im!'mi;;::!i;;!!!;"'m;! : :;;i|HH ']| WWUUUl^B >i'*MiBBfl 11 BULLETIN DE LA. r F SOCIETE LINNEENNE DE NORMANDIE Les opinions émises dans les publications de la Société sont exclusivement propres ù leurs auteurs ; la Société n'entend nullement en assumer la responsabilité (art. 22 du Règlement intérieur). La Société Linnéenne de Normandie ayant été reconnue éiablisse- ment d'utilité publique, par décret en date du 22 avril 1863, a qualité pour accepter les dons et legs dont elle serait gratifiée. BULLETIN DE LA W J' SOCIETE LINNEENNE DE NORMANDIE. 3e SÉRIE. — 4=6 VOLUME, CAEN, CHEZ F. LE BLANG-HARDEL, IMPRIMEUR-LIBRAIUE, Rue Fhoide, S et h. PARIS, DEYROLLE, LIBRAIRE-NATURALISTE, Rui; DE LA Monnaie, 23. iseo. COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ Pour l'année iS79-80. Président .... ... MM. le D'' Ciiaimcerel. Vice-Président DE BRÉCOURT. Secrétaire MORIÈRE. Vice-Secrétaire le D"" FayEL Bibliothécaire l'abbé MONCOQ. Archiviste Fauvel. Trésorier Beaujour (Sophronyme) La Commission d'impression , formée du Président , du Secrétaire , du Trésorier et de six membres de la Société , se trouve ainsi composée pour l'année 1879-80. MM le D"" Chancerel , Président. MORIÈRE , Secrétaire. Beaujour , Trésorier. Mon COQ. D"^ Bourienne. Lecornu. Fauvel. Vieillard. D' Fayel. . 30512 SÉANCE DU 10 NOVEMBRE 1879. Pifésidenee de H. DESLOKGCHAUPS. A sept heures trois quarts la séance est ouverte. Le procès- verbal de la séance précédente est lu et adopté. Au nombre des pièces de la correspondance se trouvent : 1° une lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique informant la Société que, par arrêté en date du 17 juillet , il lui a attribué une allocation de 500 fr. ; 2° une lettre de M. le Préfet du Calvados annonçant à la Société que le Conseil général a maintenu au budget de 1880 le crédit de UQO fr. qu'il lui accorde ordinairement chaque année ; 3° une lettre de M. Zeiller, secrétaire de la Commission des Annales des Mines, annonçant que M. le Ministre des Travaux publics, sur l'avis émis par la Commission , a autorisé l'échange des Annales avec les publications de la Société Linnéenne de Normandie et a décidé que cet échange remonterait à la 6' série des Annales, c'est-à-dire au 1" janvier 1862 ; U° le Président de la Société du Microscope de Londres demande l'échange des publications de cette Société avec celles de la Société Linnéenne ; cet échange est accordé. L'ordre du jour appelle le renouvellement du Bureau, qui, par suite du dépouillement de divers scrutins , se trouve ainsi constitué pour l'année 1879-1880 : Président , M. le D'" Chancerel , professeur à l'École de Médecine ; Vice-Président, M. de Brécourt, ancien officier de marine; Secrétaire, M. Morière, profess' à la Faculté des Sciences ; Vice-Secrétaire, M. le D'' Fayel, prof' à l'École de Médecine; Bibliothécaire, M. l'abbé MONCOQ , curé de Sî-Ouen ; Archiviste, iM. Fauvel , avocat ; Trésorier , M. Sophronyme Beaujour, notaire honoraire. Commission d'impression : MM. Chancerel , Morière , Beaujour , Mongoq , D' Bourienne , Lecornu , Fauvel , Vieillard et D' Fayel. M. Deslongchamps , après avoir remercié ses collègues des fonctions dont ils l'ont honoré et des sympathies qu'ils lui ont témoignées , cède le fauteuil de la présidence à M. le D'' Chancerel , qui fait l'éloge de son prédécesseur et dit à ses collègues qu'il compte sur toute leur bienveillance pour rem- plir la mission qu'ils viennent de lui confier. M. Eugène Deslongchamps donne communication de la suite de son travail : CATALOGUE DESCRIPTIF DES OISEAUX DU MUSÉE DE CA.EN APPARTENANT A LA FAMILLE DES TROCHILIDÊS OU OISEAUX-MOUCHES Par il. E. EUDES-DESLONGCHANPS Professeur ilc zoologie à la Faculté des Sciences de Caen 7« GROUPE. CŒLIGENAIRES. Ce groupe , formé des genres Cœligena , Dclatlrîa et Orcopyra , renferme des espèces assez disparates, offrant, — 9 — comme caractères communs, la forme du bec, qui est fort, assez court et très-légèrement arqué. Les ailes sont longues et robustes ; elles rappelleraient presque celles des Campylop- laires; toutefois, les baguettes des premières rémiges ne sont ni renforcées, ni coudées. Les rectrices, disposées en éventail, sont fortes et rigides, arrondies, à leur extrémité, dans les genres Cœligena et Delattria , terminées en angle aigu dans \&s Oreopijra. Toutes les espèces du groupe, sans exception, sont marquées, en arrière de l'œil, d'un trait blanc ou d'une tache de même couleur , plus ou moins prononcée ; les mâles sont ornés de nuances assez vives ; mais , en général , la prase de la gorge, quoique formée de plumes métalliques, est comme effritée ou écrasée, et n'apparaît que sous certains jours. Les femelles, très-différentes des mâles, sont d'un vert à reflets bronzés en dessus, et en dessous, de couleurs ternes, où do- minent le gris et le roussâtre. Talale analyticiiae des genres. Queue ample, à rectrices larges, les trois ex- ternes marquées, à leur extrémité, d'une large tacbe d'un blanc pur Cceligena. 1 < Queue peu étendue, à rectrices terminées en pointe, ou en pointe arrondie, de couleur sombre ou grisâtre 2 Rectrices terminées en pointe arrondie. Prase de la gorge à teinte métallique ; mais chaque plume entourée et comme effacée par une bordure 2 { grisâtre. Delattria. Rectrices terminées en pointe. Prases de la gorge et de la partie supérieures de la tête bril- lantes et éclatantes Oreoptra. Genre GOELIGENA. (PI. IV, fig. 8.) Bec fort, légèrement recourbé , un peu plus long que la tête. 2 — 10 — Ailes longues et fortes; baguettes des deux premières rémiges fortes et arquées à leur extrémité. Queue large et très-étendue , carrée-arrondie à son extrémité. Rectrices arrondies à leur extrémité, d'un noir profond; les trois externes marcpiées , à leur extrémité, d'une large tache oblique, d'un blanc pur, décroissant en grandeur de l'externe jusqu'à la troisième. Sexes différant de plumage, par l'absence, chez la femelle, d'une prase de couleur métallique à la gorge. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce du Mexique, 91. COELIGENA CLEMENCIiE (Lesson). 1828. Syn. Ornysmia clpmenci;c (Lesson), 1828, Ilist. nat. des oiseaux- mouches, Additions, p. 216, pi. LXXX ; Id., Suppl. , p. 115, pi. VIII. — L'oiseau-mouclie clémence ( Lesson) . — Lampornis cicmencia; (Lesson). — Cœligena clemenciae (Lesson). — Campylopterus clemenciaî (Jardine), Humanùirds , p. 3 80. — Tiocliilus topiizin ( pablo de la ilave). — Dclaltria clemenciae (Gould), Monog., t. II, pi. LX, 1855.— Cœligena clemenciae (Muisant), Hist. tiat, des oiseaux-mouches, t. I, p. 180. — Cœligena clemencise (Elliot), Class, and sijn, of the Troch., p. 30. ^ adulte. Bec noir, fort ^ Crès-légèrement recourbé, tin peu plus long que la têle. Parties supérieures , y compris les couvertures des ailes , d'un vert à reflets bronzés, de- venant mi-dorés, sur le croupion, et bronzé foncé, sur les couvertures de la queue. Tête d'un gris verdâtrc , avec une tache postoculaire allongée et une légère moustache d'un blanc grisâtre. Gorge et devant du cou garnis d'une prase d'un beau bleu tendre, mclaUujuc , paraissant s\'f)'acer sous certains jours. Parties inférieures d'un gris cendre , à reilels lérjèrenient bromes, sîir les côtés de la poitrine et sur les lianes. Région anale blanchâtre. Couvertures infé- rieures de la (jneuc d'un gris verdâtrc , chaque plume ctanl — M — légèrement bordée de blanchâtre. Qucîie forte, s'étendant largement en éventail, carrée-arrondie à son exti^émité , d^un noir lustré , avec une légère teinte acier bruni; les trois rémiges externes , de chaque côté , garnies à leur extrémité d'une tache d''un blanc pur , décroissant depuis Cexlerne jusqu'à la troisième. Pieds bruns , brièvement emplumés. 2 adulte. Semblable au (^ , par la distribution géné- rale des couleurs , mais sans prase bleue à la gorge , qui est remplacée par une couleur gris terne. Taille îin peu plus petite que le ^. Bec moins fort. Ailes plus petites. Queue plus courte , mais offrant les mêmes nuances. Obs. La livrée du jeune . Syn. Trocliilus viridipalleiis (Bourcier et Mulsant), Ann. Suc. d'Aijr, (le Lyon, 1846, p. 321. — L'oiseaumouclic vert d'eau (Bour- — 14 - cier). — Polylnuis \iridipallens (Giay). — DeluUria viridipallens (Boiip. )» Coiisp. — Argyrlrh viriilipallcns (Reichenbadi). — Tliau- matias viridipallens (Bonp.). — Delattria viridipallens (Gould), Monog., t. II, pi. LXIII. — Clarissa viridipallens (Heine;. — Ca'ligcna viridi- pallens fMulsant), Ilist. nat. des oiseaux-mouches, t. I , p. 185.— Cœligena viridipallens (Elliot), Synops. and class, of the Troch,, p. 31. ^ adulte. Bec presque droit , de ta longueur de la tête. Parties supé7'ieures dhin vert bramé , à reflets métalliques verdâtrcs sur la tête, mi-dorés sur le dos et légèrement cuivreux sur le croupion , les couvertures des ailes et de la queue. Région des yeux et des loriims d'un noir verdâtj'e, avec une ligne postoculairc blanche , partant de Cangle de Cœil et se prolongeant sur les côtés du cou. Ailes fortes , d'un brun violacé. Parties inférieures offrant , à la gorge et au-devant du cou , une prase de plumes squammiformes mé- talliques d'un vert pâle , frangées de blanc cendré. Milieu de la poitrine et du ventre d'un blanc sale. Flancs d\in vert bronzé^ à reflets légèrement cuivrés. Couvertures inférieures de la queue vert grisâtre , bordées de blanc. Queue forte, légèrement échancrée en son milieu , à rectrices légèrement terminées en pointe , d'un brun fuligineux , dont les quatre rectrices médiaires sont d'une teinte un peu plus foncée. Ç adulte. Semblable au c?; mais la gorge est d''un blanc sale, au lieu d'offrir une prase métallique. Queue un peu plus courte ; les deux rectrices externes offrant chacune une tache d'un blanc grisâtre à leur extrémité. Patrie. Giialémala , dans les environs de Coban , ancienne capitale de l'Améiique centrale. I<]xeiM|t!aircs du musée de Cacu. a ^ adulte. Don de M. J. Verreaux. Ciualémala (AC). b c? id. Collection nourcicr. Cuatémala (7/i-278). c c? jeune. Id. Id. (7/i-279). d $ adulte. Id. rfl. (76-280). — 15 — Genre OREOPYRA. (PI. IV, fig. 10.) Uec assez fort , droit, de la longueur de la tête. Ailes longues ; baguettes des premières rémiges fortes et légèrement arquées à leur extrémité. Queue forte , assez courte, à rectri ces pointues à leur extrémité ; les médianes un peu moins longues que les autres, ce qui donne à l'ensemble une forme légèrement échan- crée au milieu. Couleurs générales d'un vert bronzé foncé , avec une ligne postoculaire blanche et de riches prases métalliques, habituellement lilas sous la gorge , émeratide vif sur le front. Sexes différant beaucoup par le 2')lumage. Ce genre conlprend quatre espèces, dont les mâles sont ornés de couleurs très-brillantes. Leur aspect général, d'un vert sombre, à reflets rehaussés par la présence de prases frontales d'un vert bleuâtre , à rellels éclatants , et de prases métalliques lilas à la gorge, leur donne un faciès tout spécial , qui les fait distinguer de tous les autres. Dans une des espèces , la prase lilas de la gorge est remplacée par un écusson d'un blanc éclatant. Les femelles sont très -différentes des mâles; leurs couleurs sont le vert foncé, à reflets bronzés en dessus, le blanc ou le roussâtre sur les parties inférieures. Toutes les espèces du genre Grcopyra habitent à de grandes hauteurs, jusqu'à 10,000 [)ic(!s, sur les volcans du Chiriqui et des parties montagneuses des environs de Cosla-Rica , dans l'Amérique centrale, 9Zi. OREOPYRA HEMILEUGA (Salvin). ISlik. Syii. Oicopjra liciuileuca (Salviii; , Proc. tooL Soc, ISG/i, p. 585. — Oreopyra humilcuca (Mulsanl), Uist. nat. des oiseaux-mouches, \ — IG — I. IV, p. 167. — Cœligcna hemileuca ( Elliot) , Syn. and class. of the Trûcliiliilœ , p. 31. c? adulte. Tête parce juaqiCau vertcx cTiine prase de plumes d'un vert (fcaii métallique étincelant , couverte, sur la nuque, de plumes d'un vert obscur ou noirâtre. Dessus du corps revêtît de plumes vertes , à reflets bronzés , lustrées dor , vues d'arrière en avant. Ailes d'un brun violdtre. Une bande ou ligne longitudinale blanche, naissant de C angle postérieur de Cœil et prolongée sur les côtés du cou. Région des lorums noirâtre. Menton garni de petites plumes vertes ou frangées de blanc. Gorge et devant du cou garnis d'une prase de plumes squammiformes serrées , paraissant comme écrasées, d'un lilas violacé pâle ou améthyste, à reflets mé- talliques. Poitrine et ventre revêtus de plumes blanches ; flancs mouchetés de vert à repels bronzés. Couvertures in- férieures de la queue blanches. Queue presque tronquée ou à peine entaillée , à rectrices assez larges; les médiaires un peu plus courtes; les quatre rectrices médiaires d'un vert bronzé, les autres d'un vert cendré ou grisâtre^ posté- rieurement barrées de vert bronzé; les deux premières externes , de chaque côté , blanches à leur extrémité. Pieds bruns , tarses peu emplumés , tibias garnis de petites plumes vertes , blanches à l'extrémité. 2 adulte. Parties supérieures d'un vert bronzé , à reflets métalliques. Dessous de la gorge blanche, mouchetée de vert. Poitrine et ventre blancs. Rectrices externes marquées, à leur extrémité, d'une tache blanche plus grande que chez le (f. Obs. m. Elliot regarde celte espèce comme appartenant au mûme genre que les Delattria viridipallcns et Ilcnrica qui, pour lui, sont de véritables Gœligena. M. Elliot s'appuie sur ce fait que la femelle a une disposition de plumage semblable à celle des deux espèces précitées, tandis que dans ses Orcopyra, — 17 — la femelle serait conslamment de plumage roux en dessous. Mais la disposition des prases du front et de la gorge rappelle tellement ce qui a lieu dans les autres Oreopyra, que nous préférons adopter Topinion de MM. Salvin et Mulsant , qui les rangent dans ce dernier genre. Patrie. Costa-Rica , dans l'Amérique centrale. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette rare espèce. 95. OREOPYRA CALOLOEMA (Salvin). 1864. Syn, Oreopyra calolœma (Salvin), Proced, zool. Society, 1364, [). 584. — Oreopyra calolœma fMulsanl), Hist. nul. des oiseaux- mouches, t. IV, p. 165. — Oreopyra calolœma (Elllot), Syn. and class. of the Trocliil., p. 33. (j* adulte. Têle parée, jusqu'au verlcx , cCunc prasc de plumes W un vert d'enu méiulVuiuc éiincclant. Dessus du corps, y compris les couvertures des ailes et les couvertures supé- rieures de la queue , d'un vert foncé, à reflets bronzés. Ailes d'un brun noirâtre, violacé. Une bande étroite, longitudinale, blanche , naissant de l'angle postérieur de l'œil et se pro- longeant sur les côtés du cou. Bande noirâtre derrière l'œil et comprenant les lorums. Gorge et devant du cou occupés par une large prase métallique , d'un beau lilas violacé, étincelant sous certains joui's. Poitrine d'un vert émeraude, à reflets métalliques. Ventre et abdomen d'un gris foncé, marqués de plumes d'un vert bronzé sur les flancs. Couver- tures inférieures de la queue gris foncé , chaque plume étant bordée de blanchcUre. Queue légèrement entaillée , à rectrices assez larges, pointues à leur extrémité, d'un noir d'acier uniforme. Pieds bruns, tarses brièvement emplumés. 2 adulte. Parties supérieures d'un vert bronzé , offrant - 18 — quelques reflets mi-dorés., sur la partie anlcrieiirc du dos , et d'un vert plus intense., sur Le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Un trait blanchâtre derrière l'œil. Parties inférieures d'un roux pâle ou presque orangé. Cette couleur rousse s^étendant au-devant des épaules , sur les côtés du dos. Couvertures inférieures de la queue d'un roux pâle. Queue un peu moins longue que dans le ^, d'un vert bronzé à la base et noire d'acier, à son extrémité ; les trois rcctriccs externes marquées , à leur extrémité , d'une tache blanc sale, diminuant de grandeur de la première externe jusqu'à la troisième. Patrik. Volcan de Carlago, dans la république de Cosla- l'.ica; Cordillère do Tolé (Véragua). a S adiille, M. Franck. Cosla-Uica (79-183). b ^ id. M. Boucard. Id. (80-268). c $ id. Id. Id. (80-358). \)(j. OREOPYKA VENUSTA (Lawrence). 18G7. Syn. Orcopyia venusla (Lawrence), Anu, hjr. nal. hi.st. New-York, t. VIII, p. iSi, 1867. — Oreopyra calolœma, vaiiclé (Miilsant) , //«f. riat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 165. J- adulle. Très-semblable au précédent, mais s'en distin- guant pur la couleur verte des parties supérieures , tout le monde semble être d'accord. Ainsi soit-il. Patrie. Volcan du Chiriqui ( Cosla-Rica ) , à 10,000 3ieds de hauteur. Exemplaire du musée de Caen. a c? adulte. M. Franck. Chiiiqul (Costa-Rica ). (79-$'2). 98. OKEOPIT.A CINEREICAUDA (Lawrence). Î%1. Syn. Oreopyra ciiiereicauda (Lawrence), Ann. lyc. nathis.1,, t. IX, 1867, p. 125. — Oreopyra castaneiventris (Lawrence), pfs Ann. lyc. nul. hist., vol. IX, p. 124 y,arthn. ^ adulte. Très-semblable , pour la coloration dtnérale , au 0. leucaspis ; 5'en distingue par un bec tin pe\ plus long , parles plumes blanches du devant du cou, qi s'étendent presfjue jusqu'aux yeux , sans bordure noirc> et par la 22 couleur de la queue , dont les rectrices sont d'un gris cendré ou d'un cendré grisâtre ; les médiaires un peu plus sombres, tioiràtrcs à Vextrémité. Baguettes d'un brun pourpré, 2 adulte. Semblable à celle du leucaspis, m.ais pouvant se u'istinguer par son bec plus long. Obs. Cette espèce , trèi;-voisine surtout de la précédente , es t encore fort rare. La femelle a partagé aussi , avec celle de la précédente, la confusion dont nous avons parlé en traitant du leucaspis. Toutefois , son bec un peu plus long que dans la iirécédenle , est un caractère peut-être plus important que celui de la simple dilTérence de coloration , qui est invoqué le plus! souvent pour la distinction des deux espèces ou races. PATRIE. Montagnes dos environs de Cartago (Costa-Rica) , où e lie est rare. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte espèc e. CLYTOLEMAIRES. Ce groupe, qui comprend les genres Lamprolœma, Pliaio- lœma et Clytolœma, renferme un petit nombre d'espèces d'assez grande taille, remarquables par la force et l'étendue de leurs ailes et d e leur queue , dont les baguettes , fortes et résistantes, sont presque toujours de couleur rousse. Leur bec droit, ou presque droit, est robuste; il atteint à peu près la longueur de la tête. L 1 plupart des espèces ont leurs ailes et souvent leur queue de c ouleur rousse. Le dessous du corps offre généralement des couleui"S métalliques vives, rehaussées presque toujours par — sa- une prase, en forme de plaque élincelanle, disposée sur le devant du cou, grenat, rubis ou émeraude , qui les fait compter parnoi les brillantes espèces de Trochilidés. Les sexes sont assez différents de plumage , les femelles étant privées de ces belles prases, ou gemmes mélalliques, qui ornent le devant du cou des mâles. Ces oiseaux habitent le Mexique , l'Equateur et le Brésil. Table analytiq-ae des genres. Rectrices de couleur foncée, ainsi que leurs bogueltes. Rémiges primaires et secondaires d'un roux bien prononcé. . . • Lamprolaima. Rectrices de couleur rousse ou bronzée, avec les bagacUes rousses. Rémiges primaires et secon- daires de nuance plus ou moins brune .... 2. Lus deux rectrices médiaires bronzées , les laté- rales entièrement rousses . Clytolcema. Toutes les rectrices bronzées, avec leurs ba- \ guettes d'un roux clair Phaiolcema. Genre LAMPROLAIMA. (in. IV, fig. 11.) Bec droit , assez faible , \')lxis court que la tête. Tète trian- gulaire , marquée d'une très-petite tache postoculaire blanche. Ailes longues, larges et fortes; baguettes des trois premières rémiges très-fortes , mais non renforcées , ni coudées. Ailes d'une couleur roux sanguine , avec les épaules et l'extrémité seule des rémiges et petites couvertures bordées de brun foncé. Queue large et forte , très-légèrement entaillée; toutes les rec- trices, ainsi que leurs baguettes , d'un beau noir à reflet violacé. Mâle orné d'une prase jugulaire grenat et d'une bande pectorale transversale , saphir foncé, d'un riche éclat métallique. Femelle de couleur noirâtre. A ce genre appartient une seule espèce du Mexique. — 24 — 99. LAMPROLAIMA RHAMI (Lesson) Sp. 1838. Syn. Ornismya Rlianii (Lesson), Revue zoologique, 1838, p. 315. — Mellisuga Rhumi (Gray et Mitchel). — Lampornis Rharoi (Bonp. ), Consp. — Heliodoxa (lamprolaima ) Rhami ( Reichenbach ) , Trocli, énum., p. 6, pi. DCCXLVI , fig. ii7'12. . .i713. — DelaUria Rhami TBonp. ), Rev. and mag, zool. , p. 253. — Heliodoxa Rhami (Rei- chenbach). — Lamprolœma Rhami (Gould), Monog., t. II, pi. LXI. — Lamprolaima Rhami (Mulsant), Hit, nat, des oisecaix-mouchcs , t. II, p. 218, - Lamprolœma Rhami (Elliot), Syn. and classif. of thc Trochilidœ, p. 32. (? adulte. Bec noir , droit, plus court que la lôle. Tête marquée d'une très-petite tache posioculaire blanche. Parties supérieures vert foncé , à reflets légèrement bronzés. Ailes longues et très-fortes , d'un roux foncé , avec les extrémités des rémiges et des couvertures secondaires, bordées de brun, à leur extrémité. Dessous du corps paré , sur le deva?it du cou, dhine belle prase dun grenat métallique éclatant, en forme d'ovale allongé, bordée de noir de jais sur ses parties latérales , ce noir atteignant en arrière jusqiCaux lorums ; orné ensuite sur la poitrine d'une large prase dun bleu in- digo à éclats chatoyants , remontant sur les côtés du cou. Ventre dun noir de jais, entremêlé de plumes dun vert bronzé sur les flancs. Touffe de plumes anales blanches. Couvertures inférieures de la queue noir bleuâtre, bordées de gris. Queue large et étalée, légèrement échancrée à son extrémité, d'un noir violacé, avec légers reflets acier bruni, surtout à la page inférieure. Pieds d'un noir-briin , assez forts , brièvement emplumés. 2 adulte. Plus petite que le (^. Tache postoculaii-e légère^ ment prolongée sur les côtés du cou. Parties supérieures vert bronzé foncé. Prase de la gorge remplacée par une sorte décusson de plumes dun brun fuligineux , entouré de ~ 25 — (juclqucs plumes vert bronzé, à légers reflets bleuâtres. Ventre et abdomen cTioi gris sombre , entremêlé sur les flancs de queUiues plumes d'un vert bronzé. Ailes d'un roux brunâtre. Couvertures inférieures de la queue d\m gris foncé presque uniforme. Queue moins forte et moins allongée que dans le d" 5 d''un noir brunâtre, avec quelques reflets vio- Idtres , surtout à la partie inférieure, Cextrémité des deux rectrices externes, de chaque côté , marquées dhinc tache fuligineuse mal délimitée. Obs. La livrée du jeune âge est assez différenle de celle de la vieille femelle. Les i)arlies supérieures sont d'un beau vert bronzé, à reflets mi-dorés sous certains jours. La nuance des ailes et la disposition de ses taches brunes sont à peu près celles de la vieille femelle ; la queue est d'un beau noir d'acier bruni, avec l'extrémité des rectrices latérales marquée d'une tache grise bien délimitée; la gorge et le devant du cou sont d'un gris foncé, à teinte fauve bien prononcée, remontant sur les côtés du cou. Poitrine et abdomen d'un gris un peu rous- sâtre , avec quelques plumes d'un vert bronzé plus nombreuses sur les flancs. Cette livrée change bientôt. Sur la gorge naissent quelques plumes d'un grenat métallique, en même temps que des plumes noires se disposent sur les côtés du cou et de l'abdomen , ainsi que des plumes d'un bronzé verdâtre , sur la partie supérieure de la poitrine; les prases de la gorge et le collier du cou naissent ensuite peu à peu , et les belles plumes bleu saphir de la poitrine se produisent les dernières. Il résulte de tous ces changements, des livrées assez nombi'euses, suivant que l'oiseau avance plus ou moins en plumage ; mais il reste encore assez longtemps un certain nombre de plumes bronzées verdâtres sur la poitrine , et c'est seulement dans l'âge tout à fait adulte, que cette partie devient d'un noir profond. Patrie. Celte magnifique espèce habite les deux versants du Mexique et le Guatemala, Elle est assez abondante. 3 — 26 — Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. M. Deyrolles. Mexique (A-C). b c? id. Collection Bourcier. Mexique (7i-281). c cJ demi-adulte. Plumage de transition. M. Bouvier. Guate- mala (80-360J. d c? jeune âge. M. Bourcier. Guatemala (80-361). e 9 adulte. Collection Bouvier. Mexique (7/i-28"2). Genre PHAIOLOEMA. (PI. V, lig. 1.) Bec fort, très-légèrement arqué, de la longueur, ou un peu plus long que la tête. Ailes longues et fortes , d'un brun violacé; la première rémige seulement, bordée en dehors de roussàtre. En dedans , les couvertures inférieures des ailes de coideur rousse. Queue large et forte, assez profondément entaillée, entièrement de couleur bronzé clair , avec les baguettes des rectrices d'un roux clair très-apparent. Le plumage des mâles offre une prase de couleur rose' cuivreux, métallique, un peu violacé et quelques plumes émeraude sur la tête. Les femelles ont la prase de la gorge remplacée par des plumes vert bronzé, éparses sur un fond roussàtre. Ce genre comprend deux espèces de la Nouvelle Grenade et de l'Equateur. 100. PHAIOLOEMA RUBINOIDES (Bourcier et Mulsanl). Sp. 1866. Syn. Trocliilus rubinoidrs (Bourcier et Mulsant) , Ann, Soc. agr. de Lyon, t. IX, 18il6, p. 322. — Mellisuga rubinoides (Gray et Milchel). — Heliomaster rubinoides (Bonp.), Consp. — Pliaiolaiina rubinoides (Ueiclienbacii), — Clylolœma rubinoides (Bonp.), Revue et Mag, de 27 — zool., p. 25/i. — Pliacolœma rubinoides (Gould), Monog., t. IV, pi. CCLXVIII. — Pliœolœma granadensis (Caban et Heine). — Phœo- lœma rubinoides (Mulsanl), flist. nat, des oiseaux-mouches, t. II, p. 220. — Pliœolœma rubinoides (Elliot), Syn. and class. of ihc TrochilidcEt p. 55. ^ aduUe. Bec presque droit, assez fort , de la longueur de la tête. Dessus de la tête d'un vert foncé , à légers reflets bronzés, offrant une ligne étroite de plumes émeraude vive, partant de la base du bec et s'arrélant sur Coccipiit. Parties supérieures d'un vert bronzé, à reflets plus ou moins cuivreux, plus marqués sur le croîipion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes fortes, assez longues , d'' un brun fidi- giîicux, avec une ligne roussâtre, régnant sur le bord externe dans toute sa longueur. Couvertures inférieures des ailes de la même couleur rousse. Tête offrant, soits le menton, un espace triangulaire d'un vert métallique , à reflets bronzés et mi-dorés , se perdant ensuite sur le vert bronzé des parties latérales. Au-dessous , sur la gorge , une pruse triangulaire, formée de plumes à vifs rejlels mélalliques , d'un rose cuivreux, passant au molaire sous certains jours. Poitrine et ventre dan fauve roussâtre. Côtés du cou, de la poitrine et des flancs d'un vert bronze, à reflets peu marqués. Couvertures inférieures de la queue grises, bordées de roussâtre. Queue large et forte, entaillée jusqu'au tiers de sa longueur, à rectrices assez larges, de coideur bronzée, avec légers reflets. Baguettes des rectrices de couleur roux clair, très-apparentes. Pieds bruns. Jambes et tarses garnis de plumes courtes dun gris roussâtre. 2 adulte. Un peu plus petite que le c?, offrant à peu près les mêmes couleurs. La gorge et le devant du cou sont par- semés de nombreuses mouchetures, dun vert bronzé , sur un fond roux pâle. Queue presque tronquée , à rectrices moins étcdées que chez le iS , de même nuance bronzée ; mais avec les baguettes d'un roux plus pâle et le côté extérieur des rectrices externes de la même couleur roux pâle. — 28 — Patrie. Nouvelle-Grenade et quelques parties de l'Equateur où l'espèce est assez répandue. Exemplaires du musée de Caen. a c? adulte. Collection Bourcier. Equateur (7Zi-250). b c? encore jeune. Collect. Bourcier. Nouvelle-Grenade (7Zi-283). 101. PHAIOLQEMA ^QUATORIALIS (Gould). 1860. Syn. Phaiolaima aequatorialis ( Gould ), 1860, Monog., vol. IV, pi. CGLXIV. — Phœolœnia riibinoidcs{Sclat), Proc. zool joc, 1850, p. l/i5. — Phaeolœma œquatorialis ( Mulsant) , Ilist. nat. des oiseaux-mouches, t. Il, p. 223. — Phœolœma œqiiatorialis (Ellîot), Syn. and class. of (lie Troc h., p. 55. fj adulte. Très- semblable au précèdent. Bec plus fort , U7i peu plus arqué, un peu plus long que la tête. Absence de ligne de plumes d'un vert métallique étincelant, sur le haut de la tête et sur le menton, Prase jugulaire un peu plus étroite. Le roux du ventre dhine nuance plus pâle. Le reste comme dans C espèce précédente. 9 adulte. Très-semblable à la femelle du précédent , s''cn distingue par son bec plus fort , plus long et légèrement arque, ainsi qtie par la couleur plus pâle du roux des parties inférieures. Obs. Cette espèce est certainement très-rapprochëe de la précédente, dont elle n'est sans doute qu'une race locale. Son principal caractère consiste dans la force et la longueur du bec. Patrie. Equateur. Exemiilaires du musée de Caen. a jeune c?. Equateur (AC). b id. Collection Bourcier. Equateur (7/1-284). c 9 aduUe. M. Bouvier. Équateiu' (80-362). — 29 — Genre CLYTOLOEMA. (PI. V, fig. 2.) ' Bec droit, fort, delà longueur de la tète. Ailes longues et fortes, d'un brun violacé , la première rémige à peiïie bordée de roussâtre extérieurement. Queue large et forte, presque carrée, à peine entaillée; les deux rcctrices médianes seules bronzées, les latérales d'un roux vif. Le plumage des mâles est orné de pirases de couleurs rubis, saphir, ou éméraude, étincelante$ ; celui des femelles est, au contraire , très -modeste ; ces prases étant ratn- placées par des couleurs ternes. Ce genre est représenté par deux espèces fort disparates entre elles, qui habitent l'une le Brésil, l'autre le Pérou. 101. CLYTOLOEMA RUBINEA (Gmelin). Sp. 1788. Syn. Mellisuga brasiliensis gutture rubro (Brisson). — Le rubis éméraude ( BufTou ). — L'oiseau-mouclie à gorge rouge du Brésil (Buffon). — Trochilus rubineus (Gmelin), Syst, nat., vol. I, p. AO.'i, 1788. — Le rubis éméraude (Gmelin). — Trochilus rubineus major (Audebert et Vieillot) , Ois. dorés, p. 60, pi. XXVII. — Le grand rubis (Vieillot). — Ornismya rubinea (Lesson), Hist. nat. des oiseaux- mouclies, p. lZi6, pi. XLIV, XLV, XL VI. — Gynanlhus rubineus (Jardine). — Trochilus rubineus (Cabanis). — Heliodoxa rubinea ( Reichenbach ). — Clytolœma rubinea ( Gould ) , Monogr., t. IV, p. ccxLix. — Calothorax rubineus (Burmeister ), — Mellisuga rubinea (Gray). — Heliomaster rubineus (Bonp.), Consp. — Clytolœma rubinea (Bonp. ) , Rev, et Mag. zool. — Clytolœma rubinea (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches , t. IV, p. 228. — Clytolœma rubinea (Elliot), Syn, and class. of tlie Troch,, p. 57. c? adulte. Bec noir , droit, fort, à peu 'près de la longueur de la iêle. Dessus de la tète occupé par une prasc d'un vert — 30 — êmcrauclc êtincelanf. Parties supérieures d'un vert à reflets bronzes un peu cuivreux, sur le eroupion et les couvertures de la queue. Ailes fortes et longues , d'un brun un ^Jcw rowjeàlre ; le bord extrême de la première rémige formant une ligne d'un roux pâle. Couvertures inférieures des ailes rousses. Une tache postoculaire blanche; lorums et côtés de la tête d'un vert à reflets. Sous le menton et occupant toute la gorge, une frase d'un rouge rubis étineelant , à laquelle succède immédiatement un large plastron transversal, du plus beau vert émeraude étineelant, qui occupe toute la pioitrine. Ventre et abdomen grisâtres ; flancs d'un vert bronzé avec légers reflets. Couvertures inférieures de la queue vert bronzé pâle ., bordées de roussâtre. Queue presque carrée , légèrement entaillée; les deux rectrices médianes un peu ]}lus courtes que les autres , d'un bronzé cuivreux; les quatre latérales d'un beau roux fo7icé , avec une fine bordure brune, sur le bord externe de chacune d'elles. Pieds bruns, brièvement emplumés. 9 adulte. Parties supérieures , y compris les couvertures des ailes et de la queue, ainsi que les deux rectrices mé- dianes, d'un vert bronzé un jjeu cuivreux. Tache posto- culairc blanchâtre , s'étendant un peu sur les côtés de la tête. Gorge dhm roux pâle , devenant de plus en plus vif sur le devant du cou, la poitrine et Vabdomen. Couvertures inférieures de la queue d'un brun grisâtre , bordées de roussâtre pâle. Queue à rectrices nettement terminées en angle à leur extrémité; les deux médianes entièrement bronzées; les submédiaires d'un roux assez vif, largement bordées de couleur bronzée, vers leur extrémité et le bord externe; les deux suivantes bordées également de couleur bronzée, avec une p)eiile tache terminale d'un roux j)ûlc. Enfin , les deux externes entièrement roux châtain , avec une tache de roux -plus pâle à leur extrémité. Obs. La livrée du jeune c? ressemble à celle de la vieille g — 31 — Dans le Irès-jeune âge, la gorge est d'un gris assez intense, la poitrine et les flancs sont parsemés de plumes d'un vert vif à reflets bronzés. Il se produit ensuite une livrée intermédiaire, plus semblable h celle de la Ç , où la gorge est rousse comme dans celte dernière , avec quelques plumes vertes de la livrée du jeune âge ; puis on voit paraître, peu à peu, les belles plumes de la robe d'adulte, donnant ainsi lieu à de nombreuses livrées, où cette partie est plus ou moins tapirée de plumes élincelantes. Une série remarquable de ces nombreuses et belles livrées existait autrefois dans la collection Verreaux. Le musée de Caen doit à M. Bourcier une série analogue qui est, du reste, facile à former , l'espèce n'étant pas rare. Des milliers de ces charmants petits oiseaux ont été sacrifiés pour la parure des dames, et on peut s'en procurer facilement et à bas prix, autant qu'il en est nécessaire pour les collections. Nid. Le nid de cet oiseau est d'assez grande taille, revêtu, à l'extérieur, d'écaillés de fougère, de débris de minces écorces et de feuilles de graminées. Il est garni, en dedans, de graines à aigrettes soyeuses. L'oiseau le dispose souvent au milieu des grandes fougères, qui abondent au Brésil. Patrie. Cette belle espèce , bien connue et l'une des plus répandues dans les collections , habite les diverses régions du Brésil, principalement les parties orientales. Exemplaires du musée de Caen, a (^ adulte. Don de M. Eugène Deslongchamps. Brésil (AC), b ^ id. M. Bouvier. Brésil (80-363). c c? id. Collection Abel Vaulier. Brésil (AC). d 9 id. Id. Id. Id. (AC). e c? id. M. Bouvier. Brésil (80-36Zi). f jeune d*. Collection Abel Vaulier. Brésil (AC). (j id. Avec une partie des plumes rubis de la prase gut- turale. M. Bouvier. Brésil (80-365). — 32 — Il jeune cJ". Avec une paiiie des plumes rubis de la prase gut- turale. IM. Bouvier. Brésil (80-366). i id. Avec quelques traces de la prase gutturale. M. Bou- vier. Brésil (80-367). ;■ id. Offrant une grande partie de la deuxième livrée et quelques plumes de la première. M. Bouvier. Brésil (80-368). k id. Première livrée commençant à prendre quelques plumes de la seconde. M. Bouvier. Brésil (80-309). l id. Première livrée. M. Ijouvier. Brésil (80-370). m nid. Collection Bourcier. Brésil {7[\-a). 102. CLYTOLOEMA AURESCENS (Gould). Sp. 18^6. Syn. Trochilus (luini)ornis) aurescens (Gould), Procecl. zool, soc, pari. XIV, p. 88, 18A6. — Poiylinus aurescens (Gray). — Lampornis aurescens (Bonp.), Consp. — Miirgarochrysis aurescens (Reiclicnbacli). — Campyloplerus aurescens (Bonp.), Rev, et Mag. zool., p. 250. — Clylolœma aurescens (Gould), Monog,, vol. IV, pi. CCL. — Clylolœuia aurescens (Mulsanl), Ilist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 225. — Clylolœma aurescens (Elliot), Syu. and class. of ttie Troch., p. 57. (^ adulte. Bec noir, droit, fort, un peu plus long que la tête. Dessus de la tête d'un vert fonce, à reflets légèrement bronzés, marquée sur le front d\ine petite prase trian- gulaire, étincelante , du plus beau bleu saphir, partant de l'angle du bec et ne dépassant pas le niveau des yeux. Le reste des parties supérieures d'un beau vert bronze , à reflets métalliques , devenant très-légèrement cuivreux vers le croupion et se continuant par les deux rectrices médianes. Ailes assez fortes, d^un brun noir uniforme, sans aucune trace de couleur rousse. Couvertures supérieures et infé- rieures des ailes du même vert bronzé que les parties supé- rieures. Parties latérales de la tête d'un vert à reflets dorés. Un petit espace d'un noir profond s'élendant en dessous du — 33 — bec et sm la partie supérieure de la gorge. Devant et côtés du cou occupés par une splendide prase, d'un vert êmeraude, à reflets éblouissants , se changeant en or, sous certains aspects; cette i^fase se fondant sur les côtés de la poitrine en un vert vif, à reflets bronzés , qui occupe les flancs , l'abdomen et les couvertures de la queue, Entre l'abdomen et la praae pectorale , sur la région épigastrique , est une large bande d'un beau roux. Queue ample, très-légèrement entaillée, formée de rectrices assez larges, presque p)ointues à leurs extrémités. Les deux médianes un i^eu plus courtes que les autres , d'un vert bronzé; les autres rousses, avec leur extrémité bordée de vert bronzé. 9 inconnue. Oks. Dans le jeune âge, la petite bande frontale, bleu saphir, est plus ou moins incomplète ou nulle ; les rectrices externes sont entibreraent rousses; les autres bordées extérieurement de vert broiizé. Celte tspèce est tellement différente du Cl. rubinca , non- seulement par la distribution de ses couleurs , mais encore par Ja forme du bec et des ailes , que beaucoup d'auteurs ont hésité et hésiteut encore à la regarder comme un Clytolœma; je crois que cette espèce serait , en effet, beaucoup plus à sa place dans un autre genre, par exemple dans le voisinage des Florisiiga ou des panoplites. Il me semble aussi que cet oiseau a d'assez grands rapports de ressemblance avec le Crinis calosoma, que M. Elliol considère aujourd'hui, comme étant un véritable Lam- pornis, ce qui me paraît assez contestable. Lorsqu'on pourra étudier là femelle de cette espèce , ces doutes s'aplaniront probablement. Patrie, Cette rare espèce provient des vallées du Haut- Ama- zone et du ruo -Négro , et des Andes de l'Equateur. Exemiilaire du musée de Caen. a (S adu)to. M. JBouvier. liio-Negro (76-1^4). — 34 — 9" GROUPE. PETASOPHORES. Ce groupe, l'un des plus naturels parmi les Trochilidés , est formé d'oiseaux remarquables par la force de leur bec, assez court , très-légèrement arqué , acéré à son extrémité , dont la mandibule supérieure offre, vers sa pointe, de très-légères denti- culations, analogues à celles des genres Androdon et Grypus; mais dont la mandibule inférieure dépasse très-légèrement l'extrémité de la supérieure. Les Pétasophores se distinguent aussi par la grandeur et la force de leurs ailes, dont les baguettes des trois premières rémiges sont presque aussi fortes que celles des Campyloptères, mais ne sont pas renforcées, ni coudées, comme dans les mâles de ces derniers. La queue, ample, large et longue, est à peu près carrée à son extrémité, formée de rectrices très-fortes et très-larges, arrondies à leur extrémité. Une parure particulière, formée de plumes squammiformes allongées, part de la commissure des mandibules, passe sous chaque œil et s'allonge en arrière, en se détachant du corps et formant deux espèces d'oreillons, d'un beau bleu saphir métallique, au-dessus des lorums. Tous ces oiseaux sont d'ailleurs d'une belle teinte géné- rale verte, ou bleue, à reflets plus ou moins étincelants, surtout sur la poitrine. Nous en exceptons une espèce, où la nuance générale du corps est de couleur fuligineuse. Les deux sexes, très-semblables, ne peuvent guère être distingués que par les couleurs un peu moins vives et la taille un peu moins grande des femelles. Ce groupe ne comprend que le seul genre Petasophora. --- 35 — Gexre PETASOPHORA. (PI. V, fig. 3.) Bec faiblement arqué , fort, à peu près de la longnnur de la tète, denticulé vers la partie antérieure de la mandibule supé- rieure. Tète triangidaire , les plumes frontales s'étendant en une pointe courte, à la base de la mandibule supérieure , ornée de chaque côté, de deux touffes de plumes bleu saphir, formant deux courts oreillons, arrondis à leur extrémité. Ailes fortes et longues; les baguettes des trois premières rémiges fortes, mais non renforcées et coudées. Queue longue et forte, carrée ou très-légèrement entaillée. Pieds assez petits, tarses courts, à peine emplumés. Parmi les espèces du genre Petasophora , six sont assez semijlables entre elles ; mais présentent des variétés locales assez prononcées , qui ont été érigées au rang d'espèces par certains auteurs. La septième , d'une couleur générale fuli- gineuse, se distingue nettement des autres : c'est le Pet. Delphinœ, qui a été considéré, par quelques naturalistes, comme appartenant à un genre particulier, Telesiella ou Dclphinella, dont nous ne voyons guère la nécessité , la colo- ration étant son seul caractère de quelque importance. Ces oiseaux habitent à peu près toutes les régions chaudes dos deux Amériques ; mais sont plus abondamment répandus à la Nouvelle-Grenade , au Venezuela et à l'Equateur. lOZi. PETASOPHORA ANAIS (Lesson). Sp. 1831. Sijn. Piampliodon Anaïs (Lesson), Hi$t. nat. des Trocli,, p. 1/16, pi. LV, i831. — L'Anaïs (Lesson). — Polytinus Aiiuïs (Gray). — Tiocliilus Thalassiaus (Jard.), non (Swaiti.). — ïrochilus Anaïs (Jard.), — Colibri Anaïs (Bonp. )> Consp. — Praxilla Aiiaïs ( UeicUenbach ). - 36 — — Petasophora Aiiaïs (Goiikl) , Moiiug , \û. CCXXIV. — Pelasophora ihodolis (Gould). — Petasophora Anaïs (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. II, p. lii.— Petasophora Anaïs (Elliol), Syn. and class, of ilie Troch., p. 50. c? adulle. Bec noir, fort, 2:)resque droit , un peu plus long que la tête. Dessus du corps d'un beau vert bronzé, à reflets mordorés sur le croupion. Couvertures supérieures de la queue d'un beau vert à reflets , chaque plume étant liserée de bronzé mordoré. Ailes fortes et longues , d'un brun lé- gèrement violacé. Parties inférieures offrant une belle bande bleu saphir, comprenant le menton et la gorge, et s''étendant, en passant sous les yeux, jusque au-devant des oreilles, où ces p)lumes bleu sapihir forment, de chaque côté, deux belles touffes de plumes érectiles , du même bleu saphir éclatant. Bas du cou et poitrine garnis de plumes écailleuses , d'un vert émeraude éclatant, chacune d'elles étant marquée en son milieu, d'une tache arrondie, d'un noir velouté. Ventre garni de p)lumes squammeuses , d'un bleu saphir au milieu , vert émeraude sur les côtés et vert mordoré sur les flancs. Plumes anales blanchâtres. Couvertures inférieures de la queue vert d'eau, à reflets bleuâtres et mordorés; chaque plume bordée de blanc. Queue très-large et très-forte , carrée-arrondie à son extrémité. Les deux rectrices mé- dianes d'un beau vert bronzé ; les latérales d'un beau bleu éclatant ; les deux submédiaires , de chaque côté , très- légèrement liserées de vert bronzé; xtne large bande noire, à reflets d'acier bruni, passant sur toutes ces rectrices, un peu avant l'extrémité de la queue. Baguettes des rémiges ex- ternes blanches à la base. Ç adulle. Semblable au ^ ; mais de taille un peu plus jMite , le bec moins long, les couleurs moins vives. Les jdumes bleues de l'épigastrc occupant un espace plies res- treint. Les deux rectrices externes offrant, vers leur cxlré- niité, une légère tache blanchâtre , en bordure. Obs. Dans le jeune âge, la parure auriculaire est plus ou moins incomplète , parfois presque nulle , ainsi que celle de la gorge; la poitrine brune, ne laisse apercevoir que quelques- unes des plumes vertes à disque noir de l'adulte. Le bleu du milieu du ventre manque complètement. M. Gould a décrit, sous le nom de Petasophora iolata, un oiseau provenannt du Hio-Napo , qui paraît n'être qu'une variété ou race un peu plus forte , à couleurs peut-être un peu plus éclatantes encore que celles de VAnaïs type. J'ai sous les yeux un très-bel exem- plaire de cette soi-disant espèce , et j'avoue en toute humilité ne trouver aucune espèce de caractère pouvant la faire dis- tinguer. Le nid de cet oiseau , figuré par Gould , est grand , arrondi , formé en dedans de colon , tapissé au dehors, de petits débris grisâtres de végétaux. Il est très-arlistement construit. Patrie. Ce bel oiseau , très-répandu dans les collections , et employé avec une véritable profusion pour les parures , est Irès-abondant dans le Venezuela et dans tous les pays longeant la mer Pacifique , y compris le Guatemala. M. Bourcier indique dans ses notes que cet oiseau habite en terre chaude , tandis que le Tliaiassi7iiis habite les terres froides. Exemplaires du musée de Caen. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (7Zi-127). Id. Id. (7^-128). Id. Id. (7i-129). Collection Abel Vautier. Venezuela (AC). c squelette. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-129 625). 105. PETASOPHOr.A IOLATA (Gould). 18/i7. Syn. Oinismja Anaïs (Lcsson), pars. — Petasophora iolata (Gould), Proc, iool. soc, 18/i7, part. XV, p. 9. — Id. , Monog. , t. IV, pi. CCXXV, — Polj'lmiis iolatus (Gray ). -- Colibri iolatus (Bonp.), a c? adulte b f? id. c c? id. d 9 id. — 38 — Consp, — Petasophora (praxilla) iolata (Reichenbacb). — Trochilus (cœligena) Anaïs (Tschudi). — Petasophora Anaïs, var. (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. H, p. llil. — Petasophora Anaïs, var. (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 50. (? adulte. Très-semblable au Pel. Anaïs, mais d'une taille un 2ieu plus grande et, en général^ d'une teinte verte plus accusée et moins bleue. Prase verte de la gorge d'une teinte beaucoup moins bleuâtre. La tache noire centrale de cha- cune des plumes de cette prase plus large et plus arrondie. Portion bleue du ventre plus étendue. Queue d'un vert bronze profond et étincelant, sur les deux rectrices médianes; les suivantes d' un beau vert bleuâtre, sur les barbules internes ; les latérales d'un bleu verdâtre. Le reste comme dans le P. Anaïs. 2 Très-semblable au c?, mais avec la p>ortion bleue du ventre moins étendue. Obs. Le Petasophora iolata ressemble lellemenl au P. Anaïs, qu'on ne peut guère saisir les différences, que comparalivement et lorsqu'on a les pièces sous les yeux. La teinte générale du P. iolata est plus verte. Dans le P. Ana'is, au contraire, le bleu domine. M. Boucard ayant bien voulu me communiquer un certain nombre d'exemplaires des deux oiseaux , j'ai pu arriver à reconnaître ces différences , qui m'ont paru con- stantes. Ces exemplaires, qu'on peut dire typiques, proviennent de l'Equateur. Ceux du Venezuela sont tout à fait identiques; mais nous devons à M. Boucard un exemplaire provenant de la Bolivie et qui indiquerait encore une autre race. Dans cette dernière, la parure auriculaire est d'un bleu à nuance légère- ment pourprée, la gorge offre des reflets passant du bleuâtre au vert d'eau , bien que la forme des taches noires qui gar- nissent le milieu des plumes soit semblable à celle du iolata. Enfin, les rectrices latérales se rapprochent beaucoup, par leur couleur , de la nuance qui domine chez le P. Anaïs. Je ne pense pas qu'on puisse admettre le P. iolata comme — 39 — une espèce, dans toute la rigueur du mot. C'est plutôt une race constante de VAnaïs; mais espèce, race, variété, bien habile sera celui qui pourra décider. Il n'y a qu'un croyant à foi robuste, qui pourrait affirmer , et je suis loin d'être un de ces croyants à l'infaillibilité de l'espèce. Patrie. Equateur, Venezuela et Bolivie. Exemplaires dn musée de Caen. a cf adulte. M. Boucard. Equateur (80-37Zi). b cT id. Id. Venezuela (80-375), c cf id. Variété à gorge bleuâtre. Bolivie (80-376). d 9 id. M. Franck. lUo-Napo (76-393). 106. PRTASOPHOiU CORUSCANS (Goukl). Sp. \Sli6. Syn. Trochilus coruscans (Gould), Proced. zool. soc, 1846, p. A4. — Polytmus coruscans (Gray), Gen. — Pelasophora coruscans (Gould), HHonog.f vol. IV, pi, CCXXVI. — Colibri coruscans (Bonp.), Consp. — Praxilla coruscans (Reich. ). — Petasopliora Anaïs (Mulsant), pars. llist, tial. des oiseaux-mouches, t. II, p. 47. — Pelasophora coruscans (Elliot), Syn. and ctass. of tlie Troch., p. 50. c? adulte. Très-semhlable au ^ du Pet. Anaïs ; s'en dis- tingue, par la nuance légèrement pourprée de la bande bleue, qui ohie la gorge et la région des oreilles. Devant du cou et partie antérieure de la poitrine revêtus de plumes d'un vert brillant, à reflets métalliques d'un rouge cuivreux. Ventre et abdomen bleu saphir dans toute son étendue. Le reste comme dans le Pet. Anaïs. p inconnue. Obs. Cet oiseau, considéré par M. Mulsant comme étant encore une variété singulière du P. Ana'is, est regardé par M. Gould et par M, Elliol comme une espèce particulière. Il est certain — 40 -^ que les difTérences qui séparent tous ces oiseauj; eont bien légères. Dans tous les cas, espèce on variété, le P. loruscans paraît être excessivement rare , car jusqu'ici on ne connaît que deux exemplaires , le type de la collection de M. Gouid et un second dans celle de M. Elliot. Patrie. Colombie. Le Musée de Caen ne possède pas d'exeraplaùçs de cet oiseau. 107. PETASOPIIORA TÏIALASSINA (Swainson). Sp. 1827. Syn. ïrochilus ïhalassina (Swains.), Birds of Mex, phil, mag., 1827, p. llik. — Ramphodon Aiiaïs (Lesson), Troch., p. 14S, pi. LVI. — Ornismya Anaïs, pars (Lesson), Suppl., p. 104, pi. IX., pars. — Trocliilus Anaïs (Jard. ). — Cynanthus Tlialassinus (Jard.). - • Polytmus Tlialassinus (Gray). — Colibri Tlialassinus (Bonp.), Consp.-- Trochilus cyanotus (Bourc), Hev. zool., 18/i3, p. 101, non Goukl. — Pelaso- phora Thalassina (Gould), Proced. zool, soc, part. XV, p, 8,3. — Id., Monog., t. IV, pi. CGXXVII. — Petasophora Thalassina ^Mulsanl), Hist, nat. des oiseaitoc-inouches , t. II, p. 148. — Le pétayjphore vert de mer (Mulsant). — Petasophora Thalassina (Elliot), Syn, and class. of the Troch,, p. 51. (? adulte. Bec noir, légèrement arqué, assez faible, de la longueur de la tête, légèrement denticulé sur les bords de Vextrémité de la mandibule supérieure. Dessus du corps d'un vert bronzé, légèrement mordoré, sous certains aspects. Ailes assez fortes, d'un brun violacé. Dessous du corps offrant une bande commençant en pointe à la commissure du bec, se portant ensuite sous les yeux et s'étalant en deux touffes de jjïumes allongées se détachant du corps. Cette bande et touffe de plumes d'un beau bleu saphir éclatant. Gorge et devant de la j^oitiHne formant une prase d'un vert émeraude éclatant, à reflets dorés, sous certaiT^» aspects. — 41 — chacune des plumes étant marquée, en. son milieu, d'une tache arrondie, d'un noir velouté. Ventre garni de plumes squammeuses bleu saphir au milieu , vert émeraude , sur les côtés et sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue vert d'eau, à reflets bleuâtres, légèrement bordées de gris blanchâtre sale. Queue assez forte et assez large , carrée-arrondie à son extrémité ; les deux rectrices mé- dianes d'un beau vert bronzé, les latérales d'un vert bleuâtre d'acier bruni , plus décidément bleuâtre à Vextrém,ité. Une large bande noire transversale, à reflets d'acier bruni, passant sur toutes ces rectrices, un peu avant l'extrémité de la queue; cette bande se fondant légèrement avec le vert acier de la base des rectrices. Baguettes des rectrices d'un gris brunâtre , moins foncé vers la base, 2 très-semblable au c? , de taille un jjeu jjIus 2)etitc. Bleu de la poitrine moins vif et moins étendu. Rectrice externe très-légèrement bordée de grisâtre, vers son extré- mité. La bande noire d'acier, étendue sur l'ensemble des rectrices, un peu moins large et moins foncée. Obs. La livrée du jeune âge ressemble beaucoup à celle de la vieille 9 ; mais le bleu du ventre manque complètement, celui des oreillons est à peine indiqué; les rectrices sont terminées en pointe arrondie et plutôt verdâlres que bleuâtres. Cette espèce est très-facile à distinguer du Pet. A7iaïs, par sa taille beaucoup plus petite , par ses couleurs bien moins vives , par l'absence de bleu à la gorge ; la parure auriculaire ne com- mençant à se produire qu'à partir de la commissure du bec. Elle ressemble beaucoup plus au Pet. cyanotis, avec lequel il est très-facile de la confondre. Dans le P. Thalassina, la parure auriculaire est d'un bleu saphir bien décidé, au lieu que dans le cyanotis, ce bleu est d'une nuance violette, ou pourprée très-manifeste. Le même cyanotis manque de bleu â la région ventrale. La queue présente aussi quelques différences : les baguettes des rémiges, d'un gris plus ou moins foncé dans le 4 — 42 ^ — Thalassina , sont d'un blanc pur, surtout à leur base, dans le cyanolis ; la bande noire de rexlrémité de la queue, plus étroite, est en même temps mieux délimitée : enfin, la nuance générale des rectrices est d'un vert bronzé bien décidé; au lieu que, dans le Tkalassina, cette nuance tend plutôt au bleuâtre. Ces différences sont très -légères; aussi est-il assez difTicile de distinguer ces deux espèces, qui ne sont peut-être que deux races locales. Patrie. Le P. Tkalassina est abondant au Mexique et dans le Guatemala. I^l^eisiplaire.s du lEtiasée (le Cacn. a c? adulte. Type du Pet. cyanolus de Bourcier. Collection de ce naturaliste. Nouvelle-Grenade? (7/i-lol). b 9 adulte. Collection l-)0urcier. Mexique (7/i-13Zi). c (^ jeune. Collection Abel Vaulier. Mexique (/\C). cl d" avec son nid. Mexique (7Zi-A). 108. PETASOPIIORA CYANOTIS (Gould). 18/i7. Syu. Oriiismya Annïs (Less.), pars. Trocli, , p. 151, pi. LVII. — Petasopliora cyanolis (Goulil), Proc. zool, soc, IS/i?, non Pclasopliora cyanolus (nome). — Id. , Mouorj. Troch., pi. CCXXVIII. - Colil)ii cyanolis (Donp.), Cutisp. — Praxilla cyanotis (Reiclienb.). — Pelnso- plioia cabanidis (Heine), Journal fur ontiUi., 1863, p. 182 ; itl., 1169, p. 316. — Petasopliora cyanolis (Muisanl), Hisl. not. des ohcau.r- mouches, l. II, p. 151. — Pelasophora cyanolis (Elliol), Syn. and cUiss, of llie Trocli,, p. 51. fj" adulte. Parure auriculaire , d'un hlcu mcialliquc foyicc, à reflets légèrcrncni pourpres. Ventre et abdomen entière- ment d'un vert hrunzà métallique, à reflets vert d'eau pâle. Queue d'une belle nuance vert bronze bleuâtre; une bande — 43 — noir d'acier, peu élalùe et nettement clistincle sur ses bords ; baguettes des rémiges d'un blanc pur à leur base. Le reste comme dans le P. Thalassina. 2 adulte. Très-scmbluble au (-f; un i^eu plus petite. Ba- guettes des rémiges d'un, gris blancliàtre à leur base. Obs. Celte espèce, Irès-voisine du P. Thalassina, s'en dis- tingue à peine par les caractères indiqués plus haut. Les auteurs considèrent généralement le P. cyanotus de Bourcier comme étant le môme que le P. cyanotis de Goukl; mais j'ai pu vérifier sur le type même de Bourcier , appartenant aujour- d'iiui au musée de Caen , que le cyanotus de ce dernier natu- luraliste possédait exactement les caractères du Thalassina ; tandis que d'autres exemplaires de la collection Bourcier el qu'il avait reçus sans doute depuis, se rapportaient com- plètement à l'oiseau décrit par Gould. Ces deux espèces sont d'ailleurs extrêmement voisines et pouriaient fort bien être une seule et même. Les différences s'accusent bien, en effet, sur certains individus ; mais, dans d'autres, on voit le bleu du ventre pâlir et devenir verdàtre. Le caractère même des rémiges blan- châtres et de la couleur plus ou moins pourprée de la parure auriculaire ne me paraissent pas offrir un degré de constance bien établi. M. Boucard a bien voulu me communiquer une série de Pela- sophora cyanotis, provenant de diverses localités. Parmi ces derniers se trouvaient un certain nombre d'échantillons de l'oiseau nommé par Heine Pclasophora cabamdis, et qui pro- viennent soit de Panama, soit du volcan Irazu (Costa-Rica). Le bec est un peu plus arqué et quelques autres petites différences existent; mais sont si légères qu'elles échappent facilement même à l'œil le plus exercé. C'est à peine une race du P. cyanotis. Patrie. Occupe une zone d'habitat assez étendue : Costa- Rica, Venezuela, Pérou. — 44 — exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (7Z»-132). b c? iil. M. Frank. Nouvelle-Grenade (80-371). c 9 id. Collection A. Vaulier. Id. (AC). d c? id. A'ariélé remarquable, tapirée de blanc pur à la tête et aux couvertures de la queue. M. Bouvier (76-13/1). e c? id. M. l>oucard. Panama. Variété cabanidis de Heine. (80-277). Î08. PETASOPIlOr.A SERiUilOSTI'.IS (Vieillot) Sp. 1817. Syu, Trocliilus serrirostiis (Vieillot), Nouv. Die!. d'Iiist. nul,, f. Vil, 1F17, p. 359. — Grypus Vicilloli (Sleph.). — Trocliilus pela- soplionis [Pi: niax, de Wied). — Ornisinya ])clasopliora ( Lcsson ) , flisl. nal. des oiseaux-mouches , p. 37 , pi. I. — L'oi.scau-mouchc pclasopliorc (Lesson). — Polytmus serriroslris (Gray). — Pelasophora sorriroslris (Bonp.), Consp, — Petasopliora Gouldi (Boiip. ), Coiisp. — f'c!asnp!iora clialcolis (Rcichenb.). — Petasopliora crispa (Rurm.) — Trocliilus Janlhiiioliis (Nattcrer). — Petasopliora serriroslris (Mulsaiit) , Ilisl. nal, des Trocli., t. II, p. 154. — Le pétasopliorc à sous-caudales blanches (Mulsanl). — Petasopliora serriroslris (Elliot), Syii, and class. of Troch. , p. 52. f^ adulte. Bec noir , fort, léijcremcnl arque , un peu plus long (lue la têle, éissez fortement denticulé au bord antérieur des deux mandibules. Dessus de la tête d'ïin vert bronze; les plumes frontales , à reflets brillants , d'un vert un peu mordoré. Dos et croupion d'un vert bronzé , à reflets un peu cuivreux. Couvertures supérieures de la queue d'un beau vert, à reflets bronzés. Ailes longues et fortes , d'un ' brun légèrement violacé. Parure auriculaire restreinte à la région des lorums, d'un violet bleuâtre, légèrement cuivreux, tlt vifs reflets métalliques. Gorge et devant du cou offrant — 4o — une prasQ d'un beau vert cuivreux étincclanl ; ckaque plume ojfrant une tache oblonguc d'un noir profond. Epigastre vert d'eau un peu btcuâtre, à reflets. Ventre et flancs d'un vert bronzé, à reflets. Couvertures inférieures de la queue d'un blanc pur. Queue ample et large , carrée à son extré- mité. Rémiges larges et arrondies à leur extrémité ; les deux médianes d'un vert bronzé éclatant et uni dans toute leur longueur; les latérales d'un bronzé un peu plus bleuâtre et marquées , un peu avant leur extrémité , d'une bande d'un beau bleu d'acier bruni , à bords peu définis , décroissant en largeur, depuis L'externe jusqu'à la plus interne. Extrémité de ces mêmes rectrices vert d'eau. Baguettes des rémiges grisâtres seulement à leur base , gris foncé , ou même brunes, dans tout le reste de leur étendue. 2 adulte. Tête sans points brillants au front. Parties supérieures d'une teinte vert bronzé uniforme. Parure au- riculaire d'un beau violet pourpré, presque cuivreux. Gorge d'une belle nuance vert d'eau , à reflets éclatants ; cliaque plume offrant une tache centrale d'un vert foncé, Picctrices plus étroites (jue chez le g- , à baguettes blanches à la base , gris foncé sur le reste de leur lougucur. Le reste comme chez le cf. Obs. Dans le jeune âge, les parties supérieures sont d'un bronzé bleuâtre uniforme ; les plumes du croupion légèrement bordées de roussâlre. La paruie auriculaire complètement ab- sente, ou à peine indiquée, |)ar quelques plumes un pou bleuâtres. Une légère mouslache blanchâtre , partant de la commissure du bec et passant sous les yeux. Parties inférieures d'un vert gri- sâtre, légèrement bronzé, où on voit poindre çà et là. sous la gorge, quelques plumes de la belle prase verte de l'âge adulte. La queue, d'un beau vert bronzé, sui' les rectrices médianes ; la bande, d'un beau bleu d'acier, occupe presque toute la longueur des rectrices latérales, qui sont d'un beau vert bronzé à leur base. La première rectrice porte une large tache blan- - /iG — châtre à son extrémité; la seconde, une tache terminale plus étroite et en partie verdàtre ; la troisième, une tache verdâtre avec un simple liseré externe blanc. Le P. seiTÎrosti-is est facile à distinguer des précédents, par la nuance d'un violet bien décidé de sa parure auriculaire, par la largeur de la bande bleue d'acier, qui règne vers le tiers postérieur de la queue , et surtout par les couvertures de la queue , qui sont toujours d'un blanc pur dans les deux sexes et dans toutes les livrées. Nid. Le nid du P. scrrirostris est grand, arrondi, formé de coton arlislement lissé à l'extérieur , où il est parsemé de débris de petits lichens. Patrie. Le Brésil , où l'espèce est répandue dans les diverses parties, principalement dans celles du sud et du centre. ï;gale- ment la Bolivie. a (^ adulte. Collection A. Vautier. Brésil (AC;. b 9 id. Id. Id. Id. (AC). c c? jeune. Id. Bourcler. Id. (74-126). d 9 id. Id. Id. Id. {7/t-lû3). 109. PETASOPIIOUA DELPIllN.E (Lesson) Sp. 1830. Syu. Oinismya Dclpliiinc (Lcssoii), 18.'!9 , Uev. zooL, p. lili. — l'oljlmiis Dolpliiiiœ ( Gray ) , Gênera. — Colihri Delpliime ( Bonp. ) , Consp, — Pctasopliora ([clesiella) Dclpliina; ( P.eiclienb. ). — Pcluso- pliora Dclpliiiia; (Bonp.), llcv. — Telesielia Dclpliina; (Cab. et Hciiio,). — Petasopliora Dplpbiiuu (Gonld), Moitog. , i. IV, pi. CCXXIX. — Polasnpliorn Dolpliiii.T (Miiisaiit}, [list. nul. des oi;;caux-inimclics, t. II, p. 158. — Pelasopliora DelpiiiiKc (Elliol), Syn. ami class. of ihc Trncli., p. 52. C? adulte. Bec noir, prcs(juc druil , faible, à peine plus iony que la tête, à peine denlÀculé vers Cexlrémilé des man- dibules. Parties supérieures d'un brun cendré ; plumes du croupion et des couverlures supérieures de la queue d'un brun assez foncé , largeiaent bordées de roussdtrc. Parure auriculaire bornée à la région des lorums , formée de plumes assez larges, se détachant du corps, d'un beau bleu saphir éclatant , à teinte légèrement violdlre. Une sorte de moustache, ou bande d'un cendré roussdtrc, s'étendant depuis la commissure du bec et prolongée jusque sur les côtés du cou. Gorge et devant du cou offrant une sorte de longue plaque ovalaire, brune , parsemée, sur la gorge et le devant du cou, de quelques plumes vert bronzé peu éclatant, et enfin de quelques plumes bronzé bleuâtre, à la partie inférieure. Ventre grisâtre , parsemé de taches grivclécs, un peu plus foncées. Flancs gris un peu roussâire. Couvertures inférieures de la queue grisâtres , largement bordées de rousscUre clair. Ailes fortes et longues , d'un brun un peu violacé. Queue ample et large, carrée à son extrémité ; les deux rectrices médianes un peu plus courtes que les autres , ce qui donne à l'ensemble, une apparence légé)cment entaillée; cette queue d'un cendré brun, à reflets très-légèrement bronzés, coupée vers son extrémité , d'une large bande transversale brun foncé. Pieds bruns. 2 diffère peu du c^. Parure auriculaire un peu moins large. Queue moins ample , à rectrices un peu plus étroites. Moustache plus large et moins délimitée sur les côtés. Obs, La livrée dn jeune âge ressemble assez à celle de la Ç ; mais les plumes de dessus du corps et surtout du croupion sont largement frangées de roux. La parure auriculaire est d'abord nulle, ou à peine indiquée; la gorge est noirâtre, sans plumes squammiformes i>ronzces ou bleuâtres. Chacune des rectrices est terminée par une bordure roux clair. Le Pet. Delphlnœ est Irès-diiïérent des autres espèces, par sa coloration et, par conséquent, très-facile h distinguer; mais, par — /(8 — tous ses aulres caractères, il appartient bien au genre Pelaso- pliora , quoique certains auteurs aient^oulu en constituer un genre spécial sous le nom de Telesiella. Patrie. Habitat assez étendu: Guatemala, Amérique centrale, Nouvelle-Grenade, Colombie , Equateur , l^érou et Venezuela. ExeiBipIaircs du musée de Caen. a d" adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (7Zt-135). b o' id. Don de M. Eug. Deslongchamps. Venezuela (80-372). c 9 id. Id. Id. Id. (80-373). d 9 id. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (7/i-136). e jeune :'. Id. Tesson. Id. (76-6/j). lO'' GROUPE. EUGENIAIRES. Ce groupe est composé d'oiseau.x d'assez grande taille , con- stituant un certain nombi'c de genres, remarquables par la force de leur bec, droit ou légèrement recourbé, par leurs ailes larges, longues et lortes, par la force de leur rémiges, à barbules dures et résistantes, et qui sont disposées de façon h produire une queue plus ou moins écliancréo, atteignant son plus haut degré dans le genre Etigcnia. On peut y établir deux sections natu- relles : dans la première viennent se ranger les genres Slenio- cLyta et lonolabna, dont le bec est recourbé et peu eniplunié h la base, et la seconde renfermant les autres genres, dont le bec est plus ou moins droit, et sur la base duquel les plumes fi'ontales viennent former une pointe plus ou moins longue. Ces oiseaux, dont les mâles sont révolus de couleurs élincelantes, comptent parmi les plus bi'illanls Trocliilidés connus. La plupart — 49 — présentent des prases frontales ou jugulaires, saphir ou énieraudo, de la plus grande richesse ; dans quelques-unes , les flancs sont eux-mêmes chargés de couleurs et incelantes, où le vert et l'or dominent. Les femelles sont, au contraire, de couleurs ternes, bronzées en dessus, d'un gris blanchâtre ou roussàtre en dessous ; ce gris souvent moucheté de plumes bronzées. Ces beaux oiseaux habitent principalement les parties cen- trales et chaudes des deux Amériques , depuis le Mexique jusqu'au Pérou et la Bolivie. On ne les rencontre point dans la région du Brésil et des Guyanes. Table analytique des genres, IBec légèrement recourbé; plumes frontales s'ar- rêtant brusquement à la base du bec et ne recou- vrant point les narines 2. ) Bec à peu près droit; plumes frontales s'avançant I en angle aigu sur la base du bec et recouvrant les V narines S. ! Queue très-peu entaillée , d'un bronzé clair. . Stkrnoclita. Queue bien entaillée, d'un noir légèrement bronzé Ioivolaima. Queue étroite, très-profondément entaillée . . Euce.ma. Queue large, médiocrement entaillée. ... k- / Bec plus long que la tête ; queue peu entaillée. Eucenes. ZiJ Bec de la longueur de la tête; queue entaillée ( au tiers de sa longueur 5. l Rémiges secondaires rousses Lamphaster, Rémiges secondaires noires ou noirâtres. . . Heliouoxa. \ 5 Ge.xre STERNOGLYTA. (PI. V, fig. 4.) Bec fort, assez arqué, plus long que la tête, large et trian- gulaire à la base , se rétrécissant ensuite légèrement vers son tiers antérieur, légèrement ren/lc et suhcomprirné vers la pointe. — 50 — Ailes assez courles et relativement faibles; les rémiges secon- daires en partie rousses. Queue large et allo)rgée , carrée à son extrémité, légèrement entaillée, les deux rec triées médianes étant un peu plus courtes que les autres ; toutes ces rectrices d'un brun verddire , à reflets bronzés; les trois externes, de chaque côté, offrant une tache blanche oblique, dans les deux sexes. Sexes très-différents de plumage. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce du Venezuela. 111. STEUNOCLÏTA CYANOPECTUS (Gould) Sp. 18^6. Syn. Trocliilus (lumpornis) cyauopcclus (Gould), Proc. zool. soc, iShG, p. 88. — Polylmus cyanopectiis (Gray).— Lampornis cyanopectus (Bonp. ), Consp. — Sa'pioplerus C3anipectus ( Reichenb. ). — Canipy- loplerus cyonipectus (Bonp.), lier, and Mag. zool. — Slerr.oclyla cyaiieipccUis (Gould), Moiwg,, t. II, pi. LVIII. — StcniociUa cy.'uiei- peclus (Mulsanl), Ilist, imt. des oiscaux-mouch.es, t. I, p. 178. — Sternoclyta cyaueipi'clus [Eliiot), Syn. and class, of ihe Troch., p. GO. ^ adulte. Bec fort , noir, un peu plus long (inc la télé, légèrement arque. Parties supérieures vert bronzé , à reflets peu prononcés , un peu cuivreux sur le croupion et les cou- vertures supérieures de la queue. Ailes assez courtes cl relativement faibles , d'an brun violacé ; les rémiges secon- daires en partie rousses , surtout à leur page inférieure. Dessous du corps revêtu, à la gorge et sur le devant du cou, de plumes à reflcls mélallùiucs , formant une belle pruse vert cmcraude vif, à reflets mordorés , sur les parties latérales du cou. Partie antérieure de la poitrine revêtue d'une prasc d''un beau bleu foncé , saphir , étincelant , ci reflets violacés sous certains joui .s. Vrntrc et épigaslre revélns de plumes verl bronzé, à reflets plus viarcjués siir les parties latérales. Couvertures inférieures de la (jucuc grises , bordées de roussdlre clair. Qarue large et allongée , carrée à son II — 51 ~ cxlrémitc, légèrement cnlaiUéc ; les dtnix rcclrkcs mé- dianes clant an peu pins courtes que les autres. Toutes ces Tectrices d'un brun olivâtre, à remets bronzes; les trois externes, de chaque côté, marquées d'une tache terminale , triancjulairc , blanche, sur leur côté interne. Baguettes des rémicjes blanchâtres à la hase. Pieds bruns, assez courts ; tarses brièvement emplumés de gris. Ç adulte. Parties supérieures comme chez le ^. Une légère tache posioculaire blanche. Gorge et devant du cou d'un blanc roussrUre, moucheté de plumes d'un bronzé doré. Ventre et abdomen roux. Flancs roussùtres ; chaque plume étant largement bordée de vert, à reflets bronzés. Le reste comme chez le d". Patrie. Venezuela. t^.\eiu{)!airc dai itiiisée de Taen. a <3 adulte. M. Bouvier. Venezuela (76-i2/i\ Ge.nre IONOLAIMA. (PI. V, fig. 5.) Bec noir, fort, assez arqué, uji peu. pins long que la tctc. Une forte arête hasilaire à la inundihale supérieure , sur laquelle les plumes frontales se prolongent en pointe. Ailes fortes, mais assez courtes. Queue médiocre , enta'llée , à rectrices terminées en pointe, surtout les latérales; barbules des rectrices assez résistantes. Tarses courts, brièvement emplumés. Les quatre espèces qui composent ce genre sont assez semblables entre elles, sauf ïlo. lummosa, dont les couleurs sont beaucoup plus éclatantes que celles des autres. Les mfdes offrent, en général, une gorgcrette noire, suivie d'une prase, qui varie du bleu saphir violacé, au rouge rubis à reflets topaze. Les femelles, d'un vert bronzé sur les parties supé- — 52 - rieures, sont gris blanchâtre, ou blanc roussatre , giivelé de vert bronzé. (^es oiseaux habitent le Pérou , l'Equateur et quelques parties supérieures du Tlio-Négro et de l'Amazone. 112. lONOLAIMA FROINTALIS (Lawrence). 18G1. Syn. lonolaima fronlalis (Lawrence), Ann. lyc. nat. Idst, New- York, vol. VI, p. 263. — lonolaima frontalis (Gould), Monog., vol. II, pK LXII.— lolœma Schreibersi (Mulsant), pars. Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. II, p. 138. — lolœma fronlalis (Elliol), Syn. and class. of the Trocli., p. 5&. ^ aduUe. Bec noir, fort, légèrement arqué , un peu plus long que la tête. Tête parée sur la base du front , à la naissance du bec , d''une petite prase triangulaire , vert émcraudc métallique , à reflets mordorés. Le reste des parties supérieures d^un vert bronzé foncé , à légers reflets. Ailes fortes, assez courtes, d'un brun violacé ; la première rémige bordée d'une légère ligne roussatre sur ses barbules externes. Sous Cœil , une très-légère moustache d'un blanc roussatre , qui s'atténue et disparait presque complètement dans Vdge tout à fait adulte. Lorums brinuUres. Gorge d'un noir mat , offrant ensuite , sur le devant de la poitrine , une prase carrée, peu étendue, d'un beau bleu saphir étin- celant, à l'eflets violet foncé. Poitrine et côtés du cou d'un beau vert ëmeraude , à reflets bronzés. Milieu du ventre et de la poitrine d'un noir verddtre. Flancs d'un vert bronzé. Couveriurcs inférieures de la queue noir d'acier. Queue assez courte , assez profondément entaillée à son extrémité; les deux rcclrices médianes atteignant un peu plus de la moitié de la longueur totale, d'un vert bronzé foncé , ar~ rondies à leur extrémité; les rectriccs latérales croissant progrcssiocmcnt justju'aux externes , fortement anguleuses à leur exlrvinilé , d'un noir à légers relleis acier dans toute — 53 — leur longueur. Pieds bruns, assez forts. Tarses garnis de courtes plumes brunes. 2 adulte. Parties supérieures vert bronzé; une bande d'un blanc roussâlre naissant de la commissure du bec et se prolongeant en arrière , en passant sous l'œil. Parties inférieures d'un blanc un peu roussâtre , grivelé de mouche- tures vert bronzé , plus petites sur la gorge , le cou et la poitrine, plus Larges et plus rapprochées sur le ventre et surtout sur les flancs, qui deviennent presque entièrement verddtres. Couvertures inférieures de la queue vert pâle, bordéesr de cendre. Obs. Le jeune d", assez semblable tout d'abord à la vieille 9, prend peu à peu sa livrée d'adulte; la gorge est alors noirâtre; le ventre , entièrement vert tout d'abord , commence à se marquer de noir vers le centre ; la large moustache blanc rous- sâtre persiste longtemps encore , quand les prases saphir et émeraude de la poitrine sont déjà marquées. Ce n'est que dans l'âge complètement adulte, que la moustache disparaît entière- ment et que le noir du ventre est bien accusé. Celte espèce, d'ailleurs très-voisine de la suivante , en diffère surtout par sa petite prase frontale , d'où le nom de frontalis , et par le noir du ventre plus accusé. Patrie. Parties supérieures du PdO-Négro, l'un des affluents de l'Amazone, et dans quelques parties orientales des Andes de l'Equateur et de la Bolivie. Espèce rare. Exemplaire (la musée de Caen, a o adulte. M. Franck. Rio-Napo (79-'299). 113. lONOLAIMA SCUREIBEnSII. Syn, l'iocluiiis Sclircibersii (Bourcicr), Proced, zoal, soc, part. XV, 1843, p. i:}, — lleliodoxa ( ionolaima ) Schreibersii (Rcichenbacii } , — 54 — Trocli. enum., t. II, pi. VI, p. 93. — Calotliorax Schreibersii (Gray). — Thalurania Schreibersii (Bonp. ). — ■ Campyloplerus Sclireibersii (Bonp. ), Revue. — lonolaima Schreibersii (Gouid), Monog., vol. II, pi. LXCIII. — lolœma Schreibersii (Gould), Inu-od. Troch. — lolœma Schreibersii (Mulsanl), His. ncit. des uisccnix-mouclies, t. II, p. 139.— lolœma Schreibersii (Elliot), Syu. and class. of tlie Troch., p. 58. (3* adulte. Très-semblable au prccédcnt , s'en distinguant par V absence , au front , de la prasc vert émeraude, qui est le caractère principal de l'io. frontalis. Ventre vert bronzé, avec une ligne noirâtre au milieu. Vue vwuslacliç rous- sâtre parlant du bec et se prolongeant sous les yeux. Le reste comme dcms TIo. frontalis. $ semblable à la prccédcnle. Obs. Beaucoup d'auteurs , et entre autres M. Mulsant , consi- dèrent cet oiseau comme étant le même que le précédent, f\ un âge incomplètement adulte; Vlo. Schreibersii et frontalis wQ seraient donc qu'une seule et même espèce. M. Elliot scml)le indécis ; mais cependant l'inscrit comme distincte. N'ayant pu avoir à comparer une série de ces deux oiseaux, je ne puis prendre un parti définitif à ce sujet ; mais je suis très-porté à croire que les deux n'en font qu'une seule, dont le nom Schrei- bersii, ayant droit de priorité sur celui de frontalis, devrait être conservé. Patrie. Equateur , Kio-Napo. Le puisée de Caen ne possède point d'exemplaires de celle espèce ou variété, qui est très-rare. lU. lONOLAIMA ^^'IIITELYANA (Gould). 1872. Syn. lolœma Whitelyana (GoiiUl), Aimais r.ud mag. of nat. histonj, W sér., t. X, p. Zi72. — lolœma Wiiilelyana (Mulsanl), llht. nat. des oiseaux-mouches, t. H, p. 1/11. —lolœma Whitelyana (Elliot), Syn. and class. of ihe Troch., p, û9. — 55 — c? adiille. FiOïU offrant une prasc cCiin verl doré clin- celant. Gorge et partie antérieure du cou d'un noir de jais ; puis au-dessous , une prasc d'uJi beau violet amcllnjste étin- ceknit, étendue sur la partie inférieure du cou et antérieure de la poitrine. Le reste de la poitrine du même noir que la gorge. Ventre vert bronzé avec quelques plumes noires au centre. Le reste commue dans les deux précédentes. 2 Suivant M, Mulsant, !a 9 offrirait une robe presque sem- blable à celle du cf ; mais une taille plus faible. Ce point me paraît fort douteux; car dans toute la série qui nous occupe, les femelles sont toujours très-différentes des mâles. Vlo. Whitehjana ferait exception. De nouvelles éludes sont indispensables pour décider la question. Patrie. Pérou, Cosnipala, province de Cuzco. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte espèce , regardée jusqu'ici comme très-rare. 115. lONOLAIMA LUMINOSA (Elliot). 1878. Syn. lolœma luniinosa ( Elliot), iis 1878, p. 188. — loiœma lumi- riosa (Elliot), Syn, and class. of the Trocli., p. 58. J" adulte. Partie supérieure de la tête et nuque vert foncé. Dos vert bronzé , passant graduellement au rouge pouiprc brillant, sur les couvertures supérieures de la queue. Menton et côtés de la gorge noirs. Centre de la gorge du plus beau topaze brillant, jetant des flammes cmdeur de feu, ou changeant en vert émeraude. Poitrine , flancs et ab- domen d'un rouge cuivré mélalliquc étincelant. Ailes pourpré obscur. Queue ofj'rant les rectrices médianes bronzées , les latérales pourpré obscur , teint de vert bronzé sur les bar- biiles e.itcrncs. Couvertures inférieures de la queue bronzé rougrdlre , frangées de blanc. 2 inccrnuc. /\ y. — 36 — Obs. Suivant m. Elliot, l'auteur de celle espèce, Vio. lumi- nosa, est de beaucoup supérieur en éclat aux autres espèces de ce genre. La description indique, en eiïet, un oiseau tellement disparate dans le groupe, que je croirais volontiers qu'il doit en être disirait. Oserai-je le dire, il me vient un scrupule! La description de M. Elliot semble presque reproduire celle d'un niàle de Topaza pella, tel qu'apparaît cette espèce dans l'oiseau demi-adulle , quand les deux longues plumes de la queue ne sont pas encore poussées. La présence d'un peu de noir sous la gorge pourrait bien être encore un effet de l'âge demi-adulte ; quant à la couIcuf noir brunâtre des pieds, j'avoue que cela ne s'accorde guère avec le Topaza, dont les pieds sont blanchâtres; aussi est-il bien entendu que je ne livre cette appréciation que pour ce qu'elle vaut , c'est-à-dire avec toutes les restric- tions et réserves nécessaires. N'ayant pas vu l'oiseau en question, il serait téméraire de se prononcer en quelque façon à son sujet. Patrie inconnue. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce, qui n'est connue que par un seul échantillon de la col- lection de M. Gould. Genre EUGENES. (PI. V, fig. 6.) Bec presque droit , assez fort , quoique loncj et délié, dépassant la longiieur de la tête. Tête triangulaire , les plumes frontales s'avançant en pointe sur la base du bec. Ailes fortes , peu pro- longées; les premières rémiges assez fortes, quoique non ren^ forcées. Queue assez large, presque carrée, c'est-à-dire légèrement entaillée ù son extrémité; toutes les reclrices d'un bronzé bru' nâtre , sans tacites dans les mâles adultes , avec des taches blanchâtres terminales, sur les rectrices externes, dans les jeunes et les femelles. Plumage du nulle o/frant une prase saphir sur la tête et une prase émeraude sous la gorge. Sexes très-différents de plumage. — r37 — Ce genre comprend deux espèces très-voisines provenant du Mexique et de Costa-Rica. 116. EUGENfô FULGRNS (Swainson) Sp. 1827. Syn. Tiociiilus fulgcns (Swainson), Philos, mag. , 1827, p. i/îl. — Ornismya Rivoli (Lcsson), His(. nal. des oiseaux-mouches, p. Zi8 , pi. IV. — L'oiscau-mouclie Rivoli (Losson). — Tiochilus Rivoli (Jar- dine). — Cœligena fulgens (Reiclienb.). — Metalluia fuigens (Gray). — Delallria fulgens (Bonp.), Consp.— Trocliilus nidanogasler (Liclitenst.,''. — Eugenes fulgens (Mooie). — Eugenes fulgens (Gould), Monog,, I. II, pi. LIX. — Eugenes fulgens (Mulsanl), Ilist. nat. des oiseaux- mouches, t. II, p. 2Ii. — l'Iiigencs fuigens (EUiot), Syn. niul class. of the Truch., p. GO. c? adulle. Bec noir, à peu près droit, un peu plus long que la lêle. Dessus de ta tête offrant au front, une petite tache triangulaire noire, suivie d'une large prasc, d'un beau bleu saphir, à reflets métalliques, un peu violacés, sous cer- tains aspects , noir sombre , sous d'autres. Cou et partie antérieure du dos bronzé verdâtrc , devenant d'un noir sombre sous certains aspects ; le reste des parties supé- ricxires, y compris les couvertures des ailes et de la queue , bronzé foncé, à 7-eflets très-légèrement dorés, sous cer- tains jours. Ailes fortes et longues, d'un brun-noir violacé. Parties inférieures offrant, à la commissure du bec, une très- légcre petite moustache blanche et un petit espace également blanc, derrière l'œil. Une large prasc d'un beau vert métal- lique , à reflets bleuâtres, sous certains jours, mordorés sous d'autres, occupant la gorge et tout le devant du cou. l'oi' trille et ventre d'un noir de jais , offrant de légers reflets bronzés , d'arrière en avant. Couvertures inférieiires de la queue gris enfumé, légèrement bordées de blanchâtre. Queue assez longue, presque carrée, légèrement entaillée. Ucctrices d'un bronzé à reflets verdâtres. Pieds noirâtres. Tarses légèrement emplumés de grisâtre. 5 — r.8 — 2 adulle. Un peu plus pclilc qicc le (J. Dec tin peu plus dclié. Dessus de la lêle Wun brun vcrdûtre , avec légers reflets bronzes ; le reste dos parties supérieures vert bronzé , à reflets légèrement cuivreux , sxir le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Une moustache blanchâtre et 7in espace triangulaire allongé , également blanchâtre. Parties inférieures d^un gris blanchâtre uni- forme , moucheté sous la gorge , de plumes d'un gris un peu plus foncé. Couvertures inférieures de la queue bronzé cendré , bordé de blanchâtre. Côtés du cou et flancs légèrement bronzés. Queue carrée, tin peu arrondie; les deux vectrices médianes d'un vert bronzé , les attires de la même couleur bronzée, avec la partie postérieure noirâtre ; trois taches blanchâtres, décroissant de la troisième jusqu'à la première rectricc, où cette tache occupe un espace trian- gulaire assez étendu. Pieds biitns. Obs. La livrée da jeune d" ressemble d'abord assez ù celui de la vieille 9; la têle est d'un brun fuligineux, le dessus du dos d'un assez beau vert bronzé, à reflets; les parties infé- rieures sont d'un gris terne, grivelé dans toute son étendue de gris fuligineux un peu bronzé ; les rectrices de la queue sont absolument colorées, comme celle de la $ , saut que le noirâtre est un peu plus étendu et les taches terminales des rectrices externes d'un blanc grisâtre. On voit ensuite apparaître çà et là dos plumes bleu saphir sur la tête , vert d'eau sur la gorge , et noir profond sous le ventre, donnant ainsi lieu, suivant les pro- grès de l'âge , à des livrées plus ou moins tapirées ; les taches blanches et le noir des rectrices externes deviennent de moins en moins étendus. L'oiseau a déjà pris sa robe d'adulte, qu'on voit encore trace, sur les rectrices externes, du noir, qui ne dis- paraît absolument que dans l'âge tout à fait adulle. Patrie. Mexique et Guatemala, où l'espèce est si abondante qu'elle est livrée à la cuisine, comme mois recherché. — 59 — Exemplaires du musée de €acn. a d" adulte. Collection Abel Vaulier Mexique (AC). b - de la tête. Tête ornée, depuis la base du bec jusqu'au verlcx , d'une prase d'un bleu saphir étincelant , à reflets légèrement violets, sous certains jours; cette parure cou- vrant le front jusqu''au bord des yeux, avec les côtés de la iête d'un vert sombre; une très-petite tache postoculaire blanche. Partie ptostérieure du cou et lorums d'un bronzé un pteu cuivreux. Le reste des parties supérieures , y compris les couvertures des ailes et le croupion , vert bronzé. Les dernières p)lurnes des couvertures supérieures de la queue, d'un bronzé légèrement cuivreux. Ailes d'un brun violacé. Gorge , devant du cou et de la j^oitrine occupés par une large p)rase de plumes métalliques vert émeraude étincelant. Ventre , abdomen et flancs vert bronzé , à reflets 2^su marqués. Couvertures inférieures de la queue bronzé sombre , bordé de gris. Queue large et forte, entaillée jusqu'au tiers de sa longueur; les deux rectrices médianes d'un bronzé cuivreux, les latérales noires, à reflets légèrement bronzés , surtout sur leurs barbules externes. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés de plumes grisâtres. Ç Tête et dessus du corps d'un vert bronzé, avec quelques reflets cuivreux sur le cou. Dessous du, corps gris, blan- 'châtre sur la gorge, le cou et la p)oitrine; devenant peu à peu roussâire sur l'abdomen. Toutes ces 2'>ttrties mouchetées de taches nombreuses d'un vert émeraude , à reflets mor- dorés sur la gorge et la 'poitrine; d'autres taches plus larges, de nuance bronzée ., sur Vabdomen et sur les flancs. Queue plus courte que chez le mâle, beaucoup moins entaillée; les deux rectrices médianes d'un bronzé verdâtre , les suivantes d'tm bronzé cuivreux, les trois latérales dhin noirâtre lé- gèrement bronzé, avec les extrémités, marquées à leur pointe, chacune, d'une petite tache blanche , en liseré; ces taches de plus en plus gi^andes, jusqu'à la reclrice externe. Obs. Dans le loul jeune âge, la lèle esl en dessus, d'un vcrl ~ 63 — roussàlre, la gorgo cl les côlés de la face, d'un cendré lous- sàlre uniforme , le ventre el Tabdomea d'un gris, lavé de ver- dàtre bronzé. Une seconde livrée du jeune ressemble assez à la vieille femelle, puis peu à peu, apparaissent les plumes bril- lantes de la livrée adulte. PAiniE. Cette espèce habite la Colombie où elle est Irès- abondante. Exemplaires du musée de Caen. a d* adulte. Collection Abel Vaulier. Colombie (AC). b d" id. Colleclion Bourcier. Type de l'espèce. Kouvelle- Grenade (7Zi-lZj6). c a" id. Colleclion Bourcier. Nouvelle-Grenade (7i-l/i7). d cS id. Id. Colombie {7i-lZi8). c 9 id. Id. Id. {lli-lhd\ HO. IIELIODOXA OTERO (Tschudi) Sp. 1863 Syn. Trocliiliis olcro (Tscliiuli), Wcigm. arch, , 18Z|3 , p. 90. — Lcadbcatcra otero (Reic!ienl)acli). — Lendbealera sagilta (Rcicli.). — Cœligena otero (Reicli.). — Hcliodoxa olcro (Goiild), Trocli., \o\. II, pi. XCVII. — Ilcliodoxa sogitia (Cab. et Heine). — Aspasiu otero (Heine). — Hjpolia olcro (Mulsant), IJist. nal. des oiseaux-mouches , t. II, p. 209. — Heliodoxa Lcadbealeri (Elliot\ Syn, and class. of ilie Trocli,, p. 65. (f adulte. Très-semblable à l'espèce précédente. Taille un peu plus forte. Bec plus long et plus robuste. Prasc bleue de la partie supérieure de latêtc, s'élcndant en arrière, jusqu'à Vocciput. Rectrices de la queue plus larges; les deux mé- dianes d'un bronzé moins cuivreux. Le reste comme dans l'espèce précédente. ~ 64 — Ç achille. Semblable à celle de la prùccdevte espèce ; mais de taille un peu plus considérable et le bec plus fort. Obs. Cette espèce ou race, considérée par plusieurs ailleurs comme une simple variété de VHel. Leadbeatcri, a été dé- couverte dans la partie orientale des Andes du Pérou par M. Tschudi. J'ai pu en étudier une série, qui m'a été commu- niquée par M. Boucard , et les difTérences qu'elle offre m'ont paru suffisantes pour la considérer comme dislincle de la précédente, avec laquelle elle offre les plus grands rapports de ressemblance. [^MniE. Le l'érou et la Bolivie où elle est rare. ■exemplaires du musée de Cacu. a o' adulte, M. Boucard. Bolivie (80-278). b 9 id. Id. Id. (80-279). 