société qui s'est intéressée à leurs recherches sur ces questions de grande importance pour la colonisation. M. le Président souligne l'intérêt primordial de cette publi- cation dont il félicite très vivement les auteurs. Botanique M. Debreuil présente des épis de Maïs à grains bleu noir. Ce Maïs a été cultivé l'été dernier à Melun, oii il a mûri. Quelques grains lui avaient été remis par M™"^ P. Girod ; ils provenaient du Mexique et n'étaient pas connus en France, avait dit notre collègue. Ce Maïs pousse vigoureusement, il se ramifie à la base et paraît devoir être intéressant comme fourrage. M. Chevalier dit que ce Maïs à l'état pur, c'est-à-dire sans grains blancs, est rare. M. Charles Rivière rapporte qu'il obtint un jour un seul grain blanc dans un épi noir ; il le planta et ce grain ne donna naissance qu'à des grains blancs. M. L. Rouest, directeur des fermes expérimentales de néo- culture Lacygrazailles à Carcassonne (Aude), demande à la Société de lui procurer des variétés de Soja et de Blés prove- nant de la Mandchourie pour leur acclimatation et leur étude en France. M. Rouest cultive depuis plusieurs années des variétés de Soja d'Amérique qui se sont bien acclimatées dans la région de la Vigne et du Maïs. Il a créé avec ces variétés de nom- breuses hybridations qui s'adaptent encore mieux que leurs ascendants. Il a trouvé des mutations qui seront isolées et cultivées en lignées pures de façon à créer de nouvelles va- riétés. Des variétés très précoces ont été obtenues qui peuvent être cultivées comme le Haricot. Le but n'est pas de remplacer EXTRAITS DES PROCÈS- VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ iSg le Haricot, mais de fournir à l'agriculture une plante à la fois fourragère et industrielle. L'industrie du lait de Soja pourra être très utile dans l'alimentation des Veaux et des Porcelets, dit M. Rouest. On pourra aussi fabriquer, avec le Soja cultivé en France, de la caséine et de nombreux produits alimentaires de haute valeur azotée. M. Rouest rappelle que c'est la Société d'Acclimatation qui, la première, a propagé la culture du Soja. M. le Président ajoute que le tourteau de Soja est remar- quable pour l'alimentation des Carpes. De très intéressantes expériences ont été faites en Amérique et en Hongrie sur le Soja fourrager. En son temps, nos collègues MM. Prillieux et Bois ont publié, dans notre Bulletin, des études très complètes sur cet utile légume. M. Chevalier donne de très curieux détails sur les planta- tions de Soja faites au Congo. Elles ne réussirent que dans les terrains où l'on avait répandu de la terre provenant du pays d'origine des graines. Il y a, en effet, dans cette terre des bac- téries qui favorisent le développement du Soja. M. Charles Rivière présente un fruit de Lodoicea Seychel- lariim qui n'a pas de prolongation de cebum. M. Chevalier rappelle qu'il a vu des exemplaires cultivés de Lodoicea à Buitenzorg, à Peradenia et chez M. Fauvel (Etats fédérés ma- lais), n y a eu fécondation artificielle des sujets de Buiten- zorg par ceux de Peradenia. Lorsque M. Chevalier passa en Malaisie, les fruits avaient quatre ans (il en faut sept pour qu'ils soient mûrs). Ce fruit curieux est en général bilobé, mais il peut être trilobé, même quadrilobé. M. Guillaumin ajoute qu'il y a dix ou douze ans, au Mu- séum, on a obtenu un début de germination qui se trouve encore dans les collections. Colonisation M. Fauchère fait une conférence d'une portée pratique con- sidérable sur les ressources en huiles végétales de nos colonies. Cette conférence paraîtra, in extenso, dans la première partie de notre Revue. Le Secrétaire des séances adjoint : Pierre Crepin. l4o BULLETIN DE LA. SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCGLIMATATION SÉANCE GÉNÉRALE DU 21 FÉVRIER 1921 Présidence de M. Bois, vice-président de la Société Le procès- verbal de la précédente séance est lu et adopté. Généralités Notre collègue M. Poisson, dont nous avons annoncé le départ pour Madagascar, est arrivé à Tuléar d'où il nous écrit qu'il pense toujours à nous adresser toutes les observa- tions qu'il va pouvoir être à même de faire. Nous avons reçu pour notre Bibliothèque : La Terre avant l'Histoire, de notre président M. Edmond Perrier, et L'Afrique Equatoriale française par notre collègue M. Bruel. Ornithologie Le Ministère de l'Agriculture nous communique le qua- trième rapport mensuel du Concours national de Ponte des Vaulx-de-Cernay pour la période du 28 décembre 1920 au 20 janvier 1921. Le lot de Dresses noires de M"^ Guesle tient toujours la tête avec 287 œufs, les « Ancône » ont la seconde place avec 162 œufs. M. le Secrétaire général lit une note de M. Legendre sur le caractère de certains Oiseaux de France (Chevêches, Scops, Pies-épeiches, Tarins, Rouges-gorges, Fauvettes à gorge bleue, Mésanges, Engoulevent). L'article de notre collègue paraîtra dans l'Oiseau. M. le comte Delamarre fait connaître que la Fédération na- tionale des Sociétés d'Avicultui'e, qui avait, depuis 1906, en- couragé la sélection des races d'Oiseaux de Basse-cour par la distribution à ses adhérents de bagues fermées en aluminium, vient de compléter son œuvre en créant un Livre des Origines avicoles, qui fonctionne depuis le 18 janvier 1921 et auquel peuvent être inscrits, sous certaines conditions, les Oiseaux de race pure portant la bague fédérale. extraits des procès-verbaux des séances de la société 1 4 ï Entomologie M. Chopard fait une communication sur une Fourmi exo- tique acclimatée dans le midi de la France ; c'est la Fourmi d'Argentine (Iridomyrmex humilis Mayer), importée en France avec des plantes de serres, d'origine sud-américaine et qui est devenue un véritable fléau sur deux points de notre littoral méditerranéen ; dans le Var, à Tamaris, et dans les Alpes- Maritimes à Cannes. Aquiculture M. le professeur Roule donne lecture d'une lettre de notre collègue, M. Gensoul, sur l'acclimatation de certains Poissons : Il y a tuojours pullulation du Poisson-Chat dans ses étangs d'élevage. On le combat en faisant le nettoyage complet de l'étang avec labourage et hersage, chaulage même en em- ployant jusqu'à 25o kilos de chaux par hectare. Le Sandre (Fogosh) voisin de la Perche, mais qui atteint trois à quatre kilos, est originaire de l'Europe orientale (bas- sin du Danube et lacs de la Mazurie). Depuis plus de vingt ans on essaye de l'acclimater en France, dans les Vosges et en Lorraine. Jamais on n'avait eu de reproductions véritables. Or M. Gensoul a obtenu la reproduction de ce Poisson, mais les jeunes n'ont pas semblé grandir très vite à cause de l 'exi- guïté de l'étang d'élevage et du manque de nourriture. En Hollande la croissance du Sandre est telle qu'il atteint i5 cen- timètres à un an ; à trois ans la taille est de 4o centimètres, grâce à une bonne nourriture d'Eperlans. M. de Guerne rappelle que dans notre Bulletin, vers 1860, ont paru de nombreuses notes sur le Sandre, par M. Valentin. Botanique Notre collègue, le docteur Robertson-Proschowsky nous adresse des fragments de feuilles de Livistona olivœformis dont la gelée a modifié d'une façon très particulière la coloration ; la partie décolorée est toujours la même, ce qui paraît pro- venir d'une cause d'ordre physiologique, d'un parenchyme moins résistant à cet endroit qu'ailleurs. M. Maurice Jeanson fait une communication sur la culture I^a BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'ACCLIMATATION de quelques légumes nouveaux. Il conclut au peu d'intérêt des plantes suivantes : Actinostem\Trïa panicwlatum, Lagenaria Oleifera, Phaseolus Mungo dont il présente des germes. Mais, au contraire, il convient de donner tous ses soins à la cul- ture d'une nouvelle variété de Soja hâtif à gros grains, obtenue par notre collègue. Après avoir présenté le « Hirni » (petit Arum marocain) et une Centaurée à racine charnue du même pays, M. Jeanson s'étend longuement sur l'Igname de Chap- pellier. Puis notre collègue termine en donnant des détails très précis, tant sur la culture et le rendement, que sur la préparation culinaire de la Courge de Siam (Cucurbita mela- nosperma) à laquelle il prédit un bel avenir. M. le comte Delamarre, qui cultive également la Courge de Siam, se joint à M. Jeanson pour en vanter les mérites ; il insiste sur cette question primordiale que la conservation de cette précieuse Cucurbitacée qui peut se garder plusieurs années, doit se faire dans un lieu aéré, sec et à l'abri de la gelée. M. Piédallu complète la conférence de M. Jeanson en étu- diant la valeur alimentaire des légumes présentés. Les com- munications de MM. Jeanson et Piédallu paraîtront dans la première partie de la Revue- Le Secrétaire des séances adjoint : Pierre Crepin. BIBLIOGRAPHIE Exploration botanique de l'Afrique occidentale française. — Tome I. Enumération des plantes récoltées, avec une carte botanique, agricole et forestière, par Aug. Chevalier. — Un volume in-8, XVI-798 pages. Paul Lechevalier, éditeur, 13, rue de Tournon, Paris ; 1920. — Prix : Go francs. L'ouvrage qui vient de paraître était sous presse avant la guerre. La carte avait déjà été publiée dans le tome XXVI, n° 4, de la La Géographie (i5 octobre 191 2). Elle donne les limites des douze formations végétales principales, mettant BIBLIOGRAPHIE l43 surtout en relief les cinq grandes zones (désert du Sahara, zone sahélienne, zone soudanaise, zone guinéenne, grande forêt vierge). L'aire de dispersion des douze espèces végétales spon- tanées les plus utiles à l'homme a été figurée. Elle indique éga- lement l'emplacement des grands pâturages naturels afin de montrer les régions où l'élevage est appelé à un réel avenir. De même la zone d'inondation du Niger, propre aux cultures irriguées après aménagement a été aussi représentée. Le but de ce travail est de faire connaître la végétation des régions explorées par l'auteur, par ses anciens collaborateurs, 0. Caille, F. Fleury, V. Martret, ou encore par d'obligeants correspondants. Pour la Mauritanie notamment, qu'il n'a pu explorer lui menue, il a utilisé des documents recueillis par l'administrateur Arnaud, par le colonel Mouret, le capitaine Ronger, le lieutenant G. Schmitt, l'adjudant Marcel Charles, le docteur Ducellier, M. Chudeau, etc. Au cours des sept voyages qu'il a effectués en Afrique occi- cidentale, de 1898 à 191 2, l'auteur a recueilli en Afrique occi- dentale française seulement, environ 17.000 numéros d'her- bier. Le Tome I donne l'énumération des espèces récoltées et l'indication des localités et des stations où elles ont été trou- vées. Parfois y sont joints des renseignements sur le port, la couleur des fleurs, les propriétés et usages, enfin les noms in- digènes sont en outre mentionnés. Toutefois des renseigne- ments plus complets sur ces questions, ainsi que des descrip- tions des espèces nouvelles ou mal connues, trouveront leur place dan les tomes suivants. M. Chevalier s'est proposé, en effet, de faire connaître, pour toutes les espèces spontanées ou cultivées, des détails sur leur dispersion, leur station préférée, sur leurs caractères biolo- giques (périodes de végétation, de floraison, de fructification, etc.). Il y ajoutera les noms dans les divers dialectes des pays qu'il a parcourus ainsi que les aperçus sur les usages et les propriétés des principales espèces. Un dernier tome sera consacré à la Géographie botanique de l'Afrique occidentale française. Tel qu'il est, l'ouvrage conçu par M. Chevalier et réalisé grâce au concours moral et financier bienveillant de M. Merlin, gouverneur général de l'Afrique occidentale française, ne sau- rait prétendre constituer un ouvrage d'ensemble comme le ll\[x BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION Flora of tropical Afrîca, ouvrage lui-même très incomplet au- jourd'hui pour les premiers tomes. C'est que la végétation de l'Afrique tropicale est encore trop incomplètement étudiée. Malgré la grande quantité de matériaux amassés au cours de ses explorations, il n'a pas semblé à M. Chevalier qu'il était en possession de documents suffisants pour entreprendre une flore d'ensemble de l'Afrique occidentale française. Une telle tâche eût constitué, du reste, un travail considérable et, oc- cupé plus spécialement à des études d'ensemble concernant l'agriculture et les forêts de nos colonies, l'auteur n'aurait pas eu les loisirs de la mener à bien. M. Chevalier a donc dû se borner à étudier les matériaux qu'il avait recueillis et à reporter les observations qu'il avait faites au cours de ses voyages et consignées dans ses notes prises au jour le jour. Environ quatre forts volumes seront nécessaires pour pu- blier ces observations. Quant à la flore d'ensemble complète de l'A. 0. F., elle ne pourra être réalisée que par la génération qui suivra. Il ne faut pas oublier que la Flora of British India, dont la publica- tion seule a demandé 26 années, n'a pu être réalisée qu'après plus d'un siècle de recherches incessantes, poursuivies avec persévérance par tous les savants attachés au Botanical Siirvey of India (Jardin botanique de Calcutta), fondé dès 1756. L'un de ses anciens directeurs, le docteur Roxburgh, surnommé le père de la Flore des Indes, avait présenté en 181 5 un Censiis de ses récoltes et cet ouvrage fut un puissant stimulant pour pousser les botanistes et les explorateurs à continuer ces re- cherches. L'ouvrage de M. Chevalier doit avoir la même portée à l'égard des botanistes français qui voudront poursuivre l'explo- ration scientifique de notre immense et splendide Afrique occi- dentale française. L'Imprimeur-Gérant : G. LANGLOIS. CHATEAUROUX. IMP. LANGLOIS Le Secrétaire gênera a l'honneur d informer MM. les Membres de la Société et !pr personn.>s qui désireraient l'entretenir, qu il se tient à leur disposition au «ÎILhJi! société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures ^ EX »IIST»lBUTIOIV Graines offertes par M. GAGE, superintendant du Jardin royal botanique de Darjeeling (Inde t. Setula Bhojpaltra. Eriohotrya Hookeriana. Fraxinus floribunda. Indigofera dosua var. tomentosa. Pinus Puddum. Rhododendron arboreum. Salix oreophila. Trachycarpus Martianus. Graines offertes par M. BOIS Onopordon illyricum L. var. cardunaulug. Graines offertes par M. MOREL. Agathœa cœlestis. Angetica archangelica. Aralia sinensis. Biota aurea. Castanopsis hystrix. Chionanthus virginica. Cratœgus Carrierei. Cytisus sempervirens. DimorpJiotheea aurantiaca. Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus globulus. Galtonia candicans. Halesia corymbosum. Héliotrope var. Lenioine. — — M°« Bruand. Heifchera sanguinea. Impatiens Sultani. Polygonuvi Baldschuanicum. Séquoia gigantea. Tamarix africana. Chamœrops excelsa. Escholtzia. Leucanthemum (Etoile d'An- vers). Spirœa astilboides. Pincenecticia paniculata. Acacia cultriformis. Mimosa sp. ? Bignonia echinata. Capucines. . Graines offertes par le Gouver- nement général de l'Algérie et par le Jardin botanique de Sydney. Chloris gayana. Graines offertes par M. A. CHE- VALIER. Noyaux de Amygdalus Davi- diana (Pêcher sauvage des montagnes de l'Annam). Pépins de Pommiers et de Poi- riers sauvages de l'Annam. Graines • offertes par M. JEAN- SON. Lagenaria olefera. Zinnia mexicana. Graines offertes par M. PLA- NIOL. Dolichos sinensis, fourrage pour régions sèches (Midi et S.-O.). Graines de Buklandia populnea. Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Araucaria excelsa, âgé de 25 ans, T^SO de circonférence. M. E. Chalvon, 8, me Germain-Pilon, Paris. A vendre : Lama femelle blanche âgée de 4 ans^ née en Suisse. Adresser offres à l'Intendant de la Villa de Prangins, près Nyon (Canton de Vaud), Suisse. Elevage contenant plusieurs milliers Volailles et Lapins, visible tous les jours : Poules : Wyandottes blanches, Wyandottes argentées, Léghorn blanches, Minosque, Bresses noires, Faverolles, Canet Rouen foncées, Coureurs-Indiens, Pékin, Ducl.air, Oies Toulouse, Dindes noires. Reproducteurs de race pure, premier choix, élevés en grande liberté. Œufs à couver, ppussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Cham- pagne, Angoras blancs, noirs, havane, Fauves Borgogne, Géants noirs, Géants blancs, Vendée, sujets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de Retz à Chambourcy [téléphone : 15] (S.-et-O.). Gare Saint-Germain. Deux mâles Amherst, adultes, parfaits, à échanger contre femelles même espèce ou vénérée. M. Duriez, 44, boulevard Henri IV. Lapins Papillons et Béliers biens, jeunes et adultes. M. de Boudard-Olonne, La Robine par Loriol (Vaucluse). DEMANDES Maison de campagne, à louer, trois chambres non meublées, à 4 on 5 heures de Paris. Région boisée, rivière ou étang proches, facilités de circulation pour l'étude et la photographie des animaux. Eerire au Secrétariat. Anguilles pour empoissonner un étang. Indiquer prix et grosseur. M. Thomas, domaine de Theix, par Saint-Genès-Champanelle (Puy-de-Dôme). Dix à douze couples Pigeons bizets, vigoureux et choisis. M. Marret, 5, boulevard Montmartre, Paris. Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : i" à l'in- troduction, à racclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 2° au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- mçnt. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée dç lo francs el une cotisation annuelle de 26 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de 260 francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUEE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement ; la Revue est servie par abonnement, aux 'membres de la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de 30 francs pour les deux. REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUEE Première partie MAMM ALOGIF:! - AQUICULTURE - ENTOMOLOGIE - BOTANIQUE COLONISATION - AQUARIUMS ET TERRARIUMS SOMMAIRE, VOL. 21, N" 8 AOUT A. Meunissieh. — Notes sur la séleetjjoii et l'amélioration de3 races. P. Cbepin. — Mahé de la Bourdonnaie, colonisateur et acolimateur {suite et fin). P. FABRE-DoMEEcrE. — La reproduction, en aquarium des Poissons vivipares. A. PArcHÈRE. — Xes ressources en huiles végétales des colonies françaises. J. Ckhpin. — Kôle de la Chèvre au point de vue économique et social (suite et fin). Deuxième pariie : L'OISEAU SOMMAIRE, VOL. II, N" 8 AOUT J. Delacoue.' — Une Collection d'Oiseaux en Italie. F. DE Laccer. — Le Garrulaxe leucocéphale. D. Seth-Siiith. — L'Elevage en captivité de l'Hémipode de Tank {illustré). A. Fellat. — Une petite collection d'Oiseaux du Chili. Chronique oniitUologique. CH.^TEAUnOUX. — IMPRIMERIE LANGLOÏS BULLETIN DE LA. iitatii DE FRANGE (•68* aivinée) n^ ô. -^ SEPTEMBRE 1921 SOMMAIRE Pages. Mort Bl obsèques d'EDMO>T) PERRIER, Président de 1« Sociélé nalionale d'Accli- matation de France ^ , i /|5 Extraits des procès-verbaux des Séances de la Société : Vir Section. — Aquariums et Tcrrariums ^ séance du 2^ février 192 1 i58 Séance générale du 7 mars 192 1^ ^ .... ......... 161 Séance générale du 27 mars 192*.. ^ i65 ■ Bibliographie : Le chien. — Petit man«el sur les forêts. — L'élevage industriel des salmonidés. 171 Un numéro, 2 £r. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 Ir, 50 AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D 'ACCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS <¥IP) Des cartes annuelles d'entrée au Jardin d'Acclimatation, accompagnées de ic tickets, sont délivrées, au prix de 10 francs, aux membres de la Société, dans nos bureaux. BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1921 Président, M. Edmond Pebbibb, Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeor an Muséum d'Histoire naturelle, Paris. MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 55, rue CuTier. Paris i i D' iÎHATJVBATj, Sénateur de la Côte-d'Or, 225, boslevard Saint-Germain. Paris ; MuRAT (le prince Joachim), Député, 28, rue de Monceau, Paris ; t Anthouard (le baron A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 his, rue de Ij» Pompe, Paris. Secrétaire général, M. Maurice Loter, 12, me du Four, Paris. ' MM. J.Crepin, 55, rue de Vemeuil, Paris (Séances) ; \ Ch. Debkeuil, 25, rue de Chàteaudun, Paris (Intérieur) ; j 3. Delacottr, & Clères (Seine-Inlérieure) (Etranger) ; Vice-Présidents Secrétaires Abbé G. FoTJCBŒR, 24, rue Cassette, Paris (Conseil). Trésorier, M. le D' Sebiixotte, 6, rue de l'Oratoire, Paris. Archiviste-Bibliothécaire, M. P. o» Clermont. ' Membres du Conseil MM. A. Chappellier, ^0, boulevard Saint-Germain, Paris. le D' P. Marchai,, Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut National Agronomique, 45, ru© de Terrières, à Antony (Seine). le D' Lepbirce, €2, rue de la Tour, Paris. Mailles, rue de l'Union, La Varenne-Saint-Hilaire (Seine). le D' E. Tbottessart, Professeur an Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue CuTier, Paria. ■ Lecomte, Membre de l'Institut, Professeur an Muséum d'Histoire naturelle, 14, rue des Ecole«, Paris. P. Carié, 40, boulevard de Conrcelles, Paris. L. RoiTLE, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris. P. Kestneb, Président de la Société ^de Chimie industrielle, 38, rue Ribera, Paris. R. Lb Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris. Barriol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie du P.-L.-M., 40, rae des Martyrs, Paris. M. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Conrcelles, Paris. Dotes des Séances généra/es et du Conseil POUR L'ANNÉE 1931 Janvier Février Mars Avril Mai Novembre Dccemiire SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., IsS lujldis. . . . 10 2/4 7 31 7 31 1 1 25 3o 7 21 ^In V[* Section, Colonisation, a 5 h., les jeudis | i3 10 10 i4 12 10 8 VII" Section, Aquariums, Terrariums, les jeudis 27 0 2/i(') MO 28(«) 36 C) 34(') 33 (V Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), à 3 h., les • troisièmes jeudis 20 '7 >7 ai •9 >7 i5 (1) A 8 h. 3/4 du soir. (2) A 5 heures du soir. (3) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale^ Assemblée générale le lundi 19 décembre, : k 3 heures. • SÉANCES DU Conseil, à 4 h., les mercredis Janvier Février Mars Avril Mai Novembre Décembre '9 16 16 20 35 16 i4 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin- La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur. des articles publiés dans le Bulletin est interdite Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 1 franc, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes-adresses. Bull. Soc. Acct. Fr. Pl II. 1 9 i I Edmokd PERHIEH, iS/,',-i. Ayant mis en évidence la dépendance étroite qui existe entre les caractères extérieurs des Oiseaux et les glandes re- productrices, M. Pézard présente un grand nombre de docu- ments photographiques relatifs à cette question : Coqs cas- trés, avant ou après puberté, castrats mâles ayant reçu, soit des transplantations de glandes mâles, soit des injections de suc testiculaire, Faisans dorés et Faisans argentés castrés avant puberté. Des documents présentés, il ressort nettement que les ergots et le plumage spécial du Coq ne sont pas dé- terminés par la glande mâle de même que le plumage si riche du Faisan. Par contre l'instinct combatif et l'ardeur sexuelle ne se développent qu'en présence du testicule. M. de Sainville suggère de ce fait, que l'on pourrait, par castration, supprimer l'instinct batailleur du Faisan doré mâle, sans toucher à sa riche parure. M. Pézard présente ensuite des clichés relatifs aux Poules ovariectomisées : après l'opération, ces animaux prennent le plumage et les ergots du Coq, sans acquérir, toutefois, l'ins- tinct batailleur. — En réalité, ni le magnifique plumage du mâle, ni son arme d'attaque ne sont des caractères masculins, malgré l'hypothèse darwinienne, mais de simples caractères neutres. — Ces allégations sont vérifiées d'une façon con- cluante : 1° Par l'autopsie de la Faisane dorée masculinisée observée par M." Debreuil (ovaire absent) ; 2° Par des cas de changements de sexualité observés par M. Pézard sur deux Poules de race Faverolles. Par contre, l'étude du Xyphophore masculinisé, présenté antérieurement par le docteur Joly, ne conduit pas aux mêmes conclusions : l'animal possédait encore un ovaire normale- ment constitué. IVr. Pézard signale ensuite, d'après T. -H. Morgan, que cer- EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ l65 tains caractères raciaux paraissent déterminés par une struc- ture spéciale de la glande mâle : c'est le cas des Coqs Sebright (à queue de Poule) et de certains Coqs de race Campine (même caractère). Ces animaux possèdent, inclus dans le tissu in- terstitiel du testicule, des cellules spéciales dites cellules à lutéine, que l'on ne trouve habituellement que dans l'ovaire. — . A ce sujet, M. de Sainville fait connaître qu'il a observé le même caractère du plumage chez les Coqs combattants du Nord. Enfin, M. Pézard termine en montrant l'application pra- tique de toutes ces études expérimentales. La connaissance des conditions dans lesquelles disparaissent soit la glande sé- minale, soit la glande interstitielle permettrait de supprimer chez nos animaux domestiques, l'aptitude à la reproduction, sans modifier le format ou la qualité des tissus, comme le fait la castration totale. Tel est bien l'avis de M. Delamarre de Monchaux. Il signale que les bouchers se plaignent actuelle- ment de l'excès de tissu adipeux chez les Bœufs. Notre col- lègue fait en outre remarquer à M. Pézard, qu'à son avis, il existe chez les Poules, une relation entre la grandeur de la crête et l'aptitude à la ponte. Ces deux points, qui méritent une longue étude, feront l'objet de discussions ultérieures. La conférence de M. Pézard paraîtra dans la première partie de la Revue. Le Secrétaire des séanoes : Pierre Crepin- SEANCE GÉNÉRALE DU 27 MARS 1921 Présidence de M. Le Fort, membre du Conseil, puis de M. le baron de Giierne, vice-président honoraire de la Société. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. Généralités M. le Président proclame la liste des membres de la Société admis par le Conseil dans la séance du 20 avril 1921. Ce sont : l66 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATTON lie M Baudains (Marguerite), 8, rue d'Alger, à Paris, i", M. T.. présentée par M'"'' le docteur Phisalix, MM. Debreuil et Loyer. Berne (Anna), i4, avenue Mac-Mahon, à Paris, I6^ M. T., présentée par M"*'' Debreuil et Willard, et M. Debreuil. Nantois (la vicomtesse J. de), i8, rue Galilée, à Paris, i6% M. T., présentée par MM. Jean Delacour, Perrier et De- breuil. MM. Delair (l'abbé René), 5i, rue Saint-Didier, à Paris, I6^ M. T.. présenté par MM. Perrier, J. Crepin et Tabbé Foucher. Denier (Pierre), /jg, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, à Paris, 5\ M. T., présenté par MM. A. Chevalier, les professeurs Bou- vier et Brumpt. Ganay (le comte Jacques de), 9, avenue Georges-V, à Paris, 8^, M. T. , présenté par M™^ la marquise de Ganay, MM. Bernard de Ganay et Debreuil. Lapicque (P. -A.), 268, boulevard Raspail, à Paris, iW, M. T., présenté par MM. le baron de Guerne, A. Chevalier et G. Capus. Leblanc (Henri), 12, place Waldeck-Rousseau, aux Lilas (Seine), M. T., présenté par MM. le docteur Coyon, le doc- teur Joly et Debreuil. Lenoir (Henri), Inspecteur du Service agricole de la O^ du P. L. m., 20, boulevard Diderot, à Paris, I2^ M. T., pré- senté par MM. Perrier, Barriol et Loyer. Loubet (Alphonse), Inspecteur du Service agricole de la C® du P. L. M., 20, boulevard Diderot, à Paris, I2^ M. T., pré- senté par MM. Perrier, Barriol et Loyer. Raybaud (Prosper), Inspecteur principal adjoint de la C® du P. L. M., M. T., présenté par MM. Perrier, Barriol et Loyer. M. le Président salue au nom de la Société M. Lapicque présent à notre réunion. Notre collègue, qui a passé de très longues années en Chine et en Indo-Chine, fait actuellement l'élevage des Bovidés au Laos. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 167 Nous avons reçu de notre collègue M. Bailly-Maître, un ouvrage édité en 1909 et dont il est l'auteur : « Exposé des divers systèmes^ de coloration des Pigeons domestiques et des- cription des principales races de Pigeons de couleur ». Notre collègue M. Buxareo Oribe nous adresse, de Monte- video, ses deux ouvrages : Bovinotecnia et Ganado Lanar. M. A. Fauchère nous adresse sa brochure sur la culture de l'Arachide. Cette étude fait partie du second volume du (( Guide d'Agriculture tropicale » qui va paraître le mois prochain. Notre collègue insiste dans ce travail sur la possibilité de cultiver l'Arachide à l'aide des instruments aratoires, c'est- à-dire d'une manière moins primitive qu'on ne le fait au Sénégal. Nous espérons que la voix de notre collègue sera entendue et que notre agriculture coloniale finira par sortir du ma- rasme 011 la maintient l'indifférence de l'industrie, de la fi- nance et; du commerce français. M. Rollinat écrit d'Argenton-sur-Creuse : a La sécheresse « qui persiste devient inquiétante ; des fontaines ne donnent « plus ; la plupart des mares sont taries. Une sécheresse sem- « blable n'avait pas été constatée en hiver depuis 1870. (( Il m'est très difficile, le printemps venu, de trouver des « Escargots pour nourrir mes Tortues. De plus, nous avons « eu, cet hiver, jusqu'à — ^ 18° ; dans les trous des murs, les a fentes des rochers, les Escargots ont été gelés. Au fond il y « en a qui sont encore vivants, mais ceux qui étaient au bord (( sont morts et leurs coquilles faisant obstacle, ceux du fond (( ne pourront pas sortir et périront. » A Argenton, tous les Lauriers sauce (Laurus nobilis L.) sont gelés. Chez notre collègue, un gros Laurier, planté en i856, devra être coupé au ras du sol. M. Rollinat l'a vu geler quatre fois : pendant les hivers 1870-1871, 1879-1880, i8g3- iSgZj et 1920-1921. Pendant ces hivers, le thermomètre est descendu à — 18° et même plus bas en 1879-1880. M. le Secrétaire général donne lecture d'une note sur la si- tuation zoologique de la Ménagerie du Muséum. Cette situa- tion s'est sensiblement améliorée grâce aux dons nombreux l68 BULLETI>f DE LA SOCIETE NATIONALE d'aCCLIMATATION faits par nos colonies et quelques généreux particuliers, presque tous membres de notre Société. M. Pierre Crepin fait une conférence sur « l'Acclimatation à Saint-Domingue au XVIP siècle et les Boucaniers de l'île de la Tortue ». Notre collègue raconte comment les Espa- gnols peuplèrent Saint-Domingue d'immenses troupeaux de Bœufs, de Chevaux et de Porcs, puis en poursuivirent systé- matiquement la destruction pour en priver les boucaniers français venus s'établir dans leur île. La communication de M. Pierre Crepin paraîtra dans la première partie de la Revue d'Histoire Naturelle appliquée. Entomologie M. Gustave Rivière présente un nid de Chenilles du Liparis chi'jsorrhœa fixé sur une branche d'Orme. Cette Chenille présente cette particularité de n'attaquer les Chênes qu'à la partie supérieure. M. le comte Delamarre rappelle, à propos de cette présentation, la lutte entreprise en Amérique contre le Bombyx chrysorée {Porthesia chrysorrhœa) au moyen des Insectes parasites de cette espèce et notamment à l'aide de petits Calcidiens et de quelques Diptères. M. Loyer signale l'original procédé employé par les Cana- diens pour déterminer facilement les lieux parasités au milieu d'immenses forêts. Comme les arbres ne sont attaqués qu'à leur sommet, l'administration canadienne emploie l'avion qui survole la région et repère facilement les coins infestés. Botanique M!. Dode adresse à notre bibliothèque un article sur les Bambous (Extrait du Bulletin de la Société dendrologique de France), dont il est l'auteur. Notre collègue y étudie les causes des échecs à cette culture dans certaines régions, le mauvais résultat vient, dit-il, de ce que la plantation est faite trop profondément. Il ne faut pas planter le Bambou, mais placer la motte sur de la terre préalablement travaillée. M. Dode poursuit son étude par toute une suite de conseils pratiques relatifs à cette culture, et termine par cette conclusion : « Pour « le moment, faire des plantations d'essai, en lieux espacés, EXTRAITS DES PROCÈS- VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 1 6o (( avec ce qu'on pourait avoir de touffes ; créer des pépi- (( nières ; faire connaître les procédés de plantation et de cul- (( ture, qui sont très ignorés du public et même ignorés en (( général. » Notre collègue M. Beille, directeur du Jardin botanique de Bordeaux, nous communique une liste d'environ 200 graines récoltées par les services botaniques de cet établissement et qui seront mises à la disposition de ceux d'entre noâ collègues qui désireront en faire l'essai. Cette liste est déposée au se- crétariat de la Société où. elle peut être consultée. Nous avons reçu également toute une série de graines, en particulier des graines d'Eucalyptus mises à la disposition de nos collègues par M. Morel dont on connaît le beau jardin de Beyrouth. M. Charles Rivière offre pour lesScollections de la Société une reproduction en plâtre d'une Anona Cherimolia. M. Piédallu fait une conférence sur les Plantes acclimatées et indigènes à fibres. Plusieurs d'entre elles pourraient être d'un certain secours comme succédanées des textiles courants. Notre collègue passe en revue : l'Ortie, le Houblon dont la fibre brillante se blanchit parfaitement ; le Mûrier à papier; le Mûrier blanc dont 180.000 tonnes de brindilles sont perdues tous les ans dans la vallée du Rhône comme résidus de l'éle- vage du Ver à soie ; le Genêt à balais, le Genêt d'Espagne dont la filasse était utilisée par les Romains et les Carthaginois pour faire des toiles à voiles. Puis M. Piédallu étudie le Tilleul qui borde nos routes sur des centaines de kilomètres et les Mauves dont la filasse est assez résistante, l'écorce d'Osier, les cannes de Sorghos à balais du Midi qui sont inutilisées et enfin les cannes dei Maïs dont il est perdu 2.600.000 tonnes dans la ré- gion méridionale. Ces cannes du Maïs et de Sorgho donnent un papier intéressant. Il serait temps de chercher à récupérer ces richesses perdues. Notre collègue complète sa conférence en nous montrant une collection de filasses de ces plantes et des pâtes à papier qu'il a fabriquées lui-même avec des moyens de fortune ainsi que des tissus obtenus avec des fibres de Mûrier blanc. M. le comte Delamarre signale combien les fibres de Genêt 170 BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE d'aCCLIMATATION seraient précieuses dans les exploitations agricoles où la paille pour les moissonneuses-lieuses revient, à 700 francs la tonne. Le Maïs est, de toutes ces plantes à fibres, celle qui donnerait les résultats les plus appréciables, car son rendement en cel- lulose étant de 35 à 40 %, il pourrait fournir une pâte à papier fort estimée. Le Secrétaire des séances adjoint : Pierre Crepin. BIBLIOGRAPHIE Le Chien ! Combien d'ouvrages ont été écrits sur le Chien : littéraires, techniques, cynégétiques. D'aucuns ont écrit l'apologie du Chien, des traités de dressage, des traités de médecine vétérinaire,! etc., etc. Voici une œuvre nouvelle, originale, technique si l'on veut, littéraire aussi, voire mêmle scientifique. C'est d'abord une curieuse étude de psychologie canine, c'est l'exposé d'une théorie nouvelle sur l'intelligence, l'instinct, les facultés et les sens du chien, c'est le résultat des expériences très nouvelles, qui furent contrôlées par les savants professeurs de l'Institut de Psychologie animale de Louvain. Luxueusement édité par la société « Les Editions de l'Ele- veur » (5, rue de Stockholm, Paris, 8*), illustré de très nom- breuses reproductions absolument inédites. Le Chien, par Louis HuYGCBAERT, cst mis en vente à un prix abordable à toutes les bourses (6 fr. 20). Tous ceux qui s'intéressent à notre ami le Chien voudront lire ce curieux ouvrage. Petit manuel sur les Forêts, par J. Prades, garde général des Forêts, Hanoï, Imprimerie tonkinoise, 1920. Ce petit livre, destiné aux enfants des écoles, est un clair et instructif résumé de la Sylviculture française. L'auteur a eu pour but de répandre parmi la jeunesse la connaissance de la Forêt et de ses bienfaits, son action. Dans de courts chapitres, il décrit tour à tour l'utilité des forêts, leur action sur le climat et le régime des eaux, la distribution géographique des végé- taux qui les composent et leur détermination botanique, l'amé- nagement et l'exploitation d'une forêt, les causes et les dan- gers du déboisement ainsi que la reconstitution des forêts. C'est un excellent manuel qui devrait être lu par tous les jeunes français. 172 BIBLIOGRAPHIE L'élevage industriel des salmonidés (pisciculture pratique), par Eugène Juillerat, chef honoraire des Travaux de pis- ciculture de Paris. — Un volume in-8°, illustré, broché : 10 francs. (Librairie Delagrave, i5, rue Soufflot, Paris.') Cet ouvrage, dû à l'ancien Chef des travaux de Pisciculture de la Ville de Paris, résume vingt années d'expériences faites dans les établissements de notre capitale. L'auteur, se plaçant au seul point de vue pratique, montre tout le parti qu'on peut tirer pour l'alimentation de l'élevage industriel des salmonidés ; Saumon de fontaine, Truite arc- en-ciel, Truite commune, etc. Les chapitres les plus intéres- sants traitent de la ponte et de la fécondation, de l'incubation des œufs, de l'alevinage, de la nourriture. Les pisciculteurs trouveront dans ce traité, d'une précision et d'une clarté remarquables, les conseils les plus précieux. Mais tous ceux, et leur nombre est considérable dans notre pays, qui possèdent des sources, ou dont les terres sont tra- versées par des cours d'eau, y apprendront avec satisfaction comment il est possible de se procurer facilement tout le poisson nécessaire à leur consommation et même d'en pro- duire assez pour une vente lucrative. L'Imprimear-Gérant : G. LAJVGLOIS. CHATEAUROUX. IMPRIMERIE LANGLOIS Le Secrétaire général a l'honneur d informer MM. les Membres de la Société et les personnes qui désireraient l'entretenir, qu il se tient à leur disposition, au siège de la société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures.- ESf mSTltlBUTIOiV Graines c^ffertes par M. GAGE, superintendant du Jardin royal botanique de Darjeeling (Inde). Betula Bhojpaltiu. Eriobotrya Uookeriana. Ifraxinus floributida. Indigofera do^ia var. tomentosa. Pinus Pudduin. Rhododendron arboreum. Salix oreophila. Trachycarptus Martianw. Graines offertes par M. BOIS Onopordon illyricum L. var. cardunculug. Graines offertes par M. MOBEL. Âgathœa cœlestis. Ançelica archangelica, . Aralia ginensU. Biota aureii. Castanopois hystrix. Chionanthus rirginica. Cratœgus CarrUrei. Cytisus semperviren». Diniorphotheea aurantiaca. Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus globulug. Galtonia candicans. Balesia corymbosum. Héliotrope var. Lemoine. — — M"' Bruand. B.euchera sanguinea. Impatiens Sultani. PolygoHum Baldschuanicui». Séquoia gigantea. Tamarix africana. Chamœrops excelsa. Encholtzia. Leucanthemum (Etoile d'An- vers). Spirœa astilboide». Pincenecticia tnbereulata. Acacia cultriformis. Mimosa sp. ? Bignonia echinata. Capucines. Graines offertes par le Gonver- noment générai de l'Algérie et- par le Jardin botanique de Sydney. Chloris gayana. Graines offertes par M. A. CHE- VALIER. Noyaux de Amygdnlus Davt- diana (Pêcher sauvage des montagnes de l'Annam). Pépins de Pommiers et de Poi- riers sauvages de l'Annam. Graines offertes par M. JEAN SON. Layenaria défera. Zinnia mexicuna. Graines offertes par M. PLA- NIOL. Dolichos sinensis, fourrage pour régions sèches (Midi et S.-O.). Graines de Buklandia populnea. Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Araucaria excelsa, âgé de 25 -ans, T'ôO de circonférence. M. E. Chalvon, 8, rue Germain-Pilon, Paris. Elevage contenant plusieurs milliers Volailles et Lapins, visible tous les jours : • Poules : Wyandottes blanches, Wyandottes argentées, Léghorn blanches, Minosque, Bresses noires, Faverolles, Cane» Rouen foncées, Coureurs-Indiens, Pékin, Duclair, Oies Toulouse, Dindes noires. Reproducteurs de race pure, premier choix, élevés en grande liberté. Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Cham- pagne, Angoras blancs, noirs, havane. Fauves Borgog^e, Géants noirs. Géants blancs, Vendée, sujets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de Retz, à Chambourcy [téléphone : 15] (S.-et-O.). Gare Saint-Germain. Deux mâles Amherst, adultes, parfaits, à échanger contre femelle même espèce et uoe vénérée. — A céder ou échanger beau Chien mâle briard (long poil), trois ans, très bon de garde.; M. Duriez, 4-1, boulevard Henri IV, Paris. Lapins Papillons et Béliers bleus, jeunes et adultes. M. de Boudard-Olonne, La Robine par Loriol (Vaucluse). DEMANDES Dix h douze couples Pigeons bizets, vigoureux et choisis. M. Marret, 5, boulevard Montmartre, Paris. Le bul de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : i» â l'in- Iroductipn, à racclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; jo au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et une cotisatioi» annuelle de 26 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de 260 francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN, la REVUE D'mSTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent ^es questions concernant l'élevage d^s animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., eto. Le Bulletin est adressé gratuilemcnl; la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, ao prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de 20 francs pour les deux. REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUEE Première partie M AMM ALOGIF: - AQUICULTURE - ENTOMOLOGIE - BOT ANIQUE COLONISATION - AQQARIUMS ET TERRARIUMS . SOMMAIRE, VOL. 11, N> 9 SEPTEMBRE M- ' Phisat.ix. '— Le Lézard cornu de l'Arizona. A. P1KDA11.U. — Sur rttiligaticn de quelque* Plantes textiles. P. DENIEE. — Les Insectes nuisibles au Cotonnier dans les Colonies françaises. A. FArCHÈKE. ^ lies ressources en huile végétale des Colonies françaises. DEtf^lÈME PARTIE .' L'OISEAU SOMMAIRE, VOL. II, N» 1 1 9 SEPTEMBRE Médaille. ' î 1 Mrs M. BrltcEss. -^ L'életage du Lofi à calotte noite (illustré), \ Hox. Mrs A. BoTiKKE. — Le Gobe-Mouclie étoile. Dr ÈNKKJPÈ Tejêea. -^ Lee Aigrettes au A'énézdéla iillugtré). C'hroniqnt ornitJioîogique. CHATEAUROUX. — IMPRIMERIE LAWGLOI9 BULLETIN DE l.\ DE FRANGE (68' aninée) N» 10. -^ OCTOBRE 1921 SOMMAIRE Pages. Actes de la Société d'Acclimatation i i ^3 Déjeuner amical annuel du jeudi i4 avril 192 1 i-jlt Le Nuoc-Mam i83 Recettes 1 85 Extraits des procès-verbaux des Séances de la Société : IV' Section : Entomologie. — Séance du 10 mars 1921 187 Un numéro, 2 fr. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50 AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS (YIP) Vice-Présidents Secrétaires BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1921 Président, M. Edmond Tereier, Membre de l'Institut et de lA-cadémie de Médecine, Professeur an Muséum d'Histoire naturelle, Paris. MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle. 55. rue Cuvier, Paris . ^ D' Chauveac, Sénateur de la Côte-d'Or, 225, boulevard Saint-Germain. Paris ; MuRAT (le prince Joachim), Député, 28, rue de Monceau, Paris ; / Anthouard (le baron A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 bis, rue de la Pompe, Paris. Secrétaire général, M. M-nnrice Loieiî, 12, rue du Four, Paris. / MM. .T.CiiEpjN, 55, rue de Verneuil, Paris (Séances) ; S Ch. Dehkeuil, 25, rue de Châteaudun, Paris (Intérieur) ; I J. Dei.acour, à Clères (Seine-Inférieure) (FAranger) ; Abbé G. Toucher, 24, rue Cassette, Paris (Conseil). Trésorier, M. -le D' Seiiii.i.otte, G, rue de l'Oratoire. Paris. Arclntiste-BibliothécaJrc, M. Philibert de Ci.eemont, 29, rue Vergniaud, Paris, XIII>-. Membres du Conseil MM. j\. CHAPPEr.LiER, 80, boulevard Saint-Germain, Paris. • le D' P. Marchai., Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut National Agronomique, 45, rn'? de Verrières, à Antony (Seine) le D' Leprince, 62, rue de la Tour, Paris. Maiii.er, rue de l'Union, La Varenne-Saint-Hilairp (Seine). le D' E. TRorn.ç.sART, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue Cuvier, Paris. Lecomte, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, rue des Ecoles. Paris. P. Carié, 40, boulevard de Gourcelles, Paris. L. Roule, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris. P. Kestner, Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Ribera, Paris. R. Le Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris. Barriol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie du P.-L.-M., 40, rue des Martyrs, Paris. M. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris. Dates des Séances générales et du Conseil POUR L'ANNÉE 1021 Janvier SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., ICS lunclis.. VI' Section, Colonisation, a 5 h., les jeudis VU" SBCTiopf, Aquariums, Terrariums, les jeudis '. • Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), à 3 h., les troisièmes jeudis S lO 't 24 Février 7 21 10 '7C) 2h(') '7 Mars Avril Mai Novembre 7 2 I 1 1 25 3o 7 21 10 .4 I 2 lO 2iO) 28 O 26 C) 24 O '7 21 '9 '7 Décembre 5 8 22 V) (i) A 8 h. 3/4 du soir. (2) A 5 heures du soir. (3) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. j séances du Conseil, à 4 1 .. 1., les mercredis Janvier Février Mars Avril Mai N >vembre Décembre '9 i6 .6 20 25 ■ iG .4 Les membres de la Sortiété qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du Jour mensuels des séances. La Société ne prend sons sa responsabililé aucune des opinions émises .par les auteurs des articles insérés dans le Bnlletin. La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite. Toute demande de ohanerement d^'adresse doit être aocompagnée de 1 frano, montant des frais de rèinapression des nouvelles bandes aaresses. ACTES DE LA SOCIÉTÉ D ACCLIMATATION Remerciements En pleine guerre, en 191 7, comprenant qu'aussitôt après la victoire il nous faudrait être prêts à développer notre effort, nous avions demandé le concours de nos collègues pour ins- taller notre nouveau siège social du boulevard Saint-Germain. La souscription ouverte a produit la somme totale de 3o.35o francs avec laquelle nous avons pu organiser nos ser- vices. Le Conseil de la Société remercie vivement tous ceux qui nous ont apporté leur généreuse collaboration et décide que la souscription est close. Nous n'en recevrons pas moins, avec une profonde gratitude, les dons ou legs qui nous seront faits, car si grâce à des con- cours qui nous restent encore assurés nous pouvons continuer notre oeuvre d'utilité générale, il nous faut, pour étendre comme il convient notre programme, des ressources sans cesse accrues. Distinctions honorifiques Notre collègue, M. Couband, directeur de la Compagnie de Vichy, a été promu au grade d'officier de la Légion d'honneur. Notre collègue, M. l'abbé Foucher, a été promu au grade d'officier de l'Instruction publique, comme secrétaire du Con- seil de notre Société. Nécrologie Nous avons eu le regret d'apprendre le décès de M. Alfred Grandidier, membre de l'Institut, commandeur de la Légion d'honneur, décédé à l'âge de 85 ans, le i5 septembre 1921. 11 était membre à vie de notre Société depuis 1878. BULL. SOC. NAT. ACCL. FR. 1921. 10 DÉJEUNER AMICAL du Jeudi i^ avril iq2i Pêcheuses de crevettes de Madagascar BUFFET DE LA GARE DE LYON DEJEUNER AMICAL ANNUEL DU JEUDI 14 AVRIL 1921 M E X tl POTAGE Consommé au Nuoc-Mam Cotriade de Poissons des Colonies HORS-DŒUVRE Marinade de Mulets de Djibouti Thon et Bonite de la Mer-Rouge Beurre de Baleine ENTRÉE Miroton de Dromadaire Mousseline de Poissons coloniaux Cassolettes de Brandade de Courbine Tiatrounga Annamite ROT Ccrnier de Mauritanie farci SALADE Mayonnaise de Crabes de l'Océan Indien DESSERTS Tartelettes de Confitures variées de la Martinique (Ananas, Goyave, Pomme de Cythère, Chadek, etc.) Ananas frais au Marasquin VINS Pouilly- Beaujolais Beaune 1912 Tisane Buffet CAFÉ Mélange Tonkin et Martinique Sucre de Canne du Tonkin LIQUEURS Vieux Rhum naturel de la Martinique Cigarettes Indochinoises M. LETESSIER Chef des Cuisines du Buffet de Ja Gare de Lyon. DÉJEUNER AMICAL ANNUEL du Jeudi iU avril 1921 Procès-verbal Aucun de nos précédents déjeuners n'avait réuni un aussi grand nombre d'adhésions. Il y eut cent dix-sept inscrip- tions et quatre-vingt-dix-sept convives. Au dernier moment, M. Sarraut, ministre des (Colonies, qui devait présider, fît savoir qu'il lui était impossible de venir. M. le sénateur Lebrun, M. le sénateur Cliau\eau, vice-prési- dent de la Société, M""' la marquise de Ganay, M. l'Intendant militaire Tassel, M. Milliaud, directeur aux Affaires étrangères, M. le docteur Sebiliotte, retenus par des engagements anté- rieurs, n'avaient pu être des nôtres. Notre président, M. E. Perrier, étant souffrant, ce fut notre vice-président, M. le baron d'Anthoûard qui le remplaça. Autour de lui, à la table d'honneur, prirent place MM. Mangin, directeur du Muséum ; Thibout, député ; Lalou, rapporteur général du budget de la ville de Paris ; le profes- seur Lecomte ; Mugniot, ingénieur en chef de l'exploitation du P.-L.-M. ; le professeur Gruvel ; A. Chevalier ; le comte Clary ; Legros, député ; Nibelle, député. M. le baron de Guerne, vice-président honoraire ; M. M. Loyer, secrétaire général ; M. Demartial. Etaient, en outre, présents : MM. R. Caucurte, J. Crepin, C. Debreuil, J. Delacour, R. Le Fort, membres du Conseil ; M"^' Aron, Barriol, Berne, Biollay, Brumpt, Brunot, R. Cau- curte, Chavane de Dalmassy, Chopard, C. Debreuil, Th. Dela- cour, Gruvel, Kresser, Lama'rque, Landowski, Lebelle, Loyer. Pascalis, Pauwels, docteur M. Phisalix, do Visme de Weg- mann ; M*^ Barriol, Baudains et Magnenoz ; MM. Aron, d'Auby, Azaria, Elie Berthet, Balitrand. Brunot, Bruyère, G. Capus, Cardot, A. Chagot, le commandant Cha- vane de Dalmassy, Chopard, Conseil, le docleur A. Couput, le docteur C. Couput, P. Crepin, le comte Delamarre de Mon- rhaux. Desplanques, Diguet, .1. Ditte, Dode, Dufrane, DÉJEUNER AMICAL ANNUEL DU JEUDI l4 AVRIL T92I // A. -il. Fontaine, ie docteur Gauducheau, Gritton, Guiilaumin, L. Iclies, le docteur Kresser, Lamarque, Landowsiii, P. -A. La- picque, Laumonnier-Féiaid, Legendre, le docteur Loisel, P. Mégnin, Muteau, Nigg, Pauwels, Planiol, le docteur Pellegrin, Pézard, le docteur Polailion, C. l^ivière, G. Rivière, Roumi- guier, A. Savigny, L. Scliloss, L. Ternier, Tollard, de Visnie de Wegmann, Voitellier, A. Walter, Worms de Roniilly. Le menu était composé, presque uniquement, de produits marins, pour montrer tout le parti que l'on peut tirer de nos pêches coloniales, oiganisées par notre collègue le professeur Gruvel Les Crustacés de Madagascar, Crevettes, Palémons, Crabes, etc., n'étant pas arrivés à temps, furent remplacés, au dernier moment, par un miroton de Dromadaire expédié de la côte des Somalis par M. Armand et servi, comme (( entrée » à la grande et joyeuse surprise des convives. Un peu avant la fin du repas, M. Debreuil, développant la notice qui accompagnait le menu, donna des explications sur les plats. Notre collègue attira particulièrement l'attention sur le alS'uoc-Mam » qui avait servi à faire le consommé et qui rele- vait, avec le Soyou, la saveur du Riz, dans le plat annamite. Le ^'uoc-Mam, qui est une sauce très réputée en Extrême-Orient, principalement en Annam, e.st un produit obtenu par l'action de la clialeur et du sel sur le Poisson. Notre collègue, M. Nigg, qui avait offert le Nuoc-Mam, en fabrique trois sortes à Concarneau. On trouvera plus loin des renseigne- ments détaillés sur cette préparation : il faut espérer que cet aliment très assimilable, d'une grande teneur en azote et pouvant être acquis à très bon compte^ sera bientôt ap- précié, comme il convient, en France. Le Soyou, ou Nuoc- Tuong, sauce japonaise, ^jui figurait également sur la table, comme le Nuoc-Mam, en petits flacons à la disposition des convives, se prépare comme le précédent, mais avec le Haricot de Soja à la place de Poisson : il est la base de pre.sque toutes les sauces dites anglaises. N"otre collègue, M. A.-R. Fon- taine, se propose de mettre prochainement dans le com- merce lin autre condiment préparé à la façon du Nuoc-Mam, mais ayant le Riz pour base. T.n Coiriadc est une soupe de Poissons bretonne, très écono- 178 BULLETI>' DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATIOJI niique et très saine, trop peu connue en France ; on en trou- vera, plus loin, la recette. Les Marinades de Mulet, de Thon el de Bonite ont prouvé que l'on peut faire d'excellentes conserves même en l'un des points les plus chauds du globe . Le Beurre de Baleine était non pas du beurre, mais de l'huile de Baleine liydrogénée. C'est une nouxelle et appré- ciable ressource pour la cuisine. La Mousseline de Poissons est un composé de Poissons, de Crustacés et de Mollusques hachés, broyés, piles et passés ; le tout lié au moyen d'une sauce qui en l'ait une bonne conserve très économique, surtout aux colonies. C'csl sur les indica- tions de M. Tollard que ce plat avait été préparé. C'est également à M. Tollard que nous devons la Tiatrounga. M. Tollard avait, en effet, mis à notre disposition un ménage annamite qui indiqua la façon de préparer ce plat de son pays. Tia-troun-ga peut se traduire vaguement par « Omelette garnie ». Nous donnons ci-dessous la recette du Tiatrounga qui a obtenu un succès très mérité. La Courbine (Sciœna aquila), grand Poisson très abondant sur les côtes de Mauritanie, avait déjà été apprécié l'an der- nier ; il remplace, en tous points, la Morue. Le Cernier (Polyprion ceniium). sorte d'énorme Perche de mer, pouvant atteindre deux mètres de longueur, est un su- perbe Poisson d'un goût très délicat ; on le pêche principa- lement sur la côte occidentale d'Afrique et il faut espérer que bientôt on le trouvera fréquemment sui- nos marchés. Quand les Crabes de ^ladagascar et de l'Océan Indien arriveront régulièrement, ils feront concurrence aux Crabes de nos côtes et ces excellents Crustacés de\iorulioiit acces- sibles aux bourses modestes. Le dessert avait, en grande partie, été tjffeil par AI. Con- seil qui avait fait \enir de son ])ays. la Martinique, tes (Con- fitures et le Rliuni. Ce vieux Rliuin, produit ualurcl du jus complet de la Canne à sucre el (|uc l'on ne Iiounc (|u 'ex- ceptionnellement en France, ol)rnil un grand et légitime succès auprès des nombreux amateurs. M. le Résident supérieur Cirnicr nous a\nil donné la sauce de Soyoïi, ou Y//oc-7'?/OMf/, pj-éparéc |)ar- la Socii'tf' des Distilleries de l'Tndochine ; il nous avait fait ])aivcnir. en meure temps, (hi Café (( l/v/h/rr/ » r'écollf' par' la Sociéti' r>r:.)ELNEH AMICAL ANNLMÎT. DU JEUIII l4 AVIUL If)2r I 79 \i;ricc)lc de Choganli. au Tonkin, et du Sucre de canne pio- venant de la maison Boy-Landry, de Hanoï (i). Le (iale mé- langé avec im quail de Caïr de la ]\laiiiiii(|ue, ^h)n de M. Conseil, fui déclaré aussi fin (jue le Moka d' MV'kiuc. Enfin noire collègue, M. r,()id)and, pour paici ;iu\ in<()ii- vénients possibles d'un repas aussi spécialis('' (pie le nolie, aAail eu la dt'IicaU^ allenlion d'envoyer une lioîie de pds- lilles de Vichy pour chacun des convives. Le plus cordial enliain régna |)endanl loul le re|)as 1res l)ie.n prépaie el complété ]iaT- d'excellenis virîs. \ussi M. !)(■- breiiil put, aux applaudissement de tous, lélicilcf M. .lubicr, directeur-proiiriél.iire du BufT<'l. cl Al. belessiei'. >(in cliel" de cuisine. Au dessert. M. le baron d'AnlIioiiaid, [irésidenl, d.ins un discours frécpiemment aj)plaudi. montra cpie noire déjeuner n'était pas seulemeni une joyeuse l'éiunon d'anii'^, mais une manit'eslalion pou\aiil avoir une grande porh'e i'conomi((ue el cpie noi r-e elTorl d'inlérèl général, ('lail un elToil pal liolicfue devani èl ic sui\i el soutenu p;ir lous les bons Français. Discours de M- le baron A. d'Anthotiard Mesdames. Me'ssieurs. mes clieis Collègues, ,fe vous dois d'abord des explications sur ma pr('senri' inal- tendue à celle place d'Iioiineiir . î\f. Peri'iei- est souffiani et c'est poui^iuoi il n'a pu venii-. M. Debreuil, en me prévenant de ce contre-temps, m'a C\) Lors de iiolrc (léjcmifr amical, au hiilTet de la ^are de Lyon, plusieurs de nos collègues, s'ctoiiiiaiit que la cassonade rpii nous était servie pour ('dulcorcr notn' excellent café, semblait n'avoir i|u'un faible pouvoir sucrant, je nie siiis [)ermis d'en emporter une petit(^ qiiantit(- afin rie connaîtrez exactement sa lencur olilaines. Si, en ef'fcl. (in se base sur les conclusions du ti-avail de M. P»o/.é que <( la ricliessc en azole lolal. ou mieux en azote organique, rend coin])le de la valeur- alimentaire du Nuoc-Mam et p,ir consé(pient de sa qualité », cl (pie (( la qu.intité d'azote aiuinoniacal es! in\eisemen1 pi-oport ionnelle à la (pialité du produit », l'on \oit (jue nous disposons d'un moyen très précis DKJEUNER AMICAL ANNUEL Dl JEUDI iZj AVRIL I92I l85 et très sûr d'apprécier la valeur des essais effectués en vue de la fabrication industrielle de ce précieux aliment. C'est à ce titre que je terminerai mon bref exposé en donnant d'une part l'analyse d'un Nuoc-Mam annamite de première qualité effectuée par M. Rozé, d'autre part celle du produit similaire fabriqué par moi à Concarneau. Nuoc-Mam Annamite Nuoc-Mam de Concarneau (Rozé) (\. Rocqles) Azote total par lilie.. 20 gr. !\[\ 20 gr. li^i Azote organique 16 gr. 10 17 gr. 55 Azote ammoniacal .... 4 gr. 34 2 gr. 89 Chlorures 381 gr. 4o 28Z1 i;r. So Un coup dœil comparalil' sur le tableau ci-dessus montre que : si dans notre .Nuoc-Mam la teneur en azote organique n'est qu(> légèrement supérieure à celle du produit annamite, celle de l'azote ammoniacal y est presque moitié moindre. Cette simple canstatation légitime toutes les espérances en prouvant que moyennant l'application stricte d'une fabrica- tion aseptique nous sommes à même de donner à des produits inutilisés jusqu'ici une valeur nutritive extrêmement impor- tante, capable par conséquent d'apporter une contribution no- table à la solution du problème si compliqué et si délicat au- jourd'hui de notre alimentation nationale. RECETTES Cotriade bretonne Emincer finement 100 grammes de carottes, 100 grammes de navets et 100 grammes de blanc de poireaux ; mettre le tout dans une casserole avec 5o grammes de beurre ; couvrir et laisser cuire, très doucement, sur le côté du fourneau, en- viron une demi-heure. Mouiller de deux litres d'eau ; assaisonner : sel, poivre et une pincée de safran. Faire cuire dans cette préparation environ 5oo grammes de i8(î nur,F,ETiN DE r.\ société natiowi.f. n'.\r,nr,iMATATiON gros poissons, lels (jue (longre, Aiglefin. Lolle, de. Laisser cuire, enviion une denii-lieure. D'autre part, haciier un oignon moyen, le faire revenir au be'urie dans une casserole ; ajouter une cuiller à bouche de farine et laisser cuire doucement cinq minutes ; ajouter, alors, la cuisson de poisson ci-dessus, préalablement passée pour éviter les arêtes. Faire bouillir dix minutes, ajouter une poignée d'oseille finemenl hachée et prélablement passée au beurre. Garnir de tranches de pain frites à Thuile. (D'après la Revue culinaire.) Tintroiijujd annamite Découper en petits dés 200 grammes de porc frais, 100 grammes de champignons et faire revenir ensemble au beurie avec une pincée d'échaloUe liacliée ; retirer sur le côté du feu, couvrir et laisser cuire un quart d'heure environ ; une l'ois cuite, ajouter à cette préparation 5o grammes de cre- vettes épluchées, une vingtaine de moules cuites et ébarbées et une pincée de basilic, de menthe et de sauge pulvérisés ; assaisonner à point et laisser un peu refroidir. D'autre part, casser dix œufs, les battre pour omelette et assaisonner sel et poivre. .ïeter toute la préparation de porc, de crevettes et de moules dans les œufs et confectionner avec le tout une omelette. Dresser cette omelette sur plat long et garnir tout le lour de l\i/ à l'annamite, c'est-?i-dire cuit à l'eau. Le tout 'sera lujrénienté de ISuoc-Mani. (Recette donnée par M. Letessier.) EXTRAITS DES PROCÈS-VERBADX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ IV« SKCTTON : ENTOMOLOGIE Séance du io mars 1921 Présidence de M. !.. (lliopard, vice-président. La Section reprend ses séances, interrompues par la guerre. M. Vayssière dépose sur le bureau l'intéressante brocliure de JVl. A. Bourdin, « Etade-Enquête .sur ia Clieiniatobie, ses mœurs et sa destruclion ». La Section, au nom de la Société, remercie l'auteur de son don qui sera très utile à certains de nos collègues, en leur rappelant que, pour lutter contre un fléau des arbres fruitiers tel que la Phalène hiémale, il est nécessaire de mettre en œuvre tous les procédés de destruction reconnus efficaces et en particulier les bandes gluantes et les pulvérisations arsenicales. Il est adressé des félicitations à M. Bourdin pour son initiative et il serait à souhaitei- que son travail soit le premier d'une série intéressante. Profitant de la présence de M. Turinetti, préparateur à l'In- sectarium de Menton, le Président le prie d'exposer les mé- thodes employées pour l'acclimatation des Insectes auxiliaires en France et les résultats obtenus jusqu'à ce jour dans notre pays, sous la haute direction de notre collègue, M. P. Marchai. V l'occasion de sa communication, qui paraîtra dans la Revue d'Histoire naturelle appliquée, M. Turinetti distribue aux membres présents la brochure sur « VIcerya purcJiasi et son ennemi naturel, le Novius cardiiudis )>, publiée par les soins du Service des stations de recherches du Ministère de l'Agriculture. De nombreux documents sont montrés, en particulier des cartons entomologiques contenant les divers stades des In- sectes nuisibles (Icerya, Pou blanc de l'Oranger, Teigne de la Pomme de Terre, etc.) et des auxiliaires {Novius cardinalis, Cryptolemiis montrouzieri, etc.). Enfin d'intéressantes photo- graphies des installations d'élevage qui existent à l'Insecta- rium circulent dans la salle. M. P. Vayssière donne des indications complémentaires sur VIcerya purchasi et sur la Teigne de la Pomme de terre. Piien l88 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE n'ACCLIMATATIGN ne nous autorise jusqu'à nouvel oidre, d'après ce qu'on con- naît de la biologie de ces deux Insectes, à nous inquiéter du développement de ces deux parasites, « pratiquement » can- tonnés à l'heure actuelle dans la zone méditerranéenne. Les captures exceptionnelles de la Teigne dans l'Ouest de la France, ne doivent pas, pour le moment, émouvoir l'opinion publique. Quant aux pseudo-iceryas qu'on pense rencontrer dans la région parisienne, ce sont le plus souvent des Coche- nilles moins dangereuses, telles que les Palvinaria ou les Co- chenilles blanches. Enfin il est important de souligner l'exis- tence du Service des stations de recherches qui a pour but, entre autres fonctions, d'étudier les ennemis des plantes, de suivre leur développement dans notre pays et surtout d'en- rayer leur multiplication dans nos cultures. îl est vrai que beaucoup d'ennemis se développent surtout sur des arbres affaiblis, et il convient de soigner d'abord ceux-ci afin de leur permettre de résister. A ce sujet, M. de Scey-Montbéliard aborde la question de la maladie des Sapins de Franche-Comté, qui serait due à un Scolytide. Il apparaît que l'origine de la maladie des Sapins de Franche-Comté n'est pas encore bien déterminée. M. L. Chopard fait ensuite une communication sur les (( Principaux Orthoptères nuisibles, introduits en France ». La Revue d'Histoire naturelle publiera cette causerie qui fut ac- compagnée de la mise en circulai ion, dans la salle, de boîtes de collée lion (enfermant les diveis Insectes dont il a été question. Le Secrétaire : Abbé 0. FoucHER. ERUATUM Une confusion s'est produite dans les dates de certaines séances g-énérales. Paj?e 71. — Au lieu de : Séance générale du 2/1 janvier 1921, lire : Séance générale du 7 mars 1921. Page 8;!. — Au lieu de : Séance générale du 7 février 1921, lire :' Séance générale du 2^ janvier 1921. Page 161. — Au lieu de : Séance générale du 7 mars 1921, lire : Séance générale du 21 mars 1921. Page i65. — Au lieu de : Séance générale du 27 mars 1921, lire : Séance générale du 11 avril 1921. L'Imprimeur-Gérant : (i. LANGLOIS. CHATEAUROUX. — IMPRIMERIE LANGLOIS Le Secrétaire général a Phonneur d informer MM. les Membres de \a Socié'é et les , pe'^sonncs qui désireraient l'entretenir, qu il se tient à leur disposition, au siège de la Société, 198, boulevard Saint Germain, tous le Lundis, de 4 à 7 heures. I<:J\ l>IMTStlBl TI0]% t; laines offertes par M. GAGE, superintendnnt du .Tartliii royal liotanique de Darjeeliug (Tnde). Bœhmeria plati/philla. Betiiln Bhujpii lia. Eriohotri/n Hnol-erinnn. Frnxin'ix floribiinâa Indigofera dosiia var. tomentosa. Rhoilodendriin arboreum. Sa'ir orenphihi. Trachycaipus Êartiiiniis. Graines offertes par M. BOTS Onoporilnn iîlyricnm T,. var. carduncvius. Graines offertes par M. MOREL. Agathœa cœle^itis. Angelica nrrhnngeUca. Arnlia xhienAK. Tiioln nweii. Caytanopiti-1 liyntrix. Chinnnnthtis rirghiic^. Ciatœgus Carrierei. Ci/tisiix sempeiviiens. Diriinrphofhern aiirnntincn., 'Eucalyptus amygdalina. /■Jurai i/ptiis glubuhis. Oaltonia ciniricami. Hnlexia corymlioniiin. ïleuchera sntiguini'a. 1 mpatiena SiiHani. Polygonum Baldschuan)cu»i. Séquoia gigantea. Tiimatix afririina. Tamarix japonica. Chnmo'iops excelsa. E.'>choltzia. Leiiranthemiim (Etoile d'An- vers). Spirœa nsfiJhoides. Pincenecticio tvher^iûata. Acacia cultriformis. MÎDioxa sp. 1 Bjgnonia echinata. Graines offertes par le Gonver nenient général de l'Algrrie et par le Jardin botanique de Sydney. Chloris gayana. Graines offertes par M. A. CHE- VALIER. Noyaux de Amygdniils 7)ai;«. diarui (Pécher sauvage des montagnes de l'Annam). Pépins de Pommiers et de Poi- riers sauvages de l'Annam. Salicornia hetacea. Graines offertes par M. JE.A.N SON. . Lngenaria olefera. y.inniii niexicana. Graines offertes par M. PLA- NIOL. BoHchos sinennii, fourrage pour régions sèches (Midi et S.-O.). Graines de Buklandia popiilnea. Graines d'Oseille patience. Offres et demandes réservées aux membres de la société , OFFRES ♦ Seniences sélectionnées de Soja hâtif, récoltées en France, variétés Wilson, Virginia, HoUybrook, .~) francs le litre, franco. ' Oies de Toulouse, grandes races, sujets de l'année, issus de parents primés. ,- ■ M. Cabanat, à Nougaroulet (Gers). Elevage contenant plusieurs milliers Volailles et Lapins, visible tous les jours : Poules : Wyandottes blanches, Wyandottes argentées, Léghorn blanches, Minosque, Bresses noires, Fuvcrolles, Cane"» Rouen foncées, Coureurs-Indiens, Pékin, Duclair, Oies Toulouse, Dindeg noires. lîeproducteurs de race pure, premier ,cboix, élevés en grande liberté. Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins ; Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Cham- pagne, Aûgoras blancs, noirs, havane, Fauves Borgogne, Géants noirs. Géants blancs, Vendée, sujets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de Retz, à Chambourcy [téléphone : 15] (S.-et-O.). Gare Saint-Germain. Deux mâles Amberst, adultes, parfaits, à échanger contre femelle même espèce et une Vénérée. — À céder ou échanger beau Chien mâle briard (long poil), trois ans, très bon de garde.; M. Duriez, a, boulevard Henri IV, Paris. Lapins Papillons et Béliers bleus, jeunes et adultes. M. de Botidard-Olonne, La Robine, par Loriol (Vauclnse). Chiots de 1" classe, parents champions : Cairn et White (West Highland Terriers). M. A. -H. Scott, Furze Coeek, Bosham, Sussex, Angleterre. ' , ■ DEMANDES Dix à douze couples Pigeons bizets, vigoureux et choisis. M. Marret, 5, boulevard Montmartre, Pq,ria Le but de la Société Nationale* d'Acclimatation de France est de concourir • lO à l'in- Iroduclion, à racclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 2° au perlectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; S» à l'mtroduclion et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie uu droit d'eutn^'c de lo francs et une cotisaliou annuelle de a5 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de 260 francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle lient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage dos animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle. : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement; la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de 30 francs pour les deux. REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUEE Première partie MAMMALOGTE - AQUICULTURE — ENTOMOLOGIE - BOT \NIQUE CoLoNISATiOiN - AQUARIUMS ET TERrtARIUMS SOMMAIRE, VOL. JL N' 10 OCTOBRE Pierre Ceëpin. — L'Acclimatation à Saint-Domingue au XVII' siècle et les Boucaniers de l'île de la Tortue. Louis Roule. — Projet de repeuplement du Saumon dana nos rivières. Albert Chappelliee. ~- Quelques expériences avec le pendule employé pour trouver le sexe des des œufs et des animaux. Joseph CiiEPiN], — Le Congrès de la Chèvre, du 16 au 18 août 1921. Deuxième partie : L'OISEAU I SOMMAIRE, VOL. II, N« 10 OCTOBRE A. EzRA. — Un nouveau Souï-Manga en captivité (illu»tré). A. Decotjx. — La reproduction du Martin de Chine. .T. Deucour. — Mes Oiseaux de parc en 1921. Chronique ornithologique. CItATEAUROUX. — IMPRIMERIE LASGLOIS BULLETIN DE LA DE FRANGE (68' année) N« 11 — NOVEMBRE 1921 SOMMAIRE Pages. Actes de la Société d'Accliir.atation 189 Extraits des procès-verbaux des Séances de la Société : Séance générale du 3 5 avril 192 1 190 II" Section : Ornithologie. — Séance du 35 avril 1921 194 VI* Section : Colonisation. — Séance du 10 mars 1921. igB — — Séance du li avril 1921 200 Vil» Section : Aquariums et Terrariums. — Visite aux collections de M. Lefèbvre. aoS Un numéro, 2 fr. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50 AU SIËGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEYARD SAINT-GERMAIN, PARIS (YIP) BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1921 Vice-Prégidents Secrétaires f Président, M. Edmond Pebeier, Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Profesiear an Mnséum d'Histoire naturelle, Paris. MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 55, rue Cuvier. Paris ; D' Chattveatj, Sénateur de la Côte-d'Or, 225, boulevard Saint- Germain. Paris ; MiTEàT (le prince Joachim), Député, 28, me de Monceau, Paris ; f Anthouard (le baron A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 6««, rue de I» Pompe, Paris. Secrétaire général, M. Maurice Lotee, 12, rue du Four, Paris. , MM. J.Crepin, 55, rue de Vemeuil, Paris (Séances) ; \ Ch. Debreuil, 25, rue de Châteaudun, Paris (Intérieur) ; J. Delacotjb, à Clères (Seine-Inférieure) (Etranger) ; Abbé G. FoucHER, 24, rue Cassette, Paris (Conseil). Trésorier, M. le D' Sebillotte, 6, rue de l'Oratoire, Paris. Archiviste-Bibliothécaire, M. Philibert de Clermont, 29, rue Tergniaud, Paris, XIII'. Membres du Conseil MM. A. Chappellier, 80, boulevard Saint-Germain, Paris. le D' P. Marchal, Membre <îe l'Institut, Professeur à l'Institut National Agronomique, 45, rue de Yerrières,-à Antony (Seine), le D' Lepeince, 62, rue de la Tour, Paris. Mailles, rue de l'Union, La Taremie-Saint-Hilaire (Seine). le D' E. Trofessart, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue Cuvier, Paris. Lecomte, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, me det Ecole*, Paris. P. Caeié, 40, boulevard de Courcelles, Paris. L. RotTLB, Professeur au Mnséum d'Histoire naturelle, .57, rue Cuvier, Paris. P. Eestnek, Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Bibera, Paris. R. Le Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris. Barriol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie du P.-L.-M., 40, rue des Martyrs, Paris. •M. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris. Dotes des Séances généra /es et du Conseil POUR L'ANNÉE 192 1 Janvier SÉ.ANCES GÉMÎRALES à 3 h., les liiiidis. . . . VI* Section, Colonisation, à 5 h., les jeudis VII' Section, Aquariums, Terrariums, les jeudis Sous-sECTiox d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), à 3 h., les troisièmes jeudis \ 10 t 24 1.3 février 21 ro Mars 7 2 I 10 (') 24 C-} î 2/, 0) Avril Mai 23 l'A 28 C) 3o 12 26 0) 19 flovembre 7 21 10 24 0) 17 (1) A 8 h. 3/4 du soir. (2) A 5 heures du soir. (3) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Décembre 19 C) 8 22 (I) i5 Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. les mercredis Janvier Février Mars Avril Mai Njvembre Oecembrt SÉANCES DU Conseil, à 4 li. '0 if. .6 20 25 16 i4 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du Jour mensuels des séances.' La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émise$ par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin- La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite- Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 1 franc, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes adresses. I ACTES DE LA SOCIÉTÉ D'ACCLIMATATION Aux Membres de la Société L'Assemblée générale annuelle se tiendra, à trois heures, le lundi 19 décembre 1921, au siège social de la Société, 198, Boulevard Saint-Germain à Paris. Élections Aux termes des articles 7,, 8, 9, 10, 11 des statuts, et des articles 5o et 78 du Règlement administratif, il doit être pro- cédé, chaque année, au renouvellement du Bureau et d'un tiers des membres du Conseil. En conséquence, les élections auront lieu au cours de l'As- semblée générale. Les membres de la Société qui ne pourront assister à celte réunion sont priés de bien vouloir envoyer au Secrétariat leur vote inscrit sur un bulletin cacheté, renfermé dans une enveloppe signée par eux, d'après le mode ordinaire du vote par correspondance, avant le 19 décembre 1921. Instruction pour le Yote par Correspondance 1° Plier le bulletin de vote et le cacheter, ou le mettre dans une petite enveloppe fermée, sans aucun signe, ni indication quelconque, pouvant lui enlever son caractère secret ; 2° Placer le bulletin cacheté ou la petite enveloppe qui le contient, dans une grande enveloppe ; 3° La grande enveloppe doit porter, soit à l'intérieur, avant d'être fermée, soit au dehors, la signature et l'adresse du vo- tant, nécessaires pour établir l'origine du vote et sa validité ; 4° Envoyer cette enveloppe affranchie à o fr. 25, au Secré- crétariat de la Société, avant le 19 décembre. NOTA. — Un bulletin de vote est encarté dans ce numéro. Sur ce bulletin sont indiqués les noms des candidats proposés par le Conseil ; ces noms peuvent être remplacés par ceux des candidats choisis par le votant. VOTER, c'est donner une preuve d'intérêt à l'œuvre poursuivie par la Société et contribuer à son succès. JQOl Il BULL. SOC. NAT. ACCL. FR. '=''"• EXTRAITS DBS PROCÈS-VBRBAIJX DES SEANCES D^ 14 SOCIÉTÉ SÉANCE GENERALE DU 25 AVRIL 1921 Présidence de M. Bois, vice-président de la Société. