& M ^ ^ ^ £ *& BULLETIN DE LA SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE fondée le 27 février i89i DEUXIÈME SERIE TOME IX PREMIÈRE PARTIE 1909 Secrétariat au Muséum d'Histoire Naturelle NANTES Nantes. — Imp. A. Dugas et Ce' 5, quai Cassard Membres fondateurs décédés 1891 Guibourd de Luzinais (Ernest-François-James), sénateur, ancien maire de Nantes, f 1899. 1891 Laennec (le docteur Théophile), directeur honoraire de l'Ecole de médecine, correspondant de l'Aca- démie de médecine, à Nantes, f 1896. 1891 Lechat (Charles), industriel, ancien maire de Nantes, f 1894 LISTE DES MEMBRES SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE COMPOSITION DU BUREAU POUR LES ANNEES 1909-1910 Présidents d'honneur M. le PRÉFET de la Loire-Inférieure. M. le MAIRE de Nantes. M. le GÉNÉRAL commandant le XIe Corps d'armée. Président Maurice GOURDON. Y ice-P résidents : Dr A. Col et Dr Polo. Secrétaire général-Trésorier : Louis Bureau. Secrétaire : Joseph Péneau. Vice- Secrétaire : Ch. Perrion. Membres honoraires 1891 S. A. S. Albert Ier, prince de Monaco, membre correspondant de l'Institut, Monaco. 1906 Barrois (Ch.), membre de l'Institut, professeur de Géologie à l'Université de Lille, 37, rue Pascal, Lille. 1391 Boudier, président honoraire de la Société mycolo- gique de France, correspondant de l'Académie de médecine, rue Grétry, Montmorency (Oise). 1909 Boule (Marcellin), professeur au Muséum, 3, place Valhubert, Paris, 5e. VI 1891 Bureau (Edouard), professeur honoraire au Muséum de Paris, membre de l'Académie de médecine, 24, quai de Béthune, Paris, 4e. 1891 Crié (Louis), professeur à la Faculté des sciences de Rennes, correspondant de l'Académie de médecine, Rennes. 1906 Delage (Yves), membre de l'Institut, professeur à l'Université de Paris, au laboratoire de la Faculté des sciences, Sorbonne, Paris, 5e. 1891 Douvillé (Henri), Membre de l'Institut, professeur à l'Ecole des mines, Paris. 1891 Guerne (le baron Jules de), ancien président de la Société zoologique de France, G, rue de Tournon, Paris, 6e. 1906 Guignard (Léon), membre de l'Institut, directeur de l'Ecole supérieure de Pharmacie, rue des Feuillan- tines, 1, Paris, 5e. 1894 Lacroix, membre de l'Institut, professeur de miné- ralogie au Muséum, 8, quai Henri-IV, Paris, 4e. 1894 Lortet, directeur du Muséum, doyen de la Faculté de médecine de Lyon. 1891 Michel-Lévy, membre de l'Institut, inspecteur général des Mines, directeur du Service de la Carte géologique détaillée de la France, 26, rue Spontini, Paris, 16e. 1894 Perrier (Edmond), membre de l'Institut, directe in- du Muséum de Paris. 1909 Trouessart (Edouard), professeur au Muséum, 61, rue Cuvier, Paris, 5e. 1891 Vaillant (Léon), professeur au Muséum de Paris. 1891 Wallerant, membre de l'Institut, professeur à l'Ecole normale, Paris. VII Membres fondateurs PARTS 1891 Bureau (le docteur Louis), directeur du Muséum d'histoire naturelle de Nantes, professeur à l'Ecole de Médecine, correspondant du Mu- séum de Paris, Nantes. 2 1891 Chevreux (Edouard), correspondant du Mu- séum d'histoire naturelle de Paris, membre de la Société zoologique de France, rue du Cap, à Bône, Algérie. 1 Membres titulaires à vie 1891 Bureau (le docteur Emile), professeur à l'Ecole de médecine, chirurgien suppléant des hôpitaux, 12, boulevard Delorme, Nantes. 1892 Bureau (le docteur Maurice), professeur suppléant à l'Ecole de Médecine, médecin des hôpitaux, 3, place Lafayette, Nantes. Membre correspondant à vie 1891 Camus (le docteur Fernand), correspondant du Muséum d'histoire naturelle de Paris, 7, villa des Gobelins, Paris, 13e. Etablissements et Sociétés ayant leur siège à Nantes 1891 Bibliothèque publique. 1891 Bibliothèque de l'Ecole de plein exercice de méde- cine et de pharmacie. 1891 Laboratoire d'histoire naturelle de l'Ecole de méde- cine. 4 1891 Laboratoire de matière médicale de l'Ecole de mé- decine. Etablissements ayant leur siège hors Nantes î 1892 Muséum d'histoire naturelle de Rouen. VIII Membres titulaires 1891 Baret (Charles), ancien vice-président de la Société française de minéralogie, 3, rue de Chateaubriand. 1891 Benoit (Arthur), ancien président du Tribunal- de Commerce, place Général-Mellinet. 1891 Bois (Henri du), 6, rue Sully. 1895 Boisseau (Charles), pharmacien, 1, rue Gresset. 1891 Bonjour (le docteur Samuel), 23, passage Saint- Yves. 1899 Bourmont (comte Dieudonné de), 10, rue Boyale. 1891 Bureau (Etienne), ancien juge au Tribunal de Com- merce, 15, rue Gresset. 1891 Chaillou (F.), membre de la Société française d'archéologie, 70, quai Fosse. 1891 Charon (J.), naturaliste, 11, rue d'Orléans. 10 1901 Chenantais (le docteur J.-E.), 2, rue Cambronne. 1891 Citerne (Paul), docteur ès-sciences et en médecine, professeur suppléant à l'Ecole de médecine. 1907 Col (A.), docteur ès-sciences, professeur suppléant à l'Ecole de médecine- 1891 Couillaud (Paul), banquier, rue Deshoulières. 1900 Deckert (Henri), au " Val-Chézine ", 36, rue du Boccage. 1891 Douault (Maurice), 1, rue d'Alger. 1891 Douault (Alfred), 28, avenue de Launay. 1900 Dugas (A.), libraire-imprimeur, 5, quai Cassard. 1891 Dumas (Auguste), ancien inspecteur des Bâtiments au Chemin de fer d'Orléans, 6, rue Sully. 1893 Fée, docteur ès-sciences et en médecine, ancien médecin inspecteur de l'Armée, 9, passage Saint- Yves. 20 1891 Ferronnière (Georges), docteur ès-sciences natu- relles, architecte, professeur à la Faculté libre de l'Ouest, 15, rue Voltaire, Nantes. 1891 Fleury (Léon), maire d'Aigrefeuille, conseiller d'arrondissement, 5, rue des Cadeniers. 1891 Fortineau (le docteur), 67, rue de Rennes, IX 1904 Gallard (Emile), inspecteur de la Traction et des Services techniques aux Chemins de fer de l'Etat et de l'Ouest, 2, rue Marceau. 1898 Gourdon (Maurice), 7, rue Germain-Boffrand. 1891 Heurtaux (le docteur Alfred), professeur à l'Ecole de médecine, membre associé de l'Académie de médecine, 2, rue Newton. 1891 Ingrand (Emmanuel), pharmacien, 4, rue Racine. 1891 Jollan de Clerville (le docteur Adolphe), 9, rue de Bréa. 1891 Laganry (Pître), architecte, 10, boulevard Delorme. 1891 Lefeuvre (Alfred), 13, rue Copernic. 30 1892 Letourneux (Emile), commandant en retraite, avenue de rEperonnière, Nantes. 1891 Levesque (Jules), 20, rue Marceau. 1891 Levesque (Rogatien), 3, rue Copernic. 1891 Levesque (Georges), 3, rue Harrouys. 1891 Linyer (Louis), avocat, 1, rue Paré. 1891 Lisle du Dreneuc (Georges de), avenue Félix-Faure, Nantes. 1891 Mahot (le docteur Henri), médecin des hôpitaux, 6, rue de Bréa. 1891 Malherbe (le docteur Albert), directeur de l'Ecole de médecine, 7, rue Bertrand-Geslin. 1891 Ménier (Charles), directeur de l'Ecole supérieure de commerce, rue Voltaire. 1892 Moyon (Marcel), pharmacien de lre classe, 1, rue du Calvaire. 40 1891 Ollive (le docteur Gustave), professeur à l'Ecole de médecine, 9, rue Lafayette. 1904 Orgebin (Léon), pharmacien, 2, place Delorme. 1902 Péneau (Joseph), préparateur au Muséum, 14, ave- nue Sainte-Anne. 1901 Pionneau (Paul), 1, rue Latour-d' Auvergne. 1903 Polo (le docteur), 2, rue Guibal. 1891 Poisson (le docteur Louis), 5, rue Bertrand-Geslin. 1891 Poydras de la Lande (Julien), 2, rue d'Argentré, 1891 Quiquandon (Jules), 44, rue de Strasbourg. 1902 Rey, professeur de sciences naturelles au Lycée, 8, quai Baco. 1894 Riboulleau, passage d'Orléans. 50 1899 Rivron (le docteur Maurice), 11, place Royale. 1891 Rouxeau (le docteur Alfred), professeur à l'Ecole de médecine, 4, rue de l'Héronnière. 1901 Sautot (Georges), naturaliste, 8, pi. du Commerce. 1892 Tapie, licencié ès-sciences, 7, rue Emile-Souvestre. 1891 Thoinet de la Turmelière (le comte), conseiller général de la Loire-Inférieure, 54, rue de Grenelle, à Paris, 7e. 1891 Viaud (Théophile), professeur suppléant à l'Ecole de médecine, pharmacien de lre classe, 1, rue de Rennes. 56 1891 Viaud-Grand-Marais (le docteur Ambroise), profes- seur honoraire à l'Ecole de médecine, 4, place Saint-Pierre. Membres correspondants 1892 Abot (Gustave), 22, rue La Fontaine, à Angers (Maine-et-Loire). 1908 Azéma (Léon), lieutenant-colonel au 19e régiment d'Infanterie, 33, rue de Turenne, Brest (Finistère). 1891 Barbin (Henri), pharmacien, au Lion-d'Angers (Maine-et-Loire). 1905 Baudouin (Dr Marcel), 21, rue Linné (Paris), 5e. 1891 Bergeron (Jules), docteur ès-sciences, professeur à l'Ecole centrale, 157, Boulevard Haussmann, à Paris, 8e. 1891 Bézier (T.), directeur-conservateur du Musée d'his- toire naturelle, 3, place Laënnec, à Rennes (Ille- et-Vilaine). 1891 Bigot, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Caen (Calvados). 1898 Bizard, chargé de cours à la Faculté libre, 74, rue Desjardins, à Angers (Maine-et-Loire). XI 1891 Bourgeois (Léon), lauréat de l'Institut, répétiteur à l'Ecole polytechnique, assistant au Muséum, 1, boulevard Henri-IV, à Paris, 4e. io 1895 Bouvet, directeur du Jardin des plantes et du Musée d'histoire naturelle, 32, rue Lenepveu, à Angers (Maine-et-Loire). 1906 Brongniart (Marcel), licencié ès-sciences, 29, rue Bonaparte, Paris, 6e. 1892 Cailleteau (le docteur Era.), médecin, à Saint - Philbert-de-Grand-Lieu (Loire-Inférieure). 1891 Chambert (Louis), propriétaire, à Couhé (Vienne). 1891 Chartron (Clémentin), membre de la Société géolo- gique de France, rue Sainte-Marguerite, à Luçon (Vendée). 1892 Chatellier (Paul du), lauréat de l'Institut, corres- pondant du Ministère de l'Instruction publique, château de Kermuz, à Pont-1'Abbé (Finistère). 1891 Cheux (Albert), 47, rue Delaâge, à Angers (Maine- et-Loire). 1892 Corbineau (F.), pharmacien, à Saint-Nazaire (Loire- Inférieure). 1895 Cossman (Maurice), ingénieur, chef des services techniques de la Compagnie des chemins de fer du Nord, 95, rue de Maubeuge, à Paris, 10e. 1900 Cottereau (l'abbé), à Conflans, par Saint-Calais, (Sarthe). 20 1891 Dautzenberg (Philippe), 209, rue de l'Université, à Paris, 7e. 1891 David (l'abbé Félix), avenue de la Traponnière, aux Sables-d'Olonne (Vendée). 1891 Davy (Louis-Paul), ingénieur civil des mines, chef du service de la Société des usines de Trignac, près Saint-Nazaire, à Châteaubriant (Loire-Infre). 1891 Davy (Léon), naturaliste-préparateur, à Fougère (Maine-et-Loire). 1891 Desmazières (Olivier), percepteur à Segré (Maine-et- Loire). XII 1891 Douteau (G.), licencié ès-sciences, ancien professeur suppléant à l'Ecole de médecine de Nantes, pharmacien de lre classe, à Chantonnay (Vendée). 1906 Durand (Georges), à Beautour, près la Roche-sur- Yon (Vendée). 1893 Fabry (Joseph de), château Guy, au Cellier (Loire- Inférieure). 1908 Filiozat (Marius), percepteur, 9, rue Saint-Bié, Vendôme (Loir-et-Cher). 1891 Fournier (A.), préparateur de géologie à la Faculté des sciences de Poitiers (Vienne). 3C 1903 Gaire (Henri), chef de service aux Ateliers de fournitures militaires L. Colin, 173, rue d'Alésia, Paris, 14e. 1903 Germain (Louis), licencié es sciences, 20, rue Coypel, à Paris, 13e. 1898 Guyon (Henri), naturaliste, 13, rue Bertin-Poirée, à Paris, 1er. 1906 Hémery (R.), lieutenant au 48e d'Infanterie, 4 rue du Four-Saint-Sauveur, Guingamp (Côtes-du-Nord). 1891 LIervé, ancien notaire, à Morlaix (Finistère). 1904 Joys (Paul), directeur d'école libre, 16, rue Talensac, Nantes. 1902 Kempen (Charles van), 12, rue Saint-Bertin, à Saint- Omer (Pas-de-Calais). 1894 Lalanne (Gaston), docteur ès-sciences, Castel d'An- dorte, au Bouscal (Gironde). 1892 Lallier (Francis), aux Sables-d'Olonne (Vendée). 1905 Lambertie (Maurice), 12 bis, cours du Chapeau- Rouge, Bordeaux. -10 1892 Lamoureux (l'abbé Eugène), curé d'Etival-lès-le- Mans, par Louplande (Sarthe). 1892 Letacq (l'abbé), 151 bis, rue du Mans, à Alençon (Orne). 1891 Letard (Emile), pharmacien, à Talmont (Vendée). 1891 Léveillé (Monseigneur), secrétaire perpétuel de l'Académie internationale de géographie bota- XIII nique, directeur du Monde des Plantes, 78, rue de Flore, au Mans (Sarthe). 1891 Maes (Albert), 39 bis, rue du Landy, à Clichy -la- Garenne (Seine). 1892 Martin (René), avocat, au Blanc (Indre). 1905 Maublanc (André), ingénieur agronome, prépara- teur au Laboratoire de pathologie végétale, 137, boulevard Saint-Michel, Paris, 5e. 1908 Merlant, professeur de sciences physiques et chi- miques à l'Ecole d'Agriculture de Grand-Jouan, près Nozay (Loire-Inférieure). 1891 Mignen (le docteur G.), à Montaigu (Vendée). 1891 Montaigu (le comte de), député et conseiller général de la Loire-Inférieure, château de la Bretesche, commune de Missillac (Loire-Inférieure). >o 1903 Morandeau (G.), pharmacien à Tiffauges (Vendée). 1901 Navrancourt (Marcel), pharmacien, 11, rue de l'Arsenal, à Rochefort (Charente-Infre). 1891 Oberthur (Charles), imprimeur, faubourg de Paris, à Rennes (Ille-et-Vilaine). 1891 Œhlert (Daniel-P.), membre correspondant de l'Institut, conservateur du Musée d'histoire natu- relle, 26, rue de Bretagne, à Laval (Mayenne). 1891 Odin (Amédée), 23, quai de Franqueville, aux Sables- d'Olonne (Vendée). 1895 Ollivier (l'abbé Henri), à Bazoches-en-Houlmes, (Orne). 1891 Ollivry (Gustave), à la Chapelle-sur-Erdre (Loire- Inférieure). 1892 Pizon (Antoine), agrégé des sciences naturelles, docteur ès-sciences, lauréat de l'Institut, 92, rue de la Pompe, à Paris, 16e. 1891 Plantard (le docteur), boulevard Pasteur, à Chan- tenay, près Nantes. 1891 Poirault (Georges), docteur ès-sciences, villa Thuret, à Antibes (Alpes-Maritimes). XIV 60 1905 Potier de la Varde (R.), lieutenant au 48e d'Infan- terie, à Guingamp (Côtes-du-Nord). 1907 Revélière (Gabriel), 102, rue Villes-Martin, Saint- Nazaire-sur-Loire. 1895 Roche-Macé (Maurice de la), au château de la Roche, commune de Couffé (Loire-Inférieure). 1892 Rollinat (Raymond), à Argenton-sur-Creuse (Indre) 1891 Rousseau (Jules), propriétaire, à la Gironnière, en Sainte-Luce (Loire-Inférieure). 1891 Rousseaux (Aimé), commis des Postes et Télégra- phes, à la Morlière, Saint-Herblain (Loire-Infre). 1905 Thomas, professeur de sciences naturelles à l'Ecole d'Agriculture de Grand-Jouan, près Nozay (Loire- Inférieure). 1891 Troussier (Louis), propriétaire, à Noirmoutier (Vendée). 68 1891 Vasseur (G.), professeur de géologie, à la Faculté des sciences, directeur du Muséum d'histoire naturelle, 110, boulevard Longchamp, à Mar- seille. Membres affiliés 1908 Bioret (abbé), étudiant à l'Université libre, Angers. 1908 Couffon (Olivier), 14, rue Saint-Joseph, Angers. 1903 Jouan (Charles), étudiant en pharmacie, 11, rue Brizeux, à Nantes. 1904 Perrion (Charles), étudiant en pharmacie, 35, Haute- Grande-Rue, à Nantes. 1908 Reau (L. de la Gaignonnière du), 21, rue Hoche, Angers. 1908 Richard (abbé), étudiant à l'Université libre, Angers. 7 1905 Saquet, étudiant en médecine, 25, rue de la Pois- sonnerie, à Nantes. NOTA. — Les membres, dont les adresses et dénominations seraient inexactes, sont priés d'adresser les rectifications d'une manière imper- sonnelle, comme toute correspondance, à M. le Secrétaire général de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France, au Muséum de Nantes. XV Liste des Membres de la Société décédés depuis le 1er janvierl907 Membres honoraires Gaudry (Albert), membre de l'Institut, professeur honoraire au Muséum. ' Giard (Alfred), membre de l'Institut, professeur à la Facul- té des Sciences. Loriol Le Fort (P. de), au Chalet-des-Bois,Vaud (Suisse). Membre correspondant à vie Kerviler (René), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, en retraite, à Lorient. Membres titulaires Deniau (François), préparateur au Lycée de Nantes. Lecointe (Eugène), secrétaire du commissariat central, en retraite, Nantes. Membres correspondants Barteau (le docteur Pître-Alexandre), à Mussy-sur-Seine. Levesque (Donatien), à Paimpont, par Plélan. Mitry (le Dr Félix), médecin-major de lre classe à l'Hôpital de Vannes. Pérotin (le Dr Eugène), au Breuil-Baret (Vendée). DES SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS CORRESPONDANTS DE LA Société des Sciences Naturelles de l'Ouest de la France (Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes) 1° SOCIÉTÉS FRANÇAISES Aix-en-Provence, Bouches-dn-Rhône. - — Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres. — Mémoires. Albi, Tarn. — Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn. — Revue historique, scientifique et littéraire. Arcachon, Gironde. — Société scientifique et station zoolo- gique d'Arcachon. — Travaux. Amiens, Somme. — Société linnéenne du Nord de la France. — Bulletin et Mémoires. Angers, Maine-et-Loire. — Société d'études scientifiques d'Angers. — Bulletin. Angers. — Société nationale d'agriculture, sciences et arts d'Angers. — Mémoires. Angers. — Société industrielle et agricole d'Angers et du département de Maine-et-Loire. — Bulletin. Annecy, Haute-Savoie. — Société florimontaine d'Annecy. — Revue Savoisienne. Autun, Saône-et-Loire. — Société d'histoire naturelle d'Au- tun. — Bulletin. Auxerre, Yonne. — Société des sciences historiques et natu- relle de l'Yonne. — Bulletin. XVIII Bagnères-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées. — Société Ramond. ■ — Explorations pyrénéennes. Bar-le-Duc, Meuse. — Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc. — Mémoires. Beauvais, Oise. — Société académique de l'Oise. — Mé- moires. Belfort. — Société belfortaine d'émulation. — Bulletin. Besançon. ■ — Société d'émulation du Doubs. — Mémoires. Béziers, Hérault. — Société d'études des sciences naturelles deBéziers. — Bulletin. Blois, Loir-et-Cher. — Société d'histoire naturelle de Loir-et- Cher. — Bulletin. Bordeaux, Gironde. — Société linnéenne de Bordeaux. — Actes. Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais. — Société académique de Boulogne-sur-Mer. — Bulletin et Mémoires. Bourg, Ain. — Société des sciences naturelles de l'Ain. — Bulletin. Bourg, Ain. — Société des naturalistes de l'Ain. — Bulletin. Brest, Finistère. — Société académique de Brest. — Bulletin. Brives, Corrèze. — Société scientifique, historique et archéo- logique de la Corrèze. — Bulletin. Caen, Calvados. — Société linnéenne de Normandie. — Bulletin et Mémoires. Cahors, Lot. — Société des études littéraires, scientifiques et artistique du Lot. — Bulletin. Carcassonne, Aude. — Société des arts et des sciences de Carcassonne. — Mémoires. Carcassonne, Aude. — Société d'études scientifiques de l'Aude. - — Bulletin. Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire. — Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire. — Bulletin. Châlons-sur-Marne, Marne. — Société d'agriculture, sciences et arts du département de la Marne. — Mémoires. Chambéry, Savoie. — Société d'histoire naturelle de la Savoie. — Bulletin. XIX Charleville, Ardennes. — Société d'histoire naturelle des Ar- dennes. — Bulletin. Châteauroux, Indre. — Société du Musée municipal. - Bulletin. Cherbourg, Manche. — Société nationale des sciences natu- relles et mathématiques de Cherbourg. — Mémoires. Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme. — Académie des sciences, lettres et arts de Clermont-Ferrand. — Bulletin histo- rique et scientifique de V Auvergne. Clermont-Ferrand. — Station limnologique de Besse. — Annales. Dax, Landes. — Société de Borda. — ■ Bulletin. Digne, Basses-Alpes. — Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes. — Bulletin. Dijon, Côte-d1 Or. — ■ Académie des sciences, arts et belles- lettres de Dijon. — Mémoires. Douai, Nord. — Société d'agriculture, sciences et arts, cen- trale du département du Nord. — Mémoires. Elbeuf, Seine-Inférieure. -- Société d'études des sciences naturelles d'Elbeuf. — Bulletin. Epinal, Vosges. — Société d'émulation du département des Vosges. — Annales. Gap, Hautes-Alpes. — Société d'études des Hautes-Alpes. — Bulletin. Grenoble, Isère. — Faculté des Sciences. — Travaux du Laboratoire de géologie. Grenoble. — Société de statistique du département de l'Isère. — Bulletin. Grenoble. — Académie delphinale. — Bulletin. Guéret, Creuse. — Société des sciences naturelles et archéo- logiques de la Creuse. — Mémoires. Havre (le), Seine-Inférieure. — Société géologique de Nor- mandie. — Bulletin. Havre (le). — Société Havraise d'études diverses. — Recueil de Publications. Langres, Haute-Marne. — Société des sciences naturelles de la Haute-Marne. — Bulletin. XX Levallois-Perret, Seine. — Association des Naturalistes de Levallois-Perret. — Bulletin et Annales. Lille, Nord. — Société géologique du Nord. — Annales. Limoges, Haute-Vienne. — Société botanique du Limouzin. — Revue scientifique du Limouzin. Lyon, Rhône. — Université de Lyon (Bibliothèque universi- taire), 18, quai Claude-Bernard. — Annales de la Section des sciences. Lyon. — Musée d'histoire naturelle. — Archives. Lyon. ■ — • Société linnéenne de Lyon. — Annales. Lyon. — Société botanique de Lyon. — Bulletin trimestriel et Annales. Lyon. — Société d'agriculture, sciences et industrie de Lyon. — Anncdes. Mâcon, Saône-et-Loire. — Société d'histoire naturelle de Ma con. — Bulletin. Mâcon. — Académie de Mâcon. — Annales. Mans (le), Sarihe. — Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe. — Bulletin. Marseille, Bouches-du- Rhône. - - Muséum d'histoire natu- relle. — Annales. Marseille. — Institut colonial (Bibliothèque de la Faculté des sciences). — Annales. Montbéliard, Doubs. - Société d'émulation de Montbé- liard. — Mémoires. Montmédy, Meuse. — Société des naturalistes et archéologues du nord de la Meuse. — Mémoires. Montpellier, Hérault. — Académie des sciences et arts de Montpellier. — Mémoires de la Section des Sciences. Montpellier. — Société d'horticulture et d'histoire natu- relle de l'Hérault. — Annales. Montpellier. — Société centrale d'agriculture et dos Comices agricoles. — Bulletin. Nancy, Meurthe-et-Moselle. — Société des sciences (ancienne Société des sciences naturelles de Strasbourg). — Bul- letin. Nancy. — Académie de Stanislas. — Mémoires. XXI Nantes, Loire-Inférieure. — Société académique de la Loire- Inférieure. — Annales. Nantes. — Société archéologique de Nantes et de la Loire- Inférieure. — Bulletin. Nantes. — Société de géographie commerciale. — Bulletin. Nantes. — Société nantaise d'horticulture. — Annales. Nantes. — Société nantaise des amis de l'horticulture. — Annales. Nantes. — Société d'agriculture de la Loire-Inférieure. Nantes. — Institut Pasteur (Laboratoire de Bactériologie et Station agronomique). Nîmes, Gard. — Société d'études des sciences naturelles de. Nîmes. — Bulletin. Niort, Deux- Sèvres. — Société régionale de botanique. — Bulletin. Niort. — Société historique et scientifique des Deux-Sèvres. — Bulletin. Orléans, Loiret. — Société d'agriculture, sciences et arts. Paris. — Ministère de l'Instruction publique. — Bulletin des Bibliothèques et Archives. Reçoit 5 ex. du Bull, de la. Soc. d. se. nat. de l'O. de la Fr. Paris. — Ministère de l'Instruction publique. — Direction de l'enseignement supérieur. — Commission du répertoire de bibliographie scientifique. Paris. — Ministère de la Marine. — Revue maritime et colo- niale. Bulletin des pêches maritimes. Paris, — Muséum d'histoire naturelle. — Bulletin. Paris. — Société entomologique de France, 28, rue Serpente. - Bulletin des séances et Annales. Paris. — Société mycologique de France, 84, rue de Gre- nelle. — Bulletin. Paris. — Société philomathique, à la Faculté des sciences, place de la Sorbonne. — Bulletin. Paris. — Société zoologique de France, 7, rue des Grands- Augustins. — Bulletin et Mémoires. Paris. — Société française de minéralogie, au Laboratoire delà Sorbonne. — Bulletin. XXII Paris. — Société centrale d'apiculture et d'insectologie, 28, rue Serpente. — L'Apiculteur. Paris. — Société d'anthropologie, 15, rue de l'Ecole de médecine. — Bulletin et Mémoires. Paris. — Société de biologie. — C. R. hebdomadaires. Paris. — Société nationale d'agriculture, 18, rue Bellechasse. — Bulletin des séances. Paris. - — Société nationale d'acclimatation de France, 33, rue de Buffon. — Bulletin : Revue des sciences naturelles appli- quées. Pau, Basses-Pyrénées. — Société des sciences, lettres et arts de Pau. — Bulletin. Perpignan, Pyrénées- Orientales. — Société agricole, scienti- fique et littéraire des Pyrénées-Orientales. — Publications. Poitiers, Vienne. — Société académique d'agriculture, belles- lettres, sciences et arts de Poitiers. — Bulletin. Puy (le), Haute-Loire. — Société agricole et scientifique de la Haute-Loire. — Proc. verb. des séances et Mémoires. Reims, Marne. — Société d'études des sciences natureUes de Reims. — Bulletin. Rennes, Ille-et-V Haine. — Société scientifique et médicale de l'Ouest. — Bulletin. Rochechouart, Haute-Vienne. — Société des amis des sciences et arts de Rochechouart. — Bulletin. Rochelle (la), Charente-Inférieure. — Académie de la Rochelle. (Société des sciences naturelles de la Charente-Inférieure). — Annales. Roche-sur-Yon (la), Vendée. — Société d'émulation de la Vendée. — Annuaire. Rodez, Aveyron. — Société des sciences, ^ttres et arts de l'Aveyron. — Proc. verb. des séances et Mémoires. Rouen, Seine-Inférieure. — Société des amis des sciences naturelles de Rouen. — Bulletin. Rouen. — Laboratoire régional d'Entomologie agricole, 41, route de Neufchâtel, — Bulletin. Saint-Brieuc, Côtes-du-Nord. — Société d'émulation des Côtes-du-Nord. — Bulletin et Mémoires. XXIII Saint-Dié, Vosges. — Société philomathique vosgienne. — Bulletin. Saint-Etienne, Loire. — Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres de Saint-Etienne. — Annales. Saint-Lô, Manche. — Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche. — Notices, mémoires et documents. Semur, Côte-a" Or. — Société des sciences historiques et na- turelles de Semur. — Bulletin. Tarbes, Hautes-Pyrénées. — Société académique des Hautes- Pyrénées. — Bulletin. Toulouse, Haute- Garonne. — Société d'histoire naturelle de Toulouse. — Bulletin. Toulouse. — Académie des sciences et belles-lettres de Toulouse. — Mémoires. Troyes, Aube. — Société académique du département de l'Aube. — Mémoires. Vannes, Morbihan. — Société polymathique du Morbihan. — Bulletin. Verdun, Meuse. — Société philomathique de Verdun. — Mémoires. Vesoul, Haute-Saône. — Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône. — Bulletin. Vitry-le-François, Marne. — Société des sciences et arts de Vitry-le-François. — Bulletin. 2° SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES EUROPE Alsace-Lorraine Colmar. — Société d'histoire naturelle de Colmar. — Bulletin. Metz. — Société d'histoire naturelle. — Bulletin. XXIV Allemagne Berlin. — Koniglische Akademie der Wissenschaften. — Mittheilungen und Sitzungsberichte. Berlin. — Deutsche Geologische Gesellschaft. — Zeitschrift. Bonn. — Naturhistorischer Verein des Preussichen Rhein- land und Wesphalen's. — Verhandlungen. Brème. — Naturwissenschaftlicher Verein. — Abhandlungen. Cassel. - — Verein fur Naturkunde. — Abhandlungen und Bericht. Dantizg. — Naturforschenden Gesellschaft. — Schriften. Francfort-sur-le-Mein. — Senckenbergische Naturforschende Gesellschaft. — Bericht. Hanovre. — Naturhistorische Gesellschaft. — Jahresberichl. Hambourg. — Naturhistorische Muséum. — Mittheilungen. Kiel. — Naturwissenschaftlicher Verein fur Schleswig-Hols- lein. — Schriften. Leipzig. — Naturforchende Gesellschaft. — Sitzungsberichte. Nuremberg. — Naturhistorische Gesellschaft Nurnberg. — Abhandlungen. Munich. — Ornithologische Gesellschaft in Bayern. Magdebourg. — Muséum fur Natur und Heimatkunde. — Abhandlungen und Berichte. Autriche Brunn. — Naturforschenden Vereines in Brùnn. — Verhand- lungen. Graz. — Naturwissenschaftlicher Verein fur Steiermark. — Mittheilungen. Prague. — K. Bœhmische Gesellschaft der Wissenschaften. — Sitzungsberichte (math.-naturw. classe) und Jahresbe- richl. Prague. — Naturhistoricher Verein " Lotos ". — Jahresbe- richl. Prague. — Societas entomologica bohemiœ. — Acla. XXV Trieste. — Museo civico di Storia naturale di Trieste. — Atti. Trieste. — Societa adriatica di scienze naturali. — Bolletino. Vienne. — K. k. naturhistoriches Hofmuseum. — Annalen. Vienne. — Kais. Akademie der Wissenschaften. — Sitzungs- berichte. Vienne. — K. k. zoologisch-botanische Gesellschaft. — Verhandlungen. Hongrie Agram. — Societas Historico-Naturalis croatica. — Glasnik. Budapest. — Musei Nationalis Hungarici (Magyar Nemzeti Muséum). — Annales. Belgique Bruxelles. — Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. — Bulletin. Bruxelles. — Société royale de botanique. — Bulletin. Bruxelles. — Société royale malacologique de Bruxelles. — Annales. Bruxelles. -- Musée royal d'hitoire naturelle. -- Bulletin. Bruxelles. — Musée de l'Etat indépendant du Congo. Ser- vice des Annales, 41, rue de la Pépinière. — Annales. Bruxelles. — Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. — Bulletin et Proc.-Verb. des Séanees. Bruxelles. — Société entomologique de Belgique, Musée de l'Etat. — Annales. Liège. — Société royale des sciences. — Mémoires. Liège. — Société géologique de Belgique. — Annales. Britanniques (Iles) Cambridge. — Philosophical Society. — Proceedings. Edimbourg. — Royal Society of Edimburg, 22/24 George Street. — Transactions and Proceedings. XXVI Londres. — Linneah Society. — Journal and Proceedings. Londres. — Royal Society. — Proceedings. Norwich. — Norfolk and Norwich Naturalisas Society. — Transactions. Tring. — Zoological Muséum. — Zoological novitâtes. Bulgarie Sofia. — Société bulgare des sciences naturelles. — Travaux. Danemark Copenhague. -- Naturhistorisk Foreing i Kjœbenhavn. — Videnskabelige Maddelelser. Espagne Barcelone. — Inslitucio catalana de Historia natural. Madrid. — Real Soeiedad espanola de Nistoria natural. — Anales. Saragosse. — Soeiedad aragonesa de ciencias naturales. Hollande Amsterdam. — Koninkligke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. — Verhandelingen ; Zittingsverlargen afd Natuurkunde ; Jaarbock. Harlem. — Société hollandaise des sciences exactes et natu- relles. — Archives néerlandaises. Helder (le). — Nederlandsche Dierkundige Vereeniging (Zoologische Station). XXVII Luxembourg Luxembourg. — Institut grand-ducal. — Publications de la Sect. des se. nai. et mathém. Luxembourg. — Société botanique du Grand-Duché de Luxembourg. — Recueil de mémoires et travaux. Italie Bologne. — R. Accademia délie Scienze dell' Istituto di Bologna. — Memorie e Rendiconto. Florence. — Società entomologica italiana. — Bolletino. Florence. — R. Stazione di Entomologia agraria in Firenzé. Redia. Gênes. — Museo civico di Storia naturale. — Annali. Milan. — Societa italiana di Scienza naturali. — At'i. Modène. — Società dei naturalisti di Modena. — Atti. Naples. — Società di naturalisti. — Bolletino. Naples. — Museo zoologico délia R. Università di Napoli. — Annuario. Padoue. — Accademia scientifica Veneto-Trentino-Istriana. — Bulletino e Atti. Palerme. — Realo Orto botanico di Palermo. — Bolletino. Palerme. — Società di naturalisti siciliani. — 77 Naturalista siciliano. Pise. — Società toscana di scienze naturali. — Atti. Portici. — R. Scuola superiore di Agricoltura. — (Revisia di Patologia végétale). Portici. • — Laboratorio di zoologia générale y agraria. R. S. sup. de agricultura. — Bolletino. Rome. — R. Accademia dei Lincei. — Rendi conti. Rome. ■ — R. Comitato geologico d'Italia. — Bolletino. Rome. — Società romani per gli studi zoologici. — Bolletino. Turin. — R. Accademia délia science. — Atti. Turin. — R. Università di Torino (Museo zoologico). — Bolletino. XXVIII Norwège Bergen. — Muséum. — Aarsberetnings. Portugal Lisbonne. — Academia Real des sciencias de Lisboa. — J ornai ; Sessao publica ; Memorias. Lisbonne. — Commissao dos Trabalhos geologicos de Por- tugal. — Communicacoes. Lisbonne. — Coilegio de S. Fiel. — (Broteria : Revista de sciencas naturaes). Russie Helsingfors. — Societas pro Fauna et pro Flora Eennica. — Acta ; Meddeîanden. Jurjew (Dorpat). — Naturforscher-Gesellschaft bei der Uni- versitaet Jurjew. - - Sitzungsberichte, Archiv. fur die Naturkunde Liv. Ehst. n. Kurland. Kiew, — Société des naturalistes de Kiew. — Mémoires. Moscou. — Société impériale des naturalistes de Moscou. — Bulletin. Odessa. — Société des naturalistes de la Nouvelle Russie. — Mémoires. Riga. — Naturforscher-Verein zu Riga. — Korrespondenzblatt. Saint-Pétersbourg. — Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. — Mélanges biologiques ; id. physiques et chimiques ; id. géologiques et paléontol. ; Bulletin. Saint-Pétersbourg. — Comité géologique de Russie. — Mémoires ; Bulletin et Suppl. XXIX Suède Stockholm. — Kongliga Svenska Vetenskaps-Academien. — Handlingar (Mémoires) ; Bihang (Supplément aux Mémoires) ; Œfversigt (Bulletin). Upsal. — Kongl. Universitetet. — Mineralogisk-geologiska Institutionen (Bibliothèque de l'Université) — Bulletin. Suisse Bâle. — Naturforschende Gesellschaft. — Verhandlungen. Berne. — Schweizerische Entomologische Gesellschaft. — Mittheilungen. Berne. — Naturforschende Gesellschaft. — Mittheilungen. Berne. — Société helvétique des sciences naturelles. — Actes et C. R. des travaux. Genève. — Société de physique et d'histoire naturelle. — Mémoires. Genève. — Société zoologique de Genève. — Bulletin. Lausanne. -- Société vaudoise des sciences naturelles. — Bulletin. Neuchâtel. — Société des sciences naturelles de Neuchâtel. — Bulletin. Saint-Gall. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft. — Be- ritche. Zurich. — Naturforschende Gesellschaft. — Vierleljahr- schrift. Zurich-Hottingen. — Internationaler Entomologenverein. — Societas entomologica. ASIE Indes anglaises Calcutta. — Asiatic Society of Bengal, 57, Park Street. — Journal. XXX Calcutta. — Impérial département of Agriculture. — Mé- moires and Report. Indes néerlandaises Batavia. — Koninklijke Natuurkundige Vereenigingin Neder- landsch Indië. — Tijdschrift. Japon Tokyo. ■ — Zoological Society of Tokyo. — Annotationes Zoo- logicae Japonenses. AFRIQUE Cap de Bonne-Espérance Capetown. — South Arcan Philosophical Society. — Tran- sactions. Egypte Le Caire. — Société entomologique d'Egypte. AMÉRIQUE DU NORD Canada Ottawa. — Geological and Natural History Survey of Canada. — Reports. Toronto. — Canadian Institute. — Transactions. XXXI Etats- Un is Berkeley, Californie. — University of Californie. — Publica- tions of Zoology and Botany. Boston, Massachussets. — Society of Natural History. — Proceedings. Brooklyn, A7. Y. — Institute of arts and sciences. — Cold Spring, harbor monographs. Chicago, Illinois. — Academy of Sciences. — Animal Report and Bulletin of the Geological and Natural History Survey. Cincinnati, Ohio. — Society of natural History. — Journal. Indianapolis, Indiana. — Indiana Academy of Sciences. — Proceedings. Lawrence, Kansas. — University of Kansas. — Kansas Uni- versity Quarterly. Madison, Wisconsin. — Wisconsin Geological and Natural History Survey. — Bulletin. Minneapolis, Minnesota. — Geological and Natural History Survey of Minnesota. — Bulletin, and Animal Report. New- York, New-York. — American Muséum of Natural History. Library. — Bulletin, Mémoirs and Annual Report. Philadelphie, Pensylvanie. — Academy of Natural Sciences, - — Proceedings. Portland, Maine. — Portland Society of Natural History. — Proceedings. Saint-Louis, Missouri. — Missouri Botanical Garden. — Annual Report. Salem, Massachussetts. — The American Association for the advancement of Science. — Proceedings. Washington, Columbia. — Smithsonian Institution. — Annual Report. Washington, Columbia. — U. S. Geological Survey. - Bulletin ; Annual Reports ; Mineralogical Resources ; Mono- graphs ; Report of Director. Washington, Columbia. U. S. National Muséum. — Bulletin. Washington, Columbia. — U. S. Department of Agriculture. XXXII — Division of Entomology. — Insect Life and Report of Entomologist. Washington, Columbia. — U. S. Department of Agriculture. — Division of Ornithology and Mammalogy. — North American Fauna. Washington. Columbia. — U. S. Commission of Fisli and Fishery. — Bulletin and Annual Report. Mexique Mexico. — Instituto geologico de Mexico. Calle del Pasco Nuevo, n° 2. — Boletin. Mexico. — Societad cientifica " Antonio Alzate ". — Memor.ias y Revisia. AMÉRIQUE DU SUD Argentine (République) Buenos- Ayres. — Museo nacional. — Anales. La Plata. — Museo de la Plata. — Anales. Brésil Rio-de-Janeiro. — Museo nacional. — Archivos. Chili Santiago. — Société scientifique du Chili. — Actes. Valparaiso. — Museo de Historia natural. — Revista chilena de Historia natural. Colombie Bogota. - — Ministerio de Obras publicas. — Revista. XXXIII Uruguay Montevideo. — Museo national. — Anales. OCÉANIE A ustralie Adélaïde. — Royal Society of South Australia. — Tran- sactions. Brisbane. — Royal Society of Queensland. — Proceedings. Melbourne. — Royal Society of Victoria. — Proceedings. Sydney. — Australian Muséum. — Publications diverses. Sydney. — Australian Association for the Advancement of Science. — Report. Sydney. — Royal Society of New South Wales. — Journal and Proceedings. Sydney. — Linnean Society of New South Wales. — Pro- ceedings. 3° PUBLICATIONS PÉRIODIQUES QUI FONT ÉCHANGE AVEC LA SOCIÉTÉ Françaises : Cahan, Orne. — Revue bryologique (Bulletin trimestriel consacré à l'étude des Mousses et des Hépatiques) ; direc- teur : M. T. Husnot, à Cahan, par Athis (Orne). Moulins, Allier. — Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France, directeur : M. Ernest Olivier. Paris. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique ; 14, rue Stanislas, 6e. XXXIV Paris. — Feuille des Jeunes Naturalistes ; directeur : M. A, Dolfus, 35, rue Pierre-Charron, 8e. Paris. — Service de la Carte géologique détaillée de la France ; directeur : M. Michel Lévy, 60, boulevard Saint-Michel, Ge. Poitiers, Vienne. — Le Botaniste ; directeur : M. A. Dan- geard, à la Faculté des sciences. 4° PUBLICATIONS PÉRIODIQUES REÇUES AU MUSÉUM Françaises : Caen, Calvados. — Bulletin du Laboratoire de géologie de la Faculté des sciences de Caen ; directeur : M. Bigot. Caen, — Revue d'entomologie, publiée par la Société française d'entomologie ; directeur : M. A. Fauvel. Lyon, Rhône. — Revue Linnéenne ; directeur : M. Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire). Mans (le), Sarlhe. — Bulletin de l'Académie Internationale de Géographie botanique. Narbonne, Aude. — Miscellanea entomo'ogica ; directeur : M. Barthe. Paris. — Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences. Paris. - - Annales des sciences naturelles (Botanique et Zoologie). Paris. — Archives de zoologie expérimentale ; directeurs : MM. G. Pruvot et E.-G. Racovitza. Paris. — Journal de conchyliologie ; directeur : MM. H. Fis- cher, Ph. Dantzenberg et G. Doll'us. Paris. — Le Micrographe préparateur ; directeur : M. J. Tem- père, à Grez-en-Loing (Seine-et-Marne). Paris. — Revue générale des Sciences pures et appliquées : directeur : M. Louis Olivier. XXXV Rennes. — Revue bretonne de botanique pure et appliquée ; directeur : M. Lucien Daniel. Etrangères Berne. — Mémoires de la Société paléontologique suisse. Londres. — Quaterly Journal of the Geological Society of London. Londres. — Proceedings of the Zoological Society. Londres. — Palaeontological Society. Teschendorf, près Stargard. — Zeischrift ziïr systematische Hymenopterologie und Dipterologie ; directeur : M. W. Konow. Vienne. — Wiener entomologische Zeitung ; directeur : M. Edmund Reitter, à Paskau (Moravie). BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX Séance du 8 janvier 1909 Présidence de M. le Général Jourdy, président d'honneur. Le procès-verbal de la séance du 4 décembre, dont la lecture est faite par le Secrétaire, est adopté sans observation. Ouvrages offerts : Charles Janet : Anatomie du corselet et histolyse des muscles vibrateurs, après le vol nuptial, chez la reine de la fourmi (Lasius niger). 7 brochures. Don de l'auteur. Election de deux membres honoraires : Sur la proposition du Bureau, sont élus à l'unanimité : M. Marcellin Boule, professeur de Paléontologie au Muséum de Paris ; E. Trouessart, professeur de zoologie au Muséum de Paris. Nécrologie : Le Président fait part du décès de M. : Charles-Louis Perceval de Loriol-le-Fort, Membre hono- raire, décédé le 23 décembre 1908 à Fontenex, près Genève. Communications verbales : Le Général Jourdy prend la parole pour communiquer à la Société la découverte qu'il a faite d'écaillés de charriage en Bretagne et en Anjou. Avant de parler de ce qu'on peut voir dans noire région, il explique les principaux faits de la Tectonique actuelle condui- sant à la conception du " charriage " ; exemples classiques du Jura : crêts, combes, dispositions de ces voûtes en chainons parallèles, applications des termes de synclinaux et d'anti- clinaux, chaînes de plissements et reconstitution des plisse- ments sur un sol arasé. Passage des plis normaux aux plis- failles et aux charriages. Définition des racines, écailles ; exemples pris dans les études de Marcel Bertrand sur la Provence. Le Général Jourdy arrive ensuite à l'écaillé de charriage découverte en face de la Jonnelière, à Port-Durand, sur la rive gauche de l'Erdre. Dans un escarpement de Micaschistes, se voit une sorte de poche dont la stratification est bien diffé- rente de celle du reste de la paroi et dont la roche a subi, du fait du charriage, une modification métamorphique. Un croquis au tableau éclaire cette démonstration. En outre, le Général offre à la Société de la conduire sur les lieux mêmes. Cette excursion est fixée au dimanche 17 janvier. M. le Dr Bureau remercie le Général Jourdy de son intéres- sante communication et rappelle que l'arrivée de notre Pré- sident d'honneur, à Nantes, a marqué l'ouverture d'une ère nouvelle pour la Géologie de la Bretagne. M. J. Péneau signale la capture de deux coléoptères inté- ressants pour la faune bretonne, trouvés par notre collègue M. Hémery : Quedius scintillons Gravenh. — Guingamp, le 11 avril 1906. Staphylinus fossor Scop., Saint-Sévéac (Côtes-du-Nord), le 3 avril 1906. M. Péneau présente ensuite des galles d'un Cynipide [Bior- rhyza optera (F.)'-, apportées au Muséum par le docteur Dubois. Ces galles se trouvent sur les racines des chênes, Quercus III pedunculata Ehrh., pubescens Wild., sessiliflora Sm. Elles sont accolées plusieurs ensemble, de façon à ressembler à des truffes ; leur substance est blanche, ferme et juteuse, la peau brunâtre et verruqueuse ; uni ou pluriloculées, la plupart renferment des larves assez avancées en âge. Biorrhiza optera, qui doit sortir de ces galles à la fin de l'hiver, est une forme agameet aptère, rouge-testacé avec la moitié postérieure de l'abdomen brune, la taille varie de 3 à 7 millimètres. Après son éclosion et sa sortie de terre, elle ira pondre sur les bourgeons, et il en résultera la galle si connue sous le nom de " Pomme de chêne ". De cette dernière sortira, au début de l'été, une forme sexuée, appelée Biorrhiza pallida 01. = B. terminalis (F), chez laquelle les mâles possèdent des ailes, tandis que les femelles sont tantôt ailées, tantôt aptères ; la taille varie de 1, 5 à 3 millimètres. Un certain nombre des galles présentées sont parasitées. On les reconnaît à leur peau plus foncée, leur chair sèche, ferrugineuse et grumeleuse. Chacune contient un nombre va- riable de larves (6-21) beaucoup plus petites que la larve du Cynips. Plusieurs contenaient, au milieu des larves parasites, le Cynipide arrivé à l'état adulte, mais desséché et réduit à son squelette chitineux. Compte rendu de l'Excursion Géologique Du 17 janvier 1909 DIRIGÉE PAR LE GENERAL JOURDY L'excursion, décidée à la séance du 8 janvier à la suite de la remarquable communication du Général Jourdy, a eu lieu ainsi qu'il avait été convenu. Les personnes qui y ont pris part sont : M. L. Bureau, Col, Dumas, Gourdon, Lamouche, Péneau, Pionneau, Polo. Partant de la place Saint-Donatien, le Général Jourdy conduit d'abord la Société à l'extrémité du chemin du Haut- Moreau pour lui montrer la présence d'un anticlinal dans les Micaschistes. On sait qd'au Nord de Nantes, l'allure normale des couches de Micaschistes est N.-S, avec inclinaison de 70/90°. En raison du peu de valeur marchande des roches plissées, les parties des carrières présentant des anticlinaux sont rapi- dement détruites et éliminées par les carriers qui ne recherchent que les roches pouvant se débiter en dalles à peu près régulières. L'anticlinal, en présence duquel se trouve la Société, n'a été conservé que grâce à sa situation auprès d'un mur auquel il sert de soutien. A lui seul, il montre que le massif de Micas- chistes n'est pas continu et simplement redressé, mais qu'il est formé de plusieurs couches repliées les unes sur les autres, ce qui divise d'autant l'épaisseur considérable qu'on attribue souvent au massif primitif des sédiments devenus les Micas- chistes. Les excursionnistes vont ensuite à Port-Durand, sur la rive gauche de l'Erdre, en face la Jonnelière. A cet endroit, la rivière est bordée eu quelque sorte par des escarpements de Micaschistes dont la stratification est presque verticale. En plusieurs endroits, vers le haut de la coupe, on voit plusieurs paquets interrompre la stratification. L'allure de ces paquets est bien différente de celle du massif. Le général Jourdy explique pourquoi il les considère comme des " écailles ", autrement dit, des restes de nappes de char- riages qui se sont autrefois étendues sur une partie du sol de la Bretagne, et que l'érosion a totalement fait disparaître pendant la longue durée des temps géologiques. Seuls, certains lambeaux ont pu subsister grâce à leur situa- tion dans des anfractuosités de la roche autochtone, et la So- ciété se trouve précisément devant quelques-uns de ces lambeaux. Après un examen détaillé des coupes, les excursionnistes se séparent en exprimant au Général Jourdy leurs remercie- ments et leurs félicitations pour le zèle et la compétence qu'il apporte à l'étude de la géologie tectonique, si difficile, des environs de Nantes. J. P. Séance du 5 février 1909 Présidence de M. le Général Jourdy En l'absence du Secrétaire excusé, le Vice-Secrétaire lit le procès-verbal de la séance précédente ; ce procès-verbal est adopté. Correspondance : Le Président donne lecture : 1° D'une lettre de M. Marcelin Boule exprimant ses remer- ciements pour sa nomination de Membre honoraire. 2° D'une lettre de M. E. Trouessart pour le même sujet. Ouvrages offerts : Louis Germain : Etude sur les Mollusques, recueillis par M. H. Gadeau de Kerville pendant son voyage en Khroumirie. 1 vol. Notes sur quelques Unionidés de Norman- die, 1 brochure. Maurice Lambertie : Sept brochures sur l'Entomologie. Général Jourdy : La Houille Lorraine. 1 brochure. Don des Auteurs. Communications verbales : Le Général Jourdy présente plusieurs photographies des principaux accidents de la tectonique des environs de Nantes. Il offre ensuite un tirage à part de la note qu'il a présentée à l'Académie des Sciences sur les phénomènes de charriage en Bretagne et en Anjou. M. Ferronnière fait la communication suivante : A propos de Syllis vivipara Dans une note présentée à l'Académie des Sciences, le 21 décembre 1908, (1) Monsieur Michel a signalé l'observation, par lui, a Naples, de Syllis vivipara Krohn. Ilremarque que cette espèce, qu'il trouve avec Syllis proliféra Mûller, ne dilïère de celle-ci que. par ses soies composées à serpe unidentée, S. proliféra ayant des soies à serpe bidentée. J'ai cru qu'il n'était pas sans intérêt de rappeler que j'ai recueilli au Croisic, aux mois de juillet et d'août 1899, une Syllis vivipara dont j'ai signalé la présence à cette époque. Les caractères observés sur l'individu capturé le 18 juil- let 1899 sont les suivants : Couleur blanche, intestin vert, deux lignes transversales d'un noir violacé et très minces à chaque anneau, dans la por- tion antérieure du corps seulement. Partie postérieure du corps (1) A. Michel, sur la Sijllis vivipara et le problème de sa sexualité G. R. Ac. Se. 21 déc. 1908. yii remplie d'embryons, et pour cette raison complètement blanche. Quatre yeux disposés en trapèze, avec des cristallins, et deux yeux ventraux plus petits. Lobes frontaux très proéminents et légèrement échancrés à leur bord interne. Cirrhes dorsaux assez longs, monilil'ormes, à articles pius longs que larges. La première et la deuxième paire dépassent en longueur les tenta- cules latéraux et égalent le tentacule médian, qui est plus long. A l'anneau pygidien existent un petit appendice médian conique, court, et deux longs cirrhes moniliformes. Trompe à peu près droite, armée d'une Lrès grosse dent dans son tiers antérieur ; je n'ai pas observé de papilles en avant. Proventricule offrant de nombreuses lignes transversales de pointillé fin, visibles surtout sur les côtés et s'atténuant sur le milieu, et une ligne longitudinale visible au milieu . Le proventricule occupait les anneaux 8 à 11, et le ventri- cule, avec ses cœcums latéraux, occupait les anneaux 12 et 13. Dans chaque pied, deux acicules à pointe obtuse, un peu recourbée, et de forme intermédiaire entre un crochet à peine fermé et un bouton de fleuret. Aux 4 à 5 derniers anneaux, il n'y avait plus qu'un seul acicule. Soies, toutes composées, à serpe bidentée. La serpe est courte ou longue aux anneaux antérieurs, toujours courte aux derniers anneaux. Les embryons apparaissaient à partir du 24e anneau, et, à cet endroit, il n'y avait aucun changement dans les caractères du corps de la mère. Les embryons présentaient les mêmes carac- tères que la mers comme palpes, pieds, soies et nombre d'yeux. Leur couleur était blanche. Cet animal, dont j'ai retrouvé un second échantillon en août 1899, vivait au sommet de la zone littorale, dans le sable humide, sous les pierres, et près de Syllis gracilis Grube et de Syllis proliféra Muller, sur la grande côte du Croisic. Je n'ai malheureusement pas conservé ces échantillons . Les caractères cités ci-dessus rappellent de très près la figure de Goodrich (1) représentant Syllis prolijera Krohn, sauf e (1) V. Comptes rendus de la Soc. des Se. Nat. de V O. de la Fr, 1er sem. t. IX, 1899, p. 18, séance du 1er décembre 1899 et Éludes sur les faunes supralittorales de la Loire-Inférieure. ce qui concerne les soies à serpe. Ils se rapprochent aussi beau- coup de ceux de Syllis proliféra Muller (2), sauf en ce qui concerne la viviparité. Les Syllis proliféra vivant près des Syllis vivipares étaient typiques, mais de couleur très variable et parfois semblable à celle de ces dernières. D'autre part, j'ai observé parfois, parmi les Syllis proliféra du Croisic, des individus ayant l'acicule simple, non terminé en bouton de fleuret, mais très légère- ment crochu et bidenté. Il en résulte que la Syllis vivipare du Croisic ne possédant pas tous les caractères considérés comme distintifs de S. vivi- para Krohn, Goochich, ne peut pas, dans l'état actuel de nos connaissances, lui être réuni. D'autre part, sa viviparité seule, jusqu'à plus ample informé, la sépare de S. proliféra, à laquelle elle ressemble à tant d'autres égards. L'autre espèce vivipare de ce genre, Syllis incisa Fabr. (3), est caractérisée par une subdivision des anneaux que l'on n'observe pas chez l'animal du Croisic ; et, de plus, la région contenant des embryons ne commence qu'au 41e anneau. Il pourrait paraître nécessaire de lui donner, au moins provi- soirement, un nom nouveau. Mais sa ressemblance avec Syllis proliféra près de laquelle elle vit, l'existence chez les Poly- chètes de formes vivipares ne se distinguant pas de l'espèce normale, comme cela a lieu pour Nereis diversicolor, rendent cette détermination très douteuse. Il faut remarquer, en outre, qu'elle vit, au Croisic, dans un milieu supralittoral, soumis à des variations de dessication de lumière, de densité, de teneur en sel, en oxygène et en acide carbonique, très favorables à la parthénogenèse (4) et que j'ai (1) Journ. of Lin. Society, XXVIII, n° 180, 1900, pi. 13. (2) = Autolytus proliféra Grub e,— Syllis Armandi Claparède,= Typo- syllis proliféra Langerhans, ~ Syllis lussinensis, Grube. (3) Syllis incisa Fabricius; Malmgrem 1867, p. 44, Levinseir 1882, ovcrsigt over des Nordiske annmg. Vidensk. Meddel. Copenhague, 1883. p. 246 et 248. (4) Y. Delage. Les vrais facteurs de la parthénogenèse expérimentale, Arch. de Zool. cxp. XXXVIIe année n° 11, janvier 1908. provoqué expérimentalement des variations dans la reproduc- tion chez un annelide de même niveau. Protodrilus Schnei- deri (1). De plus, près d'elle vit un autre animal vivipare, Pro- sorochnus Claparedei Kef. (2). Aussi n'avons-nous peut-être affaire, au Croisic, qu'à une simple forme vivipare de S. proli- féra Muller dépendant d'influences du milieu M. le Dr L. Bureau annonce qu'il conduira les auditeurs de son cours de Géologie, dans une excursion au golfe Juras- sique de Chantonnay, le 28 février. Il résume ce qu'on pourra voir dans cette excursion et invite les membres de la Société à y prendre part. Séance du 5 mars 1909 Présidence de M. le Général Jour d y Beaucoup de personnes étrangères à la Société assistent à cette séance. Le procès-verbal de la réunion précédente, lu par le Secré- taire, est adopté. Nécrologie : Le Président fait part du décès de deux de nos collègues survenu depuis la dernière séance : François Deniau, préparateur de Physique au Lycée de Nantes, Membre titulaire. Dr Félix Mitry, médecin-major de lre classe à l'Hôpital mixte de Vannes, Membre correspondant. (1) G. Ferronnière. Etude sur les faunes supralittorales, Bull, de la Soc. des Sciences nat. de l'O. de la France, 1901, p. 370. (2) Peut-être, synonyme de Prosorochnus Delagei. Correspondance : La Société a reçu : 1° Lettre-circulaire du Ministre de l'Instruction publique, informant que l'ouverture du 47e Congrès des Sociétés sa- vantes, à Rennes, primitivement fixé au 13 avril prochain, est avancé au 3 du même mois. Des exemplaires de cette lettre sont à la disposition des personnes qui en auraient be- soin ; 2° Plusieurs circulaires du Comité d'organisation du 3e Congrès international de Botanique qui se tiendra à Bruxelles, du 14 au 22 mai 1910. Ces circulaires sont relatives à l'Enseignement de la Bota- nique et à la Bibliographie et la documentation ; 3° Prospectus de M. E. Schmit, archéologue à Chalons-sur- Marne, annonçant la publication par souscription d'un ouvrage sur l'Archéologie et l'Anthropologie marnaises. Ouvrages offerts : Les ouvrages suivants offerts par leurs auteurs : Ed. Chevreuk : Diagnoses d'Amphipodes nouveaux prove- nant des campagnes de la " Princesse- Alice " dans l'Atlantique Nord. 3 brochures. Etudes sur la faune du Turkestan (Crustacés amphipodes). 1 brochure. Amphipodes recueillis dans les possessions françaises de l'Océanie, par le Docteur Seurat. 1 brochure. Sur 3 nouveaux amphipodes méditerra- néens. 1 brochure. 0. Couffon : Sur quelques crustacés de faluns de l'Anjou et de la Touraine. 1 brochure. H. Gadeau de Kerville : Voyage zoologique en Khroumirie. 1 volume. Miscellanées zoologiques. 1 volume. 3 brochures diverses. Communications verbales : Le Général Jourdy prend la parole et fait d'abord con- naître le succès de l'excursion géologique que M. Louis Bureau a dirigée dans les terrains jurassiques de Chantonnay, le 28 février. Vingt personnes prirent part à cette excursion. Il montre ensuite la photographie d'une plaque commémo- rative, offerte à notre Secrétaire général M. Louis Bureau, et à son frère Edouard, par la Société Géologique de France, en souvenir du Congrès de septembre dernier. Le Général Jourdy nous fait ensuite une conférence fort intéressante sur la découverte de phénomènes de charriage en Bretagne. En quelques mots, avec exemples à l'appui, il explique ce que l'on entend par nappe ou écaille de charriage, nappe de recouvrement ; comment ces phénomènes se sont produits et quel fut leur rôle dans la formation des montagnes. L'étude du bassin houiller de la Lorraine ayant démontré l'existence de charriages dans cette région, la symétrie des fosses houilières de l'Est avec celles de la Bretagne fit supposer que les conclusions applicables à une région l'étaient aussi à l'autre. Cette probabilité de l'existence de charriages en Bretagne devient un fait acquis par les découvertes d'écaillés faites par le Général Jourdy à Chalonnes d'abord, puis à Port-Durand où la Société fut conduite le 17 janvier. A la suite des découvertes du Général Jourdy dans la région nantaise, M. Bergeron a signalé des phénomènes semblables dans la presqu'île de Crozon et M. Œhlert à l'extrémité orien- sale de la fosse médiane de Bretagne. Nantes n'en conserve pas moins la priorité dans ces découvertes. Le Général Jourdy présente ensuite et offre au Muséum : 1° Un échantillon de Gneiss détaché de la clef de voûte de l'Anticlinal de Cornouailles lors de l'excursion du 15 novembre 1908. Ce caillou, dont le polissage a été exécuté gracieusement par les soins de M. Rover, directeur de la Compagnie des XII Granits de l'Ouest, montre nettement le phénomène des plis- sements et l'intrusion de la Pegmatite ; 2° Une collection de roches qui ont servi au donateur pour la rédaction de sa " Monographie du Sillon de Bretagne ". Elle comprend 250 échantillons et 20 plaques microscopiques ; le quart au moins a été déterminé à la Sorbonne. Cette collection sera précieuse pour l'établissement de la Carte géologique de Nantes et indispensable aux Géologues qui aborderont l'étude de l'origine et du métamorphisme des Micaschistes de Bretagne. A la fin de sa conférence, le Général Jourdy appelle l'atten- tion de la ville sur le Muséum d'Histoire Naturelle qui renferme des richesses précieuses et peut rendre de grands services si on lui en fournit les moyens. Il dit comment dans une ville de l'importance de Nantes, la prospérité économique est liée au développement intellectuel. M. Veil, adjoint au Maire, assistant à la séance, transmet les excuses de M. le Maire de Nantes, il exprime au Général combien il a été heureux de l'entendre et l'assure que l'atten- tion et la sympathie de la Municipalité ne peuvent faire défaut au Muséum. M. Gourdon, vice-président, remercie le Général Jourdy de son intéressante et savante communication. M. Bureau remercie à son tour des dons faits au Muséum. XIII Séance du 2 avril 1909. Présidence de M. Maurice Gourdon, Vice-Président Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté sans observation. Ouvrages offerts : Maurice Gourdon : Les Tours à signaux ou « Tours de Guet » dans le Haut-Comté de Comminges, 1 broch. Ascension de la Pique, 1 broch. Don de l'auteur. Compte financier de 1908 : Le secrétaire-général-trésorier, M. Louis Bureau, rend compte des recettes et dépenses de la Société pendant l'année dernière. Comme d'habitude une copie de ces comptes est distribuée aux Membres présents. Renouvellement du Bureau : L'ordre du jour appelle l'élection des membres delà Société devant constituer le Bureau pendant les années 1909 et 1910. Sont nommés : Président : M. Maurice Gourdon. Vice-Présidents : MM. A. Col et Polo. Secrétaire : M. J. Péneau. Vice- Secrétaire : M. Ch. Perrion. Communications verbales : M. J. Péneau présente la série des Coléoptères Clavicornes de la collection régionale du Muséum. Il donne, sur les princi- paux ^représentants des détails biologiques extraits du troi- sième fascicule des « Coléoptères de la Loire-Inférieure, » inséré au Bulletin. XIV Séance du 7 mai 1909. Présidence de M. Maurice Gourdon, Président. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. M. Ferronnière, président sortant, invite M. Maurice Gourdon, président élu à la dernière séance, à prendre place au fauteuil. Correspondance : Circulaire du 3e Congrès international de Botanique relative à la nomenclature Cryptogamique et à la Nomenclature Paléobotanique. Ouvrages offerts. Comtesse Pierre Lecointre : Essai de comparaison entre la faune des Faluns du Miocène de Touraineet la faune du Miocène des Etats-Unis, 1 broch. — En collaboration avec Lucien Mayet : Etude sommaire des Mammifères fossiles des faluns de la Touraine propre- ment dite, 1 brochure. (Don de l'auteur) Nous avons reçu de M. Fernand Camus, un lot de brochures (90) et de volumes (11), concernant spécialement la bota- nique. M. Louis Bureau est chargé de transmettre à M. Camus les remerciements de la Société. Présentation d'un nouveau membre : M. Alphonse Labbé, docteur ès-sciences et en médecine, 182, rue de Rennes, Nantes, présenté par MM. Bureau et Gourdon, est nommé membre titulaire. Communications verbales: M. Ferronnière présente un mémoire de M. Ed. Bureau sur la flore dévonienne de la Basse-Loire. Plusieurs des plantes XV citées ont été découvertes par M. Ferronnière qui, dessine au tableau les plus curieuses et donne sur elles d'intéressantes explications. Séance du 4 juin 1909 Présidence de M. le Général Jourdy, Président d'honneur. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance précédente ; ce procès-verbal est adopté sans observation. Ouvrage offert. Florentin Ameghino : Le litige des scories et des terres cuites anthropiques des formations néogènes de la Répu- blique Argentine. Une brochure offerte par l'auteur. Présentation d'un nouveau Membre : M. Jourdran, étudiant en médecine à Nantes, présenté par MM. Bureau et Col, est nommé Membre affilié. Communications verbales : Le Général Jourdy présente et offre au Muséum : 1° Trois espèces de Plantes rhétiennes : Dictyophyllum Nathorsti, Schizoneura Carreri, Taeniopteris Jourdyi, qui lui ont été données par M. Counillo, géologue d' Indo-Chine. Le Général continue à regretter l'absence, au Muséum, de représentant du genre Glossopteris, qu'il a réclamé à Hanoï ; il espère arriver enfin à en obtenir. 2° Des Nummulites du Rocher de la Vierge à Biarritz. « Un voyage à Biarritz, le mois dernier, lui a procuré l'occa- sion de recueillir, de cette localité classique, des Nummulites qui présentent de l'intérêt pour la géologie nantaise au triple point paléontologique, stratigraphique et tectonique. » 1° Paléontologie « M. le professeur Douvillé, qui a fait une étude très complète des Nummulites de Biarritz, y a reconnu le trio inséparable de : Nummulites Vascus ; Nummulites Bouillei ; Nummulites intermedius. Cette dernière présente la particularité d'un cas de régres- sion. On désigne ainsi le retour des formes séniles aux formes enfantiles. En d'autres termes, ce Nummulite intermedius qui apparaît vers la fin de l'évolution du genre, reproduit la forme simple et très plate des Nummulites les plus anciennes. Cette particularité du retour des formes évoluées aux types ancestraux est une des objections opposées à la doctrine dar- winienne, de la sélection par l'effet de la concurrence vitale. Il en existe d'autres exemples en paléontologie : notamment le déroulement des Céphalopodes crétacés qui rappelle les formes des premiers Céphalopodes. Les Scaphites et Crioceras reproduisent la forme en crosse des Gyroceras et Lituites primaires et les bâtons de Baculites reproduisent (les cloisons exceptées) la forme ancestrale des Orthoceras.» 2° Statigraphie « Depuis longtemps Tournouer a fait observer que les dépôts oligocènes de la Bretagne avaient moins d'affinités paléonto- logiques avec ceux du bassin de Paris qu'avec ceux de l'Aqui- taine, et qu'en conséquence, la mer bretonne à cette époque était fermée au nord-est, et communiquait au sud avec celle qui s'étendait au pied des Pyrénées. Beaucoup d'espèces sont en effet communes à la Bretagne et à l'Aquitaine ; entre autres, Y Archiacina armorica qui caractérise les fiords oligocènes de Saffré, Bréhain, Nort, et aussi la Chaussairie (près Bennes), se retrouve dans le calcaire à Astéries du Bordelais, avec le Nummulites intermedius. Néanmoins, la statigraphie du bassin aquitanien diffère de celle de la Bretagne. En effet, la coupe classique de Biarritz indique un synclinal profond contenant jusqu'à 1.300 mètres d'épaisseur de couches qui se sont succédé sans lacune depuis le Lutétien jusqu'à l'Aquitanien, tandis que la série des couches bretonnes du même âge est discontinue. Le Lutétien supérieur de Biarritz (couches de la Gourèpe), à Nummulites Brongniarti, est l'équivalent du calcaire à Milioles de St-Gildas, YAuversien (couches de lady Bruce), y est du même niveau que les sables de Bois-Gouèt, ainsi que M. Douvillé l'a indiqué lors de la réunion extraordinaire de la Société géologique à Nantes en septembre 1908 ; le Bartonien, (marnes bleues de la côte des Basques) est l'équivalent du niveau terrestre des Grès à Sabalites de la côte de Pornic, mais le Ludien, fin de l'Eocène, et le Sannoisien, début de l'Oligocène, qui sont représentés à Biarritz par les couches de Cachaou et du rocher de la Vierge, manquent en Bretagne. Un niveau supérieur (Stampien) est représenté par contre dans les deux régions. Ainsi, les Num- mulites que j'ai rapportées du rocher de la Vierge caractérisent précisément une lacune du Tertiaire en Bretagne, et cette lacune correspond à une émersion qui était déjà annoncée par le dépôt de grès à plantes terrestres. Alors que le Languedoc était plongé dans un synclinal pro- fond, le pays de la langue d'oil était terre ferme (Grès à Saba- lites, calcaire de Brie, calcaire à phryganes), pays de grands lacs ou de faunes saumâtres dans les fissures découpées par les trois méridiens de Rennes, Moulins, Mayence. Ce continent se terminait en pointe tournée vers le midi. » 3° Tectonique « L'échantillon de roche nummulitique provenant du rocher de la Vierge, que je présente à la Société, renferme un petit caillou roulé. Les couches plus inférieures qui affleurent sur la plage en contiennent de plus nombreux qui représentent la limite Nord de la nappe connue sous le nom de « Poudingue de Palassou », faciès torrentiel consécutif à la phase la plus intense des mouvements tectoniques pyrénéens de la fin de l'Eocène. En Bretagne, contraste absolu : régression de la mer, avec dépôts terrestres à Sabalites du Bartonien, puis phase d'émersion suivie d'une lente oscillation inverse, avec dépôts XVIII de mer calme du Stampien ; les couches les plus inférieures de l'Oligocène (la Chaussairie), sont des argiles provenant de la décomposition sur place des Schistes primaires, puis des dépôts calcaires de mer calme et peu profonde. Le phénomène se reproduit identiquement plus à l'est : dans le synclinal alpin, phase de plissements suivie du dépôt des cailloux du nagel- fliihe de la Suisse ; au Nord, au contraire, les dépôts oligo- cènes de la Suisse sont d'eau douce, ceux de la vallée du Rhin sont saumâtres. La région du Nord, éminemment continentale s'est maintenue relativement tranquille, simplement fissurée par des crevasses méridiennes, avec oscillations courtes et lentes alternativement positives et négatives, en face des mers profondes de la région pyrénéo-alpine qui était travaillée par des actions tangenticlles redoublées et énergiques. Ce contraste s'était déjà manifesté à la fin de la période jurassique: le Portlandien est en effet représenté dans le Midi par le faciès tithonique éminemment pélagique, tandis que dans le Nord il aboutit au régime purbeckien d'eau douce. Le phénomène est général : aux aires continentales, incombe le rôle de rivage rebelle aux actions de plissement et favorable aux cassures, rôle de régression des mers, de phase négative pendant que les géosynclinaux voisins sont régions de plisse- ments, de transgression, de phase positive. C'est ce contraste que M. le professeur Haug a caractérisé par l'opposition des mouvements épéirogéniques et orogéniques. Voilà, à l'examiner de près, ce que révèle, au triple point de vue paléontologique, stratigiaphique et tectonique, ce petit caillou du rocher de la Vierge qui va entrer dans les collections du Muséum de Nantes, pour y combler une lacune intéressante de la période tertiaire. » M. Col entretient la Société d'une nouvelle question viticole spéciale à notre région. La Lathrea clandestina L., plante si connue de tous les botanistes de l'Ouest de la France, a été recueillie en quantité relativement considérable dans des vignes de la région de Vallet, où elle vit en parasite sur la vigne elle-même. Il donne les résultats de l'active campagne d'enquête et de renseignements menée de divers côtés, à la suite des multiples et pressantes lettres de M. Cassard, de Bonnefontaine, aux autorités administratives, aux botanistes et aux agronomes leur dénonçant, comme un ennemi redoutable de la vigne, une plante inconnue des cultivateurs. Cette plante fut présentée à M. le docteur Louis Bureau, directeur du Muséum de Nantes, qui reconnut la Clandestine. M. Col confirma, par l'étude anatomique, que les racines sur lesquelles étaient fixés les suçoirs du parasite étaient bien celles de la vigne, et que ces suçoirs avaient la structure de ceux de Lathrea clandestina fixés sur les saules. La prioiité sur l'obser- vation des dommages que cette plante peut causer dans les vignobles revient à un cultivateur de Monnières, M. F. Monier. C'est lui qui les observa le premier, et qui, dès 1908, s'enquit des moyens de détruire ce parasite et le fit déterminer par un collaboiateur du Petit Journal Agricole (N° du 10 mai 1908). Les points atteints dans le sud-est du département de la Loire-Inférieure sont assez clairsemés. Chacun forme le plus souvent une zone mal délimitée où quelques ceps dépérissent çà et là. Lorsque les fleurs de la clandestine ont disparues, on ne peut les retrouver sans l'aide du vigneron venant indiquer les points qu'il a observés. M. Col a vu, près de Monnières, un espace de six ares où ce parasite abonde et qui, par ses ceps rabougris, forme tache au milieu d'un vignoble d'un seul tenant d'environ 40 hectares, couvrant un coteau en pente de tous côtés et absolument dépourvu d'arbre ou de haie. Les ceps atteints ne meurent que très lentement, mais leur bourgeonnement est retardé, leur floraison restreinte et, par- tant, ils n'ont que peu ou pas de fruits. M. Monier et les viticulteurs de Bellefontaine ont remarqué depuis longtemps que les places où vit la Lathrcea restent humides et forment, lorsque la surface du sol est sèche, des taches plus foncées, comme si on venait d'y arroser la terre. Ces taches sont très visibles et grandes comme une ou deux mains. Après avoir envisagé les diverses causes possibles de cette invasion, M. Col pense que le transport de la Clandestine XX dans les vignes, avec les terres des prés ou les terreaux mis comme fumure, tout en étant une cause initiale nécessaire, n'est pas suffisant pour l'expliquer, pas plus que les défonce- ments du sol pratiqués depuis la replantation qui a suivi l'in- vasion phylloxérique, et il admet, jusqu'à plus ample infor- mation, que le facteur nouveau déterminant l'invasion est le peu de vigueur des porte-greffes américains compara- tivement aux anciens pieds-francs de la vigne indigène. Cette dernière n'est cependant pas réfractaire, puisqu'en 1862, M. de Rochebrune cite la vigne parmi les plantes de la Charente dont il a trouvé les racines attaquées par les suçoirs de la Clandestine. Il est rassurant d'observer que l'extension du parasite est lente, la tache de Monnières ayant mis environ huit ans pour atteindre ses dimensions actuelles, soit 60 mètres sur 10. Cependant, les travaux de la terre, dans les grands domaines, peuvent favoriser son extension en disséminant les fragments de Clandestine que les instruments aratoires coupent, arra- chent et entraînent, M. Polo demande à M. Col s'il n'a pas remarqué de diffé- rences dans l'attaque du parasite, entre les plants Riparia et Rupestris. M. Col répond que jusqu'à présent aucune différence n'a été observée. Muséum : M. Bureau présente l'échantillon de Minéralogie suivant : Une plaque de schistes de la montagne de Cazarie-Laspènes, près Luchon, contenant de curieuses mâcles allongées de Chiastolite. Don de M. Maurice Gourdon. Note bibliographique rectificative : A notre séance du 7 juin 1907 (Voy. Bull 1907, 2e sér., t. vu, p. vin), M. L. Bureau a présenté et offert à la biblio- thèque un ouvrage anonyme ayant pour titre : « Nouvelles idées sur la formation des fossiles », Paris, chez David l'aîné, 1751 et «Dissertation sur la formation de trois diffé- rentes espèces de pierres figures qui se trouvent en Bretagne ». Cet ouvrage a pour auteur : de Robien ; il figure à son ordre alphabétique dans la bibliographie de M. Davy, page [24lj. Bull, 2esér., t. v, 1905, p. 29. Il figure aussi aux Anonymes dans le premier supplément de cette Bibliographie, p [4.] Bull., 2e sér., t. vin, 1908, p. 44. Séance du 2 juillet 1909 Présidence de M. Col, Vice-Président. Le Secrétaire lit le procès-verbal de la séance précédente ; ce procès-verbal est adopté. Présentation d'un nouveau membre : M. A. Stouvenot, ingénieur des mines, 11 bis, rue Cam- bronne, Nantes, présenté par MM. Jourdy et Péneau, est nommé membre titulaire. Communication écrite ■ M. Potier de la Varde adresse une note intitulée : Contri- bution à la flore bryologique des Côtes-du-Nord. Cette note sera publiée au Bulletin. A l'appui, M. Potier de la Varde envoie pour l'Herbier du Muséum un lot de mousses dont voici la liste : Hypnum chrysophyllum Brid. Cartravers (C.-d.-N.). Amblystegicum serpens Br. V. depauperatum, Boul. St-Efflan (C.-d.-N.). Atrichum angustatum, B. E., Pabu (C.-d.-N.). Philonotis csespitosa, Limpr. Plemet, d°. Encalypta streptocarpa Hedw. Cartravers, St-Efflan, d°. Splachnum ampullaceum, L., Triglamus, d°. Orthotrichum pulchellum Bunt. Coadout, d°. Grimmia maritima Turn. Saint-Quay, d°. Rhacomitrium fasciculare Brid. Nicodème, d°. Trichodon cylindricus Sch. Triglamus, d°. 5 Dicranum spurium Hedw. Coetquidan (Morbihan). Fissidens bryoides Hedw. var. cœspitans. = F. Curnowi Wils. Roche-Maurice (Finistère). Gymnostomum calcareum Br. Germ., Saint-Efflan, Ile Bréhat (C.-d.-N.). Sphragnum platyphyllum, (Sull.) Wils. Coetquidan. — fimbriatum Wils. Bourbriac (C.-d.-N.) quinquef aricum (Limb.)Warnt. Saint-Pever, d°. Riccia sorocarpa Bisch. Ile de Logodec, d°. nigrella, D.C. Ile de Logodec, d°. Scapania curta Dum. Saint-Pever, d°. Blasia pusilla L. Trégonneau, d°. Tortella tortuosa (L.) Limpr. Saint-Efflan, d°. Crossidicum squamigerum (Viv.) Jur. Ile Bréhat, d°. Communications verbales : M. le docteur Marcel Baudouin, à propos des Grès à Saba- lites, dit que l'Allée couverte de Pierres-Folles (Commequiers, Vendée), peut fort bien avoir été construite avec des blocs pris non loin du lieu où elle se trouve, quoique ces pierres parais- sent être des Grès à Sabalites (tertiaires), plutôt que des Grès Cénomaniens. Il croit par suite que les grès à Sabalites de Noirmoutier se sont étendus jusqu'à la rive droite de la Vie par le marais. On remarque, en effet, sur les piliers du monu- ment, des traces très nettes de Polissoirs dont quelques-unes sont enfouies sous terre et sont antérieures, par conséquent, à l'érection du Dolmen. Comme elles se trouvent sur la face des blocs qui était exposée à l'air avant la construction, de même que les Gravures sur Roches (Pieds de la Vierge), il est pro- bable que le travail a été fait sur place et que par suite, il n'y a pas eu long transport. Sur la rive gauche de l'embouchure de la Vie, on trouve d'ailleurs des blocs de Grès à Sabalites à Notre-Dame-de-Riez, Saint-Hilaire-de-Riez, Soullans, Selle- taire, etc., mais la carte géologique de M. Wallerant ne les indique pas ; les grès Cénomaniens ne se retrouvant que plus à l'est (Saint-Maixent-sur-Vie, Apremont). Il convient de noter, suivant la remarque de M. Louis Bureau, qu'on ne connaît pas dans la baie de Bourgneuf, de Grès à Sabalites en place et reposant directement sur l'Eocène. Mais M.Baudouin ajoute qu'il y a eu jadis, à Saint-Jean-de- Mont, une pierre (Pierre-du-Diable), d'ailleurs détruite, en grès, menhir tombé sans doute, qui reposait sur l'Eocène du Marais-de-Mont. M. Baudouin fait ensuite les communications suivantes : LA GENETTE DE VENDÉE Son passage en Bretagne par la Loire-Inférieure Ainsi que, récemment, l'a rappelé M. H. de CussÉ (1), la Genetta vulgaris s'observe assez fréquemment en Loire-Infé- rieure et en Vendée : ce qui explique sa présence dans le Mor- bihan, puisque c'est une espèce méridionale ! Pourtant, si en Loire-Inférieure elle s'avance parfois jusqu'à la rive gauche de la Loire'(ce qui n'a rien d'étonnant, étant don- né qu'elle est très commune en Vendée), elle est bien plus rare — et de beaucoup — sur la rive droite (2). C'est donc ce fleuve qui paraît actuellement être sa limite naturelle, en raison de sa largeur depuis Ancenis jusqu'à la mer, sans parler de ce qui se passe en Maine-et-Loire ou plus loin. Jusqu'à présent, je ne connais que 4 captures en Loire-Infé- rieure, toutes d'ailleurs faites sur la rive gauche (1, Bouaye ; 2, Basse-Goulaine ; 1, aux Sorinières, près Nantes), d'après l'ouvrage (3) de mon maître le professeur Louis Bureau }. Mais alors, si la Genette n'existe pas sur la rive droite, c'est- à-dire de Savenay en Morbihan, comment expliquer sa présence dans ce département? Je ne vois qu'une hypothèse soutenable: (1) H. de Cussé. Bull. Soc. Polymathique du Morbihan, 2, 1907. (2) L'animal remonterait-il au-dessus de la Loire (?). Il aurait été ren- contré jusque dans l'Eure, par M. Gadeau de Kerville, en 1890 ? Mais, en réalité, il paraît qu'il s'agit d'une erreur de détermination zoologique ! (3) Louis Bureau. Coup d'œil sur la faune du département de la Loire- Inférieure. Nantes, 1898, in-8°, p. 8. Voir aussi : Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 2, 1894, proc.-verb., p. 41. (4) Sait-on que cet auteur a cité aussi dans cet ouvrage une capture en Morbihan, à Saint- Jacutl [La genette en question se trouve dans la collection de l'Institution Saint-Sauveur, à Redon. En tout cas, cette dernière prise devait être rapprochée de celle de Saint- Jean- Brevetai], faite en 1907]. celle que Vanimal traverse la Loire notablement à l'est de la Loire-Inférieure, et qu'il pousse ensuite des pointes vers l'ouest, vers l'océan, où la température est plus clémente et plus chaude, comme en Vendée, en raison du voisinage du Gulf Stream. Mais restons dans la Vendée. Comme l'a dit M. Louis Bureau, la Genetta vulgaris est très répandue en Vendée. « Les fourreurs de Nantes reçoivent chaque année un grand nombre de peaux. » Pour mon compte personnel, quand, étudiant en médecine à Nantes, je disséquais tous les animaux envoyés à M. Charron, fourreur-taxidermiste, rue d'Orléans (années 1882 et 1883), j'ai constaté que cet industriel en recevait assez souvent, et je retrouve dans mes notes mention d'une Genette qui me procura des vers intestinaux que je possède encore. Il en existe un exemplaire naturalisé au Musée de Nantes et originaire, de la Vendée. Les anciens auteurs ont d'ailleurs signalé la présence de la Genette dans ce pays depuis assez longtemps. C'est ainsi que A. D. de la Fontenelle de Vandoré (1) l'indique sous le nom de Genetta viverra en 1844, si Cavoleau ne la mentionne pas en 1818 (par oubli, d'ailleurs). Mais Piet (2) ne l'indique pas pour l'île de Moirmoutier, quoiqu'il y mentionne le Putois, dès 1817. Comme on le voit, c'est un animal qui ne se trouve pas dans les îles du littoral vendéen, quoique ces îles aient été réunies au continent à l'époque romaine. Certes, il ne faut pas en conclure que la Genette, animal d'origine méridionale, n'a pénétré en Vendée que depuis l'époque romaine, au moins en quantité notable. A ce point de vue, il serait intéressant de savoir si l'on en a trouvées aux Iles de Ré et d'01éron,car elle ne vit guère que dans les parties boisées, c'est-à-dire le Bocage, et non pas dans le Marais et même dans la plaine. Mais il faut cependant se rappeler qu'à l'époque romaine il y avait de grands bois dans (1) A.-D. de la Fontenelle de Vandoré. Statistique ou Descript. gén. de la Vendée de Cavoleau. 2e édit., 1844, p. 459. (2) J. Piet. Recherches historiques sur l'Ile de Noirmoulier. Noirmoutier, 1817, p. 350. ces îles (forêt de F lit» d'Yen, détruite avant l'an 1200; bois de la Chaise-Dieu, à Noirmoutier). et qu'à la rigueur la Gen.ette aurait pu y trouver un asile. Il n'y aurait, par suite, rien d'impossible à ce que la venue de cet animal dans la Haute- Vendée et jusqu'à la Loire (il a poussé une pointe en Loire-Intérieure sur une bande de terrain très peu large, de Bouaye à Nantes), ne soit assez tardive. Le Lapin était bien inconnu chez nous à l'époque romaine, au moins au dire de Pline ? En tout cas, il est des plus probables que l'arrivée de la Gerïette en Vendée ne remonte pas plus haut que l 'époque de la pierre polie, puisque c'est seulement à cette époque que ce département a été pourvu d'un elimat méridional, (c'est-à-dire plutôt chaud que froid), par suite de l'apparition du Gulf- Stream ! Sur la Géologie du Quartier du Moulin-Neuf (Vendée) el sur l'Utilité des souterrains refuges pour le Géo- logue en Vendée. Cette communication sera publiée au Bulletin. M. le D1' Polo présente des Crustacés Phyllopodes : Bran- chipus (Chirocephalus Prévost) diaphanus Prév. in. Jurine, et donne lecture de la note suivante : « Le 15 juilet 1905, j'avais recueilli dans une mare desséchée, située commune de Saint-Herblain, une motte de terre que j'avais laissée se dessécher encore pendant trois jours. Le 18, je l'avais immergée dans de l'eau de Loire, et le 25 je vis des Branchipes. Ces phyllopodes se développèrent, mais leur taille, ne dépassa pas 6 ou 8 millimètres. Au nombre de sept, ils vécu- rent dans mon cristallisoir une vingtaine de jours, puis leurs corps disparurent dans la boue du fond du récipient. L'été suivant, cette boue fut desséchée, puis inondée de nouveau, mais aucun Branchipe n'apparut. Bien des fois depuis ma première trouvaille j'avais visité la mare sans succès, quand, le 27 juin dernier, j'eus le plaisir d'y prendre les animaux que je vous présente. Ils étaient au nombre d'une trentaine, mais la moitié sont déjà morts. Les Branchipes n'avaient pas été signalés, je crois, clans notre département depuis une note du Dr Delamarre, parue dans les Annales de la Société Académique en 1876. Il semble, dans nos pays du moins, que les Phyllopodes demandent pour éclore des conditions toutes particulières. Il faudrait que les œufs soient comme couvés par la chaleur du soleil agissant sur la terre desséchée, mais que cette incuba- tion ne doit pas se prolonger. Cette année, vous vous rappelez que la fin de l'hiver a été relativement sèche et qu'il a fait assez chaud en mai pour que la mare en question soit asséchée, au moins en partie. Ensuite la pluie est venue et l'eau, inondant la boue sèche, a permis aux œufs d'éclore. Un point qui me frappa immédiatement est que tous mes animaux portaient un sac ovigère, il me fallut y regarder de près pour trouver deux mâles dont je n'ai conservé qu'un seul. Les mâles portent un appendice frontal très caractéristique, qui n'a aucune signification insidieuse pour ces Messieurs, étant donné le grand nombre de leurs compagnes. Ainsi que vous pouvez le voir, ces animaux nagent constam- ment sur le dos, au moyen de leurs pattes-branchies. Ils consti- tuent un type zoologique très ancien. Les phyllopodes de nos pays ont été particulièrement étudiés par E. Simon : Etudes sur les Crustacés du sous-ordre des Phyllopodes (Ann. Soc. entomol. de France, 1881). Le genre Branchipus des anciens auteurs correspond à peu près à la famille actuelle des Branchiopodidse. Quant au nom générique de Chirocephalus appliqué à notre espèce, il provient de la disposition digitée de l'appendice frontal du mâle. M! Col, pour compléter sa communication de la séance précédente sur Lathrea clandestina, parasite de la vigne en Loire- Inférieure, dit que les tentatives de destruction par le sulfure de carbone n'ont pas donné de résultat et que le seul remède proposé est l'arrachage. Pour M. Col, la question se résout à ne point introduire de racines de Lathrea avec les terreaux. M. Chaijllou, à ce propos, rappelle l'insuccès du sulfure de carbone contre le Phylloxéra. M. J. Péneau présente les insectes suivants : Coléoptères : Strangalia revestita L. Un 9, à Champagné-les-Marais (Vendée), a été natu- ralisé par M. Sautol, pour M. C. Auger, de Champagne. M. L. Bukkal: présente ensuite, de la part de M. Plocq, de la Boche-sur-Yon, un curieux nid du Martinet des murailles: Cypselus murarius, formé de quatre grands fragments de terre cuite agglutinés par les sécrétions salivaires de l'oi- seau, avec quelques plumes et graminées sèches. LE SILLON DE BRETAGNE ETUDE TECTONIQUE Le Général JOURDY NANTES Imprimerie A. DUGAS & O, 5, Quai Cassard 1909 Wu IB3 SILLON DE BRETAGNE ETUDE TECTONIQUE par Le Gépéral JOORDY I. — INTRODUCTION Les massifs de Micaschistes passent pour être indéchif- frables. Bien qu'ils vaillent mieux que leur réputation, il est certain qu'ils sont ondoyants et divers — ondoyants par leur courbures répétées et parfois si serrées qu'elles donnent l'as- pect des frisons de certaines coiffures; — divers, parce qu'en outre des paillettes brillantes du Mica, et des lits ou veines de Quartz visibles à l'œil nu, le Feldspath s'y glisse mysté- rieusement et ne se reconnaît souvent qu'en lame mince, sous le microscope. Il serait trop difficile de déchiffrer à première vue une région de Micaschistes dans un pays aussi couvert que l'inté- rieur de la Bretagne (les coupes y sont trop courtes et trop espacées pour permettre de suivre les sinuosités des couches), si on n'avait pris auparavant la précaution d'étudier ces roches sur les côtes, où les falaises et les découverts de la marée per- mettent de les observer sur de vastes surfaces. Les couches de Micaschistes ne peuvent se suivre comme les strates fossilifères qui permettent de les reconnaître même quand l'état du sol crée de fréquentes interruptions, et on n'est jamais sûr que des coupes de Micaschistes, même voi- sines, permettent d'établir la continuité réelle. On ne peut espérer qu'une situation d'ensemble dont le degré de certitude est proportionnel à la multiplicité des observations, et on est Nantes. Bull. Soc. se. nat. Ouest, 2- sér., t. IX, fasc. I. — 31 Mais 1909. 1 4 BULL. SOC. SU. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX limité à deux uniques moyens de découverte : la boussole et la roche. La boussole permet de dresser le canevas d'une sorte de lever souterrain. S'il n'est pas possible d'en tracer toutes les courbes, on peut cependant multiplier suffisamment les obser- vations pour découvrir les particularités saillantes de la struc- ture, et se faire de l'ensemble une idée assez complète et exacte. Tous les affleurements, au nombre de plus de 200, de la région nantaise, ont été ainsi relevés. Pour éviter de répéter indéfiniment des coupes monotones, ils ont été réunis dans les tableaux ci-contre ll} qui a été complété par le report sur la carte au îôô^jôo. (PI. I). La structure du massif de Micaschistes de cette région se déduira facilement de l'étude du Tableau et du report sur la carte. Les 3 coordonnées géographiques de chaque station ont été déterminées de la façon suivante : 1° Le plongement a été compté dans le sens de la chute des corps. Il est indiqué sur la carte par une flèche; 2° L'inclinaison est l'angle formé par la ligne de plus grande pente, avec sa projection horizontale. 3° L'orientation, c'est-à-dire l'angle de l'horizontale de la surface plane ou courbe par rapport à la ligne N.-S., a été re- portée au Nord vrai (la déclinaison à Nantes en 1908 est occidentale et de 15° 48'). Elle a été lue sur le terrain avec la boussole Peigné, puis, corrigée de la déclinaison, elle a été reportée sur la carte de 0 à 180 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Par exemple : 45° signifie N.-O. et 135°S.-0. IL — PLONGEMENTS En Vendée, les Micaschistes plongeant au N.-E. franchissent un synclinal qui traverse le lac de Grand-Lieu, dans le pro- longement de la grande faille de Chantonnay. Au voisinage de la Bretagne, ils plongent au S.-O. depuis Belle-Ile, Auray, Vannes, jusqu'à la région nantaise au centre de (1) Pages 57 et suivantes. GENERAL JOURDY. — SILLON DE BRETAGNE 5 laquelle commence le Sillon de Bretagne. On appelle ainsi un long et mince bourrelet de Granulite feuilletée, arête topo- graphique saillante qui s'étend depuis Nantes jusqu'au Raz de Sein, extrémité occidentale de la Bretagne, et qui est longée sur son flanc sud, par un mince filon de Quartz (de 30 à 40 m. d'épaisseur seulement) sur un parcours qui compte plus de 200 kilomètres en Bretagne, etse prolonge en Vendée, en y conservant sa direction sur 100 kilomètres de plus. L'accident topographique connu sous le nom de Sillon de Bre- tagne qui figure sur toutes les cartes géographiques de France, a moins d'importance pour les Géologues, que le remarquable anticlinal voisin de son flanc méridional, qui reproduit le caractère typique du « Système de la Cornouaille » (1) défini par M. Barrois (2). — Voir PI. II. Entre cet anticlinal et le Sillon de Bretagne, les plonge- ments ont lieu tantôt au N.-E., tantôt au S.-O. dessinant ainsi des anticlinaux secondaires contigus et resserrés. Il en est de même au delà du flanc Nord du Sillon de Bretagne. Mais, à partir de l'anticlinal de la Noue de la Verrière, les couches plongent dans le même sens, celui du N.-E. parfois dévié au N. à travers le massif de Micaschistes qui s'étend jusqu'au con- tact des longues bandes Siluriennes traversant la Bretagne del'E. àl'O. On compte ainsi 3 anticlinaux principaux et le double au moins d'anticlinaux secondaires (Voir PI. I, II, III et IX) qui sont séparés par de petits synclinaux. Un seul synclinal offre un ample développement : c'est celui qui s'observe le long du flanc Nord du Sillon de Bretagne et qui, en se courbant à son extrémité (carrières de Misery) traverse la ville de Nantes, franchit la Loire et se prolonge dans la vallée de la Sèvre (Planche I). La plupart des syn- clinaux sont accompagnés d'Amphibolites. (1) Dr Louis Bureau. — Notice sur la Géologie de la Loire- Infé- rieure. — Nantes 1900. (2) Ch. Barrois. — Réunion extraordinaire de la Société géolo- gique de France dans le Finistère — 1887. BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SKR., T. IX III. — INCLINAISONS L'examen du Tableau dont les résultats sont en partie traduits graphiquement par la Planche I, montre que l'An- ticlinal de Cornouaille se présente, aux environs de Nantes, sous deux aspects différents : la forme aplatie et la forme ver- ticale poussée jusqu'au renversement (PI. IV, V et V bis). La forme aplatie qu'on peut appeler « la forme bretonne » s'observe très nettement au Moulin de la Salle (1), dans la tranchée de la voie ferrée entre les stations de Basse-Indre et de Couèron. Elle dessine une double voûte surbaissée, légèrement poussée vers le N.-E. et dont la clef présente de nombreuses ondulations voisines de l'horizontale. La pré- sence de l'Aphte à la Martinière près du Pellerin, à 4 ki- lomètres au S.-O. de la clef de voûte de cet anticlinal, prouve que le substratum granitique y existe à une très faible pro- fondeur, et par conséquent, que la couverture de Gneiss et de Micaschistes n'y a qu'une faible épaisseur, circonstance qui était de nature à favoriser les courbures multipliées de la clef de voûte de l'anticlinal, — action mécanique super- ficielle. « La forme vendéenne » qui en est le prolongement, s'ob- serve à la Caillère et à la Gilardière. Les couches y sont au contraire relevées presque verticalement, plongeant légèrement vers le N.-E. avec tendance marquée à l'éventail (PI. V et V bis). Tout le paquet de Micaschistes entre la Loire et le lac de Grand-Lieu est ainsi redressé en bloc avec plon- gement général vers le N-E., c'est-à-dire renversement vers le S.-O. ; cette disposition témoigne d'une action mécanique en profondeur, contre le môle de Granité normal qui apparaît à la surface du sol à 4 kilomètres au Sud de Nantes, à la li- sière de la Vendée, ■ — remarquable inversion de l'inclinaison (1) La coupe de la Planche IV présente un exemple frappant des effets tnngentiels. Elle mérite de devenir classique. Le Muséum d'His- toire naturelle de Nantes en possède une superbe photographie avec un beau fragment du voussoir de clef, dont le polissage a fait ressortir les multiples ondulations de son Gneiss. GENERAL JOUKDY. SILLON 6E BRETAGNE de la branche bretonne, en passant par la verticalité dans la région intermédiaire qui est en face de Bouguenais. Les deux flancs de l'anticlinal d'où émerge le long massif granulitique du Sillon de Bretagne sont presque partout soudés par l'effet d'un métamorphisme intense. Ce n'est qu'avec peine qu'on peut les reconstituer sous la forme nor- male de plissements d'inclinaison voisine de la verticale, avec tendance au renversement du côté Sud. Les plissements secondaires qui encadrent ses deux flancs Fig.l Coupe dans les Micaschistes à l'Est de TWiaré S.m.