^■ A \ rs •^ /^_ / ¥^' ^ .^^. r s V, ^: V .V ,^ BLTLLETJN DK LA SDCIKTK D]':S SCIKNCI'S NATURELLES l)K LOUEST DE EA FRANCE BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA ERANCE fomli'c le 27 février 1891 DEUXIEME SERIE TOME II PREMIÈRE PARTIE 1902 Secrétariat au Muséum d'Histoire Naturelle DE NANTES Nantes. — Iiiip. \\. Gi'IST'hau, A. Dugas, Successeur, 5, quai Cassard BULI.ETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX Séance du 10 janvier 1902 Présidence de M. F. .1. Bonnkl, iircsidcnl M. le Secrétaire donne lecture du procès- verbal de la der- nière séance ; la rédaction en est adoptée sans observation. Présenlation de nouveaux membres : Membre titulaire : M. Rey, professeur de sciences naturelles au Lycée, 2, rue Félix, à Nantes; présenté par MM. Bonnel et Ch. Ménier. Membre correspondant : M. VAN Kempen, Ch., 12, rue Saint-Bertin, à Saint-Omer (P.-d.-C.) ; présenté par MM. Bonnel et L. Bureau. Après vote, MM. Rey et van Kempen sont admis membres de la Société. Ouvrages offerts à la Bibliothèque : L. Bureau. — Sur les plumages de la Mouette de Sabine {Xema Sabinei); broch. in-S", Paris, 1901. — Note sur la présence de la Mésange à longue queue d'Irby (Acredula Irbyi, Sharpe et Dresser); broch. in-8", Paris, 1901. Correspondance : M. Louis Bureau, secrétaire général, donne lecture d'une notice de M. Ch. van Kempen sur un Falco candicans, tué aux Glénans (Finistère). Cette nolice, accompagnée d'un cliché, consignant un fait d'un intérêt réel pour la faune ornithologique régiojiale, sera insérée dans la première partie du Bulletin. Communications : M. C. BoRGOGN'O présente à l'assemblée des spécimens de Periplaneta aastralasiae Fabr., o^ et 9 adultes et immatures, ainsi qu'un ootlièque de cet Orthoptère. Ces Insectes proviennent de la serre aux Orchidées du Jardin des Plantes, où ils commettent des dégâts en s'atta- quant aux belles espèces, dont ils dévorent les fleurs. Celles du genre Cattleya semblent jusqu'à présent avoir leur préfé- . rence. Ces Blattes exotiques sont excessivement agiles et leur destruction est difficile; car, outre la rapidité de leur course, elles possèdent un vol assez soutenu, ce qui leur permet de se déplacer en tous sens et de se cacher dans des plantes sou- vent éloignées de celles où elles ont commis leurs méfaits. M. P. Citerne présente des feuilles de Trifolium pratcnse, les unes normales trifoliolées palmées, les autres anormales 4-5-6 foliotées offrant plusieurs types : 1" Un type penné 5-foliolé centripète ; 2" Un type palmé 5-foliolé centripète ; 3° Un type palmé 5-foliolé centrifuge ; 4» Des types 4-foliolés, par le non développement d'une foliole de la 2^ paire si le type est centripète, de la !•■% s'il est centrifuge ; 5° Un type palmé 6-foliolé, par l'adjonction d'une 6« foliole latérale centrifuge à un groupe 5-foliolé centripète ; 6"* Un type pédalé centrifuge 4-foliolé, ou à foliole supplé- mentaire développée sur le petiolule d'une des folioles latérales. M. P. Citerne présente (juelqucs femelles de Dytiscns marginalis, les unes normales ù élylres cannelés, d'autres à éhires lisses comme celles des mâles, une autre à caractères intermédiaires. Il dit que la plupart des femelles qu'il a rencontrées cette année avaient des élytres lisses, bien qu'aucune de ces femelles anormales ne figure dans la collec- tion régionale. On sait que Darwin considère l'état lisse réalisé chez le mâle comme le résultat d'une adaptation plus parfaite au milieu aquatique, et l'état cannelé, conservé chez les femelles, comme plus favorable au maintien de celle-ci par le mâle au moment de l'accouplement. M. Citerne croit que l'accouple- ment est aussi ûicile dans un cas que dans l'autre, et que le seul fait de la sexualité de l'insecte peut être la cause du retard dans son évolution. Dans certaines espèces telles que le Dytisciis cîrciimflexiis très voisine de la précédente, avec laquelle on la renconlre fréquemment, les deux sexes présentent des élylres également lisses. Mais il faut remarquer que celle-ci se trouve aussi parfois dans l'eau courante, circonstance qui peut expliquer l'état plus avancé de son évolution. Il émet l'hypothèse que les formes anormales du Dytisciis marginalis pourraient être des hybrides des deux espèces précédentes. Il a observé, en effet, à plusieurs reprises, des tentatives d'accouplement entre des Dytisciis marginalis mâles, en l'absence de femelles de leur espèces, avec des femelles d'espèces voisines : D. circiimflexiis, D. punctalatiis, même avec le Cybister Rœselii. Il n'est pas^absolument invrai- semblable que des croisements ne puissent s'opérer à l'état libre. M. J. Pkneau, à propos du Cybister Rœselii, mentionné par M. Citerne, dit l'avoir recueilli au lac de Grand-Lieu et dans les marais de Goulaine. M. A. Sautot fils présente à la Société et offre pour la collection régionale du Muséum une variété intéressante de la Perdrix grise (Perdix cimra var. montana), tuée dans le dépar- lement. Celte belle variété, qui n'avait pas encore été signa- lée en Loire-Inférieure, se trouvait accompagnée d'individus portant la livrée de l'espèce typique. La localité précise et la date seront indiquées ultérieu- rement. M. Ernest Marchand annonce la présence, dans la Sèvre, du Percoïde américain déjà signalé dans la Loire, à Oudon, et tout récemment dans l'Erdre, sous le nom de Lepomis mega- lotis. En septembre dernier, plusieurs de ces Poissons ont été capturés dans des boisselles tendues pour la pêche aux Anguilles, en aval de l'écluse de Verlou. M. Marchand signale également la présence dans les eaux littorales de ÏAlosa finta L. Ce Clupéide qui, en temps ordi- naire, ne se rapproche de nos cotes qu'en février et mars pour remonter les cours d'eau où il opère sa reproduction, semble ne pas s'être éloigné beaucoup de l'estuaire de la Loire après sa descente. Fin octobre dernier, notre collègue, M. H. du Bois, en a vu capturer par des pêcheurs de Pornic, dans la baie de Bourgneuf. Le 81 décembre 1901, M. Marchand en a vu vendre dans les rues de Nantes. Ces Aloses avaient été expédiées d'un port du littoral et vendues le malin même à la criée de la Poissonnerie. M. E. Marchand présente ensuite un certain nombre de spécimens d'Homalaxis bifrons Desh. provenant de divers gisements de la Loiie-Inférieure et appartenant aux collec- tions du Muséum, il fait à leur sujet la communication suivante : Sur une forme intéressante d'Homalaxis appartenant à l'Éocène de la Loire-Inférieure (Homalaxis bifrons Desh. var. altiuscula nob.) Dernièrement, en rangeant en collection les Mollusques éocéniques du département, j'ai trouvé dans une boite renfer- mant une quinzaine d'échantillons d' Homalaxis bifrons, à divers états de conservation, une coquille qui attira mon attention tant par son faciès {)arliculicr que par sa fraîcheur L'étiquette maïuiscrile du savant auteur des '' Mollusques éocéniques de la Loire-Inlérieure ", M. Cossinann, qui accom- pagnait les échantillons dans la boite, ne laissait subsister aucun doute relativement à l'examen dont le contenu avait été l'objet. Mais, étant donné la quantité considérable de matériaux soumis à l'examen de Téminent paléontologue, il est certain que la coquille dont je donne la diagnose ci- dessous, a passé inaperçue. Homalaxis bifrons Desh. var. altiiiscula nob. — DilTère du type par sa spire subconvexe, trochi forme sur les cinq pre- miers tours, le dernier atteignant les deux cinquièmes de la hauteur totale, légèrement excavée vers le bord suturai ; nucléus apical, papilleux /^*^^ /ia- % ^^ saillant ; suture régu- %É^tf^^ f i^Éfe^ Hère, canaliibrnie, complè- ^^ ^^ "^c^ji^ lement dé])ourvue des bar- belures formées par les P (jue Ton observe toujours chez les bifrons typiques quelque soit d'ailleurs la concavité de leur spire ; région ombilicale normalement élagée et munie de fines dentelures sur la carène qui circonscrit l'ombilic. Cette forme curieuse otTre beaucoup d'analogie avec \H. Icnidinensis (Defr.), mais son sommet est saillant landis que la coquille du bassin de Paris a la face supérieure pourvue d'un petit ombilic dû au renfon- cement des premiers tours. Diam. : G""'" 1/2; épaisseur : 3'"'"l/2. Exemplaire unique, la Close (coll. F. Cailliaud, Muséum de Nantes). xMM. BoNNEL et Ch. Mknier présentent quelques Champi- gnons recueillis au cours d'une excursion qu'ils viennent de faire à Mauves. M. Bonnel a recueilli également (juehiues Mollusques; à signaler principalement la présence de co(iuilles mortes du Cijclostomn elegans. Cette localité est nouvelle pour le département. (iross. 2 diamètres reprises d'accroissement Séance du 7 février 1902 Présidence de M. F. J. Bonnel, Président M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der- nière séance ; la rédaction en est adoptée. Présentation d'un membre titulaire : M. Cil. de CouRTEiLLE, 49 '"% rue de Paris, à Nantes, pré- senté par MM. A. Dumas et L. Bureau. Correspondance : M. le Secrétaire général donne lecty^re : 1" D'une lettre de M. le Ministre de l'Instruction publirpie relative au 40'' Congrès des Sociétés savantes, qui s'ouvrira à la Sorbonne le l*^"" avril prochain ; 2" D'une lettre de remerciements de la Société des sciences naturel L>s et mathématiques de Cherbourg ; 3" D'une lettre du Laboratoire de paléontologie du Muséum à propos d'une médaille à offrir à M. le professeur Albert Gaudry. M. le Président propose à la Société l'envoi de l'adresse suivante : « A Monsieur le professeur Alhert Gaudry, » La Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, qui est hère de vous compter parmi ses membres honoraires, a tenu à s'associer à la manifestation que vos élèves et les amis du Laboratoire de paléontologie du Muséum ont orga- nisée en votre honneur. » Je suis heureux de vous adresser, au nom de tous mes collègues, l'expression des sentiments d'admiration que nous avons pour l'infatigable chercheur de Pikermi et le savant auteur des " Enchaînements du monde animal ". Nous nous unissons au concert de louanges si méritées qui sera le témoi- gnage bien fail)le, mais bien sincère, de la reconnaissance de tous ceux qui, en France et à l'étranger, s'intéressent aux choses de la nature. y) Je ne saurais oublier que notre Muséum de Nantes, auquel notre Société est si étroitement liée, vous doit une particulière reconnaissance pour les dons de nombreux mou- lages dont vous l'avez généreusement enrichi : ils y demeure- ront un constant témoignage de l'intérêt que vous nous portez. » Nous formons des vœux pour que vous soyez encore longtemps conservé à vos élèves et amis, à vos admirateurs, à notre France, et à la Science que vous avez illustrée. » Le Président. » La proposition de M. le Président est acceptée à l'unanimité. L'adresse ci-dessus sera remise à M. A. Gaudry au cours de la cérémonie. Ouvrages offerts à la Bibliothèque : Gaudry, Albert. — Sur la similitude des dents de l'Homme et de quelques animaux ; par l'auteur. Chevrkux, Edouard. — Description d'un Crustacé amphipode nouveau de la famille des Stenothoï(lae(Parametopa Kervillei nov. gen., nov. sp.) ; par l'auteur. M. M^"^ GouRDON fait don de 22 années du Bulletin de la Société géologique de France, plus 18 volumes et 186 bro- chures diverses traitant spécialement de l'histoire naturelle de la région pyrénéenne. Présentation de mémoires : Camus, Fernand. — Une Hépatique nouvelle pour la France ; V Adelanthus decipiens (Hook.) Mitten. Dominique, abbé J. — Catalogue des Hémiptères de la Loire- Inférieure (2'' édition). Muséum : M, le D'' Louis Bureau présente à la Société une série d'œufs d'Oiseaux appartenant aux espèces suivantes. Ces œufs, pondus en captivité, à la Chapelle-sur-Erdre, près Nantes, sont otTerts au Muséum par notre collègue, M. Gus- tave Ollivry. 4 œuls de Phasianiis Sommeringii Tem., Faisan de Somme- ring; espèce du Japon. 5 — de Lophophorus Impeijcmus Lalh., Lopliophore res- plendissant ; espèce de l'Himalaya. 3 — de Cer/o/VHs me/anoce/j/ja/a Gr.,Tragopan de Harlings; espèce du N.-O. de l'Himalaya. 3 ^ de Ceriornis Cabotii Gould, Tragopan Cabot; origi- naire de la Chine. 4 — de Cenor/j/s £?/y//jz/ Jerd,, Tragopan de Blyth ; espèce de l'Assam supérieur. 5 — iV Endromia elegans d'Orb. et Lafr., Eudrome élégant ; espèce du Chili. Ces œufs, provenant d'un couple tenu en captivité, en 1901, sont les premiers pondus en France. Séance du 7 mars 1902 l'résidence de M. Th. Vi.\ud, vice-président M. Fabre-Domergue, inspecteur général des pèches mari- times, directeur du Laboratoire de zoologie de Concarneau, de passage à Nantes, assiste à la séance. M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der- nière séance; la rédaction en est adopté sans observation. Présentation (Tnn memljre affilié : M. TuRBÉ, étudiant en pharmacie, 16, rue des Arts, à Nanles. Compte rendu de la gestion financière de Vexercice 1901 : M. L. Bureau, secrétaire général-trésorier, fait l'exposé de la situation financière et soumet à l'approbation de l'assem- blée ses comptes de gestion pour l'exercice qui vient de prendre fin. M. le Président, au nom de la Société, remercie M. le Secré- taire général-Trésorier de son excellente gestion et se fait l'écho de tous ses membres en attribuant l'état satisfaisant des finances de la Société au dévouement autant qu'à l'habile gestion de M. L. Bureau. M. G. BoRGOGN'O otTre au Muséum un superbe échantillon de malachite polie, provenant de Sibérie. M. L. Bureau présente et oiïVe pour la collection minéralo- gique, un beau grenat, variété almandine, d'une taille remar- quable : 0'"08 d'un sommet à l'autre, provenant de Salida, Colorado (E.-U.). M. M»^*^ GouRDON présente et offre également au Muséum les minéraux suivants : 1" Ghondroarsénite, provenant de Langlan ; 2" Glaucodote (Mispickel cobaltifère), de Hakansboda, près Lindesberg ; 3° Arséniosidérile, de Romanèche, près Màcon ; 4" Hypersthène (type) brun lamellaire, de l'ile Sainl-Paul, Labrador ; 5^' Dumortiérite sur gneiss, de Beaumont, près Lyon. Communication verbale : M. Fabre-Domergue, invité par ^L le Président à vouloir bien donner à la Société quelques renseignements sur l'orga- nisation et le fonctionnement du laboratoire de Goncarneau, s'exécute de la meilleure grâce. Il fait un court historique de cet établissement scientilique et donne des détails très inté- ressants sur les recherches qui y ont été faites relativement à la pisciculture marine. Ces recherches, faites en collaboration avec M. le D'" Biétrix,ont porté principalement sur la reproduc- tion et l'élevage des Pleuronectides, ainsi que sur l'éclosion et la culture de la Sardine jusqu'au stade post-embryonnaire ; elles ont fourni, à leurs auteurs, l'objet de plusieurs commu- nications à l'Académie des Sciences. M. le Président remercie, au nom de la Société, M. Fabre Domergue, de l'intéressante communication qu'il a bien voulu lui faire. Séance du 11 avril 1902 Présidence de M. F. J. Bgxxel, président M. le Secrétaire donne lecture du procès- verbal de la der- nière séance ; la rédaction en est adoptée. M. le Président annonce à la Société la perte d'un de ses membres affiliés : t M. Léon RocHARD, étudiant en médecine, interne au sanatorium du Canigou, à Vernet-les-Bains (fj^énées-Orien- tales), décédé à Paris. M. le Secrétaire général-trésorier donne lecture d'une lettre de notre collègue, M. le D"" Fernand Camus, priant de l'ins- crire comme membre correspondant à vie. Présentation de nouveaux correspondants : Lisbonne. — Aquarium Vasco de Gama. Saragosse. — Sociedad aragonesa de Ciencias naturales (Boletin). Ouvrages offerts à la Société : Darboux et HouARD. — Aide-mémoire du cécidiologue ; don des auteurs. Camus, Fernand. — Note préliminaire sur un voyage bryolo- gique en Corse ; olïert par l'auteur. Olivier, abbé H. — Exposé systématique et description des Lichens de l'Ouest et du Nord-Ouest de la France ; t. II, fasc. III^; envoi de l'auteur. M. Maurice Gourdon otfre les ouvrages suivants : Beraldi, h. — Cent ans aux Pyrénées; 'A vol. in-8°, Paris, 1898-1900. Chausenque. — Les Pyrénées ou voyages pédestres dans toutes les régions de ces montagnes depuis l'Océan jusqu'à la Méditerranée ; 2 vol. in-8" reliés, Paris, 1834. Bonaparte, prince Roland. — Une excursion en Corse; 1 vol. in-4°, Paris, 1891. Carthailac. — Ages préhistoriques de l'Espagne et du Portu- gal ; 1 vol. in-4'' avec 450 fig. dans le texte et 4 planches, Paris, 1886. Vallot, J. — Guide du hotaniste et du géologue dans la région de Cauterets ; 1 vol. in- 16. — Annales de l'Ohservatoire météorologique, physique et glaciaire du Mont-Blanc ; t. IV et atlas, Paris, 1900. Compte rendu du Congrès international de l'Alpinisme, tenu à Paris du 11 au 15 août 1900; 1 vol. in-8% Clermont (Oise), 1902. Communications verbales : M. le D'' Louis Bureau présente à la Société et otTre à la collection régionale du Muséum, un Coléoptére trouvé par lui sous des feuilles mortes, le 8 avril courant, dans le taillis de la Petite Pierre-Braud, près du château de la Meilleraye, com- mune de Riaillé. Cet insecte appartient à la famille des Silphides, il est connu sous le nom de Silphe à 4 points (Xylodrepa A-piinctata). C'est la première fois que M. Bureau l'observe à la Meille- raye et on peut le considérer comme rare dans cette localité. M. J. Péneau fait remarquer que ce Silphide est également assez rare dans la région nantaise ; il est ordinairement très localisé, c'est une espèce silvestre que l'on rencontre presque toujours sous les écorces ou les détritus végétaux des bois et taillis où elle se réunit en petites colonies. Muséum : M. L. Bureau présente à l'assemblée les animaux suivants, entrés à l'établissement depuis la dernière réunion : 1" Mammifères. — Une Hermine, Musiela erminea L., tuée à la Ramée, en Vertou, le 23 janvier 1902, par M. Jacques Libaudière. Cet animal est en pelage de transition. 2" Poissons : Une Murène, Miirenn helcna L., mesurant 1 '" 36 de longueur, capturée à la Turballe, le 9 mars 1902, par M. Jules Cavalier. Séance du 2 mai 1902 Présidence de M. F. J. Boxnel, président M. le Président donne lecture d'une lettre de M. Louis Bureau, secrétaire général-trésorier, s'excusant de ne pouvoir assister à la séance par suite d'un deuil survenu aujourd'hui même dans sa famille. M. le Président annonce également à la Société le décès d'un de ses membres honoraires : Y M. FiLHOL, P., professeur au Muséum de Paris, memt)re de l'Institut, mort à Paris, le 28 avril dernier. M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der- nière séance, lequel est adopté sans observation. Présentation de nouveaux meml^res : Membre titulaire : M. TiRLET, industriel, place des Petits-Murs, à Nantes. Membre correspondant : M. Crozel, g., 4, rue Neuve, à Lyon. Ouvrages offerts à la Société : FoucAUD, J. — Un hybride nouveau [X Coni:a mixta\ Coniza cmibigua x Erigeron canadensis, brochure in-8'' ; don de l'auteur. Communications verbales : M. le D'" A. Viaud-Grand-Marais présente, vivants, des spécimens dlsoëles hijstrix provenant de l'ile d'Yeu. Il annonce l'arrivée des Martinets. M. M"*" GouRDON dit en avoir observés il y a au moins une dizaine de jours. Nouveaux gisements minéralogiques M. Lecointe signale les nouveaux gisements minéralogi- (jues suivants : Nantes : rue de la Poudrière. — Wolfram en masses lami- naires et en cristaux petits, mais très nets. Trouvé une seule fois. Un échantillon a été déposé dans les collections du Muséum. Au Pont-du-Cens. — Adulai re et Orthose en très petits cris- taux. Ces deux minéraux sont accidentels dans cette carrière. Au Rocher-d'Enfer. — Lollingite cristallisée. Doulon : au lieu dit " La Roche ". — Albite en masses laminaires et en cristaux ; Apatite cristallisée, rare dans le gisement ; Damourite cristallisée ; Mispikel cristallisé ; Chlo- rophyllite en beaux cristaux ; Ilménite en masses laminaires. Gorges : à deux kilomètres du bourg. — Bowlingite. Ce minéral, dont aucun échantillon n'existe dans les collections régionales du Muséum, a été déjà découvert par M. Lacroix, carrière des Pruineaux, près le Pallet, mais dans un état de décomposition assez avancé. Oranges anormales M. P. Citerne présente des oranges mûries en serres, provenant du développement de pistils anormaux analogues à ceux cfu'il a montrés à la Société l'année précédente (1). Ainsi qu'il l'avait fait remarquer, les pistils ne se transforment en fruits que dans les cas d'anomalies légères. Les fruits en question sont parcourus par un ou plusieurs sillons longitu- dinaux et sont plus ou moins lobés à l'extrémité supérieure, indices d'un degré de concrescence carpellaire moindre qu'à l'état normal. Quelques-uns présentent sur les côtés de une à (1) Voir au Bulletin, 2« série, t. I, 1901, Procès-verb. d. séances, p. xxviii. trois cornes formées par des carpelles connés aux autres seulement à la base, mais s'en écartant dans leur partie supé- rieure qui est libre encore, surmontée du style et tantôt dressée, tantôt infléchie ou recourbée en dehors. Sur des coupes du fruit, on constate que ces carpelles diver- gents sont extérieurs aux autres, que leur cavité est généra- lement oblitérée, que parfois elle contient de la pulpe, mais ne renferme pas de graines. Parfois, certains carpelles connés aux autres dans toute leur longueur, et paraissant normaux extérieurement, montrent, en coupe transversale, une position excentrique identique à celle des précédents. M. C. BoRGOGXO, à la suite de la communication de M. Citerne, mentionne le cas observé par lui, une dizaine de fois, cette année, d'oranges renfermant une deuxième orange (prolifération). M. J. Pêne AU présente à la Société une série de Bnichus dont il a fait l'élevage. Ces insectes sont préparés avec beau- coup de soin et' chaque espèce est représentée à ses divers états. M. Péneau reçoit les félicitations de ses collègues pour ses intéressantes préparations biologiques. Muséum : M. E. Marchand, en l'absence de M. Louis Bureau, empê- ché, présente à l'assemblée les sujets rentrés à l'établissement depuis la dernière réunion : Poissons. — 1" Une Sole commune, Solea uulgaris, offrant une pigmentation différente de celle du type. Cette curieuse variété, adressée du Croisic par M. Godard, est d'une colora- tion jaune-orangé pâle, très uniforme. 2° Un Tétrodon hispide, Tetrodon hispidus Lacép., otTert par notre concitoyen, M. Frenzer. Séance du 6 juin 1902 Présidence de M. F. J. Bonxel, président M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der- nière séance ; la rédaction en est adoptée. M. le Président donne lecture d'une lettre de l'Administra- tion municipale relative à la souscription ouverte en faveur des victimes de la Martinique et propose de voter une somme de cin{[uante francs. Cette proposition, mise aux voix, est adoptée à l'unanimité. Nominatioiï (riin membre honoraire : M. l'abbé J. Dominique, membre titulaire depuis la fonda- tion de la Société, est nommé, sur la proposition du bureau, membre honoraire, à l'unanimité des membres présents, en remerciement de son dévouement à l'étude de la laune ento- mologique régionale et des nombreux services rendus au Muséum. M. le Président présente à rassemblée la médaille de bronze décernée à la Société pour la publication de son Bulletin, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900 médaille parvenue tout récemment au secrétariat. Communications verbales : M. le D"^ Chenantais présente une nouvelle et magnifique série d'aquarelles de Champignons observés par lui, à la Baule, pendant ce printemps. Dans le nombre des espèces représentées par notre habile collègue, figurent deux numéros nouveaux pour la flore myco- logique de la Loire-Inférieure : Sarcosphaera coronaria et Sepullaria foliacea (Schaff.). Ces deux espèces déterminées par M. E. Boudier. M. F. J, BoNNEL présente à la Société une curieuse ano- malie florale de la Digitale pourprée. Cette monstruosité consiste en une pélorie de la fleur terminale compliquée de prolifération. Cette fleur lui a été communiquée par un élève XX de l'École de médecine qui dit l'avoir reçue, avec d'autres (leurs, de la Beriierie. M. C. BoRGOGNO fait remarquer, à propos de cette anomalie, que depuis plusieurs jours, il en voit de semblables exposées à l'évenlaire d'une marchande de fleurs, place Royale; cette monstruosité de la Digitale est donc connue des jardiniers- horticulteurs puisqu'ils l'exploitent. Muséum : M. Louis Bureau présente à l'assemblée les collections suivantes entrées à l'établissement depuis la dernière séance : 1° Un herbier lichénologique, olTert par notre collègue, M. l'abbé Dominique, et comprenant : a) Collection générale, 32 cartons. b) Lichens du littoral de la baie de Bourgneuf (Pornic et environs), 6 boites accompagnées d'un exemplaire annoté du Catalogue publié par notre collègue, en 1894, dans les Annales de la Société académique de Nantes. c) Lichenes collecti in Normannia, par l'abbé Hue, 2 car- tons. d) Lichenes nonnulli andegavensis. Dono dédit Hy, 1 car- ton. e) Lichenes collecti in regno Belgico, recueillis par G. Dens, déterminés par MM. les abbés Hue et .1. Dominique, 6 car- tons. /■) Lichens de Soc-Trang, Cochinchine. Barland legit, Mueller determ., 1 carton. 2" Lîne collection de Coléoptères recueillis par M. Gaultier en Indre-et-Loire, Maine-et-Loire et Loire-Inférieure, compre- nant 36 boîtes. 3" Une collection d'Hémiptères (Hétéroptères et Homop- tères) des mêmes départements, en 10 boites. Ces deux collections ont été acquises lout récemment à M'"^ veuve Gaultier. Séance du 4 juillet 1902 Présidence de M. F. J. Bonnel, président M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der- nière séance ; la rédaction en est adoptée. Sociétés correspondantes : Metz. — Société d'histoire naturelle. (Bulletin). Barcelone. - Institutio catalana de historia natural. (Bul- letin). Ouvrages offerts à la Bibliothèque : Camus, Fernand. — Excursions bryologiques en Finistère ; broch. in-8°; par l'auteur. Ferrary. — Flore des Côtes-du-Nord ; offert par M. F. Camus. Cette flore, sans grande valeur scientifique, est très inté- ressante au point de vue de l'histoire de la botanique en Bretagne. Thieullen, a. — Industrie de la pierre taillée aux âges préhistoriques. Os travaillés de l'époque de Chelles ; broch. in-4" avec figures ; don de l'auteur. Janet, Ch. — Études sur les Fourmis et les Guêpes, notes n"* 16 à 19; 3 broch. in-8° ; par l'auteur. Gentil, A. — Encore le Rosa macrantha. Réplique à M. Hy ; 1 broch. in-8° ; par l'auteur. Chevalier, M. — L'activité volcanique aux Antilles ; 1 broch. in-8" ; par l'auteur. Communications verbales : M. Fernand Camus signale une localité nouvelle de VAde- lanthus decipiens en Bretagne. Notre collègue, au cours d'une excursion récente, a rencontré cette Hépatique, dans la chaîne d'Arrée, aux rochers du Cragou. M. Ern. Marchand présente trois exemplaires d'un Curcu- lionide qu'il a obtenu de larves et fait à ce sujet la communi- cation suivante : Sur rOtiorhynchus sulcatus Fabr. et ses mœurs Messieurs, les Insectes que je vous présente m'ont été apportés, au Muséum, à l'état de larves, dans les premiers jours d'avril dernier, par notre ancien collègue, M. Emile Gadeceau, qui les avait recueillies en visitant les pots où les Primevères Auricules qu'il y cultive paraissaient languis- santes. Ces larves en dévoraient les racines. Mises en observation le 15 avril, je les trouvai en état de nymphose fin mai et, le 20 juin, le premier imago était sorti de terre. Je reconnus, alors, que l'Insecte qui causait le désespoir de M. Gadeceau, n'était autre que VOtiorhynchiis sulcatus Fabr., très connu par ses méfaits et, malheureu- sement, trop répandu. On le connaît en France depuis fort longtemps ; l'Italie, l'Espagne, la Suisse, l'Allemagne, l'Angle- terre et l'Autriche le possèdent et le rangent également comme nous au nombre des ennemis de l'agriculture et de l'horticulture. On le retrouve de l'autre côté de l'Atlantique, à Terre-Neuve, au Canada et dans divers états de l'Union, où bien probablement il a été importé d'Europe. Les mœurs de VOtiorhynchus sulcatus Fabr. ont été très bien observées et il me suffira de citer seulement quelques-unes des principales observations qui me sont connues, pour vous convaincre que les bestioles que vous avez sous les yeux sont, malgré leur petite taille, des ennemis que l'homme ne doit pas ménager. Dès 1832, Bouché, qui en avait fait l'éducation, le décrit et figure la larve, la nymphe et l'imago ; il signale les dégâts commis par la larve de ce Curculionide dans les jardins des environs de Berlin, où elle s'attaque aux Saxifraga et aux Troilus. En 1837, Westv^^ood, mentionnant les dégâts causés par elle aux Sedum cultivés en pots, à Londres, décrit de nou- veau sa larve. En 1841, Vallot signale ses méfaits dans les Vignes ; 14 ans après, en 1855, Newmann mentionne les ravages de V Otiorhynchus sulcatus sur les Fougères cultivées en serres : Adianthum, Cystopteris et Asplenium ainsi qu'aux Saxifraga tomentosa. Lucas, en 1869, publie une note sur la métamorphose de cet Insecte qu'il avait obtenu de larves ravageant les plantations tVHedera hélix et de Spirea opulifolia, à Fontenay-aux-Roses. Il y a 20 ans, en 1882, M. J. Kunckel d'Herculais rappelait que l'année précédente, en 1881, ce Curculionide s'était attaqué aux Saxifraga cultivés au Muséum de Paris, de préférence à ceux du groupe Aizon et iimbrosd, en général à toutes les espèces américaines, tandis qu'en 1882, c'étaient surtout les Bégonias tubéreux qui avaient eu à soufïrir. M. Valéry Mayet, dans son ouvrage sur " Les ennemis de la Vigne ", le fait figurer au nombre de ces derniers. Polyphage par excellence, VOtiorhiinchiis sulcatiis s'attaque à tout ce qui lui tombe sous la dent (lisez sous les mandibules). L'Insecte parfait est aussi dangereux que sa larve. C'est un noctambule qui aime les jeunes bourgeons et il faut, pour lui faire la chasse, se munir d'une lanterne ; le jour, il reste terré et, pour le trouver, il faut fouiller au pied des plantes dont les bourgeons sont attaqués. M. Louis Bureau présente un Pic mar, Picus médius Linné, mâle adulte, tué par lui, le 14 juin 1902, dans la forêt du Gàvre, près du Rond-Point, dans le canton appelé le Chène- au-Duc. L'Oiseau avait son nid dans le trou d'un Chêne et apportait des Chenilles à ses petits. Muséum : M. L. Bureau présente un bloc volumineux détaché d'une colonie de Filigrana implexa Berck. Ce Serpulien a été ramené du golfe de Gascogne par des pêcheurs de l'île de Groix. Offert par M. l'abbé Guyonvarc'h. Séance du 7 novembre 1902 Présidence de M. F. J. Bonnel, président M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la der- nière séance; la rédaction en est adoptée sans observation. Présentation de nouveaux membres : Membre titulaire : M. Polo (le docteur) 2, rue Guibal. Membre affilié : M. MoRANDEAU, Georges, préparateur d'histoire naturelle et de matières médicales à l'École de médecine et de phar- macie, 13, rue du Château. M. le Président donne lecture de la lettre suivante qu'il a reçue de notre collègue, M. Ch. Baret : « Nantes, le 6 novembre 1902. » Monsieur et cher Président, » Dans le Bulletin de la Société des sciences naturelles, t. II, 2« trimestre, 1902, p. xvii, M. Lecointe signale divers gise- ments de minéraux parmi lesquels je vois la bowlingite que ce minéralogiste aurait trouvée à Gorges. Or, je tiens à faire remarquer que M. Lacroix a elTectivement signalé la présence de ce minéral, comme produit de transformation, dans le gabbro du Pallet, que ce minéral s'y est trouvé sous la forme de fibres très fines et toujours en petite quantité, tandis que les échantillons trouvés par M. Lacroix ont l'aspect asbestoïde avec de grosses cannelures rappelant assez celles de la métaxite. » M. Lecointe m'ayant soumis un de ses échantillons, je lui dis que j'ignorais ce que pouvait être ce minéral, qu'autre- fois je l'avais rencontré en très grande quantité dans la carrière des Prinaux, que ce pourrait bien être une forme de la bowlingite, mais, qu'avant de me prononcer, je tenais a avoir l'avis de M. Lacroix. » A quelque temps de là, j'eus l'occasion de voir le savant professeur du Muséum de Paris auquel je soumis l'échantillon de M. Lecointe ; M. Lacroix ne voulut pas se prononcer à première vue, il me dit cependant qu'il doutait que ce fût de la bowlingite. )) Telles sont, M. le Président, les observations que j'ai cru devoir vous présenter au sujet de la note de M. Lecointe. » Recevez, etc. » Ch. Baret. » P.-S. — Il y a donc des réserves à faire au sujet de la découverte de M. Lecointe. » M. le D'" M"' RiVRON présente et otTre au Muséum un beau spécimen d\Etheria Cailliaiidi Féruss., provenant de Saraféré, sur le Niger (Soudan) et rapporté par notre concitoyen, M. le colonel Écorsse, de l'infanterie coloniale. M. E. Marchand présente au nom de notre collègue, M. C. BoRGOGNo, un Crustacé nouveau (o^ et 9) provenant également du Soudan. C'est un Potamonide recueilli par M. Écorsse, dans le lac Télé, à l'O. de Tombouctou. M. Marchand en donnera la description dans le Bulletin, sous le nom de Potanion {Potamonaiiles) Ecorssei, suivant le désir de notre dévoué collègue, M. Borgogno, qui l'abandonne au Muséum en raison de son intérêt scientifique, ainsi qu'un Coléoptère appartenant au genre Trox trouvé par lui dans la sciure qui remplissait la boîte renfermant les Crustacés. M, G. Ferronnière présente un Phyllopode indéterminé de la famille des Branchipes ayant éclos à la Sorbonne dans des bocaux remplis d'eau salée où M. le professeur Yves Delage avait déposé de la boue desséchée qui lui avait été envoyée de la République Argentine. Les animaux vivent et se produisent dans leur nouvel habitat depuis un certain temps déjà et M. Delage a confié leur étude à M. Ferronnière. M. Ferronnière rappelle que des éclosions d'animaux voi- sins ont été plusieurs fois obtenues dans des conditions semblables ; en particulier par von Sieboldt, dans la boue desséchée provenant des lacs salés de l'Utach (U. S.). Ce savant a pu ainsi étudier en vie Artemia fertilis. Il résume les faits les plus connus de la distribution géographique des Phyllopodes et insiste sur la grande exten- sion de l'aire d'habitat de certaines espèces : en particulier Artemia salina et les formes connexes. A propos d'Artemia salina, M. Ferronnière en présente quelques échantillons capturés par lui, dans les marais salants de Batz, au mois de septembre dernier. Il rappelle que sa présence est rare dans notre département où cette espèce apparaît, au bout de plusieurs années d'intervalle, parfois, en des points toujours les mêmes et très circonscrits. En dehors de la résistance à la dessiccation, résistance qui paraît liée à la maturation des œufs, Artemia salina possède également une grande facilité d'adaptation aux changements de salure. Au dire de Schmankewicz, les individus nés dans une eau peu salée présentent une moindre surface branchiale, un article de plus à l'abdomen etdescercopodes plus développés, caractères qui les rapprochent du genre voisin Branchinecta. M. Ferronnière n'a pu encore mener entièrement à bien cette expérience qu'il serait fort intéressant de répéter. Il offre au Muséum des échantillons fixés de Aëpophiliis Bonnairei, Anurida maritima , Machilis maritima, Lygia oceanica, Sphœroma serratiim , Obisium littorale, Polydora ciliata des marais salants. M. le D"" Chenantais présente à l'assemblée une nouvelle série d'aquarelles de Champignons exécutées pendant les vacances. Comme les précédentes, ces aquarelles, qui sont la reproduction exacte de la nature, font l'admiration de ses collègues. M. Lecointe signale la présence : 1" Du disthène laminaire, passant à la damourite, au village du Cerny, commune du Cellier. Le disthène, dans cette localité, se trouve dans le quartz, au contact de l'écologite, et en assocation avec la damourite vert émeraude, le rutile cristallisé, la zoïsite en cristaux aplatis et la muscovite. 2° Du quartz incrustant, dodécaèdre, enfumé, dans l'argile des terrains de transport des carrières des Bruyères, commune de Savenay. Ce quartz est moulé sur de la calcite scalénoèdre, dont les cristaux sont disparus. Les empreintes sont très nettes. Il ofîre, pour les galeries minéralogiques du Muséum, un échantillon de cendres volcaniques, provenant de l'éruption de la montagne Pelée, le 8 mai 1902, et qui détruisit la ville de Saint-Pierre (Martinique). M. Lacroix, professeur au Muséum d'histoire naturelle de Paris, a analysé les cendres de la montagne Pelée. Leurs éléments constitutifs sont formés de fragments de verre et de minéraux cristallisés. Beaucoup de ces cristaux sont brisés à angle vif; d'autres sont intacts. Les cendres de l'éruption de la Martinique appartiennent à une espèce minéralogique désignée sous le nom d'andésite à hypersthène. M. J. Peneau donne lecture de la note suivante : Sur un Hyménoptére nouveau pour la Loire-Inférieure [Stizus tridens] C'est à l'ile de Bois que j'ai capturé cette espèce, le 14 sep- tembre dernier, et où j'ai pu faire quelques observations sur ses mœurs. Il faut dire d'abord où se trouve l'île de Bois et ce qu'elle est : L'île de Bois est la langue de terre bordée par le canal maritime au S. et la Loire au N., depuis les écluses de la Martinière jusqu'en face le Buzay, ensuite elle prend le nom d'île des Masses. Lors du creusement du canal, on a rejeté là beaucoup de sable que la végétation a promptenient recouvert ; cependant, en plusieurs endroits, le sable formant soit des excavations, soit des élévations, a laissé des pentes à nu, qui constituent de véritables paradis pour le chasseur d'Hyménoptères. J'y suis allé deux fois, les 7 et 14 septembre dernier ; malheu- reusement le temps peu favorable m'a empêché d'y faire toutes les observations que j'aurais désirées, et j'ai dû me contenter d'y prendre plusieurs bonnes espèces dont je dois la détermi- nation à notre savant collègue, M. l'abbé J. Dominique ; parmi lesquelles une nouvelle pour le déparlement : le Stizus tridens. C'est vers le haut des pentes, où le sable commence à prendre légèrement de consistance, qu'il établit ses terriers. Celui que j'ai pris avec sa proie, à l'entrée de son habita- tion, approvisionnait ses larves avec un Insecte homoptère : le Ptyehis spiimariiis Lin. En creusant sa galerie, on trouve à une profondeur d'environ 20 centimètres, dans le sable humide, une petite loge renfer- mant une coque en forme d'œuf allongé, formée de petits grains de sable fortement agglutinés, et autour de cette coque des débris d'Homoptères, ressemblant fort au Ptyeliis. La saison étant très avancée, toutes les coques sont vides et défoncées à l'une des extrémités pour la sortie de l'imago. On trouve l'Insecte sur les plantes du voisinage, où il est curieux à voir explorant tous les coins des feuilles, en quête de captures ; je regrette beaucoup de n'avoir pu le voir en capturer une. Muséum : M. L. Bureau présente deux superbes Lépidoptères exo- tiques, Temopalpus imperialis, d'Assam et Urania Riphene, de Madagascar, offerts à la collection entomologique générale du Muséum par son frère, M. Edouard Bureau. Il présente ensuite à l'assemblée quatre grandes boites de Tenthrédinides et deux boîtes de Formicides offertes par notre dévoué membre honoraire, M. l'abbé J. Dominique. Enfin, M. Bureau montre de beaux échantillons de chlori- toïde et de glaucophane recueillis à l'île de Groix et offerts par M. l'abbé Guyonvarc'h. Séance du 5 décembre 1902 Présidence de M. F. J. Bonnel, président M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal ; la rédac- tion en est adoptée sans observation. Présentation de nouveaux membres : Membre correspondant : M. Germain, L., instituteur public, 20, rue Coypel, à Paris, 13^. Membre affdié : M"*= BouDET, X., étudiante en pharmacie, à Sainte-Pazanne (Loire-Inférieure). Établissement correspondant : Lisbonne. — Collège Saô Fiel (Broteria, Revista de Sciencias naturaes). Présentation de mémoire : Marchand, Ernest. — Inventaire des Tenthrédonides ou Mouches à scie (Hymenoptera-Chalastogastra) recueillies aux environs de Nantes, suivi de Notices sur quelques espèces particulièrement nuisibles. Ce travail a été nécessité par l'entrée au Muséum de la collection donnée par notre savant collègue, M. l'abbé Domi- nique ; il n'en est, pour ainsi dire, à part quelques rares exceptions, que le Catalogue. Il comprend l'ensemble des espèces signalées jusqu'en 1896 par notre dévoué collègue, plus une vingtaine dont les captures n'ont été connues que depuis la publication de sa dernière Contribution. Sollicité par nous de vouloir bien donner, en une Liste unique, le relevé de cette partie de notre faune entomologique, l'abbé J. Dominique se récusa en faisant valoir l'état de plus en plus précaire de sa santé ; il nous invita à entreprendre ce travail et, pour faciliter notre tâche, il mit à notre disposition tout ce qui pouvait nous être utile. M. C. BoRGOGNO, indisposé, a prié notre collègue, M. Mar- chand, de présenter en son nom à la Société, un beau spéci- men de Scorpena porciis, péché à Sauzon (Belle-Ile), le 3 octobre 1902. Il l'offre à la collection régionale du Muséum. M. E. Marchand présente ensuite deux Hyménoptères nouveaux pour Nantes et la banlieue : I" une femelle de Sirex {Paiirunis) jiivenciis Fabr., capturée à la Haie-Fouacière, en octobre, par notre collègue, M. Georges de l'Isle ; 2" une femelle de Sirex gigas L., prise par lui-même, à Nantes, sur le quai Hoche. Ces Insectes, fort rares à l'intérieur du département, ne doivent pas être considérés comme propres à notre faune ; leur rencontre n'est qu'accidentelle. Ils proviennent, sans aucun doute, de larves importées dans les pièces de bois qui, tous les ans, nous arrivent du Nord. Muséum : M. Louis Bureau présente à l'assemblée les Oiseaux sui- vants rentrés au Muséum depuis la dernière séance : Deux Ibis éclatants, Falcinellus igneus, jeunes ; l'un a été tué à Sauzon le 12 octobre dernier ; il est offert au Musée par M. C. Borgogno. L'autre a été tué le 14 octobre, à Cordemais, par M. Pierre Chevalier, et offert par lui. TRAVAUX ORIGINAUX IJiio iïepatiqiip iiouvoIIp pour la France VAde/anfhus decipiens (Hook.) Mitten Par M. Fkrnand CAMUS. Les environs de Landerneau (Finistère) sont fort intéres- sants pour le botaniste, quelle que soit sa spécialité. J'ai déjà eu l'occasion de citer dans le Bulletin plusieurs espèces que j'y ai recueillies à la lin d'août et au commencement de septembre 1900. L'une d'elles, le Lejeimea Mackaiji, n'avait pas encore été signalée en France. Je présente aujourd'hui une nouvelle acquisition pour la flore française. C'est encore une Hépatique, VAdelanthiis decipiens. Elle compte parmi les raretés de la flore européenne. Découverte au commencement du siècle dernier dans le sud- ouest de l'Irlande, par Miss Hulchins, décrite et figurée par Hooker, dans son magnifique ouvrage, sous le nom de Jungerniannia decipiens, elle a longtemps été considérée comme spéciale aux Iles Britanniques, où elle est seulement connue dans sept localités, quatre en Irlande, une dans le Pays de Galles, une en Ecosse et une dans le Cumberland, c'est-à-dire presque à la limite de l'ICcosse : on remarquera que les localités anglaises et écossaise sont situées du côté occidental ou atlanli((ue de l'île. Elle est toujours stérile dans les Iles Britanni(|ues. C'est donc uniquement en considérant la physionomie extérieure que Hooker la plaça à côté des espèces ,/. spinulosa, J. asplenioides, qui ont depuis servi à Dumorlier à créer le genre Plagiochila : elle ressemble assez, en etTet, aux petites formes qui gravitent autour du P. spinu- losa. Devenue Plagiochila decipiens, notre Hépatique fut conservée sous ce nom par Lindenberg dans sa Monographie du genre et par les auteurs du Synopsis Hepaticarum. Plus 2 BULL. SOC. se. NAT. OUKST. — 2" SÉR., T. II tard, elle fut découverte dans l'ile de Cuba avec des organes Irucliières (figurés par Gottsche, dans Gottsche et Rabenhorst Hepaticiv Eiwopœ n° 474). M. Mitten la retira alors du genre Plagiochila avec lequel elle n'a que des rapports éloignés. Il la rapprocha de quelques espèces exotiques et créa pour elles le genre Adelanthas qui ne compte actuellement que sept espèces de la zone tropicale ou de riiémisphère austral. \J Adelanthas decipiens a encore été trouvé depuis par Richard Sprucc dans les Andes de Quito à deux localités ; on l'indique- aussi dans les iles de Sainte-Hélène et de Fernando-Po ; enfin, il a été signalé récemment en Norvège, par M. Kaalas. J'ai trouvé V Adelanthas decipiens au-dessus du village de Pont-Christ, commune de La Roche, près deLanderneau. Au sud du village, situé au bord de l'Elorn, le terrain s'élève rapidement en un coteau boisé portant la propriété de Gorré- quer. VHijmenophijllani tandhrigense y est indiqué dans la Flore de Lloyd, et j'ai pu le voir sur place. Le sommet du coteau est dénudé ; la roche (quartzile de Plougastel) s'y montre à nu. C'est sur l'humus, dans les interstices de la roche, que vit V Adelanthas, en compagnie des Lepidozia tanii- dula, Mastigobryam trilobatum, Plagiochila spinalosa, Dicm- nnm Scottianani, Lijcopodium Selago. UAdelanthas decipiens a évidemment son centre de disper- sion dans la zone chaude ; la douceur du climat et l'humidité de l'air lui permettent de remonter sur les côtes atlantiques de l'Europe. Je le comparerais volontiers, sous ce rapport, aux Lejeanea, au Frullania Hatchinsiœ, même aux Hymeno- phijllam. C'est un nouveau lien rattachant la flore de la Bre- tagne continentale à celle de la Bretagne insulaire. Paris, le 1^'' février 1902. Note de M. Ch. van KEMPEN Bull. Soc. Se. Nat. Ouest 2e Sér., T. II, PI. A Faucon Gerfaut blanc Falco candicans Gmel. Iles Glcnans (Finistère), tin d'avril 1878 NOTICE ;:;ur un FAUCON GERFAUT BLANC FALCO CANDICANS Gmel. Tué aux îles Glénans (Finistère) Par Ch. van KEMPEN Dans la série d'Oiseaux de proie diurnes de ma collection d'histoire naturelle, se trouve un sujet excessivement rare et très intéressant pour la faune ornithologique française, prin- cipalement pour la partie Ouest, d'où il provient. C'est un très vieux o' Faucon Gerfaut, blanc, Falco candicans Gmel. J'ai obtenu ce magnifique Rapace, par l'entremise de M. de Givenchy, qui possédait autrefois une belle collection d'orni- thologie, aujourd'hui disséminée. Il avait trouvé ce P'aucon, fraîchement dépouillé, à la fin d'avril 1878, chez DeyroUe, à Paris : ce naturaliste venait de le recevoir des iles Glénans (Finistère), où des pêcheurs le virent pendant plusieurs jours, peu farouche, poursuivant les petits Oiseaux du littoral. On finit par le tuer et il fut mis en peau par le curé du village. Je donne ici les principales indications de son plumage : dessous du corps entièrement blanc ; dessus blanc, avec petites taches d'un brun noirâtre en forme de fer de flèche ; ailes blanches, avec les extrémités brunes ; queue blanche. Saint-Omer, 16 Janvier 1902. .Niiiilos. — Btill. Soc. se. nat. Oiiesl., 2" P L ANC H E I (VI) LEGENDE DE LA PLANXHE I (VI) 1 et 5. Natica obliquata, Desh., grossi 3 et 8 fois Bois-Gouët. 2. Natica microglossa, Desh., grandi- natur. » 3-4. Ampullina BATHYGLYPHis, Cossm., grand' nat. Coislin. 6. Ampullina grossa, (Desli.], grandr nat. Bois-Gouët. 7-8. Ampullina parisiensis, [d'Orb.], grand'- nat. Coislin. 9. Ampullina sigaretina, [Lamk.], grand'- nat. Bois-Gouët. 10-11. Ampullina mutabilis, [SoL], grossi 1 fois 1/2 « 12-13. Ampullina Vasseuri, Cossm., grossi 1 fois 1/2 » 14-15. Natica stenoglossa, Cossm., grossi 3 fois Coislin. PI. YI Bull. Soc. Se. r.at. Ouest 2- Série, T. Il PI. I ^W % ^ tt 12 Clichés Sohier. 13 14 15 Pliototypie Sùhier et C" Mon. éoc. de la Loire-Inférieure PLANCHE 1 I (VII) LEGENDE DE LA PLANCHE II (VII) 1-2. 3-4. 5-6. 7-9. 10. 11. 12. 13-14 15-16 17. 18-19. 20-22. 23-24. 25. 26-28. 29-30. 31-32. Natica synapïoglossa, Cossiu., grossi 5 fois Coislin. Natica venusta, Desh., grande natur. Bois-Gouët. Natica perforata, Desh., grossi 2 lois » Natica (Amauropsina) arenularia, Vass., grossi 2 fois » Ampullina (Amaiiropsella) namnetensis, Cossm., gr. 2 fois » Ampullospira acuminata, [Lamk.], gr. 3 fois Coislin. Natica (Neverita) lineolata, Desh., grossi 1 fois 1/2 Bois-Gouét. Cepatia gepac.ea, [Lamk.], grand' natur. » Natica (Naticina) labellata, Lamk., grand' nat. » Lacunaria l.evigata, Cossm., grossi 5 fois. » Natica epiglottinoides, Desh . , grossi 1 fois 1/2 » Adeorbis namnetensis, Vasseur, grossi 5 fois » SiGARETUs clathratus, [Gmelln], grossi 3 fois » Vanikoro Bourdoti, Cossmann, grossi 5 fois » Adeorbis similis, Desh., grossi 3 fois » Adeorbis tenuistriatus, Desh., grossi 3 fois » Adeorbis bicarinatus, |Lamk.|, grossi 3 fois Coislin. (Dltcnioltc De c)lt' cHï. CùM^nianiv PI. YII Bull. Sec. Se. nat. Ouest 2" Série, T. II, PL II ^%% ^ T ^ ^ C^ 10 11 12 13 14 ♦ # t^ % % lU 16 • 17 18 19 20 24 25 2i 29 31 • • 22 30 32 28 "lichés Sohior. l'hotolypio Sutiifr ei C' Moll. 90C. de la Loire-Inférieure PLANCHK m (VIII) LÉ(iENDE dp: la PLANCHE III (VIII) 1-2. ScALA [Crisposcala) Morgani, Vass., gr. 2 fois Hois-Gouët. 3. Scala (Crisposcala) perelegans, de Boury, grossi 1 fois 1/2 » 4-6. Adeorbis Bourdoti, Cossmann, grossi 5 fois » 7-8. AcRiLLA DuBUissoNi (Vasscur], grossi 2 fois » 9. » » grandr natur. Coislin. 10. Scala {Crisposcala) mediana, de Boury, grossi 2 fois Bois-Gouët. 11. ScAEA {Crisposcala) tenuicincta, Cossm., grossi 3 fois » 12. Scala {Bonryiscala) microscopica, Cossm., grossi 8 fois >■> 13-14. Crassiscala millepunctata, de Boury, gr. 2 fois » 15-16. AciRSA coislinensis, Cossmann, gr. 3 fois Coislin. 17-18. Canaliscala dictyella, Cossmann, gr. 3 fois » 19. Tenuiscala mesomorpha, de Boury, gr. 5 fois Bois-Gouct. 20-21 . AciRSA BRrrANNA, de Boury, grossi 2 fois » 22-24. AciRSA Vasseuri, de Boury, grossi 2 fois » 25-26. AcLis {Graphis) Dumasi, de Boury, gr. 5 fois » 27-28. AcLis (Acirsella) hybrida, de Boury, gr. 2 fois » 29-30. AcLis (Graphis) gouetensis, de Boury, gr. 5 fois » 31. Pyramidella terebellata, [Férussac], gr. 3 fois Coislin. 32-33. Odontostomia Oppenheimi, Cossm., grossi 3 fois Bois-Gouët. 34. Syrnola PR.ELOXGA, [Desh.|, gr. 5 fois » PI. Yiir Bull. Soc. Se. nat. Ouest 2'^ Série, T. II, PI. Il] ??• ♦4, 1 2 3 ^^^^^ 10 11 12 6 13 'l4 IS IS IT 18 19 ? M 26 27 28 22 ^ 23 24 25 29 30 31 32 33 34 Clichés Sohier. nu . . ■ c ,.■ l'hûlolypie Sohier et C" Moll. éoc. de la Loire-Inférieure PL A NCHE IV (IX) LEGENDE DE LA PLANCHE IV (IX) 1. Syrnola angusta, [Desh.], grossi 5 fois Bois-Gouët. 2. Syrnola parva, [Desh.], grossi 5 fois Coislin. 3. Syrnola {Diptijchus) coislinensis, Cossm., grossi 2 fois » 4-5. EuLiMA TURGiDULA, Dcsh., grossi 3 fois Bois-Gouét. 6-7. EuLiMA iSubularia) pupoides, Cossm., g. 3 fois » 8. EuLiMA (Siibiilaria) rectilabrum, Cossm., grossi 3 fois » 9-10. EuLiMA {Siibiilaria) (iONioPHORA, Cossm., grossi 2 fois » 11. Niso TEREBELLÀTA, [Lamk.], grand'' nat. » 12. Niso DuMASi, Cossm., grossi 2 fois » 13-14. Syrnola (D/p/yr/ins) Falloti, [Vasseur), gr. 3 fois » 15-16. Syrnola acicula, [Lamlc.], grossi 3 fois » 17-18. Odontostoml\ campbonensis, Vass., gr. 3 fois Coislin. 19-20. Odontostoml\ peryicina, Cossm., gr. 3 fois Bois-Gouët. 21. AcT.EON PissARROi, Cossm., grossi 3 fois » 22-24. Odontostomia Dumasi, Cossm., gr. 3 et 2 fois » 25. ScALA (Cr/5/josca/a) PissARROi, de Bour}', gr. 5 fois » 26 et 30. Nerita Dumasi, Cossm., grossi 4 fois » 27-29. Belonidium fragile, [Desh.], grossi 5 fois » 31-32. Nerita tricarinata, Lamk., grossi 2 fois » 33-34. Nerita mammaria, Lamk., grossi 4 fois » PI. IX Bull. Soc. Se. nat. Ouest 2' Série, T. Il, PI. lY ï M 'M 'M 12 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 22 23 24 25 26 27 ^ 29 30 1^ ^ '' #^ ^ 31 32 33 34 Clichés Sohier. Phntotypie Sohier et C''. Moll. éoc. de la Loire-Inférieure P LAN CH E V (X) LEGENDE DE LA PLANCHE V (X) 1-2. Nerita namnetensis, Vass., grossi 1 fois 12 Bois-Gouêt. 3-4. Nerita INTERNUDA, Cossm., grossi .'3 fois Coislin. 3-6. Nerita Baylei, Vass., grossi 1 fois 12 Bois-Gouët. 7-8. Nerita Bourdoti, Cossm., grossi 3 fois » 9-11. Neritina lineolata, Desh., grossi 3 fois » 12-14. Neritina Malescoti, Vass., grossi 5 fois » 15-16. Neritopsis parisiensis, Desh., grossi 3 fois » 17-18. Tomostoma rostratum, Cossm., grossi 2 fois » 19-21. » » var. terminalis, Cossm., grossi 3 fois » 22. Phasianella (Tricolia) Vasseuri, Cossm., grossi 4 fois » 23-24. Phasianella (Tricolia) infracallosa, Cossm., grossi 3 fois » 25-26. Phasianella {Steganomphalns) parisiensis, d'Orb., grossi 5 fois y> 27-28. Phasianella (Tricolia) princeps, Vass., grandr natur. » 29-30. Phasianella [Tricolia) Morgani, Vass., grossi 3 fois » 31-32. Phasianella (Tricolia) dissimilis, Desh., grossi 3 fois » cUTc'inouo de cUt' cUT. (TtK^^Mnami PI. X Bull. Soc. Se. nat. Ouest 2' Série, T. II, FI. Y J # ^y^^ 5 5 7 t "^^^ *^ 10 12 1 1 v«> 15 16 e,^ 17 # 1 9 20 21 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 l'Iiototypie Soliier ei C'' Mon. éoc. de la Loire-Inférieure PL ANGH E VI (XI 1 LEGENDE DE LA PLANCHE VI (XI) 1. Phasianella (Tricolia) Bonneti, Cossm., grossi 4 fois Bois-Gouët. 2-4. Turbo (Tectariopsis) Munieri, Vass., gr. 2 fois » 5-6. Otomphalus Dumasi, Cossm., grossi 2 fois » 7-9. Leptothyra occidentalis, Cossm., gr. 5 fois » 10-11. Leptothyra obtusalis, [Baudon], grossi 4 fois » 12-14. Leptothyra (Otaiilax) inermis, [Desh.], gr. 4 f. » 15-16. Collonia marginata, [Lamk.], grossi 4 fois » 17. » » grossi 5 fois Coislin. 18-21. CoLLOMA (Circiilopsis) megalomphalus, Cossm., grossi 4 fois Bois-Gouët. 22-23. Collonia iCirsochilus) acutispira, Cossm., grossi 3 fois » 24-26. Collonia {Leiicorhynchia) callifera, [Desh.], grossi 6 fois » 27-30. Collonia (Parvirota) Pissarroi, Cossm., grossi 6 fois » 31. Gibbula (Phorculus) sulcata, var. hifidocarina, Cossm., grossi 3 fois » 32-34. NoRRisiA (Norrisella) coislinensis, Cossm., grossi 5 fois Coislin. 3Mcnwuc de c^M' J]T, C^aM nictriir PI. XI Bull. Sec. Se. nat. Ouest 2" Série, T. II, PI. YI ^ è# V 6 7 ♦ ^ f * 10 1 1 12 13 14 ^^ 15 16 19 20 22 ^ 23 ^ 25 26 27 28 29 %»#V 30 31 33 34 Clichés Suhier. Photolypic Soliier el C'i Moll, éoc. de la Loire-Inférieure PLA NCHE VII (XII) LKCiENDE DE LA PLANCHE VII (XII) 1. GiBBULA iPhorcnliis) sulcata, |Lamk.J, gr. 3 fois Bois-Gouët. 2. " » » variété, gr. 4 fois » 3. (iiHHULA (7Vjo/Tz//n.s) FRATEHCX'Lus, IDesh.j, gr. 4 f. » 4. » » » variété, gr. 5 fois » 5. » » » var. Diimasi, Cossm., gr. 6 fois « 6-7. (>OLLOxiA {Cirsochilns), Dufouri, [Vass.], gr. 4 fois » 8-9. SOLARIELLA ELEVATA, CoSSUl . , grOSSi 4 fois » 10. NoRRisiA PTEROCHiLUS, Cossm., grossi 6 fois « 11-12. DiLLWYNNELLA NAMNETENSIS, COSSIÎI., gr. 4 fois « 13-15. EuMARGARiTA (Periaiilax) Bourdoti, Cossm., grossi 3 fois « 16-17. SOLARIELLA SUBCRATICULATA, CoSSm., gr. 3 fois » 18. Turbo (Senectiis) radiosus, Lamk., gr. 4 fois Arthon. 19-20. Trochus (Tectiis) Dumasi, Cossm., gr. 1 fois 1/2 Bois-Gouët. 21-22. NoRRisiA (Norrisella) radiaïa, Cossm., grossi 8 fois » 23-24. EucYCLUS Bureaui, Cossm., grossi 4 fois » 25-26. SOLARIELLA ASPERRLMA, Cossm., grossi 6 fois » 27-28. SOLARIELLA? coiSLiNENSis, Cossiu . , gr. 3 fois Coislin. 29-30. SOLARIELLA VALV.VTOiDES, Cossm., gr. 3 fois Bois-Gouét. 31-32. Trochus {Tcctns) britannus, Vasseur, grand'" natur. » 33-34. Trochus iTectus) gouetexsis, Cossm., grand"" natur. « PL XII Bull. Soc. S3. nat. Ouest 2'" Série, T. II, PL YII 'il^>=^ 1^ S::.::-zr ^ \<^ '> «è ^ i 9 10 11 12 13 14 15 V *• ^ «^^ ? 16 17 18 19 20 21 22 23 24 ^ % «i ^# ^) 25 26 27 28 29 9 ^ ^Ê) '-'< m 30 31 32 33 34 Clichés Sohier. Photolypio Suliior et C" Mail. éoc. de la Loire-Inférieure FLANCHE VIII (XIII) LEGENDE DE LA PLANCHE VIII (XIII) 1-2. Trochus {Tectiis) Athenasi, Vass., gr. 1 fois 1/2 Bois-Gouët. 3 et 8. Calliostoma Bezançoni, [Vass.], grand' natur. » 4-5. Trochus (Tectiis) Bareti, Vass., grand' natur. » 6-7. GiBBULA BouRDOTi, Cossm . , grossi 1 fois 1/2 » 9-10. GiBBULA iPhorciiliis) arthonensis, Cossm., grossi 4 fois Arthon. 11-12. MoNODONTA (Danilia) multicordata, Cailliaud, grossi 2 fois Coislin. 13-14. LiOTiA (Liotina) Gervillei, [Defr.j, grandi natur. Bois-Gouët. 15-16. LiOïiA {Liotina) Warxi, |Defr.), gr. 1 fois 1/2 » 17-18. LiOTiA (Liotina) Malescoti, Vass., gr. 1 fois 1/2 » 19-20. LiOTiA (Liotina) Heberti, Vass., gr. 1 fois 1/2 Coislin. 21-22. Delphinula calcar, Lamk., grand' natur. Bois-Gouët. 23-24. Cyclosïrema NiTiDULUM, Cossm., grossi 8 fois » 25-26. Tinostoma helicinoides, [Lamk.], grossi 4 fois » 27. Delphinula Regleyi, Desh., grand" natur. » 28-29. Tinostoma rotell.eforme, Desh., grossi 5 fois » c)]ïcnxoLic De 3]ï' c)lt. Co.f.'^maiiix PI. XIII Bull. Soc. Se. nat. Oueat 2" Série, T. II, PI. YIII %^ ^ f 8 9 m 1 1 12 13 18 16 17 %^^=^ ■% 21 22 10 tJ % 14 15 19 20 • 23 24 9 4^^% 25 26 27 28 29 Clichés Sohier. Phololypie Sohier et C" Moll. écc. de la Loire-Inférieure PLANCHE IX (XIV) LEGENDE DE LA PLANCHE IX (XIV) 1-2. TiNOSTOMA GUTTiFERUM, Cossm., grossi 8 fois Coislin. 3-5. ScuTUM (Proscutum) patulum, Cossm., grossi 3 fois Bois-Gouét. 6-7. ScuTUM iProscutum) crassiradiatum, Cossm., grandi' natur. 8-10. ScuTUM {Proscutum) britaxnum, [Vass.], grossi 1 fois 12 . » 11-13. ScuTUM (Proscutum) contractum, Cossm., grossi 2 fois Coislin. 14-15. ScuTUM (Proscutum) compressum, [Desh.], grossi 2 fois Bois-Gouët. 16. SUBEMARGINULA PAUCICOSTATA, CoSSm., grossi 3 fois » 17-18. SuBEMARGiNULA RADiOLA, [Lamk.J, gr. 2 fois » 19-20. SuBEMARGiNULA ELONGATA, |Defr.], grand^ natur. > 21-22. Emarginula clathrata, Desh., grossi 2 fois » 23. Emarginula gouetensis, Cossm., grossi 2 fois » 24-25. Emarginula costata, Lamlv., grossi 5 fois 26-27. Emarginula (Entomclla) Pissarroi, Cossm., grossi 2 fois n 28-29. Rimula delicatula, Cossm., grossi 8 fois » 30. FissuRELLA LABIATA, Lamk . , grand' natur. » 31-32. FissuRELLA SQUAMOSA, Desli., grand' natur. PL XIY Bull, Soc. Se. nat. Ouest 2' Série, T. II, PI. IX •^ 19 24 r A t I 1 13 14 I 10 11 12 15 » 20 17 18 21 &f J 22 26 ^ 328 29 23 27 30 31 32 Pholotypie Sohier et C'' Moll. éoc. de la Loire-Inférieure PLANCHE X (XV 1 LEGENDE DE LA PLANCHE X (XV) 1. FissuRELLA INCERTA, Desli., grossi 2 fois Bois-Gouët. 2. P^issuRELLA Besançon'!, Vass., grossi 2 fois » 3-4. FissuRELLiDEA BouRDOTi, Cossiii., gr. 3 fois » 5-6. AcMiEA CONICA, [Defr.], grossi 1 fois 1/2 » 7-8. Patella Bourdoti, Cossm., grossi 3 fois » 9. AxisocHiTON sp., grossi 2 fois » 10-11. Chiton {Tonicia) Pissarroi, Cossm., gr. 2 fois » 12-13. AcALEA NAMNETENSis, [Vass.], grand'' natur. » 14-16. Velainiella columnaris, Vass., grandr natur. » 17. Dentalium (Entalis) coislinense, Cossm., grand' natur. Coislin. 18 et 24. Dentalium {Entalis) substriatum, Desh., grand' natur. Bois-Gouët. 19. Dentalium (Fiistiaria) fissura, Lamk., grand' natur. » 20-21. Dentalium (Lcevidentalium) incertum, Desli., grossi 1 fois 1(2 » 22. Dentalium {Fustiaria) eburneum. Lin., grand'' natur. » 25. Siphonodentalium (Dischides) rilabiatum, [Desh.], grossi 2 fois » 26-27. Siphonodentalium armoricense, Cossm., grossi 1 fois 12 » 28. Subemarginula paucicostata, Cossm., gr. 3 fois » 29. LiOTiA (Liotina) Gervillei, [Defr.], gr. 2 fois » 30. Emar(;inula c.ouetensis, Cossm., gr. 2 fois 31. Delphinula Regleyi, Desh., grand' natur. » .32. F^issuRELLA LABIATA, Lamk., grand' natur. » 33. FissuRELLA Bezançoni, Vass., grossi 2 fois 34. FissuRELLA INCERTA, Desh . , grossi 2 lois » cfïXénxohc de cllt^ c)lî. Coi^^niantv PL XV Bull. Soc. S2. nat. Ouest 2" Série, T. Il, FI. X I I '^1^ 12 13 1 1 10 • I 14 15 16 17 18 Il I ") 20 21 22 24 25 26 27 -■S5«M, r 33 30 i;iiehés Sohier. 31 32 34 l'hoto;vpie Sol.ior et C^' Mcll. éoc. de la Loire-Inférieure PLAN CHE XI (XVI) LK(iEXJ)K 1)H LA IM.ANCHK XI XVI) 1. LiMX.EA {Biilimniea) oncodes, (^ossm., gr. 5 fois Coislin. 2. Hei.ix {Acanthiniila) armoricensis, Cossm., grossi 2 fois Bois-Gouét. ;^-4. Hélix {Acanthiniila) cexchridium, Cossm., grossi 5 fois .■). Alricula scotina, Cossm., grossi 1 fois 1/2 6. Terebra iHastula) armoricensis, Cossm., grossi 2 fois » 7. Terebra [Hastula) coislinensis, Cossm., grossi 2 fois Coislin. 8. Gexotia ecostata, Cossm., grossi 3 fois Bois-Gouèt. 9. Surcula Dumasi, Cossm., grossi 1 fois 1/2 » 1(1-11. Pleurotomella ORTHOCOLPA, Cossm., gr. 5 fois » 12. Amblyacrum namnetense, Cossm., gr. 3 fois " 13-14. Drillia {Crassispira) erronea, Cossm., gr. 3 fois La Close. 15. Drillia {Crassispira) subcostaria, de Boury, grossi 3 fois Coislin. 1(5. Margixella condexsata, Cossm., grossi 5 fois 17. GoxioPTYXis XASS.EFORMis, Cossm. et Piss. Bois-Gouct. 18 . Tritonidea {Pseudopisania) coislixexsis, Cossm. Coislin. 19. Drillia (Crassispira) Ammoxi, Cossm. et Piss., grossi 5 fois Bois-Gouët. 2(1-21. Seila variata, (Desh.], grossi 5 fois » 22. Clavella axgulata, [Lamk.], grossi 1 fois 1/2 » 23. CoLiNA HEMiDiCTYA, Cossm., grossi 5 fois » 24. CoNOMiTRA TEXUiPLicATA, |Vass.), grossi 3 fois Coislin. 25-26. Typhis sixuosus, Cossm., grossi 3 fois » 27. Cypr.ea {Liiponia) .kql'ipartita, Cossm. » 28-29. Lampusia {Monocirsus) namxetexsis, Cossm., grossi ô fois Bois-Gouët. JlTt'rnaite De- c)]ï^ clll. (So^Miiaua PI. XYI Bull. Soc. Se. nat. Oueat 2'^ Série, T. II, PL XI 12 3 4 5 6 7 8 9 13 1 1 * 9 Ç '^ f 12 13 14 13 16 17 18 Hl 19 20 21 22 23 24 4 25 26 27 23 29 Clichés Suhier. Pholotypie Sohicr et C Moll. éoc. de la Loirs-Inférisure PL.ANCHE: XII (XVII) LEdENDE DE LA PLANCHE XII (XVII) 1. 2-3. 4-5. 6. 7. 8-9. 10. 12. ]:m4. l.K 10. 17-18. 19. 20. 21. 22-23. 21-25. 20-27. 28. 29. Strombocolumbus Dumasi, Cos.sm., gr. 2 fois Bois-Gouët. SuESSiONiA EUT^MATA, Cossm . , grossï 3 fois » SiPHONALiA GOXiocoLPA, Cossiii., grossi 3 fois » Typhis parisiexsis, d'Orb., grossi 1 fois 12 » Murex (Miiricopsis) coislinexsis, Cossm., grossi 2 fois Coislin. Bois-Gouët. 30. 31-32. .33-34 . Lampusia (Sinipiiliim) gouetensis, Cossm., grossi 2 fois Lampusia iSimpuliim) ixterstriata, Cossm., grossi 2 fois ); Murex (Miiricopsis) auversiexsis, Desli., grossi 2 fois » Bexoistia Dumasi, [Cossm,], grossi 2 fois » Cerithium rhaphidoides, Cossm., grossi 2 fois » BiTTiuM Dumasi, Cossm., grossi 2 fois Coislin. Semivergatus dissimilis, Cossm., grossi 2 fois » PoTAMiDES DYSCRiTus, Cossm., grand" natur. Bois-Gouët. Lacuxa xaïicella, Vass., grossi 3 fois » LiTTORixA PERiDESMiA, Cossm., grossi 3 fois » Mathildia distixguexda, de Boury, gr. 3 fois » LiTTORiXA coiSLiXEXSis, Cossm., grossi 3 fois Coislin. DuMASELLA PRETiosA, Cossm., gTossi 3 fois Bois-Gouët. Carixaria mirabilis, Cossm., grand' natur. » Mathildia gracilis, de Boury, grossi 5 fois » Lathyrus (Pe/'/.sfer/zm) difficilis, Cossm., grossi 2 fois » ScuTUM {Prosculum), crassiradiatum, Cossm., grandi- natur. « CoLLOXiA Pissarroi, Cossm., grossi 3 fois ■» BiTHiXELLA Dumasi, Cossm., grossi 3 fois » 3]Xcmoii Bull. Sec. Se. nat. 0\ ■c De 19St PI. XVII 2' Série, T. Il, PL XII L <, ». % *i 2 3 4 5 6 ♦•♦♦♦♦ 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 V # f T T 19 20 21 22 23 ^29 24 25 26 27 28 m m ^ à 30 31 32 33 34^ Clichés Sohier. l'hototypie Sohier et C'' Moll. éoc. de la Loire-Inférieure MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES DE LA LOIRE- INFÉRIEURE Par M. COSSMANN Tome 2e 1 ) E U X I K M K F A S C ICI' L E GASTROPODES f S ni te cl fin ' h'-n présentant à nos lecteurs ce cinquième et avant-dernier lascicule de notre Monographie, nous avons à cœur de remercier la Société des Sciences naturelles de l'Ouest, qui nous permet, par ce vigoureux etîort, d'entrevoir, dans un avenir peu éloigné, l'aclièvemenl de la partie qui nous concerne spécialement, celle des Mollusques conchifères et des Mollusco'ides. Pour terminer ensuite l'histoire de cette l'aune, d'autres coUahorideuis auront à se charger de ce qui concerne les Echinides et les Animaux inférieurs (Bryozoaires, Zoophyles, Foraminilères, etc.). De même que nous l'avons fait à la fin du Tome I'''", nous complétons ce Tome II par une table alphabétique des espèces qu'il contient, y compris le supplément. Une table analytique de l'ensemble des Mollusques sera jointe au Tome III, qui traitera des Pélécypodes. Novembre iOOi .\.UitL-s. — Bull. Suc. *c. ii;il. Oiiesl., '1' ser., t. U, lasc. I, 34 mais 11102. () BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. Il [Ô6l AmpuUina bathyglyphis ', nov. sp. PI. I (VI), fig. 3-4. Test épais ; taille très grande ; forme globuleuse, arrondie; spire peu allongée ; à galbe subconoïdal ; protoconque obtuse; six tours convexes, luisants, dont la hauteur libre atteint le tiers de la largeur, séparés par des rainures extrêmement profondes, qui les disjoignent complètement, de sorte qu'ils se recouvrent sur le tiers de leur hauteur totale ; surface lisse, quoique finement striée par les accroissements, et colorée par des fascioles spirales, brunes. Dernier tour supérieur aux cinq sixièmes de la hauteur totale, ventru, arrondi à la base, qui porte un limbe vernissé, assez large, peu caréné et versant. Ouverture égale aux cinq huitièmes de la hauteur totale, semilunaire, canaliculée dans l'angle inférieur, versante à la jonction du limbe avec le contour supérieur ; labre presque vertical, épaissi à l'intérieur, légèrement échancré vis-à-vis de la gouttière, avant de se rattacher au bord opposé ; columelle non excavée, portant un léger renflement antérieur qui limite la région versante de l'ouverture ; bord columellaire très cal- leux, recouvrant complètement la région ombilicale et une partie du limbe basai. DiM. Hauteur : 68 mill. ; largeur : 53 mill. ; épaisseur : 40 mill. R.D. Cette magnifique espèce s'écarte absolument de tout ce que l'on connaît actuellement dans rÉocène d'Europe, ou des pays exotiques ; au premier abord, ses sutures profondément canali- culées, son ombilic clos par la callosité columellaire, son large limbe basai, rappellent le Genre Megatylotiis, et particulièrement M. crassatiniis, de l'Oligocène ; mais, en examinant de plus près les caractères de A. bathyglyphis, on constate immédiatement qu'il n'est pas possible de le rapporter au Genre Megatylotiis, dont l'ouverture est très oblique, de même que chez Natica, tandis que notre coquille a le contour supérieur sinueux comme toutes les Ampullines, dont elle ne diffère d'ailleurs que par ses sutures profondément rainurées. Se l'ai aussi rapprochée de Natica Delbosi, de l'Oligocène de Gaas, qui a également les sutures canaliculces ; mais t. Ktymi)l()gie : paO-jç, profond ; y/uyu-, rainure. |57| M. COSSMAXN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 7 ce dernier est un Crommium, sans limbe basai. Je ne crois pas que le seul caractère des rainures suturâtes mérite la création d'une nouvelle section ; c'est pourquoi je dénomme cette coquille comme Ainpiillina s. s. On sait d'ailleurs que ce nom, {{ui a été contesté par M. Hari'is, doit être conservé pour les formes éocéniques du groupe de iV. patiila, tandis que le denre Ampullospira, qu'il a proposé pour le remplacer, doit s'appliquer aux formes secon- daires, improprement nommées Eiispira. Type et loc. Coislin, trois échantillons. Type figuré. (PI. I (VI), fig. 3-4), coll. du Muséum de Nantes. Coll. Dumas. Ampullina grossa, [I)esli.| PI. I (VI), fig. 6. 1888 - A. gvossa, Cossm. Catal. Hoc, III, p. 177. R.D. Les échantillons du Hois-douët ont une forme un peu moins sphérique que ceux de Chéry-CJiartreuve, dans le Bassin de Paris ; ils ressemblent identicpiement à la figure 24 de la Planche LXX, dans le second ouvrage de Deshayes. Tous les autres caractères sont, d'ailleurs, identiques ; forme sinueuse du labre, qui est rétrocurrent à la suture ; fente ombilicale médiocre, avec un limbe très efiacé ; tours convexes, à peine déprimés vers la suture ; flancs beaucoup moins comprimés que ceux de A. Edwardsi, qui a le labre bien plus vertical. Je suis surpris de la rareté de cette grosse coquille dans le gisement du Bois-Goiiët, et surtout de l'absence de jeunes individus, à moins que ceux-ci ne soient confondus avec ceux des espèces suivantes, dont il serait impossible de les distinguer ; il en résulterait que l'espèce n'atteint qu'à l'âge adulte les caractères bien tranchés qui la caractérisent. Plésiotype et loc. Bois-Gouèt (PI. I (VI), lig. 6), coll. Dumas ; un autre gros individu, moins intact, coll. Cossmann ; le troisième échantillon, d'une taille moitié moindre, coll. Dumas. Ampullina parisiensis, |d'Orb.] PI. I (VI), fig. 7-8. 1881 — Xatica depressa, Vasseur. Atlas, pi. VIII, fig. 1-2. 1888 — A. parisiensis, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 175. R.D. L'erreur commise par M. Vasseur paraît évidente; les figures qu'il donne de iV. depressa Lamk. ressemblent identiquement 8 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'^ SKR., T. II |Ô8| à celles qui, dans le premier ouvrage de Deshayes (PI. XXI, fig. 11-12), sont dénommées Natica miitabilis, c'est-à-dire à A. pari- siensis tj-^pique. D'ailleurs, les échantillons du Bois-Gouët sont absolument pareils à ceux que je possède de la tranchée de Villiers ; tandis que A. depressa, tel que Deshayes l'a interprété dans son premier ouvrage (PI. XX, fig. 12-13), est une coquille beaucou]) plus grosse, à rampe suturale moins accusée, dont l'ombilic est complètement clos, dont la spire est plus allongée, et dont la suture est ascendante au dernier tour. Plésiotype et loc. Coislin (PI. I (VI), fig. 7-8), coll. Dumas. — Bois-Gouët, Muséum de Nantes, coll. Bourdot, coll. Bonnet. Ampullina mutabilis, [Sol] PL I (VI), fig. 10-11. 1890 — Catal. Éoc, T. V, Suppl., p. 53. R.D. Ainsi que je l'ai précédemment signalé, cette coquille se distingue d'A. patiila, par sa spire plus courte, à sutures canali- culées ; le test est plus mince, et il porte, sur le dernier tour, des stries d'accroissement fasciculées. L'espèce est assez rare dans la Loire-Inlerieure, et elle n'y atteint qu'une taille inférieure à la moyenne. Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PL I (VI), fig. 10-11), coll. Cossniann. Ampullina Vasseuri, nov. sp. PL I (VI), fig. 12-13. 1881 — Natica Stiideri, Vasseur. Atlas, PL VllI, fig. 23-25, 27-28 (non Quenstedt). Taille au-dessous de la moyenne ; forme sphéroïdale ; spire très courte, un peu étagée, à galbe à peu près conique ; pro- toconque obtuse, paucispirée ; six tours convexes, très étroits, déprimés par une rampe spirale à la suture, portant seule- ment des stries d'accroissement obsolètes, parfois assez régu- lières. Dernier tour supérieur aux quatre cinquièmes de la longueur totale, arrondi, à peine perforé à la base par une fente ombilicale, de laquelle sort un limbe étroit, faiblement caréné, qui se confond rapidement avec le contour supérieur. Ouverture grande, semilunaire, versante et sinueuse en avant, [591 M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉMQUES 9 canaliculée dans l'angle inférieur; labre assez mince, recti- ligne, un peu oblique, non sinueux ; columelle peu excavée, avec un bord médiocrement calleux, appliqué contre la fente ombilicale. Dm. Hauteur: 20 niill. ; diamètre : 17 mill. R.D. J'ai démontré, dans mon Catalogue de l'Eocène (T. III, p. 175), que la dénomination Studeri ne pouvait, à aucun titre, être substituée à A. parisiensis d'Orb. Indépendamment de ce motif, les individus du Bois-Gouct, que M. Vasseur a désignés sous ce nom, ne ressemblent pas du tout à l'espèce parisienne ; ils en ditfèrent par leur rampe moins anguleuse au-dessus de la suture, par leur limbe beaucoup plus étroit, par leur ombilic moins ouvert, surtout dans le jeune âge, où il est généralement clos. Je ne trouve, dans le Bassin de Paris, aucune forme qui puisse se rapprocher de cette coquille de taille inférieure à la moyenne; A. abscondita a une rampe beaucoup plus aplatie au-dessus de la suture; A. Forbesi, des sables de Cuise, a la spire plus allongée que l'espèce nantaise, avec un bord columellaire plus étalé, un limbe tout différent. Typi: et loc. Bois-Gouët (PI. I (VI), fîg. 12-13), coll. Bourdot ; peu rare, toutes les coll. — {>oislin, la (Uose, coll. Dumas. Ampullina sigaretina |Landv.| PI. I (VI), fig. 9. 1888 — Cat. Éoc, III, p. 171. R.D. Aussi mince qu'A, muiabilis, qui se trouve aussi dans les mêmes gisements, celle ci s'en distingue par son ouverture beau- coup plus grande, par son ombilic à peu près clos, par son limbe plus étroit, formant une carène qui remonte plus en avant sur le contour supérieur. Elle est en-core plus rare et généralement dété- riorée à cause de la minceur du test. La spire est très courte, les sutures sont canaliculées, et les stries d'accroissement forment, vers ces sutures, des faisceaux très obliques et assez réguliers. Plésiotvpe et loc. Bois-(iouët, unique (PI. I (VI), fig. 9), coll. Dumas. — La Close, unique. Coll. Dumas. — Coislin, quelques petits échantillons, coll. Dumas. Ampullina namnetensis, nov. sp. PI. II (VII), fig. 7. Sous-Genre Amauropsella. Taille petite; forme turbinée ; spire longue ; six ou sept tours convexes, étroits, dépourvus 10 BULL. SOC. se. \AT. OUEST. — 2^ SÉlî., T. II [60] de rampe à la suture, lisses. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, subsphérique ; base largement perforée par un ombilic, dans lequel s'enfonce un stylet détaché de la lèvre columellaire. Ouverture ovale, avec une gouttière angu- leuse en arrière, arrondie et peu versante en avant ; labre presque vertical ; columelle excavée ; bord columellaire entaillé en demi-cercle au-dessus de l'ombilic, muni en avant d'une lèvre saillante qui donne naissance au stylet. DiM. Hauteur : 11 1/2 mill. ; diamètre : 8 1/2 mill. R.D. Cette coquille se distingue d'A. siniiosa et d'A. spirata, par l'absence complète d'une rampe suturale, par ses tours convexes, non anguleux ; sa spire est plus allongée, et son ouverture est plus petite. Les jeunes individus, dont la lèvre n'est pas complètement formée, se distinguent difficilement d'A. Vasseuri. Type et loc. Bois-Gouct (PI. Il (VU), tig. 7), coll. Dumas; rare à rètat adulte. Ampullospira acuminata, (Lanik.) FI. II (VII), lig. 8. 1888 — Ampullina acuminata, Cossm. Cat. Eoc, III, p. 179. Obs. Je ne connais, du gisement de Coislin, que la pointe de cette intéressante coquille ; il est à souhaiter que de nouvelles recherches fassent découvrir des échantillons plus adultes ; car, à cet Age, l'assimilation est nécessairement très incertaine. On sait cpie M. Geo. Harris (Australasian) a proposé de remplacer Eiispira par la dénomination Ampullospira ; j'adopte cette rectification, en excluant toutefois de ce Genre les véritables Ampullina de Lamarck, dont le changement de nom n'est pas justifié, et qui se distinguent génériquement par leur limbe basai. Plësiotype et loc. Coislin (PI. II (VII), fig. 8), coll. Dumas; Muséum de Nantes. Cepatia cepacaea, |Lamk.] PI. II (VII), fig. 13-14. 1881 — Nalica ccpacœa, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 3-6. 1888 - Cossm. Cat. Eoc, III, p. 168. R.D. En comparant attentivement les échantillons du Bois- Gouct aux indiviihis du niénic àgc, i)rovcnanl du Calcaire grossier [61] M. COSSMAXX. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 11 parisien, je ne trouve d'autre difTérence qu'une saillie un peu moindre de la spire chez les premiers ; encore existe-t-il des iV. cepacœa, de Damery, dont les tours sont plus déprimés que chez les coquilles des autres gisements. Il n'y a donc pas lieu d'ériger même une variété distincte pour les individus de la Loire-Inférieure. La même espèce se retrouve identiquement dans le Cotentin, aussi bien que dans les environs de Vérone ; son aire géographique est donc très étendue. Plésiotype et loc. Bois-Gouct, peu commune (PI. II (VII), fig. 13-14), coll. Dumas. Natica microglossa, Desh. PI. I (VI), fig. 2. lcS81 — .V. epiglotliijta, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 7-10. 1888 — N. microglossa, Cossm. Cat. Eoc, III, p. 1G3. R.D. C'est bien à cette espèce et non à A", epiglollina, qu'il faut rapporter les échantillons du Bois-Gouét : M. Vasseur n'a figuré que de jeunes individus, et l'on sait que, dans ce groupe difficile, il n'est possible d'arriver à une détermination sûre qu'en se servant de coquilles adultes. A^. microglossa diffère complètement de l'autre espèce, par sa forme moins régulièrement conoïdc et par ses tours convexes, dont le profil ne se confond pas exactement avec le galbe de la coquille, comme cela a lieu, au contraire, chez A^. cpiglotlina ; en outre, le funicule ne remplit pas autant la cavité ombilicale et l'ouverture est plus petite, par rapport à la spire. Plésiotypk et loc. Bois-Gouët, peu rare (PI. I (VI), fig. 2), coll. Dumas. — Coislin, coll. Dumas. Natica synaptoglossa ' , nov. sp. PI. Il (VIlj, fig. 1-2. Taille très petite ; forme globuleuse ; spire très courte ; protoconque obtuse, sans saillie ; trois tours à peine convexes, déprimés en arrière, séparés par des sutures linéaires, et généralement ornés de quelques stries spirales au-dessus de la suture; dernier tour formant presque toute la, coquille. \. Étymologie : Twarrro,-, joint ; y/'.jttîz, funicule. 12 HULL. SOC. se. "XAT. OL'KST. — 2'' SHli.. T. II |62| arrondi et presque déprimé à la hase qui est largement ombi- liquée. Ouverture grande, semilunaire, canaliculée dans l'angle inférieur, non versante en avant; labre oblique et légèrement sinueux; columelle peu arquée ; bord columellaire très calleux en arrière, complètement conjoint avec la lèvre qui reçoit le funicule ; ce dernier est peu saillant, limité en avant par une rainure assez profonde. Di.M. Ilauleur : ô mill. ; (lianiètre : 4 niill. R.l^. Cette petite coquille ne peut se confondre avec les jeunes individus de iV. labellata, attendu (pi'on distingue très nettement son funicule à l'intérieur de rombilic, limité par une rainure bien visible ; seulement, au lieu d'aboutir au milieu à une lèvre bien découpée, comme chez X. microglossa, ou chez A'. epifjlolUnoidcs, il se termine par une callosité tout à fait confondue avec celle du bord columellaire, ce qui donne à la coquille un taux aspect de ressemblance avec la Section Xdlicimt. D'ailleurs, les stries spirales qui surmontent les sutures, contribuent encore à carac- tériser cette espèce, que je ne puis comparer cpi'à A^ obliqiuila ; mais ce dernier dilfère par sa spire longue ci conoïdalc, par sa suture ascendante sur le dernier tour. Type et i.oc. Coislin, peu rare (1*1. 11 (\lli, lig. 1-2), coll. Dumas. — Bois-Goucl, coll. Bonnet. Natica stenoglossa', nov. sp. PI. 1 (Vli, lig. 14-15. Taille petite; forme globuleuse, presque aussi large que haute ; spire très courte, à galbe conoïdal ; protoconque obtuse, à nucléus sans saillie; trois tours convexes, lisses, croissant rapidement, séparés par des sutures profondes et rainurées. Dernier tour grand, arrondi, à base perforée par un entonnoir assez largement évasé, quoique roml)ilic soit médiocrement ouvert ; funicule antérieur, très peu saillant, quasi écrasé contre la paroi columellaire, séparé en avant par une rainure obsolète. Ouverture grande, semilunaire. i. i;tA |63| M. COSSMAXX. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 13 avec une très faible goutUère postérieure ; labre oblique, à peine sinueux ; columelle recliligne, avec la trace bien marquée de l'application de l'opercule ; bord columellaire calleux et un peu étalé en arrière, non échancré sous le funicule, dont la callosité est anguleusement repliée, de sorte que le bord antérieur s'en détacbe visiblement. Dm. Hauteur : U mill. ; diamètre : (S 1 2 niill. I{.I). Otto peliic coquille ne peut se coiirondic ni avec .V. si/nd})- toglossa qui a le funicule |)ostérieur, et des stries spirales, ni avec X. obliqimta (jui a la spire plus saillante, la callosité bien plus largement étalée et remplissant presque l'ombilic ; chez lY. stenoglossa, au contraire, non seulement la callosité à laquelle aboutit le funicule est étroite et peu développée, mais en outre, elle est repliée sur elle-même et distinctement isolée de la partie antérieure du bord columellaire. Type et loc. Coislin, deux individus (IH. I (VI), lig. U-l,')), Muséum de Nantes. Natica epiglottinoides, |)esh. FI. H (Vil), lig. 18-19. 18S1 - .V. cpij/lollinoidcs, Vass. Allas, Pi. Vlll, fig. 11-14. 1888 ^ Cossm. Cat. l':oc., III, p. Kiô. R.D. (k'Ue espèce se distingue aisément de X. microylossa, par sa spire plus saillante, et surtout pour le double feston que décrit le contour du bord columellaire, l'un pour le funicule, l'autre en arrière plus petit et appliciuésur la base. Les échantillons du Bois- Gouct présentent bien ce caractère, de sorte qu'ils comblent la lacune qui paraissait exister, pour cette espèce, entre l'apparition dans rÉocène inférieur, et l'extinction dans rÉocène supérieur. La convexité des tours de spire est accentuée par la petite rampe déclive qui surmonte la suture ; enfin, l'ouverture est à [)eine supé- rieure à deux fois la hauteur de la spire. Pllsiotvpe et i.oc. Pois-Crouet, assez répandue (l'I. II (VII), fig. 18-19), ma coll. Natica perforata, Desh. PI. IL (VII), fig. ô-G. 18S8 — X. pcrforala, Cossm. Catal. Koc, III, p. 165. H.i). (".elle e uilie a dû être généralement eonroiuhie, au Bois- 14 liULL. SOC. se. \AT. OUEST. — 2" SKR., T. II (64] Gouct, avec la précédente; cependant, elle a la spire plus courte, le galbe plus globuleux, le funicule bien plus réduit, presque rudi- mentaire chez certains individus. Elle se distingue aussi de A\ microglossa par sa forme plus large et moins haute, par son ombilic plus ouvert, creusé par des rainures encadrant le funicule. Enlin, sa taille est généralement moindre. Plésioïvpe et Loc. Bois-douct, rare (PI. II (VII), llg. 5-6), coll. Bourdot ; coll. Bonnet. Natica obliquata, Desh. PI. I fVI), fig. 1 et 5. 18S8 — X. obliquata, Cossm. Cat. Eoc, III, p. 164. R.D. Un seul petit individu de cette espèce m'a été communiqué par M. Bourdot, qui a bien distingué le caractère critique auquel on la reconnaît: jonction du funicule avec le bord columellaire ; comme elle n'atteint pas une grande taille, il est possible qu'elle ait été confondue avec de jeunes individus des autres espèces, et notamment avec N. epiglottinoides, dont elle se rapproche par sa spire assez saillante, à tours convexes ; une rainure circulaire isole bien le funicule fians l'ombilic, qui n'est i)as très largement ouvert. Plésiotype et loc. Bois-Gouct, unique (PI. I (VI), fig. 1 et 5), coll. Bourdot. Natica venusta, Desh. PI. II (VII), fig. 3-4. l.S,Sl - Xalica labellata, Vass. ex parte. Atlas, PI. Vllî, fig. 20-22 .so/. 1X88 — X. venusta, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 169. R.D. Cette espèce est caractérisée par son ombilic à demi clos par une épaisse callosité columellaire, qui est unie et dépourvue de la lèvre détachée, par la([uelle on distingue X. labellata ; en outré, le test est plus épais et le labre est un peu plus obliquement incliné. Aussi, on ne s'explique pas comment M. Vasseur a pu, dans son Atlas, figurer les deux espèces sous l'unique nom labellata, qui ne doit s'appliquer qu'aux figures 15 à 19. Dans le gisement du Bois-(iouët, le plus grand nombre des échantillons appartient d'ailleurs à X. venusta : leur identité avec les individus du Calcaire grossier de Grignon me paraît évidente. Section Xatieina. Plésotvpe et LOC. Bois-Gouët, commune (PL II (VII), fig. 3-4) ma coll. — Coislin, coll. Dumas. [65] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES 15 Natica labellata, Lamk. PI. Il (Vil), fig. lô-lG. 1881 — xV. labellata, Vass. Allas, PL VIII, lig. 15-19. 