120. IIELIODOXA SPLENDENS (Gould) Sp. 18G1. Sijn. Lcadbcatcra spleiulens (Gould), Inivocl. Trocli. , p. 7/i, 1861. — Aspasia splendens (Heine). — Hypolia splendens (Mulsanl), Hist, liât, (les oiseaux-mouches , t. II, p. 211. — Heliodoxa Leadhealeti, var. (Elliot), Syn. mid class, of the Trocli., p. 65. cj adulte. Très-semblable à VU. Leadbealeri. Bec légère- ment arqué. Prase saphir de la partie supérieure moins étendue, ne dépassant pas l angle postérieur de l'œil. Entre celui-ci et Ici. prase existe un espace noir bien accentué. Le reste comme dans VU. Leadbealeri. Ç adulte. A peine différente de V\\. Leadbealeri. Obs. Cette autre espèce est également très-semblable à VIL Leadbealeri. C'est probablement une race particulière , — 05 — dont le caraclère principal est la moindre étendue de la prase , qui n'est, pour ainsi dire, que frontale. Tatrie. Le Venezuela , où l'espèce est rare. Exemplaire du musée de Caen. a cT adulte. M. Franck. Venezuela (79-298). 121. HELIODOXA JACULA (CzOUld). 18/i9. Syn. Heliodoxa jacula (Gould), Proced. zool. soc, part. XVII, lSi9, p. 9G. — Heliodoxa jacula (Goukl) , Monog., t. II, pi. XCIV. — Cœii- gena jacula (Reichenbach). — Heliodoxa Heiirji ( Lawrence ). — Lead- beatci a jacula (Bonp.), Consp. — Heliodoxa jacula (Mulsanlj, Ilisi. uat. (les oiseaux-vwuches , t. II, p. 202. — L'Heliodoxe à fer de luuce (Mulsai)t). — Heliodoxa jacula (Eiliot), Sijn, and class. of the Troch., p. 6i. cf adulte. Bec noir, droit, fort , de la longueur de la tête. Une prase d'un vert émeraude élincelanl , à reflets bleuâtres sous certains jours , occujjanl toute la partie supérieure de la tête, où elle s'étend, depuis la hase du bec, jusqu'à l'oc- ciput , en formant une large surface arrondie. Dessus du corps , y compris les couvertures supérieures des ailes et de la queue, vert bronzé , à reflets légèrement mor- dorés. Ailes longues et fortes, d'un brun violâtre foncé. Gorge , devant et côtés du cou, ainsi que toute la 'poitrine, du même vert émeraude éiincelant, à reflets dorés, ou ver- dâtres, qui s'observe sur la prase frontale. Sur le devant du cou, existe une belle tache transversale, oblongue, d'un bleu sajiliir élincelanl. Ventre, abdomen et flancs d'un beau vert bronze, à reflets. Couvertures inférieures de la queue vert bronzé. Queue large et très-ample , fortement entaillée, presque jusqu'à moitié de sa longueur. Les deux rectrices médianes arrondies à leur extrémité, d'un noir bronzé légèrement cuivreux ; les latérales pointues à leur extrémité, — 66 - d'un noir d'aciei% à reflets peu prononces. Pieds assez forts. Tarses légèrement emplumés. Doigts bruns. 2 adulte. Parties supérieures d'un beau vert bronzé, à reflets légèrement mordorés. Parties inférieures offrant une bande blanche , piassant en moustache, de la base du bec et se prolongeant jusqu'en arrière des yeux. Gorge et devant du cou d'un blanc pur , grivelé de nombreuses plumes d'un beau vert émeraude, à reflets dorés, plus larges et plus nom- breuses, sur les côtés du cou et sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue vert bronzé, bordé de blanc. Queue beaucoup moins étendue et 2^eu entaillée ; les deux rectrices médianes vert bronzé, bordées de noir acier, mal défini; les latérales noir d'acier, à pointe garnie d'une tache blanche. Obs. La livrée du jeune âge ressemble d'abord à celle de la jeune femelle ; mais les lâches vertes de la poitrine, du ventre et des flancs sont beaucoup plus étendues. La gorge dessine un espace triangulaire blanc, plus grivelé de taches vertes; la moustache blanche est remplacée par deux larges espaces, d'un roux pâle. On voit ensuite se dessiner, sous la gorge, une sorte de triangle noirâtre, d'où naissent quelques plumes bleu saphir, indice de la prase jugulaire de l'âge adulte. La collection de la Faculté des sciences possède un oiseau provenant de la collection Courcier avec cette mention : « Type 2. Varié àujacula par les plumes de la queue, la gorge « noire , la lète non brillante. » Dans cet oiseau , qui oH're déjà la prase bleu saphir de la partie antérieure du cou , la gorge montre un espace triangulaire, d'un noir obscur; quelques plumes roussâtres dessinent une moustache mal définie, sur les côtés du bec ; la partie supérieure de la tête est d'un vert obscur , sans trace de prase émeraude. La queue , ample et large , a ses rectrices latérales très-pointues , sans aucun indice de lâches blanches terminales ; les deux rectrices médianes sont d'un vert bron/é foncé. Il est évident que c'est une livrée parti- l'.uiièrc du jeune âge, qui a déjà |)ris une grande partie des — 67 — plumes de l'état adulte , et non une espèce intermédiaire , comme la note de Bourcier semblerait l'indiquer. N'est-ce point un état semblable , pour lequel le nom d'Heliodoxa Ilcnryi avait été proposé par LaAvrence ? Patrie. Les andes de la Colombie, les environs de Sanla-F4- de-Bogola , Popayan , Véragua , Costa-Rica. Exemplaires du luasée de Cacn. a d adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-150). 6 d" en plumage de transition. Collection Bourcier. Equateur. (7/1-153). c d" encore jeune, plumage de transition. M. Boucard. Vé- ragua (80-280). d d jeune. M. Boucard. Véragua (80-281). c 9 adulte. Id. Id. (80-282). 122. IIELIODOXA JAMESOM (Bourcier) -Sp. 1851. Sijn. Trocliilus Jaraesoni (Bourcier), romptcs-rcndus de PAc. des sciences, t. XXXII, p. 187. — Id. , liev. et Mag. de zoologie, 1851, p. 97. — Ileliodoxa Jamesoni (Goulfl), Monog., l. II, pi. XCV. — Cœligena Jamesoni (Bonp.), llcv. et Mag. de zool., 185/i, p. 251. — Ileliodoxa Jamesoni (Mulsant), Hist, tiat. des oif eaux-mouches , t. II, p. 205. — Heliodoxa Jamesoni (Eiliol), Syn, and class. of thc Troch., p. 65. ^ adulte. Diffère de la précédente en ce que la prase vert cmeratide frotitale, au lieu d'occuper toute la partie supé- rieure de la tête , dessine simplement une bande un peu triangulaire , qui s'étend depuis le bec , en formant une simple pointe vers C occiput; le reste des parties supériewes de la tête étant d'un vert obscur. Queue moins longue et moins entaillée. Rectrices d'un noir d'acier glacé uniforme. Le reste comme dans l'espèce précédente. 9 adulte. Très-semblable à celle de l'espèce précédente , - C8 — s'en dislingunnt par sa queue moins ample et par la nuance de C abdomen qui, au lieu d'Clrc blanchâtre ^ est ici d'un roux assez prononcé. Patrie. Environs de Quilo el quelques autres localités de TÉqualeur. ■'exemplaires du luusée de Caen. a cT adulte. Type du Trocli. Jamcsoni de Bourcier. Equateur (7Zi-lîil). b d" id. Collection Dourcier. Equateur (7/]-152). Genre LAMPRASTER. (PI. V, fig. 8.) Bec droit, fort, de la lonrjueur de la tête. Plumes froiitalea s'avançant en angle peu aigu, à la base du bec. Ailes à peine aussi longuement prolongées que les rectrices externes. Les pri- maires noirâtres , les secondaires d'un roux cannelle , avec l'extréi)iitd noirâtre. Queue largement entaillée jusqu'au tiers de sa longueur , à rectrices fortement résistantes , ter)ninccs en pointe , à leur extrémité. Tarses couverts de petites plumea blanches. On ne connaît pas encore la Ç, (le genre ne renferme qu'une seule espèce du Pérou. 123. LAiVlPl\ASTEI\ 13RANIKI (Tackzanowski). 187Zi. S-ijn, I ;iinpraslcr Branicki (Tackzanowski) , Pvoccd. zool. soc, of IaiiuIoii, 1874, p. 1/iO, pi. XXI, fig. i. — Lamprasler IJranicki (Miilsanlj, Ilisl. uni. des oiscniix-moudics, l. IF, p, 200. — Lamprasler Draiiic'ki (Elliol), Syii. and cUis.s. of ihc Trocli., p. iili. c? adulte Bec droit, noir, fort, de la longueur de la tclc. Tctc Iriangulairc , parée en dessus , dcj)uis la base du bec jusqu'au verlex , d'une bande longitudinale de plumes — 69 — élincclantes à éclat mélalliquc , passant , suivant les jouni , du vert brillant , au bleu. Le reste des 2^cirties supérieures d'un vert à reflets bronzés, devenant mordorés, vus d'arrière en avant. Ailes courtes, à peine aussi longuement pro- longées que les rcctrices externes; les primaires d'un brun noirâtre, violacé; les secondaires roux cannelle, avec l'ex- trémité noirâtre. Dessous du corps offrant, sous le menton, des plumes d'un vert émeraude métallique ; p)U-is au-dessous, sur le devant de la gorge, une prase métallique d'un rose rubis , jwenant un léger ion violacé , sous certains jours , et des reflets d'or à sa partie antérieure. Poitrine et ventre d.'un vert à reflets brillants. Région anale blanche, duve- teuse. Couvertures inférieures de la cjucue blanches. Queue fortement entaillée , à rectrices larges et fortes, terminées en pointe , augmentant j?rogressivement des deux médianes jusqu\iux externes, toutes noirâtres avec un faible éclat violacé. Pieds brunâtres. Tarses couverts de 2^stites plumes blanches. 9 inconnue. Patrie. Monle-Rico , près de Huanla , aux environs de Lima ( Pérou ), où l'espèce doit êlre excessivement rare, puisqu'on n'en connaît encore aujourd'hui, qu'un seul exemplaire , type de l'espèce, et qui fait partie du beau musée de Varsovie, organisé par M. ïackzanowski. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celle rare espèce. Genre EUGENIA. (PI. V, fig. D.) Bec très-fort , légèrement arqué , plus long que la tête , atténué et effilé à son extrémité. Tête en triangle allongé, em- plnmêe, en longue pointe, ^ur ta bafic du bec. Ailes longues et — 70 — fortes , à rémiijes primaires longues et étroites. Queue longue et étroite , profondément entaillée et fourchue, jusqu^ï la moitié de sa longueur. (S orné de couleurs étincelantes. Ç à nuances beaucoup plus ternes. Ce genre ne comprend également qu'une seule espèce de l'Équaleur ; c'est l'un des plus beaux oiseaux-mouches connus. 12/i. EUGENIA IMPEIIATRIX (Gould). 1855. Syn. Eugenia iraperaliix (Gould), Moiiog., vol. IV, pi. CCXXXIV. — Eugenia Impcratrix (Mulsantj, Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. II, p. 198. — Eugenia imperatris (Elljot ), Syn, and class, of tlie Troclu, p. 62. fj* adulte. Bec noir, très-fort, légèrement arqué, 2)liis long que la tête. Tête parée , sur le front, à la base du bec, d'aune sorte de j)l(iq^te de plumes, d'un vert émeraude étincelant, à reflets dorés. Tout le reste de la tête vert foncé , à reflets émeraude assez vifs. Dessus du cou , dos , croupion et couvertures des ailes, d'un beau vert bronzé, à reflets dorés, vus d'arrière en avant. Ailes d'un brun violacé. Dessous du corj)S , sur la gorge, le cou et la poitrine d'un vert foncé, à reflets émeraude, offrant en outre, sur le devant du cou, une prase quadrangulaire, peu étendue, d'un beau violet étincelant. Épigastre et abdomen d'un vert d^émeraude très-brillant , étincelant de reflets d'or, sous certains jours. Couvertures inférieures de la queue d'un beau vert bronzé. Queue longue et étroite, entaillée ou fourchue, au moins jusqu'à moitié de sa longueur , à rectriccs médianes courtes et pointues; les latérales augmentant progressivement en longueur, et d'autant 2)lus étroites et lancéolées à leur cxlrcmité, qu'elles sont jylus latérales. Toutes ces reclrices , à baguettes fortes et à barbures résistantes , dhin brun — 71 - verdûtre, à refkts bronzés. Pieds bruns, assez forts. Tarses blanchâtres , brièvement emplumés. Ç adulle. Front sans prase métallique. Parties supérieures vert bronzé , « reflets mordorés. Gorge , devant du cou et de la poitrine d'un blanc cendré, moucheté de plumes vertes, à reflets émeraude , plus petites sur la gorge et les côtés du cou, plus larges sur la jjoitrine. Flancs d'un bronzé à reflets verts et or. Ventre et abdomen d'un blanc roussâtre, parsemé de larges taches, à reflets étincelants, d'or ou de vert émeraude, suivant les jours. Ailes plus petites que chez le mâle et de même couleur. Queue beaucoup moins allongée que celle du mâle ; mais encore très-fortement entaillée , d'un bronzé verdâtre, moins foncé que chez le mâle. Patrie. Celle magnifique espèce habile l'Equateur, où elle est très-rare. Elle a été découverte par M. Jameson dans les environs d'Anca, à 6 ou 7,000 pieds d'élévation au-dessus du niveau de la mer. Exemplaires du musée de Caen. a c? adulte. M. Franck. Equateur (79-297). b Q id. M. Bouvier. Id. (76-1^9). IV GROUPE. THALURANIENS. f-es Tlialuranicns composent un groupe d'oiseaux de moyenne et d'assez petite taille , nettement séparés des autres Trochilidés par la forme de leur bec, celle de leur queue et la distribution des couleurs de leur robe. Leur bec, qui est de la longueur ou un peu plus long que la tète, plus faible que dans les groupes - 72 — précédenls, esl logèremenl arqué, plus ou moins élargi, ou inême aplati à la base. Leurs ailes, assez fortes, ne sont pas Irès-longues et n'atteignent point l'extrémilé de la queue, qui est longue, forte, plus ou moins entaillée, et dont la première ou la deuxième rectrice externe est parfois prolongée d'une manière extraordinaire , jusqu'à dépasser de plusieurs fois, la longueur du corps : genres Aïlfmriis et Hylonympha. Celte queue, qui esl constammenl d'un noir d'acier, rentre au con- traire dans les dimensions habituelles , quoique en restant profondément entaillée , ou fourchue , dans le genre Tlialti- rania. Les nuances des Thaluraniens sont distribuées, chez les mâles , par larges espaces vert émeraude, noir complet et bleu saphir. Les femelles, au contraire, ont invariablement le dessus du corps vert bronzé, le dessous blanc ou cendré; la queue, beaucoup moins développée et à peine entaillée, offre des taches blanches à l'extrémité de ses rectrices externes et latérales. Ces oiseaux se rencontrent dans les Antilles et les Ouyanes, dans le Brésil , la Colombie et même le Pérou; mais non au Mexique. Ils ne semblent donc pas dépasser , vers le Nord , l'Amérique centrale. l'able analytique des genres. ! Queue plus ou moins échancrée; mais dont les extrémités latérales atteignent, au plus, une fois la j , longueur du corps TuAMinAMA. \ Queue très-éch ancrée, dont les extrémités laté- / raies dépassent deux fols la longueur du corps. . S. Bec aplati, rougeûlrc. La deuxième rectrice de chaque côté, prolongée, chez le Si en une plume atteignant au moins trois fois la longueur du corps. Airniints. Bec noir. La première rectrice de chaque côté, prolongée chez le ^7, en une plume atteignant trois fois la longueur du corps FIyi.o.nimpiia. — 73 — Genre AÏTHURUS. (PI. YI, fig. 1.) Bec assez fort, très-légèrement infléchi, à peine de la longueur de la tête , large et déprime , dans toute sa longueur et princi- palement à la base, ce qui lui donne un aspect mince , vu de profil et, au contraire, fort et trapu vu en dessus. Mandibules supérieure et inférieure jaunâtres , ou pâles, sur un exemplaire sec , orangé clair sur le vif, avec l'extrémité noire. Tête revêtue, chez le d", sur les côtés postérieurs de la tête, de deux touffes de plumes allongées, formant comme deux sortes de cornes, un peu retombantes, derrière les oreilles. Ailes fortes et assez courtes. Queue formée, chez le <3 , de rectrices fortes et pointues à leur extrémité, dont l'ensemble' des six médianes est régu- lièrement disposé , de façon à former une série entaillée , les deux médiaires étant plus courtes et les suivantes progres- sivement plus allongées. Des deux paires externes, la première, ou la plus extérieure, est étroite, mais peu allongée, de façon à ne dépuoser qu'à peine le niveau des troisièmes; la paire suivante est formée, au contraire, de deux plumes excessivement étirées, trois fois aussi longues que le corps , assez étroites , mais d'une largeur uniforme, dans toute leur longueur, avec les barbules in- ternes disposées d'une manière légèrement onduleuse. Chez la Ç , la queue est courte , à peine entaillée au milieu , avec les deux rectrices externes et surtout la première , plus courte que les autres. Les couleurs des deux sexes sont aussi disparates que possible. Chez le cf, les plumes d^z la tête et de la queue , outre leur siyigulière disposition, sont d'un beau noir de jais; celles du ventre, du dos et des couvertures, tant supérieures qu'inférieures des ailes, d'un beau vert émeraude. La Ç , au contraire, verte sur le dos et la partie moyenne de la queue, et d'un blanc pur sous le ventre. Ce genre est formé d'une seule espèce , cantonnée dans l'île de la Jamaïque. 6 _ 74 — 125. AlTHUPiUS POLYTMUS (Linné). Sp. 1766. Syn. Tiochilus polylmus (Lioini), Syst. nat, , 17GG, vol. I, p. 189. — Mellivora avis maxinia (Sloaiie), Voyage to Jaman , 1725 , t. III, p. 20, pi. CCLXIV, fig. 2 (^ et fig. 3 Ç. — Le bourdonneur de Mango à longue queue (Albin). — Pol}'tmus ( Browne ). — L'oiseau- niouclie à lêle noire et ù queue fourchue de Cayenne (Brisson). — L'oiseau-mouche ù longue queue noire (Buflon). — Le colibri à tête noire (Vieillot). — Trochilus polylnius (auctorum). — Trochiius Maria (Hiil.), Ann. and Mag, of nat, liist,, 2* série, t. III, — Ornismya cephalatra ( Lesson ). — L'oiseau-mouche ù lôle noire (Lesson). — 'l'rochilus polytmus (Gould), Moiiog,, t. II, pi. XCVIII. — Polylmus viridans (Reicheubach j. — Polytmus cephalater (Bonp, ), Consp. — Aïlliurus polytnius (Cabanis et Heine). — Aïlhurus polytmus (Mulsant), Ilist. nat. des oiseaux-mouches , t. I , p. 33G. — L'aïlhure à tête noire (Mulsant). — Aïlhurus polytmus (Eiliot), Syn. and class. of tite Trocli., p. DG. c^ adulte. Bec assez fort , à j^eme de la longueur de la tête , jaune orangé , à pointe noire. Partie supérieure de la tête, ainsi que deux touffes de plumes latérales, qui se projelient en arriére de la région des oreilles, d'un beau noir de jais. Parties supérieu^res , y compris les couvertures de la queue , le dessus et le dedans des ailes , sauf les ré- miges , d'un beau vert , à reflets bronzés. Rémiges primaires et secondaires d'un brun noirâtre, violacé. Dessous du corpis, depuis la gorge jusqu'à la queue , d'un beau vert émeraude étincelant , variant, sous certains jours , du vert jaune au jaune d'or brillant. Couvertures inférieures de la queue d'un noir de jais. Queue d'un noir de jais , légèrement entaillée,- les deux rcctrices externes étroites et courtes ; les deux suivantes excessivement allongées et comme llottantes , on- duleuses sur leurs barbulcs internes. Pieds bruns. 2 adulte. Taille plus faible que le ^ . Bec dépriyné à la buse, devenant peu à 2icu pointu cl effilé à son extrémité. — 75 — Mandibule supérieure brunâtre, inférieure Jaunâtre. Partie supérieure de la tête gris brunâtre, avec quelques très-légers reflets bronzés. Le reste des parties supérieures vert bronzé, avec quelques reflets mordorés. Ailes assez faibles , d'un brun violacé. Dessous du corps d'un blanc _2Jur, avec les côtés du cou et les flancs mouchetés de plumes d'un beau vert bronzé , très-petites sur les côtés du cou et larges sur les flancs. Queue courte , arrondie , un peu entaillée. Les deux rectriees médianes assez courtes, d'un vert bronze ; les suivantes bronzées sur les barbules externes , noirâtres sur l^ internes et noires à leur extrémité; les deux latérales beaucoup plus petites , surtout l'externe , d'un noir fuli- gineux , terminées chacune par une tache blanche. Couver- tures de la queue blanches. Obs. Les plumes de la queue ne prennent leur grand déve- loppement que dans l'âge tout à l'ait adulte. Aussi rencontre- t-on fréquemment des individus , qui ont déjà leur livrée d'adulte et dans lesquels les deux plumes ont à peine le tiers ou le quart de leur longueur déflnilive. On en voit d'autres dont les rectriees centrales, ou subcentrales, sont bronzées , bien que tout le reste du plumage soit celui de l'adulte ; cet état subsiste même quelquefois, après que les rectriees latérales ont pris tout leur développement. Nid. Le nid de cet oiseau est très-gros , arrondi , formé d'une bourresoyeuse, empruntée à la graine des Asclépias; il est revêtu, à l'extérieur, de petits lichens pendants et de fragments d'écorces, divisées en lames très-minces et fixées à l'aide de fils d'araignée. L'oiseau établit ce nid, tantôt à la racine des arbres ou des orchidées, souvent dans les entrelacements des lianes et des passiflores, quelquefois môme sur les anlVactuosités des roches saillantes. Patrie. Habile en tous temps la Jamaïque , dont il est , — 70 — comme le dit forl bien M. Gosse, la perle des richesses orni- Ihologiques. E]iLeiuplairc8 du niust^c de Laen. a c? très-adulte. M. Lennier. Jamaïque (A-C). ft c? id Collection Bourcier. Jamaïque (7Zi-309). c c? encore jeune. Les deux reclrices allongées n'ayant encore acquis que le tiers de leur développement. Collection Bourcier (7Zi-310). d Ç adulte. M. Boucard. Jamaïque (80-283). c squelette. id. id. (80-i'8û). • Genre HYLONYMPHA. (PI. VI, fig. 2.) Bec fort, légèrement arqué, un peu plus long que la tête, épaissi , quoique déprviné vers la base. Ailes longues et fortes. Queue très-wnple et très-large , profondément fourchue, à rec- lrices fortes et résistantes. Les deux externes très- for tes et dépassant plus de deux fois la longueur du corps ; la deuxième rectrice des deux tiers moins longue, les autres décroissant progressivement jusqu'aux deux médianes , qid sont les plus courtes. La queue entièrement noire ; la plus grande partie du plumage d'un noir bronzé, avec une belle prase triangulaire bleu sapJiir, sur le front ; la gorge et le devant de la poitrine d'un vert émeraude étincclant. Ce genre, qui provient du Brésil, n'est également composé que d'une seule et magnifique espèce de grande taille, connue depuis quelques années seulement. Par l'ensemble de ses caractères et par la disposition de ses couleurs , cet oiseau se rapproche évidemment des Thalurania. Il est très-probable que la ? , comme dans les Thalurania et les Aïthurus , est de couleur bronzée en dessus et grise ou grisâtre en dessous ; — 77 — mais c'est une simple présomplion , car jusqu'ici ce sont des mâles seulement qui ont pu être étudiés. 126. IIYLONYMPHA MACROCERCA (Gould). 1873. Syn. H^-loiiympha macrocera (Goukl), 1873, Anii. and Mag. ofnai. hist., U^ série, vol. XII, p. 429. — Hylonympha macrocerca (Mulsanl), llist. nat. des oiseaux-moue lies , t. III, p. 75, — Hylonympha macro- cerca (Elliol), Syn, and class. of tite Trocli. , p. 97.— Hylonymplia macrocerca (Deyrolles), Rcv, et Mag. de zool., 3' série, t. VII, p. 63 , 1879. c? adulte. Bec noir , très-légèrement arqué. Tête offrant en dessus une belle prase cCun bleu saphir étincelant, com- mençant dès la base du bec jusqiCaux yeux, puis décroissant ensuite en arrière, en un triangle, dont la pointe se termine au vertcx. Les autres parties de la tète, région des yeux et des lorums, partie postérieure du cou et antérieure du dos, d'un noir de jais pur. Le reste des parties supérieures, y compris les couvertures supérieures des ailes et de la queue, d'un noir à reflets bronzés. Ailes dvn brun violacé. Gorge, devant du cou et de la poitrine, occupés par une belle et large prase , d'un vert émcraude étincelant , à rejlels vert d'eau , sous certains joiirs. Le reste des parties inférieures d'un noir bronzé. Couvertures inférieures de la queue noires. Pieds assez forts. Tarses brièvement emplumés. 2 inconnue. Obs. Ce magnifique oiseau , qui n'est connu que depuis quelques années , est évidemment voisin des Thalurania ; il serait cependant d'un vif intérêt de connaître la Ç , dont la robe est très-probablement semblable à celles des femelles de Thalurania. Les mâles varient par la longueur de leur queue. Dans les trois exemplaires , tous adultes , que j'ai pu observer, le premier, chez M, Bouvier, offrait pour longueur — 78 -~ de sa reclrice externe 05 millimètres ; le deuxième , 95 milli- mètres ; le troisième, enlin, arrive jusqu'à la taille de IZjO mil- limètres , ce qui égale presque la longueur de cet organe, dans le genre A'Ulmrus. M. DeyroUes a, le premier, figuré cette belle espèce dans le Journal de Zologie ( voir Syn. ) ; mais nous ne pouvons par- tager l'opinion de ce naturaliste , qui regarde TH. macrocerca comme devant se rapprocher des Gynanthus et des Lesbia. La longueur seule des rectrices externes lui donne , avec ces oiseaux, une certaine ressemblance, que tous les autres carac- tères ne viennent pas confirmer. On peut dire que c'est un Thalurania, à queue anormale, qui se relie tout naturellement aux autres espèces du groupe, par le Tli. Walcrloni, que nous décrivons un peu plus loin. Patrie. Partie nord du Brésil. Exemplaires dn musëc de l'acii. a c? adulte, M. Deyrolles. Brésil. b fj> id. M. l. 'J. — lil., Monoij., 1850, t. II, pi. XCIX.--Tlialuiania glaucopis (lioiip.), Coiisj;. — Cœlij.^eiia (Tliakirania) glaucopis ( lîeiclienb. ). — Tlialuraiiia Luciu; (Lawrence), Ami. of hic uai. lùst. of New-rock, I. Vil, 1802, p. /j52. — 83 — — Tliakirania glaiicopis (Mulsanl), Ilist, nat. des oiseaux-mouches, t, III, p. GO. — Tlialurauia Luciœ (Mulsant), Hisl. tiat, des oiseaux- mouchcs, t. III, p. 62. — Tbalurania glaucopis (Elliot), Class. and syn. of llie Troch., p. 99. c^ adulte. Bec noir, presque droit, de la longueur de la têle. Celle-ci offrant une belle prase, élcndiiv depuis le front ixisqu'au vcrtex , d'un bleu saphir élincelant, à reflets légèrement violacés, sous certains jours. Nuque et dessus du cou d'un vert métallique bleuâtre , devenant noir sous certains jours. Dessus du corps, y compris les couvertures supérieures des ailes, iCun beau vert métallique à refets bronzés , mordorés , devenant vert émeraude pur , sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes fortes, atteignant en longueur, C extrémité des rectrices médianes, dhin brun violacé, à légers reflets, d'un noir d'acier bleuâtre. Parties inférieures , depuis la gorge jusqu'à l'abdomen, rj compris les parties latérales du cou et les flancs , d'un beau vert émeraude clair et étincelant , à reflets dorés , sous certains jours. Une touffe de plumes anales blanches. Cou- vertures inférieures de la queue vert métallique, légèrement frangées de cendré. Queue ample , longue et large , forte- ment entaillée jusqu'à sa moitié, noire, à reflets d'acier bleuâtre ardoisé. Pieds b)'uns , jaunâtres en dessous. Tarses brièvement emplumés de blanc roussâlre. $ adulle. Un peu plus petite que le ^. Parties supé- rieures d'un vert bronzé, un peu grisâtre sur la tête , légèrement mordoré sur les côtés du cou et les couvertures supérieures des ailes, devenant vert émeraude, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Parties infé- rieures d'un gris cendré uniforme , avec les côtés du cou et les flancs d'un bronzé verdâtre pâle, un peu mordoré , sous certains Jours. Queue beaucoup plus courte que chez le c? , légèrement entaillée , vert bronzé à la base, noir d'acier sur le reste ; les trois rectrices latérales , de chaque côté , tnaniuécs d'une petite tache blanche . terminale. — 84 ~ Obs. Celte espèce est liès-facileà distinguer des autres Tlia- lurania, par la couleur vert émeraude uniforme de ses parties inférieures, coïncidant avec une prase bleu saphir sur la tête et l'absence complète de bleu sur le dos. M. Lawrence a décrit, sous le nom de Th. Liiciœ, un oiseau qui nous paraît n'être qu'une simple variété ; le bec serait en partie jaune , les cuisses garnies de plumes d'un blanc presque pur et les pieds un peu plus pâles. Nid. Garni en dedans de bourre iVAsclépias, ou de graines à aigrettes, revêtu extérieurement d'écaillés de fougère, de feuilles ou quelquefois de débris d'écorce. Souvent, à son extrémité in- férieure, de petites lanières retombantes, formées de débris d'en- veloppes corticales de diverses plantes. Patrie. Commune au Brésil, principalement dans la province de Rio. Ile des Trois-Maries, fi^xenipIaîreM du iiiuséc de Caeu» d* adulte. Collection Bourcier. Brésil (7Zi-29/i) (? id. id. id. (7/j-29y). c? id. Don de M. Eug. Deslongchamps. id. (80-283). Ô id. Collection Bourcier. id. (7Zi-295). 129. TUALURANIA COLUMBICA ( Bourc. et Muls. ). Sp. 1862. Syn, Ornismya Columbica (Bourcier et Mulsaiil), Annales de la Soc. d'Agric. de Lyon, t. VI, 1843, pi. VI. — Polylmus Coliinibiciis (Gray), Gcncrn vf bxrds. — Cœligcna (Tlialuraiiia) Columbica (Hei- chcnbacli). — Tiialurania Columbiana ( Gould ) , Pioced. zool. Soc. , 1852, part. XX, p. 8. — Tiialurania Columbica (Gould), Mon:>uclics, r. III, p. 79. — Tlialurania rtlulgcns (l'.lliol), Syu. and class. of ihe Truc h., p. 105. ^ adulte. Ih'c noir, un peu plus long que la léle , fait cl jobiislc. Pailir s'ipriicurc (i.' lu lêlc (C un noir de jais. — 1)1 — Partie postérieure du cou et du dos du même noir , avec trcs-iégers reflets cuivreux, sous certains jours. Une bande étroite, d'un bleu saphir étincelaiU , passant des épaules en travers du dos; le reste des parties supérieures, y compris les couvertures secondaires des ailes, le croupion et les couvertures supérieures de la queue . noires , à légers reflets bronzés ou verddtres , suivant les jours. Ailes courtes , atteignant à peine la moitié de la longueur de la queue , d'un brun noir violacé, avec légeis reflets acier. Gorge, devant et côtés du cou occtipés par une belle prase, d'un vert émeraude étincelant , à reflets jaunâtres ou olivâtres , soxis certains jours. Partie inférieure de la poitrine, abdomen et flancs d'une belle couleur bleu saphir, étincelant, avec légers reflets violacés. Couvertures inférieures de la quelle noir d'acier , à reflets verddtres. Queue ample et large , entaillée jusqiCau tiers postérieur, d'un beau noir d'acier, avec quelques reflets bleuâtres. Pieds noirs. Tibias brièvement garnis de plumes brunes , blanchâtres postérieurement. 2 atlulle. Inconnue ; mais trts-vraiscmblablemcnt offrant ime livrée analogue à celles des autres 'J'iialurania. Obs. Le Thalurania refulgens , oulic sa taille plus forle el son bec plus robuste , se distingue des autres Thalurania el particulièrement des Th. furcata et furcatoides, par la couleur noire de jais de sa tête et par l'ampleur de sa grande et belle queue. Patrik. Trinité, où l'espèce est rare. Exemplaire du musée de Caen. a (^ adulte. M Deyrolies. Trinité (A-G). 13/i. TIJALUHAMA WATEUTONII (Bourcier;. Sp. 18^7. it/n. Tiocliilus Walerlonii (Doiircier), Proced. zool. Soc, pari. XV, 18/Î7, p. li!i. - l^olylnuis Watcrloni (Giay). - Tlialuninia Waleiloni — 92 — (GouUl), Monog., l. II, pi, C. — Thalùrania Whaterloni (Bonp.), Consp. Thalurania Whaterloni (Reichenbacli). — Cœligena Wliatertoni ( Rei- clienbacli). — Thalurania Wattertoni (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux- mouches, t. m, p. 78. — Thalurania Watertoni (Elliot), Syn. and class. ofthe Troch., p. , (^ adulte. Bec noir, fort, assez arqué , plus long que la U;lc. Partie supérieur'e do la léte , nuque, partie postérieure du cou et antérieure du dos, noir fuligineux , à reflets bronzés. Épaules , couvertures supérieures des ailes et tout le dos d'un beau bleu saphir étincelant , à reflets violâtres, Couvertures supérieures de la queue d\in noir bronzé , à reflets verdâtres. Ailes assez longues, d'un brun violac' , à reflets noir d^ acier. Gorge , cou , poitrine et partie mov'hne du vcnlrc et de Cabdomen d'un beau vert émeraude étn- celant, à reflets dorés ou bleuâtres, suivant les jours. Fiav/.s bleu saphir étincelant. Touffe anale de plumes blanches. Couvertures inférieures de la queue blanches à la l>ase ; chacune des plumes marquée d'une large tache teriulnale noir d'acier. Queue ample et très-longue, très-fourchue , entaillée jusqn''aux trois huitièmes postérieurs , d'un beau noir, à reflets d'acier bruni. Rectrices médianes courtes et arrondies, les latérales augmentant progressivement et dune manière continue, jusqiCaux deux dernières externes , qui sont deux fois aussi longues que le corps de Vû^seau. Pieds bruns. Tarses peu cmplumés. Ç adulte. Parties supérieures vert bronzé. Parties in- férieures grises (indication tirée du travail de M. Elliot). Obs. Cette magnifique espèce est toujours d'une très-grande rareté et on n'en connaît qu'un très-petit nombre d'échan- tillons. Celui du musée de Caen est tout à fait adulte ; ses deux rectrices latérales mesurent 73 centimètres de longueur. Ce caractère donne i'i cette espèce une apparence extraordinaire ; mais ce n'est point un genre particulier , c'est bien un Thalu- — 93 — rania^ mais dans lequel la queue a pris un développement presque comparable, à ce qui existe dans le genre Htjlonympha, Patrie. Guyane anglaise. Le type décrit par Bourcier et qui fait partie de la collection Loddiges avait été tué par M. Wal- terton, dans la crique de Miribi, à kO milles en remontant la rivière Essequibo. Exemplaire du niuisée de Caen. a d* adulte. M. Maingonnat. Guyanne anglaise (75-102). 135. THALURANIA FURCATA (Gmelin) Sp. 1788. Syn. Mellisuga Jamaicensis violacea cauda hifurca (Brisson), Ornîth., t. III, p. 728, pi. XXXVJI, fig. 6. — L'oiseau-mouche à queue fourchue de la Jamaïque (Brisson). — Trochilus furcatus (Gmelin) , Linué, Syst. nat,, t. I, p. i86, 1788. — L'oiseau-mouche violet à queue fourchue (Bulïon). L'oiseau-mouche à queue fourchue (BulTon). — Ornismya furcata (Lesson), Hist. nat. des oiseaiix-moucites, p. 82, pi. XVIII. — Cynanthus furcatus (Jardine). — ■ Polytmus furcatus (Gray), Gênera of birds, voL I, p. 108. — Cœligena (Thalurania) gyrlnno (Reichenbach). — Thalurania furcala (Gould), Monogr., vol. II, pi. CI. " Thalurania furcata (Bonp.), Consp. — Thalurania sul)furcata (Heine), Journ. fur ornitli., 1863, p. 181. — Thalurania furcata (Muîsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches ^ t. Ill, p. 71. — Thalurania furcata (Elliol) , Syn. and class. of the Troch., p. 100, cJ adulte. Oiseau (Cassez petite taille. Bec noir , presque droit. Tête et partie supérieure du cou dhin vert très-foncé, devenant complètement noir , sous certains aspects. Dessus du corps offrant, à la partie antérieure du dos , une bande transversale plus ou moins étendue, partant des épaules, d'un beau bleu saphir étincelant , à reflets violets , sous certains jours. Partie postérieure du dos et croupion d'un no-'r verdâlre foncé , à reflets bromes, sous certains jours , deenant d'un vert plus décidé sur les couvertures supé- - 94 — ricurcs de la queue. Ailes assez fortes , atleignanl en Ion- gîieur l'exlrémité des reclrices viédianes, diin brun bleuâtre, violacé. Gorge, devant du cou et partie antérieure delà poitrine offrant une belle prase, d'un vert émeraude étin- celant, à reflets vert d''eau, ou légèrement mordorés, suivant les jours. Ventre, flancs et abdomen dhin beau bleu saphir étincclant , à légers reflets violacés, sous certains jours. Une touffe anale blanche. Couveriures inférieures de la queue noi- râtres, à légers reflets d acier, bordées de blanc sale. Queue longue, largement entaillée jusqu'à moitié de sa longueur, à reclrices larges et fortes, dhin beau noir foncé, à légers re- flets d'acier. Pieds noirs. Tibias garnis de plumes dun vert obscur. $ Parties supérieures dun vert bronzé, à reflets de plus en plus bleuâtres vers la base du dos, et devenant d'un vert mélcdlique presque blet, sur les couvertures supé- rieures de la queue. Dessous du corps c'hin gris cendré , marqué de mouchetures vert bronzé, sur les côtés du cou et des flancs. Couvertures inférieures de la queue dun blanc un peii grisâtre. Q leue comme dans les espèces précédentes. Le nid, garni en dedans de graines à aigrelles , est revêlii, à l'exléricur, de mousses et de licttens. l'ATr.iE. La Guyane, où Tespèce est très-pbondanle. Exemplaires du musée de Caen. a (^ adulte flolleclion Bourcier. Guyane. (7Zi-!288). b S W. Id. Jd (7/1-289). c 9 id. Id. Id (7/1-Î91). 'i 9 id. Id. Id (7/1-290). 13G. TIlALUP.ANfA FURCATOIDI^S (Gould), 1861. Syn. Thalnrnnin ftircitloidcr. 'Gonld), Dloiior/., t. II. — Id., Inirod., é(L, p. 5bl, d8Gl. — Thnliiraiiin forficata (Gab. et Heine). — 'i lialiiraiiiu fuicatoides (Miilsant), lli:lus cmirt que la tête, à mandibule supérieure noire, l'inférieure couleur de chair à la base, tievenant ensuite brune, puis noire, à son extrémité. Ailes fortes et assez lo7igues, dépas- sa>it en longueur l'eœtrémité des rectrices, d'une nuance brun violacé uniforme. Queue assez courte, tronquée à son extrémité, à rectrices assez larges, bordées d'une bande noire à leur extré- mité. Les 2 scxas assez différents de plumage. Ce genre se compose de 2 espèces voisines, provenant de Véraeua et Costa-Rica. 142, ELVIBA CBIONUr.A (Gould) Sp. 1850. Syn. Trocliiliis (Tliaumalias?) chionurus (Gould), Proc. zool. soc, 4 850, p. 102. — Leucippus chiomiius (Reiclienbach), Aufz. der col,, p. H, 1853. — Tliaumalias chionura (Bonp.), Rev. et Mag. de zoologie, 185i, p. 255. — Agyrtiia chionura (Cab. et Heine). — Tliaumalias chio- nurus (Gould), Monogr., vol. V, pi. CGC. — Elvira chionura (Mulsant et Verreaux), Class. des oiseaux-mouches, p. 32, — Eupherusa nivei- cauda (Lawrenco).— Elvira chionura (Mulsant), Hist. nat. desoiseaux" mouches, t. I, p. 266. — L'Elvire à queue d'un blanc de neige (Mulsant). — Elvira chionura (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 210. (^ adulte. Bec court, presque droit, aminci et subulé à son extrémilé , un peu plus court que la tête; mandibule supérieure noire, inférieure pâle à la hase , noire à son extrémilé. Parties supérieures d'un beau vert bronzé) à reflets mordorés. Ailes fortes , étroites et assez longues , dépassant en longueur, Coxlrémité des rcciriccs , brun noi» — 106 — 7'âtre violacé. Parties injcricures d'un vert émcrande un pen jaunâtre, à reflets un peu dorés, ou vert d'eau, soîts certains jours; une bande triangulaire blanche s''étcndant depuis le ventre jusqu'à Cabdomen, où elle est le plus élargie. Couvertures inférieures de la queue blanc pur , avec une petite tache gris verdâtre, à la base des plumes. Queue tron- quée, très-légèrement entaillée, à rectrices assez larges , légèrement anguleuses à leur extrémité ; les U rectrices médianes vert bronzé foncé, les latérales blanches, marquées d'une bande noire^ à leur extrémité. Pieds noirs. Tarses brièvement cmplumés. 2 Gorge, devant du cou et de La poitrine d'un blanc un peu grisâtre , avec les côtés du cou et Les flancs d'un vert vif, à reflets Légèrement bronzés. Ventre et abdomen blanc pur. Queue marquée d'une bande transversale noire , oblique de chaque côté ; cette bande interrompue par deux taches blanches terminales, sur les deux rectrices externes. Le reste comme chez le cf. Patrie. Découverte dans les parties chaudes des environs de Chiriqui, province de Véragua, à une hauleur de 3,000 pieds. Panama. Exensplaire da osnsée de Caen» ^ adulte. M. Franck. Guatemala (79-312). 1Z|3. ELVmA CUPHEIGEPS (Lawrence) Sp. 1866 Syn. Enpherusa cupreiceps (Lawrence), Annals of the lyc. nat. hîsu of New- York, l. VIII, p. 3i8. — Thauinatias cujlreiceps (Sclater et Salvin), Nomencl., p. 92. — Elvira cupreiceps Mulsanl), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 368. — L'Elvire à lête cuivreuse (Mulsant). — Elvira cupreiceps (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 210. (^ adulte. Bec faible et court, assez arqué, aminci et subulé à son extrémité, un peu plus court que la tête; mandibule su- — 107 — périeure noire, inférieure couleur de chair à la base, noire à son extrémité. Tête d'un vert à reflets légèrement cuivreux. Cou vert brillant. Dos, croupion et couvertures supérieures des ailes vert bronzé, à reflets légèrement cuivreux. Couver- tures supérieures de la queue broiizc , à reflets cuivreux très-intenses , surtout à leur extrémité. Dessous du corps entièrement vert, à légers reflets bronzés, sans aucune trace de blanc, sur V abdomen . Couvertures inférieures de la queue blanc pur. Queue légèrement arquée en arrière, à rectrices assez larges, arrondies à leur extrémité; rectrices médianes d'un bronzé cuivreux, les autres blanches à la base et dans les deux tiers de leur étendue, les submédiaires d'un bronzé cuivreux à leur extrémité, les intermédiaires et externes terminées par une bande noire et parfois bordées de blanc cendré. ? Bec un peu plus long, plus mince et surtout plus arqué. Sommet de la tète vert bronzé , parties inférieures blanc pur , avec les côtés du cou et des flancs vert bronzé; le reste comme chez le (^. Obs. Celle espèce se dislingue de la précédente par sa taille plus pelite, par ses formes plus élancées, par son bec délié et aminci, par la couleur cuivrée de la partie supérieure de sa tôle, et par l'absence totale de blanc, sur la région ventrale. J'ai pu en observer une série, qui m'a été obligeamment communi- quée par M. Boucard. L'un des (^ de la collection de M. Boucard offre, sur le ventre , une très-légère bande longitudinale. Il est évident, que les jeunes d* offrent d'abord une livrée assez semblable à celle de la 9, et que c'est seulement, dans l'ûge tout à fait adulte, que le ventre tout entier se couvre de plumes vertes. On doit noter aussi, comme chose assez curieuse, que la Q offre un bec plus arqué et plus long que chez le d", ce qui est habiluellement le contraire chez les Trochilidés. pATr.iE. Vcrnaua cl Gosla-iVica. -- 108 — Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celle espèce. Genre GALLIPHARUS. (PI. VI, fig. 7.) Bec petit, faible, à peine arqué, assez large à la base, dimi- nuant progressivement jusqu'à sa pointe, plus court que la tète. Ailes fortes et longues, dépassant en longueur, l'extrémité, des rectrices, d'un noir brun violàtre; les rémiges secondaires et les dernières primaires, rousses à la base, bordées de brunâire, à l&iir extrémité. Queue assez large, arrondie à son extrémité, à rectrices assez larges, les médianes vert foncé, à reflets violâtres, l'externe entièrement blanclie, les deucc subexternes blanches, bordées de noir à leur extrémité. Sexes très-différents de plumage. Obs. Ce genre, qui ne comprend qu'une seule espèce de Cosla- lîica et Véragua, semble iulermédiaire, par ses caraclères, entre les Elvira et les Euphenisa; offrant ta disposition de la queue des premiers et la coloration rougeâtre, aux plumes secondaires des ailes, des seconds. M. Mulsant a indiqué, pour cette espèce, le nom de Clolho, qu'il considère comme un sous-genre d'Euphc- rusa. M. Elliot change celle désignation en celle de Galli- pliarus, parce que le nom de Clotho est employé déjà, non- seulement pour un genre de mollusques et un autre d'arachnides ; mais encore, par M. Gray, pour un animal vertébré, du groupe des reptiles. Mxk. GALLIPHARUS NIGRIVENTRIS (Lawrence) Sp, 1867. Syn. Eupherusa nigriventris (Lawrence), Proc. of ihe aca3 - très-pâle, quoique clincelanl, à rcflels vert cCcaii bien mar- qués. Queue un peu moins longue, à peine échancréc , d'un bronzé verdcilre , iiniforme. Partie blanche du dessous du corps plus resserrée; côtés du cou et flancs d'un bronzé olivâtre. Le reste comme dans le C. Cyanoccphala. 2 adulte, très-semblable au ^, mais la prase bleue de la tête à peine indiquée ; extrémité des rectrices latérales briè- vement bordée de gris blanchâtre . Obs. Celle espèce, ou race, est très-voisine du G. Cyanoce- phdld, à tel point que beaucoup d'auteurs, tels que M\l. Alul- sant et Elliot, la regardent comme une simple variété de cette dernière espèce, qui cependant serait propre au Guatemala et qu'on ne retrouverait pas au Mexique. Bourcier avait cependant admis la distinction , car nous possédons trois exemplaires étiquetés de sa main, sous le nom de Giiatemalensis. La prin- cipale différence qui se répèle identiquement, sur nos trois exemplaires, est la couleur bleu clair de la prase céphalique. Ce caractère est évidemment de peu d(! valeur; mais admettre une esjjèce de plus ou de moins, dans la série des Trochilidés ne me paraît pas d'une bien grave conséquence , lorsque tant d'autres sont établies sur des caractères de si minime importance. Patrie. Gualémala, où il est très-abondant, suivant M. Bou- card , dans les montagnes de la Véra-Paz. Sisesuplaipcs du musée de Cacn. a (^ adulte. Colleclion Bourcier, Guatemala (7^-318). b (^ id. Id. Id. c cT id. id. Id. 152. CYANOMIA MICnorJlYNCnA (Elliot). 1876. Syn. Cyaiiomia microiliyiicha fElliot), ibis., 1876, p. 310. — Cyonomin niicrorlniiclia (Mulsunt) , Hist. nat. des oiscaux-mpuclies^ — i2-i — t. IV, p. 172. — Uranomiira microrhjncha (Elliot), Syn. and class. of Ihe Troch., p. 197. c? adulte. Bec courl; prase de la partie Sîipérieiire de la tôle bleu mélalUque sombre. Niique et dos d'un beau vert émcraude ; le reste des parties supérieures bronzées, à reflets cuivreux. Gorge , partie supérieure de la poitrine et centre de Vabdomen blanc pur, avec quelques plumes vert émc- raude, semées vers les flancs; ceux-ci et les couvertures inférieures de la queue bronzé rougedtre. Queue bronzé métallique ^ brillant. Ç inconnue. Obs. Je ne connais cet oiseau que par les descriptions qu'en ont données MM. Elliot et Mulsant, d'après l'unique exemplaire connu, qui appartient à M. Elliot. Il ressemblerait assez, aux deux espèces précédentes, dont il différerait surtout, par la pr-ase bleue , plus foncée et par la nuance cuivreuse, Irès-prononcée, de la partie postérieure du dos. Patrie. Honduras? Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de celle espèce. 153. CYANOMIA FRANCISE (Bourcier et Mulsant) Sp. 18/iG. Syn, Trociiilus Franciœ (Bonrcier et Miiisanl) , Ann. Soc. Agi: de Lyon, l8/i6, t. IX, p. 32/i. — Trociiilus liypoleucus (Lichteiiistein) (in nuis. Berlin '. — Poljtmus Francia; (Gray ), Gênera. — Agyrlria ( uranomiira ) Franciœ (Reichenbacli). — Cyanomyia Francia ( Bonap). Consp. — Cyanomia Franci;e (Gould), Trocli., vol. V, p. 287. ~ Uianoinitra Franciœ (Gai), cl ileine). — Leucolia Franciœ (Mulsanl), JJist. nat. des oiseavx-mouclies, t. I , p. 218. — La Leucolie de Francia (Mulsant). — Cyanomia Franciœ (Mulsant), Uist, nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 172. — Uranomiira Franciœ (Elliot), Syn, and class, of thc Troch., p, 197. — i'in — ^ adiille. Bec fort, Iris- légèrement infléchi, un peu plus long que la lête : mandibule supérieure noire , inférieure pâle, avec le tiers antérieur noir. Une prase, (Cun beau bleu saphir élincclunt , s'étendant depuis le bec jusqu'au vertex, oit elle s\irrêle subitement. Parties latérales de la tête et côtés du cou d'un beau vert émeraude étincelant , à reflets dorés ou bleuâtres, suivant les jours; partie supérieure du dos et tcririccs alaires d'nn beau vert , à reflets mordorés ou bronzés , devenant un peu cuivrctix sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant en longueur Cexlrémilé des rectrices, d'un brun violacé. Dessous du corps blanc pur, depuis la gorge, jusqu'à l'extrémité du venlrc, paré de mouchetures vert émeraude^ sur les côtés du cou et de la poitrine , et de mouchetures plus larges , d'un bronzé doré, sur les côtés du ventre. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue tronijuée , à peine entaillée, à rectrices un peu appointics à leur extrémité ; les deux mé- diaircs bronzé, un peu verdâtre ; les latérales bronzé, légère- ment cuivreux. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés, 2 adullo. Bc taille un peu plus faible. Bec moins long et moins fort. Dessus de la tête vert bronzé, à reflets bleuâtres peu marqués ; le reste des parties supérieures vert bronzé, à reflets assez vifs, devenant un peu cuivreux sur les couver- tures supérieures de la queue. Joues et côtés du cou d'un beau vert émeraude étincelant , à vifs rejlets dorés. Gorge , devant du cou, du ventre et de l'abdomen blanc pur , un peu mélangé de plumes vert bronzé, sur les parties latérales. Flancs bronzé verdâtre. Queue moins longue que chez le c?. à rectrices un pm plus arrondies à leur extré- mité ; les médiaires un peu plus courtes , bronzées dans toute leur étendue ; les quatre paires latérales bronzées à la base, puis noirâlres vers leur extrémité ; les deux latérales bordées, à leur extrémité, d'une tache grisâtre mal définie, plus large, plus étendue et plus apparente sur la rectrice externe. — 120 — Ocs. Le plumage du jeune ^ ressemble d'abord, à celui Je la 9; mais la queue est plus longue, la bordure noirâtre d^s rectrices lalérales moins marquée, les deux rcclriees externes légèrement liserées de grisâtre à leur extrémité ; la prase bleue de la partie supérieure de la tête, plus vive que chez la g , est moins bien limitée en arrière, que chez le cf adulte ; enfin, la queue est d'un bronzé verdàlre. Le Cyanomya Franche est une des espèces les plus brillantes et facile à distinguer par ses sous-caudales blanches , par le vert étincelaiit, à reflets bleuâtres, ou dorés, suivant les jours, des parties latérales du cou , et enfin par la disposition de la p:ase bleu saphir de la tôle, nettement séparée du vert, qui forme la partie postérieure du cou. Le nid de cet oiseau a la forme d'un cône renversé ; il est garni, à l'intérieur, de graines à aigrettes > et revêtu en dehors de petits lichens blancs. Patrie. La Colombie, où l'espèce est abondante. lil:tciii|tlaircs du musée <1« Cac^n. c]* adulte. M. J. Verrcaux. Nouv.-r.i'enade (G7-7). c? presque adulte. Culk'clion lîourcier. Id (7/i-olG). c? id. !d. Id. (7/1-315). H" jeune. Id. Id. (7/i-oI7). Ç id. M. DeyroUes. Id. (7G-131). 15/|. CY.ANOVIIA CYANIGOLLIS (Gould) Sp 1853. Syii. Ti'ocliilus cyanicollis Gould;, Proc. zool. Soc. of London , part. XM , 1853, p. 61. — Argyrlria (uranomitra) cyanicollis ( llei- cliembacli), — Cyanomya cyanicollis (Goulet), Muitog. , t. V, pi. CCLXXXVIII. — Cyanoniyia cyanicollis (Bonp. ), Ccnsp. Leucolia cyanicollis (Mulsant), llisl. nat. des oiscaux-mouclics , t. I, p. 212. — La Iciicolie à cou bleu ( Miilsant ). — Cyanoniia cyanicollis ( Mu!- sanl), Uist. nul. — saphir des précédenls, c'est-à-dire des Cijonamyu. Sur les parties inférieures, un large espac2 blanc, disposé longitu- dinaleinent, garni (luelquefois de nombreuses taches vert bronzé, qui finissent même parfois, par devenir confluentes, les distinguent du groupe suivant, chez lequel ces parties sonl conslanniient vert énieraude. Enfin la disposition de la queue et surtout la différence considérable de la forme du bec, les sépare des Leucippus. Mais de très-grandes difficultés se présentent, pour savoir quel nom doit porter notre genre. En effet, celui de Tliau- mantias ou Thaumatias a été souvent donné, pour tout , ou partie, du groupe entier des Thaumantiaires. MM. Mulsant et Terreaux, dans leur travail intitulé Classification des Tro- chilidés , paru en 1865, trouvant le genre Thaumantias ainsi défini, trop étendu, le restreignent et lui donnent le nom de Lcurolia ; mais ils y comprennent encore et nos oiseaux , et aussi le Doleromija fallax, les Cijanomia, les Leucippus et les PhlogopJiilus. Plus tard M. Mulsant contracte ses LeiicoUa. Il en écarte les Leucippus et Phlogophilus et ne considère le reste, que comme un groupe, subdivisé eu deux sous-genres, les Cyanomya d'une part et les vrais Lcucoïiu de l'autre ; mais dans le dernier volume de son Histoire naturelle des Oiseaux-mouches, M. Mulsant accentue cette subdivision, en considérant deux véritables genres, l'un pour ceux dont la tète est bleue, Cijanoniia ; l'autre pour ceux dont la tête est verte, Leucolia. Pour M. Mulsant, le genre Thaumoiias est réservé aux oiseaux h ventre vert émeraude. C'est effectivement la séparation la plus rationnelle et que nous adopterons. Toutefois M. Eliioi a depuis compris au- trement la subdivision, et il admet deux genres , dont le premier renferme à peu près nos Cyanomya, pour les(iuels il préfère le nom Uranoinitra et en second lieu, un aulre — i33 — genre, où rentrent à la fois, les Leucolia et les Tliaumatias de M. IMulsant et pour lequel, il adopte le nom dWgyrtria, donné par Reichenbacli. De cette façon le nom primitif de Tliaumatias disparaît, ce qui nous paraît fâcheux, puisque c'est en définitive la désignation la plus ancienne, qui ait été donnée, pour les oiseaux appartenant à ce groupe. Nous croyons donc qu'il est préférable, à tous égards, d'adopter les subdivisions et les noms proposés en dernier lieu par M. Mulsant, en restreignant pour un simple groupe, le nom de Tliaumatias, donné primitivement à l'ensemble. Le genre Leucolia, tel que nous le considérons, comprend encore dix espèces différentes, dont l'habitat s'étend, depuis le iMexique, jusqu'au Brésil et au Pérou, en y comprenant les Antilles et les Guyanes, Les espèces difficiles h distinguer entre elles peuvent ce- pendant se reconnaître, en y prêtant un peu d'attention et beaucoup de bonne volonté ; nous en domions la table ana- lytique suivante. Table analytique des espèces. / Gorge et devant de la "poitrine blanc pur ou V blanc parsemé de taches vertes métalliques. ... 2. \ Gorge et poitrine d'une nuance uniforme, verte [ ou bleuâtre métallique 8. / Sommet de la tête garni d'une prase métallique 2 } vert émeraude, plus ou moins vif 3. ( Sommet delà tête bronzé verdàtre obscur. . . 7. [ Croupion et queue bronzé cuivreux plus ou 3 } moins vif. i. Croupion et queue bronzé verdàtre 5. Reclrices latérales oflVant une bande oblique brune, subterminale Chionopëctus. / Rectrices latérales, sans bande oblique brune \ subterminale VinioiFRONS. i — \u — Gorge blanc pur , 6. Gorge marquée de petites taches vert brillant. Taczanowski. Oiseau d'assez grande taille ; bec fort, long et assez recourbé Viridiceps. Oiseau de petite taille; bec faible, court, presque droit MiLLF.Ri. Rectrices bronzé rougeûtre ; gorge et devant du cou offrant un large plastron blanc pur . . , Candida. Rectrices bronzé verdàtre ; gorge et devant du cou d'un blanc pur, plus ou moins marqué, sur les parties latérales, de gouttelettes vert bronzé vif. Buevirostris. Tête et dessus du cou vert brillant Niti difuons. Tête vert métallique passant au bleu .... 9. Gorge et poitrine bleu métallique Neolkcta. Côtés de la tête et du cou vert bleuûtre, poi- trine vert brillant . CoEnumicEPS. 157. LEUCOLIA ViriiniFl'.ONS (Elliol) Sp. 187}. Si/ii. Cyanomya viridifions (Eliiot) , Ami. and Mag. of nal. hisfoiy, octobie 1871, p. 267. — Lcucolia \iriilifrons 'Mulsant), llist, mit, des oiseaux-mouches, t. I, p. 22Zi. — La leucolie ù front vert (Mnlsaiit), Uranomilra viridifrons (, Eliiot), Syn. and class. of tlic Troch.. p. 197. c? adulle. Bec droit ou presque droit, assez fort, à peu près de la longueur de la tôle ; mandibules supérieure et inférieure couleur de chair à la hase , noires à l'extrémité. Partie supérieure de la tcte vert émcraude foncé, luisant, sous certains jours , vert grisâtre, sur le vertex et vert cuivreux, sur la nuque, bronze olivâtre, sur la joartie aU' térieure du dos , passant au bronzé obscur, sur la partie postérieure, et au bronzé cuivreux, légèrement violàtre, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant à peine V extrémité des rectrices, noir violàtre. Dessous du corps blanc pur; cette partie blanche étendue jusqu'aux yeux et aux épaules; côtés de l'épigastre et du ventre vert bronzé. — 133 — Couverliircs inférieures de la queue blanches. Queue presque tronquée, à rectriccs bronzé cuivreux, sans trace de bande brune subterminale. Pieds bruns. Tarses brièvement cm- 2)lumés. 2 inconnue. Obs. Celle espèce, d'après M. Mulsant, serl do Iransilion enlre les Cyanomxja el les Leucolia; elle a, en eiïcl, une cer- taine analogie avec les C. violiccps gI qiiadricolor,mAis elle n'a sur la tête aucune trace de la prase bleu saphir qui caracté- rise si nellement les Gyanomya. M. Elliot la considère cependant comme appartenant à ce dernier genre cl l'a décrite dans son Synopsis sous le nom d'Uranomitra viridifrons. Patrie. Cet oiseau provient du Mexique, où il semble être fort rare, puisqu'on n'en connaît encore que le seul exemplaire type de l'espèce, qui fait pai'tie de la collection de M. Elliot. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de celle espèce. 158. LEUCOLIA CllIONOPECTUS (Gould) Sp. 1859. Srjn. Tiiaumalias ehionopcctus (Goulcl), Monogr., t. V, pi. CCXCIIL — Polytmus ehionopcctus (Leolaud). — Argyrtria niveipcctiis (Cab. et Heine). — Thaumalias niveipectus (Salvin), Proccd. zool. Soc. of Loiulon , 18G7, p. 129. — Leucolia niveipcclus (Mulsant), llisl. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 227. — La leucolie à poitrine d'un blanc de neige (Mulsant). — Aigjrlria niveipectus (Elliot), Syn, and class. of tlie Troch., p. 292. c^ aduile. Dec noir, très-légèrement arqué , assez fort , un peu plus Long que la tète. Partie supérieure de la tête oc- cupée, depuis la base du bec jusqu'au vcrlex, par une p)rase d'un vert émeraude assez brillant, à reflets bleuâtres en avant, vert doré, ou cuivreux, sous certains jours. Parties - 136 — supérieures d'un hrun bronzé, à refiels devenant de plus en X)lus vifs et cuivreux sur le croujoion et sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez longues, quoique faibles, atteignant en longueur l'extrémité des rectrices, d'un hrun foncé, légèrement violacé. Dessous du corps blanc de neige dans toute sa longueur. Parties latérales de la tête et du cou d'un bronzé cuivreux vif , à reflets d'or bruni, ou vert élin- celant , suivant les jours; ce bronzé devenant plus obscur sur les côtés de la 2Joilrine, oïi il semble resserrer la partie blanche médiane^ et sur les flancs, où il devient un peuver- ddtre. Couvertures inférieures de la queue bronzé verdâtre ou roussâtre clair , bordées plus ou moins de blanc. Queue assez longue, tronquée, à peine entatllée à son extrémité. Rectrices assez étroites , surtout tes externes , terminées en p)ointe légèrement arrondie, à leur extrémité , d'un bronzé cuivreux assez vif, avec de légers reflets violacés ; les rec- trices latérales barrées, vers leur extrémité, de brun violàlre foncé, formant une bande oblique mal définie Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. 2 adulle. Un peu plus petite; le bronzé cuivreux des parties supérieures et des parties latérales du cou moins vif. Queue plus courte, d'un bronzé légèrement cuivreux; la bande oblique des rectrices externes plus foncée et mieux marquée. L'extrémité des rectrices latérales brièvement li- serée de gris. Le reste comme chez le S. Obs. Celle espèce se dislingue facilemenl de ses congénères, par la nuance cuivreuse bien décidée qui , répandue principa- lenienl sur les treclrices caudales et sur la queue, se retrouve, avec reflets élincelants, sur les parties latérales du cou et même sur la prase frontale ; tandis que, dans les autres espèce», ces parties sont en général, d'un vif émeraudo , à reflets verts ou bleuâtres. Décrite d'abord par Gould sous le nom de chiono- poclus, celte dénomination a été changée par divers auteurs en celui de nircipcrtn.s. Le droit de prioiito psI cho«e absolue, et — d37 — je ne comprends pas pour quelle raison ces mêmes auteurs ont préféré la dénomination de MM. Cabanis et Heine. Le nid de cet oiseau est formé de filaments de plantes, tapissé en dedans de graines à aigrettes , et revêtu au dehors^ de petits lichens blancs. Patrie. Commune dans l'île delà Trinité, on la retrouve, suivant M. Elliol, au Venezuela et h la Guyane. Une femelle, provenant de la collection Bourcier, est indiquée par une note manuscrite de cet auteur, comme provenant de St-Domingue. Ilzeliii (Taczanowski), Prcced. of ihe zoological Soc. of Loitdon, 1S79, p. 239. -- 139 — ^ acliillc. Bec assez arqué, fort., -plus long que la lêlc; viandibulc supérieure noire ; inférieure pâle à la base et noire à Ccxirémilé. Dessus de la lûlp offrant une belle prase vert émeraiide lUincelant , à reflets légèrement cuivreux , surtout en arrière , sur le vertex ; le reste des parties supé- rieures bronzé verdâtre, ou cuivreux^ suivant les jours, devenant plus brillant et plus cuivreux, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez courtes, n'atteignant qu'à peine, en longueur, C extrémité de la queue; ces ailes d'un brun noirâtre , violacé . Dessous du corps blanc pur , sous la gorge et le cou ; ce blanc très - resserré, au niveau de la poitrine , se dilatant ensuite de nouveau, sur le ventre et l'abdomen ; parties latérales de la tête et du cou vert émeraude éiincelant, à riches reflets vert d'eau, ou mordorés, suivant les jours ; côtés de la poi- trine bronzé verddtre ; flancs bronzé légèrement cuivreux ; coiivertures inférieures de la queue gris bronzé , bordées de blanc. Queue assez forte et assez large , très-légèrement entaillée ; reetrices médianes bronzé légèrement cuivreux; rectrices latérales , bronzé cuivreux plus intense , avec légers reflets violacés. Une havre brune mal définie, disposée obliquement , vers l'extrémité de ses rectrices latérales. Pieds noirs; tarses brièvement emplumés. 2 un peu plus petite que le ^ ; tête moins brillante; reC' Irices latérales légèrement bordées de grisâtre, à leur extrémité. Obs. Celte espèce est remarquable, surtout par la longueur et la force de son bec. Elle semble être assez variable , par la taille et par la nuance du vert des parties supérieures. M. Tac- zanowski a décrit, dans les Procedings of zoological Society, un oiseau auquel il donne le nom de L. Pelzenî. Celter descrip- tion, basée sur un seul échantillon femelle, tuée à Guajango, sur !e haut maranon (Pérou), ne nous paraît pas comporter de dif- férences assez essentielles , pour la séparer du L. viridiccps^ — 140 — Ces diiïérences seraient simplemenl, la nuance plus bleuâtre de la partie verte des côtés du cou et la forme longitudinale, au lieu d'être transversale, des parties brunes, disposées oblique- ment, sur les rectrices externes. L'exemplaire du Musée de Caen , d'après lequel nous donnons notre description et qui nous paraît être bien un L. viridiceps, offre également, sur sa rec- Irice externe, une tache noirâtre , disposée longitudinalement. Nous pensons donc que le L. Petzeni n'est tout au plus qu'une variété locale du L. viridiceps. Dans tous les cas , il nous paraît utile, pour se former une opinion définitive à ce sujet, de pouvoir comparer ses caractères sur une série et non sur uu seul individu. Patrie. Equateur et quelques parties de l'Amérique centrale. Exemplaire du iniBsée de Caen. a c/ adulte. M. Maingounat. Localité inconnue (A. G ). 161. LEUCOLIA MILLERI (Bourcier) Sp. 18/i7. Syn. Trocliilus Milleri (13ouicier), Procecl. zool. Soc. of London, 1847, p. Ii3. — Agyitria Milleri ( Reiclienbacli ) , Trocfiil. énum., pi. DCCLXI, flg. 4752-53. — Thaumatias Milleri (Gould), Monog., t. T, pi. CCXCVL— Polytnuis Milleri (Gray), Gênera, t. I, p. 108, 46. . — Thaumalias Milleri (Bonp ), Consp. — Tliaumanthias Milleri (Bonp.), Consp. Trocli., liev. et Mag. de zool. — Lciicolia Milleri (Mulsanl), Hisl. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 225. — La Leucolie de Miller (Mulsant). — Agyrlriu Milleri (Elliot), Syn. and class. ofthe Troch.^ p. 203. c? adulte. Oiseau d'assez petite taille. Bec presque droite faible, un peu moins long que la tCte ; mandibule supérieure noirâtre; inférieure pâle à la base, ?ioiixUre à l'extrémité. Dessus de la tête offrant une prase vert émeraiide étin~ celant, à reflets bleuâtres. Le reste des parties supérieures bronzé vcrddtrc , passant au bronzé. lé(jcrem:nt cuivreux — 141 — iitr le croupion et les couverhires supérieures de la queue. Ailes atteignant en longueur les reclrices externes , d'un brun noirâtre , violacé. Dessous du l'orps offrant , depuis la base du bec jusqu'à l'exlréniité du ventre, une longue bande blanc pur , bordée sur les côtés de la tête et du cou, d'une prase vert émeraude étincelant, à reflets bleuâtres; cette partie blanche rctrécie sur la poitrine et sur Cab- domen ; côtés de la poitrine et des flancs bronzé verdâtre ; couvertures inférieures de la queue blanchâtres , tachetées de bronzé cendré. Queue tronquée, très-légèrement en- taillée, à reclrices peu larges; les médianes vert bronzé; les externes vert bronzé grisâtre , barrées obliquement de noir brunâtre, avant leur extrémité , qui est grisâtre. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. $ adulte. Très-semblable au c? ; mais de taille un peu plus petite; prascs de la tête et des côtés du cou moins brillantes ; les rectrices plus pâles, surtout à leur extrémité. Oes. Celte espèce, assez voisine de la précédente, dont elle semble un diminutif, s'en distingue surtout par sa taille plus petite, par son bec plus faible et plus court, et par la nuance bleuâtre des prases métalliques de la tête et des côtés du cou. Les reflets du dos et de la queue sont, en outre, moins cuivreux et d'un vert plus pâle; mais comme ces nuances sont assez variables, on éprouverait de véritables difficultés à distinguer les deux espèces, si la grande différence de taille et la brièveté du bec n'offraient des caractères de véritable importance, au point de vue de la séparation spécifique. Le nid, formé d'une bourre soyeuse roussàtre, est revêtu en dehors, de feuilles desséchées et de petits lichens, fixés à l'aide dd fils d'araignées. Patrie. Colombie, où l'espèce est assez abondante. Le musée de Caen ne posside aucun exemplaire de cette espèce. — 142 — IG'2. LEUCOLIA CANDIDA (lîoiircier el Mulsanl) Sp. 18/i(i. Syn. Trodiilus candiiiiis (Bourcier et Mulsanl), Annales Soc. agr. de Lyon, iSliG, t, IX, p. 326. — Ornismya Scnex ( Lesson ), lleiue et mag. de zool. , p. 315, n° H. — Poljlmus caiulidus (Gruy ), gênera, vol. I, p. 108. — Thaumalias candidus (Bonp.), Cotisp. — Thaumatias caiididus (Gould), Monogr., t. V, pi. CCXCII. — Aj^yrtria niargaiita- ceus (Reichenbach). — Agyrlria caudida (Cabanis et Heine). — Leu- colia candida (Mulsant), Hisl. nut. des oiseaux-mouches, t. I, p. 233.— La Leucolie candide (Mulsanl). — Agyrlria candida (Ellioti, Syn. and class. ofthe Troch., p. 203. c7 adulte. Bec presque droit, faible et court, moins long que la tête; mandibule supérieure brun noir; inférieure pâle à la base , brîin noir à Cexlrémiié. Parties supérieures, y compris le dessus de la tête , brun foncé , à légers re fiels vert bronzé, devenant plus marqués sxir le croupion et sur les couvertures supéi'ieiires de la queue. Ailes assez longues, atteignant à peu près, en longueur, Cexlrémiié des rcclriccs, brun noirâtre , un peu violacé. Parties inférieures blanc de neige, rétréci sur la poitrine; côtés de la téie et du cou bronzé, légèrement vcrdâtre, ou cuivreux peu brillant ; côlés de la poitrine et flancs cendré brunâtre, à peine bronzé; couvertures inférieures de la queue blanches, très-légcremcnt lavées de gris brunâtre. Queue assez ample, tronquée, à peine entaillée , à rectrices assez étroites , bronzé verdâtre assez terne , quoique avec de légers reflets bronzé cuivreux ; les latérales marquées , avant leur exlrémilé , d'une barre oblique brune ; les trois rectrices latérales terminées de gris brunâtre, plus étendu, sur la rectrice extérieure. Pieds noirs. Tarses brièvement empiumés. 5 très-semblable au J", Wiine taille un. peu plus petite, bronzé des parties .supérieures un peu plus verdâtre. Ous. Celle espèce esl une des jikis faciles à reconiiaîlre, [)armi es Leucolid; par la nuance l)ninâlre Icrne de ses {)arlies siipé- — 143 — rieiires el par la grande étendue du blanc pur des parties infé- rieures; elle varie cependant un peu, par les nuances plus ou moins cuivrées, ou verdàtres du bronzé des parties supérieures ; mais ce ne sont que des races locales, qui ont donné lieu à l'établissement de l'espèce nominale MargarUaccus. Le nid est formé d'une bourre roussâlre, et garni à l'intérieur de quelques feuilles sèches et de petits lichens. Patrie. Le Mexique et l'Amérique centrale, jusqu'au Hon- duras. Exemplaires da musée de Caens a ç? adulte. M. J. Verreaux. Vera-Paz (A. C). b c? id. collection Bourcier. Guatemala (7/i-377). c 9 id. M'"'= Verreaux. Guatemala (76-139). 163. LKUCOLIA BREVIROSTRIS (Lesson) Sp. 1829. iS'y/i. Tiociiilns bieviroslris (Lessoii), Oiscnitx-mouchcs , p. 211, pi. LXXVII, J829. — L'oiscau-mouclie ù petit bec (Lessoii). — Beri- linna bieviroslris (Lesson ). — ïrociiilus versicolor {Nordtiiau ), Erm. Reisc, 1835, atl., pi. I, fig. 1, 2, 3. — Potylinus brcvirostris (Grii)), Gênera of birds, vol. I, p. 108. — Hylocliaris versitolor (Gray), Gcueru of birds, vol. I, p. 115. — Hylocluiiis versicolor ( Boiip. ) , Consp. — Thaumalias brevirostris ( Bonp. ), Consp. — Agyrlria versicolor (Rei- clienbacli. — Agyrtria brevirostris (Reichenbach). — Thaiimanlias ver- sicolor (13onp.), Rev. et mnrj. de zoologie, 1854, p. 255. — Tliaumatias afiinis (Goukli, Monofjr., vol. V, pi. GCXCIX. Agyrtria afiiiiis (Cab et Heine). — Thaumalias brcvirostris (Miilsant), Hist. nai. des oiseaux- mouches, t. I, p. 2il. — Le Tliaiimatius brevirostre (Mulsant). — Agyrtria brcvirostris (Elliot), Syn, and class. of tlie Trocli., p. 204. c? adulte. Bec presque droit, faible,, moins lonrj que la tête; mandibule supérieure noire; l'inférieure pcîle à la base, avec Vextrémilé noire. Parties supérieures brun vcr- dùtre , avec de léficrs reflets bronzés, verdàtres, ou un peu — 144 — cuivreux , j^l^s manifestes sur le croupion et sur les couver- tures supérieures de la queue. Ailes assez longues, attei- gnant à 'peu 2)rès Vextrcrnilé des rectrices , d'un brun oioirâtre, violacé. Dessoxis du corps, depuis la base du bec jusqu'à Vahdomen , marqué d'une longue bande blanc 2^ur , plus ou moins étroite , resserrée davantage et devenant même presque nulle, au niveau de la poitrine. Côtés de la tête et du cou occupés jmr deux belles et larges prases , vert éme- raudc étincelant, à reflets d.' or ok vert d'eau, suivant les jours ; ces p)rases empiétant sur la gorge, quelles parsèment d'une multitude de gouttelettes vert émeraude, et sur la poitrine, oïl ces taches vertes deviennent deptlus en plus larges ; flancs vert bronzé, avec une petite touffe blanche; couvertures in- férieures de la queue cendré verdâtre, bordées de blanc. Queue tronquée, assez courte, à rectrices de largeur médiocre ■ les deux médiaires bronzé verdâtre, unpeu obscur ; les latérales de même couleur, mais barrées, vers leur extrémité, d'unebande oblique brunâtre, se terminant par une tache gris foncé, de moins en moins étendue, en partant de la première, jusqu'à la troisième externe. Pieds noirs. Tarses brièvement em~ plumés. 2 adulte. Un peu 'plus ^je/i'csque droit , de force médiocre , un 2^su plus long que la têle ; mandibule supérieure brun obscur; inférieure p)àle à la base, noire à l'extrémité. Tête et dessus du cou d'un vert glauque, ou bleuâtre brillant; dessus du corps revêtu de plumes vertes, sur les couvertures su}iérieures — 149 — des ailes et sur le dos , passant au vert bronzé , sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant en longueur l'extrémité des rectrices brun noirâtre, violacé. Dessous du corps couvert, sur les côtés du cou, déplumes d^un vert bleuâtre , passant d''une manière plus prononcée au bleu , sous les yeux et sur la région au- riculaire ; revêtu , sur la partie inférieure du cou et sur la 2ooitrine , déplumes d'uii vert brillant, brièvement frangées de blanc et jjaraissant , par là, séparées entre elles, jjar des interstices d'un blanc soyeux très-étroits. Ventre et flancs d'un vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue grises, avec une tache discale brune. Queue tronquée , à rectrices presque uniforynément de couleur bronzée , ou d'un vert bronzé ; les submédiaires à externes de même couleur , légèrement barrées de brunâtre, avant l'extrémité, Obs. Celle espèce, qui paraîl également être fort rare, ne nous est pas plus connue que les précédentes. Nous en avons donné la description, d'après M. Mulsant, c'est-à-dire sous toutes les réserves, que nous avons déjà marquées, pour les espèces que nous n'avons pas pu étudier en nature. Pathie. La Nouvelle-Grenade et les environs de Sanla-Fé de Bogota, d'après M. Gould. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte espèce, qui n'csl connue encore que par le type de la collection de M. Gould. Genre THAUMATIAS. (PL VI, fig. 12.) Bec un peu 2^lus long que la tête, assez fort, légèrement in- flécJù, ou presque droit, aasez élargi et déprimé à la base, dimi- nuant progressivement jusqu'à l'extrémité, qui est pointue et acérée. Ailes assez fortes, atteignant, ou même dépassant l'cx- -- 150 — trémité des reclrices ; lespremières rémiges assez fortes et un peu falciformes, à leur extrémité. Queue ample et forte, carrée à son extrémité, où elle est très-légèrement échancrée ; les deux ou quatre rectrices médianes étant très-légèrement plus courtes que les autres ; rectrices fortes, assez élargies, arrondies à leur ex- trémité chez les ^, un peu appointies chez les ç; la paire la plus externe un peu plus courte que les autres , mais de même largeur, quoique un peu appointie à son extrémité. Plumage à peu près semblable dans les deux sexes. Couleurs générales : en dessus hronzé-verdâtre, à reflets peu brillants ; en dessous vert- bronzé sous le ventre, avec une prase verte, ou bleuâtre métal- lique, sur la gorge et la poitrine ; une bande blanche s'élendant rarement sur toute la longueur du corps, depuis la gorge jus- qu'au ventre, et plus souvent réduite à lui espace allongé, plus ou moins étroit, commençant en pointe, au-dessous de la poi- trine et s'élargissant ensuite, plus ou moins, sous le ventre. Pieds courts. Tarses légèrement cmplumcs. Ce genre, très-voisin du précédent, peut cependant en être séparé par ia forme du hoc, des ailes et de la queue. Le bec est, en général, plus fort et moins arqué que dans les LeucoJia, les ailes, plus fortes, ont leur rémiges externes plus larges et enfin la queue est, en général, ample, forte et large, com- posée de reclrices à baguettes fortes, à barbules résistantes et élargies. La coloration de ces oiseaux, plus sombre qite celle des Lcucolia, offre presqu'invariablement, une large prase pectorale, vert émeraude, à reflots étincelants, sous certains jours ; cette prase devenant parfois , sous certains jours, plus ou moins bleue, ou mordorée , grisfitre sous d'autres ; la queue est presque toujours d'un noir foncé, plus ou moins bronzé, sur certaines parties et surtout sur les deux rectrices médianes , les latérales offrent fréquemment des taches terminales grisâtres, moins fortes et moins accusées chez les c?, plus étendues, plus blanchâtres et mieux déli- mitées chez les $ et dans le jeune âge. Ces rectrices — irii — latérales sont , en outre , fréquemment terminées par un mince liseré grisâtre. Ou eu connaît onze espèces, dont un certain nombre sont à peine caractérisées et sont plutôt des races, très-voisines les unes des autres, que des espèces véritables. Leur habitat est moins étendu que celui des Leucolia. En effet, on ne trouve de vrais Thaumaiias que dans l'Amériqae méridionale et quelques-unes des Antilles. Ces espèces manquent au IMexique et ne commencent à se produire que dans l'isthme de Panama, jusqu'au Brésil et au Pérou. Ces espèces, difficiles à caractériser , peuvent être reconnues au moyen de la lable analytique suivante : Table analyiiqvie des espèces. (Parties inférieures offrant une longue bande d'un blanc pur, s'étendant depuis la base du bec - , jusqu'à l'abdomen Leucogaster. / G»rge et devant de la poitrine occupées par \ une prase métallique verte ou bleuâtre 2. / Prase métallique de la poitrine bleue ou \ bleuâtre 3. 2 ^ Prase métallique de la poitrine vert émeraude, ( avec reflets bleus 5. l Prase de la poitrine bleue, à reflets un peu 3 } verdàtres Bartletti. ( Prase de la poitrine verte, à rcllels bleuâtres. !x. l Pseiluts bleu vif sous certains jours, cendrés \ sons d'autres Fluviatilis. I I^rflets légèrement bleuûtres, sous certains \ jours, verts dorés sous d'auties, queue verdàtre. LuciiE. (Couvertures inférieures de la queue entière- ment blanches 6. .. Couvertures inférieures de la queue blanciies, I avec une tache bronzée, plus ou moins foncée, \ sur chacune de leurs plumes . 7. — -152 — / Oiseau de grande taille, queue ample et large. Tephrocephala. 6 I Oiseau de pt'lite taille, queue à rcctrices f étroites Compsa. Queue entièrement noire, les deux rcctrices médianes à peine teintées de vert, sous certains jours NlGRICAUDA. 7 ( Rectrices médianes vert bronzé, les autres noires pur, ou plus ou moins marquées de vert bronzé 8. Rectrices médianes vert bronzé, les latérales noires , 9. Rectrices médianes vert bronzé , les latérales noirâtres, plus ou moins marquées dt; vert bronzé. Macuucauda. Rectrices médianes vert bronzé, page inférieure noire d'acier 10. 9 i Rectrices médianes vert doré, page inférieure vert métallique doré Nitidicalda, [ Rectrices médianes vert bronzé, en leur entier. Tobaci. 10< Rectrices médianes vert bronzé , largement [ bordées de noir bleu Apicalis. 1G7. THAUMATIAS LEUCOGASTEU (Graelin) Sp. 1788. Syn. Mellisuga Cayennensis, ventre aibo (Brisson) Ornith,, t. III, p. 707, pi. XXVI, fig. 7. — L'oiseau-mouche à ventre blanc, de Caycnne (Brisson). — La cravate dorée (Buffon), llist. nat. des oiseaux, t. VI, p. 25. — L'oiseau-mouclie à cravate dorée de Cayennc (Buffon), planches enl. DGLXXII, fig. — 3. Trochilus Icucogaster (Gme* lin), Sysr. nat., t. I, p. 495 (1788). — L'oiseau-mouche à gorge et ventre blanc (Audeb. et Vieillot), Ois. dorés, t. 1, p. 86, pi XLIII. — Ornismya albirostris (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 212, pi. LXXVIII (1829). — L'oiseau-mouche à ventre blanc (Losson). — Cynantlius leucogasler (Jardine). — Thaumalias leucogaster (Gould), Monogr, t. V, pi. CCXCIV. — Polylmus mellisuga (Gray), Gênera of birds. — Thaumalias mellisugus (Bonp.), Coiisp. — Argyrtria leucogaster (Rci- chenbach). — Thaumantias leucogasler (Bonp.), Consp, Trocliil, lievt — 15.'} — el Mag. de zool,, 1854. — Lcucolia leucogiisler (Mnlsanl), llisl. nal . (les oiseaux-mouches, t. I, p. 231. — La leucolie leucogaslrc (^Mulsaiit). — Agyrlria Irucogasler (Elliot), Sijn, and class. of llie Troch., p. 202. f^ adulte. Bec assez fort, très-sensiblement arqué , plus long que la tête , graduellement rclréci, depuis sa base jusqii'à C extrémité ; mandibule supérieure noire , inférieure couleur de chair , avec l'extrémité noire. Partie supérieure de la lélc offrant une prasc vert émeraude , à reflets légère- ment dorés, sous certains jours. Le reste des parties supé- rieures , y compris les couvertures supérieures des ailes , Wun beau vert bronzé, avec quelques légers reflets dorés, ou même un peu cuivreux, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes et assez longues, atteignant en longueur, Cextrémité des rectrices. Dessous du corps blanc pur, depuis la base du bec, jusqii'à l'extrémité du ventre; cette région blanche couvrant au moins, la moitié médiane de la gorge et du devant du cou , le tiers environ de la poitrine , très-rélrécie sur Cépigastre et la moitié anté- rieure du ventre ; côtés de la gorge , du cou cl de la poitrine parés dhine large prase vert émeraude, élincelant , avec reflets dorés, ou même cuivreux, sous certains jours ; cette prase commençant à se produire, vers la région blanche, par de petites mouchetures vert émeraude ; flancs et côtés du ventre vert bronzé ; couvertures inférieures de la queue blanches. Queue forte et large , légèrement tronquée , à rectrices résistantes et fortes; mais amincies et presque pointues, à leur extrémité ; rectrices médiaires vert bronzé, les latérales noires, à légers reflets d'acier. Pieds noirs. Tarses brièvement cmplumés. Ç adulte. Semblable au ^ ; mais plus pciilc , avec la tête moins brillante. Les parties vertes latérales du cou, d'un vert moins étincelant et moins limité sur les bords de la région blanche. Queue moins forte et dhtn noir moins pur. H — \u — Obs. Celte espèce , l'une des plus anciennement connues des Trochitidcs, est facile à distinguer des autres Tliaumatias, par la disposition du plumage de ses parties inférieures, qui offrent une large bande blanc pur, étendue depuis la gorge jusqu'à la queue. Ce caractère la rapproche des Leucoiia, et la plupart des auteurs la font rentrer dans ce groupe ; mais la force du bec et surtout l'ampleur et la force de sa queue noire, avec les rectrices médiaires bronzées, sont des caractères de véritable Tliaumatias. Nous la considérons donc comme appartenant à ce genre et formant la transition aux Leucoiia. Le nid est formé d'une bourre roussâtre, et revêtu exlérieuie- menl de brins de graminées et de lichens. Patrie. Guyane et Brésil, où l'espèce est très-répandue. Exeuiplaîres du luusée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcier (7/i-379). b à id. id. Tesson (76-G9). 168. THAUMATIAS COMI'SA (Heine) Sp, 1863. Syn. Ajçyrtria compsa (Heine), Journal fur ornit/i., 1863, p. 185. — Thaumalias compsa ( Mulsant ) , Hist. nal. des oiseaux-mouches, t. 1 , p. 256. — Agyrtria niellisuga (Cabanis et Heine). — Agyrlria compsa (Eliiol), Syn. and class. of ihe Trodi., p. 20i. i^ adulte. Semblable au brevirostris (1) ; tuais 7in peu plus (1) L'ouviagc de M. FMiol \)ov[e similis breviori. C'est évidemmuiit une fiiiite (Finipiession, et M. Eliiot a voulu inacrire similis brr.virnsiri. En cITet, il n'existe point de Thaumulias, ri de Leucoiia du nom de breviov, et raulcur, (luaiul il a rédigé la description, avait sans doute en tête, l'idée de plus petit, iveviov, d'où l'expression inexacte breviovi, M. Mulsant s'est contenté de reproduire la description d'Eliiot, sans la traduire, et il a laissé subsister dans son texte le mot breviori. — 155 — petit. Bec plus allongé. D'tin splendide vert à reflets d'or ; en dessous , blanc, varié de lâches vertes, à reflets d'or. Cotés de la poitrine et de l'épiyaslrc d'une seule couleur vert émeraude ; milieu de l'abdomen blanc, unicolore. Cou- vertures i7ïférieures de la queue vert émeraude brillant. Rémiges brunes, liectrices noir acier bleuâtre. Mandibule supérieure du bec brune, inférieure cornée brunâtre. Pieds noirs. Obs. IN'ayant pas vu, ni en nature, ni en dessin, l'oiseau qui a été l'ojjjet de celte description, je ne puis savoir si celle-ci est ou non exacte. Elle est beaucoup trop courte et trop succincte, pour qu'on puisse en faire un usage bien utile, et je crains qu'en outre, elle ne soit inexacte. Ainsi, qu'enlend-on par ces mots : couvertures inférieures de la queue vert émeraude brillant? S'il fallait prendre celle expression au pied de la lettre, cet oiseau s'éloignerait beaucoup de tous les Leucolia et Thaumantias, et même de tous ceux du groupe des lliauman- tiaires. J'ai reçu en communication, de i\J. Boucard,un oiseau qu'il considère, avec doute, comme étant le Tli. compsa. Nous donnons ici cette description, qui, comme on le verra, coïncide assez peu avec celle du Tli compsa de M. Elliot. c? adulte. Oiseau de la taille du brevirostris. Bec fort , presque droit, plus long que la tête, un peu déprimé à la base , diminuant ensuite progressivement jusqii'à la pointe , qui est fine et acérée ; mandibule supérieure noire , infé- rieure pâle à la base et noire à Vextrémité. Dessus de la tête vert bronzé , noirâtre , obscur ; le reste des parties supérieiu-es vert bronzé foncé. Ailes assez faibles , n'attei- gnant point C extrémité de la queue , brun noirâtre violacé. Gorge , partie antérieure du cou et de la poitrine d'un beau vert métallique, émeraude, élinceianl , à reflets légèrement dorés. Ventre et flancs bronzé verdâlre foncé; une étroite — loG - bande longiliidinalc blanche , s'étcndant depuis la partie an- téricnrc du ventre et s'clargissant au niveau des pattes. Couvertures iyiférieures de la queue blanc pur. Queue assez longue, tronquée, légèrement entaillée à son extrémité, à rectriccs assez fortes , légèrement appoinlies à leur extré- mité ; les deux médianes noires, à reflets bronzé vcrdâlre ; les latérales noires, légèrement bleuâtres ; les deux externes de chaque côté marquées , à leur extrémité , d'aune tache gris fuligineux peu étendue. Pieds noirâtres. Tarses légère- ment emplumés. Obs. Si Toiseau répondant à celle description est bien le Th. compsa, celte espèce reproduirait en petit les caractères principaux des Th. tcphroccphalus et tobaci. Suivant M. Bon- carrt, cet oiseau proviendrait du r.résil. Pathie du Th. compsa. La Guyane, suivant M. Elliot. Le Musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. 169. THALMAÏJAS BARTLETTI (Gould). 1868. ^yn. TLaumatias Barlletti (Gould), Proc. zool. Soc. of Lomlon, 1866, p. 177.— TliDuinatias Bartlclli fMiilsaiit), Hisl.nat. des oiseaux- mouches, 1. I, p. 255.— Le Tliaumalias de Barllelt (Mulsanl). — Ajtyriria BarlleUi (Eliiol), Sij». and class. of tlic Trocli., p. 205. ^ adulte. 'Pcc droit, ou peu arqué, à peine aussi long que la moitié du corps , graduellement rétréci jusque près de C extrémité , où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe ; mandibule et mâchoire couleur de chair à la base , avec Cextrémité noire. Tête et dessus du corps d'un vert de pré, paraissant lustré d'or, quand Coiscau est examiné , d'arrière en avant, liectriccs caudales d'un — 157 — vert bronzé. Queue tronquée , à rectrices de longueur peu inégale, subarrondies à l'extrémité ; les mêdiaires d'an bleu d\icier , à reflet vcrdâtrc , violcUre , les autres offrant peu ce reflet ; les externes et subexternes brièvement d'' un gris cendré, à Vexlrémité. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices mêdiaires , d'îin noir ou brun violàtre. Dessous du corps revêtu , jusqu'à l'épigaslrc , de plumes squammi- formes d'un bleu d''azur , sous certain jour, et d^un bleu cendré sous certains autres. Côtés du cou , de la poitrine et du ventre verts; régiori médiairc de celui-ci d'un blanc cendré., soyeux. Sous-caudales vertes, bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds bruns et tarses brièvement emplumés. Obs. N'ayant pas vu celte espèce, sur nature, nous ne pou- vons donner à son sujet d'opinion définitive, et nous nous con- tentons d'en transcrire la description donnée par M. Mulsant. Cet auteur, dit que le Th. Bartleiti se distingue de tous les autres, par les rectrices mêdiaires, entièrement d'un noir ou d'un bleu noir d'acier; par la moitié extérieure de son corps, revêtu de plumes d'un bleu d'azur, passant au bleu cendré sous certains jours. Si celte couleur bleue est absolument pure, comme semblent l'indiquer les descriptions de MM. Mulsant et Elliot, c'est effectivement une espèce très-curieuse; mais si c'est simplement, un bleu plus on moins vert, sa ressemblance est alors telle avec le TU. jlnviatilis , qu'il doit être très-difficile de distinguer les deux espèces. Nous ne pouvons rien affirmer de précis à ce sujet, n'ayant pu , comme nous l'avons dit plus liaut, l'observer en nature. Patrie. Les andes de Ucayali, au Pérou, d'après M. Mulsanl. Le Musée de Cacn ne possède aucun exemplaire de celle espèce. 158 THAUMx^TIAS FLUVIATILIS (Gould). 