^. M = Micaschistes D -Diacl&ses Noie.- Le Qua.rU apparaît en lits très minces , presque réguliers entre les feuillets de Micaschistes Sans leur occasionner de dêrAZigemeiil. sont de même fortement inclinés (PI. III et IX). Mais, à partir de l'anticlinal de la Noue de la Verrière, dans le Nord de la région, les inclinaisons diminuent sensiblement ; elles sont variables d'une diaclase à l'autre, sans qu'on puisse y découvrir de véritables plissements. Leur étude donne l'impression d'une roche qui, à l'inverse du roseau du fabu- 8 BULL. SOC. SC.'NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX liste, rompt mais ne plie pas (Fig. 1) ou, plus exactement d'une roche qui ne consent à se ployer qu'à la condition de se fragmenter. Les diaclases divisent cette région en une infinité de com- partiments dont les inclinaisons diverses trahissent des mou- vements relatifs et indépendants ; l'agencement des paquets ne présente rien qui permette d'y reconnaître l'effet de plis- sements. IV. — ORIENTATIONS 1° Eléments rectilignes Ce sont eux qui apparaissent les plus nombreux dans les coupes. Leurs angles avec le méridien accusent la prédomi- nance de l'orientation générale de 60° qui correspond à très peu près à N.-O: S.-E. D'autres angles se lisent également au tableau susvisé, qui fournissent quelques éléments orien- tés E.-O. Dans la partie méridionale de la région nantaise, ces derniers éléments n'impliquent que de courts changements dans l'orientation principale. Toutefois des orientations variant de 0 à 90° (de N.-S. à E.-O.) s'observent à la Marti- nière, près du Pellerin, au contact de l'Aphte. Dans la partie Nord de la région, la fréquence de l'orientation E.-O. indique que les couches tendent à se diriger dans le sens des paral- lèles, comme le massif granulitique d'ORVAULT qui se soude au Sillon de Bretagne à Savenay, comme aussi, plus au Nord, les longues bandes Siluriennes appliquées contre la Lande de Lanvaux qui est, comme le Sillon de Bretagne, une des Direc- trices tectoniques de la France (1\ mais qui se rapproche plus que lui, de l'orientation E.-O. 2° Eléments courbes. Ceux-ci sont plus difficiles à relever que les précédents, sans doute parce que les roches y sont trop tourmentées (1) Jourdy. — Esquisse de la tectonique du sol de la France. (Rouen, 1907). GENERAL JOURDY. — SILLON DE BRETAGNE pour se prêter à des exploitations de pierre à bâtir. Mais, à en juger par ce qui se passe dans les régions où les Mica- chistes peuvent s'observer tout à fait à découvert, nombreuses sont les courbures de ces roches, qu'on ne peut suivre long- temps sans y observer de brusques crochets. Ces changements de direction se remarquent aussi bien sur le tracé des longs éléments que sur des espaces très restreints où les couches se replient ainsi en P sans qu'il en résulte d'altération de la direction principale. Des exemples très caractérisés en ont été relevés aux environs de Nantes, et figurés ci-dessous en plan : Carrière de dhamptoceaux ( Micaschisles ) Crochet Le Chêne (Oiidon) (Micaschisles) Croche! Orientations • A -70? B -20? Ces exemples déroutent quelque peu l'observateur qui n'est pas initié à ces crochets, familiers aux Micaschistes. Mais les plages de l'Océan les révèlent à chaque pas, tantôt 10 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX simples, tantôt multiples. Les régions d'intrusion du Quartz sont souvent le siège d'ondulations très compliquées qui dé- fient les mesures de la boussole. Ces ondulations brusques, fré- quentes, souvent redoublées concordent si bien avec l'abon- dance dans la masse des Schistes, d'infiltrations de Quartz dont le volume et la forme varient à l'infini, qu'entre ces deux Fïg.4 Fi g. 5 Port-L aunay ?«* ( {ûneiss) Crocriel oueron ( £ckisL Le Planly (prcsVçrtovL à ^Tuphitolile) Croclie l A =00' phénomènes, il y a certainement la relation de cause à effet ainsi qu'il sera expliqué plus loin. Ces courbures mille fois répétées, se reproduisent du petit au grand dans tous les massifs de Micaschistes injectés de Quartz. Les plages de la côte bretonne abondent en exemple de courbures multipliées autour des intrusions de Quartz. Nettement visibles sur le moindre galet et s'étalanl aussi sur de grandes longueurs, elles répètent à l'infini le tracé du « trait de Jupiter »; l'aug- GÉNÉRAL JOURDY. — SILLON DE BRETAGNE 11 mentation considérable de volume occasionnée par la venue du Quartz dans des couches privées de l'espace suffisant pour s'étaler librement, paraît avoir déterminé leurs mille ondu- lations, leur mille reploiements (PI. VIII). Ces ondulations, festonnées à l'infini, s'observent aussi à la limite de la Bretagne et de l'Anjou (Saint-Mars-la- Jaille, Candé, etc.) dans la couche des Schistes ardoisiers d'ANGERS (Silurien moyen) qui a été comprimée entre les bancs très durs du Grès armoricain et du Grès culminant. Elles sont en relation étroite, ailleurs aussi en Bretagne, avec les veines et noyaux de Quartz (1). Des ondulations de même tracé et de plus d'envergure recourbent la masse des couches carbonifériennes entre Angers et Candé, comme aux environs de Chateaulin, qui accentuent l'ana- logie de ceux des crochets des strates et des longs et nom- breux filons de Quartz, de diorites et de diabases (PI. II). V. — DIACLASES Dans les environs de Nantes, les diaclases sont générale- ment perpendiculaires aux directions des plissements, c'est-à- dire N.-E. S.-O. On en relève de beaux exemples de faisceaux parallèles dans les carrières de Granulite de la Contrie (PI. VI), dans la carrière de Micaschistes du pont de la Sèvre à la Moriniére etc. Cette orthogonalité comprend la direction N.-S. pour les petits éléments rectilignes des strates orientés E.-O. La direction N.-S. (à quelque degrés près) crible de ses dia- clases la région de l'Erdre dont la vallée a une direction méri- dienne, prolongement du méridien de Bennes (4° Long. 0.) qui comme celui de Moulins (1° Long. E.) et de Mayence (6° Long. E.) (2) groupent dans le voisinage de leur parcours le plus grand nombre des failles, diaclases, et filons orientés N.-S. (1) Kerforxe. — Sur les filons de Quartz plissés des environs de Morlaix — (Rennes, 1908). (2) Esquisse de la tectonique du sol de la France. 12 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX Dans la région Nord-Est, les diaclases sont moins régu- lières. Elles coupent souvent les couches sous un angle faible. Beaucoup d'entre elles épousent leur orientation quand celle-ci se rapproche de E.-O. manifestation présumable du phénomène d'étirement dont la Bretagne a été le théâtre (1). De véritables champs de diaclases orientés 135° (N.-E.) résultant sans doute de l'effet de la poussée tangentielle contre les massifs longs et rigides de roches métamorphiques orientés orthogonalement, découpent à l'infini la région de Vannes dans laquelle le Sillon de Bretagne se rapproche de la Lande de Lanvaux, et en criblant les Granulites, Gneiss, Micaschistes et autres roches fondues dans un bloc massif. On les observe notamment aux environs de Questembert, d'ELVEN, de Vannes, ils sont accompagnés de filons de Pegmatite, de Quartz et de Granulite, autour de Vannes et dans les îles du Morbihan (PI. II). Un nombre incalculable de ces diaclases, surtout dans la région de Vannes, sont remplies par de minces filons de quartz. Plusieurs des diaclases subméridiennes des bords de l'Erdre, sont remplies par de larges filons de Pegmatite, roche dont les émissions accompagnent souvent les fractures qui criblent les clefs de voûte des anticlinaux (moulin de la Salle, Tour- neron). VI. — PÉTROGRAPHIE A défaut de fossiles, un élément d'appréciation différent des 3 coordonnées géographiques permet d'apporter quelque clarté dans l'étude des Micaschistes : c'est la structure de ces roches. 1° Structure élémentaire (2). D'une façon générale, le Mica est répandu à profusion (1) Ch. Barrois. — Le massif de Menez-Bel-Air (1895) et Jourdy — Esquisse de la Tectonique du sol de la France — (1907). (2) Je ne serais parvenu à pénétrer les nuances parfois si délicates de toutes ces roches granitoïdes, si l'expérience et le microscope de M. Léopold Michel, professeur adjoint de minéralogie à la Sorbonne, ne m'avaient prêté leur aimable et savant concours. GÉNÉRAL JOURDY. — SILLON DE BRETAGNE 13 en menus grains ou paillettes dans la pâte du Granité, de la Granulite, des Gneiss et des Micaschistes, ou en piles de larges feuilles hexagonales clans celle de la Pegmatite d'ORVAULT, Tourneron, etc. La Leptynite en contient fréquemment des traces, et l'Aphte le dissimule à l'état microscopique. Quand on suit le Sillon de Bretagne, même quand on s'en éloigne au Nord comme au Sud, on ne cesse de marcher sur le Mica jusqu'à l'Océan et au delà même, car il reparaît aussi abondant dans les îles bretonnes, à Belle-Ile comme a Ouessant. Il pénètre ces roches et se manifeste tantôt par les grains noirs de la Biotite qui se masse parfois en minces couches stratifiées alternant avec d'aussi minces lits de Quartz, tantôt par les brillantes lamelles de la Muscovite qui donnent aux dalles de Micaschistes l'aspect de plaques métalliques étincelant au soleil, tantôt par les feuillets soyeux de la Séricite, altération métamorphique du Mica par hydratation qui s'observe fréquemment dans les Micaschistes au contact de la Granulite et de la Pegmatite. Il n'en est pas de même du Feldspath, car si ses cristaux sont très apparents dans le Granité et la Granulite, énormes même dans la Pegmatite, bien reconnaissables encore dans les variétés du Gneiss, il pénètre mystérieusement les Micaschistes où le microscope seul peut le découvrir, au point qu'on ne sait plus quel nom donner à telle roche qui a tout à la fois l'aspect physique du Micaschiste et déjà la structure du Gneiss; et inversement, la roche d'aspect gneissique de Basse-Indre contient moins de Feldspath que bien de vrais Micaschistes. L'envahissement par intime pénétration de la part du Felds- path, justifie cette expression du Professeur L. Michel ; « que la feldspathisation transforme en Gneiss les Micaschistes d'aspect le plus net » (Cambronne, la Petite Naye, la Mori- nière, Mauves (Voir le Tableau ci-dessus désigné). Cette imprégnation s'accentue dans la Leptynite (fréquente aux abords du Sillon de Bretagne) d'où le Mica est plus ou moins expulsé, et dans PAplite (le Pellerin) dont la structure granulitique en fait de véritables apophyses du Granité. La Granulite et la Leptynite ont la même composition, elles 14 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2'' SÉR., T. IX n'en diffèrent que par la structure et, d'après l'auteur précité, ces différentes transformations élémentaires résultent de l'action combinée de la pression et des eaux thermales, phé- nomène double de métamorphisme dynamique et chimique. Le Quartz se conduit tout autrement. Sa manifestation la plus frappante consiste en longs et minces filons (celui qui suit fidèlement le flanc du sud du Sillon de Bretagne mesure plus de 300 kilomètres de longueur) avec une interruption entre Fi g. 6 £*s\xyç grossie d'une lame mince de Micaschiste (Mlle (^ Vue au rriuirosco pe .) en pays LlX Qua rtî en çrrjt : n Ûiutrli normal Quart 7 tu eraiit. Mica S kiarlz eu noyau. Mica Savenay et les Sorinières (PI. II) et plusieurs autres en Vendée. Les cartes géologiques, au —^ de la Basse-Bretagne montrent un grand nombre de moindres filons de Quartz qui traversent les roches de toute nature. Leur nombre s'accroît dans la Granulite et dans toutes les roches métamorphiques de la Bretagne et de la Vendée. Le Quartz se glisse entre les strates des Micaschistes, parfois sans même déranger leur agencement, au point d'en augmenter le volume d'un quart (citadelle de Belle-Ile). Plus pressant encore, il se fait GENERAI. JOURDY. — SILLON DE RRETAGNE 15 place dans la pâte même des roches (1)soit en les imprégnant à l'état de gouttelettes qui les ont durcies à la façon d'un solide empois, soit en les criblant de rognons de toute taille, source d'ondulations et de crochons innombrables (PI. VII et VIII). Les roches de la région nantaise, depuis l'Anjou jusqu'à la lOlipe Fis -7 de Micaschistes à la -poiide de Gourmalon (Pormc) «.». g = rognons de quàrl 'z d- dia.cla.ses mer en offrent d'intéressants exemples. Au Sud de Chalonnes il existe un puissant massif de Micaschistes ceillés (ainsi nommés parce qu'ils renferment une infinité de petits noyaux (1) La pénétration du Quartz dans les Micaschistes est trop intime pour qu'on se contente de l'hypothèse actuellement admise, du remplis- sage de cavités préexistentes par le Quatrz sous toutes ses formes. Il aut trouver une autre explication. 16 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. 2e SKR., T. IX de Quartz) dont le Quartz entre pour les 3/4 dans la compo- sition de la pâte et dont l'examen microscopique en plaques minces révèle la structure ci-dessous : fig. 6. Les veinules du Quartz y comprennent 3 couches distinctes: Sg.S Coupe de Micaschistes â Ir 3irochère CPornîc) a ^rognons de quartz Mi- Micaschistes impressionnés M n^ Micaschistes normaux l'une centrale, formée de Quartz normal, c'est-à-dire du Quartz filonien ; les deux autres sont constituées par du Quartz sous forme de grains très fins. Il est fort probable que ces trois couches ne formaient, à l'origine, qu'une seule couche homogène de Quartz normal qui a été partiellement GÉNÉRAI JOURDY. SILLON DE BRETAGNE V broyé postérieurement pas suite du laminage des couches encaissantes. Le Quartz en noyaux est un Quartz normal ; il provient sans doute de la circulation d'eaux thermales sili- ceuses à travers les strates. Ce dynamisme qui complique le mode de structure élémentaire des Micaschistes ceillés, a déterminé d'innombrables crochons qui varient à chaque instant en courbes à double courbure les plus variées et les plus brusques dans les trois dimensions de l'espace. La coupe prise au sud de Chalonnes (PI. VII) en donne une idée exacte. Dans les falaises du pays de Retz, entre Pornic et La Bernerie, la masse de couleur foncée des Micaschistes est criblée de taches blanches dues à l'intrusion du Quartz. Leur examen montre que si l'apparition de ces Quartz doit être fréquemment attribuée à la présence de diaclases (fig. 7) leur intrusion ne se borne pas à ces voies de facile accès, car ailleurs (fig. 8), ils affectionnent toute une couche où pullulent leurs noyaux dont la grosseur varie depuis celle du pois jusqu'à celle du potiron, en outre des filets qui émaillent les strates au point de prédominer sur les feuillets de la roche micaschisteuse. L'examen de ces coupes montre jusqu'à l'évidence, quelle relation intime existe entre ces noyaux nouveau-venus et la roche autochtone qui multiplie contre eux, ondulations et crochons. Et ce phénomène est absolument général, car il se reproduit fidèlement dans les schistes ardoisiers d'ANGERS (ordovicien), ainsi qu'il a été dit ci-dessus (Planche VIII). La structure nettement cristalline de tous les Quartz de la région éloigne la possibilité de l'intrusion de ce minéral a l'état solide ou même pâteux, car ces Quartz renferment de nombreuses inclusions liquides et gazeuses qui leur assi- gnent une origine hydrothermale (1). Il paraît difficile au premier abord, d'assigner une cause fluide à un phénomène qui a si fortement actionné des corps solides, plutôt durs actuellement. Mais il semble qu'on puisse admettre que l'action des eaux thermales alcalines sous forte pression a déterminé, (1) L. Michel. 18 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX dans les roches autochtones, un ramollissement des roches les plus tendres et les plus perméables, au point de se prêter aux caprices du liquide minéralisateur. Il faut bien qu'il en soit ainsi, car la fig. 7 indique nettement que la roche autochtone n'a pas eu partout la même complaisance, je veux dire la même malléabilité, en d'autres termes qu'elle s'est montrée plus perméable à tel point qu'à tel autre, et la fig. 8, très probante sous ce rapport, montre qu'une couche a été exclusivement dotée d'intrusions de Quartz, tandis que les couches inférieure et supérieure sont indemnes. Il n'y a rien assurément de surprenant à ce que la perméabilité des couches d'un même massif, diffère sensiblement, même en des parties voisines, et que les plus perméables aient eu le privilège naturel de livrer passage à l'injection hydrother- male à haute pression et à haute température ; parmi celles-ci, les plus coriaces ont conservé la forme de leurs feuillets, tandis que celles qui se sont trouvées les plus molles, ont laissé les leurs se modeler sous l'effet de l'injection, à la demande des noyaux, et lors de la solidification générale du massif, les strates ramollies se sont moulées sur les Quartz de façon à en épouser les capricieux contours. Cette explication des crochons basée sur l'observation des relations des Quartz sous toutes leurs formes dans la masse des Micaschistes, s'étend naturelle- ment à celle des mêmes accidents aussi bien à l'Est qu'à l'Ouest de la région nantaise : dans les environs de Candé, pour les ondulations et crochons des Schistes ardoisiers com- primés entre les couches résistantes du grès armoricain et du grès culminant (PI. VI II et VIII bis), comme dans les ondulations des longs filons de diabase qui s'allongent entre Candé et Chalonnes (PI. II). Dans les environs de Chateaulin, les crochons et traits de Jupiter des assises siluriennes et dévo- niennes traversées par de longs et multiples filons de diabase, accusent un tracé (PI. II) qui révèle, comme pour le Quartz, l'intrusion d'une substance d'origine interne qui a eu à se faire place dans un milieu doué de quelque plasticité et in- calé entre des couches plus résistantes. Il faut bien admettre que les roches qui ont pénétré dans GÉNÉRAL JOURDY. — SILLON DE BRETAGNE 19 des couches de formation antérieure, n'y sont parvenues qu'en se faisant la place nécessaire, sauf à déranger l'agence- ment des couches autochtones. Le maintien de la poussée tangentielle, ou au moins d'une pression continuelle dans ce sens, doit également entrer en ligne de compte dans ce phé- nomène de métamorphisme à la fois chimique et tectonique. J'espère que cette étude nouvelle des relations des crochons avec les roches d'origine hydrothermale ou éruptive, jettera quelque lumière pour l'intelligence de la structure des massifs de Micaschistes qui paraît avoir, jusqu'ici, fortement décon- certé Géologues et Minéralogistes. L' Amphibole est loin d'avoir la même dispersion que les trois éléments constitutifs des roches granitoïdes ou des roches qu'elles ont métamorphisées aux environs de Nantes, car les Schistes amphiboliques s'y cantonnent généralement dans les Synclinaux. Celui du flanc Nord du Sillon de Bretagne pré- sente un développement de 10 kilomètres rien que dans la région nantaise (PI. I et II). Il s'observe dans la vallée de la Chézine (à hauteur du Chêne Vert, à 4 kilomètres de Nantes), les ingénieurs chargés de la construction des égouts de la Ville l'ont trouvé dans 4 tranchées à l'intérieur de Nantes, y compris le faubourg de Pirmil, et il se continue avec la même fréquence d'Amphibole sur les deux rives de la Sèvre. D'autres synclinaux secondaires, tels que celui qui existe entre le Sillon de Bretagne et l'anticlinal de Cornouailles à Basse-Indre (village et gare) prolongé à Bouguenais, sur la rive gauche de la Loire, et un autre qui s'observe à hauteur de Vertou, sont garnis de Schistes amphiboliques appliqués contre des salbandes de Micaschistes. D'autre part, des Schistes amphi- boliques identiques à ceux de Bouguenais s'observent de Pont-Saint-Martin à Bouaye sur le bord du lac de Grand- Lieu, et révèlent ainsi, par analogie, l'existence d'un vaste synclinal au seuil de l'anticlinal de Cornouailles. Il est natu- rel que l'Amphibole affectionne les dépressions tectoniques, car cette roche, grâce à sa teneur en fer, est un peu plus fusible, et un peu plus dense que les trois éléments constitutifs des roches granitoïdes et de leurs dérivés, il n'est donc pas surpre- 20 BULL. SOL. SC. NAT. OUEST 2e SLR., T. IX nant qu'elle ait communiqué aux roches silicatées qu'elle imprègne, la fusibilité et la densité qui expliquent sa pré- sence dans les fonds des plissements. L'analyse chimique et microscopique des Quartz et quart- zites (1), découverts par M. L. Bureau au Chêne Vert, au contact du filon d'Amphibolite, y a révélé la présence de l'Oligiste qui a fortement coloré ces roches en rouge. L'un des échantillons est, non plus un vrai Quartz ni même un quartzite, mais un véritable conglomérat constitué par du Quartz en petits grains roulés et cimentés par de la Limonite. La présence de ces Quartz rouges, de nuance variée d'après leur teneur en fer, s'observe également au voisinage des Schistes am- phiboliques de la pointe Nord du lac de Grand-Lieu sur une ssez grande étendue et révèle ainsi la présence, dans cette région, d'une aire synclinale. Les roches précédemment décrites renferment en abondance des Minéraux dont plusieurs présentent un grand intérêt. Cer- taines de ces localités sont devenues classiques pour ce genre de trouvailles dans les Micaschistes au contact de l' Amphibolite au Petit-Port, à Tourneron, à Cambronne, au Pont du Cens dans la Granulite à Orvault, etc., M.Baret a dressé de ces minéraux un catalogue très complet (2) et en a recueilli, dans ses quarante années de recherches, une magnifique collection dont il a fait cadeau au Muséum d'Histoire naturelle de Nantes, moins belle encore que sa propre collection qui est connue des Minéralogistes du monde entier. L'énumération en serait trop longue, elle est de plus en dehors du cadre de cette mono- graphie du Sillon de Bretagne. Néanmoins il convient de citer en passant les Phtanites de La Bernerie dont les couches d'origine charbonneuse et par conséquent sédimentaire, sont imprégnées de Quartz à grains très fins comme les Micas- chistes empesés entre lesquels ils sont intercalés (fig. 8), ainsi que le Graphite qui forme parfois à la carrière de Mauves, des enduits luisants et minces sur les dalles de Micaschistes. (1) L. Michel. (2) Baret. — Minéralogie de la Loire-Inférieure (Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. Nantes, 1898). GÉNÉRAI. JOURDY. — SILLON DE BRETAGNE 21 Il convient aussi de citer (1), dans la même localité, la présence de la Dolomie. L'existence de ces substances minérales fixe très nettement sur l'origine et presque la date sédimentaires de ces roches métamorphiques. 2° Structure massive D'autre part la présence à fleur du sol aux Sorinières, (6 kilomètres au Sud de Nantes), d'un môle de Granité normal flanqué de Leptynite, indique clairement que cette région touche au substratum archéen. En suivant l'axe de ce dôme granitique jusqu'à la Loire, on ne cesse de trouver à la surface du sol un Gneiss fréquemment transformé en Leptynite ; ce fait est de nature à prouver que la couverture de roches métamorphiques y est relativement mince. La Leptynite est également fréquente sur les flancs de la Granulite du Sillon de Bretagne, et cet indice est un élément précieux pour la Tectonique de la région nantaise. Un autre indice tectonique non moins important, consiste dans l'action que la poussée tangentielle a exercée sur la couverture sédimentaire du substratum archéen. Il ne peut être question assurément, dans ce sens, des flancs du Sillon de Bretagne où le métamorphisme chimique a produit une action prépondérante qui est manifestée par l'abondance des miné- raux. Mais l'anticlinal de Cornouaille, dont les Gneiss et Micaschistes ont conservé la marque très nette du phénomène de plissement, présente la preuve de l'effet mécanique sur leur structure intime. En effet, l'examen microscopique (2) des plaques minces révèle ce fait que : ces roches sur le flanc Sud sont fortement dynamisées (Gneiss de la Briandière, du Pellerin, de la Ville-en-Denis, Micaschistes de Bougue- nais, etc.), tandis que les roches analogues deux à deux du flanc Nord (Gneiss de Basse-Indre, de la Fresnaie, etc.) ne (1) Baret. — Micaschiste calcarifère et graphiteux des coteaux de Mauves (Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France — Nantes, 1899). (2) L. Michel. 22 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST — 2e SÉR., T. IX le sont pas ou ne le sont fort peu. Il en résulte que la dynami- sation c'est-à-dire l'effet du métamorphisme dynamique résul- tat de l'action tangentielle, a lieu dans le sens de la poussée (du Sud vers le Nord), par suite sans doute de l'arrêt qui a déterminé la fin du mouvement de plissement. Quand on observe attentivement les coupes de Micas- chistes, on constate que la continuité de leurs feuillets qui se suivent d'ordinaire chaque fois que leur soudure ne masque pas leur tracé, est sujette, parfois, à de brusques anomalies qui sont rebelles à toute explication de continuité, à tout lien stratigraphique ou tectonique. Ces cas sont rares assurément, peut être parce qu'ils n'ont pas été, jusqu'ici, l'objet d'une attention suffisante. La coupe de la falaise de la rive gauche de l'Erdre, à Port-Durand, offre plusieurs cas de cette par- ticularité (PI. IX, fig. 3). Au milieu de strates voisins de la verticale, apparaissent des paquets, dont les couches forte- ment recourbées, indiquent qu'ils n'ont nullement participé à la structure du massif, qu'ils n'y sont placés que postérieu- rement à l'existence de celui-ci. Il en ressort avec évidence qu'il y a là, introduction de roches étrangères qui ont épousé les formes de cavités de la roche autochtone : ce sont de véri- tables écailles de charriage comme le montre très nettement la vue de Planche X. La découverte de phénomènes de char- riage dans ce massif qui passe pour être si ingrat aux yeux des Géologues, mérite assurément quelque attention (1). Celle de ces écailles qui est figurée dans cette Planche, pré- sente cette particularité que la paroi de la cavité de la roche autochotone, offre un aspect nettement sériciteux, ce qui s'explique par l'intercalation d'un filon irrégulier de Pegma- tite entre cette paroi et celle de l'écaillé. La Pegmatite du reste, ainsi qu'il a été dit plus haut, affectionne les vides produits par les actions mécaniques, car l'anticlinal de Tourneron (PL III) est accompagné dans son voisinage de 3 superbes filons de Pegmatite, larges de 2 m., régulièrement (1) E. Jourdy. — Sur les phénomènes de charriage en Anjou et en Bretagne (Comptes-rendus de l'Académie des Sciences, 25 janvier 1909). GÉNÉRAL JOURDY. — SILLON DE RRETAGNE 23 distants de 5 m. et orientés à peu près N.-S. (méridien de Nantes) ; en travers également de l'anticlinal de Cornouaille au moulin de la Salle, un gros filon de Pegmatite crève les ondulations des Gneiss de la clef de voûte. Les plis et replis de l'écaillé de charriage de Port-Durand, surtout ceux de l'écaillé représentée Planche X sont ceux d'une roche schisteuse comprimée à refus dans les cavités de la roche encaissante. Il y a assurément des différences entre la roche de l'écaillé et la roche autochtone, car celle-ci est très schisteuse riche en Mica brun et en Mica blanc, tandis que le cœur de l'écaillé renferme un Micaschiste grenu (effet dynamique), et à peu près dépourvu de Mica blanc (effet de métamor- phisme de contact attribuable à la Pegmatite). Mais ces diffé- rences sont légères, ce qui conduit à admettre que le char- riage est de faible amplitude. D'autre part, si on examine l'ensemble des écailles de la coupe de Port-Durand (PI. IX, fig. 3) on remarque que la verticalité des feuillets de la roche autochtone est quelque peu dérangée à l'aplomb des écailles : les feuillets y sont si- nueux comme si la pression qui a introduit les écailles, avait écarté péniblement les feuillets entre lesquels elles se sont logées. On a ici, à bien meilleur droit que dans les Alpes où M. Termier a imaginé un « traîneau écraseur », l'impression du passage d'une masse pesante qui, chemin faisant, aura intro- duit de force et par morceaux, par écailles, des lambeaux de sa propre masse. Ces écailles apparaissent ainsi, comme les racines de nappes de recouvrement disparues dans les éro- sions ultérieures, et le temps considérable que la vieille Ar- morique a passé à l'état de pénéplaine, a été largement suf- fisant pour détruire une importante partie de la couverture tectonique résultant de ce phénomène de charriage. Jusqu'ici ce phénomène n'avait pas été signalé en Bretagne (1). Mais, (1) Le lendemain (18 janvier 1909) du jour où je conduisais une excursion géologique à Port-Durand pour faire part à notre Société de la découverte d'écaillés de charriage dans l'Est de la Bretagne, M. Ber- geron faisait une communication analogue à la Société Géologique de France, sur des phénomènes de recouvrement à l'extrémité Ouest de 24 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX il était à présumer que, maintenant que l'attention est éveil- lée sur ce sujet, on en trouverait d'autres. C'est ce qui est arrivé. Dans une autre belle coupe de Gneiss, à la tranchée de I'Ornière, près de Saint-Herblain, j'ai découvert, en plein cœur de la roche massive et soudée sans trace de schistosité, une véritable écaille dont les plissements accen- tués témoignent d'une origine étrangère. J'ai trouvé une autre écaille au cimetière de Chalonnes, mais non plus dans les Micaschistes, car elle est en dépendance du plissement du grand synclinal Silurien qui sera l'objet d'une étude par- ticulière à la fin du présent travail (PI. XI). VII. — RÉSUMÉ DE LA STRUCTURE DU SILLON DE BRETAGNE (Planche IX, fig. 1 et 2). La voûte bretonne de l'anticlinal de Cornouaille (voir ci-dessus) est tellement voisine du Sillon de Bretagne qu'elle aurait certainement épousé sa structure, si sa formation eût été postérieure ou contemporaine de celle du Sillon, tandis que le contraste de ces deux anticlinaux est absolu : le pre- mier affecte une forme aplatie, déversée vers le Nord, avec une clef de voûte festonnée d'ondulations voisines de l'hori- zontale, tandis que les deux flancs du second, ainsi que les plis secondaires qui se pressent de part et d'autre de ses flancs, ne comptent que des couches planes fortement redressées. Si donc cette forme de l'anticlinal de Cornouaille révèle son origine d'une poussée tangentielle dirigée vers le Nord, celle du Sillon de Bretagne et des plissements qui l'encadrent, est la preuve de l'effet d'une injection de Granulite qui est pos- térieure au système de Cornouaille, et dont la venue d'en bas a resserré les plissements à son voisinage contre les deux l'Armorique, dans les environs si curieux de Camaret. M. Barrois a contesté les coupes de M. Bergeron (C. R. S. de la Société géologique de France — 18 janvier 1909) qui méritent d'être vérifiées, ce qui ne peut manquer dès cette année même, en raison de l'importance et de la nouveauté du sujet. GÉNÉRAL JOURDY. — SILLON DP: BRETAGNE 25 anticlinaux voisins et antérieurs. Le nouveau venu « a joué des coudes » pour se faire place, et aplati ses deux voisins. On doit donc considérer V anticlinal de Cornouaille comme antérieur au Sillon de Bretagne. Le Gneiss forme le noyau de l'anticlinal de Cornouaille, les couches qui le recouvrent concentrique- ment consistent dans une alternance de Gneiss et de Micas- chistes. Entre cet anticlinal et le Sillon de Bretagne, apparais- sent les Amphibolites qui se retrouvent aussi le long de son flanc Nord, dans le synclinal de Nantes. La branche vendéenne de l'anticlinal de Cornouaille affecte comme on l'a vu ci-dessus, une forme presque verti- cale : les strates de Gneiss et de Micaschistes de composition et de superposition identiques à ceux de la branche bretonne y sont resserrés verticalement avec un léger déversement en éventail vers le sud. On ne peut s'empêcher de remarquer qu'en face, se trouve le lac de Grand-Lieu, dépression an- cienne et constante (1) (car elle a été fosse houillère et mio- cène), et aussi de rapprocher la structure en ce point de l'an- ticlinal, du phénomène de structure en éventail signalé par M. Deprat dans le massif de la Serre (2) (Jura Dôlois) en face de la dépression pliocène de la forêt de Chaux. En suivant sur la carte le tracé admis pour l'anticlinal de Cornouaille, on remarque deux autres dépressions également au pied de son flanc méridional : celle de la Grande Brière d'âge au moins éocène et celle du Golfe du Morbihan dont les mille îlots donnent l'impression (comme la baie d'Along dans le golfe du Tonkin) d'un effondrement récent. Ces trois fosses locales s'alignent sur le prolongement de la grande faille de Chantonnay. Les Graphites de Guérande prolongent la tache houillère du lac de Grand-Lieu et confirment l'exis- tence d'un long et profond synclinal en avant de l'anticlinal de Cornouaille. Au nord de la branche vendéenne de cet anticlinal, le Sillon (1) Le gisement étendu de Schistes amphiboliques au Nord du Lac indique en effet, l'existence d'un synclinal. (2) Deprat. — Le massif de la Serre et son rôle tectonique (Bulletin de la Société géologique de France, 1900). 26 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX de Bretagne n'existe plus en temps qu'accident topographique, car il finit à pic sur la rive droite de la Loire, en pleine ville de Nantes où s'exploitent les carrières de Misery. Sur son prolongement dans la direction du Sud-Est, les Micaschistes sont remplacés par un massif de Leptynite dont la soudure a fait disparaître toute trace de stratification. Plus à l'Est, (Sud-Est) aux confins de la Vendée, le Granité normal appa- raît aux Sorinières. Sur le flanc sud du môle archéen, réapparaît, comme sur celui du Sillon de Bretagne, la Lepty- nite contre laquelle sont appliqués en renversement des Gneiss qui deviennent Amphibolitiques vers le lac de Grand- Lieu. L'anticlinal de Cornouaille qui était étalé en face du Sillon de Bretagne, s'est cabré verticalement à la hauteur de la Gilardière, et finalement renversé contre le môle archéen. Dans son ensemble, il constitue un solide de torsion, figure qui représente d'un mot sa synthèse. Dans la région du Nord-Est, ainsi qu'il a été indiqué ci- dessus, ce qui est observable du massif des . Micaschistes ne présente plus de traces régulières de plissements, s'il en a jamais existé. Les diaclases le divisent en compartiments qui ont subi des déplacements relatifs et visibles par la différence des inclinaisons de leurs strates. Ce phénomène n'est donc pas imputable à la poussée tangentielle, et l'in.- jection des Quartz dans le massif s'est bornée à combler les vides des diaclases et à se glisser entre les feuillets des Micas- chistes sans les déranger. Ce massif tout entier, fortement influencé par l'intrusion du Feldspath qui révèle ainsi la proximité des Granités souterrains (les Micaschistes sont fortement feldspathisés au delà de la Chapelle-sur-Erdre). affecte, dans l'économie générale de la tectonique bretonne, un vaste anticlinal aplati, ou plutôt une pénéplaine de schis- tes précambriens métamorphiques(1) fragmentés à l'infini, par les diaclases qui déterminent des variations d'inclinaisons des couches, d'un fragment à l'autre. Ce massif méta- (1) Voir la note placée à la dernière page et ajoutée pendant l'im- pression. GÉNÉRAL JOURDY. — SILLON DE BRETAGNE 27 morphique est le pendant de la pénéplaine précambrienne qui lui fait face de l'autre côté de la fosse bas-bretonne qui va être définie plus loin. Le bord de cette pénéplaine est à peu près parallèle au prolongement de la Lande de Lanvaux (PI. II). En résumé, les actions tectoniques que révèle la boussole dans le massif des Micaschistes de la région nantaise, sont les suivantes (PI. IX, fig. 1 et 2). 1° Anticlinal de Cornouaille, produit d'une poussée tangen- tielle unilatérale superficielle et régionale venue du Sud (comme sur toute l'étendue du sol français), redressé ver- ticalement (action en profondeur) au voisinage de Veffondre- ment (action radiale) du lac de Grand-Lieu, qui est placé sur le passage d'un grand synclinal, bordant au Sud l'anticlinal de Cornouaille ; 2° Cet anticlinal affecte, dans la région nantaise, la forme d'un solide de torsion incliné au Nord dans la région occidentale ou bretonne et renversé au Sud dans la région orientale ou vendéenne, la partie intermédiaire étant restée verticale. Ce mouvement hélicoïdal est semblable à celui que M. Bar- rois (1) a décrit pour le système du Léon dans le Syncli- norium de Menez-Bélair, sous la forme également d'un so- lide de torsion incliné au Sud dans sa portion occidentale et au Nord dans sa portion orientale, avec ses tranches verti- cales dans la partie médiane. De ces deux pendages opposés, celui qui est déjeté vers le Nord doit être considéré comme direct, parce qu'il se manifeste dans le sens normal de la poussée tangentielle ; celui qui est déjeté vers le Sud n'est autre que le mouvement inverse résultant de la résistance des noyaux archéens du granité dont celui du Léon est le bloc situé entre Dînant et Montcontour de Bretagne, et l'autre est le môle qui court des Sorinières à Montaigu en Vendée. Les deux systèmes de plissements du Léon et de Cor- nouaille ont été ainsi tordus sous l'influence du double mouvement d' élirement dans le sens parallélial (de l'Est à l'Ouest) (1) Barrois. — Le bassin de Menez-Belaik. 28 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX et de poussée tangentielle oblique (dans la direction du Nord- Est). Le résultat final a été, ainsi qu'il sera décrit plus loin, la convergence au pointement coté-\07, en pleine mer, par 48° de latitude et 8°40 Long. 0. (PI. II), de ces deux systèmes primitivement orthogonaux (N.-E et N.-O.) ainsi que l'avait découvert M. Barrois dont j'ai adopté la conclusion dans ma description du réseau tectonique breton (1) ; 3° Surrection postérieure granulitique du Sillon de Bretagne qui a eu pour effet de resserrer les plissements voisins préexis- tants — action de compression locale et bilatérale divergente. 4° Dislocation par compartiments de l'anticlinal précambrien aplati du Nord-Est, sans trace d'action tangentielle. (2^ En outre des indications de la boussole, l'étude pétro- graphique du massif des Micaschistes de la région nantaise, révèle l'existence du substratum granitique qui est à fleur du sol au Sud de Nantes (les Sorinières, le Champ de Foire), et qui manifeste sa proximité par l'abondance de la Leptynite contre le flanc Sud du bourrelet granitique et dans les Gneiss qui le recouvrent jusqu'à la Loire. Ce bourrelet a joué, dans le phénomène du plissement de la région, le rôle d'un môle contre lequel les couches ont été appliquées ver- ticalement et même renversées en face de la dépression du lac de Grand-Lieu. A l'Ouest de Nantes, la présence de l'Aphte près du Pellerin accuse de nouveau le voisinage du substratum ar- chéen, et mince est l'épaisseur de la couche de Gneiss dont le plissement se traduit par les ondulations horizontales de la clef de voûte de l'Anticlinal de Cornouaille. Cette forme du grand plissement est modifiée par l'épanchement de Granu- lite qui constitue l'Anticlinal du Sillon de Bretagne et qui a eu pour double effet de redresser les plissements antérieurs au point de relever les strates de ses deux flancs dans le voisinage de la verticale, et de convertir en Leptynite le Gneiss sur son flanc sud. (1) Barrois. Inc. cil. — Jorr.nv : Ksquissc tectonique, etc. (2) A moins que la monotonie de la structure de cette région n'invoque l'explication du charriage (voir la note ajoutée en fin de cette étude). GÉNÉRAL JOURi-Y. - SILLON DE BRETAGNE 2V) D'une façon générale, les roches qui avoisinent le Granité ou la Granulite sont d'abord l'Aplite, puis la Leptynite, le Gneiss, enfin le Micaschiste qui passe aux Schistes non méta- morphiques. Les diaclases, ainsi qu'en atteste leur fréquence, ont joué un grand rôle lors de ces actions tectoniques. Celles qui avoi- sinent les anticlinaux sont garnies de filons épais de Peg- matite. Le Quartz compte aussi de nombreux et importants filons. De plus, il s'est insinué dans la pâte même de la roche qu'il a pétrie au point de s'y incorporer, en déterminant d'in- nombrables crochons qui accompagnent également la venue des filons de Porphyrite, de Diorite et de Diabase: les nouveaux venus ont forcé l'intérieur des feuillets de Schistes et de Mi- caschistes, les ployant le long de leurs renflements suivant les courbes les plus variées. En outre de ces actions de plis- sement,— plissement initial de l'anticlinal de Cornouaille, — plissement ultérieur dû à la venue de la Granulite du Sillon de Bretagne — crochets accentués jusqu'au trait de Jupiter — crochons résultant de la venue des Quartz et de l'injection des roches éruptives, il y a lieu de mentionner aussi le phé- nomène du charriage dont plusieurs écailles ont été constatées dans les Gneiss et Micaschistes des environs de Nantes, comme dans la région située plus à l'Est, ainsi qu'il sera indiqué plus loin. Si les observations de M. Bergeron se confirment, l'extrémité occidentale de la Bretagne aurait été le théâtre de phénomènes semblables et même plus étendus. La Tectonique de ce qu'on est convenu d'appeler le Sillon de Bretagne peut se résumer dans les quelques lignes sui- vantes : Le phénomène le plus saillant consiste dans la venue (antésilurienne d'après M. Barrois) d'un gros et long filon de Granulite, fidèlement flanqué d'un mince et non moins long filon de Quartz. La Granulite a crevé le substratum archéen et replissé les plissements qui préexistaient le long du flanc Nord de l'Anticlinal de Cornouaille. Son appari- tion a réouvert sur les crêtes des anticlinaux voisins les frac- tures antérieures, failles, diaclases, ou vides produits par le 30 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2P SKR., T. IX passage des écailles de charriage, elle les a remplis de Quartz ou de Pegmatite, cette dernière ayant rendu fréquemment les Micaschistes sériciteux. Sur ses flancs, elle a transformé les Micaschistes et les Gneiss en Leptynite. Au fond des Synclinaux, la venue du Fer a rendu amphibolitiques les Schistes métamorphiques, et imbibé d'Oligiste les Quartz voisins. L'anticlinal de Cornouaille qui définit les plissements du Sud de la Bretagne a éprouvé, au contact d'une des extré- mités du Sillon de Bretagne, un mouvement de torsion ana- logue à celui du système du Léon, type des plissements du Nord de la Bretagne. Ce double mouvement hélicoïdal est le résultat de l'étirement vers l'Ouest d'un réseau primitivement orthogonal ; il en a déterminé, par étirement, la convergence au 8°40 de Longitude, sous la double action d'un mouvement de glissement parallélial et de la poussée tangentielle oblique aux parallèles qui est originaire du Sud-Ouest. Au Sud de l'Anticlinal de Cornouaille, il en est tout autrement : le pointement de l'Aphte accuse d'autres reliefs, mais cette région cesse d'appartenir à celle du Sillon de Bre- tagne qui est plus au Nord, qui est même plus au Nord qu'on ne le pense, ainsi qu'il va être expliqué ci-dessous. VIII. — LA FOSSE BAS-BRETONNE VÉRITABLE SILLON DE BRETAGNE En face de l'arête topographique indûment appelée Sillon de Bretagne (puisqu'un Sillon ne saurait être entendu que d'une longue dépression et non d'un bourrelet montueux), et au delà du massif de Micaschistes plus ou moins feldspathisé qui s'étend au N.-E. de la région nantaise sous la forme générale d'un anticlinal partiellement métamorphisé et dislo- qué par de nombreuses diaclases, apparaît un autre massif de Schistes précambriens non métamorphiques dont le bord méridional se suit sur les cartes géologiques au 80 0'uu. dans la direction du Nord-Ouest, depuis les environs d'ANCENis par Vern, Pouancé. Après une légère interruption dessinant GÉNÉRAL JOURDY. — SILLON DE BRETAGNE 31 le détroit silurien de Chateaubriant, le tracé reprend par Guéméné. A partir de Redon, sa saillie s'accentue, c'est la Lande de Lanvaux qui est une des directrices tectoniques (1* du sol de la France. A partir de Quimper, il s'accole au pro- longement de la Lande de Lanvaux jusqu'au Raz de Sein, où la mer seule peut interrompre son parcours. Dans l'intervalle qui sépare les deux directrices de l'Ouest de la France dessinées par le Sillon de Rretagne et par la Lande de Lanvaux l'un et l'autre prolongés au loin à l'Ouest et à l'Est, s'étend une longue et remarquable ligue hydro- graphique qui se compose des branches semblablement orien- tées de nombreuses rivières de Rasse-Rretagne, d'Anjou et d'une partie du Poitou. Ce sont (Planche II) : Le Loch, de la baie des Trépassés à la rivière d'Au- dierne, Le Goayen, du coude de la rivière d'AuDiERNE, par Pont- Croix jusqu'à Quimper, L'Odet (en partie) à Quimper, Le Jet, de Quimper à Rosporden, Le Ster-Gozn, de Rosporden àRANNALEC, L'Isole, de Rannalec à Quimperlé, L'Elle, de Quimperlé à Arzano, Le Rlavet (en partie) de Kerver à Hennebont, Le Pont-du-Loc au Nord de Grandchamp, L'Ars, de Plaudren à Redon, La Vilaine, de Redon à l'étang de Murin, Le Don, de l'étang de Murin au Pin, Le Mandy, du Pin à Candé, L'Erdre (partie) de Candé à la Pouèze, La Rrionnette, de la Pouèze à Angers, La branche de la Loire d'ANGERs à Saumur, La Vienne (partie), prolongée par une branche de la Creuze et de la Claize qui sort des contreforts du Massif Central. (1) Jourdy. — Esquisse de la tectonique du sol de la France. (Rouen, 1907). 32 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2" SÈR., T. IX Cette ligne presque continue de thalwegs qui s'étend sur plus de 500 kilomètres, n'est autre chose que la trace su- perficielle d'un des plus longs synclinaux du sol de la France, au fond duquel est enfoui un bassin houiller presque continu sur son parcours depuis le Raz de Sein jusqu'au delà de la Loire, et qui mériterait stricto sensu le nom de Sillon de Bre- tagne beaucoup mieux que le bourrelet de Granulite qui l'a usurpé. La partie occidentale de ce bassin houiller commence à la Bg.9 Cotipe au synclinal houiller a jQuiniper ( d'a.yrès M* B&vrois ) S.O. ' tf.E. i h f \ / Qr = Gramilile Qn = GlieiSSlle {KocJie delà promena de de 0m mjper) M = Micaschistes L — Lamprophyre baie des Trépassés et s'étend presque sans interruption dans la direction de l'Est jusqu'au delà de Quimper. Il se compose de couches stéphaniennes qui ont été exploitées à plusieurs reprises vers la fin du XVIIIe siècle et jusqu'au delà du milieu du XIXe siècle, époque à laquelle elles ont été abandonnées à cause de leur faible rendement industriel. Les couches y sont relevées presque verticalement avec plongement vers le Sud, accusant ainsi une action tectonique dans la direction du GENERAL JOURDY SILLON DE BRETAGNE 33 Nord (fig. 9 el 10). Elles sont encastrées dans un massif forte- ment métamorphique : granulite à la pointe occidentale de la Bretagne, gneissite à Quimper (roche de la promenade de Qiimper, de M. Barrois) (1). Le métamorphisme qui a en- globé le synclinal, l'a traversé à plusieurs reprises, l'a avalé suivant l'expression courante au coude, de la rivière d'Au- dierne (fig. 11) où les Micaschistes ont fait disparaître le Schiste normal et la Houille. Le synclinal, sur toute l'étendue Fig. 10 Coup e suivant l e m er i à i e n 7 9 i k l'es l delà i 1)1 AC LA SE S Inclinaison Sens Yrleup 15 21 130 125 Es1 70 2° Plissements encadrants Basse- Indre (grande carrière) Station de Basse-Indre Les Morts (cote 21). Haute- Indre (carrière de la partie Est du Village) . . . Haute-Indre (tranchée au N.-E. du village) Gneiss et Leptynite Gneiss amphiboli tique Gneiss amphiboli- tique Gneiss. Gneiss et Schistes amphibolitiques 43 N;E. 75 35 N.E. 65 25 S.O. 70 60 S.O. 60 60 S.O. 60 GENERAL JOURDY. SILLON DE BRETAGNE 63 LIEUX D'OBSERVATION NATURE d» ROCHES PLAN de STRATIF Incli 3ens CATION aison Valeur M ^cla:- Inclin Sens ES alson Valeur La Mine (près Bouguenais). 55 55 60 55 55 45 65 50 60 55 55 55 45 55 60 70 60(?) 65 75 75 67 65 N.E. N.E- N-E. N.E. N.E. S. O. N.E. N.E. S. N.N.E. N.E. s.o.r?) N.E. N.E. N.E. N.E. N.E. N.E. N. N.E. 45 70 90 90 90 75 60 85 75 90 90 50 60 45 75 70 60(?) 80 75 60 64 54 90 75 78 70 40 ue le en i — i eptyi 65 135 45 135 145 sillo edre nétar lites. S, 0. S. 0. n de >sant norpl 45 id Bouguenais (lisière Ouest) au Micaschistes id id Micaschistes au contact de l'am- phibolite Gneiss granitoïde. Micaschistes Amphibolite Leptynite Leptynite Bouguenais (lisière Ouest) au Nord de la route Bouguenais : tranchée à 500 m au Sud de l'Eglise. . Bouguenais, près de l'Eglise. Le Rolly. . , Le Tertre Vallon de la Frénais id id id. id 70 Vallon à 1200 m à l'Est de Saint-Her-blain Gneiss granitoïde. Leptynite id Tranchée de l'Ornière id. id Passage à Niveau de Roche. id Carrière de Roche-Maurice Chantenay Luciline Chantenay Amieux Chantenay Eglise Chantenay Place Jean-Macé. id Granulite feuilletée Gneissgranulitique à 75 70 75 70 55 55 id Micaschistes I. — L'épais fi tagne a exercé u tement les plisse en transformant OBSERVATIONS Ion de Granulite qui constit ne double action : tectonique ments sur ses deux flancs, réquemment les Gneiss en L Bre- for- ique St-Herblaiii . 6. Pria dulcamarae L. a. larve d'après Perris (6). 7. Soronia grisea L. 8. Rhizophagus parallelocollis L. d'après Mégnin 17». 9. Hyliota pianata L. 10. Silvanus Surinamensis L. a-b. larve et nymphe d'après Blisson (8). 11. D^pmestes lardarius L. a. larve d'après Mégnin ("). 12. Attagenus pellio L. a. larve d'après Kunekel d'Hercu- lais (9). 13. Anthrenus verbasei L. 14. Hister unicolor L. a-b. larve et nymphe d'après Schiodte (!)' 15. Oeypus olens Mùll. 16 Platystethus areiarius Fourcr. = morsitans Payk. a-b. larve et nymphe d'après Schiodte t1). (1) J. C. Schiodte. De Metamorphosi elcutheratorum observationcs (Kjobenhavn. Nalurh. Tidsskr. B. iv 1867 et suiv.). (2) J. F. J. Blisson. Description de la larve du Silpha obsura (Ann. Soc. ent. de Fr. 2e sér. t. IV, 1846). (3) L. Fairmaire. Excursion entoinologique dans la baie de la Somme (Ann. Soc. ent. de Fr., 2* sér., t. X. 1852). (4) Ed. Perris. Notes pour servir à l'histoire des Trichopteryx (Ann. Soc. ent. de Fr.. 1846). (5) Histoire des métamorphoses du Cryptophagus dentatus Herbst. (Ann. Soc. ent. de Fr., 1852). (6) Larves de Coléoptères. (Ann. Soc. Lin. de Lyon. Nouvelle série, t. XXII et XXIII, 1875 [76] et 1876 [77]). (7) P. Mégnin. La faune des cadavres. Paris, 1894. (8) J. F. J. Blisson. Description de la larve et de la nymphe du Sil- vanus sexdentalus F. (Ann. Soc. ent. de Fr. 2e série, t. VII, 1849). (9) Kunckel d'Herculais. Les Insectes in Brehm « Merveilles de la Nature ». Ed. française. IVX SHOWAjq (S) .<*) stboidoZ Eâiqfi'b 9vib1 .d .J olliqesv eunoriqonoeH .à — .(t) aihoirio^ aéiqn'b 9vibI .d .J siuaado eriqliS .'-) noeailS ri^^([B'I> .sriqra^n .(£) o-iiBfrnifiH aéiqfi'b 9vib1 .d .J BOBqo — orfqrnyn Jo -yrinl .â-D mlfiO Bibermaîni xyisJqorioiiT .I-jriu>I fcèiqu'b svibI .m .J oilleq eunsgBiiA . ./iv(;(I enstienorn — ■ .vriDo'-I auiifirdtfi auril9JzyJeiq ■ nioj^n é xivisg moq egJoH .aiaaaq .ai , , LJ .(9*81 ..V* ,b .1 .Jadv.H Biitolnsb 8u\>Diiqo\qy\D ub 892odqiomBjdm 8»b 9-rioJ«il . . .(£681 ,.V-\ ah .\ ,9nèZ 9II9VUOM .nnyiA 9b ,nU .00?. ,m\A ! .893éiqoàlo0 96 89V1B. .([tv] ctr«i j-) [wj c.v«r jnxx toi .10x1 ,8hBq .esivBbBo 8-jIj gnuBÎ «J .wmoàM ' -\J« nh jf!(|myn si 9b J> 'jyir;! j;! 9b noitqiiOBaQ .woazua L 3 .(6*81 ,11 V .i ,9hàa si' .Y* ai» .im .»o2 .nnA) .H Butoins'bxa') -illir/rji/ » KHanani 89*>98nJ B9J .aiAjuDHaH'a jhhomu] .98ifi?flBTl .53 .a i MÉMOIRE DE M. J. PENEAU Planche 3 Bull. Soc. Se. Nat. Ouest 2e Sér., T. IX, PL XVI Coléoptères de la Loire-Inférieure G O LIÉ CD PTERE S de la Loir^e-Infér>ieu.r>e PAR J. PÉNEAU (suite) (1) Famille des Colydides Colydiidœ ORTHOCERINI Genre Orthocerus Latreille O. muticus L. = clavicornis L. — Un exemplaire courant à terre, dans les bois de-sapins de Saint-Michel-Chef-Chef, en avril. COXELINI Genre Ditoma Herbst. D. crenata F. — Assez commun sous l'écorce des chênes, toute l'année et partout. COL Y DU NI Genre Colydium Fabr. C. elongatum F. — Sous les écorces. — Le Pallet, en mai (E. de l'Isle). — Au bord du lac de Grand-Lieu au bois de Larsangle en avril. Genre Aulonium Er. A. trisulcum F. — Pornic (Dominique). (1) Voy. Bull. 1906. p. 113, 1907, p. 25. N«ntos. — Bull. Soc. se. nat. Ouest, 2- sèr., t. IX. N° 1. — 'M Mais 1909. 5 74 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [124] CERYL0NIN1 Genre Cerylon Latreille C. histeroides F. — Dans les vieux saules et les détritus à St-Julien-de-Concelles, en mars ; sous l'écorce des chê- nes à St-Aignan, en octobre (E. de l'Isle). — ferrugineum Steph. — Basse-Goulaine, Saint-Aignan (Piel de Church.). Bouguenais, Nantes (Gaultier). Famille des Cueujides Cueujidse CUCUJINI Genre L.emophleus Stephens L. monilis F. — Nantes (Gaultier). — ferrugineus Steph. — Ste-Marie (Dominique). HYLIOTINI Genre Hyliota Latr. H. planata L. — Assez commun partout et toute l'année sous les écorces. PSAMMŒCINI Genre Psammœcus Latr. P. bipunctatus F. — Dans les paquets de roseaux, au bord du Lac de Grand-Lieu, à Saint-Aignan, en automne (E. de l'Isle). SILVANINI Genre Silvanus Latr. S. surinamensis L. = sexdentatus F. = frumentarius F. — Commun à Nanles et aux environs : sur les quais du [125] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 75 port, noyés dans l'eau contenue dans le rebord du fond de fûts vides, en février ; dans des biscuits de soldats, en juillet, etc. S. bidentatus F. — Sous l'écorce des sapins à Saint-Brévin, en avril. — similis Er. = fagi Guér. — Dans des fagots de sapin, à la forêt du Cellier, en octobre (E. de l'Isle). MONOTOMINI Genre Monotoma Herbst. M. ferruginea Bris. = testacea Motsch. — Dans un apparte- ment, à la Haie-Fouassière, en octobre (E. de l'Isle). — quadricollis Aube. — Nantes (Dominique). — picipes Herbst. — Nantes (Dominique). Famille des Trixagides Trixagidse Genre Trixagus Kugelann T. tomentosus Deg. — Commun partout au printemps, sui- tes fleurs, surtout celles de l'aubépine. Famille des Depmestides Dermestidœ G. Dermestes (^ Linné D. vulpinus F. — A Nantes, sur les murs ; parfois très nom- breux sur les quais, parmi les os débarqués de certains navires. (1) Les Dermestes étant souvent cosmopolites, ou susceptibles de se répandre facilement d'une région à l'autre avec les produits dont ils se nourrissent, il 76 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [126] D. Frischii Kug. — Très commun en ville, et aussi aux environs, sur les cadavres ou caché sous les pierres et au pied des arbres. — murinus L. — Sous les cadavres de taupes et sur les murs d'un appartement, en mai, La Haie-Fouassière (E. de l'Isle). — Sur les murs, en juin, à Nantes. — laniarius Illig. — Assez commun partout, sous les écor- ces, dans le bois pourri, les détritus ; sur les murs en ville. — mustelinus Er. — Nantes et lac de Grand-Lieu (Gaultier). *l nous a semblé utile de donner ici un tableau des Dermestes d'Europe d'après Reitter : « Bestimmungs-Tabellen der europœischen Coleopteren, 3* liv., 1887, trad. par C.-E. Leprieur. Caen, 1888, in Bévue d'Entomologie, t. VII. Dessous garni de poils blancs 2 Dessous garni de poils jaunâtres ou noirs 12 l Une petite épine bien visible à l'angle suturai de chaque élytre 2 | 8-10 mill vulpinus Fabr. ( Pas d'épine à l'angle suturai 3 [ Côtés du pronotum largement bordés d'une bande de poils blancs, 7-10 \ mill Frischii Kug. 3 \ (Milieu de la base au dernier segment abdominal noir. v. sibiricus Erichs). / Côtés du pronotum sans bordure blanche ou pronotum entièrement I blanc 4 [ Promotum, écusson et une large bande transverse à la base des ély- ) très couverts de poils gris blanchâtre ; 9-10 mill. dimidiatus Stev. I pronotum non entièrement blanchâtre, élytres sans bande blanche à leur base o / Pronotum avec une bande transverse médiane blanche, mais qui n'at- 5 ! teint pas les bords ; 7-8 mill coronatus Stev. . [ Pronotum entièrement noir 6 j Massue des antennes noire ; 7-9 milJ murinus L. ' Massue rouge ou rouge-brun 7 / Deuxième, troisième et quatrième segments abdominaux ayant, à leur [ bordure postérieure, une petite tache noire de chaque côté de la 7 / ligne médiane 8 j Segments abdominaux sans petites taches noires sur le milieu de leur bord postérieur 9 / Bord postérieur du pronotum et ecusson en grande partie couverts de [ poils jaunes ; 7-8 mill laniarius Illig. 8 j Milieu du pronotum avec 4 macules de poils jaunâtres souvent réunies. / Bords de l'écusson et deux macules de même couleur à la base * de chaque élytre, 8 mill sardous Kust . Segment anal noir ; présentant souvent, de chaque côté, une fine ligne longitudinale de poils blanchâtres. Tout le dessus de l'insecte mou- cheté de poils blanc-jaunâtre ; 7 mill mustelinus Er. ^ \ Segment anal noir avec des tâches blanches très marquées. Pronotum couvert de poils ferrugineux disposés en ondulations ou mouche- tures et entremêlés de poils noirs 10 [127] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE- INF. 77 — La Bernerie (Dominique). — Dans les vieilles sou- ches, en mai, à la forêt de Touffou. D. undulatus Brahm. — Partout dans la vallée de la Loire, sur les cadavres pendant la belle saison et sous les mousses ou au pied des arbres l'hiver. — atomarius Er. — Sous les détritus, en septembre, à l'Ile-de-Bois. — peruvianus Lap. — Nantes (Gaultier). — La Haie-Fouas- sière (E. de l'Isle). — lardarius L. — A Nantes, sur les murs, au printemps. m Côtés du premier segment abdominal entièrement couverts de poils noirs 11 Côtés du premier segment abdominal ayant seulement deux taches noi- res, une grande et une petite ; 8 mill pardalis Billberg. f Ecusson entièrement jaune, segment anal avec 2 petites taches latérales ■ . \ et une petite ligne médiane blanches 5, 5 mill. . . undulatus Brahm. j Ecusson blanc-jaunâtre, segment anal avec 2 petites lignes, longitudi- ( nales blanches, 5-6 mill atomarius Er. ( Tète et prothorax couverts de poils d'un jaune d'or, longs et serrés, 12 I 8 mill hirticollis Fab. ' Tête et prothorax non couverts de poils jaune d'or , 13 .„ ! Dessous à poils jaunâtres ou brunâtres 14 < Dessous à poils noir et dessus également noir 19 . . / Segments abdominaux avec des taches foncées sur les côtés 15 ( Segments sans taches sur les côtés 17 Î Deuxième, troisième et quatrième segments abdomniaux sans tache de chaque côté de leur milieu 16 Ces segments avec de chaque côté de leur milieu une petite tache fon- cée, sans préjudice de la tache latérale cadaverinus Fabr. Elytres à poils noirs entremêlés de poils gris-jaunâtre formant des mouchetures. Premier segment abdominal avec une tache noire sur les côtés, 6 mill Erichsoni Gyll. = tessellatus F. Elytres à poils jaunes, gris et noirs formant mouchetures. Premier segment abdominal sans taches noires sur les côtés ; 6-7 mill aurichalceus Kust. Une large bande ferrugineuse, couverte de poils jaunâtres à la base des élytres, 7-8 mill lardarius L. Elytres unicolores 18 ( Dessous densément couvert de poils d'un jaune doré ; 8-10 mill peruvianus L. Dessous à poils très courts et épars bicolor F. Massue des antennes ferrugineuse a ter Oliv. / Massue noire fuliginosus Rossi. La dernière édition (1906) du Catalogue Reitter, indique en Europe trois espèces de plus que l'édition 1891. Ces trois espèces, qui ne figurent pas dans le tableau précédent, sont : carnivorus Fab, qui se place auprès de 18 | 19 ! 78 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [128] — Dans une boîte contenant de vieux biscuits, la Haie- Fouassière (E. de l'Isle). D. ater 01. — Nantes, sur un mur en octobre. — Sur des cadavres de taupes en juin et septembre, la Haie-Fouas- sière (E. de l'Isle). Genre Attàgenus Latr. A. Schaefferi Herbst. — Sainte-Marie (Dominique). — piceus Oliv. — Sur le lierre, en juin, à Barbechat; à terre et dans les maisons, même époque, la Haie-Fouassière (E. de i'Isle). — Nantes (Gaultier). — pellio L. — Très commun à Nantes, du printemps à l'hi- ver ; pendant la belle saison on le rencontre fréquem- ment sur les fleurs. Genre Megatoma Samouelle M. undata L. — Sur les murs, au printemps, à Nantes. — A terre, la Haie-Fouassière, avril (E. de l'Isle). Genre Anthrenus Geoffroy A. pimpinellae F. — Commun dans les maisons et sur les fleurs, au printemps et en été. — var. delicatus Kiesw. — Bien plus rare que le type. — Dunes de Saint-Brévin, en mai. — Nantes (Gaul- tier). — Couffé (de la Roche-Macé). — verbasci L. — Très commun partout, dans les maisons, sur les fleurs et surtout dans les collections d'insectes où sa larve cause parfois tant de dégâts. — fuscus Latr. — Nantes (Dominique). Frischii ; fasciiventris Reitt et Helmi Reitt ; la première se place entre mus- telinus et undulatus, la seconde entre atomarius et pardalis. Voici la description originale de carnivorus Fabricius, «.Niger, Antennae fuscœ clava ferruginea, Caput et thorax nigra lateribus griseo villasis, Elytra nigra antice testacea. Abdomen subtils album, Pedes nigri ». N'ayant pas la description des 2 autres nous ne pouvons qu'en donner la bi- bliographie : fasciiventris Reitter in Verhand. des Naturi'orsh. Vereines in Brùnn, XIX, 2. Helmi Reitter. in Deutsche entomol. Zeitschrift, 1889, 279. [129] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 79 Famille des Cistelides Cistelidœ CISTEL1NI Genre Syncalypta Stephens S. setigera 111. — Pornic (Excur. de la Société française d'entomologie). Genre Seminolus Mulsant S. pilula L. — Commun dans tous les endroits sablonneux ; sous les mousses ou bien au pied des arbres en hiver, courant sur le sable au printemps. — — V. Dennyi Curt. — Parmi les détritus d'inondation de la Loire, sur les prairies de Mauves, en avril. Genre Cistela Geoffroy C. sericea Forster = varia F. — Dans les mêmes conditions que Seminolus pilula, mais plus rare. — Pris aussi au fauchoir à Bourgneuf, en juillet, et sur un mur, à Nan- tes, en mai (E. de l'Isle). Genre Pedilophorus Steffahny. P. Stierlini Gozis. — Pornic (Dominique). — Piochardi Heyden. — Le Chêne-Vert, près Nantes (Gaul- tier). Genre Simplocaria Marsham S. semistriata F. — Dans les détritus de la Loire, à Saint- Julien-de-Concelles, en mars ; au fauchoir, au Cellier, en septembre (E. de l'Isle). 80 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX f 130] Famille des Histérides Histeridœ HISTERINI Genre Platysoma Leach. P. oblongum L. — Hiver et printemps, sous l'écorce des sapins morts, dans la forêt de Touffou. Genre Hister L. H. inaequalis Oliv. — Dunes de Bourgneuf, en mai (E. de l'Isle). — Vallée de la Loire, sur les prairies de Mauves (E. Gaultier). — quadrimaculatus L. — Très commun partout et toute l'année, dans les bouses, les crottins, les détritus, sous les pierres. — — var gagates Illig. — Avec le type, mais moins abondant. — helluo Truqui — Sur les aulnes des bords des ruisseaux, en juin, Oudon, la Chapelle-sur-Erdre, Orvault. — unicolor L. — Basse-Goulaine, dans une prairie, en juin (E. de l'Isle). — Nantes (Gaultier). — merdarius Hoffra. — Sur un mur, en janvier, à Nantes. — cadaverinus Hoffm. — Commun dans les bouses et les cadavres d'animaux ; se rencontre quelquefois en pro- menade sur les murs. — stercorarius Hoffm . — Sous les mousses, en mai, forêt de Touffou. — Mêmes conditions en février aux envi- rons de Nantes (Dominique). — purpurascens Herbst. — Commun dans les bouses au printemps et en été ; sous les pierres et les détritus en hiver. — ventralis Mars. — Dans un cadavre d'oiseau, Le Croisic, en avril. — Pornic (Dominique). — neglectus Germ. — La Bernerie (Ch. Bris. deBarneville). (131 ] .1. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 81 H. carbonarius Illig. — St-Michel-Chef-Chef, en avril. — Pornic, La Baule (Dominique). — stigmosus Marsh. — Pointe Ste-Gildas, en août. — Nan- tes (Dominique, Gaultier). — ignobilis Marseul — Dans les détritus d'inondation delà Loire, en février, à Roche-Maurice ; dans des crottes de chien aux environs de Touffou, en mai ; sur un mur à Nantes, en avril.— Ste-Marie (Dominique). — quadrinotatus Scriba — Commun partout. — uncinatus Illig. — Commun partout. — lugubris Truqui — Rezé (de Marseul). — duodecimstriatus Schrank. — Un peu partout, sous les pierres, les mousses et les détritus, au printemps. — bimaeulatus L. — Dans les crottins, en septembre, à Petit-Port ; sous les pierres, en mai, à Saint-Brévin ; à la Haie-Fouassière et au bord du lac à St-Aignan, en mai (E. de llsle). — corvinus Germ. — Sous les pierres au printemps : la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). — La Maillardière. Genre Carcinops Marseul C. minima Aube — Pornic ; Machecoul en avril (Domini- que). — quatuopdecimstpiata Steph. = pamilo Er. — La Ber- nerie (Brisout. de Barn.) Genre Paromalus Er. P. parallelopipedus Herbst. — Sous les écorces au prin- temps, en automne et en hiver, à St-Michel-Chef-Chef, — La Haie-Fouassière, le Pallet, Orvault(E. de llsle).— St-Aignan (Piel. de Church.) — flavicornis Herbst. — Comme le précédent. Environs de Nantes, forêt du Gàvre, forêt de Touffou. SAPRININ1 Genre Saprinus Erichson S. semipunctatus F. — Sur un cadavre de chien, plage de St-Brévin, en juillet. 82 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [132] S. detersus Illig. — Dans les détritus, en mars, à St-Julien- de-Concelles ; sur un cadavre de taupe, en juin, à la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). — subnitidus Mars. — Avec semipunctatus sur la plage de St-Brévin. — Dans les dunes de Bourgneuf en juin et avec detersus à la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). — Thouaré, Mauves (Gaultier). — nitidulus Payk. — Commun partout sous les cadavres, les déjections animales, etc. — pulcherrimus Weber = speculifer Latr. — Dans des cadavres de taupes, en juin, à la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). — Thouaré, Mauves (Gaultier). — Couffé (de la B. Macé). — Nantes (Dominique). — aeneus F. — Cadavres de taupes, mai, la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). — Thouaré et Mauves (Gaultier). — Nantes (Dominique). — virescens Payk. — Nantes (de Marseul). — rufipes Payk. = granarius Er. — Commun sur la plage de St-Brévin, dans les cadavres d'oiseaux ou parmi les algues rejetées par la mer, en juillet. — rubripes Er. — Dans un cadavre de taupe, en mai, la Haie-Fouassière ; dans les varechs desséchés à Bour- gneuf, en été (E. de l'Isle). — — var. arenarius Mars. — Avec le type à Bour- gneuf (E. de l'Isle). — conjungens Payk. — Au bord du Havre, près Oudon, en juin. — Nantes, Mauves (Gaultier). — Pornic (Domi- nique). — quadristriatus Hoffm. — Comme aeneus, se trouve aussi enterré dans le sable au bord de la Loire. — grossipes Marsh. — Dans un cadavre d'oiseau, en avril, le Croisic. — Dans les bouses, au bord de la Sèvre, en juin (E. de l'Isle). — crassipes Er. — Assez commun partout, principalement les endroits sablonneux, dunes du bord de la mer et rives de la Loire. — rugifrons Payk. — Comme le précédent. [133] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 83 S. metallicus Herbrt. = St-Brévin, en juillet. — La Ber- nerie (Ch. Brisout de Barneville). — dimidiatus 111. — Sous un- cadavre de chien sur la place de Saint-Brévin en juillet. — maritimus Steph. = sabulosus Faim. — Assez commun au bord de la mer, sous les cadavres et les varechs dessé- chés, printemps et été. Genre Gnathoncus Duval G. rotundatus Kugel. — Partout, dans les cadavres et les détritus. — punctulatus Thom. — Cadavre d'oiseau, en avril, au Croisic. — Environs de Pornic (Dominique). ABRAEINI Genre Bacanius Leconte B. rhombophorus Aub. — Parmi les détritus du lac de Grand -Lieu et sous les mousses dans la forêt de Touffou, en mars. Genre Arraeus Leach. A. globulus Creutz. — St-Aignan (Piel de Churcheville). Genre x\critus Leconte. A. nigricornis Hoffm. — Dans les détritus d'inondation de la Loire, en février, à Bouguenais. — punctum Aube = minimus Aube — Parmi les algues desséchées, au bord de la mer ; Bourgneuf (E. de l'Isle); La Bernerie (Ch. Brisout). Résumé des espèces connues en Loire-Inférieurê Famille des Silphides 39 — Anisotomides 2 — Eucinetides 1 — Clambides 2 — Corylophides 2 84 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [134] Famille des Trichoptérygides 4 Scaphidides 3 Phalacrides 13 — Erotylides 3 Endomychides 3 Cryptophagides 25 Lathridides 16 — Tritomides 9 Nitidulides 44 — Trogositides 2 Colydiides 6 — Cucujides 11 — Trixagides 1 — Dermestides 17 Cistelides 6 — Histerides 47 CLAVICORNES du catalogue E. PRADAL Espèces citées par Pradal qui ne figurent pas dans notre catalogue : Catops morio (1) Latr. — Pas de localité, n'existe pas dans la collection. — (Choleva) rufescens Fab. — Pas de localité dans le cata- logue et rien dans la collection. Nitidula varia Latr. — Il y a dans la collection, sous ce nom, quatre Soronia grisea, sans localité. — convexa Oliv. — Un S. grisea sans localité. — rufipes Latr. — Sous ce nom, dans la collection : quatre Brachypterus vestitus Kiesw., sans localité. — atra Latr. — Rien dans la collection. Engis rufifrons F. — Pas de localité au catalogue et rien dans la collection. (1) Je transcris fidèlement ici les noms et les auteurs du Catalogue Pradal, sans rien changer. COLÉOPTÈRES de la Loiire-Infér'ieu.r'e DEUXIEME PARTIE (Suite)™ (NOTICES BIOLOGIQUES) On réunissait autrefois, sous le nom de « Clavicornes » (2), les insectes appartenant aux petites familles dont nous venons de dresser le catalogue, à la suite des Coléoptères aquatiques. Tous, en effet, semblent posséder un caractère commun, celui d'avoir les articles terminaux des antennes dilatés ou épaissis, de sorte que l'organe ressemble plus ou moins à une massue. On s'aperçut bientôt que ce caractère n'est pas absolument constant ; souvent même, l'épaissement antennaire est si faible qu'il devient presque indistinct et, fait plus important, il se retrouve chez des coléoptères nullement parents de ceux qui nous occupent aujourd'hui. Le vieil ensemble des « Clavicornes » fut donc morcelé en bon nombre de groupes présentant, entre eux, des différen ces suffisantes, pour que les entomologistes modernes aient cru nécessaire délever de les au rang de familles distinctes. Il est impossible de décrire un type auquel on pourrait comparer tous les Clavicornes, comme nous l'avons fait pour les Carabides ou les Dytiscides. Les uns, pourvus de grandes et robustes pattes, sont agiles et d'une forme plus ou moins allon- gée (Necrophorus, Silpha) ; les autres, petits et trapus, se meuvent prudemment sur de courtes pattes (Saprinus) ; en voilà de carrés (Hister) ; en voici en forme de petits saucis- sons (Dermestes); d'autres ont la forme d'une pilule (Cistélides). Et la taille ! nous verrons des géants dépasser deux centimètres, (1) Voy. Bull. 1906, p. 167-176 [55-64]. - 1907, p. 47-63 [87-103]. (2) Du latin clava : massue et cornus : cornes, c'est-à-dire à cornes en massue. 88 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [138] tandis que certains pygmées tiendraient bien cinq dans un grain de millet. Les antennes (les « cornes » comme on dit dans le langage enfan- tin et la langue savante), de même que les tarses, ont des artilces en nombre variable non seulement d'une famille à l'autre, mais suivant les genres ou les espèces, et parfois dans les deux sexes de la même espèce. C'est ainsi qu'on trouve des antennes de douze articles chez les Hjstérides ; de onze chez les Nitidulides, les Tricho- ptérygides ; de onze, dix ou neuf chez les Silphides. Des tarses de cinq articles chez les Dermestides, les Scaphidides ; de cinq ou de quatre chez les Silphides, les Histérides ; de trois chez les Trichoptérygides, les Lathridides, etc. Si quittant les adul- tes nous étudions les larves,nous y verrons des différences de même ordre. Les larves de Silphides sont aplaties, larges, ovales ; tous leurs anneaux sont protégés en dessus par une plaque chitineuse plus ou moins coriace ; leur tête est pourvue de six ocelles. Celles de Cryptophagides sont allongées, presque linéaires. Celles n'ont que deux ocelles et elles de Dermestides sont épaisses, plus au moins cylindriques, hérissées de longs poils, et possèdent six ocelles. Le régime et les habitudes des Clavicornes sont aussi très variés. La plupart, cependant, fréquentent les cadavres ou les chairs en décomposition, ce sont des morticoles. Mais ils n'y cherchent pas tous la même chose ; les Silphes et les Nécro- phores, alchimistes qui de la mort vont tirer la vie, y déposent leurs œufs ; les Histers ou Escarbots, grands sacrificateurs, y règlent le développement des mouches ; les Dermestes y pui- sent leur propre subsistance. A côté des précédents, il y en a d'autres vivant, par exemple, de chenilles ou d'escargots ; puis d'autres encore qui ont adopté le régime végétarien, les Méligèthes sont de ce nombre. Il est évident qu'avec ces diversités, les Clavicornes nous sont les uns très utiles, les autres nuisibles. Nous les apprécierons en étudiant séparément quelques familles. [139] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 89 Les Silphides A cette famille appartiennent les plus gros de nos Clavi- cornes. Elle est caractérisée par une tête inclinée, quelquefois verticale et recouverte en dessus par le bord antérieur du cor- selet ; des antennes de trois articles insérées en avant des yeux dans une échancrure du bord de la tête ; des hanches antérieures coniques et très saillantes ; des tibias épineux à leur extrémité. Les larves se reconnaissent à leurs segments protégés com- plètement en dessus par une plaque cornée qui déborde ordi- nairement de chaque côté ; un abdomen très mobile avec le segment anal exsertile et servant à la marche. Les Silphides ont recule nom bien justifié de Nécrophages (1). Ce sont, en effet, à part quelques exceptions, de véritables prospecteurs de cadavres ou de débris d'animaux morts. Que le lecteur ne prenne pas la fuite, ou ne détourne la tête en se bouchant les narines, nous n'irons pas chercher les Nécrophages sous un gros cadavre de chien aux fortes sen- teurs. Non, un gentil petit rat mort, ou même les restes d'un canari nous suffiront très bien. Et pourtant, sous ces charognes dont on s'écarte, un grand travail s'accomplit : c'est un laboratoire où la Nature passe la mort au creuset pour en tirer la vie. Sur ces masses de chair qui, laissées seules à l'air rendraient bientôt l'atmosphère irrespirable, arrivent des quantités d'insectes, répurgateurs du monde ; promptement, ils vont faire disparaître chaque foyer d'infection et ne laisseront à sa place qu'un tas de fertile humus que la terre absorbera. Il y a là, pour celui qui pense, un beau sujet de réflexion ; dans un cadavre, dans de vils insectes, on reconnaît un des cycles que décrit l'Univers dans sa course vers l'Inconnu. Dans l'immensité, ce sont les mondes qui s'enfuient en décrivant toujours des spirales semblables et sur chaque monde, c'est la matière qui parcourt jusqu'à la fin le cercle où, d'un côté se trouve la mort, et de l'autre la vie. (1) vsy.po-fi.yo;, nécro-phagos, qui mange des cadavres. 90 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [140] Ce soir, le hérisson se promène et chasse aux rayons de la lune, heureux de vivre, il grignote sans regrets tout insecte rencontré. Demain, la dent d'un carnassier ou le fusil d'un bar- bare civilisé l'étendra mort sur la clairière ; à leur tour, les in- sectes qu'hier il poursuivait vont arriver en foule et le réduire en poussière, « ... pulviseset in pulverem revertereisvne s'adresse pas qu'à l'homme. Les Silphides sont répandus sur tout le globe, mais plus nombreux dans les régions tempérées. Un groupe entier'est aveugle, celui des Leptodériens, qui com- prenant des formes sveltes (Leptoderites) et des formes ramas- sées ( Bathyscites) ; les premières n'habitent que les grottes et les cavernes : Carniole, Ariège, Pyrénées, Balkans, etc. ; les seconds, moins exclusifs, se trouvent aussi sous les feuilles mortes et sous les pierres dans beaucoup de coins obscurs. Les Silphides cavernicoles offrent une analogie de forme remarquable avec certains Carabides également aveugles vivant dans les mêmes conditions. Il y a, chez ces minuscules bestioles, un phénomène de convergence du même ordre que celui qui fait se ressembler si étrangement : des Poissons comme le Pèlerin (Selache maxima), des Mammifères (Dau- phins, les Baleinoptères, etc.), et des Reptiles, aujourd'hui disparus (Ichthyosaures). Il est même possible de préciser les principaux caractères communs aux insectes des cavernes, à quelque famille qu'ils appartiennent (1\ autrement dit, d'indiquer le sens de l'évolution vers la vie souterraine. Il y a, en général : Dépigmentation, les insectes sont toujours jaunâtres, plus ou moins pâles, et parfois incolores. Atrophie plus ou moins prononcée des organes visuels. Développement corrélatif des autres organes sensitifs. Exigences très étroites quant à l'humidité et à la tempéra- ture du milieu. (1) P. de Peyerimhoff. — Considérations sur les origines de la faune souterraine. Bull. Soc. entom, de France. 1900, LXXV, p. 222. [141] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 91 Répartition spéciale de la faune suivant la latitude. Les deux dernières conditions expliquent le nombre considé- rable des espèces de Silphides cavernicoles et leur localisa- lion, chacune dans une région on une grotte particulière. Nous ne pouvons nous arrêter plus longtemps à ces ermites et à leurs sombres retraites n'en ayant pas dans notre contrée, c'est tout au plus si nous pouvons espérer rencontrer quelques Bathyscia sous les feuilles mortes amoncelées. Ceux qui nous intéressent sont : les Nécrophores et les Silphes. Les Nécrophores (Necrophorus) (1) Voici, l'on peut dire, les géants de nos Clavicornes, certains comme le Nécrophore germanique pouvant dépasser trois cen- timètres. Ce sont eux qui méritent réellement d'être appelé des croque-morts, étant tous de véritables employés de pompes funèbres ; aussi ont-ils reçu des noms appropriés à leur métier : Nécrophore ensevelisseur (N. humator), Nécro- phore FOSSOYEUR (N. foSSOl), NÉCROPHORE MORTUAIRE (N . mortuorum), Nécrophore croque-mort (N. vespillo). Ils se reconnaissent facilement à leur forme large, assez robuste, à côtés presque parallèles ; leur grosse tête brusque- ment retrécie derrière les yeux, armée de grandes et fortes mandibules, leurs antennes de 10 articles dont les quatre derniers sont fortement élargis pour former un bouton ; leurs élytres, tronquées en arrière, laissant à découvert les trois derniers segments de l'abdomen ; leur grand corselet, presque carré, aplati et bordé d'une dépression ; leurs pattes robustes et fouisseuses, avec les tibias élargis à l'extrémité. Les mâles ont les quatre premiers articles des tarses antérieurs et intermédiaires dilatés. On en connait environ une cinquantaine d'espèces, presque toutes d'Europe ou d'Amérique du Nord. Les uns sont entiè- (1) De ver.oo-yof.0; nécro-phoros, qui transporte des morts. 92 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [142] rement vêtus de noir, comme il convient à d'honnêtes com- missaires mortuaires ; les autres au contraire, en dépit de leur funèbre profession, endossent un manteau orange à échar- pes noires. Ceux qu'on rencontre le plus souvent dans notre région sont les suivants : N.N.'germanicus (L.) et humator Gœze, dont le dessus du corps est entièrement noir ; le premier, qui est le plus grand, atteint 82 millimètres ; il a les tibias postérieurs forts et épais, la massue (ou bouton) des antennes noire ; le second, plus petit, ne dépasse guère 25 millimètres, ses tibias postérieurs sont plutôt grêles et la massue de ses antennes est rouge. . Parmi ceux qui ont sur les élytres des bandes transversales noires et orange : N. vespillo L. (PI. 3i fig. 1) dont les bords du corselet et du ventre, ainsi que les fémurs, sont garnis de poils jaunes; les tibias postérieurs arqués. N. vestigator Hersch. qui ressemble au précédent, mais n'a pas les tibias postérieurs arqués. D'autres n'ont pas de poils jaunes sur les côtés du corselet et du ventre, ni aux fémurs : N. vespilloides Herbst. Massue des antennes noire et corse- let non rétréci en arrière. N. inierruptus Steph. Massue jaune et bord postérieur de chaque segment du ventre portant des poils jaunâtres. N. investi (jalov Zeit. Comme le précédent, mais les poils des anneaux ventraux sont noirs au lieu d'être jaunes. Dès que la mort, d'un animal, a fait un cadavre, qu'il soit rat, taupe, hibou, mésange, couleuvre ou crapaud, les Nécro- phores informés de l'emplacement mortuaire ne tardent pas à s'y rendre. Les voilà sur le cadavre, en nombre variable, tantôt deux ou trois, tantôt une demi-douzaine, quelquefois davantage. Après une brève reconnaissance, la besogne commence ; ils s'insinuent sous la pièce, et là, pattes et mandibules creusent [143] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-IXF. 93 avec ardeur. Bientôt on voit les déblais du forage apparaître autour du cadavre, puis s'élever peu à peu tandis qu'il s'en- fonce et finit par disparaître sous la terre re jetée par les fossoyeurs. Ces rudes travailleurs avancent vite, une journée, ou deux tout au plus, leur suffit pour enterrer un petit mam- mifère et faire disparaître les traces de l'ensevelissement. Ils ne sont pas difficiles et acceptent d'inhumer tout ce qui est viande morte ; on en a vu, enterrer des sauterelles, des in- testins de poissons, des morceaux de foie de bœuf, des côte- lettes et autres choses encore. L'instinct merveilleux de ces coléoptères ne pouvait man- quer d'attirer l'attention des observateurs, mais comme il arrive souvent, les conclusions tirées des observations ont été quelquefois exagérées. C'est ainsi, qu'on a écrit avoir vu des Nécrophores, en nombre insuffisant pour parvenir à l'enseve- lissement d'un cadavre, s'éloigner et aller quérir l'aide de quelques confrères. Nous devons à M. J. H. Fabre (1) de belles expériences qui nous montrant ces braves Nécrophores dans leur naturel, tout à leur avantage d'ailleurs. Nous savons déjà comment se passe l'enfouissement lorsque la pièce gît sur un terrain pro- pice et que rien ne gêne l'opération, mais il est bien évident qu'il n'en est pas toujours de même. Il arrive, par exemple, que le cadavre repose sur un terrain trop dur, tel que le serait une allée macadamisée ; les insectes sont quand même au travail, pendant des heures ils s'évertuent à creuser leur fosse, les tressaillements incessants du cadavre prouvent les efforts des travailleurs. Enfin, ils s'aperçoivent de l'inutilité de leur labeur et, les mâles quittent le chantier pour aller reconnaître le terrain aux alentours et chercher un endroit plus convenable. Ont-ils trouvé ce qui leur faut : ils reviennent au cadavre ; il s'agit maintenant de le transporter à l'endroit choisi; grave affaire pour ce laborieux petit monde ! où chacun est animé des meilleures intentions, mais où personne n'est capable de coordonner les efforts et de prendre la direction du mouve- (1) J. H. Fabre. — - Souvenirs entomologiques, 6e série. 94 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [144] ment. Il faut remuer la pièce, donc chacun la pousse ou la tire, l'un à droite, l'autre à gauche, et péniblement elle chemine, tantôt dans un sens, tantôt dans un autre. Souvent elle finit par sortir du mauvais terrain ; d'autres fois après avoir mar- ché toute la journée, elle n'a pas avancé d'un pied. C'est un atelier sans contre-maîtres ni directeur. Dans d'autres circonstances, le cadavre au lieu de reposer directement sur le sol, en est séparé par de menus branchages ; en ce cas, avant de s'occuper de l'enterrement, les Nécrophores s'installent sur les branches et le cadavre, puis tirent et poussent jusqu'à ce qu'il tombe à terre. A ces difficultés, se présentant souvent dans la nature et que les insectes sont habitués à résoudre, les expérimentateurs en ont ajouté d'autres, dans le désir de savoir jusqu'où peut aller l'intellect de ces bestioles (1). Si l'on suspend le cadavre en le laissant cependant toucher terre, la fosse se creuse au-dessous comme à l'ordinaire, mais les Nécrophores s'aperçoivent que la pièce ne descend pas, il y a quelque chose d'insolite ; on remonte, on explore en tous sens et le lien finit par être reconnu, le couper devient alors l'affaire de quelques instants. Que l'on établisse à présent la suspension en maintenant la bête morte à une certaine distance du sol, après maintes explorations, les insectes trouveront l'attache et s'efforceront de la couper ; s'ils ne peuvent arriver à leur but, quand par exemple on se sera servi de fil de fer comme lien, ils rongeront tout autour de façon à laisser suspendue la partie attachée et faire tomber le reste. Quand un cadavre est pendu par la patte, l'opération se fait très facilement ; les Nécrophores détachent cette patte qui reste ensuite à se balancer dans l'air, taudis que le cadavre amputé est enterré selon le cérémonial habituel, A-t-on trop bien lié le gibier pour qu'il soit possible d'en sectionner un morceau ou de couper les liens, dans ces condi- tions, après bien des efforts, les Nécrophores finissent par aban- donner un travail véritablement trop ingrat et s'en vont (1) J. II. Fabre. Loc cit. [145] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 95 chercher fortune ailleurs. On ne les a jamais vus tenter de faire tomber le support auquel on suspendait le lien retenant le cadavre, quelque faible et peu solide qu'il fut. Pour que le Nécrophore agisse, il faut qu'il soit stimulé par le contact du gibier. L'expérience suivante montre bien la nécessité de cette condition : On construit un support en forme de fourchette et on le fixe en terre, les branches en l'air. Entre ces branches on pose un. petit cadavre maintenu aussi par un fil de fer dont les extrémités tordues en anneau seront passées dont les branches de la fourchette. Les Nécrophores, dans leurs allées et venues, passent à la bifurcation des branches et se trouvent alors sous le cadavre ; le sentant sur leur dos, ils jouent de l'échiné, le soulèvent et si les branches ne sont pas trop longues, l'anneau en sort ; voilà le cadavre tombé. C'est merveilleux ! mais qu'au lieu de placer le cadavre à la base de la fourchette, on le main- tienne élevé en donnant une courbure au fil de fer, bien que les anneaux soient disposés tout comme précédemment, les Nécrophores abandonneront la partie, sans jamais s'aviser de les soulever pour les faire sortir des branches, ce qui pourtant ne leur demanderait qu'un tout petit effort. C'est du du moins ce qui résulte des expériences de J. H. Fabre. Supposons maintenant tous les obstacles vaincus, et assis- tons à la fin de l'enterrement ; c'est à la profondeur de trente centimètres environ que les Nécrophores cessent de creuser, ils construisent à cet endroit une crypte assez vaste pour renfermer le cadavre et laisser autour un espace permettant libre circulation. Tout est enfin prêt, le gibier est rentré, comment va s'effec- tuer le partage entre les travailleurs ? Vont-ils se battre comme le font souvent, dans ce cas, beaucoup d'insectes ? Pas du tout, l'affaire se règle le plus paisiblement possible ; les Nécro- phores font preuve d'un désintéressement et d'une fraternité qu'on ne trouverait pas facilement chez l'espèce humaine. Sarts la moindre compétition, un couple prend possession de la maison et des provisions, tandis que tous les autres, discrè- 96 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [146] tement, sans murmures, se retirent et s'envolent. N'est-ce pas là, chez ces insectes, une société modèle, où chacun, en atten- dant son tour, travaille au bonheur de son prochain en l'aidant à construire son foyer et à pourvoir à la subsistance des petits qui vont venir, sans que personne ensuite n'ait à rendre de comptes. Les deux heureux propriétaires sont maintenant seuls dans leur maison ; bientôt la femelle va déposer ses œufs sur les points les meilleurs du cadavre et, presque toujours, en atten- dant l'éclosion, les deux parents restent à le surveiller, ils le nettoient, l'épilent, le débarrassent des débris qui peuvent s'y être atta-chés. Au bout d'une quinzaine de jours les larves naissent, et peu après, jeunes et vieux sont attablés ensemble. L'enterrement ayant lieu en avril ou mai, comme la croissance des larves est très rapide, en juin on peut les voir déjà grandes et en pleine activité. Ces larves (pi. 3, fig. 1) rampantes, sont blanches ou jau- nâtres, leurs antennes sont moins longues que les mandibules, le troisième article est court et cylindrique ; les segments thoraciques sont protégés en dessus par une plaque cornée jaune ou roussâtre ; les segments abdominaux n'ont que leur base protégée par une plaque de ce genre, mais qui est armée de quatre épines, ces parties cornées sont brièvement sétuleuses ; les pattes courtes, robustes et propres à creuser. Elles diffèrent légèrement suivant les espèces : La larve du N. vespillo (pi. 3) est ovale, elle a le dernier segment abdominal bien saillant, le thorax convexe, le deu- xième article des antennes renversé, les mandibules obtusé- ment dentelées en scie. Celle du AT. investigator est allongée-ovale, plus blanche, le dernier segment abdominal peu saillant, le thorax planius- cule, le deuxième article des antennes comme vespillo ; les mandibules profondément dentelées en scie. Celle de N. vespilloides est allongée-elliptique, la couleur, le thorax et le dernier segment abdominal sont semblables à investigator ; le dernier article des antennes est dilaté avant [147] J. PENEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-1NF. 97 le sommet, les dentelures de ses mandibules sont fines et aiguës. Parvenues au terme de leur croissance, ces larves percent la paroi de la chambre natale, et s'éloignant de ce lieu devenu inhabitable, s'enfoncent en terre à une certaine distance. Chacune se façonne ensuite une petite loge, en polit soigneuse- ment l'intérieur et s'y enferme pour se transformer d'abord en nymphe, puis en insecte parfait, mais ce dernier ne sortira qu'au printemps suivant. En juillet, tous les élevages sont terminés et les larves ont quitté la maison paternelle. Que deviennent les vieux à cette époque? Ce sont des vieux, en effet, car un an c'est, dans le monde nécrophorien, l'ultime vieillesse où l'on puisse prétendre. Ils remontent à la lumière, mais rien qu'à les voir on reconnaît leur sénilité ; autant ils étaient alertes et pim- pants il y a trois mois, autant ils sont lourds et crotteux maintenant ; ils ne se débarrassent même pas des légions de parasites qui les envahissent et leurs couleurs disparaissent souvent sous une couche de petits acariens jaunes : le Gamase des Coléoptères (Gamasus coleoptratùs). Et ce n'est pas tout, la trompette a sonné pour eux, ils doivent périr, et comme la mort n'arrive pas assez vite, ils achèvent eux-mêmes leur propre destruction; dès qu'ils se rencontrent, ce sont des combats sans merci, où blessés et estropiés tous les deux, le dernier survivant dévore les entrailles de l'autre. Pourtant, sous ces scènes de carnage, les jeunes, encore enveloppés des langes nymphales, attendent le retour du prin- temps et heureux de vivre, ils feront preuve d'une grande solidarité sociale, jusqu'à ce qu'à leur tour... mais arrêtons- nous là. Les Silphes (Silpha) (1) Les Silphes (pi. 3, fig. 2 et 3), se distinguent nettement des Necrophores par leur forme extérieure, et il suffit d'en avoir (1) De (TMfin silphê, nom d'un insecte (la blatte). A cause de la res- semblance des silphes et des blattes. 