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. GÉNÉRALITÉS Notre bibliothèque vient de recevoir le premier volume paru de la Faune de France, publiée par les soins de l'Office central de Faunistique dont il a été déjà parlé dans le courant de pré- cédentes séances générales. Le premier volume de cette série remarquable qui a pour but de fournir aux naturalistes, sous une forme aussi portative et aussi peu onéreuse que possible, le moyen d'identifier sûrement une espèce récoltée sur notre territoire, est consacré aux Échinodermes. L'auteur, M. R. Kœhler, professeur à la faculté des Sciences de Lyon, y étudie d'une façon claire et précise, en renvoyant chaque fois pour plus amples détails aux meilleurs ouvrages rédigés jusqu'à ce jour, les Stelleridés (Astéries), les Ophiuridés, les Echinidés (Oursins), les Holothuridés, et les Crinoïdés. Le volume, illus- tré de cent-cinquante-trois planches, est terminé par une liste des abréviations, un index bibliographique et un index sys- tématique. Nous avons reçu, également, pour notre Bibliothèque, un don important de l'Institut biologique de la Société l'urale de Buenos-Aires. Il consiste en un lot de trente brochures, très documentées, ornées de figures explicatives et traitant de ques- tions de parasitologie, d'entomologie, d'élevage etc.. A signaler, enfin, le Bulletin agricole du Congo belge, qui prend place dans la collection de périodiques étrangers de notre Société Notre collègue, M. le docteur Robertson-Proschowsky nous EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ IQI adresse une intéressante note sur les animaux sauvages qui vivent dans sa propriété de Nice. IVLVIVIMALOGIE M. le professeur Trouessart fait une conférence sur la « Structure microscopique des poils ». Après avoir signalé l'intérêt de la question au point de vue de la pelleterie, notre collègue aborde et développe la théorie du docteur Metchnikoff sur le blanchiment des poils, puis expose sa théorie person- nelle basée sur l'endosmose du liquide colorant dans le poil, alors que le docteur Metchnikoff affirme la présence des pores à la surface du poil. • Entomologie M. Ch. Rivière présente un Ver, long de 60 centimètres envi- ron, qu'il a trouvé dans le lac de Chalain (Jura) et dont il demande le nom. Ce Ver appartient à la famille des Gordiacés, c'est le Gordim aquaticus (Duj.) ; le mâle peut atteindre o m. 70 de longueur. Les Goi'dius aquaticus sont très répandus dans les régions montagneuses ; à l'âge adulte, ils vivent en liberté dans les ruisseaux, les fontaines et les flaques d'eau ; ils se réunissent par groupes de dix ou vingt, enchevêtrés dans un lacis inextricable, sorte de nœud gordien d'où Linné a tiré le nom du genre. A l'état larvaire, ces Vers sont parasites des Insectes aquatiques, puis des Poissons. Libres à l'état adulte, ils peuvent être, dit-on, accidentellement introduits dans le tube digestif de l'Homme. M. le comte Delamarre offre, au nom de M. Pierre Marié, chef du Service d'Entomologie agricole de la Société des Agri- culteurs de France, une étude sur « un grand ennemi des fo- rêts, le Liparis (Porthesia ch7"ysoirh\œa » dont les invasions préoccupent, à juste titre, le monde forestier et agricole. Après des généralités sur la biologie de l'Insecte, l 'auteur- traite des causes probables de l'invasion actuelle, due, en grande partie, au défaut d'échenillage pendant et depuis la guerre, et des résultats obtenus en Amérique par l'utilisation des Insectes parasites, que l'on s'occupe de propager égale- ment en France. Parmi ces Insectes figurent des Diptères : Parxochista Cheloniœ, Zigobothria nitidicola, de la famille des iga BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION Tachinaires ; Trichogramma pixtiosa, Monodontomereus œreiis, Pteromatiis egregius, etc., dont le cycle d'évolution coïncide avec la période où les œufs et les chenilles de Porthesia chryshoirsea sont vulnérables. M. le comte Delamarre présente ensuite une brochure du même auteur sur les invasions de Bostrichus depuis la guerre, et les moyens de lutte à employer pour les combattre. Colonisation M. Fauchère fait une conférence sur « l'Histoire du Caout- couc ». C'est une des plus belles pages de l'histoire de la colo- nisation anglaise ; malheureusement on ne peut en dire au- tant pour la colonisation française. Connu depuis le XVP siè- cle, le caoutchouc est exploité industriellement depuis 1S28. Mais c'est avec le développement de la circulation automobile que la culture du caoutchouc a pris de l'extension. Notre col- lègue expose les moyens d'aide employés par le gouvernement anglais. Pendant ce temps, poursuit le conférencier, nous ne faisions à peu près rien. En 1900 un colon d'Indo-Chine, M. Belin, planta pour la première fois l'Hevea. On se mit, petit à petit, à cette culture et en 1918, en Indo-Chine, 21.322 hectares étaient plantés en caoutchouc. C'est peu si l'on compare avec l'Angleterre, mais c'est beaucoup si l'on considère que les plantations ont été créées sans le secours des capitalistes français, qui ont préféré prêter à des pays étrangers qui ne sont pas toujours restés nos amis. L'auteur termine en donnant des 'détails sur la situation pire que l'es- clavage de certaines populations de l'Oubanghi-Chari, obli- gées de payer l'impôt en caoutchouc qu'elles ne recueillent qu'au prix quelquefois de leur santé et de leur vie même. M. Capus fait compliment à M. Fauchère du courage avec lequel il vient d'exposer la situation de nos plantations de caoutchouc ; ce sont des choses qu'il faut dire. Comme M. Fau- chère, M. Capus considère que les produits de plantation sont bien préférables aux produits de cueillette. Notre collègue poursuit en rappelant quelques souvenirs personnels. M. Ca- pus, après M. Belin, d'Hanoï, a été un des promoteurs de la culture de VHevea en Indo-Chine. Il voulut créer une station d'essai comme à Buitenzorg (île de Java). La colonie fournit 7 à 8.000 francs ; des expériences furent faites. Deux EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIETE IqS années passèrent. La troisième année, le Conseil colonial de rindo-Chine fit remarquer que le public sachant maintenant que l'Hévea poussait, il était inutile de faire d'autres expé- riences. Comme il faut six ou sept ans pour connaître le ren- dement des arbres à caoutchouc, on se rend compte de l'intel- ligence de cette réflexion. Le champ d'expérience fut vendu I.200 piastres à un particulier. Cet exemple est frappant et attristant, mais il ne faut pas dé- sespérer : il faut attendre, puisque nous sommes des tard venus. L'avenir peut nous réserver enfin des exploitations prospères. Déjà à Saigon s'est montée une fabrique de pneus qui em- ploie ainsi sur place la matière première. Ces procédés sont employés couramment aux Indes et à Java. L'exemple de Saigon nous montre qu'enfin on commence en France à se débarrasser des vieilles conceptions d'il y a deux siècles. Es- pérons que l'on continuera de progresser dans cette voie nou- velle. Un moulage en couleur représentant un fruit exotique ap- précié est offert par M. Ch. Rivière : c'est l'Anone ou Ché- rimoye, Anona cherimolia Miller, du Mexique, fruit parfois gros, excellent suivant les variétés qui sont nombreuses. Sa chair est blanche, crémeuse, agréablement parfumée, mais par- fois un peu trop térébenthinée pour certains goûts. Il faut donc, par le bouturage ou la greffe, fixer ces variétés de choix, c'est ce que faisait M. Ch. Rivière au Jardin d'essai d'Alger où il remarquait que ces obtentions avaient des analogies avec des espèces tout aussi intéressantes, mais peut-être moins rus- tiques dans le milieu précité, telles Anona squamosa, cinerea, muricata, etc., cela était-il dû à des hybridations non voulues entre ces espèces cultivées en promiscuité ? L' Anona cherimolia est très fructifère sur le littoral nord- africain et dans les parties les plus méridionales du bassin mé- diterranéen. Le Secrétaire des Séances adjoint : Pierre Crepin. 194 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION 2" SECTION : ORNITHOLOGIE Séance du 25 avril 192 i Présidence de M. J. Delacour, président. « Au début de la séance, M. Delacour présente deux spécimens vivants de ses volières : un Guit-guit saï cf (Cyanerpes cyaneus L.) et un Souï-nianga bifascié {Cinnyris mariquensis hifasciatus) , petits Oiseaux aux brillantes couleurs, qui, bien qu'appartenant à deux familles assez distinctes scientifique- ment, possèdent néanmoins de grandes analogies dans leur aspect extérieur et leur genre de vie. Les Guit-guit, originaires de l'Amérique tropicale, ont été importés depuis longtemps vivants en Europe. Il n'en est pas de même des Souï-mangas, Nectariniidés des ornitholo- gistes : ces petits Oiseaux, propres aux contrées chaudes de l'ancien continent, ne sont guère connus en captivité que depuis une quinzaine d'années. L'exemplaire présenté par M. Delacour offre donc de ce fait un intérêt tout particulier, d'autant plus que certains individus appartenant à des espèces voisines ont pu supporter chez lui la captivité pendant plus de six ans. Leur nourriture en cage consiste en une bouillie composée d'aliments « Mellin », de miel et de lait, le tout dilué dans dix parties d'eau. M. Berlioz fait ensuite une communication sur les Plocéidés du groupe des « Veuves », petits Passereaux originaires de l'Afrique tropicale, et présente une série de dépouilles de ces Oiseaux, obligeamment prêtées par notre collègue le docteur Trouessart, professeur de Mammalogie et d'Ornitho- logie au Muséum. M. Berlioz insiste sur l'intérêt que ces Oi- seaux offrent aux amateurs de volières, la facilité de leur entre- tien, jointe au brillant plumage des mâles à l'époque des amours et à certaines particularités curieuses de leurs mœurs, les désignant, en effet, spécialement aux personnes qui dé- butent dans l'élevage des Oiseaux. M. Delacour, en terminant, attire l'attention sur la facilité de transporter des Oiseaux vivants dans des cages bien con- ditionnées et exprime l'espoir que son exemple sera suivi par EXTRAITS DES PROGÈS-VERBA.UX DES SÉA.NCES DE LA SOCIÉTÉ igS ceux de nos collègues qui auraient obtenu, comme lui, des résultats heureux dans l'élevage des Oiseaux. Le Secrétaire : A. Berlioz. YP SECTION : COLONISATION SÉ.ANCE DU lO MARS I92I Présidence de M. Aiig. Chevalier, puis de M. Diguet. L'ordre du jour comportait l'étude du Noyer. M. Lenoir, inspecteur des services commerciaux de la Compagnie du P.-L.-M., donne un compte rendu des travaux du Congrès de la noix, tenu en octobre dernier, à Grenoble, sous les aus- pices de la Compagnie, et qui avait réuni toutes les personna- lités, tant commerciales qu'agricoles, s'intéressant à cette question. Le gros problème, c'est la disparition de plus en plus ra- pide du Noyer commun. Avant la guerre, on avait procédé à un abatage intensif des arbres, surtout pour le compte des maisons allemandes, le bois étant utilisé pour la fabrication des crosses de fusils. A cela est venue se joindre la maladie du « Pus » qui se répand comme une fléau dans nos principaux centres de production et cause la disparition plus ou moins rapide, mais inévitable des arbres. Il y a également à se préoc- cuper du développement du Carpocapse du Noyer ou Ver de la noix. La question du greffage du Noyer a fait lobjet de l'atten- tion du Congrès. Outre qu'il y a lieu de greffer en variétés tar- dives qui échappent aux gelées printanières, il faut recher- cher des porte-greffes ayant résisté à la maladie et présentant une vigueur suffisante en terrains secs. Mais le greffage du Noyer est une opération délicate, et par suite peu répandue. Il y a pénurie de bons greffeurs. Différents vœux ont été émis à ce Congrès. L'un, que la Compagnie encourage la création de plantations modèles ; l'autre, que les services et offices agricoles départementaux veuillent bien examiner les cultures et indiquer les meilleures 196 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION régions pour l'attribution des subventions de la Compagnie ; car il faut, évidemment, réserver la culture du, Noyer aux endroits où il donne les meilleurs résultats. La Compagnie a créé, à Saint-Marcellin (Isère), une école normale de gref- feurs de Noyer qui est ouverte durant la saison. Annexé à cette école, se trouve un terrain d'expérimentation qui per- mettra de vulgariser les meilleures méthodes culturales et d'étudier les diverses espèces de Noyers et Juglandées, no- tamment au sujet de leur aptitude comme porte-greffe. Différentes personnalités, et établissements, se sont inté- ressés à cette entreprise et ont envoyé des plantes, notam- ment l'Ecole forestière des Barres, le Muséum d'Histoire na- turelle, la maison Vilmorin, etc. Parmi les espèces à l'étude, il faut citer divers Juglans, le Juglans Vilmoriniana, les Pterocarya, P. stenoptera et P. Rhederi, etc. Le Juglans nigra a donné de bons résultats comme porte- greffe mais seulement en terrains humides. Il présente une très grande vigueur, si grande qu'il y a souvent dispropor- tion et que l'on peut craindre la rupture au niveau de la greffe, dans les endroits 011 les arbres sont soumis à de grands vents. Le côté commercial de la question a fait également l'objet de l'étude du Congrès. Alors qu'avant la guerre la France produisait So.ooo tonnes de noix dont 25.000 étaient exportées sous forme de noix ou de cerneaux (les Etats-Unis et le Canada en absorbant en- viron 12.000 tonnes) ; il n'en est plus de inême mainte- nant. Pendant la guerre, la France n'a pu exporter. Les Etats-Unis ont développé leurs cultures en Californie et d'im- menses plantations ont été faites en Mandchourie. Le marché américain nous échappe de plus en plus, et la question se pose de savoir si nous pourrons reconquérir le marché ex- térieur et l'étendre. Pour cela il faut apporter diverses mo- difications à nos procédés commerciaux. Tout d'abord, l'hon- nêteté la plus scrupuleuse des expéditions est nécessaire ; car trop souvent on constatait des fraudes : mélange de noix étrangères de qualité inférieure, trempage de noix sèches, etc. Les producteurs de l'Isère se sont syndiqués et ont maintenant un représentant sur place en Amérique. Une meilleure présentation des noix est aussi désirable. Une exposition de produits accompagnait le Congrès et a EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIETE 197 permis de constater que les noix de Mandchourie et de Cali- fornie avaient une meilleure présentation pour l'acheteur américain. Trop souvent, pour les noix françaises, le sou- frage est mal fait et il y a un mauvais séchage. En outre, nos produits arrivent généralement trop tard sur le marché amé- ricain. Des appareils de séchage sont à employer qui per- mettront la dessiccation rapide en quarante-huit-heures, au lieu des trois semaines demandées avec le séchage en plein air actuel. En terminant, M. Lenoir fait appel aux membres de la Société possédant des Juglandées exotiques et les prie de bien vouloir en adresser des graines ou marcottes, à l'au- tomne 1921, au Service Agricole de la Compagnie du P.-L.-M., 20, boulevard Diderot, à Paris. Le Compte rendu du Congrès de la Noix, organisé en oc- tobre 1920 par la Compagnie du P.-L.-M., va paraître inces- samment. Les membres de la Société qui désireraient se le procurer sont priés de se faire connaître au secrétariat de la Société, 198, boulevard Saint-Germain, qui transmettra leurs demandes à la Compagnie du P.-L.-M. — Le service de ce volume sera assuré dans la limite des disponibilités. M. Aug. Chevalier remercie M. Lenoir de son intéressante communication et félicite la Compagnie du P.-L.-M. des efforts entrepris. Bien que le sujet ne soit pas exactement d'ordre colonial, il a néanmoins quelques points de contact avec les travaux de la section, dont le but est de créer une liaison étroite entre les colonies et la métropole, et cela pour un bénéfice mutuel. M. le Président cite le cas des Bambous, plantes des régions tropicales, introduits autrefois avec succès en Algérie par M. Rivière. La section suivra donc avec in- térêt les efforts tentés par le P.-L.-M., M. Debreuil dit que ces relations seront surtout utiles au pays. M. Foex, prenant la parole à la suite de M. Lenoir, dit qu'il ne s'est pas personnellement occupé de la maladie du Noyer. Cette maladie n'est pas nouvelle ; Prillieux et Dela- croix la signalaient dès 1898. Le Noyer souffre surtout des gelées tardives qui nuisent ^ la fructification, et aussi des gelées d'hiver qui causent parfois de profondes gelivures ; à leur suite, il se produit des écoulements muqueux qui don- nent un pus noirâtre. Les causes sont nombreuses et com- plexes et l'action des microorganismes intervient. igS BULLETIN DE LA. SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION Il y a une autre maladie, le Mjarson,ia juglandts (maladies des taches des fruits et des feuilles) et qui est quelquefois très grave. MM. Prillieux et Delacroix avaient également si- gnalé diverses Polyporées produisant le dépérissement des arbres. Mais la cause la plus grave est le Pourridié (Arnnllaria melleà). M. Foex donne lecture de la description de la ma- ladie telle qu'elle est donnée par Prillieux et Delacroix. Sa durée est variable, entre quatre et huit ans ; si l'atteinte a lieu au collet de l'arbre, elle a une terminaison rapide. L'hu- midité du sol l'accélère ; cependant la mort survient par- fois très vite en sols secs. L'affection se transmet d'un arbre à l'autre par les racines et peut passer aux essences voisines, Mûriers, etc. M. Gard a étudié cette maladie l'an dernier ; il diffère un peu d'opinion avec les auteurs précédents ; pour lui, il y a d'autres causes et notamment une maladie noire du Noyer qui différerait de celle produite par le Pourridié, mais dont . les causes ne sont pas connues. Dans certaines régions cette maladie est plus développée, dans d'autres c'est le Pourridié. M. Dode étudie le Noyer au point de vue botanique. Le genre Juglans, qu'on croyait exclusivement asiatique, a une aire beaucoup plus répandue. Il est aussi européen, presque indigène en France où il se naturalise à nouveau, notamment en Champagne ; il l'est certainement en Hongrie. Le genre Juglans s'étend jusqu'en Extrême-Orient où il existe des formes distinctes. On le rencontre aussi dans l'Amérique du Sud : Venezuela, Pérou, Argentine. Il y a même une espèce dans la région de Bahia. En Orient, ce sont des formes du Juglans regia. Wilson, l'explorateur bo- taniste bien connu, dit iPlaniœ Wilsonianœ, vol. m, p. i85) que tous ces Noyers du groupe l'egia existant en Chine, pro- viennent de formes introduites d'Europe. M. Dode n'est pas de cet avis ; le Noyer est bien indigène en Chine. Il y a de nombreuses formes locales, différentes des Noyers d'Europe. O^oir Dode, Contributions à l'étude du genre Juglans. Bulletin de la Société Bendrologique de France, année 1906 et 1909.) M. Dode a introduit, en France, depuis fort longtemps, deux Noyers du Yunnam, l'un à coque dure (Juglans sigillata, Dode), l'autre à coque tendre (Juglans Duclouxiand) . Ces deux espèces sont intéressantes ; elles croissent très vite dans leur première jeunesse et sont suffisamment rus- EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ 199 tiques dans nos régions, quoiqu "ayant un peu souffert des derniers hivers rigoureux. Quant aux autres Juglandées : les Pterocarya sont des arbres des régions humides, et par suite peu indiqués comme porte-greffes ; le Platycarya est un petit arbre ; les Caj-ya sont intransplantables et exigent le semis sur place. Les Noyers du groupe rupestris sont certainement les plus à recommander. Il existe, aux confins du Mexique, le J. Torreyi, espèce dont l'amande a iin goût tout différent de la noix ordinaire et qui pourrait être utilisée pour son fruit et peut-être pour la production d'une huile qui aurait un goût différent. Le J. Torreyi a donné en France, à l'âge de six ans, 8 à 10 kilos de noix. Il y a, en Extrême-Orient, des espèces (groupe cordiformis) qui ont l'avantage d'avoir la noix pleine, sans cavités, et par suite une plus forte proportion de matière comestible. Les Noyers du groupe nipesti-is seraient à étudier au point de "vue porte-greffe ; ils s'hybrident facilement avec le Juglans cinerea. Il existe aux Etats-Unis une importante Société de « planteurs de noix » qui s'occupe exclusivement du Noyer ; il y aurait intérêt à entrer en relation avec cette Société. M. Meunissier signale les croisements de Noyers obtenus aiîx Etats-Unis : notamment ceux du groupe (( Paradox » (croisements du J. regia avec les différentes formes de nigra et de californica ; et ceux du groupe (( Royal » qui renfer- ment les produits des croisements des divers Noyers noirs entre eux). Tous ces hybrides sont extrêmement vigoureux et résisteraient mieux que notre espèce fruitière, à la sécheresse d'une part et à l'excès d'humidité de l'autre. Il n'en est pas de même, malheureusement, de leurs semis qui sont très irréguliers de vigueur et. d'une manière gé- nérale, n'égalent jamais, à ce point de vue, les individus de première génération. Une étude sur les croisements et hy- brides de Noyers, a paru* dans la (( Revue Horticole » du 16 juillet 1916. M. Dufrenoy signale qu'il a pu observer la maladie du Noyer dans le département de l'Aveyron où elle cause de très grands dégâts. Tous les arbres atteints présentent le même aspect général de dépérissement. Le Secrétaire : A. AIeuntsster. 20O BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION SÉANCE DU l4 AVRIL I92I Présidence de M. -^iuguste Chevalier, président La lecture du procès-verbal de la précédente séance (con- sacrée au Noyer) donne lieu à d'intéressantes observations. Le Jaglans regia vient mal en Algérie, dit M. Rivière ; mais il existe au Maroc, vers 2.3oo mètres d'altitude, de véritables forêts de Noyers. A propos de l'utilisation du bois de Noyer, notamment pour la confection des crosses de fusils, M. Aug. Chevalier signale qu'il existe en Indo-Chine différentes espèces de Lagœrstremia dont le bois possède des qualités identiques à celles du Noyer et qui ont donné d'excellents résultats à ce point de vue. Le seul inconvénient c'est que le bois est souvent tordu, ce qui occasionne un déchet important ; mais, débité sur place, il donne toute satisfaction. Ces espèces de Lagerstrœmia sont connues sous le nom indigène de « Bang- lang », et le bois est employé sur place pour le charronnage. M. Capus dit que des quantités importantes de ce bois ont été importées en France, durant la guerre, pour la confec- tion des hélices d'avions. Ce bois a donné, en général, d'ex- cellents résultats, quoiqu'il y ait quelques espèces dont le bois soit de qualité inférieure. M. Aug. Chevalier ajoute que le véritable « Bang-lang » paraît être le L. villosa Wall. Il est épineux jusque vers l'âge de dix à quinze ans ; puis , peu à peu, les épines disparaissent. C'est une des essences les plus répandues au Tonkin et qui forme des peuplements homo- gènes dans les régions relativement sèches ; en fait, un des bois intéressants d'Indo-Chine et existant en abondance. Les autres bois précieux, Sindoj-a, etc., sont en voie de disparition au Tonkin. M. le Président voudrait que l'on prenne de plus en plus l'habitude d'introduire en France des bois de nos colonies. Il existe aussi, en Indo-Chine, des Juglans ; et, somme toute, nos colonies pourraient suffire à combler le déficit résultant de la disparition des vieux exemplaires de Noyers en France. M. Capus rappelle des souvenirs personnels, et dit qu'au- trefois des spécialistes étaient à la recherche, pour l'ébénis- terie, des loupes de Noyers dans les forêts tonkinoises. Ces EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 201 loupes avaient une très grande valeur. On en rencontre éga- lement chez les Lagerstrœraia. M. le Président signale qu'il existait autrefois, en Nor- mandie, de très gros Noyers. Cette essence paraît être main- tenant en voie de disparition dans le nord-ouest de la France, et il est difficile de savoir si cela est dû à un changement climatérique ou au développement de maladies -cryptoga- miques. M. Aug. Chevalier fait une communication sur « les prin- cipales espèces et variétés de Caféiers à cultiver dans nos colo- nies d'Afrique et d'Asie » ; elle est appuyée par de nombreux documents photographiques. Beaucoup d'espèces de cofjea existent en Afrique tropicale occidentale ou orientale. Elles sont très variables d'aspect et de taille, depuis le C. excelsa A. Chev., qui atteint quinze à vingt mètres, jusqu'au C. humilis A. Chev.. qui ne donne que trois paires de feuilles et quelques fruits. A Sierra-Leone et en Guinée, c'est le C. stenophylla ; à Libéria et a la Côte d'Ivoire, les C Uberica et C. canephora ; au Congo et au Ga- bon, C. excelsa, C. canephora var. robiista. M. Rivière rappelle qu'arrivait autrefois en Algérie, par caravane, un café venant du Soudan central et non d'Arabie. Coffefa robusta. — Cramer s'est fait, à Java, l'apôtre du robiista, et est parvenu à faire adopter ce type qui est main- tenant le plus cultivé. C'est une forme du C. canephora Pierre, espèce très polymorphe, comprenant un nombre considérable de formes. M. Cramer, à Java, s'est efforcé de sélectionner ces formes et de fixer des types homogènes par la création des lignées pedigrees qui sont soigneusement isolées. Le C. robusta présente l'inconvénient de se dénuder, et il faut généralement le recéper au bout de six ou sept ans. Le greffage, utilisé d'abord comme moyen de lutte contre le terrible cryptogame Hemileia vdstatrix, pourrait être employé pour la propagation des types supérieurs. Le C. excelsa A. Chev. est également polymorphe, un petit échantillon reçu de la maison Vilmorin et semé par M. Borel au Tonkin, vers igo/j, a donné sur sept plantes, cinq types différents. On ne sait pas encore s'il faut, au Tonkin, subs- tituer définitivement le C. excelsa au C. arabica. Le café du Tonkin devient, d'ailleurs, très coté et s'améliore de plus en 202 BULLETIN DE LA. SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION plus. Les bonnes provenances ont le goût du « Harrar » (Djibouti) qui est le meilleur café du monde. Le C. excelsa présente parfois une certaine difficulté dans le déparchage ou dépulpage. Il est souvent difficile de faire accepter une nouvelle sorte de café. Il y a une question de goût et l'éducation du con- sommateur est à faire. D'autres types seraient également à essayer au Tonkin : le C. canephora var. Konilou, C. canephora var. Uganda, C. arnoldiana, etc. Le C. liberica, qu'on croyait résistant à l'Hemileia, est main- tenant atteint par cette maladie ; il existe cependant un hy- bride liberîca x arabica considéré comme très résistant. Le café de Rio-Nunez (C. stenophylla) est à petits grains peu abondants. Une forme cultivée de C. arabica, le « marago- pipe )) est apparue brusquement au Brésil et se reproduit par- faitement de semis. Pour le planteur de café au Tonkin, il y a une culture toute nouvelle différant entièrement de celle pratiquée au Brésil. Culture soignée, avec labours, binages et fumures im- portantes. Il faut aussi lutter contre les Insectes, notamment contre le « Borer » qui creuse des galeries dans le bois. La production peut atteindre de 600 grammes à un kilo- gramme par plante. Les gelées font parfois leur apparition au Tonkin, le thermomètre descendant au voisinage de 0°. Le C. arabica s'est généralement bien comporté à ce point de vue, ainsi que certaines variétés du C. canephora, tandis que le liberica et d'autres formes de canephora ont souffert. L'acclimatation a, évidemment, un rôle à jouer. L'association caoutchouc et café n'a pas plus réussi en Cochinchine que partout ailleurs. La plante la mieux adaptée pour l'ombrage des jeunes plants de Caféiers, est le Leucaena glau.ca Benth ; Légumineuse donnant une floraison très abon- dante et pouvant fournir un fourrage et surtout un engrais vert. On fait souvent, la première année, une culture de Te- phrosia Vogelii Hook. f., autre Légumineuse que l'on enfouit comme engrais vert. M. Borel a publié, sur la culture du café au Tonkin, un ouvrage de très grande valeur au point de vue pratique. Le secrétaire : A. Meunissier. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 3o3 VIP SECTION : AQUARIUMS ET TERRARIUMS Visite des collections de M. Lefebvre, a Nogent-sur-Marne Les promenades-conférences organisées en igiS et 1914 aux aquariums de M. Lefebvre, à Nogent, avaient laissé à certains de nos collègues de si agréables souvenirs, que le projet de renouveler cette visite sicientifique séduisit tous les membres de la Section. En vain, M. Lefebvre objectait-il un changement de local, une installation nouvelle, un manque de charbon qui, pendant la guerre, et même dans la suite, devint funeste à tant d'élevages ; nous fîmes violence à sa modestie, et ce fut sagesse. Le 28 avril, M™*' le docteur Phisalix, M"^ Baudains, MM. Fabre-Domergue, Roumiguier, Moinet, de Scey-Montbéliard, Dode, docteur Polaillon, docteur Pellegrin, Duriez, Leblanc, Debreuil, Delacour, de Sainville, abbé Fou- cher, etc., se rendirent rue Cabit, 7, à Nogent-sur-Marne, au nouveau domicile de M. et M™^ Lefebvre, qui reçurent leurs collègues avec le plus aimable empressement. Les présentations terminées, la visite des aquariums donna lieu à de nombreuses et fort intéressantes explications, tant sur l'installation des appareils de chauffage que sur le choix des Poissons, la facilité de reproduction et la nourriture appro- priée à chaque espèce. Une galerie longue de plus de six mètres sur une largeur de I m. 60, complètement vitrée et exposée pendant la jour- née entière aux rayons solaires, contient trente aquariums superposés sur une triple rangée de supports en fer ; une rampe de gaz longe chaque aquarium et peut apporter un chauffage artificiel en cas de brusque refroidissement de la température ; les aquariums placés près du sol sont d'une plus grande contenance que ceux de la seconde et troisième rangée, mais tous sont garnis de plantes vertes disposées avec art et forment un ensemble vraiment gracieux. M. Lefebvre possède un grand nombre de « Télescopes », de couleurs variées, quelques-uns ont une tête dont la confor- mation ressemble à celle d'un bull-dog ; des « queues de voile » à nageoires tellement longues que leur possesseur peut difficilement se maintenir en équilibre ; d'autres n'ont plus de nageoires dorsales, mais par contre, leurs yeux, tour- 204 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION nés vers le ciel, leur donnent l'aspect le plus bizarre qu'il soit jDOSsible d'imaginer. Non loin de ces curieux monstres, le regard est attiré par de magnifiques petits Poissons, aux reflets d'arc-en-ciel, ce sont des Combattants que nous sommes toujours heureux d'admirer. Parmi de belles séries de Cyprinodontidés, on re- marque tout spécialement des Gîrardinus Guppyi, plusieurs va- riétés de Xyphophorus, des Pœcilia reticulata ; parmi les autres espèces : Danîo rerio, Osphromeniis, Trichopterus et Macropodes. La famille des Cyprinidés est représentée par le Barbus py- ropteriis des Indes ; on peut encore signaler des Acaras, un Axolothl blanc, et plusieurs familles de noirs, en ponte, et de nombreuses variétés de petits Cyprins exotiques. Plusieurs années d'études pratiques ont permis à M. Lefebvre de trouver la nourriture la plus favorable à la prospérité de ses Poissons ; aux jeunes alevins dans la première huitaine de l'éclosion, il donne comme habitat une eau chargée d'Infu- soires ; le Télescope est un gros mangeur, absorbant tout ce qu'on veut bien lui donner : vers de terre sans odeur, vers de vase, rate râpte, rix cuit, daphnies, etc.. M. Lefebvre varie la nourriture selon l'époque et conseille de conserver les Daph- nies en serre, l'hiver, dans des bassins en ciment ou dans de simples baquets de bois ; l'amateur de Poissons aura ainsi, sous sa main, un aliment parfaitement choisi pour les hôtes de ses aquariums. Tout en regrettant de ne plus pouvoir admirer la mervei- leuse installation de la rue Saint-Quentin, que les vicissitudes de la guerre avaient en partie détruite, les collègues de M. Lefebvre tinrent à le féliciter des efforts tentés pour refaire sa collection de Poissons exotiques sur de nouvelles bases ; l'exposition de la maison et du jardin donne une possibilité d'agrandissement que l'expérience de M. Lefebvre saura uti- liser ; nous nous plaisons à espérer le voir bientôt aussi ardent propagateur que par le passé, d'autant qu'admirablement secondé par le dévouement et l'habileté de M™® Lefebvre, dont tous les visiteurs connaissent l'aimable accueil, il sait d'avance qu'un brillant succès récompensera ses efforts. L'abbé G. Foucher, L'Imprimeur-Gérant : G. LANGLOIS. CHATE.VUROUX. — IMPRIMERIE LANGLOIS Le Secrétaire e^énéral a Thonneur d'informer MM. les Membres de la Société et les personnes qui désireraient l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siège de la Société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. E^ JUIi§T»lBlITIO?V Graines offertes par M. GAGE, superintendant du Jardin royal botanique de Darjeeling (Inde). Bo^hmeria ■platyphUla. Betula Bhojpaltra. Eriobotrya Kookeriana. Fraxinus foribunda. Indigofera dosua var. tomentosa. .Rhododendron arboreum. Salix oreophila. Trachycarpus Martianus. Graines offertes par M. BOIS Onopordon illyricum L. var. cardunculus. Graines offertes par M. MOREL. Agathœa cœlestis. Angelica archangelica. Aialia sinensh. Biota aurea. Castanopsis hystrix. Chionanthus virginica. Cratœgus Carrierei. Cytisus sempervirens. Dimorphotheca aurantiaca. Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus globulus. Galtonia candicans. Halesia corymbosum. Heuchera sanguinea. Impatiens Sultani. Polyffonum Baldschuanicum. Séquoia gigantea-. Tamariz africana. Tamarix japonica. Chamœrops excella. Escholtzia. Leucanthemum (Etoile d'An- vers). Spirœa astilboides. Pineenecticia tiiberciilata. Acacia cuîtriformis. Mimosa sp. ? Bignonia echinata. Graines offertes par le Gouver- nement général de l'Algérie et par le Jardin botanique de Sydney. Chloris gayana.. Graines offertes par M. A. CHE- VALIER. Noyaux de Amygdalus Daiii- diana (Pêcher sauvage des montagnes de l'Annam). Pépins de Pommiers et de Poi- riers sauvages de l'Annam. Salicoinia betacea. Graines offertes par M. JEAN- SON. Lagenaria défera. Zinnia mexicana. Graines offertes par M. PLA- NIOL. Dolichos sinensis, fourrage pour régions sèches (Midi et S.-O.). Graines de Buklandia popuînea. Graines d'Oseille patience. Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Semences sélectionnées de Soja hâtif, .récoltées en France, variétés Wilson, Virginia, Hollybrook, 5 francs le litre, franco. Oies de Toulouse, grandes races, sujets de l'année, issus de parents primés. M. Cabanat, à Nougaroulet (Gers). Elevage contenant plusieurs milliers Volailles et Lapins, visible tous les jours : Poules : Wyandottes blanches, 'W^yandottes argentées, Léghorn blanches, Minosque, Bresses noires, Faverolles, Cane'' Rouen foncées, Coureurs-Indiens, Pékin, Duclair, Oies Toulouse, Dindes noires. Reproducteurs de race pure, premier chois, élevés en grande liberté. Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Cham- pagne, Angoras Islancs, noirs, havane, Fauves Borgogne, Géants noirs. Géants blancs, Vendée, sujets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de Retz, à Chambourcy [téléphone : 15] (S.-et-O.). Gare Saint-Germain. Deux njâles Amherst, adultes, parfaits, à échanger contre femelle même espèce et une Vénérée. — "A céder ou échanger, beau Chien mâle briard (long poil), trois ans, très bon de garde.' M. Duriez, 44, boulevard Henri IV, Paris. . . Lapins Papillons et Béliers bleus, jeunes et adultes. M. de Boudard-Olonne, La Robine, par Loriol (Vaucluse). Chiots de 1"^ classe, parents champions : Câirn et White (West Highlacd Terriers). M. A. -H. Scott, Furze Coeek, Bosham, Susses, Angleterre. DEMANDES 'Dix à douze couples Pigeons bizets, vigoureux et choisis. M. Marret, 5, boulevard MoB-tmartre, Paris. SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANCE RECONNUE D'UTILITÉ PUBLIQUE Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : i° à l'in- troduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 2° au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et une cotisation annuelle de 3 5 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de 260 francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des. animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement; la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de 20 francs pour les deux. 1 CIIATE.VUROUX. — IMPRIMERIE I.VKGLOIS BULLETIN DE LA. DE FRANGE (68* année) N° 12 — DECEMBRE 1921 SOMMAIRE Pages. Actes de la Société d'Acclimatation soB Liste des nouveaux membres ao5 Extraits des procès-verbaux des Séances de la Société : Séance générale du 9 mai 19a i 307 VIP Section : Aquariums et Terrariums. — Séance du 24 mars 1921 aiS Table des matières. Un numéro, 2 fr. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50 AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'ACCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEYJIRD SAINT-GERMAIN, PARIS (YIP) / Secrétaires BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1921 Trésident, M. Edmond PERPaEB, Membre de l'Institut et de l'Académie de Médeoiiii; î rofesseur aa Mnsénm d'Histoire naturelle, Paris. ; MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle. 55, rue Oucie.r, Paris ; l D' Chacveau, Sénateur de la Côte-d'Or, 225, boulevard Saint-Germaia. Pans ; Vice-Présidents -, Muhat (le prince Joachim), Député, 28, rue de Monceau, Paris ; Anthodaud (le baron *A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 6i». rue de 1» Pompe, Paris. Secrétaire général, M. Maurice Loieb, 1£, rue du Four, Paris. ( MM. J.Ckepin, 55, rue de Verneuil, Paris (Séances) ; V Cn. Deishevil, 25, rue de Châteaudun, Paris {Intérieur) ; j J. Dei.acour, à Clères (Seine-Inférieure) {Etranger) ; \ Abbé G. FoccH£i!, 24, ru© Cassette, Paris (Conseil). Trésorier, M. le D' Sediixotte, 6, rue de l'Oratoire, Paris. Archiviste-Bibliothécaire, M. Philibert de Cleemont, 29, rue Tergniaud, Paris, XIII'. Membres du Conseil MM. A. Chappellieiî, 80, boulevard Saint-Germain, Paris. le D' P. Marchal, Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut National Agronomique, 45, m» de Verrières, à Antony (Seine) le D' Lepeikce, 62, me de la Tour, Paris. Mailles, me de l'Union, La Aarenne-Saint-Hilaire (Seine). le D' E. Teottessaet, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue Cuvier, Paris. Lbcomte, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, rue des Boolea, Paris. ' P. Caeié, 40, boulevard de Confcelles, Paria. L. RoTJLB, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris. P. Kestneh, Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Ribera, Paria. R. Le Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris. Baeeiol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie du P.-L.-M., 40, rue dea Martyrs, Paris. M. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles; Paris. Dotes des Séances générales et du Conseil POUR L'ANNÉE 192 1 SÉANCES GÉNÉRALES à 3 11., ICS luluUS.... Vi' Sectios, Colonisation, ;à oh., .les jeudis VII° Section, Aquariums, Terrarnims, les jeudis Sous-SECTioA d'Okmtiioi,ogie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), à 3 h., les troisièmes jeudis Janvier Fcvricr 'lîdrs Avril Mai 3o 12 20 (') •9 Novembre 7 21 10 24 e) 17 Décembre 10 2.'l i3 20 7 lO 1 7 J 2 1 10 -2/,(') I 7 1 1 25 i'i 28 H 2. 5 ■ 8 . ■ 22(0 i5 (1) A 8 h. 3/4 du soir. (2) A 5 heures du soir. (3) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le lundi 19 décembre, . a 3 heures. SÉANCES DU Conseil, à A h., ÏCfi mercredis Janvier Février Mars Avril Mai Novembre Décembre! '9 16 ' 16 20 25 16 i4 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin- La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite- Tonte demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 1 franc» montant des jfrais de réimpression dej nouvelles bandes adresses. w r ACTES DE LA SOCIETE D'ACCLIMATATION Distinctions honorifiques Notre collègue, M. Jacques de Vilmorin, a été nommé membre de l'Académie d'Agriculture. L'Académie des Sciences (Médecine et Chirurgie) a dé- cerné un prix Montyon de 2.5oo francs à notre collègue M. Emile Roubaud pour ses travaux sur le paludisme en France. Notre collègue, M. R. Pauwels, a été nommé chevalier de l'ordre de Léopold par S. M. Albert P"". LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES PRESENTES PENDANT LES VACANCES ET A LA SEANCE DU CONSEIL DU i6 NOVEMBRE i(j2i MM°^* Cadet (Marie), 17, rue de Choiseul, à Paris (2"). M. T., pré- senté par MM. Loyer, Roumiguier et Debreuil, Delagarde (Jeanne), io5, faubourg Saint-Honoré, Paris (8'). M. T., présentée par MM. Perrier, d'Hébrard de Saint-Sul- pice et Loyer. Marliave (Alice de), à Trully (Rhône). M. T., présentée par MM. Decoux, Loyer et Debreuil. Piver (Marie-Alice), 107, bd Pereire, Paris (17^). M. T., pré- sentée par M"^ Paul Biollay, MM. Debreuil et Loyer. SviATOPOLK CzETWERTiNSKY (la princesse Catherine), 48, avenue Duquesne, Paris (7"). M. T., présentée par MM. Joseph Crepin, Debreuil et Pierre Crepin. BULL. SOC. NAT. ACCL. FR. 1921. 12 .206 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ^AT10NALE d'aGCLIMATATION Tenicheff (la princesse Marie), artiste, /j8, avenue Duquesne, Paris (7®). M. T., présentée par MM. Joseph Crepin, De- breuil et Pierre Crepin. MM. AvMER de la Chevalerie (comte Jacques), 4i, boulevard de Là Tour-Maubourg, Paris (7"). M. V., présenté par MM. Bois, Loyer et Debreuil. Barthélémy (Raymond), administrateur des Services civils de rindo-Chine, au Laos. M. T., présenté par MM. Mangiii, Chevalier et Miéville. BoREL (Marins), planteur, président de la Chambre d'Agricul- ture du Tonkin, à Mont-Bavi, par Sontay (Tonkin). M. Y., présenté par MM. J. Crepin, Pierre Crepin et Debreuil. Cambessédès (Jean), 18, boulevard Arago, Paris (iS""). M. T., présenté par MM. Perrier, Debreuil et Loyer. Crémieux (Eugène), avocat à la Cour de Paris. M. T., 17, place des Etats-Unis, Paris (16^), présenté par M"^ B. Willard, MM. Debreuil et Loyer. Darlu (Maurice-Eugène), secrétaire d'Ambassade, 35, rue de la Bienfaisance, Paris (8*). M. T., présenté par MM. Perrier, d'Hebrard de Saint-Sulpice et Debreuil. Douay (René), juge de Paix au Quesnoy (Nord). M. T., pré- senté par MM. Perrier, Goffart et Debreuil. Fomento GERAL de Angola, rua dos Fanqueiros, 12-2°, Lis- bonne (Portugal). M. T., présenté par MM. Loyer, Debreuil et Crepin. GuiLLOU (Alfred-Clément-Henri), propriétaire, à Belvédère, par Roquebillère (Alpes-Maritimes). M. T., présenté par MM. Perrier, Gallois et Loyer. Lameth (Henri de), 62, rue Pierre-Charron, Paris (8^). M. V., présenté par M""" de Lameth et MM. de Guerne et Loyer. Le Bleu (Jean), chef de bataillon, commandant le premier ba- taillon de Chasseurs à pied à Wissembourg (Bas-Rhin). M. T., présenté par MM. le prince J. Murât, J. Crepin et P. Crepin. Lemercier (L.), propriélairc-cullivateur, à Frichemesiiil, par Clères (Seine-Inférieure). M. T., présenté par MM. Perrier, Delacour et Debreuil. EXTRAITS UES PROCES- VERBAUX DES SEANCES L>E LA SOCIETE a07 Lemesle (Eugène), industriel métallurgiste, 17, rue Letellier, Paris (i5*). M. T., présenté par MM. Piédallu, Chevalier et Debreuil. Mail (Raoul-Fernand), herboriste, rue Thiers, 76, au Havre. M. T., présenté par M™* A. Normand, MM. le docteur Pel- iegrin et Loyer. Marsden (J.-W.), the Bungalow bank's Lane, Heysham Har- bour (Lancs), England. M. V., présenté par MM. Delacour, Debreuil et Loyer. Merle (Claudius), villa Antoinette, avenue Félon, à Juan-les- Pins (Alpes-Maritimes). M. T., présenté par MM. Loyer, De- breuil et P. Crepin. Pardé (Léon), conservateur des Eaux et Forêts, directeur de l'Ecole Forestière des Barres, à Nogent-sur-Vernisson (Loi- ret). M. T., présenté par MM. Bois, J. de Vilmorin et De- breuil. Pradines (Paul de), colon au Maroc, Es-Sahel, par Casablanca (Maroc). M. T., présenté par MM. Debreuil, Pierre Crepin et Joseph Crepin. Rochon-Duvigneaud (André-Jean-François), docteur en méde- cine, ophtalmologiste de l'Hôpital Laennec et de la Fon- dation Rothschild, 3i, avenue Victor-Hugo, Paris (16*). M. T., présenté par MM. Debreuil, Loyer et le professeur Roule. Roux (Pierre), vétérinaire-inspecteur. Abattoir public de Ren- nes (Hle-et-Vilaine). M. T., présenté par MM. Dechambre, Moussu et Debreuil. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ SEANCE GENERALE DU 9 MAI 1921 Présidence de M. Paul Kestner, Membre du Conseil. M. le Président souhaite la bienvenue à M. le docteur José Gil Fortoul, Ministre du Venezuela à Paris, et le remercie d'être venu apporter l'autorité de sa présence à la communi- 208 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION cation portée à l'ordre du jour, de son compatriote, M. le docteur Tejera ; il salue, également, M. A. Posse, attaché commercial de la Légation du Venezuela, M. le professeur J. Risquez, consul général vénézuélien en Angleterre, MM. les docteurs Mendez, Aguerrevere et Diaz, présents à la séance. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. Généralités L'Ambassade de Belgique à Paris nous communique un extrait de l'ordonnance du 6 décembre 191 2, sur la régle- mentation de la chasse au Congo belge ; bien des parties de cette réglementation seraient utiles à imiter dans nos co- lonies. M. J. Prades, garde général des forêts à Hanoï, nous adresse deux brochures : « La fête de l'Arbre », projet de statuts et « projet d'organisation administrative et forestière au Tonkin ». Notre collègue M. A. Piédallu dépose sur le Bureau un re- cueil de poésies, dont il est l'auteur (musique de M. Cadier) intitulé « Chantons les Saisons ». Nous souhaitons que ces chants, d'une note attendrie et joyeuse, deviennent vite popu- laires. Mammalogie (( The American Bison Society », en nous annonçant la réception de notre Grande médaille, nous informe, officiel- lement, que la protection de l'Antilope furcifère, qui est en danger d'extinction, vient d'être décidée et que des jeunes seront placés à Wichita (Oklahoma). Le domaine des Vaulx-de-Cernay nous fait savoir qu'il vient d'acquérir de M. Vaillant de Guélis le troupeau de Mou- tons de race charmoise que celui-ci exploitait à Villatte (Cher) depuis iSSg. Ornithologie A propos des Hirondelles apprivoisées par M. Plocq, dont il a été question dans le procès-verbal du 10 janvier 1921, EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 20Q M. Petit dit que, pour son compte, il n'a parlé que d'une Hi- rondelle de Cheminée, mais il est confirmé que M. Plocq a également dressé une Sterne ou. Hirondelle de mer. M. Jacque Ditte écrit d'Arcachon : u Cette année, j'ai aperçu la première Hirondelle le samedi saint (26 mars) et le même jour, j'ai vu une Huppe, oiseau devenu trop rare, hélas ! et que je n'avais pas rencontré depuis plusieurs an- nées. On me dit, dans le pays, qu'il en vient, chaque prin- temps, un couple qui niche toujours dans les mêmes parages. J'ai noté le premier Coucou le i5 avril et le premier Rossi- gnol le 16 avril. M. d'Hébrard de Saint-Sulpice signale, le 7 mai, qu'en février il a remarqué dans le jardin du Champ de Mars, à Paris, un Cardinal gris à huppe rouge {Paroaria cuciillata). H se portait très bien, était très alerte, mangeait sans s'effrayer et vivait avec les Merles. Tous les gardiens l'ont vu, aussi, mais depuis trois semaines, il a disparu. H paraissait gai, bien acclimaté et peu frileux. M. le Président donne la parole à M. Tejera pour sa com- munication sur « Les Aigrettes au Venezuela ». M. le docteur Tejera est venu en France en mission officielle pour étudier la question des sérums et des vaccins, le Gouvernement véné- zuélien devant créer un Institut de sérothérapie à Caracas ; ce n'est qu'incidemment qu'il veut bien nous donner des renseignements sur la récolte des plumes d'Aigrettes dans son pays et c'est en toute indépendance qu'il nous appren- dra ce qu'il sait sur cette question. Les Aigrettes, dit M. Tejera, abondent surtout dans la ré- gion du Venezuela connue sous le nom de Los Llenos, d'une superficie d'un demi million de kilomètres. De juillet à août, et parfois septembre, cette immense étendue, 011 paissent d'innombrables troupeaux, est inondée, mais il reste d'im- portantes parties surélevées, formant autant d'îles où se trou- vent les fermes. C'est là qu'émigrent, régulièrement, les troupeaux et les bêtes sauvages et que se rassemblent les Aigrettes. Comme les Hirondelles, ces Oiseaux reviennent toujours aux mêmes endroits, nommés « garceros », qui sont peu éloignés des fermes où elles nichent. Jusqu'en igoS, on tuait les Aigrettes pour leur enlever les plumes ; plus tard, 2IO BULLETIN DE LA^ SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION une loi défendit la chasse de ces Oiseaux et, actuellement, des sanctions très sévères ayant été édictées, la fâcheuse ha- bitude de tuer les Aigrettes a disparu ; toute la récolte se fait en ramassant les plumes tombées. Les propriétaires de garceros ont compris leur intérêt ; ils sont devenus les plus zélés protecteurs des Aigrettes et font garder leurs héron- nières par des hommes armés tout le t-emps que dure la ré- colte des plumes, c'est-à-dire d'août â décembre. La surveil- lance est, d'ailleurs, facilitée par le rassemblement, à cette époque, des Oiseaux et leur proximité des fermes. Le Vene- zuela exporte, chaque année, i3 à i5.ooo kilogs de plumes d'Aigrettes qui représentent un chiffre d'affaire approxi- matif de dix millions de francs. Dans cette quantité, la plume appelée « crosse » n'entre que pour six ou huit pour cent. Depuis quelques années, le chiffre des exportations augmente régulièrement. La conclusion de M. Tejera est que dans son pays les lois qui protègent les Aigrettes sont des plus efficaces. Le Président remercie et félicite M. Tejera qui, grand ami de la France, ainsi que Madame Tejera, s'exprime si claire- ment en français ; il est heureux d'apprendre, officiellement, que les Aigrettes sont, maintenant, efficacement protégées au Venezuela et il souhaite que les autres pays, importateurs de plumes pour parure, suivent Cet exemple de prévoyance et de bonté. La communication de M. E. Tejera paraîtra, in extenso, dans la deuxième partie de la Revue, « l'Oiseau » M. le comte Delamarre fait une communication sur la co- lonie de Freux {Corvus frugilegus) existant en Eure-et-Loir dans le parc du château de Cambray, qu'il a observée, le 7 mai 1921, avec MM. Chappellier et Pierre Marié, au cours d'une destruction à la carabine et au fusil, dirigée par M. le baron de Cambray. Un nombre important de gésiers de jeunes Freux sortant du nid et quelques gésiers d'adultes ont été rap- portés, dont le contenu sera analysé par MM. Chappellier et Pierre Marié. Un certain nombre de jeunes ont été conservés vivants, pour l'étude de la dénudation du tour de la base du bec. Cette « corbcautière » date d'environ 25 ans. De igoi à 1908, on y a tué 18.699 Freux ; de 1909 à 191A, on en a tué annuellement de 2.890 (maximum) à 3.445 (minimum), les EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 2 1 I cliiffres annuels de destruction allant en décroissant. Après la guerre, en 1920, le chiffre des Freux tués à Cambray est remonté à 3.076, chiffre sensiblement égal à celui de 1906, où il en avait été tué 3. 016. Avant l'établissement des Freux à l'état sédentaire dans cette station, il y avait de fréquentes et graves invasions de Hannetons (Melolontha vulgaris) qui ont disparu depuis que les Freux y nidifient en colonie. En revan- che, les Orties prospèrent de façon fâcheuse sous les arbres à nids et l'on a compté sur un même Chêne jusqu'à 5o et 60 nids. Le 7 mai, M. Delamarre en a compté 43 sur un seul Orme. Les Orties font grand tort au taillis. M. de Cambray, dit-il, estime que si les Freux ont leur uti- lité en cette saison, ils sont nuisibles aux emblavures d'au- tomne et qu'on doit en limiter le nombre, d'où les destruc- tions qui sont faites chaque année à Cambray. Aquiculture M. le professeur Gruvel présente des Poissons et des Crus- tacés tranportés de Madagascar à Paris, en chambre froide. Les explications données par notre collègue peuvent se résu- mer comme suit : Les membres de la Société qui ont assisté au déjeunr amical du i4 avril dernier se souviennent avoir goûté des produits de Djibouti conservés en boîtes soudées. Ceux présentés aujourd'hui, sont venus de Tamatave à Mar- seille par bateau frigorifique ; de Marseille à Paris, dans le fourgon du rapide du soir, tout simplement, et sont, depuis leur arrivée à Paris (5 mai 1921) entreposés dans une chambre à — 5° de l'Entrepôt frigorifique des Halles Centrales. Les Langoustes reçues appartiennent à trois espèces diffé- rentes dont les plus abondantes sur la côte orientale sont •: Panulirus penicillatiis Olivier et PanuUrus Burgeri de Haan. La troisième, qui n'avait encore jamais été signalée sur cette côte, est Panulirus japonicus, v. Siebold, variété indo-faricaine. Ces Crustacés sont accompagnés d'un lot important de Crevettes (Palaemon dispar, v. Martens), très voisine de notre <( Bouquet » national (Palaemon serratus) et d'une caisse en- tière de Poissons appartenant, en partie du moins, au genre Diagranima. Les Crustacés ont été simplement cuits à l'eau de mer, refroidis lentement et placés entre des couches de glace pilée. 2 12 BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION Les caisses ont été fermées et mises en chambre froide dans , le paquebot « Ville d'Arras », de la Compagnie Havraise Péninsulaire. Les Poissons ont été vidés de leurs viscères, placés entre des lits de glace et également mis en chambre froide dans le même navire. Toutes ces caisses parties le lo avril de Tama- lave sont arrivées le 3 mai à Marseille, transportées le 4 dans le fourgon du rapide de Paris, grâce à la bienveillance de M. Mugniot, Ingénieur en chef de l'Exploitation du P. L. M. et sont arrivées à Paris le 5 au matin. Au moment de leur arrivée, il y avait déjà une fonte importante, les caisses cou- laient. Cela était dû à la température assez élevée qui régnait dans le fourgon pendant le trajet. Ces caisses transportées rapidement à l'entrepôt frigorifique des Halles Centrales, grâce à la bienveillance du directeur M. Moursor, ont été placées dans une chambre à moins 5°. Ouvertes le 6 à cinq heures du soir, les Crustacés et les Poissons qui y étaient contenus ont fait, par leur admirable conservation, l'étonnement des spé- cialistes de l'entrepôt frigorifique. M. Gruvel fait constater, en ouvrant une Langouste, l'état parfait dans lequel elle se trouve encore aujourd'hui, 9 mai. La question de la conservation est résolue. Elle ouvre de vastes et intéressants horizons à nos produits marins coloniaux. Il reste à envisager le point de vue économique : qualité des produits et prix de revient. Ce sont là des questions très im- portantes qu'il ne nous est pas permis de résoudre en une seule fois et sur laquelle nous reviendrons bientôt. M. le Président remercie M. Gruvel d'avoir fait connaître, à la Société d'Acclimatation, l'arrivée des produits marins de Madagascar ; il le félicite de poursuivre ses efforts avec une si heureuse persévérance. Le succès qu'il vient d'obtenir fait bien augurer de l'avenir et grâce à lui, bientôt, peu-être, nous pourrons profiter de nouvelles ressources alimentaires prove- nant de nos colonies. Entomologie M. le comte Delamarre fait connaître les caractéristiques de l'invasion de Porthesia chrysorrhaea qu'il a observée, le long de la ligne du chemin de fer de Paris à Tours par Vendôme, entre Epinay, Brétigny et Voves, sur des Chênes, Ormes, Epines noires et blanches, Ronces, etc.. R\TH\riS DES PftOCKS-VERBAlX DES SEANCES DE f,A SOCIETE 2(3 Botanique MM. C. et G. Rivière présentent et offrent deux fruits du Cocotier dit des Séchelles ou des Maldives, Lodoicea Sechel- larmn Labill., connu sous le nom vulgaire de « fesses de nègre ». L'un est bilobé, l'autre trilobé, mais on en trouve de quadrilobés et même multilobés, de forme plus ou moins allon- gée et parfois très volumineux et de fort poids. La maturité de ces fruits exige plusieurs années. Le magnifique et rare Palmier flabelliforme est strictement confiné dans trois petites îles de l'archipel des Séchelles. Malgré de nombreuses ten- tatives, notre horticulture n'a jamais réussi l'éducation com- plète de cette espèce si délicate : on obtient même rarement une germination plus ou moins éphémère. Nous avions demandé des variétés de Soja et des rensei- gnements sur la culture de cette Légumineuse en Chine, au 11. P. Courtois. Notre collègue nous écrit de Zi-ka-wei, près Changaï : « Je pars explorer une région montagneuse à quel- ques centaines de kilomètres d'ici, mais dès mon retour, en août, je vous enverrai des variétés de Soja, avec leurs modes de culture. Dans la région où je vais, on cultive des Poires grosses, mais sans goût remarquable, en les enfermant, indi- viduellement, dans des sachets de papier huilé ; on y cueille aus.si les Prunes toutes vertes, à peine à leur taille définitive et on les fait mûrir en les laissant tremper toute une nuit, dans l'urine. Cela leur donne une belle couleur et un goût délicieux, au dire des Chinois qui en ont mangé ; moi, je veux ignorer ces délices-là... ». Nous avions, également, demandé des graines de Soja en Amérique. M. Fairchild, membre correspondant de la Société, Directeur du Bureau of Plant Industry, nous envoie de Washington un lot très intéressant de 28 variétés. Au sujet du Soja hispida, M. Gustave Rivière rappelle que lorsque cette plante est cultivée dans des sols fertiles, elle s'élève à environ un mètre de hauteur et produit surtout des tiges et des feuilles, mais peu ou point de fruit, tandis que dans les terres sablonneuses et maigres, elle prend beaucoup moins de développement mais donne des fruits, non pas en abon- dance, car les gousses ne renferment, ordinairement, que deux ou trois graines qui sont toujours d'un petit volume. Le rendement de la récolte en grains de cette Légumineuse 2l/l MLLLEIIN DE LA SOCUilK NAllONALF, I)' ACCI.IM \TATIOX est donc faible, même utilisuiil la variété de Soja d'Etampes, cultivée autrefois dans cette localité, par son distingué ami, feu Blavet, alors président de la Société d'Horticulture d'Etampes. M. G. Rivière ajoute d'autre part, que pour cuire les graines de Soja, il ne faut pas moins de trois heures. M. L. Ternier adresse du Calvados un article sur le Gui. Notre collègue estime, contrairement à l'opinion générale et malgré des faits probants, que le Gui n'est pas nuisible aux Pommiers ; qu'on en retire un certain profit par la vente en Angleterre au moment de Noël et qu'il conviendrait de rapporter l'arrêté ordonnant l'enlèvement du Gui. M. Ternier termine en disant qu'un de ses correspondants de Lunéville signale qu'au mois d'avril dernier, des bandes assez nom- breuses de Jaseurs de Bohême se sont cantonnées dans les grands arbres au sein des touffes de Gui. Au sujet d'une de ses excursions en Tripolitaine, M. Charles Rivière signale parmi les faits les plus intéressants, des obser- vations sur l'origine d'un café alors inconnu. En effet, en revenant vers le Nord, une caravane ramenant des Autruches destinées au Sultan de Constantinople, rapportait un café dont le petit grain et la forme attiraient particulièrement l'atten- lison ; de plus, c'était un excellent breuvage. D'après les indi- cations fournies par les caravaniers, ces grains avaient été ramassés sous de grands arbres, dans une région voisine du centre africain, c'est-à-dire au-dessous des savanes sahariennes. Révélation intéressante, confirmée, plus tard, par M. A. Che- valier, car on ignorait, alors, la présence du Caféier dans ce milieu géographique et surtout la nature véritablement arbo- rescente d'espèces de Caféiers, notamment, le beau Coffea cxcelsa. La caravane comprenait un troupeau d'Autruches, de belle race, certainement élevées en demi-domesticité et qui sui- vaient docilement et tranquillement la longue file de Cha- meaux, de gens et de bagages ; elles s'en éloignaient fort peu pour pâturer, tant gens et bêtes éprouvent, instinctivement, un certain malaise dans ce vide absolu du Sahara et un besoin de se sentir rapprochés. Suivant la saison, les Autruches pon- dent assez régulièrement en route et Metchnikoff désirait savoir si elles s'accroupissaient pour cette fonction et si, aussi, elles s'arrêtaient pour la défécation : j'ai pu lui fournir EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 2t5 des renseignemenls précis sur ces questions auxquelles il attachait une certaine importance, en raison de la constitution de certains organes. Le massif montagneux de Gauriau, en petite Kabylie, perdu dans ce désert, offre quelque intérêt ave^ ses Oliviers et quelques arbres fruitiers européens. Puis l'archipel d'oasis de Koufra, dont l'ensemble renferme un million de Dattiers, présente quelque valeur, quoique la Datte n'y soit pas de qualité supérieure. Envisagée au point de vue du climat, de la végétation et de ses ressourcés naturelles, la Tripolitaine doit être considérée comme de pauvre avenir. Climat saharien très dur, extrême absolu de chaleur, abais- sements marqués de température, manque de moyens d'arro- sage dans un milieu presque privé d'eau, du ciel, ce ne sont pas là des conditions agricoles bien favorables. L'avenir de la Tripolitaine n'est donc pas dans la mise en valeur de son sol, du moins dans l'ensemble de son territoire, et peut-être y a-t-il une dangereuse illusion en croyant que ce point géo- graphique se prête, uniquement, à l'établissement d'une ligne ferrée de pénétration trans-africaine. Pour le Secrétaire des Séances empêché : C. Debreuil. VIP SECTION : AQUARIUMS ET TERRARIUMS Séance du 24 mars 1921 Présidence de M""' le D' Phisalix Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. A propos de ce procès-verbal et de la communication de M. de Guerne, M. Debreuil lit une lettre de notre collègue M. Guillou qui demande quelques explications sur l'origine des modifications apportées par les Chinois au Cyprin doré pour obtenir les monstruosités dénommées Queue de voile et Télescope ; — « il est incontestable, dit M. Guillou, parmi les amateurs qui s'occupent de Poissons d'aquarium, soit à titre aiT) l'.rM.ETIN DE LV SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION scientifique, soit à titre ornemental, que le Télescope et le Queue de voile ne sont que des défomiations du Cyprin doré, déformations obtenues par les Chinois et les Japonais ». Les exemplaires que possèdent les amateurs sont les pro- duits de sélections rigoureuses opérées depuis un grand nom- bre de générations. Ce qu'il serait intéressant de savoir, c'est par quel procédé ont été obtenus les premiers types de Télescope et Queue de voile. Certains auteurs prétendent que le Télescope a été obtenu en plaçant le Cyprin dans un récipient présentant seulement une légère ouverture à la partie supérieure, d'autres pensent que toutes les déformations ont été obtenues en remuant et bousculant assez fortemnt les œufs un peu avant l'éclo- sion des alevins, ce qui aurait eu pour effet de créer diverses monstruosités sélectionnées ensuite soigneusement. Quoi qu'il en soit, dit en terminant notre collègue, il semble que la question ne soit pas tranchée, et il estime que tous les amateurs seraient reconnaissants au collègue éclairé qui voudrait bien soulever un coin de la... queue de voile... » M. Fabre-Domergue ne croit pas au récipient à faible ou- verture et encore moins aux œufs agités avant l'éclosion ; parmi les Poissons rouges qui nous arrivent d'Italie, certains offrent parfois des modifications exceptionnelles, modifications qu'il est facile d'utiliser pour en faire des « Télescopes » ou des « Queues de voile ». Par une sélection habile, on peut arriver à créer des variétés. M. Béguin-Billecocq dit qu'il en est de même pour les plantes d'ornement. AI. Dode ajoute que, dans la bibliographie scientifîqu'e allemande, il y a beaucoup d'observations publiées sur cette question et que celle-ci est tranchée aujourd'hui, dans le sens de la sélection des variations spontanées du Cyprin doré. M. Béguin-Billecocq nous entretient ensuite de l'installa- tion d'un Terrarium. Le terrarium, qui est pour les animaux teiTestres ce que l'aquarium est pour les animaux aquatiques, n'a pas encore en France la vogue qu'il mérite. C'est une mode nouvelle et charmante à introduire. Si le terrarium se prête admirable- ment aux observations scientifiques, il est aussi un objet de BIBLIOGRAPHIE 317 luxe que peuvent acueillir les salons les plus élégants. N'est- il pas, en effet, une serre en miniature où la fantaisie, le bon goût savent disposer plantes, rocailles, mousses ou sables pour en former des scènes allant du désert aride jusqu'à la rive de l'étang et à la prairie marécageuse, paysages animés par la présence d'animaux de formes et de couleurs variées. M. Béguin-Billecocq, après avoir exposé les principes géné- raux dont il faut tenir compte pour maintenir l'harmonie dans ce monde en miniature, donne une liste raisonnée de plantes et d'animaux : Tortues, Ophidiens, Lacertiens, Ba- traciens anoures et urodèles ^ le nombre en est considérable — qui consentent à s'adapter à la vie du terrarium. Le conférencier a vivement insisté auprès de son auditoire sur l'intérêt qui s'attache à l'établissement et à l'entretien d'un terrarium et l'a engagé à s'initier à cet art nouveau, lui promettant un succès qui dépasse souvent les espérances du début. M°* la Présidente remercie M. Béguin-Billecocq de sa com- munication, intéressante au double point de vue de l'amé- nagement du terrarium et des plantes et animaux qu'on peut y mettre. Lé Secrétaire : Henri Bruyère BIBLIOGRAPHIE Faune de France. — Vol. II . Oiseaux, par M. P. Paris, pré- parateur à la Faculté des Sciences de Dijon ; i vol. in-8° de 473 pages, avec 490 figures dans le texte, Paris 1921, Paul Lechevalier éditeur, 12, rue de Tournon. Nos Sociétés de Sciences naturelles, très éprouvées par la guerre, ont reconnu la nécessité de se grouper afin de mieux utiliser leurs forces ; de là, la création de la Fédération des Sociétés de Sciences naturelles dont fait partie la Société d'Acclimatation. 3lS HULLE'IIN DE LA SOCIÉTÉ >ATIO\AIE d' ACCFJMATATION L'un des premiers soins de la Fédération a été de créer un Office central de Faunistique, qui. sous la direction de M. P. de Beaiichamp, de la Faculté des Sciences de Dijon, a entreprisj la publication d'une « Faune générale de France », attendue depuis longtemps par les zoologistes auxquels manque cet ins- trument d'études indispensable et qui ne possèdent rieri de comparable à ce que sont. les « Flores » pour les botanistes. Cette Faune générale sera composée de onze volumes dont l'un est déjcà paru, c'est celui que M. Koehler, professeur h la Faculté des Sciences de Lyon a consacré aux Echinodermes. Le second volume a Les Oiseaux », que nous présentons aujourd'hui, est dû à M. P. Paris, dont chacun connaît la com- pétence en Ornithologie. Tous les Oiseaux, terrestres et aqua- tiques, signalés sur le territoire et les côtes de la France (y compris la Corse) et de la Belgique, ainsi que ceux de la pro- vince rhénane et de la Suisse occidentale, s'y trouvent étudiés d'une façon simple et claire. Des tableaux dichotomiques, des descriptions spécifiques concises, permettent l'identification rapide des familles, des genres et des espèces. Ils sont accompagnés de figures repré- sentant les caractères les plus saillants des Oiseaux étudiés. Enfin, pour chaque espèce, des notes brèves et intéressantes, indiquent l'habitat ou l'époque du passage, l'aire de disper- sion, le nombre, la couleur et la forme des œufs, etc. Tous les Oiseaux, sédentaires ou de passage même acci- dentel, sont passés en revue par M. Paris. Son livre est nécessaire à tous les naturalistes, il a une place toute indiquée dans la bibliothèque du savant ou de l'amateur, de l'éleveur ou du chasseur, de tous ceux qui sont curieux des choses de la Nature et qui aiment nos Oiseaux. M. L Une nouvelle publication vient de paraître, la Bévue de Zoo- technie, fondée par le docteur Henri de Roshschild, et dont les rédacteurs en chef sont MM. Dechambre, professeur aux Ecoles nationales de Grignon et d 'Al fort, et Voitëllier, professeur à l'Institut agronomique. Le but de cet organe est d'établir un lien entre les recherches zootechniques françaises et étrangères, entre la science zootechnique et les éleveurs, entre les éleveurs lîIHLlOGRAPIUE 219 eiix-inêmes, et de faire connaître à^l'étranger l'élevage français. JNos races animales, dotées de qualités incontestables, méritent d'être appréciées par la clientèle étrangère plus qu'elles ne l'étaient jusqu'ici. C'est vers ce but que la Revue de Zootechnie orientera une grosse partie de ses efforts. Elle s'attachera aussi à toutes les questions intéressant l'élevage et l'enseigne- ment et publiera des comptes rendus détaillés des concours et expositions. lilSTE nt:H HOtJSCUlPTEtJRH POtlK liE UJÈVEL.OPPEII1EKT DE liA l§OCIÉTÉ fiiotiisci*i|itioiis poiii* tO!3 1 MM. P. -A. PicHOT loo francs WoRMs DE RoMiLLY .... 5o f raiics i5o francs SUBVENTIONS Par décision, en date du G juin 1921, le Ministère de l'Agri- culture a accordé à la Société une subvention de 2.000 francs. Le Ministère de l'Instruction publique a également accordé à la Société une subvention de 100 francs. ÉTAT DES DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANGE pendant l'année 1921 NOMS DES DONATEURS OBJETS DONNÉS Ministère de l'Agriculture.., Ministère de l'Instruction pu BUQUE C. Debreuil (M°") MM. Del.vcour (J.) Debreuil (C.) Decoux (A) PiCHOT (P. -A.) PiCHOT (P. -A.) PiCHOT (P.-A.) Anonyme Gouvernement de la Républi que française Beille (professeur) Subvention de ; . . . 2 . 000 fr Subvention de 100 — Don de 3oo — Don de Don de loo — Don de 3o — Legs de 20 . 000 • — Legs de 20 actions du Jardin d'Acclimatation. Legs de 2 obligations du Jardin d'Acclimatation. Don de 100 — Une médaille de Vermeil. Graines. ETAT DES DONS 221 NOMS DES DONATEURS OBJETS DONNÉS MM. Bois (professeur) Chevalier (A.) Debrelul (G.) Gage (major) GOLVERNEMENT GENERAL DE l'Al- GÉRIE Jardin botanique de Sidnet... Jeansok (H.) MOREL (H.) Planiol Rivière (C.) Rivière (G.) Rohertso^-Proschowsky Baillère (J.-B.) Bailly Maître bommier (d') Bouet(D') Bruel ( L.) Cathelin (D')- Chappellieb (A.) Chalveau (D') Chevalier (A.) COUANON Courtois (R -P.) Gouvernement général de l'A. O. F Godard (A) Hugghebaert (L.) JuiLLERAT (A.) L'Eleveur Office central de Faunistique • Perrier (E.) Roubaud Rouest Bethencourt-Ferreira (D'). . . . BuGNiON, professeur Chappellier (A.) Compagnie du P. L. M VVildeman (de) Dode Fauret-Frémiet Gauducheau (D') Institut botanique de Buesos- Ayres Marié (F.) Ministère de l'Agriculture... Mlthelet (M"') Piédallu (A.) Prades Vatssière Graines. Graines. Graines. Graines. Graines. Graines. Graines. Graines. Graines. Echantillons botaniques. Echantillons botaniques. Echantillons botaniques. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Livres. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. Brochures. 2 22 BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION NOMS DES DONATEURS OBJETS DONNÉS MM. Carié (P) Delacour (J.) Debreuil (C.) " Delacour (J.) j Pellegrin (D') Phisalix (M- M.) PiCHOT (P.-A.) RoLLlNAT (R.^ 1 Armand Planches noires et en couleur. Planches noires et en couleur. Clichés typographiques. Clichés typographiques. Clichés typographiques. Clichés typographiques. Clichés typographiques. Clichés typographiques et vues pour projections. Dons en nature pour le déjeuner amical. Dons en nature pour le déjeuner amical. Dons en nature pour le déjeuner amical. Dons en nature pour le déjeuner amical. Dons en nature pour le déjeuner amical. Dons en nature pour le déjeuner amical. Dons en nature pour le déjeuner amical. Dons en nature pour le déjeuner amieal. Oiseaux en peau. Nid de papillons. Poisson exotique. Oiseaux en peau. Oiseaux en peau. Poêle à bois. Salamandre. Compagnie indus'trielle de la Grande Pèche Conseil COUBAN Gruvel (professeur) NiGG Président de la Société Gar- NIER TOLLARD Debreuil (C.) Janet ' JOLT (D') Millet-Horsin (D') Trouessart, professeur Debreuil (C.) FOUCHER (A.) Le Conseil remercie tous les Donateurs et exprime sa grati- tude à tous les collaborateurs du Bulletin et de la Bévue pour l'aide puissante qu'ils apportent à la diffusion de l'œuvre de la Société. TABLE DES MATIÈRES TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEUBS DONT LES ARTICLES SONT PUBLIÉS DANS CE VOLUME MM. Chevalier (A.). — Une mission pour l'étude des arbres fruitiers en Chine et au J apon 22 DoDE (L. R.). — A propos des Bambous 134 Labde. — Les Fourmis et rélevagc des Faisandeaux en Tunisie. 20 NiGG (Lucien) Le Nuoc-Mam 183 Pol-Neveux. — Pierre-Amédée Pichot 98 Robertson-Proschowskt. — Notes de la Côte d'Azur î5, 51, 69 RoLLiNAT (R.). — Arrivée et départ des Hirondelles en 1920 22 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ABTICLES PUBLIÉS DANS CE VOLUME A propos des Bambous I3i Arrivée et départ des Hirondelles en 1920 -- Castor (le) du Rhône 1 29 Chronique générale et faits divers 10. 61. 93 Discours prononcé par M. Edmond Perrier 10") Extraits de la Correspondance 8 Fourmis (les) et l'élevage des Faisandeaux en Tunisie 20 Fruticetum (le) du Jardin des Plantes 133 Légende (la) des fruitiers fi6 Liste des nouveaux membres 17, 34, i('l, 16o, |0d Lutte (la) pour la Vie 121 Mission (une) pour l'étude des Arbres fruitiers en Chine et au Japon. . 22 Mort et Obsèques d'Edmond Perrier. ... 145 Notes de la Côte d'Azur 5, 5!, 69 Nuoc-Mam (le) 183 Pichot (Pierre-Amédée) 98 Rapport au nom de la Commission des Récompenses 145 Recettes 185 Règlement do la Chasse au Congo Belge 131 Société (Organisation de la) pour 1921 1 Société d'Acclimatation (Actes de la) 4, 18, 33, 49. 65, 81, 97, 173, 189, 205 22^ BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION INDEX ALPHABÉTIQUE DES ANIMAUX MENTIONNÉS DANS CE VOLUME Aigle Bonelli 83 Aigrettes 10, 132, 209 Axolothl ï;04 Antilope cervicapre ti3 Antilope furcifère 94, 208 Antilope koudou 13 Ane sauvage. 132 Ara 2r, Autour à ailes rouges 83 Autruches 83, 132, 214 Barbus pyrrhopterus 20 1 Bison d'Amérique 9i Black-bass 9 Blatte 14, 25 Bul-bul 1H3 Capyhara (ou Cabiai) 63, 82 Cardinal gris 209 Carpes 139 Castor du Rhône •■ 129 Centrarchus macropterus 30 Cephalophus dorsalis 82 Cernier 178 Cercopithèque de Burnett H3 Cerf axis 63 Cerf de Eld 115 Cerf hippclaphe 115 Cerf unicolore 82 Cervule muntjac 82, 115 Cervule de Reeves 63 Ceutorrhynchus sulcicolUs 25 Chacal 133 Chameau de Bactriane. ...... 10 Chamois 82 Charançon 24 Charançon du Chou '25 Chat sauvage 133 Cheimatobia brumata 94 Chien 54 Chien sauvage 133 Chimpanzé 82, 132 Chiromantis umbelluzianus 28 Cislude d'Europe 29 Cistudo orbicularis 29 Contarinia pyrivora 94 Corbeau freux 210 Cormoran 10 Courbine 188 Crapaud accoucheur 59 Crécerelle renard 83 Crocodile .... 133 Crossoptilon ho-ki 83 Cryptolemiis Montrouzieri 187 Cyanerpes cyaneus 144 Cynniris mariquensis bifasciatiis . 194 Cyprin doré 159,216 Danio rerio 204 Dilophus febrills .... 94 Dogfich 30 Ecureuil /35 Ecureuil du Mexique 63 Elan de Derby 132 Eléphant 13, 36, 132 Epervier 83 Escargot 167 Eupomotis gibbosus 9 Faisan 20 Faisan argenté 164 Faitsan doré Itî4 Fourmi 20 Fourmi d'Argentine iil Gazelle à bézoard 82 Girafe 82, 1 <2 Girardinus Guppyi 89, 90, 204 Gnou. 13 Gnou à queue blanche 133 Gordius aqiiaticus 191 Gorille 132 Guanaco 24 Guépard 82 Guêpe 21 Guit-guit sai 194 Hemileia vastatrix 201 Héron garde-bœuf 83 Hibou 133 Hippopotame de Libéria 133 Hirondelle 22, 209 Hyène 133 Hypsoides ambriensis 8ft Hypsoides diego 86 Hypsoides rhadama 86 Ibex 132 Icerya purchasi 187 Iridomyrmex humilis 141 Kamichi 37 Kangourou de Bennetl 63, 82 Labre macroptère 30 Lacerla muralis 55 Léopard 133 Lézard de murailles 55 Lion 82, 133 TABLE DES MATIERES 225 Liparis {Porthesia) chrysorrhsea . Ifjx, 191, 212 Lophophore 83 Mante religieuse 8 Marabout 132 Merle blanc 55 Merle de roche 163 Micropterus satmoides 9 Moineau 20, 85 Monodontomeriis sereus 192 Mouche tsé-tsé 13, 1H8 Mouflon de Corse 82 Mouton 55, 208 Noviiis cardinalis 187 Oie de Ruppell 83 Oiseau secrétaire 132 Okapi 132 Oreas canna 83, 115 Paln'inon 211 Panulirus 211 Panthère 82 Parœochista cheloniœ 191 Phausis Delarouzei 35 Phrynosome 158 Phtorimea operculelella 25 Pique-bœuf 132 FlatypœcUus maculalus 89 Pleurodeles Waltli 89 Pœcilia reticulata 201 Poisson-chat 141 Poisson-soleil 9 Polygraphus polygraplius 56 Polyprion cernium 178 Pirromatus egregius. 192 Python 132 Renne 62, 93 Requin 13 Rhinocéros 13, 132 Salainandra maculosa 89 Sandre. 141 Saturnie du Chêne 9 Sciana aquila 178 Serval 133 Singe 10 Singe-lion 63 Souï manga bifascié 194 Tœnia serialis 163 Teigne des Pommes de terre. . . 25 Tétras des sauges 94 Tigre 82 Trichogramma pretiosa 192 Umbra pygmxa 30 Vautour 133 Ver-à-sole 13 Veuve à dos d'or 163 Viscache 24 Xiphophorus Helleri 89, 91, 92 Zèbre 13, 132 Zèbre de Burchell 77 Zigobothria nitidicola 191 INDEX ALPHABÉTIQUE DES VÉGÉTAUX MENTIONNÉS DANS CE VOLUME Actinostemma paniculatuin 142 Agrume 142 Albiz:ia lophanta 5 Aloe ciliaris 53 Anona cherimolia 70, 169, 193 Anona cinerea 193 Anona muricata 19* Anona squammata 193 Arachide 16 î Arecastruîu Romanzofjlanum.. . 7, 69 Arum marocain 142 Arundinaria mctake 135 Bambous 134 Bananier 50 Bigaradier 51 Dougainvillea glabra 51 Bougainvillea spectabilis 51 Brahea dulcis 57 Bruyère commune 370 Calluna vulgaris 37 Camellia sasangua 42 Camphrier 38 Canne à sucre 69 Cannellier de Chine 38 Caoutchouc 192 Carica papaya 53 Centaurée 1 42 Centranthus ruber. , 53 Châtaignier 22 Chenopodium ambrosioides 86 2 26 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'ACCLIMATATION Chenopodium parpurascens 87 Chenopodiuin qiiinoa 87 Cinnarnomam camphora 40 Cinnamomurn catnphoroides 40 Cinnamomum cassia 41 Cinnamomurn glandulifcrum 41 Cinnamomum hupeanum 40 Cinnamomum inunctum 41 Cinnamomum oureiri 39 Cinnamomum nominale 40 Cinnamomum officinale 42 Cinnamomum parthenoxylon 40 Cinnamomum pedonculatum 40 Cinnamomum sericeum 40 Cinnamomum simondi 40 Cinnamomum zeylanicum 39 Citronnier 51 Cocculus laurifolius 86 Cocos nucifera 5 1 Cocotier 50 Coffea arabica 211 Coffea arnoldiana 202 Coffea canephora 201 Cojfea excelsa 201,214 CoJJea humilis 201 Co£ea liberica 201 Coffea ro usta 201 Coffea stenophylla 201 Cotonnier 69 Courge de Siam 142 Crolon (Codiaeum) oO Cucurbita melanosperma 142 Dari 24 Dictamnus albus 72 Eleodendron capense 57 Eupatoriam atrorubens 6 Ferdinanda eminens 6 Ficus elastica 41 Gui 214 Hibiscus rosa sinensis 70 Jaglans californica 199 Jugions einerea 199 Jugions duclouxiana 198 Jugions nigra 196 Jugions regia 198 Jugions sigillata 198 Jugions Torreyi 199 Jugions Vilmoriana 196 Kochia scoparia irichophyda .... 