1888 - Cossni. Cat. Éoc, III, p. 170. R.D. La petite dépression entaillée dans le bord columellaire, et qui sépare la lèvre renversée au-dessus de l'ombilic, de la partie appliquée sur la base, n'est pas toujours très visible ; on la distingue néanmoins dans la plupart des échantillons, qui sont, en outre, caractérisés par leur test mince, par leur entonnoir ombilical largement ouvert, à peine rétréci en arrière par la lèvre columellaire, par leur spire courte, à tours convexes, séparés par des sutures linéaires, ({u'accompagne en-dessus une strie spirale et très obsolète. Le labre fait un angle d'environ 35" avec l'axe ver- tical de la coquille. Section Naticina. Plésiotypk et loc. Hois-Gouët, assez répandue (PL II (VII), lig. 15-l(i), coll. Hourdot. — (-oislin, coll. Dunuis, Muséum de Nantes. Natica lineolata, Desh. PL 11 (VIL, iig. 12. 1888 — X. lincolala, Cossm. Cat. Koc, IIl, p. Hi". R.I). L'échantillon du Bois-Gouèt que je lais ligurer est, en tous points, identique à celui que je possède de Beauchamp : c'est le même galbe conoïde et assez élevé, les" tours convexes en avant, déprimés au-dessus de la suture; toutefois, la callosité columel- laire remplit moins complètement l'ombilic, elle paraît moins épaisse et plus transversalement tranchée en avant, je ne crois pas que cette petite diOerence puisse motiver la séparation d'une espèce, ni même d'une variété ; d'autant moins que les échantillons deCoislin ne sont pas absolument identicpics à celui (hi lîois-Gouét. Section Xcvcrita. Plésiotype et loc. Bois-Gouct, uniciue (PL II (VII) fig. 12), coll. Bourdot. — Coislin, trois individus, coll. Dumas. Natica arenularia, Vasseur. PL II (VII). fig. 9-11. 1881 - .V. arenularia, Vass. Atlas, PL VIII, fig. 33-35. 1888 - Cossm. Cat. Éoc, III, p. 106, PL VH, fig. 34-35. Obsekv. Ln comj)arant attentivement les indivi(his du Bassin de 16 BULL. SOC. se. NAT. OÎIEST. — 2'" SKR., T. II (66] Paris à ceux de la Loire-Inférieure, on remarque de légères diffé- rences : d'abord la spire de ces derniers est un peu plus longue; ensuite les stries serrées el spirales, que porte leur surface, sont plus visibles au-dessus de la suture rainurée, sur une sorte de rampe obsolète qui borde cette suture ; j'ai même un individu du Bois-(iouct, chez lequel celte rampe est limitée par une rainure spirale, qui se transforme, sur le dernier tour, en une carène émoussée, correspondant à une sinuosité très marquée des stries d'accroissement ; toutefois, je ne sépare pas cet individu qui paraît être le résultat d'une difformité accidentelle. En définitive, malgré ces petites diftérences, je persiste à penser que les échan- tillons des deux Bassins appartiennent bien à la même espèce. Le labre est mince, très oblicpiemenl incliné, sauf vers la suture à laquelle il aboutit presque orthogonalement. Les échantillons des environs de Nantes se partagent en deux groupes : ceux, très rares, dont le sillon circa-ombilical est bien visible, et ceux, beaucoup plus, fréquents, chez lesquels ce sillon s'efface à peu près totalement, de sorte qu'on ne reconnaît le Sous- (lenre Amaiiropsina, qu'aux stries spirales de la surface ; la même oblitération du sillon se |)roduit, d'ailleurs, chez les individus parisiens, et je l'avais signalée dans la description. Quoiqu'il en soit, ainsi qu'on peut s'en rendre compte en examinant l'ombilic de X. Boiitillieri, qui est le représentant très adulte de X. caiialiculata (espèce type d'Amaiiropsina), il existe, dans l'ombilic, un funicule, limité en arrière par un faisceau de stries spirales, et en avant par un sillon assez profond, souvent accentué par une sorte de carène ; ce funicule s'aplatit déjà beaucoup chez X. canaliciilatn, puis il disparaît à peu près complètement chez X. areinilaria, où il n'est plus indicpiè que par le sillon antérieur; enfin, ce sillon lui-même s'efface, de sorte que les coquilles à lame columellaire assez mince ne ressemblent guère aux Xalica funiculés. Cependant on voit, par ce qui précède, (ju'il y a une transition graduelle entre les deux formes, de même qu'entre Xatica et Xaticina ; il en résulte que Aimuiropsina ne peut être séparé de Xatica que comme un Sous-Genre distinct. X. arenularia ne se trouve, jusqu'à présent, représenté que dans le gisement du Bois-Gouët, et n'a pas encore été signalé dans le Bassin de Campbon ; le fait est d'autant plus remarquable qu'il s'agit d'une espèce ([ui se retrouve dans le Calcaire grossier supé- rieur des environs de Paris, et aussi dans le (>olentin. [67J M. COSSMAXX. — M0LLUSQUP:S ÉOCKNiyUES 17 NÉOTYPES et Loc. Bois-Gouët (PI. II (VII), lig. 9-11), coll. Dumas et Bourdot. Sigaretus clathratus, [Gmelin| PI. II (VII), (ig. 23-24. 1888 — S. ciathralns, Cossm. Cal. Éoc. III, p. 172. R.I). Cette espèce n'est représentée, au Bois-Gouët, que i)ar deux petits échantillons très fragiles, qui ne me paraissent pas différer de ceux du Bassin de Paris. De fines stries onduleuses couvrent toute leur surface ; mais ce n'est qu'à une taille plus grande que ces stries se transforment en filets serrés, déçusses par les accroissements. La lame columellaire se réfléchit sur l'ombilic, et est séparée de la région pariétale par une dépression bien marquée. La protoconque est lisse, planorbiforme, à nucléus un peu rétus. Plésiotype et loc. Bois-Gouël, deux échantillons (PI. Il (\'II), fig. 2:5-24), coll. Bourdot et Dumas. Vanikoro Bourdoti, nov. sp. PI. II (VII), fig. 25. Taille minuscule ; forme sigarétoïde; spire un peu allongée, poinlue au sommet ; quatre tours convexes, régulièrement sillonnés; dernier tour très grand, à base arrondie, largement ombiliquée, avec un angle obtus autour de la cavité ombi- licale. Ouverture auriforme ; non versante en avant ; labre mince, oblique, peu sinueux ; bord columellaire très mince, entaillé par une dépression au point où il se détache de la base. Dm. Hauteur : 2 12 mill. ; diamètre: 2 mill. R.D. J'ai hésité à rapporter cette petite coquille au G. Vanilcoro (= Xarica), à cause de sa forme sigarétoïde ; pourtant elle .a la spire plus pointue que les Sigaretus, qui ont la protoconque pla- norbulaire j en outre, son ombilic est circonscrit par un angle qu'on observe identiquement chez V. aciita, espèce vivante ; d'ailleurs, le tj^pe de Vanikoro (V. cancellata) possède aussi cet angle circa-ombilical. J'ai rétabli le nom Vanikoro qui est antérieur à Narica, et qu'on n'a pas le droit de rejeter sous le prétexte que c'est une démonstration barbare. Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. II (VII), fig. 25), coll. Bourdot. 18 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉH., T. II |H8l Lacunaria Isevigata, nov. sp. PI. II (VII), fig. 17. Taille très petite; forme globuleuse, naticoïde ; spire assez courte, à galbe extraconique ; protoconque styliforme, poly- gyrée, à nucléus globuleux et dévié ; quatre tours convexes, lisses, non brillants, séparés par des sutures linéaires ; dernier tour très grand, subsphérique, à base arrondie, séparée par une carène de la fente ombilicale qui est assez étroite. Ouverture égale aux sept dixièmes de la hauteur totale, semilunaire, un peu versante au point où aboutit la carène circa-ombilicale ; labre mince, excavé, oblique, antécurrent vers la suture ; columelle lisse, presque rectiligne ; bord columellaire assez large, mince sur la base, plus calleux au milieu, et surtout sur la région versante du contour antérieur. Dm. Hauteur : 3 1/4 mill. ; diamètre : 2 3/4 mill. R.D. Cette petite coquille a une réelle analogie avec L. macros- toma, du Calcaire grossier de Chaussy ; toutefois on l'en distingue par sa spire plus courte, par son ouverture plus grande, par son ombilic moins clos, par l'absence de varices lamelleuses. Si on la compare à L. turgida, on trouve qu'elle s'en écarte bien davantage par sa forme plus globuleuse et par sa surface lisse. L'analogie du G. Lacunaria avec Vanikoro est incontestable ; c'est pourquoi, j'ai rapproché la diagnose de cette espèce de celle de Vanikoro Bourdoti ; mais, d'autre part, Lacunaria se rattache aussi à Micreschara, surtout par sa protoconque styliforme. Tout ce groupe de coquilles est à classer entre les Xaticidx et les Adeorbiidic. Type et loc. Bois Gouet, unique (PL II (VII), fig. 17), coll. Dumas. Adeorbis tenuistriatus, Desh. PL II (VII), fig. 29-30. 1888 — A. tenuistriatus, Cossm. Cat. I^oc, III, p. 158 (ex parte}. R.D. En comparant attentivement les échantillons du Bois- Gouët aux excellentes figures du second ouvrage de Deshayes, je conclus qu'ils appartiennent bien à la forme du Calcaire grossier, dénommée A. tenuistriatus, tandis que les individus des sables moyens doivent conserver le nom A. mitis Desh. ; la réunion, que [69J M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 19 j'avais proposée, de ces deux espèces, n'est pas justifiée : il y a de réelles différences, non seulement à cause de l'existence d'une double carène, souvent oblitérée, à la périphérie des échantillons bartoniens, tandis que les individus du Calcaire grossier et du Bassin de Nantes sont régulièrement et invariablement arrondis ; mais encore l'ombilic est beaucoup moins largement ouvert chez A. tenuistriatiis que chez A. niitis qui paraît dépourvu de la petite côte circa-ombilicale dont on constate l'existence ou la trace chez les Adeorbis du Bois-Gouët. Leur surface est d'ailleurs finement striée, et leurs sutures sont bordées d'une légère dépression. L'ouverture est médiocrement découverte, et le bord columellaire, un peu calleux, porte une saillie imperceptible vis-à-vis du jjoint de jonction de la côte circa-ombilicale. Plésiotyfe et loc. Bois-Gouët, peu commune (PI. II (VII), fig. 29-30), coll. Bourdol. — Coislin, deux individus, coll. Dumas. Adeorbis bicarinatus |Lamk.| PL II (VII), fig. 31-32. 1888 — .1. bicariiKtliis, (^ossm. (>at. Eoc, III, p. 159. R.D. Les trois individus de Coislin, qui m'ont été communiqués, ressemblent complètement à ceux des gisements du Calcaire grossier des environs de Paris, qui représentent la l'orme typique, décrite par Lamarck : la spire très déprimée, avec une minuscule protoconque lisse, comporte trois tours légèrement convexes, déprimés contre la suture, et ornés de six cordons carénés, avec deux cordonnets plus fins et plus serrés sur la rampe suturale. A la périphérie du dernier tour, se dresse l'unique carène lamelleuse qui justifie mal la dénomination choisie pour cette espèce, à moins que l'on ne compte pour une seconde carène le troisième cor- donnet circonscrivant la base aplatie, sur laquelle on ne distingue que des filets concentriques, beaucoup plus obsolètes. L'ombilic est très largement ouvert, et l'ouverture est assez profondément échancrée sur le bord columellaire, à sa jonction avec la base. Plksiotvpe et loc. Coislin (PI. II (VII), fig. 31-32), coll. Dumas. Adeorbis similis, Desh. PI. II (VII), fig. 26-28. 1888 — A. similis, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 159. R.D. Cette espèce, qui se distingue par sa forme très aplatie et par son ombilic médiocre, n"a pas toujours, même à Hérouval, les 20 BULL. SOC. se. \AT. OUEST. — 2'' SKR., T. II |70] ciirènes périphériques plus écartées que les cordons de la base et que ceux des tours de spire. Les individus du Bois-Gouët appar- tiennent précisément à la variété dont les cordons spiraux sont plus régulièrement serrés ; la dépression qui borde leurs sutures est aussi moins marquée. Cependant je ne crois pas qu'il soit possible de les séparer d'A. similis qui est très variable; ils ditrérenl d'ailleurs (VA. inlermediiis par leur spire ])lus aplatie, par leur ombilic plus petit, par leurs cordons plus serrés. Plésiotype et loc. Bois-Gouèt, très rare (PI. II (VII), fig. 2(i-2. ' PI. V (X), iig. 3-4. Taille au-dessous de la moyenne ; forme ovale, oblongue ; spire très courte, à nucléus embryonnaire en goutte de suif; deux tours et demi lisses, séparés parune suture peu profonde, que horde en dessus un faillie bourrelet. Dernier tour formant toute la coquille, à face inférieure plane et dénuée de cordons spiraux ; trois carènes tranchantes, entre lesquelles il n'y a généralement aucune trace de cordonnet intercalaire, ou rarement une indication très fugitive. Ornementation com- posée, sur la majorité des individus, de fines linéoles noirâtres, remplaçant les stries d'accroissements et inclinées comme elles, dans l'intervalle des carènes, et de flammules blanches, en forme de fers de flèche, sur les carènes ; quelquefois cepen- dant, on ne distingue que des zébrures brunes, écartées, sur fond blanc. Ouverture petite, semicirculaire ; labre très oblique, taillé en biseau, non lacinié sur son contour, simple- ment plissé à distance, dans l'ouverture ; septum columellaire excavé, lisse, finement denté sur le bord, sauf l'avant-dernière dent postérieure, qui est plus grosse. DiM. I^ongueur : 7 mill. ; largeur : 5 iiiill. ; épaisseur : 6 mill. l\A). Je n'hésite pas à séparer de N. tricarinata cette forme locale, qui ne se retrouve pas au Bois-Gouët, et qui se distingue par sa surface lisse entre les carènes, par son ornementation, par son ouverture non laciniée, à septum lisse, par sa forme mohis bombée, et par sa dent postérieure plus forte, relativement aux autres. Typk et Loc. Coislin (PI. V (X), fig. 3-4), coll. Dumas, assez comnume. Campbon, Muséum de Nantes. Nerita Baylei, Vasseur. PI. V (X), tig. 5-6. 1881 - .V. Baylei, Vasseur. Atlas, PI. VIII, fig. 46-51. Taille assez grande ; Ibrme oblongue, cunéoïde en arrière, et dilatée en avant ; spire non saillante, courte, à nucléus embryonnaire en goutte de suif; surface entièrement lisse ; deux tours et demi, séparés par une suture linéaire, le dernier formant toute la coquille, arrondi, quoicjue un peu subangu- (97 1 M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 47 leux à la périphérie postérieure. Couleur brun noirâtre, sur le fond de laquelle se détachent des flammules ou des ziczacs blancs, plus ou moins réguliers, plus petits en avant qu'en arrière. Ouverture assez grande, à péristome tranchant ; labre oblique, non lacinié sur le contour, très faiblement plissé à l'intérieur de l'ouverture ; septum columellaire très étalé, plan et lisse, portant sur le bord cinq fines dentelures au milieu, deux dents plus fortes en arrière, surtout l'antérieure et en avant une large dent non aiguë. Dm. I^ongiiciu-: 12 niill. ; largeur : 9 mill. ; épaisseur : 7 uiill. R.I). Cette intéressante coquille est bien distincte des précédentes par sa surface lisse ; si on la compare à iV. Brimonti et semilnyabris Desli., du Landénien des environs de Paris, on trouve qu'elle a une ouverture ])lus grande, avec un septum plus étalé, et cpic sa forme est plus dilatée en avant, plus cunéoïde en arrière. A", ançiys- toiud, du lîartonien d'Auvcrs, a une dentition tout à l'ait dillerente sur le bord du sc[)luui, et appartient à un groupe bien distinct. NÉOTYPE et i,oc. Bois-Gouët (1^1. V (X), fig. .VO), coll. Dumas; assez commune. Nerita mammaria, I.amk. P\. IV (IX), fig. 33-34. , 1888 — X. inai'nnuirid, (lossm. Cat. Eoc, III, p. 88. R.D. Je ne connais que quatre échantillons du liois-Gouët, qui puissent être rapportés à cette espèce ; leurs plis d'accroissemen sont serrés, un peu lamelleux, et dans les intervalles, on ne dis- tingue que très obtusément l'ornementation spirale. Le bord colu- mellaire de leur septum est tinement et régulièrement denté, tandis que son contour extérieur est subcaréné, et que sa surface est à peu près plane et lisse. Tous ces caractères répondent assez exactement à la diagnose de l'espèce lamarckienne, dont l'orne- mentation se montre très variatile dans le Bassin de I^aris. Section Odontostoma. Plésiotypes et loc. Bois-Gouct, deux individus (1^1. IV (IX), fig. 33-34), coll. Bourdot. 48 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II [98] Nerita Dumasi, nov. sp. PI. IV (IX), fig. 26 et 30. Section Odontostoma. Taille petite, forme oblongue, semi- globuleuse ; spire courte, un peu saillante, à nucléus embryon- naire lisse cl gonflé; deux tours convexes, le dernier formant toute la coquille, orné de lamelles écartées et de filets spiraux un peu moins saillants. Ouverture grande, semi-circulaire ; labre mince, très oblique et un peu sinueux ; septum lisse, excavé avec quelques bombements inégaux, caréné sur la base, finement denté sur le bord columellaire qui n'est pas rectiligne, mais convexe en avant, subconcave ou anguleux en arrière ; une arête émoussée est généralement parallèle à ce bord, sur le septum. DiM. I^ongueur : 6 mill. ; largeur: 4 12 miil. ; épaisseur : 3 mill. R.D. Cette coquille se distingue assez facilement de .V. mammaria : non seulement parce que son ornementation comporte des lamelles encore plus écartées que celles des individus de Chaussy, avec des filets spiraux beaucoup plus saillants et moins serrés; mais encore et surtout par son septum dont le bord columellaire n'est pas rectiligne, et dont la surface est inégalement bombée ou excavée, avec une arête parallèle au bord. En outre, il semble que le labre est plus mince ; mais il n'est complet sur aucun de nos échantillons. Type et loc. Bois-Gouèt (PI. IV (IX), fig. 26 et 30), coll. Dumas. — Arthon, individu douteux et probablement déformé. Nerita Bourdoti, nov. sp. PI. V (X), fig. 7-8. Seciion Odontostoma. Taille assez petite; forme peu oblongue, semi-ellipsoïdale; spire courte, un peu saillante, à nucléus embryonnaire lisse, en goutte de suif; deux tours et demi convexes, le dernier formant toute la coquille, orné de cor- donnets spiraux, serrés et régulièrement alternés; suture linéaire, bordée par un faible bourrelet que limite une très légère dépression spirale, quoique la face inférieure du der- nier tour soit régulièrement arrondie. Ouverture grande, semi- circulaire ; labre oblique et légèrement sinueux, muni à l'inté- [99] M. COSSMANN, — MOLLUSQUES ÉOCÉMQUES 49 rieur d'un rebord en biseau, étroit, finement crénelé sur le contour interne, jusqu'à sa jonction avec les deux extrémités du bord columellaire ; septum assez large, plan, ridé, non caréné à l'extérieur ; borvl columellaire non rectiligne, saillant vers les trois cinquièmes de sa longueur, et plus grossièrement denté sur cette saillie, qu'aux extrémités. DiM. Longueur : 7 1/2 niill. ; largeur : 6 1/2 mill. ; épaisseur : 5 mill. R.D. J'avais d'abord rapporté cette intéressante espèce à A^ Bau- doni, du Calcaire grossier supérieur des environs de Paris, à cause ae son ornementation à peu près semblable, quoique les cordon- nets de celle-ci soient plus saillants et alternés, tandis que N. Baii- doni a plutôt des sillons fins et régulièrement espacés. Mais, en comparant plus attentivement les échantillons, je me suis aperçu que ceux-ci ont un galbe tout à fait ditïèrent : tandis que le dernier tour de N. Baiidoni présente un profd bien arqué en arrière, presque subanguleux à la face inférieure qui forme un plan sur lequel la spire ne fait aucune saillie. N. Boiirdoti est plus réguliè- rement convexe, et la spire se détache en saillie avec un bourrelet à la suture. En outre, le rebord interne du labre est plus complet, crénelé sur toute son étendue, le septum est moins convexe et ridé, la saillie du bord columellaire est située plus en avant. 11 y a donc de sérieux motifs pour ne pas confondre les deux espèces. Type et loc. Bois-Gouct (PI. V (X), fig. 7-8), coll. Bourdot ; assez commune. — Arthon, échantillons douteux, coll. Dumas. Neritina lineolata, Desh. PI. V (X), fig. 9-11. Var. elegans Desh. (1824, p. 154, PI. XIX, fig. 3-4). 1881 - Vasseur. Atlas, PI. VIII, fig. 29-31. 1888 — Cossm. Cat. Éoc, p. 92. R.D. C'est plutôt à la variété elegans qu à N. lineolata tN'pique, que ressemblent les individus du Bois-Gouët, par leur ornementation, dans laquelle on distingue généralement deux zones de linéoles brunes et serrées, séparées et encadrées par trois rangées de fiammules blanches et triangulaires ; autour de la spire, qui est à peine saillante, il y a une zone composée de taches brunes et de 50 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. II |100| flammulcs blanches, alternant régulièrement. On trouve quelquefois des exceptions (entièrement linèolées ou entièrement tlanimulées. Le bord columellaire porte bien une forte dent postérieure, cinq fines dents dans la dépression médiane, et un rentlement posté- rieur. Plésiotypes et loc. Bois-Gouët (PI. V(X), fig. 9-11), coll. Dumas; assez commune. — Coislin, coll. Dumas ; la Close, coll. Cossmann. Neritina Malescoti, Vasseur. PI. V (X;, iig. 12-14. 1881 — iV. Malescoti, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 32. Taille très petite ; forme subturbinée ; spire saillante, à galbe conoïdal, à nucléus obtus ; quatre tours lisses, convexes, croissant rapidement, séparés par des sutures linéaires. Orne- mentation composée de larges bandes brunes sur fond blanc, obliquement infléchies sur le dernier tour qui est arrondi, un peu déclive en arrière. Ouverture égale aux deux tiers de la hauteur en profil, assez petite et semi-circulaire de face ; labre oblique ; septum lisse, bombé en arrière, un peu excavé en avant où il est limité par une carène qui se raccorde avec le contour antérieur; bord columellaire sans dents, incurvé. Dm. Longueur : 4 1/2 mill. ; largeur : 3 1/3 mill.; épaisseur: 3 mill. R.D. Celte espèce se distingue aisément de la précédente, par sa petite taille, par son ornementation à larges bandes inclinées en sens inverse des linéoles, par sa spire saillante, par son bord columellaire édenté. NÉOTYPES et Loc. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 12-14), ma coll. ; commune. Neritopsis parisiensis, Desh. PI. V (X), iig. 15-16. 1888 — A', parisiensis, Cossm. Cat. Éoc, 111, p. 85. R.D. C'est bien à cette espèce, et non pas à A\ acutispira Cossm., qu'il faut rapporter les échantillons de la Loire-Inférieure, de même que ceux du Cotentin. Leur ouverture est grande, festonnée [101 1 M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUKS 51 sur le contour du labre, largement échancrée sur le bord colu- mellaire. Le sommet de la spire se détache, lisse, sur une suture profondément rainurée, et l'ornementation ne commence qu'à l'avant-dernier tour : elle se compose de costules spirales et perlées, dont les intervalles, aussi larges qu'elles, sont finement guillochés par des accroissements curvilignes ; c'est bien exacte- ment la disposition représentée sur la flg. 3 de la pi. LXYl, dans l'Atlas de Deshayes. Plésiotypes et loc. Bois-Gouët (PL V (X), fig. 15-16), coll. Bour- dot ; sept échantillons connus. Tomostoma rostratum, Cossm. PL V (X), fig. 17-21. Var. terminalis, nov. var. 1888— r. rostratum, Cossm. Cal. Éoc, III, p. 9:5, pL 111, fig. 40-42. Observ. Les écliantillons du I^ois-Gouët ne sont pas absolument semblables à ceux du Ruel ; mais, comme ils présentent un aspect très variable, je ne crois pas qu'on puisse en faire une espèce distincte ; je me borne donc à les désigner sous le nom de variété terminalis, comprenant une série d'individus passant de la forme nettement rostrée à la forme non rostrée, à peine pointue en arrière, dans laquelle le sommet s'enroule obliquement presque à l'extrémité de la coquille. Cependant, même chez les individus rostres, il semble que le rostre est moins allongé, -moins étroit et que le sommet fait une saillie plus proéminente, non reliée au rostre par une arête comparable à celle du type du Ruel. Au contraire, chez ceux où le rostre se réduit presque à zéro, il subsiste une arête bien marquée, entre le sommet et l'extrémité. Certains échantillons sont larges et peu bombés. J'en ai figuré un, d'autre part, dont le sommet est tout à fait terminal, et qui mesure 7 mill. de longueur, sur 2 1/2 mill. de largeur, et 2 mill. d'épais- seur ; c'est la variété la plus étroite et la plus convexe. On conçoit qu'en présence de caractères aussi divers, je n'aie pu me décider à proposer un nom spécifique nouveau. Chez tous, d'ailleurs, l'ou- verture est petite, et son bord columellaire porte une large échan- crure, comprise entre deux saillies latérales ; lé septum est excavé dans le voisinage de ce bord, et se bombe au delà, du côté posté- rieur ; sur tout le contour de la face inférieure, existe un petit rebord limité par une faible dépression. 52 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II |102l Types et loc. Bois-Gouët, individu rostre (PI. V (X), fig. 17-18), coll. Dumas ; individus peu ou point rostres (PI. V (X), fig. 19-21), ma coll. Dans le cas où l'on séparerait ultérieurement la variété comme espèce, ce sont ces derniers qu'il faudrait prendre comme types. ^ Phasianella princeps, Defr. PI. V (X), fig., 27-28. 1826 — P. princeps, Defr. Dict. se. nat., T. XXXIX, p. 460. 1881 — P. princeps, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 27-29 (exclus, fig. 26). Section Tricolia. Taille assez grande ; forme élancée ; spire longue, à galbe conique ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus obtus ; environ sept tours convexes, dont la hauteur atteint presque les quatre cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures linéaires que surmonte souvent une dépres- sion spirale ; ornementation composée de huit gros cordons spiraux, un peu plus épais que leurs intervalles, celui de la suture inférieure plus écarté des autres. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, ovale à la base qui est ornée comme la spire, et complètement imperforée. Ouver- ture presque égaie à la moitié de la hauteur de la coquille, n'atteignant que ces deux cinquièmes, quand la suture du der- nier tour est ascendante ; labre mince, rarement intact, très oblique ; columelle lisse, arquée en demi cercle, faisant un angle à sa jonction avec le contour supérieur ; bord colu- mellaire peu calleux, assez étroit, extérieurement caréné. Dm. Hauteur : 20 mill. ; diamètre : 9 mill. R.D. Cette coquille remarquable, décrite en cinq lignes, mais non figurée dans le Dictionnaire de Defrance, se distingue aisé- ment, non seulement par sa taille qui justifie le nom que lui a donné l'auteur, mais aussi par ses gros cordons spiraux et régu- liers, par son ombilic totalement clos ; cependant il me paraît peu probable qu'elle puisse être rapportée aux Phasianella tj'piques, car elle a tout à fait le galbe de Tricolia, sans en avoir l'ombilic bordé. Les échantillons typiques du Cotentin sont, pour la plu- part, moins étroits que ceux de la Loire-Inférieure; néanmoins, ces derniers appartiennent bien à la même espèce. [103| M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 53 NÉOTYPES et Loc. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 27-28), coll. Bourdot; peu conumin. Phasianella Vasseuri, Cossni. PI. V (X), lig. 22. lcS81 — P. princcps, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 26 inoii Defr.). Section Tricolia. Taille au-dessous de la moyenne ; forme globuleuse, turbinée ; spire courte, à galbe conique ; proto- conque paucispirée, globuleuse, à nucléus très petit ; trois ou quatre tours convexes, croissant très rapidement, séparés par des sutures linéaires, ornés de cordonnets spiraux et serrés, alternant de grosseur. Dernier tour très grand, formant la plus grande partie de la coquille quand on le mesure de face, arrondi à la base sur laquelle l'ornementation se prolonge jusqu'à un limbe lisse et assez large, circonscrivant une très petite fente ombilicale. Ouverture dilatée, égale aux trois cinquièmes de la hauteur totale, arrondie, quoique suban- guleuse à la jonction du limbe et du contour supérieur ; labre mince, très oblique ; columelle arquée, lisse ; bord columcl- laire un peu calleux, excavé en avant, caréné" du côté de i'ombilic. DiM. Hauteur : 6 mill. ; diamètre : 4 1/2 mill. R.D. M. Vasseur a figuré un écliantillon de cette espèce, et il l'a confondu avec le jeune âge de P. princeps ; or, outre que la taille et l'ornementation des deux coquilles sont bien différentes, il suffit d'examiner leur base pour se convaincre qu'il s'agit de deux espèces bien distinctes : tandis que P. princeps est imperforé et que son bord columellaire recouvre la région ombilicale jusqu'à la base, P. Vasseuri a une fente ombilicale comprise entre le tjord columellaire caréné et le limbe lisse qui est seul en contact avec la base ; il en résulte une sorte de bec à l'extrémité antérieure de l'ouverture qui ne présente pas la même disposition que chez P. princeps ; les jeunes individus de ce dernier, même dans le Cotentin, sont d'ailleurs beaucoup moins turbines que les échan- tillons de même taille de P. Vasseuri. Type et loc. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 22), coll. Dumas ; assez rare. 54 BULL. SOC. se. i\AT. OUEST. — 2*^ SKR., T. II |104| Phasianella Morgani, Vasseur. PI. V (X), fig. 29-30. 1881 — P. Morgani, Yass. Atlas, PI. IX, fig. 25. Section Tricolia. Taille au-dessous de la moyenne ; forme étroite, subturriculée ; spire un peu allongée, à galbe conique ; cinq ou six tours convexes, dont la hauteur atteint les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures profondes, mais linéaires; surface lisse, ornée de flammules rougeàtres, alignées sur plusieurs rangées spirales, et se correspondant obliquement dans le sens axial. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, peu arrondi en général, et souvent subanguleux à la périphérie de la base, qui est déclive, peu convexe, imperforée. Ouverture peu élevée, arrondie, subanguleuse à la jonction du bord columellaire et du contour supérieur ; labre mince, oblique ; columelle arquée, lisse ; bord columellaire étroit, peu calleux, hermétiquement appliqué sur la base. DiM. Hauteur : 7 1/2 mill. ; diamètre : 4 mill.. R.D. Quoique cette espèce ait été bien caractérisée et qu'elle se distingue par son galbe conique, par sa base subanguleuse, par son ombilic clos, il est assez difficile de séparer les individus qu'on en trouve mélangés avec d'autres espèces ; elle commence à appa- raître très rare dans la couche grise, elle est plus fréquente dans la couche glauconieuse supérieure, et elle est assez commune dans le Bassin de Campbon, notamment à Coislin. Elle a les tours moins convexes et la base moins arrondie que P. dissimilis, du Calcaire grossier de Grignon ; en outre, sa coloration est différente, et ne forme pas les ziczacs qui caractérisent l'espèce parisienne. NÉOTYPES et Loc. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 29-30), ma coll. — Coislin, Muséum de Nantes, coll. Dumas. — La Close, coll. Coss- mann. — Arthon, coll. Dumas. Phasianella dissimilis, Desh. PI. V (X), fig. 31-32. 1881 - P. Lanuirckiana, Vass. Atlas, PL IX, fig. 24 {non Desh.). 1888 - P. dissimilis, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 82. R.D. Les individus du Bois-Gouët que M. Vasseur a rapportés à |105| M. COSSMAXX. — MOLLUSQUES ÉOCÉXIQUES 5o P. Lamarckiana n'ont pas le galbe ventru et élargi qui distingue cette dernière espèce, et particulièrement les échantillons du Fayel, auxquels je les ai comparés : ils sont plus étroits, leur dernier tour est plus court, exactement comme chez P. dissimilis de Grignon ; en outre, la fente ombilicale est circonscrite par un angle subcaréné, du côté de la base ; enfin la coloration, quand il en reste des traces, paraît tout à fait différente : au lieu des rangées spirales de taches oblongues, qui caractérisent P. Lamarc- kiana, on distingue des flammules rougeàtres, irrégulièrement disséminées, parfois alignées en rangées axiales. "Ainsi que je l'ai fait remarquer ci-dessus, ce n'est qu'avec beaucoup de difficulté qu'on sépare ces individus de ceux de P. Morgani ; toutefois, on les reconnaît, avec un peu d'attention, à leurs tours beaucoup plus convexes, à leur base non subanguleuse à la périphérie, à leur fente ombilicale carénée. Plksiotypes et loc. I^ois-Gouèt (FI. V (X), iig. 151-32 ; coll. Uumas : peu comnmn. Phasianella infracallosa, non. s/;. PI. V (X), tlg. 23-24. Section Tricolia. Taille au-dessous de la moyenne ; forme lininéoïde ; spire assez courte, à galbe conique; protoconque paucispirée, à nucléus obtus et petit; cinq tours convexes, croissant rapidement, séparés par des sutures linéaires que surmonte une petite rampe déclive ; surface lisse, ornée de petites taches rougeàtres, irrégulièrement disséminées. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, ovale, élancé, à base déclive, perforée dans le jeune âge, tandis que l'ombilic se ferme graduellement, à mesure que la coquille devient adulte. Ouverture ovale, avec une gouttière spirale dans l'angle inférieur, non anguleuse en avant ; labre mince, oblique, à contour incurvé; columelle excavée ; bord colu- mellaire étroit, formant en arrière ulie forte callosité pariétale, se confondant, chez les vieux individus, avec le limbe qui limite extérieurement la fente omblicale. DiM. Hauteur : 8 mill. ; diamètre : 4 mill. R.D. Cette espèce ne peut se confondre avec les précédentes, à 5G BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [106] cause de la hauteur de son dernier tour ovale, et de sa spire détendue par la rapidité de l'aecroissement des tours. P. tiirbi- noides Lamk., du Calcaire grossier parisien, a des tours plus nombreux et plus réguliers dans leur croissance. Aucune autre forme parisienne n'a un galbe aussi limnéiforme. Type et loc. Bois-Gouët (PI. V (X), fig. 23-24), coll. Dumas ; peu commun. Phasianella Bonneti, nov. sp. PI. VI (XI), fig. 1. Section Tricolia. Taille assez petite; forme variable, mais complètement turbinée, comme un Collonia ; spire très courte, conoïdale ; protoconque déprimée, à nucléus obtus; quatre tours convexes, lisses, dont la hauteur égale la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéraires, que borde un faible bourrelet limité par une dépression obsolète à la partie infé- rieure de chaque tour. Dernier tour formant les cinq sixièmes de la hauteur totale, déclive en arrière, globuleux à la péri- phérie de la base, qui est déclive et convexe jusqu'à la fente ombilicale, limitée par un angle obtus. Ouverture peu supé- rieure à la moitié de la hauteur de la coquille, arrondie, anguleuse en arrière avec une étroite gouttière; labre mince, très oblique; columelle arquée, se raccordant presque sans angle avec le contour supérieur ; bord columellaire étroit, détaché de la fente ombilicale. DiM : Hauteur : 6 mill. ; diamètre : 5 mill. R.D. Aucune espèce antérieurement connue de Phasianelle ne présente un galbe aussi turbiné : c'est au point que certains indi- vidus pourraient être pris pour des Collonia, sauf la disparition de leur ombilic et de leur ouverture qui est bien celle de Tricolia. Quoique je ne connaisse que huit individus de cette singulière espèce, je crois pouvoir affirmer qu'elle ne passe pas graduelle- ment à des formes plus élancées : l'individu le moins turbiné que j'aie vu (coll. Dumas) mesure encore 7 mill. de hauteur, sur 5 mill. de diamètre. Type et loc. Bois-(iouët (PI. VI (XI), lig. 1), coll. Bonnet. [107] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 57 Phasianella parisiensis, d'Orb. PI. V (X), fig. 25-26. 1888 — P. parisiensis, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 84. RiD. Les petits et nombreux échantillons que je rapporte à l'espèce bien connue du Lutétien des environs de Paris, à laquelle ils ressemblent complètement, ne peuvent être confondus avec les jeunes individus de P. dissimilis à cause de leur fente ombilicale à peu près close, sur laquelle se réfléchit un mince bord columel- laire; en outre, leur forme est plus globuleuse, à spire beaucoup plus courte, à galbe conoïdal. Néanmoins, je suis obligé de recon- naître qu'il faut une certaine attention pour séparer les unes des autres toutes ces espèces de Phasianelles du Bois-Gouët. Section Eudora. Plésiotvpe et loc. Bois-Gouct (PI. V (X), fig. 25-26), ma coll. ; assez commun. Turbo Munieri, Vasseur. PI. VI (XI), fig. 2-4. 1881 - T. Munieri, Vass. Atlas, PI. IX, lig. 4-5, PI. XIX, fig. 7. Section Tectariopsis. Taille au-dessous de la moyenne ; forme globulo-conique ; spire courte, non élagée ; proto- conque lisse, complètement déprimée ; cinq tours plans, dont la hauteur atteint le tiers de la largeur, séparés par des sutures peu profondes, ornés de trois cordons spiraux et gra- nuleux, celui qui surmonte la suture est plus large et moins saillant que les autres ; de fins filets spiraux garnissent les intervalles et traversent aussi les perles du bourrelet suturai. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, bian- guleux à la périphérie, avec des nodosités qui n'acquièrent toute leur saillie que chez les individus complètement adultes ; base imperforée, un peu convexe, ornée de cinq ou six cordons concentriques, avec deux ou trois filets très fins dans leurs intervalles. Ouverture circulaire, à péristome très épais, taillé en biseau, garni intérieurement d'une dizaine de tubercules réguliers ; labre oblique ; columelle très courte, excavée, aboutissant à la dernière dent tuberculeuse du péristome ; bord columellaire peu épais sur la région pariétale, se raccor- dant avec l'oreilletle carénée du péristome, au point où cesse 58 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2<' SKR., T. II | KKSJ le large sillon qui sépare le contour supérieur du péristome et la rangée interne de tubercules. DiM. Hauteur : 13 mill. ; diamètre : 14 mill. R.D. Ainsi que je l'ai indiqué dans le 3'' vol. de mon Catalogue de l'Éocène des environs de Paris (p. 72), cette espèce est analogue à T. Ilenrici Caillât, du Lutétien de Grignon ; toutefois elle paraît plus déprimée que ce dernier, dont les épines commencent à un âge moins avancé, de sorte que les jeunes individus de T. Heiirici ont déjà l'aspect tectarioïde, tandis que les jeunes T. Mimieri, vus de dos, pourraient être confondus avec des Collonia globuleux. Si l'on compare, en outre, les ouvertures des deux espèces, on remarque que T. Miinieri a une garniture interne de tubercules plus réguliers et plus serrés, tandis que ceux de l'espèce parisienne se transforment, du côté du labre, en crénelures oblonguès. Enfin, T. Henrici est subperforé à la base, tandis que l'espèce nantaise est totalement dépourvue de fente ombilicale, à tout âge. La sépa- ration faite par M, Vasseur est donc tout à fait justifiée. NÉOTYPES et Loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 2-4), coll. Bourdot ; peu commun, même dans le jeune âge ; extrêmement rare à l'état adulte. Turbo radiosus, Lamk. PI. VII (XII), fig. 18. 1888 — T. radiosus, Cossm. Cat. Koc., III, p. 71. R.D. L'individu d'Arthon que je rapporte à cette espèce me paraît très voisin de ceux du Calcaire grossier parisien ; la silica- tisation du test n'a pas fait disparaître complètement l'ornementa- tion, de sorte que l'on distingue très bien les carènes spirales, entre lesquelles il y a des cordons plus fins, et dont les intervalles sont déçusses par de petits plis axiaux. La base est arrondie et porte la même ornementation, jusqu'au bourrelet qui circonscrit la fente ombilicale, et qui aboutit à la lèvre antérieure du bord columellairc. L'ouverture est grande, à peu prés circulaire, sauf le bec antérieur auquel aboutit le bourrelet ; le labre est à peu près vertical. vSection Senectus. Plksiotvpe et Loc. Arthon, unique (PI. VII (XII), fig. 18), coll. Dumas. [109| M. COSSMANX. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 59 Eucyclus Bureau!, nov. ap. PI. VII (XII), fig. 23-24. Taille petite ; forme turbinée ; spire assez courte, étagée, à galbe conique ; quatre tours convexes, subanguleux, dont la hauteur n'atteint pas la moitié de la largeur, ornés de six tours spiraux, dont l'un forme l'angle médian, croisés par des lamelles d'accroissement qui y produisent des tubulures emboitées. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, avec une rampe postérieure, un peu convexe au-dessous de l'angle, trois cordons au-dessus de cet angle, le dernier formant la périphérie de la base, qui est imperforée et ornée de cinq cordons concentriques et de plis rayonnants, avec de petites crénelures à l'intersection. Ouverture grande, circu- laire, à péristome épaissi, sans traces de nacre à l'intérieur; labre très oblique ; columelle excavée ; bord columellaire excavé, mince sur la région pariétale, élargi et calleux avec une faible rainure en avant. DiM. Hauteur : 3 1/2 mill. ; diamètre : ô mill. R.D. Cette jolie coquille a beaucoup d'analogie avec E. Bezançoni, du Bartonien du Guépelle, mais elle est beaucoup plus élancée, son dernier tour n'est pas bianguleux comme celui de l'espèce pari- sienne, et ses lamelles axiales sont beaucoup plus serrées. C'est surtout par la ressemblance de la forme et de l'ornementation que je la rapporte au genre Enciicliis, bien (jue je n'aie constaté aucune trace de nacre à l'intérieur de l'ouverture. Type et loc. Hois-Gouët (PI. VII (XII), fig. 23-24), coll. Bourdot. — Coislin, un individu douteux, mais pas assez adulte pour qu'il soit prudent de le séparer, quant à présent. Leptothyra occidentalis, nou. sp. PI. VI (XI), lig. 7-9. Test épais. Taille petite ; forme trochoïde, assez étroite et élevée ; spire peu allongée, obtuse au sommet, à galbe tout à fait conoïdal ; protoconque lisse, déprimée ; cinq ou six tours faiblement convexes, dont la hauteur égale la moitié de la largeur, séparés par des sutures rainurées, ornés de six ou sept cordonnets spiraux, réguliers et serrés. Dernier tour un 60 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2' SKR., T. II |110J peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base, qui est peu convexe, ornée comme la spire et absolument imperforée. Ouverture ])etite, presque contractée, circulaire, à péristome épaissi à l'intérieur, un peu en arrière du contour; labre très oblique, à profil un peu excavé, très antécurrent vers la suture, subvariqueux à l'exté- rieur, lisse à l'intérieur ; columelle régulièrement arquée ; bord columellaire calleux, hermétiquement appliqué sur la région ombilicale, séparé par une rainure très obsolète de la carène qui limite la base et se raccorde avec le contour supérieur. DiM. Hauteur : 5 1/2 mill. ; diamètre : .3 mill. R.D. Cette petite coquille se distingue, à première vue, par son galbe étroit, beaucoup moins globuleux que L. obtusalis ; en outre, le péristome ne porte pas, à droite, les deux protubérances denti- formes qui caractérisent cette dernière espèce, et qui ne paraissent pas avoir une importance générique. Malgré ces différences spéci- fiques, il n'est pas douteux que L. occidenlalis appartient bien au genre LeptoUnjra [sensu stricto', à cause de son ouverture circu- laire, de son labre subvariqueux, et de sa base imperforée. Type et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 7-9), ma coll.; commun. La même espèce se trouve dans le Colentin, c'est pourquoi je lui ai choisi le nom occidentalis. Leptothyra obtusalis, [Baudon] PI. VI (XI), fig. 10-11. 1888 — L. obtusalis, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 72. R.D. Les individus du Bois-Gouët sont complètement semblables à ceux du Lutétien des environs de Paris : ils ont la même forme globuleuse, à protoconque déprimée, à tours convexes, les pre- miers ornés de quelques plis raj^onnants vers la suture inférieure, et de cordonnets spiraux qui persistent seuls sur les derniers tours. La base est imperforée à tout âge, de même que celle de l'espèce précédente, et jamais l'ouverture ne porte aucune trace, même naissante, d'une oreillette latérale; on distingue seulement deux protubérances dentiformes à l'extrémité antérieure du bord columellaire ; l'intérieur du péristome semble dédoublé par le [lllj M. COSSMANN. MOLLUSQUES KOCÉNIQUES Bl sillon caractéristique de Leptothyra. J'ai vu un individu de Coislin, remarquable par la finesse de ses stries et par l'absence de plis rayonnants ; il pourrait peut-être appartenir à une variété distincte de l'espèce commune au Bois-Gouët, Plésiotype et loc. Hois-(k)uët (PI. VI (XI), lig. 10-11), ma coll. ; assez commun. — Coislin, variété à stries fines, coll. Dumas. Leptothyra inermis, |l)csli.| PI. VI (XI), llg. 12-14. 1888 — L. inermis, Cossm. Cat. Éoc, III, \). 72. R.D. Quand les échantillons ne sont pas très frais, il est facile de confondre, dans le triage des petits Tiirbinido: du Bois-Gouët, cette coquille avec L. obtiisalis. Cependant elle' présente de très grosses dilTérences, qu'on aperçoit après un rapide examen, car elle appartient à une Section bien distincte du groupe typique, dont fait partie l'autre espèce. Dans le jeune âge, cette confusion est impossible, attendu que L. inermis est plus déprimé, moins glo- buleux et que son ombilic est assez largement ouvert, mais à mesure ([ue la coquille vieillit, son ombilic se referme, sans disparaître toutefois complètement, le galbe devient plus conoïdal et presque globuleux; quant à l'ornementation, elle est très voisine de celle de L. obtnsalis ; l'angle périphérique de la base, généralement visible sur les jeunes individus, tend à disparaître chez les adultes, et les plis rayonnants de la suture ne persistent guère davantage. Ce n'est donc exclusivement qu'en vérifiant l'existence de l'oreillette rainurée, qui existe invariablement chez tous les échantillons de L. inermis, qu'on peut s'assurer qu'ils appartiennent à cette espèce et non pas à la précédente : cette oreillette est, en quelque sorte, l'expansion latérale du bord columellaire, à droite et en haut de l'ouverture ; elle est limitée par une carène émoussée qui se raccorde en avant avec le contour supérieur de l'ouverture. Celle- ci, quoique circulaire, n'a pas le péristome dédoublé à l'intérieur, de sorte que le labre est plus mince, non variqueux à l'extérieur- Section Otaulax. Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 12-14), coll. Bour- dot ; assez comnum à l'état roulé, rare intact. — Coislin, un bel individu, coll. Dumas. 62 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'^ SÉR., T. II |112] Otomphalus Dumasi, nov. gen., nov. sp. PI. VI (XI), fig. 5-6. DiAGNOSE GÉNÉRIQUE : Test épais, non nacré ; forme tur- binée, spire courte, treillissée, à protoconque déprimée ; ouverture circulaire, à péristome épais, formant une oreille à surface plane, dont le contour caréné circonscrit l'entonnoir ombilical, sans aucune trace de funicule ; labre non variqueux, lisse à rinlérieur. Type : 0. Dumasi, Cossm. Éoc. DiAGNOSE SPÉCIFIQUE : Quatic tours étages, anguleux au milieu, plans au-dessus de la carène médiane, légèrement convexes sur la rampe inférieure ; quatre filets spiraux sur la région antérieure, six sur la rampe postérieure, croisés par de fines lamelles d'accroissement crépues dans les intervalles des filets. Dernier tour très grand, bordé d'une seconde carène à la périphérie de la base qui porte six filets spiraux et deux bourrelets circa-ombilicaux, avec des stries d'accrois- sement obliques et crépues ; entonnoir ombilical très ouvert dans le jeune âge, plus resserré chez les individus adultes, à paroi lisse. DiM. Hauteur : 12 mill. ; diamètre : 10 1/2 niill. H.D. Cette intéressante coquille ne peut appartenir à aucune des Sections du Genre Turbo, à cause de son ombilic et de l'absence de nacre ; elle s'y rattache cependant par son oreillette largement développée, formée par les accroissements de la paroi ombilicale. D'autre part, on pourrait aussi la rapprocher de Collonia, et parti- culièrement de la Section Cirsochilns, attendu que C. striata a presque la même ornementation ; mais elle s'en distingue immé- diatement par l'absence de funicule ombilical, et d'ailleurs son labre n'est pas variqueux à l'extérieur. Dans ces conditions, je me vois obligé de créer un Genre nouveau, intermédiaire, comme Leptothyra, entre Turbo et Collonia. Type et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 5-6), coll. Dumas ; sept ccbantillons connus dans diverses collections. [113| M. COSSMANN. - MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 63 GoUonia marginata, [Lamk.] PI. VI (XI), fig. 15-17. Type et variété sillonnée. Mêmes références bibliographiques. 1881 — Delphimila marginata, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 12 (3 vues). 1888 — Collonia manjinala, Cossni. Cat. Eoc, III, p. 73. Observ. On rencontre, dans la Loire-Inférieure, les deux formes confondues, dans le Bassin de Paris, sous le même nom spéci- fique : Tune typique, entièrement lisse ; l'autre beaucoup plus rare, couverte de sillons spiraux, fins et réguliers. Comme il existe quelques individus dont les premiers tours et la base portent quelcpies sillons, tandis que le reste de la spire paraît lisse, personne n'a jamais songé, — et j'imiterai cette prudente réserve, — à donner un nom nouveau à la variété sillonnée, dont l'ouverture, le galbe, les proportions et tous les autres caractères (sauf l'élévation plus grande de la spire) sont identiques au type lisse. Toutefois, il y a lieu de noter que, dans le Bassin de Nantes, la variété sillonnée paraît avoir seule existé à Coislin ou à Campbon, tandis cju'au Bois-Gouët, on trouve principalement la forme lisse, très commune dans la couche blanche supérieure, extrêmement rare, avec quelques individus sillonnés, dans le sable gris et fin de la base du gisement. Plésiotypes et loc. Bois-Gouët, individus lisses (PI. VI (XI), fig. 15-16), ma coll. — Coislin, variété sillonnée à spire un peu plus élevée (PI. VI (XI), fig. 17), coll. Dumas. — Campbon, même variété, Muséum de Nantes. — Arlhon, coll. Dumas. Collonia callifera, |Desh.| PI. VI (XI), fig. 24-26. 1888 — C. callifera, Cossm. Cat. Koc, III, p. 76. R.D. Dans la plupart des collections, cette espèce bien connue a cependant été mélangée et confondue avec des Tinosloma, et parti- culièrement avec T. umbilicare, qui présente, comme elle, une fente ombilicale presque entièrement recouverte par une callosité détachée du bord columcllaire. Mais, tandis que chez C. callifera, le péristome continu et épais repose sur la base par une callosité pariétale, il est discontinu chez Tinosloma, dont la base porte en outre un disque vernissé et central, plus blanchâtre que le reste de la s|)ire ; au contraire, chez Collonia callifera, ce disque n'existe 64 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II |114j pas, et la callosité caractéristique est mieux détachée, échancrée du côté du bord columcllaire, presque toujours marquée de plis rayonnants autour de la j)erforation ombilicale. Enfin Tinostonm, toujours plus petit, paraît avoir la spire un peu moins déprimée, plus conoïdale. Néanmoins, il faut un examen très attentif pour séparer ces deux coquilles, qui appartiennent à deux Genres com- plètement diirérents, même à deux Familles absolument distinctes, tellement leur galbe et leur aspect général se ressemblent. Section Leiicorhijnchia. Plésioïype et Loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), Hg. 24-26), ma coll. ; assez rare. — Arthon, coll. Dumas. GoUonia Pissarroi, nov. sp. PI. VI (XI), iig. 27-30, et PI. XII (XVII), fig. 31-32. Parvirota, noua sectio (1901). Coquille à périphérie formant une quille anguleuse ou l)ianguleuse, à spire aussi bombée que la base, largement ombiliquée, dont l'entonnoir est circonsèrit par un funicule aboutissant au contour supé- rieur de l'ouverture; plis courbes rayonnants sur la spire et sur la base ; ouverture circulaire, à péristome discontinu. Type : Turbo rotatoriiis, Desh. Éocène. DiAGNOSE SPÉCIFIQUE : Ti'ois ou quatre tours déprimés, le dernier embrassant toute la coquille, formant une rampe un peu excavée sous l'angle périphérique, et ornée de plis obliques, amincis et presque tangents à la suture ; quille périphérique comprise entre cet angle inférieur saillant et le pourtour arqué, à peine anguleux, de la base ; sur la quille, on distingue des plissements très fins, fascicules trois à trois pour chaque ciénelure du pourtour de la base qui porte de gros plis rayonnants jusqu'au funicule circa-ombilical ; labre mince, oblique ; bord columellaire peu calleux, muni d'un léger renflement inférieur, réfléchi au-dessus de l'ombilic. DiM. Diamètre : 2 1/4 mill. ; épaisseur : 1 1/2 mill. R.D. Cette petite espèce se distingue de C. rotatovia du Suesso- nien d'IIérouval, par sa forme plus déprimée, par sa quille mieux formée, par son ombilic plus évasé. Toutes deux, ainsi que [115] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 65 Adeorbis radiata Br. et Corn., du Calcaire de Mons, méritent d'être séparées des CoUonia typiques, à cause de leur galbe rotit'orme, de leur ornementation toute spéciale, de leur péristomc discontinu, aminci sur le labre, et de leur ombilic en entonnoir. Toutefois, comme elles se rattachent à CoUonia par l'intermédiaire de C. spi- ruloides et de C. canalifera, je ne puis en faire qu'une Section et non pas un Genre distinct. Type et loc. Bois-Gouct, deux individus (PL VI (XI), fig. 27-30), coll. Pissarro ; autre échantillon plus frais (PI. XII (XVII), lig. 31-32), coll. Dumas. CoUonia acutispira, nov. sp. PI. VI (XI), fig. 22-23. Section Cirsochiliis. Taille moyenne ; forme turbinée, assez élevée ; spire un peu allongée, à galbe à peu près conique ; six tours convexes, subanguleux, dont la hauteur égale les deux cinquièmes de la largeur, séparés par de profondes sutures, ornés de six cordonnets spiraux, serrés, trois sur la région antérieure au-dessus de l'angle, trois sur la rampe déclive et postérieure ; dans leurs interstices apparaissent d'autres filets beaucoup plus fins. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base, qui porte six cordonnets réguliers et serrés, puis trois plus larges autour de la fente ombilicale, le dernier plissé, formant funicule. Ouverture circulaire, à péristome subdiscontinu en arrière ; labre assez oblique, à profil recti- ligne, mince sur son contour, épaissi par une varice externe et obsolète, à quelque distance de ce contour, portant à l'inté- rieur, vis-à-vis de cette varice, quelques rides irrégulières et peu saillantes ; columelle lisse et excavée ; bord columellaire calleux, un peu rélléchi sur la fente ombilicale, bien caréné à l'extérieur. DiM. Hauteur : 4 1/2 mill. ; diamètre : 3 1/2 mill. R.D. Cette espèce se distingue aisément de celles de ses congé- nères parisiennes qui ont la même ornementation, par sa forme élevée, à spire plus allongée : C. striata, par exemple, a une forme beaucoup plus évasée, avec une funicule plus visible. M. Vasseur 60 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SKR., T. II |11(5| a figuré une petite coquille intitulée Delphinula Dnfoiiri, qu'on ne peut confondre avec celle-ci, à cause de son ombilic plus large- ment ouvert et de sa spire bien plus courte, comme on le verra ci-après. ' Type et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 22-23), ma coll. ; commune. — Arthon, Coislin, coll. Dumas. GoUonia Dufouri, [Vasseur] PI. VII (XII), fig. G-7. 1881 — Delphinula Dufouri, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 11. Section Cirsochiliis. Taille petite ; forme peu élevée, sub- globuleuse ; spire courte, à galbe conoïdal ; protoconque lisse, planorbulaire ; trois ou quatre tours convexes, croissant rapidement, séparés par des sutures canaliculées, obtusément crénelées par quelques plissements raj^onnants ; cinq cordon- nets spiraux, avec de fins filets intercalaires, ornent le reste de la surface. Sur le dernier tour, ces cordons s'égalisent vers l'ouverture, et sont simplement séparés par d'étroits sillons, tandis qu'à la périphérie de la base, on distingue deux cordonnets écartés et plus saillants, entre lesquels il y a trois filets serrés ; base ornée de cinq rubans concentriques entre le dernier cordon périphérique et l'ombilic largement ouvert, circonscrit par un bourrelet perlé autour duquel ra5^onnent quelques plis sur la base ; paroi de l'ombilic striée et munie de deux funicules médians qui aboutissent au bord columel- laire. Ouverture subquadrangulaire, à labre un peu épaissi^ oblique ; bord columellaire peu calleux, à peine modifié par le funicule. DiM. Diamètre : 4 mill. ; hauteur : 3 1/2 mill. R.D. Bien que la figure de l'Atlas de M. Vasseur ne représente qu'une vue peu distincte de cette petite coquille, sans grossisse- ment, je n'hésite pas à y rapporter l'unique échantillon ci-dessus décrit, qui paraît avoir le même galbe et la même ornementation. Elle est d'ailleurs indiquée comme très rare par l'auteur, dans les listes de son Mémoire. Collonia Dufouri se distingue de tous ses congénères par son large ombilic muni d'un funicule double, et par son ornementation. |1171 M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES 67 NÉOTYPE et LOC. Bois-Gouët, unique (PI. VII (XII), fig. 6-7), coll. Bounlot ; plusieurs jeunes individus, coll. Dumas ; deux autres individus jeunes, coll. Bourdot. Gollonia megalomphalus nov. sp. PI. VI (XI), fig. 18-21. CmcuLOPsis, nova sectio (1901). Coquille discoïdale, à spire déprimée et striée, arrondie à la périphérie, largement ombiliquée ; ouverture circulaire, à péristome un peu épaissi, presque continu ; labre un peu oblique ; contour supérieur non échancré ; bord columellaire à peine modifié par la jonction d'un funicule peu visible. Type : C. megalomphalus, Cossm. Éocène. DiAGNOSE SPÉCIFIQUE : Pi'otoconque lisse, paucispirée, pla- norbulaire ; quatre tours convexes, étroits, séparés par des sutures peu profondes , ornés de stries spirales fines et serrées, que croisent de petits plis rayonnants vers la suture inférieure, effacés sur la région médiane et antérieure de chaque tour. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la périphérie et sur la base, qui est ornée comme la spire avec des plis rayonnants et obsolètes autour de la cavité ombilicale ; sur la paroi de celle-ci, on distingue, non sans peine, un imperceptible renllement spiral, qui tient lieu de funicule et aboutit à une légère sinuosité du bord columel- laire. Ouverture comme dans la diagnose de la Section. DiM. Hauteur : 2 mill, ; diamètre : 4 mill. B.D. J'avais d'abord comparé cette coquille aux Adeorbis ou aux Circulm ; elle s'en distingue non seulement par les plis rayonnants de son ornementation, mais surtout par le contour de son ouver- ture, beaucoup moins découverte en dessous-, et précisément subéchancrée vers l'ombilic, au point où aboutit, en général, le funicule des Collonia. Je la classe donc dans une nouvelle Section de ce dernier Genre, remarquable par la dimension de son ombilic et la petitesse, presque la disparition, de ce funicule. Type et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 18-21). ma coll ; très rare. — Coislin, Arthon, coll. Dumas. 68 BULL. SOC. se. XAT, OUEST. — 2^ SÉR., T. II (118) Gibbula Bourdoti, nov. sp. PI. VIII (XIII), lig. G-7. Taille au-dessous de la moyenne ; forme trocho-turbinée, un peu évasée ; spire courte, à galbe conique ; protoconque lisse, polj'gyrée, presque planorbulaire et sans saillie ; quatre tours convexes, dont la hauteur dépasse les deux cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures tout à fait linéaires, ornés de trois cordons spiraux et perlés, qui sont groupés sur la région convexe et postérieure de chaque tour, tandis que la région antérieure et un peu concave, ainsi que les intervalles des cordons, portent simplement des filets lisses et serrés. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, portant un quatrième cordon crénelé et aplati sur la région concave, puis une carène périphérique, obtusément crénelée; base peu convexe, ornée de sept cordons concentriques, avec des perles très obsolètes et des filets lisses intercalaires, jusqu'au limbe excavé et plissé qui garnit la perforation ombilicale, et qui aboutit à un petit épaississement du bord columellaire. Ouverture subquadrangulaire; labre très obli- que ; bord columellaire détaché de Tombilic, avec une étroite oreillette antérieure. DiM. Hauteur : 10 mill. ; diamètre : 11 mill. R.D. Cette coquille se rapproche, par son galbe et par sa base, (le G. fanuliiin, espèce vivante qui appartient au groupe typique de Gibbula; toutefois elle s'en distingue complètement par son ornementation. En tous cas, elle ne ressemble aucunement aux formes éocéniques jusqu'à présent signalées, qui sont toutes classées dans des Sections difterenles de ce Genre. Type et loc. Bois-Gouct, un individu adulte (PI. VIII (XIII), fig. 6-7, coll. Bourdol ; quatre jeunes écliantillons dans la coll. Dumas, et un dans la mienne. Gibbula sulcata, (Lamk.] PI. VII (XII), fig. 1-2. 1888— G. sulcakt, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 61, PI. III, fig. 2. R.D. Cette espèce est très variable, dans la Loire-Inférieure comme dans le Bassin de Paris, avec cette différence toutefois que |119] M. COSSMANX. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES 69 les variétés sont ici confondues dans le même gisement, tandis que, dans les environs de Paris, on peut, à la rigueur, les consi- dérer comme des mutations caractérisant des gisements bien distincts. Au Bois-Gouët, on trouve d'abord la forme typique, a dernier tour arrondi, muni de douze carènes spirales environ, y compris celles de la base, celles de la périphérie un peu plus écartées que les autres, mais ne formant pas cependant un angle saillant; la paroi de l'entonnoir ombilical est simplement marquée de quelques stries d'accroissement. La coquille atteint une plus grande taille que dans le Bassin parisien (8 mill. sur 5 mill. de diamètre). A côté de cette forme typique vient une variété anguleuse à la périphérie, plus déprimée, mais portant le même nombre de carènes, de sorte que je ne puis la rapporter à G. distans dont les cordons sont très écartés de la carène périphérique ; comme ces échantillons anguleux sont d'une taille plus petite, que leur péri- stome est plus mince, on peut se demander si ce n'est pas le jeune âge de G. siilcata ; J'ai cependant vu des individus à dernier tour arrondi, de la même taille que ceux de la variété. En outre, il y a des échantillons dont le classenfcnt est tout à fait embarrassant, à cause de leur galbe intermédiaire. Pour tous ces motifs, je ne crois pas utile de nommer la variété. Section Phorciihis. Plhsiotvpes et loc. Bois-Gouët, forme typique (PI. VII (XII), lig. 1), coll. Bourdot. Variété (PI. VII (XII), fig. 2), ma coll.; peu commun. — Arthon, coll. Dumas. Var. bifidocahina (1901). Je n'hésite pas, au contraire, à donner un nom à cette variété, à cause du caractère constant que présente ses carènes, qui sont, dès le jeune âge, sillonnées par une, deux ou trois rainures spirales, sans se dédoubler complètement cependant. Comme tous les autres caractères sont semblables à ceux de la forme typique, je ne suis pas d'avis que cette ditférence justifie, à elle seule, la création d'une espèce distincte ; mais il était intéressant de signaler cette anomalie qui n'a pas été cons- tatée, jusqu'à présent du moins, dans le Bassin de Paris. Je n'ai pas vu non plus, au Bois-Gouët, de G. bifidocarina qui puisse se rapporter à la variété anguleuse de G. sulcata : tous les échantil- lons ont bien le dernier tour arrondi à la périphérie. Peut-être la spire est-elle un peu moins déprimée, mais la différence n'est pas grande . 70 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 2'" SÉR., T. II 1 120] Type et loc. Bois-Gouët (PI. VI (XI), fig. 31), coll. Bonnet; assez rare. Gibbula arthonensis, nov. sj>. PI. VIII (XIII), fig. 9-10. Section Phorcnlus. Taille petite ; forme solarioïde et caré- née ; spire déprimée, à protoconque planorbulaire, à galbe subconoïdal en goutte de suif; trois tours croissant rapide- ment, un peu convexes, sauf vers la suture inférieure où ils sont déprimés, séparés par des sutures à peine distinctes, ornés de nombreux filets spiraux, extrêmement serrés, séparés par de simples stries. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, portant une douzaine de filets jusqu'à la carène périphérique, qui est extrêmement saillante ; base convexe au milieu, isolée de la carène périphérique par une petite dépression, entièrement couverte de filets concentriques, jusqu'à la petite perforation centrale, qui est circonscrite par un angle obtus, aboutissant à une lèvre columellaire anté- rieure. Ouverture subcirculaire, à péristome peu épais, avec une gouttière superficielle et antérieure qui cesse sur la lèvre columellaire ; labre peu oblique. DiM. Hauteur : 'A mill. ; diamètre : 4 1/2 mill. R.l). Il est impossible de confondre cette petite coquille avec aucune des variétés carénées de G. sulcata ; son ornementation est formée de filets beaucoup plus lins, et d'ailleurs sa spire est encore plus déprimée, dénivelée à la suture. Néanmoins, elle présente bien tous les caractères de l'ouverture de la Section Phorcnlus, de sorte qu'on ne peut la comparer aux Adeorbis, auxcjuels elle ressemble un peu par son aspect extérieur. Type et loc. Arthon, unique (PI. VIII (XIII), fig. 9-10), coll. Dumas. Gibbula fraterculus, |l)esh.l PI. VII (XII), Hg. .'5-4. 1888 — G. fralercnhis, Cossm. Cal. Éoc, III, p. (V2, PI. Il, fig. 36. H.l). De même (|ue dans le Bassin de Paris, cette espèce se dis- tingue assez facilement de G. sulcata, non seulement par ses [1211 M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 71 cordons moins saillants, avec des cordonnets intermédiaires qui égalent souvent les principaux, mais surtout par sa spire un peu plus élevée, par son ombilic moins ouvert, par sa dent columellaire plus saillante, limitant mieux le sillon du contour supérieur du péristome. Il y a des individus subanguleux à la périphérie de la base et tout à fait trochiformes ; toutefois, comme il existe des intermédiaires, je ne crois pas utile de les distinguer comme variété. Section Phorciiliis. Plésiotype et loc. Bois-Gouët, forme typique (PI. VII (XII), lig. 3), ma coll. ; forme anguleuse (PI. VII (XII), fig. 4), coll. Dumas ; rare. Var. Dumasi (1901). PI. VII (XII), lig. 5. Comme je n"ai qu^un seul échantillon de cette petite coquille, je n'ose pas la séparer définitivement de G. fraterculus ; il se peut, en effet, qu'il y ait des individus intermédiaires entre la variété angu- leuse de l'espèce de Deshayes. En tout cas, elle s'en distingue, à première vue, par son galbe tout à fait trochiforme, par l'angle net que porte la périphérie du dernier tour, dont la base est complè- tement plane. L'ornementation comporte quatre ou cinq cordonnets subimbriqués sur chaque tour, et les sutures se- distinguent peu facilement de ces ornements spiraux ; sur la base, on en compte six, et les deux extérieurs sont bifides ; au centre, existe un très petit ombilic. Malgré le galbe trochoïde de la coquille, et l'aspect subimbriqué des cordons spiraux, je ne crois pas qu'on puisse la rapprocher du Genre Basilissa, ou du moins des coquilles parisiennes que j'ai provisoirement classées dans ce Genre, attendu que son ouverture circulaire porte, sur le contour supérieur, le sillon superficiel qui s'arrête à mi renflement antérieur du bord columellaire, et qui caractérise bien la section Phorculiis. Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. VII (XII), fig. 5), coll. Dumas. Norrisia pterochilus, Cossm. PL VII (XII), fig. 10. 1888 — \V. pterochilus, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 63. PI. III, fig. 14-15. R.D. Les quelques rares individus roulés dans la couche blanche du Bois-Gouët, ressemblent complètement à ceux de Chaussy, par 72 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2' SKR., T. II |122J leur lèvre columellaire creusée d'un sillon et fermant presque la fente ombilicale ; la spire e.st courte et conoïdale. Section Xorrisella. Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. Vil (XII), fig. 10), ma coll. ; cinq individus. Norrisia radiata, non. sp. PI. VII (XII), fig. 21-22. Section Norrisella. Taille très petite ; forme de CoUonia ; spire très courte, à peine saillante ; protoconque en goutte de suif; trois tours croissant très rapidement, le dernier formant presque toute la coquille, à suture linéaire, de laquelle rayonnent des plis obliques qui ne persistent pas sur le reste de la surface simplement ornée de stries spirales. Dernier tour déprimé dans la région plissée au-dessus de la suture, à galbe bien arrondi, sans angle périphérique; base assez convexe, ornée de plis rayonnants et sinueux, qui n'atteignent pas la périphérie, et qui prennent naissance sur l'angle crénelé limitant la petite cavité ombilicale et aboutissant à une petite lèvre columellaire ; à l'intérieur de l'ombilic, est un autre funicule, aboutissant à un petit renflement du bord columellaire. Ouverture presque circulaire, à péristome mince et discontinu, nacrée à l'intérieur; l" mill. ; hauteur : 3 12 mill. U.D. Celte coquille a un peu l'aspect d'un Adeorbis, d'autant plus que sa surface n'est pas nacrée, comme le sont généralement les Sola- rieUa ; cependant, quoique le contour supérieur de l'ouverture soit un peu entamé sur notre unique échantillon, il ne parait pas [129] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉXIQUES 79 présenter l'échancure découverte et caractéristique du Genre Adeorbis. Elle se distingue de S. solarioides par son ombilic large- ment évasé, dépourvu de plis d'accroissement ; d'ailleurs, son angle périphérique est aussi saillant que celui de 5. Irochuliis, qui se distingue, d'autre part, par son test mince et nacré. Type et loc. Coislin, unique (PI. VII (XII), fig. 27-28), coll. Dumas. Eumargarita Bourdoti, nui>. sj). FI. VII (XII), fig. 13-15. Section Periaiilax. Taille moyenne ; forme trochoïde, peu élevée; spire assez courte, à galbe légèrement conoïdal ; pro- toconque lisse, paucispirée, à nucléus en goutte de suif; quatre tours étroits, convexes, séparés par une suture canali- culée et bordée en dessus par un angle garni de petites créne- lures perlées ; le reste de la surface de chaque tour est orné de sillons serrés et peu visibles. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arqué et presque subanguleux à la périphérie de la base, qui est peu convexe, lisse et brillante, perforée au centre par un ombilic assez large, dont le bord anguleux est crénelé par des rainures rayonnantes et courtes ; sur sa paroi, se prolongent ces rainures, formant des plissements arrondis que traverse un large sillon spiral. Ouverture arrondie, à péristome un peu épais et presque dis- continu ; labre oblique ; bord columellaire un peu calleux, à peine modifié par les rangées de crénelures circa-et intra- ombilicales. DiM. Diamètre : 6 mill. ; hauteur : 4 14 mill. R.D. Cette espèce a été confondue généralement avec E. spirata, commun dans le Calcaire grossier parisien; elle s'en distingue cependant, non seulement par sa forme plus surbaissée, moins conique, mais surtout par sa base qui ne porte pas de sillon circa- ombilical, et dont l'ombilic est bien plus grossièrement crénelé, avec un seul sillon spiral sur sa paroi interne, au lieu des sillons multiples qui croisent les plis d'accroissement de l'ombilic, chez l'espèce parisienne. La disparition du sillon basai est un fait qui me cause des regrets quant au choix du nom de cette Section fPeriaulax', attendu que cela prouve que ce caractère n'a pas la 80 BULL. SOC. se. NAT. OLKST. — 2' SÉR., T. II [130] constance ([uejelui attribuais ; néanmoins la Section mérite d'être conservée, attenrlu que ces coquilles sont réellement difTérentes des véritables Enmavgaritci. J'ai, d'autre part, à signaler une variété de cette espèce, qui n'a pas de cordon crénelé à la suture, qui porte six cordons simples sur chaque tour, sept sur le dernier, et dont la base est finement sillonnée avec de petits plis rayonnants autour de l'ombilic ; la paroi de ce dernier porte de gros plis crénelés par plusieurs cor- dons. Comme je n'en connais qu'un individu (coll. Dumas), je n'ai pas cru prudent de le séparer encore comme espèce distincte. Type et loc. Bois-Gouèt (PI. VII (XII), fig. 13-15), ma coll. ; conmiun. — Artlion, coll. Dumas. Trochus britannus, Vasseur. PI. VII (XII), fig. 31-32. 1881 — T. brilannus, Vass, Atlas, PI. VIII, fig. 55-59. Sous-Genre Tectiis. Taille moyenne ; forme conique ou conoïdale, à galbe un peu variable ; spire subulée, médiocre- ment allongée; douze tours plans, dont la hauteur égale à peine le quart de la largeur, séparés par de fines sutures peu perceptibles, ornés de quatre rangées inégales de granula- tions, les deux médianes moins grosses, chargées de perles qui ne correspondent pas à celles des deux autres ; en outre, toute la surface porte de fines stries spirales, excessivement obsolètes sur la plupart des échantillons, dont la majorité ne porte que trois cordons granuleux, par suite de la soudure des deux inférieurs. Dernier tour un peu supérieur au tiers de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est presque plane, imperforée, ornée de huit cordons concen- triques, lisses, s'écartant davantage à mesure qu'on s'approche du centre. Ouverture quadrangulaire, déprimée ; columelle munie d'une grosse dent entre deux sillons spiraux. DiM. Hauteur : 22 mill. ; diamètre : 19 mill. R.D. Cette espèce est bien variable, et M. Vasseur en a figuré, dans son Atlas, au moins quatre formes différentes, dont aucune n'a précisément le galbe conique du plésiotj^pe que je viens de décrire ; la plupart des individus portent trois cordons spiraux, et [131] M. r.OSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 81 la variété à quatre cordons ci-dessus décrite, est beaucoup plus rare. Néanmoins, il ne me paraît pas possible de séparer les formes conoïdales des formes coniques, ni les échantillons dont le nombre de cordons n'est pas le même. C'est une espèce moins évasée que T. margaritaceiis, dont la base est d'ailleurs lisse. Quant à 2\ mitra- tus, ses cordelettes à peine granuleuses, et sa forme extraconique, ne permettent pas de le confondre avec l'espèce bretonne. NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët, rare entière (PI. VII (XII), lig. 31-32), ma coll. Trochus Athenasi, Vasseur. PI. VIII (XIII), fîg. 1-2. 1881 — T. Athenasi, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 60-Gl. Sous-Genre Tectus. Taille assez petite ; forme évasée, large- ment conique ; spire assez courte, subulée, tectiforme ; prolo- conque lisse, polygyrée, conoïdale, à nucléus sans saillie ; six à huit tours plans, dont la hauteur égale le cinquième de la largeur, séparés par des sutures linéaires, à peine dis- tinctes, que borde en dessous un petit bourrelet peu saillant; ornementation composée, outre ce bourrelet festonné, de deux cordons granuleux, dont les perles ne se correspondent pas ; les nodosités du bourrelet sont plus oblongues et très obso- lètes. Dernier tour égal à la moitié au moins de la hauteur totale, caréné à la périphérie de la base, qui est légèrement convexe, imperforée, ornée d'une quinzaine de cordonnets concentriques, dans les intervalles desquels il y a générale- ment un filet plus fin. Ouverture quadrangulaire, avec un gros tubercule à la partie antérieure de la columellaire, et une petite callosité vernissée, étalée sur la région ombilicale. Dm. Diamètre : 13 12 mill. ; Iiauteur : 11 mill. R.I). On ne peut admettre que cette espèce soit simplement une variété de T. britannus, et M. Vasseur a été très exactement inspiré quand il l'en a séparée : en effet, outre qu'elle est beaucoup plus évasée, même que les premiers tours de la précédente, sa base est plus finement ornée, son dernier tour est plus élevé, enfin son ornementation est bien différente, avec moins de cordons, avec un Ijourrelet suturai et festonné. D'autre part, T. margaritaceus, du 82 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [132] Bassin de Paris, a la base lisse et porte quatre cordons granuleux, de sorte que l'espèce nantaise ne peut en être le jeune âge. NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët (PI. VIII (XIII), fig. 1-2), coll. Bour- dot ; peu commun, surtout à l'état intact. Trochus Bareti, Vasseur. PI. VIII (XIII), fig. 4-5. 1881 - r. Bareti, Vass. Atlas, PI. VIII, fig. 52. Sous-Genre Tectus. Taille moyenne; forme évasée; spire peu allongée, à galbe extraconique; huit à dix tours plans, dont la hauteur égale à peu près le cinquième de la largeur, subemboités à la suture, par suite de l'existence d'une rangée antérieure de tubulures écartées, oblongues et peu saillantes ; au-dessous de cette carène festonnée et déprimée, on compte trois cordons de perles assez obsolètes, inégalement écartés, et dans les intervalles, on aperçoit de nombreuses stries d'accroissement très obliques qui donnent un aspect fripé à toute la surface. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, caréné et festonné à la périphérie de la base plane, qui porte seulement des filets excessivement serrés et assez obsolètes ; le centre est un peu excavé, mais imperforé. Ouverture quadrangulaire, rhomboïdale, avec un tubercule columellaire peu développé. DiM. Hauteur : 14 mill. ; diamètre .• 18 mill. R.D. Cette espèce a été séparée, avec beaucoup de raison, par M. Vasseur, à cause de sa carène festonnée et de sa base faible- ment ornée ; les tubulures oblongues qui ornent la carène anté- rieure de chaque tour ne peuvent être confondues avec les nodosités rudimentaires de T. Athenasi, et d'ailleurs le nombre des cordons granuleux n'est pas le même. NÉOTYPE et LOC. Bois-GoucL (PI. VIII (XIII), Jîg. 4-5», ma coll. ; rare, surtout à l'état intact, et à la dimension de l'échantillon figuré. — Arthon, un échantillon à peu près certain, coll. Dumas. Trochus gouetensis, nov. sp. PI. VII (XII), fig. 33-34. Sous-Genre Tectus. Taille moyenne ; forme conique; spire [133] M. COSSMAXN. — MOLLUSQUES ÉOCÉMQUES 83 régulière, médiocrement allongée ; douze à quinze tours plans, dont la hauteur égale le quart de la largeur, séparés par des sutures linéaires, d'abord bordées en dessous d'un filet crénelé, puis simplement onduleuses ; ornementation adulte composée de deux rangs antérieurs et rapprochés de perles écartées, se correspondant de manière à i'ormer des crénelures droites, puis d'une bande postérieure de plis cré- nelés, au nombre de trois pour deux perles; en outre, les accroissements forment de petits plis obliques et obsolètes dans une direction opposée, visibles surtout dans les intet- valles. Dernier tour à peine supérieur au quart de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est plane, imperforée, ornée de huit cordons concentriques, de plus en plus écartés vers le centre, et de petits plis d'accroissement curvilignes dans les interstices. Ouverture quadrangulaire, déprimée, avec un gros tubercule columellaire. DiM. Hauteur : 18 mill. ; dianiètrc : 16 niill. R.D. Cette espèce est exactement intermédiaire entre T. crenularis et T. ormitiis : moins élancée que le premier, moins évasée et moins conoïdale que le second, elle n'a pas la base treillissée comme T. crenularis, et ses cordons sont beaucoup plus écartés sur la base que ceux de T. ornatiis. L'ornementation de sa spire se rapproche davantage de celle de 2'. ornatiis, quoique cependant ses crénelures antérieures soient beaucoup plus écartées et moins nombreuses sur chaque tour, moins coniluentes et plus perlées que celles de T. crenularis, dont les plis postérieurs sont, en outre, plus granuleux. En résumé, il n'est pas possible de confondre l'espèce du Bois-Gouèt avec aucune de celles du Bassin de Paris. Type et loc. Bois-Gouèt (PI. VII (XII), fig. 33-34), coll. Dumas ; assez rare, surtout à l'état intact. Trochus Dumasi, nov. sp. PI. VII (XII), fig. 19-20. Sous-Genre Tectus. Taille au-dessous de la moyenne ; forme d'abord conique, puis un peu conoïdale à l'âge adulte ; spire un peu allongée ; dix à douze tours, dont la hauteur est infé- rieure au quart de la largeur, excavés en arrière, bordés en 84 BULL. SOC. se. XAT. OUEST.— 2'' SÉH., T. II |1341 avant d'un bourrelet saillant et arrondi, séparés par des sutures linéaires, ornés de crénelures serrées et bifides sur le bourrelet, et de quatre cordonnets obtusément granuleux, sur la rampe, les deux inférieurs presque confondus au-dessus de la suture ; en outre, les accroissements forment parfois des stries obliques, assez visibles dans les intervalles de ces cor- donnets. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base, qui est plane, imperforée, ornée de huit cordonnets un peu plus écartés au milieu que vers le centre et la périphérie, et de fines stries d'accroisse- ment curvilignes. Ouverture quadrangulaire, assez haute, avec un tubercule pliciforme en avant de la columelle. DiM. Hauteur : 13 mill. ; diamètre : 9 mill. R.D. Bien que cette coquille appartienne au même groupe que la précédente et que T. crenularis, elle s'en distingue aisément par ses tours excavés en arrière ; d'ailleurs, le bourrelet antérieur porte des crénelures beaucoup plus serrées que celles de T. crenu- laris, et à plus forte raison, que celles de T. gonetensis, dont le galbe est moins étroit ; au lieu des plis qui occupent la région inférieure de chaque tour, chez 7\ goiietensis et T. ornatiis, on observe ici des cordons granuleux qui rappellent plutôt l'orne- mentation de T. crenularis. En définitive, on ne peut admettre que ces formes voisines soient des variétés d'une même espèce ; elles constituent des espèces bien distinctes, sans aucun intermédiaire qui les relie jentre elles. Type et loc. Bois-Gouët (PI. VII (XII), fig. 19-20), coll. Dumas ; très rare entière, les fragments sont plus fréquents. Galliostoma Bezançoni, [Vass.] PI. VIII (XIII), fig. 3 et 8. Taille un peu au-dessous de la moyenne ; forme étroite, turriculée ; spire allongée, à galbe d'abord conique, puis conoïdal, par suite du retrait des derniers tours ; huit tours dont la hauteur atteint la moitié de la largeur, les premiers plans, lisses, avec un mince bourrelet crénelé contre la suture antérieure, les suivants convexes en avant, excavés en arrière, avec un gros bourrelet antérieur et arrondi, deux cordons [135] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉMQUES 85 lisses sur la partie excavée, et une bande suprasuturale peu saillante ; les crénelures des premiers tours disparaissent à partir du cinquième, au point de la croissance où commencent à apparaître les cordons spiraux. Dernier tour un peu infé- rieur à la moitié de la hauteur totale, portant un ou deux filets obsolètes entre les cordons principaux et la bande posté- rieure, arrondi à la périphérie de la base, qui est convexe, ornée de huit gros cordons spiraux, réguliers, un peu plus serrés vers la fente ombilicale. Ouverture quadrangulaire, à angles arrondis; labre oblique à 45"; bord columellaire épaissi et caréné en avant, calleux au plafond. Dim. Hauteur : 18 mill. ; diamètre : 7 12 mill. R.D. Par sa forme étroite et par son ornementation dépourvue de granulations, cette coquille s'écarte, à première vue, de toutes ses congénères du Bassin de Paris. Elle se rapproche un peu de C. exasperatiim Penn., espèce vivante de la Méditerrannèe et de l'Atlantique, mais elle s'en distingue par son ornementation et par ses tours plus excavés. NÉOTVPE et Loc. Bois-Gouèt (PI. YIII (XIII), llg. .'5 et 8), coll. Dumas ; peu répandu. — Arthon, un fragment, coll. Dumas. Monodonta multicordata, Cailliaud. PI. VIII (XIII), fig. 11-12. 