1861. Syn. Thaumatias fliiviatilis (Gould), Introduction monog. Troch., p. ilià. (1861). — Agyrtria fluvialilis (Heine), Journ, ornitli,, 1863. — Polylmus fliiviatilis (Gray), HancI list., p. 128. — ïliaumalias fluvialilis (Mulsanl), Uisl. nat. des oiseaux-mouches , t. I, p. 25à. — Le ïliaumalias fluvialile (Mulsant), Agyrtria fluvialilis ( EUiot). Syn. and class. of tlie Troch., p. 207. (f adulte. Bec presque droit , à peine arqué , de force médiocre , un peu élargi à la base, diminuant ensuite pro- gressivement ; mandibîde supérieure noire, inférieure pâle à la base , noire à C extrémité. Sommet de la tête d'un bronzé assez vif, très- légèrement olivâtre ou même mor- doré, suivant les jours ; le reste des parties supérieures d'un vert bronzé assez vif, devenant légèrement mordoré, ou bronzé cuivreux, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes, dépassant très-légèrement l'extrémité de la queue. Gorge , côtés de la tête et du cou , ainsi que ta poitrine, d'un beau vert métallique , étincelant ; ce vert émeraudc , sous certains jours , devenant vert d'eau , puis vert, glacé de bleu et même presque bleu-aigxie-marine , sous d'autres aspects. Ventre et flancs d'un beau vert bleuâtre , à reflets bronzés, avec une légère interruption, sur la ligne médiane, par une étroite bande blanc pur , commençant en pointe, à la base de la poitrine et s'élargissantsur l'extrémité postérieure de l'abdomen ; couvertures inférieures de la queue blanches , tapirées de larges mouchetures bronzées, à reflets noir d'acier, qui occupent le milieu de chaque plume. Queue courte , tromjuée carrément , à rectrices assez larges, subarrondies à leur extrémité ; les médiaires noir d'acier, à reflets verdâtres ou violàtres , les autres noir d'acier , très- finement liserées de blanclidlre à leur extrémité. Pieds bruns. Tarses brièvement empluniés. — 159 - Ç semblable au (f , un peu plus petite ; les rectriccs ex- ternes (Tun noir légèrement bronzé , bien manifestement bordées de gris à leur extrémité. Obs. Celte espèce , facile à reconnaîlie , par les beaux reflets bleu, ou vert-aigue-niarine de son cou et de sa poitrine, se rapproche encore assez des Lcucolia, par quelq'jes-uns de ces caractères, et surtout par les nuances vives de son plumage; niais la forme du bec et celle de la queue sojit très-semblabbles à celle des véritables Thaumantias, il se pourrait que le Th. Dartletti, précédemment décrit, ne fût qu'une simple variété plus bleue de celui-ci. Patrik. Partie supérieure de l'Amazone et les bords du Napo. E%empIaÊre du If£iisi:e de Caen. u c? adulte. M. Franck. Amazone supérieur. (79-321). 171. TIIAUMATIAS TEPIÎUOCEPiJALUS (Vieillot) Sp. 1820. Syn. Trochilus tephroceplialus (Vieillot), Noïio. dict. d'histoire naturelle, t. XXIII, p. àSO. — Ornismya Icpliroccphala (Lcsson), Oiseaux-mouches, p. 182, pi. LXII (1829). — L'oiseau-mouche ù tête gi-ise (Lesson). — Ornismya albivcnlris (Lcsson), Oiseaux-mouches, p. 209, pi. LXXVI, 1829. — Id., Trocl,., p. 9U, pi. XXXII (1831). — L'oiscau-mouclie à ventre blanc (Lesson^. — Poljtmiis thaumantias (Gray), Gênera of birds. — Thaumalias albivenlris (Bonp.) Consp. — Trochilus albivcntris (Jardine). — C;cligena tephrocephnla (Reichen- bachl. — Thaumantias albivenlris (Donp.), Consp. Troch-, Rev. et Ma/j. de zooL, 185/i, p. 255. — Thaumatias albivcnlris (Goulii.). Monogr., t. V, pi, CCC.I, 1850. — Ag.vrtria albivcntris (Cabanis cl Heine). — Tiiaumatias albivenlris (Mulsanl), llist. nat. des oiseaux- viouches, t. I , p. 2li!i. — Le Thaumatias à ventre blanc (Mulsant). — Ag'j'rtria tcphrocephala (EUiot), Syn. and class. of the Trocl., p. 206. - 160 — c? adulte. Bec légèrement inflccln , un peu plus loruj que la tête , fort et légèrement déprimé , surtout à la base , rétréci et appoinli à son extrémité ; les deux mandibules pâtes à la base , noires à leur extrémité. Tête brun ver- ddlrc assez foncé, avec ime très-petite tache postocnlaire blanchâtre ; le reste des parties supérieures , y compris les couvertures supérieures de la queue , bronzé verdàtre sombre. Ailes fortes et assez longues , atteignant l'extrémité des reclrices , brun foncé violacé. Gorge , devant et côtés du cou et de la poitrine offrant une prase vert émeraude étincelant , à reflets jaune doré , sous certains jours ; ces plumes paraissant séparées, par des espaces blancs, très- étroits, qui deviennent plus manifestes, en les écartant avec une pointe; épigastre et ventre vert bronzé , offrant sur la région longitudinale, un assez large espace blanc , com- mençant en angle aigu, sur Cépigastre , puis graduellement élargi jusqtCà Cextrémité de Cabdomen. Couvertures infé- rieures de la queue blanc pur. Queue forte , longue et large, à peu près tronquée à son extrémité; à rectrices larges , les médiaires bronzé verdàtre, sombre ; les submédiaires vert bronzé, à la base de leur côté externe, puis noir bleuâtre, avec Cextrémité gris de fumée ; les externes un peu plus étroites , d'un gris fuligineux, sur les barbules externes , noir bleuâtre sur les internes , terminées par une tache d'un gris fuligineux , plus étendue que sur les autres. Pieds bru- nâtres. Tarses brièvement emplumés. 2 adulte. Semblable au c? ■> mais un peu plus petite. Rectrices plus étroites et plus lancéolées à leur extrémité' ; les rectrices externes offrant leurs taches terminales d'un gris plus blanchâtre. Le reste comme chez le c?» Obs. Le Th. lephrocephalus , plus connu sous le nom cValhi- vcniris, est une espèce très-caractéristique et se dislingue des autres Thaumantias, par sa taille plus grande, par la nuance presque jaunâtre du vert, qui garnit le devant du cou et de la — 161 — poitrine, par sa queue très-ample el par les taches bien arrêtées de ses reclrices latérales. On le reconnaît encore, par la grande étendue du blanc de sa région ventrale, formant un angle aigu après Tépigaslre, ce blanc s'élargissant ensuite, graduellement, jusqu'à la partie postérieure du corps. Le nid est formé d'une bourre soyeuse d'un blanc sale ou roussàtre, garni en dedans, de graines i\ aigrettes soyeuses, extérieurement revêtu de débris d'écorces el de feuilles des- séchées. Patrie. Le Brésil, Exemplaires du musée de Caen. a c? adulte. Collection Bourcier. Brésil (7/i-387). b 9 id. id. id. (7Zi-386). 172. TIIAUMATIAS TOBACI (Gmelin) Sp. 1788. Syii. Trochilus tobaci (Gmeliu), Sysl. av.,\y i98 (1788;.— Trocliilus tolwgcnsis (Lnlli)» Index ornitli., 1790, vol. I, p. 316. — Trochilus niaculatus (Audebert et Vitillot), Oiseaux dorés, t. I, p. 87, pi. XLIV. — L'oiseau-mouclie à poitrine verte (Audebert et Vieillot). — Trochilus tobago (Shaw). — Omisniya viiidissinia (Lesson;, Oiseaux-mouches, p. 207, pi. LXXV (1829). — Non. trochilus viridissi- mus (Vieillot). — L'oiseau-mouche tout vert (Lesson). — Chlorestes ( Saucerollia ) viiidipectus (Reichcnbach). — Ciilorestes Malvina (Rei- chcnbach). — Hjlocharis laclea 9 (Reichenbach). — Cailigena mau- gei 9 (Reichenbach).— Agjrtria maculala (Cabanis et Heine). — Thaumalias Linr.œi (GoukL, Monogr., t. V, pi. CCCIL — • Agyrtria Ma!vin;e (Cabanis el Heine). — Thaumatias Linnei (Mulsanl), Hist. nal. des oiscaux-mouch.es, — Le Thaumatias de Linné (Mulsant). — Agyrtria tobaci (Elliot), Syn, and class. of the Troclu, p. 206. ^ adulte. Bec presque droit , un peu plus long que la tête , fort et légèrement déprimé , surtout à la base , — 16t> — rétréci cl appointi à son extrémité ; mandibule supérieure brun pâle à la base, noire à C extrémité , Cinférieure pâle à la base^ noire à l'extrémité. Parties supérieures vert bronzé foncé, brunâtre vers la tête , légèrement bronzé cuivreux sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes fortes et longues, dépassant légèrement l'extrémité des rcctrices, brun foncé, violacé. Gorge, devant et côtés du cou et de la poitrine formant une pruse vert éméraude, élincelant, à reflets un peu dorés., oîi bleuâtres, suivant les jours, ces plumes paraissant séparées par des espaces blancs très-étroits, qui deviennent manifestes en les écartant avec une pointe; le reste des parties inférieures vert bronzé, offrant., depuis répigastre, jusque vers le milieu du ventre, un petit espace longitudinal blanc, un peu élargi, en son milieu. Couvertures inférieures de la queue blanc gri.fdtre , clia fj adulte. Colleclion Bourcier. Amérique centrale (7Zi-322) 2 id. M. Bouvier. Guatemala (76-lùO). 183. AMAZILIS GRAYSONI (Lawrence). 1867. Syn. Amazilia (pyrrhophœna) Graysoni (Lawrence), Aitn. of the Lyc. nal. Iiist of New-York, 1867, p. àO!\. — Amazilia Graysoni (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. L p. 286. — L'amazilis de Grayson (Mulsant), Amazilia Graysoni (Eliioi). Syn. and class. of the Troch., p. 219. J* adulte, Semblable au précédent, dont il se distingue 'par sa taille plus grande. Obs. Ne connaissant IM. Graysoni, ni en nature, ni par une figure, il nous est impossible d'être fixé, sur la valeur ou non, de cette espèce, qui n'est peut-être qu'une race locale, un peu plus forte de VA. cinnamomea. Patrie. L'île des Trois-!\1aries, située sur la côte occidenlale du Mexique, dans l'océan Pacifique. . Le musée de Caen n'en possède point d'exemplaire. 18/i. AMAZILIS YUCATANENSIS (Cabot) Sp. 18Zi5. Syn. Trocliiius Yucatanensis (Cabol), Proced. soc. of nat. Ilisi. of Boston, 18/i5, p. 7Zi. — Amazilia Yucatanensis (Goiild), iJ/o»io^., voL V, pi. GCCVIII. — Pyrrhophœna Yucatanensis (Gould). — Eranna Yucatanensis (Heine). — Amazili Yucatanensis (Sclater et Salviii). — Amazilia Yucatanensis (Mulsanlj, flist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 295. — L'amazili du Yucatan (Mulsant). — Amazilia Yucalancnsis (Eiliol), pars, Syn. and claies, of ilic Troch., p. 219. à — 181 — c? adulte. Bec légèrement infléchi, assez fort, un peu plus long que la tête, élargi à la base, décroissant ensuite pro- gressivement, jusqu'à son extrémité ; les deux mandibules rougeâtres ci la base, noires vers leur extrémité. Parties supé- rieures bronzé verdâtre, à reflets cuivreux, plus vifs sur la partie postérieure du cou et sur le dos , plus sombre sur la tête, plus ou moins entremêlé de roux, sur le croupion et siir les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant à peine Vexlrémité des reclrices , d'un brun noirâtre violacé. Parties inférieures d'un roux de cannelle vif , marqué sur la gorge, le devant du cou et la poitrine de nombreuses lûum es d'un vert émeraude , à reflets dorés ou vert d'eau , suivant les jours; ces plumes finissant par devenir confluentes et par former une sorte de prasc émeraude, qui est surtout bien marquée à la base du cou. Une touffe anale blanche. Cou- vertures inférieures de la queue du même 'roux que le reste des parties inférieures. Queue assez longue , assez en- taillée, à rcctrices assez étroites ; Les deux reclrices médianes plus courtes que les autres, rousses seulement à la base, vert bronzé dans les trois quarts de leur étendue ; les latérales bordées de bronzé, un peu cuivreux, ou violâtre; les deux externes liserées , en outre , de la même nuance , sur leurs harbules externes. Pieds noirs. Tarses garnis de duvet blanc. Ç semblable au (^ , sauf que les parties inférieures sont entièrement rousses ; sans aucune trace du vert émeraude de la gorge et du devant du cou. Obs. Celte espèce ressemble beaucoup à 1'^. cinnamomea , la femelle surtout. Le mâle est suffisamment reconnaissable, à la prase émeraude de la poitrine et du cou. On reconnaîtra la femelle, à la nuance de la partie bronzée des reclrices, qui est cuivreuse dans VA. cinnamomea, et violâtre, à reflets d'acier, dans l'A. l'ucatancnsis. Patrie. ïucalan. Partie méridionale et occidentale du Mexique. -- 182 — Le musée de Caen ne possède poinl d'exemplaires de celle espèce. 185. AMAZ[LIS CERVIiMVENTRIS (Gould). 1856. Syn. Amozilius cervinivenlris ( Gould ) , Proced. zool. Soc. of London, 1856, p. 287. — Amazilia cervinivenlris (Gould) , Monog,, t. V, pi. CGCIX. — P) rrhopliœna cervinivenlris (Cabanis el Heine j. — Eranna cervinivenlris (Heine). — Aniazili cervinivenlris (Gray), Iland list. — Amazilia cervinivenlris (Mulsant) , Ilist. nul, des oiseaux- mouches, t. I, p. 297. — L'Amazili à ventre de biche (Mulsant). — Amazilia Yucatanensis (Elliol), pars., Syn, and class, of the Troch., p. 219. (^ adulte. Parties siipcricitî'cs comme dans Cespccc pré- cédente. Une prase vert emeraiide, sur la gorge et le devant du cou , se prolongeant en deux pointes, d'un bronze obscur, sur les flancs. Ventre et abdomen d'un roux grisâtre. Cou- vertures inférieures de la queue rousses. Rectriccs médianes et latérales légèrement liserées, de vert bronze , dont les contours sont mal définis. Le reste comme dans Cespccc précédente. 5 semblable au c? ; mais les plumes vertes de la poitrine et de la partie inférieure du cou frangées de cendré ; ce qui donne à cette partie, une apparence nettement mouchetée. Obs. Celle espèce, si nous devons nous en rapporter aux exemplaires du musée de Caen , n'est pas correctement repré- sentée par Gould ; la nuance du ventre est presque grise, au lieu d'èlre d'un roux vif, comme l'indique la figure de l'auteur précité. M. Elliol la considère comme ne devant pas être séparée de VA. Yucatanensis, el il déclare n'y avoir trouvé aucune diiïérence appréciable. Aous ne pouvons partager son opinion ; elle est, du reste, contraire à celle de M. Alulsant, qui a par- faitement indiqué les caractères distinctifs des deux espèces. — 183 — Le nid est formé d'une bourre cendrée ou d'un blanc sale , revêtue à l'exlérieur de petits lichens et de fragments d'écorce. Patrie. Le Mexique, où elle a été rencontrée par M. Salle dans les environs de Cordoba, E.\s du musée de Cacn. ^ adulte. Don du Muséum de Paris. Cordoba (Mexique) (79-164). 9 id. Collection Bourcier. Mexique ( 7Zi-323 ). 3e section. — AM.IZILI^'A. Ailes brun violacé. Parties inférieures gris roussâtre. 186. AMAZILIS FUSCICAUDATUS (li^raser). 18ZiO. Syn. Trochilus fuscicaudalus ( Fraser ) , ProcecI, zool. Soc. of London, 18i0, p. 17. — Trochilus Riefferi (Bourcier tt Mulsant), ^4/1»;. Soc. (CAgr. de Lyon, t. VI , 18û3, p. i 5. — Trochilus Aglaioc (Bourcier et Mulsaut], Ann. Soc. phys. et se, de Lyon, 1846, p. 329. — Hylocharis fuscicaudalus (Gray), Gcnera. — Amazilia Riefferi (Reichen- bach). — Amazilius Aglaiœ ( Bonp. ) , Consp, — Amazilius Riefferi (Bonp.), Consp. — Trochilus Dubusi (Bourcier) , Ann. Soc. d' Agr. de Lyon, 1852, p. lui. — Polytmus Aglaiœ (Gray), Gênera. — Sauceroltia Aglaiœ (Reichenbach). — Amazilia Dubusi (Reichenbach). — Saucerollia fuscicaudala (Reichenbach). — Amazilius Dubusi (Bonp.) , Rev. et Mag. de zool. , 185/i, p. 25/i. — Chlorestes Aglaiœ (Reichenbach). — Pyrrhophîena Riefferi (Cabanis et Heine). — Amazilia Riefferi (Gould), Monogr, Troch., vol. V, pi. CCCXI. — Pyrrophœna Dubusi (Cabanis et Heine). — Pyrrhopliœna suavis (Cabanis et Heine). — Hemiihylaca Aglaiœ (Cabanis et Heine). — Eranna jucunda (Heine). — Ariana Riefferi (Mulsant), Ilist. nat, des oiseaux-mouches, l. V, p. 317. — I^ 'Ariane de Rieffer (Mulsant). — Amazilia fuscicaudala. (? adulte. Dec légèrement infléchi, assez fort, un peu plus long que la lêle ; mandibule supérieure brune à la base, — 184 - noii-e à son cxtrérnilé ; L'inférieure rouijeàire à la base, noire à son exlréinilé. Parties supérieures vert bronzé , brunâtre sur la tête , à reflets légèrement mordorés, sur le dos et les couvertures supérieures des ailes, de plus en plus cuivreux vers le croupion et sur les couvertures supéiieures de la queue. Ailes assez fortes, atteignant en longueur l'ex- trémité des Tectrices. La partie antérieure de la gorge , sous la base du bec, gris roussdtre. Devant, côtés du cou et poitrine offrant une belle prase, d'un vert émeraude étin- celanty à reflets légèrement mordorés, surtout vers la partie inférieure. Partie antérieure du ventre et flancs vert bronzé ; milieu du ventre et abdomen gris roussàtre. Couvertures inférieures de la queue roux châtain. Queue assez longue et assez forte , carrée , très-légèrement entaillée à' son extrémité, à rcctriccs d'une largeur médiocre, roux de sanguine, bordées à leur extrémité , ainsi que sur les bar- bulcs externes et internes, d'une frange bronzé brunâtre, ou légèrement violacée , sous certains jours ; page inférieure de la queue d'un roux plus vif, plus violacé, avec le bord postérieur des rectrices midoré. Pieds bruns. Tarses garnis déplumes courtes, blanchâtres. 2 semblable au c? , inais de taille plus svelte. Queue un peu plus courte ; bordure bronzée des rectrices un peu plus foncée et plus étendue ; les plumes vertes de la prase pec- torale, brièvement frangées de blanchâtre , ce qui donne à cette partie tin aspect légèrement moucheté. Le reste comme chez le (^. Obs. Dans le jeune âge, le mâle ressemble à la vieille femelle; la partie antérieure du dessous du corps prcscnle , sur un fond gris, des mouchetures vertes, d'autant plus nom- breuses, que l'oiseau est plus jeune. Elle offre aussi quelques variations, dans les teintes du plumage et dans la forme et la longueur du bec; les rectrices sont d'un roux plus ou moins foncé, et la bordure de rextrémite est d'un vert bronzé, va- — 185 — riable de leinle, depuis le violàtre jusqu'au vert mi-doré j la grandeur relative des espaces gris, roussâtres et vert bronzé du ventre et des flancs , varie également, dans d'assez larges pro- portions. C'est à ces diverses variétés qu'ont été appliqués les noms de juciinda, Dubiisi et siiavis. Cet oiseau se rapproche beaucoup des Amazilis du groupe Pyrrophaina ; mais il en diffère spécialement par la disposition des couleurs des ailes , qui sont ici d'une couleur brun violacée uniforme, tandis qu'elle est plus ou moins rousse dans les Pyrrophana. Nous avons créé , pour cette section , le nom à'' Amuzilina , qui a l'avantage de rappeler ses rapports étroits avec les Ama- zilis proprement dits et surloul avec les Pxjrroplwma. INous aurions pu adopter le terme ariana de M. Mulsant ; mais cet auteur ayant compris sous ce nom , avec notre A. ftiscicau- datus, les espèces du genre Enjthronola, il en serait résulté une confusion inévitable Ce que nous voulons affirmer ici, c'est l'étroite union de celte forme, avec les Amazilis et son éloi- gnement des Saucerollia. Les nids de VA. fuscicaudalus sont , d'après M. Mulsant , formés de matériaux différents : les uns sont confectionnés à l'aide de filaments entrelacés , sans duvet à rinlérieur et garnis extérieurement de feuilles de fougères; d'autres sont formés d'une bourre soyeuse d'un blane sale et revêtus , en dehors , de petits lichens blancs. Ils varient également de forme et de hauteur. Patrie. Mexique, Amérique centrale, Colombie et Equateur. Exemplaires du musée de Caen. a c? adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (7Zi-32/j). b r? jeune. Collection Abel Vautier. Mexique (AG). c $ adulte. M. Bouvier. Mexique (76-162). d Nid avec deux poussins. Collection Bourcier. Mexique (7Zi-A). e Nid. Collection Bourcier. Mexique. (7/t-A). 13 - 186 — i87. AMAZILIS LUCIDUS (Elliol). ^.877. Syn. Amazilia lucida (Elliol), Aimais and Mtig. of nat. Iiist,, 1S77, t. XX, p. iOi. — Pynhopliœna lucida (Mulsanl), fJut. iial. des oiseaux-mouches, t. IV, p. '182. — Le Pyriliopliène brillant (Mulsant). — Amazilia lucida (Elliol), Sijn. and class. of ttie Troch,, p. 223. c? adulte. Bec presque droit, de force médiocre ; égal environ à la moitié de la longueur du corps ; d^un rouge brunâtre , avec Ccxlrémité obscure. Tête d'un vert de pré foncé, métallique. Dessus du corps d'un vert plus clair que celui de la tête , paraissant lustré d'or , vu d'arrière en avant. Tectrices caudales brun foncé bronzé. Queue tron- quée , ou à peu près , à rectrices de largeur médiocre ; les mcdiaires à intermédiaires bronzé rougeâtre , d'une couleur plus foncée , sur la partie discale des plumes , le long de la baguette ; les subexternes et externes d'un noir bleuâtre , bordées de bronze' rougeâtre ; le noir bleuâtre, constituant une bande transverse, subterminale , principale- ment visible, sur la surface inférieure . Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices , d'ttn brun violdtre. Dessous du corps revêtu, sur la gorge, la poitrine , l'abdomen et les flancs, de plumes d'un vert de pré, métal- lique. Ventre marqxié , sur sa partie inférieure , d'une tache d'un gris souris. Cuisses blanches, duveteuses. Sous-caudales d'un brun bronzé et foncé , bordées de blanc. Obs. Ne connaissant point celle espèce autrement que par les descriptions de MM. Mulsant et Elliot , je me borne à copier la diagnose du premier de ces aiUenrs. M. Mulsant dit qu'elle offre l)eaucoup de rapports avec l'A Devillei et ressemble, par le dessus de sa lôte, au Sauceroilia Felicicù ; mais qu'elle constitue une espèce très-dislincle. D'après la disposition de la bande noirâtre de la queue , je serais plutôt porté h croire que ce serait vci's les Leucolia et les Thaumalias , que se - 187 — porteraient les affinités de cet oiseau. Je ne puis rien décider en l'absence de documents positifs à. son sujet. Patrie. La Colombie. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cet oiseau. 4' seetion. — PYRRHOPHyEiHA. Ailes marquées de roux, sur une partie des rémiges primaires et secondaires. Parties inférieures vertes ou rousses, 188. AMAZILLS CASTANEIVENTRtS (Gouid). 1856. Syn. Amazilia castaneiveiilris ( Gould ) , Proced. zool. Soc. of London, 1850, p. 150. — Id. Monog., t. V, pi. CCCX. — Amazilius castaneivenlris (Sclaler). — Pyrrhopliœna caslaneiventris (Gould). — Eraniia castaneivenlris (Heine). — Amazilia castaneivenlris (Sclaler et Salvin). — Pyrrbopliœna castaneivenlris (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-movches , t. I, p. 300. — Le Pyrrliopliène à ventre châtain (Mulsant). — Amazilia Cerjllina (Elliot), pars. 5yn. and class. of ihc Troch., p. 221. f^ adulte. Bec légèrement infléchi, assez faible, à peu près de la longueur de la tête ; mandibule supérieure brun noirâtre ; C inférieure rougeâtre à la base , noire à son extrémité. Dessus du corps vert bronzé, à reflets un peu cuivreux, sur la partie postérieure du cou, sur le dos et les couvertures des ailes. Ces plumes bronzées, entremêlées de gris rousscilre, sur le croupion et sur les couvertures supé- rieures de la queue. Ailes assez fortes , offrant un petit espace noirâtre, sur la partie podiciale ; les rémiges pri- maires et secondaires rousses à la base , devenant ensuite brun violacé, vers leur extrémité libre. Gorge, devant du cou et poitrine, occupés par une belle prase vert émeraude élin- celanl, à reflets mordorés^ sous certains jours. Ventre et ~ 188 — abdomen roux vif, avec les flancs légèreyncnl bordés de bionzè verdcUre. Couvei'tiires inférieures de la queue roux clair. Queue assez courle , Icgcrement entaillée, à reclrices larges et étalées ; toutes ces rectrices d'un roux châtain , légèrement violacé , bordées d^ine assez large frise bronzée, à reflets verdâtres ou violacés , suivant les joui's. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes blanches. Obs. Gel oiseau, par la leinle rousse bien décidée de ses ailes, appartient évidemment à la section, ou sous-genre Pyrrhophcena, quoique la teinte roux vif de Tabdomen soit celle des Amazilis du sous-genre eranna. !\I. Elliol pense que c'est une simple variété de VA. bcrylLina , dont la coloration serait plus vive que dans le type habituel. Nous ne pouvons partager son opinion; si la figure de Gould est exacte, il y a trop de diiïé- lence, et dans la couleur du ventre, et dans la disposition du roux des ailes, pour que ces dissemblances soient considérées comme individuelles, ou d'une simple race. Pour juger définiti- vement la question, l'élude sur nature, du type de Gould, serait indispensable. Patrie. Cet oiseau , unique encore dans la collection de M. Gould, provient probablement de la Colombie. r^e musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cet oiseau . 189. AMAZILIS r.EllYLLINUS ( Lichtenslein ) Sp. 1830. Syn, Amazilis Beryilinus (Liciitenslein), Preis-verzekh Mez. vog., sept. 1830, n" 26. — ■Ornismya arsinoc (f (Lesson), Suppl., flist. des oiseaux-mouclics , p. J5/i, pi. XXVIII et XXIX. — L'oiseau-mouche Aisinoc (Lessonj, Index ç/eii. csp. 73. — Cynanliius arsinoe (Jardine). — Amazilia arsinoe (Ilciclicnbacii). — Amazilia Beryllina (Gould), Monogr., t. V, pi. CGCXII. — Polytmus arsinoe (Gray;, Gênera. — Amazilius arsinoe (lîonp. ', Camp. — Pyrriiopliœna lîcryilina (Cab. et — 189 — Heine) — Amazilis Berylliniis (Gray), Hand list. — Cliloreslcs fusci- cauda (Rciclienbacli). — Pyirhopha;na Berylliiia (Mulsant), Ilist. nat. des oiseaux-mouches , t. I, p. 303. — Le Pyniiophène d'Arsinoc (Mul- sanl). — Araazilia Beryllina (Elliot), Syn. and class. of Ihc Troch. , p. 221. ^ adulte. Bec légèrement, infléchi , assez faible , à peu près de la longueur de la tête ; mandibule supérieure brîin noirâtre ; l'inférieure rougeâtre à la base , noii^e à son extrémité. Dessus du corps vert bramé, à reflets étincelants siii- la télé, un peu mordorés sur le dos, puis devenant légèrement cuivreux, sur le croupion , et cuivreux à reflets violets, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes , atteignant , en longueur , Cextrémilé des rec- trices , offrant un petit espace noirâtre sur la partie podi- ciale ; les rémiges primaires et secondaires roux châtain, dans la plus grande partie de leur étendue, devenant en- suite d'un brun violâtrc, à leur extrémité. Gorge, devant du cou et poitrine occupés par une belle prase vert émeraudc élincelant , à reflets mordorés , sous certains jours , et légèrement cuivreux sur les côtés de la tête et du cou ; ce vert s'étendant ensuite, sur îme partie du ventre et des flancs. Abdoiuen et flancs gris roussâti'e. Couvertures inférieures de la queue rousses , bordées de blanchâtre. Queue forte , assez longue , carrée à .wn extrémité , d'un beau roux vio- lacé , à reflets violets, sur les deux rectrices médiaires et sur les barhulcs externes des rectrices latérales. Page in- férieure de la queue , à reflets violets plus marques. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes blanches. 2 semblable au c? > mais de taille plus faible et plus svelte ; la prase de la gorge et de la poitrine tapirée de blanchâtre ; le ventre en partie verdâtre. Obs. Dans le tout jeune âge, la queue est courte, d'un roux violacé ; la gorge et la poitrine revêtues de plumes grises, par- — 190 — semées de quelques plumes vcrl bronzé, frangées de fauve; l'oiseau prend ensuite une livrée très-semblable à celle de la 2 ; enfin la prase, d'un verl émeraude uniforme, ne se produit que dans l'âge tout à fait adulte. Celle espèce varie, en outre, par les nuances plus ou moins vives de la prase pectorale, qui, suivant les individus, offre des reflets verts, dorés ou cuivreux, plus ou moins intenses. Elle se distingue du castaneivenlris, par le dessous de son corps gri- sâtre, au lieu d'être roux vif; du Devillei, par ses rectrices d'un roux violacé. Le nid, tapissé intérieurement de bourre soyeuse roussâtre, est arrondi , revêtu extérieurement de minces écorces et de menus débris. Patrie. Les diverses parties du .Mexique , où l'espèce est commune. Exemplaires du musée de Caen. a c? adulte. Collection Bourcier. Mexique (7/i-327). b c? id. Id. Id. (7/1-326). c ^ id. Id. id. (7ZI-325). d c? id- Collection Abel Vautier. Id. (AC.) c 9 id. Collection Bourcier. Id. (7/i-329). 190. AMAZlLiS DEVILLEI (Bourcier et Mulsant) Sp. 18Zi8. Syit. Tiochilus Devillei (Bourcier et MulsaiH), lieiuc et Mag. de zoologie, iShS, p. 272. — 'Jrocliilus Mariîe (Bourcier), Annales Soc. Agi: de Lyon, 18i6, t. IX, p. 319, la $ . — Iljlochnris Maria; (Bonp.), Consp. — Amazilia Devillei ( Reichenbach ). — Smaragclites Maria; (Reiclicnbacli). — Amazilius Devillei (Bonp.\ Revue et Mag. de zool., 1854, p, 25Zi. — Saucerollia Mariœ (Bonp.\ lievue]el Mag. de looL, 1854, p. 255. — Amazilia Devillei (Gould), Monogr., vol. V, pi. CCCXIII. — Pyrrhopliaeiia Devillei (Gould), burod. - Cliloresles Maria; ( Reiclienbacli ). — Panjchlora Mario; (Cabanis et Heine). — — 191 — Amazilia Dunicrili (Salvin), pars. — Eranna Dcvillei (Ilcincl.— Amazilis Devillci (Gray). Hand list. — Pyniioplixna Devillei (Mul- sant), Histoire nat. des oiseavx-ir.oiichcs, I. I, p. 306.— Le Pyrilio- phène de Deville (Mulsant). — AmaziMa Mariœ (Elliot), Si/n. and. class. of the Trocli., p. 222. c? adulle. Bec Irès-léijèremcnt arqué , de la longueur de la tête ; tnandibule supérieure noire; inférieure couleur de chair, à la base , avec Cextrémité noire. Dessus de la tête vert foncé , sous certains jours , vert étincelant , avec reflets d'or, sous d'autres aspects. Dessus du corps vert bronzé, passant au cuivreux violâtre, sur le croupion et ati cuivreux violet, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant , en longueur, Cextrémité des rectriccs, d'un brun violâtre, avec les rémiges secondaires roux vif à la base ; les primaires également rousses à la base , sur un tiers à peu près de leur étendue. Parties infiiieures , depuis la gorge jusqu'à l'épigastre , vert émeraude étincelant , légère- ment glauque , sous certains jours, et midoré sous d'autres ; ce vert parsemé plus ou moins de gris roussàlre, vers la partie postérieure de l'abdomen. Couvertures inférieures de la queue rousses , avec une très-légère teinte bronzée, sur le milieu et frangées de blanc roussâtre. Queue assez courte, carrée, légèrement entaillée à son extrémité, à rectrices larges et arrondies à leur extrémité , toutes d'un violet cuivreux foncé , assez vif , bordées extérieurement de vert bronzé. Page inférieure de la queue plus brillante , d'un violet cuivreux très-marqué. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes blanches. 2 adulte. Semblable au ^ , mais de taille plus petite et plus svelte ; le dessous du corps tapiré de nombreuses plumes vertes, sur fond gris roussâtre. Queue d'un rouge violâtre, moins foncé, et la bordure bronzée des rectrices plus étendue. Les couvertures inférieures de la queue plus largement bordées de grisâtre. Le reste comme chez le ^. — 192 — Obs. UA. DcviUei se distingue du précédent, par l'étendue considérable du vert émeraude, qui s'étend sur toutes les parties inférieures du corps, en laissant sur l'abdomen un petit espace gris roussâlre, qui se rétrécit à mesure que l'oiseau avance en âge, de sorte que, dans l'état complètement adulte, il en reste à peine trace. Dans l'élat jeune, il se rapproche beaucoup de la livrée de la Q , avec cette différence toutefois que , chez le jeune t^, le fond du plumage, sur lequel se forment les plumes vertes, premier indice de la prase, est plus pâle et presque blanchâtre. Les nuances de la queue varient également, dans d'assez larges proportions, la couleur des rectrices étant, dans certaines variétés, à peine violâtre; tandis que dans d'autres, celte nuance violette devient de plus en plus foncée et élince- lanle. Le roux des ailes est aussi assez variable : mais il est toujours plus foncé que dans 1'^. Beryll'inus. Patrie. Guatemala. Exemplaires du musée de Caen. a c? adulte. Collection Bourcier. Guatemala (7Zi-328). b ^ id. Id. Id. (7^-331). c S id. Id. Id. (7/1-330). d Nid avec un poussin. Id. Id. [Ih- A). 191. AMAZILIS OGAl ( Gould ). 1859. Syn. Amazilia ocai (Gould), Ann. and Mag, of nul, Hist,, 3<^ série, t. IV, 1859, p. 9(5. - Id., Monogr., t. V, pi. CCLXXXIX. — Pjrrho- phajna ocai (Cabanis et Heine). — Hcniislilbon ocai (Gould), Introd. — Pyrrliophœna ocai (Mulsant), Hisi, nat, des oiseaux-movches, t. I, p. 302. — Le Pjriliophène d'Oca (Mulsant'. — Amazilia ocai (Eiliot), Syn. and class, of tkc Trocli., p. 221. ç? adulte. Dec assez faible , Lcgcremenl arqué, de ta lon- (jueur de la lèlc ; mandibule supérieure brune; inférieure — 193 — rouge à la base, noirâtre à son exlrémité. Partie supé- rieure de la tête offrant une belle prase vert éineraudc étincelant , à rcficts vert d''eau , ou légèrement bleuâtres , sous certains jours. Partie postérieure du cou , dos et cou- vertures supérieures des ailes vert bronzé; les couvertures supérieures de la queue également vert bronzé , mais rousses à la base. Ailes assez fortes, atteignant en longjieur, l'extré- mité des rectrices ; les couvertures secondaires des ailes , et les rémiges primaires et secondaires rousses à leur base, brun violacé, sur leurs parties terminales. Gorge cCiin blanc pur., tapiré de plumes vert émeraude , qui augmentent en nombre sur les côtés de la face , de façon à former sur les côtés de la tête et du cou, ainsi que sur la poitrine , une belle prase vert émeraude étincelant , à reflets vert d^eaii ou même légèrement bleuâtres. Partie antérieure du ventre et flancs vert bronzé. Milieu du ventre et abdomen gris roussâlre. Couvertures inférieures de la queue bronzé rous- sâtre , bordées de gris. Queue ample , forte et large, tron- quée carrément, à son extrémité. Rectrices médianes vert bronzé , olivâtre ; les latérales d'un beau roux cannelle, à leur base , largement bordées de bronzé olivâtre. Page infé- rieure de la queue d'un bronzé olivâtre brillant. Pieds bruns. Tarses garnis de plumes blanches. 9 inconnue. Patrie. Xalapa, Mexique. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de celte rare el belle espèce. Genre SAUGEROTTIA. (PL VII, fig. 2.) Bec assez fort, faiblement infléchi , presque droit, légèrement dilaté à la base, diminuant ensuite progressivement depuis la — 194 — base, jusqu'à sa pointe, qui est effilée; mandibule supérieure noi- râtre; l'inférieure roiigeâtre à la base, noirâtre à son extrémité. Ailes assez fortes, dépassant légèrement en longueur l'extrémité des rectrices, généralement brun violacé ; dans quelques espèces, marquées de roux à la base des rémiges primaires et secondaires. Queue assez forte, assez courte, tronquée, légèrement entaillée , à rectrices larges et arrondies à leur extrémité ; noire ou bronzé foncé, à reflets bleu, ou violet d'acier. Pieds courts, brièvement emplumés , ou légèrement pattus. La robe des o" est vert bronzé en dessus, presque toujours plus ou moins cuivreux, sur le crou- pion et les couvertures supérieures de la queue, dont le dernier rang est souvent noir d'acier; les parties inférieures vert éme- raude, quelquefois blancltes, sur le ventre et l'abdomen. La robe des ç semblable à celle des cf ; mais légèrement grivelée, sous la gorge et le devant du cou. Ce genre , composé de douze espèces, assez bien caracté- risées, peut se diviser en cinq sections basées, comme dans le genre Amazilis, sur la couleur des ailes, des parties inférieures et de la têle. Ces sections , dont nous avons indiqué les caractères dans l'exposition du groupe des Amaziliens, pourront également, si l'on veut, être considérées comme de véritables genres. Les Saucerottia ont un habitat plus restreint que les véri- tables Amazilis, et ne se rencontrent que dans les parties centrales de l'Amérique et quelques-unes des Antilles. Table analytique des espèces. ! Ailes marquées de roux sur une partie des rémiges (section Eralina) 2. Ailes entièrement brun violacé 3. ( Queue noir d'acier uniforme Cyancra. 2 < ( Queue violet pourpré Ioduha. / Partie supérieure de la tête vert foncé k. 3 ' Partie supérieure de la têle bleu niélailique ' (section Eratopsis) Cïamfrons. — 195 — Abdomen vert ou gris foncé (sect. Enjilivonotn) 5. Ventre et abdomen blanc pur (sect. Leucodura) 10. Parties inférieures vertes en totalité C. Parties inférieures vertes sauf l'adomen gris roussàtre Virîdigastee. Couvertures inférieures delà queue roux violâtre 7. Couvertures inférieures de la queue bleu foncé ou bleu d'acier • 8. Dos vert, croupion bronzé cuivreux vif, queue noire à reflets violacés Erythronota. Dos bronzé, croupion bronzé cuivreux terne , queue noire, à reflets bleuâtres Felicli:. Dessus du corps entièrement vert 9. Dessus du corps vert, passant au bronzé violâtre, sur le croupion Sophi^e. Dos vert vif; queue bleu d'acier Warszewiczi. Dos vert foncé; queue noire à reflets bleuâtres. Saccerottia. Parties infjrieures oiTranl un espace blanc, étendu depuis la gorge, jusqu'à l'abdomen . . . Norrisi. Gorge et devant du cou vert émeraude ; abdo- men blanc pur M. Queue bronzé violâtre vif. Edwardi. Queue noire, à reflets bleu d'acier Niveiventris. |re section. - ËSSATS^A. Ailes marquées de roux sur une parlie des rémiges, Parties inférieures entièrement vertes. 192. SAUGEllOTTIA CYANURA (Gould) Sp. 3 859. S])n. Amazilia cjanura (Gould), Monog,, vol. V, pi. CCXV. — Hemithjluca cyanura (Cabanis et Heine). — P^rrhopliaena cyanura (Gould!. — Eratina cyanura (Heine), Journ. f. om., 1863, p. d91. — Amazilis cyanurus (Gray;, Hand lisi. — Pyrrhopliœna cyanura (Mul- sant), Hist. nui. des oiscaux'mouclws, t. I, p. .308. — Le Pyrrliopliène 10> 11 — 196 — cyanure (Mulsant). — Amazilia cyaiiura (Elliot) , Sijn. and class. of tlie Trocli., p, 223. (^ adulte. Parties supérieures vert bronzé, à reflets mi- dorés , sous certains jours ; ee vert bronzé devenant légère- ment cuivreux^ sur le croupion et noir d'acier, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant à peu près , en longueur , Vextrémité des rectrices , d'un brun violacé , avec une bande rousse, occupant un tiers de la longueur des rémiges primaires et secondaires. Parties inférieures entièrement vert émeraude étincclant, avec de légcr.'i reflets mordorés , sous certains jours. Couvertures inférieures de la queue bleu (Coder , bordées de cendré. Queue tronque'e , assez longue. Rectrices assez larges , ar- rondies à leur extrémité , toutes d'un noir d'acier , à reflets bleuâtres. Pieds noii's. Tarses garnis de plumes blanches. 2 inconnue. Obs. Cette espèce offre à la fois les caractères de' coloration des ailes des Amazilis , de la section Pyrropluena et ceux des Saucerottîa, les mieux caractérisés. M. Mulsant, ne consi- dérant que le premier de ces caractères, l'a regardée comme appartenant à son genre Pyrrhophœna. La queue est bien celle des Scmcerottia ; mais les ailes sont plus courtes que dans la plu- part des espèces de ce genre. C'est donc une forme intermé- diaire entre les Amazilis et les Saucerotlia. Patp.ie. Guatemala et iNicaragua. Le Musée de Caen ne possède point d'exemplaires de cette rare espèce. 193. ? SAUCEIiOTTIA lODURA ([\eiclienbacli) 1853. Sijn. Trochiliisiodurus (SauceroUe), m Mus. (Ildn).— Chloreslcs (San- cciolliu), iodura (Reiclienl)acli\ Troch. (5imm.,p. /i,pl. DCLXXXVIII, — !97 - (ig. iSGO in. 61, 1835. — Heinilhylaca iodiira (Cabanis el Heine;, part. III, p. 39. — Pyrrhophsena iodura (Goulil) , introduction. — Eratiua iodura (Heine) — Pyrrliopliœna iodura (Muisant), Ilisi. nat. des oiseaux-mouches, t. I. p. 300. — Aniazilia iodura (Elliol), Syn. and class. of llie Troclu, p. 223. (^ adulte. Bec droit, ou presque droit, égal environ à la moitié du corps ; mandibule noire ; mâchoire pâle à La base , noire à L'extrém.ité. Tête et dessus du corps d'un vert brillant. Tectrices caudales d'un lilas brillant. Queue presque i7wnqiice, d'un beau violet pourpré. Ailes largement bordées de fauve pâle. Dessous du corps d'un vert brillant, depuis la gorge, jusqu'à l'épigasire, ou un peu après ; mais avec la gorge mêlée d'un peu de blanc. Ventre tirant sur le fauve. Sous-caudcdes blanches. Obs. IN'ayanl pas vu celte espèce, ni en nature, ni en dessin, nous ne pouvons que transcrire la description de M. Muisant, qui n'est pas aussi complète qu'il serait désirable. Cet oiseau serait peut-être mieux placé daiis le genre Amazilis. C'est ce qu'un examen en nature peut seul élucider. Patrie. La Colouibie. Le Musée de Caen ne possède point d'exemplaire de celte espèce rare et mal connue. S^ fseciioEi. — ËHYTHROl^'OTil. Ailes d'un brun violâlre. Parties inférieures entièrement vertes. 19i. SAUCEROTTIA VSRIDiG ASTER (Bourcier) Sp. lSZj3. Syn, Trochiius viridigaster (Bourcier) , l\ev. el Mag. de zoologie, ISi!', p. 105. — Hylocharis viridigaster fBonp.), Consp. — Sauce- — 198 — rotlia viridiventris (Reichembach\ Aufz de colib., p. 8, 1853. — Ici. Troch. énum,, p. h, pi. DCLXXXXIX. flg. /i56i-65, 1855. = Sauce- rollia viridigastra (Bonp), Ilev. et mag. de zoologie, 185/i, p. 255. — Hemitliylaca viridiventris (Cabanis et Heine j. — Amazilia viridiventriâ l'Sclater et Salvin). — Eratina viridiventris (Heine), Joum. f. ornith,, t. IX, p, 191, 1863. — Amazilis viridigaster (Gray) , Hand list. — Ariana viridigaster (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 320. — L'Ariane à ventre vert (Mulsant). — Amazilia viridiventris (Elliol), Syn. and cUiss. of the Troch., p. 220. c? adulte. Bec très-lcgcremcnt arqué, de la longueur de La tête ; mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair , noire à son extrémité. Partie supérieure de la tête vert foncé velouté, avec quelques légers reflets brillants, sous certains jours ; le reste des parties supérieures , y compris les couvertures des ailes , vert foncé , à reflets bronzés , avec de légers reflets brunâtres, ou cuivreux, sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Dessous du corps vert émeraude foncé , avec reflets bril- lants , formant prase sur la gorge , le cou et la poitrine , moins brillant sur les flancs , gris roussâire à la partie postérieure de Cabdomen. Couvertures inférieures de la queue rousses , avec le disque des plumes vert bronzé, ou violàtre. Ailes assez fortes et assez longiies, dépassant légèrement l'extrémité des rectrices , brun violacé uni- forme. Queue assez courte , tronquée, légèrement entaillée , entièrement noire , à reflets bleu d'acier, sur les rectrices médianes , violet foncé et vif sur les latérales. Ç Plumes vertes de la gorge , du devant du cou et de la poitrine frangées de blanc, ce qui donne à cette partie un aspect moucheté. Le reste comme chez le ^. Obs. Dans le jeune âge, k livrée du c? ressemble à celle de la vieille femelle, et les taches vertes deviennent de plus en plus nombreuses, jusqu'à l'ûge adulte, où tout est d'un vert émeraude uniforme. Quelques auteurs ont l'ait rentrer celte espèce dans — 199 — le groupe Amaziiis proprement dit. Je n'en vois pas les raisons, caf elle offre les plus grands rapports de ressemblance , avec les véritables Erilhronotes, ou Arianes de M. Mulsanl. Mais je ne puis partager les raisons de M. Mulsant, qui fait rentrer, dans son même groupe, Ariana, V Amaziiis iHefferi, ou Fusci- caudatus, dont la couleur des ailes noires , au lieu d'être rousses, est le seul caractère qui pourrait les rapprocher des Saucerotlia. Cette espèce diffère des autres Saucerottia, par la couleur gris brunâtre d'une partie de son abdomen , toutes les autres ayant la totalité des parties inférieures vertes. Patrie. Colombie. Exemplaires da ISusée de Caen. a ^ adulte. i\l. l'Yanck, Nouvelle-Grenade (79-311). 193. SAUCEROTTIA ERYTHRONOTA (Lesson) Sj). 1829. Syn, Ornismya orytlironotos (Lesson), Hist. nat. des oiseaux- viouclies, p. 181, pi. LXI , 1829. — L'oiseau mouche erjUironote (Lesson), Index gen. — Esp. 72.— Ornismya erythronotus (LessonJ, Rev. et Mag, de zoologie, 1839, p. 19. — Polylhmus eryllironotus (Gray), Gênera. — Saucerotlia eritlironola (Bonp.), Consp. — Tro- chilus erytlironotus (Jard). — Chlorestes (Saucerottia), erylbroiiola (Reichenbach). — Eryllironota antiqua' (Gould), Mono g. , t. V, pi. CCCXVL — Hcmilhylaca crylbionola (Cabanis et Heine). — Erytbronota erythronotus (Gray), Hand lisl. — Ariana erytbronota (Mulsanl), Hist. nat. des oiseaux-mouches, l. I, p. 329. — L'ariane erythronote (Mulsanl). — Amaziiia erylhronola (Elliot). Syn. avd class. of the Trocti., p. 22/i. £? adulte. Bec très-légèrement arqué , de la longueur de la tête ; mandibule supérieure iioire ; inférieure couleur de chair, noire à V extrémité. Partie supérieure de la tête vert foncé velouté , sous certains jours, vert émeraude étin- — 200 — celant sous cVautres. Vertex vert bronzé , légèrement cui- vreux. Partie supérieure du cou et antérieure du dos vert métallique, peu brillant. Couvertures supérieures des ailes, partie 'postérieure du dos et croupion bronzé , de plus en plus cuivreux , devenant peu à peu, légèrement, violacé sur les dernières couvertures de la queue. Ailes assez longues, dépassant l'extrémité des rectrices , brun violacé uniforme. Dessous du corps entièrement vert émeraude foncé. Couver- tures inférieures de la queue roux bronzé, légèrement cuivreux. Queue assez courte , tronquée , légèrement échan- crée , noire , à reflets légèrement violet d'acier. 2 semblable au c? . Couvertures inférieures de la queue gris roussâtre. Obs. Celte espèce, l'une des plus anciennsment connues, est facile à distinguer, par la nuance cuivreuse, très-prononcée de l'ensemble de ses parties supérieures, coupée au niveau des épaules, par une bande transversale verte, très-marquée. Le nid est formé d'une bourre d'un blanc sale, revêtu exté- rieurement de fragments de plantes desséchées. Patrie. Iles de Tabago et de la Trinité , Venezuela et Colombie. Exemplaires du snusée de Caen. a ^ adulte. M. J, Verreaux. Trinité (A. C). b ^ id. Collection A. Vautier. Trinité (A. C). Ce? id. Collection Bourcier. Colombie (7/i-338). 196. SAUCEROTTIA FELICI^ (Lesson) Sp. 18ZiO. Sijn. Ornismya Fcliciœ (Lesson), Rcv, et Mag. de zoologie, 18/iO, p, 72. — L'Oiseau-raouche de Félicie (Lesson). — Oniisaiya Feliciana (race hylocliaris) (Lesson), Ilev. et Mag. de zoologie, 18/i/i, p. /»33. — Saucerollia Fclicie (Bonp.), Coups — Chloreslcs Feliciœ (P.eiclienbacli). - 201 — — Erylhronola Felicise (Goukl), iVnnog., t. V, pi. GC(,XVII.— Hemi- thylaca Feliciœ (Cabanis et Heine). — Ariana Feliciœ (Muisant\ llisi. nat, (les oiscaux-muuclies, t. I, p, 325.— L'i'.iiaiie de Félicie (Mnlsanl). — Amazilia Feliciœ jElliot), Syn, aiid rlass. of tlie Troch,, p. 22^. rT adulte. Parties supérieures, vert bronzé brunâtre, sur la tête, devenant légèrement cuivreux, sur les couvertures su- jjérieures des ailes, et cuivreux, de plus en plus brunâtre, ou même violâlre , sur les couvertures supérieures de la queue. Couvertures inférieures de la queue bronzé violâlre, à la base et roux , un peu cuivreux , sur leurs extrémités. Queue noir d'acier , avec reflets bleuâtres. Le reste comme chez le S. cryihronola. ^ semblable au j^. Obs. Diffère de la précédente, par la partie supérieure de la lête, qui est d'un vert obscur et n'offre point de reflets métalli- ques, sous certains jours; par la nuance bien moins cuivreuse de la base du dos et par les reflets bleuâtres du noir de sa queue. Le nid est semblable à celui de l'espèce précédente. Pathie. Venezuela et Brésil. Exemplaire du musée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcier. Venezuela (7/i-331). 197. SAUGEROTTIA WAl^SZEWICZt (Cabanis cl Heine) 18G0. Syn, Hemilli;'Kica Warszcwicz' (Cabanis >', Heine), Mus. Iieiii, ch. m, p. 38 (18G0). — Sace/oltia Warszewiczi ;Could), Introduction, p. Hi'i (1861). — Ariana Warszewiczi (Mulsa!-;), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. I, p. 327. — L'ariaiie dr Warszevvicz (Mulsiuil). — Ama- zilia Warszewiczi (Elliot), Syn. and class. of ihe Tvuch,, p. 225. c? adulte. Parties supérieures vert bronzé, brillant, uni- 14 - :li)2 — forme, devenant subitement, violàtre cuivreux, sur Vavant- dernier rang des couvertures supérieures de la queue, puis bleu-noir d'acier, sur le dernier rang de ces mêmes couver- tures. Queue bleu d'acier uniforme. Couvertures inférieures de la queue bleu d'acier , à reflets légèrement verdâtres , bordées de grisâtre. Le reste comme chez le S. erythronota. 2 semblable au ltA. Ailes d'un brun noiràlre. Ventre et abdomen blanc pur. 200. SAUCEIIOTTIA NOlU'.ISt (BourcierJ Sp. 18/i7, Syn. Trocliiius Norrisii (Bourcier), Proceil. zool. Soc. of London, part. XV, 18/i7, p. hl. — Pol^lmvis Norrisi (Gray), Gênera. — Amazilia Norrisii (Reiclienbacii). — Aniazilius Norrisi (Bourcier), Rev. cl Mag. (le zoologie , 18/i7, p. 200. — Aniazilius Norrisi (Bonp.^. — Pyrrbo- pliœna Norrisi (Cabanis et Heine). — Ilemislilhon Norrisi (Gould), Inlroduclion, — Leucoilora Norrisi ( MuIsaiU), Jlist. riat. des oiseaux- movclics, t. I, p. ;;iO. — Le Icurodore de Norris (Miilsant '. ~ Agyr- (ria Norrisi (Elliol), Syn. and citiss. of tlie Troch. p. 20/i. — 2(Jo — c? adulte. Bec légèrement infléchi, un peu plus long que la têle ; mandibules supérieure et inférieure couleur de chair à la hase , noires à leurs extrémités. Tête couverte d''une prase vert émeraude m,étallique , x>yolongée jusqu'à la nuque , se rétrécissant à 2'><^i''t'tir du vertex. Dessous du corps vert bronzé pâle ^ à reflets légèrement mordorés, de- venant d'un vert bronzé grisâtre, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant, en longueur, Vextrémilé des reclrices , brun foncé, violacé, uniforme. Partie inférieure du corps blanc, sur la région longitudinale médiane; cette partie offrant , sur Vépigastre, sa plus grande largeur. Côtés de la gorge , du cou et de la poitrine marqués de mouchetures vert émeraude , Lustrées d'or; côtés du ventre vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue blanc grisâtre. Queue tronquée, à reclrices assez larges, vert bronzé pâle, à reflets violâtres. Pieds blan- châtres. Tarses brièvement cmplumés. Obs. Celte espèce, que nous n'avons pu observer en nature, et dont nous donnons la description, d'après M. iMulsant, est considérée par M. Elliot, comme appartenant au genre Leucolia. Elle semble, en effet, en offrir une partie des caractères ; mais d'autres, et en i)articuiier la disposition des nuances du crou- pion et des couvertures supérieures de la queue, la rapprochent au contraire des Sauccroitia. Patrie. Partie méridionale du Mexique. Le Musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce. 201. SAUCEROTTIA EDWARD! (Delattre ellJourcier) Sp. 18/j6. Syn. Trochilus Edwarù (Dcl;iltrc et Bourcier), liev. et Mag. de zoologie, 18iG , p. 308. — Chlorestes Edwardsii (Reichenbacli). — ■— 20G — Polytmus Edwardsii (Gray), Gênera. — Amazilius Edwardi (Bonp.), Consp. — SauceroUia Edwardsii (Reichenbach).— Erythronota Edwardi (Gould). Monog., t. V, pi. CGCXVIII. — Hemilhylaca Edwardi (Ca- banis el Heine). — Eratina Edwardi (Heine). — Leucodora Edwardi (Mulsanl), Hist. nat. de» oiseaux-mouches, t. I, p. 312. — Le leuco- dore d'Édouaid (Mulsant). — Amazilîa Edwardi (Elliot), Syn. and class, of tlie Trocli., p. 221. c? adulte. Bec légèrement infléchi, assez fort, un peu plus long que la tête; mandibule supérieure noire; infé- rieure couleur de chair, à la hase, noire à son extrémité. Partie supérieure de la tête vert foncé, à légers reflets, souvent marquée d'tine petite tache postoculaire , grisâtre. Dos et couvertures supérieures des ailes d'un bronzé cuivreux, vif. Croupion et couvertures supérieures de la queue cuivré grisâtre. Ailes brun foncé, violacé, uniforme. Gorge, devant et côtés du cou , 2^oitrine et flancs vert émeraude étincelant , avec de légers reflets mordorés, sous certains jours. Ventre et abdomen blanc pur. Couvertures inférieures de la queue roux pâle; la partie moyenne de chaque plume marquée d'une tache roux brunâtre. Queue assez large , tronquée , légèrement entaillée; loules les rectrices d'un beau cuivré, à reflets vifs , rougeàtres ou légèrement bronzés, suivant les jours; les barbules internes offrant une légère frange, bronzé violâlre. Pieds noirs. Tarses garnis de petites 2^lumes blanches. $ semblable au ^ , mais d'une taille plus faible , la queue moins sensiblement entaillée; les couvertures infé- rieures de la queue blanchâtres, tachetées de roux pâle. Obs. Celle espèce est facile à reconnaître par la couleur cui- vreuse de son dos et de sa ()ueue, qui lui donne une certaine res- semblance, d'aspect général, avec la S. cryflironata ; mais celle nuance cuivreuse est encore plus prononcée dans le .S'. Edwardi, et d'ailleurs, la couleur de la queue cl du ventre la font distin- guer i't prcniicre vue. — 2f)7 — Le nid esl formé d'une bourre soyeuse, d'un blanc roussâlre, extérieurement revêtue de lichens. Patrie. Amérique centrale, Costa-Rica et Véragua. Le Musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce. 202. SAUCEilOTTIA .NIVEIVENTRIS (Gould) Sp. 1850. Syn. Trocliilus ? nlTcivenler (Gould), Proced. zool. Soc, of London, 1850 I p. 16i. — Cbloresles niveiveiitris ( Reichenbach ). — Sauce- roltia niveiventris (Reiciienbach). — Thaumalins niveivcnter (Eonp.), Reu. et mag. de zoologie, 1854. — Heniithylaca niTcivenlris (Cabanis et Heine). — Er}'lhronota niveiventris (Gonid), Monog., t. V, pi. CCCXIX. — Lcucodora niveiventris (Mulsaul), tlist. nal. des oiseaux-mouches, t. I, p. 313. — Le Leucodore à ventre blanc de neige (Mulsant). — ÀmaziUa niveiventris (Elliot), Syn. and class. of ihe Trocli,, p. 222. (^ adulte. Bec légèrement infléchi , plus long que la tête ; mandibule supérieure noire; inférieure noire, avec un léger espace rougeâlre, à la base. Partie supérieure de la tête brun verddlre , à légers reflets. Dessus du corps vert bronzé, passant au cuivreux violâtre, sur le bas du dos et le croupiion, et au bronzé violet^ sur les couvertures supérieures de la queue, yiiles atteignant , en longueur, V extrémité des rectrices , brun noirâtre violacé. Dessous du corps revêtu d'une prase vert émeraude, étincelante , à reflets bleuâtres , sous certains jours. Flancs bronzé verddtre-, épigastre et ventre blanc pur ; cette région blanche^ anguleuse, surVêpi- gastre. Couvertures inférieures de la queue blanc roussâlre à labase, roussâlre cuivreux, jjostérieurernen t. Queuelégère- ment entaillée; rectrices médiaires vert noirâtre, les laté- rales noir d'acier, à reflets légèrement violacés. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes blanches. 2 adulte. Semblable au cf.- mais d'une faille ^jIus faible, - 2US — la queue 2)lus tronquée; les parties inférieures marquées de blanchâtre, entre les plumes vertes. Obs. Se distingue aisément de la précédente, par ses reclrices d'un noir bleuâtre, et du Norn'si, par l'absence de blanc, sur le devant du cou et de la poitrine. Patrie. Amérique centrale Exemplaire d» musée de Caeni a c? adulte, M. Bouvier. Colombie (76-127). 4» section. — ERATOPSIS. Ailes noirâtres, avec légers refiels bleu d'acier. Partie supé- rieure de la tête bleu métallique. 203. SAUCEROTTIA CYANIFRONS (Bourcier) Sp. 18/i8. ^Si/ii. Trodiiliis cyanifrons (Bourcier), Rcv.et Hlag. de zoologie, iSiS, p. 100. — Iil., Aiin. Soc. il'Ar/r. de Lyon, 18i3, p. !i2, — Polytmiis cyanifrons (Gniy), (îcncra. — Tlialurania cyanifrons (Bonp.), Consp. — Ciilorestes (SauceroUia) cyanifrons ( Reichenbach ). — Sauceroltia cyanifrons (Gouid,', Monog., t. V, pi. 323. — SauceroUia cyanifrons (Bonp.), Cousp. Troch. (llcv. et Mag. de zoologie), \Sbk, p. 255. — Hemilliylaca cyanifrons (Cabanis et Heine). — Tlialurania cyanifrons (Gray), Hand list. — Eralopsis cyanifrons (Heine). — Ariana cyani- frons (Mulsant), Hist. nul, des oiseavx-mouclies , t. I, p. 332. — Amazilia cyanifrons (Elliot), Syn. and clnss. of the Troch., p. 225. r? adulte. Bec presque droit , assez faible, de la longueur de la tête; mandibide supérieure noire; inférieure couleur de chair à la base, noire à son exlrémilc. Partie supérieure de la tête bleu velouté^ à reflets passant du noir de velours au bleu tendre brillant. Partie poslcricurc du cou, dos et — 2(19 — couvertures supérieures des ailes vert foncé , légèrement métallique, passant graduellement, au bronzé grisâtre, sur le croupion et les 2^'>"emières couvertures supérieures de la queue ; l'avant- dernier et dernier rang de celles-ci d'un noir d'acier. Ailes assez longues, atteignant Vextrémité de la queue, noirâtres, avec légers reflets bleu d'acier. Dessous du corps entièrement d'un beau vert métallique et incelant , à reflets vert bleuâtre, ou légèrement doré , suivant les jours. Couvertures inférieures de la queue bleu d'acier, bordées de blanc. Queue entaillée., légèrement fourchue. Rectrices lé- gèrement anguleuses à leur extrémité ; toutes d'un noir foncé , à légers reflets bleu d'acier. Pieds noirs. Tarses brièvement garnis de duvet blanc. 2 semblable au c?. Obs. Par son aspect généra! el par la dislribulion de ses couleurs, cel oiseau rappelle plulôt les Tkalurania que les Amaziliaircs ; sa queue , noir d'acier , est beaucoup plus entaillée, que dans ces derniers , el rappelle absolument par sa forme et ses couleurs, le Thaluriana bicolor ou Wagleri ; mais si on considère la disposition des plumes du croupion el surtout des dernières couvertures de la queue , on aperçoit une analogie frappante avec celle des Sauccrollia. Un autre caractère important, qui l'éloigné des 'l'haluraniens, pour la rapprocher des Amazilliairos, c'est la ressemblance complète des deux livrées du (î" et de la 2 • C'est un oiseau curieux par ses caractères et qui mériterait, à plus juste litre, que beaucoup d'autres Irochilidés, de former un genre à part. C'est du reste ce qu'il sera très-facile de faire, en érigeant la section Eralopsis, en un véritable genre. Patiue. Colombie. Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (7/i-3Zil). b c? itl- Collection Abc! Vaulier. Colombie (A. C). — 210 - c ^ ici. Colleclion Aboi Vaulier. Colombie (A. C). d $ id. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-3A0). e Ç id. M. Bouvier. Nouvelle-Grenade (76-128). Genre CHRYSURONIA. PI. VII , fig. 3. Bec assez fort, à peine infléchi ou presque droit, delà longueur, ou un peu plus court que la tête, plus ou moins dilaté à la base, diminuant ensuite progressivement, jusqu'à sa pointe, qui est effilée; mandibules rouges ou couleur de chair à la base, noires à leur extrémité ; parfois la supérieure entièrement brune. Ailes faibles et assez courtes, n'atteignant point l'extrémité des rec- trices ; toujours d'un brun violacé, uniforme. Queue ample et large, tronquée carrément, à son extrémité; rectrices assez larges, arrondies à leur extrémité ; ces rectrices toujours d'une couleur métallique éclatante, dorée, cuivreuse ou verte. Pieds courts, brièvement emplumés. La robe des cf est généralement vert bronzé en dessus , offrant souvent de belles prases saphir ou émeraude, étincelantes, sur la tête, sur le cou et sur la poitrine. La robe des ^ difjérente de celle des <3, n'offrant plus de prases métalliques et plus ou moins grivelée de blanc, sur la poitrine. Ce genre, bien défini el très-naturel, forme un petit groupe de cinq espèces, bien caractérisées, dont le bec, plus court et plus droit que dans les Amazilis et les Saucerottia , se rap- proche déjà de celui des Hylochariens. La robe des ^ , beaucoup plus brillante que celle des autres Aniaziliens , rappelle plutôt celle des Sappliironia et des Encephala; mais la forme et les couleurs métalliques de la queue, bien qu'assez spéciales , montrent de véritables analogies avec celles de certains Amazilis et Saucerottia , principalement du groupe des PyrrhopJiccna et Leucodora. Le genre Chnjsuronia comprend cinq espèces bien carac- — 21! térisées, habitant principalement l'Amérique centrale. Quel- ques-unes descendent au Brésil et jusqu'au Paraguay. Aucune ne se rencontre ni au Mexique, ni dans les Antilles. Xable analytique des espèces. ( Rectiices dorées, ou bronze doré 2. 1 \ { Rectrices vertes, ou d'un vert doré à. ; Partie supérieure de la lèle vert bronzé , peu étiii- 2 < celant Chriscba, ( Partie supérieure de la tête bleu saphir cliiicelanl. 3. I Gorge bleu saphir étincelant . OEnone. ( Gorge vert émeraude étincelant Joséphine. ( Partie supérieure de la tête vert bronzé brunâtre. Elici^. ( Partie supérieure de la tête bleu saphir étincelant. Hlmboldti. 20Zi. CHRY.SURONIA CHRYSURA (Lesson) Sp. 1831. Syn. Ornismyu ciirysnra (Lesson) , Oiseaux-mouches , siipp,, p. 107, pi. IV, 1831. — L'Oiseau-niouclie chrysiire (Lesson), Index. — Ornismyu ruficollis (Dorbigny et Lafresnaye), Syi. at:, p. 30, 1838. — Polylmus chrysurus (Gray), Gênera. — Pbœloinis chrysura (Jardine). — Thaumalias chrysurus (Burmeister). — Chrysuronia ciirysura (Goul(l), Mo'wg., t. V, pi. CCCXXIX. — Chrysuronia chrysura (Bonp.), Consp. — Chrysures chrysura (Gray). — Chrysurisca chrysura (Cabanis et Heine). — Chrysuronia chrysura (Mulsant), tiist. nal. des oiseaux- mouches, L II, p. li, — La Chrysuronie à queue d'or ( iMuIsant '. — Chrysuronia chrysura (Elliot), Syn. and class. of tlic Troch,, p. 169. c? adulte. Bec presque droit , assez fort , de la longueur de la tête, légèrement comprimé à la base; mandibules rouges à la base, noires à l'extrémité. Tête brun verdâlre, avec un léger reflet cuivreux doré. Dessus du cou et cou- vertures supérieures des ailes en 2^<^'>'tie brun , en partie cuivreux doré. Dos et croupion vert, légèrement cuivreux, ]iasmnt au cuivreux doré, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant ci peu près, Vextrémité des rectrices, d'un hrun violacé. Gorge roussâtre ; poitrine et côtés du cou grisâtres; ces parties grivelées, de plumes bronzé doré, qui se continuent sur les eôiés ds la 'poitrine et sur les flancs. Abdomen gris roussâtre. Couvertures inférieures de laquelle blanc roussâtre , grivelées de bronzé doré. Queue assez large, tronquée à son extrémité. Pœctrices assez larges, arrondies à leur extrémité , entièrement d\m doré cuivreux étincelant. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés. 2 semblable au ^ , avec les rectrices externes et sub- externes grisâtres, à leur extrémité. Obs, Cette espèce, la moins brillante de toutes, se distingue aisément des autres, par la couleur générale de ses parties supé- rieures, bronzé cuivreux pâle et par la nuance grisâtre, semée de bronzé cuivreux, de ses parties inférieures. Le nid est formé de bourre roussâtre , extérieurement revêtu de petits lichens et de fragments de minces écorces. Patiiik. Brésil, Paraguay et Hépublique argentine. Le Musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce. 205. CHRYSURONIA /ENOJJE (Lesson) Sp. 1839. Syn. Ornisufiya œnone (Lesson), Ilist. nat. des oiseaux-mouches , suppl., p. 157, pi. XXX, 1839. — L'oiseau-mouche œnone (Lesson).— Polytmus Bcuone (Gray ), Gênera. — Cynantlius œnone (Jardine). — Clirysuronia aenone (Bonp.), Consp. — Chrjsuronia œnone (Gould), Monog., t. V, pi. CCCXXV. — Clirysurisca œnone (Cabanis et Heine). Clirysurcs œnone (Gray), Hand list. — Clirysuronia œnone (Mulsant}, Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 7. — La Chrysuronie œnone (Miilsanl). — Ci)rysuronia œnone (F.lliot), Sijn. and ctass. of tlie Troch., p. 168. — 213 — (f adulte. Bec un -peu plus long que la tête, très-légère- ment infléchi , légèrement dilaté à la base, aminci vers son extrémité ; mandibule supérieure brun noirâlrc ; Cinfcrieure rougeâtrc à sa base, noire à son extrémité. Partie supé- rieure de la tête et du cou bleu saphir étincelant , devenant sombre et velouté , ou avec reflets violets , sous certains jours. Dos , couvertures supérieures des ailes et croupion verts , à reflets bleuâtres ou bronzés , suivant les jours. Couvertures supérieures de la queue cuivre doré, étincelant. Ailes n^ atteignant point , en longueur, l'extrémité des rcc- trices; brun noirâtre , violacé. Gorge , devant et côtés de la tête et du cou offrant une prase du même bleu étincelant, que celui de la partie supérieure de la tête; le reste des parties inférieures vert émeraudc étincelant. Couvertures inférieures de la queue cuivreux doré. Queue ample , tronquée, très-légèrement enlaillée à son extrémité , cui- vreux doré, étincelant. Pieds bruns, tarses brièvement garnis de plumes cendrées. 2 aduUe. Tête revêtue de plumes vert brillant, sous certains jours. Dessus du dos et croupion bronzé assez vif , avec légers reflets mordorés. Couvertures supérieures de la queue bronzé cuivreux, vif. Dessous du corps offrant une longue bande blanc par , étendue depuis la gorge jusqti'à l'abdomen; cette partie blanche, rétrécie vers Cépigastre. Côtés du cou et de la poitrine parés de larges mouchetures vert étincelant , moins vif, et plus confluentes sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue bronzé verdâtre, bordées de gris blanchâtre. Queue plus courte que chez le ^f; les rectrices moins larges et un peu appointies , à leur extré- mité; toutes d'un bronzé cuivreux, assez vif, passant au bronzé violâtre, vers leurs extrémités. Obs. Ce bel oiseau, le plus brillant du genre, se reconnaît aisément à la nuance cuivreuse très-marquée de ses rectrices, et à la grande étendue du bleu saphir, qui occupe la lolalité - i>!4 — de la tèle el du cou, jusqu'à la poilrine. M. Mulsant a observé un oiseau , qu'il considère comme une curieuse vaiiclé, dans laquelle le cou offrait , entre le saphir du cou et rémeraude de la poitrine, une bande transversale blanc pur. Cette dispo- sition de plumage me paraît très-singulière et caractéristique, à moins que ce ne soit une sorte de mélanisme partiel. H serait utile, à notre avis, d'étudier à nouveau cet oiseau, qui pourrait peut-être constituer une espèce particulière. L'exemplaire observé par M. Mulsant existait dans la magnifique collection Verrenux, qui appartient actuellement h M. le comte de Turati , à Milan. M. Elliot a constaté, en outre, des différences assez prononcées, entre les exemplaires de la Colombie et ceux de l'Equateur. Le nid du Gh. Mnone est obcouique , formé de colon . revêtu extérieurement de lichens. Patrie, La Colombie , la Nouvelle-Grenade et le Venezuela ( une note de M. Bourcier indique également que l'espèce existerait dans l'île de la Trinité ) GxempSaires du musée de Caen. ^ adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (7/i-332). ? id. Collection Abel Vaulier. Nouvelle-Grenade (AC). 206. CHRYSUI\ONIA IJUMBOLDTI (Bourcier et Mulsant) Sp. 185'i. Syn. Trocliilus lîumijoldli (Bourcier et Mulsant), Anu. de la Soc. d'Agr. de Lyon, 1852, p. l/i2.— Ciirysuronia tlumboldli (Reiclienbacli . Chrysuroilia Humboldli (Gould), Monog., t. V, pi, CCCXWll. — Clirysuronia Humboldli (Bonp.), llev. et Mag. de zoologie. — Chrjsu- j-isca Humboldli ;;Cabanis et Heine). — Thaumatias viridicaudus (Law.). — Clirysuronia Huni!)oldli (Mulsant), Hist.nat. des oiseajix-mouclies, t. IV, p. 187. — La Chrysuronie de Humboldt (Mulsant). — Ciirjsuronia Humboldli (Elliot', Syn. and class. of thc Troch,, p, 168. cT adulte. Bec presque droit, de (a longueur de la tête, — 215 . légèrement clépiimc et élarç/i à la base; les deux mandibules rouges, avec Cextrcmilé noire. Télé revêtue en des;,us, d'une prase bleu métalligiie étincelant , ne dépassant pas le niveau du vertex. Dessus du cou , dos , couvertures supérieures des ailes , croupion et couvertures supérieures de la queue d'un beau vert bronzé, à remets mordorés, ou légèrement cuivreux, suivant les jours. Ailes brun violacé. Gorge parée d'une belle prase bleu saphir, étincelant , se terminant sur le devant du cou, en forme arrondie, et s'arrétant à la partie supérieure de kl poitrine; les contours de cette prase sont d'un vert énie- raude étincelant , remontant sur les côtés du cou et jusque sous les yeux, de façon à séparer en deux, les parties bleues du dessus cl du dessous de la tête. Ventre et flancs vert bronzé ; une bande longitudinale bUmchùlre , plus ou moins étroite , occupant le milieu de Cabdomcn. Queue assez large, à rec- trices arrondies à leur extrémité , d'un vert métallique brillant ; chacune de ces rcctrices brièvement terminée de cendré, qui se confond plus ou moins., avec la partie verle. Pieds noirâtres. Tarses brièvement cmplumés de gris, 2 adulte. Parties supérieures vert bronzé, à reflets mor- dorés et légèrement cuivreux, sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Parties inférieures gris cendré, parsemé, sur les cités de la gorge, du cou, de la poitrine et du ventre, de mouchetures vertes. Queue vert bronzé métallique étincelant. Reclrices latérales marquées , à leur extrémité , de blanchâtre , de plus en plus étendu, depuis les submcdiaires jusqu'à Cexterne. Obs Le Gh. Humboldti se dislingue du Ch. /Enone par la couleur verle de sa queue el par Félendue moins grande de la prase bien saphir de sa lêle, qui n'atteint pas la partie posté- rieui'e de celle-ci. Elle est interrompue par une légère bande, vert émeraude , qui passe sous les yeux et s'étend de là, sur les côtés du cou. Cette espèce, assez rare, n'existe que dans un petit nombre de coUeclions. — 2i6 -' Patrie. Equateur. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce. 207. CHP.YSUROMA JOSEPHINE (Bourcier). 1848. Syn. Ornismya Ncera (Lcssoii et Delalre), Revue zool,, 1839, p. 18, indiqué sans descriplion. — Ornismya Josephinœ (Bourcier et Mulsanl), Revue zool., 18i8, p. 272. — Trocliilus Joséphine (Gray! , Gênera. — Clirysuronia Josepliinœ (Gould), Monog., I. V, p. 326. — Clirysurisca Joscpliincc (Cabanis et Heine). — Ciirysures Josepiiinae (Gray\ UiDul list. — Clirysuronia Neera (Gould), Introd. — Clirysuronia cœrulei- capilla (Gouid), Introd. — Clirysuronia Josephina» (Mulsanl), Hist. nat. des oiseavx-mouclies, l. II, p. 10. — La Chrysuronie de Josepliine (Muisant). — Clirysuronia Josephina; (Elliot), Syn, and class. of tlic Troch., p. 169. f^ adulte. Bec presque droit, iin peu plus long que la tête ; mandibule supérieure noire ; l'inférieure couleur de chair à la base , noire à C extrémité. Partie supérieure do la tête bleu saphir, sous certains jours, avec de lérjers reflets violets, ou obscurs, sous d'autres. Nuque et dessus du coii d'un bleu vcrdàtrc. Dos et couvertures supérieures des ailes , vert bronzé vif , avec reflets mordorés , sous certains jours ; croupion vert bronzé , avec reflets un peu cuivreux ; couver- tures supérieures de la queue bronzé cuivreux, vif. Ailes brun violacé. Dessous du corps vert émeraude étincelant , à reflets léqèremcnl bleiuitres. Ventre et flancs vert émeraude vif , à reflets mordorés. Couvertures inférieures de la queue bi'onzé , légèrement cuivreux , bordées de grisâtre. Queue tronquée, bronzé cuivreux, étincelant. Pieds noirâtres. Tarses brièvement emplumés de gris. Ç Partie supérieure de la tête vert d'eau, à légers reflets bleuâtres, sous certain'^ jours. Partie postérieure du cou vert bronzé. Dos . couvertures supérieures des ailes et — 217 ~ croupion bronzé, légèrement mordoré; couvertures supé- rieures de la queue bronzé cuivreux. Gorge et devant du cou blanc grisâtre , plus ou moins parsemé de plumes vert émeraude, devenant de plus en plus nombreuses sur les côtés du cou et de la poitrine, où le vert est glacé , avec reflets vifs, mordorés ou bleuâtres, suivant les jours; ventre et abdomen blanc grisâtre; couvertures inférieures de la queue gris roussâtre , bordées de blanchâtre. Queue bronzé cuivreux, avec les extrémités viola très ; les deux reclrices latérales brièvement bordées de gris. Obs. Cette espèce se distingue aisément des deux précédentes, par l'absence de bleu, sur la gorge et sur le devant du cou. La queue est d'un beau bronzé cuivreux, étincelanl,mais moins vif que dans le C/i. Mnone. Les deux espèces citées par Gould, sous les noms de Neera et de Cœrulei capiUa, la première surtout , ne nous paraissent être, que de simples variétés, basées sur la nuance un peu verdàtre de la queue. Patrie. Brésil. Région supérieure de l'Amazone. Exemplaires du musée de Caen. a cf adulte. M. Bouvier. Amazone supérieur (76-156). b 9 id. Id. Id. (76-126). 208. CHRYSURONIA ELICI^ (Bourcier et Mulsant). 18/i6. Syn. Trochilus Elicioe (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc, cCagr. de Lyon, t. IX, p, 814, 1846. — Poljtmus Eliciœ (Gray), Gênera of birds. — Chrysuronia Eliciœ (Bonp.), Consp, — Cluysuronia Eiiciae (Gould), Monog., t, V. pi. CCCXXVIII. — Chrysurisca Elicise (Cabanis et Heine). — Chrysures Eliciœ (Gray), Haud list. — Clirysuronia Eliciœ (Mulsant), Hist. nat, des oiseauz-mouclies , t. II, p, 13. — La Clirysuronie 15 — 218 — d'Elicia (Mulsanl). — Chrysiironia Eliciac (EUiot), Syii, and class. of Ihe Troch., p. 109. c? adulte. Bec un peu plus court que la tête, presque droit , large et fort , dilaté à la base , diminuant assez brusquement , vers les deux tiers antérieurs , puis appointi à son extrémité; les deux mandibules rouges, avec la pointe noirâtre. Partie supérieure de la tête brun verdâtre , sans reflets métalliques. Dessus du cou , dos et couvertures supé- rieures des ailes, vert bronzé, à reflets légcrpment cuivreux sur le croupion; vert doré trcs-vif , sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes, dépassant lé- gèrement les recirices , en longueur , brun violacé. Gorge et devant du cou roux blanchâtre , parsemé de plumes bleu saphir pâle, deveruint plus nombreuses et plus larges, sur les côtés du cou et sur la poitrine. Région moyenne du ventre et de C abdomen grisâtres , avec les côtés du ventre et des flancs vert bronzé; couvertures inférieures de la queue roussâtre pâle, moucheté de bronzé clair. Queue ample et large, assez courte, tronquée -arrondie à son extré- mité, vert doré étincelant, avec quelques légers reflets dorés, un peu cuivreux, sous .certains jours. Pieds noirs. Tarses garnis de petites plumes roux pâle. $ Parties supérieures semblables à celles du (^ ; parties inférieures roux b'anchâtre , parsemées, sur les côtés du cou et de la poitrine, de nombreuses taches bleu métal- lique pâle , à reflets légèrement violacés. Côtés du ventre et flancs vert bronzé. Queue un peu plus courte , à rectrices plus étroites , vert doré à la base , cuivreuses et même vio- lacées à leur extrémité ; les externes marquées, à leur extrémité , d'une tache roussâtre. Obs. La Ch. Elicve a le bec plus court, plus large et plus rougeâlre que les autres espèces du genre. Parce caractère, et aussi par la disposition des plumes bleu saphir, sur fond roux, — ;>l!) — de sa gorge , elle se rapproche des Hylocharis ; mais la l'orme cl les nuances métalliques vives de la queue sont semblables à celles des Clirysiironia. La couleur vert doré de cette partie est intermédiaire, par la nuance, entre les Ch. cùnone et Ihnnboldii. Le nid est formé de coton revêUi , à l'extérieur, de brins de mousse et de fllameuls de plantes. Quelquefois il est garni, cà son inléi'ieur, de graines à aigrettes soyeuses. Patrie. Amérique centrale , Gualémala. Exemplaires du musée de Cacn. a c? adulte. Collection Bourcier, type de cet auteur. Coban (7ZI-333). b $ adulte. Collection Bourcier. Gualémala (7Zi-33Zi). Genre GHRYSOBRONGHUS. (Pi. VII, fig. 4.) Bec plus long que la tête, fort et assez arqué , large, épais , et déprimé à la base, diminuant ensuite progressivement, jusqu'à la pointa , qui est mince et acérée; mandibule supérieure bru- nâtre , noire à la pointe; inférieure rougeâtre clair , à la base, noirâtre à l'extrémité. Ailes assez fortes , atteignant à peu près, en longueur, l'extrémité des rectrices, brun violacé. Queue ample, large et assez longue, arrondie à son extrémité; les rectrices médiaires et moyennes larges et arrondies ; les laté- rales plus étroites et presque lancéolées à leur extrémité. Cou- vertures supérieures de la queue longues et très-développées. Coideur générale, bronzé verdâtre en dessus, vert émeraude étincelant , à reflets plus ou moins jaunâtres, en dessous. Rec- trices vert émeraude étincelant, ou vert émeraude, avec les barbules externes et de larges taches, blanc pur, diminuant j^ro- gressivement de grandeur, depuis l'externe jusqu'à la quatrième. Les deux sexes peu différents l'un de Vautre. — 220 — Ce genre , Irès-bieii caractérisé , offre, par la forme et la force di3 son bec et de sa queue , des analogies assez prononcées avec les Trochilaires ou même avec certains Lampornaires ; mais d'autres caractères et, en particulier, la disposition, en nuances métalliques étincelantes, de sa queue , semblent le rapprocher des Chrysuronia. Ce n'est donc pas bien naturellement, qu'on peut faire rentrer ce genre dans les Amaziliens. Pour mieux dire, il vaudrait peut-être mieux en former un groupe spécial. Les Chrysohronchus habitent le Brésil , la Guyane et la région supérieure de l'Amazone. M. Elliot pense que c'est à ces oiseaux que Brisson a appliqué tout d'abord le nom de Polytmus; mais les avis sont Irès-partagés sur ce point : le nom de Polytmus a été, par des raisons analogues, appliqué par Gray au genre Aithurus. Comme le nom de Chrysohronchus, de Charles Bonaparte,' ne prête à aucune espèce d'équivoque , nous pensons qu'il est préférable de les désigner sous ce nom. 209. CHRYSOBRONCHUS VIRESCENS (Dumonl) Sp. 1818, Syn. Tiocliilus lliaiimanlias (L.), Syst. nul., d7C6, vol. I, p. 489. • - Le petit colfbri (Brisson), Ornithologie, — Id. (Buffon). — L'oi- seau-niouche à queue verte et blanche (Audebert et Vieillot), Ois, dorés, t. I, p. 83, pi. XLI. — Admirable huniingbird (Latlian). — Trocliilus chrysobronchos JSiiaw. ), Gen. zool. , t. VIII, p. 287. — TrochiliTS virescens (Dumonl), Dict. des sciences nat. , !1818, t. X, p. i9. — ïrochilus viridis (Vieillot), Noiiv. Dict. Whist, nat., t. VII, p. 35/i. — Non Trochilus viridis (Audebert et Vieillot). — Ornismya viridis (Lesson), Oiseaux-mouches, p. J78, pi. LX, 1829. — L'oiseau- niouche -à queue verte et blanche (Lesson).— Polytmus chrysobronchus ((jray.i, Gênera. — Agyrtria Ihaumaiitias (.Reichenbach). — Leucippus chrysobronchus (Reichenbacli ). — Ciirysobronclius virescens (Bonp.), — 221 — Revue et Mag. de zool. , 185/i , p. 252. — Chrysobronclius viicscens (Gould), Monog., vol. II, pi. CCXXX.— Smaragdiles ^rescens (Gray), Hand list, — Chrysobronclius virescens (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 276. — Le chrysobronche à queue blanche et vcrle (Mulsant). — Polytmus thaumantias (Elliot), Syn, and cUiss, of tke Trocli., p. 214. c? adulte. Bec tin peit plus long que la tôle, fort et assez arqué; mandibule supérieure brunâtre à la base, noire à son exlrémilé ; L'inférieure rougeâire pâle, avec C extrémité noire. Tête vert grisâtre , avec une mince bande sourcilière blanche , et une deuxième bande subociilaire , moins mar- quée , naissant de la commissure du bec et se perdant vers la région auriculaire. Dessus du corps , ainsi qu^inc partie des couvertures supérieures de la queue , bronzé vcrddtre , à reflets jaunâtres ; le dernier rang de ces couvertures trcs-prolongé , avec des reflets dorés, très-légèrement cui- vreux. Ailes assez fortes, brun violacé. Dessous du corps entièrement vert émeraude étincelanl , à reflets dorés, on jaimes , suivant les jours. Couvertures inférieures de la queue vert d'eau , légèrement métallique , bordées de blanc. Queue ample, longue et large, arrondie en éventail, à son extrémité ; les rectrices médianes arrondies à leur extré- mité, d'un beau vert métallique , un peu pâle, à reflets bleuâtres , légèrement bordées de blanc, sur leurs barbules externes; les rectrices latérales amincies, légèrement ap- pointies, à leurs extrémités , du même vert métallique étincelant, sur leurs barbules internes, mais blanc de neige sur les barbules externes et sur une large tache terminale, dont la grandeur augmente progressivement , depuis la rcclricc submédiaire . jusqu'à la rectrice extérieure, qui est , en outre, plus étroite que les autres. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés, $ adulte. Diffère du cf par ses rectrices externes ,' où Ccspace blanc est moins développé ; par les intermédiaires ci sabcxlcraes , iiscrces de vert, sur leurs burbules ex- ternes ; par le dessous du corps , dhin vert plus jcmne et même légèrement cuivreux ; par les couvertures inféricnres de la queue blanches , avec une petite tache verte. Le reste comme chez le c?. Obs. Dans le jeune âge, le dos est couleur jaune cuivreux • la queue plus courte; les reclrices, lancéolées, sont presque entièrement vertes, sauf à la base, où le blanc s'étend à peine sur une faible partie des barbules externes ; les taches de Textré- railé des reclrices sont plus petites et d'un blanc moins pur. La gorge est blanche, mouchetée de bronzé doré , presque cui- vreux. Le reste des parties inférieures est gris roussâtre , tapiré de larges taches vert doré, mal délimitées. Cet oiseau est très-facile à reconnaître , aucune autre espèce d'oiseau-mouche n'offrant une queue, où le blanc pur et le vert émeraude soient ainsi disposés par larges masses. Le nid est garni intérieurement d'une bourre soyeuse d'un blanc cendré , formé extérieurement de brins de mousse et re- vêtu de lichens. Patrie. Trinité, Venezuela et Brésil. Exeaiplaires du musée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcler. Trinité iJh-lÇil). b $ id. Id. Id. (7/1-208). c ^ demi-adulte. Id. Id. (7Zi-206). d 3" jeune. Id. Venezuela (7/i-209). 210. Clll\YSOBRONCHUS VIRIDISSIMUS (Vieillot) Sp. 1802. Syn. Trochilus viridissimus (Vieillot), Ois. dures, t. I, p. Sli , pl.XLII, 1802. —Non Trochilus viridissimus (Gineliu). — L'oiscau- niouche loul vorl (Vieillot).— Trochilus Thercsi;u (Da Silva), 18/13.— Amaziliu viriclisbima ( LSonp. ) , Consp. — Snuirajjdilcs viridissinia ( Rei- clienbacli). — Chrysobronclius viiidissimus ( Bonp. ), licv. et Mag. de zooL, 185ii. — Clirjsobronchus viridissimus (Gould), Introduction. — Chrysobronclnis viridicaudus (Gould), Monog., t. IV, pi. CCXXXI. — Chorestes viridissimus (Reichenbach ). — Thaumalias viridissimus ( Burmeisler ). — ïhanmatias chrysurus ( Burmeisler ). — Polytmus Theresiœ (Cabanis et Heine). — Smaragdites viridissimus (Gray), Hand list. — Cbrysobrouchus viridissimus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. I, p. 279. — Le ChrysobroncLe tout vert (Mulsant). — Polytmus viridissimus (Elliot), Syn. and clciss, of the Trocli. , p. 21/i. c? adulte. Bec assez arqué, un peu plus long que ta tête; mandibule supérieure brunâtre, à pointe noire; inférieure rougeâlrc , à pointe noire. Partie supérieures vert bronzé, à légers reflets dorés ; couvertures supérieures de la queue vert métallique brillant. Ailes atteignant à peu près C extré- mité des rectrices, h)'un noirâtre , violacé. Dessous du corps vert émeraude étincelant , à reflets dorés, ou jaunes , sous certains jours ; couvertures inférieiires de la queue blanches à la base, vert d' émeraude pâle, à leur extrémité. Queue tronquée , un peu arquée, à rectrices assez larges , tin peu appointies , à leur extrémité ; toutes d'un vert émeraude pur, étincelant , à légers reflets bleuâtres. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. § Une petite tache blanchâ're, antéoculaire et un? autre, postoculaire. Queue plus arquée, en arrière ; les rectrices submédiaires et externes offrant une tache blanche, à leur extrémité. Le reste comme chez le ^. Obs. Avant d'arriver à Télat adulte, la livrée du ^ ofTre d'assez grandes variations. Dans le jeune âge , les parties infé- rieures sont grises , mouchetées plus ou moins de vert, et ces mouchetures vont continuellement, ens'agrandissant, à mesure que l'oiseau avance en âge. Les quatre rectrices submédiaii'es cl externes offrent, à leur extrémité , une tache blanc pur, qui 2^4 diminue également, pour disparaître tout à fait, dans la livrée complète du H* adulte. Le nid est formé de bourre soyeuse d'un blanc sale , exté- rieurement revêtu de feuilles de fougères et de diverses parties de plantes sèches. Patrie. Guyane et Venezuela. lilxeiiiplaires dn musée de Caen. (? adulte. Collection Bourcier. Guyane (7Zi-205). c? id. CoUeclion Abel Vaulier. Guyane (AC). 21 i . CHRYSOBRONGHUS LEUCORRHOUS (Sclater et Salvin) Sp. 1867. Syn, Polytmus leucorrhous (Sclater et Salvin), Proced. zool. Soc, of London, 1867, p. 58/i. — Polytmus leucoproctus (Gray), Hand list. — Chrysobronchus leucorrhous (Sclater et Salvin), NoinencL, p. 89. — Clirysobronchus leucorrhous (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches , t. I, p. 281. — Le chrysobronche à sous-caudales blanches (Mulsant). — Polytmus leucorrhous (Elliot), Syn. and class, of ilie Trocli. , p. 215. \<''\ ]>. ',G!i, pi, LI, — L'Oiscait-mouclie Aiulchcrt (Lesson). — Trocliilus '^v-v -\ % — 23i2 — Audeberti (prince Max. de Wied). — Hylocharis cœrulea (Bonp.) , Consp. - Cynanûms cseruleus (Jardine). — Hylocharis Audeberti (Bur- meister). — Chlorestes cœrulea (Reichenbach). — Eucepliala cœrulea (Gould), Monog., t. V, pi. CCCXXXV.— Chlorestes mentalis (Cabanis), Journ, for orniili. , 1806, p. 159. — Eucephala cœrulea (Mulsant), H'ist. nai, (les oiseaux-mouches , t. II, p. 31. — L'Eucéphale à gorge bleue (Mulsant). — Eucephala ca^rulea (Elliot), Syn. and class, of ihe Troch., p. 230. (^ adulte. Bec presque droit , faible , de la longueur de la tête , très-légèrement dilaté à la hase , diminuant ensuite progressivement fusqu'à sa pointe; mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair , avec la piointe noire. Partie supérieure de la têle bronze' verdàtre, terne ; le reste des parties supérieures vert bronzé foncé , à reflets peu prononcés , légèrement mordorés sur le croupion et les cou- vertures supérieures de la queue. Ailes atteignant , en longueur , V extrémité des rectrices , brun noirâtre , violacé. En dessous , une petite prase bleu saphir étincelant, sur le menton, passant au vert bleuâtre, sur le devant du cou ; une large prase vert émeraude étincelant , à légers reflets vert d^eau, ou bleuâtres , suivant les jours , occupant les parties antérieures et latérales du cou et de la poitrine ; quelques légers reflets dorés se produisant parfois, sur les parties latérales voisines de la tête. Ventre, abdomen et flancs vert émeraude vif ; couvertures inférieures de la queue vert foncé. Queue presque tronquée , assez courte , plutôt arrondie qu'échancrée à son extrémité, entièrement noir d^ acier , à légers reflets bleu verdâtre. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. 2 adulte. Dessus du corps vert bronzé. Parties inférieures d'un blanc sale, avec les côtés du cou et de la poitrine parsemés de mouchetures vert émeraude. Flancs vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue cendrées, tache- tées de bronzé verdâtre. Queue légèrement arquée , un peu — 233 — entaillée, noir d'acier; les rectrices externes et parfois sub- externes marquées légèrement de cendré, à leur extrémité ; ces mêmes rectrices liserées , de bronzé verdâtre , à la base de leurs barbules externes. Obs. Cette espèce, la plus connue et la plus répandue du genre Eticephala, varie un peu, par la nuance plus ou moins bleuâtre du devant de son cou. Quelquefois elle offre aussi des reflets dorés et presque cuivreux, sous certains jours, sur les parties latérales de la tête ; enfin, la teinte du croupion devient parfois légèrement dorée. L'espèce suivante, ou E. Cyanogemjs, n'est probablement qu'une variété, un peu plus petite, où la prase émeraude du devant du cou est un peu plus bleue que dans le type. Du reste , les différentes espèces à.' Eticephala, qui nous restent à décrire, sont très- voisines et pourraient bien, en définitive, n'être que des modifications d'un seul et même type. Le nid a une forme demi -ovale , offrant un mélange de duvet cotonneux et de graines h aigrettes ; il est revêtu extérieurement de fragments d'écorces et de menus débris, que l'oiseau suspend au-desf)Ous des feuilles des palmiers et des bambous. Patrie. L'habitat de cette espèce est assez étendu ; on la rencontre à la fois à la Guyane , dans le nord du Brésil , dans le Venezuela et dans l'île de la Trinité. Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcier. Cayenne (7/i-3b8). 6 cT id. Don de M. Eug. Deslongcbamps. Guyane (AC). c c? id. Collection Abel Vautier. Brésil (AC). d 9 id. Don de M. Eug. Deslongcbamps. Brésil (81-1). 215, EUCEPHALA CYANOGENYS (prince de Wied) Sp. 1825. Syn. Trocbilus cyanogenys (prince Max. de Wied) , Beil. , t. IV, p. 10, 1825. — Ornysmya Wiedei (Lesson), Supplém, oiseaux-mouches, 16 — 234 — p. 150, pi. XXVI, 1829. — L'oiscau-mouche de Wied (Lesson), Index. — Hylocharis cyanogenys (Gray), Gênera, — Saucerollia cyanogenys .(Bonp.), Consp. — Chlorestcs cyanofçenys (Reicbenbach). — Eiicephala cyanogenys (Gould), Iniroduction. — Eucephiila Wiedei (Mulsant), Hisl. nat. des oiseaux-mouches, t. IV. p, 190. — L'Euciphale de Wied (Mulsant). — Eucephala cyanogenys (Elliot), Sijn, and class. of the Troc h., p. 231. cj* adulte. Très-semblable à l'E. cœrulea , s'en distinguant par une taille plus faible , par la nuance un peu plus mor- dorée , ou légèrement cuivreuse , du bronzé des parties supérieures ; enfin , par la prase du devant du cou, dont la partie médiane offre un assez large espace bleu saphir, qui se confond, par ses bords, avec le vert émeraude des parties latérales. 2 semblable à la précédente. Patrie. Le Brésil. Exemplaire du musée de Caen. a ^ adulte. Don de M. Eug. Deslongchamps. Brésil (AC). 216. EUCEPHALA SCAPULATA (Gould). 1861. Syn. Eucephala scapiilala (Gould), Inlrod., Monog., p. 166, 1861. — Eucepliala scapulala (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 3/i. — L'Eucéphale à épaulelles (Mulsant). — Eucephala scapulala (Elliot), Sijn. and class. of the Troch., p. 229. ^ adulte. Parties supérieures vert bronzé. Dessous du corps revêtu , sur la gorge et sur la poitrine , d'une prase bleu-vert, ou verddtre , étincelant , passant ensuite au vert foncé, et enfin au noir sur Vabdomcn; paré en outre, au devant des épaules , d''une taclie bleue, prolongée, sur les côtés du dos , sous forme d'une bande peu distincte. Cou- — 235 — vertures inférieures de la quzue brunes > tachetées de noir d''acier. Le reste comme dans l'E. cœrulea. Patrie. La Guyane. Le musée de Caen ne possède point de spécimen de cet oiseau , qui n'est connu que par l'exemplaire type de l'espèce, de la collection de M. Gould. 217. EUCEPHALA SUBC^RULEA (Elliot). 187Zi. Syn. Eucephala subcaerulea (Elliol), ibis, 187/i, p. 87.— Eucephala subcaerulea (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 35. (^ adulte. Parties supérieures vert bronzé. Dessous du corps paré d''une large prase, vert émeraude étincelant , de- venant bleuâtre, sur les côtés du cou, et bleu saphir, sur une bande longitudinale , occupant la gorge et le devant du cou. Le reste comme dans TE. caerulea. Patrie. Brésil. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cet oiseau, encore unique dans la collection de M. Elliot, 218. EUCEPHALA HYPOCYANEA (Gould) 1860. Syn. Eucephala bypocyanea (Gould), Proced. zool. Soc, of London^ part. XXVIII, 1860, p. 306.— Id., Monogr., t. V, pi. CCCXXXIV.— — Eucephala bypocyanea (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux -mouckes, t. II, p. û<). — L'Eucéphale à poilriue bleue (Mulsant). — Eucephala bypocyanea (Elliot), Syn. and class, of the Troclu, p. 230, f^ adulte. Tête et dessus du corps vert bronzé , devenant cuivreux, sur le croupion et sur les couvertures supérieure de la queue. Dessous du corps offrant, depuis la gorge, — 236 — ■jusqu'au niveau des épaules , une large prase, bleu saphir élincelant , passant au bleu verdâtre , sur les côtés de ces parties. Le reste comme dans l'E. cserulea. Patrie. Intérieur de la Guyane. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce, connue seulement par l'échantillon type de la collection de M. Gould. 219. EUCEPHALA SMARAGDINEA (Gould) Sp. 1860. Syn. Anguesma Smaragdiiieum (Gould) , Proced. zool. Soc. of Londoii, part. XXVIII, 18G0, p. 305. — Eucephala Smaragdo-cœrulea (Gould), Monog., t. V, pi. CCCXXXI. — Eucephala Smaragdinea (Muisaiit), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 38. — L'Eucépiiale émeraude (Mulsant). — Eucephala Smaragdo-cœrulea (Elliol), Syn. and class. of tlie Trocli., p. 229. (^ îidulle. Tête vert bleuâtre, métallique , avec un reflet bleu bien prononcé , sous certains' jours ; le reste des parties supérieures vert bronzé, uniforme. Gorge bleu saphir , de- venant insensiblement bleu verddtre , puis vert émeraude étincelant , à reflets bleus , sous certains jours ; cette prase verte se prolongeant, sur la poitrine, le ventre et les flancs ; couvertures inférieures de la queue vert bronzé , à reflets cuivreux , sous certains jours. Le reste comme dans l'E. caerulea. ^ inconnue. Obs. Cette espèce , d'une taille un peu plus grande que l'E. cœrulea , s'en distingue par la nuance vert-bleu de sa région frontale, et par la couleur vert émeraude pur de ses parties inférieures. Toutes ces espèces, si voisines et ne différant guère que parles proportions relatives du bleu et du vert, sur la — 2:57 — prase de la poitrine, ne sonl probablement que des races ou variétés de VE. ccerulea. Patrie. Le Brésil. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce qui , toutefois , paraît plus répandue que les trois pré- cédentes. 220. EUCEPHALA CiERULEO-LAVATA (Gould). 1860. Syn. Eucephala caeruleo-lavata (Gould), Proced. zool. Soc. of London, 1860, p. 306. — Id., Monog., vol., V, pi. CCCXXXIII. — Eucephala caeruleo-lavata (Mulsant), Uist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. ."îO. — L'Eucépliale à poitrine bleue (Mulsant). — Eucephala cœruleo-lavata (Elliot), Syn, and class, of the Troch,, p. 229. c? adulte. Tête bleu verdâtre , parsemée de points bleu saphir éiincelant ; le reste des parties supérieures vert bronzé , devenant cuivreux sur le croupion et sur les cou- vertures supérieures de la queue. Gorge, devant du cou et de la poitrine bleu saphir , à reflets verddtres , devenant de plus en plus marqués sur les côtés du cou et de la poitrine. Le reste comme dans TE. caerulea. 2 inconnue. Patrie. Le Brésil. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de celte espèce. 221. EUCEPHALA LERCHI (Mulsant et J. Verreaux ) Sp, 1870. Syn. Thalurania Lerchi (Mulsant et J. Verreaux)^ Ann. de la Soc. Linn. de Lyon, t. XVIII, 1870, p. 109.— Eucephala Lerchi (Mulsant), Hist. 7iat. des oiseaux-mouches , t. IV, p. 191. — L'Eucéphale de Lerch (Mulsant). — Timolia Lerchi (Elliol), Syn. and class. of the Troch., p. 231. — 238 — ^ adulte. Bec presque droit , de force médiocre , à peu près de la longueur de la tête ; mandibule supérieure noire; inférieure p)àle à la hase . noire à V extrémité. Partie siqié- rieure de la tête , jusqu'au vertex , bleu saphir; le reste des parties supérieures vert, un peu bleuâtre, passant au bronzé, sur le croupion et légèrement cuivreux sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant, en longueur, Vextrémité des rectrices. Dessous du corps revêtu de plumes bleu saphir , vers la hase du bec , puis d''un vert-bleu , ou bleuâtre , jusqu'au niveau des épaules. Epjig astre et ventre bruns , couverts de plumes vert bronzé , un peu bleuâtres , sous certains jours. Couvertures inférieures de la queue vertes , avec de légers reflets violacés. Queue ample et large, sensiblement entaillée, diminuant régulièrement de lon- gueur , depuis la rectrice externe, jusqu'à la médiaire , noir-bleu d'acier. Pieds faibles, noirs. Tarses légèrement emplumés. Obs. m. Elliol a créé, pour celte espèce, le genre Timolia, dont nous ne voyons pas bien la nécessité; car, par tous ses caractères , il est conforme au genre Eucephala. Patrie. La Colombie. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de celte espèce, connue seulement par le type, qui fait partie de la collection de M. Elliot. Genre PANTERPE. (PL VII, fig. 7.) Oiseau d'assez grande taille. Bec faible , délié dans toutes ses parties, presque droit, légèrement infléchi vers sa pointe , de la longueur de la tête; mandibule supérieure noire; inférieure pâle, jusqu'à moitié de sa longueur, noire antérieurement. Ailes — 239 — fortes et longues , dépassant légèrement en longueur, les rec- trices externes; la première rémige légèrement falciforme. Queue ample et large, tronquée, légèrement entaillée; les rectrices externes les plus longues, diminuant légèrement et progressive- ment, depuis l'externe jusqu'à la médiaire; les rectrices larges, arrondies à leur extrémité, toutes d'un noir d'acier. Pieds d'un brun-noir , assez forts; pouce aussi long que le doigt interne. Tarses assez brièvement emplumés. La robe du est des plus remarquable ; le vert émeraude, le sapliir, l'or et Je rouge vif se voient, en prases étincelantes , sûr la taie, la gorge, le cou, la poitrine et le ventre ; la Ç est inconnue. Le genre Panterpe ne comprend qu'une seule espèce de Cosla-Rica : le Panterpe insignis, qui ne le cède, en beauté et en éclat, à aucun autre oiseau-mouche, sans en excepter les Topaza peîla et pyra. Ses nuances changeantes, qui font chatoyer sous les yeux toutes les couleurs du prisme , sont beaucoup plus harmonieusement distribuées et non heurtées, comme dans les Topaza. 222. PANTERPE INSIGNIS (Cabanis et Heine ). 1860. Syn, Panterpe insignis i Cabanis et Heine), Mus. hein, cli. m, p. i3, 1560.— Panterpe insignis (Gould), Moiwg., t. V, pi. GCCXXXVI. — Oreopyra insignis (Gray), Hand list. — Panterpe insignis (Mulsanl), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 25. — Le Panterpe insigne (Mulsant). — Panterpe insignis (Elliot), Syn. and class. of tlie Troch., p. 195. fj* adulte. Oiseau d'assez grande taille. Bec droit, faible et subulé , très -légèrement infléchi vers sa pointe; mandi- bule supérieure noire; inférieure noire avec la base rou- geâlre. Partie supérieure de la tête offrant une prase cjui , d^obscur brun verdûtre , sous certains jours, passe au bleu azuré, sous d''autres aspects; côtés de l'occiput, dessous clcS — 240 — yeux, dessus du cou et partie antérieure du dos, passant du brun verdâtre au vert bronzé , à reflets mordorés ; dos vert foncé, passant au vert bleuâtre, sur le croupion et au bleu verdâtre, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes longues, d'un brun violacé uniforme. En dessous, et s^étendant, sur la gorge et le devant du coUy une large prase de couleurs tnétalliques , passant successivement , suivant les jours , du vert émeraude à l'or et au rouge cuivreux le 2)lus étincelant ; poitrine vert doré, passant, sur l'épigastre, au bleu améthyste, ou au vert bleuâtre ; ventre vert éme~ raude; couvertures inférieures de la queue vert bronzé. Queue ample et large, tronquée, légèrement entaillée, à rec trices larges ; toutes d^un noir d'acier, à reflets bleuât^^es. Pieds brun-noir. Tarses assez brièvement emplumés. 2 inconnue. Obs. Celle magnifique espèce offre des caractères très- tranchés. Quelques auteurs , et entre autres M. Elliot, l'ont rap- prochée, soit des Eriocnemys, soit des Cyanoniia. M. Mulsant, au contraire, considère que ses affinités seraient plutôt, vers les Eucephala. Ce que Pon pourrait peut-être dire, avec raison, c'est que cet oiseau, aux parures brillantes et disposées d'une ma- nière tout à fait spéciale, au bec fin et délié, avec une très-légère tendance à s'infléchir en haut, avec son plumage plus mou que celui qu'on rencontre habituellement dans les Hylochariens, ne se rapproche bien en réalité d'aucun autre Trochilidé et pourrait, à lui seul, former un groupe spécial. Il serait bon aussi de savoir au juste ce qui en est de la 2 5 Que quelques auteurs prétendent être, en tout , semblable au ^•, que d'autres disent, au contraire, en être fort différente. Patrie. Le Panterpe insignis provient de Costa-Rica, où il a été découvert par M. Arcé, sur le volcan du Chiriqui. Exemplaire du musée de Caens a (? adulte. M. Boucard (80-388). - — 241 — Genre JULIAMYA. (PI. VII, fîg. 7.) Bec presque droit, court, n'atteignant pas la longueur de la tête, légèrement déprimé à la base, diminuant ensuite progressivement jusqu'à la pointe ; mandibule supérieure noire; inférieure couleur de chair à la base,' noire à son extrémité. Ailes faibles et courtes , atteignant à peine , en longueur , V extrémité des rectrices. Queue ample, d'un noir d'acier, à reflets bleuâtres, assez vifs, assez longue, arrondie à son extrémité, formée de rectrices étroites, surtout vers leur extrémité, si bien que lorsque la queue est déployée, les rectrices ne se recouvrent point par leurs bords et qu'il en résulte des espaces très-mar- qués, entre chacune d'elles. De ces rectrices, les plus étroites et les plus courtes, sont les externes et elles vont graduellement, en augmentant jusqu'à la quatrième, qui est de même longueur que la médiane. Pieds courts et faibles, tarses brièvement emplumés. Sexes très- différents de plumage; la robe du c^ offrant une prase vert étincelant, enveloppant le dessus et les côtés de la tête, le devant du cou et de la poitrine ; à cette prase en succède une autre, bleu saphir, étendue sur le ventre et sur l'abdomen. La livrée de la ^ est vert bronzé en dessus, grisâtre en dessous, avec de nombreuses grivelures, vert bronzé. Ce genre est facile à reconnaître, par la forme de ses rec- trices, amincies vers leur extrémité ; tandis que, dans tous les autres genres voisins, les rectrices sont larges et étalées. On n'en connaît que deux espèces très-voisines , habitant l'une l'Equateur, l'autre la Colombie. 223. JULIAMYA JULI^ ( Bourcier ) Sp. 1862. Syn. Ornismya Julise (Bourcier), 18/i2, Ann. de la Soc. iCugr. de Lyon, t. V, p. 345. — Cœligena Juliae ( Reichenbach ). — Hylocharis — 242 — Juliae (Gray), Gênera. — Damopbila Julia (Reichenbach). — Juliamya typica (Bonp.), Hev, el Mag. de zoologie, 1854, p. 255. — Juliamya typica (Gould), Monog., vol. V, pi. CCCXXXVII. — Damophila Julise iMuhanl], Hiit.nat, des oiseaux-mouches, t. II , p. 56. — Le Damo- piiile de Julie (Mulsant). — Juliamya lypica (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 233. cJ adulte. Bec presque droit , un 2>eu moins long que la tête , iioir en dessus ; mandibule inférieure rougeâtre à la base , 7ioire à son extrémité. Partie supérieure de la tête occupée par une prase vert émeraude foncé ; le reste des parties supérieures vert bronzé foncé , offrant des reflets légèrement dorés , sur le croupion et sur les couver- tures supérieures de la queue. Ailes faibles n"" atteignant 23oint , en longueur, ^extrémité des rectrices , brun noi- râtre, violacé. Gorge , devant et côtés du cou, ainsi que le devant de la poitrine, jusqu'au niveau des épaules , offrant une belle prase, vert émeraude étincelant , avec quelques légers reflets, vert d'eau ou azurés, sous certains jours; ventre et abdomen d'un beau bleu saphir foncé étincelant, sous certains jours, velouté sous d'autres; couvertures inférieures de la queue noir d'acier, à reflets bleuâtres. Queue ample et large, arrondie à son extrémité, formée de rectrices amincies à leur extrémité , et qui cependant , reste arrondie ; cet amin- cissement des rectrices donnant lieu à de larges espaces vides, lorsque la queue est développée en éventail; toutes les rectrices noir d'acier uniforme , à reflets bleuâtres bien pro- noncés. Page inférieure de la queue de même nuance; mais plus luisante. Pieds noirs, assez grêles. Tarses brièvement emplumés. Q adulte. Parties supérieures vert foncé bronzé, uniforme. Parties inférieures gris cendré , parsemé de petites mouche- tures vert bronzé, un peu grisâtre ; ces mouchetures devenant plus larges . jjIus marquées et plus vives, sur les côtés du cou, de la poitrine et des flancs ; couvertures inférieures de — 243 — la queue vert grisâtre , hordt-es de cendré. Queue moins longue et moins ample que chez le ^ ; les rectrices un lieu moins amincies vers leur extrémité; toutes d'un noir d"" acier ^ à reflets bleuâtres, sauf la rectrice externe, qui montre , en outre , une petite tache grisâtre, à son extrémité. Obs. Quelques auteurs ont changé le nom de Juliœ en celui de typica , pour que les noms générique et spécifique ;ne fussent pas semblables. Jidiamija typica leur a paru plus correct que Juliamya Julio; ou Julia. M. Mulsant ne voulant pas changer le nom de Julia, qui lui rappelait de chers souvenirs, et cherchant également la correction complète, au point de vue euphonique, a changé ce nom de Juliamya en celui de Damopliila; mais ce dernier avait rinconvénienl d'être donné à une autre espèce, au Damopfiita amabilis ; ce qui entraîne encore M. Mulsant à adopter, pour nom générique de cet autre oiseau, celui de polyeraia, donné par Heine, en 1863, c'est-à-dire posté- rieurement à celui de Damopliila, qui date de 1853. Tout cela donne lieu à une confusion regrettable et pour un sujet vraiment puéril ; aussi conservons-nous le nom de Juliamya Jutiœ , malgré le petit inconvénient , vraiment bien minime, de ne pas être absolument et rigidement conforme . en tous points , aux exigences les plus impéiieuses d'une nomenclature binaire irré- prochable. Le nid est un cône renversé, très-allongé, formé d'une bourre roussâlre et garni eu dehors, de feuilles sèches et de quelques débris de menus végétaux. Patrie. Equateur et Nouvelle-Grenade. Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcier, type de cet auteur, Nouvelle- Grenade (7/1-392). b ^ adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (7Zi-r.93). c ? id. M. J. Verreaux. Id. (AC). d nid. Collection Duval. Id. {7/;-A). - 244 — 22/1. JULIAMYA FELIGIANA (Lessoo) Sp. iShli. Syn. Ornismya Feliciana (Lesson), Rev. et Mag. de zooL, ISlili, p. 433. — L'oiseau-mouche Félicie (Lesson). — Hylocharls Feliciana (Gray), Gênera, — Juliamya Feliciana (Gould), Introd. — Damo- phila Feliciana (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 60. — Juliamya Feliciana (EUiot), Syn. and. class. of the Trocli., p. 233. c? adulte. Prase de la 'partie supérieure de la tête vert émeraude des plus étincelants, à reflets d'or, ou même un peu cuivreux, sous certains jours. Quelques reflets également d'or cuivreux, sur les parties latérales de la tête. Prase vert émeraude de la poitrine , s' arrêtant un peu avant le niveau des épaules. Taille un peu plus grande. Bec un peu plus fort. Le reste comme dans le J. Julise. g en tout semblable à celle de V espèce précédente; s'en distingue uniquement , par sa taille un peu plus grande et par son bec, un peu plus fort. Obs. Cet oiseau est tellement semblable à la J. Julitt, qu'il nous parait devoir être une simple variété , ou une race locale, plutôt qu'une espèce véritable. La seule différence bien appréciable est que, dans la J. JuHce, la prase frontale est d'un vert émeraude foncé , peu éclatant , tandis que dans le J, Feliciana, cette même prase est d'un vert étincelant, à reflets jaunâtres et comme huileux. Patrie. Equateur. Exemplaire du musée de Caen. a c? adulte. M. Franck. Ilio-Napo (79-310). — 245 — Genre DAMOPHILA. (PL VII, fig. 8.) Bec presque droit, un peu plus long que la tète, à peine dilaté à la base, diminuant progressivement jusqu'à sa pointe ; man- dibule supérieure noire; inférieure rougeâtre à la base , noire à son extrémité. Ailes assez longues, atteignant ou même dépas- sant légèrement l'extrémité des rectrices médiaires ; entièrement brun violacé. Queue assez ample, mais médiocrement longue, arrondie légèrement, entaillée à son extrémité, à rectrices larges, mais un peu appointies à leur extrémité. Pieds faibles , bruns. Tarses brièvement emplumés. La robe du c? offre une prase vert émeraude sur le sommet de la tête, avec une petite prase saphir, brillante seulement, sous certains jours, sur la poitrine; le reste d'un bronzé terne. La 9 , très-différente du c^, est uniformément vert bronzé en dessus, gris maculé de verdâtre en dessous. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, habitant Costa - Rica, la Colombie et l'Equateur. 225. DAMOPHILA AMABILIS (Gould) 185J. Syn. Trochilus (?) amabilis (Gould), Proced. tooL, Soc. of London, 1851, p. 115.— Cirligcna (Damophila) amabilis i^Reiclienbach), Trocli. enum., p, 3 , pi. DCLXXXI , fig. Zi496-97. — Damopliila amabilis (Gould), Monog., vol. V, pi. CGCXCI. — Juliamya amabilis (Bonp.). Rev. ei Miig. de zool., 1854, p. 53. — Polyeraia amabilis (Heiue). ~ Polycrala amabilis (Mulsant), Hisi. nat, des oiseaux-mouches, t. II, p. 52.— Le Polyérate aimable (Mulsant). — Damophila amabilis (Elliot), Syn. and. class. of the Troch., p. 234. c? adulte. Bec presque droit ; mandibule supérieure noire; inférieure rougeâtre à la base , noire à son extrémité. Partie supérieure de la tête offrant une prase, vert émeraude — 2^6 — Élincelant ; le reste des parties supérieures vert bronzé, un peu brunâtre sur le cou , bronzé un peu violdtre, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez longues , brun noirâtre, violacé. Gorge et côtés delà tête vert bronzé , un peu brunâtre ; devant du cou et partie antérieure de la poitrine offrant une prase bleu saphir étincelant, à remets légèrement violâtres , à reflets gris, sous certains jours; base de la poitrine, côtés du ventre et flancs vert bronzé , un peu mélangé de gris, sur la. ligne médiane; ce gris formant une surface arrondie, sur la base du ventre et sur l'abdomen ; couvertures inférieures de la queue gris bronzé bleuâtre , bordées de gris. Queue assez ample; mais mé- diocrement longue , à rectrices larges , un peu appointies à leur extrémité; les deux médiaires vert bronzé foncé; les submédiaires du même vert bronzé , mais noirâtres , avec léger reflet bleu, ou violet d'acier ; les externes et sub- externes brun noirâtre , à reflets légèrement violacés ; page inférieure de la queue bleu noirâtre, ardoisé. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés. 2 Parties supérieures vert bronzé assez vif, avec les couvertures supérieures de la queue bronzé violdtre. Parties inférieures blanc cendré , marqué, sur la gorge et les côtés du cou , de plumes d'un bronzé vcrdàtre, peu marqué , et sur le devant du cou, de quelques plumes d'un cendré d'azur; flancs vert bronzé ; couvertures inférieures de la queue cendré bleuâtre , à très-légers reflets bordées de gris. Queue arrondie à son extrémité ; les rectrices médiaires bronzé rougeâtre à la base , noires d'acier à leur extrémité ; les latérales noires d'acier , avec leur extrémité marquée d'une tache, gris blanchâtre, disposée d'une manière un peu oblique ; cette tache diminuant progressivement de l'externe jusqu'à la submédiaire. Le reste comme chez le laîre.'4 du sniasén de C'aen. a (^ adulte. Colleclion Bourcier. Brésil (7i-352). b c? id. Id. Id. (7/1-353). c c? demi-adulte. Id. Id. (7/i-35Zi). d c? jeune. Don de M. Eug. Deslongchamps. Brésil (AC). e 2 adulte. Collection Bourcier, Brésil (7/i-357). f nid. Id. Id. (7/i-A). 227. HYLOCHARIS LACTEA (f.esson) Sp. 1831. Syii. Oniismya lactea (Lessoii), hld^x général^ 1831, sp. 97. — L'oiseaii-moiiche lacté (Lcsson). — Le saphir (Lesson), Hisl, »at. fies oiscaux-moiiclics, pi. LVI, 1829. — Hylocharis laclca (Reichenbach). — Tiocliiiiis sapphirinus (pr. de Wied j. — Non (Gme)iii). — Hylo- charis laclea (Bonp.), Consp. — Trochilus lazuliiuis ( Lichlenstein). — Sapphiroiiia laclea (Bonp), Rev. cl Matj. de zoo!., I85i, p. 25G. — Iljlocharis lactea (Goulcl), Monog., t. V, pi. CCCXLIII. — Cyano- chloris laclea (Reichenbach). — Hylocharis laclea (Mulsant), Ilist. nat, des oiseaux-nwiirhe, t. H, p. 23. — L'hylochare à ventre blanc (Miihanl). — Hylocharis laclca (Elliol\ Syii. and clnss. of ihe Troch., p. 2ô(j. ^ adulte. Bec presque droit, de force médiocre, à peu près de la longueur de la tôle , un peu dilaté à la base , — 251 — aminci ensuite jusqu'à son extrémilé ; mandibule supérieure rougcâlre, avec La pointe noire ; inférieure roucje pâle, avec la pointe également noire. Partie supérieure de la tête bronzé brunâtre , avec une très-petite tache postoculaire , blanche. Parties supérieures du cou et dos vert foncé, bru- nâtre ; croupion vert bronzé foncé ; couvertures supérieures de la queue bronzé, un peu violâtre. En dessous, une petite tache blanche , sous le menton ; gorge , devant et côtés du cou, poitrine et partie antérieure du ventre , offrant une belle prase, bleu saphir, à reflets violets, sous certains jours ; ce bleu, étincelant sous certains jours, devenant velouté sous d^autres. Milieu du ventre marqué d'une étroite bande blanc pur ; côtés du ventre et flancs vert bronzé. Couvertures tnfé- rieures de la queue blanches. Queue assez ample et assez longue, tronquée- aiTondie à son extrémité; rectrices larges et arrondies, toutes d'un noir bleuâtre, légèrement bronzées, à reflets violâtres, sur leurs barbules externes ; les deux ex- ternes souvent brièvement cendrées, à leur extrémité. Pieds noirs , assez faibles. Tarses brièvement emplumés. La 2 6st encore mal connue; d'après certains auteurs, elle serait semblable au ,^. M. Elliot dit qu'elle ressemble proba- blement au c^ ; mais que, jusqu'ici, on n'a pu encore constater authenliquement de femelle de cette espèce. VH. lactea se dislingue aisément des deux autres, par sa bande blanche ventrale et par la prase bleu saphir, qui occupe toute la poitrine et tout le devant du cou, sans toutefois re- monter jusque sur la tête. Cette espèce, par quelques caractères assez importants, entre autres par la forme de son bec, par sa petite tache postoculaire , par la longueur de sa queue, semble différer assez des deux autres Hylocharis , et mériterait peut- être de former un genre particulier. A ces caractères viendraient se joindre celui de la ressemblance , dans la robe des deux sexes, si le fait était prouvé d'une manière certaine. Le nid de cet oiseau est, d'après M. Mulsant, souvent composé — 252 — presque enlièrement, d'écaillés de fougères et revêtu en dehors, de mousses et de lichens. Patrie. Le Brésil , où il est un peu moins répandu que les deux autres espèces. Exemplaire da musée de Caen. a c? adulte. Collection Bourcier. Brésil (7/i-o55). 228. HYLOCHARIS CYANEUS (Vieillot) Sp. 1817. Syn. Trochilus cyaneus (Vieillot), Nouv, Dicl. d'Inst. nau, t. XXIII, p. Zi36. — Ornismya bicolor (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 461, pi. XLIX, L, 1829. — Non bicolor (Gmelin), qui est un Tlialurania. — Non bicolor (Cabanis et Heine), qui est un Clilorostilbon. — Non bicolor (d'Oibigny et Lafresnaye ), qui est un Leucolia. — L'oiseau- inouche saphir émeraude (Lesson), Index, sp. 95. — Ornismya cyanea (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 199, pi. LXXI, 1829. — Id., supp. p. Ii3, pi. XXIII, 1831. — L'oiseau-mouche vert azur (Lesson), Index, sp. 102. — Ornismya Cayana (d'Orbigny et Lafresnaye), Syn,, av. II, p. 30, 1838. — Hylocharis cyanea (Gray\ Gênera. — Thaumatias cyaneus (Bonp), Consp. — Hylocharis cyanea (Gould), Monog., t. V, pi. CCCXLIV. — Hylocharis cyanea (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. II, p. 20. — L'Hylochare à front bleu (Mulsantj. — Hylo- charis cyanea (Elliol), Syn. and ciass. of ihe Troch., p. 237. c? adulte. Bec à peu près droit , assez court , n'atteignant qt/à peine ta longueur de la tête , fortement déprimé à la base , resserré ensuite , puis se dilatant de nouveau légère- ment et s"" amincissant , enfin, jusqu'à la pointe ; mandibules entièrement rouges, sauf à la fine pointe, qui est noire. Tête ar)ondie , en forme de boule , enveloppée jusqu'au vertex , par une prase , qui s'étend également sur le devant du cou et sur la poitrine; cette prase, d'un beau bleu saphir étincclant et à reflets violets , sous certains jours , veloutés sous d'autres. Partie postérieure du cou , dos cl couvertures — 253 — supérieures des ailes , d'un vert foncé , mêlé cCune teinte obscure ; ce vert devenant un peu plus clair et à reflets bronzés d'abord, puis cuivreux , sur le croupion, et même cuivreux violâlre , sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant, ou même dépassant légèrement, Cex- trémité des rectrices , brun noirâtre, violacé. Dessous dg. corps offrant une petite tache blanche , sous la gorge, puis une prase bleu saphir , sur le cou et la poitrine , et enfin vert bronzé foncé , sur le ventre et sur les flancs; couver- tures inférieures de la queue noir d'acier , à reflets bleus. Queue courte et large, arrondie en éventail, à rectrices assez larges , toutes d'un noir d'acier , à reflets légèrement bleuâtres. Pieds noirs , assez grêles. Tarses brièvement emplumés, $ adulte. Tête revêtue, en dessus, de plumes vertes, légèrement brillantes , sous certains jours. Couvertures su- périeures de la queue bronzé cuivreux , violacé. Dessous du corps couvert , jusqii'à Cépigaslre , de plumes bleues , fran- gées de blanc cendré , ce qui fait paraître ces parties mouchetées de bleu, sur un fond blanc cendré; épigastre et ventre cendré grisâtre , avec les flancs vert bronzé ; cou- vertures inférieures de la queue gris ardoisé , bordées de gris blanchâtre. Queue plus courte que chez le c? , d'un noir à reflets bleuâtres ; mais toutes les rectrices , sauf les deux médiaires , finement liserées de cendré ; la rectrice externe portant , en outre , une très-petite tache fuligineuse pâle, à son extrémité. Le reste comme chez le (j*. Obs. La livrée du jeune c? est vert bronzé en dessus, avec les couvertures supérieures de la queue légèrement cuivreuses ; les parties inférieures d'un gris sale, tapiré, sur la gorge et le devant du cou, d'une grande quantité de petites taches ver- dàtres ou bleuâtres ; les côtés de la poitrine et des flancs vert bronzé ; les couvertures inférieures de la queue grises, avec le milieu bleu ardoisé. La queue, plus longue que chez la 2 , est — 254 — formée de rectrices assez étroites, noires, à reflets bleus; mais les deux latérales, de chaque côté, marquées d'une tache ter- minale, blanc grisâtre. Celle espèce est facile à distinguer des deux autres, par son bec plus court, sa tête très-arrondie , entièrement bleue, ainsi que le devant du cou et la poitrine; enfin, par la nuance cuivreuse du croupion et des couvertures de la queue. Le nid , très-semblable à celui de VH. sappk'mnus , offre, comme lui, des brindilles pendantes; l'oiseau l'attache également sur les racines des orchidées , ou à l'extrémité des branches pendantes. Patrie. Le Brésil, où l'espèce est très-abondante. Exemplaires du musée de Caen. a c? adulte. Collection Bourcier. Brésil (7/i-350). b ^ id. Id. Id. (7ZI-396). c ^ id. Id. Id. (7^-397). d c? id. Id. Id. (7/1-351). e c? jeune, !■''= livrée M. Bouvier. Id. (76-135). f 5 adulte. Collection Bourcier. Id. (7Zi-356). g nid. Id. Id. (74- A). Genre BASILINNA. (Pi. VII, fig. 10). Bec assez fort, court, à peine de la longueur de la tête, à peu près droit, dilaté et légèrement déprimé à la hase, affaibli vers son ex- trémité, aminci, aigu et subulâ à sapointe ; les deux mandibules rouges à la base et dans un peu j}lus de la moitié de leur lon- gueur, noires à leurs extrémités. Ailes fortes, atteignant ou même dépassant légèrement, en longueur, l'extrémité des rec- trices, les baguettes des trois premières rémiges fortes et résis- tantes. Queue forte et large, carrée, tronquée à son extrémité ; — 255 — reclrices fortes, larges et arrondies à leur extrémité. La robe des o est brillante, la tête enveloppée d'une sorte de capuchon noir, ou bleu indigo, très-foncé, mais élincelant , sous certains jours, avec deux bandes postoculaires blanches , très-marquées, qui parlent de l'angle de l'œil et s'étendent jusqu'à la région des oreilles ; le bats du cou et la poitrine parés d'une belle prase vert émeraude étincelant , le reste du corps vert bronzé; mais le ventre et l'abdomen gris, ou roussâtre. La queue notre ou rou- geàlre, avec les rectrices médianes bronzées. La robe des Ç est gris verdâtre, avec la tête noire, marquée égaletnent de deux bandes latérales blanches. Ce genre ne comprend que deux espèces du Mexique , de la Californie et du Guatemala, 229. BASILINNA. LEUCOTIS (Vieillot) Sp. 1827. Syn. Trocliilus leucolis (Vieillot), Nouveau Dicliontmre d'Iiist. nai,, t. XXII, p. /i28. — Trocliilus melanotis (Swainson), Philos. Mag. 1827, p. liUi. — Ornismya Arsenii (Lesson), Oiseaux-mouches, p. (iO, pi. IX. — L'oiseau-mouclie Arsenne (Lesson!. — Cjiianthus leucolis (Jardine). — Trocliilus Xicolengal (Pablo de LIave). — Hjlocliaris Icucotis (Gray). — Basilinna kHicolis (Boie), Isis. — Heliopaidica melanotis (Gould), vol. II, pl. LXIV. — Tliaumalias leucolis (Bonp), Comp. — Sappliironia lucida Sclalcr). — ("seligcna icucotis (Mulsant), llist. nat. (tes oiseaua -mouches, t. I, p. 487. — Basilinna leucotis (EUiot), 52/?». and class. of ihe Troch., p. 227. c? adulte. Bec à peu près de la longueur de la tête, court, à peine arqué, déprimé à la base , aminci et pointu à son extrémité; les deux mandibules rouges à la base, noires à Cextrémilé. Front, dessus et côtés de la tête, gorge cl une faible partie de la partie antérieure du cou formant une sorte de capuchon , de couleur bleu foncé , étincelant , sous certains jours , violâtre ou velouté noir, sous d'autres, interrompu , de chaque côté de la tête , par une bande lon- gitudinale blanche, commençant en pointe derrière Cœd, et - 256 — se continuant en deux sortes de moustache, sur la région des oreilles. Nuque et dessus du cou vert fonce' , devenant plus bronzé et plus brillant , sur le croupion et sur les couver- tures supérieures de la queue. Ailes assez fortes , brun violâtre. Devant et côtés du cou vert émeraude élinceiant , avec de brillants reflets, vert d'eau, ou vert doré, suivant les jours. Ventre et flancs gris foncé , parsemé de taches vert bronzé , plus nombreuses et plus larges sur les flancs , et laissant, sur l'abdomen, un léger espace médian blanchâtre ; région anQ,le hérissée de duvet blanc; couvertures inférieures de la queue bronzé grisâire , bordées de blanc sale. Queue ample , forte et large , tronquée à son extrémité ; les deux rectrices médianes vert bronzé, assez vif ; les deux suivantes bronzé noirâtre; les latérales noirâtres, glacées d'tine teinte légèrement bronzée, sur les barbules externes. 2 adulte. Tête brun verdâtre , avec une tache postoculaire blanchaille. Parties supérieures vert bronzé. Parties infé- rieures cendré , légèrement roussâtre , parsemées de plumes vert émeraude sur la gorge, et le devanl du cou, de plumes vert bronzé , ou bronzé grisâtre., sur les flancs ; couvertures inférieures de la queue blanchâtres , avec le milieu de chaque plume gris roussâtre. Queue moins ciîuple et moins longue que dans le t? ." If-'S deux rectrices médianes vert bronzé ; les latérales noirâtres, avec les barbules externes , plus ou moins marquées de bronzé verdâtre ; la reclrice externe offrant une tache gris fuligineux, à son extrémité; If s deux suivantes marquées également , à l'extrémité , d^un simple liseré de même nuance. Obs. La livrée du jeune ^ ressemble presque entièrement à la 2 ; mais on voit bientôt apparaître de nombreuses mou- chetures émeraude vif, sur la gorge, en même temps que la tête est tapirée de bleu foncé ; les taches grises de la queue de- viennent plus foncées, passent ensuite au vert bronzé, et ne deviennent entièrement d'un brun fuligineux , que dans l'âge — 257 — tout à fait adulte. Cela donne lieu à de nombreuses livrées de transition. Cet oiseau est très-facile à distinguer , par la couleur bleu foncé de sa tête et les deux fortes moustaches blanches poslo- culaires. La force de ses ailes, l'ampleur et la coloration de sa queue le rapprochent des Delaltria et Cœligena. M. Mulsant le place même, ainsi que l'espèce suivante, dans ce genre ; mais la forme et la disposition de son bec, ainsi que les nuances de son plumage, rappellent bien plus, à notre avis, les Eucephala, les Ci7-ce et les Sapphironia. Cette opinion est du reste par- tagée par M. Elliot. Le nid formé d'une bourre soyeuse, d'un blanc sale, est exté- rieurement garni de feuilles sèches et de fragments de plantes. Patrie. Cette espèce habile le Guatemala et le Mexique, où elle est très-abondante. Exemplaires du musée de Caen, a / adulte. Collection Bourcier. Mexique (7/i-iOO). b c? id. mais avec les rectrices externes marquées d'une tache terminale bronzée. Collection Bourcier. Mexique (7/j-iOl). c cf demi-adulte. Ayant déjà pris ses prases saphir et émeraude, mais dont les rectrices externes offrent encore une tache terminale grise. Collection Bourcier. Mexique (74-399). d cf jeune. Commençant à prendre quelques plumes veri éme- raude de sa prase gutturale. Collection Bourcier. Mexique (7Zi-Zi02). e ç Collection Bourcier. Mexique (7/i-Zi03). f Squelette. M°" veuve Verreaux (7/i-398). 230. BASILINNA XANTHUSI (Lawrence) Sp. 1860. Syn. Amazilia Xantliusi (Lawrence), Ann. tyc. nal. Itist. of New- York, 1860, p. 109, la ç. — Hœiiopedica Castaneocauda (Lawrence), Ann. lyc. hist. nat, New-York, 1860, p. 145, le cj. — Hseliopedica — 258 — Xanthusi (Gould), Monog., t. II, pi. LXIV. — Cxligena Xanthusi (Mulsant), Ilist. nat, des oiseaux-mouches, t. I, p. 190. — Le CjEligène de XaiUlius (Mulsant). — Basilinna Xanlhusi (Eliiolj, Syn. and class. of the Troch., p. 227. c? adulle. Bec presque droit , à peu près de la longueur de la tête, déprimé à la base, aminci à son extrémité; les deux mandibules couleur de chair à la base , noires à leur extrémité. Tête noir velouté , sans reflets , anec deux bandes posloculuires blanches , partant de Cangle de L'œil et s'' étendant jusqu'à la région des oreilles ; le reste des parties supérieures vert bronzé. Ailes assez fortes^ brun noirâtre. Devant et côtés du cou vert émeraude étincelant, avec de brillants reflets vert d^eau, ou vert doré , suivant les jours. Ventre roux ; flancs roux fauve , moucheté de vert bronzé ; couvertures inférieures de la queue rousses. Queue ample et large , tronquée à son extrémité , rouge fauve; les rectrices médianes bordées de bronzé doré ; les latérales, d''une teinte un peu plus claire , avec leur extré- mité marquée d'une étroite bordure noire. Pieds bruns. Tarses garnis de plumes d\in roux pâle. Ç Mandibule sîipérieure brune ; inférieure rougeâtre à la base. Front roux btHllant ; le reste de la partie supé- rieure de la tête cendré foncé , à reflets pourprés, ou d\m vert foncé, sur la calotte , quand elle est vue de côté ; une bande sourcilière rousse, bordant en dessus, une autre bande postoculaire blanche , prolongée jusqu'à la région auri- culaire. Dessus du corps vert bronzé , plus pâle et à reflets jaunâtres, sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Queue tronquée, légèrement arquée à son extrémité. Rectrices médianes vert bronzé , les autres rouge fauve , graduellement plus pâle, jusqu'à la rectrice externe ; celte dernière offrant une petite tache noirâtre^ sur le bord des barbules internes : les autres marquées d'une tache ter- minale, noire, ou bronzé noirâtre, augmentant en grandeur, depuis l'externe jusqu'aux submédiaircs. — 239 - Obs. Cette espèce se dislingue aisément de la précédente, par les nuances rousses de la queue et du ventre, et par sa têle noir velouté, au lieu d'être bleu foncé métallique ; la robe de la 2 6st encore plus disparate avec celle du c?, que dans la précédente espèce. Patrie. Cap St-Lucas, Californie. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce. Genre PH.>E0PTILA. (PI. VII, fig. 11.) Bec fort, légèrement arqué, dépassant la longueur de la tête , dilaté et déprimé à la base, diminuant ensuite progressivement jusqu'à son extrémité, qui est pointue et acérée ; les deux nian- dihxdes roux brunâtre à la base , noires à leur extrémité. Ailes fortes, quoique les rémiges soient assez étroites, longues et dépas- sant un peu l'extrémité de la queue; baguette des rémiges externes fortes et résistantes. Queue ample et large, tronquée légèrement et régulièrement entaillée, à son extrémité ; les rec- trices externes, chez le cf, étant les plus longues ; les rectrices externes un peu moins longues chez la Q , de façon à produire une queue très-légèrement arrondie, sur les côtés. La robe dans les deux sexes, très-semblable et très-modeste, d'un gris presque uniforme , avec quelques légers reflets bronzés sur les parties supérieures. Ce genre offre la forme déprimée du bec, propre aux Hylochariens, mais par la force et l'élroitesse de ses ailes, il rappellerait plutôt les Doleromya ou les CcBligena;pav la forme de sa queue, il offre des analogies avec les Eucephala elles Circe. Enfin, sa robe de nuance gris presque uniforme, l'isole un peu au milieu des Trochilidés, qu'on est habitué à — 260 — voir parés des couleurs métalliques les plus vives. Ce genre PhcBoptila offre, comme on le voit, des caractères très-mul' tiples^ ce qui a conduit les auteurs à le ballotcr d'un groupe dans un autre, sans qu'on soit parvenu à lui trouver une place bien légitime. Sous le bénéfice de ces réserves, nous pensons, que c'est encore à côté des Hylocharis et des Basi- linna , qu'il est le moins déplacé. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce du Mexique. 231. PHiEOPTiLA SORDIDA (Gould) Sp. 1859. Syn. Cyanomya sordida (Gould), Annals and Ma g. ofnat. Inslory, 1850, t. IV, p. 37. — Uranomitia sordida ( Cabauis et Heine). — Phaeoplila sordida (Gould), Monog., vol. V. pi. CCCXL. — Phieop- lila Zoiiura (Gould), Introd., 1861. — Doleromya sordida (Mulsanl), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 207. — La Doleromye sordide (Mulsant). — Phœoptila sordida (Elliot), Syn. and class. of theTrock., p. 10. c? adulte. Bec fort , très-légèrement arqué , dépassant la longueur de la tête , dilaté à la base , délié et acéré à son extrémité ; les deux mandibules roux brunâtre, à leur extré- mité. Tête gris fuligineux , avec une petite tache posto- culaire blanchâtre; dessus du corps gris fuligineux , avec quelques reflets bronzés , devenant verdâtres et un peu plus marqués sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes étroites ^ mais assez allongées, brun vio- lacé. Parties inférieures gris fuligineux obscur; couvertures inférieures de la queue gris roussâlre , terne. Queue ample et large, tronquée légèrement, mais régulièrement entaillée; les deux rectriccs externes étant les plus longues ; toutes d'un gris fuligineux noirâtre, dans leur moitié inférieure , devenant un peu plus clair et légèrement bronzé, dans leur moitié postérieure Pieds noirs. Tarses légèrement emplumés. — 261 — 2 Bec un peu plus faible , mais un peu plus long que chez le ^. Parties inférieures gris plus clair. Quelle plus courte , tronquée à l'extrémité , plutôt légèrement arrondie qii'entaillée ; les rectrices latérales arrivant à peine au niveau des médiaires et étant dépassées par les submé- diaires ; les deux rectrices médiaires vert bronzé , les trois suivantes noirâtres , bronzé verdâtre sur les barbules in- ternes; les externes grises , avec une barre transversale noirâtre, vers le tiers postérieur ; chacune des rectrices la- térales marquée, en outre, d'une tache terminale blan- châtre , diminuant en grandeur , de ( externe jusqu'à la submédiaire , où elle ne forme plus qu'un simple liseré. Le reste comme chez le c? adulte. Le nid, formé de bourre d'un blanc sale, est revêtu à l'ex- térieur de petits lichens blancs. Patrie. Mexique, Oaxaca, Puébla, etc. Exemplaires du musée de Caen. a c? adulte. M. Bouvier. Mexique (76-158). b ^ id. Id. Id. (76-132). Genre ARENA. (PI. VII, fig. 12.) Bec légèrement infléchi, assez faible, un peu plus long que la tête, légèrement dilaté à la base, puis aminci et subulé, dans tout le reste de son étendue, délié et appointi, à son extrémité. Ailes faibles, assez courtes, n'atteignant point, en longueur, l'extré- mité des rectrices. Queue assez longue, tronquée, assez fortement entaillée, les deux rectrices -médianes étant plus courtes, que les autres; rectrices faibles, peu élargies, un peu lancéolées à leur extrémité, la j^aire externe un peu plus courte que les autres et plus pointue. Plumage différent dans les deux sexes. Les d" sont — 26-2 — vert bronzé en dessus, le dessous du cou et la poitrine garnis de plumes vert émeraude, mouchetées sur fond gris, avec le ventre et l'abdotnen blanchâtres. Les Q sont blanches en dessous, avec les côtés du cou légèrement grivelés de vert métallique. Ce petit genre, composé d'une seule espèce de Costa- Rica, offre de grands rapports de ressemblance avec les Leu- colia, mais la robe des £ est très-différente de celle des - of London, part. XV, p. 46, lSi7. — Hylocharis (Cyanophaia) Doubledayi (Reicheo- bach). — Hylocliaris Doubledayi (Gray), Gênera. — Tbaumatias Doubledayi (Bonp.), Consp. — Cyanophaia Doubledayi ; Reichenbach). — Sappliironia Doubledayi ( Rcichenbach). — Trochilus I.ereboulleti (Saucerolte).— Circe Doubledayi (Gould), Monog., t. V, pi, CCCXXXIX. Circe Doubledeayi (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. Ulx. — La Circe de Dnubledeay (Mulsant). — lâche Doubledayi (EUiol), Syn, and class. of the Trocli., p. 235. o' adulte. Bec presque droit , un peu plus long que la - 205 — tête, rouge à la base, noir à son extrémité. Partie supé- rieure de la tête vert émeraucle étincelant , à légers reflets vert d'eau; le reste des parties supérieures vert bronzé foncé, à légers reflets cuivreux , sur les couvertures supé- rieures de la queue. Ailes brun noirâtre, violacé. Gorge, devant du cou et de la poitrine bleu saphir étincelant , passant au vert émeraude, sur les côtés de la tête et du cou. Ventre devenant insensiblement bleu verdâtre, puis vert bronzé sur les flancs; couvertures inférieures de la queue brun verdâtre , bordées de cendré. Queue ample et large , tro)iquée-entaillée à son extrémité ; rectrices peu élargies; toutes noir-bleu d'acier, avec leur extrémité marquée d'une tache grise. Pieds brun-noir. Tarses brièvemoit emplumés. 2 vert bronzé en dessus , grise en dessous. Obs. Celte espèce, plus petite que le Circe laliroslris, se dislingue principalement, par la prase vert émeraude, qui garnit le dessus de sa tête , et par Pélendue plus considérable de la prase bleu saphii- qui, dans le G. laliroslris, s'arrête brus- quement sur la poitrine. Patrie. Le Mexique. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce. 23i. CIRCE LATIROSTRIS (.Swainson) Sp. 18-27. S%jn. CynaïUhiis latirostris (Swainson), PItitos. Mag., 1827, p. Uki. — Ornismya Lessoni (Dclaltre), Rev. et Mag. de zool., 1839, p. 15» la Ç. — Cyanopliaia lazula ( Roiciienbach ). — Amazilia laliroslris (Reidienbacb) . — Hylocharis iazuia (Reiciienbacli . — Trochilus circe (Bourcier), d'après M. Mulsant. — Circe laliroslris (Gould), Monog., t. V, pi. CCCXXXVIII. - Sappbironia circe (Ronp.), îlcv. et Mag. de zool., l85Zi. — Trochilus Scbimperi (SaiiceroUc). — Ilvlocharis Dou- 18 - 266 — bledayi (Cybanis et Heine). — Non Bouicicr. - Circe laliioslris (Mul- saiU), llist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. kl. — La circe à large bec (Muisant). — laclie laliroslris (Eliiot), Syn. and class. of tlie Troch-, p. 235. c? adulte. Bec presque droit , j^Zws long que la tête , rouge à la base, noir à son exlréniité. Partie supérieure de la tête brunâtre pâle, à peine bronzé, avec une très-petite tache postoculaire, blanche, à 23eine visible. Tout le reste des parties supérieures vert bronzé, à reflets peu vifs et légère- ment jaunâtres ; le dernier rang des couvertures supérieures de la queue bronzé brunâtre. Ailes brun noirâtre violacé. \ Gorge, devant du cou et partie supérieure de la poitrine bleu saphir étincelant , sous certains jours, à reflets vert d'eau, mal définis, sur les parties latérales du cou et de la i poitrine. Ventre et flancs vert bronzé, à reflets vert d'eau ' assez vifs, souvent avec une mince ligne lo7igitudinale , gri- sâtre , sur le ventre ; couvertures inférieures de la queue gris bleuâtre, bordées de blanc sale. Queue ample et large , noire, à légers reflets bleu d'acier; rectrices larges, les quatre médiaires terminées, par une large tache, gris foncé , les latérales simplement liserées de la même couleur. Pieds noirs; assez grêles. Tarses brièoement emplumés. $ adulte. Mandibule supérieure brune; parties supérieures vert bronzé. Dessous du corps cendré grisâtre ; côtés de la poitrine et du ventre mélangés de plumes vert bronzé. Queue tronquée , légèrement enlaillée ; rectrices médiaires vert bronzé pâle ; submédiaircs vert pâle, barrées postérieure- ment de noir d'acier, avant leur extrémité cendrée; les intermédiaires à externes cendré grisâtre , sur leur moitié b asilaire , barrées ensuite de noir bleu, avec V extrémité marquée d'une tache blanc cendré. Le reste comme chez le c?. Obs. Le jeune c? oH're une courte bande postoculairc blanche ; - 2G7 — le dessous du corns ps» k'-..,^ j . l'oiseau devient plus adulle- I., 1! '"'°°"°'«' » "«ure que '- *''e/ces :::r : rû;:^ livrées, assez dislincles ' nombreuses >"«!/fc«, par sa laille p|„s «™/e I ""™"'" "" ''• ■1- parties posténeu'es .«ZTLIZ"'' ""•" """""' »- 'es couve,.,u,.es s.m.ur::\:ilT'"'' '^ ™'> '^'-. Le md, formé intérieurement dP hnuwa -. <-el.ors de, «eusses e, de ^e.ns,!::::/"''"""-^^"-''^"' l'ATiîiE. Le Mexique. Exemplaîres du ,„„8ée de Caen. « cf adulte. M. j.ven-eaux. Mexique (ACJ ° '''• ^°"^^''0" ^«"«-cier. Mexique, [ik-m). I '''• '^'^^^ ^'^^^^^^ (^^"isant et Verreaux; Sp. m2. ^*-). - Ci,.ce ,„.,iea ,.«„,,; 2 T„,?"L™°"'" "'"'"" '.II,. P. 50 — Tn.- . . ''^^^ Oiseaux-mouches - 268 - bleu saphir étincelant , passant an vert émeraude, à la base du cou; le reste des parties inférieures vert bronzé, mi-doré, ou légèrement cuivreux. Queue un peu entaillée, à rectrices assez étroites, bleu-noir Wacier, à reflets verdâtres; chacune de ces rectrices marquées , à leur extrémité, d'une tache, cendré grisâtre , graduellement pUis courte, des médiaires aux externes. Le reste comme dans l'espèce précédente. Obs. Celte espèce , qui a beaucoup d'analogies avec la pré- cédenle, s'en distingue par sa taille plus petite, et surtout par la nuance cuivreuse du dos et la rangée noire des dernières couvertures de la queue. Nous avons déjà vu une disposition seml)lable de couleurs se produire dans diverses espèces du genre Saucerottia. Patrie. Mazatlan (basse Californie). Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce. 16° GROUPE. CHLOROLAMPAIRES. Le groupe des Chlorolampaires comprend les genres Cyano- phaia, Sporadinus , Smaragdochrysis , Ptochoptcra, Clilo- rolampis , Chloi-ostilbon et Panychlora. Ce sont des oiseaux de moyenne et petite taille, à bec k peine arqué, égalant ou dépassant de fort peu la longueur de la tête. Ce bec est, en général, assez fin et délié , quelquefois comme aminci, dans sa partie moyenne : ce qui fait paraître son exlré- milé très-légèreincnt épaissie , quoique se lorminanl ensuite en — 2GU -- une fine poinle. Ce bec est faible el, dans un ceilain nombre d'entre eux, les mandibules, et surtout l'inférieure, sont rou- geàlres, ou couleur de chair à leur base. Il est d'ailleurs en rapport avec leurs habitudes, qui ne sont pa;! querelleuses et ba- tailleuses, comme chez la plupart des ïrochilidés. La forme de leur queue, presque toujours forte, large et plus on moins entaillée, est un des caractères les plus remarquables de ces oiseaux. Fourchue et très-entaillée dans les genres Cyanopliaia , Sporadinus , Sinaragdochrysis , CfiloroUimpis et Chlorostilbon, elle prend une forme singulière, dans le genre Plochopiera, où cette partie est non-seulement fourchue et longuement entaillée; mais où les reclrices externes, très-longues et tiès-développées, sont re- courbées en dedans et longuement falciformes, à leur extrémité. Toutefois , le genre Panyclilora, où la queue est courte el carrée , fait exception. Il diffère aussi par la couleur des rec- triccs, qui sont noires d'acier, dans tous les autres et deviennent ici, d'un beau vert velouté. Les pieds sont très-faibles et les tarses brièvement emplumés. La distribution des couleurs est très-constante dans ce groupe, où le plumage des mâles et des femelles est complètement dissemblable. Les mâles sont constamment ornés de couleurs métalliques étincelantes , formant des prases, qui s'étendent principalement sur la gorge , la poitrine et le ventre. Sous certains jours , des éclats excessivement vifs jaillissent , non- seulement de ces parties , mais encore sur la tête et même sur le dos et les couvertures de la queue. Le vert émeraude, avec reflets bleus, ou dorés el quelquefois cuivreux, se détache avec l'éclat des pierreries, sur la couleur noire de la queue et chatoie, suivant les jours , avec des reflets éblouissants. Aussi ces oiseaux peuvent-ils être comptés parmi les plus brillants des Trochilidés. Les femelles, au contraire, ont une robe terne, verl bronzé en dessus , uniformément grise en dessous; la queue, noire vers sa partie postérieure , est souvent bronzée , à sa base et sur ses reclrices médianes; les latérales sont constamment l.l».ôt les m ai r"'r f '''"'' " '"PP^ll-'aient n>e„.sen„.,ab, L ;: 1 " '""""^ '^' '>"™ '»"- n>ent répane ■ o J 1° '™" ■""' '""" ^°"' '»"' ™>«- I veraule, ,m „e ,»a,iqueiujamais dans les Thaluranien, Si le groupe esl hîen caraclérisé ef «i l.= „ '"''"""'«"s- à reconnaître il „•»„ ,., !, '' °""'" "onl faciles ;-. . ■- .•.;;:",'::-■: :;■:;;.--'•;; ■ tracte ces espèces. ^ "^P '^O"" -en. de la 0.1 LTeUI ;,:;';::*,! "•'^''- i-'e- -.propre aux grandes Anlillcs ' «^"" *"'■«<"■«'« ■Jable analytique des, genres. IC Queue courte, carrée ù son extrémité.' i , ^"'"*^ '«"S"^ plus ou moins échancrée ou 1 \ lourchue. .... f Queue lourle, conic ù soi, OMiéniiie' ' ' i. ^' ( «--éel.„„o,,e,areclricc„„.é,.a,e;,lrJi,e; """"'"• ^ ^ et allongées ' ) Queue échancrée, à rcclrices latérales faici- ^' 1 formes en dedans. / Queue noire, l-no ,„a, '.^ re^ri'ce/oir^u". '"'"°'""- a Icrcxlrémilc, unelaclie terminale grise, ou bronzée ( .^'"'^"'^ ""i'-'^ ^''''"'•i^''-, sans taches l'erininaics ^' grises. . . . — 271 — Taches grises terminales des rectriccs , for- mant des macules larges et arrondies, plus développées sur les médiaires. r Taches grises des rectrices, en forme de simple liseré terminal . c r>„„ . . ... ^MARACDOCHRYSIS. Queue très-entaillée , à rectrices exlernes, pointues, lancéolées ... ' o „ OPORADINUS. Queue assez entaillée, à rectrices externes à peine appointies Toutes les rectrices noires d'acier.' .' .' .* Ch.ou1*t,.box. Les deux rectriccs médiaires bronzées, les autres noires d'acier. . ^ IjYanophaia. Genre GYANOPHAIA. (PI. VIII, fig. 2.) igcrcment cUlale a la base, nn petc aminci vers la rénion 'noyenne,ires.faiUement renflé, vers VexirémUé de sa Zndi ^u^ inférieure, et enfin aminci el sub^é , la, oint; ZZl ^^neure narre, inférieure couleur de ckair à la base, n' el •on e.tremue. Ailes fortes et asse. larges, atteignant en lon- '^.- .^rr;: r «r :r r™ "• "°'- ;*.».« 6.-u„.». Tarse. p..esg,„ Z'- ^""" '"■"" "' ' 2 Mandibule iniérieurp rh, hr.„ i la base. Parties suZ' longuement rougeâlre,à — 274 — vif, devenant plus nombreuses et à reflets dorés, en se rapprochant des parties postérieures; couvertures infé- rieures de la çueue Manckes ; les plus larges marquées cl la hase, dune tache peu étendue, gris Ironzé clair. Queue un peu morns longue ,ue chez le ^, un peu moins échancrée ■ les rectrrces médiaires bronzées, les latérales noires d/acier'- les trots externes marquées, d^une tache blanche long^t^c'- àmale, augmentant de longueur, de la trorsitme, fuscpCà la plus externe. Le reste comme chez le S. Obs. Le C. cœruleigidaris , facile à distinguer des deux autres espèces, parla couleur bleu sapl.ir de sa gorge et du devant du cou, est le seul des Cldorolampaires qui offre ains une prase pectorale, d'un bleu bien caractérisé. La robe de a ?, tres-d,fferente de celle du ,?, offre en dessous, un blanc beaucoup plus pur, que chez toutes les autres espèces. Ce sont sans doute ces raisons, qui l'ont fait considérer par M. Mulsant con^me devant forn.er le genre particulier Lepidopyga. Pathie, Amérique centrale et Nouvelle-Grenade. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette esj)èce. 237. GYANOPHAIA GOUDOTl (Bourcier) Sp. Î8Z,3. Syn. Trochilus Goudoli (Bourcier et Mulsant) , Aan. Soc. Aar de Lyon, t VI ,8^.3. p. .7.-Pol,tmus Goudoli (Gray). GenerSçM.. lybura Goudoli (Rcichenbach). - Lopidopy.a Goudoli (Reicl.ubach). -Sapph,ron,a Goudoti (Bonp.S ^-^..-Sapphironia Goudoli (Gould^ Monoo., i. V, pi. CCCXLV.-Emilia Goudoli (Mulsant), //.-. L, ,;;. cnsea...noncl,es, i. „, p. ci. - L'E.uilio de Goudol (Mulsanl). - Cyanopham Goudoli (EUiot), Sj,>u and class. of ,l,e Troch., p. 2."9. cf adulte. Bec semblable à Vespcce précédente. Parties supcneures vert bronzé , devenant un peu mordoré, sur les — 27o couvcru^res supérieures de la queue. Dessous du eorps oifrant une prase, vert émeraude étincelant , à reflets vert dJu, ou même un peu Meuâtres, sur le devant du cou et de lapol trine; le ventre, l'ahdomen et les flancs également vert emeraude étincelant, mais à reflets mordorés, sou; certains jours. Couvertures inférieures de la queue vert emeraude, hordees nettement de blanc pur. Queue entaillée , fourchue jusqu aux deux tiers postérieurs ; les deux rectrices médiaires arrondies à l'extrémité, vert bronzé: les latérales plus etrortes un peu appomlies-obtuses, à leur extrémité, toutes norr d ac^er , à reflets légèrement bleuâtres,- la rectrice externe un peu plus courte que la seconde, les autres dé- croissant graduellement, jusqu'à la médiaire. Le reste comme dans l espèce précédente. Obs Les auteurs n'ont pas décrit la 2 de cet oiseau, que M. Elhot ne mentionne pas dans son Synopsis. M. Mulsant. p. 66 du tome II de son Histoire des oiseaux -mouckes, dit a ce sujet : . La $ , que j6 n'ai pas eu l'occasion de voir doit « nvon- Ja région longitudinale médiane du dessous du corps <^ garnie de plumes soyeuses, blanches, et sans doute les rec <• inces vertes à la base, avec les intermédiaires , à externes « blanches a l'extrémité. « J'ai reçu, en communication, de M. Boucard, un oiseau que ce émanent naturaliste considère, comme la $ et qui n'offre n II ment les caractères indiqués par ^^. Mulsant. Cet oiseau est tellement différent de la 5 du C. cœruleogularis , cju e n oserais nen affirmer de positif à ce sujet. Si celle différence existau réellement entre les femelles du Goudoii et du Cœru- leoguar^s cela viendrait militer en faveur de l'opinion de VI. Mulsant, qui considère les deux oiseaux comme appartenant deu, genres différents. Quoi qu'il en soit, voici ,a description oiseau que M. Boucard a bien voulu me communiquer, et qu II considère coran^e étant ia ^ du G. Goudoti. ? adulte, d'après M. Boucard, Bec de la longueur de la — rdi — iête, légèrement arqué ^ aminci et subulé à la pointe. Partie supérieure de la tête brun verdâtre, un peu bronzé; le reste des parties supérieures vert , à reflets métalliques , plus marqués sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Gorge , devant du cou et partie antérieure de la poitrine vert émeraude étincelant , ci légers reflets bleuâtres; ventre et abdomen blanc pur , avec les côtés du ventre et les flancs jjarsemés de mouchetures gris foncé et d''autres vert éme- raude, de moins en moins larges et nombreuses , à mesure qu^on se rapproche de la ligne médiane ; couvertures infé- rieures de la queue blanches , légèrement marquées de vert brillant clair. Queue entaillée, fourchue; les deux rectrices médiaires bronzé verdâtre, foncé, les latérales noires, à fine pointe très-légèrement liscrce d'une tache gris bronzé. Le nid, garni à l'intérieur de graines à aigrettes soyeuses, est revêtu antérieurement de lichens blancs et de fragments de feuilles de fougères. PATP.IE. La Colombie. Exemplaires du musée de Caen> a d adulte. Collection Bourcier. JNouvelle-Grenade (7Zi-3/i8). b c? id. Id. Id. (7Û-3/I9). c nid. Id. Id. {^lx-^) 238. CYANOPHAI/i LUMINOSA (Lawrence) Sp. 1862. Sijn. Siippliivonia lumiuosii (Lawrence), Ann. lyc. Iiifl. nal. Nav- lorft, t. VII, p. 10. — Lepidopyga Juminosa (Heine), Journal of Oruitii., 18C3, p. 19i. — Lepidopyga luniinosa (Mulsanl), Hist. nat. des oiseniix-mouclies, t. II, p. C7. — Le Lepidopyge brillant (Mulsanl). — Cjanophaia luniinosa (Kliiot), Sijn. and clnss. of ihc Trocli., p. 239. — 277 — cJ adulle. Tête vert foncé, moins brillant que le reste des ■parties supérieures. Dessus du dos vert foncé brillant, à reflets dorés sur le croupion et sur les couvertures supé- rieures de la queue. Dessous du corps entièrement vert émeraude , bleuâtre, étineelanl ; les flancs vert orangé doré; couvertures inférieures de la queue vert foncé, étroitement bordées de blanc bleuâtre. Queue fourchue; les rectrices médianes vert bronzé vif , les latérales d'une riche couleur bleu d'acier. Le reste comme dans le G. Goudoti. 2 inconnue. Obs. Cette espèce , dont on ne connaît encore qu'un seul exemplaire, paraît très-voisine du G. Goudoti, dont elle se distinguerait surtout, par la nuance bleuâtre, répandue sur toute la surface des parties inférieures, par la nuance moins foncée des couvertures de la queue, enfin par la teinte brillante des reflets bleus de la queue. Patrie. Colombie. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cet oiseau. Genre SPORADINUS. (PI. YIII, fig. 3.) Bec assez fort, à peine arqué, de la longueur de la tête, légè- rement dilaté à la hase, aminci ensuite jusqu'à son extrémité ; mandibule supérieure noire; inférieure rouge à la base, noire à son extrémité. Ailes fortes , dépassant légèrement en longueur, les rectrices médiaires , 7nais n'atteignant point le niveau des rectrices internes, d'un brun noirâtre violacé. Queue profondé- ment fourchue; rectrices médiaires arrondies, les latérales appointies, lancéolées, augmentant progressivement, en longueur, des médiaires aux externes ; les rectrices médiaires bronzées, les latérales noires d'acier, non cendrées à leur extrémité. Pieds noirs , assez forts, tarses brièvement emplv.més. — ^78 — Sexes très-différents de plumages; les cf vert bronzé en dessus off^nt u^^prase rert émeraude, ou .ert , à reflets Ueu'Zu po^tr^ne; le .entre noir velouté, ou vert émeraude. Les ç s 2^ i«c chc. lésa, est bronzée à la base, avec une barre noirâtre tennmales, sur les rectrices externes et subexternes. Ce genre, facile à distinguer, par sa queue longue, profon- clen)ent entaillée età rectrices externes longuen^cnt lancéolées forme avec les deux suivants, un groupe bien caractérisé par la longueur de leur queue. Il est formé de quatre espèces taciles a disluiguer les unes des autres. Sauf le S. incertus, dont l'habitat est inconnu, le genre Sporadmus ne se rencontre que dans les grandes Antilles. Table analytique des espèces. i Oiseau de jurande taille, ua large plastron noir ve- 1 \ louté sur le milieu du ventre. Oiseau d assez petite taille , ventre entièrement vert. - Couvertures supérieures de la q„ene entièrement vert ) bronzé 2 / Dernier rann- des rniivprti,. -ne o,. ...'...: , ■ queue. Dernier rang des couvertures supérieures de la Violet cuivreux .... * * * * • • ■ • IxCERTt'S 3 j Couvertures inférieures de la queue blanci.es. . . n.coRD." ( ^'ouvertures inférieures de la queue vertes. . . . Mauc^i.* 239. SPORADINUS ELEGANS (Vieillol) Sp. 1802. Syn. Trochilus elegans (Audebert Cl Vieillot) , Oiseaux dorés t I p. 32, pi. XIV, 1802.-Le hausse-col à queue fourchue (Vieillot)' -' Ormsmya Swaiusoni (Lcsson), ilis,. nat. des oiseaux-mouches, p 177 pi. LXX.-Oiscnu-mouchedeSwainson (Lesson), /„,/.x. 5,,., 53 -Tro^ clnlus Swainsoni (Jardine). -Cynanihus Swaiusoni (Jardine). -Riccor- — 279 - (lia elcgans (Reiclienbacli). — H^locliaris elei^ans (Gray), Gênera. — LamponiJs elegans (Bonp.) , Consp. — Sporadinus elegans (Gould), Moiiog., t. V, pi. CCGXLVII. — Sporadinus elegans (Bonp.), Consp., Troch. Rev. et Mag. de zool. , iS5h , p. 255. — Chlorcstes elegans (Reichenbach). — Spoiadicus elegans (Cabanis et Heine). — Erasmia elegans (Heine). — Sporadinus elegans (Mulsant) , Hisl. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 72. — Le sporadin élégant (Mulsant).— Sporadinus elegans (Elliot), Sgn. and class. of ihe Troch., p. 3il. (^ adulte. Bec presque droit, assez fort, de la longueur de la tête; mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair à la base, noire dans le reste de son étendue. Tête vert foncé, obscur , ou brunât-ie ; le reste des parties supé- rieures vert bronzé , un peu doré sur le croupion et plus fonce, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes , égalant, en longueur , les rectrices médiaires, brun noirâtre , violacé. Gorge et devant du cou occupés par une prase vert émeraude brillant , à reflets d'or , sous cer- tains jours; cette prase se prolongeant en arrière et sur les côtés , jusqiCau niveau des épaules ; mais fortement échancrée , sur la partie moyenne, par une large plaque triangulaire , d'un beau noir velouté, qui s'élargit sur la poitrine et se termine en pointe, sur l'abdomen ; flancs vert bronzé; couvertures inférieures de la queue vert foncé. Queue profondément fourchue , presque jusqiCci moitié de sa longueur ; rectrices médiaires arrondies , les latérales larges , mais appointies et longuement lancéolées , à leur extrémité , augmentant régulièrement , en longueur , des médiaires aux externes ; toutes ces rectrices d'un vert bronzé noirâtre , à reflets bronzés, plus marqués sur les quatre médiaires ; page inférieure de la queue noir bleuâtre, ou verdâlre. Pieds noirs , assez forts. Tarses brièvement emplumés. 2 adulle. Dessus du corps vert bronzé. Parties inférieures gris foncé, à teinte très-légèremerJ roussàtre , avec les - 2S0 — côtés du cou et des flancs purscmés de nombreuses plumes vert bronzé; couvertures inférieures de la queue gris , un peu plus clair , avec le milieu maculé de bronzé bruncUrc. Queue un peu moins enlailléc que chez le c? ; les rectrices médiaires vert bronzé; les latérales de même couleur, mais offrant une large bande transversale, noir bleuâtre, avant leur extrémité. Le reste comme chez le d". Obs. Celte belle ei grande espèce est facile à distinguer des deux autres Sporadinus, par sa grande taille et par le large écusson noir velouté, qui garnit sa poitrine et lui donne , sous ce rapport, un certain air de ressemblance, avec quelques-uns des oiseaux du groupe des Lampornaires ; mais la forme four- chue et la couleur de sa queue est toute différente et montre Télroite liaison de cet oiseau avec le groupe des Chlorolam- paires à queue fourchue. Patrik. Ile de St-Domingue. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce. '2'i0. SPORADINUS RICOUDI (Gervais) Sp. 1835. Syn. Trocliilus Ricordi (Gervais), /î.i'. clMag.dc zooL, 1835, pi. LXI cl XLII.— Oniismya Hicordi (DelaUre). — Orlhorliynclms Ricordi (A. d'0il)igny),-0misn)3a parziulaki (Lcsson), Revue wologiquc, iS'^-^ , p. 315. — Hylucharis Ricordi (Gray) , Gênera. — r.iccordia Riinioiidi {Rcirlicnbucli). -Ciiiorestes Ricordi (Gruiuilacli).- Sporadinus Riccordi (Gould), Monog., t. V, pi. CCCXLVIII.— Sporadinus Ricordi (Donp, , ro'is;).- Sporadinus Ricordi (Mulsant), Hisl. nat. des olscaua -mouches, t. H, p. là. -Le sporadin de Ricord (Mulsant).— Sporadinus Riccordi (F.lliol), Stjii. and class. of llie Troch., p. 2/11. c^ adulte. Bec presque droit , à peu près de la longueur delà tête, fin et délié; mandibule supérieure noire; C in- férieure un peu roiujeâtre à la base. Tête d'un vert obscur , avec une petite i.aclie pcsloculaire blanche; le reste des — 281 — Parties swpérieures vert bronzé. Ailes atteignant, en lon- gueur, les rectriccs médiaires , petites et assez étroites, brun violacé. Parties inférieures vert émeraiide , un peu pâle , doré et brillant , sous certains jours ; couvertures in- férieures de la qtieiie blanches , légèrement grisâtres sur le diuiue. Queue profondément entaillée et fourchtie , à rec- trices de largeur médiocre; les externes, de moitié plus longues que les médiaires , les autres décroissant régulière- ment jusqiCà ces dernières ; rectrices médiaires vert bronzé, les autres vert obscur, ou d'' un brun verdâtre.' Page infé- rieure de la queue semblable à la supérieure , mais plus foncée. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. 2 adulte. Dessus du corps vert bronzé. Parties infé- rieures blanc sale, passant au fauve sur la gorge, au cendré grisâtre, ou au fauve, sur le reste de la région longitu- dinale médiane , avec les côtés marqués de mouchetures vert bronzé. Obs. Le Sporadinus Ricordi, beaucoup plus petit que la précédente espèce, s'en dislingue en ouire, par la coloration de ses parties inférieures, qui sont entièrement vertes, et par les couvertures de la queue blanches. Son nid, artistement construit, est formé de la laine et de la soie , qui entourent la graine de VAsciépias anasarica et est attaché à la biburcation de deux branches. Patrie. Cuba et Abajo, Tune des îles Baharaa. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. 261. SPORADINUS MAUG^I (Vieillot) Sp. 1817. Syn. Trochilus Maugaeus (Audebert et Vieillot), Oiseaux dorés, î. I, p. 77, 80, pi. XXXVII et XXXVIII. - L'Oiseau-moucbe de Maugé (Vieillot). — Mellisiiga surinamensis peclore cœruleo (Biisson). — Tro- chilus ourissia ? (L.) — L'émeraude améthisle (Buffon). — Ornismya 19 282 — Maugaei (Lcsson), Hist. iial. des oiscaux'tnouclies, p. 19/i, pi. LXVIII et LXIX. — L'oiseau-raouche Maugé i^Lesson) , Index sp. 52. — Thau- matias ourissia (Ronp.\ ToHsp.— Sporacliaus Maugsei (Gould), Monog., vol. V, pi. CCCXLIX, — Chlorestes Gertrudis (Goudlach). — Chloro- lampis Gerirudis (Cabanis). — Sporadinus (Marsyas) Maugœi (Mul- sant), Hisl. nat. des oiseaux-mouches, t. II , p. 78. — Le sporadin de Maugé (Mulsant). — Sporadinus Maugœi (Elliot) , Syn. and class, of the Troch., p. 262. c? aduUe. Bec presque droite de force médiocre, à peu près de la longueur de la tête ; mandibule supérieure noire; inférieure rougeâtrc , avec son extrémité noire. Partie supérieure de la tête offrant une prase vert émeraude , à reflets dorés , sous certains jours ; le reste des parties supé- rieures vert b7-onzé , devenant d'un vert bleuâtre, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes étroites, dé- passant à peine, en longueur, Cextrémité des reclrices médianes ; brun noirâtre violacé. Dessous du corps vert émeraude étincelant , à reflets d'or , sur la gorge et le cou , d''un vert bleuâtre, ou violacé, jusqu'à Vépigastre, et doré sur le reste. Couvertures inférieures de la queue vert bronzé, à reflets violets. Queue profondément entaillée et fourchue, à rectrices graduellement plus étroites et plus longues, des médiaires aux externes ; les médiaires noir- bleu , à reflets verddtres ; les autres brunes , à leur côté externe, et d'un noir , à reflets bleu verdâtre , sur les bar- bules externes ; page inférieure de la queue bleu verdâtre brillant. Pieds blancs , assez faibles. Tarses peu emplwnés. 2 adulte. Parties supérieures vert bronzé, plus vif sur la tête et légèrement bleuâtres, sur les couvertures supé- rieures de la queue. Dessous du corps gris cendré , pUis pâle sur les côtés du cou et de la poitrine; parties latérales du cou , de la poitrine et des flancs vert bronzé ; abdomen blanc; couvertures inférieures de la queue blanches , mêlées de cendré. Queue plus courte que chez le (S, peu entaillée; — 283 — rectrices médianes vert bronzé, un peu noirâtres à Cexlré- mité ; tes subexternes et externes bronzées à la base , puis d'un bleu noirâtre , marquées d'une tache blanche , termi- nale , augmentant de grandeur, sur les trois latérales , jusqu'à Cexterne, où elle est assez allongée. Le reste comme chez le f?. Obs. Diffère de la précédente, par la prase vert brillant, de la partie supérieure de la tète , par la nuance bleuâtre de la prase pectorale , et enfin par les couvertures inférieures de la queue, qui sont ici d'un vert foncé. Patrie. Porto-Rico. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de cette espèce, rare dans les collections. 2Zi2. SPORADINUS INCERTUS (Mulsant). 1873. Syn, Erylhronota ? elegans (Gould), Proccd. zool. Soc. of London, 1860, p. 307. — Erytlironola elegans (Gould), Monogr. , t. V» pi. CLXII. — Erasinia elegans (Heine). — Sporadinus incerlus (Muhant), Hist. nat. des oiseaiix-moiiclics, t. II, p. 7G. — Le sporadin incertain (Mulsant). — Amazilia elegans (Elliot), Syn. atul class. of the Trocli., p. 226. c? adulte. Bec presque droit , de force médiocre , à peu près de la longueur de la tête; mandibule supérieure noire ; inférieure rougeâtre à la base , noire à son extrémité. Partie supérieure de la tête vert émcraude vif. Dessus du corps bronzé , à reflets dorés, sur le cou et le dos , devenant lin peu cuivreux, vers le croupion; la dernière rangée des couvertures supéineures de la queue violâtre pourpré. Ailes assez fortes , atteignant , en longueur , les rectrices mé- diaires, brun noirâtre violacé. Dessous du corps vert éme- raudc un peu pâle , à reflets dorés très-prononcés , surtout — 284 — sur la région des flancs; couvertures inférieures de la queue bronzé , à reflets violâtres, bordées de gris. Queue ample et large i enlaillcc juscfiCau tiers postérieur ; rcclriccs assez larges , augmen[a7it progressinemcnt et régulièrement , en longueur , des médiaires jusqii'aux externes , toutes d'un noir d'acier violdlre ; les médiaires plus arrondies que les autres , offrant un léger reflet, bronzé violdtre, qui se voit également , vers la base des barbulcs externes , sur les reclrices latérales. Pieds blanchâtres. Tarses brièvement emplumés. 2 inconnue. Obs. Cet oiseau , décrit tout d'abord, comme un Erylhro- nota, par M. Gould , sous le nom d'E. etegans , n'offre que peu de ressemblance , avec les oiseaux du groupe des Amaziliens, sauf peut-être la nuance toute particulière des couvertures supérieures de la queue , qui est semblable à ce qu'on voit, dans la plupart des Sauccrottia, M. Elliot, se con- formant à l'opinion de Gould , range cette espèce dans les Amaziliens, sous le nom d'Amazilia clcgans.M. Mulsant , au contraire , et nous partageons son opinion , pense que cet oiseau appartient au genre Sporadinus , dont il rappelle cer- tainement la plupart des caractères. La découverte de la ^ eût été un indice important, pour reconnaître les véritables adinités de cet.oiseau. Malheureusement, l'espèce n'est encore connue que par le seul exemplaire type de la collection de M. Gould. En le faisant rentrer dans le genre Sporadinus , on ne pouvait conserver le nom d'elogans , déjà employé pour une autre espèce. M. Mulsant l'a donc changé en celui d'incertus , que nous conserverons d'après lui. Patrie Inconnue. Le musée de Caen ne possède point un exemplaire de cet oiseau, connu seulement par l'exemplaire type de la collection Gould. - 285 — Genre SMARA.GDOGHRYSIS. (PI. VIII , fig. 4.) Bec grêle, à peu près cylindrique, très-légèrement arqué, de la longueur de la tête; mandibule supérieure noire, inférieure cou- leur de chair à la hase , noire à l'extrémité. Ailes faibles et courtes, atteignant à peine l'extrémité des reclrices médiaires ; brun noirâtre violacé. Queue fourchue, entaillée sur la moitié de sa longueur; rectrices médiaires arrondies, les latérales lan- céolées, arrondies à leur extrémité, ces dernières augmentant pro- gressivement et régulièrement en longueur, des médiaires aux externes; la queue noire bleu d'acier, marquée sur chacune des reclrices, d'une tache grisâtre , en forme de liseré terminal. La robe du cC, d'un beau vert, plus brillant sur les parties in- férieures, avec la queue et les ailes noires d'acier. Le plumage de la 9 inconnu. Ce genre, qui n'est composé que d'une seule espèce, est remarquable par la brièveté de ses ailes et la gracilité de son bec, ce qui a engagé M. Elliot à le comprendre dans le groupe des Calliphlox; mais la forme de sa queue et la distri- bution de ses couleurs montre que sa place naturelle est dans le groupe des Chlorolampaircs , comme l'avait fort bien établi M. Mulsant. Une seule espèce du Brésil. 2Z|3. SMARAGDOCHRYSIS IRIDESCENS (Gould) Sp. 1860. Syn. Callipblox irldescens (Gould) , Proceil. zool. Soc. of London, part. XXVIII, p. 310, 1860. -• Smaiagdochrysis iridescens (Gould) , Monog., t. V, pi. CCCLIX.—Smaragdochrysis iridescens (Mulsant*, Hisi. nnt. (les oiseau x-mouch es. — Smaragdochrysis iridescens (Elliot), Sijii, and class, of ihe Troch., p. 129. — 286 — cJ adiille. Bec (jrcle, presque druit , de la lomjueur de La lêle , à mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair à la base , noire à Cextrémité. Partie supérieure de la tète vert émeraude , à reflets dorés ; le reste des parties supérieures vert bronzé , un peu pâle , à reflets dorés , sous certains jours. Dessous du corps d^in vert émeraude , à reflets dorés , étincelant sur le devant du cou et de la poi- trine , à reflets bronzés sur le ventre , Cabdomcn et les flancs j couvertures inférieures de la queue vert bronzé. Queue profondément entaillée ; les rectrices médiaires vert bronzé bleuâtre ; les autres brimes, ou noir d^acier , mar- quées , à Cextrémité , d''une tache grisâtre , un peu bronzée , sous certains jours, en forme de liseré terminal. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. 2 inconnue. Patrie. Le Brésil. Le musée de Caen né possède point d'exemplaire de celte espèce , qui paraît être fort rare et n'est connue encore , que par l'unique exemplaire type, de la collection de M. Gould, Genre PTOGHOPTERA. (PL VIII, fig. 5.) Bec à peu p'c'S droit , pointu , noir, à mandibule supérieure déprimée et pointue ; inférieure légèrement courbée vers sa pointe, de façon à former un léger entrebâillement , en ce point , entre les deux mandibules. Ailes petites, faibles et courtes, atteignant à peine, en longueur, l'extrémité des rectrices médiaires. Queue longue, profondément fourchue , à rectrices étroites, d'un brun pourpre fonce; ces rectrices augmentant graduellement et régu- lièrement en longueur, des médiaires, jusqu'aux externes ; ces dernières très-allongées, a.ssez forlonent Incurvées , ou fah:i- formes en dedans, ce qui donne à celte queue, un aspect faut particulier . \ — 287 — La robe du o" est vert bronzé en dessus , rjris brunâtre en dessous, rehaussé d'une prase, vert pâle métallique, sur la gorge et le cou. La livrée de la Ç inconnue. Ce genre, qui n'est également composé que d'une seule espèce, est également très-curieux. Par la brièveté et la fai- blesse de ses ailes, il semble se rapprocher des Sélasphores ; mais il a aussi une grande analogie, avec le genre Smaragdo- chrysis , ce qui nous engage à le conserver dans le môme groupe, quoique la forme de son bec et surtout celle de sa queue , à rectrices externes falciformes, lui donnent une physionomie toute particulière et qui ne ressemble à rien de ce qui existe dans les autres Trochilidés. Une seule espèce du Brésil, 2/|Zi. PTOCHOPTERA lOL/EMA (Keicheiibach ) Sp. 1853. Syn. Riccordia iolœma (Reiclienbach), Aufz. cler colib., p. 8, 1853. — Thalurania iolœma (von Pelz), Ornitli. Bras., r. 57. — Ptochoplera iolœma (EUiot), Ibis, IST/i.— Plochoptera iolœma (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches , t. II, p. 89. — Le plochoplère à gorge vcrlc Mulsant). — Ptoclioptera iolœma (Eiiiot), Syn, and class. of tlie Trocit,, p. 130. c? adulte. Dec droit, noir. Dessus du corps vert fonce', à reflets dorés , sous certains jours; couvertures supérieures de la queue prolongées, jusqii'à Cextrémité des rectrices viédiaires , dhin vert plus brillant et plus clair, que celui du reste du dos. Ailes brun noirâtre violacé. Dessous du corps offrant, sur la gorge et le cou, une prase vert métallique ■> pâle, étincelant ; d''un gris brunâtre sur le reste , avec les flancs et côtés de la poitrine vert bronzé; couvertures in- férieures de la queue gris brunâtre, lustré de vert, sur leur disque. Queue fortement enlaillée , à rectrices latérales — 288 — allongées, falciformes en dedans, d'un brun violacé , léycre- ment pourpré; les rcctrices mcdiaires cl submédiaircs légèrement lustrées de verdâtre. Pieds noirâtres. 2 inconnue. Patrie. Le Brésil, dans les environs de Maramilanas, sur les bords du Rio-Négro, l'un des affluents de l'Amazone. Le musée de Caen ne possède poinl d'exemplaire de celte rare et curieuse espèce , connue seulement par l'exemplaire type, qui fait partie du musée de Vienne. Genre GHLOROLAMPIS. (PL VIII, fig. 6. ) Bec presque droit, mince et délié; les deux mandibules rouges à la base, noires à l'extrémité. Ailes faibles, dépassant à peine les rectrices médiaires, brun noirôAre violacé. Queue longue, très- fortement échancrée, entaillée, à rectrices médiaires courtes et larges, les latérales croissant rapidement et régulièrement, jusqu'à l'externe, qui est parfois très-allongée; toutes ces rectrices noires, à légers reflets bleuâtres, terminées par une tacJie arrondie, grise ou bronzée; cette tache, plus ample et plus arrondie sur les rec- trices médiaires , allant en diminuant de largeur, jusqu'à la rectrice interne, où elle devient nulle. La robe des cf d'un vert étincelant, à peuprès dans toutes ses parties. Celle des Ç, très- différente du cf, vert bronzé sur le dos, gris clair sur les parties inférieures. Queue peu entaillée, noirâtre, avec des taches blanches, terminales, sur les rectrices externes. Ce petit genre est certainement allié aux Sporadinus, ainsi qu'aux Smaragdoctirysis et Piochoptera, par la forme et la disposition des rectrices ; mais il s'en distingue, par son plu- mage beaucoup plus étincelant , qui ressemble davaulagc à celui des Chlorosiilbon. M. lilllot n'a formé qu'un seul de — 289 - nos deux genres Chlorolampis el Chlorostilhon ; mais nous ne pouvons partager sa manière de voir , en cette oc- casion, les deux groupes étant, à notre avis, parfaitement tranchés. Ce genre Chlorolampis est formé de trois espèces voisines du Mexique et de l'Amérique centrale. Table analyticixie des espèces. / Queue très-fourchue, les deux rcclrices externes \ très-allongées, lancéolées. . Auuigeps. (Queue fourchue , les deux rectrices externes ne dépassant pas de beaucoup le niveau des autres . . 2. / Tacheslerminalesdesrectricesmédiaires et moyennes \ grises Caniveti. 2 \ 1 Taches terminales des rectrices niédiaires et moyennes \ bronzées Osberti. 2/(5. CHLOROLAMPIS AURICEP3 (Gould) Sp. 1852. Sijn. Ornismya Canivetii (Delatire et Lesson), Mag. de zool., 1839, p. 15. — Non Ornismya Caniveti (Lesson), Oiseaux-mouches. — Tro- chilus auriceps (Gould , Jardines contrib. to ornith., 1852, p. 137. — Chlorostilhon auriceps (Gould), Monog., t. V, pi. CCCL, 1857.— Spo- radinus auriceps (Bonp.), Consp. Trocli. in lievue , 1854 , p. 255. — Chlorolampis auriceps (Cabanis et Heine). — Trochilus modestus ( Lichlenstein). — Chlorolampis auriceps (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. 11^ p. 80. — Le Chlorolampe à tête d'or (Mulsant). — Chlorostilhon auriceps (Elliol), Stju, and class. of the Troch,, p. 243. ^ adulte. Bec faible , à peu près droit , rougeâlre à la base, noir à son extrémilé. Partie supérieure de la tête offrant îine prase vert émeraîide ctincelant , devenant , sous certains jours, dorée sur le sommet, légèrement cuivreuse sur le front et sur une petite étendue, au-dessus des yeux ; souvent une très-petite tache, postoculairc , blanche ; le reste — ^290 — des parties supérieures cCun beau vert , à Légers reflets émeraude, ou or, suivant les jours. Ailes dépassant à peine l'extrémité des rcctrices médiaires , brun noirâtre , violacé. Dessous du corps entièrement vert émeraude étincelant , à reflets bleuâtres, oti dorés, suivant les jours ; les reflets bleus très-prononcés, surtout sur le devant du cou et sur la poi- trine. Flancs et côtés du ventre vert bronzé ; couvertures inférieures de la (fueue vert bronzé assez vif. Queue très- profondément entaillée, à rectrices médiaires, courtes et arrondies ; les latérales, de plus en plus étroites et allongées, jusqu'à l'externe, qui dépasse, de plus du double, la longueur des médiaires ; cette queue noire, à légers reflets, bleu d'acier ; les rectrices médiaires et les trois suivantes ter- minées par une tache grise , de moins en moins large , en se l'approchant de C avant-dernière externe , où la tache n existe plus qu'en liseré , pour devenir tout à fait nulle sur la rectrice la plus exlérieure. Pieds noirs , assez grêles. Tarses brièvement emplumés. Ç adulte. Parties supérieures brun verdâtre, avec quelques reflets dorés, sur les deux côtés du front. Parties latérales de la tête noirâtres , avec une petite bande blanche, posto- culaire; le reste des parties supérieures vert bronzé. Parties inférieures gris cendré , avec les côtés de la poitrine et les flânes vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue cendrées , avec quelques reflets verdcUres , à la base des plumes. Queue assez longue , légèrement entaillée; rectrices médiaires bronzé verdâtre , les latérales vert bronzé à la base , puis noires d'acier; les subexternes offrant une lâche blanche, arrondie, peu étendue; les cvlerncs allongées, pointues , avec une longue tache blanche, terminale, Obs Celle espèce esl facile à distinguer des deux autres, par ses rectrices externes, très-longues et légèrement lancpolcos. lille correspond, parmi ksChlorolanipis, à la forme ro|)rosentce j)ar le Th. Walerluni, dans le génie Thalurania. — 291 — Pathie. Le ftlexique, où l'espèce vil solitaire. Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. M. Bouvier. Mexique (80-103). b $ id. Collection Bourcier. Id. (7Zi-3/i7). 2/i6. GHLOROLAMPIS CANIVETI (Lesson) Sp. 1829. Syn. Ornismya Caniveti (Lesson), Supplém. aux oiseaux-mouches, p. 17/1, 177, pL XXXVII le ^ et XXXVIII la $ . — L'oiseau-mouche parvule (Lesson), Index, sp. 57. — Hylocharis Caniveti (Cray), Gênera, — Thaumalias Caniveti (Bonp.), Consp. — Riccordia Caniveti (Rei- ciienbacli). — Sporadinus Caniveti (Bonp.), Rev. et Mag. de zooL, 185Zi, p. 22i. — Chlorestes Canivclii (Reichenbnch). — Chlorolampis Caniveti (Cabanis et Heine). — Chlorostilbon Caniveti (Gould), Monog., t. V. — pi. CCCLI. — Chlorolampis Caniveli (Mulsant), Hist. liai, des oiseaux-mouches, t. II, p. 81. — Le Chlorolampe de Canivet (Mulsant). — Chloroslilbon Caniveti (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 2/i3. c? adulte. D'u7ie taille un peu plus grande que Cespèce précédente. Partie supérieure de la tête ojfrant une prase vert émeraude éiincelant; le reste des parties supérieures vert , à l'eflets doives , devenant légèrement brunâtre, sur les couvertures supérieures de la queue. Parties inférieures entièrement vert émeraude éiincelant , à reflets légèrement dorés, ou bleuâtres, suivant les jours. Queue profondément fourchue ; les rectrices augmentant progressivement et ré~ giilicrement, en longueur, des médiaires jusqu'aux externes, qui ne dépassent que de 2 ou 3 millimètres , le niveau des submédiaires ; cette queue entièrement noir d'acier , à reflets légèrement bleuâtres , avec C extrémité des rectrices, médiaires à subexternes, marquées cCune tache cendré gri- sâtre. Couvertures inférieures de la queue vert émercmde. Le reste comme dans Cespèce précédente. 