88 Lagenoria oleifcra 142 Laurus nobilis 167 Leucœna glaiica 202 Ligustrum lucidum 6 Livistona olivœformis 141 Lodoicea seychellarum 139, 213 Mais '.. 73, 138 Musa paradisiaca 50 Nicotiana glauca 6 Olivier 86 Oranger doux 51, 70 Oreoponax dactylifolium 57 Oreopanox epremesnilanum .... 57 Oreoponax slellatus 57 Ournia cerosifera 80 Pondonus furcolus 53 Parieloria ofjicinalis 53 Passiflora edulis 70 Phaseolus mungo 142 Phyllostachys pubescens 136 Pithecolobium pruinosum 86 Podachenium paniculatum 6 Pterocarpa rhederi 196 Plerocarpa stenoptera 196 Quinquina 42 Scabioseï maritima 53 Soja 138, 213 Solanum nigrum 53 Sorgho 24 Tagetes lucida 88 Tephrosia vogelii 202 Théier 38 Yucca clphanlipes gigantea 70 TABLE DES GRAVURES M. DE N\JAC et son Cormoran « Carême ». . . Pierre-Amédée PrcHor Edmond Perrier Edmond PEnniEndans son cabinet de travail, Pêcheuses de Crevettes de Madagascar L. Page 11 I 47 II 145 156 174 TABLE DES MATIERE-S 227 BIBLIOGRAPHIE MM. Beebe. — La Paix de la Forêt Vierge 79 BoMMiER (Dr). — Notre Sauvagine et sa Chasse 15 BuGNiON (E.). — Etudes sur les parties buccales de la Blatte et les muscles qui servent à les faire mouvoir 14 Chevalier (A.)- — E.xploration botanique de l'Afrique Occiden- tale française 143 CoQuiDÉ (L). — Amélioration des Plantes cultivées et du bétail. 31 FiTzsiMONS. — Histoire Naturelle de l'Afrique du Sud " 77 HiNGSTON. — Un Naturaliste dans l'Himalaya 78 • HuGGEBAERT (L.). — Lc Chien 171 JuiLLERAT (E.). — Elevage industriel des Salmonidés 171 Oberholser. — Les Plantes des Marais du Nebraska 79 Paris (P.). — Faune de France : Oiseaux 217 Perrier (Ed). — La Terre avant l'Histoire. Les Origines de la vie et de l'Homme 126 Prades (J.). — Petit manuel des forêts 171 Revue de Zootechnie 218 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES GÉNÉRALES ET DES SECTIONS A. Séances générales 1920 Séance du 22 Novembre 23 Séance du 6 Décembre 3S Séance du 20 Décembre 43 Assemblée générale du 20 Décembre 46 1921 Séance du 10 Janvier o4 Séance du 24 Janvier 83 Séance du 7 Février 136 Séance solennelle de Distribution des Récompenses 104 Séance du 21 Février l'*0 Séance du 7 Mars 71 Séance du 21 Mars 161 Séance du 11 Avril 165 Séance du 25 avril 190 Séance du 9 mai 207 D. Séances des Sections 2' Section (Ornithologie). — Séance du 19 Mars 1921 195 4° Section (Entomologie). — Séance du 10 Mars 1921 1S7 6° Section (Colonisation). — Séance du 13 Janvier 1921 57 2 38 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION 6* Section (Colonisation^. — Séance du iO Février 1921 87 — — Séance du 10 Mars 1921 195 — — Séance du U Avril 1921 200 7° Section (Aquariums et Terrariums). — Séance du 25 Novembre 1920. 28 _ — — Séance du 23 Décembre 1920. 58 _ — — Séance du 27 Janvier 1921.. 88 _ — — Séance du 24 Février 1921 . . 158 — — — Visite des Collections de M. Le- — — — febvre 203 — — — Séance du 24 mars 1921.... 215 L' Imprimeur-Gérant : (J. LANGLOIS. CUA.TEA.UROUX. — IMPRIMERIE L.VMGLOÏS Le Secrétaire général a l'honneur d informer MW. les Membres de la Société et les personnes qui désireraient l'entretenir, qu il se tient à leur disposition, au siège de la Société, 198,. b3ulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. IîjV »IST»lBlIT10i\ C. raines offertes par M. db Cha- I TEL. HeUanthus -variés; ' Iris Eœni'fferi Taries: j Kockia tricophylla: Graines offertes par M. GAGE, ■ superintendant du Jardin I royal botanique de DarjeeJmg i (Inde). Bahmeria platyphiUa. Betula .Bhojpaltra. Er'whotrya HooJceriana. Fraxinus floribunda. Indigofera dosua rar. tomentosa. Rhododendron arboreum. Salix oreophila. Trachycarpus Martianvg. Graines offertes par, M. BOIS Onopordan illyricum ' L. Tar. cardunculus. Graines offertes par M. MOREL. Àgathœa cœlestis. Angelica archangelica. Aralia sinensis. Biota aurea. Castanopsis hi/strix. Chionanthus virginica. Cratœgus Carrierei. Cytisus ^empervirens. Diinorphotheca auranfiaca. Eucalyptus amygdalina. Eiicali/ptus globuhis. Galton'm candicans. Halesia corymhosum. Heuclinra sanguinea. Impatiens Sultani. Poly«ionum Bahlsehuanicum. Séquoia gigantea. Tnniarix africana. Tamarix japonica. Chamrrrops excelsa. EsffioHzia. Pincenecti'cia tuberculata. Acacia cultriformia. Mimosa sp. î Graines offertes par le Gouver- nement général de l'Algérie et par le Jardin botanique de Sydney. Chloris gayana. Graines offertes par M. A. CHB- TALIER. Xoyaux de Amygdalûs Dati- diana (Pêcher sauvage des montagrnes de l'Annam). Pépins de Pommiers et de Poi- riers sauvages de l'Annam. Salicomia betacea. Graines offertes par M. JEAN SON. Lagenaria olefera. Zinnia mexicana. Graines offertes par M. PLA- NIOL. DolicTios ainensis, fourrage ponr régions sèches (Midi et S.-C). Graines de Buklandia populnea. (ïraines d'Oseille patience. Offres et demandes réservées aux membres de îa Société OFFRES ijSemences sélectionnées de Soja hâtif, récoltées en France, variétés Wilson, Virginia, "Hollybrook, francs le litre, franco, ^ies de Toulouse, grandes races, sujets de l'année, issus de parents primés. Cabanat, à Nougaroulet (Gers). Elevage contenant plusieurs milliers Tolailles et Lapins, visible tous les jours : Poules : Wyandottes blanches, Wyandottes argentées, Léghorn blanches, Minosque, Bresses noires, Faverolles, Cane"» Rouen foncées, Coureurs-Indiens, Pékin, Duolair, Oiee Toulouse, Dindes noires. Reproducteurs de race pure, premier choix, élevés en grande liberté. Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibbuski, Bleus Beweren, Argentés Cham- pagne, Angoras blancs, noirs, havane. Fauves Borgogne, Géants noirs. Géants blancs, Vendée, sujets jeunes et adnltea. M. Passy, Domaine du Désert de Retz, à Ohambourcy [téléphone : 15] (S.-et-O.). Gare Saint Germain. Deux mâles Amherst, adultes, parfaits, à échanger contre femelle même espèce et une Vénérée.' ■— A céder ou échanger, beau Chien mâle briard_(long poil), trois ans, très bon de garde. M. Duriez, 44, boulevard Henri IV, Paris. -v ' Lapins Papillons et Béliers bleus, jeunes et adultes. M. de Boudard-Olonne, La Robine, par Loriol (Vaucluse). Chiots de 1" classe, parents champions : Cairn et White (West Highland Terriers). M. A. -H. Scott, Furze Coeek, Bosham, Sussex, Angleterre. DEMANDES Nous sommes acheteurs des numéros de septembre et d'octobre de la Eevue d'Histoire natit- relie appliquée, (2°" partie (l'oisbait) 1920. Dix à douze couples Pigeons bizets, vigoureux et choisis. M. Marret, 5, boulevard Montmartre, Parie. Co. Faisans dorés ; Oo. vénérés ; Oo- Canards mandarins ; Co. Carolins. M. Gavoty, 9» me Armény, Marseille. Co. Lamas ; Co. Nandous ; Co. Emeus, et. tous' animairx' Mammifères. M. B. Vermorel, Villefranohe-sur- Saône (Rhône). SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANCE RECONNUE D'UTILITÉ PUBLIQUE Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : !<> à l'in- troduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 3° au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et une cotisation annuelle de aS francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de a5o francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière loulo spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement; la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de ao francs pour les deux. CUA^TKAUROUX. — IMPRIMISRIB I-A.NGLOIS BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANCE BULLETIN DE LA !§Été ialMik il Fme FONDÉE LE lo FÉVRIER i854 RECONNUE ÉTABLISSEMENT D'UTILITE PUBLIQUE Par Décret du 26 Février lS5o ANNEE 1 922 SOIXANTE-NEUVIÈME ANNEE PARIS AU SIEGE DE LA SOCIETE 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (vil'} 1922 n BULLETIN DE l.A DE FRANGE (69" aknée) N" 1. — JANVIER 1922 SOMMAIRE Pages. Organisation pour l'année 1922. — Comité d'honneur. — Conseil. —Commissions. — Bureaux des Sections. 1 .Vcies de la Socit'té d'Acclimatation 4 Note sur la situation zoologique de la Ménagerie du Muséum d'Histoire Naturelle 5 Le Jardin zoologique d'Acclimatation 7 Rats et Surmulots 10 Maladies des petits Oiseaux sauvages et libres 11 Observations sur les luberculees des pommes de terre de seconde végétation 12 Extrait des procès-verbaux des séances de la Société •• éance générale du 30 mai 1921 12 Un numéro, 2 fr. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50 AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS (YIP) Vice-Présidents Secrétaires BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1922 Président, M. Louis Mangin, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum. d'Histoire Naturelle, Paris. MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle. 55, rue Onvier. Paris ; ^ D' Chauveau, Sénateur de la Oôte-d'Or, 225, boulevard Saint-Germain. Parit , MunAT (le prince Joaohim), Député, 28, me de Monceau, Paris ; I Anthouabd (le baron A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 6»», rue de la Pompe, Paris. ^ ct^ /, Secrétaire général, M. Manrice Loiee, IS, rue d»-getir. Varie, àc i^Vt-^-^/n^cm. ^ yH ' MM. J.Crepin, 55, rue de Vemeuil, Paris {Séances) ; \ On. DEBRiETjiL, 25, rue de Ohâteaudun, Paris (Intérieur) ; I J. Delacottr, à, 01ères (Seine-Inférieure) (Etranger) ;" Abbé G. FoucHEE, 24, rue Cassette, Paris (Conseil). Trésorier, M. A. Teignaeh. Archiviste-Bibliothécaire, M. Philibert de Cleemont, 29, rue Vergniaud, Paris, XIII'. Membres du Conseil M"" la Marquise de Ganat, avenue ilc l'Aima, Pari». MM. A. Chappblliee, 80, boulevard Saint-Germain, Paris. le D' P. Marchal, Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut National Agronomique, 45, rue de Verrières, à Antony (Seine), le D' Lepeince, 62, rue de la Tour, Paris. Mailles, me de l'Union, La Tarenne-Saint-Hilaire (Seine). le D' E. TEoiressAET, Professeur an Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue Onvior, Paris. Lbcomte, Membre de l'Institut, Professeur .iu Muséum d'Histoire naturelle, 14, rue des Ecole*. Paris. . P. Oabié, 40, boulevard de Courcelles, Paris. L. RoTOB, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Ouvier, Paris. P. Kestnee, Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Ribera, Paris. R. Lb Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris. Baeeiol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie dn P.-L.M., 40. rue des Martyrs, Paris. M. JEAN.ÇON, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris. Dotes des Séances générales -et du Conseil POUR L'ANNÉE n. I Janvier SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., Ics lundis. . . . . 9 III' Section, Aquiculture, à 5 h. le jeudi. VI' Section, Colonisation, à 5 h., les jeudis VII' Section, Aquariums, Terrariums, les jeudis Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), à 3 h., les ! troisièmes jeudis.- . ! 19 (2) 19 26 O Février Mars 6 G 30 20 iG 2.^ 0 1 23 0 16(3) ,6 0) Avril 3 ■2!, 27 Mai :î9 27 0 27 e) .8 0 18 e) (1) A 8 h. 3/4 du soir. (2) A 5 heures du soir. (3) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Novcr.ibre G 20 iG 16 (3)' Décembre i8('') l4(!) Assemblée générale le lundi 19 décembre, , i 3 heures. t 1 Janvier Février Mars Avril 1 Mai Nmmbre I ô Décembre .3 1 1 SÉANCES DU Conseil, à /i h., les mercredis .8 ■ i5 1 j 12 ro Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du Jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin- La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite. Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 1 franc, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes adresses. m m SOCIETE NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANCE ORGANISATION POUR L'ANNÉK 1922 Cemité d'honneur. — Conseil. — Commissions. — Bureaux des sections COMITE D'HONNEUR MM. Le duc de BEDFORD, président de la Société zoologique de Londres. BONNAT, membre de l'Institut. Le marquis de CHAMBRUN. dé- puté. t DEVELLE, ancien ministre. S. E. M=' DUBOIS, cardinal-arche- vêque de Paris. M°' la marquise de GANAY. Raphaël GEORGES-LÉVY, séna- teur, membre de l'Institut. Le bâtonnier HENRI-ROBERT. Hon. Myron P. HERRICK, ancien ambassadeur des Etats-Unis à Pa- ris. MM. LEBRUN, sénateur, ancien minis- tre. Le président LOUBET. Frédéric MASSON, membre de l'Académie française. Le prince MURAT. Le baron de NEUFLIZE. Le président POINCARÉ. Le comte Joseph POTOCKI. Hon. William SHARP, ancien am- bassadeur des Etats-Unis à Paris. Le marquis de VOGUÉ, président de la Société des Agriculteurs de France. CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1922 BUREAU Président M. Louis MANGIN, membre de l'Institut, directeur du Muséum d'Histoire naturelle. Vict-Prèûdenti MM. D. BOIS, professeur au Muséum d'Histoire naturelle. D' GHAUVEAU, sénateur de la Gôte-d'Or. MURAT (le prince Joachim), député. ANTHOUARD (le baron A. d'), ministre plénipotentiaire. Secrétaire général M. Maurice LOYER. BULL. SOC. N\T. \CCL. Fft. igSQ — I 2 BULLETIN DE LA. SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION Vice-Secrétaires MM. l'Abbé FOUCHER, Secrétaire du Conseil. 3. CREPIN, Secrétaire des séances. Ch. DKBREUIL, Secrétaire pour l'Intérieur. 3. DELACOUR, Secrétaire pour l'Etranger. Trésorier M. André TRIGNART, sous-chef de division à la C ' P.-L.-M. Arc fiivisle- Bibliothécaire M. Philibert de CLERMONT. MEMBRES DU CONSEIL MM. P. CARiR P. KESTNER, président de la Société de Chimie industrielle. R. LE FORT A. CHAPPELLIER, chef des travaux de Zoologie à l'École pratique des Haules-Études. P. MARCHAL. membre de l'Institut, professeur à l'Institut national agronomique. LECOMTE membre de l'Institut, professeur au Muséum d'Histoire naturelle. A. RARRIOL, chef de la Comptabilité et des Finances de la C" du P. I, M H. JEANbON, industriel. M— la marquise de GANAY. MM. D' LEPRINCE. L. ROULE, professeur au Muséum d'Histoire naturelle. Ch. MAILLES. Vice-Président honoraire M. le baron Jules de GUERNE. Trésorier honoraire M. le D-^ SEBILLOTTE. Archivistes-Bibliothécaires honoraires MM. MOREL. CAUCURTE. Membres honoraires da Conseil MM. le comte Raymond de DALMAS. le D' ACHALME. E. TROUESSART, professeur au Muséum d'Histoire naturelle. Secrétaire des séances adjoint M. Pierre CREPIN. Conseil Juridique M. BRUiNET, avoué de première instance. OMMISSION DES CHEPTELS MM. le Prksidest et le Secrétaire gé^jéral Membres pris dans le Conseil Membres pris la Société MM. Debreuil. mm. La&seaux. DeLACOUR. VOITELUER. L. Roule. Moeoceï. ORGANISATION DE LA SOCIETE COMMISSION DES RE30 wlPifiNSES MM. le Présideht et le Secrétaire général Délégués du Conseil MM. \. Chappellier, G. Debreuil, de Guerne, Délégués des Sections Première section. — Manvnalogie MM. Deuxième section. — Ornithologie i" Sous-section d'Ornithologie i* Sous-section d'Ornithologie Troisième section. — Aquiculture Quatrième section. — Entomologie T. (Cinquième section. — Botanique Sixième section. — Colonisation Septième section. — Aquariums et Terra- riums G. îMailles. J. Ckepin. J. Delacour. A. Ghappelher. M" de NoAiLLEs. L. Roule. Marchal. D. Bois. Lecomte. Pellegrin. COMMISSION DE COMPTABILITE MM. Barriol, p. Faucon, Leprinck. COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE ET DES ARCHIVES MM. Garié, Foucher, Mailles. COMMISSION DE PUBLICATION MM. les Présidents de section, le Secrétaire gé>éhal, les Vice-secrétaires et le Trésorier. BUREAUX DES SECTIONS A' 1" Section. — Mammalogie. ^, MM. G. Dkbreuil, délégué du Conseil. ^ Troi^sart, président. -^ MoLQUET, vice-président. L. Petit, secrétaire. 2* Section. — Ornilhologit-Aviculture. MM. G. Mailles, délégué du Conseil. J. Delacour, président. VoiTELLiER, vice-président. 3. Berlioz et A. Decoux, secré- taires l" Sous-Section d'Ornithologie. (Ligue française pour la protection des oiseaux). MM. G. Mailles, délégué du Conseil. J. Delacour. N... et Hugues, vice-présidents. A. Ghappellier, secrétaire. R. de Clermont, secrétaire des séances. N..., trésorier. 2* Sous-Section d'Ornithologie. (Association scientifique aticole). M. J. Delacour, délégué du Conseil. M"' LA M"* DE NoAiLLES, présidente. M"" LA M'" DE Ganat et M. le G" Delamarre de Monchaux, vice-préstdents. M. LE G" O. DE La Rochefoucault, secrétaire et trésorier. 3* Section — Aquiculture. MM. R. Le Fort, délégué du Conseil, Roule, président. Leprince, V'ce-président. Angel, secrétaire. 4* Section. — Entomologie. MM. Garié, délégué du Conseil. P. Marchal, président. L. Chopard. vice président. Abbé Foucher, sécrétait e. 5' Section. — Botanique. MM. P. KEST5ER. délégua du Conseil. Bois, président Guillaumin, vice-présidtnt. Gonrard, secrétaire. 6* Section — Colonisation. MM, Lecomte, délégué du Conseil. A. Ghevalier. président. L DiGUET, vice-président. Meunissier, secrétaire. 4 nULLETIN DE LA. SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATJON 7* Section. — Aquarinms et Terrariums. MM. L. Roule, délégué du Conseil. D' Pellegrin, président. M"° LE D' M. Phisahi, vice-présidente. MM. Bruyère j ,,,,étaires. L Abbe Foucher. . . . ' ACTES DE LA SOCIÉTÉ D'ACCLIMATATION PAIEMENT DE LA COTISATION ET DE L ABONNEMENT A LA REVUE Afin d'éviter un retard dans les sei"vices, nous serons recon- naissants à nos collègues d'envoyer, avant le 1*"" avril, le montant de leur cotisation et de leur abonnement à la Revue d'Histoire naturelle appliquée au thoyen d'un mandat-carte de versement, déposé dans un bureau de poste français, à notre compte : Chèque Postal n" 6139 Paris La taxe à payer n'est que de o fr. i5. Le reçu du mandat remis par la Poste tient lieu de quit- tance. Prix de la cotisation : Pour les membres de la Société ré- sidant en France et aux Colonies, 25 francs. — Pour les Mem- bres de la Société résidant à l'Etranger, 3o francs. * * * Nos collègues résidant à l'étranger ou dans les colonies françaises, nie pouvant faire usage du Chèque postal, sont priés de s'acquitter au moyen d'un chèque ordinaire, adressé impersonnellement à la Société d'Acclimatation, 198, boule- vard Saint-Germain, Paris (VIP). NOTE SUR LA SITUATION ZOOLOGIQUE DE LA MENAGERIE PRIX DE L ABONNEMENT A LA REVUE Pour les membres de la Société seulem.ent : triANCE ET COLOMES ÉTK.VNGER Revue i""* partie i5 fr. 20 fr. ■ Revue 2® partie i5 fr. 20 fr. Revue complète 20 fr. 25 fr. * * * Nous rappelons à ceux de nos collègues qui n'ont pas en- core souscrit d'abonnement à la Revue d'Hisloirc naturelle appliquée, que cette importante et utile publication est le complément nécessaire du Bulletin. Cette Revue est divisée en deux parties : la première contient des articles originaux do Zoologie (l'Ornithologie exceptée) et de Botanique appli- quées ; la seconde est consacrée uniquement à l'Oiseau. Des numéros • spécimens de la Revue d'histoire naturelle appliquée sont envoyés aux membres de la Société non en- core abonnés. NOTE SUR LA SITUATION ZOOLOGIQUE DE LA MENAGERIE DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE Depuis le mois d'avril dernier, la Ménagerie a vu beau- coup de ses parcs et volières se repeupler d'animaux, dont un grand nombre faisait défaut depuis longtemps, même avant guerre. C'est presque toujours grâce à l'intérêt que témoignent à l'établissement de nombreux donateurs qu'est dû l'accroissement si rapide de la collection et l'un d'eux, le Jardin zoologique de New-York, par l'entremise de son aimable directeur, M. Hornaday, nous a offert, comme on le verra par la suite, en un seul envoi, vingt-sept Oiseaux d'es- pèces différentes. D'autre part, M. le docteur Millet-Horsin, médecin-major des troupes coloniales, chargé par M. Mangin, directeur du 6 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION Muséum d'Histoire naturelle, de concentrer, pour les amener en France, tous les animaux que les fonctionnaires ou les commerçants établis en Afrique occidentale française, dé- sireraient offrir à la Ménagerie, a apporté, le jour même où nous parvenait l'envoi du Jardin zoologique de New- York, vingt-quatre Mammifères et quatre-vingt un Oiseaux. Ces intéressants arrivages ont été complétés par d'autres dons, et par quelques acquisitions, échanges et naissances. L'envoi du Jardin Zoologique de New- York se composait de : I Ara militaire, 2 Kamichis, i Goura couronné, i Grue, du Mexique, i Toucan à bec rouge, 2 Caracaras, 2 Râles à poitrine blanche, 2 Crécerelles d'Amérique, 2 Dendrocygnes à cou gris, i Spatule rose, 2 Chouettes de la Floride, 6 Ca- catoès rosalbins, i Cygne noir, i Hocco à bec en rasoir et 2 Francolins. Les animaux rapportés par M. le docteur Millet-Horsin sont les suivants : I Chimpanzé, i Athérure, i Antilope redunca, i Ourébi, 2 Chiens de Brousse (Cœiis lateralis)^, 2 Grues couronnées, 1 Milan de Korshun, 2 Hérons garde-bœuf, 2 Scops du Sé- négal, I Agapornis, i Poule d'eau noire, i Néophron moine, 2 Gypohiérax d'iVngola, 5 Tourterelles du Sénégal, 6 Tour- terelles du Cap, .S Merles nnétalliques et A7 petits Oiseaux sénégalais. Tous ces animaux ont été acquis, pour le compte du Muséum, par M. le docteur Millet-Horsin ou offerts par lui et par M™^ Millet-Horsin. Les animaux faisant partie du même envoi que les précé- dents sont : I Panthère, donnée par M. Poiret, gouverneur de la Guinée française ; i Guépard, donné par M. Févès, commandant du Cercle de Nérina ; i Hyène tachetée, que le docteur Millet- Horsin croit être une espèce nouvelle, donnée par M. Cornet, administrateur des colonies ; i Lion, offert par M™® Cornet ; 2 Lionceaux et i Algazelle offerts par M. Merlin, gouverneur de l'Afrique occidentale française ; i autre Algazelle, offerte par M. l'administrateur du Cercle de Nara ; A Guibs, dont 1 donné par M. Pelletier, médecin principal des troupes coloniales, i par M. Brun, directeur de l'Ecole française à Mamou (Guinée) et 2 offerts par la Municipalité de Konakry ; 2 Céphalophes, dont i offert par M. Moynier, commerçant à LE JARDIN ZOOLOGIQUE D ACCLIMATATION -j Konakry et i offert par le chef de District du Chemin de fer de Kayes au Niger, à Tienfelin ; 2 Porcs-épics, donnés par M. Némorin, médecin principal de l'Assistance indigène et I par M. Noc, médecin-major, qui a donné également I Cercopithèque callitriche ; i Cynocéphale papion, offert par M. Gaisnon ; i Cygogne épiscopale, offerte par M. Mugeli et I Perroquet cendré, offert par M. Dupont, tous deux com- merçants à Konakry ; i Aigle bateleur, don de M. Gallard ; 1 Oie de Gambie, don de M. Vésinant, commerçant à Kou- roussa ; i Milan, don du sergent-major Cabirol, et enfin 2 Grues couronnées, don de M. Desbos, commerçant à Kita (Soudan français). (A suivi'e). LE JARDIN ZOOLOGIQUE D'ACCLIMATATION Parmi les beautés du Bois de Boulogne, cette promenade fa\T)rite des Parisiens, il faut citer, en première ligne, le Jardin Zoologique d'Acclimatation. Cet établissement, jusqu'au moment où ont commencé les hostilités, c'est-à-dire jusqu'en 1914, a toujours été sans rival et, en même temps, sans similaire en Europe. Les Jardins Zoologiques de Berlin, d'Anvers, de Londres, d'Ams- terdam, etc., en effet, ne sont ^ en quelque sorte, que des musées d'Expositions scientifiques, il est vrai récréatives, mais sans but utilitaire et pratique. Le Jardin d'Acclimata- tifon, au contraire, a été créé, comme l'indique son nom, pour introduire en France les animaux et les végétaux utiles ou d'agrément, domestiques ou sauvages, de tous les pays du monde, les multiplier et les faire connaître au public. Il doit répandre et vulgariser les meilleurs types par l'im- portation, l'exposition et la vente. Il doit servir d'inter- médiaire entre les éleveurs de France et ceux des pays étrangers. Tout en présentant, un aspect aussi attrayant, un spec- tacle aussi varié et aussi amusant que les autres Jardins, il cherche à faire croître les plantes exotiques, a faire naître et vivre les aniuiaux étrangers sous nos climiats, et à enri- 8 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ KATIONALE d'aCCLIMATATION chir ainsi, de plus en plus, notre pays en lui offrant de nouvelles ressources. Il est presque inutile d^'insister sur le résultat excellent d'une pareille entreprise, quand on songe que la somme de terre, aujourd'hui si répandue, et qui rend de si grands ser- vices, était méconnue en France, il y a tout au plus un siècle, on comprend combien sont précieuses ces expériences qui peuvent nous dbter d'animaux et de plantes d'un utile concours. Le Jardin d'Acclimatation a donc ce triple avantage : 1° De nous offrir un spectacle varié, une charmante ré- création, en nous mettant sous les yeux les espèces les plus intéressantes de la Faune et de la Flore de l'Univers ; 2° De nous fournir des éléments d'instruction, d'agréables « leçons de choses » qui, par la vue, se gravent dans la mé- moire, bien mieux que par les plus habiles descriptions ; c'est, pour les enfants surtout, un terrain d'exploration fa- cille et d'une valeur inappréciable ; 3° Enfin, de nous faire connaître les espèces animales ou végétales qui peuvent s'acclimater dans notre pays, et de nous fournir, si nous le désirons, les spécimens qui se per- pétueront dans nos habitations, dans nos jardins, dans nos châteaux, dans nos fermes. En même temps qu'il est une promenade des plus belles et des plus intéressantes db Paris, le Jardin Zoologique d'Acclimatation est donc un établissement national d'édlica- tion populaire et d'utilité publique. Cette entreprise, qui a rendu les plus grands services, qui jouit, depuis soixante ans, de la faveur du public, et dont la réputation est mondiale, vient de traverser une crise terrible et nous avons cru qu'elle allait disparaître, car la Ville de Paris, sollicitée de lui venir en aidte, ainsi qu'elle l'avait fait déjà, après la guerre de 1870-71, n'a pas, cette fois, répondu aux espérances de la Société. Si un groupe de personnalités scientifiques et de financiers n'avait pas accepté d'apporter à la Société un capital nouveau, il aurait fallu renoncer à réparer les désastres de la guerre, que des réserves importantes avaient permis de traverser, mais ne suffisaient pas pour en faire disparaître les traces. Les recettes des entrées, en effet, ont été à peu près nulles pendant la durée des hostilités ; les denrées indispensables à LE .lAUDlN ZOOLOGIQUE D A.CC LIMAT A.TI01S 9 la nourriture des animaux avaient atteint des prix exorbi- tants, quelquefois même elles faisaient complètement dé- faut, et cela, ajoutei à la rigueur de la température rendue plus cruelle encore par le manque de combustible, a causé une mortalité telle qu'à la signature de l'armistice, les col- lections végétales et animales avaient pour ainsi dire cessé d'exister. Les bâtiments, faute d'entretien, étaient dans un état la- mentable et ont besoin, aujourd'hui, d'une réfection à peu près complète. Les membres de la Société Nationale d'Acclimatation ap- prendront avec une vive satisfaction que, parmi le groupe dont il est question plus haut, figurent trois membres de son Conseil d'Administration : MM. Mangin, membre de l'Institut, Directeur du Muséum national d'Histoire naturelle, président de la Société d'Ac- climatation, le prince Joachim Murât, député, vice-président de la Société d'Acclimatation, et Ch. Debreuil, membre du Conseil de la Société d'Acclimatation. Ces Messieurs suivront avec un soin tout particulier et une compétence indiscutable les expériences, les opérations scientifiques qui vont être reprises par la Société du Jardin d'Acclimatation, à la direction duquel ils apporteront ainsi un concours éclairé et précieux de tous les instants. La besogne est grosse, en effet, qui consiste à réparer les bâtiments, les parcs et les volières, les bassins, les écuries, les étables ; à remeittre en état les serres, les appareils de chauffage, etc., etc., et à reconstituer toutes les collections. Il y a là un ensemble de travaux extrêmement importants, ime dépense considérable (à envisager et il ne faut pas se dissimuler que pour arriver à un résultat satisfaisant, il faudra de la patience, de la persévérance et des capitaux dont on ne peut, quant à présent, fixer le chiffre définitif, Les membres de la Société d'Acclimatation suivront avec intérêt l'exécution du programme actuellement en voie d'éla- boration, ils assisteront avec joie à la renaissance de ce bel établissement qui réiD^tMid absolument l'Vcadémie d '\ciiculture. NOTE SUR LA SITUATION ZOOLOGIOUE DE LA MENAGERIE \W MUSEUM NATION \L D'HISTOIRE NATIHKLLE {Suite) Parmi les autres Mammifères qui sont entrés à la Ména- gerie, les plus intéressants ont été : 2 Buffles brarhycères, envoi de M. Antonetti, lieutenant gouverneur de la Côte d'Ivoire ; i Céplialophe de Maxwell et i Cerf Axis, offerts par M. Delacour ; 2 Phalangers renards, offerts par M. De- breuil ; i Lion, envoi de M. Tellier, gouverneur du Sénégal ; I Foussa, don de l'Académie malgache ; i Panthère, don de M. Guibert, chef de district principal des Chemins de fer de l'A. 0. F. ; I Colobe, don de M. Picard, administrateur BLLL. SOC. y\r. ACCL. FR. Hj22 2 2a BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATAT/ON' des Colonies à Konakry ; i Maki, don de M. G. Petit, à Nossi- Bé (Madagascar) ; 2 Fennecs, don de M. le docteur Heimsch ; I Renard de l'Atlas, i Chacal du Maroc, 4 Ecureuils palmistes, offerts par M™*" Bel, chargée de mission au Maroc ; i Hyène rayée, don de M. Fournière, sergent-major d'Infanterie co- loniale ; I Marmotte, don de M. Mallet ; i Loup de Russie, don de M"'^ Limbor ; i Chèvre du Sénégal, don de M. Guy Babault ; i Macaque maimon, don de M. Wable. Les naissances nous ont donné : i Bouc du Sénégal ; I Mouflon, hybride de Mouflon de Corse et de Brebis sain- tongeoise ; i Mouflon de Corse ; 5 Mouflons à manchettes ; I Cerf de France ; i Cerf et 3 Biches eldi ; 2 Cervules munt- jacs. De plus, I Kangourou de Bennett, i Marte fouine et 4 Macaques sont entrés par suite d'acquisitions. En ce qui concerne les Oiseaux, M. Jean Delacour a offert à la Ménagerie : i Bernache du Canada, i Hocco caroncule, I Lophophore, 1 Paonne spicifère, i Sarcelle formose, 2 Tour- terelles tigrées, i Oie de Gambie, 1 Oie de Magellan, 2 Ca- nards à bec jaune, i Faisan vénéré, 2 Pies bleues de l'Hima- laya, et 2 Grues de Numidie. 3 Nandous ont été donnés par S. A. le prince Murât. 3 Autruches (i mâle et 2 femelles) nous ont été envoyées par M. Faucon, de son autrucherie de Sfax. 7 œufs ont été pondus par ces dernières, mais 3 ont été malheureusement cassés accidentellement ; les 4 autres œufs, mis en couveuse artificielle le 20 octobre dernier, ont permis d'obtenir 2 Autruchons, nés, le premier, le i®'" dé- cembre et le second, le 3 décembre ; i œuf est encore en incubation et le quatrièime était clair. Le premier né des Au- truchons commence à s'alimenter lui-même ; le second n do la difficulté à s'élever. 3 Autruches adultes ont été envoyées par M. le Gouverneur de l'A. 0. F. M. Guy Babault nous a offert 4^r)pndiocygnes à masque blanc, 2 petits Toucans à bec tacheté, 2 Vanneaux de Ca- yenne, i Grue couronnée et i Oie noire et blanche. M. De- breuil nous a offert 2 Colombes (LepfopteJin plumbîceps). M. le docteur Arnault nous a donné 3 Cormorans, 2 Geais et 2 Hérons cendrés, i Moyen Duc de Guinée a été envoyé par M. Picard, administrateur à Konakry. M""" Lécallier a donné i4 Chevaliers combattants ; ^^. Heldt, directeur de la EXIRAITS DES PBOCIOS-VERHAUX DES SEANCES DE I.A SOCIÉTÉ rîo Sfalioli aquicolc tle Boulogne-sur-Mer, a offert plusieurs Goélands el Mouettes ; i Héron a été donné par M. Jules Poulain et i Faucon pèlerin par M. Corbière. Par suite d'un échange avec iM""' Lécallier, la Ménagerie a reçu : 3 Ibis rouges, i Faisan d'Amherst, i Faisan doré, I Troupiale baltimore, 2 Bulbuls, 2 Geais bleus couronnés, I Pie vagabonde, 2 Geais bandés et 2 Martins brahmes. Les acquisitions ont procuré : i lot de Flamants roses, acheté à la municipalité d'Alexandrie ; i lot d'Echassiers divers a été acquis à M. Seguin-.Tard, naturaliste à lAiguil- lon-sur-Mer et 4 Sarcelles formoses ont été achetées à M. Char bonnier. à Marseille. Enfin, les Oiseaux nés à la Ménagerie en dehors des Au- truchons ont été les suivants : 3 Colombes de Guinée ; ï) Fai- sans à collier et 9 Paons. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAIX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ SEANCE GENERALE DU 7 NOVEMBRE 1921 Présidence de I\I. le professeur Bois, vice-président de la Société M. le président déclare la séance ouverte et prend la parole en ces termes : Mes chers Collègues, « En ouvrant cette séance de rentrée, je tiens à vous adresser la bienvenue et souhaite que notre nouvelle session soit fruc- tueuse en résultats utiles. Depuis notre dernière réunion, nous avons eu la grande douleur de perdre notre président M. Edmond Perrier, dont la science était si appréciée et dont le dévouement à noire œuvre ne fit jamais défaut. Il fut pour nous un chef précieux dans une période de crise qui pouvait être fatale. ■2[\ UULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'acCLIMATATION L'autorité de son nom, ses avis éclairés dans les séances du Conseil qu'il présidait assidûment avec une bonne grâce dont nous conserAons le souvenir, contribuèrent puissamment à faire renaître la vitalité dans notre association, puis lui donnèrent une prospérité sans cesse grandissante. Vous avez lu, dans le numéro de septembre de notre Bul- letin, les pages consacrées à notre éminent et regretté prési- dent ; il n'est donc pas nécessaire que j'insiste davantage sur son rôle dans une Société qu'il aimait tant ; mais je serai certainement l'interprète de vos sentiments en levant la séance en signe de deuil, comme témoignage de la recon- naissance que nous lui devons ». .La séance est levée. A la reprise de la séance, M. le Président salue, au nom de la Société, notre collègue M. le docteur de Langle, de Yount- ville (Californie, E. U.), ancien professeur au collège de Mé- decine et Chirurgie de Boston, dont la persévérante campagne pour l'utilisation de la Ckèvre dans l'alimentation des en- fants et des malades et, en particulier, dans la lutte contre la tuberculose, s'est trouvée couronnée de succès, M. le docteur de Langle doit, le i4 novembre, nous dire comment les Etats- Unis d'Amérique furent conquis par les idées émises au sein de notre Société depuis plus de trente ans. M. le Président annonce la mort de notre collègue M. Gran- didier, membre de l'Institut. Plusieurs de nos collègues ont été frappés cet été dans leurs plus chères affections : nous avons appris le décès de M™** la baronne d'Antliouard, femme de notre vice-président le baron d'Anthoiiard, ministre plénipotentiaire, et celui de M. .1. Bru- not, fils de notre collègue, M. Brunot. M. le Président se fait l'interprète de tous nos collègues en adressant à ces familles si douloureusement éprouvées, l'expression de nos plus sincères condoléances. GÉIVÉRALTTÉS M. le professeur Bois annonce que notre collègue, M. Jac- ques de Vilmorin, a été éhi membre de l'Académie d'Agri- culture . M. le Secrétaire général présente le second tome de la EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 25 Faune de France publié par rOffice- national de Faunistique dont nous avons relaté, l'hiver dernier, ici même, la compo- sition et le fonctionnement. Le premier volume a été consacré aux Echinodermes ; le second s'occupe des Oiseaux de France. Son auteur est M. Paris, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon. Orné de nombreuses figures, ce volume est de pre- mière utilité pour toutes les personnes' s'occupant des choses de la nature ; il a sa place dans toutes les bibliothèques sé- liouses. M. l'abbé Quignon adresse un extrait du Bulletin de VAssu- ciation des naturalistes de la vallée du Loing, sur « les Insectes parasites des Plantes », dont il est l'auteur. La forme dicho- tomique sous laquelle est présentée cette étude — travail de [)iès de vingt années — rend les recherches d'identification faciles. Le service agricole de la C'" P.-L.-M., dont nous connaissons les initiatives heureuses et la grande sympathie pour notre Société, nous adresse, un très ingénieux et pratique Calendrier des époques d'arrivages des Légumes et des Fruits aux Halles centrales. Ce calendrier dépliable porte au recto ce qui con- cerne les Légumes et au verso ce qui regarde les Fruits. Un graphique en plusieurs couleurs permet de s'y reconnaître au premier coup d'œil. Toutes nos félicitations à la C'® du r.-L.-AL Nous avons reçu de ^\. le docteur S. Cannarsa, pour noire Bibliothèque, une brochure de M. A. Pirocchi, directeur de l'Tnstilul de Zootechnie de l'Ecole royale supérieure d'agri- oulturf de Milan, sur les résultats d'une étude expérimentale de Génétique. Notre collègue M. E. de Wildeman, de Bruxelles, nous adresse également plusieurs études dont il est l'auteur sur : Deux Sterculiacées africaijies nouvelles, les Ficus, et surtout une très importante description intitulée : Décades speciarum novaniw flonr congolensis. MAMMALOGfE . M. le commandant (Jauvet nous adiesse, pour la Bibliothè- que, son étude sur le Dromadaire d'Afrique. Noire collègue a di\isé sou travail en sous-titres : Pnléoulologic — AualoMiic G BULLETIN DE r, \ SOCtETE NATIONALE D ACCHMA.TATION comparée — Zootechnie — Etlmographie — Linguistique — ■Histoire des religions — Monuments anciens — Textes anciens- Cette énumération seule permet de se rendre compte de l'étude approfondie faite par M. le commandant Cauvet. Ornithologie M. Rollinat écrit le i6 août d'\rgenton-sur-Creuse : Les Martinets sont partis le 30 juillet ; à cette date, il n'en est resté ici que quelques-uns qui nont plus reparu depuis le 7 août. Cette année, Martinets très nombreux, comme toujours, mais peu d'Hirondelles de fenêtre et d'Hirondelles rustiques ; beaucoup de Cotyles de Rivage dans les sablières des environs. Le Faisan argenté de M™® Guyot, de Melun, dont il a été plusieurs fois question ici comme couveur et qui n'avait pas couvé depuis trois ans, s'est mis à couver à nouveau, le 27 mai, des œufs pondus par sa femelle. H a couvé très assi- dûment, mais, comme il fallait s'y attendre, les œufs étaient clairs. M. Seth-Smith adresse, de Londres, un article sur l'éleA^agc de l'Hémipode varié (Turnfx varia) qui paraîtra dans la Revue, deuxième partie. Cette Caille habite l'Australie et la Tasmanie, elle a des mœurs fort intéressantes ; c'est la femelle qui fait la cour au mâle et c'est le mâle, comme chez le, Tinamou, qui couve et élève les jeunes. La femelle serait polyandre. Les jeunes, pendant les dix premiers jours, ne ramassent rien sui' le sol el prennent toute leur nourriture au bec de leur père. M. F. de Lagger envoie une note sur l'élevage de Bul-Bul en captivité. Notre collègue a eu dans ses volièi-es la repro- duction de ces jolis Oiseaux. Notre collègue, M. Darasse, nous écrit de l'Eure : (( Je vous avais signalé la disparition des Moineaux, dans ma région, depuis quelques années. .Te dois maintenant vous signaler leur réapparition qui à commencé timidement en février dernier. Quelques couvées sont venues à. bien et, sans être en- core aussi nombreux qu'a\Urefois, ces Oiseaux sont moins rares, EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 27 De son côté, M. Debreuil a constaté, en Seine-et-Marne, qu'il y avait un peu plus de Moineaux. En juillet et en août, on a vu quelques Moineaux francs autour des habitations ; en septembre, des petits groupes de quatre à cinq furent remar- qués ; il y avait plus de femelles que de màlcs ; ces Oiseaux étaient farouches et semblaient de passage ; en octobre, il y avait encore quelques Moineaux. M. de Chapel nous signale qu'un Chardonneret tombé du nid a été adopté par un Serin maie, qui l'a complètement élevé. 11 a maintenant un an et est très vigoureux. Aquiculture Nous avons reçu, pour notre Bibliothèque : Les mares à Si- lures de r Algérie, par M. le commandant G. Cauvet. L'auteur donne une revue détaillée des mares situées au sud-est et au sud-ouest de Tolga et où sont localisés les Siluridés homalop- lères appelés Clarias Lazera. Botanique M. Debreuil ayant envoyé de Melun à la Station de Patho- logie végétale de Paris, des groseilles à maquereau envahies par un Champignon, le directeur de la Station, notre collègue M. Foëx, répondit la lettre suivante : (( Les échantillons du Groseillier à maquereau que vous avez bien voulu m 'adresser sont attaqués par le Sph.Trotheea Mors Uva;, Champignon qui appartient à la même famille que VOïdium de la Vigne. « C'est un parasite d'inlrodiiclion récente en France. Vous trouverez, du reste, ci-joint, une petite note que j'avais publiée à ce sujet avant la guerre. Elle contient une méthode de trai- tement qui s'est montrée assez efficace. « Le directeur des- Services agricoles de la Moselle me dit avoir obtenu de bons résultats avec la bouillie suivante : 2 kg. fleur de soufre, 2 kg. chaux en poudre, lo litres d'eau. (( La chaux est très en excès, mais celle quaiililé a été choisie pour compenser les impuretés qui existent le plus souvent associées à cette substance. aS BULLETIN DE LV SOCIÉTÉ NA.TIONALE u' ACCLIMATATION « Ebullition dans une marmite en fonte ; agiter jusqu'à ce que le soufre ait disparu ; filtrage du liquide à travers un linge. « On obtient ainsi sept à huit litres d'une solution de poly- sulfure qu'on emploie à raison de deux litres par hectolitre. « D'autre part, le Service phytopathologique hollandais con- seille une bouillie cuprique : Sulfate de cuivre i kg. 5 Soude I kg. 5 Eau loo « Premier traitement dès la feuillaison ; second après la ré- colle des fruits. (( Bêcher le sol en automne de manière à enfouir les fructi- fications du Champignon. Au moment de la taille, couper et brûler les rameaux atteints. On a intérêt à tailler de bonne heure ». La note complémentaiie, indiquée par M. Foëx, paraîtra . dans la Revue. M. Aug. Chevalier fait une conférence sur les Salicornes, leur biologie et leur distribution géographique. Cette confé- rence, dans laquelle M. Chevalier étudie toutes les espèces de Salicornes, tant européennes qu'asiatiques, africaines et américaines, sera publiée in extenso dans la première partie de la Revue d'Histoire naturelle appliquée. La parole est ensuite donnée à M. E. Lemesle qui nous expose ses efforts, et les beaux résultats déjà obtenus, pour vul- gariser la consommation des Salicornes on Haricots de mer, (pii poussent à profusion sur les terrains salés de nos côtes et à l'embouchure des fleuves, et qui fournissent un excellent légume comparable au Haricot veit. A propos des conférences de MM. Chevalier et Lemesle, M. Capus raconte qu'il a rencontré, il y a quarante ans. dans le Turkestan, des Salicornes. Ses domestiques faisaient hi-ùler ces plantes jx)ur en recueillir le sel. Chacjue Kirghi/, ajoute notre collègue, chique du tabac v(>rt mis en poudre et mélangé à celte cendre de Salicorne. M. le jM'ofesseur Bois rappelle que daiis le delta du Vn on est parverui à dessaler les terrains oii, après assèchement complet, on a pu cultiver la Vigne avec succès. Mais la Sali- EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 29 corne est la première plante qui pousse sur les terrains re- pris sur la mer. M. Piédallu ajoute que les eaux de rivières et de sources peuvent parfaitement saler les terres oij on les laisse sé- journer ; il convient donc d'irriguer avec évacuation. M. Aug. Chevalier signale diverses plantes utiles capables d'être cultivées dans les terrains salés du littoral, en parti- culier VAglopsis Chevalieri Swingle qu'il a découvert dans l'Afrique tropicale et qui pourrait fournir un porté-greffe pour les Citrus agrumifères. M. A. Guillaumin ajoute qu'en 1910, il a lui-même attiré l'attention sur VAtalantia Uttoralis Guillaumin = Paramiguya litbomlis Miquel, qui pouiTait jouer le même rôle que la Salicorne en Extrême-Orient, car on le rencontre, jusque dans les sables maritimes, dans le sud de Java et en Annam. M. Dode nous informe que le Zizania latifoUa pousse extrê- mement bien chez lui, dans l'Allier, et que cette plante pour- rait être employée à 'faire de la pâte à papier. M. Aug. Chevalier dit que la Spartina Tofsnndi, trouvée près de Plymouth, et qui pousse également à l'embouchure de la ^Ire, a eiwahi cette année plusieurs hectares près de Carentan. La Spartina présente la paiticularité de collecter la vase et en fait des polders. Cette plante gagne donc sur la mer ; elle opère, sur nos côtes, comme les Palétuviers sous les tropiques. On avait dit que cette plante était un hybride, or elle germe rn ce moment-ci. Cette Spartina est originaire de Floride. La plante tyjx^ est appelée : Spartina (jlntva. On avait signalé, dans le golfe de Gascogne, une Spartina Neroki ; à la vérité c'est la Spartina Tojsandi. Notre espèce française est une variété de la Spartimi (jJabra. Cette plante est utilisée pour fabriquer de la p;1te ,^i papier. M. le Président présente une étude de M. Rouest sur le Soja : une note bibliographique paraîtra à ce sujet dans le Bulletin. L'œuvre de îiotre collègue est un excellent exposé de toul ce qui a été fail jusqu'à présent pour la culture du Soja. M. le professeur Bois présente également une étude de M. Pardé, directeur de l'Ecole forestière des Barres, sur le développement, pendant vingt ans, de certains arbres fores- 3o BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION tiers. Une suite de tableaux accompagne ce travail très intéres- sant. M. J. Ditte adresse, du Gers, un épis de Maïs, couleur marron d'Inde. Ce Maïs lui avait été rapporté d'Espagne, il ne le connaît pas et désirerait en savoir le nom. « Cette variété a, dit-il, très bien réussi, en ce sens qu'elle a mûri la première, devançant de loin le Maïs des Landes que j'avais. semé à la même époque, et surtout le Maïs dent de cheval dont la végétation est magnifique, mais dont la graine ne semble pas devoir mûrir dans de bonnes conditions )). Cet épi de Maïs est confié à M. Lasseaux, de la maison Vilmorin-Ândrieux, pour être identifié. Le Secrétaire des Séances adjoint, Pierre Crepin. VP SECTION : COLONISATION Séance du 12 mai 1921 Présidence de M. A,iig. Chevalier. La question à l'étude est celle de- la culture du Cotonnier dans les colonies françaises. M. Denier fait une communication sur les Insectes luiisibles du Cotonnier, passant successivement en revue les ennemis de la plante depuis la germination de la graine jusqu'à la ■maturité. Ce soiil d'abord les Termites et les Courtilières qui attaquent la graine en terre ; ensuite les Chenilles (cut-worm) (Agrotis) qui s'attaquent aux jeunes plantes et pour la des- truction desquelles on a essayé un mélange d'arséniate de plomb et de mélasse, et aussi des pièges pour attirer les Papil- lons ; viennent ensuite les parasites suceurs (Pucerons"), peu nuisibles, et les Tétranyques : les parasites mangcms : le « coton worni » (Prodenia Jiiforalis). extrêmement nuisible et qui fait des ravages considérables en Egypte. Le procédé de destruction qui a donné les meilleurs résultats en Egypte, où la main-d'œuvre est abondante, est le ramassage de feuilles EXTRAITS DES PROCÈSVERBAUÎ DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ 3l atteintes. On a cherché, sans grand succès, à donner à l'Insecte une maladie analogue à celle du Ver à soie : une Abeille en détruit une certaine quantité et les Oiseaux en dévorent beau- coup. D'autres parasites des feuilles sont moins connus, no- tamment le Ver vert. Ij'alahama est nuisible iÀ l'état adulte, mais n'a pas encore gagné l'Ancien continent. Parmi les parasites des tiges, il y a des Buprestes, un Lon- gicorne qui mine la tige qui se casse lors des grands vents. Parmi les parasites des capsules, un Earias qui pénètre dans les capsules et coupe les fibres ; il peut y aAoir jusqu'à sept générations dans la même année. Les Insectes sont à l'abri à l'intérieur de la capsule et ne peuvent être détruits. L'Anthonome du coton (le boll wewill) fait des ravages énormes aux Etats-Unis oii il gagne constamment du terrain et avance de soixante kilomètres par an ; il n'a pas passé encore l'Atlantique, mais son arrivée est fatale un jour ou l'autre. Les Américains luttent avec succès et arrivent à limiter l'intensité de ses déprédations. Dans les colonies françaises, le Ver rose (Gelechia) est un ennemi redoutable : son introduction est assez récente aux Ltats-llnis où il est maintenant partout. Pour îa destruction on traite les graines au sulfure de carbone, mais ce produit ne pénètre pas également. Le tétrachlorure de carbone est meil- leur, mais son prix est plus élevé. La chaleur sèche donne de bons résultats : on mélange les graines arec du sable à C)o° ; la germination est diminuée d'environ 5 %. L'appareil Simon, dont l'emploi est obligatoire en Egypte, traite les graines par la vajieur d'eau à 60° et donne de très bons résultats. On peut Inlter également contre les Insectes nuisibles par les méthodes ( nllurale^ : choisir des variétés précoces et planter tôt ; on évite ainsi les parasites qui viennent en fin de saison ; l'espace- ment des plantes : les parasites sont plus nombreux dans les cultures serrée? : la destruction des mauvaises herbes qui vivent encore l'hiver et permettent l'hivernage des Insectes nuisibles, etc.. L'exemple des Etats-Unis dans cette lutte confie les ennemis de- niantes est <à méditer : le Bureau « of Plan! Tndustry » a un budget de Ireize millions, dont quatre el demi pour le sr-ul bureau d'entomologie qui consacre sur cette somme i)Ti million pour le chapitre publications. En Egypte et aux Indes, la lutte est également entreprise 32 BULLETIN DE LA SOClÉTK NATIOiNALE d'aCCLLMATATION scientifiquement et une organisation analogue est à désire'r en France. M. Rivière fait observer qu'un certain nonibie d'Insectes s'attaquant au coton n'ont pas été^ cités. M. Denier répond que la liste en est très longue et qu'il n'a pu les citer tous. On a démontré 182 espèces s'attaquant au Cotonnier, dont dix très nuisibles et une vingtaine à peu près sans danger. M. Garnier. directeur de l'agence économique de l 'Indo- Chine, pense que les études dans le genre de celle de M. Denier présentent un très grand intérêt ; il existe en Indo-Chine de 20 à 2.5.000 hectares cultivés en coton — da surface cultivée à l'heure acti^elle est supérieure à celle de toutes les autres colonies françaises réunies). Or, une cidture faite sur (ioo hectares au Cambodge, a été envahie par les Pucerons et le rendement est passé de 290 kilogrammes à l'hectare à i5 kilos. M. le Président dit qu'il existe beaucoup de travaux en anglais sur ce sujet, mais à peu près rien en français. L'étude est à l'ordre du jour de l'Institut agricole de Saïgon et les résultats en seront publiés. La question est également intéressante pour l'Afrique ovi il existe la culture familiale avec une importante consomma- tion sur place. Il y a des variétés locales, races bien adaptées et résistantes. On a apporté de nouvelles sortes non acclimatées qui sont devenues la proie des imaladies et des Insectes. Il y a donc lieu de faire la sélection sur place des types bien adaptés (■( il faut être très prudent dans l'introduction des variétés nouvelles. M. De Wildeman cite comme exemple le cas du Caféier à Java, où l'on a introduit \m Insecte avec le Coffca cnnephora ; les variétés indigènes sont toujours moins atta([uées. M. Garnier dit qu'en ce qui concerne la culture du Cotonnier au Cambodge, im expert, venu de la province de Aladras, a reconnu que les parasites provenaient d'une espèce voisine et a recommandé de détruire cette espèce. M. Cil. Piivièie fait (ensuite une commimication sur le Coton- nier en Afrique et persiste à croire que cette plante n'a aucun avenir économique dans le noid de l'\rri((U(' et ju^(|u'au Iro- ])ique à l'ouest. (( Pieu à en e^péier. dit-il. en Tunisie, en Mgéric par le EXTRAITS DES l'UOCÈS-MiUIîA U\ DES SÉANCES DE EA SOCIÉTÉ 33 manque d'eau et niêiue dans la plus grande partie du Maroc : ni le climat, ni le inilieu économique ne s'y prêtent. (c De grandes réserves sont même à faire en ce qui concerne la région nigérienne sur laquelle on fonde tant d'espérances depuis de trop nombreuses années ». (( L'exploitation cotonnière ne peut y être entrevue que quand l'arrosage y sera assuré par l'aménagement d'un puis- sant système d'irrigation s "étendant sur de vastes surfaces. Or on n'est même pas encore fixé sur l'adoption d'un avant- projet, le dernier propose qui a intéressé l'Académie d'agri- culture dans sa séance du 26 mars dernier, a été dressé par l'ingénieur Bélime ; mais il faut prévoir des dépenses considé- rables en supposant encore que l'exécution repose sur des données précises relatives à l'irrigation, la culture et les con- ditions économiques du milieu. « Or, d'abord, l'étude exigerait cinq ans et une dépense de dix millions, et le coût total de l'entreprise semblerait s'élever à 3oo millions environ. « Mais préalablement, de graves et primordiales questions d'ordres divers sont encore à résoudre, soit un ensemble d'études et de travaux météoro-logiques, hydrauliques, topo- graphiques, géologiques, agronomiques et écononiiques ; et, parmi ces dernières, se posent la difficulté des communica- tions et des transports, la cherté du combustible, et surtout le manque presque absolu de main-d'œuvre. « Il faudrait un quart de siècle pour obtenir par ces moyens, en supposant leur réalisation possible, une production coton- nière vraiment importante. « Quant au nord de l'Afrique, l'Algérie prise comme exem- ple, 90 ans d'essais infructueux suffisent pour démontrer que cette culture ne convient pas à ce milieu qui n'a même pas assez d'eau pour ses productions vivrièresi les plus nécessaires, ce que reconnaît le dernier exposé administratif de la colonie. « Le Cotonnier eut une ère de prospérité tant que l'Etat a soutenu cette culture par des primes ; elle a disparu subi- tement lors de leur suppression ; et, quoique encore encou- ' ragée, la culture n'y résiste que sur quelques hectares, actuel- lement environ i5o, et T-apportant 000.000 à Zjoo.ooo francs, résultat insignifiant ». « Quand le milieu s'y prête, on sait avec quelle rapidité s'étend la culture cotonnière ; par exemple, l'Egypte avec les 3/l BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION arrosages du i\il, le Turkeslan avec le magnifique système irri- gatoire datant de plusieurs siècles, les diverses dérivations dans l 'Arizona, enfin les récoltes cotonnières créées en quelques an- nées sur i5.ooo hectares par les Allemands au Cameroun. « Nos contrées africaines, sans pluies opportunes ou sans moyen d'irrigation, tel est d'ailleurs le cas général, ne convien- nent pas au Cotonnier ; et sa culture en terre sèche, comme elle est parfois conseillée, reste une dangereuse utopie ». M. Garnier voudrait que l'on ne restât pas sur une impres sion pessimiste ; il est d'accord avec M. Rivière en ce qui concerne la culture du Coton en Afrique, car en admettant qu'on triomphe après vingt ou trente ans d'ellorts de toutes les formidables difficultés que rencontre la mise en valeur des terrains, il n'est pas sûr que lorsque les travaux d'irrigation auront été établis au Niger, et cette mise en valeur terminée, ce soit le Coton qui en profite. Mais il y a dans cette question de production du Coton par nos colonies un intérêt vital pour notre pays. L'industrie cotonnière est une des premières en Fraace. Dins laquelle de nos colonies trouverons-nous la matière première nécessaire ? • — L'Indo-Chine a la prétention de répondre à ce desideratum. Il existe, comme nous l'avons dit, de 20 à ?5.ooo hectares de cultures cotonnières en Indo-Chine actuelleiiient, surtout au Cambodge. C'est dans cette partie de llndo -Chine que la culture pourra le mieux se développer. Le (lotonnier est cultivé là depuis longtemps sur les berges du Mékong, fleuve possé- dant un régime de crues pouvant présenter de S à 10 mètres de différences de niveau. La culture se fail quand l'eau s'est retirée, mais il arrive alors souvent qu'il n"y a plus un temps suffisant pour une maturité complète et la fibre est de dimen- sions insuffisantes. La qualité obtenue n'csi; pas convenable à l'industrie française et c'est le Japon qui, jusqu'ici, a absorbé cette production. Mais depuis 191 2 on a fait des essais dans les lerres hautes où la végétation peut être soustraite à l'influence des crues et peut, par suite, disposer de plus de temps ; ces terres sont appelées terres rouges, elles sont poreuses, absor- bent de grandes quantités d'eau et restent humides en saison sèche. Le semis se fail en août et la maturation a lieu en fé- vrier-mars ; oji obtient des fibres de 26 à 29 mm. d'une valeur égale aux bons cotons des Etats Unis. Des étendues considé- râbles pourraient être utilisées, et il existe une variété, le Colon EXlKAnS DES rKOCi:S-VERHALl\ DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 35 du Cambodge, qui est paifailcni'.Mil acclimatée et que Jes Aiiglais ont introduite dans l'Inde. J.e rendement est de 218 kilogrammes à l'iiectare ; d c-l itil'érieur dans l Inde et Ion atteint à peine ce chiiïie aLi\ Etavs-Liiis. Les besoins de l'industrie française sont de ajo.ooo tonnes environ ; il faudrait donc pour cette production à peu près 1. 000. 000 d'hectares, étendue facile à trouver, lieste la ques- tion de main-d'œuvre. M. Garnier pense qu'il faudrait de- mander cet effort à la main-d'œuvre chinoise. Les Anglais l'ont fait aux « Straits ». Nous sommes à pied d 'œuvre, il n'y a pas besoin d'attendre des années comme en Afrique. M. Capus, en iS8o, a assisté au Turkestan au <( boom » Co- tonnier ; là, une race spéciale a pris partout le dessus, c'est une variété à courte soie 1' (c IJpland de Bokara ». Mais le chemin de fer transcaspien a joué un rôle immense dans ce développement économique. Il faut également étudier les conditions météorologiques, et les méthodes préconisées par le professeur Azzi sont à suivre. M. Bruel dit que le capitaine Delingette a étudié le Cotonnier dans la Haute-Benoué, il a obtenu des cotons parfaits ; il est inutile d'importer des variétés. 11 s'agit de dé-velopper les cultures indigènes et les moyens de transport. M. Capiis considère que la question se résume à savoir s'il faut piéconiser la culture familiale ou bien la grande culture capitaliste. M. Garnier pense qu'il faut établir une culture modèle et essaimer ensuite ; créer une main-d'œuvre et développer les cultures indigènes. Le Coton est une culture pauvre qui ne supporte pas de gros frais généraux. M. le Président, pour conclure, en revient à l'A. 0. F. et aux projets de M. Bélime. Dans le Soudan moyen, il est possible de faire des cultures non irriguées ; dans d'autres régions, simplement des irrigations partielles avec l'utilisation des réservoirs, comme à Madras, dans l'Inde. Il faut donc faire des travaux locaux ; autrement les questions se rapportant aux défrichements, aux expropriations et au transport de la main- d'œuvre rendent le problème presque impossible à résoudre. C'est une œuvre agronomique de longue haleine comportant des expériences à entreprendre sur de nombreuses années. Ce qu'il faut au Soudan, c'est de mettre l'indigène en me- sure de mieux cultiver sa terre et organiser pour cela des 36 BULLETIN' DK LA SOCIÉTK NATIONALE d'aGCLIMATATION Stations expériiiieutales. Il faut amener l'indigène à étendre ses champs de Coton. Un hectare de Coton par famille donne- rait d'importants résultats dans les régions peuplées comme le Dahomey, Togo, etc.. Faire d'abord l'évolution agricole avant de s'embarquer dans des dépenses considérables ; mais il y a néanmoins nécessité de faire du Coton dans nos colonies françaises, et cela le plus vite possible. Le Secrétaire : A. Meunissier- AVIS ET INFORMATIONS Le cours sur les Pêches et Productions coloniales d'ori- gine animale de notre collègue le professeur A. Gruvel, commencera le jeudi 2 mars, à 17 h. i5, au Muséum d'His- toire naturelle, dans l'amphithéâtre Cuvier (67, rue Cuvier) et continuera à la même heure les lundi et jeudi de chaque semaine. Le professeur étudiera : 1° L'industrie des pêches en Norvège (application de quelques méthodes norvégiennes à l'exploitation des pêche- ries coloniales françaises) ; 2° L'industrie des pêches à Madagascar. Le cours sera toujours accompagné de projections fixes et cinématographiques. La Société nationale d'Horticulture de France tiendra, en 1922, au Jardin d'Acclimatation, deux Expositions horticoles internationales, la première du 26 mai au 2 juin, consacrée aux Roses, arbustes fleuris, plantes fleuries, fruits forcés, légumes, Industries horticoles et Beaux-Arts horticoles, etc.. la seconde, du 27 octobre au 5 novembre, réservée aux Chry- santhèmes, plantes fleuries de saison, fruits, arboriculture fruitière, légumes. Industries et Beaux-Arts horticoles. L' Imprimeur-Gérant : G. L.WGLOIS. CHATEAUROUX. IMPIILMERIE LANGLOIS Le Secrétaire général a l'honneur d informer MM., les Membres de la Société et les personnes qui désireraient l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siège de la Société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. EiV mSTRlBlTTIOIV Graines offertes par M. de CHAPEL. Helianthus- variés; Iris Kœmpferi variés: Kockia trihophylla. Graines offertes par M. GAGE, superintendant du Jardin royal botanique de Darjeeling (Inde). Bœhmêria platyphilla. Betula Bhojpaltra. Fraxinus floribunda. Indigofera dosua var. tomentosa. Rhododendron arboreum. Salix ortophila. Trachycarpus Martianua. Graines offertes par M. MOREL. Agathœa cœlegtis. Ançelica archangelica. Biota aurea. Chionanthus virginica. Cratœgus Carritrei. Cytisus sempervirens. Bimorphotheca aurantiaca. Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus globulus. Galtonia candicans. Ealesia corymbosum. Ueuchera sanguinea. Impatiens Sultani. Polyfonum Baldschuanicum. Tamarix africana. Tamarix japonica. Chamocrops excelsa. Escholtzia. Pincenecticia tuberculata. Acacia eultriformii. Mimosa sp.1 Ahies Kosterianu glauca. Buddleia sp. Bignonia echinata. Dimorphantus mantschuricus. Helianthus giganteus. Laurus regalis. Maeheriiim tépa. , Ochrosia borhonica. Pinus pinea. Pinus pumila. Sabal palmetto. Graines offertes par le Gouver- nement g-énéral de l'Algérie et par le Jardin botanique do Sydney. Chloris gayana. Graines offertes par M. A . CHE- VALIER. Xoyaux de Amygdalua Daii- diana (Pêcher sauvage des montagnes de l'Annam). Pépins de Pommiers et de Poi- .riera sauvages de l'Annam. Salicornia herbacea. Graines offertes par M. JEAN- SON. Lagenaria oleifera. Zinnia mexieana. Graines offertes par M. PLA- NIOL. Dolichos 8in»nsis, fourrage pour régions sèches (Midi et S.-O.). Graines de Buklandia populnea. Graines d'Oseille patience. Graines offertes par le Gouver- nement général de l'Indo- Chine. Phaseolus Mungo var. radiatu». Soja de Cochinclïine. ^- du Cambodge. — de Kouang-Tohéou-Wan. — du Tonnin. Vigna-eatiang . Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Semences sélectionnées de Soja hâtif, récoltées len France, variétés Wilson, Virginia, Hollybrook, ;6 francs le litre, franco. Oies de Toulouse, grandes races, sujets de l'année, issus de' parents primés. M. Cabanat, à Nougaroulet (Gers). Œufs à couver, poussins,' adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Cham- ftgne. Angoras blancs, noirs, havane. Fauves Borgogne, Géants noirs. Géants blancs, Vendée, sujets Jennes et adultes. fil. Passy, Domaine du Désert de Retz, à Ohambourcy [téléphone : 15] (S.-et-O.). Gare Saint-Germain. t Lapins Papillons et Béliers bleus, jeunes et adultes. M. de Boudard-Olonne, La Robine, par Loriol ^Vancluse). Chiots de 1" classe, parents champions : Cairn et White (West Highland Terriers). M. A. -H. Scott, Fnrzc Creek, Bosham, Sussex, Angleterre. DEMANDES r'Nous sommes acheteurs des numéros de septembre et d'octobre de la Revue d'Histoire natu- felle appliquée, (2"* partie (l'oiseatj) 1920. Dix à douze couples Pigeons bizets, vigoureux et choisis. M. Marret, 5, boulevard lontmartre. Paris. Oo. Faisans dorés ; Co. vénérés ; Co. Canards mandarins ; Co. Carolins. M. Gavoty, 9, rue Armény, Marseille. Co. Lamas ; Co. Nandous ; Co. Emeus, et tous animaux Mammifères. [M. E. Vermorel, Villefranche-sur-Saône (Rhône). BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1922 Secrétaires Préiidtnt, M. Louis Mangin, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, Yv MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 55, rue Cuvier, Paris, Tv \ D' Chatjvbat;,. Sénateur da la Côte-d'Or, 225, bould St-Germain, Paris, VII'. Vict-Prétidents Mtjrat (le prince Joachim), Député, 28, rue de Monceau, Paris, VIIIV f AifTHOUARD (le baron A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 6i». rue de I» Pompe, Paris, XVI*. Secrétaire général, M. Maurice Loteu, rue du Four, Paris, VI". MM. l'abbé G. Fotjchek, 24, me Cassette, Paris, VI* (Conseil) ; S J. Cbepin, 55, rue de Verneuil, Paris, VII** (Séances) ; 1 Oh. Debrbuil, 25, rue de Châteaudun, Paris, IX" (Intérieur)'; J. Dblacoue, à 01ères (Seine-Inférieure) (Etranger) ; Trésorier, M. A. Trignaet, 58, rue Custine, Paris, XVIII'. Archiviste-Bibliothécaire, M. Philibert de Olermont, 29, rue Vergniaud, Paris, XIII'. Membres du Conseil MM. P. Oaiîié, 40, boulevard de Oourcelles, Paris. XVII'. P. Kestner. Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Ribéra, Paris, XVI*. R. Le Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris, VHP. A. Chappellthk. Docteur èssciences, 80, boulevard S.aint-Germain, Paris, V. le D' P. Marchal, .Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut National Agronomique, 45, m* de Verrières, à Antony (Seine). liBcoMTE, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, me des Ecoles. Paris, V». A. Barriol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie du P.-L.-M., 40, rue dos Martyrs, Paris, IX*. M. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris, XVII*. M"' la Marquise de Ganat, 9, avenue George- V, Paris, VIII*. MM. le D' Leprince, 63, rue de la Tour, Paris, XVI*. L. ROULB, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris, V*. Ch. Mailles, rue de l'Union, La Varenne-Saint-Hilaire (Seine). Dotes des Séances généra /es et du Conseil POUR L'ANNÉE 1922 SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., les lufidis. . • ■ ^ ,3 IV* Section, Entomologie, à 5 h. les jeudis. VII* Section, Aquariums et Terrariums, les "jeudis ". Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), les jeudis.. Janvier Février Mars ^ 9 t 23 '9 6 20 G 20 26 0) 23(5) 23 C) •9(«) 160 ,(î(s) Avril Mai 27 (-) 18 O 18 e) Novembre 6 20. 16 23(«) 16 (') Décembre i8(«) 2.0 li(') (1) A 5 heures du soir. (2) A 8 h. 3/4 du soir. (3) A 3 heures du soir. (4) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. Séances DU Conseil, àiih. 1/2, les mercredis Janvier Février Mars Avril Mai i Novembre. Jécembre i3 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du Jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite. Toute demande de changement d'adresse doit être aooompagnée de 1 franc, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes adresses. EXTRAITS DES PROCËS-VEKBALX DES SÉANCES DE LA SOCIETE SEANCE GËNÉUALE DU ar NOVENrBRE 192 1 Présidence de M. k' comte Delamaiie de iVloiichaux. Le procès verbal de la précédente séance générale est lu et adopté. A propos de ce procès verbal, où il est question de la Sali- corne, M"'*' Tourillon de Clercq signale qu'il y a ao ans que la Salicorne est en vente au marché du Trône ; M™* Touril- lon a goûté, pour la première fois, au « Haricot de mer », en 1901 et ce légume avait été acheté au marché du Trône. Mystère de l'acclimatation qui n'a jamais permis à la Sali- corne d'être mise en vente, à Paris, ailleurs que sur ce marché. M. le Président annonce que le troisième Tome de la (( Faune de France » (Orthoptères) va paraître prochaine- ment. M. le Secrétaire général déclare ouverte la période des élections pour le renouvellement du Bureau de la Société et d'un tiers des membres du Conseil pour l'antiée 1922 ; il donne lecture de la liste des candidats proposés par le Con- seil. Parmi les nombreuses marques de sympathie qui nous ont été adressées au sujet de la mort de notre regretté pré- sident, M. Ed. Perrier. nous relevons la lettre de notre col- lègue. M. le D' Bethencourft-Ferreira, de la Faculté des Sciences de Lisbonne qui. en termes particulièrement tou- chants, nous exprime la grande part qu'il prend à la perte que nous venons de faire : il nous informe, en outre, qu'en annonçant, officiellement, le décès du professe.ur Edmond BULL. SOC. XAT. ACCL. FE. 1922 — 3 38 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DAGCLIMATATION Perrier à rAcadémie des Sciences de Lisbonne, il a pro- noncé l'éloge du savant et de ses travaux. Des remerciements ont été envoyés, officiellement, au doc- teur Bethencourl-Ferreira. M. le D' Millet-Horsin a la parole pour une conférence sur sa mission en Mrique occidentale française, mission destinée à ramener des animaux au Muséum de Paris. Grâce au D"^ Millet-Horsin la population de la Ménagerie s'est très heureuseonent augmentée. Notre collègue nous ex- pose les difficultés multiples qu'il eut à vaincre pour cons- tituer sa collection, malgré le mauvais vouloir de certains européens, pour la convoyer jusqu'à la côte, et pour la me- ner à bien jusqu'à Paris. Il fait suivre sa conférence de pro- jections photographiques qui complètent son exposé. Cette conférence paraîtra in-extenso dans la i""" partie de la Revue d'Histoire naturelle appliquée. MAMMALOGTE A propos de sa conférence, M. le D'' Millet-Horsin souligne la grande différence existant entre rintelligence du Chim- panzé et celle du Papion. A l'appui de ses dires, il cite l'exemple d'un Chimpanzé, qu'il soigne, en ce moment, à Paris. La première fois qu'il vit cet animal, la bête souf- frait ; notre collègue l'examina et lui fit prendre un remède qui la soulagea. A la visite suivante, par conséquent lors de sa seconde rencontre avec son malade, le Chimpanzé, recon- naissant celui qui peu de jours avant lui avait fait du bien, vint à lui et l'embrassa. Notre collègue espère que le Chimpanzé qu'il a ramené au Muséum vivra car il n'est pas alcoolique, à la différence de la presque totalité des Binges, les Européens qui en achètent s'eanpressant de leur faire ingérer toutes sortes de boissons alcooliques qui détruisent rapidement l'organisme de ces animaux. Les Noirs racontent, qu'à l'état sauvage, le Cliimpanzé fait cuire les fruits qu'il mange ; la vérité, dit le D"^ Millet-Horsin, est que le Chimpanzé mange des fruits arrivés à un tel état de maturité qu'ils sont cuits, pour ainsi dire. EXTRAITS DES PROCKS-VERBAL'X DES SÉANCES DE r.A SOCIÉTÉ 3f) ORNITHOLOGIE Chez notre collègue, S. A. 1. le prince Louis Napoléon, à Nyon (Suisse), un couple de Grues de iVlandchourie pond tous les ans et, parfois, deux fois. Cette année, un petit est né ; mais il est mort à dix semaines, à la suite d'un acci- dent. M. Hubert 1). Astle)Z nCES DE LA SOCIETE t) I nomique, pas plus que la question des cornes. Cependant, nous ne voulons pas d« Chèvres à cornes parce que c'est malaisé pour le maniement des bêtes qui sont turbulentes quelquefois et se blessent entre elles. On évite surtout bien des avortements en les mettant dans l'impossibilité de se nuire en leur enlevant les cornes soit dès l'apparition quel- ques jours après la naissance, soit en coupant les cornes lorsqu'elles sont adultes ce qui constitue une opération plus facile qu'on ne le pense généralement. J'ai coupé les cornes à plus de 3oo Chèvres, eh ne les faisant pour ainsi dire pas souffrir; j'use d'ailleurs de chloroforme à petite dose. A propos de la résistance de la Chèvre dans les parages d'altitude, M. de Pradines cite ce fait qu'au Maroc, où les Vaches vivent également à l'état sauvage, selon le principe des Arabes, les Vaches marocaines n'ont jamais été de leur vie à retable. Elles ne donnent que très peu de lait, bien moins qu'une Chèvre alpine et prennent parfaitement la tu- berculose. On paie le beurre frais à Casablanca jusqu'à i5 francs la livre et le lait vaut 2 fr. 5o le litre. Il n'est pas besoin d'insister davantage sur l'intérêt con- sidérable que la Chèvre alpine, qui s'adapte admirablement au pays chaud, peut présenter pour le Maroc. Les enfants, particulièrement ceux venant d'Europe et qui s'adaptent plus difficilement au climat dans la période grave de crois- sance du début, trouveraient dans ce lait un bienfait im- mense. M. Pierre Crepin rappelle que le docteur de Langle a lon- guement insisté pour que nous fondions en France un jour- nal spécial pour faire connaître la Chèvre- « Les informations, ajoute-t-il, ont été prises à ce sujet et le projet est réalisable dès que nous pourrons réunir fi.5o abonnés seulement. La pu- blicité ne donne ses avantages que lorsque la feuille touche une certaine quantité de lecteurs, c'est donc ceux-ci qu'il faut tout d'abord obtenir. » L^ne fois sur pied, notre journal trouvera beaucoup de lecteurs à l'Etranger, dans les pays où l'industrie caprine est déjà en marche comme en Suisse, en Belgique, en Hol- lande où ce périodique manque encore et en Amérique où notre collaboration à l 'étude des Chèvres est très appréciée. 52 BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATFON » Cette revue mensuelle appelée « La Chèvre au Foyer » comportera des articles sur l'histoire de la Chèvre et la des- cription des races, la zootechnie caprine, la technique de l'alimentation des enfants et des malades par la Chèvre. Les lecteurs trouveront dans le journal une tribune où ils feront part de leure essais et de leurs résultats et où ils demanderont conseil au journal. La rubrique suivante s'inti- tulera : (( La Chèvre à l'étranger » ; nous y publierons des articles des techniciens les plus avertis des pays où actuel- lement la Chèvie est soignée et traitée à sa juste valeur (Etats-Unis d'Amérique, Belgique, Suisse, Hollande, etc.). En outre, nous pensons ajouter une dernière partie : La Chèvre dans la littérature et dans l'art, qui délassant le lecteur de cette revue par ailleurs scientifique, publiera des contes, de la musique, des reproductions artistiques se rap- portant à la Chèvre. Enfin des petites annonces permettant aux éleveurs de Chèvres d'écouler leurs produits et de re- nouveler leur troupeau. Nous aurons comme collaborateurs des zootechniciens, des médecins, des chimistes spécialistes dans l'étude de la Chèvre. » Les considérations que je viens de vous exposer sont, je pense, suffisantes pour appeler toute votre attention sur l'uti- lité de ce journal naissant ». M. iLoyer, Secrétaire général, demande la parole pour faire quelques objections à la publication d'un journal spé- cial aux Chèvres sous les auspices de la Société d'Acclima- tation. Il pense que cette publication nuira au recrutement de notre Société qui compte beaucoup de membres que l'étude de la Chèvre y a attirés. Il voudrait qu'on ajoute simplement à la Revue d'Histoire naturelle appliquée un fas- cicule qui serait consacré à la question caprine. jVT. Crepin estime que l'organe de la Chèvre doit être à la portée des bourses les plus modestes. Faire partie de la Société d'Acclimatation covlte 25 francs par an et 45 francs avec les Revues, tandis que le journal projeté « La Chèvre au foyer » ne comportera que la modique dépense annuelle de 12 francs. Il considère qu'il y a urgence dans l'intérêt des enfants de faire connaître la Chèvre au plus vite et de faire partir le journal plus tôt. M. de Langle appuie très vdvement cette motion et insiste pour que la Chèvre ait un journal dans la forme et le for- EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 53 mat de ceux qui ont donné de si bons résultats en Amé- rique. ^P<' Gros voudrait que les Chèvres figurassent déjà aux prochains concours agricoles. Si l'éjwque de l'année n'était pas favorable à cause du froid, on pourrait songer à une ex- position en juin. \f. Crepin pense qu'avant de faire des expositions caprines, il faut faire de belles Chèvres de race, dignes de l'attention du public. Une fois celles-ci créées, elles viendront se faire voir en nombre et la foule y prendra intérêt. Le Secrélairc, Pierre Crepin. 