98 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [148] vu un pour les reconnaître ensuite avec facilité. Leurs antennes longues et droites, de onze articles, ne se terminent pas en un large bouton, la massue est au contraire très allongée, l'épaississement des derniers articles ne se fait que progres- sivement, quelquefois même il est peu sensible ; leurs pattes assez grêles ne sont pas fouisseuses, mais ce qui leur donne surtout un cachet particulier, c'est leur corselet, grand, aussi large ou plus large que les élytres, incliné en avant, souvent en forme de demi-cercle et recouvrant une tête petite et ver- ticale ; il semble un bouclier protégeant la tête et la poitrine, aussi les Silphes ont-ils été appelés « Boucliers ». Quand on les saisit, ces insectes dégorgent un liquide verdâtre à mauvaise odeur. Les larves de Silphes (pi. 3, fig. 2 et 3) possèdent, elles aussi, une physionomie spéciale qui ne permet pas de les con- fondre avec d'autres ; alertes et agiles, conformées pour la course, tous leurs segments sont recouverts en dessus par une plaque cornée ; elles possèdent de chaque côté de la tête six ocelles disposés en deux groupes, un groupe supérieur de quatre et un groupe inférieur de deux ; les antennes, plus longues que les mandibules, sont indiquées comme ayant trois articles par certains auteurs, quatre par d'autres suivant que l'on considère, comme un article de l'organe ou simplement comme un support, la base de l'antenne qui est large, circulaire, et très petite ; les pattes sont allongées, robustes, et disposées pour la course. Il est très facile de rencontrer ces larves, dans les mêmes conditions que les adultes, car elles sont obligées elles-mêmes d'aller chercher leur subsistance où elles peuvent. Les Silphes ne présentent niï'homogénité de mœurs, ni l'ins- tinct remarquable des Nécrophores. En général, ce sont encore des amateurs de viande faisandée, mais ici, pas d'ensevelisse- ment, pas de mœurs patriarcales ni d'aide mutuelle ; les œufs sont déposés sur les cadavres et laissés aux soins de la nature. Quelques-uns abandonnent les animaux morts et préfèrent la chair fraîche, ils attaquent et dévorent des limaçons, des [149] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 99 chenilles ; d'autres semblent avoir renoncé à ces mœurs bar- bares et s'être faits paisibles végétariens. Nous avons, en Loire-Inférieure, des représentants de chaque régime : Le Silphe obscur (Silpha obscura) (1), (pi. 3, fig. 2). En- tièrement noir mat ; corselet couvert d'une ponctuation extrê- mement serrée, nettement rebordé, pas de bosselures ni d'aspé- rités sur son disque ; élytres à ponctuation moins dense que le corselet et marquées sur toute la longueur de trois fines côtes lisses et brillantes ; taille 15 à 18 millimètres. On le rencontre au printemps et au début de l'été sur les cadavres de petits animaux : à défaut de cadavres sur les fruits pourris et les détritus végétaux parmi lesquels se. développent de nombreux vers ou mollusques qui lui serviront d'aliment, à lui ou sa larve. Il paraît même ne pas trop dédaigner le goût des fruits en liquéfaction. Ici, point de travail en commun ; les noces terminées, le mâle s'en va traîner quelques jours encore une existence dé- sœuvrée, puis mourir ; la femelle seule s'occupe du soin de sa succession ; elle dépose ses œufs un à un, soit dans le cadavre ou les détritus, soit dans le sol humide qui est au-dessous. Après une douzaine de jours les œufs éclosent et les petites larves qui en sortent prennent autour d'elles leurs premières bouchées. De même que les larves de Nécrophores, elles crois- sent très rapidement, elles ont bientôt l'aspect que nous avons figuré (pi. 3, fig. 2). Ovales, larges, aplaties, blondes ou testacées en dessus ; les plaques cornées des segments prolongées de chaque côté en espèces d'oreillettes aiguës, ces prolongements plus pâles et teintés de bleuâtre à leur bord antérieur ; deux rangées de linéoles noirâtres sur le dos ; derrière de la tête caché par le bord antérieur du premier segment thoracique ; styles ou ap- pendices du dernier segment abdominal courts, écartés et (1) Dans le catalogue des Silphides, page [108], nous avons indiqué par erreur : S. obscura Thunb. = tristis Illig. Il faut lire : S. granulata Thunb. = irislis Illig. et ajouter : S. obscura L. qui est omis ; nous l'avons trouvé à l'Ile de Bois, en avril. 100 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÈR., T. IX [150] arqués en dedans ; leur plus grande taille est d'environ 20 à 22 millimètres. Leurs parents n'ayant pas eu, comme ceux des Nécro- phores, la sagesse de leur mettre à l'abri des provisions suf- fisantes, elles sont nées dans un cadavre exposé à l'air et que leur disputent des milliers d'autres affamés; bien avant l'achè- vement de leur croissance, tout sera dévoré ou desséché ; il leur faudra donc, sous peine de mourir de faim, se mettre en quête d'aliments ; c'est pourquoi, on les rencontre furetant un peu partout, s'attablant là sur un cadavre, ailleurs sur un fruit pourri ; d'autres fois, aiguillonnées parleur estomac, elles attaquent les larves d'autres insectes ou les mollusques qu'elles rencontrent. Vers la fin de l'été, la larve a fini de grandir ; elle s'enfonce alors dans la terre et s'aménage une petite loge clans laquelle elle subira sa métamorphose. La nymphe (pi. 3, fig. 2) est blanchâtre, les pattes posté- rieures se voient très bien sur les côtés, le dernier anneau abdominal est terminé par deux prolongements cylindriques à l'extrémité desquels esl placé un long poil raide cl arqué ; des poils du même genre existent sur les côtés de chaque seg- ment et sur le bord antérieur du prothorax. Ces poils empêchent cet organisme si délicat, de toucher au sol humide. Une pro- priété très caractéristique des nymphes de Silphes, est faculté de mouvoir rapidement l'abdomen. Au bout d'un mois la transformation est accomplie, et l'insecte a revêtu sa forme définitive, d'abord pâle, puis roux, il ne prend que lentement sa couleur. Bien abrité dans sa loge nymphale, il y passe l'hiver immobile et n'en sort qu'au prin- temps, pour jouer en quelques semaines son rôle dans la nature, et disparaître. Parmi les Silphes les plus communs de notre région ayant des mœurs à peu près semblables au Silphe obscur, nous cite- rons : Le Silphe granulé (Silpha granulata Thunb.)qui s'appelle aussi Silphe triste (S. tristis Illig.). Delà taille d'obscura, mais [151] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIIŒ-IXF. 101 plus brillant, dessus du corselet moins uni, moins densément ponctué, les points des élytres présentant à leur bord antérieur une petite élévation luisante. Sa larve (1) est ovale, presque oblongue, déprimée, d'un brun noir, granuleuse ; la marge des segments thoraciques noire, les segments abdominaux noir luisant avec les prolon- gements latéraux brunâtres ; les styles terminaux horizon- taux. Le Silphe rugueux (S. rugosa L.) plus étroit, le dessus du corselet très inégal et rugueux, marqué de petites élévations, de dépressions et de taches de pubescence noire ; les trois côtes des élytres très ondulées et leurs intervalles traversés par de fortes rides lisses et saillantes ; la tête couverte d'une pubescence jaune. Longueur dix à douze millimètres. La larve du Silphe rugueux diffère assez sensiblement des autres larves de Silphes ; elle est en ovale allongé, convexe, noire ; le derrière de la tête est découvert, les plaques dorsales des segments thora- ciques sont arrondies latéralement et non prolongées en aile- rons, les plaques des segments abdominaux seulement sont prolongées. La larve de l'espèce suivante appartient à ce même type. Le Silphe sinué (S. sinuata F.). Même forme que le S. rugueux, mais encore un peu plus étroit ; tête couverte d'une pubescence dorée et serrée. Corselet inégal, chargé de dépres- sions et garni d'une fine et soyeuse pubescence jaunâtre ; élytres sans rides transverses. Cette espèce est plus abondante que S. rugosa. Une de nos espèces les plus communes est le Silphe noirci (S. atrata L.) qui revient à la forme cYobscura et se reconnaît facilement à son corps brillant, sa tête plus longue que large, ses antennes longues, son corselet arrondi en avant, densément. ponctué ; les intervalles des côtes de ses élytres fortement rugueux. Sa taille varie de douze à quinze millimètres. La larve est allongée, d'un noir luisant eL dessus, plus claire en dessous, ses styles terminaux sont longs et droits. (1) Xambeu. Mœurs et métamorphoses des espèces du genre Silpha L. Paris : Le Naturaliste, 1906. N°? 173-71-75. 102 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [152] On rencontre bien, quelquefois, cette espèce sur les cadavres, mais elle préfère les vers, les mollusques ou leslarvesd'insecles, aussi est-elle fréquente, tant à l'état de larve que d'insecte parfait, sous les mousses, les détritus et les pierres. Elle nous conduit à l'espèce suivante, devenue spécialiste dans l'art de chasser les colimaçons. Le Silphe lisse (S. lœvigata F.) qui ressemble à son cousin le Silphe noirci, mais sa tête est encore plus étroite et plus allongée ; son corselet très incliné en avant et déclive de chaque côté est en forme de demi-ellipse ; élytres finement ponctuées et sans cotées distinctes. Il est très commun au printemps dans les terrains fréquentés par les hélices et les limaces, les terrains sablonneux du bord de la mer sont les meilleurs. Les œufs sont pondus et enfoncés dans le sable, un à un ; relativement gros (2 mill.), ils sont jaunâtres, lisses et luisants. L'éclosion se produit une huitaine de jours après la ponte. La larve du Silphe lisse (1) est ovale-oblongue, convexe, rebordée et ciliée latéralement ; d'un noir brillant, la tête est petite, infléchie et couchée par le premier segment thoracique ou prothorax, ce segment est lui-même grand, transverse, en forme de trapèze ; les deuxième et troisième segments thoraciques sont courts ; les prolongements latéraux de ces trois segments sont arrondis. L'abdomen se rétrécit brusque- ment et ses anneaux sont très courts. On trouve la larve dans les mêmes lieux que l'adulte, elle détruit, pour se nourrir, des quantités de mollusques qu'elle sait fort bien manger dans leur coquille ; elle s'accommode aussi volontiers de vers et de larves d'insectes. Les Silphes que nous venons de passer en revue portent sombre livrée, ils sont habillés de noir des pieds à la tête ; en voici maintenant un qui se distingue; élégant fashionable, il prétend attirer tous les regards. Il s'est costumé de jaune, mais pour être plus visible, il conserve au milieu de son corselet une bande noire et quatre gros points sur ses élytres. C'est le Silphe a quatre points (Silpha quadripiinctata Schl.). (1) Rey. Larves de Coléoptères : Lyon, Annales delà Société linnéenne, 1886 [1887]. Nouvelle série, T. 33, p. 170. [153] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 103 A cette excentricité dans la manière de s'habiller, qui con- traste singulièrement avec la simplicité dont font preuve ses frères, il joint des goûts tout à fait raffinés. Ce n'est plus dans des cadavres ou des fumiers qu'il prend pension, ni sous les pierres ou autres misérables réduits qu'il loge. Non, pen- dant les belles journées du printemps, il vole dans les taillis de chênes, autour des branches dont les bourgeons viennent de s'épanouir ; il se pose sur une feuille, puis s'envole et re- commence. Ces évolutions sont des manœuvres de guerre contre les chenilles, principalement celles du Bombyx cul-doré (Liparis chrysorrhea) qui, à cette époque, sortent de leurs nids d'hiver et envahissent les chênes pour en ronger les feuilles. Ce Silphe est donc un émule du Calosome sycophante ^\ mais il ne possède pas la tête solide et les terribles mâchoires de ce dernier ; aussi, très souvent, sa proie, quoique blessée, ne tarde pas à lui échapper en se débattant. Le capitaine Xambeu (2) raconte avoir assisté à une scène de ce genre, dans la forêt d'Arenberg, en 1871, pendant sa captivité à Coblentz ; les chenilles étaient abondantes et les Silphes à quatre points chassaient avec ardeur ; mais la plupart des chenilles échappaient à leur ogre et tombaient à terre, ce fût une véritable hécatombe. Qu'importe toutes les proies perdues ; les Silphes ne sont pas de grands mangeurs, une bonne lippée prise de temps en temps dans les entrailles d'une capture leur suffit. Tant pis pour le gibier qui échappe, on ne lui court pas après, on en attrape d'autre. Il n'en est pourtant pas de même des larves ; si les adultes peuvent se contenter d'un sobre régime, les jeunes qui grandissent vite, doivent manger en conséquence, il ne leur est pas permis de jeûner ; aussi pour éviter tout gaspillage et perte de temps, c'est dans les nids eux-mêmes qu'ils vont égorger et sucer les chenilles. On sait que les che- nilles du Bombyx chrysorrhée passent l'hiver dans des nids en toile qui sont, tout simplement, ces bourses singulières que (1) Voy. les notices sur les Carabides, p. j 56]. Bull. 1906, p. 168. (2) Le « Naturaliste » Paris, N° 475, 15 décembre 1906, p. 285. 104 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [154] l'on remarque sur les branches défeuillées des chênes et des haies d'aubépine. C'est là que la larve du Silphe à quatre points s'introduit et, sournoisement, accomplit son carnage. Après la bombance, étant arrivée au terme de sa croissance, elle descend au pied des arbres et se cache sous la mousse pour revêtir son costume définitif. Dès le mois de mars il y a des insectes parfaits, mais qui ne feront leur première sortie qu'en mai. La larve est ovale, un peu convexe, largement explanée sur les côtés, brune, peu brillante, portant souvent sur son dos une étroite ligne longitudinale testacée ; les prolongements latéraux tachés de pâle ; deuxième et troisième segments tho- raciques réunis à peine plus longs que le premier, prolongements latéraux des anneaux de l'abdomen graduellement plus aigus en approchant de l'extrémité ; les styles terminaux écartés, paral- lèles et horizontaux; sa taille atteint de 12 à 14 millimètres. Si nous nous arrêtions ici, clans notre exploration du monde des Silphes, ils nous paraîtraient tous faire œuvre utile, soit qu'ils contribuent à la transformation des cadavres en en- grais, empêchant en même temps le développement des miasmes putrides, soit qu'ils détruisent des insectes ou mol- lusques nuisibles. Mais nous arrivons à une autre espèce. Le Silphe opaque (Silpha opacu L.) (pi. 3, fig. 3) qui, d'après plusieurs observateurs fait preuve, au moins à l'état larvaire, de goûts végétariens et, s'attaquant aux betteraves à sucre, nous est parfois très nuisible (1). L'adulte est noir, couvert à l'état frais d'une très fine pubes- cence dorée, très dense ment ponctué, corselet transverse avec le bord postérieur fortement sinueux, élytres marquées de trois cèles longitudinales dont la médiane seule atteint presque l'extrémité , l'interne et l'externe s'arrêtent vers le tiers pos- térieur de l'élytre, la dernière à la rencontre d'un calus (1) Consulter en particulier : John Curtis. Farm insects. London 1883. G. Guénaux. Entomologie et parasitologie agricoles. Paris, 1904. Diverses noies dans le Bulletin d'Insccloloçjie agricole, Paris, 1888. [155] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 105 très saillant ; la taille est de dix à douze millimètres. On le trouve en avril, sur les cadavres, sous les pierres et les détritus végétaux. A l'époque de la ponte, les femelles se rendent dans les champs ensemencés de betteraves et y enterrent leurs œufs. L'éclosion se produit quelques jours après, de sorte que pendant le mois de mai on peut voir dans les champs des femelles cherchant les points convenables pour pondre et des larves déjà écloses broutant les feuilles des jeunes betteraves au fur et à mesure qu'elles poussent. Ces larves (pi. 3, fig. 3) sont d'un beau noir, luisantes, chaque segment finement bordé de jaunâtre, tête presque orbiculaire, angles postérieurs des segments thoraciques arrondis, ceux des segments abdominaux aigus ; longueur 10 millimètres. Au bout d'un peu plus d'un mois, c'est-à-dire vers fin juin ou juillet, leur croissance est achevée, elles s'enfoncent alors profondément en terre et de façonnent une loge pour y subir la nymphose. Une dizaine de jours plus tard les insectes parfaits apparaissent, se promènent pendant les derniers beaux jours de l'été, puis se cachent de nouveau, au pied des arbres ou sous la mousse pour y attendre le printemps. C'est vers 1844 (1) que cet insecte fut signalé sur les bette- raves en France et en Irlande ; jusque là, cette plante semblait indemne de parasites, mais depuis, le Silphe opaque causa plusieurs fois des dommages considérables aux cultures du Nord et du Pas-de-Calais. Par leur procédé de s'attaquer aux jeunes plantes venant de lever, les larves ont vite anéanti une récolte entière. Pour lutter contre cet insecte on recommande : 1° Les semis précoces de façon qu'à l'éclosion des larves, les betteraves déjà assez grandes puissent supporter l'attaque, et il est prouvé que les larves ne mangent que les très jeunes feuilles ; 2° Détruire les insectes parfaits, pour cela, un assez bon pro- (1) Curtis. Loc cit. 10G BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [156] cédé consiste à placer dans les champs des pots vernissés conte- nant de la viande qui attirera les insectes. Ces pots doivent être vidés très fréquemment et les insectes brûlés ou jetés dans de la chaux ; en mettant de la colle ou de la glu dans le pot, les insectes seraient mieux retenus ; 3° Lutter activement contre les larves en les faisant cher- cher par de la volaille mise dans les champs et à l'aide d'insec- ticides. Voici la formule de deux insecticides qui s'emploient en pulvérisations (1) : Bouillie arsenicale de Hollrung : Acide arsénieux 100 grammes. Carbonate de soude 100 — Sulfate de cuivre 1000 — Chaux vive 1000 Potasse 2000 — Eau 100 litres. On ajoute successivement dans un baquet 85 litres d'eau, les 100 grammes d'acide arsénieux, les 100 grammes de carbo- nate dissous au préalable dans un litre d'eau bouillante, puis le kilog. de sulfate dissous également dans 3 litres d'eau bouil- lante, un lait de chaux formé du kilog. de chaux vive et de 10 litres d'eau, les 2 kilogs de potasse dissous dans un litre d'eau fraîche. On agite constamment pendant l'opération. Emulsion au pétrole : On dissout 400 grammes de savon noir dans un litre et demi d'eau, puis on ajoute lentement et en agitant un litre de pétrole 4° Séparer les champs indemnes des champs attaqués par des fossés à parois verticales dans lesquels il est bon de mettre ; un peu de chaux. On empêche ainsi les larves de passer d'un champ dans l'autre, et si celui où on les isole ne peut suffire à leur alimentation, beaucoup périront sans se métamorphoser. En Bretagne, où d'ailleurs on ne fait pas de grandes cultures (1) Guenaux. Loc. cit. [157] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 107 de betteraves, on n'a jamais eu à se plaindre de ce Silphe ; il semble en outre que sa passion pour la betterave soit pas- sagère et en quelque sorte, une acquisition récente de l'ins- tinct de l'insecte. En effet, normalement la larve vit au bord de la mer parmi les paquets d'algues rejetées par le flot, comme l'a remarqué Fairmaire (1) et comme nous la trouvons en Bretagne. D'autre part, Xambeu (2) nous dit qu'elle fait la chasse aux chenilles de V Agrotis segetum qui rongent elles- mêmes les betteraves. On voit que le goût de notre Silpha opaca pour la Beta vulgaris souffre des exceptions et que de nouvelles observations ne seraient pas sans intérêt. Les Trichoptérygides La famille des Silphides renfermait les plus gros Clavicornes, celle-ci ne se compose que des plus petits, ce sont même les plus petits de tous les coléoptères ; leur taille moyenne est d'un demi millimètre, les plus grandes dépassent à peine le double et beaucoup restent au-dessous, tel le Ptilion excavé (Ptilium excavatum Er.) dont la taille atteint un cinquième de millimètre. Pour bien faire ressortir cette exiguité, un entomologiste facétieux en a qualifié un mesurant quatre dixièmes de millimètre, du nom de Titan (le Nephanes Titan Newman) ; et l'on dira que les gens qui cherchent la « petite bête » sont toujours maussades ! Ces êtres quasi-microscopiques, auxquels presque personne ne fait attention, possèdent une organisation aussi parfaite que n'importe quel gros insecte ; comme le Hanneton, ils ont des yeux, des antennes, des palpes, des élytres et des ailes ; un appareil digestif avec œsophage, jabot, estomac, intestin, glandes digestives ; un système respiratoire dont les tubes trachéens se ramifient en mille branches à l'intérieur de leur corps, un système nerveux et un cerveau ; enfin ces êtres (1) L. Fairmaire : Excursion entomologique dans la baie de la Somme. Ann. Soc. entom. de France, 1852, 2e série, t. X, p. 663. (2) Xambeu, loc. cit. p. 278. 108 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [158] sentent, agissent et peuvent aussi souffrir. C'est bien ici que convient la devise de la Société entomologique de France « Na- turel maxime miremela in minimis ». Les Trichoptérygides (1^ ont pour caractères : des mandi- bules courtes, rétractiles, des antennes capillaires de onze articles, des ailes étroites formées d'une tige grêle et d'une longue palette ciliée, parfois rudimentaires ou nulles ; des tarses de trois articles. Ils sont abondants dans les fumiers, les crottins, le bois pourri, les détritus ; sous les feuilles sèches, les écorces ; quelques-uns dans les fourmilières. Leur petitesse et les dif- ficultés de leur étude font qu'ils sont peu nombreux dans les collections. Nous dirons quelques mots d'une espèce observée par Edouard Perris (2), non encore signalée en Loire-Inférieure, mais quf fera certainement partie de notre faune quand l'étude des Trichoptérygides y sera faite. Le Trichoptéryx intermédiaire (Trichopteryx inter- meelia Gillm.) (pi. 3, fig. 4). Sa taille varie de la moitié aux trois-quarts d'un millimètre ; noir, déprimé, finement poin- tillé, l'extrémité des élytres souvent roussâtre ; antennes et pattes fauves ; corselet plus large que les élytres, celles-ci plus longues que larges, tronquées mais pas rétrécies en arrière. Il habite les fumiers, les fruits pourris et les débris végétaux en fermentation. Sa larve, longue de un millimètre et demi à un millimètre deux-tiers est linéaire, cylindrique, blanche ; la tête roussâtre, aplatie en dessus, presque cornée est marquée d'une impression en forme de fer à cheval ; antennes de quatre articles ; man- dibules acérées, dentées intérieurement avant leur extrémité ; le segment prthoracique plus grand que la tête, les abdomi- naux bien plus courts, le dernier arrondi postérieurement et muni de deux appendices en forme de tubes qui portent chacun quatre longues soies ; les pattes sont longues et agiles, (1) De QpiçÇo trichos, poil hérissés et 7ttÇ/>ov, ptéros, aile. (2) Edouard Perris. Notes pour servir à l'histoire des Trichopteryx. Ann. Soc. entom. de France, 1846, 2e sér., t. IV, p. 465. [159] J. PÉNEAU ■— COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 109 la locomotion est en outre facilitée par un gros mamelon anal et par des cils répartis le long du ventre. Cette larve est très carnassière et fréquente tous les endroits où il y a des végétaux en décomposition pour faire la chasse aux petites Podurelles et sans doute aussi, à d'autres petits insectes qu'elle saisit en courant et emporte dans ses mandi- bules. A l'époque de sa transformation elle se fixe par le mamelon anal, sa peau se fend sur le thorax et la nymphe, en glissant, se dégage de la dépouille larvaire qui reste cependant accro- chée au bout de son ventre. La nymphe, qui ne mesure pas trois-quarts de millimètre, demeure en cet état pendant 5 à 6, jours puis sa peau se fend a son tour sur le dos pour laisser passer l'insecte parfait. Les Cryptophagides Encore une famille de pygmées oscillant autour de un ou deux millimètres, quelques-uns seuls en atteignent six à huit Comme caractères, on leur reconnaît une tête courte, arrondie en avant ; des antennes de onze articles dont les trois derniers en massue ; un corselet aussi large que les élytres et souvent anguleux sur les côtés ; des hanches antérieures et intermé- diaires globuleuses. Assez nombreux en espèces, on les rencontre partout où leurs larves trouvent à se nourrir. Aux unes il faut des matières cryptogamiques, elles iront donc dans les champignons, le bois pourri, et tous les endroits humides et obscurs où poussent les moisissures ; à d'autres il faut les végétaux en décomposi- tion ; certains plus délicats mangent des graines, c'est ainsi que d'après Perris ^ le Telmatophilus (2) breuicollisse nourrit (1) E. Perris. Larves de Coléoptères. Lj^on, Ann. Soc. linnéenne 1875 [76), nouvelle série, t. 22. (2) Telmatophilus est formé de rzkuMXoç telmatos, marais et yîkoç phi- los, ami, c'est à dire ami des marais, parce qu'on le trouve en e fet dans les marais, où vit sa plante nourricière. 110 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [160] des graines du Sparganium ramosum et subit son évolution à l'intérieur de ces graines. Beaucoup apprécient fort les déjections des autres insectes et naturellement ils vivent à la suite de leurs pourvoyeurs ; soit sous les écorces, dans les galeries que creusent et habitent les insectes mangeurs de bois ; soit, de préférence, dans les nids des hyménoptères sociaux, où il y a gras à manger en déchets de toute sorte. Ce sont, réellement, les vidangeurs de la gent hexapode. Les larves de Y Anterophagus silaceus par exemple, habitent les nids de Bourdons, pour y vivre des déjections et des déchets de leurs hôtes. Cette larve est longue de 6 à 7 millimètres, blanche, charnue, un peu déprimée, presque linéaire, plus atténuée en arrière qu'en avant et ter- minée par deux crochets. Ne pouvant entrer dans le détail des genres et des espèces de Cryptophagides, dont l'étude reste du domaine de l'ento- mologiste, pour donner une idée des larves, nous avons figuré d'après Perris (1) celle du Cryptophage (2) denté (Cryp- tophagus dentatus Herbst.) (pi. 3, fig. 5). Cette larve est roussâtre clair, arrondie sur les côtés, mar- quée de deux petites fossettes sur la tête ; antennes de trois articles et une dilatation leur servant de base ; mandibules longues, cornées, acérées, munies d'une petite dent en dessous avant leur extrémité ; segment prothoracique presque carré ; abdomen terminé par deux crochets dont l'extrémité est ferrugineuse ; deux ou trois poils roussâtres sur les côtés de chaque segment. La nymphose et ses préparatifs se passent de la même ma- nière que chez le Trichoptéryx. La nymphe est blanche, molle, possède des poils au bord antérieur du prothorax ainsi que sur les genoux et les côtés de la poitrine. Son abdomen se termine par deux papilles charnues. L'adulte (pi. 3, fig. 4) est brun jaunâtre, avec le thorax fortement et densément (1) E. Perris. Histoire des métamorphoses du Cryptophagus dentalus Herbst... etc. Ann. Soc. enlom. de France, 1852, 2e sér., t. 10, p. 571. (2) De /.p-j-ro; cryptos, caché et yayw phago, je mange. [161] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 111 ponctué, les angles antérieurs calleux et les côtés dentés avant le milieu. Les Nitidulides Les Nitidulides, comme les Cryptophagides, sont de t^ès petites bêtes, au corps ovale ou oblong, quelquefois linéaire (g. Rhizophagus) ; la tête est trapue, ordinairement engagée dans le prothorax ; les antennes courtes de onze articles (ou 10 chez Rhizophagus), insérées devant les yeux et pouvant se loger dans un sillon aii dessous de la tête ; le corselet s'ap- plique exactement contre la base des élytres ; les hanches sur- tout les antérieures sont ovales et transverses ; les tarses de cinq articles sauf les mâles de Rhizophagus qui n'ont que quatre articles distincts à leurs tarses postérieurs; les élytres souvent écourtées et tronquées en arriére ; les segments abdominaux mobiles. Très nombreux, environ cent cinquante espèces pourla France seulement, on les rencontre à peu près partout, sur les fleurs, sous les écorces, dans les détritus, les champignons, les déjec- tions animales, les cadavres, etc. Avec des régimes aussi variés, les uns nous rendent des services, d'autres nous sont indifférents tandis que certains, s'attaquant à nos plantes de culture, peuvent être nuisibles. C'est le cas des Meli- gethes (1) tout petits insectes de un à deux millimètres et demi, presque toujours bleus ou d'une couleur métallique; les nombreuses espèces du genre ont pour caractères communs : les antennes terminées par une massue presque arrondie ; le corselet et les élytres finement rebordées, les tibias anté- rieurs dentés sur leur côté externe. Ils passent toute leur vie active sur les fleurs dons ils se nourrissent (2). Le Meligethe bronzé (Meligethes aeneus L.) est amateur (l)Meligethes est un mot grec {u.àijr^ç.) qui veut dire doux comme le miel. (2) E. Perris. Larves de Coléoptères. Lyon, Ann. Société linnéene, 1876, nouvelle série, t. XXII. C. Rey. Essai d'études sur certaines larves de Coléoptères. Lyon, Ann. Société linnéennc, 1886 (87). Nouvelle série, t. XXIII. 112 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [162] de Colza ; pendant l'hiver on le rencontre, de même que tous ses frères, engourdi sous la mousse, les feuilles sèches ou autres retraites analogues ; au réveil de la nature notre petit dormeur se retrouve alerte et léger pour voler à la recherche de sa fleur favorite. Les femelles choisissent les houtons à peine entr'ou- verts pour y glisser un œuf imperceptible. Une dizaine de jours plus tard, cet œuf est éclos et le ver, minuscule affamé, rongera pendant un mois les organes essentiels de la fleur qui a protégé sa naissance. Les anthères sont attaquées d'abord, les pétales ensuite et, si cela ne suffit pas, les jeunes siliques qui ont pu se former passent sous les mandibules. Au moment de se métamorphoser il se laisse choir sur le sol, s'y enfonce légèrement et s'enferme dans un petit cocon de soie. En juin il a pris sa forme définitive. En s'attaquant ainsi aux fleurs, les Meligèthes en font avor- ter ou rendent rachitiques un grand nombre, c'est ce qu'on nomme « la coulure », attribuée souvent à l'influence de la pluie ou de la lune. Chaque Meligèthe a une plante de prédilection : Le Meligèthe verdâtre (M. viridescens F.) vit des fleurs de radis, navets, choux. Le Meligèthe corbeau (M. coracinus Sturm.) des fleurs de moutarde (Sinapis nigra). Le Meligèthe du Marrube (M. marrubii Bris.) ou Meligèthe nain (M. nanus L.) des fleurs du Marrube vulgaire (Marru- bium vulgaré). La disposition de cette fleur donne à la larve un abri suffisant pour passer la nymphose, aussi, elle ne quitte pas sa fleur et ne va pas comme la larve du Meligèthe bronzé s'enfoncer dans le sol. Le Meligèthe à pattes fauves (M. flavipes Sturm.) sur les fleurs de la Ballote fétide (Ballota fœtida). Le Meligèthe obscur (M. obscurus Er.) sur la Sauge des bois (Teucrium Scorodonia). Beaucoup d'autres plantes ont également leur Meligèthe le Lotier corniculé, la menthe, l'aubépine, etc.. Nous ne pouvons parler en détail des caractères distinctifs de ces espèces ni de leurs larves trop petites et si- ressemblant [1(53] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-1NF. 113 trop les unes aux autres pour que leurs différences soient appréciables autrement qu'avec l'habitude et la loupe de l'en- tomologiste. Nous figurons seulement (pi. 3, fig. 6) la larve de la Pria de la douce-amère (Pria (1) dulcamarx) qui peut servir de type dont toutes les larves de Méligèthes s'écarteront à peine. Elle est longue d'un peu plus de deux millimétrés ; blan- che, charnue, presque glabre, oblongue, déprimée ; sa tête est aplatie, un peu coriace ; ses mandibules arquées mais sans dent ; prothorax bien plus large que la tête, mésoet- meta thorax (deuxième et troisième segments thoraciques) un peu plus courts que les segments abdominaux. Quand on la tourmente, elle se courbe en cercle en rapprochai! I ses deux extrémités. Ses mœurs sont absolument les mêmes que celles des Méli- gèthes. Comme son nom l'indique, la fleur qu'elle attaque est, la Morelle douce-amère (Solarium Dulcamara L.). L'adulte (pi. 3, fig. 6) est entièrement brun-jaunâtre avec la suture et le bord des élytres étroitement plus foncés. Nous avons représenté aussi une de nos plus grosses espèces de Nitidulides, la Soronie grise (Soronia grisea) (pi. 3, fig. 7), large, aplatie en dessous, corselet et élytres distinctement rebordés : corselet impressionné ; élytres chargées de cinq côtes longitudinales assez fortes marquées et de linéales noires. La larve se nourrit de la sève qui s'écoule des plaies des arbres. Nous nous sommes déjà trop attardés sur ces bétes si mi- nuscules, mais au risque d'impatienter notre lecteur et de nous faire traiter de maniaque, nous ne pouvons quitter le domaine des Nitidulides, sans rendre visite à un genre différant passablement des autres. Nous voulons parler des Rhizo- phages (Rhizophagus ) (2) ; petits insectes allongés, dont le corselet ne recouvre pas la base des élytres ; les tarses posté- rieurs des mâles n'ont que quatre articles tandis que les fe- melles en ont cinq, en d'autres termes dans la société « rhizo- ( 1) De -piM priô, mordre. (2) De pi'Çot. rhiza, racine et fayoç phagos, manger, c'est-à-dire qui mangent des racines. « bien que cela ne soit pas vrai ». 114 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [164] phagienne » les messieurs n'ont que quatre doigts aux pieds tandis que les dames possèdent bien leurs cinq doigts. Ed. Perris( ) a fait connaître en 1876 les larves et les mœurs de trois espèces : Rhizophagus nitidulus F., R. depressusF., R. disparPayk. Les mœurs de ces trois insectes sont identiques ou peu s'en faut, leurs larves, véritables vidangeuses à l'instar de certaines larves de Cryptophagides, vivent sous les écorces des arbres abattus ou malades, dans les galeries que creusent les larves des insectes rongeurs de bois (Dryocœtes, Blasto- phages, Pissodes, etc.) et, c'est des déjections de ces rongeurs que les Rhizophages tirent leur nourriture. En 1887, C. L. Rey(2) publia la description de la larve d'une autre espèce, le Rhizophagus parallelocolis Gyl. Son régime est le même, elle exploite les résidus des autres insectes ; mais aux troncs d'arbres exposés à l'air, elle préfère les racines et les vieux morceaux de bois enfouis ; c'est la vidangeuse des xylophages souterrains. Les cimetières qui récèlent tant de bois dans leur sol, sont les lieux de prédilection du Rhizophage à corselet parallèle, sa larve pénètre fréquemment à l'intérieur des cer- cueils, ce qui a fait croire qu'elle se nourrissait de la graisse des cadavres... En 1894, Megnin (3j a décrit, de nouveau, la larve de cette espèce et en a donné un dessin que nous reproduisons (pi. 3, fig. 8). Elle est allongée, légèrement atténuée aux deux extrémités, molle, peu convexe, d'un blanc jaunâtre, assez brillante, finement chagrinée, sillonnée longitudinale- ment sur le dos depuis le premier segment thoracique jusqu'au septième abdominal ; tête transverse, p us ou moins verticale, testacée, deux sillons arqués sur le front ; mandibules rousses, acérées, palpes maxillaires triarticulés, les labiaux à deux arti- cles seulement, ocelles très petits; antennes de quatre articles, le premier court et en forme de socle; premier segment thoracique moins large que le deuxième ; dernier segment abdominal offrant à son sommet deux prolongements bilobés : un lobe (1) E. Perris. Larves de Coléoptères. (2) C. L. Rey. Essai d'étude sur certaines larves de Coléoptères. (3) P. Megnin. Lu Liune des Cadavres. Paris 1894. [165] ■ J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 115 inférieur court, droit, sétifère et un lobe supérieur redressé et crochu. Bien voisine des autres larves de Rhizophages connues, elle s'en distingue par la présence d'une dent unique sur le côté du neuvième segment abdominal tandis que depressus en a plusieurs, nitidulus deux, dispar aucune. L'adulte, petit coléoptère brun, de 4 millimètres, aux an- tennes de dix articles dont les deux derniers en massue, a le thorax allongé, bien plus long que large, à côtés parallèles et ponctué de points allongés. Les Cueujîdes Nous ne nous arrêterons pas longtemps à cette famille de petits clavicornes allongés et aplatis qui doivent leur nom au genre Ciicujus qui est encore inconnu dans notre région. Leurs signes distinctifs consistent en des antennes de onze articles, filiformes ou terminées par une petite massue ; des hanches antérieures globuleuses et enfoncées dans des cavités du thorax (cavités cotyloides). Les mœurs des larves sont absolument les mêmes que celles des Nitidulides. Nous avons figuré deux espèces : L'Hyliote (1) plane (Hijliota planata L.) (pi. .'>, Eig. î)). Curieux insecte que ses antennes longues et filiformes font ressembler à un cérambycide ; relativement grand pour un Cucujide, il atteint six à huit millimètres ; sa couleur est le noir avec les pattes et les antennes ferugineuses ; très aplati, corselet rétréci à la base et denté sur les côtés ; élytres striées- ponctuées. Les Hyliotes vivent en familles, sous l'écorce des arbres abattus où d'autres larves ont laissé des résidus. La ponte a lieu au printemps ; les larves qui apparaissent peu après se reconnaissent à leurs mâchoires libres, coudées ; leurs antennes de trois articles plus un support basilaire ; le neuvième seg- ment abdominal rudimentaire formant un mamelon si lue (1) De •j/zuj.rrl;-j fcyléiotê, habitant des bois. 116 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX f 166] sous la plaque dorsale du huitième et terminé par deux longs appendices effilés, divergents, qui semblent appartenir au huitième segment. Elles subissent leur évolution en quelques mois et, dès l'été les nouveaux adultes apparaissent, mais ils demeurent sous l'écorce qui les a vus naître et ne pondent qu'au printemps suivant. Le Sylvain (1) de Surinam (Silvanus surinamensis L.) (pi. 3, fig. 10), minuscule animal répandu aujourd'hui sur toute la terre, et vivant lui aussi sous les écorces à la suite des insectes xylophages, mais abandonnant très volontiers cette demeure pour aller dans les provisions de blé, riz, avoine et toutes les céréales, les figues sèches, le sucre, le son, etc. ; il exploite les déchets des nombreux charançons et acariens qui, à nos dépens, vivent de ces substances. Sa larve ne se fait pas faute, dit-on même, de manger ces ravageurs. Transporté avec les produits dans lesquels il se trouve, il est devenu cosmopolite et a reçu plusieurs noms: on l'appelle aussi Sylvain à six dents (Silvanus sexdentatus L.), Sylvain du froment (Silvanus frumentarius F.), Sylvain coureur (S. oit- sot F.). Il est brun grisâtre, étroit, pubescent, le thorax sex- denté sur les côtés est chargé en dessus de trois carènes. La larve est gris cendré, allongée, brillante, à peu près cylin- drique jusqu'au huitième anneau, puis brusquement amincie. Sa tête est dégagée, cordiforme, aplatie en dessus ; mandibules tridentées ; pattes longues. D'après Blisson ^ qui a observé des larves vivant dans des amas de riz, au moment de passer leur nymphose, les unes se construisent une loge avec des débris de riz, les autres s'abritent à l'intérieur des grains dévorés, d'autres encore choisissent une moitié de coque vidée et la collent contre une paroi, se formant ainsi une vraie « cabane » où elles s'enferment. Les Sylvains sont donc plutôt des insectes utiles, puisqu'ils contribuent quelquefois à nous débarrasser des ravageurs de (1) Au temps de la Mythologie, Sylvain était le dieu des forêts. (2) J. E. J. Blisson. Description de la larve et de la nymphe de Silvanus sexdentatus F. Ann. Soc. entom. de France, 1849, 2e sér., t. VIII, p. 163. [167] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIHE-INF. 117 nos provisions, mais comme ils n'arrivent toujours qu'après les autres, il vaut mieux, par une vigilance appropriée, éviter les premiers. D'autre part, quand ils trouvent aliments et gîte à leur convenance, ils se multiplient au point de devenir un véritable fléau. C'est ce qui arriva dans un bourg de notre département, à Riaillé, en 1877 (1). Les Sylvains s'étaient dé- veloppés à loisir dans un dépôt d'avoine entassée dans un magasin ; quand on sortit le grain pour la vente, les insectes s'enfuirent de tous côtés et envahirent d'une façon incroyable une douzaine de maisons. Laissons M. Ménier nous raconter sa visite dans les maisons envahies : « Chez la veuve X..., les murs, les boiseries sont tapssés d'insectes ; on les trouve entassés par places, surtout sur le bois. Le linge propre ou sale, les ustensiles de ménage, les chaussures, les meubles, les vivres de toute nature sont souillés de leur présence. Un buffet ouvert devant nous, les fait voir dans le beurre, le lait, le sucre, les graisses et les confitures... » Dans la maison suivante : «... tout est envahi, en haut comme en bas. Au premier étage, on découvre deux lits, dont les draps non secoués, se sont couverts depuis la veille et pendant le sommeil de 'habitant de plusieurs milliers d'insectes. » Les Dermestides Les Dermestides ont une tournure bien particulière qui les distingue des autres clavicornes : leurs élytres enveloppent les côtés du ventre, leur tête petite, et inclinée, rentre dans le corselet à la moindre alerte en même temps que les pattes se recroquevillent contre le corps. A les voir alors, immobiles, ils ont l'air d'humbles moines priant sous leur cagoule. En réalité, la plupart sont des pillards effrontés qui ravagent tout ce que nous avons de plus précieux, fourrures, cuirs, (1) Ch. Ménier. Note sur le Silvanus sexdentalus Fab. et son invasion dans le bourg de Riaillé. Nantes, Annales de la Soc. académique, 1877, 5e série, vol. 7, p. 222. 118 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SFR., T. IX 1 168] produits alimentaires et surtout nos collections d'histoire naturelle. Les caractères principaux des adultes consistent : en des antennes courtes, rétractiles, de onze articles, quelquefois huit ou cinq seulement, se logeant dans des sillons creusés sous le corselet ; celui-ci voûté en-dessus et de même largeur à sa base que les élytres ; les tarses de cinq articles ; les hanches postérieures transverses et dilatées en lame. Les larves se distinguent de toutes les larves de coléoptères par les nombreux poils dont elles sont hérissées ; leur tête est petite et arrondie, un sillon transverse sépare le front ou partie postérieure de l'épistome ou partie antérieure ; antennes courtes, de quatre articles, bouche placée inférieurement. Les Dermestides habitant l'Europe sont répartis en une dizaine de genres dont les plus importantes pour nous sont les Dermestes, les Attagènes et les Anthrènes. Les Dermestes (Dermestes) (i) Corps oblong, convexe ; tête perpendiculaire, antennes de onze articles ; angles postérieurs du thorax aigus mais non saillants ; écusson petit, en forme de triangle arrondi ; dessous presque toujours couvert de poils fins et courts. Nous ne pouvons parler en détail de chacune des espèces de ce genre ; le tableau, donné au catalogue permettant d'ailleurs de distinguer entre elles les espèces de notre pays. Les larves dont la figure de celle du Dermeste du uard (Dermestes lardarius) (pi. 3, lig. 11) donne l'aspect général, sont allon- gées, cylindriques, un peu atténuées en arrière ; leurs mandi- bules tridentées à l'extrémité ; le premier segment thoracique plus grand que les autres ; le dernier abdominal plus petit, prolongé en tube anal et portant en dessus deux crochets recourbés ; une plaque cornée transversale sur chaque segment; en arrière de cette plaque il y a, sur chaque anneau, deux rangées de poils plus ou moins longs et redressés ; '1) nipu-niz-r,; dermestes, ver qui ronge les peaux. [169] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 119 d'autres poils se trouvent aussi sur les côtés ; face inférieure du corps garnie de poils serrés etdirigés en arrière. Les Dermestes et surtout leurs larves sont de grands voraces qui mangent de tout, du moins de tout ce qui, à un moment quelconque, fit partie d'un animal. Quelquefois, ils peuvent nous rendre service en concourant à la destruction des caavres exposés à l'air ; ils y arrivent après le passage de plusieurs autres insectes et se chargent de ronger tout ce qui reste pour ne laisser après eux que le squelette bien gratté. Quand les adultes sont arrivés sur la pièce et qu'ils l'ont reconnue bonne, la femelle y installe ses œufs et quelques jours après, enfants et parents grattent et grignotent à l'envie. Cette utilité accidentelle ne compense pas le mal qu'ils nous font en maintes occasions. Les peaux d'animaux naturalisés ou préparés en fourrures ont souvent à subir l'attaque de leurs mandibules ; les boucheries, charcuteries ou abattoirs mal tenus, dans lesquels on laisse séjourner des déchets, sont envahies par des légions de dégoûtantes larves poilues du Dermeste du lard. Les éleveurs de vers-à-soie ont, eux aussi, été victimes des Dermestes. On sait que pour lutter contre une maladie désastreuse des vers-à-soie la « Pébrine » ou « Ga- tine », on a recours à deux procédés dits du « Grainage » : grainage au microscope et grainage cellulaire. La maladie est due à l'envahissement des tissus, tant de la chenille que du papillon, par des organismes microsco- piques : les Psorospermies. La femelle contaminée, transmet- tant les microbes à ses œufs, les jeunes sont déjà infestés et condamnés à leur éclosion ; pour éviter l'extension du mal, il faut donc n'élever que des œufs provenant de femelles saines et vigoureuses. On arrive à ce résultat en les fai- sant pondre séparément sur un linge spécial, on laisse ensuite le corps de chacune avec ses œufs jusqu'à ce qu'on ait le temps de s'en occuper, c'est à-dire jusqu'à l'automne. A ce moment, on examine le tout au microscope et on rejette toutes les pontes provenant de femelles envahies par les Psorospermies. Or, il est arrivé qu'en dépliant les linges dans lesquels femelles et œufs étaient enfermés, on ne trouva 120 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [170] plus que des débris ; tout ayant été dévoré par des larves de Dermestes. D'autres fois, on assiste à de véritables invasions de ces vers hirsutes ; les navires transportent parfois des chargements d'os pour l'industrie; ces os, qui sont crus et auxquels adhèrent encore de nombreux débris de viande, sont simplement enfer- més dans des sacs en toile. Pendant leur séjour sur les quais avant l'embarquement, les fumées spéciales qui s'en dégagent attirent quantités de Dermestes qui y pondent; les larves naissent et grandissent pendant la traversée puis, au débar- quement, mises subitement à la lumière, elles s'enfuient de tous côtés. Les os amenés d'Algérie ou du Maroc ont plu- sieurs fois couvert certaines parties des quais de Nantes d'une véritable couche de larves du Dermeste vulpinus, au grand effroi des habitants voisins qui ne tardaient pas à voir leur logis forcé par les peu sympathiques cohortes. Pour subir leur transformation, les larves des Dermestes ne s'enterrent ni ne se cachent, leur peau se dessèche et sert simplement d'abri à la nymphe. Les Attagènes (Attagenus (1> Latr.) Les Attagènes ressemblent aux Dermestes, mais ils sont plus petits, moins convexes; ils possèdent, au milieu du front, un ocelle ou œil supplémentaire ; le dernier article de leurs ap- tennes est allongé. Leurs larves, plus grêles et plus allongées que celles des Dermestes, ont une physionomie toute spéciale due au faisceau de longs poils qu'elles portent au bout du ventre ; leurs seg- ments sont entièrement cornés en dessus et le dernier ne se ter- mine pas par deux crochets ; dessus du corps garni de petites écailles couchées et d'une rangée de longs poils sur le bord pos- térieur de chaque anneau ; sur le ventre et la poitrine ce sont des poils dirigés en arrière ; elles reploient facilement en- (1) De aTTcr/r/v attagèn, nom d'un oiseau (le Tetrao bonasia L. Gelinotte des bois). |171] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 121 dessous la partie postérieure de leur corps et avancent par saccades. Nous avons représenté (pi. 3, fig. 12) les trois états de l'espèce la plus commune, I'Attagène des fourrures (Atta- genus pellio). Tout comme leurs cousins Dermestes, à l'état larvaire les Attagènes dévorent les produits animaux : fourrures, peaux, collections zoologiques, déchets d'aliments ; on en a vu ronger du cuir, des objets en corne tels que: tabatières, porte-cigares, etc. Ils se multiplient souvent dans les fauteuils et canapés rembourrés avec du crin animal : au début ils passent inaper- çus, mais devenant de plus en plus nombreux, leur présence se décèle par la poussière insolite qui tombe du meuble et par les trous qu'on finit par y remarquer. On se décide alors, à faire un battage et on fait tomber au milieu d'une poussière, produit de leurs mandibules et de leur intestin, des quantités de larves ou de vieilles peaux de ces larves qu'à tort, les ména- gères et les tapissiers appellent des « mites»*1*. Les Attagènes ont causé aussi dans les magnaneries des dégâts analogues à ceux des Dermestes. Parvenus à l'état parfait, ils abandonnent leur vie de rapine et les coins obscurs pour s'en aller pendant quelques jours au grand soleil, jouir de la liberté et humer le nectar des fleurs. L'Attagenus pellio est brun noir, brillant, il porte trois petites taches blanches sur le milieu de chaque élytre, une autre au milieu de la base du corselet et àchaque angle posté- rieur. Sa taille est de cinq millimètres environ. Les Anthrènes (Anthrènes (2> Geoff.) Ceux-ci, (pi. 3, fig. 13) sont de jolis petits coléoptères de un à trois millimètres, courts, en ovale arrondi ; à corselet forte- ment rétréci en avant et anguleux au milieu de sa base ; (1) Les vraies mites sont de petits acariens presque microscopiques dont les nombreuses espèces vivent sur le crin végétal, le fromage, les fruits sucrés, etc. (2) De avQpuvYi anthrêné, bourdon. 122 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [172] d'un noir brillant ils sont ornés de bandes et taches variables, jaunes, grises et blanches. Comme les Attagènes, ils possèdent un ocelle frontal. Malgré leur gentillesse, ce sont encore, pour nous, des en- nemis fort dangereux ; leurs larves vivent à peu près exclusi- vement aux dépens de nos collections d'insectes. Qu'une boîte ferme mal, elles y auront bientôt pénétré et rongé les plus belles espèces ; changeant plusieurs fois de peaux, elles accrochent çà et là leurs vieilles nippes pour montrer qu'elles se moquent pas mal du propriétaire ; puis, bien repues et leur croissance terminée, elles perceront un dernier insecte à l'intérieur duquel elles passeront leur métamorphose. Des collections entières sont parfois anéanties par ces mau- dites bestioles. Ses méfaits accomplis, l'insecte tâche de s'échapper pour s'envoler sur les fleurs tenir compagnie aux Attagènes. Les larves d'Anthrènes sont oblongues, faiblement atté- nuées en avant, brusquement en arrière ; molles, blan- châtres, la tête et le premier segment thoracique entièrement cornés en-dessus ; les deuxième et troisième portant une large bande cornée transversale ; les segmedts abdominaux n'ont qu'une bande très étroite. Ces parties chitineuses sont bordées de poils hérissés plus longs sur les côtés que sur le dos ; à l'extrémité de l'abdomen, les poils plus nombreux et plus fins, sont réunis en pinceaux convergents ; d'autres poils plus petits existent sur la tête et le dessous du corps. Il est souvent difficile de lutter contre les Dermestides et bien préférable de recourir aux mesures préventives. Pour ne pas risquer de se voir envahi par ces ravageurs, on évite le voisinage des boucheries, charcuteries et épiceries, où les insectes trouvent tant de conditions favorables à leur multiplication. On a soin de ne pas conserver chez soi des coins poussiéreux et ne ne pas laisser séjourner les vieux déchets de cuisine. [173] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 123 Pour que les vêtements de laine et les fourrures ne soient pas dévorés, il ne faut pas les conserver longtemps plies, mais au contraire il faudra les brosser et les secouer fréquemment en détruisant avec soin les insectes qui pourraient déjà s'y trou- ver. A ces précautions, on peut ajouter avantageusement l'usage d'un insecticide : Poudre de Pyréthre authentique, Naphtaline, Camphre. Quand un magasin est envahi par les larves, on peut em- ployer l'acide sulfureux pour les détruire ; après en avoir enlevé tous les objets susceptibles d'être détériorés, on y fait brûler du soufre, on bouche toutes les ouvertures et on laisse les gaz sulfureux exercer leur action pendant au moins vingt-quatre heures. Pour les pièces de Musée d'Histoire naturelle, une prépara- tion très soignée, une surveillance annuelle et un logement bien conditionné mettent généralement à l'abri des Dermes- tides. Un animal empaillé vient-il, malgré cela à être attaqué, il existe des caisses spéciales dans lesquelles on le soumet à l'action des vapeurs de sulfure de carbone. Pour mettre certains spécimens à l'abri des attaques, les Américains les plongent d'abord dans la benzine, puis les sou- mettent à une pulvérisation faite avec la solution suivante: Solution alcoolique saturée d'acide ar- sénieux 570 grammes Acide phénique fort 35 gouttes Strychnine 13 centigrammes Alcool fort 140 grammes Essence de pétrole 570 grammes Pour les collections d'insectes, il importe d'avoir des boîtes à fermeture hermétique et de faire de temps à autre une visite à sa collection, afin de s'assurer qu'aucun anthrène n'a réussi à s'introduire dans la place ; dans ce dernier cas, il est évident qu'on l'écraserait sans quartier. On n'exposera pas à l'air les insectes qu'on fait sécher avant de les ranger en collection, cette dessication doit se faire avec tous les soins possibles pour qu'un Anthrène ne vienne pas confier sa ponte aux 124 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [174] insectes qui vont bientôt être mis dans les boîtes. Mais ce qu'il faut surtout surveiller, c'est les échantillons que l'on reçoit par échange, les exotiques notamment ; on ne les introduira jamais dans sa collection avant d'avoir la certitude qu'ils ne sont pas attaqués. De la naphtaline placée dans les boîtes contribue beaucoup à l'éloignement des Anthrènes Quand, malgré toutes les précautions, une boîte est envahie, on arrivera à la purger en retirant d'abord les sujets déjà trop abîmés, ensuite on brûlera toutes les larves qu'on y trouvera et, deux fois par jour, on placera dans la boîte une petite éponge imbibée de benzine créosotée ; les anthrènes inquiets, d'abord de l'odeur, sortiront des insectes dans lesquels ils étaient ca- chés et qu'ils rongeaient peu à peu, on n'aura qu'à les prendre pour les écraser ou les empêcher de sortir de la boîte, ils y seront bientôt asphyxiés. Les Histérides Nous terminerons par cette famille, notre voyage chez les Clavicornes. Les Histérides sont très nombreux, plus de 1200 espèces réparties sur l'ensemble du globe et se ressemblant étroitement ; ils se caractérisent facilement par leur form9 courte, tronquée en avant et en arrière, souvent presque carrée ; leurs téguments lisses, brillants et très durs ; leur tête petite, mais armée de bonnes mandibules, verticale et invisible de dessus ; antennes de onze articles, rétractiles, courtes et cou- dées ; pattes contractiles, hanches antérieures convexes. Nous n'entrerons pas dans le détail de chacune de nos espèces d'Histérides ; les trois états de I'Hister unicolor L. (pi. 3, fig. 14) donneront une idée suffisante des métamor- phoses dejees insectes. Les deux genres principaux sont les Histers ou|Escarbots (Hister) (1) et les Saprins (Saprinus) (2) ; chez les premiers, les stries des élytres sont parallèles au bord (1) Du mot étrusque histrion, comédien. (2) Du grec aanpoç, saprôs, pourri. [175] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 125 externe, tandis que chez les Saprins les stries, partant de la base, se dirigent obliquement vers le bord de l'élytre. Les larves sont plus ou moins linéaires, blanches ; leur tête est plate, ferrugineuse, cornée, dépourvue d'ocelles, dentelée au bord antérieur ; segment prothoracique ou Ie ' segment plus ou moins corné en dessus ; antennes quadriarticulées, le premier article court et rétractile, pattes courtes. A l'état larvaire comme à l'état parfait, les Histérides sont des carnassiers jouant un rôle considérable dans l'économie de la nature. Nous savons ce que devient le corps de tout animal quand la vie l'a quitté ; il subit d'abord une putréfac- tion due aux actions de divers microbes, et les émanations qui s'en dégagent attirent sur lui de nombreux insectes. Ceux-ci arrivent par groupes successifs, par escouades suivant l'expres- sion de Mégnin (1), chaque espèce se présentant seulement quand le cadavre est arrivé au point de maturité qu'elle recherche. Tous ces Nécrophages, en distillant la vie de la mort débarrassent les campagnes des foyers d'infection qui ren- draient l'air irrespirable. Mais à leur tour, ces croques-morts peuvent devenir fort encombrants surtout les deux premières escouades composées de Mouches : La Mouche domestique; la même que celle de nos maisons (Musca domestica). la Mouche bleue de la viande (Calliphora vomitaria) ; la grosse Mouche verte (Lucilia Csesar) ; la grosse Mouche grise ou Sarcophage carnassière (Sarcophaga carnaria) et plusieurs autres. Si l'on se rappelle que ces mouches peuvent pondre chacune de soixante à deux cents œufs et qu'elles arrivent par centaines sur le cadavre, on voit quel essaim il en sortirait si toutes les larves qui naissent de ces œufs se transformaient. Il n'en est heureusement pas ainsi ; quand le cadavre commence à se liquéfier et que les vers issus des œufs des mouches dont nous parlions tout à l'heure y pullulent, les Saprins arrivent à leur tour et, se posant sur les parties non encore liquéfiées, véritables îles au milieu d'une mer nausé- (1) P. Mégnin La faune des cadavres, Paris 1894. 126 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [176] abonde, ils pèchent et mangent les asticots devenus grands et grassouillets ; c'est ainsi que la trop grande multiplication des mouches est enrayée ; parfois même, des milliers de vers éclos pas un ne deviendra mouche, tous seront mangés par les Saprins. Ce sont les adultes qui font ainsi la pêche aux asticots, les larves vivent dans les bouses ou les fumiers où elles font aussi, à leur manière, carnage de larves de mouches et autres insectes. D'autres Histérides chassent, non plus dans les cadavres et pourritures, mais en plein air, sur les plantes : I'Escarbot gourmand (Hister helluo) par exemple, vit sur les aulnes où il s'empare pour les dévorer des larves si nuisibles de I'Agé- lastique de l'aulne (Agelastica alni). Certains (Platysomes, Paromales), habitent sous les écorces et détruisent les insectes rongeurs de bois ; ces corticoles et leurs larves sont naturelle- ment plus allongés et plus aphitis. ^ Les Histérides sont donc des Coléoptères fort utiles qui mé- ritent notre protection. Famille des Staphylinides Staphylinidse ALEOCHARINI Genre Ilyobates Kraatz I. forticornis Lac. — Dans les détritus, forêt de Touiou, en novembre (Piel de Churcheville). Genre Calodera Mannerh. C. œthiops Grav. — Dans les fumiers, en février, à Bougue- nais. Genre Phlœopora Erich. P. reptans Grav. = transita Rey — Bouguenais (E. Gaultier). — teres Grav. = Scribae Epp. — Sous les écorces, en mars, à Bouguenais. — corticalis Grav. = producta Rey — Sous les écorces d'ar- bres morts, en novembre, dans la forêt du Gàvre. — Oudon (de la Roche-Macé). Genre Ischnoglossa Kraatz I. (Dexiogya Th.), corticina Er. — Dunes de Saint-Michel- Chef-Chef, en juillet. Genre Thiasophila Kraatz T angulata Er. — Orvault, Touffou (Gaultier). — CoutYé (de la Roche-Macé). Genre Oxypoda Mannerh. O. lividipennis Steph. = luteipennis Er. — Sous les écorces, en octobre, à Orvault. — opaca Grav. — Dans les détritus entraînés parla Loire en janvier aux environs de Nantes, sous les mousses, en novembre dans la forêt du Gàvre. — (Mycetodrepa Thoms.), alternans Grav. - Dans les champignons, en novembre, dans la forêt du Gàvre. 128 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [178] Genre Hygropora Kraatz. H. cunctans Er. — A peu près partout sur la vase des ter- rains marécageux et sous les mousses. Genre Aleochara Gravenh. A. lata Grav. — En été, dans les champignons pourris et les cadavres de petits animaux. St-Herblain. — Haie-Fouas- sière (E. de l'Isle). — Pornic (Dominique). — fuscipes Fabr. - Assez commun partout dans les cham- pignons ; se prend parfois au vol ou courant sur les murs. — crassicornis Lac. — Commun partout sous les mousses et les détritus. — brevipennis Grav. — Sous les mousses en février à Bou- guenais. — (Baryoc{nia Th.), bipunclata 01. — île de Bois, en sep- tembre. — tristis Grav. — Dans les détritus, en avril, au Croisic. — Pornic (Dominique). — laevigata Gyll. — Lisière de la forêt de Touffou (Piel de Churcheviile). — lanuginosa Grav. — Sous les mousses en hiver; Orvault, bois de Jasson ; sur les herbes, au printemps, Bougue- nais. — Pornic (Dominique). — mœsta Grav. - Pointe Saint-Gildas, en août. — nitidn Grav. — pauxilla Rey — Commun partout. — verna Say. — Dunes de Sainl-Brévin en juillet. Polystoma Steph. P. grisea Kr. — Au bord de la mer, dans les détritus, au prin- temps et en été ; Pointe St-Gildas, Le Croisic. — Pornic (Dominique). — obscurella Grav. — Dunes de St-Brévin, en juin. Genre Atemeles Steph. A. emarginatus Payk. — Bouguenais (E. Gaultier). — paradoxus Grav. — Dansutoute la région, avec les four- mis. [179] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 129 Genre Myrmedonia Er. M. collaris Payk. — Marais du Loroux-Bottereau, en jan- vier, sous les débris végétaux (E. de l'Isle). — humeralis Grav. — Dans les détritus d'inondation er. mars, à Bouguenais. — Dans les fourmilières (Piel de Churcheville). — limbata Payk. — Nantes (Dominique). — laticollis Mark. — Dans les détritus d'inondation, en avril, à Bouguenais. Genre Drusilla Leach D. canaliculata F. — Très commun partout sous les mous- ses et les détritus, particulièrement au printemps et en hiver. Genre Heterota Rey — plumbea Watt. = Fairmairei Bris. — Pornic (Fauvel : C. R. d'excurs). Genre Colpodota Rey C. (Coprothassa Th.), sordida Marsh. — Commun partout au printemps et en été ; dans les crottins, parmi les algues desséchées, dans les détritus, sous les écorces. — (Acroton* Thoms.), atterrima Grav. — Dans les crot- tins, en septembre, à l'Ile de Bois. — (Acrotona) fungi Grav. — Dans les détritus d'inonda- tion de la Loire en janvier ; sur les herbes, au bord du Lac de Grand-Lieu, en mai ; parmi les détritus végétaux, en août, à St-Michel-Chef-Chet et à la Turballe. Genre Amischa Th. A. analis Grav. — Dans les détritus d'inondation de la Loire en janvier. — (Meotica Rey), exilis Er. — Sur les plantes aquatiques des bords du Lac de Grand-Lieu, en mai ; dans les cham- pignons, en novembre, dans la forêt du Gàvre. 130 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [180] Genre Liogluta Thoms. L. (Plataraea Th.), brunnea F. — La Verrière (E. Gaultier). — vicina Steph. — Détritus d'innondation de la Loire en janvier. — (Thinobaena Th.), vestita Grav. — Détritus des marais- salants du Croisic, en avril. — Pornic (Fauvel : C. R. d'excurs). Genre Atheta Thoms. A. (Homalota Rey.), Pertyi Heer — Dans les champignons, en septembre à la Maillardière ; en novembre à la forêt du Gâvre. — triangulum Kr. — Sur les plantes et parmi les détritus des marais salants du Croisic, en avril. — Dans les marais salants de Bourgneuf (Fauvel : C. R. d'excurs). — trinotata Kr. — Oudon (de la Roche-Macé). — nitidicollis Fairm. = fungicola Th. — Dans les champi- gnons pourris, en mai, à St-Herblain. — (Metaxya Rey), elongatula Grav. — Sous la mousse? en février, à Bouguenais. — (Dimetrota Rey), marcida Er. — Dans les champignons» en novembre, à la forêt du Gàvre. — (Chœtida Rey), longicornis Grav. — Dans les crottins, en novembre, à l'Ile-de-Bois. — (Badura Rey), cauta Er. — Sous les mousses, en février, à Bouguenais. — (Traumœcia Rey), angusticollis Th. = ravilla Er. — Sous les écorces, en novembre, dans la forêt du Gàvre. — (Hydrosmecta Th.) longula Heer. — Oudon (de la Roche-Macé). — (Thinœcia Rey), subtilissima Kr. — Dans les champi- gnons, en novembre, à la forêt du Gâvre. — (Glossola Fowler), gregaria Er. = immunita Er. — Dans les détritus de la Loire sur les prairies de Mauves, en janvier ; Dunes de la Turballe, en août. [181] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 131 Genre Tomoglossa Kraatz T. luteicornis Ei\ — La Bernerie (Marmottan). Genre Dilacra Thoms. D. luteipes Er. — Pornic (Fauvel : C. R. d'excursion). Genre Gnypeta Thoms. G. carbonaria Mannh. — Détritus d'inondation, en février, à Roche-Maurice. — Dans un champ, après une pluie, en avril, à St-Brévin. Genre Ischnopoda Thoms. I. umbratica Er. — Au bord de la Loire, en juin, à Thouaré. Genre Tachyusa Er. T. coarctata Er. — Avec le précédent. Genre Myrmecopora Saulcy. M. (Xenusa Rey), sulcata Kiesw. — Parmi les débris d'al- gues, en avril, au Croisic. Genre Falagria Stephens F. sulcata Payk. — Prairies de Mauves, dans les détritus de la Loire. — sulcatula Grav. — Sous les mousses et les feuilles mor- tes, en février, à Bouguenais. — Dans les détritus d'inon- dation de la Loire, en janvier. — (Cardiola Rey) obscura Grav. — Commun partout. Genre Euryusa Er. E. sinuata Er. — Dans un nid de fourmis (Lasius brunneus) établi à l'intérieur d'un vieux tronc d'arbre mort, en février, à St-Aignan (Piel de Churcheville). — laticollis Heer = optabilis Heer — Sous des feuilles pour- ries dans un tossé, en juin, à St-Herblain ; sous l'écorce d'un arbre mort, en octobre, à Orvault. 132 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [182] Genre Leptusa Kraatz. L. haemorrhoidalis Heer = fumida Er. — Sousl'écorce d'un arbre mort, en octobre, à Orvault. — (Pachygluta Th.) ruficollis Er. — Sous l'écorce d'un arbre mort, en novembre, dans la forêt du Gàvre. Genre Homalota Mannerh. H. plana Gyll. — Sous les écorces, en mars, à Bouguenais. Genre Brachida Rey B. exigua Heer. — Sous la mousse, en mars, au Pellerin et en mai, au bois de Jasson, près le Pellerin. Genre Phytosus Curtis P. (Actosus Rey) nigriventris Chevr. — Dans les algues et détritus de la place, en avril, à St-Michel-Chef-Chef. Genre Diglossa Haliday. D. mersa (l) Haliday — Sous les pierres recouvertes par la marée, à Pornic (Fauvel : C. R. d'excurs.) Genre Pronom^bea Erich. P. rostrata Er. — Sous les mousses, en hiver, à Bouguenais. Genre Myll^ena Er. M. intermedia Er. — Détritus du Lac de Grand-Lieu, à St- Aignan, en février. — Le Croisic (Dominique). Genre Dinopsis Matth. D. erosa Steph. — Détritus du lac de Grand-Lieu en mars. (1) Nous n'avons pas rencontré cette espèce sur les côtes de la Loire-Infé- rieure, mais à Noirmoutier. sur la côte Est de l'île, c'est-à-dire dans la baie de Bourgneuf, nous avons pris les deux espèces : Diglossa mersa Haliday et Diglossa submarina Fairmaire. Ces insectes se prennent en soulevant les algues des rochers recouverts par la marée, on les voit alors courir sur le sable mouillé en compagnie d'JEpus Robini. 1 183] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 133 Genre Oligota Mannh. 0. atomaria Er. — Détritus du lac de Grand-Lieu, en mars. — punctulata Heer — Au bord du lac de Grand-Lieu à Bouaye (Fauvel : C. R. d'excurs.). — (Somatium Wol!.)apicataEi\— Détritus du lac de Grand- Lieu, en mars ; sous les mousses, en février, à Bouguenais. Genre Hypocytus Mannerh. H. longicornis Payk. — Nantes (E. Gaultier). — seminulum Er. — Nantes (Gaultier). — Bouaye (Fauvel: C. R. d'exc). — discoideus Er. — Bouaye (Fauvel : C. R. d'excurs.). Genre Habrocerus Er. H. capillaricornis Grav. — Sous les mousses, près du lac de Grand-Lieu à Saint-Aignan, en février. Genre Leucoparyphus Kraatz L. silphoides L. — Dans les bouses, en août, à l'Ile de Bois ; en battant des haies, en août, à St-Philberl-de-Grand- Lieu près du lac. Genre Tachinus Grav. T. humeralis Grav. = rufescens Rey. — . Dans les cham- pignons, en mai, dans la forêt de Touffou. — bipustulatus F. — Env. de Nantes (E. Gaultier). — Glis- son (Dominique). — rufipes Degéer — Commun partout dans les crottins. — flavolimbatus Pandellé — Dans les détritus, en avril, au Croisic. — subterraneus L. — Commun partout sur les murs, sous les détritus, etc. — (Porodrymus Rey) discoideus Er.— Nantes(Dominique). Genre Tachyporus Grav. T. obtusus L. — Commun partout, principalement en hiver et au printemps, dans les détritus d'inondation et sous les mousses. 134 BtJLL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [184] T. formosus Matt. — rufus Er. — Assez commun partout. — abdominalis F. = ruficeps Kr. = formosus Hochh. — Sous les mousses, en décembre, au bois de Jasson. — Pornic (Dominique). — solutus Er. — Sous les mousses, en janvier, dans la vallée du Cens.— Touffou, Saint-Aignan(Piel deChurcheville). — CoulTé (de la Roche-Macé). — chrysomelinus L. — Très commun partout. — hypnorum F. — Comme le précédent. — atriceps Steph. = hamerosus Er. — Sous les mousses, en hiver, à Bouguenais et Orvault. — Pornic (Dominique). — nitidulus F. = brunneus F. — Assez commun partout. — pusillus Grav. = celer Woll. — Assez commun, en hiver, sous les mousses et les détritus d'inondation. Genre Conurus Stephens C. pubescens Payk. — Commun partout, l'hiver sous les mousses, les détritus, les écorces ; au printemps, sur les arbustes en fleurs. - immaculatus Steph. = f'usculus Er. — Machecoul, en avril (Dominique). — pedicularius Grav. = liuidus Er. — Assez commun partout. Genre Bolitobius Steph. B. lunulatus L. — Dans les champignons, en mai, dans la forêt de Touffou. — pulchellus Mannh. — lunulatus Er. — Au bord de la Loire, à Basse-Goulaine (Piel de Churcheville). — trinotatus Er. = trimaculatus Steph. — Commun partout, au printemps et en automne dans les champignons, le bois pourri, sous les mousses. — exoletus Er. — Comme le précédent. — — var., dorsalis Rey. — Saint-Michel-Chef-Chef, en avril. — PYgmaeus F. — Dans les détritus de la vallée de la Loire. Genre Megacronus Steph. M. striatus Ol. — Clisson (Dominique). [185] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOÎRE-INF. 135 Genre Bryocharis Lacord. B. analis Payk. — Dans les champignons, au Bignon (Piel de Chucheville). — Aupiedd'un|arbre, en décembre, à la Verrière. Genre Mycetoporus Mannh. M. punctus Gyll. — Saint-Michel-Chef-Chef, en avril. — brunneus Marsh. — lepidus Grav. — En avril, sous les mousses, à Touffou et au filetTfauchoir a la Verrière. — splendens Marsh. — Nantes. Pornic. (Dominique). STAPHYLININI Genre Astrapaeus Grav. A. ulmi Rossi. — Vallet (Godard). — Couffé (de la Roche- Macé). Genre Heterothrops Steph. H. binotata Grav. — Dunes de Bourgneuf, en juillet (E. de l'Isle. Genre Quedius Leach. Q. (Microsaurus Steph.) brevis Er. — Touffou (E. Gaultier). lateralis Grav. — Dans les champignons, en novembre, dans la forêt du Gàvre.- Sous les pierres ; en juin dans la forêt du Cellier ; en septembre à Mauves (E. de l'Isle). — — ochripennis Mén. — Au fauchoir, en mai, à Mauves et la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). — — fulgidus F. = bicolor Redt. — Sous les pierres, en juin et octobre, à la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). — mesomelinus Marsh. = nitidus Grav. — Sur les haies, en juin, à Bourguenais. — à l'Ile-de-Bois en août ^E. de l'Isle). — Pornic (Dominique). — — ventralis Arag. = truncicola Fairm. — Parmi des débris humides d'écorce, en juin, à Roche- Maurice. cruentus Ol. — Commun partout. I3fi BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX |186| Q. (Quedionuchus Sharp.) cinctus Payk. = i mpress us Panz. — Comme le précédent. — tristis. Grav. — id. — fuliginosus Grav. = tristis Gyll. — id. — molochinus Grav. — id. — (Sauridus Rey) ochropterus Er. — Au printemps, sous les pierres : la Haie-Fouassière, en septembre, au filet- fauchoir ; le Cellier, en décembre, au pied d'un arbre ; forêt de Touffou. (E. de l'Isle). — picipes Mannh. — Partout en hiver sous les mousses, en automne sur les herbes. nigriceps Kr. = ruficoltis Steph. — En hiver sous les mousses, au printemps sous les pierres. Vallée du Cens. — Mauves, La Chapelle-sui-Erdre. (E. de l'Isle). — — fumatus Steph. — Sous les mousses, en janvier, au Pallet (E. de l'Isle). Q. (Raphirus Steph.) rufipes Grav. — Commun partout et toute l'année. — semiaeneus Steph. = semiobscuras Er. — Commun partout et toute l'année. — picipennis Heer = attenuatus Gyl. — Sous les mousses, en avril, juin et septembre, au Cellier. Dans les détritus de la Loire, en novembre, à Basse- Goulaine (E. de l'Isle). — — boops Grav. = persimilis Rey. — Dans les champignons, en octobre, à Bouguenais ; dans les détritus d'inondation, en février, à Trentemoult, près Nantes. Genre Emus Curtis E. hirtus L. — Partout au printemps et au début de l'été dans les crottins et fumiers, mais pas abondant. Genre Creophilus Mannh. C. maxillosus L. — Très commun partout sur les cadavres, les fumiers et les détritus en décomposition. Particuliè- rement abondant au bord de la mer, sur les las d'algues séjournant sur les plages. f 187] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 137 Genre Leistotrophus Perty L. nebulosus F. — Sous les pierres, au printemps et en automne, la Haie-Fouassière, Haute-Goulaine (E. de l'Isle). — Pornic (Dominique). — Couffé (de la Roche- Macé). — murinus L. — Assez commun partout, sous les mousses en hiver, dans les bouses en été. Genre Staphylinus L. S. (Trichoderma Steph.) chrYsocephalus Geoffr. = flavo- cephalus Goeze. — Sous un cadavre de taupe, en juin, à la Chapelle-sur-Erdre. — Haute-Goulaine, la Haie- Fouassière (E. de l'Isle). — Couffé (de la Roche-Macé). — — pubescensDegeer. — Dans les détritus d'inondation de la Loire, en février, à Basse-Goulaine ; dans du crottin, en avril, à la Chapelle-sur-Erdre. — (Platydraeus Th.) lutarius Grav. = flavopunctatus Latr. — Sous les mousses et dans les bouses, en avril, forêt du Gàvre. - Grand-Auverné (Dominique). — — chalcocephalus F. = aeneocephalus F. - Sous une pierre, en avril, dans la forêt du Cellier ; dans un champignon, en juillet, à Legé (E. de l'Isle). — — latebricola Grav. — En avril et septembre, sous les pierres, courant à terre et au filet-fauchoir, la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). S. caesareus Cederh. — Commun partout, surtout au prin- temps et en automne. S. (Gœrius Steph.) olens Mùll. — Très commun partout, toute l'année. — — macrocephalus Grav. var. Alpestris Er. — Bourg- neuf, en juin (E; de l'Isle). — — ophthalmicus Scop. = cyaneus Payk. - Commun partout. — — similis F. — Dans les détritus, à Basse-Goulaine en février, à St-.Iulien-de-Concelles en avril (E. de l'Isle). — — aethiops Waltl. — Assez coin, partout, toute l'année. S. (PseudocYpus Rey.)obscuroaeneus F. — id. 138 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [188] S. (PseudocYpus Rey.) aenocephalus Degeer. — Assez commun partout toute l'année. — (Tasgius Steph.) pedator Grav. — id. — ater Grav. = morio Sahlb. — Sous les pierres et détritus végétaux en juin, juillet et octobre, à Bourgneuf (E. de l'Isle). — Pornic et environs (Domi- nique). — (Ocypus Steph.) minax Rey — Sous les pierres et les détritus : à la Haie-Fouassière en mai, au bord de la Loire en mars et novembre (E. de l'Isle). — — edentulus Block. = globulifer Geoffr. = morio Grav. — Assez commun partout et toute l'année. — — compressus Marsh. — CoufTé (de la Roche-Macé). compressus var. cerdo Er. — A peu près partout, été et automne, sous les pierres et les écorces (E. de l'Isle). Genre Orthidus Rey O. cribratus Er. — Sous les pierres, au printemps et en au- tomne, à Bourgneuf (Piel de Churcheville. — E. de l'Isle). Genre Cafius Steph. C. xantholoma Grav. — Très commun sur toute la côte parmi les détritus et les tas d'algues. — (Remus Holme) sericeus Holme. — Avec le précédent. Genre Bisnius Th. B. procerulus Grav. =: semipunctatus Fairm. — Dans les détritus, en février, à Bouguenais ; sur la vase au bord de la Loire, dans l'île de la Chênaie, à Thouaré, en juin. — En mars, à la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). Genre Actobius Fauvel A. cineraseens Grav. — En hiver et au printemps sous les mousses et les détritus végétaux. Haute-Goulaine, Saint- Julien-de-Concelles, le Cellier (E. de l'Isle). — Bouguenais. — signaticornis Rey. — Machecoul, en avril (Dominique). |189] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LÔIRE-INF. 139 Genre Philonthus Curtis P. punctus Grav. = punctatus Fauv. — Commun partout. — splendens F. — Dans les bouses, en avril, dans la lorêt de Prince ; en août, à l'Ile-de-Bois. — intéprnedius Lac. — Parmi les détritus végétaux, en février à la Haie-Fouassière ; en octobre à Bourgneuf (E. de l'Isle). — Au fauchoir, en juin, dans la vallée du Cens. — Pornic (Dominique). — laminatus Creutz. Sous les mousses en ; avril au Cellier Sous les pierres en septembre à St-Philbert-de-Grand- Lieu ; dans les dunes de Bourgneuf en Octobre. — (E. de l'Isle). — cyanipennis F. — Nantes (Fauvel : Faune gallo-rhénane, Stap. p. 441). — chalceus Steph. — proximus Kr. = carbonarius Et. — Dans un vieux polypore, en septembre, à la Maillardière. — aeneus Rossi. — Commun partout. — carbonapius Gyll. — Sous la mousse, en octobre, à la Haie-Fouassière, au fauchoir, en juin, dans la vallée du Cens. — Clisson (Dominique). — atpatus Grav. — Commun partout et toute l'année. — potundicollis Mèn. — Sous les mousses, les débris végé- taux, les pierres ; en février, avril, juin et novembre; la Haie-Fouassière, Varades, le Cellier, Basse -Goulaine ; sous les varechs desséchés, en juin, à Bourgneuf (E. de l'Isle). — umbpatilis Grav. — Nantes (E. Gaultier — Dominique). — eephalotes Grav. — Sous une pierre, en août, à Thouaré (E. de l'Isle). — sopdidus Grav. — Pornic (Dominique). — Pointe Saint- Gildas, en août. Bourgneuf, en juillet (E. de l'Isle). — ventpalis Grav. — Au fauchoir, en août, aux environs de Clisson (E. de l'Isle). — debilis Grav. = celer Heer. — Sous l'écorce d'un arbre abattu en octobre, à Roche-Maurice ; sous les algues desséchées en juillet, à La Bernerie. — Parmi les détritus végétaux dans les marais de Goulaine et à Bourgneuf, en octobre (E. de l'Isle). 140 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2« SÉR., T. IX [190] P. discoideus Grav. — Nantes, Pornic (Dominique). — coruscus Grav. — Sous des cadavres de poissons, en juin, sur les prairies de Mauves (Piel de Ghurcheville). — concinnus Grav. = varians Th. = ebeninus Fauv. — Commun partout et toute l'année. — frigidus Kiesw. — Sous les mousses, en avril, dans la forêt du Gâvre. — sanguinolentus Grav. — Pornic (Dominique). — Oudon, mai (E. de l'Isle). — quisquilliarius Gyll. — Commun partout dans les détritus, les crottins, les cadavres, sous les pierres, etc. v. inquinatus Steph. — Au fauchoir, au Pellerin, en août (E. de l'Isle). — fimetarius Grav. — Dans les champignons, à Saint- Sébastien près Nantes (Piel de Chnrcheville). — rcigritulus Grav. = aterrimus Grav. — Très corn, partout. — fuscipennis Mannh. = polit us F. — Dans les champi- gnons pourris, en juin, à Saint-Herblain. — Orvault (Gaultier). Pornic (Dominique). Couffé (de la R.-Macé). — varius Gyll. - Répandu partout. — — var. bimaculatus Grav. — Nantes (Gaultier). Clisson (Dominique). — marginatus Stroem. — Parmi des débris végétaux, en juin, à Varades ; sur la vase, en août, à Thouaré (E. de l'Isle). Couffé (de la Roche -Macé). Trentemoult (E. Gaultier). — bipustulatus Woll. = fenestratus Fauvel. — Pornic (Fauvel : C. R. d'excur.). — Dans les bouses, avril, Haie- Fouassière (E. de l'Isle). — cruentatus Gme\.= bipustulatus Panz. — Dans les bouses, en avril, au Croisic ; sous les mousses, en avril, dans la forêt du Gâvre ; dans les crottins, en septembre, à l'Ile- de-Bois. — varians Payk. = opacus Gyll. — Au fauchoir, en juin, dans la forêt de Touffou (E. de l'Isle). — agilis Grav. — Répandu partout. — fumarius Grav. — En hiver sous les pierres, les détritus, etc. Le Loroux-Bottereau, Barbechat, Haute-Goulaine (E. de l'Isle). 191] J. PÉNEAU. — GOLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 141 P. micans Grav. — Commun partout. — fulvipes F. = rubripennis Steph. — Vallée de la Loire ; Sous les pierres, Praires de Mauves, Thouaré (Piel de Churcheville) ; détritus, à Basse-Goulaine (E. de l'Isle) ; Oudon (de la Roche-Macé). Genre Othius F. O. fulvipennis F. — Dans les détritus, en mars, à Saint- Julien-de-Concelles ; sous les mousses, en avril, dans la forêt du Cellier ; dans les dunes de Bourgneuf, en juin (E. de l'Isle). — Sous la mousse, en octobre, à la Mon- tagne. — laeviusculus Steph. = punctipennis Lac. — Partout sans être commun, sous les détritus, les mousses, les pierres, etc. — mY^mecophilus Kiesw. = melanocephalus Mannh. — Sous les mousses, en novembre, dans la forêt du Gâvre, en janvier dans la vallée du Cens. Genre Baptolinus Kraatz B. affinis Payk. — Sous la mousse, en avril, dans la forêt du Gâvre. Genre Leptacinus Er. L. batychrus Gyll. — Au printemps, sous les détritus, le Loroax-Bottereau (E. de l'Isle). — Sur un mur, en avril, à Nantes ; au fauchoir, en juin, à Bouaye. — Pornic (Dominique). Genre Leptolinus Kraatz L. nothus Er. - Commun partout, surtout en automne et au printemps, sous les mousses et les détritus. Genre Eulyssus Mannerh. E. fulgidus F. — Sous les pierres, en mars, au Loroux-Botte- reau ; en juin et octobre, à la Haie-Fouassière ; parmi les détritus végétaux, en septembre, à St-Aignan (E. de l'Isle). Genre Nudobius Thom. N. collaris Er. — La Haie-Fouassière, en mars, sous les écor- ces ; en novembre, au pied d'un arbre. (E. de l'Isle). 142 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [1921 Genre Xantholinus Serville X. punctulatus Payk. = melanarius Fauv. — Très commun partout. — angustatus Steph. — Sous une pierre, à Thouaré, en août (E. de l'Isle). — glabratus Grav. — Dans les terrains marécageux de la région maritime et du lac de Grand-Lieu, en été et en automne. — tricolor F. — Dans les dunes du bord de la mer ; La Tur- balle, en août! — Bourgneuf, en mai (E. de l'Isle). — Sous les pierres ; en août, à Haute-Goulaine ! — En septem- bre, à Mauves et au Cellier (E. de l'Isle). — Environs de Pornic (Dominique). — distans Rey. — Sous les pierres, en juin, à Bourgneuf et la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). — linearis Ol. = multipunctatus Thoms. — Très commun partout, toute l'année. PJEDERIM Genre Cryptobium Mannerh. C. fracticorne Payk. — Sous les mousses, en février, à Bou- guenais. — Bourgneuf (Fauvel : C. R. d'excurs.). Genre Lathrobium Grav. L. fovulum Steph. — Sous les pierres, en hiver, Le Loroux- Bottereau, Haute-Goulaine, Basse-Goulaine (E. de l'Isle). — brunnipes F. = punctatum Geoffr. — En octobre, à Haute-Goulaine (E. de l'Isle). — — var. luteipes Fauv. —En avril, dans les marais de Goulaine et du lac de Grand-Lieu. — fulvipenne Grav. — Commun partout. — filiforme Grav. = impressum Heer. — Dans les détritus du lac de Grand-Lieu, en mars. — Sous la mousse des arbres, au bord de la Loire, en hiver, à Basse-Goulaine (Piel de Churcheville). — Sous les détritus, en novembre, également à Basse-Goulaine (E. de l'Isle). — longulum Grav. — Dans la vallée de la Loire et les ma- f 193] J. PENEAU. - COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 143 rais de St-Julien-de-Concelles, sous les mousses et les détritus (E. de l'Isle. — Piel de Churcheville). L. dilutsum Er. — Au pied des saules, dans les marais de St-Julien-de-Concelles, en janvier (Ed. de l'Isle). — pallidum Nordin. — Dans les détritus de la Loire, en novembre, à Basse-Goulaine (E. de l'Isle). — Couffé (de la Roche-Macé). — quadratum Payk. — Assez commun, principalement dans la vallée de la Loire, sous les pierres et les mousses. — terminatum Grav. — En hiver, à Bouguenais (Piel de Churcheville). — Couffé (de la Roche-Macé). — multipunctatum Grav. — Partout sans être commun. Genre Achenium Curtis. A. depressum Grav. — Commun sous les détritus, en hiver, printemps et automne, dans la vallée de la Loire. — humile Nicol. — Au bord de la Loire, sous les détritus, à St-Julien-de-Concelles, en mars (E. de l'Isle). Genre Medon Steph. M. brunneus Er. == megacephalus Heer — Sous les mous- ses, en avril, à Mauves et au Cellier ; au fauchoir, en août, au Landreau (E. de l'Isle). — apicalis Kr. — Au Chêne-Vert, près Nantes (E. Gaultier). — nigritulus Er. — Sous les détritus d'inondation, en automne et en hiver, Basse-Goulaine, St-Julien-de-Con- celles (E. de l'Isle). — propinquus Bris. - Commun partout en automne et en hiver, sous les mousses et les détritus. — melanocephalus F. — Nantes (Dominique). — ochraceus Grav. — Au fauchoir en Octobre à la Haie- Fouassière (E. de l'Isle). Genre ScoPiEUS Erichs. S. laevigatus Gyll. - Dans les détritus de la Loire, en avril, à Bouguenais et sur les prairies de Mauves. — sulcicollis Sleph. = cognatus Rey. — Sous les écorces, en septembre, à Ancenis ; dans les détritus du Lac de Grand-Lieu, en février. 144 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [194] S. minimus Er. — Dans les détritus de la Loire, en novem- bre, à Basse-Goulaine (E. de l'Isle). Genre Stilicus Latr. S. similis Er. — Nantes, Clisson (Dominique). — orbiculatus Payk. — Commun partout sous les mousses, les détritus, etc. Genre Sunius Steph. S. filiformis Latr. — Partout et toute l'année. — augustatus Payk. - id. — immaculatus Steph. = inlermedius Er. — id. Genre P.ederus Fabr. P . littor alis Grav . = riparius Oliv. = gregarius Fauv. — Com . partout. — riparius L. = gregarius Scop. — id. — fuscipes dut. = longipennis Er. — id. — caligatus Er. — id. — rufieollis F. = thoracicus F. = sanguinicollis Steph. — id. — gemellus Kr. — Sur la vase, au bord de la Loire, dans l'ile de la Chênaie, à Thouaré. STENINI Genre Stenus Latr. S. biguttatus L. — Dans les prairies humides, en septembre, à Roche-Maurice. — Couffé (de la Roche-Macé). — bipunctatus Er. — Au fauchoir, en mai, à la Haie-Fouas- sière ; en août, à Basse-Goulaine ; sur la vase, en octo- bre, à Mauves (E. de l'Isle). — quttula Mûll. — Partout sous les pierres des endroits très humides, carrières, lits des ruisseaux, etc. — asphaitinus Er. — A terre, en septembre, à la Haie- Fouassière ; sous les débris végétaux, en octobre, dans la forêt du Cellier (E. de l'Isle). — pusillus Er. — Commun partout. — humilis Er. = picipes Motsch. — Sur les herbes, en été, à [195] J. PÉNEÀU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE INF. 145 Thouaré ; sous les mousses, en janvier, dans les marais de St-Julien-de-Concelles (E. de l'isle). — Couffé (de la Roehe-Macé). S. stigmu'a Er. — Sur la vase, au bord de la Loire, dans l'île de la Chênaie, en juin. — bimaculatus Gyll. — Assez commun partout. — elavicornis Scop. — Sous les mousses, en avril, à Mau- ves (E. de l'isle). — scrutator Er. = femoralis Er. — Dans les détritus du lac de Grand-Lieu, en février. — Dans de vieux paquets de genêt, en décembre, au Loroux-Bottereau (E. de l'isle). — providus Er. — Forêt de Touffou (Piel de Churcheville). — Rogeri Kr. — Sous les mousses et les détritus, en avril, Barbechat, Le Pallet, forêt du Cellier, etc. ; en juin, au fauchoir, forêt du Cellier (E. de l'isle). — Juno Payk. = boops Grav. — Assez commun partout. — ater Mannh. — id. — atratulus Er. = longipennis Rey — Au fauchoir, dans la forêt du Cellier, en juin (E. de l'isle). — Pornic (Dominique). — meîanarius Steph. = cinerascens Er. — Assez commun partout, en hiver et au printemps, sous les mousses et les détritus ; en été, sur les plantes. — subdepressus Rey. — Nantes (Dominique). — morio Grav. — Dans les détritus du lac de Grand-Lieu, en mars. — buphthalmus Grav. = notât us Rey. — Sous les mousses et feuilles sèches, en février, à Bouguenais. — Couffé (de la Roche-Macé). — eannliculatus Gyll. — Détritus du lac de Grand-Lieu, en mars. — melanopus Marsh. — Au fauchoir, en mai, à la Haie- Fouassière (E. de l'isle). — Argus Grav. — Commun partout (E. de l'isle). — opticus Grav. — Sous les mousses, en avril, au Cellier ; dans les paquets de roseaux, en novembre, au Loroux- Bottereau (E. de l'isle). 146 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2" SÉR., T. IX [196] S. formicetorum Mannh. = intermedius Rey — Détritus du lac de Grand-Lieu, en mars, à Passay. — brunnires Sleph. — L'hiver, sous les mousses et les détritus ; printemps et automne, sur les plantes. Bou- guenais. — Saint-Julien, la Haie-Fouassière, Basse-Gou- Iaine (E. de l'isle). — latifrons Er. — Détritus du lac de Grand-Lieu, en février, à St-Aignan. — fulvicornis Steph. — Parmi les détritus végétaux, en novembre, au Loroux-Bottereau (E. de l'isle).— Clisson (Dominique). — tarsalis Ljungh. — Commun partout et toute l'année. — similis Herbst. = oculatus Grav. — Commun partout. — solutus Er. — id. — cîcîndeloides Schall. — Très commun partout et toute l'année. — fornieatus Steph. — Dans un terrain marécageux, en juillet, à la forêt de Touffou ; dans les détritus végétaux, en novembre, au Loroux-Bottereau et St-Julien-de-Con- celles (E. de l'isle). — pubescens Steph. — Toute l'année, en été au fauchoir, en automne et hiver dans les paquets de roseaux, St- Juhen, Le Loroux, etc. (E. de l'isle). — binotatus Ljungh. — Comme le précédent. — pallitarsis Steph. = plantaris Er. — Au lac de Grand- Lieu ; sur les plantes basses et parmi les détritus. — picipes Steph. = rustiëus Er. — Commun partout, toute l'année. — foveicollis Kraalz — Terrain marécageux de la forêt de Touffou, en juin (E. de l'isle). — nitidiusculus Steph. — Au filet-fauchoir, en octobre, dans la forêt du Cellier (E. de l'isle). — flavipes Steph. = filum Er. — Partout sur les herbes, l'été ; sous les mousses et les détritus, l'hiver. — subaeneus Er. — id. — ossium Steph. — id. [197] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 147 S. pallipee Grav. — Dans les détritus végétaux, en automne, à St-Julien-de-Concelles (E. de l'Isle). — ao^ris Steph. = œrosus Er. — Comme subseneus. — impre* sus Germ. = aceris Lac. = aagustulus Heer. — id. — Erichsoni Rye = flavipes Er. — Dans les détritus du lac de Grand-Lieu, en février. — Sous les mousses, en février, à la Haie-Fouassière ; sous les pierres, en octobre, à Mauves (E. de l'Isle). EUASTHETINI Genre Euaesthetus Grav. E. bipunctatus Ljungh. — Détritus du lac de Grand-Lieu, en mars. — ruficapillus Lac. — Sous les mousses et les détritus, en janvier, mars et novembre, Saint-Julien-de-Concelles, le Loroux-Bottereau, Haute-Goulaine (E. de l'Isle). — Basse-Goulaine (Piel de Churcheville). — ,lœviusculus Mannerh. — Avec bipunctatus. OXYTELINI Genre Oxyporus Fabr. — rufus L. — Partout en été, dans les champignons pourris. Genre Platysthetus Mannerh. P. cornutus Grav. — Oudon (de la Roche-Macé). — — var. alutaceus Th. — En mars, dans les détri- tus d'inondation de la Loire, à Bouguenais. — Egale- ment dans les détritus, en mars et novembre, à Basse- Goulaine, St-Julien-de-Concelles ; dans les bouses, en décembre, au Pellerin (E. de l'Isle). — Env. de Pornic (Dominique). — arenarius Geoff. — Basse-Goulaine, sur la vase, en août ; St-Julien-de-Concelles, en mars, dans les détritus (E. de l'Isle). 148 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [198] Genre Oxytelus Grav. 0. rugosus F. — Commun partout, toute l'année. — insecatus Grav. — Dans les détritus d'inondation de la Loire, en avril. — Bourgneuf (Piel de Churcheville). — piceus L. — Comme rugosus. — sculptus Grav. — id. — inustus Grav. — Sous les mousses et les feuilles sèches, en février, à Bouguenais ; parmi les algues rejetées sur la plage, au Croisic, en avril. — Couffé (de la Roche- Macé). — sculpturatus Grav. — Très commun partout. — nitidulus Grav. — Pointe St-Gildas, en août. — Pornic (Dominique). — Nantes (E. Gaultier). — complanatus L. — Commun. — tetracarinatus Block = depressus Grav. — Dans les détritus d'inondation, en avril, à Bouguenais. — hamatus Fairm. — Avec le précédent. Genre Haploderus Stephens H. cselatus Steph. — Très commun partout. Genre Bledius Mannerh. B. furcatus 01. — Dans les marais-salants. Au Croisic, sous de petites pierres recouvertes par l'eau, en avril. — A Bourgneuf, sur la vase, en mai (E. de l'Isle). — var. Skrimshiranus Curt. — Avec le type. — spectabilis Kr. — Enfoui à 30 centimètres, dans la vase que la marée laisse à découvert, au Croisic (de Wouïlt). — Pornic (Dominique). — Graellsi Fauv. — Courant sur la vase, à Bourgneuf, en mai (E. de l'Isle). — unicornis Germ. = monoceros Rosenh. — Dans les détri- tus, en juillet, à Bourgneuf (E. de l'Isle). — opacus Black. — Couffé (de la Roche-Macé). — fracticornis Payk. = laetior Rey. — Dans les détritus du lac de Grand-Lieu, en mars. [199] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 149 Genre Trogophlœus Mannerh. T. distinctus Fairm. — En mars, dans les détritus, au bord de la Sèvre, à la Haie-Fouassière (E. de l'Isle). — bilineatus Steph. = suspectus Rey = bilineatus Fauvel. — Dans les détritus, en avril, à Bouguenais. — menmonius Er. — En mars et novembre, dans les détri- tus, à Basse-Goulaine, St-Julien-de-Concelles ; en avril, sous les mousses, au Cellier ; en juin, dans un maré- cage à la Chapelle-Basse-Mer (E. de l'Isle). — rivularis Motsch. = subœqualis Rey = bilineatus Er. — Dans les détritus de la Loire, en janvier, sur les prairies de Mauves ; au fauchoir, en mai, à Thouaré. — corticinus Grav. — Commun dans la vallée de la Loire, principalement l'hiver dans les détritus d'inondation. — gracilis Mannerh. — En avril, à St-Michel-Chef-Chef. Genre Thinorius Kiesenwetter T. longipennis Heer. — Dans les détritus du lac de Grand- Lieu, en mars. Genre Compsochilus Kraatz. C. palpalis Er. — Riaillé (Dominique). Genre Acrognathus Er. A. mandibularis Gyll. — A Basse-Goulaine, en juin, août et septembre, au fauchoir, sur la vase et sous les pierres (E. de l'Isle). Genre Coprophilus Latr. Ç. striatulus F. — Nantes (Dominique. — E. Gaultier). OMALINI Genre Antherophagus Grav. A. praeustus Mùll. — Au vol, au bord de la Sèvre, en sep- tembre, à la Haie-Fouassière (E. de l'Isle), 150 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [200] Genre Lesteva Latr. L. longelytra Gœze — bicolur F.