1855 — M. mnllicordata, Caill. in listes. Bull. Soc. géol. Fr., 2'^' sér., XIII, p. 40. Section Danilia. Taille un peu au-dessous de la moyenne ; forme turbinée, subglobuleuse; spire courte, à galbe conoïdal ; quatre tours à peine convexes, dont la hauteur égale presque la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires au fond de profondes rainures, ornés de quatre carènes spirales séparées par des rainures un peu plus larges, et croisées par des lamelles d'accroissement régulières et serrées; la rainure suturale est un peu plus large et plus profonde que celles qui séparent les carènes les unes des autres ; traces de coloration composée de bandes brunes dans la direction axiale. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à 86 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*= SKR., T. II |136] la base qui porte cinq carènes concentriques, lamelleuses, et qui est imperforée au centre. Ouverture circulaire, à péris- tome épais ; labre oblique à 45°, lacinié sur son contour et longuement plissé à l'intérieur ; columelle droite, munie d'un renflement médian, et d'une dent saillante en avant, vis-à-vis de laquelle le contour supérieur fait aussi une saillie denti- forme ; bord columellaire calleux, largement étalé sur la région ombilicale. DiM. Hauteur : 9 mill. ; diamètre : 8 mill. R.D. J'ai repris, pour cette espèce, la dénomination citée par Cailliaud, parce qu'il ne peut y avoir aucune hésitation sur la coquille qu'il avait en vue, et qui est la seule de ce Genre, d'ailleurs très répandue dans le Bassin de Campbon. Elle ne ressendile à aucune des deux espèces parisiennes décrites par Deshayes (M. parisiensis et M. perelegans), mais elle a beaucoup plus d'ana- logie avec M. conipsa, que j'ai décrit, du Calcaire grossier de Vaudancourt ; toutefois, ce dernier paraît moins élevé, subangu- leux à la base, et orné d'un plus grand nombre de cordons sur le dernier tour et sur la base ; en outre, les lamelles d'accroissement forment sur les cordons des nodosités qui n'existent pas chez l'espèce du Bassin de Campbon. D'autre part, cette dernière est moins élevée que M. Tinei (= M. limhata), espèce vivante qui est très variable comme ornementation, et qui est le type de la Section Danilia Brusina (1865) ; ce nom de Section doit être préféré à Olivia Cantr. (1835), qui fait double emploi avec un Genre d'Épongés (Bertholoni, 1810), et à Craspedoiiis Philippi (1847), qui fait double emploi avec un Genre de Rhynchophores (Schœnbeer, 1844). NÉOTYPE et Loc. Coislin (PI. VIII (XIII), fig. 11-12), coll. Dumas; assez commun. Liotia Gervillei, [Defr.] PI. VIII (XIII), Fig. 13-14, et PI. X (XV), r.g. 29. 1881 — Liotia (ïmbriata, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 7 {non Desh.). 1888 — Liotia Gervillei, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 54. \{.\). Pour (lislinguer entre elles les différentes espèces de Liotia du Cotentin et de la Loire-Inférieure, il faut comparer des èclian- fl37] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 87 tillons adultes, aj'ant l'ouverture complètement formée; car l'orne- mentation des premiers tours et le galbe de la spire ne peuvent fournir d'indication très précise. L. Gervillei, ainsi que je l'ai constaté sur un échantillon typique du Cotentin, est caractérisé : par son ombilic réduit à une simple perforation, entre le funicule antérieur et l'expansion postérieure du bord de l'ouverture ; par le double péristome festonné et lacinié, qui circonscrit le cercle parfait de l'ouverture; par ses costules assez écartées, même sur les premiers tours, que croisent six à huit cordons spiraux sur le dernier tour. Je ne connais que trois échantillons du Bois-(iouët qui répondent à cette diagnose, non compris celui qu'a fait figurer M. Vasseur, dans son Atlas, sous le nom inexact L. fimbriala. Cette dernière espèce du Bartonicn a la spire plus haute et l'ombilic néanmoins plus ouvert. Section Liolina. Plhsiotype et loc. Bois-Gouèt, embouchure adulte (PI. VIII n Desh.). 1888 — IJota W'avni, Cossm. Cal. Koc, III, p. 54. B.D. Après ce que je viens d'indiquer ci-dessus pour caractériser L. Gervillei, il ne me reste à ajouter, pour distinguer L. Warni, que c'est une espèce plus déprimée à l'Age adulte, et dont l'ombilic est plus ouvert, parce que le funicule antérieur est moins épais. Les côtes axiales sont plus nombreuses, plus crépues, et sur la base, le cordon crénelé qui circonscrit l'entonnoir largement évasé de l'ombilic, est plus finement perlé. C'est à cette espèce qu'il y a lieu de rapporter les jeunes individus, figurés dans l'Atlas de M. Vasseur, sous le nom inexact Delphiiiiila fimbriala. J'ajoute, à cette occa- sion, que les échantillons du Bassin de Paris ne sont pas absolu- ment identiques à ceux du Cotentin qui représentent le type de l'espèce de Defrance : ils sont plus aplatis, leur ombilic est circonscrit par une bande lisse et leur péristome est muni d'un double bord mieux marqué ; il y aura donc lieu de les séparer définitivement. Section Liolimi. Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. VIII (XIII), fig. 15-16), coll. Dumas ; peu rare, mais généralement jeune ou mutilée. — Coislin, coll. Dumas. — Arthon, coll. Dumas. 88 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2*^ SiÏR., T. II [138] Liotia Malescoti, Vasseur. PI. VIII (XIII), fig. 17-18. 1881 — Liotia Malescoti, Vass. Atlas, PI. IX, flg. 9-10. Section Liotina. Taille moyenne ; forme tout à fait discoï- dale ; spire aplatie, planorbulaire ; quatre ou cinq tours à peine convexes, séparés par une suture canaliculée et cré- nelée, ornés de trois cordons spiraux, avec de petites saillies subépineuses à l'intersection de costules axiales, écartées et sublamelleuses; de fines stries d'accroissement, crépues dans les intervalles de ces côtes, complètent l'ornementation. Der- nier tour embrassant toute la coquille, anguleux en arrière, et muni, à la périphérie, d'une carène saillante et épineuse, convexe à la base qui porte quatre cordons concentriques, le dernier limitant l'évasement d'un large entonnoir ombilical, à l'intérieur duquel s'enroule un funicule spiral, caréné et dentelé ; au-dessous de ce funicule, la paroi de l'ombilic est seulement ornée de plis lamelleux et serrés. Ouverture circu- laire, munie d'un péristome médiocrement large, dédoublé en deux rebords festonnés ; labre peu oblique, réfléchi à l'extérieur; bord columellaire reposant à peine sur la base. DiM. Diamètre : 13 mill. ; épaisseur : 6 mill. R.D. Quoique les figures de l'Atlas de M. Vasseur ne soient pas très claires, je n'hésite pas à reprendre la dénomination Malescoti qu'il a proposée pour cette coquille du Bois-Gouet. Cette espèce ne peut évidemment se confondre avec L. Warni : elle est beaucoup plus discoïdale, son ombilic est encore plus évasé, et surtout sa carène périphérique donne au dernier tour un aspect bien difTérent du galbe arrondi de l'autre espèce. Le dédoublement du péristome, produit par la jonction du hinicule oml^ilical, conlirme le classe- ment de L. Malescoti dans la Section Liotina. NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët (PI. VIII (XIII), lig. 17-18), coll. Bourdot ; rare à l'état adulte. Liotia Heberti, Vasseur. PI. VIII (XIII), fig. 19-20. 1881 — L. Ih'herti, Xasii. Kech. géol. terr. tert. Bret., p. 270, n^' 12G. Section Lioliiia. Taille moyenne; forme déprimée; spire planorbulaire ; protoconque lisse, un peu rétuse ; quatre [139] M. COSSMANX. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 89 tours convexes, séparés par des sutures disjointes et crénelées, ornés de trois cordons spiraux, avec des tubulures épineuses à l'intersection de lamelles axiales assez écartées, dans les intervalles desquelles la surface du test est finement remplie de petites lamelles d'accroissement, très serrées et chagrinées. Dernier tour formant presque toute la coquille, muni, ainsi que la base, de six cordons épineux, également saillants, de sorte qu'il ne paraît pas anguleux ; base convexe, ornée comme la spire ; ombilic assez large, muni d'un funicule spiral et lamelleux. Ouverture supérieure aux deux tiers de la hauteur totale, grande, circulaire, à péristome assez étroit et dédoublé ; labre peu oblique. DiM. Diamètre : 14 mill. ; hauteur : 9 mill. R.D. Cette espèce, pour laquelle je reprends un nom de liste, parce qu'il n'est pas douteux que M. Vasseur a voulu designer l'espèce commune à Coislin, se distingue facilement de la précé- dente parce qu'elle est moins discoïdale et que son dernier tour n'est pas anguleux à la périphérie. D'autre part, son ornementation épineuse et même tubulée, ne permet pas de la confondre avec L. Warni; elle a, d'ailleurs, le péristome moins épais. Néotvpk et Loc. Coislin (PI. VIII (XIII), fig. 19-20), coll. Dumas; assez commun. Delphinula calcar, Lnmk. PI. VIII (XIII), fig. 21-22. 1881 — n. calcar, Vass. Allas, PI. IX, fig. 1-3. 1888 - Cossm. Cal. Éoc, III, p. 51. R.D. M. Vasseur a indiqué l'espèce à titre de variété ; il y a, en effet, quelques différences, entre les échantillons de la Loire- Infèrieure et ceux du Bassin de Paris ; mais, comme ils ne sont jamais intacts, que l'ouverture est toujours mutilée, je crois qu'il est plus prudent de ne pas les séparer de l'espèce lamarckienne. L'unique individu de grande taille, que je fais figurer, et qui est d'ailleurs incomplet, mesure 20 mill. de diamètre, sur 13 de hau- teur ; sa rangée inférieure d'épines porte six ou sept tubulures écartées, au-dessous desquelles il existe, sur une rampe convexe, cinq cordons principaux et granuleux, avec des cordonnets secon- 90 HULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'" SÉR., T. II [140] daires subgranuleux, et d'autres lilets intercalaires. Sur le dernier tour et sur la base, on compte sept ou huit cordons granuleux, peu rapprochés, avec des filets intercalaires ; enfin, sur toute la paroi de l'ombilic, qui est largement ouvert, on distingue des cordons relevés par des écailles tubulées, et dans les intervalles, de fines lamelles d'accroissement crépues. Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. VIII (XIII), fig. 22), coll. Coss- mann ; commune à l'état jeune ou incomplet ; autre individu com- plet (PL VIII (XIII), fig. 21), Musée de Nantes. Delphinula Regleyi, Desh. PI. VIII (XIII), lig. 27 et PI. X (XV), fig. 31. 1888 — D. Regleyi, Cossm. Cat. Éoc, III, p. 51. R.D. Je ne puis séparer de l'espèce parisienne les quelques frag- ments qu'on trouve de cette espèce au Bois-Gouët ; en effet, la périphérie du dernier tour porte deux carènes séparées par un espace lisse ; l'inférieure porte de larges épines tubulées ; l'anté- rieure, ainsi que les quatre cordons de la base et de la paroi ombilicale, sont munis d'aspérités spiniformes moins saillantes, quoique relevées ; les tours de spire sont étages, et leur rampe inférieure porte deux cordons noduleux ou granuleux et inégaux. Par ces caractères, cette coquille se distingue facilement de la précédente qui n'a qu'une seule rangée périphérique, dont les cordons basaux sont plus serrés et plus nombreux, et dont la surface est finement ornée dans les interstices. Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. VIII (XIII), fig. 27), coll. Bour- dot ; quatre fragments connus. Velainiella columnaris, Vasseur. PI. X (XV), fig. 14-1(). 1881 - y. columnaris, Vass. Atlas, PI. IX, fig. 19-23, et PI. XIX, fig. 2-3. 1885 — V". columnaris, Fischer, Man. Conchyl., p. 842, fig. 593. Test nacré. Taille assez grande ; forme siibulée, aciculée ; spire turriculée, distendue ; tours élevés, à sutures très obliques, finement bordées ; surface d'abord plane, puis un peu convexe en avant, déprimée en arrière, luisante, quoique [141] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉXIQUES 91 ornée de filets excessivement obsolètes et parallèles aux sutures. Ouverture ovale, à péristome épaissi, à bec antérieur, dépourvue de columelle. DiM. Longueur probable : 5 ou 6 centimètres ; diamètre : 5 à 8 mill. Observ. En créant, dans le Manuel de Fischer, le Genre Velai- niella, M. Munier-Chalmas a indiqué sa place dans une Famille spéciale (Velaimellidœ) qui doit être classée auprès des Haliotidœ. En efTet, la coquille — que nous venons de décrire très briève- ment, parce qu'elle n'est jamais intacte — peut se définir comme un Haliolis malléable, dont on aurait tiré le sommet en l'enroulant autour d'un axe, de manière à faire passer toute la coquille par le trou d'une filière ; c'est ce qui explique l'absence de columelle, ou plutôt la coïncidence de la columelle avec la suture, comme l'a exprimé Fischer. Je ne sache pas que ce Genre ambigu ait été signalé ailleurs qu'au Bois-Gouët. NÉOTYPE et Loc. Bols-Gouët (PI. X (XV), fig. 14-10), coll. Dumas. Les petits fragments ne sont pas très rares. Gyclostrema nitidulum, nov. sp. PI. Ylll (XIII), fig'. 23-21. Taille très petite; forme discoïdale ; spire planorbulaire, tout à fait déprimée ; quatre tours étroits, à peine convexes, séparés par des sutures linéaires et profondes, à surface lisse et brillante. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la péripbérie, aplati sur la base qui est également lisse, perforée par un ombilic un peu plus petit que le tiers du diamètre ; la paroi de cet ombilic est taillée à peu près à angle droit, sans aucune trace de funicule. Ouverture à peu près circulaire, à péristome discontinu et mince ; labre ver- tical, non sinueux; bord columellaire non calleux, un peu évasé vers l'ombilic. DiM. Diamètre : 1 3 4 mill. ; épaisseur : 1 mill. R.D. Cette espèce se distingue de C. obsoletiim, du Calcaire grossier parisien, par sa spire moins saillante, à tours moins con- vexes, moins ternes, par sa forme plus déprimée, plus aplatie à la base, par sa surface lisse, et par son ombilic taillé plus carrément. Type et loc. Bois-Gouët (1^1. Vllt (Xtîl), fig. 23-24), ma coll. ; assez rare. 92 HULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II [142] Tinostoriia helicinoides, [Lamk.] PI. VIII (XIII), fig. 25-26. 1888 — T. helicinoides, Cossm. Cat. Éoc. III, p. 48. R.I). Les intlividus du Bois-Gouct sont complètement semblables à ceux de Grignon : ils présentent invariablement une petite perfo- ration ombilicale, presque entièrement recouverte par la callosité qui se détache de la partie antérieure du bord columellaire ; à ce point de vue, on pourrait les confondre avec des Co//o/? /a ca////, fig. 10-11), coll. Pissarro. Anisochiton ? .sp. PI. X (XV), fig. 9. Obs. Je n'ai vu qu'une valve en forme de bouclier, plus arrondie que A. Rochebriinei, et dans ces conditions, je ne puis encore pro- poser de nom spécifique pour cet échantillon. Un rebord assez étroit suit le contour de cette valve, et cesse à peu de distance des lames d'insertion qui sont grandes et subrectangulaires. Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. X (XV), fig. 9), coll. Pissarro. SCAPHOPODES Dentalium substriatum, Desh. PI. X (XV), fig. 23-24. 1881 — n. substriatum, Vass. Atlas, PI. XI, fig. 45-48. 1888 — Cossm. Cat. Éoc, III, p. 12. R.D. Cette espèce est très commune au Bois-Gouët ; mais il est très rare de recueillir, dans ce gisement, des individus ayant leur pointe intacte, et montrant la courte fissure qui caractérise l'espèce. [157] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉMQUES 107 Les côtes, très serrées vers le sommet qui est fortement incurve, s'espacent à mesure que la coquille vieillit, des costules intermé- diaires naissent sur les facettes, égalent les premières, et l'ensemble finit par s'effacer sur la région antérieure des individus adultes. Section Enlalis. Plésiotvpe et loc. Bois-Gouët (PI. X (XV), fig. 23-24), ma coll. — Arthon, coll. Dumas. Dentalium coislinense, nov. sp. PI. X (XV), fig. 17. Section Entalis. Taille moy(?nne ; forme peu courbée, assez étroite. Nombreuses côtes longitudinales, aplaties, serrées, séparées par une simple strie, s'etTaçant graduellement du côté antérieur, sans former de facettes polygonales. Ouverture presque circulaire, non oblique. Fissure courte. DiM. Longueur : 29 mill. ; diamètre : 2 1/2 mill. R.D. Cette espèce est évidemment voisine de D. siibstriatum ; mais, malgré la similitude, on la sépare presque au premier coup (l'œil, à cause de son ornementation qui ne forme jamais les facettes polygonales qu'on constate chez l'autre espèce ; au lieu de côtes un peu aiguës, ce sont des rubans aplatis, séparés par de simples stries. En outre, l'extrémité postérieure est moins arquée que celle de D. snbstrialiim. Si on la compare à D. grande, outre la différence de taille, on remarque que ses côtes sont moins nom- breuses et mieux rainurées, et que sa fente est beaucoup plus courte. Type et loc. Coislin (PI. X (XV), fig. 17), coll. Dumas. — Campbon, Muséum de Nantes. Dentalium incertum, Desh. PL X (XV), fig. 20-21. 1881 — D. incertum, Vass. Atlas, PI. XI, fig. 49-50. 1881 — D. armoricwn, Vass. Atlas, PL XI, fig. 40. 1881 — D. Goiieti, Vass. Atlas, PL XI, fig. 41. 1888 — D. incertur,, Cossm. Cat. Éoc, 111, p. 11. R.D. De même que dans le Bassin de Paris, cette coquille lisse se reconnaît à l'absence de fissure à l'extrémité postérieure, ce qui 108 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2' SÉR., T. II |158l fixe son classement dans la vScction Lœvidentaliiun. M. Vasseur en a séparé une variété à embouchure un peu plus large et à galbe moins courbé, sous le nom D. armoriciim ; mais je ne crois pas que ce soit une espèce distincte. Quant à D. Goiieti, la figure en est méconnaissable : on ne distingue même pas s'il porte des stries longitudinales, de sorte que je crois plus prudent de le réunir à D. incerluin. Pyksiotype et loc. Bois-Gouët (PI. X (XV), fig. 20-21), ma coll.; assez rare. — Arthon, coll. Dumas. Dentalium fissura, Lamk. PI. X (XV), fig. 18-19. 1881 — I). fissura, Vass. Atlas, PI. XI, fig. 51-53. 1888 — Cossm. Cat. Éoc, III, p. 14. R.D. Les échantillons du Bois-Gouët ont bien le même galbe que ceux du Bassin de Paris, allongé, étroit, peu courbé, avec une fissure postérieure qui ne paraît très longue que quand la coquille est incomplète en avant; sur l'individu que je fais figurer, elle mesure 3 millimètres de hauteur seulement, et la coquille, à laquelle il manque certainement encore quelques millimètres du côté de l'ouverture, a 34 millimètres de longueur totale, pour 3 1/2 mill. de diamètre à l'embouchure. Plésiotypk et loc. Bois-Gouët (PI. X (XV), fig. 18-19), coll. Dumas; assez commun. — Coislin, coll. Dumas. — Arthon, coll. Dumas. Dentalium eburneum, Linné. PI. X (XV). fig. 22. 1881 — D. clmrnenm, Vass. Atlas, PL XI, 42-44. 1888 - Cossm. Cat. Éoc, 111, p. 14. R.D. C'est bien à cette espèce qu'il y a lieu de rapporter les quelques fragments annelés qu'on trouve au Bois-Gouët ; le seul échantillon à peu près complet, que je fais 'figurer, mesure 24 mill. de longueur sur 3 1/2 de diamètre à l'ouverture ; celle-ci a une section à peu près circulaire, tandis que son étroite fissure a plus de 8 mill. de hauteur. Les stries annulaires sont un peu obliques par rapport h l'axe. |159l M. COSSMAiNN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 109 PLiisioTVPE et Loc. Bois-Gouct (PL X (XV), fig. 22), coll. Dumas ; rare. Siphonodentalium armoricense, nov. sp. PI. X (XV), fig. 26-27. Taille moyenne ; forme peu arquée, légèrement gonflée sur presque toute la longueur, un peu contractée à l'ouverture même. Section circulaire. Sommet entaillé par quatre inci- sions qui découpent des lobes inégaux et symétriques. DiM. Longueur : 13 mill. ; diamètre : 2 mill. R.D. Beaucoup plus grande que S. parisiense, cette coquille s'en distingue assez facilement parce que son renflement est moins antérieur et s'étend sur une plus grande longueur en arrière. Type et loç. Bois-Gouct (PL X (XV), fig. 26-27), ma coll. ; assez rare. ~ Arthon, coll. Dumas. Siphonodentalium bilabiatum, [Desh.| PL X (XV), fig. 25. 1881 — Gadus hilahiatiis, Vass. Rech. terr. Icrl., p. 205. 1888 — Siplï. bUabidlum, Cossm. Cat. Koc, III, p. 17. R.D. Les individus de la Loire-Inférieure ont été exactement déterminés par M. Vasseur ; ils ressemblent comi)lètement à ceux du Bassin de Paris, et présentent au sommet les deux fissures latérales, sans lobes multiples, qui caractérisent la Section Dischides. Même, lorsqu'ils sont incomplets, on les distingue de S. armoricense, non seulement par leur petite taille, mais encore l)ar leur gonflement plus antérieur. Plésiotype et loc. Bois-Gouêt (PL X (XV), fig. 25), coll. Dumas ; très commun. — Coislin, coll. Dumas. SUPPLEMENT GASTROPODES Pour les Tomes I et II SUPPLÉMENT AUX GASTROPODES. Garinaria mirabilis, nov. sp. PI. XII (XVII), fîg. 26-27. Taille moyenne ; forme de corne d'abondance, comprimée ; spire embryonnaire lisse, turbinée, dextrogyre, à galbe presque conique ; quatre tours superposés, d'abord très étroits et séparés par des sutures peu profondes, l'avant-der- nier et le dernier beaucoup plus élevés,, séparés par une suture de plus en plus canaliculée, jusqu'au détachement de la partie antérieure du dernier tour qui est caréné à la péri- phérie de la base lisse et perforée. A partir de ce point de sa croissance, la coquille devient symétrique, par rapport à la quille dorsale ; sa surface est convexe, quoique comprimée, sur les flancs, la région interne est arrondie ; elle est couverte de plis d'accroissement, sinueux sur les flancs, et obliques vers la carène sur laquelle ils forment un crochet saillant ; on distingue en outre, sur la région interne et arrondie, quelques filets longitudinaux, très obsolètes, formant des mailles carrées avec ces plis. DiM. Longueur déroulée : 15 mill. ; épaisseur à l'ouverture: 4 ou 5 uiill. R.D. C'est une heureuse trouvaille que la récolte de cet échan- tillon dans rÉocène du Bois-Gouet, attendu que ce Genre n'était pas encore connu à ce niveau, ainsi que je l'ai indiqué dans la pre- mière livraison de mes « Essais », et C. Hiigardi, du Miocène du Piémont en était le plus ancien représentant ;toutefois, l'individu du Tertiaire de la Jamaïque (C. caperata Gappy), cité dans la troisième livraison de ces « Essais » (p. 184), appartenant effectivement à l'Oligocène et non pas au Miocène, il se trouve que le G. Carinaria est désormais représenté successivement dans tous les terrains du Tertiaire. L'échantillon du Bois-Gouèt se distingue par ses plis obsolètes et par sa forme amplement déroulée en avant. Type et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 26-27), coll. Dumas ; unique. 114 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'= SÉR., T. II [164] Limnaea oncodes, nnu. sp. PI. XI (XVI), fig. 1. Section Bulimim'a. Taille très petite; forme ventrue, gonflée; spire courte, conoïdale ; protoconque obtuse, à nucléus minuscule ; quatre tours étroits, très convexes, séparés par de profondes sutures ; dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi, avec des plis d'accroissement écartés, à base déclive et imperforée. Ouverture relativement petite, régulièrement ovale, à péristome épaissi ; labre peu oblique, antécurrent vers la suture ; columelle faiblement coudée au milieu ; bord columellaire étroit, recouvrant la région ombilicale. Dlm. Longueur : 4 mill. ; diamètre : 2 1/4 mill. R.D. Beaucoup plus gonflée que toutes ses congénères, cette petite coquille se distingue, en outre, par la trace régulière que laissent ses accroissements sur le dernier tour. Il ne me paraît pas possible de la considérer comme le jeune âge d'une espèce déjà connue ; c'est d'ailleurs le seul échantillon de Limnèe qui ait été jusqu'ici signalé à Coislin. Type et loc. Coislin, unique (PI. XI (XVI), fig. 1), coll. Dumas. Auricula scotina ', nov. sp. PI. XI (XVI), fig. 5. Couleur très foncée. Taille au-dessous de la moyenne; forme ovale, étroite ; spire assez courte, à galbe subconoïdal ; six à huit tours très étroits, convexes, lisses, à sutures à peine bordées ; dernier tour égal aux cinq septièmes de la hauteur totale, ovale à la base qui est ombiliquée, et qui porte une varice opposée au labre. Ouverture longue, arrondie et évasée en avant, retrécie et canaliculée en arrière ; labre peu oblique, épaissi et réfléchi en dehors, dépourvu de dents à l'intérieur ; columelle excavée, portant deux dents lamelleuses, très écartées, sans aucune trace de dent pariétale ; bord columel- laire mince en arrière, détaché en avant. 1. Etymologie : i/orîtvo-, obscur. [165J M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 115 DiM. Longueur : 14 mill. ; diamètre : 6 mill. R.D. Je ne puis rapporter cette étroite coquille à aucune des Auricules proprement dites de la Loire-Inférieure : elle a le dernier tour et l'ouverture bien plus allongés que A. namnetensis. D'autre part, quoiqu'elle soit adulte, elle n'a pas de dent pariétale et son labre est nu, de sorte qu'il n'y a pas lieu de la comparer aux Pythiopsis du même Bassin. Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. XI (XVI), fig. 5), coll. Dumas. Hélix armoricensis, Oppenhcim in coll. PI. XI (XVI), fig. 2. 1895 — HelLr cf. Stueri, Cossm. Moll. éoc, I, p. 16, PI. I, fig. 16-17 (non Cossm.). Observ. J'ai précédemment rapporté à H. Stiieri, du Bassin de Paris, des échantillons incomplets provenant du Bois-Gouët ; M. Oppenheim m'ayant communiqué un excellent individu de cette localité, j'ai pu m'assurer que c'est bien une espèce distincte, qui est d'ailleurs actuellement représentée par quatre individys, et dont voici la diagnose : Taille petite ; forme globuleuse, conoïdale ; spire un peu allongée, obtuse au sommet ; nucléus embryonnaire, lisse, sans saillie, en goutte de suif ; cinq tours convexes, dont la hauteur ne dépasse pas le tiers de la largeur, séparés par de profondes sutures, ornés de fins plis d'accroissement très obliques et très serrés. Dernier tour égal à la moitié de la longueur totale, arrondi et déprimé à la base, qui est perforée par un entonnoir ombilical un peu anguleux à sa périphérie ; les plis d'accroissement, un peu lamelleux, dont est orné le dernier tour, s'atténuent sur la base. Ouverture ovale, sur- baissée, à péristome contracté, continu et réfléchi, situé dans un plan oblique, incliné à 45'» sur l'axe vertical de la coquille ; labre épaissi, lisse à l'intérieur, très antécurrent à sa jonction avec la base ; columelle lisse, excavée, calleuse, à rebord réfléchi sur l'ombilic ; callosité pariétale transverse, formant la jonction entre les bords opposés de l'ouverture. DiM. Hauteur : 3 1/2 mill. ; diamètre : 3 mill. IIG BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'^ SÉR., T II [166] R.D. Les ditrérences entre cette espèce et H. Stiicri sont les sui- vantes : forme plus étroite, dernier tour beaucoup plus court, base plus déprimée, ombilic plus ouvert, lamelles d'accroissement beaucoup plus serrées, moins saillantes ; en outre, les tours de spire d'if, arnioricensis sont plus convexes, séparés par des sutures plus enfoncées. Dans le quatrième fascicule de mon Catalogue illustré des Coquilles fossiles du Bassin de Paris, j'ai rapporté //. Stiieri {siib. nom. H. Boiiryi, p. 361) au Sous-Genre Acanthinula Beck, dont le type est H. aculeata Muller : H. Stiieri, et surtout H. armoricensis, sont loin d'avoir des lamelles aussi saillantes et aussi épineuses que cette espèce vivante ; leur forme est moins évasée, plus turbinée ; mais les caractères de l'ouverture sont bien identiques à ceux d'//. aculeata ; je ne puis donc que confirmer cette assimilation générique. Type et loc. Bois-Gouët, type figuré dans le premier fascicule du T. II (PL V (X), lig. I), coll. Oppenheim ; échantillons primiti- vement décrits sous le nom H. Stiieri, coll. Bourdot ; plésiotype (PL XI (XVI), flg. 2), coll. Dumas. Autre individu peu lamelleux, coll. Bonnet. Hélix cenchridium, nov sp. PL XI (XVI), flg. 3-4. Section Acanthinula. Taille très petite ; forme globuleuse, granuloïde ; spire peu allongée, conoïdale ; protoconque en goutte de suif; quatre tours très convexes, dont la hauteur atteint le tiers de la largeur, séparés par de profondes sutures, ornés de petites lamelles serrées, obliques, très antécurrentes en arrière. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est un peu obliquement déprimée, presque imperforée, et à peu près dépourvue de lamelles d'accroissement. Ouverture fortement contractée, à péristome épais et bordé, circulaire, très oblique- ment déprimé surtout en arrière ; labre à profil un peu oblique du côté antérieur, puis très oblique vers la suture ; columelle excavée ; bord columellaire étroit et calleux, portant une rugosité pariétale, masquant presque entièrement la fente ombilicale. DiM. Hauteur et Diamètre : 3 mill. [167] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 117 R.D. Cette petite coquille est évidemment très voisine d'//. Stiieri, à cause de sa forme conoïdale et de ses lamelles obliques ; mais elle est encore plus globuleuse, elle a un tour de moins, à la même taille, son ouverture est plus déprimée en arrière ; enfin elle a l'ombilic plus resserré, la base plus lisse ; ses tours sont aussi plus convexes et séjiarès par des sutures plus profondes, ses lamelles sont encore plus saillantes. En tous cas, elle s'écarte abso- lument d'//. armoricensis, qui a une forme presque conique, des plis d'accroissement au lieu de lamelles, un ombilic plus ouvert, et la base subanguleuse à la périphérie. Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. XI (XVI), fig. 3-4), coll. Dumas. ActS3on Pissarroi, nov. sp. PI. IV (IX^, fig. 21. Taille au-dessous de la moyenne ; forme ovoïdo-conique ; spire peu allongée, à galbe légèrement conoïdal ; protoconque hétérostrophe, lisse, paucispirée, à nucléus caché ; cinq tours à peine convexes, dont la hauteur atteint les deux cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures linéaires, ornés de plis ou plutôt de sillons axiaux à peine sinueux, croisés et ponc- tués par des stries spirales beaucoup moins visibles. Dernier tour égal aux cinq septièmes de la hauteur totale, ovale, peu ventru, surtout plissé en arrière, tandis que la base ne con- serve guère que des stries spirales, beaucoup mieux gravées que celles de la spire. Ouverture en forme de pépin, anguleuse en arrière, arrondie et un peu versante en avant; labre mince, à peine sinueux, presque vertical ; columelle courte, faible- ment excavée, avec une torsion formant un pli obtus et peu saillant ; bord columellaire peu calleux, recouvrant hermé- tiquement la région ombilicale. DiM. Longueur: 6 12 mill. ; diamètre : 3 mill. R.D. Cette singulière coquille s'écarte complètement des autres Actœon, non seulement par son ornementation dans laquelle pré- dominent les plis axiaux, mais surtout par son labre non rétro- current en arrière; cependant elle a bien la torsion columellaire et la protoconque des Actœon, au lieu du pli lamelleux et du 118 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [168] nucléus dévié des Odontostomia, qui ont d'ailleurs le labre plus oblique, non sinueux en arrière. Type et loc. Bois-Gouct, unique (PL IV (IX), fig. 21), coll. Pissarro. Terebra armoricensis, Cossm. PI. XI (XVI), fig. 6. 1895 — T. pUcatnla, var. armoricensis, Cossm. Moll. éoc, I, p. 46, PI. IV, fig. 1-2. Observ. Après un nouvel examen des échantillons de la Loire- Inférieure, que j'ai précédemment réunis à l'espèce parisienne, je suis obligé de reconnaître que la variété armoricensis mérite de former une espèce distincte, non seulement à cause des différences qu'elle présente, dans son galbe et son ornementation, mais encore et surtout à cause de son embrjon radicalement diff'érent : la pro- toconque des échantillons de Bretagne est, en efl'et, paucispirée et terminée par un gros nucléus dévié, tandis que, chez tous les échantillons du Bassin de Paris, la protoconque polygyrée forme un bouton conoïdal et subulé, terminé par un très petit nucléus à peine dévié. Il y a donc lieu de séparer définitivement les individus de la Loire-Inférieure, d'autant plus que parmi eux, au gisement de Coislin, il existe encore une autre forme bien distincte, comme on va le voir ci-après. Si l'on se reporte à la diagnose que j'ai donnée de la var. armoricensis dans le T. I de cette Monographie, on remarque que les caractères sont précisément ceux de la majorité des indi- vidus : forme trapue, plis droits et persistants, tours un peu étages en arrière ; c'est donc ce nom de variété qu'il faut retenir pour l'espèce en question. Section Hastula. NÉOTYPE et LOC. Bois-Gouèl (PI. XI (XVI), fig. 6), coll. Dumas. — Coislin, coll. Cossmann. Terebra coislinensis, nov. sp. PL XI (XVI), fig. 7. Taille assez petite ; forme étroite, subulée ; spire allongée; protoconque polygyrée ; dix à douze tours plans, étroits, ornés de plis droits jusqu'au dernier, séparés par des sutures lines et ondulées ; dernier tour inférieur au tiers de la lon- gueur totale, plissé comme la spire, ovale et court à la base. Ouverture d'Hastnla. [169] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 119 DiM. Longueur : 14 1/2 niill. ; diamètre : 3 mill. R.D. Par sa protoconque, cette coquille se rattache plutôt aux échantillons parisiens de T. plicaliila, qu'à T, arnwricensis ; elle a la ['orme encore plus étroite et les plis plus persistants que les individus du Bartonien des environs de Paris ; en outre, son der- nier tour est beaucoup plus court que celui de toutes les variétés de T. plicatnla, chez lesquelles la proportion ne descend jamais au-dessous de 0,40 de longueur totale. T. coislinensis paraît être conliné dans le gisement de Coislin, et on ne le rencontre pas au Bois-Gouët ; c'est l'opposé le plus complet de T. armoricensis, comme on peut s'en rendre compte par la comparaison des deux figures. Type et loc. Coislin (PI. XI (XVI), fig. 7), coll Dumas; coll. Cossmann. Surcula Dumasi, Cossm. PL XI (XVI), fig. 9. 1890 — S. dentata, var. Dumasi, Cossm. Moll. éoc, I, p. 48, PL V, fig. 1. Taille moyenne; forme piroïde, assez élancée ; spire médio- crement allongée, à galbe légèrement extraconique ; proto- conque lisse, conoïdale, polygj^rée, à nucléus minuscule ; cinq ou six tours anguleux en avant, excavés en arrière, avec un bourrelet bifide au-dessus de la suture ; l'angle antérieur, également bicaréné, se charge peu à peu de petites crénelures obliques, se transformant, sur les derniers tours, en courtes costules dentiformes ; la région excavée, comprise entre ces deux bourrelets spiraux, porte cinq ou six filets spiraux, très serrés. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur tolale, assez ventru sur l'angle périphérique, convexe et rapi- dement atténué à la base, qui est ornée de nombreux filets spiraux, croisés par de fins plis d'accroissement. Ouverture piriforme, terminée en avant par un canal rectiligne, étroit et allongé; labre mince, profondément entaillé sur la rampe postérieure ; columelle presque droite, avec un bord étroit et calleux. 120 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*" SÉR., T. II [170] DiM. Longueur : 15 mill. ; diamètre : 5 1/2 mill. R.D. Je sépare définitivement cette coquille de S. dentata, auquel je l'avais d'abord rapportée comme variété ; les nouveaux maté- riaux qui m'ont été communiqués, me permettent d'affirmer que S. Diimasi n'a pas les caractères de l'espèce parisienne, et qu'on ne peut en faire une variété de celle-ci : outre qu'il est plus trapu et que sa spire est plus courte, l'angle dentelé et bifide est situé beaucoup plus en avant sur chaque tour; les filets de la base sont plus grossiers, moins chagrinés ; enfin, le bourrelet suturai est beaucoup plus saillant. On peut également comparer 5. Diunasi avec S. costidentata Cossm. et Piss., du Cotentin, qui a le même galbe, mais dont les côtes axiales ne ressemblent pas aux créne- lures localisées sur l'angle antérieur de l'espèce de la Loire- Inférieure; c'est surtout sur le dernier tour que celte différence est appréciable. NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët (PL XI (XVI), fig. 9), coll. Dumas ; trois échantillons dans cette localité, outre l'individu de Coislin, précédemment cité. Drillia erronea, nom. mut. PL XI (XVI), fig. 13-14. 1895 - n. Danjoiixi, Cossm. Moll. éoc, I, p. 54, PL V, fig. 34-35 (non P. Danjon.vi Baudon). Section Crassispira. Taille petite ; forme fusoïde, un peu étroite; spire un peu allongée; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus obtus ; cinq tours un peu convexes, avec un bour- relet suturai, ornés de quatre carènes spirales crénelées par de petites costules obliques, sinueuses et serrées, qui forment des perles sur le bourrelet suturai ; dernier tour à peine supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale à la base qui est excavée vers le cou, et qui est ornée comme la spire ; sur le cou un peu gonflé, il ne reste que des filets obliques. Ouverture petite, ovale, avec un canal antérieur un peu contracté; labre épaissi par une varice, sinueux vers la suture ; cohimelle calleuse, droite, à bord étroit. DiM. Longueur : G mill. ; diamètre 1 1/2 mill, [171] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 121 R.D. En rapportant cette petite coquille à D. Danjoiixi ' Baudon, j'ai commis une erreur que je me hâte de rectifier ; d'après l'inter- prétation de M. de Boury (Feuille jeunes natur. 1899, p. 41, PL III, fig. 31), l'espèce de Baudon ne diffère de P. sulcata que par des caractères fugitifs, tandis que la coquille de la Loire-Inférieure est plutôt voisine de D. graniilata, et ne ressemble à P. Danjoiixi que par son bourrelet labial. L'ornementation se distingue toutefois de celle de D. granulata par son aspect moins granuleux qui comporte des carènes crénelées; en outre, la suture est plus nettement bordée que celle D. granulata, et le labre porte une varice externe qui n'existe pas chez ce dernier. D. evronea est encore plus voisin de D. Adriani Dollf. (= Pleur. Dollfusi de Bourj', non Cossm. et Lamb.) ; cependant je n'ai pas cru devoir l'y réunir, parce que notre coquille porte un bourrelet suturai plus marqué ; en outre, D. Adriani a les tours subanguleux en arrière, plus visiblement costulés que ceux de D. erronca. Type et loc. La Close (PI. XI (XVI), fig. 13-14), coll. Cossmann. Drillia subcostaria, de Boury. PI. XI (XVI), fig. 15. 1899 — Revis. Pleur, éoc, p. 42, PL III, fig. 15. Section Crassispira. Taille petite; forme fusoïde, un peu étroite; protoconque lisse, paucispirée, subglobuleuse; cinq tours convexes, séparés par des sutures à bourrelet perlé, ornés de côtes obliques, peu sinueuses, et de six ou sept cordons spiraux, plus serrés en arrière qu'en avant ; dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, atténué à la base, qui ne porte que des filets spiraux et réguliers. Ouverture courte, assez large, brièvement tronquée en avant ; labre épaissi par une varice externe, à quelque distance au bord, très échancré en arrière; columelle droite un peu calleuse, à bord étroit. DiM. Largeur : 6 mill. ; diamètre : 2 1/4 mill R.D. M. de Boury a séparé, avec raison, dans la Feuille des jeunes naturalistes, cette espèce de D. costaria qui est localisé 1, Le texte porte, par erreur, Daiijoitxi ; mais c'est Danjouxi qu'il faut lire. 122 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*= SÉR., T. II [172] dans le Bartonien, et qui a des côtes plus saillantes, des tours plus anguleux ; l'échantillon de Coislin ne diffère de celui de Parnes que par la varice labiale, plus effacée sur les individus de Parnes. D. Vasseiiri se distingue par ses côtes plus écartées, plus épaisses, un peu interrompues en deçà du bourrelet. Toutes ces espèces sont d'ailleurs extrêmement voisines, et dès l'instant qu'on en sépare une, on est obligé, de proche en proche, d'en admettre de nouvelles. Type et loc. Coislin, unique (PI. XI (XVI), fig. 15), coll. Dumas. Drillia Ammoni, Cossm. et Piss. PI. XI (XVI), fig. 19. 1900 — Faune éoc. Cotentin, I, p. 41, PI. IV, fig. 13-14. R.D. L'échantillon du Bois-Gouët a complètement l'aspect de ceux du Cotentin ; même sur la base, on distingue les sillons plus écartés qui caractérisent l'espèce ; sur le reste de la surface, elles sont très fines et très serrées ; il est impossible de confondre cette espèce avec D. Vasseuri, à cause de la saillie des côtes axiales, qui sont presque noduleuses sur les premiers tours. L'ouverture est particulièrement courte, à canal presque nul, et le labre est dépourvu de bourrelet. Il n'est pas bien certain que cette coquille appartienne à la Section Cymatosyrinx , dont les tours sont complètement lisses, et dont la forme est beaucoup plus trapue. Section Crassispirci. Plésiotvpe et loc. Bois-Gouët, unique (PL XI (XVI), fig. 19), coll. Dumas. Pleurotomella orthocolpa, nov. sp. PL XI (XVI), fig. 10-11. Taille très petite ; forme fusoïde, peu ventrue; spire un peu allongée, à galbe à peu près conique ; cinq ou six tours convexes, avec une petite rampe postérieure, au-dessus des sutures crénelées ; neuf côtes axiales, droites, se succédant en pyramide, interrompues sur la rampe, croisées par six cordonnets spiraux, entre lesquels il existe un filet plus fin. Dernier tour inférieur aux deux tiers de la longueur totale, excavé à la base, sur laquelle se prolonge l'ornementation, jusqu'au cou qui ne porte que des stries obliques. Ouverture [173] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 123 petite, peu contractée en avant ; labre épaissi sur la dernière côte, échancré sur la rampe, columelle presque droite, peu calleuse. DiM. Longueur : 3 1/2 mill. ; diamètre : 1 3/4 mill. R.I). Très voisine de P. polijcolpa, cette petite coquille s'en distingue par ses côtes moins nombreuses et plus droites, par ses fdets plus serrés ; elle est moins élancée que P. giiespellensis et elle a deux côtes axiales de plus ; je la crois donc bien distincte des espèces parisiennes. D'autre part, elle n'appartient pas, à cause de son embryon, au même Genre que Peratotoma ozocolpa, qui a une ornementation similaire. Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. XI (XVI), fig. 10-11), coll. Dumas, Amblyacrum namnetense, nov. sp. PI. XI (XVI), fig. 12. Taille très petite; forme biconique, peu ventrue; spire à galbe conique ; protoconque lisse, à nucléus papilleux et dévié ; cinq tours convexes, bianguleux en avant, ornés de costules axiales, épaissies et crénelées sur l'angle antérieur, amincies et obliques sur la rampe postérieure, croisées, outre les deux carènes inégales de Tangle, par cinq filets spiraux sur la rampe, et par deux filets 1res fins au-dessus de l'angle. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, déclive et un peu convexe à la base, qui porte des cordonnets sail- lants et alternés, et sur laquelle les côtes s'effacent ou sont entremêlées de plis d'accroissement. Ouverture peu dilatée, terminée par un canal, large et court, tronqué transversale- ment à son extrémité ; labre mince, sinueux, échancré au- dessous de l'angle ; columelle oblique, recouverte par un bord si mince que les filets du cou paraissent s'y enrouler. Dm. Longueur : 5 1/2 mill. ; diamètre : 2 1/2 mill. R.D. Cette espèce est plus anguleuse et moins allongée que A. riigosiim ; son angle est placé bien plus en avant que chez A. Bernaiji et A. creniiligeriim ; il en résulte que son ornementation 124 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. II [174] spirale est distribuée d'une manière tout ù fait différente, et que c'est bien une espèce complètement distincte. Type et loc. Bois-Gouët, type figuré (PI. XI (XVI), fig. 12), coll. Dumas; autre individu, coll. Cossmann. — Coislin, coll. Dumas. Genotia ecostata, nov. sp. PI. XI (XYI), fig. 8. Taille petite ; forme à peu près biconiqiie, un peu ventrue ; spire peu allongée, à galbe régulièrement conique ; environ sept tours carénés en avant et en arrière, excavés et finement striés entre les deux carènes, dépourvus de costules axiales, séparés par de profondes sutures. Dernier tour un peu infé- rieur aux deux tiers de la hauteur totale, ovale à la base, qui est faiblement excavée en deçà du cou, et ornée de filets écartés, obliquement enroulés sur ce dernier. Ouverture courte, étroite, un peu rétrécie en avant, où elle se termine par un canal peu allongé et tronqué ; columelle un peu excavée en arrière, rectiligne et calleuse en avant. DiM. Longueur : 7 mill. ; diamètre : 2 1/2 mill. R.D. Cette petite espèce se distingue aisément de G. pyrgota par la disparition complète de l'ornementation axiale. D'autre part, elle ne peut se confondre avec Dvillia armoricensis, qui a presque le même aspect, parce que son dernier tour est beaucoup plus allongé, et que son ouverture la place dans un Genre tout à fait différent. Je n'ai donc pas hésité à la décrire, quoique son labre soit un peu mutilé. Type et loc. Bois-Gouët, unique (PL XI (XVI), fig. 8), coll. Dumas. Gonomitra tenuiplicata, [Vasseur] PL XI (XVI), fig. 24. 1896 — Milra Icniuplicata, Cossm. ÏNIoll. éoc, p. 105, PL IX, fig. 18. Observ. m. Dumas m'a communiqué de nombreux échantillons bien conservés de cette rare espèce, et comme la figure précé- demment donnée était un peu défectueuse, je crois utile de la faire de nouveau figurer. En examinant attentivement la columelle, je constate l'existence d'un sixième pli antérieur, très obsolète et [175] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 125 extrêmement oblique ; les côtes, droites et serrées, sont croisées, sur chaque tour, par cinq ou six sillons peu visibles, très serrés, répartis sur la région antérieure et sur le bourrelet qui surmonte la suture ; le labre, lisse à l'intérieur, est un peu épaissi à quelque distance du contour, qui est mince et tranchant. Ces caractères, tous constants, me permettent d'affirmer désormais que M. teinii- plicata est une espèce bien certaine, à conserver, parfaitement distincte de toutes ses congénères, malgré l'imperfection de la figure de l'Atlas de Vasseur. Loc. Coislin, deux individus (PI. XI (XVI), fig. 24), coll. Dumas. Marginella condensata, nov. sp. PI. XI (XVI), fig. 16. Taille petite; forme ovale, ventrue; spire courte, conique, à sommet obtus ; quatre tours lisses, à peine convexes, étages au-dessus de la suture, et obluscment plissés par les accrois- sements sur le bomrelet qui la borde ; dernier tour presque égal 'aux trois quarts de la hauteur totale, marqué par des accroissements obsolètes, ovale-arqué à la base, dont le profil atteint directement le contour supérieur, sans former de cou. Ouverture un peu supérieure à la moitié de la hauteur totale, étroite, anguleuse en arrière, avec une petite gouttière cana- liculée, faiblement tronquée sans échancrure à son extrémité antérieure; labre vertical, bordé par un gros bourrelet anté- rieur, épaissi à l'intérieur jusqu'au-dessus de la gouttière pos- térieure ; columelle munie de quatre forts plis, lamelleux et parallèles, non bifurques ; bord columellaire calleux, quoique peu distinct. DiM. Longueur : 3 1/2 mill. ; diamètre : 1 3/4 mill. R.D. Cette petite coquille ne ressemble à aucune des espèces déjà décrites, soit dans le Bassin de PariS;, soit dans la Loire- Inférieure, soit dans le Cotentin ; elle a lés tours étages comme M. contabiilata, et plissés sur le bourrelet suturai comme M. cre- niilata, mais elle se distingue aisément de ces deux espèces par sa taille plus petite, par sa forme plus ventrue et par sa spire plus courte ; d'ailleurs, les plis d'accroissement persistent très obtusé- ment sur la surface du dernier tour, ce qui est très rare dans le 126 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II [176] Genre Marginella ; ce sont plutôt des rubans aplatis que des plis, séparés par des dépressions assez écartées et à peine visibles, représentant les arrêts de l'accroissement du bourrelet labial. Type et loc. Coislin, unique (PI. XI (XVI), fig. 16), coll. Dumas. Clavella angulata, [Lanik.] PI. XI (XVI), fig. 22. 1889 — Clavilithes cmgulatiis, Cossm. Cat. Eoc, IV, p. 179. Observ. Le petit individu du Bois-Gouët, que je rapporte à cette espèce bien connue, ressemble identiquement aux jeunes échan- tillons de Villiers ; l'embryon globuleux et mamillé est pareil ; les côtes noduleuses, au nombre de sept, sont croisées par deux carènes antérieures, au-dessous desquelles il y a six filets sur la rampe, treillissés par de nombreux plis d'accroissement ; on distingue des plis très obsolètes à la partie inférieure de la columelle. Pour la substitution de Clavella à Clavilithes, voir « Essais de Pal. comp., 4p livraison, p. 19. » Plésiotype et LOC. Bois-Gouët, unique (PI. XI (XVI), fig. 22), coll. Dumas. Streptochetus intortus, [Lamk.] 1889 — S. intortus, Cossmann. Cat. Eoc, IV, p. 175. Observ. J'ai trouvé, trop tard pour le faire figurer sur les planches de ce fascicule, un exemplaire roulé de cette espèce parisienne, qui est bien reconnaissable à la pyramide tordue que forment ses côtes noduleuses, interrompues avant la suture infé- rieure. Il est bien certain pour moi que ce n'est pas un individu adulte de S. brachyspira, précédemment décrit. Plésiotype et loc. Bois-Gouët, unique, ma coll. Suessionia eutaeniata, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 2-3. Taille très petite ; forme ovale, buccinoïde ; spire un peu allongée, à galbe subconoïdal ; protoconque lisse, composée de trois tours convexes et étroits, avec un nucléus très petit ; ie premier tour de spire, après l'embryon, est finement costulé, [177] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 127 les autres, au nombre de trois ou quatre, sont ornés de cos- tules épaisses, peu rapprochées, croisées par huit ou neuf sillons profonds, qui découpent des bandelettes spirales, par- faitement régulières; sutures profondes et ondulées. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale, peu ventru, atténué à la base qui est ornée comme la spire, jus- qu'au cou très court et dépourvu de bourrelet. Ouverture subrhomboïdale, terminée par un canal large et court, un peu obliquement infléchi, tronqué sans échancrure à son extrémité ; labre épaissi par la dernière côte, un peu sinueux en arrière, lisse à l'intérieur ; columelleen S, un peu calleuse, à bord lisse. DiM. Longueur : 6 mill. ; diamètre : 2 12 mill. R.D. Je ne puis rapporter cette coquille à aucune de celles déjà décrites dans la Loire-Inférieure ; elle s'écarte, par son ornemen- tation formée de sillons spiraux, des deux espèces de Siicssionia antérieurement signalées au Bois-Gouét, et on ne peut évidemment la classer ni dans les Pleiivotomidœ jRaphitonui' dont la rappro- cherait son faible sinus, ni dans le Genre Tritonidea, à cause de son ouverture. Elle a plutôt l'aspect des coquilles éocéniques de l'Alabama que j'ai conservées dans le Genre Siiessionia, quoique leur bord columellaire soit dépourvu de rides. Type et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 2-3), coll. Dumas ; une douzaine d'échantillons. Lathyrus difficilis, Cossm. PI. XII (XVII), fig. 29. 1897 — Latiriis difficilis, Cossm. Moll. éoc, I, p. 115, PI. VI, fig. 15. Observ. Je crois utile de donner une nouvelle figure de cette espèce, dont le type peu net et assez roulé est presque méconnais- sable sur la planche précitée. Les deux plis columellaires sont épais et, en quelque sorte, écrasés ; la columelle, excavée au- dessous de ces plis, infléchie au-dessus, n'a pas la rectitude de celle des véritables Lathyrus. Quant à la protoconque, elle est complètement globuleuse et papilleuse. Néotype et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 29), ma coll. 128 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II [178] Siphonalia goniocolpa, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 4-5. Taille petite ; forme trapue ; spire courte, à galbe conique, protoconque lisse, papilleuse, paucispirée, à nucléus non dévié ; quatre tours anguleux vers le milieu de leur hauteur, peu élevés, séparés par des sutures linéaires et ondulées, munis d'environ douze côtes axiales, épaisses, droites, coudées sur l'angle médian, interrompues vers la suture inférieure où il ne reste plus que des plis d'accroissement, très fins et cur- vilignes ; trois cordonnets spiraux assez saillants au-dessus de l'angle, et nombreux filets beaucoup plus fins sur la rampe postérieure. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, ventru, subitement excavé à la base, qui est finement sillonnée et sur laquelle s'effacent les côtes ; cou un peu long, contourné, avec un bourrelet peu saillant. Ouverture ovale, anguleuse en arrière, terminée en avant par un canal assez court, très contourné, tronqué sans échancrure ; columelle lisse, excavée, subitement coudée avec le canal. DiM. Longueur : 5 mill. ; diamètre : 3 mill. R.D. Cette petite coquille se rapproclie de S. variabilis, du Calcaire grossier parisien ; mais elle est t^eaucoup plus ventrue, et son canal est plus court, plus contourné ; en outre, son ornemen- tation spirale est différente. Elle est peut-être encore plus voisine de S. minuta, de Grignon ; cependant cette dernière espèce a la spire plus allongée, et elle porte environ deux côtes de moins que notre S. goniocolpa ; enfin, le canal de la coquille parisienne est un peu moins brièvement tronqué que celui de l'espèce du Bois- Gouct. Type et loc. Bois-Gouët, deux échantillons (PI. XII (XVII), fig. 4-5), coll. Dumas. Gonioptyxis nassaeformis, Cossm. et Piss. PI. XI (XVI), fig. 17. 19ÛU — G. nassieformis, Cossm. et Piss. Faune éoc. Cotentin, p. G6., PI. XIII, fig. 8. Observ. Cette forme très intéressante, — tout récemment décrite dans le second fascicule de la Monographie du Cotentin, et qui [179] M. COSSMANX. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 129 appartient à un Genre nouveau, publié, cette année même, dans la 4'' livraison (p. 114) des « Essais de Paléoconch. comp. », — est représentée dans la Loire-Inférieure par un autre échantillon unique, un peu plus grand que celui de Fresville. La disposition très singulière du pli caréné qui tronque transversalement l'extré- mité antérieure de la columelle, et qui se redresse orthogonale- ment, en se confondant avec le bord columellaire, le long du canal, appelle l'attention de l'observateur, au premier coup d'œil, et permet de séparer sans hésitation cette coquille, d'ailleurs remar- quable par sa forme ventrue, et par son bourrelet basai que circonscrit nettement une dépression rainurée. L'ornementation de l'individu du Bois-Gouët est identique à celle du type de Fresville : neuf côtes axiales, épaisses, tordues en pjramide, croisées par six funicules spiraux, plus deux sur la rampe au-dessus de la suture, avec de fins plis d'accroissement sur toute la surface. La protoconque, qui n'avait pu être étudiée sur l'échantillon-tj'pe, est ici composée de deux tours lisses et globuleux ; malheureusement, l'extrémité du nucléus manque, mais il semble qu'il devait être dévié, ce qui confirmerait le classement du Genre Gomoj)ti)xis dans la famille Chrysodomidsc . DiM. Longueur : 10 12 mill. ; diamètre : 7^mill. Plésiotype et loc. Bois-Gouct, unique (PI. XI (XVI), fig. 17), coll. Dumas, Tritonidea coislinensis, Cossm. PI. XI (XVI), Jig. 18. 1896 - T. coislinensis, Cossm. Moll. éoc, I, p. 134, PI. XI, fig. 27. Observ. Cette espèce a été décrite- d'après des échantillons mutilés, et en outre, la planche triple dont fait partie la PI. XI, ayant été refaite d'après un report héliographique, au lieu des clichés eux-mêmes que le photot^piste avait brisés, la figure est presque méconnaissable. Je profite donc de la communication, qui m'est faite par M. Dumas, d'un meilleur échantillon, pour en donner une nouvelle figure, et pour signaler les plis lires existant à l'intérieur du labre, qui est un peu antécurrent vers la suture. La partie antérieure des tours de spire, et la région médiane du dernier tour, n'est pas complètement lisse ; on y distingue des sillons visibles, quoique plus effacés que ceux qui surmontent la 130 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^" SÉR., T. II [180J suture. Le pli columellaire antérieur est spiral, et divisé en deux par une petite rainure obsolète. Section Pseiidopisania. NÉOTYPE et Loc. Coislin (PI. XI iXVI), fig. 18), coll. Dumas. Strombocolumbus Dumasi, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 1. Taille assez petite ; forme un peu ventrue, stromboïdale ; spire médiocrement allongée, à galbe conique ; tours à peine convexes, séparés par des sutures linéaires, simplement ornés de sept sillons spiraux, qui séparent de larges rubans aplatis. Dernier tour probablement supérieur aux deux tiers de la longueur totale, ovale, déprimé au-dessus de la suture, obtu- sément gibbeux sur la surface dorsale, obliquement atténué à la base, qui dégage un cou très court, sans bourrelet, et qui est ornée comme la spire. Ouverture allongée, peu large, à bords presque parallèles, avec une profonde gouttière dans l'angle inférieur, contractée en avant, où elle se termine par un canal très court, tronqué sans échancrure à son extrémité; labre presque droit, épaissi et bordé à l'extérieur, taillé en biseau et muni d'une crête finement crénelée à l'intérieur ; columelle droite, un peu infléchie en avant ; bord columel- laire calleux, muni de cinq rides dentiformes en avant, et de quelques tubercules pariétaux, très effacés. DiM. Longueur probable : 11 mill. ; diamètre : 5 mill. R.D. Cette coquille mérite d'être signalée, quoiqu'elle ne soit pas dans un parfait état de conservation ; car, jusqu'à présent, on n'avait pas encore trouvé de véritables Coliimhellidœ au-dessous du Miocène, mais seulement" des Atiliinœ. Je la rapporte, au Genre Strombocohimbiis ' (= Strombina Môrch. non Bronn), quoique sa columelle soit ridée comme celle de Coliimbella, et que son labre soit intérieurement crénelé ; en effet, elle a déjà le canal un peu formé, et la forme stromboïde des espèces de ce Genre ; même, il semble qu'elle en ])ortc aussi les gibbosités dorsales. Type et loc. Bois-Gouct, unique (PI. XII (XVII), fig. 1), coll. Dumas. 1. Essais de Paléoc. comp., ¥ livr., p. 141. [181] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 131 Murex auversiensis, Desh. PI. XII (XVII), fig. 11. 1889 — M. auversiensis, Catal. Éoc, IV, p. 128, PI. IV, fig. 18. Observ. Je ne puis absolument séparer l'échantillon du Bois- Gouët de ceux que je possède de cette espèce provenant du Bassin de Paris, bien qu'en général, les affinités des coquilles du Bois- Gouët soient avec les fossiles du Calcaire grossier parisien, plutôt qu'avec ceux du Bartonien : ici, l'identité me paraît complète. C'est une coquille peu ventrue, à protoconque papilleuse, composée de six tours anguleux, ne portant que cinq filets spiraux, séparés par de simples stries, sur la rampe postérieure, tandis que la région antérieure est ornée de deux forts cordonnets (y compris celui de l'angle) entre lesquels il y a un funicule plus mince ; le tout est croisé par une dizaine de varices axiales, sublamelleuses, dans l'intervalle desquelles il y a de nombreux plis d'accroissement crépus. L'ouverture est peu contractée en avant, et le canal est assez large ; le labre est à peu près vertical, lacinié vis-à-vis des gros cordonnets de la base, et muni à l'intérieur de cinq dents tuberculeuses, peu saillantes. L'échantillon du Bois-Gouèt n'étant pas complètement adulte, on n'y distingue pas de rides columel- laires ; mais l'espèce appartient bien au Sous-Genre Miiricopsis, par son canal ouvert, non contracté, par sa protoconque paucispirée, à nucléus subglobuleux. Plésiotype et loc. Bois-Gouët, unique (PI. XII (XVII), fig. 11), coll. Dumas. Murex Plini, de Raine. [T. L.-, p. 138, PI. VI, fig. 44-45.] 1897 — Siphonalia paehycolpa, Cossm. Moll. éoc, I, p. 126, PI. VI, fig. 13-14. Observ, Je suis obligé de rectifier ici une assez grave erreur que j'ai commise en décrivant, sous le nom Siphonalia paehycolpa, de jeunes individus du Murex Plini, tjui est commun et, par consé- quent, variable, dans le Bassin éocénique de Nantes. La forme typique de ce Mnrex est évidemment élancée ; mais la plupart des jeunes individus ont une forme beaucoup plus trapue, et leurs tours paraissent anguleux ; en outre, quand la surface est usée, les lamelles axiales s'émoussent sur l'angle et prennent l'aspect que j'ai signalé chez S. paehycolpa ; toutefois l'intervalle des lamelles 132 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [182] reste complètement lisse, comme chez M. Plini, tandis que les Siphonalia ont toujours une ornementation spirale. Enfin, la proto- conque, dont j'ai indiqué l'analogie avec celle des Chrysodomidœ, n'est pas aussi papilleuse que celle de Siphonalia ; elle a seulement le nucléus globuleux et subdévié, comme cela se produit chez les autres Miiricopsis. Il y a d'ailleurs un caractère auquel il est impos- sible de se tromper, c'est l'existence du bourrelet qu'on distingue très bien sur la figure, quoique défectueuse, de S. pachycolpa, et qui représente l'inflexion antérieure des lamelles muricoïdes de cette coquille. On ne peut d'ailleurs tirer aucun indice de l'absence de dents à l'intérieur du labre, attendu que l'échantillon figuré n'est évidemment pas adulte ; on en trouve des individus complè- tement semblables, au Bois-Gouët, dans la couche blanche supé- rieure où tous les fossiles sont roulés (coll. Dumas, ma coll.). Murex coislinensis, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 7. Sous-Genre Miiricopsis. Taille petite ; forme trapue ; spire assez courte, à galbe conique ; cinq ou six tours convexes ou subanguleux en avant, excavés en arrière, assez étroits, séparés par des sutures simples, ornés de nombreuses côtes axiales, lamelleuses malgré l'usure de ^échantillon décrit, obtusément croisées par deux ou trois cordonnets spiraux, eiracés par l'usure, mais visibles sur la région antérieure de chaque tour. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, très ventru au milieu, excavé an-dessus de la suture, portant, au-dessus de cette rampe et sur la base, quatre ou cinq cordons spiraux, écartés ; base excavée, sur laquelle se prolongent les lamelles axiales,, jusqu'au bourrelet du cou, qui est court et tordu. Ouverture petite, rétrécie par son péristome, un peu contractée sur le canal qui est court et con- tourné ; labre épaissi par une varice foliacée, muni de six dents sur le biseau interne ; columelle excavée, coudée en avant avec le canal ; bord columeliaire large, obscurément ridé. I)nr. Longueur : 10 mill. ; diamètre : R mill. U.I). Cette coquille ne peut se confondre avec les individus de Murex Plini que j'avais dénommés Siphonalia pachycolpa, parce |183] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 133 qu'elle est encore plus trapue, et surtout parce que ses lamelles axiales, plus nombreuses, sont croisées par des cordonnets qu'on distingue bien visiblement malgré l'usure du test; en outre, les dents internes du labre sont plus nombreuses, et la varice labiale est plus épaisse. Elle est moins ornée et plus ventrue que M. aiwer- siensis. Type et loc. Coislin, uni([ue (PI. XII (XVII), fig. 7), coll. Dumas. Typhis parisiensis, d'Orb. Pi. XII (XVII), fig. 6. 1897 — T. parisiensis, Cossm. Moll. éoc, I, p. 140, PI. XI, fig. 42. Observ. a la place du fragment d'ouverture que j'ai précédem- ment figuré, je puis actuellement faire phototyper un petit échan- tillon à peu près complet, quoique moins fraîchement conservé que ledit fragment, et confirmant la détermination antérieure : le galbe de la coquille est trapu, mais les cordonnets sont efTacés par l'usure. Plésiotype et LOC. Bois-Gouct (PI. XII (XVII), fig. 6), coll. Dumas. Typhis sinuosus, nov. sp. PI. XI (XVI), fig. 25-20. Section Lyrotyphis. Taille petite ; forme trapue ; spire courte, à galbe faiblement extraconique, à sommet probosci- diforme ; quatre ou cinq tours convexes, étages, lisses ; dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, muni de quatre varices lamelleuses, carénées, lisses, droites en avant, fortement contournées et rétrocurrentes en arrière, où elles se terminent par une courte tubulure ; dans l'intervalle, la surface, entièrement lisse, n'est pas absolument plane, et semble porter un bombement, qui aurait été obliquement écrasé par une compression latérale. Ouverture ovale, incom- plètement close sur le canal, qui est oblique, un peu long, contourné ; bord columellaire mince, détaché, coudé en avant. DiM. Longueur : 8 mill. ; diamètre : 5 mill. R.D. Cette singulière coquille ne peut absolument pas se confon- 9 134 BULL. SOC. se. \AT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [184] dre avec la coquille précédente, ni avec aucune de ses congénères éocéniques, attendu qu'elle appartient à un groupe tout à fait différent, caractérisé par la sinuosité rétrocurrente des varices, qui sont totalement dépourvues d'épines ou de rugosités. TYPEetLOC. Coislin, unique (PI. XI (XVI), fig. 25-26), coll. Dumas. — Bois-Gouct, un autre individu récemment retrouvé, ma coll. Lampusia gouetensis, Cossm. PI. XII (XVII), fig. 8-9. 1897 — L. planicostata Desh. var. gouetensis, Cossm. Moll. éoc, I, p. 149, PI. XII, fig. 17. Observ. Je suis obligé de séparer définitivement cette coquille que je considérais comme une simple variété de l'espèce pari- sienne ; son système d'ornementation se compose, en effet, de crénelures pliciformes et serrées, au lieu de nodosités aplaties, écartées ; il j' a cependant des individus chez lesquels ces créne- lures s'espacent davantage et deviennent plus carrées sur quelques- uns des rubans aplatis du dernier tour ; mais leurs tours sont toujours un peu convexes, tandis que les tours de spire de L. pla- nicostata ont invariablement un galbe conique. Enfin, les crénelures labiales, sont moins nombreuses : trois bifides en avant, deux plus grosses en arrière ; la columelle porte deux fortes rides antérieures, et il n'y a pas de dent pariétale. L. polysarca C. et P., du Cotcntin, se rapproche beaucoup de L. gouetensis : seule, l'ornementation est un peu différente. NÉOTYPE et Loc. Bois-Gou'H (PI. XIKXVII), fig. 8-9), coll. Dumas; assez rare. Lampusia interstriata, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 10. Sous-Genre Simpiilnm. Taille petite ; forme cunéoïde ; spire un peu allongée, à galbe conique; protoconque lisse, paucispirée, globuleuse, à nucléus en goutte de suif; quatre tours convexes, subanguleux en avant, à sutures ondulées, ornés de deux rubans crénelés au-dessus de la suture, puis de deux ou trois larges rubans antérieurs, portant des nodo- sités axiales, et séparés par trois stries serrées. Dernier iour égal aux deux tiers de la hauteur totale, à galbe arrondi; [185] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 135 base un peu excavée en avant, ornée comme le dernier tour, jusque sur le cou sur lequel s'enroulent des filets obliques. Ouverture ovale, fusoïde, à canal court et peu contourné ; labre épais, bordé, vertical, milni à l'intérieur de cinq créne- lurcs écartées; columelle droite, coudée en avant avec le c.inal, portant quelques rides antérieures, peu saillantes. DiM. I^ongueur : 9 mill. ; diamètre : 5 mill. l^.D. Quoique L. pohjzonalis soit assez variable, il est impossible (l'y rapporter cette coquille, dont je ne connais malheureusement qu'un seul échantillon ; ses deux rubans crénelés contre la suture, les stries qui séparent les rubans antérieurs, les nodosités axiales que portent ces derniers, constituent un sj'stème d'ornementation complètement différent, et qui ne ressemble à celle d'aucune espèce inirisienne, ni à celle d'aucune coquille du Cotentin. TvPE et Loc. Bois-Gouët, unique (PI. XII (XVII), lig. 10), coll. Dumas. Lampusia namnetensis, nov. sp. PI. XI (XYI), fig. 28-29. Section Monocirswi. Taille très petite ; forme trapue ; spire courte, étagée, à galbe conique; protoconque lisse, paucis- pirée, globuleuse ; trois ou quatre tours anguleux, dont la hauteur n'atteint pas la moitié de la largeur, séparés par des sutures ondulées, ornés de côtes axiales, nombreuses et épaisses, croisées par deux cordons spiraux sur l'angle et au- dessus de l'angle, avec des filets intercalaires, et par quatre filets à peu près égaux sur la rampe postérieure ; dans l'inter- valle, on distingue, en outre, de très fins plis d'accroissement. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, portant trois cordons principaux jusqu'à la périphérie de la base, sur laquelle se prolonge l'ornementation ; cou très court, portant un bourrelet limité par une dépression très excavée. Ouverture petite, arrondie, contractée à la naissance du canal, qui est court, étroit et contourné; labre \ertical, épaissi par une forte varice externe, muni à l'intérieur de six dents crénelées; columelle coudée, non ridée. 136 BULL. SOC. se. NAT, OUEST. — 2« SÉR., T. II [186] DiM. Longueur : 4 mill. ; diamètre : 2 3/4 mill. R.D. Avec son unique varice, ce petit Monocircus s'écarte abso- lument des autres Lampiisia de l'Éocène ; on ne peut le rapprocher que de L. cariniilala, du Calcaire grossier de Chaussy, qui a d'ailleurs une ornementation beaucoup plus simple. Type et loc. Bois-Gouët, deux individus (PI. XI (XVI), fig. 28 29), coll. Dumas. Cyprœa sequipartita, nov. sp. PL XI (XVI), fig. 27. Section Liiponia. Taille un peu au-dessous de la moyenne ; forme ovale, légèrement ventrue au milieu, atténuée en avant et en arrière. Spire complètement cachée ; surface dorsale obscurément ornée de filets spiraux, dont les uns sont le prolongement des plis des bords de l'ouverture, tandis que les autres sont anastomosés dans l'intervalle des premiers. Ouverture très étroite, à bords complètement parallèles, un peu élargie en avant, placée exactement au milieu de la largeur de la coquille ; échancrure postérieure contournée à droite ; troncature antérieure courte ; labre un peu épaissi, muni de vingt-cinq crénelures, qui forment des plis allongés, un peu excavé en avant, jusqu'à la côte qui se raccorde au contour supérieur; columelle excavée en avant, munie d'un pli antérieur obtus et oblique, qui se raccorde également avec le contour; bord columellaire portant une vingtaine de tuber- cules, qui donnent naissance à des plis allongés, et qui sont un peu déviés à droite, vis-à-vis de l'excavation de la colu- melle. DiM. Longueur : 13 mill. ; diamètre : 8 mill. R.D, Malgré son ornementation obsolète, cette coquille appar- tient bien à la Section Luponict, plutôt qu'à la Section Cijprœdia : il suffit de regarder le sommet, pour se rendre compte de la légi- timité de ce classement. Dans ces conditions, elle se distingue aisément des autres Liiponia par ses filets persistant sur toute la surface dorsale, qui est malheureusement décortiquée en partie sur l'unique échantillon-type. En outre, cette espèce est particulière- [187] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 137 ment caractérisée par la position médiane de l'ouverture, dont la fente divise également la largeur de la face ventrale. Type et loc. Coislin, unique (Pi. XI (XVI), fig. 27), coll. Dumas. Gerithium rhaphidoides ', nov. sp. PI. XII (XYII), fig. 13-14. Taille très petite ; forme étroite, aciculée ; spire turriculée, h galbe subulé et conique; environ quinze tours plans, dont la hauteur atteint les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures rainurées ; au-dessus de la suture, deux cordons spi- raux, portant des crénelures oblongues et confluentes, avec un filet intercalaire ; sur la région antérieure de chaque tour, cinq filets lisses, dont l'un est plus saillant en avant. Dernier tour à peine égal au quart de la hauteur totale, portant quatre cordonnets plus saillants à la périphérie de la base, qui est excavée, et sur laquelle il y a trois filets moins proéminents; cou droit, court et tronqué. Ouverture petite, arrondie, cana- liculée dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal presque nul et tronqué ; labre peu épais, proéminent en avant, sinueux en arrière, lisse à l'intérieur; columelle excavée, lisse; bord columellaire mince, assez large. DiM. Longueur : 13 12 mill. ; diamètre : 2 1/4 mill. R.D. Cette petite coquille ne peut être confondue avec les jeunes individus de C. crenatiilatiim, à cause de sa forme plus aciculée et de son ornementation qui comporte deux cordons crénelés en arrière, et des filets lisses en avant. L'ouverture se rapproche plus de celle de Bitthim, que des véritables Cerithiiim, à cause de la brièveté du canal. Elle se distingue de C. ongnstiim par son galbe plus allongé, par ses tours moins convexes et par son ornemen- tation. Type et loc. Bois-Gouct (PI. XII (XVII), fig. 13-14), coll. Dumas ; quatre échantillons. 1. Étymologie : pccf.;, aiguille. 138 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2>= SÉR,, T. II [188| Bittium adelomorphum, [Cossm.] [T. I, PI. XIII, fig. 29-30.] 1897 — Cerithium adelomorphum Cossm. ]\Ioll. éoc, I, p. 1G5, PI. XIII, fig. 29-30. Observ. Il y a à faire une rectification au sujet du classement générique de cette petite coquille, qui a manifestement l'ouveriure d'un Bittium ; il en est probablement de même de C. semicristatum Baudon, du Calcaire grossier parisien. Bittium Dumasi, nov. sp. PL XII (XVII), fig. 15. Taille moyenne; forme assez étroite, turriculée, subulée ; spire longue, à galbe subconoïdal ; environ dix tours, plans, séparés par des sutures bordées d'un bourrelet, ornés, au- dessus de ce bourrelet aplati, de quatre ou cinq filets spiraux, inégaux, non alternés, croisés par de petits plis d'accroisse- ment obsolètes. Dernier tour presque égal au tiers de la hau- teur totale, muni d'une forte varice à l'opposé de l'ouverture, portant deux forts cordonnets à la périphérie de la base, qui est excavée et ornée de trois filets fins. Ouverture arrondie, étroitement canaliculée dans l'angle inférieur, terminée par un canal très brièvement tronqué ; labre presque droit, avec une forte varice externe, lacinié à l'intérieur; columelle lisse, excavée, k bord indistinct. DiM. Longueur : 11 mill. ; diamètre : 3 1/2 mill. R.D. J'avais d'abord confondu cet échantillon, qui est un peu usé, avec B. semigrcmulosum ; mais il a les tours plus plans, un bourrelet suturai, des granulations moins apparentes, et deux cordons saillants à la périphérie de la base, dont on n'aperçoit pas la trace chez l'espèce lamarckienne ; ses varices ne permettent pas de le rapprocher de B. evanescens. Type et loc. Coislin, unique (PL XII (XVII), fig. 15), coll. Dumas, Semivertagus dissimilis, nov. sp. PL XII (XVII), fig. 10. Taille au-dessous de la moyenne ; forme hordéolée, turri- culée ; spire un peu allongée; environ douze tours d'abord [189] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKNIQUES 139 convexes, puis presque plans, bordés d'un étroit bourrelet peu saillant au-dessus de la suture, ornés, au-dessus de ce bourrelet, de six filets spiraux, d'abord obtusément treillissés en arrière par des accroissements qui disparaissent vers le cinquième tour avant le dernier, où il ne reste que quelques traces espacées de varices aplaties. Dernier tour supérieur au tiers de la hauteur totale, ovale à la base qui ne porte que des sillons concentriques, et qui est absolument dépourvue de cou. Ouverture ovale, étroitement canaliculée dans l'angle inférieur, à peine rétrécie par l'échancrure versante qui tient lieu du canal ; labre peu épais, presque droit, lisse à l'inté- rieur, columelle obliquement excavée, à peine coudée en avant. DiM. Longueur : 7 1/2 mill. ; diamètre : 2 14 mill. R.D. Cette petite espèce est extrêmement voisine de S. mela- noides, du Calcaire grossier parisien; cependant je n'ai pas pu l'y rapporter, parce qu'elle s'en écarte par quelques caractères assez importants ; d'abord, elle n'a pas les tours concavo-convexes de l'espèce parisienne, elle porte un bourrelet suturai qui fait toujours défaut chez celle-ci, et ses premiers tours sont obscurément treillissés en arrière, ce qui n'a jamais lieu chez S. melanoides ; enfin, son ouverture est un peu diJïérente, avec un pèristome beaucoup moins détaché. Type et loc. Coislin (PI. XII (XVII), fig. 16), coll. Dumas. Potamides dyscritus', nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 17-18. Taille un peu au-dessous de la moyenne ; forme turriculée, un peu trapue à la base ; spire pointue, à galbe parfaitement conique ; douze tours convexes, séparés par des sutures linéaires, d'abord ornés de costules axiales, espacées et cré- nelées par trois filets spiraux; à partir du sixième tour, la rangée du bas se sépare, devient plus saillante, et se trans- forme en une couronne de petits tubercules d'abord bifides. '1. Élymo'ojie : Amt/oitot, difficile à distinguer. 140 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II [190J j3uis simples el épineux, au-dessus de laquelle il y a deux fines rangées de perles, reliées par des plis d'accroissement irréguliers et obliques. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, avec deux cordons périphériques, non granuleux ; base déclive, avec un seul cordon concentrique. Ouverture arrondie, dilatée, avec une rainure spirale contre le labre, terminée par un canal très court, obliquement tronqué ; labre très proéminent en avant, échancré en arrière ; columelle lisse, excavée, à bord calleux. DiM. Longueur : 21 mill. ; diamètre : 9 iiiill. I^.D. La détermination de cette coquille m'a beaucoup embar- rassé : au premier abord, elle paraît ressembler à une forme déjà connue ; cependant, quand on l'examine et qu'on la compare aux autres Potamides de la Loire-Inférieure ou du Bassin de Paris, il est impossible de la rapprocher d'aucun d'eux. Son ornementation se rapproche de celle de quelques Cérites ; mais son ouverture à canal court, à plafond déprimé, est complètement celle d'un Potamides. Type et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 17-18), coll. Dumas ; quatre ou cinq individus, dont un seul est bien complet. Potamides occidentalis, nomen mut. 1898 — P. Cordieri, Cossm. Moll. éoc, p. 185, PI. XVI, fig. 7 (non Dh.). R.D. En rapportant à P. Cordieri les échantillons du Bois-Gouèt, j'avais déjà signalé les différences existant entre ces derniers et les individus du Bassin de Paris. Or, la même forme existe dans le Cotentin, et l'examen que j'en ai fait, à l'occasion de l'étude de la faune de cette dernière région, m'a confirmé dans l'opinion, précé- demment exprimée, de la nécessité de séparer cette coquille de P. Cordieri, dont elle s'écarte complètement : par sa forme trapue, par sa taille plus grande, et par l'ornementation de ses tours moins convexes. J'ai choisi, pour designer la nouvelle espèce, une dénomination qui rappelle son existence dans les deux Bassins èocèniques de l'ouest de la France. Si on la compare à P. conoideiis, on trouve que ses sutures sont plus rainurées et qu'il y a un filet [191] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 141 de plus sur chaque tour ; au contraire, elle porte moins de fdets que P. emarginatiis, et s'en distingue aussi par ses sutures. Sous- Genre Tijmpanotomus. Sella variata, [Desh.] PL XI (XVI), fig. 20-21. 1889 — Lovenella variata, Cossm. Cat. Éoc, IV, p. 50. R.D. Il m'est impossible de confondre avec 5. trifaria, de petits échantillons de Seila, du Bois-Gouët, qui sont beaucoup plus étroits et plus allongés, et dont les sutures sont plus visibles ; ils se distinguent de S. trilirata par leurs tours plans, et par leurs lamelles d'accroissement, bien visibles dans les intervalles des carènes. Le quatrième cordon, qui existe sur la suture des indivi- dus du Calcaire grossier parisien, est à peine perceptible chez ceux de la Loire-Inférieure ; mais tous les autres caractères sont bien conformes. Plésiotypes et loc. Bois-Gouèt, plusieurs individus (PL XI (XVI), fig. 20-21), coll. Dumas. Colina hemidictya, nov. sp. PL XI (XVI), fig. 23. Test très mince. Taille petite ; forme étroite, allongée ; tours très élevés, dont la hauteur atteint les quatre cinquièmes de la largeur, convexes, séparés par des sutures enfoncées entre deux rampes, ornés de trois cordons spiraux, écartés et obso- lètes, croisés seulement en avant par de petits plis d'accrois- sement droits et presque effacés, qui reparaissent quelquefois sur la rampe au-dessus de la suture. Ouverture étroite, angu- leuse en arrière, terminée en avant par un canal droit, tronqué obliquement sans échancrure ; columelle un peu excavée, verticale, avec trois plissements obliques. DiM. Longueur probable : 9 mill. ; diamètre : 1 12 mill. R.D. Je décris ce fragment parce qu'il présente, quoique incom- plet, des caractères absolument distincts de ceux des Colina déjà connus ; il s'y rattache toutefois par son ouverture et sa columelle, mais il s'en écarte par son galbe étroit et par son ornementation 142 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II [192] obsolète, par ses tours subcj'lindracés. L'espèce parisienne, dont il se rapproche le plus, est C. tennis Desli., de Grignon ; mais ce dernier a quatre cordons spiraux, et des plis axiaux plus réguliers, saillants d'une suture à l'autre. Type et loc. Bois-Gouët, unique (PI. XI (XVI), fig. 23), coll. Dumas. Benoistia millegranum, Cossm. 1898 — Brachytrema muricoides, Cossm. Moll. éoc, I, p. 211, PI. XVI, fig. 16. Observ. Il y a lieu de rectifier la détermination de cette espèce, qui se distingue de B. muricoides par ses granulations régulièrement distribuées entre les côtes axiales très écartées, au lieu des deux rangs de crénelures de l'espèce parisienne. J'avais, depuis longtemps, séparé sous ce nom un échantillon du Cotentin, qui présente ce caractère d'ornementation encore plus nettement visible que ceux du Bois-Gouët. Après un nouvel examen de ces derniers, je ne crois pas devoir les séparer de B. millegranum : leurs tours portent quatre rangées spirales de granulations avec d'autres fdets granuleux, plus fins, intercalés entre ces rangées principales ; sur les sept côtes axiales, les rangées principales forment des nodosités non tranchantes ; un rang de perles plus grosses accompagne généralement la suture. Voir ci-après [B. Du- masij les' observations relatives à la dénomination générique Benoislia. Benoistia Dumasi, [Cossm.) PI. XII (XVII), fig. 12. 1898 — Brachytrema Dumasi, Cossm. Moll. éoc, I, p. 211, PI. XIX, fig. 34-35. Observ. Je suis en mesure de donner actuellement la figure d'un échantillon adulte de cette espèce, dont je n'avais précédem- ment signalé qu'un jeune individu, de sorte qu'on pouvait penser que c'était le jeune âge de B. muricoides. Les difTérences que j'ai signalées persistent bien à l'âge adulte, ce qui confirme la sépara- tion de B. Dumasi. D'autre part, dans mon « Étude sur le Bathonien de l'Indre », j'ai eu l'occasion de revenir sur le classement de certaines coquilles tertiaires dans le Genre jurassique Brachytiema; [193] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCFÎMQUES 143 j'ai démontré que ces espèces, dont l'ouverture est dépourvue du pavillon dilaté qui caractérise le type de ce Genre, lorsqu'il est complet, ne peuvent appartenir au même groupe ; leur échancrure cérithiale ne ressemble guère à la sinuosité déprimée qu'on observe, à la place du canal, chez les Brachytrema jurassiques. Aussi ai-je proposé d'attribuer à ces espèces tertiaires le nom générique Benoistia, et de les classer dans les Cerithidœ, tandis que Brachytrema appartient à une toute autre Famille, voisine de Piirpiirinidœ, à ouverture semi-holostome. NÉOTYPE et Loc. Bois-Gouët (PI. XI (XVI), fig. 12), coll. Dumas ; plusieurs jeunes échantillons, outre le néotype adulte. Teliostoma Dumasi, Cossm. (T. I, PI. XVI, fig. 6 et 8-9.] 