1V« SECTION : ENTOMOLOGIE SÉANCE DU 17 NOVEMBRE 192I Présidence de M. Cliopard, Vice-Président. Au cours du mois de juillet dernier, M. le professeur Mar- chai présentait à l'Académie d'Agriculture les résultats heu- reux de l'acclimatation, en France, d'un nouveau parasite du Puceron lanigère. Notre collègue M. Vayssière vient faire connaître aux membres de la Société, les mœurs de ce para- site, VAphelinus maU. Hyménop.tère chalcidien fort précieux pour les arboriculteurs. Le Puceron lanigère, originaire d'Amérique, vit en France sur le Poirier, le Prunier, le Cognassier, et dans sa patrie d'origine aussi sur l'Orme ; les dégâts causés chaque année par cet Insecte sont considérables, et les divers insecticides ont peu de prise sur lui, l'amas cotonneux dans lequel il s'enveloppe le protégeant trop facilement. L'homme devrait donc chercher un auxiliaire parmi les êtres vivants aux dépens de ce Puceron. LTn Coléoptère. CoccineUn septempunctata. Coccinelle assez commune dans nos jardins, passe sa vie larvaire à dévorer les Pucerons mis à sa portée, elle est foit aidée dans ce rôle 54 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION par sa compagne, la Coccinelle à deux points. La lai^ve d'un Diplère, Syrphus halteatus, Syrplie à ceintures, ne connaît d'autre nourriture que le Puceron. Les larves de l'Hémérobe, Névroptère dont les yeux saillants sont une merveille de beauté, se délectent du sang et des viscères du Puceron ; et malgré tous ces ennemis, le Puceron lanigère prospère dans nos jardins. M. le professeur Marchai décida alors d'introduire en Eu- rope un Hyménoptère chalcidien, VAphelinus mali, dont la larve est un destructeur féroce de son compatriote amé- ricain, le Puceron lanigère. Grâce à la bienveillance de M. Howard, chef du bureau d'Entomologie du département d'Agriculture de Washing- ton, des rameaux de Pommier infestés de Pucerons parasites furent apjwrtés à Paris et remis à M. Marchai. Les études entreprises tout d'abord en 1920 à la Station entotmologique de Paris donnèrent de si excellents résultats que dans cette même année le savant professeur put établir trois autres centres d'études pratiques : à Aniony, à Mon- ta rgi s et à Rouen ; cette année 1921 aura vu 18 localités prendre conseil de M. Marchai, suivre ses avis, et en don- nant des soins attentifs à VApheliniif; uinli augmenter ainsi la dispersion de l'espèce ; on peut donc affirmer aujourd'hui le succès complet de l'acclimatation en France de ce pré- cieux auxiliaire. Une seule question se pose dont la solution paraîtra assez difficile, le parasite fail son évolution complète en 20 jours, et donne 7 à 8 générations dans l'année, il se multiplie donc plus rapidement que le Puceron lui-même ; que deviendra-t- il quand son unique nourriture lui manquera ? M. Vays- sières ne veut j^s se préoccuper de c^tte hypothèse, le seul but poursuivi étant la disparition de l'Insecte nuisible, il sera toujours temps de sauver ]'esi>èce de notre charmant |M'lil auxiliaire ; que les arbres die Franice, Soient sauve- gardés, nous irons propager VAphelinus malî chez nos voi- sins : Tialiens. Suisses, Espagnols et même Mlemands avec la rei-titiide de inériter leur reconnaissance. Le Secrétaire, Abbé G. FouGHER. EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SEANCES DE LA , SOCIÉTÉ 55 VP.SECTIOiN : COLONISATION SÉANCE DU lO NOVEMBRE I921 Présidence de M. Auguste Chevalier, Président. Conl'orménienl au règlemenl, le procès-verbal de la pré- cédente séance (12 mai) — la dernière avant la période des vacances — avait été lu et approuvé par le Conseil. M. le Président fait une causerie sur l'Exposition inter- nationale du caoutchouc qui vient de se tenir à Londres du 3 au 17 juin dernier. C'est la 5« Exposition internationale se rapportant à ce sujet, la 3*" avait eu lieu à Nev^^-York en i()T3. la A" à Londres en 191/1 ; à cet le dernière exposition, le professeur Perrot avait été commissaire pour la France et avait fait admettre les produits coloniaux, antres que le caout- chouc (bois, oléagineux, coton, etc.). Cette année, cette praliciue s'est généialisée et l'Exposi- tion n'était plus consacrée uniqueme^nt au caoutchouc. Le développement pris par la culture du caoutchouc tient du prodige. Ce n'est qu'en 1876 que le Jardin botanique de Kew envoya en mi.ssion au Brésil un jeune botaniste qui rapporta 2.000 graines d'Hevcn qui furent semées à Kew en 1876. Les jeunes plants provenant de ces graines furent - répartis entre divers jardins botaniques coloniaux, notam- ment Calcutta, Pfliradeynia, 'Singapour, Buitenzorg, Sai- gon, etc.. Ce fut le point de départ de l'imimense industrie qui, ac- tuellement, représente une production annuelle de plus de 3oo.ooo tonnes et ime valeur de plus de 5 milliards. Les plantations de Malaisie (Java) ont leur origine dans ces premieis plants r(\'us de Kew. Raoul, fil ensuite vers 1896. une nouvelle introduction de graines et Codefiov Le- bœuf peu après. En i83o, la pi'oduction nioiuli.ilc du caoutchouc était de 'ioo tonnes ; en 1890, de 12.000 lonnes : en T900, de 53.000 tonnes provenant à pou près entièrement de plantes non cultivées Tcnoutchotic de ciicillotle). En 190(1, l'Amazonie 56 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION exportait 36.ooo tonnes et les plantations produisaient 5oo tonnes. En 1920, l'Amazonie nexporlait plus que 35.000 tonnes et les plantations donnaient le chiffre énorme de 341.000 tonnes. L'Hevea brasiliensis a d "ailleurs maintenant pris — prati- quement — la place de toutes les autres plantes à caout- chouc. Le clou de l'Exposition de 1921 était l'Exposition des Indes Néerlandaises et celle des Etats fédérés malais, qui possèdent des plantations représentant une valeur de plusieurs milliards. Parmi les autres exposants, il faut citer le Brésil avec des produits destinés à remplacer le caoutchouc de cueillette qui ne peut plus lutter contre le caoutchouc de plantations ; ce pays présentait encore une merveilleuse collection de bois (3oo à lioo espèces) des rotons et diverses graines oléagineuses. Les colonies portugaises avaient également fait un très gros effort (notamment une importante collection de Ricins). Il est pénible de constater que les colonies françaises n'avaient à peu près rien donné. L'Indo-Chine s'était abstenue et l'A. O. F.. l'A. E. F., et Madagascar n'avaient pas mis suffisamment en relief toutes leurs richesses natu- relles. Les colonies anglaises avaient installé des expositions très complètes et répandaient à profusion dans le public venu en foule, des brochures de propagande très bien ilUistrées. En dehors de la partie « attractions », le côté documen- taire n'avait pas été oublié et constituait une merveilleuse leçon de choses, même pour des spécialistes. .lava montrait toute l'histoire du Quinquina, l'exploitation des Arbres à gutta par la récolte des feuilles fce qui évite le sacrifice de l'arbre). LTne salle entière était consacrée au Palmier h huile. Un bureau scientifique a été créé à Sumatra pour l'étude de cette culture qui sera dans peu. une concurrente redou- table pour nos plantations de V\. O. F. Pour cet arbre, on pratique aux Indes Néerlandaises la fécondation artificielle ; l'arbre, quoique monoïque, est physiologiquement dioïque : In fécondation se fait au pinceau en employant du pollen récolté sur les arbres les meilleurs producteurs. Il y a là une sélection à ses débuis, mnis dont des résultats iniéres- sants sont attendus. BIBLIOGRAPHIE 57 Les Etats fédérés malais présentaient des modèles en cire de toutes les maladies de VHevea. A signaler aussi l'Expo- sition de la <( Rubber Growers' Association » qui possède des services scientifiques dans les principales colonies à caoutchouc et un bureau centralisateur à Londres. On sait que le caoutchouc subit, à l'heure actuelle, une crise très grave. On avait compté sur un grand développe- ment de la consommation après la guerre, qui ne s'est pas produit ; par suite, la production dépasse de beaucoup les capacités du marché et il y a un stock invendu à Londres de 70.000 tonnes. On cherche donc, par^ tous les moyens, à créer de nou- veaux débouchés et un prix de 20.000 livres a été institué dans ce but. Beaucoup de solutions ont été présentées : pa- vage en caoutchouc, chaussures en caoutchouc, caoutchouc insufflé d'air ou d'un autre gaz (caoutchouc-mousse) ; mais, jusqu'à présent, aucune solution réellement pratique n'a été présentée. On cherche aussi à diminuer les frais de culture, avec réduction de la production. M. Girard, en Tndo-Chine, pra- tique la saignée alternée, qui ménage les plantes et donne un produit plus élevé en seconde année. En résumé, exposition extrêmement intéressante malgré la crise terrible que subit à l'heure actuelle l'industrie du caoutchouc. Le Secrétaire A. M EUNTSSTER . BIBLIOGRAPHIE Dans un important ou%Tage intitulé : Animaux Yenimeux et Yenins (i), fruit de longues années de travail et de recher- ches techniques faites au Muséum d'Histoire naturelle, d'abord en collaboration avec le D'" C. Phisalix, puis seule depuis 1906, M"'' PmsALix expose la fonction venimeuse toute (0 In-8*, i322 4- XXXVII pages, 521 fig. dans le texte, y pi. en noir, 8 pi. en couleur. Paris uja-î. Ed. Masson, 120, Bd St-Germain. 58 liULLETIN DE LA. SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLLMATATION entière, c'est-à-dire la fonction loxique chez les Animaux, et i'Aïudoniie comparée des appareils venimeux partout où ils existent. C'est donc une œuvre de ixjrtée générale, qui coordonne les acquisitions anciennes et modernes vérifiées par l'expé- rience, remplie en même temps de données biologiques sur les espèces venimeuses qui, par leur nombre et leurs varié- tés, constituent pour l'homme et ses auxiliaires animaux un des fléaux les plus redoutés des régions intertropicales, et de nos colonies en particulier, parce qu'il sévil dune ma- nière permanente et dans tous les milieux : les eaux conta- minées propagent, en effet, les amibiases et les helmin- thiases ; les Mouches piquantes inoculent à la fois leur venin et des infections à Protozoaires, telles que le paludisme, les trypanosomiases, les leishmanioses ; les Araignées, les Scor- pions, les Myriapodes, les Serpents s'introduisent dans les cases indigènes, et jusque dans les habitations des Européens, et y causent des accidents nombreux. Aux Indes anglaises, les statistiques annuelles sont élo- quentes : en 1889, pour les morsures de Serpent seules, il y eut 22.480 personnes mortes de leurs morsures, et on tua 5io.65g Serpents. Le bétail paye un tribut plus élevé encore. Au Brésil, dans le seul état de Sao-Paulo, V. Brazil évalue ^ à 4-Soo les cas mortels chez l'homme et à 19.200 les cas très graves. En France, Viaud-Grand-Marais a relevé 49 cas de morts sur 821 morsures de Vipère, soit i4 %. ce qui est déjà un pourcentage impressionnant. Les espèces venimeuses ne sont pas exclusivement répan- dues dans l'espace ; la plupart des grandes divisions zoolo- giques en comptent des représentants, de sorte qu'il suffit de signaler celles, comme les Spongiaires et les Oiseaux qui, jusqu'à présent, n'en contiennent pas, pour savoir toutes celles qui en renferment. Seules les espèces parasites ou vulnérantes sont un véri- table danger pour l'homme et ses auxiliaires; celles qui mènent une vie libre, et qui n'ont pas d'appareil inocula- teur, ne peuvent déterminer que des empoisonnements, le plus souvent évitables. Bien que les animaux venimeux et les préparations qu'on en pouvait faire aient été connus de toute antiquité, et qu'elles aient dominé toute la thérapeutique du Moyen-Age, les pre- BIBLIOGRAPHIE 5g mières données précises sur les appareils venimeux et les venins ne datent que de la fin du XYIIP siècle. Ce n'est même que de- puis l'ère officielle des microbes que les travaux sur les ve- nins ont pris de l'essor. Aux progrès réalisés depuis 1888 dans la connaissance des venins et des animaux venimeux, les docteurs Césaire et Marie Phisalix ont apporté la contri- bution personnelle de plus de 200 publications. Entre autres conséquences, ces recherches ont conduit JVl. C. Phisalix à la découverte, en collaboration avec M. G. Bertrand, du sé- rum contre le venin de la Vipère aspic, tandis qu'à l'Insti- tut Pasteur, M. A. Calmette trouvait par un autre procédé le sérum anticobra. « Ces découvertes, dit M. Laveran, dans la préface qu'il consacre à l'ouvrage de M"™ Phisalix, ont eu les résultats les plus heureux au point de vue de la sérothé- rapie antivenimeuse qu'elles ont inaugurée ». Dans ses recherches personnelles, M"^ Phisalix a mené de front l'Anatomie comparée des Appareils venimeux, la Phy- siologie des venins, la Pathologie de l'envenimation, celle de l'Immunité naturelle, la vaccination contre les venins et le virus rabique, par les venins eux-mêmes, dans les di- vers groupes zoologiques, et principalement chez les Batra- ciens, les Lézards et les Serpents. Les faits nombreux qu'elle a découverts et ceux qu'elle a coordonnés lui ont permis de fixer le sens de la production de poison par les orga- nismes animaux, d'en développer les applications, et de con- sidérer les animaux venimeux, non plus comme des êtres exclusivement nuisibles, mais comme formant une caste pri- vilégiée dans les groupes auxquels ils appartiennent, qui tiennent leurs privilèges de leur venin, arme d'attaque, arme de défense extérieure, mais encore plus intérieure par son influence sur les échanges nutritifs de l'individu et les processus de son immunité naturelle. * * * Revue de Botanique appliquée et d'Agriculture colo- niale. — Organe de l'Association internationale de Botanique appliquée et du Laboratoire d'Agronomie coloniale de l'Ecole pratique des Hautes-Etudes, publiée sous la Direction de M. Auguste Chevalier, chef de la Mission permanente d'Agriculture coloniale au Ministère des Colonies, directeur Go BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION du Laboraloire d'Agronomie coloniale, ancien directeur du Journal d'Agriculture tropicale. Abonnement : 20 francs, 57, rue Cuvier, Paris. Notre collègue M. Auguste Chevalier a fondé en 1921 la Revue de Botanique appliquée et d'Agriculture coloniale. Réduite à 4 fascicules de 384 pages en 192 1, elle paraît depuis janvier 1922 par bulletins mensuels de 4o pages au moins, comprenant les rubriques suivantes : 1° Etudes et Dossiers ; 2° Notes et Actualités ; S'' Bibliographie ; 4" Nou- velles. Le but de cette nouvelle publication est de tenir le public au courant des recherches et des applications de la science botanique au progrès de l'agriculture et de l'exploitation des forêts dans le monde en publiant des travaux originaux, des dossiers, des informations, des analyses bibliographiques, plus ou moins étendus, concernant les diverses cultures et les prin- cipaux produits forestiers du globe. Elle renseigne ses lec- teurs sur les progrès qui peuvent être réalisés dans l'agri- culture métropolitaine et coloniale en suivant les études sur les cultures des pays tempérés, des régions méditerranéennes et des contrées tropicales. Elle s'occupera également des produits forestiers et notam- ment de l'acclimatation d'essences nouvelles et de l'utilisa- tion des bois coloniaux exotiques insuffisamment connus. Les principaux sujets dont s'occupe la Revue sont : la Gé- nétique, la Phytopathologie, l'Acclimatation, les Céréales. les Plantes vivrières et fourragères, les fruits, les oléagineux, le Tabac, les Epices, le Coton et les autres textiles, les Plantes industrielles diverses, les Bois et les Produits forestiers exo- tiques. Elle se propose d'élucider surtout les sujets d'ordre géné- ral et de poursuivre des enquêtes ayant un caractère mon- dial en tenant à jour la documentation concernant les appli- cations des sciences biologiques aux progrès de l'agricul- ture dans les pays tempérés et dans les contrées tropicales. L' Imprimeur-Gérant : G. LANGLOIS. CUATUAUHOUX. — IMP. LANQLOIS Le Secrétaire général a l'honneur d informer MM. les Membres de la Société et les personnes qui désireraient l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siège de la Société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. K^ niSTRIBIJTIOïV raines offertes par M. ib CHAPEL. . Helianthua variés; Iris Kxnipferi variés. Kochia trichophylla. G-rainea offertes par M. GAGE, superintendant du Jardin royal botanique de Darjeeling (Inde). Bœhmeria platyphylla. Bttiila Bhojpattra. Praxinug floribunda. Indigofera Bosua var. tomen- tosa. Salix orêophila. T rachycarpus Martianus. Crraines offertes par M. MOREL. Agathipa cœlettis. Angelica archangelica. Biota nricntalis, vav. aiirea. Chionanthui virginica. CratiT g «s Carrierei. Bimorphotheca aurantiaca. 'Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus Glohuhis. Oaltonia candicans. Halenia corymbosa. Beaucnrnea recitrvata. Pithecoetenium muricatum. Pnlygonum baldgchuanicum. Tamarix africnna.- Tamarix japoKica. Chanvi'ropn excelsn. Acacia oultriformit. Mimosa sp.J Abies Kostêriana glauca. Buddleia sp. Dimorphantus mantschuricus. Relianthus giganteui. Laurus nobilis. MachiTri um tipu. Ochrosia borbonica. Pinus Pinea. Pinus •pumila. Sabal Palmttto. Graines offertes par le Gouver- nement général de l'Alg-érie et par le Jardin botaniqne de Sydney. Chloris Gayana. Graines offertes par M. A. CHE- VALIER. Pépins de Pommiers et de Poi- riers sauvapes de l'Annam. Salicomia 7ierhac«a. Graines offertes par M. JEAN SON. Lagenaria oleifera. Zinnia mexicana. Graines offertes par M. PLA.- NIOL. Dolichos sintneis, fourrage pour régions sèches (Midi et S.-O.). Graines de Biieklandia popnh nea. Graines d'Oseille patience. Graines offertes par 1© Gouver- nement général de l'Indo- Ohine. Soja de Cochinohine. — du Cambodge. — de Kouang-Tcliéou-Wan. — du Tonnin. Vif/na sinensis. Graines de Pliaséolées chinoises offertes par lo R. P. COUR- TOIS, directeur du Musée de Zi-Ka-Wei (Chine). Canavalia eusiformis. Dolichos Gatiang. — Lablab. — melanophthalmus. Phaseolus Mungo. Soja hispida. Fève. Poix. Graines offertes par M. Jean BUISSON. Bamia (Hibiscui' esculentus). ¥ Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Semences sélectionnées de Soja hâtif, récoltées en France, variétés Wilson, Virginia, Hollybrook, 5 francs le litre, franco. Oies de Toulouse, grandes races, sujets de l'année, issus de parents primés. , M. Cabanat, à Nougaroulet (Gers). Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Cham- pagne, Angoras blancs, noirs, havanes. Fauves Bourgogne, Géants noirs, Géants blancs, Vendée, sujets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de E«tz, à Ohambourcy [téléphone : 15] (S.-et-O.). Gare Saint-Genuaia. Lapins Papillons et Béliers bleus, jeunes et adultes. M. de Boudard-Olonne, La Robine, par Loriot (Vauoluse). Chiots de 1" classe, parents champions : Cairn et White (West Highland. Terriers). M. A.-H. Scott, Farze Creek, Bosham, Susses, Angleterre. Co. Paons blancs, .500 francs, Co. Lopliophores, 1.000 francs, Co. Cacatoès vosalbins, 200 francs, et autres Oiseaux de volière. Baronne Gourgaud, Yèvres (Seine-et-Oise). Mâle Nandou adulte, issu de mâle blanc et femelle grise, 500 francs. S'adresser au Secrétariat. Vendre ou échanger entre Oiseaux chanteurs : un Merle, un Rossignol du .lapon, une Alouette, Oiseaux mâles et chanteurs. Comte B. de Rougé, 63, rue de la Faisanderie. DEMANDES Nous sommas acheteurs des numéros de septembre et d'octobre de la '« Revue d'Histoire naturelle apoliquée », 2°" partie x I Oiseau » I9^0. Co. Faisans dorés ; Co. vénérés ; Co. Canards mandarins ; Co. Carolins. M. Gavoty, 9, me Armény, Marseille. Co. Lamas ; Co. Nandous ; Co. Emeus, et tous animaux Mammifères. M. E. Vermorel, Villefranche-sur- Saône (Rhftne). Œufs de Poissons-télescopes, queues de voile. M. Nevret, Ifi, rue J.-F.-Revollii'r. Saint-Etienne (Loire). SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANCE RECONNUE D'UTILITÉ PUBLIQUE Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : i» à l'in- troduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 30 au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et une cotisation annuelle de 35 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de a5o francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE, com-^ posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions .concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation- On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement; la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de ao francs pour les deux. CHAÏEAUROUX. — IMPRIMERIE LAMGLOIS BULLETIN DE LA DE FRANGE (69° année) N» 4. — AVRIL 1922 SOMMAIRE Pagres. Actes de la Société d'Acclimatalion 61 Er traits des procès-verbaux des séajices de la Société : Assemblée générale du 19 décembre 1921 62 Séance générale du 19 décembre 1921 66 Séance générale du 9 janvier 1922 68 Séance générale du 23 janvier 1922 70 VP Section : Colonisation. — Séance du 8 décembre 1921 73 VII" Section : Aquariums et Terrariums. — Séance du 24 novembre 1921 77 VII' — — — Séance du 22 décembre 1921 78 Bibliographie:. A. Fauchère. — Guide pratique d'agriculture tropicale, par D. Bois 80 L. RouEST. — Le Soja et son lait végétal, par D. Bois 81 La Chèvre au Foyer 83 Cours sur les Pêches et productiojcs coloniales d'origine animale, au Muséum d'Histoire naturelle 84 Un numéro, 2 ir. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50 AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS (YIP) Téléphone : FLEURUS, 0W-T6 Vice-Présidents BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1922 Président, M. Louis Manoin, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, V. j MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 55, rue Cuvier, Paris, T". D' Chauvbau, Sénateur da la Côte-d'Or, 225, bould St-Germain, Paris, VII'. Mt7RAT (le prince Joaohim), Député, 28, rue de Monceau, Paris, VIII*. / Anthotjard (le baron A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 bis. rue de 1» ' Pompe, Paris, XVI'. Secrétaire général, M. Maurice Loteh, 4, rue de Tournon, Paris, A'I«. ^ ; MM. l'abbé G. Fotjchek, 24, rue Cassette, Paris, VI' {Conseil) ; • „ ,, ■ . ' J- Ceepin, 55, rue de Verneuil, Paris, VU» (Séances) ; ^secrétaires ç,^ Dedeeuil, 25, rue de Châteaudun, Paris, IX' (Intérieur)'; ' J. Delacoitr, à Olères (Seine-Inférieure) (Etranger) ; Trésorier, M. A. Teionaet, 58, rue Custine, Paris, XVIII». Archiviste-Bibliothécaire, M. Philibert de Cieemont, 29, rue Vergniaud, Paris, XIII'. Membres du Conseil MM. P. Caeié, 40, boulevard de Conrcelles, Paris, XVII». P. Kestnee. Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Ribéra, Paris, XVI«. R. Le Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris, VIII". A. Chappf.«.i.iei!, Docteur ès-sciences, 80, boulevard Saint-Germain, Paris, V'. . le D' Pi Maechal, Membre de l'Institut,' Profeaseur à l'Institut National Agronomique, 45, rue de Verrières, ii Antony (Seine). Lbcomte, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, me des Kooles, Paris, V». A. Baeeiol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie du P.-L.-M., 40, rue 'des Martjrrs, Paris, IX°. M. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Conrcelles, Paris, XVII*. la Marquise de Ganat, 9, avenue George-V, Paris, VIII". le D' Lepeince, 62, rue de la Tour, Paris, XVI". ^ L. RorLE, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris, V*. Ch. Maille.s, rue de l'Union, La Vareniie-Saint-Hilaire (Seine). M"" MM Dotes des Séances généra les et du Conseil POUR L'ANNÉE 1922 Janvier SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., Ics lundis. . . . IV Section, Entomologie, à 5 h. les jeudis. VII* Section, Aquariums et Terrariums, les jeudis Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), les jeudis.. ^ 9 ( 23 19(2) Février Mars Avril Mai Novemtire 6 6 3 8 6 20 20 24 27 29 20 16 23 H 23 0) 27 (=) .8 0) 23 0 .6 0 16 W 27 e) .8 0 .GO Décefnbre 4 '8 0) 2. 0) .4 0) (1) A 5 heures du soir. (2) A 8 h. 3/4 du soir. (3) A 3 heures fiu soir. ('1) Cette séance se tiendra après l'Assemblée général». Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. SÉANCESDU Conseil, à4 h- ij 2, les mercredis 1 Janvier Février Mars Avril Mai Novembre Décembre .8 .5 .5 12 10 .5 .3 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du J'our mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite. route demande de ohangement d'adresse doit être aoooiupagnée de 1 franc, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes adresses. ACTES DE LA SOCIÉTÉ D ACCLIMATATION DÉJEUNER AMICAL Le déjeuner amical a été fixé au mercredi 26 avril prochain, à midi et demi, au Buffet de la Gare de Lyon. Cette année, notre déjeuner sera principaleanent consacré à la présentation de Légumes nouveaux. Ces Légumes, la Courge de Siam et la Salicorne, que l'on peut se procurer à bon compte et en abondance, seront pré- parés sous différentes formes. Nous espérons, en outre, faire déguster, entre autres, des Tortues de mer de Nouvelle-Calédonie et un C'crf du Japon. Comme toujours, le but de notre réunion amicale est de vul- gariser des mets nouveaux ou peu connus et de contribuer, par une agréable leçon de choses, au bien-être général. Le déjeuner, dont le prix reste fixé à 26 francs, est exclusi- vement réservé aux membres de la Société et à leur femme. Distinctions honorifiques MM. Louis Roule, professeur au Muséum d'Histoire natu- relle, et Gustave Rivière, directeur des Services agricoles de Seine-et-Oise, ont été promus officiers de la Légion d'hon- neur. MM™*^ BioLLAY et P. DE Vilmorin et M. Henri Landov^ski ont été nommés chevalier de la Légion d'honneur. M. Pierre Crepin a été nommé chevalier du Mérite agricole. M. Anthony a été nommé profess-eur à la chaire d'Anatomie comparée du Muséum d'Histoire naturelle en remplacement de notre regretté président, M. Edmond Perrier. BULL. SOC. NAT. ACCL. FR. I922 — 4 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE lA SOCIÉEÉ ASSEMBLÉE GENERALE DU 19 DÉCEMBRE 1921 Présidence de M. le professeur Bois, vice-président de la Société. M.- Loyer, secrétaire général, au début de la séance, pré- sente le rapport sur les travaux de la Société pendant l'année 1921. L'année que nous terminons, dit-il, a été féconde en résul- tats heureux ; le nombre de nos Membres a augmenté ; l'activité de notre Société a été plus considérable encore. En dehors des séances générales, nos diverses sections ont re- pris le cours de leurs travaux interrompus depuis la guerre ; celles de Mammalogie, d'Ornithologie, d'Entomologie, de Colonisation ont tenu de fructueuses séances au cours des- quelles d'importants problèmes ont été discutés par des spé- cialistes ; on en trouvera des extraits dans le Bulletin et les mémoires seront publiés in extenso dans la Revue d'Histoire Naturelle Appliquée. Cette publication est à sa deuxième année d'existence ; nous trouvons dans le nombre croissant de ses abonnés la justification et la récompense des efforts que tous nos collègues ont faits pour son succès. Notre section d'Ornithologie qui avait déjà une sous-sec- tion, La Ligue pow la Protection des Oiseaux, crée une se- conde sous-section qui portera le nom d'Association Scienti- fique Avicole. Le but de ce groupement est de contribuer aux progrès de la Science appliquée à l'élevage des Oiseaux de basse-cour, à la vulgarisation des méthodes les plus per- fectionnées de l'Aviculture moderne, à la sélection et à la propagation des meilleures races. L'Association scientifique avicole a, dès maintenant, cons- titué son bureau ; à l'instar de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, elle aura un Bulletin spécial u la Basse-cour française ». EXXnAlTS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 63 D'intéressantes excursions et visites ont été organisées ; entre autres chez M. Delacour, à Clères (Seine-Inférieure), par la Section d'Ornithologie ; chez M. Rollinat, à Argenton- sur-Creuse, par la Section d'AquiculturK? ; chez M. Lefebvre, à Nogent-sur-Marne, par la Section « Aquariums «t Terra- riurns ». Nos relations avec le Jardin d'Acclimatation ont retrouvé le caractère qu'elles avaient perdu depuis de longues années ; les rapports ont repris entre le Muséum d'Histoire Naturelle, la Société d'Acclimatation et le Jardin Zoologique du Bois de Boulogne. Trois de nos collègues, M. Mangin, Directeur du Muséum, le prince Joachim Murât, l'un de nos vice- présidents, et M. Debreuil ont été nommés membres du Con- seil d'administration de ce Jardin et M. Mangin en est le pré- sident. Dès que le Jardin d'Acclimatation aura été réorganisé, une chronique résumant les principaux faits de son activité, paraîtra dans notre Bulletin. Tous les membres de notre Société auront droit à une réduction de lo % sur tous les achats faits dans cet établissement. La séance solennelle des Récompenses aura lieu le di- manche 27 mars 1922, dans le Grand Amphithéâtre du Mu- séum. Notre collègue, M- le professeur Gruvel, y fera une conférence, avec projections cinématographiques sur : « l'In- dustrie des Pêches en Norvège, leur application à nos Colo- nies ». Quarante médailles y seront distribuées, dont une de vermeil offerte par le Gouvernement et cinq à l'effigie d'Isi- dore Geoffroy Saint-Hilaire. Le Déjeuner amical annuel a été fixé au mercredi 26 avril 1922. Outre une nouvelle dégustation de produits de nos Colonies, il sera présenté, principalement, des légumes nouveaux : Salicorne et Courge de Siam Ces légumes, que l'on peut se procurer en abondance, se préparent de différentes façons et forment des plats aussi variés qu'économiques. Le service de distribution des graines a été très actif ; grâce à la générosité de nombreux Collègues, nous avons pu distribuer environ i.5oo sachets de graines provenant des régions les plus diverses. Un douloureux devoir restait à accomplir à notre Secré- 64 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d' ACCLIMATATION taire général, celui d'évoquer la mémoire de nos Collègues disparus au cours de cette année : notre illustre Président d'abord, M. Edmond Perrier, qui, pendant si longteimps, a dirigé nos études avec la science, la compétence, l'amabi- lité que nous admirions tous, mort au mois de juillet der- nier, laissant parmi nous un vide qui sera difficilement comblé ; nos Collègues, M. Pierre-Amédée Pichot, si assidu à toutes nos séances, dont les articles étinoelaient d'esprit et de charme ; M. Boppe, ministre de France à Pékin ; M"° Chau- vassaigne ; MM. Ricois, ancien co-directeur du Bon Marché ; Milhe-Poutingon, ancien directeur de la Revue des Cultures Coloniales ; Alfred Grandidier, membre de l'Institut ; Girar- din, Edgar Passy, comte Potocki et Relave. A la mémoire de tous ces Collègues dont l'amitié et l'aide nous étaient si précieuses, nous adressons l'hommage de nos regrets et l'assurance de notre fidèle souvenir. L'Assemblée, par l'entremise du président, remercie M. le Secrétaire général et s'associe au désir manifesté de redou- bler d'efforts personnels pour promouvoir la prospérité de notre Société. Il est ensuite procédé à l'élection des Membres du Bureau, de 4 membres du Conseil d'Administration et du Trésorier. MM. Mailles, Guillaumin et Pierre Crepin, chargés du dé- pouillement du scrutin proclament les résultats : Nombre des votants : 198. Bulletins nuls : 2 Sont élus pour un an (article 7 des statuts), à dater du i'^'" janvier 1922 : Voix obtenues Président : M. le Professeur Louis Mangin, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum 194 Vice-Présidents : M. Bois, professeur au Mtiséum, sortant igS M. le D"" Chauveau, sénateur, sor- tant 195 M. Is prince Joachim Murat, député, sortant ig4 M. le baron d'AivTHOUARD, ministre plénipotentiaire, sortant ,196 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 65 Secrétaire général : M. Maurice Loyer, sortant .... 196 Vice-Secrétaires : M. l'abbé Foucher (Conseil), sortant 196 M. Joseph Crepin (Séances) sortant 196 M. Charles Debreuil (Intérieur) sor- tant ig6 M. Jean Delacour (Etranger) sortant 196 Trésorier, pour 3 ans (article 7 des statuts), à dater du i®"" janvier 1932 : M. André Trignart, sous-chef de division à la e« P.-L.-M 195 Membres du Conseil, pour 3 ans (article 8 des statuts), à dater du i" janvier 1922 : ]\jme \g^ (marquise de Ganay 196 M. le D'" Leprince, sortant 196 M. le Prof Roule, sortant 196 M. Mailles, sortant 196 Le budget de 1922 est prévu en recettes pour une somme de 3i.5oo francs. A l'unanimité, l'Assemblée approuve cette comptabilité et adresse ses remerciements à MM. Barriol, Faucon et Leprince, membres de la Commission de Compta- bilité, ainsi qu'à M. Trignart, trésorier, pour leur concours écfairé et la bonne gestion de nos finances- Sur la proposition du rapporteur, l'Assemblée décide de laisser M. Loyer, secrétaire général, juge du meilleur parti à tirer de notre provision de papier, et accorde à notre bibliothécaire, M. P. de Clermont, l'autorisation de faire relier une partie de nos meilleurs périodiques. M. le Président donne lecture d'une lettre de M. le D"" Bé- thencourt-Ferreira, professeur à l'Académie des Sciences de Lisbonne, s'associant à notre deuil pour le décès de notre ancien Président, M. Edmond Perrier. Le Secrétaire du Conseil, Abbé G. Foucher. I 66 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION SÉANCE GÉNÉRALE DU 19 DÉCEMBRE 1921 Présidence de M. le professeur Bois, vice-président de la Société. Le procès verbal de la précédente séance est lu et adopté. M. le Président annonce l'admission, dans la dernière séance du Conseil, de quatre nouveaux membres. Ce sont : W-^^ Yvonne Cadet, MM. François Cornet, administrateur de i'"* classe des Colonies ; Maxime Henri, propriétaire-viti- culteur et Robert Houdry, avocat à la Cour de Paris. ORNITHOLOGIE M- Loyer donne quelques détails sur la découverte au nord- ouest et au sud-ouest de l'Australie d'une nouvelle espèce de Perruche ; la même Revue d'Ornithologie australienne qui parle de cette Perruche, entreprend la biologie de l'Oi- seau Lyre ; ce curieux Passereau ne pond qu'un seul œuf dans le fond d'un trou creusé au milieu d'un énorme tumu- lus, il ne couve qu'irrégulièrement et l'éclosion n'a lieu qu'après 8 semaines ; les plumes du mâle ne se relèvent en forme de lyre que pendant la période nuptiale et les mâles seuls dansent et chantent à cette époque de leur vie. Botanique M. Bois annonce qu'une conférence sur les Iris, organisée par la Société Nationale d'Horticulture de France, aura lieu le 37 mai 1922, au cours d'un Congrès international d'Hor- ticulture ; de nombreux délégués anglais et américains sont convoqués ; notre Société sera représentée par M. Gérome. AQUICULTURE ET REPTILES L'excursion à Argenton-sur-Creuse et le dressage du Lézard d^es Souches (Lacerta stirpium) par M. Rollinat, figurant à l'ordre du jour, M. Loyer présente ces communications en projetant de remarquables photographies exécutées et en- voyées par M. Rollinat. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIETE 67 Dix de ces photographies ont rapport à l'excursion ; qua- rante-quatre représentent différents épisodes du dressage. Les premières photographies montrent les membres de la Société dans le jardin de M. Rollinat ; les suivantes rap- pellent les jolis sites admirés pendant l'excursion : les ruines de Crozant, Châteaubrun, le barrage d'Eguzon, etc. C'est un souvenir fort agréable de la cordiale et si originale récep- tion que M. Rollinat avait ménagée, en juin dernier, aux membres de la Société. Parmi les photographies du dressage, il convient de citer : l'accouplement en cage (vue prise à 5o cm.) ; î'éclosion des Lézards. Puis, parmi celles représentant le dressage, pro- prement dit : en pleine liberté, un Lézard venant prendre, du haut d'un petit rocher, un ver de farine au bout des doigts ; un autre se dressant pour saisir une , Blatte ; un Lézard montant sur l'épaule de notre collègue ; un autre s'approchant de sa figure, puis venant sur sa moustache où il mange tranquillement un Ver de farine qui lui a été présenté- Ces jolis Reptiles, quand ils sont en confiance, sont également familiers avec les personnes qu'ils ne con- naissent pas et plusieurs photographies représentent notre collègue. M. d'Abadie, avec un Lézard venant prendre une Blatte vivante qti'il tient entre ses lèvres. M. Rollinat nous avait précédemment envoyé, pour la séance du lo janvier dernier, des photographies représen- tant le dressage du Lézard des Ahirailles (Lacerta muralis) (Bulletin 1921, p. 55 et suiv.). Ces nouvelles photographies complètent heureusement la série et montrent même que le Lézard des Souches s'apprivoise plus facilement que le Légard des Murailles. Les photographies toujours remarquables de M. Rollinat dénotent, dit M. le Président, une patience et une conscience que nous ne saurions assez donner en exemple. Que de pro- grès feraient nos connaissances en histoire naturelle si chaque région possédait un Rollinat ! Nous félicitons vivement notre collègue et nous le remer- cions d'avoir aidé, aujourd'hui, à mieux faire connaître le Lézard des Souches, ce joli petit Reptile qui ne demande, comme tant d'autres, pour devenir un aimable -compagnon de l'homme, qu'à ne plus être martyrisé. Une note plus complète sur le Lézard des Souches, faisant G8 BULLETIN DE L\ SOCIÉTÉ NATIONALE d'aGCLTMATATION suite à celle concernant le Lézard des Murailles (Revue I™ partie 1921, p. 121 et suiv.) et illustrée de figures, sera publiée dans la Revue (i). Le Secrétaire-adjoint des séances, Pierre Crepin- SÉANCE GÉNÉRALE DU 9 JANVIER 1922 Présidence de M. Voitellier, Vice-président de la section d'Ornithologie Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. M. Pézard a la parole pour sa communication sur l'in- fluence de la castration sur la nutrition. Notre collègue pour- suit, au laboratoire du Collège de France, les si intéressantes recherches dont il nous a déjà entretenus l'année dernière. Cette fois-ci, M. Pézard étudie la ration alimentaire des mâks et des castrats. Il expose les résultats des expériences effectuées depuis l'année dernière, d'où il résulte que la castration di- minue de 20 à 3o % la respiration de l'individu, et la dépense étant moindre chez le castrat que chez le Coq, il a besoin, pour son alimentation, des 2/8 seulement de ce que mange un Coq normal. Ayant fait jeûner un Coq et un castrat, M. Pézard a constaté que le Coq perdait en moyenne 63 graim- mes par jour de ses tissus, tandis que le castrat, résistant mieux, ne fait qu'une perte de 82 grammes. Au point de vue psychique, le Coq entier change rapide- ment d'attitude, tandis que le chapon paraît beaucoup moins affecté. Le mâle est victime de sa sexualité. En ce qui concerne la quantité d'albumine empruntée à l'organisme par les animaux soumis au jeûne, on constate que la consommation est deux fois plus rapide chez le mâle que chez le castrat. Ceci parce que le castrat possède de gran- des réserves de graisse. (i) Lors de la visite 'chez M. Rollinat, les Lézards des souches adultes étaient encore dans des cages, où ils avaient pondu ; leurs pontes étaient dans les couveuses. Ils ne furent lâchés et dressés en liberté dans le jardin que quelques jours plus tard. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 69 On peut donc dire, en guise de conclusion, que les glandes reproductrices nécessitent une consommation plus grande de nourriture. La question qui se pose actuellement est la suivante : les expériences ont été faites sur des adultes, que serait-il arrivé si elles avaient porté sur des animaux en croissance ? Si les constatations étaient les mêmes, il serait avantageux pour le producteur de castrer ses bovins vendus actuellement avant qu'ils n^ soient adultes. C'est par tâtonnements qu'on arri- vera au point exact où la castration est avantageuse. La communication de M. Pézard paraîtra dans la première partie de la Revue d'Histoire Naturelle Appliquée. Ornithologie M. Pierre Crepin fait une conférence sur les sociétés coopé- ratives hollandaises pour la vente des œufs. Notre collègue expose le fonctionnement de la (( Mingue » de Ruremonde (Limbourg hollandais) où la vente a lieu par le curieux sys- tème des enchères silencieuses. Entomologie M. Gustave Rivière donne lecture d'un article intitulé : « Contribution à l'étude de la Propolis », dont il est l'auteur en collaboration avec M. Bailhache. On sait que la (( Propolis » est cette substance d'aspect ré- sineux que les Abeilles utilisent pour obturer les interstices de leurs ruches et parfois aussi pour réduire l'orifice des entrées afin de se protéger contre les attaques de leurs ennemis. MM. Rivière et Bailhache ont constaté l'identité de la Propolis avec la chrysine des bourgeons de Peupliers. Cet article paraîtra in extenso dans la première partie de la Revue d'Histoire Naturelle Appliquée. M. le Professeur Bugnion nous adresse, d'Aix-en-Provence, une étude sur la pariade de l'Empuse {Empusa egena Charp.). Notre collègue a élevé en captivité plusieurs Empuses ; il a assisté à l'accouplement et il le décrit avec beaucoup de pré- cision, en y joignant une belle photographie, présentée en séance. M. Bugnion compare les mœurs de la Mante à celles de l'Empuse ; cette dernière a un caractère beaucoup plus doux no BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION et ne dévoie pas son imari ; sauf cette différence, la façon de se comporter des Empuses rappelle celle des Mantes. L'accouplement de l'Empuse a lieu d'ordinaire en juin ; le mâle ne survit que peu de jours ; les femelles résistent, par- fois, jusqu'en septembre. M. Bugnion ajoute, en terminant, quelques notes relatives à l'accouplement et à la ponte des Insectes orthoptères, en général. L'accouplement de la Blatte (B. americarui) diffère entièrement de celui que l'on observe chez les Mantides ; chez les Locustiens {Drc-Ucus albifrons Fab.), la reproduction s'opère, également, par des moyens différents. L'accouple- ment des Acridiens ressemble à celui des Mantides. M. Bugnion décrit la pariade chez les Phasmes et rappelle les études de notre collègue, M. l'abbé Foucher, sur Cypho- crania gigas Lin. L'accouplement des Phyllies (Phyllimn bioculatum Gray), également observé par M. Foucher, diffère de celui des Ba- cilles. M. le Président félicite M. le professeur Bugnion, excellent observateur et remarquable anatomiste, de son étude. L'ac- couplement de l'Empuse n'avait pas encore été précisé à ce point, et aucun dessin ou photographie n'en avait été fait. Le travail de M. Bugnion sera reproduit, in extenso, avec la figure, dans la première partie de la Revue. Le Secrétaire des Séances adjoint, Pierre Crepin. SÉANCE GÉNÉRALE DU 28 JANVIER 1922 Présidence de M. Bois, Vice-président de la Société Le procès-verbal de la précédente séance générale est lu et adopté. Ornithologie M. Lasseaux présente à la Société les observations qu'il a faites sur le rôle que peut avoir le Faisan vénéré dans la des- truction des Insectes. Du 3i octobre au 20 novembre dernier, EXTRAITS DES PROCES- VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 7I notre collègue a analysé cinq jabots de Faisans vénérés, et il a pu constater qu'ils contenaient beaucoup de graines et fort peu d'Insectes. Ceci semble démontrer que le Faisan vénéré est très granivore, mais très peu insectivore. Entomologie M. Piédallu a la parole pour expos.er sa méthode pour la destruction des parasites dans les grains. Cette communication fera l'objet d'un article inséré dans la première partie de la Revue d'Histoire Naturelle Appliquée- Après avoir parlé des travaux antérieurs d'autres auteurs sur la question, notre collègue décrit l'appareillage qui lui a permis de traiter une quantité de légumes secs et d'avoine représentant une valeur de 180.000 francs et de protéger pour 16 millions d'Avoine. L'appareillage est très simple : Une tente étanche, ou très serrée, recouvrant les tas de sacs, par dessus, une gouttière. Une manche qui traverse la toile abou- tit à la gouttière. La chloropicrine, 10 grammes par mètre cube de capacité, est introduite par la manche. Le tour de la tente est bloqué à la glaise humide ou simplement à la terre ordinaire ; on laisse 24 heures ou 2 jours, et lous les Insectes, Bruches et Charançons, sont tués. M. Vayssière fait des réserves sur l'emploi du tétrachlorure que M. Piédallu cite comme lui ayant donne de bons résultats. M. Vayssière considère ce remède de pratique difficile à cause de ses inconvénients ; il le juge aussi onéreux. De plus, il si- gnale qu'il n'agit pas sur tous les Insectes, ce que M,. Piédallu reconnaît. M. l'abbé Guignon fait le récit d'un élevage complet de la Mante Religieuse. Cette conférence sera publiée dans la première partie de la Revue. M. l'abbé Guignon a réussi l'élevage difficile de cet Insecte aux mœurs féroces et a pu ainsi le suivre dans foute son évo- lution. M. M. Chopart, vice-président de la section d'Ento- mologie, et M. Philibert, de Clermont, Bibliothécaire de la Société d'Acclimatation, ont fourni sur la question, des indi- cations contrôlées au Muséum d'Histoire Naturelle. Il en ré- sulte que l'élevage de la Mante Religieuse aurait été réussi 72 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATTON pour la preniière fois, dès kjoô, et. que huit stades précèdent l'état parfait. Fabre et Rollinat ignoraient sans aucun doute ce détail puisqu'ils n'en parlent pas dans leurs écrits. Comme, d'autre part, les mioyens indiqués pour la réussite ne sont pas indiqués par le menu dans le travail de Przibram, M. Gui- gnon juge que sa note doit encore présenter quelque intérêt. Les applaudissements de l'assistance l'assurent en tout cas qu'elle en a eu beaucoup pour les personnes qui l'ont écouté. Botanique M. Lasseaux, au nom de la maison Vilmorin, donne com- munication de l'extrait d'une lettre de l'expert du « Dé- partement of Agriculture » de Washington D. C. concernant un spécimen de Maïs, mis sous les yeux des assistants. Ce spécimen, roux acajou, pourrait facilement provenir de l'une quelconque d'une demi-douzaine de variétés de cette plante. S'il avait été cultivé dans le nord des Etats-Unis, peut- être s'agirait-il de la variété King Philip, mélangée à l'un des types de « Dent corn » (Zen indentata) . King Philip est un Maïs du type « Flint corn » (Zea indu- rafa), mais a souvent les épis légèrement dentés. Il y a tant de variétés dans les épis de Maïs;, que nous ne pouvons être sûrs de la variété lorsqu'on nous soumet un seul épi. M. Bois donne lecture d'une noie sur les Fougères, comesti- 'bles, rédigée par M. Ch.-J. Henry, de Taoihaé (Iles Mar- quises). Il y est dit, que dans certains pays, et les îles Marquises sont dans ce cas, la pauvreté de la flore indigène est compen- sée par le grand nombre de Fougères. Autrefois, avant l'occupation française, les tribus qui habi- taient la montagne et qui n'auraient pu traverser sans danger le territoire côtier, pour se livrer à la pêche, à cause du canni- balisme qui sévissait chez les tribus côtières, devaient, dans les années de disette, chercher autour d'elles des aliments compensateurs. C'est ainsi que fut employé, à la nourriture d.9 ces tribus, le (( Maratlia fraxinifolia » qui S" rencontre aux Marquises, comme dans toutes les îles hautes de la Polynésie française, à partir de 5oo mètres d'altitude, dans les lieux EXTRAITS DES PROCÈSYERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ 78 frais et ombragés. Son stipe est couronné de gigantesques frondes à rachis et nervation succulente. Les autres espèces utilisées comme aliment sont : l'Hemi- lelia, le Cyathea, etc. L'élément comestible se présente sous la forme d'excrois- sances bourgeonneuses, d'écaillés charnues qui se dévelop- pent sur le tronc, sur la partie voisine de la couronne et y sont fixées par un pédoncule court et épais. Lidépendamment de l'Homime, les Animaux recherchent certaines parties de diverses Fougères. Les Porcs sauvages sont très friands des racines de Gleichenia, ainsi que des nodosités radiculaires des Nephrolepis. Les Chevaux broutent les Ne- phrolepis avec plaisir. M. Bois fait remarquer que certaines Fougères sont utili- sées par l'Homme, pour sa nourriture, dans d'autres régions que les Marquises. Il r<^nvoie, à ce sujet, aux notes ptéridolo- giques du prince Bonaparte, fac. XII, Paris 1918, 19-28. Le Plcridiiwi aquilaim Kuhn, variété ■esculenta (Pteris escii- hnta Forster) donne un rhizome qui est mangé dans beau- coup de pays. Les Annamites consomment, en guise d'Asper- ges, les jeunes pousses du Diplozium esciilentum Swartz. D'après le .Père Cadière, missionnaire en Annam, les gros rhizomes du Polypodium coronans Wallich seraient, selon les Annamites, .excellents, cuits dans les charbons, pour guérir les maux de ventre. Le Secrétaire des Séances, Joseph Crepin- VP SECTION : COLONISATION SÉANCE DU 8 DÉCEMBRE I92I Présidence de M. Auguste Chevalier, Président. M. Auguste Chevalier présente des plants de Salicornia ra- dicans, venant de l'île de Tatihou (Manche), envoyés par M. Delphi, sous-directeur du laboratoire maritime. Ces plants montrent que cette espèce est vivace et subsiste pen- 74 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION dant l'hiver. Toutefois, les parties charnues sont très réduites et elles ne peuvent guère, sous cet état, être consommées comme le S. herhacea. M. Auguste Chevalier présente des Oranges « Umshu » du Japon, venues en plein air à Aubenas (Ardèche) ovi elles sont cultivées par M. Couderc. Les plantes sont greffées sur Citrus triplera. Elles viennent de supporter — 8° de froid sur l'arbre ; l'an passé — 12° et il y a 6 ans — ili°. A cette température, les fruits ont gelé sur l'arbre ; mais l'arbre lui-même n'a pas souffert. Ces oranges ont un excellent goût de mandarine et sont sans pépins. M- Gruvel fait une communication sur la faune des côtes de Madagascar et donne des extraits de notes communiquées par M. Petit qui, depuis deux ans à Madagascar, étudie spé- cialement ce sujet ; les Tortues y sont de deux sortes, la Tortue à écaille et la Tortue franche. La première espèce est pourchassée pour son écaille qui forme un important article d'exportation, la seconde, pour l'alimentation indi- gène. Une chasse acharnée leur est faite et les animaux ne trouvent plus de lieux de ponte et disparaissent. MM. Perier ds la Bathie et Petit, ont demandé à la Société d'Acclima- tation qu'un vœu soit émis auprès des pouvoirs publics pour que les îles Chesterfield et Europa soient réservées comme lieux de protection pour ces espèces et que la chasse y soit interdite. Le Dugong, sorte de Lamantin spécial à Madagascar, se trouve dans les estuaires de la côte ouest ; l'indigène le pourchasse également pour sa chair qui est très délicate et analogue à celle du Veau. MM. Périer de la Bathie et Petit demandent également qu'un vœu soit émis pour em- pêcher la disparition de cette espèce, et que les îles Nosy- Iranja et Nosy-Trozona soient réservées pour sa reproduc- tion. Le vœu 'suivant, rédigé par M. GruA'el, est voté par l'as- semblée et sera transmis au Gouverneur général de Mada- gascar : « La Société Nationale d'Acclimatation, après avoir entendu l'exposé fait par M. le professeur Gruvel au sujet de la raré- faction de la Tortue à écaille et du Dugong sur les côtes de EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIETE 76 Madagascar, émet le vœu, conformément aux conclusions de la note de MM. Perrier de la Bathie et Petit, que des ré- serves soient créées aux îles Chesterfield pour les Tortues, aux îles Nosy-Iranja .et Nosy-Trozona pour les Dugongs, et prie respectueusement Monsieur le Gouverneur Général de Madagascar de prendre les mesures nécessaires pour la créa- tion de ces réserves dans le plus bref délai possible. » M. Pierre Crepin rappelle au sujet de cet animal les lé- gendes recueillies par les anciens explorateurs, et se rap- portant aux Sirènes de la fable. On trouve fréquemment, à Madagascar, des cannes faites en peau de Lamantin. M. Gruvel communique également, au nom de M. Petit, des renseignements sur les différentes espèces de Langoustes de la côte nord-ouest. Il a trouvé aux environs de Nosy-Bé deux espèces de Langoustes, le PanuUrus japonicus qui est assez rare, le P. orriatus, espèce qui atteint 25 à 3o centi- mètres et sa variété tseniatus qui diffère principalement par la coloration. Ce travail complète les notes de M. Gruvel sur le même sujet. M. Petit a fait une étude scientifique des différentes es- pèces d'Huîtres à nacre et à perles de Madagascar et a étu- dié également la distribution des différents bancs. Dans le secteur qui s'étend du Cap d'Ambre jusqu'à la rivière de Langa et qui a été mis en adjudication, d'importants gise- ments ont été trouvés. Ces Huîtres ont un byssus très déve- loppé leur permettant de se fixer à peu près partout et par- fois les unes sur les autres. L'espèce Margarita margaritifera de Madagascar est plus petite que celle d'Océanie et du golfe Persique ; sa nacre est très mince et elle ne donne presque jamais de perles. Mais il y a deux autres espèces, M. occa et M. irradians, plus petites et semblables à nos Huîtres de France, qui donnent fréquemment des perles. M. Petit a étudié le mode de formation de la perle. Il y a : 1° des perles fines qui sont absolument rondes ; 2° des perles de nacre qui se produisent grâce à l'introduction d'un élé- ment étranger. Comme M. Diguet l'a montré pour les Huîtres perlières de Californie, M. Petit pense que la formation des perles fines a lieu à la suite de décharges successives de batteries de Nématocystes produites par les Actinies très abondantes dans 76 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aGCLIMATATION ces parages ; des vésicules remplies de liquide se forment à l'intérieur des tissus et se recouvrent de couches successives de conchyoline et de carbonate de chaux provenant des liquides physiologiques. Cette perle devient libre dans les tissus et est absolument ronde. La perle de nacre, au contraire, reste fixée à la coquille. C'est un corps inerte, ou parfois un petit animal qui est enkysté dans une sécrétion de nacre. Cette perle a toujours un pédicule et sa valeur est souvent nulle. M. Debreuil demande s'il est possible de distinguer les deux sortes de perles, notamment les fameuses perles japo- naises qui seraient des perles de nacre. M. Gagelin, négociant en perles fines, dit que les perles de nacre sont bien différentes et qu'on les distingue toujours à l'aspect. La perle japonaise ressemble à la perle dite de « Tahiti ». Ce sont des perles de nacre entourées d'une cou- che de matière perlière et qui sont arrivées à être complète- ment rondes. Leur obtention demande beaucoup de travail et on ne peut en obtenir de très grosses. On ne peut pas les vendre comme perles fines et la distinction est toujours facile. Les perles fines peuvent être rondes ou « baroques », elles ne sont jamais pédiculées. Les perles de Madagascar sont généralement achetées par des Hindous et vendues comme perles de Ceylan. On trouve fréquemment des perles chez différentes espèces de Moules et elles sont parfois cultivées dans ce but en Amé- rique et aussi pour la nacre. Dans les marais du Tonkin, on exploite une espèce de Moule pour la nacre. M. Pierre Crepin donne lecture à l'assemblée d'une lettre de M. Marins Borel donnant des renseigneiments sur le ser- vice vétérinaire en Indo-Chine et demandant que la Société Nationale d'Acclimatation intervienne auprès des pouvoirs publics pour que ce service soit considérablement amélioré et étendu. Actuellement, la peste bovine ruine des régions entières au Tonkin et dans le nord de l'Annam. Un labora- toire de recherches vétérinaires disposant de moyens impor- tants devrait être créé au Tonkin. M. Marins Borel, Président de la Chambre d'Agriculture d'Annam, est un des plus importants colons d 'Indo-Chine. Il EXTRAITS DES PROCES-VEUBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 77 a créé des cultures de café sur plus de i.5oo hectares, avec les troupeaux nécessaires pour l'apport de fumures abon- dantes. Le Secrétaire Â. Meunissier. VIP SECTION : AQUARIUMS ET TERRARIUMS Séance du 24 novembre 192 i Présidence de M. le docteur Pellegrin, président Le procès-verbal de la séance du 24 mars 1921 est lu et adopté. M. le Président excuse M. le baron de Guerne, pour le réta- blisseiment duquel il fait des vœux. Des échantillons de Pœcilia dominicensis ont été adressés à M. le Président par M. le D' Clède, de Marie-Galante. Ces échantillons comprennent diverses variétés de colora- tion. Notre collègue, M. Baudon, qui administrait l'Oubanghi- Chari, est rentré en France. Il n'a pu apporter de Poissons vivants, ce qu'il avait essayé de faire ; il a apporté divers exemplaires "dans l'alcool, notamment de ces si curieux Pois- sons qui constituent la famille des Mormy ridés. M. le Président donne la parole à M™*' le D'" Phisalix pour deux communications sur les Araignées venimeuses. Cette communication paraîtra in extenso dans la première partie de la Revue. M. le Président fait une communication sur le transport d'œufs de Poissons exotiques par la poste : Diverses observations sont faites de part et d'autre sur le transport des Poissons et de leurs œufs. M. le Président fait une communication sur la Tellia apoda, petit Cyprinodontidé algérien. Cette communication sera pu- bliée dans la Revue. Le Secrétaire, des Séances, J. Bruyère. 78 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION VIP SECTION : AQUARIUMS ET TERRARIUMS Séance du 22 décembre 1921 Présidence de M. le docteur Pellegrin, président La séance est. ouverte à 8 heures "ijk du soir. Le procès-verbal de la précédente séance est lu .et adopté. M. Pellegrin fait une comimnnication sur la reproduction en aquarium à la Ménagerie des Reptiles du Muséum d'Histoire Naturelle d'Acara tetramerus Heckel, Cichlidé brésilien. Ces Poissons, au nombre de cinq, provenaient des élevages de M. Lefebvre. Un couple reproduisit. La femelle pondit i5o œufs sur les parois de l'aquarium. Les parents firent un nid sur le fond et dans un coin de l'aquarium, y transportèrent leurs œufs et firent bonne garde autour. Le couple chassait les trois au- tres Acara. Dérangés par le public, les parents transportèrent, par trois fois, le nid et les œufs. Le 18 juillet 1920, l'éplo,- sion eut lieu. Les parents raimenaient dans le nid en les pre- nant dans leur bouche, les petits qui s'écartaient. Quinze jours après l'éclosion, la vésicule ombilicale était résorbée, et les petits se mirent à nager dans l'aquarium. Brusquement, dans la nuit du 5 au 6 août, ils avaient disparu, dévorés, sans doute, par leurs parents (Voir Revue d'Histoire Naturelle appliquée, 1921, p. 9). Les parents perdent donc leur affection pour leurs petits, aussitôt que ceux-ci n'ont plus be- soin de leurs soins, c'est-à-dire quand la vésicule est résorbée. Une nouvelle ponte eut lieu en 1921. Dès le i^'' juillet 1921, le couple nettoie le fond de l'aquarium, emportant les saletés dans un coin. Le 2 juillet, un nid est construit dans lequel la femelle pond 3oo œufs. L'éclosion eut lieu le 6 juillet. Le nid .est déplacé deux fois par les parents et se trouve, enfin, derrière une touffe d'herbes, dans le centre de l'aquarium. Craignant la voracité des parents, ceux-ci sont retirés dès le 9 juillet et placés dans un autre aquarium. Le i3 juillet, la vésicule ombilicale est résorbée. Il reste environ 260 jeunes qui nagent en troupe EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 79 serrée ; quelques jours après, ils se séparent. Ils présentent, alors, des différences notables dans la taille. Le aS, quelques- uns ont 12 millimètres de longueur, d'autres 5 millimètres. Trois mois après, au début d'octobre, il ne survit plus que 21 alevins, mesurant, les uns 12 millimètres, les autres 45 millimètres Tous vivent encore actuellement (22 décembre) ; les plus petits tendent à rattraper les plus grands. Autre fait intéressant : Quand les parents furent retirés le 9 juillet et mis dans un autre aquarium, une seconde ponte de 200 œufs eut lieu fin juillet. Mal surveillés, les alevins pé- rirent tous. Ce qui mérite d'être rappelé, c'est cette seconde ponte chez ces Cichlidés nidificateurs. M. Fabre-Domergue fait observer que d'autres Poissons, tels que les Labyrinthidés, ont les mêmes mœurs. Une condi- tion essentielle au bon élevage des petits, est de les laisser avec les parents jusqu'à la résorption de la vésicule abdtjmi- nale, car il semble que l'action de prendre les petits dans la bouche a pour effet de les nettoyer ; cela a donc une action antimicrobienne favorable au développement normal des ale- vins. En ce qui concerne la différence de croissance, celle-ci s'ob- serve dans tous les élevages de Poissons. Il importe de pro- céder "fréquemment au partage des Poissons selon leur taille ; de cette façon, les malingres peuvent manger à leur faim et gagner du poids. M. Pellegrin annonce le retour de M. Buzy, d 'Indo-Chine. Malheureusement notre collègue, excellent collecteur, n'a pu rapporter de Poissons vivants de son voyage. En l'absence de M*^ Phisalix, M. le Président donne lec- ture d'un mémoire porté à l'ordre du jour et dont notre col- lègue est l'auteur, sur les Lézards venimeux de l 'Arizona, ou Hélodermes. Pour le Secrétaire empêché, M. Loyer. BIBLIOGRAPHIE Guide pratique d'agriculture tropicale, par A. Fauchère. — Tome II, Les grandes cultures : L'Arachide, le Cacaoyer, le Qafêhr, la Canne à sucre, Challamel, 17, rue Jacob, Paris 1922, I vol. in-8° de 468 pages avec 69 figures. Ce nouvel ouvrage de M. A. Fauchère, inspecteur général d'Agriculture coloniale, notre collègue, sera accueilli avec la même faveur que ses précédentes publications. On y retrouve les qualités maîtresses des écrits de cet auteur éclairé, doué d'un grand sens pratique : la méthode, la clarté, des précisions et une documentation qui dénotent une con- naissance approfondie des sujets. C'est en effet, comme son titre l'indique, un guide pratique tant au point de vue des possibilités culturales dans nos colo- nies qu'en ceux de l'amélioration des produits, de l'augmen- tation des rendements et des bénéfices à réaliser par la mise en oeuvre des progrès récents de l'Agronoanie dans les diverses parties du monde. Une large place est réservée à l'emploi de l'outillage mo- derne, si précieux pour multiplier le rendement du travail de l'homme dans les régions où la main-d'œuvre est insuffi- sante. En prenant comme exemple la partie du livre relative à l'Arachide, nous voyons que l'auteur y a consacré sept cha- pitres dans lesquels sont passés en revue l'origine et l'histoire de la plante, sa description botanique et celle de ses princi- pales variétés, les conditions de milieu favorables : climat, sol. Dans le chapitre Culture proprement dite, M. Fauchère fait connaître les pays producteurs les plus importants et les mé- thodes de culture particulières à chacun d'eux : Culture en Afrique occidentale, à Madagascar, à Java, en Espagne, aux Etats-Unis d'Amérique. La préparation du sol, les assolements, les engrais, les semailles, les soins d'entretien sont étudiés tour à tour. La récolte et la préparation des Arachides pour la vente, les BIBLIOGRAPHIE 8l rendoments, le coût de la production, les bénéfices sont ensuite examinés. Plusieurs pages sont consacrées à l'utilisation de l'Arachide dans l'alimentation de l'homme et dans celle des animaux, et sont suivies des statistiques de pi'oduction les plus récentes. Enfin, le chapitre VII traite des ennemis de la plante. Dans les autres parties du livre, l'auteur donne sur le Ca- caoyer, le Caféier, la Canne à sucre, un excellent exposé des questions que comporte chaque cas particulier, avec le même souci de mettre à la portée des lecteurs tous les renseigne- ments nécessaires pour assurer la culture rationnelle de ces plantes. Ce nouvel ouvrage de M. Fauchère mérite d'être recom- mandé tout particulièrement à tous ceux qui s'occupent de cultures ou de productions coloniales. D. Bois. Le Soja et son lait végétal, par L. Rouest. — Chez l'auteur : Lucie Grazaille, Carcassonne (Aude), et librairie Charles Amat, II, rue de Mézières, Paris, 192 1. L'ouvrage de M. Rouest comprend 167 pages et 8 figures noires. C'est un bon exposé de tout ce qui a été publié jusqu'à ce jour, sauf quelques inexactitudes sur certains points de détail, sur le Soja, précieuse Légumineuse dont personne ne (met en doute l'utilité. On sait la très grande richesse de la graine de Soja en élé- ments nutritifs pour l'homme et pour les animaux. Elle con- tient une remarquable proportion d'une huile, fort analogue à nos huiles comestibles, mais, de plus, rendue utilisable par ses propriétés siccatives pour les mêmes emplois que l'huile de lin. Après extraction de ce corps gras, le tourteau, qui ren- ferme une forte proportion de matières albuminoïdes, cons- titue un aliment très nutritif pour le bétail comme, d'ailleurs, les tourteaux d'arachide et de coton. On sait en outre que la légumine extraite du Soja, compa- rable au lait animal au point de vue de sa composition chi- mique, procure aux habitants de l'Extrême-Orient des fro- mages qui jouent un rôle très important dans leur alimenta- tion. 82 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION L'industrie tire aussi de la caséine du Soja un produit, la « Sojalilhe », utilisable comme le celluloïd. Dans l'alimentation, la graine du Soja peut prendre place à côté du haricot, auquel elle est cependant inférieure comme qualité ; on en tire aussi, au moyen de certaines préparations, des condiments très appréciés en Extrême-Orient : Miso, Soyou, etc. Une usine, on se le rappelle, s'était consacrée il y a quel- ques années dans la région parisienne, à la fabrication des divers produits du Soja (i) ; les matières premières prove- naient alors de la Mandchourie, principal pays producteur. Depuis que cette Légumineuse a été introduite en Fran'^e, des tentatives d'amélioration pour l'adapter à notre climat et obtenir des rendements rémunérateurs ont été faites, mais elles n'ont pas donné de résultats vraiment satisfaisants. Cer- taines variétés sont trop tardives pour que leurs graines iriià- rissent avant l'hiver ; d'autres, plus hâtives, donnent une ré- colte irrégulière et insuffisante. , Nous avons poursuivi jadis à Crosnes, M. Paillieux et moi, des études expérimentales sur cette plante avec des variétés reçues de Chine et du Japon ; aucune ne s'est montrée supé- rieure à celle que notre collègue M. Blavet a fait connaître jadis sous le nom- de Soja d'Etampes- Les Soja bran très hâtif et Manchu paraissent être les variétés les plus précoces (2). Des tentatives ont été faites en Amérique surtout, par voie de croisements et de sélection, pour la création de variétés plus améliorées ; mais on en est encore à la période des re- cherches. M. Rouest espère avoir trouvé, dans ses cultures des envi- rons de Carcassonne, des types nouveaux supérieurs à ceux déjà connus. On peut souhaiter qu'il en soit ainsi ; mais on sait qu'il faut de longues années pour arriver à fixer les va- riétés nouvelles lorsqu'il s'agit de plantes annuelles, c'est-à- dire seulement par semis ; aussi devons-nous attendre d'être fixés sur leur valeur d'une manière plus positive. La culture du Soja en France ne pourra être vraiment re- (i) Un certain nombre de ces produits furent soumis à l'appréciation des membres de la Société nationale d'acclimatation dans son déjeuner annuel du i5 mai 191 1- (2) C'est ce que j'ai constaté dans les essais de culture faits dans le jardin d'expériences du Muséum en 1921. BIBLIOGRAPHIE 83 commandée que lorsque des variétés adaptées à nos conditions climatériques auront été obtenues et bien fixées, c'est-à-dire lorsque le semis donnera un pourcentage élevé et régulier de plantes hâtives et à grand rendement. On ne peut donc qu'encourager les chercheurs des divers pays, et particulièrement M. Rouest, à continuer leurs tenta- tives pour améliorer cette Légumineuse intéressante à tant de titres ; mais il ne faut pas oublier que, comme plante oléifère, elle se trouvera en concurrence avec le Coton et l'Arachide, donnant aussi des huiles alimentaires et industrielles et dont les tourteaux, très riches en matières albuminoïdes, sont déjà utilisés en grand pour la nourriture du bétail (i). D. Bois. ■ * ■ * * La Chèvre au foyer. — Nos collègues connaissent tous les travaux de M. Joseph Crepin sur la Chèvre et la dure cam- pagne qu'il mène, d-epuis plus de vingt ans, pour faire con- naître, dans le public, les bienfaits de cet animal laitier de premier ordre, dont notre Société a réclamé l'utilisation dans notre pays depuis i855. Aussi la Société d'Acclimatation est-elle heureuse de saluer la publication d'une Revue spécialement réservée à la Chè- vre, dont M. Crepin va assumer la direction. C'est la prei- mière revue de ce genre paraissant en Europe. Le succès des journaux américains, The Goat World et The Angora and Milk Goat Journal, nous permet d'espérer qu'une fois de plus, les idées, nées au sein de notre Société, vont pouvoir, en se répandant dans toute la France et dans les pays limi- trophes, porter dans les foyers une nouvelle source de ri- chesses et un moyen efficace de lutter contre la mortalité infantile. (i) De la lettre dans laquelle M. Rouest adressait à notre Société un exemplaire de son ouvrage, nous extrayons le passage suivant : « C'est pour moi un devoir de gratitude et de reconnaissance que de pouvoir offrir à la Société Nationale d'Acclimatation le premier travail à peu près complet sur le Soja. « Je n'oublie pas que c'est à notre Société que sont dus les premiers efforts faits pour acclimater et cultiver cette plante. Ce sont les premiers travaux de nos collègues qui m'ont permis de poursuivre mes travaux d'acclimatation et j'ai décidé que dès l'année prochaine, une partie de mes hybrides que j'ai eues en France porterait le nom de Soja de Mon- tigny. Soja Blavet, etc. » 84 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION Cette revue mensuelle illustrée, qui groupera des collabo- rateurs pour la France, l'Algérie, le Maroc, l'Indo-Chine, les Etats-Unis, l'Angleterre, la Belgique, la Hollande, la Suisse, le Brésil, le Canada et le Chili, donnera des articles sur la zootechnie caprine, les utilisations diverses de la Chèvre, et principalement ses vertus au point de vue médical. (Présentée d'une façon attrayante, elle comportera, à côté de ses chroniques scientifiques, une rubrique sur la Chèvre dans la littérature et dans l'art, qui donnera une nuance de revue d'art à cette revue d'élevage pratique. Pour marquer l'intérêt que nous portons ici à l'entrepriae de notre collègue, notre Conseil a décidé d'accorder à « La Chèvre au Foyer », le haut patronage de la Société Nationale d'Acclimatation. AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE Cours sur les <( pêches et productions coloniales d'origine animale » M. Gruvel, professeur, ouvrira son cours le Jeudi 2 mars prochain, et le continuera tous les lundis et jeudis suivants, à 17 h. i5, dans l'Amphithéâtre Cuvier (Entrée : 67, rue Cu- vier, V®). Le professeur traitera cette année : 1° de l'Industrie des Pêches en Norvège et de l'application de certaines méthodes à l'exploitation des pêcheries coloniales françaises ; 2° de l'Industrie générale des Pêches à Madagascar, en insistant plus spécialement sur les Crustacés (Langoustes, Crabes, Cre- vettes, etc.) et sur les Mollusques naoriers et perliers (His- toire générale des nacres et des perles : perles de nacre, perles fines naturelles, perles de culture, etc.). Des projections fixes et cinématographiques accompagne- ront l'enseignement. Erratum. — P. 48, au. lieu de Pendicossa. lire Panticossa. L' Imprimeur-Gérant : G. LANGLOIS. cHATEAraoDx. — rMP. lanqlois Le Secrétaire général a personnes qui désireraient Société, (98, boulevard Sain l'honneur d informer MM. les Membres de la Société et les l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siégo de la t-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. E^ DISTKIBUTIOJV Graines offertes par M. de CHAPEL. Helianthus Tariéa;. Iris Kiempferi variés. Kochia trichophylla. Graines offertes par M. MOREL. Agathe a cœlestis. . Ançelica aTchangelica. ,Biota orientalig, var. aurea. Chionanthug virginica. Cratœgus Carrierei. Dimorphotheca aurantiaca. Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus Globulus. Galtonia candicans. Halesia corymbosa. Seaucarnea recurvata. Pithecoctenium muricatum. Polygonum baîdschuanicum. Tamarix africana. ■ Chamirropg excella. Acacia cultriformis . Mimosa sp. f Ahies Kosteriana glauca. Buddleia sp. Dimorphantus mantschuricus. Helianthus giganteus. Laurus nohilis. Machn'Hum tipu-. Ochrosia horbonica. Pinus Pinea. Pinus pumila, Sabal Palmetto. Graines offertes par le Gouver- nement général de l'Algérie et par le Jardin botanique de Sydney. Chloris Gayana. .Graines offertes par il. A. CHE- VALIER. Salicornia herbacea. Grainetf offertes par M. JEAN SON. Zinnia mexicana. Courges de Siam. Graines offertes par M. PLA- NIOL. Griiines de Bucklandia papul- nea. Graines d'Oseille patience. Graines de Phaséolées chinoises offertes par le R. P. COUR- TOIS, directeur du Musée de Zi-Ka-Wei (Chine). Canavalia eusiformis. Dolichos Catiang. — Lablab. — melanophthaîmus. Phaseolus Mungo. Soja hispida. Fère. Poix. Graines offertes par M. Jean BUISSON. Bamia (Hibiscus esculentus). Graines de Taxodium mvcronu- tum, offertes par M. le ProP BALME, de Mexico. Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Semences sélectioimée» de Soja hâtif, récoltées en France, variétés Wilson, tirginia, HoUybrook, ") francs le litre, franco. Oies de Toulouse, grandes races, sujets de l'année, issus de parents primés. M. Cubantit, à Nougaroulet (Gers). Œufs h couver, poussins, adultes. Lapins : Chinchilla, Dibouski» Bleus Beweren, Argentés Cham- pagne, Angoras blancs, noirs, havanes. Fauves Bourgogne, Géants noirs. Géants blancs, Vendée, sujets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de Retz, à Chambourcy [téléphone : 15] (S.-et-O ), Gare Saint-Germain. Lapins Papillons et Béliers bleus, jeunes et adultes. M. de Boudard-Olonne, La Robine, par Loriol (Tancluse). Chiots de 1" classe, parents champions : Cairn et White (West Highland Terriers). M. A.-H. Soott, Furze Creek, Bosham, Sussex, Angleterre. Deux Paons blancs, .500 francs, Co. Lophophores, 1.000 francvs, Co. Cacatoès rosalbins, 200 francs, ■t autres Oiseaux de volière. Baronne Gourgaud, Yièvres (Seine-et-Oise). llâle Nandou adulte, issu de mâle blanc et femelle grise, 500 francs. S'adresser au Secrétariat. A céder ou à échanger : Singe alouate hurleur (var. noire). Chat sauvage, Co.' Coatis," Co. Myopo- tames, Co. Cabiais, 3 Co. Tatous, i Ibis handurenes, i Aigles carouchos, 4 Ratons crabiere, tous du Paraguay ; 3 Sei-ptnts pythons (.3 mètres, 2 m. .50 et 3 m. 33) du Sénégal. M. Edouard Vermorel, à Tillefranche (Rhône). Création et direction de jardins exotiques. Vente de plantes et graines rares, surtout de Palmiers et arbres fruitiers exotiques. D' Robertson-Proschowsky, Les Tropiques, Fabrou-Nice. DEMANDES Nous sommes acheteurs des numéros de septembre et d'octobre de la « Revue d'Histoire naturelle appliquée », S""' partie « l'Oiseau w (920. Fauvettes orphée, hypolaïs, grosse Alouette calandre. Comte de Rougé, C3, rue de la Faisanderie, Paris. Co. Faisans dorés ; Co vénérés ; Co. CanarcTs mandarins ; Ço Çarolins. M. Gavoty, 9, rue Armény, Marseille. Co. Lamas ; Co Nandous r Co Emeus, et tous animaux Mammifères. M. E. Vermorel, Villefranche- iirr-Saône (Rhône). Œufs de Poissons-télescopes, queues de voile. M. Neyret, 1(5, rue J.-F.-Revollier, Saint-Etienne (Loire). Autruche mâle adulte, Nandou gris femelle adulte, Emeu femelle adulte. M. Séverin, Lé Theil, par Bourth (Eure). SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANCE RECONNUE D'UTILITE PUBLIQUE Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : i» à l'in- troduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 3° au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteur!. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et une cotisation annuelle de 35 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de a5o francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement ; la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de ao francs pour les deux. PRIX DES TIRAGES A PART l/ll FEUILLE l/a FEUILLE I FEUILLE Sans ( Couverture ) 25 ex 8 80 ' 13 80 19 » 50 ex 100 ex 9 90 11 80 14 85 17 85 21 05 24 75 Avec couverture \ 25 ex 50 ex 10 45 12 35 14 55 17 30 20 05 23 10 non imprimée ) 100 ex 16 50 22 » 28 60 Avec :' 25 ex. 17 85 21 45 26 40 Couverture • 50 ex 19 90 23 25 28 05 imprimée ' 100 ex 24 75 ' 29 95 35 45 CHA.TEAUROUX. IMPRIMERIE LA.IS'GLOIS BULLETIN DE LA DE FRANGE (69° Ai\î<ÉE) N° 5. - MAI 1922 SOMMAIRE Pagres. Maurice Loyer. — Visite de. la Société d'Acclimatation chez M. R. RoUinat, à Argenton-sur-Creuse (Indre), le n juin 1921. 85 Extraits des procès-verbaux des séances de la Société : VI' Section : Botanique. — Séance du 2 février 1922 g5 Un numéro, 2 fr. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50 AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS (YIP) Téléphone -. FLEURUS, 04-76 BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1922 Présidint, M. Louis Mangin, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, V. MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 55, rue Cuvier, Paris, V'. V ■ D' OHAUVBAxr, Sénateur da la Côte-d'Or, 225, bonld St-Germain, Paris, VII'. MuRAT (le prince JoacMm), Député, 28, rue de Monceau, Paris, VIIIV f ANTHOtTARD (le baron A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 hiê, rue de 1» Pompe, Paris, XVI*. Secrétaire général, M. Maurice Loïee, 4, rue de Tournon, Parii, VI'. MM. l'abbé G. Foitcheii, 24, rue Cassette, Paris, VI' (Conseil) ; S J. Crepin, 55, rue de Verneull, Paris, VII" (Séances); j Oh. Debrbuil, 25, rue de Châteaudun, Paris, IX' (Intérieur)'; ' J. Delacoxje, à Oières (Seine-Inférieure) (Etranger) ; Trésorier, M. A. Trignabt, 58, rue Custine, Paris, XVIII'. Archiviste-Bibliothécaire, M. Philibert de Olermont, 29, rue Vergniaud, Paris, XIII'. Viet-Prétidents Secrétaires Membres du Conseil MM. P. Carié, 40, boulevard de Courcelles, Paris. XVII'. P. Kestner. Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Ribéra, Paris, XVI'. R. Le Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris, VIII'. A. CH.ippEïixiEK, Docteur ès-scienees, 80, boulevard Saint-Germain, Paris, V'. le D' P. Marchal, Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut National Agrronomiqne, 45, rue de Verrières, à Antony (Seine). Lbcoute, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, me des Ecoles. Paris, V. A. Barriol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie du P.-L.-M., 40, rue des Martyrs, Paris, IX*. M. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris, XVII'. M"' la Marquise de Ganat, 9, avenue George- V, Paris, VIII'. MM. le D' Leprince, 62, rue de la Tour, Paris, XVI'. L. Roule, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, .57, rue Cuvier, Paris, V. Ch. Mailles, rue de l'Union, La Varenne-Saint-Hilaire (Seine). Dates des Séances généra /es et du Conseil POUR L'ANNÉE 1922 SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., les lundis.. . . rV* Section, Entomologie, à 5 h. les jeudis. VII" Section, Aquariums et Terrariums, les jeudis Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), les jeudis, . Janvier Février Mars Avril Mai Novembre '' 9 6 C 3 8 6 c 1 23 20 20 2/, 29 20 19 27 i6 26 (') 23 n 23(1) 27 (^) iSO 2 3 I-') 19 (5) i6(') .6(5) 27 (») ■8 0 16 C) Décembre 4 i8(*) 2. C) (1) A 5 heures du soir. (2) A 8 h. 3/4 du soir. (3) A 3 heures du soir. Cette séance se tiendra après l'Assemblée général». Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. SÉANCESDU Conseil, àlth. 1/2, les mercredis Janvier Février . Mars Avril Mai Novembre Décembre 18 i5 i5 12 10 i5 i3 ' Les membres de la Société qui désir^ent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du Jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite. Toute demande de ohangement d^adresse doit être aooompagnée' de 1 frano, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes adresses. VISITE DE LA SOCIÉTÉ D'ACCLIMATATION CHEZ M. RAYMOND ROLLINAT Correspondant du Muséum national d'Histoire naturelle, à Argenton-sur-i-.reuse (Indre), le n juin 1921. par Maurice LOYER A midi, le train de Paris entre en gare d'Argenton. Les membres de la Société d'acclimatation, au nombre de 22 : M"^"^^ Biollay, Debreuil, le D^ Marie Phisalix et MM. le Prof Roule, Buisson, Chagot, Debreuil, Delacour, Diguet, Dode, Duriez, de Guerne, Le Fort, le D"' Legros, député, le D"^ Leprince, Loyer, Moinet, le D' Pellegrin, Pézard, Roumi- guier, le D"^ Rochon-Du\ igneaud, le D'' Zotta sont reçus, à leur descente du wagon, par M. Rollinat, qui leur souhaite la bienvenue. Poignées de mains, et les voyageurs descendent vers là ville, dont les maisons s'étagent coquettement sur les rives si pittoresques de la Creuse. Non loin de la gare, au pied même d'un de ces remblais du chemin de fer oij Rollinat a fait des études si complètes et si intéressantes sur la vie et les mœurs des Reptiles, se trou- vent sa maison et son jardin ; c'est là que, depuis Ao ans, celui qui est un des maîtres dans l'étude des Vertébrés, a mul- tiplié les observations et les expériences, a surpris les (mys- tères de la biologie d'êtres qui vivent autour de l'homme, et dont on n'avait pu, avant le naturaliste d'Argenton, découvrir certains secrets. D'abord chasseur et piégeur, Rollinat a parcouru, dans sa jeunesse, la partie du département de l'Indre oh il est né, où il a toujours vécu sans jamais en sortir, sauf en de très rares circonstances ; il en connaît donc tous les sentiers, les cours d'eau, les bois et les champs, les étangs et les mares. La Creuse, avec ses méandres gracieux ou sévères, les collines pittoresques du Bas-Berry, les marais de la Brenne, n'ont pas de plus fidèle ni de plus fervent admirateur. Cet amour passionné que Rollinat a voué à son pays natal, il l'a ensuite étendu à toutes les bêtes qui y vivent. Parmi celles-ci, ce sont surtout les plus humbles, celles qui BULL. soc. NAT. ACCL. FR. 1922 — 5 86 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION se cachent, qui se dissimulent dans les rochers, derrière les souches, dans les cavernes, les trous des murailles et les sa- bles des talus, dans la vase des marais, celles qui s'agitent ou volent au crépuscule et dans l'ombre de la nuit, c'est-à-dire celles que le vulgaire méprise ou repousse avec dégoût qui ont trouvé en lui un ami, et il en est devenu bien vite le descrip- teur enthousiaste et l'historien. Durant quarante années, il a poursuivi avec la même ténacité, la imême persévérance, l'œuvre zoologique à laquelle il s'était voué. Observateur sagace et précis, doué d'une patience inlassable, il a réussi là où tant d'autres avaient échoué. Il s'est penché sur ces êtres qui rampaient, qui glissaient, qui sautillaient à travers les champs et les bois ; il a étudié leurs mœurs, il les a suivis depuis avant leur naissance, ab ovo, jusqu'à leur mort ; il a surpris le secret de leurs amours ; il nous a révélé les mystères de leur naissance, de leurs trans- formations, de leurs rivalités ; il a exposé, dans des pages sai- sissantes de vie et de lumière, toute la biologie de la plupart des Vertébrés de la France centrale, alors qu'avec sa modes- tie ordinaire, il déclarait que ses travaux se bornaient à l'ob- servation des Vertébrés de son département. Il faut lire dans les Revues auxquelles Rollinat confie le résulta<^ de ses patientes recherches, ses études passionnantes sur les mœurs et la reproduction des Chau^es-Souris, des Grenouilles, des Crapauds, des Salamandres, des Lézards, des- Serpents et des Tortues, pour comprendre combien ces ani- maux, encore aujourd'hui objets de répulsion pour la plupart, sont dignes de l'intérêt et de la faveur que, jusqu'ici, le pu- blic n'a témoignés qu'à certaines espèces d'animaux ou bril- lants ou gracieux. A le lire, on s'étonne d'abord ; puis, la curiosité s'aiguise, et l'on suit le savant avec une certaine méfiance, puis avec syanpathie ; enfin, le naturaliste vous émeut et l'on assiste avec un intérêt grandissant à toutes les phases de la lutte pour la vie que livrent obscurément les humbles animaux dont il s'est fait le chantre et l'historien. Exactitude scrupuleuse dans l'observation, dans les expé- riences renouvelées avec une ténacité inlassable jusqu'à ce que le fait avancé soit irréfutablement confirmé ; patience sans limite, comme aussi douceur sans égale ; probité scientifique et sincérité rigoureuse, telles sont les qualités du naturaliste, VISITE DE LA SOCIÉTÉ d'aCCLIMATATION CHEZ M. ROLMNAT 87 qui est aussi un écrivain harmonieux, sachant émouvoir par- fois et intéresser toujours. Mais voici la maison et le jardin d-e Rollinat, la maison familiale qui renferme le cabinet d'Histoire naturelle oii le zoologiste a réuni presque toutes les espèces de Vertébrés de l'Indre, et le jardin, situé entre la maison et le talus du che- laûn de fer de la grande ligne de Paris à Toulouse, et où furent élevées et observées toutes les espèces de Reptiles et de Batraciens de la région. Le jardin ne contient plus en liberté que des Tortues ous Cistudes d'Europe et des Lézards des murailles. Les uns et les autres sont fort apprivoisés. Les Cistudes, Tortues aquatiques originaires des marais de la Brenne, man- gent des proies vivantes. Aussi les voit-on sortir des bassins où elles vivent pour s'empresser au-devant des visiteurs à qui Rollinat a confié des Blattes et des Escargots qu'elles vien- nent saisir dans la main et qu'elles vont ensuite manger dans l'eau des bassins. C'est l'époque de la ponte des Tortues. Voici dans le sable des allées les trous qu'elles ont creusés, trous d'une douzaine de centimètres de profondeur, où elles vont pondre des œufs blancs de la grosseur d'un œuf de Tourterelle. La ponte finie, nous les verrons combler le trou avec du sable qu'elles piétineront avec leurs pattes posté- rieures. Ces Cistudes en liberté sont au nombre d'une qua- rantaine, alors qu'une trentaine de sujets de même espèce, très jeunes ou déjà presqu 'adultes, sont logés dans des aqua- . riums transformés en terrariums portatifs, faciles à déplacer, ou dans de grands terrariums établis à demeure dans le jar- din. Des Lézards dressés en liberté, l'an dernier (i), il ne reste plus que deux exemplaires vivants, un mâle et une femelle qui habitent dans le rocher artificiel en forme d'arc de cercle auprès d'un des bassins des Cistudes ; les autres ont dis- paru, tués probablement par les Chats. Les deux survivants sont très familiers. Les voici qui apparaissent à l'appel de M. Rollinat ; après quelques hésitations, surpris par la pré- sence inusitée des visiteurs, l'un d'eux se retire dans un trou, l'autre avance sur les pierres, par petits bonds rapides. Le voici à l'extrémité du rocher : M. Rollinat se penche vers (i) V. Rev. Hist. Nat. Appl. Vol. II, N" 6, juin 1921. 88 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMA lATION lui, pose la main gauche sur le rocher et lui présente, de la droite, une larve de Ténébrion. Le Lézard, pour saisir la proie qui lui est offerte, passe sur la main gauche, monte sur le bras et happe le ver de farine ; il retourne aussitôt le dévorer sur le rocher. La familiarité de ces petits Sauriens est telle, que l'une des dames présentes, M'"'' Phisalix, fait manger les sujets dans sa main. Tout en faisant à ses visiteurs les honneurs de son jardin, le naturaliste leur donne des explications sur ses élevages de Reptiles et de Batraciens. Dans une cage, sont des Tropidonotes à collier, sur le point de déposer leurs œufs ; dans un aquarium-terrarium, on voit des individus de même espèce, nés lan dernier dans les cou- veuses artificielles inventées, il y a 26 ans, par lui-même et où il a fait éclore des milliers de Reptiles. Une autre cage contient des Lézards des murailles et des Lézards verts, nés, il y a un an, dans les couveuses. Deux autres cages sont remplies de' Lézards des souches adultes. Trois couveuses artificielles sont en place. M. Rollinat en explique le fonctionnement. La chaleur seule du soleil est employée pendant l'incubation. Il y a un jeu de cloches de verre, d'ardoises, de imatelas de mousse, d'ardoises encore, permettant d'obtenir la chaleur nécessaire, de l'empêcher de se dissiper pendant la nuit, de l'augmenter ou de la modérer pendant les journées sombres ou ensoleillées. Ces couveuses^ sont remplies d'œufs de Lézards verts, de Lézards des souches et de Lézards des murailles, animaux qui font, en ce moment, l'objet de ses études. Dans une volière se trouvent trois Grands-Ducs vivants, dont l'un est né en cet endroit il y a 12 ans et est probable- ment, à notre époque, le seul né en France en captivité. Ces Oiseaux sentent à la chasse aux Rapaces diurnes, aux Geais, Corbeaux, Pies et Pies-Grièches. C'est à l'aide de ces grands Rapaces nocturnes, que M. Rollinat fit jadis de fruc- tueuses récoltes pour ses travaux ornithologiques. Pendant ce temps, une Chouette hulotte se montre à la fe- nêtre grillagée d'un grenier et répond aux appels qui lui sont adressés. Les visiteurs se rendent ensuite dans le cabinet d'}iistoire VISITE DE LA SOCIÉTÉ d'aCCLIMATATION CHEZ M. ROLLINAT 89 naturelle, installé dans l'une des principales pièces de l'habi- tation.. Là sont rangés sur des tables, dans des vitrines, ou accrochés aux murs, tous les Mammifères, Reptiles, Batraciens et Poissons de l'Indre et quelques Oiseaux rares, collection unique dont presque tous les spécimens ont été préparés par M. Rollinat ; on y remarque surtout les bocaux dans lesquels sont exposées les diverses phases des métamorphoses des Ba- traciens anoures et urodèles, ainsi que les détails de l'embryo- génie des Reptiles ; on y voit encore de nombreux cas de tératologie : Lézards à deux queues, Serpents albinos, des œufs de Reptiles à double vitellus et contenant deux embryons, des jeunes Vipères à deux têtes, etc.. Le lendemain, dimanche 12 juin, M. Rollinat fit à ses col- lègues une conférence sur les Mammifères de l'Indre, au nom- bre desquels figurent i4 espèces de Chauves-Souris. Ce fut pour lui l'occasion d'exposer, devant un auditoire de zoologistes, ses travaux sur l'embryogénie du Vespertilion murin et des Rhinolophes, et de présenter quelques spécimens fort rares de Mammifères atteints d'albinisme ou de méla- nisme. Dans l'après-midi, M. Rollinat accompagna ses visiteurs, en automobiles, à Gargilesse, Châteaubrun, Crozant, sites su- perbes, bien connus des artistes admirateurs des régions pit- toresques du Bas-Berry et de la Marche, et l'on revint à Ar- genton en visitant les travaux de construction du barrage d'Eguzon, qui aura soixante mètres de hauteur et servira, entr 'autres, à l'électrifîcation du chemin de fer d'Orléans. Le lendemain, M. Rollinat fit une conférence sur la chasse aux Rapaces diurnes, aux Geais, Pies, Corbeaux et Pies-Griè- ches à l'aide de Grands-Ducs, de Buses et de Chouettes vi- vivants, de Grands-Ducs montés, de Mamanifères, d'Oiseaux, de Reptiles empaillés, de mannequins d'étoffe représentant des animaux, ^et aussi de la glu. Cette conférence, accompagnée de 3oo projections, montra comment le naturaliste pouvait, à l'aide de ses divers leurres et de ses appeaux, attirer près de lui des quantités d'Oiseaux et étudier ainsi les effets de la surexcitation passagère, de l'espèce de frénésie qui les saisissaient en présence de leurs ennemis nocturnes. A la fin du déjeuner qui clôtura cet instructif et intéres- sant séjour à Argenton, M. le professeur Roule remit à Rolli- go BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIM/VTATION nat, au nom de la Société nationale d'acclimalalion de France, la médaille spécialement frappée à son intention, et exprima en ces termes l'admiration de tous ses collègues pour le zoo- logiste argentonnais. « Mon cher Maître, « Nie vous étonnez pas, dans votre modestie, de m'entend-e vous saluer de ce titre. Il vous appartient. C'est celui que, du fond de leur âme, vous accordent non seulement ceux qui sont ici assis à votre table aimable et hospitalière, mais encore tous ceux, bien plus nombreux, répandus dans le monde en- tier, qui ont lu vos savantes publications et reconnaissent votre mérite. « Qu'est-ce qu'un maître, en effet, dans l'ordre des choses de l'esprit ? C'est celui dont le travail sert d'exemple et de mo- dèle en montrant aux autres le cheimin qu'il faut suivre ; c'est celui dont le labeur tenace, dont la longue patience, comme disait Buffon, arrachent à la nature des secrets dont la science fait ensuite son profit. Tel est, bien votre cas ; jamais hom- mage ne fut plus mérité. (( Mes chers Collègues, « Faut-il vous rappeler les étapes de la carrière laborieuse du collègue que nous célébrons, et les progrès de son exemplaire travail P Vous les connaissez. Il suffira d'en marquer les prin- cipales dates pour mettre en lumière leur exceptionnelle qua- lité et pour justifier à nous-mêmes nos raisons de les glorifier. Remontons, dans le passé, à une quarantaine d'années. Nous verrons Rollinat, pêcheur, chasseur, touriste, amoureux de son pays natal, et le trouvant déjà si beau qu'il se promet de le quitter le moins possible. Il admire son Berry, et, natu- raliste, logicien scientifique, il veut dénombrer ce qui sert de prétexte à son admiration. Il recueille et conserve les pro- ductions de la nature. Il publie des répertoires d'animaux, le catalogue des Mammifères de la Brenne, celui des Reptiles, des Batraciens et des Poissons de l'Indre, enfin un volume sur tous les Vertébrés de son département, en collaboration avec son ami René Martin, du Blanc, maintenant au Chili. « Mais ce travail de naturaliste classificateur ne lui suffit bientôt plus. A rechercher et à examiner des bêt/es, il sent naître en lui le désir d'étudier et de connaître leurs moeurs, leurs habitudes, les secrets dje leur vie. VISITE DE LA SOCIÉTÉ D ACCLIMATATION CHEZ M. ROLLINAT 91 « Pour employer le langage du jour, il devient biologiste, après avoir été descripteur. Et où vont ses sympathies nou- velles ? Non pas vers les animaux brillants, communs, aux- quels l'abondance confère une sorte de banalité, mais vers les êtres obscurs et mystérieux, que son sens de l'original et de l'imprévu apprécie davantage : les Chauves-Souris, les Oiseaux nocturnes, les Serpents, les Lézards, les Tortues, les Batra- ciens. Il se penche sur ces enfants de l'ombre et de la nuit ou sur ces amoureux du soleil, que le vulgaire méprise, que l'on redoute parfois et qui, pourtant, mieux que bien d'autres, divulguent la leçon souveraine des choses. « Cette leçon, il sait comment l'aborder, comment la com- prendre, comment la provoquer et la saisir. Nous le voyons alors publier ces magistrales études qui nous ravissent et qui nous instruisent, que la Société nationale d'acclimatation, la Société zoologique de France, d'autres encore, accueil- lent si volontiers dans leurs bulletins. (c Observations de toutes sortes, sur la ponte, la féconda- tion, l'hibernation, le développement, l'intelligence même, tout y est rassemblé, disposé, exposé avec une précision, avec une sagacité que Ion ne saurait trop louer. « Ces observations, ces publications, ne représentent du reste qu'une partie de son travail. Vous avez pu en apprécier une autre, non moins impressionnante, pendant les heures trop courtes que nous venons de passer près de lui. « Vous avez, comme moi, admiré ce musée qu'il a composé lui-même, à lui seul, et qui est sûrement l'un des plus com- plets, l'un des plus parfaits qui existent au monde sur les groupes d'animaux dont il s'est occupé. Vous avez admiré aussi ce jardin du naturaliste, où tout est préparé pour l'ex- périence, où les animaux en observation montrent d'eux- mêmes leurs plus intim-es penchants, et ne refusent pas au photographe leurs gestes les plus discrets. (( Vous avez applaudi ces nombreux clichés lumineux, qui constituent autant de documents remarquables où la science et l'art s'associent si heureusement. Quelle ingéniosité, quelle patience il a fallu déployer pour obtenir de pareils résultats ! « Une comparaison surgit devant moi en énumérant ces créations de notre collègue. Je revois loin d'ici, près d'Orange, à Sérignan, en Vaucluse, un autre jardin, où un autre natura- liste de talent, le grand Fabre, observait la nature. C'était, 92 BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE d'aCCLIMATATION à côté de sa maison, un enclos en friche, qu'il nommait l'Har- mas dans sa langue provençale, oii les Insectes venaient d'eux- mêmes se livrer en liberté à l'examen du chercheur. L'ento- mologiste Fabre, l'erpétologiste Rollinat, sont du même rang et de la même trempe. Frères de pensée, une même inspira- tion les a entraînés ; ils ont eu tous deux une cominune con- duite. Ils ont également dépassé, dans leurs études, la stricte contemplation des formes des êtres pour aborder celle de leurs actes ; ils ont égaleni'ent voulu résoudre les lourds et dé- licats problèmes de la nature et de la vie. Et, afin de rendre la ressemblance plus étroite, tous deux l'ont fait en restant fidèles à leur pays d'élection ; l'un n'a pas quitté la Provence, l'autre n'a Jamais abandonné le Beri7, prouvant, chacun en leur part, que la nature est partout assez grande et assez com- plète pour se prêter à l'investigation. « On dira peut-être que ces études sont belles, mais trop spéciales ; qu'elles flattent l'esprit de curiosité, mais qu'elles négligent par trop celui de l'utilité. A quoi bon, pourront dire quelques-uns, ces recherches si approfondies sur les moeurs des Lézards, ou des Tortues, des Serpents, ou des Chauves- Souris ? Ceux-là oublient que l'un des meilleurs résultats de l'enquête scientifique moderne sur la nature, est le sentiment que nous devons y chercher des auxiliaires et nous les ména- ger. L'humanité veut conquérir le monde, l'assouplir à son usage ; mais ce monde résiste souvent et l'emporterait, si l'on ne trouvait en lui des êtres capables de nous servir et de nous aider. C^es petits animaux, dont l'étude semble futile, sont souvent au premier rang de nos serviteurs ; on les méconnaît en les dédaignant. (( La véritable science de l'avenir consistera à les appré- cier, à les utiliser ; et notre collègue se trouve en tête des har- dis et sagaces pionniers qui ouvrent cette nouvelle voie. » « Mon cher Maître, « C'est pour tout cela que la Société nationale d'acclimata- tion, dont vous êtes membre, a voulu vous prouver sa vive estime et sa cordiale amitié. Elle tient à vous en laisser un témoignage matériel, par l'offrande de cette médaille que je vous remets en son nom. Ce don est modeste, mais il s'accor- ' dera mieux avec votre propre modestie. Il a, en revanche, une qualité précieuse, celle de commémorer la visite que nous VISITE DE LA SOCIÉTÉ d'aCCUMATATION CHEZ M. ROLLINAT Ç)S faisons, et de pouvoir toujours représenter devant vous les sentiments que nous éprouvons, que je vous ai exprimés, fai- blement peut-être, mais sincèrement. En vous célébrant, nous honorons un des nôtres, et un des meilleurs. » M. le député Legros prit à son tour la parole et prononça l'allocution suivante : « C'est en restant assis à côté de vous, mon cher Rollinat, et, pour obéir à vos intimes pi'éférences, sur le ton familier de nos conversations ordinaires, en l'élevant seulement un peu pour me faire entendre de tous, que je veux vous adresser, à mon tour, mon affectueux hommage. (( Un savant membre de l'Institut qui siégeait près de moi, au Conseil général de Loir-et-Cher, qui vous connaissait bien et que vous-même vous saviez apprécier, le regretté Prillieux, s'étonnait d'avoir rencontré, dans une petite ville de province, un esprit comme le vôtre doué naturellement d'un si réel ta- lent d'observation et possédant des méthodes scientifiques à la fois aussi originales et aussi précises. « La Société Nationale d'Acclimatation de France, représen- tée' ici par quelques sommités scientifiques, en venant aujour- d'hui jusqu'à vous, n'a fait que ratifier ce jugement. « C'est que vous appartenez à une de ces catégories d'esprits qui n'ont jamais été très répandus à la surface de la terre, mais qui se font encore plus rares aujourd'hui et qui, d'ins- tinct, loin des grandes villes et de leurs excitants intellec- tuels, loin des laboratoires et des grandes bibliothèques, sa- vent trouver en eux-mêmes leur aliment. « Si chaque chose créée, comme l'a écrit un philosophe, a son amant et son poète qui vient à son heure pour l'expliquer, éclairer son mystère, définir ses conditions, ses relations et ses lois, vous avez été pour quelques espèces animales profondé- ment méconnues ou méprisées, comme vous le disait tout à l'heure excellemment le professeur Roule, ce que Fabre, dont il rappelait si à propos le grand nom à côté du vôtre et auquel on a pu, avec juste raison, vous comparer, a été pour les In- sectes, et vous avez posé quelques-unes des maîtresses pierres qui serviront un jour à édifier ce superbe monument de l'Her- pétologie française dont vous aviez rêvé et que vous seriez si digne d'écrire. (( Mais si les savants vous apprécient, si la Société d'Âccli- q4 bulletin de la société nationale d acclimatation matation de France et notre Muséum National viennent jus- qu'à vous, le public jusqu'ici vous ignore, et le peuple, que vous aimez, a le droit aussi de vous connaître. Vous avez donc le devoir de mettre tant de belles et passionnantes observa- tions, éparses dans de nombreux mémoires et notes, à sa portée. (( Souvenez-vous que le grand Fabre (i), dont l'ombre en ce moment plane invisiblement autour de vous et qu'il est im- posible de ne pas invoquer en parlant de vous et de vos tra- vaux, écrivait pour les savants, mais écrivait aussi pour les simples. (( C'est à l'apparition de ce beau livre, que vous nous devez et que je vous ai tant de fois engagé à écrire, que tout d'abord je veux boire ! . ((Je bois à votre bonne et vénérée tante, qui a été pour vous une seconde mère. (( Je bois au département de l'Indre, dont vous êtes l'une des plus certaines illustrations, et je bois à celui de la Creuse au- quel me rattachent ma naissance et ânes origines, dont le voi- sinage immédiat m'a valu l'indicible joie de vous connaître et de vous aimer, et dans le toast que je vous porte, je mets toute la force de mon affection et de mon amitié. » Après les toasts prononcés par MM. de Guerne, Debreuil et le D'' Zotta, M. Rollinat remercia les orateurs et tous ses amis venus lui rendre visite à Argenton ; il exprima toute sa gra- titude aux organisateurs de la réunion, et principalement à son vieil ami Debreuil, à tous ses collègues qui honoraient ses travaux en lui décernant la Médaille de la Société ; dit qu'il regrettait que son ami M. le professeur Touessart, dont il eut jadis l'honneur d'être le collaborateur dans des travaux sur les Chauves-Souris et les Taupes, n'ait pu prendre part au voyage en Bas-Berry, pria M. le professeur Rouis de lui trans- mettre ses meilleures amitiés, et termina en disant que si, dans sa longue vie de naturaliste, il avait -su parfois des déboires oc- casionnés par la perte d'animaux précieux, il avait su y trou- ver bien des joies, et que celles que lui avaient procurées les journées trop courtes passées au milieu de ses collègues, comp- teraient pour lui parmi les meilleures. (i) M. le docteur Legros, député, fut le disciple, l'ami et l'historien du célèbre entomologiste de Sérignan. EXTRAITS DES PR0CÈS-VERB41X DES SEANCES' DE lA SOCIEfE^ VP SECTION : BOTANIQUE Séance du 2 février 1922 Présidence de M. le professeur L. Mangin, Membre de l'Institut, président de la Société M. le Président ouvre la séance, consacrée à l'Etude des ma- ladies du Châtaignier. Il rappelle les deux causes de destruction du Châtaignier : l'exploitation en vue de l'extraction des matières tannantes, et la maladie de l'Encre. Pour reconstituer les châtaigneraies exploitées dans les ré- gions non atteintes par la maladie de l'Encre, il y a lieu de planter des Châtaigniers indigènes. Dans les châtaigneraies détruites par l'Encre, les Châtai- gniers indigènes replantés meurent toujours. M. Mangin, pour faire vivre ces Châtaigniers, désinfecte le sol au moyen d'un antiseptique dont la toxicité disparaît ra- pidement dans la terre : le sulfate de fer, toxique comme tel, se peroxyde, devient du sulfate de peroxyde ; l'acide sulfurique est neutralisé par les bases du sol, et le fer prend la forme inoffensive de sesquioxyde. A Saint-Pierre de Venaco, près Corte. M. Mangin fit planter 13 Châtaigniers en sol infecté ; dans des trous de plantation, la terre fut traitée par du sul- fate de fer à 20 % et remise en place une fois ressuyée. Deux des Châtaigniers plantés dans les trous traités sont actuelle- ment en pleine vigueur, tandis que les 6 Châtaigniers témoins non traités étaient morts moins de deux ans après leur plan- tation. En même temps qu'aux traitements chimiques on peut, pour reconstituer les châtaigneraies ravagées, faire appel à des Castancsc exotiques résistants à la maladie. M. Dufréuoy signale la généralité de la maladie dans le Sud-Ouest de la France, sous des formes graves, à évolution rapide dans les terrains à sous-sols compacts et argileux des environs de Brive, de Maurs, de Villefranche, sous une forme q6 bulletin de la société nationale d'acclimatation chronique, de rabougrissement dans \es sols grossiers mieux aérés, dans les arènes granitiques et dans les Landes. Il n'a trouvé que 3 ou Zi Châtaigniers indigènes résistants, tandis que les Châtaigniers japonais (Tanbu) végètent vigoureusement sur les châtaigneraies détruites, en particulier aux environs de Saint-Jean-de-Luz. M. Foëx résume un important mémoire qui lui a été adressé par M. Couderc, \e savant naturaliste d'Aubenas. Pour ce savant, la maladie de l'Encre est due à un Cham- pignon, sans doute le Mycelophagus Castanese de Mangin, qui attaque les racines de Châtaignier à une profondeur distante d'au (moins 20 à 3o centimètres de la surface du sol. Tantôt, le pivot de la plante est détruit, le dépérissement est général ; tantôt seules les racines situées d'un côté sont envahies : attaque hémiplégique. Le Champignon paraît se plaire dans les milieux peu aérés. Cependant, il arriverait à constituer des conidies à la surface du sol, lesquelles seraient transportées par le vent. Ceci ex- pliquerait pourquoi la marche de la maladie s 'effectue sur- tout rapidement suivant la direction du vent dominant. Le Champignon paraît avoir des organes de conservation qui lui permettent de se maintenir dans le sol pendant 18 à 20 ans, d'où le danger de replanter des Châtaigniers dans des foyers dévastés par l'Encre. La maladie de l'Encre se dév/eloppe dans à peu près tous les terrains. Seuls, certains sols volcaniques, très poreux, pa- raissent peu favorables au développement de ce Champignon an aérobie, parce qu'ils sont trop aérés. Pour lutter contre ce parasite, on pourrait peut-être Songer à emplovier des engrais oxydants, tels que le nitrate de po- tasse. Pour empêcher la propagation des spores par le vent, on pourrait établir des rideaux protecteurs de Pins. L'écobuage du sol, la destruction des souches sont des mesures à recom- mander. Mais tous ces procédés sont certainement insuffisants. M. Couderc considère que le salut doit plutôt être cherché dans les Châtaigniers exotiques. Pour lui, après vingt ans d'expérience, il considère que les diverses formes du Châtaignier du Japon : Castanea disticha (qu'il s'agisse de la variété Tambu à gros marrons ou de sortes à petites châtaignes) sont résistantes à l'Encre. EXTRAITS DES PROCÈS-YERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 97 Ces arbres fructifient de bonne heure, mais restent généra- lement bien inférieurs comme développement au Castanea vesca. M. Miéville vient ds nous révéler qu'au Japon ce sont de beaux arbres. Sans doute est-cs à la plus grande richesse du sol en humus et à la plus forte hu'imidité qui règne dans les châtaigneraies d'Extrême-Orient qu'est due la supériorité du développement végétatif que les Castanea asiatiques acquiè- rent dans leur patrie. Il faut éprouver la résistance des variétés et des individus en les plantant dans des foyers d'Encre. Par la sélection, par l'hybridation, on tâchera de trouver des types où la résistance sera associée avec les autres qualités cherchées. Se méfier des hybridations avec le C. vesca fréqAentes chez le Châtaignier et fort dangeureuses au point de vue de la résistance des produits. M. Couderc discute le parti que l'on peut tirer du Châtai- gnier du Japon comme producteur direct, comme porte greffe, comme producteur de fruits et de bois. Pour conclure, M. Couderc engage à essayer de reconsti- tuer avec le C. disticha et surtout avec le C. mollissima qui serait résistant à VEndothia parasitica. Il conseille d'intro- duire le C. Edwii. M. Couderc demande à la Société d'acclimatation de prêter son appui moral et matériel à la si active et si utile Société forestière de l'Ardèche. M. Foëx lit les principaux passages d'une lettre que lui a adressée M. le professeur Pninet : « Il .existe plusieurs formes de Châtaigniers du Japon très différentes au point de vue de la grosseur et de la qualité du fruit, aussi bien qu'en ce qui concerne les dimensions que l'arbre peut prendre. Certaines formes sont plutôt des arbrisseaux, tandis que d'autres prennent, dans les terrains qui leur conviennent, des dimensions i>eu inférieures à celles de nos Châtaigniers et fournissent de beaux et excellents fruits qui rendent tout gref- fage superflu. Chez W^ de Lostalot, à Vialler, par Lambeyex (Basses-Pyrénées), j'ai fait semer, il y a i8 à 20 ans, dans 98 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d' ACCLIMATATION une châtaigneraie agonisante, où depuis tous les Châtaignier indigènes sont morts, des Châtaigniers du Japon. La dernière fois que je les ai vus, il y a 3 ans, ils étaient pleins de vigueur, et présentaient un développement à peu près comparable à celui des Châtaigniers communs de même âge ; ils étaient très fructifères et avaient commencé, dès l'âge de 7 à 8 ans, à produire de très beaux marrons. Cette forme, que j'ai reçue sous le nom de Tamba-gouri, est celle qui, d'après mes expériences personnelles, doit être préférée chez nous. Sur la foi de renseignements reçus du Japon, j'avais cru d'abord qu'une autre forme Shiba-gouri, habituellement uti- lisée au Japon comme porte-greffe, pourrait rendre en France les mêmes services; j'ai constaté qu'il n'en est rien; le Shiba-gouri n'a pris partout où je l'ai expérimenté qu'un développement très inférieur .et tout à fait insuffisant. iToutes les formes venues du Japon ou de Chine que j'ai ex- périmentées, présentent d'ailleurs la même résistance à la ma- ladie de l'Encre. Il a été fait dans les Basses-Pyrénées et d'après les rensei- gnements de M. Is sénateur Duchein, surtout en Espagne, des plantations de Châtaigniers du Japon d'une certaine im- portance. Sous des influences que je considère comme néfastes, on commence à planter un peu partout, même dans les régions contaminées, des Châtaigniers communs. J'ai cependant signalé les résultats désastreux obtenus à la suite d'essais de ce genre dans les pays basques français et espagnols. On recommence les mêmes écoles qu'aux pre- miers temps de la reconstitution des Vignes détruites par le phylloxéra. » M. Rabaté a vu certains Châtaigniers japonais rester nains à Montron où ils n'ont jamais dépassé o m. 7.5. M. le sénateur Duchein a vu, à Villembits, sur une croupe exposée à l'ouest et dans un cimetière de Châtaigniers où tous les indigènes replantés mourraient à la première ou à la deuxième année, les Châtaigniers du Japon, plantés par M. Prunet, devenir splendides et conserv.er une santé parfaite à 7-8 ans. Les plantations du pays basque français et espagnol montrent les Châtaigniers japonais plus développés que les indigènes. Il signale, à l'exemple de l'Espagne, l'intérêt qu'il EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 99 y a à multiplier les Chênes d'Amérique et les Cliâtaigni<^rs japonais, ces derniers par exeaiiple au moyen d^e greffes sur rejets de taillis sains. Au docteur Labrousse, sénateur de la Corrèze, qui demande dans quelles conditions sont accordées les dérogations à la prohibition d'importation des châtaignes japonaises, M. Man- gin répond que pour assurer l'efficacité du contrôle phytopa- thologique, seul capable de préserver la France de l'invasion par VEndothia parasitica, les demandes d'importation doivent être adressées au Service phytopathologique. Office des Ren- seignements agricoles, 78, rue de Varenne, Paris, 7^. Tous les semis sont concentrés dans un sol siliceux au imilieu de formations calcaires et situé près de Vogué, non loin d'Aubenas. Ce champ, placé sous la surveillance de M. Couderc et du Senice phytopathologique, est à plus de 4 kilomètres de toute châtaigneraie. Au moindre symptôme de maladie, toutes les plantes seront détruites par le feu. D'autres centres pourront être créés dans des régions favo- rables, et distribueront aux pays qui reconstituent des châ- taigneraies de jeunes sujets sains. M. Marre, qui a introduit dans l'Aveyron plusieurs lots de Châtaigniers japonais, regrette de n'avoir pas connu plus tôt les dangers de l'introduction de VEndothia. M. l'Inspecteur des Forêts Mangin demande si les Châtai- '.glniers japonais introduits en Amérique y sont détruits par VEndothia. M. Foëx répond qu'en Amérique ce parasite at- taque dangereusement la plupart des espèces de Castanea. M. Mangin rappelle que la virulence des parasites intro- duits peut s'exagérer dans leur nouveau milieu, et que les Américains pour remplacer leur C. dentata recherchent avec les C. nwllissima des variétés résistantes à VEndothia. A M. Fleckinger qui préconise de faire entrer les châtai- gneraies dans la rotation, M. Mangin, s'appuyant sur l'exem- ple des sapineraies, montre que les arbres forestiers peuvent se répéter indéfiniment sur le même sol. Peut-être n'en est-il pas de même pour certains arbres fruitiers à noyau. M. Chevalier rend compte de la mission effectuée en Ex- trême-Orient par M. Miéville ; il décrit cinq espèces de Cas- lOO BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION tanea : C. sativa, C. crenata (G. japonicd) qui présente au Japon et en Corée plusieurs formes arbustives ou naines C. Edwii (= C. Vilmoj'iniana), C. mollissîma, C. Edonii du Tonkin. M. Miéville signale la variété shiba-gouri comme résistante à VEndothia. M. Mangin conclut que deux espèces exotiques doivent être étudiées : C. moUissima, C. crenata, que la reconstitution par plants japonais doit être restreinte aux châtaigneraies dé- truites par l'Encre, et que, là oii la maladie n'a pas pénétré, il faut reconstituer par le C. ve-sca. M. le sénateur Labrousse craint qu.e pendant les cinquante ans nécessaires au Châtaignier pour fournir du bois, les ter- ritoires replantés ne soient envahis. M. Huilliard cite l'exemple de nombreuses châtaigneraies reconstituées par indigènes depuis quatorze ans en Haute- Vienne, et non encore perdues. A M. Marre qui suggère la reconstitution par greffe sur les drageons, M. Mangin répond que toutes les modalités sont admissibles. M. Bacot, au nom de divers extracteurs, émet le vœu, que les sommes versées par chaque directeur d'usine soient em- ployées de préférence dans la région. Les sommes affectées à chaque région par le Comité du Châtaignier étant proportionnelles aux replantations effec- tuées, le docteur Labrousse intervient en faveur des régions oij la maladie de l'Encre sévit actuellement au point de dé- courager toute tentative de plantation d'indigènes, il insiste sur l'importance des recherches biologiques et sur la néces- sité d'assurer le fonctionnement du laboratoire de Brive. En résumé, M. Mangin distingue deux zones : celle où n'a pas pénétré la maladie, et où les plantations subventionnées se font par indigènes ; celle où sévit la maladie, qui profite des Missions d'Etudes, et pour laquelle des châtaignes japo- naises, introduites sous un contrôle très sévère, sont cultivées à Aubenas, et seront cultivées dans quelques autres centres, avant d'être distribuées aux régions à reboiser. Le Secrétaire des Séanoes, N. L'Imprimeur-Gérant : G. LANGLOIS. CHATKATEOUX. — mp. LANQLOIS Le Secrétaire général a Thonneur d informer MM. les Membres de la Société et les personnes qui désireraient l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siège de la Société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. E^ mST»IBUT10]V Graines offertes par M. db CHAPEL. Helianthus -variés; Iri» Kxnipferi variés. Kochia trichophylla. Graines offertes par M. MOKEL. Agathiea cœlestis. An{;eUca archangelica. Biota orientalis, var. aurea. Chionanthns virginica. Cratcegus Carrierei. Dimorphotheca aurantiaca. Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus Glohulu». Galtonia candicans. Baîesia corymbosa. Seaucarnea recurvata. Pithecoctenium muricatum. Polygonum baldschuanicum. Tamarix africana. Charmerops excelsa. Acacia cultriformi». Mimosa «p. t Abies Kosttriana glauca. Buddleia sp. Dimorphantus mantschuricus. Helianthus giganteus. Launis nobilis. Machii'rium tipu. Ochrosia borbonica. Pinus Pinea. Pinus pumila. Sabal Palrtietto. Graines offertes par le Gouver- iicment général de l'Algérie et par le Jardin botaniqne de Sydney. Chloris Gayana. Graines offertes par M. A. CHE VALIER. Salicomia herbacea. Graines offertes par M. JEAN SON. Zinnia mexicana. Courges de Siam. Graines offertes par M. PLA- NIOL. Graines de Bucklandia pojml- nea. Graines d'Oseille patience. Graines de Phaséolées ohinoises offertes par le R. P. COUR- TOIS, directeur du Musée de Zi-Ka-Wei (Chine). Canavalia eusiformis. Dolichos Catiang. — Lablab. — melanophthalmus. Phaseolns Mungo. Soja hispida. Fève. Poix. Graines offertes par M. Jean BUISSON. Bamia (Hibiscus escvlentus). Graines de Taxodium mucronu- tum. offertes par M. le Proï' BALME, de Mexico. Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Semences sélectionnées de Soja hâtif, récoltées en France,* variétés Wilson, Virginia, Hollybrook. 5 francs le litre, franco. Oies de Toulouse, grandes races, sujets de l'année, issus de parents primés. M. Cabanat, à Nougaroulet (Gers). Œufs à couver, poussins, adultes. Lapins.: Chinchilla, Dibouski, Bleus Beweren, Argentés Cham- pagne, Angoras blancs, noirs, havanes. Fauves Bourgogne, Géants noirs. Géants blancs, Vendée. sujets jeunes et adultes. M. Passy, Domaine du Désert de Retz, à Chambourcy [téléphone : 15] S.-etO ), Gare Saint-Germain. Lapins Papillons et Béliers bleus, jeunes et adultes. M. de Boudard-Olonne, La Robine, par Loriol ; Vauoluse). Chiots de 1" classe, parents champions : Cairn et White (West Highland Terriers). M. A.-H. Soott. Furze Creek, Bosham, Sussex, Angleterre. iiâle Nandou adulte, issu de mâle blanc et femelle grise, 5(X) francs. S'adresser au Secrétariat. A céder ou à échanger : Singe alouate hurleur (var. noire). Chat sauvage, Co. Coatis, Co. Myop» tames, Co. Cabiais, 3 Co. Tatous, 4 Ibis handurenes, 4 Aigles carouchos, 4 Ratons crabiers, tous du Paraguay ; 3 Serpents pythons (2 mètres, 2 m. 50 et 3 m. 25) du Sénégal. M. Edouard Vermorel, à Villefranche (Rhône). -d i • Création et direction de jardins exotiques. Tente de plantes et graines rares, surtout de Palmiers et arbres fruitiers exotiques. D' Robertson-Proschowsky, Les Tropiques, Fabron-Nice. DEMANDES Nous so-mies acheteurs des numéros fie septembre et d'octobre de la « Revue d'Histoire naturelle appliquée n, 2°' partie a l'Oiseau » 1920 Fauvettes orphée, hypolaïs, grosse Alouette calandre. Comte de Rougé, 63, rue de . la Faisanderie, Co. Faisans dorés; Co vénérés; Co. Canards mandarins; Ço Çarolins. M. Gavoty, 9, rue Armény. Marseille. „ „ , .„.,, . , Co. Lamas ; Co Nandous ; Co Emeus, et tous animaux. Mammifères. M. B. Vermorel, Villefranche- sur-Saône (Rhône). „ „ ,,. „ ■ '. T,i.-„ Œufs de Poissons-télescopes, queues de voile. M. Neyret, 16, rue J.-F.-RevoUier, Saint Etienne Autruche mâle adulte, Nandou gris femelle adulte, Emeu femelle adulte. M. Séverin, Le Theil, par Bourth (Eure). SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANCE RECONNUE D'UTILITE PUBLIQUE Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : 1° à l'in- troduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 3° au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celai qui paie un droit d'entrée de 10 francs et une cotisation annuelle de sS francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de a5o francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN^ la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particulièjrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement; la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de ao francs pour les deux. PRIX DES TIRAGES A PART Sans Couverture Avec couverture non imprimée Avec Couverture imprimée 25 ex 50 e\ 100 ex 20 ex 50 ex 100 ex 25 ex 50 ex 100 ex 1//1 l'EUILLE 8 80 y 90 11 80 10 45 12 33 16 50 17 85 19 90 24 75 1/2 l-'EUILLE 13 80 14 85 17 85 14 53 17 30 22 » 21 45 23 25 29 95 FEUILLE 19 » 21 03 24 75 20 05 23 10 28 60 26 40 28 05 35 45 (JllA'rEAUROL'X. IMPRIMERIE LANfîLOIS BULLETIN DE LA / ■ ,. » m m DE FRANGE (69' année) N° 6 — JUIN 1922 SOMMAIRE Pages. Liste supplémentaire des Membres de la Société 10 1 Extraits des procès-verbaux des séances de la Société : Séance générale du 6 février 1922 loS ^ — — — 20 février 1922 109 — — — 6 mars 192^ 112 11° Section : Ornithologie. — Séance du 9 mars 1922 ii4 IV' Section : Entomologie. — Séance du 19 janvier 1922 1 16 Un numéro, 2 fr. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50 AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE 198,. BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS (YII«) Téléphone : FLEUnuS, 04-76 BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1922 Président, M. Loais Mangin, Membre de l'InetitUt, Directeur da Muséum. d'Histoire naturelle, Paris, V*. / MM. D. Bois, Professeur au IVJuséum dîHistoire naturelle, 55, rue Cuvier, Paris, V'. l D' CHAiivB.4tT, Sénateur da la Côte-d'Or, 225, bould St-Germain, Paris, VII'. Viet-Préaidents } Mijrat (le prince Joachim), Député, 28. rue de Monceau, Parie, VIII'. / Anthouard (le baron A. d'). Ministre plénipotentiaire, 121 bi», me de 1» \ Pompe, Paris, XVI'. Secrétaire général, M. Maurice Loter, 4, rue de Toumon, Parii, VI'. / MM. l'abbé G. Fouchek, 24, rue Cassette, Paris, VI' (Conseil) ; g Af ■ y J- Crëpin, 55. rue de Verneuil, Paris, VII' {Séances)'; oeeretatres ■ çj^ x)ebetoil, 25, rue de Châteaudun, Paris, IX' (Intérieur)'; J. DELACotm, à Clères, (Seine-Inférieure) (Etranger) ; Trésorier, M. A. Trignart, 58, me Custine, Paris, XYIII'. Archiviste-Bibliothécaire, M. Philibert de Clebmont, 29, rue Vergniaud, Paris, XIII'. Membres du Conseil MM. P. Carié, 40, boulevard de Courcellea, Paris, XTII'. P. EisntBR. Préiident de la Société de Chimie induitrielle, 38, rue Eibéra, Paris, XVI'. B. Lb Fort, 89, boulevard MalesherbeSj Paris, VIII'. A. Chappellier, Docteur ès-sciences, 80, boulevard Saint-Germain, Paris, V. le D' P. Marchai, Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut National Agronomique, . 46, rue' de Verrières, k Antony (Seine)- Lbcomtb, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, rae dei Eoolea, Paris, V'. A. Barriol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie du P.-L.-M., 40, rue des Martyrs, Paris, IX'. M. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Conrcelles, Paris, XVII'. M"' la Marquise de Ganat, 9, avenue George- V, Paris, VIII'. MM. le D' Leprince, 62, rue de la Tour, Paris, XVI'. L. RorLE, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris, V*. Ch. Mailles, rue de l'Union, La Varenne-Saint-Hilaire (Seine). Dotes r/fts Séances généra /es et du Conseil POUR L'ANNÉE 1922 Janvier SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., Içs lundis. . . . f a I v Section, Entomologie, à 5 h. les jeudis . VU* Section, Aquariums et Terrariams, les jeudis. . . ; Sols-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), les jeudis. . '9 3G(') 19O) Février Mars Avril Mai flovïmbre 6' 6 3 8 6 20 20 24 27 29 20 16 23 (^) 23 0) 270 18 0 23 0 16(3) '16(2) 27 ffl 18 « lOO Décembre U ■ .8 0) 2.0 (1> A 5 heures du soir. (2) A 8 h. 3/4 du soir. (3) A 3 heures du soir. Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. SÉANCESDL Conseil, à ^ h. 1/2, les mercredis Janvier Février Mars Avril Mai Novembre Décembre i8 i5 'i5 12 10 i5 i3 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demanda, les ordres du Jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émues par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite. route demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 1 franc, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes -adresses. LISTE SUPPLÉMENTAIRE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ arrêtée au 30 Mai i922 MM"^"^ L'hermitte, rue Beaumont, 12, à Marseille (Bouches-du- Rhône). M. T., présentée par MM. Delacour, Decoux et Debreuil. MiLLicENT Hawes (Lady) , le Fief de Bréda, par Grisy-Suisnes (Seine-et-Marne). M. T., présentée par la princesse Eugène Murât, le prince Paul Murât et M. Debreuil. MuRAT (princesse Eugène), 22, avenue d'Eylau, Paris (i5®). M. V., présentée par le prince Joachim Murât, le duc d'El- chingen et le comte de Ganay. Prunelé (comtesse Antoine de), château de Trécesson, par Campénéac (Morbihan). M. T., présentée par MM. Mangin, Lefebvre et Debreuil. Ricois (J.-E.), 25, rue de Constantine, Paris (7^). M. T., pré- sentée par MM. Caucurte, Tolet et Debreuil. Mite Cadet (Yvonne), 17, rue de Choiseul, Paris (2*). M. T., pré- sentée par MM. Loyer, Roumiguier et Debreuil. MM. Abadie (René d'), propriétaire à Chercorat, par Magnac-Laval (Haute-Vienne). M. T., présenté par MM. Loyer, Rollinat et Debreuil. Antelme (Georges), négociant, à Forest-Side (Ile Maurice). M. V., présenté par MM. Debreuil, P. Carié et Chavane de Dalmassy. AssELTN (René), industriel, au Vauclin (Martinique). M. T., présenté par MM. Mangin, Delacour et Debreuil. Bertrand (Charles-Maurice), traducteur, secteur postal 180, Service Français de Restitution. M. T., présenté par MM. Mangin, Pellegrin et Debreuil. Robin (Prosper-Emile), négociant, i3o, avenue Victor-Hugo, Paris (le**). M. T., présenté par MM. Frédéric Masson, Man- gin et le docteur Leprince. Cornet (François-Joseph-Louis), administrateur de i^ classe des Colonies, 24, rue Pétrarque, Paris (r6^). M. T., pré- senté par MM. le docteur Millet-Horsin, Debreuil et Mou- quet. BULL. SOC. NAT. ACCL. FR. 1922. — 6 I02 BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION CosTER (Albert de), propriétaire, 28, rue de la Gare, à Orry-la- Ville (Oi&s). M. T., présenté par M™^ Ricois, MM. Debreuil, et Loyer. DuFRESNOY (Jean), ingénieur agronome, 2, rue d'Assas, Paris (6^). M. T., présenté par MM. Mangin, Chevalier et Foëx. GouiLLON (docteur Paul), médecin-niajor des troupes colo- niales, 5, rue du Printemps, Paris (7^). M. T., présenté par MM. Mouquet, Is docteur Millet-Horsin et le docteur Gau ducheau. Henri (Maxime), propriétaire-viticulteur à Montoire-sur-le- Loir (Loir-et-Cher). M. T., présenté par MM. J. Crepin, P. Crepin et Debreuil. HouDRY (Robert-Louis-Joseph), avocat à la Cour, 87, boule- vard de Grenelle, Paris (iB*'). M. V., présenté par MM. le professeur Brumpt, Loyer et Debreuil. Laage (Baron H. de), ancien conseiller général ds l'Indre, à Saint-Brice-sous-Forêt (Seine-et-Oise). M. T., présenté par M™® la marquise de Ganay, M. le comte Delamarre de Mon- chaux et Maurice Loyer. Labbe, président du Tribunal mixte de Tunis (Tunisie). M. T., présenté par MM. Debreuil, Loyer et Delacour. Lemoine (Pierre-William), 98, rue Rouget-de-lTsle, à Suresaes (Seine). M. T., présenté par MM. Mangin, Debreuil et Loyer. P0UPINEL DE Valence (Charles), 52, avenue de Neuilly, à Neuilly-sur-Seine (Seine). M. T., présenté par MM. P. Carié, J. Crepin et P. Crepin. R1BER0LLES (Roger de), château de Biton, par Peschadoires (Puy-de-Dôme). M. T., présenté par MM. Chappellier, De- breuil et Chavane de Dalmassy. Richard (Abel), propriétaire-cultivateur, à Valence-d'Agen Tarn-et-Garonne). M. T., présenté par MM. Mangin, Loyer et Debreuil. Richard (docteur Alfred), 21, rue du Durgeon, Vesoul (Haute- Saône). M. T., présenté par M. Mangin, Loyer et Chavane de Dalmassy. Thomas (Edouard), négociant, Sg, rue Caumartin, Paris (9®). M. T., présenté par MM. le docteur Coyon, Froidefon et Fabre-Domergue. Wahl (capitaine). Grand Garrage de France, à Marrakech (Maroc). M. T., présenté par MM. Debreuil, Brugère et Loyer. EXfRAITS DES PR0CÈS-VERB41X DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ SÉANCE GÉNÉRALE DU 6 FÉVRIER 1922 Présidence de M. le professeur Bois, vice -président de la Société Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. Généralités M. le Président salue, en ouvrant la séance, nos collègues, MM. Charles Rivière et Trouessart à qui un état de santé meilleur a permis de venir assister à notre réunion. Nous apprenons, avec le plus vif plaisir, la nomination de notre collègue, M. le comte Delamarre de Mondiaux, comme membre correspondant de l'Académie d'Agriculture. M. le Secrétaire général a reçu des nouvelles de notre col- lègue, M. Jean Delacour, en mission scientifique en Amé- rique du Sud. M. Delacour a quitté le Venezuela et est actuel- lement en Guyane. Il a déjà réuni une très précieuse collec- tion d'Oiseaux parmi lesquels des Tangaras, des Callistes de plusieurs variétés, un Tanagra Olivieyaiiea, un Oiseau-Mouche, des Hoccos, Canards, Echassiers, un couple d'Anhingas exces- sivement curieux, des Troupiales, des Colombes, etc.. Notre collègue, M. Jacques de Vilmorin, vient de faire don à l'Etat de la magnifique collection d'Arbres que son père, notre regretté vice-président, Maurice de Vilmorin, avait réuni aux Barres (Loiret). Un grand nombre d'Arbres étran- gers, maintenant acclimatés en France, ont été cultivés pour la première fois dans cette célèbre pépinière. Notre Bibliothèque vient de s'enrichir, dans la dernière quinzaine, des publications suivantes : Albert Chappellier : contribution à l'étude de l'Hybridation et de l 'Intersexualité chez les Oiseaux. I04 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION E. de Wildeman : Plantée Bequaertianx. Etudes sur les ré- coltes botaniques du docteur J. Bequaert, chargé de mission au Congo Belge (igiS-igiS), i'"' fascicule. Décades specierum novarum florse Congoîensis, vol. IX, fascicule 2. Sur quelques Grevoia (Tiliacées) du Congo belge. Notes sur la flore du Katanga (VII). M. Delamarre de Monchaux a également offert à la Biblio- thèque, deux articles, dont il est l'auteur. L'un, dans la Libre Parole agricole, résum.8 les discussions de notre section de Botanique, du 2 février dernier, à propos de la Maladie de l'Encre, destructrice de nos châtaigneraies et rappelle les vœux émis (reboisement par Châtaigniers indigènes) des ter- rains non contaminés, plantation du (( Castanea crenata » (variété du Châtaignier du Japon) dans les sols contaminés ; précautions contre l'introduction de 1' « Endothia parasitica », maladie de l'écorce qui contamine quelquefois les plants japonais). L'autre article a paru dans <( la Vie agricole et rurale » et a pour titre : (( Le Mouvement avicole en France avant et depuis la guerre ». M. A Chappellier a la parole pour sa conférence intitulée : « A propos de l'intersexualité ». On connaît les travaux de notre collègue qui nous expose, en s'aidant de nombreuses et belles projections, ses recherches sur l'intersexualité chez les Oiseaux, c'est-à-dire l'empreinte des caractères mâles chez la femelle, et vice v.srsa. Cette étude, intimement liée aux questions parthénogénétiques, paraîtra dans la première partie de la Revue d'Histoire Naturelle Appliquée. M. Delamarre de Monchaux fait observer que le tableau, présenté par M. Chappellier, des caractères transmis par le mâle (nombre, grosseur et poids des œufs) porte sur des caractères de fécondité quant à la production ; ceux transmis par la femelle (forme et couleur des œufs) sont autres. Il semble qu'il y ait là une loi générale à vérifier, les Coqs fils de bonnes pondeuses passant pour transmettre les qualités de leurs mères. Ce serait donc l'influence du mâle qui serait à rechercher pour les caractères en question. Les poulettes issues d'un mâle de bonne lignée seront les meilleures ; ce que les résul- tats empiriques de l'élevage semblent démontrer. EXTRAITS DES PROCÈS- VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIETE Io5 M. Pézard confirme pour les Vaches également, fait déjà connu des éleveurs, que c'est en utilisant les Taureaux issus de bonnes laitières que l'on obtient les meilleures laitières. Mammalogie M. W. T. Hornaday, directeur du Parc zoologique de Nev\^- York, écrit : « La Société du Bison américain, à qui a été décernée, l'an dernier, la grande médaille de la Société d'Acclimata- tion, a depuis lors réuni au Nord-Ouest du Canada, un trou- peau d'Antilopes furcifères. Ces animaux achetés et trans- portés aux frais de la Société, ont été placés dans un endroit idéal dans le parc de u The Wichita national Bison », au Sud-Ouest de Oklahoma. Cet effort a pour but de former un nouveau troupeau d'An- tilopes furcifères qui aidera à préserver l'espèce de l'extermi- nation menaçant, actuellement, toutes les Antilopes qui vivent à l'état sauvage. Il est, à l'heure présente, reconnu par tous, que les empié- tements de la civilisation doivent aboutir, sous peu, au mas- sacre €t à l'extermination de tous les troupeaux sauvages non protégés. C'est la raison qui fait que nous nous creusons la tête afin de trouver les moyens de réunir les troupeaux sous une protection absolue, avant qu'il ne soit trop tard ». Nous félicitons vivement M. Hornaday et la Société du Bison américain, de sa nouvelle initiative et nous souhaitons que semblable exemple soit suivi en Europe, et particulièrement en France et dans nos colonies où tant d'espèces intéres- santes d'animaux sont en voie de disparition. Ornithologie M. Decoux a reçu, de M. Hubert Astley, d'intéressants ren- seignements sur ses Oiseaux. Notre collègue raconte qu'un Motmot qu'il possède depuis juillet 1914, vit complètement apprivoisé, dans sa salle à manger et raffole de fromage. Suit toute une série de renseignements sur certains Oiseaux fai- sant partie de la collection de M. Astley : Pic à Nuque d'Or (Chrysophlogma flavinucla) , Geai bleu du Yucatan, Kagous (Rhinochetus juhatus), Cursiotus Temmincki, Cossypha bico- lor. La lettre de M. Astley paraîtra dans l'Oiseau. I06 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATJON M. Decoux nous communique également des observations concernant l'acclimatation des Cardinaux rouges. Notre collègue, M. de Lagger, nous adresse un article sur tm phasianidé assez peu connu : le Roubroul. Nous avons également reçu de M. Legendre des observa- tions intéressantes sur le Torcol. Tous ces articles paraîtront dans la deuxième partie de la Revue l'Oiseau. Botanique Notre collègue, M. Morel, de Beyrouth (Syrie), vient de nous adresser un colis de graines pour être mises en distri- bution entre nos collègues. La liste en paraîtra dans le Bul- letin. Notre collègue ,M. de Chappel, nous adresse également du Gard des graines de « Cupressus distica » qui sont, dès maintenant, à la disposition de nos membres. Notre collègue nous annonce qu'il a réussi à faire lever du Café. Il demande des graines de Cotonnier. M. Dode présente deux photographies venant de M. Hertz, dont l'une représente un rang de Populas adenopoda Maxime, des environs de Pékin et l'autre, une rangée de Peupliers, appelés R'ouyang, c'est-à-dire Peupliers amers, par opposi- tion à une autre espèce qui est, paraît-il, comestible et dont des échantillons doivent être envoyés par M. Hertz. Nous venons de recevoir des Sojas de l 'Indo-Chine. Colonisation A, propos d'un entrefilet, relevé, par le Secrétaire général, dans les Annales Coloniales, concernant l'Institut Scientifique Chérifien, notre collègue, M .Paul de Pradines, donne quel- ques détails sur cet établissement qu'il vient de visiter, il y a un mois, lors de son passage à Rabat. Dans une région où il n'y a pas encore dix ans, on échangeait des coups de fusil, M. le docteur Liouville, l'ancien compagnon de M. le doc- teur Charcot, a mis sur pied, en moins de dix-huit mois, un établissement scientifique de tout premier ordre. Des spécia- EXTR/VITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIETE IO7 listes y étudient les Animaux et toutes les questions pratiques intéressant le Maroc. M. de Pradines signale, entre autres ré- sultats intéressants obtenus déjà par le jeune Institut, l'arrêt, en six mois, d'une épidémie qui frappait les Orangers, par des multiplications, à Rabat, des Insectes auxiliaires uti- lisés dans la lutte contre cette maladie. Tout ce qui intéresse l'histoire naturelle au Maroc, est étu- dié d'une façon très complète par l'Institut Chérifien. Notre collègue rapporte qu'il y a vu, parmi les collections zoolo- giques consei-Aées à Rabat, une Vipère du Maroc, longue de I m. 65. Cet Institut est un exemple, entre mille, de l'admirable activité créatrice du Maréchal Liautey. Dans tous les postes du Maroc, il existe maintenant des jardins d'essais dont les plus remarquables sont ceux de Meknès et de Fez. M. de Pra- dines a parlé de la Société d'Acclimatation au docteur Liou- ville qui est très disposé à se tenir en liaison intime avec nous. M. Charles Rivière a la parole pour sa conférence : (( Ques- tions Cotonnières ; Illusions et Réalités ». Notre collègue ne croit pas à l'avenir du Cotonnier dans le nord de l'Afrique oij, malgré des efforts renouvelés pendant un grand nombre d'années, cette culture n'existe plus en Tunisie, reste dans le marasme en Algérie avec i5o à 200 hectares. Au Maroc, elle est complètement nulle et le dernier rapport de l'admi- nistration conclut que l'insuffisance des surfaces arrosées et la question de main-d'œuvre sont de gros problèmes pour l'avenir du Cotonnier. En ce qui concerne l'Afrique occidentale, notre collègue rappelle l'excellent projet présenté par l'ingénieur Béline, sur l'aménagement du Niger pour l'irrigation du Coton mais dont l'exécution coûterait plus de 3oo millions et exigerait au moins une quinzaine d'années. Incidemiment, la question se trouve soulevée pour l 'Indo- Chine dont la production cotonnière est à peu près nulle et notre collègue pense que sa solution dépend en grande partie des moyens d'arrosage à créer, car il ne croit pas à la simple action plus ou moins favorable des crues périodiques de cer- tains grands cours d'eau. M. Cardot signale que le Coton est cultivé au Cambodge sur 10 à 20.000 hectares. M. de Flacourt, ajoute-t-il, a cons- Io8 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION taté qu'aux Terres Rouges, on pourrait planter du Coton sans irrigation. Même remarque pour la région d 'Hong-Kong. L'Indo-Chine produit actuellement de 9 à 10.000 tonnes de coton chaque année. M. Rivière répond qu'il ne s'oppose nullement à la culture du Coton en Indo-Chine, mais qu'il dit seulement que sans irrigation, il y a bien peu de terrains qui peuvent donner des grosses récoltes. Il se demande si, dans certains cas, des plan- tations de Cotonniers ne vont pas entraîner à de grosses dépenses. M. Cardot lui répond que dans les Terres Rouges, le Coton est de très bonne qualité et la saison sèche y est très courte. ({ Ne pleut-il pas, dit M. Rivière, d'une façon intempestive quand le Coton est en gousses ? cela lui enlève une partie de sa valeur ». M. le capitaine Deslinguettes, qui a une entreprise coton- nière au Tchad, donne quelques détails sur ses plantations qui marchent bien. « Il tombe, dit-il, dans la région de Mayo Kabi, environ 1.200 millionètres d'eau par an, répartis entre mai et novembre. Les Cotonniers plantés en mai, à une dis- tance de I m. 20, donnent, en novembre, 90 capsules chacun. On obtient i.ooo kilos à l'hectare et les fibres sont très bonnes. Toutes nos terres d'Afrique, continue M. Deslin- gettes, peuvent produire du Coton. Le Niger, lorsque l'irri- gation sera faite, sera en mesure d'en développer la culture. Pour la main-d'œuvre dans le Mossi, il y a i5 habitants au kilomètre carré et ils pourront être utilement employés. M. Rivière rend hommage à cette initiative privée qui, elle, obtient des résultats. Mais il rappelle les sommes considé- rables perdues par les travaux stériles des commissions d'études. On dépensé beaucoup trop pour des études, con- clut-il, et rien pour les réalisations. Le Secrétaire des Séances : P. Crepin. EXrnAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ICQ SÉANCE GÉNÉRALE DU 20 FÉVRIER 1922 Présidence de M. le professeur Bois, vice-président de la Société, puis de M. le professeur Mangin, président de la Société. GÉNÉRALITÉS Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. M. le président présente l'important ouvrage de notre col- lègue, M™* le docteur Marie Phisalix, qui vient de paraître : « Animaux venimeux et venins ». Enrichi de nombreuses planches hors texte en couleurs, ce travail considérable, fruit de vingt ans de recherches, fut coanmencé du vivant du re- gretté docteur Phisalix. A sa mort, sa veuve continua seule ses travaux. L'ouvrage « Animaux venimeux et venins », con- tient, dans ses deux gros volumes in-8°, ce magnifique labeur. Au nom de la Science française, la Société d'Acclimatation remercie M™^ Phisalix de l'avoir fait paraître. Nous avons le regret d'apprendre la mort de notre collègue, M. Joseph L'Hermitte, de Marseille, décédé à 46 ans. M. L'Her- mitte était un zélé acclimateur qui tenait régulièrement au courant notre Société des arrivées d'animaux exotiques à Mar- seille. M. le Président adresse à la famille de notre collègue les bien vives condoléances de notre Société. Ornithologie M. le docteur Rochon-Duvigneaud fait une conférence, il lustrée de nombreuses projections, sur la vision des Oiseaux. Il faut connaître la valeur respective des trois sens de dis- tance (vue, ouïe, odorat) pour comprendre le comportement des animaux dans les diverses circonstances de leur vie. Nous comprenons à peu près les Vertébrés parce qu'ils ont des sens qualitativement analogues aux nôtres, nous comprenons beau- coup plus difficilement les Invertébrés parce que leurs fonc- tions sensorielles diffèrent par trop des nôtres. Les Oiseaux ont une vue extrêmement développée, une ouïe IIO BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aGCLIMATATION excellente, un odorat moins réduit qu'on ne l'a prétendu et que M. X. Raspail croit même très perfectionné ; le sens de l'orientation paraît indépendant de la vision et tout spécial. Le sens lumineux de l'Oiseau nocturne est beaucoup plus développé que celui des diurnes. Cette différence repose sur les diversités de structure de la rétine, qui chez le nocturne présente beaucoup plus de bâtonnets qui sont en outre plus longs et beaucoup plus chargés de pourpre visuelle, substance sensibilisatrice à la lumière. Le champ visuel binoculaire est plus étendu chez l'Oiseau dont les yeux sont latéraux (Pigeons) que chez les Rapaces nocturnes dont les yeux se rapprochent de la ligne médiane. Il y a une région médiane commune aux deux champs visuels et d'autant plus grande que les yeux sont moins divergents. L'acuité visuelle, extrêmement développée, est due à la pré- sence d'une fovea centrale. Les Rapaces diurnes et les Hiron- delles ont une seconde fovea latérale. Les Rapaces nocturnes ont seulement une fovea latérale. La rétine chez les Oiseaux, loin d'être incolore, comme la rétine humaine, offre, suivant les espèces et les régions réti- niennes considérées, une couleur jaunâtre, saumon, rayé orange, et même rouge vif. Ces couleurs sont dues à la pré- sence, dans chacun des cônes, d'une gouttelette huileuse trans- parente coloriée en rouge rubis, orange, jaune, vert pâle. Combinées en diverses proportions ,oes boules coloriées com- muniquent aux différentes régions de la rétine les teintes dont nous avons parlé. Les Oiseaux voient à travers une mo- saïque polychrome, dans laquelle les boules rouges renfor- cent les rouges des objets extérieurs, mais éteignent les verts, modifient les jaunes, etc. Les jDoules jaunes éteignent les bleus, renforcent les jaunes, etc. Les Oiseaux ont donc dans la rétine un a filtre à couleurs », qui leur permet peut-être des différenciations chromatiques dont nous n'avons pas idée. Les nocturnes n'ont que des boules jaune pâle ou même incolores. Le sens de l'orientation ne paraît pas dépendre de la A'ue. Lâché en vue de son pigeonnier, à un kilomètre, par exemple, le Pigeon ne vole pas directement et d'emblée vers son point de départ, mais s'élève, fait son vol d'orientation et regagne le pigeonnier par une voie qui peut être fort indirecte. Transporté à des centaines de kilomètres de chez lui, le EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAU.X; DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ III Pigeon y revient généralement en quelques heures, sans qu'il y ait eu nécessairement éducation et vol préalable. Enfin le Pigeon peut être entraîné à voler la nuit, dans une obscurité où sa vision est à peu près nulle. C'est là du reste le cas des migrateurs nocturnes parmi lesquels il y a beaucoup d'Oiseaux à vision diurne, tels que la Caille. La conférence de M. le docteur Rochon-Duvigneaud paraî- tra dans la Revue. A propos de la conférence de M. le docteur Rochon-Duvi- gneaud, M. le docteur Millet-Horsin rapporte qu'il a remarqué que les Souï-Mangas recherchent les rouges orangés et jaunes et délaissent les violets. Botanique Nous recevons des graines de Légumineuses envoyées par le père Courtois, directeur du Musée de Zi-Ka-Wei, près Chan- gaï. Ces graines sont mises en distribution, la liste en paraî- tra au Bulletin. Colonisation Notre collègue, M. Marius Borel, nous écrit une intéres- sante lettre dans laquelle il nous tient au courant de ses diffé- rentes tentatives d'acclimatation. Il vient notamment de faire venir des Indes un troupeau de Chèvres de grande taille. M. Crepin dit que cette race est encore mal connue et qu'il va écrire à M. Borel pour lui donner tout un programme d'expériences à faire en ce qui concerne le rendement laitier de cette race caprine. M. Borel nous parle aussi de la répugnance qu'ont les Annamites à manger de la viande de nos Cochons blancs d'Europe importés en Indo-Chine par notre collègue. Ils dé- clarent que la seule viande du Porc, vraiment comestible, est celle de leurs grands Cochons noirs du Tonkin. A propos de la lettre de M. Borel, M. Mailles dit que, dans les Hautes-Pyrénées, nous avons aussi une variété de Cochons noirs à long nez. Ils sont aussi très courant en Serbie, ajoute M. Chavane de Dalmassy. Le Secrétaire des Séances : Pierre Crepin- 112 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION SÉANCE GÉNÉRALE DU 6 MARS 1922 Présidence de M. le professeur Bois, ^ice-président de la Société, puis de M. le professeur Mangin, président de la Société. Généralités M. le président souhaite la bienvenue à notre secrétaire pour l'Intérieur, M. Debreuil, complètement remis mainte- nant de la grave maladie qui le retenait loin de nous et l'as- sure de la joie que nous ressentons de le voir rétabli. M. De- breuil répond qu'il est encore tout ému de l'affection qui l'a entouré lors de sa maladie. Il constate, avec un grand plaisir, que notre Société est une famille où tout le monde s'aime. Il assure nos collègues qu'il s'efforcera, dans l'avenir, de servir mieux encore notre chère Société d'Acclimatation. M. le président annonce le décès de M. Ambroise Loyer, père de notre secrétaire général, M. Maurice Loyer. Il se fait l'interprète de tous les membres de la Société pour assurer notre collègue de nos sentiments de profonde sympathie et de bien vives condoléances. Nous apprenons également la mort de notre collègue, M. Latour, membre à vie depuis 1880. Nous adressons, dans cette circonstance, toutes nos condoléances à la famille de notre collègue. M. Pierre Crepin présente le premier numéro de la Revue, publiée sous le patronage de la Société Nationale d'Acclima- tation, La Chèvre au Foyer. Cette revue mondiale qui compte des collaborateurs en France, en Belgique, en Hollande, en Angleterre, en Suisse, aux Etats-Unis, au Canada et au Chili, a pour but de faire connaître, au grand public, les qualités incomparables de la Chèvre dans la lutte contre la mortalité infantile. Elle cherche à développer en outre, dans notre pays, l'industrie caprine jusqu'à nos jours vraiment trop délaissée en France. Botanique M. Piédallu fait une communication sur le Mil à Chandelle hâtif, cultivé comme fourrage en France. Notre collègue a EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ I l3 obtenu dans ses tentatives d'acclimatation de cette intéres- sante Graminée des résultats extrêmement utiles. La conférence de M. Piédallu paraîtra dans la première partie de la Re-s^e d'Histoire Naturelle Appliquée. Colonisation M. Fauchère a la parole pour sa conférence : Histoire éco- nomique du Café. Notre collègue, après une courte histoire du café depuis le XVH"" siècle, étudie le mouvement ascen- sionnel formidable des plantations du Brésil et termine la première partie de sa conférence par un impressionnant récit d'une visite, qu'il fit naguère, dans une des principales café raies de l'Etat de Sao-Paulo. Dans la deuxième partie de son exposé, le conférencier passe à l'étude des Cafés de nos colonies françaises et fait voir les efforts remarquables de nos colons jamais aidés par l'administration. Il doute que nous puissions concurrencer les cafés américains. La conférence de M. Fauchère paraîtra in-extenso dans la première partie de la Revue d'Histoire Naturelle Appliquée. A propos de la conférence de M. Fauchère, M. Chevalier souligne les paroles prononcées par notre collègue à propos de l'œuvre admirable de certains de nos colons. A l'appui de cette conviction, il cite l'exemple magnifique de la famille Borel, en Indo-Chine. L'aîné des quatre fils Borel est arrivé au Tonkin comme soldat. Son temps de ser\ice achevé, il y est resté comme civil. Sans autres capitaux que la force de ses bras, il a débuté comme manoeuvre. Puis il a acheté un trou- peau de Chèvres, avec le lait desquelles il fabriqua du beurre durant ses rares heures de loisir, le plus souvent la nuit. Il acheta ensuite quelques Caféiers et, petit à petit, grâce à son labeur infatigable, il a, avec ses trois frères, créé la plus belle plantation de Caféiers de l'Indo-Chine française. La So- ciété d'Acclimatation est heureuse de compter parmi ses membres M. Marins Borel, l'un des quatre frères courageux. M. Chevalier conclut en assurant que la production du Café, en Indo-Chine, sera, quand on le voudra, de 5o.ooo ton- nips ; ce qui manque là-bas, ce sont des hommes comme M. Borel. Le Secrétaire des Séances adjoint : Pierre Crepin. ïl/i BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION IP SECTION : ORNITHOLOGIE Séance du 9 mars 1922 Présidence de M. Voitellier, vice-président. Le docteur Millet-Horsin, continuant la série de ses obser- vations zoologiques en Afrique occidentale française, fait une communication sur les divers modes de capture des Souï- Mangas, les (( Colibris » de l' Ancien-Monde. Ces petits Oi- seaux au brillant plumage sont, on le sait, depuis quelques années, parmi les ornements les plus choyés des volières d'amateurs et supportent assez bien la captivité. Mais leur capture n'est pas précisément chose facile ; le chasseur doit toujours tenir compte à cet effet de leur nature et de leurs mœurs : ce sont essentiellement des insectivores, abondants surtout aux abords des toiles d'Araignées ; la plupart d'entre eux sont assez sociables, mais défiants et circonspects vis-à- vis de la moindre embûche, et les mâles sont très combatifs. Le vol saccadé de ces Oiseaux ne permet guère d'utiliser, pour les capturer, les filets à Papillons. Les armes à feu — pas plus que l'incommode fusil à eau — ne sont d'un meilleur usage, car ces Oiseaux sont trop délicats pour résister à la moindre blessure. L'emploi ds flèches légères ou de sarba- canes, tel qu'il est pratiqué au Togo, est aussi de faible ren- dement. On obtient de meilleurs résultats avec des pièges, des lacets, ou, mieux encore, de la glu, qui, à tout prendre, semble le moyen le plus recommandable pour la capture des Souï-Mangas. Les méthodes de piégeage présentent quelques particularités curieuses, comm-e a pu le remarquer lui-même le docteur Millet-Horsin : c'est ainsi que les fleurs très odo- rantes et surtout celles de couleur rouge sont parmi les meil- leurs appâts. On peut aussi .exploiter la nature sociable et querelleuse des Souï-Mangas en tendant un piège avec un de leurs congénères vivant, un mâle en brillante parure, de pré- férence. M. Millet-Horsin fait d'ailleurs remarquer que les diffé- rentes espèces de Souï-Mangas de l'A. 0. F. n'ont pas toutes le même naturel et ne sauraient être par conséquent traitées de la même façon ; l'étude qu'il en a faite dans leur habitat EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ Il5 original, lui a permis de recueillir à ce sujet des renseigne- ments très circonstanciés, qui seront aussi sans doute d'un bon profit pour les éleveurs de ces Oiseaux. M. Berlioz décrit ensuite les différentes espèces de Pintades connues et acclimatées jusqu'à ce jour. Ce groupe de Galli- nacés renferme tout au plus une vingtaine d'espèces, toutes originaires du continent africain, où elles constituent, à l'état sauvage, un des gibiers les plus appréciés des chasseurs ; c'est une des causes, paraît-il, de leur. rareté relative dans les col- lections zoologiques. Quelques-unes d'entre elles sont d'ail- leurs encore fort rares ; mais il est regrettable qu'un si petit nombre seulement d'espèces soit acclimaté ou élevé couram- ment en Europe : on ne peut guère citer sur ce point que la belle Pintade vulturine (Acrjllium vultiirinum) comme Oiseau d'ornement, et surtout la Pintade commune de Guinée {Numida meleagris) comme Oiseau de basse-cour, connue depuis longtemps. Il convient de signaler à ce sujet la découverte faite tout récemment par des Euroi>éens (en 191 9) d'une espèce parti- culière au Maroc, le Numida Labyi Hart., découverte à l'état sauvage dans les environs de Rabat et déjà domestiquée, paraît-il, par les indigènes. Il est fort à souhaiter que les efforts tendent à propager intensément l'acclimatation de cette espèce, la seule propre à la région méditerranéenne, au double point de vue de l'aviculture qui trouvera en elle une Pintade de belle taille et sans doute d'élevage facile, et de l'ornithologie, qui reconnaît en elle une espèce en voie de régression, très localisée actuellement et dont l'aire d'habi- tat a dû s'étendre autrefois à toute l'Algérie et la Tunisie. En fin de séance, M. Voitelliér présente une nouvelle publi- cation zoologique de la Société Provencher, du Canada, dont la Société d'Acclimatation vient de recevoir le premier exem- plaire. Il nous est particulièrement agréable de constater, en plus de la valeur réelle du texte et des gravures coloriées qui l'accompagnent, que cet ouvrage est publié par moitié en anglais et par moitié en français, perpétuant ainsi une tra- dition chère à nos amis Canadiens, qui tend à conserver l'usage courant de notre langue parmi eux. Le Secrétaire : J. Berlioz. Il6 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DACCLIMATATION IV^ SECTION : ENTOMOLOGIE SÉANCE DU 19 J.ANVIER I922 Présidence de M. L. Chopard, vice-président Le procès verbal de la dernière séance est lu et adopté. M. le Président donne la parole à M. Trouvelot, prépara- teur à la Station Entomologique de Paris, sur la question de « la Teigne de la Pomme de terre, les moyens de lutte, accli- matation d'un auxiliaire ». Dans une causerie dont le compte rendu in extenso paraîtra dans la Revue d'Histoire Naturelle Appliquée, le conférencier expose en détail la biologie de la Teigne de la Pomm-e de terre, petit Papillon dont la Chenille vit aux dépens des tuber- cules. Cet ennemi est heureusement localisé à l'heure actuelle, en France, dans le département du Var, ainsi que dans la Drôme et l'Hérault. Après avoir exposé les divers procédés de lutte utilisés jusqu'à ce jour, M. Trouvelot signale que sur l'initiative de M. P. Marchai, des travaux d'acclimatation d'un petit Hymé- noptère parasite (Habrohracon Johannes&ni) sont en cours depuis 1918. Cet auxiliaire a été adressé au Service entomo- logique français par notre émin-ent collègue L. 0. Howard, chef du Bureau d'Entomologie des Etats-Unis. Des détails extrêmement intéressants sur la multiplication de V Habrohracon au laboratoire et dans les cultures, sont fournis par M. Trouvelot qui a contribué pour une large p>art à cet élevage. Les auditeurs manifestent l'intérêt qu'ils ont porté à la con- férence par les questions posées auxquelles M. Trouvelot répond très explicitement. En particulier, sur la demande de M. Chopard, il précise que jusqu'à nouvel ordre, il ne semble pas que la Teigne de la Pomme de terre soit un danger pour nos importantes cultures autres que les primeurs de la région méridionale. Pour le Secrétaire empêché .