292 Ç adulte. Parties supérieures vert bronzé, devenant cVun vert plus intense et presque bleuâtre , sur les couvertures supérieures de la queue. Parties inférieures gris blanchâtre, avec les côtés de la poitinne et des flancs vert bronzé vif. Une petite bande noirâtre, parlant de la commissure du bec, passant sur les yeux et s'' étendant jusqu'à la région auricu- laire; cette bande noire rendue plus manifeste, par une autre petite bande postoculaire, blanche ; couvertures inférieures de la.queue gris blanchâtre. Queue ample et large, arrondie- enf aillée en arrière ; rectrices médiaires cl submédiaircs dhin beau vert bronzé ; les latérales grises à la base , puis traversées ensuite , par une bande verdâtre , oblique , qui devient d'un beau noir, en se rapprochant de l'extrémité ; les rectrices externes marquées, en outre, d'une large tache terminale blanche, plus petite sur les subexternes et en simple liseré, sur la fine pointe des troisièmes rectrices. Le reste comme chez le ^. Obs. Le Ch. Canivctise dislingue nettement du Ch. Auriceps, par la couleur nettement verte, de sa prase frontale et surtout par la disposition de sa queue, plus ample, à rectrices moins étroites et beaucoup moins allongées. Les $ des deux espèces sont également très-différentes, surtout par la disposition et la coloraiion de la queue. Le nid est construit, tantôt avec de la mousse, tantôt à l'aide d'une bourre roussàtre, et revêtu en dehors, de brindilles, de filaments de plantes et de feuilles sèches, ou de fragments de minces écorces. Patrie. Les diverses parties du Mexique, où l'espèce est assez abondante. Exemplaires du luiisée de Caen. a cf adulte. Collection Bourcier. Mexique (74-3/|5). b c? id. Id. A. Vautier. id. (A.C.). c ^ id, Id. Bourcier. Id. ilh-Zhh). I — 293 — 2Zi7. CHLOnOLAMPIS OSBERTI (Gould) Sp. 1860. Syn. Chloroslilbon Osberti (Gould), Proced. zool. Soc, of London, d860, p. 309.— Id., Monog., vol. V, pi. CCCLII. — Chlorolampis Salvini (Cabanis et Heine), Mus. hein, cli. m, p. 48, 1860. — Chlo- rolampis Caniveli (Miilsant), pars. , Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. II, p. 85. — Chlorolampis Caniveti (Elliot), pars., Syn, and class. of the Troch., p. 2àà. ^ adulte. Très-semblable au précédent , s''en dislingiiant par SCS ailes, un peu plus longues, par sa taille un peu plus petite ; par la queue moins longue et moins fourchue ; enfin, par les taches de V extrémité des rectrices qui, au lieu d'être cendrées , sont d'un gris bronzé , un peu rou- gedtre. Le reste comme dans le Ck. Caniveli. 2 adulte. Très-semblable à la 2 précédente, s'en dis- tinguant par sa queue moins ample , moins entaillée ; par le gris de la base des rectrices , qui n'est bien sensible, que sur l'externe ; enfin , par la bande oblique, noir bleuâtre , qui est moins déiimitce et d'un noir plus terne. Obs. mm. Elliot et Mulsant considèrent cet oiseau comme une simple v&nété du Ch. Caniveti. Toutefois les différences nous paraissent assez .marquées, pour les faire différencier; ces deux oiseaux ayant des caractères de dissemblance, au moins aussi marqués, que ceux qui sont parfois allégués, pour séparer mainte espèce de Trochilidés. Patrie. Le Guatemala et les autres parties de TAmérique centrale. Exemplaires du musée de Caen. a c7 adulte. Collection Bourcier. Amérique centrale (7Zj-3Zi2). b 5 id. Id. Id. (7^-366). c 5 id. Id. Id. (7/1-3G5). — 294 - Genre GHLOROSTILBON. (PI. VIII, fig. 7.) Bec presque droit , à peu près de la longueur de la tète, légè- rement dilaté à la base, diminuant ensuite protjres'iivement jusqu'à la pointe , les deux mandibules noires , dans toute leur longueur , ou rouges à la base et noires, à leur extrémité , ou bien encore, la supérieure entièrement noire et Vinférieure rougeâtre, à la base. Ailes assez faibles et étroites, atteignant à peu près en longueur, l'extrémité des rectrices médiaires. Queue am,ple et forte, toujours noire d'acier , souvent entaillée plus ou moins profondément ; les rectrices diminuant progressivement et régulièrement en longueur, des médiaires aux externes ; cette queue, parfois tronquée, à peine eniaillée et composée de rectrices larges et coupées carrément, à leur extrémité. Pieds courts et faibles. Tarses légèrement emplumés. La robe du <3 toujours métallique, sur les parties inférieures , vert émeraude éiincelant, avec des reflets dorés ou cuivreux, soit sur la tête, soit sur l'abdomen et les flancs, offrant parfois des reflets plus ou moins bleuâtres, sur la poitrine et la base du cou. La robe des Q , très-différente de celle des (S, est vert bronzé en dessus, avec les parties inférieures plus ou moins grises ; un trait noirâtre, passant sur l'œil, rendu plus manifeste, 2Mr une bande étroite, postoculaire, blanche. La queue, verte à la base, est bleu d'acier, vers son extrémité, avec les rectrices latérales marquées d'une tache terminale blanche. Ce genre comprend des espèces très-difficiles à caractériser, qui, pour certains auteurs, seraient en nombre assez considé- rable, plus de vingt, mais que M. Elliot, dans son dernier ouvrage sur les ïrocbilidés, a réduit à six. Nous manquons des éléments nécessaires, pour pouvoir décider un nombre d'un manière absolue. D'un autre côté, M. Mulsant les partage en deux genres, suivant que le bec est entièrement noir, ou rouge à la base avec l'extrémité des mandibules noire. - 295 — Nous avons pensé, qu'il ne serait pas sans intérêt, de pré- senter un tableau des espèces admises par M. Elliot et de celles qui ont été proposées par les divers ailleurs, avec leur distribution dans les sous-genres de M. Mulsant. Sons-genres de M. Nuisant. Espèces admises par M. Elliot. Espèces admises par les divers auteurs. puclierani. e <-, , „ I l nitidissimus. S.-genre CuLOROSTiLBOiN i (Mulsant). l Pucherani flavifrons. ) I insularis. Les deux mandibules \ 1 . . 1 \ egregius. rouges à la base, noires i , spiendidus=phaeton. à la pointe. Splendidus j aureiventiis. \ [ similis. S.-genre Mekion f I (Mulsant). i l .. 1 „••,,. . 1 liaberiini. Mandibule supérieure \ Haberlini / '1 i nitens. noire; inférieure rou- / geàtre à la base. \ I ' angustipennis. I ! chrysogaster. l phœopygus, / smaragdina. I assimilis. melanorhynclius. \ pumilus. iatala. caribœus. mellisugus. iphœbe. daphne. peruanus. \ napensis. * brevicaudalus. média. '. meliphila. Angustipennis. S.-genre Chrîsomirus (Mulsant). Les deux mandibules entièrement noires. Atala. Prasinus. — 21)6 ~ Les Cliloroslilbon se rencontrent à peu près dans toutes les parties chaudes des deux Amériques, depuis le Mexique, jusqu'au Pérou et au Paraguay ; mais le plus grand nombre habite les régions de l'Amérique centrale , de la Colombie et du Brésil. Table analytique des espèces. Les deux mandibules rouges à la base, noires à leur extrémité 2. Bec noir dans toute sa longueur, au moins à la mandibule supérieure 3. Ventre et abdomen vert émeraude, élincelant. Picherani. Ventre et abdomen cuivré doré, étincelant. . Splendidus. Les deux mandibules entièrement noires ; queue noire, à reflets bleuâtres Ix. (Mandibule inférieure rougeûtre à la base ; queue noire, à reflets légèrement verdàUes. . Haberlini. /' Queue plus ou moins largement entaillée; rec- \ Irices assez étroites 5. Queue tronquée, à peine entaillée; rectrices larges Prasinus. / Queue longuement entaillée ; dessus de la tête \ bronzé cuivreux, ..,....,.. Angustipennis. Queue médiocrement entaillée ; dessus de la tête vert émeraude, à reflets légèrement dorés. Atala. 2/i8. CllLOUOSÏILBON PUCIIERANI Sp. 18/i8. Bourcier et Mulsant) Syn. Trochllus pucherani (Bourcier et Mulsant), Rev, zool. , 18i8, p. 271, jeune cJ".— Trochilus nitidissimus (Lichtenstein). — Hylocharis similis (Bonp.), Consp.— Chlorestes nitidissima (Reichenbach).— Clilo- restes pucherani (Reichenbacli). — Hylocharis pucherani (Bonp.), Rev. et Mag. de zool., p. 255, 1854. — Chlorostilbon prasinus (Gould), Monofj., vol. V, pi. CCCLV. — Chlorostilbon nitidissimus (Cabanis et Heine). — Hylocharis flavifrons (von Pelz). — Chlorostilbon insularis — 297 — (Lawrence).— Chloroslilbon egregius (Heine). — Chlorostilbon piiche- rani (Ëlliot), Ihis, 1875. ^ Chlorostilbon pucberani (Mulsanl), Hist. nat. (les oiseaux-mouches, t. II, p. 97. — Chlorostilbon pucberani (Elliot), Syti. and class, of tlie Troch,, p. 2àli. (^ adulte. Bec fort , presque droit, de la longueur delà tête; les deux mandibules rouges, avec la pointe noire. Tête revêtue , jusqu'au vertex , d'une prase bronzé cuivreux étin- celant. Parties supérieures vert bronzé, un peu cuivreux sur le croupion, à reflets vert brillant, sur les couvertures supé- rieures de la queue. Ailes assez étroites, atteignant, en longueur, Vextréraité des rectrices , brun noirâtre , violacé. Dessous du corps vert émeraude étincelant , dans toutes ses parties , à reflets bleuâtres, sur le devant du cou , dorés et même pi ar fois légèrement cuivreux, sur le ventre et les flancs ; couvertures inférieures de la queue vert émeraude. Queue ample et large, entaillée jusqu'au tiers postérieur; à rec- trices assez larges , tronquées-carrées à leur extrémité ; toutes d'un noir d'acier, à reflets légèrement bleuâtres Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés, 2 adulte. Parties supérieures vert bronzé, un peu grisâtre sur le vertex, vert brillant sur le croupAon et sur les couver- tures supérieures de la queue. Une bande noirâtre partant de l'angle du bec et se continuant , sous les yeux , jusqu'à la région auriculaire, un trait blanc post oculaire ; le reste des parties inférieures gris cendré , un peu plus pâle sous la gorge, avec les parties latérales du cou et les flancs marqués de bronzé verdâtre ; couvertures inférieures de la queue grises. Queue tronqué-arrondie, à son extrémité^ à peine entaillée, noire à reflets verts à la base, bleu d'acier à V extrémité ; les rectrices latérales marquées, à leur extrémité, d''une tache blanche, diminuant de grandeur, de V externe jusqu'à la troisième , où elle occupe seulement la fine pointe. Obs. Le Cil. pucfierani se distingue des autres espèces par la 20 — ^i98 — couleur cuivreuse de sa prase cervicale , coïncidant avec la couleur franchement rouge du bec. On pourrait cependant le confondre avec le Cli. Splendidus , plus connu sous le nom de phaeton qui, comme lui , a le bec rouge ; mais ce dernier se reconnaît aisément , par la couleur or cuivreux étincelanl du ventre et de l'abdomen , qui est toujours vert émeraude , à reflets simplement dorés, dans le Cli. pucherani. C'est cet oiseau , bien reconnaissable à son bec rouge, que M. Gould a figuré dans sa grande Monographie , sous le nom de Ch. prasinus, le confondant avec le véritable prasinus, dont le bec est noir et la queue à peine entaillée et à rectrices larges, que nous décrivons plus loin. Cet oiseau offre des variétés nombreuses, dont les nuances sont tantôt plus dorées, ou légèrement cuivreuses , tantôt ver- dâ 1res ou bleuâtres ; ces variétés ont donné lieu aux espèces nominales : nitidissimics , flavifrons , insuUi7'is et egregius , qui ont été réunies en une seule, par M. Elliot. M. Gould avait en outre confondu cette espèce avec le véritable Prasinus , dont la couleur du bec est toujours noire, dans toutes ses parties. Du reste, comme toutes ces espèces de ChlorosULbon sont très-variables et en même temps très-voisines , la con- fusion a été très-grande et , même aujourd'hui encore , il n'est pas bien certain , même après le travail de révision fait par M. Elliot , que le dernier mol ait été dit à leur sujet. Patrie. Les différentes parties du Brésil, où l'espèce paraît être abondante. Exemplaires du musée de Caen. a (^ adulte. Collection Bourcier. (7/i-372). b cf encore jeune. Id. (7Ù-371). c ô adulte, Id. (7^-376). 299 3/i9. CHLOROSTLLBON SPLENDIDUS (Vieillot) Sp. 1817. Syn. Trochilus splendidus (Vieillot), Noiiv, Dieu d'Iiist. nat. , t. VII, p. 361, d817. — Ornismya aureiventris (d'Orbigny et La- fresnaye) , Syn. av., t. II, p. 28, 1838. — Trochilus phaeton ( Bour- cier et Mulsant ) , Revue zoologique, 1848, p. 273. — Chlorestes phaeton (Reichenbach). — Trochilus flavifrons (Gould), Zool. of tlie voy, of beagle , part. III, p. i!0. — Chloroslilbon phaeton (Gould), Monog. , t. V , pi. CCCLIV. — Hylocharis similis (Bonp.), Consp. — Hylocharis phaeton (Bonp.), Consp. Trocli., revue 185i. — Hylocharis aureiventris (Bonp.) , revue 185/i , p. 255. — Chlorestes aureiventris (Reichenbach). — Chlorolampis phaeton (Cabanis et Heine). — Chlo- rostilbon bicolor (Cabanis et Heine). — Chloroslilbon aureiventris (Sclater et Salvin). — Chloroslilbon aureiveulcr (Heine). — Chloros- lilbon splendidus (Mulsant), Flist. naU des oiseaux-mouches , t. II, p. 93. — Le chloroslilbon splendide ( Mulsant). — Chloroslilbon splendidus (EUiot), Syn. and class. ofthe Troch., p. 2hà, (^ adulte. Bec presque droit , un peu plus long que la tête, élargi à la base, s' amincissant ensuite, jusqu'à sa pointe ; les deux mandibules rouges à la base , noires à l'extrémité. Tête revêtue , jusqu'au vertex , d^une prase vert bronzé étincelant, à reflets dorés, sous certains jours; le reste des parties sujiérieures vert bronzé, à reflets dorés, sous certains jours, à reflets vert brillant, presque bleuâtre, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez étroites , brun noirâtre violacé. Dessous du corps vert éme~ raude étincelant, sur la gorge , les côtés du cou et le bas de la poitrine , à reflets bleuâtres bien marqués, sur le bas du cou et le devant de la 'poitrine. Ventre, abdomen et flancs passant du vert émeraude au doré cuivreux le plus étin- celant, suivant les jours; couvertures inférieures de la queue vert émeraude brillant. Queue ample et large , tronquée- eniaillée jusqu'au quart postérieur ; à rectrices larges , — 300 — tronquées-carrées à leur extrémité; toutes noir cfacîer , à reflets légèrement bleuâtres. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés, 2 adulte. Tête d'un vert cendré, ou grisâtre , avec un trait noir , naissant de la commissure du bec et passant sous Tœil; une bande postoculaire blanche. Le reste des parties supérieures vert vif, à reflets bronzés. Dessous du corps gris blanchâtre. Couvertures inférieures de la queue blanc roussdtre. Queue ironquée-arrondie , verte ou d'un bleu verdâtre à la base , puis noire , à reflets bleus , vers leur tiers supérieur ; les trois rectrices externes offrant une tache blanche , décroissant de l'externe , jusqu'aux submédiaires , où elle est réduite à un simple liseré à la fine pointe. Obs. Celte belle espèce, plus connue sous le nom de Phaeton, se distingue de la précédente , par la prase de la partie su- périeure de la tête, qui est d'une nuance dorée, à peine cui- vreuse, par sa queue plus courte et moins entaillée , à rectrices plus laiges, et surtout par !a couleur or cuivreux, étincelanl, répandue sur toute la région du ventre et des flancs. Cet oiseau est du reste , comme tous les au'res Chloroslilbon, assez variable par les reflets, les nuances et les proportions relatives de ses diverses parties. Ces légères variations ont donné lieu aux espèces nominales : aiircivcntris, flavifrons et similis, que M. Elliot a ramenées à un seul type. Le nid, garni eu dedans de graines à aigrettes soyeuses, est revêtu, en dehors, de fragments de feuilles, d'écaillés de fou- gères et de brins d'herbes. Patrie. La Bolivie, le Pérou, le Chili et Buénos-Ayres. Exemplaire dn musée de Caen. a ($ adulte. Colleclion Botireier. Bolivie (74-867) " 301 350- CHLOROSTILBON HABEULINl (Reichenbach) Sp. 1853. Sijn, Chlorestes Hiiberlini (Reiclieubach], Aufz der CoLib. , p. 7, 1853. — Id., Troch. enum., p. i, lab. 703, fig. 1478 ... 80, 1855. — Clilorolampis Haberlini (Cabanis el Heine). — Chlorostilbon Haberlini (Cabanis et Heine). — Cliloroslilbon nitens (Lawrence)., 18G1. — Cblorostiibon Haberlini (Mulsanl), Hist, nat. des oiseavx'-moiicltes , t. II, p. 101. — Le cblorostiibon d'Haberlin (Mulsant). — Chlorostilbon Hiiberlini (Elliotj, Si/n. and class. of the Troch., p. 2Z|5. c? adulte. Bec presque droit, faible, as^ez court, attei- gnant à peine la longueur de la tête; mandibule supérieure brune, à p)ointe noire; Vinférieure rougcâtre à la base, noire à son extrémité. Partie supérieure de la tête , ains que le dessous des yeux et une petite partie , sous la gorge , brun violâlre, devenant cuivreux et même doré cuivreux, étin- celant, sous certains jours. Dessus du cou et du dos, jusqu'au croupion, bronzé verddtre , à reflets légèrement cuivreux, soiis certains jours; couvertures supérieures de la queue vertes, à reflets mordorés ou légèrement bleuâtres , sous cer- tains jours. Ailes étroites et assez longues, dépassant un peu, en longueur, les rectrices médiaires , brun noirâtre, violacé. Parties inférieures cert émeraude étincelant , à reflets dorés, marqués surtout, sur la région du ventre; couvertures inférieures de la queue vert émeraude. Queue entaillée presque jusqu'au tiers postérieur , à rectrices mé- diaires assez larges, arrondies à leur extrémité; les laté- rales assez étroites, légèrement amincies et sublancéolées à leur extrémité ; ces rectrices augmentant régulièrement, des médianes jusqu'aux externes ; toutes ces rectrices noires , à reflets d'' acier bleu verdâtre. Pieds bruns. Tarses brièvement emj^lumps. 2 semblable en tout à celle du G, puciicraui. — 302 — Obs. Celte espèce se reconnaît à la couleur de son bec , qui est beaucoup moins rougeàtre à la base que dans les deux précédentes et forme le passage entre les Chloi'ostilbon h bec rouge et ceux à bec noir. On distinguera encore la nuance bronzé violàlre cuivreux de sa tète, nuance qui s'étend presque sur les côtés du cou et dans un petit espace sous la gorge. Enfin, il diffère encore par la nuance légèrement verdàtre des reflets de la queue. C'est une espèce rare , qu'on ne voit que dans un petit nombre de collections. Patrie. Panama, Colombie, Venezuela. Exemplaire dn musée de Caen. ^ adulte. Collection Bourcier. Colombie (7Zi-37^). 351. CHLOROSTILBON ANGUSTIPENNIS ([''raser) Sp. I8/1O. Syn. Trochilus angustipennis (Fraser), Proced. zool. Soc, of London, 18i0, p. 18. — Trochilus chrysogaster (Bourcier et Mulsant), .4n«. delà Soc. d'Agr. de Lyon, t. VI, p. /lO , i843. — Trochilus phaeopygus (Tschudi), Faun. Peruana, p. 2.'i7, sp. 11, 18à4. — Hylocharis angusti- pennis (Gray), Gcneva. — Hylocharis chrysogaster (Bonp.), Consp, — Chrysuronia phœopyga (Bonp.) , Consp. — Chloresles chrysogaster (Reicher.bach). — Chlorolampis melaiiorhynchus (Gould), Proced. zool. Soc. of London, 1860, p. 94. — Chloroslilbon melanorhynchus (Gould), Proc. zool. Soc, 1860, p. 308. — Prasitis piixopyga (Cabanis et Heine). — ChlorostilboP- assimilis (Lawrence) , Ann. nat. hist. Lyc. New-York, 1860, p. 292. — Chlorolampis Smaragdina (Cabanis et Heine). — Chlo- roslilbon angustipennis (Gould), Monog., t. IV, pi. CCCLIII.— Chloros- tilbon puniilus (Gould), ilnna/i (77i^/ Ma*;. o/'«flt. /i!i/., 1872, p. 195. — Chlorolampis chrysogaster (Cabanis et Heine). — Chlorolampis angus- tipennis (Heine). — Chrysomirus angustipennis (Mulsant;, liist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 102. — Le chrysomire angustipcnne (Mulsant). — Chloroslilbon angustipennis (Elliot) , Syn, and class. of the Troch., p. 245. — 303 — cj" adulle. Bec presque droit , assez faible , de la longueur de la tête; les deux mandibules noires. Partie supérieure de la tête vert, à reflets dorés ou même légèrement cuivreux étincelant , sous certains jours. Parties inférieures vert émeraude étincelant , à reflets dorés, plus marqués sur le ventre et les flancs , quelquefois légèrement bleuâtres, sur la partie antérieure de la poitrine. Queue longue, fortement entaillée, jusqu''à 2^'*'ès de moitié de sa longueur , les rec- trices augmentant régulièrement des médiaires aux ex- ternes ; toutes ces rectrices assez étroites , presque lancéolées à leur extrémité et coupées très-obliquement, à Vextrémité des barbules internes ; cette queue , en son entier , 7ioire d''acier, à reflets légèrement bleuâtres. Le reste comme chez les espèces précédentes. Ç adulte. Partie supjérieure de la tête bronzé brunâtre, sous certains jours, à reflets mi-dorés, un peu cuivreux, sous d'autres. Le reste des parties supérieures vert bronzé , devenant vert vif, sur les couvertures supérieures de la queue. Queue assez entaillée , arrondie sur ses parties latérales. Le reste comme la Ç du Cli. pucherani. Obs. Cette espèce se dislingue des précédentes , par son bec faible, entièrement noir, et des suivantes , par sa queue plus entaillée, par ses rectrices plus étroites, par la nuance plus ou moins cuivreuse et demi-étincelante de la partie supérieure de la tête; enfin par la nuance générale des parties inférieures, plutôt dorée que bleuâtre. Elle est du reste assez variable par les nuances que revêtent la poitrine et les parties supérieures de la tête, aussi en mettant de côté les deux noms angusli- pcnnis et cfinjsogastcr qui sont les plus répandus, nous trouvons encore cinq espèces nominales : phœopygus, sniarag- dina , assimiUs , vielanorhijnclius et pumilus , qui ont été créées par divers auteurs, et que M. Elliot a contractées en une seule. Les ornithologistes les ont assez longtemps classées comme formant deux espèces, le clinjsogastcr pour les exem- — 304 — plaires dont les parties inférieures sont d'un vert émeraude unifornae et plus ou moins doré , et Vanguslipennis pour ceux dont la poitrine offre un reflet légèrement bleuâtre.' Patrie. Véragua, Panama, Venezuela, Colombie et Equateur. Exemplaires du musée de Caent a (? adulte. Collection Bourcier. Panama (7^-368). b c? id. Id. Equateur (7a-3/i2). c ^ adulte. Collection Bourcier. Equateur (7Zi-3/i3). d c? jeune. Id. Colombie (74-369). e 2 adulte. Don de M. Eug. Deslongcharaps. Equateur (AC). 352. CHLOROSTILBON ATALA (Lesson) Sp. 1831. Syn. Ornisniya Atak (Lesson), HisX. nat, des Troch.^ p. 115, pi. XLII. — L'oiseau-mouclie Atala (Lesson), Index, sp. 99. — Hylo- cliaris Alala (Gray), Gênera. — Chlorestes ( Saucerottia ) Atala (Rei- cbenbacli). — Saucerottia Atala (Bonp. ), Consp. — Cliloroslilbon Atala ( Gould ) , Monogr. , t. V, pi. CGGLVL — Polytmiis mellisugus (Léotand). — Chlorostilbon Atala (Gould), vitrod., 1861. — Chloros- tilbon caribaîus (Lawrence). — Chrysomirus Atala (Mulsant), Ilist. nal. des oiseaux-mouches, t. II, p. 105. — Le chrysomire d' Atala (Mulsant). — Cliloroslilbon Atala iElliot), 5?/(i. and class. of ilie Troch., p. 2Zi6. J* adulte. Bec noir , presque droit, de la longueur de la tête. Partie supérieure de la tête vert émeraude ctincelant et à reflets d'or , sous certains jours. Parties inférieures vert émeraude étincelant , à reflets légèrement bleuâtres, plus marqués sur la région de la poitrine , légèrement dorés sur les flancs et l'abdomen. Queue assez courte , en- taillée environ jusqu''au tiers postérieur ; les rectrices assez larges, obliquement coupées, à leur extrémité , sur 1rs bar- bules internes. Cette queue , en son entier , noir d^ acier , à — 305 - reflets légèrement bleuâtres. Le reste comme chez le Ch, au- guslipennis. 2 adulte. Partie supérieure de la tête brunâtre clair, à reflets à peine sensibles. Queue assez courte, à peine en~ taillée. Le reste comme la 2 <^^^ Ch. anguslipennis. Obs. Très-voisin du précédent, le Cfi. atala s'en distingue par sa queue moins longue et moins échancrée, par ses rec- trices plus larges coupées beaucoup moins obliquement à leur extrémité , par la nuance de la prase du dessus de la tête, qui est verte et non cuivreuse, par la nuance de ses parties inférieures, qui est d'un vert plus bleu. Patrie. Trinité, la Guyane et la vallée de l'Amazone. Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcier. Trinité (7/i-36Zi). b (^ id. Collection Abel Vautier. Equateur (AC). c c? id= Collection Bourcier. Guyane (7Zi-370). d ^ id. Don de M. Eug. Deslongchamps. Guyanne (AC). c $ id. Collection Bourcier (7/i-320. 353. CHLOROSTILBON PRASINUS (Lesson) Sp. 1829. Syn. L'orverl (Biiffon), Hist. nal. des oiseaux, t. VI, 1779, pi. XVIIj pi. enlum., pi. A, fig. 1. — Ornismya prasina (Lesson), Ilist. na(. des oiseaux-mouches , p. 188, pi. LXV. — L'oiseau-mouciie orverd (Lesson), Index, sp. 100. — Trochilus prasinus (Jardine).— Chlorestes prasinus (Reiehenbacli). — Prasitis prasina (Cabnnis et Heine). —Or- nismya mellisuga (d'Orbigny et Lafrenaye), Syn. av., p. 30, 1838. — Ornismya pha?be (Lesson et Delattre), B.ev. zool., 1839, p. 17, — Hylo- charis prasinus (Bonp.), Consp. — Helianthea phsebe j[Reiclienbach . — • Trochilus daplinc (Bourcier). — Hylocharis plu-cbe (Bonp.) , Bev. et Mag. de zool., 185i , p. 255. — Hylocharis daphne (Bonp.), Reu. et — 306 — Mafj. de zool. — Prasitis prasina (Cabanis et Heine). — Ciiloroslilboii peruanus (Gould) , Introd. TrocA., 1861. — Chlorostilbon napensis (Gouldj, Introd, Troch. — Chlorostilbon brevicaudatus (Gould), Introd. Troc/f.— AgjTtria média (Pelz). — Agyrtriu raelipliila (Pelz), — Chloros- tilbon prasinus (Elliot) , Ibis y 3 875, p. 163. — Chrysoinirus prasinus (Mulsant), Hisl, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 108, 1875. —Le chrysomire orvert (Mulsant). — Chlorostilbon prasinus (EUiol), Syn, and class. of tlie Troch., p. 246. (^ adulte. Bec noir, presque droit , à peine de la longueur de la tête. Partie supérieure de la tête vert émeraude foncé , étincelant et à reflets légèrement bleuâtres , sous certains jours. Parties inférieures vert émeraude étincelant , à reflets légèrement bleuâtres, sur la poitrine, d'or vif , sous cer- tains jours , sur le ventre. Queue courte , ample et large , carrée à son extrémité , les rectrices coupées carrément à leur extrémité; cette queue, en son entier, noir d'acier, à reflets légèrement bleuâtres. Le reste comme dajis les espèces précédentes. 2 adulte. Semblable à celle de la précédente espèce ; mais avec la queue plus courte et les rectrices plus larges. Obs. Celte espèce se reconnaît facilement à sa queue courte et coupée carrément, à son extrémité. Elle offre un assez grand nombre de variétés, que plusieurs auteurs ont érigées" à Pélat d'espèces particulières et que M. Elliot a contractées en une seule, prasinus, telles sont : 1° Chlorostilbon peruanus (Goulci) , gorge et tout le dessous du corps d'un vert doré brillant, queue d'un noir un peu pourpré. Patrie, le Pérou ; 2» Ch. napensis (Gould), taille pins faible, queue plus courte, le bleu de la poitrine moins étendu, ne d-.'passant pas la gorge. Patrie, les bords du Napo (Equateur) ; 3» Cfi. brevicaudatus (Gould), vert doré dans toutes ses parties, queue un peu plus coui'tc. Patrie, Cayenne ; à° Ch. daplinc (iîourcier et Mnlsaiit), dessus de la tête vert — 307 — émeraude foncé , paiaissanl noir sous certains jours , queue noire à reflets bleuâtres, lustrée légèrement de vert; parties inférieures vert émeraude, à reflets bleuâtres. Patrie, Sacra- niento. Patrie. Venezuela , Cayenne , Brésil , dans la région de l'Amazone et Pérou. Exemplaires du nausée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcier. Cayenne (7/i-375). b ^ id. M. Bouvier. Pérou (76-155). c c? jeune en demi-plumage. Collection Bourcier. Brésil (7/i-376). Genre PANYGHLORA. (PI. VIII, fig. 8.) Oiseau de 'petite taille. Bec presque droit, faible, pointu et subulé à son extrémité, à peine delà longueur de la tête; les deux mandibules entièrement noires. Ailes assez fortes , dépas- sant, en longueur les rectrices. Queue courte et ample, tronquée- carrée à sou extrémité, formée de rectrices larges , parfois dans toute leur étendue et, dans ce cas, coupées d'une manière carrée- obtuse à leur extrémité, ou bien les rectrices larges seulement à leur base, s' amincissant plus ou moins à leur extrémité , et leur terminaison est dans ce cas arrondie. Cette queue entièrement d'un vert velouté. Pieds petits et faibles, noirs , brièvement em- plumùs de noir. La robe des cf , dans toutes ses parties, d'un vert velouté, offrant sous certains jours , des reflets plus ou moins étincelants. La robe des 9 et du jeune âge très-différente de celle du cf adulte; vert bronzé plus ou moins vif en dessus, gris en dessous ; la queue, plus longue que dans les d", est formée de rectrices plus étroites. Ces rectrices sont d'un vert bronzé, assez vif, devenant plus noir vers l'extrémité. Les trois rectrices latérales marquées, en outre, d'une tache blanche terminale. — 308 — Ce genre comprend seulement trois espèces faciles à déterminer, dont l'une offre des rectrices larges dans toute leur étendue, les deux autres ont leurs rectrices subulées à l'extrémité. Ces trois espèces se ressemblent d'ailleurs par la couleur de leur robe , qui est plus ou moins veloutée, au lieu que dans le genre CIdorostilbon , les couleurs sont toujours d'un métallique étincelant. Le genre Panychlora habile la Colombie et le Venezuela. Table analy ti qu.© des espèces. Bec assez long. Queue formée de rectrices larges dans loute leur étendue Poortmanni. 1 { Bec court. Queue formée de rectrices amincies â à leur extrémité 2. Queue vert foncé velouté Alici^e. 2 \ Queue vert doré Stenuua. 25/1. PANYCHLORA POORTMAINNI (Bourcier) Sp. 18Zi3. Syn. Ornismya Poortmanni (Bourcier), Revue zool., iSli'i, p. 2. — Cliloresles Poortmanni { Reichenbacli ). — Chlorestes (Smaragdites) Esmeralda (Reichenbach), Troch. e7ium., p. 4, pi. DCXCIV, lig. 4542- 43. — Hylocharis Poortmanni (Grny), Gcnera. — Clilorostilbon Alice (Gould), Moiiog., t. V, pi. CGGLVII. — Glilorostilbon Poortmanni (Bonp.), Revue et Mag. de zool., 1854 , p. 238. — Panychlora Poort- manni (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 113. — Le panychlore de Poorlman (Mulsant). —Panychlora Poortmanni (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 247. c? adulte. Bec noir, de la longueur de la lôle , à peu près droit , fin et appointi à son extrcmilé. Toutes ces parties du corps, sauf les ailes, d'un beau vert émeraude velouté, sous certains jours , vif et à rejicts Icgcremcnt dorés , soîis d^autres. Queue ample , mais courte , carrée à son extré- — 309 — mité , formée de rectriccs Larges dans toutes leurs parties , carrées-arrondies à leur extrémité , du même beau vert velouté , un peu étincelant , sous certains jours, qui se voit sur les diverses parties de Coiseau. Ailes brun noirâtre violacé. 2 adulte. Parties supérieures d'un beau vert bronzé, de- venant vif sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Parties inférieures gris blanchâtre^ sur la gorge et le devant du cou , un peu plus foncé sur le ventre et Vabdomen ; une bande postoculaire blanchâtre , puis en dessous , une autre petite bande noirâtre. Queue ample et large , plus allongée que chez le ^ , à rectrices assez étroites, arrondies à leur extrémité, bronzé vif dans les trois quarts de leur étendue ; les deux médiaires d'un beau vert bronzé vif; les latérales du même vert bronzé, dans les trois quarts de leur étendue, marquées vers leur extrémité, d'une barre transversale noire , à reflets d'acier ; les trois externes offrant , en outre , une tache terminale blanche , décroissant de l'externe jusqu'à la troisième, où elle n'existe plus qu'en simple liseré. Obs. Cette espèce se distingue des deux autres, par son bec , qui est sensiblement plus long , et par la forme de ses rectrices , qui sont larges dans toute leur étendue. M. Gould a confondu les trois Panychlora, dans sa grande Monographie; c'est \% Panychlora Poortmanni qui porte le nom ù,' Alice et le Stenura qu'il figure sous le nom de Poort- manni. 11 n'a pas figuré le véritable P. Alicice. Patrie. Colombie. Exemplaires du musée de Caen. a ^ adulte. Collection Bourcier, Bogota (7/i-36'2). b c? id, Id. Nouvelle-Grenade (76-361). — 310 — c c? adulte. CoUeclion Abel Vaulier. Colombie (AC). d c? id. CoUecliou Bourcier. Id. (7/i-360). e jeune hispidus (Gould). 25. » Oser}'i (Bourcier et Mulsanl). 3' section. — Anisotercs. 26. Pliaetornis Pretrei (Lesson et Delattre^. 27. 1 Augusti (Bourcier et Mulsant). 4'= seclion. — Milorms. 28. PliaF.tornis squalidus (Natterer). 29. n Eurynonie (Lesson). 30. " Antopliilus (Bourcier et Mulsanl), 5^ seclion. — Ametrornis. SI. Pliaetornis Bourcieri (Lesson). 32. » Philippi (Bourcier et Mulsant). Genre PYGMORNIS. i" seclion. — Pygmoknis proprement dit. 33. Pygmornis Idaliœ (Bourcier et Mulsanl). 3i. " Longuemareus (Lesson). 35. 11 striigularis (Gould). 36. I' griseogularis (Gould). 37. 11 zonura (Gould). 38. '> Adolplii (Bourcier). 2« seclion. — Ekemita, 39. Pygmornis nigricinctus (Lawrence). iO. " episcopus (Gould). kié " pygmieus (Spix). k — 315 — 2e groupe. — CAMPYLOPTAIRES. Genre EUPETOMENA. à2, Eupetomena macroura (Linné). 43. n hirundo (Gould). Genre CAMPYLOPTERUS. 1" Sous-genre. — Sphenoproctus. hà. Sphenoproctus pampa (Lesson). 45. 11 curvipennis (Lichtenstein). 2" Sous-genre. — Campylopxekds, Zi6. Campylopterus largipennis (Boddaert). 47. » obscurus (Gould). 48. " villa vicencio (Bourcier). 49. » ensipennis (Swainson). 50. n Delattrei (Lesson). Z" Sous-genre. — S^piopterus. 51. Saipiopterus lazulus (Vieillot). 4' Sous-genre. — Platystopterus. 52. Platystopterus rufus (Lesson). 53. » hyperythrus (Cabanis). Genre APHANTOCROA. l*' Sous-genre.— Pfl^ocHEOA. 54. Phaeochroa Cuvieri (Bourcier et Delatlre. 55. » Roberli (Salvin). 2* Sous-genre. — Aphantochroa. 56. Aphantochroa cirrochloris (Vieillot). 57. M hyposticta (Gould). 58. i> gularis (Gould). Genre DELOROMYA. 59. Deloromya fallax (Bourcier). - 316 — 3e groupe. — TROCHILAIRES. Genre OREOTROCHILUS. 60. Oreoirochilus Pichincha (Bouicier et Mulsant). fil . I) chimborazo (Bourcier et Delullre). 02. » leucopleurus (Gould). 63. n Estellœ (d'Orbigny). 64. » Adelie (d'Orbigny). 65. n Melanogaster (Gould). Genre TOPAZA. 60. Topaza pella (Linné). 67. n pyra (Gould). Genre EULAMPIS. 68. Eulampisjugularis (Linné). Genre SE RI COTES. 69. Sericoles lioioserlceus (Linné). 70. » longirostris (Gould). 4e groupe. - LAMPORNAIRES. Genre LAMPORNIS. 1" Section. — Anthracothorax. 71. Lampornis Mango (Linné). 72. » iridescens (Gould). Caractères spéciaux du Mango type, du violicamla, de Vividescens et du Prevosti. 73. Lampornis Prevosti (Lesson). 2"^ Section. — Floresia. 7i. Lampornis porphyrurus (Sliaw). 3*= Section. — Marcarochbysis, 75. Lampornis dominicus (Linné). 4» Section. — Hypophania. — 317 — 76. Lampornis gramineus (Gmelin). 77. » '.eraguensis (Gouîd). Genre CHALYBURA. 78. Chal^'bura viridis (Audebert et Vieillot). 79. » Buffoni (Lesson). 80. » cœiuleigaster (Gould). Genre HYPUROPTILA. 81. Hypuroptila urochrysia (Gould). 82. » isaurœ (Gould). 83. 1) melanorlioa (Salvin). Genre CRINIS. 8ili. Crinis calosoma (Elliot). 5e groupe. - LAFRESNAIRES. Genre LAFRESNAYA. 91. Lafrcsnaya flavicaiidata (Boissoneau). 92. > Gayi (Bourcier et Mulsant). 6e groupe. — FLORISUGAIRES. Genre UROCHROA. 85. Urochroa Bougueri (Bourcier). Genre FLORISUGA. 1'* Section. — Florislga. 86. Florisuga mellivora (Linné). 2' Section. — Melanotrochilus. 87. Melanotrochilus fuscus (Vieillot). Genre PANOPLITES. 1" Section. — Galema. 88. Panoplites jardini (Bourcier). 2" Section. — Panoplites, — 318 — • 89. Panoplites flavescens (Loddiges). 90. B Matthewsi (Bourcier). 7e groupe. — CŒLIGENAIRES. Genre COELIGENA. 91. Cœligena clemencioG (Lesson). Genre DELATTRIA. 92. Delaltria Henrica (Lesson et Delatlre). 93. » viridipallens (Bourcier cl Mulsant). Genre OREOPYRA. 9i. Oreopyra hemileuca (Salvin). 95. » calolœma (Salvin). 96. ■• venusta (Lawrence). 97. » leucaspis (Goukl). 98. n cincreicauda (Lawrence). 8e groupe. - CLYTOLŒMAIRES. Genre LAMPROLAIMA. 99. Laniprolaima rhanù (Lesson). Genre PHAIOLOEMA. 100. Phaiolœma rubinoides (Bourcier et Mulsanl). 101. n œquatorialis (Gould). Genre CLYTOLOEMA. 102. Clytolœma rubinea (Gmelin). lOo. n aurescens (Gould). 9e groupe. — PETASOPHORES. Genre PETASOPHORA. 104. Petasophora anaïs (Lesson). 105. » iolata (Gould). lOG. » coruscans (Gould). 107. )i ihalassina (Swainson). 108. " cyanoiis (Bourcier). I I — 319 — 109. Petasophora serrirostris (Vieillot). 110. » delphinœ (Lesson). 10e groupe. - EUGENIAIRES. Genre STERNOCLYTA. m. Slernocljla cjanopectus (Gould). Genre lONOLAIMA. 112, lonolaima frontalis (Lawrence). 113. » Sclireibersii (Bourcier). llZi. I) Wliitelyana (Gould). 115. Il luminosa (Eliiot). Genre EUGENES. H6. Eugenes fulgens (Swainson). 117. n spectabilis (Lawrence^ Genre HELIODOXA. 118. Heliodoxa Leadbeateri (Bourcier). 119. ^ otero (Tschudi). 120. u splendens (Gould). 121. » jacula (Gould). 122. » Jamesoni (Courcier). Genre LAMPRASTER. 123. Lamprasler Branlcki (Tackzanowskii. Genre EUGENIA. 12/i. Eugenia imperatrix (Gould). Ile groupe. - THALURANIENS Genre AITHURUS. 125. Ailhurus polytmus (Linné). Genre HYLONYMPHA. 126. Hyionynipha macroccrca (Gou û). Genre THALURANIA. 127. Tiialurania bicolor (Gmcliu). — 320 — 128. Thalurania glaucopis (Gmelinj. 129 , ■) columbica (Bourcier). •130. )) venusta (Gould). 131. n liypochlora (Gould). 132. n eriphile (Lesson). 133. « refulgens (Gould). 134. » Watertoni (Bouicier,'. 135. » furcata (Gmelin). 136. » furcatoides (Gould). 137. .' nigrofasciata (Gouldj. 138. » Tschudi (Gould). 139. » Jelskii (Taczanovvski). 12e groupe. — EUPHERUSAIRES. Genre LEUCOCHLORIS. liO. Leucochloris albicollis (Vieillot). Genre PHLOGOPHILUS. 141. Phlogophilus hemileucurus (Gould). Genre ELVIRA. 142. Elvira chionura (Gould). 143. » cupreiceps (Lawrence). Genre CALLIPHARUS. 144. Callipharus nigrivenlris (Lawrence). Genre ELPHERUSA. 145. Eupherusa poliocera (Elliol). 146. » eximia (Delattre . 147. » egregia (Sclaler et Salvin), 13e groupe. - THAUMATIAIRES. Genre CYANOMIA. 148. Cyanomia quadricolor (Vieillot). 149. « violiccps (Gould). 150. n cyanocephala (Lesson). 151. " Guatcmalensis (Gould;. — 321 -^ 152. Cyanomia microrhyncha (EUiot), 153. » Franciae (Bourcier). 154. » cyaneicoUis (Gould). Genre LEUCIPPUS. 155. I.euci|)pus chioaogaster (Tschudi). 156. » chlorocercus (Gould). Genre LEUCOLIA. 157. Leucolia viridifrons (Elliot). 158. I) chionopectus (Gould). 159. >• Taczanowski (Sclater). 160. H viridiceps (Gould). 161. )i Millerl (Bourcier). 162. » candida (Bourcier et Mulsant). 163. » brevirostris (Lesson). 16/i. " nitidifrons (Gould). 165. » neglecta (Elliot). 166. )■ cœruleiccps (Gould), Genre THAUMATIAS. 167. ïliaumatias leucogaster (Gmelin). 168. » compsa (Heine). 169. » Barlletti (Gould]. 170. » lluvialilis (Gould). 171. " tephrocephalus (Vieillot). 172. )j lobaci (Gmelin). 173. Thaumatias Lucia3 (Lawrence). 174. Il apicalis (Gould). 175. » maculicauda (Gould). 176. I) nigricauda (Elliot). 177. " nilidicauda (Elliot). 14e groupe. — AMAZILIENS. Genre AMAZILIS. 1" section. — Amazilia. 178. Aniazilis amazili (Lesson). — 'S2'2 — 179. Amazilis Dumerili (Lesson) 180. » leucophœa (Reichenbach). 181. » alticola (Gould). 2" section. — Eranna. 182. Amazilis cinnamomea (Lesson). 183. n Graysoni (Lawrence). 18/i. » yucatanensis (Cabot). 185. » cerviniventris (Gould). 3® section. — Amazuina. 186. Amazilis fuscicaudatus (Fraser). 187. ') lucidus (Eliiot). 4* section. — Pyrrophgema. dSS. Amazilis castaneiventris (Gould). 189. B Berj'llinus (Lichtenstein). 190. » Devillei (Bourcier et Mulsant). 191. » ocai (Gould). Genre SAUCEROÏTIA. 1" section. — Eratina. 192. Saucerottia cyanura (Gould). 193. » iodura (Reichembach). 2* section. — Erïthronota. 19/i. Saucerottia viridigaster (Bourcier). 195. r, erytbronota ( Lesson ). 196. n Feliciae ( Lesson ) . 197. " Warszewiczi (Cabanis et Heine). 198. » Sauceroltei (Bourcier et Delatlre). 199. ' Sophiœ (Bourcier et Mulsant). 3*= section. — Leucodora. 200. Saucerottia Norrisi ( Bourcier ). 201. n Edwardi (Dclattre et Bourcier). 202. I) niveivcntris (Gould). Il" section. — Eratoi'sis. 203. Saucerottia cyanifrons ( Bourcier). — 323 — Genre CHRYSURONIA. 204. Chrysuronia chrysura (Lawrence). 205. » œnone (Lesson). 206. » Humboldli ( Bourcier et Mulsant ). 207. n Josephinœ (Bourcier). 208. » Eliciae ( Bourcier et Mulsant ). Genre CHRYSOBRONCHUS. 209. Chrysobronchus virescens (Dumont). 210. » virldissimus (Vieillot). 2il. » leucorrhous (Sclater). 15e groupe. — HYLOCHARIENS. Genre EUCEPHALA. 212. Eucephala Grayi (Bourcier et Delattre). 213. » chlorocepliala (Bourcier). 21i. » cœrulea (Vieillot.) 215. •> cyanogeiiys ( prince de Wied ). 216. » scapulala (Gould). 217. n subcserulea i,Elliot). 218. « hypocyanea (Gould). 219. n Smaragdo-caerulea (Gould). 220. » cœruleo-lavata (Gould). 221. i> Lerchi (Mulsant et J. Verreaux). Genre PANTERPE. 222. Panterpe insignis ( Cabanis et Heine) . Genre JULIAMYA. 223. Juliamya Juliœ (Bourcier). 22i. Il Feliciana (Lesson). Genre DAMOPHILA. 225. Damophila amabilis (Gould). Genre HYLOCHARIS. 226. Hylocharis Sappliirinus (Gmeliu). 227. » lactea (Lesson). — 224 — 228. Hy.ocharis cyanea (Vieillot). Genre BASILINNA. 229. Basilinua leucotis (Vieillot). 230. « Xanlhusi (Lawrence). Genre PHOEOPTILA. 231. Phœoplila sordida (Gould), Genre ARENA. 232. Arena Boucardi (Mulsant). Genre CIRCE. 233. Circe Doubledayi (Bourcier). 234. » latirostris (Swainson). 235. » magica (Mulsant et Verreaux). 16e groupe. — CHLOROLAMPAIRES. Genre CYANOPHAIA. 236. Cyanophaia caeruleogularis (Gould). 237. n Goudoti (Bourcier). 238. » luminosa (Lawrence). Genre SPORADINUS. 239. Sporadinus elegans (Vieillot). 240. 0 ricordi (Gervais). 341. » Maugœi (Vieillot). 342. )i incertus (Mulsant). Genre SMARAGDOCHRYSIS. 243. Smaragdoclirysis iridescens (Gould). Genre PTOCHOPTERA. 244. Plochoptera iolœma (Pelzeln). Genre CHLOROLAMPIS. 245. Chlorolampis auriccps (Gould). 246. » Caniveti (Lcsson). 247. » Osberti (Gould). — 225 — Genre CHLOROSTILBON. 248. GhlorosUlbon pucherani (Bourcier et Mulsanl). 249. 11 splendidus (Vieillot). 250. » Haberlini (Reichenbacb). 251. » angustipenuis (Fraser). 252. » Atala (Lesson). 253. » prasinus (Lesson). Genre PANYCHLORA. 254. Panychlora Poortmanni (Bourcier). 255. >■ Aliciœ (Bourcier et Mulsant). 256. » stenura (Gabanis et Heine). Le scrutin est ouvert sur une présentation qui a été faite dans la dernière séance , et par suite de son dépouillement , M. Tavigny, propriétaire, à Bayeux, est admis comme membre correspondant. M. Vieillard annonce à ses collègues que les carrières de Néhou, abandonnées depuis plusieurs années, viennent d'être mises de nouveau en exploitation. Les Paléontologistes pour- ront encore y recueillir les magnifiques espèces de fossiles dévonicns que renferme cette localité et qui font aujourd'hui l'ornement de plusieurs musées. MM. le D'Chancerel et Morière présentent M. le D"" Hardy, médecin, à Dieppe (Seine-Inférieure), comme membre cor- respondant. MM. Deslongchamps et Morière présentent comme membre résidant M. le capitaine Lougarre. A neuf heures et demie la séance est levée. SÉANCE DU 1" DÉCEMBRE 1879. Présidence de JUlïï^. le docteur CHAIUCEREL et DE BRÉCOURT. A 7 heures 3/4 la séance est ouverte. M. le docteur Chancerel, en prenant possession du fauteuil de la présidence , s'exprime ainsi : « Messieurs, « Laissez-moi renouveler en quelques mots , et en la com- '( plétant , l'expression de tous mes remercîraents que je n'ai «. fait que balbutier dans la précédente séance , tant a été a rapide et inattendue la transmission de ce fauteuil prési- a denliel. Je vous ai dit que je considérais l'honneur dont « vous m'avez investi comme bien au-dessus de mes apli- « tudes , venant surtout à succéder à un collègue qui était si « bien à sa place ici et que nous voyons porter avec vaillance 0 le poids d'un nom célèbre , je puis le dire , dans les « annales scientifiques et dont la mémoire est restée chère à « tous. Mais je me rassure en voyant à côté de moi , tout « prêt à faciliter ma tâche , notre éminent secrétaire , « M. Morière , que nous pouvons appeler notre secrétaire « perpétuel. Nul de nous , en effet , ne songerait à se priver n de son indispensable concours , et nous ne renouvelons son a mandat annuel que pour saisir chaque année l'occasion de « consacrer par un vote unanime ses titics à notre entière — 327 — « gratitude. Laissez-moi puiser encore un motif d'eiicou- « ragement dans l'espoir de votre bienveillance accoutumée « et dans le sentiment de mon dévouement absolu. » La parole est ensuite donnée au Secrétaire qui lit le procès-verbal dont l'adoption est votée par l'Assemblée. La correspondance comprend : i" Une lettre de M'"'' Ogier AfVard annonçant la mort de son mari, décédé le 25 mars 1879, Pendant qu'il habitait Caen , M. le docteur Ogier Ward était un des membres les plus assidus à nos séances et à nos excursions annuelles ; on lui doit plusieurs communi- cations intéressantes qui sont consignées dans nos Bulletins. L'Assemblée décide que les regrets éprouvés par elle , par suite de la mort d'un collègue qui lui était si sympathique , seront consignés au procès-verbal, 2° M. l'abbé Le Dien, qui demeurait à Poitiers, prie la Société de lui adresser dorénavant les Bulletins à Séez (Orne) oii il réside actuelle- ment. 3° M. Charles Brongniart demande h faire imprimer une notice dans les publications de la Société et quelles sont les obligations des auteurs relativement aux tirages à part ; le Secrétaire est prié de répondre à M. Brongniart et de lui adresser un exemplaire du Règlement de la Société. h° M. Duterlre, pharmacien à Alençon , désirerait voir im- primer un article sur le principe toxique des Amanites , qu'il a publié dans V Union ■pharmaceutique. Il sera répondu à notre collègue que la Société , d'après son Règlement , ne peut faira paraître dans le Bulletin que les articles qui n'ont pas été publiés précédemment dans un autre recueil. 5° M. d'Osseville donne sa démission de membre corres- pondant de la Société. Le Secrétaire met sous les yeux de ses collègues les nom- breux ouvrages qui ont été reçus depuis h dernière séance. — 328 — A cette occasion, il fait remarquer combien la charge imposée au Bibliothécaire devient de jour en jour plus pénible , surtout avec la nécessité de dresser un catalogue de la biblio- thèque de la Société et de faire compléter , pendant qu'il en est temps encore , les précieux ouvrages qui nous ont été adressés et dont plusieurs offrent des lacunes regrettables. Il fait ensuite ressortir combien il serait à désirer : 1° qu'aucun ouvrage ne sortît de la bibliothèque de la Société sans avoir été catalogué ; 2° que les ouvrages fussent tous délivrés à l'emprunteur par le Bibliothécaire , qui a pris d'ailleurs l'en- gagement de se trouver à la bibliothèque le mercredi de chaque semaine, de 1 heure à 2 heures. — Enfin, M. Morière propose à la Société de vouloir bien donner à M. Moncoq un bibliothécaire-adjoint , et de charger de cette fonction , à titre provisoire et officieux, en attendant une nomination définitive, M» Lecanu, qui, depuis plusieurs années déjà, vient en aide à M. Moncoq. La proposition de M. Morière , mise aux voix par M. le Président, est adoptée par la Société. M. le président Chancerel quitte le fauteuil où il est rem- placé par M. de Brécourt, vice-président, M. le docteur Pépin appelle l'attention de ses collègues sur une Ammonite nouvelle , d'une très-curieuse conformation , trouvée dans le bajocien , à Sully , et faisant partie de la collection de M. de Farcy, propriétaire à Bayeux. Il donne la description de cette Ammonite, dont il présente un dessin et un moule en plâtre , et propose de lui donner comme nom d'espèce celui de son heureux possesseur. M. Lecovec annonce avoir trouvé : 1° dans le bois de Pontécoulant le Clavaria fusca , espèce de champignon qui est regardée comme comestible ; 2° sur la lisière des bois , à Pontécoulant et à Bény-Bocage , le Caïitarella cibarius [ Chanterelle) en très-grande quantité. -- 329 ~ M, Morière lit la note suivante : GRINOÏDES DES TERRAINS JURASSIQUES DU CALVADOS (2- note) Par m. morière Doyen de la Faculté des Sciences, secrétaire de la Société Linnéenne Nous avons publié dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie , pour l'année 1879-80, une note qui peut L'Ire considérée comme servant d'introduction à une étude sur les Crinoïdes des terrains jurassiques du Calvados. Nous nous proposons maintenant de faire connaître , en les accom- pagnant autant que possible de dessins , les échantillons les plus remarquables. A la fin de la dernière note, nous donnerons un tableau indiquant la répartition dans les divers étages de la formation jurassique des genres et des espèces qui ont été rencontrés jusqu'à présent. Genre APIOCRINUS Miller. Notre première planche est consacrée au genre Apiocrinus dont nous allons rappeler les caractères. L'ensemble de ce Crinoïde est formé: 1° d'une racine; 2° d'une tige ronde et simple , radiée à sa surface articulaire et ne portant point de cirrhes ou rayons accessoires ; 3° d'un sommet généralement pyriforme. 22 — 330 — Le sommet comprend : 1" plusieurs articles dilatés formant à sa base un cône renversé ; le dernier article porte cinq dé- pressions séparées par des crêtes élevées et destinées à recevoir les pièces basales. Cet article, comme l'a fait remarquer IM. de Loriol (1), doit en réalité être compris dans le calice pro- prement dit, car son centre se trouve former le fond de la cavité calicinale ; 2° d'une série de cinq pièces basales , le plus souvent transverses ; 3^ de deux séries de pièces inter- médiaires avec ou sans pièces accessoires ; k° d'une série de ciiiq ■pièces supérieures , pourvues en dessus d'attaches bra- chiales doubles, de deux canaux brachiaux et de crêtes ar- ticulaires très-prononcées terminant là le sommet proprement dit. M. de Loriol réunit les pièces intermédiaires et les pièces supérieures sous le nom de pièces radiales , qui forment le plus souvent plusieurs étages. Cavité interne du sommet peu profonde, large, formée de deux étages. Bras arrondis, composés d'une seule série de pièces simples qui portent des pinnules articulées ; ces bras sont au nombre de dix au point de départ et se subdivisent souvent une ou deux fois; leur ensemble est aussi volumineux que le sommet; les ramulcs des bras s'articulent de deux en deux aux pièces brachiales. D'Orbigny signale quatre espèces cVApiocrinus : les Apio- crinus Roissyamis, Parkinsoni, elegans et Murchisonianus, dont il indique les principaux caractères distinctifs. Ainsi les premiers articles de la tige participent à plus de la moitié du sommet dans les A. Boissyaniis, Parkinsoni, elegans (^l n'en occupent que la base dans l'A. Murchisonianus ; il en résulte que l'ensemiîle est pyriforme , conique ou cupuliforme. La (I) P. de Loriol, Monograpliie des Cvinoïdes de 1% Suisse, Genève, 1877. — 331 — racine est rameuse dans l'A. Boissyanus , simplement épatée dans les autres espèces. Les pièces basales, plus larges que hautes dans l'A. Murchisonianus, sont au contraire plus larges que hautes dans les trois au 1res. Les pièces intermédiaires, à peu près les mêmes dans toutes les espèces, sont ou non sé- parées par des pièces accessoires ; les pièces supérieures diCFèrent beaucoup dans la surface articulaire qui est plus ou moins creusée. Quant aux pièces accessoires, elles sont très- nombreuses dans l'A. Roissyanus, au nombre de trois dans l'A. Murchisonianus, réduites à une supérieure dans l'A. Parkinsoni et manquent tout h fait chez l'A, ctegans. Les Apiocrinus appartiennent surtout aux terrains ooli- thiques moyens et supérieurs, mais ne se rencontrent pas tous dans les mômes couches. Ainsi les A. Parkinsoni et elegans n'ont encore été trouvés que dans la partie supé- rieure de la grande oolilhe (calcaire à polypiers des géologues normands), tandis que les A. Boissyanus et Murchisonianus paraissent spécialement propres au point de contact de l'ox- fordien et du corallien , plutôt encore au premier terrain qu'au second. Les deux espèces signalées par d'Orbigny, comme se trou- vant dans la grande oolithe, ne sont pas rares dans le Calva- dos, mais c'est surtout aux carrières de Ranville, dans le banc qui repose immédiatement sur la série de ceux que l'on exploite comme pierre de taille et que les ouvriers nomment caillasse, que l'on a récolté en abondance les Ap. Parkinsoni et elegans au milieu des bryozoaires et des spongiaires. Pendant longtemps ces Apiocrinus ont offert aux recher- ches des géologues des portions de tige, quelquefois des ra- cines ; des pièces basales, intermédiaires et supérieures sé- parées ou réunies ; souvent des sommets assez complets com- prenant les articles élargis de la tige et les diverses plaques — 332 — qui entrent dans la constitution du calice ; — mais très-rare- ment quelques indices d'attaches brachiales dans les pièces supérieures. En 1869, un de nos collègues, M. Amédée de Montbrun de Quetiéville, eut la bonne fortune de trouver un très-beau spécimen d'Apiocritius Parkinsoni, muni de ses bras, dans une carrière de grande oolilhe, au Breuil, près Wézidon. C'est cet échantillon qui se trouve représenté dans la pi. I, fig. 1, et dont nous allons donner la description en prenant pour base celle que d'Orbigny a faite de cette espèce. API0CRIN13S PARKINSONI d'Orb. Encrinites Parkinsoni Apiocrinites rotundiis Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Apiocrinites Parkinsoni Bronn. Schlolheim. 1820. Miller. 1821. Lamouroux. 1824. Bronn. 1825. Woodward. 1830. Goldfuss. 1833. 1837. DIMENSIONS, Hauteur du sommet entier sans les bras Hauteur du calice Diamètre supérieur du calice. . Diamètre inférieur du calice. Largeur de la pièce basale . . . Hauteur de la pièce basale . , . Largeur de la pièce supérieure . . Hauteur de la pièce supérieure . . 40 millimètres. 14 — 23 — 2S — 20 — 8 — 12 - 3,5 — 333 DESCRIPXrON. Ensemble composé d'une racine peu rameuse , d'une tige longue et d'un sommet pyriforme, conique à sa base , renflé au milieu et rétréci à sa partie supérieure, d'où partent des bras simples, non bifurques. Calice occupant le tiers de la hauteur du son)met, non distinct des premiers articles, pas plus large qu'eux , tronqué inférieu rement, rétréci en haut, lisse en dehors, où chaque pièce vient faire une légère saillie qui ne se remarque pas dans VApioc7-i7ius du Breuil ; les divers articles du calice et de la partie du sommet appartenant à la tige sont lisses et continus. Partie supérieure formant une rosace à cinq doubles pétales , oblongs transversalement , se touchant par leur extrémité latérale (voir les fig. 3 et 6 ). Cavité interne large, pentagone, infundibuliforme, très-peu profonde et divisée en deux étages peu marqués; l'inférieur pentagone, strié; le supérieur lisse et comme tuberculeux. Pièces basales plus de deux fois plus larges que hautes , allongées ; angle supérieur arqué, très-ouvert, de 130 à 160 degrés; partie inférieuie très-convexe ; côtés très-atténués et étroits. Souvent il reste une ouverture ou une saillie au point de jonction de ces pièces. Premières pièces intermédiaires étroites, très- arquées, fortement évidées en dessus, coupées carrément sur les côtés. — Secondes. pièces intermédiaires un peu plus étroites, mais en tout semblables aux premières , sans pièces accessoires. — Pièces supérieures très-arquées, souvent plus courtes que les intermédiaires, finissant latéralement en pointes, formant en dessus un angle très-ouvert, très-évidé de chaque côté ; elles .sont souvent en contact les unes avec les autres, mais ont en dessus une seule pièce accessoire — 334 — très-pelile. Le côté supérieur forme deux festons prononcés, larges , fortement creusés en une fossette ovale au milieu de laquelle se rencontre transversalement une saillie pourvue des attaches brachiales. Les bords de la fossette sont légèrement marqués de stries rayonnantes (fig. 6). Bras. — Alcide d'Orbigny, qui n'en connaissait que l'ori- gine, avait constaté qu'ils sont étroits et sans indice de bifur- cation jusqu'à la quatrième pièce brachiale; mais, tout en faisant remarquer que les divers auteurs attribuent à cette espèce dix bras, c'est-à-dire le minimum de ce qui peut exister, il dit ne pas avoir acquis la certitude qu'il n'en existe pas davantage. — Nous croyons que l'échantillon du Breuil permet de lever ce doute; il montre en avant cinq bras bien distincts, dont quatre dans la majeure partie de leur longueur ; les cinq autres sont renfermés dans la gangue formée par la pierre, ou bien ils ont en partie disparu pendant l'acte de la fossili- sation. Le nombre des pièces brachiales est assez considérable ; sur l'un des bras on peut en compter 30, ce qui fait supposer pour chacun d'eux au moins iO pièces. Ces pièces sont pourvues de stries rayonnantes. Tige. — La tige est ronde, composée d'articles égaux ; les huit ou dix premiers, plus larges que les autres, concou- rent à former le sommet et représentent dans leur ensemble un cône légèrement renOé. Souvent un peu convexes en dehors comme on le remarque dans beaucoup d'échantillons trouvés à Ranville, mais nullement dans V Apiocrinus du Breuil , ces articles ont un diamètre d'autant plus grand qu'ils approchent des pièces basales. Le premier est horizontal ou même un peu concave en dessus ; il ollVe cinq crêtes élevées et rayonnantes destinées à recevoir les pièces basales et entre lesquelles on remarque des stries très-fines. La lige, assez longue et très-ronde, est composée d'articles — 335 - rapprochés , croissant très-peu jusqu'à la racine ; la surface articulaire est plane, concave auprès du canal médian et ornée de côtes rayonnantes , rugueuses , non bifurquées. Canal intérieur long , évidé à chaque article. Racine. — La fig. U de la pi. I représente une portion inférieure de tige de VApiocrinus Par/îinsoni axcc sa racine. Cet échantillon provient des carrières de Ranville et fait partie de la collection de la Faculté des sciences. On voit que la matière qui constitue la racine ressemble à une substance qui aurait coulé autour des corps voisins pour former un empâtement solide s'étendant dans diverses directions sans que les ramifications donnent jamais naissance à de nouvelles tiges. V Apiocrinus Parkinsoni, confondu par quelques auteurs avec VAp. Roissyanus, est bien plus voisin de V Apiocrinus elegans ; il en diflfère toutefois par les articles du sommet qui sont bien plus étroits, l'ensemble du sommet moins conique et beaucoup plus renflé ; enfin, dans VA. Parkinsoni, les pièces supérieures ont en dessus une seule pièce acces- soire très-petite, et dans 1'^. elegans, il n'y a jamais de pièces accessoires. Localités. — D'Orbigny fait remarquer qu'il n'y a de bien certain pour le gisement de 1'^. Parkinsoni que l'An- gleterre et la Normandie ; — dans le calcaire à polypiers des géologues normands (grande oolithe supérieure) et l'argile de Bradford qui recouvre la grande oolithe supérieure. L'A. Parkinsoni a été trouvée dans la partie supérieure de la grande oolithe sur divers points du Calvados , mais c'est par- ticulièrement à Ranville et au Maresquet que l'on a pu re- cueillir le plus grand nombre d'échantillons. Toutes les par- lies sont passées à l'état de chaux carbonatée Jaune, toujours à cassure spathique. — 336 - APIOGRINUS ELEGANS d'Oib. /Istropoda elegans. Defrance. 1819. Apiocrinites clongatus. Miller. 1821. — — Goldfuss. 1833. A-piocrinites rotundus. Blainville. 183^. — elongatiis, Edwards. 1834. DIMENSIONS. Longueur du sommet entier sans les bras 72 millimètres. Hauteur du calice 20 — Diamètre supérieur du calice. ... 30 — Diamètre inférieur du calice. ... 36 — Nous avons cru devoir faire figurer un échantillon de VA, elegans que nous avons recueilli à BcUcngrevillc, dans une tranchée du chemin de fer pratiquée dans la grande oolithe, parce que dans cet échantillon l'intérieur du calice se trouve dans un état remarquable de conservation. La fig. 2, pi. I, représente le sommet de V Apiocrinus vu de face et la fig. 3 permet de distinguer les diverses parties de l'intérieur du calice. Voici la description que donne d'Orbigny de cette espèce : Ensemble composé d'une racine non rameuse, d'une tige ronde et d'un sommet conique très-allongé, rétréci au-dessus. Il arrive quelquefois, comme dans l'échantillon de Bellengrc- ville, que le cône, au lieu d'être droit, se courbe d'un côté, ce qui entraîne une légère inégalité dans les pièces qui le constituent. Calice. — Le calice n'occupe guère que la cinquième - 337 — partie de la liaulcur du sommet ; il est tronqué en dessus , non distinct des premiers articles et aussi large qu'eux, lisse en dehors, les pièces étant plutôt évidées qu'en saillie. La partie supérieure ressemble à celle de VA. Parkinsoni. La cavité interne est large, très-évasée, peu profonde, communi- quant avec les intervalles des pièces, mais divisée en deux étages, le second très- étroit. La partie supérieure du calice forme une rosace à cinq doubles pétales oblongs transversale- ment, se touchant par leurs extrémités latérales ; l'étage infé- rieur est un pentagone strié ; l'étage supérieur est lisse et comme tuberculeux. Pièces basâtes deux fois aussi larges que hautes , allongées ; angle supérieur peu arqué , très- ouvert, d'environ IZiS"; partie inférieure peu arquée; côtés obtus , larges , coupés carrément et marqués quelquefois d'un pore à leur point de jonction. — Premières pièces intermé- diaires minces, arquées, très-évidées en dessus, coupées per- pendiculairement sur le côté. Secondes "pièces intermédiaires plus étroites et semblables aux premières. Pièces supérieures plus étroites encore, souvent atténuées latéralement et sans ■pièces accessoires, formant en dessus une ligne horizontale doublement échancrée. Surface articulaire , du reste , sem- blable à celle de l'Ap. Parkinsoni. Bras. — Au point de départ , ils sont au nombre de dix ; d'Orbigny ne les avait vus que jusqu'à la seconde pièce bra- chiale. Jusqu'à présent , les nombreux échantillons qui nous sont passés sous les yeux n'avaient aucun indice de pièces brachiales. Tige. — Elle est ronde , composée d'articles égaux ; les dix à quinze premiers très-larges, concourant à former le sommet ; ils sont quelquefois évidés en dehors , diminuent de largeur des supérieurs aux inférieurs et forment un en- semble conique. Chacun des articles qui concourent à former — 338 — le sommet ne repose sur les autres que par son pourtour, tout le centre étant largement évidé. Le premier article est concave en dessus, avec cinq angles saillants entre lesquels sont des stries fines, rayonnantes, qui se montreit encore à la surface articulaire des autres articles. Plusieurs échantil- lons trouvés à Ranville et celui de Bellengreville m'ont offert des pièces spéciales, de forme circulaire ou elliptique entre l'avant-dernier et le dernier article du sommet. La tige , dont on ne connaît pas la longueur, est ronde, composée d'articles rapprochés, égaux , dont la surface articulaire est marquée de côtes rayonnantes, larges, non bifurquées. Canal rond évidé à chaque article. Rapports et différences. »— Cette espèce se distingue surtout par sa forme conique , allongée , par la grande largeur des pièces basales et des premiers articles de la tige, par ces pièces parfois évidées en dehors plutôt que convexes, par le manque de pièces accessoires au sommet , par les cavités articulaires beaucoup plus larges au sommet. Localité. — C'est l'espèce dominante à Ranville, où elle est beaucoup plus répandue que 1'^-!. Parkinsoni et appai tient à la même couche. Les échantillons à' A. elegans de Ranville se trouvent aujourd'hui dans un grand nombre de collections. En outre de la localité de Ranville, célèbre depuis longtemps par la grande quantité et la belle conservation de ses fossiles , on trouve encore VA. clcgam au Marcsquet , à Amfréville , à Écoville, à Hérouvillette, à Soliers, à Bourguébus, à Tilly-la- (iampagiie , h Bellengreville , à Chicheboville , à Moult , à Mézidon, h Vieux-Fumé, à Vaux-sur-Laisou, à St-Pierre-sur- Dives, à Grisy, etc. Toutes les parties de 1'^. elegans, comme celles de VA. Par/.7H5on! sont passées à l'état de choux carbonatée spalhique de couleur jaune. — 339 — Les deux espèces à'Apiocrinus dont nous venons de rappeler la description sont les seules qui , à notre connaissance du moins, aient été trouvées dans le Calvados, et toutes les deux n'ont été rencontrées que dans la partie supérieure de la grande oolithe. Quant à VApiocrinus Boissyanus qui se trouve dans le corallien de diverses parties de la France et à l'A . Murchi- sonianus que d'Orbigny croit appartenir à l'oxfordien , nous n'avons trouvé, ni dans nos excursions ni dans les diverses collections qu'il nous a été donné de visiter , aucun fragment qui pût être rapporté à ces deux espèces. Il en est de même de l'A. polycyphus (Mérian) et de VA. Meriani ( Desor), que M. de Loriol cite dans sa Mono- graphie des Crinoïdes de la Suisse , et qui appartiennent l'un et l'autre au corallien. Quant aux espèces à' Apiocrinus décrites par Quenstedt, plusieurs rentrent dans le genre Miller icrinus, de d'Orbigny, c'est-à-dire dans les Apiocrinidées, qui n'ont que deux séries de pièces au sommet , des pièces basales et des pièces su- périeures. Tel est VA. Ajtialtkci qui a été signalé par M. Deslongchamps comme se trouvant dans la partie su- périeure du lias moyen qui remplit les récifs du grès silurien à May, près Caen. EUGENIACRINUS Miller. Le genre Eugeniacrinus dont d'Orbigny a fait la If section de ses 4;j?'oc?'?'nîVte a été créé par Miller en 1823, pour un petit Crinoïde provenant des couches jurassiques de la Suisse, déjà figuré par Parkinson. On sait que son nom vient de la ressemblance offerte par une espèce de ce genre avec un clou de girolle. (Le Giroflier étant désigné sous le nom d'Eugenia caryophyllata.) — 340 — D'Orbigny caractérisait ainsi le genre Eugcniacrimis : c Dans les Eugeniacrinus, les pièces basales manquent et « le calice n'est plus formé que par un étage, celui des pièces '( supérieures reposant immédiatement sur les premiers arli- « clés de la tige. Le sommet est donc réduit à sa plus simple « expression. » Pendant longtemps on a cru que le calice des Eugenia- crinus n'était formé que d'une seule pièce désignée sous le nom de pièce centro-dorsale. Goklfuss avait déjà figuré les lignes de sutures des cinq pièces supérieures qui composent en réalité cette pièce centro-dorsale, mais c'est à M. Quens- tedt qu'on doit d'avoir découvert qu'au lieu d'une série de pièces au sommet, il en existe trois et que c'est sur les pièces de cette troisième série que viennent s'articuler les bras. Dans l'une des espèces, V Eugeniacrinus caryophyllatiis, les pièces de celte troisième série se prolongent en longues pointes dont les extrémités viennent se réunir pour former une voûte au- dessus de la cavité calicinale. Le genre Eugeniacrinus est ainsi défini par M. de Loriol dans sa monographie des Crinoïdes de la Suisse : « Calice arrondi ou campanuliforme composé de 5 pièces « radiales (1) plus ou moins allongées et intimement unies. « Sur ces pièces radiales viennent s'articuler cinq secondes ((. radiales libres, généralement minces; elles sont surmontées « par cinq troisièmes radiales libres auxquelles elles sont unies « par une sizygic; ces dernières portent chacune deux facettes « articulaires sur lesquelles venaient s'attacher les bras. (1) M. de Loriol ni disliiigue dans la coiislitiilion du calice que des pièces basales qui sont en contact avec la tige et des pièces radiales placées au-dessus des pièces basales et formant ordinairement plusieurs élages. Les pièces radiales forment la base des bras. i — 341 — « Il n'y a point de pièces basalcs, « Bras encore inconnus. « ïige courte, cylindrique, direclement altachce aux pièces « radiales, composée d'articles dont les surfaces sont plus ou « moins sillonnées, mais ne portent pas de crénelures disposées « en rosette. Cette tige part d'une racine plus ou moins épatée « et encroûtante, Cirrhes nuls. » Les auteurs regardent les premières espèces certaines d'Eiigeniacrinus comme faisant leur apparition dans l'Oxfor- dien ; toutefois certains articles de tige font supposer à plu- sieurs d'entre eux qu'il existait déjà des espèces de ce genre dans le Bajocien. Nous croyons être à même de prouver qu'il s'en trouvait dans la partie supérieure du Lias moyen. En effet, dans la grande quantité de débris de Crinoïdes qui se rencontrent dans la couche à Leptcana de May, une fraction importante doit se rapporter, selon nous, au genre Eugcniacrinus et , dans tous les cas, nous pensons qu'il ne peut rester aucun doute pour un calice entier provenant de cette couche et que nous avons représenté dans la planche II, fig. 1,2, 3, ù et 5. (jCt Eugeniacrimis, qui fait partie de la collection de M. Deslongchamps , ne se rapporte à aucune des espèces qui sont figurées dans les ouvrages qu'il nous a été permis de consulter et spécialement dans les publications récentes de MW, Qucnstedt et de Loriol (1); il nous paraît constituer une espèce nouvelle que nous appellerons Euge- niacrimis Mayalis. (1) Quenstcdt, Pelrefacienkimde Dciitschlaiuls-Echinodcrmen, 1876. De Loriol, Monographie des Ciimoïdes fossiles de la Suisse, 1877-79. — 342 - EUGENIÂCRINUS MAYALIS Morière. DIMENSIONS. Hauteur totale du calice. 5 millimètres. Diamètre du calice . . 10 — Calice campanuliforme , évasé , lisse en dehors ; sa largeur est à peu près double de sa hauteur. Premières pièces radiales ayant la forme d'un trapèze équilatéral allongé, presque d'un triangle équilatéral , régulièrement convexes , étroites à la base, élargies à la partie supérieure et formant, par cet élar- gissement, la cavité du calice. Les sutures sont marquées, dans toute la longueiu' des pièces, par une dépression sensible, étroite, en forme de fente évasée. Ces dépressions suturales font paraître les pièces radiales d'autant plus convexes , et le calice, vu de la base { fig. 2 et 2 a), paraît comme formé de cinq bourrelets arrondis. Sur le bord supérieur de chacune de ces premières radiales se trouve une échancrure assez profonde dans laquelle se logeait probablement la seconde radiale , qui était libre ; la facette articulaire occupe ainsi tout le bord de la pièce radiale. On voit, sur les calices désarticulés, que les faces suturales sont couvertes de stries très-fines et assez profondes pour marquer sur les sutures une légère denticulation. C'est avec doute que nous indiquons la tige représentée fjg. 6, avec son empâtement, comme étant celle de VEuge- niacrinus Mayalis, cette tige n'ayant pas été rencontrée en rapport avec le calice. Elle nous paraît, toutefois, réunir les caractères des tiges à'Eucjcniacrinus ; mais d'après son incur- — 343 — valion, le calice devait être porté obliquement par la tige, tandis que la régularité des pièces du calice dans notre Euge- niacrinus fait supposer qu'il était porté perpendiculairement sur la tige. Localité. — May, près Caen, dans la partie supérieure du lias moyen ou couche à Lcptœna, où les pièces détachées du calice se rencontrent encore assez souvent. On a rarement la bonne fortune de les trouver réunies. L'échantillon que nous avons représenté fait partie de la collection de M. Des- longchamps. Nous aurons a faire connaître plus tard, lorsque nous aurons pu les faire dessiner, deux autres Eugeniacrinus portés sur leur tige et qui proviennent l'un de la grande oolithe su- périeure de Ranville, l'autre de l'oxfordien des Vaches-Noires. Ils appartiennent l'un et l'autre à M. Carabœuf. COTYLEDERMA Quenstedt. Quenstedt a désigné sous le nom de Cotytederma un genre très-anomal de Crinoïdes, relativement auquel il s'exprime ainsi dans son iia«rf&Mc/«, page 631 : « Attaché ordinairement « ?,m'\'Amm. striatus de la partie supérieure du lias, ayant (i !a forme d'un verre à boire cylindrique avec cinq angles a émoussés, d'une structure spathique calcaire, ce qui doit le « faire rapporter aux Echinodermes, le Gotylederma est soli- 'I dément fixé par sa base ; il est creusé d'une cavité assez large « et arrondie en son fond pour loger les organes digestifs. » Le nom de ce Grinoïde est tiré de sa ressemblance avec une coupe ou un godet. Quenstedt n'avait pu d'abord étudier le genre Gotylederma que sur une espèce assez incomplète. Plus tard , M. Des- longchamps découvrit dans la couche à Leptctna de May — 344 — plusieurs petits Crinoïdes se rapportant au genre nouveau créé par Quenstedt ; il en décrivit et figura cinq espèces dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie ( 3* vol. , V° série ), non pas qu'il regardât ces espèces comme réellement définitives mais surtout afin d'attirer l'attention des géologues sur ces singulières productions. L'examen comparatif de ces diverses espèces conduisit M. Deslongchamps à proposer cette caractéristique du genre : « Tige en général courte, quelquefois assez allongée, fixée sur les corps sous-marins par un léger empâtement, inarticulée, cylindroïde ou subpentagonale, largement creuse à l'intérieur jusqu'auprès de l'empâtement ; augmentant un peu de diamètre en s'avançant vers l'extrémité supérieure qui montre cinq échaucrures superficielles que séparent cinq angles légèrement saillants ; surface des écliancrures lisses et un peu inclinées vers l'intérieur. — Quelques spécimens mieux conservés montrent reposant sur les écliancrures cinq pièces ou plaques courtes, mais aussi étendues que les écliancrures , se touchant par leurs extrémités ; le bord inférieur de ces plaques est lisse et s'applique immédiatement sur les échau- crures ; leur bord supérieur est partagé en deux par une ligne saillante occupant toute l'étendue de la plaque ; en dehors de la ligne est une petite surface dirigée obliquement vers l'extérieur. Jiln dedans de cette ligne se voit au milieu un petit tubercule saillant auquel succède une assez profonde gouttière dirigée obliquement en dedans ; de chaque côté du tubercule est une petite fossette oblongue , rétrécie vers les extrémités de la plaque ; au-delà des fossettes , le bord s'in- cline fortement vers l'intérieur. Cette structure de la face supérieure de la plaque annonce qu'elle supportait une autre plaque , ou deux , qui peut-être en supportaient d'autres et que des bras ou rayons venaient ensuite. » — 345 — La première partie de celte description détaillée , faite par notre savant collègue , s'applique , dans une certaine mesure , à toutes les espèces; mais on ne peut vérifier la seconde qu'en la rapportant au Cotyîederma docens Desl. Or, cette espèce si diiïérente des autres Cotyîederma appartient-elle réellement à ce genre , et alors , s'il en est ainsi , ne con- viendrait-il pas de changer ce nom de Cotyîederma en Coiylecrinus , comme l'a proposé JJ. Deslongchamps. Si l'on retrouvait les cinq plaques du Cotyîederma docens sur d'autres espèces, la caractéristique du genre serait mieux fixée. Nous nous bornerons à faire connaître deux espèces nou- velles de Cotyîederma trouvées dans la couche supérieure du Lias moyen, à May. Les Cotyîederma ne sont pas rares dans la couche à Loptœna de May; mais, à cause de leur fragilité, ils ont presque toujours le pourtour de l'ouverture plus ou moins brisé. COÏYLEDERMA VARIOLARIS Morière. Ce Cotyîederma , représenté dans les fig. 7 et 8 de la planche II , a la forme d'un cône ou d'une pyramide pen- tagonale légèrement irrégulière. La petite base ou la partie représentant le sommet du cône était fixée aux corps sous- marins par un empâtement qui est resté adhérent à ces corps lorsque le Cotyîederma a été détaché et a donné , par suite , naissance à la petite ouverture que l'on aperçoit inférieurement. — L'extrémité supérieure ou la grande base de la pyramide montre cinq échancrures séparées par cinq angles légèrement saillants, La hauteur ne dépasse guère le diamètre de l'ouverture qui est droite. Les parois sont très- minces. La surface extérieure est couverte de granulations 23 — 346 — bien caractérisées et régulièrement disséminées. La cavité de ce Cotylederma atteint la surface d'adhérence. Dans son ouvrage sur le Der mitterer Lias, pi. IV, fig. 35, a^h, c, Oppel dit qu'on trouve assez souvent des Cotylederma isolés, mais qu'il n'est pas rare de rencontrer des exemplaires doubles, c'est-à-dire qui se recouvrent plus ou moins complètement sans se pénétrer. Notre exemplaire des fig. 7 et 8 n'offre pas cette disposition ; deux exemplaires (Xe Cotylederma variolaris adhèrent seulement l'un à l'autre; chacun de ces deux individus a dû se dévolopper nor- malement. Localité. — May, près Caen. Lias moyen. Couche à Leptcena. Rare. Collection de la Faculté des Sciences. — MM. Oppel et Quenstedt nous apprennent que leurs spécimens étaient fixés sur les Amm. striutus ou sinuaius. La couche à LepKtna de May n'a fourni que des mdividus complètement isolés ; toutes les bases porteiit des traces évidentes d'adhé- rence , mais leur support a disparu. COTYLEDERMA CRASSA Morière. Cette espèce, que la fig. 11 de la pi. II représente vue de la partie supérieure, est très-courte. Son ouverture offre un bord plutôt arrondi que pentagonal , qui ne montre que de faibles échancrurcs séparées par des angles saillants. Ce Cotylederma est surtout remarquable par l'épaisseur de son tost , qui l'emporte de beaucoup sur ce que l'on remarque dans les autres espèces du genre. Le diamètre de son ouverture égale \h millimètres; sa hauteur est à peine de h millimètres. Aussi la cavité est-elle peu profonde. La surface extérieure présente plusieurs rides transversales. Localité. — May , couche à f.eptwna. Rare, — Collection de M. Carabœuf. EuUet.Soc.lim. de ïi^'' 3' Série, T. 4. 1 PL.I. Amoul hih. [mp Becquet, Paris. — 347 — PLICATOCRINUS (Munster). Le genre Plicatocrinus , établi par le comte de Munster pour de petits calices plissés en dehors, existe-t-il à May ? En lisant la caractéristique du genre Plicatocrinus donnée par M. de Loriol dans sa Monographie des Crinoïdes de la Suisse et les spécimens qu'il a représentés, on serait porté à supposer avec lui que le Plicatocrinus mayaiis Desl. , aussi bien que le Plicatocrinus liasinus Quenst. , appartiennent à un genre différent. Quoi qu'il en soit, c'est du Plicatocrinus mayalis Desl. que se rapproche l'espèce qui est représentée par sa face su- périeure seulement dans la fig. 10 de la planche II. Il faudra, pour la décrire, qu'elle soit dessinée, vue de profil, afin qu'on puisse juger de la forme des pièces calycinales. Nous en re- parlerons dans une prochaine note sur les Crinoïdes. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE I. Fig. 1. Apiocrinus Parkiîisoni Schl. — rotundus Miller. Fig. 2. Apiocrinus elegans Defranc. — elongalus Goklf. .Fig. 3. Apiocrinus eleijans. Sommet vu en dessus, pour montrer les attaches brachiales , au nombre de dix , deux par pièces supérieures. Fig. l\. Racine et portion de tige de Y Apiocrinus Parki?isoni , de grandeur naturelle. Fig. 5. Apiocrinus Parkinsoiii Schl. Sommet portant 2 articles bra- chiaux sur l'une de ses pièces supérieures. Fig. C. Le mciiie. Sommet vu en dessus. Fig. 7. Apiocrinus Parkinsoni jeune. — 348 — PLANCHE II. Fig. 1. Eugeniacriniis mayalis Nob, vu de profil, grandeur naturelle. Fig. 1° Le même grossi. Fig. 2. Le même vu pur sa face inférieure. Fig. 2" Le même grossi. Fig. 3. Le même vu par sa face supérieure. Fig. 3* Le même grossi. Fig. à. Les cinq pièces qui constituent le calice de VEugeniacrinus mayalis, de grandeur naturelle, séparées et vues par la partie extérieure. Fig. 5. Les mêmes vues par la partie intérieure. Fig. 6. Tige probable de VEugeniacrinus mayalis. Fig. 6" Base de cette tige vue en dessous. Fig. 7. Colylederma variolaris Nob. vu de profil et de grandeur na- turelle. Fig. 7° Le même grossi. Fig. 8. Cotyledenna variolaris vu en dessus, de grandeur naturelle. Fig. 8° Le même grossi. Fig. 9. Colylederma docens ? de grandeur naturelle. Fig. 9" Le même grossi. Fig. 10. Plicatocrinus vu en dessus. Fig. 10° Le même grossi. Fig. 11. Colylederma crassa 'î^ob, de grandeur naturelle. Fig. 41° Le même grossi. Le scrutin est ouvert sur une présentation qui a été faite dans la dernière séance ; par suite de son dépouillement, M. le docteur Hurpy, médecin à Dieppe, est nommé membre correspondant de la Société. MM. le docteur Cliancerel et Morière proposent comme membre correspondant M. l'abbé Diavet, curé d'Origny-le- Butin, par Belléme (Orne). MM. Lccanu cl Morière proposent comme membre résidant M. Lcbœuf, pharmacien de prejnière dusse, à Caen. ;llet Soc LiTm, deN"^.^' 3^ Série, T. 4. 5 m0 <^..A PL, II. ^*^ ^«»S«Mb^ /^ X? o 5L {a 'V s^rV 9 y ,/'^^. 10 'J iO\ 7 6" 11 ■■^-^^__y Arnoul Kth. Irap .13 ecquet ,îaris — 349 — W. le Trésorier rend compte de sa gestion et de l'état de la caisse à la fin de l'exercice 1878-1879. M. le Président nomme une commission composée de MM. Tesnière, deRené- mesnil et Lecovec , qu'il charge de vérifier les comptes du Trésorier. Ces comptes sont reconnus comme étant d'une par- faite exactitude, et M. Beaujour est prié d'agréer les remer- cîments et les félicitations de la Compagnie pour le soin scru- puleux avec lequel il sait faire valoir ses intérêts. A 9 heures 1 JU !a séance est levée. SÉANCE DU 5 JANVIER 1880. Présidence de It. le docteur CHJtNCEREL. A sept heures et demie la séance est ouverte. Le procès' verbal de la séance précédente est lu et adopté. Communication est donnée de la correspondance qui com- prend plusieurs lettres adressées par des Présidents de Sociétés relativement aux volumes de la Société Linnéenne qui man- quent dans leur collection et dont ils sollicitent l'envoi. Ces lettres sont remises à iM. le Bibliothécaire, qui donnera satis- faction, autant que faire se pourra, à ces réclamations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont passés en revue. Le scrutin est ouvert sur deux propositions qui ont été faites dans la dernière séance. Par suite de son dépouillement, M. Lebœuf, pharmacien à Caen, chef des travaux chimiques, est nommé membre résidant , et M. l'abbé Diavet , curé d'Origny-le-Butin , canton de Bellème , membre corres- pondant. M. Eudes-Deslongchamps entretient la Société des diffé- rences considérables de forme et surtout de taille qui se montrent dans deux squelettes d'orang-outans adultes, dont le musée de la Faculté des Sciences s'est enrichi tout dernière- ment. Le plus grand de ces deux squelettes est celui d'un individu encore jeune, comme on peut facilement le prouver |)ar la disposition des épiphyses des os des membres qui ne sont pas encore soudées avec le corps de ces mêmes os. Le — 351 — second, au contraire, dont la taille est de près de moitié plus petite, est non-seulement adulte, mais encore offre tous les caractères d'un très-vieil individu. M. Deslongchamps se propose de donner pour le Bulletin une note détaillée sur ces deux squelettes. On sait que les auteurs sont loin d'êlre d'accord sur le point de savoir s'il n'y a qu'une seule ou plusieurs espèces d'orangs. M. Schlegel , dans sa Monographie des Singes, publiée en 1876, n'admet qu'une seule espèce de Simia, Satyrus de Linné; mais d'autres auteurs ont établi successivement le Simia agréa, le Simia Wwmbii, le S. Ahelii , le S. Wallichii , le S. morio. La reconnaissance exacte de ces espèces est encore aujourd'hui fort difficile à cause de la difficulté qui résulte de la grande rareté de ces espèces disséminées dans divers Musées et qu'il est à peu près impossible, par conséquent, de comparer entre elles. Plusieurs auteurs, tout en n'admettant pas la multiplicité de ces espèces, regardent l'orangdc Bornéo comme différent de celui de Java et de Sumatra. Il est donc toujours intéressant de pouvoir comparer entre elles les deux variétés ou espèces de ces deux localités ; cette comparaison pouvant être faite sur les exemplaires du Musée de Caen. A la suite de cette communication, M. Eudes-Deslonchamps donne quelques détails sur l'anatomie des orangs et en parti- culier sur les différences extrêmes qui existent entre le sque- lette de l'homme et celui de ces animaux ; la conclusion de cette comparaison est la suivante : il est de toute impossibilité matérielle de considérer les singes anthropomorphes comme ayant pu être les ancêtres de l'homme ; les caractères organi- ques des deux êtres étant non-seulement disparates, mais encore contradictoires l'un de l'autre. W. Deslongchamps n'entend en quoi que ce soit prendre parti dans la querelle de ceux qui veulent, au point de vue intellectuel et Qioral. - 33-2 — faire descendre l'homme du singe ; il se contente do démon- trer qu'au point de vue organique et simplement anatomique, l'idée de cette descendance est non-seulement impossible, mais encore burlesque. M. Eudes-Deslongchamps annonce ensuite à la Société qu'on vient de retrouver au Pérou cette espèce si extraordi- naire d'oiseau-mouche, le Loddigesia mirabilis, dont les caractères étaient si étranges qu'on avait pensé qu'elle n'était due qu'à une très-habile contrefaçon dont les natu- ralistes marchands ne se sont pas toujours privés. Aujour- d'hui , la découverte de trois exemplaires de ce magnifique et curieux oiseau vient démontrer que le Loddigesia mira- bilis est une belle et vivante réalité. M. Deslongchamps aurait désiré accroître la collection de la Faculté d'un exemplaire de cette splendide espèce, mais il a dû battre en retraite devant le prix extraordinaire aussi qu'on demandait de cet oiseau : 100 Hvres, c'est-à-dire 2,500 fr. !! Le Secrétaire donne lecture d'un travail de M. Charles Brongniart sur quelques poissons fossiles des lignites de Menât (Puy-de-Dôme), et montre un poisson de cette localité qui fait partie de la collection de la Faculté des Sciences. 