— Commun partout au bord des ruisseaux et marais. — punctata Er. — Au bord d'une mare, en avril, dans la forêt du Gàvre, Prairie de Mauves (E. Gaultier). Genre Olophrum Er. O. piceum Gyll. — A peu près partout, en hiver et au prin- temps, sous les mousses, les feuilles sèches et au bord des mares. Genre Lathrim^eum Er. L. atrocephalum Gyll. — Sous les mousses ; en janvier, à Bouguenais; en avril, à la forêt du Gàvre. — unicolor Marsh. — Au bord d'une mare, en avril, dans la forêt du Cellier ; sur des branches de pin, en octobre, à Mauves ; sous les mousses, en avril et janvier, au Pallet (E. de l'Isle). Genre Philorinum Kraatz P. sordidum Steph. — Nantes (Dominique. — Gaultier). Genre Xylodromus Heer X. concinnus Marsh. — Nantes (Dominique). — depressus Grav. — Dans les tanneries, à Nantes (Domi- nique). Genre Omalium Grav. O. rivulare Payk. — Commun partout, principalement dans les champignons en décomposition. — lœviusculum Gyll. — Pornic (Dominique). — riparium Thoms. — Sur les ajoncs, en décembre, au bois de Jasson ; parmi les débris d'algues, en avril, au Croi- sic. — Pornic (Fauvel : C. R. d'excursion) — Allardi Fairm. — Pornic (Dominique). — (PhYllodrepaTh.)vilesEr.= frrei;/cor/HsEr.— obsoletaRey. — Sous les écorces, en octobre et novembre, environs de Nantes et forêt du Gàvre. [201] J. PÉNEAU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 15i O. (Phyllodrepa Th.) ioptera Steph. — Sous les écorees, en septembre, à Ancenis. — Sur les fleurs, à Nantes (Domi- nique). — Oudon (de la Roche-Macé). — — floralis Payk. = rufipes Fauv. — Vertou (Gaultier). — Pornic (Dominique). — (Acrolocha Th.) sulcula Steph. — Au fauchoir, au bord du lac de Grand-Lieu à St-Philbert, en août. PROTEININI Genre Proteinus Latr. P. ovalis Steph. = laevicollis Er. — Dans les champignons, à St-Sébastien (Piel de Churcheville). — brachypterus F. — Commun partout, dans les champi- gnons, sous les écorces, etc. — limbatus Mâkl. — Sous les mousses et feuilles sèches, en février, à Bouguenais ; dans les fagots, en avril, à St-Aignan. Genre Megarthrus Steph. M. depressus Payk. - En septembre, dans la vallée de la Loire sous les écorces et dans les crottins. — sinuatocollis Lac. — Dans les débris d'algues, en avril, au Croisic. — Nantes (E. Gaultier). — affinis Mill. — Nantes (Dominique). Genre Phlœorium Er. P. clypeatum Mùll. — Partout, sans être commun, parmi les détritus, les herbes sèches, les mousses et les feuilles mortes. PIESTINI Genre Thoracophorus Motsch. T. corticinus Motsch. — Dans un nid de fourmis (Lasius brunneus) établi à l'intérieur d'un vieux tronc d'arbre mort, à Saint-Aignan, en février (Piel de Churcheville). li)2 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX |202] Famille des Mieropéplides Miepopeplidse Genre Micropeplls Latr. M. porcatus Payk. — Nantes (Dominique). Récapitulation Nombre d'espèces de Staphilinides 342 — — — Micropeplides 1 Notre catalogue des Staphylinides, malgré ses 342 espèces, ne donne qu'une bien faible idée de la faune de notre région ; ce n'est qu'un rudiment et les recherches ultérieures pourront presque le doubler. Dans l'étude, parfois pénible de cette famille, nous avons été heureux d'obtenir l'aide précieuse de MM. Dubois, Hervé et Robert; sans eux, il nous aurait cer- tainement été impossible de déterminer beaucoup d'espèces, aussi nous empressons-nous de leur exprimer ici nos bien sin- cères remerciements. D'autre part, la collection de M. de la Roche-Macé nous a fourni un certain nombre d'échantillons déterminés autrefois par M. A. Fauvel. J. P. CATALOGUE PRADAL. — Sur le petit nombre de Sta- phylinides cités tous sans localités par Pradal, nous ne ferons que les remarques suivantes : Velleius dilatatus Fabr. — Il n'y a plus qu'une étiquette sans insecte dans la collection. Microsaurus lsevigatus Dej. — Sous ce nom : un Quedius cruentatus 01. sans localité. Staphylinus decorus Dej. — Trois exemplaires (Phi- lonthus decorus) sans localité. Phalagria lineolata Grav. — Rien dans la collection. [203] J. PÊNE AU. — COLÉOPTÈRES DE LA LOIRE-INF. 153 Les Staphylinides Les Staphylinides, ou plus communément Staphylins (1), constituent parmi les coléoptères une famille bien délimitée, malgré les nombreuses espèces qu'elle comprend. Le caractère le plus saillant consiste en des élytres courtes mais non rétrécies en arrière, recouvrant complètement les ailes qui se reploient au-dessous. L'abdomen composé de six ou sept segments tous cornés et libres est très mobile dans tous les sens; quand un staphylin marche, il porte presque toujours son ventre relevé en l'air ; les antennes présentent plusieurs modes d'insertion qu'on utilise pour la classification de ces insectes ; elles peuvent être insérées : sur le front ou dans des excavations latérales, en avant des yeux ou sur le bord antérieur de l'épistome ; les palpes maxillaires sont de quatre articles. La plupart sont habillés de noir, mais beaucoup cependant sont ornés de taches rouges ou jaunes, ou bien encore teintés de couleur métalliques. Quelques-uns même sont tout bariolés de couleurs diverses, le Staphylin bourdon (Emus hirîus) pour en citer un, est couvert de poils formant de larges bandes transverses jaune, noire, grise, noire, jaune. Les Staphylins, en règle générale, sont des carnassiers dont les mœurs sont semblables à celles des Carabides et comme ces derniers, ils sont pour nous des insectes utiles. C'est dans les matières putrides, animales ou végétales qu'ils vont capturer leurs proies : vers, larves d'insectes ou mollusques. Un groupe aussi nombreux, environ 5.500 espèces, doit évi- demment présenter des adaptations diverses et , en effet, on connaît des Staphylinides menant tous les genres de vie possibles : sur les fleurs, dans les champignons, sous les écorces, dans le sable, dans la terre, dans les cadavres ; au bord des eaux douces, dans les marais-salants et, jusque dans la mer sous les galets que chaque marée recouvre. Les larves rappellent plus ou moins la forme de l'insecte parfait. Elles sont allongées, linéaires ou un peu rétrécies en (1) De iTufiikt-jo; Staphylinos, nom d'un insecte. 154 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX (204) arrière ; plus ou moins déprimées ; leur tête surtout montre bien la forme qu'aura la tête de l'adulte; les mandibules sont grandes, faleiformes et dentelées; le bord antérieur (clypeus) est lui aussi dentelé ; antennes de quatre ou cinq articles dont le premier très court ; ocelles en nombre variable ; les 3 segments thoraciques cornés en dessus, les abdominaux en dessus et en dessous, le dernier cylindrique et muni de deux styles mobiles ; anus saillant, tubuleux et servant à la marche. Ces larves, errant librement, ont les mêmes mœurs que les adultes et se trouvent souvent dans les mêmes conditions. Nous ne pouvons entrer dans aucun détail sur les trop nombreux membres de cette famille ; pour en faire connaître l'aspect général et les métamorphoses nous avons figuré deux espèces. Le Staphylin odorant (Ocypus olens Miill.) (pi. 3, fig. 15), gros insecte de 20 à 30 millmiètres,-tout noir, qu'on rencontre partout dans les champs et les jardins où il fait peur à beaucoup de braves gens, petits et grands. Quand on, veut le saisir il relève le ventre et avance les mandibules d'une façon mena- çante, en même temps il fait saillir à l'extrémité de son abdo- men deux vésicules blanchâtres répandant une odeur forte. Cette allure provocante l'ont rendu populaire et l'on fait baptiser des noms significatifs de Diable noir, Cheval du diable, etc. Carnivore féroce, il se nourrit d'un grand nombre d'autres insectes et de mollusques, et choisit la nuit de préférence pour chasser. Ses larves mènent une existence plutôt souterraine ; car- nassières comme l'adulte, elles sont plus féroces encore '. viennent-elles à se rencontrer, même après avoir déjà bien mangé, elles se redressent, se provoquent et se battent. jus- qu'à la mort de l'une qui est immédiatement dévorée par l'autre. Le fond de leur nourriture est formé habituellement par les lombrics ou vers de terre. Elles subissent leur nymphose, qui dure environ un mois, sous une pierre dans un trou oblique. L'autre espèce est le Platystèthe gladiateur (Plastys- tethus arenarius Fourcr.), (pi. 3, fig. 16). SDR LA CAPTURE d'un Neomys Milleri DANS LES MONTAGNES DE BAGNÈRES-DE-LUCHON PAR Maurice GOURDON Au cours de l'une de mes excursions alpines dans les mon- tagnes de la Haute-Garonne, je capturais au printemps der- nier (1908) une petite musaraigne, qui m'était inconnue. Aussi, mettre avec soin l'animal en peau eï préparer la tête, telle fut ma première occupation en rentrant de course. N'ayant pu l'identifier avec aucun des spécimens des col- lections du Musée d'histoire naturelle de Nantes, je la com- muniquai au Dr E. Trouessart. Le savant professeur du Muséum de Paris a bien voulu l'étudier, et à la date du 17 juillet, il m'écrivait : « Votre. Musaraigne est un Neomys (= Crossopus), qui me semble, à première vue, très voisine, sinon identique au Neomys Milleri, récemment décrit par Mottaz. C'est la forme montagnarde de la Musaraigne aqua- tique vulgaire. » Le 8 août, il m'écrivait de nouveau : « J'ai envoyé votre Musaraigne à Miller, qui a fait une étude toute spéciale des Musaraignes des Pyrénées, qu'il a capturées et préparées lui-même. Sa détermination confirme la mienne ; c'est bien le Neomys Milleri Mottaz, dont le type a été trouvé par cet auteur dans les Alpes Vaudoises par 1200 mètres d'altitude. Voici ce que dit Miller de la répartition de l'espèce : On la trouve avec Neomys fodiens à l'Hospitalet (Ariège) et à Ba- règes (Hautes-Pyrénées). Il est très intéressant de savoir qu'elle se rencontre aussi à Luchon (Haute-Garonne). » 156 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX En Espagne elle est remplacée par N. anomalus, qui n'existe pas dans les Pyrénées. Ces deux espèces étaient con- fondues autrefois avec le N. fodiens, Musaraigne aquatique ordinaire. La découverte, du Neomgs Milleri dans les montagnes luchonnaises est un fait nouveau, qui me paraît utile à enre- gistrer. C'est en effet la première fois qu'on constate sa pré- sence dans la région. I Le mâle adulte qui fait le sujet de cette note a été capturé par moi le 2 juin 1908, au sud de Bagnères-de-Luchon, en aval du pont Lapadé, rive gauche du torrent de la Pigue par 800 mètres d'altitude. Cette première capture, toute accidentelle, me fait espérer qu'en piégeant dans la région, il me sera pos- sible de me procurer de nouveaux spécimens de cette intéres- sante Musaraigne. I §> ^ "S >3^^^ M lie) ta jtoo bI sb .0-.2 ub ,9?.ifihiJ ni sh azhq nosJ-io(l ob gJriioq cl JfiKijnorn ,(n6lii(I 9b o?n -s.\hv<>. 89floon ?9b noiJosTib «I t9 -|flic3hqnrug b -i9ffi fil ol) OB9vi*/ .(nè^om ngbiyobio .fl9/OffI UB97Jfl ui> 2110229b bI tnBilnorn .ngxJiol 9b sJnioq bI 9b sziiq gb 9lnroq fil .(niBohormfi aài§) jII97bT bI 3b : 29*i") zioq-ab-ZBT 29! 19 (aiBohorniB «9ig) tiH-n9cI -Ufi t)nfiiJfiom , 3YbX-Jio4 9b 9mritei'I sb 9«hq -j-j' 1z3'I b ^ngruirnBoèiq zgJzirio» èal ,èIHJnioq [6q gènnoioo Vue prise de la falaise, au S.-O. de la cote (il (au N. de l'anse de Dinan), montrant la pointe de Portzen (grès armoricain), et la direction des roches sous- marines (ordovicien moyen). Niveau de la mer à 2 mètres au-dessous du niveau moyen. Cliché de M, le capitaine de frégate Devoir. Vue prise de la pointe de Portzen. montrant la pointe de la Tavelle (grès armoricain), la pointe de Pen-Hir (grès armoricain) et les Tas-de-Pois (grès armoricain). Cliché de M. le capitaine de frégate Devoir Vue prise de l'isthme de Porl-Naye, montrant, au- dessous du pointillé, les schistes précambriens, à l'Est de l'anse, couronnés par le grès armoricain. Cliché de M. le capitaine de frégate Devoir. Bull. Soc. Se. Nat. Ouest 2e Sér., t. IX, PI. XIX "'< %i^| Ky^^^^g^è ?v ■■msi^^TT îfcWWm Note du Lieutenant-Colonel Azéma Bull. Soc. Se. Nat. Ouest HOTE du Lieutenant-Colonel HZÉMfl. PL 5 2e Sér. T. ix. PI. xxi. ^s 721'? cJ. Barrais et J/ss/omc NOTE SUR LA TECTONIQUE DE LA POINTE OCCIDENTALE DO FINISTÈRE par Le Lieutenant-Colonel AZÉMA *TT NANTES Imprimerie A. DUGAS & Cie, 5, Quai Cassard 1909 INTRODUCTION Les sites de la Bretagne occidentale avec leurs collines d'une structure uniforme et d'une altitude presque identique, à horizons limités, leurs minces cours d'eau aux larges vallons verdoyants, leurs cultures en damiers succédant aux landes couvertes de genêts acquièrent, sous un ciel toujours sombre, un aspect monotone d'une tristesse infinie. Le littoral, au contraire, est du plus pittoresque aspect avec ses anses aux contours harmonieux, ses estuaires pro- fonds, ses promontoires aux falaises élevées et ses îles nom- breuses entourées de récifs dangereux. Ces contrastes incitent le voyageur à la méditation et le savant à l'étude ; aussi, les écrits publiés sur la Bretagne abondent. La première exploitation des centres miniers du Huelgoat et de Poullaouen, en 1750, a donné lieu aux pre- mières études géologiques. Ces travaux furent continués pendant un siècle et demi par des pléiades de savants. Il était réservé à M. Ch. Barrois de coordonner les travaux antérieurs, de fixer définitivement l'âge des divers sédiments du vieux sol breton et d'en retracer l'histoire par l'étude du passé à la lumière du présent. D'après ce savant, le plus ancien sédiment remonte proba- blement à la fin de l'époque primitive et correspond à la limite du terrain primitif et du terrain cambrien ; il donna peut-être naissance à l'anticlinal des gneiss de Quimperlé et à celui des gneiss de Brest. La Mer Cambrienne, qui déposa les phyllades, remplissait le bassin intérieur et s'étendait jusqu'à Rennes et Paris. Une série de mouvements négatifs du sol produits vers la Nantes.— Bull. Soc. Se. Nat. Ouest. 2' sér., t. IX, fasc. 2-3. 30 septembre 1909 11 160 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX fin des périodes cambriennes et siluriennes eut pour résultat d'amener : 1° La stratification transgressive des schistes et poudingues de la Chèvre sur les schistes et poudingues de Gourin ; 2° La stratification discordante du silurien sur le cambrien comme nous le constaterons au Toulinguet ; 3° La transgression de l'étage devonien inférieur sur celui du silurien. Plus tard, après l'émersion du devonien supérieur, eût lieu l'immersion partielle du sous-bassin de Châteaulin. Pendant cette période, qui remonte aux débuts du carbonifère, le terrain se relevant lentement vers le N. déplace l'aire des dépôts vers Quimper et la pointe du Raz où elle reste sta- tionnaire pendant l'époque du houiller supérieur. Enfin, le dernier ridement, qui eût lieu à la fin du carboni- fère, fût un paroxysme qui donna à la Bretagne son relief définitif en voilant tous les accidents antérieurs. Les sédi- ments précambriens, siluriens, devoniens et carbonifériens subirent une puissante poussée latérale, venue du S., qui agit dans la direction du Méridien en refoulant et plissant simultanément toutes les strates sous l'aspect d'une chaîne de montagnes haute et puissante sur une largeur de plus de 3° en latitude de la Normandie à la Vendée et sur une longueur de plus de 2.000 kilomètres depuis l'Armorique jusqu'à la Bohême par l'Ardenne et la Saxe ; ce fût la chaîne Hercynienne. La Bretagne constitua dès lors un môle ou horst à peine dérangé pendant les périodes secondaires et tertiaires. Depuis que l'homme habite la Bretagne, l'on n'a enregistré que quelques plages soulevées (île de Béniguet, baie de Berthaume, baie d'Audierne) ou abaissées (tourbes de Morlaix). L'action incessante des agents atmosphériques pendant des siècles, ainsi que l'invasion marine de la fin du pliocène, ont arasé jusqu'à la racine les hautes montagnes hercyniennes, ont corrodé et émoussé les plissements jusqu'à leur donner l'apparence de plans verticaux juxtaposés. Les pays situés au N. et au S. de la Bretagne, le Léon et la COLONEL AZÉMA. — POINTE OCCIDENTALE DU FINISTÈRE 161 Cornouaille, quoique formés de roches granitiques dures et résistantes ont été nivelés en deux pénéplaines adossées l'une à l'autre et inclinées respectivement vers la Manche et vers l'Atlantique, mais séparées l'une de l'autre par un synclinal complexe, dit bassin de Chateaulin, sorte de cuvette allongée s'ouvrant au S.-O. (de Lapparent) *. Les actions dynamiques particulièrement puissantes à la pointe 0. du Finistère, en raison de la convergence des plisse- ments vers l'O., ont donné lieu, de ce côté, à des phénomènes orogéniques intéressants que nous allons étudier. En premier lieu, nous citerons la grande faille Camaret-Mor- gat, qui a été signalée par MM. Ch. Barrois 2 et Kerforne 3. Cette cassure, venant du N.-O., suit le chenal de la Helle, situé entre l'île de Molène et la côte occidentale du Léon, coupe la pointe Saint-Mathieu entre l'anse des Blancs Sablons et l'anse de Berthaume, traverse la presqu'île de Crozon entre l'anse de Camaret et l'anse de Morgat et se continue par une ligne de roches sous-marines à travers la baie de Douarnenez. Avant d'atteindre la ville de ce nom, elle se divise en deux bras : le premier, jalonné par les tronçons d'un long filon de quartz, suit la direction Douarnenez-Ploaré-Plogastel-Pont-1'Abbé ; le second, marqué par un filon de diabase de 30 kilomètres de longueur, suit la direction Guengat-Quimper-Fouesnant. Ces deux failles pourraient bien ne pas être étrangères à la forma- tion de l'anse de Bénodet et de la baie de la Forest, situées au S. du Finistère, en face des îles de Glenan. Tous les terrains situés à l'O. de la faille Camaret-Morgat, dont il vient d'être question, ont été rejetés et déplacés vers le N.-O. de 3 kilomètres environ. Ce glissement a eu pour consé- quences : de creuser et d'élargir les anses et baies traversées par la faille et d'établir dans la presqu'île de Crozon un dépla- cement latéral entre les couches sédimentaires de même ori- gine situées de part et d'autre de la faille. Si dans la partie 1. Leçons de Géographie physique. 2. Observations sur la géologie de Crozon B. S. G. F., 4e série, tome II, 1902, page 51. ■ * 3. Etude de la région silurique occidentale de la presqu'île de Crozon. 162 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX E., les strates ont conservé leur position relative, dans la partie 0., au contraire, les mouvements irréguliers du sol ont amené une complication de structure que nous nous proposons d'expliquer 1. La faille Camaret-Morgat coupe orthogonalement plusieurs autres failles importantes : 1° Faille suivant l'axe du passage du Fromveur, qui sépare l'île d'Ouessant du grand plateau de la Helle et des îles Molène. Cette faille aboutirait dans la direction du N.-E.,\m peu au N. des îles anglo-normandes, ancien centre éruptif ; 2° Faille de l'Elorn ou rivière de Landerneau jalonnée par la ligne de roches redressées des quartzites de Plougastel qui couronnent le versant de la rive gauche de cette rivière depuis Landerneau jusqu'à la rade de Brest. Le passage à travers la rade de cette faille principale s'effectuerait, non par le goulet de Brest creusé par une faille secondaire, consécutive à la première, mais bien suivant une ligne passant par l'île des Morts et la dépression de l'isthme de la presqu'île de Quélern, c'est-à-dire le hameau de Kerellot et un peu au N. de la Mort -Anglaise ; 3° Une série de failles moins importantes coupant la presqu'île de Crozon dans une direction légèrement oblique par rapport à la grande faille Camaret-Morgat et dont les cartes marines nous révèlent la direction vers le large. En effet, la portion du littoral comprise entre le Goulet de Brest et le cap de la Chèvre comporte quatre hauts fonds successifs échelonnés du N.-E. au S.-O., avec des directions parallèles comprises entre 65° et 70°. Ces hauts fonds jalonnés d'écueils et d'îlots rocheux ont pour points d'attache, sur le rivage, les localités où abou- 1. M. Ch. Barrois n'attache pas à la faille Camaret-Morgat la même importance que nous. Ce savant estime que cette cassure résulte d'un décrochement horizontal subordonné aux grands plissements du pays ; c'est un épisode local qui a eu pour résultat de compliquer la tecto- nique bretonne. Le rejet de 3 kilomètres causé par ce décrochement est en somme très minime si on le compare au mouvement de contraction qui a vidé et rapproché les plis de la presqu'île et qui englobe le pinceau de strates du précambrien au dévonien moyen. Les décrochements analogues à celui de Camaret-Morgat se remarquent assez fréquemment en Bre- tagne ; ils présentent une amplitude notable, surtout dans les terrains compris dans la feuille de Châteaulin. COLONEL AZÉMA. — POINTE OCCIDENTALE DU FINISTÈRE 163 tissent les failles relevées sur la terre ferme ; il ne paraît pas douteux que ces alignements de roches sous-marines résultent de l'amoncellement le long des murs de la cassure de blocs qui, coincés dans le sol, ont résisté à l'action des flots. Ces hauts fonds sont jalonnés par les points suivants : a) Ilots du Toulinguet, Grand et Petit Leach, le Trépied, le Corbeau, Louzaouennou, la Parqueté, Chaussée de la Van- drée. Cette direction, si l'on tient compte du rejet des terrains vers le N.-O., correspond à la faille de l'Elorn, numérotée F2 sur la carte d'ensemble. 6) Les Tas de Pois, Basse Menehom, Basse du Lis, corres- pondant à la faille qui limite au S.-E. le devonien de la région de Camaret et qui porte la notation F3 sur la carte d'ensemble. Cette faille change par conséquent de direction dans l'anse comprise entre la Tavelle et Pen-Hir. c) Pointe de Dinan, îlots de la Chèvre et du Chevreau, correspondant à la faille qui limite au S. l'anticlinal de Dinan et désignée par F4 sur la carte d'ensemble. d) Ilot du Bouc, correspondant à la faille Pointe de Lost- march-Morgat et portant la notation F5. Il existe encore à hauteur du cap de la Chèvre une ligne de roches sous-marines, appelée la Chaussée, bien connue des marins, qui est le prolongement du cap vers le S.-O. Tectonique de la presqu'île de Crozon La presqu'île de Crozon, qui affecte la forme d'une croix, sépare la rade de Brest de la baie de Douarnenez. Les compli- cations de structure de cette contrée sont plus apparentes que réelles si l'on tient compte du déplacement latéral des terrains à l'O. de la grande faille Camaret-Morgat. On observe que, d'une manière générale, tous les plissements des assises siluro- devoniennes de la presqu'île (la région de Camaret exceptée), présentent une direction d'environ 60° 1, identique à celle des ondulations dévoniennes situées à l'E. de la rade de Brest dont ils sont le prolongement naturel : ainsi les synclinaux de Daoulas, de l'Hôpital et du Faou, correspondent respecti- vement à ceux du Fret, de Poulmic et de Tal-ar-Groas. Il semble que des pressions supérieures à la limite de compressi- bilité des sédiments, s'étant exercées, elles ont eu pour résultat de provoquer un bombement des sédiments primaires sur le parallèle de Crozon, situé à peu près à égale distance entre les massifs granitiques du Léon et de la Cornouaille et de faire émerger la clef de voûte de ce bombement sous forme d'anti- clinal. C'est, en effet, à Crozon que se trouve le principal noyau anticlinal de la contrée. Ces pressions ont, en outre, développé sur les lignes de moindre résistance les épanchements éruptifs post-devoniens concentrés autour de la rade de Brest. Là, les microgranulites font saillie (île Longue) sur les profondeurs maxima de la Rade, tandis que les diabases et les kersautites lardent les terrains situés vers Daoulas et l'Hôpital. A l'action de ces pressions latérales venues du S., il con- 1. Les directions des plissements sont comptées à partir du N. vers l'E. sur le demi-cercle N.-E.-S. de 0° à 179°. Le pendage est noté vers le N. lorsque l'inclinaison va du S, au N. COLONEL AZÉMA. - POINTE OCCIDENTALE DU FINISTÈRE 165 vient d'ajouter les plissements dus à des phénomènes d'étire- ment intenses qui se sont exercés de l'E. vers l'O., c'est-à-dire dans une direction transversale par rapport au faisceau de plis longitudinaux orientés sur 60°. Ces plissements secondaires ont déterminé : 1° La dépression de la Rade de Brest avec l'ensemble des décrochements partiels que l'on relève dans la région Plou- gastel-Daoulas-Le Faou ; 2° La production de la grande faille Camaret-Morgat dont la direction est perpendiculaire aux plis longitudinaux de 60° ; 3° Le relèvement relatif de la presqu'île de Crozon sur le front Dinan-Toulinguet où réapparaît le grès armoricain et le plongement définitif de cette assise dans les abîmes de l'Atlantique. L'observation des mouvements de terrain de ce vieux sol de la presqu'île plissé, craquelé, arasé superficiellement et rongé latéralement par la mer, montre qu'ils possèdent une grande similitude de formes, une homogénéité à peu près égale dans la composition des divers sédiments et une direction commune dans les plissements. En aucun lieu, on ne découvre la présence de ces écailles révélatrices ou de ces éléments dissemblables qui dénotent la production de nappes de char- riage pouvant être comparées à celles qui ont été signalées récemment dans diverses contrées. La communication de M. Bergeron à la Société Géologique de France, dans la séance du 18 janvier dernier 1, sur les nappes de recouvrement en Bretagne, ne vise que la région de Camaret, la plus bouleversée, comme nous le verrons plus loin, et où se sont produits des accidents locaux qui ne sauraient être généralisés. Cette opinion est partagée par M. Ch. Barrois, qui, tout en appréciant l'importance des refoulements dans la presqu'île de Camaret, estime que les faits rapportés s'expli- quent assez facilement sans qu'il soit besoin de faire appel à l'hypothèse d'une nappe de charriage. D'après ce savant, l'idée dominante qui doit guider le tectonicien est la nécessité 1. Compte rendu sommaire des séances de la S. G. de F., 1909. 166 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. - 2e SÉR., T. IX de suivre dans la presqu'île le même mode de ridement géné- ral qui est indiqué sur la partie continentale par les plis de Saint -Nie -Menez Hom et celui de Briec, tel qu'il ressort du tracé des feuilles géologiques de Brest, Quimper, Châ- teaulin *. Nous examinerons successivement les trois régions suivantes marquées par la réapparition du grès armoricain, qui constitue l'ossature de la presqu'île de Crozon : 1° Anse de Dinan ; 2° Anse de Camaret ; 3° Cap de la Chèvre ; Pour bien suivre les explications, il convient de se reporter à la carte géologique au 100.000e, jointe au mémoire et sur laquelle on peut faire glisser, vers le S.-E., les terrains situés à la partie occidentale de la faille Camaret-Morgat, de façon à amener la concordance des couches similaires sur les deux lèvres de la faille. ANSE DE DINAN Les schistes précambriens situés au fond de l'anse de Dinan sont du même âge e+ ont la même origine que ceux placés au S. du village de Crozon ; ils se trouvent sur le même prolonge- ment si l'on tient compte du rejet des terrains le long de la faille Camaret-Morgat et constituent l'anticlinal, dit de Crozon ou de Dinan. Le bombement causé par l'émersion de cet anti- clinal s'est propagé vers l'E. dans la direction de Landevennec, suivant la ligne des hauteurs sises entre l'anse de Poulmic et la rivière de l'Aber et cette ondulation, après avoir été coupée par la rivière de l'Aulne, se raccorde, par Hanvec, au massif de la Montagne d'Arrée. La voûte de grès armoricain, jetée au-dessus des schistes précambriens entre l'anse de Dinan et Crozon a été rompue par l'usure des siècles ; il n'en reste que les deux murs latéraux ; 1. Une étude faite en juin avec M. le Général Jourdy dans la région de Camaret nous a confirmé qu'il n'existait aucune trace de charriage dans l'anse de Pen-Hir. La coupe donnée par M. Bergeron, B. S. G. F., 4e série, tome IX, ne nous a pas paru exacte. COLONEL AZÉMA. — POINTE OCCIDENTALE DU FINISTÈRE 167 celui du S. s'étend de l'anse de Morgat à la pointe de Dinan ; direction générale 60° et pendage de 30° vers le S. ; celui du N. forme le massif de Crozon prolongé à l'O. par les rochers de Kersiguenou, direction 60° avec pendage de 35° vers le N. L'anse de Dinan peut être considérée comme ayant été creu- sée par la force des lames au détriment des schistes précam- briens très friables ; la profondeur de l'eau est inférieure à 10 mètres. Les couches de l'ordovicien moyen, qui s'appuient sur le flanc 0. du massif de Kersiguenou, se prolongent dans la direction du versant S. du mamelon côté 61 dont elles forment le revêtement S.-E. Ces roches deviennent alors sous-marines, passent à peu de distance au S. de la pointe de Portzen et se prolongent sur l'alignement île de la Chèvre, île de Tevennec, cette dernière située à l'entrée du Raz de Sein (voir les photo- graphies n°s 1 et 2). Cette constatation prouve que : 1° Le massif de Kersigue- nou prolongé suivant le bord septentrional de la baie de Dinan ne se relie sur aucun point avec le massif de Kerloch dont il est séparé par les strates de l'ordovicien moyen ayant 100 mètres d'épaisseur environ; d'ailleurs, le pendage de ces roches de grès dans les deux massifs a lieu dans des directions opposées. Il s'en suit, que le massif de Kerloch ne peut être considéré comme appartenant au flanc N. de l'anticlinal ; 2° Les deux flancs de l'anticlinal se rencontrent probable- ment en mer, au N.-E. de l'île de la Chèvre, formant autour des schistes précambriens une ceinture de grès armoricain analogue à celle que l'on observe à l'E. de l'anticlinal (N. de l'anse de Morgat). Cette disposition en dôme allongé constitue un brachyanticlinal. Les massifs du grès armoricain de Kerloch (direction 60° ; pendage vers le S. de 40°) et plus au N. ceux de Guenvenez et de Restou, qui ont même direction et même pendage, ne consti- tuent qu'une ondulation secondaire latérale et subordonnée au brachyanticlinal, ayant retenu dans ses plis les débris de l'ordovicien moyen qui la recouvrait (voir la coupe). La série des étages supérieurs au grès armoricain se poursuit 168 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX normalement vers l'E. suivant des bandes concentriques mettant en relief la pointe E. du brachyanticlinal et se termi- nant en forme de coin dans l'anse de Morgat où ces couches ont été pincées et ont disparu dans la faille qui limite au S. ce brachyanticlinal. ANSE DE CAMARET La région de Camaret, qui s'étend de la pointe du Toulin- guet à la faille qui sépare le devonien du grès armoricain de la région de l'anse de Dinan, renferme la série complète des cou- ches siluro-devoniennes. Ces assises, disposées en éventail vers le N.-E., se succèdent sans transition marquée et s'étagent de la pointe du Toulinguet vers l'intérieur des terres dans l'ordre chronologique de leur dépôt en commençant par la plus an- cienne. L'anse de Port-Naye, située entre les rochers du Toulinguet et la longue colline Grand Gouin-Lagatjar, limite au N. une langue de terre basse et sablonneuse, sorte d'isthme jeté entre ces massifs de grès armoricain, tandis qu'il est lui-même cons- titué par des schistes précambriens. Ces schistes, plus ou moins décolorés et décomposés, sont criblés d'émissions ferrugineuses réparties en gouttelettes sur les bords d'innombrables diaclases ; ils ont une direction cons- tante de 60° avec pendage vers l'E. de 75°. On peut les étudier le long de l'anse de Port-Naye où ils forment des falaises de 15 mètres de hauteur. Des deux côtés de l'anse, mais surtout à l'E. (direction du sémaphore, côte 60), on voit les schistes se prolonger sous le grès armoricain. Il résulte d'un examen attentif de cette région si pittoresque, par M. le Général Jourdy, que j'accompagnais, que les grès reposent sur les schis- tes précambriens en stratification discordante par la raison que la direction des schistes est de 60° avec pendage presque vertical, tandis que les grès accusent, au contraire, une direc- tion de 20° avec pendage vers l'E. de 45°. De plus, les strates très peu recourbées de ces derniers contrastent avec l'aspect ondulé et contourné des schistes, dont la surface supérieure COLONEL AZÉMA. — POINTE OCCIDENTALE DU FINISTÈRE 169 dessine, au dessous des grès, une couche en forme d'anticlinal, indiquant que, avant le dépôt du grès, cette contrée a été le théâtre de phénomènes tectoniques de quelque importance pouvant être rattachés au plissement huronien. L'axe de cette ondulation ayant une direction d'environ 100°, passerait près du sémaphore (cote 60) de la colline de Lagatjar (voir la photographie n° 3). La partie S. de l'isthme de Port-Naye est couverte de dunes dont le sable, emporté par le vent, couvre, sur une grande épaisseur, les deux flancs de la colline de Lagatjar jusqu'aux portes de Camaret. Ce côté est sans intérêt géologique, sauf pourtant le lambeau de schistes précambriens visible dans l'angle S.-O. de la plage et voisin des fameuses grottes du Toulinguet. Ces schistes silicieux, durs, noirs et zébrés de veines de quartz possèdent, malgré leurs ondulations et con- tournements, une direction de 60° avec pendage vers le N.-O. de 45°, analogue à celui déjà signalé dans l'anse de Port-Naye. Deux petits îlots ferment au N.-E. l'anse de Port-Naye. Celui de l'O est formé de grès armoricain ; le second, dit île Verte, de schistes silicieux noirs, comportant de nombreux filonnets de quartz blanc ; il repose sur un soubassement de grès armoricain. Aucune trace schisteuse sur la falaise voisine n'indique que ce bloc y fut jadis rattaché. Cependant, il n'est pas douteux que l'îlot de grès et l'île Verte faisaient autrefois partie intégrante du massif rocheux du Grand Gouin, car ces trois blocs de roches possèdent un même pendage carac- téristique vers le S., tandis que le massif rocheux du Toulin- guet a un pendage inverse vers le N. Il en résulte que l'île Verte ne saurait être rattachée aux schistes précambriens de Port-Naye. Ce bloc doit provenir des schistes supérieurs à l'ordovicien inférieur ; il a été probablement détaché des sédiments de la Mort-Anglaise au moment de la production de la grande faille Camaret-Morgat. Le massif rocheux du Toulinguet, composé de grès armo- ricain, a la forme d'un triangle dont la base tournée vers le N. est taillée en hautes falaises dans le sens des strates 170 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX du grès ; direction de 100° à 110° et pendage vers le N. de 50°. Ces immenses plaques rocheuses sont ployées en arc de cercle par l'effet de la pesanteur. Le côté S.-O. du triangle est percé de nombreuses grottes visitées par les touristes. Quant à la pointe O., comprise entre les deux côtés précités, elle présente la forme d'un croissant dont la concavité est tournée vers l'O.. Le centre du croissant taillé en falaise, a 50 mètres de hauteur ; il est constitué par un faisceau, large de 40 mètres, de minces couches alternées de schistes noirs et de grès quartzeux intercalé entre les puissantes strates du grès armoricain ; ce faisceau se prolonge parallè- lement au côté S.-O. du triangle où sa faible dureté a contri- bué à la formation des grottes. La pointe N. du croissant est formée de roches à fleur d'eau dont la direction, d'abord identique à celle du côté N. du triangle, s'infléchit de 20° plus au N.-O. dans la direction de la pointe Saint - Mathieu. La pointe S., au contraire, constitue un vaste éperon ro- cheux dirigé vers l'île du Toulinguet, qui en est le prolon- gement ; direction de 120° pendage vers le N. de 50°. La longue et étroite colline de Lagatjar, formée de grès armoricain, mesure 60 mètres d'altitude. Elle se termine au N. par les escarpements du Grand Gouin. Les rochers, qui prolongent la pointe E. de ce promontoire, s'incurvent en arc de cercle comme s'ils avaient subi un effet de torsion pouvant être rattaché aux pressions latérales qui se sont exercées lors de la production de la cassure Camaret-Morgat. La colline de Lagatjar se termine au S. par la pointe de Pen- Hir (La carte au 80.000e porte par erreur Pen-Tir) et la série des îlots rocheux du Tas-de-Pois, dont la direction oblique de 60°, raccorde la colline avec un haut fond, signalé par les cartes marines et jalonné par basse Menehom et basse du Lis. Sur le flanc E. de la colline s'appuie successivement dans l'ordre de leur formation, avec une inclinaison de plus en plus atténuée et avec un tracé bien moins régulier que celui qui est figuré sur la carte géologique, la série des assises du silurien au devonien inférieur. L'on peut admettre que COLONEL AZÉMA. — POINTE OCCIDENTALE DU FINISTÈRE 171 ces assises se raccordaient autrefois avec celles du dôme de la Mort-Anglaise. La disposition toute particulière des schistes précam- briens et du grès de l'ordovicien inférieur dans l'anse de Port- Naye, constitue l'anticlinal signalé par M. Kerforne. L'isthme précambrien forme le sommet de la voûte, les grès du Toulin- guet et de la colline de Lagatjar constituent les deux flancs. Si le grès ne recouvre pas entièrement le précambrien, c'est qu'il a été rompu par l'action destructive des agents atmos- phériques ou plutôt par la poussée au vide ainsi que cela se remarque fréquemment dans le Jura. Quant à l'ensemble de l'anticlinal, il correspond à une série d'ondulations angu- laires embrassant un angle de 60° ouvert vers le S.-O. L'on- dulation la plus importante a le sommet de son angle situé au N. de Port-Naye et pour côtés respectifs, à l'E., la colline de Lagatjar ; à l'O., le Toulinguet et son prolongement naturel des îles du Toulinguet et de Mendufa. L'ondulation voisine, subordonnée à la première, a son sommet dans le passage du petit Leach et son flanc externe jalonné par la ligne d'écueils : La Louve, le Leach, le Corbeau, Louzaouen- nou, la Parqueté et la Chaussée de la Vandrée. Nous avons vu plus haut que ce haut fond indiquait le passage probable de la faille qui délimite l'Iroise au S. et qui se prolonge à l'O. de la grande cassure Camaret-Morgat par l'isthme de la presqu'île de Quelern et l'Elorn ; elle est numérotée F2 sur la carte d'ensemble. Quoi qu'il en soit, il y a lieu de remar- quer que la ligne Toulinguet-Le Trépied est parallèle à la côte granitique, Anse de Berthaume. — Pointe Saint-Mathieu, comme si ce flanc extrême des ondulations s'était aplati sur des roches plus résistantes. L'axe de l'anticlinal, dit de Port-Naye, passerait donc à proximité de l'île Verte et se prolongerait suivant la bissectrice de l'angle formé par les deux directions : Toulinguet et colline de Lagatjar. Il est probable que, lors de la mise en mouvement des ondes bretonnes du S. vers le N., par suite des glissements qui se sont effectués le long de la bordure 0. de la faille Camaret-Morgat, la résultante des forces ne s'est pas exercée 172 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÈR., T. IX normalement au plan des assises ; d'autre part, des résis- tances se sont produites sur le front granitique du Nord, dont le déplacement latéral a été d'une amplitude inférieure à celle des sédiments primaires ; il en est résulté des compres- sions inégales et des refoulements qui ont ployé l'assise de grès armoricain en forme d'éventail vers le S.-O. et, toutes les couches supérieures également en éventail, face au N.-E. Quant à la résistance opposée par le front granitique Pointe Saint-Mathieu-Berthaume à la propagation des ondes bretonnes, elle nous paraît évidente, car les sédiments gneis- siques, qui bordent au S. le massif granitique, ont été régu- lièrement plissés dans une direction de 60° égale à celle observée dans les sédiments primaires de la presqu'île. LA MORT ANGLAISE. — (Voir la photographie). L,a Mort Anglaise est une haute falaise que les rayons du soleil couchant rendent d'un blanc éclatant, bien visible à l'E. de l'anse de Camaret. Si, comme nous l'avons conseillé, on fait glisser la partie 0. de la carte contre la faille Camaret- Morgat de façon à compenser le rejet vers le N.-O., on remar- que que la Mort-Anglaise vient se placer à environ 1 kilo- mètre au N.-E. de la pointe du Grand Gouin ; c'est à-dire au sommet même de l'angle formé par les deux côtés de l'anticlinal de Port-Naye. La falaise de la Mort Anglaise consiste en un escarpement vertical en grès armoricain de 100 mètres de long sur 15 mètres de hauteur. Cette falaise, rompue en son milieu par un épanchement de diabase, est divisée en deux tronçons formant entre eux un angle de 135° avec dénivellation et abaissement du bord septentrional de la faille. Chaque tronçon est uniformément composé de couches minces de grès quartzeux ayant un pendage vers l'E. de 45°. La partie S. de la falaise de la Mort-Anglaise a une direc- tion de 20° identique à celle du grès armoricain du Grand Gouin ; il en serait de même de la partie N. si elle n'avait pas été déplacée par la diabase. Le grès armoricain de la Mort Anglaise recouvre une assise de bancs minces et alternatifs de schistes noirs et de COLONEL AZEMA. — POINTE OCCIDENTALE DU FINISTÈRE 173 quartzites ployés en forme de voûte ; c'est la représentation classique d'un anticlinal. Le grès, qui surmonte la voûte, rompu par la pression et battu par les flots forme de gigan- tesques éboulis aux abords de la voûte qui est difficilement accessible. Les schistes et les grès situés au-dessous du grès armoricain doivent être considérés comme étant sur le même horizon que les schistes de Port-Naye et, par conséquent, précambriens. Quant aux schistes ardoisiers de l'ordovi- cien moyen, ils sont bien en place tout en haut de la falaise, au-dessus du grès armoricain et la série des assises siluro- devoniennes, qui entoure le dôme de la Mort-Anglaise au S.-E., doit être considéré comme le prolongement de celle de la région de Camaret. Ces dispositions, bien concordantes avec celles que nous avons étudiées à Port-Naye, montrent que la Mort Anglaise doit être considérée comme le sommet du plissement de Port-Naye et la racine même de cet anti- clinal. CAP DE LA CHÈVRE Le promontoire triangulaire du Cap de la Chèvre, qui ferme la baie de Douarnenez au N.-O., se termine par la pointe du même nom où les poudingues cambriens sont couronnés par le grès armoricain. Le cap émerge sur une arête rocheuse sous-marine dite « La Chaussée », ayant en direction 60° et qui paraît représenter le flanc N. d'une ondulation en partie rompue par l'action des flots. Les courbes batho- métriques de la baie semblent confirmer cette hypothèse. Toute la série des assises siluro-devoniennes se développe au N.-O. du cap, dans l'ordre chronologique des dépôts jusqu'au flanc S. du brachyanticlinal de Dinan ; direction générale de 60° avec pendage vers le N. de 30° au plus. Le tracé de ces couches, bien moins régulier qu'il n'est indiqué sur la carte, présente la particularité intéressante du pli faille Lostmarch-Morgat et celle, non moins digne d'intérêt, du devonien inférieur et du gothlandien formant voussoir entre la faille précitée et celle du flanc S. du brachyanti- clinal. L'allure de ces couches et leur peu d'épaisseur indiquent 12 174 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX que le dépôt s'est effectué dans une mer peu profonde et au voisinage de rivages où les animaux marins pullulaient. D'autre part, les grands filons de diabase et de porphyrite interstratifiés dans les couches siluriennes démontrent l'acti- vité volcanique sous-marine qui n'a cessé de régner dans ces parages avant le plissement et le redressement de ces terrains. Sur tous les points de ces rivages, très propices à l'observa- tion, l'on remarque des séries de failles, plis et contournements qui montrent l'énergie développée par la compression1. Il n'est pas douteux, si l'on tient compte du rejet des ter- rains le long de la faille Camaret-Morgat, que les assises géologiques du promontoire du Cap de la Chèvre ont leur prolongement naturel sur la rive N.-E. de la baie de Douar- nenez, vers l'embouchure de l'Aber. Le cambrien du Cap de la Chèvre correspond à celui de la baie de Caon et le grès armoricain à celui du massif de la Tréboulle par l'intermé- diaire des îles Verez. Au reste, l'interposition des diabases et des porphyrites dans les strates, ainsi que leur direction des deux côtés de la baie sont identiques ; direction de 60° et pendage vers le N. de 10 à 30°. A partir delà Tréboulle, le grès armoricain se développe en bordure au S.-E. du bassin de Chateaulin, forme le Massif du Ménez-Hom, plus loin, le pli de Briec et, s'incurvant dans la direction de l'O., se relie à la Montagne-Noire dont il forme les crêtes. Le tracé des plissements du Ménez-Hom, rappelle le trait de Jupiter qui semble être dû, d'après M. le Général Jourdy, aux intru- sions de diorites et de diabases par analogie avec les relations du quartz et des micaschistes dans la région de Nantes. Le rivage oriental de la baie de Douarnenez décrit une grande courbe harmonieuse, coupée de plages sablonneuses et de falaises abruptes. Les schistes précambriens, qui la bordent, forment des séries de plissements redressés presque jusqu'à la verticale avec inclinaison vers le N.-E. Ces terrains ont été étudiés par M. Ch. Barrois dans les divers mémoires qu'il a publiés en 1889 et en 1900. 1. Dans la petite anse de Tromel (1 kil. au S. de la pointe de Dinan), on trouve un magnifique exemple de plissement. CONCLUSION Pour conclure, il nous a paru intéressant de rechercher les raccords, qui pouvaient autrefois exister, entre les lam- beaux épars des assises siluro-devoniennes de la presqu'île de Crozon. Dans la région de Camaret, ces raccords sont relatifs aux sédiments répartis autour de l'anse de Camaret et, vers le S., à ceux qui bordent l'anse du Tas-de-Pois et la côte occidentale de la presqu'île du Cap de la Chèvre. Dans le N. de la baie de Douarnenez, les raccords se rap- portent aux divers sédiments primaires échelonnés depuis le Cap de la Chèvre jusqu'à la pointe de Pen-ar-Vir (S. de l'embouchure de l'Aber). La carte de la presqu'île de Crozon, jointe à cette note, montre que, si l'on ne tient pas compte du rejet vers le N.-O. des terrains situés à l'O. de la faille Camaret-Morgat, on ob- tient un raccord facile entre les assises siluriennes qui bordent au S.-O. l'anse de Camaret et celles qui forment le dôme de la Mort Anglaise. Ces dernières assises, après avoir con- tourné à l'E. les falaises du grès armoricain de la Mort-An- glaise, s'épanouissent entre les failles F1 et F2 et s'appuient, vers le N., sur la muraille de schistes précambriens qui cons- titue la côte S. de l'anse de Berthaume. Quant à la couche de grès armoricain comprise dans cette zone, elle s'étendrait largement vers l'O. pour englober la ligne de récifs et d'îlots qui commence au Toulinguet et se termine à la chaussée de la Vandrée. Le raccord entre les assises qui bordent l'anse des Tas de Pois et celles de la côte occidentale de la presqu'île du Cap de la Chèvre présente des difficultés d'exécution en raison des 176 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX trois failles qui coupent les lignes de raccord et de l'absence presque complète d'îlots indicateurs. Le tracé que nous indi- quons sur la carte schématique est très hypothétique, car il n'est basé que sur la configuration du fond de la mer donnée par les cartes marines et sur le souci d'adopter pour la zone du grès armoricain un tracé analogue aux plissements de Briec et de Saint-Nic (Menez-Hom), de la partie continentale, et qui rappellent par leur forme le « Trait de Jupiter ». Aucune hésitation n'est possible au sujet du raccord entre les assises siluriennes situées sur les deux rives de l'Aber et celles échelonnées depuis le cap de la Chèvre jusqu'au fond de l'anse de Morgat. Des deux côtés, la série des sédiments est la même ; les deux éléments de la faille F5 sont sur le même pro- longement et, en outre, la présence dans ces strates de tufs diabasiques et de poudinguescambriens, qu'on ne rencontre qu'en ce lieu, indique bien une similitude d'origine et un syn- chronisme de formation. L'île de Vérez, seul témoin resté debout, forme une sorte de trait d'union entre les deux rivages. Quant aux sédiments siluriens qui contournent à l'E. et limitent au S. le brachyanticlinal de Crozon, depuis le fond de l'anse de Morgat jusqu'à la pointe de Dinan, ils disparaissent en profondeur dans la faille F4 par suite du chevauchement de la lèvre S. de la faille sur celle du N. C'est le résultat de la pous- sée tangentielle venant du S., ainsi que l'établit M. Œhlert dans sa note sur la tectonique des terrains paléozoïques au N.-O. et au N. de Sablé (Sarthe). En définitive, la presqu'île de Crozon a son ossature consti- tuée par le grès armoricain, qui forme les deux puissants plis- sements du Cap de la Chèvre et du Toulinguet, séparés par l'an-, ticlinal de Port-Naye. Sa configuration est en quelque sorte celle d'une vaste mosaïque dont les compartiments seraient limités par des failles. Dans chacun de ces compartiments, les assises du grès armoricain possèdent un pendage particulier, ont une altitude inégale au-dessus du niveau de la mer et donnent lieu à des chevauchements sur les bords. Au centre de la presqu'île de Crozon surgit, au milieu de l'assise devenienne, la double ondulation qui a donné nais- COLONEL AZÉM A. — POINTE OCCIDENTALE DU FINISTÈRE 177 sance au relief le Restou-Guenvénez et au brachyanticlinal de Crozon, dont la partie 0. est fortement entamée par la mer. Au moment du plissement, les couches supérieures au grès armoricain, formant manteau, ont été disloquées et balayées par les dénudations. Dans la région de Camaret, au N-.O., l'anticlinal angulaire de Port-Naye, dont le sommet est situé à la Mort Anglaise et dont l'ouverture est tournée vers le S.-O., occupe une position anormale. Son axe devrait être parallèle au brachyanticlinal, puisque ces deux plissements résultent d'une même poussée tangentielle. Cette déviation est sans doute consécutive aux résistances éprouvées sur la bordure granitique de l'anse de Berthaume ou, peut-être encore, est-elle due à l'influence exercée par le ridement huronien ayant affecté les couches inférieures antérieurement au soulèvement hercynien. Enfin, au S.-O., la presqu'île du Cap de la Chèvre paraît être le prolongement régulier de la partie continentale située à l'E. de la baie de Douarnenez. Ajoutons que la presqu'île de Crozon n'a pas le privilège d'un compartimentage suivant des cassures rectangulaires. La rade de Brest est elle-même le résultat d'une cassure sensi- blement parallèle à la faille Camaret-Morgat, et les terrains situés à l'O. de cette faille ont éprouvé un rejet analogue, mais d'une amplitude moindre, à celui constaté à l'O. de la pres- qu'île. Les failles latérales ont également leur répercussion dans tout le pays compris entre le Menez-Hom et la rivière de l'Elorn. L'étude de ces mouvements orogéniques et des assises devoniennes intéressées qui entourent la rade de Brest feront l'objet d'une thèse, en ce moment très avancée, que poursuit depuis plusieurs années, avec autant de persévérance que de sagacité, M. Collin, professeur de physique au Collège de Les- neven. CONTRIBUTION à la Flore bryologique des Côtes-du-Nord par M. POTIER de la VARDE ■♦ Bien que les Muscinées des Côtes-du-Nord aient fait déjà l'objet de plusieurs notices, le moment ne semble pas venu d'en rédiger un catalogue semblable à ceux dont quelques départements ont été dotés. Actuellement un tel essai ris- querait fort de présenter de nombreuses lacunes : pour être utile, il devrait contenir des renseignements précis et dé- taillés sur le degré de fréquence ou de rareté, l'époque de la fructification, la distribution géographique de chaque espèce dans les limites du territoire étudié. En conséquence, toutes les parties de ce territoire devraient avoir été visitées avec le même soin, sinon par l'auteur lui-même, tout au moins par des botanistes qui lui auraient communiqué leurs ré- coltes ou dont il eût pu étudier les herbiers à loisir. Ces condi- tions sont loin d'être remplies, car si on peut dire d'une manière générale que le département a été exploré, il reste encore bien des coins à fouiller et la pénurie des bryologues qui peuvent s'y exercer est absolue. Il est un fait constant, c'est que l'herborisation méthodique faite sur les mêmes lieux à différentes époques de l'année et même pendant plusieurs années, conduit en bryologie à des découvertes souvent surprenantes. Il faut donc admettre que des espèces tenues aujourd'hui pour rares ou très rares seront reconnues Nantes. Bull. Soc. Se. Nat.Ouesl, 2* Sér., t. IX, N" 2-3, — 30 Sept. 1909. 180 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX dans des localités nouvelles, tandis que d'autres dont la pré- sence est probable, mais non démontrée, viendront s'ajouter au tableau préliminaire présenté dans ce bulletin par M. le Docteur Camus. En cet état de choses il paraît qu'il y a intérêt actuelle- ment, à accumuler sous forme de notes le plus grand nombre possible de matériaux en vue d'un travail plus complet. Je me propose donc aujourd'hui d'apporter un modeste appoint à la bryologie des Côtes-du-Nord, en faisant con- naître : 1° Les sphaignes qui croissent aux environs de Guingamp ; 2° Les muscinées acquises a la flore départemen- tale DEPUIS LE PRINTEMPS DE 1905 ; 3° Quelques additions a la flore de Bréhat. Dans le double but d'éviter des répétitions de localités et de relier cette notice à celles qui ont déjà paru sur le même sujet, j'ai adopté, pour faciliter les recherches, les abrévia- tions : (Cf. Cam.) et (Cf P. V.) (1) renvoyant aux travaux du Docteur Camus et à ma première note, pour les espèces qui ont déjà été l'objet d'une mention quelconque. Les muscinées (espèces ou variétés) reconnues pour la première fois dans le département, ont leur nom précédé d'un astérique. 1° Sphaignes des environs de Guingamp Nos formes locales ont pu, la plupart du temps, être iden- tifiées par comparaison, soit avec de nombreux échantillons provenant de Bretagne, Vendée, Normandie, Poitou, de la Sarthe, des Vosges, etc., et que je dois à l'obligeance de (1) Cf. Cam : « Note sur les Muscinées de l'archipel de Bréhat et étude préliminaire sur les Muscinées des départements des C.-du-N. », in Bull. Soc. se. nat. Ouest, T. 10, 30 septembre 1900. Et « Muscinées rares ou nouvelles pour la région bretonne-vendéenne », loc. cit. 2e sér., T. II, 31 décembre 1902. Cf. P. V. : « Notes sur quelques Muscinées des C.-du-N. », loc. cit. 2e sér., T. V., 30 juin 1905. POTIER DE LA VARDE. — FLORE RRYOLOGIQUE 181 MM. Camus, Corbière, Dismier, Thériot, auxquels j'exprime toute ma reconnaissance, soit avec des spécimens récoltés dans le nord de la France, en Belgique, ou dans le Puy-de- Dôme, et déterminés par M. Cardot dont la compétence est bien connue. Intentionnellement, les environs de Guin- gamp ont été limités à environ 12 kilomètres vers le sud et l'ouest de la ville et à 8 kilomètres vers le nord et l'est, de manière à ne pas trop allonger la liste des localités et à bien faire ressortir la richesse sphagnologique de ce petit coin de Bretagne pris au hasard entre beaucoup d'autres. Sphagnum cymbif olium [Ehrh] Russow Grâces : landes de Kérurien. Mousteru : landes de Groësquer. Tréglamus : marais de Comorre. Plouisy : champ de tir. Ploumagoar : Locmaria — Saint-Hernin — lisières de Malau- nay. Saint-Pever : Avogour (où il domine sous variétés vertes et formes squarreuses). Bourbriac : Coatliou, Coatmen. Coadout : Kerauffret — Bois de la Boche. Pommerit le V4e : Bois. Saint- Agathon : landes diverses. Parmi les nombreuses variétés et formes qu'offre cette espèce, j'en ai remarqué une assez curieuse à Avogour (et plus loin vers les limites ouest du département, à Plounérin) : Après dessicca- tion, les rameaux paraissent être d'un rose très tendre, bien diffé- rent d'ailleurs des teintes présentées par S. médium. Le doute, du reste, n'est pas permis si l'on observe une coupe des cellules chlorophylleuses. Sphagnum papillosum [Ldb] Buss. Grâces : landes de Kérurien. Ploumagoar : lisières d'Avogour vers l'ouest, assez abondant en ce point. Sphagnum fimbriatum. Wils. Bourbriac ; forêt de Coatliou (Cf. P. V.). Malgré des recherches 183 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX très sérieuses, je n'ai pu découvrir de nouvelles localités pour cette sphaigne. Elle n'existe ni à Avogour ni à Pommerit où elle trouverait des conditions d'existence analogues. Sphagnum tenellum [Sch.] von Kl. Grâces : landes de Kérurien. Tréglamus : marais de Comorre. Plouisy : bois de Saint-Antoine, champ de tir. Mousteru : landes près la gare, Kerlahaye, Saint-Pever : Avogour, où il est très abondant dans le vallon de Lourdes. Bourbriac : Coatliou. Les formes : viridis, flava, rubra, versicolor, violacea, peuvent se récolter à Avogour et Coatliou, dans quelques mètres carrés, suivant l'exposition. * Sphagnum quinquefarium [Ldb] Warnst. Saint-Pever : Avogour, rochers du vallon de Lourdes, à flanc de coteau, soit à une altitude de 100 mètres en moyenne. Cette espèce qui est nouvelle pour le département et rare d'ailleurs en Bretagne, se présente sous plusieurs formes qui correspondent bien. 1° Aux variétés : viride Wtf. et pallens Wtf. (dans le haut du vallon à 10 mètres en dessous de la statue) ; 2° A la var, versicolor Russ (milieu du vallon, sous les pins). Sphagnum subnitens. Russ. et Wtf. Grâces : Kérurien. Ploumagoar : Saint-Hernin. Tréglamus : marais de Comorre, landes de Kervégo. Mousteru : le Groësquer — bois de Lille. Plouisy : Saint-Antoine, le champ de tir. Saint-Pever : Avogour. Bourbriac : Coatliou, Coatmen. Coadout : lisières de Kérauffret et du bois de la Roche. Espèce très commune et certainement la plus répandue de celles provenant du démembrement du Sph. acutifolium (sens, lat.), sous une forme ou une autre. Parmi les plus remarquables que j'ai récoltées, il en est une, provenant de Mousteru, dont les touffes, assez denses, les rameaux dressés et légèrement teintés de violet sur un fond jaunâtre, simulent à première vue le Sphagnum molle POTIER DE LA VARDE. — FLORE BRYOLOGIQUE 183 que j'ai vainement cherché mais qui pourrait exister dans les Côtes-du-Nord. Sphagnum acutifolium. Russ et Wtf. Grâces : landes de Kérurien. Tréglamus : bois de Kervézo. Bourbriac : Coatliou. Saint-Pever : Avogour. Plouisy : champ de tir, et bois de Saint-Antoine. Généralement associé à Sph. tenellum, mais me paraît cependant moins commun. Certaines formes oscillant entre le sph. acutifo- lium et le sph. tenellum sont d'une détermination assez ardue. Sphagnum reeurvum. (P. B.). Russ. et Wtf. Grâces : landes de Kérurien. Bourbriac: Kerlahaye ; Coatliou où il est particulièrement abon- dant dans les landes au N.-O. du bois et où il forme des touffes profondes, souvent brunâtres au sommet. Mousteru : vallées tourbeuses près la gare. Saint-Pever : bois d' Avogour. Sphagnum cuspidatum Ehrt. Bourbriac : bois de Coatliou (variétés falcatum et submersum). Sphagnum molluscum. Bruch. (= Sph. tenellum. Hoffm) Grâces : landes de Kérurien. Tréglamus : Kermadec, marais de Comorre (C. fr.). Ploumagoar : lisière ouest d' Avogour (C. fr.) Bourbriac : Coatliou. Lanrodec : Bois Meur. Saint-Pever : Avogour, vallée de Lourdes. Sphagnum squarrosum Crome Grâces : ancien étang de Kérurien, parmi les cypéracées. Plouisy : fondrière contiguë au champ de tir. Ploumagoar : lisière ouest de Malaunay, près la route nationale ; lisière ouest d' Avogour près la route de Saint-Pever ; assez ré- pandu dans un petit vallon du bois, perpendiculaire à la grande allée, i Bourbriac : lisière N.-O. de Coatliou ; landes de Kerlahaye. 184 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX Tréglamus : ruisseau du marais de Comorre. Mousteru : marais du Grëosquer. Cette belle sphaigne, sans être précisément rare, est cependant moins commune qu'on pourrait le croire d'après l'énumération ci-dessus. Chaque localité forme en réalité une colonie assez restreinte. Sphagnum rigidum. Shep Ploumagoar : landes de Lautrenem. Plouisy : landes du champ de tir (var. subsquarrosum). Lanrodec : landes du Bois Meur. En définitive, ne paraît pas très commun. Les landes des envi- rons de Guingamp sont probablement trop humides pour bien lui convenir et sont plus favorables au développement des espèces à longues tiges ou flottantes. Sphagnum laricinum. Russ. Tréglamus : marais de Comorre. Mousteru : landes du Groësquer. Saint-Adrien : landes vers Coatliou. Bourbriac : Kerlahaye ; lisières de Coatmen. Coadout : plusieurs landes entre le village et Coatmen. Plésidy : vallée du Sullé (affluent du Trieux). Sphagnum subseeundum. Russ. Plouisy : entrée du marais de Comorre. Mousteru : vallées tourbeuses près la gare. Compris au sens strict de Russow., cette espèce est très rare aux environs de Guingamp et probablement dans toute la Bre- tagne. Sphagnum inundatum. Russow. Ploumagoar : vallon tourbeux du plateau de Saint-Hermin. Bourbriac : Coatliou, Kerlahaye. Mousteru : landes près de la gare ; landes de Kermoal. Sphagnum Gravetii Russ. Grâces : Kérurien. Plouisy : landes du champ de tir; Saint- Antoine ; Kermorvan. Mousteru : le Groësquer, Kermoal. Bourbriac : très abondant à Coatliou sous des formes diverses ; Kerlahaye, POTIER DE LA VARDE. — FLORE BRYOLOGIQUE 185 Tréglamus : Kermadec, Kervézo, Comorre. Pommerit -le- Vicomte : Bois de Pommerit, Bois Lucas, Bois de Kermin, le Restmeur. Ploumagoar : bois de Malaunay. Saint-Pever : Avogour. Saint-Agathon : landes de Kerlan. Pabu : landes nombreuses, etc., etc. C'est l'espèce la plus répandue. On la trouve en effet dans des landes à demi défrichées et desséchées dont ne peut déjà plus s'accommoder le vulgaire Sph. cymbifolium. Sur dix-huit sphaignes connues dans les C.-du-N., seize peu- vent donc être récoltées dans un faible rayon autour de Guin- gamp. Deux d'entre elles n'ont pas été retrouvées en dehors, ce sont : Sph. fimbriatum et Sph. quinquefarium. Les deux espèces de la liste départementale qui font défaut sont : Sph. médium et Sph. teres. Il est possible que ce dernier, qui croît à quelques kilomètres plus au sud aux environs de Callac, se trouve à quelque jour. Quant au Sph. médium qui est loin d'être répandu en Bretagne, après l'avoir vainement recherché, je doute fort de sa présence. Peut-être découvrira-t-on, égale- ment, le Sph. platyphyllum dont on connaît actuellement une localité en Finistère (Leg. Dismier, cf. Rev.Bryol, n° 1,28e année) et une autre en Morbihan (Leg. ipse, cf. Rev. Bret. de Bot. lre année). Mais s'il existe en C.-du-N., c'est vraisemblablement à la queue des étangs, dans la région des grands marais de Plouneren ou dans celle du Haut Blavet. Le Sph. molle, qui a jusqu'à présent échappé à mes investigations, pourra, bien que rarissime, enrichir notre flore. Il est à remarquer que toutes ces sphaignes ne sont pas réparties uniformément sur le territoire restreint que j'ai étudié. La partie la plus riche est celle située au sud de Guingamp ; c'est le pays des landes aux tourbières plus ou moins profondes, aux pentes souvent rapides et des bois profondément vallonnés. Aussi les sphaignes y croissent-elles nombreuses, grâce à l'humidité qu'elles trouvent en tout temps. En approchant de la ville et en remontant vers le nord, on reconnaît une autre zone qui s'étend jusqu'au littoral, en suivant à peu près la vallée du 186 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX Trieux. Cette zone est bien supérieure au point de vue agricole... mais beaucoup moins intéressante pour le sphagnologue. Les défrichements ont fait en partie disparaître les landes, ou tout au moins celles-ci ont-elles reçu un commencement de culture très suffisant pour éliminer les espèces les plus délicates et reléguer, dans le fond des fossés, les moins difficiles (Sph. cym- lifolium, Sph. Graveti). Les bois situés généralement sur un terrain plus plat, n'offrent pas aux sphaignes de replis assez profonds pour leur permettre de braver les chaleurs de l'été, aussi doivent-elles se réfugier dans les rigoles d'irrigation ou dans les fosses creusées jadis pour exploiter l'argile (Exemple : bois de Pommerit). En terminant ces remarques, je ferai obser- ver que la liste précédente pourrait facilement être allongée d'au moins trois unités, provenant du démembrement de l'ancien Sph. Subsecundum. En effet, Roth, dans son ouvrage « Die europâischen torfmoose, Leipsig 1906 » décrit : « Sph. inundatum Wtf. Sph. pungens, Roth. Sph. Gravetii (Russ) Wtf, Sph. turgidum (C. M. p.p.), Sph. rufescens (Br. germ), Sph. turgidulum Wtf ; Sph. comutum Roth ; Sph. obesum Wtf, soit huit espèces et il admet que si la théorie de Warnstorf doit prévaloir, de nouvelles espèces seraient encore à créer en parti- culier la var. abbreviatum de son Sph. cornutum, constituerait un cycle de formes assez spécial). Ce serait sortir du cadre de cette note que d'entreprendre la critique de ce mode de procéder, et je ne me sens d'ailleurs nullement autorisé à le faire. Il est cependant permis de se demander si cette multiplication des espèces donnera de bons résultats. Ce qui a été écrit au sujet des Harpidia par M. Re- nauld (Cf. Rev. bryol. 1906), et par M. Dismier au sujet des Philonotis (Cf. Essai monogr. sur les Phil. de France, Cherbourg 1908), pourrait, il me semble, s'appliquer également aux sphaignes qui vivent souvent à côté de ces muscinées et sont soumises aux mêmes conditions biologiques. De sorte qu'après avoir divisé à l'excès on pourra être amené à faire l'opération inverse. Il n'est pas hors de propos de rappeler à l'occasion la défi- nition de l'espèce dans le genre Sphagnum, donnée par Russow: POTIER DE LA VARDE. — FLORE BRYOLOGIQUE 187 « un groupe de formes qui, se composant de chaînons reliés entre eux, dans toutes les directions, est nettement séparé d'un deuxième groupe de formes, même par un seul caractère. » Les espèces dont la description est suivie de l'épithète « forme de passage » (iibergangsform), sont-elles, d'après cela, de véri- tables espèces, et ne devraient-elles pas plutôt être considé- rées comme un de ces chaînons dont parle Russow ? Des recherches expérimentales ayant pour but de provoquer des modifitcaions de formes en faisant varier certains facteurs et de déterminer la part qui revient à chacun de ces derniers, pourraient peut-être, sinon donner une réponse complète, du moins apporter quelque éclaircissement à la question. Quoiqu'il en soit, je n'ai considéré dans cette note que les trois groupes établis par Russow, c'est-à-dire : Sph. inunda- tum, subsecundum, et Gravetii. Ce dernier ayant en particu- lier un sens très large et n'étant pas équivalent au Sph. Gra- vetii de l'ouvrage de Roth. 2° MUSCINÉES RARES OU NOUVELLES POUR LES C.-DU-N. (2e Liste) A. — MUSCI Andreaea mpestris. Roth (Cf. Cam) (Cf. P.V.) Kergrist-Moëlou; Plounerin. Si la lre localité appartient évidemment au même centre de dispersion que celles signalées précédemment, la seconde se rattache à celles du Finistère. Ditrichum flexicaule. Hamp. Cette espèce, commune dans les sables maritimes de toute la côte Ouest, y demeure stérile générale- ment. Je l'ai trouvée à plusieurs reprises, très bien fructifiée, au grand rocher de Saint-Efflam. Pleuridium alternifolium. Rabenh. Me paraît très rare, dans la région guingampaise tout au moins. Existe dans la vallée du Trieux en dessous de Kerauf- fret. Trichodon cylindricus [Hedw]. Schimp. (Cf. Cam.) (Cf. P. V.) Tréglamus : landes de Kervézo, sur 188 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX vieille charbonnière. — Plouisy : environs du marais de Comorre. — Pabu : défrichements près Kermin. — Saint- Pever : bois d'Avogour, sur charbonnière. Jusqu'à présent, cette mousse n'a été récoltée en Bretagne qu'à l'état stérile. Cependant, j'ai pu observer, en décembre 1907 et en janvier 1908 sur les spécimens de Pabu, de nom- breux archégones dont quelques-uns, par leur accroissement persistant, semblaient bien avoir été fécondés. Malheureuse- ment, mes observations n'ont pu être poussées plus loin car, dès le début de février, le terrain sur lequel croissait le Tricho- don était complètement retourné en vue de la culture. Malgré sa stérilité habituelle, cette espèce, longtemps igno- rée chez nous, doit être tenue pour répandue. Après avoir fait des recherches sur son mode de propagation, j'ai remarqué des corpuscules reproducteurs, d'un aspect très curieux. Comme ni les auteurs français (Boulay et Husnot), ni Lim- pricht n'en font mention, je me permets d'en esquisser ici une brève description, car lorsqu'ils sont en nombre sur une plante, ils lui donnent un aspect très spécial. Ces corpuscules, qui ne sont en somme que des radicules modifiées, sont situés à l'aisselle des feuilles, depuis la base jusqu'au sommet et se composent d'une série de quatre à cinq cellules allongées à cloisonnements obliques. Ces cellules sont brunâtres, à l'excep- tion de la dernière qui contient quelques grains de chloro- phylle et est légèrement renflée à son extrémité. La longueur de ces corpuscules varie comme celle des feuilles, suivant la hauteur de leur insertion. Les plus grandes sont donc dans le haut. Ils sont égaux, en moyenne, aux deux tiers des feuilles près desquelles ils prennent naissance. C'est vers la fin du prin- temps qu'on les trouve bien développés. Dicranella Schreberi (Sw.) Schimp. (Cf. Cam.). Pluzunet : vieux tas de boue à Parousseau, stérile. * Dichodontium pellucidum (L) Schimp. Coadout : forêt de Kerauffret, en deux points : 1° vallon du Lojou, sur les pierres de la dernière cascade, près du con- fluent avec le Trieux. Quelques rares capsules se sont mon- POTIER DE LA VARDE. — FLORE BRYOLOGIQUE 189 trées en novembre 1906. 2° le long du Trieux sur un rocher suintant. Cette plante est intéressante à plusieurs points de vue. Tout d'abord, c'est une nouvelle acquisition, non seulement pour la flore des C.-du-N., mais encore pour celle de la Bre- tagne. Ensuite, elle est nettement caractéristique de la zone silvatique ou subalpine, aussi doit-on la considérer dans le cas actuel comme une survivante de l'époque glaciaire. La présence, à quelques mètres de là, du Marsupella Sprucei est des plus significatives à cet égard. Dicranum Scottianum. Turn (Cf. Cam) (Cf. P.V), rochers de Coat- Mallouen. * Fissidens decipiens. de Not., var. mucronatus Bveidl. Lanrivain; rochers secs de Toul-Goulic. * Fissidens Curnowii Mitten (= Fissidens bryoides (L). Hedw; var coespitans Schp), forêt de Duault près Callac : cascade la plus voisine de Saint-Servais; Ploumagoar : rochers humi- des et ombragés du Bois Labbé. Dans le «Bull, de la Soc. cV Et. scient. d'Angers », M. Dis- mier a publié une intéressante notice sur cette mousse liti- gieuse. Je la croirais volontiers assez répandue en Bretagne. Aux localités citées par notre confrère pour l'ensemble de la France et à celles que je viens d'indiquer pour les C.-d.-N., je puis, d'après mes propres récoltes, ajouter les suivantes: Manche : Saint-Pierre-Langers, berges du Thar ; Finistère : berges d'un petit ruisseau près la gare de La Roche-Maurice, abondant et bien fructifié. (Je suis redevable à M. Corbière des deux déterminations ci-dessus). *Weisia viridula Brid. var. gymnostomioides. B.E. Locquémeau : mêlé à Grimmia maritima (det. Corbière). — Saint-Quay, Paimpol, falaises, semble plus commun que le type sur le littoral et simule à première vue Hymenostomum microsto- mum. Hymenostomum microstomum. R. Br. Saint-Quay, falaises, me semble rare à l'intérieur. Gymnostomum calcareum. Br. Germ. (Cf. Cam.) Saint-Efflam : le Grand Rocher, suintements 190 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX calcaires vers la base; sur le mortier des murs de divers jar- dins, en particulier à la villa des Aloès, en dessous de la route Plestin-Saint-Michel. — Echantillons stériles se rapportant bien à la var. intermedium. Schp. Cette mousse n'a pas encore été trouvée en fruits en Bre- tagne (Cf. Cam.). Elle existe cependant en cet état dans la Manche, à Valognes (Cf. Corb. Suppl. aux Musc, de la Manche) et à Monchaton (leg. Corb et ipse.) Tortella flavovirens (Bruch) Broth (= Trichostomum. Bruch). (Cf. Cam.) fructifié dans les falaises de Saint-Quay. Trichosltomum littorale. Milt. Cette espèce, si largement répandue tout le long de la côte, devient de plus en plus rare à mesure qu'on s'enfonce dans l'intérieur, puis finit par disparaître tout à fait. J'en ai trouvé une station à Plouisy, c'est-à-dire à environ 30 kil. de la mer, et je la considère comme la plus avancée dans les terres de toutes celles que j'ai observées. Le Trich. littorale semble d'ailleurs s'y maintenir avec peine et n'y prospère point. Leptodontium flexifolium (Dicks) Hamp. (Cf. Cam.) (Cf. P. V.) Bois et landes de Kergrist-Moëlou. Dialytrichia. mucronata (Brid) Limpr. (Cf. Cam.) ruines du vieil aqueduc de Guingamp, où il est très rare ; plus abondant sur les rochers qui supportent la chapelle Saint-Léonard ; stérile. Tortilla atrovirens. Paraît rare dans l'intérieur du département. Pommerit-le-Vicomte, Lanvollon, Goudelin, semblent être les stations les plus terriennes pour la région guingampaise. Très répandu, par contre, sur tout le littoral. Encalypta streptocarpa. Hedw. (Cf. Cam.) (Cf. P. V.). Trégastel. Grimmia maritima Tûrn. (Cf. Cam.) (Cf. P. V.). Saint-Quay, abondant sur plusieurs points où il forme des touffes d'une profondeur remarquable. * Rhacomitrium fasciculare (Schrad) Brid. Saint-Nicodème (région de Gallac) sur un bloc granitique. Environ 200 m. d'altitude ; stérile, plante rare pour la Bretagne (Cf. Cam.). Zygodon conoideus H et T. (Cf. Cam.) Coadout, sur de vieux peu- pliers à la lisière du bois de Crech'ant, près le passage à niveau du chemin de fer de Carhaix. POTIER DE LA VARDE. — FLORE RRYOLOGIQUE 191 J'ai trouvé cette mousse à la fin de mars cette année même (1909). Les touffes que j'ai ramassées portaient en tout une vingtaine de sporogones encore trop jeunes, mais dont la forme était déjà bien différente de ceux duZ. viri- dissimus. J'ai voulu cultiver ma récolte sous une cloche de verre, mais n'ayant pas fait usage d'eau stérilisée, j'ai vu se produire des moisissures au bout de très peu de temps et n'ai pu obte- nir que quatre ou cinq péristomes bien complets. * Orthotricum pulchellum. Brunt. (Cf. Cam.). Coadout, en trois points assez éloignés pour cons- tituer trois stations bien distinctes : 1° lisière de Crech'ant, sur un hêtre, en très faible quantité, associé comme au Huelgoat à Ulota phyllantha et à la variété proliféra du Metzgeria furcata ; 2° à Kerauffret, en plus grand nombre sur le tronc de jeunes chênes et sur les branches horizontales des vieux tilleuls, le long du Trieux ; 3° au bois de la Roche, sur un rocher granitique près du confluent du Trieux et du ruis- seau du Bois de la Roche (associé en cet endroit à Rhacomi- trium heterostichum, et à la var. pseudo-saxorum de Ulota phyllantha). Bien que 0. pulchellum soit cité dans les ouvrages, comme croissant parfois sur les rochers, le fait doit être très rare dans l'ouest de la France, si l'on en juge d'après les flores locales qui n'indiquent que des stations arboricoles. La localité du Bois de La Roche est donc des plus intéres- santes, car elle est peut-être unique dans son genre, tout au moins pour la Bretagne et la Normandie. C'est vers la fin de mars de cette année que j'ai trouvé les deux dernières localités. A ce moment, l'évolution des spo- rogones n'était pas encore complètement terminée; ils dépas- saient de très peu les vieilles capsules vides de l'année précé- dente, et on pouvait aisément distinguer encore sur celles-ci la couleur orangée du péristome externe et même quelques cils du péristome interne en très bon état. J'en ai profité pour les suivre dans leur développement en observant simultanément des spécimens cultivés sous cloche et des touffes à l'état libre Je consigne ci-après le résultat de mes observations : 192 BULL. SOC. SC NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX 1° La coiffe est à la base lobulée ou non. Dans le 1er cas, les lobes sont limités par les plis de la coiffe (une dizaine de principaux). Non seulement les deux types de coiffes peuvent se rencontrer sur une même touffe, mais encore une coiffe peut présenter une moitié lobulée et une autre qui ne l'est pas. Ce caractère ne saurait donc être donné avec certitude pour différencier 0. pulchellum de 0. Winteri, comme le fait Boulay. 2° La coiffe est bien campanulée comme celle de tous les Orthotrics, mais une observation superficielle pourrait souvent induire en erreur à ce sujet. En effet, la coiffe, qui au début recouvre le sporange, est, en raison de l'accroissement de ce dernier, ou bien chassée vers le haut, et alors elle ne tarde pas à se détacher en conser- vant sa forme primitive, ou bien, si son adhérence est trop grande, forcée d'éclater. Ce dernier cas n'est pas très rare et il peut se produire de deux manières : quelquefois deux petites fissures apparaissent vers le milieu de la hauteur, et en deux points diamétralement opposés de la coiffe. Par suite des pressions intérieures, ces deux fentes gagnent rapidement le sommet et la coiffe se trouve ainsi divisée en deux parties à peu près symétriques. On n'a aucune peine à reconnaître la forme campanulée du début ; mais il arrive souvent que la rupture des cellules se produit à la base et d'un seul côté de la coiffe. Le sporogone continuant son développement, chasse alors celle-ci du côté opposé à celui où la déchirure s'est pro- duite, et on a alors absolument l'impression d'une coiffe cucullée, d'autant plus que, dans ce dernier cas, elle persiste plus longtemps. Orthotricum Lyellii. Hook et Tayl. Cette mousse, très répandue, est généralement stérile dans nos environs ; fructifie à Coatliou. Ulota phyllantha. Brid. v. saxorum ( = U. maritima CM. et Kinb ?) (Cf. Cam.) (Cf. P. V.). Saint-Quay, rochers dans la falaise en-dessous du sémaphore. Ephemerum serratum Hamp. (Cf. P. V.) plus répandu que je ne l'avais indiqué : Pom- POTIER DE LA VAROE. — FLORE RRYOLOGIQUE 193 merit-le-Vicomte ; Pabu, Saint-Agathon, dans les champs cultivés après la récolte. Entosthodon Templetoni Schw. (Cf. Cam.). la Chèze, près Loudéac, berges d'un ruisseau. Schistotega osmundacea W. et M. (Cf. Cam.) (Cf. P. V.). Nouvelle station dans un puits à Saint-Nicodème. Mniobryum albicans (Wahl). Limpr. (Cf. Cam.) (Cf. P. V.) Grâces : vieilles ornières ; Plémet, petite cascade. Bryum pendulum Schp. (Cf. Cam.). Saint-Efflam, cuvettes dans les sables maritimes. Bryum Donianum Grev. (Cf. Cam.). Commun sur le littoral, devient rare à l'inté- rieur, se montre par touffes presque isolées à Pommerit-le- Vicomte, Pabu, et même Guingamp (vieux talus près la place Saint-Sauveur). Bryum pseudo-triquetrum Schwàgr. Je ne mentionne cette espèce vulgaire que pour attirer l'attention sur certaines formes courtes et trapues, voisines de la var. compactum Schimp. Ces formes, que l'on trouve fré- quemment en Bretagne sur les blocs granitiques qui encom- brent le lit des ruisseaux, simulent à première vue Bryum Gemniparum et pourraient être prises pour lui. Philonotis capillaris Ldb. Dism. ! (= Ph. Boulayi Corb.) (Cf. Cam.)- Répandu en hiver et au printemps sur la plupart des talus des environs de Guingamp, avec fleurs mâles à Saint- Pever. * Philonotis cœspitosa Wils ; Dism ! Plouisy : vieilles ornières. — Plémet, petite cascade à 1 kil. du bourg. Dtphyscium foliosum. W. et M. (Cf. Cam.) Tréglamus : sortie N du marais de Comorre. — Ploumagoar : Avogour. * Diphyscium foliosum. W. et M. var. acutifolium. Boul.etCard. Coadout : ancienne carrière ombragée du Bois de la Boche. Tetraphis pellucida. Hedu. Paraît rare aux environs mêmes de Guingamp : le Bois de la Boche, Coatliou, toujours stérile. 194 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX Atrichum angustalum P. B. (Cf. P. V.), fructifié à Pabu, dans diverses landes. * Pogonatum nanum. P. B. var. longisetum (Hpe) BE. Coadout : vallée de Trieux, en lisière de Kerauffret. * Polytrichum commune. L. var. uliginosum. Hiib ; Limprr. Plounerin ; Saint-Pever : vallon de Lourdes à Avogour ; doit être plus répandu. Fontinalis squamosa. L. (Cf. Cam.) (Cf. P. V.). Avec nombreuses fleurs mâles, dans les petits ruisseaux entre Saint-Michel-en-Grève et Saint-Efflam. * Amblystegium serpens (L) BE. var. depauperatum Boul. Saint-Efflam, parois escarpés du grand Rocher. A vrai dire, cette mousse n'est pas une nouveauté pour les C.-du-N., car c'est elle qui fut prise jadis pour Ambîystegium confervoides (Cf. Cam). Mes échantillons sont presque énerves et leur nervure est représentée souvent par une ou deux cellules allongées au milieu du limbe. J'avais pensé qu'ils pourraient peut être se rapporter à la variété Subenerve R et C, créée pour une plante de l'Amérique du Nord. Grâce à l'obligeance de M. Thériot, qui m'a communiqué quelques brins authentiques, j'ai pu me convaincre du contraire. Hygro- Amblystegium fluviatile (Sw) Loesk. Saint-Pever : le Sullé, Ploumagoar : plusieurs sources, Pabu et Saint-Agathon : ruisseau tributaire du Trieux, en dessous du bois de Pommerit. Campylium chrysophyllum (Brid) Bryhn. (Cf. Cam.), carrières calcaires de Cartravers, entre Quintin et Corlay. * Campylium protensum (Brid) Kdb. Plestin-les-Grèves : tranches calcarifères de la pointe d'Armorique. Trestrignel, même genre de station, Scleropodium. Les trois espèces qui représentent ce genre en Bretagne sont communes dans tout le département mais fructifient très inégalement. Je n'ai pas encore trouvé aux environs de Guingamp le S. purum en fruits ; j'ai rencontré S. illecebrum deux ou trois fois en cet état, en particulier sur des murs en POTIER DE LA VARDE. — FLORE RRYOLOGIQUE 195 pierre sèche à Ploumagoar. Quant au S. cœuspilosum, je l'ai vu maintes fois chargé de capsules et sur plusieurs points. * Scorpiurium deflexifoliiim (Solms), Fleisch et Lœsk. Sur les pierres du lit du Sullé, affluent du Trieux, à hauteur de Saint-Pever (Determ., Dr Camus !). Cette localité est inté- ressante en ce sens que c'est la première connue pour la Bretagne proprement dite. Jusqu'à présent, le S. deflexifo- lium n'avait été trouvé, pour la région de l'Ouest, que dans la Loire- Inférieure, le Maine-et-Loire et les Deux-Sèvres. Il est à remarquer, d'autre part, que le Scorpiurium circinatum, auquel la mousse en question est souvent rattachée comme variété notable, est absolument introuvable dans toute la ré- gion guingampaise, bien qu'il soit très commun sur le littoral. B. — HEPATICE Lejeunea ulicina (Tayl) G. L. N. (Cf. Cam.) (Cf. P. V.). Bourbriac : Bois de Coatliou (formes à amphigastres très développés). Lejeunea inconspicua Badd. (Cf. Cam.). Plouisy : troncs de hêtres dans la futaie de Kernabas. — Pabu : futaie de Muné-Horre, avec périanthes. * Madotheca Thuya. Dum. var. Corbierei Schiffn. (Cf. Cam.). Saint-Efflam : le grand Rocher. Madotheca Porella Nées. Bourbriac : dans un ruisseau à Les-Coassel. Saint-Gilles- Pligeaux: cascades du Trieux à Coat-Mallouen. — Louargat : ruisseau qui sépare Coat-an-Noz et Coat-an-Hay. * Scapania compacta Dum forme gemnipara. G. L. et N. Coadout : sur les rochers ombragés du Bois de la Boche. ScaDania curta Dum. (Cf. P. V.). Ploumagoar : sur plusieurs allées du Bois d'Avogour, stérile mais avec anthéridies. — Pabu : landes vis à vis le bois de Kermin. Espèce bien acquise, par consé- quent, à la flore départementale. Trichocolea tomentella Dum. (Cf. P. V.). Coadout : vallon du Lojou, dans le Bois de Kerauffret. Pleuroschisma trilobatum Dum. (Cf. P. V.). Saint-Pever : vallon de Lourdes à Avogour. 196 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX Cephalozia connivens (Dicks) Spruce. Saint-Pever : parmi les sphaignes dans le vallon de Lour- des à Avogour. Me paraît rare dans le département, et certai- nement moins fréquent que C. lunulifolia. Cephalozia Turneri Lindb. (Cf. Cam.). Pluzunet : sur de vieux talus à Parouseau en mélange avec C. byssacea (présentait des périanthes). Pabu : vieille carrière à la limite de Guingamp et près du nouvel hôpital. Très parcimonieusement représenté en cet endroit. * Marsupella Sprucei (Limpr.) Steph. [Cf. P. V. Rev. Bryol. 1908, n° 3]. Coadout : bois de Kéraufîret, dans le vallon du Lojou, sur roc incliné à l'ombre. Altitude inférieure à 100 mètres. On doit considérer, comme étant des plus intéressantes, l'acquisition à la flore bretonne de cette petite hépatique montagnarde. Notre plante se rapporte bien au M. Sprucei Steph et non au M. ustulata (Pour les faibles différences qui séparent ces espèces voisines : Cf. Douin, Rev. bryol. 1908, p. 135). Comme je l'ai déjà dit (loc. cit.), elle était très maigrement représentée au printemps de 1908. Les rochers sur lesquels je l'avais récoltée étaient cette année, encombrés par des tas de fagots et je n'ai pu la revoir. Mais comme, en définitive, ils n'offraient rien de particulier, ni par leur nature, ni par leur situation ou leur altitude, je suis convaincu qu'elle existe bien ailleurs, mais qu'elle a été jusqu'à présent confondue à pre- mière vue avec les jeunes plants d'espèces plus vulgaires. Quand elle est fructifiée, on la distingue aisément des petits « Cephalozia » par son pédicelle court et relativement très gros. Fossombronia pusilla (Dill.) Dum. Ploumagoar : plateau de Saint-Hernin, paraît rare. Blasia pusilla. L. (Cf. Cam.). Trégonneau : revers argileux de la route de Squiffiec. — Plouisy : chemin du moulin de Keruel. — Grâces : route du terrain de manœuvres. * Aneura latifrons. Lindb. Plouisy : sur des buttes argileuses au milieu des landes humides derrière la butte du champ de tir. POTIER DE LA VARDE. — FLORE BRYOLOGIQUE 197 3° ADDITIONS A LA FLORULE DE BRÉHAT 1° Gymnostomum calcareum. Br. Germ. Forme typique, mais stérile au Port-Clos, sur argile calca- rifère ; 2° Crossidium squamigerum (Viv) Jur. ( Barbula membra ijolia Schu.). A) Ile principale : en deux points du Port-Clos. Très abondant en particulier en dessous du terrain militaire où il forme des coussinets grisâtres, sur les tranches argileuses d'une petite pointe, également sur l'argile dans une petite baie du Kerpont. B) Ile de Logodec : petite baie sur la côte Est. Là encore le Crossidium croît sur la terre. Ce genre de station lui est spécial dans les C.-du-N. où il est très rare et n'a pas été trouvé en dehors de la région maritime. 3° Acaulon muticum (Schreb) C. Mùll. A : terrain militaire, sous les pins. B : près la butte Saint-Michel, chaperon des murs et revers des tranchées avec Tortula atrovirens. C : répandu tout spécialement dans l'île Nord, au voisi- nage du Paon. Dans cette région, on le trouve sur les vieilles taupinières et les places où la lande a été enlevée en mottes pour le chauffage. 4° Pottia recta (With) Mitt. (Phascum rectum BE). Avec Pottia Starkeana, sur un talus de l'île Sud, le long de la route principale, à 500 m. environ de la chaussée de Vauban. 5° Pottia intermedia (Tùrn) Fùrn. Sur la terre, près du sémaphore et à Béniguet principale- ment, dans les terrains cultivés. 6° Fossombronia Wondraczekii (Cord) Dum. (F. cristata. Dum). Sur la terre et sur les revers des rigoles du bois de pins, les limites du terrain militaire. Les six espèces précédentes sont nouvelles pour Bréhat. Quelques-unes, comme Pottia recta et P. intermedia, répan- dues sur le littoral, étaient probables, et nous sommes, au total, à peine à la moitié de l'augmentation prévue par le Dr Camus (loc. cit. p. 113). Si j'ai signalé ces mousses, c'est donc surtout en raison de 198 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX l'intérêt qu'offre la présence sur une île granitique, de Crossi- dium squcimigerum et Gymnoslomum calcareum, qui sont deux espèces calcicoles. Pour allonger la liste de ces dernières, j'ai cherché Eucladium verlicillatiim qui existe près de Paimpol. Mais cette espèce recherche plutôt les suintements chargés de carbonate de chaux qu'un substratum calcaire, aussi ne doit-elle pas trouver dans les petites falaises arides de Bréhat, les conditions qu'elle exige pour son développement. Parmi mes récoltes dans l'archipel, j'indiquerai comme spé- cialement intéressantes, sans toutefois constituer des nouveau- tés pour la florule : Pottia Mittenii. Corb. var. viridifolia (Mitt.) Corb. Nombreux talus près du Port- Clos et de la Chambre (vidit Corb.). Pottia Mittenii. Corb. var. flavescens Corb. Ilot des flamands (vidit Corb.), île de la Prison. Riccia nigrella. D. C. Abondant en novembre sur de très nombreux points. Ile Sud : talus près la butte Saint-Michel-Port-Clos, terrain militaire. Ile Nord : environs du Sémaphore. Iles de La- vrec et de Logodec. Il est facile de constater en novembre, que ce Riccia est monoïque. M. Crozals, à qui j'ai communiqué des échantillons vivants de tous mes Riccia, a bien voulu confirmer mes déter- minations, et a constaté l'identité de mes spécimens de R. ni- grella avec ceux d'Angleterre et d'Italie. Le diamètre des spores est en moyenne de 65 p. Riccia sorocarpa Bisch. Très commun sur certains talus, principalement île Nord et Logodec. Quelques frondes, parleur grand développement, correspondent au R. Raddiana Jack, et Lev., tel que l'entend Boulay. Riccia glauca. L. Des trois Riccia que j'ai observés, ce dernier est certaine- ment de beaucoup le plus rare. Existe près la butte Saint-Michel. Flore de ia Loire-Inférieure I. — NOTIONS D'ORGANOLOGIE L'appareil végétatif, chez les plantes les plus élevées en orga- nisation, est composé de la tige, des feuilles et des racines. tige et feuilles. — La tige est simple ou ramifiée, herbacée ou ligneuse, cylindrique ou anguleuse, dressée, couchée ou ram- pante. Elle porte les feuilles et les organes reproducteurs. Les feuilles sont insérées en des points appelés nœuds, séparés par des entrenœuds courts ou allongés. Au dessus du point d'inser- tion se forment les bourgeons qui, en se développant, constituent les branches et les rameaux. Les feuilles sont alternes, quand elles sont insérées isolément à chaque nœud. Leur distance transversale, abstraction faite de la longueur de l'entrenœud, ou, en d'autres termes, leur angle de divergence, est de 1/2 (feuilles distiques), de 1/3 (feuilles tristiques), de 2/5, 3/8, 5/13, etc., etc.. (feuilles polystiques). Les feuilles sont verticillées, quand elles sont insérées à chaque nœud au nombre de 2 (feuilles opposées), de 3 (feuilles ternêes), ou davantage (feuilles verticillées proprement dites). La feuille présente ordinairement un limbe horizontal simple ou composé, rattaché à la tige par un pétiole (feuille pétiolée) ou inséré directement au nœud (feuille sessile). Le limbe présente des nervures saillantes ou plus marquées à la face inférieure. Le pétiole présente souvent à la base une dilatation (gaine) ou des appendices scarieux, membraneux' ou foliacés, caduques ou persistants (stipules). La feuille est dite caduque, quand elle se détache en automne ; marcescente, quand elle se fane sans se détacher; persistante, quand elle passe l'hiver et ne tombe qu'après le développement des nouvelles feuilles ; le limbe est alors plus épais et plus rigide. feuille simple pennée. — Une feuille simple, pennée ou à nervation pennée, présente une nervure principale, d'où partent, de chaque côté, des nervures secondaires plus ou moins parallèles et équidistantes, dont les ramifications s'anastomosent en réseau. Le limbe peut être arrondi ou orbiculaire ; ovale, ou plus large Nantes. — Bull. Soc. Se. nat. Ouest, 2" Sér , t. IX, 30 Sept. 1909. 