• Vayssière. U Imprimeur-Gérant : G. LANGLOJS. GHATBATTROTIX. — IMF. LANGLOIS Le Secrétaire général a l'honneur d informer MM. les Membres de la Société et les personnes qui désirerafent l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siège de la Société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. K]^ DIISTRIBIITIOIV Graines offertes par M. db CHAPEL. Helianthus Taries: Iris K:i'mpferi variés. Eochia trichophylla. Graines offertes par M. MOREL. âgath ,(' a cœlestii. Ançelica archangelica. Biota orientalis, var. aurea. Chionanthus virginica. Cratpegus Carrierei. Dimorphotheca aurantiaca. Eucalyptus aniygdalina. Eucalyptus Globulus. Galtonia candicans. Ealesia corymbosa. Seaucarnea recurvata. Pithecoctenium muricatum. Tolygonnm ' haldschuanicum. Tamarix africana. Chaimcrops excelsa. Acacia cultriformii. Mimosa sp. ? Abies Eosteriana glauca. Buddleia sp. Diinorphantus mantschuricus. Eelianthus giganteus. Laurus nobilis. Machœrium tipu. Ochrosia borbonica. Pinus Pinea. Pinus pumila. Sabal Palmetto. Graines offertes par le GouTer- nement général de l'Algérie et par le Jardin botai\iqae de Sydney. Chlorig Gayana. Graines offertes par M. A. CHE- VALIER. Salicomia herbacea. Graines offertes par M. JEAN SON. Zinnia mexicana. Courges de Siam. Graines , offertes par M. PLA- NIOL, Graines de Bucklandia popul- nea. Graines d'Oseille patience. Graines de Phaséolées chinoises offertes par le R. P. COUR- TOIS, directeur du Mnsée de Zi-Ka-Wei (Chine). Canavalia eusiformis. Dolichoa Catiang. — Lablab. — melanophthalmus. Phaseolus Mungo. Soja hispida. Fève. Pois. Graines offertes par M. Jean BUISSON. Bamia (Hibiscus esculentus). Graines de Taxodium mucronu- tum, offertes par M. le Prof BALME, de Mexico. Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Semences sélectionnées de Soja hâtif, récoltées en France, variétés Wilson, Virginia, HoUybrook, 5 francs le litre, franco. Oies de Toulouse, grandes races, sujets de l'année,, issus de parents primés. M. Cabanat, à Nougaronlet (Gers). Leghorns blanches américianes 1921, plein rapport ; 20 francs pièce. M. de Boudard-Olonne, La Robine, par Loriol (Taucluse). ' Chiots de 1" classe, parents champions : Cairn et White (West Highland Terriers). M. A.-H. Scott, Furze Creek, Bosham, Susses, Angleterre. Mâle Nandou adulte, issu de mâle blanc et femelle grise, 500 francs. S'adresser au Secrétariat. A céder ou à échanger : Singe alouate hurleur (var. noire). Chat sauvage, Co. Coatis, Co. Myopo tames, Co. Cabiais, 3 Co. Tatous, 4 Ibis handurenes, 4 Aigles carouchos, 4 Ratons crabiers, tous du Paraguay ; 3 Serpents pythons (2 mètres, 2 m. 50 et 8 m. 35) du Sénégal. M. Edouard Vermorel, à Villefranche (Rhône). Création et direction de jardins exotiques. Vente de plantes et graines rares, surtout de Palmiers et arbres fruitiers exotiques. D' Robertson-Proschowsky, Les Tropiques, Eabron-Nice. Œufs de Lophophore, 40 francs pièce. Baronne Gourgand, Terres (Seineet-Oise). Cage dorée, sur table meublée, prsque neuve, avec une Combassou et un co. Cordons bleus. M"" Mon- nier, 23, rue de Monceau, Paris. i DEMANDES lous somTies acheteurs des numéros de septembre et d'octobre de la « Revue d'Histoire turelle appliquée », 2"' partie « l'Oiseau » 19^0. Fauvettes orphée, hypolaïs, grosse Alouette calandre. Comte de Rougé, 63, rue de la Faisanderie, Paris. , Co. Faisans, dorés ; Co vénérés ; Co. Canards mandarins ; Ço Çarolins. M. Gavoty, 9, rue Armény, Co. Lamas ; Co Nandous ; Co Emeus, et tous animaux Mammifères. M. B. Termorel, Villefranche- ïur-Saône (Rhône). t. n- o • t-ot- Œufs de Poissons-télescopes, queues de voile. M. Neyret, 16, rue J.-F.-ReTollier, Saint-fitienne Autruche mâle adulte, Nandou gris femelle adulte, Emen femelle adulte. M. Séverin, Le Theil par Bourth (Eure). Scops. Pics Epeichettes. M. Legendre, 25, rue La Condamine, Paris. , ., + Pour la Bibliothèque de la Société numéros de « la Nature », année 1898 et deuxième semestre 1894 et 1895. Vice-Présidenta Secrétaires f BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1922 Président, M. Lonis Manoin, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, Paris, V*. / MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 55, rue Cuvier, Paris, V'. D' Chauvbatt, Sénateur du la Côte-d'Or, 225, bonld St-Germain, Paris, VII'. Mtjrat (le prince Joachim), Député, 28, me de Monceau, Paris, VIII». f Anthouabd (le baron A. d"). Ministre plénipotentiaire, 121 bis. rue de !• \; Pompe, Paris, XVI». Secrétaire général, M. Maurice Loter, i, rue de Toumon, Paris, VI'. / MM. l'abbé G. Fotjcher, 24, rue Cassette, Paris, VI' {Conseil) ; \ J. Cbepin, 55, rue de Verneuil, Paris, VII' {Séances) -, Oh. Dbbeeuil, 25, rue de Châteaudun, Paris, IX' {Intérieur)'; J. Delacoitr, à Clères (Seine-Inférieure) {Etranger) ; Trésorier, M. A. Thignabt, 58, rue Custine, Paris, XTIII'. Arehiviste-Bibliothécaire, M. Philibert de Clebmont, 29, rue Vergniand, Paris, XIII'. Membres du Conseil MM. P. Carié, 40, boulevard de Courcelles, Paris, XVII». P. Kbstnbb. Président de la Société de Chimie industrielle, B. Lb Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris, VIII'. A. Chappeilier, Docteur ès-soiences, 80, boulevard Saint-Germain, Paris, V'. le D' P. MiRCHAL, Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut National Agronomique, 46, m» de Verrières, à Antony (Seine). Lecomte, Membre de l'Institut, Professeur an Muséum d'Histoire naturelle, 14, me des Eoole*. Paris, V. A. Babriol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagrnie du P.-L.-M., 40, rue des Martyrs, Paris, IX'. M. Jeanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris, XVII'. M"' la Marquise de Ganat, 9, avenue George-V, Paris, VIII'. MM. le D' Leprince, 62, rue ds la Tour, Paris, XVI'. L. RoTTLE, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris, V". Ch. Mailles, rue de l'Union, La Tarenne-Saint-Hilaire (Seine). 8, rue Ribéra, Paris, XVI'. Dotes des Séances généra/es et du Conseil POUR L'ANNÉE 192: SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., ICS luildis. . . . IV' Section, Entomologie, à 5 h. les jeudis. VII" Section, Aquariums et Terrariums, les jeudis Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), les jeudis.. Janvier Février Mars Avril Mai Novembre Décembre 9 23 19 26 0 I9(!) 6 20 23 0 16 (3) 6 20 23 0) i6 0) 3 2/, 27 27 C) 27 e) 8 29 i8 C) 18(2) 6 20 16 23(') .6(') i8(*) 2>n i4(«) (1) A £^ heures, du soir. (2) À 8 h. 3/4 du soir. (3) A 3 heures du soir. Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. ■ r. — Janvier Février Mars Avril Mai N.vembre Décembre SÉANCÎESDu Conseil, à4h. 1/2, les mercredis .8 i5 i5 12 10 i5 i3 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demanda, les ordres du Jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émise* par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur,' des articles publiés dans le Bulletin est interdite. Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 1 franc, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes adresses. SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE DE DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES Procès verbal La Séance solennelle de la Société nationale d'Acclimata- tion a eu lieu le dimanche 26 mars 1922 dans le grand Amphi- théâtre du Muséum, sous la présidence de M. Chéron, Mi- nistre de l'Agriculture. Sur l'estrade, aux côtés du ministre et de M. L. Mangin, membre de l'Institut', Président de la Société, avaient pris place les Vice-présidents de la Société, M. le professeur Bois, M. le sénateur Chauveau et le prince J. Murât, député ; M. l'In- tendant général Tassel, représentant M. le Ministre des Colo- nies ; M. Vigé, représentant M. le Ministre de l'Instruction publique ; M. le professeur Barrier, M. le professeur A. Gru- vel ; M. Loy^r, secrétaire général de la "Société ; M. A. Chap- pellier, secrétaire de la Ligue française pour la Protection des Oiseaux, et les membres du Bureau et du Conseil de la Société d'Acclimatation. Au milieu d'une nombreuse assistance composée de notabi- lités scientifiques et mondaines, assistaient, au premier rang, S. E. le cardinal Dubois, archevêque de Paris, M. Gerry Green, représentant S. E. l'Ambassadeur des Etats-Unis, M. Michael Palaret, secrétaire de l'Ambassade de S. M. Britannique, M. le sénateur Lebrun, le docteur H. de Rothschild, etc. La musique du 46^ régiment d'infanterie, à l'entrée du mi- nistre, exécuta la Marseillaise, puis le ministre, dans un dis- cours fréquemment applaudi, se félicita, tout d'abord, « d'avoir pu tenir une promesse qu'il n'avait pas faite », car il devait, ce jour-là, être en province, puis il évoqua le souve- nir des fondateurs de notre Société qui surent, pour la pre- mière fois, réunissant des savants et des amateurs des choses de la Nature, constituer un groupement, alors unique au monde, de techniciens et de praticiens de la Zoologie et de la Botanique. Après avoir passé en revue les plus impor- BULL. SOC. NAT. ACCL. FR. 1922. — 7 i:8 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aGCLIMATATION tantes parmi les acclimatations qui font l'honneur de notre Société, le Ministre termina son allocution en faisant le tableau des conquêtes pacifiques que nous avons encore à réaliser dans le monde végétal et animal pour augmenter le bien-être de notre pays. Notre Président, M. Mangin, rendit hommage à son pré- décesseutr qui, pendant vingt ans, avait dirigé nos travaux avec une autorité scientifique hors de pair. Il indiqua le but de la Société, inlassablement poursuivi pour le plus grand profit du pays. Il salua les principaux lauréats : Rudyard Kipling, W. Beebe, A. Boulenger. Ce fut aux accents des hymnes natio- naux de l'Angleterre, des Etats-Unis et de la Belgique, écou- tés debout, que furent décernées ces médailles. Le Secrétaire général lut le rapport sur les récompenses et M. Chappellier donna lecture du palmarès de la Ligue fran- çaise pour la Protection des Oiseaux. La séance se termina par une instructive conférence ciné- matographique du professeur Gruvel sur l'Industrie des Pêches en Norvège, montrant les applications qui pouvaient en être faites dans l'exploitation de nos richesses maritimes coloniales. L'exposé du conférencier et les projections toutes originales furent très applaudis. Dans sa conférence sur l'Industrie des Pêches en Norvège et les applications à l'exploitation des pêches coloniales françaises, notre collègue parle d'abord de la forme des côtes, de leur nature et de la constitution des fonds. Il montre que sur les côtes de Norvège, les fonds chalutables sont rela- tivement rares, ce qui pourrait expliquer, dans une certaine mesure, l'absence totale de chalutage sur les côtes de ce pays. Il montre, par une étude des fiords, ces immenses bras de mer qui pénètrent jusqu'à loo kilomètres dans l'intérieur des terres, par celle des courants généraux qui suivent la côte ainsi que des courants locaux qui en dérivent, par les variations de la température et de la salinité, les conditions éminemment favorables que l'on trouve sur les côtes nor- végiennes pour le développeanent de certaines espèces, et en particulier des espèces de surface, dont la nourriture est largement assurée par une quantité énorme de plankton ani- mal ou végétal. SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE DES RÉCOMPENSES I 19 M. Gruv^^l dit ensuite un mot de l'organisation scientifique et administïative du Service des Pêches. Il montre par l'étude des stations biologiques, des musées, des écoles de pêche, etc., et par les crédits qui sont alloués tous les ans à ce Service, les efforts remarquables faits par ce petit pays de 2.000.000 d'habitants, pour placer à la base de l'exploi- tation des pêches et de la fabrication des conserves, des études scientifiques poussées aussi loin que possible et des instruments que sont les stations biologiques et les bateaux de recherches qui leur sont annexés. Le conférencier divise les pêches norvégiennes en deux groupes : Les pêches journalières, qui sont destinées à l'approvision- nement quotidien des marchés des côtes, marchés extrême- ment intéressants, puisque dans un certain nombre d'entre eux, le Poisson est vendu à l'état vivant, soit dans des réser- voirs à eau courante, soit dans la partie antérieure des bateaux transformée en vivier. Il indique un certain nombre d'espèces de Poissons que l'on rencontre quotidiennement sur le marché norvégien, aussi bien en Poissons qu'en Crustacés et Mollusques. La conservation du Poisson par la glace est, pour ainsi dire, inconnue dans un pays où la température n'est généralement pas assez élevée pour amener la décom- position rapide du Poisson. Parmi les pêches saisonnières, M. Gruvel place celle des Clupéidés qui renferme le Sprat, le Hareng et celle des Gadi- dés qui comporte la pêche des Morues. Il donne des ren- seignements précis sur la pêche, la conservation et les pré- parations diverses auxquelles donnent lieu ces différentes espèces, et en particulier, pour la Morue. Il insiste d'une façon spéciale sur la préparation du klippfish et du stockfish, qui intéresse au plus haut point l'exploitation des pêcheries coloniales françaises. Les sous-produits représentent une partie non négligeable de la pêche ; et à ce point de vue, les Norvégiens ne laissent perdre absolument aucune partie du Poisson. C'est ainsi que, d'une façon générale, ils tirent les huiles et les guanos dont l'exportation est relativement très important^?. On sait com- bien l'huile de foie de Norvège est appréciée, d'une façon générale en Europe, et surtout dans le nord de la France. Les rognes salées servent à nos pêcheurs de Bretagne dans I20 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'aGCLLMATATION la capture des Sardines dites « de rogue ». Enfin, ils tirent aussi parti des vessies natatoires et des langues de Morues. M. Gruvel a attiré ensuite l'attention des auditeurs sur la chasse aux Cétacés, telle qu'elle se pratique aujourd'hui sur les côtes de Norvège et aussi dans le monde entier, de même que sur les côtes d'un certain nombre de nos colonies. Il montre la destruction systématique qui est le résultat de cette chasse intensive et qui, si on n'y prend pas garde, fera disparaître la plus grande partie des Baleines et Balénoptères. Il montre également à quelle chasse extrêmement intense sont exposées les différentes espèces de Pinnipèdes : Phoques et Morses qui existent dans les parties glacées situées au nord de la Norvège. Pour terminer, M. Gruvel montre quelles sont les diffé- rentes applications que l'on peut tirer de son étude pour l'exploitation industrielle des pêches coloniales françaises, et à ce point de vue, il attire l'attention sur le développe- ment considérable pris par les bateaux à moteur auxiliaire ©n Norvège ef les résultats qu'on pourrait en tirer en les appliquant, avec quelques modifications, à différentes pêches coloniales françaises : pêches de fond et pêches de surface. Il rappelle en quelques mots quelle est l'abondance des Cétacés : Baleines, Balénoptères, Cachalots, etc. que l'on rencontre sur la plupart des côtes des colonies françaises, et termine en montrant l'effort récent qui a été fait par le Gouvernement français, tant au point de vue métropolitain qu'au point de vue colonial, pour arriver à rexploit'ation méthodique et rationnelle des richesses marines des côtes de France et de celles de notre empire colonial. La conférence de M. le professeur Gruvel, abondamment illustrée par des projections fixes et cinématographiques, fai- sant bien ressortir le côté pratique de la question, obtint le plus légitime succès ; elle fut terminée par un film impres- sionnant qui représentait un immense troupeau de Rennes traversant un fiord à la nage, à la suite d'un Renne attaché à une barque. DISCOURS PRONONCÉ PAR M. MANGIN Membre de l'Institut, Directeur du Muséum d'Histoire nautrelle Président de la Société Ce n'est pas sans émotion que je prends la parole aujour- d'hui devant vous. Il y a un an, mon illustre prédécesseur vous entretenait de l'œuvre de la Société avec son éloquence si prenante ; vous admiriez encore sa juvénile ardeur. Hélas ! quelques jours ont suffi pour éteindre cette belle intelligence., Edmond Perrier a dirigé la Société nationale d'Acclima- tation pendant plus de vingt ans et sa bonne humeur, ses spirituelles saillies égayaient les séances où il prodiguait avec une grande modestie, ses conseils appuyés par une au- torité scientifique hors de pair. Sous sa plume alerte, les problèmes les plus ardus pa- raissaient simples ; sa science et sa profonde érudition lui permettaient die présenter sur les sujets les plus divers des aperçus toujours ingénieux captivant les auditeurs. Vous avez bien voulu me désigner pour lui succéder, mais, vous ne l'avez pas remplacé. Avec lui nous avons perdu M. Grandidier notre éininent confrère, l'intrépide et savant voyageur de Madagascar dont l'activité scientifique avait survécu aux atteintes de l'âge et M. Amédée Pichot, voyageur infatigable, chasseur expéri- menté et l'un des derniers adeptes de la Fauconnerie qu'il pratiqua longtemps avant d'en recueillir l'histoire. Collabo- rateur dévoué de notre Bulletin, très assidu à nos séances, il nous entretenait souvent d'un projet qui lui était cher : déve- lopper le goût des choses de la nature chez les enfants en leur apprenant à bien voir et à décrire avec précision ce qu'ils ont vu. Il désirait introduire dans notre pays, à limage des œuvres fondées par la Société royale d'Angleterre pour la protection des Oiseaux, des concours entre les diA'erses écoles primaires de manière à récompenser la description originale la plus fidèle des objets soumis à l'attention des élèves. Il était si convaincu de la nécessité d'une réforme dans notre 122 BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION enseignement trop livresque, qu'il nous a légué une somme de 20.000 francs pour la réalisation de son idée. A ces pertes, cruelles pour notre Société, j'ajouterai les noms d© collaborateurs dévoués tels que M. Boppe, consul de France à Pékin ; M. Ricoisi, ancien directeur du Bon Marché ; MM. Girardin, Joseph L'Hermitte, Edgar Passy, le comité Potocki, Relave, Milhe-Poutingon, Edmond Lacour et M™* Chauvassaignes. Ceux-là sont disparus, d'autres collaborateurs nous vien- nent et les remplacent, mais il ne suffit pas de combler les vides, il faut étendre notre action sur un plus grand nombre de membres. Pendant la tourmente qui a si profondément bouleversé le monde, notre activité ne s'est pas ralentie grâce au concours de ceux que l'âge éloignait .des armées. Mais bientôt notre Bulletin s'accrut d'une manière inusitée ; pour le maintenir dans les limites où il pût être accessible au plus grand nombre, nous avons dû le diviser en deux parties, le Bulletin proprement dit et un supplément sous forme de Revue d'Histoire naturelle appliquée, consacrée d'une part à l'Oiseau et d'autre part aux autres animaux ainsi qu'aux végétaux. Nous avons ainsi donné satisfaction à un désir sou- vent exprimé. La Société a continué ses excursions chez nos collègues qui réunissent des collections intéressantes soit au point de vue de l'acclimatation, soit au point de vue die la connaissance dje la faune indigène. Rappelons, entre autres, les excursions chez M. Delacour, au château de Clères, et chez M. Rollinat, à Argenton-sur- Creuse. A Clères, nos confrères reçus avec une charmante hospi- talité ont eu le spectacle d'un beau parc peuplé d'une grande variété d'Antilopes, de Cervidés, d'Echassiers, etc. Ils ont visité les belles volières, modèles du genre, ren- fermant les Oiseaux les plus rares et les plus curieux. M. Delacour n'a pas craint les fatigues d'une expédition dans l'Amérique centrale pour enrichir sa collection déjà très complète et étendre nos connaissances sur la faune or- nithologique de cesi régions si riches en Oiseaux remarqua- bles. Chez M. Rollinat, l'attention de nos collègues a été attirée, par une curieuse collection de Reptiles et de Batraciens. Si DISCOURS PRONONCÉ PAR M. MANGIN 123 ces animaux ont moins d'amateurs que les Oiseaux à cause de la répulsion irraisonnée et instinctive qu'ils inspirent trop souvent, leur robe n'est pas moins belle et les curieux exemples de mimétisme qu'ils nous offrent, provoquent l'étonnement, tandis que l'étude de leurs mœurs nous les révèle comme de précieux auxiliaires dans la lutte contre les Insectes prédateurs. M. Rollinat qui s'est instruit tout seul par l'observation de la faune de l'Indre, est devenu un naturaliste de grande valeur dont les avis sont recherchés par les zoologistes. Notre Société a pris sous son patronage le Jardin de Bièvres, fondé par Edouard Coëz, qui contient une belle collection de plantes alpines. Cette collection entretenue avec soin sous l'habile direction de notre vice-président, M. Bois, ne manquera pas d'exciter votre admiration. Notre Bulletin retrace fidèlement la vie de la Société et té- moigne de l'activité de ses membres. Je ne veux pas abuser de votre patience et je me bornerai à l'énoncé de quelques sujets qui soulignent l'importance des questions soumises aux discussions. Nous avons inscrit à notre ordre du jour la replantation des Châtaigniers dans les régions dévastées par la Maladie de l'encre ou déboisées pour la production des extraits tanniques. Ça été l'occasion d'intéressants exposés sur l'acclimatation dans notre pays des espèces japonaises ou chinoises, résistant à la maladie. La culture de la Pomme de terre si gravement menacée par les maladies et surtout par la dégénérescence, n'a pas non plus échappé à notre attention. Enfin les questions coloniales les plus variées ont depuis longtemps fait l'objet de nos délibérations et récemment une belle étude de M. Fauchère sur le Café mettait au point, avec les exigences de cette culture dans nos colonies, les difficultés de sa réalisation par suite de l'indifférence des groupements financiers qui n'ont pas encore compris que l'emploi des capitaux serait plus utile et plus productif dans les œuvres coloniales que les contributions trop libéralement fournies à des œuvres étrangères. Parmi les anodalités de notre activité, le déjeuner annuel qui a excité la verve ironique de certains publicistes, a un intérêt que ne soupçonnent pas ses détracteurs. S'il s'agissait seule- ment de déguster la chair du, Boa ou de quelqu 'autre Rep- 12^ BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aGGLIMATATION tile exotique, ainsi que celle du Requin dont les ailerons sont pourtant si recherchés des Chinois, on excuserait les sar- casmes dont nous avons été l'objet, mais on ignore que la Société a été la première à montrer dans .son déjeuner annuel l'importance alimentaire du Soja ; qu'elle a fait connaître et apprécier les recettes des Orientaux dans la préparation du Riz, aliment que nous consommons mal, parce qu'il est mal préparé ; enfin tout récemment c'est au dîner annuel que furent dégustés les Poissons et les Crustacés péchés à Madagascar et, sur les indications de M. Gruvel, envoyés dans la glace jusqu'à Paris où ils arrivèrent dans un état de fraî- cheur remarquable ; il n'est pas nécessaire d'insister sur ces agapes fraternelles qui sont à la fois un régal gastronomique et une leçon de choses. Ainsi la Société s'efforce de rester fidèle au but assigné par ses fondateurs, qui est de concourir : à l'introduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles ou d'ornement, au perfectionnement et à la multiplica- tion des races nouvellement introduites ou domestiquées ; à l'introduction et à la propagation des végétaux utiles ou d'or- nement. Mais son œuvre et son action resteront vaines, si elle n'a pas pour elle le nombre, seule force capable d'imposer les conclusions de ses compétences et de provoquer les efforts nécessaires aux réalisations immédiates. Vous avez donc tous ici. Mesdames et Messieurs, un de- voir strict à remplir : provoquer de nouvelles recrues et aug- menter notre puissance d'action. Il m'est très agréable de rappeler maintenant les consé- crations scientifiques et les distinctions obtenues par un grand nombre de nos membres. M. le professeur Joubin a été élu membre de l'Académie des Sciences dans la section die Zoologie où il succède à M. Delage. M. Tacques de Vilmorin a été élu membre de l'Académie d'Agriculture. M. Anthony a été nommé professeur au Muséum national d'Histoire naturelle où il succède à M. Edmond Perrier dans la chaire d'anatomie comparée. Parmi les promotions dans la Légion d'honneur, nous adressons nos félicitations à MM. James Hyde, le comte DISCOURS PRONONCÉ PAR M. MANGIN 135 Clary^ nommés commandeurs ; à MM. Coubaud, Marchai, Rivière et Roule, promus officiers ; à M™" P. de Vilmorin ; à MM. Dechambre, Raymond Le Fort, Jacques Pellegrin^ nom- més chevaliers. Dans le Mérite agricole, M. René Caucurte, nommé com- mandeur, M. Buxareo Oribe, promu officier, et M""^ Lebelle, nommée chevalier. Son altesse le prince Murât a reçu le grand cordon de l'Ordre de Victoria, la marquise de Ganay que nous avons été heureux d'associer aux travaux du Con- seil a reçu la Médaille de Reconnaissance française en ver- meil ; enfin notre actif et dévoué secrétaire, M. l'abbé Fou- cher, a reçu la médaille du roi Albert et les palmes d'offi- cier de l'Instruction publique ; je puis ajouter qu'il sera prochainement promu conespondant diu Muséum national d'Histoire naturelle. Vous allez entendre le rapport de notre secrétaire général M. Loyer, sur les récompenses décernées par la Société ; parmi elles j'en retiendrai trois, décernées, à M. Beebe, Américain, à M. G. Albert Boulenger, Belge, et à M. Rudyard Kipling. Anglais. Ils forment une trilogie qui rappelle l'union des peuples associés victorieusement pour la défense du droit et de la justice foulés aux pieds par les Germains ad praedam, comme écrivait Tacite et qui n'ont jamais démenti, depuis l'époque romaine, leur surnom de peuple de proie ! Cette union doit survivre à la guerre et se continuer dans les œu- vres de paix pour le plus grand profit' de la science. M. Beeb", ornithologiste américain, s'est acquis une répu- tation mondiale par ses travaux sur l'évolution et l'écologie des Oiseaux. M. Beebe a mis le sceau à son œuvre par sa belle Monographie d°s Phasianidés. M. G. Albert Boulenger, attaché au jardin botanique de l'Etat à Bruxelles, qui occupe une place éminente pamii les zoologistes contemporains, spécialisé dans l'étude des Rep- tiles et des Poissons, dirigea longtemps au British Muséum, l'mportant service consacré à ces animaux. Depuis sa retraite et son retour en Belgique, la Botanique (fu'il avait étudiée autrefois a repris ses droits et il s'adonne à l'étude des Rosacées et spécialement à celle des diverses espèce*; et races de roses sauvages. Enfin M. Rudyard Kipling, le célèbre poète anglais qui glorifie la Nature dans des pages d'une grande puissance et 126 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION d'un charme exquis, s'excuse de ne pouvoir assister à noire Séance solennelle et il le fait dans une lettre pleine d'humour où il raconte ses impressions d'enfant à douze ans lorsqu'il accompagnait son père, commissaire de la section indienne à l'Exposition universelle de Paris en 1878. ...« J'avais tout Paris pour y jouer comme un gamin de douze ans pendant six semaines, inoubliables pour moi. Je l'ai exploré, tout seul ou avec les gamins anglais de la pen- sion que le hasard me faisait rencontrer, partant pour des excursions d'une journée entière avec un ou deux francs pour déjeuner chez Duval et causant avec ceux que je ren- contrais. C'est une méthode d'acclimatation qui à cet âge est sans danger et que je recommande sérieusement aux jeunes animaux des deux pays. » Malgré l'autorité de Rudyard Kipling je n'oserais recom- mander cette méthode à M. le Ministre de l'Instruction pu- blique. ...« L'impression la plus frappante que j'aie conservée est celle de l'époque 011 l'on construisait la tête de la statue de la Liberté de Bartholdi et où il était possible au public de monter à l'intérieur par un escalier et de regarder à tra- A^ers les pupilles de ses vastes yeux. « Etant un ami des ouvriers, je fus naturellement parmi les premiers qui firent l'ascension et je me rappelle un vieux monsieur français qui me dît pendant que j'étais cramponné et que je regardais de tous mes yeux : (( Rappelez-vous que maintenant vous pourrez toujours dire que vous avez vu le m'onde à travers les yeux de la Liberté ». (( J'ai assimilé énormément à cette époque à travers mon épiderme de jeune garçon..., et quand, jeune homme je suis retourné parfois à Paris après avoir quitté l'Inde, j'ai décou- vert que ce que l'enfant avait appris, n'était pas sans valeur pour l'homme. » Le système original d'éducation vanté par Rudyard Kipling, oui réhabilite l'école buissonnière, n'aura iïuère de partisans chez nous sauf parmi les écoliers, mais le célèbre poète an- glais fortifie par son exemple les idées émises par notre re- crelté collègue Amédée Pichot, relatif à la réforme de l'en- seignement de l'Histoire naturelle. Cet enseignement pure- ment livresque et par suite stérile et monotone doit devenir réel et placer l'enfant en face des objets : animaux, plantes RAPPOHT AU NOM DE LA" COMMISSION DES RÉCOMPENSES I27 OU pierres afin de l'habituer à la vision exacte des choses pour développer en lui, avec le sens précis de l'observation, la rectitude du jugement. En acceptant le legs de M. A. Pichot nous avons pris l'en- gagement de propager ces idées. Nous n'y faillirons pas et nous ajouterons un nouveau fleuron à ceux qui caractérisent notre activité et qui consacrent notre grande autorité. RAPPORT AU NOM DE LA COMMISSION DES RÉCOMPENSES PRÉSENTÉ PAR M. MaURICE LoYER Secrétaire n^cncral de la Société Monsieur le Ministre, Mestdames, Messieurs, Avant d'exposer dtevant vous les titres de nos lauréats, per- mettez-moi d'adresser les remerciements de notre Société à tous ceux dont l'aide précieuse nous a permis non seule- ment de mentionner les travaux commencés^ mais encore d'entreprendre de nouvelles expériences dont les résultats ne peuvent manquer de contribuer au bien-être économique de notre pays. Sans négliger les espèces rares et ornementales, nos préoc- cupations vont surtout vers la réalisation d'efforts qui nous permettront de vulgariser dans notre pays les espèces exo- tiques d'animaux et de plantes utiles, d'augmenter l'exploi- tation rationnelle, le rendement et le nombre des richesses extraites de notre sol national et d'améliorer de la sorte les conditions de la vie quotidienne en France et dans nos colonies. Médaille de vermeil OFFERTE par LE GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Parmi les zoologistes contemporains qui ont étudié les Vertébrés à température variable, M. Georges-Albert Bou- LENGER, attaché au Jardin botaniqTje de l'Etat à Bruxelles (Belgique), occupe .une place prépondérante. 128 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION Son œuvre est si considérable qu'on peut s'étonner qu'un seul homme ait pu, à lui seul, mener à bien un pareil en- semble de recherches scientifiques. En effet la liste de ses travaux concernant les Poissons et les Reptiles, àe 1877 à 1920, ne comprend pas moins de 190 ouvrages principaux et de 875 notes ou mémoires. M. BouLENGER, après avoir travaillé au Musée d'Histoire naturelle de Bruxelles, fut appelé à diriger l'important ser- vice des Reptiles et des Poissons du British Muséum dont il publia les catalogues ; c'est également à Londres qu'il écrivit ses beaux ouvrages sur les Poissons du Nil et du bassin du Congo et ses monographies sur les Lacertidés. Au moment où il vient de quitter le service du British Muséum, qu'il dirigeait avec tant de compétence et d'autorité, pour retourner dans sa patrie et se livrer au Jardin botanique de Bruxelles à d'intéressantes recherches sur les Rosacées, notre Société est heureuse de lui attribuer, pour l'ensemble de ses travaux, la médaille de vermeil offerte par le Gouvernement de la République française. > Grandes médailles, hors classe, a l'effigie d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire L'œuvre de Rudyard Kipling est de celles qui sont univer- sellement connues. L'éminent écrivain a parcouru le Mondé pour en rapporter ces pages exquises qui ont établi si juste- ment son renom. Mais de l'ensemble de ses travaux deux œuvres princi- pales se dégagent qui consacrèrent définitivement sa répu- tation de penseur, de poète et de zoologiste et c'est à ce der- nier titre que Rudyard Kipling a niérité les suffrages de notre Société. Né aux Indes où son père était directeur de l'Ecole d'art de Lahore, Rudyard Kipling passa sa jeunesse au milieu de la flore et de la faune exubérante des contrées tropicales. Enfant il aima les animaux, commensaux de la maison ou les hôtes de la jungle prochaine ; jeune homme, il apprit à lire dans le grand livre de la Nature si largement ouvert de- vant lui : il le lut avec passion, à la fois en poète et en natu- raliste et ce sont les enseignements qu'il avait puisés aux sources mêmes, qu'il nous a transmis si éloquemment dans RAPPORT AU NOM DE LA COMMISSION DES RECOMPENSES 1 2Q ses deux « Livres de la Jungle » dont l'influence, a dit un de ses admirateurs, est de celles « qui l'ont retarder l'horloge du temps ». Nous n'ajouterons pas d'autre éloge à celui-ci, nous nous y associons en décernant à l'auteur des « Livres de la Jungle » notre Grande médaille (hors classe), à l'effigie d'Isidore Geof- froy-Saint-Hilaire. * * * Le zoologiste ne doit pas se contenter d'étudier les êtres vivants dans le silence du laboratoire ou de les observer de- vant les cages d'un jardin zoologique, il doit aussi aller sur- prendre le secret de leurs mœurs dans les lieux oii ils vivent en libeiité. C'est ainsi que M. William Beebe, assistant cura- teur d'Ornithologie au Jardïn zoologique de New -York et di- recteur de la Station tropicale de recherches, établie en Guyane anglaise par la Société zoologique de New-York, a compris le rôle du zoologiste. « C'est au contact direct de la Nature, écrit M. W. Beebe, que nous pouvons espérer trouver la solution des problèmes biologiques qui piquent notre curiosité et il y a d'autant plus d'urgence à diriger nos recherches de oe côté qu'au fur et à mesure que l'homme étend sa domination destructive sur la terre, beaucoup d'êtres disparaissent emportant leur secret dans la tombe. » Joignant les actes aux paroles, M. Beebe a parcouru la zone tropicale des deux continents : Ceylan, l'Himalaya oriental, les frontières du Népaul, du Sikkini, du Thibet, les plaines de l'Inde, Bornéo, Java, les Etats malais, la Birmanie, le Yunnan, la Cliine orientale et le Japon. Il en a rapporté cette belle a Monographie des Phasia- nidés », digne de prendre place auprès des œuvres magis- trales d'Audubon, de Gould et d'EUiot. Ses missions au Mexique, au Brésil et plus récemment en Guyane lui ont permis de publier deux excellents livres : « Deux amis des Oiseaux au, Mexique » et la (( Vie sous les Tropiques », ainsi qu'une quantité considérable de notes et de mémoires. A la scrupuleuse conscience du savant, M. W. Beebe joint un véritable talent littéraire. Son œuvre est à la fois celle d'un l3o BULLETIN DE LA. SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION naturaliste et celle d'un poète. Rappelons enfin que l'ornitho- logiste passionné qu'est M. Beebe se fit Oiseau lui-même pour s'engager dès le début de la guerre, dans le corps des aviateurs volontaires américains. C'est sur le front français qu'il fut blessé, (( en apportant à la cause du droit et de la li- berté l'appui des ailes du Nouveau-Monde ». Notre Société s'honore en offrant à M. Beebe pour ses travaux et découvertes en Ornithologie sa Grande médaille (hors classe) à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. * * * Depuis de longues années, notre Société préconise l'em- ploi du lait de Chèvre pour lutter contre les progrès de la mortalité infantile, de l'infection tuberculeuse et de l'affai- blissement de notre vitalité physique. En effet la Chèvre est, toute proportion gardée, plus forte productrice de lait que la Vache, elle garde sa lactation aussi longtemps, sinon plus que cette dernière, son lait cru est presque toujours exempt de germes tuberculeux et il est plus facilement digéré par les estomacs débiles ou malades que celui de la Vache. Le docteur de Langle, de Yountville, en Californie, s'est fait, aux Etats-Unis, l'ardent propagateur de ces idées ; il a déterminé, dans ce pays, un mouvement considérable en fa- veur de l'utilisation de la Chèvre en stabulation, dans les services de l'alimentation publique. Cette initiative a eu les plus heureux résultats, ressentis plus particulièrement dans les sanatoria et les hôpitaux d "enfants dont la mortalité s'est trouvée, en un an, diminuée dans la mesure d'e 5o %. Nous applaudissons) aux succès du docteur de Langle en lui oc- troyant notre Grande médaille (hors classe) à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. * * * L'activité du docteur H. de Rothschild, qui se manifeste en de nombreux domaines, n'est pas restée indifférente à celui de l'Elevage et de l'Economie rurale. Après avoir mis en application, dans (( l'Œuvre philanthro- pique du lait » les observations qu'il avait recueillies au cours d'une mission dont il avait été chargé en Danemark, le doc- RAPPORT AU NOM DE LA COMMISSION DES RÉCOMPENSES l3l teur H. DE Rothschild a marqué l'intérêt qu'il porte à l'éle- vage français en mettant à la disposition du Ministère de l'Agriculture son domaine des Vaulx-de-Cernay pour y établir le Centre national d'Expérimentation zootechnique. Sur ce domaine il a également rassemblé, en vue des recherches scientifiques à poursuivre, un nombreux troupeau composé d'éléments empruntés à nos meilleures races françaises, en particulier les trois célèbres troupeaux de Moutons, histori- quement connus et appréciés : le troupeau de la Charmoise de M. Vaillant de Genlis, celui de Southdlown de M. Petit, d'Orsigny, enfin celui des Mérinos précoces du Soissonnais, de M. Parent, de Passy-en-Valois, troupeaux dont la conser- vation assure une base précise aux recherches sur l'hérédité des races et fournit au Centre national de Zootechnie un ma- tériel expérimental de premier ordre. Deux de ses fondations nouvelles : la Revue de Zootechnie et l'Office français d'élevage méritent encore de retenir l'at- tention. Elles se complètent l'une par l'autre, car elles ai- dent, toutes deux, à la diffusion des connaissances relatives à la production animale et feront connaître, hors de France, les produits de notre élevage. En contribuant de la sorte à l'expansion de notre produc- tion nationale, le docteur H. de Rothschild a rendu au pays un signalé service dont nous apprécions toute l'importance en lui octroyant notre Grande médaille (hors classe) à l'effigie d 'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire. * * * M. Henri Perrier de la Bathte est l'un des savants dont s'honore la Botanique française. Naturaliste fervent, explora- teur émérite, il a parcouru, pendant vingt années, la grande île de Madagascar, dont il a étudié toutes les ressources zoo- logiques et botaniques et il a recueilli, sur toutes les espèces animales et végétales, des observations de grande valeur. C'est en Botanique surtout que son œuvre demeure sans ri- vale. La documentation qu'il a recueillie sur place fournit à la Science une source de richesses presque inépuisable si l'on considère que son herbier contient, dès m.aintenant^ plus de iS.ooo échantillons dbnt une grande partie >:e compose d'es- pèces inédites. iSa BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATTON Les travaux de M. Perrier de la Bathie sont fort nom- breux ; nous n'en voulons citer qu'un seul : la Géographie botanique de Madagascar qui, à elle seule, suffirait pour jus- tifier l'attribution à son auteur de la Grande médaille (hors classe) à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, que nous lui décernons aujourd'hui. * M. Marius Borel est le promoteur de la culture du Caféier et de l'élevage rationnel du bétail au Tonkin. Ayant quitté son village natal des Hautes-Alpes, vers 1892, il vint s'établir dans notre colonie d'Extrême-Orient oii ses dieux frères, morts depuis, l'avaient déjà précédé, et grâce à son activité et son intelligence, le travailleur opiniâtre qu'il est, devint l'un des principaux planteurs et le président de la Chambre d'agri- culture du Tonkin. Aujourd'hui la petite plantation de M. BoREL est devenue un établissement modèle considérable ; sur son domaine, i.ooo hectares sont consacrés à la culture du Caféier et son troupeau d'e bêtes à cornes. Chèvres et Vaches, comprend 2.5oo têtes. Il a acclimaté au Tonkin nos .meilleures races françaises et a fait des croisements intéres- sants avec celles du pays. La vie de ae planteur du Tonkin est un exemple de ce que peut la ténacité française lorsqu'elle s'allie à un grand bon sens, à la ferme volonté de réussir. Grâce à ces qualités, M. Borel a fait de la belle colonisation _ à l'exemple de ce que firent, jadis, les Français au Canada. Nous nous en ré- jouissons et en témoignage de l'estime dans laquelle nous te- nons son œuvre, nous offrons à M. Bouel notre Grande médaille (hors classe) à l'effigie d'Isidore Geoffroy-Saint-Hi- laire. MÉDAILLES d'argent (gRAND MODULE) M. Félix Buxareo-Oribe est l'un des plus remarquables éle- veurs de la République de l'Uruguay. Ancien élève de nos Ecoles de Grignon et de Nancy, secrétaire de la légation de l'LIruguay en France, de i8{)3 à 189.5, M. Buxareo-Ortbe, fer- vent ami de la France et admirateur de nos institutions scien- tifiques, a mis, dès son retour dans sa patrie, toute son ac- RAPPORT AU NOM DE LA COMMISSION DES RÉCOMPENSES l33 tivité à développer là-bas les prinaipes de l'Agriculture fran- çaise. Propriétaire d'un vaste domaine de 37.000 hectares il y a introduit nos meilleures races d'animaux domestiques, entr 'autres nos Bœufs de Normandie, nos Chevaux de Tarbes et d'Algérie, nos Lapins des meilleures provenances. Enfin il a acclimaté sur ses terres un troupeau de Lamas qu'il a fait venir du Pérou. * Les lois qui régisisent l'évolution des êtres vivants sont, de- puis longtemps, l'objet d'importants travaux de M. Blarin- GHEM. Ses expériences sur la transmission héréditaire des ano- malies du Maïs, méthoidie qui lui a permis d'affoler cette plante et de provoquer la période de mutation, créatrice de formes nouvelles sont connues de tous. M. Blaringhem a ainsi démontré que les caractères les mieux définis peuvent être modifiés par des mutilations ap- propriées et que, dans bien des cas, l'origine d'une varia- tion de l'espèce résulte .d'une mutilation violente initiale. Poursuivant ses travaux, M. Blaringhem s'est occupé de la transformation brusque des êtres vivants, du perfectionne- ment des plantes par voie expérimentale et de l'hérédité de leurs maladies, rendant ainsi de signalés services à l'agri- culture et à l'élevage rationnellement poursuivis. * * * Le docteur Millet-Horsin, naturaliste de valeur, s'est adonné à l'étude de la faune des Vertébrés des contrées exo- tiques qu'il a habitées comme médecin-major des troupes coloniales. Chargé de mission en Afrique occidentale fran- çaise par le Muséum d'Histoire naturelle, il a pu ramener en France un nombreux convoi d'animaux vivants provenant de nos territoires idu Niger et de la Guinée qu'il a parcourus et ils font aujourd'hui l'un des principaux attraits de la Mé- nagerie du Muséum. Le docteur Millet-Horsin a rapporté également, de se® voyages, de nombreuses observations sur la biologie des Mammifères et des Oiseaux de l'Afrique occi- dentale française parmi lesquelles plusieurs sont nouvelles pour la science. l34 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION * * M. Alessandro Ghigi, professeur de zoologie à l'Université de Pise (Italie), est l'auteur d'importants travaux de Zoologie pure. C'est, de plus, un éleveur fort expert qui a obtenu dfe nombreux succès dans l'acclimatation des Gallinacés et Co- lombidés exotiques, sur la biologie desquels il a publié de fort intéressantes observations ; il a obtenu, notaanment, la repro- duction, ^n captivité, du Coq sauvage de Sonnerat et son hy- bridation avec la race domestique Nègre soie. * * * M. l'abbé Guignon, curé de Vuilaines (Seine-et-Marne), s'est appliqué là l'étude des Insectes parasites de notre flore de la région parisienne et plus particulièrement de leurs larves qui causent tant idie ravages dans les cultures. Le résultat de ses travaux sur les parasites des premières familles botaniques (des Renonculacées aux Cariophyllées) a seul été publié ; nous souhaitons que cette utile publication, interrompue par la guerre, puisse être prochainement terminée. Au cours de ses travaux M. l'abbé Guignon a découvert plusieurs espèces d'Insectes parasites, nouvelles pour la science ; enfin il a tenté et obtenu pour la première fois, l'élevage, ab ovo jusqu'à V imago et la ponte, de la Mante reli- gieuse, élevage que le grand naturaliste H. Fabre n'avait pu réussir. * * * M. A. Babbey, expert-forestier, à Montcheraud (canton de Vaud, Suisse), s'est toujours efforcé de faire connaître dans son pays et surtout en France, les Insectes nuisibles aux arbres de nos forêts et de nos^ avenues. Ses ouvrages, en particulier celui sur « les Scolytides » et son « Traité d'Entomologie fo- restière » sont devenus classiques et sont indispensables à toute personne soucieuse du bon entretien des peuplements forestiers. Bien plus, M. Aug. Barbey a constitué par ses propres moyens, dans plusieurs laboratoires scientifiques français, des collections biologiques remarquables comprenant la plupart RAPPORT AU NOM DE LA COMMISSION DES RÉCOMPENSES l35 des Insectes nuisibles aux essences forestières, accompagnés des dégâts qu'ils commettent, collections précieuses pour l'enseignement des sciences naturelles. * * * M. l'abbé François Ducloux, prêtre des Missions étran- gères, directeur du séminaire de Yunnan-Sen (Chine), se livre à l'étude de la flore chinoise, qu'il a contribué à faire connaître en envoyant plus de 6.000 échantillons d'herbier au Muséum Idl 'Histoire naturelle. Il a, de plus, contribué à l'ac- climatation, en France, de plantes diverses par ses envois de graines récoltées par lui au cours de ses explorations scientifiques. Enfin on lui doit l'initiation botanique de plu- sieurs prêtres indigènes qui font profiter notre pays de leurs récoltes. MÉDAILLES d'argent M. Vatrin, préfet de la Drôme, accorde une protection efficace au Castor du Rhône, dont l'espèce est en voie de disparition. La présence de cet intéressant Rongeur lui étant signalée du côté dje Montélimar, écoutant les suggestions de MM. Chaudey, conservateur, et Lambert, inspecteur principal des Eaux et Forêts, il a pris un arrêté interdisant la chasse du Castor dans le département qu'il administre, rendant ainsi à la science un service dont on ne saurait trop le remercier. * * * M. Marcel Legendre est un admirateur passionné de nos Oiseaux et un éleveur d'une rare habileté. Il est parvenu à faire vivre en captivité et à conserver en parfait état de santé, les espèces réputées parmi les plus délicates. Observateur de grand mérite, il a publié sur les Oiseaux qu'il a observés des notes fort complètes qui éclairent d'un jour nou 9 6 6 3 8 . 6 1 23 20 20 24 29 20 '9 27 16 26 0 23 0 23 0 27 e) 18 0) 23(«) 19 0) 16 0 -16 0) 27 0 18 (S) ,6(') Décembre 4 i8(*) 2,0) iA(«) (1) A 6 heures du soir. (2) A 8 h. 8/4 du soir. (3) A 3 heures du soir. Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le 1 lundi 19 décembre, à 3 heures. SÉANCESDuCoNSEiL, à/|h. 1 / 2, les mercredis 1 Janvier Février Mars Avril Mal N}vembre Décembre i8 i5 x5 12 10 i5 ,3 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du Jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émiset par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite. Toute demande de changement d'adresse doit être aooonapagnée de 1 franc, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes adresses. LA CHASSE A LA LANTERNE ET LA DESTRUCTION DE LA FAUNE EN AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE La chasse nocturne au moyen d'une lampe à acétylène poui-vue de lentille et portée sur le front au moyen d'une casquette spéciale tend, de plus en plus, à se généraliser en A. 0. F. Le chasseur éclaire ainsi les yeux du gibier et n'a plus qu'à le tirer à coup sûr. Les yeux des divers animaux brillent d'éclats différents qui permettent de les reconnaître avec certitude, d'éviter d'attaquer les carnassiers et de fa- voriser le massacre des Lièvres, Antilopes et Singes. Un com- merçant de Guinée, raconte avoir tué, en une nuit, à deux chasseurs, quarante-sept Lièvres et sept Antilopes. Le prix de revient assez modique de l'appareil, laisse prévoir qu'il sera, sous peu, dans la possession des noirs, et ce sera, alors, la destruction totale à brève échéance. La Société d'Acclimatation se doit d'intervenir auprès du Gouverneur général de l'A. 0 F. pour que cette chasse soit rigoureusement interdite^ sous peine de voir bientôt dispa- raître la faune africaine, particulièrement en Guinée. Il est possible à l'administration de connaître les posses- seurs de lampes, et de les imposer en conséquence. Le mieux serait l'interdiction absolue en dehors d'un but scientifique contrôlé et d'une autorisation tout à fait exceptionnelle ré- servée au Gouvernement général et de durée limitée. A la suite de cette communication, le vœu ci-joint a été émis ; il a été remis par notre Président, M. Mangin, à M. Merlin, gouverneur général de l'Afrique occidentale fran- çaise : La Société nationale d'Acclimatation, Considérant que l'admirable faune de l'Afrique occiden- tale française constitue une richesse nationale ; Considérant que sa protection s'impose chaque jour da- vantage, en raison de la destruction progressive qu'elle su- bit ; Considérant que la chasse nocturne au moyen de lanterne à acétylène portée sur la tête est un moyen de destruction . particulièrement efficace et désastreux. BULL. SOC. NAT. ACCL. FR. «922. — 8 t42 bulletin de la société nationale d'acclimatation Emet le vœu : 1° Que cette chasse soit l'objet de l'attention toute par- ticulière des pouvoirs publics ; 2° Que la vente et l'emploi de casquettes porte-lanternes soient sévèrement régkmentés et taxés cher ; 3° Que leur usage soit absolument interdit aux indigènes ; k° Qu'il ne soit permis que dans un but d'intérêt scien- tifique parfaitement prouvé, contrôlé par l'Administration et sur autorisation expresse^ rigoureusement personnelle et temporaire, délivrée par les Gouverneurs ; 5° Que, pour chacfue chasseur, le nombre de pièces soit toujours strictement limité. La Société émet, en outre, le vœu qu'il soit constitué des Réserves zoologiques dans chaque colonie ; leur emplacement pourrait être étudié par la Mission Millelt-Horsin. SEANCE GÉNÉRALE DU 20 MARS 1922 Présidence de M. le professeur Bois, vice-président de la Société Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Généralités M. le Président dépose isur le bureau, pour notre biblio- thèque, un certain nombre de tirés-à-part dont il fait hom- mage à notre Société. Ce sont : ï° Coléus tubéreux alimentai|res. Introduction aux Iles Marquises ; 2° La Chilacayote du Mexique (Courge de Siam) ; 3° Herborisation dans la région de Royan (Charente-Infé- rieure) ; 4° La Chaire de culture du Muséum national d'Histoire na- turelle. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ iZjS M. Mérite a la parole pour sa conférence : Cages et Per- choirs ; leur histoire et leur architecture. Notre collègue étudie les cages chez tous les peuples et dans tous les pays, depuis les cages pour humains du Moyen- Age et de la Renaissance jusqu'aux cages en porcelaine de l'Extrême-Orient. Il accompagne sa conférence de quelques projections et la clôture par une exposition extrêmement cu- rieuse de cages et perchoirs. Il fait examiner à nos collègues une multitude d'exemplaires d'une variété de formes et de tailles infinies, qui recouvrent la vaste table de notre biblio- thèque. Citons entre autres des cages du Pamir, de Ceylan, du Japon, des Baléares, de l'Inde, rehaussées de perles, d'au- tres en épines de Porc-épic, d'autres du Cambodge pour con- server les Grillons de combat, etc. La conférence de notre collègue paraîtra^ in-extenso, dans la Revue d'Histoire naturelle appliquée. Ornithologie M. L. Ternier nous signale, du Calvados, qu'il y a eu un passage important de Cygnes, en février. Les chasseurs, dit notre collègue, en ont tué malheureusement des quantités. Botanique M. Ducomet, professeur à l'école de Grignon, fait une conférence sur les maladies de dégénérescence de la Pomme de terre. M. Ducomet étudie longuement la frisolée et l'enroulement dans leur nature et leur évolution. En conclusion, le confé- rencier se déclare hostile à l'application, partout, de la pra- tique universellement répandue du renouvellement des plants. Lorsque le milieu est favorable, il vaut mieux sélectionner sur place. Sur la prétendue dégénérescence des Pommes de terre, M. Ch. Rivière partage l'opinion de M. Ducomet. Jusqu'à ce jour il n'a constaté dans ses cultures que des altérations pa- thologiques variables avec les saisons, mais non physiolo- giques. Depuis plus de vingt cinq ans, il cultive dans le Jura les mêmes variétés, sans avoir .à renouveler les se- mences et à plusieurs reprises il a montré dans nos séances de remarquables échantillons de la variété « Fin de Siècle ». 144 BULLETIN DE LA. SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION Cependant, en changeant de climat, surtout en allant vers le Sud, la Pomme de terre devient moins productive et, cer- tainement, pour avoir des rendements suf fiisarits , il faut changer la semence. Mais il ne semble pas y avoir là une vraie dégénérescence dans le sens exact du mot, puisque si l'on fait remonter cette Pomme de terre vers le Nord, elle reprend aussitôt son caractère normal. Un exemple de pra- tique courante est à signaler. La Pomme de teirre cultivée dans le Nord de l'Afrique comme primeur, même étant de maturité complète, fait, fdès la deuxième année, de mau- vaises semences et n'est guère utilisable dès la troisième a«inée ; aussi faut-il avoir recours annuelleiment à l'achat, fort coûteux, de semences venant du Nord de la France. Il en est de même aux Canaries où les semences viennent d'An- gleterre. En Algérie les importations dépassent annuellement les exportations de plus de loo.ooo quintaux et c'est pour avoir oublié cette particularité de végétation que l'Afrique du Nord, faute de semence, n'a pu alimenter la métropole pendant la guerre. Le Secrétaire des séances . Pierre Crepin. SÉANCE GÉNÉRALE DU 3 AVRIL 1922 Présidence de M. le professeur Bois, Vice-président, puis de M. le professeur Mangin, Président de la Société Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. GÉNÉRALITÉS Notre excellent collègue, M. Pays-Mellier, nous écrit de Poitiers où il s'est retiré, après que la maladie l'eût obligé à abandonner ses belles collections zoologiques de la Patau- dière : « Je n'ai pour me distraire que quelques-uns de mes chers petits Oiseaux, qui harmonisent mélodieusement ma triste solitude, mais ils ne me suffisent pas et ne peuvent me faire oublier ceux que j'ai possédés. EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ l45 « C'est aujourd'hui l'anniversaire de ma naissance et je me rappelle, avec angoisse, que je suis né le 28 mars 1889 ». M. le Président, au nom de tous, adresse à M. Pays-Mellier ses vœux de santé, espérant que l'anniversaire qui vient, le trouvera plus valide. Nous avons reçu de notre collègue M. le commandant Cau- vet, une note sur l'acclimatation, qui peut être considérée comme assurée dans le Sahara algérien, du Salsola Richteri, plante voisine du célèbre Saxaoul, auquel s'est' beaucoup inté- ressé notre Société. M. le docteur Gauducheau rappelle, à propos du Déjeuner amical qui doit avoir lieu le 26 avril, qu'il y a deux ans, il nous a fait manger du pâté bourguignon, ayant le goût d'un bon pâté de gibier, qui contenait en réalité du sang de bœuf fermenté à la levure. Ce résultat avait été obtenu à l'occasion des recherches poursuivies à l'époque des restrictions pour cause de guerre, en vue de faire des récupérations par des procédés de fermentation améliorant le goût de certaines denrées alimentaires jusqu'alors mal utilisées. Des levures aromatiques ont permis ainsi, après une fer- mentation ménagée, bien conduite et bien pure, de modifier les arômes et le goût du sang des abattoirs et de certaines viandes. Pour notre prochain banquet, le docteur Gauducheau se propose de nous faire déguster des tripes traitées par cette méthode. Les fermentations des viandes présentent un grand intérêt au point de vue alimentaire. Ainsi le saucisson est considéré aujourd'hui comme un véritable fromage de viandes, où l'on trouve associées des bactéries et des levures. On peut régler artificiellement la maturation de cet excellent produit et en modifier le goût à volonté par des ensemencements de fer- ments appropriés. On sait que la levure contient en abondance la vitamine B. Du sang à la levure «e montre un stimulant puissant de la nutrition, au moins chez le jeune Rat. Il est possible que la levure, ajoutée à du lait stérilisé, restitue à cet aliment une partie de ses qualités. Il y a d'intéressantes expériences à entreprendre dans ce sens. La stérilisation par chauffage h + 120° détruit ou diminue l46 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION les vitamines des aliments. Cela n'a pas d'intérêt pratique en ce qui concerne l'alimentation des adultes dans nos pays, car nous avons toujours assez de vitamines dans nos régimes courants. Chez les enfants et les adultes, à certains régimes spéciaux, il peut en être autrement (scorbut infantile). MM. Mangin et Piédallu rappellent que des vitamines indis- pensables à la nutrition se rencontrent dans l'écorce de cer- taines graines ; c'est ainsi que le régime exclusif au Riz décortiqué provoque le béribéri chez l'homme, en Extrême- Orient. M. Crepin fait, à propos de la stérilisation du lait, le récit de faits qui viennent de se produire en Allemagne. Le docteur Stœltzer, de Halle, professeur dans une clinique officielle pour enfants, a écrit dans la Munchner Medizinische Wochenschiift, un article qui a causé une certaine émotion, au sujet de l'emploi du lait de Chèvre que la guerre à géné- ralisé comme succédané du lait de Vache pour l'alimenta- tion des jeunes enfants. Or, ce lait de Chèvre aurait eu le plus fâcheux effet : on aurait observé que les cas d'anémie avec rachitisme chez les nourrissons auraient augmenté par son usage. Le docteur Stœltzer conseille de ne faire entrer dans le régime alimentaire qu'il institue, au moyen d'élé- ments plus nourrissants que le lait, que du lait de Vache dont la quantité sera réduite au i/4 de celle de l'aliment composé. Cette extraordinaire méthode d'allaitement a fait sensation dans la Presse néerlandaise, qui a reproduit les paroles de M. Stœltzer, et c'est par un industriel hollandais, qui installe en ce moment une vaste chèvrerie près d'un grand centre pour permettre l'alimentation au lait vivant des jeunes enfants, que l'article a été signalé à M. Crepin. Celui-ci, au lieu de s'émouvoir, a compris tout de suite pourquoi un lait qui •est habituellement un remède excellent pour combattre l'anémie du nourrisson et le .rachitisme, devient', entre les mains de ce docteur allemand, le contraire de ce qu'il est réellement. Il a donc prié le docteur Stœltzer de lui dire quelle forme de stérilisation il employait pour traiter le lait de Chèvre mis en cause. Le docteur a répondu que l'on faisait simplement bouillir le lait pendant quelques minutes. L'af- faire était donc jugée : on avait tué le lait de Chèvre et il était tout à fait normal que ce lait, de par la nature de sa EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ iti'] caséine, friable et digestible, fut anéanti dans sa valeur nutri- tive après une cuisson injustifiée pour un lait qui ne contient pas de tuberculose ! Aquiculture M. Le Fort critique l'extraordinaire procédé dont use l'Ad- ministration pour l'empoisisonnement des rivières ; au lieu de déposer le Poisson avec précaution dans l'eau, on le jette d'une hauteur de plusieurs mètres et on arrive à l'assommer par la brutalité du contact avec l'eau. Botanique M. le professeur Bois présente une inflorescence de Phyllos- tachys aiirea. Cet échantillon nous a été adressé par notre collègue, M. le docteur Robertson Proschowsky, de Nice, chez qui ce Bambou a fleuri. La floraison de cette plante a déjà été remarquée à Montpellier par M. Doveau. Il y a trois ans, notre collègue, M. Charles Rivière, a également constaté une floraison accidentelle de cette plante. M. k professeur Mangin fait connaître une communication présentée par MM. Corbières et Chevalier à l'Académie des Sciences, aux termes de laquelle on trouve abondamment depuis quelque temps, à l'embouchure de la Vire, le Spar- tina (Spartina Tofsandi), plante indigène d'Amérique. jLe Spartina est très envahissant ; il a des propriétés précieuses à cet égard en ce sens que l'on peut, par son concours, fixer des sables mouvants. Cette plante, s 'étendant aux environs du mont Saint-Michel, serait de nature, si elle se propageait, à changer complètement la physionomie de la baie. Elle pour- rait, d'autre part, faire un excellent fourrage pour le bétail, quand elle est jeune, et plus tard, servirait pour fabriquer de la pâte à papier. M. Charles Rivière a la parole pour une communication sur la maturité des dattes en dehors de la zone torride. « On a souvent signalé la maturité des dattes sur la Côte d'Azur. Le fait n'est pas absolument exact, il vaudrait mieux dire une maturation fort relative. C'est une datte noire, d'où le nom de Phœnix dactilifera melanocarpa. On trouve, comme l48 BULLETIN DE LA. SOClêTÉ NATIONALE d'ACCLIMATATION preuve indiscutable de ces maturations signalées dans le Bulletin de V Académie d'Agricultiire de France, que nos dattes atteignent leur pleine maturité en juin et juillet et que l'on peut les manger fraîches, par exemple à Tunis où le Phœnix melanocarpa est cultivé dans ce but ». Ici, deux observations à faire. D'abord à Tunis, ces Dattiers, d'ailleurs peu connus, y man- quent de fructification acceptable, la datte est absolument mauvaise, ce que confirme encore M. Guillochon, adjoint au professeur de botanique de la Régence : encore une légende à détruire. D'autre part, si au vrai pays du Dattier la maturité a lieu dans la mêm€ année du développement de l'inflorescence, du printemps à l'automne, par contre, dans la meilleure partie de notre midi de la France, cette évolution s'opère d'une année à l'autre. Dans le bassin méditerranéen, il n'y a pas de bonnes dattes, même véritablement comestibles, pas même dans le vrai nord de l'Afrique, car pour trouver des qualités ordinaires, il faut pénétrer au-dessous de Biskra, à la hauteur du trente-qua- trième parallèle. Colonisation M. le professeur Gruvel a la parole pour sa conférence sur (( Une richesse nouvelle de nos mers coloniales ». Cette richesse ce sont les Requins. « Les Squales, dit notre col- (1 lègue, foisonnent^ généralement, dans la plupart des (( colonies françaises et plus spécialement dans celles de (( l'Océan Indien : Côtes des Somalis, Madagascar et Indo- (( chine. Ces Poissons sont également très nombreux, quoique « en moins grande quantité, dans' l'Afrique occidentale et « dans l'Afrique équatoriale française, plus rares dans les (( Antilles ». On rencontre dans ces mers douze grandes espèces de Requins dont on peut tirer : 1° La chair, riche en azote et en acide phosphorique ; 2° Les os (engrais de premier ordre après mise en poudre) ; 3° Le foie qui contient de 6o à 70 % d'huile (savon, pein- ture, huile médicinale) ; EXTRAITS DES PROCÈS- VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ Il^^ 4° Les ailerons (vendus en Chine pour la consommation et employés pour le ponçage des meubks) ; 5° Les peaux, que les Américains ont réussi à tanner d'une façon remarquable. M. le professeur Gruvel présente des échantillons de ce cuir qui font l'admiration de l'assistance. Leur variété est extrême. Le Requin peut fournir toutes sortes de cuir, depuis la croûte de semelles de chaussures jusqu'à la basanne em- ployée pour les reliures de livres en passant par le claque vernis et le maroquin pour portefeuille, ou sac à main. (L'un des échantillons présentés a exactement le même grain que le poulain russe.). Si l'on ajoute que le sang du Squale donne une colle si forte qu'on l'a utilisée pendant la guerre pour unir les lames de bois destinées à la fabrication des hélices d'avion, on voit à quelle multitude d'usages, plus intéres- sants les uns que les autres, la totalité du corps de ces ani- maux peut donner lieu. La conférence de M. le professeur Gruvel paraîtra dans la première partie de la Revue d'Histoire Naturelle Appliquée. Le Secrétaire dés Séances, Joseph Crepin. SÉANCE GÉNÉRALE DU 2^ AVRIL 1922 Présidence de M. le professeur Bois, Vice-président de la Société Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. GÉNÉRALITÉS M. Cardot dépose sur le bureau une note sur le sucre de Palme du Cambodge, extrait, comme on sait, du Borassus flabelliformis. Le café, que nous boirons au prochain Déjeu- ner amical, sera sucré avec ce sucre de Palme. La note de M. Cardot sera publiée dans la première partie de la Revue. l50 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d' ACCLIMATATION Nous avons reçu de l'Agence Economique de l'Indochine une brochure inlifulée : Essais effectués à l'Ecole Française de papeterie de Grenoble avec diverses plantes de l'Indochine,, par L. Vidal et M. Aribert, professeurs à l'Ecole française de Papeterie. Cette étude, entièrement imprimée sur du papier pur Bam- bou, fabriqué par la Société des Papeteries de l'Indochine, passe en revue les essais faits avec la paille de Riz, l'Herbe à paillottes et le Bambou. Les conclusions en sont que le papier de paille de Riz peut servir dans les papiers fins d'écri- ture et d'impression ; que l'Herbe à paillottes peut donner des papiers fins de registre et d'impression ; enfin les papiers de Bambou fabriqués par les procédés modernes garderaient les qualités de souplesse et de solidité si remarquables dans les papiers asiatiques et qui ont fait leur réputation. Bien fabriqués, il seraient certainement très appréciés dans la métropole et pourraient y remplacer en partie la pâte de bois. Cette brochure, que beaucoup de personnes pourraient lire avec profit, se termine en montrant des échantillons de ces divers papiers. Nous avons reçu pour notre Bibliothèque les volumes sui- vants de M. de Wildeman, directeur du Jardin botanique de Bruxelles : Plantœ Bequsertianœ, études sur les récoltes botaniques du docteur .T. Bequœrt, chargé de mission au Congo belge (igiS- 191 5), fascicule II. Décades specierum novarum florse congolensvs (suite). Notre bibliothèque vient également de s'enrichir des dons importants de deux de nos collègues : M. Guy Babault nous a envoyé toutes les relations de ses missions scientifiques ; ce sont : Chasses et Recherches Zoologiques en Afrique orientale anglaise (igiS). Mission dans les provinces centrales de l'Inde et dans la région occidentale de l'Himalaya (igiA)- Mission Babault dans les provinces centrales de l'Inde, région himalayenne et Ceylan (1914). Résultats scientifiques. Voyage dans l'Afrique orientale anglaise (1912-1913). Mol- lusques terrestres et fluviatiles, par Germain. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUJ DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ l5l Insectes coléoptères Cetonîdœ, par Bourgoin. Insectes coléoptères Histeriâse, par Desbordes. Dytiscidse et Gyrinidœ, par Peschet. Insectes orthoptères, par Chopard. Insectes coléoptères Scarabœidœ, par H. d'Orbigny. Mammifères, par Max KoHmann. Insectes coléoptères Elateridœ, par E. Fleutiaux. Insectes coléoptères Méloïdes, par Pic. Recherches zoologiques dans les provinces centrales de l'Inde et dans les régions occidentales de l'Himalaya. M. P. Carié nous a fait don, de son côté, des deux volumes suivants : Les Curculionides des îles Mascareignes, par Hustache, avec six planches hors texte. Faune malacologique terrestre et fluviatile des Iles Masca- reignes, par Louis Germain, avec i3 planches en noir et une planche en couleur. Ces publications font partie de la série des ouvrages, descriptifs publiés à la suite des Missions zoolo- giques de notre collègue aux Iles Mascareignes (Maurice et La Réunion). M. le Président remercie au nom de la Société nos deux collègues de leurs magnifiques cadeaux. M. Debreuil présente une brochure réclame de la maison de fourrure « A la Reine d'Angleterre », illustrée par M. Mé- rite (texte de notre collègue et du D'" Charcot). Cette bro- chure est remarquable ; M. Mérite, dont nos collègues ont pu si souvent apprécier le talent et qui a bien voulu dessiner le menu de notre prochain Déjeuner amical, a donné à cette réclame un cachet vraiment artistique. Il convient d'encou- rager des initiatives comme celles de cette maison de four- O^re. Ornithologie M. R. Rollinat nous informe que les premières Hirondelles rustiques sont arrivées à Argenton-sur-Creuse (Indre) les 4, 5 et 6 avril. Les Martinets sont arrivés le i3. Entomologie M. L. Chopard présente dans une grande cage recouverte de gaze, une dizaine d'Empuses (Empusa &gena Charp.), vi- l52 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION vantes, envoyées d'Aix-en-Provence par M. le professeur Bu- gnion ; il y a un mâle, plusieurs femelles adultes et des larves. Ces Insectes sont encore très vigoureux malgré un jeûne prolongé par suite des difficultés de trouver des Mouches et des Papillons, en ce moment, à Paris. Ces Orthoptères, très voisins des Mantes et dont le mimé- tisme est très remarquable, ne se rencontrent pas dans la région parisienne et peu de nos collègues présents avaient eu l'occasion de les examiner vivants. M. Chopard donne des détails sur le cycle vital de l'Empuse comparé à celui de la Mante et fait passer de jolies photo- graphies envoyées par M. Bugnion. Il rappelle les belles observations de notre collègue sur l'accouplement de l'Em- puse, présentées ici, dernièrement, et relatées dans un article paru dans la première partie de la Revue. Après avoir remercié M. Bugnion, M. le Président montre des Caraushis morosiis, envoyés par M. Talamon. Ces Insectes, importés par le Père Pantel et étudiés par l'abbé Foucher, se reproduisent abondamment par parthénogenèse et pour- raient être d'un grand secours pour nourrir, en captivité, les Oiseaux insectivores. Colonisation M. Fauchère a la parole pour une conférence sur les Bois de Madagascar. Notre collègue passe en revue la magnifique flore forestière de notre grande île, flore malheureusement en voie de disparition, et il illustre ses explications de 56 planches IjhotograiDhiques remarquables de netteté. La conférence de M. Fauchère paraîtra, in extenso, dans la première partie de la Revue. M. Diguet fait une conférence sur l'Arbre à Chiite. Cette Euphorbiacée mexicaine donne une gomme qui sert à fabri- quer ces friandises à mâcher, si connues aux Etats-Unis sous le nom de « chewing gum ». C'est un très intéressant suc- cédané de la Gutta-percha, qu'il serait utile d'essayer d'accli- mater dans nos colonies tropicales. La conférence de M. Diguet paraîtra, in extenso, dans la première partie de la Revue. Le Secrétairefadjoint dés Séances, Pierre Crepin. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ l53 IIP SECTION : AQUICULTURE SÉANCE DU l6 MARS I922 Présidence de 1\I. le docteui' Leprince, vice-président de la Section La parole est donnée à M. Le Fort pour l'exposé de sa com- munication sur l'élevage de la Carpe en Auvergne. Après avoir indiqué sur un plan l'emplacement des étangs dont il va parler, M. Le Fort fait une étude très détaillée des méthodes employées par M. Lhéritier pour intensifier la production piscicole dans la région de Giat (Puy-de-Dôme). Il signale les magnifiques résultats obtenus sur des étangs couvrant 102 hectares et situés à 785 mètres d'altitude. Cha- cun de ces étangs reçut une affectation spéciale basée sur les dimensions, l'orientation, la production en plancton, etc. D'ingénieux systèmeis de grilles, de panneaux mobiles à claire-voie, de fosses à Anguilles furent mis en œuvre. M. Le Fort attire l'attention des pisciculteurs sur les points suivants qui sont conseillés par M. Lhéritier : 1° Assec hivernal, d'où pêche annuelle des étangs ; 2° Trois catégories d'étangs disposés pour la ponte, l'ale- vinage et l'engraissement ; 3° Utilisation de bassins d'hivernage ; 4° Fosses de pêche bien aménagées : 5° Sélection des espèces employées. M. le Président félicite M. Le Fort en soulignant particu- lièrement le côté pratique des observations qui ont été faites ; il souhaite la propagation de ces idées. M. Le Fort montre ensuite par des chiffres, l'intérêt rému- nérateur d'une exploitation rationnelle et moderne ; tel étang dont les frais de location et de gardiennage se sont élevés à 5.000 francs, a produit une pêche dont le rapport fut de 28.000 francs. — Le prix de vente du Poisson dans la région de Montluçon est environ de 6 francs le kilo, lequel a été payé 4 francs au pisciculteur : on Sologne, le même prix de vente n'a rapporté à l'exploitant que 2 fr. 7.