1898 — T. Dumasi, Cossm. Moll. éoc, I, p. 210. Observ. ]\I. Dumas m'a communiqué de jeunes individus de cette intéressante espèce, dont la pointe est à peu près entièrement conservée : il leur manque encore l'extrémité du nucléus embryon- naire ; mais on peut constater que leur protoconque se compose de cinq ou six tours lisses, très convexes, séj)arés par de très profondes sutures ; les premiers tours de spire, qui succèdent aux tours embryonnaires, sont également convexes, et spiralement sillonnés ; ce n'est guère que vers le dixième tour (y compris la spire embryonnaire) qu'on commence à apercevoir des traces de côtes axiales, et que les sillons séparent de véritables filets ; au quinzième tour, le galbe s'aplatit, et tend à prendre son aspect définitif, avec un petit bourrelet à la suture ; toute cette transfor- mation se réalise graduellement dans l'espace d'un centimètre de longueur. Mathildia distinguenda, de Boury in coll. PL XII (XVII). fig. 21. 1899 - il/. Morgani, Cossm. Moll. éoc, II, p. 1, PI. I, fig. 1 (non de Boury). Taille petite; forme un peu Irapue; spire turriculée, à galbe conique ; protoconque lisse, très obliquement déviée, formant une crosse saillante et penchée ; sept tours convexes, dont la hauteur égale à peu près la moitié de la largeur, séparés par 144 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II [194] des sutures linéaires, que borde en dessous un cordonnet peu saillant; ornementation composée de trois cordons princi- paux, les deux antérieurs plus saillants, et d'un cordonnet juxta-sutural, formant le bourrelet dont il a été question ci- dessus ; tous ces cordons spiraux sont croisés par de petits plis axiaux plus ou moins serrés, de sorte que les mailles du treillis sont tantôt carrées, tantôt oblongues. Dernier tour à peu près égal au tiers de la hauteur totale, caréné à la péri- phérie du disque basai, qui est excavé et orné de fins plis rayonnants. Ouverture circulaire, dans un plan vertical, à bec antérieur un peu versant. DiM. Longueur : 6 mill. ; diamètre : 2 mill. R.D. J'ai déjà signalé les différences qui existent entre la coquille du Bois-Gouët et la forme typique du Bassin de Paris : convexité des tours, inégale distribution des carènes spirales qui sont moins tranchantes, etc.; ces différences paraissent constantes et justi- fient la séparation d'une espèce distincte, pour laquelle il y a lieu d'adopter la dénomination choisie par M. de Boury. Type et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 21). coll. de Boury. L'échantillon de ma collection, précédemment figuré sous la déno- mination .1/. Morgani, doit être considéré comme un plésiotype. Mathildia gracilis, de Boury in coll. PI. XII (XVII), fig. 28. Taille très petite ; forme étroite, aciculée ; spire longue, à galbe cylindracé ; protoconque lisse, paucispirée, à nucléus dévié, non saillant, presque rétus ; huit tours convexes, dont la hauteur égale les trois cinquièmes de la largeur, séparés par des sutures assez profondes, ornés de quatre cordonnets principaux et d'un cinquième, plus petit et peu visible, sur la rampe postérieure; plis axiaux, incurvés, assez serrés, produisant de faibles nodosités à leur intersection avec les cordonnets. Dernier tour égal aux deux septièmes de la hauteur totale, portant un sixième cordonnet à la périphérie du disque basai, qui est excavé et obtusément treillissé. Ouverture circulaire, dans un pian presque vertical. [195] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 145 DiM. Longueur : 4 1/2 mill. ; diamètre : 1 1/4 mill. R.D. Cette espèce, qui appartient vraisemblablement à la Section Acrocœliim, à cause de son embryon non terminé en crosse, se distingue de M. hacillaris, de l'Éocène inférieur de Liancourt, qui a une forme aussi grêle, par ses tours beaucoup moins élevés, plus convexes, ornés d'un cordonnet spiral en moins ; ses cordon- nets sont d'ailleurs moins carénés, moins écartés, et ses plis axiaux, plus saillants, sont beaucoup moins serrés. Quant à M. Raincoiirti, qui a aussi les tours convexes, c'est une coquille beaucoup moins allongée que l'espèce nantaise, et ses carènes sont moins nombreuses. Type et loc. Bois-Gouct, unique (PI. XII (XVII), fig. 28), coll. Hourdot. Lacuna naticella, Vasseur. PI. XII (XVII), fig. 19. 1899 - L. naticella, Cossm. Moll. éoc, II, p. 17, PI. II, fig. 18-19. Observ. En raison de l'imperfection des figures qui représentent cette espèce, à l'appui de la précédente description, je crois utile de la figurer de nouveau, d'après un plésiotype absolument intact (coll. Dumas). Littorina peridesmia, Cossmann. PI. XII (XVII), fig. 20. 1899 — L. peridesmia, Cossm. Moll. éoc, II, p. 21, PI. II, fig. 25. Observ. M. Dumas a recueilli une demi-douzaine d'échantillons de cette espèce, dont je ne connaissais qu'un seul individu ; je crois utile d'en figurer un plus complet que ne l'était le type ; comme je l'ai précédemment indiqué, L. peridesmia se distingue, au premier abord, par sa base aplatie ; en outre, il existe presque toujours, à la périphérie de la base, deux cordonnets spiraux, plus saillants que les autres, avec un filet intermédiaire et plus mince. Plésiotype et loc. Bois-Gouët (PI. XII (XVII), fig. 20), coll. Dumas. 145 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SKR., T. II [196] Littorina coislinensis, nov. sp. PI. XII (XVII), fig. 22-23. 1899 — Littorina goniata, Cossm. Moll. éoc, II, p. 20, PI. III, fig. 1-2 (ex parte). Taille petite ; forme trapue ; tours arrondis, portant deux filets spiraux un peu plus saillants que les autres, mais ne formant pas d'angles périphériques. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, faiblement anguleux à la péri- phérie de la base, qui est perforée par une fente ombilicale, non limitée. Ouverture circulaire, à péristome assez mince, à columelle excavée, munie d'un bord lisse et très étroit, qui laisse découverte la fente ombilicale. DiM. Longueur : 6 mill. ; diamètre : 4 mill. R.D. J'ai précédemment confondu, avec L. (joniata, du Bois- Gouét, les individus de Coislin, qui présentent cependant des différences constantes, justifiant la séparation d'une espèce, plutôt que d'une variété : d'abord l'ornementation de la spire est un peu différente, il n'y a pas d'angle sur le milieu des tours qui sont plus régulièrement convexes ; en outre, la base est perforée, et le bord columcllaire ne recouvre pas la fente ombilicale ; enfin la forme générale est moins élancée, quoique moins turbinée cependant que celle de L. peridesmia, qui se distingue d'ailleurs par ses cordons spiraux beaucoup plus gros. Le gisement de Coislin étant à un niveau un peu supérieur à celui de Bois-Gouët, on comprend que L. goniata puisse }' être représenté par une mutation distincte. Type et loc. Coislin (PI. XII aqes, pi., fui.) RENVOI AU TIRAGE A PART {fasc, paijes, pi I'kj.) IX. VAS. XXV. 18-19. I. 37. IV. 18-19. II. 128. XI. 17. II. 178. XVI. 17. IX. 323. XXIII. 18-19. I. 17. II. 18-19. II. 145. XII. 19. II. 195. XVII. 19. II. 91. VIII. 23-24. II. 141. XIM. 23-24. obliquata (Natica) obtusalis (Leptothyra) occidcntalis (Leptothyra) occidentalis (Potaniide.s) oncodes (Lininrea) Oppenheimi (Odontostomia) orthocolpa (Pleurotomella) II. 14. I. 1 et 5. II. 60. VI. 10-11. II. 59. VI. 7-9. II. 140. II. 114. XI. 1. II. 40. III. 32-33. II. 122. XI. 10-11, II. ()4. VI. 1 et 5. II. 110. XI. 10-11. II. 109. XI. 7-9. II. 190. II. I(i4. XVI. 1. III. 90. VIII. 32-33. II. 172. XVI. 10-11. pachijcolpa , Si])honali(i ' parisiensis (Ainpullina) parisiensis (Neritopsis) parisiensis (Phasianella) parisiensis (Typhis) parva (Syrnola) patelloides (Hipponyx) patulum (Sc'utum) paucicostata (Subemarginula) perelegans (Scala) perforata (Natica) peridesmia (Littorina) perlucida (Hissoina) pervicina (Odontostomia) phoroides (Calyptrnea) Pissarroi (Actteon) Pissarroi (Chevallieria) Pissarroi (C^hiton) Pissarroi (Collonia) Pissarroi (Emarginula) Pissarroi (Rissoia) II. 131. II. 7. I. 7-8. II. 50. V. 15-16. II. 57. V. 25-26. II. 133. XII. 6. II. 39. IV. 2. IX. 351. XXVI. 7-8. II. 93. IX. 3-5. II. 97. IX. 16. et X. 28. II. 22. m. ;i. II. 13. II. 5-6. IX. 327. XXIII. 25. II. 145. XII. 20. IX. 340. XXV. 8-9. H. 41. IV. 19-20. IX. 354. XXVI. 14-15. II. 117. IV. 21. IX. 337. XXV. 1-2. II. 105. X. 10-11. II. iU. VI. 27-30. et XII. 31-32. II. 100. IX. 2(5-27. IX. 344. XXV. 20-21. II. 131. II. 57. VI. 7-8. II. 100. IX. 15-1(). II. 107. X. 25-26. II. 183. XVII. 6. II. 89. IX. 2. I. 47. V. 7-8. II. 143. XIV. 3-5. II. 147. XIV. 16. et XV. 28. 11. 72. VIII. 3. II. (i3. VII. 5-6. I. 21. II. 25. II. 195. XVII. 20. I. 34. IV. 8-9. II. 91. IX. 19-20. I. 48. V. 14-15. II. 167. IX. 21. I. 31. IV. 1-2. II. 155. XV. 10-11. II. 114. XI. 27-30. et XVII. 31-32. II. 150. XIV. 2(5-27. I. 38. IV. 20-21. lôB BILL. SOC. se. XAT. OILST. T. Il |20() NOMS SPECIFIQUES [(loifes entre pa)riith(-ses) Pissarro! (Scala) planibasis (Valvata) planorbularis (Vermctus) plicatilis (Rissoina) plicatum (Solarium) Plini (Murex) polita (Nystia) polj'gonus (Vernietus) polygyrata (Bouryia) polygyrata (Stenotliyra) prselonga (Syrnola) pretiosa (Dumasella) princeps (Phasianella) proxima (Cymenorytis) pterocliilus (Norrisia) pupoidcs (Eulima) HEXVOI AU BULLETIN- (L, pages, pi., ftg.) II. 23. IV. 2ô. IX. 349. fig. 5. IX. 3). T. II, p. 99, Emargimila gouetensis, ajouter le renvoi « et PI. X (XV), fig. 30 ». T. II, p. lOC), Dentaliiim siibstriatnm, au lieu de 23-24, lire : 18 et 24. T. II, p. 108, Dentalium fissura, supprimer le renvoi à la fig. 18. CATALOGUE DES HEMIPTERES (HETEROPTÈRES, HOMOPTÈRES, PSYLLIDES) De la. Loine-Infénieume PAU l'abbé J. DOMINIQUE DEUXIÈME ÉDITION A\'AXT-PROPOS En 1892, nous publiions, dans ce Bulletin, un Catalogue des Hémiptères capturés jusqu'à cette époque dans la Loire- Inférieure. Trois ans après, de nouvelles recherches ayant fait connaître bon nombre d'espèces nouvelles pour la faune de notre région, nous oITrions au Bulletin un Supplément à ce premier travail. Depuis lors, c'est-à-dire après une période de sept années, durant lesquelles le zèle de nos chasseurs d'Hémiptères ne s'est point ralenti, il paraissait opportun de publier un deuxième Supplément pour enregistrer de nou- velles captures. Nous songions, en effet, à le faire, lorsqu'un fait se produisit, assez important dans la science hémipté- rologique pour nous décider à modifier notre projet. L'adop- tion de la loi de priorité absolue, dans la nomenclature entomologique, avait conduit M. le D"" Puton à remanier son Catalogue des Hémiptères de la Faune paléarctique, publié douze ans auparavant, pour le rendre plus complet et plus Niiiiles. — Bnll. Suc se. ual. Ouest., -2- sér., I. II, l;ibc. II, liO juin l',t()2. Il 162 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II conforme aux nouvelles exigences de la science. Ayant fidèlement suivi, dans notre premier Catalogue, l'ordre systé- matique de notre savant maitre, dont les travaux font autorité en la matière, nous avons cru faire œuvre plus utile en refon- dant nous aussi, à l'exemple et à la suite de M. le D' Puton, notre œuvre primitive augmentée de, la matière du Supplé- ment paru et de celui projeté, qu'en continuant à offrir aux studieux des listes séparées établies d'après un système de classification répudié par les naturalistes jaloux de l'absolue pureté des principes. C'est ainsi que nous avons été conduit à présenter au Bulletin une deuxième édition de notre Cata- logue, notablement augmentée, et mise en accord avec les lois de la science actuelle. Sans charger notre nomenclature d'une synonymie que l'on trouvera aussi exacte et aussi complète que possible dans le Catalogue (1899) de M. le D' Puton, ouvrage indispensable à tout hémiptériste, nous avons tenu cependant, toutes les fois qu'un changement a été opéré dans l'appellation d'un genre d'une espèce ou d'une variété, à rappeler, à la suite du nom choisi en vertu de son droit de priorité, celui sous lequel figurait l'insecte dans nos deux premières listes et dans le Catalogue Puton de 1886. Nous remercions tous les collègues qui nous ont, avec tant de bienveillant empressement, aidé pour la rédaction de ce travail : soit en nous communiquant le produit de leurs chasses, soit en nous aidant dans les déterminations critiques. Parmi ces derniers, nous offrons tout spécialement notre reconnaissance à M. le chanoine d'Antessanty, qui a été notre initiateur et premier guide dans l'étude des Hémiptères ; à M. le D' Puton, le savant auteur du Siinopsis des Hétéroptères de France ; à M. le D' Melichar, de Vienne, l'éminent spécia- liste des Homoptères. D'autres, hélas ! ont emporté dans la tombe, comme M. Lethierry, nos regrets et nos sentiments d'inaltérable gratitude. Les pages qui suivent sont donc, je me plais à le recon- naître, au moins autant remplies du travail de zélés et de J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 163 savants collègues, que du nôtre propre; ce qui fait, qu'en réalité, nous n'avons d'autre mérite que d'avoir soigneuse- ment recueilli et coordonné leurs contributions et leurs obser- vations, pour y joindre les nôtres, beaucoup plus modestes. Abbé J. Dominique. Nantes, décembre 1901. CATALOGUE i)i:s (HETEROPTÈRES, HOMOPTÈRES. PSYLLIDES) iJe la l^oire-infénieui'^e I. — HETEROPTERA Latr. Section I. GEOCORIS.E Latr. Famillk I. - PENTATOMIDES Genre Thyukocoris Schr. Corimelœna Wliile T. scarabaeoides L. — Clisson, en août; Saint-Brevin, Toutïoii, en mai. Bords du Cens, sous la mousse, en hiver. PC. Odontoscelis Lap. O. fuliginosa L. — Dans le sable ou la terre, sous les pierres, Pornic et la côte. Bords du lac de Grand-Lieu. En été. R. Au mois de juin 1900, nous avons, durant plusieurs jours, rencontré cet insecte par centaines, cheminant dans la poussière ardente, sur les routes de Sainte-Marie à la Plaine et au Cormier. Pendant le reste de l'été, nous n'en avons plus aperçu un seul individu. O. dorsalis F. — Falaises sablonneuses : Pornic et environs, en été. RR. La larve de cet Hémiptère est hérissée de longs poils qui lui donnent l'aspect d'un Irochrotus. 166 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2» SÉR., T. II EURYGASTER Lap. E. maura L. — Champs cultivés de la région maritime. En été. PC. — var. picta Fab. — Sainte-Marie (!). RR. E. nigrocucuUata Goëz. = hottentota H. S. — Dunes du littoral, en été. Nantes, sous la mousse, en hiver. PC. — Var. hottentota H. S. — Avec le type et plus commun. Graphosoma Lap. G. lineatum L. — Tout l'été et partout, surtout sur les Ombellifères. PoDOPS Lap. P. inuncta F. La Bernerie (D' Marmottan). RR. Cydnus Fab. G. flavicornis F. — Sables et lieux secs du littoral : Pornic, le Pouliguen. PC. — var. fuscipes Muls. R. — La Bernerie (D"^ Marmottan). G, nigrita F. — La Chevrollière, en mars. RR. Geotomus Mis. R. G. punctulatus Costa. — Nantes, Couëron, en juin. R. — Habitat et mœurs des Cydnus. Brachypelta Am. et S. B. aterrima Forst. — Dunes, falaises, terrains secs du littoral. AC. par localités. Sehirus Am. et S. S. luctuosus Mis. R. —La Bernerie (D"^ Marmottan). Saint- Aignan, au bord du lac, à la mi-mai (.1. Péneau). Le Pouli- guen (!). RR. J. DOMINIQUK. — HÉMIPTÈKES DE LA LOIHE-INF. 167 S. morio L. — Dunes du littoral : le Pouliguen. R. S. dubius Scop. — Lieux secs, sablonneux : Nantes, Pornic et environs. Souvent à la racine des plantes. PC. Le Pouli- guen. AC. — var. melanopterus H. S. ~ Avec le type. R. S. biguttatus L. — Nantes. PC. Gnathoconis Fiel). G. albomarginatus Goëz. — F'alaises maritimes : Pornic. R. Un exemplaire, à Sainte-Luce (E. Gaultier). OCHETOSTETHUS Ficb O. nanus H. S. — Se prend partout, sans être commun nulle pari. A Clisson, sous une pierre, au sommet d'un coteau dominant la Sèvre, nous avons trouvé une nombreuse famille de ce Pentatomide. Les immatures étaient d'un rouge vif, passant au jaune chez les sujets plus avancés en âge (Cydniis cinnamoineus Garb.), puis au brun et enfin au noir de poix, couleur normale de l'insecte adulte. Vers la lin de juin 1900, nous avons vu les roules de Sainte-Marie au Porleau et à Préfailles (les mêmes qui étaient suivies ({uelques jours auparavant par des légions d'Odontoscelis fiiliginosa), littéralement couvertes, jusqu'à une grande dis- tance, d'armées innombrables iV Ochetostethiis . Cette inva- sion inexplicable continua trois jours, après lesquels on ne rencontra plus dans cette localité que quelques individus isolés, çà et là, comme de coutume. Menaccarus Am. et Serv. M. arenicola Scholtz. — La Bernerie (D' Marmottan) ; dunes de Saint-Brevin-les-Pins, fin de mai (J. Péneau). R. SciocoRis Fall. S. macrocephalus Fieb. — La Bernerie (D"^ Marmottan). 10(S BULI,. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SKR., T. II S. fissus Mis. et R. — La Bernerie (D'' Marmottan). S. terreus Schrk. — Falaises du littoral ; souvent enterré au pied des herbes ou caché dans les mousses, comme toutes les espèces de ce genre, Pornic et la côte. PC. Dyroderes Spin. D. umbraculatus Fab. = marginatiis P"ab. — Sur les haies, les plantes hautes, juin, septembre. Nantes, Orvault, la Montagne, Riaillé, Pornic. PC. .Eli A Fab. ^. acuminata L. — C. tout l'été, surtout sur les Ulex. JSL. rostrata Boh. — Même habitat, mais AR. Neotiglossa Curt. N. inflexa Wolf. — La Bernerie (D' Marmottan). N. leporina H. S. — Forêt de Toufîou, sous la mousse, en hiver. RR. F^usARCORis Hahn. E. seneus Scop. — Sucé, la Chapelle-sur-P>dre, en juillet. R. E. melanocephalus Fab. — Orvault, en mai. RR. E. inconspicuus H. S. — Pelouses ensoleillées, abords herbeux des bois. Pornic, Touffou. Juillet-septembre. PC. Peribalus Mis. et R. P. vernalis Wolf. — Sur les Aunes, en août. Nantes, la Haie- Fouacière. PC. P. sphacelatus F". — Le Cellier, en août, coteaux de la Loire (de Fabry). Carpocoris Kolen. C. purpuripennis Deg. =r fiiscispiniis Boh. — Sur les hautes herbes, de juin à septembre. Hiverne. Pornic et la côte. RR- .1. OOMINIQUK. HKMIPTKKKS DK LA LOIHEINF. 169 — var. fuscispinus Holi. — Commun sur le lilloral. — Variété de Pornic à quatre ou six taches noirâtres à la base de l'écusson. Antennes souvent dépourvues de trait noir sur leur premier article. C. lunulatus Goeze = ////?.r Fab. — Machecoul (D' Marmot- tan); le Pouliguen (VI. Marchand). RR. DoLvcoHis Mis. et R. Cdi'pocoris Kolen. D. baccarum L. CC. tout l'été, sur les arbres, les haies, les fleurs d'Ombellifères Palomkna Mis. et R. P. viridissima Poda. — Un seul exemplaire, pris sur une haie, entre Pornic et Sainte-Marie. (!) P. prasina L. — CG. partout, toute l'année. — var. subrubescens Gorski. ^ Avec le type et presque aussi commun. Ghlohochhoa Stal. Penîaiotna Ol. G. pinicola Mis. et R. — Bois de Toufî'ou, au printemps. R. PiEzoDORus Fieb. P. lituratus F. := incarnat iis Germ. — GC. sur les haies, tout Tété. — var. alliaceus Germ. — Mêlée au type presque partout, elle le remplace dans la région maritime. Rhaphigaster Lap. R. nebulosa Poda == grisea Fab. — Partout et en toute saison. 170 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'' SHR., T. II PF.NTATOMA Laiiiaik Tropicoris Ha h. P. rufipes L. — AC. Nantes, Clisson, la Montagne. Juin- septembre. Dans le centre de la France, à Néris-les-Bains (Allier), nous avons trouvé cet Hémiptère si commun en septembre, dans les parcs plantés d'Ormes et de Tilleuls, que les grilles de clôture en étaient litléralement revêtues. Une variété d'un bronzé foncé, luisant, métallique, avec les cuisses concolores aux cories, a été capturée à Nantes, en juillet (Piel de C). HOLCOdASTEH Fiel). H. fibulata Germ. - Sur les Pins, en été. La Baule, Touffou, la Chapelle-sur-Erdre. AR. Fur.YDKMA Lap. E. ornatum L. — CC. loule l'année sur diverses Crucifères, dans les jardins. — var. dissimile Fieb. — La Marlinière, près le Pellerin ; août. R. (F. Gaultier). — var. pectorale Fieb. Vil mêlé au type, mais moins commun. E. festivum L. var. pictum H. S. La Bernerie (!), en juillet. Jardins. — var. decoratum H. S. ~ Sainle-Marie-dc-Pornic (!). Fn été. E. cognatum Fieb, — Sables maritimes, sur les Crucifères. AC. — var. seneiventer Rey. - A vcnlrc bleu, noiràlrc, métal- lique. Dunes de Bourgneuf aux Moutiers (Piel de C ). E. oleraceum L. — Mêmes mœurs (jue E. ornalmu, mais plus répandu dans la campagne et moins commun. La variété à J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRKS DE LA LOIHE-INF. 171 dessin blanc-jaunàlre est (ie beaucoup la plus fréquem- ment rencontrée. PiCROMEHUS Ai:-, et S. P. bidens L. — A G. sur les Chênes, en été. AuMA Hahn. A. custos F. — Surtout, mais non exclusivement, sur les Chênes. PC. Clisson, la Baule. Sur les Peupliers, à Orvault, en juin (.1. Péneau). Troilus Stal. PodisiisM. R. T. luridus F. — AR. Orvaull, Pornic. .Iuillet-sei)temhre. Sur les arbres et les buissons. •Ialla Hahn. J. dumosa L. — Marais de la Chapelle-sur-Erdre, à la fin d'avril. Un seul exemplaire (Piel de C). ZiCROXA Am. et S. Z. cœrulea L. — R. Région des marais à la Haie-Fouacière (de Lisle); Nantes, dans les rues (!) ; Mauves, détritus d'inondation, en février (E. (iaultier). AcAXTHOsoMA Curl. A. haemorroidale L. — Forêt de Touffou, en automne. Orvault (E. Gaultier), en mai. Elamostethus Fieb"^. E. interstinctus L. — Environs de Nantes. Touffou, en mai ; la Haie-Fouacière, Orvault, la Maillardière, en avril ; Bouaye, au bord du lac, en juin (J. Péneau). R. 172 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SKH., T. II Cyphostethus Fieb. G. tristriatus F. — Sur les Pins, en septembre, le Chène- Verl (E. Gaultier); Orvault, en mai (id.). RR. Famille H. COREIDES Phyllomorpha Lap. P. laciniata Vill. Polders de Bourgneul", en septembre (d'Antessanty). Sous une pierre, en octobre, au Cliène-Verl, Nantes (E. (îaultier). Sur un mur, rue de Paris, Nantes, en mai (!). Nous en avons vu un exemplaire pris en mai 1900, à Cbantenay, prairies de Roclie-Maurice, portant sur les liémélytres vitrées trois œufs de 1 mill. 1/4 de longueur sur .')/4 de millim. de largeur, translucides, nacrés, ovales- oblongs, très finement réticulés-[)onctués, oITrant une carène sur la partie supérieure. A l'extrémité dirigée vers la tète de l'insecte, on remarquait sur cliaque œuf un espace ovale, un peu |)lus foncé, indiquant l'opercule que doit soulever à son éclosion la larve incluse. Au commen- cement de juillet suivant, eut lieu cette éclosion. Nous ne pûmes toutefois observer qu'une seule de ces larves, qui était manifestement ccUc d\\nc Phyllomorpha, déjà hérissée de fines épines. Elle ne vécut que quelques jours, ne trou- vant aucun aliment à sa convenance. Cextrocoius KoI. (A'nlrocareniifi Fieb. G. spiniger F. — Espèce très méridionale. La Bernerie (!) ; iiy Marmottant. Sur Beta maritima. Accouplement en juin. Quelques exemplaires pris sur les falaises escarpées de la plage du Sableau, en S'^-Marie-de-Pornic. Juillet 1900, o'et 9, (!). RR. J, DOMINIQUE. - - HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 173 Spathocera Stein. s. Dalmanni Schill. — AC. région maritime. R. à l'intérieur. S. lobata H. S. — RR. Pornic, en été (!). Prairies, à Roche- Maurice, en juin (J. Péneau). Enoplops Am. et S. E. scapha F. — AC. région maritime. R. à l'intérieur. Sur les haies, les hautes herhes, surtout sur Beta maritima. Syromastes Latr. S. marginatus L. — CC. sur les haies, les taillis, les hautes plantes. Toute la helle saison. Verlusia Spin. V. quadrata F. var. rhombea L. = rhomhea L. — CC. prairies sèches et lieux incultes. .luin-octohre. V. sulcicornis Fab. - Même habitat, mais PC. GoN'ocERUS Latr. G. insidiator Fab. — Pornic (!) RR. G. acuteangulatus Gœze — uenator P'ab. - AR. Pornic, environs de Nantes. Juin-octobre. — var. acutangulus Put. — Avec le type et moins rare. PSEUDOPHLŒUS Bumi. P. Falleni Schill. — RR. lieux herbeux, dunes et falaises maritimes. Pornic (!). Août-septembre. P. "Waltli H. S. — Même habitat et aussi rare. Pornic (!). Août. Bathysolen F'ieb. P. nubilus Fall. — AC. région maritime. R. à l'intérieur. Août-septembre. 174 nuLL. soc. se. nat. ouest. — 2" sÉu., t. II Ckhaleptus Costa. C. lividus Slcin. — R. Fornic, Clisson, Roche-Maurice, ToulTou, le Cellier, sur les Conifères. Juin-seplembre. C. gracilicornis H. S. — Pornic, Clisson, S'-Brevin, Roche- Maurice et ToulTou; sur les Chênes (J. Péneau). PC. même saison. BOTHHOSTETHUS Ficb. B. annulipes Costa. Un seul individu pris par nous, à Pornic, en août. CoHEUS Fab. C. denticulatus Scop. — C. tout l'été, surtout région mari- time. C. affinis H. S. ^ pilicornis Put. — Sainte-Marie-de-Pornic, en juillet (!). RR. Strohilotoma Freb. S. typhaecornis F. (1). ~ R. Littoral de la baie de Bourg- neuf (!). Prairies de Paimbœuf, à la mi-juin (J. Péneau). Prairies de la Loire, à Saint-Hcrblain, mi-mai (J. Péneau). MiCRELYTRA Lap. M. fossularum Rossi. — Forme brachyptère. AC. par localités. Pornic, le Pouliguen, Nantes, Couëron, vallée de (I) La description de Slvohitolonm lijp/ixcornis Fab., donnée par l'excellent Synopsis de M. le docteur Puton, se rapporte exactennent au d", mais non à la Ç . Celle-ci, de forme plus rubusle et plus élargie, diffère notablement par sa coloration générale d'un testacé fauve. Le premier article des antennes est de cette couleur, ainsi que le bec ; le (juatrième est moins noir, conique et moins allongé. Les épines latérales du pronotum sont fauves. Les taches du rebord du connexivum le sont également. Le ventre est testacé- fauve, avec des taclies et lignes brunàtre-pàle, souvent entièrement oblitérées. Les jambes sont de la couleur foncière, avec quelques vestiges d'anneaux plus obscurs qui, souvent, manquent totalement. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 175 la Sèvre, etc. Forme macroptèie. R. Poinic, Nantes, fossés près du Croissant, quelquefois appliquée aux murailles. Ordinairement avec la forme brachyptère, dans les lieux herbeux, sur les coteaux boisés, les felaises maritimes. Fin de l'été. Camptopus Am. et Serv. C. lateralis (lerm. (1). AR. mais un peu répandu partout. Alydus Fab. A. calcaratus L. — C. dans les lieux herbeux secs et enso- leillés. Juillet-octobre. Stknocephalus Lalr. S. agilis Scop. — \C. sur les Euphorbes, printemps et été. S. médius Muls. R. — Environs de Nantes. R. Sur les Euphorbes. S. albipes Fab. = neglectiis H. S. — Nantes, Pornic. Prin- temps et été, sur les Euphorbes. PC. Therapha Am. T. Hyoscyami L. — AC. toute la belle saison. Nantes, Clisson, Rourgneuf. De mai en octobre. CoRizLis Fall. C. (Stictopleiinis Stal.) crassicornis L. — CC. tout Tété, dans les lieux secs, les landes. (I) On peut à peine dire que le type pur de cet insecte existe dans la région qui nous occupe. Nous n'y avons rencontré que des exemplaires peu foncés (passant à la variété brevipes H. S., avec l'anneau noirâtre basai du 4" art. des antennes, oblitéré ou nul ; celui du 3" à i)eine visible), ainsi que la variété elle-même, mais qui se prend assez rarement avec tous ses caractères distiiictifs. 176 BULL. SOC. se, NAT. OUEST. — 2' SÉR,, T. II — var. abutilon Ross. — Avec le type, mais moins commun. AC. Sables maritimes, herbeux. C. (Liorhyssus Slal.) hyalinus Fab. — PC. Landes, coteaux arides, en été. Pornic, Saint-Herblain. C. (Coriziis Fieb.) maculatus Fieb. — Mêmes lieux, même saison. Pornic, Clisson. PC. G. {Coriziis Fieb.) subrufus Gmel, = capitatus Fab. — Environs de Pornic, en été. PC. C. (Coriziis Fieb.) parumpunctatus Schill. — C. S'-Père- en-Rctz, Pornic, garennes de Clisson. Eté. C. {Coriziis Fieb.) rufus Schill. — PC. Mesquer, baie de Bourgneuf, landes et bruyères de Touffou, Été et automne. C. (Rhopaliis Schill.) tigrinus Schill. — La Bernerie (D"" Marmottan). Choro.soma Curt. C. Schilling! Schml. - Dunes du littoral, sur les hautes Graminées, en été. La Bernerie, Le Pouliguen. R. Fam. III. — BERYTIDES Neides Latr. N. aduncus F'ieb. — Environs de Nantes, en septembre. Pornic, en août. Saint-Brevin, en mai. R. N. tipularius L. — Forme macroptère. AC. sur les herbes, le long des haies, à la fin de l'été. Nantes, Pornic, Touffou, en novembre, dans les détritus, Berytus Fab. B. hirticornis Brul. — AC. par localités dans les lieux herbeux, à la lin de l'été, Nantes, S'-Père-en-Retz, Pornic. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 177 B. clavipes Fab. — La Bernerie, forme macroptère (D'" Mar- moltan). B. minor H. S. — AC. sur les herbes, en été, surtout forme brachyptère. La macroptère {B. cognatus Fieb.) a été cap- turée par nous, en septembre, à Clisson. B. montivagus Fieb. — RR. Pornic, en août (!;. Taillis de TouiTou, en avril, sur les Bruyères (J. Péneau). B. geniculatus Horv. — Un seul exemplaire pris par nous à Clisson, en septembre. B. Signoreti Fieb. — RR. Nantes, Pornic (!). Metacan'thus Costa M. elegans Curt. — La Bernerie (D"^ Marmottan). Falaises rocheuses du Sableau, à Sainte-Marie, sur les Ononis, en juillet (!). Fam. IV. - LYG.EIDES ,YG.*:us Fab. L. (Lygœus) equestris L. — C. par localités. Le Croisic, Nantes, Vertou, etc. Septembre-octobre. Affectionne les fleurs de Colchiciim autiimnale. L. (Lygceiis) saxatilis Scop. — PC. Lieux secs, à la fin de l'été. L. (iMelanocorypIms) albomaculatus Goëz. = aimnnus Rossi. — Région maritime, surtout. R. L. (Melanocoryphus) superbus Pollich. = pimctatoguttatiis Fab. — AC. tout l'été. Nantes, Pornic, Clisson, S'-Herblain. Lyg/EOSOMA Spin. L". reticulatum H. S. — CC. tout l'été sur le littoral de la baie de Bourgneuf, parmi les gazons des falaises sablon- 178 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II lieuses. RR. à Tintérieur. Forêt de ToulTou, en octobre et détritus des inondations au bord de la Loire, en mars (Piel de C). Arocatus Spin. A. Rseseli Schum. — RR. Saint-Sébastien-lès-Nanles, Font- du-Cens (Piel de C). Orsillus DalJ. 0. depressus Mis. — Un exemplaire pris sur un mur à Nantes, en octobre (!). Nysius Dali. N, Thymi WolIT. — AC. sur le Thym cultivé, Nantes, Pornic. Août-octobre. N. Ericse Schill. — Pornic, la Bernerie. RR. (D'^ Marmottan). S. Senecionis Schill. — CC. région maritime où il ofï're une variété à antennes entièrement testacées. Moins commun à l'intérieur. Dans les vignes, autour de la Haie-I"ouacière, nous l'avons trouvé par milliers, en juillet, accouplé sur les fleurs d' Anthémis Cotiila L., qui en étaient littéralement couvertes. C.vMus Hahn. C. melanocephalus Fieb. — Sur les plantes basses, dans les lieux secs, région maritime. P(^. G. claviculus Fall. — CC. région maritime. AC. à l'inté- rieur. Mêmes mœurs que le précédent. IsCHNORHYNCnUS l'^iel). 1. Resedae Pz. — Environs de Nantes. PC. I. geminatus P'ieb. — C. sur les Bruyères, forêt de ToufToii (Piel de C). La Bernerie (D- Marmottan). J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 179 IscHxoDEMUs P'ieb. I. Sabuleti Fall. — Bourgneuf, à la mi-septembre (Piel de C). Henestaris Spin. H. laticeps Cuit. — AC. littoral maritime, dans les lieux sablonneux et ensoleillés. Juin-octobre. Landes de Toufîou, en août. H. halophilus Burm. — iMèmes localités et mêmes mœurs, mais beaucoup plus rare. (lEocoHis Fall. G. {Piocoris) erythrocephalus Lep. — La Bernerie (D' Mar- mottan). G. (Geocoris) siculus Fieb. — R. Pornic, plage de Port-Main en Sainte-Marie (dWntessanty). De la Bernerie à Bourgneuf (Piel de C). Le Pouliguen (E. Marchand). Cet insecte dont les allures vives et saccadées rappellent celles des Notio- phihis, alTectionne l'abri des plantes maritimes croissant sur les dunes et les falaises. Tout l'été. Chilacis I-'ieb. C. Typhœ Perr. — Thouaré (E. Gaultier). R. HeterociASTer Schill . H. affinis H. S. — Nantes, en août. RR. H. Artemisiae Schill. — La Haie-Fouacière, en août, RR. (!). H. Urticse Fab. — (>C. toute l'année, sutout sur les Orties. Platyplax Fieb. P. Salvise Schill. — La Bernerie, en juin (D"^ Marmottan). 180 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2« SÉR., T. II MiCROPLAX Fieb. M. albofasciata Costa. — AC. par localités. Nous l'avons pris en très grand nombre, avec l'espèce suivante, égale- ment méridionale, dans un champ de chaume, près de Pornic, au mois de septembre. Metofoflax Fieb. M. ditomoides Costa. — En familles nombreuses sous les plantes traînantes qui croissent dans les vases desséchées de l'arrière-port à Pornic, en compagnie habituelle de Piesma qiiadrata et de Nabis major. Souvent sur les murailles des maisons, à Pornic, en été. RR. à l'intérieur. Nantes (!). Prairies de Paimbœuf, en mai (.1. Péneau). OxYCARENUs Fieb. O. modestus Fall. — La Chapclle-sur-Erdre, en mars (Piel deC). RR. Macroplax Fieb. M. fasciata H S. — Sainle-Marie-de-Pornic, en juillet (!). RR. Dans la mousse, en novembre, abords de la forêt de Touffou (Piel de C), un seul exemplaire. Pâmera Say. Plociomerus Fieb. P. fracticollis Schill. — Bords du lac de Grand-Lieu, en été (D"" Marmottan). En février, dans la mousse, à la Chapelle- sur-Erdre (Piel de C). RR. RhyparochrOxMUS Curt. R. antennatus Schill. — La Chapelle-sur-Erdre, en avril. Un seul exemplaire (Piel de C). R. prœtextatus H. S. — PC. Région maritime. R. à l'inté- rieur. Saint-Herblain, en été. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 181 R dilatatus H. S. — Poniic, en été (!). Touftou, en novem- bre dans les détritus (Piel de C). Petil-Port, en mars, sous les pierres (A. Bruguières). R. chiragra F. — AC. lieux secs et sablonneux, surtout du littoral. — var. sabulicola Thoms. — Avec le type, mais moins fré- quent. Pornic, ToulTou, Clisson, Riaillé, en été. R. mixtus Horv. — Dunes de Port-Main, près Sainte-Marie- de-Pornic, en septembre. Une seule 9 (d'Antessanty). PiEzoscELi.s P^ieb. P. staphylinus Ramb. - Dunes de Bourgneuf (d'Antes- santy). RR. Troimstethus Fieb. T. holosericeus Scliltz. — C. toute Tannée, dans la mousse humide. Nantes, Clisson, Pornic. Pterotmetus Am. et Serv. P. staphylinoides Burin. — AC. dans la mousse et les détritus végétaux. Saint-Herblain, Clisson Pornic et le littoral, le Bignon. IscHNOcoHis Fieb. I. hemipterus Schill. — AC. dans la mousse. Clisson, Pornic. I. angustulus Boh. — RR. Bruyères de la forêt de Touffou, en octobre et novembre (Piel de C.) Macrodema Fieb. M. micropterum Curt. — La Bernerie (D"^ Marmoltan). PiONOSOxMus Fieb. P. varius Wolff. — Plage de la Bernerie, sous les plantes maritimes arénicoles, en septembre (d'Antessantj'j. 182 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SKR., T. II Lamprodema P'ieb. L. maurum F'ieb. — Bourgneuf (d'Antessanly). En sep- tembre. L. "Weyersi Put. — Rourgneur, en août (Piel de C). Plinthisus P'ieb. P. brevipennis Latr. — CC. dans les mousses humides. Forme brachyptère. Nantes, Clisson, Pornic, la Chapelle- sur-Erdre. Espèce hivernante. Lasiosomus P'ieb. L. enervis H. S. — La Bernerie (D"" Marmottan). AcoMPUs Fieb. A. rufipes WolfF. — AC. région maritime. R. à l'intérieur. Varie à antennes entièrement testacées. Stygnocoris Dgl. Se. Stijgniis Fieb. S. rusticus F^all. — Type brachyptère. Nantes, Pornic. Falaises sablonneuses, en été. PC. — var. incanus Fieb. — Forme macroptère. Pornic (!). RR. S. pedestris Fall. — Sur les Bruyères, landes de ToutTou (Piel deC). R. S. fuligineus Fourcr. =: arenarius Hah. — C. région mari- time ; PC. à l'intérieur. Peritrechus Fieb. P. geniculatus Hah. — La Bernerie (D"^ Marmottan). P. gracilicornis Put. — C. dans tout le département. P. nubilus Fall. — Nantes, Pornic, en été. ToutTou, en novembre. PC. .1. DOMIMQUK. -- HKMIPTKRKS DE LA LOIRE-INF. 183 P. sylvestris Fab. — C. de Nantes à la mer, tout l'été. MicnoTOMA Lap. M. atrata (iœze. l^ourgneuf, en septembre (Piel de C. ). R R. Trapezonotus Fiel). T. arenarius Lin. = agreslis Fall. — Toiillbu, dans les landes, en mai (.1. Péneau). Basse-Goulaine, en septembre, dans la mousse (Piel de C). Pornic, en juillet (!). RR. T. dispar Stal. - PC. Nantes et l'intérieur du département. T. Ullrichi Fieb. - Région maritime. PC. Souvent enterré à la racine des plantes, dans les lieux secs, comme le pré- cédent. Calyptonotis Dgl. Se. ; Reul. G. Rolandri Lin. — A(>. dans tout le département. Aphanus Lap. A. (Graptopcltiis) aspersus Mis. et R. — Sainte-Marie-de- Pornic, en avril (M"'" Leroy). RR. A. (Graplopellns) lynceus l'^ab. — PC. P'alaises maritimes, lieux arides, en été. En liiver, caché dans la mousse. A. (Xantochiiiis) quadratus Fab. — Le Pouliguen, Pornic, le Bignon, etc. AC. A. (Aphanus) alboacuminatus Gœze. = pedestris H. S. — La Bernerie (D' Marmottan). ToulYou, en novembre (Piel de C). A. (Aph(inus) vulgaris Schill. — Autour de Nantes. PC. A. (Aphonns) Pini Lin. — Environs de Nantes. PC. Beosus Am. et Serv. B. maritimus Scop. = liisciis P^ab. — AC. à l'intérieur; C. sur le littoral. - var. sphragmidium Fieb. — Pornic. R. 184 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II FLmblethis Fieb. E. Verbasci Fab. — C. surtout région maritime. Souvent le long des murs, à l'ombre, en été. E. griseus WolfT. — Nantes. AR. Eremocoris Fieb. E. plebeius Fall. — Saint- Aignan (Piel de C). PC. En automne. E. erraticus F'. — La Baule (Bruguières). RR. En juillet. Drymus Fieb. D. sylvaticus F. — Nantes, Saint-Père-en-Retz (!). PC. D. brunneus Sahib. — Toutïou, en novembre, sous la mousse (Piel de C). ScoLOPOsTETHUs Fieb. S. pictus Schill. — Nantes, Pornic. C. Se trouve l'hiver, comme ses congénères, sous les fagots ou dans les détritus végétaux. Varie à fémurs antérieurs presque entièrement noirâtres. Sainte-Marie (!) S. affinis Schill. — CC. brachyptère ; R. macroptère. Varie à fémurs antérieurs entièrement testacés (Nantes) ; à base du 3'^ article des antennes testacée (Nantes) ; à moitié apicale du 2^ article des antennes noirâtre (Sainte-Marie). S. Thomsoni Reut. — Nantes. RR. (!) S. decoratus Hah. — Nantes, Bâtz. PC. S. cognatus F'ieb. — Sainte -Marie -de -Pornic. Juillet, août (!). RR. S.pilosus Reut. — Basse-Goulaine, Trenlemoult. PC. NoTOCHiLUS F^ieb. N. contractus H. S. — AC. à l'intérieur : CC. sur le littoral. J. DOMINIQUE. HÉMIPTKHKS DK LA LOIRE-INF. 185 N. hamulatus Tlioms. = obsciirior Rey. — Environs de Nantes, en août. Polders de Bourgnenf. R. N. limbatus Fieb. Saint-Aignan, lévrier (Piel de C). Orvault, sous la mousse (J. Péneau), avec les élytres conco- lores, sans bande visible plus foncée. RR. N. noviburgensis d'Ant. — Polders de Bourgneul", en septembre (d'Anlessanly). RR. Gastrodks Westw. G. ferrugineus L. — Forêt de Toulïbu, en octobre (Piel de C). RR. PVRRHOCOHIS Fall. p. apterus L. — CC. partout, pendant toute la belle saison. O rd i n a i re m e n t b ra chy p t è r c . Fam. V. — TIXGIDIDES PiESMA Lep. et S. P. quadrata Fieb. — AC. surtout région maritime. Vit en nombreuses familles à Pornic, sur les vases dessé- chées de l'arrière-port, sous les Chcnopodiiim et les Atriplex rampants. Les adultes ofTrent de nombreuses variétés de coloration. Le prothorax reste ordinairement plus foncé que les hémélytres, qui sont blanches, testacées, rouge- brique, tachées ou non de noirâtre. P. capitata Woltf. - Nantes, vallée de la Sèvre. AC. En été. sur les pelouses. Macroptère. P. maculata Lap. — Comme le précédent et avec lui. Macroptère, à la Bernerie (P. Laportei Fieb.), à Ancenis. Serenthia Spin. S. lœta Fall. — La Bernerie (D' Marmottan). 1(S() IWIA.. SOC. se. NAT. Ol'EST. 2*^ SHH., T. II — var. confusa Piilon. — RR. Sucé (Piel de C). Sur les Joncs, en septembre. CAMin'LosTKiHA Fieb. G. verna Fall. — Brachyptère. Sous les mousses, en mars. Saint-x\ignan, le Bignon, la Montagne, la Chapelle-Basse- Mer (Piel de C). AcALYPTA Weslw. Orthoslcird Fieb. O. parvula Fall. Nantes, Basse-Goulaine, la Chapelle- sur-Erdre, sous la mousse, en hiver; macroptère. La Ber- nerie (D'" Marmollan). — var. minor Put. Pornie (!). Dic/rvoNorA Stal. D. (Diclyonotd) tricornis Schr. :-- crassicornis Fall. — Nantes. RR. La Bernerie (D' Marmottan). D. {Scraiilia) strichnocera Fieb. ToufFou, en août (E. Gaultier). Un seul exemplaire. Dhukphvsia Spin. D. foliacea l'ail. — Pornie, en aoûi, sur les Lierres d'un vieux mur, en grand nombre. Pris également mais isolé- ment à Nantes et la Haie-Fouacière (!). (lALKA'rus Ont. G. maculatus H. S. — Bourgneuf, en septembre. Un seul individu (d'Antessanty). TiNc.is Fab. T. Pyri Fab. — C. partout. J. DOMINigUI-:. IIKMIPTKIÎHS I)K LA I.OIUi:-IM\ 187 Phyllontocheila Fiel). Monanthia Auct. P. (Platijchila) Cardui L. CC. sur les C.ardiiacées. P. (Platijchiln) auriculata C.osl;). - Snint-Père-en-Relz, Vertoii, Clisson, en été (!) P. {Lasiotropis) ciliata Fieb. ^=costata Schill. — Un individu pris à Nantes, en avril, el un second en août à la Billar- dière, près Verlou (!) C.ATOPLATUS Spin. Monanthia Aucl. C. carthusianus Goeze = Knjncjii Latr. — AC. région maritime, sur les Ei\]n(]inn\ (!). Thouaré (F. Gaultier). PHVSATOCHKILA l'iel). Monanlhia Auct. P. quadrimaculata WoKT. Fn virons de Nantes (Piel de G.). RK. P. dumetorum H. S. - G. partout. P. simplex H. S. — Basse-Goulaine (Piel de G.), en octobre. Monanthia Lep. et Auct. M. Humuli Fabr. — Bords du lac de Grand- Lieu (D'" Mar- mottan). Environs de Nantes, la Ghapclle-sur-Erdre, dans la mousse, en hiver (Piel de G.). F^AM. VI. — ARADIDFS Aradus P'ab. A. depressus H. S. — Pornic, Nantes, en juin, sous des planches déposées à terre (!). RR. 188 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'' SKR,, T. II A. truncatus Fieb. — Un exemplaire pris, à la fin de mai, sur la grève de Saint-Brevin (J. Péneau) (1). A. cinnamomeus Panz. — Toulï'ou (Piel de C. ; J. Péneau). RR. Aneurus Curt. A. laevis Fab. — Sous l'écorce d'un vieux Chêne provenant de Cordemais, en avril (E. Gaultier). RR. Fam. VII. — HFBRIDES Hebhus (Air t. H. pusillus Fall. — Lac de Grand-Lieu (D'" Marmotlan). H. ruficeps Thoms. — Forme brachyptère. Saint-Aignan, en novembre (Piel de C.). Un seul exemplaire. Fam. VIII. - GFRRIDIDES AhipoPHiLus Sign. A. Bonnairei Sign. - Ce curieux hémiplère marin a été trouvé pour la première fois sur le continent, par feu M. Prié, du Pouliguen, sur la côte voisine de ce port. Il vil (1) Le taljlfaii dicliohuniiiuL' du iieiiiv Arculuy, dans lext-elleiit Sjinopsis de M. le D' Piiton. range l'espèce truncatus Fieb. parmi celles qui ont « l'angle antérieur du pronotum concolore »>. Il convient l'oh.server que dans le type, — et l'exemplaire ca{)turé à Saiut-Brevin est aljsolument typique, — les angles antérieurs du pronotum portent chacun une tache blanche, très visible sur le fond noirâtre, plus transverse et moin.«. grande que chez A. depressus. Accidentellement, cette tache est plus ou moins oblitérée. « Halswiukel des schwarzen Pronotum mit eingeschlossenem, verwaschen, weisshchen, bisweilen verlôschaiidem Fler-k. » (Fiicbiîr, Die eio'opàisrlwn Hemiplera, p. 112.) .1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 189 SOUS les pierres à demi-enlbncées dans le sable vaseux el dans les fissures des roches baignées par le flot. M. le D' Maisonneuve nous l'a envoyé de Belle-Ile-en-Mer, où il l'a capturé en nombre. M. E. Hervé l'a pris aux environs de Morlaix (Finistère). Il parait n'arriver à. l'état parfait qu'à la fin de l'automne. Hydhometra Latr. H. stagnorum Lin. — Mares et étangs. CC. Mature en avril-mai. Vema Lalr. V. rivulorum F. — Un seul individu macroptère pris à Pornic, en aoùl, sous une pierre, dans un lieu sec et élevé, (!). Un autre dans la collection Citerne, au Muséum de Nantes, mais sans désignation de localité. V. currens Fab. — Etangs et surtout eaux courantes. CC. Passe l'été à l'état larvaire ; devient insecte parfait avant l'hiver et s'accouple au premier printemps. Gerris Fab. G. {Hydrot.rechns) najas de G. — CC. toute l'année, étangs, canaux, eaux tranquilles. Brachyplère. G. (Limnotrechus) lateralis Schum., var. Costœ H. S. — Mares à Sainte-Marie-de-Pornic, en août (l). G. (Limnotrechus) thoracicus Schum. — Sainte-Marie-de- Pornic, en juillet et aoùt(!). Polders de Bourneuf (Piel de C.j. Nantes : au Petit-Port (E. Gaultier), en avril. Bou- geiiais (J. Péneau). R. G. {Limnotrechus) gibbifer Schml. - Nantes, Saint-Père-en- Retz, Je Cellier, etc. AC. G. (Limnotrechus) lacustris L. — CC. Eaux tranquilles. Ordinairement macroptère. G. (Limnotrechus) argentatus Schml. — Nantes : au Petit- 191) lîULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉH., T. II Port, en avril (E. Gaultier), avec variété à cuisses intégra- lement noires. i'AM. IX. - REDUVIDES Pl.OIAHIOLA Rt. Ploiaria Scop. p. p. P. vagabunda Lin. - Nantes, Clisson, Pornic. AC. Été et automne. P. culiciformis de G. — La Rernerie (D'^ Marmotlan). Ploiaria Scop. Cerascopiis Heiiick. P. domestica Sco|). — Dans les habitations. RR. (!). Un cT seulement, pris à Nantes jiar M. E. Marchand. Pvgolampis Germ. P. bidentata Gœze. — Nantes, sur un mur, en juin. Un seul exemplaire (!). Bords du lac de Grand-Lieu, en sep- tembre (d'Antessanty). RR. Rp:duvius Eab. R. personatus Lin. ~ Nantes, Sainl-Herblain, le Cellier. AR. I^HiATES Serv. P. hybridus Scop. - AC. région maritime. P(^. à l'inté- rieur. Harpactoh La p. H. annulatus Lin. — La Maillardière, en Vertou (E. Mar- chand). RR. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE La LOIKE-INF. 191 H. erythropus Lin. — ToulTou (Piel de C.)- Le Cellier (deFabry). RR. CoRANUs Curt. c. segyptius Fab. ~ AC. surtout littoral de l'Océan. C. subapterus de G. — Pornic(!). LeCroisic(E. Gaultier). R. PUOSTEMMA Lap. p. guttula Fab. — AC. surtout région maritime. Ordinaire- ment brachyptère. Un seul exemplaire macroptère de Nantes (!). P. sanguineum Rossi. — Pornichet (A. Bruguières). Bourg- neuf (D' Marmoltan). Le Collet (d'Antessanty). R. iNahis Latr. N. (Aptiis) apterus Fabr. — CC. tout Tété, sur les haies, surtout sur les Clièncs. lîraehyplère. N. (Apliis) lativentris Boh. - AC. Brachyptère. R. Macro])- tère. La Bernerie (!)■ Marmottan). Sainte-Marie (!). N. (Aptiis) major Costa. — A(>. et toujours macroptère. Pornic, sur les vases salées de l'arrière-port (!). La Bernerie (D' Marmoltan). Clisson (!). N. {Nabis) férus Lin. — CC. tout l'été, dans les lieux herbeux. N. (Nabis) rugosus Lin. - AC. dans les prés secs, en été. N. (Nabis) ericetorum Scholiz. — Pornic, Vertou. Juillet- août. R. (!) N. (Nabis) brevis Scholtz. — Clisson, en août (!). RR. Fam. X. - SALDIDES Salda Fabr. S. {Salda) saltatoria Lin. — Nantes. La Bernerie (D-" Mar mottan). PC. 192 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. II S. (Salda) pallipes Fab. — R. Le Croisic (de Wouilt). Les Moutiers (D"^ Marmottan). Thouaré, en juin (Piel de C). — var. pilosella Thms. - La Bernerie (D"^ Marmoltan). — var. arenicola Schollz. — La Bernerie (D"" Marmoltan). S. (Salda) Gocksi Curt. — Nantes, Sautron, en octobre. PC. S. (Salda) geminata Costa. — Nantes, Clisson (!). RR. S. (Chartoscirta) cincta H. S. —- Le Pouliguen (de Wouilt). Nantes, Rezé. R. Leptopus Latr. L. marmoratus Goeze = boopis Fouicr. — Pornic, la Haie- Fouacière. R. Fam. XI. - CIMICIDES ChMEX Lin. G. lectularius Fab. — Trop commun dans les habitations des \illes. Lyctocoris Hab. L. campestris Fab. — CC. partout, surtout dans les détri- tus végétaux. Vole au crépuscule, souvent en grand nombre, au bord de la mer (Sainte-Marie). PlEZOSTETHUS Ficb. P. galactinus Fieb. — Sainte-Marie, Nantes (!). R. P. cursitans Fall. — Nantes, macroptère. Pornic, brachyp- tère. (var, rufipennis Duf.) (!). R. Temnostethus Fieb. T. pusillus H. S. — Saint-Père-on-Retz, Nantes, Pornic. AR. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 193 Anthocoris Fall. A. confusus Reut. — Pornic, Nantes, sur les haies. RR. Juillet-septembre. A. nemoralis Fab. — C. en été sur diverses fleurs ; l'hiver, sous les écorces. — var. austriacus F. — Nantes, Pornic. Avec le type. PC. — var. superbus Weslh. — Thouaré, sur les Saules du bord de la Loire, en été (Piel de C), RR. A. Visci Dougl. — Sur le Gui, à la fin de l'été. Environs de Nantes. RR. Anthocoris nemonim L. atTectionne également les touffes de Visciim album. Nous l'y trouvons toujours en nombre. A. Minki Dohrn. — Avec la précédente, dans les prés rive- rains de la Loire (Piel de C). RR. A. gallarum-ulmi de G. — Nantes et environs, sur les arbres des haies, en été et automne. PC. Varie à antennes intégralement noires. A. nemorum L. — CC. partout. Mœurs et habitat d'A. nemo- ralis. A. limbatus Fieb. — Bords du lac de Grand-Lieu (D' Mar- mottan). Environs de Nantes, Saint-Sébastien, Thouaré, sur les Saules, en été. AcoMPOcoRis Reut. A. pygmœus Fall. — Un individu (major), pris par nous, à Orvault, en juin. Triphleps Fieb. T. nigra Woltï. — AC. Nantes, Pornic et sans doute partout, sur les fleurs. — var. Ullrichi Fieb. — Nantes, Clisson, Gorges, Sainte- Marie. Juillet-septembre. AC. T. majuscula Reut. Clisson, Nantes (!). PC. 13 194 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2' SKR., T. II T. minuta Lin. — CC. partout, sur les fleurs, les arbres, en été. Dans la mousse, l'hiver. T. laevigata Fieb. - Nantes, Pornic. Ordinairement sur les fleurs, en été. Nos exemplaires, vus par M. Lethierry, lui ont paru conformes à l'exemplaire de Fieber, que ce regretté savant possédait dans sa collection. Reuter n'a pas eu connaissance du T. laevigata Fieb. et, pour lui, cette forme doit rentrer dans l'espèce T. minuta L. Brachysteles Muls. et Rey. B. parvicornis Costa. — Nantes, brachyptère. Pris par nous sur les buissons, à la fin du printemps. PC. Cardiastethus Fieb. C. fasciiventris Garb. — Sur les haies, les buissons, au printemps et en été. PC. Xylocoris Reut. X. ater Duf. — Nantes, sous les écorces, en hiver. R. Fam. XII. - CAPSIDES MiRis Fab. M. calcaratus Fall. - CC. sur les herbes, en été. — var. virescens Fieb. — Avec le type. M. laevigatus Lin. — Également commun sur les herbes, l'été. — var. virescens Fall. — Avec le type. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 195 Megaloceraea Fieb. Notostira Fieb. M. (Notoslira) erratica Lin. — C. en été, lieux herbeux. M. (Megaloceraea) linearis Fuessl. = longicornis Fall. — ce. région maritime. A G. à l'intérieur. M. (Trigonotyliis) ruficornis Fourcr. — Le Pouliguen. Touffou, en septembre (F. Gaultier). RR. Teratocoris Fieb. T. antennatus Boh. Les Moutiers (D'^ Marmottan). Leptoterna Fieb. L. ferrugata Fall. - Région maritime, en août, dans les herbes. R. L. dolabrata Lin. PG. région maritime. R. à Tintérieur. MoNALOCORis Dahlb. M. Filicis Lin. — G. en été, sur Pteris aquilina. Lopi's Hahn. L. flavomarginatus Donov. A G. Vertou, ToufTou, Saint- Herblain. Au printemps et au commencement de l'été. — var. luctuosus Put., 1892. — Dans les prés, les clai- rières, au bord du Gens, à Orvault ; tin de juin (J. Péneau). RR. L. sulcatus Fieb. — G G. surtout région maritime, de mai à la mi-juillet. L. gothicus Lin. — Nantes. R. (!) — var. superciliosus Lin. — Touffou (Piel de G., E. Gaul- tier), en sept. R. L. cingulatus Fab. == alhomarginatus Hah. — Oudon (J. Péneau). RR. 196 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2'^ SÉH., T. II MiRiDius Fieb. M. quadrivirgatus Costa. — Prairies, de juin à septembre. AC. Phytocoris Fall. P. meridionalis HS. :=: Signoreti Perr. — Sucé, en juin. RR. (Piel de C). P. Tiliae Fab. - AC. sur les Peupliers. P. longipennis Flor. — Environs de Nantes, en été (!j. RR. P. Populi Lin. La Bernerie (D'" Marmottan). P. Pini Koerb. La Bernerie (D"" Marmottan). P. Ulmi Lin. C. dans toute la région, sur divers arbres, P. varipes Bob. — Clisson, Pornic. Souvent sur le Chêne. P. Salsolae Put. Les Moutiers (D' Marmottan). Megacoelum Fieb. M. infusum H. S. C. l'été, sur les Chênes des haies. Adelphocohis Reul. Calocoris Fieb. pro parte A. vandalicus Rossi. - Basse-Goulaine, sur les Chênes, en juillet (J. Péneau). RR. A. lineolatus Goeze =: Chenopodii Fall. — CC. sur les plantes basses, surtout région maritime. Calocoris Fieb. C. ochroraelas Gmel. = striatelliis Fab. — Environs de Nantes. RR. La Verrière, sur les Symplujtiim (Piel de C). C. fulvomaculatus de G. — Environs de Nantes. RR. (Piel de C). C. sexpunctatus Fab. — Saint-Herblain. Nantes, Doulon, en juillet. Couëron, en septembre, sur les Cirsiiim et Car- diiiis. AR. J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 197 — var. nankineus Dut'. Avec le type, mais moins com- mun. Sainte-Marie, en août. Saint-Joseph-de-Portricq, en juin. Doulon, en juillet. C. roseomaculatus de G. AC. région maiitime. PC. à l'intérieur. G. bipunctatus Fab. - CC. toute la belle saison sur diver- ses plantes, surtout sur les Ombellifères, les Alliiim. HoMODEMUS Fieb. H. M-flavum Goeze = marginelliis Fab. — C. dans les prés, en juin et juillet, surtout région maritime. Pycnopterna Fieb. P. striata Lin. — Orvault, en juin. RR. (E. Gaultier). Brachycoleus Fieb. B. triangularis Goeze = bi maculât as Ramb. -La Bernerie (D'' Marmottan). La Baule (A. Bruguières). Bouguenais (Piel de G.). D'Oudon à Coulïë, rives du Havre, en juin (J. Péneau). Stenotus Jak. Oncognatims Heb. O. binotatus Fab. - Nantes, Saint-Herblain, Pornic. PC. En juin. LvGus Hah. L. rubicundus Fall. - Nantes, Sainte-Luce, en juin. R. ToufTou, sur les Bruyères, en mai (J. Péneau). L. Kalmi Lin. — CC. partout, sur diverses plantes, en été. — var. flavovarius P'ab. — Nantes, Rezé. PC. Avec le type. — var. pauperatus H. S. — Les Trois-Moulins, en Rezé. Août-septembre (!). R. 198 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. - 2" SÉR., T. II L. Pastinacae Fall. En été, sur les tleurs d'Ombelli- fères. En hiver, sous les écorces. Nantes, Clisson. PC. L. viscicola Put, — Sur le Gui. Le Petit-Port, Basse-Gou- laine, Saint-Sébastien-lès-Nantes, en septembre. A G. L. cervinus Boh. - AC. Sur divers végétaux, en été. L, pratensis Lin. - GC. partout, toute la belle saison, sur les herbes, les plantes basses. — var. campestris Fall. — (>omme le précédent, et très variable. L. lucorum Mey. — Nantes, Basse-Goulaine, en été et automne, sur les Saules. R. L. Spinolas Mey. - La Haie-Fouacière, en juin (!). RR. L. pabulinus Lin. Glisson, sur les Saules, en septem- bre (!). PG. Plesiocoius F'ieb. P. rugicollis Fall. — Bords du lac du Grand-Lieu, en juin (D'- Puton). G.\MPTOZYGUM Reut. Zijglmiis Fieb., Hadrodenm Fieb. pro parte C. pinastri Fall. - Toulïbu, en juin, sur les Pins (Piel de G.). Gyphodema Fieb. C. instabile Luc. - Nantes et environs, en juillet. RR. Région maritime. PG. PoEciLOSCvTus Fieb. P. unifasciatus Fab. — Prés humides à Roche-Maurice, en septembre (J. Péneau). RR. P. vulneratus Wolft". — La Bernerie (D' Marmottan). P. cognatus Fieb. - La Bernerie (D"^ Marmottan). J. DOMINIQUE. HÉMIPTÈRES DE La LOIRE-INF. 199 PoLYMERus Heh. Foeciloscytus Fieb. pro parte P. holosericeus Hah. — Saint-Sébastien-lès-Nantes (Baret). Le Petit-Port, en juin. La Chapelle-sur-Erdre, en mai (Piel de C). R. LiocoRis Fieb. L. tripustulatus Fab. — CC tout l'été, surtout sur les Orties. Camptobrochis Fieb. C. lutescens Schill. — CC. tout l'été, sur les Chênes. Hiverne sous les écorces et dans la mousse. Très \'ariable. Capsus Fab. C. cordiger Hah. — La Haie-Fouacière, Bouguenais, le Petit- Port, la Chapelle-sur-Erdre, sur les Pteris aqiiilina. Juin- août. AR. C. trifasciatus Lin. — La Bernerie (D' Marmottan). Orvault (E. Gaultier). C. ruber Lin. =: laniarius Lin. — (X. jardins, lieux herbeux, tout l'été. — var. tricolor Fab. — Avec le type. Rhopalotomus Fieb. R. ater Lin. — En fauchant dans les allées de la forêt de Touffou, en septembre (E. Gaultier, Piel de C). R. — var. flavicollis Fab. — Avec le précédent et aussi au Chène-Vert, en Chantenay-sur-Loire. Mimocoris Scott. M. coarctatus M. R. — Environs de Nantes, Saint-Herblain, la Haie-Fouacière, la Chapelle-Basse-Mer. Juillet-septem- bre. Sur les haies. R. 200 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. - 2^ SÉR., T. II PiLOPHORUS Hah. p. cinnamopterus Korb. — AC. sur les Chênes des haies, à la fin de l'été. Nantes, Clisson, Pornic. P. perplexus Scott. — La Berneric (D"" Maimottan). Hypselokcus Reut. Sthenanis Put. H. Visci Put. — Sur le Gui, Saint-Sébastien-lès-Nantes, Thouaré, en août (Piel de G.). Orthocephalus Fieb. Labops Burm. pro parte O. mutabilis Fall. — La Bernerie (D"^ Marmottan). O. saltator Hah. — A G. Pornic. RR. à l'intérieur. p]nvirons de Nantes, en juillet. Strongylocoris Blanch. S. luridus Fall. — Un individu pris en août à Pornic (!) S. obscurus Ramb. = obesiis Perris. — La Bernerie (D' Mar- mottan). Toufïou, en septembre (E. Gaultier). Halticus Hah. H. luteicollis Panz. — Nantes, Saint-Père-en-Retz, Pornic, la Haie-Fouacière, en été. A G. DiCYPHUs Fieb. D. errans Wolf. — Un seul exemplaire, pris sur les herbes du talus du chemin de 1er, à Saint-Sébastien-lès-Nantes, en août (!). D. globulifer Fall. — Sur les Ononis, prairies de la Loire, à Thouaré. Lisière de la forêt de ToulYou (Piel de G.). D. annulatus WolL — La Bernerie (D' Marmottan). J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA. LOIRE-INF. 201 Campyloxeura Fieb. G. virgula H. S. — CC. sur les charmilles, les Saules, etc. Juillet-septembre. Cyllocoris Hah. G. histrionicus Lin. — La Haic-Fouacicre ; Saint-Herblain ; bords du Cens et de la Chézine ; ToufTou. Juin-août. AC. ^Etorhinus Fieb. JE. angulatus Fieb. — C. tout l'été, sur les Charmes, les Ormes, les Aunes et divers autres arbres. Globiceps Latr. G. sphegiformis Rossi. — Forêt de Toullou, sur les Chê- nes, en septembre (E. Gaultier). RR. G. flavomaculatus Fab. — Pornic, dans les prés secs (!). La Baule (A. Bruguières). La Verrière, près la Chapelle-sur- Erdre (Piel de C). Mai-juillet. PC. G. selectus Fieb. — La Bernerie (1)' Marmottan). Orthotylus Fieb. O. marginalis Rcul. — Environs de Nantes, en été. PC. O. nassatus F. — C. sur les haies, les charmilles, les Chênes. O. viridinervis Korb. - Nantes, en juillet (Piel de C). RR. O. prasinus Fall. — CC. sur les charmilles. O. diaphanus Korb. — Sur les Saules, au bord de la Loire, à Nantes et Mauves, en août. R. O. flavosparsus Sahlb. — AR. Pornic, en été, sur les Ché- nopodées ; environs de Nantes. O. chloropterus Korb. — C. région maritime, sur les Genêts, les Ajoncs. Saint-Père-en-Retz. PC. à l'intérieur. Nantes, Juin-septembre. 202 HUI.L. soc. se. N'AT. OUKST. 2'' SKH., T. II O. concolor Korb. — Même habitat, même répartition. O. rubidus Fieb. — La Bernerie (D' Marmottan). — var. Salsolae Reut. — Les Moutiers (D' Marmottan). O. ericetorum Fall. — Environs de Nantes, ToiitTou, Saint- Aignan, sur les Bruyères, en été (Fiel de C). R. Hyfsitylus Fieb. H. bicolor DougL — Sur les Ajoncs en tleur. AC. Rezé Saint-Sébastien-lès-Nantes, Pornic. Août-septembre. Loxops Fieb. L. coccinea Mey. — Sur les Saules, juillet-septembre. RR. Saint-Herblain (de Wouilt). Pornic (Piel de C). Thouaré, île de la Chênaie, mi-juillet (J. Péneau). Hetkrotoma Latr. H. merioptera Scop. — C. sur les haies, les buissons, surtout sur les Orties, tout l'été. Hktehocohdylus Fieb. H. Genistae Scop. — AC. au printemps sur les Genista. H. parvulus Reut. — Pornic, sur les Genêts en fleur, en juin (D' Pu ton). H. tibialis Hah. — Également sur les Genêts en fleur, au printemps. La Haie-Fouacière, environs de Nantes, Por- nic. ce. Malacocoris Fieb. M. chlorizans Fall. — AC. tout l'été, sur les charmilles, les Tilleuls, les haies. — var. smaragdinus Fieb. — Assez fréquemment mêlé au type. J. DOMINIQUK. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 203 Onychumeni's Reul. O. decolor Fall. — Pornic, en aoùtd) RR. Hoi'LOMACHUs Fiel). H. Thunbergi I^^tII. — La Haie-Fouacière, en juin, sur les fleurs d' Hieiaciiim Piloselhi; Pornic, en juin (D"" Puton) ; Nantes. R. Megalocoleus Reut. Macrocoleus Fieb. M. pilosus Schz. ;= Tanaceti Fall. - C. sur la Tanaisie, à Basse-Goulaine (Piel de C). Juin-août. M. xnolliculus Fall. — Pornic, en août (!). Environs de Nantes (Piel de C). RR. Amblytylus Fiel). A. affinis Fieb. — Basse-Goulaine, en juillet (Piel deC). RR. Macrotylus Fieb. M. Paykuli Fall. — AC. sur les Ononis, surtout région maritime. Harpocera Curt. H. thoracica Fall. — La Bernerie(D' Marmottan). Le Petit- Port, en juin (E. Gaultier). Phylus Hah. P. palliceps Fieb. — Le Petit-Port, sur les Chênes des haies. de mai à juillet (Piel de C). RR. P. melanocephalus Lin. — Environs de Nantes, Saint- Aignan, Toufl"ou. Juin-juillet. R. P. Coryli Lin. — Riaillé, sur les Noisetiers, en juin (!) ; Saint-Joseph-de-Portricq, la Verrière (Piel de C.). R. — var. Avellanae Mey. — Environs de Nantes, en juin. R. 204 BULL. soc. se. XAT. OUEST. 2'^ SÉU., T. II PsALLUs Fieb. p. ancorifer Fieb. — Environs de Nantes, Doulon, Saint- Herblain, en juillet. AR. P. ambiguus Fall. — La Bernerie (D"" Marmottan). P. variabilis Fall. - La Haie-Fouacière, sur Sarothamniis scopariiis en fleur. Environs de Nanles, C. PC. sur le littoral. P. simillimus Korb. - Un seul exemplaire, pris aux envi- rons de Nantes (!). en aoùl. P. Quercûs Korb. Un individu o\ des environs de Nanles (!). P. lepidus Fieb. — Bords du lac de Grandlieu (D' Mar- mottan) ; la Haie-Fouacière, Sainte-Marie-de-Pornic, en juin (!). K. P. varians H. -S. Environs de Nanles, en mai et juin, sur les Saules des prairies de la Loire. PC. P. diminutvis Korb. La Haie-Fouacière, en juilleK!). RR. P. albicinctus Korb. Autour de Nantes, sur les oseraies des rives de la Loire, en juin. R. P. roseus Fab. = sangninolenlns Fieb. Sur les Saules, aux environs de Nantes. PC. — var. querceti Fall, Pornic (!), RR. ; vallée de la Sèvre (!), PC; bords de la Loire, sur les Saules (Piel de C). AC. P. salicellus Mey. — Environs de Nantes, en élé, sur les Saules. R. Atractotomus Fieb. A. Mali Mey, - Nantes, le Pouliguen, sur les arbres. Juin- août. R. Criocoris Fieb. C, crassicornis Hali. - Forêt de ToufYou, en septembre (E, Gaultier). Un seul exemplaire. .1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 205 Plagiognatus Fiel). p. Chrysanthemi Wolft'. = viriduliis Fall. La Haie- Fouacière, en juin (!) ; Pont-Rousseau (E. Gaultier). R, P. fulvipennis Korb. — Poinic, Nantes, Basse-Goulaine, en été. PC. P. arbustorum Fab. Environs de Nantes, en été. AR. — var. brunnipennis Mey. - Plus commune que le type, surtout région maritime. Lieux boisés et humides, en été. P. albipennis Fall. - Un individu pris en août, à Por- nic (!). Chlamydatus Curt. C. pullus Reut. Pornic, sur les coteaux herbeux, en été. R. C. evanescens Boh. — Sous les toufTes de Sediim, où il hiverne. Nantes, en mars, talus empierrés, près la gare de l'État. Rochers de la Sèvre, près la statue d'Henri IV, à Clisson, en septembre (!). Neocouis Dgl. Se. N. Bohemani Fall. — AC. dans les oseraies de la vallée de la Loire, de juin en septembre. Varie à élytres pâles. Campylomma Reut. C. Verbasci H. S. — Nantes en environs, en été. R. C. annulicornis Sign. — Saint-Aignan, en août (Piel de C). Sthenarus Fieb. S. dissimilis Reut. — Saint-Herblain (de Wouilt). RR. S. ocularis M. R. — Basse-Goulaine, en juillet (Piel de C.). R, S. Roseri H. -S. — Un exemplaire des environs de Nantes (!). — var. vittatus Fieb. — Sur les Saules, Thouaré, en juin (Piel de C). R. 20B BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II S. ochraceus Scott. — Environs de Nantes, en août. RR. S. Rotermundi Schltz. — Sur les Peupliers, autour de Nantes, en juin et juillet. Belle-Ile, Doulon. AC. AsciODEMA Reut. A. obsoletum Dougl. — La Haie-Fouacière, en été (!). RR. TupoNiA Reut. T. Tamaricis Perris. Sur les Tomarix, en été, dans la région maritime. R. T. Hippophaes Fieb. — Bourgneuf, bois du Collet, en septembre (d'Antessanty) ; Montoir, en novembre, sur les Tamarix (Piel de C). R. Section II. HYDROCORISiE Latr. Fam. XIII. NÉPIDES Nepa L. N. cinerea Lin. - Vases des mares et lieux bourbeux. CC. Ranatra Fabr. R. linearis Lin. — Egalement sur la vase des étangs, des mares. C. Fam. XIV. NAUCORIDES Naucoris Fab. N. cimicoides Lin. - (X. Rivière d'Erdre, étangs, mares, fossés. J. DOMINIQUE. - HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 207 N. maculatus Fab. Vit dans les mêmes conditions, mais est moins commun que l'espèce précédente. Fam. XV. — NOTONECTIDES NOTONECTA Lin. N. glauca Lin. Eaux stagnantes. CC. — var. umbrina Germ. Nantes, bassins du Jardin des Plantes. RR. — var. marmorea Fabr. - A G. Rivière d'Erdre, lac de Grandlieu. — var. furcata Fabr. - G. partout avec le type. Plea Leach. P. minutissima Fabr. — G. dans toutes les mares, les étangs et les cours d'eau presque stagnants de la région. Fam. XVL — GORIXIDES Gorixa GeofL G. (MacrocorLva) Geoffroy! Leacli. — A G. Eaux stagnantes. G. (MacrocorLva) affinis Leach. = atomaria Fieb. — Por- nic, la Bernerie, Sainte-Marie, lac de Grandlieu, la Baule ; Bourgneuf, dans les eaux saumàtres. G. (Corixa) lugubris Fieb. — Étiers des salines abandon- nées, à Bourgneuf (D"" Puton^ ; la Baule (A. Bruguières); Saint-Malo-de-Guersac (Piel de G.). R. — var. Stâli Dgl. — Montoir et la Grande-Brière, en octobre (Piel de G.); le Petit-Port, ruisseau près le Gens, en août (E. Gaultier). 2()cS I5ULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SKR., T. II C. (Corixa) hieroglyphica Dut". — St-Père-en-Retz, Sainte- Marie-de-Pornic, en été (!). PC. G. (Corixa) Sahlbergi Fieb. — GC. Eaux tranquilles. G. (Corixa) Linnei Fieb. - C. également dans les étangs, les mares, la rivière d'Erdre. G. (Corixa) limitata Fiel). — Mare de jardin, aux Trois- Moulins, en Rezé. Aoùt-septenibre (!). RK, G. (Corixa) semistriata Fieb. — Lac de Grandlieu, en juin (D'' Puton) ; Sainte-Marie-de-Pornic, juillet-août (!). R. G. (Corixa) striata Lin. — Rivière d'Erdre, lac de Grand- lieu. PC. G. (Corixa) Falleni Fieb. — Petites mares, autour de Nantes, en mars ; bassins de jardin, aux Trois-Moulins, en Rezé, août-septembre; la Haie-Fouacière, enaoûtd). AR. G. (Corixa) distincta Fieb. — Mares aux Trois-Moulins, en Rezé, août-seplombre ; la Haie-Fouacière, en août (!). R. G. (Corixa) moesta Fieb. — C. dans les mares. La Haie- Fouacière, environs de Nantes, Sainte-Marie-de-Pornic, la Grande-Brière. G. { Corixa) fossarum Leach. — Étiers, vasières, eaux sau- màlrcs de la région maritime. R. Un exemplaire des envi- rons de Nantes (Piel de C). G. nigrolineata Fieb. var. Fabrici Fieb. — Nantes, la Haie-Fouacière, Ste-Marie-de-Pornic. Mars-septembre, PC. G. {(hjmatia) coleoptrata Fabr. — C. toute l'année dans les grands étangs d'eau douce, la rivière d'Erdre, le lac de Grandlieu, etc. MiCHONECTA Kirk. Sigara Leach, Auct. M. meridionalis Costa = Scholtzi Fieb. — Petites mares dans les dunes de la Bernerie (D"' Marmottan). II. — HOMOPTERA Am. Serv. SecHon I. AUCHENORH YNCH A Dumf:h. Fam. I. — JASSIDES Alkhha F'ieb. A. albostriella Fall. C. sur les Chênes, à la lin de l'été. — var. fulveola H. -S. — Avec le type. C. — var. 9 "Wahlbergi Boh. — Avec les formes précédentes. AC. DiCHANKURA Hardv. D. agnata Lelh. — AC-. autour de Nantes, sur les herbes, les haies, à la fin de l'été. D. mollicula Hoh. — RR. Environs de Nantes. Août- octobre. D. citrinella Zett. — AR. Clisson, en septembre, sur les haies. Cni-ORrrA Fieb. C. apicalis Flor. — PC. Pornic, Saint-Sébastien-lès-Nantes, sur les haies, les Chênes autour des champs, à la lin de l'été. C. flavescens Fab. — CC. partout, presque toute l'année. C. aurantiaca Leth. — RR. Pornic et le littoral (!). C. Solani-tuberosi KoU. — A peine moins commun. Mêmes lieux, mêmes saisons, mêmes mœurs. Em PO ASC A Walsh. Kybos Fieb. E. smaragdula b'all. PC. Si ce n'est par localités, sur- tout autour des marais, sur les haies cl leurs arbres. Envi- rons de Nantes, Gorges, etc. Juin-septembre. 210 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II EUPTERYX Cuit. E. vittata Lin. — R. Prés marécageux, en Rezé. Septem- bre (!). Basse-Goulaine, en novembre, sur Glechoma hede- racea (Piel de C). E. "Wallengreni Stàl. — Prés secs, à Clisson, Verlou, Rezé, à la fin de l'été. R. E. filicum Newm. — Sur Pteris aqiiilina. Clisson, Vertou, en septembre. R. E. concinna Germ. — AC. Sur les Chênes, à la fin de l'été et en automne. E. pulchella Fall. — Même habitat que la précédente, dont elle diffère peu, et plus commune qu'elle. E. atropuncta Goeze = Carpini Fourcr. — AC. Nantes, Gorges, garennes de Clisson, Sainl-Sébastien-lès-Nantes, à la fin de la belle saison. E. aurata Lin. — CC. tout l'été et l'automne, sur diverses plantes. E. Urticae Fab. — C. surtout sur les Orties, de juin à octobre. E. Gurtisi Flor. — Sur diverses Labiées aromatiques. Envi- rons de Vertou, de Rezé, de Nantes. AC. Eté et automne. E. Melissae Curt. — Sur les mêmes plantes. CC. à Saint- Sébastien-lès-Nantes, sur Salvia officinalis C). Mêmes sai- sons. Typhlocyba Germ., Fieb. T. jucunda H. S. — Autour des prés humides, sur les Aunes et les Saules, en été. Nantes, le Bignon, la Haie-Fouacière. R. T. sexpunctata Fall. ^ La Haie-Fouacière, août-septem- bre (!). R. T. nitidula Fabr. — AC. sur les Ormes, les charmilles, à la lin de l'été et en automne. Nantes, Clisson. — var. Norgueti Lelh. Charmille du jardin de la Philo- J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 211 Sophie, à Nantes, de juillet à l'automne (!). Prairies de Basse- Goulaine (Piel de C). R. T. aurovittata Dougl. - RR. Nantes, Clisson, en septembre. T. Rosae Lin. - Lieux cultivés autour de Nantes et de Pornic. Juillet-novembre. T. Lethierryi Ldw. - - AC. sur les Ormes, les Saules, aux en\'irons de Nantes et de Clisson. Août-octobre. T. gratiosa Boh. — Un exemplaire des Trois-Moulins, en Rezé (!). Seplend)re. T. Crataegi Dougl. — Environs de Nantes, la Chapelle- Basse-Mcr, d'août à novembre. PC. T. Ulmi Lin. CC. sur la mousse des troncs d'arbre dans laquelle il hiverne. Nantes et environs. Varie sans points noirs au vertex et au prothorax. T. Quercûs Fi\h. Buissons, haies, taillis de Chênes, R. WmIou. en septembre. Sainl-Sébastien-lès-Nantes, à la même épo(iue (!). T. tenerrima H. -S. - Vertou, sur les haies. Nantes, Saint- Sébaslien-lès-Nantes. AC. Fin de l'été et automne. T. debilis Dougl. C sur les haies, de se[)tembre à l'hiver. Nantes et environs, Vertou (!). Zyc.ixa Fieb. Z. Alneti Dabi h. Sur les Noisetiers, autour de Nantes, en été. PC. Z. nivea Mis. et R. — Vertou, Saint -Sébastien-lès-Nantes, sur les haies, en septembre. AC. Z. scutellaris H. -S. — C à la fin de l'été et en automne, sur les haies, les taillis. Nantes, Clisson, vallées de la Loire et de la Sèvre. Z. parvula Boh. — AC. Toute la belle saison, sur les haies, les hautes herbes. Nantes, Pornic et environs. Z. lunaris Mis. et R. - AC. à la hn de l'été et en automne. 212 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2' SÉR., T. II sur les haies. Le Plessis-Tison ; prairies de la Loire, en Thouaré. Z. flammigera Fourcr. := blamiiila Rossi. R. Pornic, Nantes, Vertoii, sur les haies. Mars-novembre. Z. Tiliae Geoff. — AR. Mêmes lieux, mêmes saisons. Z. rubrovittata Leth. Un seul exemplaire de la Haie- Fouacière, pris en août (!). Z. angusta Leth. RR. Vertou, en septembre (!) Z. bisignita Mis, et R. — Vertou, en septembre ; Nantes, en novembre, sur les haies. R. Gnathodus Fieb. G. punctatus Thunb. - AC. autour de Nantes, sur les haies, les buissons, les hautes plantes. Juillet-octobre. La forme à élytres immaculés est la plus fréquente. CiCADULA Zett. G. Gyanae Boh. Sur les feuilles nageantes de Xeniiphar, dans les eaux de l'Erdre, en août et septembre (Piel de C.). Probablement assez commune, mais difficile à capturer. — var. diminuta Leth. — R. Environs de Nantes, de Vertou, dans les lieux marécageux. Fin de l'été, automne. G. sexnotata Fall. — CC. dans la plupart des prés maréca- geux, de juillet à novembre. Grypotes Fieb. G. pinetellus Boh. - Touffou, en octobre (Piel de G). RR. Thamnotettix Zett. T. fenestratus H. S. — La Haie-Fouacière, en septembre, dans les taillis de Rochefort (!); forêt de ToulTou (Piel de G.). AR. .1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 213 T. Fieberi Ferr. — N'est pas très rare, sur les haies, à la fin de l'été. Vertou, Rezé. T. fuscovenosus Ferr. — RR. Pornic, Vertou, la Haie- Fouacière, de juillet et septembre. T. tenuis Germ. — Environs de Nantes, en été (Piel de C). T. croceus H. -S. — C. Été et automne, sur les haies, les buissons, les herbes. T. attenuatus Germ. - La Bernerie (D"^ Marmottan). T. splendidulus Fab. — Taillis de Rochefort à la Haie- F'ouacière, septembre. R. T. abietinus Fa 11. — Deux exemplaires de Sainte-Marie-de- Pornic (!). Septembre. T. subfusculus Fall. — Sur les Chênes, en été. AR. T. erythrostictus Leth. — Clisson, Pornic, Riaillé, dans les lieux boisés, tout l'été. C. T. dilutior Korb. — Sainte-Marie-de-Pornic, en aoùt(!). RR. T. quadrinotatus Fabr. — Prés humides, en Rezé (!). Septembre. R. T. vitripennis Flor. — La Haie-Fouacière, Nantes (!). Septembre-novembre. R. T. sulphurellus Zett. — La Bernerie (D' Marmottan). Athysanus Burm. A. stactogalus Fieb. — Sur les Tamarix, en été et en automne. Les Trois-Moulins, en Rezé, Bourgneuf. C. A. striola Fall. — La Bernerie (D"" Marmottan). Sucé; tour- bières de la Grande-Brière (Piel de C.). Septembre. A. lineolatus Brull. = obsciirelliis Kb. — Prés, à Pornic, en été (!). A. distinguendus Korb. — Environs de Nantes, été et automne. Lieux herbeux. PC. A. plebeius Zetl. — CC. Lieux herbeux, de juillet à l'hiver. :^14 HULL. soc. se. NAT. OLKST. 2' SKIl., T. II A. sordidus Zell. — Prés, au Chéne-Verl, près Nantes, en août et septembre (E. Gaultier) ; Rezé (E. Marchand) ; bords de la Loire, sur la prairie de Mauves (!) A. variegatus Korb. — (X.. Lieux secs herbeux, été et automne. A. obsoletus Kb. - Prairies marécageuses, au Breil, en la Haie-Fouacière (!). Eté et automne. GON'IA(iNATHUS Ficb. G. brevis H. -S. — Falaises de Gourmalon, en Pornic ; Sainte- Marie (!), août-septembre ; forêt de Touft'ou, en octobre (Piel de G.). R. Jassus Fab. J. atomarius Germ. — Ordinairement sur les Chênes. Pornic. R. Juillet-septembre. J. commutatus Fieb. — Le Petit-Port, sur les haies, à la fin de septembre (E. Gaultier). R. J. mixtus Fabr. — Clisson, sur un Chêne, en septembre. Nantes, Sainte-Marie-de-Pornic. AC. J. modestus Scott. — Pornic, sur des Chênes, en été. R. Dkltocefhalus Rurm. D. ocellaris n'ait. — Iles de la Loire, en Thouaré (E. Gaul- tier). Août. D. multinotatus Hoh. — Sainte-Marie-de-Pornic, en sep- tembre (!). R. var. Mayri Fieb. — Vn exemplaire pris en Rezé, le long d'un fossé (!). Août. D. argus Marsh. - AC. Nantes, Clisson, Saint-Sébastien- lès-Nantes. Août-novembre. D. distinguendus Flor. - - AC. allées herbeuses des bois, prés secs, à la tin de l'été et en automne. J. DOMIMQIK. — IIKMIPTHHKS DE LA I.OIHH-INF. 215 D. Falleni Fieb. Prés humides, à Gorges, en septembre (!). D. pulicaris Fall. — CC. fossés, prairies sèches, tout Tété. D. striatus Lin. — G. pelouses sèches, lieux ensoleillés, en été. D. breviceps Kirschl) — RR. Pornic, lieux herbeux secs, sur les falaises (!). Septembre. D. languidus Flor. — La Bernerie (D'^ Marmottan). D. cephalotes H. -S. — Environs de Nantes. xVoùt-sep- tembre. RR. D. Minki Fieb. PG. Nantes, Gorges, sur les herbes, en été. D. flavus Fieb. = metriiis Flor. — S'-Sébastien-lès-Nantes, en septembre (!). RR. EuPELix Germ. E. cuspidata Fab. — Gorges, Pornic, ToufTou. Aoùt-oclo- bre. PG. E. producta Geim. - Glisson, Pornic, Rezé. Août-sep- tembre. PG. AcocEPHALUs Germ. A. nervosus Schr. =: Striatus Fab. — Fossés, prairies. G G. fin de Tété et automne. A. carinatus Stal. — Sainte-Marie-de-Pornic, Gouéron. Juin-septembre. RR. A. bifasciatus Lin. — La Bernerie (D' Marmottan). A. tricinctus Gurt. - Sainte-Marie-de-Pornic, en septem- bre (!). RR. A. assimilis Sign. — Lieux herbeux. Riaillé, Pornic (!). RR. A. albifrons Lin. — Nantes, Riaillé, Pornic, Saint-Père-en- Retz. Août-octobre. A G. A. fuscofasciatus Goeze= Serratiilae Fab. — Pornic, Saint- Père-en-Retz, Thouaré. Juillet-octobre. A G. 216 niu.. soc. se. nat. oukst. — 2' sku., t. II A. histrionicus Fab. — Environs de Veitou, en septembre (!). RR. La Baille, le Pouliguen (A. Bruguières), en juillet. Sainte-Marie-de-Pornic, en septembre (!). AC. région maritime. Chiasmls Mis. et R. G. translucidus Mis. R. — La Bernerie (D"^ Puton), RR. Paramksus Fiel). P. nervosus Fall. — Les Moutiers (D' Marmottan). Plage de Portniain, à Sainle-xMarie-de-Pornic, eji juillet (!). RR. Tettigonia Ol. T. viridis Lin. — Lieux herbeux humides. C. par localités, l'^lé, automne. Euacanthl's Lep. et Scrv. E. interruptus Lin. — AC. Prés humides, toute la belle saison. E. acuminatus Fab. — Prairies de la Loire, à Basse-Gou- laine, en août (Piel de C). R. Penthimia Germ. P. nigra Goeze = atra Fab. = var. aeihiops Schr. := var. castaiwa Gmel. — Pornic, Toutrou, la Chapelle-sur-Frdrc. PC. Juin-octobre. — var. ruficollis Fab. — Toulïbu, en juin (Piel de C). — var. haemorrhoa Schr. — La Chapelle-sur-Erdre, Toul- ïbu (Piel de C). Mai, juin. Ordinairement sur les Chênes. Idiocerus Lewis. I. scurra Germ. — Sur les Saules, en août, aux environs de Nantes (Piel de C); Thouaré (E. (iaullier) ; la Haie- Fouacière (!). .1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE EA EOIRE-IN'F. 217 I. exaltatus Fab. = notatus Fab. — Pornic, Sainte-Marie, de juillet à septembre, sur Prunus spinosa (sur Quercùs, d'après M. le D' PutoiiK La Verrière (Piel de Ci. I. adustus H. -S. — La Haie-Fouacière, juillet à octobre (!). Saint-Aignan (Piel de C), en septembre. R. I. varius Fab. — La Bernerie (D' Marmottan) ; Saint-x\ignan (Piel de C), en septembre. I. lituratus Fall. Sur les Peupliers, en août, à Basse- Goulaine (Piel de C.) ; Pornichet (D"" Marmottan). I. Tremulae Estl. — La Chapelle-sur-Erdre, à la mi-avril (Piel de G.). I. elegans Flor. - La Bernerie (D' Marmottan); Trenle- moult (E. (laultier). I. laminatus Flor. — La Bernerie (D' Marmottan). I. taeniops Fieb. — Environs de Nantes, Sainte-Marie-de- Pornic (!). I. fasciatus Fieb. - Prairies de la Loire, à Couëron, sur les Peupliers, au printemps (Piel de C.) I. confusus Flor. — Environs de Nantes, bords de la Ché- sine, sur tes Peupliers (Piel de C). Août-septembre. I. socialis Fieb. — Environs de Nantes, en août (!). RR. I. Populi Lin. ~ La Bernerie (D'^ Marmottan;. I. fulgidus Fab. — Sur les Saules. PC. Nantes, (lorges, Saint-Michel-Cbei-Chef, en été. Macuofsis Lewis. M. prasina Fab. ^ PC. Vallée de la Sèvre, sur les Cbèncs. Été et automne. Nantes (Piel de C). M. lanio Lin. — C. Également sur les Chênes. Pornic, Clisson, Vertou, etc. M. scutellaris Fieb. — Thouaré (E. Gaultier). R. 21(S HULL. SOC. se. \AT. OLEST. — 2' SÉR., T. II Bythoscofus Gerni. B. Alni Sc'hk. - Sur les Aulnes, les Saules, les Chênes, le long des eaux, de juin à octobre. A C. B. flavicollis Lin. — PC. sur les mêmes arbres, à la même saison. Forêt de Toufibu, sur les Chênes, en septembre (E. Gaultier). Même localité (Piel. de C). Pediopsis Burm. P. cerea Germ. — La Bernerie (D'" Marmottan). La Haie- Fouacière,- en août (!). Saint-Sébastien-lès-Nantes, égale- ment en août (Piel. de C). PC. P. glandacea Fieb. — Pornic, la Bernerie, Saint-Michel- Cher-Chef. Juin-octobre. AR. P. virescens Fab. — AC. sur les Saules, en été. P. mendax Fieb. - - La Haie-Fouacière, en août (!). Couëron, près la Loire, en mai et juin (Piel de Cl). AR. P. impura Bob. — La Bernerie (D' Marmoltan). P. fuscinervis Bob. — Environs de Nantes, en seplembre (!). RR. P. nassata Germ. — AC. autour de Nantes, sur les Saules, à la fin de l'été. P. scutellata Bob. — C. sur les Saules, en été. Agallia Curt. A. sinuata xMls. R. — La Bernerie (D-^ Marmottan). A. puncticeps Germ. — CC. prés, pelouses, tout l'été. A. reticulata H. S. — Sainte-Marie-de-Pornic (!). Juillet- septembre. R. A. venosa Fall. — CC. lieux berbeux, toute la belle saison. Megophthalmus Curt. M. scanicus Fall. — C. tout l'été, sur les herbes, surtout région maritime. .(. DOMINIQUE. — HÉMIPTHRKS I)K LA LOIKE-IXF. 219 Ledka Fal). L. aurita Lin. — AC. sur les Chênes, tle juin à octobre. Ulopa Fall. U. reticulata Fab. — C. surtout sur les Bruyères, à la (in de l'été. La Haie-Fouacière, Touffou, etc. Fam. II. MEMBRACIDFS Centuotus Lin. G. cornutus Lin. — AC. sur les Chênes, du printemps à l'automne. Gahgara Am. et S. G. Genistae F'ab. CC. sur le Genêt à balai. Fam. III. - CERCOPIDFS TuiECPHORA Am. et S. T. vulnerata (ierin. C. prairies, surtout humides, du printemps, à l'automne. T. mactata Germ. - Basse-Goulaine, Bougucnais, en été (Piel deC). PC. — var. (inédite) basalis Fieb. - - Forme atteinte de méla- nisme. Mêmes lieux et mêmes conditions d'existence. T. sanguinolenta Lin. — Pornic et environs. Juillet- septembre. PC. Lepyronia Am. et S. L. coleoptrata Lin. — AR. en général. C. par localités, en été et automne. 220 HLLL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*- SÉR., T. II Aphkophora Germ. A. Salicis de G. — A G. sur les Saules, été et automne. A. Alni Fall. — CC. pareillement sur les Saules et toute la belle saison. Ptyelus Lep. et Serv. P. lineatus Lin. — Sainte-Marie-de-Pornic, en juillet et août (!); Sucé, en octobre (Piel de G.). AR. P. campestris Fall. — Pornic, Glisson, en été (!). PG. P. spumarius Lin. — GG. partout de l'été à l'hiver ; variétés nombreuses. — var. ustulatus Fall. — Un exemplaire de Pornic (!). RR. — var. leucophthalmus Lin. — Pornic et la côte voisine (!). PG. — var. lateralis Lin. — Avec le type. A G. — var. leucocephalusLin. — La Beraerie (D' Marmottan).R. — var. marginellus Fieb. — G. partout. — var. apicalis Germ. — La Bernerie (D'^ Marmottan). — var. fasciatus Fab. — La Bernerie (D' Marmottan). — var. lineatus Fab. — A G. autour de Nantes. — var. rufescens Melich. — PG. Environs de Nantes (!). — var. pallidus Schr. — Nantes, Pornic. A G. — var. Populi Lin. — Environs de Pornic (!). R. Fam. IV. — FULGORIDES Tettigometra Latr. T. virescens Panz. - A G. Pornic, Glisson, etc., dans les lieux herbeux. Eté et automne. T. laeta H. -S. — Sainte-Marie-de-Pornic (!). Juillet-août. Thouaré (E. Gaultier). R. .1. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA l.OIHE-I\F. 221 T. impressopunctata Dut". — AC. toute la belle saison, lieux boisés. T. obliqua Panz. var. platytaenia Fieb. — Le Cellier, en octobre (Fiel de C). R. Myndus Stal. M. musivus Germ. ~ Nantes, Basse-Goulaine, en été (Piel de C). R. Cixius Latr. C. pilosus Ol. — C. été et automne, surlesCbénes des haies, les buissons. — var. infumatus Fieb. — Avec le type, mais [«lus rare. — var. albicinctus Germ. — Nantes, mêlée au type. R. C. venustulus Germ. — Falaises herbeuses, de Pornic à Préfailles, en été (!). Nantes, Touilbu (Piel de C.). PC. C. nervosus Lin. — AR. sur le littoral. C. à l'intérieur, dans les mêmes conditions que C. })ilosiis. C. pallipes Fieb. La Bernerie (D' Marmottai! ). C. stigmaticus Germ. Forêt de Toutîou, sur les (Chênes, en septembre (E. Gaultier). R. C. simplex H. -S. — Pornic et environs, sur les haies, en été(!). R. Oliarus Stal. 0. quinquecostatus Duf. — Pornic, banlieue de Nantes, en été. R. Issus Fabr. 1. coleoptratus Fab. — CC. sur les Chênes, du printemps à l'hiver. AsiRACA Latr. A. clavicornis Fab. — Lieux herbeux, humides, en diverses 222 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2"' SÉR., T. II localités, mais PC. en somme. Falaises de Poinic (!). Été et automne. Ar.eopus Spin. A. pulchellus Curt. — Falaises herbeuses de Poinic, en été (!). Sainl-Joachim (Piel de C). En octobre. AR. Megamelus Fieb. M. notula Germ. — Un exemplaire de la V^errière, près Nantes, pris en octobre (Piel de C). Stexocranus Fieb. S. lineola Germ. - Lieux herbeux humides, haies. AC. été et automne. Kelisia Fieb. K. guttula Germ. - La Haie-Fouacière, pré humide près le Hreil, en été (!). Bourgneuf (Piel de C.). R. CoNOMELUs Fieb. C. limbatus Fab. — Ad prés et fossés humides, sur les joncs. Eté et automne. Delphax Fab. D. discolor Boh. - Fossés humides, en été. Nantes (!). R. D. pellucida Fab. — CC. toute la belle saison, dans les prés humides et les lieux marécageux. D. striatella Fall. - Environs de Nantes et de Pornic, en été (!). PC. D. elegantula Boh. Quelques o'o', pris à Nantes, en sep- tembre (!). RR. D. sordidula Slal. Sainte-Marie-de-Pornic, cnaoùl(!). R. D. collina Boh. Nantes, fossés herbeux, en septembre (!). R. J. DOMINIQUE. HEMIPTERES DE LA LOIRE-IXF. 223 D. Mulsanti Fieb. — Clisson, Nantes, en été (!). Forme macroptère. RR. D. forcipata Boh. — Un o' brachyplère, pris dans nii pré humide, à Gorges, en septembre ( !). D. fuscifrons F'ieb. — La Bernerie (D' Marmottaii). D. leptosoma Flor. La Bernerie (D' Marinottaii). D. quadrimaculata Sign. - Quelques exemplaires bra- chyptères de Pornic, pris en juillet (!). D. Aubei Perr. — CC. sur les falaises rocheuses et herbeuses de Sainte-Marie-de-Pornic (!). Juillet-octobre. R. à Tinté- rieur. Brachyptère. D. exigua Boh. — Un seul exemplaire 9, pris sur la falaise de Sainte- Marie-de-Pornic. D. paludosa Flor. — Nantes, prés humides, en été (!) R. Brachyptère. D. Fairmairei Perr. — Nantes, Clisson, Verlou, de mars en octobre (!). Brachy[)tère et macroptère. DicRAxoTROPis Fieb. D. hamata Boh. AC. tout l'été, dans les fossés herbeux, les prés humides. Brachyptère ; rarement macroptère. Stiroma F'ieb; S. albomarginata Curt. — La Haie-P'ouacière (!), en été. La Verrière, en octobre (Piel de C). R. S. Pteridis Gêné. — Coteaux herbeux à Pteris nquilina. Pornic (!), en aoiV. !îrachyplère. R. S. bicarinata H. -S. — Un seul exemplaire macroptère, pris en août, à Pornic (!). RR. 224 BULL. soc. se. NAT. OUKST. — 2' SKR., T. II Section II. STERNORHYNCHA Am. et Serv. Subsection I. l^HYTOPHTIRES Hurm. Fam. I. ~ PSYLLIDES LiviA Latr. L. juncorum Latr. — Sur les Joncs, au bord des eaux, le long des fossés, en été et en automne. AC. Rhixocola Forst. R. Ericae Curt. — C. sur les Calluna, autour de la forêt de Touifou, à la fin de l'été (Piel de C). Aphalara Forst. A. Calthae Lin. — Quelques exemplaires pris en août à la Haie-Fouacière (!). A. exilis Web. et M. — Ile Clémentine, dans la Loire. Un seul exemplaire, pris en septembre (Piel de C). PsYLLOPSis Loew. P. Fraxini Lin. — Pris en été, sur le Frêne, autour de Nantes et à Couëron. AC. Psylla Geofïr. P. pyricola Forst. — Sur les Poiriers, à la Haie-Fouacière, en été {!). P. simulans Forst. — Prés de la Loire, à Couëron, en juin (Piel de C). P. Grataegi Schrk. var. triozoides Latr. — Riaillé, sur l'Aubépine, en juillet (!). R. P. peregrina Forst. ~ Sur TAubépine. Nantes, Pornic, en été. PC. J. DOMIXIQUt:. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 225 P. Mali Schdebg. — Jardins à Nantes, sur les Pommiers, en été. PC. P. Visci Curt. — Sur le Gui. Juillet-septembre. AC. P. Alni Lin. — Environs de Nantes, sur les Aulnes, en été. PC. P. Fœrsteri Flor. — Garennes de Clisson, sur les Aulnes, en été (!). R. P. Buxi Lin. — CC. sur les Buis dont elle déforme les feuilles. Juin-octobre. P. Pruni Scop. — Saint-Aignan, fin d'avril (F^iel de C). R. P. melanoneura Forst. — Pornic et environs, de mai à septembre (!). AR. P. ambigua Forst. - Environs de Nantes, la Haie-Foua- cière, en été (!). PC. Ahytaina Forst. A. Genistae Latr. — CC. toute la belle saison, sur Saro- thamnns scopariiis. HoMOTOMA Guér. H. Ficus Lin. — N'est pas rare sur le Figuier, en été et automne. Trioza Forst. T. Urticae Lin. — CC. sur les Orties, mais seulement par localités. Saint-Sébastien-lès-Nantes, en août (Piel de C). ERRATUM Page 178, genre Nysius, an lieu de : S. Senecionis, lire : N. Sene- cionis. TABLK DES GENRES Acalypta 186 Acanthosoma 171 Acocephalus 215 Acompocoris 193 Acompus 182 Adelphocoris 196 Aelia 168 Aëpophilus 188 Aetorhinus 201 Agallia 218 Alebra 209 Alj'dus 175 Amblytylus 203 Aneurus 188 Anthocoris 193 Aphalara 224 Aphanus 183 Aphrophora 220 Aradus 187 Araeopus 222 Arma 171 Arocatus 178 Arytaina 225 Asciodema 206 Asiraca 221 Athysanus 213 Atractotomus 204 Bathysolen 173 Beosus 183 Berythus 176 Botrostethus 174 Brachycoleus 197 Brachypelta 166 Brachvsteles 194 Bytlîoscopus 218 Calocoris 196 Calocoris 196 Calyptonotus 183 Caniplobrochis 199 Caniptopus 175 Caniptogyzum 198 Canipylomma 205 Canipyloneura 201 Campylostcira 186 Capsus 199 Cardiastethus 194 Carpocoris 168 Carpocoris 169 Catoplatus 187 Centrocaremis 172 Centrocoris 172 Centrotus 219 Ceraleptus 174 Cerascoptis 190 Chiasmus 216 Chilacis 179 Chlamydatus 205 Chlorita 209 Chlorochroa 169 Chorosoma 176 Cicadula 212 Cimex 192 Cixius 221 Conomelus 222 Coranus 191 Coreus 174 Corimelaena 165 Corixa 207 228 BULL. SOC. se. \AT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II Corizus 175 Criocoris 204 Cydnus 166 Cyllocoris 201 Cynius 178 Cyphodema 198 Cyphostethus 172 Delphax 222 Deltocephalus 214 Derephysia 186 Dicraneura 209 Dicranotropis 223 Dictyonota 186 Dicyphus 200 Dolycoris 169 Drymiis 184 Dyroderes 168 Elasmostethus 171 Emblethis 184 Empoasca 209 Enoplops 173 Eremocoris 184 Euacanthus 216 Eupelix 215 Eupteryx 210 Eurydema 170 Eurygaster 166 Eusarcoris 168 Galeatus 186 Gastrodes 185 Gargara 219 Geocoris 179 Geotomus 166 Gerris 189 (ilobiceps 201 Gnathoconus 167 (inathodus 212 Goniaanathus 214 Gonocerus 173 Graphosoma 166 Grypotes 212 Hadrodema 198 Halticus 200 Harpactor 190 Harpocera 203 Hcbrus 188 Henestaris 179 Hcterocordylus 202 Heterogaster 179 Heterotoma 202 Holcogaster 170 Homodemus 197 Homotoma 225 Hoplomachus 203 Hydrometra 189 Hypseloecus 200 Hypsitylus 202 Idiocerus 216 Ischnocoris 181 Ischnodemus 179 Ischnorhynchus 178 Issus 221 Jalla 171 .lassus 214 Kelisia 222 Kijbos 209 Labops 200 Lamprodema 182 Lasiosomus 182 Ledra 219 Leptopterna 195 Leptopus 192 Lepyronia 219 Liocoris 199 J. DOMINIQUE. — HÉMIPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 229 Livia 224 Lopus 195 Loxops 202 Lyctocoris 192 Lygaeosoma 177 Lygaeus 177 Lygus 197 Macrocoleiis 103 Macrodema 181 Macroplax 180 Macropsis 217 Macrotylus 203 Malacocoris 202 Megacoelum 196 Megaloceraea 195 Megalocoleus 203 Megainelus 222 Megophthalmus 218 Menaccarus 167 Melacanthus 177 Metopoplax 180 Micrelytra 174 Micronecta 208 Microplax 180 Microtoma 183 Mimocoris 199 Miridius 196 Miris 194 Monalocoris v. 195 Monanthia 187 Monanthia 187 Myndus 221 Nabis 191 Naucoris 206 Neides 176 Neocoris 205 Neotiglossa 168 Nepa 206 Notochilus 184 Notonecta 207 Nolosfira 195 Nysius 178 Ochetostethus 167 Odontoscelis 165 Oliarus 221 Oncognathiis 197 Onychiimenus 203 Orsillus 178 Orthocephalus 200 Orthostcira 186 Ortlîotylus 201 Oxycarenus 180 Palomena 169 Pâmera 180 Paramesus 216 Pediopsis 218 Pentatoma 169 Pentatonia 170 Pcnthimia 216 Peribalus 168 PeritrccUus 182 Phyllontocheila 187 Phyllomorpha 172 Phylus 203 Physatocheila 187 Phytocoris 196 Picromerus 171 Piesma 185 Piezodorus 169 Piezoscelis 181 Piezostethus 192 Pilophorus 200 Pionosomus 181 Pirates 190 Plagiognatlius 205 Platyplax 179 Plea 207 Plesiocoris 198 230 BULL. SCOC. se. NAT. OUKST 2'' SÉH., T Plinthisus 182 Plociomenis KSO Ploiaria !'.»(» Ploiavia 190 Ploiariola 190 Podisus 171 Podops 1()() Poeciloscytus 198 Poecilosci/liis 199 Polynierus 199 Prostemma 191 Psallus 204 Pseudophloeus 173 Psylla 224 Psyllopsis 224 Pterotmetus 181 Ptyelus 220 Pycnopterna 197 Pygolampis 190 Pyrrhocoris 185 Ranatra 206 Reduvius 190 Rhaphigaster 169 Rhinocola 224 Rhopalotomus 199 Rhyparochromus 180 Salda 191 Sciocoris 167 Scolopostethus 184 Sehirus 166 Serenthia 185 Sigara 208 Spathocera 173 Stenocephalus 175 Stenocranus 222 Stenotus 197 Sthenariis 200 Sthenarus 205 Stiroma 223 Strobilotoma 174 Strongylocoris 200 Stygnocoris 182 Stijgmis 182 Syroniastes 173 Temnosthetus 192 Teratocoris 195 Tettigometra 220 Tettigonia 216 Thamnotcttix 212 Therapha 175 Thyreocoris 165 Tingis 186 Trapezonotiis 183 Triecphora 219 Trioza 225 Triphleps 193 Troilus 171 Tropicoris 170 Tropistethus 181 Tuponia 206 Typhlocyba 210 Ulopa 219 Velia 189 Verlusia 173 Xylocoris 194 Zicrona 171 Zijgimns 198 Zvgina 211 TABLEAU Indiquant la répartition des Hémiptères capturés dans la Loire- Inférieure entre les différents groupes de leur ordre M H a- =c ^ O 5^ pentatomides 35 coreidp:s 20 berytides .*{ lyg.eides 43 tingidides 12 aradides 2 reduvides 9 saldides 2 cimicides 10 capsides 59 s i hebrides 1 1 1 gerridides J = \ (sauf Acpophiliis) .... 3 ^ l ' n?:pides 2 -5 = i NAUCORIDES 1 1 I ' NOTONECTIDES 2 ■^ J CORIXIDES 2 i 5 ^ , Genre Aëpophilus .... 1 1 To/faz.r 207 112 i JASSIDES 30 134 I \ MEMBRACIDES 2 2 I / CERCOPIDES 4 9 1 EULGORIDES 14 38 t\ -= ' PSYLLIDES 8 20 |/ Totaux 58 203 Totaux gcnéraiLv 265 615 Espèces Pages 53 166 34 172 9 176 83 177 19 185 4 187 19 190 6 191 20 192 131 194 188 9 188 2 206 2 206 2 207 6 207 188 209 219 219 220 224 INVKNTAIRK DES Tenthrédonides ou Mouches à scie (HYMENOP TERA-CHALAS TOOAS TRA) Recueillies a.u>c eiivirot:»!-; de ISTai^tes SUIVI DE Notices sur quelques espèces particulièrement nuisibles PAR Ernest MARCHAND Préparateur au Muséum de Nantes AVANT-PROPOS L'entrée récente au Muséum criiisloire naturelle de Nantes, de la collection de Tenthrédonides l'orinée par les soins de notre savant et regretté membre honoraire, M. l'abbé J. Domi- nique (1) et si généreusement offerte, par lui, à cet établis- sement scientifique, nous a mis dans la nécessité de dresser l'Inventaire méthodique que nous présentons aujourd'hui, afin de nous permettre de la classer dans l'ordre où elle doit être exposée au public. Le don lie l'éminent entomologiste nantais est d'autant plus précieux pour le Muséum, que ce groupe intéressant de l'Ordre (1) Notre Inventaire était terminé, lorsque la nouvelle de la mort de notre dévoué et savant collègue est venue nous surprendre. Atteint, depuis fort longtemps, d'une affection cardiaque qui remlait .sa santé des plus précaires, M. l'abbé J. Dominique fut. le 3 décembre, au cours d'une promenade dans son jardin, frappé d'une congestion pulmo- naire, provoquée par le froid, qui l'enleva en quatre jours. L'abbé Dominique est mort le 7 décembre 1902. Bull. Soc. se. nat, Oiicsl., i' sci., t. 11, fasr. IlI-lV, -.il (.léccmbro lilOâ. 234 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II des Hyménoptères ne figurait pas encore dans les collec- tions régionales, bien qu'il ait, cependant, depuis longtemps attiré l'attention des naturalistes, par le rôle important que jouent dans l'économie de la nature certains de ses repré- sentants. Avant 1891, époque à laquelle l'abbé J. Dominique a publié, dans ce Bulletin, sa première liste des Tenthrédonides. il semble que tous les etTorts des entomologistes nanlais se soient portés sur la seule étude des Lépidoptères et des Coléoptères. Cependant, M. Edouard Bureau avait formé, il y a quelque cinquante ans, une petite collection des Ortboptères de la Loire-Inférieure dont la liste a été publiée en 1855 ; les maté- riaux de cette note ont été employés par le Muséum. Nous avons aussi trouvé, dans une boite provenant du legs de notre collègue, M. le D' Paul Citerne, une trentaine de Tenthré- donides recueillies jadis par son regretté père dans les envi- rons de Nantes, parmi lesquelles quelques bonnes espèces qui, à notre connaissance, n'ont pas encore été retrouvées. Seul, l'abbé Dominique avait dérogé en s'attachant à l'étude des Hémiptères et des Hyménoptères. En 1890, il publiait dans les Annales de la Société académique de Nantes, un Catalogue des Hémiptères de la Loire-Inférieure, Catalogue qui a dû être réédité deux fois dans le Bulletin de notre Société, — la dernière dans ce volume même, — par suite des nombreuses additions qu'il y avait à y faire. Quelques années après la publication de ses « Notes pour servir à la connaissance des Tentlirédinides de l'Ouest », l'abbé Dominique qui avait trouvé en MM. H. et Th. Piel de Churcheville, ses élèves en entomologie, en même temps que d'infatigables chasseurs, des collaborateurs plein de zèle et précieux par la précision de leurs renseignements et le soin apporté à leur éducation des larves, dût, en 1894, publier une deuxième liste. Deux ans après, en 189G, de nouvelles captures et des éle- vages heureux l'obligèrent à en donner une troisième. Avec E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 235 cette liste, le nombre des espèces signalées se trouvait porté à 206 auxquelles venaient s'ajouter 11 variétés. La recherche des Tenthrédonides dans la région nantaise (1) a donné d'excellents résultats ; en dehors de l'appoint qu'elle apportait à la connaissance delà distribution géographique des espèces : Amaiironematiis alpicola, Hoplocampa chrijsorrhoea, Selandria fiirstenbergensis, trouvés aux portes de Nantes, n'avaient pas encore été signalés en France, bien que connus dans les pavs voisins ; la capture des deux sexes d'Arge thoracica Scop., permettait à M. Konow de décrire le mâle jusqu'alors inconnu ; enfin, trois espèces purent être révélées à la science par réminent spécialiste de Teschendorf : Priophorus discors, Tenthredopsis Churchevillei et AUantiis Dominiquei. Depuis 1896, date de la publication de la deuxième liste, un certain nombre d'espèces est venu augmenter la richesse de cette partie de notre faune entomologique. De plus, beaucoup de celles dont la présence avait été signalée par la capture d'un seul individu, ont été retrouvées depuis, dans diverses localités, parfois en nombre. Par suite, quelques-unes, considérées comme rares ou même très rares, peuvent aujourd'hui être regardées comme assez communes. Le présent Inventaire, — qui n'est autre chose, à part quelques rares numéros, que le Catalogue de la collection que le Muséum doit à la générosité du regretté abbé Dominique, — comprend l'ensemble des espèces signalées par cet auteur dans les trois listes citées plus haut; plus 21, dont les captures n'ont été connues que depuis la publication de sa dernière Contribution. Le nombre des Tenthrédonides capturées aux environs de (i) A part les environs de Nantes, que nous portons à un rayon maximum de 20 kilomètres, on peut dire que le département de la Loire-Inft''rieure n'a pas été exploré, au point de vue qui nous occupe. On ne trouvera, en efTet, en parcourant cet Inventaire, que 2 localités dans le N. : Chàteaubriant et Rougé ; 1 à TE. : la foret du Cellier, et, sur le littoral, 3 points : la IJaule, au N. de la Loire, Saint-Brévin et Pornic. au sud, et encore ces localités ne figurent- elles que pour quelques espèces qui existent d'ailleurs à Nantes même ou aux portes de la vide. 236 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II Nantes est, à notre connaissance, de 238 se répartissanl en 58 genres. Nous avons cru devoir terminer notre Inventaire par quelques notices, très succinctes d'ailleurs, sur les mœurs de certaines espèces particulièrement nuisibles, pensant, en cela, être utile aux personnes qui viennent parfois nous consulter au Muséum, au sujet des dommages que leur causent assez souvent les Insectes. Si tout entomologiste sait que les Mouches à scie sont nui- sibles, il n'en est malheureusement pas de même des personnes étrangères à l'étude des Insectes. Pour la rédaction de cette partie, quelques observations que nous avons faites au cours de nos excursions entomolo- giques nous ont été très utiles. Nous avons pu en contr()ler une partie et combler les lacunes de nos connaissances, pour celles que nous n'avions pas observées, grâce aux savants tra- vaux faits sur cette matière par Ratzeburg, Curtis, Gehin, Goureau, Boisduval et plus récemment par MM. .1. Kunckel d'Herculais et L. Carpentier. La classification adoptée dans cet Inventaire, pour le range- ment des espèces, est celui du Catalogiis Tenthedinidarum Europœ que M. F^r. W. Konow publia en 1890; cependant, pour les divisions et subdivisions de ce groupe qu'il élève au rang de sous-ordre, j'ai tenu compte de sa Monographie, actuellement en cours de publication (1). En résumé, l'Inventaire qui suit est, ainsi que l'on pourra s'en rendre compte, bien loin d'être un travail personnel, notre part dans son élaboration est si minime, que c'est à peine s'il y a lieu d'en tenir compte. Tout le mérite en revient au regretté abbé .1. Dominique et à ses collaborateurs de la première heure. C'est lui, en etlét, qui en a fourni les matériaux et qui, dans le but de faciliter notre tâche, avait mis très obligeamment (I) Konow Fv. W. — Systematische Zuzammenstellung der bisher bekannt gewordeii Chalastugastra {Hymenopterunim suborda lertius]. (Teschendorf : Zciiscin'ifl. fi'tr syslonatische UynienopWrolog'tj iind Dlplerologie, 1 Jahr., lyul ; Il .lalir., 1902 et à suivre). E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TEN THRÉDOXIDES 237 à notre disposition, les quelques ouvrages qui pouvaient nous être utiles. Aussi, considérons-nous comme un devoir d'adresser ici, à la mémoire du savant entomologiste qui vient de disparaitre, le pieux hommage de notre reconnaissance. Sa mort prive ses amis, au nombre desquels nous avions l'honneur d'être, d'une afTection qu'il savait rendre précieuse par sa sincérité et son extrême bienveillance. Les sciences naturelles perdent en lui un fervent adepte; le Muséum et le Bulletin de notre Société, un de leurs plus dévoués collaborateurs. Ernest Marchand. Nantes, le 10 Décembre i90'2. BIBLIOGRAPHIE DoMiMQLii, abbé J. — Noies pour servir à la connaissance des Tenlhrédinides de l'Ouest (Nantes : Bull. Soc. se. mit. 0. Fr., 1891, p. 20-30). — (contributions au Catalogue des Tenthrédinldes de la Loire- Inférieure. Il- liste (Ibid., 1.S04, p. 91-%); 111- liste (Ibid., 1896, p. 17-22). Galthikh-Villal'me, h. — Coniuiunicalions diverses : in Procés- verb. d. séances, Bull. Soc. se. n(d. 0. Fr., 1897, p. l, lui; 1899, p. V. — Sur quekfues Hyménoptères intéressants ou nouveaux pour le déparlement de la Loire-Inférieure (Ibid., 1899, p. 85-86). Koxow, Fr., W. — Diagnose d'une espèce nouvelle de Tenthré- dinide vivant aux environs de Nantes. [Priophonis discors n. sp.j. (Extr. et trad. de Wiciicr cntoinologischc Zeilnng, XIII, 1874, in Bail. Soc. se. lud. (). Fr., 1890, p. 63-64). — Une nouvelle Tenthrédinide : Allanliis Dominiqnei n. sp. (Caen : Revue d'Enlomoloyie, XIII. 1894, p. 284-285, reprod. Bull. Soc. se. ncd. 0. Fr., 1895, p. 65-66). — Description d'une Tenthrédinide nouvelle : Tenlhredopsis Chiirehevillei Knw. o' 9 (Bull. Soc. se. mil. 0. Fr., 1897, p. 145-146). — Neue und einige bisher verkannle arien an der Famille der Tenthrediniden (Berlin : Entomologisehe Nachrichten, XXII, 1896 ; trad. de l'art, concernant le genre Arge Schrank. [.4/Y/c //}o/Y/c/ca Spinola o"] , in Extr. et Anal., Bull. Soc. se. nat. 0. Fr., 1897, p. 21-22). INTRODUCTION Jusqu'au moment où M. Fr. -W. Konow, de Teschen- dorf (Mecklembourg), les a élevé au rang de sous-ordre, les Tenlhrédonides ou Mouches à scie ne formaient qu'une section dans le sous-ordre des Hyménoptères térébrants. Ces Insectes diffèrent tellement des autres térébrants, tant à leur état parfait qu'à l'état larvaire que l'on ne peut qu'approu- ver ce savant spécialiste de les en avoir définitivement séparés. Un des caractères principaux des Tenthrédonides est l'adhé- rence du premier anneau abdominal avec le métathorax auquel il est contigu dans toute sa largeur au lieu d'être pédicule, c'est-à-dire rattaché par un pétiole ou pseudo-pétiole comme dans les autres sous-ordres ilschneiimonidea, Vespoidea). Leurs ailes les en distinguent également : elles possèdent un plus grand nombre d'aréoles ou cellules, dont une dite lancéolée, est absolument caractéristique. Cette aréole que l'on ne retrouve pas dans tout le reste de l'ordre, peut parfois présenter un étranglement vers la région médiane, même être divisée par une petite nervure transverse, droite ou oblique, mais elle existe toujours. Enfin, les femelles des Tenthrédonides ont l'extrémité abdomidale pourvue d'une tarière, logée dans une coulisse ou gaine constituée par deux valves ou lamelles glabres ou velues qui offre la forme d'une scie à manche ; chez les Sirî- cidae, seulement, elle prend la forme d'une lime-rape (sorte de queue-de-rat) ; seul VOryssiis abietiniif;, qui appartient à cette famille, fait exception à la règle, il possède une tarière capillaire, non saillante, enroulée dans l'abdomen de la femelle à la façon des Cynipides. Celte tarière-oviscapte, si différente, comme forme, de celle des autres Hyménoptères térébrants (Ischneumonidea) chez qui elle revêt la forme d'une lancette, n'est employée par l'Insecte 240 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^' SÉR., T. II que pour les besoins de sa ponte, elle lui sert à entamer ou percer les tissus végétaux afin de leur confier ses œufs(l). De plus, les Tenthrédonides sont les seuls Hyménoptères dont les larves ne soient pas apodes et aveugles et mènent une vie libre pour chercber leur nourriture. Dans deux familles, sur trois que comprend le sous-ordre des Chalasto- gastrn, cliez les Lydidae et les Tenthredinidae, les larves, morphologiquement, ressemblent à celles des Lépidoptères, que tout le monde connaît sous le nom de chenilles, aussi est-ce en raison de cette similitude que les entomologistes désignent les larves des Mouches à scie sous le nom de fausses-chenilles. C'est parfait pour le naturaliste, mais insuffisant pour le public qui continue toujours à les confondre avec les vraies chenilles ; il ignore que les unes donneront des Papillons, les autres des Hyménoptères à leur métamorphose. Il est assez facile, cependant, de distinguer une larve de Lépidoptère de celle d'une Mouche à scie. Les fausses-chenilles des Lydidae exception faite pour le groupe des Cephinae dont nous parlerons plus loin — ne possèdent, en effet, que trois paires de pattes thoraciques arti- culées plus deux appendices fixés au dernier segment et (t) En 1857, le maréchal Vaillant ayant présuiité à l'Académie des sciences plusieurs paquets de cartouches, provenant des munitions de la garde impé- riale, dont les ball':'s avaient été rongées et quelques-uns même percées de part en part par un llyménoptère, lors du séjour de cette troupe en Crimée, ce corps savant chargea l'un de ses membres. C. IJuméril, d'examiner les objets et de faire un- rapport. C. Duméril, dans un travail très savant, après avoir énuméi'é toutes les observations connues sur les perforations de lames tie plomb par les Insectes, dit avt)ir l'econnu, grâce aux études entomologiques auxquelles il s'est si longtemps livré, dans l'Hyménoptére troi'vé dans les caisses de munitions, le Sivex juvencus. Malheureusement, ces études durent être faites, pour la plupart, dans son cabinet, car c'est sur une observation de Jurine. qui avait vu l'insecte faire usage de sa tarière pour déposer ses œufs dans le bois, qu'il conclut à l'emploi de l'oviscapte tomme instrument de perfo- ration des balles ! Voir : C. Duméril, Recherches historiques sur les espèces d'insectes qui rongent et |)erforent le plomb, C. H. Acad. se, 1857, t. XLV, p. 361-367. E MAHCHAXD — INVENTAIHK DES TENTHHÉDONIDES 241 remplaçant les pattes anales. Les larves des Tenthredinidae sont, au contraire, franchement éruciformes ; en plus des six pattes thoraciques, elles possèdent, comme les vraies che- nilles, des pattes abdominales (speudopodes membraneux terminés par une couronne de petites griffes), au nombre de sept à huit paires. Leur tête, de même que celle des Lijdidae est constitué par une calotte chitineuse hémisphérique et pourvue de deux yeux simples très visibles. Les vraies chenilles ne possèdent au maximum, outre les trois paires de pattes thoraciques, que cinq paires de pattes abdominales, et encore ce nombre chez les Géomètres descend à trois et même deux paires. Leur tête n'est pas arrondie en bouton comme celle des fausses-chenilles, la calotte céphalique, chez elles, est plutôt cordiforme, et au lieu de n'avoir que deux yeux assez visibles, elles en possèdent dix ou douze, très petits, répartis en deux groupes de cinq ou six sur les côtés. Enfin, les vraies chenilles n'ont jamais plus de seize pattes ni moins de dix, tandis que les fausses- chenilles en ont de dix-huit à vingt-deux chez les Tenthre- dinidae ou huit seulement chez les Lijdidae, si l'on compte comme pattes les deux appendices du segment anal. lueurs moyens de défense sont à peu près les mêmes que ceux employés par les vraies chenilles. Elles savent simuler la mort, se rouler en spirale, se laisser tomber brusquement à terre à l'approche d'un danger et se dissimuler ensuite au milieu de l'herbe et des broussailles pour échapper à l'attaque des Ichneumonides. Si le danger vient d'ailleurs, el'es se maintiennent à l'aide de leurs pattes abdominales, redres- sent la partie antérieure de leur corps, se posent en point d'interrogation et se balancent d'un air de menace. Par leur aspect et leur mode de vie, les larves de Siricidae diffèrent beaucoup de celles des Lydinae et des Tenthredi- nidae ; elles sont franchement mélolonthoïdes, c'est-à-dire qu'ellent ressemblent à celle du Hanneton (Meîolontha), elles sont dépourvues de pattes abdominales et leurs pattes thora- ciques sont courtes ; leurs téguments sont mous et décolorés, leur tète est cornée, elle semble dépourvue d'yeux, leurs 242 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II antennes, courtes, se présentent sous forme de mamelons, leurs mandibules sont puissantes et asymétriques; enfin, elles mènent une vie cachée à l'intérieur des végétaux. Celles des Cephinae, qui mènent un genre de vie analogue à celui des Siricidae, appartiennent au même type larvaire. Toutes les larves des Mouches à scie qui ont mené une vie libre, c'est-à-dire les fausses-chenilles, après avoir atteint tout leur développement, abandonnent généralement la plante nourricière pour se rendre en terre ou se cacher sous la mousse, afin d'attendre la nymphose; une fois cachées elles se tissent un cocon plus ou moins soyeux qui, parfois, présente une paroi extérieure assez grossière recouverte de particules terreuses agglutinées. Il en est, cependant, qui attendent la métamorphose sur les plantes où elles ont vécu. Celles des Siricidae et des Cephinae se métamorphosent à l'endroit même de la plante nourricière où elles se trouvaient avant la nymphose et l'insecte doit, pour jouir de la vie libre, se frayer un passage à l'aide de ses mandibules La durée de la vie des larves à l'état de repos, c'est-à-dire depuis le moment où elles cessent de se nourrir jusqu'à celui de la métamorphose, est très variable, bien que l'état nymphal soit de courte durée. Certaines Tenthredinidae ont jusqu'à trois générations par an, le plus grand nombre deux, d'autres une seulement. Il y a, d'ailleurs, au point de vue de la durée de leur évolution des exce|)tions singulières, qu'il est actuelle- ment impossible d'expliquer, même en tenant compte des diverses influences que l'on serait tenté d'invoquer : ainsi des larves provenant d'une même ponte, vivant dans des condi- tions identiques, peuvent donner des Insectes parfaits au bout de cinq à six semaines, pendant la belle saison, ou passer l'automne et l'hiver à l'état de repos pour ne se métamor- phoser qu'au printemps suivant. A l'état parfait, les Mouches à scie ont une livrée des plus modestes, le noir et le jaune y sont les nuances dominantes, cependant certaines espèces telles que les Abia candens et sericea possèdent une livrée aux tons vert-doré métalliques E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 243 dont les chatoiements, sous un rayon de soleil, peuvent être comparés à ceux que nous offrent certaines Chrysis. La reproduction par voie parthénogénétique a été constatée, par divers observateurs, chez un certain nombre d'espèces appartenant à la famille des Tenthrenididae, principalement chez les Nematides. Les Tenthrédonides ne sont pas organisées pour un vol soutenu et rapide ; leurs ailes, bien que parcourues par un réseau de nervures assez compliqué, restent chiffonnées et ne leur permettent pas de traverser les airs avec la même hardiesse que la plupart des autres Hyménoptères. Aussi leur vol est-il lourd et de peu de durée. Il n'y a guère que les Sirex, les géants du groupe, qui aient un vol rapide. Les Mouches à scie, comme beaucoup d'Insectes, d'ailleurs, sont essentiellement héliophiles; dès qu'un nuage voile le soleil, elles disparaissent. Amies des fleurs, elles sont très friandes de leur nectar; il en est beaucoup, cependant, qui ne négligent pas la miellée laissée sur le feuillage par les Pucerons, elles la lèchent même avec une certaine gourmandise. Parfois, l'on peut voir un Allantiis dévorer une petite proie surprise par lui au cours de sa visite sur les fleurs, mais ce n'est que très rarement. Si, à l'état parfait, les Tenthrédonides sont des êtres abso- lument inoffensifs, il n'en est malheureusement pas de même de leurs larves, si justement nommées fausses-chenilles, à cause de l'analogie de leurs dégâts et de leur ressemblance avec les larves des Lépidoptères ; les relations que bon nombre d'entre elles entretiennent avec les végétaux que l'Homme cultive pour ses besoins, doivent nous les faire regarder comme des ennemis redoutables, des plantations forestières, des champs et des jardins. On ne saurait donc Irop recommander aux amis de la nature, une étude qui a bien ses charmes. En observant les mœurs et les premiers états de ces Hyménoptères, ils pour- ront contribuer à combler les nombreuses lacunes qui exis- tent encore dans leur histoire. Hymenoptera-Ghalastogastra (TENTHREDONIDEA) I. Fam. Lydidae 1. Subfam. Lydinae Ti'il). Lydides Gen. Lyda Fabricius L. stellata Christ. — La Trémissinièie, près Nantes, en mai (Arthur de i'Isle) ; un exemplaire 9. recueilli à Nantes même (collection Citerne). R. — Voy. note 1. L. flaviventris Retz. — Un couple capturé, en juin, à la Haie-Fouacière (abbé J. Dominique). — Voy. note "2. L, fausta Klug. — Environs de Nantes, le Chêne- Vert, au printemps (Fiel de Churcheville). L. Betulae L. — Prés humides, à Basse-Goulaine, au prin- temps, sur les Euphorbes (Picl de C). R. L. inanita Vill. — Dans un jardin à Nantes, au printemps (Fiel de C.) ; deux exemplaires 9, sans indication de la localité, mais certainement de la Loire-Intérieure (collec- tion Citerne). R. — Voy. note ,'>. L. silvatica L. — Une 9 sans indication de localité, mais du département (coll. Citerne). 2. Subfam. Cephinae Trib. Cephides Gen. Cephls Latreille C. phthisicus Fabr. — Pornic, en août (J. Dominique). R. C. pygmaeus L. — Nantes, Fornic, la Baule, en été. CC. — Voy. note 4. 246 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. II C. tabidus Fabr. — Couëron, dans les prairies bordant la Loire, à la fin de juin (Piel de G.) ; deux exemplaires, sans indication de localité (coll. Citerne). Gen. Phylloecus Newm. Ph. compressus Fabr. — Nantes, en été (.1. Dominique). RR. — Voy. noie 5. Ph. cynosbati L. — Saint-Aignan, 22 avril, ToutTou, 14 mai o^ 9 (Piel de G.). R. Ph. fumipennis Eversm. — Un exemplaire 9, sans indica- tion de localité (coll. Giterne). IL Fam. Siricidae 1. Subfam. Xiphydriinae Gen. XiPHYDRiA Latr. X. Dromedarius Fabr. — Trois exemplaires o' de ce rare et bizarre Insecte ont été capturés, en août 1890, dans le jardin du presbytère de Saint-Sébastien-lès-Nantes, par l'abbé J. Dominique. Ils se tenaient, d'après ce savant ento- mologiste, immobiles, par un soleil de feu, sur un vieux poteau dépouillé de son écorce, dans l'intérieur duquel, ils venaient probablement d'éclore. X. Camelus L. — Plusieurs couples issus d'une bûche de Bouleau, dans un coffre à bois (J. Dominique) au com- mencement de mai, à Nantes. 2. Subfam. Siricinae Gen. SiREX Linné S. gigas L. — A élé trop commun pendant quelques années sur le littoral, mais heureusement très localisé : Sainte- Marie, près Pornic (H. du Bois). E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 247 A l'intérieur, une seule 9 capturée à Nantes, quai Hoche, le 11 septembre 1900 et très probablement importée à l'état de larve, dans l'une des pièces de bois, venues de l'étran- ger, qui garnissent les chantiers voisins de son lieu de capture (E. Marchand). RR. — Voy. note 6. S. (Paiiriiriis) noctilio Fabr. - melanoceros Thoins. — Une 9 de grande taille, capturée durant l'été de 1890, dans les dunes boisées d'Escoublac — la Baule (Dehermann-Roy) ; un o' capturé en mai 1895, dans une rue, à Nantes et deux 9 prises à Saint-Brevin-l'Océan, l'une, en août 1896, de taille ordinaire, l'autre, minuscule (12 mm. sans la tarière), durant l'été 1898 (Gauthier-Villaume). R. S. (Paiiriirus) juvencus Linné. — Un cf pris à Sainte- Marie, près Pornic, le 4 novembre, dans une cave où étaient déposées des bûches de Sapin ; y a été trop G. (H. du Bois). Une 9 capturée, en octobre 1902, à la Haie-Fouacière (G. de risle), à l'intérieur RR. — Voy. note 6. Notre collègue, M. H. du Bois, en 1896, a dû faire abattre dans sa propriété de Sainte-Marie près de soixante Pins noirs d'Autriche, âgés d'environ 30 ans. Ces arbres avaient soufTert, à un tel point, des attaques répétées de ces redou- tables Insectes (^S. gigas et jiwencus) qu'il était impossible de les conserver. Notre collègue nous a aliirmé que la section transversale des troncs otlrait une surface assez criblée pour pouvoir, sans exagération, être comparée à un écumoir. M. du Bois pense, comme nous, que cet Insecte a été importé dans notre région avec les bois du nord. Pornic, qui est à proximité, en possède, en elTet, un important chantier. L'abbé .1. Dominique a capturé à Sainte-Marie, près Pornic, dans une habitation, la 9 d'un Insecte partout très rare, Ilxilia leucospoides Hochenw, signalé par les auteurs comme parasite du S', juvencus L. 248 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II III. Fam. Tenthredinîdae 1. Subfam. Cimbicinae II) Tril). Cimbicides Gen. CiMBEX Olivier C. humeralis GeoITr. — Un seul individu o^ trouvé sur une haie d'Aubépine, au premier printemps, près de Nantes. G. femorata L. — Une larve trouvée sur un Saule, prairie de Mauves, a filé sa coque du 16 au 17 mai 1892 ; métamor- phosée le 1" mai 1893. Une autre larve, de même prove- nance a filé sa coque en juin 1893, l'Insecte parfait en est sorti au printemps de l'année suivante (Piel de C). Un mâle, de Nantes (J. Dominique) ; un autre, prairie de Mauves, 23 juillet 1900 (,I. Peneau). Gen. Trichiosoma Leach. T. lucorum L. — Un a' seulement, du département mais sans indication de localité (coll. Citerne). b) Tril). Ablides Gen. Abia Leach. A. candens Knw. — Un cT, la Maillardière en Vertou, le 30 juin 1900 (E. Marchand). A. sericea L. — Un a" pris sur Scabiosa siiccisa, en Doulon, le 13 juin 1895 (Piel de C.) ; une Ç capturée à la ChapcUe- sur-Erdre (Dehermann-Roy). Gen. Amasis Leach. A. amaena Klug. — Un seul o" trouvé immobile dans une corolle de Ficaria raniinculoides, au mois de mai, près Nantes. E. MARCHAND — INVP:NTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 249 2. Subfam. Arginae a) Tril). Argides Gen. Arge Schrank, Hylotoma Latr. A. coeruleipennis Relz. — Doulon, près Nantes, lin avril (Piel de C). A. Berberidis Schrank. — Pas rare sur les Berberis, au jardin botanique de Nantes ; mars-mai. — Voy. noie 9. A. enodis L. ^ atrala Klug. — Nantes, en mai, sur les Ombellifères (Piel de C.) ; un exemplaire, sans indication de localité (coll. Citerne). A. thoracica Spin. — Sur les fleurs d'Eiiphorbia, route de Paris, près le passage à niveau de la ligne de Chàtcaubriant, vers la mi-mai, 9 (Dubochet); o' et 9, Doulon, 23 mai (Piel de C.) ; un o', la Maillardière en Vertou, 6 avril (E. Marchand). R. Le mâle d'Arge thoracica Spinola, n'est connu que depuis 1896, époque à laquelle M. Fr.-W. KonoNN l'a décrit dans V Entomologische Nachrichten, d'après des exemplaires des deux sexes, communiqués par MM. H. et Th. Piel de Churcheville. A. fuscipes Fallén. — La Chapelle-sur-Erdre, en mai. RR. (Piel de C). A. ustulata L. — Sur les haies, autour de Nantes, de mars à juin. PC. A. pagana Panzer. — Sur diverses fleurs, en été. AC. - Voy. note 8. A. melanochroa Gmel. — Dans les bois-taillis. Nantes, Vertou, Clisson, Pornic, de juillet à août (J. Dominique). R. A. cyanocrocea Fôrst. — Sur diverses fleurs, en été. PC. A. Rosae De Geer. — Sur les Rosiers, en été, dans les jardins et, à la campagne, sur les haies. C. — Voy. note 7. 250 BULL. soc. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II b) Trib. Scliizocerides Gen. Cyphona Dahlb. G. furcata Vill. — Vertou, en aoùt-sepleinbre (J. Domi- nique). R. — var. 9 melanocephala Panz. — Nantes, la Haie-Foua- cière, en juin, sur Daiicus carota, Sainte-Marie, près Pornic (J. Dominique); une 9, sans indication de localité (coll. Citerne). R. 3. Subfam. Lophyrinae Trib. Lopliyrides Gen. LoPHYRUs Latr, L. Hercyniae Hartig. — Vertou, sur les Pins, en août- septembre (J. Dominique). R. L. Pini L. — Obtenu d'éclosion, à la fm de mai, d'une coque trouvée dans la forêt de ToufFou (Piel de C). AR. — Voy. note 10. L. similis Hartig. — Une 9 provenant d'une larve recueillie sur un Sapin, à ToufFou, en octobre 1894; l'insecte est sorti de sa coque le 26 avril 1895 (Piel de G.). L. pallipes Fallén. — Un o^ issu, en août, d'une coque filée par une larve trouvée sur un Piniis siluestris de la forêt du Cellier (J. de Fabry). 4. Subfam. Tenthredininae a) Trib. Nemalides Gen. Cladius Niger G. crassicornis Konow. — Un cr" seulement, trouvé à Sainte-Marie, près Pornic (J, Dominique). G. pecticornis Fourcr. — Sur les Rosiers cultivés, dans les jardins, tout l'été. CC. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 251 C. difformis Panz. — Comme le précédent et aussi com- commun. — Voy. note 11. Gen. Trichiocampus Hartig. T. viminalis Fall. — Nantes et enviions, Basse-Goulaine, sur les Peupliers, de fin mai à juillet (Piel de C, E. Marchand, coll. Citerne). AC. T. rufipes Lep. — Une larve, recueillie sur un Orme, à Tliouaré, le 29 octobre 1894, ne s'est métamorphosée que le 26 avril de l'année suivante ; une autre prise, sur la route de Paris, à Nantes, a filé sa coque le 20 juin 1895, l'éclosion a eu lieu le 3 juillet de la même année (Piel de C). R. T. Dre"wseni Thoms. — Environs de Nantes, au printemps, sur Prunus spinosa, en fleur ; la coque cachée sous les écorces (J. Dominique). PC. Gen. Priophorus Latr. P. Padi L. — Nantes, sur les Aubépines (J. Dominique) ; Sucé (Piel de C). D'avril à septembre. PC. — Voy. note 12. P. tristis Zadd. — Nantes, la Haie-Fouacière ; en juin (J. Dominique). C. P. discors Konow. — Un exemplaire capturé aux environs de Nantes, en mai (J. Dominique). Lors de sa découverte en Loire-Inférieure, cette rare espèce était encore inédite. M. Fr. W. Konow, qui l'a décrite en mars 1894, dans le Wiener Entomologische Zeituug, ne connaissait que quelques exemplaires capturés dans le nord de l'Allemagne, à Mecklenburg, et celui communiqué par l'abbé J. Dominique. Gen. Camponiscus Carn. G. luridiventris Fall. — Un seul (f, pris aux environs de Nantes, en juin (J. Dominique). 252 BULL. soc. se. XAT. OUEST. — 2*" SÉR., T. II Gen. Hemichroa Steph. H. rufa Panz. — Nantes, à la mi-août, sur les Ombellifères des jardins et sur les Aulnes (Piel de C). G. Gen. DiNEURA Dahlb. D. sulcifrons Konow., var. 9. — Une larve recueillie le 13 octobre 1894, à Thouaré, sur Crataegiis, a donné l'Insecte parfait le 26 avril 1895 (Piel de G.). Gen. Gryptocampus Harlig. C. testaceipes Brischke. — Environs de Nantes, sur les Amentacées, au printemps (J. Dominique). R. C. saliceti Fall. — Nantes, sur les Saules, en mai-juin (J. Dominique). R. C. angustus Hartig. — Environs de Nantes ; comme le pré- cédent, sur les Saules et à la même époque, mais RR. Gen. PoNTANiA Gosta P. leucosticta Hartig. — Nantes et environs, en juin- juillet (Piel de G.). R. P. Vallisnierii Hartig. — Environs de Nantes; cécidies en forme de fèves sur les Salix ; obtenu d'éclosion du 11 au 16 septembre (Piel de G.). A G. P. vesicatorBremi. — Nantes, en mai-juin (J.Dominique). R. P. scotaspis Fôrst. — Environs de Nantes, sur les haies voisines des marécages, d'avril à juin (J. Dominique). R. Gen. Pteronus Jurine P. pavidus Lep. — Une 9 prise à Doulon ; des larves recueillies sur Salix Caprecie, ont fdé leurs coques à la fm de juillet, l'éclosion n'a eu lieu qu'à la mi-aoùt l'année suivante (Piel de G.). A G. — Voy. note fS. P. miliaris Panz. — Environs de Nantes, dans les prairies humides, en fauchant ; de mai à juillet. La coque se trouve E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 253 dans la mousse (Piel de C.) ; une Ç, avec sa coque, sans indication de localité (coll. Citerne). AR. P. Glutinosae Cam. — Le Chêne-Vert, route de Vannes, près Nantes, au printemps (Piel de C.) P. curtispinus Thoms., var. — Thouaré, prairies de la Loire, en juin (Piel de C). P. palliatus Thoms. — Trouvé au même lieu et à la même époque que le précédent (Piel de C). P. melanaspis Hartig. — Forêt de Toutïou, sur Ilex aqiiifo- liiim, en mai (Piel de C). P. hortensis Hartig. — Environs de Nantes, en fauchant dans les prés, au printemps. AC. — Sainte-Marie, près Pornic (J. Dominique). AR. P. Myosotidis Fabr. — Une 9 prise à Vertou, en août, au bord d'un étang (J. Dominique); Doulon, plusieurs exem- plaires cr' et 9 (Piel de C). P. ambiguus Fôrst. — Un seul o^ capturé, en juin, à Sainte- Marie, près Pornic (H. du Bois). P. Ribesii Scop. — Environs de Nantes, au bord des eaux, d'avril à juin (J. Dominique). PC. — Voy. note li. P. melanocephalus Hartig. — Thouaré (Piel de C). P. Salicis L. — Sur les Saules, de juin à août. C. — Voy. note 15. Gen. Amauronematus Konow A. histrio Lep. — Environs de Nantes, une seule 9 capturée le 11 avril (J. Dominique). A. alpicola Konow. — La Verrière, près Nantes ; une larve prise sur Corylus a filé sa coque le 23 mai 1892, l'Insecte parfait, 9, en est sorti le 15 avril de l'année suivante (Piel de C). Cette espèce, décrite par M. Konow dans le Termés- zetrajzi Fùzetek, de Buda-Pesth, vol. XVHI, 1895, p. 186-187, était, à cette époque, nouvelle pour la faune française. Elle a été retrouvée depuis par MM. Piel de Churcheville. 254 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T II Gen. Croesus Leach. G. latipes Vill. — Clisson, sur des Roseaux, au bord d'une mare, en août; sur un mur, à Nantes, en juin (J. Domi- nique). Obtenu de larves recueillies sur Alnus, éclosion le 26 mai 1895, et de larves vivant sur Carpinus qui ont filé leurs coques en juillet et se sont métamorphosées le 18 août de la même année (Piel de G.). AR. G. varus Vill. — Nantes : de larves prises sur des Alnus du bord de l'Erdre ; métamorphoses observées le 25 mai et le l^"" juin (Piel de G.). Ainsi que le regretté abbé J . Dominique le fait observer dans ses Contributions au Catalogue des Tenthrédines de la Loire- Inférieure (IIP liste) 1896, p. 19, le 5'' segment abdominal porte de chaque côté de la ligne médiane une tache noire, ovale, parallèle au bord postérieur du segment ; le 6^ porte une bande, également noire, échancrée au milieu et sur les côtés ; les derniers segments sont entièrement noirs. Il fait aussi remarquer que les larves des C. latipes et varus se nourrissent également des feuilles du Gharme, lorsque cet arbre se trouve à proximité des Aulnes. Dans ce cas, elles donnent naissance à une race d'individus de taille beaucoup plus petite que celles qui vivent aux dépens de Y Alnus glutinosa. Gen. HoLCOCNEME Konow H. coeruleocarpa Hartig. — Environs de Nantes, sur les Saules, o^ 9 (Piel de G.). RR. H. lucida Panz. — Environs de Nantes, la Haie-Fouacière, sur les haies, dans les bois, du commencement d'avril à juin (J. Dominique) ; le Pron en Rezé (E. Marchand). R. Gen. Nematus J urine N. luteus Panz. — La Verrière, près Nantes, de larves recueillies sur Alnus; mises en éducation, elles se sont enterrées fin juin 1896 et métamorphosées le 15 avril de l'année suivante (Piel de G.). R. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 255 Gen. Pachynematus Konow P. Gaprae Panz. — Nantes, prairie de Mauves, la Chapelle- sur- Erdre, Basse-Goulainé, en mai (Fiel de G.) ; Nantes (J. Dominique). G. — Voy. note 16. P. Rumicis Fall. — Saint-Sébastien, 26 mai, Basse-Goulaine, 12 mai, ÇÇ (Fiel de G.) ; la Joliverie en Saint-Sébastien, 22 avril, o" 9 (E. Marchand). AR. P. leucogaster Hartig. — Un individu a\ capturé aux environs de Nantes, en août (J. Dominique). P. abductus Hartig. — Nantes, Vertou, dans les prairies, en avril-mai. A G. P. albipennis Hartig. — Un (f pris ile Clémentine, sur la Loire, fin septembre (Fiel de G.). Gen. Fristiphora Latr. P. Betulae Retz. — Le Petit-Port, à Nantes, de larves recueillies sur Populiis, enterrées le 10 octobre 1896, méta- morphosées le 13 avril suivant (Fiel de G.). P. pallidiventris Fall. — Nantes et environs, de mai à Octobre (Piel de G.). P. appendiculata Hartig. — Nantes, dans les jardins, de mai à juillet. A G. P. fulvipes Fall. — Nantes et environs, au bord des eaux, sur les Aulnes, en juin (J. Dominique, Piel de G.). R. P. Aquilegiae Voll. - - Nantes, la Haie-Fouacière, en juin (J. Dominique). AR. P. ruficornis Ol. — Environs de Nantes, en juillet (Fiel de G.). R. Gen. MiCRONEMATUS Konow. M. abbreviatus Hartig. — Environs de Nantes, au prin- temps (J. Dominique), R. M. pullus F'orsl. — La Ghapelle-sur-Erdre, 14 avril, 6 mai, 99 (Fiel de G.). AR. 256 BULL. soc. se. XAT. OUEST. — 2^ SKH., T. II h) Tril>. Hoplocampides (ien. Eriocampojdes Konow. E. aethiops Fabr. = Eriocampa soror Woll. = E. Rosae Cam. — Autour de Nantes, au printemps. AC. — Voy. note 17. E. varipes Klug. — Environs de Nantes, Vertou, Rezé, Saint-Sébastien, au printemps. C. E. annulipes Klug. — Nantes et environs, dans les lieux humides, au bord des mares, en été. C. E. limacina Relz. — Partout, pendant tout l'été, surtout dans les jardins. TC. — Voy. note IS. (ien. HoPLOCAMPA Hartig. H. chrysorrhœa Klug. — 9, la Chapelle-sur-Erdre, sur Prunus spinosa, le 14 avril 1895 (Piel de C). R. Avant cette capture, H. clirysorrhœa, bien que signalée comme existant en Angleterre, en Hollande, en Allemagne et en Algérie, n'avait pas encore été indiquée en France. H. fulvicornis Fabr. — Nantes et la Haie-Fouacière, en juin (.1. Dominique). R. — Voy. note 19. H. ferruginea Fabr. — 9; la Chapelle-sur-Erdre, le 26 mars (Piel de C). H. Crataegi Klug. — 9; la Chapelle-sur-Erdre, le 29 avril, sur Crataegus oxyacantha (Piel de C). H. brevis Klug. — Dans les jardins, au premier printemps, à l'intérieur des fleurs de Poiriers. CC. H. testudinea Klug. — Nantes et environs, au printemps, dans les lieux cultivés (Piel de C). R. c) Trlb. Bleiinocampides Gen. Mesoneura Hartig. M. opaca Fabr. — La Chapelle-sur-Erdre, une 9, le 14 avril, puis de larves recueillies à Saint-Herblain sur un Quercus; E. MARCHAND — INVEXTAIRK DES TENTHRÉDOMDES 257 mises en obseivalion, sont rentrées en terre fin mai 1896, l'éclosion a eu lieu le 22 mars de l'année suivante (Piel de C). Un exemplaire des environs de Nantes (.1. Domi- nique). R. Gen. Periclista Konow. P. melanocephala Fabr. - Lisière de la i'orét de Toulïou, au commencement de mai (H. et Th. Piel de C). R. F. pubescens Zadd. — 9; la Chapelle-sur-Erdre, d'une larve prise sur un Chêne, qui a filé une coque cloisonnée, très grande, rugueuse ; l'éclosion a eu lieu le 12 avril (Piel de C). R. P. lineolata Klug. — Environs de Nantes, de mai à juillet (.1. Dominique). PC. Gen. Ardis Konow A. sericans Hartig. — Le IMessis-Tison, banlieue de Nantes, où il n'est pas rare au printemps, dans le bouquet de bois de cette propriété. Ailleurs, n'a été rencontré qu'isolément (J. Dominique). Gen. Rhadinoceraea Konow R. micans Ivlug. — Sur les Canw, dans les marais de la Chapelle-sur-Erdre, fin d'avril (Piel de C); sur les Iris, au printemps, à Oudon (J. de Fabry). I^C. Gen. ToMOSTETHL'S Konow T. nigritus P^abr. l^rairies de la Loire, à Couëron (Piel de C); Basse-Goulaine (E. Marchand). AC. T. fuliginosus Schrank. — Sur les plantes aquatiques, août-septembre. C. T. gagathinus Klug. — Nantes et environs (Piel de C). AC. T. ephippium Pauz. — La Chapelle-sur-Erdre, fin mai (Piel de C); la Maillardière en Vertou (E. Marchand). PC. 258 BULL. soc. se. XAT. OUEST. - 2'' SÉR., T. II T. fuscipennis Fall. — Nantes et environs, la Chapelle-sur- Erdre, sur les Carex et autres plantes aquatiques; prin- temps et été (Piel de C). Gen. Blennocampa Hartig B. pusilla Klug. — Environs de Nantes, sur les haies, au printemps. AC. B. confusa Konow = geniculata o' Scop. — Un exemplaire des environs de Nantes (J. Dominique). B. tenuicornis Klug. — Sur les haies, autour de Nantes, mai-juin (Piel de C). R. Gen. Entodecta Konow E. pumilus Klug. — Nantes et environs, dans les jardins, juin-juillet (J. Dominique). AR. Gen. iMoN'OFHADXus Hartig. M. ruficruris Brull. — Nantes et environs (J. Dominique); Doulon, la Chapelle-sur-Erdre, en été, sur les haies, les plantes des fossés (Fiel de C.). PC. M. elongatus Klug. — Environs de Nantes, sur les haies, les plantes basses, juin-août. AC. M. albipes (imel. — Lieux humides des alentours de Nantes, en été (Piel de C). R. Gen. Kaliosysphinga Tischb. K. Ulmi Sundev. — Environs de Nantes, en juin (J. Domi- nique, Piel de C). R. K. Dohrni Tischb. — Un seul exemplaire capturé à la Joliverie en Saint -Sébastien, le 22 avril 1894 (E. Mar- chand). Gen. Fenusa Leach. F. Thomsoni Konow := pumilio Thomson. — Un individu 9 f'apturé aux environs de Nantes (J. Dominique). E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 259 d) Trib. Selandriades Gen. Harpiphorus Hartig. H. lepidus Klug. — Nantes, un & pris sur une fenêtre (.1. Dominique); Basse-Goulaine, sur les fleurs d'Aubépine, premiers jours de mai (Piel de C). Gen. Athalia Leach. A. glabricollis Thoms. — Sur les fleurs des Ombellifères, en été, comme toutes les espèces du genre. AC. A. spinarum Fabr. — Nantes, Sainte-Marie près Pornic, recherche les lieux humides, souvent sur les haies (.1. Do- minique). PC. A. Rosae L. — Répandu partout, de mai à août. Espèce la plus commune du genre. — Voy. note 21. — var. cordata Lep. — La Chapelle-sur-Erdre, fin avril (Piel de G.). PC. A. lugens Klug. — Environs de Vertou, en août-septembre (J. Dominique). PC. A. annulata Fabr. — INantes et environs, en juin (Piel de C); la Patouillère en Saint-Sébastien, la Maillardière en Vertou, en juillet (E. Marchand); le Pouliguen, en été, cf 9 in copula (D'" Rivron). PC. Gen. Selandria Klug. S. flavens Klug. — Sucé, la Chapelle-sur-Erdre, fin avril (Piel de C). R. S. serva Fabr. — Sur les plantes aquatiques, au bord des eaux, lieux marécageux, en été. CC. S. Sixii Vollenh. — Saint-Aignan, sur les Carex, fin mai (Piel deC). AR. S. fûrstenbergensis Konow. — Un seul exemplaire pris aux environs de Nantes, en août (J. Dominique). 260 BULL. soc. se, NAT. OUEST. — 2' SÉR., T. II La capture de cet insecte, en Loire-Inférieure, est des plus intéressantes. Dans une lettre à l'abbé J. Dominique, M. Konow lui déclare que cette Sélandrie n'avait pas encore été trouvée hors du grand-duché de Mecklembourg. S. strammeipes Klug. — Pornic, en août (J. Dominique); ToufTou, 7 mai, la Chapelle-sur-Erdre, 20 mai (Piel de C); Nantes. AC. D'après Lcthierry, les larves de cette espèce vivent en grand nombre sur Polystichiim Filix mas et P. spiniilosiim, à la fiiî de l'été. S. cinereipes Klug. — Basse-Goulaine, a^et9, P'" septembre (Piel de C). S. foveifrons Thoms. — Environs de Nantes, en mai (.1. Dominique). RR. S. morio Fabr. — Dans les bois humides et lieux maréca- geux, aux alentours de Nantes, en été. AC. Gen. Thrinax Konov^^ T. interrnedia Konow. — Une Ç capturée sur la lisière de la forêt de Touffou, au commencement de juin (Piel de C). T. maculata Klug. — Prairies de la Loire, près Mauves, fin août (Piel de C). R. Gen. Strongylogaster Dahlb. S. cingulatus Fabr. — Cette belle espèce, d'après l'abbé J. Dominique, n'est pas très rare, au milieu de l'été, dans les lieux boisés où elle semble rechercher les grandes Fou- gères : alentours de Nantes (J. Dominique) ; Doulon, sur les Euphorbes, lorêt de Touffou, Rongé, à la mi-mai (Piel de C). Gen. Eriocampa Hartig. E. ovata L. -- Sur les Aulnes, au bord des eaux, juin- septembre. AC. E. umbratica Khig. - Lieux marécageux, en été. R. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 261 Gen. PoECiLosoMA Thoms. p. luteola Klug. — Autour de Nantes, Basse-Goiilaine, 12 mai (Piel de C). PC. P. immersa Klug. — Lieux boisés, aux enviions de Nantes, en été. RR. Gen. Emphytcs Klug. E. viennensis Schrank. — Environs de Nantes, bords de la Loire, sur Eiiphorbia, au printemps. RR. E. cinctus L., Klug. — Dans les jardins, sur diverses Rosa- cées, pendant toute la belle saison. CC. — Voij. note "22. E. togatus Fabr. = cingulatiis Lep. — Saint-Aignan, à la fin d'avril (Piel de G.). R. E. melanarius Klug. — Nantes et environs, de juin à août. AR. E. rufocinctus Retz. — Sur les Rosiers, en été AC. — Voy. note 2r). E. calceatus Klug. — Environs de Nantes, Basse-Goulaine, fin août (Piel de G.). AG. E. balteatus Klug. — Autour de Nantes. AG. E. didymus Klug, — Dans les jardins, Nantes et environs, en mai. AG. E. braccatus Gmel. = lilmtlis Panz,, Klug, - Un c/ capturé à la Maillardière en Vertou, le 80 septem' re 1894 (E. Mar- chand), E. serotinus Klug. — Une 9, prise sur un mur, à Nantes, route de Paris (J. Dominique). E. Grossulariae Klug, - Se tient ordinairement sur les Aubépines en fleur, au printemps, G. — Voy. note 2i. E. tener Fall. — Lieux boisés, humides. Paraît affectionner les (Conifères. Printemps-été. PG, Gen. Taxonus Hartig, T. glabratus Fall, — Marais, lieux humides aux environs de Nantes, en été ; Boire-Gourant, en juillet (Piel de G.), AG. 262 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^' SÉR., T. II T. Equiseti Fall. — Autour de Nantes, lieux boisés et bord des eaux; mai-août. AC. T. agrorum Fall. — Environs de Nantes, au bord des mares, en août-septembre ; une 9 capturée, en mai, sur un Rosier, à Nantes (Piel de C). R. e) Trib. Dolerldes Gen. DoLERUS Jurine D. pratensis Fall. — Basse-Goulaine, Thouaré, dans les prés riverains de la Loire, au printemps (Piel de C.) ; une 9, sans indication de localité (coll. Citerne). R. — var. nigripes Konow. — Basse-Goulaine, sur les Saules, fin mai ; Thouaré, prairies de la Loire, à la mi-avril (Piel deC.). R. D. aericeps Thoms. — 9, Basse-Goulaine, à la mi-mai (Piel de C.). RR. D. palustris Klug. — La Haie-Fouacière, en juin (J. Domi- nique); Bouguenais, 22 mai, la Chapelle-sur-Erdre, sur Carex stricta, 18 mai (Piel de C.). D. tremulus Klug. — Nantes, dans un jardin, au prin- temps (Piel de C.) ; la Patouillère en Saint-Sébastien, le 19 mai (E. Marchand) ; une 9, sans indication de localité (coll. Citerne). R. D. madidus Klug. — Prairies marécageuses, près Sucé, le 13 avril, en fauchant sur les Carex (Piel de C). AR. D. anticus Klug. — Thouaré, 8 avril (Pie! de C); Sainte- Marie, près Pornic (J. Dominique). AR. D. dubius Klug. — Environs de Nantes, sur les herbes, dans les prés humides, au printemps. R. D. puncticoUis Thoms. — Une 9 capturée au Pron en Rezé, le 22 avril 1894 (E. xMarchand); une autre 9, prise à la Chapelle-sur-Erdre, le 14 avril (Piel de C.) RR. D. gonager Fabr. — Dans les lieux herbeux et jusque dans les jardins de Nantes, au printemps. AC. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 203 D. picipes Klug. — Thouaré, prairies de la Loire, à la mi- avril (Fiel de C). R- D. f issus Hartig. — Environs de Nantes, au premier prin- temps, dans les prairies (J. Dominique) ; Thouaré, à la mi-avril; Bouguenais, le 22 mai, sur les Omhellifères (Piel de C.) ; le Pron en Rezé, 22 avril (E. Marchand). AR. D. brevicornis Zadd. — La Chapelle-sur-Erdre, à la mi- avril (Piel de C). R- D. niger L. — Un exemplaire 9 pris aux environs de Nantes (J. Dominique). D. haematodes Schrank. — Basse-Goulaine, fin de mars, sur les détritus déposés par les inondations (Piel de C.) ; le Pron en Rezé, 10 juin (E. Marchand); une 9, sans indica- tion de localité (coll. Citerne). AR. D. taeniatus Zadd. — Basse-Goulaine, le 12 mai (Piel de C.)R. D. ravus Zadd. — Environs de Nantes, en juin. R. D. aeneus Hartig. — Autour de Nantes, dans les jardins et lieux cultivés, en mai-juin (J. Dominique); Mauves, à la mi-mai (Piel de C). AC. D. etruscus Klug. ,=: hispaniciis Mocs. — Deux o' pris à Bouguenais, sur les Crucifères, le 22 mai ; Thouaré, le 14 avril (Piel de C). R. — Espèce méridionale. Gen. LoDERUs Konow L. palmatus Klug. - Environs de Nantes, dans les prés et jardins, au printemps, fin mars (J. Dominique). PC. L. vestigialis l^lug. — Mêmes lieux et à la même saison (J. Dominique); Thouaré, mi-avril (Piel de C). PC. f) Trib. Tenthredines Gen. Sci APTERYX Steph. S. soror Konow. — Une 9, capturée à la Chapelle-sur- Erdre, le 11 avril (Piel de C). 264 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2' SKK., T. II Gen. Rhogogasteka Konow P. picta Klug. — Nantes, la Haie-Fouacière, en mai-juin (J. Dominique); la Chapelle-sur-Erdre, 20 mai (Picl deC); deux 9, sans localité (coll. Citerne). AR. R. viridis L. — Environs de Nantes, dans les lieux herbeux, de mai à septembre. AC. R. lateralis Fabr. — Autour de Nantes, lieux herbeux, printemps-élé (J. Dominique, Piel de C.>; la Chapelle-sur- Erdre, le 20 mai (Piel de C). PC. R. Aucupariae Klug. — Nantes, fin mars (J. Dominique); sur la lisière d'un taillis, près Nantes, en mai ; la Chapelle- sur-Erdre, 22 avril, et sur Carex stricta, à la mi-mai (Piel de C). R. Gen. Tenthredopsis Costa {Thomsonia Konow, Perineiira Thoms., André ex parle) M. le pasteur Fr.-W. Konow, dans son « Tableau anah'- tique et systématique du genre Tenthredopsis Çosia », publié à Caen dans la Revue dC Entomologie, t. IX, 1890, p. 63-80, fait observer que les caractères tirés de la structure four- nissent très peu de différences, que, d'autre part, les individus de plusieurs espèces otTrent souvent une telle variation sous le rapport de la coloration, qu'il est extrê- mement difficile de fixer nettement les limites de chaque espèce. Aussi, ne faut-il pas s'étonner si la synonymie, en raison même dès difficultés mentionnées ci-dessus, se trouve, dans ce genre important, singulièrement embrouillée et surchargée. La variation se manifeste surtout chez les individus 9. T. Thomsoni Konow := nassata Thoms. — Environs de Nantes, sur les haies, dans les lieux herbeux, au prin- temps. AC. — 9 var. cordata Fourcr. — Autour de Nantes, même habi- tat et même saison que le type. AC. — 9 var. femoralis Cam. — Comme le précédent. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 265 — 9 var. microcephala Lep. — Nantes et environs, plus commun que le type ; la Chapelle-sur-Erdre, en juin. T. nassata L. — Autour de Nantes, sur les haies, dans les taillis, de mai à juillet (Piel de C.)- AR. T. Raddatzi Konow. — Un a\ pris à la Haie-Fouacière, en juin (J. Dominique). T. dorsalis Lep. — Sur les haies, dans les prairies, au prin- temps, ce. T. sordida Klug. — Une 9, capturée en juin, à la Haie- Fouacière (J. Dominique). T. pavida Fabr. — Une 9, prise à la Haie-Fouacière, en juin (J. Dominique). T. fenestrata Konow. — Un 0% capturé à Doulon, le 23 mai (Piel de C). T. scutellaris Panz. — Environs de Nantes, sur les haies, dans les prairies, au printemps. AC. T. Coqueberti Klug. — Mêmes lieux, même saison (J. Do- minique, Piel de C). RR. T. semirufa Kriechb. — Un o\ aux environs de Nantes, (J. Dominique). T. stigma Fabr. — Autour de Nantes, sur les haies, dans les prairies, au printemps (J. Dominique, Piel de C, E. Marchand). AR. — var. 9 genalis Konow. — Bouguenais, à la fin de mai (Piel de C). R. T. Ghurchevillei Konow. — La Joliverie et la Patouillère, en Saint-Sébastien, o'9, 12 et 19 mai 1895 ; environs de Nantes (Piel de C). R. Cette espèce, qui tient le milieu entre T. stigma et T. excisa, avec lesquelles elle avait dû être confondue anté- rieurement, n'a été révélée à la science qu'en 1897, par M. Konow, époque à laquelle MM. Piel de Churcheville l'avaient soumise à son examen. 266 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2«^ SÉR., T. II T. excisa Thoms. — Une 9, capturée à la Haie-Fouacière (J. Dominique). Gen. Pachyprotasis Hartig. P. antennata Klug. — Deux individus 9> sans indication de localité, mais sûrement de la région (coll. Citerne). P. Rapae L. — La Haie-Fouacière, jardin du Pàtisseau, en août (J. Dominique); le Chêne-Vert près Nantes, la Cha- pelle-sur-Erdre (Fiel de C). A R. Gen. Macrophya Dahlb. M. rustica L. — Nantes et environs, Pornic, le Pouliguen, tout l'été, ce. M. rufipes L. — Une 9, capturée dans les Bruyères du Breuil à la Haie-Fouacière, en juin (J. Dominique). M. haematopus Fabr. — Autour de Nantes, en été, AR; Pornic et région maritime, PC. — o' var. diversipes Schrank. — Un exemplaire pris à Sainte-Marie près Pornic (J. Dominique). M. militaris Klug. — Environs de Nantes, en mai (Piel de C.) ; une 9, sans indication de localité (coll. Citerne). AR. M. quadrimaculata Fabr. — Nantes et environs, en mai- juillet (J. Dominique, Piel de C). R. M. novemguttata Costa. — Basse-Goulaine, sur Salix, le 26 mai (Piel de C.) ; une 9, sans indication de localité (coll. Citerne). RR. Ainsi que l'a fort justement fait remarquer l'abbé J. Dominique, chez les exemplaires capturés dans la région, le 4e segment abdominal porte latéralement deux taches blanches comme celles des 5^ et 6^, indiquées par les auteurs, mais beaucoup plus petites. M. punctum-album L. — Le Petit-Port près Nantes, la Chapelle-sur-Erdre, Couëron, au printemps (Piel de C.) ; la Baule. AC. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 267 M. Ribis Schrank. — Environs de Nantes, de juin à septem- bre (Piel de C). PC. M. albicincta Schrank. — Nantes et environs, dans les jardins, en mai-juin. AC. — var. decipiens Konow. — Nantes, une 9 prise dans un jardin, sur les Groseillers, fin mai (J. Dominique). M. duodecimpunctata L. -- La Chapelle-sur-Erdre, à la ini-mai, bords de la Loire, près Nantes, en août (Piel de C). R. M. blanda Fabr. — Autour de Nantes, sur les haies, de mai à juillet. C. M. neglecta Klug. — Cette espèce est la plus commune du genre dans la région, mai à juillet. Gen. Allantus Jurine A. maculatus Fourcroy. — Chàteaubriant, sur un Chêne, le 17 mai; Touffou, sur Genista scoparia, le 8 mai (Piel de C). R. A. tenulus Scop. = bicinctus L. = semicincia o' Schrank, Panzer. — Autour de Nantes, surtout sur les Ombellifères, tout l'été, ce. A. Rossii Panz. — Environs de Nantes, pendant la belle saison, se tient, comme le précédent, de préférence sur les Ombellifères. CC. A. Vespa Retz. = //7c//7c/h6' Fabr. — Environs de Nantes, dans les prairies, sur les Ombellifères, parfois sur les Com- posées, surtout avant la fenaison. CC. — Voy. note 25. A. Scrophulariae L. — Nantes et alentours, sur les Scro- phiilaria. AC. A. zona Klug. .^ siiccinctiis Lep. — Environs de Nantes. AC. A. omissus Fôrst. = viennensis André. — Vertou, pendant la belle saison (J. Dominique). PC. A. cingulum Klug. — Environs de Nantes, printemps-été. CC. 268 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SKK., T. II A. fasciatus Scop; — La Chapelle-sur-Erdre, à la mi-mai (Piel de C). AR. A. arcuatus Fôrst. — Nantes et alentours, printemps-été. CG. — var. nitidior Konow. — Prairies de la Loire, à Basse- Goulaine, en mai (Piel de C). R. A. flavipes Fourcroy. — Un exemplaire des environs de Nantes (Piel de C). A. Dominiquei Konow. — La Chapelle-sur-Erdre, sur Brassica oleracea, le 29 avril, cT ; Tliouaré, sur Raphaïuis Raphanistrum, le 14 mai, Ç (Piel de C). RR. Cette espèce, nouvelle, pour la science, lors de sa décou- verte par MM. Piel de Churcheville, avait été communiquée à M. Konow, l'éminent spécialiste qui en a donné la description dans la Revue d'Entomologie, t. XIII, 1894, p. 284, par l'abbé ,1. Dominique La diagnose a été reproduite dans notre Bulletin, t. V, 1895, p. 65-66, avec corrections de l'auteur. ■ A. Dominiquei Konow, voisine de A. flavipes Fourcroy, se distingue de cette dernière par son clypeus non arqué mais échancré en triangle, par sa carène frontale, son scutellum hémisphérique et la sculpture de la face dorsale de l'ab- domen. Gen. Tenthredo L. T. Coryli Panz. — La Haie-Fouacière, à la fin de juin (J. Dominique); Basse-Goulaine, en mai (Piel de C); le Pron en Rezé, le 22 avril (E. Marchand). R. T. microcephala Lep. 9. — Un exemplaire, sans indica- tion de localité (coll. Citerne). T. atra L. — Bouguenais, sur les Noisetiers, à la fhi mai (Piel de C). R. La larve de T. atra vit communément sur Alnus glutinosa. T. dispar Klug. — Deux exemplaires 9 capturés aux envi- rons de Saint-Sébastien, près Nantes. La larve, d'après E. André, vit sur Scabiosa succisa. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 269 T. punctulata Konow. — La Chapelle-sur-Erdre, fin avril et mai (Piel de C). R. T. livida L. — La Haie-Fouacière, en juin (J. Dominique) ; la Chapelle-sur-Erdre, en mai, Basse-Goulaine sur Euphor- bia, 30 mai (Piel de C). — 9 var. maura Fabr. — Un exemplaire, capturé au Pron en Rezé, le 29 juillet (E. Marchand). T. mesomelaena L. — Autour de Nantes, Basse-Goulaine, le 30 mai, sur les Euphorbes (Piel de C). R. La larve se rencontre de fin juillet à septembre sur les Ranunciilus, les Heracleum, les Veronica. Elle fait sa méta- morphose en terre; l'Insecte parfait apparaît fin mai-juin de l'année suivante. ERRATA Page 235, ligne 14, au lieu de deuxième, lisez dernière. — 236, — 21, au lieu de Tenthedinidarum, lisez Tenthredi- nidarum. — 239, — 22, au lieu de abdomidale, lisez abdominale. — 241, — 7, au lieu de constitué, lisez constituée. — 243, — 30, supprimer la virgule après redoutables. — 247, — 8, lisez Escoublac-la Baule. — 254, — 11, au lieu de Tenthrédines, lisez Tenthrédinides — 255, — 2, lisez P. Capreae. TABLE DES GENRES Abia 248 Allantus 267 Amasis 248 Amauronematus 253 Ardis 257 Arge 249 Athalia 259 Blennocampa 258 Camponiscus 251 Cephus 245 Cimbex 248 Cladius 250 Croesus 254 Crylocampiis 252 Cyphoiia 250 Dineura 252 Dolerus 262 Emphytus 261 Entodecta 258 Eriocampa 260 Eriocampoides 256 Fenusa 258 Harpiphorus 259 Hemichroa 252 Holcocneme 254 Hoplocampa 256 Hylotoma 249 Kaliosysphinga 258 Loderus 263 Lophyrus 250 Lyda 245 Maci'ophya 266 Mesoneura 256 Micronematus 255 Monophadnus 258 Nematus 254 Pachynematus 255 Pachyprotasis 266 Periclista 257 Perineiira 264 Phylloecus 246 Poecilosoma 261 Pontania 252 Priophorus 251 Pristipbora 255 Pteronus 252 Rhadinoceraea 257 Rhogogastera 264 Sciapteryx 263 Selandria 259 Sirex 246 Strongylogaster 260 Taxonus 261 Tenthredo 268 Tenthredopsis 264 Thomsonia 264 Thrinax 260 Tomostethus 257 Trichiocanipus 251 Trichiosoma 248 Xiphydria 246 RÉCAPITULATION Espèces de Tenthpedonides Recueillies aux environs de Nantes I. Fam. Lydidae 1 . Sf. Lydinae trib. Lydides 1 gen. 6 esp, 2. Sf. Cephinae trib. Cephides 2 6 Totaux — 3 — 12 II. Fam. Siricidae 1 . Sf, Xiphydriinae 2. Sf. Siricinae trib. Siricides. . . Totaux. 5 — III. Fam. Tenthredinidae 1 . Sf. Cirnbicinae . 1 a) trib. Ci m b ici des. I h) trib. Abiides. . . . ( a) trib. Argides •i. ^l Arqidae , , .^ c l- j ' b) trib. Schizocerides. ). Sf. Lophyrinae. 4. Sf. Tenthredininae . . . trib. I.ophyrides 1 a) trib, iN'ematides 16 l b) trib. Hoplocainpides.. ) c) trib. Blennocanipides. d) trib. Selandriades . . . e) trib. Doierides /") trib. Tenthredines. . . Totaux 2 3 2 3 1 10 1 i 6 51 2 10 10 21 9 36 2 20 7 51 210 — M Totaux généraux. 58 227 NOTICES Sur quelques espèces particulièi'ement nuisibles 1. Lyda stellata Christ. Cette espèce, connue sous le nom de Grande Tenthrède du Pin ou Grande Lyda des Pins, cause, à l'étal larvaire, des dommages parfois considérables aux plantations de Pins. La femelle, dans le courant de juin ou commencement de juillet, pond ses œufs sur la face aciculaire des feuilles de la dernière pousse ; la larve, aussitôt sortie de l'œuf, se tisse une toile pour se mettre à l'abri et se met ensuite à ronger les aiguilles, en descendant vers la base de la pousse, tout en ayant soin d'agrandir son sac au fur et à mesure de son accroissement, le parsemant çà et là de ses excréments, en forme de crottes, le sac tissé restant assez clair. La larve de Lyda stellata atteint le terme de sa croissance ordinairement en août, parfois en juillet lorsque les condi- tions atmosphériques lui ont été favorables; elle mesure alors environ 20 millimètres de longueur. Sa coloration est brune en dessus avec une ligne médiane blanchâtre s'étendant sur toute la longueur à partir du premier segment thoracique jusqu'au segment anal, la partie antérieure du premier segment est de la couleur de la ligne dorsale ; la couleur brune du dos, très foncée près de cette ligne, s'éclaircit en s'approchant des bords latéraux où elle passe au gris-rou- geàtre. Sa tète est fauve. Arrivée à cet état, elle abandonne le sac protecteur qu'elle s'était tissé et file un câble pour descendre à terre, où elle s'enfonce à une profondeur variant de 5 à 15 centimètres suivant que la terre est plus ou moins meuble, puis elle se contourne en cercle afin de se pratiquer une petite cellule où elle attendra,' sous forme de larve contractée, le moment de la nymphose qui n'aura lieu qu'en 274 BULL. soc. se. \AT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II mai de l'année suivante. Le stade nymphal dure environ 15 jours, après lesquels la Lyda stellata apparaît à l'état parfait, c'est-à-dire en juin. On ne recommande guère que l'échenillage contre ce rava- geur, mais c'est un moyen peu pratique, étant donné que les dégàls se font le plus souvent dans les parties inaccessibles des Pins. 2. Lyda flaviventris Retz. La Mouche à scie du Poirier, Lyda flaviventris, bien que très polyphage, doit être considérée comme un ennemi des vergers et des haies. Sa larve dévore, en effet, très souvent les feuilles des arbres fruitiers et des Aubépines et les dommages qu'elle cause sont assez importants pour que je ne la passe pas sous silence. C'est vers la mi-juillet que l'on rencontre sur les Poiriers, les Pommiers, les Néfliers et les Aubépines ses colonies larvaires ; chacune se compose d'une vingtaine de fausses-chenilles, de couleur jaune d'ocre, enveloppées d'un fdet qu'elles ont tissé en commun, comme les chenilles d'Hypomoneutes, pour se mettre à l'abri et tenir rapprochées les feuilles du bouquet dont elles font leur pâture. Quand elles ont dévoré le bouquet de feuilles, les larves abandonnent la toile, qui reste chargée d'excréments, et se transportent auprès d'un bouquet voisin, l'enveloppent d'une toile nouvelle et se mettent à le manger à leur aise. Pelles continuent ainsi leur œuvre destructive jusqu'à ce qu'elles aient atteint leur complet développement ; elles sont à ce moment rendues aux branches inférieures et leur taille atteint environ 25 millimètres. Elles sont un peu déprimées, leur couleur est d'un jaune ocreux, la tête est noire, les antennes, assez longues, sont annelées de noir et de jaune, le dos semble parcouru, dans toute sa longueur, par trois lignes d'une couleur plus sombre, qui ne sont que les vaisseaux vus par transparence. Si elles sont assez rapprochées de terre, les larves du L. flaviventris filent un tuyau, ou tube, par lequel elles descen- E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 275 dent à terre ; si elles en sont trop éloignées, elles y parviennent au moyen d'un fil, puis elles s'enterrent, parfois jusqu'à 10 cen- timètres de profondeur, se tissent une coque soyeuse pour passer l'hiver et attendre l'époque de la nymphose, qui a lieu au printemps. L'état nymphal dure peu, de 15 à 18 jours au maximum ; l'Insecte parfait se rencontre à la fin de mai ou dans les premiers jours de juin. On peut se débarrasser de ces larves, dont les nids sont très apparents, en enlevant les toiles qui les renferment et en les écrasant. 3. Lyda inanita Vill. La larve de la Lyda des Rosiers, Lyda inanita, bien que moins redoutable que la Mouche à scie de la Rose, Arge Rosae, doit être considérée comme nuisible dans les jardins. Elle vit isolément sur les Rosiers, les Églantiers, les Noisetiers, avec les feuilles desquels elle se construit un fourreau-abri assez curieux. Elle découpe à l'aide des mandibules, sur la marge des feuilles, une lanière assez longue qu'elle enroule en forme de cornet en le consolidant de quelques fils ; lorsque les feuilles à proximité de l'abri sont dévorées, elle se déplace en sortant son corps presque entièrement du fourreau, fixe quelques fils reliant le point qu'elle veut atteindre avec l'ori- fice du cornet, se cramponne sur ce point avec ses pattes thoraciques et ramène vivement son corps et le fourreau. Elle allonge celui-ci au fur et à mesure de sa croissance qu'elle finit d'atteindre en août. Elle se laisse alors tomber à terre, s'y enfonce et se pratique une petite logette unie et nue pour y passer l'hiver. La nymphose a lieu dans le courant d'avril suivant et l'éclosion peu de temps après, ordinairement vers la fin avril ou le commencement de mai. Le moyen à employer pour détruire la Lyda des Rosiers est simple, il se borne à une inspection fréquente des arbustes ; les fourreaux sont assez apparents pour ne pas échapper à l'œil ; détacher les feuilles -abris et les écraser avec leur contenu. 276 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II 4. Gephus pygmaeus Linné Ce joli petit Insecte, connu sous le nom de Céphus du Chaume ou Céphus pygmée, bien que paraissant inofTensif lorsque au printemps il voltige sur les Renoncules, les Mille- feuilles et autres plantes autour des champs, pourrait devenir un ennemi assez dangereux pour les Céréales s'il se propageait outre mesure. Sa larve vit, en effet, surtout aux dépens du Seigle, parfois à ceux du Froment. En mai-juin, la femelle du Cephiis pygmaeus perce une tige, un peu en dessous de l'épi, pond un œuf et recommence l'opération sur une tige voisine jusqu'à l'épuisement de ses œufs, c'est-à-dire une quinzaine de fois. La larve sort de l'œuf environ dix jours après, dévore les parois internes du chaume, ronge les cloisons, puis, un peu avant la moisson, se retire près du collet ; là, elle se construit un cocon trans- parent, après avoir pris soin de couper la paille circulaire- ment à l'intérieur, et attend la nymphose qui aura lieu au printemps suivant. Toutes les tiges rongées ne donnent, bien entendu, que des épis vides ou ne contenant que des grains avortés. La paille, d'ailleurs, se brise dès que le vent souffle un peu fort. Lorsque Ion s'aperçoit des ravages causés par le Céphus, il faut, si le nombre de tiges attaquées n'est pas trop considérable, les arracher immédiatement et les brûler; dans le cas con- traire, on devra, à l'automne, procéder à un labour sérieux afin d'enterrer les éteules à une profondeur telle que l'Insecte parfait, lors de son éclosion, au printemps suivant, ne puisse sortir de terre pour aller infecter les cultures du voisinage. 5. Phyllaecus compressus Fabr. Le Phyllaecus compressus Fabr., vulgairement nommé Pique-bourgeon, est un ennemi aussi redoutable que le Coupe-bourgeon (RynchUes conicus Herbs.), bien connu des jardiniers pour le dommage qu'il cause aux arbres fruitiers. La femelle du Ph. compressus dépose ses œufs, en mai, à E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 277 l'aide de sa tarière, dans les jeunes pousses des Poiriers ; la larve, aussitôt éclose pénètre dans la moële qu'elle ronge ainsi qu'une partie de la substance ligneuse ; elle marche lentement et ce n'est guère qu'en septembre ou en octobre qu'elle arrive à la base du bourgeon. Ayant acquis toute sa taille, elle se tisse alors un léger cocon dans la cellule qu'elle s'est creusée, passe l'hiver à l'état contracté et se change en nymphe au printemps. Dans la première quinzaine de mai, le Phyllaeciis compressas une fois éclos, perce un trou arrondi, à l'aide de ses mandibules, et se met en liberté. Le meilleur moyen de détruire cet Insecte est de couper, dans le courant de juin, les pousses déformées et à bourgeons flétris, puis de les brûler afin d'anéantir la larve dans son berceau. 6. Sirex gigas L. S. (Paururus) noctilio F. et juvencus L. Les Sirex sont des ennemis redoutables pour les arbres résineux : Pin, Sapin, Épicéa, Mélèze ; à défaut de ces essences, les femelles confient volontiers au Chêne, au Hêtre, au Bouleau, au Peuplier, même au Saule, le soin de nourrir leur progéniture. Elles s'adressent indistinctement aux arbres sur pied ou abattus, même à ceux dont le bois a été travaillé. En juin, juillet, et août, après l'accouplement, la femelle effectue sa ponte qui, d'après Bechstein, peut atteindre jusqu'à 100 œufs. A cet effet, elle choisit un tronc, une pièce de bois, enfonce sa tarière jusqu'à la base, dépose dans la plaie un œuf ou deux, retire sa tarière et recommence l'opération sur un autre point du même arbre ou sur un autre tronc. Quehjues jours après le dépôt de l'œuf, la petite larve sort et se mel immédiatement à creuser une galerie, plus ou moins sinueuse, dans l'épaisseur du bois qui constitue sa nourri- ture ; elle met de deux à trois ans pour atteindre son complet développement ; la galerie qu'elle creuse augmente de dia- 278 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^^ SÉR., T. II mètre en même temps que sa taille. Lors de la nymphose, cette galerie mesure de 50 à 60 centimètres de longueur sur 7 à 8 millimètres de diamètre ; on peut juger, par là, des dégâts que ces Insectes causent lorsqu'un arbre ou une pièce de bois a reçu en dépôt un certain nombre d'œufs. Lorsqu'elle a fini de croître, la larve se tisse une coque soyeuse [Sirex gigas L.] ou bien reste nue [S. {Paiininis) juuenciis L.], garde un repos complet, puis passe à l'état de nymphe. La métamorphose opérée, l'Insecte parfait attend que ses téguments durcissent, puis il se met à creuser, lui aussi, mais en choisissant le chemin le plus court, pour arriver à la lumière et jouir de la vie libre. La galerie de sortie creusée par le Sirex est bien reconnais- sable de celle faite par sa larve, car les excréments font défaut. L'histoire des caisses de munitions de la garde impériale lors de la guerre de Crimée, S. (Paururus) jiwenciis, et de celles de l'arsenal de Grenoble, Sirex gigas, sont connues des ento- mologistes. Les planches qui avaient servi à leur confection renfermaient les Insectes à l'état larvaire. Ceux-ci, une fois métamorphosés n'avaient pas, pour sortir, été arrêtés par les obstacles ; à l'aide de leurs puissantes mandibules, ils avaient percé cartouches et balles (1). 7. Arge Rosae De Geer UArge Rosae est connu de toutes les personnes qui culti- vent les Rosiers, sous des noms divers : Mouche à scie de la Rose, Hylotome de la Rose. Elle fait en effet leur désespoir, car tous les Rosiers et les Eglantiers sont sujets à devenir la proie de deux générations de ses larves. C'est en mai qu'a lieu la première ponte. La femelle choisit, pour assurer la reproduction de l'espèce, les jeunes branches de l'année aux- quelles elle fait, à l'aide de sa tarière, une série d'incisions lon- gitudinales, dans chacune desquelles elle a soin de déposer un œuf, chaque série comprend de 4 à 6 œufs quelquefois. L'opé- (1) Voir le renvoi, p. 240. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 279 ration se fait dans la matinée, l'Insecte se repose et disparaît au milieu du jour pour revenir dans la soirée continuer son travail et cela jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus un seul œuf. Ces blessures multiples donnent aux rameaux un aspect racorni et noir. Quatre à cinq jours après, l'éclosion des œufs commence et les jeunes larves se répandent sur les feuilles voisines qu'elles se mettent à attaquer par le bord pour les ronger jusqu'à la nervure médiane, car elles sont très voraces et croissent assez rapidement. En juin, elles ont acquis tout leur développement et mesurent de 18 à 20 millimètres de longueur. La couleur est jaune feuille morte avec le corps couvert de petits tubercules noirs pilifères. Elles quittent le Rosier pour se rendre à son pied, s'enfoncent en terre, se creusent de petites cavités dans lesquelles chacune se file un double cocon : l'extérieur, d'un jaune testacé, est fait d'une soie grossière et rigide, l'intérieur, au contraire, est tissé avec une fine soie blanche et molle. La larve reste environ un mois dans sa demeure avant de se changer en nymphe. VArge Rosae parait dans le courant d'août, il s'accouple peu de temps après sa métamorphose pour produire une nouvelle génération de larves qui dévorera les pousses estivales des Rosiers jusqu'en octobre, puis disparaîtra sous terre jusqu'au printemps suivant. La destruction de cette vermine peut se pratiquer en visi- tant attentivement les arbustes attaqués, on recueille les larves à la main lorsqu'elles sont peu nombreuses ; dans le cas contraire, on étend une toile à leur pied et l'on secoue les Rosiers, il n'y a plus alors qu'à écraser les larves tombées. Le moyen le plus pratique, d'après Boisduval, serait celui découvert par un savant rosiériste, M. Margottin : il consiste à planter quelques pieds de Persil près des Rosiers ; la femelle, lorsqu'elle abandonne l'arbuste vers le milieu du jour, pour prendre sa nourriture, recherche particulièrement les fleurs de cette plante. On peut ainsi détruire chaque jour 280 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. II plusieurs centaines d'Insectes, sans piétiner la terre, en les capturant à l'aide d'un filet à papillon sur les fleurs de cette Ombellifère. 8. Arge pagana Panzer La Mouche à scie villageoise, Arge pagana, est également une ravageuse de Rosiers, mais ses larves apparaissent un peu plus tard que celles de VArge Rosae ; on ne les observe guère avant la première quinzaine de juillet et elles acquièrent toute leur taille à la fin du même mois. Elles se distinguent de celles de l'espèce précédente par la coloration de leur dos qui, au lieu d'être jaune rouille, est vert foncé. Leur taille est identique et, comme elles, ont le corps couvert de verrues pilifères. Le procédé employé par la femelle pour déposer ses œufs est le même que celui de l'A. Rosae ; ses larves commettent également les mêmes dépradations, seulement, elles ne se tissent qu'un cocon de soie blanche peu serré. La période nymphale est très courte, car, la larve, enterrée du 20 au 25 juillet, donne l'Insecte parfait dans les premiers jours d'août. Les moyens de destruction à employer contre cette espèce sont les mêmes que ceux préconisés contre la précédente. 