200 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SKR., T. IX |2] vers la base ; obovale, ou plus large vers le sommet ; oblong, ou beaucoup plus long que large ; cordé, ou échancré en cœur à la base ; sagitté, ou en forme de fer de flèche ; hasté, ou en fer de flèche avec lobes de la base très divergents ; lancéolé, ou étroit, atténué en pointe au sommet, plus ou moins atténué à la base ; linéaire, ou étroit à bords parallèles ; décurrent, ou prolongeant son insertion sur la tige, de chaque côté, sous forme d'un rebord ou d'une bande étroite. La feuille peut être entière, ou à limbe à bord continu sans découpures ; dentée, ou à limbe pourvu de dents plus ou moins aiguës ; serrelée, ou à dents aiguës et obliques ; incisée, ou à dents saillantes, aiguës, inégales, séparées par des sinus aigus profonds ; crénelée, ou à dents arrondies ; sinnée, ou à dents larges, obtuses, séparées par des sinus arrondis. La feuille pennée est dite lobée, quand le limbe est divisé en lobes entiers ou dentés, parcourus chacun par une nervure secon- daire, et séparés par des sinus plus ou moins profonds. Elle est dite pennilobée, quand les sinus n'atteignent pas, de chaque côté, là moitié de la largeur du limbe ; pennifide, quand ils atteignent la moitié ou les deux tiers ; partite ou pennipartite, quand ils attei- gnent les trois quarts ; séquée ou penniséquée, quand ils atteignent la nervure médiane. La feuille est dite bipennifide, tripennifide, bipenniparlite, etc., etc., quand les lobes sont eux-mêmes divisés à un ou plusieurs degrés. La feuille est dite roncinée, quand les lobes sont descendants ou dirigés vers la base. feuille composée-pennée. — La feuille composée -pennée peut être considérée comme une feuille penniséquée dont les lobes, nettement séparés, deviennent autant de folioles ayant l'apparence de feuilles simples avec ou sans pétiolule. Ces folioles sont insérées sur le rachis qui représente la nervure médiane. Elles sont alternes ou opposées, au nombre de 1, 2, 3 ou plusieurs paires, avec ou sans foliole terminale (feuilles imparipennée ou paripennée). La feuille surcomposée est une feuille composée à deux degrés (feuille composée-bipennée), à trois degrés (feuille composée-tripen- née), ou au delà. La feuille composée-articulée présente des articulations sur le rachis ou ses divisions, aux points d'insertion des folioles et à la base de chaque foliole ; elle se divise en autant de segments au moment de sa chute. La feuille composée-inarticulée est une forme de passage entre la feuille penniséquée et la précédente. feuille palmée. — La feuille est dite palmée, ou à nervation palmée, quand les nervures secondaires naissent, au même point, de la base de la nervure médiane. Elle est ordinairement lobée (feuilles palmilobée, palmifide, palmipartite ou palmiséquée), ou composée (feuille composée-palmée), avec lobes ou folioles décrois- sant du sommet à la base. feuille peltée. — La feuille peltée est une sorte de feuille palmée, à limbe débordant le point d'attache du pétiole qui semble se terminer sur sa face inférieure. feuille rubanée. — La feuille rubanée ou rectinèrvée pré- sente une forme rubanée et des nervures parallèles réunies géné- ralement par de fines anastomoses transversales. [3] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 201 racines. — La racine fixe la plante an sol. Elle est dite rameuse, quand l'axe principal (racine principale ou pivot) se rami- fie en produisant des racines secondaires, elles-mêmes rami- fiées à des degrés divers ; pivotante, quand le pivot, très développé, ne présente que de faibles ramifications latérales. Les racines sont dites fasciculées, quand elles se développent en groupe à la base de la tige ou du pivot avorté ; latérales ou adventives, quand elles se développent sur des tiges couchées ou rampantes qu'elles fixent au sol dans toute leur longueur ; adventives, quand elles se forment accidentellement sur la tige ou sur des fragments de la plante avec lesquels elles constituent de nouveaux individus. PLANTES HERBACÉES. PLANTES LIGNEUSES. Les plantes SOIlt divisées, suivant les dimensions, la consistance et la durée de la tige et des racines, en plantes herbacées et en plantes ligneuses. Les plantes herbacées ou herbes végètent pendant une ou deux années et périssent après la floraison et la fructification, soit en totalité (plantes annuelles ou bisannuelles), soit seulement en par- tie (plantes vivaces). Ces dernières se renouvellent en effet par des rameaux enracinés, qui persistent d'une année à l'autre, et qui constituent de nouveaux individus après la destruction des par- ties âgées de la plante ayant fleuri et fructifié. Les plantes ligneuses se distinguent des précédentes par la consistance plus dure et par la durée plus longue de la tige et des racines, par leur accroissement continu en longueur et en dia- mètre, enfin par leurs floraisons multiples. On distingue les sous- arbrisseaux ou buissons, ne dépassant pas 1 mètre ; les arbrisseaux, mesurant de 1 à 5 mètres ; les arbres enfin, qui atteignent de grandes dimensions (40 mètres de hauteur chez le chêne), et peuvent vivre plusieurs siècles. La plupart des arbres présentent un tronc dénudé, couronné par une cime que forment les branches et les rameaux. Les plantes sous-ligneuses ' ou sous-frutescentes présentent des caractères intermédiaires entre les espèces herbacées et les espèces ligneuses. PLANTES GRIMPANTES, PLANTES SARMENTEUSES, PLANTES ÉPI- NEUSES. — Les plantes grimpantes volubiles enroulent leurs tiges autour des plantes voisines qui servent de support. Les plantes à vrilles se soutiennent à l'aide de vrilles, organes d'enroulement provenant de la transformation totale ou partielle de rameaux (vrilles caulinaires) ou de feuilles (vrilles foliaires). D'autres plantes, telles que le lierre, se soutiennent à l'aide de racines laté- rales transformées en crampons. Les plantes sarmenteuses pré- sentent des rameaux grêles et flexibles. Quelques-unes sont mu- nies d'aiguillons rigides et piquants, droits ou crochus, servant à la fois d'organes de défense et de soutien. Les plantes épineuses présentent des épines formées par des rameaux (rameaux-épines), ou par des feuilles (feuilles-épines) transformées à des degrés divers. plantes aphylles. — Les plantes aphylles ont leurs feuilles avortées ou réduites à des bractées. Quelques-unes, telles que l'asperge et le fragon, présentent des rameaux transformés en organes foliacés appelés cladodes, faisant fonctions de feuilles. plantes grasses. — Les plantes grasses présentent des feuilles 202 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [4] à limbe épais, charnu, gorgé d'eau, à nervation cachée dans la profondeur des tissus. PLANTES RAMPANTES, PLANTES A RHIZOMES, BULBES, TUBER- CULES. — Les plantes couchées ou rampantes sont généralement vivaces et pourvues de racines latérales. Leurs tiges portent direc- tement des fleurs ou présentent des rameaux dressés florifères. Les plantes stolonifères présentent des stolons, rameaux grêles couchés ou rampants, s'enracinant dans toute leur longueur ou au niveau des nœuds. Les rhizomes sont des tiges souterraines rampantes, vivaces, pourvues de bractées, au lieu de feuilles, et de racines latérales. Ils émettent des rameaux aériens dressés, feuilles, qui périssent après la floraison et la fructification. Les bulbes sont des rhizomes dressés, raccourcis, renflés, émettant des tiges aériennes florifères. Les bulbes pleins sont formés par le renflement de la tige. Les bulbes écailleux ont leur masse cons- tituée principalement par des bractées épaissies, charnues. Les bulbes tuniques, variété du type précédent, ont des bractées char- nues, engainantes ou enveloppantes. Les tubercules sont consti- tués par des renflements partiels ou totaux de tiges, de rameaux ou de racines. PLANTES PARASITES, PLANTES SAPROPHYTES. Ces plantes SOnt souvent caractérisées par l'absence de couleur verte et par l'avor- tement ou la transformation des feuilles en bractées. Quelques- unes ont un aspect normal. inflorescence. — L' inflorescence est le mode de disposition des fleurs. Celles-ci sont tantôt solitaires à l'extrémité de la tige ou des rameaux (fleurs solitaires terminales), tantôt isolées à l'aisselle des feuilles (fleurs isolées axillaires), tantôt groupées sur des rameaux terminaux ou axillaires à feuilles réduites ou transformées en bractées. Les inflorescences centripètes ou monopodiques (monopodes) ont pour type la grappe, formée d'un axe bractéifère plus ou moins allongé, et de fleurs pédicellées, axillaires des bractées, et déve- loppées successivement de la base au sommet de l'inflorescence. L'épi est une grappe à fleurs sessiles. Le corymbe est une grappe courte, dont les fleurs s'épanouissent à peu près au même niveau, les inférieures étant plus longuement pédicellées. L'ombelle pré- sente des fleurs groupées en faisceau au sommet du pédoncule de l'inflorescence, et souvent entourées d'un involucre de feuilles ou de bractées. Le capitule est formé par la dilatation de l'extré- mité de l'axe en une sorte de tête ou de réceptacle de forme sphé- rique, conique, convexe ou aplatie, portant des fleurs serrées, sessiles, avec bractées du centre souvent avortées et bractées du pourtour formant involucre. Les inflorescences susdites sont simples (grappes simples, etc.) ou ramifiées (grappes composées ou ramifiées, corymbes composés, ombelles composées, celles-ci à ombellules souvent pourvues d'involucelles). Les formes diverses de monopodes sont souvent associées (grappes d'ombelles, corym- bes de capitules, etc.) . Les inflorescences centrifuges ou sympodiques (cymes ou sym- podes) sont formées de groupes de fleurs dont chacune, à l'excep- tion de la fleur principale qui termine l'axe de l'inflorescence, est insérée sur le pédicelle bractéifère d'une fleur plus âgée. Chaque pédicelle floral présente ainsi deux segments, un segment [5] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 203 terminal libre, couronné par la fleur, et un segment inférieur, ou segment sympodique, qui devient partie intégrante de l'axe sym- podique. La cyme est uni pare, bipare, tripare ou pluripare, selon le nombre de fleurs (1, 2, 3 ou plus), qui se développent sur chaque pédicelle floral de la génération précédente. Elle passe souvent du type pluripare ou bipare au type unipare. La cyme unipare est hélicoïde quand les fleurs sont disposées en spirale sur l'axe sympodique. Elle est scorpioïde quand les fleurs sont disposées en 1 ou 2 files du même côté de cet axe, qui souvent s'enroule en crosse sur le côté opposé. La cyme fasciculêe est formée de fleurs paraissant disposées en faisceau, en raison de la brièveté des seg- ments sympodiques. La cyme contractée ou glomérule est formée de fleurs à pédicelles très courts. Les cymes sont souvent compli- quées par des phénomènes de soudure qui se produisent entre les axes successifs, et d'où résultent des changements dans la position des fleurs et des bractées. Ces inflorescences ressemblent souvent aux monopodes. C'est ainsi qu'une cyme pluripare peut être con- fondue avec un corymbe, une cyme fasciculêe, avec un corymbe ou une ombelle, une cyme unipare hélicoïde ou scorpioïde, avec une grappe. Les cymes ou sympodes sont souvent associés aux monopodes, pour former des inflorescences mixtes (grappes de cymes, ombelles de cymes, cymes de capitules, etc.). Le terme de particule s'applique à la fois aux grappes composées et aux grap- pes de cymes à grand développement. fleur, parties constituantes. — La fleiir est un rameau court spécialisé, qui n'est bien caractérisé que chez les Plécos- permes. Elle présente un pédicelle plus ou moins allongé (fleur pédicellêe); ou court et indistinct (fleur sessile), pourvu ou non de bractées, et une partie supérieure, ou réceptacle floral, qui porte les phyllies, souvent disposées en 4 cycles ou séries distinctes : Ce sont : 1° les sépales, phyllies stériles dont l'ensemble constitue le calice ; 2° les pétales, également stériles, dont l'ensemble cons- titue la corolle; 3" les étamines, phyllies à microsporanges, dont l'ensemble constitue Vandrocée ; 4° les carpelles, phyllies à macros- poranges, dont l'ensemble constitue le pistil ou gynécée. FLEURS SPIRALÉES ET FLEURS VERTICILLÉES. La fleur spira- lée présente des phyllies disposées en spirale, ordinairement en nombre indéterminé et souvent avec formes de passage d'un cycle au cycle suivant. La fleur verticillée présente des phyllies dispo- sées en verticilles alternes ou, plus rarement, superposés. Elle est pentamère, tétramére, trimère ou dimére ; en d'autres termes, elle présente 5, 4, 3 ou 2 rayons, suivant que les verticilles se composent de 5, 4, 3 ou 2 phyllies. Le type reste le même quand un ou plu- sieurs cycles présentent plusieurs verticilles, ou quand, au con- traire, le nombre des phyllies s'abaisse par épuisement ou avor- tement. La fleur est hémispiralée quand elle présente des cycles en spirale et d'autres en verticille. FLEURS RÉGULIÈRES ET FLEURS IRRÉGULIÈRES. La fleur est régulière, quand chaque cycle ou chaque verticille est formé de phyllies semblables ou régulièrement disposées sur le réceptacle. Elle présente alors deux ou plusieurs plans de symétrie. La fleur est irrégulière, quand un ou plusieurs des cycles ou des verticilles sont formés de phyllies dissemblables, ou partiellement avortées, ou irrégulièrement disposées sur le réceptacle. La fleur irrégulière 204 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. - 2U SÉR., T. IX [6] présenteun plan de symétrie ordinairement antéropostérieur (fleur à symétrie bilatérale) ; parfois elle n'en présente pas (fleur insyme- trique). orientation, résupination. — La fleur, insérée sur un axe à l'aisselle d'une feuille ou d'une bractée, dirige, vers la feuille ou la bractée, un côté dit antérieur, correspondant ordinairement, en cas de trimérie ou de pentamérie, à l'intervalle de deux sépales (sépales antérieurs), et, vers l'axe, un côté dit postérieur, corres- pondant à un sépale (sépale postérieur). Si l'orientation est in- verse, la fleur est dite résupinée. PÉRIANTE. CALICE ET COROLLE. SÉPALES ET PÉTALES. Le perlante comprend le calice et la corolle (périanle double). Il peut être réduit au calice (fleur apétale) ou à la corolle (fleur asépale), ou manquer complètement (fleur apériantée). Le calice et la co- rolle sont spirales ou verticillés, à un ou plusieurs verticilles. Le calice est formé par les sépales. Ceux-ci sont verts ou sca- rieux, ordinairement sessiles à base élargie (calice herbacé, calice sépaloïde) ; mais parfois, et surtout lorsque la corolle fait défaut, ils deviennent semblables à des pétales (calice pétaloïde). Le calice est dialysépale ou gamosépale, régulier ou irrégulier, caduc, persis- tant ou accrescent. Il est parfois renforcé en-dessous par un calicule. La corolle est formée par les pétedes. Ceux-ci sont blancs ou diversement colorés (le vert ordinairement exclu). Ils présentent un limbe souvent atténué en onglet à la base, parfois avec ligule ou appendices divers à l'union du limbe et de l'onglet. Ils présen- tent souvent des fossettes, gibbosités, ou éperons creux, au fond desquels se forme ou s'accumule le nectar ; parfois le tissu necta- rifère forme des glandes en relief à la base du pétale. Les sépales peuvent du reste présenter ces mêmes particularités. Les pétales sont libres (corolle dialypétede) ou soudés (corolle gamopétale). Dans le second cas, les onglets soudés forment un tube de lon- gueur variable, couronné par un limbe dont les lobes sont libres ou soudés dans une étendue variable. La corolle rotacée présente un tube court et un limbe large ou étalé dans un plan. La corolle pedériforme présente un tube plus ou moins long, couronné par un limbe étalé ou en forme de coupe. Les corolles dites tubuleuse, vasiforme, infondibulée, campanulée, urcéolée, etc., présentent une forme en tube, vase, entonnoir, cloche, grelot, etc. La corolle est dite bilabiée quand les lobes sont répartis en deux lèvres ; unilabiée, quand ils se portent tous du même côté ; personée, quand les deux lèvres, appliquées l'une contre l'autre, ferment la gorge ou l'entrée du tube. Dans la plupart des cas de gamopétalie, les filets des étamines sont plus ou moins longuement soudés au tube de la corolle sur laquelle ils semblent insérés. androcée. étamines. — Les étamines, dont l'ensemble consti- tue Yandrocée, présentent un segment terminal fertile, ou antère, qui porte les microsporanges, antérosacs ou sacs polliniques, et un segment inférieur étroit et allongé qui est le filet, h'antére est dite sessile, quand le filet fait défaut. La partie médiane du limbule de l'antère, non recouverte par les sacs, est appelée connectif. Chez les Gymnospermes, les sacs sont insérés, en nombre variable, sur la face externe ou inférieure du limbule, et présentent autant de lignes ou de pores de déhiscence distincts. Chez les Angiospermes, les sacs sont ordinairement au nombre de 2 paires [7] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 205 insérées de chaque côté sur la face supérieure ou sur le bord du limbule. L'antére, ainsi constituée, est dite biloculaire, chaque paire de sacs juxtaposés ayant été considérée à tort comme une loge, chaque sac comme une logette ou demi-loge. Au fond du sillon intermédiaire aux deux logettes, se forment, à la maturité, deux lignes ou fentes de déhiscence parallèles, qui se confondent en une seule par laquelle s'échappe le pollen des deux logettes. Suivant le développement prédominant des faces externe ou interne de l'antére, les loges et lignes de déhiscence sont dirigées du côté de l'axe de la fleur (antère introrse), ou en dehors (antère extrorse), ou parfois latéralement (antère à déhiscence latérale). L'antére est dite basifixe, quand le connectif continue la direc- tion du filet ; dorsifixe ou oscillante, quand elle est insérée à l'ex- trémité du filet par la face externe du connectif; cordée ou sagitté'e, quand les loges se prolongent librement vers la base ; bifide, quand elles se prolongent au-delà du sommet. Le connectif est parfois très court et indistinct du filet, et les loges, bien dégagées, s'y insèrent en un point : telles sont les antères didymes, les antères à loges suspendues, divergentes, diuariquées, etc. Parfois les loges se réunissent au-dessus de l'extrémité du connectif (antères à loges confluentes). L'antére est dite uniloculaire, quand elle ne présente qu'une loge, c'est-à-dire 2 sacs juxtaposés à fente de déhiscence commune. Elle est pluriloculaire, quand elle pré- sente plus de 4 sacs, diversement disposés. La déhiscence est ordi- nairement longitudinale ; elle devient poricide quand elle se pro- duit en un point limité occupant la base ou le sommet d'une loge. Elle est valvulaire, quand une portion de la paroi se soulève en forme de valvule. Les étamines sont parfois stériles ou transfor- mées en phyllies pétaloïdes de formes variées, souvent nectari- fères, appelées staminodes. PISTIL OU GYNÉCÉE. CARPELLES. PLACENTATION. Les Car- pelles, dont l'ensemble forme le pistil ou gynécée, portent les macrosporanges improprement appelés ovules. Les carpelles des Gymnospermes sont ouverts ou incomplètement fermés, dépour- vus de stigmate, à ovules non inclus ou inclus. Ceux des Angio- spermes présentent un ovaire clos renfermant les ovules et sur- monté d'un style terminé par un stigmate. Le pistil est dialycarpé, quand il présente un ou plusieurs car- pelles indépendants. Chaque carpelle, ou phyllie carpellaire, pré- sente un ovaire à une loge, formé par la gaine de la phyllie dont les bords marginaux, ramenés l'un vers l'autre, se sont soudés dans toute leur longueur suivant une ligne appelée ligne de suture, la surface interne de l'ovaire correspondant ainsi à là face supé- rieure de la phyllie. L'ovaire est surmonté d'un style formé par le pétiole également plié en long et présentant souvent un canal qui continue la cavité de l'ovaire. Le style est terminé par un stigmate représentant le limbe très réduit, de forme variable (languette, pinceau, entonnoir, bourrelet, etc.), et couvert de papilles qui retiennent le. pollen. Le stigmate est dit sessile, quand, à défaut du style, il est inséré directement sur l'ovaire. Le style est dit gyno- basique, quand il est inséré du côté interne et à la base de l'ovaire, par suite d'un arrêt de développement de ce côté, ou du dévelop- pement prédominant du côté opposé. La zone d'insertion des ovules, plus ou moins saillante à l'intérieur de l'ovaire, a reçu le nom de placenta. Quand les ovules sont nombreux, ils sont ordi- 206 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [8] nairement insérés, en deux ou plusieurs files, le long de la ligne de suture, sur deux cordons placentaires, distincts ou confondus, qui correspondent^ aux bords marginaux de l'ovaire épaissis ou infléchis vers l'intérieur (placentation marginale, ovules ou placen- tas marginaux). |Quand les ovules sont peu nombreux, géminés ou solitaires, ils sont ordinairement insérés soit à la basejjde la ligne de suture (placentation basilaire), soit au sommet de cette ligne (placentation apicole). Le terme plus général et très impropre de placentation axile, s'applique à ces diverses placentations. Dans des cas plus rares, les ovules sont insérés sur toute la surface in- terne de l'ovaire (placentation diffuse). Parfois la loge de l'ovaire est subdivisée en deux demi-loges par une cloison longitudinale, dite fausse-cloison, émanant de la nervure dorsale, ou en logettes superposées, par des cloisons transversales. Le pistil est gamocarpé ou composé, quand les carpelles sont soudés entre eux. La zone de soudure comprend les ovaires, souvent aussi les styles et les stigmates. Selon l'étendue de la soudure, l'ovaire est composé indivis ou plus ou moins profondé- ment lobé ; il est surmonté de styles libres, ou d'un style composé à plusieurs branches, ou d'un style composé indivis, celui-ci avec stigmates libres, stigmate composé à plusieurs lobes, ou stigmate composé indivis. Dans chaque partie, le nombre des divisions est toujours en rapport avec celui des carpelles composants. Les pistils composés peuvent présenter toutes les particularités ou les anomalies signalées pour les carpelles libres, stigmate sessile, style gynobasique, fausses-cloisons, etc., etc.. L'ovaire composé présente différentes sortes de placentation suivant le mode d'union des ovaires composants. 'L'ovaire composé est biloculaire, triloculaire, pluriloculaire, selon le nombre des carpelles, et la placentation est dite axile, quand les ovaires composants sont souciés par les parois latérales et les bords marginaux, formant chacun, dans l'ovaire composé, une loge distincte dont la placentation ne diffère pas de celle d'un carpelle libre. L'ovaire compçsé est uniloculaire et à placentation pariétale. quand les ovaires composants sont soudés entre eux par leurs bords marginaux en une loge commune à toutes les carpelles, avec autant de placentas le long des lignes de suture. Il existe des formes intermédiaires ou aberrantes. Dans une forme rattachée à la placentation axile, les loges peuvent être incomplètes, les carpelles se soudant seulement par les parois, les bords marginaux ne se rencontrant pas dans l'axe de l'ovaire composé. Dans une autre forme, rattachée à la placentation pariétale, les placentas marginaux se développent en cloisons ovulifères cpii peuvent se rencontrer dans l'axe de l'ovaire com- posé (placentation diffuse des pavots et des nénufars). Dans le pistil bicarpellé des crucifères, l'ovaire est divisée en deux loges par une cloison placentaire ne présentant d'ovules que sur le bord pariétal adhérent. L'ovaire composé est uniloculaire et à placentation centrale, quand il présente une seule loge, formée par les ovaires compo- sants soudés par les bords marginaux, et un placenta central com- mun, formé par des placentas basilaires soudés entre eux. Ce placenta, dont le développement est proportionnel au nombre des ovules, semble comme un prolongement de l'axe floral dans la [9] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 207 cavité de l'ovaire (primulacées). Dans d'autres cas, l'ovaire ne renferme qu'un ovule inséré directement au fond de la loge (poly- gonées, salsolacées, cypéracées). RÉCEPTACLE FLORAL. FLEURS HYPOGYNES, PÉRIGYNES, ÉPI- GYNES. OVAIRES SUPERE, INFERE, LIBRE, ADHÉRENT. Suivant la forme du réceptacle floral et les rapports de position du pistil avec les autres parties de la fleur, on distingue trois sortes de fleurs : 1° La fleur dite hypogyne, à réceptacle convexe, à ovaire supère, présente un réceptacle plan, convexe, conique ou cylindrique, d'autant plus développé que les phyllies sont plus nombreuses. Le périante et les étamines sont insérés sous le pistil ; 2° La fleur dite périgyne, à réceptacle concave, à ovatre supère ou libre, présente un réceptacle en forme de coupe plus ou moins profonde, dite cupule réceptaculaire ou calicinale, au fond de laquelle sont insérés les carpelles et, sur le bord libre, les phyllies des cycles extérieurs ; 3° La fleur dite épigyne, à réceptacle concave adhérent, et à ovaire infère adhérent, présente une cupule réceptaculaire adhé- rente à l'ovaire qui s'y trouve inclus. Celui-ci devient infère par rapport au périante et à l'androcée qui semblent insérés sur lui. La fleur est dite subépigyne et l'ovaire subinfère, quand la partie inférieure de celui-ci est seule incluse-adhérente. D'après une autre théorie, la cupule serait formée par la sou- dure, à leur base, de toutes les phyllies des cycles extérieurs aux carpelles. Dans la fleur épigyne, la soudure comprendrait aussi la paroi de l'ovaire. ovules. — Un ovule de Plécosperme est formé d'un nucelle ou macrosporange, sessile ou supporté par un pédicelle appelé funicule. Il présente ordinairement 1 ou 2 indusies, nées du som met du funicule en un point appelé hile, et appliquées contre le nucelle qu'elles recouvrent jusqu'au sommet, celui-ci restant accessible au fond d'un court canal appelé micropyle. On distingue 3 sortes d'ovules : L'ovule ortotrope présente un nucelle droit, et un micropyle diamétralement opposé au hile. L'ovule camptotrope est incurvé, avec micropyle rapproché du hile. L'ovule anatrope présente un cordon ou raphé, formé par le funicule sur lequel il est renversé et soudé par le côté correspondant. Le micropyle se trouve ainsi rapproché du hile, qui est ici le point où la partie libre du funicule se continue avec le raphé. Les ovules, bisériés ou plurisériés le long des cor- dons placentaires marginaux, axiles ou pariétaux, sont horizon- taux, ascendants ou descendants. Les ovules insérés à la base de l'ovaire, ou insérés vers le sommet, sont nécessairement dressés dans le premier cas, suspendus dans le deuxième, et tournent leur raphé ou leur convexité de courbure soit en dedans, du côté du placenta, soit en dehors, du côté opposé. D'où résultent quatre positions distinctes, qui peuvent se ramener à deux types au point de vue. des affinités naturelles : les ovules supradorsaux, comprenant les ovules dressés à raphé interne et les ovules sus- pendus à raphé externe ; les ovules infradorsaux, comprenant les ovules dressés à raphé externe et les ovules suspendus à raphé interne. nectaires. — La fleur présente souvent des nectaires ou glandes nectarifères soit sur les phyllies, sépales, pétales, etc., 208 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX < 10] (voir plus haut), soit sur le réceptacle. Dans ce dernier cas, les glandes sont tantôt isolées, tantôt réunies en anneaux ou bour- relé l s appelés disques, situés en dedans ou en dehors de l'androcée. FLEURS COMPLÈTES OU INCOMPLETES, BISEXUÉES OU UNI- SEXUÉES, cleistogames, etc. — L'a fleur est complète quand les 1 cycles de phyllies sont représentés, incomplète en cas contraire. D'où les expressions de fleur périantêe ou apériantée, pétalée ou apétale (voir plus haut). La fleur est dite bisexuée ou slamino- pistillée, quand elle présente à la fois un androcée et un gynécée fertiles. Elle est dite unisexuée, quand elle ne présente que des étamines ou des carpelles normalement développés, staminée ou mâle dans le premier cas, pistillée ou femelle dans le deuxième. Une espèce est dite monoïque, ou à fleurs monoïques, quand cha- que individu présente des fleurs mâles et des fleurs femelles ; dioïque, quand elle comprend deux sortes d'individus, les uns mâles ou à fleurs mâles, les autres femelles ou à fleurs femelles ; polygame, quand chaque individu présente à la fois des fleurs bisexuées et des fleurs uriisexuées. Certaines espèces (violette, oxalis, jonc), pourvues de fleurs normales, présentent parfois, au commencement ou à la fin de la végétation, des fleurs petites, à calice fermé, souvent apétales, mais bisexuées et fertiles, appelées fleurs cleistogames. fruit. — Après la fécondation, l'ovaire se développe en fruit et les ovules en graines. Le fruit est souvent accompagné d'an- nexés, formées par certaines parties de l'inflorescence ou de la fleur (réceptacle, calice, etc.) accrues ou transformées. Il présente ordinairement la même constitution que l'ovaire, sauf en cas d'a- vortement d'une partie des loges ou des ovules. On classe les fruits en fruits pulpeux (baie et drupe), et en fruits secs (achaine et capsule), à péricarpe sec ou parcheminé. Le fruit est dit déhis- cent, quand le péricarpe s'ouvre à la maturité pour la mise en liberté des graines, indéhiscent en cas contraire. La baie est un fruit à péricarpe pulpeux sans noyau. La drupe en diffère par la présence d'un ou de plusieurs noyaux qui renferment ordinaire- ment une seule graine, et sont formés par les couches internes du péricarpe lignifiées. Uachuine est un fruit sec, indéhiscent, à une seule graine. Les capsules sont des fruits secs, déhiscents, à graines plus ou moins nombreuses. Le follicule est une capsule unicarpcllée. qui s'ouvre suivant la ligne de suture. La gousse en diffère en ce qu'elle s'ouvre, en outre, suivant sa nervure dorsale et se divise en deux valves. La capsule septicide est un fruit gamo- carpé. dont les carpelles se séparent les uns des autres en formant autant de follicules. La capsule loculicide est un fruit gamocarpé, dont les carpelles se fendent suivant leur nervure dorsale. La capsule septifrage est une capsule septicide ou loculicide, dont les cloisons se déchirent le long des placentas qui restent réunis au centre du fruit après l'écartement des valves. La silique est une capsule gamocarpée. dont les lignes de déhiscence se produi- sent, sur la paroi, de chaque côté de la ligne d'insertion des cloi- sons, en cas de placentation axile, ou de chaque côté des placen- tas, en cas de placentation pariétale. Le nom de silique est sou- vent.réservé au fruit bicarpellé des crucifères, déhiscent ou non. La^capsuZe poricide présente des orifices sur sa paroi, plus fré- quemment dans la partie supérieure. La capsule operculée,' ou [11] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 209 pyxide, se divise transversalement en deux parties, la supérieure ou opercule, l'inférieure on urne, qui contient les graines. graine. — La graine est pourvue d'un tégument et renferme un embryon avec ou sans albumen. Le tégument est parfois poilu ou pourvu d'excroissances appelées drilles. L'embryon présente une tigelle, une radicule, des feuilles modifiées appelées cotylédons, et une gemmule ou bourgeon terminal. Les cotylédons sont au nombre dé 2 à 15 (Gymnospermes), de 2 [ Dicotylédones), ou de 1 (Monocotylédones). L'embryon esl parfois réduit à une masse cellulaire non différenciée ou indivise (orchidées, orobanche, monotrope). La graine présente des substances nutritives de réserve, accumulées soit dans les cotylédons, soit dans un tissu spécial de réserve appelé albumen. L'albumen proprement dit est formé, chez les Angiospermes, par un second embryon sans orga- nes différenciés, auquel s'ajoute parfois un autre albumen, appelé périsperme, constitué par le tissu du nucelle. L'albumen des Gym- nospermes, ou endosperme, est formé par le protalle massif au milieu duquel pénétre l'embryon. II. — CLASSIFICATION. EMBRANCHEMENTS, CLASSES, ORDRES, etc. TABLEAU GÉNÉRAL, TABLEAUX des FAMILLES L'embranchement des Plantes Vasculaires, Plantes à racines ou Rhizophytes, se divise en deux sous-embranchements, les Aplospermes qui forment une seule classe, et les Plécospermes qui se divisent en deux classes, les Gymnospermes et les Angios- permes. Ces dernières se divisent en deux sous-classes, les Mono- cotylédones et les Dicotylédones. Ces groupes sont très inégalement représentés dans la Flore, ainsi que l'indique le tableau suivant : Embranch1 Sous-Eiiihraiichcmts Classes Importance Numérique ^— —- - — — w- — ■~- --— ^" « l Aplospermes Aplospermes 6 familles, 17 genres, 32 espèces Si 1 Gymnospermes i 2 familles, 3 genres, 3 espèces g* J \ Monocolylédones .2 / Plëccspermes \ 17 familles, 108 genres, g f j Angiospermes 331 espèces j Dicotylédones 11 familles, 344 genres, 955 espèces Ce qui fait, au total, 102 familles, 472 genres et 1.321 espèces. Les familles les mieux représentées sont, parmi les Monocotylé- dones, les Graminées (45 gn., 131 esp.), et, parmi les Dicotylé- dones, les Composées (42 gn.. 121 esp.). Sous-Embr. I. Classe I. APLOSPERMES Les Aplospermes présentent deux générations alternantes, asexuée et sexuée. Les plantes de la génération asexuée sont le plus souvent pourvues d'un appareil végétatif complet, c'est-à- dire d'une tige avec feuilles et racines. Ces plantes portent des sporanges, insérés soit sur les feuilles végétatives, soit sur des feuilles réduites ou transformées appelées phyllies, soit enfin sur la tige elle-même. Les sporanges renferment les spores, petits corps reproducteurs asexués qui, le plus souvent, sont mis en liberté par rupture ou déhiscence de la paroi. Les spores sont ord. unicellullaires et à membrane cutinisée. [13] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 211 Elles produisent en germant les protalles qui représentent les plantes de la génération sexuée. Ces protalles sont des sortes de talles minuscules, lamelleux ou massifs, ord. pourvus de poils radicaux, c'est-à-dire faisant fonctions de racines. Ils portent des organes reproducteurs sexués, antéridies avec antérozoïdes et arçhégones avec oosphères. Les antérozoïdes, ciliés et mobiles, sont mis en liberté et vont féconder les oosphères qui restent fixées au protalle. L'oosphère fécondée se développe immédiatement en une plante de la génération asexuée sporifère. Les espèces dites isosporées, ou à sporanges isosporés, ne pré- sentent qu'une sorte de sporanges et de spores, et leurs pro- talles sont ord. bisexués. Les espèces dites hétérosporées, ou à sporanges hétérosporés, en présentent deux sortes : les micro- sporanges, qui renferment un grand nombre de petites spores appelées microspores, ne produisant que des protalles à antéridies. et les macrosporanges, qui renferment un petit nombre de grosses spores, appelées macrospores, ne produisant que des protalles à arçhégones. Il existe ainsi deux sortes d'individus sexués, les mâles et les femelles. Les Aplospermes de nos régions sont toutes herbacées et à rameaux ord. extra-axillaires, c'est-à-dire non insérés à l'ais- selle des feuilles. Elles sont d'origine très ancienne et en voie d'extinction. Elles sont représentées ici par 6 familles, 17 genres et 32 espèces. aaa — Sporanges non inclus dans des conceptacles. bb — Plantes à feuilles alternes. c — Feuilles à limbe très développé, souvent composé, à spo- ranges nombreux isosporés. — Sporanges insérés ord. sur la face inférieure des feuilles, rapprochés par groupes appelés sores, protégés ou non par des excroissances épidermiques appelées indusies... 1. Fougères. — Sporanges insérés sur un segment de la face supérieure de la feuille allongé en forme d'épi 2. Ophioglossacées. c — Feuilles petites entières. Sporanges isosporés ou hétéros- porés, solitaires à la base de la face supérieure des feuilles ou des phyllies. Plantes à tiges et racines simples ou dichotomes. 3. Lycopodiacées. bb — Plantes à feuilles remplacées par des bractées verticillées, soudées en collerette. Phyllies en forme de clous, disposées en épis terminaux. Sporanges isosporés 4. Equisétacées. aaa — Sporanges hétérosporés, inclus dans des conceptacles formés par des indusies closes. — Plantes flottantes. Conceptacles non réunis. 5. Salviniacées. — Plantes rampantes, présentant des sporocarpes clos, formés par autant de segments foliaires, et renfermant des conceptacles soudés entre eux et à la paroi 6. Marsiliacées. 212 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [14] Sous-Embr. II. — PLÉCOSPERMES Les Plécospermes, de même que les Aplospermes, présentent deux générations, asexuée et sexuée, alternantes, évoluant l'une sur l'autre et formant une chaîne discontinue. Mais la séparation s'effectue à un stade différent du développement. Les plantes de la génération asexuée possèdent également, sauf quelques exceptions, un appareil végétatif complet (tige avec feuilles et racines). Elles présentent des fleurs, sortes de rameaux courts à phyllies très différenciées, les unes stériles, non constantes (sépales et pétales), les autres sporangifères hétérosporées (étamines et carpelles). Les étamines portent les microsporanges (antérosacs ou sacs polliniques), qui s'ouvrent pour donner issue aux micros- pores ou grains de pollen. Les carpelles portent les macrosporanges (ovules ou nucelles), qui renferment une macrospore non caractéri- sée ou sac embryonnaire. La macrospore évolue sur place en un protalle, formé d'un groupe de cellules, avec archégones et oos- phères, ou seulement avec oosphères. Il représente la génération sexuée femelle, qui reste incluse dans l'ovule. Les microspores, transportées par des processus variés sur les ovules ou sur les carpelles, y germent en émettant un protalle mycéliforme ou tube pollinique qui représente la génération sexuée mâle. L'extrémité du tube pollinique pénètre dans l'ovule et laisse échapper deux antérozoïdes qui fécondent les oosphères, après résorption des membranes cellulosiques interposées. Après la fécondation, chaque ovule se développe en une graine, renfermant d'ordinaire un seul embryon provenant du développement d'une oosphère. Les graines se détachent du pied mère asexué, à leur maturité. Après une période de vie latente d'une durée indéterminée, et dès que les conditions deviennent favorables, elles entrent en germi- nation ; et l'embryon, premier stade du développement de la nou- velle génération asexuée, poursuit son évolution. Les graines constituent donc, chez les Plécospermes, les semences ou, en d'autres termes, les organes de dispersion ou de dissémination des espèces ; tandis que, chez les Aplospermes, les semences sont représentées par de simples spores. Les Plécospermes se divisent en deux classes, les Gymnos- permes et les Angiospermes. Classe IL — GYMNOSPERMES La fleur est ord. périantée. Les étamines présentent des sacs polliniques en nombre variable et ord. non disposés par paires. Les carpelles restent ouverts ou étalés ; ou bien ils forment un ovaire sacciforme, non fermé au sommet, et dépourvu de stig- mate. Les ovules, non inclus ou inclus, sont ortotropes, avec indusie souvent prolongée en un pseudostyle avec pseudostig- mate. Les microspores, transportées sur le micropyle, glissent jusqu'au sommet du nucelle où elles entrent en germination. Ce groupe est très ancien et en voie d'extinction. Il est repré- senté ici par 2 familles, 3 genres et 3 espèces, abstraction faite des arbres introduits et cultivés. a — Carpelles ouverts. Ovules non inclus. Arbres résineux. 7. Conifères. [15J P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 213 b — Carpelles formant un ovaire sacciforme, avec ovule b asi- laire inclus, mais à pseudostyle exert 8. Gnétacées. Classe III. — ANGIOSPERMES La fleur est plus différenciée que dans le groupe précédent et, le plus souvent, périantée. Les etamines présentent des antères ord. biloculaires, c'est-à-dire pourvues de 2 paires de sacs polliniques. Les carpelles forment des ovaires clos, avec ovules inclus, et sont pourvus de stigmates. Les microspores, transportées sur le stigmate et non plus directement sur le micro- pyle, émettent, en germant, des tubes polliniques qui pénètrent dans la cavité de l'ovaire et parviennent jusqu'aux ovules. Les graines sont incluses dans un fruit. Les Angiospermes se divisent en deux sous-classes, les Mono- eotylédones et les Dicotylédones. Sous-Classe I. - M0N0C0TYLÉD0NES Les fleurs sont le plus souvent à 3 rayons. Le pédante est double, simple ou nul. Les deux verticilles sont souvent sembla- bles, sépaloïdes ou pétaloïdes, et considérés, dans les deux cas comme un double calice ; ou bien ils sont dissemblables, l'externe formant un calice, l'interne une corolle à caractères tranchés. L'embryon est pourvu d'un cotylédon, sauf chez les Orchidées. La tige est souvent simple, herbacée, et dépourvue de couches ligneuses concentriques. Les feuilles sont ord. rubanées, rectiner- vées. Les racines sont fasciculées ou latérales. Les Monocotylédones sont réparties en 6 ordres, 17 familles, 108 genres et 331 espèces. Ordre I. — Fluviales Fleurs présentant un ou plusieurs carpelles libres ou soudés seulement à la base. Graines ord. sans albumen. Plantes aqua- tiques. aaa — Plantes à appareil végétatif complet. bb — Pédante double à 6 phyllies. Ovules anatropes. c — Calice et corolle différenciés. Sépales et pétales 3. Etamines et carpelles 6-9 ou plus nombreux. — Carpelles à 1-2 ovules basilaires 9. Alismacées. — Carpelles à ovules nombreux, ascendants, insérés sur toute la paroi (placentation diffuse) 10. Butomacées. c — Pédante sépaloïde. Sépales 6. Etamines et carpelles 3-6. Ovules 1-2, basilaires 11. Triglochinées. bb — Pédante sépaloïde formé de 2 à 4 sépales ou nul. Plantes submergées ou flottantes. — Fleurs unisexuées. Pédante oblong ou tubuleux gamosépale dans les fleurs mâles, nul dans les femelles. Etamine et carpelle 1. Ovule anatrope basilaire 12. Naiadées. 214 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. - 2e SÉR., T. IX [16] — Fleurs unisexuées ou bisexuées. Périante formé de 2 à 4 sépales, parfois gamosépale, souvent nul. Etamines 1-20. Car- pelles 1-6, à ovule anatrope ou camptotrope suspendu. 13. Zostéracées. aaa— Plantes petites, tallif ormes, flottant sur l'eau. Fleurs sans périante. Etamines 1-2. Carpelle à 1 ou plusieurs ovules basilaires. 14. Lemnacées. Ordre II. — Aroïdées. Inflorescence en spadice avec ou sans spate, ou en épis de capi- tules globuleux. Graines avec albumen. — Spadice. Fleurs bisexuées ou unisexuées. Périante double sépaloïde, ou nul. Ovaire à 1-3 loges ; ovules ortotropes. 15. Aracées. — Spadice ou épis. Fleurs unisexuées. Périante simple ou nul, ou remplacé par des soies. Carpelle 1, à ovule anatrope suspendu. 16. Typhacées. Ordre III. — Glumacées. Epis ou épillets isolés ou diversement groupés, à bractées pro- tégeant les fleurs. Périante nul, incomplet, ou remplacé par des soies. Graines à albumen farineux. — Etamines à antéres dorsifixes. Carpelle 1, à ovule anatrope basilaire. Styles ord. 2, plumeux. Tige fistuleuse ; feuilles dis- tiques ' 17. Graminées. — Etamines à antères i asifixes. Carpelles 2-3, s udés en un ovaire uniloculaire, à ovule anatrope central. Style à 2-3 branches. Feuilles tristiques : 18. Cypéracées. Ordre IV. — Lirioïdées. Fleurs régulières ou subrégulières à rayons 3 ou parfois 2-4. Périante double, sépaloïde ou pétaloïde. Sépales 6, parfois 4-8. Etamines 6, parfois 3-8. Carpelles 3, parfois 1-4, soudés en un ovaire supère ou infère, à placentation axile ou parfois pariétale. Ovules anatropes. Graines avec albumen. a — Ovaire supère. - Périante formé de 6 sépales rigides ou scarieux. Ovaire à 1-3 loges ; placent tion axile ou pariétale. Graines à albumen farineux 19. Joncacées. — Périante ord. pétaloïde. Sépales 6, parfois 4-8. Etamines 6, parfois 3-8. Ovaire à loges 3, parfois 1-4. Graines à albumen corné ou oléagineux 20. Liliacées. a — Ovaire infère, à 3 loges. Sépales 6. Graines à albumen corné ou oléagineux. — Fleurs unisexuées. Périante sépaloïde. Etamines 6. Feuilles à nervation réticulée. 21. Dioscoréacées. — Fleurs bisexuées. Périante pétaloïde. Etamines 6. 22. Amaryllidées. — Fleurs bisexuées. Périante pétaloïde. Etamines 3. 23. Iridées. [17] P. CITERNE. — FLORE DE LÀ LOIRE-INFÉRIEURE 215 Ordre V. — Hélobiées. Fleurs régulières unisexuées. Sépales 3. Pétales 3. Etamines 2-15. Ovaire infère à 3 loges incomplètes, ou à une seule loge à 3 placentas pariétaux. Ovules arratropes. Graines sans albumen. Plantes aquatiques 24. Hydrocharidées. Ordre VI. — Gynandrées Fleurs irrégulières bisexuées. Sépales 3. Pétales 3. Etamine 1, souciée au style. Pollen aggloméré. Ovaire infère uniloculaire à 3 placentas pariétaux. Ovules nombreux anatropes. Graines très petites, sans albumen, à embryon indivis 25. Orchidées. Sous-Classe II. - DICOTYLÉDONES Les fleurs sont le plus souvent à 5 rayons. L'embryon est pour- vu ord. de 2 cotylédons. La tige, ord. ramifiée, présente, chez les espèces arborescentes, un accroissement annuel en diamètre, avec couches ligneuses concentriques. Les feuilles présentent un limbe à nervation réticulée. Ces plantes se répartissent en 3 ordres, 12 sous-ordres, 35 séries, 77 familles, 344 genres et 955 espèces. La plupart des groupes ne présentent pas de caractères constants, ou d'une valeur diffé- rentielle absolue. Ordre I. — Dialypétales Sous-Ordre I. — Dialypétales hypogynes dialycarpées Série 1. — Fleur hypogyne. Sépales, pétales et etamines libres. Carpelles libres ou faiblement unis. Ovules anatropes. Graines avec albumen. Feuilles alternes. — Périante à 3, 4 ou 5 rayons, souvent double, ou formé d'un calice et d'une corolle simples ou doubles, parfois simple péta- loïde. Etamines et carpelles souvent nombreux spirales. 26. Renonculacées. - — Fleur à 3 rayons (ici). Sépales, pétales et etamines 6, celles-ci à déhiscence valvulaire. Carpelle 1 27. Berbéridées. Sous-Ordre IL — Dialypétales hypogynes gamocarpées A PLACENTATION PARIÉTALE Série 2. — Fleur hypogyne ou épigyne. Sépales 4-5. Pétales nombreux, spirales. Etamines nombreuses spiralées. Ovaire à loges nombreuses formées par des cloisons placentaires toutes couvertes d'ovules anatropes (placentation diffuse). Graines à 2 albumens. Feuilles alternes. Plantes aquatiques. 28. Nymphéacées. Série 3. — Fleur hypogyne. Sépales 2. Pétales 4. Ovules ana- tropes. Feuilles alternes. Graines à albumen oléagineux. — Fleur régulière à etamines nombreuses. Ovaire formé de 2 carpelles à placentation pariétale normale, ou de plusieurs 16 216 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [18] carpelles avec cloisons placentaires incomplètes couvertes d'ovules. Plantes à latex 29. Papavéracées. — Fleur irrégulière. Etamines 2, à filets divisés en 2-3 branches fertiles 30. Fumariacées. Série 4. — Sépales et pétales 4, ou en nombre variable. Ovaire à placentation ord. pariétale. Ovules camptotropes. Graines à embryon courbe, sans albumen. Feuilles alternes. — Sépales et pétales 4. Etamines 6. Ovaire divisé en 2 loges par une cloison placentaire ne présentant d'ovules que le long de ses bords adhérents 31. Crucifères. — Fleur irrégulière. Sépales et pétales 5-8. Etamines nom- breuses, insérées sur un disque postérieur. Carpelles 2-6, libres, ou soudés en un ovaire à placentation pariétale. 32. Résédacées. Série 5. — Fleur hypogyne. Sépales 3-5. Pétales 5. Etamines nombreuses. Style composé indivis. Ovaire uniloculaire, ou pré- sentant 3-10 loges incomplètes formées par des cloisons placen- taires couvertes d'ovules ortotropes. Graines à embryon courbe, à albumen oléagineux 33. Cistacées. Série 6. — Fleur hypogyne. Sépales et pétales 5, ou 4-8. Ovaire à placentation pariétale. Ovules anatropes. Capsule loculicide. Graines à embryon droit. aa — Fleur irrégulière. Sépales, pétales et etamines 5. Style composé indivis. Graines à albumen oléagineux. Feuilles alter- nes stipulées 34. Violacées. aa — Fleur régulière. Sépales et pétales 4-8. Etamines en 1 ou 2 verticilles. Styles libres ou style composé à plusieurs branches. Feuilles sans stipules. b — Feuilles alternes. — Herbes. Feuilles à limbe irritable pourvu, en dessus, de poils glanduleux. Graines à albumen oléagineux. 35. Droséracées. — Arbres à feuilles entières. Antères extrorses. Graines sans albumen 36. Tamaricacées. b — Feuilles opposées entières. Antères extrorses. Graines à" albumen amylacé 37. Frankéniacées. Sous-Ordre III. — Dialypétales hypogynes gamocarpées A PLACENTATION AXILE Série 7. — Sépales, pétales, styles et carpelles 2-4. Etamines 3-8. Ovules anatropes dressés ou horizontaux. Feuilles indivises stipu- lées opposées 38. Elatinacées. Série 8. — Fleur hypogyne ou subépigyne. Ovaire d'abord plu- riloculaire, finalement uniloculaire avec fausse placentation cen- trale par suite de la résorption des cloisons. Ovules camptotropes. Graine à embryon courbé, à albumen farineux. — Sépales et pétales 4-5. Etamines 4-10. Styles libres. Feuilles entières opposées 39. Caryophyllées. — Sépales 2 40. Portulacacées. Série 9. — Sépales et pétales 5. Etamines nombreuses en fais- [19] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 217 ceaux séparés ou réunis, à filets libres ou soudés. Ovules"anatropes. a — Sépales ord. soudés. Ovaire à loges souvent incom- plètes. Styles libres ou soudés à la base. Feuilles entières oppo- sées, sans stipules. Des cellules sécrétrices internes à essence. 41. Hypéricacées. a — Ovaire à loges complètes. Feuilles alternes, dentées ou lo- bées, stipulées. Des cellules ou poches à gomme. — Sépales libres. Etamines à filets libres. Antères biloculaires. Ovaire à 5 loges. Style composé indivis 42. Tiliacées. — Sépales soudés. Etamines à filets soudés en un tube adhé- rent à la corolle. Antères uniloculaires. Ovaire à 5 loges ou plus. 43. Malvacées. Série 10. — Fleur ord. hypogvne. Sépales et pétales 5, parfois 3-5. Etamines 10, parfois 4-12. Ovaire à 2-5 loges. Ovules anatropes. aaa — Loges de l'ovaire à ovules suspendus miradors aux. bb — Fleur régulière. c — Style composé. Fruit septicide. Feuilles stipulées. — Etamines à filets soudés à la base, parfois en partie stériles. Style accrescent à stigmates filiformes. Ovaire à 5 loges biovulées. Feuilles alternes, ou opposées dans le haut. 44. Géraniacées. — Etamines libres. Style court. Ovaire à loges pluriovulées. Feuilles composées pennées, opposées.... 45. Zygophyllées. c — Styles libres. Etamines à filets soudés, au moins à la base. Feuilles sans stipules. — Fleur à 5 rayons. Ovaire à 5 loges pluriovulées. Capsule locu- licide. Feuilles alternes trifoliolées " 46. Oxalidées. — Fleur à 4-5 rayons. Ovaire entier, à 4-5 loges biovulées, sub- divisées en long par une fausse cloison dorsale. Capsule septicide. Feuilles alternes ou opposées, entières 47. Linacées. bb — Fleur irrégulière. Calice et corolle irréguliers ou incom- plets. Style composé. Capsule loculicide. Feuilles ord. sans stipules. — Etamines 5, à antères soudées, déhiscentes au somme Style court. Ovaire à 5 loges multiovulées. Feuilles alternes. 48. Balsaminacées. — Etamines 8, soudées par les filets en faisceau adhérent à la corolle. Antères uniloculaires à déhiscence poricide. Ovaire à 2 loges uniovulées. Feuilles alternes ou opposées, entières. 49. Polygalacées. aaa — Loges de l'ovaire 2, à ailes dorsales, à ovules dressés. Fleur régulière, avec disque réceptaculaire. Feuilles opposées. 50. Acéracées. Sous-Ordre IV. — Dialypétales périgynes. Sériel 1. — Fleur à 2 verticilles d'étamines, souvent plus, par- fois un seul. Styles ord. libres, au moins au sommet. a — Fleur irrégulière faiblement périgyne. Etamines 10, à filets soudés. Carpelle 1 ; ovules camptotropes. Feuilles alternes sti- pulées, souvent composées 51. Légumineuses. 218 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉK., T. IX [20] a — Fleur régulière. Ovules anatropes. — Fleur périgyne (à périgynie faible ou forte), ou épigynes, parfois apétales. Etamines nombreuses, ou parfois 4-5. Carpelles libres ou incomplètement soudés. Graines sans albumen. Feuilles alternes stipulées 52. Rosacées. ■ — Fleur périgyne ou épigyne. Etamines 8-10. Carpelles libres ou soudés. Placentation axile ou pariétale. Graines avec albumen. Feuilles sans stipules 53. Saxifragacées. — Fleur à périgynie faible. Carpelles libres. Graines ord. sans albumen. Feuilles charnues 54. Crassulacées. Série 12. — Fleur périgyne, à disque intrastaminal. Etamines 4-5. Style composé indivis. Ovaire à 2-5 loges ; ovules dressés — Calice et corolle alternes 55. Célastracées. — Calice et corolle opposés 56. Rhamnacées. Série 13. — Fleur fortement périgyne à 4-6 rayons. Etamines ord. biverti cillées. Graines sans albumen. — Fleur régulière. Calice pétaloïde à 4 lobes. Corolle nulle. Etamines 8. Carpelle 1 à ovule suspendu. Feuilles entières, al- ternes 57. Daphnacées. — Fleur régulière ou irrégulière. Sépales, pétales et etamines 4-8 ou 8-12. Style composé indivis. Ovaire à 2-4 loges multiovu- lées. Feuilles opposées ou alternes 58. Lytracées. Sous-Ordre V. — Dialypétales épigynes Série 14. — Fleur régulière, souvent à 4 rayons. Ovules ana- tropes surpradorsaux. Plantes sans canaux sécréteurs. aa — Style composé indivis. b — Sépales 2-4. Pétales 2-4 ou 0. Etamines 2-4 ou 8. Ovaire à 2-4 loges. Ovules horizontaux ou ascendants. Graines sans albu- men 59. Onagracées. b — Sépales, pétales et etamines 4. Ovules solitaires suspendus* — Ovaire à 2-3 loges. Graines avec albumen. Arbres ou arbris- seaux à feuilles opposées 60. Cornacées. — Ovaire demi-infère à 2 loges. Fruit à 4 épines. Graines sans albumen. Herbes aquatiques 61. Trapacées. aa — Styles simples. — Sépales et pétales 4 ou 0. Etamines 8 ou 1. Ovaire à loges 4 ou 1. Styles 4 ou 1. Graines avec albumen. Herbes aquatiques à feuilles verticillées. 62. Hippuridées. Série 15. — Fleur régulière à 5 rayons. Calice souvent rudimen- taire. Pétales et etamines ord. 5. Antères introrses. Styles 2, parfois 3-5, libres ou parfois soudés. Ovaire à loges 2, parfois 3-5, uniovulées. Ovules anatropes infradorsaux suspendus. Graines avec albumen. Plantes à canaux sécréteurs. Feuilles alternes. 63. Ombellifères. 121] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÈRIEURE 219 Ordre II. — Apétales. Sous-Ordre VI. — Apétales a placentation axile Série 16. — Fleurs bisexuées. Calice gamosépale irrégulier (ici). Etamines 6, extrorses, soudées au style (ici). Ovaire infère, à 6 loges complètes ou incomplètes. Ovules nombreux. Fruit cap- sulaire 64. Asaracées. Série 17. — Fleurs unisexuées. Sépales 4 ou 6. Ovaire supère à 3 loges biovulées. Ovules anatropes suspendus supradorsaux. Fruit capsulaire. Arbrisseaux à feuilles opposées. 65. Buxacées. Série 18. — Fleurs bisexuées ou unisexuées. Ovaire supère, avec loges à 1-2 ovules suspendus, infradorsaux. a — Ovaire à loges toutes fertiles. Ovules anatropes. Albumen oléagineux. — Sépales 3-5. Etamines isolées ou en faisceaux. Ovaire à 2-3 loges, à 2-3 styles. Capsule. Feuilles alternes ou opposées. 66. Euphorbiacées. — Calice nul. Etamines 1-2. Ovaire à 4 demi-loges et à 2 styles. Achaines. Plantes aquatiques à feuilles opposées. 67. Callitrichées. a — Ovaire à 2 loges, dont une ord. avortée. Styles ord. 2. Ovules anatropes ou camptotropes. Achaines. Albumen nul ou peu abondant. Feuilles alternes ou opposées. 68. Ulmacées. Série 19. — Fleurs unisexuées, les mâles disposées en épis caduques souvent pendants, les femelles présentant un ovaire infère par rapport au calice, supère en l'absence de celui-ci, à 2, 3 ou 6 loges, dont une seule est fertile dans le fruit. Ovules ana- tropes suspendus infradorsaux, solitaires ou géminés. Achaines. Graines sans albumen. Arbres à feuilles alternes. 69. Castanéacécs. Série 20. — Fleurs bisexuées ou unisexuées, à 1 caroelle, à ovule ortotrope. — Carpelle à ovule dressé 70. Urticacées. - — Carpelle à ovule suspendu. Plantes nageantes, sans racines, à feuilles verticillées 71 . Cératophyllées. Sous-Ordre VII. — Apétales a placentation pariétale. Série 21. — Fleurs dioïques, apériantées, les mâles en épis caduques, les femelles formées d'un ovaire à 2 placentas parié- taux multiovulés. Arbres ou arbrisseaux 72. Salicacées. Sous-Ordre VIII. — Apétales a placentation centrale Série 22. — Fleurs bisexuées, unisexuées ou polygames, ord. apétales. Calice simple ou double, parfois nul. Ovaire ord. supère. Styles 2-4, libres ou soudés. Achaine (ord.). Graines à albumen farineux. a — Calice simple, parfois nul. Etamines 1-5. Ovule campto- trope. Embryon courbé ou enroulé. 220 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [22] - Fleurs ord. hypogynes, parfois subépigynes. 73. Salsolacées. — Fleurs périgynes, avec ou sans pétales. Feuilles souvent opposées stipulées 74. Illécébracées. a — Calice simple ou double. Etamines 4-8. Ovule ortotrope. Feuilles alternes, avec gaine stipulaire 75. Polygonées. Série 23. — Epis dioïques, les mâles caducs. Fleurs apérian- tées, les mâles à 4 etamines, les femelles à ovaire supère, à 2 stig- mates, à ovule ortotrope. Drupe. Graine sans albumen. Arbris- seau aromatique 76. Myricacées. Série 24. — Fleurs à ovaire infère. Sépales 4-5. - Fleurs bisexuées (ici). Ovaire à 2-3 ovules ortotropes, sus- pendus à l'extrémité d'un placenta central grêle ou flexueux. 77. Santalacées. — Fleurs dioïques. Ovaire plein faisant corps avec l'ovule. Sous-arbrisseau parasite sur les arbres 78. Lorantacées. Ordre III. — Gamopétales Sous-Ordre IX. — gamopétales hypogynes a placentation CENTRALE Série 25. — Fleurs ord. gamopétales, parfois dialypétales ou apétales, ord. bisexuées, à ovaire supère, parfois semi-infère, à ovules anatropes. a — Fleur dialypétale ou gamopétale. Etamines 5, à filets libres ou soudés à la corolle. Styles 5. Ovaire uniovulé. 79. Plombaginées. a — Fleur gamopétale, parfois apétale. Etamines à filets soudés à la corolle. Style composé indivis. Ovaire à placenta volumineux multiovulé. - Fleur régulière. Etamines 5 ou 4-10... 80. Primulacées. - Fleur à corolle bilabiée. Etamines 2. Plantes aquatiques. 81. Utriculariées. Sous-Ordre X. — Gamopétales hypogynes a placentation AXILE Série 26. -- Fleur ord. régulière, dialypétale ou gamopé- tale, à 4-5 rayons. Etamines 4-5 ou 8-10. Ovaire à 4-5 loges. Ovules anatropes. a — Etamines ord. 8-10. Ovaire à loges ord. pluriovulées. Fruit ord. capsulaire. — Corolle ord. gamopétale. Antères ord. bicornes, déhiscentes au sommet par deux pores, à filets ord. non soudés à la corolle. Ovaire supère, parfois demi-infère 82. Ericacées. - Corolle dialypétale. Antères à loges confluentes. Embryon indivis. Plantes parasites 83. Monotropacées. a — Corolle subgamopétale. Etamines 4-5. Style court ou stig- mates sessiles. Ovaire à loges uniovulées. Ovules suspendus, infra- dorsaux. Drupe. Arbrisseaux à feuilles alternes. 84. Ilicacées. Série 27. — Fleur régulière. Corolle gamopétale, dialypétale ou [23] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 221 nulle, à 4-5 rayons. Etamines 2. Ovaire à 2 loges, à ovules anatro- pes. Arbres ou arbrisseaux à feuilles opposées. 85. Oléacées. Série 28. — Fleur régulière. Corolle gamopétale à 5 lobes. Eta- mines à filets soudés à la corolle, pourvues ou non d'appendices variés. Pollen à spores libres ou réunies en pollinies. Carpelles 2, à ovaires libres, à stigmates soudés. Placentas volumineux à ovules anatropes nombreux. Feuilles opposées. Plantes à latici- fères ramifiés, non cloisonnés 86. Apocynacées. Série 29. — Corolle gamopétale régulière à 5 lobes, ou irrégu- lière. Etamines 5, ou 2-4 par avortement, à filets soudés à la corolle. Ovaire ord. à 2 loges. Ovules anatropes. aa — Ovaire à placentas volumineux multiovulés. — Fleur régulière. Etamines 5. Feuilles alternes. 87. Solanacées. — Fleur irrégulière. Etamines 2-4, parfois 5. Feuilles alternes ou opposées 88. Scrof ulariacées. aa — Ovaire à placentas non saillants, biovulés. b — Feuilles alternes. — Fleur régulière. Ovaire à 2-3 loges simples ou cloisonnées. Ovules dressés supradorsaux. Plantes ord. à laticifères articulés. 89. Convolvulacées. - Fleur régulière ou subrégulière. Ovaire ord. subdivisé en 4 demi-carpelles ou demi-loges profondément séparés. Style ord. gynobasique. Ovules infradorsaux dressés ou suspendus^ Cymes scorpioïdes 90. Boraginées. b — Feuilles opposées. Fleur irrégulière. Etamines 2-4. Ovules dressés supradorsaux. — Ovaire entier à loges simples ou cloisonnées. Style terminal. 91. Vérbénacées. — Ovaire divisé en 4 demi-carpelles ou demi-loges profondé- ment séparés. Style gynobasique 92. Labiées. Série 30. — Fleur régulière. Corolle gamopétale scarieuse à lobes 4 ou 2-3, parfois avortée. Etamines 4. Ovaire à 2 loges, la postérieure parfois avortée. Ovules dressés ou ascendants, subana- tropes, supradorsaux. Graines peltées 93. Plantaginées. Sous-Ordre XI. — Gamopétales hypogynes a placentation PARIÉTALE Série 31. — Corolle gamopétale. Etamines à filets soudés à la corolle. Ovaire uniloculaire à 2 placentas pariétaux. Ovules ana- tropes. — Corolle régulière à 4-8 lobes. Etamines 4-8. 94. Gentianacées. — Corolle bilabiée. Etamines 4 95. Gesnériacées. Sous-Ordre XII. — Gamopétales épigynes Série 32. — Fleurs bisexuées. Corolle gamopétale. Etamines à filets soudés à la corolle. Ovaire à 2-5 loges. Ovules anatropes. i : 222 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [24] aa — Calice souvent rudimentaire. Corolle à 4-5 lobes. Etamines 4-5, ou 1-4 par avortement. Ovaire infère à 2-3 loges. Feuilles opposées. Ovules anatropes supradorsaux. b — Corolle régulière ou irrégulière à 4-5 lobes. Ovaire à loges ord. toutes fertiles, à 1 ou plusieurs ovules. Style indivis ou à 2-3 branches 93. Cofféacées. b — Corolle irrégulière. Style indivis. Ovaire à une seule loge fertile. Ovule solitaire suspendu. — Corolle à 5 lobes. Etamines 1-4. Ovaire à 3 loges dont 2 sté- riles ou avortées 97. Valérianacées. — Corolle à 5 lobes, ou à 4 lobes par fusion des 2 postérieurs. Etamines 4. Ovaire à 2 loges dont une avortée. Fleurs en capi- tules 98. Dipsacacées. aa — Calice à 2-3 lobes. Corolle à 4-5 lobes. Etamines 8-12, à antères uniloculaires. Ovaire semi-infère à 3-5 loges. Ovules soli- taires suspendus. Feuilles inférieures alternes. 99. Adoxacées. Série 33. — Fleurs unisexuées, les mâles périgynes, les femelles épigynes. Corolle à 5 pétales libres ou soudés. Etamines 2-5, à filets ord. non soudés à la corolle. Antères uniloculaires à loge courbe ou flexueuse. Ovaire infère, subdivisé en 3-5 loges incomplètes par les placentas pariétaux volumineux. Ovules ana- tropes nombreux. Plantes grimpantes pourvues de vrilles (ici) ; feuilles alternes 100. Cucurbitacées. Série 34. — Fleur bisexuée. Corolle régulière à 5 lobes, ou irré- gulière bilabiée. Etamines 5, à filets non soudés à la corolle. An- tères libres ou soudées entre elles. Ovaire infère à 2-5 loges, à ovules anatropes nombreux 101. Campanulacées. Série 35. — Fleurs bisexuées, unisexuées ou polygames, dispo- sées en capitules. Calice ord. rudimentaire. Corolle régulière à 5 lobes ou irrégulière. Etamines 5, à antères ord. soudées. Ovaire infère, bicarpellé uniloculaire. Ovule anatrope solitaire, basilaire ou central 102. Composées. NOTE SUR LE TREMBLEMENT de TERRE de BREST L. AZÉMA Le 5 août à 3 heures 10 minutes du soir, une secousse de tremblement de terre ébranlait Brest et ses environs. Le mouvement vibratoire du sol a été très perceptible pour des promeneurs ; dans quelques maisons des craquements se sont fait entendre et les verres et la vaisselle se sont entre- choqués. La secousse était accompagnée d'une sorte de grondement. On ne peut mieux comparer la sensation éprouvée qu'à celle ressentie au passage d'un train rapide. La série des vibrations a duré trois secondes et paraissait dirigée du sud vers le nord. La vitesse de propagation des ondes semblait être celle qui est habituelle aux ondes de surface, c'est-à-dire, de 800 mètres à la seconde. En raison des circonstances particulières du phénomène, de sa faible intensité, de son peu de fréquence (l'avant der- nier datait de 20 ans), de sa profondeur relativement réduite et de sa minime extension, l'on peut en déduire que cette secousse a été locale. La trépidation du sol n'a été ressentie, en effet, que dans la partie du département du Finistère limitée au N. par la Manche ; à l'E. par la rivière de la Penzé ; au S. par la rivière de Landerneau et la Rade de Brest et à l'O. par l'Atlantique. Il est à remarquer que le sol de cette Naiit.-s. Bull. Soc. Se. nal. Ouest. 2' Ser.. t. IX. 30 Sept. 1909. 224 BULL. SOC. SC. NAT. QUEST. — 2e SÉIL, T IX partie du département est uniquement constitué par des roches granitiques dures et compactes qui se prêtent à la propagation des. ondes sismiques. Nous estimons, en consé- quence, que, dans le cas présent, la théorie des tremblements de terre, dont les principes reposent sur la constitution géologique du sol, sur les mouvements orogéniques qui s'y sont développés, en un mot, sur la tectonique du lieu consi- déré, est d'une compréhension plus facile que les explications basées sur la théorie nouvelle des tre blements de terre, c'est-à-dire, sur les modifications que les émissions de la sphère gazeuse du centre de la terre font subir à l'écorce. La constitution géologique du sol de l'Armorique a été définitive dès la fin du Carbonifère. Ce sol, traversé par la chaîne hercynienne, a formé un mâle ou horst qui a résisté aux bouleversements des époques secondaires et tertiaires. L'on sait que l'ossature du Massif armoricain comprend deux grands anticlinaux, le Léon et la Cornouailles. formés de roches granitiques et séparés par un bassin intérieur dans lequel se sont déposés les sédiments primaires. Or, ces deux grands anticlinaux ont une direction oblique et convergente vers un point situé entre le 7e et le 8e degré de longitude occidentale. Il est donc naturel de penser que par suite de cette disposition angulaire, la plus grande partie de l'énergie de la contraction terrestre a son point d'appli- cation vers le sommet de cet angle et cela avec d'autant plus de raison que les deux côtés de l'angle sont formés de masses rigides et granitiques comprenant entre elles les sédiments compressibles du primaire. C'est de ce côté, en effet, que se sont produits les bouleversements tectoniques les plus violents et c'est entre la rade de Brest et la baie de Douarnenez qu'ont eu lieu les épanchements les plus abondants de roches éruptives (diabases, microgranulites, kersantites). Il n'y a donc rien de surprenant à ce que ce vieux sol breton, plissé à outrance par suite des pressions exercées, fendu et cassé par des séries de failles ayant des directions ortho- gonales, crevé et bouleversé par des éruptions violentes donne prise, encore de nos jours, dans le sous-sol aux in- L. AZEMA. — TREMBLEMENT DE TERRE DE BREST 225 fluences extérieures et en particulier à l'action de l'eau qui, à la faveur des lignes de plus faible résitance s'introduit dans les parties encore chaudes de l'écorce. Par son action physique et chimique renforcée par la chaleur et le magné- tisme terrestres sur les roches souterraines, cette eau causera, sous l'influence de la contraction terrestre, des ruptures d'équilibre et des glissements qui donneront lieu à des trem- blements de terre d'un faible rayon. M. Montessus de Ballore, dans son remarquable ouvrage sur les tremblements de terre, a écrit : « L'anticlinal du N. » (le Léon) présente un essaim d'épicentres autour de Brest » et ils reparaissent nombreux autour de Saint-Malo ; les » îles normandes elles-mêmes sont assez fréquemment ébran- » lées. Cet anticlinal, surtout archéen, est à peu près paral- » lèle à une ancienne ligne éruptive Tréguier-Jersey, qui » accuse une ligne de moindre résistance, dont l'existence » est évidemment liée au plissement post-carboniférien. » On est ainsi amené à penser que l'alignement des épicentres » aux deux extrémités de l'anticlinal n'est pas fortuit et » résulte des mêmes causes profondes que la ligne éruptive » et le plissement. » Nous estimons que si la ligne éruptive Tréguier-Jersey ac- cuse une ligne de moindre résistance au N. de l'anticlinal du Léon, à plus forte raison les anciennes lignes éruptives Châteaulin-Trégarvan-Morgat-Lostmarch, ainsi que toutes les cassures qui sillonnent la presqu'île de Crozon doivent accuser à leur tour des lignes de moindre résistance au S. du même anticlinal et ces lignes sont bien autrement importantes que celle qui a été signalée au N. de l'anticlinal. C'est donc vers le point de jonction des deux grands anti- clinaux du Léon et de Cornouailles, qui supporte le plus grand effort de la contraction terrestre qu'il convient de piacer l'origine de tous les mouvements sismiques qui, de temps à autre, viennent ébranler le vieux sol armoricain. Il paraît logique d'attribuer à l'influence de ces tremble- ments de terre, qui n'ont pas d'effets immédiats bien appa- rents, les mouvements positifs ou négatifs du sol qui affectent 226 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉK., T. IX la pointe 0. du Finistère, depuis Ouessant jusqu'à la côte Cap Corsen — Pointe Saint-Mathieu. Parmi les mouvements positifs, citons le phénomène des plages soulevées de la baie de Berthaume et de l'île de Beniguet. Les mouvements négatifs sont indiqués par : l'en- fouissement à plus de 40 mètres de profondeur sous les vases quaternaires des lits de graviers qui marquaient l'embou- chure primitive des cours d'eau échelonnés sur les côtes de Bretagne ; la submersion de quelques monuments méga- lithiques autrefois construits sur la terre ferme ; le creuse- ment d'un chenal profond entre le continent et l'île Molène, où l'existence d'un important Kjôkkenmœdding indiquait une station préhistorique d'un abord plus facile. En résumé, nous estimons que les tremblements de terre de Brest, qui se produisent à de longs intervalles, sont locaux et résultent d'une rupture d'équilibre sur les lignes de moindre résistance voisines du point de convergence des deux grands anticlinaux du Léon et de Cornouailles ; ils ont pour consé- quence la submersion lente et progressive des terres situées à l'extrémité occidentale de ces mêmes anticlinaux. III. — FAMILLES. TABLEAUX DES GENRES ET DES ESPÈCES Classe I - APLOSPERMES Famille 1. - FOUGÈRES Tige ou rhizome foliifère (ici). Feuilles grandes, souvent compo- sées inarticulées, à préfoliation circinée. Sporanges pédicellés, ord. disposés en groupes ou sores insérés sur la face inférieure du limbe, protégés ou non par autant d'excroissances épidermiques ou indusies. Sporanges pourvus d'un anneau complet ou incom- plet de cellules, dont la contraction, à la maturité, provoque la déhiseence de ces organes et la sortie des spores. Tribu 1. — Polypodiées. — Sporanges pourvus d'un anneau vertical incomplet, déhiscents par une fente transversale. Série 1. — Sores ou indusies non marginaux. a — Sores arrondis, sans indusie. 1. POLYPODIUM. b Sores oblongs ou linéaires. — Sores finalement confluents, recouvrant toute la face infé- rieure des folioles dépourvues de poils écailleux. 2. GRAMMITIS. — Sores épars, protégés par des poils écailleux qui recouvrent toute la face inférieure du limbe. 3. CETERACH. c — Sores arrondis. Indusies à insertion étroite ou poneti- forme. — Indusies peltées, réniformes ou cordiformes, insérées par un court pédicelle central ou par un point correspondant au fond du sinus. 4. ASPIDIUM. — Indusies ovales-lancéolées, insérées par leur base, très caduques. 5. CYSTOPTERIS. d — Sores ord. oblongs, allongés ou linéaires, ainsi que les indu- sies, celles-ci insérées sur une nervure par un de leurs bords. — Sores oblongs ou linéaires, parfois arrondis, restant dis- tincts ou finalement confluents, insérés le long des nervures secondaires des lobes ou des folioles. Indusies insérées sur ces nervures par leur bord inférieur. 6. ASPLENIUM. 18 228 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SKR., T. IX [30J — Sores linéaires, insérés entre les nervures secondaires paral- lèles, recouverts de chaque côté par une indusie insérée sur la nervure correspondante. Feuilles entières. 7. SCOLOPENDRIUM. — Sores linéaires, géminés, insérés de chaque côté de la nervure médiane des lobes, finalement confluents en un groupe médian, dont chaque moitié est recouverte par une indusie insérée, par son bord externe, sur une nervure parallèle aux bords du limbe. 8. BLECHNUM. Série 2. — Sores et indusies marginaux. — Sores disposés en une bande continue le long du bord des lobes ou des folioles. Indusie linéaire, insérée au bord du limbe par son bord externe. 9. PTERIS. Tribu 2. — Osmondées. — Sporanges à anneau incomplet, horizontal et subterminal, déhiscents longitudinalement en 2 valves. — Folioles de la partie supérieure des feuilles réduites à leur nervure médiane, toutes couvertes de sores^eFsimulant par leur ensemble un épi ramifié 10. OSMUNDA. Genre 1. — POLYPODIUM. — Polypode. Feuilles éparses du côté supérieur d'un rhizome traçant, pen- nipartites ou séquées, à lobes oblongs-linéaires, à sores bisériés. Murs et rochers, troncs d'arbres ; toute l'année ; c. P. vulgare L. — P. vulgaire. Fougère réglisse. Genre 2. - CETERACH. - Cétérach. Feuilles en touffe, penniséquées ou partites, à lobes alternes obtus, à face inférieure toute couverte d'écaillés. Vieux murs ; été ; ac. C. officinarum Willd. — C. officia l, Doradille. Genre 3. GRAMMITIS. Grammitis. Feuilles surcomposées ; folioles incisées-crénelées, en coin à la base. Rhizome court, ann. ou bisann. Pentes boisées des coteaux de Mauves ; mai-jn ; rr. Gr. leptophylla Sw. — Gr. à feuilles minces. Genre 4. — ASPIDIUM. — Aspidion, Aspidie. aa — Indusie peltée. Feuilles oblongues-lancéolées, composées bipennées. Pétiole et rachis écailleux. Folioles ovales ou subfal- ciformes, à limbe denté, pourvu d'un fort lobule à la base. Bois, haies, chemins creux ; été ; c. Asp. aculeatum Kit. (var. angulare). — Asp. à dents aiguës. 1 31 j P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 229 aa — Indusie orbiculaire-réniforme, à échancrure étroite. b — Pétiole et rachis munis de grandes écailles. — Feuilles surcomposées bipennées ; folioles oblongues, pen- niséquées ou partîtes, à dents ou lobules acuminés ou aristés. Lieux ombragés humides ; été ; pc. Asp. spinulosum Sw. — Asp. spinale ax. — Feuilles composées ; segments lancéolés, penniséqués ou partîtes, à lobes obtus ou tronqués. Bois, lieux ombragés ; été ; c. Asp. filix-mas Sw. — Asp. fougère-mâle. b — Rachis sans écailles. Feuilles composées ; segments lan- céolés pennipartites, à lobes entiers ou subentiers. — Feuilles en touffe, à pétiole sans écailles ; lobes pourvus, en-dessous, de glandes odorantes. Indusies très caduques. Bois humides ; Saint- Gildas ; été ; rr. Asp. oreopteris Sw. — Asp. oréoptéris. — Feuilles éparses, à pétiole court écailleux ; lobes à bords finalement révolutés. Sores plus ou moins confluents. Souche grêle longuement rampante. Marais ; été ; ac Asp. thelipteris Sw. — Asp. iélipiéris. Genre 5. — CYSTOPTERIS. — Cistoptéris. Feuilles ord. surcomposées ; segments à folioles pennifides, partîtes ou séquées. Pétiole muni d'écaillés. Murs ombragés, à Nantes ; été ; r. C fragilis Bernh. — C. fragile. Genre 6. — ASPLENIUM. — Asplénion. aa — Feuilles à limbe non triangulaire. b — Feuilles surcomposées, à folioles nombreuse. — Folioles oblongues, pennifides. Indusies un peu arquées ou subréniformes (forme de passage au gn Aspidium). Bois, lieux ombragés ; été ; c. Aspl. filix-femina Bernh. — Aspl. fougère-femelle. — Folioles obovales, en coin à la base. Fente des rochers et vieux murs, surtout rég. marit. ; été. Aspl. lanceolatum Sm. — Aspl. lancéolé. b — Feuilles composées pennées, à folioles nombreuses. — Folioles trapézoïdes. Grottes humides, fente des rochers marit. ; été ; pc. Aspl. marinum. L. — Aspl. marin. — Folioles oblongues ou ovales-arrondies, crénelées. Murs, rochers ; été ; c. Aspl. trichomanes L. — Aspl. capillaire. b — Feuilles à 2-3 folioles linéaires. Vieux murs, à Nantes et Cellier ; été ; rr. Aspl. septentrionale Hff. — Aspl. du Nord. 230 BULL. SOC. S».. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [32] aa — Feuilles à limbe triangulaire, les segments inférieurs étant les plus longs. — Feuilles surcomposées. Folioles lobulées ou dentées, en coin à la base. Rochers, murs, lieux ombragés ; été ; c. Aspl. adiantum-nigrum L. — Aspl. capillaire-noire. — Feuilles petites, composées ou surcomposées, à folioles peu nombreuses, subrhomboïdales. Vieux murs ; toute l'année ; ac. Aspl. ruta muraria L. — Aspl. rue-des-muraiiies. Genre 7. — SCOLOPENDRIUM. — Scolopendre. Feuilles oblongues entières ou ondulées, en cœtir à la base. Puits, rochers humides ombragés ; été, aut. ; ac. Se. officinale DG. ■ — Se. officinale. Langue-de-cerf. Genre 8. BLECHNUM, — Blègne. Feuilles lancéolées, pennipartites ou séquées. Feuilles fertiles plus longues que les stériles et à lobes plus étroits. Bois frais ; été ; ac. Bl. spicant Roth. — Bl. en épi. Genre 9. -- PTERIS. — Ptéris. Feuilles grandes (40 cm à 2 m.), surcomposées ; segments penriiséqués ou partîtes, à lobes pubescents en-dessous. Rhizome traçant. Champs et bois ; été ; ce. Pt. aquilina L. — PL aigle, Fohgère à l'aigle. Genre 10. -- OSMUNDÂ. — Osmonde. Feuilles grandes (60 cm à 1 m.), surcomposées ; folioles oblon- gues, entières ou finement crénelées, à base tronquée oblique- ment. Marais ; été ; ac. Osm. regalis L. — Osm. royale. Famille 2. - OPHIOGLOSSACÉES Rhizome foliifère. Feuilles pourvues, sur leur face supérieure ou à sa base, d'un lobe fertile en forme d'épi pédoncule, sur lequel sont disposés, en 2 séries, des sporanges sessiles, sans anneau, déhiscents par une fente transversale. 11. OPHIOGLOSSUM. Genre 11. — OPHIOGLOSSUM. — Ofioç/losse. Rhizome portant une seule feuille, à limbe oval ou oblong, entier. Prés et taillis humides ; mai-juin; pc. Oph. vulgatum L. — Of. vulgaire, Langue de serpent. Herbe sans couture. [33] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 231 Famille 3. - LYCOPODIACÉES Plantes à tige simple, rameuse ou dichotome, à racines dicho- tomes, à feuilles simples, sessiles, alternes ou verticillées, uniner- vées. Sporanges solitaires, sessiles sur la face supérieure et à la base des feuilles ou des phyllies. — Plantes isosporées. Tige couchée, à feuilles petites acumi- nées. Feuilles fertiles ou phyllies disposées en épis. Sporanges à déhiscence transversale. 12. LYCOPODIUM. — Plantes hétérosporées. Tige courte, renflée. Feuilles allon- gées, linéaires acuminées, élargies en gaine à la base. Sporanges cloisonnés indéhiscents, à nombreuses microspores ou macros- pores, insérés sur les gaines au fond d'une fossette, des bords de laquelle nait une indusie formant, au-devant du sporange, une sorte de voile complet ou incomplet ; au-dessus se trouve une fossette plus petite d'où sort un appendice appelé ligule. 13. ISOETES. Genre 12. — LYCOPODIUM. — Lycopode. Tige couchée, pourvue de racines adventives, à rameaux fer- tiles dressés ou ascendants. Feuilles petites, linéaires acuminées, Imbriquées en spirale serrée. Plantes vivaces. — Epis solitaires sessiles. Feuilles sporangifères semblables aux autres, toutes linéaires. Landes marécageuses ; été ; r. L. inundatum L. — L. inondé. — Epis solitaires ou géminés à l'extrémité d'un long pédon- cule pourvu de bractées espacées. Feuilles sporangifères ovales acuminées ou aristées, frangées au bord. Feuilles végétatives linéaires, terminées par une longue soie. Landes et bois ; été ; r. L. clavatum L. — L. elaviforme. Pied de loup. Genre 13. - ISOETES. - - Isoétès. Tige dressée, courte, renflée, divisée par deux sillons longitu- dinaux en 2 lobes de plus en plus proéminents avec les progrès de l'âge, pourvue de racines adventives au fond des sillons. Feuilles longues, linéaires-cylindriques acuminées, disposées en spirale serrée. Voile indusial incomplet. Macrospores hérissées de pointes fines. Plante vivace submergée. Lac de Grandlieu ; été. Is. echinospora Dur. — Is. à spores hérissées. Fam.lf.e 4. - ÉQUISÉTACÉES - Tiges cannelées fistuleuses, présentant à chaque nœud une collerette engainante formée de bractées soudées, et souvent un verticille de rameaux insérés au-dessous. Epis terminaux, pré- sentant des verticillcs de phyllies peltées ou en forme de clous, sous la tête desquels sont suspendus des sporanges déhiscents par le côté interne. Plantes vivaces, pourvues de rhizomes. 14/EQUISETUM. 232 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [34] Genre 14. — EQUISETUM. — Prêle. aa — Tiges toutes semblables fertiles, à rameaux fistuleux. b — Epis obtus. Tiges se desséchant en automne. — Tige pourvue de collerettes à 8-12 lobes noirâtres à bord blanchâtre membraneux. Rameaux pourvus de collerettes à 4-5 lobes. Lacune centrale de la tige aussi petitegque les lacunes qui l'entourent. Lieux humides ou marécageux ; été ; ac. Eq. palustre L. — Pr. des marais. - Tige simple, ou rameuse dans le haut, pourvue de collerettes appliquées à 15-25 lobes noirâtres subulés. Rameaux pourvus de collerettes à 5-8 lobes. Lacune centrale très grande. Marais et fossés ; mai-jn ; c. Eq. limosum L. — Pr. des bourbiers. b — Epis acuminés. Tiges persistant l'hiver, à côtes rudes, pourvues de collerettes à 10-25 lobes à pointes caduques. Ra- meaux pourvus de collerettes à 6-8 lobes. Lacune centrale grande. Lieux sablonneux ; été ; pc. Eq. ramosum Schl. — Pr. rameuse. aa — Tiges dissemblables, les unes simples fertiles, brunes ou rougeâtres, se détruisant après l'émission des spores, les autres plus tardives, stériles, à rameaux non fistuleux. — Tiges fertiles brunes, pourvues de collerettes espacées, évasées, à 8-12 lobes. Tiges stériles vertes, pourvues de colle- rettes à 8-12 lobes. Rameaux présentant 4 côtes saillantes, pourvus de collerettes à 3-4 lobes. Lacune centrale petite. Champs sablonneux, bord des ruisseaux ; print.; c. Eq. arvense L. — Pr. des champs, Verrine. — Tiges fertiles rougeâtres pourvues de collerettes rappro.- chées, évasées, à 20-30 lobes acuminés. Tiges stériles blanches, atteignant 1 m., pourvues de collerettes plus courtes et plus serrées contre l'axe, à lobes longuement acuminés. Rameaux présentant 8 côtes, pourvus de collerettes à 4 lobes. Lacune cen- trale très grande. Fossés du calcaire ; print.; r. Eq. maximum Lam. — Pr. élevée, Queue de cheval. Famille 5. - SALVINIACÉES — Plantes flottantes, à tige grêle, ramifiée, horizontale, pré- sentant 2 rangs de feuilles alternes, petites, imbriquées, sessiles, divisées dès la base en deux lobes, l'un émergé, l'autre immergé, et, du côté inférieur, 2 rangs de racines. Conceptacles de 2 sortes, insérés, au nombre de 2 à 4 sur la face inférieure et la base du lobe immergé de la première feuille de chaque rameau, à paroi formée par une indusie close, les uns globuleux, renfermant un groupe de microsporanges multisporés, analogue à un sore de fougère, les autres ovoïdes-coniques, beaucoup plus petits, ren- fermant un seul macrosporange unisporé. Microspores et macro- spore englobées dans une substance mucilagineuse durcie, for- mant des appendices divers, spicules, flotteurs, touffes de fila- ments, etc. 15. AZOLLA. [35] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 233 Genre 15. — AZOLLA. — Azolle. Plantes petites, annuelles, vertes ou panachées de rouge, flottant en grand nombre à la surface des eaux tranquilles. Ori- gine américaine. Toute l'année ; c. Az. filiculoides Lam. — Az. fausse-filicule. Famille 6. - MARSILIACÉES Tige grêle rampante, présentant du côté supérieur 2 rangs de- feuilles alternes à préfoliation circinée, et, du côté inférieur, des racines adventives. Sporocarpes insérés à la base des feuilles ou sur les pétioles, formés par autant de segments foliaires à limbe plié en long et soudé par les bords en cavité close. Sporo- carpes présentant 2 séries de loges ou de conceptacles analogues à ceux des Salviniacées et soudés par leurs parois, chaque concep- tacle présentant, dans son angle interne, un sore linéaire„formé de microsporanges multisporés et de macrosporanges unisporés.. a — Sporocarpes multiloculaires, s'ouvrant en 2 valves. 16. MARSILIA. b — Sporocarpes quadriloculaires, s'ouvrant au sommet en 4 valves. 17. PILULARIA. Genre 16. -- MARSILIA. -- Marsilie. Feuilles à pétioles très long, couronné par 4 folioles pourvues de nervures dichotomes. Sporocarpes ovoïdes pédicellés, au nombre de 1 à 3 sur un pédoncule commun inséré sur la partie inférieure du pétiole. PI. vivace. Marais ; été ; ac. ' M. quadrifolia L. — M. quadrifoliée. Genre 17. — PILULARIA. — Pilulaîre. Feuilles simples, linéaires-filiformes, paraissant réduites au pétiole, présentant chacune, à la base, un sporocarpe globuleux, sessile ou subsessile. PI. vivace. Marais, bords des eaux ; été ; ac. P. globuliîera L. — P. globulifère. Classe IL- GYMNOSPERMES Famille 7. - CONIFERES Fleurs unisexuées, à périante nul ou représenté par des brac- tées. Etamines avec sacs polliniques à déhiscence longitudinale (ici) et non réunis par paires. Carpelles simples ou dédoublés, non fermés, sans stigmate. Ovules ortotropes. à indusie simple. Arbres ou arbrisseaux à canaux résineux, à feuilles persistantes. a — Arbres monoïques. Fleurs mâles à réceptacle allongé, à 234 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [36] étamines nombreuses, en spirale ; antères à connectif large, à 2 sacs polliniques extrorses. Fleurs femelles à réceptacle allongé épais, à carpelles nombreux, disposés en spirale serrée, divisés en 2 écailles superposées, l'inférieure (écaille inférieure) stérile, la supérieure (écaille supérieure, placentaire ou ovulifère) plus développée que la précédente et portant, sur sa face supé- rieure, 2 ovules renversés qui lui sont adhérents. Fruit, ou cône, à écailles placentaires lignifiées, épaissies au sommet, renfermant les graines dans leurs intervalles comme dans autant de loges fermées, et ne s'écartant qu'à leur maturité. Graines pourvues d'une aile empruntée au tissu de l'écaillé. 18. PINUS. b — Arbres ou arbrisseaux dioïques. Fleurs mâles à étamines opposées, ternées ou verticillées, dilatées au sommet en un écus- son portant sur sa face inférieure 3 ou 4 sacs polliniques. Fleurs femelles à carpelles ternes, les inférieurs stériles, les supérieurs présentant à la base 1 ou 2 ovules. Fruit bacciforme formé par les carpelles soudés, accrescents-charnus, recouvrant les graines. 19. JUNIPERUS Genre 18. — PINUS. — Pin. Arbre à branches étalées, à rameaux de 2 sortes, les uns allongés bractéiféres, les autres courts, pourvus seulement de 2 feuilles, celles-ci linéaires-aiguës, longues de 10 à 20 cm. Fleurs se déve loppant à la base de bourgeons terminaux, les mâles nombreuses, les femelles en petit nombre sur des rameaux différents. Cônes réfléchis, subsessiles, oblongs-coniques, à maturité bisannuelle ; écailles ovulifères à sommet épaissi en un écusson courtement pyramidal. Landes et dunes ; naturalisé ; print. ; c. P. maritima Poir. — P. maritime. Genre 19. — JUNIPERUS. — Genévrier Arbrisseau à feuilles ternées, linéaires-lancéolées, piquantes, marquées en-dessus d'un sillon blanchâtre. Fleurs axillaires. Fruit bleu foncé. Landes et bois ; print. ; r. J. communis L. — G. commun. Famille 8. - GNÉTACÉES — Epis dioïques, à bractées opposées soudées par paire à la base, les mâles multiflores, les femelles bîflorès. Fleurs mâles accompagnées de 2 bractéoles soudées à la base ; étamines 6-8 soudées par les filets ; antères à 2-4 sacs polliniques déhis- cents par un pore terminal. Fleurs femelles dépourvues de brac- téoles, réduites au carpelle, qui forme un ovaire sacciforme, non fermé au sommet, sans stigmate ; ovule basilaire ortotropé, inclus, à indusie allongée en un pseudostyle sortant par l'orifice supérieur de l'ovaire. 20. EPHEDRA. [37] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 235 Genre 20. EPHEDRA. Efédra. — Sous-arbrisseau à feuilles très réduites, soudées par paire eu une courte gaine, à rameaux verts, opposés ou verticillés, can- nelés, articulés. Achaines entourés de bractées aerescentes- charnues, rouges. Sables maritimes ; été ; c. Eph. distachya L. — Ef. vulgaire, Uvette, Raisin de mer. Classe III. - ANGIOSPERMES Sous-Classe I MONOCOTYLÉDONES Famille 9. - ALISMACÉES Fleurs à 3 rayons. Sépales et pétales 3. Etamines 6 ou nom- breuses, verticillées. Carpelles 6 ou nombreux, libres ou soudés à la base, verticillés ou spirales, à 1-2 ovules anatropes basilaires. Achaines. Herbes aquatiques, à feuilles alternes polystiques. a — Fleurs bisexuées. Etamines 6, à antères dorsifixes in- trorses. Carpelles verticillés. — Carpelles en nombre variable, libres, monospermes. 21. ALISMA. — Carpelles 6, soudés à la base, bispermes, divergents en étoile. 22. DAMASONIUM. a — Fleurs unisexuées monoïques. Etamines à antères basifixes extrorses. Carpelles nombreux, libres, spirales. 23. SAGITTARIA. Genre 21. — ALISMA. — Alisma. Inflorescence formée de fascicules ou d'ombelles multiflores étagées, ou réduite à une seule ombelle terminale ; dans d'autres cas, diffuse avec fleurs axillaires. Fleurs blanches ou rosées. Feuilles ord. basilaires, pétiolées engainantes, avec limbe ovale, oblong ou lancéolé, à 3-7 nervures convergentes. Plantes vivaces. a — Carpelles unisériés sur un réceptacle plan. — Carpelles nombreux à style caduque. Inflorescence en ombelles étagées. Feuilles à 5-7 nervures. Marécages ; été ; c. Al. plantage L. — Al. faux-plantain, Fluleau. — Carpelles 6-15, à style persistant. Inflorescence diffuse. Plante nageante à feuilles, les unes submergées rubanées, les autres flottantes ou à limbe oblong trinervé flottant. Marécages ; été ; c. Al. natans L. — Al. nageant. a — Carpelles nombreux plurisériés. groupés en tête sur le réceptacle arrondi, à 5 angles saillants. Inflorescence formée de 2-3 ombelles étagées, ou d'une seule ombelle terminale. Tiges souvent rampantes radicantes. Feuilles lancéolées, trinervées. Marécages ; été ; c. Al. rànunculoides L. — Al. fausse-renoncule. 236 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. - 2e SÉR., T. IX [38] Genre 22. — DAMASONIUM. -- Damasone. Inflorescence formée de 2-3 ombelles étagées, ou d'une seule ombelle terminale. Fleurs blanches ou rosées. Carpelles 6-8, lancéolés-comprimés, à pointe raide, étalés en étoile, et soudés à la base Feuilles basilaires, pétiolées, à limbe ovale ou oblong trinervé. PI. ann. Marécages ; été ; ac. D. stellatum Juss. — D. étoilée. Genre 23. — SAGITTAHIA. — Sagittaire. Inflorescence à fleurs opposées ou ternées, les femelles à la base, les mâles plus grandes, au sommet. Feuilles toutes basi- laires, les supérieures pétiolées engainantes, à limbe émergé sagitté, à lobes lancéolés, à nervures convergentes, les infé- rieures rubanées submergées. Tige bulbeuse à la base. PI. vivace. Marais, rivières ; été ; c. S. sagittaefolia L. — S. aquatique, Fléchière. Famille 10. - BUTOMACÉES — Fleurs bisexuées à 3 rayons Sépales et pétales 3. Eta- mines 9, à antères basifixes introrses. Carpelles 6 libres, à placentation diffuse, à ovules anatropes nombreux. Follicules. Feuilles distiques. 24. BUTOMUS. Genre 24. BUTOMUS. Butome. Fleurs nombreuses, blanches ou rosées, en ombelle terminale. Feuilles linéaires tricpiètres. engainantes, toutes basilaires. Marais ; été ; ac. B. umbellatus L. — B. en ombelle. Famille 11. - TRIGLOCHINÉES Fleurs bisexuées à 3 rayons. Sépales et étamines 6. Carpelles 3-6, libres ou soudés à la base, à 1-2 ovules anatropes basilaires ; stigmates plumeux ou papilleux. Follicules. Feuilles rubanées, ligulées, distiques. 25. TRIGLOCHIN. Genre 25. TRIGLOCHIN. Troscart. Grappe allongée, à fleurs nombreuses. Feuilles toutes basi- laires, engainantes. Plantes vivaces. — Grappe assez dense. Fleurs à pédicelles divergents. Carpelles 6. bruits oblongs. Lieux marécageux du littoral ; été ; c. Tr. maritimum L. — Tr. maritime. - Grappe assez lâche. Fleurs à pédicelles dressés. Carpelles 3. [39] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 237 Fruits fusiformes, atténués à la base, appliqués contre l'axe. Marais ; été ; pc. Tr. palustre L. — Tr. des marais. Famille 12. - NAIADÉES Pleurs monoïques ou dioïques. Meurs mâles à calice gamo- sépale oblong ou lubuleux, lobé ou denté au sommet ; étamine 1, à antère sessile, à 1-4 sacs polliniques. Fleurs femelles sans calice; carpelle à ovule anatrope basilaire ; slyle persistant . à 2-3 branches. Aeliaines. Plantes submergées, à feuilles opposées ou verticillées, à gaines renflées, à fleurs axillaires. 