^. La vente de la Carpe-cuir est manifestement p'us difficile que celle de la l54 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aGCLIMATATION Carpe à écailles, sous le prétexte que la chair en est trop ferme. M. le Président signale que dans la Creuse la même pré- vention existe contre les Carpes sans écailles. M. Debreuil souligne l'intérêt de l'éducation qui serait à faire, aux acheteurs, sur ce sujet. Selon M. Le Fort la plus forte consommation de la Carpe se ferait dans le monde juif, et une assez grande partie des produits de la pêche en Sologne serait dirigée sur Saint-Nazaire où se trouvent des ouvriers juifs algériens qui en font une grosse consomma- tion. M. Debreuil ajoute, qu'il existe une préparation culinaire de Carpe, dite « à la juive ». M. le Président constate les avantages de l'assec hivernal, ail point de vue de la salubrité, en dehors des avantages piscicoles. M. Le Fort soumet ensuite le vœu suivant : (( Que tout étang, soumis à des servitudes de pacage ou d'abreuvoir, pourra être mis en culture rationnelle pendant trois années consécutives, si sa surface est envahie, pour plus d'un tiers, de roseaux ou d'autres herbes. » L'appui de la Société, à ce vœu, est promis par M. le Pré- sident. M. Chappellier demande quelques renseignements sur le libellé du vœu de M. Le Fort, et si des observations pré- cises ont été faites au sujet de la période lunaire concernant la pêche des étangs. M. Le Fort et M. le Président confir- ment le fait que la pêche, dans leurs régions, se fait tou- jours pendant la période de lune décroissante, le Poisson ne descendant pas le courant, vers la bonde, en lune crois- sante. Le Secrétaire de la Section : Angel. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 1 55 VIP SECTION : AQUARIUMS ET TERRARIUMS SÉANCE DU 23 FÉVRIER I922 Présidence de M. le docteur Pellegriii, président. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. M. le Président a reçu de M. Baudon^ administrateur des Colonies, un lot d'intéressants Poissons provenant de l'Ou- bangui-Chari ; tous les individus sont, malheureusement, morts et conservés, mais M. Baudon envoie des renseigne- ments sur leurs mœurs en captivité, car il a pu les faire vivre en aquarium. Parmi les espèces que notre correspon- dant a observées en captivité il faut citer les Mormyridés, ces si curieux Poissons dont la tête est parfois prolongée en une sorte de trompe rigide et qui sont exclusivement africains. M. Fabre-Domergue a la parole pour sa communication sur le « Ver de .mousse », son élevage et son emploi dans la nourriture des Poissons et de certains Oiseaux. Le Ver de mousse c'est VEnchytraeus, petite Annélide au corps blanchâtre de lo à i5 millimètres de longueur, qui vit dans la terre humide ou, mieux, dans la mousse mêlée de terre, d'oii le nom que lui a donné M. Fabre-Domergue. Le Ver de mousse est précieux pour la nourriture des Pois- sons de petite taille et des jeunes alevins délicats ; il ren- drait certainement de grands services dans l'élevage des Oiseaux insectivores, auxquels il est souvent difficile de four- nir une nourriture appropriée que l'amateur puisse trouver, à tout moment, à sa portée et en quantité suffisante. T.'Enchytraeus albidus est l'espèce que M. Fabre-Domergue garde dans ses cultures depuis igiS, sans interruption. Notre collègue fait l'historique de l'élevage du Ver de mousse, il décrit les meilleurs moyens pratiques de multiplier et d» récolter la petite Annélide et nous met en garde contre les ennemis des Enchytraeus captifs, qui sont envahis par plu- sieurs Diptères et surtout par un « Moucheron » de 3 mm. qui annihile, parfois, les efforts de l'éleveur. Quelques pré- l56 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION cautions, qu'indique le conférencier, permettraient de triom- pher du minuscule ennemi des cultures de (( Ver de mousse », et M. Fabre-Domergue obtient de parfaits résultats constants. Sa communication, qu'on trouvera dans la première partie de la Revue, intéressera, au plus haut point, les amateurs de Terrariums, d'Aquariums et d'Oiseaux. Nos collègues, en suivant les conseils du conférencier, ob- tiendront des réussites pareilles à celles dont s'applaudis- sent plusieurs membres présents. Parmi eux, M. Dode, qui a cultivé en très grand VEnchyti-aeus, estime sa multiplica- tion facile ; il utilise de large® récipients où « tout s'ar- range )) dans un milieu plus homogène et il nourrit ses Vers de mousse avec des déchets de viande, si vite transformés, qu'il n'en résulte aucune mauvaise odeur. En fin de séance, M. Chappellier présente et fait fonc- tionner une petite pomipe centrifuge à moteur électrique uni- versel qui tourne sur tous les courants : la « micropompe R. Le fi ». Cette pompe élève deux mètres cubes à l'heure jusqu'à une hauteur totale de 25 mètres ; son encombrement et son poids sont minimes : o m. 35 cm. et i5 kilos. On peut brancher la (( micropompe )> sur une simple installation de lumière, au moyen d'une prise de courant ordinaire ; au- jourd'hui, elle est reliée au fil de notre lanterne de projec- tion. La « micropompe » peut se compléter d'un démarreur au- tomatique actionné par un flotteur ; l'ensemble permettrait d'assurer l'approvisionnement en eau d'aquariums ou d'ins- tallations de pisciculture avec renouvellement d'eau de ra- pidité variable et changement de niveau réglable dans des conditions de facilité ou de commodité qui ont paru, à notre collègue, mériter une présentation à la VIF Section de notre Société. Pour le Secrétaire empêché : A. Chappellier. V Imprimeur-Gérant : G. LANGLOIS. CHATBAtTHOrX. — IMPRIMERIE LANQLOIS. Le Secrétaire général a l'honneur d'informer MM. les Membres de la Société et les personnes qui désireraient l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siège de la Société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. EIV JDI$$T»lBUTIO]y Graines offertes par M. db CHAPEL. Selianthug variés; Iris Kampferi variés. Eochia trichophylla. Graines offertes par M. MOREL. Agathœa cœlestis. Angelica archangelica. Chionanthus virginica. Crata-gus Carrierei. Bimorphotheca aurantiaea. Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus Globulus. Eucalyptus hotryoides. Eucalyptus calophilla. Eucalyptus Risdoni. Eucalyptus rostrata. Cytisus sp. Polygonum haldscTiuanieum. Tamarix africana. CTiamxrops excelsa. Acacia cultriformi». BucTclandia populnea. BrachycMton popxilnenm. Bignonia échinât a. Mimosa sp. f Abies Kosteriana glauca. Buddîeia sp. Eelianthus giganteus. Laurut nobilis. Machierium tipu. Ochrosia borbonica. Sabal Palmetto. Pinus pinea. Pincenecticia tuberculata. Angopliora lanceolata. Halesia eorymbosum.' Graines offertes par le Gouver- nement général de l'Algérie et par lé Jardin botanique de Sydney. Chloris Gayana. Graines offertes par M. BOIS. Carex baccans. Bypericum EsquiroUi. Graines offertes par M. Jean BUISSON. Bamia (Hibiscus esculentus). Graines de Taxodium mucronà- tum, offertes par M. le Prof BALME, de Mexico. Graines offertes p.nr M. PIÊ- DALLU. Pennisetum typhoideum. Graines offertes pax M. A. CriE- VALIER. Salicomia herhae»a. Pêcher d'Annam. Graines offertes par M. JEAN SON. Zinnia mexicana. Courges de Siam. Graines offertes par M. GAGE, superintendant du Jardin bo- tanique de Sibpur (Indes an- glaises). Trachycarpus martianus. Osheckia. crenata. Judigofera dosua v. tomentosa. Leycesteria Belliana. Leycestcria formosa. IMx insignis. Brassacopsis speciosa.. Michelia excelsa. Michelia Cathearthi. Magnolia CavipbelU. Spinea macrautha. Mucuna macrocarpa. Erythrina arborescens. Riibus ellipticus. Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Leghorns blanches américaines 1921, plein rapport ; 20 francs pièce. M. ^^e BoUdard-Olonne, La Bobine, par Loriol (Vaucluse). A céder ou à échanger : Singe alouate hurleur (var. noire). Chat sauvage, Co. Coatis, Co. Myopo- tames, Co. Cabiais, 3 Co. Tatous, 4 Ibis handurenes, '4 Aigles caronchos, 4 Ratons crabiers, tous du Paraguay -; 3 Serpents pythons (3 mètres, 2 m. 50 et 3 m. 35) du Sénégal. M. Edouard Yermorel, à Villefranche (Rhône). Création et direction de jardins exotiques. Tente de plantes et graines rares, surtout de Palmiers et arbres fruitiers exotiques. D' Robertson-Proschowsky, Les Tropiques, Fabroii-Nice. Une belle collection Papillons et autres Insectes en très bon état ; tous classés. A. Blanchard, 1, allée Ch.-de-Fitte, Toulouse. DEMANDES Nous soTfiTies acheteurs des numéros de septembre et dactobre de ^a « Revue d'Histoire naturelle appliquée ", 2"* partie « l'Oiseau » 19 20. Fauvettes orphée, hypolaïs, grosse Alouette calandre. Comte de Bougé, 63, rue de la Faisanderie, Paris. Co. Lamas ; Co Nandous ; Co Emeus, et tous animaux Mammifères. M. B. Termorel, Villefranohe- jur-Saône (Rhône). Œufs de Poissons-télescopes, queues de voile. M. Neyret, 16, rue J.-F.-RevoUier, Saint-Btienne (Loire). Autruche mâle adulte. Nandou gris femelle adulte, Emeu femelle adulte. M. Séverin, Le Theil par Bourth (Eure). Scops, Pics Epeichettes. M. Legendre, 25, rue La Condamine, Paris. Pour la Bibliothèque de la Société numéros de « la Nature », année 1893 et deuxième semestre 1894 et 1895. . , Quatre Citronniers, deux Orangers âgés, si possible, d'une vingtaine d'années. M. Plaignaud, a Arnac-la-Poste (Haute-Vienne). SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANCE RECONNUE D'UTILITÉ PUBLIQUE Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : i° à l'in- troduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; a° au perfectionnement et à la multiplication- des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. D'une façon générale, elle étudie la nature vivante sous ses deux formes, animale et végétale. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et r.ne cotisation annuelle de 35 francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de lo francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de a5o francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUEE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage des animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement; la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de ao francs pour les deux. PRIX DES TIRAGES A PART Sans Couverture Avec couverture non imprimée Avec Couverture imprimée 25 ex SO ex 100 ex 25 ex 50 ex 100 ex 25 ex 50 ex 100 ex l/4 FEUILLE 8 80 9 90 11 80 10 45 12 35 16 50 17 85 19 90 24 75 l/a FEUILLE 13 80 14 85 17 85 14 55 17 30 22 » 21 45 23 2b 29 95 I FEUILLE 19 » 21 05 24 75 20 05 23 10 28 60 26 40 28 05 35 45 CHATEAUROUX. — IMPRIMERIE LANGLOIS BULLETIN DE LA DE FRANGR (69' année) N» 9 — SEPTEMBRE 1922 SOMMAIRE Fagea. Actes de la Société d'Acclimatation 157 La destruction du Dugong, du Kagou, et des grandes Tortues à écailles 157 Déjeuner amical annuel du mercredi 26 avril 1922 158 M. Jeanson. — Courge de Siam. — Recettes culinaires 168 Extraits des procès-verbaur des séances de la Société : . ir Section : Ornitliologie. — Séance du 4 mai 1922 169 TII' Section ; Aquariums et Terrariums. — Séance du 23 mars 1922 170 Un numéro, 2 fr. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 50 AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS (YIP) Téléphone : FLEURUS, 0^-76 Vieg-Prétident» Secrétaires BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR 1922 Président, M. Louis Mangin, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, Paris V. , MM. D. Bois, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 55, rue Ouvler, Paris, Y*. l D' CHAT7VHAT7, Sénateur da la Côte-d'Or, 225, bould St-Germain, Paris, Vll'i MuRAT (le prince Joachim), Député, 28, rue de Monceau, Paris, VIII'.' / Anthouard (le baron A. d"). Ministre plénipotentiaire, 121 bi», rue de !• Pompe, Paris, XTIV Secrétaire général, M. Maurice Loteb, 4, rue de Toumon, Paris, VI*. , MM. l'abbé G. Foucheb, 24, rue Cassette, Paris, VI« {Conseil) ; \ J. Cbepin, 55, rue de Yerneuil, Paris, YII' (Séances); I Ch. Debreuil, 25, rue de Châteaudun, Paris, IX' (Intérieur)*; ' J. Delacoue, à Clères (Seine-Inférieure) (Etranger) ; Trésorier, M. A. Tbignart, 58, rue Custine, Paris, XVIII». Archiviste-Bibliothécaire, M. Philibert de Clermont, 29, rue Vergniaud, Paris, XIII'. Membres du Conseil MM. P. Carié, 40, boulevard de Courcelles, Paris, XVII». P. Kbstnbb. Président de la Société de Chimie industrielle, 38, rue Ribéra, Paris, XVI*. R. Le Fort, 89, boulevard Malesherbes, Paris, VIII». A. ChiVfpellier, Docteur ès-aciences, 80, boulevard Saint-Germain, Paris, V'. le D' P. Marchai, Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut National Agronomique, 45, rue de Verrières, à Antony (Seine). Lbcomte, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 14, rue des Eoole«, Paris, V'. A. Barriol, Chef de la Comptabilité et des Finances de la Compagnie du P.-L.-M., 40, rue des Martyrs, Paris, IX'. M. Jbanson, Industriel, 68, boulevard de Courcelles, Paris, XVII'. M"" la Marquise de Ganat, 9, avenue George- V, Paria, VIII'. MM. le D' Leprince, 62, rue de la Tour, Paris, XVI'. L. BoTOE, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 57, rue Cuvier, Paris, V'. . Ch. Mailles, rue de l'Union, La Varenne-Saint-Hilaire (Seine). Dotes des Séances généra/es et du Conseil POUR L'ANNÉE 1922 SÉANCES GÉNÉRALES à 3 h., IcS luudis.. . . IV* Section, Entomologie, à 5 h. les jeudis . VII" Section, Aquariums et Terrariums, les jeudis Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux), les jeudis.. Janvier Février Mars Avril Mai Novembre Décembre 9 ' 23 19 26(') 19 ('-) 6 20 23 0) 16 0 6 20 23 0) 16 0) 3 24 27 27 0) 27 0) 8 29 i8C) 18 0) 6 20 16 23 0) 16 0) 4 .8 0) 2.0) (1) A 5 heures du soir. (2) A 8 h. 3/4 du soir. (3) A 3 heures du soir. Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le lundi 19 décembre, à 3 heures. Séances DU Conseil, à 4 h. i /a, les mercredis 1 Janvier Février Mars Avril Mai Novembre Décembre 18 i5 i5 12 10 t5 i3 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demande, les ordres du jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, des articles publiés dans le Bulletin est interdite- Toute demande de changement d'adresse doit être aooompagnée de 1 franc, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes -adresses. ACTES DE LA SOCIÉTÉ D ACCLIMATATION Nos collègues, MM. Cl.vnis, négociant-armateur à Cayenne, Gaknier, résident supérieur, directeur de l'Agence écono- mique de l 'Indo-Chine, à Paris, le D'' R. Sebillotte, trésorier honoraire de la Société, et Vuillet, directeur d'Agriculture de première classe en Afrique occidentale française, viennent d'être nommés chevalier de la Légion d'honneur. Notre vice-président, M. Désiré Bois, professeur au Muséum, a été élu, le 26 juin dernier. Membre correspondant de l'Académie royale des Sciences de Turin. ■ M. l'abbé G. Foucher, secrétaire du Conseil, a été élu Correspondant du Muséum national d'Histoire naturelle. Nos collègues, MM. Raybaud, inspecteur principal à la Compagnie du P.-L.-M., et A. Fauchèrb, inspecteur général des Services agricoles et forestiers de Madagascar, ont été promus, le premier, officier du Mérite agricole et le second, officier de l'Instruction publique. LA DESTRUCTION DU DUGONG, DU KAGOU ET DES GRANDES TORTUES A ÉCAILLES Ce sont, tous trois, des Animaux inoffensifs, intéressants et utiles à des titres divers, que la manie destructive de l'Homme aura bientôt fait disparaître des quelques points du globe où ils vivent encore, précisément dans nos colonies ; il importe donc que la Société d'Acclimatation élève la voix en leur faveur et sollicite de l'Administration la création de réserves dans le but de sauver d'une destruction certaine les survivants de ces Animaux intéressants au point de vue scientifique et utiles pour leur peau et leur chair. Vœux a) La Société d'Acclimatation, après avoir entendu l'exposé fait par M. le professeur Gruvel, au sujet de la raréfaction du Dugong et de la Tortue à écailles sur les côtes de Mada- BULL. SOC. NAT. ACCL. FR. 1022 — Q l58 BULLETi:V DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION' gascar, émet le vœu, conformément aux conclusions de la note de MM. Perrier de la Bathie et Petit, que des réserves soient créées aux îles Nosy Iranja et Nosy Trozona pour -les Dugongs, .aux îles Chesterfield pour les Tortues et prie respectueusement M. le Gouverneur général de Madagascar de prendre les mesures nécessaires pour la création de ces réserves dans le plus bref délai possible. b) Devant le danger imminent de la disparition du Kagou (Rhinochetus jubalus'), la Société d'Acclimatation, sur la proposition de M. H.-D. Astley, prie M. le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie de bien vouloir prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection de cet Oiseau, exter- miné dans son pays d'origine. DÉJEUNER AMICAL ANNUEL Du Mercredi 26 avril 1922 Procès-verbal Malgré les vacances de Pâques et les sessions des Conseils généraux qui avaient retenu, loin de Paris, un certain nombre de nos collègues, cent vingt-deux inscriptions avaient été prises let cent neuf convives assistaient au Déjeuner. Il fut présidé par M. Pierre Mille, autour duquel, à la table d'honneur, prireiit place M. L. Mangin, membre de l'Instilut, président de la Société ; la princesse Eugène Murât ; M""" Biol- lay ; MM. le général Messimy ; l'intendant général Tassel ; Giraudoux, directeur au Ministère des Affaires étrangères ; Thibout, député ; le professeur Lecomte, membre de l'Ins- titut ; Jean Delacour ; le docteur Legros, député ; le profes- seur Gruvel ; A. Chevalier ; C. de Lesseps ; M. Loyer, secré- taire général ; Etaient en outre présents : MM. A. Barriol, R. Caucurte, P. Carié, J. Crepin, C. De- breuil, R. Le Fort, M. Jeanson, P. Kestner, le docteur Le- prince, le professeur Roule, A. Trignart, membres du Conseil ; jyjmes ^Yj.qjj^ Barriol, Bennevald, Berne, Cardot, P. Carié, Chavane de Dalmassy, R. Caucurte, M. Clair, Cornet, C. De- breuil, P. Kestner, Lécallier, Lemeslei, Le Moult, Lhomme, M. Loyer, Pierre Mille, Millet-Horsin, Nattan, Nocard, Pas- Bull. Soc. Accl. Fr. Pl. I, ig22. r —-'^Ê, .r.*' '' CERFS SIKAS ET COURGES DE SIAM MEI^U- HoRS-D 'Œuvre Salicorne Tripes à la Ravigote Crabes du Maroc Œufs Œufs brouillés de Nandou aux pointes de Salicorne Entrées Torlucs de la Nouvelle-Calédonie au curry Gras-double à la Parisienne Courges de Siam en choucroute Gadid à la musulmane Sorbets Sorbets aux Liqueurs annamites Rot Cerf Sika du Japon sauce Cumberlnnd Crociuettes d'Igname LÉGUMES Courges de Siam au gratin Salade Salade verte au Képhir de Chèvre Desserts Glace a.u café au lait de Chèvre Friandises et Fruits exotiques Vins Richelieu — Beaujolais Santetiay 1915 Champagne frappé Café Café de Cochinchine au sucre de Palme du Cambodge Liqueur Vieux Calvados de la vallée d'Auge Cigarettes d'Indochine i BUFFET DE LA GARE DE LYON M. Letessier, Chef des cuisines. DÉJEUNER AMICAL ANNUEL DU 26 AVRIL 1933 161 calis, le docteur Phisalix, Périac, Polaillon, Poupiiiel de Va- lence, Ricois, Thibout ; ]yjiies garj-io]^ Baudains, M&sisimy ; MM. Armand Aron, P. Barrachin, Bobin, J. Buisson, Cam- bessédès, Cardot, le' commandant Chavane de Dalmassy, Maxime Clair, Cornet, le docteur André Couput, de Coster, Pierre Crepin, Châtelain, le marquis de Breteuil, Darzens, L. Diguet, L. Dode, Dufrane, Dufrénoy, R.-A. Fontaine, le comte B. de Ganay, le docteur Gauducheau, Guillaumin, d'Hébrard de Saint-Sulpice, le docteur Houdry, le docteur Jugeât, Laine, Lamaignère, P. -A. Lapicque, Lécallier, Marcel Legendre, Lemesle, Le Moult, le docteur Louart, E. Me'gnin, E. Mérite, le docteur Millet-Horsin, Mottheau, Nash, Nocard, A. Porte, G. Petit, le docteur Polaillon, Poupinel de Valence, Prévôt, F. Rigny, C. Rivière, G. Rivière, le docteur Rochon- Duvigneaud, le comte de Rougé, le professeur J. Strohl, Van Tomme. La table d'honneur, sur laquelle étaient présentés des S'pé- cimens d'œuf de Nandou et de Courge de Siam, avait été ornée d'une jolie vasque mobile, avec jet d'eau, contenant quelques Poissons exotiques. Ce jet d'eau fonctionne sans in- terruption, grâce à un ingénieux et silencieux mécanisme, en contact avec un courant électrique semblable à celui d'une lampe à incandescence. Cette vasque peut, entre autres adap- tationsi, se transformer en un appareil de laboratoire et rendre d'utiles services pour des expériences scientifiques, soit avec de l'eau douce, soit avec de l'eau salée. Chaque convive, en s'asseyant, trouva devant lui, les dames une boîte de poudre de Riz, les messieurs un flacon d'odeur et tous, une branche de Muguet parfumé. Ces agréables appli- cations des Science naturelles dues à une gracieuse attention de notre collègue, M. Nocard, propriétaire de la maison Piver, furent fort appréciées de tous. Cette année, le Déjeuner avait pour but principal de présen- ter deux légumes nouveaux : la Salicorne et la Courge de Siam. Au début du repas, pendant qu'on mangeait les hors- d'œuvre, M. Debreuil commenta le menu. Les Salicornes au vinaigre, excellent condiment, plus fin que les Cornichons, soiit mangées depuis longtemps, sous cette forme, mais jusqu'ici, elles étaient à peu près ignorées en cuisine comme plat cuit et elles devaient figurer à notre 102 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION menu cuites au beurre comme des Haricots verts. Malheureu- l&emeiit, les rigueurs exceptionnelles du printemps de cette année ne permirent pas à M. Lemesle, qui est l'initiateur con- vaincu de la Salicorne cuite, d'en récolter suffisamment et oe nouveau légume ne put être employé que comme succédané des pointes d'Asperge dans, les œufs brouillés de Nandou. Notre collègue conseille, vivement, d'essayer la Salicorne au moment où on la trouve en abondance sur nos côtes et dans les terrains salins', c'est-à-dine de mai à septembre ; il indique plusieurs recettes qui seront publiées. Les Salicornes sont, comme les Epinards, de la famille des Chénopodées ; on peut manger soit Salicornîn fniticosa, soit Salicornia hcrbacea, mais cette dernière espèce est plus es- timée. Tripes à la ravigote. — La pansie de Bœuf cuite dont on fait les tripes et le gras double, peut être marinée avec certaines levures pures de raisin suivant le procédé dont nous a en- tretenus naguère notre collègue, le docteur Gauducheau. Ces fermentations culinaires, d'une technique malheuTeuseniient difficile, ont pour but de développer dans les viandes des goûts et des arômes particuliers et de déplacer certaines odeurs sui (jeneris plus ou moins désagréables. Il est évidemment curieux et inattendu de désodoriser des tripes par fermenta- tion. I^es travaux de notre collègue permettent d'espérer que l'on pourra, un jour, remplacer les méthodes empiriques ac- tuelles des maturations, faisandages, etc., par des techniques précises au moyen, de ferments purs sélectionnés qui donne- ront de meilleurs fumets aux viandes, saucissons, gibiers, etc., en réalisant, en cuisine, ce qu'on a déjà fait pour les vins, les fromages, etc. Les Crabes du Maroc sont semblables à ceux des côtes de France et ils ne figuraient au menu que pour faire apprécier, une fois de plus, une des richesses de nos mers coloniales que notre collègue, le professieur Gruvel, s'efforce de vulgariser. Il y a bien peu de différence, comme goût, entre les œufs de Nandou et les œufs de Poule et si on a le soin de ne pas employer tout le blanc, qui, proportionnellement, est en plus grande quantité que dans les œufs ordinaires, il faut être très connaisseur pour reconnaître qu'une omelette ou un plat d'œufs brouillés, a été fait avec des œufs d'Autruche d'Ame- DÉJEUNER AMICAL AiNNUEL DU 26 AVRIL ig22 1 63 rique. De jeun'es pous&es de Salicorne mélangées aux œufs brouillés, en complétaient agréablement le goût. La Tortue de la Nouvelle-Calédonie (Chcloma Mîdas) que le docteur Jugeât nous avait procurée, -est une Tortue qui peut atteindre deux mètres, mais qui, jusqu'alors-, était sur- tout recherchée pour son écaille. Sa chair bien préparée est d'excellente qualité. La choucroute de Courge de Siam fut un des plats qui ob- tint le plus de succès. La Courge de Siam (Cucurbita ficifolia Bouché ou C. me- lanosperma Al. Braun) est originaire du Mexique où elle est connue sous le nom de Chilacayote. Elle fut importée en i854, par la Société d'Acclimatation, pour servir de nourriture à des Yacksi envoyés de Chine par notre collègue, M. de Montigny. Malgré ce qu'en avaient écrit nos collègues, ^EVL Pailleux et Bois dans le « Potager d'un curieux », paru en 1884 dans notre Bulletin, cette excellente plante fut à peu près complètement délaissée et seails quelques amateurs l'employèrent au point de vue ornemental. Ce n'est que pendant la guerre que notre collègue M. Jeanson, en comprenant toute l'importance comme aliment, l'a tirée de l'oubli. Devenu le Parmentier de la « Siamoise )), comme il la nomme, s'en faisant l'apôtre ardent et généreux, notre collègue l'a cultivée en grand et abondamment distribuée ; outre des graines, il offrit, même, des fleurs de Courge, ce qui permit à chacun d'orner sa bou- tonnière, geste connu de Louis XVI, dans une circonstance analogue. La choucroute de « Siamoise » peut être comparée à la choucroute vraie au point ide s'y méprendre. Cette Courge fut encore présentée au gratin, mais il y a bien d'autres fa- çons de la préparer et M. Jeanson a indiqué plusieurs recettes qui figureront au Bulletin. Cette jolie plante d'un rendement considérable peut donner, par pied, de trente à soixante fruits, qui se conservent en fruitier, plusieurs années. Le Gadid était ari-ivé par avion du Maroc ; c'est, là-bas, un mets national que l'on sert dans tous les repas de fêtes ; il est fait de morceaux de gigotsi de Mouton, préparés avec des graines d'Ombellifères du paya : Camoun (Canim carvi L.), Carouïa (Cu.minum Cyminum L.), Cosbor (Coriandniw sati- vuni L.), etc. Le Gadid est, ensuite, séché au soleil pour être l6Zi BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DACCLIMATATJON consen'é ; on le passe sur le gril quand on le veut manger. C'est une bonne préparation, au goût agréable, légèrement anisé, mais qui a paru, en général, un peu femie. Au milieu du Déjeuner, des Sorbets aux liqueurs anna- mites offertes par M. R. Fontaine,, furent servis ; puis ce fut la pièce de résistance, un rôti de Cerf Sika, don de S. A. le prince Murât. Ce Cerf du Japon, acclimaté en France grâce à la Société, donne une venaison de, haut goût qui accompagnée, à notre Déjeuner, d'une savante sauce Cumberland et d'Ignames ten croquettes, fut très appréciée de tous. Presque chaque année, nous cherchons à faire apprécier les produits de la Chèvre ; cette fois M""" Lebelle et M. Crepin ayant offert du lait de leurs élevages, ce lait fut servi en Képhir dans la Salade et, au de'ssfert, souis forme de glacei au café. Et ce fut, une fois de plus, un succès pour la Chèvre encore si méconnue. Les Vins, comme toujours, avaient été spécialement choisis et le Santenay 1916 obtint l'approbation des amateurs. Au Champagne, M. Debreuil, qui relevait d'une grave ma- ladie, profita de notre réunion amicale pour remercier les membres de la Société d'Acclimatation, qui, en si grand nombre, lui avaient montré tant d'affectueux intérêt. Notre Société, dit-il, est une véritable famille 011 l'on se connaît, où l'on s'apprécie et où l'on s'entr'aide parce que l'on s'aime ; puis il leva gaiement son verre en l'honneur des dames pré- sentes et à la gloire deis Vins de notre bon pays de France. M. Pierre Mille, président, après avoir remercié les col- lègues généreux et tous ceux qui avaient contribué au suc- cès du Déjeuner, termina par unie improvisation pleine d'hu- mour et fréquemment applaudie que nous publions plus loin. Enfin, M. le président Mangin remercia M et M"^® Pierre Mille et félicita M. J. Delacour de l'intéressante mission qu'il venait d'accomplir heureusement, dans l'Amérique centrale. Le Café et les liqueurs furent pris debout. Le Café envoyé par M. le Résident supérieur Garnier, provenait deis plantations de Suzannah, en Cochinchine, et appartenait à la Aariété Robusta ; son parfum fut trouvé très agréable, ainsi que le sucre de Palme, produit du Borassus jlàbellijormîs, Palmier qui pousse au Cambodge et dont le suc sert, aussi, à fabriquer le vin de Palme. DÉJEUNER AMICAL ANNUEL DU 26 AVRIL 1922 t65 Avec le café fut servie une vieille Eau-de-Yie de Pomme, don de M. Lemesle, et des Cigarettes d'Indochine, aimable- ment envoyées par M. Le Gallen. DISCOURS DE M. PIERRE MILLE Mesdames, Meissieurs, Exprimons, d'abord, ainsi qu'il convient, les gratitudes de notre estomac : A S. A. le prince Murât, qui a bien voulu nous offrir le plat de résisitance, le rôt nécessaire h tout repas, ce Cerf Sika auquel, en ce moment, cent neuf convives servent de tombeau. A M. Lemesle, qui nous a fait connaître la sf^eur avanta- geuse de la Salicorne. Il n'y en a point eu autant qu'il l'eut voulu ; mais il n'y a point que les Animaux et les Hommes qui sont exposés aux risques et périls de mer, les Végétaux en souffrent, aussi, et M. Lemesle n'a pu triompher du mau- vais temps ; A mon ami le docteur Gauducheau pour, si j'ose dire, ses Tripes. Il en a, comme vous avez vu, beaucoup et elles sont excellentes ; M. Debreuil vous a expliqué, tout à l'heune, par quel heureux moyen ; De même qu'il vous a dit les avantages et l'intérêt tout par- liculiier qu'offre la culture'de la Courge de Siam, que la géné- rosité de M. Maurioe Jeanson a bien voulu nous faire con- naître ; A M. Raphaël Fontaine, inventeur et donateur des breu- vages spiritueux qui parfument nos sorbets ; grâce à lui, nous savons le goût de ce Choum-choum sacré que les Annamites offrent aux vénérables tablettes de leurs ancêtres ; A M™*' Lebelle et à M. Joseph Crepin pour les différents produits au lait de Chèvre qu'il nous a été permis de savourer. L'intérêt tout particulier de ces produits vient de vous être expliqué ; A M. le professeur Gruvel et au docteur Jugeât à qui nous sommes redevables du Gadid et de la Tortue de la Nouvelle- Calédonie ; A M. le Résident supérieur Garnier à qui nousi devons l'ex- cellent Café d'Indochine que nous allons déguster et le sucre de Palmei vienu du Cambodge ; l66 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION A M. Le Gallen qui, au nom de la Société des Tabacs de r Indochine, nous offnc des cigarettes et à qui je suggère d'y ajouter, l'an prochain, des cigares ; le tabac d'Indochine étant d'exoe'llen'tle qualité et demandant à être mieux connu chez nous ; Nous devons, aussi, des félicitations et des remercîments à M. Edouard Mérite qui a bien voulu dessiner les jolis Cerfs Sikas et les Courgee de Siam que nous voyons sur notre Menu ; Et aussi, tout particulièrement, à notre collègue M. Nocard, propriétaire de la maison Piver, qui nous offre généreuse- ment une superbe boîte de poudre de Riz pour les dames et un flacon d'odeur, de dimensions fort imajestueuses, pour les messieurs. Avis important : les messieurs «ont priés de n<& pas chiper la poudre destinée aux dames, mais les dames peuvent emporter le flacon d'odeoir des messieurs. Ai -je terminé ce palmarès ? Non, mes chers convives, non. Car que serait un déjeumer sans cuisinier ! Remercions donc et félicitons M. Letessier, le chef expérimenté, ingénieux, qui sut nous accommoder oes nourritures, malgré qu'elles s'écar- tassent de tout ce qu'il a coutume de voir sur ses fourneaux. Remercions, aussi, M. Jublier, propriétaire du Buffet de la gare de Lyon, qui nous a accordé son aimable hospitalité. Et maintenant, Mesdames et Messieurs, c'est à vous que je m'adresse. J'ai une grande, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Vous êtes qent neuf. En sortant d'ici vous serez les seuls Français, sur quarante millions, sûrs, absolument sûrs d'appartenir à l'élite de la Société. Car, Mesdames et Messieurs, il est très difficile de savoir, si l'on fait partie de cette élite. Il n'est pas absolument cer- tain qu'un terrassier, s'il est intelligent et cultivé, n'en soit pas. Il n'est pas certain qu'un monarque, un grand de la terre, s'il a des goûts de palefrenier, en soit. Où donc et comment trouver la formule discriminatoire. Mesdames et Messieurs, je crois l'avoir découverte, et la voici : (( Celui qui appartient à l'élite est un type qui ose manger ce qu'il n'a jamais mangé ». Ne croyez pas que j'avance, ici, un paradoxe. Il n'y a rien de plus certain. Plus une race est primitive, plus un individu est. inculte, ignorant, rapproché de la simplicité sauvage, et plus il est difficile de lui faire agréer, commie nourriture, ce DÉJEUNER AMICAL ANNUEL DU 26 AVRIL 1932 167 qu'il ne connaît pas ! A cet égard, nous sommes tous, plus ou moins, des primitifs. Il y a quelques années, Mesdames et IVtessieurs, quelqu'un quie je ne veux pas désigner, mais que je connais bien, reçut de Russie — c'était avant la guerre — un petit baril de ca- viar. De caviar ! Peut-il exister, pour ceux qui le connaissent, un mets plus savoureux ! Mais le destinataire d-e ce bienheu- reux baril n'a jamais vu de caviar. Il flaira avec méfiance cette odeur de. Poisson, il considéra d'un œil inquiet ces petits œufs noirâtres... et le contenu du précieux baril, fut versé dans le ruisseau... Je vois rougir l'auteur de ce crime ; je le vois, car il est ici !... Mais il est converti, puisqu'à cette heure, il est des nôtres. Il a assisté à ce déjeuner ; je l'ai regardé, j'ai constaté qu'il avait mangé de tout ! Il est en lui-même, j'ose le dire, une conquête de l'acclimatation. En matière d'alimentation, les peuples, aussi bien que les individus!, répugnent aux expériences. Et il n'y a que les in- dividus très inbelligeints, très réfléchis à qui leur éducation a enseigné à dominer leur premier mouvement, qui soient ca- pables d'oser manger ce qu'ils ne connaissent pas ! Et c'est par eux, c'est par l'exemple de cette élite, que le nouvel aliment descend, ensuite, dans les couches populaires. C/est l'histoire de la Pomme de terre ; c'est l'histoire même du Thé en France. Et voilà pourquoi, Mesdames et Messieurs, qui venez de manger du Cerf Sika, de la Salicorne, de la Courge de Siam, de la Tortue de la Nouvelle-Calédonie, et de's tas de choses qu'on n'avait jamais mangées, vous pouvez être certains d'ap- partenir à l'élite de la Société, parce que sans ça, vous n'en auriez jamais mangé ! Voilà pourquoi aussi vous venez de rendre un immense service à ce qui n'est pas l'élite, parce que ce qui n'est pas l'élite a l'esprit d'imitation et voudra en manger. Voilà pourquoi je vous salue, je vous félicite tous, et féli- cite encore bien plus les généreux donateurs de ce banquet, qui ont eu le courage, l'ingéniosité, la patience, de s'atta- cher à cette grande œuvre, et si nécessaire, qui s'appelle l'ac- climatation ! l68 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION COURGE DE SIÂM RECETTES CULINAIRES par M. JEANSON Toutes les recettes culinaires de la Courge de Siam compor- tent deux opérations : la préparation et la finition. La pré- paration est la même pour tous les genres de plats, ce qui permet, ayant préparé un jour une Siamoise entière, die n'en consommer que la moitié dune façon ce même jour et de imanger le lendemain l'autre moitié d'une autre manière. Préparation. — Le fruit est coupé en peu de morceaux et mis à bouillir dans l'eau. Quand il est cuit, on jette les mor- ceaux dans l'eau froide pouf pouvoir y toucher sans se brûler, on détache la pulpe avec une cuillère et l'on retire les graines à la main. Toute la pulpe est bonne et doit être conservée, même celle du centre. En retirant les graines, on divisera avec les doigts les fila- ments qui se seront formés à la cuisson, ce qui rendra les plats cuisinés par la suite très présentables. La pulpe ainsi obtenue doit être égouttée ou mieux essorée ; elle est blanche, appétissante et naturellement divisée en la- nières fines. Elle se conserve deux jours ou davantage, ce qui fait que, le plus souvent, elle se prépare la veille du jour où l'on désire la consommer. Siamoise en choucroute à l'Alsacienne. — Mettre bs fila- ments dans une casserole avec du saindoux, des baies de ge- nièvre, du poivre, du lard, du vin blanc, faire cuire trois heures, ajouter des saucisses et du jambon 20 à 3o minutes avant de servir. Ce plat est excellent. C'est la manière clas- sique de préparer la Siamoise. L'illusion de choucroute est étonnante. La digestion de ce plat est facile. Siamoise au vin blanc. — Mettre les filaments dans une casserole avec un verre de vin blanc, du saindoux ou une graisse végétale, faire cuire pendant une heure ou deux, as- saisonner au goût, ajouter si on le veut un peu de sauce brune ou un roux et mettre une cuillerée de vinaigre quelques instants avant de servir. Garnir si on le désire avec de la charcuterie préparée à part. Ce plat ressemble au précédent ; il est économique. EVTKAITS DES PHOCÈS-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ 1 69 Siamoise frite. — Préparer d© petites pincées, de filaments que l'on passe ou non dans la pâte à frire, sielon les goûts, et que l'on fait frire à la manière des pommes de terre. — Plat très agréable. Siamoise aux marrons. — Eplucher un kilog de châtaignes, les mettre avec la pulpe d'une Siamoise dans une casserole avec de la graisse animale ou végétale, faire cuire deux heures à feu doux. Sur la fin de la cuisson, ajouter deux cuillerées de vinaigre et facultativement des lardons. — Ce plat est très copieux et excellent. En salade. — En hors-d 'œuvre froid, assaisonner des fila- ments ide Siamoise à l'huile et au vinaigre et ajouter i/3 de betterave cuite. On prépare également la Siamoise à la sauce venaison, à la sauce tomate, au gratin, en potages, etc. La Siamoise est nutritive et agréable, elle est supportée par les estomacs les plus délicats. Le fruit se conserve aisément durant tout l'hiver et tout le printemps. EXrR4ITS DES PR0CÈS-VERB4UX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ IP SECTION : ORNITHOLOGIE Séance du 4 mai 1922 Présidence de M. .!. Delacoiir, président Le procès-verbal de la séance précédente du 9 mars est lu et adopté. En l'absence de M. Millet-Horsin, indisposé, sa commu- nication sur les « Pigeons verts », portée à l'ordre du jour, est remise à une date ultérieure. M. le Président donne à nos collègues un bref compte rendu de son voyage en Amérique tropicale, dont il est rentré le 20 avril dernier. 170 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION M. Delacour, chargé de mission par le Muséum d'His- toire naturelle, a visité les Antilles, en particulier la Marti- nique et Trinidad, puis le Venezuela et les trois Guyanes. 11 a pu réunir d'importantes collections d'Animaux vivants et morts, dont quelques espèces et sous-espèces nouvelles trouvées dans la région de l'Apure (Venezuela) qui n'avait encore été visitée par aucun naturaliste. Il montre quelques dépouilles d'espèces intéressantes, offertes par lui au Muséum, notamment : Tanagra olivicyanea, Calliste nrtJnisi, Topaza pella, Galbiila l'uficauda, etc.. et énumère les Oiseaux qu'il a réussi à ramener vivants en France. M. Delacour donne ensuite des détails sur les pay.s qu'il a visités et leur faune ornitliologique ; le récit de sa mission sera fait dans une série d'articles qui paraîtront dans la Revue, 2'' partie, l'Oiseau. Le Secrétaire. : .T. Berlioz. VIF SECTION : AQUARIUMS ET TERRARIUMS Séance du 28 mars 1922 Présidence de M. le docleiii* IVlleyrin, président. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. M. le Président ayant rendu visite à M. de Ciuerne, souffrant depuis plusieurs mois, nous laisse espérer une prochaine amélioration dans la santé de notre collègue. M. Charles Bertrand, traducteur aux services français de Restitution en Rhénanie, est un amateur éclairé d'aquicul- ture ; il se met volontiers à la disposition de nos collègues pour leur procurer d'Allemagne par l'entremise de notre Président les différentes espèces de Poissons qu'ils pourraient recherclier. M. le docteur Pellegrin présente à l'assemblée son nouvel "ouvrage sur les a Poissons des eaux douces de l'Afrique du EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE I 7 I Nord française (i) ». Cet ouvrage très documenté se divise en deux parties ; la première contient des renseignements géné- raux sur la distribution géographique des Poissons deau douco, sur la biologie, la valeur économique, la répartition, les modes de capture et de conservation des Poissons de l'Afrique du Nord. Dans la seconde, M. Pellegrin décrit et figure la totalité des espèces actuellement connues du Maroc, de l'Algérie, de la Tu- nisie et du Sahara. L'Afrique du Nord renferme un certain nonil^re de Poissons plus ou moins semblables à ceux d'Eu- rope ; on compte, par exemple, 17 espèces de Barbillons, mais différents de ceux de nos rivières métropolitaines, les Truites sont assez abondantes dans les rivières du Haut-Atlas ; l'Alose seule apporte au Maroc un mouvement de fonds de plus d'un million de francs ; les Bars, les Anguilles, les Mages sont en assez grande quantité dans les cours d'eau du littoral ; près de Tolga, les mares abritent encore des Silures du genre Clarias, et il serait à désirer que la Société d'Acclimatation travaillât à empêcher la destruction totale de ce curieux Poisson. Outre les espèces répandues naturellement partout, d'autres ont été importées dans l'Afrique du Nord dans des circonstances par- ticulières, par exemple : la Carpe, importée dès i858 à Cons- tantine par MM. Kralitk et Cosson ; dans les parties ouest de l'Algérie, dans la région de Tlemcen, avant la conquête fran- çaise, le Cyprin doré avait été acclimaté, et aujourd'hui, il s'est multiplié dans certains ruisseaux ou étangs, où il niérite d'être protégé comme un excellent auxiliaire de l'homme dans sa lutte contre les larves de Moustiques, propagateurs des fièvres paludéennes. Le Cyprin doré, dit M. Dode, s'il reste d'une belle couleur rouge dans les étangs et les -eaux closes, devient rapidement bronzé dans les, eaux courantes, rivières ou fleuves ; du reste contrairement à la Tanche rouge qui à sa naissance porte déjà cette livrée, le Cyprin naît brun et ne devient -rouge qu'à l'âge de deux mois environ. M. Debreuil a fait les mêmes remarques pour les Cyprins des mares de la forêt de Fontai- nebleau. M. le docteur Pellegrin nous parle ensuite du Protoptère : ce Poisson d'eau douce qui appartient au groupe des Dip- (I) I vol.aiOp.gGng.Laroso éditeur, n rue Victor-Coui^in, Paris, 192.. 172 BULLETIN DU LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aGCLIMATATION neustes n'attire pas l'œil par sa beauté et sera difficilement un Poisson d'ornement, mais il est remarquable par sa res- piration mixte à la fois branchiale et pulmonaire, et à ce titre mérite d'attirer l'attention. Les représentants actuels de ce groupe des Dipneustes, jadis beaucoup plus abondants à la surface du globe, sont les Ceratodontides, découyerts dans les rivières du Queensland, en Australie, qui mesurent près d'un mètre de longueur et sont semblables avec leurs grandes écailles et leurs meanbres en palettes aux Ceratodus fossiles, et d'autre part, les Lepido- sirénidés, avec comme types les Lépidosirènes qui vivent dans le bassin de l'Amazone, et les Protoptènes dont on compte trois espèces -en Afrique . La première espèce, Protopterus annecteus Ow^en, la plus anciennement connue et qui habite l'Afrique occidentale et tropicale, se différencie des deux autres par les dimensions de ses écailles, dont on ne compte, au plus, qu'une cinquan- taine en ligne longitudinale ; elle ne mesure pas plus de 65 cen- timètres. La deuxième, Protopterus œthiopicus Heckel, se trouve au Soudan et peut mesurer jusqu'à i m. 3o. La troi- sième, Protopterus Dolloi Boulenger, du Congo, est la plus remarquable par sa forme allongée, ses écailles plus nom- breuses ; elle atteint 80 centimètres. Les Protoptères vivent dans les imarais, cachés au milieu de la vase humide pendant la saison sèche ; un cocon n'ayant qu'une petite ouverture communiquant avec la bouche leur sert alors de demeure, et ils n'en sortent qu'au moment des pluies pour reprendre une existence active. On comprend combien cette disposition particulière facilite le transport des Protoptères, qui peuvent voyager ainsi longtemps enkystés dans une motte de terre. Le Secrétaire : Abbé G. FoucHER. U Imprimeur-Gérant : G. LANGLOIS. CHATEAUROUX. — IMPRIMERIE LANGLOIS Le Secrétaire général a l'honneur d'informer MM. les Membres de la Société et les personnes qui désireraient l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siège de la Société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. EN DliSTRIBUTlON Graines offertes par M. ds OHAPBL. Belianthus variés: Iris K,ei)ipferi variés. Kochia triehophylla. Graines offertes par M. MOREL. Agafhœa cœleatit. Angelica archaRgelica. Chionanthus virginica. Cratœgus Carrierei. Dinwrphotheca aurantiaca. Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus Glohiilus. Eucalyptus hotryoides. Eucalyptus calophilla. Eucalyptus Risdoni. Eucalyptus rostrata. Cytisus sp. Polygonum baldschuanicum. Tamarix africana. Chamxrops excelsa. Acacia cultriformi». Bucklandia populnea. Brachychiton populneum. Signonia echinata. Mimosa sp. .» Abies Kosteriana glauea. Buddleia sp. Belianthus giganteus. Laurus nobilis. Machserium tipu. Ochrosia borbonica. Sabal Palmstto. Pinus pinea. Pincenecticia tuberculata. AngopJiora lanceolata. Halesia corymbosum. Graines offertes par le Gouver- nement g'énérai de l'Algérie et par le Jardin botanique de Sydney. Chloris Gayana. Graines offertes par M. BOIS. Carex baccans. Hypericum Esquirolii. Graines offertes par M. Jean BUISSON. Bamia (Hibiscus esculentus) . Graines de Taxodium mucrona- tum, offertes par M. le Prof BALME, de Mexico. Graines offertes par M. PIÊ- DALLU. Pennisetum typhoideum. Graines offertes par M. A. OHB- TALIER. Salicornia herbacea. Pêcher d'Annam. Graines offertes par M. JEAN- son: Zinnia mexicana. Courges de Siam. Graines offertes par M. GAGE, superintendant du Jardin bo- tanique de Sibpur (Indes an- glaises) . Trachycarpus marttanus. OsbecJeia crenata. Judigofera dosua v. tomentosa. Leycesteria Belliana. Leycesteria formosa. Il dans le succès des élevages artificiels des Faisans, des Perdreaux, et en général de tous les jeunes Gallinacés, et il montre qu'avec les procédés actuels, on rencontre les plus grandes difficultés dans le ravitaillement des Oiseaux. Puitsque, dit-il, on n'a pas encore trouvé le moyen de remplacer les larves de Fourmis par des équivalents naturels ou artificiels, pourquoi ne ferait-on pas l'élevage des Fourmis, comme certains spécialistes ont réussi l'élevage de quelques Insectes : Abeilles, Vers à soie. Ba- cilles, etc.. ? Pourquoi ne pas créer une « Formiculture » ? Des essais ont été tentés : en enlevant des matériaux d'une fourmilière naturelle et en les plaçant près des par- quets d'élevage, on a cherché à créer de nouvelles fourmi- lières, mais ce n'est pas là un véritable élevage, et il reste à créer une technique pour assurer ou favoriser la multipli- cation deis Fourmis en vue de leur utilisation économique. Il faut commencer par connaître les différents facteurs infl'Uiemti sur la vie des Fourmis. : air, eau, chaleur, lumière, nourriture, liberté. L'étude de ces facteurs, jointe à celle de la biologie, indi- quera les voies dans lesquelles il est logique de ise diriger. Les trois espèces de Fourmis les plus généralement uti- lisées sont : Formica riifa, Formica fusca, Formica pra- tensis. M. Wuillaume passe en revue des procédés s 'appliquant à des élevages naturels ou artificiels, les deux méthodes pou- vant ise compléter ; parmi les nids artificiels expérimentés, il donne la préférence au nid construit par notre collègue, M. Janet dont il montre et explique le plan. M. le Président remercie M. Wuillaume de Raoul de sa communication, il espère que ses suggestions engageront les éleveurs à étudier les méthodes les plus pratiques de for- miculture et que bientôt une méthode sera créée sur des basei^ précises permettant le repeuplement des chasses françaises. La communication de M. Wuillaume paraîtra, in extenso. dans la première partie de la Revue. l80 i3ULLETlN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION M. Dodc l'ait justement observer que des élevages plus difficiles ont parfaitement réussi ; il suffit d'avoir le temps et la patience nécessaires dansi ces sortes d'études. M.. Loyer, pour nourrir de jeunes Colins de Californie, se contentait de mettre dans son jardin des ardoises partout où il avait observé de petites fourmilières et chaque matin il récoltait sous ces abris un assez grand nombre de larves et de nymphes de Fourmiis. M. Delacour rapporte que dans son voyage à Cayenne, les habitants l'ont entretenu, à maintes reprises, de la présence fort désagréable d'un Lépidoptère uriicant venu pour la pre- mière fois en Guyane fen 191 2 ; le.- poils qui se détachent de l'abdomen et du corselet de ce Papillon produisent une très vive douleur accompagnée de fièvre ; c:^ Papillon, pro- bablement une Noctuelle, est localisé à Cayenne et n'a encore été trouvé nulle part ailleurs. Le Secrétaire : Abbé G. FoucHER. VIP SECTION : AQUARIUMS ET TERRARIUMS SÉ.4NCE DU 27 AVRIL I()2 2 Présidence de M, .1. S'eRi'yrin, ]jrésident Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. En ouvrant la séance, M. le Présdent annonce que notre collègue, M. l'abbé Foucher, vient d'être élu correspondant du Muséum et, en outre, nommé chanoine titulaire de la cathédrale do Bourgel>, ce (|ui r(!mpèch'.'i-a d'être aussi assidu à nos réunions. M. le Président donne lecture dune lettre de notre col- lègue, M. Charh's RiMlrand. Iradiiclciir au Service français (les FicsIiliilioDs en Allemagne. M. Bcrirarid luformc (ju'il a réuni 1111 loi i]vllcll(i !len- (h'iis (jiril cspèiT |)()u\i»ir a|)p(»rl"r' à mui jiidili.nu xoyage à EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ iSl Paris ; il pense auësi y joindre des Cichktsoma. Il espère éga- lement se procurer des Pterophyllum-. Ces Poissons isont, paraît-il, très clierfs en Allemagne ; une paire de reproduc- teurs se paye au-dessus de lo.ooo marks. Toute la produc- tion de l'année dernière est paissée à l'étranger. M. Ber- trand observe, en ce moment, six de ces Poissons dans un aquarium de 126 x 5o x 60 qui sont en train de s'accou- pler. La parole est ensuite donnée à M. Dode pour la commu- nication annoncée à l'ordre du jour : (( De quelques Usten- silcis et Accessoires d'Aquariums ». M. Dode rappelle que, depuis quelque temps, il a été imaginé une foule de systèmes et d'accessoires concernant l'installation d'aquariums d'eau douce et d'eau de mer. il n'a pas l'intention de s'étendre longuement sur ces appa- reils qui sont connus des pisciculteurs d'aquariums. La question est plus délicate ; il va attirer l'attention des ama- teurs sur quelques modes de chauffage, de température, d'éclairage, de neltoyage, letc., qu'il a expérimentés' hii- môme. Chauffage. — Pour développer le goût de l'élevage des Poissons d'ornement, il convient de trouver un moyen de chauffage pratique et à la fois peu coûteux. M. Dode pré- conise la lampe à pétrole avec bec à étranglement, quoique ce r-;vstème offre quelques inconvénients : l'odeur d'abord, puis les dépôts de suie qui peuvent se former et offrir des dangers d'incendie. Il y a aussi le chauffage au gaz ; le bec Bunsen chauffe trop, M. Dode lui préfère un petit bec papil- lon. De toute façon, il est prudent de l'éteindre la nuit, les Poissons, comme dans la nature, ne se trouvent pas mal de la fraîcheur nocturne. Un autre système plus simple que les lampes est celui qui consiste à prélever, matin et soir, dans l'aquarium, un pot d'eau et de la remplacer par une quantité égale d'eau bouil- lante. Pour éviter de casser les vitres du récipient, verser l'eau au milieu de l'aquarium où on aura ménagé un espace libre de plantes : la diffusion de l'eau chaude est assez lente e! les Poissons se réchauffent progressivement. Si en ôtant de l'eau, on prend des alevins, il faut les reverser avec pré- canlion |)our éviter que les phis gros ne croient à une dis- iS? BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION tribution de nourriture et ne se précipitent sur leurs con- génères. Avec un peu d'habitude, on peut arriver à se passer de thermomètre, on arrive facilement avec la main à apprécier, à un ou deux degrés près, la température de l'eau ; ce moyen est plus .simple et plus rapide. Eclairage. — La question de l'éclairage n'est pa-s non plus à négliger surtout pendant l'hiver. M. Dode recommande de coller sur la face opposée à la lumière une feuille d'étain qui fait miroir, à son défaut, du papier blanc ordinaire. Matériel. — Pour garnir élégamment le fond de l'aqua- rium, on peut se servir de coquilles vides. Une coquille qu'on peut se procurer facilement est celle d'un Physa qui provient des côtes du Portugal et du Maroc. Certaines coquilles de mer sont très jolies et d'un coloris chatoyant, malheureuse- ment, elles s'altèrent très vite en aquarium, le calcaire se décomposant rapidement. Les coquilles servent : 1° A écraser sur le fond les plantes qui tendent à envahir le centre ; 2° Ces coquilles se recouvrent d'Algues que les Poissons broutent volontiers, principalement les femelles de Girar- dinus Guppyi, prêtes à accoucher ; 3° Elles servent de retraites aux jeunes alevins et les pro- tègent de la trop vive lumière. Les grandes Limnées d'eau douce sont également tout indiquées. L'Ampullaria. gigaa de la Plata, que M. Dode rece- vait avant la guerre, était très intéressante, mais il y a re- noncé, car ce Mollu.sque bave beaucoup trop. Anneaux à nourriture. — Dans le but d'empêcher les poudres alimentaires de se répandre sur toute la surface et de permettre de contrôler si les Poissons absorbent tout ce qu'on leur distribue, on pourra se servir d'un simple anneau à rideaux en bois qui cantonne la nourriture. Un système assez ingénieux consiste à établir une commu- nication entre deux aquariums par un tube en U formiant siphon, les petites espèces de Poissons s'habituent aisément à passer ainsi d'un aquarium à l'autre et cela constitue un exercice très récréatif. EXTUAITS DES PROCÈS VERBAL X DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ l83 Nettoyage. — M. Dode indique pour opérer le nettoyage des parois de l'aquarium, l'emploi des vieilles lames de rasoir dont nous avait déjà entretenu M. Fabre-Domergue, mais cela risque de rayer le verre. On peut se servir d'une brosse en fil de laiton assez fin pour pouvoir aller dans tous les coins, brosse facile à confectionner. Il faut avoir surtout bien soin d'employer un manche très fort. M. Dode préconise enfin une baguette en bois recouverte d'étain brillant, afin de faire circuler les Poissons sans les affoler. Plantes. — Particulièrement recommandées en tant qu'ac- ceisisoires pour pprmiettre la nidification et ;servir de refuge aux jeunes alevins, elles servent de plus à l'oxygénation de l'eau. Quand les plantes deviennent trop exubérantes, il est utile de les replier avec un verre de lampe, on peut ainsi pratiquer des étages de plantes dans les angles de l'aquarium où abondent les alevins ; ce procédé est préfé- rable aux caissons d'accouchements préconisés en Alle- magne, dans lequel? les femelles refusent souvent de mettre bas. Accessoires de nourriture. — L'emploi d'un, mortier de pharmacien assez grand est indispensable pour pulvériser les œ^ifs en poudre et surtout le sang desséché. Ce sang est surtout utile pour les jeunes ; il est absorbé une fois que le séjour dans l'aquarium l'a rehydraté et ramolli. Pierres. — On peut disposer au fond de l'aquarium des pierres diverses, meulières ou polies (haches préhistori- ques, etc.), des cristaux de quartz, fluorine, etc., mais elles s'encrassent vite et comme elles prennent beaucoup de place, il vaut mieux leur préférer les coquilles énumérées plus haut. Aération. — Il est recommandé, en vue de l'aération et de la réoxygénation de l'eau, de verser de très haut un pot d'eau prise dans l'aquarium. Pour éviter de troubler l'eau, on fera bien de diriger le jet sur une large coquille. On peut égale- ment "se servir d'une seringue de jardinier, ce qui établit un courant très agréable aux Poissons. l84 BULLETIN DE LA. SOCIÉTÉ NATIONALE d'aGCLIMATATION Nettoyage du fond. — Pour vider les impuretés du fond, petits détritus de toute sorte, au lieu de la pipette classique, M. Dode recqmmaiide une grosse poire en caoutchouc munie d'un tube en verre, qui draine très bien le fond de l'aqua- rium. Couverture. — Si on ne chauffe pas la nuit, il est indis- pensable de couA'rir l'aquarium. Une plaque de verre est sujette à se casser ; on peut essayer des compositions incas- sables tels que le « vitrex ». S'il n'y a pas de refroidisse- ment à craindre, il est préférable de ne pas couvrir le réci- pient : les Lemna. Azolla, Salvinia s'en trouvent bien mieux. Enfin pour éviter les sauts hors de l'aquarium, baisser un peu le niveau deau, ou tout simplement recouvrir d'une mousseline foncée, havane ou brune. Capture des Poissons. — La pipe est encore préférable au filet qui trouble beaucoup les Poissons et les effarouche inutilement. Les Allemands préconisaient de petits pièges avec porte à ressort ; mais là, comme dans les étangs, ce sont toujours les mêmes qui se font prendre, tandis que d'autres, peut- être plus méfiants, ne veulent jamais y entrer. M. Fabre-Domergue demande quelques explications com- plémentaires et ajoute certains détails sur les becs de gaz à employer pour le chauffage des aquariums, entr 'autres l'em- ploi de petits becs en stéaîite qui donnent constament une flamme bleue de 3 à 4 millimètres. Le Secrétaire : Henri Bruyère. BIBLIOGRAPHIE Culture des Bananiers, par M. Pynaert, directeur-fondateur du Jardin botanique d'Eala, Congo belge Nos collègues, MM. Cbevalier et Fauchère, ont entrepris en France la tâche difficile de vulgariser l'utilisation des produits de no,s colonies ; leurs efforts, seront-ils couronnés de succès, je n'ose 1 affirmer, la routine chez nous est si puis- sante, et la force d'inertie si douce à notre tempérament ! Mais leur exemple a suscité en bien des pays des imitateui^, et M. Pynaert, chef de bureau au ministère des Colonies de Belgique vient de faire paraître sur les Bananiers une étude parfaitement documentée. Notre Société d'Acclimatation trouvera profit dans l'analyse de ce travail que je lui sou- mets aujourd'hui. L'auteur expose clairement son but dans l'introduction de son important ouvrage de ifi pages : intensifier la cul- ture des Bananiers dans les pays producteurs en vue, d'une exportation continue dans les pays consommateurs, c'est-à- dire dans le monde entier. Sous le terme : Généralités, M. Pynaert comprend l'histo- rique de la culture du Bananier, sa distribution géogra- phique, sa description botanique et la classification des ba- nanes comestibles. Le Bananier est un© des plus anciennes plantes cultivées. Né dans une région unique, l'Asie méridionale, il s'est ra- pidement étendu dans les régions chaudes de l'Ancien Monde ; l'Afrique orientale jusqu'aux Grands Lacs, l'Inde, la Chine m'iéridionale, la Malaisie, l'Océanie, le Cambodge, Mada- gascar, les îles de la Sonde, l'Arabie méridionale, et quel- ques autres contrées moins importantes sont les pays de pré- dilection des Bananiers ; aujourd'hui cette plante a pro- gressé jusqu'en Syrie, en Palestine, sur les côtes portugaises et espagnoles. L'Amérique n'a connu autrefois que le genre Heliconia, introduit avant l'arrivée de Christophe Colomb. Deux dessins montrent le Bananier analysé dans toutes l86 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION ses parties, et permettant au lecteur de suivre en détail les phénomènes de la fructification. Laukur s'attache surtout, dans la classification des ba- nanes comestibles, à donner un tableau schématique, dési- gnant les différentes variétés par les noms scientifiques, les synonymes, les noms locaux ; un mot caractérise ensuite différentes particularités de chaque plante d'après son pays d'origine. Le climat et la préparation du terrain, selon sa composi- tion spéciale, ont une importance capitale dans la culture du Bananier, aussi M. Pynaert donne -t -il les conseils les plus judicieux sur ces divers points, posant en principe que la chaleur et l'humidité sont les deux facteurs essentiels d'une bonne plantation, d'où nécessité absolue d'irrigation et de drainage là où l'eau fait défaut. Plusieurs maladies cryptogamiques et de nombreux In- sectes causent de grands dégâts dans les plantations de Ba- naniers, l'auteur les étudie dans toutes leurs manifestations, les décrit dès les premiers symptômes apparus, indique les remèdes à employer pour sauver la récolte et la plantation elle-même. Les maladies cryptogamiques sont désignées sous des noms qui n'ont rien de bien scientifique : la maladie de Panama, la maladie des feuilles, la maladie des taches noires, le fa- nage, la maladie des têtes noires, la pourriture sèche du bulbe, la pourriture provoquée par le Marasmiiis semiiistus, la ma- ladie des feuilles du cœur, la maladie de Surinam due au Leptospora Musae, et l'anthracnose d'esi fruits. Les Insectes parasites appartiennent à plusieurs ordres, le Sphenophorus sordidus et le Tomai'us hitaberciilatus sont deux Coléoptères dont les ravages ont déjà causé de grandes ruines ; les Lépidoptères destructeurs sont représentés par Castnia liens et un Microlépidoptère non encore déterminé qui provoque la croûte dei la banane ; les Diptères com- prennent VAlcyrodiGiis cocois, la Drosophiln ampclophila, et le Daciis Tryoni ; quelques Abeilles et certaines Sauterelles sont parfois nuisibles aux jeunes plantations, mais l'ennemi le plus dangereux est sans contredit le Ver nématode : Hetei'odea radicicola. L'exportation des bananes fait l'objet de renseignements pratiques et économiques très circonstanciés, chaque pays BIBLIOGBAPHIE l8 y producteur est observé dans ses divers modes de prépara- tion des fruits, sa capacité d'exportation contrôlée, et M. Pynaert exprime le regret que trop souvent l'indigène consomme ou gaspille sa récolte sur place, sans se préoc- cuper d'en tirer profit, alors que le commerce pourrait se développer sur une très vaste échelle avec la certitude de bénéfices considérables. Le* Bananier, en effet, ne donne pas seulement son fruit frais, séché ou confit, il fournit en outre une excellente fa- line pouvant se prêter à de nombreux usages culinaires ; la banane entre dans la préparation des boissons : alcool, bière, vin, vinaigre ; les fruits miàrs contiennent une assez grande proportion de sucre et font d'excellentes confitures sous forme de gelée, marmelade ou compote ; certain com- merçant a pris un brevet pour l'extraction du caoutchouc, et un missionnaire a pu monter une industrie de paille à cha- peaux, de cordages, etc., avec les fibres «de la plante ; les pe- lures mêmes servent de nourriture aux animaux. Un chapitre attire touit particulièrement l'attention du lecteur, parce qu'il apporte la preuve de la grande valeur intrinsèque de la banane, c'est l'étude de la composition chimique de ce fruit exotique ; je ne puis présenter ici toutes les données du problème, mais du moins après les nom- breuses analyses exposées en détail dans l'ouvrage de M. Py- naert, une conclusion s'impose, la banane est un aliment parfait, tout homme qui s'adonne à des travaux pénibles trouve dans ce fruit restauration entière de ses forces, l'ex- périence a été tentée au Pérou avec les résultats les plus sa- tisfaisants. M. Pynaert, en bon patriote, s'intéresse plus particulière- ment à la Belgique et observant que les bananes consommées dans son pays proviennent des Antilles et des îles Canaries, se demande pourquoi le Congo belge, si florissant, ne serait pas le principal fournisseur de la mère-patrie ; cette ques- tion demeurée sans réponse, un Français peut la poser à son tour en faisant remarquer que nos colonies sont aussi productives que le Congo belge ; mais ne conservons pas trop d'illusions, la réponse affirmative sera encore plus tar- dive chez nous. Enfin, M. Pynaert termine son étude en examinant la valeur du Bananier textile dans ses différentes variétés : de l88 BULLETliN DE LA SOCIÉTÉ NATlOiNALE d'aCGLIMATATION nouveau, sans s'inquiéter des redites, il leprend les problè- mes de climat, sol, culture, récolte, rendement ; il sait que pour être entendu, il ne faut pas craindre de ]>arler souvent des mêmes choses ; sa documentation s'amplifie, et sur ce point spécial quelques insuccès qu'il ns cherche pas à dis- simuler ne peuvent infirmer ses espérances. Tel est ce travail, digne de figurer sur le bureau de tout homme s 'intéressant à la prospérité de son pays ; puisse l'appel de M. Pynaert être compris, en France comme en Belgique ! le commerçant réalisera de beaux bénéfices et la vie sera plus douce au peuple. Abbé G. FoucHER. * Comment vivre de son jardin, manuel de la i3ame-jardinière, par M"* Odette Bussard, i vol.. in-i6 de ii:^ pages, avec figures : 2 fr. 76 (Libraire J.-B. Baiilière et fils, 19, rue Hautefeuille, à Paris). Ce n'est point un ouvrage encyclopédique ; il est spéciale- ment adressé aux habitantes occasionnelles de la campagne qui désirent tirer parti de leur jardin jusqu'à lui demander presque toutes les ressources culinaires. Est-ce à dire qu'il ne puisse intéresser que des femmes, que des citadines dépaysées ? Personne ne le croira qui, l'ouvrant, constatera que cei petit volume a été conçu par son auteur sur un plan très neuf, visant toujours, à la vérité, un cas donné — celui de la mère de famille pourvue de main- d'œuvre naturelle — , mais iserrant de près les réalités les plus pratiques : prix d'établissement, évaluation de la valeur argent des produits, production échelonnée, culture régu- larisée de certains légumes d'utilité première, eit se haussant parfois jusqu'aux questions d'éducation en ce qu'elles tou- chent le jardinage, école de volonté, de persévérance et de santé. C'est, en un mot, le livre qui manquait pour relier la petite culture potagère à la maison, à la cuisine qui en vivent. L' Imprimeur-Gérant : G. LANGLOIS. CHATEAUROUX. — IMPIUMERIE LANGLOIS Le Secrétaire général a l'honneur d'informer MM. lès Membres de la Société et les personnes qui désireraient l'entretenir, qu'il se tient à leur disposition, au siège de !a Société, 198, boulevard Saint-Germain, tous les Lundis, de 4 à 7 heures. • EX Ul!§T»lBlITtOX' Graines offertes par M. db CHAPEL. Helianthus variés; Iris KiC'itpferi varit-». Kochia trichophylla. Graines offertes par M. MOREL. Affutha-a cœlegtis. Angelica archangeiica. Chionanthus virginica. Cratœgus Carrierei. Dimorphotheca aurantiaca. Eucalyptus amygdalina. Eucalyptus Glohulus. Eucalyptus hotryoides. E iiralypt us ra lophi/llii . Eucalyptus Risdoni. Eucalyptus rostrata. ('yti''us pal III en Kl ■^. Polygonum haldschuanicum. Tamarix, africana. Acacia cultriformis'. Bucklandia populnea. BrachychitOJi populneiim. Bignonia èchinnfa. Mimosa sp. .» Ailes Kosteriana glauca. Buddîeia sp. Helianthus giganteus. Laurus nobilis. Machœrium tipu. Ochrosia iorhonica. Sabal Palmetto. Pinus pinea. Pincetiecticia tuberculata. Angophora lanceolata. Halesia corymbosum. Graines offertes par le -GonTer- ncment grénéral de l'AIgéne et par le Jardin botanique ds Sydney. Chloris Gayana. Graines offertes par M. BOIS. Carex baccans^ Byperieum Esquiroîii. Graines offertes par M. Jean BUISSON. Bamia (Hibiscus esculentus). Graines de Taxodium mucrona- tinn, offertes par M. le Prof BALME, de Mexico. Graines offertes par M. PIÉ- DALLU. Pennisetum typhoideum. Graines offertes par il. A. CEE- VA LIEU. Pt'cliPr d'Annam. Graines offertes par M. JEAN SON. Conrg-es de Siam. Graines offertes par M. GAGE, superintendant du Jardin bo- tanique de Sibpur (Indes an- glaises). Trachycarpus martianus. ' Osbeckia crenata. Judigofera dosua v. tomentosa. Leycesteria Belliana. Leycesteria formosa. Ilflx insignis. Brassaeopsis speciosa. Michelia exoelsa. Michelia Cathearthi. Magnolia Campbelli. Spinea macrautha. Mucuna maerocarpa. Erythrina arborescens. Eiibux ellipticus. Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Legliorns blanches américaines 1921, plein rapport ; 20 francs pièce. M. f]e Boudard-Olonne, La Robine, par Loriol (Yaucluse). A céder ou à échanger : Singe alonate hurleur (var. noire). Chat sauvage, Co. Coatis, Co. Myopa tames, Co. Cabiais, 3 Co. Tatous, 4 Ibis handurenes, 4, Aigles carouehos, i Ratons orabiers, tous du Paraguay ; 3 Serpents pythons (2 mètres, 2 m. 50 et 3 m. 2ô) du Sénégal. M. Edouat'd Termorel, k Villefranche (Rhône). Création et direction de jardins exotiques. Vente de plantes et graines rares, surtout de Palmiers et arbres fruitiers exotiques. D' Robertson-Proschowsky, Les Tropiques, Fabron-Nice. Une belle collection Papillons et autres Insectes en très bon état ; tous classés. A. Blanchard, 1, allée Ch.-de-Fitte, Toulouse. ' . . Chiennes pékinoises, 3 mois et 1 an, avec pedigree. M"" Basselet de Ricon, 3", avenue Henri-Martin, Paris. T - ' Caprins orientaux et pays. Lapins. Superbe portée Bas-rouges, type Berger-national pedigree, sujets ; Loups défense, sevrage depuis 150 francs, selon âge, sexe, choix. Jennys Farm, Créteil (Seine). * DEMANDES Nous sommes acheteurs des numéros de septembre et d'octobre de la « Revue d'Histoire naturelle Erppliquée », 2°" partie » l'Oiseau » 1920. Fauvettes orphée, hypolaïs, grosse Alouette calandre. Comte de Rongé, 63, rue de la Faisanderie. Paris. Co. Lamas ; Co Nandous ; Co Emeus, et tous animaux Mammifères. M. E. Termorel, Villefninche- mr-Saône (Rhône). . . Œufs de Poissons-télescopes, queues de voile. M. Neyret, 16, rue J.-F.-Revollier, Saint Etienne (Loire). Autruche mâle adulte, Nandou gris femelle adulte, Emeu femelle adulte. M. Sévenn, Le ilieil par Bourth (Eure). Scops, Pics Epeichettes. M. Legendre, 25, rue La Condamine, Paris. Pour la Bibliothèque de la Société numéros de >■ la Nature », année 1893 et deuxième semestre 1894 et 1895. r -di • Quatre Citronniers, deux Orangers âgés, si possible, d'une vingtaine d'années. M. PlaignauU, a Arpacla-Poste (Haute- Vienne). SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANCE RECONNUE D'UTILITÉ PUBLIQUE Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de concourir : i° à l'in- troduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 30 au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. D'une l'ac-on géncralc, elle étudie la nature vivante sous ses deux formes, animale et végétale. La Société se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d-'enlrée de lo francs et une cotisation annuelle de a5 francs. ^ Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de aôo francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUEE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage dss animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement; la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de, 30 francs pour les deux. PRIX DÈS TIRAGES A PART .1//1 FEUILLE 1/2 FEUILLE I FEUILLE Sans ( Couverture / 2o ex 8 80 13 80 19 » 50 ex 100 ex........ 9 90 11 80 .14 85 17 85 21 05 24 75 Avec couverture ( non imprimée ) 25 ex 10 45 12 35 16 50 14 55 17 30 22 » 20 05 23 10 2S 60 50 ex 100 ex Avec 25 ex n 85 "21 45 26 40 Couverture 50 ex 19 90 23 25 28 05 imprimée 100 ex 24 75 29 95 35 45 ClIATEAUROUX. IMPIVIMEHIE LAKGLOIS BULLETIN DE LA N» 11 -^ NOVEMBRE 1922 SOMMAIRE Actes A« la Société : Elections Visite des collections d'Oiseaux de M. et M '= L^callier à Caudebec-lez-Elbeuf. 