9. Arge Berberidis Schrank. Le Berbéris, Épine-Vinette ou Vinetier, que l'on cultive quelquefois dans les parcs, dans un coin de jardin ou dans les haies vives, pour ses petits fruits rouges et acides qui font d'exquises confitures, n'est pas seulement attaqué par les chenilles de la Geometra berberaria ; VArge Berberidis, la Mouche à scie bleue ou Tenlhrède du Berbéris, — qui lui doit d'ailleurs son nom, — à l'état de larve, le dépouille de ses feuilles et empêche ainsi la formation du fruit. Les femelles issues de la seconde génération de l'année précé- dente, qui se sont métamorphosées dès la première quinzaine de mai, se mettent à pondre aussitôt fécondées, quelques jours, à peine, après leur sortie de terre. I E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 281 Elles introduisent leur tarière dans l'épaisseur du paren- chyme en attaquant la page inférieure de la feuille, font pivoter Toviscapte de façon à lui faire décrire lentement un arc de cercle dans l'espace duquel elles déposent de quatre à six œufs ; la même opération se pratique trois à quatre fois sur la même feuille, puis elles passent à une autre, jusqu'à l'épuisement de l'ovaire. Les œufs grossissent dans le nid préparé par la mère et les petites larves en sortent vers la fin du même mois. Elles se répandent alors sur les feuilles qu'elles attaquent avec avidité ; elles mangent presque sans relâche, aussi leur croissance est- elle rapide et dès le 15 juin elles ont atteint toute leur taille : elles mesurent à ce moment environ 13 à 14 millimètres; ces larves sont cylindriques, la tête et le segment anal sont noirs, le reste du corps vert avec des points noirs pilifères, disposés en lignes longitudinales et transversales, chaque segment porte latéralement une petite tache jaunâtre. Elles quittent l'Épine-vinette pour entrer en terre où elles se filent un cocon solide pour attendre la métamorphose qui s'opère environ six semaines après, c'est-à-dire dans les premiers jours d'août. Ces nouvelles Arge s'accouplent et les femelles pondent, dans la première semaine d'août, des œufs d'où sortira une nouvelle génération de larves qui dévoreront les feuilles poussées à la seconde sève, sans en laisser une. Elles atteindront leur taille en septembre, s'enterreront pour passer la mauvaise saison dans leur cocon et éclore au mois de mai suivant. La destruction de la Mouche à scie bleue du Berbéris peut se pratiquer en cueillant les femelles lorsqu'elles viennent pondre, — elles sont indolentes etse laissent prendre facilement à la main ; — pour les larves, il faut étendre une toile sous l'arbuste et le secouer, les fausses-chenilles tombent alors comme grêle, il n'y a plus qu'à les écraser. 10. Lophyrus Pini Linné La petite Tenthrède du Pin, Mouche à scie à antennes barbues ou Lophyre du Pin (Lophyrus Pini), est un hôte redoutable des plantations de Pins. 282 BULL, soc, se. NAT. OUEST. — 2"^ SÉR., T. II Quand elle est abondante dans une région, ses larves dépouillent parfois complètement ces arbres de leur verdure et cela s'explique facilement, car une femelle de L. Pini pond de 80 à 120 œufs, et, il y a le plus souvent deux générations par an. Les larves de la deuxième génération, qui ont passé l'hiver sous la mousse, dans leur cocon, se métamorphosent au printemps, en avril-mai. Après l'accouplement, la femelle se met à pondre sur les aiguilles du Pin ; est-elle sur une à sa convenance ? elle en fend le parenchyme avec sa tarière jusqu'à la nervure médiane, laisse glisser dans la fente ses œufs côte à côte, en nombre assez variable, de 2 à 20. Cette fente est bouchée par la mucosité qui s'écoule de la tarière à chaque expulsion et elle présente un nombre de tubercules agglutinatifs égal à celui des œufs qu'elle renferme. Ces derniers mettent de 14 à 24 jours à éclore, ils augmentent de volume dans l'intérieur de la feuille et les tubercules agglutinatifs se décollent d'eux-mêmes pour livrer passage aux petites larves qui en sortent aussitôt pour se répandre sur les feuilles voisines qu'elles rongeront pour se nourrir. Ordinairement, au bout de huit semaines, elles ont acquis toute leur taille et mué cinq fois ; chacune d'elles se tisse un cocon en forme de barillet arrondi aux deux bouts qu'elle fixe sur une aiguille. En juillet, l'Insecte parfait sort de son cocon en découpant, imparfaitement, une calotte hémisphé- rique. Les larves issues de cette génération dévorent les feuilles pendant les mois d'août et septembre, puis descendent à terre, se cachent sous la mousse pour se tisser un cocon dans lequel elles attendront leur métamorphose jusqu'au printemps suivant. Les conditions atmosphériques influent parfois beaucoup sur la durée de l'évolution du L. Pini, et il ne faudrait pas croire que tout se passe aussi régulièrement que je viens de le dire. Il n'y a parfois qu'une seule génération; la ponte de mai peut n'achever son évolution qu'au printemps ou à l'automne suivant, quelquefois même au bout de la troisième année. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 283 Le seul moyen de destruction conseillé contre cette espèce est l'échenillage. Le Lophyre du Pin est peut-être, heureuse- ment, l'Insecte qui compte le plus d'ennemis : on connaît plus de 50 espèces d'Ichneumonides, une dizaine de Tachi- naires et cinq à six Chalcidiens qui recherchent sa larve pour y déposer leurs œufs. Les Oiseaux et les petits Rongeurs lui font également la guerre ; les premiers en le détruisant à l'état de fausse-chenille, les autres en dévorant les cocons cachés sous la mousse. n. Cladius difformis Panzer. La Mouche à scie difforme iCladiiis difformis) est encore un ennemi des Rosiers. Elle n'est pas dilforme comme on pourrait le croire, son nom lui vient, tout simplement, de la différence qui existe dans la forme des antennes du mâle et de la femelle ; le pre- mier les a pectinées, tandis que chez l'autre elles sont à peu près filiformes, les articles inférieurs de ses antennes n'ayant à leur sommet qu'une petite dent, rudiment des longs appen- dices qui ornent ceux du mâle. C'est au mois de mai que se montrent les adultes issus de la seconde génération de l'année précédente qui a passé l'hiver en terre. La femelle de cette espèce ne procède pas comme celles dont j'ai déjà parlé, pour confier aux Rosiers sa progéniture. A l'aide de sa tarière, elle pratique sur la nervure médiane des feuilles, à la page inférieure, une petite entaille dans laquelle elle dépose seulement un œuf. puis passe d'une feuille à l'autre jusqu'à ce qu'elle ait terminé sa ponte. L'éclosion de l'œuf a lieu huit à dix jours après. Les fausses-chenilles se tiennent appliquées à la face inférieure des feuilles qu'elles rongent et percent de trous plus ou moins grands ; elles gran- dissent rapidement et, à la fin de juin, elles ont acquis toute leur taille. Leur couleur, à cet état, est vert tendre, avec une tête ferrugineuse marquée de deux taches noires dans les- quelles se trouvent les yeux, le corps porte latéralement 284 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II deux séries de boutons pilifères, deux sur chaque segment, les trois derniers exceptés. Pour se métamorphoser, elle plie une feuille en deux, à l'aide de quelques fils, puis se tisse un cocon ovale, peu solide, d'une soie fine, jaunâtre. Après une réclusion de 15 jours à trois semaines, l'Insecte parfait procède, avec ses mandibules, à l'ouverture du cocon et prend sa liberté. En- août, septembre, parfois au commencement d'octobre, on rencontre les larves de la seconde génération ; elles s'enfer- meront dans leur cocon pour ne se métamorphoser (lu'au printemps suivant. La destruction de cette espèce est des plus facile : à la fin du mois de mai, il n'y a qu'à visiter les Rosiers, couper les feuilles où se tiennent les larves et les brûler. 12. Priophorus Padi Linné La Mouche à scie du Cerisier (Priophorus Padi), — bien que vivant le plus souvent sur les Aubépines et les Ronces, — peut, dans certaines années, causer des dommages sérieux aux Cerisiers, en les dépouillant entièrement de leurs feuilles. C'est ordinairement de fin avril à la première quinzaine de mai que l'on voit cette espèce. Après l'accouplement, la femelle dépose sur œufs sur la face inférieure des feuilles des Cerisiers, les larves sortent peu de jours après, elles commen- cent par ronger le milieu des feuilles, puis, comme elles grandissent assez vite, elles finissent par les disséquer com- plètement, ne laissant plus que les nervures. A la fin de mai, elles sont ordinairement parvenues à leur complet développement ; elles sont alors pubescentes, leur corps est d'une belle couleur verte sur le dos, plus pâle sur les côtés, leur tête est brunâtre, garnie de poils assez roides, les yeux sont noirs ainsi que la tache triangulaire médiane. Pour subir la nymphose, elles se tissent une petite coque satinée, très légère, qu'elles fixent aux feuilles mortes. Le Priophorus Padi en sort à la fin de juin ou dans le courant de juillet. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 285 La ponte de ces Mouches donnera une deuxième génération de larves qui dévoreront les feuilles en juillet-août, puis passeront l'hiver dans leur cocon pour éclore en mai suivant. Le moyen de destruction à employer est le même que celui préconisé contre Cladius difformîs. 13. Pteronus pavidus Lep, Les larves de cette Mouche à scie du Saule vivent en familles assez nomhreuses sur l'Osier (Salix uiminalis) et, à son défaut, sur les autres Saules. Cest au commencement d'août qu'on les voit occupées à dévorer les feuilles, ne respectant que les nervures médianes et secondaires. Comme elles mangent presque continuelle- ment, elles acquièrent vite leur taille ; à la fin du mois, elles sont prêtes à quitter l'arbuste pour s'enterrer à son pied. Elles mesurent environ 10 à 11 millimètres de longueur, leur tête est noire, luisante et armée de mandibules assez robustes, le premier segment du corps est jaune orange, le reste est d'un vert jaunâtre avec trois lignes dorsales noires continues, et, sur chaque côté, une ligne interrompue, de même couleur, formée par des taches noires situées à hauteur des stigmates. Aussitôt enterrée, la larve se met à se confectionner un cocon brillant, verdàtre, de 9 millimètres environ sur 4 1/2, subcylindrique et arrondi aux deux bouts, puis elle attend sa métamorphose qui se fait attendre environ un mois ; l'éclo- sion n'a lieu, en effet, que vers la fin de septembre. Les Insectes s'accouplent et la femelle assure la reproduc- tion de l'espèce par une ponte qui donnera des larves qui ne se transformeront que l'année suivante. Elle peut également reproduire seule sa race par voie parthénogénétique. On ne connaît pas encore de moyens très pratiques pour détruire cette espèce. Voir ci-dessous ceux préconisés contre Pteronus Salicis. 286 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR . , T. II 14. Pteronus Ribesii Scop. La larve de la Mouche à scie ou Teuthrède du Groseillier (Pteronus Ribesii) est connue de tous les jardiniers ; il en est peu, en eiTet, qui n'aient pas eu à souffrir plus ou moins des ravages cauLés par ses colonies, tant aux Groseilliers à maque- reau (Ribes i:va crispa) qu'aux Groseilliers communs, rouges ou blancs (. '. riibrum). Dans les années propices à sa multiplication, la Tenthrède du Groseillier compte jusqu'à trois générations. Les fausses-chenilles qui causent les ravages proviennent de l'éclosion de mai, due aux œufs déposés sur les jeunes pousses par les Insectes issus des larves qui ont passé l'hiver enterrées dans leur cocon. Elles commencent par ronger l'extrémité des rameaux et avancent sur la tige, la dépouillant de ses feuilles, ne laissant d'elles que la nervure médiane. Ces fausses-chenilles sont d'une grande voracité, aussi croissent-elles très vite ; vers la fin de mai ou le commence- ment de juin, elles ont atteint leur maximum de taille qui peut varier de 16 à 18 millimètres ; leur couleur est d'un vert sale, excepté les trois derniers segments et les côtés qui sont plus ou moins jaunâtres ; leur tête est noire, ainsi que leurs pattes thoraciques ; leur corps est couvert de petites verruco- sités qui donnent naissance à des poils courts. A cet état, elles abandonnent l'arbuste en se laissant tomber à terre, y rentrent à peu de profondeur et se tissent un cocon assez serré et imperméable. On peut trouver parfois, au pied d'un Groseillier, des cocons agglutinés au nombre de 30 à 40. La période nymphale dure très peu de temps, car, dès les premiers jours de juillet, les femelles nouvellement écloses pondent et une nouvelle génération de larves ne tarde pas à ronger les feuilles laissées par la précédente ; elles croissent rapidement, s'enterrent à leur tour et, vers la mi -août, de nouveaux Pteronus commencent à s'envoler. Ils donneront naissance à une nouvelle génération qui continuera les E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 287 ravages jusqu'en septembre, s'enterrera pour passer l'hiver et se métamorphoser au printemps suivant. Une femelle pouvant pondre jusqu'à 120 œufs, on s'explique facilement l'augmentation parfois prodigieuse de cette ver- mine. L'accouplement n'est pas d'ailleurs absolument néces- saire, les femelles ayant la faculté de reproduire l'espèce par parthénogenèse. Pour détruire les fausses-chenilles qui infestent les Gro- seilliers, on doit étendre une toile au pied de l'arbuste et le secouer pour faire tomber les larves ; il n'y a plus alors qu'à les écraser. 15. Pteronus Salicis Linné Les oseraies sont parfois ravagées par les larves du Ptero- nus Salicis, vulgairement appelée Mouche à scie du Saule. Sa larve vil en nombreuses sociétés sur diverses espèces de Saules (Snlix alha, uitettiniis) ; elle ressemble, par ses habi- tudes et sa taille, à celle du Tenthredopsis pavida, mais sa coloration la fait facilement reconnaître : elle est blanc verdàtre et son dos ne porte que deux lignes noires longitu- dinales, mais elle possède, comme l'autre, les deux lignes latérales de taches noires. On la trouve de juillet à fin septembre, époque à laquelle elle rentre en terre pour tisser un cocon dans lequel elle passera l'hiver à l'état de larve contractée ; la nymphose n'a lieu qu'au printemps suivant et la métamorphose peu de temps après. Les moyens signalés pour combattre cet Insecte, sont peu pratiques, et encore, pour les employer, faut-il que le dommage causé en vaille la peine. On peut, dès que l'on s'aperçoit de leurs ravages, se rendre dans les oseraies, le matin, avant que le soleil les ait rendu actives, secouer les Saules et recevoir les fausses-chenilles sur des nappes. On peut encore, à l'époque où les larves s'enterrent, conduire des Porcs ou des Poules dans les oseraies. 288 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II 16. Pachynematus Gapreae Panzer La Tenthrède du Saule Marceau (Pachynematus Capreae) est, comme l'espèce précédente, un ennemi des plantations de Saules. Ses larves, qui vivent également en société, ont des mœurs identiques. Les moyens de destruction à employer sont les mêmes que ceux indiqués pour Pt. Salicis. 17. Eriocampoides aethiops Fabr. La larve de cette espèce est un ennemi des Rosiers. Au commencement de mai, les femelles pondent sur la face supérieure des feuilles, des œufs qui éclosent vers la fin du même mois. Aussitôt née, la jeune larve attaque l'épiderme et se met à ronger le parenchyme en respectant le tégument de la page inférieure. Sa croissance est assez lente car elle n'atteint toute sa taille qu'en été. Elle est de couleur vert jaunâtre avec une ligne dorsale plus foncée ; sa tête est jaune orange, ses yeux noirs. A cet état, elle quitte le Rosier, descend à terre pour s'y réfugier et se filer un cocon où elle passera la fin de l'été, l'automne et l'hiver, à l'état de larve contractée ; la nymphose a lieu au printemps suivant et la métamorphose vers la fin d'avril ou les premiers jours de mai. Les dommages que V Eriocampoides aethiops cause aux Rosiers ne se limite pas à la seule perte de la fraîcheur du feuillage, — les feuilles qui ont été rongées prennent une couleur brunâtre comme si elles avaient été brûlées, — la végétation souffre et l'arbuste fatigué ne donne que des fleurs mal venues. Pendant qu'elle commet ses ravages, la fausse-chenille est assez difficile à découvrir, attendu que sa couleur, à ce moment, est verte et se confond facilement avec celle du feuillage, elle ne tourne au jaune qu'au moment de se rendre en terre. Le mode de destruction à employer est le même que celui E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 289 recommandé pour les autres espèces de Mouches à scie qui s'attaquent au Rosier. 18. Eriocampoides limacina Retz. Toutes les personnes qui possèdent dans leurs jardins des arbres fruitiers, connaissent cette larve Limace, assez petite, noirâtre, gluante, à forme de têtard de Grenouille, qui semble collée sur les feuilles des Poiriers ; car, c'est surtout cet arbre fruitier qui paraît avoir sa préférence ; mais, à défaut du Poirier, les feuilles des arbres à fruits à noyaux, tels que le Cerisier, le Prunier, l'Abricotier, voir même le vulgaire Prunellier, lui servent de pâture. C'est ordinairement dans la première quinzaine de juin que les Insectes, qui ont passé l'hiver à l'état de larves contractées, dans leur coque recouverte de parcelles terreuses ou de menus grains de sables agglutinés, se métamor- phosent et se répandent sur les arbres à l'abri desquels elles ont hiverné. Les femelles se mettent presque aussitôt en devoir de pondre et, on peut voir, en juillet et août, les larves Limaces dévorer le parenchynie des feuilles. Comme celles de ï Eriocampoides aethiops, elles ne rongent que l'épiderme de la page supérieure et le parenchyme, laissant intact le tégument inférieur. Les feuilles de l'arbre attaqué prennent une couleur brunâtre, l'élaboration de la sève en souffre, la végétation s'arrête dans les rameaux, et, les fruits, qui à ce moment n'ont guère atteint que la moitié de leur grosseur, cessent de profiter et tombent. Les larves Limaces subissent plusieurs mues avant d'atteindre leur taille ; après chacune d'elles, la peau nouvelle semble vert clair, peu à peu la mucosité sécrétée par la larve la fait passer au vert sale puis au brun noirâtre. Quand les larves ont cessé de croître, elles se laissent tomber au pied de l'arbre et s'enterrent pour filer leur coque. Cette espèce est très sensible aux conditions atmosphé- 290 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II riques, aussi les éclosions s'en ressentent-elles beaucoup; on peut, certaines années, en observer, dans les jardins, pendant près de trois mois. On peut préconiser, pour détruire la larve Limace, le saupou- drage à la chaux vive, ou, mieux encore, la fleur de soufre. Ce procédé, que j'ai vu employer par mon ami, M. le D'^ Samuel Bonjour, est excellent, car les larves meurent au bout de très peu de temps. 19. Hoplocampa fulvicornis Fabr. Cette Tenthrédinine, connue sous le nom de Mouche à scie des Pruniers, heureusement rare dans la région, peut être, certaines années, très nuisible à ces arbres fruitiers. Les Insectes sortis de terre au printemps, s'installent sur les Pruniers, au moment de leur floraison, pour y lécher le nectar et s'y accoupler. Les femelles, à l'aide de leur tarière, déposent leurs œufs isolément dans les calices. Dès que le fruit commence à nouer, la petite larve sort de l'œuf, pénètre dans le noyau et vit de sa substance. Bien que, péniblement, le fruit continue à grossir, mais il tombe dans le courant de juillet avant d'avoir atteint sa maturité. La larve qui en sort pour s'enterrer est, comme la plupart des larves qui vivent dans l'intérieur des fruits ou des tiges, d'une couleur blanc sale, sa tète est d'un jaune roux, avec les mandibules et les yeux bruns. Si on l'écrase, elle répand une forte odeur de Punaise. Son existence à l'intérieur, dans les fruits tombés, est révélée par la présence d'une gouttelette gommo-résineuse à laquelle adhèrent des petites masses d'excréments. Schmidberger, qui a étudié les mœurs de la Mouche à scie du Prunier, dit (ju'une année il a compté, sur un seul Pru- nier, 8.000 fruits renfermant chacun une larve ; une quinzaine de Prunes, intactes, purent atteindre leur maturité. L'unique remède est de secouer vigoureusement l'arbre E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 291 afin de faire tomber les fruits piqués, que l'on doit ensuite ramasser soigneusement pour les anéantir avec les larves qu'ils renferment. 20. Athalia spinarum Fabr. Les larves de cette espèce sont assez polyphages, elles s'attaquent aussi bien aux feuilles des Navets, des Betteraves, des Choux et du Colza, qu'à celles des Rosiers, d'où les noms vulgaires donnés à l'Insepte : Athalie des feuilles de Rave, Mouche à scie de la Centfeuille. UAthalia spinarum compte deux générations par année. Les Insectes qui apparaissent dans le courant du mois de mai, ou les premiers jours de juin, proviennent de la deuxième génération, dont les larves ont passé Ihiver enter- rées. La femelle dépose ses œufs dans l'épaisseur du bord supérieur des feuilles de la plante où elle s'est posée, Navet, Betterave ou Rosier. La piqûre se révèle par la présence d'une petite tache. La larve nait peu de temps après, se met à dévorer et dénude entièrement les feuilles. Sa croissance est assez rapide; lorsqu'elle a atteint sa taille, elle est d'une couleur vert sale, légèrement chagrinée, paraît striée de noir avec une ligne dorsale foncée qui disparaît complètement au moment où elle s'enterre pour se filer un cocon. La période nymphale est de courte durée, car les Insectes parfaits issus de cette généra- tion commencent ordinairement à voler fin juillet-août. Ils produisent la seconde génération qui commet ses dépréda- tions dans le courant de septembre et d'octobre, s'enterrera pour passer l'hiver et se métamorphosera en mai suivant. Pour détruire les larves vivant aux dépens des Crucifères, je ne connais pas de moyens pratiques ; pour celles qui s'attaqueraient aux Rosiers, la destruction en serait plus facile : il n'y aurait qu'à recourir aux procédés indiqués plus haut pour les espèces nuisibles à ces jolis arbustes. 292 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II 21. Athalia Rosae Linné Il ne faudrait pas croire que VAthatia Rosae, appelée vul- gairement Tcnthrède de la Rose, — qu'il ne faut pas confon- dre avec l'Arge Rosae, Mouche à scie de la Rose, — confie seulement aux seuls Rosiers le soin de nourrir ses larves. Comme la plupart des Insectes de cette intéressante, mais malfaisante famille, ses larves sont très polyphages et on peut les rencontrer aussi bien sur les Véroniques, les Plantains que sur la Moutarde sauvage. Mais il n'en est pas toujours ainsi, et, lorsque Içs femelles déposent leurs œufs dans l'entaille faite par leur tarière à la nervure médiane des feuilles d'un Rosier cultivé, ses larves lui causent de réels dommages. Cette espèce a deux générations par an. L'Insecte qui se montre en mai provient de la seconde qui a hiverné sous terre. La femelle dépose ses œufs ainsi que je l'indique plus haut, les larves en sortent peu de temps après; elles se mettent aussitôt à manger, mais elles n'attaquent pas les feuilles comme celles de VArge Rosae, qui, elles, les dévo- rent en commençant par le bord pour s'arrêter à la nervure médiane; les fausses-chenilles de WAthalia se contentent de manger un côlé de l'épiderme et le parenchyme sous-jacent, laissant intacts les nervures et le tégument opposé, si bien que les feuilles rongées ressemblent à une légère gaze. Elles acquièrent assez vite leur croissance complète. Leur couleur à cet état est verte, assez claire, gris verdàtre pâle sur les flancs et sur le ventre, la tète est rousse avec les yeux noirs, les stigmates blancs, les pattes et les fausses- pattes tachées de noir. Rentrées en terre, elles se tissent une coque ovale de sept à huit millimètres de longueur sur trois à quatre d'épaisseur, de couleur brune, entourée de particules terreuses agglutinées, tapissée à l'intérieur d'un tissu soyeux, gris. La métamorphose a lieu à la fin de juin ou au com- mencement de juillet. Cette génération donne naissance à une nouvelle couvée de larves qui dévorent en juillet et août, E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 293 puis rentrent en terre pour se transformer en Insectes parfaits au mois de mai de l'année suivante. Le moyen de destruction à employer pour débarrasser les Rosiers de cette vermine, est le même que celui que j'ai indiqué pour l'Arge Rosoe. 22. Emphytus cinctus Linné La Mouche à scie ceinturée ouTenthrède à ceinture (Em/; Ali/fus cinctus) est encore un ennemi des Rosiers. Sa larve ne s'attaque pas aux feuilles, comme celles des espèces précé- demment citées, mais aux jeunes rameaux qu'elles rongent intérieurement. La femelle (ÏEmphytiis cinctus, aussitôt fécondée, se met à pondre dans les pousses encore herbacées du Rosier ; pour cela, elle fait, à l'aide de sa tarière, une entaille dans laquelle elle dépose un ou plusieurs œufs, passe à une autre pousse jusqu'à ce qu'elle ait terminé sa ponte. Les œufs ne tardent pas à éclore et les petites larves, aussitôt nées, pénètrent dans le canal médullaire et s'y creusent une galerie en remontant vers le bois ligneux, si bien que la sève se trouve arrêtée dans le jeune rameau qui se fane ainsi que les feuilles qu'il porte. L'état languissant de la branche suffit à déceler la présence du parasite. Parfois même, la parlie rongée du rameau se brise sous les coups du vent. Lorsqu'elle a atteint sa taille, la larve a environ 18 milli- mètres de longueur, elle est verte en dessus, blanc verdàtre sur les flancs et sous le ventre, le premier segment est teinté de noir bleuâtre et les deux derniers sont vert jaunâtre, la tête est fauve, avec une tache sur le vertex et les yeux noirs, les mandibules sont brunâtres. Elle se tient habituellement enroulée en spirale, la queue relevée. Ordinairement elle subit la nymphose après s'être filé un cocon de soie blanche, de forme ovale, dans la tige qu'elle a fait périr ; mais, dans certaines circonstances, par exemple lorsque la branche qui la portait est tombée à terre et l'a mise à nu, elle rentre en 294 bULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2' SÉR., T. Il terre et sa coque est alors recouverte de parcelles de terre agglutinées. La métamorphose a lieu en août; une deuxième génération vit en août-septembre, passe l'hiver dans son cocon à l'état de larve contractée, et à l'état de nymphe au premier printemps suivant, pour apparaître quelques semaines après, au commencement de mai, à l'état d'Insecte parfait. Le meilleur moyen de se débarrasser de VEmphijtiis cinctiis est de visiter les Rosiers, un ciseau à la main, afin d'enlever toutes les pousses dont le sommet commence à se flétrir. Cette opération doit se faire au mois de mai et en août. 23. Emphytus rufocinctus Retz. Cette espèce, assez commune aux environs de Nantes, cause parfois des ennuis aux rosiéristes. En juillet-août, on trouve, en effet, les fausses-chenilles des Insectes éclos en mai-juin, tapies sur la face inférieure des feuilles de Rosier et en train de les dévorer. Elles continuent ainsi jusque vers la mi-sep- tembre. Au repos, elles se tiennent enroulées en spirale, la queue au centre. Lorsque la larve n'a plus besoin de nourriture, elle aban- donne l'arbuste en se laissant tomber à terre. A ce moment, elle a atteint une taille de 19 à 20 millimètres ; sa tète est d'un jaune ocreux avec les yeux noirs ; son dos vert foncé, tirant sur le gris verdàtre, les flancs el le ventre blanc sale grisâtre, ou blanc jaunâtre. Une fois sous terre, elle ne se tisse pas de cocon, mais se contracte simplement dans la cellule qu'elle se fait à une très faible profondeur, reste à nu pendant tout l'hiver et une partie du printemps ; la nymphose n'a lieu qu'au mois de mai et l'éclosion de l'imago en juin. Les Insectes de cette génération hibernante donnent nais- sance à une génération de larves qui fait son évolution complète en cinq à six semaines et que l'on voit pendant tout l'été. E. MARCHAND — INVENTAIRE DES TENTHRÉDONIDES 295 Pour combattre cette espèce, couper les feuilles attaquées et secouer les Rosiers après avoir étendu une nappe pour recueillir les larves. 24. Emphytus Grossulariae Klug. Le Groseillier, en plus du Pteronus Ribesii, compte encore au nombre de ses ennemis la Tentlirède du Groseillier (Emphytus Grossulariae). Comme l'autre espèce de Mouche à scie, elle doit son nom aux mœurs de ses larves qui causent parfois des dommages appréciables aux jardiniers. L'Insecte parfait, provenant de la seconde génération de l'année précédente, apparaît au printemps. Après l'accouple- ment, les femelles vont pondre sur les feuilles des arbustes et, aussitôt l'éclosion de l'œuf, la jeune larve se met à ronger les feuilles. Lorsqu'elles sont en nombreuse société, les Groseilliers sont vite défeuillés, car ces larves sont très voraces ; elles atteignent vite toute leur croissance et ne tardent pas à quitter l'arbuste qui les a nourries, pour s'enterrer en vue de la nymphose. La métamorphose a lieu en juillet. Les larves qui naissent de cette génération rongeront de nouveau le feuillage, en août et septembre, pour s'enterrer ensuite et passer l'automne et l'hiver à l'état de larve contractée, pour se métamorphoser au printemps suivant. La fausse-chenille de la Tenthrède du Groseillier est d'un vert grisâtre sur le milieu du corps seulement, les trois premiers segments et les trois derniers sont d'un jaune rouge sale, la tête est noire ; elle porte sur toute sa longueur six rangées parallèles de petits tubercules noirs surmontés chacun d'un poil roide et court. Le meilleur moyen de débarrasser les Groseilliers des larves qui les dépouillent de leurs feuilles, est celui indiqué contre celles du Pteronus Ribesii : il consiste à secouer l'arbuste en ayant soin d'étaler, au préalable, une nappe en dessous pour recueillir les fausses-chenilles et les écraser. 296 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II 25. Allantus Vespa Retz. C'est aux Chèvrefeuilles que la femelle de VAUantus Vespa confie le soin de nourrir sa progéniture. Aussi voit-on parfois, vers le milieu du mois de mai, les feuilles des espèces cultivées dans les jardins (Lonicera caprifolium, L. periclymenum et autres) rongées par ses larves. A cette époque, les fausses-chenilles d'A. Vespa sont d'une couleur gris sale, avec la tête noire ; elles n'ont pas encore mué. Après la première mue, la couleur du dos devient plus sombre, les flancs et le ventre restent blanchâtres. Au deuxième changement de peau, sa livrée change complète- ment d'aspect : la couleur du fond reste pâle, le dos porte une série longitudinale de taches triangulaires noires ; en plus de ces macules, le corps entier, à l'exception du ventre, est couvert de petits points blancs. Elles subissent une troi- sième mue à la suite de laquelle la couleur du fond peut devenir d'un gris plus ou moins verdàtre et même presque couleur chair, mais le dessin signalé à la seconde mue n'a pas changé. A la fin de juin, après avoir ravagé le feuillage, les larves ont acquis toute leur taille. Elles abandonnent le Chèvrefeuille, en se laissant tomber à terre, où elles pénètrent à peu de profondeur pour se filer une coque et attendre la métamor- phose qui n'a lieu que vers la mi-aoùt, c'est-à-dire de 40 à 45 jours après. Il arrive parfois que l'état de larve contractée persiste, pour certains individus, jusqu'au printemps suivant, époque à laquelle ils se transforment en nymphes pour éclore en même temps que ceux de la seconde génération qui ne sont entrés en terre qu'à l'automne. Quand les fausses-chenilles de WAllanlus Vespa sont en nombre suffisant pour causer un réel dommage aux Chèvre- feuilles, on doit les détruire en employant le procédé indiqué pour les espèces qui s'attaquent aux Rosiers. MusGinées rares ou nouvelles Pour la région bretonne -vendéenne Par M. Fernaxd CAMUS Le présent Mémoire contient une liste de Mousses et d'Hépatiques qui n'ont encore été signalées ni en Bretagne ni en Vendée, ou dont le mode de répartition dans les six départements qui constituent la région bretonne-vendéenne est encore insuffisamment connu. Il ne faut chercher dans ce travail aucune idée d'ensemble. C'est une série de notes presque exclusivement géographiques, un simple appoint à la géographie botanique régionale. Pour des raisons particu- lières, les diverses parties de la région sont ici représentées d'une façon très inégale. La Basse-Bretagne, qui m'a certai- nement fourni le plus grand nombre de curiosités bryologiques, occupe une place prédominante. Le Finistère et une partie du Morbihan sont particulièrement cités; mais, sous peine de me répéter, j'ai dû à peine parler des Côtes-du-Nord qui m'ont déjà fourni le sujet d'un travail publié ici, même, il y a deux ans (1). J'ai pareillement passé sous silence les localités de plantes rares que j'avais indiquées çà et là dans des travaux antérieurs, et celles qui sont citées, d'après moi, dans le Muscologia et VHepaticologia gallica. On aurait donc une idée inexacte de la dispersion en Bretagne d'un certain nombre d'espèces, si l'on s'en tenait aux seules localités énumérées dans les listes ci-dessous. Quinze espèces sont citées ici pour la première fois dans la région, dont douze bretonnes, deux vendéennes et une à la fois bretonne et vendéenne. Je fais précéder leur nom d'un astérisque (*). Je marque du même signe deux autres espèces (1) Note sur les Muscinées de l'archipel de Bréhat et Étude préliminaire sur les Muscinées du département des Côtes-du-Nord, etc. Bull. Soc. iSc. nat. Ouest, t. X, 1900, p. 105-161. Nantes. — Bull. Soc. se. nat. Ouest., 2' scr., t. II, fasc. IIl-lV, 31 décembre 1902. 20 298 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II dont Tune, Fontinalis hypnoides, n'avait été trouvée qu'au bord de la Loire, et l'autre, Cryphsea Lamyana, qu'au sud du fleuve, dans la vallée de la Sèvre-Nantaise et de ses affluents. Elles sont donc nouvelles pour la Bretagne propre- ment dite, qui ne commence vraiment qu'au nord de la Loire, la partie du pays qui s'étend au sud du fleuve, se rattachant mieux au Boccage vendéen. Parmi les espèces déjà signalées en Bretagne et en Vendée, il en est de valeur très diverse. Quelques-unes sont des espèces à large dispersion, communes dans certains pays, et, par suite, n'ont pas grand intérêt au point de vue général ; mais elles sont rares ou peu connues dans nos limites : elles sont donc bien à leur place ici. Si je n'avais craint d'allonger outre mesure un travail déjà trop long, j'aurais pu augmenter la liste de ces espèces. La même crainte m'a fait omettre celles qui — Wehera aimotina, Pogonatiim iirnigenim, etc. — bien qu'elles doivent y être tenues maintenant pour communes, passent toujours pour rares dans la région, la reclilication n'ayant pas, que je sache, été faite. On ne trouvera point non plus citées ici certaines espèces intéressantes en ce qu'elles sont strictement occidentales ou méridionales — Potiia Wilsoni (1), Webera Tozeri, Bryiim murale, etc. — parce que ce sont chez nous des espèces communes sinon vulgaires, sur lesquelles il n'y a plus lieu d'insister. Les abréviations suivantes doivent ainsi s'entendre : L-Vil Ilie-et- Vilaine C.-Nd Côtes-du-Nord Fin Finistère Mor Morbihan L.-Inf Loire-Inférieure Vend Vendée (■[) .le prends le Potiia Wilsoni dans le même sens que M. Corbière (Mus- cinées de la Manche, p. 234-236), c'est-à-dire que je réunis au P. Wilsoni, les P. crinitaWUs., P. asperida Mitt. et P . viridifolia Mitt. Seulement, au lieu d'adopter le nom nouveau P. Miltenii Corb., je conserve, pour l'espèce ainsi comprise, le nom ancien de P. Wilsoni. .le crois que tout bryologue qui aura travaillé autrement que sur des échantillons d'herbier, et qui aura fait sur nos côtes, un séjour en hiver ou au premier printemps, arrivera forcément à partager cette opinion. .l'avoue qu'à un moment je pensais autrement ; mais on ne doit jamais s'entêter contre des faits. F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 299 Ephemerum sessile (Br. eur.) C Mùll. {E. stenophyllum Sch. Syn.). — Rianlec près Port-Louis (Mor.), dans la partie hante d'une lande dont le fond est marécageux, à la limite d'un petit estuaire soumis à la marée. Cette Phascacée est là assez abondante sur une longueur de 12 à 15 mètres, sur la terre humide, mélange de sable et dargile, entre les touffes largement espacées des Graminées et du Schœniis nigricans. Elle croît par pieds isolés ou forme de petits groupes, rare- ment des gazons continus. Cependant j'ai trouvé à quelques mètres de là, et sur un point que j'ai bien de la peine à ne pas croire atteint par le flux lors des grandes marées, car les Salicornes en sont bien voisines, de véritables gazons com- pacts et feutrés, constitués par le prothalle de cet Ephemerum sur lequel se détachaient de jeunes plantules. Quelques rares groupes de VEphemenim serratiim se montraient parmi ceux de VE. slenophijlhim. On les reconnaît bien sur place. Gymnostomum calcareum Br. germ. — Cette Mousse éminemment calcicole, comme l'indique son nom, trouve çà et là en Bretagne, sur les ruines et la chaux des murs, le support qui lui convient. Je l'ai recueillie au château de Fougères (I.-Vil.) ; sur de vieux murs à Morlaix et à Landerneau (Fin.); sur l'escalier de la chapelle Sainte-Barbe, près du Faouel (Mor. ) ; sur les rocailles du Jardin des Plantes de Nantes, Elle existe aussi dans la plupart des bassins tertiaires bretons : dans celui du Quiou, près Dinan (C.-Nd.) ; dans ceux des Cléons, de Campbon, d'/Vrlhon, de Machecoul (L.-Inf.). Elle existe probablement dans celui de Rennes que je n'ai pas visité depuis plusieurs années. Je n'en connais pas d'échantillons tructifiés du Nord-Ouest. "Weisia mucronulata Bruch. — Près de Morlaix ; entre Tréboul et Poullan, près Douarnenez (Fin.). Dicranum Scottianum Turn. -- Cette espèce n'est plus une rareté en Basse-Bretagne, et je crois désormais superflu d'en énumérer les localités nouvelles, à moins qu'elles ne présen- tent quelque chose de spécial. J'en ai trouvé quelques touffes sur un bloc de granit surmontant la tranchée même de la 300 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II eôte, au-dessous du calvaire de Kersaint, au fond de l'anse de Porsall (Fin.). Je n'ai vu nulle part ailleurs le D. Scottiamim s'avancer aussi près du flot. C'est surtout une plante des rochers siliceux, mais on le rencontre de loin en loin sur les vieux arbres, et il fructifiait autrefois dans cette station près de Bannalec. Dicranella Schreberi Schimp. — Sillons des champs en friche près de la halle de la Forêt entre Landerneau et Brest. Rare en Bretagne. Gampylopus fragilis Br. eur. — Cette plante se ren- contre sur beaucoup de points de la Bretagne ; on peut même la dire commune sur la côte, mais elle y reste toujours stérile. J'en ai trouve quelques plaques munies de capsules dans la forêt de Camois (Mor.). Fissidens algarvicus Solms-Laub. — Route de Saint- Pol-de-Léon à Penzé (Fin.). F. polyphyllus Wils. — J'ai eu à deux reprises, depuis 1878, l'occasion de visiter la localité de Toul-an-Dioul où, à cette date, j'avais trouvé le F. polyphyllus à l'état fertile. II y était complètement stérile et, en raison des modifications qu'a subies depuis cette localité, on peut se demander s'il refructifiera. Comme nouvelles localités, j'indique : le cours supérieur de l'Elorn entre Commana et Sizun (Fin.), où il est très rare, mais bien développé ; les bords de l'Ellé, au moulin de Grand-Pont près du Faoaet, où sa taille est au contraire très réduite (Mor.). * Brachyodus trichodes Bryol. gerrn. — Forêt de Coatloc'h (Fin.), sur des pierres de granit, dans le fond d'une rigole très déclive, servant à drainer les eaux d'un plateau seulement lors des grandes pluies, en jeunes fruits le 5 octobre 1902. L'altitude est comprise entre 100 et 150 mètres. La présence d'une plante franchement sylvatique à une aussi faible altitude est certainement très remarquable. * Geratodon chloropus Brid. — J'ai annoncé tout récemment, dans la Revue bryologique, la présence dans l'île F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VEiNDÉENNES 301 de Noirmoutier (Vendée), de cette espèce méditerranéenne signalée seulement jusqu'ici, sur le littoral atlantique, dans une localité du Portugal. Je crois néanmoins devoir la rappeler ici au milieu des nouvelles acquisitions de la flore bretonne- vendéenne. Trichodon cylindricus Sch. — Plante longtemps méconnue chez nous. Je l'ai vue pour la première fois en Bretagne, sur des charbonnières de la forêt de Juigné près de Chàteaubriant (L.-Inf.). Depuis je l'ai rencontrée sur le même sustratum à Huelgoat ; à Locronan ; dans la forêt de Cascadec (Fin.) ; dans celle de Villecartier (I.-Vil). Elle aime aussi la terre humide des fossés et des talus, surtout ceux mélangés de menus fragments de schiste, et elle s'est montrée dans ces conditions à Hennebont et aux environs de Gourin (Mor.) ; à Bannalec ; à Trémaouézan (Fin.). L'automne der- nier, l'humidité excessive de l'année ayant précipité le développement des petites Muscinées terricoles annuelles, j'ai été étonné de la trouver vraiment répandue sur la terre des champs laissés en friche, autour de Pontivy (Mor.), ainsi qu'à Commana (Fin.). Il n'est pas improbable qu'elle soit commune, au moins les années humides, dans cette station, et, qu'après avoir été tenu pour rare, le Trichodon cylindricus passe à l'état de vulgarité. Il n'en reste pas moins toujours stérile. *Ditrichum subulatum Hpe (Leptotrichnm suhidatnm Hpe olim.). — Ghàteauneuf-du-Faou (Fin.), roule tournante descendant du bourg au pont du Roi, escarpement de pierre délitée (granit?), un peu en retrait et exposé au midi. La localité, unique jusqu'ici en Bretagne, est très restreinte, et malheureusement elle est à la merci d'un éboulement. Cette plante méridionale, qui se retrouve sur deux ou trois points de la Cornouaille anglaise, semble vraiment rare en Bretagne, car je l'y ai bien cherchée. Je rappelle que mon ami Brin en avait trouvé, il y a une vingtaine d'années, une localité près de Saint-Macaire en Maine-et-Loire, localité que des travaux de voirie ont bien endommagée, sinon détruite. 302 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SÉK., T. II Leptodontium flexifolium Hpe (Didymodon flexifolius H. et Tayl.). - Cà et là en Basse-Bretagne : chaîne d'Arrée au- dessus de Saint-Rivoal et, dans la commune de Sizun, entre Hengoat et l'Elorn ; vallon de Huelgoat ; bois de Saint-Herbot ; coteau au-dessus du moulin de Saint-Albin en Dirinon ; très abondant dans les taillis clairs de la butte de Locronan, où il fructifie bien. Cette Mousse, d'après Scbimper, s'établit parfois sur les toits de chaume. Je ne l'ai jamais vue en Bretagne dans cette station. Elle se montre surtout dans les taillis coupés, là où l'humus noir formé de débris végétaux atteint quelques centimètres d'épaisseur. Bien que l'abbé de la Godelinais ne l'indique pas dans son Catalogue parmi les Muscinées de l'IUe-et-Vilaine, j'en ai trouvé dans son herbier un échantillon provenant de la forêt de Villecartier (legit A. Colfort). Trichostomum cylindricum (Bruch) C. Mùll. {Didy- modon cylindriciis Br. eur.) — Indépendamment du type, j'ai recueilli autrefois — et n'ai pas retrouvé récemment — à Huelgoat une grande forme de cette espèce de teinte vert foncé que j'avais rapportée à la variété robiistus du Synopsis de Schimper. Cette variété robustiis ne serait autre, parait-il, que le Bnrbiila tortuosa auquel n'appartient certainement pas ma plante. Celle-ci répond bien à la description de la variété Holtii Braithw. dont je ne possède pas d'échantillons. J'ai vu une forme semblable sur les rochers du lit du ruisseau du Relec entre Pleyber-Christ et le Cloitre (Fin.), et une forme encore voisine, mais à feuilles moins allongées, au moulin à eau de Berzen près du Faouet (Mor.). La localité de Morlaix, pour laquelle je suis cité, est à supprimer : je n'ai rien récolté autour de Morlaix qui puisse se rapporter au T. cylindricum et je ne m'explique pas la cause de cette indication erronée. *Tr. nitidum (Lindb.) Schimp. — Certainement rare en Bretagne. Je n'en ai vu qu'une localité authentique, où il n'est d'ailleurs représenté que par quelques touffes : Le Faou, sur les murs de l'église (Fin.). M. Corbière m'en signale in litteris une seconde localité dans le département à Audierne. F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 303 Plusieurs plantes que j'ai reçues de la région sous le nom de T. nitidiim appartiennent au T. flcwovirens ou au T. matabile, deux espèces chez lesquelles le dos de la nervure est souvent aussi brillant que chez le T. nitidum. On ne s'étonnera pas de voir celui-ci manquer parmi tant de plantes méridionales communes en Bretagne. Il ne se contente pas d'un climat tempéré et sans froids exirêmes. Il lui faut de la chaleur, des endroits chauds et secs et, à ce qu'il semble, un substratum calcaire. On s'explique ainsi la rareté ou l'absence en Bretagne de quelques espèces méridionales qui se montrent, et même assez fréquemment, autour de Paris, malgré la rigueur relative des hivers. Le Barlmla memhrnnifolia est un des meilleurs exemples du fait. II compte de nombreuses localités autour de Paris et dans l'Ouest jusqu'à la Loire ; mais il devient très rare au nord du fleuve, et ne se montre guère que sur le ciment des vieux murs. J'ai cité comme une exception remar- quable la présence de cette Mousse sur des falaises près de Saint-Brieuc. Un autre exemple m'a été communiqué par le docteur Avice qui a recueilli la même espèce dans des conditions semblables près de la tour de Kerroch à Paimpol. Au contraire à Paris, dans la vallée de la Loire et dans les bassins tertiaires du sud de la Loire-Inférieure, le fi. membra- nifolia se fixe souvent sur le roc même. *Barbula sinuosa (Wils.). — Sur une pierre, anse du Veillon près de Talmonl (Vend.). B. Brebissonii Brid. — Cette Mousse ne paraît pas s'accommoder du régime des rivières de la Basse-Bretagne. Autant elle est abondante sur le bord des eaux lentes et vaseuses comme celles de la Loire et de la Vilaine, autant elle est rare sur les rivières rapides et limpides du Finistère. On l'y rencontre plutôt sur les ruines : chapelle de Pont- Christ ; la Roche-Maurice; — et sur les vieux murs : église de Saint-Jean-du-Doigt ; de Rumengol ; Roscoff ; Morlaix au cours Beaumont et près des vieux remparts où elle porte des capsules. Elle abonde sur plusieurs des blocs de granit qui forment de si curieux amoncellements sur la côte de Plou- 304 BULL. soc. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II néour-Trez. Elle existait autrefois à Quimper, place du Champ- de-Bataillc, sur le tronc de vieux Ormes abaltus depuis. Elle est plus commune en Ille-et-Vilaine et surtout en Loire- Inférieure et en Vendée. *B. pagorum Milde. — Sur les arbres des promenades à Port-Louis ; Auray ; Pontivy (Mor.). Cette plante est incon- testablement une forme malade du B. Isevipila. B. papillosa (Wils). — Répandu dans les mêmes stations que le précédent, mais très rarement sur les mêmes arbres. Ainsi, à Port-Louis, où le B. pagorum abonde, j'ai eu beaucoup de peine à trouver quelques brins du B. papillosa. Quelques touffes de celui-ci croissaient sur un affleurement de schiste le long du halage de la rivière de Lannion (C.-Nd.). Grimmia Hartmanni Schimp, — Cette espèce ne figure pas dans le Catalogue des Mousses des environs de Brest par Le Dantec; mais M. l'abbé Boulay (Muscinées de France) la signale comme recueillie depuis par ;Le Dantec dans celte région. Je ne l'ai pas encore vue en Basse-Bretagne ; mais je l'ai récoltée, à l'autre extrémité de la province, près de Gétigné, dans un petit îlot de granit du lit de la Sèvre-Nan- tiaise, qui là sert de limite aux déparlements de la Vendée et la Loire-Inférieure. Le Grimmia Hartmanni y forme quelques toufTes basses avec des feuilles pourvues de granulations. Je profite de l'occasion pour rectifier une erreur. Par suite d'une transposition d'étiquette, j'ai distribué ({uelques échan- tillons de Gétigné comme provenant de Saint-Hilaire-de- Mortagne en Vendée. Bien que cette indication erronée n'ait pas une bien grande importance au point de vue de la géographie botanique, Saint-Hilaire étant situé comme Gétigné sur la Sèvre-Nantaise et seulement à vingt et quel- ques kilomètres à vol d'oiseau, elle peut égarer les botanistes locaux en quête de ce Grimmia. Rhacomitrium fasciculare Brid. — Roc'h Trévézel, dans les montagnes d'Arrée ; la Boche, sur un escarpement de schistes suintants près de la route de Carhaix (Fin.). Le F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 305 Roc'li Trévézel atteint 350 mètres ; mais la localité de la Roche atteint au plus 40 mèlres d'altitude. La |)lanle est stérile dans les deux localités. Ulota phyllantha Brid. — On sait qu'à la suite de la découverte dans l'Amérique du Nord d'exemplaires fructifies de V Ulota phyllantha, celui-ci a été partagé en deux espèces, l'une à pédicelle droit, U. phyllantha Brid. e. p., croissant sur les arbres, l'autre paraissant spéciale aux rochers maritimes et ayant le pédicelle courbé à l'état humide, U. maritima C. Mûll, et Kindb. A ces caractères du pédicelle s'en ajoute- raient d'autres, tirés de la capsule et du tissu de la feuille (Cf. Macoun, Canadian Musci, p. 84-85). Il m'est impossible de porter un jugement sur la valeur spécifique de ia plante ou des plantes européennes qui restent invariablement stériles (1), d'autant que les caractères du tissu foliaire me paraissent illusoires. J'ai examiné les feuilles de plusieurs échantillons américains et eviropéens sans réussira distinguer les deux espèces. Il n'en est pas moins vrai que les deux Mousses, je veux dire les Mousses de l'une et de l'autre station, ont, dans la majorité des cas, un faciès un peu spécial, difficile à préciser, mais que reconnaît d'ordinaire un œd exercé, et que — ce qui me parait bien avoir son importance — elle paraissent très fixes dans leurs stations respectives. La plante des arbres n'est point spéciale à la côte : je l'ai trouvée jusque dans les départements de Maine- et-Loire et des Deux-Sèvres qui ne touchent point à la mer. Au contraire, la plante des rochers ne s'éloigne pas du rivage, et elle paraît même ne s'accommoder que des côtes où la mer est dure : elle semble vouloir rester toujours à portée de (1) On no connaît qne deux exception». R. Spruce a recueilli un fruit de VUlota lilnjUanUia à Tunbridge (ex Braithwaite , British Moss-Flora)- M"" E. G. Bntton a trouvé dans l'herbier de Schimper, actuellement à Kew% un échantillon de la même plante pourvu de cinq capsules et recueilli par Schimper à Killarney en 1868. Il est assez étonnant que la seconde édition du Synopsis soit muette sur ce fait. Le voyage de Schimper dans les Iles Britanniques, entrepris sous les auspices de VVnio illneraria cryptoganiica, date de 1865 et non de 1868. Est-ce vraiment une récolte de Schimper'/ 306 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II la vague. Très rarement VUlota se fixe sur des blocs rocheux, dans les estuaires soumis à la marée. Je l'ai vu, dans ces conditions, sur la Laita, près de l'abbaye de Saint-Maurice; sur la grève de Plougastel, à l'embouchure de l'EIorn ; sur celle de Landcvennec, au fond de la rade de Brest, où la vague n'existe plus ; au fond du petit fiord qui prolonge le port du Conquet (Fin.); enfin M. Mabille l'a recueilli sur la Rance près de l'ccluse du Cliatellier (C.-Nd.). Il y a à ces faits, dont je puis certifier la constance, une exception apparente : j'ai trouvé plusieurs fois loin de la mer VUlota phijllantha croissant sur des pierres, mais ces pierres étaient toujours situées au-dessous d'arbres dont le tronc ou les branches étaient chargés d'Ulota. Les corpuscules reproducteurs tom- baient probablement des arbres sur les pierres et s'y développaient, comme c'est accidentellement le cas pour quelques autres Mousses arboricoles : ainsi j'ai trouvé deux fois VUlota crispa croissant sur des pierres — dont une fois précisément en compagnie de VU. phijllantha, — plusieurs fois aussi le Cryphœa heteromalla, et enfin j'ai noté plus haut une station saxicole du Barbula papillosa. Comme localités où VU. phyllantha passe des arbres sur les pierres, je citerai : le voisinage de la forêt de Boquien (C.-Nd.); la forêt du Cranou (Fin.); une allée de Châtaigniers et de Hêtres près de de Gourin (Mor.); peut-être aussi doivent figurer ici les touffes de rL7o/« /;/7y//a/7//îa croissant à Noirmoutier sur les grès de l'anse des Dames, à la limite du bois de la Chaise, dont les Yeuses portent la plante sur leurs branches et leurs troncs. UUlota phyllantha arborum est répandu dans toute la Bretagne; on peut même le dire commun dans les trois départements des Côtes-du-Nord, du Finistère et du Morbi- han. Il devient plus rare dans la partie du département de la Loire-Inférieure située au sud de la Loire et dans celui de la Vendée qui constitue [)our le moment la limite méridionale de l'espèce. VUlola phyllantha sa.rorum est une plante beaucoup plus rare, qu'on aurait tort de croire répandue sur tout le littoral. On compte encore ses localités, et il en est F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 3Q7 peu OÙ il soit vraiment abondant. Voici celles que j'ai relevées en Bretagne. Sur la Manche : pointe de l'Arcouest près de Paimpol; pointes de Bihit et de Locquémeau, sur la côte de Lannion ; plusieurs endroits des environs de Roscoff (dont l'îlot de Ti-Saozon); l'Argenton. Sur l'Océan: presqu'île de Kermorvan; pointe Saint-Mathieu; Crozon; pointes du Van et du Raz (où il est abondant) et plusieurs autres points de la région du Cap ; Penmarch ; Quiberon ; le Croisic'.' enfin la plupart des îles bretonnes, tant sur la Manche que sur l'Océan. Je l'ai bien cherché, mais sans succès, et par suite je me crois autorisé à le considérer comme au moins très rare sur plusieurs points de la côte bretonne qui m'avaient paru lui convenir, par exemple, les pointes de Saint-Jacut et de Saint-Cast (C.-Nd.), la côte de Brignogan (Fin.), celles de Piriac et de Préfaille (L.-Inf.). Il doit exister au cap Fréhel que je n'ai visité qu'une seule fois, par un temps qui ne permettait pas d'approcher sans danger du bord des falaises. Je ne connais aucune localité de cette Mousse au sud de la Loire, sauf celle de Noirmoutier où, comme je le disais plus haut, on peut hésiter entre VU. saxo- riiin et VU. arborum réensemencé sur rochers. Orthotrichum pulchellum Engl. Bot. — Huelgoat sur Hêtres; vallée de l'Isole près de Quimperlé (Fin.); forêt de Villecartier (I.-Vil. legit J. Gallée). Cette petite espèce est toujours très parcimonieusement représentée dans ses locali- tés bretonnes. J'en possède un échantillon recueilli en 1812 par Cauvin à Moustoirlau près Pontivy. Orthodontium gracile Schwaegr. — Espèce qui va disparaître de la flore bretonne, et par suite de celle de la France, si ce n'est pas chose faite aujourd'hui. Il y a grande chance (jue la vieille souche de Saule, sur laquelle Tanguy fils avait découvert cette espèce à Guipavas près de Brest, n'existe plus. J'avais de mon côté trouvé l'OrZ/joc/on/iam entre Bannalec et Scaer (Fin.). La majeure partie des échantillons que j'avais fournis aux Miisci Galliœ avait été récoltée sur un Châtaignier à demi engagé dans un talus de la route qui relie 308 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II ces deux localilés. Ce Châtaignier était fort vieux; le tronc, en partie vermoulu, ne portait au sommet que quelques branches et les pics y avaient creusé plusieurs trous. C'est dans les fissures de l'écorce en partie décomposée que s'était éiahhV Orthodontium. Le lendemain de la trouvaille, j'avais passé ma journée à battre les environs de Bannalec à la recherche des vieux troncs d'arbres et de VOrthodontiiim. Trois Châtaigniers et deux Chênes m'avaient fourni à grand peine à eux cinq une petite provision, égalant tout au plus le quart de ce que j'avais récolté la veille sur le vieux Châtai- gnier. Je n'avais pas eu l'occasion depuis celte époque (30-31 mai 1881) de revoir Bannalec. Me trouvant dans les environs au commencement d'octobre dernier, j'eus la curio- sité de chercher — sans grand espoir, je l'avoue — si ledit Châtaignier exilait toujours, et j'ai fait la route de Bannalec à Scaer. Mes prévisions n'étaient que trop fondées. Je n'ai plus trouvé de lui qu'un reste de souche enclavé dans un talus nouvellement refait et encore peu envahi par la végétation, ce qui montrait que l'attentat — les bryologues me comprendront! — remontait à quelques années au plus. Le programme de ma journée ne me permettant pas de la consacrer exclusivement à la recherche, d'aileurs aléatoire, de YOrthodontiuin, je me suis contenté de visiter les arbres en bordure de la route ou engagés dans les haies d'enclos des prairies et champs voisins; mais aucun d'eux n'était, si je puis dire, à point, c'est-à-dire à l'état de caducité suffisante pour nourrir la plante. Les progrès considérables de l'agricul- ture en Bretagne réduiront d'année en année les chances de vie de VOrthodontium. C'est à une cause de même nature, comme la très bien fait remarquer M. l'abbé Hy, qu'est due l'extrême rareté actuelle en Anjou du Zijgodon Forsteri, espèce que Guépin récoltait autrefois abondamment, et dont on trouve de lui de beaux échantillons dans tous les heri)iers de la première moitié du siècle dernier. Le Zygodon Forsteri recherchait surtout les têtards des Peupliers. *"Webera albicans Sch. — Je ne fais figurer ici cette F. CAMUS — MUSCIXÉES BRETONNES- VENDÉENNES 309 espèce que parce qu'elle n'a pas encore été signalée en Bretagne. Elle existe dans les cinq départements bretons, mais elle ne paraît pas commune — une douzaine de localités seulement — et elle est toujours stérile. On la rencontre surtout dans les fossés déclives et le long des sources. Il faut se garder de la confondre avec les petits Philonotis qui lui tiennent souvent compagnie. Bryum pendulum Scliimp. — Cette Mousse semble peu s'éloigner du littoral breton où elle recherche les bas-fonds mouillés des dunes : anse de Goulven (Fin.); presqu'île du Gavre (Mor.) ; Préfaille (L.-Inf.); les Sables-d'Olonne (Vend.). Elle se retrouve sur la butte granitique du Puy-Saint-Bonnet, située dans le département des Deux-Sèvres, sur la limite de celui de la Vendée. *B. inclinatum Br. eur. — Marais (en voie d'assèche- ment) de Trémaouézan ; Roscoff. au fond de rAber(Fin.); marais de l'Erdre à la Popinière (L.-Inf.). B. Donianum Grev. — J'ai déjà signalé l'abondance de ce Bryum dans la zone littorale du département des Côtes-du- Nord. Il continue, tout aussi commun, en suivant la côte de la Manche jusqu'à l'extrémité occidentale du Finistère. Parmi les localités où il est particulièrement abondant, on peut noter les environs de Morlaix, ceux de Saint-Jean-du-Doigt, la côte de Goulven et de PIounéour-Trez ; il donne même assez souvent des fruits dans cette région. Sur le littoral atlantique, il m'a semblé jusqu'ici moins généralement répandu, bien qu'il y compte encore, au moins en Finistère, de nombreuses localités : le Conquet, Kerhuon, Landerneau, Beuzec-Cap-Sizun, Audierne, Pontaven, etc. Il est rare loin du littoral. Cependant il existe et fructifie même bien à Huelgoat, c'est-à-dire dans une des régions les plus sylva- tiques du Finistère : il est vrai qu'il y croît sur un talus bien abrite et exposé au midi. Il semble craindre les vents et recherche l'abri des haies en surplomb sur les talus des chemins creux. Ainsi je n'ai pu le trouver dans la région voisine de la presqu'île de Quiberon (Mor.) où les talus sont 310 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^^ SÉR., T. II généralement bas et couronnés d'une végétation plutôt chétive. Je ne l'ai pas vu davantage entre le Pouliguen et le Croisic (L.-Inf.), sans doute pour la même raison ; mais il se montre non loin de là à Guérande où les conditions de vie lui sont meilleures. Cette Mousse paraît commune sur le littoral vendéen, où je l'ai recueillie dans l'île de Noirmoutier, à Challans et à Talmont. J'ai lieu de croire également qu'au sud de la Loire et dans le voisinage du fleuve, elle s'avance assez loin à l'intérieur, car elle a été signalée en Maine-et- Loire, et je l'ai moi-même trouvée, dans ce département, à Cholet. Philonotis rigida Brid. — Cette espèce méridionale existe toujours, bien qu'en petite quantité, sur un escarpement schisteux du halage de la Vilaine près de Saint-Malo-de- Phily (I.-Vil.). Qu'il me soit permis à son propos — dans ce /5u//e/i/i surtout consacré aux travaux régionaux - de rappeler la mémoire de mes trois collègues aujourd'hui morts, tous trois botanistes bretons ou angevins, J. Gallée et les docteurs Avice et P. Brin, en compagnie desquels fut découverte, en 1876, à Saint-Malo-de-Phily, cette Mousse alors nouveauté française. M. Husnot, qui a pu étudier un échantillon de la plante de Bonnemaison, rapportée au Ph. marchica dans le Botanicum gallicum, a constaté qu'elle appartient au Ph. rigida, ce qui revient à dire que cette Mousse existe ou existait autrefois aux environs de Quimper. Il y a quelques années, on m'a montré à Brest un petit fascicule de Mousses qu'on m'a dit avoir été recueillies par Tanguy, et dans lequel j'ai vu un bon échantillon fructifié du Ph. rigida, avec la mention « Saint-Marc, 24 juin 1890 ». Saint- Marc, commune limitrophe de Brest, s'est beaucoup transformé pendant ces dernières années, surtout depuis l'établissement du port de commerce. Des établissements industriels, une gare de marchandises, des villas, des maisons ouvrières l'ont envahi et ont proba- blement détruit la localité du Ph. rigidia que, dans une pro- menade d'ailleurs rapide, je n'ai pu reconnaître. Par contre, j'ai moi-même trouvé une localité nouvelle de cette Mousse, F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 311 toujours sur un escarpement schisteux humide, au bord de la route nationale de Brest à Paris, entre la Roche et le village de Pont-Christ (Fin.). Le Ph. rigida y est stérile et mal développé. Ses tiges semblent ne pouvoir achever leur déve- loppement et les plus âgées sont comme rasées au sommet. J'ai constaté ce même arrêt de développement en août 1900, comme en avrildernier et je ne sais à quelle cause l'attribuer. *Fontinalis hypnoides Hartm. — Très rare sur des souches d'arl)res émergées lors des basses eaux, étang de Villecartier (I.-Vil.), en compagnie du Conomitriiimjiilianum. Je n'ai pas reconnu le F. hypnoides sur place, et c'est de mes récoltes du Conomitriiim que j'en ai extrait quelques tiges. Je ne saurais donc dire s'il était rare dans cette localité, la seule connue en Bretagne au nord de la Loire. Son existence est probable dans d'autres grands étangs de la région. Je dois avouer toutefois que mes recherches dans quelques-uns de ceux-ci n'ont pas été heureuses. La plante de Villecartier est stérile, et il m'est par suite impossible de dire si elle appar- tient au F. hpynoides type ou à la forme de la vallée de la Loire décrite par M. l'abbé Hy sous le nom de F. Rauani. * Cryphaea Lamyana (Mont.). — Moulin du Roi, sur un affluent de l'Hyères près de Carhaix (Fin.). Très rare là. Cette Mousse se trouvait parmi les échantillons non déter- minés de l'herbier de M. Picquenard, provenant des rochers de Hilliguet sur l'Isole près de Quimperlé. M. Dismier et moi avons été visiter cette localité et en avons rapporté de beaux échantillons du Cryphœa. Le Cryphœa Lamyana que j'ai vu abondant sur certains points de la vallée de la Sèvre-Nantaise et de ses affluents, n'avait pas encore été rencontré en France au nord de la Loire. Existant dans un affluent de l'Hyères, à une petite distance du confluent de celui-ci avec l'Aulne, on peut admeUre comme vraisemblable qu'il a pu exister également autrefois dans cette dernière rivière. L'Aulne, devenue portion du canal de Nantes à Brest, est maintenant coupée d'écluses qui ont exhaussé son lit, et qui, en lui maintenant un niveau à 312 BULL. SOC. .se. .\AT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II peu près constant, ont supprimé les périodes d'émersion qui semblent indispensables à la vie du Cryphœa Lamyana. La Vilaine, le Blavet, dans son cours inférieur (en amont de Pontivy), paraissent avoir également fourni autrefois, c'est- à-dire avant leur canalisation, des conditions favorables au développement de cette Mousse. Elle est à rechercher, avec quelque chance de succès, sur les affluents de ces deux rivières, sur ceux surtout de la Vilaine, dont le débit est très faible en été. Leptodon Smithii Mohr. — Bien que répandue en Bretagne, cette plante y est cependant beaucoup moins com- mune que ne semblent le croire beaucoup de bryologues. Je ne l'y ai jamais rencontrée qu'à l'état stérile ; mais j'en ai vu des exemplaires fructifies recueillis par Taslé à Vannes et par Toussaints à Auray, où le Leptodon était autrefois abondant sur les arbres, actuellement renouvelés, de la place qui sur- monte la promenade du Loch. Au voisinage de la Loire et en Vendée, le Leptodon est plus fréquent, et, dans ce dernier département, il fructifie bien dans le bois d'Yeuses de l'anse du Veillon. Habrodon perpusillus (De Not.) Lindb. (Habrodon Notarisii Schimp.). — Le Faon sur quelques Ormes autour de l'église ; Landerneau, assez abondant sur les Ormes de la jetée de l'Elorn, et aussi, du côté opposé de la ville, au champ de foire situé à l'entrée de la route de Carhaix où il est très rare ; Lampaul-Ploudalmézeau, près du village de Kerlecli. Cette localité appartient au versant de la Manche. Les deux autres, ainsi que celles de Lorient et de Chàteaulin que j'ai fait précédemment connaître, sont situées du côté atlantique. Celle de Brasparts est à supprimer. Elle est due à une erreur d'étiquette. J'ai revu, il y a quelques années, les vieux arbres situés près de l'ossuaire de l'église de Brasparts et sur lesquels je croyais avoir trouvé VHabrodon : ils n'offrent pas trace de cette Mousse. La présence de VHabrodon à Brasparts, bourg éloigné de la mer et appartenant à la région montueuse du Finistère, serait d'ailleurs assez étonnante, bien que les F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 313 arbres dont je parlais tout à l'heure, portent quelques belles plaques du Leptodon Smithii. Heterocladium heteropterum Br. eur. — Rarissime fructificans, dit Schimper dans le Synopsis. Les Flores fran- çaises de MM. Boulay et Husnot donnent la même note, et je ne crois pas que cette Mousse ait été trouvée fertile en France ailleurs que dans les Pyrénées. Je l'ai trouvée en jeunes fruits, en compagnie du Brachijodiis trichodes, dans la forêt de Coatloc'h à l'altitude de 150 mètres environ (Fin.). Il pouvait y avoir une dizaine de fruits en tout, en comptant les pédicelles encore jeunes. A l'état stérile, V Heterocladium est assez fréquent dans toute la Bretagne et dans la partie grani- tique de la Vendée. Brachythecium glareosum Br. eur. — Espèce à préfé- rences calciques, rare et mal développée en Bretagne: Rennes, où il fructifie sur la route des Buttes de Coesmes (I.-Vil.); bassin calcaire du Quiou. et çà et là environs de Dinan ; côtes de Saint-.lacut et de Saint-Cast ; Hillion; Saint-Michel- en-Grève (C.-Nd.); Morlaix (Fin.); bassin tertiaire de Saffré (L.-Inf.). Plagiothecium elegans Schimp. — Fructifie de loin en loin: Saint-Herbot; forêt de Cascadec; Morlaix (Fin.); Gué- méné-Penfao (I^.-Inf.). Commun à l'état stérile. * Marsupella aquatica Schtfn. — Le Professeur Schifïner a récemment élevé au rang d'espèce sous le nom de Marsu- pella aquatica, la variété aquatica Ldbg du M. emarginata. Cette nouvelle espèce a été acceptée par plusieurs hépati- cologues et consacrée par M. Stepliani dans son Species Hepaticarum. S'il m'est permis de donner mon humble avis dans la question, je la crois suffisamment bien caracté- risée. Le M. aquatica diffère du M. emarginata par ses dimensions plus considérables, ses feuilles plus distantes, fortement étalées dès la base, presque squarreuses, orbicu- laires, à sinus entamant à peine la feuille, par sa station plus aquatique — lit des ruisseaux à courant rapide ou au moins 314 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II rochers déclives fortement suintants, — enfin par son habitat à des altitudes élevées. C'est en effet une plante alpine, tout au moins subalpine : in montosis editioribus Europae, dit M. Stephani. J'ai donc été très étonné de rencontrer, au mois de septembre dernier, en Finistère, dont le point culminant n'atteint pas 400 mètres, une Hépatique que j'avais recueillie en Suisse et en Corse, à des niveaux de 2000 mètres et plus. Le Marsupella était abondamment disséminé sur une longueur de quelques centaines de mètres dans le lit de l'Elorn, à demi enfoncé dans l'eau, submergé même, en belles touffes encombrées de sable et de petit gravier. L'Elorn, depuis sa source et dans cette portion de son parcours, sert de limite aux communes de Commana et de Sizun dont les centres sont assez éloignés. Comme cette partie de la chaîne d'Arrée ne se compose que de rochers, de landes et de marais, sans fermes ni villages, il est difficile d'indiquer par un nom la localité précise du Marsupella aquatica. Si l'on veut bien jeter les yeux sur une carte un peu détaillée du Finistère, on verra l'Elorn se diriger d'abord du N-E au S-W, exactement parallèle à la chaine principale d'Arrée qui limite son bassin au Nord, tandis qu'il est limité au Sud par un contrefort plus élevé que la chaîne principale elle-même (montagne de Toussaines). Après un parcours de 3 kilomètres 1/2 environ, l'Elorn se coude à angle droit pour se diriger vers le N-W, et il traverse une sorte de brèche de la chaîne d'Arrée. C'est vers ce coude et un peu plus bas que se trouve le M. aquatica, à une altitude comprise entre les courbes de niveau 200 et 260 mètres. Toute cette région repose sur des schistes et des grès siluriens : elle est donc strictement siliceuse. Malgré l'infériorité de l'altitude, le M. aquatica atteint un beau développement; certaines touffes mesurent 11 centimètres, presque la taille maxima de l'espèce. On devra chercher celte Hépatique dans les rivières qui partent du massif voisin du Mont-Saint-Michel. Je la considère comme l'un des restes les plus remarquables d'une végétation ancienne carac- téristique d'un climat plus rigoureux. Le Marsupella emarginata Dum. iSarcoscyphus Ehrharti F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 315 Corda), qui est surtout une plante des basses et moyennes montagnes siliceuses, est largement répandu dans toute la Bretagne et dans la partie granitique de la Vendée. Il atteint le bord de la mer : Bréhat, Roscofî, Douarnenez, Erdeven, etc. Alicularia compressa Syn. Hep. — Autre espèce monta- gnarde, moins rare que la précédente en Finistère. Elle accompagne sur le Haut-EIorn le Marsiipella aquatica ; elle y est plus abondante que ce dernier, s'étend le long de la rivière sur un plus long espace et s'y présente avec des varia- tions nombreuses quant à la taille et à la couleur qui passe du vert au brun et au pourpre. L'A. compressa se trouve aussi sur la rivière de Saint-Rivoal où il descend du bourg même, jusqu'au bois du Nivot, c'est-à-dire à une altitude de 120 mètres au plus. 11 reparaît à l'autre extrémité du Finis- tère, sur la limite des départements du Morbihan et des Côtes-du-Nord, dans un ruisseau, sous-affluent de l'Hyères, traversant la lande de Goarem-ar-boulc'h en la commune de Saint-Hernin. Il est très rare dans cette dernière localité. Galypogeia ericetorum Raddi. —Cette Hépatique méri- dionale m'a longtemps échappé, et cela tient à ce que, à moins de pluie ou d'un temps très frais, elle est presque invisible dans la plupart de ses localités bretonnes. Dans la Bretagne, en effet, elle ne se présente presque jamais en plaques pures de quelque étendue. Elle se plait surtout dans les landes qui ont peu de fond, là où une mince couche de terre recouvre les affleurements ou les cuvettes de granit. Elle semble rechercher le couvert de VUlex Gallii, et vit en * compagnie des Archidium phascoides, Campylopus brevipilus, Entosthodon ericetorum, Polytrichum pilifenim, Jimgermannia Limprichtii, Fossombronia divers, Riccia bifiirca, d'herbes basses, Graminées ou autres, se recroquevillant et dispa- raissant complètement au milieu de ces plantes pendant la sécheresse. Plus rarement elle s'établit sur des talus. Je l'ai recueillie près de Morlaix; dans l'île de Balz; à Pontaven (Fin.); à Kerostin près de Port-Louis (Mor.). Elle est presque commune dans la région classique des mégalithes , c'est- 316 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II à-dire dans les communes de Erdeven, Belz, Plouharnel, Carnac, où elle compte de belles localités (Mor.). Elle se retrouve près des Sables-d'Olonne, sur la côte de Saint- Jean-d'Orbetiers (Vend.). Je ne l'ai pas encore vue en état de fructification. Des recherches plus suivies la feront certaine- ment découvrir dans beaucoup de localités intermédiaires, et je serais bien étonné qu'elle n'existe pas dans les plateaux de landes rases des grandes îles comme Groix et Belle-Ile. Nardia hyalina Carringt. ~ Espèce jusqu'ici peu remarquée dans l'Ouest, où sans être commune, elle paraît largement répandue ; du moins je lui connais plusieurs localités dans chacun des cinq départements bretons. Je ne lui ai vu que des périanthes stériles. Elle porte souvent des radicules pourpres. Ce caractère qui a été donné parfois comme caractéristique du Nardia obovata, n'a aucune valeur dans la circonstance. J'ai reçu plus d'une fois de mes corres- pondants le N. hyalina pourvu de radicules pourpres sous le nom de N. obovata . Ce dernier manque complètement dans l'Ouest — jusqu'ici dU moins. Aplozia pumila Dum. {Jiwgermannia rostellata Hûben.). — Sur l'Isole à Quimperlé; sur l'Odet en amont de Quimper; Chàteauneuf-du-Faou, près d'une écluse du canal ; le Faou, sur une tranchée schisteuse suintante de la route de Rumengol ; au voisinage de moulins, sur la lisière de la forêt de Cascadec et de celle de Coatloc'h (Fin.) ; le Faouet, sur le Ster-Laer(Mor.). Il faudra probablement ajouter àces localités quelques-unes des environs de Pontivy, d'après des récoltes non encore vérifiées. A. autumnalis (DC.) Heeg. (Jungennannia Schraderi Mart.). — En très petite quantité, rochers schisteux moussus au-dessous de la chapelle Sainte-Barbe, près du Faouet (Mor.); granits de la vallée de la Sèvre-Nantaise à Saint- Laurent et à Evrunes (Vend). Rare dans l'Ouest ! * Jungermannia exsectœformis Breidl. -- Dans une Note F. CAMUS - - MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 317 intéressante (1), M. G. Dismier a montré tout récemment que la plupart des échantillons français rapportés au Jung', exsecta appartiennent au J. exsectœfonnis. Il en est ainsi pour la plante de l'Ouest qui n'est encore connue que sur deux points fort distants : la pointe du Raz, où elle est fort rare à la pointe même et à l'entrée de la baie des Trépassés (Fin.) ; le bois de la Chaise, dans l'île de Noirmoutier (Vend,), où elle est assez abondante sur quelques talus, dans une partie du bois que n'ont pas encore envahie les constructions. Elle est stérile et propagulifère dans ces deux localités. * Lophocolea spicata (Tayl.). — Je ne connais encore de localité française pour cette Hépatique que celle des environs du Havre, découverte et signalée par M. Thériot. Je l'ai bien cherchée en Bretagne, et c'est seulement en octobre dernier que j'ai pu mettre la main sur elle à Saint-Nicolas-des-Eaux (Mor.). Elle croît sur la surface en pente d'un bloc unique de micaschiste entouré de quelques autres blocs qui s'arc- boutent entre eux et sont en partie recouverts par la saillie en surplomb d'un escarpement schisteux qui tombe sur le halage du Blavet. Ces rochers sont donc bien abrités, celui qui porte le Lophocolea, est, pour ainsi dire, dans un demi jour ; ils doivent être plus ou moins lavés lors des pluies par le ruissellement des eaux qui tombent du coteau, ainsi qu'on peut en inférer des belles toufYes de ÏAmphoridium Mougeotii végétant sur les parois verticales de l'escarpement. Le Lopho- colea est très peu abondant ; la localité tient presque dans un mètre carré — ce qui ne veut pas dire malheureusement qu'il couvre un mètre carré de superficie. Il est complètement stérile. Je l'ai vainement recherché au voisinage, le long du halage du Blavet, sur quelques points qui semblent convenir à cette Hépatique. Saccogyna viticulosa Dum. — Je connais en Bretagne une quarantaine de localités de cette Hépatique, dont plus de (t) Jungermannia exsecta Schm. et J. exsectœformis Breidl. [Bulletin de la Société botanique de France, XLIX, '25 juilletl902). 318 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II la moitié dans le seul département du Finistère. Comme bien d'autres Cryptogames, Muscinées ou Lichens, ainsi que je l'ai indiqué depuis longtemps, elle se raréfie à mesure qu'on va, s'éloignant de l'extrême pointe de la Bretagne, vers les limites extrêmes de la province. Je ne l'ai pas encore trouvée au sud de la Loire, et la localité la plus méridionale que je lui connaisse en Bretagne, est la forêt du Gàvre (L.-Inf.) où elle se montre sur deux points éloignés l'un de l'autre de quelques kilomètres, et en bon état de développement. Elle recherche surtout les rochers granitiques ou schisteux, ombragés et frais, rarement suintants, et s'établit soit directe- ment sur la pierre, soit sur l'humus qui la recouvre. Il n'est pas rare de la trouver sur la terre même des talus des chemins creux, quelquefois aussi le long des routes. Enfin elle ne redoute nullement le voisinage de la mer. Dans les endroits relativement abrités, comme la rade de Brest, elle arrive, et parfois abondante, jusque sur la tranchée de la côte et s'y établit (côtes de Landévennec, de Daoulas, de Plou- gastel) ; mais elle se montre aussi sur le sommet des falaises battues du flot, dans des endroits très exposés, formant alors de petites plaques moins pures, plutôt mélangées de Mousses, et semblant chercher un abri parmi le gazon ou entre les pierres : Bréhat, le Conquet, pointe du Raz, Groix, etc. Dans quelques localités bretonnes, le Saccogyna atteint un déve- loppement qu'on pourrait, sans exagération, qualifier de prodigieux. Je ne connais aucune Hépatique qui arrive à constituer à elle seule, c'est-à-dire sans mélange d'autres Hépatiques ou de Mousses, des plaques d'une superficie égale. J'ai sous les yeux une plaque du Saccogyna que j'ai recueillie, le 14 octobre dernier, sur des schistes de la vallée du Blavet, près de Saint-Nicolas-des-Eaux (Mor.). Elle mesure en longueur 55 centimètres et sa largeur moyenne est de 20 centimètres. C'est donc une superficie de 11 décimètres carrés uniquement formés par le Saccogyna, à l'exception de trois maigres tiges du Dicranum scoparium qui la traversent. Si je n'avais tenu à rapporter une plaque irréprochable, j'aurais pu en acceptant des parties altérées, roussies ou F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 319 moins pures, en rapporter une de superficie presque double. Bien que j'aie gratté la surface inférieure, la profondeur de la touffe, sans addition de terre — la plante croissait sur le rocher nu — mesure encore sur plusieurs points 2 centi- mètres 1/2. Eh bien, ces dimensions sont très inférieures à celles qu'atteignait autrefois la plante sur les blocs de granit du vallon de Huelgoat (Fin.). Cette épaisseur des touffes du Saccogyna, que j'ai vu atteindre exceptionnellement jusqu'à 5-6 centimètres, est remarquable chez une Hépatique dont les tiges sont toujours horizontales, sauf les cas où elles s'élèvent parmi des Mousses Leacohnjum, Dicramim et autres. Cela tient à ce que, en vieillisant, le tissu de la plante devient très dur. Il persiste longtemps sans se décomposer, et, au-dessus de la partie superficielle vivante et verte de la plante, on trouve un feutrage épais de tiges rousses admirablement conservées, comme fossilisées, ne se désagrégeant pour passer à l'état d'humus qu'avec une extrême lenteur, vraisemblable- ment au bout d'un nombre d'années considérable. iMalgré ce beau développement végétatif, peut-être même à cause de lui, le Saccogyna est presque invariablement stérile. Assurément en raison même de leur configuration et de leur situation toute spéciale, les organes reproducteurs doivent laisser peu de traces, et il n'est pas étonnant qu'en dehors de la saison où ils se développent, ils échappent à des recherches même minutieuses. Cependant, au mois d'avril dernier, c'est-à-dire à la saison de l'année la plus favorable à cette recherche, j'ai visité un certain nombre de localités du Saccogyna, et, parmi elles, les deux plus remarquables, le vallon de Huelgoat et le bois de Kérérault en Plougastel. A cette dernière localité seulement, et cela pour la première fois de ma vie, j'ai vu sur place les fruits du Saccogyna et encore ai-je eu de la peine à en réunir une trentaine en comptant les saccules incomplète- ment développés (1). La majeure partie des fruits était à (1) Dans les Iles Britanniques, le Saccogyna, bien que largement répandu, fructifie très rarement, as^ez rarement même pour que, dans son bel ouvrage récemment terminé, The HepatlcsR of the British Mes, M. W. H. Pearson 320 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II point (18 avril) avec capsules mûres et même ouvertes. J'ai vu d'autre part le Saccogyna dans les conditions les plus diverses, favorables ou défavorables à son développement ; je l'ai vu depaiiperata, réduit dans toutes ses dimensions — variété minor Syn. Hep., d'ailleurs sans autre importance — et jamais je n'ai trouvé sur lui trace de propagules, ni sur le bord des feuilles, ni au sommet des tiges. Malgré cela, la plante se maintient bien, et il ne semble pas qu'elle soit en voie de diminution en Bretagne. Les botanistes qui n'ont pas vu le Saccogyna viticiilosa à l'état frais, ne se doutent pas de l'élégance de cette Hépa- tique. Ramollis dans l'eau, les échantillons d'herbier, sans se décolorer complètement et noircir comme ceux des Kaniia et des Lophocolea, perdent néammoins de leur couleur et surtout de leur éclat, et ne donnent qu'une idée imparfaite de la plante vivante qui, sans être d'un joli vert, possède un éclat vernissé particulier. * Cephalozia elachista (Jack) Spruce. — Forêt de Con veau, taillis coupé, sur de la terre riche en humus, très localisé (Mor.). Je dois la confirmation de ma détermination au regretté J.