353 N OTICE SUR QUELQUES POISSONS DES LIGNITËS DE MENAT Par M. Charles BRONGNIART Membre correspondant En 1874, notre ami et collègue, M. le docteur Emile Sauvage, a publié un mémoire sur les poissons tertiaires de l'Auvergne (1). Dans ce travail, après avoir cité les travaux des différents auteurs qui ont étudié cette localité, après avoir montré dans quelles conditions se trouvaient les poissons, et tiré les conclusions intéressantes qui ressortaient de la Faune et même de la Flore de ce terrain, l'auteur passe à l'examen des poissons. Il fait remarquer que certains genres sont tout à fait exotiques: entre autres les Aniia, qui ne se rencontrent que dans les eaux douces de l'Amérique septentrionale, dans le Slississipi, préférant les eaux bourbeuses aux eaux courantes et claires ; il dit aussi que les espèces tertiaires de Menât du genre Perça se rapprochent particulièrement de certaines espècesqui vivent actuellement dans l'Amérique du Nord et dans l'Amérique du Sud. (1) Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, t. VIII, p. 171, séance du 18 février 187i. — 354 — En un mot, tout ce que l'on connaît de la flore et de la faune tertiaire de cette localité fournit la preuve de l'analogie qui existait entre le climat de l'Europe pendant la période tertiaire et celui de l'Amérique tempérée actuelle. Non-seulement les végétaux et les poissons, mais les insectes, comme le fait remarquer l'auteur, viennent à l'appui de cette assertion. M. le docteur Emile Oustalet y a signalé, en effet, des in- sectes qui ne se rencontrent maintenant que dans les régions tempérées et même tropicales de l'Amérique, de l'Asie et de l'Océanie; ce sont d'abord des Curculionidcs parmi les Co- léoptères ; parmi les Diptères, des Plecia assez nombreuses, décrites il est vrai sous les noms de Bibio et Protomyia[\) ; Plecia pallida, PL nhjrescens, PL Saiwagei, PI. Blan- chardi (1). J'ai décrit la Plecia [Protomyia] Oustaleti de ce môme terrain d'Auvergne. (1) M. Lœw (de Jubcn) et moi sommes d'avis de faire rentrer les espèces décrites sous le nom de Proiomyia (Hecr) dans le genre Plecia. (2) Et depuis 1878, m'occupant des Plecia vivantes et fossiles, j'ai à cet effet réuni un grand nombre d'écliantilions de ce genre. M. E. Blanchard a bien voulu me communiquer les tjpes de la collection du laboratoire d'entomologie du Muséum (d'Aix et d'Auvergne); M. Gaudry, ceux du laboratoire de paléonlologie (Aix) ; M. Bayle a mis gracieuse- ment à ma disposition les échantillons de la collection de l'École des Mines de Paris (Aix> ; M. le professeur Oswald tleer a eu la bouté de m'envoyer des espèces décrites par lui, provenant d'Aix cl d'OEningen (collection du Polyteclinicum de Zurich) ; M. le baron Von Ettingshausen m'a communiqué obligeamment sa collection et celle du Musée géolo- gique du Joanneum du Gralz , contenant la plupart des types décrits et figurés par Unger et Hcer (OEningen, Radoboj et Parschlug). Enfin, je dois quelques échaiitillous à M. le marquis de Saporta, ù M. Bigot et à M. l'abbé Boulay, proll'sseur de géologie à la Faculté libre de Lille. — Je suis heureux de pouvoir adresser ici à ces savants l'expression de ma — 353 — Dans la famille des Amiadœ, M. Sauvage cite le Cyclurus Valencio/nesi (Agassiz). Parmi les Percidce, il signale la Perça angusta (Agassiz) et la P. lepidota (Agassiz) ; puis il indique un Smerdis qu'il ne connaît que par deux dessins faits d'après des exemplaires de la collection de M, Lecocq.l et qu'il suppose être une espèce nouvelle. Voici, du reste, ce que dit M. Sauvage à ce sujet [loca citata, pages 18 et 19) : (' Nous ne connaissons le Smerdis trouvé à Menât que par ' deux dessins faits d'après des exemplaires de la collection ' Lecoq. L'espèce de Menât paraît très- distincte de celle des (i schistes d'Aix. Celle-ci est caractérisée par un corps trapu, u trois fois et demi plus long que haut, une tête dont la lon- « gueur est égale à la hauteur du corps, un pédicule caudal « gros et court, 2U vertèbres, 7 rayons à la dorsale épineuse, " le second rayon étant bien plus long que le premier. Le ff Smerdis de Menât a le corps plus grêle et plus allongé, la « hauteur étant contenue au moins quatre fois dans la lon- « gueur totale ; la tête est plus longue et moins pointue ; le tt pédicule caudal est bien plus allongé, moins élevé ; sous ce u rapport l'espèce rappelle un peu le Sinerdis Pygmœus de « Monte-Bolca; le nombre de vertèbres serait de 25 ou 26 ; fi enfin la dorsale épineuse n'aurait pas le second rayon plus long « que les autres, ou du moins il ne serait qu'un peu plus long. (( Ces différences indiquent sûrement une espèce nouvelle (1). )> sincère gratitude. — Aucun de ces éclianlilloiis, dont le nombre s'élève à plus de 200, ne peut se rapporter au genre l'rotomyia. La présence de toutes ces Plecia dans les terrains tertiaires prouve que le climat de l'Auvergne, d'Aix, d'Œningen, de Radoboj et de Parsclilug, à l'époque tertiaire, était sans doute celui des parties chaudes de l'Amérique , de rOcéanie et de l'Asie, où nous retrouvons actuellement ces insectes. (4) J'ai eu l'occasion do voir à Clermout-l'erraud, cette année, les poissons dont parle le D"^ Sauvage. — 336 — Je possède dans ma colleclion un poisson fossile des lignites de Menât, qui est identique à ceux que M. Sauvage indique dans la description précédente ; il est plus complet que ceux qu'il a observés , ce qui me permet d'en faire une espèce spéciale que j'ai le plaisir de dédier à M. le D' Sauvage. SMERDIS SAUVAGEI (Charles Brongniart) (1). Le Smodis Sauvagei, bien que trapu comme l'espèce d'Aix , est plus grêle et plus allongé. A en juger d'après les deux figures du mémoire de M. Sauvage , mon échantillon est plus fort que ceux dont parle cet auteur , mais les pro- portions sont les mêmes, La tête, à sa base, est de la même hauteur que le corps. Celui-ci conserve la même largeur dans sa première moitié ; ensuite il diminue assez rapidement de hauteur et se termine par une petite nageoire. On. re- marque un léger ressaut que présente la ligne du dos à son union avec la tête. La bouche est largement fendue jusqu'au niveau du tiers antérieur de l'œil. Celui ci , grand et rond, est situé à peu près au milieu de la longueur de la tête. Son diamètre est compris environ 3 fois 1/2 dans la longueur de la tête. L'opercule est grand et arrondi , les rayons branchiostéges sont robustes. La colonne vertébrale longue de 30 millimètres dans les échantillons de la collection Lecocq et longue de 35 millimètres dans l'échantillon que j'ai entre les mains, est composé de vingt-cinq vertèbres, assez fortes près de la tête et décroissant de grosseur à mesure qu'elles sont plus près de la queue. Les côtes, au nombre de douze, sont fines, de (1) La description qui va suivre est faite d'après mon éciiantiilon et ceux de M. Sauvaue, — àol — longueur moyenne et faiblement arquées. Les apophyses soflt courtes , fortes et peu penchées. Les pectorales , de forme ovalaire, sont fines, composées de onze rayons articulés et branchus. Les ventrales, insérées presque en dessous des nageoires précédentes et fixées à un os pelvique très-vigoureux, sont plus longues et plus fortes que les pectorales ; leurs rayons sont aigus et semblent durs. Dans son ensemble cette nageoire est pointue. La première dorsale est composée de sept rayons assez gros, dont le second est à peine plus long que les autres. Ces rayons sont supportés par autant d'osselets très-forts, inclinés légèrement en avant. Outre ces sept osselets on en remarque deux en avant , près de la tète, qui ne supportent pas d'épines. La seconde dorsale est composée de dix rayons beaucoup plus courts que ceux de la première dorsale et qui vont en diminuant de longueur à mesure qu'ils se rapprochent de la caudale. Elle occupe un espace moitié moins long que la première. Enfin les osselets correspondants, beaucoup plus fins et moins espacés que ceux de la première dorsale , sont courts, de môme longueur et dirigés en avant. Placée en dessous de la seconde dorsale , mais plutôt un peu en arrière de celle-ci , se trouve l'anale composée de douze rayons , dont les quatre premiers sont très-robustes tandis que les autres sont assez fins. Ces derniers sont sup- portés par des interapophysaires courts et arqués. Les rayons épineux sont au nombre de quatre ; le premier est court ; le second est plus long ; le troisième est plutôt un peu plus long et le quatrième est court connue le premier. Les second et troisième sont soutenus par un fort et long osselet inlerapo- physaire, La caudale n'est bien conservée dans aucun des échantillons ; on peut cependant dire que, composée de forts — 338 — . rayons, elle est contenue près de six fois dans la longueur totale du corps. On ne peut voir nettement la terminaison de la colonne vertébrale. Deux échantillons dans la collection Lecocq. Un échantillon dans la collection Charles Brongniarl. Je possède encore deux poissons provenant de Menât ( fig. ù et 5 ). S]ais il serait imprudent de les déterminer ; ils ne présentent que la forme générale du corps, et on ne peut voir nettement que les rayons des nageoires dorsales (7) (et anale ) (5). Ils sont de petite taille (environ U c. 1/2 de long sur 1 Ijk c. de large). Un autre poisson de la même localité est bien conservé au point de vue de l'empreinte , mais il n'y a que la moitié an- térieure du corps qui subsiste, l'autre a été sans doute brisée. Oo voit les rayons branchiostèges , la nageoire dorsale (12 rayons), la nageoire ventrale dont les rayons ne sont pas très-nets, et les côtes, au nombre de 8 paires. Tels sont les principaux caractères que présentent ces trois poissons ; quand on possédera des échantillons plus complets, on pourra créer des espèces nouvelles, mais pour le moment restons dans le doute comme avait fait M. Sauvage pour le Smerdis qui porte son nom. EXPLICATIO?^^ DE LA PLANCHE. Fig. 1. Smerdis Sauvagei, nova species , Cii. Brongniarl, collection Charles Brongniart. Fig. 2 et 3. Smerdis Sauvagei, d'après les dessins du mémoire du D' Sauvage {loc cit.). Fig. 4 et 5. Poissons indéterminés. Fig. 6. Poisson indéterminé. Bullet.Soc.lmn^de 1^^'' 3' Serie,T,4. PL. 3 -^- A<^ #^> -^S^^Sfi^- -~-r— :■ .f^ ''^'spmi'mer -aamart del. IjnpSecquet.Psvis . E Juillerat liih . Poissons des Lionites de Menât. ( Anverqne ) — 359 — M. de Renémesnil montre à la Société un cas de térato- logie que présente un jeune canard. En outre des deux pattes ordinaires, il s'en est développé deux autres qui soat complètement soudées et qui se trouvent insérées à l'extrémité des vertèbres coccygiennes. Ce singulier caneton, né h Louvigny, a vécu 8 jours seulement ; il est mort accidentel- lement. M. le docteur Pépin fait passer sous les yeux de ses col- lègues plusieurs dessins très-bien faits de quelques-uns des fossiles les plus rares de l'oolithe ferrugineuse de Sully ; ces fossiles lui ont été communiqués par M. de Farcy; l'un d'eux paraît être une espèce nouvelle. MM. Deslongchamps et Morière proposent comme membre résidant M. Carabœuf, directeur d'assurances à Mondeville. X 9 heures la séance est levée. SÉANCE DU 2 FÉVRIER 1880. Présidence de M. le docteur GUANCEKEL. A 7 heures ojli la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Lecture est donnée d'une circulaire par laquelle M. le Ministre de l'Instruction publique fait savoir que la dix- huitième réunion des Sociétés savantes aura lieu à la Sor- bonne au mois de mars et d'avril prochain. Les journées du mercredi 31 mars et des jeudi et vendredi 1" et 2 avril seront consacrées à des lectures et à des conférences publiques. Le samedi 3 avril, M. le Ministre présidera la séance générale et la distribution des récom- penses accordées aux sociétés et aux savants. M. le Ministre annonce ensuite qu'une réduction de 5 % est accordée par les Compagnies de chemins de fer sur les prix des places pour les savants qui assisteront aux réunions de la Sorbonne, et il invite la Société Linnéenne à lui faire connaître avant le 1 5 mars ses délégués. Une décision sera prise à cet égard dans la séance du premier lundi de mars. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre du commandant Jouan relalive à divers projets d'excursion de la Société Linnéenne en 1880 ; ces projets sont discutés par plusieurs membres et la Compagnie décide qu'elle se prononcera dans la séance de mars. — 361 M. Modère lit la note suivante CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR ET SPÉCIALEMENT SUR CELLE DU LIAS DÉCOUVERTE DU GENRE LOMATOPTERIS DANS LE GRÈS LIASIQUE DE SAmTE-HONOMNE-LA-GUlLLAUME (oRNE) Par m:. J. jVIORIÈREJ Secrétaire de la Société Messieurs , L'existence des végétaux pendant les différentes époques géologiques ne nous est connue que par les débris qu'ils ont laissés dans les nombreuses couches terrestres , et ces débris eux-mêmes ne sont qu'une bien faible partie de ceux qu'ont dû produire les immenses végétations qui ont passé sur notre Globe. Dans ces restes , pas une seule plante ne nous a été conservée intacte ; la plupart des organes qui la constituaient ont été en grande partie détruits, effacés ou dispersés; la feuille avec quelques fragments de tiges ou de bois ; voilà ce que nous rencontrons le plus ordinairement. Or, on sait combien il est difficile de déterminer une plante d'après la forme et même la nervation de ses feuilles, — ou d'après la 24 — 362 — structure de son tissu ligneux, — Les milliers de feuilles qui couvrent un arbre ne diiïèrent-elles pas d'ailleurs parfois tellement entre elles , suivant la place qu'elles y occupent , qu'isolées et mélangées avec celles d'autres arbres d'espèces analogues on ait encore plus de peine à les distinguer. Si l'on est arrivé à reconnaître dans ces organes, comme dans les bois étudiés au microscope sur des lames très-minces, les grandes divisions du règne végétal auxquelles ils appartiennent , trop souvent il est impossible de déterminer l'espèce ou même le genre. Les débris des organes floraux sont excessivement rares et toujours ils se présentent isolés, détachés de la plante dont ils faisaient partie ; il en est de même des fruits qui sont parfois cependant d'un grand secours pour la détermination des organes appendiculaires auxquels ils se trouvaient associés. Si chaque flore d'une époque particulière présente ainsi de nombreuses lacunes dans les genres et les espèces qui la constituaient , ces lacunes deviennent bien plus grandes en- core lorsqu'on veut suivre l'enchaînement des flores à travers les époques géologiques. Certains terrains ne nous offrent que des traces de végétation à peine perceptibles. — Ainsi les puissantes assises siluriennes , si propres par leur nature à la conservation d'empreintes organiques , ne nous ont fourni jusqu'alors que fort peu de données sur les végétaux marins qui étaient nécessaires à la nourriture des légions innom- brables de mollusques et de crustacés qui peuplaient les mers de cette grande époque. — La végétation de la mer silurienne sera peut-être mieux connue lorsque les paléontologistes seront parvenus à s'entendre sur la véritable nature, trop longtemps problématique, de ces corps désignés sous les noms de Cruziana ou Bilobites , Tigillitcs , Rysophycus, Vexillum , Dœda a, etc. — .363 — Et encore , une fois cette flore du silurien déterminée , nous n'aurons pas en elle la première ébauche de la végé- tation. La température élevée de la mer primitive, l'influence dissolvante de son eau ont dû nécessairement détruire les organismes élémentaires , aussi bien pour le règne animal que pour le règne végétal. Le métamorphisme d'une grande partie des roches sédimentaires les plus anciennes n'a-t-il pas égale- ment contribué , pour une large part , à faire disparaître les vestiges des débris organiques qu'elles renfermaient? Il est donc juste de dire avec Élie de Beaumont , notre illustre compatriote , que les premières archives du globe nous manquent complètement. A part le terrain silurien qui dans ses couches les plus in- férieures nous offre une végétation encore mal définie, la flore des autres terrains commence toutefois à pouvoir être reconstituée et les Paléontologistes , tout en conservant le premier rang aux fossiles du règne animal dans la géologie stratigraphique., ne négligent plus les fossiles du règne végétal qui leur fournissent des indices précieux sur la flore et le climat de l'époque qu'ils considèrent. Le nombre des plantes fossiles connues augmente tous les jours et, dans certains terrains où les restes d'animaux man- quent complètement et qui sont ainsi restés obscurs, les végé- taux fossiles sont venus offrir un secours indispensable ; — c'est ce qui est arrivé surtout pour les dépôts terrestres et lacustres des diverses époques géologiques. A l'exception du calcaire carbonifère, qui ne contient que des animaux marins et qui , dans quelques localités, est remplacé par des schistes et des grès ne renfermant que des végétaux terrestres, — végétaux dont la première apparition sur notre globe paraît remonter à l'époque dévonienne, — toute la grande série houillère ne nous offre presrjue généralement que des fossiles — 364 — (le celte dernière catégorie. Il en est ainsi des dépôts subor- donnés au trias, aux systèmes jurassique et crétacé. — Dans les formations tertiaires, les fossiles végétaux sont si riches, si caractéristiques, qu'on a pu établir, grâce à eux, l'homolo- gation d'un grand nombre de dépôts dispersés sur d'im- menses horizons géologiques. Nous vous demandons la permission, Messieurs, d'appeler votre attention sur quelques plantes dont les débris ont été rencontrés dans le lias, formation qui, comme on le sait, con- stitue la base de la grande époque jurassique. Cette époque jurassique nous présente une des plus grandes lacunes dans l'histoire paléontologique du règne végétal. Il existe bien entre la partie supérieure du keuper et la partie inférieure des premières assises jurassiques des couches riches en restes végétaux, qui établissent une certaine liaison entre ces deux formations. Plus haut , les docu- ments nous font de plus en plus défaut ou ne sont que des fragments incomplets. Presque toutes les formations juras- siques sont d'origine marine et nous montrent en plusieurs points des amas d'hydrophytes , mais elles ne renferment que quelques traces dispersées et peu distinctes de fossiles végétaux terrestres souvent si mal conservés qu'on a de la peine à en tirer quelques enseignements sur l'ensemble de la végé- tation (1). Une des flores les plus pauvres et les moins connues de cette grande époque est sans contredit celle de la formation liasique, surtout en ce qui concerne la bordure ouest du bassin de Paris. Et cependant, quand on tient compte de la prodigieuse quantité d'animaux liihophagcs qui ont vécu dans la mer où s'est déposé le lias , il est naturel d'admettre que (1) Schimper, Trai(é de Paléontologie végétale, 1869-72, — 365 — cette mer contenait une végétation on rapport avec cette population animale. Aussi trouve-t-on des dépôts liasiques qui sont en quelque sorte pétris d'hydrophytes (1). Quant aux végétaux terrestres, provenant presque toujours, non pas d'individus s'étant développés sur place , mais de débris qui ont été entraînés par l'effet des vents, des pluies ou des eaux courantes , on se rend compte de leur rareté et l'on comprend que leur enfouissement ait dû se produire plus particulièrement sur les bords de la mer liasique, et que le paléontologiste puisse diriger ses recherches de ce côté avec quelques chances de succès. Depuis l'année 18^6 , époque 5 laquelle je commençai à ramasser les échantillons de grès qui m'ont permis plus tard de prouver que la mer du lias a pénétré dans le département de l'Orne , et donné naissance à des dépôts extrêmement curieux à l'ouest de ce département, je n'ai pas négligé de recueillir les fragments de bois que l'on a pu découvrir soit dans les diverses carrières de Sainte-Opportune , Sainte- Honorine-la-Guillaume, du bois de La Mousse, de Saint- Gervais de Briouze, etc. , — soit dans les tranchées du chemin de fer de Paris à Granville, entre la gare de Fro- mentel-les-Yveteaux et celle de Briouze. Pendant longtemps ces débris furent trop incomplets pour permettre une déter- mination qui était d'ailleurs rendue encore plus difficile par la nature gréseuse de la roche. — Mais depuis quelques années, de nombreux fragments de tiges ont été rencontrés en meilleur état et il a été possible de se prononcer sur le (1) Ces dépôts ont été rencontrés dans le Calvados sur plusieurs points de la mer liasique, surtout à Landes, à La Caîne, à Curcy, etc., où 1(' lias supérieur renferme : Phymatoderma liasicum ; Cliondrites bollensis, Ch. liasinus, Cli. vermicnlaris, Cfi. moiiiliformis ; Tœnio- pliycus liasiciis ; CanccKopliycus liasinus, etc. — 366 — genre de végétal auquel ils ont appartenu. Ainsi , une portion de tronc de i"',50 de hauteur et d'un diamètre de 0"',60 , irrégulièrement cylindrique , a été reconnue , par suite d'ob- servations microscopiques faites sur des lames minces , pour avoir fait partie d'un Conifère appartenant probablement au type des Abiétécs ou à celui des Araucariées. Ce tronc a été trouvé à la trancliée des Yveteaux.dans un point ou le lias est calcaréo-siliceux et repose sur des schistes cambriens. Après l'avoir fait scier et polir, il m'a été possible de reconnaître, le canal médullaire étant situé en dehors de la tige , que j'avais à peine la moitié de sa section et que le nombre des couches concentriques dénotait un Conifère de plus d'un siècle. Il croissait donc sur les bords de la mer liasique des Conifères qui atteignaient parfois des dimensions considérables. Presque partout ailleurs que dans la tranchée du chemin de fer, le lias est à l'état de grès dont l'exploitation pour l'entretien des routes met souvent à nu de nombreux débris die végétaux. Parmi ces débris on a [)u reconnaître des frag- ments de tiges de Conifères, d'Equisctinées (1) et d'autres, en assez grand nombre, qui peuvent être rapportés au genre Cycadeomyelon de M. de Saporta et ne représentent , en effet , que des moelles de Cycadées , avec empreintes de rayons médullaires. — Déjà , j'ai eu l'occasion de décrire deux espèces de Cycadeomyelon ; le Cyc. Hettangense et le Cyc. Apperti ; il est probable que d'autres espèces pourront être signalées lorsque j'aurai pu prendre connaissance des échantillons qui ont été trouvés dans les carrières à diverses époques et qui se trouvent répartis dans diverses collections. (1) Dans une nouvelle note, nous ferons connaître les diverses espèces (TEquisétinées dont les débris ont fU6 rencontrés dans le lias de Ste-Honorine. — 367 — — Afin de déterminer à quels types caulinaires [Cylindro- podium , Otozamites , Cycadites) on doit rapporter ces moelles de Cycadées , il serait nécessaire de rencontrer ces moules internes occupant leur place normale et recouverts de parties extérieures, ce qui ne s'est pas encore présenté jus- qu'à présent. Quelques fragments que j'ai recueillis au mois d'octobre 1879 et d'autres qui m'ont été communi- qués par diverses personnes me font supposer que je ne tarderai pas à posséder les éléments de cette détermination. On est donc déjà certain que sur les bords de la mer liasique, à Ste-Honorine-la-Guillaume, il existait des Cyca- dées, des Conifères et des Equisétinées. Les carrières de grès liasique sont encore loin toutefois d'avoir montré tout ce qu'elles sont susceptibles de nous apprendre. Ainsi , il y a peu de mois, on mettait à nu des empreintes très-bien con- servées d'un type de Fougères que l'on avait cru jusqu'alors spécial à VOolithe, et ([ui passait pour ne s'être développé qu'entre la Grande-Oolithe et VOxfordien. Je veux parler du genre Lomatopteris, qui a été recueilli et m'a été com- muniqué par M. Corbière, jeune professeur du collège d'Argentan, qui s'est adonné avec passion à l'étude des sciences naturelles. Voici quelle est la diagnose que M. de Saporta a donnée du genre Lomatopteris : Diagnose. — Frons coriacea - pinnata pinnis in rachin plus minusve alato-appendïculatam decurrentibus sœpius lobatis incisoque crenatis, loàorum crenarumque margini- bus siibtus undique reflexis nervo in pinnuJa segmentove ultimo quolibet unico ante apicem altenuato evanidoque, nervulis alio extra médium nuUis. Les Lomatopteris sont des fougères pinnatipartites ou bipinnées, à pinnules adhérentes au rachis et souvent adhé- — 368 -^ rentes entre elles , plus ou moins confluentes au sommet des segments qui sont eux-mêmes décurrents sur le rachis prin- cipal, ailé et appendiculé comme celui des Callipteris et des Odontopteris. — Les Lornatopteris rappellent surtout la physionomie du premier de ces deux genres ; mais, d'une part, le bord des lobes et des segments est toujours cerné par un repli marginal continu dont l'analogie avec celui des Cheilanlhées ne saurait échapper et, de l'autre, on ne dis- tingue jamais dans les segments , et lorsque les segments sont incisés, dans les lobes et les pinnules, toujours adhérentes par la base , qu'une seule côte ou nervure médiane. Cette nervure médiane est épaisse , fortement prononcée inférieuremenl , mais elle diminue peu à peu dans la direction opposée et se termine avant le sommet. Le repli marginal qui cerne les pinnules paraît être au premier abord un indice de fructifi- cation ; toutefois, malgré le remarquable état de conservation de certains spécimens, M. de Saporta n'a pu retrouver jus- qu'à présent aucun vestige de sores ni de sporanges sous le repli marginal encore visible. Il est juste d'ailleurs de faire observer que chez plusieurs Cheilanlhées, le repli marginal des lobes peut se présenter dans les parties stériles aussi bien que dans les parties fertiles. Peut-être en a-t-il été ainsi des Lornatopteris dont le mode de fruclificalion demeure en réalité inconnu malgré la particularité de structure carac- téristique du repli marginal des pinnules. Rapports et différences. — L'existence d'une nervure au côté médian, unique dans chaque lobe, empêche de con- fondre les Lornatopteris avec la plupart des genres de fougères fossiles. Les pennes décurrentes sur un rachis ailé , l'adhérence des pinnules à leur base, leur soudure mutuelle et leur conlluence les séparent des Pachypteris. — Les Lornatopteris se distinguent des Cycadoptcris et par l'ab- — 369 — sence de nervures secondaires dans chaque pianule et aussi par le repli marginal remplacé dans le premier de ces genres, ainsi que i\I. de Saporta a pu s'en assurer, par un ourlet cartilagineux où viennent se perdre les veines de sortie de la médiane. Ainsi délimités , les Lomatopteris ont un grand rapport apparent avec les Cheilanthées, soit à cause du repli constant de la marge , soit par le mode de partition des frondes et le contour môme des segments et des lobes. Afin d'avoir un plus haut degré de certitude dans la détermination , et de savoir si le Lomatopteris trouvé par M. Corbière était une espèce nouvelle ou s'il appartenait à une espèce déjà connue, j'ai prié M. de Saporta de me donner son opinion sur les échantillons que je lui ai communiqués. Le savanrpaléontologiste d'Aix a reconnu d'abord tous les caractères des Lomatopteris , puis il a considéré l'espèce que je soumettais à son examen comme pouvant être rapportée au Lomatopteris Moretiana , qui s'est rencontré dans le bathonien d'Étrochey ( Côte-d'Or ) et que l'on a trouvé aussi dans l'oxfordien inférieur à St-Éloi , près Poitiers. Après l'avoir dessinée pour mieux se rendre compte des caractères , M. de Saporta a vu dans cette fougère du lias de Ste- Honorine se manifester le phénomène que l'on a déjà signalé plusieurs fois sous le nom de récurrence de formes. Si cette fougère provenait de l'étage bathonien , elle serait , d'après lui, incontestablement réunie au Lomatopteris Moretiana; mais une fois dessinée , elle a montré quelques différences saisissables qui accusent la mesure des modifications qu'elle aurait subies en passant du lias à l'oolithe. Elle est plus grande dans toutes ses proportions que la moyenne des échantillons de Lomatopteris Moretiana connus par M. de Saporta. Les segments ont quelque chose de plus large, de — 370 — plus obtus et de plus court. Elle paraît tenir le milieu entre le L. Moretiana et le L. Cirinica , en sorte que l'on serait fondé à considérer le type liasique comme représentant l'an- cêtre commun des deux formes oolithiques. Pensant, avec M. de SaporLa, qu'il convient de donner à l'espèce de Sie- Honorine un nom qui rappelle son origine , nous la désigne- rons sous le nom de LOMATOPTERIS LIASINA Morière. ( PI. IV , fig. 1 et 2. ) Les dimensions des frondes, dans le Loniatopteris liasina, paraissent varier de 20 à 35 centimètres. Les pennes sont un peu obliques ; elles conservent h peu près la même dimension dans une portion considérable des frondef; elles dimi- nuent ensuite graduellement en se rapprochant soit de la base, soit de l'extrémité supérieure. Les pennes les plus développées atteignent une longueur de 25 h U5 millimètres ; elles sont lobées pinnatifides ; les pinnulcs , adhérentes par la base , courtes, larges, obtuses et confluentes vers le sommet, sont au nombre de six à douze , alternes ou subopposées ; elles sont disposées des deux côtés d'un rachis ou côte moyenne , qui n'est indiquée que par un sillon assez fin à la partie supérieure des frondes. Le rachis principal est lui-môme assez mince de ce côté ; les pennes sont insérées sur lui de manière à le recouvrir en partie; elles sont décurrentes à leur base et le rachis se montre le plus souvent ailé. Les pinnules et la fronde ont un aspect uni lorsqu'on s'attache aux em- preintes correspondant à la face supérieure ( pi. IV, fig. 1). Celles qui se rapportent à la face opposée (pi. IV, fig. 2) ont un aspect bien différent ; un repli visible de la marge, sous la forme d'un bourrelet étroit et continu, cerne le contour de Bullet Soc, Liim.de N*'' J^ Série, T.4. PL . lY. Faquet litt . Lomatopteris Hasina, Monère. 1. Face supérieure 2. Face inférieure Imp,Bec(fuet,PaTis — 371 — tous les lobes ; le rachis principal est large et un peu con- vexe ; les secondaires sont saillants, mais plus minces que le premier; ils s'effacent en atteignant l'extrémité supérieure des segments dont le lobe terminal, sinué ou festonné, est toujours obtus, quelquefois arrondi et dilaté. On distingue sur le milieu de chaque pinnule une nervure médiane unique peu saillante et souvent même peu distincte. Localité. — Ste-Honorine-la-Guillaume (Orne), dans un grès liasique qui repose sur le granité et contient plusieurs fossiles appartenant , la plupart , au lias moyen : Terehratula indentata , T. Sarthacensis , T. numismalis; Rhynconella tetraedra; Spiriferina oxygona ; Pecten equivalvis , P. dis- ciformis , P. textorius ; Lima punctata , etc. Le nombre des espèces de Lomaiopteris signalées en France s'élève aujourd'hui à huit ; une appartient au lias : le Loma- topteris liasina, de Ste-Honorine ; quatre ont été rencontrées dans le bathonien : les Lomatopteris Moretiana, Burgun- diaca, Balduini et Desnoyersii, et trois font partie du kimméridgien inférieur : les Lomatopteris Jurensis , Ciri- nica et minima. Il y a déjà longtemps, une Cycadée que j'ai décrite sous le nom de Gycadoïdca micromyela fut trouvée dans le lias moyen, h Tournay-sur-Odon (Calvados) ;, toujours près du rivage de la mer liasique , par M. Bunel, un des membres les plus distingués de la Sociélé Linnéenne. La petitesse de la moelle et le peu de développement de la partie ligneuse ont engagé M. de Saporta à faire de cette Cycadée , sous le nom de Platylepis, un genre particulier qui paraît tenir à la fois des Ëncephalartos et dos Dioon. Ainsi , grâce à des découvertes successives , la bordure ouest du bassin de Paris commence à fournir son contingent dans la flore terrestre du lias. — 372 - M. Deslongchamps fait une communication sur plusieurs oiseaux et mammifères recueillis par M. Laglaize dans le haut Gabon , dont le musée de la Faculté des Sciences s'est der- nièiement enrichi. Il présente d'abord le Galago Allenl. Ce joli petit quadrumane, de la section des Makis ou Lémuriens, ressemble un peu au Galago Senegalensis , dont un bel exemplaire avait été donné autrefois au musée par M. de Grammont, ancien gouverneur du Sénégal. Le Galago Alleni est beaucoup plus rare que le G. Sene- galensis; il est d'une taille plus considérable, il offre une ligne grise longitudinale partant du museau et s'étendant jusque sur la région frontale; les membres et le dessus de son cou sont d'un rouge assez vif au lieu d'être gris , comme dans le G. Senegalensis ; enfin , la queue est noirâtre avec l'extrémité blanche. Quelques auteurs avaient supposé que le G. Alleni n'était qu'une espèce nominale et synonymique du G. Senegalensis ; mais il est impossible de soutenir cette opinion lorsqu'on a pu comparer ensemble les deux espèces. La collection du musée de Caen comprenait déjà une des séries de Lémuriens les plus complètes que l'on possédât en France ; cette pièce vient heureusement combler une des rares lacunes que présente cette collection. A ce sujet , M. Eug. Deslongchamps entre dans quelques détails sur les mœurs des Galogas et des Torsiers. dont les extrémités des membres offrent des caractères si remar- quables qui leur permettent d'être à la fois grimpeurs et pré- henseurs. Les oiseaux recueillis par M. Laglaize sont non moins intéressants. M. Deslongchamps montre : 1° Une très-belle espèce de pie-grièche, voisine de Lamarius harharus et cruentus; tout — 373 — le dessous du corps est d'un beau jaune orange j la tête gris clair avec région frontale blanche; le dos, les ailes et la queue sont d'un beau vert orné de grandes taches jaunes arrondies, relevées par des taches d'un noir profond. 2* Aschistrea cristata , deux exemplaires ; le premier est un mâle en second plumage et le deuxième un état de passage entre ce second plumage et la troisième livrée qui est, comme on le sait, définitive chez le vieux mâle où elle vient rem- placer , par des couleurs d'un blanc de neige , les nuances noirâtres ou roussàtres du jeune âge ; ce qu'il y a de plus curieux dans ce passage est de voir les nuances roux ardent du jeune âge devenir d'un brun presque noir avant d'être entièrement blanches. Les femelles du genre diffèrent du mâle, surtout par la brièveté de leur queue; M. Deslongchamps montre en cet état un exemplaire du Aschistrea iricoLor. 3° Un autre oiseau très-curieux de la même famille des Musicapides est le Smithornis rufilateralis , espèce fort rare encore dans les collections et sur les caractères de laquelle M. Deslongchamps entre dans quelques détails. U° Viennent ensuite deux magnifiques espèces nouvelles du genre Calornis, un guêpier remarquable par la belle nuance rose de ses parties inférieures et enfin une série de Souï- Manga , comprenant une magnifique espèce qu'on peut presque nommer la géante dn genre et dont les couleurs éblouissantes dépassent tout ce qu'on avait vu jusqu'alors, même parmi les plus brillantes. Il faut encore citer le Car- mclita fuliginosa. un mâle et un jeune; VAptodiœta chlo- ropugia, mâle et femelle; rA??f/torf2CEfa collaris ^ également mâle et femelle ; le Ncctarinia amethysîina et cyanoce- phala. La Compagnie est appelée à voter sur une présentation qui — 374 -' a été faite dans la dernière séance ; par suite du dépouille- ment du scrutin, M. Carabœuf, directeur d'assurances, est proclamé membre résidant de la Société. MM. Berjot et Morière proposent comme membre résidant M. Demelle, pharmacien do première classe. Il sera statué sur cette présentation dans la séance de mars. A. 9 heures la séance est levée. SÉANCE DU 1" MARS 1880 Présidence de 11. le docteur CHANCEREL. A sept heures et demie la séance est ouverte. Le procès- verbal de la séance précédente est lu et adopté. Communication est donnée de la correspondance, M. de Brécourt, vice-président, s'excuse de ne pouvoir assister à la séance de ce soir. — L'Académie américaine des Arts et des Sciences de Boston, devant célébrer son centième anniversaire le 26 mai 1880, invite la Société Linnéenne à se faire repré- senter par un ou plusieurs délégués à la solennité qui aura lieu à cette occasion. La Compagnie regrette vivement de ne pouvoir accepter cette honorable invitation , et elle charge son Secrétaire d'être l'interprète de ses sentiments de gratitude auprès de la Société académique de Boston. — La Société royale de Botanique de Belgique et la Société Linnéenne de Bruxelles donnent avis à la Société Linnéenne qu'elles viennent d'orga- niser un Congrès de Botanique et d'Horticulture qui aura Heu à Bruxelles les 23, 2U, 25 et 26 juillet prochain, en coïnci- dence avec l'exposition d'horticulture qui se tiendra à l'occa- sion du cinquantenaire belge. Elle envoie le règlement de ce Congrès et des bulletins d'adhésion. Aucun membre de la Société Linnéenne ne croit pouvoir prendre l'engagement de se rendre à ce Congrès. —M. Duhamel, de Camembert, corres- pondant de la Société, fait savoir dans une lettre adressée au Secrétaire qu'il a trouvé, le 25 juin, à Pontchardon, plusieurs — 376 — pieds de Sarothaninus scojmrius à fleurs blanches , et le 21 septembre, à Neuville-sur-Touques, les Epipactis latifolia et violacea avec leurs variétés viridiflora en assez grand nombre. Le Secrétaire énumère et fait passer les ouvrages qui ont été reçus depuis la séance de février. Par suite du dépouillement de deux scrutins ouverts sur des présentations qui avaient été faites dans la dernière séance, MM. Poincarré, professeur à la Faculté des Sciences , et Demelle, pharmacien de première classe, sont nommés mem- bres résidants de la Société, La Société Linnéenne délègue pour la représenter au Congrès des Sociétés savantes qui aura lieu à la Sorbonne les 31 mars, 1 ", 2 et 3 avril : MM. Morière, Neyreneuf, Le- cornu, Huet, docteur Moncoq et Ch. Brongniart. M. Lecanu, au nom de M. Moncoq et au sien, donne une analyse substantielle et très-intéressante des ouvrages qui ont été déposés sur le bureau à la séance précédente. Tous les membres de la Société reconnaissent l'utilité d'un semblable travail , et M. le Président se fait l'interprète de ses collègues en remerciant M. Lecanu et le priant de vouloir continuer la même genre de communication pour les séances sui- vantes. Après avoir entendu, dans une des dernières séances, la communication faite par le Secrétaire d'un tratail de M. Ch. Brongniart sur des poissons fossiles trouvés dans le bassin tertiaire de Menât (Puy-de-Dôme), M. Lccornu a pensé que ses collègues ne verraient pas sans intérêt un échantillon de Cinéritc offrant les empreintes de plusieurs espèces de feuilles et qu'il a rapporté d'une excursion faite dans le Cantal. Après avoir décrit succinctement le massif du Cantal et fait observer que ce grand volcan a été successivement le théâtre de sept ~ 377 — phases d'activilé pendant lesquelles il a donné naissance à des coulées de basalte, à des éruptions de Irachyte, à des tufs ponceux , à des cendres et des sables trachytiques , elc, M. Lecornu appelle l'attention sur ce qui a dû se passer lors de la troisième période d'activité. Une luxuriante végétation recouvrait les pentes du volcan lorsque son cratère fut désob- strué par de formidables explosions de gaz et de vapeurs ; une immense gerbe de cendres, de sables et de scories brûlantes fit éruption, et tous ces produits qui remplissaient l'air retom- bèrent en pluie et recouvrirent la montagne de couches épaisses et de lits alteniants, très-nettement stratifiés, de tufs et de cinérites. Les forêts furent subitement ravagées, mais les feuilles qui reposaient sur le sol ont été admirablement conservées par les cendres qui se moulaient exactement sur les tissus les plus délicats. Les feuilles dont on remarque les empreintes sur l'échantillon de M. Lecornu : Alnus denti- culata, Uhnus palcomontana, Plaianus aceroîdes, Ptero- carya Massalongi, annoncent une Oore qui doit se rapporter à la parlie inférieure du Pliosène. Les nervures et le réseau fibreux de ces feuilUes sont, en quelque sorte, mathématique- ment reproduits. M. Morière annonce à la Compagnie qu'un dépôt de Silurien supérieur a été récemment constaté au Plessis- Grimoult. On savait depuis longtemps, grâce à M. de Cau- mont, que sur la pente orientale de la bruyère du Plessis et vis-à-vis de celle de Campandré existe un gisement de terrain crétacé qui s'est formé dans des circonstances tout à fait exceptionnelles et qui a vivement excité l'intérêt de tous les géologues qui Font visité. En effet, ce dépôt de craie, surmonté d'une couche d'argile noire très-plastique, se trouve dans un petit bassin formé aux dépens du grès silurien moyen (grès de May) et à 60 kil. à peu près de la zone des terrains crétacés. 25 — 378 — La glaise noire qui surmonte la craie contient un nombre considérable de blocs ovoïdes ou sphériques formés d'un calcaire argileux, noir, fétide, extrêmement dur et pénélré de fer sulfuré. Placée au-dessus du terrain crétacé, il était assez naturel de la rapporter à ce terrain ou à YEocène. Toutefois M. de Caumont a fait observer qu'on trouve avec les blocs des fragments d'un calcaire argileux noir qui a beau- coup de ressemblance avec certains calcaires de transition ; que l'argile paraîtrait ellemétne plus ancienne que Vargile plastique , et qu'elle avait été regardée comme une variété d'anipclite par quelques personnes qui l'avaient observée avant lui mais qui n'en avaient pas connu le véritable gise- ment. Les fouilles que M. Chàtel a fait exécuter à ses frais sont venues lever toute espèce de doute sur l'âge de la couche d'argile. Ces fouilles ont fait découvrir dans la glaise noire plusieurs fossiles , ordinairement attachés aux nodules (Grthocèrcs, Cardiola, etc.), qui sont nettement caracté- ristiques du Silurien supérieur. Comment le Silurien supérieur est-il venu se déposer au dessus du Crétacé qui normalement est placé bien au-dessus du premier terrain ? La mer crétacée, en se retirant, a-t-elle oublié ce lambeau de craie et plus tard entraîné et roulé par dessus une couche de Silurien supérieur reposant à une altitude plus grande que le Montpinçon? Cette hypothèse sera développée dans une prochaine communication en même temps que M. Morière donnera une liste des fossiles ren- contrés par suite des fouilles que M. Châtel a fait exécuter. M. Lecovec montre à la Société plusieurs fossiles très-bien conservés qu'il a rencontrés dans la craie, à Montpinçon, hameau du Billot , près St-l'ierre-sur-Dives. On remarque parmi ces fossiles des crustacés, des dents de poisson , des — 379 — oursins, des brachiopodes. Lorsque ces fossiles auront pu êlre exaclement déterminés, U. Lecovec en communiquera la liste à ses collègues. A 9 heures 1/2 la séance est levée. SÉANCE DU 5 AVRIL 1880. Présidence de M. le docteur CHAKCEBEL. A 7 heures 1/2 la séance est ouverte. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la dernière séance. A l'occasion d'un passage de ce procès-verbal, une discussion s'engage entre UM. Deslongchanips et Morière relativement à l'expli- cation donnée par celui-ci de l'origine de la craie que l'on rencontre au Plessis-Grimoult dans une dépression du grès silurien. M. Deslongchanips ne considère pas cette craie comme ayant élé remaniée et abandonnée par des courants diluviens ; il lui semble plus naturel d'admettre qu'elle est en place et qu'elle a été déposée en même temps que ces forma- lions si restreintes que l'on trouve dans le département de la Manche. Dans l'énuméralion donnée par M. Deslongchamps père, des fossiles provenant des fouilles qui furent faites au Plcssis. il y a déjà longtemps, par M. de Caumont, M. Morière n'a pas trouvé la preuve de l'identité de la craie du Plessis avec la craie à baculitcs de la Manche ; les sondages que M. Victor Châtel a fait exécuter l'an dernier permettront pro- bablement de se former une opinion encore plus certaine sur la place qu'occupait dans l'élage crétacé le dépôt du Plessis. M. Deslongchamps croit que le terrain silurien supé- rieur doit se trouver en place quelque part au Plessis au- dessus du grès silurien moyen, et qu'alors les courants n'au- raient pas eu un grand trajet à lui faire parcourir pour l'a- — 381 — mener au-dessus de la craie. Les excursions que M. Morière a faites au Plessis ne lui ont pas démontré qu'il en soit ainsi; tout dans l'état de ce dépôt : nodules, fossiles, argiles, débris de calcaire et de schistes, démontrerait au contraire que le trajet parcouru par le silurien supérieur a été assez considé- rable. Au reste, MM. Deslongchamps et Morière se donnent rendez-vous sur le terrain en litige pour l'étudier en commun et plus tard ils feront part de leurs observations à la Société. A la suite de ces observations le procès- verbal est adopté. Communication est donnée de la correspondance. M. Perdriel, ayant quitté Bretteville-sur-Odon pour aller demeurer à Ven- deuvre, passe, sur sa demande, de la liste des membres rési- dants sur celle des membres correspondants. Le Secrétaire donne l'énumération des ouvrages reçus depuis la dernière séance et M. Lecanu fait l'analyse de ceux ([ui ont été communiqués à la séance de mars. Appelée à choisir le lieu et l'époque de son excursion an- nuelle, la Société décide qu'elle choisira Bricquebec comme centre, et qu'elle tiendra sa séance publique dans cette ville à la fin de juin ou au commencement de juillet. Des excursions auront lieu la veille de la séance publique à Néhou, où les géologues pourront étudier le Dévonien de cette localité, et les botanistes exploreront particulièrement la foret de Bric- quebec. Le lendemain de la séance publique, il y aura peut- être lieu de se rendre à Beaubigny , où se trouve une remarquable station de Dévonien. Le Secrétaire est chargé d'écrire à M, le commandant Jouan, pour lui demander quelle est l'époque qui lui conviendrait le mieux. M. Morière fait uu compte-rendu succinct du congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne et de la fête du cinquantenaire de la Société géologique de France. Il fait observer que cette Société ne compte plus aujourd'hui que deux de ses membres — 382 ~ fondateurs, Mi\J. Aimé Boue et Desnoyers, l'un et l'autre membres correspondants de la Société Linnéenne. M. Deslongcliamps montre deux fossiles très-bien conservés, trouvés dans la malière qui surmonte à May le grès Silurien. L'un de ces fossiles est VAstarte ting ona Desh., qui devra constituer un genre à part et dont la charnière a pu être dé- gagée, sa forme trigone la rapproche des Opis en même temps que sa charnière présente un intermédiaire entre celle des Opis et la charnière des Astarte. Le second fossile est une nouvelle espèce de Discohelix de forme très-élégante. Le même membre soumet à l'examen de ses collègues de remarquables photographies exécutées par le capitaine Lou- garre, sur divers objets du Musée d'Histoire naturelle. La Société voulant reconnaître les services que M. Lougarre rend chaque jour à l'étude des sciences naturelles avec le plus rare désintéressement, lui vole les plus vifs remercîments et lui décerne one médaille d'argent à l'effigie de Linné. M. Berjot fait part à la Société d'un cas de reproduction de l'Oie égyptienne ( Ansci- ctgyptiacus) qui s'est passé à Luc- sur-Mer, chez M""' veuve Berjot, sa belle-sœur. a La femelle a fait son nid dans une touffe de Gynerium ; « elle a pondu sept œufs qu'elle a couvés et l'incubation a !( duré trente jours comme pour les autres espèces d'oies. résitlenee de SS. de BRÉCOURT, vice— président. A 7 heures 3/4 la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Lecture est donnée de la correspondance. M. Rubin, mem- bre résidant, envoie sa démission ; M. Huet , forcé d'aller passer plusieurs années à Paris pour terminer ses études médicales, demande à figurer sur la liste des membres cor- respondants, ce qui est accordé ; M. Marie (Edouard), mem- bre correspondant , désire une rectification à laquelle il est fait droit. Enfin notre sympathique collègue , le commandant Jouan, a adressé au Secrétaire une lettre dont il est donné lecture. Il résulte de celte lettre que l'excursion que la Société avait projeté de faire à Bricquebec, à Néhon et à Beubigny offrirait d'assez grandes difficultés sous plusieurs rapports ; — qu'il faudrait pouvoir y consacrer au moins trois jours, temps dont ne peuvent pas disposer la plupart des membres de la Société ; — qu'enfin il serait plus avan- tageux d'attendre pour visiter cette partie du département de la Manche que le chemin de fer qui doit la traverser soit exécuté, ce qui aura lieu dans deux ou trois ans. Consultée par M. le Président, la Société Linnéenne décide qu'elle renonce pour cette année à visiter Bricquebec et Néhou, et qu'elle se bornera, en 1880, à tenir une séance — 385 — publique à Coutances , le dimanche U juillet. La veille ou le lendemain de la séance publique, une excursion aura lieu à ïlegnéville, où les botanistes pourront recueillir quelques bonnes plantes du littoral, et les géologues étudier le terrain carbonifère. Le Secrétaire est chargé d'écrire à M. le commandant Jouan pour le prévenir de la nouvelle décision prise par la Société et à notre collègue, M. Quénault, de Coutances, pour le prier de s'occuper de l'organisation de Ja séance publique. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont mis sous les yeux des membres de la Société , et M. Le Canu lit un rapport dans lequel il passe en revue les principales questions traitées dans les ouvrages qui ont été présentés à la séance d'avril. M. Beaujour offre à la Société, de la part de M. de Saint- Amand, correspondant de la Société, un magnifique volume contenant des cartes et des notices sur les ports de la Manche. Les notices sur divers ports de la Manche, offertes à la Société Linnéenne par M. de Saint-Amand, font partie d'un grand ouvrage en cours de publication, rédigé par les ingé- nieurs des ponts et chaussées attachés au service maritime, qui comprendra, outre les plans de chaque port, des cartes à la fois hydrographiques et territoriales destinées à représenter les attérages des principaux établissements maritimes français, ainsi que leurs moyens de communication avec l'intérieur, et des notices donnant les renseignements les plus essentiels sur leurs abords, leurs conditions nautiques, leurs développements successifs, leur état actuel et leur statistique. En ISlà, la Société Linnéenne avait dirigé sur Barfleur une de ses tournées annuelles. Elle eut la bonne fortune de recevoir de M. de Saint-Amand, alors ingénieur à Cherbourg, — 386 — la primeur de sa Notice sur le port de Barfleur, accompagnée de la Monographie du phare de Gatteville. Ces documents ont été insérés dans le VHP volume de la 2" série du Bulletin. La première de ces notices , complétée et accompagnée d'un plan, se retrouve dans le volume que la Société Lin- néenne reçoit aujourd'hui. Ce volume comprend, en outre, les notices et les plans relatifs aux ports de St-Vaast, du Cap- Lévy, du Béquet, de Cherbourg, de Goury, de Diélette, de Carteret et de Portbail. L'intérêt qui s'attache à cet ouvrage, sortant des presses de l'Imprimerie nationale , est considérable. Le texte en est très- soigné ; les cartes et plans sont de toute beauté. L'ensemble fait le plus grand honneur à son auteur, aujourd'hui ingénieur en chef du département du Var. Ces documents, qui vont enrichir notre bibliothèque, seront consultés avec fruit par toutes les personnes qui voudront connaître les ports de la presqu'île du Cotentin. M. Leroui lit une notice intéressante sur Vinfrà-lias et le lias inférieur d'Osmanville. Il énumère les fossiles qu'il a rencontrés et fait passer sous les yeux de ses collègues un échantillon de Lingula metensis qui est dans un remarquable état de conservation. — 387 — NOTE UELQUES FOSSILES REMARQUABLES DU LIAS A GRYPHÉES ARQUÉES D'OSMANVILLE Par m. LEROUX Membre correspondant de la Société La localité dOsraanville est intéressante à étudier au double point (le vue stratigraphique et paléontologique. On y trouve, en effet, la superposition en discordance des sédiments de rinfrà-Lias et de ceux du Lias inférieur. D'un autre côlé, l'examen des fossiles montre d'une manière évidente le pa- rallélisme de la faune liasique du Luxembourg et de la Mo- selle, et du calcaire à Gryphées d'Osmanville. Outre les espèces caractéristiques du Lias inférieur en quelque pays qu'on l'observe, nous pouvons signaler à Os- manville Lima Hettangiana , abondante dans le grès infrà- liasique d'Hettange ainsi que dans la zone à Gryphées des en- virons de Metz. Elle est très-rare à ce dernier niveau. On la trouve également à ces mêmes niveaux dans la zone à Car- dinia Copides et dans le Lias inférieur d'Osmanville. Plciirotomaria plamila. Turbo lUisicus signalé comme très-rare par M. Terquem dans l'Infrà-Lias de Semur. Pentacrinus tubercidaïus montrant une partie de ses pièces calicinales et brachiales. Belle espèce qui n'avait pas encore été rencontrée complète dans notre Lias. — 388 — Enfin, un brachiopode écardiné , Lingula melensis, espèce qui n'est encore représentée dans les collections que par des exemplaires peu nombreux ; recueillie dans le banc bleu à Gryphées. Cet individu, d'une conservation admirable, présente ses deux valves en rapport. Le test, de consistance cornée, s'est conservé avec la couleur brun foncé qu'il possédait durant la vie de l'animal. Les stries d'accroissement se voient aussi d'une façon très-nette. Les types d'après lesquels M. Ter- quem a décrit et figuré l'espèce proviennent du calcaire à Ain. Bisulcatus de Valière-les-i\letz. Deux échantillons ont été ren- contrés par M. Davidson, à Stone-house, et un autre par M. Deslongchamps, à Saint-Côme-du-Mont. 1>L Deslongchamps demande la parole pour faire connaître la découverte que vient de faire M. Carabœuf du genre Megerlea dans la partie des marnes infrà-oolitliiques connue sous le nom de Malière, c'est- à-dire dans la zoneà Ammonites Murchisonœ. Signalé d'abord comme étant une des formes du Corallien, le genre Megerlea a été trouvé ensuite par MM. Deslongchamps et Perrier dans le Lias moyeu. On l'a rencontré plus tard dans le Fullcr's, dans deux localités diffé- rentes, par M. Zechner et Munier-Chalmas ; !a découverte de M. Carabœuf vient combler la lacune qui existait entre le Lias et le Fuller's relativement à la présence de ce Brachio- pode. Des découvertes ultérieures nous feront aussi probable- ment connaître des Megerlea dans la grande oolithe et l'oxfordien. M. Deslongchamps se propose de mettre sous les yeux de ses collègues les Megerlea qui sont déjà connus et de décerner à la nouvelle espèce que l'on a fait connaître, dans une séance de la Société Linnécnne, le nom de Megerlea Linnœana. — 389 — M. Lecovec entretient la Société d'un cas de tératologie végétale que lui offre, depuis plusieurs années, le Cardamine pratensis. NOTE SUR UN CAS DE TÉRATOLOGIE & DE PROLIFIGATION OBSERVÉ SUR LE CARDAMINE PRATENSIS Pap 11. LE€0¥EC Membre correspondant de la Société J'ai annoncé, en 1876 , avoir trouvé en grande quantité entre St-Sever et Sept-Frères, dans une prairie à droite de la route près de cette dernière commune, le Cardamine pratensis à fleurs doubles et floripares, cas tératologique déjà signalé par M. Morière, qui avait remarqué la même plante dans les marais de Chicheboville. Ayant pris quelques pieds de cette crucifère , je les ai transplantés dans mon jardin afin de l'étudier, cl j'ai suivi cette année son développement qui m'a paru très-intéressant à noter. En effet, les axes floraux se sont prolongés trois fois et ont donné naissance à deux fleurs très-doubles et à une troisième fleur beaucoup moins double. Ce qui m'a paru le plus curieux, c'est la transformation de cette troisième fleur. Les pétales ont complètement changé de nuance et de forme. Un des côtés du limbe a d'abord été entouré par un petit liseré vert , ia nuance verte a ensuite -- 390 — envahi successivement tout le limbe des pétales ; en même temps ceux-ci se repliaient en dedans en se rapprochant de plus en plus de la conformation des feuilles radicales. Enfin , la couleur violet-pâle a tout à fait disparu et la métamorphose des pétales en feuilles exactement semblabl«s aux feuilles ra- dicales a été complète. Ce qui justifie bien l'assertion de J.-B. Payer, lorsqu'il dit, dans ses éléments d'organographie, que les pétales ne sont que des feuilles modifiées. Mais là ne s'est pas bornée l'évolution organique de la plante. La rosette de feuilles s'est développée, des racines aériennes se sont formées et ont grandi , tandis que la tige croissait de son côté, j'espérais même en suivre quelque temps les progrès sur un pied exceptionnellement robuste et devenu presque ligneux, attendu que les feuilles radicales étaient déjà fort fournies, pinnées et longues de plusieurs centimètres, lorsqu'un beau matin, j'ai trouvé la jeune plante détachée de la plante mère, et implantée dans le sol à côté de celles qui s'étaient précédemment séparées des pédoncules floraux et enracinées de la même manière. Je compte étudier de plus près l'année prochaine cette curieuse crucifère. La Société est appelée à voter sur une présentation qui a été faite dans la dernière séance. Par suite du dépouillement du scrutin, iVI. le docteur Lange, médecin à Fiers, est nommé membre correspondant. A neuf heures et demie la séance est levée. SÉANCE DU 7 JUIN 1880. Fréttidence de M. le docteur CUAIVCEIIEL. A 7 heures 3/Zi la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Communication est donnée de la correspondance. MM. le commandant Jouan, de Brécourt, Bertot, Duhamel et Lecœur annoncent qu'ils se rendront à Coutances le vendredi 2 juillet, afin de participer à l'excursion qui sera faite le lendemain par la Société à Regnéville et à Montmartin. M. Renou, membre fondateur de la Société, aujourd'hui en résidence à Nantes, exprime au Secrétaire tous ses regrets d'être forcé d'obéir à son médecin en ne se rendant pas à Coutances, et il le prie de le rappeler au souvenir de ses anciens collègues, auxquels il eût été heureux de serrer encore une fois la main. M. Léon Marchand , professeur à l'École supérieure de pharmacie , est retenu à Paris par ses fonctions le 3 et le U juillet ; sans cela, il se serait empressé de répondre à l'appel de la Société Linnéenne, surtout pour une excursion sur le littoral. Le Secrétaire énumère les titres des livres déposés sur le bureau et qui ont été reçus depuis la dernière séance. M. Lecanu , bibliothécaire adjoint, donne l'analyse des ouvrages qui avaient été produits h la séance de mai. On s'entretient de l'excursion annuelle de la Société. M. le Président prend l'engagement de faire auprès de la Compagnie — 392 — de l'Ouest les démarches nécessaires pour obtenir des billets à prix réduits, MiM. de Renémesnil , Lcsaunier et Vassel font ajouter leurs noms à ceux des membres qui s'étaient engagés , dans la séance précédente , à se rendre à Coutances les 3 et Zi juillet. Les membres qui s'étaient fait inscrire à la séance de mai sont: MIM, le D"" Chancerel , de Brécourt, Morière, le D"" Fayel, l'abbé Moncoq, Beaujour, Lecornu, Leroux, Carabœuf, Berjot, Lecanu et Lebœuf, L'Assemblée est appelée à voter sur une présentation qui a été faite dans la dernière séance par IMM. Duhamel et Morière. Par suite du dépouillement du scrutin, M. Lecœur, pharmacien à Vimoutiers , est nommé membre correspondant de la Société, Le Secrétaire lit une note sur une maladie des pommiers , occasionnée par la fermentation alcoolique des racines , et dont M. Van-Tieghem , professeur de physiologie végétale au Muséum , a dernièrement entretenu la Société botanique de France. Il résulte de l'examen , auquel s'est livré M, Van- Tieghem sur des racines de pommiers malades qui lui avaient été remises par son collègue , M. Descloiseanx , que la fermentation a dû être provoquée par le manque d'oxygène dans le sol , — par l'asphyxie des racines, — et que le seul conseil à donner en pareil cas est d'aérer promptement la terre où plongent les racines , soit par le drainage , soit par des tranchées. M, Morière rappelle qu'il y a une trentaine d'années, la maladie qui s'est manifestée en 1879 h Villers-sur-Mer , chez 3L Descloiseanx, se produisit dans plusieurs plantations du Pays -d'Auge , et que , sans avoir pu nettement caractériser la cause de la maladie , il Tattribua néanmoins à une asphyxie des racines résultant de ce que l'air ne pouvait pas, dans une - 393 — terre compacte et humide, arrivent jusqu'aux racines de la plante. Il conseilla alors le même remède que celui qui a été indiqué par M. Van-Thiégem, et le succès fut complet. — M. Morière termiue sa communication en insistant sur les résultats multiples du drainage et sur l'importance qu'il y aurait à la fois pour les propriétaires et les fermiers à faire exécuter cette opération sur les terres qui la réclament. MM. Lebœuf et Lecanu proposent, comme membre corres- pondant de la Société, M. Fort, pharmacien de 1" classe à Paris, rue St- Jacques , près le Val-de-Grâce ; MM. le colonel Basserie et Boreux proposent , comme membre résidant, M. Boutard, ingénieur-inspecteur des lignes télégraphiques. A 9 heures la séance est levée. 26 SEANCE DU 28 JUIN 1880. Président'O de M. ie doptetsr t'SB A^^t'BÎJîEL. A 7 heures et 1/2 la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. On procède au dépouillement de la correspondance : 1° Par une lettre en date du 15 juin , IM. le Maire de Cou- tances annonce à la Société qu'il met avec le plus grand plaisir à sa disposition une des salles de l'Hôtel-de-Ville , pour tenir une séance publique le dimanche U juillet. 2° MM. le commandant Jouan , de Cherbourg; de Ville- d'Avray, d'Hondeur; Duhamel, de Camembert ; Lecœur et Gasnier, de Vimoutiers ; Bertot et ïavigny, de Bayeux ; de Bonnechose, de Monceaux , déclarent avoir l'intention d'as- sister h la séance publique et de prendre part à l'excursion de la veille. 3" MM. Renou, de Nantes, membre fondateur de la Société; Le Jolis, de Cherbourg; Carabœuf, de Mondeville ; Loutreul , de Lisieux ; de Renemesnil , de Caen ; Léon Marchand , de Paris ; Duterte , d'Alençon , font connaître les motifs qui ne leur permettront pas, à leur grand regret, de se rendre à l'excursion annuelle de la Société. ti° La Société géologicjlie de Normandie ne pourra pas être représentée par une délégation , comme elle en avait formé d'abord le projet, mais son vice-président, M. Lionnet, adres- sera, pour la séance publique, le résumé de la traduction qu'il a faite d'tm important travail sur le Trias normand , publié — 395 — par M. Ussher, clans le Quaterly Journal of the geological Society of London. 5" L'Association française pour l'avancement des sciences informe la Société Linnéenne de l'époque de sa neuvième session, qui aura lieu à Reims, du 12 au 19 août, en ia priant de se faire représenter à cette session. Les membres de la Société regrettent vivement de ne pouvoir répondre à cette invitation. Les livres reçus depuis la dernière séance sont mis sous les yeux des membres de la Société. Le scrutin est ouvert sur deux présentations qui ont été faites dans la séance précédente ; par suite de son dépouille- ment , M. Boutard , ingénieur-inspecteur des lignes télégra- phiques , est nommé membre résidant , et M. Fort , phar- macien de 1" classe, rue St-Jacques , à Paris, membre correspondant. Le Secrétaire donne lecture du passage suivant d'une lettre qu'il a reçue de M. Bertot : a La Société Linnéenne a bien voulu recevoir le dépôt d'un paquet cacheté que je lui avais confié pour assurer des droits de priorité qui auraient pu Ctre contestés ; je vous prie de provoquer l'ouverture de ma note et de remercier pour moi la Société Linnéenne du concours qu'elle m'a prêté. ;> Le Président procède alors à l'ouverture de ce pli qui a été déposé le 3 mai 1869, et qui contient la description d'un procédé pour obtenir en fac-similé l'empreinte des feuilles, fleurs de végétaux ou partie de végétaux, l'application qu'on en peut faire aux ouvrages de botanique, à la décoration des poteries, à l'impression des tissus. Le manuscrit de M. Bertot, accompagné de dessins, sera déposé aux archives de la Société et publié dans le Bulletin. Le Président signe le manuscrit et les dessins ne varictur. ~ 396 — Le Secrétaire fait savoir que, dans une lettre qu'il a reçue de M. Duterle, notre collègue annonce avoir trouvé en 1879 et 1880, aux environs d'Alençon, les plantes suivantes : Scnecio viscosus L., coteaux pierreux, St-Denis-sur-Sarthon (Orne). Polygonum mite Schr., fossés de la Fuie, près Alençon. Epilobimn virgatum Fries, lieux humides , Beauséjour , près Alençon. Potamogeton folygonnifolius. Fossés, entre l'étang des Mor- tiers et celui des Rabelais. Potamogeton heterophyllus. Étang des Rabelais. Eleocharis ovata Br., Étang du Mortier. Carex tomentosa. Deux nouvelles stations : 1° sur la route de Mamers, à 2 kilomètres d'Alençon ; 2° au Clievin , aussi à 2 kilomètres d'Alençon. Luzula Forsleri. Plusieurs stations aux environs d'Alençen. Phacelia tanacetifolia. Dans un champ du Chevin, ense- mencé avec du blé du Texas. Fumaria Vaillantii. Champs calcaires de St-Paterne. Tragopogon orientale. Au Chevin et à Bourg-le-Roi. Are7iaria montana. Route de Beslou , près l'étang des Rabelais. Cette plante n'avait pas encore été signalée dans le département de l'Orne. Carex Hornschuchiana, Eleocharis acicularis. Helosciadium inundatum. Gaudinia fragilis. M. le général de Nanzouity , directeur de l'Observatoire du Pic du Midi de Bigorre , membre correspondant de la Société, communique à ses collègues le tableau suivant, qui représente l'expression de 4,830 observations. — 397 — OBSERVATOIRE MOYENNES D'UN AN Fie DU MIDI, 1879-1B80. (2366"). MOIS. BAROMÈTEE. Pression à 0. THERMOMÈTRES. Minima. Maxima. Pluie en millimètres. Juin 1879. . 57^.2 2.5 10.9 89.6 Juillet. . . . 575.3 3.1 13.2 21.8 Août 576.5 8.6 17.5 15.4 Septembre. . 51ti.\ 1.0 8.7 175.7 Octobre . . . 573.6 0.2 8.1 93.2 Novembre . . 570.8 — 3.7 2.8 71.9 Décembre . . 572.3 — S.k — 2.0 35.4 Janvier 1880. 573.1 — 7.1 0.3 17.4 Février. . . . 969.6 — 6./1 0.3 148.2 Mars 572.4 - 2.8 k.l 41.2 Avril 567. Zi — 5.8 2.2 395.5 Mai Totaux. . . Moyennes. . 570.2 — 2.2 6.5 282.7 6869. 5 —21.0 73.2 1388.0 572.5 — 1.7 6.1 » — 398 — Indépendamment des chiffres donnés par les quatre instru- ments dont ce tableau représente les moyennes, M. de Nanzoutty observe , en outre : l'hydromèlrc de Saussure, le psychomètre d'Auguste , l'actinomètre , l'évaporomètre de Piche , l'ozonomètre , la force et la direction du vent , l'état du ciel, et, comme les quatre premiers instruments, cinq fois par jour. Il en résulte un nombre respectable de '2h,h55 observations par an , et par 'conséquent des moyennes satis- faisantes. On se donne rendez-vous à Coutances, et à 9 heures la séance est levée. EXCURSION LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE AUX ENVIRONS DE COUTANCES IjE SAlklEDI 3 JUILLET 1 8SO Par M. LECORNU Ingénieur au corps des Mines, maître de confijreiices h la FacuUd des sciences de Caen. Fidèle à l'usage d'après lequel elle visite successivement, dans ses excursions annuelles, les trois départements de la Basse-Normandie, la Société Linnéenne a entrepris d'explorer en 1880 l'une des parties les plus intéressantes du départe- ment de la Manche. Bien peu de géologues se sont donné jusqu'ici la peine d'aller étudier sur place le calcaire carboni- fère de iMontmartin-sur-Mer ; mais l'ouverture récente de la ligne de Lison à Lamballe ne tardera pas sans doute à attirer de ce côté de nombreux amis de la science , qui s'empresse- ront d'imiter l'exemple donné par la Société Linnéenne. Ils trouveront là de profondes carrières, qui ont fourni pour les travaux d'art de la nouvelle ligne un marbre de belle qualité et qui produisent des quantités considérables de calcaire , transformé en chaux grasse pour les besoins de l'agriculture ; ils pourront, avec un peu de patience, récolter les fossiles caractéristiques du terrain carbonifère; enfin, ils examineront avec profit les relations du calcaire et des terrains encaissants. C'est M. Eudes-Deslongchamps , doyen de la Faculté des sci3iices de Caen, qui a déterminé, en 1856, l'âge exact du — 400 — calcaire de Montmartin. M. de Caumont avait antérieurement indiqué la présence des Producîus , sans que l'état de la science, à cette époque, lui eût permis de tirer de là aucune conclusion. Les Cyathophyllum, Avicula, Spirifer, Orthis, Chonetes, etc., qui accompagnent les Productus, achèvent de caracté- riser la période carbonifère. Un affaissement du sol , produit durant cette période et manifesté encore de nos jours par le plongement des formations plus anciennes , a permis à la mer de visiter de nouveau une région qu'elle avait abandonnée dès le début de la période silurienne. Le calcaire déposé par elle apparaît dans une étroite vallée, à 12 kilomètres environ du littoral ; il s'étend jusqu'à Montmartin et Regnéville, en passant par Hyenville , et dessine une bande allongée, dont la largeur maxima atteint 2 kilomètres. Partie de Coutances le 3 juillet, à six heures et demie du matin , la Société se transporte sur la route de Regnéville, et, après avoir franchi le beau pont de La Roque , jeté sur la Sienne , au pied d'un escarpement que couronne le camp romain de 31ontchaton , elle visite les carrières ouvertes à peu de distance. Le calcaire est peu fossilifère en cet endroit; mais sa surface présente un curieux exemple de poches et de cavités irrégulières remplies par une argile ferrugineuse : exemple tout à fait analogue à celui des puits naturels de la craie , dont M. Lodin entretenait^ il y a deux ans, la Société Linnéenne à la séance publique d'Alençon. La bande calcaire , dont la largeur se réduit , sur la roule de Regnéville , à moins d'un kilomètre , se trouve vite tra- versée, et la Société atteint les grès pourprés siluriens, sur lesquels est bâti le bourg de Regnéville. Le port qui en dépend rend de grands services au pays pour l'exportation de la chaux et l'importation du combustible. Mais ce qui intéresse surtout — 401 — la Société , c'est la visite du bel établissement d'ostréiculture fondé par M"* Sarah Félix. Autrefois Regnéville, aussi bien que Granville et Cancale, faisait chaque année une ample moisson d'huîtres sur les gisements naturels de la vaste baie qui s'étend entre St-Malo et la pointe septentrionale du département de la Manche. De nombreux bateaux se livraient à cette industrie lucrative et approvisionnaient , avec le produit de leur pêche , une partie des côtes du Nord et de l'Ouest de la France. En 1863, M"'" Sarah Félix, sur les conseils de Cosle , demanda et obtint la concession d'une partie des grèves de Regnéville. Elle y fit creuser de grands réservoirs pour entre- poser et parquer les huîtres provenant de la pêche, et les expédier ensuite sur Paris et le centre de la France. Mais la période d'abondance touchait à sa fin, et bientôt les riches bancs de la baie furent frappés de stérilité, sans que la science ait encore pu trouver la cause du mal , ni le combattre d'une manière efficace. A force de tâtonnements , on parvint cependant à fixer une partie de la semence que répandent les huîtres à l'époque de la ponte ; on trouva le moyen de protéger le naissain pendant ses premières années contre ses nombreux ennemis ; on réussit enfin à l'amener à l'état adulte et comestible. Aujourd'hui, l'industrie de l'ostréiculture, créée à Arcachon et à Auray, livre annuellement à la consommation plus de 300 millions d'huîtres , tandis que c'est à grand'peine si la pêche côtière parvient à en trouver 8 à 10 millions sur les bancs naturels. C'est cette industrie que M. Boutin, directeur gérant des huîtrièrcs de Regnéville , s'efforce depuis trois ans de développer dans l'établissement qu'il administre. La quan- tité de naissains recueillis est encore peu considérable , mais les résultats s'améliorent de jour en jour, et il y a lieu d'espérer — 402 — qu'avant peu Régné ville opérera sur une large échelle la reproduction , l'élevage et le parquage des huîtres, M. Bontin a fait à la Société Linnéenne les honneurs de son établissement avec une complaisance parfaite , dont il est juste de le remercier ici. Les détails qui précèdent lui sont entièrement dus. De Regnéville à Montmartin , les grès pourprés constituent une série de collines qui séparent le calcaire de la mer. Au voisinage du calcaire apparaît une étroite bande de grès blancs siluriens , qui sont exploités pour l'empierrement. On voit dans ces grès , à peu de distance de Montmartin , un canal souterrain dont l'origine, la longueur et la destination sont également inconnues. Laissant aux archéologues le soin d'élucider cette question , la Société descend dans les vastes carrières de Montmartin , et elle y fait une abondante récolte de fossiles. C'est là qu'on peut le mieux étudier l'allure géné- rale du calcaire carbonifère. Il présente l'aspect d'un marbre gris clair , fort compacte , disposé en couches épaisses qui plongent assez régulièrement vers le nord-est. Quelques bancs, un peu plus noirs que les autres, apparaissent au fond des carrières; ils font songer à la possibilité de rencontrer un jour l'anthracite, qui serait pour le pays une véritable richesse, et dont la présence serait fort naturelle à cet étage. Mais, pas plus que Bonissent et Dalimier, ces consciencieux observa- teurs, la Société Linnéenne n'est parvenue à découvrir des traces positives d'un semblable gisement. Cependant , une pluie pénétrante vient déranger les explo- rateurs dans leur travail et leur rappeler, fort à propos, que l'heure du déjeuner a sonné. L'on se rend donc sans murmurer au bourg de Montmartin , où l'hôtel du Nord s'est mis en mesure de recevoir dignement ses hôtes. Grâce h une délicate attention de M. Quénault, conseiller général du canton de — 403 — Montmartin et membre correspondant de la Société Linnéenne, qui lient à honneur de faire apprécier toutes les ressources du pays qu'il représente, la Société constate que les caves de Montmartin ne sont pas moins remarquables que ses carrières. La pluie cesse en même temps que le repas. Avant de quitter Montmartin, les plus ingambes parmi les excursionnistes montent au clocher pour jouir de la vue magnifique qui s'étend jusqu'à Granville, Coutances et Jersey. Puis, tandis que les botanistes vont herboriser sur le littoral (1), les géologues jettent un dernier coup d'oeil aux carrières. Tout le monde se retrouve au bord de la mer, et l'on repart de là pour le village de Hyenville, où le calcaire est également l'objet d'une exploitation importante. C'est à Hyenville que passe la ligne de Coutances à Avranches , et il n'est pas inutile d'indiquer à ce propos l«s services rendus par le chemin de fer à l'industrie chaufour- nière du canton. M. Quénault a bien voulu fournir, sur ce sujet , à la Société Linnéenne, des renseignements fort intéressants. Avant l'ouverture de la ligne, les fours à chaux de Mont- martin et d'Hyenville produisaient par an environ 84,000 tonnes de chaux et consommaient 12,000 tonnes d'anthracite. Ils approvisionnaient autour de Montmartin, pour les besoins de l'agriculture , la région méridionale de la Manche , jusqu'à St-Sever et St-Hi!aire-du-Harcouet. Aujourd'hui, l'exportation de la chaux s'étend à l'est jusqu'à Fiers, et à l'ouest jusqu'à (1) Parmi les algues qui ont été récollées ou peut ciler : Codium bursa, Leatliesia marina, Cysloseira fibrosa, C. (jranulaia-, C. eri- coïdes, C. abrotanifoiui, C. Discors, Sphacelaria jjcnnata, Gigarlina •purpurascetis, Polyides rolunda, Fucus vesiculosus, F. nodosus, F. serratus, Laminaria Saccluirina, Halidrys siliquosa, Chondrus poly- morpliiis, Polysiplwnia fasiigiala, P. byssoïcles, etc. — 404 — Morlaix. Le rayon de vente s'est ainsi triplé fort rapidement , et l'importance du trafic à dû augmenter dans une proportion encore plus considérable. Aussi , la gare d'Hyenville , après avoir transporté 1,200 tonnes pendant les quatre premiers mois de son exploitation, a-t-elle transporté 10,000 tonnes pendant le cinquième , et c'est à la chaux seulement qu'est due cette augmentation de produit. II faut observer, toutefois, que le cinquième mois coïncidait avec la fin du printemps , époque à laquelle le commerce de la chaux redouble toujours d'activité. La chaux se livre aujourd'hui sur les lieux à ^3 fr. la tonne. L'amélioration du port de Régné ville et la construction du chemin de fer d'Hyenville à Regnéville permettront de réduire le prix de la tonne à 1 1 fr. , au grand avantage de l'agriculture , qui réclame comme un bienfait l'exécution de ces travaux. Outre la chaux vive , le canton exporte encore 30,000 tonnes de pierre à chaux, et ce commerce tend éga- lement à augmenter. L'importation de l'anthracite , qui se fait par les ports de Granville et de Regnéville , suit un développement comparable à celui de la production de la chaux. On compte actuellement : U fours à Regnéville, pouvant produire environ 200 tonnes de chaux par jour. 5 fours à Montmartin, pouvant produire 200 tonnes. 5 fours à Hycnville, pouvant produire 250 tonnes. Les fours de Regnéville sont éteints et mis en vente ; mais il y a lieu de croire qu'ils ne tarderont pas à reprendre leur activité. On pourra ainsi obtenir une production totale de 650 tonnes par jour. Quand le commerce de la chaux , pour lequel aucune réclame n'a été faite, aura reçu toute son extension , les fours existant aujourd'hui ne suffiront plus aux — 40S ~ demandes. L'agriculture , qui recherche avant tout les chaux grasses, ne peut manquer d'être satisfaite des produits de Montmartin; car le calcaire soumis à la cuisson contient 96 °/o de carbonate de chaux ; la chaux obtenue absorbe cinq fois son volume d'eau , et foisonne tellement qu'on ne peut , sans danger, la transporter par les temps pluvieux. Après avoir fait aux carrières de Hyenville une nouvelle moisson de fossiles et constaté l'allure disloquée du calcaire dans celte partie du bassin , qui paraît très-voisine d'une faille, la Société se replie vers Coutances. Mais, avant d'y rentrer, elle fait un léger détour pour aller examiner la grande tranchée du chemin de fer, ouverte à Orval au milieu des schistes cambriens. Ces roches , si abondamment répan- dues dans le Bocage et le Cotentin , se trouvent mises à nu sur une hauteur d'une vingtaine de mètres, et on peut ainsi constater la variabilité de leurs caractères. On remarque , en particulier, l'existence de couches légèrement graphitiques , qui tranchent par leur couleur noire sur le fond verdâtre des couches voisines. Elles se dirigent du nord-est au sud-ouest et plongent vers le nord-ouest d'une quarantaine de degrés. Ce sont des couches de cette nature qui ont souvent donné lieu, dans le pays, à d'infructueuses recherches de houille. En descendant la longue côte qui ramène à Coutances , la Société trouve l'occasion d'observer une coupe complète des terrains siluriens inférieurs de la région ; au somjnet, des grès blancs et roses exploités pour l'empierrement; puis, au-dessous , des grès et des schistes pourprés , souvent micacés , suivis de poudingues exploités pour la construction à la grande carrière de St-Michel. On rentre ensuite dans les schistes cambriens, analogues à ceux d'Orval, et il ne reste plus , pour terminer une journée si bien employée , qu'à rompre en commun le pain des travailleurs. SÉANCE PUBLIQUE JDJJ IDIIVCANCHE 4= JUILLET 18SO Préâidemce de .13. le docilcug: CESi^l^XERËE^ A 1 heure , les membres de la Société Linnéenne et une centaine de personnes de Coutances se trouvaient réunies dans la grande salle de l'Hôtel-de-Ville , mise gracieusement à la disposition de la Société par M. le Maire de Coutances. M. le Président appelle à prendre place au bureau : 31 ÎM. Dom- breval, maire de Coutances; Bouvaltier, président du Tribunal civil ; Briens , sous-préfet. Parmi les personnes présentes à la séance, on remarque : MM. Levé, vice-président du Tribunal civil; Saillard, adjoint; Maire, adjoint; Francolin , proviseur du Lycée; Le Porquet, censeur; Blier, Prioult et Lemoine, professeurs; Poulain, ancien notaire ; de Quillebecq , entre- poseur des tabacs ; Quesnel, conservateur du Musée; Quesnel, professeur de dessin , etc. Après avoir déclaré la séance ouverte , M. le Président s'exprime ainsi : Messieurs , Appelé à l'honneur de présider une réunion composée de savants aussi éniincnts , je ne prends la parole en ce monjent que pour me hâter de la donner à de pins digi'.es et de plus autorisés. Je n'aurai donc pas , ti'en prenez aucun souci , à — 407 — vous faire un long discours. Je ne puis cependant ne pas dire combien je suis flatté d'être le premier à conduire notre docte Compagnie à travers ces campagnes, séduisantes comme une terre promise , et à ouvrir dans la ville de Goutances nos premières assises scientifiques. Tout récemment je visitais , en touriste , cette ville pitto- resque , si bien campée sur le sommet de sa colline. Déjà j'avais été frappé , à l'arrivée, de sa haute mine sous sa cou- ronne de superbes tours. Déjà, du haut de sa magnifique cathédrale , contemplant ce vaste horizon tout verdoyant de haies et de pommiers , avec sa bordure de rivages , j'avais retrouvé des tableau.K connus , des paysages familiers , et comme un autre aspect, non dissemblable pourtant, du pays natal. faciès non omnibus una , Nec diversa tamen Je ne me sentais nullement dépaysé dans ce joli coin de terre. En effet, nous venons en hôles, dans ces murs, mais non pas en étrangers. Si quelques-uns de nous ont franchi les limites d'un ou de plusieurs départements, c'est toujours ici la pairie normande... Et, d'ailleurs, de quelque point que nous soyons partis , quelle que soit même notre origine , ne sommes-nous pas tous ici de la même famille, sous cette bannière linnéenne qui porte fièrement dans ses plis, comme mot de ralliement, le nom de Normandie. Eh ! ce n'est pas ici, Messieurs, laissez-moi vous le dire, le lieu de dédaigner cette vieille appellation , sur cette terre du Gotentin, où s'éveillent tant de souvenirs. Là-bas, tout près, se dressaient les murailles du manoir d'Hauteville, renversées sans doute aujour- d'hui, sinon oubliées Là. fut le berceau des fils de — 408 — Tancrède , de ces guerriers hardis , fondateurs d'empires , qui portèrent si loin l'éclat et la puissance du nom normand N'allons pas renier celte solidarité glorieuse Il se pourrait même que quelques gouttes de ce sang ardent coulât encore dans nos veines Quoique d'humeur un peu moins belli- queuse , nous aimons aussi , nous autres Linnéens , les aventureuses expéditions Hélas! nous sommes contraints de nous contenter le plus souvent de moindres trophées , de quelque mince butin , voire d'une simple fleur rare ou ignorée dans l'asile qui l'abritait Mais souvent aussi, quand portant vos explorations jusqu'au sein de la terre , sa surface ne suffisant plus à votre ambition , vous reconstruisez des mondes oubliés ; quand, secouant la cendre des siècles, vous faites renaître des âges éteints depuis longtemps , je vous le demande , géologues , botanistes , sans effusion de sang cl en cela supérieurs aux fils de Tancrède, vos devanciers, n'êtcs-vous pas vous-mêmes des hommes de conquête ? Je n'ai pas à refaire ici les fastes de cette terre féconde Il serait hors de sujet de rappeler, même dans leur pays natal, les causeries spirituelles de Saint-Évremond, les rêveries humanitaires du bon abbé de Saint -Pierre ; mais près de ces plaines , où retentirent les échos du canon de La Hogue , ce cyprès plus beau qu'un laurier, pourrais-je oublier Tourville, votre grand compatriote , et refuser en passant un pieux hommage à ce malheur immérité , à ce nom glorieux. Cette petite digression me sera sans doute pardonnée dans cette enceinte , si vous songez que votre hôte d'un jour , mais pour toujours reconnaissant , j'avais le devoir de saluer quelques-unes au moins de vos illustrations locales. Et je n'ai rien dit de vos savants, qui ne font pas défaut, Dieu merci , dans cette heureuse contrée. Pour rentrer dans le cercle de nos études spéciales , et sans remonter dans votre — 409 - passé, ne dois-je pas rappeler aussi que nous avons conipié dans nos rangs un grand nombre d'éniinenls naturalistes , originaires de la Manche, et dont l'absence se fait en ce jour bien tristement sentir Entre les meilleurs et les plus cliers , qu'il me soit permis de citer en première ligne IW. de Gerville; RI. Bonnissent, qui a publié la topographie géognostique complète du dépar- tement de la Manche ; M. Dalimicr, l'auteur d'un travail si remarquable sur les terrains palaeozoïques de ce département ; M. Vieillard, ingénieur des mines, enlevé prématurément à la science, avant d'avoir achevé la carte géologique de cette même circonscription , et que la ville de Caen revendique comme un de ses enfants d'adoption les plus aimables et les plus regrettés. Parmi les botanistes , je dois d'abord rappeler un nom sympathique à tous, M. le D"" Lebel, qui, en 1870, ouvrait la séance publique annuelle à Valognes, par la lecture d'un travail spirituel et savant tout à la fois, où, faisant le bilan comparatif des flores calvadosienne et manchoise, il avouait de la meilleure grâce du monde que l'avantage ne restait pas toujours à celte dernière... Notre illustre et regretté com- patriote , M. Alp. de Brébisson , ne fut pas en retour de courtoisie , et lui décerna dans cette séance une médaille d'Iionneur justement méritée... c'était hier, il semble.,, et déjà tous deux sont partis... mais non sans nous laisser la meilleure part d'eux-mêmes , tant de notions acquises, de progrès conquis pour la science, et l'exemple d'une vie toute d'honneur et de travail. Nommons encore M. Besnou, pharmacien major de la ma- rine, et M. Bertrand-Lachesnaye, deux Linnéens, qui ont tant contribué à enrichir la flore de notre presqu'île Colentinoise. La mort, hélas, nous les a tous ravis.., N'est-ce i)as le 27 — 410 — •lieu d'évoquer leurs chères mémoires. Ils n'étaient pas oul)liés, sans doute... mais ne pensez-vous pas comme moi, (]ue c'est les rendre plus présents au milieu de nous, les faire en quelque sorte un moment revivre, que d'en parler ensemble, et d'avoir leur nom tout à la fois dans notre cœur et sur nos lèvres. J'en ai fini de cette trop longue causerie, i^lais, avant de la terminer, je veux adresser encore tous mes remerciements à nos collègues Linnéens de la Manche d'avoir répondu à notre appel , et d'être restés (idèles à ces rendez-vous scientifiques. Merci, surtout, à Ri. le commandant Jouan, à ce marin distingué qui tout en servant l'État, a su faire profiler la science de ses voyages, de ses fatigues, de ses périls même... Nos archives, qu'il a dotées de documents si rares enlevés à toutes les mers , cueillis sur toutes les plages, se chargent, par juste reconnaissance, de perpétuer son souvenir. .. Merci à notre savant collègue, M. le conseiller général Quénault, d'apporter à cette séance sa précieuse contribution. Il était notre guide dans son riche et industrieux canton de Mont- martin, où la moisson a été abondante pour les géologues; aujourd'hui il nous prépare ce bienveillant accueil et cet auditoire d'élite. Enfin , que le premier magistrat de celte cité reçoive le témoignage de notre gratitude pour sa gracieuse hospitalité, et MM. les représentants de l'autorité administra- tive et judiciaire, pour l'honneur qu'ils viennent nous faire de s'asseoir au milieu de nous. M. le Maire de Coulances prononce l'allocution suivante : MONSIEUU LE PUÉSIDENT, MESSiEuas, PermeltGZ, je vous prie, au Maire de Coutanccs de vous ~ u\ — souhaiter !a bienvenue et de vous remercier, au nom de ses concitoyens , de l'honneur insigne que vous nous faites au- jourd'hui. ConuTient ne serions-nous pas fiers de recevoir parmi nous tant d'hommes éminents , dont l'esprit toujours en éveil recherche ce qu'il y a de beau , de grand , d'utile dans la nature, et dont les nombreux travaux, si appréciés, fixent l'attention de tous les corps savants. Vous avez bien voulu , Messieurs , faire trêve à vos mul- tiples occupations pour visiter notre contrée , et , tout en faisant une large part aux curiosités naturelles, venir y étudier les productions et les richesses variées que son sol récèle. Nous serons heureux, en assistant à l'une de vos confé- rences si instructives , de tirer un profit durable de vos intéressantes explorations. Nous ne sommes plus au temps où les sociétés commp la vôtre , n'inspiraient qu'une froide indifférence à un public ignorant. Aujourd'hui, les masses elles-mêmes, dévorées par la soif ardente de l'investigation , cherchent dans la science des horizons nouveaux. éclairées par l'expérience , elles comprennent davantage l'importance de vos labeurs et deviennent de plus en plus capables d'en apprécier les immenses résultats. Chez vous , en effet , Messieurs , la science ne se borne point à de vaines contemplations. Poursuivant sans relâche un but utile , vous vous préoccupez avant tout des satisfac- tions que la théorie, jointe à une pratique intelligente, peut offrir aux besoins particuliers des régions qui sont l'objet de vos éludes, et vous vous efforcez de réaliser dans chacune d'elles de constantes améliorations. Grâce à vos recherches infatigables , il n'est plus un coin de notre riche et chère Normandie dont la flore ne soit — 412 — connue et dont le sol ne nous ail révélé ses sccrols les plus intimes. Guidé par vos conseils, le laboureur saura désormais choisir ses cultures. Les engrais, mieux appropriés aux terrains, feront pousser, tout en diminuant la dépense, des moissons plus abondantes ; l'industriel ne s'attardera plus dans des fouilles inutiles : il ira d'une main sûre chercher les gisements où votre science les aura signalés. De tels services, Messieurs, sont bien dignes de vous enor- gueillir , et la conscience d'avoir largement contribué à la prospérité de votre pays doit être pour vous la plus douce récompense de vos efforts désintéressés. Pour nous, habitants de Coutances, nous ne les oublierons jamais, soyez-en sûrs ; et nous conserverons de votre court passage dans notre antique cité le plus durable et le plus reconnaissant souvenir. La parole est ensuite donnée h M. le commandant Jouan , qui, dans une trés-intéressante étude sur Terre-Neuve, sait vivement intéresser son auditoire. Par M. H. JOUAN Capitaine de vaisseau , membre correspondant de la Société Linnéeune de Norman !ie. A six cents lieues environ dans l'Ouest de l'Europe, en face de la Manche , il est une terre fréquentée depuis près de quatre — 413 — cents ans, d'une manière suivie, par les Européens qui y ont fondé de bonne heure des établissements, et dont l'inté- rieur, à une petite distance des côtes, est encore aujourd'hui moins connu que certaines parties de l'Afrique centrale : cette contrée est l'île de Terre-Neuve. Le port de Regnéville et le littoral voisin fournissent des marins pour la pèche de la iMorue , et peut-être, parmi les personnes ([ui me font l'honneur de m'écouter, yen a-l-il qui ont passé la plus grande partie de leur existence dans les parages de Terre-Neuve ; à ces personnes je n'ai pas la prétention d'apprendre quelque chose de neuf; au contraire, en rappelant les souvenirs de ma jeunesse, alors que les chances de la vie maritime m'avaient conduit dans cette con- trée, mon but serait plutôt de provoquer la discussion, la contradiction au besoin, pour m'assurer si mes impressions étaient justes , si j'ai bien vu ; je voudrais que le tableau que je vais essayer d'esquisser donnât lieu à des critiques qui augmenteraient la somme des notions que j'ai déjà : ainsi , au lieu de venir faire ici une leçon , en réalité ce serait moi qui viendrais en prendre une. Je ne m'arrêterai pas à discuter les raisons mises en avant pour prouver que Terre-Neuve était connue des nations Scandinaves dès le XP siècle, et même dès le X'', peut-être encore plus tôt; cela n'a rien d'impossible, c'est môme Irès- probable , mais pour nous la découverte authentique est celle de Sébastien Cabot, le 1k juin 1407. Je n'ai pas à raconter l'histoire des expéditions de pêche qui suivirent de très-près la découverte , les compétitions des peuples engagés dans celte industrie , les luttes sanglantes de l'Angleterre et de la France pour la possession de Terre-Neuve : tout le monde sait qu'aux termes du traité d'Utrecht (1713) , quelque peu modifié par les traités de 1763 et de 1815 , Terre-Neuve fut — 414 — déclarée tout entière propriété anglaise ; seulement la France conservait le droit exclusif de pêcher la Morue, de la préparer et de la faire sécher, sur une étendue de côtes de près de 1^0 lieues, depuis le cap St-Jean à la côte orientale, en contournant l'île par le Nord jusqu'à son extrémité S.