189 190 Extrait! des procès-verbaux flr<: "'vircs de la Société: Séance générale du 29 mai 1922 193 1" Section : Mammalogie — Séance du la an' ''J22 198 T Section : Aquariums et Terrariums. — Séunce du 18 mai 1922 202 Un numéro, 2 fr. 50. — Pour les Membres de la Société, 1 fr. 68 L.ea abonnements au Bulletin e^ aux Revues partent du mois de janvier AU SIÈGE SOCIAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION DE FRANCE 198, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS (VII«) Téléphone : FLEURUS, 0ihrophthalmes ; de grandes et petites Ai- grettes habitent une volière voisine. Dans le grand enclos, oii abondent les Canards exotiques, nous admirons, en outre, des Bernaches à tête grise et de Magellan, des Cygnes à col noir, des Flammants roses, des Grues de Numidie et divers autres Echassiers. Un couple de iga BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION petits Flammants rose vif du Cliili habite un enclos voisin, proche de celui des Paons spicifères. La collection de Psittacidés est l'une des plus riches du Monde, surtout en ce qui concerne les espèces australiennes ; toutes celles que l'on rencontre assez couramment sont re- présentées par plusieurs couples, mais il y a, en outre, des Oiseaux fort rares : Perruches de Barraband, de Brown, mélanures, multicolores, à bonnet bleu, erythroptères, Cacatoès gang-gangs et de Banks, Loris des dames, tous aussi beaux que précieux. La collection de Colombes est aussi très riche, et les prin- cipales raretés sont des Colombes plumifères, de Smith, à tête bleue de Cuba ; les Tisserins sont très nombreux, ainsi que les Veuves. Quant aux Astrilds et Diamants, ils pul- lulent. ' La collection est complétée par de jolis et rares Oiseaux insectivores et frugivores ; nous avons notamment remarqué un splendide couple de Paradisiers magnifiques {Diphyl- lodes magnificà), des Garrulaxes divers, des Geais du Yuca- tan, des Tyrans, des Rossignols bleus, des Mésias, et plusieurs espèces de Toucans. Nous ne pouvons songer à énumérer en ce bref compte rendu toutes les espèces que possède M"^ Lécallier. Consta- tons simplement que sa collection est une des plus belles et des plus importantes du Monde et que ses succès d'élevages sont remarquables. Et cette belle collection fait le plus grand honneur à notre Société et à notre pays. Nous ne saurions trop remercier ici M. et M"^^ Lécallier pour tout le plaisir que cette visite nous a causé. EXfRAITS DES PR0CÈS-VERB4UX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ SÉANCE GÉNÉRALE DU 29 MAI 1922 Présidence de M. le professeur Bois, vice-président de la Société, puis de M. Mailles, membre du Conseil. Généralités M. le Président annonce la prochaine excursion organisée par la Chaire de Culture du Muséum au jardin japonais de M. Kahn à BouIogne-sur-Seine, le 18 juin 1922. De son côté, notre Société organise une visite à notre jardin alpin de Bièvres (fondation E. Coëz), le jeudi 29 juin. M. le Président dit que les collections étant maintenant assez com- plètes, le jardin alpin devient un très intéressant but de pro- menade. M. le professeur Pézard a la parole pour sa conférence sur la Faisane de Debrcuil et les théories actuelles du virilisme. Dans un court préambule, M. Pézard établit que si la con- férence récente de M. Knud Sand laissa entrevoir le grand intérêt, pour la zoologie appliquée, des recherches de biologie pure, inversement, la présente question montre que les éle- veurs instruits peuvent apporter à la Science: théorique, une intéressante contribution. M. Debreuil n'en est pas d'ailleurs à son coup d'essai, puisqu'il a déjà enrichi la biologie d'une observation fort curieuse, relative à une Faisane de Swinhoë (1916). En le remerciant, M. Pézard se félicite de la conjonc- tion très heureuse, assurée par la Société d'Acclimatation entre les travailleurs de laboratoire et les éleveurs amateurs : de cela, il ne peut résulter que du bien. * La Faisane dorée dont il s'agit a été présentée vivante dans une Séance générale de la Société. Sa précieuse dépouille est conservée dans une vitrine de la Société entre celle d'une Faisane normale et celle d'un mâle. Chacun peut donc se rendre compte, à loisir, de l'importance et de l'étendue du phénomène. Née en 1906, à Melun, elle a vécu douze années. igA BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aGCLIMATATION en bonne femelle, pondant chaque année et élevant soigneu- sem^ent sa couvée. En 191 9, quelle ne fut pas la surprise de M. Debreuil en lui voyant prendre, au moment de la mue, la parure rouge et or de son compagnon mâle : trans- formation toute superficielle toutefois, car elle conservait son humeur douce. De son ancien sexe, il ne lui restait, extérieurement, que plusieurs plumes marron aux ailes ainsi que la couleur brune de l'iris. Debreuil constate qu'en 1920, la mue s'effectue de nouveau dans le sens fmasculin puis la met, pour autopsie, à la disposition de Pézard. En temps ordinaire, cette observation, sans rester ina- perçue, n'eût pas été appréciée à sa juste valeur. Mais au même moment, Goodale et Pézard venaient de terminer et de publier leurs expériences relatives à l'ovarièctomie de la Poule, et de démontrer que la suppression de l'ovaire provoque l'apparition du plumage mâle. Vu l'âge de la Fai- sane, il était plausible d'admettre que sa masculinisation ré^sultait d'une cause de même genre, introduite ici par la sénilité. Les conclusions de Goodale-Pézard pouvaient trouver une vérification inattendue. L'autopsie est faite en décembre 1920. A première vue, il semble que l'ovaire ait totalement disparu, mais en exami- nant minutieusement, on découvre sa trace à gauche : une simple ligne blanchâtre, sans épaisseur mesurable, allongée sur la veine cave inférieure. Examinée au microscope après fixation, la pièce montre quelques ovules dégénérés, qui ne laissent planer aucun doute sur .sa signification. Il s'agit bel et bien d'un cas d'atrophie sénile de l'ovaire, et l'hypo- thèse relative à l'action de l'ovaire sur le plumage se trouve vérifiée. Différents observateurs ont attribué, il est vrai, certains cas de masculinisation à une diminution dans le fonction- nement de petites glandes qui coiffent les reins chez les 'Vertébrés, nommées capsules isurrénales. Les organes en question sont prélevés, chez la Faisane de Debreuil. et étu- diés au microscope : il ne s'y trouve aucune altération, l'hypothèse d'un virilisme surrénal doit donc être délibéré- ment écartée. Si on examine maintenant les choses à la lueur des résul- tats fournis par la castration des Gallinacés, on s'aperçoit que la transformation observée par Debreuil n'est pas une EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ IqS masculinisation véritable. Le plumage soi-disant mâle des Oiseaux, si e'clatantes que soient ses couleurs, est en réalité un plumage neutre. Il ne faut donc pas parler de masculini- sation, mais de neutralisation sénile. En tout cas, l'histoire de la Faisane, rapprochée de celle des Poules sans ovaires, montre que cette transformation peut se produire à tous les âges de l'animal. Du fait qu'elle a été très rapide, et qu'elle ne s'est pas effectuée par degrés, Pézard conclut qu'elle est soumise à une loi dite du « tout ou rien ». Peut-on obtenir la masculinisation véritable d'une Poule, c'est-à-dire faire apparaître chez elle les caractères vraiment mâles. Pézard a obtenu quelques résultats positifs sur des sujets de race Faverolles et dans des conditions assez cu- rieuses. Il s'agit de deux Poules ayant été, en juillet 1914, ovariectoimisées incomplètement, en même temps qu'elles recevaient, dans le péritoine, des greffes de testicule. Con- servées au laboratoire durant la guerre, ces Poules sont remises en observation dès 191 8. En 191 9, l'une d'elles pré- sente, en avril, une évolution assez insolite : la crête, jus- qu'alors petite et blanchâtre, grandit, rougit et devient turgescente, semblable à celle d'un Coq ; en même temps, l'animal acquiert les instincts sexuels mâles : recherche de la femelle, humeur combative vis-à-vis des autres Coqs, chant. Dès le mois d'octobre, tout cet ensemble régresse et, durant l'hiver, le sujet reprend l'allure modeste et douce de son sexe originel. Même évolution suivie de la même régression en 1920, intéressant, cette fois, les deux animaux. L'autopsie est faite en décembre 1920. Pézard constate, dans l'un et l'autre cas, la présence d'un ovaire très petit, flanqué de nodules arron- dis, durs, homogènes, apparemment semblable à du testi- cule. A vrai dire, leur structure, assez insolite, est d'ordre pathologique, mais, en l'absence d'autres formations actives et vu les résultats antérieurs, on doit leur attribuer, provi- soirement, la fonction mâle. Ces deux Poules se sont com- portées comme de« hermaphrodites saisonnières. Peut-on expliquer l'apparition saisonnière des instincts mâles. Pour Pézard, elle n'aurait rien de mystérieux et elle résulterait d'une coïncidence assez difficile à réaliser prati- quement et obtenue ici par hasard. Il est actuellement démontré : 1° qu'un minimum de glande mâle est néces- 196 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d' ACCLIMATATION saire pour déclanclier la sexualité mâle, exactement o gr. 5 d'après les observations de Pézard ; au-dessous, l'effet de la glande est nul ; au-dessus, il est tout de suite total (loi du (( tout ou rien ») ; 2° que le testicule des Oiseaux subit de larges variations saisonnières. Il suffit, pour expliquer l'a] pa- rition, puis la disparition, des caractères masculins, de ^^ ap- poser que la glande mâle, réalisant exactement le minimum, subit, en été, un^ légère augmentation; et, en hiver, une légère diminution. Justement, la masse de tissu présumé mâle, trouvée à l'autopsie, correspond à peu près au mini- mum (o gr. 6), ce qui fournit une base à cette interprétation hardie. Concluons : les Poules en question nous offrent, en raison, de l'apparition du caractère vraiment mâle, le complément de la Faisane de Debreuil. L'ensemble montre d'une façon concrète que l'on peut réaliser l'inversion sexuelle des Galli- nacés et fournir un appui solide aux théories relatives à l'action des hormones sexuelles. M. le docteur Millet-Horsin dépose sur le bureau un vœu contre la « chasse à la lanterne » dans nos colonies. L'emploi de ce procédé donne lieu à des massacres effrayants en Guinée, à la Côte d'Ivoire, au Soudan. En une nuit, cite le docteur Millet-Horsin, un chasseur à la lanterne a pu abattre 47 Lièvres et 7 Antilopes. Si l'on n'y met ordre, toute notre faune africaine sera détruite, car les yeux des animaux renvoient la lumière de la lanterne et l'on tire à coup sûr. Parmi les animaux susceptibles de disparaître complète- ment à la suite de ces chasses, il faut citer le Singe Colobe que l'on tue pour sa fourrure. La Société fait siennes les conclusions du docteur Millet- Horsin et transmettra le vœu contre la chasse à la lanterne. A propos de cette chasse, notre collègue M. Poupinel de Valence raconte qu'à l'île Maurice, l'instinct de la destruc- tion est tellement ancré chez l'Indien qu'il n'est pas rare de voir un indigène conduisant une automobile de maître, foncer à toute vitesse, au risque d'endommager sa machine, dans l'espoir d'écraser un Cerf rusu, animal que l'on ren- contre assez souvent sur les routes de l'île. Le docteur Millet-Horsin confirme les constatations de M. Poupinel et ajoute que les nègres ont la folie de la viande ; EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 197 il raconte l'histoire de deux jaunes Sénégalais nouvellement incorporés et qui, de trois jours, ne revinrent pas à la caserne. Ils avaient, aux portes de la ville, trouvé la car- casse d'un Cheval. Ces noirs tirèrent leur couteau et durant trois jours, tels des Vautours, restèrent occupés à dévorer ce cadavre. A leur retour à la caserne, le troisième jour, ils étaient empoisonnés. L'un en réchappa, mais l'autre qui mourut en quelques heures était, à l'autopsie, rempli de viande jusqu'à la gorge (sic). Or.mthologie M. le docteur Millet-Horsin fait une communication sur le Pigeon Vert d'Afrique occidentale. Notre collègue décrit ce succulent gibier et s'étend longuement sur les difficultés que présente sa chasse. Il termine sa conférence par des consi- dérations pratiques sur le Pigeon Vert en captivité. La communication de M. le docteur Millet-Horsin paraîtra, in, extenso, dans l'Ohean. A propos du Pigeon Vert, M. Paris rappelle qu'à Madagascar, il existe aussi un Pigeon Vert d'une variété voisine de celle d'A. 0. F. ; elle est migratrice. M. Mailles ajoute que les deux espèces ont les mêmes moeurs. Aquiculture M. G. Petit, préparateur au Muséum, récemiment de retour d'une mission à Madagascar, fait une communication sur : « Une curieuse utilisation d'opercules de 'Gastéropodes marins, dans le sud-ouest de Madagascar ». Ces opercules sont ceux du Murex ramosiis et du Fasciolai'ia tmpezhim ; ils sont employés par les indigènes comme remèdes et comme parfums et vendus aux Hindous pour être ex,portés avec d'autres coquillages d'ornement. Une fois calcinés et réduits en poudre, ces opercules sont utilisés pour préparer une sorte d'huile de toilette, une essence parfumée et de petites baguettes qui donnent, en brûlant, une fumée très odorante. Notre collègue fait circuler plusieurs de ces baguettes allu- mées et une agréable odeur, rappelant celle du papier d'Ar- •ménie^ se répand dans' la salle. La communication de M. G. Petit paraîtra dans la pre- mière partie de la Repue. 198 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATTON Botanique M. A. Chevalier a étudié, avec M. le professeur Flahaut, les peuplements de Salicornes sur le littoral méditerranéen. Notre collègue nous dit qu'il existe des peuplements im- menses de cette plante, de Perpignan à Montpellier, que l'on peut évaluer à i5o.ooo hectares. M. A. Chevalier se propose de poursuivre ces études en Camargue, où il y a aussi d'importants peuplements de Salicornes. M""* Lebelle offre à la Société des graines qui viennent de lui être envoyées du Paraguay. M. Bois dit que ce sont des graines d'une Bignoniacée, le Jacaranda, qui donne le bois de palissandre, et celles d'un Flamboyant. Nous avons également reçu un colis de graines de notre collègue M. H. Morel, de Beyrouth ; elles seront mises en distribution. Colonisation M. l'abbé Foucher adresse une note sur les Bananiers du Congo belge. Le Secrétaire des Séances adjoint : Pierre Crepin. I" SECTION : MAMMALOGIE SÉANCE DU l5 MAI 1022 Présidence de M. L. Mangin, président de la Société Notre collègue, M. le professeur Pézard, présente à l'As- semblée M. le professeur Knud Sand; directeur de l'Institut de chirurgie de Copenhague, très connu par ses travaux concernant la sexualité chez les Mammifères. M. Pézard tient à expliquer la raison pour laquelle l'œuvre du savant danois ne peut rester étrangère aux membres de notre Société. Sans doute, Knud Sand a consacré son activité à des questions purement théoriques ; mais on a le pressentiment qu'il côtoie EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE I99 constamment l'application. Par exemple, la détermination précise de la cause qui gouverne la glande mammaire, la graisse, le grain spécial de la viande, peut nous conduire, sans que nous le puissions prévoir, à d'importantes appli- cations zootechniques. La Société d'Acclimatation, qui se préoccupe surtout de science pratique, ne l'ignore pas. En son nom, M. Pézard souhaite la bienvenue à M. Knud Sand et lui dit combien elle est heureuse de l'accueillir. * * * La conférence comprend trois parties : un exposé didac- tique, une série de projections lumineuses très documentées, enfin une présentation de coupes histologiques concernant des mamelles fonctionnelles des Cobayes mâles et des ova- riotesticules. Knud Sand rappelle tout d'abord ses premiers travaux, relatifs à la transplantation des glandes sexuelles chez les Rats et les Cobayes. A la suite de Steinach, il a eu l'idée de greffer les glandes sexuelles d'un animal sur un sujet de sexe opposé, préalablement castré. Il obtint des résul- tats fort intéressants : non seulement les glandes subsistent, le plus souvent dans les conditions nouvelles, mais encore, elles modifient l'organisme porteur dans le sens attendu. S'agit-il d'un mâle castré, porteur de transplantations ova- riennes : ses mamelles se développent, et en même temps, le,s mâles normaux réagissent vis-à-vis de lui, comme s'il s'agissait d'une femelle. Inversement, la femelle privée d'ovaires acquiert sous l'influence des transplants mâles, les instincts et une partie des organes mâles. Pour que l'expérience réussisse, il est nécessaire de neu- traliser préalablement le sujet. Du moins, Steinach le croyait, et il avait conclu à l'antagonisme des glandes sexuelles, deux glandes opposées ne pouvant coexister sur le même individu. A vrai dire, les cas d'hermaphrodisme sont peu nombreux, c'est entendu, mais certains infirment cette manière de voir. Knud Sand pense alors que, si une greffe d'ovaire ne peut réussir sur un sujet mâle normal, ou inversement, c'est parce que les glandes en place, mieux vascularisées, détour- nent à leur profit tous les matériauxl que les greffons pour- 200 BULLETIN DE LA. SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION raient utiliser ; si bien que ces derniers meurent pour ainsi dire d'inanition. Dans ces conditions, ne pourrait-on réussir des traii'splantations combinées (c'est-à-dire de deux glandes différentes) sur le même animal, en prenant soin de le neu- traliser préalablement : dans ce cas, le transplant mâle et le transplant femelle se trouvant dans les mêmes conditions, il n'y aurait pas de (( privilégié )> et lés deux greffons pour- raient coexister ? Sand a résolu nettement le problème. Il nous montre quelques projections, et mieux encore, une pièce anatomique formolée, où l'on peut voir, inclus dans le péritoine, d'un côté une glande mâle, de l'autre côté, un ovaire ; en somme, un cas d'hermaphrodisme expérimental. Les deux glandes ont continué à vivre après implantation. Chez le Cobaye, l'influence combinée se traduit par la conservation des carac- téristiques mâles (vésicules .séminales, prostate, etc.) et par le grand développement des mamelles, qui non seulement augmentent, mais encore sécrètent et expulsent un lait gras et abondant. Une préparation microscopique est mise sous les yeux des auditeurs : voici les vésicules, gonflées comme dans une mamelle de nourrice et dans la cavité, les glo- bules du beurre (du beurre de mâle) coloré par les réactifs histologiques. L'attitude (psycho-sexuelle des hermaphrodites e)^périmentaux est mixte : au cours d'une heure, ils mon- trent des changements momentanés de caractère « mâle et femelle, selon les animaux, femelle, nouveau-né ou mâle que l'on introduit auprès d'eux ». En logicien impeccable, Knud Sand a prouvé jusqu'au bout son hypothèse relative à la nutrition intime des glandes sexuelles, en réalisant des ovariotestis, fonctionnels au point de vue de l'action sur l'individu. Pour cela, il prend un Cobaye mâle, et, par une incision abdominale, met à nu l'une de ses deux glandes ; puis il sacrifie une femelle et prélève son ovaire. Retournant alors à la glande mâle, il y fiait pénétrer l'ovaire, en plein milieu, par une incision, aussi ipetite que possible, et sans suturer. La glande mâle, ainsi complétée, est remise en place. L'exjpérience a été tentée : i° sur des Cobayes infantiles ; 2° sur des Cobayes en période de puberté ; 3° sur des Cobayes adultes. Dans les deux premières catégories, l'auteur a obtenu un nombre important de réussites ; par contre, il a EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 20I échoué dans le cas des Cobayes adultes. Cela pourrait laisser croire que l'organisme, une fois sa direction sexuelle prise, ne peut plus se transformer ; toutefois, les expériences de Pézard sur les Oiseaux montrent qu'une telle transformation est ipossible. En tout cas, le Cobaye mâle, porteur d'un ovariotesticule, ressemble, à s'y méprendre, à un hermaphrodite expérimen- tal. A ce sujet, Sand note que les mamelles ne se déve- loppent pas tout de suite, mais au bout de six à huit semaines (durée correspondant au « temps de latence » mis en lumière par Pézard chez les Oiseaux) ; — et qu'il faut, pour provo- quer l'apparition du caractère femelle, un minimum de glande, au-dessus duquel l'effet est nul. Chose curieuse et qui doit retenir l'attention, les mamelles ont une période de sécrétion qui dure quelques semaines, puis le liquide devient de plus en plus clair ; l'organe se tarit vers le qua- trième ou cinquième mois. De (même, le caractère des ani- maux est mixte, ou mieux bisexuel pendant quelque temps ; mais le caractère miâle peut l'emporter et subsister seul. Concernant la structure de la glande mixte, la projection ou le microscope nous font connaître des données intéres- santes et particulièrement claires. Tout d'abord, la raison pour laquelle l'ovaire introduit au « camp de l'ennemi », comme dit plaisamment Sand, continue à prospérer ; de toutes parts, en effet, on voit, au microscope, des vaisseaux sanguins pénétrer dans le transplant et assurer une relation vasculaire fort étroite. En outre, ce transplant conserve le plus souvent sa structure : on y aperçoit des ovules aux dif- férentes phases de leur développement et, d'une façon géné- rale, toutes les particularités que les spécialistes ont mises en évidence dans l'ovaire normal. Dans les cas négatifs, par contre, il ne reste de l'ovaire qu'une trace fibreuse, dénuée de fonction. Quant à la glande mâle environnante, elle est absolument normale. Ainsi se trouve démontré, d'une façon fort élégante, que les deux sortes de glandes ne sont nulle- ment antagonistes. « Je ne puis conclure, dit Sand en terminant, sans signa- « 1er qu'il s'agit ici d'un nouveau domaine de l'histoire des « sécrétions internes', d'interprétation difficile. Je ne crois (( pas exagérer en disant que l'hermaphrodisme expérimental (( nous a ouvert des vues qui se perdent dans des horizons 202 BULLETIN DE LA. SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION (( lointains et qu'il nous faut peut-être encore beaucoup de « temps pour atteindre le but. Mais ne nous en plaignons (( pas : ce problème se trouve dans la phase la plus heu- « reuse de la recherche scientifique, où abondent les pro- « blêmes à étudier, les difficultés à vaincre et aussi les (( énigmes à élucider. » M. Mangin, au nom de l'Assemblée, remercie très cordia- lement M. Knud Sand de son exposé si clair et si abondam- ment illustré. Il le félicite des résultats obtenus et souhaite de voir Knud Sand continuer à creuser l'un des problèmes les plus passionnants de la biologie générale. Puis il donne la parole à ceux qui auraient des renseignements complé- mentaires à demander, ou des remarques à faire. M. Pézard, qui a poursuivi, sur les Oiseaux, une œuvre parallèle à celle de M. Knud Sand, se fait un devoir de dire la patience et l'ingéniosité dont a fait preuve son collègue danois et de rendre hommage à la netteté et à la précision des conclu- sions qui ont été exposées. Enfin, M. Debreuil souhaite que tous ces travaux aient une application pratique et que vienne le jour où on pourra voir au banquet de la Société, après le beurre de Baleine, le beurre de Taureau. Le Secrétaire, Pierre Crepin. VIP SECTION : AQUARIUMS ET TERRARIUMS Séance du i8 mai 1922 Présidence de M. le docteur J. Pellegrin, président. Le procès-verbal de la dernier© séance est lu et adopté. M. le Président est heureux de saluer M. J. Delacour, rSi- venu parmi nous après un voyage où il étudia la faune des Antilles, du Venezuela et des Guyanes. Il le remercie d'avoir bien voulu donner au Muséum les Poissons qu'il a pu rapporter vivants. M. Pellegrin n'a pu encore les déter- miner avec une certitude absolue. Il y a de petits Siluridés qu'il rapporte au Plecostomus pie- EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIETE 203 costomus L., curieuse espèce répandue dans les eaux douces de l'Amérique du Sud. Ces Poisisons se fixent aux parois de l'aquarium à l'aide de leur bouche formant ventouse. En outre, d'après M. Delacour, ils poussent de légers cris. A ce propos, M. Fabre-Domergue et M. Debreuil signalent que beaucoup de Poissons émettent des sons, en particulier Ctenops vittatiis, les Grondins et les Goujons. L'autre espèce rapportée par M. Delacour est probablement Rivuhis stagnatus Eigenmann. M. Delacour dit que ces petits Poissons, très vifs, ayant l'aspect de Brochets en miniature, sont très répandus dans les mares de la forêt vierge, et jusque dans le lac de bitume de Trinidad. M. le Président a reçu du major Flower, directeur du Jar- din zoologique de Giseh (Egypte), une intéressante brochure contenant des indications précises sur la longévité des ani- maux du Jaridin de Giseh et des Poissons de l'Aquarium de Gesîra qui lui est rattaché. Voici les principaux chiffres donnés par le major Flower : Hyperopisiis bebe (Morniiyridœ). . lo ans, i mois, 8 jours Hydrocyon Forskali (Characinidœ) 7 - Barbus bynni (Cyprinidœ) i4 — Bagriis bayad (Siluridœ) 17 - AnguiUa vulgaris {Angiiillidse) . . . i3 - Tetrodon fahaka (Tietrodontid-x) . . 5 - A propos de cette note, M. Fabre-Domergue indique que, chez lui, le Macropode, loin d'atteindre la longévité de i4 ans assignée par les auteurs allemands, meurt de langueur vers 3 ans. Par contre, il a gardé durant toute la guerre un Barbus conchonius. Ce Poisson, devenu d'un rose foncé, n'a pas dé- passé 7 à 8 centimètres dei longueur, alorsi que les adultes libres de cette espèce atteignent 16 centimètres. M. Pellegrin fait remarquer qu'à la Ménagerie du Muséum vivent des Acaras, ou autres Cichlidés et des Silures âgés d'au moins 8 à 10 ans. M. Delacour signale la reproduction intense et rapide des Macropodes et des Poissons-épée chez notre collègue, M. Boul- let, dans un grand bassin de serre chaude. M. Delacour nous informe que le Zoological Garden de Londres a reçu des Pterophylhim scalare. I mois. 8 h 17 » 25 » 12 II )) II 27 204 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION M. le Président donne lecture d'une note de M. Baudon sur la famille africaine des Mormyridse. Ce travail paraîtra dans la Revue d'Histoire naturelle appliquée, première partie. M. Pellegrin annonce ensuite qu'il commencera le 3i mai, au Muséum, une série de leçons sur les Poissons des eaux douces de l'Afrique équatoriale et de Madagascar. Puis la parole est donnée à M. Dode pour sa conférence, inscrite à l'ordre du jour, sur les Poissons d'aquarium d'eau froide . M. Dode examine successivement les principales espèces indigènes et exotiques, telles que Tanches vertes et rouges, Orfes, Cyprin doré, Poisson-chat, Saccobranchus, Callichthys, Plecostomes, Chanchito, Hemichromis bimaculatus, Fundu- lus, Cyprinodon, Haplochilus latipes, etc. M. le Président remercie M. Dode de sa très intéressante conférence, qui sera publiée, in extenso, dans la Revue d'His- toire naturelle appliquée, première partie. Pour le Secrétaire empêché : Jean Buisson. ORDRES DU JOUR DES SÉANCES (DÉCEMBRE 1922) Séances Générales Lundi 4, à 3 heures. — M', le professeur Bois : 1° Essais de Culture de diverses variétés de Soja et de Légumineuses provenant de l'Indochine ; 2° Observations sur des Maïs et des Haricots du Pérou cultivés au Muséum. — M. l'abbé Guignon : Le nouveau pa- rasite {Aphelinus mali) du Puceron lanigère en Seine-et-Marne. Lundi 18, ià 3 heiu'es. ■ — Assemblée Générale. — Elections. — M. G. Petit : L'Industrie des Pêches à Madagascar. Séances des Sections Jeudi i4, à 5 heures. — i"* Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la protection des Oiseaux). — M. G. Ennen : Mes Nichoirs. — M. Carré : l^ichoirs pour Hirondelles. Jeudi 21, à 5 heures. — VIP Section « Aciuariunis et Terra, riums ». — M. le docteur Pellegrin : Un Lézard d'ornement, le Scinque des boutiques. — M. Bertrand : La Reproduction du Pté- rophylle scalaire. L'Imprimeur-Gérant : G. LANGLOIS. CHATEAUROUX. — IMPRIMERIE LANGLOIS KX UI^TRIBIJTIOW Helianthus Taries; Iti$ Ksempferi variée. Eochia trichoTphylîa. A.ng«Uea archangeliea. Chionanthus nirginica. Gratxgus Carrierei. Dimorphotheca aurantiaea. BttealyptuB amygdalina. Eucalyptus Olobulu^. Eucalyptus botryoides. Eucalyptus caîophylla. Eucalyptus Bisdoni. Eucalyptus rostrata. Cytisus palmensit. Polygonum baldschuanicutn. Àcaeia eultriformis. Brachychiton populneum. Ochros'.a borbonica. Pinus- pinea. Pincen*cticia tubereulata. Ghloris Gayana. Bamia CHibiscus eseulentuê). Taxodium mvcronatum. Pennisetum typhoideum. Pêcher d'Annam. Courgres de Siam. Trachycarpus martianu». Indigofera dosua v. tomentosa. Leycesteria formosa. Magnolia Campbelli. Mucuna macroearpa. Erythrina orborescens. Al un g i II m nlpintim. Edgeuorthia Gardneri. Elœocarpiis iiikkimenah. Ficus Wookeri. HeptnpJeurum venulosuvi. Sypeiicum Uooherianuw . — cernnnm. Leycesteria glavcophylla. Lonecera tomentilla. RoDa macropjiylld- Rnmhiiriis! jnrnnirn. Graines récoltées on 1922 par M. DT^RAND, aii^ iardin al- pin Coëz (1" liste). .4 conitilm Lyeoetoninn. jSthione.ma çjrandiforum. . Alsine Bauhinorum. Alyssum snxatile. Anarrhinum b'^llidifoUum. Anchusrt italica. Androsace coronopifolia. Anémone Alpin a. Antirrhinum Asarina. Aquilegia chrysantha. Arenaria, graminifolia. Arnica longifoUa. Astrocarpus Clusii. Berteroa incana. Blitum virgatum Campanula nobilis. — barbata. — latifolia. — persicœfolia. — rhomboidalis. — ■ fibirica. — laipathica. piisiUa. Cephalaria tatarica. Cerastum tomentositm. Cistus laurifoUus. Codonopsis ovata. Cyclamen europruim. Delphinium staphysagria. Dianthus csesiiiK. — carthusianorum. — deltoides. Bifitalis purpurea. — lutea. Brdba rupestri». Dracocephalum Ruyschiana. Epilobium Fl&ischeri. F.rinus alpinus. fhodium Manescavi. Krysimum pumilum. Gentiana asclcpiadea. ndianthemiim vulgare. Hcdrianthus tenuifolivs > Gen7yi montanum. Géranium, pratense. Kypericum repens. Jlyssnpu!) afficinaUs. Isatis tinctoria. TAliurn Martagon. Ligtistieiini pyvenaicum. Lychnis Viscuria. — Flos-Joris. Malrn moschata. Meronopsis cambrica. Mri'hringia muscosa. Myrrhis ndorata. Pentsteiiion Scoiileri. Paparer alpimim. — Heldreiehi. Pbalangum ramnsum. Polemomiin creruieurri. Polygonum Bistorta. Potentilla rupcstris. — nepnlertsis. Primula hortenns. — elatior. Pterncephalus parnassifolius. Ranunrulus aconit ifoUus. Salvia nemorosa. — offieinalis. — terlienaca. Sazip-aga deaipiens grandiflora — Geuin. — globhosa. Scrophularia vemalis. Seseli montanum. Sideriti.f lomana. Silène Armeria. — Inflata. — noctiflora. — quadripida. Sisyrinchium anceps. — striatum. Symphyandra Bofmanni. Tencrium Botrys. Tulipa gylvestris. Trollius europxus. VKrbaseum phœniceum. Veroniea incana. Vesicaria gr.rca. Viola elatior. — rothomngenC) i/iC) (1) A 5 heures du soir. (2) A 8 h. 3/4 du soir. (3) A 3 heures du soir. (4) Cette séance se tiendra après l'Assemblée générale. Assemblée générale le lundi 18 décembre, à 3 heures. SÉANCES DU Conseil, à li h., les mercredis Janvier Février . Mars Avril Mai Novembre Décembre .8 i5 i5 12 10 j5 i3 Les membres de la Société qui désirent assister aux Séances générales recevront, sur leur demanda, les ordres du Jour mensuels des séances. La Société ne prend sous sa responsabilité aucune des opinions émises par les auteurs des articles insérés dans le Bulletin. La reproduction, sans indication de source ni de nom d'auteur, ' des articles publiés dans le Bulletin est interdite. Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 1 franc, montant des frais de réimpression des nouvelles bandes -adresses. ACTES DE LA SOCIÉTÉ D'ACCLIMATATION Le Comité de l'Association scientifique avicole s'est réuni le 2 2 novembre 1922 et a procédé à la réorganisation de son Bureau, nécessitée par les nombreux travaux pratiques et scientifiques envisagés pour l'année porchaine. Deux nou- veaux Secrétaires : MM. Frédéric Passy et Pierre Crepin ont été nommés et M. Maurice Frank a été désigné comme Tré- sorier. Les dates de réunion du Comité ont été fixées aux 18 jan- vier, 1 5 février, i5 mars, 19 avril, 8 mai, i5 novembre. i3 dé- cembre 1928. La publication de la Revue : La Basse-Cour française, or- gane de l'Association scientifique avicole, sera mensuelle à partir de janvier 1923. Des planches hors texte l'orneront. Les personnes qui enverront des fonds à l'Association scien- tifique avicole, sont priées d'adresser les mandats ou chè- ques au Trésorier de l'Association scientifique avicole. LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES ADMIS DANS LES SÉANCES EXTRAORDINAIRES DE JUIN A OCTOBRE INCLUS ET DANS LA SÉANCE ORDINAIRE DE NOVEM- BRE 1932. SÉANCE DU l4 JUIN 1922 MM. Gaultier (le docteur René), ancien chef de clinique à la Fa- culté de Médecine de Paris, l\o, rue de la Bienfaisance, à Paris (8^). Membre titulaire, présenté par MM. Pellegrin, Brumpt, Debreuil. Jeanselme (Gustave), aviculteur, à Ceyreste (Bouches-du- Rhône). Membre à vie, présenté par MM. Mangin, Dela- . cour, Debreuil. : , i BULL. SOC. NAÏ. ACCL l'U. 11)2 2 — 12 206 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMA lAllON Lalouette (Claudius), galvanoplaste, au hameau de la Folie, par Fourchambaull (Nièvre). Membre titulaire, présenté par MM. Mangin, Delacour, Debreuil. PicHENOT (Louis), industriel, à Saulieu (Côte-d'Or). Membre titulaire, présenté par MM. Mangin, Debreuil, Loyer. Sauge (Jules), négociant, à Surgères (Charente-Inférieure). Membre titulaire, présenté par MM. Mangin, Debreuil, Loyer. Trousselle (Gabriel), armateur, loo, rue de Boston, à Bou- logne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Membre à vie, présenté par MM. Mangin, Debreuil, Loyer. Weill (David), i/j, rue de Chézy, Neuilly-sur-Seine. Membre titulaire, présenté par M"^ Saglio, MM. A. Aron, Debreuil. SÉANCE DU 12 JUILLET 1922 MM. Hettier de Bois-Lambert (André), propriétaire-cultivateur, château de Sainte-Honorine, par Hérouvillette (Calvados). Membre titulaire, présenté par MM. Delacour, Mérite, Loyer. IvrÉcouRT (le comte B. d';, lo, avenue Bosquet, à Paris (7"). Membre titulaire, présenté par MM. Delacour, Debreuil, Loyer. Plaignaud (Jean), à Arnac-la-Poste (Haute-Vienne). Mew.bre titulaire, présenté par MM. R. Rollinat, Ch. Debreuil, Loyer. Séance du 9 août 1922 André, 16, rue Mouton-Duvernet, à Paris (i4^). Membre titu- laire, présentée par MM. le professeur Gruvel, le docteur Pellegrin, Debreuil. MM. Bl.anchard (Alfred), éleveur, i, allée Charles-de-Fitte, à Tou- louse (Haute-Garonne). Membre titulaire, présenté par MM. Decoux, Delacour, Loyer. LISTE DES NOUVEAUX MEMBRES 207 Bressieux (le comte de), chevalier de la Légion d'honneur, château de la Cave, Nevoy (Loiret). Membre titulaire, pré- senté par MM. Mangin, Debreuil, Loyer. CoYE DE Castelet (de), directeur de i'Ecole d'Agriculture, Château-Salins (Moselle). Membre titulaire, présenté par MM. de Clermont, Chappellier, Voitellier. Depaz (Victor), administrateur de l'usine de la Basse-Pointe, Basse-Pointe (Martinique). Membre titulaire, présenté par MM. Mangin, Delacour, Debreuil. SÉANCE DU l3 SEPTEMBRE I922 P. Delvincourt, secrétaire de la L. P. 0., Le Prieuré de Hac- quenouville, par Dieppe (Seine-Inférieure). Membre titu- laire, présentée par MM. Mangin, Delacour et Chappellier. MM. HoMBERG (Octave), iS, place des Etats-Unis, Paris (i6®). Mem- bre titulaire, présenté par M""^ de Béhague, MM. Debreuil, Hermenier. Martin (Alfred), publici.ste agronome, château du Moulin, Le Thillay, par Gonesse (Seine-et-Oise). Membre titulaire, pré- senté par MM. Mangin, C. Gallois, Loyer. La Rochefoucauld (comte Xavier de), 49, rue de Lisbonne, à Paris (8®). Membre titulaire, présenté par MM. le prince Paul Murât, Delacour, Debreuil. Selsts (Daniel-Prosper), employé à la Préfecture de la Seine, gérant du Bulletin des Tiragelis, avenue du Polygone, i4, à Vincennes (Seine). Membre titulaire, présenté par MM. Loyer, J. Crepin, Debreuil. Séance du ii octobre 1922 M. Pannetier (Emile), industriel, à la Flèche fSarthe). Membre titulaire, présenté par MM. Mangin, Delacour, Debreuil. 208 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION Séance du i5 novembre 1922 Carié (Marie-Lucie-Suzanne), 4o, boulevard de Courcelles, à Paris (8"). Membre titulaire, présentée par MM. Mangin, Debreuil et Loyer. Carié (Marie-Noëlle), 4o, boulevard de Courcelles, à Paris (8^). Membre titulaire, présentée par MM. Mangin, Debreuil et Loyer. Ganay (la comtesse Hubert de), 28, rue Émile-Menier, à Paris (16*). Membre titulaire, présentée par M. Mangin, M"'^ la marquise de Ganay et M. Debreuil. MM. Bemberg (Otto), banquier, 28, rue Émile-Menier, à Paris (16^). Membre titulaire, présenté par M. Mangin, M"* la mar- quise de Ganay et M. Debreuil. Dupont (Louis), 11, avenue Hoche, à Paris (8*'). Membre ti- tulaire, présenté par MM. Mangin, Delacour et Loyer. HuiLLARD (Alphonse), industriel, 20, rue de Marignan, à Paris (8^). M\embre titulaire, présenté par MM. Maoïgin, le bâtonnier Henri Robert et P. Kestner. Lacombe (Albert), notaire, 3i, rue Saint-Ambroise, à Melun (Seine-et-Marne). Membre titulaire, présenté par MM. Cha- got, Debreuil et Loyer. Maze-Sencier (Jean), château de Bosctheroulde, par Monville (Seine-Inférieure). Membre titulaire, présenté par M™" de la Moissonnière, MM. Afangin et Delacour. MuRAT (le prince Charles), 28, rue de Monceau, à Paris (8®). Membre à vie, présenté par MM. le prince Joachim Murât, le prince Paul Murât et Debreuil. N0AILLES (le comte Charles de), 3, rue de la Baume, à P:i- ris (8^). Membre titulaire, présenté par M™® la princesse de Poix, MM. Maingin et Debreuil. Oliviéro (M.), 87, rue Denfert-Rochereau, à Paris (i4^). Membre titulaire, présenté par MM. Mangin, Debreuil et Lover. EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 2O9 Paget (Réginald), Toki Ederra, à Biarritz (Basses-Pyrénées). Membre à vie, présenté par MM. Debreuil, Delacour et Loyer. Weivdelen (Alfred), avocat, /n , rue Bosquet, à Bruxelles (Bel- gique). Membre titulaire, présenté par MM. Mangiu, Du- pire et Debreuil. EX FRUITS DES PROCÈS-VERB\UX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ SÉANCE GÉNÉRALE DU 6 NOVEMBRE 1922 Présidence de M. le pi'oîesseiir Bois, vice-président, puis de M. le professeur JVIangin, président de la Société. Généralités M. le Président annonce la mort, survenue pendant les vacances dernières, de nos collègues MM. Léon Bonnal, ineni- bre de l'Institut, et du comte Joseph Potocki, membres d'hon- neur de la Société. Il fait part, également, du deuil qui a frappé notre dévoué collègue, M. Rollinat, en la personne de sa tante, et du décès de M^*' Eugène Boullet. M. le Pré- sident se fait l'interprète de tous les membres de notre So- ciété pour adresser aux familles, si douloureusement éprou- vées, l'expression de nos biens vives condoléances. M. Goffart, de Tanger, nous adresse une liste d'environ 820 espèces de graines provenant de ses récoltes au Cap de Bonne-Espérance, Bechuanaland, Rhodésia, Mozambique, Transvaal, Maurice, la Réunion, Madagascar, Mayotte et Zan- zibar : Erythrina, Eugenia, Hhkaea, Latania, Melaleuca, Ter- minalia, etc., ainsi que des graines de nombreuses espèces d'Acacias d'Australie et de diverses provenances. Notre col- . lègue se tient à la disposition des membres de la Société pour leur envoyer les graines qu'ils désireraient. M"^ Gillain, fille du docteur Henri Bocquillon, fait don à la Société d'un Oiseau Lyre et d'une Poule de la Nouvelle- Calédonie, montés, 2IO BULLETIN DE LA. SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCHMATATION Notre bibliothèque s'est enrichie, depuis notre dernière séance générale, d'un grand nombre de volumes. Citons, entre autres : Les Mollusques terrestres et fluviatiles de Syrie, par Louis Germain (voyage de notre collègue, M. Henri Gadeau de Ker- ville), 2 volumes : i° Introduction et Gastéropodes ; 2° Pélé- cypodes, index et 28 planches. L'historique des « Roches fleuries « dans ses rapports avec la création (i 921 -192 2) du nouveau Jardin japonais, par Er- nest van den Broeck (brochure offerte par M. le professeur Bois). Essais de culture de quelques variétés de Soja nu jardin d'expériences du Muséum, en 1921, par MM. D. Bois et J. Gé- rôme. Plantœ Bequsertianse , par E. De Wildeman (fascicule IV). Une série de brochures américaines concernant la protec- tion des Oiseaux. <( Pcrfraits and Habits of our birds ». publiée par T. Gilbert Pearson, New-York, 1920, 2 volumes illustrés. L'. « Ayrshire Breeder's Association » a fait un important envoi de brochures concernant les travaux de notre Société. M. E. Mérite fait une conférence ayant pour titre : Un chasseur arctique en 190.5. C'est l'histoire d'un chasseur es- quimau du nom de Jonas, que l'expédition arctique, orga- nisée en 1905 par le duc d'Orléans, recueillit à une très haute latitude, alors qu'il avait été abandonné par ses compagnons. Le conférencier profite de l'occasion fournie par cet épisode d'une remarquable exploration, dont il fit partie, pour don- ner de très intéressants détails sur la chasse dans les soli- tudes polaires, et particulièrement sur la chasse à l'Ours blanc. M. Mérite- illustre sa conférence de nombreuses pro- jections photographiques de clichés faites au cours de l'expé- dition de 1905, par le conférencier et par M. le docteur Récamier. La conférence de M. Mérite paraîtra, in .exten\w, dans la première partie de la Revue d'Histoire naturelle appliquée. Notre collègue, M. G. Dulignier, nous écrit : « .Tadis, la » Société mettait en distribution (comme elle le fait aujour- )) d'hui pour les graines) des coquilles d'œufs que lui four' EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 211 » nissaient, évidemment, ses membres. Ne serait-il pas pos- » sible de revenir à cette pratique, qui réjouissait ceux qui » sont collectionneurs, en, priant nos collègues de réserver » pour ceux-ci les coquilles d'œufs clairs, auxquelles la » plupart n'attachent pas d'intérêt ? » Notre collègue ajoute qu'en général, il serait désirable que des échanges d'objets de collections en double puissent se faire de collègue à collègue. Nous nous associons pleinement à la suggestion de M. Du- lignier, et nous recevrons avec plaisir toutes les offres et les demandes d'échanges. Ornithologie A Melun, dit M. Debreuil, la saison n'a pas été favorable aux Oiseaux ; les couvées, aussi bien celles des Oiseaux cap- tifs que celles des Oiseaux libres, ont fort mal réussi. Le temps, très chaud pendant une partie du mois de mai, puis froid et humide pendant le reste du printemps et pendant tout l'été, a apporté une grande pertubation dans la repro- duction. Beaucoup de Faisans et de Colombes ont eu leurs œufs clairs ; i3 œufs de Nandou n'ont rien produit. Les Merles ont été moins nombreux, ainsi que les Etourneaux. Deux couples de Pies et un couple de Corbeaux Freux n'ont pas eu de jeunes dans un parc où leurs couvées réussissent bien chaque année. Au mois de juillet, des Pies ayant fait une seconde couvée, il ne fut trouvé dans le nid qu'une jeune Pie aveugle avec les mandibules déviées fortement. Le i4 juillet, ajoute notre collègue, j'ai trouvé un Coucou dans un nid de Rouge-gorge ; le jeune Oiseau qui portait, déjà, presque toutes ses plumes, avait, lui aussi, les mandi- bules qui ne s'opposaient pas, la supérieure était déviée à droite ; le nid, situé à très peu de distance des dernières maisons de la ville, était construit à environ i mètre de hau- teur, dans un Lierre touffu tapissant le mur de clôture d'un petit parc, à quelques mètres d'une allée très fréquentée. Les observations étaient faciles à faire, mais la découverte tar- dive ne permit pas, comme à M. Burdet, d'assister à l'ex- pulsion des jeunes Rouges-gorges ; au moment où. il fut trouvé, le Coucou occupait seul et complètement le nid qui commençait déjà à se déformer sous sa pression. Quand on âI2 BULLETIN DE LA SOClÉïÉ NATIONALE D ACCLIMATATION s'approchait, le Coucou prenait un air rébarbatif, ouvrait tout grand le bec, se dressait à demi et, hérissant ses plumes, cherchait à frapper. Un seul Rouge-gorge le nourrissait et la pauvre petite bête qui n'était occupée qu'à cette tâche, semblait exténuée. Ce Rouge-gorge venait prendre à la main les Vers et les Insectes qu'on lui offrait ; il en faisait provi- sion dans un coin de son bec et les portait, sans répit, à son insatiable nourrisson. Je n'ai jamais vu aux alentours le père ou la mère Coucou, mais les Oiseaux insectivores des envi- rons étaient, certainement, instruits de la présence du jeune Coucou dans le nid du Rouge-gorge, car Fauvettes, Mésanges, Troglodytes, etc., venaient, fréquemment, le voir en jetant de petits cris. Il semblerait que cette lourde tâche, imposée d'une façon si singulière, mais toujours acceptée si vaillam- ment, soit un honneur dans le monde des Oiseaux... Le Coucou, par suite de son bec déformé, ne pouvant vivre, fut sacrifié et donné au Muséum avec le nid entouré de Lierre, afin que le tout soit monté comme une scène naturelle. M. le professeur Trouessart en confia l'exécution à M. Bou- darel, qui en fit une présentation des mieux réussies. M. Debreuil lit une note du commandant Cauvet sur les Moineaux des sables et projette sur l'écran des photographies envoyées par notre collègue, représentant ces Oiseaux aux environs de Touggourt ; puis des Boucs et Chèvres de l'Oued- Rhir, des Moutons du Soudan et de Tunisie ; un bel exem- plaire de Salsola Ritcheri pris à El-Oued ; enfin, des vues d'une pêche au Black-bass à Nandy (Seine-et-Marne), chez notre regretté collègue, M. Roger. A propos du Moineau des Sables, M. le docteur Millet- Horsin dit que cet Oiseau est une variété du Moineau espa- gnol adapté à la vie de l'Erg, dans la région située au sud du chott Djeril. Aquiculture M. le prince Paul Murât présente un Brochet pris dans sa propriété de Kocheplatte (Loiret), au confluent de l'Œuf et de la Rimarde, qui se joignent en cet endroit pour former l'Essonne. Ce Brochet, comme beaucoup dans cette région, EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIETE 2l3 était d'une belle coloration verte sur tout le corps, l'intérieur de la gueule étant également d'un beau vert. Le Brochet, que notre collègue a présenté, gardé depuis deux mois à Paris dans un aquarium, a, peu à peu, perdu sa belle coloration vert algue, pour devenir à peu près de la couleur d'un Brochet normal ; seule la gueule était restée très verte. Ces Brochets verts se trouvent assez fréquemment dans les eaux qui forment l'Essonne, où ils cohabitent avec les Bro- chets d'une coloration normale ; notre collègue, M. A. Chap- pellier en a souvent péché. Les acheteurs les recherchent, les trouvant plus fins de chair. Ces Brochets verts, moins voraces que les autres, n'atteignent jamais un poids supé- rieur à deux kilos. Le prince Paul Murât a remis ce Brochet à notre collègue, M. le professeur Roule, pensant qu'il était peut-être intéres- sant de savoir si la couleur est due à une maladie ou si ce Poisson, peu connu en France, est une espèce. Botanique Lecture est donnée de deux notes de notre collègue, M. le docteur Robertson Proschowsky, l'une sur le Phyllostachys aurea, l'autre sur le Dattier à fruits noirs ; ces notes paraî- tront dans la première partie de la Revue. M. Charles Rivière présente trois observations sur les inté- ressantes communications du docteur Proschowsky : 1° Le Phyllostachys aurea, spécifié ainsi à cause de la belle couleur jaune doré de sa tige, se distingue encore par d'autres caractères très apparents, surtout la base de sa tige faite de nœuds courts, superposés, hypertrophiés. A la plante nommée par notre collègue Ph. aurea, var. viridiglaucescens, parce que la coloration jaune n'existerait pas, d'autres caractères seraient mieux à préciser parce que la couleur jaune n'est que la manifestation de la vieillesse de la tige. Ph. aurea et Ph. viridiglaucescens sont des espèces à carac- tères apparents bien spéciaux, en attendant que leurs inflo- rescences puissent être comparées. 9l4 BULLE l'IN DE LA SOCIÉTÉ NAIIONALE I) ACCf.LMA lATION 2" Sur la maturité des dattes à Nice, je fais toujours la même objection : maturation imparfaite, insuffisante. Sur ce sujet, le docteur Proschowsky veut bien rectifier en partie les opinions précitées par la réponse bien nette qu'il lait iÀ ma question. (( Les dattes arrivent à un développement parfait parce que les graines peuvent germer : mais leur chair n'est pas parfaitement sucrée, fatalement, parce que la maturité n'a pas lieu avant les pluies d'automne qui, sous ce rapport, sont désastreuses n. Donc, pas plus à JNlce qu'à Tunis, à Alger et dans toute la zone qui n'est pas absolument saharienne, la maturité de la datte est assez insuffisante pour faire considérer ce fruit comme plutôt peu agréable. Demandons au Dattier de n'être qu'une très belle espèce d'ornement, en dehors de sa région naturelle véritablement fructifère. Sur les froids à minimas très accentués, qui sévissent assez souvent sur la Côte d'Azur et que j'ai signalés à direrses reprises, le docteur Proschowsky pensait que mes données météoriques étaient exagérées et que j'avais été mal rensei- gné. Dans ma dernière correspondance avec lui sur ce sujet, je lui ai rappelé qu'il y avait parfois des froids subits, fu- gaces, tout à fait imprévus, dont il avait eu un exemple généralisé sur la Côte d'Azur dans la nuit du 16-17 décem- bre 1920. En effet, on constatait : — 6° au golfe Juan, climat essen- tiellement maritime ; — ^ S" à Nice, région abritée ; — 10° sur plusieurs points, mais, notamment, — 12° à Grasse. L'excellente publication scientifique de la maison Roure- Bertrand de cette localité signalait des dégâts considérables sur un grand nombre de végétaux. La veille, rien ne faisait prévoir un semblable coup de froid : le temps était printanier, les Orangers en pleine fleur, partout des floraisons. Le lendemain, beaucoup d'arbres pé- rissaient : EiicalyptiM, Acacia, Mimosa, Palmiers divers, etc., mais des Orangers étaient complètement morts, d'autres assez sérieusement atteints pour nécessiter leur rabatage jusque sur le pied, de même pour des Acacia, etc.. Le même phénomène se produisait sur la frontière des Landes et des Pyrénées : de foris Acacia, dealbata, âgés d'une vingtaine d'années, périrent. EXTRAITS DES PllOCKS-VERBAUX DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ 2l5 J'ai signalé des froids de même nature dans le nord de l'Afrique, mais pour rester dans la zone méditerranéenne de la France, il faut rappeler un de ces météores les plus mar- quants dans une grande partie de notre Midi. Ce fut un froid printanier, météore des plus redoutables partout, ix)ur la végétation en pleine activité. Il se produi- sit entre le i3 et le 20 avril 1900 : la viticulture et l'horti- culture en souffrirent beaucoup, mais le phénomène resta inexplicable puisque les stations officielles ne l'enregistrèrent point et seuls, quelques cultivateurs signalèrent des abaisse- ments à — 6° et —8°. Sur ces froids subits, imprévus et fugaces, qui restent à préciser dans leurs manifestations, on commence à avoir quelques données encore assez vagues et il en sera toujours ainsi tant que la culture, en général, ne sera pas servie par une bonne météorologie statique au programme bien déter- miné. M. le professeur Bois présente deux échantillons de fleurs de Phyllostachys aureà, qui luiront été envoyés par M. Da- veau. (( Je vous dirai, lui écrit notre collègue, que j'avais » conseillé aux jardiniers dont les Bambous fleurissaient, de » les couper à la base avant la fructification pour éviter » l'épuisement des sujets. Ce fut en vain, et la souche a » donné de courts rejetons, lesquels, eux aussi, ont fleuri n. M. Robertson Proschowsky nous a adressé, également de Nice, des fruits de Feijoa, des chaumes de Bambou Sasa pa- niculata et de l'épiderme d'Agave selmiana. Une note, qui accompagnait cet envoi sera i-eproduite dans le BnlJetîn. Les fruits de Feijoa, dégustés en séance, ont été déclarés bons. M. Debreuil montre des tubercules aériens de Pomme de terre. Ces tubercules ont été récoltés à Melun, sur des tiges de Pomme de terre de la variété « Hollande rose », plantée dans un terrain un peu frais. Les tiges de cette Pomme de terre avaient, également, tendance à se marcotter et. autour de' certaines touffes, d'autres touffes, avec tubercules souter- rains, s'étaient, ainsi, formées. M. Ducomet, consulté, dit que les tubercules aériens ne sont pas rares ; souvent, ils sont la conséquence d'une alté- 2l6 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION ration mécanique ou parasitaire du bas de la souche, mais des plantes très vigoureuses peuvent aussi en produire sans trau- matisme, ni parasitisme. Quant au marcottage, on l'a préconisé, depuis fort long- temps, pour augmenter la production. On en parlait déjà au XVIP siècle et, à l'heure actuelle, M. Petit, directeur des Ser- vices agricoles du Morbihan, conseille l'emploi du système dans les jardins. Les tubercules développés à l'air sont impropres à la con- sommation, mais ils peuvent parfaitement servir de plant. Le tout est de les conserver en bon état ; leur végétation con- tinue fréquemment, jusqu'aux gelées et ils se flétrissent ou pourrissent aisément si on ne les stratifié pas. Diverses publications nous sont adressées par notre col- lègue, M. le docteur Proschowsky, et M. Charles Rivière veut bien les résumer : (( Une grande partie du littoral sud-est de la Méditerranée, notamment la merveilleuse climatologie de la Côte d'Azur, est certainement la zone la plus privilégiée pour l'acclimata- tion des plus beaux végétaux de haute exoticité : c'est ce que ne cesse de signaler le docteur Proschowsky qui a réuni dans son jardin dit (( Les Tropiques », à Nice, un assemblage d'es- pèces végétales d'aspect le plus pittoresque empruntées à la zone intertropicale la plus riche. » Notre collègue n'est pas seulement un créateur, un habile praticien, c'est aussi, et surtout, un vulgarisateur auprès de qui chacun trouve les conseils les plus éclairés. » En présence des résultats obtenus chez lui et dans d'au- tres créations, on se demande si nous ne devrions pas encou- rager dans la région de Nice ou dans une autre également favorable, un de ces parcs ou jardin public où seraient réu- nis les types des merveilles végétales déjà connues et forte- ment acclimatées. Ce serait ajouter à la beauté naturelle du pays éclairé par le ciel méditerranéen, im embellissement crue seule peut produire une végétation luxuriante et de choix, dont sont prodigues les zone? intertropicales. » Mais il faut, tel que l'a compris le docteur Proschowskv, que le plan d'un jardin de cette nature, son tracé, son ali- gnement, sa perspective s'harmonisent avec la végétation des pays du soleil. » La création d'un parc de végétaux exotiques s'impose EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ 217 donc pour le grand bien de tous, le haut degré d'ornemen- tation d'un pays qui s'y prête, l'art horticole, même la bota- nique. « A notre porte, à la frontière italienne, on trouve déjà, en grande partie résolue, la même conception, véritable rêve de l'acclimateur : c'est le magnifique jardin de la Mortola, créé par l'Anglais Hanbury. » Colonisation M. le professeur Gruvel fait une communication sur u l'In- dustrie des Pêches au Maroc », son état actuel et son avenir. C'est le résumé des observations que notre collègue a recueil- lies au cours d'une récente mission qu'il a accomplie, avec un de ses préparateurs, M. Thomas. M. Gruvel a étudié les grands marchés de l'intérieur : Meknès, Fez, Marrakech, Taroudant ; il a visité Agadir, Mogador, Safi, Mazagan, Casa- blanca .; il a poursuivi sa mission sur Fedahla, Rabat, Méhé- dia, Kénitra et jusqu'à Mouley bou Selham. Sur les côtes, il s'est rendu compte des fonds sous-marins ; une carte de pêche est nécessaire si l'on veut développer cette industrie au Maroc. Par suite de divers courants, on rencontre sur la côte maro- caine à la fois des espèces de l'Atlantique Nord, des espèces de la Méditerranée et aussi des formes mauritaniennes et. même sénégalaises. Les vents dominants produisent sur toute la longueur de la côte une barre qui fait qu'il n'existe pas de port naturel sur la côte occidentale du Maroc. On peut diviser les Poissons en Poissons de fonds de roches, Poissons de sable vasard. Poissons d'estuaires et Poissons de surface. On fait une pêche considérable de Langoustes, de Homards et de Crevettes. Les Mollusques sont nombreux. .'*'nr la côte marocaine, la pêche est exercée par l?s indi- gènes et de nombreux pêcheurs espagnols ; des sociétés de pêche françaises existent également et il est probable que prochainement, des usines pour le traitement des Poissons de surface seront installées. La pêche en eau douce donne des résultats intéressants : c'est plus spécialement l'Alose qui en constitue lo fond. Tl existe dans le Moyen Atlas des Truites qu'il serait possible 2l8 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D ACCLIMATATION de protéger et de multiplier. On trouve dans le pays du sel et des salines. M. Gruvel conclut en disant que les faunes ichtyologique et carcinologique sont extrêmement intéressantes et riches en Poissons et en Crustacés comestibles de valeur ; on pourrait en tirer un grand profit à l'intérieur et en les exportant sur Marseille. Les Poissons de surface alimenteraient facilement une usine de conserves ; avec les déchets, on obtiendrait des huiles, des tourteaux, des guanos. Mais pour arriver à des résultats importants, il faut poursuivre des recherches scien- tifiques sur les fonds, la densité des eaux, leur température, le plancton, etc. Enfin, des mesures administratives seraient à prendre pour interdire l'emploi d'engins destructeurs et certaines pêches, durant une période de l'année. Au cours de sa communication, M. Gruvel ayant fait le plus grand éloge du marché de Casablanca, vaste, aéré, pro- pre, bien adapté, M. Debreuil dit combien il est regrettable aue de semblables marchés ne soient pas organisés en France. Pour ne parler que des marchés aux Poissons, ceux de nos plus grands ports de pêche, n'existent qu'à l'état rudimen- taire ; les Poissons y sont débarqués et expédiés dans des conditons déplorables ; c'est tout à la fois, dit notre col- lègue, dangereux pour la santé, fâcheux au point de vue éco- nomique, et humiliant pour notre amour-propre. La communication de M. Gruvel, qui avait été accom- pagnée de nombreuses et fort belles projections, sera publiée dans la première partie de la Revue. Le Secrétaire des Séances adjoint : P. Crepin. ORDRES DU JOUR DES SÉANCES (Janvier 1923) Séances générales Lundi 8, à 3 heures. — M. Dufrénoy : La résistance aux maladies des essences forestières et fruitières exotiques intro- duites en France (Projections). — M. A. Meunissier : Le Congrès des Iris. — M. M. Loyer : Les Tourterelles de la duchesse de Bourgogne. — M. le professeur Gruvel : Pré- sentation et description d'un Aquarium automatique de labo- ratoire ou de salon, pour eau douce et eau de mer. — M. A. GuiLLAUMiN : Un usage peu connu tdes inflorescences de Pal- miers. Lundi 22, o 3 heures. — M. le professeur Lecomte : L'uti- lisation des bois coloniaux en France (Proiections). — M""' de Marliave : Quelques observations zoologiques recueillies au cours d'un voyage en Syrie. ^ Séances de Sections Jeudi 18, à 5 heures. — IV^ Section « Entomologie ». — M. R. WiLLAUME : La culture du Pyrèthre en France ; ses applications jwur la préparation des Insecticides. — M. le docteur Polaillon : Les méfaits des Lucanes et des Cérambyx dans la région de Saint-Jean-de-Luz. Jeudi 18, à 3 heures. — P^ Sous-section d'Ornithologie (Ligue pour la Protection des Oiseaux). — M. E. Mérite : Les destructions criminelles en Provence. Jeudi 2.5, à 8 heures. — VIP Section « Aquariums et Ter- rariums ». — M"" le docteur M. Phisalix : Le Sonneur à pieds épais. Lundi 29, à 3 heures. — IP Sous-section d'Ornithologie- Aviculture (Association scientifique avicole). — M. le doc- teur Gauducheau : Problèmes d'hygiène alimentaire. Consti- tution de la ration. Vitamines. Cette séance est la première de l'année ; elle sera suivie par d'autres qui seront annoncées dans la Basse-Cour fran- çaise. Nous attirons l'attention de nos collègues sur l'im- portance et la nouveauté des questions traitées. lilSTE «ES SOUSCRIPTEURS POUR liE DÉVEIiOPPElIEJVT DE liA SOCIÉTÉ Soufscripteurs pour 10I39 SUBVENTIONS Par décision en date du 21 juillet 1922, le Ministère de l'Agri- culture a accordé à la Société une subvention de 2.000 francs. Le Ministère de l'Instruction Publique a également accordé à la Société une subvention de 100 francs. ETAT DES DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'ACCLIMATATION DE FRANCE pendant l'année 1922 Ministère de l'Agriculture — DE l'Instruction publique C. Debreuil (M°°) MM. J. Delacour c. Debreuil 3 . 000 fr. 100 — 200 — 2 .000 fr. 90 — Gouvernement de la République française, une médaille de Vermeil. GRAINES MM. Balme (le professeur). Bois (le professeur). Buisson (J.). (]hapel (de). Chevalier (A). Courtois (le Révérend Père). Durand. Gage. Gouvernement Général de l'Algérie MM. Gouvernement Général de l'Indo- Chine. Jardin Botanique de Sydney (le). Jeanson (M.). Lebel (M-)- Morel (H.). Piédallu. Planiol. MM. Blaringhem (L.). Chevalier (A.). Debreuil. DiTTE (J.). ÉCHANTILLONS BOTANIQUES MM. Lemesle. Robertson-Proschowsky (le D'). Rivière (C). Rjvière (G.). ETAT DES DONS 221 ÉCHANTILLONS ZOOLOGIQUES MM. Clède (le D'). Gruvel (le professeur). Lauwers. MM. Marchal (le professeur). ROLLINAT (R.). DESSINS ORIGINAUX MM. ASTLEY (H. D.). MM. MÉRITE (E.). LIVRES MM. Babault (Guy). Baillière (J. B.). Carié (P.). Cauvet (le G*). Delagrave. WiLDEMAN (de). Favchère (A.). Gadeau de Kerville. Janet (C). Maiden (J. h.). Muséum de New- York (le). Office National de Faunistiqle. C" P. L. M. (la). M. Perrot. Phisalix (M"' le D'). MM. Ptnaert. Rivière (Ch.). Rivière (Gustave). ROUEST (L.). Ternier (L.). Université de New- York. BROCHURES Agence Economique de l'1ndo-Chi>e MM. Béthencourt-Ferreira (le D')- Bois (le professeur). BuGNioN (le professeur). Cannarsa (S.). Cauvet (le C). Chappellier (A.). Crepin (P.). CoULON (L.). Debreuil. Delamarre de Monchaux (le C"). MM. VViLDEMAN (de). Guignon]^ (l'abbé). MlÉVILLE. E. MÉRITE. PÉZARD. P. L. M. (la C'°). Prades. Trabut (le D"^ L.). Provencher du Canada (la S"). SiLVESTRI. Vayssière. DONS EN NATURE POUR LE DÉJEUNER MM. Crepin (J.). Debreuil. Fontaine (R.). Garnier (le résident supérieur). Gauducheau (le docteur). Gruvel (le'professeur ), Jeanson. MM. Lebelle. Le Gallen. Lemesle. Mérite (E.). MURAT (S. A. NOCARD. le prince). 2 23 BULLETIN DE LA SOCIETE NATIONALE D ACCLIMATATION DIVERS AvicuLTURAL Magazoe Clichés photographiques. MM. BuGNioN (le prof.) Insectes vivants. {Clichés photographiques et photographies. Debreuil Lampes et divers. ( Poissons vivants. Delacour (J.) j Oiseaux en peau. Faucon Oiseau monté. GiLLAiN (M"*) Oiseaux montés et coquilles. MiLLET-HoRsiN (le docteur) Oiseaux en peau. ^ ( Coquilles. Petit (G.) ^ Baguettes d'essence. ! Clichés photographiques . et photographies. RoLLiNAT (M. R.) Clichés photographiques. TABLE DES MATIÈRES TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS DONT LES ARTICLES SONT PUBLIÉS DANS CE VOLUME MM. Jeanson (M.). — Courge de Siam. — Recettes culinaires i68 Loyer (M.). — Joseph Potocki i^3 Loyer (M.)- — Visite de la Société d'Acclimatation chez M. Raymond Rollinat 85 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ARTICLES PUBLIES DANS CE VOLUME Avis et informations 36 Chasse (La) à la lanterne et la destruction de la Faune en Afrique Occidentale Française i ^ i Courge de Siam. — Recettes culinaires i68 Déjeuner amical annuel du mercredi 26 avril 1922 i58 Destruction (La) du Dugong, du Kagou et des grandes Tortues à écailles 167 Discours prononcé par M. Mangin 121 Jardin Zoologique d'Acclimatation (Le) 7 Liste supplémentaire des Membres de la Société loi, 2o5 Maladies des petits Oiseaux sauvages et libres 11 Muséum (Au) d'Histoire Naturelle 81, Note sur la situation zoologique et la Ménagerie du Muséum National d'Histoire Naturelle 5, 21 Observations sur les tubercules de Pomme de terre de seconde végéta- tion ,2 Potocki (Joseph) 1^3 Rapport au nom de la Commission des Récompenses 127 Rats et Surmulots lo Société d'Acclimatation (Actes de la) /i, ai, Ci, 167, 189, 3o5" Visite des Collections d'Oiseaux de M. et M"* E. Lecallier, à Caudebec- lez-Elbeuf (Seine-Inférieure) 190 Visite de la Société d'Acclimatation chez M. Raymond Rollinat 85 2 24 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION INDEX ALPHABÉTIQUE DES ANIMAUX MENTIONNÉS DANS CE VOLUME Abeille 69 Acara 200 — tetrameriis 78 Acryllium vulturinum ii5 Agapornis 6 Aigle bateleur 7 — Bonelli 17 Aigrette 191 Alcyrodicus cocois 186 Algazelle 6 Alose 171 Ampullaria gigas 182 Anguille 171 Anguilla vulgaris 2o3 Anhinga io3 Anthonome du Coton 3i Antilope lAi. iqG — furcifère io5 — red'unca 6 Aphelinus mali 53 Ara militaire 6 Araignée venimeuse 77 Ardeola ralloides 43 Artatitilapie i4o Astrild 192 Athérure 6 Autruche 22 BagriMs bc^yad 2o3 Baleine 120 Bar 171 Barbillon 171 Barbus bynni 2o3 — conchonius 2o3 Bernache du Canada 22 — d© Magellan 191 — à tête grise 191 Betta splendens 180 Bison d'Europe 173 Blatte 70, 87 Bouc du Sénégal 2 a Brebis saintongeoise 22 Brochet 2o3 Bruche 71 Buffle brachycère 21 Bulbul 23, 26 Buse 89 Cacatoès de Banks 192 — gang-gang 192 — rosalbin 6 Cachalot 120 Caille III Callichtys 204 CalUste io3 — arthusi 170 Canard io3 — à bec jaune 22 Canis lateralis 6 Caracaras 6 CdT'ausius inoro&us 162 Cardinal rouge 106 Carpe i53, 171 — cuir i53 Ciostma licus 18G Castor i5, i35 Céphalophe 6 — de Maxwel 21 Ceratodontidé 172 Cercopithèque callitriche ... 7 Cerf de l'Altaï i73 — Axis 21 — de David 173 — de Dybowski 173 — eldi 22 — de France 22 — rusa 196 — ■ sika 164 — Wapiti 173 Ceoule muntjac 22 Chacal du Maroc 22 Cbanchito 2o4 Charançon 71 Chardonneret 27 Chat 87 Chauve-Souris 86, 89 Chelania Midas i63 Chenille 18, 3o Cheval 197 Chevalier combattant 22 Chevêche 16 Chèvre 24, 45, m, 112, ii3, i3o, i46, 164 — du Sénégal 22 Chevreuil de Sibérie 173 Chien de brousse 6 Chimpanzé 6, 38 Chouette de la Floride 6 — hulotte 88 Chrysophlogrna flavinuela . . io5 Cichlasomn 181 — insigne i4o ib TABLE DES MATIERES 22i. Cistude d'Europe 87 Clarias Lazera 27 Cobaye 199 Cochon blanc m — noir Ht Coccinella septetnpiinclata . . 53 Coccinelle à deux points . . 54 Colin de Californie 180 Colobe 21 Colombe 22, io3, 191 — diamant 43 — de Guinée 28 — plumifère 192 — de Smith it)2 — à tête bleue de Cuba 192 Coq 68 Corbeaui 88 Cormoran 22 Cossypha bicolor io5 Cotyle de rivage . . 2 G — de rocher 16 Coucou 211 Courtilière 3o Crabe du Maroc 162 Crapaud 86 Crécerelle d'Amérique G Ctenops vittatus 208 Cygne i43 — à col noir igr — noir 6 Cigogne épiscopale 7 Cynocéphale papion 7 CQ'phocrania gigas 70 Cyprin doré 171, 20/1 Cyprinodon 2o4 — d'Espagne i4o — rubané i4o Dacus Tryoni 186 Decticus albifrons 70 Dendrocygne à cou gris^ .... 6 — à masque blanc 22 Diamant 192 Diphyllodes magnifica 192 Dromadaire 25 Drosophila ampelophila 186 Duc de Guinée (Moyen) 22 Dugong • • 7^) iS? Ecureuil palmiste 22 Elan de Norvège 178 Empu^a egena 69, i5i Eperonnier chinqui 191 Escargot 87 Euchytràeus albidus i55 Faisan d'Amherst 28 ■^— argenté 26 — 'h collier 28 — doré 28, 198 Faisan erythrophtalme 191 — d'Horsifîeld 191 • — de Swinhoë .... 191, 198 — vénéré 22, 70 Fasciolaria trapeziLini 197 Faucon pèlerin 28 Fennec 22 Flamant rose 28, 191 — rose vif du Chili ... 192 Formica fusca , 179 — matensis 179 — rufa 179 Fourmi 178 Foussa ai Francolin 6 Fundulus 3o4 Galbula ruficauda 170 Gardon 4i Garrulaxe 192 Geai 23, 88 — bandé 28 — bleu couronné 28 — — du Yucatan io5 — du Yucatan 192 Girardinus Guppyi 182 Gobe-Mouches 43 Goëland 28 Goujon 208 Goura couronné G Grand-Duc 88 Grenouille 86 Grondin 208 Grue couronnée G, 23 — de Mandchourie 89 — du Mexique 6 — de Numidie 22, 191 Guépard G Guib 6 Gypaète 190 Gypohiérax d'Angola 6 Habrobracon Johanneseni .... 116 Hareng 119 Ilémérobe 54 Hemichromis 1 4o — biniaculatus . . 2o4 Hémipode varié 26 Héron 28, 42 — cendré 22 — garde-bœuf 6 Heterodea radicicola 186 Hirondelle no — de fenêtre 26 — rustique 26, i5i Hirundo rnpestris 16 Hocco io3 — à bec en rasoir 6 — caroncule 22 2 26 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION •Huplocliilus lalipes 2o4 Huître à nacre 75 — à perle 76 Hivdrocyon Forskali 2o3 Hyène rayée 32 — tachetée 6 Hyperopisus bebe 2o3 Ibis rouge 28 Kagou 39, io5, i58 Kamichi G Kangourou de Bennett 22 Lacerta muralis 67 Lacerta stirpium 66 Lama i5 Langouste 76 Lepidosirène 172 Leptotelia plumbiceps 22 Lézard 86 — des murailles .... 67, 87 — des souches 66, 88 — . vert 88 Lièvre iln, 196 Lion 6, 21 Lophophore 22, 191 Lori des dames 192 Loup de Russie 22 Macaque 32 — mainion 22 Macropode 2o3 Maki 22 Mangouste ^i Mante 69 — religieuse 44, 71, i34 — verte 4/i Margarita irradians 76 — margaritifera 76 — occa 76 Marmotte 22 Marte fouine 22 Martin brahme 28 Martinet 26 Merle métallique 6 Mésange 44 Afesia 192 Milan 7 — de Korshum 6 Moineau 11, 26 — des Sables 212 Mormyridœ 204 Morse 120 Morue 119 Motmot in.5 Mouette aS, 42 Mouflon de Corse 22 — à manchettes 23 Moule ^6 Moustique j^yi Mouton i3i Murex rarnosus 197 vluge 171 Muscardin i5 Nandou 22, 162 rs'éophron moine 6 Numida Labyi ii5 — meleagris ii5 Oie de Gambie 7, 22 — de Magellan 22 — noire et blanche 22 Oiseau Lyre 66 — Mouche io3 Orfe 2o4 Ourébi 6 Panthère 6, 21 l'aniilirus japoniciis 75 — ornatus 75 Paon 2 3 — spicifère 22, 192 Papion 37 Paradisier magnifique 192 Perroquet cendré 7 Perruche 66, 191 — de Barraband 192 à bonnet bleu 192 — de Brown 192 — érythroptère 192 — mélanure 192 — multicolore 192 Phalanger renard 21 Phoque 120 Phyllium hioculatum 70 Physa Pic à nuque d'or Pie — bleue de l'Himalaya .. — Grièche 102 io5 88 22 88 vagabonde Pigeon iio — vert 169, 197 Pintade commune de Guinée . ii5 — vulturin© 1 15 Plecostome 2o4 Plecostornus Plecostonius .... 203 Pœcilia dotvinicensis 77 Pœcilie de Saint-Domingue . . i3 Poisson-Chat 204 — épée 2o3 Poisson du Maroc 317 Porc-épic 7 Porthesia c.hT\^'sorrhea 89 Poule 194 — d'eau noire fi Prodenia littoralis 3o Protopterus nnnecteiis 172 l'roloptrrux Dnllni 172 TABLE DES MATIERES aa-j Protopterus œthiopicus 172 Psephotus dissimilis 43 Psittacnla passerina 43 Pterophylliun 181 — scalarc 2o3 Puceron 18 — lanigère 39, 53 Râle à poitrine blanche .... G Rat 199 — noir 10 Renard de l'Atlas 22 Renne 120 Requin i48 Jiinochetus jubatus . . 39, io5, i58 Rhinolophe 89 Hhmhif; stagnatus 263 Rossignol 16 — bleu 192 Roulroul 106 Sarrobranchus 2o5 Salamandre 86 Sarcelle formose 22 Saumon 17 — de Californie 17 — du Danube 18 Sauterelle 18 Scops du Sénégal 6 Serin 27 Serpent 8fi Silure 37. 171, 3n3 Singe i4i — Colobe 196 Souï-Manga m, ii4 Spatule rose fi Sphenophorns sordidns 18C Sprat 11(1 Surmulot m Syrphns balteatiis 54 Tanagrd olivicyanea .... io3, 170 Tanche rouge 171, 204 — verte 204 Tangara io3 Teigne de la Pomme de terre nC Tellia apoda 77 Tellie apode i4o Ténébrion 87 Termite 3o Telranique 3o Tetrodon fahnka 2o3 Tilapie de Zill i4o Tisserin 19a Tomarus bituberculatiis i8(î Topnza pella 1 70 Torcol 16, 106 Tortue aquatique 87 — à écailles 7/1, 157 — franche 74 — de la Nouvelle-Calédo- nie i63 Toucan 192 — à bec rouge fi — — tacheté- 22 Tourterelle du Cap fi — du Sénégal fi — tigrée 22 Tragopan 191 Tropidonote à collier 88 Troupiale io3 — baltimore 23 Truite 171 Turnirr vnrin 2fi Tyran 193 Vache io5 Vanneau de Cayenne 23 Vautour 197 Ver de mousse i55 — nématode i8fi — rose 3 1 Vpxpriiilio miirinns 89 Veuve 193 Vipère du Maroc 107 Yack i63 INDEX ALPHABÉTIQUE DES VÉGÉTAUX MENTIONNÉS DANS CE VOLUME Aglopsis Chevalieri 29 Arbre à chiite i52 Atalantia littoralis 29 Avoine 71 Bambou 1 5o Pananier i85, 198 Borassus flabelUformis. . ihg, iG4 Café 106, ii3 Caféier i32 Cainoun i63 Cannabis saliva 177 Caoutchouc ,.,.,...,.,., 55 228 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION lOO, 00, io/i, Carotte Carouïa Caruin carvi Haslaneu crei^ata .... — dentata — disticha .... — Edonii — Edwii — japonica .... — mollixsiiiKi . . — sativa — vesca — Vilmoriniana Chanvre Châtaignier — japonais Chêne d'Amérique Citrus triplera Coffea canephora — rohusta Cognassier Coriandrum sativum Cosbor Cotonnier 3o, Courge de Siam .... 63, i63, Cucurhita Jicîfolia — melanosperina .... Cuininuin Cyminum Ciipressus distica Dîitlior Dijilozium csciilenium Dolique Endothia parasitica Eiic(dyptus — urniçjera Eucommia ulmoides Feijoa sellounana Fougère comestible Frascinelle Goyavier Groseillier à maquereau Haricot de mer 28 Herbe à paillott-e Hevea hrasiliensis Iris .Tacarnndn Leptospora Musœ Maïs 20, 3o, 72, 18 iG3 iC3 lo/t 09 aUcornia frnticosa 162 — hcrhdcen 7'i, 162 — radicarts 73 Salsola Richteri i45 Saxaoul 1 45 Soja 29, Sparfinn glnhrn — Neroki — Tofsandi .... 106, I2.'l 29 29 '9, 1^17 Sphœrotheca Mors-Uvœ 2'; Zpa idcninta 7' - — indarata •. . Zizai-iia latifolin 72 39 TABLE DES MATIERES 229 TABLE DES GRAVURES Cerfs sikas et Courges de Siam PI. I BIBLIOGRAPHIE BussARD (Odette). — Comment vivre de son jardin 188 Chevalier (Auguste). — Revue de Botanique appliquée et d'Agri- culture coloniale 69 Crepin (Joseph). — La Chèvre au loyer 83 Fauchère (A.). — Guide pratique d'Agriculture tropicale. Tome II 80 Phisalix (M^o). — Animaux venimeux et venins 57 PïRAERT. — Culture des Bananiers i85 RouESï (L.). — Le Soja et son lait végétal 81 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES GÉNÉRALES ET DES SECTIONS A. Séances générales 192 1 Séance du 3o mai la Séance du 7 novemhre j3 Séance du 2 1 novembre 37 Séance du 5 décembre .'jo Assemblée générale du 19 décembre 62 Séance du 19 décembre 6G 1922 Séance du 9 janvier 68 Séance du 2 3 janvier 70 Séance du G février io3 Séance du 20 février • 109 Séance du 0 mars 112 Séance publique annuelle de distribution des Récompenses.. 117 Séance du 20 mars 1/12 Séance du 3 avril i/t4 Séance du 3/1 avril iltg Séance du 8 mai 17/1 Séance du 29 mai 198 Séance du G novembre aog aSo BULLETIN DE LA SOClÉ lÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION i'^ Section (Mammalogie. 3« Section (Ornitliologie). 3^ Section (Aquiculture et Ix^ Section (Entomologie). 5* Section (Botanique). — 6* Section (Colonisation). 7* Section (Aquariums et — Séance du i tt novembre 192 1 45 Séance du i5 mai 1922 198 — Séance du g mars 1922 nZi Séance du 4 mai 1922 1C9 Reptiles). — Séance du 16 mars 1922 . . ib'S Séance du 11 mai 1922 .... 178 — Séance du 17 novembre 192 1 53 Séance du 19 janvier 1922 116 Séance du 27 avril 1922 178 .Séance du 2 février 1922 96 — Séance du 12 mai 1921 3o Séance du 10 novembre 1921 55 Séance du 8 décembre 192 1 78 Terrariums). — Séance du 24 novembre 1921 ; 77 Séance du 22 décembre 1921 78 Séance du 26 janvier 1922 189 Séance du 28 février 1922 i55 Séance du 28 mars 1922 170 Séance du 27 avril 1922 180 Séance du 18 mai 1922 202 L' Imprimeur-Gérant : G. LANGLOIS'. CKATEAUROUX. — IMPRIMERIE LANGLOIS KHi Uli^TSSSBlITlOIV Belianthus variés; Iri$ Kxmpferi variés. Eochia trichopliylla. Angelica archangelica. Chionanthw virginica. Cratxgus Carrierei. Dimorphotheca aurantiaca. Bucalyptus amygdalina. Eucalyptus Globulus. Eucalyptus botryoides. Eucalyptus calophylla. Eucalyptus Risdoni. Eucalyptus rostrata. Cytisus pahnensis. Polygcnum baldschuanicum. Acacia eultriformi». BracTiychiton populneum. Ochrosia borbonica. Pinus pinea. Pincentcticia tuberculata. Chloris Gayana. Bamia (Hibiscug esculentus). Taxndium mucronatum. Pennisetuvi typhoideum. Pêcher d'Annam. Courg'es de Siam. Trachycarpus martianus. Jndigofera dosua v. tomentosa. Leycesteria fornwsa. Magnolia Campbelli. Mucuna macrocarpa. Erythrina arborescens. Alanghim nlpimim. Edgeworthia Gardneri. Elœocarpus sikhimensis. Ficus Hookeri. Heptnpleurum venulosum. Eypericum Bookerianum. — cernuum. Leycesteria glaucophylla. Lonecera tomentilla. Ttosa macrophylla. Samhtieus javanica. Graines récoltées en 1922 par M. DUAAND, au jardin al- pin Coëz (1" liste). Aconitum Lycoctonum. jEthionema grandiflorum. Alsine Bauhinorum. Alys-iitm snxatile. Anarrhinum bellidifolium. Anchitsa italica. Androsace coronopifolia. Anémone Alpina. Antirrhinum Asarina. Aquilegia chrysantha. Arenaria graininifolia. Arnica longifolia. Astrocarpus Clusii. Berteroa incann. Blitum virgatum Campanula nobilis. ^ — _ barbota. ""— latifolia. — persiccefolia. — rhomboidalis. — sibirica. — carpathica. — pusilla. Cephalaria tatarica. Cerastum tomentosum. . Cistus laurifolius. " Codonopsis ovata. Cyclamen europriim. Belphinium staphysagria. Dianthus c.r-v/'fv. — carthiisianorum. — deltoïdes. Digitalis purpurea. — lutea. Draba rxipestris. Dracocephalum Ttuyschiana. Kpilobinm Fleischeri. ■Erinns alpimis. Erodimn Manescari. Erysimum pmnilum. Gentiana asclepiadea. Helianthemum vnlgare. Hedrianthus tenuifolius ? Geum montanum. Géranium pratense. Hypericum repens. Hyssopits afficinalis. Isatis tinctoria. Lilium Martagon. Ligusticum pyrchaicum. Lychnis Viscuria. — Flos-Jovis. Mnlrn moschafa. Meconopsis cambrica. Mahringia muscosa. Myrrhis oâorata. Pentstemon Sconleri. Papaver alpinnm. — Heldreichi. Phalangum ramosum. Polemonvm cœrulenm. Polygonum. Bistorfn. ' Poientilla rupestris. — nepnlensis. Primulu hortensis. — elatior. Pterocephalus parnastifolius. Ranunculus aconitifolius. Salvia neviorosa. — officinaliSi — ' rerbenaca. Saxifraga decipiens grandiflora Geuin. — ' globbosa. Scrophularia vemalis. Seseli montanum. Sideritis romana. Silène Armeria. — ' inflata. — noctiflora. — quadripida. Sisyrinchiuin anceps. — striatum. Symphyandra Bofmunni. Tcncrium Botrys. Tnlipa sylrestris. Trollius europ.riis. V\irbaseuin phœniceum. Veronica incana. Vesicaria grrca. Viola elatior. ■ — rotliomagensis. Graines de plantes alpines ré- coltées par M. BOIS, à Sa- moëns, été 192-. .\nemone alpina. Astrantia major. Digitalis ambigua. — lutea. Gentiana acaulis. — asclepiadea. — lutea. Gypsophila repens. Hypericum montanum. Linaria alpinum. — macedonica. Lonicera nigra. Maianthemum bifolium. Poliigonatiim verticillatnm. Rubus e rsi}is. — saxatilis. Sambucns rncemosa. Saxifraga aizoides. — Aizoon. Senecio cordifolius. Spiral raceniosa. Vaccininm Miirtillvs. — Vitio-hbra. Offres et demandes réservées aux membres de la Société OFFRES Nouveaux arroseurs automatiques, mouillent en pluie fine, suppriment la main-d'œuvre, prix spé- ciaux aux membres de la Société. Renseignements sur demande. Abel-Eiohard, Valence-d'Agen (Tarn-et-Garonne). i i. j -n i • Création et direction de jardins exotiques. Vente de plantes et graines rares, surtout de l-almiers et arbres fruitiers exotiques. D' Bobertson-ProschowsUy. Les, Tropiques, Pabron-Nice. Une belle collection Papillons et autres Insectes en très bon état ; tous classés. A. Blanchard. 1, allée Ch.-de-Fitte, Toulouse. _, . i,, ,• Chiennes pékinoises, 3 mois ef 1 an, avec pedigree. M°" Basselet de Eicon, 37, avenue Henri-Martm, Caprins orientaux et paye. Lapins. Superbe portée Bas-rougos, type Berger-national pédieré-- Bujets : Loups défense, sevrage depuis 150 francs, selon âge, sexe, choix. Jennys Farm, Créteil (Some). DEMANDES Nous soTTiTies acheteurs des numéros de septembre et d'octobre de la « Revue d'Histoire naturellft apDiiquée >), 2"' partie « roiseau » (9''0 -, , t- ■ j ■ Fauvettes orphée, hypolals, grosse Alouette calandre. Comte de Pougé, G3, rue de la t aisanderie, Co. Lamas ; Co Nandous; Co Emeus, et tous animaux Mammifères. M. E. Tcrmorel, Tillefranche- mr-Saône (Rhône). . Œufs de Poissons-télescopes, queues de voile. M. Neyret, 16, rue J.-F.-Revolher, Saint Btienne (Loire). ^ ^^ • T rri, •> Autruche mftle adulte. Nandou gris femelle adulte, Emeu femelle adulte. M. Sévenn, Le lùeii par Bourth (Eure). Scops, Pics Epeiohettes. M. Legendre, 25, rue La Condamine, Paris. Quatre Citronniers, deux Orangers âgés, ai possible, d'une vingtaine d'années. M. Plaignand, & Arnac-ln-Poste (Haute-Tienne). SOCIETE NATIONALE D'ACCimATATION DE FRANCE RECONNUE D'UTILITÉ PUBLIQUE Le but de la Société Nationale d'Acclimatation de France est de conccurir : 1° à l'in- troduction, à l'acclimatation et à la domeslicalion des espèces d'animaux utiles et d'orne- ment ; 30 au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiquées ; 3° à l'introduction et à la propagation de végétaux utiles ou d'orne- ment. D'une faron générale, elle étudie la nature vivante sous ses deux formes, anim^^le et végétale. La Société) se compose de membres Titulaires, membres à Vie, membres Donateurs, membres Bienfaiteurs. Le membre Titulaire est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et une cotisation annuelle de aS francs. Le membre à Vie est celui qui paie un droit d'entrée de 10 francs et qui s'affranchit de la cotisation annuelle par un versement de aBo francs. La Société décerne, chaque année, en Séance solennelle, des récompenses. Elle tient des séances générales bimensuelles. La Société encourage d'une manière toute spéciale les études de Zoologie et de Bota- nique appliquées en distribuant des graines et en confiant des cheptels d'animaux à ses membres. Elle publie, outre ce' BULLETIN, la REVUE D'HISTOIRE NATURELLE APPLIQUÉE, com- posée de deux parties et illustrée de gravures. Ces publications traitent des questions concernant l'élevage* des animaux, la culture des plantes et particulièrement des faits d'acclimatation. On y trouve des articles de fond relatifs aux applications de l'histoire naturelle : instal- lation, éducation des animaux, culture des plantes, usages, introduction, etc., etc. Le Bulletin est adressé gratuitement ; la Revue est servie par abonnement, aux membres de la Société, au prix réduit de i5 francs pour chaque partie ou de ao francs pour les deux. PRIX DES TIRAGES A PART Sans Couverture Avec couverture non imprimée Avec Couverture imprimée 20 ex 50 ex ... . 100 ex.... "23 ex ... . 50 ex ... . 100 ex. ... 25 ex ... . 50 ex ... . 100 ex.. .. 1//1 EELILLE 8 80 9 90 11 80 10 45 12 35 16 50 17 85 19 90 24 1/2 FEUILLE 13 80 14 85 17 85 14 55 17- 30 22 » 21 45 23 25 29 95 t FEUILLE 19 » 21 05 24 75 20 05 23 10 28 60 26 40 28 05 35 45 CHATEAUROUX. IMPRIMERIE LANGLOIS SSîi. m New York Botanical Garden Librar 5185 00259 9015 *!:■.,„ %w? vvir. "ïk."'^-^ à