-B. Jack de Constance, le créateur de l'espèce. * C. Franscisci Dum. — Marais près de Trémaouézan (Fin.). Les anciennes épreuves des cartes de l'État- major figurent entre Trémaouézan et Ploudaniel, un vaste espace à demi inondé nommé le Grand-Marais. Il ne mérite plus ce nom depuis longtemps; il diminue tous les jours et il est peu à peu remplacé par des prairies et par des cultures. Les bryologues vont perdre à ce progrès pliisieurs bonnes espèces, dont le Sphagnum Pylaiei, isolé là de son centre principal de dipersion en Basse-Bretagne. Je suis encore à peu près certain d'avoir recueilli le Ceph. prenne la peine d'indiquer exactement les huit localités où cette Hépatique a été trouvée à l'état fertile. Sur la plante de Plougastel, quelques tiges por- tent chacune deux saccules éloignés l'un de l'autre de quelques millimètres. F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES- VENDÉENNES 321 Francisci dans une seconde localité finistérienne : les marais voisins des sources de l'Élorn près de Commana. C. Turneri Lindb. — Roule de Guilers à Gouesnou; route de Landerneau à la Forêt (où abondant) (Fin.); Pontivy, route de Stival (Mor.). Dans ces trois localités — comme dans la plupart des autres localités bretonnes — le C. Turneri croît sur des talus de terre meuble, frais sans être précisément humides, et non herbeux. Il porte habituel- lement des périanthes nombreux et souvent fertiles. Il y cons- titue des gazons purs ou mélangés des Cephalozia biciispidata, C. divaricata, Diplophylliiin albicans, Jimgennaimia crenidata, Plagiothecium elegans. Adelanthus decipiens Hook. — Depuis que j'ai signalé la première localité française de cette Hépatique à Pont- Christ, j'en ai reconnu trois autres. L'Adelantlms est très localisé mais bien développé dans un petit bois situé à l'ouest des ruines de la Roche-Maurice de l'autre côté du ruisseau. Cette localité appartient comme celle de Pont-Christ à la commune de la Roche, mais elle est éloignée de la première de 3 kilomètres 1/2. V Adelanthus existe encore au moins dans deux localités du versant septentrional de la chaîne principale d'Arrée, au Roc'h Trévezel, où il est rare, et aux rochers du Cragou où il est plus abondant et où il vit en mélange intime avec le Scapania resapinata. Toutes ces localités appar- tiennent au département du Finistère. *Kantia arguta (Mont.) Lindb. — Cette Hépatique long- temps méconnue est probablement très répandue dans l'Ouest. Je ne puis pour l'instant donner une idée exacte de sa distribution; je me contente d'énumérer les localités dans lesquelles je puis certifier sa présence, localités auxquelles s'ajouteront plusieurs autres si, comme j'ai lieu de le suppo- ser, l'examen microscopique de récoltes non étudiées vérifie les suppositions faites sur place : Saint-Cast (C.-Nd.); lisière de la forêt de Laz; Chàteaulin ; forêt de Coatloc'h; environs de Landerneau (montée de Pencran; plusieurs points de la commune de la Roche ; route de Botquénal où il est abondant): 322 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II Beuzec-Cap-Sizun (Fin.); Gourin; Pontivy; Saint-Nicolas- des-Eaux (Mor.). Le Kantia arguta se fixe ordinairement sur la terre finement graveleuse ou pulvérulente des talus frais et abrités, tapissant volontiers les petites excavations produites par l'éboulement des terres. Il y forme des plaques lâches et minces, formées par le vague entrelacement des tiges, et il est difficile, en raison du peu de cohésion du support, d'en enlever de beaux échantillons. Il est souvent intimement mêlé avec des formes grêles et propagulifères du K. Trichomanes qui, malgré la variabilité de ses feuilles, m'a toujours paru bien distinct du K. arguta, et qui, pour employer l'expression très heureuse de Lindberg, ne prend jamais l'aspect lophocoléoïde de ce dernier. Lepidozia cupressina Dum. — Çà et là sur les coteaux de la rive gauche de la vallée de l'Elorn : Gorréquer près Pont-Christ; la Roche-Maurice; Saint-Aibin-en-Dirinon ; Bot- quénal et enfin Plougastei où il est connu depuis longtemps. Dans plusieurs de ces localités , le Lepidozia est assez abondant. Il se retrouve, mais beaucoup plus rare, au Roc'h Trévézel (Fin.). Diplophyllum obtusifolium Dum. — Paraît très rare dans le Nord-Ouest : Caliac, dans une vieille carrière; route nationale entre Treglamus et Louargat (C.-Nd.); Saint- Laurent-sur-Sèvre (Vendée). D. Dickson! Dum. — J'ai indiqué cette Hépatique à Saint-Herbot et à Huelgoat; mais j'avais fait depuis quelques réserves pour cette dernière localité, ne retrouvant pas d'échantillon à l'appui. Le D. Dicksoni existe bien à Huelgoat, mais sur un point différent de celui où je croyais l'avoir vu autrefois. J'ai reconnu récemment cette espèce dans des échantillons recueillis en septembre 1900, sur des blocs de granit, en suivant la route de la Feuillée. Scapania umbrosa Dum. — Cette Hépatique, très rare dans deux localités du Finistère que j'ai déjà signalées : F. CAMUS — MUSCINÉES BRETONNES-VENDÉENNES 323 Huelgoat et Saint-Herbot, se retrouve plus abondante dans une troisième, la forêt de Coatloc'h, où j'ai pu en recueillir un certain nombre de plaques sur plusieurs points de la forêt. C'est encore une espèce montagnarde, égarée à de faibles altitudes, 160 mètres maximum à Coatloc'h. Madotheca Thuja Dum. — Espèce quelquefois difficile à distinguer de certaines formes inermes du Madotheca lœvi- gata. La saveur poivrée, donnée comme un caractère de ce dernier, caractère très utile en pratique, peut faire défaut, comme je l'ai constaté sur un M. lœvigata incontestable, à feuilles et à amphigastres dentés. Le M. Thuja semble répandu dans la zone maritime ou submaritime de la Bre- tagne du côté atlantique. Sur la Manche et à l'intérieur, il parait rare. Erquy; Dinan (C.-Nd.); Morlaix ; côte de Plou- néour-Trez à Brignogan ; le Conquet (commun); le Faou ; Rosnoen; Chàteaulin; Brasparts; Quimper; Locunolé (Fin.); le Faouet: Ploermel; Hennebont; île de Groix, où je l'ai indiqué par erreur sous le nom de lœvigata (Mor.); entre le Pouliguen et Batz; Prigny; Mauves; Clisson ; Boussay (L.-Inf.); Saint-Hilaire (Vend.). La plupart des échantillons, surtout dans la région maritime, appartiennent à une forme spéciale qui a été, je crois, décrite sous le nom de variété Corbierei. Lejeunea calyptrifolia Dum. — Roc'h Trévézel et rochers du Cragou, dans la chaîne d'Arrée; Laz, dans les Montagnes-Noires (Fin.). Toujours en faible quantité. J'ai patiemment cherché cette petite Hépatique aux environs de Landerneau qui me semblent lui convenir, mais jusqu'ici sans résultat. L. haxnatifolia Dum. — Répandu dans quelques com- munes voisines de Landerneau : Ploudiry, la Martyre, Pont-Christ, la Roche et surtout Pencran, sur les Hêtres» plus rarement sur les Ormes et les Chênes, soit directement sur l'écorce, soit plus souvent parmi les Mousses et les Hépa- tiques troncicoles principalement F/-M//a/7za dilatata, Metzgeria furcata, Neckera pumila, Hypnum resupinatiim. Au nord de 324 BULL. soc. se. XAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II Pencran, le L. hamatifolia abonde sur une allée de vieux Hêtres. Cette Hépatique se retrouve loin de là sur quelques vieux troncs de Calluna milgaris, au Cragou dans la chaîne d'Arrée et à la montagne de Laz (plante o") dans la chaîne des Montagnes-Noires. A Coatlosquet près de Pleyber-Christ, sur une allée de Hêtres qui ne paient pourtant pas beaucoup de mine, j'avais pu en 1879 la récolter en nombre pour les Miisci Gallîœ. Depuis lors les plaques que j'avais respectées se sont multipliées, et, au printemps dernier, j'ai pu, sur les mêmes Hêtres, en faire une nouvelle provision pour un autre Exsiccata. Cette espèce, comme la précédente et la suivante ne sont pas encore connues en Bretagne en dehors du Finistère. L. ovata Syn. Hep. — Huelgoat près de la pierre bran- lante; Ploudiry sur un Orme (Fin.). L. ulicina (Tayl.) et L. inconspicua (Raddi). — Dans un travail sur les espèces françaises du genre Lejeunea (Bull. Soc. bot. France, XLVII, 22 juin 1900), j'ai indiqué de nom- breuses localités bretonnes de ces deux Hépatiques. Depuis j'en ai reconnu de nouvelles pour l'une et pour l'autre, pour la première surtout qui est décidément commune en Basse- Bretagne. Quelques respectables que soient les droits de la priorité, ceux de la clarté ne le sont pas moins, et le nom de miniitis- sima donné tantôt à l'une, tantôt à l'autre de ces espèces, tantôt à toutes deux plus ou moins confondues, ne peut qu'être une cause d'erreur (1). (1) Les petit.s Lejeunea ont été longtemps confondus, même par des Hépa- ticologues de valeur. .l'ai parlé {loc. cit. p. 201) d'un sachet de l'herbier Mon- tagne, renfermant, à l'état libre, des échantillons envoyés par de Brébisson avec la provenance « Falaise et Briquebec » et étiquetés L. minutissima. Ces échantillons appartiennent au L. ovata. Dans les « Appunti per un nuovo Censimento délie Epatiche Italiane » {Mem. Acad. Torino, ser. 2, XXII, '1865), de Notaris décrit et figure (tab. V. 27) le Lejeunea inconspicua. L'explication de la figure 27, 8 — placée là pour servir de terme de comparaison avec les figures du L. inconspicua — est ainsi conçue « Foglia ed amfigastrii di Lejeunia minutissima (= ulicina) da esemplare di Normandia favorito dal F. CAMUS — MUSCINÉËS BRETONNES- VENDÉENNES 325 Blasia pusilla L. — Étang de Marcillé-Robert (I.-Vil.); la Paquenais près Dinan, legit F. Morin (C.-Nd.); Tréma- ouézan (Fin.) ; Hennebont ; Ploërmel (Mor.). Ne semble pas commun dans la région. Aneura palmata Dum. — Sur l'humus, dans les excava- tions des rochers siliceux (granit, schistes, quartzite), plus rarement sur les troncs pourris : Roc'h Tout près Guimiliau ; Gorréquer près Pont-Christ ; la Roche-Maurice; Plougastel au bois de Kérérault. V Aneura palmaia semble souffrir de vivre à une aussi faible altitude (la localité de Kérérault est peut- être à 20 mètres seulement au-dessus du niveau de la rade de Brest). Il est toujours très petitement représenté et je le crois en voie de disparition. Riccia Bischoffii Hûben. — En plusieurs endroits sur la côte du Croisic, en particulier à l'extrême pointe et près du menhir. Plante mâle et plante femelle avec quelques rares truits (L.-Inf.). *R. Pearsoni Steph. — M. Stephani ayant élevé sous ce nom au rang d'espèce nouvelle une plante anglaise considérée auparavant comme appartenant au R. nigrella, il était à supposer que cette nouvelle espèce se trouve également en chiariysimo Montagne. » Cette figure représente, sans doute possible, une feuille et un amphigastre du L. ovata et non du L. uliclna ! et il est vraisembable que l'échantillon communiqué par Montagne à de Notaris, et qui a trompé l'un et l'autre, a été tiré du sachet en que.stion. Le mélange d'échantillons de Briquebec et de Falaise, localités dont la première appartient au département de la Manche, la seconde à celui dn Calvados, serait regrettable au point de vue de la géographie botanique régionale, si Ion n'avait pas d"autre preuve de la présence du L. ovata dans ces deux localités. Il existe, au Muséum de Paris, un échantillon de cette espèce collé sur une carte et étiqueté de la main de de Brébisson « Junger- mannia viinutissima Engl. Bot., forêt de Briquebec. » D'autre part, M. Hus- not (Hepaticologia gallica) indique, d'après un échantillon de de Brébisson, le L. ovata à Falaise, et, dans les Hepalicse Gallim, dans mon exemplaire du moins, le numéro 88 B (Lejeunia minutissinia Dum. Bois de la Tour prés Falaise. De Brébisson) appartient lui. aussi au L. ovata, C'est par suite d'un oubli que je n'avais pas cité ce numéro 88 des Hipaticœ. Galliœ dans mon travail sur les Lejeunea. 326 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II Bretagne. Il en est ainsi en effet, et j'ai reconnu le R. Pearsoni sur des échantillons de Mauves (L.-Inf.). Je ferai à loisir la revue des autres échantillons bretons figurant dans mon herbier sous le nom de Riccia nigrella. Il est probable que la majorité, sinon la totalité de ceux-ci, appartient au R. Pearsoni. M. Pearson (Hepat. Brit. Isles) ne paraît pas très convaincu de la valeur spécifique de la plante qui lui est dédiée. Pour ma part, j'avoue ne pas avoir encore d'opinion bien arrêtée sur la question. Le Riccia Pearsoni paraît différer surtout du R. nigrellapar les dimensions de ses spores 75 u au lieude 59. Les i?/cda sont des plantes très embarrassantes. M. A. Crozals s'est mis courageusement à leur étude, et c'est à lui qu'il appartient désormais d'exposer les caractères et la distribu- tion de nos espèces françaises. Dans un premier envoi que je lui ai fait de mes récoltes bretonnes, se trouvaient le R. com- mutata Jack et le R. Raddiana Jack et Lev., nouveautés pour la région. RAPPORT A M. LE DIRECTEUR du Service de la Carte géologique détaillée de la France FEUILLE D'ANGERS par M. Louis BUREAU Directeur du Muséum d'histoire naturelle de Nantes La campagne de 1902 a été consacrée à l'exploration de la région de la feuille d'Angers comprise entre Baugé et Seiches, au nord, et la vallée de la Loire, au sud. Les niveaux rencontrés sont, en général, le prolongement de ceux observés l'an dernier à l'est de Baugé. Le Cénomanien offre, dans la vallée de la Loire, un intéressant niveau. Aux Touches-de-Mazé, près Mazé, se montrent les Grès du Maine à Terebratella Menardi, bien fossi- lifères, représentés par des grès fins et durs et des grès à gros grains, passant, par désagrégation, à des sables quartzeux grossiers. Ces grès occupent les parties basses du pays et se prolongent, sous les alluvions de la Loire, jusqu'à Mazé où on les rencontre en creusant les puits. Ils se relèvent à la Roche, au N. de Mazé, où ils supportent, au N. et au S., les argiles à Ostracées. Exploités çà et là pour moellons, sous le nom de tourte, ils ont servi, entre les Touches et la Singerie, à la construction des murs du parc de Montgeoffroy, près Beaufort-en-Vallée. C'est à ce niveau qu'on doit attribuer les sables verts et les grès ferrugineux qui surmontent, sur la rive gauche de la Loire, le Bajocien de l'abbaye de Saint-Maur, observés par la Société géologique de France, en septembre 1841. Les argiles à Ostracées débutent par une zone à Ostrea flabellata, Gryphaea columba de taille moyenne et rares Nantes. — Bull. Soc. se. nat. Ouest., 2' sér., t. Il, fasc. III-IV, 31 décembre 1902. 328 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II 0. biaiiriculata, au-dessus de laquelle viennent les couches puissantes à 0. biaiiriculata surmontées par des marnes à Térébralules, Gryphaea coliimba, 0. carinata, Diiriipadeformis. Les marnes cénomaniennes prennent une grande extension sur les communes de Baugé, Fontaine-Guérin, Beaufort-en- Vallée, Saint-Georges-du-Bois, Fontaine-Milon, Jarzé, Bauné, Corzé, Seiches, etc. Le Turonien forme ceinture au pied des grands plateaux sénoniens de Baugé, Fontaine-Guérin, Fontaine-Milon, Jarzé à Seiches et des monticules de Brion, Saint-Georges-du-Bois, Sermaise et Cornillé. Il est constitué par le tuffeau de F Anjou dans lequel sont ouvertes des caves et de petites exploitations en galeries : Brion, la Roche, près Saint-Georges-du-Bois, Fontaine- Guérin. Ce niveau est surmonté par un tufTeau sableux à Bryo- zoaires et 0. Roiwillei, visible à l'ouest de Vieil-Baugé (cote 74, près le château de Montivert), à Fontaine-Guérin, à la Roche, près Saint-Georges-du-Bois et aux buttes de Sermaise. Puis, viennent les sables glauconieux à 0. cf. Deshayesi, bien exposés près la Boisardière, dans la tranchée de la route de Lue à Corzé, où ils sont surmontés par les sables sénoniens. Le Sénonien, très développé aux environs de Baugé et dans la région comprise entre cette ville, Fontaine-Guérin et Seiches, conserve le faciès sableux qu'il offre dans le sud-est de la feuille d'Angers et le nord de celle de Saumur. Il surmonte le Turonien et constitue les plateaux que j'ai énumérés à propos de ce dernier étage. Sa composition est partout la même. On en peut prendre un bon exemple au château de Monet, au sud de Fontaine-Guérin. Il se compose d'une puissante assise de sables fins jaunâ- tres, parfois blancs, avec lits de sables grossiers à la base, contenant de nombreux débris de Rh. vespertilio. Dans la masse des sables se sont développés des gâteaux gréseux et des tètes de chats avec Bryozoaires et Pecten. Cet ensemble est surmonté d'une puissante couche de L. BUREAU — FEUILLE d'aNGERS 329 sables à Spongiaires, bien développée dans la forêt de Chan- delais, à l'est de Beaugé, à Jarzé, Fontaine-Guérin, Saint- Georges-du-Bois et Fontaine-Milon. Entre Jarzé et Beauveau, les sables sénoniens reposent sur le Cénomanien, le Turonien faisant défaut. Les grès à Sabalites, dont l'âge reste encore incertain, sont bien développés à l'est de la ville de Baugé et de Baugé à Seiches. Ils couronnent les sables sénoniens. Mais, comme des bancs, privés de fossiles végétaux, également utilisés pour la fabrication des pavés, se développent, parfois, dans la masse des sables, il devient alors difficile de les en distinguer. Le Calcaire lacustre couronne les hauts plateaux et repose tantôt sur le grès à plantes, tantôt sur les sables sénoniens à Spongiaires lorsque le grès fait défaut. Aux Grands-Ormeaux, à l'est de Pontigné, le Calcaire lacustre débute par une puissante couche d'argile verte. Les roches qui entrent dans la composition de cet étage sont, du reste, très variées. Ce sont des calcaires, des marnes blanches avec silex smectiques (Brion), des meulières (la Chanterie, route de Jarzé à Seiches), des silex cimentés par une pâte siliceuse (Cuon, château de Monet, au sud de Fontaine-Gué- rin, Fontaine-Milon, bois de la Varry, au sud de Jarzé). Les faluns se montrent à l'est de Baugé sur les deux rives du Couasnon, à Lasse, le Grand-Trouvé, Pontigné. Ils repo- sent sur le calcaire d'eau douce, sans intercalation des Sables de l'Orléanais, observés dans l'est de la feuille, à Meigné et à l'est du Breil. DESCRIPTION DE Deux Arthropodes nouveaux Provenant du Soudan français (Trox Borgognoi [Coléopt.j et Pot. (Potamonautes) Ecorssei [Crust.]) par Ernest MARCHAND Préparateur au Muséum de Nantes (PI. XIII) Les Arthropodes que je décris ci-dessous ont été recueillis, dans le voisinage de Tombouctou, par M. Écorsse, lieutenant- colonel d'infanterie coloniale, qui, dans les premiers mois de 1902, les a fait parvenir, en compagnie de quelques Mollusques du Haut-Niger et des lacs soudanais, à mon collègue et ami, M. le D"" Maurice Rivron. Ce dernier s'empressa de partager les coquilles avec notre ami commun, son maître en conchy- liologie, M. Rorgogno, et lui abandonna les Crustacés pour la petite collection carcinologique de son cabinet. M. Borgogno me les apporta au Muséum afin de les déter- miner. Grand fut mon embarras, car, rien dans les collec- tions et la bibliothèque ne pouvait me renseigner d'une façon précise sur les intéressants Potamonides. Je dus attendre plusieurs mois afin de recueillir les renseignements qui m'étaient indispensables. — Je remercie, ici, bien sincère- ment MM. les professeurs A. Giard et E.-L. Bouvier ainsi que M"^ Mary Rathbun, l'éminente carcinologue de l'U. S. National Muséum, de l'obligeance quils ont eu de me les fournir. Persuadé que les intéressants spécimens qui m'étaient confiés étaient nouveaux pour la science, je prévins M. Bor- gogno qui, entièrement dévoué au Muséum, s'empressa d'en offrir un couple à cet établissement. C'est donc grâce à la générosité de cet excellent collègue et Nantes. — Bull. Soc. se, nat. Ouesl., 2" sér., t. Il, fasc. Ill-IV, 31 décembre 1902. 332 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II ami, que notre Bulletin, consacré aux travaux concernant l'histoire naturelle régionale et les collections du Muséum de Nantes, doit de publier la description des deux formes nou- velles provenant d'une région dont la faune est pour ainsi dire inconnue. Trox Borgognoi n. sp. (PL XIII, fig. 1 ; 5/4 grand, nat.) Longeur : 15 mill. ; largeur : 10 mill. Ailé. Tête et prothorax recouverts d'un velours gris jau- nâtre, dessous du corps et pattes gris noisette pâle ; élytres à disque gris cendré bleucàtre, avec quelques gros tubercules noir brillant. Tête : transverse, coupée carrément sur les côtés ; chaperon largement triangulaire, à sommet arrondi et abaissé, relevé sur les côtés ; deux tubercules, assez gros, réunis en accent circonflexe et un plus petit, en dessous, sur le milieu. Sa surface couverte d'un velouté gris jaunâtre, enfumé princi- palement sur le bord du chaperon et sur les tubercules ; la disposition de ce velouté est irrégulière, elle donne à la tête un aspect vermiculé. Vers la base et latéralement, ce velours se présente groupé en petits cercles ; les centres dénudés et les petits espaces intercirculaires font paraître la tête ponc- tuée, à l'œil nu, mais sous la loupe, la disposition en cercles de sa courte villosité est manifeste et la ponctuation nulle. Antennes noires, brillantes, les derniers articles longue- ment ciliés de poils sétiformes ; lamelles roussàtres. Prothoiax : nn peu plus de deux fois moins long que large (le rapport de ses dimensions est comme 3 : 7), largement échancré en avant, avec ses angles très ouverts, le fond de l'échancrure recti ligne recouvre le vertex, vue de dessus, cette échancrure paraît à fond convexe; côtés légèrement arrondis et festonnés par six grosses dents mousses, irrégu-. lières; base sinueuse, trois courbes convexes et quatre con- caves, la médiane des premières correspond à l'échancrure des élytres, ses angles latéro-postérieurs débordent d'environ E. MARCHAND — ARTHROPODES NOUVEAUX 333 un millimètre le bord des éljires. Le velouté gris jaunâtre qui le couvre est disposé comme celui de la tête; à l'œil nu, il paraît simplement ponctué, mais sous la loupe, l'ornemen- tation déjà signalée se révèle avec quelques courtes soies spiniformes, noires ; les régions saillantes, seules, offrent l'aspect vermiculé observé sur les régions analogues de la tête. Le prothorax présente deux renflements tuberculeux de chaque côté de sa base, les deux extérieurs géminés ; le milieu de son disque est relevé par des carènes limitant une aire allongée en forme de lance, à pointe mousse, accotée infé- rieurement sur deux triangles dont les bases embrassent presque toute la largeur de l'échancrure céphalique, qui, dans cette partie, s'enfume et passe au brun noirâtre. Scutelliim : petit, — un peu plus d'un millimètre de lon- gueur, — en pentagone subrégulier plutôt qu'en fer de lance, brun grisâtre avec les bords jaune vieil or. Élytres : à peine aussi longs que la largeur du corps, très convexes, l'échancrure de leur base, pour recevoir le scutel- lum, est insignifiante ; leurs bords antérieurs sont légèrement courbés en S, et, ainsi que je l'ai dit plus haut, les angles posté- rieurs du prothorax les débordent de chaque côté ; ils s'élar- gissent jusque vers le milieu de leur longueur pour s'arrondir ensuite régulièrement en arrière ; leur bord externe est denté en scie en avant, puis, la denticulation diminue et finit par disparaître complètement en arrière, où il ne reste, comme témoins, que les courtes soies spiniformes que l'on observe près du sommet du bord interne de chaque dent. Leur disque porte dix rangées de renfoncements irrégu- lièrement ponctiformes, chaque relief ou entrepoint, est muni postérieurement d'une très courte soie spinuleuse, noirâtre, dirigée en arrière ; les intervalles sont relevés en neuf côtes inégalement munies de tubercules, les plus gros de ces der- niers sont noirs, très luisants, et portent jusqu'à trois ou quatre soies disposées en ligne longitudinale, les autres conservent la couleur du fond, c'est-à-dire qu'ils sont gris bleu cendré et ne porte à l'arrière qu'une soie spinuleuse. 334 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SKR., T. II Chaque élytre porte donc sur son disque dix-neuf rangées de courtes soies spiniformes, noirâtres ; les bords suturai et marginal en portent également une rangée, mais elles sont plus petites et plus rapprochées ; les bords marginaux des élytres sont rebordés en dessous et canaliculés sur toute leur longueur; la ponctuation presque nulle sur le milieu du disque est très accusée en approchant de l'extrémité posté- rieure, surtout dans les angles et sur le bord latéral où les élytres semblent perforés. Pattes : robustes, gris noisette comme les régions sternales; les genoux et l'apex des tibias des pattes médianes et posté- rieures un peu enfumées ; tibias antérieurs munis, sur le bord externe, de deux dents lobiformes, noir brillant, avec, un peu au-dessus de la supérieure, l'indice d'une troisième, très petite ; tibias médians et postérieurs pourvus de petites dents sétigères sur le bord externe, ciliés sur le bord interne. Patrie : Soudan français (probablement environs de Tom- bouctou). Un exemplaire trouvé par M. C. Borgogno, — à qui je me fais un plaisir de le dédier, — dans la sciure de bois, qui remplissait la boîte contenant les quatre Crustacés. Potamon (Potamonautes) Ecorssei nov. sp. (PL XIII, fig. 2 à 6 ; 5/4 grand, nat.) Carapace : subquadrilatère, peu élargie en avant, assez fortement bombée d'avant en arrière et sur les régions hépa- tico-branchiales où elle se courbe régulièrement pour atten- dre la crête qui limite les bords latéro-antérieurs; sa longueur, chez les femelles, atteint les trois quarts de la largeur, chez le mâle, elle est moindre, le rapport de ces deux dimensions est comme 7 : 10 ; la distance qui sépare les angles orbitaires externes, chez les femelles, lui est sensiblement égale ; par contre, chez le mâle, elle l'excède d'un peu plus d'un douzième (exactement ~) ; la largeur de son bord postérieur, chez les femelles, est à peu près égale à la moitié de sa plus grande largeur mesurée au milieu de la courbe des crêtes E. MARCHAND — ARTHROPODES NOUVEAUX 335 latérales antérieures ; chez le mâle, elle n'atteint que les deux cinquièmes. Le sillon semi-circulaire qui, postérieurement, limite la région mésogastrique est bien marqué, mais ses branches divergentes, sillons gastro-branchiaux ou cervicaux, par suite du bombement de la région antérieure de la carapace, sont nulles ; c'est à peine si l'on en retrouve des vestiges, sous forme de deux courtes dépressions obliques, près de la crête post-frontale, à hauteur de l'angle orbitaire externe. Les lobes urogastriques, confluents, ne sont pas délimités sur la ligne médiane, mais leurs bords latéraux sont nettement indiqués par des sillons profonds qui se courbent à angle aigu et s'élèvent ensuite pour aller rejoindre, avec une légère courbe l'extrémité des deux crêtes latérales antérieures qui viennent justement s'évanouir entre les lobes épi-mésobran- chiaux. La région urogastrique n'est séparée, postérieurement, de la région cardiaque que par une ligne formée par une faible élévation de cette dernière, le lobe cardiaque postérieur se confond en arrière avec la région intestinale ; latéralement, et en avant, partent deux sillons peu profonds qui marquent la limite des lobes méso-métabranchiaux et vont se perdre dans les régions latérales postérieures, en longeant la petite crête plus ou plus ou moins perlée qui existe sur les côtés, au-dessus de l'échancrure qui ménage le jeu des pattes posté- rieures. Le sillon mésogastrique est court, mais assez profond, en avant, pour diviser la crête post-frontale jusqu'au niveau du bord postérieur du front, il s'élève vite en se bifurquant obscurément pour disparaître environ au tiers de la distance qui sépare la crête du sillon semi-circulaire. Le front est lamelleux, oblique ; son bord libre, très légère- ment rebordé, droit chez le mâle, est, chez les femelles, légè- rement surbaissé au milieu, ce qui, vu de dessus, le fait paraître légèrement mais largement échancré. Les angles orbi- taires externes, bien que dentiformes, n'atteignent pas la hauteur du bord frontal, ils ne dépassent pas en effet le niveau 336 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉH., T. II de l'insertion des pédoncules; le bord externe est plutôt perlé que denticulé, les dents en sont très petites, mousses et très rapprochées ; un peu avant d'atteindre la dent épibranchiale il se courbe brusquement, de sorte que celle-ci se trouve bien détachée ; elle peut être dirigée en avant, comme chez le mâle, ou bien suivre la courbe de la crête latéro-branchiale, c'est-à- dire diriger sa pointe en dedans, comme je l'ai observé chez deux femelles. La dimension des orbites, toutes proportions gardées, semble augmenter avec l'âge : ainsi, chez le mâle et la plus grande femelle, la hauteur atteint les 3/5 de la largeur, tandis que chez les deux femelles, de taille plus petite, elle n'égale que les 5/8 ; les bords sus et sous-orbitaires sont perlés, le premier très finement dans sa moitié externe, le second sur toute son étendue et plus grossièrement ; le bord supérieur porte, parfois, çà et là, quelques cils assez courts. Les bords latéro-antérieurs décrivent, à partir de la dent épibranchiale, une courbe régulière, ils sont relevés et forment une petite crête munie dans sa partie antérieure de quatre à cinq dents un peu plus petites que la première, ces dents vont en diminuant de taille, s'émoussent et finissent, à l'extrémité, par ne plus former qu'une fine perlure qui vient se perdre sur le dessus de la carapace dans le sillon qui sépare les régions branchiales antérieures des postérieures ; ces dernières portent latéralement quelques lignes granu- leuses, obliques. La crête post-frontale est bien marquée, sans être cepen- dant trop saillante, elle s'étend sans interruption de chaque côté du sillon mésogastrique jusqu'à la base de la dent épibranchiale, point où ses extrémités s'évanouissent en se courbant insensiblement au-dedans des premières denticules des crêtes latérales ; chez le mâle et les deux petites femelles, cette courbure finale est à peine visible, mais chez la grande femelle, elle est suffisamment apparente, même sans avoir recours à la loupe. Son parcours est le suivant : de chaque côté du sillon mésogastrique, elle remonte légèrement, s'infléchit à hauteur de l'insertion du pédoncule oculaire, suit E. MARCHAND - ARTHROPODES NOUVEAUX 337 parallèlement le bord susorbitaire, s'en écarte un peu au niveau des cornées, se relève sous l'angle extraorbitaire, puis se courbe doucement pour finir, comme il a été dit, en dedans des premières denticules qui suivent la dent épibranchiale. Son bord est très finement perlé à partir de la hauteur de l'angle orbitaire interne jusqu'à la fin de son relief. La surface du bouclier céphalo-thoracique qui semble lisse à l'œil nu, parait, sous la loupe, semblable à une peau de gant, tellement elle est finement chagrinée ; une ponctuation très fine et assez éparse se voit dans les régions antérieures et centrales ; dans les postérieures, les points deviennent un peu plus gros, plus serrés, c'est surtout sur les régions latéro- branchiales inférieures qu'ils atteignent leur maximum de condensation Le dessous de la carapace présente une fine perlure sur le bord de toutes ses lignes suturales, la région jugale présente quelques granulations, assez grosses mais éparses, se rappro- chant près du bord infra -orbitaire. Le cadre buccal ofïre, dans sa partie antéro-médiane, une dent assez forte, triangulaire, aiguë, à base un peu plus large que sa longueur, elle est bordée de quelques gros grains en chapelet dont le relief la fait paraître excavée. Pattes-màchoires : L'ischiognathe est plus long que large, le rapport entre ses deux dimensions est comme 3 : 2 ; le sillon ischial n'existe pas, à vrai dire ; cependant, chez le mâle et l'une des femelles (n» 3), on observe une dépression longitu- dinale superficielle, large, partant de sa base pour se diriger un peu obliquement vers le milieu de son bord supérieur; chez ces deux individus, le vestige de sillon ischial s'observe du côté gauche ; la grande femelle (n° 2) et la petite (n° 4) pré- sentent à droite, ou à gauche, mais toujours d'un seul côté, une légère impression à la base de l'article, mais l'indication s'arrête là. Cette partie de la patte-màchoire est aussi finement cha- grinée que la carapace, mais la ponctuation est plus clair- semée, le bord interne, seul, porte une ligne de points assez forts et réguliers . 338 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II Le mérognathe est un peu plus large que haut, ses bords internes et antéro-externes sont fortement rebordés, ce qui le rend un peu concave ; il offre quelques points sur sa surface et ses bords ; la ligelle triarticulée que porte le pan coupé de son bord interne est relativement longue, le troisième article dépasse de la moitié de sa longueur l'angle antéro-interne de l'ischiognathe. L'exognathe atteint juste le milieu du bord externe du mérognathe, son bord interne présente sur la tranche des vestiges de granulations. Plastron sternal : chez le mâle, on y remarque quelques fines rides transversales très courtes et, sous la loupe, un chagrinage un peu plus fin que sur le bouclier céphalo-thoracique ; quelques points épars, çà et là ; à l'extrémité antérieure du sternum, entre les bases des pattes- mâchoires externes la ponctuation est assez dense et on y remarque deux sillons profonds : le premier, rectiligne, va de la base d'une patte à l'autre, le deuxième est sinueux, il prend naissance au dedans d'une petite échancrure punctiforme située sur le bord du plastron, à hauteur de l'orifice inspiratoire, s'incline de façon à venir affleurer le chanfrein qui borde la partie antérieure de la gouttière sternale, puis se relève pour atteindre le bord opposé du plastron. Ces deux sillons existent également chez les femelles, mais ils sont beaucoup moins profonds. Abdomen : celui du mâle est triangulaire et orné de la même façon que le plastron sternal, il est nu et dépourvu de tout cil sur ses bords; son article terminal a ses bords laté- raux un peu concaves et son sommet arrondi ; sa longueur est un peu supérieure aux [trois cinquièmes de la largeur de sa base; l'avant-dernier article, trapézoïdal, a une hauteur un peu plus grande que le fiers de sa base, leur rapport est comme 26 : 70. L'abdomen des femelles est large, presque obovalaire, il est finement ponctué sur sa surface, un peu plus grossièrement vers ses bords qui sont faiblement ciliés, le dernier article a la forme d'un triangle très obtus, à sommet arrondi, la Ion- E. MARCHAND — ARTHROPODES NOUVEAUX 339 gueur de sa base est un peu supérieure à deux fois sa hauteur, exactement 13 : 6. Les trois femelles, bien que de taille très inégale, portaient toutes des œufs. Les animaux étant conservés à sec, j'ai mis les œufs à revenir dans l'eau; après une semaine de séjour, ils avaient à peu près repris leur volume primitif, la mensu- ration d'un certain nombre m'a donné la moyenne suivante : grand diamètre, 2"^"'; petit diamètre, l""" 1/2, et un peu aplati. Pattes antérieures : subégales chez les femelles, la droite étant un peu plus forte que la gauche ; chez le mâle unique que nous possédons, cette différence est très accentuée, la patte droite atteint un volume double de celui de la gauche qui reste dans les proportions de la patte des femelles. Les bras débordent peu la carapace et portent sur le bord supérieur quelques rugosités, leurs bords inférieurs sont granuleux, l'interne porte près de son extrémité une petite dent mousse arrondie, perlée. L'avant-bras parait lisse sur le côté externe chez le mâle et la grande femelle; cependant, à la loupe, on peut distinguer des vestiges de rugosités granuleuses; ces rugosités deviennent apparentes à l'œil nu chez les deux autres femelles (no^ 3 et 4). Le bord supérieur de l'avant-bras, ou carpe, est armé en dedans d'une épine forte, courte, mais très aiguë, portant un peu au dessous de sa base l'ébauche d'une seconde épine. La longueur horizontale de la grande pince, chez le mâle, est égale aux cinq sixièmes de la largeur du bouclier céphalo- thoracique ; chez les femelles, cette proportion est ramenée aux deux tiers. Chez le mâle, la longueur horizontale du doigt mobile de la grande pince, mesurée sur son bord supérieur, est exactement deux fois celle du doigt fixe de la petite, et, la longueur du doigt mobile de cette dernière est égale à celle du doigt fixe de la grande pince, mesurée sur son bord interne. Ces rapports, intéressants à constater chez le mâle, n'existent pas chez les femelles puisque leurs pinces sont presque égales. La portion palmaire des mains, aussi bien chez le mâle que chez les femelles, à l'œil nu, peut être considérée comme lisse. 340 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II cependant, la pince droite de la petite femelle (n° 4) présente sur son bord supérieur quelques petites lignes granuleuses qui deviennent bien visibles si l'on se sert d'une loupe, celte ornementation se retrouve chez les autres femelles à l'état de vestiges. La face externe de la main porte deux lignes de points allongés, la première part de l'articulation de l'avant- bras pour aller se terminer entre les doigts, la deuxième prend son origine un peu au dessous de la première et se dirige parallèlement jusqu'à la base du doigt fixe, s'incline pour suivre son sillon latéral ; une troisième ligne ponctuée existe à la partie inférieure, mais elle est surtout bien visible sur le bord externe du doigt ; la face interne est parcourue, dans sa longueur, par une série de lignes sem- blables, le doigt mobile porte, comme le doigt fixe, une ligne ponctuée sur son bord externe, deux ou trois lignes longitu- dinales, plus une de chaque côté de la base des dents. Les doigts sont un peu rembrunis à partir du dernier tiers : ils sont contigus dans toute leur longueur chez les femelles et sur la petite pince du mâle ; la grande pince, chez ce dernier, a le doigt mobile un peu courbé, aussi ne touche-t-il l'opposant que par son extrémité, leurs bords internes portent chacun une vingtaine de petites dents paraissant assez aiguës vers l'extrémité seulement, mousses et tuber- culeuses sur le reste ; à partir du milieu de leur longueur jusqu'à-i'articulation, les doigts présentent quelques dents un peu plus grosses qui s'intercalent entre les petites, elles augmentent de taille en approchant de l'articulation ; les extrémités des doigts sont aiguës et se recourbent Tune sur l'autre en se croisant un peu. Pattes ambulatoires : n'offrent rien de particulier, glabres, elles sont assez grêles, sans cependant être allongées ; le bord supérieur de leur méropodite porte des granulations denti- forme ; leur dactylopodite, faiblement arqué, avec leur pointe simple, longue, aiguë et cornée, portent sur leur bord supérieur sept à huit denticules spiniformes, leur bord posté- rieur n'en a seulement que trois ou quatre, mais elles sont beaucoup plus robustes. E. MARCHAND — ARTHROPODES NOUVEAUX 341 Patrie : Lac Télé, à l'ouest de Tombouctou (Soudan français) ; il y est rare. Quatre individus seulement : un mâle et trois femelles, ont été recueillis par M. le lieutenant-colonel Écorsse. Deux de ces exemplaires, le mâle et la femelle de taille moyenne (n° 3), sont déposés au Muséum de Nantes ; les deux autres, grande et petite femelles (n°''2 et 4), in collection C. Borgogno. Je suis heureux de donner à cette forme le nom de l'émi- nent officier supérieur, qui nous l'a fait connaître. Le Pot. Ecorssei me paraît très intéressant car il semble représenter dans le Soudan français, sous une taille moindre, il est vrai, et avec la petite dent branchiale un peu plus détachée, le P. perlatum (H. M.-E.), si répandu dans les ruisseaux et rivières de tout le Sud africain. Cette légère différence que l'on constate dans la dent épibranchiale, rapproche également la forme soudanaise de celle décrite, en 1886, par A. Milne-Edwards, sous le nom de Telphiisa Batlayi. Cette dernière, recueillie, par la mission de Brazza, dans les ruisseaux du poste de Ngancin, au Congo, est de la taille du P. Ecorssei, mais sa dent épibranchiale est plus aiguë, mieux détachée et son front, échancré dans son milieu, est nettement bilobé. D'un autre côté, le Potamon du lac Télé, par sa taille, la forme subquadrilatère de sa carapace, l'absence des sillons cervicaux se rapproche du P. margaritarium Cap. de l'île Saô Tome (côte occidentale d'Afrique) qui ne diffère de lui que par l'absence de dent épibranchiale et sa carapace plus déprimée en avant. Le P. Bottegoi de Man, du pays des Somalis, a également de grandes affinités avec lui, mais ce dernier appartient plus franchement à la série des Potamo- naules possédant une dent épibranchiale forte, bien détachée et aiguë, alors que P. Ecorssei semble rester sur la limite qui sépare ces dernières formes du P. perlatum. 342 BULL. soc. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. Il DIMENSIONS DES SPECIMENS EN MILLIMETRES 1 2 & Ç Longueur aux bords latéro-anlérieurs 24 V2 27 3/4 s Longueur 17 1/2 21 "1 l Largeur du bord postérieur de la carapace 10 13 1/4 := 1 Dislance des angles orbilaires externes 19 20 V3 ■^ I — des dents épibranchiales 23 24 1/2 .g- \ Largeur du bord libre du front 9 9 1/3 ^ / Distance du bord libre du front à la crête postfron- =5 f laie, mesurée à hauteur du sillon mésogastrique 21/3 3 œ Largeur des orbites 42/3 5 Hauteur — 3 3 1/4 g Hauteur près de l'articulation des doigts. . 8 1/2 6 1/2 «) ■ "S. \ Longueur totale 20 V* 18 Vs =1 l I ° / ( mobile 13 1/4 12 J ) ^ - .les doigts j j.^^ g,^^^ ,^ "■ i „ Hauteur près de l'articulation des doigts. . 5 V^ 5 V2 ^ r a. ^ Longueur totale 14 V^ l'' •^ I I " i i mobile 91/2 11 i £ ' — des doigts \ „ c 1 , o < / \ * ( fixe 6 1/2 8 1/2 S ^ Longueur des méropodites 9 10 1/4 8 1/2 J '1^ i Largeur des méropodites au milieu 22/3 3 2 1/2 ■f I ' Longueur des propodites » 5 3/4 » = f Largeur des propodites au milieu, » 2 S. '^ \ Longueur des dactylopodites » 7 3 4 9 9 23 20 171/2 15 11 v* 10 17 2/3 15 1/3 211/3 19 8 1/4 71/3 2 1/3 2 1/4 41/3 4 2 3/4 2 1/3 51/2 » 15 1/2 « 9 » 6 1/2 « 42/3 4 131/4 12 1/4 8 1/2 7 6 2/3 51/2 42/3 13/4 5 )) » )) 5 11 1/4 41/4 93/4 Longueur de l'article terminal 3^/4 6 Largeur de la base de l'article terminal 5 13 Largeur du bord postérieur de l'avant-dernier article 7 17 1/2 16 13 I/2 Longueur ou hauteur de l'avant-dernier article. 2 2/3 5 i/a 5 I/4 4 I/3 Explication de la planche XI II (Toutes les figures sont 5/4 grand, nat.) Fig. 1. — Trox Borgognoi E. March. — 2 à 6. — Potamon (Potamonautes) Ecorssei E. March. — 2, grande Ç (no 2 du tableau), coll. Borgogno. — 3, petite Ç (n» 4 du tableau), coll. Borgogno. — 4-5, mâle, coll. du Muséum de Nantes. — 6, moyenne 9 (n^ 3 du tableau), coll. Muséum de Nantes. Note de M. Ernest MARCHAND Bull. Soc. Se. Nat. Ouest 2« Sér., T. II, PI. XIII Pliototypie Dugas, Nantes 1. — Trox Borgogxoi iioi\ sp. - 5,'4 gmnd. nat. 2-6. — PoTAMOX (PoTA.MOx.\UTEs) EcoRSSEï iiov. Sp. - 5,4 grand, nat. DEUXIEME PARTIE EXTRAITS ET ANALYSES BIBLIOORAPHIE, NOUVELLES LISTE DES COLLABORATEURS CHARGÉS DES ANALYSES ZOOLOGIE . Mammifères. — L. Bureau (I.. V,.), E. Marchand (E. March.)- Oiseaux. — E. Bureau. Reptiles et Batraciens. — Viaud-Grand-Marais (V.-G.-M.). Poissons. — E. Bureau, E. Marchand. Insectes. — S. Iîoxjour (S. B.), l'abbé J. Dominique (J. D.), I>. Martin (B. M.) et E. Marchand. Invertébrés (Insectes e.rceptés). — Ed. Chevreux (E. Cn,), F; J. BoNXEL (F. B..), (1. Ferronnière (G. F.) et E. Marchand. [ÎOT.'VMOEE : Phanérogames. — P. Citerne (P. G.) et E. Marchand. Rliizocarpées , Foiujères , Lycopodiacées , Équisétacées, Characées. — Gii. Ménier (Cii. M.j. Mousses, Spkaignes, Hépatiques. — É.vi. Ijureau (É.m. W.). Lichens. — A. Viaud-Grand-Marais. Champignons, Algues. — Cii. Mémer. BOTAMQUE FOSSILE : Éd. Bureau (Éd. B.). GÉOLOGIE: L. Bureau, L. Davy (L. D.) et Auc. Du.mas (A. Dum.). MINÉBALOGIE: Cii IUret (G. B.)cl Ij:on Bouik.eois (L. Bouri;.). BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE EXTRAITS ET ANALYSES I. — ZOOLOGIE La Mouette à tête noire en Vendée : par M. Olstalet (Paris : "• Omis ", Bnll. du Coiuilé ornith. internation., 1899, X, p. 228, 32 lignes). « M. Polit oînc', nnluralistc à Paris cl nicnibre du Coniilé ornithologiquc international, a remis au Muséum, en 1899, une Mouette qui avait été tuée, vers le mois de janvier de la même année, à FAit^uillon-sur-Mer, par M. Lequin, et qui avait paru à ce dernier difîcrer par son jjlumage des Mouettes qui fréquentent les côtes de Vendée. Quelque temps après, le même naturaliste reçut, exactement de la même localité, un second spécimen de la même espèce, mais dans une phase de plumage plus avancée que le premier, et il lut, dès lors, facile de reconnaître que ces deux Oiseaux étaient des Mouettes à tète noire (Lanis niclanoccphaliis Natt.). » M. Oustalet rappelle que cette Mouette a été signalée jusqu'en Angleterre (Sauxders : Cat. Bird. Brit. mas., 1896, XXV, p. 183) et qu'il en existe, dans la collection du D' Marmottan, provenant d'Arcachon et de la baie de Somme. Olphe Gaillard, dans ses Contributions, etc., 188G, la cite comme se montrant accidentelle- ment dans le Calvados ; mais M. Gadeau de Kerville ne cite point l'espèce dans sa Faune de Xornuindie. L. B. 4 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II Sur les Oiseaux qui se reproduisent en plumage du jeune âge et ceux qui ne se reproduisent qu'en plumage d'adulte ; par le D'" Louis Bureau (Paris : " Omis ", Bull, du Comité ornith. internation. Congrès de Paris, séance du 26 juin 1900 (1901 1, procès-verbaux, XI, p. 25-26). M. L. Bureau «présente un Autour ordinaire (Astnr palumbariusj femelle en premier plumage, luée [par M. Etienne Bureau] sur un nid contenant trois œufs, dans le département de la Loire-Infé- rieure, le 10 avril 1893, et rapproche de ce fait deux cas semblables mentionnés par Savatier. Il expose que les individus de cette espèce conservent leur premier plumage complet pendant plus d'une année révolue, ce qui leur permet de se reproduire une fois en plumagp de jeune, avant de continuer à pondre sous le plumage d'adulte. » M. Bureau mentionne encore une femelle ûWquila Adalbevti dont la dépouille est conservée dans sa collection et qui a été tuée sur le nid contenant un œuf, aux environs de Séville, le 20 mai 1880. L'Oiseau n'est ni en premier, ni en second plumage, mais peut-être en troisième plumage, avec la livrée roussàtre, très différente de la livrée noire, avec tête, scapulaires et petites cou- vertures des ailes de coloration blanche. Cette espèce se reproduit donc avant d'avoir revêtu le plumage de l'adulte. » M. Bureau présente enfin une femelle de Cormoran largup (Phalacrocorax crislatiis! en premier plumage, tuée sur les côtes de Bretagne. Les femelles pondeuses, sous cette livrée, se mêlent souvent aux adultes. » L'auteur de cette communication rapproche ce fait des phéno- mènes analogues observés par Hardy chez le Grand Cormoran [Phalacrocorax carboj sur les falaises de Dieppe. » Ces exemples de ponte sous le plumage du jeune âge ne sont pas exceptionnels, dit-il, et ne doivent pas être attribués, comme on serait tenté de le croire, à un retard dans la mue de l'Oiseau. Beaucoup d'Oiseaux qui ne muent pas à l'automne qui suit leur naissance et qui conservent normalement leur premier plumage pendant une année révolue, se reproduisent une fois avec la livrée du jeune âge. » Il faut toutefois éliminer les Laridés ou Goélands qui mettent plusieurs années à revêtir le plumage d'adulte et ne se reprodui- EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE Ù sent pas avant de l'avoir pris. C'est ainsi que la Mouette rieuse jLariis ridilnindiis' et la Mouette tridactvle (Rissa tridactylaj ne pondent qu'à deux ans révolus. » Sur les plumages de la Mouette de Sabine, Xema Sabinei; par le D"" Louis Bureau (Paris : " Omis ", BulL du Comité ornith. iniernation. Congrès de Paris, séance du 26 juin 1900 [1901], XI, p. 285-306, et tiré à part même pagin.). L'auteur, comme complément aux Notes publiées par feu le baron Louis d'Hamonville et par M. E. Oustalet, dans VOrnis de 1896-97, a fait paraître un mémoire « Sur les plumages delà Mouette de Sabine ». Presque chaque année, la Mouette de Sabine se montre sur les côtes du Morbihan et de la Loire-Inférieure. Les adultes se mon- trent en bandes plus ou moins nombreuses, composées de mâles et femelles en plumage de noces, et dans toutes les transitions entre ce plumage et celui d'hiver. Le passage commence à partir du 15 août, est à son maximum du 20 au 30 de ce mois et se prolonge au moins jusqu'au 5 octobre. Il se fait toujours au large, entre le plateau du Four et les îles d'Hœdik et Houat. (( Les jeunes en premier plumage commencent seulement à se montrer vers la mi-septembre (18 septembre 1896), date la plus précoce que je connaisse, c'est-à-dire un mois après les premiers spécimens adultes (15 août 1893). Au plus fort du passage de ces derniers (du 20 août à mi-septembre), les jeunes ne sont certaine- ment pas encore arrivés. » Mais bientôt ils se montrent isolément ou par petites bandes de quatre à cinq spécimens et rencontrent les adultes qui, à ce moment, fréquentent les côtes de l'Océan. » Les jeunes approchent davantage du rivage et c'est, je crois, la "raison pour laquelle ils sont plus répandus dans les collections. » C'est principalement sur la livrée de V adulte en plumage d'hiver que l'auteur appelle l'attention des ornithologistes. Il montre que, contrairement à ce qui a été écrit par plusieurs auteurs, l'Oiseau adulte en hiver a la tête blanche et porte, sur l'occiput et la partie postérieure du cou, une large tache noire formant parfois un demi-collier assez analogue à celui que l'on observe chez la Rissa tridactijla jeune. Les Mouettes à capuchon ^Larus ridibundus, Larus minutus', 6 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2*^ SÉH., T. II njoute l'auteur ont cinq livrées diirérentes : l^r plumage ou jeune avnnl la première mue ; 2^' plumage ou jeune après la première mue d'automne ; •> plumage ou jeune après la première mue de printemps (ne se reproduit pas) ; 4e plumage ou adulte après la deuxième mue d'automne (adulte en hiver) ; 5^ plumage ou adulte après la deuxième mue de printemps (adulte au printemps, se reproduit pour la première fois). 11 en est sans doute ainsi chez la Mouette de Sabine ; mais le 3'' plumage, dont on peut se faire une idée par analogie avec les autres Mouettes à capuchon, n'a pas encore été décrit. II. — BOTANIQUE Essai sur la géographie botanique du Nord-Ouest de la France ; par M. H. Léveillé (Le Mans : Bull. Acad. internat, degéogr. hotan. <( Le Monde des Plantes », iV"- 136-137, mars-avril 1901, p. 58-60). « Rechercher l'aire de dispersion des espèces rares, indiquer leurs limites d'extension dans l'Ouest de la France, retracer leur genèse et leur exode, dépeindre leurs migrations, remonter aux causes de leur introduction ou de leur naturalisation, tel sera le but de ce travail au cours duquel nous passerons en revue toutes les espèces intéressantes de la llore occidentale française. " Avec un semblable programme, on peut se rendre compte de l'immense travail de recherches auquel l'auteur devra se livrer s'il veut mener jusqu'au bout YEss(n dont il nous donne les prémices dans " Le Monde des Plantes ". M. H. Léveillé débute par un aperçu géographique sur la Mayenne et étudie la dispersion du Trapu natans afin, dit-il, de donner aux lecteurs un avant-goùt de ce cpie sera le travail qu'il vient d'entre- prendre. ^ E. M.\HCH. Les Menthes viroises ; par I^mile Balle (Le Mans : Bull. Acad. internat, de géogr. hotan. >< Le Monde des Plantes », ^o's 146-147, janv.-fév. 1902, p. 23-26). L'étude de M. Balle a pour but de ramener à quatre le nombre des espèces du genre Menlha que Richard Dubourg d'Isigny, dans EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 7 son Catalogue des plantes spontances de raccroissement de Vire (Calvados), portait à liait. Les formes que l'auteur du Catalogue admettait, d'accord en cela avec les botanistes contemporains, étaient : M. silvestris L. n ; M. rotundifolia L. xc ; .1/. viridis L. r ; M. hirsiita Sm. xc ; M. saliva L. c ; M. arvensis L. xc ; M. paliistris Mœnch. PC ; M. Pule- giiim L. c. M. Balle rejette cinci des formes mentionnées ci-dessus, pour les raisons suivantes : M. silvestris et viridis, leur spontanéité n'est pas certaine dans les environs de Vire ; M. hirsiita L. n'est qu'une simple forme du M. aqiiatica et M. saliva doit être considérée comme un hybride des M. aqiiatica et M. arvensis ; M. paluslris Mœnch., d'après de Brébisson {Flore de Normandie, 3'- édit., 1859 ; 4« édit., 1869), n'est qu'une simple variété de M. s(diva L. qui n'est lui-même qu'un hybride. L'espèce ajoutée par INI. Balle est Menlha aqualica L. Les variétés, formes et hybrides étant rattachées aux types, le genre Menlha n'est plus représenté, à Vire et aux environs de celte ville, que par qliatre espèces dont M. E. Balle reconnaît l'origine indigène; ces quatre stirpes linnéens sont répartis dans les deux sous-genres Menlhaslrwn et Pnlegium. l Section Verxicillaxae (Inflorescence verticillée) Espèce unique : Menlha arvensis Linné. 2e Sous-Genre : Pulegium (Calice subilabié à gorge fermée par un anneau de poils) Espèce unique : Menlha Pulegium Linné. E. March. Le Lobelia Dortmanna L dans le Morbihan ; par M. le Df- C.-A. PiCQUENARD (Parls : Journal de Botanique, 15" année, n° 9, sept. 1901, p. 301-302). Dans cette notule, M. le D'- C.-A. Picquenard signale la présence du Lobelia Dortmanna L. dans le département du Morbihan. La découverte de cette plante fut faite le 15 septembre 1901, sur les 8 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II bords de rétang de Priziac, par notre collègue, M. Fernand Camus, ([ui, le lendemain, adressa quelques échantillons à M. Picquenard. Sans tarder, ce dernier s'empressa de livrer à la publicité la trouvaille de M. Camus (1). La découverte du L. Dorlmanna dans le Morbihan est d'autant plus intéressante qu'on ne connaissait, avant l'heureuse récolte de notre collègue, qu'une seule localité bretonne de cette plante : le lac de Grahdlieu, en Loire-Inférieure, où elle fut signalée, en 1898, par M. E. Gadeceau. E. March. III. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE Minéralogie de la France et de ses colonies. Description physique et chimique des minéraux. Etude des conditions géologiques de leurs gisements ; par Alfred Lacrolx, pro- fesseur de minéralogie au Muséum (Tome III, 1"" partie, 1 vol. in-8" de VI-400 pages, avec figures; Ch. Déranger, éditeur, 15, rue des Sainls-Pères, Paris, 1902). Le présent fascicule qui ouvre le tome III et avant-dernier de l'ouvrage (voir notamment au Bulletin, Extr. et anal., t. VIII, p. 27), se rapporte à des espèces qui appartiennent toutes au groupe si important des oxydes et hydroxydes, le reste de celui-ci devant être traité dans la dernière partie. Les espèces décrites aujourd'hui sont les suivantes : eau ou glace, molybdite, tungstite, arsénolite, senarmontite, claudétite, valentinite, bismite, quartz, quartzine, calcédonite, lutécite, calcédoine, silex, pseudocalcédo- nite, tridymite, lussatite, brookite, anatase; rutile, zircon, cassi- térite, polianite ou pyrolusite ; corindon, hématite ; crichtonite, ilménite, pseudobrookite ; cuprite, ténorite, massicot ; meymacite, opale, malacon ; diaspore, bauxite, goethite, manganite, lépido- crocite, hydrargillite, linionite. On remarquera, sans qu'il soit besoin d'insister, l'importance au point au point de vue des applications oflerle par la plupart des minéraux étudiés dans ce volume, pierres d'ornement ou minéraux riches et faciles à exploiter ; signalons spécialement la monogra- phie du quartz qui comprend à elle seule une centaine de pages. L. Bourg. (1) Voir au Bulletin, S'usent', t. I. 1901, Prac.-verb. cl. séances, p. xxxix. la protestation de M. F. Camus. EXTRAITS ET ANALYSES. GEOLOGIE ET MINERALOGIE 9 Faune éocénique du Cotentin (Mollusques) ; par MM. CossMANN el G. Pissarro. [2'- articlcj (Le Havre : Bull. Soc. géol. de Normandie, t. XX, juin 1901, avec 9 pi. photo- typées). Dans ce volume, les auteurs ont décrit les familles des Conida' aux Strombidië inclusivement ; comme pour le premier article ana- lysé (1), nous donnons ci-après la liste des espèces décrites, avec l'indication de celles qui sont communes avec les gisements de la Loire-Inférieure. ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES C > 2 OTE < S NTI^ X Q ê o a y. o o J ■f. LOII il •eu «t ci ^ S- 11 il 1 + + + s= -^ + + + + + -r • ■ + + 4- 4- + -1- -J- + + + + 4- + + + -U lirwolatits Desh sp — bislriatus Desh sp — elangatus Desh. sp — pleiirolomoides nov. sp Heniiconxis dlsjunctus Desh. sp — annidiloi' nov. sp — granatunis Desh. sp — Duniasi nov. sp — Douvillei nov . sp + 1 + + ! + -,- + ^! + + ,+ ! ■ — cnintoconoidds nov sp Conus parisietisis De'^h — Leh'^'uni Desh. -r (1) Voy. au Bulletin, t. X [1900], Extr. et Anal., p. 82 10 HULL. SOC. se. XAT. OL'KST 2" SKK., T. II ÉXr.MÉHATKtX DES ESPÈCES Co)iu.s Bareti Vass — diversiforniis Desh — depeniilus Brug Vxia rhabdota Bayan sp — délecta Desh . sp — Dubii^i iu)v. sp — Bonrduli iiov. sp — conslantinensis nov. sp.. — fresvillensis nov. sp Svetiella Oppenlielnii nov. sp.. Olivr.lla wqiressa Vass — Laumonti Lk. sp. .1 — hilidiUa Desh. sp — Marnilni Mich . sp — r)iitveola Lk. sp .4 iicilla buccinoides Lk — constantlnenais nov. sp.. — diibia Desh — Ripaudl Vass — canaltfera Lk Marginella ebarnea Lk. — Edwavdsi JJesh — Bourdoti Cossm — crassula Desh — crenulala Desh — dicludonioptijclia Cossm. — bi/idopUcala Charl — cunlabulala Desh — cylindracoa J )esh — dent'ifera Lk — miruJa Cossm Crijptospira ovidala Lk. sp. . . . — Geslini Vass. sp — viUata Edw. .sp — acufispirn Cossm. sp. . . . COTENTIN + LOIRE-INI + + + + t t EXTRAITS KT ANALYSES. GÉOLOGIE ET MINEUALOGIE ÉNUMÉHATION DES ESPÈCES CriijUos.piya suboliva Cossm. tp — cencliridumi Cossm. sp Pcvslcula angijstoma Desh. sp — Goossensi Cossm . sp — détecta nov. sp '. . Harpa nuitica Lk Cnjptochorda stro^Jihoides Herman. . Vnlula niusicalis Lk — quinqueplicata Bayan — niitntta Desh — proboscidi fera Cossm. sp.... Leploscapha varicnlosa Lk. sp Volulilithes bicovona Lk. sp — crenuVtfev Bayan — cU/iava I^k . sp l'sfpliœa reVicta Bayan Liii'ii harpida Lk. sp Mitra etongata Lk — Deliicl Defr — pllcatella Lk — niixa Lk — Lennieii nov. sp — Berthelini Cossm Strigalella Bernai/i Cossm. sp — - jjavisiensis Desh. sj) — crassidens Dh . sp — suhcnstiilala d'Orli. sp — bradnispiru nov. sp — labraluUi Lk. sp — )nulica Lk. sp Cononiitra tenuipUeata Vass. sp. . . — graniformis Lk . sp — Dollf'iissi nov. sp — fitsellina Lk. sp — distensa nov. sp COTENTIN + + + + + + + 4- + + + + + II + + + LniHE-L\l''« 22 + + + + + + + + + + + + + + + 12 HLILL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II ÉNUMÉI{Ari()X DES ESPÈCES Cononiilra luoiiiwlensis Cossm. sp. — textiliosa nov. sp — heniifolpodes nov. sp Turricula cancellina Lk. sp — terehellum Lk. sp — continuicosta nov. sp — inchoata nov. sp — Iwriiigynina nov. sp DulicholathyruR funiculosns Lk. sp. Çlavella longse.va Sol . sp — deforniis Sol. sp — conjuncta Desh. sp — Nnfe Chem . sp — hexacolpa nov . sp — angiilata Lk. sp — acantltodes nov. sp — aniplicala Lk. sp Streptochelus BraniU nov. sp — squamulosKs Desh. sp — diplocophorus nov. sp — crassifunis nov. sp — incerlus Desh . sp — surciàœformis nov. sp Sijoini pivus Sol. sp — hidbus Sol. sp — buibi forme Lk . sp Melongena conuloides Cossm Suc.ssionia armoricensis Vass. sp. Siplionalia intenneriia nov. sp.. . — Duniasi nov. sp — pyramidala nov. sp — semifunis nov. sp — biconica nov. sp — Bourdoti Cossm — ozodop/iora nov. sp COTENTIN + + LOIRE-LXF^ + + EXTRAITS ET ANALYSES. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE 13 ÉNUMERATION DES ESPÈCES c M J 1 ce GTE a j 1 < X NTI en a Q < o C5 O • • • • ■ ■ O s < > LOI "S RE-I? !1 + + + + + + + + + + + M + + + + + ■< a + + + + + -r + + -1- + + SiphonaUa sublacryniosa nov. sp — scalarina Lk. sp CuptoclietHS scala>'oides Lk. sp — dvillissfovniis nov. sp + + -f- X + + + + + + + + + + + + + + + + + -r + + -r + + + + • + + + • + + + — andonixforniis nov. sp — clatliratus Lk . sp Gonioptyxis nassseformis nov. sp — Lennierl nov. sp — Hi'/eli Cossni . . — flexipUcatits nov. sp — Inchoatus Desh. sp — crassifunis Gossm. sp — DoUfussi nov. sp — columbelloides Cossm . sp — siibulatus Lk. sp — exsfsperatiis Cossm. — baclllavis nov. sp — perdubius nov. sp — • noluaona Lk . sn — crassilctbruni Desh .sp — ffondosus Lk. . . + [ . 14 nULL. soc. se. XAT. OUEST. 2'' SÉR., T. II ÉNUMÉRATFON DKS 1<;SPKCES Murex siibfrondosns Cossm — JHcnndHS Desh ? — oispus Lk — Plini de Raine — lonstanlinensis nov. sp... Ti/pliis parisiensis dOrij Lanipusia phuslnr Lk. sp — ischnos2iira Cossm — Bounloti Cossm — Lennieri nov. sp — Durnorticri Baiid sp — yetir.Hloaa Desli. sp — pustulifera nov. sp — fresviUensis nov. s]) — viporinuni Lk. sp — fonnosa Desh . sp — coliihrina Lk. sp — pnhjzonalïs Vass. sp — hiciiicta Desh . sp — pohjsarca nov. sp Mario nndûsa SoL sp Cassisonia /larpœforDie Lk. sp.. Pirula tricarinata \J< Cyprfea elegans Defr Tercbelluni sopHuni Sol. tp Rimella fissurella Lk. sp Gladius sp Slronrbu.s nrnatus-l)\\ . sp — princeps Vass. sp COTENTIN + I.OIRE-INF" + + Sur environ deux cents espèces décrites, un peu plus d'un quart sont nouvelles ; on remarque surtout, parmi celles-ci : Cryplocoiiiis ])lciirolomoides, divers Heinicomis, quatre Uxia, des Conomitra, des Cktvella, de nombreux Si})honalia et Parvisiplw, enfin une espèce EXTRAITS ET ANALYSES. —ZOOLOGIE 15 d'un genre nouveau, Gonioptyxis nassivformis, qui a été retrouvée depuis dans la Loire-Inférieure. La publication de cet intéressant travail se poursuit très active- ment ; les Cerithidœ doivent paraître prochainement et la descrip- tion du restant des Gastropodes est en préparation. A. I). L - ZOOLOGIE La crise de l'industrie mytilicole dans la baie de l'Aiguillon ; par M. Faiîre-DOxMERgue, inspecteur général des pèches maritimes (Paris : Bull, de la Marine mar- chande, t. IV, 1902, p. 1 à 4). L'étude que donne M. Fabre-Domergue sur la crise que subit actuellement l'industrie mytilicole sur le littoral de la Charente- Inférieure, intéresse également le littoral de la Vendée, de la Loire-Inférieure et du Morbihan, où l'exploitation des moulières naturelles n'est pas, à notre avis, suflisamment surveillée ; aussi n'hésitons-nous pas à reproduire in-extenso l'article de M. Fabre- Domergue, espérant que la lecture de notre Bulletin, plus répandu ([uc l'organe du ministère de la marine, ouvrira peut-être les yeux de nos pêcheurs de Moules qui, en pratiquant leur pêche sans méthode, ne se rendent pas compte qu'ils tarissent la source d'une partie relativement importante de leur gain. « Les boucholeurs de la baie de l'Aiguillon, berceau de l'indus- trie mytilicole, se plaignent depuis quelques années de ne plus trouver, sur leurs propres concessions, la quantité de jeunes moules nécessaires à leur exploitation. Ils en sont réduits à par- courir les environs, poussant souvent très loin leurs investiga- tions, pour chercher du naissain sur les bancs naturels. Ceux-ci, ravagés par des prélèvements de plus en plus hâtifs, de plus en plus étendus, s'apprauvissent à leur tour et les boucholeurs, ne sachant plus où s'adresser, réclament tous les jours l'autorisation d'avancer plus au large leurs bouchots à naissain, dans l'espoir d'augmenter ainsi les chances de lixation de ce dernier. rt L'étude à laquelle j'ai pu me livrer sur les lieux et au cours de laquelle j'ai eu la bonne fortune d'assister à une réunion des inté- ressés, convoqués par M. le commissaire de l'inscription maritime 1() BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — t SÉR., T. II (le la Rochelle, m'a permis de déterminer d'une façon précise les causes de l'appauvrissement en naissain des bouchots de l'Aiguillon et de trouver le moyen d'y remédier. » En examinant attentivement, en effet, la façon dont se pratique aujourd'hui l'exploitation des bouchots, voici ce que l'on voit tout d'abord : les jeunes moules qui se sont fixées sur les bouchots à naissain dans le cours du printemps, du mois de mars au mois de juin, sont transportées au mois de février suivant, à l'âge de 9 ou 10 mois par conséquent, sur les bouchots clayonnés. Elles mesu- rent à ce moment 3 ou 4 centimètres environ et sont, sinon absolument immatures, du moins très peu aptes à fournir des embryons nombreux et parfaitement viables. Ces individus, imma- tures en fait, achèvent leur croissance dans l'espace d'une année et atteignent, à l'âge de 18 à 20 mois, 2 ans au plus, la taille de ô centimètres. Ils sont alors enlevés et vendus aussi rapidement que possible pour faire place à la récolte du naissain de l'année précédente. » Dans toute la baie de l'Aiguillon, on ne saurait donc rencon- trer une seule agglomération de moules de plus de deux ans ; on ne saurait non plus en trouver dont la taille dépasse d'une façon notable la taille de cinq ou six centimètres. Cette constatation ne s'applique pas seulement aux moules cultivées, elle s'étend à toutes celles qui peuvent se trouver dans la région de plus en plus vaste où les bateaux des boucholeurs les conduisent à la recherche du naissain dont ils ont impérieusement besoin. Il en résulte que. la multiplication de l'espèce ne se trouve plus assurée que par la reproduction prématurée d'individus à peine nés à la vie sexuelle, dont par conséquent les embryons présentent une certaine fai- blesse et une tendance manifeste à s'arrêter tôt dans leur crois- sance. D'où rareté extrême et toujours croissante du naissain fixé, d'où aussi abaissement progressif de la taille de la race. » Des observations précises, analogues à celles qui ont été réalisées sur l'huître, nous fixeraient complètement sur la taille oplima à exiger des moules destinées à la reproduction. Malheu- reusement, ces observations nous font défaut jusqu'ici. Nous pouvons y suppléer cependant d'une façon largement suffisante en pratique, en considérant d'une part ce que l'on sait des lois de croissance et de reproduction des animaux en général et de l'huître, en particulier, en nous rappelant d'autre part, les faits déjà connus de la biologie de la moule. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 17 » Les auteurs les plus compétents en matière d'ostréiculture estiment que l'huître est incapable de se reproduire d'une façon normale et complète avant l'âge de trois ans ; ils pensent aussi que, à partir de cet âge, sa progéniture gagne en nombre et en qualité pendant un certain nombre d'années, au bout desquelles survient la décrépitude sexuelle. Or, si nous nous contentons d'appliquer la même loi à la reproduction de la moule, nous voyons que les reproducteurs normaux de l'espèce font complète- ment défaut d-ans la baie de l'Aiguillon. Il ne me paraît pas témé- raire de fixer le même âge sexuel optimum aux deux espèces, car la croissance de la moule la conduit aussi rapidement, plus rapi- dement, même que sa congénère, à une taille de cinq, six et huit centimètres. Nordniann en a même rencontré et décrit des individus de 13 à 23 centimètres. Nous pouvons affirmer que, selon toute vraisemblance, la moule adulte ne commence à se reproduire normalement qu'à l'âge de 3 ans et que les meilleurs producteurs de naissain sont les individus qui, à cet âge, sont parvenus à la plus grande taille. » Le seul moj'en logique de reconstituer les bouchots à naissain de la baie de l'Aiguillon, de relever aussi la taille des individus marchands, consisterait donc à créer, dans la région, des centres de reproduction constitués [)ar des moules adultes et d'aussi belle venue que possible. On y parviendrait aisément soit en prescrivant à chacun des concessionnaires de bouchots la conservation et l'entretien d'un petit nombre de pieux « de reproducteurs », soit, mieux encore peut-être, en important sur certains points quelques milliers de moules hollandaises, dont la taille est sensiblement supérieure à celle de la moule rochelaise. Dans les deux cas, les pieux ou bouchots à reproducteurs devraient être placés au voisi- nage des bouchots à naissain, de façon à ne découvrir partielle- ment qu'aux grandes marées. Ils devraient être protégés, par un clayonnage convenable, contre l'attaque des raies ou des autres poissons déprédateurs. w Kst-il besoin, pour constituer ces centres de multiplication, d'avoir recours à des mesures coercitives ? Ne suflirait-il pas d'indiquer aux boucholeurs la cause de leur appauvrissement pour les voir s'engager d'eux-mêmes dans la voie que leur tracent la logique et l'observation la plus simple d'une loi physiologique ? Je pencherais volontiers vers celte dernière solution. Les boucho- leurs de l'Aiguillon sont de véritables agriculteurs marins. La 18 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II prévoyance ne leur est pas inconnue et le remède qui leur est proposé ici est assez simple, assez peu dispendieux pour qu'on puisse les engager à s'en servir spontanément. « Deux Hémogrégarines nouvelles des Poissons ; par MM. A. Lavekax et F. Mesml (Paris : C. R. Acad. Se, t. CXXXIII, IV 16, 14 oct. 1901, p. 572-577). La présence de Grégarines dans le sang des Poissons n'avait pas été, jusqu'ici, constatée d'une façon absolument précise ; MM. Laveran et Mesnil ont observé et étudié chez des Poissons péchés dans la Manche deux espèces vivant, à l'état jeune, enkystées dans les hématies et devenant, à l'état adulte, libres dans le sang ; ces Hémogrégarines sont diirérentes de celles déjà connues. Les auteurs donnent à l'espèce parasite de la Sole ,Solea viiUjavis} le nom de Hœmogregurina Simondi n. sp., et à celle parasite des Blennies iBleimiiis phniis et R. (i(iUoru;iine> le nom de Ihvmogreiia- rina binemina n. sp. (;. F. Sur le mécanisme de la formation des perles dans le Mytilus edulis; par M. Rai)haël Dubois (Paris : C. R. Acad. Se, t. CXXXIII, n" 16, 14 oct. 1901, p. 603-605). M. Raphaël Dubois a constaté que, chez des Mytilus edulis de l'Océan, la formation des perles était provoquée par l'enkyste- ment d'un Distome qu'il nomme Distomiim margaritanim n. sp. (=: D. Inteiim -? d'après M. Giard). Ce Distome s'enferme au mois d'août dans un kyste qui s'entoure d'une couche calcaire de plus en plus épaisse et redevient libre, l'année suivante, pour se repro- duire, après désagrégation de la perle ainsi produite. Le CYcle évolutif des Orthonectides; par MM. Caullery et F. Mesnil (Paris : C. R. Acad. Se, t. CXXXII, iV 20, 20 mai 1901, p. 1232-34). Sur la phase libre du cycle évolutif des Orthonectides; par MM. Caullery el F. Mesml (Paris : C. R. Acad. Se, t. CXXXIII, n" 16, 14 oct. 1901, p. 592). De ces deux études, faites en partie à Wimereux et en partie au Cap de la Hague, sur Rhopidiud ophiocnmw parasite d'Amphiurct EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 19 sqiiamata et Rh. Melchiiikoin d'un Tetraslemma du sable, il résulte que ces espèces passent par les phases suivantes : 1" le sporocyste ou phase plasmodique (sac plasmodial de Metchnikoff) parasite, produit des mâles et des femelles qui, à la maturité du sac plas- modial, s'échappent et nagent en liberté; 2" les femelles sont fécondées pendant leur vie libre et donnent naissance à des embryons asexués qui pénètrent dans les Ophiures et deviennent les sacs plasmodiaux. G. F. II. — BOTANIQUE Liste de quelques espèces nouvelles pour la florule de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan), et de quelques raretés retrouvées dans l'île; par M. Emile Gadeceau (Paris : Bull. Soc. bot. de Fr.. séance du 26 juillet 1901, t. XLVII, p. 269-270). " Vn nouveau séjour, d'un mois cette fois, du lOjuin au lOjuillet, dans cette île où j'ai déjà passé quelques semaines en juin 1892, mai 1894, avril 1895 et août 1896, m'a permis d'accroître très nota- blement ma connaissance générale de la flore et de la végétation de ce riche champ d'étude. En attendant que je sois en mesure de publier les nombreux matériaux que j'ai réunis, je prie mes confrères de la Société botanique de France de me permettre de prendre date dés aujour- d'hui en insérant dans le Bulletin les deux listes suivantes (1). plantes nouvelles pour belle-ile-en-mer Rdimnculns ophioglossifolius \'û\. Raphainis niuritinuis Smith. ' S/HTç/iilaria iirbica Nym. (déterminé par M. Foucaud). * Ilypericiim montannm L . Mcdiciujo lilloralis Rhode. ' Ennun (/racilc DC. (l) Les espèces marquées d"un astérisque sont nouvelles pour le dépar- tennent du Morbihan. 20 BULL. SOC. se. XAT. OUKST. — "1" SÉR., T. II * Poteriiiin inuricctliim \nr. platylophiiin Spach. — — var. stenolophiim Spach. ' Filago spathnlata Presl ; .Tord. Sonchus maritinuis L. ' Phelipœa civriilea Vill. fornni ikiiki. IJnaria Cijmbalaria Mill. ' Eiiphorbia plalyphyllos L. Care.v piinciata Gaiul. Ophioglossiim imlgaliiin L. PLANTES RARES DANS l'iLE RETROUVÉES PAR MOI EX 1901 Althœa officiiuilis (Le Gall). — Indication non reproduite par Lloyd, FI. (). Althœa hirsnta (Le Gall). — Citée i)ar Le Gall, FI. Morb.. p. 103, comme RH d'après M'"'- Cauvin, champs sablonneux. Cette indi- cation n'a pas été reproduite, FI. de l'Ouest. J'ai retrouvé la plante, non dans les champs sablonneux, mais sur les coteaux sablonneux avoisinant la mer où les sables contiennent une forte proportion de calcaire. Lavatera arborea L. — Bory de Saint-Vincent sec. Le Gall, FI. Morb., p. 104. — Retrouvé par moi au Gros-Rocher. Lavatera cretica L. — Port de Belle-Ile (Arrondeau). Melilotus paruiflora Des!'. — (Lloyd). Trifolium Michelianum Savi. — RR. (Taslé). T. strictum Waldst. — (Lloyd). Lotus paroiflorus Dl'sï. — (Lloyd). — Mélange ix L. hispid us, mais distinct au premier coup d'ceil i)ar ses pédoncules arqués en dehors. — AC. Ornithopus ebracteatus Brot. (Taslé). — AC. Galium aufjlicuin Huds.; G. ruricolum Jord., Lloyd FI. Ou. — (Le (iall). Linaria commulala Bernh.; L. radicans Le (iall, FI. Morb.. j). 412. — (Le Gall, 1827). Gladiolns illyricus Koch. — (Lloyd). Scirpus pauci/Iorus LighiL (Gadeceau) (1X92). — Deuxième localité dans l'île, constatée en 1901. Phalaris minor Retz. — (Lloyd). Isoetes Hystri.v Durieu. — (Lloyd). Grammitis Ceterach Sw. (Le Dieu) n. EXTRAITS HT ANALYSES. lîOTAMQUE tttttt't't't'ttu. t t s em em em em em em em em em em em em el em em em 1 y. y y. y. y y. y y. y. y y yi T.. .—. y. -r. T.. T., y T., y. 1^ to oc œ -^ i-^ i-t i^ o o r>i c; 00 2 -^ ^ ^ T-H ir; jH jvi X. 1 1 1 sept 2.'! aoù 11) aoù 4 sep 22 aoù 21 aoù 29 aoù 28 aoù 27 aoù 22 aoù 24 aoù :5n aoù ."{ aoù 19jni!l ;i() aoù 24 aoù 22 aoù 18 aoù 26 aoù 14 aoù 17 aoù H ^ „ __ ._ ._ , ._ ._ = , __ __ ...... ^ ^ ^ ^ ^ c -^ X ^1 1^ ■~z — l-t — — _ X „ M se oc 1- ri ^ _f. -M ^ O OliUi-OOOKOtii) >>>>>>>:::: -^ :z. >>>>>>>>>> > ccocccc;:^co = occooooooo CCCE = = = OCC = CC = CGCacCC M — c^ii-: c: c; l* c; r^i c: l'î •^ -f -t :^ ut o îvi te s; ir: "il 'C 'i; "C b 'û; 'H "C '3 •" 'n "n 'n ^ i:"u'u i::"û"CC c:73r::ïSr:r!«CGc3:3c!Cc:aaSr3c3e3 -r — .-: t^ r; c: r>i t^ lc rq n ':»« i> oc r: :c -f 1-1 Oi to — -" i- r^i r-i T- î^1 ^ r^i jv] cm t-h ■^ r: r-i c-\ :^ 1— :^I rc ^ 1': -.o r^ X ~ — — r^i r^ -r i-î to i-- oo ~ ~ ocîCooxx3Ccc3coc2cr;C5C-jcr. CîrîCir; o~o 0CX0CXO00COCXO00C0OOCO00CXOO0C0CX0OC5 22 HULL. SOC. se. NAT. OUKST. — 2*^^ SKR., T. II Lettre de M. Fernand Camus à M. Malinvaud là propos de la répartition dans le Finistère de V Hijmenophyllam tunbridgense et de quelques autres Cryptogames vascu- laires intéressantes] (Paris: Bull. Soc. botan. de Fr., séance du 25 avril 1902, t. XLIX, p. 111-114). Cette lettre étant exclusivement consacrée à quelques Fougères intéressantes du Finistère, nous la réproduisons intégralement. " Landerneau (Finistère). 22 avril 1902. » Cher Monsieur, >' Je vous envoie par colis postal des échantillons vivants de ÏHijmenophylliim tunbridgense Sm., recueillis hier à 3 kilomètres de Landerneau, dans la commune de Dirinon, sur des rochers de quartzite dominant le moulin de Saint-Albin, en aval de l'étang du Rouai. Il est assez abondant dans cette localité que je ne crois pas avoir encore signalée, bien que j'en aie déjà distribué des échan- tillons en aoiit 1900. J'espère que mon envoi arrivera à temps pour la séance du 25 avril, et que vous pourrez partager les échantillons entre les Membres présents, dont quelques-uns peut- être n'ont pas eu l'occasion de voir cette Fougère à l'état vivant. Je vous recommande la teinte bleu-cuivré des frondes bien développées. » Parmi les localités de VHymenophylliim tanbiiâf/ense indiquées en Finistère dans la Flore de l'Ouest de Lloyd, plusieurs sont situées dans la vallée de l'Elorn ou rivière de Landerneau, et sur sa rive gauche : Plougastel, le Haut-Linglatz en Loperhet, la foret de Pcncran, Gorréquer près Pont-Christ. En réalité, toutes ces localités ne sont que les anneaux épars d'une chaîne qui a été pro- bablement autrefois continue, et qui devait s'étendre dans toute la vallée inférieure de l'Elorn. Cette vallée, qui débouche dans la rade de Brest, est orientée à peu près NE-SW. L'Elorn, fleuve côtier, soumis à la marée jusqu'à Landerneau, a, en aval, une lar- geur moyenne d'au moins 500 mètres. Les coteaux, qui le bordent d'assez près, s'élèvent en général à 80 mètres, souvent plus haut, parfois (Pencran, vis-à-vis Landerneau) jusqu'à 170 mètres. Les flancs sont en partie cultivés, en partie occupés par des bois taillis, restes de la forêt de Landerneau. Le fond du terrain est schisteux; mais, sur la rive gauche, à ces schistes s'ajoutent des EXTRAITS KT ANALYSES. — BOTANIQUE 28 masses puissantes d'un quarlzite li'ès dur — dit quartzite de Plou- gastel — formant sur les sommets ou sur les flancs du coteau d'énormes blocs d'un effet très, pittoresque. C'est dans les fentes et sur les parois, exposés au Nord et à l'Est, de ces rochers que se tapit VHymenophylliim. Toutefois, quand ces rochers constituent des masses trop considérables, ils sont trop élevés au-dessus du sol, trop exposés au soleil et trop battus des vents, et, par suite, n'ont qu'une flore très pauvre. Le voisinage de la mer, d'une rivière importante, de bois étendus et de marécages tourbeux, amène une évaporation considérable qui rend l'atmosphère de la vallée très humide et les masses rocheuses sont fréquemment noyées dans le brouillard. h'Hymenophylliun trouve donc là les meilleures conditions pour son développement. Il ne faut pas croire — c'est une opinion assez répandue — que V Hymenophyllum cherche uniquement ou du moins préfère le voisinage des cas- cades, des ruisseaux très encaissés et ombragés. Il existe en effet dans des stations semblables en Finistère même, à Huelgoat et à Saint-Herbot, par exemple; mais, pour la majorité des autres localités, il se fixe dans des stations rappelant celles de la vallée de l'Elorn. Ainsi on retrouve V Hymenophyllum ,H. Wilsoni Hook.) sur un des points les plus exposés de la chaîne d'Arrée, au Roc'h Trévczel. Là, au sommet (360 mètres) d'une montagne dénudée, aux flancs couverts de landes et de marais à Sphagmwi, où la vio- lence des vents empêche le développement même des Pins, V Hymenophyllum, à peine protégé par les fissures des schistes, se maintient grâce aux masses de vapeur qui se condensent presque constamment autour de ces sommets. A une longue distance du Roc'h Trévezel, j'ai vu, sur un point très restreint de la forêt de Duault, dans les Côtes-du-Nord, quelques touffes de VHymeno- phyllum tunhridgense. Cette forêt s'étend en longueur sur une ligne de collines assez élevées, à escarpements tournés vers l'Ouest, c'est-à-dire du côté des vents chargés de vapeurs, et c'est certainement grâce à ces derniers et uniquement à eux que l'Hymè- nophyllnm peut vivre à Duault (1). \ 1) C'est probablement pour l'instant la limite orientale des Hynienophijllurii en Bretagne. L'indication par l'abbé Morin de VH. Wilsoni au Tovd-Goulic en Côtes-du-Nord, bien que je l'aie patronnée dans le Bulletin (XLI, 1894. p. 302), me parait des plus douteuses. Depuis j'ai visité le Toul-Goulic : je n'y ai point vu trace d' Hymenophyllum, et la localité ne m'a ponit paru convenir au développement de cette Fougère. ^^«^ï* I h~jt'>- 24 HULL. SOC. se. XAT. OUKST. — 2'" SKH., T. II " Pour en revenir à la vallée de l'Elorn, j'ai trouvé Vllijineno- phijllnm tunbvidgense en des localités nouvelles qui relient celles déjà connues. Dans les communes de Loperhet et de Dirinon, depuis le village de Botquénal jusqu'à l'étang de Rouai, plusieurs groupes de rochers m'ont montré VHymenophylliim, tantôt en très petite quantité, tantôt en assez grande abondance, comme celui qui a fourni la matière de mon envoi. Ces localités sont intermédiaires entre celle de Plougastel, la plus anciennement connue et la plus abondante, et celle du Haut-Linglatz. Au delà deLanderneau, dans la commune de La Roche, on peut voir quelques touffes d'Hyme- nophyllnm près du bourg vis-à-vis les ruines de la Roche-Maurice; une seconde localité où VHymenophylliim est un peu moins rare existe près de la route nationale de Carhaix. Il reste encore dans la vallée bien des rochers à explorer, et l'on pourra probablement prolonger la série des localités à Ilymenophyllnm au-dessus de Pont-Christ. C'est d'autant plus probable qu'en 1878, j'en ai signalé une assez abondante à 12 kilomètres de là, au Roc'h Tout, près de Guimiliau, dans la vallée d'un autre petit fleuve côtier, la Penzé. » Dans toute la vallée de l'Elorn, et aussi au Roc'h Toul, c'est invariablement VHymenophylliiiu tniibridgensc qu'on rencontre. UH. Wilsoni paraît confiné aux localités, assez voisines entre elles, de Huelgoat, de Saint-Herbot et du Roc'h Trévezel. J'ai bien cherché le Trichomanes radicans, mais sans succès. UH. tiinbrid- gense n'a pas pour support exclusif les rochers. Il se fixe de temps en temps sur les souches et les vieux troncs d'arbres, et je l'ai vu jusque sur les murs d'une chaumière à Plougastel. » Je n'ai jamais vu VHymenophyllum sur la rive droite de l'Elorn qui est orientée vers le midi. Il y a quelques jours, dans le bac qui fait le passage de Plougastel à Kerhuon, j'ai lié conversation avec un individu qui récolte des Mousses — grands Hypniim — pour les jardiniers et les fleuristes, et qui rentrait chargé de plu- sieurs poches. Je lui ai montré une touffe d'Hymenophylliim qu'il a reconnu pour la Fougère très rare dont il venait de me parler. D'après lui, il en existerait une petite localité sur la rive droite. Je n'ai pu en apprendre davantage de cet homme peut communi- catif, qui me prenait sans doute pour un concurrent. Des parcs clos occupent les endroits les plus ombragés de ce côté de la rivière, et il sera difficile de vérifier le fait. » Les localités où croissent les Ilymenophyllnm sont habituelle- ment riches en Muscinées, surtout en Hépatiques. Il en est ainsi EXTRAITS KT ANALYSES. — HOTANIQUE 25 dans la vallée de l'Elorn, qui m'a déjà fourni toute une série remarquable d'espèces, dont deux nouveautés pour la flore bryo- logique française. Une belle Hépatique, dont le type (Jiingerman- nia ciipressina Swartz, Flor. Ind. occid.) appartient à la zone chaude, et qui compte à peine en France quelques localités, le Lepidozia tiimidida du Synopsis Hepalicanim, n'était encore connue en Bretagne qu'à Plougastel, où l'ont découverte autrefois les frères Crouan. ¥A\e accompagne VHijmi'nophijllam tiinbridgeiise dans la plupart de ses localités depuis Plougastel jusqu'à Pont-C.hrist, cl s'y montre parfois en coussins magnifiques. J'ai déjà expédié à Paris un panier contenant mes récoltes bryologiques de Lander- neau, et il est trop tard pour aller la rechercher à l'intention de mes confrères de la Société. » Une Fougère intéressante remonte la vallée de l'Florn jusqu'à Landivisiau, ainsi que l'a montré Blanchard, ancien jardinier de la marine à Brest. C'est le Lasti-œa œimda Bab., espèce occidentale, qui est d'ailleurs bien plus abondante en Bretagne que les Ihjme- nophijllum et qui y a une distribution géographique plus étendue que ceux-ci. Je n'ai pas gardé note des localités où je l'ai observée en Bretagne. Je vous la signale cependant au Cragou (chaîne d'Arrée) où je l'ai aperçue le 7 avril dernier. Elle est déjà indi- quée à Pontivy (Morbihan), dans l'ouvrage de Milde, Filices Eiiropx, Atlantidis, etc. (1); cependant toutes les localités données par Lloyd dans sa Flore de l'Ouest appartiennent au Finistère. Le Lastrœa œinula n'offre à cette époque de l'année que des frondes anciennes, pour la plupart desséchées et des crosses en voie de déroulement. Je n'ai pas cru devoir vous l'envoyer en cet état malgré l'intérêt qu'il ])eut off'rir aux botanistes parisiens. " J'ai fait au commencement du mois deux courses près deSaint- Pol-de-Léon. J'y connaissais le Grammitis leptophylla S\v. qu'y cite Lloyd, mais je ne l'y avais vu qu'en septembre, c'est-à-dire à une époque de l'année où il est desséché et d'une recherche difficile. J'étais loin de m'imaginer qu'il y fût aussi abondant : certains talus me rappelaient absolument les environs d'Ajaccio. Je regrette de ne pouvoir vous en faire un envoi. Ici il manque. Je me con- tente de vous faire connaître deux localités nouvelles, où il n'est (1) « In Herbario Preslii inveni sub nomine Aspidii dilalati spécimen pulcherrimum Aspidii aemuli ad Pontivy in Bretagne collectum », p. 142. 