-O. , le cap Raye, sous la condition de n'y créer d'établissements permanents d'aucune sorte. Les Anglais se sont réservé le reste du littoral qui présente un développement de côtes de 180 lieues environ. Leur présence permanente dans cette partie de Terre-Neuve a donné naissance à des centres de population importants dont le plus considérable, de beaucoup, est St-Jean, la capitale de l'île, aujourd'hui une ville de plus de 30,000 ha- bitants. Les autres chefs-lieux de district sont loin d'approcher de ce chiffre : on tombe tout de suite à 5,000 , 2,000, 1,500 habitants, et même moins. Pendant longtemps , sous le rapport de la colonisation proprement dite, Terre-Neuve a été assez négligée; la plus an- cienne colonie de l'Angleterre n'était considérée que comme une station de pêche. Il est de fait que les pêcheries rappor- taient plus de profit , et en beaucoup moins de temps, que ne l'auraient fait l'exploitation des bois où l'agriculture, qui n'était pas, du reste, encouragée par un climat rigoureux et un sol assez pauvre dans les cantons où s'étaient fixés les colons ; il est à supposer que si les premiers établissements avaient été fondés à la côte occidentale, où il y a des endroits beaucoup plus fertiles , la culture se serait développée de bonne heure. En outre , la métropole , non-seulement ne faisait rien pour lancer les émigrants dans cette voie, mais au contraire , elle les en détournait par des règlements qui paraissent incompréhensibles aujourd'hui. MaiiKenant , sous rim|HiIsion d'une politi(|ue tout opposée, les choses sont -— 415 — différentes : on a reconnu que certaines cultures étaient ré- munératrices sous ce climat , qu'on pouvait améliorer la qualité du sol ; l'agriculture a fait de notables progrés ; ce- pendant , la mer sera encore pendant longtemps le champ le plus profitable à exploiter. Le Sud de Terre-Neuve compte aujourd'hui bien près de 150,000 habitants, dont les trois quarts sont fixés dans la partie sud-est. La population de la côte française n'est que de 8 à 9,000 individus, Anglais et Irlandais, — ces derniers en majorité, — dont le principal métier est de garder pendant l'hiver les établissements de nos pécheurs, lorsque ceux-ci partent après la saison de pêche. Celte faible population , éparpillée sur cent quarante lieues de côtes , sans agriculture , sans autre industrie que la pêche et (quelque peu) la chasse est, sauf quelques exceptions , assez misérable , et comme elle aug- mente de jour en jour, elle réclame le droit de vivre. Par ailleurs , nos armateurs se plaignent de la concurrence gran- dissante que leur font ces pécheurs, contrairement à la lettre des traités : de là des conflits , s'aggravant de plus en plus, qui finiront par devenir un sérieux danger, signalé déjà il y a près de soixante ans (1) , par quelques esprits prévoyants qu'effrayait pour l'avenir la facilité avec laquelle nos pêcheurs, grâce à la bonté d'âme naturelle à notre nation (nous pouvons la proclamer sans modestie, cette bonté d'àme tournant le plus souvent à la naïveté) , accueillaient les sujets britanniques , et non-seulement toléraient , mais pour ainsi dire encourageaient leurs empiétements (2). Je ne m'étendrai pas sur ces ques- (1) <■ Notice sur l'île de Terre-Neiive, ses habitants, sa culture, etc. m Annales maritimes et coloniales, 1821, 2'' partie. (2) S'il n'y a pas d'inconvénient sérieux pour nos pêclieurs à avoir dans leur voisinajce une ou deux familles, nui so'ivont inr-mo leur ren- — 4IG — lions brûlantes, qui n'ont rien de commun avec le point de vue sous lequel je veux envisager Terre-Neuve , le point de vue du naturaliste. II. L'île de Terre-Neuve est située en face de l'emboucliure du fleuve St-Laurent, entre t^C)" 38' et 51° 38' de latitude N., et entre 55° et 61" de longitude O. Le détroit de Bellc-Isie, qui la sépare du Labrador, se réduit à une largeur de 3 lieues 1/2 dans sa partie la plus resserrée. Le climat est plus rigou- reux que celui des contrées de l'Europe baignées par l'Atlan- tique, mais les bivers y sont moins durs, la température moins variable dans le courant de la journée , que sur des points de l'Amérique situés dans le voisinage , par une latitude moins élevée. Du milieu d'octobre au mois de mai , l'île entière est coa- verte d'un épais manteau de neige; le thermomètre est le plus souvent à — 10° centigr. , mais il arrive quelquefois qu'il descend à — 25" ; la température moyenne de l'année est -|- 6° environ (1). En février, les grandes baies sont prises par la gelée, et vers la fin de ce mois, les banquises amenées du Nord par les vents et les courants, entourent l'île d'une ceinture de glace souvent infranchissable , et qui persiste quel(jucfois dent des services, il n'en pst plus de même quand il se forme des centres de population anglaise de 1,000 ou 1,500 individus, comme cela a lieu à la Baie des Iles et à St-Georges. (1) Ces chiffres rôsullent d'observations faites dans les établissements anglais du sud de l'île ; il n'y en a jamais eu de suivies dans le Nord , mais, au dire des individus qui y denieureiil, l'iiiver y serait beaucoup plus rude. — 417 — jusqu'à la fin du printemps. J"ai bien vu la mer libre en juillel, sur les cotes du N.-E. et du Nord, mais, ça et là, il y avait encore des glaçons (Icebergs) errant au gré des vents et des courants^ ou échoués sur les rivages. Le détroit de Belle-Ile et le golfe de St-Laurent en montraient surtout de beaux échantillons. Le voisinage de ces montagnes de glace, les courants venant du pôle, la configuration du pays où abondent les étangs et les cours d'eau alimentés par la fonte des neiges, les brumes très -fréquentes, sont autant de causes qui font ici du prin- temps une saison tardive et désagréable. Pendant les nîois d'été on a vu quelquefois le thermomètre monter à 35° i/2, mais, en général, la chaleur est très-modérée, et je me sou- viens d'avoir passé, en juillet et en août, de belles soirées, plutôt fraîches que chaudes, tant à la côte orientale (ju'à la côte occidentale. Le froid de l'hiver, l'âpreté du printemps, arrêtent la végétation, mais dès que la chaleur vient, on la voit, — comme pour raltrapper le temps perdu et profiter d'un été qui ne dure que quelques semaines — se développer avec une rapidité surprenante. Le jardinage réussit très-bien ; le climat semble favorable à la production des légumes ; la culture des pommes de terre avait pris de l'extension avant que la maladie ne fût venue l'entraver. Il est bien clair que les mêmes résultats ne s'obtiennent pas indifféremment par- tout, que certaines localités sont plus favorisées que d'autres : ainsi la côte occidentale l'est incontestablement plus que la côte orientale ; le froment et l'orge ne sont cultivés avec succès que dans le sud, et encore l'été n'est pas toujours assez chaud, ou assez long, pour les faire mûrir : on trouvera encore pendant longtemps qu'il est plus simple et moins coûteux de s'approvisionner dans l'inépuisable grenier du voisinage, les Étals-Dnis. — 418 — Il y a peu de pays où le temps soit aussi variable qu'à Terre-Neuve ; aussi les marins qui ont fait leur apprentissage dans ces parages sont-ils aptes à supporter les épreuves les plus rudes. On a très-souvent dans la même journée des brises de toutes les directions , néanmoins les vents de la partie de l'Ouest dominent. Les assuéties , c'est-à-dire les vents tempétueux du S.-E. au S.-O. en passant par le Sud, donnent beaucoup de pluie ; dans les anordies, autrement dit les grandes brises du N.-E. au N.-O. en passant par le Nord, le temps est moins mauvais, mais les na\rigateurs ont à redouter des sautes de vent dangereuses. Avec les vents d'Ouest grand frais, le ciel devient serein ; la brise mollit en tournant vers le Nord, et quand elle est entre le N. et le N.-E., le temps commence à se charger. Les vents de S.-E. se comportent ici comme les vents de S.-O. sur les côtes de l'Europe occidentale. Les parages de Terre-Neuve sont renommés par les brumes épaisses que fait naître la rencontre du Gulf-Stream et des courants venant du pôle. On a de la brume avec tous les vents, mais surtout avec ceux du S.-E. au S.-O., et alors elle est plus dense et plus persistante, tandis qu'avec les petites brises de l'O. au N.-O., elle dure peu, se dissipant dès que le vent fraîchit. Ordinairement le brouillard ne s'avance pas loin dans l'intérieur des terres, et môme très- souvent aux abords de la côte le ciel est dégagé. A ces brumes , si gênantes et même si périlleuses pour les navigateurs , s'ajoutent d'autres causes de danger : les courants assez forts et peu réguliers sur toutes les côtes de l'île, les marées également très-variables, et les déviations de la boussole. Le golfe de St-Laurent est particulièrement signalé pour ces dernières perturbations qui , à la côle 0. de Terre-Neuve , se combinent avec des atlractions locales — 411) — qui sont loin d'être constantes et dont la cause est encore peu connue (1). Très-souvent , on peut presque dire tous les soirs, on a le magnifique spectacle de l'aurore boréale. Les phénomènes électriques sont assez rares ; quelquefois on ressent des orages dans la partie Nord de l'île ; ils sont à peu près inconnus dans l'Est et dans le S.-E, On peut affirmer que, malgré son rude climat, il y a peu de contrées aussi salubres que Terre-Neuve. On s'y porte admirablement; l'air vif qu'on y respire active la circulation du sang et excite l'appétit. Aucune sorte de fièvre n'y prend naissance ; la phthisie, si commune et si pernicieuse sur le continent américain, y est à peine connue ; on constate cependant des affections scorbutiques entretenues et déve- loppées par les temps brumeux et humides. III. Du cap Raye, extrémité S.-O. de Terre-Neuve, à Quirpon , extrémité N.-E. , on compte environ \kO lieues, et 100 du cap Raye au cap Raze , extrémité S.-E. La forme de l'île est celle d'un triangle irrégulier , très-étroit au sommet , ce qui a fait donner à cette partie , par les Français , le nom de Les trois côtés du triangle sont très- accidentés, découpés par des baies nombreuses pénétrant très- avant dans les terres ; ces baies ont elles-mêmes leurs rivages dentelés par des baies plus petites dans lesquelles s'ouvrent encore des ports et des havres, de sorte que peu de contrées au monde présentent autant d'abris sûrs aux navires ; (1) Aminil Cloué, Pilule de Terre-Neuve, Dépôt de la Marine, 1869. — 420 — malheureusement , à cause de la glace , ces excellents ports ne peuvent être utilisés que pendant l'été. La partie S.-E. de Terre-Neuve, grâce à deux vastes baies, celle de la Trinité et celle de Plaisance (i), adossées au N. et au S. , se projette comme une grande presqu'île, la péninsule d'Avalon, elle-même très-découpée et jointe à l'île par un istlime réduit à une largeur de 2 à 3 milles. Toutes les grandes baies , sauf trois à la côte occidentale , ont leurs axes dirigés N.-E. — S.-O. ; on retrouve la même orientation dans les montagnes, les lacs et les principaux cours d'eau. Ces derniers ne sont le plus souvent que des torrents au lit caillouteux. L'île est très-montueuse , mais ne présente cependant pas de sommets très-élevés , puisqu'on n'en connaît pas, étant donnés le climat et la latitude, qui soient perpé- tuellement couronnés de neige. Le terrain le long des côtes est rocailleux, escarpé; les pentes rapides forment dos vallées étroites et tortueuses dont le sol , imbibé d'eau , est parsemé de mares et d'étangs, quelquefois sans écoulement. Les côtes seules ont été explorées avec soin , et la marine française a beaucoup contribué à faire connaître l'hydrognphie de l'île , exposée avec les plus grands détails dans le « Pilote de Terre-Neuve », par l'amiral Cloué, un des marins qui ont produit le plus de travaux sur ces parages (2). Les caries montrent, dans la partie la plus large de Tile, un (1) A Terre-Neuve presque tous les noms de lieu sont français, et même, sans trop ciirrclicr, clans la plupart des noms anglicisés, ou rctiouve facilement les vestiges dos vieilles appellations françaises. (2) Dépôt de la Marine, 1869. — QucUiucs accidents récents ont montré qu'il y avait encore des points de détail ci examiner : rien d'éton- nant que sur une si graude élendue décotes rocailleuses, d'où se dé- tachent un grand nombre d'iloîs et d'écueils, quelques dangers aient pu échapper aux plus scrupuleuses recherches. — 421 — réseau de lacs et de cours d'eau signalés par les rares individus qui, à diverses époques, ont pu pénétrer dans l'inlérieur malgré mille obstacles, et reconnus, quoique encore im- parfaitement, par M. Juke , chargé d'une mission géologique par le gouvernement local en 1838. L'orientation générale du système est S.-O. — N-E. Le Grand-Lac (Grand Pond], à cinq ou six lieues en ligne droite dans le N. -E. de la baie de St Georges dans le S.-O. de l'île, décharge l'excès de ses eaux dans cette baie par une rivière ; il a une vingtaine de lieues de long et communique avec un autre lac situé au N.-O., à quatre ou cinq lieues , le Deer Pond , lequel vide son trop plein, par la rivière Humher, dans la Baie-des-lles, au N. de St-Gcorges. Par une autre rivière à son extrémité N.-E. , le Grand-Lac communique avec trois autres lacs dont le plus à l'Est n'est séparé que par un portage, d'un kilomètre à peine, dun cours d'eau qui se jette dans la Baie de Hall , une des anses de la grande Baie de Notre-Dame , à la partie orientale de l'île. Au sud du Grand-Lac, une autre vaste nappe d'eau , le Lac de V Indien- Rouge , orienté également S.-O. — N.-E., communique dans le N.-E., par une rivière d'un parcours étendu , avec la Baie -de s- Exploits , qui occupe l'angle S.-E. de la Baie de Notre-Dame , et dans le sud, au moyen d'une suite de rivières, de lacs et d'étangs , avec la Baie de VOurs- Blanc , à la côte sud de l'île. Ainsi , grâce à ce système de lacs et de rivières , on peut traverser par eau la partie la plus large de Terre-Neuve de deux manières : de la Baie de Hall à St-Georgcs , et de la Baie des Exploits à celle de l'Ours-Blanc, par le lac de l'Indien-Rouge, mais à cause des rapides et du peu de profondeur des eaux en certains endroits, cette tra- versée ne peut s'effectuer qu'avec des pirogues. Un autre système de lacs et de cours d'eau , qui se développe sur une — 422 — dizaine de lieues , du sud au nord , à partir du fond de la Baie du Désespoir, au milieu de la partie sud de l'île, pourrait bien avoir des communications avec le système précédent. Les parties connues de Terre-Neuve portent de nombreux indices de bouleversements. Des courants puissants et rapides ont autrefois sillonné la surface de l'île, laissant, comme traces de leur passage , des amas de galets , et , principalement dans le Nord , d'énormes blocs de granit isolés au milieu de roches sédimentaires. Les formations reconnues par M. Juke, en allant des plus récentes aux plus anciennes, sont : le terrain houiller, des calcaires magnésiens, des scbistes dans lesquels on trouve en abondance des pyrites de fer dont quelques échantillons atteignent des poids de 500 à 1,000 grammes, des micaschistes et des gneiss. Les principales roches ignées sont des granités , des syènites , des serpentines , des diorites, des porphyres et des trapps ; on rencontre ces roches princi- palement sur les côtes Nord et Sud-Ouest. Pendant longtemps, la pêche absorbant tout, les ressources minérales ont été négligées , et cependant elles sont impor- tantes dans les parties de l'île déjà connues. Entre la Baie de St-Georges et la Baie des Iles, il existe un gisement de charbon d'une puissance d'un mètre , sur dix lieues de long et trois ou quatre de large. A St-Georges , on trouve des sources salines qu'on pourrait utiliser pour produire du sel en grande quantité. Les matériaux de construction abondent partout : de beaux granits gris et roses , des ardoises de qualité supé- rieure, des argiles à briques, du plâtre de Paris, des quartz, des grès et des calcaires variés , etc. ; pour rornementaliou , on aurait les marbres de la côte Ouest , dont quelques-uns sont très-propres h la statuaire. La Baie de Conception montre de splendides blocs de porphyre oriental. Les minerais de fer ne sont pas rares ; de riches minerais de cuivre et de plomb — 423 — argentifère sont, depuis quelques années, exploités avec succès sur divers points de la presqu'île d'Avalon et dans la Baie de Notre-Dame. Il est probable que , lorsque l'île entière aura été explorée par des hommes de science , — il n'y a guère que la côte anglaise qui l'ait été à peu près , — d'autres ri- chesses minérales s'ajouteront à celles dont je viens de citer les principales ; peut-être trouvera-t-on de l'or comme à la Nouvelle-Ecosse; jusqu'à présent, on n'en a vu que quelques très-petits échantillons , et encore n'esl-on pas certain de leur provenance. IV. Excepté dans les parties où la colonisation a fait défricher le sol, et sur les sommets rocailleux et dans les plaines tour- beuses, l'île entière est couverte de forêts dans lesquelles on ne peut guère pénétrer qu'en suivant les ruisseaux, et encore ceux-ci disparaissent-ils souvent sous une épaisse couche de mousses. Les halliers et les buissons opposent une barrière qu'on ne franchit qu'en y laissant une partie de ses vête- ments ; il est , de plus , nécessaire d'avoir toujours la boussole à la main dès qu'on quitte les sentiers qui relient entre eux les établissements de pêche. Les chênes , les hêtres , les érables , les noyers et d'autres beaux arbres qui font l'ornement des forêts de l'Amérique du Nord manquent à celles de Terre-Neuve. Les essences domi- nantes , dans ces dernières, sont des arbres résineux et des bouleaux. Les premiers sont bien loin d'atteindre la même taille que sur le continent américain; leurs dimensions sont souvent très-restreintcs ; cependant , dans le fond des vallées et des i)nies, Furtout h la côte Ouest, on en trouve de dimen- — 424 — sions suffisantes pour faire des mâts à dos navires de com- merce. Les espèces reconnues sont : !e Pin blanc [Pinus stroba L. ), le Pin rouge {P. ruhra Micli. ), rare ; le Spruce blanc [Ahies alba Mich.), et le Spruce noir {Abies nigra Rlich.) avec les bourgeons et les jeunes pousses desquels on fait une bière qui , si elle ne paraît pas d'abord très-agréable, a le mérite d'être très-salulaire ; le Sapin du Canada {Abies bahamifera Mich.) , le Larix amcrkana Mich., et une variété (?) très-voisine, Larix microcar-pa Mich., un des plus beaux arbres du pays , donnant le meilleur bois. Les Bouleaux, dont on compte k espèces (ou variétés?), sont peut-être les arbres les plus utiles de Terre-Neuve à cause des usages multipliés auxquels on les fait servir. Les Indiens de l'Amérique du Nord font , avec l'écorce , de charmantes et légères pirogues. Le Tremble atteint de grandes dimensions. On trouve encore un autre Peuplier, Populus bahamifera L., des Saules et des Aunes : ces derniers restent toujours rabougris. Après les essences forestières, les végétaux les plus communs sont : les Genévriers, les Groseillers , une espèce d'Eglantier, une Ronce portant des mûres, des Framboisiers très-abondants de même que les Fraisiers de Virginie , plusieurs espèces de Pommiers et de Pruniers sauvages, des Noisetiers, l'Angélique, la Capillaire , une espèce de Salsepareille , la Camarine (Empetrum nigrum L. ) qui couvre toutes les falaises, plusieurs espèces de Chèvrefeuilles , de Cornouillers , etc. Un Vaccinium, V. Hispiduhim L. , est usité comme infusion théïforme sous le nom de thé lucci , dont l'effet sur les personnes nerveuses est analogue à celui de l'eau de (leur d'oranger. Lorsqu'on fait sécher celte plante dans une chambre , elle la remplit d'une odeur suave , la même que celle de l'infusion. On fait aussi une autre sorte de thé , d'un — 423 — arôme délicat , avec les feuilles d'une Myrsinée , Ledum lacifolium L. Les Mousses, les Champignons , les Lichens abondent dans les bois. Dans les marais et les sols tourbeux on trouve en quantité la Sarracenia purpurea, curieuse plante insectivore qui tend aux insectes un piège avec ses feuilles en cornet enduites d'une liqueur gluante , et qui est employée depuis quelque temps contre les affections rhumatismales. On voit par ce qui précède que les végétaux utiles ne manquent pas à Terre-Neuve ; il y a de plus une quantité considérable de plantes à petits fruits comestibles dont beaucoup d'oiseaux font leur profit. J'ai dit avec quelle vigueur la végétation se développe dès que viennent les chaleurs ; alors les forets exhalent les parfums balsamiques propres aux arbres résineux , auxquels s'ajoutent les odeurs aromatiques de la plupart des plantes qui poussent sous leur ombrage. C'est le moment de s'enfoncer dans les forêts: malheureusement, outre les difficultés du chemin , il y a un obstacle sérieux avec lequel il faut compter, tout misérable qu'il semble, les Moustiques dont les piqûres sont d'autant plus douloureuses que, sous ce climat , le sang est plus vif. V. La Faune de Terre-Neuve a des rapports étroits avec celle du continent américain voisin , mais , quoique déjà très- variée , elle est moins riche. Elle présente cette particularité que la classe des Reptiles n'y compte aucun représentant , ni Grenouilles, ni Crapauds, ni Lézards, ni Serpents. Parmi les mammifères, quelques-uns ont été recherchés 28 - 426 - de bonne heure pour leurs fourrures, ce qui en a fait dimi- nuer le nombre : c'est le cas du Castor, de deux espèces de Martres et de la Loutre. Il est bien possible que ces divers animaux soient encore nombreux dans les parties inhabitées de l'intérieur, à présent surtout que les aborigènes, les Indiens rouges , ont disparu . Les fameux Chiens de Terre-Neuve , les beaux sujets de race pure, sont beaucoup plus rares qu'on ne le croirait. A l'exception de ceux qu'on élève et qu'on soigne pour la vente, on ne voit guère que des produits dégénérés de cette noble race. Les mauvais traitements, les travaux tout à fait au-dessus de leurs forces, auxquels on soumet ces pauvres bêtes, doi- vent être pour beaucoup dans cet abâtardissement. Les Rats et les Souris infestant, non-seulement les endroits habités, mais encore beaucoup de localités désertes. Je citerai une petite espèce de Chauve-souris, le Rat musqué (Arvicola zibethicus L.) , le Lièvre, dont la fourrure devient blanche en hiver ; — il n'y a pas de Lapins à Terre-Neuve ; — trois espèces de Renards (Canis fulvus , C. dccussalus , C . argentatus , ce dernier rare), le Loup (Canis lupus americanus), l'animal le plus redouté à cause des ravages qu'il fait dans'fle bétail, l'Ours noir, l'Ours blanc des régions polaires , qui se montre quelquefois , amené par des glaçons en dérive. On trouve, surtout dans la partie occidentale de l'île , et aux environs de la Baie Fortune, des troupeaux de Rennes Cervus tarandus L.) appelés Caribous à Terre-Neuve et au Canada, qui comptent parfois, dit-on (1), de 2 à 3,000 êtes. Pour ma part, je n'ai jamais eu la chance de voir de (t) R. Ph. Tocque ; Newfoiindland ns il was and as il is in 1817. Loiulies, 1878. - 427 — ces animaux en liberté , quoique j'aie rencontré souvent leurs fumées. Quelques Indiens, campés à la baie St-Georges, nous en apportaient souvent de tout entiers. Cette venaison est assez bonne. Les banquises venant du Nord amènent sur la côte une source considérable de richesses, dans trois espèces de Phoques (Phoca Gro'énlandica , P. cristata , P. harhata) dont la chasse occupe, chaque année, \\ à 12,000 marins qui se lancent intrépidement, dès le mois de février, au travers des glaces, sur des navires de 80 à 100 tonneaux, bardés de fer. On prend annuellement plus d'un million de Phoques à Terre-Neuve et aux environs, sans que leur nombre paraisse diminuer. Une quatrième espèce, Phoca vitulina , se ren- contre dans les baies , été comme hiver. Les Morses, autre- fois communs , ne se montrent plus que rarement. Cette espèce paraît, du reste, être en voie de s'éteindre. Pendant la saison du Capelan, c'est-à-dire de mai à la fin de juillet , qu^-lques petits navires canadiens poursuivent , dans le golfe de St-Laurent, des Balénoptères ichthyophages (Humphacks et Finbacks) que ces petits poissons attirent. On dit que la Baleine franche du Nord (Balœna mysticetus) se montre quelquefois sur les côtes de Terre-Neuve , mais cela me paraît bien douteux. A ces grands cétacés il faut joindre des Orques , des Blackfishes (Globiocephalus) , des Marsouins. La Faune ornithologique est riche et variée. Trois ou quatre espèces de Rapaces diurnes et plusieurs nocturnes, dont une, Strix mjctea, est, dit-on, uu excellent manger, nichent dans tous les escarpements des côtes. On voit partout des Corneilles. Les bois sont animés par un grand nombre d'oiseaux : une Pie-grièche, un Marie, le Bruant des neiges, des Gros-becs, des Becs-croisés , des Mésanges , le Geai du — 428 — Canada, plusieurs Pinsons, plusieurs espèces d'Hirondelles, un Engoulevent, des Pies, etc. Le Ptarmigan (Tétras lagopus), qu'à Terre-Neuve on appelle Perdrix, est très-répandu. Son plumage , brun-rouge en été, devient blanc en hiver. J'ai toujours trouvé à ce gibier un goût de résine prononcé , ce qui provient sans aucun doute de son genre d'alimentation. Les Échassiers et les Palmipèdes sont nombreux ; parmi les premiers : une Bécasse , un Bécasseau , des Chevaliers , un Courlis (excellent gibier) , le Pluvier doré (?), etc. Les principaux Palmipèdes sont : deux Oies, l'Oie sauvage ordinaire et l'Oie du Canada ; le Canard sauvage {Anas boschas L.) et plusieurs autres espèces du même genre, une grande quantité de Goélands , de Mouettes, de Sternes, d'Alcyons, le Fou de Bassan , des Cormorans , le grand Plongeon du nord [Colymbus gJacialis) , le Pingouin arctique; — le Grand Pingouin {Alca ùnpennis), excessivement commun autrefois sur certains îlots de la côte, en a disparu aujourd'hui. Cette espèce paraît en voie rapide d'extinction. Les cours d'eau vive qui descendent des montagnes abon- dent en Truites excellentes ; on y prend aussi beaucoup d'An- guilles. La pêche du Saumon , à l'embouchure des principaux cours d'eau , donne lieu à une industrie importante. Un autre Salmone de petite taille [Salmo groénlandicus Bloch) (1), le Capelan de Terre-Neuve (qu'il ne faut pas confondre avec le Capelan de la Méditerranée, qui est un Gade, Gadus minutus) et qui sert d'appât pour la Morue , se montre en rangs pressés du commencement de juin à la fin de juillet. En tête des poissons de mer, — à tout seigneur tout hon- (1) Matloius villosus Cuv., Irùs-commun dans les mers du Nord, Noi vvc'ge, Islande, Groenland, Terre-Neuve. — 429 — neiir , — on doit placer la Morue, qui est ~ si je puis m'exprimer ainsi — la raison d'être de Terre-Neuve depuis plus de 300 ans pour les nations maritimes. Un autre Gade, l'Églefin , est beaucoup moins commun. Les Harengs sont très-nombreux en hiver sur la côte occidentale ; d'avril en décembre, ils visitent les côtes de l'Est et du Nord. Les Maquereaux , autrefois aussi abondants que les Harengs , ne se montrent plus depuis une vingtaine d'années; le fait s'était déjà produit pendant un intervalle de trente ans , après quoi ils avaient reparu. On pêche beaucoup de Thons en été et en automne (1). Je citerai encore : un Éperlan , une espèce de Sardine ;, un Cottiis qui ressemble tout à fait à ceux de nos côtes, le Lançon [Ammodijtes Tobianus], la Plie, la Flondre, des Flétans, dont quelques-uns arrivent au poids de 500 kilo- grammes; le Turbot, assez répandu dans certaines baies pour qu'on le fume. — Parmi les poissons cartilagineux , plusieurs S([uales , tels que le Marteau , la Peau-bleue , le Pvequin vulgaire , le Renard , la Roussette , le Pèlerin ( Selache viaximus , le plus grand des squales ) , la Raie bouclée , la Raie bâtis , etc. Dans les mollusques , on remarque sur les rochers ou sur les grèves sablonneuses , suivant le cas : des Littorines , des Couteaux [Solen ensis), des Peignes, des Coques {Car dimn edule), des Moules en quantité, ces deux dernières espèces employées plutôt comme appât pour la morue que comme article d'alimentation. Les Huîtres manquent à Terre-Neuve. (l) Ce renseignement se rapporte à la côte du Sud et à celle du S.-E. Je ne saurais dire si des poissons du genre Thon remontent jusque vers l'extrémité Nord de Terre-Neuve. — 430 — L'Encornot (1), très-commun sur certains points, et très- recherché comme boëte et comme engrais , donne lieu à une pêche active. On a recueilli quelquefois , sur les grèves de Terre-Neuve, des bras de Calmar ayant plus de quatre mètres de longueur, et il n'y a que quelques années qu'un individu énorme a été pris dans la Baie de Conception. Le nombre des Homards est prodigieux sur quelques points de la côte occidentale. Ils diffèrent des nôtres par leur couleur verdâtre, leurs pinces plus massives, leur queue plus courte. Pendant l'autoinne, la mer est couverte de Méduses, quel- quefois de Galères. Des Oursins, des Actinies, plusieurs espèces d'Astéries, se rencontrent fréquemment sur les rochers et sur les plages. Les étangs, les eaux stagnantes fournissent des Sangsues. Les insectes sont assez nombreux : des Staphylins , des Sauterelles et des Criquets, des Libellules, des Guêpes, quelques Papillons de jour et de nuit , la Mouche domestique , des Œstres, des Moustiques en quantité. J'ai déjà dit quelle ca- lamité constituent ces diptères ; sans exagération , ils rendent quelquefois la circulation impossible dans les bois. VL En parlant de la population répandue sur les côtes de Terre-Neuve, je n'ai rien dit des sauvages, comme on appelle quelques Indiens , Mie-Macs et Montagnards , les premiers originaires du cap Breton, les autres du Labrador, vivant misérablement de la pêche et de la vente de quelques four- rures qu'ils vont chercher assez loin dans l'intérieur. Une (d) Onycliotlieutis piscalorum Cuv, — 431 - quaraïUaine de Mic-Wacs denieuraienl à St-Georges à l'époque où j'y étais : j'ai eu l'occasion de voir les huttes où ils vivaient dans la saleté la plus horrible, au milieu d'exhalaisons rappe- lant d'une manière exagérée les cages dos fauves du Jardin des Plantes. On compte encore quelques familles de sauvagçs dans la Baie de Notre-Dame, à la côte Nord, et dans quelques baies du S. et du S.-O Il ne faut pas voir dans ces petites tribus , venues du dehors, des restes des aborigènes de Terre-Neuve, les Indiens ronges , oa Béthucks , comme ils s'intitulaient [Bcrothicks, Béothucks suivant d'autres ) , avec lesquels Cabot fut en relation quand il découvrit l'île en 1497, et dont trois furent amenés par lui en Angleterre. Les Béthucks étaient-ils nombreux ? On pourrait le supposer à voir les facilités d'existence fournies par l'abondance du poisson et du gibier ; on a trouvé des traces d'enclos palissades de dix lieues de tour , faits par eux pour prendre les Caribous. Le climat n'était pas un obstacle , puisqu'on voit des hommes vivre sous des températures beaucoup plus basses ; toujours est-il que , dès les dernières années du siècle passé , on en rencontrait si peu à la côte qu'on se demandait s'il y en avait encore dans l'intérieur de l'île où la venue des Européens les avait refoulés. Malheureusement pour eux, les riches fourrures qu'ils portaient comme vêtements . ou qui entraient dans le mobilier de leurs demeures, avaient bien vite tenté la cupidité des aventuriers de toute espèce , chasseurs et pêcheurs , qui s'étaient jetés sur Terre-Neuve; la chasse à l'Indien fut pratiquée sans scrupule , sans miséricorde uniquement pour le dépouiller ; de là , naturellement , des représailles , des incursions dans les établissements européens où tout Blanc surpris était impitoyablement massacré. Ces représailles on amenaient d'autres, de sorte que, pendaiit plus de deux — 432 ~ siècles, l'Indien rouge (1), comme depuis son frère, des Prairies du Farwest, ne fut plus considéré que comme un fauve, une bête nuisible, dont il fallait exterminer la race. Dans les premières années de ce siècle-ci , le Gouvernement s'émut de ces actes de froide cruauté ; la Protection des Indiens rouges fut proclamée , des sociétés pieuses se for- mèrent pour tenter de les amener à la civilisation : il était trop tard ! Au moyen de primes offertes aux capteurs on réussit, à plusieurs reprises, de 1804 à 1825, à saisir quelques femmes qui furent conduites à St-Jean , dans la pensée que les bons traitements , les soins qu'on avait pour elles , les rendraient aptes à servir d'intermédiaires entre les Anglais et leurs tribus ; aucune de ces femmes , je crois , n'a revu ses compatriotes ; la plupart sont mortes à l'hôpital , à St-Jean, au bout de quelques années. Y a-t-il encore des aborigènes dans l'intérieur ? Depuis longtemps on n'en a plus vu à la côte ; l'opinion d'un vieux résident , que le hasard avait mis plusieurs fois en rapport avec eux , à l'époque où l'on songeait enfin h les protéger, est que les rares survivants, pour échapi)er aux assassinats commis de sang-froid par les chasseurs de fourrures , Blancs et Mies-Macs, s'étaient enfuis au Labrador par le détroit de Belle-Ile (2). D'après cet individu , les Béthucks demeuraient dans des wiijwams de forme ronde de 30 à 40 pieds de circonférence, (1) Ce nom d'/«rfjens rouges avait été donné aux aborigènes, non pas tant à cause de la couleur de leur peau qu'en raison de leur habitude de se teindre le corps avec de l'ocre rouge, et de donner la même coloration à leurs ustensiles, pirogues, vêtements, etc. (2) Trois crûnes, dont un conservé dans le musée de St-Jean de Terre-Neuve, et les deux autres dans celui d'Edimbourg constitueraient tout ce qui reste des Béthucks aujourd'hui [Revue d'Anthropologie, t. 1", 2"= série, 1878, p. 143). - 433 — faits avec des branches plantées en terre et réunies par le haut , le tout recouvert d'écorce de bouleau , avec un trou au sommet pour laisser échapper la fumée. Ils avaient pour armes des arcs et des flèches ; ceux que Cabot amena en Angleterre s'habillaient avec des peaux , se teignaient le corps avec de l'ocre et mangeaient de la viande crue. Cette dernière particularité, caractéristique des Esquimaux (1) corroborait l'opinion de ceux qui les rattachaient à cette race. Pour d'autres , il n'y avait pas de différence entre eux et les Mie- Macs qui sont eux-mêmes un rejeton du grand rameau Algonkin ; mais Vélude d'un vocabulaire béthuck , faite par M. R.-G, Latham , les éloigne des Esquimaux et des Mie- Macs, pour en faire une section particulière des Algonkins (2). VII. Par ce tableau de Terre-Neuve que j'ai essayé de rendre aussi complet que possible , tout en l'abrégeant , on peut voir que cette grande île offre encore de nombreux sujets d'étude aux naturalistes. Si, grâce à nos marins et aux marins anglais, les côtes sont, à peu de chose près, parfaitement connues, l'intérieur est encore presque tout entier lettre close : on compte les rares individus qui ont traversé l'île, La géologie et la minéralogie en sont à faire entièrement. Les zoologistes et les botanistes n'enregistreraient probablement pas beaucoup de découvertes; mais rien que pour bien particulariser les espèces d'animaux et de plantes, qui ont été peut-être nom- (1) R.-G. Lalham , The Etiuwlogy of thc Dritiik colonies , etc., Londres , 1857. (2) Id., ibid. — 434 — mées un peu au hasard par analogie avec des types connus d'autres contrées , ils auraient devant eux un travail considé- rable de critique et de comparaison. L'anthropologiste aurait à rechercher les traces laissées par les aborigènes ; peut-être trouverait-il encore quelques-uns de ces derniers survivant dans des retraites jusqu'à présent inconnues ? Il est à supposer qu'il ne s'écoulera pas beaucoup de temps avant que ces recherches ne soient faites. Terre-Neuve long- temps négligée, alors qu'on ne la considérait que comme une station de pêche , commence à être regardée , avec raison, comme un des plus beaux fleurons de la couronne coloniale de l'Angleterre, et on la traite en conséquence. Depuis quel- ques années, des phares éclairent les principaux points du littoral, des lignes télégraphiques relient les centres de popu- lation à l'aboutissement du cable transatlantique ; tout récem- ment le Parlement local vient de voter des fonds pour com- mencer les études et les travaux d'un chemin de fer devant relier St-Jean à St-Georges, par conséquent , traversant l'île dans sa plus grande largeur. Comme les Romains, ces grands colonisateurs d'autrefois, les Anglais savent que, quand on ouvre un chemin , il y vient bientôt des passants, et que, peu de temps après , des maisons s'élèvent pour abriter les voyageurs. J'aurais encore à décrire notre petit archipel Miquelonais et le Grand-Banc, mais mon but était seulement d'appeler l'attention sur les sujets d'étude que la Grande-Terre peut offrir aux naturalistes et aux voyageurs ; je sais bien que, pour compléter le tableau, il y aurait à montrer l'animation des g7-avcs et des chauffants, l'anxiété des capitaines consul- tant le temps, car s'il se couvre, le poisson ne sèche pas, tandis qu'un soleil trop éclatant le brûle ; j'aurais à reven- diquer pour ce pays, considéré par beaucoup de gens comme — 435 - le séjour perpétuel des brouillards et des frimas, les jeux de la lumière du soleil sur les montagnes de glace pendant les chaudes journées d'été, les belles nuits étoilées, les rutilantes clartés de l'aurore boréale , l'aspect à la fois moelleux et grandiose des falaises et des montagnes estompées dans les vapeurs du couchant, mais j'ai peur d'avoir déjà trop compté sur la patience bienveillante des auditeurs : heureux, pour m'excuser, si dans le nombre , il s'en trouve quelques-uns chez lesquels j'ai pu raviver des impressions, des souvenirs, que quarante années n'ont pas encore affaiblis ! M. Quénault vient, à son tour, entretenir l'Assemblée de ses persévérantes observations rclaiivos à l'envahissement de la mer sur le littoral de la Manche. MÉMOIRE LES ENVAHISSEMENTS DE LA MER Far ]yE. QUÉISTAULT Membre coiresponJant de la Société Linnéenne de Normandie, sous-préfet honoraire, conseiller général Uu dépariement Je la Manche Messieurs , Il y a plus de vingt ans que je m'occupe de l'envahisse- ment lent et progressif, par la mer , de notre littoral depuis les temps historiques , et c'est presque le hasard qui m'a amené à me livrer à Tétude de ces phénomènes. En faisant des recherches à la bibliothèque de Coutances — 436 — pour écrire l'histoire de cette ville, j'y découvris un ma- nuscrit de l'abbé Lefrauc, ancien grand-vicaire de Coutances, égorgé dans les massacres de septembre , sur les envahisse- ments par la mer du rivage du Cotentin et de la baie du Mont-St-Michel , et un mémoire imprimé de l'abbé Manet sur le même sujet , qui me rappelèrent toutes les traditions de notre pays : ce que j'avais entendu dire de Chausey , de Jersey , qui tenaient à la terre dans les premiers siècles de l'ère chrétienne; du lAJont-St-lMichel, situé au milieu d'une vaste forêt envahie dans le VHP siècle par la mer , forêt qui s'étendait autour de la presqu'île du Cotentin , très-loin dans la mer , au-delà du rivage actuel. Je pris intérêt à ces études , et depuis je n'ai cessé de faire imprimer des mémoires sur les nouvelles observations et les nouveaux documents qui parvenaient à ma connaissance. Je fis d'abord imprimer, avec des observations, le ma- nuscrit de l'abbé Lefranc. La pubhcation de ce premier mémoire , qui avait été faite en vue d'une marée devant causer de grands ravages en 1860, éveilla l'attention publique des deux côtés de la Manche; je reçus de France et d'Angleterre beaucoup de communications sur les traditions qui régnaient partout et sur des observations faites dans les deux pays, observations et traditions qui n'étaient pas moins affirmatives que celles du département de la Manche , pour établir l'envahissement lent et régulier de nos rivages et de ceux des autres côtes de France et d'Angleterre depuis l'ère chrétienne. Ce mouvement envahissant de la mer, qui a peut-être une étendue immense , qui dépasse vraisemblablement le 12'' degré de latitude sud, a été observé en Hollande, en Angleterre et en France , depuis Dunkerque jusqu'à la fron- tière d'Espape. — 437 — Il doit exister aussi dans cette contrée , car on le retrouve à la latitude de l'Espagne sur tous les rivages de la Médi- terranée. On sait maintenant , par des titres autlieniiques , que la ville d'Aigues-;\Iortes n'était pas baignée par la mer au temps de saint Louis; il s'y est embarqué, c'est vrai , mais sur un canal qui était vraisemblablement moins long qu'aujourd'hui et qui s'appelait le Canal-Royal, On a dernièrement trouvé au-dessous des atterrissemenls du Rhône, dans les environs d'Arles, des traces d'habitations, de tombeaux, dans le voisinage d'un rivage de la mer qu'elle a baigné , il y a vingt siècles , où elle battait son plein , mais à 15 ou 20 mètres au-dessous de son niveau actuel (1). Les quais et une partie des murailles et du port de Tyr sont depuis bien des siècles au-dessous des hautes mers. Il y a bien eu dans la Méditerranée, près des volcans, des exhaussements et des abaissements successifs, mais partout ailleurs et même près des volcans quand ils se reposent, le mou- vement d'affaissement du sol s'accentue d'une manière sensible. Je ne donnerai pas plus de détails sur les phénomènes observés dans la Méditerranée. Je me borne à en constater l'ensemble pour établir l'étendue de l'envahissement des eaux dans le midi de l'Europe depuis l'ère chrétienne. Je serai moins bref sur les dénivellemenls observés en Hollande, en France et en Angleterre , sur les rivages de la mer du Nord, de la Manche et de l'Océan Atlantique, mais le cadre de cette lecture ne comportant pas de longs déve- loppements, je me contenterai de vous faire connaître les principales observations, celles qui me semblent concluantes, [i) Voir le Compte-rendu du Congrès arcLéologique tenu à Arles par la Société française, en 1876. — 438 — qui ont révélé dans des conlrées Irès-éloignées les unes des autres , une loi de dénivellement à peu près constante , ce qui nous mettra sur la voie pour apprécier la loi de ce dénivellement depuis 5 ou 6 siècles. L'exhaussement du niveau des eaux est manifeste dans toute la Hollande; beaucoup de terres cultivées et protégées par des digues sont aujourd'hui beaucoup au-dessous du niveau des basses mers. Si le terrain cultivé avait été aussi bas qu'au- jourd'hui quand on a construit les digues , il aurait été impossible à l'homme de les élever. Presque toute la Hollande est dans cette situation, on a exhaussé les digues a mesure que le niveau de la mer s'élevait. La mer les a rompues, surmontées quelquefois; elle a causé d'horribles désastres, des centaines de mille hommes y ont péri ; mais le travail et la patience de l'homme ont remporté la victoire sur la mer. Est-elle définitive? l'avenir seul nous le dira. On n'a pas dans cette contrée constaté exactement la mesure progressive de cet exhaussement. Mais il ne fait pas de doute. Le même mouvement existe des deux côtés de la Manche, dans l'Angleterre , les départements du Nord , du Pas-de- Calais, de la Somme et de la Seine-Itiférieure. Les chutes des falaises, auxquelles les érosions contribuent aussi pour une grande part, en sont un des effets, et les témoins sont des débris de forêts qu'on retrouve presque partout à mer basse au milieu des rochers. Les traditions locales viennent, dans ces pays comme dans le département de la Manche, à l'appui des observations. Dans le Calvados, il est de tradition qu'autrefois les rochers du Calvados tenaient à la terre ferme . et l'on retrouve dans le voisinage de ces rochers, et à mer basse, des traces de ces forêts ; je les ai vues moi même à Arromanches et à Asnclles; il s'y rencontrait des souches debout dans le sol végétal avec — 439 — des débris de fruits qui formaient une couche assez épaisse de tourbe au-dessus de l'humus. Autour de la presqu'île du Colentin on retrouve les mêmes traditions et les mêmes traces. La tradition rappelle que dans les temps anciens la presqu'île de Cherbourg était entourée d'une forêt appelée la forêt de Bannes. On a retrouvé dans la mer , avec des restes de cette forêt , des débris de poterie antique et des médailles du Haut-Empire. Le mouvement d'envahissement est fortement accentué auprès de Cherbourg, dans la baie Sainte-Anne, entre Octe- ville et Querqueville. Depuis un siècle , il a fallu rétablir la route du littoral plusieurs fois détruite par la mer. Le mouvement continue sur toute la côte ouest du dépar- lement de la Manche , et depuis 1 826 , époque où a été terminé le cadastre, la mer s'est avancée partout où il y a des dunes d'au moins 80 mètres. Le corps -de-garde de Montmartin-sur-Mer, qui était en 1826 à 92 mètres de l'extrémité des dunes, n'en n'est plus aujourd'hui qu'à 6 mètres. Des observations toutes récentes , faites dans l'archipel anglo-normand , ont donné une certaine précision à ce mou- vement constaté depuis cinq à six siècles. Les forêts de St-Aubin et de Ste-Brelade, où l'on faisait pâturer des bestiaux, suivant titres de rente conservés, en 1340, reparaissent quelquefois dans les grandes marées à 15 mètres au-dessous des plus hautes mers , ce qui accuserait un déni- vellement d'environ 3 mètres par siècle. Le même mouvement , mais sans précision , parce que les titres brûlés pendant les guerres de Religion manquent en France , est constaté par la tradition et des observations sur tout le littoral ouest du département de la Manche, de toute - 440 — la Bretagne et sur toute la côte, depuis St-Nazaire jusqu'à la frontière d'Espagne. On a cru constater quelques redressements à l'embouchure des fleuves, mais ce sont réellement des atterrissements qui se sont élevés plus que le sol n'a baissé. Nous en avons un exemple à Regnéville. La pointe d'Agon n'existe que depuis 250 ans environ; elle a été formée par les courants qui ont amassé les sables au-de.ssus du niveau des eaux, et ont formé des bancs de sable insubmersibles qui sont devenus des dunes par l'action des vents. Pendant ce temps, le côté de ce promontoire exposé à l'Ouest est entamé, et l'eau est plus profonde sur les rochers voisins et dans le havre de Regnéville qu'avant cet alterrissemcnt. Ce phénomène se renouvellera certainement dans la baie du Mont-St-lMichel, autour de la digue insubmersible qui relie le Wont-St-Michel à la terre depuis un an environ. A la suite de nombreuses discussions que M. Delforterie, président de la Société Linnéenne de Bordeaux , a eu à sou- tenir contre les ingénieurs de son département , et contre son collègue , M. Roullin , qui ne croyaient ni à un dénivellement du sol, ni à un exhaussement de la mer, mais seulement à un envahissement momentané des eaux causé par l'érosion des côtes. M. Delforterie a eu la pensée de faire des observations précises sur le phare de Cordouan , construit en 1789 par Tenlère, dont les plans et les devis ont été conservés, et qui a par conséquent ce que M. Delforterie appelle son état civil. Il est résulté de ces observations que le plan focal de ce phare qui était, en 1789, à 63 mètres au-dessus des hautes mers , n'en n'est plus qu'à 60 aujourd'hui , et que, conséquence de celte élévation de la mer , sa portée est moindre aujourd'hui qu'en 1789. L'affaissement du sol aurait été sur ce point d'environ 3 mètres. _ 441 — Ce fait, bien conslaté, a d'autant plus d'importance qu'il dénote un mouvement presque identique avec celui qui a été observé à Jersey pour une période de cinq siècles. Dans les derniers jours de mai Î880 , on a découvert dans les travaux de creusement d'un nouveau bassin à flot, à Gaen, un canot renversé , porté sur une grosse pierre à chaque bout et laissé certainement par l'homme, en cet état, pour qu'il fut au-dessus et à l'abri des hautes mers. A cette occasion, je dois dire que les membres de la Société Linnéenne et ceux de la Société des Antiquaires qui sont allés visiter ce canot et faire des recherches au niilieu des déblais du bassin, ont eu beaucoup à se louer de MM. les Ingénieurs et de leurs agents. Ils se sont mis à leur dis- position de la manière la plus aimable et la plus complète pour faciliter leurs recherches. Quand j'y suis allé je n'ai pas rencontré MM. les Ingénieurs, mais M. Tison , con- ducteur des ponts-et-cliaussées , chargé de surveiller les travaux, et qui ne quitte pas les ouvriers quand ils sont au travail. Il a secondé mes recherches avec une grande bien- veillance et une rare intelligence. Il a parfaitement compris mes indications sur les faits importants à constater pour l'étude du dénivellement qui s'est manifesté à Caen comme sur tout le littoral de la Manche et de l'Océan Atlan- tique. Les recherches devaient être faites surtout dans les parties les plus profondes du déblais au-dessous des couches de béton qui ne restent que quelques heures à découvert. Il ne fallait pas quitter les ouvriers une minute pour que rien n'échappa à ses observations, et c'est ce qu'il a fait. C'est ainsi que j'ai pu trouver des souches d'arbres debout dans le sol où elles ont végété à trois mètres au-dessous des plus basses eaux actuelles. 29 — 442 — Le canot se trouve aujourd'hui à deux mètres au-dessous des plus basses mers, à Gaen. Ce n'est pas la première fois que l'on découvre un canot dans la prairie située entre le nouveau et l'ancien lit de l'Orne, aux environs de Caen a Dans ces dernières années, dit l'abbé Lefranc dans un manuscrit de lui conservé à la bibliothèque de Coutances, et écrit vers 178i , en creusant pour donner un lit plus droit à la rivière d'Orne dans les prairies de Caen, on a trouvé à dix-huit pieds dans la terre , sous des couches de tangue et de sable de mer, un canot renversé dans lequel étaient encore les ossements de trois hommes qui avaient été submergés, une chaudière de cuivre et des cuillères en môme métal. « Le métal dont étaient composés les ustensiles de cuisine dénote une ancienne époque. Ceux qui firent cette découverte ont eu plus de chance que nous, mais ils n'en n'ont pas profité. Or» aurait pu établir une date avec ces ustensiles. Les journaux ont constaté la dernière découverte sans y attacher d'importance , sans tenir compte de la détérioration des bois, des ossements d'animaux trouvés au môme niveau. On a dit que son immersion ne devait pas remonter à plus de cinquante ans. Un plaisant y a placé une pipe sur laquelle se trouvait en relief une couronne avec un N. Les ouvriers l'ont apportée à M. Tison. Elle est tout à fait moderne. La couronne n'est pas la couronne impériale et c'est tout simplement une marque de fabrique. Sa forme est celle des pipes appelées Gambier, au reste la voici : On a fait une découverte bien autrement importante que celle du canot, et dont les journaux n'ont pas parlé, en face de la Tour-des-Gendarmes, ce sont des souches debout dans lui sol végétal assez ferme, auquel elles tenaient encore par — 443 — leurs racines , et au milieu de ces souches une pointe de flèche que M. Tison a dégagée lui-même du milieu de la tourbe et à 3 mètres au-dessus des plus basses eaux actuelles. Voici cette pointe de flèche qui vient trancher la question embrouillée pour un moment par la pipe. On sait qu'en Normandie on a cessé de se servir de flèches vers la fin du XV'= siècle, son immersion remonterait donc à quatre siècles au moins , et comme elle se trouvait au-dessus du niveau des hautes eaux quand elle a été déposée à cet endroit, elle serait aujourd'hui à mer haute à environ 8 mètres au-dessous de la haute mer, ce serait donc un dénivellement de 8 mètres sur 400 ans , soit 2 mètres par siècle, que cette trouvaille constaterait. Le mouvement contraire qui relève le sol au-dessus de la mer commence en Suède et continue sur une immense aire de dénivellement. Le docteur Suédois, qui vient de faire un célèbre voyage à travers la mer glaciale, l'a constaté pendant toute la durée de son voyage. CONCLUSION. Quand , il y a plus de 20 ans , je commençai à me livrer à ces études, je n'entrevoyais pas encore la cause de l'enva- hissement de la mer sur nos rivages , je ne m'occupai que d'établir le fait. Le premier savant qui me fit penser à en rechercher la cause qui, selon lui, était l'affaissement graduel des côtes, fut M. Tupper Henry, conseiller à la Cour royale de Guer- nesey , homme très-érudit , fin observateur , qu'une mort prématurée a enlevé à la science et à l'affection de ses concitoyens. Il me fit remarquer qu'il était contraire aux lois de l'hy- — 444 — drostatique que le niveau de la mer qui^ sous l'influence de nos planètes et l'action des tempêtes peut s'élever de quelques mètres momentanément, variât, et que des différences de 20, 30 et IxO mètres ne pouvaient s'expliquer que par l'affaissement du sol. M. Peskocq , ingénieur anglais , adopta et développa ce système dans de nombreux mémoires qu'il m'a fait l'honneur de m'adresser. M. Delforterie , président de la Société Linnéenne de Bordeaux , qui a beaucoup étudié les ravages de la mer dans le midi de la France , l'adopta et il m'a envoyé tous les mémoires qu'il a publiés à ce sujet. J'ai eu avec M. de Parville une longue correspondance à ce sujet ; il cherchait à expliquer l'envahissement de la mer par les érosions. Les grandes marées et les tempêtes ne pouvant donner de motifs concluants pour le système qu'il soutenait , il l'abandonna et je fus forcé , après toutes ces discussions , de me rallier comme lui au système de l'affaissement du sol. Depuis , un fait important , le percement de l'isthme de Suez, est venu confirmer que la mer a partout le même niveau. La mer Rouge et la mer Méditerranée , très- voisines par terre et trôs-éloignées par mer, ne pouvant pas avoir de communication souterraine, puisque les mers intérieures et les lacs des terres qui les sépare sont à des centaines de mètres au-dessous de leur niveau, sont sensiblement au même niveau. Je ne crois pas que dans les nivellements pour le percement de l'isthme de Panama, on ait trouvé de diffé- rence de niveau entre les deux mers que ce percement mettra en communication. Quelles sont les lois de ces dépressions et de ces relève- ments du sol? Elles doivent être les mêmes partout si les phénomènes sont dus à une révolution astronomique. — Uo — Si ces oscillations sont dues h un refroidissement de notre planète , les eaux devraient s'élever par toute la terre , ce corps perdant de son volume en se refroidissant. Je me suis souvent entretenu de ces phénomènes avec notre illustre compatriote Le Verrier. Ils l'intéressaient vive- ment. Sur ses instances, j'ai fait une conférence à Cherbourg, quand l'Association scientifiqL'e de France y a tenu son dernier congrès. Il a présenté un de mes mémoires à l'Aca- démie des sciences, qui en a approuvé les conclusions. Il était assez porté à attribuer ces mouvements du sol à une révolution astronomique à longue période. « Notre système planétaire , me disait-il , marche vers un point , le Nord ; est-ce une courbe, une ligne droite qu'il décrit? Nos observations sur ce point sont trop récentes pour qu'on puisse se prononcer. L'examen de toutes ces questions est à son début , et nous avons trop peu d'observations précises pour établir la loi de ce mouvement. Que faut-il faire pour y parvenir? MultipHer autant qu'on le pourra les observations concluantes, telles que celles du phare de Cordouan , de Jersey et de Caen. Presque tous les phares de France ont au moins 60 ans d'existence; c'est assez pour constater une dépression notable, si elle est partout celle que M. Delforterie a constatée à celui de Cordouan. Quand on trouve dans un lieu , bien au-dessous des basses mers actuelles et où la mer a laissé des traces, des objets fabriqués par l'homme, des barques, des tuiles, des armes, des monnaies , etc. , il faut , au moyen de l'archéologie , bien préciser l'époque où ces objets ont été fabriqués par l'homme. Il faut aussi examiner avec attention la dégradation des __ 446 — bois et des ossements, qui varie suivant la durée de l'im- mersion. Il n'est pas besoin d'être bien savant pour faire toutes ces observations. Comment se garantir des catastrophes que ces phénomènes peuvent entraîner ? Les Hollandais nous en ont donné les moyens et l'exemple : exhausser les digues à mesure que la nier s'élève, en se tenant toujours de plusieurs mètres au-dessus des plus grandes marées; autrement, on aurait à redouter des désastres, la mer dans une tempête, par une grande marée , peut bien s'élever à 2 mètres au-dessus du niveau ordinaire des grandes marées. C'est ce qui est arrivé il y a quelques années à Granvllle, où les rues furent dépavées , et à Regnéville, où les routes furent emportées. Il ne faut pas lui opposer des murailles droites , avec elle plus fait douceur que violence ; quand elle est poussée par une tempête , elle renverse les plus solides murailles , elle ne connaît pas d'obstacles , si ce n'est un sol en pente douce où le flot vient mourir. Voilà, Messieurs, le résumé des études fort incomplètes faites sur ces phénomènes depuis plus de 20 années. Elles ne sont à notre sens, comme tout ce qui s'est fait jusqu'ici , que les jalons d'une étude, je dirai presque d'une science nouvelle qu'il est bien utile de développer, car c'est dans la connais- sance exacte de la loi qui régit les phénomènes dont je viens de m'occuper, qu'on trouvera les moyens d'éviter les terribles conséquences qu'ils peuvent entraîner ou au moins d'en pré- server, comme les braves ei patients Hollandais l'ont fait, de riches contrées pendant des siècles. A l'œuvre donc. Laboremus. M. Berlot, par de très-lins aperçus sur les études bota- — 447 — niques, a plus d'une fois provoqué les applaudissements de l'Assemblée. Messieurs, Les études botaniques ont traversé récemment une période pendant laquelle leur avenir a pu sembler compromis. La science aimable des fleurs et des plantes, comme on s'est plu à l'appeler, avait été rayée du programme des connaissances exigées pour le baccalauréat ès-sciences. Plusieurs généra- tions de jeunes gens se sont succédé qui n'ont plus été instruites officiellement dans cette branche, cependant si digne d'intérêt, des sciences naturelles. En dehors de ceux que leur profession appelait nécessairement à se livrer à l'étude du règne végétal , tous ceux qui se destinaient à d'autres carrières que la médecine ou la pharmacie pou- vaient se dispenser de se faire initier aux notions les plus élémentaires de la botanique ; et, cependant, la botanique n'a pas cessé d'être une science cultivée avec ardeur, honorée , hautement estimée , aimée avec passion par ceux qui s'y livrent , procurant aux disciples qu'elle a formés les plus douces jouissances , les satisfactions les plus complètes et les plus pures. C'est qu'il y a depuis longtemps dans notre heureuse Normandie, dans cette terre bénie du ciel, un foyer dont la lumière et la chaleur n'ont cessé de rayonner depuis le jour où fut fondée la Société Linnéenne de Normandie, qui vient tenir aujourd'hui ses assises dans vos murs. Pour nous , qui avons connu dans notre jeunesse les savants fondateurs de cette Compagnie , nous nous plaisons à rendre témoignage de l'ardeur qui les animait; cette ardeur, ils ont su la communiquer à ceux qui les entouraient , et maintenant que nous commençons à notre tour à devenir ks __ 448 — aînés dans cette phalange des travailleurs, nous saluons encore avec bonheur la présence au milieu de nous du vénérable M. de Bonnechose, l'un des fondateurs de la société, l'un des ouvriers de la première heure, qui joint aux qualités du plus aimable caractère, la plus vaste et la plus sûre con- naissance des plantes. L'attrait du beau , le sentiment intime des beautés de la nature, s'empare de nous , même à notre insu ; il dispose notre âme à s'ouvrir aux sentiments les plus nobles et les plus élevés, on peut s'abandonner sur cette pente sans crainte, on n'y trouve ni amertume ni déceptions. — Au retour du printemps , après les rigueurs de l'hiver, à la vue des pre- mières fleurs qui s'épanouissent, serait-il possible de rester insensible devant le réveil de la nature ? On cède sans efforts au charme pénétrant qui nous envahit , au spectacle de la vie qui renaît autour de soi ; les bourgeons se sont gonflés, ils vont donner naissance aux premières feuilles , à cette verdure si délicate et si tendre , la fleur montre déjà ses boutons qui s'épanouiront bientôt, c'est l'espérance sous sa forme la plus aimable. Les pritnevères , les violettes , se dérobent dans le gazon, mais leur parfum les trahit. N'est-ce pas un jour de fête pour la nature tout entière que cette résurrection de la vie, et peut-on la contempler sans émo- tion ? Eh bien , ce sentiment des merveilleuses beautés de la nature, l'étude de la botanique le fixe dans ce qu'il a de vague , lui donne un corps, le régularise. Pour le bota- niste, la fête se continue à toutes les époques de l'année ; à mesure qu'il pénètre plus avant dans ses chères études , il est ravi , étonné, du tableau qui se déroule devant lui , à chaque pas il voit se révéler des beautés nouvelles qu'il ne soupçonnait point ; il est sous le charme de l'harmonieux ensemble de la création qu'il apprend à mieux connaître, et — 449 — il est transporté pour ainsi dire dans les régions d'un enchan- tement perpétuel. Les moindres plantes sont devenues pour lui des amis, des connaissances familières auxquelles il donne toujours en passant un sourire et un salut; mais, si par hasard, de son œil clairvoyant, il découvre une inconnue, il l'aborde avec toutes sortes d'attentions délicates , comme on aborde dans le monde les gens qu'on voit pour la première fois et dont on cherche à deviner le caractère. Car il y a pour les plantes comme pour les hommes certaines règles de prudence à observer ; avant d'avoir porté la main sur les orties, rien ne révélait leur qualité agressive. On trouve dans le monde végétal toutes les bigarrures de la société humaine. Il y a des individus malfaisants, il y en a d'utiles, il y en a qui se contentent d'être agréables, il y en a de fâcheux , d'incommodes , il y en a qui se plaisent dans la société de l'homme , près de son habitation, d'autres sont des égoïstes , des intransigeants , vivant de peu, ils se cantonnent sur la crête des murs inaccessibles, au sommet des rochers escarpés , et là , ils étalent à notre convoitise, des corolles splendides douées des plus vives cou- leurs : il y en a qui ne demandent pas mieux que de nous nourrir, de nous fournir l'aliment par excellence , le pain ; par contre, d'autres nous empoisonneraient volontiers si l'on n'y prenait garde ; enfin, pour compléter le rapprochement, on trouve chez les plantes , comme chez les hommes, des individus qui vivent de la substance du prochain, des parasites. Le botaniste ne tarde pas à démêler le caractère de chacune de ces individualités, qui vivent en foule pressée les unes à côté des autres. Dans cette multitude qui paraît au premier abord inextricable, il s'est donné pour tâche de rapprocher dans une même gerbe, dans un même faisceau, ceux aux- — 450 — quels il reconnaît un caraclère de parenté ; quand il a saisi , avec la sûreté d'œil que lui donne la science , le lien mysté- rieux qui les unit , il en fait des catégories dans lesquelles viennent se ranger docilement toutes les personnalités éparses et qu'il nomme, avec raison, des familles naturelles. Le blé, l'avoine, l'orge, le seigle, n'ont-ils pas entre eux tous les caractères de la parenté et, avec ceux-ci, tout le reste des graminées ; mais , dans ces mêmes familles , le botaniste sait distinguer encore ceux que des liens étroits unissent , s'il se peut, plus intimement; il les groupe sous le nom de genres et d'espèces. Cette mise en ordre dans le désordre apparent de la nature, voilà l'un des objets des études botaniques : il faut, pour y réussir, déployer toute sorte de pénétration, mettre en œuvre beaucoup de sagacité; mais n'est-on pas récompensé de la peine qu'on s'est donnée , en se disant qu'on a soulevé un coin du voile de la nature et qu'on a saisi quelques-uns des grands traits qui ont présidé au plan de la création. Là ne se bornent pas les éludes du botaniste , le problème de la vie se présente aussi chez les végétaux et y offre égale- ment un de ses côtés les plus dignes d'intérêt. Pourquoi celle fleur, qui pourtant n'est pas douée de la vue, suit-elle la course du soleil au-dessus de l'horizon ? Elle était tournée au levant ce matin , ce soir elle regarde le couchant. Pourquoi cette autre ne ferme-t-elle sa corolle et ses fejjillcs que pendant la nuit et semble-t-elle s'abandonner au sommeil ? D'où vient cette sensibilité nerveuse que témoigne la sensitive au moindre attouchement ? Comment la vie s'est-elle con- servée dans ces grains de blé qui ont sommeillé pendant trois mille ans en compagnie des momies de l'Egypte , puis se sont réveillés , ont germé et ont poussé des tiges fertiles sous nos yeux. Combien d'autres questions viennent se poser devant — 451 — les esprits curieux et investigateurs? Le champ est immense ; tout ce que l'imagination la plus féconde peut inventer, com- biner, concevoir, la nature le dépasse dans ce qu'elle réalise. Pour être témoin de ces merveilles , il n'est pas besoin de traverser les mers , d'aller sous l'équateur ou entre les tro- piques chercher des forêts vierges ; les sujets d'admiration et d'étonnement sont à la portée de notre main; qu'on recueille, au pied d'un mur humide , un peu de cet enduit noirâtre et visqueux qui forme tache à sa base , qu'on le porte sous la lentille du microscope, on verra bientôt des filaments s'al- longer , se mettre en mouvement et se balancer avec autant de régularité que le pendule ; ces bizarres productions ont reçu le nom d'oscillaires , parce qu'elles oscillent continuelle- ment dans un milieu humecté. Quelle est la vraie nature de ces singuliers êtres qui semblent animés ? Et comme on se rend bien compte de cette étrange proposition des natura- listes , qui déclarent qu'à un certain moment, dans certaines conditions, on ne peut distinguer les animaux des plantes. Je ne veux pas entrer plus avant dans des considérations où je risquerais de fatiguer votre attention : j'ai voulu in- diquer seulement les deux grandes directions par lesquelles se caractérisent les études botaniques : la classification et les lois physiologiques qui président au développement des plantes. Les relations les plus cordiales , les plus agréables se sont souvent nouées sous les auspices de la botanique et des sciences naturelles. Combien de personnes qui ne se seraient jamais vues, qui ne se seraient jamais connues, si elles n'avaient eu occasion de cimenter une durable amitié sur le terrain de la science , et moi-même , qui vous parle , n'est-ce pas mon seul titre à l'aimable accueil que je reçois dans cette bonne et hospitalière ville de Coutances , où je trouve d'ex- cellents amis , venus là des points les plus divers de l'horizon, — 452 — mais partageant les mêmes goûts , le même enthousiasme pour les splendeurs de la science. Je me hâte de finir par une dernière réflexion : s'il est donné à l'homme de rencontrer sur cette terre quelques instants heureux , d'éprouver des jouissances intellectuelles pures et sans mélange , c'est à l'étude de la nature qu'il doit les demander : elle donne tout le bonheur qu'elle promet , elle élève nos âmes dans des régions sereines , elle nous rend plus instruits , plus bienveillants et meilleurs. Voilà pourquoi j^ai cru pouvoir aujourd'hui, comptant beaucoup sur votre indulgence, exalter devant vous le mérite des études botaniques. Quelques considérations générales sur la flore fossile , et en particulier sur celle du Lias , ont été présentées par M. Morière (1). Au nom de M. Lionnet , vice-président de la Société Géologique de Normandie , le Secrétaire a lu un extrait de la traduction faite par notre collègue d'un travail publié en Angleterre sur le Trias normand. LE TRIAS DE NORMANDIE D'APRÈS UN RÉCENT OUVRAGE DE M. W.-A.-E. USSIIER Publié dans le Quaterly Journal of Geological Society of London (Vol. XXXV, n» 138, May, 1879) ET TRADUIT DE L'ANGLAIS Par g. lionnet Vice-Président de la Société géologique de Normandie M. Bonissent, dans son Essai géologique sur le dàpar- (1) Ce travail se trouve ù la page 301 du Bulletin. — 453 — tement de la Manche , a décrit l'extension et la composition du terrain pcrmien et du terrain du trias dans la Normandie. Le trias n'y serait, à ses yeux , représenté que par l'étage des grès bigarrés (nouveau grès rouge des Anglais) et par l'étage des marnes irisées (keuper des Allemands , red marie des Anglais). Ce travail est accompagné de coupes et de détails fort précis sur la succession des assises observées, et qui concordent avec ceux que l'on trouvera ci-après , d'après M. Ussher. Dans son admirable ouvrage « Le terrain houiUer de Basse-Normandie » (1), le regretté M. E.-F. Vieillard a également cherché à établir une division au milieu des « terrains morts » qui recouvrent le terrain houiller dans cette région. Il y distingue cinq niveaux , dont la séparation est fort déhcate, à cause de l'absence presque complète de fossiles , sauf dans une couche où l'on a rencontré « des poissons hélérocerques paraissant appartenir aux genres Pa- lœniscuA et Aniblypterus. « La question ne lui paraît pas, d'ailleurs, absolument résolue. n Les calcaires, dit-il, avec schistes à poissons, et les « grès rouges inférieurs mis de côté pour être rangés dans le 0 terrain permien, peut-on trouver dans les couches supé- 1 rieures les équivalents du grès des Vosges et de chacun des « trois niveaux triasiques ? Nous ne saurions le dire , et nous « pensons qu'on doit conserver à l'ensemble de ces couches < la dénomination de trias, en envisageant, avec M. Dufrénoy, » que le conglomérat magnésien du (lotentin représenterait, (1) M. G. Dollfus a préscnlé à la Société Géologique de France un excellent compte-rendu de cet ouvrage ( Bull, Soc. GéoL de France , ô" série]. Voir aussi : Mémoires de la Société Géologique de Normandie. Compte-rendu de l'Exposition géologique du Havre en 18/7. — AU ~ " soit le muschelkalk, soit la dolomie des marnes irisées, (( et que les couches inférieures et supérieures à ce con- '( glomérat formeraient les deux autres termes de la série ■i triasique. » D'après M. "W.-A.-E. Ussher , les dépôts du keuper seraient seuls représentés en Normandie, et ne le seraient que par l'étage supérieur de celte formation. Nous ne pouvons reproduire ici en entier notre traduction de l'ouvrage si intéressant de M. Ussher, dans lequel l'auteur prouve , en outre , que le trias normand se reliait ancienne- ment au trias d'Angleterre (régions du Devon et du Som- merset ) , à travers la région du détroit de la Manche ; nous en extrairons du moins, pour vous la présenter, toute la partie relative h l'extension et à la composition des couches triasiques de Normandie , espérant que les recherches si précises et si consciencieuses du patient auteur anglais fourniront de nouveaux et précieux documents destinés à élucider la question. C'est principalement dans le département de la Manche que les recherches de M. W.-A.