26. NAIAS. Genre 2b. NAIAS. Naïade. Fleurs isolées, ou disposées en glomérules axillaires à la base des rameaux. Feuilles linéaires sinuées, à dents mucronées ou épineuses. Tiges dichotomes. Plantes annuelles. — Fleurs monoïques, en glomérules. Antère à 1 sac se déchi- rant au sommet. Feuilles à gaines denticulées-ciliées. Rivières et marais ; été ; pc. N. minor Ail. — A', mineure. — Fleurs dioïques isolées. Antères à 4 sacs polliniques, s'ou- vrant en 4 valves. Feuilles à gaines entières. Mêmes lieux ; été ; pc. N. major Ail. — N. majeure. Famille 13. - ZOSTÉRACÉES Fleurs bisexuées ou unisexuées monoïques. Calice formé de 2 à 4 sépales, parfois gamosépale, souvent nid. Etamines 1-4. Carpelles 1-6 libres, à ovule suspendu, ortotrope ou camptotrope. Herbes le plus souvent submergées, à rhizome grêle, à feuilles distiques ou opposées. Inflorescences terminales, déviées laté- ralement par sympodisme. Tribu 1. — Potamées. Fleurs bisexuées, en épis. Etamines 2-4 : antères extrorses à 4 sacs. Carpelles ord. 4, à style ord. court, à ovule camptotrope. a — Sépales 4. Etamines 4, à filets soudés aux sépales. 27. POTAMOGETON. b — Calice nul. Etamines 2-4, à filets courts, squamiformes Achaines longuement stipités. 28. RUPPIA. Tribu 2. — Zanichklliées. Fleurs unisexuées, solitaires ou en cymes pauciflores. Fleurs mâles à 1 étamine. Fleurs femelles à 2-6 carpelles, à style long, à ovule ortotrope. a ■ — Fleur mâle sans calice. Antère à 2-4 sacs. Fleur femelle à 238 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [401 calice gamosépale, court, cupuliforme, indivis. Carpelles 2-6, sessiles ou stipités ; stigmate en écusson. Achaines. 29. ZANICHELLIA. b — Fleur mâle à calice gamosépale, court, trilobé. Antère sessile à 1 sac. Fleur femelle' à 3 sépales libres. Carpelles 3, stipités; stigmate en entonnoir. Capsule à 2 valves inégales. 30. ALTHENIA. Tribu 3. — Zostérées Spadice aplati. Fleurs mâles et femelles bisériées et alter- nantes sur une des faces de l'axe. Fleurs mâles réduites à une étamine, à filet divisé en 2 brandies, chacune à 2 sacs. Fleurs fe- melles réduites à une' carpelle à hile excentrique ; style long à 2 stigmates linéaires. Capsule à déhiscence irrégulière. 31. ZOSTERA. Genre 27. POTAMOGETON. — Potamot. Plantes vivaces, à feuilles alternes ou opposées, entières ou ondulées denticulées, stipulées, toutes submergées ou les supé- rieures flottantes. Epis pédoncules. daaaù — Feuilles ovales, oblongues ou lancéolées. bbbb — Feuilles alternes ou les supérieures seules opposées. ecc - — Feuilles toutes pétiolées. dd — Feuilles inférieures submergées, les supérieures flot- tantes à limbe plus large, ovale ou oblong, coriace, toutes lon- guement pétiolées. e — Carpelles gros à bec court. — Limbe présentant 2 plis à sa jonction avec le pétiole. Marais ; été ; c. P. natans L. — P. nageant. — Limbe sans pli à la base. Vdpr. Eaux courantes ou sta- gnantes ; été ; pc. P. tluitans Roth. — P. flottant. e — Carpelles petits à bec prescpie nul, en épi serré. Vdm. Marais ; été ; r. P. polygonifolius Pourr. — P. fausse-renouée. dd — Feuilles toutes submergées ou parfois les supérieures flottantes, à pétiole ne dépassant pas la moitié du limbe. Marais du calcaire ; été. P. plantagineus Ducr. — P. faux-plantain. ecc — Feuilles sessiles ou courtement pétiolées; parfois les supérieures plus ou moins longuement pétiolées. d — Epi à pédoncule renflé plus gros que la tige. Feuilles toutes sessiles. lancéolées, submergées, ou parfois les supérieures longuement pétiolées à limbe ovale ou oblong flottant. Eaux courantes ou stagnantes ; été: pc. P. gramineus L. — P. gfaminé, P. diversifolié. - Feuilles toutes semblables et submergées, grandes, oblon- [41] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 239 gues lancéolées, mucronées. courtement pétiblées. Stipules al- longécs. Mômes lieux ; été ; ac. P". lucens L. — P. luisant. d — Epi à pédoncule moins gros que la lige. Feuilles toutes semblables, submergées, sessiles. - Feuilles ovales ou oblOngues-obluses, cordées- embras- santes. Carpelles à bec très court. Eaux stagnantes ou courantes ; été ; c. P. perîoliatus L. — P. perfolié. - Feuilles oblongues-linéaires à bords ondulés crispés. Car- pelles à bec long arqué. Mêmes lieux ; été ; c. P. crispus L. — P. crépu. bbbb — Feuilles toutes opposées, sessiles, oblongues-lancéo- lées, cordées embrassantes, toutes submergées. Carpelles à dos caréné aigu. Marais de la rég. maril. et du cale; été ; c. P. densus L. — P. serré. aaaaa — Feuilles rubanées ou filiformes sessiles. alternes, ou les supérieures opposées, toutes submergées. bbb — Feuilles non engainantes. ce — Feuilles rubanées, terminées en pointe fine, à nervures nombreuses dont 3 plus marquées. Tige aplatie ailée. Marais ; été ; pc. » P. acutifolius Lk. — P. aigu. ce — Feuilles à 1-5 nervures. Tige cylindrique ou comprimée non ailée. (/ — Epi égalant son pédoncule. Feuilles rubanées terminées en pointe courte. Marais ; été ; r. P. obtusifolius Koch. — P. obtus. d — Epi 2 fois plus court que son pédoncule. — Carpelle à dos obtus entier. Feuilles rubanées ou filiformes Eaux courantes, stagnantes ou saumâtres ; été ; pc. P. pusillus L. — P. fluet. - — Carpelles à carène ondulée-crénelée, à bord interne pourvu d'une dent vers la base. Feuilles filiformes. Marais ; été ; ac. P. trichoides Cham. — P. capillaire. bbb — Feuilles filiformes longuement engainantes. La Loire ; été ; pc. P. pectinatus L. — P. peetiué. Genre 28. -- RUPPIA. -- Ruppia. Tiges grêles nageantes, dichotomes, à feuilles distiques ou opposées, rubanées, étroites, à gaines renflées. Epis d'abord inclus dans une gaine foliaire, sans bractées, à 2-4 fleurs. Pédon- cule de l'inflorescence souvent très allongé et tordu en spirale. Achaines droits ou obliques longuement stipités. Eaux saumâtres. Marais salants ; été ; c R. maritima L. — H. maritime. R. rostellé. 240 HULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [42] Genre 29. — ZANICHELLIA, — Zanichelle, Tiges nageantes, rameuses, filiformes, à feuilles rubanées, subfiliformes, distiques ou opposées. Fleurs isolées ou géminées, la fleur mâle près de la fleur femelle. Carpelles et achaines sessiles à dos erénelé. Eaux douées ou saumâtres de la rég. marit. ; été ; c. Z. palustris L. — Z. des marais. Genre 30. — ALTMENIA. -'- Alténie. Fort du précédent. Feuilles filiformes à gaines renflées ligu- lées. Cymes formées de 1 ou 2 fleurs mâles pédicellées et de 1 à 3 fleurs femelles. Carpelles stipités, à style très long. Marais salants, à Bourgneuf ; été. Alt. filiformis Pet. — Alt. filiforme. Genre 31. — ZOSTERA. — Zosfère. Tiges comprimées à feuilles disticpies. longues, rubanées. Spadice aplati à spate foliacée. - Feuilles à 3-5 nervures. Spadice à axe portant sur les bords quelques bractéoles recourbées sur les carpelles. Fruits striés. Plante formant des prairies sous-marines ; été ; c. Z. marina L. — Z. marine. — Feuilles à 1 nervure. Spadice sans bractéoles. Fruits lisses. Mêmes lieux, côte N.; c. Z. nana Roth. — Z. naine. Famille 14. - LEMNACÉES Plantes submergées ou flottantes, réduites à des cladodes foliacés simples ou ramifiés-articulés, s'accroissant par des bour- geons latéraux qui se séparent ensuite les uns des autres, a face inférieure souvent pourvue de racines adventives pendantes. Fleur formée de 1-2 étamines et d'un carpelle à 2-6 ovules dres- sés, ortotropes, subanatropes ou anatropes. Fruit vésiculeux indéhiscent ou à débiscence transversale. Eaux stagnantes. — Cladodes pourvus de racines. Fleurs insérées sur le bord, pourvues de 2 bractées. Etamines 2, à 4 sacs. 32. LEMNA. — Cladodes sans racines. Fleurs insérées sur la face supérieure et dépourvues de bractées. Etamine 1, à 2 sacs. 33. WOLFIA. Genre 32. — LEMNA. — Lemnée, Lenticule. aa — Plantes flottant en été à la suiface de l'eau, tombant au fond en hiver. Cladode à articles ovales, se séparant les uns des autres. (43] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 241 b — Cladode à face inférieure plane. Racines fasciculées. Floraison rare ; c. L. polyrhiza L. — L. à plusieurs racines, Spirodèle. - Une seule racine. Floraison abondante ; ce. L. minor L. — L. mineure. Lentille d'eau, Canillée, Canetille. b — Cladode à face inférieure très bombée, à une seule racine. Floraison abondante ; c. L. gibba L. — L. gibbeusc. aa — Plantes submergées, sauf pendant la floraison. Cladodes à articles oblongs-lancéolés, atténués en pseudopédicelle, réunis à angle droit en petit nombre. Floraison rare ; c. L. trisulca L. — L. trisulquée. Genre 33. — WOLFIA. — Wolfia. Cladode flottant, très petit, à face inférieure hémisphérique, sans racines. Floraison nulle en Europe ; ac. W. arhiza Wimm. — W. sans racines. Famille 15. — ARACÉES Fleurs bisexuées ou unisexuées, à calice sépaloïde ou nul. Ovaire à 1-3 loges ; style court ou nul ; stigmate sessile simple ou composé indivis. Ovules ortotropes (ici). Inflorescence en spadice, à axe épais subcharnu, portant les fleurs sessiles en spirale serrée, avec ou sans spate. — Spadice portant des fleurs jusqu'au sommet. Fleurs bise- xuées. Sépales 6, persistants ; étamines 6 ; ovaire à 3 loges. Cap- sule indéhiscente. Spate représentée par une feuille. 34. ACORUS. — Spadice présentant plusieurs groupes successifs, fleurs femelles, fleurs stériles, fleurs mâles et fleurs stériles, et se ter- minant en une sorte de massue allongée, pédonculée, lisse, dé- pourvue de fleurs. Spate très grande, roulée en cornet à la base. Fleurs sans calice. Antères sessiles. Ovaire unicarpellé. Baie. 35. ARUM. Genre 34. -- ACORUS. -- Acore. Spadice déjeté latéralement, à hampe comprimée, à feuille semblant prolonger l'axe. Feuilles distiques, en glaive, pliées en long en 2 moitiés accolées. Plante aromatique. Rhizome. Prés humides, marais, bords de la Vilaine ; été. Ac. calamus L. — Ac. officinal. Genre 35. — ARUM. — Gouet, Giron Feuilles toutes basilaires, longuement pétiolées engainantes, à limbe^triangulairc^sagitté à la base, à nervures ramifiées. Souche renflée en tubercule. Baies rouges. 242 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [441 — Spadice à massue jauni.'. Feuilles veinées de blanc, parais- sant avant l'hiver. Haies ; print. ; ec. Ar. italicum Mill. — G. d'Italie. — Spadice à massue rouge-sombre. Feuilles souvent tache- tées de noir, paraissant au printemps. Haies et bois ; print. ; pc. Ar. maculatum L. — (',. lâcheté, C. vulgaire, Pied-de-veau. Famille 16. - TYPHACÉES Fleurs unisexuées monoïques. Calice formé de 3-5 sépales scarieux, ou remplacé par des soies. Etamines 3, parfois 1-6. Ovaire à 1-2 loges ; styles 1-2 ; ovule anatrope pendant. Fleurs en épi, en spadice ou en capitules globuleux. Feuilles distiques, rubanées, engainantes. Plantes aquatiques à rhizome. - Fleurs en épi ou spadice. Calice formé de nombreuses soies. Etamines à filets soudés. Ovaire uniloculaire à style simple. Achaine ou capsule pédicellée. 36. TYPHA. — Fleurs en capitules globuleux, disposés en grappes ou épis. Calice formé de 3-5 sépales scarieux. Etamines 3, à filets courts. Ovaire à 1 loge et à style simple, parfois à 2 loges et à style à 2 branches. 37. SPARGANIUM. Genre 36. - TYPHA. - Massette, Marotte. Spadice terminal, cylindrique, discontinu, ou formé d'épis successifs à axe commun, séparés par des entrenœuds assez courts, pourvus chacun d'une bractée ou spate initiale caducpie Epi inférieur femelle unique, très dense, brun ou roux, à fleurs femelles fertiles entremêlées de fleurs stériles. Epi supérieur mâle ord. unique, à fleurs mâles fertiles entremêlées de filets stériles. Tige simple, dressée, élevée. Marais ; mai ; ac. — Epis mâle et femelle séparés par un entrenœud très court. Stigmate ovale-lancéolé. T. latifolia L. — M. à feuilles larges, Quenouille. — Epis mâle et femelle séparés par un entrenœud de 2-4 cm. Stigmate linéaire. T. angustifolia L. — M. à feuilles étroites, Chandelier, Chandelle. Genre 37. — SPARGANIUM. — Rubanier. Capitules globuleux, plus ou moins espacés, disposés en grappe ou en épi foliifère ou bractéifère, les inférieurs sessiles ou pédon- cules femelles, les supérieurs sessiles mâles. Marais, étangs, fossés ; été. aa — Tige dressée, à feuilles inférieures triquètres à la base. Stigmate linéaire. b — Grappe ou épi ramifié. Feuilles à une face plane et 2 con- caves. Fruits sessiles. [45] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 243 — Fruits pyramidaux à bec court, c. Sp. ramosum Huds. — R. rameux. — Fruits fusiform.es à bec long. Ydpr.; ac. Sp. neglectum Bb. — R.' négligé. b — Grappe ou épi simple. Feuilles à .'! laces planes. Fruits fu- siformes stipités à bec long. c. S. simplex Huds. — R. simple. aa — Tige ord. submergée flottante, dressée dans les lieux des- séchés. Feuilles planes. Stigmale ovale-oblong. Fruits ovales, sessiles, à bec court, r. Sp. minimum Fr. — R. nain. Famille 17. - GRAMINÉES Fleurs ord. bisexuées, disposées en petits épis ou épillets, ceux-ci disposés eux-mêmes soit en grappes composées ou pani- cules, soit en épis. Epillets pluriflores ou uniflores, présentant seuls des bractées disticpies, à l'exclusion des rameaux principaux de l'inflorescence qui en sont toujours dépourvus. Première bractée, antérieure, dite glume inférieure ; deuxième, postérieure, dite glume supérieure ; troisième et suivantes dites glumelles, celles-ci accompagnées d'une fleur axillaire fertile, mais parfois stérile ou rudimentaire. Fleurs sessiles, à axe présentant d'ordi- naire en arrière une bractée dite glumine, adossée à l'axe de l'épillet, ord. binervée ou bicarénée. Calice formé de 2 courtes bractées antérieures, dites glumellules, parfois d'une troisième postérieure, parfois nul. Etamines 3, parfois 1-2, parfois (i ; antères dorsifixes, oscillantes, à loges divergentes aux 2 extré- mités. Ovaire uniloculaire ; styles 2, plumeux ou pubescents, parfois réunis en un style composé à 2 branches ; parfois style simple unique. Ovule solitaire dressé, anatrope. Achaines inclus entre la glumelle et la glumine auxquelles ils adhèrent souvenL. Plantes herbacées, à tiges dures, silicifiées, fistuleuses, cloison- nées aux nœuds. Feuilles distiques, longuement engainantes, à limbe rubané, généralement ligulées. Sous-Famille 1. — FESTUCACÉES. Epillets articulés au-dessus des glumes qui restent en place après la chute des fleurs, ou articulés entre les fleurs. Tribu 1. — Festucéf.s. Epillets distiques pluriflores ou uniflores, disposés en panicule ou en épi. Fleurs se développant de la base au sommet de l'épillet. dont l'axe porte souvent vers son extrémité des glumelles sté- riles avec ou sans fleurs rudimentaires. Fleurs à glumine pari nervée ou bicarénée. Sous-tribu 1. — Eufestucées. — Panicule ou épi. Epillets ord. pluriflores. Glumelle' à arête terminale, subterminale, sinuale ou nulle. àaaaa. — Styles terminaux ou insérés près du sommet de l'ovaire. 244 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [46] bbbb. — Glumes à nervures 1 ou 1-3. ecc — Glumelles à nervures 5-7, parfois plus. Glumes à nervures 1-3, plus courtes que les glumelles contiguës. d — Panicule ou épi. Glumelles aiguës, mueronées ou aristées, parfois obtuses, carénées ou non. Fruit adhérent à la glumelle et à la glu mine. 38. FESTUCA. / — Panicule dense ou spiciforme. Glumelles carénées, aiguës ou mueronées. — Epillets agglomérés, subfasciculés. 39. DACTÏLIS. — Epillets de 2 sortes, les uns fertiles, les autres stériles, en forme de bractées pectinées. 40. CYNOSURUS. g — Panicule. Glumelle subaiguë ou obtuse. — Glumes obtuses. Glumelles obtuses ou tronquées, non caré- nées, à 5-1 1 nervures. 41. GLYCERIA. — Glumes aiguës carénées. Glumelles obtuses ou subaiguës. nettement carénées dès la base, à 5 nervures. 42. POA. ecc — Glumelles à 3 nervures. dd — Glumes à 1 nervure, plus courtes que les glumelles conti- guës. / — Glumes inégales, carénées, aiguës. Glumelles obtuses ou subaiguës. Panicule à rameaux primaires polystiques. Ligule remplacée par des poils. — Glumelles carénées dès la base. Fleurs nombreuses et ser- rées. 43. ERAGROSTIS. — Glumelles non carénées. Fleurs 2-4, espacées. 44. MOLINIA. / — Glumes obtuses. Glumelles carénées tronquées. Panicule à rameaux primaires distiques. 45. CATABROSA. dd — Glumes à nervures 1-3, égales ou inégales, égalant les glumelles ou plus courtes. Glumelles membraneuses, entières et mutiques, ou bifides, à arête sinuale. 46. KŒLERiA. bbbb — Glumes à nervures 3-9. Glumelles à nervures 5-11. c — Glumes à nervures 7-9, plus courtes que les glumelles, ou plus longues. Glumelles obtuses cordées à la base. 47. BRIZA. c — Glumes à nervures 3-7, égalant les glumelles contiguës, ou plus longues. - Glumelles aiguës ou obtuses. Epillet à axe présentant à son extrémité un groupe de glumelles stériles. 48. MEL1CA. [47 J P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 245 — Glumelles membraneuses à sommet bilobé, à mucron ou arête sinuale. Ligule remplacée par des poils. 49. DANTHONIA. aaaaa — Styles insérés en avant et au-dessous du som met de l'ovaire. Glumes à nervures 1-5 ou 3-9. Glumelles à nervures 5-9, carénées ou non carénées, à sommet bilobé, à arête subsinuale. Fruit adhérent à la glumelle. 50. BROMUS. Sous-tribu 2. — Tritickes. — Epi à axe pourvu d'excavations où sont logés les épillets pluriflores ou uniflores. aaa — Glumelle à arête terminale, subterminale ou nulle. ab — Epillets pluriflores subsessiles ou brièvement pédicellés. — Glumes lancéolées, aiguës, purinervées. Glumelles lancéo- lées, non carénées, à nervures 7-9, à arête terminale. 51. BRACHYPODIUM. — Glumes carénées, à nervures 1-3. Glumelles ord. à 5 ner- vures, avec ou sans arête. 18. FESTOCA. ac — Epillets pluriflores sessiles. Glumes plurinervées. Glu- melles non carénées. » - Epillets à 2 glumes, appliqués par le côté. Glumelles lancéo- lées, à arête terminale (ici). 52. TRITICUM. — Epillet terminal à 2 glumes, les latéraux à 1 glume, appli- qués par la face postérieure. Glumelles à arête subterminale ou nulle. 53. LOLIUM. ad — Epillets uniflores. e — Epillets ternes, sessiles ou courtement pédicellés. Glumes lancéolées ou linéaires, terminées ou transformées en arête, déjetés en avant. Glumelle lancéolée à arête terminale. 54. HORDE UM. e — Epillets isolés, sessiles. — Glumes 1 ou 2. Glumelle non carénée, lancéolée-acuminée, à 1 nervure. 55. LEPTURUS. — Glumes nulles. Glumelle carénée à arête terminale. Style simple. 56. NARDOS. aaa — Glumelle carénée à arête dorsale. Glumes plurinervées. Epillets sessiles pluriflores. Epi à axe articulé fragile. 57. GAUDINIA. Sous-tribu 3. — Avenees. — Panicule. Epillets biflores ou plurifores. Glumes souvent plus grandes que les glumelles. Glu- melles ord. pourvues d'une arête dorsale. aaa — Epillets à 2 ou plusieurs fleurs. Glumes subégales, à 7-11 nervures, dépassant les glumelles, ou inégales, à nervures 1-3 ou 1-5, la supérieure égalant environ les glumelles. Glumelles 246 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [48] ord. non carénées, à sommet bifide ou bidenté, à arête dorsale. 58. AVENA. aaa — Epillets à 2 fleurs fertiles. Glumes subégales, à ner- vures 1-1 ou 1-3, dépassant les glumelles. bb — Epillets à fleur inférieure bisexuée, à fleur supérieure mâle. Glumelles carénées, entières, obtuses, celle de la fleur mâle seule pourvue d'une arête dorsale ou subterminale. 59. HOLCUS. bb — Epillets à fleurs bisexuées. c — Glumelles non carénées, à arête dorsale ou basidorsale. Glumes ord. aiguës. — Glumelles à sommet tronqué à 3-5 dents. 60. DESCHAMPSIA. - Glumelles à sommet entier aigu : are le articulée-ciliée au milieu, épaissie au sommet. 61. CORYNEPHORUS. - Glumelles à sommet acuminé, bifide ou bisétacé. 62. AIR A. c — Glumelles très courtes, carénées, à sommet tronqué, sub- Irilobé (ici), sans arête. Glumes obtuses. 63. AIROPSIS. Sous-tribu -4. — Agrostidées. — Panicule ou épi. Epillets uniflores à axe prolongé ou non au delà de la fleur fertile, ou pré- sentant parfois une fleur rudimentaire en dessus. Glumes plus grandes que la glumelle. aaa — Styles latéraux plumeux à poils longs bisériés. bb — Panicule lâche. Epillets un peu comprimés dorsalement. Glumes subégales, à nervures 3-5. Glumelle non carénée, mutique, enveloppant le fruit étroitement. 64. MILIUM. bb — Panicule. Epillets comprimés latéralement. Glumes et glumelles carénées. Glumelle à arête dorsale ou variablement placée, ou sans arête. c — Panicule lâche ou spiciforme. Epillets pédicellés. — Epillets pourvus d'un faisceau de longs poils à la base de la glumelle. Glumes subégales ou inégales, l'inférieure plus longue ou plus courte. 65. CALAMAGROSTIS. — Epillets à axe glabre ou à poils courts. Glumes subégales, l'inférieure plus longue. 66. AGROSTIS. c — Panicule spiciforme ord. dense. Epillets subsessiles ou brièvement pédicellés. - Glumes renflées-vésiculeuses à la base, inégales, lancéolées, l'inférieure plus longue. Glumelle à arête subterminale. 67. GASTRIDIUM. — Glumes égales, étroites, atténuées en une longue arête [49] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 247 plumeuse. Glumellc à sommet bidenté ou biaristé, avec arête dorsale. 68. LAGURUS. aaa — Styles terminaux à poils courts. Epillets comprimés latéralement. - Panicule spicïforme cylindrique. Glu mes égales, compri- mées-carénées, avec ou sans arête terminale. Glumelle avec ou, sans arête. 69. PHLEUM. — Epi simple à epillets subsessiles. Glumes subégales, non carénées, obtuses ainsi que la glumelle. 70. MIBORA. Sous-tribu 5. — Arondinées. — Panicule. Epillets pluri- flores, pourvus de longs poils à la base des glumelles (ici),. Glumes et glumelles membraneuses carénées. Feuilles planes, relativement larges, à ligule courte poilue, ou remplacée par des poils. Tige élevée. 71. ARUNDO. Tribu 2. — Chloridées. Epis groupés en ombelle ou corymbe, parfois solitaires, pré- sentant des epillets uniflores disposés en 2 séries du même côté de l'axe. Fleur fertile accompagnée ou non, en dessus, d'un rudiment de fleur stérile. Glumes, glumelle et glumine carénées. - Glumes subégales. Glumelle et glumine subégales, plus petites que les glumes. 72. CYNODON. - Glumes très inégales à carène ciliée, la supérieure plus grande cpie la glumine, celle-ci dépassant la glumelle. Style com- posé à 2 branches. 73. SPARTINA. Tribu 3. — Phalaridées. Epillets uniflores. Fleur fertile terminale, à glumelle et glumine carénées ou imparinervées, accompagnées, en dessous, de glu- melles stériles. - Glumes égales, comprimées-carénées, enveloppant l'épillet. Glumelles stériles peu développées. Glumelle fertile et glumine carénées. Etamines 3. 74. PHALARIS. - Glumes lancéolées-aiguës, carénées, très inégales, la supé- rieure dépassant les glumelles. Glumelles stériles, la première à arête basidorsale, la deuxième à arête subterminale. Glumellc fertile non carénée, sans arête. Glumine uninervée. Etamines 2, antéro-postérieures. 75. ANTHOXANTHUM. Sous-Famille II. — PANICACÉES. Epillets uniflores, articulés, au-dessous des glumes. avec leur pédicelle, et finalement caducs, ou parfois non articulés. 248 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [50] Tribu 4. — Orizées. Epillets comprimés latéralement. Fleur fertile non accompa- gnée de fleurs rudimentaires. Sous-tribu 1. — Alopécurées. — Panicule spiciforme dense. Epillets articulés. Glumes 2, plus grandes que la glumelle. a — Glumes égales, comprimées-carénées, aiguës, trinervées, souvent soudées à la base, dépassant la glumelle. Glumelle à 3-5 nervures, à arête dorsale, ou basidorsale. Pas de glumine (ici) ni de glumellules. Style composé à 2 branches, à poils courts. 76. ALOPECURUS. « — Glumes subégales, carénées, uninervées. Styles libres. - Glumes aiguës. Glumelle et glumine semblables aux glumes. Pas de glumellules. Styles terminaux. 77. CRYPSIS. - Glumes ciliées, beaucoup plus longues que la glumelle, à arête sinuale, subterminale ou nulle. Glumelle carénée, à arête subterminale courte caduque. Glumine bicarénée. Glumellules 2. Styles latéraux à poils longs. 78. POLYPOGON. Sous-tribu 2. — Euorizées. — Panicule lâche. Glumes pe- tites ou ord. avortées. — Epillets articulés avec leur pédicelle, très caducs. Glumelle comprimée-carénée, trinervée, velue-ciliée. Glumine uninervée presque semblable à la glumelle. Etamines 3. 79. LEERSIA. - Epillets non articulés. Glumelle carénée, acuminée ou aristée, uninervée. Glumine beaucoup plus courte, bilobée bica- rénée. Etamines 2, latérales. 80. COLEANTHUS. Tribu 5. — Panicées. Epillets uniflores, comprimés dorsalement, articulés au-dessous des glumes. Glumelle et fleur fertile accompagnées, en-dessous, d'une glumelle stérile avec fleur rudimentaire. - Inflorescence variable, à axe principal inarticulé. Epillets à glumes inégales, mutiques ou aristées, plurinervées. Glumelle stérile semblable aux glumes. Glumelle et glumine de la fleur fertile rigides, coriaces, faiblement nervées, la seconde parinervée. 81. PANICUM. — Corymbe ou ombelle d'épis à axes articulés (ici). Epillets géminés, l'un sessile, à fleur bisexuée, l'autre pédicelle, à fleur mâle ou stérile, parfois ternes, le médian sessile, les latéraux pédicellés. Glumes subégales, enveloppant l'épillet. Glumelle stérile semblable aux glumes, plus courte. Glumelle fertile petite, à arête flexueuse longuement exerte dans les epillets sessiles, avortée dans les autres. Glumine petite ou avortée. 82. ANDROPOGON. Genre 38. — FESTUCA. — Fétuque. Sect. 1. — Eufestuca. — Panicule lâche, à rameaux sou- [51] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 249 vent géminés. Glumes inégales. Glumelles non carénées, aiguës ou aristées. Feuilles à ligule courte à 2 oreillettes. Plantes vivaces. aaa — Feuilles toutes planes. Panicule lâche. Tige élevée. b — Glumelle à sommet bifide ou bidenté, à arête deux fois plus longue qu'elle. Epillets à 5-10 fleurs. Souche cespiteuse. Bois, été, pc. F. gigantea Vill. — F. géante. b — Glumelle à arête courte ou nulle. — Glume supérieure aiguë. Epillets à 1-6 fleurs. Souche ram- pante. Prés cale. ; jn ; r. F. arundinacea Schrb. — F. faux-roseau. — Glume supérieure obtuse. Epillets à 5-10 fleurs. Souche cespiteuse. Prés ; mai-jn. ; c. rég. mar. et cale. ; pc. ailleurs. F. pratensis Huds. — F. des prés. aaa — Feuilles toutes, ou seulement celles de la base, pliées ou enroulées. Epillets à 3-6 fleurs. bb — Souche rampante. Glumelle à arête courte. — Feuilles de la base pliées ou enroulées, les autres planes. Glumelles glabres ou pubescentes, ciliées vers le haut. Prés et bois ; mai-jn. ; c. F. rubra L. — F. rouge. — Feuilles glauques, toutes pliées ou enroulées. Ligule à oreil- lettes inégales. Glumelles pubescentes. Sables maritimes ; mai- jn. ; c. F. arenaria Osb. — F. des sables. bb — Souche cespiteuse. c — Feuilles de la base pliées ou enroulées, les autres planes, Panicule lâche. Glumelles aristées. Bois ; mai-jn. ; r. F. heterophyUa Lam. — F. diversifoliée. c — Feuilles toutes pliées ou enroulées, vertes ou glauques. Panicule unilatérale. — Feuilles très fines. Glumelle ord. sans arête. Vds. Lieux arides, coteaux, pelouses, etc. ; mai-jn. ; c. F. capillata Lam. — F. capillaire. — Feuilles moins ténues, cylindracées. Glumelle à arête courte. Talus, lieux arides ; Mauves ; été. F. ovina L. — F. ovine. - Feuilles raides, comprimées latéralement. Glumelle à arête variable ne dépassant pas la moitié de sa longueur. Vdpr. Lieux arides ; mai-jn. ; c. F. duriuscuJa L. — F. duriuscule. Sect. 2. — Vulpia. — Panicule spiciforme. presque simple, unilatérale. Epillets élargis au sommet pendant la floraison, à pédicelles comprimés, à 4-6 fleurs. Glumes très inégales. Glumelles carénées, avec arêtes plus longues qu'elles. Feuilles étroites caré- nées, pliées ou enroulées. Tige grêle. Plantes annuelles. aa — Glume inférieure très petite ou nulle. Glume supérieure, à longue arête. Etamines 3. Sables marit. ; mai-jn. ; ce. F. iiniglumis Ait. — F. uniglumèe. 250 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [52] aa — Glume inférieure petite. Glume supérieure aiguë ou obtuse. Etamine 1. b — Glumelles longuement ciliées. Lieux arides ou sablonneux; ac. rég. marit. ; mai-jn. F. ciliata DC. — . F. ciliée. b — Glumelles non ciliées. — Panicule un peu arquée, engainée à sa base. Lieux secs, murs ; mai-jn. ; ce. F. pseudomyuros Soy. W. — F. queue de rai. - Panicule courte, non arquée, éloignée de la feuille supé- rieure. Vdpr. Prés, champs ; mai-jn. ; c. F. seiuroides Roth. — F. faux-brome. Sect. 3. — Nardurus. — Epi ord. simple, à axe anguleux flexueux. Epillets subsessiles ou à pédicelles courts épais, appli- qués de côté contre les excavations de l'axe, à 3-5 fleurs. Glumes subégales ou inégales. Glumelles non carénées, aiguës, subaiguës ou aristées. Feuilles finalement enroulées. Plantes grêles, an- nuelles. — Glumes très inégales, carénées, à 1-3 nervures, la supérieure aiguë. Glumelle très aiguë, mucronée ou aristée. Epi unilatéral. Feuilles sans ligule. Champs calcaires, murs ; mai-jn. ; r. F. tenuiflora Schrd. — F. à fleurs ténues. — Glumes subégales, non carénées, à 3-3 nervures, la supé- rieure obtuse. Glumelle subaiguë ou aristée. Ligule courte. Lieux pierreux ou sablonneux ; mai-jn. ; ac. F. Lachenalii Koch. — F. de Lachenal. Sect. 4. — Scleropoa. — Panicule ou épi grêle unilatéral. Epillets à 5-10 fleurs. Glumes subégales. Glumelles subcarénées, aiguës ou obtuses. Plantes rigides annuelles. Panicule à epillets étalés, courtement pédicelles Feuilles enrou- lées. Lieux pierreux ou arides, sables marit. ; été ; c. F. rigida Kunth. — F. raide. — Epi presque simple, à epillets subsessiles, dressés, appliqués contre les excavations de l'axe. Feuilles planes. Sables et rochers du littoral ; mai-jn. ; ac. F. rotboella DC. (Sel. loliacea GG.). — F. fausse-ivraie Genre 39. — DACTYLIS. — Dactyle. Panicule spiciforme unilatérale. Epillets agglomérés, sub- sessiles, à 3-5 fleurs. Glumes et glumelles à carène ciliée. Piaules vivaces. — Glumelles aiguës ou courtement aristées. Prés, champs ; été ; ce. D. glomerata L. — D. aggloméré. - Glumelles échancrées ou bilobées. à mucron sinual. Vdpr. Coteaux, rochers maritimes ; été ; ac. D. hispanica Roth. — D. ibérique. [53] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 251 Genre 40. — CYNOSURUS. — Cré telle. Panicule spiciforme subcylindrique unilatérale, à axe flexuéux. Epillets courtenîent pédicellés, les uns fertiles à 3-5 fleurs, les autres stériles à 10-12 bractées carénées lancéolées. Vivace. Prés secs, été, c. C. cristatus L. — Cr. vulgaire. Genre 41. — GLYCERIA. Glycérie. a» — Glumelles à 7-9 nervures saillantes. Glumellules soudées. Panicule lâche. Epillets à 5-12 fleurs. Tige élevée. Souche ram- pante vivace. — Panicule ample, à rameaux nombreux par fascicule. Feuilles larges. Tige de 1 à 2 m. Marais ; été ; c. Gl. aquatica Wahl. — Gl. aquatique. - Panicule peu rameuse, unilatérale. Marais ; été ; ce. Gl. fluitans R. Br. — Gl. flottante, Herbe à la manne, au — Glumelles à 5 nervures. Glumellules libres. b — Glumelles à nervures peu marquées. Panicule lâche- Plantes vivaces. — Panicule à rameaux inférieurs géminés. Epillets à 4-7 fleurs. Feuilles en gouttière ou enroulées. Souche rampante. Marécages du littoral ; jn ; ce. Gl. maritima M. K. — Gl. maritime. — Panicule à rameaux intérieurs fascicules par 3-5. Epillets à 4-5 fleurs. Feuilles planes ou parfois pliées. Souche cespiteuse. Littoral, marais salants ; mai-jn : ac. Gl. distans Wahl. — Gl. écartée. b — Glumelles à nervures saillantes. Panicule unilatérale raide assez dense. Epillets courtenîent pédicellés, à 4-5 fleurs. Littoral ; mai-jn ; c. Gl. procumbens Sm. — Gl. couchée. Genre 42. -- POA. -- Paturin. aaâa — Panicule. Epillets poilus ou pubescents. Glumelles ciliées vers la base, à 5 nervures. Plantes vivaces. bbb — Glumes à 1-3 nervures. Glumelles à nervures saillantes. Panicule à rameaux inférieurs ord. quinés. Epillets à 3-5 fleurs. — Souche longuement rampante. Ligule courte, tronquée. Prés ; mai-jn ; c. P. pratensis L. — P. des prés. — Souche cespiteuse ou un peu rampante. Ligule oblongue, aiguë. Prés, lieux humides, été ; c. P. trivialis L. — P. trivial. bbb — Glumes à 3-3 nervures. Glumelle à nervures peu dis- tinctes. ce — Tige cylindrique ou peu comprimée. 252 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX |54] cl — Panicule à rameaux inférieurs ord. quinés. Epillets à 2-5 fleurs. - Ligule peu marquée. Bois, murs ; été ; c. P. nemoralis L. — P. des bois. - Ligule oblongue-obtuse. Lieux marécageux ; été ; pc. P. palustris L. — P. des marais. cl — Panicule à rameaux inférieurs géminés. Epillets à 1-6 fleurs souvent transformées en bulbilles feuilles. Ligule oblongue- aiguë. Murs, lieux secs et arides ; mai-jn ; pc. P. bulbosa L. — P. bulbeux. ce — Tige comprimée à 2 angles tranchants. Panicule à ra- meaux inférieurs ternes ou géminés. Epillets à 5-8 fleurs. Ligule courte tronquée. Lieux arides ou calcaires, murs ; été ; pc. P. compressa L. — P. comprimé. aaaa — Panicule subunilatérale à rameaux inférieurs géminés. Epillets presque glabres à 3-5 fleurs. Glumes à 1-3 nervures. Glu- melles à 5 nervures distinctes. Feuilles courtes, à ligule oblongue- obtuse. Ann. Partout, toute l'année. P. annua L. — P. annuel. Genre 13. — ERAGROSTIS. — Eragrostis. Panicule. Epillets à axe non articulé entre les fleurs. Feuilles à ligule remplacée par des poils. Plantes annuelles. — Panicule à rameaux isolés. Epillets à 10-20 fleurs. Glu- melle obtuse ou émarginée-mucronée. Feuilles denticulées-tuber- culeuses aux bords. Vallée de la Loire, près Nantes ; été. Er. megastachya Lk. — Er. panicule. - Panicule à rameaux capillaires fascicules. Epillets à 5-10 fleurs. Glumelle subaiguë. Sables humides de la Loire ; été ; c. Er. pilosa P. B. — Er. poilu. Genre 44. — MOLINIA. — Molinie. Panicule étroite, à rameaux flexueux géminés. Epillels à 3 fleurs espacées, la supérieure stérile. Tige presque sans nœuds. Feuilles à ligule formée de poils courts. PI. vivace. Bois, lieux humides ; été ; c. M. cserulea Mn. — M. bleuâtre. Genre 45. - - CATABROSA. - Cutabreuse. Panicule rameuse, lâche, à rameaux fascicules. Epillels ord. à 2 fleurs. Feuilles courtes, larges. Souche rampante vivace. Marais ; été ; ac. C aquatica P. B. — C. aquatique. Genre 46. — KŒLERIA. — Keuléric. Panicule plus ou moins dense-spiciforme, à rameaux géminés ou fascicules. Epillets à 2-5 fleurs. [55] P. CITERNE. - FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 253 — Glumelle à sommet acùminé ou mucroné. Vivace. Pelouses, coteaux cale., sables marit. ; été ; c. K. cristata Pers. — K. à crête. Glumelle à sommet bilobé, à arête smuale courte. Ann. Ports de mer ; été ; r. K. phleoides Pers. — K. fausse-fléole. Genre 47. - BRIZA. - BHzette. Panicule lâche, étalée, à rameaux géminés. Epillets pendants, à 5-8 fleurs serrées. — Epillets ovales. Glumes pins courtes que les glumelles contiguës. Ligule tronquée. Vivace. Prés ; mai-jn ; c. Br. média L. — Br. moyenne, Tremblette, Amourette. — Epillets triangulaires. Glumes plus grandes cpie les glu- melles contiguës. Ligule aiguë. Ann. Champs ; été ; c. Br. minor L. — Br. petite. Genre 48. -- MELICA. -- Mélique. — Panicule spicif orme unilatérale, à rameaux souvent ternes. Epillets à 1-2 fleurs fertiles. Glumelle aiguë, à bords longuement ciliés. Feuilles enroulées raides. Vivace. Lieux arides ; mai-jn ; r. M. ciliata L. — M. ciliée. — Panicule grêle, très lâche, à rameaux souvent géminés. Epillets à 1 fleur fertile. Glumelle obtuse, glabre. Feuilles planes, à ligule développée d'un côté en appendice filiforme. Vivace. Bois ; avril-mai ; c. M. uniflora Retz. — M. uni flore. Genre 49. — DAXTHOXIA. — Dantoine. Panicule presque simple, à epillets peu nombreux, la plupart longuement pédicellés, à 3-5 fleurs. Ligule remplacée par des poils. Vivace. Landes, clairières ; été ; c. D. decumbens D. C. — D. décombante. Genre 50. — BROMUS. — Brome. Sect. EubrOxMUs. — Glumes inégales, carénées,|à 1-3 nervures. Glumelle carénée. aaaa — Panicule rameuse. Epillets lancéolés à 6-10 fleurs, non élargis au sommet pendant la floraison. Glumine à carènes pubes- centes. Plantes vivaces. — Panicule dressée à rameaux fascicules. Feuilles inférieures pliées, moins larges que les supérieures. Glumes peu inégales. Prés et coteaux secs, calcaires ; mai-jn ; r. Br. erectus Huds. — Br. dressé. — Panicule penchée, très lâche, à rameaux géminés. Feuilles 254 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉK., T. IX [56] toutes uniformément larges. Glumes très inégales. Bois, haies, lieux frais ; été ; pc. Br. asper L. — Br. rude. aaaa — Epillets élargis au sommet pendant la floraison à 6-12 fl. (ppl) ou 4-6 (rigidus). Glumelle moins longue que son arête. Gluminc à carènes pourvues de cils raides. Plantes annuelles. b — Panicules à epillets penchés ou pendants. Fleurs à 3 éta- mines. - Panicule très lâche à rameaux scabres. Epillets glabres. Glumelle un peu moins longue que son arête. Lieux incultes, murs ; mai-jn ; ce. Br. sterilis L. — Br. stérile. - Panicule penchée d'un côté, à rameaux flexueux. Epillets ord. pubescents. Glumelle égalant son arête. Lieux sablonneux, murs ; mai-jn ; r. Br. tectorum L. — Br. des toits. b — Panicule à epillets dressés. - Glumelle beaucoup moins longue que son arête. Etamines 2-3. Feuilles poilues. Lieux sablonneux, murs ; mai-jn ; c. Br. rigidus Roth. — Br. rigide. - Glumelle un peu moins longue que son arête, finalement un peu incurvée en dehors. Etamines 1-2. Feuilles pubescentes. Mêmes lieux et sables marit. ; mai-jn ; c. Br. diandrus Curt. — Br. diandre. Sect. Serrafalcus. — Glumes subégales, à 3-5 nervures. Glumelles non carénées. Panicule à rameaux fascicules. Plantes annuelles ou bisannuelles. aaa — Epillets à 5-15 fleurs, finalement écartées, laissant voir l'axe. Glumelle à arête courte. Panicule finalement penchée. .Moissons ; été ; c. Br. secalinus L. — Br. faux-seigle. aaa — Epillets à 5-10 fleurs serrées. Glumelle égalant son arête. bb. — Glumelle à arête droite, dressée. c — Panicule étalée, penchée, à rameaux très allongés. Epillets linéaires, glabres. Glumelle à arête droite. Champs ; été ; r. Br. arvensis L. — Br. champêtre. c — Panicule à rameaux relativement courts. Panicule dressée. Epillets pubescents. Prés, champs, che- mins ; mai-jn ; ce. Br. mollis L. — Br. mou. - Panicule dressée. Epillets glabres. Vdpr. Prés ; mai-jn ; c. Br. racemosus L. — Br. racémeux. - Panicule penchée, à divisions fines flexueuses. Epillets glabres. Vdm. Prés calcaires ; été ; r. Br. commutatus Schr. — Br. changé. bb — Glumelle à arête finalement tordue divariquée. Panicule dressée. Epillets velus. Lieux incultes de la région marit. ; mai- jn ; c. Br. molliformis Ll. — Br. divergent. (57] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 255 Genre 51. — BRÀCHYPODIUM. Brachipode. — Epi dressé. Epillets à 10-20 fleurs. Glumelle plus longue que son arête. Plante rampante vivace. Lieux incultes ; été; ce. Br. pinnatum P. B. — Br. pinné. — Epi penché. Epillets à 5-10 fleurs. Glumelle moins longue que son arête. Plante cespiteuse vivace. Bois ; été ; ac. Br. silvaticum R. S. — Br. siluatique. Genre 52. — TRITICUM. — Blé. aa — Epi grêle à axe non fragile. Epillets à 4-5 fleurs. Glumes aiguës ou aristées à 3-5 nervures. Glumelle à arête plus longue qu'elle. Feuilles planes à nervures fines. PI. cespiteuse vivace. Lieux frais ou ombragés, été ; pc. Tr. caninum L. — Blé des chiens. aa — Epillets à 5-8 fleurs. Glumelle à arête plus courte qu'elle, ou sans arête. Souche rampante vivace. b — Epi à axe non fragile. Glumes à 5-7 nervures. — Glumes et glumelles aiguës, mucronées ou aristées. Feuilles planes, vertes ou un peu glauques, à nervures fines. Champs, chemins, etc. ; été ; ce. Tr. repens L. — Blé rampant, Chiendent. — Glumes et glumelles obtuses ou aiguës, mutiques, mucro- nées, ou aristées. Feuilles enroulées, glauques, à nervures sail- lantes. Vdpr. Lieux arides ou sablonneux, surtout du littoral ; été. Tr. intermedium Host. — Blé intermédiaire. b — Epi à axe lisse, très fragile. Glumes tronquées ou obtuses à 9-11 nervures. Glumelle obtuse ou échanerée-mucronce. Feuilles enroulées, glauques, à nervures saillantes. Sables marit.: mai-jn ; ac. Tr. junceum L. — Blé jonci forme. Genre 53. - - LOLIUM. - Ivraie. aa — Plantes annuelles ou bisannuelles. b — Glume plus longue que l'épillet. Glumelle avec ou sans arête. Epillet oblong à 3-10 fleurs. Epi à axe épais. Moissons ; été ; c. L. temulentum L. — I. enivrante, Giol, Zizanie. b — Glume plus courte que l'épillet. Glumelle sans arête. Epi grêle. — Epillet ovale à 4-7 fleurs. Glume subaiguë. Champs de lin ; été. L. linicoluni Sond. — L linieole. — Epillet lancéolé à 5-10 fleurs. Glume obtuse. Champs culti- vés, Croisic, Arthon ; été. L. rigidum Gaud. — L rigide. 256 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÈR., T. IX [58] b — Glume 2-3 fois plus courte que l'épillet. Glumelle à arête égale à elle ou plus longue. Epillet lancéolé à 10-20 fleurs. Epi parfois ranieux. Moissons ; été ; ac. L. multiflorum Lam. — /. multiflore. aa — Plantes vivaces, émettant, à la base, des tiges courtes à feuilles pliées en long ou enroulées. Epillets lancéolés à 3-10 fleurs. Glume plus courte que l'épillet. — Glumelle sans arête. Prés, chemins ; été ; ce. L. perenne L. — /. vivacé, Ray-grass. — Glumelle inférieure à arête égale à elle. Vdpr. Mêmes lieux ; été ; c. L. italicum Brn. — /. d'Italie, Ray-grass d Italie. Genre 54. -- HORDEUM. -- Orge. a — Glumes de l'épillet médian lancéolées-ciliées, celles des epillets latéraux sétacées scabres. Gaines foliaires glabres. Ann. Cbemins, murs ; été ; c. H. murinum L. — O. des rats. a — Glumes de l'épillet médian sétacées non ciliées. Gaines foliaires velues ou pubescentes. — Glumes des epillets latéraux inégales, l'interne lancéolée, l'autre sétacée. Ann. Prés de la région marit. ; mai-jn ; ce. H. maritimum With. — O. maritime. — Glumes toutes égales sétacées, scabres. Vivace. Prés ; mai-jn ; ce. H. seca inum Schrb. — O. sécaline. Genre 55. — LEPTURUS. — Lepture. Epi grêle, droit ou arqué, fragile. Glumes opposées dans l'épillet terminal, contiguës-antérieures dans les latéraux, d'un tiers plus longues que la glumelle. Tiges étalées arquées. Ann. Rég. marit.; mai-jn ; c. L. incurvatus Trin. — L. incurvé. Genre 56. — NARDUS. — Nard. Epi unilatéral grêle, peu fragile. Feuilles raides enroulées. Vivace. Landes, lieux tourbeux ; été ; c. N. strictus L. — N. raide. Genre 57. — GAUDINIA. — Gaudinie. Epi grêle, fragile aux articulations. Epillets à 4-6 fleurs très espacées. Glumelle à arête dorsale longue tordue. Ann. Prés ; été ; c. G. fragiliS P. B. — G. fragile. Genre 58. - - AVENA. - Avoine. Panicule lâche à rameaux fascicules. Epillets à 2-4 fleurs, une [59] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 257 ou plusieurs des glumelles pourvues d'une arête dorsale ord. tordue ou genouillée. aaa (Sect. Euavena). — Panicules à épillets pendants. Glumes égales ou subégales à 7-11 nervures, grandes, enveloppant l'épil- let. Glumelles non carénées. Plantes annuelles. bb — Epillets à 2-4 fleurs toutes articulées, finalement cadu- ques, ou l'inférieure seule articulée. Glumelles très poilues. c — Glumelles à poils blancs, à 2 lobes terminaux prolongés en une longue soie. Axe de l'épillet très poilu. Fleurs toutes arti- culées. Coteaux, lieux arides, surtout rég. marit., talus près gare de Nantes ; été. Av. barbata Brot. — Av. barbue. c — Glumelle à poils bruns. — Fleurs toutes articulées et aristées. Axe de l'épillet très poilu. Moissons ; jn ; c. Av. fatua L. — Av. folle. — Fleur inférieure seule articulée et arislée. Axe de l'épillet glabre ou poilu à la base. Macbecoul ; jn. Av. SteriLs L. — Av. stérile. bb — Epillets à 2 fleurs non articulées et se détachant avec le segment de l'axe correspondant, celui-ci glabre ou peu poilu. — Panicule subunilatérale. Glumelle à 2 lobes terminaux prolongés en une longue arête. Moissons; jn ; ac. Av. strigosa L. — Av. maigre. — Panicule régulière. Glumelle à 2 lobes courts non prolongés en arête. Cultivée ; jn. Av. sativa L. — Av. cultivée. aaa — Panicule à épillets dressés, à 2-3 fleurs. Glumes inégales à nervures 1-3 ou 1-5, la supérieure égale aux glumelles ou plus longue. Plantes vivaces. 6 (Sect. Avenastrum et Trisetum). — Epillets à fleur infé- rieure bisexuée. — Glumelle herbacée, non carénée. Epillets à axe poilu. Prés et bois ; mai-jn ; r. Av. pubescens L. — Av. pubescente. — Glumelle membraneuse, carénée, terminée par 2 soies. Epillets petits, à axe pourvu sous chaque fleur d'un faisceau de poils. Prés et coteaux, surtout cale, et rég. mar.; été. Av. flavescens L. — Av. jaunâtre. b (Sect. Arrhenatherum). — Epillets à fleur inférieure mâle, la seconde bisexuée, la troisième rudimentaire. Glumelle de la fleur mâle non carénée, à arête dorsale genouillée, celle de la fleur bisexuée carénée, à courte arête subterminale. Tige ord. renflée à la base en tubercules superposés. Prés, champs, che- mins ; été ; ce. Av» elatior L. — Av. élevée, Fenasse. Genre 59. — HOLCUS. — Houlque. — Panicule panachée. Epillet à axe poilu sous la première 2f). Mêmes lieux ; été ; e. J. glaucus Ehr. — J. glauque. ce — Pas de tiges stériles. Feuilles en gouttière. Etamines 6. — Cymes non dépassées par les feuilles de l'involucre. Sépales obtus ou subaigus, égalant la capsule ou plus courts. Souche ces- piteuse. Marais de la Popinière ; été ; rr. J. squarrosus L. — J. rude. — Cymes longuement dépassées par les feuilles de l'involucre. Sépales très aigus, dépassant la capsule. Souche un peu rampante. Bord des chemins, fossés ; été ; pc. J. tenuis Willd. — J. grêle. bbb b — Tiges avec feuilles caulinaires. Souche rampante. ecc — Fleurs non groupées en glomérules. Feuilles en gouttière. Sépales obtus plus courts que la capsule. Etamines 6. Lieux humides ; été ; c. J. compressus Jacq. — J. comprimé. ecc — Pleurs groupées en glomérules. dd — Feuilles cylindriques ou comprimées latéralement, nou- euses-cloisonnées. 274 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e ShK., T. IX [76] e — Feuilles uniformes. Etamines 6. - Sépales aigus, les internes souvent recourbés, plus longs que les externes, moins longs que la capsule. Marécages ; été ; ce. J. acutiflorus Ehr. — .7. acutiflore. Sépales externes aigus, les internes obtus, moins longs que la capsule. Marécages, dunes ; été ; c. J. lamprocarpus Ehr. — .7. à fruit luisant. - Sépales tous obtus carénés, égalant la capsule. Cymes à rameaux latéraux réfléchis. Marécages du calcaire. S.-O.; été. J. obtusiflorus Ehr. — .7. obtusiflore. e — Fleurs Informes, les supérieures raides, fortement noueuses, les inférieures filiformes. Sépales lancéolés, plus courts que la capsule. Tiges ord. flottantes radicantes. Etamines 5. Mares et étangs ; été ; ac. J. heterophyllus Duf. — J. diversifolié. dd — Feuilles sétacées, en gouttière, à peine noueuses. Tiges dressées ou couchées, flottantes ou rampantes-radicantes, bul- beuses à la base. Fleurs à sépales aigus ou obtus égalant la capsule tronquée, parfois transformées en petits axes feuilles. Etamines 3, parfois 6. Marécages ; été ; c. J. supinus. — J. couche. (kkkki ----- Fiantes annuelles. Feuilles sétacées en gouttière. bb — Feuilles toutes basilaires, courtes. Fleurs en glomérule ordinairement solitaire. Sépales inégaux, les externes à pointe longue recourbée, tous plus longs que la capsule obtuse mucronée. Etamines 3. Lieux sablonneux humides ; jn ; pc. J. capitatus Weig. — J. capité. bb — Tiges avec des feuilles caulinaires. c — Fleurs en glomérules. Sépales lancéolés aigus, plus longs que la capsule aiguë. Etamines 3. Lieux sablonneux humides ; mai-jn ; ac. J. pygmeus Lam. — J. pygmée. c — Fleurs non groupées en glomérules. Cymes lâches. Eta- mines 6. - Sépales inégaux, lancéolés, longuement acuminés, beaucoup plus longs que la capsule. Fleurs isolées ou fasciculées. Lieux humides ; été ; ce. J. bufonius L. — J. des crapauds. - Sépales égaux, ovales-aigus, à pointe. courte, égalant envi- ron la capsule. Lieux sablonneux humides ; été ; ac. J. tenageia L. — .7. des marécages. Genre 92. - - LUZULA. - - Luzule. Feuilles à limbe rubané, ord. poilu. Fleurs accompagnées de 2 bractéoles. aa — Corymbes composés ou cymeux. b — Fleurs en glomérules. Feuilles larges de fi-12 mm. Souche un peu rampante. Bois, coteaux ; mai ; ac. L. maxima DC. ■*— L. à grandes tiges, L. silvalique. [77] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 275 b — Fleurs non en glomérules, la plupart longuement pédicel- lées. Souche cespiteuse. — Fleurs à bractéoles obtuses, à pédicelles finalement ren- versés. Feuilles inférieures larges de 5-ÎO mm. Bois, Orvault, X. du départ ; avr.-mai. L. pilosa Willd. — L. poilue, L. printanière. Fleurs à bractéoles aiguës, à pédicelles dressés. Feuilles plus étroites que le préc. Vdpr. Bois ; print. ; c. L. Forsteri DC. — L. de Forster. aa — Corymbesou ombelles d'épis ovoïdes, inégalement "pédon- cules, parfois tous sessiles. — Epis 3-6, finalement penchés. Antères 3 fois plus longues que les filets. Souche rampante. Bois, prés, coteaux; print.; c. L. campestris DC. — L. champêtre. — Epis 4-8 dressés. Antères égalant les filets. Souche cespi- teuse. Vdpr. Bois, landes, marécages ; mai; ac . L. multiîlora Lej. — L. multiflore. Famille 20. - LILIACÉES Fleurs régulières, à rayons 3, parfois 2 ou 4. Calice double péta- loïde ou subpétaloïde. Ovaire supère, à ovules anatropes. Tribu 1. — Liliéès. Fleurs bisexuées à 3 rayons. Sépales 6. Etamines 6, introrses. Ovaire à 3 loges ; style composé. Capsule loculicide. ord. poly- sperme. Feuilles ord. rubanées rectinervées. aaaa — Bulbe tunique. bbb — Inflorescence dépourvue de spate. ce — Tige à feuilles caulinaires. Fleurs ord. solitaires. Calice campanule. Sépales et etamines libres. Graines planes. — Sépales nectarifères à la base. Antères dorsifixes. Style allongé ; stigmate à 3 lobes linéaires. 93. FRITILLARIA. - Sépales non nectarifères. Antères basifixes. Stigmate trigone sessile. 94. TULIPA. ce — Tige à feuilles basilaires. Graines globuleuses, subglobn leuses ou anguleuses. d — Sépales libres ou soudés à la base. — Sépales libres, étalés, plurinervés. Antères basifixes. Fleurs solitaires ou géminées (ici). 95. GAGEA. — Sépales libres, étalés, à plusieurs nervures peu distinctes. Antères dorsifixes ; filets dilatés à la base. Grappes. 96. ORNITHOGALUM. — Sépales libres entre eux, dressés ou étalés, uninervés. Eta- mines toutes, ou au moins les extérieures, h filets soudés, sur une 27(i BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX |78| longueur variable, aux sépales correspondants ; antères dorsi- fixes. Grappes. 97. SCILLA. d — Sépales soudés presque jusqu'au sommet en un calice urcéolé. Etamines incluses, à filets soudés au calice : antères dor- sifixes. Capsule trigone. Grappe. 98. MUSCARi. bbb — Inflorescence en ombelle avec une ou plusieurs spates. Sépales libres ou soudés à la base, uninervés. Etamines inégales, à filets plus ou moins élargis, soudés à la base entre eux et aux sépales ; antères dorsifixes. Style inséré au fond d'une dépression centrale. Capsule trigone, à loges à 1-2 graines noires, arrondies ou anguleuses. Plantes à feuilles basilaires, à odeur ord. alliacée. 99. ALLIUM. aaaa — Rhizome. Feuilles basilaires. Grappes ou corymbes. Sépales libres. b — Fleurs à pédicelles articulés. Antères dorsifixes. Capsule à loges à 1-2 graines anguleuses ou arrondies. — Calice tubuleux à la base, étalé au sommet. Sépales à 5 nervures (ici). Etamines à filets poilus (ici.) 100. ANTHERICUM. — Sépales étalés uninervés. Etamines inégales, à filets dilatés à la base. Capsule à loges monospermes. 101. ASPHODELUS. b — Fleurs à pédicelles non articulés. Calice non pétaloïde. à sépales uninervés, étalés à la floraison, persistants, appliqués sur le fruit. Etamines à antères basifixes, à filets entièrement poilus, les 3 internes soudés, à la base, aux sépales correspon- dants. Ovaire à placentas subbasilaires, saillants, multiovulés. Graines fusiformes menues. 102. NARTHECIUM. Tribu 2. — Colchicées. Fleurs bisexuées (ici), à 3 rayons. Sépales 6. Etamines 6, extrorses. Ovaire à 3 styles libres (ici). Capsule septicide poly- sperme. Graines globuleuses. — Calice pétaloïde campanule, à sépales soudés à la base en un tube allongé. Etamines insérées à la gorge du calice, à antères dorsifixes. Styles libres très longs. Bulbe plein. 103. COLCHICUM. Tribu 3. — Convallariées. Fleurs à 3 ou 4 rayons. Baie oligosperme. Feuilles à limbe ovale ou oblong curvinervé (ici). Rhizome (ici). a — Calice pétaloïde. Sépales 6 soudés entre eux et aux filets. Etamines 6, à antères subbasifixes. Style composé. — Calice urcéolé, soudé à la base des filets. 104. CONVALLARIA. — Calice tubuleux, soudé aux filets dans leur moitié infé- rieure. 105 POLYGONATUM. [79) P- CITERNE. — FLORE DE LA EOIRE-INFÉHIEUHE 277 a — Calice subpétaloïde. Sépales 8, les internes plus .étroits. Etamines 8, à antères basifixes. Ovaire à I loges. Styles 4, libres. 106. PARIS. Tribu 4. — Asparagées. Fleurs polygames dioïques, à 3 rayons. Sépales G. Etamines 3-6. Ovaire à 3 loges biovulées ; style composé court. Baie. Tige rami- fiée, à feuilles avortées ou bractéiformes. suppléées par des ra- meaux foliiformes ou cladodes. Rbizome. — Sépales verdâtres, soudés à la base, caducs. Etamines 6, à antères dorsifixes introrses. Style court, à stigmate trilobé. Cladodes filiformes. 107. ASPARAGUS. — Sépales libres, verdâtres, persistants, les 3 internes plus petits. Etamines 3, à filets soudés en tube, à antères basifixes extrorses. Style très court, à stigmate entier. Cladodes ovales rigides. 108. RUSCUS. Genre 93.— FRITILLARIA. — Fritillaire. Fleurs grandes, terminales, pendantes, ord., solitaires. Calice campanule, marqué de carrés blancs, bruns ou violacés. Prairies humides, print.; c. Fr. meleagris L. — Fr. pintadine. Fr. damier. Genre 94. — TULIPA. — Tulipe. Fleur jaune terminale. Calice campanule à sépales inégaux, les internes plus larges. Etamines à filets velus à la base. Champs ; print. ; r. T. silvestris L. — T. silvestre. Genre 95. — GAGEA. — Gagea. Hampe velue à 1-3 fleurs, à bractées foliacées alternes. Fleurs jaunes, à sépales velus à la base. Feuilles subcylindriques dépas- sant les fleurs. PI. naine à bulbe très petit. Coteaux de Varades à Ancenis ; février. G. bohemica Rm. Sch. — G. de Bohême. Genre 96 - ORNITHOGALUM. OrnitogaL — Fleurs jaune-pâle, en grappe allongée. Prés et bois ; mai- jn ; c. Orn. pyrenaicum L. — Orn. des Pyrénées. — Fleurs en corymbe, à sépales blancs en dessus, verdâtres en dessous. Champs ; mai ; ac. Orn. umbellatum L. — Orn. en ombelle. 278 I5ULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SKR., T. IX [80! Genre 97. - SCILLA. — Scille. — Grappes sans bractées. Fleurs bleu-violet, à sépales étalés. Feuilles ne s'allongeant qu'après la floraison. Prés secs ; c. sur le littoral ; sept. S. autumnalis L. — S. d'automne. — Grappes à bractées géminées colorées, à fleurs unilatérales bleues, parfois blanches, odorantes. Calice tubuleux. Etamines externes soudés dans presque toute leur longueur aux sépales correspondants. Bois, print.; ce. S. niltans Sm. — S. pencher. Genre 98. - MUSCARI. — Muscari. — Grappe courte serrée, à fleurs fertiles bleues, pédiccllées, penchées, à fleurs supérieures stériles, bleues, subsessiles. PI. pluriforme. Champs ; print. ; pc. M. racemosum Mill. — M. à grappe. — Grappe finalement allongée, lâche. Fleurs fertiles brunâtres. Fleurs stériles violacées ainsi que leurs pédicelles très longs, formant une sorte de houppe terminale. Terrains pierreux ou sablonneux, rég. marit. ; mai-jn ; ac. M. COmosum Mill. — M. chevelu. M. à toupet. Genre 99. ALLIUM. — Ail aaa — Ombelles sphériques. bb — Feuilles demi-cylindriques fistuleuses. c — Ombelles à 1-2 spates courtes. Etamines exertes, les exter- nes à filets terminés par 3 lobes lancéolés-linéaires, le médian portant Tant ère. — Ombelles sans bulbilles, à 1-2 spates. Fleurs rouge-grenat. Lieux secs, pierreux ou sablonneux ; ac. sur le littoral; été. AU. spherocephalum L. — Ail à tête-ronde. — Ombelles bulbifères à 1 spate. Fleurs rosées, à pédicelles renflés-globuleux au sommet, 4-5 fois plus long qu'elles. Eta- mines à lobe médian plus court que les latéraux. Capsule ombili- quée au sommet. Odeur forte. Champs ; été; ce. Al. Vineale L. — Ail des vignes. c — Ombelles à 2 spates inégales plus longues qu'elles. Eta- mines incluses, à filets simples. — Ombelles sans bulbilles. Fleurs rosées. Capsule atténuée aux deux bouts. Champs ; été ; ac. AU. paniculalum L. — Ail paniculé. - Ombelles bulbifères. Fleurs rouge-brun. Capsule tronquée au sommet. Odeur forte. Terrains arides ; été ; ac. Ail. oleraceum L. — Ail potager. bb — Feuilles rubanées, non fistuleuses. Ombelles sans bul- billes, à 2 spates courtes. Fleurs jaunâtres. Etamines exertes, à filets simples. Landes et taillis humides ; été ; r. Ail. ericetorum Thore. — Ail des buissons. [811 P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 279 aaa — Ombelle plane, à 2-3 spates courtes. Fleurs blanches. Etamines incluses, à filets simples. Feuilles pétiolées à limbe plan ovale-lancéolé, à nervures convergentes. Odeur forte. Bois humides ; mai ; ac. Ail. ursinum L. — Ail des ours. Genre 100. — ANTHERICUM. — Antérique. Panicule ou corymbe lâche. Calice à sépales blancs en dessus, rose-violacé en dessous. Capsule globuleuse, à 3-6 graines lui- santes arillées. Landes, bois ; mai-jn ; c. Ant. planifolium L. — Ant. à feuilles planes, Phalangère. Genre 101. — ASPHODELUS. — Asfodèle. Grappe très allongée, multiflore. Calice resserré au-dessus de l'ovaire; sépales blancs à nervure dorsale saillante brune. Cap- sule à loges monospermes. Racines tuberculeuses- fusif ormes, fasciculées. — Capsule prismatique. Feuilles en spirale. Landes et bois; print.; ce. Asph. albus Willd. — Asf. blanc. — Capsule sphérique d'un brun luisant. Feuilles disticpies à la base. Vdpr. Littoral N.-O. à partir de Guérande. Asph- Arrondeani Ll. — Asf. d' Arrondeau. Genre 102. — NARTHECIUM. — Nartèce. Fleurs en grappe, à calice herbacé persistant. Capsule allongée polysperme. Feuilles pliées en long, à moitiés accolées, fortement nervées. Prés tourbeux ; été ; pc. N. ossiî'ragum Huds. — .V. ossifrage. Genre 103. — COLCHICUM. — Colchique. Fleurs très grandes, isolées ou fasciculées par 2-3, s'épanouis- sant en automne. Périante pétaloïde, rose, à sépales soudés à la base en un long tube qui reste enfoui dans le sol. Feuilles oblongues-lancéolées ou linéaires se développant, et fruits mûris- sant au printemps suivant. Bulbe caulinaire souterrain. Prés humides ; c. C- autumnale L. — C. d'automne, Dame-nue, Belle-toute-nue. Veilleuse, Tue-chien. Genre 104. — CONVALLARIA, Muguet. Tiges courtes, à 2 feuilles oblongues ou ovales-lancéolées engai- nantes. Grappes pédonculées, à fleurs unilatérales, penchées, blanches, odorantes Baie rouge. Bois ; mai ; r. C. maialis L. — M. de mai. 280 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SUR., T. IX (82] Genre 105. — POLYGONATUM. — Polygonat. Tiges à feuilles distiques, caulinaires, oblongues, sessiles, sans gaine. Fleurs à calice blanc tacheté de vert, disposées en corym- bes. Baie bleu-sombre. - Tiges cylindriques. Corymbes de 3-5 fleurs. Etamines à filets poilus. Bois ; print.; c. P. multiflorum Ail. — P. multiflore. — Tiges anguleuses. Corymbes de 1-2 fleurs. Etamines à filets glabres. Bois ; mai ; rr. P. Officinale Ail. — P. officinal, Sceau de Salomon. Genre 106. -- PARIS. -- Parisette. Tiges présentant 4 feuilles verticillées, ovales, subsessiles. Fleur terminale à sépales verts lancéolés, à pétales jaunâtres plus étroits. Etamines à filets dilatés. Baie bleu-sombre. Forêt de Louvois, sur le calcaire ; mai. P. quadriîolia L. — P. à quatre feuilles. Genre 107. ASPARAGUS. - Asperge. Tige herbacée flexible penchée, rameuse, ou parfois couchée (tonne maritime). Cladodes filiformes, fascicules, à l'aisselle des bractées. Fleurs verdâtres, penchées, isolées, insérées de chaque côté de la base des rameaux ou du cladode médian. Baie rouge. Prés sablonneux de la vallée de la Loire, pc. ; sables marit., ac. ; été. Asp. officinalis L. — Asp. officinale. Genre 108. - RUSCUS. — Fragon. Sous-arbrisseau. Cladodes ovales acuminés, piquants, rigides, persistants, portant sur leur face supérieure 1-2 fleurs petites, verdâtres ou violacées. Baie rouge. Bois et taillis ; hiver ; c. R. aculeatus L. — Fr. piquant. Famille 21. - DIOSCORÉACÉES Fleurs dioïques par avortement. Calice subpétaloïde. Sépales 6, soudés à la base, Etamines 6, à filets soudés aux sépales, à antéres introrses. Ovaire infère à 3 loges biovulées. Style composé à 3 branches. Ovules anatropes. Baie. Feuilles à nervation réticulée. 109. TAMUS. Genre 109. - TAMUS. — Tamier. Tiges volubiles à droite, à feuilles alternes pétiolées, à limbe ovale acuminé, cordé à la base, à 5-7 nervures convergentes. Grappes axillaires. Fleurs \ petites, verdâtres. Baie rouge. Gros tubercule souterrain, vivace. Haies et bois: mai jn ; c. T. communis L. — T. commun. [83] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 281 Famille 22. - AMARYLLIDÉES Fleur à 3 rayons. Calice pétaloïde ; sépales 6. Etamines 6. introrses. Ovaire infère à 3 loges ; style composé. Ovules anatro- pes. Capsule loculicide. Fleurs solitaires ou en ombelle à 1-2 spates membraneuses. Feuilles rubanées. Bulbe tunique. a — Sépales presque libres, dissemblables, .les internes plus courts. Etamines à antères basifixes. 110. GALANTHUS. a — Sépales soudés à la base en un tube allongé ou évasé, à ligules ou appendices soudés en couronne pétaloïde. Etamines insérées sur le calice. — Etamines insérées sur le tube en-dedans et au-dessous de- là couronne ; antères subdorsifixes. 111. NARCISSUS. — Etamines exertes, à filets insérés sur le tube et soudés à la couronne ; antères dorsifixes. 112. PANCRATIUM. Genre 110. — GALANTHUS. — Galante. Fleur campanulée terminale, pendante, avec spate. Sépales externes blancs, obtus, les internes 2 fois plus courts, échancrés, tachetés et rayés de vert. Bois ; février-mars ; pc. G. nivalis L. — G. perce-neige. Genre 111. — NARCISSUS. — Narcisse. Fleurs jaunes, grandes, solitaires ou en ombelles avec spate. a — Fleur dressée ou inclinée, ord. solitaire. Calice à lobes linéaires, dépassés par la couronne, celle-ci très grande, en enton- noir, à bord subentier. Prés, Carquefou ; print. N. bulbocodium L. — A', bulbocode, N. trompette. a — Fleurs penchées. Calice à lobes ovales ou oblongs. Cou- ronne à bord lobé ou crénelé. — Fleur solitaire. Couronne grande, en entonnoir. Prés et bois ; print. ; ac. N. pseudonarcissus L. — N. en godet. — Fleurs ord. 2, odorantes. Couronne Çrès tourte, jaune-vif, scarieuse au bord. Calice blanc-terne. Prés, Rougé ; print. N. biflorus Curt. — N. biflore. Genre 112. — PANCRATIUM. Panerais. Fleurs 4-12, grandes, blanches, odorantes, en ombelle à 2 spates, à hampe comprimée-contournée. Calice à lobes lancéolés-linéaires. Couronne grande, en entonnoir, à 12 dents ou lobes triangulaires. Sables marit. ; été ; rr. P. maritimum L. — P. maritime. 282 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [84] Famille 23. - IR IDÉES Fleurs à 3 rayons. Calice pétaloide, à 6 sépales soudés en tube à la base. Etamines 3, insérées sur le tube, à antères extrorses basifixes (ici). Style composé à 3 branches. Ovaire à 3 loges. Ovules anatropes nombreux. Capsule loculicide. Inflorescence pourvue de spates. Feuilles distiques, rubanées, à limbe souvent plié en long. Bulbe caulinaire plein, ou rhizome. a — Tige très courte, à feuilles étroites non régulièrement distiques. Fleurs pédicellées, solitaires ou fasciculées par 2-3, régulières, à calice en entonnoir. — Calice à tube court. Style à branches stigmatifères bilobées. Feuilles pliées en long, les deux moitiés appliquées-adhérentes par la face supérieure" Bulbe. 113. ROMULEA. — Calice à tube très allongé. Style à branches stigmatifères en cornet. Feuilles en gouttière. 114. CROCUS. a — Tige bien développée, pourvue de feuilles distiques équitantes, pliées en long, à moitiés appliquées-adhérentes, multinervées. — Fleurs irrégulières, résupinées. Calice en entonnoir, à tube court et courbé, à sépales inégaux, disposés presque en deux lèvres. Etamines à filets arqués, à antères sagittées. Branches stigmatifères élargies au sommet. Bulbe. 115. GLADIOLUS. — Fleurs régulières. Calice à sépales dissemblables, les ex- ternes réfléchis, les internes plus courts dressés. Branches stig- matifères élargies pétaloïdes. Bhizome. 116. IRIS. Genre 113. — ROMULEA. Romulée. Fleur ord. solitaire, à deux spates. Calice bleu-pâle, à gorge jaune. Feuilles longues, étroites et arquées. Coteaux marit. ; print. ; pc. R. Columnœ S. M. — R. maritime. Genre 114. -- CROCUS. - Safran. Meurs 1-2, avec spate. Calice violacé, à tube peu saillant, à gorge poilue ou pubescente. Antères sagittées, plus longues que Tes "filets. Stigmates courts orangés. Feuilles 2-4, dressées, en gouttière, à nervure blanche, formant en dessous une carène à deux angles. PI. de montagne, acclimatée dans les prés et pâtu- rages boisés, entre La Vrière et la Chapelle-sur-Erdre ; février- mars. Cr. vernus Ail. — S. prinlanier. Genre 115. — GLADIOLUS. Glaïeul. Fleurs 3-5, pourvues chacune de deux spates, disposées en [85[ P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 283 épis unilatéraux. Calice rouge. Capsule à angles aigus. Graines ailées. Feuilles en glaive. Coteaux, Ancenis ; jri. ; rr. Gl. illyricus Koch. — Gl. d'Illyrie. Genre 116. — IRIS. — Iris. Fleurs en grappes, pourvues de spates. Feuilles en glaive. — Fleurs gris-bleu, à pédicelle 4-5 fois plus long que l'ovaire, à sépales internes égalant ou dépassant les branches stylaires pétalcïdes. Graines rouges. Grappe simple. Lieux pierreux, bois et coteaux ; jn ; ac. Ir. fœtidissima L. — Ir. fétide. — Fleurs jaunes, à pédicelle égalant l'ovaire ou plus long. Sépales internes plus courts et plus étroits que les branches stylaires pétaloïdes. Grappe cymeuse. Marais ; print. ; c. Ir. pseudacorus L. — Ir. faux-acore, Ir. flambe. Famille 24. _ HYDROCHARIDÉES Fleurs unisexuées dioïques. Fleurs mâles à sépales et pétales 3, à étamines 6-12. Fleur femelle à sépales et pétales 3, à styles 3-6, libres, à ovaire infère, à placentation pariétale ou diffuse, à ovules ortotropes (ici). Baie. Inflorescences axillaires avec spates. Herbes aquatiques, à feuilles alternes, opposées ou verticillées, submergées ou flottantes. — Fleur mâle à 12 étamines ; antères la plupart extrorses. Fleur femelle à ovaire présentant 6 cloisons incomplètes, cou- vertes de nombreux ovules ; styles 6, à stigmates bifides. 117. HYDROCHARÉS. — Fleur mâle à 6-9 étamines, à antères introrses. Fleur femelle à ovaire très long, à 3 placentas pariétaux. 118. ELODEA. Genre 11 7. — HYDROCHARIS. — Morrène. Fleurs mâles ord. ternées, les femelles solitaires, à l'extrémité d'un pédoncule à 1-2 spates. Pétales blancs, jaunes à la base, beaucoup plus grands que les sépales. Plante à tige courte, à feuilles alternes,longuement pétiolées, stipulées, à limbe flottant, réniforme ou subbrbiculaire, cordé, à nervures fortement arquées. Rhizome. Marais, été ; c. H. morsus-ranae L. — M. aquatique. Genre 118. — ELODEA. — Elodée. Fleurs petites, rosées, axillaires, solitaires, à spate tubuleuse. Tige très ramifiée, à feuilles ternées. petites, oblongues, uniner- vées, sessiles. Plante submergée yivace, d'introduction récente, représentée ici par des individus femelles. Eaux courantes ou stagnantes. Eté. El. canadensis Rich. — El. du Canada. 284 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [86) Famille 25 - ORCHIDÉES Fleur irrégulière, bisexuée. Sépales 3, ord. pétaloïdes. Pétales 3. le médian appelé labelle, différent des deux latéraux, et dirigé en avant ou parfois en arriére. Etamine fertile unique (ici), insérée du côté opposé au labelle, soudée avec le style en une colonne appelée gynostème. Antère introrse. Extrémité du style à 3 lobes, dont un plus développé el stigmatifère, appelé rostelle, opposé à l'antère. Pollen réparti en 4 masses appelées pollinies, souvent rattachées, soit directement, soit par l'intermédiaire de 2 fila- ments gommeux ou caudicules, à 1 ou 2 pelotes de tissu gélifié du rostelle appelées rétinacles, ceux-ci tantôt superficiels, tantôt inclus dans des poches appelées bursicules. Les rétinacles se collent à la tête des insectes, entraînant les caudicules et les pollinies qui sont ainsi transportées sur d'autres fleurs. Ovaire infère à 3 placentas pariétaux multiovulés. Silique déhiscente en 3 valves placentifères, avec cadre fenêtre formé par les ner- vures dorsales des carpelles. Tiges simple à feuilles engainantes ou embrassantes , rectinervées ou curvinervées. Grappe ou épi terminal. Souche vivace. Série 1. — Labelle dirigé en avant. Antère continue au gynos- tème. Pollinies décomposées en massules céracées, pourvues de caudicules avec 1 ou 2 rétinacles. Tige à feuilles ord. assez nombreuses. Souche formée de 2 tubercules. aa. — Labelle pourvu d'un éperon nectarifère. Ovaire tordu. — Labelle trilobé. Rétinacles 2, séparés ou réunis en un seul, inclus dans une bursicùle bilobée ou simple. 119. ORCHIS. — Labelle trilobé, tridenté ou indivis. Rétinacles 2, petits, séparés, sans bursicùle. 120. HABENARIA. aa — Labelle sans éperon. b — Labelle velouté, entier ou trilobé. Rétinacles et bur- sicules 2. Ovaire non tordu. 121. OPHRYS. b — Labelle trilobé. Rétinacle et bursicùle 1. — Labelle à lobe médian plus long, bifide. Ovaire tordu. 122. ACERAS. — Labelle à lobe médian entier, à lobes latéraux redressés, pourvus de 2 callosités à la base. Etamine à connectif prolongé en une longue pointe. Rostelle àfappendice comprimé latérale- ment. Ovaire non tordu. 123. SERAPIAS. Série 2. — Labelle dirigé en arrière. Antère libre, mobile]; pollinies céracées compactes, sans caudicule ni rétinacle. Ovaire atténué en un pédicelle tordu. Tige à 2-3 feuilles basilaires. Souche à 2 tubercules. 124. MALAXIS. Série 3 — Labelle dirigé en avant. Antère libre, mobile. Pollinies molles, granuleuses, sans caudicule ; un rétinacle. Ovaire non tordu. [87] P. CITERNE. — FLORE DE BA LOIRE-INFÉRIEURE 285 aa — Sépales et pétales soudés en tube à la base. Gynostème prolongé intérieurement en une lame bifide. Epi tordu en spirale. Souche à 2-5 tubercules. 125. SPIRANTHES. aa — Sépales et pétales libres. Rhizome. b — Labelle rétréci et subarticulé au milieu. Antère dépassant le rostelle très court. Ovaire à pédicelle tordu. 126. EPIPACTIS. b — Labelle bifide, non articulé. Antère égalant environ le rostelle. — Plantes non parasites, à 2 feuilles caulin aires opposées. 127. LISTERA. — Plante parasite. Feuilles réduites à des gaines brunâtres. 128. NEOTTIA. Genre 119. ORCHIS. - Orchis. aaaa — Rétinacles non réunis, inclus dans une bursicule bilobée. bbb — ■ Tubercules palmés. Epi serré, à bractées dépassant l'ovaire ou la fleur. Fleurs tachetées de rouge. Labelle à lobes peu saillants, le médian plus petit ; éperon égalant l'ovaire ou plus court. c — Tige non fistuleuse. Feuilles oblongues ou lancéolées, tachetées. Fleurs blanches ou rosées, tachetées. Prés humides; mai-jn. ; c 0. maculata L. — O. maculé. c — Tige fistuleuse. Fleurs rouges ou rosées, tachetées. — Feuilles oblongues-lancéolées, plus larges vers le milieu, souvent tachetées. Labelle à lobes latéraux repliés en arrière- Prés marécageux ; jn. ; ac. 0. latifolia L. — O. à feuilles larges. — Feuilles lancéolées, plus larges à la base, non tachetées. Vdpr. ; mêmes lieux ; mai-jn. ; ar. 0. incarnata. — O. incarnat. bbb — Tubercules entiers. ce — Epis à bractées grandes ou égalant la moitié au moins de l'ovaire. d — Sépales et pétales non réunis en casque. Labelle trilobé ou subtrilobé, à éperon plus court que l'ovaire. Fleurs rouges. Epi lâche ; bractées à 3-7 nervures. Tige feuillée jusqu'au sommet. Feuilles lancéolées-linéaires aiguës. — Labelle à lobe médian très petit, obtus ou échancré. PI. pluriforme. Prés humides, mai ; c. 0. laxiflora Lara. — O. à fleurs lâches. — Labelle à lobe médian fortement échancré, aussi long que les latéraux. Vdpr. Présjmarécageux, surlouLsalés ou calcaires : jn. ; r. 0. palustris Jacq. — O. des marais. 286 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2° SÉR., T. IX [88] d — Sépale médian et pétales latéraux réunis en casque. Labelle trilobé à lobe médian fortement échancré, à éperon égalant l'ovaire. Fleurs rouges. Epi assez lâche ; bractées à 1-3 nervures. Feuilles oblongues-lancéolées, obtuses, souvent tache- tées. Prés et bois, print. ; c. 0. mascula L. — 0. mâle, Pentecôte. d — Sépales et pétales latéraux réunis en casque. — Labelle à lobes élargis, le médian échancré, les latéraux réfléchis ; éperon un peu plus court que l'ovaire. Sépales rayés de vert. Fleurs rouges, parfois blanches. Epi lâche, court. Feuilles lancéolées. Prés ; print. ; c. 0. morio L. — O. bouffon. — Labelle à lobe médian subaigu ; éperon plus court que l'ovaire. Fleurs rouges ou rougeâtres, en épi serré, à odeur de punaise dans la forme type. Feuilles lancéolées-linéaires. Prés, mai-jn. ; ac. 0. coriophora L. — O. punaise. — Labelle à 3 lobes linéaires, le médian plus grand, bifide ; éperon très court. Fleurs petites, rouge-brunâtre, à labelle blanc tacheté. Epi serré. Feuilles oblongues. Prés ; mai ; ac. 0. ustulata L. — O. brûlé. ce — Epi ovale serré, à bractées très courtes. Sépales et pé- tales latéraux réunis en casque. Labelle à lobes latéraux linéaires, à lobe médian divisé en 2 lanières linéaires recourbées ; éperon 2-3 fois plus court que l'ovaire. Fleurs rosées, tachetées de rouge. Prés et bois ; Varades ; mai. 0. simia Lam. — O. singe. aaaa — Rétinacles réunis en un seul, inclus dans une bur- sicule simple. Tubercules entiers. — Sépales et pétales réunis en casque. Labelle à lobes très allongés, linéaires, tordus en spirale, le médian 3-4 fois plus long que les latéraux ; éperon très court. Fleurs verdâtres en dehors, tachetées de rouge en dedans, à odeur de bouc. Epi allongé, à bractées plus longues que les ovaires. Coteaux, lieux arides ou calcaires ; été ; r. 0. hircina Cr. . — O. bouc. — Sépale médian plus ou moins réuni aux pétales latéraux ; sépales latéraux étalés. Labelle à lobes oblongs-obtus presque égaux, pourvu, à la base, de 2 lamelles ou callosités saillantes, à éperon grêle égalant ou dépassant l'ovaire. Fleurs d'un rose-vif. Epi ovale-oblong, serré, à bractées rosées égalant l'ovaire. Prés calcaires, S. O. ; jn. ; r. 0. pyramidalis L. — O. pyramidal. Genre 120. — HABENAHIA. — Habenaire. a — Tubercules palmés. - Epi à bractées égalant l'ovaire ou plus longues. Fleurs rosées, à sépales latéraux étalés, à labelle trilobé, plus large que long, à éperon grêle. U fois plus long que l'ovaire. Feuilles lancéo- lées. Prés humides ; mai-jn. ; ac. H. eonopea Bnt. — H. moucheron. [89] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-iNFÉRiEtfRÈ 28/ — Epi à bractées beaucoup plus longues que l'ovaire. Fleurs vèrdâtres, à sépales et pétales latéraux réunis en casque. Labelle 3 fois plus long que large, linéaire à sommet trilobé, à lobe médian très petit, à éperon très court sacciforme. Feuilles ovales ou oblongues. Prés humides ; mai-jft. ; ac. H. viridis R. Br. — H. verte. a — Tubercules indivis, atténués en pointe. Epi à bradées égalant l'ovaire. Fleurs à sépales latéraux étalés, à labelle linéaire ou lancéolé obtus, indivis, à éperon 2 fois plus long que l'ovaire. Tige anguleuse. Feuilles 2-3, basilaires , oblongues-obovales, pétiolées. — Fleurs blanches, à éperon grêle. Antères à loges parallèles. Prés et bois frais ; jn ; ac. H. bifolia Ait. — H. à deux feuilles. — Fleurs blanc- verdâtre, à éperon grêle terminé en massue. Antères à loges divergentes à la base. Vdpr. Bois ; mai-jn. ; r. H. chlorantha Bab. — H. verdâtre. Genre 121. - - OPHRYS. - - Ofris. Fleurs en épi lâche. Pétales latéraux plus petits que les sépales. Labelle bombé suborbiculaire, brun ou roux, velouté, marqué de raies glabres. Feuilles oblongues. Tubercules indivis. — Sépales vèrdâtres. Pétales latéraux glabres. Labelle entier ou émarginé, à 2 raies glabres. Gynostème à bec court. Bois, coteaux, prés, surtout cale, et rég. marit. ; mai-jn. ; r. 0. aranifera Huds. — 0. araignée. — Sépales roses. Pétales latéraux veloutés. Labelle trilobé dès la base, à lobes latéraux petits triangulaires, à lobe médian trilobé au sommet, terminé en appendice replié, marqué d'une tache et de lignes glabres. Gynostème à bec long flexueux. Co- teaux et prés calcaires ; mai-jn. ; r. 0. apifera Huds. — O. abeille. Genre 122. -- ACER AS. -- Acéras. Fleurs nombreuses en épi allongé. Sépales et pétales latéraux réunis en casque. Labelle roussâtre,plus long que l'ovaire, pendant, à lobes linéaires, le médian bifide. Feuilles oblongues. Tuber- cules globuleux. Bois et coteaux calcaires ; Saffré ; mai-jn. Ac. anthropophora R. Br. — Ac. pantine, Herbe au pendu. Genre U23. — SERAPIAS. -- Séraj>ias. Fleurs grandes, rouge-sombre, en épi court, dépassées par les bractées. Sépales et pétales latéraux réunis en casque, ces derniers plus petits à sommet acuminé. Labelle trilobé, poilu , pourvu à la base de 2 callosités, à lobe médian cordé, acuminé , pendant, à lobes latéraux redressés presque recouverts par le casque. Prés marécageux ; jn. ; ac. S. cordigera L. — S. porte-cœur. 288 Bru., soc. se. nat. ouest. — 2e skr., t. i.\ [90j Note — S. triloba Viv. est un hybride du précédent et d'Orchis laxiflora. Le labelle est glabre, à lobes latéraux grands, saillants hors du casque. Mêmes lieux ; jn. ; r. Genre 124. - - MAI. AXIS. - Malaxis. Fleurs petites, verdâtres en grappe allongée grêle. Labelle indivis concave aigu. PI. petite. Tige à 5 angles. .Marais, sur les sphaignes ; juill. ; r. M. pal ud osa Swartz. — .1/. des marais. (mire 125. SPIRANTHES. — Spirante. Fleurs blanches odorantes, en épi tordu, glanduleux, unilatéral. — Labelle crénelé, arrondi au sommet. Tige florifère feuillée à la base. Tubercules fusif ormes, allongés. Marais, prés marécageux; été ; pc. Sp. sestivalis Rich. — Sp. d'été. — Labelle, crénelé émarginé. Tige florifère pourvue seulement de bractées engainantes, accompagnée à la base, latéralement, d'une rosette de feuilles peu développées à la floraison. Tubercules oblongs. Prés, pelouses ; fin été ; ac. Sp. autumnalis Rich. — Sj>. d'automne. Genre 126. — EPIPACTIS. Epipactis. Fleurs en grappes lâches unilatérales. Pédante étalé. Labelle à article inférieur concave-glanduleux, à article terminal, ou limbe, épaissi à la base. Feuilles nombreuses amplexicaules. — Sépales verdâtres. Pétales latéraux et labelle rosés. Labelle plus court que les sépales, à limbe cordiforme, à sommet terminé en pointe recourbée. Feuilles inférieures largement ovales, les supérieures lancéolées. Rois ; été ; r. Ep. latifolia Ail. — Ep. à feuilles larges. — Sépales roussâtres. Pétales latéraux et labelle striés de rose. Labelle égalant les sépales ou plus long, à limbe arrondi crénelé, à article inférieur pourvu de 2 lobes latéraux. Feuilles ovales- lancéolées ou lancéolées. Prés marécageux : élé : pc. Ep. palustris Gr. — Ep. des marais. Genre 127. — LISTERA. - Lisière. Fleurs verdâtres, en grappe allongée. Pétales latéraux moins larges que les sépales. Labelle 2 fois plus long que les sépales, pendant, bifide, à lobes linéaires. Tige portant vers le milieu 2 feuilles opposées, sessiles, ovales-arrondies. curvinervées. Bois, prés ombragés ; mai-jn. ; pc. L. OVata R. Br. — L. ovale. Genre 128. — NEOTTIA. — Néocie. Fleurs roussâtres, en épi. Sépales et pétales latéraux subégaux \\)\ | P. CITERNE. FLORE DE [.A. LOIREtINFERIEURE 2S<> Labelle pondant, concave à la base, à 2 lobes divergents, 2 fois pins long que les sépales. Plante roussâtre, à feuilles réduites à des bractées engainantes. Souche à racines nombreuses, courtes, en masse arrondie. Forêts de Juigné el de Prîncey ; mai-jn. ; rr. N. nidus-avis Rich. — N. nidulc. Sous-Classe II. — DICOTYLÉDONES Famille 26. - RENONCULACÉES Fleurs bisexuées, à réceptacle convexe ou conique. Périante à 3-5 rayons, ou indéterminé. Sépales 3-15, souvent pétaloïdes. Pétales 3-15 ou nuls. Etamines ord. nombreuses, en spirale, à antères biloculaires, extrorses ou, plus rarement, introrses. Carpelles ord. libres. Ovules anatropes. Plantes herbacées à feuilles alternes, parfois ligneuses à feuilles opposées. Tr. 1. — Renongulées. — Fleurs régulières. Calice et corolle. Carpelles ord. nombreux, à ovule basilaire ord. dressé. Achaines. - Sépales 5. Pétales 5 (parfois 6-10), à fossette nectarifère. avec ou sans ligule. 129. RANUNCULUS. — Sépales 3. Corolle double, l'externe à 3 pétales, l'interne ord. à 5 pétales. Les autres caractères comme dans le genre précédent. 130. FICARIA. — Sépales 5, pétaloïdes, éperonnés. Pétales 5, nectarifères, à onglet filiforme. Carpelles sur un réceptacle en cône allongé accrescent. 131. MYOSURUS. Tr. 2. — Anémonées. — Fleur régulière. Calice pétaloïde. Corolle nulle (ici). Carpelles à ovule suspendu. Achaines. — Sépales 6 (ici). Carpelles nombreux. Un involucre sous la fleur. 132. ANEMONE. - Sépales 4, parfois 5. étroits, très caducs. Carpelles peu nombreux. 133. THALICTRUM. — Sépales 4, parfois 5. Carpelles nombreux. Achaines surmon- tés du style accrescent plumeux. Tige sarmenteuse ligneuse. Feuilles opposées. 134. CLEMATIS. Tr. 3. — Helléborées. — Fleur régulière à 5 rayons. Calice ord. pétaloïde. Corolle non constante. Carpelles ord. peu nom- breux, pluriovulés. Follicules. - Sépales grands pétaloïdes. Pas de pétales. Carpelles 6-10, en spirale simulant un verticille. 135. CALTHA. — Sépales pétaloïdes. Pétales petits, en forme de cornets nectarifères. Carpelles 1-3, comprimés. 136. ISOPYRUM. 290 BULL. SOC SC. NÀT. OUEST. — 2e SKK., T. IX [92] — Sépales pétaloïdes caducs. Pétales à long éperon en cornet. Carpelles 5. 137. AQUILEGIA. Tr. 4. — Delphiniées. — Fleurs irrégulières, à antères intror- ses. Follicules. — Sépales ô pétaloïdes, le supérieur plus grand, éperonné, logeant les 2 pétales postérieurs petits, éperonrtés, soudés, les autres pétales très réduits ou avortés. Carpelle 1 (ici). 138. DELPHINIUM. Genre 129. — RANUNCULUS. -, Renoncule Série 1. — Fleurs jaunes ou jaune d'or, terminales ou en cymes lâches. Feuilles plus ou moins profondément découpées, simples ou composées. aaaa — Carpelles lisses ou ridés. bbb — Carpelles en tête globuleuse. ce — Pédoncules sillonnés. Fleurs grandes, à réceptacle poilu. Carpelles comprimés bordés. Feuilles subcomposées, palmées ou pennées, à lobes ternes incisés -dentés. d — Feuilles à lobes ternes sessiles. Sépales étalés. Carpelles à bec courbé ou enroulé. Souche non rampante. Coteaux boisés ; été ; r. R. nemorosus D C. — R. des bois. d — Feuilles à lobes ternes, le moyen pétiolulé. Carpelles à bec courbe. — Sépales étalés. Carpelles à bec grêle. Feuilles basilaires. Rejets rampants feuilles radicants. Prés humides ; été ; ce. R. repens L. — R. rampante. — Sépales réfléchis. Carpelles à bec court. Souche bulbiforme. Prés et chemins ; print. ; ce. R. bulbosus L. — R. bulbeuse. ce — Pédoncules non sillonnés. Fleurs grandes, à réceptacle glabre. Feuilles palmiséquées à 3-5 lobes incisés-dentés, les supérieures à lobes linéaires. — Carpelles comprimés, fortement bordés, glabres, à bec un peu courbe. Prés et chemins ; été ; ce. R. acris L. var. borœanus. — R. acre, Routon d'or. — Carpelles ventrus, étroitement bordés pubescents, à bec fortement recourbé. Bois et taillis ; print. ; ac. R. auricomus L. — R. tête d'or, bbb — Carpelles en tête oblongue. — Fleurs grandes. Pétales jaune d'or, beaucoup plus longs que les sépales, à nectaire ligule. Feuilles toutes basilaires, pennées, composées ou surcomposées à segments étroits. Souche vivace à racines renflées tuberculeuses. Coteaux, lieux secs ; été : c R. chœrophyllos DC. — R. faux-cerfeuil. R. flabellée. - Fleurs petites. Pétales jaune-pâle à peine plus longs que les [93] P. CITERNE. — FLORE DE La LOIRE-INFERIEURE 291 sépales, à nectaire non ligule. Feuilles palmifidés-partites. PL ami. Marécages, surtout rég. marit. ; été ; ac. R. sceleratus L. — R. scélérate. aaaa — Carpelles bordés, tuberculeux ou épineux. Plantes annuelles. b — Fleurs petites, à réceptacle glabre. Pétales égalant les sépales, ceux-ci réfléchis. Carpelles tuberculeux. Feuilles trilo- bées. Champs et chemins ; été ; c. R. parviflorus L. — R. à petites fleurs. b — Fleurs à réceptacle velu, à pétales plus longs que les sépales. — Fleurs assez grandes. Sépales réfléchis. Carpelles tuber- culeux. Feuilles trifoliolées. Lieux humides ou marécageux ; été ; ce. R. philonotis Retz. — R. des mares. — Fleurs petites. Sépales étalés poilus. Carpelles grands épi- neux. Feuilles à 3 folioles divisées en lobes linéaires. Champs cultivés ; été ; c. R. arvensis L. — R. des champs. Série 2. — Fleurs jaunes ou jaune-d'or, terminales ou en cymes. Feuilles entières ou dentées, les inférieures ovales ou oblongUes pétiolées, les supérieures lancéolées ou lancéolées-linéaires, sessiles ou subsessiles. a — Plantes vivaces. - Fleurs très grandes. Carpelles comprimés à bec large. Feuilles la plupart lancéolées, sessiles subembrassantes. Marais ; été ; ac. R. linguâ L. — R. langue. Grande-douve. - Fleurs petites. Carpelles à bec court étroit caduc. Feuilles supérieures lancéolées, subsessiles. Marécages ; été ; ce. R. flammula L. — R. flammète, Petite-douve. a — Plantes annuelles. Carpelles comprimés finement tuber- culeux. — Fleurs petites, longuement pédonculées. Carpelles à bec court. Mares et fossés ; été ; pc. R. ophioglossifolius Vill. — R. à feuilles d'ofioglosse. — Fleurs très petites sessiles ou subsessiles. Carpelles à bec allongé. Mares ; été ; rr. R. nodïflorus L. — R. nodiflore. Série 3. — Fleurs blanches pédonculées, terminales, ou oppo- sifoliées par sympodisme de la tige. Plantes aquatiques à feuilles palmées lobées réniformes, ou découpées en lanières linéaires ou capillaires. Carpelles ridés ou plissés transversalement. aa *— Feuilles toutes palmées réniformes. Tiges rampantes, radicantes aux nœuds. Fleurs à réceptacle ord. glabre. Plantes annuelles. — Feuilles à lobes superficiels ; gaines stipulaires longues à 22 292 BULL. SOC. SC. NAT. Ol'KST. — 2e SÉR., T. IX [94] oreillettes courtes. Fleurs petites ; pétales à peine plus longs que les sépales. Mares, fossés, ruisseaux ; print. ;-été ; c. R. hederaceus L. — R. petit-lierre. — Feuilles à lobes crénelés séparés par des sinus plus pro- fonds ; gaines stipulaires courtes, à oreillettes grandes. Fleurs moyennes ; pétales deux fois plus longs que les sépales. Vdpr. Mêmes lieux ; c. R. Lenormandi Schz. — R. de Lenormand. aa — Feuilles supérieures flottantes, palmifides ou palmi- séquées, les autres submergées, découpées en lanières capillaires multiples étalées en tous sens. Fleurs à réceptacle poilu. Plantes vivaces. b — Gaines stipulaires courtes à oreillettes grandes. — Fleurs petites. Pétales à onglet jaune à peine plus longs que les sépales. Mares et fossés ; été : ac. R. tripartitus 1) C. — R. triparti te. — Heurs assez grandes. Pétales à onglet blanc, beaucoup plus grands que les sépales. Mêmes lieux ; été : ac. R. ololeucos Ll. — R. à onglets blancs. b — Gaines stipulaires longues, les supérieures à oreillettes larges. Fleurs grandes ; pétales à onglet jaune, beaucoup plus grands que les sépales. — Fleurs à réceptacle globuleux. Espèce multiforme, à varié- tés souvent peu distinctes des 3 espèces suivantes qui pourraient lui être réunies. Etangs, fossés, rivières ; print. ; été ; ce. R. aquatilis L. — R. aquatique. — Fleurs à réceptacle conique, à pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Eaux saumâtres ; été ; pc. R. Baudoti Godr. — R. de Baudot. aa — Feuilles toutes submergées, découpées en lanières capillaires multiples. Pétales à onglet jaune, beaucoup plus grands que les sépales. Plantes vivaces. — Feuilles à lanières très longues subparallèles ; gaines stipu- laires longues, celles des feuilles supérieures à oreillettes larges. Fleurs grandes, à réceptacle subglobuleux, ord. glabre. Pétales 5-9. La Loire au dessus de Nantes ; été. R. fluitans Lara. — R. flottante. — Feuilles à lanières étalées en tous sens. Gaines stipulaires renflées, les supérieures à oreillettes larges. Fleurs petites à réceptacle ovoïde, poilu. Mares et fossés ; print. ; ac. R. trichophyllus Chx. — R. capillaire. — Feuilles à lanières courtes, raides, étalées en cercle ; gaines stipulaires courtes sans oreillettes. Fleurs grandes, à réceptacle globuleux, poilu. Mares ; été ; pc. R. divaricatus Schrk. — R. divariquée. Genre 130. — FICARIA. — Ficaire. Fleurs jaune d'or, longuement pédonculées, solitaires. Feuilles |95| P. CITERNE. — FLORE DE LA LÔIRËINFERIEURE 2Ô3 ovales en cœur, pétiolées, avec ou sans bulbiles axillaires. Souche vivace à racines renflées. Haies, chemins humides ; print. ; ce. F. ranunculoides Mn. — B. fausse-renoncule. Herbe au fie. Genre 131. — MYOSURUS. — Ratoncule. Fleurs verdâtres pédonculées solitaires. Sépales éperonnés, plus longs que les pétales. Feuilles linéaires basilaires. PI. ann. Mares desséchées, champs humides : print. ; été ; ac. M. minimus L. — R. naine. Queue de souris. Genre 132. — ANEMONE. — . Anémone. Fleurs blanches ou rosées solitaires. Involucre de 3 feuilles écarté de la fleur. Feuilles peu nombreuses composées palmées, à folioles incisées-dentées. PL vivace rampante. Bois ; print ; c. An. nemoralis L. — An. des bois. An. silvie. Genre 133. - THALICTRUM. — Pigamon. Fleurs petites, en panicule rameuse compacte, à sépales jau- nâtres, à étamines (tressées exertes. Feuilles surcomposées, à folioles inégalement trilobées au sommet. Souche vivace ram- pante. Prés humides ou marécageux ; bord des eaux ; été ; c. T. flavum L. — P. jaune. Rhubarbe des pauvres. Genre 134. — GLEMATIS. — Clématite. Fleurs en panicules rameuses axillaires. Sépales oblongs blancs tomenteux. Feuilles composées pennées, à 3-7 folioles ovales acuminées, à pétiole souvent enroulé. Tige ligneuse sarmenteuse grimpante. Haies et bois ; été ; ac. I Cl. vitalba L. — Cl. vigne-blanche, Herbe aux gueux. Genre 135. — -. CALTHA. — Populage. Fleurs jaune d'or, grandes, peu nombreuses. Feuilles en cœur élargi, crénelées, longuement pétiolées. PL vivace. Marais ; prés humides de la basse Loire ; print. ; pc. C. [palustris L. — P. des marais. Genre 136. — ISOPYRUM. -, Isopire. Fleurs blanches peu nombreuses. Tige grêle, à feuilles espacées ou éloignées de la base, composées pennées, à folioles ternées tri- lobées, à stipules membraneuses. Souche rampante. Bois ; print ; rr. Is. thalictroides L. — Is. faux-pigamon. Genre 137. - AQUILEG1A. — Ancolie. Fleurs bleues, grandes, longuement pédonculées, penchées, en grappe lâche terminale. Pétales à éperons longs recourbés en 294 BULL. SOC. SC. XAT. OUEST. '— 2e SÉR., T. IX [96] crochet à l'extrémité. Etamines exertes. Follicules à bec allongé. Feuilles composées pennées, à folioles térnées, lobées ou créne- lées. Souche vivace. Prés ombragés ; été ; ac. Aq. vulgaris L. — Ane. vulgaire. Genre 138. — DELPHINIUM. — Daufinelle. Fleurs bleues ou roses en grappe terminale. Pétales ou stami- nodes 4, soudés entre eux. Carpelle 1. Feuilles sessiles, courtes, composées à segments linéaires multiples. PI. ann. spontanée ou sortie des jardins. Moissons ; été. D. Ajacis L. — D. d'Ajax, Pied d'alouette. Famille 27. - BERBÉRIDÉES - Fleur régulière, hypogyne, bisexuée, à 3 rayons. Sépales 6, pétaloïdes. caducs. Pétales 6, pourvus de 2 glandes à la base. Etamines 6 ; antères biloculaires introrses, àdéhiscenee valvu- laire. Carpelle unique, à stigmate subsessile, à ovules anatropes dressés. Baie. Arbrisseaux à feuilles alternes. 139. BERBERIS. Genre 139. — BERBERIS. — Berbéris. Arbrisseau à rameaux biformes, les uns allongés, à feuilles transformées en épines à 3 branches, les autres courts, axillaires des épines, à feuilles normales, sériées, à limbe denté. Fleurs jaunes, en grappes penchées. Baie rouge. Haies et bois ; été ; pc. B. vulgaris L. — B. vulgaire, Yinetlier. Hpine-vinctte. Famille 28. - NYMPHÉACÉES Fleurs régulières bisexuées, hypogynes ou subépigynes. Sépales 4-6 ; pétales et etamines nombreux, avec formes de transition. Antères biloculaires introrses. Ovaire à loges nombreuses formées par des cloisons placentaires couvertes de nombreux ovules anatropes. Fleurs grandes, solitaires, longuement pédonculées. Feuilles longuement pétiolées, à limbe entier, profondément échancré en cœur à la base. Tige rampante. — Sépales 5. Pétales petits insérés, avec les etamines, sur le réceptacle. Stigmate sessile, composé, discoïde à bandes stigma- tiques rayonnantes. 