2(> HULL. SOC. se. \AT. OUKST. 2^^ SKK., T. II représenté que par de rares pieds que j'ai prudemment laissés en place : Morlaix et Le Relecq-Kerhuon. » Je pars pour le Conquet et compte passer quelques jours dans cette localité, le finis leri-w du continent français. (1) » Veuillez, etc. » Excursions bryologiques du Finistère (Session de Quim- per, 7, 8 et 9 août 1901) ; par M. Fernand Camus (Le Mans : Bulletin de VAssociation française de Botanique, avril-mai 1902 ; tiré à part, br, in-8^' de 16 p., imprimerie de l'Institut de bibliographie de Paris, Le Mans, 1902). En raison de l'importance de cette note pour la flore bryologique de l'Ouest, nous la reproduisons in-extenso. " I^renant prétexte des études que je poursuis depuis longtemps sur les Muscinées de la Bretagne, mes collègues de l'Association française de Botanique m'ont fait l'honneur de me charger de rédiger la partie bryologique du rapport sur la Session de Quim- per. Il est bien difficile, dans des excursions aussi rapides que celles que nous avons dû faire, de chercher, avec un peu de suite, des Cryptogames. L'énumération des espèces recueillies les 7, 8 et 9 août ne donnerait qu'une idée incomplète de la richesse bryolo- gique des localités visitées pendant ces trois journées. J'ai cru (I) [Note ajoutée pendant l'impression. — Pendant les deux seules journées, fortement contrariées par la pluie, que j'ai pu passer au Conquet, j'ai fait une course dans la petite presqu'île de Kermorvan, où la Flore de l'Ouest indique i'Isoetes Hystrix et VOp/iioglossutii lusitanicnni. De ce dernier j'ai trouvé, parmi un certain riombre de /eunes frondes stériles, une seule portant un épi encore très jeune de sporanges à peine dillérenciés. .le n'aurais point rappelé la présence de cette Fougère dans une localité déjà connue, si elle ne me fournissait une occasion de confirmer l'idée émise par notre confrère de Nantes, M. Cli. Ménier [Sur les Opinoglosses de ta Flore de l'Ouest. in Bull. Soc. se. nat. Ouest, Vil, 1897) (|ue VOphioglussuni lusilanicuni est une plante estivale et non hivernale, comme il est généralement dit dans les Flores et particulièrement dans la Flore de l'Ouest. Ce pied d'Ophioglosse était même en avance, fait qui s'explique par la topographie de la localité, véritable petite serre exposée en plein soleil, garantie des vents de tous côtés, et où la végétation était (24 avril) d'une précocité extrême. J'y ai vu l'Anlhyllis Vulneraria fleuri, le Romulea Cohimnie en fruits très avancés, alors que le même jour, sur d'autres points de la côte, et le lendemain, à la Pointe-Saint-Mathieu, il était encore en pleine floraison]. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 27 plus intéressant de publier ici la liste totale, ou à peu près, des espèces, qu'à diverses époques, j'avais moi-même récoltées dans ces localités. BOIS DU NIVOT (Brèche du Toul-an-Dioul) près Saiiit-Iiivoal .l'ai visité pour la première fois cette localité le 10 juin 1878, espéra"nt y retrouver le Fissidens grandifrons indiqué par de la Pylaie. Cette Mousse n'y existe certainement pas, et c'est le F. polyphyllus que de la Pylaie avait trouvé. Lors de cette pre- mière visite, j'avais pu recueillir ((uelcpies capsules de cette dernière espèce, qu'on ne connaissait encore qu'à l'état stérile. Depuis, j'ai vainement cherché la plante en fruit. Je crois bon de dire que les travaux d'exploitation, opérés depuis cette époque dans le bois du Nivot, ont fait une coupure dans une coulée de roches schisteuses qui abritaient la plante mâle. Le bois du Nivot n'est plus d'ailleurs ce qu'il était jadis. Quelque intéressants que puissent être au point de vue agricole les changements qu'il a subis, le brj'ologue n'en est pas moins à regretter la mutilation d'une des localités les plus originales du centre du Finistère. Dans le bois et sur les bords de la rivière de Saint-Rivoal (rive droite) on trouve : Plenridium nitidum Br. eur. une centurie pour les Mnsci Rhabdoweisia fiigax Br. eur. Galliœ de M. Husnot. C'était Dicranoweisia Brnntoni Sch. la plante femelle portant Dicranella heteromalla Sch. assez souvent des fleurs. La Dicranum scoparinm Hed\v. localité est en partie occupée, D. majus Turn. aujourd'hui, par le canal de Campylopiis tiirfaceiis Br. eur. dérivation de la rivière. La — S'est montré dans de jeu- plante mâle se trouvait dans nés coupes abondant et char- la portion du bois située un gé de capsules. peu en amont, dans les fissu- C. fragilis Br. eur. — Rare. res d'une bande de schiste, Fissidens polyphyllus Wils. — tombant alors à pic sur la Il était autrefois abondant rivière. Un chemin d'exploi- dans la partie basse du bois talion a été ouvert à travers longeant la rivière, et s'éle- ces rochers. La plante fertile vait sur quelques rochers occupait un espace de quel- voisins. J'ai pu, sans appau- ques mètres carrés, lavé lors vrir la localité, en recueillir des grandes eaux, sur la rive 28 liULL. soc;, se. XAT. OUEST. T. II (jdiiche (le la rivière au point où celle-ci baigne la base d'un rocher coupé à pic, ce qui empêche d'en suivre le bord (1). On trouve en outre le Fissidens polyphylliis sur les blocs de rochers épars dans le lit de la ri- vière, et même sur ceux qui sont plus souvent immergés qu'émergés. Il est fréquent dans cette station et s'}- déve- loppe bien ; mais ses feuilles sont souvent en mauvais état pour l'étude. Il remonte bien plus haut que le bois du Nivot, et j'en ai trouvé des touffes presque j u s q u ' a u bourg de Saint-Rivoal. Rhacomilriiim aciciilare Brid. R.protensiim A. Braun. — Fruc- tifié. R. helerostichniu Brid. Ulota crispa Brid. r. phijllantha Brid. Entoslhodon Templcloni Schw. — Sur les berges de la ri- vière. Fimaria hyyrometrica Hedw. Brijiim cap illare L. Mniuin affine Bland. M. iindiilatnm Hedw. M. horiium L. M. piimialiim Hedw. Barlramia pomiformis Hedw. var. crispa. Alrichiim iindidatum P. B. Pufjoiudum naniim, P. B. P. aloides P. B. Polytrichnm formosiim Hedw. P. pilifernm Schreb. Diphysciiim foliosiim Mohr. Pleryyophylliim liicens Brid. — Fruct. Ileterocladium h e t e r opier n m Sch. Thuidinm Utnuirisciiniiu Br. cur. — Fructifié. lirachylhecinm pliimosiim Br. eur. Hyocuiniam flayellarc Br. eur. — Autrefois abondant. Por- tait, en août 1878, d'assez nombreuses capsules mal- heureusement trop avancées, et dont la plupart sont tom- bées, et de jeures pédicelles. ("/était, je crois, la première indication de V Hyoconiium fertile en dehors des Iles Britanniques. Je l'ai vu fer- tile également dans les forêts du Cranou et de Laz. UHyo- comium flagellare n'est pas une rareté dans le Finistère. l'Airhynchiiim myosuroides Br. eur. H. Stokesii Br. eur. — PYuctifié. Thamiiiiim alopecnriim Br. eur. Ptayiothecium eleyans Sch. P. iindidatiim Br. eur. — Fruc- tifié. Hypniim ciiprcssiforme L. Hylocomiiun splendens Br. eur. (1) C'est ce point que de la Pylaie avait appelé, et très juKteinent, du, Toul-an-Dioid. Bri'che EXTRAITS KT ANAI.YSES. BOTANIQUE 29 H. brevirostrc Br. eur. — Fruc- tifié. //. triqiietnim Br. eur. H. loreiiin Br. eur. Sphagniim siibnilens H. et W. S. reciirimm P. B. S. (inwetii Huss. Mdrsnpella emarijinalu Duni. Aliciilaria scalaris (^orda. A. compressa (Hook) Sx n. Hep. — Il est curieux de constater la présence de cette Hépati- (jue à une aussi faible alti- tude. J'en avais trouvé autre- fois de belles touffes j)rès ûu bourg de Saint-Bivoal, dans le lit de la rivière et dans celui d'un affluent. Nous avons eu la satisfaction de la retrouver abondamment le 7 août dans la paitie septen- trionale du bois du Nivot. La plante y est aussi bien Sur la rive gauche de la riv beuses, un peu en amont du niv Campijlopus bvcvipiliis Jir. eur. Splachmiin ampnlbiceiim L. Pohjlvichwn comnmnc L. Sphorda. Jiibiila Iliitchinsiiv était ren- Reboiilia hemisplneiHii Raddi. due fort difficile. Quand le To«oo>ioo5(?ocaLOcoco50kr5o;ror>.'p-irco-^0'r-oiO 11^2 1^1 i2>i>i I li^ rt c C3 C CI s C3 T-. c: ro T-. .r-. ^ — ro c; C-. :^ 30 i-c : X3Cxocooxx3Cîooc5C3C»:oc3C3Cococx3Cscxx3c:cx;C3a3 58 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*= SÉR., T. II Le nid du Merle à plastron, Turdus torquatus Lin.; par A. Besnard (Le Mans : Bull. Soc. agr., se. et arts de la Sarthe, 2^ sér., t. XXX, p. 144-147). L'auteur dit que, dans l'espace de 33 ans, il s'est procuré, dans les environs du Mans, trois nids de cet oiseau. Deux lui furent apportés par de petits dénicheurs. Il trouva le troisième, en mai, il y a 5 ans, à Funa} , sur un point très accidenté de la rive gauche de l'Huisne. Le nid était à quelques mètres de terre, appuyé à un Pin maritime et contenait quatre œufs. L. B. Observations biologiques sur les Chauves-Souris, faites dans les carrières de Neuville-sur-Touques et de Samesles- au-Sap (Orne) ; par l'abbé A.-L. Letacq (Rull. Soc. d. amis d. se. nat. de Rouen, 36'= année, 1900 |1901], p. 19-21). Je me contente de signaler à l'attention de mes collègues qui voudraient se livrer à la chasse des Chéiroptères, les intéressantes observations de Fauteur. E. March. Écureuil blanc tué à Aube (Orne). — De l'albinisme chez les Mammifères et les Oiseaux; par A.-L. Letacq (Paris : Le Naturaliste, 2^ sér., n° 341, 15 mai 1901, p. 117). A propos d'une note de M. Ch. Legendre mentionnant deux Écureuils blancs (o" et ç) tués dans la Haute-Vienne, l'auteur signale un cas d'albinisme complet observé chez un Rongeur de cette espèce, tué dans un bois de Sapins, à Aube, en 1899. Il mentionne deux cas de mélanisme chez cette même espèce : un Écureuil très noir tué dans la forêt d'Audaine, un autre dans celle de Saint-Evroult. Il rappelle qu'il a signalé, en 1899, deux Moineaux albins observés à Saint-Paterne (Sarthe) et que la même année des Rats atteints d'albinisme à peu près complet, avaient été observés à Remalard (Orne). E. March. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 59 Le Vison à Sainte-Marguerite-de-Viette (Calvados) et à AubrY-le-Panthou (Orne) ; par l'abbé A.-L. Letacq Bull. Soc. d. amis d.sc. nat. de Rouen, 36« année, 1900 [1901], p. 9-10). M. l'abbé Letacq signale la présence du Vison à Sainte-Mar- guerite-de-Viette où une femelle adulte a été tuée par M. Buquet. D'après ce chasseur, ce Mustellidé ne serait pas rare dans ces parages ; d'autres exemplaires y ont d'ailleurs été capturés depuis ; on prenait cet animal pour une simple variété du Putois. La présence du Vison, dans le Calvados ayant déjà été signalée, il y a quelques années, par M. Emile Anfrie, à Hermival-les-Vaux, près de Lizieux, la note de M. Letacq porte à deux le nombre des localités du Vison dans ce département. L'auteur cite également la capture de deux Visons, mâle et femelle, faite à un jour d'intervalle sur les bords de la Vie, près le château d'Osmond, à Aubry-le-Panthou (Orne). E. March. Rana esculenta à cinq pattes ; par M. Delavigne (Caen : Bull. Soc. linn. de Normandie, ïy sér., 4^ vol., 1900 [1901]. Proc.-verb. des séances, p. xx.w-xxxvi). M. Delavigne signale la capture, au cours de l'été 1897, d'une Rana esculenta à cinq pattes. Cette Grenouille, pourvue au côté gauche d'une patte postérieure surnuméraire, se développant facile- ment d'avant en arrière, avait été pêchée au confluent de la Sarthe et de l'Huisne. Note sur quelques Papillons de Maine-et-Loire. — Obser- vations sur les mœurs des Sesia Ichnenmoniformis, Megîl- laeformis et Chrysidiformis ; par F. Delahaye (Méni. Soc. nat. d'agric, se. et arts d'Angers, 5" sér., t. III, 1900 [1901], p. 88-95). Pendant l'été de 1900, l'auteur, au cours d'une promenade ento- mologique faite au nord d'Angers, sur la promenade des Fours-à- Chaux, a eu la chance de pouvoir observer et capturer en nombre les Sesia Chrysidiformis, Meyillaeformis et Ichneumoniformis. 60 BULL. SOC, se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II D'après M. Delahaye S. Megillaeformis n'avait pas encore été ren- contrée en France, bien qu'elle soit connue en Allemagne et en Europe orientale. Il semble résulter des observations faites par l'auteur que S. Megillaeformis ne serait qu'un hybride des deux espèces en compagnie desquelles la capture a été faite : S. Chrysidiformis et Ichneumoniformis. Mais, M. Delahaye ne conclut pas et attend avant de se prononcer définitivement, que les nouvelles observations qu'il compte faire, viennent changer les probabilités en certitudes. E. March. Sur deux types de Diptères fucicoles [Orygma luctuosa (Meigen), Cœ/opa pilipes (Haliday)]; par M. E. Koubaud {Bull. Soc. Dhilomalhique de Paris, 9^ série, t. III, 1900-1901, n°« 3 et 4, p. 77-80). M. Roubaud a constaté, à RoscofT, la présence de Orygma luctuosa (Meigen) et] Cœlopa pilipes (Hadilay) ; les larves de ces animaux vivent dans les F"ucus décomposés. G. F. Note sur l'habitat et les mœurs de quelques Collemboles ; par M. A. Lécaillon (Bull. Soc. philomathique de Paris, 9« sér., t. III, 1900-1901, n°^ 3 et 4, p. 67-76). Parmi les espèces dont les mœurs ont été étudiées ici par M. Lécaillon, relevons comme appartenant à notre région les suivantes : Anurida maritima Laboulb. recueillie par moi-même, puis par MM. Henneguy et Lécaillon au Croisic et à Pen-Rron ; précédem- ment connue dans l'Ouest à Saint-Malo et à Roscoff ; enfin observée par M. Lécaillon au bord de la rivière de Saint-Rrieuc, dans sa par- tie maritime, et par moi-même au bord de la Loire jusqu'à Nantes ; cette espèce habite en groupes nombreux au bord de l'eau à la limite atteinte par les marées sous les pierres reposant sur le sable vaseux ou la vase; elle a des mœurs exclusivement aériennes; tout l'été on trouve, côte à côte, des adultes, des œufs et des jeunes à tous les états de développement ; elle devient rare à la fin de la saison, d'après Claypole. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 61 Aphorura neglecta Schàffer, recueilli au Croisic, en septembre, par M. Lécaillon; habite avec Aniirida maritima, mais plus rare. Entomobrya sp. Cette espèce a été trouvée par M. Lécaillon, en août et septembre 1900, en plein soleil, sur les plages de la baie de Saint-Brieuc, à la limite de la marée, et reculant devant elle en sau- tant. M. le D'' Karl Absolon l'identifie avec Entomobrya corticaMc. \ar. pallida Schaff., espèce corticole sautant peu ; l'habitat constaté par M. Lécaillon ne serait alors qu'accidentel. G. F. Sur un Callinectes sapic/us M. Rathbun, trouvé à Rochefort ; par M. E.-L. Bouvier (Paris : Bail. Muséum hist. nat., 1901, p. 16-17). M. E.-L. Bouvier mentionne la capture faite dans le troisième bassin du port de Rochefort, d'un superbe Crabe cr\ appartenant au genre Callinectes. L'auteur pensa d'abord que ce Crustacé pouvait appartenir à l'une des espèces de ce genre habitant les îles du Cap-Vert et le Sénégal, mais après comparaison, il dut reconnaître que l'exem- plaire qu'il avait sous les yeux appartenait à une espèce nord- américaine, Callinectes sapidus M. Rathbun, classée au premier rang des Crabes comestibles des États-Unis, où il abonde vers les côtes et est l'objet d'un important commerce. Ce beau Crustacé, d'après ce qu'en disent les carcinologues américains, est peu difficile sur le choix de son habitat ; il passe volontiers de l'eau de mer à l'eau saumàtre pour finalement échoir en eau douce où il continue parfaitement à vivre. M. Bouvier pense que l'individu qui lui a été adressé de Roche- fort, par M. Vieuille qui en avait fait la capture, a traversé l'Atlantique, soit à bord d'un navire, dans une chaloupe ou dans quelques coins pourvus d'eau, soit accroché aux herbes marines qui revêtent la coque des bâtiments. E. March. Quelques observations sur Loligo média ; par M. L. Joubin (Rennes : Bull, de la Soc. scientif. el médic. de l'Ouest, t. XI, n° 1, 1902, p. 108-112). M. Joubin ayant recueilli Loligo média en très grande quantité dans les pêcheries de Cancal et du Mont-Saint-Michel où il vient se 62 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II prendre, donne une série de figures d'individus à tous les états de développement. Les variations de forme et de taille de chaque partie du corps expliquent la complication de la synonymie chez cette espèce. La partie caudale et, par là même, la coquille, s'allonge beaucoup avec l'âge, en particulier chez les mâles ; la croissance de cette partie du corps s'arrête chez les femelles au moment où les ovaires entrent en activité. G. F. Les coquilles marines au large des côtes de France. — Faune pélagique et Faune abyssale. Description des famil- les, genres et espèces ; par Arnould Locard (Ann. Soc. d'agric, se. et industrie de Lyon, 1" sér., t. VI, 1898 [1899]. Dans son volume " Les Coquilles marines des côtes de France " publié en 1892, le savant auteur de la Conchyliologie française n'avait pas étendu son étude au delà du voisinage immédiat de notre littoral et bien que l'extension bathymétrique de cette faune, — naturellement limitée à la zone corallienne, ne dépassant pas une profondeur d'environ 75 métrés, — M. A. Locard avait pu signaler l'existence de 1.186 espèces de Mollusques testacés : 777 Gastro- podes, 11 Scaphopodes, 384 Lamellibranches et 14 Brachiopodes. Dans le volume que nous analysons aujourd'hui, l'auteur a mis à contribution toutes les recherches scientifiques faites dans les eaux profondes françaises et il est arrivé à porter au chiffre de 1.488 le nombre des espèces ou formes bien distinctes vivant tant au large qu'au voisinage immédiat des côtes. La faune abyssale, qui seule nous occupe actuellement, comprend 625 espèces : 341 Gastropodes, 25 Scaphopodes, 242 Lamellibranches et 17 Brachyopodes ; 286 espèces sont nouvelles. Dans le travail de M. A. Locard, nous relevons à l'intention des lecteurs du Bulletin, les espèces recueillies au large des côtes de l'ouest de la France. Pteropoda (1) Cleodora pyramidata Linné. — La Manche, région normande ; l'Atlantique, région armoricaine. (1) Les Ptéropodes, ainsi que le fait remarquer l'auteur, étant des Mollusques essentiellement pélagiques, les profondeurs ainsi que les régions indiquées sont celles où leur coquille a été draguée. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 63 Spirialis retroversa Fleming. — Au large de la Bretagne. Spir. bulimoides d'Orbigny. — Au large des côtes de l'Atlantique. Gastropoda Cancellaria viridiila Fabricius. — Au large des côtes de Bretagne, entre 495 et 915 mètres. Cerithiopsis metnlata Lovén. — Idem, entre 495 et 1125 mètres.. Bittiiim gracile Jeffreys. — Idem, à 1125 mètres. Aporrhais bilobatus Locard. — Côtes de Bretagne, depuis la zone littorale jusqu'à 415 mètres. Tiirritella britannica de INIonterosato. — Au large des côtes de Bretagne, à 815 mètres. Scalaria geniculata Brocchi. — Idem, entre 585 et 815 mètres. Scalaria nana .lefTrej^s. — Idem, à 811 mètres. Scalaria clathrata Montagu. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Scalaria Trevelyana Leach. — Idem, à 495 mètres. Eulima glubra JefTreys. — Idem, à 1125 mètres. Eiilima piriformis Brugogne. — Idem, entre 585 et 815 mètres. Eulima bilineata Adler. — Idem, à 815 mètres. Eulima solida Jelfreys. — Idem, à 880 mètres. Eulimella commutata de Monterosato. — Côtes de Bretagne, depuis la zone herbacée jusqu'à 1125 mètres. Eulimella ventricosa Forbes. — Idem, depuis la zone corallienne jusqu'à 880 mètres. Eulimella compactilis JclFreys. — Au large des côtes de Bretagne, à 1125 mètres. Eulimella Jacqueti de Folin. — Idem, entre 685 et 780 mètres. Aclis Walleri Jeflreys, — Idem, entre 585 et 1125 mètres. Turbonilla rufa Philippi. — Idem, entre 880 et 1125 mètres. Turbonilla magnifica Seguenza. — Idem, à 585 mètres. Ptijcbostomon crassum .TefTreys, — Idem, entre 585 et 1125 mètres. Plijchostomon nitens Jelfreys. — Idem, entre 420 et 1125 mètres. Ptychostomon conoideum Brocchi. — Idem, depuis la zone littorale jusqu'à 585 mètres. Ptychostomon unidentatum Montagu. — Idem, depuis la zone herbacée jusqu'à 880 mètres. Ptychostomon suboblongum JelTre3's. — Idem, à 880 mètres. Pyramidella nitidula A. Adams. — Idem, à 815 mètres. Alvania zetlandica Montagu. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Alvania cimicoides Forbes. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. 64 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉll., T. II Alvania Testae Aradas et Benoit. — Au large des côtes de Bretagne, à 815 mètres. Alvania snbsoliita Aradas. — Idem, entre 875 et 1125 mètres. Alvania Jeffreysi Waller. — Idem, idem. Alvania pnncturata Montagu. — Idem, à 815 mètres. Rissola deliciosa iciîveys. — Idem, à 880 mètres. Rissola tnrricnla JefTreys. — Idem, à 1125 mètres. Cingula tenuisculpta B. Watson. — Idem, à 880 mètres. Clngula turglda JefTreys. — Idem, entre 585 et 1125 mètres. Natlca Montagni Forbes. — Idem, entre 851 et 1125 mètres. Natica subpllcata Jeftreys. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Lacnna tcnella Jeffreys. — Idem, entre 585 et 1125 mètres. Iphilas tnberatns Jeffreys. — Idem, à 585 mètres. Phaslanella pulla Linné. — Idem, entre 420 et 880 mètres. Janthlna exigua de Lamarck. — Idem, entre 585 et 1125 mètres. Solarium monollferum Bronn. — Idem, entre 420 et 880 mètres. Turbo peloritanus Cartraine. — Idem, entre 495 et 915 mètres. Solariella cineta Philippi. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Solarlella fulglda Jeffreys. — Idem, à 880 mètres. Zyzgphlmis snturalls Philippi. — Idem, entre 420 et 1125 mètres. Capulus hungarlcns Linné. — Côtes de Bretagne, depuis la zone littorale jusqu'à 880 mètres. Sclssurella crlspala Fleming. — Au large des côtes de Bretagne, entre 495 et 915 mètres. Seguenzla retlculata Philippi. — Idem, à 880 mètres. Puncturella noachlna Linné. — Idem, entre 585 et 875 mètres. Chlton rarinotus Jeffreys. — Idem, à 115 mètres. SCAPHOPODA Dentallum agile M. Sars. — Au large des côtes de Bretagne, entre 495 et 1125 mètres. Slphonodentallum qulnquangulare Forbes. — Idem, entre 495 et 3405 mètres. Slphonodentallum Lofotense M. Sars. — Idem, à 875 mètres. Slphonodentallum af/ine M. Sars. — Idem, à 1125 mètres. Cadnlus Ollvll Scacchi. — Idem, à 875 mètres. Cadulus subfuslformls M. Sars. — Idem, à 495 mètres. Lamellibranchiata Saxlcava rugosa Linné. — Au large des côtes de Bretagne, entre 875 et 1125 mètres, EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 65 Ciispidaria rostrata Spingler. — Au large des côtes de Bretagne, entre 585 et 880 mètres. Ciispidaria obesa Lovén. — Idem, entre 915 et 3970 mètres. Ciispidaria siilcifera JefFreys. — Idem, à 875 mètres. Cuspidaria abbreviata Forbes. — Idem, idem. Ciispidaria lamcllosa M. Sars. — Idem, entre 875 et 1125 mètres. Ciispidaria cosiellata Deshayes. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Verticordia graniilata Seguenza. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Lijonsia formosa JefFreys. — Idem, à 815 mètres. Syndesmia nitida Mûller. — Idem, à 1225 mètres. Syndesmia lomjicallis Scacchi. — Idem, entre 495 et 3970 mètres. Tellina balaiistina Linné. — Idem, entre 585 et 1125 mètres. Cytherea Chione Linné. — Au large des côtes de l'Atlantique. Venus Casina Linné. — Au large des côtes de Bretagne, à 815 mètres. Vernis ovata Fermant. — Idem, entre 880 et 1125 mètres. Cyprina islandica Linné. — Au large dans l'Atlantique, zone corallienne et au delà. Isocardia cor Linné. — Au large des côtes de Bretagne, entre 495 et 1125 mètres. Astarte siilcata da Costa. — Idem, entre 420 et 815 mètres. Cardiiim nodosiim Turtou. — Idem, entre 495 et 595 mètres. Cardiiim minimum Philippi. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Chaîna Nicolloni Dautzenberg. — L'Atlantique, à 120 mètres. Liicina borealis Linné. — Au large des côtes de Bretagne, à 880 mètres. Liicina spinifera Montagu. — Idem, idem. Axiniis flexiiosiis Montagu. — Idem, entre 880 et 1125 mètres. Axiniis orbiciilatiis Seguenza, — Idem, entre 585 et 1125 mètres. Axiniis incrassatiis JefFreys. — Idem, entre 495 et 880 mètres. Axiniis croiiliensis JefFreys. — Idem, entre 585 et 1125 mètres. Axinus eumyariiis M. Sars. — Idem, idem. Axiniis siibovatiis JefFreys. — Idem, entre 480 et 1125 mètres. Scacchia tenera JefFreys. — Idem, entre 585 et 815 mètres. Kellya suborbicularis Montagu. — Idem, entre 815 et 1125 mètres. Lasaea puinila S. Wood. — Idem, entre 420 et 1125 mètres. Montaguia bidentata Montagu. — Idem, à 495 mètres. Montagiiia ferruginea Montagu. — Idem, entre 585 et 880 mètres. Lepton lacertiim JefFreys. — Idem, à 915 mètres. Arca nodulosa Millier. — Idem, entre 880 et 1125 mètres. Arca obliqiiata Philippi. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. 66 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II Arca pectunciiloides Scacchi. — Au large des côtes de Bretagne, entre 420 et 1125 mètres. Limopsis aiirita Brocchi. — La Manche, à 350 mètres ; au large des côtes de Bretagne, entre 420 et 1125 mètres. Limopsis minuta Philippi. — Au large des côtes de Bretagne, entre 195 et 1125 mètres. Limopsis cristata Jeffrej's. — Idem, entre 495 et 875 mètres. Malletia obtiisa M. Sars. — Idem, à 880 mètres. Niicnla siilcata de Lamarck. — Idem, entre 815 et 880 mètres. Niicnla tennis Montagu. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Nucula tumidnla Malm. — Idem, entre 495 et 880 mètres. Nucula corbnloides Seguenza. — Idem, à 1125 mètres. Leda pernnla Mûller. — Idem, entre 495 et 880 mètres. Leda minuta Millier. — Idem, entre 495 et 880 mètres. Leda fragilis Chemnitz. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Leda messanensis Seguenza. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Leda pustulosa Jefïreys. — Idem, entre 495 et 815 mètres. Leda tennis Philippi. — Idem, entre 495 et 815 mètres. Leda striotata Brugnone. — Idem, entre 815 et 880 mètres. Leda pusio Philippi. — Idem, à 815 mètres. Leda lucida Lovén. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Leda sericea Jelîreys. — Idem, à 915 mètres. Leda snbacqnilatera Jetfreys. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Leda pnsilla Jeffreys. — Idem, idem. Leda minima Seguenza. — Idem, à 1125 mètres. Dacrydium vitieum Holbôll. — Idem, entre 3405 et 3970 mètres. Avicula tarcntina de Lamarck. — Côtes océaniques à 130 mètres. Pecten suleatns Muller. — Au large des côtes de Bretagne, entre 495 et 1125 mètres. Pecten opercularis Linné. — Idem, entre 420 et 1125 mètres. Pecten septemradiatus Mûller. — A l'entrée de la Manche, à 351 m. ; au large des côtes de Bretagne, entre 495 et 1125 mètres. Pecten amphicyrtus Locard. — Côtes de l'Atlantique, depuis la Manche jusqu'au bas Médoc, à partir la zone herbacée jusqu'au delà de la zone corallienne. Pecten similis Laskay. — Au large des côtes de Bretagne, entre 495 et 1125 mètres. Pecten vitreus Chemnitz. — Idem, entre 420 et 1125 mètres. Pecten grœnlandicus Sowerby. — Idem, entre 420 et 880 mètres. Amussium Iloskynsi Forbes. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 67 Amussium hicidiim Jeffreys. — Au large des côtes de Bretagne, à 815 mètres. Lima siibanriciilata Montaigu. — Idem, entre 495 et 880 mètres, Lima elliptica Jeffreys. — Idem, à 1125 mètres. Lima Sarsi Lovén. — Idem, entre 495 et 1125 mètres. Ostrea cochlearis Poli. — Côtes océaniques, à 130 mètres. Anomia ephippia Linné. — Au large de la Bretagne, entre 420 et 1125 mètres. Brachiopoda Rhynchonella cornea P. Fischer. — A l'ouest de la Bretagne, à 1260 mètres. Magellania septigera Lovén. — Au large des côtes de Bretagne, entre 495 et 1125 mètres. Magellania cranioides Mûller. — A l'ouest des îles d'Ouessant et vers l'entrée de la Manche, entre 495 et 1260 mètres. Cr'ania anomala Betzius. — Au large des côtes de Bretagne, entre 915 et 1125 mètres. Le nombre des espèces recueillies au large des côtes de Bretagne et à l'entrée de la Manche est de 140, soit environ le l/5e du chiffre total de la faune abyssale, se répartissant comme ainsi : Ptéropodes, 3; Gastropodes, 52; Scaphopodes, 6; Lamellibranches, 75 ; Braclîiopodes, 4. Toutes ces formes, à part quelques rares exceptions, se retrouvent dans le golfe de Gascogne. E. March. La Mulette perlière {Un/'o margaritifer Rossm.) et ses sta- tions dans l'Ouest de la France; par A.-L. Letacq (Paris : Le Naturaliste, ii" 351, 15 octobre 1901, p. 241-242). L'auteur rappelle brièvement l'histoire de la Mulette perlière et fait remarquer que sa découverte dans l'Ouest ne paraît pas remonter à plus de 40 années, époque vers laquelle sa présence fut signalée, par Huard, dans la petite rivière de la Vandelle, près de Saint-Georges-le-Gautier, dans le département de la Sarthe. Millet et Goupil n'en parlent pas, en effet, dans leurs travaux sur les faunes du Maine-et-Loire et de la Sarthe. Depuis la découverte de Huard, qui rencontra au début beau- coup d'incrédules, VlJnio margaritifer a été recueilli dans le Finistère, l'Ille-et-Vilaine, la Manche, le Calvados et enfin l'Orne, 68 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. 11 OÙ M. Letacq vient d'en signaler quatre localités : Saint-Cénerj'-le- Guéret, Sainte-Marie-la-Robert, Vieux-Pont et Antoigny. C'est une espèce calcifuge qui aime les fonds siliceux baignés par des eaux rapides. E. xMarch. II. - BOTANIQUE Sur un Rosa issu du Rosa multif/ora type, de Thunberg ; par M. Emile Gadeceau (Paris : Revue horticole, 74^ année, 1902, p. 203-205, 2 fig. dans le texte, et Nantes : Bull. Soc. nantaise d. amis de rhorticult., 1902, p. 71-77, 2 fig.). La note de M. É. Gadeceau est consacrée à une variété intéres- sante de Rosa obtenue par notre collègue, M. Georges de l'Isle du Dréneuc, de graines du Rosa multifîora type de Thunberg. Le Rosier de M. de l'Isle, par ses feuilles, ses bractées, ses sépales et ses nombreux petits boutons à fleurs, semble trahir, d'après M. Gadeceau, une certaine parenté avec le Turner's Crimson Rambler que M. Cochet considère comme une variété japonaise du /?. multifîora que l'on cultive sous le nom de Sakou- Jbara. Tout l'intérêt de la plante obtenue par M. de Tlsle réside dans la certitude de sa production par une graine de R. multifîora type. Voici la description qu'en donne M. Gadeceau : « Rosa multifîora, var. Marie de Lisle du Dréneuc. — Arbuste très rameux formant un buisson compact et largement étalé de ImôO à 2 mètres de haut. Tiges peu épineuses. Feuilles plus grandes que dans le type, moins rugueuses, vert foncé, luisantes en dessus, plus pâles en dessous, les adultes à peine pubescentes en dessous, pétioles à poils mous et à poils glanduleux mélangés ; folioles obovales-lancéolées, plus espacées sur le pétiole, vivement dentées dans les deux tiers supérieurs ; stipules très glanduleuses, bordées de longs cils glanduleux. » Fleurs simples, en panicule très largement divariquée (non en thyrse pyramidal); boutons petits, ovales-globuleux; sépales lancéolés-acuminés, plus dentés et moins tomenteux que dans le type, bractées linéaires lancéolées acuminées, bordées de cils glanduleux, moins caduques, pétales rose vif (15 à 25 millimètres de long sur autant de large, au lieu de 8 à 11 millimètres) ; styles EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 69 libres, entremêlés de quelques poils ; floraison un peu plus précoce que le type ; non remontant. » Par l'abondance de ses jolies fleurs roses, ce Rosier, ainsi que le fait remarquer l'auteur, se recommande aux amateurs de Roses simples; il joint la grâce de l'Églantine à la vigueur d'une floraison exubérante. E. March. Contribution à la flore rhodologique des Deux-Sèvres. Notes sur les Roses recueillies aux environs de l'Absie et dans quelques localités au sud de la Boutonne ; par A. FouiLLADE (Niort : Bull. Soc. botan. des Deux-Sèvres, XII, 1900 [1901], p. 225-260). L'étude que nous donne M. A. Fouillade est le résultat de ses herborisations rhodologiques dans les Deux-Sèvres sur une éten- due de 100 kilomètres carrés. Rien que relativement restreint, ce champ d'exploration a fourni à l'auteur des matériaux intéressants qu'il a su emploj'er fort utilement pour en faire une esquisse géo-botanique que les bota- nistes consulteront, j'en suis persuadé, avec intérêt. L'analyse, même sommaire, des nombreuses formes dont la pré- sence a été constatée par l'auteur, ne me semble guère possible dans le cadre restreint qui est, dans ce numéro, réservé à la bota- nique. Je me borne donc à signaler à l'attention des amateurs du genre Rosa, la très intéressante contribution que M. Fouillade vient d'apporter à son étude dans la région sud de la flore de l'Ouest. E. March. Le Barbarea praecox R. Br. dans le Maine; par M. H. Lé- VEiLLÉ (Le Mans : Bull. Soc. agi\, se. et arts de la Sarthe, XXXVIII, 1901-1902, p. 329-332). M. Léveillé signale à ses collègues la découverte du Barbarea praecox R. Rr., faite par lui le 10 juin 1902, route de Sévigné à Roucssay. Cette Crucifère, signalée depuis longtemps dans la Mayenne, n'avait pas encore été rencontrée dans le département de la Sarthe. E. March. 70 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II Note sur un Carex litigieux de la flore de l'Ouest de la France : par M. Emile Gadfxeau (Paris : Bail. Soc. bota- nique de France, 4" sér., t. II, p. 130-134). Cette note intéressant tout particulièrement notre flore, nous croyons devoir la reproduire in extenso. « En 1878 ou 1879, Maupon distinguait à Sautron, près Nantes, un Carex, qu'il s'empressait, suivant son habitude, de communiquer à Lloyd. L'auteur de la Flore de VOuest recueillit la plante, au même lieu, le 28 mai 1879, ne l'y retrouva point le 28 juin 1880 et l'y revit en mai 1881. 11 constata dans ses notes « qu'aucun des individus de » ce Carex n'avait de fruits mûrs et qu'ils étaient faciles à distin- » guer des C. paniculata les plus grêles ou les plus ramassés ». 11 nota la présence, dans la même prairie, des Carex suivants : C. panicutata L. : C. vulgaris Pries, C. ; C. stettntata Good., CC ; C. teporina L. (quelques-uns); C. glauca Scop., C. ; C.panicea L., C. ; C. ampultacea Good., AC.; C. tœvigata Sm. ; C. xanthocarpa Degl. Dans un opuscule publié, en 1879, sous le titre : Herborisations de 1878-1879, Lloyd rapporte le Carex de Sautron au Carex Bœnninghauseniana Weihe, et il en donne une première descrip- tion, remaniée par lui, depuis, dans la 4^ édition de la Flore de l'Ouest. En mai 1880, je recueillais moi-même ce Carex à Sautron ; il croissait en touffes isolées. Outre plusieurs des Carex notés par Lloyd dans cette prairie marécageuse et rappelés ci-dessus, j'y récoltai aussi le Carex disticha Lloyd, FI. 0. ! an Huds ? Quatorze ans plus tard, en mai 1894, je recherchai, en vain, dans la même prairie, le Carex litigieux; je n'y suis pas retourné depuis. Dans un envoi, adressé à mon ami M. C.-B. Clarke, pour l'her- bier de Kew, en juin 1895, j'insérai quelques échantillons de la plante de Sautron, étiquetée : C. Bœnninghauseniana Weihe (Lloydj- Le 6 juillet 1899, le savant botaniste anglais, qui prépare une Monographie des Cypéracées, me faisait part de ses doutes con- cernant l'identité de ce Carex. 11 m'affirmait déjà que ce n'était assurément pas le C. Bœnninghauseniana de l'herbier de Kew. J'entrepris alors quelques recherches de mon côté. Je constatai, tout d'abord, que M. Corbière, dans son excellente Flore de Nor- mandie (1893, p. 615), signalait le caractère litigieux de la plante EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 71 de Lloj'd qu'il croyait devoir se rapporter au Carex silesiaca Figert. L'examen que je pus faire, au Muséum de Nantes, des éclian- tillons de Carex Bœnninghaiiseniana de l'iierbier Billot ne tarda pas à me canvaincre de l'exactitude des appréciations de MM. Cor- bière et C.-B. Clarke ; enfin la vue de la planche de Reichenbach {le. jl. Germ., tab. (XIX, n" 568) acheva de me convaincre que le C. Boenninghaiiseniana de Sautron n'était décidément pas celui de Weihe. Après un échange de vues assez prolongé avec mon ami de Kew, je lui écrivais, le 20 novembre 1899, que je croyais que nous étions en présence du Carex liidibimda de J. Gay, dont la descrip- tion s'adapte complètement à notre plante. Enfin, le 5 août 1900, je recevais de M. C.-B. Clarke une note que je résume ainsi : « Comparé à l'échantillon de l'herbier J. Gay, votre Carex » est (( identically » Carex ludibunda J. Gay, in Ann. se. nat., » sér. 2, vol. 10 (1838), p. 357. » A la mort de J. Gaj', ses plantes vinrent toutes à Kew, avec » les notes de ce botaniste qui les accompagnaient. Peut-être la « totalité n'a-t-elle pas été annexée à l'herbier de Kew, mais cha- » cun des types le fut, avec les notes qui s'y rapportaient. » De sorte qu'aujourd'hui grâce à la comparaison qui a pu être faite par M. C,-B. Clarke, nous sommes bien fixés sur l'identité du Carex de Sautron : c'est le Carex ludibunda J. Gay. Disons, tout de suite, que la détermination faite par Lloyd est à peine critiquable, puisque le Carex ludibunda a été rapporté par son auteur, J. Gay lui-même, dans son propre herbier et de sa propre main, ainsi que l'a constaté M. C.-B. Clarke, au Carex Bœnninghauseniana de Weihe ; ce qui n'empêche pas cette opinion d'être complètement erronée d'après M. Clarke et moi-même. Quant à préciser l'origine exacte de ce Carex ludibunda, nous ne le pouvons pas, dans l'état actuel de nos connaissances con- cernant son histoire. « Les modernes « caricologues », m'écrit M. Clarke, prétendent M que '.out Carex stérile est un hybride. Ils prétendent aussi pou- » voir dire, dans tous les cas, quels sont les deux parents. Or, » relativement à ce dernier point, ces botanistes diff'èrent souvent « si complètement entre eux, qu'on en arrive à douter qu'ils con- » naissent les parents dans un cas quelconque... Dans les Cypé- 72 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. II » racées, aussi bien que dans d'autres familles végétales, il arrive » souvent que certaines espèces offrent un état stérile, sans qu'il » y ait hybridité. « « Dans le cas particulier de C. ludihiinda, les auteurs sont » d'accord : MM. Christ et Kûkenthal ont, l'un et l'autre, envoyé » la plante à Kew comme un hybride entre les C. paniciilata L. » et paradoxa Willd. ». Cet accord, si rare, est bien loin d'être concluant ici ; car le Carex paradoxa, l'un des deux parents, n'a jamais été rencontré sur aucun point de notre région, il ne figure même pas dans la Flore de l'Ouest de Lloyd ! On remarquera, qu'avec sa réserve habituelle, Lloyd risque, à peine, un soupçon d'hybridité pour la plante de Sautron. Duval-Jouve, au contraire, dans une lettre rendue publique par M. Besnard (1), croit que « toutes ces formes stériles sont des hybrides ». Il est vrai qu'il ajoute, philosophiquement, à propos des diversités de noms et d'opinions auxquelles ces formes ont donné lieu : « mais qui donc connaît le fond des choses ? » Dans le cas du Carex ludihiinda tout est conjectural. D'un côté, la variation dans la situation réciproque des fleurs mâles et des fleurs femelles des épillets, « tantôt mâles au sommet, » quelquefois à la base, quelquefois les supérieurs entièrement » mâles, d'autres lois tous femelles (2) o rend difficile le rattache- ment de ce Carex à l'un des groupes créés par les « caricolo- gues » (3). D'un autre côté, l'absence d'utricules parfaits ne permet pas, non plus, de rattacher plus particulièrement le Carex ludibiinda à l'une ou l'autre des espèces dont il est le plus voisin : C. paniciilata L., C. paradoxa Willd., C. teretiiiscula Good. Cependant M. Clarke, qui a eu sous les yeux, dans le richissime herbier de Kew, pour la préparation de son importante Mono- graphie des Cypéracées, de nombreux éléments de comparaison. (1) Noie sur quelques plantes réputées hybi-ides des environs de Saint-James (Manche) [Bidl. Soc. Lin. Noi-ni., 3« sér., îo (1885-86), p. 187]. (2) Lloyd, FI. O., 5« édit., p. 376. (3) « Itat ut vix iilla Carex in sexuum dispositione nnagis ludicra videatur, » unda quoque deductunn nomen specificum volui. » « Aucun Carex ne m'a paru jouer davantage dans la disposition des sexes, » d'où le nom spécifique que j'ai voulu en tirer (ludibunda). » (.J. Gay, Ann. se. nat., 2^ sér., t. X, p. 357, 1838). EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 73 affirme que le Carex Indibnnda doit être placé dans le groupe Paniciilatœ, dans lequel les épillets sont généralement femelles à la base, mâles au sommet, tandis que Carex Bœnninghaiiseniana appartiendrait au groupe « Remotœ », dans lequel les épillets sont le plus généralement mâles à la base, femelles au sommet. Cette appréciation du savant botaniste de Kew est confirmée ici par le port de notre plante de Sautron. En résumé, cette étude nous a conduit surtout à vérifier la détermination de notre Carex litigieux. Voici la s3'nonymie précise établie par M. C.-B. Clarke. Carex Indibnnda .1. Gay, in Ann. se. nat., sér. 2, vol. 10 (1838), p. 357. Carex silesiaea Figert, in Jcdirb. Schles. Gesell. (1889) ; Corbière, FI. Norm., p. 615 (1). C. Bœnninghauseniana Boot ! Carex, p. 180 ; Lloyd ! Flor. Ouest France, édit. 3, p. 337 (en note), non C. Bœnninghauseniana Weihe ; cf. O.-F. Lang, in Linnœa, vol. 24 (1851), p. 525. C. germanica Richter ! PL europ., p. 169; cf. Beckmann, in Abhandl. Ver. Bremen, vol. 9(1886), p. 285-286». Le Ceratodon chloropus Brid. sur le littoral océanique français ; par Fernand Camus (Cahan : Revue brijologique, 1902, p. 119-120). « Pendant le cours de mes études sur la végétation bryologique des îles des côtes françaises, j'ai consacré huit jours du mois d'avril 1901 à explorer l'ile de Noirmoutier, située sur les côtes du département de la Vendée. Je n'ai pu terminer encore l'étude des Muscinées que j'ai rapportées de cette île, et je crois préférable d'exposer simultanément et comparativement la végétation bryolo- gique des deux îles vendéennes d'Yen et de Noirmoutier, très différentes dans leur physionomie et dans leur constitution géolo- gique. Je pense toutefois intéresser les lecteurs de la Revue en leur signalant dès aujourd'hui une des espèces rares rapportées de Noirmoutier. . » Il s'agit du Ceratodon chloropus Brid. J'ai trouvé quelques fielles plaques de cette mousse sur la lisière du bois de la Chaise (Chênes (1) On voit que M. Clarke réunit les C. Indibnnda .1. Gay et silesiacaFigert, confirmant ainsi les prévisions de M. Corbière. 74 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II verts et Pins) non loin des ruines de l'ancien fort Saint-Pierre. Elle y est stérile, mais en bel état de développement végétatif. La structure si particulière de ses feuilles la fait reconnaître sans la moindre hésitation au microscope. Sur place, comme l'a très bien remarqué Schimper, elle rappelle le Barbiila gracilis ; mais son aspect est moins grêle, sa coloration moins foncée et plus mate. » Le Ceratodon chloropus pouvait être considéré, jusqu'à ces der- nières années, comme un habitant exclusif de la région méditerra- néenne, où il est d'ailleurs loin d'être commun. La deuxième édition du Synopsis de Schimper ne l'indique encore qu'à Rome, en Sardaigne et dans trois localités de la Provence. Depuis, il a été trouvé dans un certain nombre d'autres localités italiennes et en Istrie. Je l'ai moi-même indiqué, d'après des récoltes de M. Mabile, près de Bastia, en Corse, où je n'ai pas eu l'occasion de le voir sur place. Le Catalogue des Mousses du Portugal (1), par M. Henriques, le signale pour la première fois sur l'Atlantique : Serra de Montemor, Calhariz (Welw. n^"^ 44,88). La localité de Noirmoutier est la seconde sur le littoral de l'Océan, et elle est séparée de la première par un arc mesurant environ dix degrés de latitude (2). Il est permis de croire que le Ceratodon chloropus se retrouvera dans bien d'autres localités intermédiaires, d'autant qu'il semble une plante amie des terrains sablonneux ou mélangés de sable, station très répandue entre Noirmoutier et le Portugal. « L'île de Noirmoutier est le point terminus vers le nord de plu- sieurs plantes phanérogames intéressantes : Silène Thorei, Cistiis salvifolius, Daphne Gnidium (3). Fin serait-il de même du Ceratodon chloropus ? C'est possible. Il serait toutefois prématuré de l'affirmer, le littoral du Nord-Ouest de la France étant encore trop imparfai- tement connu. Certaines espèces — e. g. Bryum Donianum, Calypo- geia ericetorum — m'ont jadis échappé, que je trouve, maintenant qu'elles me sont familières, dans de nombreuses localités. Rien n'empêche de penser qu'il peut en être de même de notre mousse, et j'espère (jue de nouvelles recherches me donneront raison ». (i) Calologo dos Musgos encontnutos ein Portugal (Boletino da Sociedade Broteriana, 1889, voL^vn). (2) L'ile de Noirmonlier est travei'sée par le 47« degré de latitude septen- trionale. (3) On pourrait ajouter le Quevcus Ilex qui, au delà, ne montre plus que de lares bosquets ou des pieds isolés dont l'iiidigénat est contesté. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 75 Lichens nouveaux pour la flore de Bretagne ; par M, le D' C.-A. PiCQUENARD (Paris : Bull. Soc. botanique de Fi., 4« série, t. II, p. 170-171). « Les espèces suivantes ont été recueillies dans le sud du dépar- tement du Finistère : Cladonia glauca Flk. — Forêt de Clohars-Carnoët, côté est de la ligne qui va de La Plaine au Château de Barbe-Bleue, 25 avril 1902. En beaux échantillons, mais peu abondant. Parmetia xanthomyela Nyl. — M. l'abbé Olivier a reconnu cette espèce parmi les récoltes faites sur les rochers de Griffbnès, dans la gorge du Stangala, le 5 août 1901, par M. Monguillon. C'est, d'ailleurs, plutôt une forme qu'une espèce ; car P. xantho- myela Nyl. ne diffère de P. lœvigata Ach., au moins à l'état stérile, que par la réaction de sa médulle qui jaunit sous l'action de K, tandis qu'elle reste incolore dans P. lœvigata. Squamaria lentigera DC. — Pelouses sablonneuses calcaires entre l'anse de La Torche et le bourg de Penmarcli, 6 août 1902. Rare, mais bien développé et bien fructifié. Recueilli, de même que la plante précédente, pendant une excursion de Y Association fran- çaise de Botanique. Lecidea subduplex Njd. — Sur les Mousses d'un tronc d'Abies, pente sud de la Montagne de Locronan, 20 octobre 1899. Cette espèce avait été trouvée aussi à Canisy, par M. l'abbé Hue (Lichens de Canisy, I, p. 47). Elle est déjà à rayer de la flore du Finistère, puisque les derniers Abies de la pente sud de la mon- tagne de Locronan tombaient, vers la fin du mois dernier, sous la hache des bûcherons. Avec ce petit bouquet de bois disparaît une riche localité où l'on trouvait abondamment Anaplychia leucomela et Borrera ftavicans (c'est là que je l'avais centurie pour l'exsiccata d'Arnold) ; on y voyait aussi Anaptichia speciosa et le rare Lecanora punicea. De plus, certains Parmelia, souvent stériles ici, fructifiaient très bien dans cette localité. » HULL, SOC. se. NAT. OUEST. — 2" SÉR.. T II III. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE Feuille de Laval; par M. D.-P. Œhleht (Paris : Bull, des services de la Carte géologique de France : G. R. des colla- borateurs pour la campagne de 1901. N° (S5, t. XII [1900- 1901 J, 1902, p. 37-41). Le Cambrien n'existe pas sur le liane nord du bassin de Laval. M. Œlilert décrit en détail les longues sinuosités et les tronçon- nements de la crête des Grès armoricains qui dessine, sur le sol, les limites d'un périsynclinal ordovicien autour des massifs grani- tiques de Saint-Hilaire-des-Landes, de F'ougères et de Louvigné- Gorron. L'intérieur de ce pli est occupé par l'Ordovicien, le Gothlandien et quelques lambeaux dévoniens. Cette allure tour- mentée et faillée a été produite par des poussées venant du sud-est. La discordance qui existe entre les couches du Carbonifère infé- rieur (culm et calcaires de Laval) avec celles du bassin houiller de Saint-Pierre-la-Cour, a pu être mieux précisée qu'elle n'avait été jusqu'ici. La cuvette dans laquelle s'est déposée la houille à Saint-Pierre- la-Cour est, encore aujourd'hui, représentée par une plaine dans laquelle se sont déposés des sables, des argiles et des minerais de fer tertiaires. L. Davy. Sur le Kersanton de la rade de Brest; par M. Gh. Barrois (Paris : Bull. Soc. géol. France, 3 avril 1902, 4'= sér., t. II, p. 253-254, e[ C. R. Acad. des .sciences, P'' avril 1902, 4'" sér., t. GXXXIV, p. 752-755), Le Kersanton forme des liions, de l'époque carbonifère, dont les salbandes sont métallifères (quelques fois 25 ^/o de pyrrhotite nikélifère). Les parties centrales ont une structure grenue. Leur masse est traversée par des fentes de contraction remplies de roches concrétionnées. Le tout est sillonné par des filons de minette. M. Barrois explique la genèse de cet ensemble intéressant. L. Davy. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 77 Sup l'âge des schistes du Rozel (Manche) ; par MA. Bigot (Paris : Bull. Soc. géol. de France, 6 mai 1901, 4<= sér., t. I, p. 272-273, 1 fig.). « Ces schistes, dans lesquels M. Lebesconte a signalé son Mont- fortia Rhedonensis, ne sont pas précambriens. » M. Bigot le prouve en établissant la succession des étages comme suit : Les brèches porphyriques très cristallines de Saint-Germain-le- Gaillard et Briquebosq sont prccambriennes ; elles sont surmontées par les arkoses de la base du cambrien qui sont recouvertes par les schistes du Rozel qui s'étendent jusqu'à Cherbourg et plongent sous le grès armoricain. Ces schistes correspondent probablement à deux niveaux : les schistes et les grès feldspathiqiies. L. Davy. Présentation de Venus fa/fax ; par M. G. Dollfus (Paris : Bail. Soc. géol. de France. 17 juin 1901, 4^ sér., t. I, p. 421). M. G. Dollfus présente un moulage du Venus fallax Millet envoyé par M. Davy et provenant de Noyal-sur-Bruz (Loire-Inférieure). Ce fossile appartient au miocène supérieur. On ne le trouve pas dans les faluns de la Touraine. L. Davy. Note sur les gpaptolites de la Catalogne et leurs rela- tions avec les étages graptolitiques de France ; par M. Ch. Barrois (Paris: Bail. Soc. géol. de France, 16 décem- bre 1901, 4"^ sér., t. I, p. 637-646). Trois pages sont consacrées à l'étude des graptolites dans les divisions du gothlandien en Bretagne comparée à la Catalogne et M. Barrois termine sa note en apprenant que les formes graptoli- tiques caractéristiques espagnoles sont les mêmes qu'en France et en Angleterre et caractérisent les quatre étages de Ludlov, Wen- lock, Tarannon, Llandovery, ce qui établit la vaste extension des mers gotlandiennes. Ces mers étaient tranquilles et peu profondes, les dépôts se formaient à une petite distance des côtes. Uétage de Llandovery est caractérisé par la prédominance des Monograplus du type lobiferus avec Rastrites, Climacograptus, Diplo- graptus. Bretagne, Anjou, Catalogne. 78 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II L'étage de Tarannon npogée du genre Monograptiis. M. lobiferiis Sedgwikii, Nilssoni, Hisingeri, Flemmgii. Rareté de Diplograptiis- Rastrites remplncées par Cyrtograptiis. Poligné, Catalogne. Uétage de Wenlock. Cyrtograptiis, Retiolites associés surtout à Monograptiis Flemingii. Andouillé, la Ménardais, Catalogne. Uétage de Liidlow. Disparition des Cyrtograptiis, prédominance des Monograptiis du tj^pe coloniis, développement des monograptes épineux. Bretagne, Crozon, Catalogne. L. Davy. Discordance du Cambrien sur le Précambrien près de Rennes; par M. F. Kehforne (Paris : Bull. Soc. géol. de France, 15 avril 1901, 4« sér., t. I, p. 258-259, 1 fig.). A quatre kilomètres à l'est de Pont-Réan, un peu au nord de la bifurcation des routes de Laillé à Saint-Erblon, une carrière est ouverte à la limite des deux formations cambrienne et précam- brienne et montre leur discordance. L. Davy. Observations sur un gisement tertiaire des bords de la Vilaine aux environs de Rennes ; par MM. Seunes et Kerforne (Paris : Bull. Soc. géol. de France, 30 mai 1901, 4« sér., t. I, p. 287-288). Un dragage dans les alluvions de la Vilaine, près d'Apigné, a permis d'établir la coupe suivante : aj Terre végétale et limon, 1 m. ; bj Graviers de la Vilaine, 4 à 6 m. ; cl Sables faluniens ou blocs d'argiles noires contenant les uns comme les autres des fossiles nombreux plus récents que ceux des faluns de Bretagne. M. G. Dollfus pense que VOstrea edulis rencontrée en ce point est identique à celle qui se voit en différents jjoints de la Loire-Infé- rieure et du Cotentin dans le Redonien. L. Davy. A propos d'un nouveau gisement de Cardita striatissima ; par M. G. -F. Dollfus (Paris : Bull. Soc. géol. de France, 20 mai 1901, 4«^ sér., t. I, p. 275-276). M. G. Dollfus signale la découverte de la Cardita striatissimaNy st., vers la pointe de l'Ile d'Oléron. Cette espèce se trouve en Vendée, EXTRAITS ET ANALYSES. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE /U au sud de la Loire, dans les environs de Nantes, en Anjou, près de Laval, près de Rennes, en Basse-Normandie et elle accompagne une série de formes qui difTèrent de celles des faluns de la Tou- raine et sont plus récentes. M. Dollfus donne le nom de Redonien à cette nouvelle division du miocène. L. Davy. Feuille de Brest ; par M. Ch. Barrois (Paris : Bull, des ser- vices de la Carte géol. de France : C. R. des collaborateurs pour 11 campagne de 1901. N° 85, t. XII [1900-1901], 1902, p. 24-26). Après avoir, décrit avec précision, sous le nom de diorites micacées, des roches spéciales à la partie septentrionale de la feuille de Brest, M. Barrois remarque que la présence de ces diorites est le seul caractère qui différencie la série des gneiss et micaschistes du nord de celle du sud de la Bretagne. Dans la région méridionale du Morbihan on trouve, par contre, les roches à glaucophane (glaiicophanites), qui sont inconnues dans le nord. Le mode de gisement de ces roches est le même, leur composi- tion chimique est très voisine. On peut, alors, se demander si elles ne proviennent pas d'un même magma initial ? L. Davy. Feuille de Laval (partie comprise dans le département d'Ille-et-Vilaine) ; par M. A. Bigot (Paris : Bull, des ser- vices de la Carie géol. de France : C. R. des collaborateurs pour la campagne de 1901. N" 85, t. XII [1900-1901], 1902, p. 27-35). M. Bigot suit, avec le plus grand soin, les affleurements des diflérents terrains qui forment les synclinaux d'Izé, de la Bouexière, d'Erbrée et de la Chapelle-Erbrée, situés de part et d'autre des anticlinaux de Sévailles, de Prétourteau et de Balazé ; il étudie également la région précambrienne d'Argentré et du Pertre et il insiste en terminant sur le rôle important que jouent dans la région les nombreuses failles transversales. L. Davy. 80 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II Sur la position des schistes du Rozel (Manche); par M. Lebescoxtk (Paris : Bull. Soc. géol. de France, 3 juin 1901, 4''sér., t. 1, p. 296). M, Lebesconte est d'accord avec M. Bigot pour placer ces schistes (lie de vin à la base, verdàtres au sommet) dans le Cam- brien. Les Montfortia Rhedone nsis \ienneni des couches situées au- dessous du Briovérien ou Précambrien. L. Davy. Note préliminaire sur les graptolites du massif armo- ricain ; par M. F. Kerforne (Paris : Bull. Soc. géol. de France, 3 mars 1902, 4« sér., t. II, p. 102-103). M. Kerforne nous apprend cpi'il prépare un ouvrage complet sur les Graptolites du massif armoricain. Il a pu substituer, aux cinq zones graptolitiques reconnues autrefois en Bretagne, la divi- sion suivante : I 10. Zone à Monogroptus clavuliis Pern. 9. Zone à Mon. Scdiveiji Hopk. 8. Zone à Mon. colomis Barr. 7. Zone à Mon. Flemingi Sait. 6. Zone à Mon. riccartonensis Lapw. 5. Zone à Retiolites Geinilzi Barr. 4. Zone à Mon. convolutu.s His. 3. Zone à Rastrites. 2. Zone à Dipl. foliacens Mardi. 1. Zone à Didyon Murchisoni Beck. L. Davy. GOTHLANDIEN.. ORDOVICIEN supérieur. moyen. \ inférieur.. ^ supérieur. / moyen... Note sur l'Infralias de la Vendée et spécialement sur un gisement situé dans la commune du Simon-la- Vineuse ; par MM. C. Chartron (stratigraphie) et Coss- MANN (paléontologie) (Paris : Bull. Soc. géol. de France, 3 mars 1902, 4<^ série, t. II, p. 163-203, 8 fig., 2 pi.). Au-dessus des schistes à séricite du Précambrien s'étendent en stratification transgressive les couches horizontales de l'Infralias ; cette disposition se voit bien dans une coupe prise dans la com- mune du Simon-la-Vineuse (Vendée). On y remarque, en contact avec les schistes, une première couche de calcaire jaunâtre ooli- EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 81 thique, d'environ un mètre d'épaisseur, contenant des poches pleines de sable et des fossiles caractéristiques de l'Hettangien. Au-dessus s'étendent deux minces assises, sans fossiles, dont il est difficile de préciser l'âge, et enfin les calcaires àOstrea cymbium du Lias moyen. M. Cossmann décrit et figure les Gastéropodes : 42 espèces, dont 26 sont nouvelles et 16 déjà citées, 9 de ces dernières appartiennent à l'Hettangien de la Moselle. L. Davy. Sur l'influence sismique des plissements armoricains dans le nord-ouest de la France et dans le sud de l'Angleterre ; par M. F. de Montessus de Ballore (C. R. Acad. d. se, 7 avril 1902, t. CXXXIV, p. 786-788). C'est une courte note dans laquelle l'auteur signale les zones où l'on a pu constater que l'activité sismique s'est la mieux conservée. Elle se termine par cette phrase : En résumé, les plissements armoricains ont, malgré leur ancienneté, conservé un reste de vitalité sous la forme de séismes relativement assez fréquents, peu intenses et à épicentres nombreux. L. Davy. Sur le Gothlandien inférieur du massif armoricain ; par M. F. Kerforne (C. R. Acad. d. se, 15 juillet 1902, t. CXXXIV, p. 123-124). M. Kerforne a remarqué que la division du (lothlandien inférieur désignée sous le nom de Llandovery existe seule en Anjou où elle est représentée par des schistes, des phtanites, des calcaires. Il a constaté que ce même Llandovery se retrouve à Poligné et au Rocher d'Andouillé, mais, que là, il est surmonté par le Taran- non, terme qui lui succède immédiatement dans la série. L. Davy. Feuille de Niort; par M. Jules Welsch (Paris : Riill. des services de la Carte géol. de France : C. R. des collabora- teurs pour la campagne de 1901, n° 85, t. XII [1900-1901], 1902, p. 44-52). A l'angle nord-ouest de la feuille de Niort, la région, nommée la Gàtine, est formée de roches anciennes : grès et poudingues 82 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II houillers de l'extrémité orientale du bassin de Vouvant, schistes satinés sénciteux, quartzites schisteux, quartz, schistes granuli- tisés, schistes amphiboliques, porphiroïdes, etc., bientôt recouverts par les terrains secondaires de la Plaine de Niort. L. Davy. Richesses métallifères de la Bretagne. - Généralités sur les mines de plomb argentifère (1'"'' partie) ; par M. Macha- voiNE, ingénieur des arts et manufactures (C. R. mensuels des réunions de la Société de llndiist. minérale. District de Paris, 30 novembre 1901, p. 11-15). M. Machavoine donne un aperçu général des gisements métalli- fères de la Bretagne et du Cornwall anglais, puis il décrit rapide- ment les mines de Pontpéan (lUe-et-Vilaine), Huelgoat et Poullaouen (Finistère), la Touche (Ille-et-Vilaine), Saint-Mandé (Morbihan). Après lui, M. Lodin, ingénieur en chef au corps des mines, donne de nouveaux détails sur les fdons de Pontpéan, d'Huelgoat, de Poullaouen et de la Touche, il conteste la grande analogie signalée par M. Machavoine entre la Bretagne et le Cornwall à propos des fdons métallifères. L. Davy. Concession minière de Trémusson (Côtes -du -Nord) (2'' partie) ; Ibid., P'' février 1902, p. 54-59. La seconde communication de M. Machavoine est toute entière consacrée à la description des gîtes de la concession de Tré" musson (Côtes-du-Nord). Il indique neuf fdons à la mine des Bouéxières ou Boissières, six fdons à la mine de Plouvard, douze filons à la mine de Rue-Bourgée, deux filons à la mine de Ville- Alhen. D'après M. Machavoine, il y aurait donc à Trémusson un grand nombre de fdons, mais leur épaisseur et leur' richesse sont très variables. L. Davy. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 83 Note sur quelques échantillons de Graptolites de Bre- tagne intéressants au point de vue de l'organisation et du développement ; par M. F. Kerforne (Rennes : Bull. Soc. scient, et médic. de VOuest, 7 février 1902, t. XI, p. 124427, 1 fig.). M, Kerforne a trouvé en Bretagne des échantillons de grapto- lites mieux conservés que le sont ordinairement ceux de cette provenance. 11 figure et décrit un Monogr. convolutiis de Poligné qui est muni de son flotteur et aussi des sicules à divers degrés de développement chez Monogr. riccartonensis et Monogr. dubius d'Andouillé. L. Davy. Contribution à l'étude géologique des gîtes minéraux de la Normandie î par M. René Masse (Paris : Aimale. toutes les couches s'accordent trop bien avec l'amplitude et la » généralité des efforts latéraux qui ont ridé la Bretagne à l'époque » carbonifère et déterminé la convergence des plis dans le Finis- » tère, pour qu'on puisse simplement expliquer la tectonique delà » presqu'île par l'action de tassements verticaux inégaux, suivis )) de rejets horizontaux, après l'époque dévonienne. » Telles sont les raisons qui m'ont empêché, pour la tectonique )) de Crozon, d'accepter l'interprétation de M. Kerforne, dans la )) feuille de Brest du Service de la Carte géologique de France, qui « se trouve actuellement à la gravure. « Mais ces divergences, si elles ont quelque intérêt historique, » n'ont guère d'importance scientifique générale ; la comparaison » des nombreuses cartes géologiques de la presqu'île, données » successivement dans ces dernières années, montrera mieux que » nos stériles discussions, l'accord fondamental des résultats » d'ensemble et le perfectionnement graduel des détails, que je » me suis attaché à mettre en relief dans les pages précédentes. « L. Davy. ERRATA Travaux originaux : p. 287, ligne 17, au lieu de : vitettinus, lisez : vitellina. Extraits et Analyses : p. 26, ligne 6, ai; lieu de : Excursions bryologiques du Finistère, lisez : en Finistère. — p. 64, ligne 18, au lieu de : Cartraine, lisez : Gant raine. — p. 65, ligne 15, au lieu de : Fermant, lisez : Pennant. — p. 65, ligne 21, au lieu de : Turtou, lisez : Turton. TABLE DES MATIERES DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE Deuxième Série. — Tome II 1902 I. - ZOOLOGIE 1. - PROCÈS- VERBAUX DES SÉANCES liages BoNNEL. — Cyclostoma elegans, recueillis morts à Mauves. ix BoRCOGNO, C. — Présentation du Periplaneta aiistralasiac Fabr., a" et Ç adultes et immatures, avec un oothèque de cet Orthoptère, recueillis dans la serre aux Orchi- dées du Jardin des Plantes de Nantes. (12 lignes) ... vi — (Présentation et don au Muséum par M. E. Marchand, au nom de M.) d'un beau spécimen de Scorpena porciis, capturé à Sauzon (Belle-Ile), le 7 septembre 1902 XXIX — (Présentation par M. E. Marchand, au nom de M.) d'une nouvelle espèce de Crustacé, Potamon (Pota- monaiites) Ëcorssei, recueilli au Soudan par M. Écorsse. xxv — (Ibidem) d'un Coléoptère également nouveau apparte- nant au genre Trox, provenant de la même région . . xxv BuREAT, Dr Loujs. — Préseucc du Silphe à 4 points, Xylo- (Irepa qiiadripunctata, à la Meilleraye (9 lig.). (Obser- vation de M. J. Peneau). (5 lig.) xv — Présentation d'un Pic mar, Piciis médius L., cf adulte, tué le 14 juin 1902, dans la forêt du Gàvre xxiii 88 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II Pages Citerne, P. — Sur les élytres lisses ou c;innelés des Ç de Dytisciis marginalis. (30 lig.) vi Ferroxxière, g. — Présentation d'un Phyllopode indéter- miné de la famille des Branchipes, éclos à la Sor- bonne dans des bocaux remplis d'eau salée où avait été déposée de la boue desséchée provenant de la République x\rgentine, suivie d'une Communication relative à des animaux voisins : Artemia ferlilis et salina. (33 lig.) xxv — Aëpophilus Bonnairei , Amiridn mavitima , Machilis maritima, Lygia oceonica, Sphœroma serratiim, Ohi- siiim littorale, Polydora ciliala des marais salants, offerts au Muséum xxvi Marchand, Ernest. — Présence du Lepomis mcgalotis en aval de l'écluse de Vertou, en septembre 1901, et de l'Alosa finta dans les eaux littorales, de fin octobre aux premiers jours de janvier. (17 lig.) viii — Sur YOliorhyncIuis siilcatns Fabr. et ses mœurs. (53 lig.) xxii — Capture d'une Ç de Sirex (Paiirurns) jiwenciis Fabr., dans les premiers jours d'octobre, à la Haie-Foua- cière, par M. L. de l'Isle, et d'une 9 du S. gigas L. par lui-même, sur le quai Hoche, à Nantes, le 11 septem- bre 1900 XXIX Peneau, J. — Cybislcr Rœselii, au lac de Grand-Lieu et dans les marais de Goulaine vu — Présentation d'une série de préparations donnant la biologie du Briichus Pisi L xviii — Sur un Hyménoptère nouveau pour la Loire-Inférieure [Stiziis tridens]. (39 lig.) xxvii RiVRON, D' Mw!. — Présentation et don au Muséum d'un beau spécimen (WEtheria Cailliaiidi Féruss., prove- nant de Saraféré, sur le Niger (Soudan) et rapporté par M. le colonel Écorsse xxv Sautot fils, A. — Perdix cinerea var. montaiia, variété inté- ressante de la Perdrix grise, tuée dans le départe- ment et offerte au Muséum vu Viaud-Grand-Marais, Dr A. — Annonce l'arrivée des Mar- tinets. (Observation de M. Mce Gourdon) xvii TABLE DES MATIÈRES 89 Pages MUSÉUM Mammifères Mnstela erminea L., en pelage de transition, tuée à la Ramée, en Vertou, le 13 janvier 1902, par M. Jacques Libaudière xv Oiseaux Œuts de Phasianiis Sommeringii Tem., Lophophorus Impeyaniis Latli., Ceriornis melanocephala Gr. Cer. Cabota Gould., Cer. Blijthii Jerd., et Eiidromia elegans d'Orb. et Lafr., oflerts par M. Gustave Ollivry xii Falcinelliis igneiis, Ibis éclatant, jeune, tué à Sauzon (Belle- Ile), le 12 octobre 1902 ; offert par M. G. Borgogno xxx Falcinelliis igneiis, }eune, tué à Gordemais (Loire-Inférieure), le 14 octobre 1902 ; offert par M. Pierre Chevalier xxx Poissons Miirena helena L., mesurant l"i36 de longueur, capturée à la Turballe, le 9 mars 1902, par M. Jules Gavalier xvi Solea viilgaris, sole commune, variété jaune orange, adressée du Groisic par M. Godard xviii Tetrodon hispidns Lacép., Tétrodon hispide, offert par M. Frenzer xviii Insectes Gollections de Coléoptères et d'Hémiptères recueillis par M. Gaultier en Indre-et-Loire, Maine-et-Loire et Loire- Inférieure, comprenant ensemble 46 boîtes, acquises récemment à Mme \\o Gaultier xx Tenthrédinides (4 boîtes gr. format) et Formicides (2 boîtes idem), données par M. l'abbé J. Dominique xxviii Temopalpiis imperialis, d'Assam et Urania Riphene de Mada- gascar ; superbes Lépidoptères oflerts au Muséum par M. Edouard Bureau xxviii 90 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II Annélides Pages Filigrana implexa Berck. (bloc volumineux d'une colonne de), dragué dans le golfe de Gascogne par des pêcheurs de Groix ; offert par M. l'abbé Guyonvarc'h xxiii 2. - TRAVAUX ORIGINAUX Dominique, abbé .1. — Catalogue des Hémiptères (Hétérop- tères, Homoptères, Psyllides) dé la Loire-Inférieure. Deuxième édition 161 Kempen, Ch. van. — Notice sur un Faucon Gerfaut blanc, Falco candicans Gmel., tué aux îles Glénans (Finis- tère) (pi. A) 3 Marchand, Ernest. — Inventaire des Tenthrédonides ou Mouches à scie (Hymenoptera-Chalastogastra) re- cueillies aux environs de Nantes, suivi de Notices sur quelques espèces particulièrement nuisibles. . . . 233 — Description de deux Arthropodes nouveaux provenant du Soudan français [Trox Borgognoi (Coléopt.) et Potamon (PotamonautesJ Ecorssei (Crust.)], (pi. XIII). 331 3. - EXTRAITS ET ANALYSES Besnard, a. — Le nid du Merle à plastron, Turdus tor- qiiatiis Lin 58 Bouvier. E.-L. — Sur un Callinecles sapidiis M. Rathbun, trouvé à Rochefort 61 Bureau, D' Louis. — Sur les Oiseaux qui se reproduisent en plumage du jeune âge et ceux qui ne se repro- duisent qu'en plumage d'adulte 4 — Sur les plumages de la Mouette de Sabine, Xema Sabinei 5 Canu, E. et Cligxy, A. — Note sur les Copépodes marins de la région d'Omonville-la-Rogue et de la fosse de la Hague 54 Caullery et Mesnil, F. — Le C3xle évolutif des Orthonec- tides 18 — Sur la |)lnise libre du cycle évolutif des Orthonectides. 18 TABLE DES MATIÈRES 91 Pages Cheux. — Observations faites à l'Observatoire de la Bau- mette (près Angers), sur l'arrivée de plusieurs Oiseaux 57 Chevreux, Ed. — Description d'un Crustacé amphipode nouveau de la famille des Stenothoidae (Parametopa Kervillei n. g. et sp.), capturé au moyen d'une nasse, par M. H. Gadeau de Kerville, dans la région d'Omon- ville-la-Rogue (Manche) Delahaye, F. — Note sur quelques Papillons de Maine-et- Loire. — Observations sur les mœurs des Sesia, Ichnenmoniformis, Megillaeformis et Chrysidiformis. . 59 Delà vigne. — Rami escnlenta à cinq pattes 59 Dubois, Raphaël. — Sur le mécanisme de la formation des perles dans le Mytiliis ediilis 18 Fabre-Domergue. — La crise de l'industrie mytilicole dans la baie de l'Aiguillon 15 Gadeau de Kerville, H. — Recherches sur la Faune marine et maritime de la Normandie ; 3'' voyage, région d'Omonville-la-Rogue (Manche) et fosse de la Hague 54 — Description par M. l'abbé J.-.î. Kielfer, d'une nouvelle espèce de Diptère marin de la famille des Chirono- mides (Cliinio bicolore, et renseignements sur cette nouvelle espèce découverte par M. H. Gadeau de Kerville dans l'anse Saint-Martin (côte septentrionale du département de la Manche) et trouvée par M. A. Chevrel à Saint-Briac (lUe-et-Vilaine) 56 — Supplément aux comptes rendus de mes deux précé- dents voj'^ages zoologiques sur le littoral de la Nor- mandie 55 — Note sur la Faune de la fosse de la Hague (Manche). . . 56 JouBiN, L. — Quelques observations sur Loliyo média 61 Laveran, a. et Mesxil, F. — Deux Hémogrégarines nou- velles des Poissons 18 Lécaillon, a. — Note sur l'habitat et les mœurs de quelques Collemboles 60 Letacq, abbé A.-L. — Observations biologiques sur les Chauves-Souris, faites dans les carrières de Neuville- sur-Touques et de Samesles-au-Sap (Orne) 58 92 HULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2*^ SÉR., T. II Pay:es Letacq, Abbé A.-L. — Écureuil blanc tué à Aube (Orne). — De l'albinisme chez les Mammifères et les Oiseaux. 58 — Le Vison à Saintc-Marguerite-de-Vielte (Calvados) et à Aubry-le-Panthou (Orne) 59 — La Mulette perlière (Unio margaratifev Rossm.) et ses stations dans l'Ouest de la France 67 LocARD, Arnould. — Les coquilles marines au large des côtes de France. — Faune pélagique et Faune abys- sale 62 Mayp:r, p. — Description d'une nouvelle espèce de Crustacé amphipode de la famille des Caprellidés (Caprella erethizon) 55 Oustalet. — La Mouette à tête noire en Vendée 3 RouBAUD, E. — Sur deux types de Diptères fucicoles [Orygma luctiiosa (Meigen), Cœlopa pilipes (Haliday)]. 60 Trouessart, D'- L. — Note sur les Acariens marins (Hala- caridae) récoltés par M. H. Gadeau de Kerville dans la région d'Omonville-la-Rogue et dans la fosse de la Hague 55 — Description d'espèces nouvelles d'Halacaridae 56 II. — BOTANIQUE 1. - PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES BoNNEL, F.-J. — Présentation d'une anomalie florale de la Digitale pourprée. (Observation de M. C. Borgogno), (11 lig.) XIX Camus, Fern. — L'Adelanihiis decipiens, aux rochers du Cragou, dans la chaîne d'Arré ; nouvelle localité Citerne, P. — Présentation de feuilles de Trifoliiiin pra- tense normales et anormales. (14 lig.) vi — Oranges anormales. (20 lig.). Observation de M. C. Bor- gogno) XVIII TABLE DES MATIÈRES 93 Pages Chenantais, Dr. — Présentation d'une série d'aquarelles de Champignons, observés à la Baule et comprenant deux numéros nouveaux pour la flore mycologique de la Loire-Inférieure : Sarcosphaera coronaria et Sepiiltaria foUacea xix — Présentation d'une nouvelle série d'aquarelles de Champignons, exécutées pendant les vacances Viaud-Grand-Marais, Dr A. — Présentation d'échantillons vivants d'Isoetes hystrix provenant de l'île d'Yeu. . . . xvi MUSÉUM Collections lichénologiques données par M. l'abbé J. Domi- nique XX 2. - TRAVAUX ORIGINAUX Camus, Fernand. — Une Hépatique nouvelle pour la France, YAdelanthiis decipiens (Hook.) Mitten 1 — Muscinées rares ou nouvelles pour la région bretonne- vendéenne 297 3. - EXTRAITS ET ANALYSES Balle, Emile. — Les Menthes viroises 6 Camus, Fernand. — Lettre à M. Malinvaud [à propos de la répartition dans le Finistère de YHymenophylliiin tiinbridgense et de quelques autres Cryptogames vas- culaires intéressantes] 22 — Excursions bryologiques en Finistère (session de Quimper, 7, 8 et 9 août 1901) 26 — Le Ceratodon chloropiis Brid., sur le littoral océanique français 73 Cheux. — Observations sur la Vigne, à la Baumette, près Angers, de 1880 à 1901 21 FouiLLADE, A. — Contribution à la flore rhodologique des Deux-Sèvres. Notes sur les Roses recueillies aux environs de l'Absie et dans quelques localités au sud de la Boutonne 69 94 BULL. SOC, se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. 11 Pages Gadeceau, Emile. — Liste de quelques espèces nouvelles pour la florule de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan) et de quelques raretés retrouvées dans Tile 19 — Sur un Rosa issu du Rosa miiltiflora type, de Thunberg. 68 — Note sur un Carex litigieux de la flore de l'Ouest de la France 70 LÉVEiLLÉ, H. — Essai sur la géographie botanique du Nord-Ouest de la France 6 — Le Barbarea praecox R. Br. dans le Maine 69 PiCQUENARD, D' G. -A. — Le Lobelia Dortmanna L. dans le Morbihan 7 — Lichens nouveaux pour la flore de Bretagne 75 III. - GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE L - PROGÈS-VERBAUX DES SÉANCES Baret, Gh. — (Lettre de M.) faisant des réserves relati- vement à la bowlingite signalée à Gorges par M. Lecointe (voir p. xvii) xxiv BoRGOGNO, G. — Malachite polie, provenant de Sibérie ; superbe échantillon ofTert au Muséum 13 GouRDOX, Maurice. — Minéraux ofTerts au Muséum : chon- droarsénite, provenant de Langlan ; glaucodote (mis- pickel cobaltifére), de Hakansboda, prés Lindesberg ; arséniosidérite, de Romanèche, près Màcon ; hypers- théne (type) brun lamellaire, de l'île Saint-Paul, Labrador ; dumortiérite sur gneiss, de Beaumont, près Lyon xiii Lecointe. — Nouveaux gisements minéralogiques. (16 lig.). xviii - Présence du disthène laminaire au village du Gerny, commune du Gellier ; quartz incrustant, dodécaèdre, enfumé, dans la carrière des Bruyères, commune de Savenay ; cendres volcaniques provenant de l'érup- tion du Mont Pelé, 8 mai 1902, off"ertes au Muséum. . xxvi TABLE DES MATIÈRES 95 Pages Marchand, Ernest. — Sur une forme intéressante d'Homa- laxis appartenant à l'Éoeène de la Loire-Inférieure [Homalaxis bifrons Desli. var. altiiiscula]. (1 page, fig.). viii MUSÉUM XXVIIl Chloritoïde et glaucophane recueillis à Groix et offerts par M. l'abbé Guyonvarc'h 2. - TRAVAUX ORIGINAUX Bureau, Louis. — Rapport à M. le Directeur du Service de la Carte géologique détaillée de la France. — Feuille d'Angers. [Campagne de 1902] 327 CossMAXN, M. — Mollusques éocéniques de la Loire-Infé- rieure, tome II, 2'' fascicule (pi. I à XII) 5 3. - EXTRAITS ET ANALYSES Barrois, Charles. — Légende de la Feuille de Brest (no 57 de la Carte géologique de France au 1 80.000) 41 — Sur le Kersanton de la rade de Brest 76 — Note sur les graptolites de la Catalogne et leurs rela- tions avec les étages graptolitiques de France 77 — Feuille de Brest [C. R.] 79 — Observations sur la géologie de Crozon faites à l'occa- sion d'un mémoire de M. Kerforne sur le Silurien de ce canton 84 Becke, F. — Einige Bemerkungen ûber die Einschliisse des Granités von Flamonville 84 Bigot, A. — Sur l'âge des schistes du Rozel (Manche) 77 — Feuille de Laval (partie comprise dans le département d'Ille-et- Vilaine) [C. R.] 79 Chartron, C. et Cossmanx, M. — Note sur Tlnfralias de la Vendée et spécialement sur un gisement situé dans la commune du Simon-la-Vineuse 80 CossMANN, M. et Pissarro, G. — Faune éocénique du Coten- tin (Mollusques) [2e article] 9 96 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 2^ SÉR., T. II Pages DoLLFUS, G. — [Présentation de Venus fallax] 77 — [A propos d'un nouveau gisement de Cardita striatis- sima] 78 Kerforne, F. — Discordance du Cambrien sur le Précam- brien près de Rennes 78 — Note préliminaire sur les Graptolites du massif armo- ricain 80 — Sur le Gothlandien inférieur du massif armoricain .... 81 — Note sur quelques échantillons de Graptolites de Bre- tagne, intéressants au point de vue de l'organisation et du développement 83 Lacroix, Alfred. — Minéralogie de la France et de ses Colonies (tome III, Irn partie) 8 Lebesconte. — Sur la position des schistes du Rozel (Manche) 80 Machavoine. — Richesses métalJifères de la Bretagne. Généralités sur les mines de plomb argentifère (Ire partie) 82 — Concession minière de Trémusson (Côtes-du-Nord) (2" partie) 82 Masse, René. — Contribution à l'étude géologique des gîtes minéraux de la Normandie 83 MoNTESSus DE Ballore, F. DE. — Sur l'influence sismique des plissements armoricains dans le nord-ouest de la France et dans le sud de l'Angleterre 81 Œhlert, D.-P. — Feuille de Laval [C. R.] 76 Seunes et Kerforne. — Observations sur un gisement tertiaire des bords de la Vilaine aux environs de Rennes 78 Welsch, Jules. - Feuille de Niort [C. R.] 81 TABLE DES MATIÈRES 97 Pages IV. - DIVERS Liste des Collaborateurs chargés des Analj^ses 2 Errata Ire partie. 226,270; 2e partie. 86 Extraits des Statuts et Règlement 101 V. — NOUVELLES [Distinctions honorifiques, nominations, congrès scientifiques, nécrologie, etc.] PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES BoNNEL, F.-J. — Adresse envoyée à M. le professeur Albert Gaudry, à l'occasion de son Jubilé — Présentation à l'Assemblée de la médaille de bronze décernée à la Société pour la publication de son Bulletin, à l'occasion de l'Exposition de 1900, parvenue tout récemment au Secrétariat Dominique, abbé J., nommé membre honoraire en remer- ciement de son dévouement à l'étude de la faune entomologique régionale et des services rendus au Muséum t FiLHOL, P., membre de l'Institut, professeur au Muséum de Paris, membre honoraire VI. — ESPECES NOUVELLES ZOOLOGIE Insectes Trox Borgognoi E. Marchand 332 Crustacés Potamon {Potamonautes) Ecorssei E. Marchand 334 98 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. T. II PALEOZOOLOGIE Acirsa coislinensis Cossmann Actaeon Pissarro! C Adeorbis Bourdoti C Amblyacum namnetense C. Ampullina bathj^gljqDhis C. — Vasseuri C Auricula scotina C Bithinella Dumasi C Bittium Dumasi C Canaliscala (?) dictyella C. . Carinaria mirabilis C Gerithium rhaphidoides C. . Chiton Pissarro! C Colina hemidictj^a C Collonia acutispira C — megalomphalus C — Pissarroi C Conomitra tenuiplicata C... Cyclostrema nitidulum C. . . Cypraea aequilirata C Dentalium coislinense C. ... Dillwynnella ? namtietensis C. . . Drillia erronea C Dumasella pretosia C Emarginula gouetensis C... — Pissarroi C Eucyclus Bureaui C Eumargarita Bourdoti C Fissurellidea Bourdoti C. . . Genotia ecostata C Gibbula arthonensis C — Bourdoti — fralerculus (Desh.) var. Dumasi C Hélix cenchridium C Homalaxis bifrons Desh. var. altiuscula E. Marchand. . . Mollusques 31 Lacunaria laevigata C 18 117 Lampusia interstriata C 134 21 — namnetensis C 135 123 Leptothyra occidentalis C. . 59 6 Limnaea oncodes C 114 8 Littorina coislinensis C 146 114 Marginella condensata C... 125 147 Murex coislinensis C 132 138 Natica stenoglossa C 12 28 — synaptoglossa C 11 113 Nerita Bourdoti C 48 137 — Dumasi C 48 105 — internuda C 46 141 Niso Dumasi C .:.... 36 65 Norrisia (?) coislinensis C. . 73 47 — radiata C 72 64 Odontostomia Dumasi C 42 124 — Oppenheimi C 40 91 — pervicina C 41 136 Otomphalus Dumasi C 62 107 Patella Bourdoti C 105 73 Phasianella Bonncti C 56 120 — infracallosa C 55 146 Pleurotomella orthocolpa C. 122 99 Potamides dyscritus C 139 100 —occidentalise 140 59 Rimula delicatula C 100 79 Scutum contractum C 95 103 — crassiradiatum C 94 124 — patulum C 93 70 Semivertagus dissimilis C. . 138 68 Siphonalia goniocolpa C 128 Siphonodentalium armori- 71 censé C 109 116 Solariella asperrima C 76 — ? coislinensis C 78 VIII — elevata C 74 TABLE DES MATIERES 99 — subcraticula C 75 — valvatoides C 77 Subemarginula paucicostHta C. . 97 Suessionia eutaeniata C 126 Surcula Dumasi C 119 Stronibocolumbus Uiimasi C... 130 Sj'rnola coislinensis C 38 Terebra armoricensis C 118 — coislinensis C 118 Trochus Dumasi C 83 — gouetensis C 82 Tinostonia guttiferum C 92 Tj'pliis sinuosus C 133 Vanilîoro Bourdoti C 17 EXTRAITS STATUTS ET RÈGLEMENT statuts : Art. 7. — Sont membres fondateurs les personnes qui auront fait, à une époque quelconque, une ou plusieurs souscriptions de 300 fr. Art. 8. — Les noms des membres fondateurs figurent perpétuellement en tête des listes alphabétiques, et ces membres reçoivent gratuitement, pendant toute leur vie, autant d'exemplaires des publications de la Société qu'ils ont fait de souscriptions de 300 fr. Art. 9. — Sont membres titulaires les personnes qui versent la cotisation annuelle complète (12 fr.). Art. 10. — Sont membres correspondants les personnes qui habitent en dehors de la ville de Nantes et versent la cotisation réduite (10 fr.). Art. 11. — Sont membres affiliés les étudiants en médecine et en phar- macie, les étudiants inscrits dans l'une des facultés des sciences, des lettres ou de droit, ou autres établissements d'instruction. Ces membres versent la cotisation minima (6 fr.). Règlement : Art. 4. — Les membres titulaires et les membres corres- pondants peuvent toujours racheter leurs cotisations à venir. Ils deviendront ainsi membres à vie. Le taux du rachat est fixé à 200 fr, pour les membres titulaires et à 150 fr. pour les membres correspondants. Le rachat peut être fait en deux annuités consécutives de 100 fr. pour les membres titulaires et de 75 fr. pour les membres correspondants. Art. 5. — Les membres fondateurs peuvent également verser leurs 300 fr. en deux annuités consécutives de 150 fr. chacune. Art. h. — Tout membre ayant racheté ses cotisations, peut devenir membre fondateur en versant une somme complémentaire de 100 fr. s'il est titulaire, et une somme de 150 fr. s'il est correspondant. Art. 7. — Les établissements publics et les sociétés scientifiques de France et de l'étranger peuvent être admis comme membres de la Société aux mêmes charges et aux mêmes droits qu'un membre titulaire si leur siège est à Nantes et qu'un membre correspondant dans le cas contraire. ^(f \ 'V ■4ï /