-E. Ussher se sont pour- suivies. La Manche (I) est divisée en deux régions physiques dis- tinctes : le Bocage, formant tm plateau qui s'étend de Granville h Villedieu (altitude l\90 à 650 pieds); il est constitué par des roches granitoïdes , des grès ( paléozoïques ) et des schistes variés, s'étendant au nord de la péninsule ; et le Coieniin (altitude seulement 80 h 100 pieds), comprenant le riche pays qui s'étend entre Valognes et le Petit-Vey , appelé (1) La Iraduclion , dont nous présenlons ici un extrait, a été faite avec l'autorisation de l'auleur et de la Société Géologique de Londres. Nous sommes heureux de les en remercier ici puliliqiicment. G. L. — 435 — (' Golfe du Coleniin. >; L'on y rencontre diverses forma- tions, depuis le terrain houiller jusqu'aux dépôts quaternaires reposant sur les roches plus anciennes qui percent de place en place. La région secondaire est bornée à l'est par la mer, au nord par les roches cambriennes et dévoniennes, à l'ouest par le dévonien, le silurien et, sur un point, par le carbo- nifère ; au sud par le cambrien. Elle comprend les formations triasiques , liasiques , crétacées , tertiaires , quaternaires et contemporaines , auxquelles on peut ajouter l'oolithe du Calvados. Dans le département de la Manche , la zone se- condaire peut être évaluée à 380 milles carrés. Une partie considérable cependant consiste en plaines d'alluvion , et les roches triasiques, dans les points où elles ne sont pas recou- vertes par l'infra-lias , sont rarement visibles , par suite de l'épaisseur et de l'étendue du diluvium. Le trias existe dans le nord , l'ouest et le sud de la zone secondaire , et s'étend jusqu'auprès de Bayeux , dans le Calvados. Il est composé de cailloux roulés de quartzite, de conglomérats, de sables, de grès et d'argiles marneuses. La proximité des provenances et les modifications locales semblent avoir joué un rôle im- partant dans la distribution et la variation de ces divers ma- tériaux. L'absence de toute coupe détaillée d'une étendue suffisante , de la base au sommet , rend toute affirmation , même générale, sur une stratification régulière, fort difficile. Dans le département de la Manche , les cailloux roulés et les grès sableux semblent généralement occuper la partie supé- rieure. En commençant au nord de l'arrondissement de Valognes , et en prenant cette ville comme point de départ, diverses coupes montreront combien l'épaisseur du trias est peu con- sidérable dans cette région — 436 - De Valognes , en passant par Huberville et St-Martin- d'AudouviUe jusqu'à Crasville. — La ville de Valognes est située sur les calcaires de l'infra-lias , mis à découvert sur certains points par des carrières creusées jusqu'à une pro- fondeur de /4O pieds. La première vallée , que traverse la route le long de laquelle la coupe est prise, présente un sable blanchâtre subordonné à une marne verdâtre mêlée de parties rouges , recouverte par l'infra-lias , lequel semble constituer le sous-sol presque jusqu'au tournant de la route , dans la direction de St-Germain-de-Tournebut. Dans les carrières voisines de Huberville, on peut observer les couches à Pecten Valoniensis ; la roche présente une structure quelque peu concrétionnaire et des couches irrégulières ; elle est recou- verte par un diluvium de 10 pieds d'épaisseur, consistant en argile brune sableuse, avec quelques cailloux de quartzile et des fragments de la roche sous-jacente. Un autre groupe de carrières, plus à l'est, offrent une épaisseur de 5 pieds d'un diluvium similaire surmontant l'infra-lias , épais d'environ 8 pieds et donnant la coupe suivante : 1° Couches minces d'un calcaire en fragments irréguliers, recouvertes par le diluvium ; 2° Calcaires blanchâtres et gris ; 3" Argile grise schisteuse et calcaire jaunâtre et gris, argileux et très-dur. Les lits paraissent horizontaux : ils contiennent le P. Valo- niensis. La vallée voisine de Saint-Germain-de-Tournebut peut avoir été creusée dans le trias , s'il est permis de voir dans les traces d'argiles verdàtres et gris-bleuàtres, une preuve de la proximité de celle formation. Près du tournant, dans la direction de Saint-Germain-de-Tournebut, la surface est couverte de graviers de quartzile et de grès dans un sable grossier brun jaunâtre, contenant aussi des silex. Près de — 457 — Saint-Martin-d'Audouville, ces roches sont remplacées par des graviers et des galets quartzeux, généralement petits , mais quelquefois assez gros , dans un sable grossier brun jaunâtre, où ils sont sur certains points très-clairsemés. La disposition de ces matériaux donne une idée aussi complète que possible de l'aspect observé dans beaucoup de coupes des (( pehhles heds (graviers keupériens) du Devonshire. Je regjarde ces dépôts de graviers et de galets comme Iriasiques et les graviers précédemment mentionnés comme provenant de matériaux remaniés, pour les raisons suivantes : 1° Les quartzites du silurien affleurent à peu de distance vers le sud, et les galets de quartzite s'observent dans le terrain de transport qui recouvre l'infra-lias : ils représentent vraisemblablement les graviers signalés en premier lieu près de St-Germain-de-Tournebut ; 2° Les lits de graviers existent sur un point où l'on peut s'attendre à rencontrer le trias ; en effet , si l'infra-lias s'était étendu au-delà du tournant de St-Germain-de-Tournebut, on devrait espérer trouver moins de quartzites et plus de fragments de roches locales dans les dépôts superficiels ; 3° D'après la proximité des quartzites du silurien , on pouvait s'attendre tout naturellement à voir le trias formé de couches de graviers et de galets , et le terrain superficiel qui les recouvre composé en grande partie des matériaux qui en proviendraient après remaniement ; car s'ils tiraient leur origine directement du silurien, les o pebbles » seraient moins roulés. Dans le chemin vicinal , au sud de St-Martin-d'Audouville, les graviers (provenant sans doute d'un remaniement du trias) sont recouverts d'un sable quartzeux grossier et jau- nâtre, contenant par place des veines d'argile bleuâtre. Le tout paraît atteindre une épaisseur d'un peu moins de 100 30 — 458 - pieds. L'argile provient peut-être de la destruction de dépôts isolés de l'infra-lias. En gravissant la côte de St-IMartin-d'Audouville , à Octe- ville , on trouve une argile semblable , de nuance foncée , associée en dépôts irréguliers avec du sable et du gravier , et le tout est surmonté par un diluvium terreux, brunâtre, qui recouvre le sommet du plateau. Ces dépôts me paraissent représenter respectivement le diluvium gris et le diluvium rouge. Près d'Octeville , avec l'inclinaison du sol , apparaissent les graviers de quartzite brun jaunâtre; ils ont près du village une épaisseur visible de 10 pieds. En allant d'Octeville (la Venelle ) à (^rasville , des graviers identiques , associés à du sable, se présentent sur une épaisseur de 15 pieds. Sur le côté opposé de la vallée, le gravier est mêlé à du sable jaunâtre et semble reposer sur les roches paléozoïques visibles dans les carrières à Crasville , à environ un quart de mille au nord. A en juger par la présence à Octeville {1) d'un affleurement isolé infra-liasique , je considère ces lits de graviers , ainsi que ceux qui sont auprès de St-Martin- d'Audouville , comme constituant les couches tout à fait supé- rieures du trias. Sur la route qui se dirige au sud-est, à partir d'Octeville , à 1/4 de mille du rivage, des graviers bruns, appartenant au trias en place ou remanié, surmontent une argile mar- neuse rouge et grise , reposant sur un grès blanchâtre , qui recouvre lui-même, avec intercalalions accidentelles, des graviers de quartzite empâtés dans un sable grossier mis à (1) 'i Les petits ilols de Videcosville , Octeville-la-Venelle et St- Gcrmaiii-de-Tournebiit, voisins du massif de Valogncs. » Bonissent, op. cil. , p. 275. — 459 — découvert dans une excavation, sur une épaisseur de 10 pieds. Si l'on quitte cette route et que l'on prenne par un sentier qui va vers le sud , parallèlement au cours d'eau ( vers Lestre ] , les roches triasiques paraissent former le sous-sol , d'après quelques traces de graviers quartzeux et d'argiles qui se Irouvent dans le limon superficiel. Par la route qui mène à Lestre et qui traverse la rivière , à environ 500 yards du village , le trias est représenté par une roche sableuse à gros grains blanchâtres , contenant quelques petits galets ou (( pebbles » et des graviers de quartzite. Au sud-est du village, dans un sentier demi-circulaire , une carrière de G pieds de profondeur laisse voir des lits irréguliers , fendillés , en moellons , de roche marneuse gri- sâtre, avec cristaux de carbonate de chaux disséminés dans la masse; la roche paraît exempte de tout fossile; elle présente l'aspect caverneux et concrétionnaire. Celte modification du terrain triasique paraît être toute locale : elle ne semble pas dépasser l'épaisseur visible de 6 pieds. Elle est signalée par M. Bonissenl, qui décrit le lias, à Lestre, comme suit (1) : « Ici apparaissent sous le diluvium] des grès quartzeux calcarifères , grisâtres.... Ils sont souvent de nuance rouge ou amaranthe , micacés , plus ou moins solides , quelquefois friables; ils reposent sur un calcaire compacte, violàlre_, rougeâtre ou jaunâtre. Dans quelques-unes de ces roches , particulièrement dans celles où domine le calcaire , on aper- çoit de petits géodes tapissés d'assez beaux cristaux de car- bonate de chaux blancs ; souvent aussi les roches sont remplies de cavités qui leur donnent l'aspect d'une meulière (1) Bonissent, op. cit., p. 267. — 460 - caverneuse. » Il résulte de ce qui précède que la roche marneuse de Lestre est subordonnée aux grès et aux lits de graviers précédemment observés. En parlant de l'infra-lias de Valognes , M. Bonissent dit : u Le dernier banc appelé Marlière par les ouvriers , et qui constitue en général le fond des carrières , se compose d'un calcaire grisâtre , faiblement cellulaire , sans fossiles et à texture cristalline » (î). J'appuie sur cette description, car elle présente beaucoup d'analogie avec la roche antérieure- ment observée à Lestre. De Valognes à Pont-à-la-Vieille. — En revenant sur Valognes et en suivant la grande route à partir de ce point jusqu'à Pont-à-la -Vieille , dans la direction de Cherbourg, le trias apparaît au-dessous de l'infra-lias, à environ 1100 yards (2) de Valognes. Les rares affleurements visibles semblent indiquer la présence des argiles sous le diluvium brun qui forme le sol superficiel, présence si faiblement in- diquée qu'il s'agit peut-être ici simplement d'un lit intercalé ou supérieur aux grès ou sables. En approchant de Pont- à-la-Vieille , la base du trias , qui repose sur les schistes dévoniens , semble être composée de sables blanchâtres. M. Bonissent (p. 267) mentionne la présence de grès ou sables calcaires blancs (polygéniques) reposant sur un cal- caire compacte , violet , rougeâtre , grisâtre et jaunâtre à Pont-à-la-VieilIe, à la fosse Prémesnil , à la Groix-31orville : il m'a été impossible de trouver dans la carie ces dernières localités. Cela montre , toutefois , qu'au nord de la région étudiée , des roches marneuses sont souvent déposées au (1) Bonissent, op. cil., p. 277-278. (2) Un yardégalo O"-, 91/1,833. — 461 — milieu des premiers sédiments triasiqiies formés , ce qui est probablement dû au développement local des calcaires pa- léozoiques. Si l'on s'avance de l'ouest de Valognes dans la direction du viaduc de Pont-de-Six , au nord de Négreville , on trouve des grès calcaires grossiers , blanchâtres , dans une excavation voisine de la station du chemin de fer. M. Bonissent (p. 267) dit qu'on rencontre à Valognes des grès calcaires à grain très-fin , fort compactes et bigarrés. Comme l'infra-lias est très-exploité dans les carrières voisines de la station de Va- lognes , on peut y constater que les lits inférieurs paraissent sableux et séparés , selon toute apparence , .par une légère bande de marne. En résumé, cependant, j'incline à regarder les variations lithologiques du trias de la région de Valognes comme pouvant alterner ou se succéder réciproquement ; ce terrain est, en un mot, fort variable d'un point à un autre. De Valognes aux environs de Pont-de-Six. — Sur la roule de Pont-de-Six, à environ 1 mille i/k de son point de jonction avec l'infra-lias de Valognes , le trias est composé de lits de graviers et de sables visibles dans une excavation im- portante, bien que peu profonde, sur le côté sud de la route. Sur un point , elle a h pieds 1/2 de profondeur. Dans les autres parties de cette carrière, les graviers présentent une demi stratification, et contiennent des zones accidentelles de sables et de galets ; ils semblent tantôt reposer sur le sable , tantôt être remplacés par lui. H y a, dans l'ensemble, une épaisseur visible d'environ 15 pieds de sable et de graviers. Les caractères généraux de ce dépôt rappellent beaucoup les coupes des <■ pebbles beds » du Devonshire, près de Ayles- beare, ïallaton et Kentisbere, où les cailloux roulés de — 462 — grande dimensioiJ font défaut. Le mélange irrégulier de parties sableuses, la stratification à peine indiquée des lits, et dans beaucoup de cas de légères modifications dans la teinte de la roche , tous ces caractères sont communs aux deux pays ; mais l'analogie s'arrête là, car les lits du Devonshire occupent un horizon beaucoup plus bas qu'en Normandie. Bien qu'incomplètement satisfaisantes , les déductions que l'on peut tirer de l'examen de la route, entre les carrières à graviers et Pont-de-Six , me conduisent à considérer la roche subordonnée comme une argile au-dessus de laquelle paraissent exister , sur un ou deux points , des traces de graviers tria- siques ou provenant du trias. Dans le talus du chemin de fer , à Pont-de-Six , la base du trias, reposait sur les roches anciennes, est formée d'environ 15 pieds de roche gréseuse blanchâtre, M. Bonissent (267- 268) signale, à Pont-de-Six, la présence d'un calcaire parfois fragmentaire , parfois en blocs , présentaij^ des nuances très- vives et très-variées, et qu'il regarde comme identique au calcaire de la Fosse-Prémesnil. Par conséquent , les calcaires et les argiles marneuses semblent exister dans le trias sur son bord occidental, depuis Pont-à-la-Vieille jusqu'à Pont-de-Six, et même plus loin, si la Croix-Morville (où des couches analogues ont été signalées ) est un point voisin de Morviile ( commune limitrophe de Négreville dans le sud-est ) , ou est un synonyme de la Croix-des-Auneys, dans le même voisinage, sur la commune de Magneville. Au sud de Valognes jusqu'à Lieusaint, où apparaît une bande déroches siluriennes, le trias, près de sa jonction avec l'infra-lias , d'après les indica- tions prises dans les talus du chemin de fer, semble être constitué par des argiles et des grès blanchâtres , ces derniers étant probablement supérieurs. Sur la grande route de Valognes à Montebourg , le terrain — 463 — de transport (drift) recouvre la roche du sons-sol. Entre St-Cyr et Montebourg , les quartzites siluriens sont visibles dans une carrière sur la route formant l'angle d'un massif qui s'étend depuis ce point jusqu'à Quinéville, sur la côte est. Près de son contact avec le silurien , au nord de Montebourg, le trias est formé de marnes. Dans le voisinage de Montebourg, près de la grande route de Carentan , une terre jaune bru- nCitre , avec graviers de quarlzite , couvre la surface du sol ; c'est là sans doute un dépôt remanié de sables et de graviers du trias , peut-être ensuite recouvert par le sol super- ficiel. De Montebourg au Ham. — Sur la route de Montebourg à la station du Ham , et près de la première de ces doux loca- lités, on aperçoit des lits de grès grossiers, brun clair, plongeant au nord avec une faible inclinaison. A Éroudeville, une excavation voisine de la route présente 8 pieds d'un sable brun jaunâtre, grossier, avec petits galets irréguliers de quarlzite offrant une apparence de stratification. De semblables graviers , d'après ce que j'ai appris, sont exploités à St-Cyr : on les observe à environ 1,100 yards de Éroudeville. A partir de ce point jusqu'au Ham (station), on n'en voit aucun affleurement, car ils sont recouverts par le sol superficiel. A la station du Ham , cependant , on voit apparaître des argiles rouges, près du point de contact avec l'infra-lias. En conti- nuant le long de la voie ferrée , depuis le Ham jusqu'auprès de Flottemanville , on découvre des affleurements, sur un ou deux points, d'une roche sableuse blanchâtre, sans doute triasique. D'après ces observations, je suis porté à regarder le trias de Montebourg et de Valognes comme se succédant dans l'ordre suivant, de haut en bas : 1° Dépôt peu épais d'argile sous l'infra-lias ; — 4G4 - 2° Sables blancs passant à des giaviers ou galets et quel- quefois même remplacés par eux ; 3° Argiles rouges, alternant peut-être avec des grès sableux, sur lesquels elles paraissent reposer le plus communément. Toutefois , M. Bonissent , qui a eu beaucoup plus que moi l'occasion d'étudier celte région, dit (p. 266) a que le grès bigarré repose à Tilontebourg sur les roches siluriennes incli- nées , et disparaît dans les autres directions sous le keuper et le lias. » La description qu'il en donne le représente comme formé de grains très-fins ou moyens de rnétaxite — (expression intraduisible en anglais , et dont il se sert aussi en parlant d'une variété de roches cambriennes (p. 136), et qui s'applique probablement h un sable ou grès sableux ) , — alternant avec de minces lits d'argile blanchâtre et verdâtre. A la partie supérieure, la roche passe parfois à un poudingue €iuartzeux. La structure est souvent massive dans les couches inférieures ; elle devient quelquefois schisteuse vers la surface. Les grès {inctaxites) sont légèrement micacés, d'un blanc sale, rarement rosés ou bleuâtres. Ou n'y a trouvé aucune trace de fossiles appartenant au règne animal, mais seulement des fragments d'arbres pétrifiés (qui reposent horizontalement dans leur partie moyenne) sur la commune d'Éroudeville, près de Montebourg : ils mesuraient de 6 à 10 mètres de longueur (20 à 33 pieds ) sur 20 à 60 centimètres de diamètre ( 8 pouces à 2 pieds ) : la détermination de l'espèce à laquelle ils appartiennent n'a d'ailleurs pas été possible. Si ces lits appartiennent réellement au grès bigarré (Bunter), on ne peut expliquer leur présence que par une très-grande discordance , qui forcerait à éliminer , non-seulement le Wuschelkalk (calcaire coquiliier) ou son représentant, mais encore tout l'étage inférieur et beaucoup de l'étage supérieur — 465 — de la série du keuper. Je pense, toutefois, que l'on peut avec quelque succès discuter cette corrélation sur les bases suivantes : 1° Le peu d'importance du trias à Monlebourg ; en effet , la distance de la bordure infra-liasique dans le sud, jusqu'aux roches siluriennes dans le nord, ne dépasse pas beaucoup 3 kilomètres (3,300 yards); 2° La ressemblance de ces dépôts avec ceux qui ont été précédemment décrits dans le voisinage de Valognes , et avec ceux que nous remarquerons ci-après dans les environs de Carentan ; 3° L'impossibilité de tracer une limite précise, au point de vue purement lithologique, dans une région où la consti- tution des dépôts varie tellement suivant les influences locales : (les dépôts keupériens , d'après les observations de M. Bonis- sent , en offrent un exemple ) ; lx° L'absence de toute mention de discordance , d'après le mémoire de M. Bonissent ; 5" L'existence fort peu probable d'une discordance dans les roches du trias , peu développées en Normandie , et l'absence de toute raison favorable à la présence de ce terrain dans le voisinage de Montebourg. A iMont-Busson , commune de St-Cyr , on a découvert des fragments d'arbres dans le diluvium déposé sur le « nouveau grès rouge «(keuper) (Bonissent, 393-394). C'est là un fait assez remarquable que la présence de débris d'arbres, sur l'étendue d'une môme région, et dans le diluvium et dans le trias. Je n'ai pas visité la zone triasique dans la partie située à l'ouest du chemin de fer, entre Négreville et Carentan. Cet aspect particulier des affleurements du trias de cette région , aux endroits visibles , peut être observée sur les points suivants : — 466 — Entre Urville et Orglandes, à Cauquigny, à Picauville, et de Cretteville à Baupte, le trias est recouvert par l'infra-lias (Bonissent, 275). A Gourbesville, à Orglandes, à Hauteville, à Biniville et à Reigneville , les dépôts crétacés apparaissent ; ils reposent directement sur les roches paléozoïques à Néhou, Golleville, LaBonneville et Crosville (Bonissent, 310 et suiv.). Les couches éocènes s'étendent sur les communes de Gour- besville, Hauteville, Sainte-Colombe, Néhou, Reigneville, Crosville et La Bonneville. Le miocène inférieur est repré- senté à Rauville-la-Place et le miocène supérieur sur les communes de Corges, Gomfréville, Nay, Saint-Germain-le- Vicomte, Bonbons, Saint-Eny, Auxais. On trouve des marnes pliocènes h Marchésieux, à Feugères et à Saint-Marlin-d'Au- bigny (Bonissent, ojp, cit., 323 et suiv.). Le diluvium est développé à Raids et Saint-Sauveur-le-Vicomte-sur-Douve (Bonissent, 389-390); il recouvre toutes les communes sur la rive occidentale de la rivière Elle, Beuzeville-les-Veys et Brevands, On le voit aussi au Désert et à Saint-Jean-de- Daie (Bonissent, 391). Au sud et à l'ouest de Carentan, le plateau d'Anvers, Méautis, les Bohons et Saint-Eny est recou- vert par le diluvium , qui descend sur les pentes jusqu'aux dépôts marécageux (alluvions) de la rivière Tante. M. Bonis- sent (389-390) dit qu'il a dans cette région de 330 h 16^0 pieds d'épaisseur. Comme le diluvium existe aussi à Saint-Jores, Vindefon- taine, Etienville, Picauville, Rauville-la-Place et autres loca- lités , les preuves de l'existence de trias dans cette région sont en réalité très-faibles. Je vais maintenant énumércr tous les faits mentionnés dans le travail de M. Bonissent, pour ce qui a trait à la présence du trias dans cette zone, d'une observation si difficile. En approchant de l'Étang-Bertrand , on peut voir sur — 467 — quelques points le dévonien sous les cailloux roulés du keuper. A partir de ce hameau, il (le dévonien) suit les deux rives de la Douve et passe sur la rive droite auprès de la ferme de Banoville , etc. , après avoir précédemment tra- versé le Rouge -Bouillon et l'Oraille à Bricquebec et Négre- ville ; mais dans tout ce parcours , il est souvent caché sous les marnes irisées (Bonissent, 243). La trace la plus voisine des dépôts du trias (Bonissent, 260) existe vers le sud à une distance considérable des localités ci-dessus. En allant de Périers h Pont-l'Abbé , les argiles rouges ou lilas du trias, alternant avec des argiles blanchâtres ou grisâtres, ont été observées à Saint-Germain-la-Campagne (Le Petit), au sud du Plessis. A Nay, sur la route de Périers, et près d'un moulin à vent et d'un moulin à eau, une roche brun rougeâlre, quartzo-calcaire, appartenant au trias, recou- verte par des pebbles (galets ou graviers) et des marnes rouges — produit du remaniement de ce terrain , — a été découverte sous la formation pliocène (Bonissent, 268). L'église de Raids est sur le diluvium ; mais en suivant un petit affluent de la Sève jusqu'à une certaine distance, le trias est visible ; il y est représenté par des grès alternant avec des marnes schisteuses ; les uns et les autres sont bigarrés de nuances rouges et verdâtres. D'après ces observations , il ressort que le trias de cette partie du pays est, en général, composé des mêmes sédiments que ceuv observés ailleurs, et qu'il en diffère seulement par de légères variations dans l'aspect et la stratification, variations dues h des causes toutes locales. Région sud de Carentan, — Près de l'église de Saint-Eny (Bonissent, p. 391), sur la commune de Saint-Georges-dc- Bohon, et à la ferme de la Joubardière (Bonissent, p. 390), — 468 — voisine de Carentan, le diluvium ne paraît pas avoir été traversé dans les puils creusés à une profondeur d'environ 35 pieds; mais dans ces localités (Bonissent, p. 389), il s'étend sur les pentes depuis le haut des collines jusqu'aux marais des rivières la Taute, la Douve et la Sève et leurs affluents. M. Bonissent (p. 269) a toutefois constaté, dans le sud de Carentan, des sables blanchâtres et grisâtres, quelque- fois calcaires, qu'il considère comme étant la continuation des lits analogues, dans le canal de Carentan, et identiques à ceux qui se trouvent sous le diluvium, dans la commune de Lestre (Bonissent, p. 267). Carentan est en grande partie construite sur une formation diluvienne, qui recouvre presque partout le keuper : quel- ques maisons, toutefois, sont édifiées sur la roche même de ce dernier terrain, qni affleure de place en place. En quelques endroits, on voit assez fréquemment des grès rouges ou gris, ou blanchâtres et calcaires. Ils contiennent du mica et des morceaux de feldspath rosé, et sont souvent colorés par les marnes rouges. Au-dessous s'étend un conglomérat composé d'une argile calcaire sableuse empâtant des fragments de marnes rouges ou vertes , de quartz , de quarizite et de diverses autres roches. Ce conglomérat offre parfois l'aspect caverneux d'une roche à tubulures (I), par suite de la dis- solution des parties marneuses. Ces diverses roches consti- tuent le lit et les berges du canal de Carentan à la mer (Bonissent, 268). En construisant les murs de quai du bassin de Carentan, en 1845, on a rencontré une roche blanche, dure, au-dessous d'une épaisseur d'environ 26 pieds de dépôts alluviaux avec bancs de tourbe (Bonissent, p. /il 2). Bien qu'il n'en soit pas (1) Dans le texte : honeycombed (Hl, rotten). — 469 — autrement fait mention, le trias paraît avoir été atteint sur ce point. Je n'ai pas pu trouver l'emplacement des carrières de l'Eau-Parti : elles existaient sans doute près du confluent des petits cours d'eau au sud et à l'est de Carentan. JM. Bonis- sent en donne la coupe suivante (p. 269) : 1° Gravier et argiles de couleurs variées, alluvions anciennes; T Poudingue polygénique quarizo-calcareux faiblement magnésifère (1) ; 3° Marne endurcie rouge , nuancée de blanc. Sous le poudingue, on aperçoit un grès grisâtre , quelquefois un peu calcarifère ; k° Grès polygénique calcareux ; 5" Marne endurcie, très-dure, '( A l'est de Carentan , le keuper est bien développé sur les communes de Saint-Hilaire, de Calz , de Beuzeville-les- Veys, etc. Il est représenté, sur une profondeur qui varie de 1 à 20 mètres (3 à 60 pieds), par des grès et des poudin- gues très-compactes , grisâtres , polygéniques^ calcarifères, exploités pour la construction (Bonissent, p. 269). Dans les carrières de la Chapelle- Saint-Nicolas (Beuzeville-les-Veys), des marnes bigarrées compactes, parfois schisteuses, apparte- nant au keuper, sont recouvertes par un diluvium gris, com- posé de galets et de sables (Bonissent, p, 387). Au lieu dit le Cave, à l'est de l'église de Carlz , se trouve le môme grès compacte mentionné ci-dessus. •- M, Bonissent fait remarquer (p. 269) que « de toutes les localités qu'il a visitées, une seule présente des coupes qui (1) Par suite sans doute d'une erreur d'impression, le texte anglais porle « manganèse, i» La coupe est ici rétablie d'après le livre de M. Bonissent, — 470 — permettent déjuger de la succession des roches du keuper : ce sont les carrières de Montmartin-en -Craignes, exploitées de temps immémorial pour les bâtisses, b A Carentan , si l'on en juge par les renseignements pris sur les lieux mêmes , ces carrières sont presque inconnues. Je n'ai pu trouver que quelques excavations sans importance, après de nombreuses informations prises dans les habitations situées sur la route. Je ne puis croire que la coupe donnée par M. Bonissent ait été faite d'après ces excavations : il est plus probable que les anciennes carrières ont cessé d'être exploitées. Elles devaient exister près du village de Montmartin-en-Graignes, tandis que celles que j'ai visitées sont à plus de 2 milles à l'ouest de cette localité , près du hameau du Cap. L'une des quatre excavations observées sur ce point donne la coupe suivante , de haut en bas : 1° Marne grasse avec galets irréguliers de quartzites et de grès disséminés dans la masse (diluvium); 2° Lit de sable verdâtre ; 3° Sable souvent blanchâtre, tenace, à grains grossiers, avec quelques galets d'une matière argileuse. Les lits ont subi une dénivellation d'environ 6 pieds, par suite d'une faille qui affecte aussi le diluvium. Dans une autre excavation , on trouve sur une profondeur de 8 pieds : 2 pieds d'argile rouge et grise , avec concrétions sableuses, sur des sables vert clair. Les couches sont plus ou moins compactes. Les parties les plus dures offrent la strati- fication la moins irrégulière. Des deux autres excavations . l'une présente la coupe sui- vante , sur environ 20 pieds d'épaisseur : 1° Terrain superficiel, avec galets; 2° Sable ocracé et gris avec concrétions, présenlant les caractères d'un conglomérat ; — 471 — 3° Grès compacte d'une nuance légèrement gris verdâtre , à grains grossiers , avec une ligne marneuse vers la base de la coupe. A peu de distance à l'ouest des excavations ci-dessus , un puits que l'on est en train de creuser dans une cour de ferme , au hameau du Gap , permet d'observer dans ses parois des marnes rouges , qui constituent aussi les maté- riaux extraits et rejetés près de l'ouverture. Le sol super- ficiel est sableux. Les ouvriers m'ont dit qu'on avait creusé jusqu'à 60 pieds dans ces marnes sans en atteindre la base. Dans un champ voisin , j'ai constaté l'existence d'environ 3 pieds de sable superficiel, de couleur grise, représentant sans doute le résidu remanié des lits de sables supérieurs aux marnes et qui sont probablement la continuation de ceux observés dans les excavations ; de sorte que- le dernier paraît reposer directement sur la marne ou y pénétrer en queue d'aronde ou par intercala tion. Dans le chemin qui mène à Deville , hameau voisin du Cap , on voit un affleurement de grès rougeâtre et brun : on ne peut suivre son contact avec les marnes observées au Cap, mais il paraît reposer sur elles à Deville. Au nord de Deville, on voit, dans une fosse, une épaisseur de 1 '4 pieds de graviers ; ce dépôt consiste en fragments irréguliers de quartzites, généralement petits, et montrant par places une indication vague de stratification par la dispo- sition des graviers en veines lenticulaires , suivant leur grosseur relative. Une bande irrégulière de sable gris affleure dans une partie de la fosse. La gangue des graviers est une marne brun rougeâtre , terreuse , contenant peu de pierres dans la partie supérieure. Je ne puis dire si ces graviers sont de l'âge du trias , ou s'ils représentent un dépôt remanié des graviers triasiques sous-jacenis ou préexistants. Dans l'une — 472 — ou l'autre hypothèse , il paraît que , sur ce point comme sur les autres , les graviers forment en partie les dépôts les plus récents du trias. A la ferme de Clist-AVilliams et à l'auberge de l' Ancre- Bleue , au nord de Tallaton , dans le Devonshire , des graviers empâtés dans une gangue argileuse reposent sur les marnes inférieures (trias moyen). Dans leurs caractères généraux , les coupes de carrières y ressemblent beaucoup à celles de Deville , et on éprouve la même indécision pour se convaincre si les dépôts représentent des trias remanié ou en place. La coupe suivîinte de M. Bonissent (p. 269-271) donne la succession générale des couches dans les carrières de Montmartin-en-Graignes ( les sept premiers lits doivent être rapportés au diluvium ) : 1" Sables quartzeux jaunâtres ou blanchâtres à grain fin, alternant avec des galets roulés de toutes grosseurs ; 2° Conglomérat à pâte siliceuse ; 3° Argiles rougeâtres, verdâtres ou bigarrées de blanc et de jaune , avec ou sans galets ; W Marnes compactes à coloration variée , avec veines acci- dentelles de sable blanc jaunâtre ; 5" Sables micacés blanchcitres ; 6° Calcaire magnésien fragmentaire de diverses nuances ; 7° Sables et argiles ; Au dessous, et sans entrer dans les détails minutieux de la coupe , on trouve : 8° Conglomérat quelquefois très-calcaire dans la partie supérieure ; 9" Grès calcaires gris ; 1U° Grès grisâtres , en partie calcaires , parfois à l'état de conglomérat ; - 473 — 11° Marnes dures, rouges ou veinées d'autres teintes, contenant h la base des calcaires impurs. L'épaisseur de la coupe entière est de 80 à 88 mètres (en- viron 250 à 260 pieds). Bien que remplie de détails minutieux , cette coupe est fort peu satisfaisante, quant aux points essentiels : on ne nous dit pas combien , sur les 80 à 88 mètres , il faut en attribuer aux dépôts diluviens; et cependant, d'après leur épaisseur au sud de Carentan , on ne peut guère accorder aux trias plus de 60 pieds. On a malheureusement oinis d'indiquer l'épaisseur relative des conglomérats , des grès et des marnes , surtout de ces dernières roches. Dcparteineni du Calvados. — Si l'on en juge par la Carte géologique de Knipe , le trias , à partir de Littry , ne s'étend pas sur plus de 5 milles dans le Calvados, c'est-à-dire jusqu'à environ iU milles à l'est des confins de la Manche, près Beuzeville-les-Veys et Montmartin-cn-Graignes. Sur cette étendue, le trias est borné au nord par la région du lias , et au s!id par les terrains paléozoïques. La carte de Knipe en fixe la largeur, au sud d'isigny, à environ 6 milles; au nord de Littry, à environ 3 milles, A l'ouest de Littry, on aperçoit deux ilôts ou affleurements du lias (infra-lias) ; et trois affleu- rements carbonifères sont marqués entre ce dernier village et Trévières, situé au nord , à quelques milles. Je suis allé de Bayeux , pendant \lx kilomètres, le long de la route de St-Lo, m'arrêtant pour examiner toutes les coupes visibles ; retournant ensuite au nord , je suis revenu sur Bayeux par une route à peu près parallèle au chemin de fer, sur le côté nord , avant ainsi traversé du sud au nord toute la 31 — 474 ~ zone triasique. Voici les observations que j'ai recueillies dans ce parcours. Sur la route de St-Lo, près de Subies, une grande carrière est ouverte (dans l'infralias) dans des calcaires blanchâtres et arénacés à la partie supérieure, bleuâtres et en stratification régulière à la base , et alternant avec des lits épais d'une argile bleu foncé. Dans une petite excavation , près du hameau d'Agy, une argile marneuse rouge , bigarrée de gris , et appartenant sans doute aux marnes triasiques, paraît venir butter contre le lias, par suite d'une faille. Sur la route de Bayeux à St-Jean-de-Daye, et sur le côté nord de cette route , à un point situé au nord de Campigny , j'ai remarqué une épaisseur de 12 pieds d'un sable jaunâtre, doux au toucher, contenant de petits graviers de quartzite : on y trouve aussi des fragments de calcaire ou des silex cariés. Tout auprès , une excavation sur la route présente environ 15 pieds d'épaisseur d'un sable brun jaunâtre, taché de rouge en bandes irrégulières par des infiltrations ferrugineuses. Je n'y ai trouvé ni cailloux , ni aucun fragment de roches. Cette coupe me rappelait fortement celles de quelques affleurements du greensand supérieur , dans les déclivités des Blackdown. Ce sable pourrait bien être de l'âge du trias , ou le produit d'un remaniement des sables du trias, bien que, en l'absence de caractères positifs, les deux coupes puissent être rapportées au diluvium gris de la Manche. Dans nne grande tuilerie-briquetterie placée au sud du chemin de fer, près de La Mine, j'ai observé une grande excavation creusée dans des marnes rouges , avec zones ver- dâtres, passant à la partie supérieure à une argile sableuse employée pour les tuiles et les briques. Ce dépôt présente les mêmes caractères que les marnes supérieures du Sommerset, — 475 -• dans les tuileries de Taunton et de Wellington. Cette marne paraît reposer sur les roches paléozoïques de la vallée du Merdillon , qui, suivant Knipe, seraient carbonifères. A partir de ce point, vers le nord, le sol s'abaisse jusqu'aux dépôts alluviaux, formant une vaste plaine qui cache beau- coup de la région du trias , au nord du chemin de fer. La route de Baveux , au nord de Saon , se trouve couverte par le diluvium, qui provient apparemment en partie des graviers et des marnes du trias remanié, et qui contient, près de Baveux, des fragments de silex, M. Linford, d'Exeter, auquel je dois beaucoup de rensei- gnements, m'a copié et envoyé tous les extraits relatifs au sujet que je traite ici , et provenant d'une correspondance avec un de ses amis de Caen. J'y choisis les indications suivantes : (■ Dépôts de galets de grès de May, près d'Évrecy, point où cette formation est recouverte par le has Ces galets ressemblent entièrement aux dépôts qui se trouvent entre Tamworth et Lichfield (Warwick ) , classés par Murchison comme conglomérat dolomitique Nous n'avons pas de dépôts de graviers près de Caen , ni même près de May « M. de Caumont dit que les dépôts d'Évrecy appar- tiennent à la partie supérieure du nouveau grès rouge et ont un grand développement dans le Coientin. » J'ai traversé à pied le pays, depuis Caen jusqu'à Évrecy, de là jusqu'à May, et je suis revenu à Caen sans trouver aucune trace du trias. Évrecy est sur l'oolithe (jurassique). La localité indiquée comme u voisine « est sans doute quelques milles plus loin , la carte de Knipe étant absolument défectueuse , excepté au point de vue général du gisement et de l'indication des roches. Le point observé est important , car il porte sur la limite probable du trias vers l'est, et il — 476 — viendrait appuyer l'opinion que les sables au nord de Cainpi- gny ont dû leur origine aux sables iriasiques subordonnés aux graviers et galets d'Évrecy, et reposant sur les marnes obser- vées près de La Mine. Les observations ci-dessus conduisent aux conclusions suivantes : 1° Le trias de Normandie offre des caractères beaucoup plus variables que son équivalent dans le Devon etleSommerset, par suite de la plus grande diversité des roches anciennes qui ont fourni les matériaux dont il est constitué. Par exemple, les quartzites siluriens et cambriens ont pu fournir les matériaux des graviers et des conglomérais : leur broyage , leur mélange ultérieur avec les schistes ardoisiers , les grès dévoniens , etc. , auront produit les grès sableux et les sables. La roche devient cependant parfois plus ou moins calcaire , et présente même les caractères d'un véritable calcaire, par suite de la prédominance locale de roches paléozoïques de même nature , par exemple : le calcaire cambrien de St-Glair , de St-Jean-de~Daye , de la Meauffe , de Bahais , de Cavigny , d'Airel , etc. , points situés tous au sud de Carentan. Un nouveau broyage des schistes ardoisiers, des roches schistoïdes et des calcaires a dû être favorable à la formation des marnes ; 2° L'ensemble des dépôts du trias paraît être composé surtout de couches de galets et de conglomérats, reposant sur des grès ou s'y intercalant ; ces grès recouvrent le plus souvent des roches marneuses développées à différents ho- rizons : en d'autres termes , les éléments constitutifs du trias donnent une succession générale , plus ou moins modifiée , toutefois, suivant les provenances locales; 3" La comparaison des dépôts présente une certaine ana- logie, d'un côté, avec les marnes et le conglomérat dolo- mitique de la région de ftlendip, et de l'autre, avec les — 477 — rares affleurements des grès du keuper supérieur dans la vallée de Taunton et autres localités ; ils offrent cependant une stratification plus régulière que dans la région de Mendip, et des caractères de sédimentation plus marqués que dans les environs de Taunton. Je me suis borné jusqu'ici à la partie descriptive de ma seconde proposition. Il me reste maintenant à parler des raisons qui justifient l'opinion que la partie supérieure du keuper est seule représentée en Normandie. Mes arguments sont basés sur l'épaisseur des dépôts , qui , bien que difficiles à mesurer d'une façon précise, sont révélés par la nature même du pays. Ainsi : 1° La région secondaire normande , dans la partie que comprend ce travail, ne dépasse pas en général 100 pieds d'altitude (Bon. , loc. cit. , p. 6) ; 2° Les Ilots séparés du massif infra-liasique apparaissent à Videcosville , Octeville-la-Venelle et St-Germain-de-Tour- nebut , au nord , et au Désert , à Brevends et près de Littry , au sud ; de telle sorte que si les dépôts du trias s'étendaient partout à la surface comprise entre ces ilôts d'infra-lias et les districts du lias , à en juger par l'aspect doucement onduleux de la surface , et par les analogies d'aspect sur le contour d'un plateau , ainsi que par le plongement peu accentué des roches secondaires, les lits supérieurs de la formation (keuper supérieur) seraient seuls représentés à ou près de la surface ; 3° M. Bonissent , en raisonnant sur la présence d'une roche de quartz de l'époque cambrienne, à la limite des communes de Gourbesville et d'Amfréville , dit : « Sa pré- sence dans cet endroit nous conduit à penser que le golfe du Cotentin , dans lequel se sont déposés les dépôts du keuper , n'est pas d'une très-grande épaisseur dans tous les points où il est visible. » — 478 — Cette remarque s'applique à toute la zone , car « les terrains anciens qui ont servi de base aux nouveaux sédiments présentaient alors de petites déchiquetures que les terrains plus récents n'ont pas entièrement recouvertes. On en voit des exemples dans les environs de Montebourg , de Valognes , de Lieusaint, de Rauville-la-Place , de Magneville » (Bon., p. 26^ ). On peut y ajouter le porphyre quartzifère de Ste- Colombe, les calcaires cambriens de Cavigny et de la Meauffe, les îlots siluriens de Colomby et de Flottemanville (Bon., p. 192) et les lambeaux paléozoïques voisins de Littry. C'est pourquoi , — en tenant d'ailleurs compte des dépres- sions du fond de la mer triasique , — les roches triasiques de la Normandie ne peuvent que rarement excéder 200 pieds d'épaisseur maxima , tandis que leur épaisseur moyeime est probablement au-dessous de 100 pieds. Je me crois donc fondé à les regarder comme formant seulement une partie du keuper supérieur, qui, dans le Devon, le Sommerset et la région située au sud de Mendip , paraît présenter une épais- seur moyenne d'environ 700 pieds. Il s'ensuit que, même si les roches de Normandie atteignaient une importance égale à 300 pieds , cette épaisseur ne pourrait représenter la division supérieure entière du keuper. Après cette lecture , la parole a été donnée à M, Paul Blier, professeur de seconde au collège de Cou tances , et dont les poésies , très-justement appréciées , ont été l'objet de plusieurs récompenses. Avec un remarquable talent de diction , M. Blier nous a fait entendre la pièce suivante, interrompue à chaque instant par les bravos de l'Assemblée : — 479 LA POÉSIE DE LA SCIENCE, Par M. Paul BLIER. Quand l'âme s'éveilla dans l'homme enfant encore , Ému jusqu'à l'effroi devant la nouveauté De la terre et des mers, des cieux et de l'aurore , Il adora, pensif, leur divine beauté. Puis, cherchant la raison du monde et de lui-même , Son rêve imagina des êtres surhumains Qui, doués d'un pouvoir immortel et suprême, Animaient ce grand Tout façonné de leurs mains. Et soudain, déployant leurs ailes poétiques Sur la terre féconde et dans les vastes cieux , Toutes les déités des fables homériques Prirent, pour l'enchanter, leur essor radieux. Les voilà ! Jupiter assemble les nuages ; Près de lui siège Hêrê, la déesse aux bras blancs : Neptune aux noirs sourcils ébranle les rivages ; Vénus, astre d'amour, sort des flots ruisselants. Bacchus passe escorté d'une foule bruyante , Qui célèbre ses dons et bondit sur ses pas ; La Naïade sourit dans la source fuyante , Et les Pans dans les bois mènent leurs gaîs ébats... — 480 — Ainsi loul ce qui vit, ou murmure, ou ruisselle , Du chêne falidique au roclier fauve et nu , Toute chose eut son dieu qui pense et vil en elle ; Et rhomme par les dieux s'expliqua l'inconnu. II. . Certes, ces fictions ont des grâces divines. Mais CCS fleurs d'autrefois croissent sur les ruines D'un temple trop étroit pour nous ; Et si nous admirons de ce chef-d'œuvre antique L'harmonieux ensemble et l'éclatant portique , Nous n'y plions plus les genoux. Le charme persistant de ces riants mensonges D'un parfum poétique enchante encor nos songes; Mais l'horizon s'est élargi , Et du sillon sacré que creuse la Science Une autre poésie à l'envergure immense , Aurore idéale, a surgi. Muse des temps nouveaux, c'est le Vrai qui l'inspire. De sommets en sommets, son vol ardent aspire Vers plus d'espace et de clarté. Son œil vers l'avenir se tourne plein de flamme, El, clairon du Progrès, sa voix sonore acclame Chaque efîorl de l'Humanité. III. C'est que l'esprit humain est sorti de ses langes. Enfant, il admirait les merveilles étranges — 481 — D'un Olympe par lui créé ; Adulte, il voil les deux, dans l'éther pur et sombre , S'enfoncer sous les cieux sans limite et sans nombre D'un univers démesuré. Par l'élude et le temps lentement fécondée, L'âme agrandie a vu grandir aussi l'idée. Un symbolisme merveilleux En fantômes divins ne change plus les causes ; Et la raison sereine a dégagé des choses L'Unité que cachaient les dieux. Le Divin, qui flottait épars dans la nature , En foyer de lumière éblouissante et pure S'est de jour en jour concentré : Et, principe éternel que la raison réclame, Dieu, soleil des esprits, s'est levé sur notre âme , Et l'univers s'est éclairé. — Mais l'homme qu'au progrès Dieu lui-même convie L'homme va s'efforcer de surprendre la vie A la source dont elle sort. 0 miracle ! Il a vu, germe exigu d'un monde , Naître et multiplier la monade féconde , Qu'enlr'ouvre un éternel effort. Il voit d'un règne à l'autre évoluer les êtres , Mal gardés dans ces parcs où nos pieux ancêtres Ont mis la nature en prison : Et la vie à ses yeux est une échelle immense Qui, tour à tour cellule, instinct, intelligence , liait du brin d'herbe à Newton ! Et cette expansion magnifique de l'être , Loin de supprimer Dieu, nous force à reconnaître — 482 — Que rien ne s'explique sans lui : Car l'informe monade, au progrès asservie , Ne peut devoir qu'à Dieu ce germe obscur de vie Qui s'est en elle épanoui... IV. Mais sans prétendre atteindre au principe des choses , Mot sacré de l'énigme ou le conflit des causes S'apaise enfin dans l'unité ; Sans prétendre fonder la foi sur l'évidence , Que d'étonnants secrets n'as-tu pas, ô Science , Découverts à l' Humanité ! Par toi l'antique Isis a dépouillé ses voiles. C'est toi qui sous nos cieux formidables d'étoiles As vu de nouveaux cieux surgir ; Et qui , scrutant l'espace où gravitent les mondes , Vois la création, marée aux vastes ondes , Jusqu'à l'infini s'élargir. La lumière qui fait dans les profondeurs bleues , Entre deux battements du cœur, cent mille lieues , Pour mesurer ces cieux divers T'a fourni l'unité qu'un tel calcul exige; El ton algèbre a su, sans trouble et sans vertige , Trouver la loi de l'univers. 0 Science, c'est toi par qui la race humaine A pris possession de l'opulent domaine Que lui disputaient les Titans ; Par toi, l'Esprit s'impose à la Matière hostile , — 483 — El de forces sans but fait rinstrument docile Des progrès les plus éclatants. Car l'Esprit dut lutter contre une Hydre à cent têtes, Pour fonder son empire et garder les conquêtes Qu'au monstre il avait su ravir : Mais loin de tuer l'Hydre, ainsi que fit Alcide , L'homme au joug a ployé sa fureur homicide , Et l'a contrainte à le servir ! Voyez ! Les éléments qui contre lui naguère Conjuraient leurs efforts et déchaînaient la guerre , Domptés, se courbent sous son frein ; Et la terre profonde, inébranlable base , L'eau grondante, et !a nue où la foudre s'embrase Ont reconnu leur souverain. L'onde et le feu, cessant leur éternel divorce , S'entendent pour fournir à ce maître une force Qui s'ajoute au travail humain : Et, docile à l'esprit, la vapeur creuse et fouille , Fend les monts, et du sol extrait les blocs de houille Qui la reproduiront demain. Cette ardente vapeur, l'homme à son char l'allelle. Il supprime l'espace et le temps, avec elle ; El sur l'hippogriffe d'acier , Libre et fier il parcourt son sentier métallique. D'un élan que jamais, dans le stade olympique , N'égalèrent char ni coursier. Si Francklin soutira du flanc noir des nuages Le fluide effrayant d'où naissent les orages , — 484 ~ Et désarma les cieux lonnanls , L'homme des temps nouveaux le plie à son usage : Et rélectricilé, transmettant son message , Relie entre eux les continents. Il n'est rien de si haut que son essor n'y monte. Des rayons du soleil, qu'il mesure et qu'il compte , Chaque atome est analysé ; Et l'astre-roi, traqué dans le ciel solitaire , Énumère, un par un, à ce fils de la terre Les corps dont il est composé. De ces mêmes rayons, adorés par le Mage , L'homme s'aide à fixer sa fugitive image. Ses philtres domptent la douleur; Et demain, saisissant la parole au passage , Il va faire éclater et vibrer d'âge en âge La voix même de l'orateur.. . L'horizon du possible à chaque instant recule. La Science poursuit l'âpre labeur d'Hercule : Elle assainit l'humanité; El l'esprit, qui se plaît aux songes, n'imagine llien de juste ou de grand, que sa force divine Ne transforme en réalité. V. Ah ! certes, pour un cœur où l'idéal lespire C'est un spectacle unique et sublime entre tous Oue de voir la Science exercer son empire Sur les éléments en courroux. — 485 — Pour chanter, pour bénir ce triomphe suprême , La sainte Poésie ouvre ses ailes d'or , Et monte à des hauteurs où Pindare lui-même N'a jamais porté son essor. Elle chante les vœux, les travaux, les souffrances , Les conquêtes sans prix faites par l'être humain ; Et sa voix l'encourage aux vastes espérances Qu'il réalisera demain. — Mais à glorifier les victoires sublimes Qui hâtent du Progrès la libre expansion , La Muse aux yeux de flamme, aigle fidèle aux cimes , Ne borne pas sa mission. Interprète et témoin de l'idéal que rêve La conscience humaine aux vœux toujours trahis, D'un cri d'enthousiasme elle anime et relève Les cœurs par le doute envahis. « Voyez-vous, dit sa voix qui chante et prophétise , Cette aurore qui point dans les cieux endormis ? C'est la Fraternité^ — c'est la Terre promise Où les vaillants seuls sont admis. « Oublieux de vous-même, et prompts au sacrifice, Purifiez vos cœurs : soyez forts ; soyez doux ! Tempérez de bonté vos rêves de justice , Et l'Eden s'ouvrira pour vous. » El tandis qu'à sa voix les âmes léthargiques S'éveillent au devoir embrassé sans regrets , Debout sur le fronton du temple aux blancs portiques Que notre âge élève au Progrès , — 486 — Elle fait rayonner sur les fronts qu'elle éclaire Et dans les cœurs émus que son souffle agrandit , La notion de Dieu, qui plus haute et plus claire Monte, s'épure et resplendit. Après cette lecture , le Secrétaire s'est levé et , d'accord avec le Président , a proposé de nommer par acclamation M. Blier membre de la Société Linnéeune et de lui décerner une médaille d'argent à l'effigie de Linné. Ces deux propo- sitions ont été adoptées avec enthousiasme. A 3 heures î/2 la séance était levée, et à 6 heures 1/2 les membres de la Société se réunissaient de nouveau à l'hôtel d'Angleterre pour faire le dîner traditionnel , qui a été vivement servi, plusieurs d'entre nous étant forcés de prendre le train qui quittait Coutances à 6 heures 1/2. Au dessert , les toasts d'usage eurent lieu : M. le Président proposa de boire à la mémoire de Linné et à la santé de M. le Maire de Coutances , qui venait d'accueillir si gra- cieusement la Société. Par quelques paroles bien senties , M. d'Ombreval remercia M. le D'^ Chancerel et exprima le vœu de revoir prochainement la Société Linnéenne à Cou- tances. Notre vénéré collègue , M, de Bonuechose , qui manque le plus rarement possible d'assister aux excursions annuelles , proposa de boire à la mémoire des membres que la Société Linnéenne comptait dans le département de la Manche et que la mort a ravis à notre affection. Enfin, dans un dernier toast, le Secrétaire s'exprima ainsi : 487 — TOAST DE M. MORIERE. MESSIEURS , Permettez-moi de vous proposer un triple toast dans lequel je suis certain d'être l'interprète des sentiments qui animent tous les membres de la Société Linnéenne de Normandie. A !M. le Maire de Coutances , qui donne aujourd'hui la plus gracieuse hospitalité à la Société Linnéenne et qui nous reçoit avec une si exquise courtoisie ! A M. Quénaull, qui depuis longtemps a prouvé par ses travaux tout son dévouement à la science et chez lequel le nombre des années ne se compte que par de nouveaux services A M. Quénault, qui a su rendre si profitable pour nos études et si agréable pour les Linnéens, la journée que nous avons passée hier à explorer le canton de Montmartin avec le guide le plus précieux que nous puissions avoir. Tous, nous lui exprimons notre vive gratitude et nous emportons les meilleurs souvenirs. A nos collègues , correspondants de la Société , dont la présence ne fait jamais défaut dans ces agapes fraternelles qui ont pour objet, tout en s'occupant du but qui a été tracé par les fondateurs de la Société Linnéenne , de resserrer les liens qui unissent les hommes adonnés à l'étude des sciences naturelles. Messieurs , A la santé de M. le Maire et h la prospérité de la ville de Coutances ! ._ 488 — A la santé de i\l. Quénault ! A votre santé à tons ! Et lorsque l'an prochain nous irons étudier quelque partie du département de l'Orne , puissions-nous nous y retrouver tous et rencontrer les sympathies qui nous ont accueilli dans la ville de Cou tances ! A 6 heures 1/2 , nous quittions Coutances , emportant les meilleurs souvenirs et avec le désir d'y revenir le plus promp- tement possible. Le Secrétaire, J. MORltRE. OUVRAGES REÇUS PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE KN" 1880 Séance du 5 janvier 1. Bulletin de la Société d'Émulation du département de l'Allier, t. X. Moulins, 1878. 2. Journal of the royal microscopical Society, december 1879 et supplément. Lonclon and Edinburgh. 3. Société d'Émulation de l'Allier. Fragments du Cartulaire de la Chapelle. Aude, Moulins, 1860. Leçons sur les lois et les effets du mouvement, par M. Ré- gnard , ingénieur en chef des ponts et chaussées. Moulins , 1866. Études sur la chronologie des sires de Bourbon , par M. Chazaud, archiviste du département de l'Allier. Moulins, 1875. Zi. L'Année médicale, U^ année, n° 12, novembre 1879. 5. The Quatcrly journal of the Geologi en Society , vol. XXXV, november, I, 1879, n° UO. London. 6. List ofthe Gcological Society of London , november, î, 1879. 7. Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Ncvfchâtd, t, XI, y cahier, 1879. 3-2 - 490 - 8. Muscinées des environs de Mamcrs (Sarthe) , par M. l'abbé Chevallier. 9. Mémoires de la Société d'Émulation du Doubs. — 3" série, IIP, IV% V« et VP vol. — U' série, IIP, V% VP, VIP, VHP, IX^ et X« vol. 10. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux , vol. XXXIII. —il' série, t. III, 5" livraison, 1879. Séance du 2 février. 1. Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de St-Pétershourg , V série, t. XXIV, \\°' 6, 5, 6, 7, 8, 9, 11. T. XXV, n- 1, 2, 3, k, 5. T. XXVII, n" 1, 2, 3. 2. V Année médicale du Calvados, n" 1, décembre 1879. 3. Journal de la Société d'horticulture du département de Seine-et-Oise , n"' 9 et 10, septembre et octobre 1879. U. Bulletin de la Société royale de Botanique de Bel- gique, t. VIII, 2'= partie. Bruxelles, 1880. 5. Maître Jacques. Niort, octobre et novembre 1879. 6. Société des sciences et arts agricoles et horticoles du Havre, VI' bulletin, 1877. 7. Bulletin de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis. Saintes, 1880. 8. Annales des Mines, t. XVI, 5*^ livraison de 1879. 9. Bulletin de la Société géologique de France, 3' série, t. XI, 1878, n" 8. 10. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1879, n° 2, 11. Ofversigt af. Finska Vetenskaps - Societetens For- handlingar, XXI, 1878-79. Observations météorologiques , publiées par la Société des Sciences de Finlande, année 1877. — 491 — Séance du 1er mars. 1. Maître Jacques, Journal cl Aqrirulture. Niorl , dé- cembre 1879, janvier 1880. 2. Journal de la Société ci' Horticulture de Seinc-et-Oise, n» 12, décembre 1879. 3. Bulletin de la Société entomologiquc italienne, tri- mestres III et IV, 1879. k° Bulletin de la Société géologique de France , ?>' série, t. Ylf, 1879, n" U. 5. Journal de la Société royale du Microscope , vol. Ilf, II" 1, février 1880. 6. Bulletin de la Société Linncenne de la Charente- Inférieure , I" vol., années 1877-78 et 1879. 7. Anncdes de la Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de VHéraidt, 2'= série, t. II, n° 5, septembre et octobre 1879. 8. Annuaire des Musées cantonaux , année 1880, n° 1. Lisieus. 9. Extrait des travaux de la Société centrale d'Acjricul- ture du département de la Seine-Inférieure, 190^ cahier (année 1878 ) et 19^1»^ cahier, 1" trimestre 1879. 10. Bulletin de la Société académique de Brest, 2" série, t. Vï, 1" fascicule. 11. Revue inycologiciue , par M. C. Roumeguère, n° 1 , janvier 1880. Toulouse. 12. Annales de la Société académique de Nantes, 1879, 1" senseslre. 1 3. Table alphabétique des noms d'auteurs et des matières contenues dans les Annales de la Société académiqne de Naîites, depuis la fcndacion (1798) jusqu'en 1878 inclusive- ment, par DouciiJ. — 492 — \li. Société des Sciences et Arts agricoles et horticoles du Havre, 15" bulletin, 1879. 15. Publications de V Institut royal grand-ducal de Luxembourg , t. XVII. 16. Mémoires de la Société académique de Boulogne- sur-Mcr, t. IX, 1" partie, 1879. 17. Société académique de l'arrondissement de Boulogne- sur-Mer, bulletin, IIP vol., 2^ livraison, 2' trimestre, 1879. 18. Société des sciences historiques et naturelles de Seniur, 15* année, 1878. 19. Bulletin de la Société de statistique, des sciences naturelles et des arts industriels du département de V Isère, 3-= série, t. IX. Grenoble, 1879. 20. Bulletin de la Société des sciences physiques et na- turelles de Toulouse , t. III , l"' et 2" livraison ; t. IV , 1" livraison. 21. Mémoires de V Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse , 8^ série , t. I , l"'' et 2'= se- mestre 1879. 22. Mémoires de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon (classe des sciences), t. XXIII, 1878-79. 23. Annales de la Société d'Agriculture, Histoire natu- relle et Arts utiles de Lyon, h" série, t. X, 1877. Séance du 5 avril. 1. Memoirs ofthe Geological survey of India Paleonto- logia Indica. Calcutta, 1879. 2. /i Manual of the Geology of India, part. I et part. II. Calcutta, 1879. 3. A Manual of the Geology of India. — Map. — Calcutta, 1879. — 493 — U. Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de St-Péiersbourg, V série, t. XXVII, \\°' 3 et h. 5. Memoirs ofthe Geologicat survey of India , vol. XIV, XV, part. L Records, of thc Geological survey of India, vol. XI, part. 1, 2, 3, k (1878), vol. XII, part. 1 (1879). 6. Contents and Index of ihe first ten volumes ofthe. Records ofthe Geological survey of India , 1868 to 1877. Calcutta, 1878. 7. Mémoires de la Société des Sciences physiques et na- turelles de Bordeaux, 2* série , t. III, 3*^ cahier. Bordeaux, 1880. 8. Maître Jacques. Journal d'Agriculture. Niort, février et mars 1880. 9. The Quaterly Journal , of the Geological Society, vol. XXXVI, n" IZil, février 1880. 10. Annales de la Société d'Agriculture, etc. , du dépar- tement de la Loire, t. XXIII, année 1879. St-Étienne. 11. Annales de la Société Entomologique de Belgique, t. XXII, 1879. Bruxelles. Séance du 3 mai. 1. Transactions of the Entomological Society of London for the year, 1879. 2. Bulletin de la Société d'Horticulture, d'Arboriculture et de Viticulture du Doubs, Z^ et 4' trimestre 1879. 3. Bulletin de la Société académique d' Agriculture , Belles-Lettres, Sciences et Arts de Poitiers, n° 262. Bulletin de décembre 1879. U. Société Linnéenne du Nord de la France. Bulletin mensuel, \Y" 82, 83, 86, 85, 86 et 87, année 1879. — 4«J4 — 5. Société des Sciences ei Ans agricoles et honicoles du Havre, 16" bullelin, 1879. 6. Annales de La Société d, Horticulture de Maine-et- Loire, 1879, 3* et Zi" trimestres. 7. Mémoires de La Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers , l. XJX, 1876, t. XX, 1877-78. 8. Maître Jacques, avril 1880. 9. Annales de la Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault , t. XI, n" 6 , novembre et décembre 1879. 10. Annales des Mines, 7" série, t. XVI, 6' livraison de 1879. 11. Revue mycologique, par Roumeguère, 2" année, n° 2, aviU 80. Séance du 7 juin. 1. Antiquités et monuments du département de l'Aisne, par Edouard Fleury, IIP partie. Paris, 1879. 2. Bulletino délia Societa entomologica Italiana , anno dodicesimo, trimestre 1. Firenze, 1880. 3. Bulletin de la Société Linnéetine de la Charente- Inférieure. — 3* année, 1"' vol., 1" trimestre 1879. h" année, IP vol., 1" trimestre 1S80. U. Transactions ofthe Connecticut Academy of Arts ani Sciences, vol. V, part. I. New-IIaven, 1880. 5. Mémoires de la Société d' Agriculture, Sciences et Arts du département de la Marne, année 1876-77. Châlons-sur- Marne, 1878. 6. Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Hérault, par E. Dubrneil, y éd. Montpellier, 1880. 7. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, vol. — 495 — XXXIII, W série, t. III, 6* livraison et procès-verbaux de l'année 1871. Bordeaux, 1879. 8. Annuaire des Musées cantonaux, par Ed. Groult, année 1880, n" 1. Lisieux. 9. Journal de la Société d' Horticulture de Seine-et-Oise, n"' 1, 2, 3, 1880. 10. Annales de la Société académique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure, 1879, 2* trimestre. 11. Œuvres chirurgicales et médicales du D"" Guillon père. Paris, Baillière, 1879. 12. Bulletin de la Société géologique de France, 3^ série, t. VIII, 1880, n° 1. 13. Annales des Mines, 7^ série, t. XVII, l"' livraison de 1880. Paris, Dunod. IZi. Entomologisk'Tidskrift a f Jacob Spiingberg. Stoc- kholmi, 1880. 15. Journal de l'École polytechnique, h^" cahier, t. XXVIII. Paris, Gaulhier-Villars. 16. Répertoire des travaux de la Société de Statistique de Marseille, t. XXXIX, IP partie, 1880. 17. Annales de la Société d' Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault, 2" série, t. XII, n" 1, janvier et février 1880. 18. Maître Jacques. Journal d' Agriculture.Kiort, mail 880. 19. lenaische Zeitschrift fur ISaiurwissenschafi, Zwolfter Band. Supplément, Heft. Jena, 1879. 20. The quaterly Joui. / of the Geological Society, vol. XXXVI, part, II, n" 142. May 1, 1880, London. 21. Société Malacologique de Belgique. Procès-verbaux du 6 juillet 1879 au 6 mars 1880. 22. Mémoires de la Société académique de Si-Queniin, k" série, t. II, de janvier 1878 à juillet 1879. — 496 — 23. Achtzeknier Bericht der Oberhessischeu GcscUschafc fur Natiir und Heilkunde. Giessen im november 1879. 2k. Records ofthe GeologicaL surtey of India, vol. XII., part II and part III, 1879 ; vol. XVI, part I. 25. Memoirs of tlie GeologicaL survey of India. Palœon- tologia Indica. Calcutta, 1879. Séance du 28 juin. 1. Die Foraminiferen des Russùclien Kohlenkalks. Von Valerian MoUer , professer am Berg-Instilut ( Extrait des Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de St- Pétersbourg, V série, t. XXVIÎ, u° 5), 2. Jahrbuck der Kaiser iich-Koniglichcn Geologischen Reichsansialt.—Jtihrgang, 1879, XXIX Band, n" U. Vienne, 1879. — Jahrgang, 1880, XXX Band, n" 1. Vienne, 1880. 3. Verhandlungcn der Kaiser iicli-Konigiichen Geologis- chen Reiclisanstalt. — N"' lU, 15, 16 et 17. — 1879. — N"^ 1, 2, 3, [\, 5. — 1880. h. Mittheiliingen aus dem Jahrbuche der Kon. ungar. Geologischen Anslalt. — Ili Band, h heft. Die Basait gesteine des Siidlichen Bakony. Von D' Karl Hoffman. — Budapest^ 1879. 5. Proceedings of the American Academy of Ans and Sciences, new séries, vol. VI. 7, ston, 1879. 6. Proceedings of the nmerican Academy of Arts and Sciences, new séries, vol. VII, part. I, Boston, 1880. 7. Bulletin de La Société des Sciences historiques et natu- relles de iYonne, année 1879; XXXIIFvol. Auxerre, 1880. 8. Mémoires de la Société d' Agriculture , de Sciences et d'Arts séant à Douai, V série, t. XIV, 1876-78. — 497 — 9. DulU'iin de la Société vaudoise des Sciences naturelles, 2' série, vol. XVI, n° 83. Lausanne, mai 1880. 10. Mémoires de la Société académique de Maine-et- Loire, t. XXXV. Angers, 1880. 11. Geological and Geographical survey oftlie territories of Idaho and Wyoming, 1877, Hayden "Washington , 1879. 12. Mémoires de la Société d' Agriculture , Commerce, Sciences et Arts de la Marne, année 1878-79. Châlons-sur- Marne, 1880. 13. Mémoires de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts d\Arras, 2' série, t. XI. Arras, 1880. lU. Société des Sciences et Arts de Yiiry-le-Franrois , IX, 1878. 15. Journal of ihe royal Microscofical Society, june 1880. London. 16. Annales de la Société Linnéeinie de Lyon, année 1878, t. XXV. Séance du 6 décembre. 1. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Tou- louse, 10" année, 1876-77, 3" fascicule; 1878, k"- fascicule; 1879, 2% S'' et i^ fascicules. 2. Bulletin de la Société d'Etudes scientifiques d'Angers, 8^ el 9« années, 1878-79. 3. Bulletin de la Société des Sciences physiques, naturelles et climatologiques d'Alger, 16*' année, 1879, 3*= et Zi<^ tri- mestres; 17" année, 1880, 1"" et 2' trimestres. h. Annales de la Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de i Hérault (2" série), t. XII, n° 2, mars et avril 1880. 5. Rapport sur les efj'eis de l'hiver 1879-80 au point de — 498 — vue horticole , par M. Paul Levardois , membre de la Société d'horticulture de Caen et du Calvados. Caen, 1880. 6. Maître Jacques. Journal d' Agriculture , juin, juillet, août et septembre 1880. Niort. 7. Recherches expérimentales sur le développement du blé, par Isidore Pierre. Paris, 1866. 8. Annales de la Société d'Agriculture, Histoire natu- relle et Arts utiles de Lyon, 5" série, t. 1, 1878. Lyon, 1880. 9. Bulletin de l' Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg, t. XXVI, \\° 1, feuilles 1-8, mars 1880. 10. Mémoires de V Académie impériale des Sciences de St- Pétersbourg, 7" série, t. XXVII, n" 6. St-Pétersbourg, 1880. 11. Noie sur le Breyera Borinensis, par M. Preudhomme de Borrc (Extrait des Comptes-rendus de la Société entomo- logique de Belgique). 12. Recueil de Coléoptères anormaux, par feu M. Moc- querys. Réimprimé par la Société des Amis des sciences naturelles de Rouen, 1880. 13. Bulletin de la Société d' Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe , 2^ série, t. XIX, année 1879-80, 2'' fascicule. Le Mans, M\. Bulletin de la Société Géologique de France, 3" série, t. VI, 1878, n" 9; t. VII, 1879, n" 5; t. VIII, Séance géné- rale annuelle et célébration du cinquantenaire de la Société , 1880. 15. Liste des plantes phanérogames et cryptogames croissant spontanément à Saintes et dans les environs ( sup- plément), par M. Paul Brunaud, 1880. 16. Revue des Sociétés savantes, 3" série, t. II, 2® li- vraison, 1880. 17. Mémoires de l'A cadémie de Metz, 1877-7 8. Metz ,1879. 1 8. Recueil des travaux de la Société libre d'Agriculture, — 499 — Sciences, Arts et Belies-Leiires de L'Eure, t, IV [h" série), 1879. 19. Transactions and proceedings report of ihe Pliiloso- phicat Society of Adélaïde. South -Australia, 1878-79. 20. Bulletin de la Société académique d'Agriculture ^ Belles-Lettres , Sciences et Arts de Poitiers, n°^ 2^3, 2hli, 245 el 2i6, 1880. 21. Sur l'uniformité de la Langue géologique, par G. Dewalque. Liège, 1880. 22. Histoire géologique du canal de la Manche , par M. Hébert (Extrait des Comptes-rendus de l'Académie des Sciences, 7 et 14 juin 1880). 23. Bulleiin de la Société centrale d'Horticulture de Caen et du Calvados, année 1879. 2k. Bulletin de la Société Géologique de Normandie, t. V, 1878. 25. The Transactions of the Academy of Sciences of St-Louis, vol. III, n° 2. St-Louis, 1875, 26. Transactions of the Conneciicut Academy of Arts and Sciences, vol. I, part. I et II; vol. Il, part. II; vol. III, part. I. New-Haven. 27. Annales des Mines, t. XVII, 2° et 3*^ livraisons de !880. 28. Société agricole, scientifique el linéraire des Pyré- nées-Orientales, XXIV vol. Perpignan, 1880. 29. Assises régionales , agricoles et scientifiques tenues à Perpignan. Compte-rendu, 1880. 30. Mémoires de l'Académie des Sciences^ Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse , 8*= série, t. I, l'^'" semestre 1880. 3Î. Table alphabétique des matières contenues dans les dix volumes de la 1" série des Mémoires de l'Académie de Toulouse, 1880. — 500 — 32. Bulletin de la Société impériale des Natui'alistes de Moscou, année i879, n°* 3 et k. 33, Mémoires de la Société des Sciences physiques et na- turelles de Bordeaux, 2" série, t. IV, 1" cahier. Bordeaux, 1880. 3^. Journal de la Société royale de Microscopie, vol. III, n" II, août 1880 ; n° 5, octobre 1880. 35. Catalogue ofthe library ofthe Zoological Society of London, 1880. 36. List ofthe vertébrale animais now or lately leving in the gardens of the Zoological Society of London. First supplément, containing additions received in 1879. 37. Proceedings ofthe Scientific meetings of the Zoolo- gical Society of London. For the year 1878 , part. II ; 1879, part. IV, et i880, part. I et II. 38. Mémoires de la Société des Sciences, de l'Agriculture et des Ans de Lille, k" série, t. VII et t. VIII, 1880. 39. L'Académie royale des Sciences à Amsterdam a offert à la Société Linnéenne : Verhandelingen, Afd. Naturkunde, vol. XVIII. Id. Letterkunde, id. Verslagen en Mededeelingen. Afd. Naturk. , 2° reeks, vol. XII-XIÎI. M, id. Letterk., vol. VIII. Jaarboek, 1877. Proccss. Verbaal, 1877-78. Prijsvers. Idyllia aliague poemata. ZiO. L'Académie royale des Sciences à Amsterdam a offert h la Société Linnéenne , dans un second envoi : Vcrhandlingen. Afd. Natunrkunde, vol. XIX. Id. Letterkunde, vol. XII. • — SOI — Verslagen en Mededeelingen. Afd. Natuurk. , 1° reeks , vol. XIV. Id., id. Leiterk., vol. VIII. Jaarboek, 1878. Process. Verbaal, 1878-79. Prijsvers. Elegice duœ. h\. Die Kaiser iiche Akademie der Wissenscliafien. Sitzungsberichte Malhem-Naturw. 1878. I. AbLheilung, n"» 5, 6, 7, 8, 10, II. — 11°^ 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10. 1879. IL — n-'M, 2, 3. /i2. Meddelanden afSocietas pro Fauna et Flora Fennica. FemteHiiftet; Helsingfors, 1880. /i3. Bulletin de i' Académie d' Hippone, \\° \5. Bone, 1880. kU. Bulletin de la Société d'Émulation du département de l'Allier, t. XVI, 1" livraison. Moulins, 1880. 45. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1879, n°H, 2, 3, h. 46. Précis analytique des travaux de l'Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Rouen pendant l'année 1878-79. 47. Annales de C Académie de Mâcon, 2''série, t. II, 1880. 48. Journal de VÈcole polytechnique , hl" cahier , t. XXVIII, 1880. 49. Bidletin météorologique mensuel de l'Observatoire de l'Université d'Upsal , vol. VIII, année 1876; vol. IX, année 1877. 50. Nova acta rcgiœ Societatis Scientiarum Upsaliensis. Seriei tertiœ, vol. X, fasc. 2, 1879. 53. Mémoires de la Société académique d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de L'Aube, t, XLÎÎI de la collection; l XVI, 3' série, année 1879. — 502 — . 52. Société des Sciences et Arts agricoles et horticoles du Havre, XVIP bullelin, 1879; XVIIP, 1880. 53. Bulletin de la Société Entomologique suisse, 1880. Schanbuse. 5h. Annales de la Société d'Horticulture de Maine-et- Loire, 1880, i" et 2' trimestres. Angers. 55. Annales de la Société d'Horticultnre et d'Histoire naturelle de l'Hérault, T série, l. XJI, n° 3, mai et juin 1880. 56. Journal de la Société d'Horticulture du département de Seine-et-Oise, n" 6, juin 1880. 57. Entomologisk Tidskrift. ~ Entomologiska fore- ningen i Stockholm, uigiven af Jacob Spongberg. Stockholm, 1880. 58. Bulletin de la Société des Sciences de Nancy. Série 2, t. IV, fasc. X, 12^ année, 1879, Ici., t. V, fasc. XI, iS'' année, 1880. 59. Bulletin de la Société Entomologique italienne, i2" année, 2"^ Irimeslre, avril, mai, juin 1880. Firenze. 60. Académie des Scie7ices et Lear es de Montpellier. Mémoires de la section des sciences, l. IX, IIP fasc, 1879. 6!. Les Pédiculines , par Piaget. Leide, 1880. 62. Pinacograpliia , part, IX, aft. 9, par Snellen van Volicnhoven. Sgravenhage, 63. Les anciens Glaciers du terrain erratique de la partie înoyenne du bassin du Khône, par Falson et Chantre (Atlas). LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES AVEC LESQUELLES LA SOCIÉTÉ FAIT DES ECHANGES DE PUBLICATIONS. E XJ R o r» E. France. i. AISNE. St-Quentin. Sociélé académique de St-QueDlin. 2. ALLIER. Moulins. Société d'Émulation de l'Allier. 3. ALPES-MAUITIMES Cannes. Sociélé des Sciences naturelles, Lettres et Beaux-Arts de Cannes et de Grasse. 4. Id. Nice. Société des Sciences naturelles , Lettres et Beaux-Arts des Alpes-Marilimes. 5. AUBE. Troyes. Sociélé académique d'Agriculture, Sciences et Arts de l'Aube. 6. BOUCHES -DU-RHONE. ASarseille. Académie des Sciences, Lettres et Arls des Bouches-du-iihône. 7. Id. Id. Sociélé de Statistique des Bouches-du-Piliône. 8. CALVADOS. Caen. Société de Médecine de Caen et du Cal- vados. 9. Id. id. Académie des Sciences, Arls et Belles- Lettres. 10. Id. Id. Société d'IIorlicuUure. - 504 — 11. CrURENTE-LNFÉKlEURE. St-Jean-d'Angély. Société histo- rique et scientifique de la Ctiarente-Inféiieure. 12. Id. Id. Société Linnéenne de la Charente-Inférieure. 13. COTE-D'OR. Dijon. Académie des Sciences, Arts, etc., de Dijon. ili. Id. Semur. Société des Sciences naturelles de Semur. 15. DOUBS. Besançon. Société d'Agriculture, Sciences et Arts du Doubs. 16. Id. Id. Société libre d'Émulation dn Doubs. 17. Id. Id. Société d'Horticulture du Doubs. 18. EURE. Évreux. Société d'Agriculture, Sciences et Arls de l'Eure. 19. h'INlSTÈRE. Brest. Société académique de Brest. 20. GARONNE (HAUTE-). Toulouse. Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. 21. Id. Id. Société d'Histoire natu- relle de Toulouse. 22. Id. Id. Société des Sciences phy- siques et naturelles de Toulouse. 23. GIRONDE. Bordeaux. Société Linnéenne de Bordeaux. 2/i. Id. Id. Société des Sciences physiques et na- turelles de Bordeaux, 25. HÉRAULT. Montpellier, Société d'Horticulture et d'Hisloire naturelle de l'Hérault. 26. Id. Id. Académie des Sciences et Lettres de IMontpellier. 27. ISÈRE. Grenoble. Académie Delphinale. 28. Id. Id. Société de Statistique , des Sciences na- turelles et des Arts de l'Isère. 29. LOIRE. St-ÉLicnnc Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Loii'e. 30. LOIRE (HAUTE-). Le Puy. Société d'Agriculture , Sciences et Arts du l^uy. — o03 - 31. LOIRE-INFÉRIEURE. Nanles. Société académique de Kantes. 32. LOT-ET-GARONNE. Agen. Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Agen. 33. MAINE-ET-LOIRE. Angers. Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. 3Zi. Id. Id. Société académique d'Angers. 35. Id. Id. Société d'Études scientifiques, id. 36. Id. Id. Société industrielle d'Angers. 37. MANCHE. Cherbourg. Société des Sciences naturelles de Cherbourg. 38. Id. Id. Société académique de Cherbourg. 39. MARNE. Cliàlons. Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Marne. [\Q. Id. \'ilry-le-Français. Société des Sciences et Arts de Vitry-le-Français. Zil. MEURTHE-ET-MOSELLE. Nancy. Société des Sciences de Nancy. 62. MEUSE. Verdun, Société Philomatique de Verdun. 63. NORD. Cambrai. Société d'Émulation de Cambrai. lih. Id. Douai. Société d'Agriculture et Sciences de Douai. 65. Id. Lille. Société des Sciences, Agriculture et Arts de ' Lille. 66. PAS-DE-CALAIS. Arras. Académie d'Arras. 67. PUY-DE-DOME. Clerraont. Société littéraire et scientifique de l'Auvergne. 68. PYRÉNÉES-ORIENTALES. Perpignan. Société agricole, scien- tifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. 69. RHONE. Lyon. Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. 50. Id. Id. Académie des Sciences, Arts et Belles- Lettres de Lyon. 51. Id. Id, Société Linnéenne de Lyon. 52. SAONE-ET-LOIRE. Mâcon. Académie de Mâcon. 53. SARTHE. Le Mans. Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe. 33 — 500 — 5/j. SEIKE. l'aiis. Sociélé géologique de France. 55. Id. Id. Société zoologique de Fiance. oG. Id. Id. École Polytechnique. 57. Id. Id. École des Mines. 58. SEINE-INFÉRIEURE. Havre. Société Havraise d'Études di- verses. 59. Id. Id. Société Géologique de Normandie. 60. Id. Id. Sociélé des Sciences et Arts agri- coles et horticoles du Havre. 61. Id. Rouen. Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Rouen, 62. Id. Id. Société centrale d'Agriculture de la Seine-Inférieure. 63. Id. Id. Société des Amis des Sciences na- turelles de Rouen. 6Zi. SEINE-ET-OISE. Versailles. Société d'Horticulture. 65. SÈVRES (DEUX-). Niort. Société d'z\griculture des Deux- Sèvres. 66. SOMME. Abbeville. Sociélé d'Émulation d'Abbeville. 67. Id. Amiens. Sociélé Linnéenne du noid de la France. 68. VAR. Draguignan. Société d'Études scientifiques et archéo- logiques du Var. 69. VIENNE. Poitiers. Sociélé d'Agriculture , Sciences et Arts de Poitiers. 70. VOSGES. Épinal. Sociélé d'Émulation des Vosges. 71. YONNE. Auxerre, Soc. des Sciences historiques et naturelles. Algérie. 72. ALGER. Alger. Sociélé de Climatologie algérienne, à Alger. 73. CONSTANTINE. Bône. Académie d'IIippone. Allemagne. llx. ALSACE. Colmar. Sociélé d'Histoire naturelle. 75. LORRAINE. Metz. Académie de Metz. — 307 — 7G. liAMftr.K. iViunich. Académie tU's Sciences de Havière. 77. là. l'uili^bon::e. Sociélé zoologiqiie et ininérnlogique de Ratisbonne. 78 BAVIÈRE-RHÉNANE. Neustadl. Pollicliia (Sociélé d'Iîiiloire naturelle de la Bavière-Rliétiane). 79. HESSE-RHÉNANE. Ofrenbach. Sociélé d'Histoire naturelle d'Offenbach-sur-le-Mcin. 80. IIESSE-SUPÉRŒURE. Giesen. Société des Sciences naturelles et médicales de la Ilesse-Supérieuie. 81. PRUSSE. Kœnigsberg. Sociélé de Physique et d'Économie de Kœnisberg. 8'J. Id. Berlin. Sociélé géologique allemande. 83. Ri. Id. Sociélé enlomologique de Berlin. 8/j. PRUSSE-RHÉNANE. Trêves. Sociélé des Sciences utiles de Trêves. 85. THURINGE. léna. Société d'Histoire naturelle et médicale d'Iéna. 8G. WURTEMBERG. Slutgard. Sociélé des Sciences naturelles de Wurtemberg. Autriche-Hongrie. 87. BRUNN. Société des Naturalistes de Brûnn. 88. BUDA-BESTH Institut géologique de Hongrie. 89 PRESBOURG. Société d'Histoire naturelle de Presbourg. 90. VIENNE. Académie des Sciences. 91. Id Institut géologique de Vienne. 92. Id. Société zoologique el botanique de Vienne. Belgique. 93. BliUX ELLES. Société royale de Botanique de Belgique. 9Zi. Id. Société enlomologique beige. 95. Id. Académie royale des Sciences, Lettres et Beaux-Arts de Belgique. 96. M. Sociélé malacologique de Belgique. 97. Id. .Société de Microscopie de Belgique, — 508 — 98. LIÈGE. Société des Sciences de Liège. Espagne. 99. MADRID. Académie royale des Sciences de Madrid. 100. Id. Société espagnole d'Histoire naturelle. Grande Bretagne et Irlande. 101. DUBLIN. Société géologique de l'Irlande. 102. GLASGOW. Société géologique de Glascow. 103. LONDRES. Société Linnéenne de Londres. lO/i. Id. Société zoologique de Londres. 105. Id. Société géologique de Londres. 106. Id. Société entomologique de Londres. i07. Id. Société royale pour les études microscopiques. 108. MANCHESTER. Société littér. et philosophique de Man- chester. Hollande. 109. AMSTERDAM. Institut royal néerlandais. 110. Id. Société loyale de Zoologie. 111. LEYDE. Société entomologique des Pays-Bas. 112. NIMÈGUE. Société botanique des Pays-Bas. Italie. 113. BOLOGNE. Académie des Sciences de Bologne. 11/i. FLORENCE. Comité géologique italien. 115. TURIN. Société entomologique italienne. Luxembourg. 116. LUXEMBOURG. Société des Sciences naturelles du grand- duché de Luxembourg. — 509 — Russie. 117. FINLANDE. Helsingforst. Société des Sciences de Finlande. 118. MOSCOU. Société d'Histoire naturelle de Moscou. 119. St-PÉTERSBOURG. Académie des Sciences de St-Pélers- bourg. 120. Id. Société entomologique russe. Suède et Norwége. 12t. STOCKOLM. Académie royale des Sciences. 122. CHRISTIANIA. Université royale de Christiania. 123. UF'SAL. Société royale des Sciences d'Upsal. Suisse. 12/i. BERNE. Société entomologique suisse. 125. GENÈVE. Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. 126. LAUSANNE. Société Vaudoise des Sciences naturelles. 127. NEUCHATEL. Société des Sciences naturelles de Neuchâtel. 128. SCHAFFOUSE. Société entomologique suisse. ASIE. 129. CALCUTTA. Société géologique de l'Inde. AMERIQUE (Etats-Unis). 130. BOSTON et CAMBRIDGE. Académie des Arts et des Sciences. 131. BOSTON. Société d'Histoire naturelle de Boston. 132. CONNECTIGUT. New-Haven. Académie des Arts et des Sciences du Connecticut. - 510 - ioo. MISSOURI. St-Louis. Académie des Sciences de Sl-I-oui--. 13/j. INEW-YORK. Lycée d'iiisloire naturelle de .New-York. 135 PIJILADELIHIIE. Académie des Sciences nalurelles de Plii- ladelpliie. ISG. WASHINGTON. Institution Smitlisonienne. LISTE GENERALE DES MEMBRES DE LA SOCIETE Au 1er Janvier 1881 MEMBRES HONORAIRES. Dale de la nomination MM. S. M. l'Empereur du Brésil 1877 Capellini, professeur de géologie à l'Université, à Cologne (Italie) ISTS Davidson (Tli. ), président de la Société paléon- tograpliique de Londres, membre de la Société géologique de France, etc 1850 Desnoyers ( Jules ) , bibliothécaire en chef du Muséum, à Paris 1825 Fayel père, ancien pharmacien, à Caen ... lS5i HÉBERT, professeur de géologie à la Faculté des Sciences de Paris 1860 Leeolcher , professeur honoraire ci la Faculté des Sciences de Caen ISiS Letellier, professeur au Lycée, rue des Prome- nades, 16, à Alençon 1878 Liais (Emmanuel), directeur de l'Observatoire de Rio-de- Janeiro (Brésil) 1874 MiERS , vice-président de la Société Linnéenne de Londres, Si, Addison Road, Kinsington. 1874 Milne-Edwards, doyen de la Facullé des Sciences de Paris IRiO Mœller (de), professeur de paléontologie à l'In- stitut des mines, à St-Pétersbourg (Russie). 1873 Saporta (le marquis Gaston de), correspondant de l'Institut, ù Aix (Bouches-du-Rhûne) . . 1878 5i2 MEMBRES RESIDANTS. Date de la nominaiion MM. AuE, professeur libre 1867 Basserie (le colonel), ancien commandaut du Dépôt de remonte 1873 Beaujour (Soplironyme) , notaire honoraire, trésorier de la Société 1872 Bellenger, ancien notaire, rue de Bagatelle. . î875 Berjot, secrétaire de la Chambre de Commerce 1863 BoREUx, ingénieur des ponts et chaussées . . 1875 BoDRiENNE (docteur), directeur de l'École de Médecine 1S54 Bouta RD, ingénieur, inspecteur des Lignes télé- graphiques , . . . 1880 Brécourt (de), ancien officier de marine , pré- sidenl 1873 Cararceuf, directeur d'Assurances, membre de la Société géologique de France 1880 Catois, élève en médecine , me de La Masse. 1879 Chancerel (docteur), professeur ù l'École de Médecine 1873 Charronmer, professeur à l'École de Médecine. 1869 Colas, juge au Tribunal de commerce .... 1875 Delouey ( docteur ) , professeur à l'École de Médecine 1873 Demeilk, pharmacien, à Caeii 1880 Durand, ancien pharmacien des hôpitaux . . . 1854 Eodes-Deslonchamps ( Eugène ) , professeur de zoologie à la Faculté des Sciences 1878 Fauvel ( Albert), avocat, arcinvisie. ..... 1859 Fayel ( docteur), professeur à l'École de Méde- cine, secrciairc-adjoiiii 1859 Feray de Montitieu, ancien juge de paix. . . 186i.> — 513 — Diite de la Homination MM. Féron , pharmacien 1859 ToRMiGNï DE La Londe , secrétaire de la Société d'Agriculture 1864 GiDON ( docteur ) , professeur suppléant à l'École de Médecine 1875 JouANNE, professeur au Lycée 1869 Leblanc , ingénieur en chef des ponts et chaus- sées , 1873 Le Blanc-Hardel, imprimeur-éditeur .... 1869 Leboeuf, pharmacien de l'^ classe, préparateur de chimie à l'École de Médecine 1879 Lecanu, pharmacien de première classe .... 1875 Le Chevallier, docteur-médecin,r(ieSt-Manvieu. 4 877 Lecornu, ingénieur des mines, maître de con- férences à la Faculté des Sciences de Caen, vice-président 1879 Lecovec, inspecteur des postes 1873 Lejamtel, docteur en droit. ........ 1875 Le Petit, professeur à l'École de Médecine. . . 1873 Leroux { Marc ) , préparateur à la Faculté des Sciences 1877 Le Roy ue Langevinière (docteur) , directeur honoraire de l'École de Médecine 1875 Letellier, docteur en médecine 1875 LuBiNEAC, receveur municipal 1375 Manchon ( l'abbé), naturaliste 1875 MoNCOQ (l'abbé), curé de Saiut-Ouen, bibliollté- caire , , 186/i MoniÈRE, doyen de la Faculté des Sciences, secrétaire de la Société ISAi Moutier (docteur), professeur à TÉcole de Médecine ., 1870 Neyrenelf, professeur à la Faculté des Sciences. d870 OsMONT, vérificateur des douanes 1873 Pépin (docteur), membre de plusieurs Sociétés savantes 1862 — 514 - Dalc de la nomination MM. PxEF.nii ( Isidore), doyen honoraire de la Faculté des Sciences, correspondant de l'Institut. . î8/i8 PorNCARÉ , chargé de cours à la Faculté des Sciences de Caen 1879. PccnoT, préparateur de chimie à la Faculté des Sciences 'J868 Renémesnil (Pierre de), chef de bureau ù la Mairie 1878 Tappeu, président du Tribunal de commerce. 3875 Tesnièrë, membre de plusieurs Sociétés savantes. 1879 Vaudoré, avocat, rue de lîayeux ....>.. 1879 Vieillard, directeur du Jardin dos Plantes . . 18G1 ViGEu (docteur ), médecin du Lycéf, etc . . . 1861 MEMBRES CORRESPONDANTS Alexandre (Paul) , botaniste , rue de l'Écusson , 31, à Alençon (Orne) 1871 Appekt (Jules), membre de plusieurs Sociétés savantes, à Fiers (Orne) !878 IJAiitu'i (Edmond), docteur-médecin, boulevard Clichy, i9, Paris 1877 Bavay, professeur à l'École de Médecine navale, rue de la Miséricorde, 6, ù Toulon 1871 Beaumont (Félix Élie de), ancien procureur de la République, à P.ambouillcl 1877 Deiîtot , inspecteur des pharmacies , président du Tribunal de commerce, rue des Chanoines, à Ikiyeuv 1851 Blicu (Paul), professeur au Lycée de Coutaiices. 1880 BoispiiÉAu (de), propriétaire, à Gisors 1879 Bo.n.nixiiose (de), membre de plusieurs Sociétés savantes, à Monceaux, prés Ba}eux 1824 — 315 — Date de la nomination MM. BoxvoiJLOTR (de), entomologiste, rue de l'Uni- versité, 4 5, à Paris 18G/i BouDiER (Emile), pharmacien, 20, rue de Grétry, à Montmorency 4 876 BoicoN (docteur], rue Cadet, 8 1872 BouTiLLiER, géologue, à Ronclierolles , par Darnetal ( Seiae-Inférieure) 1866 Bréeisson (René de), concliyliologiste , au châ- teau des Forges, par Longni (Orne). .... 1869 Briquel, avocat, conservateur du Muséum, à Lunéville 1879 Brongniart (Charles) , membre de diverses Académies et Sociétés savantes, rue Guy-de- La-Brosse, 7, Paris 1879 Brcnaud (Paul) fils, avoué, à Saintes (Cha- rente-Inférieure) 187/i BucAiLLE, géologue, rueSt- Vivien, 132, à Rouen. 1866 Bureau, professeur au Muséum , quai de Bé- thune, 2/i, à Paris 1858 Cardine, pharmacien , à Courseulles 1875 Clément (l'abbé) , vicaire de Touques 1878 Coi.BEAU, secrétaire de la Société maîacologiquc de Belgique, rue d'Orléans, Al, ù Ixelles- Bruxelles 1866 Corbière, professeur au Collège d'Argenliin. . 1878 Corrulier (comte de), à Fontaine-Henry (Cal- vados) 1873 CoriNULiER ( vicomte de), id 1373 CoiTEAL', membre du Comité de la paléon- tologie française, à Auxerre (Yonne). . . . '863 CouuTEiLLE , inspecteur des pharmacies , à Lisicux, 1869 CouKTiN (Raymond), capitaine des Douanes, à Bône (Algérie) 1873 Desportes (Henry), conseiller de préfecture, ù Tulle (Corrèze) 1878 - oî6 — Date de la nomination MM. Dewalqde (Gustave), professeur de minéralogie, géologie et paléontologie, à l'Université de Liège (Belgique) 1857 DiAVET ( l'abbé ) , curé de St-Martin-d'Aspres , par N.-D. d'Aspres (Orne) 1879 DoiNEL, instituteur, à Aiizay, par Pont-de- l'Arche ( Eure ) 187/i DoLLFDS (Gustave), membre de la Société géolo- gique de France, rue de Chabrol, i5, à Paris. 1873 DouTTÉ, maître-adjoiut à l'École normale, à Châlons-sur-Marne 1873 DucHESNE-FouRNET (Paiil), manufacturier, con- seiller général du Calvados, ù Lisieux. . . 1875 Duhamel, botaniste, ù Camembert (Orne). . 1856 Dupont, pharmacien, à Mézidon (Calvados). 1872 DuQUESNE, pharmacien, à Pont-Audemer (Eure). 1873 DuRET, aide d'anatomie à la Faculté de Paris , ruedeCondé, 10 1870 DusAussAY, propriétaire, aux Iles, près Condé- sur-Noireau 1873 DuTERTE, pharmacien, à Alençon 1872 Farcy (de), membre de plusieurs Sociétés sa- vantes , rue Dorée , à Chàteau-Gontier (Mayenne) 1879 FiCHET, ancien notaire, à Méry-Corbon. . . . 1878 Fleuriot (docteur), président du Tribunal de commerce de Lisieux 1873 Fort, pharmacien de 1" classe, rue St-Jacques, à Paris 1880 Foucher, rue des Charbonniers, 13, avenue Daumesnil, à Paris 1871 Fraissinhes, inspecteur d'Académie, à Mont- pellier 1873 FnoMENTEL (de), doctcur-médccin , membre du Comité de la paléontologie française , à Gray (Haute-Saône) 186G — 517 — Date lie la nomination MM. G AHÉRï, receveur municipal, à I.isieux. . . . 1864 Gasniek, ancien pharmacien, à Vimoutiers (Orne) 1869 Génevoix (docteur), licencié es sciences, là, rue des Beaux-Arls , à Paris 1879 Gentil (Ambroise), professeur au Lycée du Mans. !l878 Gekvais, secrétaire de l'Inspection académique, à Évreux 1875 GiLLET, botaniste, rue de rAdoralion, 23, à Alençon ^867 GoDEFROY, pharmacien, à Littry 1875 GossEux , étudiant en médecine , rue St- Jacques, 212, à Paris 1878 GnKMEii, docteur-médecin, rue deVaugirard, Gà, à Paris 1867 GouLARD, docteur-médecin, à Tinchebray . . . J880 GuiBERT, pharmacien , à Trévières 1875 Hamel (l'abbé), curé des iMoutiers-en-Cinglais. 1880 HojiM AÏS, docteur-médecin, à Séez (Orne). . . 1868 HuET, externe des Hôpitaux, 6, place de l'Odéon, Paris • 1879 HuRpy, docteur-médecin, 18 , rue de la Barre, à Dieppe 1879 Hdsnot, botaniste, à Caban, parAlhis (Orne). . 186/i Jarry (Eugène), naturaliste, rue de la Gavée, 33 , à Trouville 1873 Joseph-Lafosse , naturaliste , à St-Côme-du- Mont (Manche) 1873 JouAN, capitaine de frégate, 18, rue Bondor, à Cherbourg 5874 JouBE (Marie), professeur d'hydrographie, à Marseille 1871 JooviN, pharmacien, à Condé-sur-Noireau . . . 1875 Lacaille, naturaliste, membre de plusieurs So- ciétés savantes, à 'Bolbec (Seine-Inférieure). 1869 Lange, docteur-médecin, ù Tiers (Orne). . . 1880 — 518 ~ I)^— ^/.'jiî'n;'! ;;>^_ ^g Genre Sternoclyta Zi9 » lonolaima ; . .... 51 .1 Eugenes .... . 'bgCifimS .... 56 » Heliodoxa 60 n Lampraster G8 3 Eugenia 69 11'' groupe. — Thaluramlas • .'.■■";'.;'■; .... 71 Genre Aitharus . . . '<'-df«^«.î àmfnon.J?9 Vï^V^'^ H 0 Hj'lonympliu .MniUioJfjjiiii^n^^ .. Thalurania . . . . . . . ^^î^. ^iipi^^'io-j^ - 5-24 - 12' Groupe. — Eupherusaires 99 Genre Leucochloris 100 >i Phlogophilus 103 Il Elvira 105 » Callipharus 108 )i Eupherusa 110 13' groupe. — THAUMANTiAinp.s 114 Genre Cyanoraya 116 » Lencippus 127 " Leucolia 131 " Thaumatias Ii9 ili" groupe. — AMAZILlE^s 168 Genre Amazilis 171 " Saucerottia . 193 f. Chrysuronia 210 » Chrysobranclius 219 15" groupe. — Hïlochariens 225 Genre Eucephala 227 ]) Panlerpe ... 238 » Julyamya 2Zil ■> Damophila 2i5 » Hylocharis 2/i7 >• Basilinna 254 H Phœoptila 259 i> Arena 261 » Circe 264 1G« groupe. — Chloiiolampaires 268 Genre Cyanophaia 271 » Sporadinus 277 » Smaragdoclirysis 285 Ptochoptera 286 Chlorolampis 288 n Chloroslilbon 294 » Panychlora 307 M. Tavigny est nommé membre correspondant 325 Communication de M. VieilKird sur les carrlèns de ^Y•ilo^. . 325 Propositions de nouveaux membres Jbicl. — 525 — SÉANCE DU 1" DÉCEMBRE. Alloculion de M. le D' Chancerel 326 Nouvelle Ammonite de l'oolithe inférieure (communication de M. le D' PépinJ 328 Communication de M. Lecovec relative au Clavuria finca et au Canlarella cibarius Ibicl. Crinoïdes du terrain jurassique du Calvados (2^ note), par M. Morièrc 329 M. le capitaine Lougarre est nommé membre résidant et M. le D' Hurpy , de Dieppe , membre correspondant 3i8 Présentation de nouveaux membres , . . . Ibid. Approbation du compte du Trésorier 3/i9 SÉANCE DU 5 JANVIEB 1880. M. Lebœuf, chef des travaux chimiques à l'École de médecine, est nommé membre résidant , et M. l'abbé Diavet , d'Origny- le-Butin ( Orne), membre correspondant 350 Communication de M. Deslongcbamps à propos de deux sque- lettes d'orangs-outangs adultes, récemment acquis par le Musée de Caen , Ibid. Le même membre annonce qu'on vient de retrouver au Pérou le Loddigesiti mirabilis 352 Notice sur quelques poissons du lignite de Menât , par M. Ch. Broiigniart •!53 Cas tératologique offert par un canelou (coumiuiiic;.iiou de M. de Rénémesnil ] 359 Dessins de fossiles rares de l'oolithe femii^hicuse iné;.i.'iilés pur M, le D' Pépin 359 Présentation d'un membre nouveau Ibid. — 52G - SÉANCE DU 2 FÉVRIER. Réunion des Sociétés savantes à la Soibonne 3G0 Considérations générales sur la flore fossile et spécialement sur celle du lias, par M. Morière 361 Communication de M. Deslongchamps sur plusieurs oiseaux et mammifères recueillis dans le Haut-Gabon. . :>!).rioijii:)jH.'i'in!',.i"^37/i Propositions de nouveaux membres . i;'> /"'v'/Wic/, SÉANCE DU 1'='^ MARS. MM. Poincaré et Demelle sont nommés membres. i;ési(lan}Si»,,.. 376 Communication de M. Lecornu relativement à des empreintes de feuilles offertes par un échantillon de Cinérite qu'il a rapporté du Cantal Ibid. M. Morière annonce ù la Compagnie (ju'un dépôt de silurien supérieur a été récemment constaté au Plessis-Grimoult, au- dessus du terrain crétacé ..... ....... 377 M. Lecovec montre plusieurs fossiles très-bien conservés qu'il a trouvés dans la craie (étage cénomanien), au hameau du Billot, près St-Pierre-sur--Dives . . ., . .,/.,. ,, .. . 378 — iiibs 8Siu;)no->!S'!C!û'l> i^'>ii')- SÉANCE DU 5 AVRIL. Discussion entre MM. Deslongchamps et Morière relativement à un passa2;e du procès-verbal de la dernière séance. . . . 380 M. Deslongchamps montre à ses collègues deux fossiles , dans un remarquable état de conservation, qu'il a trouvés dans la Mâlièrc, à May-sur-Ornc 382 Le môme membre soumet à la Compagnie de remarquables " photographies exécutées par le capitaine Lougarre. . . . Ibid. Un cas de reproduction de l'Oie égyptienne dans le Calvados (communication de M. Bcrjot) Jbid. Présentation d'un membre corrcspondanl. ....... 383 — 527 — SÉANCE DU 3 MAI. La Société arrête qu'elle tiendra sa séance publique à Coutances, le dimanche h juillet, et qu'une excursion aura lieu la veille dans le but d'étudier le calcaire carbonifère 385 Cartes et Notices sur les ports de la Manche , par M. de Saint- Amand, ingénieur en chef du Var, membre correspondant de la Société (communication de M. Beau jour) Ibid. Quelques fossiles remarquables du lias d'Osmanvillc, par M. Le- roux 387 Découverte du genre Megerlea , par M. Carabœuf, dans la zone à Ammonites Miircliisonœ 388 Note sur un cas tératologique offert par le Cardamine pra- tcnsis, par M. Lecovec 389 M, le D' Lange, de Fiers, est nommé membre correspondant. 390 SÉANCE DU 7 JUIN. Note sur une maladie du pommier, par M. Morièrc 392 Proposition de membres nouveaux 393 SÉANCE DU 28 JUIN. M. Boutard, ingénieur, inspecteur des lignes télégraphiques, est nommé membre résidant, et M. Fort, pharmacien ù Paris, membre correspondant 395 Ouverture d'un paquet cacheté déposé par M. Bertot. . . . Ihid. Plantes trouvées aux environs d'Aleuçon , par M. Duterte. . . 396 Observations faites au pic du Midi par M. le* général de Nanzouty, membre correspondant 398 — 528 ~ EXCl'RSION DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE AUX ENVIRONS DE COL'TANCES, LE S'iMEDI 3 JUILLET. Compte-rendu par M. Lccornu 399 SÉANCE PUBLIQUE A COUTANGES , LR DIMANCHE II JUILLET. Allocution de M. le Président de la Société Zi06 Allocution de M. le Maire de Coutances 410 Terre-Neuve, par M. le commandant Jouan 412 Mémoire sur les envahissements de la mer, par M. Quénaull. . 435 Aperçus sur les études botaniques, par M. Bertot. . ... 447 Le Trias de Normandie, par M. Usshcr (traduit de l'anglais par M. Lionnet; 452 La Poésie de la Science, par M. Paul Blier 479 Ouvrages reçus par la Société Linnéenne en 1880 489 Liste des Sociétés savantes avec lesquelles la Société fuit des échanges de publications. . . , 503 Liste générale des membres de la Société 511 Table des communications par noms d'auleuis 521 Caen, Typ. F. Le Blanc-Hardel. I w- BULLETIN DE LA r f SOCIETE LINNEENNE DE NORMANDIE. 3^ SERITC. — 4r« VOLUME. AIVMEIE 1879-80. CAEN, CHEZ F. LE BLANC-HARDEL, IMPRLMEUR-LIBRAIUE, RtE Froide, 2 et à. PARIS, DEYROLLE, LIBRAIRE-NATURALISTE, Rue de la Monnaie, 23. 1830. ffeu IC^ I I Afin de peiineUreà ses membres correspondants, qui ont adhéré aux nouveaux Statuts, de compléter leur collection, la Société Linnéenne leur donnera, à prix réduits, les volumes suivants de la première série : MÉMOIRES. Tome 1 5 fr. au lieu de 8 fr. Tome VI 8 — 10 Tome VIII. . . J5 — 20 Tome IX 12 — 15 Tome X 15 — 20 Tome XL . , 15 — 20 Tome XII 12 — 15 Tome XIII 15 — 20 BULLETIN. t" SÉRIE. Tome 1 3 fr. au lieu de à fr. Tome II 3 — 4 Tome III 3 — 4 Tome IV 3 — A Tome V 4 — 5 Tome VI 3 — 4 Tome VII 5 — 6 Tome VIII. •.. 6 — 7 Tomo X. - . 6 — 7 Pour obtenir ces volumes à prix réduits , les correspondants devront en adresser la demande à M. l'abbé Moncoq, bibliothécaire de la Société. MEMOIRES. Tome XIV . 20 fr. Tome XV 20 fr. Tome XVI 40 fr. BULLETIN. 9« ET 3' SÉRIE. Chaque volume 10 fr. m ; "9 M Ji '■'.'''."* '.''*'*''•''* '-'.'{ ïiira ..,,..,. ,...,. ,^^,1