140. NUPHAR. — Sépales 4. Pétales grands insérés, avec les etamines, sur la paroi de l'ovaire. Stigmate à lobes libres incurvés. 141. NYMPHEA. Genre 140. — NUPHAR. -, Nénufar. Fleurs jaunes. Feuilles ovales, à pétiole anguleux au sommet. Baie conique. Etangs, rivières ; été ; c. N. luteum Sm. — AT. jaune. [97] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 295 Genre 141. - NYMPHEA. —. Nimfée. Fleurs blanches flottantes. Feuilles suborbiculaires, à pétiole cylindrique. Baie globuleuse. Etangs, rivières ; été ; c. " N. alba L. — N. blanche, Nénufar blanc. Famille 29. - PAPAVÉRAGÉES Fleurs régulières bisexuées, hypogynes. Sépales 2, caducs. Pétales 4. Etamines nombreuses ; antères à déhiscence extrorse ou latérale. Ovaire composé, surmonté d'un stigmate sessile ou subsessile, à bandelettes stigmatiques rayonnantes superposées aux placentas. Placentas 2-12, normalement pariétaux, ou déve- loppés en fausses-cloisons complètes ou incomplètes , celles-ci présentant des ovules sur le bord pariétal, ou couvertes d'ovules dans toute leur étendue. Fruit capsulaire. Plantes herbacées à feuilles alternes ; latex blanc ou coloré. — Ovaire à 4-12 loges incomplètes, formées par les cloisons placentaires couvertes d'ovules. Stigmate en forme de disque à bord crénelé ou lobé. Capsule déhiscente, par de courtes valves, à la partie supérieure des loges. 142. PAPAVER. — Ovaire non cloisonné, à 2 placentas pariétaux. Silique déhiscente de bas en haut, à 2 valves dorso-carpellaire, suspendues au sommet du cadre placentaire fenêtre. 143. CHELIDONIUM. — Ovaire divisé en 2 loges par une cloison placentaire portant les ovules sur ses bords pariétaux. Silique déhiscente de haut en bas. 144. GLAUCIUM. Genre 142. — PAPAVER. —. Pavot. Fleurs rouges terminales solitaires, à longs pédoncules, pen- chées avant la floraison. Feuilles 1-3 fois pennipartites. Plantes annuelles, poilues, à latex blanc ou jaunâtre. a — Fleurs grandes ou moyennes. Etamines à filets filiformes. Capsule glabre à disque lobé. — Capsule subglobuleuse ; bandes stigmatiques 10. Champs et moissons ; été ; c. - P. rhœas L. — P. coquelicot, Poncean. — Capsule oblongue, atténuée à la base ; bandes stigmatiques 5-7. Champs, murs ; été ; c. P. dubium L. — P. douteux. a — Fleurs petites. Etamines à filets élargis au sommet. Capsule à poils robustes ; disque sinué. — Capsule ovoïde ; bandes stigmatiques 6-8. Champs et moissons ; été ; pc. P. hispidum Lam. — P. hérissé. P. hybride. — Capsule oblongue atténuée à la base ; bandes stigmatiques 4-6. Mêmes lieux ; été ; pc. P. argemone L. — P. argémone. 296 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX (98] Genre 143. -> CHELIDONIUM. — Chélidoine. Fleurs jaunes, en ombelles terminales. Siliques longues. Feuilles composées ou subcomposées, à 5-7 folioles incisées-lobées. Plante vivace à latex jaune. Murs, chemins, décombres ; été ; ce. Ch. majus — Ch. éclaire. Herbe aux verrues. Genre 144. — GLAUCIUM. — . Glaucière. Fleurs grandes, jaunes, terminales. Siliques arejuées, dépassant 20 cm. Feuilles pennipartites ou subcomposées, à lobes incises- dentés, les supérieures à oreillettes embrassantes. Plante vivace, glauque, à latex jaune-orangé. Sables maritimes ; été ; ac. Gl. luteum Scop. — Gl. jaune. Famille 30. FUMARIACÉES Fleurs irrégulières bisexuées hypogynes. Sépales 2, colorés, parfois très petits, caducs. Pétales 4, libres ou soudés à la base, un des latéraux (ici) éperonné ou gibbeux, les antéro-posté- rieurs plus étroits ailés. Etamines 2, latérales, à filet divisé en 3 branches, la médiane à antère biloculaire extrorse, les latérales uniloculaires. Ovaire uniloculaire ; style grêle à 2 lobes stigma- tiques. Ovules anatropes. Plantes à feuilles alternes sans stipules. — Ovaire à 2 placentas pariétaux pluriovulés. Silique. 145. CORYDALIS. - Ovaire à ovule unique pariétal-basilaire. Fruit indéhiscent sec ou subcharnu. 146. FUMARIA. Genre 145. — CORYDALIS. — Coridal. Fleurs en grappes terminales à bractées digitées-lobées. Corolle rougeâtre à long éperon. Tige simple à 2-4 feuilles, celles-ci sur- composées subternées, à folioles incisées-lobées. Bulbe souterrain vivace. Haies ; print. ; pc. C solida Sm. — C. à bulbe plein. — Fleurs en grappes opposifoliées par sympodisme. Corolle jaunâtre à éperon court. Tige à rameaux grêles enchevêtrés. Feuilles surcomposées, à folioles entières, à vrilles terminales. PI. ann. Coteaux : été ; ac. C. claviculata DC. — C. à vrilles. Genre 146. — . FUMARIA. — Fumeterre. Fleurs en grappes terminales, mais opposifoliées par sympo- disme. Sépales ord. denticulés. Corolle blanche, rosée ou tachetée de rouge, à éperon court ou obtus, bruit globuleux. Feuilles sur- composées, à folioles lobées ou incisées. Plantes annuelles. aa — Sépales beaucoup plus larges que le pédicelle, 2-'A fois plus courts que la corolle. |99] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 297 b — Sépales beaucoup plus larges que la corolle. Bractées égalant les pédicelles. Champs cultivés ; été ; r. F. densiflora DC. — F. à fleurs serrées. b — Sépales aussi larges ou plus étroits cpie la corolle. Brac- tées plus courtes que les pédicelles. — Sépales aussi larges que la corolle, parfois persistants sous le jeune fruit. Fruit obtus. Champs, chemins, murs ; été ; c. F. muralis Sond. — F. des murs. — Sépales plus étroits que la corolle. Fruit plus large que long, à sommet tronqué ou subéchancré. Lieux cultivés ; été ; c. F. ofïicinalis L. — F. officinal. aa — Sépales très petits, à peine plus larges que le pédicelle, ou plus étroits. — Sépales plus larges que le pédicelle. 5-6 fois plus courts que la corolle. Bractées égalant les pédicelles. Folioles à lobes linéaires ou capillaires. Champs cale, ou sablonneux ; été ; r. F. parviîlora Lam. — F. à petites fleurs. — Sépales plus étroits que les pédicelles, 8-10 fois plus courts que la corolle. Bractées plus courtes que les pédicelles. Champs cale. ; été ; rr. F. Vaillanti Lois. — F. de Vaillant. Famille 31. - CRUCIFÈRES Fleurs ord. régulières bisexuées. Sépales 4. Pétales 4, parfois inégaux ou avortés. Etamines 6, dont 2 latérales, et 4 antéro- postérieures plus longues et insérées plus haut ; parfois 4 ou 2 par avortement. Ovaire bicarpellé, subdivisé en 2 loges par une cloison placentaire portant les ovules le long de ses bords adhé- rents ; style indivis, parfois très court ou nul ; stigmate entier ou bilobé ; ovules camptotropes e-n nombre variable. Fruit allongé (silique) ou court (silicule), déhiscent en 2 valves suspendues au sommet du cadre placentaire séminifère, parfois indéhiscent ou se divisant en segments indéhiscents. Graines sans albumen. Embryon courbe à radicule accombante, infléchie d'un côté le long des bords des cotylédons (embryon pleurorhizé),ou à radicule incombante, infléchie le long du dos d'un des cotylédons, ceux-ci restant plans (embryon notorhizé) ou se pliant en long en formant une gouttière logeant la radicule (embryon ortoplocé), ou se pliant en travers (embryon diplécolobé), ou s'enroulant dans un plan (embryon spirolobé). Grappe ord. simple et dépourvue de bractées! Plantes herbacées à feuiles alternes pennées sans stipules. Tr. 1. — Cheiranthées. — Silique comprimée dorsalement ou non comprimée, parfois silicule oblongue ou ovoïde, déhis- centes. aaa — Embryon à radicule incombante. bb — Embryon ortoplocé. Stigmate entier ou bilobé. Fleurs jaunes. - Silique cylindrique ou subtétragone, à bec plus ou moins long ; valves à 1-5 nervures. Graines ord., globuleuses sur 1 rang. 147. BRASSICA. 298 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [100] — Silique linéaire comprimée à bec court ; valves à 1 nervure. Graines subcomprimées sur 2 rangs (ici). 148. DIPLOTAXIS. bb — Embryon notorhizé. c — Stigmate entier ou subbilobé. Graines oblongues ou ovoïdes, sur 1 rang (ici). - Silique linéaire, cylindrique ou subtétragone ; valves à 1-3 nervures. Fleurs jaunes ou blanches. 149. SISYMBRIUM. — Silique tétragone ; valves à 1 nervure. Fleurs jaunes Plantes à poils rameux. 150. ERYSIMUM. c — Stigmates à 2 lobes dressés convergents. Silique linéaire cylindrique ; valves à 1 nervure. Graines oblongues-anguleuses sur 1 rang. Fleurs blanches ou violacées. Plantes à poils rameux. 151. HESPERIS. aaa — Embryon à radicule accombante (embryon pleu- rorhizé). bb — Stigmate bilobé. Graines comprimées-ailées sur 1 rangn Plantes à poils rameux. — Silique tétragone. Stigmate à lobes divergents non gib- beux. Fleurs jaunes. 152. CHEIRANTHUS. — Silique linéaire, cylindrique ou comprimée. Stigmate à lobes gibbeux convergents. Fleurs non jaunes. 153. MATTHIOLA. bb — Stigmate entier ou subbilobé. c — Silique ou silicule peu ou pas comprimées, à valves convexes ou carénées. Graines comprimées, non ailées. — Silique subtétragone ; valves carénées à 1 nervure. Graines sur 1 rang. Fleurs jaunes. 154. BARBAREA. — Silique ou silicule cylindrique, oblongue ou ovoïde. Valves à nervures peu apparentes. Graines sur 2 rangs. Fleurs jaunes ou blanches. 155. NASTURTIUM. c — Silique linéaire comprimée, à valves planes. Graines comprimées, souvent ailées. Fleurs non jaunes. — Silique à valves uninervées. Graines sur 1 ou 2 rangs. 156. ARABIS. — Silique à valves faiblement nervées, s'enroulant d'ordi- naire au moment de la déhiscence. Graines sur 1 rang. 157. CARDAMINE. Tr. 2. — Cochléariées. — Silicule comprimée dorsalement ou non comprimée, déhiscente, à cloison large. Graines sur 2 rangs. a — Embryon pleurorhizé. - Silicule ovoïde ou sphérique ; valves à 1 nervure. 158. COCHLEARIA. [101[ P- CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 299 — Silicule comprimée, ovale ou oblongue ; valves presque planes à 1 nervure. 159. DRABA. — Silicule orbiculaire, à valves convexes au milieu, à nervures peu apparentes. 160. ALYSSUM. a — Embryon notorhizé. Silicule ovoïde ; valves à 1 nervure. 161. CAMELINA. Tr. 3. — Thlaspidées. — Silicule comprimée latéralement, à cloison étroite. aa — Silicule déhiscente à valves ailées ou carénées, parfois à valves arrondies, indéhiscentes. b — Embryon pleurorhizé. — Silicule échancrée ou bilobée à valves ailées ; loges plu- riséminées. 162. THLASPI. — Silicule comme dans le précédent, mais à loges Insé- minées. Pétales inégaux ; étamines à filets pourvus d'une écaille pétaloïde. 163. TEESDALIA. b — Embryon notorhizé. parfois pleurorhizé. — Silicule triangulaire tronquée ou échancrée ; loges mul- tiséminées. 164. CAPSELLA. — Silicule orbiculaire, ovale ou oblongue ; loges uniséminées. 165. LEPIDIUM. aa — Silicule indéhiscente, ou se divisant en 2 moitiés in- déhiscentes uniséminées. Embryon diplécolobé. Grappes op- posifoliées par sympodisme 166. SENEBIÈRA. Tribu 4. — Raphanées. — Silique ou silicule non compri- mées, indéhiscentes, ou à déhiscence incomplète. — Silique indéhiscente ou se divisant transversalement en articles uniséminés. Embryon ortoplocé. 167. RAPHANUS. — Silique ou silicule divisées en 2 articles, l'inférieur petit, bicorne, persistant, à 1 graine pendante avortée, le supérieur oblong-tétragone, caduc, à 1 graine dressée. Style nul. Embryon pleurorhizé. 168. CAKILE. — Silicule à 4 angles ailés frangés, indéhiscente, à 4 loges uniséminées disposées en 2 étages. Style filiforme. Embryon spirolobé. 169. BUNIAS. Genre 147. — BRASSICA. — Chou. Sect. Eubrassica. -- Sépales dressés. Silique cylindrique bosselée, terminée en bec ; valves à 3 nervures rapprochées. 300 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [1021 Feuilles composées à folioles sinuées-dentées. les supérieures à folioles linéaires. PI. bisann. Champs, haies, coteaux ; été ; c. Br. cheiranthus Vill. — Ch. faussé- giroflée. Sect. Sinapis. - Sépales étalés. Silique bosselée. Feuilles inférieures lyrées, lobées, partîtes ou subcomposées. a — Silique cylindrique, à bec conique un peu plus court que les valves, celles-ci à 3-5 nervures. Feuilles supérieures sessiles, sinuées-dentées. PI. ann. Champs cultivés ; été ; ce. Br. arvensis Bn. — Ch. des champs. Ch. sénevé. Sauve. b — Siliques dressées, à bec beaucoup plus court que les valves, celles-ci à 1 nervure. Feuilles toutes pétiolées, les supé- rieures entières. — Silique subtétragone. à bec conique. PI. ann. Champs, coteaux, talus, lieux pierreux ; oseraies de la Loire ; été ; ac Br. nigra Koch. — Ch. noir. Moutarde noire. — Silique cylindrique, à bec renflé au milieu. Graines ovoïdes. PI. bisann. Champs calcaires et rég. marit. ; été ; pc. Br. incana DU. — Ch. blanchâtre. Genre 148. —, DIPLOTAXIS. — Diplotaxis. a — Fleurs grandes, languement pédicellées. Sépales étalés, 3 fois plus courts que les pétales. Feuilles pennifides ou séquées, les inférieures à lobes linéaires entiers. PI. vivace à odeur fétide. Sables, décombres, chemins de la rég. marit. ; été ; ac. D. tenuifolia DC. — D. à feuilles ténues, Double-rang. a — Fleurs à sépales dressés. Feuilles pennifides ou partîtes. Plantes annuelles ou bisannuelles. — Fleurs assez grandes. Sépales 2 fois plus courts que le pédi- celle et que les pétales, ceux-ci à limbe arrondi, brusquement contracté en onglet. Champs cale, et rég. marit. ; été ; r. D. muralis DC. — D. des murs. - Fleurs petites. Sépales égalant le pédicelle, un peu plus courts que les pétales, ceux-ci oblongs. atténués en onglet. Feuilles toutes basilaires. Champs cale. ; été ; r. D. vimincea DC. — D. des vignes. Genre 149. -, SISYMBRIUM. — Sisimb're, Vélar. aa — Fleurs petites, jaunes. Siliques linéaires ou cylindriques. Feuilles pennipartites ou penniséquées. Plantes annuelles ou bisannuelles. b — . Fleurs à pédicelle égalant le calice. Siliques courtes, dressées, appliquées contre l'axe. Feuilles roncinées, les supé- rieures hastées. Chemins, décombres ; été ; c. S. officinale Scop. — S. officinal. b — Fleurs à pédicelle 3-4 fois plus long que le calice. Siliques longues, dépassant les fleurs supérieures. Feuilles roncinées, à lobe terminal hasté. Quais et rochers de la Loire ; été ; r. S. irio L. — S. irio. [103] P. CITERNK. — FLORE DK LA LOIRE- INFÉRIEURE 301 — Siliques courtes. Feuilles penniséquées à 2-3 degrés, à lobes linéaires. Sables et décombres, St-Brevin ; été ; rr. S. sophia L. — S. sagesse. aa — Fleurs blanches. Feuilles entières ou dentées. — Fleurs petites, à longs pédicelles. Siliques linéaires. Feuilles oblongues, entières ou dentées, les inférieures en rosette. PI. ann. Champs, chemins, murs ; print. ; c. S. thalianum Gay. — S. de Thalius. — Fleurs assez grandes, à courts pédicelles. Siliques subtétra- gones bosselées. Feuilles ovales en cœur ou rénif ormes, dentées ou crénelées, pétiolées. PI. bisann., à odeur d'ail. Haies; print. ; c. S. alliaria Scop. — S. alliaire. Genre 150. — ERYSIMUM. — Vêlaret: Fleurs petites, jaune-vif. Tige anguleuse. Feuilles nombreuses, oblongues-lancéolées, entières ou dentées, à poils simples ou tri- furqués. PI. ann. Vallée de la Loire ; été ; c. Er. cheiranthoides L. — Y. fausse-giroflée. Genre 151. -, HESPERIS. . Julienne. Fleurs odorantes, à sépales dressés, les 2 latéraux gibbeux à la base. Pétales lilacés à longonglet. Siliques longues, linéaires-cylin- driques, bosselées. Feuilles ovales-lancéolées denticulées. PI. vi- vace. Bords ombragés de la Sèvre et de la Moine ; mai-jn ; rr. H. matronalis L. — ./. des dames. Genre 152. — CHEIRANTHUS. — Giroflée. Meurs grandes, odorantes. Sépales dressés, les latéraux gibbeux à la base. Corolle jaune-brun. Siliques dressées, tétra- gones-comprimées ; valves à 1 nervure. Plante vivace, ligneuse à la base, à feuilles oblongues-lancéolées, entières aiguës. Vieux murs ; print. ; ac. ; cultivée. Ch.cheiri L. — G. des murailles, G. jaune. G. ramoneur. Genre 153. — MATTHIOLA. -, Mattiole. - Fleurs à sépales dressés, les latéraux gibbeux à la base, à corolle rosé- Tins. Siliques longues, comprimées, tomenteuses- glanduleuses. PI. bisann., blanche tomenteuse-glanduleuse. Tige très feuillée à la base. Feuilles oblongues ou lancéolées, les infé- rieures sinuéês-dentées ou pennifides. Sables marit. ; été ; ac. M. sinuata R. Br, M. sinuée. Genre 154. -, BARBARE A. -, Burbarée. Fleurs à sépales dressés jaunâtres, à corolle jaune. Siliques cylindriques ou sublétragones. Feuilles la plupart penniséquées, les caulinaires à oreillettes embrassantes. 302 BULL. SOC. SC. XAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [104] a — Siliques terminées en pointe effilée, à pédicelles grêles. Tige cannelée. Feuilles penniséquées à lobe terminal grand, les supérieures ovales dentées. PI. vivace. Haies fraîches ; mai ; c. B. vulgaris R. Br. — B. vulgaire, Herbe de Sainte- Barbe. a — Siliques terminées en pointe courte. Feuilles pennisé- quées jusque sous l'inflorescence. Plantes bisannuelles. — Siliques longues à pédoncules très gros. Tige anguleuse. Champs en friche ; chemins ; mai ; c. B. prœcox R. Br. — B. précoce, Cresson de terre. — Siliques assez courtes. Tige triquètre. Vdpr. Mêmes lieux ; print. ; c. B. intermedia Bor. — B. intermédiaire. Genre 155. - NASTURTIUM. — Cresson. aa — Silique cylindrique à bec court. Sépales étalés, 2 fois plus courts que les pétales. Plantes vivaces. — Sépales verts ; corolle blanche. Siliques courtes, plus longue que les pédicelles. Feuilles composées, les inférieures à foliole terminale arrondie. Tiges radicantes à la base. Ruisseaux; été; ac. N. officinale R. Br. — Cr. officinal, Cr. de fontaine. — Sépales jaunâtres ; corolle jaune. Siliques à peine plus longues que les pédicelles. Feuilles penniséquées. Bord des eaux ; été ; c. N. silvestre R. Br. — Cr. silvestre. aa — Silicule. Sépales étalés jaunes ou jaunâtres. Corolle jaune. b — Silicules oblongues, égalant les pédicelles, à bec très court. Pétales égalant les sépales. Feuilles pennipartites. PI bisann. Bord des eaux ; été ; pc. N .palustre DC. — Cr. des marais. b — Silicules ovoïdes, 2-4 fois plus courtes que les pédicelles. Plantes vivaces. — Silicule à bec 3 fois plus court que les valves. Pétales 2 fois plus longs que les sépales. Feuilles pennifides, les supérieures dentées ou entières, lancéolées, demi-embrassantes; parfois feuilles submergées à segments étroits ou capillaires. Tige fistuleuse, radicante à la base. Marais, rivières ; été ; c. N. amphibium R. Br. — Cr. amphibie. — Silicule à bec 2 fois plus court que les valves. Pétales un peu plus longs que les sépales. Feuilles penniséquées. Prés sablonneux ; été ; pc. N. pyrenaicum R. Br. — Cr. des Pyrénées. Genre 156. • ARABIS. -, Arabette. Tige simple, droite, raide, très feuillée. Feuilles dentées ou entières, les inférieures pétiblées ou atténuées en pétiole, grou- pées en rosette, les autres sessiles. Siliques dressées le long de l'axe. Plantes bisannuelles. [105| P. CITERNE. FLORE DK LA LOIRE-INFÉHIEURF. 3Ô3 — Fleurs blanchâtres. Siliques 1res longues, non bosselées Graines sur 2 rangs. Feuilles inférieures sinuées dentées, les autres entières sagittées. Champs sees, haies ; mai-jn ; rr. Ar. perfoliata Lam. — Ar. perfoliée. — Fleurs petites, blanches. Siliques bosselées. Graines ailées, sur 1 rang. Feuilles, sauf celles de la rosette, auriculées ou tron- quées à la base. Terrains calcaires, arides ou pierreux ; juin ; r. Ar. sagittata DC. — Ar. sagittée. Genre 157. - CARDAMINE. —. Cardamine. aaa — Fleurs grandes, à pétales blancs ou violacés, étalés. Feuilles composées pennées, à 7-13 folioles, les inférieures à folioles arrondies dentées, les supérieures à 3 folioles lancéolées entières. PI. vivace. Prés humides ; print. ; c. C. pratensis L. — C. des prés. aaa — Fleurs petites, à pétales blancs étroits, dressés. Plantes annuelles ou bisannuelles. bb — Corolle régulière. Feuilles sans oreillettes. c — Feuilles à 5-11 folioles, les inférieures à folioles arrondies dentées pétiolulées, les supérieures à folioles plus étroites. — Grappe fructifère longue. Silique dressée contre l'axe. Eta- mines 4. Murs et talus ; print. ; c. C. hirsuta L. — C. hérissée. — Grappe fructifère assez courte. Silique écartée de l'axe. Etamines 6. Vdpr. Lieux frais ou ombragés ; été ; pc. C Silvatica Lk, — C. silvatique. c — Feuilles à 11-17 folioles linéaires entières sessiles. Lieux inondés, bord des fossés ; mai ; pc. C. parviflora L. — C. à petites-fleurs. bb — Pétales petits, caducs, en nombre incomplet , ou nuls. Feuilles à oreillettes aiguës embrassantes ; folioles 15-21, pétiolulées, incisées-dentées. Lieux humides et ombragés ; mai- jn ; pc. C. impatiens L. — C. impatiente. Genre 158. — COCHLEARIA. — Cranson. Fleurs petites, blanches ou rosées. Silicules ovoïdes à valves très caduques. PI. ann. à feuilles simples, entières, lobées ou anguleuses, pétiolées. Talus et pelouses du littoral ; print. ; c. C. daniea L. — Cr. danois. Genre 159. -, DRABA. -, Drave. Fleurs petites, blanches. Plantes annuelles à feuilles simples. - Pétales bifides. Graines nombreuses dans chaque loge. Feuilles toutes en rosette basilaire. Lieux arides, sablonneux ou pierreux, murs, talus ; févr., mars ; ce. Dr. verna L. — Dr. printanière. 304 BULL. SOC. SC. XA T. OUKST. — 2e SÉR., T. IX |106| - Pétales entiers. Graines 6-8 par loge. Feuilles la plupart en rosette, les autres éparses, sessiles embrassantes. Mêmes lieux ; print. ; r. Dr. muralis L. — Dr. des murs. Genre 160. — . ALYSSUM. — A lisse, Alisson. Fleurs petites jaune-pâle. Etamines ailées ou appendiculées. Silicule orbiculaire ; graines ailées 1-2 par loge. Plantes annuelles à feuilles entières, ovales, oblongues ou lancéolées. — Sépales persistants. Silicule échancré à style court. Terr. cale. ; sables marit. ; S. O. ; print. ; r. Al. calicinum L. — Al. à calice. — Sépales caducs. Silique non échancrée à style médiocre. Sables marit. ; S. O. ; print. ; r. Al. campestre L. — Al. champêtre. Genre 161. — . CAMELINA. — Caméline. Fleurs jaunâtres. Silicules ovoïdes; renflées, tronquées-échan- crées. Feuilles sessilesrauriculées, sauf celles de la hase. PI. ann. fétide. Champs de lin de la rég. marit. ; mai-juin. C. i'œtida Fr. — C. fétide. Genre 162. — THLASPI. — Tlaspi, Tabouret. Fleurs blanches petites. Feuilles entières, sinuées ou déniées, sessiles-auriculées, les inférieures pétiolées. — Silicule orbiculaire largement ailée, à échancrure profonde et étroite. Feuilles à oreillettes aiguës. PL ann. Champs cultivés ; été ; ac. Thl. arvense L. — 77. des champs. Monnayère. — Silicule ovale, largement ailée, à échancrure profonde. Feuilles à oreillettes obtuses ou subaigues. PL ann., glauque. Champs cuit. S. O. ; print. ; rr. Thl. perfoliatum L. — Tl. perfolié. - Silicule ovale ou oblongue, faiblement ailée et échancrée. Feuilles à oreillettes aiguës. PL bisann. à odeur alliacée. Champs incultes, haies ; print. ; r. Thl. alliaceum L. — Tl. alliacé. Genre 163. — TEESDALIA. — Tédelle. Fleurs blanches, petites, à pétales antérieurs beaucoup plus grands que les postérieurs. Silicule ovale échancrée. Feuilles penniséquées, à lobes obtus ou arrondis, en rosette basilaire. PL ann. Coteaux, talus ; print. ; c. T. nudicaulis R. Br. — T. nudicaule. 107] P. CITERNE. FLORE DE LA LOIRÈ-INFERIEURE 305 Genre 164. CAPSELLA. -, Capselle. Fleurs petites, blanches ou rosées. Silieule triangulaire, échan- crée, à côtés droits ou arqués. Feuilles inférieures en rosette, les autres éparses, sessilès - auriculées. Pl.ann., multiforme. Champs et chemins ; mars-nov. ; ce. C. bursa-pastoris Mn. — C. bourse à pasteur. Genre 165. LEPIDIUM. -- Passerage. Fleurs à corolle blanche, parfois avortée. aaa — Silicules à valves comprimées, ailées ou carénées. bb — Silicules ovales, largement ailées, échancrées, égalant environ les pédicelles. Feuilles inférieures pétiolées, sinuées ou dentées, les autres sessiles-auriculées. — Silicules couvertes de petites écailles. Style inclus ou dépassant peu l'échancrure. PI. ann. ou bîsann. Lieux incultes ou cale. ; été ; r. L. campestre R. Br. — P. champêtre, Nasitort: - Silicules glabres, à style dépassant de beaucoup l'échan- crure. PI. vivace. Lieux incultes, chemins ; été : c. L. heterophyllum Bnt. - P. diversi folié. bb — Silicules à aile étroite ou nulle, 2-4 fois moins longues que les pédicelles. Feuilles sans oreillettes. c — Style nul. Silicules échancrées. Feuilles inférieures dentées, pennifides ou pennipartites, les supérieures linéaires. Plantes annuelles. — Silicules orbiculaires étroitement ailées. Pétales plus longs que le calice. Etamines 6. Embryon pleurorhizé. PI. naturalisée ; terrains vagues ; décombres ; Nantes ; été. L. Virginicum L. — P. de Virginie. — Silicules ovales-élargies, non ailées. Pétales ord. avortés. Etamines 2. Rég. marit. ; été : c. L. ruderale L. — P. des décombres, c — Style court. Plantes vivaces. — Silicules subaiguës. Feuilles lancéolées ou linéaires, sauf celles de la base. Lieux pierreux ou incultes, coteaux, chemins, murs ; été ; pc. L. graminifolium L. — P. graminifolié. — Silieule orbiculairesubéchancrée. Grappes composées. Feuilles grandes, ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées, dentées, pétiolées. Rég. marit. ; été ; pc. L. latifolium L. — P. à feuilles larges. aaa — Silicules ovales, en cœur à la base, non échancrées au sommet, à style saillant, à valves renflées indéhiscentes, 2-4 fois moins longues que les pédicelles. Corymbes composés. Feuilles ovales ou oblongues sinuées-dentées, les inférieures pétiolées, les autres sessiles-auriculées. PI. vivace. Rég. marit. S.O. ; jn; rr. L. draba. L — P. drave. 306 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. - 2e SLR., T. IX [108] Genre 166. — SENEBIERA. — Sénebière. Fleurs petites, en grappes opposifoliées. Pétales blancs ou avortés ; étamines, souvent partiellement avortées ou stériles. Plantes annuelles, rameuses, couchées ou étalées, à feuilles penniséquées. — Sépales caduques. Pétales ord. avortés. Silicules ridées réticulées, échancrées aux 2 extrémités, se divisant en 2 moi- tiés indéhiscentes, plus courtes que les pédicelles ; style 1res court. Chemins, décombres ; été ; ac. S. pinnatifida DC. — S. pennifide. - Sépales persistants, plus courts que les pétales. Silicules échancrées seulement à la base, ridées en réseau relevé de crêtes et de tubercules, ord. indivises, plus longues que les pédicelles, à style saillant. Mêmes lieux ; été ; c. S. coronopus Poir. — S. corne de cerf. Genre 167. — RAPHANUS. -- Radis. Fleurs à sépales dressés, les latéraux gibbeux à la base ; pé- tales à onglet très long, jaunes, jaunâtres ou violacés. Siliques bosselées, à bec long conique. Feuilles pennipartites à lobe terminal très grand. PI. ann. ou bisann. Champs et chemins ; été ; ce. R. raphanistrum L. — R. ravenelle. Genre 168. -^ CAKILE. — Cakilier. Fleurs blanches ou rosées ; sépales dressés, les latéraux gibbeux à la base. Siliques à article supérieur oblong-tétragone ; style nul ; pédicelles épais. Feuilles subcharnues, pennifides ou sé- quées, à lobes obtus. PI. ann. Sables marit. ; été ; c. C. maritima Scop. — C. maritime. Genre 169. — BUNIAS. — Bunias. Fleurs jaunes assez grandes. Silicules à angles ailés-f rangés, à faces tuberculeuses, moins longues que les pédicelles. Feuilles inférieures pennipartites à lobes latéraux triangulaires, les supérieures dentées ou entières. PI. ann. glanduleuse. Champs cale. ; été ; rr. B. erucago L. — B. fausse-roquette. Famille 82. - RÉSÉDACÉES. Fleurs irrégulières. Sépales 4-6, souvent inégaux, persistants, libres ou soudés à la base. Pétales 4-6, inégaux, laciniés. Eta- mines 8-30, inégales, introrses, insérées en dedans d'un disque en forme de croissant, très saillant du côté postérieur. Pistil à 3-6 carpelles libres, ou soudés en un ovaire uniloculaire à pla- centas pariétaux. Ovules camptotropes. Plantes herbacées à jeuilles alternes ; fleurs en grappes terminales. IHW| P. CITERNE. FLORE DE LA LOIRE-INFERIEURE SÙ1 — Ovaire à placentas pariétaux multiovulés, Capsule ouverte au sommet. 170. RESEDA. - Carpelles libres, divergents en étoile, à ovules solitaires insérés dans l'angle dorsal. Follicules. 171. ASTROCARPUS. Genre 170. -^ RESEDA. — Réséda. Fleurs jaunâtres ; capsules dressées à 3 dents. Plantes bisan- nuelles. — Sépales et pétales 4. Capsule petite subglobuleuse. Grappes très longues, assez denses. Feuilles lancéolées entières, les in- férieures en rosette. Lieux incultes ou pierreux ; été ; c. R. luteola L. — R. jaunâtre, Gaude. — Sépales et pétales 6. Capsule oblongue. Grappes finale- ment longues et lâches. Feuilles pennipartites. Mêmes lieux; été ; c. R. lutea L. — R. jaune. Genre 171. — ASTROCARPUS. -, Astrocarpe. Fleurs blanches à pédicelles courts. Sépales, pétales et car- pelles 5. Grappes finalement très allongées. Feuilles lancéolées. les inférieures en rosette, PI. vivace pluriforme. Coteaux, lieux arides ; été ; pc. Astr. sesamoides Dub. — Astr. étoile. Famille 33. - CISTACÉES. — Fleurs régulières. Sépales 3-5, persistants. Pétales 5, très caducs. Etamines nombreuses. Style composé indivis. Ovaire subdivisé en loges incomplètes par 2-3 cloisons placentaires couvertes d'ovules ortotropes. Capsule loculicide. Feuilles en- tières opposées ou alternes. 172. HELIANTHEMUM. Genre 172. — HELIANTHEMUM. — Hêliantèmé. a — Plantes basses, ligneuses, vivaces. Feuilles opposées, souvent blanches-tomenteuses en dessous. — Tige ligneuse. Feuilles linéaires à bords récurvés, sans stipules. Fleurs blanches, en verticilles ou en ombelles termi- nales. Sépales 3 ; style court. Coteaux ; mai-jn ; r. H. umbellatum L. — H. en ombelle. — Tiges ligneuses seulement à la base. Feuilles stipulées. Fleurs jaunes, en grappes. Sépales 5, inégaux ; style long ge- nouillé. Terr. cale. S. O. ; été. H. vulgare Grtn. — H. vulgaire. a — Plante annuelle, poilue. Feuilles oblongues-lancéolées, 23 308 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. - 2e SÉR., T. IX [110] opposées, les supérieures alternes seules stipulées. Fleurs jaunes, en grappes sans bractées. Sépales 5, inégaux ; style nul. Lieux secs ou sablonneux, coteaux et rochers marit. ; été ; c. H. guttatum Mill. — IL maculé. Famille 34. VIOLACÉES — Fleurs irrégulières. Sépales 5, persistants, à appendice- basidorsaux. Pétales 5, inégaux, l'antérieur éperonné. Etas mines 5, introrses, à filets élargis, les 2 antérieures à appendices dorsaux. Style composé indivis. Ovaire à 3 placentas pariétaux. Capsule loculicide. Ovules anatropes. Graines arillées. Feuilles alternes, stipvdées. Fleurs axillaires, à pédoncules ord. brac- téifères, infléchis au sommet. 173. VIOLA. Genre 173. -, VIOLA. — Violette. aa — Fleurs longuement pédonculées, violettes, bleues ou parfois blanches, à pétales latéraux dirigés latéralement. Stig- mate en crochet. Plantes vivaces, à feuilles pétiolées, ovales qu oblongues, crénelées, en cœur à la base, parfois lancéolées ; à stipules oblongues ou lancéolées. Espèces à formes multiples,, souvent hybridées. b — Sépales ovales ou oblongs, obtus. Corolle ord. violette souvent avortée dans les fleurs tardives. Tiges à rosettes, ou à feuilles rapprochées, de l'aisselle desquelles naissent directe- ment les fleurs. - Tiges dépourvues de stolons. Capsule arrondie, velue. Bois, haies, coteaux ; print. ; ac. V. hirta L. — V. hérissée. — Tiges émettant des stolons. Capsule déprimée, pubes- cente. Bois, haies, prés ; print. ; ac. V. odorata L. — V. odorante. b — Sépales lancéolés aigus. Corolle ord. bleue. Capsule oblongue-trigone, glabre. - Tiges avec rosettes de feuilles, de l'aisselle desquelles naissent des rameaux florifères à feuilles espacées. Bois, haies ; print. ; ce. V. silvestris Lam. — V. silvestre. — Tiges sans rosettes. Rameaux florifères à feuilles espacées, naissant directement de la souche. Feuilles ovales, oblongues ou lancéolées. Bois, landes ; print. ; ac. V. canina L. — V. des chiens. aa — Fleurs jaunes, violettes, blanches ou pluricolores. Sépales lancéolés. Pétales latéraux dirigés en haut avec les postérieurs. Stigmate en entonnoir. Capsule subtrigone glabre. Feuilles ovales, oblongues ou lancéolées, crénelées ; stipules foliacées, penniséquées ou digitiséquées. PI. ann. ou bisann., multiforme. Lieux cultivés ou sablonneux ; été ; c. Cultivée (variétés à grandes fleurs). V. tricolor L. — V. tricolore, Pensée. 11 1| P. CITERNE. — ELOHE bE LA LOIRÈ-INFERIEÛRE 3Ô9 Famille 35. - DROSERACEES. Fleurs régulières. Sépales 5, persistants. Pétales 5. Eta- mines 5. Styles 3, parfois 4-5, bifides. Ovaire à placentas parié- taux ; ovules nombreux anatropes. Capsule loculicide. draines petites. Fleurs blanches en grappes scorpioïdes pédonculées. Plantes. vivaees, à feuilles alternes, en rosette basilaire, pétiolées. à limbe irritable muni de poils et appendices glanduleux. 174. DROSERA Genre 174, —• DROSERA. -, Rossolis. — Feuilles étalées appliquées contre le sol, à limbe orbicu- laire. à pétiole velu. Grappes à pédoncule né du milieu de la rosette. Graines ailées aux deux extrémités. Marais, prés tour- beux ; été ; ac. Dr. rotundifolia L. — R. à feuilles rondes, Rosée du soleil. - Feuilles dressées, à limbe oblong-spatulé, à pétiole glabre. Grappes à pédoncule inséré au-dessous de la rosette et courbé à la base. Mêmes lieux ; été ; ac. Dr. intermedia Hayn. — R. intermédiaire. Famille 36. - TAMARICACÉES. - Heurs régulières. Sépales 4-5, persistants. Pétales 4-5. Etamines 5, à antères extrorses. Styles 3, courts. Ovaire à 3 placentas pariétaux ; ovules nombreux anatropes. Capsule loculicide. Graines à aigrette terminale. Arbrisseau à feuilles alternes, squamif ormes. 175. TAMARIX. Genre 175. -- TAMARIN. — Tamarix. Grand arbrisseau à rameaux effilés, roUgeâtres. Feuilles très petites, ovales-lancéolées, entières, sessiles imbriquées. Fleurs petites, en grappes grêles. Corolle blanche ou rosée. Etamines insérées sur les 5 lobes du disque. Ovaire et capsule atténués au sommet. Rég. marit. ; sauvage et cultivé ; été ; c. T. anglica Webb. — T. anglais. Famille 37. - FRANKÉNIACÉES. - Fleurs régulières. Sépales soudés en un calice tubuleux à 5 lobes, persistant. Pétales 4-5, à onglet long. Etamines 4-6, extrorses. Style à 3 branches. Ovaire à 3 placentas pariétaux. Ovules nombreux anatropes. Capusle loculicide. Feuilles op- posées. 176. FRANKENÏA. Genre 176. — FRANKENÏA. — , Frankénie. Plante vivace subligneuse, très rameuse, couchée ou étalée. Feuilles nombreuses, petites, subcharnues, lancéolées linéaires 310 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SKK., T. IX |112] à bords révolutés. Fleurs roses, terminales solitaires, sessiles, dépassées par les rameaux axillaires des dernières feuilles. Falaises et rochers marit. ; bord des marais-salants ; été ; c. Fr. hirsuta L. — Fr. hérissée. Famille 38. - ÉLATINACÉES. — Fleurs à 3-4 rayons. Sépales 3-4, ou 2 par avortement, soudés à la base, persistants. Pétales 3-4. Etamines 3, 6 ou 8, introrses. Styles 3-4. Ovaire à 3-4 loges. Ovules nombreux ana- tropes. Capsule septifrage. Herbes à feuilles opposées ou ver- ticillées, stipulées. 177. ELATINE. Genre 177. — ELATINE. — Elatine. Plantes aquatiques. Tiges dressées, ascendantes ou couchées, radicantes à la base. Feuilles entières, à stipules très petites membraneuses. Fleurs petites, blanches ou rosées, axillaires. Marais, étangs, fossés, bord des rivières. » aa — Plante vivace, relativement robuste ; feuilles verti- cillées, sessiles. Fleurs sessiles, à 4 rayons. Sépales, pétales et styles 4 ; etamines 8. Graines presque droites ; été ; ar. El. alsinastrum L. — El. étoilée. aa — Plantes annuelles grêles ; feuilles opposées, atténuées en pétiole ou sessiles. b — Fleurs à -4 rayons (sépales, pétales et styles 4, eta- mines 8), à pédicelles plus longs que les feuilles. Eté ou fin été; ac. par localités. — Graines courbées en fer à cheval. El. campylosperma Seub. — El. camptosperme. — Graines un peu arquées. El. macropoda Guss. — El. macropode. b — Fleurs à 3 rayons. Graines un peu arquées. — Fleurs à pédicelles plus courts que les feuilles. Sépales 3, inégaux ; pétales et styles 3, etamines 6. El. hexandra DC. — EL hexandre. — Fleurs sessiles, restant fermées. Sépales 2, parfois 3, iné- gaux ; pétales, etamines et styles 3. El. triandra Schrk. var. inaperta. - - EL triandre. Famille 39. - CARYOPHYLLÉES. Fleurs régulières, hypogynes, parfois périgynes, à rayons 5 ou parfois 4. Sépales' libres ou soudés. Pétales libres, parfois avortés. Etamines introrses, en 2 verticilles, parfois en partie avortées. Stvles 2-5, libres, ou parfois soudés à la base. Ovaire à 2-5 loges,' finalement uniloculaire et à placentation pseudo- centrale par résorption des cloisons. Ovules camptotropes, ord. très nombreux. Capsule déhiscente en plusieurs valves, souvent courtes ou incomplètement séparées ; parfois baie. [113] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 311 Réceptacle floral présentant assez souvent un entrenceud allon- gé, ou carpophore, entre le calice et la corolle. Plantes herbacées- Feuilles entières opposées, parfois soudées par paires à la base, parfois stipulées. Tribu 1. — Silénées. — Calice gamosépale à 5 lobes ou à 5 dents. Pétales présentant ord. un long onglet et souvent des appendices ligulaires. aa — Calice pourvu de nervures commissurales. Styles 3-5. b — Styles 5. — Styles opposisépales. Pétales ord. ligules. Capsule à 5 dents opposisépales ou à 10 dents. 178. LYCHNIS. — Styles alternisépales. Pétales sans ligule. Capsule à 5 dents alternisépales. 179. AGROSTEMMA. b — Styles 3. — Pétales ord. légulés. Capsule à 6 dents, avec ou sans car- pophore. 180. SILENE. — Pétales ligules. Baie avec carpophore. 181. CUCUBALUS. aa — Calice sans nervures commissurales. Styles 2. Capsule à 4 dents. — Pétales ligules. Carpophore court. 182. SAPONARIA. — Calice renforcé de bractées formant calicule. Pétales non ligules. Feuilles linéaires ou lancéolées, les caulinaires soudées par paires à la base. 183. DIANTHUS. — Calice campanule. Pétales à onglet court, non ligules. Carpophore court. 184. GYPSOPHILA. Tribu 2. — Cérastiées. — Sépales libres. Pétales non ligules, à onglet court, parfois avortés. aaa — Feuilles sans stipules. bb — Styles 3, 4 ou 5, opposisépales: c — Capsule ord. cylindrique déhiscente au sommet par 6-10 dents. — Sépales 4-5. Pétales 4-5, entiers, bifides ou bipartites. Styles 3, 4 ou 5. Capsule à 6, 8 ou 10 dents. Graines réniformes tuberculeuses. 185. CERASTIUM. - Sépales 5. Pétales 5, entiers ou dentés. Styles 3. Capsule à 6 dents. Graines peltées, déprimées, tuberculeuses. Fleurs en ombelle. 186. HOLOSTEUM. c — Capsule déhiscente jusqu'au milieu ou au-delà en 3 ou 6 valves. Sépales 5. Pétales 5, parfois avortés. Styles 3. 312 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [î 14] — Pétales bifides ou bipartites, parfois avortés. Capsule à (> valves. Graines arrondies, comprimées, tuberculeuses. 187. STELLARIA. — Pétales entiers, parfois avortés. Capsule à 3 valves en- tières ou bidentées, ou à 6 valves. Graines réniformes ord. tu- berculeuses. 188. ARENARIA. — Pétales entiers. Capsule à 3 valves entières. Graines piri- formes, lisses, grosses, peu nombreuses. Fleurs polygames. 189. HONCKENIA. bb — Styles 4-5, alternisépales. Capsule à 4-5 valves oppo- sisépales. — Sépales 5. Pétales 5, bipartites. Styles 5. Capsule à 5 valves bidentées. Graines réniformes tuberculeuses. 190. MALACHIUM. — Sépales 4-5. Pétales 1-5 entiers, ou nuls. Styles 4-5. Capsule à 4-5 valves entières. Graines réniformes chagrinées. 191. SAGINA. aaa — Feuilles présentant de chaque côté une stipule com- mune membraneuse. Sépales et pétales 5, entiers. — Styles 5, alternisépales. Capsule à 5 valves opposisépales. Etamines 5-10. 192. SPERGULA. — Styles 3. Capsule à 3 valves. Etamines 10. 193. SPERGULARIA. — Style composé à 3 branches. Capsule à 3 valves contour- nées en spirale. Etamines 3-5. Fleur périgyne, à sépales carénés. 194. POLYCARPON. Genre 178. -- LYCHNIS. — Lychnis. Fleurs en cymes terminales bipares. Calice tubuleux-vasi- forme, à 10 nervures saillantes. Plantes vivaces. a — Fleurs bisexuées. Calice glabre. Pétales roses à 4 lobes 1 néaires. Capsule ovoïde à 5 dents récurvées. Feuilles oblongues- lancéolées, les supérieures lancéolées-linéaires. Plante visqueuse dans le haut, vivace. Haies, prés humides ; mai-jn ; ce. L. flos-cuculli L. — L. fleur de coucou. a — Fleurs dioïques. Calice finalement renflé, velu. Pétales bifides. Capsule à 10 dents. Feuilles ovales ou oblongues-lan- céolées. — Fleurs rouges. Capsule petite, ovoïde, à dents récurvées. PI. velue. Haies, vallées ombragées ; avr.-jn ; ac. L. diurna Sibth. — L. du jour. Compagnon-rouge. — Fleurs blanches, parfois rouges. Capsule grosse, ovoïde conique, à dents dressées ou étalées. PL velue-glanduleuse dans le haut. Champs, haies et chemins ; été ; ce. L. vespertina Sibth. — L. du soir, Compagnon-blanc. f.115] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 313 Genre 179. — AGROSTEMM A. - Nielle. Fleurs grandes, terminales, solitaires ou en cyme, longue- ment pédonculées. Calice à 10 nervures, à lobes lancéolés-li- néaires dépassant la corolle. Pétales ord. rouges, à onglet muni de bandelettes ailées. Feuilles lancéolées-linéaires. PI. ann. velue. Moissons ; été ; c. Agr. githago L. — N. des blés. Genre 180. — SILENE. -, Silène. aa — Calice renflé ou vésieuleux, ombiliqué, à 20-30 ner- vures. Fleurs en cymes bipares. — Calice subglobuleux-vésiçuleux, à dents courtes larges, glabre, à 20 nervures peu saillantes anastomosées. Pétales blancs, bifides, avec ou sans ligule. Carpophore de longueur variable, parfois presque aussi long que la capsule. Feuilles ovales ou lancéolées. PI. glauque, pluriforme, vivace. Champs, surtout rég. marit. ; été : c. S. inflata Sm. — S. enfler. Bében. — Calice ovale-conique, à dents lancéolées-acuminées, pu- bescent, à 30 nervures saillantes. Pétales roses, bilobés ou échan- crés, ligules. Pas de carpophore. Feuilles linéaires-lancéolées. PI. ann. Sables marit. ; mai-juin ; ac. S. conica L. — S. conique. aa — Calice à 10 nervures, finalement distendu ou rompu par la capsule. Plantes souvent visqueuses. b — Fleurs assez longuement pédicellées, en cymes lâches Calice glabre. Pétales bifides, ligules. Plantes annuelles. - Calice subglobuleux. Pétales rouges. Carpophore court. Feuilles inférieures spatulées, les supérieures linéaires. Champs de lin ; print. ; r. S. cretica L. — S. de Crète. — Calice en massue. Pétales rouges en dessous, enroulés pendant Le jour. Carpophore plus long que la capsule. Feuilles toutes linéaires en gouttière. Sables marit. ; été ; c. S. portensis L. — S. des ports. b — Fleurs courtement pédicellées, en grappes scorpioïdes leuillées. Calice poilu, tubuleux, puis ovoïde. Pétales entiers ou échancrés. Etamines à filets velus. PI. ann. Champs ; été ; ac. S. gallica L. — S. de France. b — Fleurs en grappes de cymes. Plantes vivaces. — Fleurs en grappes de cymes bipares penchées. Calice pubescent glanduleux, à dents lancéolées aiguës. Pétales bi- partits, ligules, enroulés pendant le jour. Coteaux arides, rochers ; print. ; ac. S. nutans L. — ,S'. penchée. — Fleurs petites, polygames, en grappes de cymes ou de fascicules. Calice glabre. Pétales entiers, linéaires, non ligules. Sables marit. ; été ; ac. S. otites Sm. — S. otites, S. fasciculée. 314 BULL. SOC. SG. NAT. OUEST. — 2e SÈH., T. IX [116] Genre 181. — CUCUBALUS. -, Cucubale. Fleurs en cymes bipares feuillées. Calice évasé. Pétales bifides, verdâtres, écartés. Baie 'noire avec carpophore. Tiges étalées. Feuilles ovales aiguës. PI. vivace. Haies et bois ;.été ; pc. C. bacciferus L. — C.'ià baies, Coulichon. Genre 182. — SAPONARIA. -^ Saponaire. Fleurs en cymes corymbiformes. Calice cylindrique- Pétales rosés, à lobes linéaires, à ligule bipartite. Capsule à dents récurvées. Feuilles oblongues ou lancéolées, à 3-5 nervures, PL vivace. Haies décombres, bord des rivières ; été ; ar. S. officinalis L. — S. officinale. Genre 183. -, DIANTHUS. — Œillet. aa — Calice cylindrique, à nervures nombreuses parallèles. Calicule à bractées herbacées ou partiellement scarieuses. Cap- sule cylindrique. Feuilles linéaires, les moyennes soudées par paire à la base. Fleurs ord. rouges. b — Fleurs terminales ou axillaires, non involucrées. Cali- cule 3 à 5 fois plus court que le calice. Feuilles linéaires subob- tuses. Plantes vivaces. — Calicule à bractées ovales-aigues. Pétales laciniés. Feuilles denticulées au bord, à 3 nervures. Sables marit.; été; c. D. gallieus Pers. — Œ. de France. — Calicule à bractées élargies à pointe courte. Pétales dentés. Feuilles en gouttière. Ruines ; été ; pc. D. caryophyllus L. — Œ. des fleuristes. b — Fleurs subsessiles, rapprochées en fascicules involucrés. Feuilles linéaires aiguës. — Fascicules terminaux solitaires. Involucre et calicule à bractées ovales-oblongues, coriaces, aristées, plus courtes que le fascicule et le calice. Pétales ovales contigus. Gaines foliaires moyennes 4-5 fois plus longues que larges. PL vivace. Prés, haies, coteaux ; été ; rr. D. Carthusianorum L. — Œ. des Chartreux. — Fascicules terminaux et axillaires. Involucre et calicule à braetéesVherbaeées, lancéolées aristées, égalant ou dépassant le fascicule ou le calice. Pétales rouges, tachetés de blanc, oblongs. non contigus. Gaines foliaires courtes. PL bisann. Haies ; été ; c. D. armeria L. — Œ. arméria. aa — Fleurs sessiles, en glomérules involucrés. Involucre et calicule à bractées scarieuses, dépassant le calice. Calice court, à 5 angles, à commissures membraneuses. Pétales rosés, peu saillants, échancrés. à long. onglet. Capsule ovoïde. Feuilles linéaires aiguës, les moyennes soudées à la base. PL ann. Lieux arides ou sablonneux, surtout rég. marit. ; été ; ac, D. prolifer L. — Œ. prolifère. 117| P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 315 Genre 184. — GYPSOPHILA. — Gipsofile. Fleurs nombreuses, longuement pédicellées, terminales ou axillaires. Calice en cloche, scarieux aux commissures, à lobes obtus. Pétales rosés, denticulés ou échancrés. Capsule ovoïde. PI. ann. à rameaux étalés, à feuilles linéaires. Lieux arides ou sablonneux ; été ; ac. G. muralis L. — G. des murs. Genre 185. CERASTIUM. Céraiste. àaaa — Sépales 5, plus ou moins profondément bilobés. Capsule cylindrique. Plantes poilues ou pubescentes". bbb — (Sect. Eucerastium) — Styles 5. Capsule à 10 dents, plus longue que les sépales. ce — Plantes à rejets stériles ou radicants. Pédicelle 2-3 fois plus longs que les sépales. Capsule courbe. — Fleurs grandes. Pétales bifides, 2 fois plus longs que les sépales. Cymes de 3-7 fleurs, très lâches. Feuilles oblongues ou lancéolées-linéaires. PI. vivace. Lieux sablonneux ou pier- reux ; print. ; r. C. arvense L. — C. des champs. — Fleurs assez petites. Sépales .scarieux aux bords et au sommet. Pétales bilobés, aussi longs ou à peine plus longs que les sépales. Capsule 2 fois plus longue que les sépales. Cymes multiflores assez lâches. Feuilles ovales ou oblongues. PI- ann. Champs, chemins, murs, prés ; mars-oct.; ce C. triviale Lk. — c. trivial. ce — Plantes annuelles, sans rejets stériles. Pétales courts ou dépassant rarement les sépales. Capsule droite ou courbe. d — Pétales à onglets poilus ou ciliés. Sépales velus jusqu'au sommet. Plantes velues. — Cymes compactes. Pédicelles plus courts ou à peine plus longs que les sépales. PI- parfois visqueuse. Champs, lieux sablonneux ; été ; ce. C. glomeratum Thl. — C. aggloméré. — Cymes lâches. Pédicelles 2-3 fois plus longs que les sépales- Sépales aigus. Filets ciliés à la base. Champs et lieux pierreux calcaires ; Ancenis, Les Cléons ; mai-jn ; rr. C. brachypetaluni Desp. — C. à pétales courts. a — Pétales à onglets glabres. Plantes velues-visqueuses. - Pédicelles droits ou arqués. Bractées et sépales herbacées ou étroitement scarieux aux bords. Pétales bifides égalant ou dépassant les sépales. Fleurs à 4-5 rayons. Plantes pluriformes. Lieux sablonneux ou pierreux ; champs calcaires ; print. ; c. C. pumilum Curt. — C. nain. — Pédicelles fructifères réfractés. Bractées et sépales lar- gement scarieux aux bords et au sommet. Pétales échancrés ou courtement bilobés, plus courts que les sépales. Vdpr. Lieux sablonneux ; print. ; ac. C. semidecandrum L. — C. demi-dix. 316 BULL. SOC. SC. XAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [118] bbb — (Sect. Dichodon) — Styles 3. Capsule droite à 6 dents dressées. Sépales lancéolés. Pétales bifides. Plante annuelle pubescente ou ciliée-glanduleuse. Feuilles linéaires obtuses, les inférieures subspatulëes. Prés gras ou humides ; mai-jn ; pe. C anomalum W. K. — C. anomal. aaaa (Sect. Moenghia) — Sépales 4 lancéolés aigus, scarieux au bord et au sommet. Pétales k entiers ou subémarginés, plus courts que les sépales. Styles 4. Capsule oblongue, droite, à 8 dents enroulées, plus courte que le calice. Fleurs à longs pédoncules. Feuilles lancéolées. PI. ann. glabre, glauque. Landes et prés secs, chemins ; print. ; c. C. erectum Cs. G. — C. dressé. Genre 186. -, HOLOSTEUM. — Holostêe. Fleurs blanches ou rosées, en cymes ombelliformes. Capsule cylindrique exerte à dents enroulées. Feuilles oblongues ou lancéolées, les inférieures en rosette. PI. ann. Lieux pierreux ou sablonneux. Mauves ; print. ; rr. H. umbellatum L. — H. en ombelle Genre 187. — SXELLARIA. -, Stellaire. aa — Inflorescence à bractées herbacées. Etamiries hypo- gynes. - Fleurs petites, en cymes Lâches terminales, ou souvent solitaires axillaires. Pétales bipartites plus courts que les sé- pales, ou parfois avortés. Capsule ovoïde. Feuilles ovales-acu- tnïnées, les inférieures pétiolées. PI. ann. pluriforme. Partout; ce- St. média Cyr. — St. intermédiaire. Mouron des oiseaux. Mouron blanc. — Fleurs grandes, en cymes lâches terminales. Pétales bi- fides, 2 fois plus longs que les sépales. Capsule sub globuleuse. Tige à 1 angles. Feuilles lancéolées linéaires sessiles. PI. vivace. Haies et bois ; print. ; ce. St. holostea L. — st. holostêe. aa — Inflorescence à bractées scarieuses. Sépales à 3 nervures saillantes. Etamines périgynes. Tige à 4 angles. Plantes vivaces. b — Plantes vertes à feuilles linéaires-lancéolées. Cymes à bractées ciliées. Pétales à lobes rapprochés, égalant les sépales. Capsule oblongue. Haies et bois ; été ; c. St. graminea L. — St. graminée. b — Plantes glauques. Cymes à bractées glabret. Pétales à lobes divergents. - Cymes terminales. Fleurs grandes. Pétales beaucoup plus longs que les sépales. Capsule oblongue. Feuilles linéaires- lancéolées. Marécages : été : ar. St. palustris Ehr. — St. des marais. St. glauque. (.ymes terminales ou souvent axillaires. Fleurs petites. Pétales plus courts que les sépales. Capsule ovoïde. Feuille (119) P. CITERNE. — FLORE DE F. A LOIRE-INFÉRIEURE 317 oblongues-lancéolées, ciliées à la base. Sources, ruisseaux ; été ; c. St. Uliginosa .M urr. — St. des sources. Genre 188. — ARENARIA. - Sabline. Seel. Aj.sine. — Capsule oblongue à 3 valves entières, séparées jusqu'à la base. Fleurs petites nombreuses, en cymes terminales. Sépales lancéolés innervés, dépassant les pétales. Feuilles- linéaires-lancéolées. PI. anu. Terrain sablon. ou cale. ; mai-jn ; r. Ar. tenuifolia L. — S. à feuilles ténues. Sect. Fiarenaria. — Capsule ovoïde à 3 valves bidentées, bifides ou dédoublées. Tiges étalées ou diffuses. a — Meurs petites en cymes lâches feuillées. Sépales lancéo- lées trinervées dépassant les pétales. Feuilles ovales-aigues. Plantes annuelles. - Feuilles petites sessiles. PI. pluriforme. Terrains arides ; sables niaril. ; été : ce. Ar. serpyllifolia L. — .S. à feuilles de serpolet. - Feuilles pétiolées. ciliées au bord, à 3-5 nervures. Capsule plus courte que les sépales à valves enroulées. Haies et bois ; été ; c. Ar. trinervia L. — S. innervée. b — Fleurs grandes, en cymes appauvries. Sépales ovales lancéolés uninervés, 2 fois plus courts que les pétales. Feuilles lancéolées, uninervées, sessiles. PI. vivace stolonifère. Landes et bois ; mai-jn ; ac. Ar. montana L. — S', de montagne. Genre 189. -^ HONCKENIA. -, Adénaire. Fleurs en cymes terminales feuillées. Capsule globuleuse. Tiges couchées Vlicbtomes à feuilles serrées. ovales:aigues, char- mes, uninervées. Souche vivace rampante. Sables mart. ; été ; c. H. peploid.es Ehr. — Ad. faux-pourpier, Ad. des rivages. Genre 190. -> MALACHIUM. — Malachie. Fleurs en eymes terminales feuillées. Feuilles grandes, ovales açuminées, en cœur à la base, les inférieures pétiolées. Tige rameuse, peu rigide, PI. vivace. Lieux humides : été ; pc. M. aquatiquni Fr. — M . aquatique. Genre 191. -, SAGINA. — Sagïne. aa — Fleurs à 5 rayons, terminales, solitaires ou peu nom- breuses. Sépales obtus appliqués sur la capsule. Plantes petites vivaces, à liges couchées ou étalées, à feuilles linéaires, les infé- rieures formant rosette. Fleurs à pédicelles médiocres, l'étalés 2 fois plus longs que 318 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. 2L SÉR., T. IX [1201 les sépales. Feuilles filiformes aiguës, les inférieures allongées, les supérieures courtes, avec bourgeons axillaires. Lieux sablonneux humides, surtout de la rég. marit. ; été ; rr. S. nodosa Fz. — S. noueuse. - Fleurs à pédicelles très allongés filiformes. Pétales égalant les sépales. Feuilles linéaires aristées, ciliées-glanduleuses. Plantes gazonnantes. Mêmes lieux ; été ; ac. S. subulata Prèsl. — S. subulée. aa — Fleurs à 4 rayons. Plantes petites, gazonnantes. Feuilles, linéaires, les inférieures ord. en rosette. b — : Fleurs solitaires, terminales, ou latérales par sympodisme. Sépales obtus, étalés sous la capsule. Pétales petits ou nuls. Feuilles aristées. Plantes subvivaces. à tiges couchées radicantes. Murs ; champs ; été ; ce. S. procumbens L. — S. couchée. b — Fleurs en cymes terminales. Plantes annuelles. - Sépales obtus ou subaigus, étalés ou appliqués sur la capsule. Pétales petits ou nuls. Feuilles aristées. PI. pluriforme. Lieux sablonneux, murs, coteaux ; mai-jn ; c. S. apetala L. — S. apétale. — Sépales obtus, parfois tous ou en partie aigus ou mucronés, non appliqués. Pétales nuls (ici). Feuilles obtuses ou à pointe courte. Vdpr. Champs ; coteaux et rochers marit. ; print. ; c. S. maritima Don. — S, maritime. Genre 192. -, SPERGULA. -. Spargoute. Plantes annuelles, souvent pubescentes-glanduleuses, dressées ou étalées. Feuilles linéaires opposées, avec bourgeon axillaire court à feuilles formant faisceau. Fleurs en cymes lâches. a — Graines chagrinées, étroitement bordées, souvent papil- leuses. Meurs à pétales ovales-obtus. Feuilles à face inférieure pourvue d'un sillon longitudinal ; stipules larges. Champs ; été ; c. Sp. arvensis L. — Sp. des champs. a — Graines lisses, ailées. Feuilles non sillonnées. - Graines à aile blanche de la largeur du disque. Pétales lancéolés aigus. Stipules courtes. Lieux sablonneux ; print. ; r. Sp. pentandra L. — Sp. pentandre. — Graines à aile plus étroite, rousse ou grisâtre. Pétales ovales-obtus. Stipules très petites. Vdpr. Coteaux, lieux pierreux ou arides ; print. ; c. Sp. Morisonii Bor. — Sp. de Morison. Genre 193. -. SPERGULARIA. -. Spergulaire. a — Graines sans ailes. Fleurs roses petites, en cymes feuillées. Sépales égalant la capsule. Feuilles linéaires à stipules lancéolées. PI. ami., couchée ou étalée, pubescente-glanduleuse dans le haut. Lieux arides ou sablonneux ; été ; c. Sp. rubra. Pers. — Sp. rouge. [121] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRÉ-INFERIEURE 319 — Fleurs roses en cymes peu ou pas fouillées, à sépales plus courts que la capsule, celle-ci à graines intérieures parfois ailées. Feuilles linéaires charnues, à stipules ovales-triangulaires. PI. ann. ou bisann. pubescente-glanduleuse. Falaises et rochers mari- times ; marais salants ; été ; c. Sp. rupestris Leb. — Sp. des rochers. a — Graines ailées. Fleurs grandes, blanches ou rosées, en cymes non feuillées. Sépales plus courts que la capsule. Feuilles linéaires subcharnues à stipules ovales-lancéolées. Littoral et marais-salants ; été ; c. Sp. marginata Kitt. — Sp. marginêe. Genre 194. — . POLYCARPON. — Polycarpe. Fleurs nombreuses en cymes bipares. Sépales concaves carénées mucronées. Capsule incluse dans le calice. Feuilles atténuées à la base, opposées ou verticillées par 1. PI. ann., couchée, rameuse. Lieux rocailleux ou sablonneux, surtout rég. marit. : été ; ac. P. tetraphyllum L. — P. à quatre feuilles. Famille 40. - PORTULACACÉES. Fleurs périgynes ou épigynes. Sépales 2 (rarement 3-5). Pétales 3-6. Etamines introrses 3-15. Style à 3-5 branches. Ovaire à car- pelles 3-5, à placentation devenant centrale par résorption des cloisons ; ovules camptotropes. Herbes à feuilles opposées ou alternes. — Sépales 2, caduques. Pétales 4-6 libres ou soudés à la base. Etamines 6-15. Style à 3-6 branches. Ovaire semiinfére. Capsule operculée (pyxide) à graines nombreuses. 195. PORTULACA. — Sépales 2-3 persistants. Pétales 5, inégaux, soudés à la base. Etamines 3-5. Style court à 3 branches. Ovaire supére. Capsule à 3 valves et à 3 graines. 196. MONTIA. Genre 195. — PORTULACA. -, Pourpier. Fleurs jaunes, sessiles, terminales, dépassées par les rameaux axillaires des feuilles supérieures. Feuilles oblongues-cunéiformes charnues, opposées ou alternes. PI. couchée ann. Lieux cultivés ; été ; c. P. oleracea L. — P. potager. Genre 196. -, MONTIA. — Cameraire. Fleurs blanches, en cymes terminales ou axillaires. Feuilles opposées, oblongues-spatulées, subcharnues. PI. ann. dressée, couchée ou flottante-radicante. Fossés et ruisseaux ; été. ; c. M. fontana L. — C. des ruisseaux. 320 BULL. SOC. SC. XAT. OUEST. 2' SLR., T. IX 1122' Famille 41. - HYPER1CAGEES. Meurs régulières. Calice persistant à 5 sépales. Corolle jaune à 5 pétales. Etamines nombreuses en 3 ou 5 faisceaux ; antères introrses. Styles 3 (ici) Libres. Ovaire à 3 loges (ici) ord. incom- plètes ; ovules nombreux anatropes. Cymes terminales bipareS ou hélicoïdes. Feuilles opposées, entières, ord. ponctuées, c'est-à- dire pourvues de glandes internes aromatiques translucides 1 [erbes vivaces (ici). - Etamines en 3 faisceaux. Capsule septicide ou septifrage. 197. HYPERICUM. — Etamines en 5 faisceaux. Haie. 198. ANDROS^MUM. Genre 197. — HYPERICUM. — Millepertuis. aaaa -- Fleurs sans staminodes. Ovaire à loges presque complètes. bbb — Tige ailée ou anguleuse. Sépales ord. non ciliés, souvent ponctués de noir ainsi que les pétales. ■ ce — Tiges dressées. Feuilles sessiles Cymes à fleurs nom- breuses. Sépales égaux. Etamines très nombreuses. d — Plantes stolonifères. - Tiges à 1 ailes. Feuilles ovales subembrassantes très ponctuées. Sépales lancéolés très aigus. Bord des eaux : été ; c. H. tetrapterum Fr. — .1/. tétraptère. - Tiges à 4 angles. Feuilles oblongues peu ponctuées. Sépales oblongs. Prés et bois ; été ; r. H. quadrangulum L. — M. à quatre angles. d — Plante sans stolons. Tiges à 2 angles, l-'euilles oblongues ou linéaires très ponctuées. Sépales lancéolés très aigus. Champs, chemins ; été ; ce. H. perforatum L. — .1/. perforé. Herbe de Saint-Jean. ce — Tiges couchées, à 2 lignes peu saillantes. Feuilles oblon- gues subsessiles. Cymes à fleurs peu nombreuses. Sépales oblongs inégaux, parfois ciliés-glanduleux. Etamines 15-20: Lieux arides, champs ; été ; ce. H. humifusum L. — M. couché. bbb — Tige cylindrique. Sépales ciliés-glanduleux. Etamines Ires nombreuses. ce — Plantes glabres. Feuilles sessiles. d — Feuilles oblongues ou linéaires à bords récurvés, non embrassantes ni ponctuées. Sépales lancéolés aigus. Coteaux arides, surtout rég. marit. ; été ; ac. H. linearifolium Vapl. — M. à feuilles linéaires. a — Feuilles ovales ou oblongues ponctuées, non récurvées. - Sépales ovales obtus. Cymes lâches. Feuilles embrassantes. Landes et bois ; été ; c. H. pulchrum L. M. élégant [12.3] P. CITERNE. FLORE DE LA LOIRE-INFERIEURE 321 — Sépales lancéolés aigus. Çymes assez compactes. Tiges Feuilles subembrassantes. Coteaux boisés ; éié ; rr. H. montanum L. — M. de montagne ce — Piaule pubescente. Feuilles oblougues courtement pétio- lées. Sépales lancéolés aigus. Haies, taillis ; clé : ae. H. hirsutum L. — M. hérissé. dada — Pleurs à 3 staminodes pétaloïdes bifides, appliqués contre l'ovaire. Etamines 15. Ovaire à loges incomplètes. Plante pubescente tolonilère. Tiges faibles, radicanles à la base. Feuilles ovales-arrondies demi-embrassantes. Fleurs peu nombreuses en cymes bipares et hélicoïdes. Sépales obtus ou aigus à cils glanduleux. .Marais ; été ; c. H. elodes L. — M. élodès, M. des murais. Genre 198. — ANDROSiEMUM. — Androsème. Fleurs en cymes corymbiformes. Sépales grands, ovales. inégaux. Corolle dépassant peu le calice. Ovaire à loges incom- plètes. Tiges pourvues de 2 lignes saillantes ou ailées. Feuilles grandes, ovales, sessiles. Bois frais ; été ; pc. Andr. officinale Ail. — Andr. officinal. Toute-saine. Famillk 42. TILIACEES. — Fleurs régulières. Sépales 5. caducs. Pétales 5. Etamines nombreuses en 5 faisceaux ; antères exlrorses. Ovaire à 5 loges ; style composé ; stigmate à 5 lobes ; ovules anatropes géminés. Capsule indéhiscente à 1-2 graines. Arbres à feuilles alternes pétiolées, à stipules caduques. 199. TILIA. Genre 199. — TILIA. — Tilleul. Corymbes axillaires à 6-10 fleurs, petites, blanchâtres, à pé- doncule soudé à une grande bractée foliacée sur laquelle il semble inséré. Fruit petit, globuleux, velu, à côtes nulles ou peu mar- quées. Feuilles petites, ovales-orbiculaires, acuminées, dentées. à nervation palmée, pourvues en dessous de poils roux à la base des nervures. Bourgeons glabres à 2 bractées extérieures visibles. Bois ; juillet ; ar. T. silvestris Desf. — T. silvestre. Famille 43. - MALVACÉKS. Fleurs régulières. Calicule persistant à 3-9 phyllies. Calice persistant ou accrescent, à 5 sépales soudés. Corolle à 5 pétales soudés par les onglets. Etamines nombreuses, réunies par les filets en un tube soudé à la base de la corolle et recouvrant l'ovaire ; antères biloculaires réniformes. Carpelles 5-20, soudés en un verticille autour d'une columelle centrale formée par le .'522 BUtL. SOC. SC. NA't. OUKST. 2e SËR., T. IX fl24| prolongement de l'axe ; styles gynobasiques soudés à la base ; ovules solitaires subanatropes. Achaines se séparant les uns des autres à la maturité. Feuilles ord. palmées, pétiolées, sti- pulées, alternes. Rameaux florifères formant une grappe feuillée, simple ou cymeuse. a — Calicule à 3 pbyllies libres, insérées sur le réceptacle. 200. MALVA. a — Calicule à 3-9 phyllies, soudées à la hase, insérées sur le pédicelle. — Calicule à 0-9 phyllies. 201. ALTH^EA. — Calicule à 3 phvllies. 202. LAVATERA. Genre 200. -^ MALVA. - Mauve. au — Fleurs grandes, axillaires, solitaires, les supérieures agglomérées. Calicule à phyllies égalant le tube du calice. Corolle rose. Achaines noirs enveloppés par le calice. Plantes vivaces. - Calicule à phyllies ovales aiguës. Achaines lisses ou ridés Feuilles palmilobées, p-fides ou p-partites. Bois, haies, pelouses ; jt-sept. ; ar. M. alcea L. — M. alcée. — Calicule à phyllies linéaires. Achaines lisses, velus. Feuilles palmiséquées ; segments à lobes étroits ou linéaires. Bois, haies chemins ; jt-sept. ; c. M. moschata L. — M. musquée. aa — Fleurs axillaires fasciculées. Achaines jaunâtres. Plantes annuelles, bisannuelles ou subvivaces. b — - Fleurs grandes. Calicule à phyllies ohlongues plus courtes que le calice. Corolle violacée, veinée, 3-4 fois plus longue (pie le calice. Achaines ridés. Feuilles palmifides ou p-partites. Champs, chemins ; jn-sept. ; ce. M. silvestris L. — M. silvesire, Grande- mauve. b — Fleurs petites. Pétales à onglets velus. - Calicule à phyllies ovales, insérées assez loin du pédicelle, égalant le calice. Corolle bleuâtre. Achaines réticulés-alvéolés. Feuilles palmilobées. Lieux arides, chemins, surtout "rég. maril.; été : ac. M. niceensis Ail. — M. de Nicée. - Calicule à phyllies linéaires, insérées près du pédicelle. plus courtes que le calice. Corolle blanche. Achaines lisses, pu- bescents. Feuilles suborbiculaires superficiellement lohées. Tiges couchées ou étalées. Champs, chemins; jn-oct ; ce. M. rotundifolia L. — M. ù feuilles rondes, Petite-mauve. Genre 201. — ALTH^A. -^ Guimauve. - Fleurs en fascicules axillaires. Calice à lohes ovales acu- minés. Corolle grande, rosée. Carpelles tomenteux. Feuilles [125] I'. CITERNE. — FLORE DE LA LOÎRË-ÏNFiîRIEUHE 323 ovales, palmées ou subpalmées, superficiellement lobées. PI. vivace, veloutée blanchâtre. Bord des eaux, surtout rég. marit. : jn-sept. ; ac. Alt- officinalis L. — G. officinale. - Fleurs axillaires solitaires, à pédicelles plus longs que les feuilles. Calice à lobes lancéolés. Corolle rosée ou bleuâtre dépassant peu le calice. Carpelles glabres, ridés. Feuilles pal- mées plus ou moins profondément lobées. PI. ann. à poils raides. Champs cale ; jn-jt ; rr. Alt. hirsuta L. — G. hérissée. Genre 202. .-, LAVATERA. — Lavatère. Fleurs en fascicules axillaires. Feuilles palmées. Plantes bisannuelles. — Calicule à lobes suborbiculaires, plus grand que le calice. Corolle violacée. Acbaines ridés à bords aigus. PI. de 0,60 à 2 m. Rocbers maritimes ; mai-jn ; rr. L. arborea L. — L. en arbre, Mauve royale. — Calicule à lobes ovales, plus court que le calice. Corolle lilacée. Achaines presque lisses, à bords obtus. Ports du littoral ; jn-sept. ; rr. L. cretica L. — L. de Crète. Famille 44. - GERANIACEES. Fleur régulière, à 5 rayons. Sépales 5, persistants. Pétales 5. Et aminés 10, souvent en partie stériles ou avortées ; à filets soudés à la base, à antères introrses. Style composé accrescent à 5 branches. Ovaire à 5 loges biovulées. Ovules anatropes sus- pendus, à raphé interne. Fruit septicide, à carpelles se séparant les uns des autres et d'une' columelle centrale. Feuilles alternes, ou opposées dans le baut, stipulées. — Etamines ord. toutes fertiles. Carpelles arrondis au som- met. Fruit à coques déhiscentes par le bord interne, à styles arqués ou enroulés. Feuilles palmées. 203. GERANIUM. - Etamines externes réduites aux filets. Carpelles marqués au sommet de 2 dépressions. Fruit à coques indéhiscentes, à styles tordus en spirale. Feuilles pennées. 204. ERODIUM. Genre 203. — GERANIUM. -- Géraine, Géranion. Fleurs rouges ou rosées, en cymes ord. biflores, terminales ou opposifoliées. Plantes annuelles, à feuilles palmées, ord. poilues. aa — Pétales entiers, à onglets non ciliés. b — Feuilles subcomposées à folioles très divisées. Calice 24 .'Î24 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SKK., T. IX |12()| poilu. Pétales à onglets longs. Carpelles glabres, ridés ou réti- culés. Champs, chemins, murs ; mai-sept. ; c. G. robertianum L. — G. de Robert, G. purpurine, Bec de Grue. b — Feuilles palmifides ou partîtes, orbiculaires. — Calice glahre, ridé en travers, à angles saillants. Pétales à onglets longs. Carpelles glabres, ridés en long. PI. glabre. Haies, murs ; mai-juin ; c. G. lucidum L. — G. luisante. - Calice et carpelles poilus non ridés. Pétales à onglets courts. Champs, chemins ; mai-jn ; ce. G. rotundifolium L. — G. à feuilles rondes. aa — Pétales échancrés à onglets courts ciliés. b — Feuilles palmiséquées ou partîtes, à segments subdi- visés en lobes linéaires. Sépales aristés. — Carpelles poilus. Cymes à pédoncules plus courts que les feuilles. Champs, chemins ; été ; c. G. dissectum L. — G. disséquée. — Carpelles glabres. Cymes à pédoncules plus longs que les feuilles. Champs, baies ; été ; c. G. eolumbinum L. — G. colombine. b — Feuilles palmifides. Sépales à mucron court. — Carpelles glabres, ridés en travers. Champs, chemins ; mai-sept. ; ce G. molle L. — G. molle. — Carpelles poilus. Antères fertiles 5. Lieux sablonneux ; été ; pc. G. pusillum L. — G. grêle. Genre 204. -, ERODIUM. -. Erodion. Cymes ombelliformes axillaires. terminales ou opposifoliées. Fleurs roses ou rouges. Plantes annuelles. a — Feuilles composées-pennées. - Folioles pennipartites. Champs, chemins ; été ; ce. Er. cicutarium Lhr. — Et. cicutaire, Er. à feuilles de ciguë, Bec de héron. - Folioles dentées ou incisées. Mêmes lieux ; été ; ac. Er. moschatum Lhr. — Er. musqué. a — Feuilles simples pennées, à lobes crénelés. Etamines fertiles à filets dilatés à 2 dents. Mêmes lieux de la rég. marit. ; mai-jn ; rr. Er. malacoides Willd. — Et. malvacé. Famille 45. - ZYGOPHYLLÉES. - Fleur régulière à 5 rayons. Sépales 5, caduques. Pétales 5. Etamines 10, à antères întrorses. Style court, indivis. Ovaire à 5 loges pluriovulées. Fruit épineux, septicide, à coques indéhis- [127] P. CITERNE. FLORE DE LA LOlREMNFÉRlEtJRÈ 325 centes, à graines séparées par des fausses-cloisons transver- sales. Feuilles opposées stipulées. 205. TRIBULUS. Genre 205. -^ TRIBULUS. — Tribule, Herse. Fleurs jaunes, isolées axillaires. Fruits à carpelles ligneux, rugueux, munis transversalement de grandes épines dorsales. et, à la base, de 2 au 1res plus petites. Feuilles opposées stipulées, composées-paripennées, à 5-7 paires de folioles. PI. ann. couchée. Sables marit. ; été ; rr. Tr. terrestris L. -- Tr. terrestre. Croix de Malte, Croix de Suint Louis. Famille 46. - OXALIDÉES. - Fleur régulière à 5 rayons. Sépales 5, soudés à la base, persistants. Etamines 10, soudées par les filets, dont 5 plus longs. Antères introrses. Styles libres. Ovaire à 5 loges pluri- ovulées. Capsule loculicide. draines enveloppées d'un arille charnu contractile d'où elles sont projetées à la maturité. Feuilles alternes, trifoliolées. 206. OXALÏS. Genre 206. -, OXALIS. -, Surelle. Inflorescences axillaires. Feuilles pétiolées, à 3 folioles échan- crées. a — = Pédoncules bractéifères au milieu, terminés par une seule fleur. Sépales obtus. Corolle blanche. Capsule ovoïde. Tige à entrenœuds courts. Souche rampante vivace. Lieux ombragés humides ; mai-jn ; ac. Ox. acetosella L. — S. petite-oseille. Pain de cqucou. a — Pédoncules couronnés par une cyme ombelliforme de 2 à 5 fleurs. Sépales lancéolés-linéaires. Corolle jaune. Capsule linéaire-oblongue. Tiges à entrenœuds allongés ou inégaux. - Pédoncules plus longs que les feuilles. Pédicelles fructi- fères réfractés. Capsule à angles ciliés. Tiges dressées. Souche rampante, vivace. Champs ; été ; ac. Ox. stricta L. — S. raide. — Pédoncules plus courts que les feuilles, celles-ci stipulées. Sépales appliqués sur la capsule pubescente. Tiges couchées radicantes. PI. ann. ou vivace. Champs, chemins, murs ; été ; c. Ox. corniculata L. — S. cornicnlée. Fam.lle 47. - LINACÉES. Fleurs régulières à 4-5 rayons. Sépales et pétales 4-5, les premiers persistants. Etamines 4-5 ou 8-10, à filets soudes à la base ; antères introrses. Styles 4-5, libres. Ovaire entier, à 326 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÊR., T. IX [128| 4-5 loges subdivisées en long par une fausse eloison dorsale, à 2 ovules anatropes suspendus, à raphé interne. Capsule sep- tieide. Graines aplaties. Feuilles entières sans stipules. — Fleurs à 5 rayons. Sépales libres. Etamines 10, dont 5 fertiles, et 5 réduites aux filets. 207. LINUM. — Fleurs à 4 rayons. Sépales bifides ou trifides, soudés a la base. Etamines 4. 208. RADIOLA. Genre 207. — LINUM. — Lin. Fleurs en eymes lâches, bipares ou hélicoïdes. Sépales acu- minés. Pétales onguiculés. Feuilles sessiles ou courtement pé- tiolées. a — Fleurs petites. Stigmates en tête. Plantes annuelles. — Pétales jaunes. Feuilles lancéolées alternes Champs, coteaux de la Loire ; été ; ac. L. gallicum L. — L. français — Pétales blancs, striés de jaune. Feuilles oblongues oppo- sées. Prés, landes ; été ; c. L. catharticum L. — L. catartique: a — Fleurs assez grandes. Corolle bleue. Stigmates en massue. Feuilles lancéolées alternes. PI. vivace. Coteaux de la Loire et rég. marit. ; été ; ac. L. angustifolium L. — L. à feuilles élroiles. Genre 208. — RADIOLA. -, Radiole. — Fleurs blanches, très petites, à pédicelles filiformes, en eymes bipares. Feuilles opposées, ovales-aigues. PI. petite et grêle, ann. Landes, lieux sablonneux humides ; été ; c. R. linoides Gm. — R. faux-lin.\ Famille 48. - BALSAMINACEES. — Fleur irrégulière à 5 rayons. Calice pétaloïde caduc, réduit à 3 sépales, le postérieur grand, éperonné, les latéraux petits, les antérieurs avortés. Pétales 5, l'antérieur libre, les 4 autres très inégaux, soudés 2 à 2. Etamines 5, soudées par les antères, déhiscentes au sommet. Style court. Ovaire à 5 loges multiovulées. Capsule loculicide, à valves s'enroulant brusquement. Feuilles alternes, sans stipules. 209. IMPATIENS. Genre 209. -, IMPATIENS. — Balsamine. Cymes axillaires à 2-5 fleurs pendantes, jaunes, ponctuées de rouge en dedans, les latérales souvent sans corolle. Feuilles [129] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 327 pétiolées à limbe penné denté. PL ann. à tige subcharnue cassante. Vallées ombragées ; été ; rr. I. noli-tangere L. — B. susceptible. Famille 49. - POLYGALACEES. — Fleurs irrégulières. Sépales 5, persistants, les 2 latéraux grands, pétaloïdes, à nervures anastomosées. Pétales 3, soudés à la base, l'antérieur caréné, lacinié au sommet. Etamines 8, soudées par les filets en 2 faisceaux adhérents à la corolle ; antères uniloculaires, à déhiscence poricide. Style composé. Stigmate à 2 lèvres (ici). Ovaire à 2 loges. Ovules solitaires, suspendus, anatropes, à raphé interne. Capsule comprimée latéralement, échancrée au sommet, loculicide. Graines arillées. 210. POLYGALA. Genre 210. -, POLYGALA. — Polygale. Plante vivace, multiforme, dressée ou couchée, à feuilles entières, oblongues ou lancéolées, alternes, parfois opposées ou subopposées. Fleurs bleues, parfois roses ou blanches, en grappes terminales ou parfois latérales par sympodisme. Prés, bois et coteaux, landes sèches ou marécageuses, sables marit. ; mai-juil. ; c. P. vulgaris L. — P. vulgaire. Famille 50. - ACÉRACÉES. — Fleurs régulières polygames. Sépales et pétales 5 (rare- ment 4-12), les premiers soudés à la base, caducs. Etamines 8, (parfois 4-12), introrses, insérées au bord interne du disque. Ovaire à 2 loges ; style à 2 branches (rarement loges et branches 3). Ovules solitaires ou géminés, anatropes, ascendants, à raphé interne. Achaine double, pourvu de 2 ailes oblongues, formées par une expansion de la nervure dorsale des carpelles. Arbres à feuilles opposées palmées, pétiolées, sans stipules. 211. ACER. Genre 211. — ACER. -^ Erable. Fleurs verdâtres en corymbes composés terminaux. Achaine à ailes étalées transversalement. Arbre à feuilles palmifides à 5 lobes. Haies et bois ; mai ; c. Ac. campestris L. — Er. champêtre. Famille 51. - LÉGUMINEUSES (PHASEOLAGEES). Fleurs, périgynes, ord. résupinées, irrégulières. Calice gamo- sépale. Corolle à pétales dissemblables, se recouvrant d'arrière 328 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [130] en avant, un postérieur (étendard). 2 latéraux (ailes) et 2 anté- rieurs ord. soudés (caréné). Etamines 10, les 9 antérieures sou- dées par les filets, la postérieure restant libre (etamines dia- delplies) ou toutes soudées par les filets (etamines monadelphes). Antères introrses. Carpelle unique à ovules camptotropes. Fruit (gousse ou légume) s'ouvrant ord. en 2 valves. Feuilles alternes, ord. composées, stipulées. Tribu 1. — Génistées. — Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux (ici). Feuilles simples, ou palmées à 3 folioles entières. Calice bilabié. Etamines non adelphes. — Calice à lèvres non séparées dès la base. 212. GENISTA. — Calice à lèvres séparées dès la base. 213. ULEX. Tribu. 2. — Lupinées. - — Herbes. Feuilles palmées à 5-9 folioles entières. Calice bilabié. Etamines monadelphes. 214. LUPINUS. Tribu 3. — Trifoliées. — Herbes (ici). Feuilles à 1-3 folioles ord. dentées ou denticulées. aa — Feuilles pennées à 1-3 folioles. Calice subrégulier. Etamines monadelphes. 215. ONONIS. aa — Feuilles palmées ou pennées à 3 folioles. Etamines diadelphes. b — Fleurs en grappes longues. Gousse courte, exerte, non rostrée indéhiscente. 216. MELILOTUS. b — Fleurs en grappes courtes, ombelles ou capitales. — Gousse exerte, rostrée, à peine arquée. Carène très courte- 217. TRIGONELLA. — Gousse exerte, arquée ou enroulée en spirale. 218 MEDICAGO. — Gousse ord. indéhiscente, incluse dans le calice ou la corolle. Corolle gamopétale marcescente. 219. TRIFOLIUM. Tribu. 4. — Lotées. - — Herbes. Feuilles imparipennées plurifoliolées. Fleurs en ombelle. Etamines à filets tous ou en partie élargis au sommet. a — Gousse non subdivisée. — Gousse déhiscente à plusieurs graines. Etamines dia- delphes. Feuilles à stipules remplacées par la paire de folioles inférieure. 220. LOTUS. — Gousse stipitée indéhiscente à 1-2 graines. Etamines ord. monadelphes. Feuilles à stipules petites ou avortées. 211. ANTHYLLIS. a - Gousse comprimée, subdivisée en articles monospermes. Etamines diadelphes. Feuilles stipulées, f 131 ] P. CITERNE. — FLORE DELA LOIRE-INFÉRIEl HE 32!.) — Gousse sans échancrure. 222. ORNITHOPUS. — Gousse à articles échanerés dorsalement. 223. HIPPOCREPIS. Tribu 5. — Astragalées. Herbes (ici). Feuilles impari- pennées, plurifoliolées. Fleurs en grappe. Etamines diadelphes. Gousse à bord dorsal déprimé en une sorte de gouttière longi- tudinale, à cavité subdivisée par une fausse-cloison émanant de la nervure dorsale. 224. ASTRAGALUS. Tribu 6. — Viciées. — Herbes (ici). Feuilles paripennées, la ou. les folioles terminales avortées ou transformées en vrilles ; parfois folioles toutes avortées et pétiole dilaté en un pseudo limbe. Etamines diadelphes (ici). a — Tube staminal à gorge très oblique. Style velu au som- met du bord marginal, ou pubescent tout autour. 225. VICIA. a — Tube staminal à gorge non oblique. — Style large, aplati d'avant en arrière, à face marginale velue. Folioles ord. pourvues de nervures longitudinales sub- parallèles ; parfois folioles toutes avortées. 226. LATHYRUS. — Style élargi, plié en • long, formant une gouttière ouverte dorsalement, velu sur le bord marginal. Feuilles à stipules très grandes, foliacées. 227. PISUM. Genre 212. -. GENISTA. — Genêt. Fleurs jaunes axillaires ou en grappes feuillées. a — Arbrisseaux à rameaux anguleux. Feuilles la plupart à 3 folioles. Fleurs grandes. Calice à lèvre supérieure bidentée ; Style enroulé. Gousse comprimée. Graines arillées. Haies, landes ; avr.-mai ; ce. G. scoparia Lam. — G. à balai. a — Sous-arbrisseaux à feuilles toutes simples. Calice à lèvre supérieure bilobée. — Govisse comprimée ; bois et landes ; été ; c. G. tinctoria L. — G. des teinturiers. — Gousse cylindrique ; rameaux épineux. Landes humides ; mai-jn ; ac. G. anglica L. — G. anglais. Genre 213. — ULEX. — Ajonc. Arbrisseaux à rameaux et feuilles transformés ou terminés en épine. Fleurs axillaires, jaunes, présentant sous le calice 2 petites bractées colorées. — Fleurs grandes. Bractées du pédicelle plus larges que celui 330 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SKR., T. IX [132] ci. Carène droite, plus courte que les ailes. Feuilles lancéolées. Haies, landes ; déc.-jn ; ce. Ul. europaeus L. — Aj. d'Europe, Landier. — Fleurs petites.. Bractées du pédicelle plus étroites que celui-ci. Carène courbée dépassant les ailes. Feuilles linéaires. Haies, landes ; juill.-oct. ; c. Ul. nanus L. — Aj. nain. Genre 214. — LUPINUS. — Lupin. Fleurs en grappes terminales. Calice à lèvre supérieure bipar- tite, à lèvre inférieure longue à dents plus ou moins marquées. Corolle bleu-pâle (ici). Feuilles composées palmées à 5-7 folioles linéaires, velues en dessous. PI. ann., pluriforme. Champs cale, sablonn. ou incultes de la rég. marit. ; mai ; r. L. angustifoliuS L. — L. à feuilles étroites. Genre 215. — ONONIS. — Bugrane. Fleurs axillaires ou en grappes feuillées. Calice à lobes linéaire5* lancéolés. Feuilles trifoliolées. ou unifoliolées sous les fleurs, à folioles dentées. Plantes vivaces ou subligneuses, plus ou moins visqueuses ou glanduleuses. — Tiges couchées ou ascendantes, à rameaux latéraux ord- terminés en épine. Souche rampante. Fleurs à pédicelle plus court que le calice. Corolle rose ou blanche. Gousse incluse ou subincluse dans le calice. Esp. multiforme. Champs, chemins, lieux arides, falaises et sables maritimes ; été ; c. On. arvensis L. -- B. des champs, Arrête-bœufs. — Tiges ascendantes. Fleurs à pédicelle articulé, plus long que le calice. Corolle jaune. Gousse longuement exerte, pendante. Terr. cale, du S.-O. ; été. On. natrix L. — B. coqsigrue. Genre 216. - MELILOTUS. - Mélilot. Grappes axillaires multiflores. Gousse pendante, ovoïde ou globuleuse. Feuilles à 3 folioles dentées. aa — Gousse à faces réticulées. b — Gousse à bord marginal en carène aiguë. Fleurs jaunes. PI. bisann. Bois et lieux frais ; été ; pc. M. altissimus Thl. — M. élevé. M. officinal. b — Gousse à bord marginal obtus. — Fleurs blanches. PI. bisann. Décombres, sables marit.; été; c. M. albus Desr. — M. blanc. Fleurs jaunes, très petites. Gousse globuleuse. PI. ann. Rég. marit. ; été ; r. M. parviflorilS Desf. — M. à petites fleurs. au — Gousse pourvue de eûtes transversales. Fleurs jaunes. PI. bisann. Lieux sablonn. ; vallée de la Loire et rég, marit. ; été : r. . • | M. arvensis Wall. — M. des champs. [133] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEl RE 331 Genre 217. — , TRIGONELLA. — Trigonelle. Plante annuelle couchée. Feuilles longuement pétiolées. Pédon- cules axillaires à 1-3 fleurs blanchâtres, en ombelle. Calice à lobes subégaux. plusHongs que le tube. Gousse dépassant peu le calice. Prés de la vallée de la Loire et du littoral ; jn ; c. Tr. ornithopodioides L) C. — Tr. pied d'oiseau: Genre 218. - MEDICAGO. — . Luzerne. aaaa — Gousse contournée en hélice, présentant des côtes ou nervures dorsolatérales, une de chaque côté de la nervure dorsale. Calice à lobes subégaux ; corolle jaune. Folioles ord. obovales-cunéiformes. bbb — Gousse ord. épineuse ; nervures dorsolatérales séparées de la nervure dorsale par un sillon se continuant sur les épines. Plantes annuelles. c - — Gousse en hélice tronquée aux deux bouts. — Gousse à 2-4 tours, fortement réticulée, à épines longues ou courtes, crochues au sommet ou droites, ou remplacées par des tubercules. Grappes à 4-7 fleurs. Stipules laciniées. Champs du littoral ; été ; ac. M. hispida Grtn. — L. hispide. — Gousse à 3-5 tours, à épines très divergentes entrecroisées, à côte dorsale dédoublée. Grappes à 2-5 fleurs. Feuilles souvent tachetées de noir, à stipules dentées. Prés et chemins ; été ; ac. M. maculata Willd. — L. maculée. c — Gousse en hélice globuleuse à 4-5 tours. Stipules sub- entières. Lieux sablonn. ; sables marit. ; mai-jn ; ac. H. minima Lara. — L. naine. bbb — Gousse épineuse, parfois tuberculeuse ou inerme, à sillon intermédiaire peu marqué ou effacé à la maturité, ou non continué sur les épines. ce — Gousse en hélice non perforée. Plantes annuelles. Sti- pules laciniées. d — Gousse pubescente-glanduleuse, en hélice à 5 tours, con- vexe aux 2 bouts. Graines oblongues. Grappes à 1-2 fleurs. Champs et coteaux ; été ; rr. M. Gerardi Willd. — L. de Gérard. d — Gousse glabre en hélice tronquée aux 2 bouts ; graines réniformes. Grappes à 2-5 fleurs. — Gousse épineuse à 4-5 tours. Sables marit. ; été ;*'ac. M. littoralis Lois. — L. littorale. — Gousse ord. inerme à 3-4 tours. Vdpr. Champs et sables du littoral ; été ; ac. M. striata Bast. - L. striée. d — Gousse tomenteuse, en hélice perforée au centre, à 2-3 tours. PL vivace, blanche-tomenteuse. Stipules dentées ou entières. Grappes à 6-9 fleurs. /.Champs et sables du littoral ; été ; ac. M. marina L. — L. marine. 332 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [134] aaaa — Gousse inerme, contournée ou non en hélice, sans côtes dorsolatérales. Calice à lobes subégaux. b — Gousse enroulée ou non en une hélice perforée au centre- Stipules dentées ou entières. Grappes à fleurs assez nombreuses — Gousse réniforme à 1 graine. Grappes à fleurs jaunes serrées. Folioles obovales-cunéiformes. PI. bisann. Lieux arides, chemins, sables marit. ; été ; c. M. lupulina L. — L. lupuline. — Gousse falciforme ou en anneau. Corolle jaune, verdâtre ou violacée. Folioles oblongues. PI. vivace. Lieux cultivés ou incul- tes ; bord des rivières ; été ; ac. M. falcata L. — L. en faucille. — Gousse en hélice à 2 tours. Corolle violette. PI. vivace. Cultivé et subspontané ; été. M. sativa L. — L. cultiuée. b — Gousse enroulée en une hélice non perforée au centre, à 4-5 tours lâches aplatis. Grappes à 1-4 fleurs jaunes. Folioles obovales cunéiformes. Stipules laciniées. PI. ann. Coteaux ; été ; rr. M. orbicularis Ail. /.. orbiculaire. Genre 210. — TRIFOLIUM. - Trèfle. Inflorescences compactes globuleuses, ovoïdes ou oblongues, souvent involucrées. Feuilles trifoliolées. Série 1. Des bractées sous-florales. Calice glabre ou velu. aaaa — Calice glabre petit, non accrescent, à 6 nervures, à lobes inégaux lancéolés, les 3 inférieures plus longs. Corolle jaune. Inflorescences axillaires pédonculées, ovoïdes ou subglobuleuses, à fleurs pédicellées finalement réfléchies. Plantes annuelles. bb — Corolle jaune ou jaune-pâle. Gousse stipitlée à style beaucoup plus court. Folioles obovales-cunéiformes. c — Etendard strié non caréné. Pleurs 20-40 par inflores- cence. Feuilles pennées. Lieux incultes ; chemins ; été ; ac. Tr. campestre Schrb. — Tr. champêtre. c — Etendard caréné. Fleurs 10-20. Feuilles pennées. Prés ; été ; c. Tr. minus Sm. — Tr. mineur. - Fleurs 2-0. Feuilles palmées. Prés ; été ; c. Tr. micranthum Viv. — Tr. à petites fleurs. bb — Corolle jaune d'or : étendard strié. Gousse stipitée. à style de même longueur. Meurs 10-20. Feuilles pennées à folioles oblongues. Prés ; mai-jn ; ac. Tr. patens Schrb. — Tr. étalé. natta Calice à in nervures. Corolle rouge ou blanche. bbb — Calice ord. glabre, à gorge ouverte, non accrescent vésiculeux. 1 35 1 P. CITERNE — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 333 ce — Inflorescences axillaires, sans involucre. Folioles obova- les ou obovales-cunéiformes. d — Inflorescences pédonculées'. Fleurs blanches pédicellées réfléchies. — Calice à lobes inégaux, les supérieurs plus longs. PI. vivace rampante. Prés, chemins ; été ; ce. Tr. repens L. — Tr. rampant, Triolet. — Calice à lobes subégaux, subulés, .'M fois plus longs que le tube. Gousse stipitée. Tige fistuleuse. PI. ann. Prés de la Loire et rég. marit. ; mai-jn ; été. Tr. michelianum Savi. — Tr. de Michel. d — Inflorescences sessiles. Fleurs sessiles. Calice à lobes subégaux. Plantes annuelles. — Calice glabre, à lobes ovales accuminés. Corolle rosée. Coteaux, "talus ; mai-jn ; ac. Tr. glomeratum L. — Tr. aggloméré. — Calice un peu poilu à lobes lancéolés. Corolle blanche. Inflorescences rapprochées à la base des touffes. PI. un peu pubescente. Coteaux, pelouses ; mai-jn ; ac. Tr. suffocatum L. — Tr. étouffé. ce — Inflorescences lerminales et axillaires munies d'un court involucre. Fleurs sessiles. Calice à lobes subulés inégaux, l'infé- rieur plus long. Folioles oblongues ou lancéolées ; gaine stipu- laire en cornet. PI. ann. Coteaux, pelouses ; été ; ac. Tr. levigatum Desf. — Tr. lisse, Tr. raide. bbb — Calice bilabié. accrescent-vésiculeux, réticulé, velu ou pubescent. Corolle rose. Inflorescences axillaires, globuleuses, à fleurs sessiles. — Calice fructifère à lèvre inférieure petite, à lèvre supérieure oblongue renflée. Corolle non résupinée, l'étendard en avant. PI. ann. Prés ; mai-jn ; c. Tr. resupinatum L. — Tr. résupiné. — Calice fructifère à lèvre supérieure renflée en casque. Invo- lucre à bractées égalant les calices. PI. vivace. Prés ; été ; c. Tr. fragiferum L. — Tr. porte-fraise. Série 2. Pas de bractées sous-florales. Calice velu, au moins sur les lobes. aaaa — Inflorescences axillaires subglobuleuses pédonculées. présentant à la base 2-5 fleurs fertiles courtement pédicellées et, au-dessus, des fleurs stériles plus tardives, déformées ou réduites au calice, toutes réfléchies. Inflorescences fructifères s'enfonçant dans le sol. Calice à lobes égaux sétacés ciliés, oblong à la floraison, plus lard globuleux, à nervures nombreuses, d'abord peu apparentes. Corolle blanche. Prés et chemins : été ; ce. Tr. subterraneum L. — Tr. souterrain. aaaa — Inflorescences à fleurs toutes fertiles. Calice à 10 lier' vures. bbb — Inflorescences, les unes termicales ou subterminales, 334 BULL. SOC. SC. NAT. OLEST. — 2e SÉR., T. IX [136] les autres axillaires ou latérales. Corolle blanche ou rosée. Plantes annuelles. ce — Inflorescences ovoïdes ou oblongues, très courtement pédonculées Fleurs sessiles. Calice à lobes subégaux ou inégaux, linéaires-lancéolés ou subulés, l'inférieur plus long. d — Calice à gorge velue. Inflorescences terminales ou laté- rales, celles-ci pourvues d'une feuille'. — Inflorescences parfois géminées. Folioles ovales-cunéifor- mes ; lobes stipulaires ovales acuminés. Coteaux, pelouses ; mai-jn ; c. Tr. striatum L. — Tr. strié. — Inflorescences ord. géminées, inégales à l'extrémité des tiges. Folioles" oblongues-cunéiformes ; lobes stipulaires linéaires étroits. Coteaux, champs arides rég. marit. ; été ; rr. Tr. Bocconi Savi. — Tr. de Boccone. d — Calice à gorge fermée par 2 lèvres velues. Folioles ovales, à nervures arquées en dehors. Coteaux : lieux arides ; été ; ac. Tr. scabrum L. — Tr. scabre. ce — Inflorescences oblongues-cylindriques, velues-soyeuses, à pédoncule moyen. Fleurs subsessiles. Calice à lobes égaux sétacés plumeux. à gorge velue. Folioles-.' oblongues-linéaires. Champs ; été ; c. Tr. arvense L. — Tr. des champs. Pied de lièvre. bbb — Inflorescences terminales. ce — Plantes annuelles. d — Feuilles supérieures alternes. Inflorescences oblongues" cylindriques. Calice à lobes lancéolés-linéaires ou sétacés, ciliés ou poilus, subégaux. — Calice à gorge fermée par 2 lèvres glabres. Corolle rose. Folioles linéaires-lancéolés ; lobes stipulaires linéaires-lancéolés. Champs et coteaux rég. marit. ; été ; ac. Tr. angustifolium L. — Tr. à feuilles étroites. — Calice à gorge ouverte glabre. Corolle rouge ou blanchâtre. Folioles obovales-cunéif ormes.; stipules ovales à lobes courts. Prés, champs ; spontané ou cultivé ; été. Tr. incarnatum L. — Tr. incarnat. d — Feuilles supérieures opposées ou subopposées. Inflo- rescences ovoïdes. Calice à lobes lancéolés-triangulaires, triner- vés, l'inférieur ord. plus développé. Corolle rosée. Folioles ovales- oblongues ; stipules lancéolées-linéaires velues. Prés ; mai-jn ; c. Tr. maritimum Huds. — Tr. maritime, ^.cc — Plantes vivaces. Feuilles supérieures opposées ou sub- opposées très rapprochées des inflorescences, celles-ci ovoïdes ou globuleuses. Calice à lobes lancéolés-linéaires ou sétacés, ciliés ou poilus, inégaux, l'inférieur plus long. Folioles ovales ou oblongues. d — Gousse operculée. — Calice à gorge pourvue d'un rebord velu. Corolle rouge. Folioles ovales ; lobes stipulaires aristés. Prés, chemins ; spont. et cultivé ; été ; c. Tr. pratense L. — Tr. des prés. (1.T?) p. citerne. — flore de la loire-infkrieure 335 — Calice à gorge fermée par 2 lèvres glabres. Corolle jau- nâtre. Folioles oblongues ; lobes stipulaires lancéolés-linéaires. Bois, prés secs ; été ; ac. Tr. ochroleucum L. — Tr. jaunâtre. d — Gousse bivalve. Calice à gorge ouverte velue. Corolle rouge. Folioles oblongues ; lobes stipulaires lancéolés-linéaires. Bois, prés secs ; été ; rr. Tr. médium L. — Tr. intermédiaire. Genre 220. — LOTUS. — Lotier. Fleurs en ombelles pédonculées axillaires. Calice à lobes lan- céolés, subulés ou sétacés. Corolle jaune, à étendard verdissant par la dessiccation (excepté angust.), à carène terminée en bec. Feuilles à 5 folioles, la paire inférieure remplaçant les stipules. aaa — Gousse exerte à valves s'enroulant en spirale. Ombelles à pédoncules non arqués. bb — Fleurs grandes. Calice à lobes égalant le tube ou plus courts. Plantes vivaces. c — Ombelles à 4-6 fleurs. Plantes non rampantes. — Folioles ovales ou oblongues. Prés, champs ; été ; c. L. corniculatus L. — L. corniculé, Cornette. — Folioles linéaires-lancéolées. Vdpr. Lieux humides rég. marit. et cale. ; été ; ac. L. tenuis Kit. — L. ténu. c — Ombelles à 8-12 fleurs. Folioles ovales. Tige fisiuleuse. Plante rampante stolonifère. Marécages ; été ; c. L. uliginosus Scbk. — L. des marais. bb — Fleurs petites, 1-3 par ombelle. Calice à lobes plus longs que le tube. Plantes annuelles. — Etendard ne dépassant pas la carène. Gousse grêle linéaire comprimée, 4-6 fois plus longue que le calice. PI. velue ou glabre. Coteaux ; pelouses ; été ; c. L. angustissimus L. — L. très étroit. — Etendard dépassant la carène. Gousse courte cylindrique. PI. velue. Coteaux, lieux arides, surtout du littoral ; été ; ac. L. hispidus Desf. — L. hérissé. aaa - — Gousse incluse dans le calice, non enroulée. Ombelle à 4-6 fleurs, à pédoncules axillaires finalement arqués en dehors. Fleurs petites. Calice à lobes 1 fois plus longs que le tube. PI. ann. Coteaux, lieux arides du littoral ; été ; ac. L. parviflorus Desf. — L. à petites fleurs. Genre 221. -, ANTHYLLIS. -. Vulnéraire. Ombelles ou capitules souvent géminés, involucrés de feuilles palmées. Calice bilabié, à tube renflé, à gorge oblique. Corolle jaune ou rougeâtre. Gousse incluse dans le calice. Feuilles compo- sées-pennées, les inférieures réduites à une foliole. PI. vivace. Terr. cale, du S.-O. ; été. Ant. vulneraria L. — V. commune. 336 BULL. SOC. SC. NAt. OUKST. 2e SLR., T. IX ( 1 38 1 Genre 222. -, ORNITHOPUS. — Ornitope. au — Ombelles axillaires, accompagnées d'une feuille, à 2-8 fleurs. Gousse ridée -réticulée. Feuilles à 15-35 folioles. Plantes annuelles velues ou pubeseentes. b — Gousse droite ou arquée, contractée aux articulations, à bec droit. Corolle plùricolore. Calice à lobes plus courts que le tube. Pelouses, lieux arides ; été ; c. Orn. perpusillus L. — Orn. délicat. Pied d'oiseau. — Calice à lobes égalant le tube. Ombelles plus longuement pédonculées. Vdpr. Lieux sablonneux ; été ; pc. Orn. roseus Desf, — Orn. rosé. b — Gousse arquée, peu ou pas contractée aux articulations, à bec crochu. Calice à lobes plus courts que le tube. Corolle jaune. Lieux sablonn. ou cale. ; été ; pc. Orn. compressus L. — Orn. comprimé. aa — Ombelles axillaires dépourvues de feuille, à 1-5 fleurs. Calice à tube allongé, à lobes courts. Corolle jaune. Gousse arquée, à articles linéaires. Feuilles à 7-15 folioles. PI. ann. presque glabre. Lieux sablonneux ; été ; pc. Orn. exstipulatus Thore. — Orn. exstipulé. Genre 223. -, HIPPOCREPÏS. — Hippocrépis. Ombelles axillaires pédonculées à 6-8 fleurs. Calice subbilabié à lobes supérieurs séparés par un sinus moins profond. Corolle jaune. Gousse arquée sinuée comprimée. Tiges couchées. Feuilles à 11-15 folioles. PI. vivace. Terr. cale, du S.-O. ; mai-jn. H. comosa L. — H. à toupet. Fer-à-cheval. Genre 224. — ASTRAGALUS. — Astragale. Fleurs jaune-verdâtre, en grappes axillaire beaucoup plus courtes que les feuilles. Gousse longuement exerte, stipitée. arquée, à sillon dorsal. Tiges couchées, anguleuses. Feuilles à 11-13 folioles. PI. vivace. Bois : été ; r. Astr. glyeyphyllos L. — Astr. fausse-réglisse, Orglisse. Genre 225. — - VICIA. — Vesce. aaa — Fleurs solitaires, fasciculées ou en grappes courtes, axillaires. Style comprimé d'avant en arrière, velu sous le stig- mate du côté inférieur. b — Calice à lobes supérieurs plus courts. Gousse stipitée. Feuilles à 3-6 paires de folioles ; vrilles rameuses ; stipules den- tées. — Grappes à 2-5 fleurs violacées. Folioles ovales. PI. vivace stolonifère. Haies ; mai-jn : c. V. sepium L. — \'. des haies, Y. jerzeuu. [139] P. CITERNE. — FLORE DE LA. LOlRE-INFERIÈURE 337 - Meurs solitaires subsessiles, jaunes. Folioles oblongues- linêaires. PI. ann. Champs, buissons ; élé : c. V. lutea. L. — V. jaune. b — Galice à lobes égaux. Gousse non slipitée. Plantes annuelle — Fleurs 1-3, courtement pédonculées, rougeâtrés ou viola- cées. Feuilles à 4-. amplexicaule. — Fleurs petites. Feuilles oblongues-lancéolées, velues, non embrassantes. Lieux humides ; été ; ac. Ep. parviflorum Schrb. — Ep. à petites /leurs, Ep. mou. c — Feuilles toutes pétiolées. Fleurs petites, - Feuilles ovales lancéolées, courtemenl pétiolées. Lieux boisés ; été ; ac. Ep. montanum L. — Ep. de montagne. — Feuilles oblongues-lancéolées obtuses à pétiole long de 4 à ter- minale. Falaises et marais salants ; été ; ac. aa — Calice à lobes aigus. Feuilles oblongues à nervation pennée. Panicule corymbiforme. St. limonium L. — Sal. des vases. aa — Calice à lobes obtus. Feuilles obovales, oblongues ou spatulées, à 2-6 nervures secondaires nées de la base de la principale, ou sans nervures secondaires. b — Panicule souvent corymbiforme, la troisième bractée des cymules 3-4 fois plus longue que la première. — Première bractée ne dépassant pas la deuxième. St. ovalifolia Poir. — Sal. à feuilles ovales. — Première bractée dépassant la deuxième. Panicule plus lâcbe et plus longuement pédonculée. Vdpr. St. lychnidifolia Gir. — Sal. à feuilles de lychnis. b — Panicule oblongue souvent avec rameaux stériles à la base, la troisième bractée des cymules 2 fois plus longue que la première. Vdm. St. Dodartii Gir. — Sal. de Dodart, Sal. d'occident. Genre 331. — ARMERIA. — Arméric. Capitules cymeux, isolés, longuement pédoncules, pourvus d'un involucre de bractées, dont les extérieures forment une gaine tubuleuse renversée autour du pédoncule. Fleurs pédi- cellées. Calice à lobes aristés. Corolle rose. Plantes vivaces gazonnantes. — Feuilles linéaires obtuses à 1 nervure. Falaises et pelouses maritimes ; mai-jn ; c. Arm. maritima Willd. — Arm. maritime. Gazon cl' Olympe. — Feuilles linéaires ou linéaires-lancéolées, marginées, acu- minées, à 3-5 nervures parallèles. Rég. marit. et Terr. cale, du S.-O. ; été ; r. Arm. plantaginea Willd. — Arm. faux-plantain. Famille 80. - PRIMULACÉES. Fleurs bisexuées, régulières à rayons 5 ou parfois 4. Calice gamosépale persistant. Corolle gamopétale, parfois nulle. Eta- mines fertiles opposipétales, à filets soudés au tube de la corolle, à antères introrses ; parfois un verticille de staminodes alter- nipétales. Style et stigmate composés indivis. Ovaire composé su père, parfois semiinfère, à placenta central volumineux ; ovules ord. nombreux subanatropes, ou parfois anatropes. Plantes herbacées à feuilles alternes, opposées ou verticillées. Tribu 1. — Primulkes. — Fleurs sans staminodes. Ovaire supère. Série 1. — Fleurs à 5 rayons. Corolle plus grande que le calice. 392 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX f 194] a — Feuilles alternes. — Calice à sépales soudés à partir du milieu ou au delà. Corolle à tube long. Etamines à filets courts (partie libre). Capsule à 5 valves. Ovules subanatropes. Feuilles basilaires. 332. PRIMULA. — Calice à sépales soudés à la base. Corolle à tube court. Capsule presque indéhiscente. Ovules anatropes. PL aquatique à feuilles submergées pectinées. 333. HOTTONIA. a — Feuilles caulinaires opposées ou verticillées. Calice à sépales soudés à la base. Corolle rotacée ou à tube court. — Capsule à 5 valves. Etamines à filets parfois soudés à la base. 334. LYSIMACHIA. — Capsule operculée (pyxide). Etamines à filets barbus. 335. ANAGALLIS. Série 2, — Fleurs à rayons 4, ou parfois 5. Corolle urcéolée, plus courte que le calice. Capsule operculée. Feuilles alternes. 336. CENTUNCULUS. Série 3. — Fleurs à rayons 5, parfois 4. Calice pétaloïde. Corolle nulle. Capsule à 5 valves. Feuilles opposées. 337. GLAUX. Tribu 2. — Samolées. — Fleurs avec staminodes. Ovaire semi-infère. Série 4. — Fleurs à 5 rayons. Corolle plus grande que le calice. Capsule à 5 valves. Feuilles alternes. 338. SAMOLUS. Genre 332. — PRIMULA. — Primevère. Calice à tube anguleux. Corolle jaune, patériforme, à tube allongé, à lobes échancrés. Feuilles en rosette basilaire, à limbe obtus décurrent sur le pétiole. Plantes vivaces, s'hybridant parfois. — Fleurs grandes isolées, longuement pédonculées. Calice divisé à partir du milieu en lobes lancéolés. Capsule incluse dans le calice. Haies et bois ; print. ; ce. Pr. vulgaris Huds. — Pr. vulgaire. — Fleurs en ombelle longuement pédonculée. Calice lobé à l'extrémité. Capsule émergeant entre les lobes. Prés, coteaux boisés ; print. ; c. Pr. officinalis Jacq. — Pr. officinale. Genre 333. - HOTTONIA. — Hottonie. Inflorescence en grappe terminale, à fleurs fasciculées à l'aisselle de bractées opposées. Calice à lobes linéaires étalés. Corolle patériforme, à tube court, blancbe à gorge orangée Feuilles submergées, pennipartites, à lobes linéaires aigus. PI. vivace. Etangs et marais ; mai-jn. ; ac. H. palustris L, — H. des marais. [195] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 393 Genre 334. — LYSIMACHIA. — Lysimaque. Fleurs à corolle rotacée jaune. Feuilles entières ou faiblement dentées. Plantes vivaces. a — Tiges dressées. Feuilles ovales-lancéolées, subsessiles, opposées ou verticillées par 3-4. Panicules terminales feuillées à la base. Calice à lobes lancéolés. Etamines à filets dilatés et soudés au tiers. Bord des eaux ; été ; c. L. vulgaris L. — L. vulgaire. b — Tiges couchées radicantes. Feuilles pétiolées opposées. Fleurs isolées axillaires. — Pédicelles floraux plus courts cpie les feuilles, celles-ci suborbiculaires. Calice à lobes ovales-cordés, aigus. Etamines à filets dilatés soudés à la base. Prés humides, bord des fossés ; été ; c. L. nummularia L. — L. nummulaire. — Pédicelles floraux plus longs que les feuilles, celles-ci ovales aiguës. Calice à lobes lancéolés-linéaires. Etamines à filets libres. Bois humides ; été ; r. L. nemorum L. — L. des bois. Genre 335. — ANAGALLIS. — Anagale. Fleurs isolées axillaires. Feuilles opposées entières. — Fleurs à pédicelles égalant ou dépassant les feuilles. Calice à lobes lancéolés, plus courts que la corolle, celle-ci rotacée, à lobes finement crénelés et ciliés glanduleux, rouge ou parfois bleue. Feuilles ovales sessiles. Tiges étalées. PI. ann. Lieux cultivés ; été ; ce. An. arvensis L. — An. des champs, Mouron rouge. — Fleurs à pédicelles 4-5 fois plus longs que les feuilles. Calice à lobes lancéolés linéaires, 2-3 fois plus court que la corolle, celle-ci subcamp anulée, rosée. Feuilles suborbiculaires, courte- ment pétiolées. Tige grêle rampante radicante. PI. vivace. Prés tourbeux ou marécageux ; été ; c. An. tenella L. — An. délicat. Genre 336. — CENTUNCULUS. — Centenille. Fleurs subsessiles, isolées axillaires. Calice à lobes lancéolés. Corolle urcéolée, blanche ou rosée. PI. ann. petite, à feuilles entières subsessiles. Lieux humides ; été ; ac. C. minimus L. — C. minime. Genre 337. — GLAUX. — Glaux. Fleurs axillaires sessiles. Calice pétaloïde, blanc-rosé, à lobes obtus. Feuilles sessiles, oblongues, entières. Souche rampante vivace. Lieux humides salés du littoral ; été ; c. Gl. maritima L. — Gl. maritime. 394 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉIL, T. IX [1961 Genre 338. — SAMOLUS. — Sample. Fleurs blanches en grappes terminales. Feuilles obovales ou spatulées, entières, atténuées à la base. Tige dressée. PI. vivace. Bord des sources et ruisseaux du littoral ; été ; ac. S. Valerandi L. — S. de Valérand. Famille 81. - UTRICULARIACÉES. Fleurs irrégulières. Calice persistant à 5 lobes ou à 2 lèvres. Corolle à 2 lèvres, l'inférieure plus grande éperonnée. Etamines 2, antérieures ; filets soudés à la corolle ; antères introrses à loges conflu entes au sommet, ainsi que les fentes de déhiscence, simulant une ouverture unique transversale. Style composé indivis ; stigmate à 2 lobes, l'antérieur bien développé, le posté- rieur souvent rudimentaire. Ovaire composé uniloculaire, à placenta central volumineux, à ovules nombreux anatropes. Herbes à feuilles alternes. — Calice subrégulier à 5 lobes. Corolle à gorge ouverte, à lèvres lobées. 339. PINGUICULA. — Calice bilobié à lèvres indivises. Corolle à gorge fermée par un palais bilobé, à lèvres non lobées. 340. UTRICULARIA. Genre 339. — PINGUICULA. — Grassette. — Fleurs solitaires, longuement pédicellées. Corolle plus lon- gue que large, blanchâtre, à tube roux rayé de pourpre, à lobes de la lèvre inférieure plus développée que ceux de la supérieure. Capsule globuleuse bivalve. Feuilles entières, obtuses, involutées au bord, disposées en rosette basilaire. PI. vivace. Landes et prés marécageux : été ; c. P. lusitanica L. -~ Gr. de Portugal. Genre 340. — UTRICULARIA. - Utriculaire. Fleurs en grappe émergée, longuement pédonculée. Corolle jaune ord. striée de rouge ou d'orangé, à lèvre supérieure entière ou émarginée, à lèvre inférieure beaucoup plus grande, entière. Capsule globuleuse s'ouvrant en travers au-dessus de la base. Feuilles submergées, découpées eu lobes filiformes ou linéaires, finement denticulés épineux'7 (ppl) ou non épineux (minor), uniformes et toutes pourvues de vésicules-flotteurs operculées (ppl), ou biliformes, les unes sans vésicules, les autres, plus ré- duites, pourvues de vésicules (intermedia). Plantes vivaces. .Marais ; été ; c. (vulgaris) ; pc. (ppl). a — Feuilles grandes penniséquées. Grappes à 3-8 fleurs, celles-ci à corolle assez grande. 2 fois plus longue que l'éperon. - Lèvre supérieure de la corolle aussi longue que le palais ; lèvre inférieure à bord réfléchi. Utr. vulgaris L. — Utr. vulgaire. [1971 P- CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 395 — Lèvre supérieure plus longue que le palais ; lèvre inférieure plane étalée. Utr. neglecta. Lehm. — utr. négligée. a — Feuilles courtes palsiméquées. Grappes à 2-3 fleurs. Corolle assez petite. — Corolle plus longue que l'éperon ; lèvre supérieure entière, 2 fois plus longue que le palais. Utr. intermedia Hayn. — Utr. intermédiaire. — Corolle à éperon très court ; lèvre supérieure émarginée, aussi longue que le palais. Utr. minor L. — Utr. mineure. Famille 82. - ÉRIGACÉES. Fleurs régulières, bisexuées. Calice gamosépale, persistant, à 4-5 lobes. Corolle gamopétale à 4-5 lobes. Etamincs 8-10, à filets ord. indépendants de la corolle , à antères ord. déhiscentes au sommet, souvent pourvues de 2 appendices. Style et stigmate composés indivis, à rayons stigmatiques superposés aux cloisons. Ovaire à 1-5 loges, à ovules anatropes. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux, à feuilles alternes, opposées ou verticillées. Tr. 1. — Ericf.es. — Ovaire supère. Corolle marcescente. Cap- sule. — Corolle en cloche ou en grelot, à 4 pétales soudés jusqu'au milieu ou au-dessus. Calice plus court que la corolle. Feuilles verticillées. Capsule loculicide. 341. ERIC A. — Corolle à 4 pétales soudés à la base. Calice pétaloïde, plus grand que la corolle. Feuilles opposées. Capsule septicide. ^ 342. CALLUNA. Tr. 2. — Vacciniées. — Ovaire infère. Baie. Corolle en cloche ou en grelot à 1-5 pétales soudés presque jusqu'au sommet. 343." VACCINIUM. — Corolle à 4 pétales soudés à la base. 344. OXYCOCCUS. Genre 341. — ERICA. - Bruyère. Arbrisseaux (seop.) ou sous-arbrisseaux (ppl.). Feuilles persis- tantes, petites, à bords révolutés, verticillées par 3 (cin)., 3-4 (scop. cit.), 4 (telr.). 1-5 {vue/.). Grappes terminales ou diffuses, feuillées. simples ou composées. Corolle marcescente rose ou rouge (ppl), verdâtre (scop.), rarement blanche. Landes, bois et co- teaux ; été. an — Calices non ciliés. Feuilles linéaires non ciliées. b — Antères incluses. — Corolle ovoïde-urcéolée, à lobes courts réfléchis. Antères à 2 appendices. Ac. Er. cinerea L. — Br. cendrée. 396 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [198] — Corolle suburcéolée, lobée à partir du milieu. x\ntères sans appendices. Fleurs verdâtres en grappes longues. Ac. Er. scoparia L. — Br. a balai. b — Antères exertes, sans appendices, à loges réunies seule- ment à la base. Corolle campanulée. Grappes souvent continuées en rameau. Pédicelles 3-4 fois plus longs que les fleurs. R. Er. vagans L. — Br. vagabonde. aa — Calices et feuilles ciliés. Eta mines incluses. — Corolle ovoïde. Antères à 2 appendices. Grappes courtes ombelliform.es. Feuilles linéaires verticillées par 4. Lieux humi- des ; c. Er. tetralix L. — Br. tètragone. — Corolle tubuleuse, suburcéolée. Antères sans appendices. Grappes spiciformesunilatérales. Feuilles ovales aiguës ternées. C. Er. ciliaris L. — Br. ciliée. Genre 342. — CALLUNA. — Callune. Sous-arbrisseaux à feuilles petites, sessiles, linéaires-carénées, sagittées à la base, serrées, opposées, persistantes. Fleurs en grappes diffuses feuillées, à pédicelle pourvu de courtes feuilles simulant un calice supplémentaire sous le calice pétaloïde. Landes, bois ; été ; ce. C. vulgaris Sal. — C. vulgaire. Genre 343. — VACCINIUM. — Airelle. Sous-arbrisseaux à rameaux anguleux ailés, à feuilles ovales dentées, distiques, caduques. Fleurs axillaires penchées. Corolle rosée, urcéolée. Antères à 2 appendices. Baie bleuâtre. Forêts N. et N.-E.; mai ; rr. V. myrtillus L. — A. myrtille. Genre 344. — OXYCOCCUS. — Canneberge. Sous-arbrisseau à tiges grêles couchées radicantes. Feuilles ovales entières, distiques, persistantes. Fleurs terminales, lon- guement pédonculées, penchées, à 4 rayons. Corolle rose, à lobes réfléchis. Antères sans appendices. Baie rouge, puis noire. Marais tourbeux parmi les sphaignes ; mai-jn ; r. Ox. palustris Pers. — C. des marais. Famille 83. - MONOTROPAGEES. Fleurs régulières, bisexuées. Sépales 4-5, libres, pétaloïdes. Pétales 4-5. libres, courtement éperonnées à la base. Etamines 8-10 ; antères réniformes, à loges confluentes, déhiscentes par une lente continue de l'une à l'autre, en ter à cheval. Style et stigmate composés indivis ; rayons stigmatiques superposés aux cloisons. Ovaire à 4-5 loges ; placentas volumineux ; ovules très [199| P. CITERNE. — FLORE DE I.A LOIRE-INFÉHIEURE 397 nombreux, anatropes. Capsule loculicide.j Plantes parasites ; feuilles réduites à des bractées alternes. 3 45. MONOTROPA. Genre 345. —MONOTROPA. — Monotrope. Herbe vivace, jaunâtre, parasite au pied des arbres, à tige simple, charnue, pourvue de bractées. Fleurs en grappe terminale définie, celle du sommet à 5 rayons, les latérales à 4. Bois; été;r. M. hypopitys L. — M. sncepih. Famille 84. - ILICACEES. — Fleurs hypogynes. Calice persistant à 4-5 lobes. Pétales 4-5, soudés à la base entre eux et avec les filets. Etamines 4-5, introrses. Ovaire à 4-5 loges ; stigmate lobé sessile. Ovules ana- tropes solitaires, pendants, supradorsaux. Drupe à 4-5 noyaux. Arbres ou arbrisseaux, à feuilles alternes, sans stipules. 346. ILEX. Genre 346. — ILEX. — Houx. Petit arbre ou grand arbrisseau, à feuilles coriaces, luisantes, persistantes, ondulées, à dents épineuses, ou entières sur les vieux pieds. Fleurs blanches en fascicules axillaires. Fruit rouge. Haies et bois ; mai ; c. II. aquifolium L. — H. commun. Famille 85. - OLEACEES. Fleurs régulières. Calice et corolle à 4 lobes, ou nuls. Etamines 2, à filets libres ou soudés à la corolle. Style composé indivis ; stigmate indivis ou à 2 lobes. Ovaire à 2 loges, chacune à 2 ovules anatropes suspendus. Arbres à feuilles opposées. — Calice et corolle. Antères extrorses. Ovules infradorsaux. Baie. 347. LIGUSTRUM. — Pas de pédante. Antères introrses. Ovules supradorsaux. Achaine. 348. FRAXINUS. Genre 347. — LIGUSTRUM. — Troène. ' Grand arbrisseau à feuilles oblongues entières. Fleurs en grappes composées terminales. Calice petit, caduque. Corolle blanche, patériforme. Etamines incluses, à filets soudés à la corolle, courts dans la partie libre. Baie noire. Haies ; été ; c. L. vulgare L. — Tr. vulgaire. 398 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [200 Genre 348. — FRAXINUS. — Frêne. Arbre à feuilles composées pennées à 9-13 folioles. Fleurs en grappes courtes, composées, axillaires sur les rameaux de l'année précédente, paraissant avant les nouvelles feuilles. Achaines prolongés en aile au sommet, monospermes par avortement, disposés en grappes pendantes. Haies et bois ; print. ; c. Fr. excelsior L. — Fr. élève. Famille 86. - APOCYNACEES. Fleurs régulières. Calice persistant à 5 sépales libres ou soudés à la base. Etamines 5. à filets soudés à la corolle, à antères introrses. Styles 2, libres ou soudés, terminés par un stigmate composé commun. Ovaires 2, séparés. Ovules nombreux ana- tropes. Fruit formé de 2 follicules. Feuilles simples entières, oppo- sées. Plantes pourvues de latex. Tribu 1. — Apocvxées. — Antères à 2 loges et 4 sacs polli- niques. Pollen à spores libres. — Corolle patériforme. Etamines à filets genouillés, à connectif prolongé en une lame poilue. Stigmate discoïde, surmonté d'un cône terminé par une couronne de poils. 349. VINCA. Tribu 2. — Asclépiadées. — Antères à 2 loges et 2 sacs polliniques. Pollen à spores réunies en pollinies, celles-ci ratta- chées par des caudicules à 5 glandes stigmatiques ou rétinacles. — Corolle rotacée. Etamines à filets soudés, à antères prolon- gées en une lame infléchie appliquée sur le stigmate, pourvues d'appendices dorsaux. 350. CYNANCHUM. Genre 349. — VINCA. — Pervenche. Fleurs grandes pédicellées axillaires. Corolle bleue, parfois blanche. Tiges sarmenteuses. couchées radicantes, à rameaux florifères redressés. Feuilles persistantes, courtement pétiolées. Plantes vivaces. — Fleurs à pédicelles plus longs que les feuilles. Calice à lobes non ciliés. Feuilles à limbe atténué à la base, non cilié. Bois ; print. ; ac. V. minor L. P. mineure. Pelite pervenche. — ■ Fleurs à pédicelles plus courts que les feuilles. Calice à lobes ciliés, presque aussi longs que le tube de la corolle. Feuilles à limbe élargi ou cordé à la base, finement cilié au bord. PI. culti- vée, naturalisée autour des habitations ; print. V. major L. — P. majeure. Grande pervenche. Genre 350. —CYNANCHUM. — Cynanque. Fleurs en cymes corymbiformes pédonculées. axillaires ou terminales. Corolle blanchâtre. Graines à aigrette soyeuse. Tige (201 | P. CITERNE. FLORE DE LA LOIRE-INFERIEURE 399 dressée, parfois un peu volubile, à feuilles courteraent pétiolées. PI. vivace. Lieux pierreux ou incultes, falaises, sables maritimes ; été ; ac. C. vineetoxicum R. Br. — G. dompte-venin. Famille 87. - SOLANACÉES. Fleur régulière, parfois subrégulière, à 5 rayons. Calice gamo- sépale, souvent accrescent, régulier (ppl), parfois subrégulier ou bilabié (Lycium). Corolle gamopétale régulière (ppl.) ou subér- gulière (Hyoscyamus). Etamines égales (ppl.) ou inégales (Atropa Hyoscyamus) ; antères introrses à déhiscence longitudinale (ppl), ou loealisée au sommet (Solanum). Style composé à stig- mate entier ou lobé. Ovaire à loges 2 (ppl) ou 3-5 (Nicandra), simples (ppl), ou subdivisées par des fausses cloisons (Datura) ; placentas saillants, à ovules nombreux, ahatropes ou subana- tropes. Plantes herbacées ou parfois ligneuses, à feuilles simples alternes. Pleurs isolées ou en cymes ; inflorescences ord. anor- males. aaa — Sous-arbrisseaux ord. épineux. Fleurs axillaires. Calice souvent irrégulier ou bilabié. Corolle tubulée vasiforme à lobes étalés ou réfléchis. Etamines à filets longs ou grêles. Baie. 351. LYCIUM. aaa — Plantes ord. herbacées. Fleurs terminales ou en cymes terminales, ou devenant latérales par sympodisme. bb — Corolle rotacée. Calice court non accrescent. Antères conniventes, déhiscentes au sommet, plus longues que les filets. Baie. 352. SOLANUM. bb — Corolle non rotacée. Antères non conniventes. c — Corolle régulière. — Corolle tubuleuse vasiforme à lobes courts. Calice un peu accrescent, étalé sous le fruit. Etamines inégales. Baie. 353. ATROPA. — Corolle vasiforme plissée, à lobes courts ou effacés. Calice à lobes grands, sagittés et réunis à la base, accrescents et enve- loppant le fruit. Etamines dilatées, à l'a base des filets, en une plaque pubescente. Ovaire à 3-5 loges. Baie. 354. NICANDRA. — Corolle infundibûlée-plissée, courtement lobée. Calice lon- guement lubuleux, anguleux, lobé à l'extrémité, à base persis- tant seule sous le fruit. Ovaire à 2 loges subdivisées par une .fausse cloisson incomplète en haut. Capsule septifrage à 4 valves. 355. DATURA. c — Corolle subrégulière vasiforme. Calice accrescent, lobé à l'extrémité, enveloppant étroitement le fruit. Etamines inégales. Capsule operculée. Inflorescence scorpioïde. 356. HYOSCYAMUS. Genre 351. —LYCIUM. — Lyciet, Olinet. Sous-arbrisseaux à rameaux flexibles, souvent pourvus lalé- 400 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [202] ralement de courts rameaux-épines. Feuilles entières, à pétiole court. Inflorescences axill aires cymeuses-fasciculées ou uniflores. Corolle violacée. Etamines exertes. Baie rouge. Haies et vieux murs de la rég. marit. ; plantés ou subspontanés ; été ; pc. — Calice biïabié. Baie oblongue. Feuilles oblongues. L. barbarum L. — L. de Barbarie — Calice à lobes souvent inégaux, mais non bilabié. Baie ovoïde. Feuilles ovales-oblongues. L. sinense L. — L. de Chine. Genre 352. — SOLANUM. — Morelle. — Cymes à pédoncule court. Corolle blanche. Baie noire, rouge, jaune ou verte, selon les variétés. Feuilles sinuées ou dentées. PI. ann. Champs, chemins, décombres ; été'; c. S. nigrum L. — M. noire. — Cymes à pédoncule assez long. Corolle violette. Baie rouge. Feuilles entières ou triséquées. Pï. ligneuse sarmenteuse. Maies. lieux humides ; été ; c. S. dulcamara L. — .1/. douce-amère. Genre 353. — ATROPA. — Belladone. Fleurs grandes, isolées ou géminées sur des rameaux croissant en cymes. Corolle brune. Baie globuleuse, noire. Feuilles entières pétiolées. PI. vivace. Haies, lieux pierreux, décombres ; été ; r. Atr. belladona L. — Bell, officinale. Genre 354. — NICANDRA. — Nicandre. Fleurs grandes, isolées sur des rameaux croissant en cymes. Corolle bleue. Calice fructifère vésiculeux, fortement nervé- réticulé. Baie globuleuse brune. Feuilles lobées ou dentées. PI. ann., originaire du Pérou, subspontanée ou naturalisée dans la vallée de la Loire ; été ; pc. N. physaloides Grtn. — N. faux-coqueret. Genre 355. — DATURA. — Datura. Fleurs très grandes, isolées sur des rameaux croissant en cymes. Corolle blanche ou violette, 2 fois plus longue cpie le calice. Cap- sule épineuse, rarement inerme. Feuilles lobées ou dentées, pétio- lées. PI. ann. Lieux incultes ou sablonneux, chemins, décombres, surtout rég. marit. ; été ; ac. D. stramonium L. — D. stramoine. Genre 356. — HYOSCYAMUS. — Jusquiame. Fleurs sessiles en cymes scorpioïdes feuillées. Corolle à gorge pourprée, à limbe jaunâtre, à nervation violet-foncé. Calice fruc- [203] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 4()1 tifère fortement nervé-réticulé. Feuilles lobées, les supérieures sessiles embrassantes. PL bisann. Chemins et décombres, surtout fég. marit. ; été ; ne. H. niger L. — J. noire. Famille 88. - SCROFULARIACEES. Fleurs ord. irrégulières. Calice persistant, à sépales 5, ou par- fois 4, libres ou soudés, égaux ou inégaux. Corolle gamopétale à lobes 5, parfois 4, ord. irrégulière ou bilabiée. Etamines 4 ou 2, parfois 5, ord. inégales. Antères à loges parallèles ou divergentes à la base, souvent coritiques ou contluentes en une seule au som- met du connectif. Style composé indivis ; stigmate indivis ou bilobé. Ovaire à 2 loges, à ovules anatropes ord. nombreux. Capsule. Plantes herbacées. Tr. 1. — Verbacées. — Sépales 5, soudés à la base. Corolle rotacée à lobes antérieurs plus grands. Etamines 5, inégales, à filets souvent poilus, à antères souvent dissemblables, à loges continentes en une seule. Capsule septicide. Feuilles alternes. 357. VERBASCUM. Tr. 2. — Antirhhinées. — Sépales 5, libres ou soudés à la base. Corolle bilabiée, à gorge fermée, à tube présentant à la base un éperon ou une gibbosité. Etamines 4 ; antères à loges non confluentes. Capsule à débiscenee poricide. Feuilles opposées, verticillées ou alternes. — Corolle bilabiée en forme de masque ou de museau à gorge fermée par un palais poilu bilobé, à tube gibbeùx à la base" 358. ANTIRRHINUM. — Corolle comme ci-dessus, mais à gibbosité remplacée par un éperon. 359. LINARIA. Tr. 3. — Scrofulariées. — Sépales libres ou soudés. Corolle à gorge ouverte, à tube sans gibbosité ni éperon. Etamines 2 ou 4. cuui — Sépales 5 égaux ou peu inégaux. bb — Sépales libres ou soudés à la base. Feuilles opposées. c — Corolle à tube subglobuleux, à lobes postérieurs dressés, plus grands que les antérieurs. Etamines 4, la 5e et postérieure réduite à un staminode. Antères à loges confluentes en une seule. Capsule septicide. 360. SCROFULARIA. c — Corolle à tube non renflé, à lobes postérieurs moins déve- loppés que les antérieurs. Antères à loges subconfluentes, dis- tinctes. — Calice accompagné de 2 bractées. Corolle subbilabiée. Etamines 2, latérales, les 3 autres avortées ou réduites aux filets. Capsule septicide et loculicide. 361. GRATIOLA. — Calice sans bractées à la base. Corolle bilabiée. Capsule sep- ticide. 362. LINDERNIA. 402 BULL. SOC SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX [204] bb — Sépales subégaux, libres ou sondés. Feuilles alternes. c — Sépales libres. Corolle grande eampannlée, à lobes anté- rieurs distincts, à lobes postérieurs confondus. Etamines 4, iné- gales ; antères à loges subconfluentes distinctes. Capsule septi- cide. 363. DIGITALIS. c — Sépales sondés. Corolle à 5 lobes subégaux. Etamines 1. subégales. — Corolle rotacée. Antères à loges confluentes en une seule. Ovaire à loges incomplètes. Capsule septicide. 364. LIMOSELLA. — Corolle subrotacée. Antères à loges non continentes. Capsule loculieide. 365. SIBTHORPIA. aaa — Sépales 4, on parfois 5, le postérieur très petit, libres ou sondés à la base. Corolle rotacée à 1 lobes, l'antérieur pins petit, le postérieur plus grand que les latéraux, formé par la réunion des 2 lobes postérieurs. Etamines 2, latérales ; antères à loges subconfluentes, distinctes. Capsule loculieide. 366. VERONICA. Tr. 4. — Rhinanthées. — Calice gamosépale, à lobes 4, ou parfois 5, le postérieur beaucoup plus petit. Corolle bilabiée à lèvre postérieure voûtée ou en casque, indivise ou bilobéc au sommet, à lèvre antérieure trilobée. Etamines 1, à loges non confluentes, souvent velues. Capsule loculieide, ord. comprimée latéralement. Plantes demi-parasites, quoique d'aspect normal. Feuilles opposées ou alternes. a — Calice renflé-comprimé. Antères à loges non mucronées. Ovaire à loges pluriovulées. — Calice à 4 lobes. Graines ailées. Feuilles simples opposées. 367. RHINANTHUS. — Calice à 4-5 lobes inégaux, dentés ou lobules, souvent dis- posés en deux lèvres. Graines trigones. Feuilles alternes, penni- séquées. 368. PEDICULARIS. a — Calice non renflé. Antères à loges mucronées à la base. — Calice à 4 lobes. Ovaire à loges mulliovulées. Feuilles oppo- sées, ou celles du sommet alternes. .369. EUPHRASIA. — Calice à 4 lobes inégaux. Ovaire à loges biovulées. Feuilles opposées. 370. MELAMPYRUM. Genre 357. — VERBASCUM. — Molène. Grappes terminales longues, à fleurs isolées ou fasciculées. Corolle ord. jaune. Feuilles crénelées ou dentées, les caulinaires ord. sessiles. Tige ord. élevée. Plantes bisannuelles. aa — Etamines toutes, ou les postérieures seules, à filets pourvus de poils blancs ou jaunâtres. Plantes tomenteuses. [205] P. ClTLRNK. — FLORE 1)K LA LOlRE-INFÉRIEURE 403 b — Etamines postérieures seules poilues. Fleurs sessiles ou courtement pédicellées, fasciculées, en grappes spiciformes. Feuilles cauliuaires décurrentes. Tige ord. simple. — Corolle grande, rotacée. Stigmate longuement décurrent sur le style. Coteaux pierreux, décombres, sables marit. ; été ; c. V. phîomoides L. — M. faux-phlomïs , Grand-bouillon-blahc. — Corolle subvasiforme. Stigmate capité. Lieux pierreux, haies, décombres ; été ; c. V. thapsus L. — M. officinale, lUmillon-blanc. b — Etamines toutes poilues. Fleurs à pédicelle au moins aussi long épie le calice, fasciculées. en grappe ord. ramifiée. Feuilles non décurrentes. - — Feuilles supérieures demi-amplexicaules. Plante à duvet caduque. Coteaux pierreux, décombres, sables marit. ; été ; ac. V. floecosum W. K. — M. floconneuse. — Feuilles supérieures non amplexicaules. Tige anguleuse dans le haut. Fleurs jaunes ou blanches. Carrières et taillis, près de Dreux-en-Guenrouet : été. V. lychnitis L. — M. faùx-lgchnis. aa — Etamines toutes à filets pourvus de poils violets. b. — Bractées et sépales à poils non glanduleux. Fleurs fasci- culées, à pédicelle plus long que le calice. Feuilles cauliuaires pétiolées. Lieux incultes, haies, chemins; été; ac. V. nigrum L. — M. noire. b — Bractées et sépales à poils glanduleux. Feuilles caulinaires sessiles. — Fleurs isolées, à pédicelle plus long que le calice. Lieux incultes, murs, talus, chemins ; été ; c. V. blattaria L. — M. blattaire, Herbe aux miles. — Fleurs isolées ou fasciculées, à pédicelle plus court que le calice. Vdpr. Mêmes lieux, surtout rég. marit. ; été ; c. V. virgatum With. — M. rayée. Genre 358. — ANTIRRHINUM. — Muflier. Fleurs axillaires ou en grappes terminales. Feuilles lancéolées. Sépales libres. Corolle bossue à la base, à lèvres très inégales. — Fleurs en grappes terminales, à pédicelle égalant le calice et la bractée. Calice à lobes obtus, beaucoup plus court que la corolle, celle-ci grande, rouge ou de couleurs variées. PI. vivace, cultivée ; naturalisée sur les vieux murs ; été ; pc. A. majus L. — M. majeur, Grand-muflier. Gueule-de-loup. — Fleurs subsessiles axillaires ou en grappes feuillées. Calice à lobes linéaires inégaux, égalant la corolle, celle-ci petite, rosée. PI. ami. Champs cultivés ; été ; c. A. orontium L. — M . rubicond. Tête-de-mort. Genre 359. — LINARIA. — Linaire. Corolle à tube pourvu d'un éperon. 404 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. 2e SFR., T. IX [206| Série 1. -*■ Fleurs en grappes terminales. Feuilles étroites, sessiles ou courtement pétiolées. Plantes ord. dressées. aa — Fleurs jaunes à pédicelle plus court que le calice, celui-ci poilu ou pubescent glanduleux. Piaules annuelles. — Grappes raides. Graines lisses, étroitement ailées. Feuilles lancéolées, les inférieures plus larges, verticillées, les moyennes et supérieures alternes. PI. pubescente visqueuse. Sables rclarit. : été ; c. L. arenaria DC. — L. des sables. — Grappes courtes pédonculées. Graines orbiculaires lisses largement ailées. Feuilles linéaires verticillées ou alternes, sub- unilatérales. PI. glauque à tiges étalées redressées. Sables marit., c; terres cale, du S.-O., été. L. supina Desf. — L. couchée. bb — Fleurs à pédicelle égalant environ le calice, celui-ci glabre. b — Feuilles lancéolées linéaires, rapprochées, toutes alternes. Fleurs jaunes. Graines orbiculaires ailées. PI. vivace. Champs, chemins ; été ; ce. L. vulgaris Mill. — L. vulgaire. b — Feuilles inférieures opposées ou verticillées. — Corolle bleuâtre, striée de violet, à éperon plus court que le tube. Graines anguleuses ridées en travers. PI. vivace. Lieux pierreux, haies ; été ; ce. L. striata DC. — L. striée. — Corolle violette, à éperon plus long que le tube. Graines planes-orbiculaires à aile ciliée. PI. ami. Coteaux, lieux arides ou sablonneux ; été ; r. L. pelliceriana Mill. — L. de Pellicier. ce — Fleurs à pédicelle beaucoup plus long que le calice, celui-ci pubescent ou glabre. Corolle violet clair à gorge non fermée. Graines ovoïdes. Grappes lâches feuillées. Feuilles infé- rieures opposées. PI. ann. Lieux sablonneux ; été ; pc. L. minor Desf. — L. mineure. Série 2. — Fleurs axillaires longuement pédicellées. Feuilles pétiolées, la plupart alternes. a — Feuilles à pétiole plus court que le limbe. Corolle jaune à lèvre supérieure pourprée ou violacée. Plantes annuelles couchées. — Feuilles ovales arrondies, obtuses. Lieux sablonneux ou argilocalcaires ; été ; pc. L. spuria Mill. — L. bâtarde. — Feuilles moyennes et supérieures hastées ou sagittées à la base. Lieux cultivés ou sablonneux ; été ; c. L. elatine Mill. — L. velvote. a — Feuilles à pétiole plus long que le limbe, celui-ci palmé à 5-7 lobes. Corolle bleuâtre à palais jaune. PI. vivace, rampante ou pendante. Vieux murs humides ; été ; ac. L. cymbalaria Mill. — L. cymbalaire. |2()7| i>. Citerne. flore m-: La lôire-inferieuré 40ô Genre 360. — SCROFULARIA. —Scrofulaire. Fleurs en grappes terminales composées cymeuses. Sépales libres ou soudés à la base, plus ou moins scarieux au bord. Corolle brunâtre, à lèvre postérieure dressée. Tige ord. quadran- gulaire. à feuilles opposées pétiolées. Plantes vivaces. a — Fleurs à pédicelle beaucoup plus long que le calice. Feuilles dentées ou crénelées. — Feuilles glabres, aiguës, déniées en scie. Tige tuberculeuse à la base. Haies, taillis ; été ; c. Scr. nodosa L. — Scr. noueuse. — Feuilles glabres, obtuses, crénelées, présentant parfois deux petits lobes détachés de la base du limbe. Tige à angles ailés. Fossés ; été ; c. Scr. aquatica L. — Scr. aquatique. — Feuilles pubescentes aiguës, doublement dentées, fortement échancrées ou cordées à la base. Haies, lieux ombragés frais, surtout dans la rég. marit. ; été ; pc. Scr. scorodonia L. — Scr. scorodoine. b — Fleurs à pédicelle égalant à peine le calice. Fenilles penniséquées. Tige peu anguleuse. Lieux secs ou pierreux ; talus du ch. de fer à Clermont ; été : r. Scr. canina L. — Scr. des chiens. Genre 361. — GRATIOLA. — Gratiole. Fleurs axillaires solitaires, à pédicelle filiforme plus court que la feuille. Calice à sépales libres, linéaires-lancéolés, accompagné de 2 bractées linéaires. Corolle assez grande, subbilabiée vasi- forme, rosée. Feuilles opposées, sessiles, lancéolées, à 3 nervures. PI. vivace. Prairies, lieux marécageux ; été ; c. Gr. officinalis L. — Gr. officinale. Genre 362. — LINDERNIA. — Lindernie. Fleurs axillaires. solitaires, pédicellées, sépales libres, linéaires ou lancéolés. Corolle rosée ou violacée, bilabiée, à tube renflé, à gorge ouverte ou fermée. Feuilles opposées sessiles, entières ou faiblement dentées, à 3-5 nervures. Plantes annuelles. — Fleurs à pédicelle grêle ord. plus long que la feuille. Eta- mines 4, toutes fertiles. Capsule plus courte que le calice. Sables vaseux de la Loire et de la Sèvre ; été ; pc. L. pyxidaria Ail. — L. pyxidedre. — Fleurs à pédicelle plus court que la feuille. Etamines 1, les 2 antérieures réduites au filet. Capsule plus longue que le calice. Mêmes lieux ; été ; c. L. gratioloides Ll. — L. fausse-gratiole. Genre 363. — DIGITALIS. — Digitale. Fleurs pendantes, en grappe terminale allongée unilatérale. 406 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST 2e SÉR., T. IX (208| Sépales libres. Corolle très grande, campanulée, rouge, maculée de pourpre en dedans. Feuilles ovales oblongues, crénelées, les inférieures longuement atténuées en pétiole. PI. pubéscente vivace. Haies, coteaux, lieux incultes ; été ; c. D. purpurea T.. — D. pourprée. Genre 364. — LIMOSELLA. — Limoselle. Fleurs axillaires à pédicelles liés longs mais plus courts que les pétioles. Corolle blanche rotacée subrégulière. Feuilles toutes basilaires alternes, oblongues. longuement pétiolées. Plante petite, brévicaule, gazonnante, stolonifère, annuelle. Bord des étangs et cours d'eau ; été ; c. L. aquatica L. — L. aquatique. Genre 365. — SIBTHORPIA. — Sibtorpie. Fleurs axillaires, à pédicelle plus court que le pétiole. Calice à lobes lancéolés. Corolle blanche ou rosée, rotacée sùbrégulière. Feuilles alternes, palmées, créneléesdobées, longuement pétiolées. Tiges grêles rampantes radicantes. PI. vivace. Lieux frais ou ombragés ; bord des ruisseaux, parmi la mousse ; avril-jn. ; pc. S. europaea L. — S. d' Europe. Genre 366. — VERONICA. — Véronique. Fleurs axillaires ou en grappes. Sépales ord. 4. Corolle rotacée à 4 lobes, ord. bleue, parfois rose ou blanche. Capsule plus ou moins comprimée latéralement, échancrée ou didyme. Feuilles pennées, parfois palmées, ord. opposées. Herbes peu élevées, souvent couchées ou étalées. Série 1. — Fleurs en grappes axillaires. Plantes ord. vivaces. aaa — Calice glabre, rarement pubescent glanduleux, à 1 sé- pales subégaux. Fleurs à pédicelle ord. plus long cpie le calice et la bractée. b — Grappes alternes. Sépales oblongs. Capsule très échancrée. Feuilles lancéolées-linéaires sessiles. Marais, prés marécageux; été ; c. V. scutellata L. — V. à écussons. b — Grappes opposées. Calice à lobes oblongs-lancéolés. — Feuilles lancéolées subaiguës, sessiles, demi amplexicaules. Tige creuse. PI. bisann. ou vivace. Marais, fossés, bord des eaux ;• été ; c. V. anagallis L. — V. anagaUe. — Feuilles elliptiques obtuses, courtement pétiolées. Tige pleine. Mêmes lieux ; été ; c. V. beccabunga L. — V. de ruisseau. aaa — Calice poilu. bb — Sépales subégaux. c — Fleurs à pédicelle plus long que le calice et la bractée. Feuilles ovales incisées-dentées. [209] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 407 — Feuilles subsessiles. Capsule plus courte que le calice, celui-ci à lobes lancéolés. Haies, bois ; print. ; ce. V. chamœdrys L. — V. petit-chêne. — Feuilles assez longuement pétiolées. Capsule débordant le calice en tout sens. Bois frais ; mai-jn. ; àr. V. montana L. — V. de montagne. c — Fleurs à pédicelle plus court que le calice. Feuilles ovales ou obovales finement dentées, à pétiole court. Bois, pelouses ; été ; c. V. officinalis L. — V. officinale. bb — Sépales très inégaux, le postérieur très petit. Feuilles oblongues, incisées-dentées, subsessiles. Prés de la Loire ; mai- jn. ; rr. V.'teucrium L. — V. germandrée. Série 2. — Fleurs en grappes terminales. Calice à 4 sépales. a — Calice à sépales subégaux, plus court que le pédicelle. Feuilles souvent entières ou subentières. — Capsule échancrée. Style long. PI. vivace. Lieux frais ; été ; ce. V. serpyllifolia L. — Y. à feuilles de serpolet. — Capsule à éehancrure profonde à peine dépassée par le style. PI. ann. Champs ; print. ; ce. V. acinifolia L. — V. à feuilles d'acinos. a — Calice à sépales lancéolés très inégaux, plus long que le pédicelle. Feuilles ovales crénelées dentées à 3-5 nervures. PI. ann. Lieux cultivés ou sablonneux ; print. ; c. V. arvensis L. — Y. champêtre. Série 3. — Feuilles isolées à l'aisselle des feuilles. Plantes an- nuelles. aa — Feuilles pennées ou subpalmées, courtement pétiolées, les inférieures opposées, les supérieures alternes. b — Fleurs à pédicelle plus court ou plus long que la feuille. Feuilles ovales dentées ou crénelées. — Sépales oblongs obtus. Corolle blanche ou rosée. Capsule à loges à 4-6 graines. PI. vert-jaunâtre. Lieux cultivés; print. ; été ; pc. V. agrestis L. — V, agreste. — Sépales ovales subaigus. Corolle bleue. Capsule à loges à 8-10 graines. PI. vert foncé ou un peu glauque. Vdpr. Lieux cultivés, murs ; print.. été ; ce. V. polita Fr. — V. élégante. b — - Feuilles à pédicelle beaucoup plus long que la feuille, celle-ci insicée dentée. Sépales ovales-lancéolés. Capsule large comprimée, à bords tranchants. Lieux cultivés : print. ; ac. V. persica Poir. — V. persique. aa — Feuilles palmées à 3-5 loties, assez longuement pétiolées alternes. Fleurs à pédicelle plus long que la feuille ou plus court Sépales cordés à la base, ciliés. Lieux cultivés ; print. : ce. V- hederaefolia L. — V. à feuilles de lierre. 408 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2V SÉR., T. IX [210] Genre 367. — RHINANTHUS. — Rinante. Fleurs en épi terminal, pourvu de bractées foliacées à dents aiguës ou aristées. Calice renflé, comprimé, accrescent, à 4 lobes courts connivents. Corolle jaune à lèvre supérieure en casque plus longue que l'inférieure. Antères velues. Tige quadrangulaire à feuilles opposées, oblongues, crénelées dentées, sessiles." Plantes annuelles pluriformes. — Calice glabre, ainsi que le haut de la plante. Prés ; mai-jn. ; c. R. crista-galli L. (R. glaber Lam.) — R. crête de coq, Cocriste. — Calice velu, ainsi que le haut de la plante. Vdpr. Champs, prés et bois ; mai-jn ; pc. R. hirsutus Lam. — R. hérissé. Genre 368. — PEDICULARIS. — Pédiculaire. Fleurs en grappes ou en épis terminaux feuilles. Calice renflé à lobes lobules, corolle à lèvre supérieure en casque. Feuilles alternes penniséquées. — Fleurs courtement pédicellées. Calice poilu, bilabié. Corolle à lèvre inférieure égalant la supérieure. Capsule exerte à sommet pointu. Tige dressée. PI. vivace. Pieux tourbeux ou marécageux ; mai-jn. ; ac. P. palustris L. — P. des marais. Herbe aux poux. — Fleurs subsessiles. Calice glabre, à 4-5 lobes inégaux, ciliés au bord. Corolle à lèvre inférieure plus courte que la supérieure. Capsule incluse à sommet arrondi. Tige principale dressée, émettant à la base des rameaux étalés. PI. bisann. Bois et prés humides ; print. ; c. P. silvatica L. — P. silvatique. Genre 369. — EUPHRASIA. — Eufraise. Fleurs courtement pédicellées ou sessiles en grappes ou épis terminaux feuilles. Tige dressée. Feuilles sessiles opposées, ou les supérieures alternes. Plantes annuelles. aa — Calice à lobes réunis par paire. Corolle blanche striée de violet, à gorge jaune ; lèvre supérieure voûtée à bords réfléchis, à sommet terminé par 2 petits lobes ; lèvre inférieure à 3 lobes échancrés, plus grande que la supérieure. Antères poilues, à loges inégalement mucronées. Capsule très comprimée. Graines fusiformes cannelées. Feuilles ovales. Plantes pubescentes ra- meuses, pluriformes. — Tige à poils glanduleux étalés. Feuilles dentées, les supé- rieures à dents aiguës. Lèvre supérieure de la corolle à lobes échancrés. Prés et bois ; été ; c. E. officinalis L. — E. officinale, Casse-luneftes. — Tige à poils non glanduleux, appliqués. Feuilles raides épaisses, à dents aiguës ou mucronées. Lèvre supérieure de la corolle à lobes denticulés. Vdpr. Prés. bois, landes, coteaux ; été ; ac. E. nemorosa Pers. — E. des bois. [211] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 409 aa — Calice à lobes égaux. Corolle à lèvre supérieure en casque, échancrée ou indivise, à lèvre inférieure à lobes indivis. Antères également mucronées. Capsule un peu comprimée. Feuilles lancéolées. b — Corolle rouge ou rose, à lèvre inférieure plus courte que la supérieure. Antères poilues. Graines fusiformes cannelées. Tige rameuse. Epis unilatéraux. — : Bractées ord. plus longues que les fleurs. Champs ; mai- juill. ; ac. E. odontites L. — E. odontitès, E. printanière. — Bractées ord. plus courtes que les fleurs. Var. du préc, à rameaux plus étalés. Champs, bois, prés élevés ; août-oct. ; c. E. serotina Lam. — E. tardive. b — Corolle jaune, à lèvre inférieure plus longue que la supé- rieure. Antères velues. Graines ovoïdes, très petites. Tige et épi simples. Feuilles dentées. PI. velue visqueuse. Champs, chemins, lieux sablonneux humides ; été ; c. E. villoviscosa C. (Bartsia viscosa L.) — E. velue-visqueuse. Genre 370. — MELAMPYRUM. — Mélampire. Fleurs en grappes ou épis feuilles terminaux. Calice à 4 lobes inégaux. Corolle à lèvre supérieure en casque comprimé. Tige quadrangulaire. Feuilles opposées. Plantes annuelles. — Fleurs pédicellées en grappe lâche unilatérale. Calice à lobes plus longs que le tube. Corolle jaunâtre. Feuilles courtement pétiolées. Bois ; été ; c. M. pratense L. — M. des prés. — Fleurs sessiles en épis serré. Calice à lobes plus courts que le tube. Corolle jaune-pâle, passant au rose. Feuilles sessiles, les supérieures à base élargie avec dents acuminées. Bois des terr. cale. ; Les Cléons ; jn. ; rr. M. cristatum L. — M. à crête. Famille 89. - CONVOLVULACEES. Fleurs régulières à 5, parfois à 4 rayons. Calice persistant. Corolle gamopétale. Etamines à filets soudés à la corolle ; antères introrses. Styles libres ou soudés. Ovaire à 2 loges complètes ou incomplètes, simples ou subdivisées par des fausses cloisons, présentant chacune 2 ovules anatropes dressés supradorsaux Fruit capsulaire. Plantes souvent volubiles, à feuilles alternes, et laticifères; sans feuilles ni laticifères chez les espèces parasites. Tribu 1. — Convolvulées. — ■ Sépales libres ou soudés à la base. Corolle en entonnoir à lobes effacés, sans appendices. Style composé à 2 branches stigmaliques. — Bractéoles petites, éloignées de la fleur. Ovaire à loges complètes. 371. CONVOLVULUS.. 410 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [2121 — Bractéoles grandes foliacées, enveloppant le calice. Ovaire à loges incomplètes. 371. CALYSTEGIA. Tribu 2. — Cuscutées. — Sépales soudés. Corolle appendi- culée sous les étamines. Stvles 2, libres. Plantes parasites. 373. CUSCUTA. Genre 371. — CONVOLVULUS. —Liseron. Tige volubile. Feuilles sagittées à oreillettes divergentes. Fleurs axillaires, ord. solitaires, à pédicelles plus longs que les feuilles. Corolle blancbe ou rose. Souche rampante vivace, Champs et chemins ; ce. ; été. C. arvensis L. — L. des champs ; Vrillée-clochette. Genre 372. — CALYSTEGIA. — Calistège. Fleurs grandes, axillaires, solitaires. Feuilles longuement pétiolées, souche vivace rampante. — Tige volubile. Feuilles à limbe sagitté. Fleurs à pédicelle ord. plus court que la feuille. Corolle blanche. Haies ; été ; c. C. sepium R. Br. — C. des haies. — Tige couchée. Feuilles à limbe réniforme. Fleurs à pédicelle anguleux beaucoup plus long que la feuille. Corolle rose. Sables marit. ; été ; c. C. soldanella R. Br. — C. soldanelle. Genre 373. — CUSCUTA. — Cuscute. Plantes volubiles, jaunâtres ou rougeâtres, dépourvues de feuilles, parasites avec suçoirs sur diverses plantes. Inflorescences avec bractées (ppl) ou sans bractées (épil.). Fleurs à 5 ou parfois 4 rayons. Corolle marcescente. ord. campanulée, Manche ou rosée, pourvue d'écaillés frangées ou lobées, fermant plus ou moins le tube (ppl) ou appliquées contre le tube qui reste ouvert (car.. epil). Plantes annuelles. aa — Fleurs sessiles ou subsessiles, en glomérules. Stigmates linéaires. b — Styles plus courts que l'ovaire. — Corolle campanulée à lobes obtus. Parasite sur ortie, hou- blon ; été ; ac. C europœa L. — C. d'Europe, Grande-cuscute. — Corolle urcéolée à lobes aigus. Parasite sur lin ; jn. ; rr. C. epilinum Weih. — C. du lin. b — Styles plus longs que l'ovaire. — Calice à lobes ovales plus longs que le tube. Corolle à lobes plus longs que larges. Styles dressés. Parasites sur ajonc, genêt, panicaut, bruyères, etc. : été : c. C. epithymum L. — C. du thym, Petite-cuscute, TeiQnasse, Cheveux du diable. [213] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 411 — Calice à lobes triangulaires-lancéolés. Corolle à lobes trian- gulaires, aussi larges que longs. Styles divergents. Champs de trèfle, luzerne, etc. Vdpr. ; été ; c. C. trifolii Bab. — C. du trèfle. aa — Fleurs pédicellées, odorantes, en corymbes composés. Corolle à lobes étalés, plus courts que le tube. Styles plus longs que l'ovaire, à stigmates globuleux. Parasite sur luzerne ; été; rr. C. corymbosa Rz. P. ■ — C. en corymbe, C. odorante. Famille 90. - BORAGINEES. Fleur ord. régulière, à 5 rayons. Calice persistant. Corolle gamopétale, souvent pourvue à la gorge d'appendices en cul de sac formés comme par refoulement, de dehors en dedans, du tissu du limbe, et alternant avec ses lobes. Etamines àantères introrses, à filets soudés à la corolle. Style composé, à stigmate entier ou bifide, gynobasique ou. plus rarement, terminal. Ovaire ord. subdivisé en 4 demi-carpelles uniovulés. Ovules anatropes ou subanatropes, infradorsaux. dressés clans les cas ordinaires de gynobasie, suspendus en cas contraire. Fruit formé de 4 achaines, ou de 1-3 par avortement, plus rarement drupacé. Plantes herbacées, ord. hérissées de poils rigides, àfeuilles alternes, entières ou faiblement dentées. Cymes scorpioides terminales ou axillaires des feuilles supérieures. Tribu 1. — Héliotropiéks. — Style non gynobasique. Ovaire quadrilobé. Corolle sans appendices, pourvue de 5 plis longitu- dinaux. Etamines incluses. Fruit drupacé. 374. HELIOTROPIUM. Tr. 2. — Anchusées. — Style gynobasique. Ovaire formé de 4 demi-carpelles séparés, à hile élargi, marginé, excavé autour d'un prolongement central cunéiorme, enfoncé dans le réceptacle. aa — Corolle non rotacée. Etamines non appendiculées, à antères incluses. b — Corolle à gorge pourvue de 5 faisceaux de poils. 375. PULMONARIA. b — Corolle à gorge pourvue d'appendices. — Corolle tubuleuse, à lobes courts. Appendices allongés papilleux. connivents en cône. 376. SYMPHYTUM. — Corolle régulière ou subrégulière à tube droit ou courbé, à appendices obtus, poilus ou pubescents. 377. ANCHUSA. aa — Corolle rotacée à appendices glabres. Etamines à antères accolées, exertes, à filet pourvu d'un long appendice dorsal dressé. 378. BORAGO. Tr. 3. — Lithospermkes. Style gynobasique. Ovaire formé de 4 demi-carpelles séparés. Achaines à hile plan. Corolle régulière. a — Achaines sans aiguillons. Corolle vasiforme ou patérif orme, 412 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. - 2e SÉR., T. IX [214] — Corolle sans appendices, ou pourvue de plis longitudinaux. 379. LITHOSPERMUM. — Corolle à appendices obtus glabres. Achaines lisses. 380. MYOSOTIS. a — Achaines pourvus d'aiguillons. Style persistant. — Corolle à tube court, à appendices obtus glabres. Achaines appliquées contre le stvle par leur bord interne. 381. LAPPULA. — Corolle à tube allongé, à appendices velus au bord. Achaines aplatis contre le réceptacle, à hile situé au-dessus du milieu de la face interne en raison du développement prépondérant de la partie inférodorsale des demi-carpelles. 382. CYNOGLOSSUM. Tr. 4. — Echiées. — Style gynobasique. Ovaire formé de 1 demi-carpelles séparés. Achaines à hile plan. Corolle subbilabiée, à lobes postérieurs plus grands que les antérieurs, dépourvue d'appendices. Etamines inégales à filets allongés. 383. ECHIUM. Genre 374. — HELIOTROPIUM. —Héliotrope. Fleurs sessiles en cymes dépourvues de bractées. Sépales libres. Corolle blanche, vasiforme à tube court, à 5 plis longitudinaux. Achaines tuberculeux. PI. ann., à feuilles obtuses pétftdées Rég. marit.; été ; ac. H. europseum L. — H. cV Europe. Genre 375. — PULMONARIA. —Pulmonaire. Fleurs en cymes courtes, à bractées foliacées. Sépales soudés. Corolle tubulée vasiforme, bleue ou violacée. Achaines lisses. PI. vivace, à feuilles lancéolées, tachetées de blanc. Haies et bois; print. ; c. P. longifolia Bast. — P. à feuilles longues. Genre 376. — SYMPHYTUM. — Consolide. Fleurs en cymes dépourvues de bractées. Sépales soudés à la base. Corolle tubuleuse vasiforme à lobes courts, rosée ou blanche. Achaines lisses. PI. vivace à feuilles lancéolées décurrentes. Prés humides ; été ; c. S. officinale L. — C. officinale. Genre 377. — ANCHUSA. — Anchuse, Buglosse. aa — Cymes terminales ou axillaires. Corolle bleue vasiforme. régulière à tube droit égalant le calice (off.) ou plus court (//. semp.). b - — Feuilles oblongues ou lancéolées, les inférieures atténuées à la base, non nettement pétiolées. Achaines à hile basilaire. [215] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 413 — Sépales soudés dans leur moitié inférieure. Corolle à appen- dices veloutés. Achaines aigus. PI. bisann. Délestages de Couëron ; été. A. officinalis L. ■ — A. officinale. — Sépales libres. Corolle à appendices surmontés d'un faisceau de poils. Achaines obtus. PI. vivace. Terr. cale. ; décombres ; Machecoul, Le Croisic ; été ; rr. A. italica Retz. — A. d'Italie. b — Feuilles ovales, les inférieures nettement pétiolées. Inflorescences à pédoncules pourvus de 2 feuilles subopposées à la naissance des cymes. Sépales libres. Corolle à appendices ciliés. Achaines à hile subbasilaire appendiculé. Parcs boisés, près de Nantes : mai-jn. ; rr. A. sempervirens L. — .4. toujours verte. aa — Cymes terminales à bractées foliacées. Sépales libres. Corolle bleue vasiforme, à tube allongé courbé, à lobes inégaux. Achaines incurvés. Feuilles à bords sinués, les supérieures sessiles demiamplexicaules. PI. ami. Lieux sabl. ; été ; c. A. arvensis Bbrst. — A. des champs, Lycopsis. Genre 378. — BORAGO. — Bourache. Cymes à bractées foliacées. Fleurs à pédicelles arqués. Sépales libr.es. Corolle bleue rotacée. Feuilles inférieures longuement pétiolées, les supérieures sessiles demi-amplexicaules. PI. ann. Champs, chemins, décombres ; été ; c. B. officinalis L. — B. officinale. Genre 379. — LITHOSPERMUM. — Grémil. Fleurs en cymes feuillées. Calice à sépales linéaires libres, peu accrescents (off.) ou accrescents (arv.). Corolle vasiforme, blanche, jaunâtre ou parfois bleuâtre, pubescente en dehors, à gorge pubescente (off.) ou glabre (arv.), à tube portant les éta- mines incluses, insérées vers le milieu (off.) ou près de la base (arv.). Achaines très durs. Feuilles lancéolées. — Feuilles à nervure médiane et secondaires saillantes en dessous. Achaines ovoïdes obtus blancs et lisses. PI. vivace. Haies, lieux incultes surtout sur terr. cale. ; mai-jn. ; r. L. officinale L. — Gr. officinal. — Feuilles à nervure médiane seule saillante. Achaines trigones, bruns, rugueux-tuberculeux. PI. ann. Champs, surtout terre cale, et rég. marit. ; mai-jn: ac. L. arvense L. — Gr. des champs. Genre 380. — MYOSOTIS. — Myosotis. Fleurs en cymes dépourvues de bractées. Calice gamosépale. Corolle à tube court, à limbe plan (pal., cesp., silv.) ou cupuli- forme (ppl), ord. bleue. Plantes vivaces (pal), annuelles ou bisan- nuelles (ppl.). 414 BULL. SOC. SC. NÀT. OUEST. — 2e SÈR., T. IX [216] aa — Calice non articulé, persistant, glabre ou pourvu de poils appliqués, non crochus. b — Pédicelles fructifères plus longs que le calice. — Corolle assez grande. Style dépassant le calice. PL pluri- forme. Prés humides, marécages ; été ; c. M. palustris With. — M. des marais. — Corolle assez petite. Style très court. Vdpr. Marécages ; été ; ac. M. cespitosa Schz. — M. cespiteux. b — Pédicelles fructifères plus courts que le calice. Corolle très petite. Style très court. Vdm. Marécages ; été ; ac. M. sicula Guss. — M. de Sicile. aa — Calice articulé sur le pédicelle et caduque à la maturité, pourvu de poils étalés ou crochus à l'extrémité. b — Pédicelles fructifères plus longs que le calice. — Corolle assez grande, à tube égalant le calice. Lieux ombra- gés ; Clisson ; mai-jn. M. silvatica Hff. — M. silvatique. — Corolle petite, à tube plus court que le calice. Lieux cul- tivés ; été ; c. M. intermedia Lk. — M. intermédiaire. b — Pédicelles fructifères plus courts que le calice. Corolle petite. — Corolle à tube plus court que le calice. Lieux cultivés, talus, murs ; print. ; c. M. hispida Schltd. — M. hispide. — Corolle à couleur changeante, à tube dépassant le calice. Lieux cultivés, chemins ; print. ; c. M. versicolor Pers. — M. vcrsicolor. Genre 381. — LAPPULA. — Bardanette. Cymes feuillées allongées lâches. Fleurs à pédicelle plus court que le calice. Sépales libres. Corolle patériforme à tube court. Achaines trigones munis, sur les angles latéraux, de 2 rangs d'aiguillons crochus au sommet. PI. ann. ou bisann. Terr. arides ou cale. ; Plessé, St-Etienne et St-Jean de Corcoué ; été. L. myosotis Mn. — B. faux-myosotis. Genre 382. — CYNOGLOSSUM. — Cinoglosse. Cymes pourvues, seulement à la base, de bractées foliacées. Sépales libres. Corolle vasiforme, rnugeâtre. Achaines entourés d'un rebord saillant, hérissés d'aiguillons courts étoiles. Feuilles oblongues lomenteuses. les supérieures sessiles demi-amplexi- çaules. FI. bisann. Lieux incultes, pierreux ou cale. ; rég. marit. ; été : pc. C officinale L. — C. officinal. [217] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFERIEURE 415 Genre 383. — ECHIUM. -- Vipérine. Cymes à bradées foliacées. Fleurs subsessiles. Sépales libres. Corolle bleue, grande, vasiforme subbilabiée. Feuilles lancéolées sessiles, à nervure médiane seule saillante en dessous. PI. bisann. Lieux pierreux ; été ; ce. Ech. vulgare L. — V. vulgaire. Famille 91. - VERBÉNAGÉES. — Fleurs irrégulières. Calice gamosépale, à 5 lobes courts. Corolle gamopétale subbilabiée à 5 lobes, à tube arqué. Etamipes 4, incluses, à antéres introrses, à filets soudés à la corolle, les antérieures plus grandes, les latérales parfois stériles. Style com- posé indivis, à stigmate bilobé. Ovaire à 2 loges cloisonnées biovu- lées. Ovules anatropes, dressés, à raphé interne. Fruit se parta- geant en 4 achaines. Tige quadrangulaire. Feuilles opposées. 384. VERBENA. Genre 384. — VERBENA. — Verveine. Fleurs petites, à corolle lilacée, disposées en épis allongés. Feuilles tripartites, pennifides ou incisées-dentées. PI. vivace. Champs et chemins,; été ; c. V. officinalis L. — V. officinale, Herbe aux sorcières. Famille 92. - LABIÉES. Fleurs irrégulières. Calice persistant gamosépale, tubuleux ou vasiforme, à 5 lobes égaux ou inégaux, parfois à 5-10 lobes, assez souvent bilabié, à 5-10 ou parfois 13-15 nervures. Corolle gamo- pétale irrégulière tubulée, parfois vasiforme. à limbe ord. bïlabié, la lèvre postérieure bilobée, échancrée ou indivise, l'antérieure trilobée, à lobe médian ord. plus grand ou dissemblable ; parfois corolle unilabiée, ou' à lobes diversement répartis. Etamines 4 ou 2, la 5e et postérieure toujours avortée. Antéres à 2 loges paral- lèles ou divergentes, séparées, contiguës ou confluentes au som- met, parfois à une seule loge fertile, parfois anormalement con- formées. Style composé indivis, gynobasique, à stigmate bilobé. Ovaire formé de 4 demi-carpelles uniovulés. Ovules anatropes dressés, supradorsaux. Fruit formé de 4 achaines.. Inflorescence ord. en grappe ou en épi, à fleurs disposées le plus souvent en cymes ou fascicules courts à Faisselle des feuilles et des bractées opposées. Plantes herbacées à tige quadrangulaire, à feuilles opposées, pourvues de poils glanduleux à huile essentielle, sou- vent aromatiques. Sous-Famille I. — LAMIÉES. Corolle ord. bilabiée, ou à lobes diversement répartis. Style gynobasique. Achaines à hile ord. petit, basilaire ou subbasi- laire. 416 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [218] Tr. 1. — Menthées. — Calice a 5 lobes ou à 2 lèvres lobées. Corolle à lèvres ou lobes ord. plans. Etamines 4 ou 2, à l'ileLs diver- gents ou convergents, les antérieures ord. plus longues ou parfois existant seules. aa — Corole régularisée à 4 lobes, le postérieur représentant une lèvre postérieure à lobes fusionnés. Etamines exertes à filets divergents. Calice ord. non bilabié. — Etamines 4, subégales. Achaines à sommet arrondi. 385. MENTHA. — Etamines 2. Achaines à sommet tronqué bordé. 386. LYCOPUS. aa — Corolle bilabiée. Etamines 4, les antérieures plus longues. b — Etamines à filets droits, divergents, exerts. — Calice bilabié. 387. THYMUS. — Calice non bilabié. 388. ORIGANUM. b — Etamines à filets arqués, convergents sous la lèvre posté- rieure. Calice bilabié. 389. MELISSA. Tr. 2. — Népétées. — Calice oblique à lobes postérieurs plus grands (ici). Corolle bilabiée, à lèvre postérieure ôrd. plane, bilo- bée. Etamines parallèles, logées sous la lèvre postérieure, les antérieures plus courtes. 390. NEPETA. Tr. 3. — Marruriées. — Calice à 10 lobes inégaux, sétacés (ici). Corolle à lèvre postérieure en forme de languette bifide. Etamines parallèles, incluses, ainsi que le style, dans le tube de la corolle, les antérieures plus longues. 391. MARRUBIUM. Tr. 4. — Eui.amiées. — Calice à 5 lobes, parfois 10, ou à 2 lèvres. Corolle à lèvre postérieure souvent voûtée ou en casque. Etamines 4, ord. parallèles, logées dans la concavité de la lèvre postérieure, les antérieures plus longues. aaa — Calice non bilabié. bb — Calice à tube très évasé dans le haut, à 5 lobes égaux, courts, élargis, mucronés, plies en long, parfois avec 5 lobes com- missuraux supplémentaires plus petits. Corolle à lèvre postérieure seulement un peu concave, écha'ncrée. 392. BALLOTA. bb — Calice à lobes égaux ou inégaux, triangulaires, lancéolés ou prolongés en épine. Corolle à lèvre postérieure voûtée ou en casque, entière ou échancrée. c — Corolle à gorge dépourvue de renflements coniques. — Achaines trigones, tronqués ou excavés au sommet. 393. LAMIUJVL — Achaines arrondis au sommet. Etamines antérieures souvent divergentes. 394. STACHYS. [219] p. citerne. — flore dk la loire-inférieure 417 c — Corolle à gorge pourvue de 2 renflements coniques. Antères à loges superposées transversalement pendant la floraison, à déhiscence valvulaire. 395. GALEOPSIS. aaa — Calice bilabié. — Calice membraneux, largement ouvert , la lèvre postérieure entière ou à 2-3 dents, l'antérieure à 3 lobes obtus. Corolle à lèvre postérieure entière un peu concave. 396. MELITTIS. — Calice fermé après la floraison, la lèvre postérieure à 3 lobes courts, l'antérieure à 2 lobes lancéolés. Corolle à lèvre postérieure en casque entière. Etamines à filets terminés par un appendice. 397. BRUNELLA. Tr. 5. — Salviées. — Calice bilabié. Corolle bilabiée à lèvre postérieure comprimée falciforme, échancrée ou bilobée. Etamines fertiles 2, antérieures, à loges appendues aux extrémités d'un connectif filiforme oblique inégal, la loge postérieure linéaire seule fertile. 39S. SALVIA. Tr. 6. — Scutellarïées. — Calice à 2 lèvres entières, la posté- rieure caduque, pourvue extérieurement d'un appendice squa- miforme. Corolle anormalement bilabiée, à lèvre antérieure uni- lobée, à lèvre postérieure trilobée par la fusion des lobes posté- rieurs et l'adjonction des lobes latéraux. Etamines 4, parallèles, les antérieures plus longues, à antères pourvues d'une seule loge fertile, les postérieures à 2 loges. 399. SCUTELLARIA. Sous-Famille II. — TEUCRIÉES. Tr. 7. — Teucriées. — Corolle ord. unilabiée ou subbilabiée. à lèvre antérieure prédominante. Etamines 4, parallèles, exertes» les antérieures plus longues. Style inséré sur la face interne des carpelles moins profondément divisés que dans les groupes précé- dents. Achaines à hile grand oblique introrse. — Calice non bilabié. Corolle à lèvre antérieure grande, trilo- bée, à lèvre postérieure formée de 2 petits lobes. 400. AJUGA. — Calice parfois bilabié. Corolle à limbe disposé en une lèvre unique, antérieure, à 5 lobes. 401. TEUCRIUM. Genre 385. — MENTHA. — Menthe. Fleurs fasciculées. Calice à 5-13 nervures, à lobes égaux ou' subégaux. Corolle rosée, ou blanche, à 4 lobes subégaux, le posté- rieur échancré. Plantes vivaces, stolonifères. à feuilles ord. den- rées. Hybridations fréquentes. aa — Tige terminée par une inflorescence. Calice régulier à gorge glabre. b — Inflorescence terminale cylindrique. Feuilles sessiles, blanchâtres-tomenteuses en-dessous. 418 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SKH., T. IX 1 220 j — Feuilles ovales-lancéolées à sommet et à dents aiguës. Lieux humides ; été ; r. M. silvestris L. — ■ M. silvéstre. Feuilles arrondies obtuses ou subaiguës, crénelées-dentées, bosselées ridées en réseau. Fossés : été ; ac. M. rotundifolia L. — .1/. à feuilles rondes. b — Inflorescence en fascicules axillaires peu nombreux, tous ou les supérieurs rapprochés en un groupe terminal subglobuleux. Feuilles à pétiole assez long. Fossés ; été ; c. M. aquatica L. — M. aquatique, M. rouge. aa — Tige non terminée par une inflorescence, ou à fleurs dis- posées en fascicules écartés. — Calice à lobes courts égaux, à gorge glabre. Feuilles pétiolées, celles des nœuds florifères beaucoup plus longues que les fasci- cules. Lieux humides ; été ; c. M. arvensis L. — M. champêtre. — Calice subbilabié, à lobes antérieurs plus étroits, à gorge velue. Feuilles petites courtement pétiolées. Tige couchée radi- cante. Lieux humides ; été ; c. M. pulegium L. — M. pouliot. Genre. 386. -- LYCOPUS. -- Lycope. Fleurs en glomérules axillaires. Calice régulier à 10 nervures. Corolle à tube court, à lobes subégaux, le postérieur échancré, blanche ponctuée de rose. Feuilles dentées-incisées, souvent pennifides à la base, à pétiole court. PI. vivace à souche lam- pante. Fossés, bords des eaux ; été ; c. L. europœus L. — L. d' Europe. Genre 387. — THYMUS. — Thym. Fleurs en cymes axillaires, rapprochées en grappe terminale. Calice à 10 nervures, à gorge poilue, la lèvre postérieure à lobes plus courts, l'antérieure à lobes linéaires lancéolés. Corolle rou- geâtre. Tiges couchées ou étalées, radicantes gazonnantes, à feuilles petites entières. PI. vivace, pluriforme. Odeur ord. aro- matique. Prés secs, coteaux, lieux incultes ; été ; c. Th. serpyllum L. — Th. serpolet. Genre 388. — ORIGANUM. — Origan. Fleurs en corymbes composés cymeux formant une panicule feuillée terminale. Bractées sous-florales violacées, larges, appli- quées, .plus longues que les calices. Calice à 10-13 nervures, à gorge velue, à lobes subégaux. Corolle rose à lèvre postérieure échancrée, à lèvre antérieure à 3 loties égaux. Feuilles pétiolées. PI. vivace, aromatique. Haies et coteaux ; été ; ac. Or. vulgare L. — Or. vulgaire. Genre 389. — MELISSA. — Mélisse. Fleurs en cymes ou fascicules axillaires ou rapprochés en grappe |221j P- CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 419 terminale. Calice bilabié à 10-13 nervures. Corolle à lèvre supé- rieure échancrée, plane (ppl) ou concave (offic), à lèvre inférieure trilobée, blanche, rosée ou violacée. Feuilles pétiolées. Seel. Eumelissa. — Cymes de 3 à 6 fleurs, non involucrées, plus courtes que les feuilles. Calice aplati dorsalement, évasé, à gorge glabre, à lèvre postérieure terminée par 3 lobes courts, à lèvre antérieure plus profondément divisée en 2 lobes lancéolés ou aristés. Corolle à tube courbé. Feuilles crénelées-dentées. PI. vivace, à odeur de citron. Haies et buissons, près des habi- tations; cultivée ; été ; ac. M. officinalis L. — M. officinale. Seel. Galamintha. — Cymes non involucrées. Calice à gorge velue. a — Cymes pédonculées, dichotomes. Calice à lèvres inégales, la postérieure à lobes courts, l'antérieure à lobes lancéolés. Plantes vivaces. — Cymes à pédoncule dépassant le pétiole. Corolle lilas foncé. Feuilles à limbe denté, plus long que large. Odeur aromatique. Bois, haies, coteaux ; été ; pc. M. calamintha L. — M. calament, Calament officinal. — Cymes à pédoncule égalant à peine le pétiole. Feuilles à limbe faiblement denté, aussi large que long. Odeur peu agréable. Vdpr. Haies, pied des murs ; été ; ac. M. intermedia Lej. — M. intermédiaire, Calament à feuilles de menthe. a — Cymes triflores sessiles. Calice gibbeux à la base, fermé après la floraison, à lobes peu inégaux lancéolés. PI. ann. ou bisann., inodore. Coteaux, champs cale. ; été ; pc. M. acinos Bnt. — M. acinos. Sect. Clinopodium. — Cymes ou fascicules multiflores, axil- laires ou terminaux involucrés de bractées sétacées ciliées. Calice longuement tubuleux, à lobes peu inégaux, lancéolés, ciliés, à gorge glabre. PI. vivace. inodore. Haies et bois ; été ; c. M. clinopodium Bnt. — M. clinopode. Genre 390. — NEPETA. — Cataire. Calice à 15 nervures. Corolle blanche ou violacée, ponctuée de rouge, dilatée à la gorge, à lèvre postérieure dressée, à lèvre anté- rieure à lobe médian beaucoup plus grand que les latéraux. Feuilles pétiolées. Plantes vivaces. à odeur forte. — Tige dressée. Fleurs en grappes terminales, composées cymeuses, assez denses. Corolle à lobe médian de la lèvre anté- rieure arrondi concave. Feuilles ovales, cordées à la base, créne- lées-dentées. Haies, lieux rocailleux ; été ; r. N. cataria L. — C. vulgaire, Herbe aux chats. — Tige rampante radicante. Cymes de 2 à 4 fleurs, axillaires, plus courtes que les pétioles. Corolle à lobe médian de la lèvre antérieure échancré cordiforme. Feuilles larges cordiformes ou réniformes, crénelées, palminervées. Haies et bois ; print. ; c. N. glechoma Bnt. — C. glécome, Lierre terrestre, Couronne de Saint- Jean. 30 420 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. - 2e SÉR., T. IX [222] Genre 391. — MARRUBIUM. — Marrube. Glomérules axillaires multiflores très denses. Calice à 10 lobes inégaux, sétacés, crochus à l'extrémité. Corolle blanche. Feuilles pétiolées, à limbe ovale-orbiculaire, irrégulièrement crénelé, à base cordée ou cunéiforme. Plante tomenteuse - blanchâtre, odorante, vivace. Lieux pierreux ou incultes ; été : ac. M. vulgare L. — M. vulgaire, M. blanc. Genre 392. — BALLOTA. — Ballote. Cymes axillaires pédonculées. Corolle rougeâtre, à tube pourvu en-dedans d'un anneau de poils. Feuilles ovales ou arrondies, inégalement crénelées-dentées, pétiolées. PI. vivace, à odeur fétide. Haies, chemins, décombres ; été ; c. B. nigra L. — B. noire, B. fétide. Genre 393. — LAMIUM. — Lamier. Fleurs en cymes ou en glomérules axillaires plus courtes que les feuilles. Calice à 5 nervures, à lobes subégaux. Feuilles ord. pétiolées. Sect. Eulamium. — Calice à lobes lancéolés ou subulés, non épineux. Corolle dilatée à la gorge, avec lèvre antérieure à lobe médian échancré et lobes latéraux très petits. Antères velues. Achaines glabres au sommet. aa — Plantes annuelles. Corolle à tube droit. b — Calice très velu, à lobes finalement connivents. Corolle rouge à tube grêle, sans anneau de poils intérieur. Feuilles supé- rieures sessiles. Lieux cultivés ou incultes, sables maritimes ; print. ; été ; ac. Lam. amplexicaule L. — Lam. amplexicaule. b — Calice à lobes finalement étalés. Corolle rose. Feuilles toutes pétiolées, rapprochées au sommet des tiges. — Corolle sans anneau de poils intérieur. Feuilles crénelées lobées. Champs ; print. ; pc. Lam. hybridum Vill. — Lam. hybride. — Corolle avec anneau intérieur de poils. Feuilles crénelées. Champs, chemins, murs ; print. ; ce. Lam. purpureum L. — Lam. rouge. aa — Plantes vivaces. Corolle à tube incurvé avec anneau de poils intérieur. Feuilles ovales cordées, dentées. — Corolle blanche très poilue, à anneau de poils intérieur oblique. Haies ; print. ; c. Lam. album L. — Lam. blanc. — Corolle rose, à anneau de poils non oblique. Feuilles souvent tachetées de blanc. Haies et bois ; print. ; pc. Lam. maculatum L. — Lam. lâcheté. Sect. Galeobdolon. — Calice à lobes lancéolés subépincux. Corolle jaune, à tube droit avec anneau de poils intérieur, à gorge [22H] F. CITERNE — FLORE l)H l.A LOIRE-INFÉRIEURE 421 dilatée, à lèvre antérieure à .'5 lobes aigus. Antères glabres. Feuilles ovales dentées. PI. vivace. Haies et bois ; print. ; ac. Lam. galeobdolon Cr. — Lam. galéobdolon, L. jaune. Sert. Leonurus. Calice à lo!)es ])rolongés en une forte épine. Corolle à tubes inclus. Achaines velus ou pubescents au sommet. Glomérules entourées de bractées sétacées. Plantes vivaces. — Calice à lobes antérieurs réfléchis. Corolle rosée, velue, à tube muni d'un anneau intérieur de poils. Glomérules sessiles, plus courts que les pétioles, à bractées se lacées courtes. Feuilles pluriformes, les inférieures ord. palmées à 3 lobes, les supérieures souvent cunéiformes trilobées. PI. vivace. Haies, villages ; été ; r. Lam. cardiaca Bn, (Léon, cardiaca L.). — Lam. cardiaque, A g ri pan me. — Calice à lobes non réfléchis. Corolle blanc-rosé, pubescente, petite, dépassant peu le calice, sans anneau de poils intérieur. Glomérules subsessiles, égalant les pétioles, à bractées sétacées assez longues. Feuilles ovales ou lancéolées, fortement dentées. PI. bisajin. Bord des eaux, haies humides, dans la vallée de la Loire ; août ; r. Lam. marrubiastrum C. (Léon, marrubiastrum L.). — Lam. faux-marrube. Genre 394. -- STACHYS. — Epiaire. Meurs en cymes axillaires formant un épi terminal ord. dis- continu. Calice à lobes égaux ou subébgaux, terminés en pointe. Corolle' exerte (ppl) ou dépasant peu le calice (aruensis). Sect. Eustachys. — Corolle à tube pourvu d'un anneau inté- rieur de poils, Etamines d'abord parallèles, les antérieures fina- lement divergentes; antères à lobes très divergentes confluentes. aaa — Corolle jaune ou partiellement jaune. Cymes de 2 à 3 fleurs. Feuilles oblongues. — Calice à lobes lancéolés terminés en pointe ciliée. Feuilles pétiolées ou les supérieures sessiles. PI. ann. Terr. cale, à Ché- meré ; été. St. annua L. — Ep. annuelle. — Calice à lobes triangulaires terminés en pointe glabre. Feuilles subsessiles. PI. vivace. Coteaux d'Oudon à Ancenis ; terr. cale du S.-O. ; été. St. recta L. — Ep. droite, Crapaudine. aaa — Corolle rouge ou rose, non mêlée de jaune, avec ou snns panachures. bb — Plantes non velues soyeuses. c — Feuilles oblongues lancéolées, courtement pétiolées ou sessiles. Cymes de 3 à 6 fleurs. PI. vivace. Lieux marécageux ; été ; c. St. palustris L. — Ep. des marcus. c — Feuilles ovales pétiolées. Cymes de 3 fleurs. — Feuilles ovales-cordées acuminées, dentées, la plupart lon- guement pétiolées. PI. vivace. St. silvatica L. — Ep. silvatique, Grande-épiaire. 422 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SLR., T. IX [2241 — Feuilles ovales obtuses, crénelées. Corolle dépassant peu le calice. PL ann. Bois frais, haies : élé ; c. St. arvensis L. — Ep. des champs. bb — Plante densémenl velue-soyeuse. Feuilles oblongues, crénelées, pétiolées. Fleurs en épi de cymes multiflores. PI. vivace. Coteaux, lieux pierreux cale. ; été ; r. St. germaniea L. — Ep. germanique. Seet. Betonica. — Corolle à tube rouge, sans anneau intérieur de poils. Etamines à filets parallèles ; antères à loges parallèles ou peu divergentes. Epis cymeux terminaux oblongs ou ovoïdes. Feuilles ovaîes-oblongues, crénelées, pétiolées. Tiges simples à longs entrenœuds. PI. vivace. Landes et bois; été : c. St. officinalis Trev. — Ep. officinale, Bétoine officinale. Genre 395. — GALEOPSIS. — Galéope. Fleurs en glomérules axillaires ou terminaux. Calice à lobes terminés en épine. Corolle tubulée, à gorge dilatée pourvue de renflements, à lèvre postérieure en casque entière, rouge, rose ou jaune, ou diversement tachetée. Plantes annuelles. a — Tige renflée sous les nœuds (étranglée après dessieation), pourvue de poils piquants. Calice à lobes longuement subulés épineux égaux. Corolle à tu lie dépassant peu le calice. Feuilles ovales-lancéolées, fortement dentées, pétiolées. Taillis, décom- bres ; fin été ; c. G. tetrahit L. — G. royale. a — Tige non renflée, sans poils piquants. Corolle 3—1 fois plus longue que le calice. — Calice à lobes lancéolés subulés, égaux ou subégaux. Feuilles oblongues dentées, atténuées aux extrémités. Champs; fin été; c. G. dubia Leers. — G. douteuse. — Calice à lobes lancéolés, les antérieurs plus longs. Feuilles oblongues-lancéolées ou linéaires, entières ou subentières. Champs calcaires ; été ; pc. G. ladanum L. — G. ladanum. Gueule de chat. Genre 396. — MELITTIS. — Mélitte. Fleurs grandes, pédicellées, isolées ou géminées, axillaires, inclinées du même côté de l'axe. Calice bilabié, très ouvert. Corolle blanche, mêlée de rouge., à tube longuement exert. Lieux boisés ; mai : ac. M. melissophyllum L. — M. des bois. Genre 397. — BRUNELLA. — Brunelle. Fleurs en grappes terminales cymeuses. oblongues ou ovoïdes, compactes, à bractées ovales cordées. Calice bilabié. Corolle à tube pourvu en dedans d'un anneau de poils, à lobe médian de la lèvre antérieure denticulé. Tiges ascendantes ou redressées. Feuilles pétiolées. Plantes vivaces. [225] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEUKE 423 — Corolle violacée. Filets des étamines à pointe terminale droite. Feuilles ovales ou oblongues, ord. entières ou subentières. Prés, chemins, lieux incultes ; été ; ce. Br. vulgaris L. — Br. vulgaire. — Corolle blanche. Filets des étamines à pointe terminale arquée en avant. Feuilles supérieures ord. pennifides ou penni- partites. Tige hérissée de poils blancs. Vdpr. Coteaux, pelouses arides ; été ; ac. Br. alba Pall. — ■ Br. blanche, Br. laciniée. Genre 398. — SALVIA. — Sauge. Fleurs courtement pédicellées, ternées ou géminées, en grappes terminales, à bractées ovales cordées, acuminées, finalement réfléchies. Calice bilabié à 13 nervures, à lobes aigus ou aristés, ceux de la lèvre postérieure plus courts. Corolle à lèvre postérieure foliiforme, échancrée ou bilobée. Feuilles pétiolées, ou les supé- rieures sessiles. a — Grappes glanduleuses visqueuses, à verticilles rapprochés, à bractées membraneuses ciliées, violacées, plus longues que les calices. Calice à lobes terminés en épine, ceux de la lèvre posté- rieure divergents, le médian plus petit. Corolle blanche ou viola- cée, deux fois plus longue que le calice. Feuilles crénelées ou den- tées. PI. bisann. ou vivace, à odeur fétide. Lieux arides, pied des murs, Machecoul ; été ; rr. S. sclarea L. — S. sclarée. Toute-bonne. a — Grappes à verticilles écartées. Bractées herbacées plus courtes que les calices. Calice à lobes de la lèvre postérieure petits et convergents. Feuilles crénelées, ou à lobes crénelés-dentés. Plantes vivaces. — Calice pubescent, à lobe médian de la lèvre postérieure plus petit que les latéraux. Corolle bleue, 3-4 fois plus longue que le calice. Style longuement exert. Grappe glanduleuse visqueuse. Terr. cale'.; coteaux; prés secs ; mai-jn ; r. S. pratensis L. — S. des prés. — Calice poilu, à lobes delà lèvre postérieure très petits. Corolle violette, moins de deux fois plus longue que le calice. Prés, haies, chemins, surtout rég. marit. ; été ; ac. S. verbenaca L. — L. fausse-verveine. Genre 399. — SCUTELLARIA. — Scutellaire. Fleurs axillaires ou formant une grappe terminale unilatérale. Calice court, bilabié, campanule appendiculé. Corolle à lèvre postérieure en casque, à tube 3-5 fois plus long que le calice. Antéres ciliées. Feuilles oblongues courtement pétiolées. Plantes vivaces à souche traçante. a — Feuilles non hastées. — Feuilles crénelées dentées. Fleurs assez grandes, à corolle bleue tachetée de blanc. Prés humides, bord des eaux ; été ; c. Se. galericulata L. — Se. à casque, Toque-bleue. 424 BULL. SOC. S< . NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [226] — Feuilles entières ou pourvues de quelques dents à la base. Fleurs petites à corolle rose. Vdpr. Mêmes lieux ; c. Se. minor L. ■ — Se. mineure. a — Feuilles entières, hastées ou pourvues à la base de deux lobules divergents à angle droit. Fleurs grandes à corolle violette. Mêmes lieux ; ac. Se. hastifolia L. — Se. hastée. Genre 400. — AJUGA. — Bugle. Calice à lobes égaux ou subégaux. Corolle à lèvre antérieure seule bien développée, à lobe médian en cœur renversé, à tube pourvu en dedans d'un anneau de poils. — Fleurs bleues, en glomérules formant des grappes terminales à bractées foliacées. Feuilles entières ou faiblement dentées. PI. vivacc stolonifère. Prés humides ; mai-jn ; c Aj. reptans L. — B. rampante. — Fleurs jaunes isolées axillaires. Feuilles la plupart divisées en 3 lobes linéaires à bords révolutés. Plante étalée diffuse, très poilue, annuelle, odorante. Tcrr. cale, du S.-O.; été ; r. Aj. chamsepitis Schrb. — B. petit-pin. Genre 401. — TEUCRIUM. — Germandrée. Fleurs unilatérales. Corolle unilabiée à tube court. Etamincs très saillantes en arrière. Plantes vivaces. — Fleurs géminées à l'aisselle des feuilles. Calice gibbeux à la base, à lobes égaux. Corolle rose. Feuilles oblongues, fortement crénelées-dentées, sessiles. Plante velue, stolonifère. Odeur allia- cée. Bord des ruisseaux et marais du cale, et de la rég. marit. ; fin été ; r. T. scordium L. — G. seorelium. — Fleurs pédicellées, isolées à l'aisselle des bractées, disposées en grappes terminales et axillaires. Calice à 2 lèvres, la posté- rieure formée par le lobe postérieur plus grand, l'antérieure par les 4 autres courts mucronés. Corolle jaunâtre. Feuilles ovales- cordées, crénelées, pétiolées. PL odorante, à souche rampante. Haies, chemins, lieux incultes ; été ; c. T. scorodonia L. — G. scorodoine. Famille 93. - PLANTAGINÉES Fleurs bisexuées ou unisexuées. Calice à sépales 4, parfois 3, égaux ou inégaux, persistants. Corolle gamopétale scarieuse, à Lobes 1. parfois 3. Etamines 4, longuement exertes, libres ou soudées au tube de la corolle, à antères dorsifixes introrses ver- satiles. Style et stigmate composés indivis. Ovaire à 2 loges. Ovules insérés sur "le milieu de la cloison, ascendants, supra- dorsaux. — Fleurs bisexuées ou polygames, en épis axillaires. Etamines [227] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 425 à filets soudés au tube de la corolle. Ovaire parfois subdivisé par des fausses cloisons. Capsule operculée à 2 ou plusieurs graines. 402. PLANTAGO. — Fleurs unisexuées, les mâles longuement pédicellées, les femelles sessiles, celles-ci avec corolle urcéolée à 3-4 dents, style très long, et ovaire à une seule loge fertile uniovulée. Fruit indé- hiscent à une grairte. 403. LITTORELLA. Genre 402. — PLANTAGO. — Plantain. aaa — Feuilles toutes basilaires. bb — Corolle à tube glabre, lisse. Plantes vivaces. c — Epis allongés, à pédoncules dépassant peu les feuilles. Corolle à lobes obtus. Capsule à 8-16 graines. Feuilles ovales atténuées en pétioles, à 5-9 nervures longitudinales. Champs, chemins ; été ; ce. PI. major L. — PL majeur, Grand- plantain. c — Epis à pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Capsule à 2 graines. — Epis oblongs-cylindriques. Corolle à lobes obtus. Feuilles étalées en rosette, ovales, à pétiole large court, à 5-7 nervures. Terr. cale, Erbray ; été. PI. média L. — PI. moyen, PL bâtard. — Epis ovoïdes ou oblongs. Corolle à lobes aigus. Feuilles étroites ou lancéolées à 3-5 nervures. Prés, chemins ; été ; ce. PI. lanceolata L. — PL lancéolé. bb — Corolle à tube velu, à lobes aigus. Epis cylindriques ou oblongs. c — Feuilles linéaires entières. Capsule à 2 graines. Plantes vivaces. — Feuilles arquées carénées, ciliées au bord, sans nervures apparentes. Coteaux, Ancenis, Pouillé, Candé, etc. ; mai-jn ; r. PI. carinata Schrd. — PL caréné. — Feuilles à 3 nervures. Marais du littoral, prés salés ; mai- jn ; c. PI. maritima L. — PL maritime. c — Feuilles pennifides, à lobes écartés, linéaires ou lancéolés, parfois dentées ou entières, étalées en rosette. PI. ann. ou bisann. Prés, chemins ; été ; ce. PI. coronopus L. — PL corne de cerf. aaa — Feuilles caulinaires opposées sessiles linéaires. Epis ovoïdes involucrés, longuement pédoncules. Corolle glabre à tube ridé en travers, à lobes aigus. Capsule à 2 graines. PI. ann. Lieux sablonneux, vallée de la Loire et région marit. S. O. ; été ; pc. PI. arenaria W. K. — PL des sables. Genre 403. — LITTORELLA. — Littorelle. Fleurs axillaires, les mâles solitaires à pédicelles très longs, 426 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [228] accompagnées, à la base, de 1-3 fleurs femelles sessiles. Feuilles linéaires, demi-cylindriques, toutes basilaires. Bord des étangs et marais ; été ; c. L. lacustris L. — L. des étangs. Famille 94. - GENTIANACÉES Fleurs régulières. Sépales 4-10, plus ou moins soudés. Corolle à 4-10 lobes. Etamines 4-10 à filets soudés à la corolle. Antères ord. introrses. Style indivis, ou bifurqué au sommet, ou nul ; stigmate à 2 lobes ou parfois indivis. Ovaire uniloculaire ou sub- divisé en 2 loges incomplètes par les placentas pariétaux saillants. Ovules nombreux anatropes. Fruit capsulaire. Tr. 1. — Gentianées. — Feuilles entières opposées, parfois alternes à la base. a — Style court ou nul ou formé par le sommet atténué de l'ovaire. Corolle de forme variable, souvent campanulée, à 4-5 lobes. 404. GENTIANA. a — Style filiforme caduque. Ovaire à placentas saillants. — Corolle patériforme à 5 lobes. Antères tordues en spirale après la floraison. 405. ERYTHR^A. — Corolle patériforme, à 4 lobes, à tube ovoïde. 406. CICENDIA. — Corolle cupuliforme à 6-8 loges. 407. CHLORA. Tr. 2. — Ményanthées. — Feuilles alternes, ou les supé- rieures opposées, composées ou simples, pétiolées engainantes. Corolle à 5 lobes. Style filiforme. — Corolle patériforme. Ovaire adhérent à la base. Feuilles trifoliolées. 408. MENYANTHES. — Corolle rotacée. Feuilles simples. 409. LIMNANTHEMUM. Genre 404. — GENTIANA. — Gentiane. Fleur grande, terminale, solitaire, ou parfois accompagnée d'autres fleurs, axillaires des feuilles supérieures. Calice divisé au-dessus du milieu en 5 lobes lancéolés. Corolle bleue, tubuleuse- campanulée, à 5 lobes. Antères soudées. Ovaire atténué en pseudo- style, à stigmate persistant. Capsule septicide. stipilée. Tiges simples. Feuilles linéaires uninervées. à bords révolutés, soudées par paire à la base. PI. vivace. Landes et prés humides ; été ; pc. G. pneumonanthe L. — G. pulmonaire. Genre 405. — ERYTHR^A. — Entrée. Fleurs en cymes terminales, solitaires chez les individus nains. [229] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 427 Calice tubuleux à lobes linéaires. Corolle patériforme à tube long. Capsule linéaire septicide. Tige tétragone. Feuilles sessiles, à 3-7 nervures parlant de la base. aa — Stigmate à lobes arrondis, beaucoup plus courts que le style. Corolle rose. Plantes bisannuelles. b — Fleurs subsessiles ou à bractéoles insérées tout près du calice. Feuilles basilaires en rosette, les autres plus grandes à la base qu'au sommet de la tige. Landes, bois, prés humides ; été ; ac. Er. centaurium Pers. — Er. centaurée, Petite centaurée, Herbe à Chiron. b — Fleurs pédicellées ou avec bractéoles éloignées du calice. Feuilles inférieures non en rosette, plus petites que les supérieures. — Inflorescence assez lâche. Lieux humides ; été ; ac. Er. pulehella Horn. — Er. élégante. — Inflorescence à rameaux dressés, serrés. Fleurs plus briève- ment pédicellées. Feuilles plus grandes, obtuses. Vdpr. Lieux humides du littoral ; été ; ac. Er. tenuiflora Lk. — Er. à fleurs menues. aa — Stigmate à lobes oblongs-linéaires, environ de la longueur du style. Corolle jaune. Fleurs pédicellées. PI. ann. Coteaux mari t.. S. O. ; mai-jn. ; pc. Er. maritima Pers. — Er. maritime. Genre 406. — CICENDIA. — Cicendie. Fleurs longuement pédicellées solitaires ou en cymes dicho- tomes. Corolle patériforme à tube ovoïde. Capsule septicide. Plantes annuelles, petites, grêles, à feuilles sessiles, linéaires ou lancéolées. Landes humides ; bords des étangs et fossés ; été ; ac. — Sépales séparés jusqu'à la base. Corolle rosée ou blanchâtre. Stigmate à 2 lobes. C. pusilla Grsb. — C. grêle. — Sépales soudés jusqu'à la moitié ou au delà. Corolle jaune. Stigmate indivis. C. filiformis Dlbr. — C. filiforme. Genre 407. — CHLORA. — Clora. Fleurs en cyme terminale. Sépales linéaires-lancéolés. Corolle jaune, cupuliforme. Capsule septicide. Tige simple dressée, à longs entrenœuds. Feuilles sessiles, largement soudées par paire à la base. PI. ann. Lieux cale, pierreux ou sablonn. ; Cambon. Saffré; Pornichet ; été ; r. Chl. perfoliata L. — Cl. perfolié. Genre 408. — MENYANTHES. — Méniante. Fleurs en grappes axillaires longuement pédoneulées. Corolle rosée à tube "couronné de 5 lobes oblongs étalés, velus-papilleux 428 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉB., T. IX [230] en dessus. Capsule loculicide. Feuilles alternes, trifoliolées, longuement pétiolées, engainantes à la base. PI. vivace. Marais ; avril ; ac. M. trifoliata L. — M. trifolié, Trèfle d'eau. Genre 409. — LIMNANTHEMUM. — Limnantème Fleurs grandes, pétiolées, en fascicules axillaires. Corolle jaune, à lobes ciliés au bord. Capsule septicide. Feuilles à limbe orbiculaire, cordé, à la base, flottant pendant la floraison ; à pétiole engainant à la base, les inférieures alternes, les supé- rieures opposées. Tiges submergées, radicantes. PL vivace. Marais ; été ; c. L. nymphoides L. — L. faux nênufar. Famille 95. - GESNERIACEES Fleurs irrégulières. Calice irrégulier, persistant. Corollebilabiée, à lèvre postérieure entière, échan crée ou bilobée,à lèvre antérieure trilobée. Etamines 4, subégales ; antères à 2 loges mucronées. Style composé indivis ; stigmate entier ou bilobé. Ovaire à 2 pla- centas pariétaux entiers, bilobés ou dédoublés. Ovules anatropes. Capsule loculicide. Herbes parasites (ici), non vertes, à feuilles remplacées par des bractées. — Fleurs pédicellées, sans bractéoles latérales, en grappes unilatérales ou en corymbes. Calice gamosépale à 4 lobes. Corolle à lèvre supérieure en casque indivise. Antères velues. Glande en croissant en avant de l'ovaire. Bractées opposées. 410. LATHR^A. — Fleurs sessiles ou subsessiles, avec ou sans bractéoles laté- rales, en épi. Calice à 2, 4 ou 5 lobes. Corolle à lèvre supérieure éebancrée ou bilobée. Bractées alternes. 411. OROBANCHE. Genre 410. — LATHR^A. — Latrée. Fleurs grandes violettes, disposées en corymbes tout près du sol. Calice tubuleux vasiforme à 4 lobes. Corolle tubuleuse bilabiée, 3 fois plus longue que le calice, à lèvre postérieure en casque, à lèvre antérieure trilobée beaucoup plus petite. Capsule globu- leuse à 4-5 graines. Tige rameuse, en grande partie souterraine, pourvue de bractées larges cordiformes charnues, opposées rapprochées quadrisériées. PL vivace, parasite sur les racines des arbres ; lieux ombragés, au bord des eaux ; print. ; c. L. clandestina L. — L. clandestine. Genre 411. —OROBANCHE. — Orobanche. Fleurs en épi. Calice à lobes variablement disposés. Corolle tubuleuse. bilabiée. à lèvre postérieure voûtée, à lèvre antérieure trilobée. Capsule à graines nombreuses. Bractées alternes lancéo- lées ou acuminées. [231] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 429 Sect. Kopsia. — Calice accompagné de 2 hractéoles. Capsule à 2 valves réunies à la base. — Fleurs petites. Calice à 4 lobes subégaux. Corolle à lobes subégaux obtus, bleu pâle à tube jaunâtre. Tige rameuse, bleu- âtre ou jaunâtre, pubescente. PI. glanduleuse, annuelle. Parasite sur le chanvre et plantes diverses ; Ancenis ; été. Or. ramosa L. — Or. rameuse. — Fleurs grandes. Calice à 5 lobes inégaux, le postérieur petit, parfois avorté. Corolle violette à lobes subégaux aigus ou obtus, à gorge fermée par 2 gibbosités. Tige simple. PI. bleuâtre glan- duleuse, vivace. Parasite ord. sur Achillée millefeuille ; été ; r. Or. cœrulea Vill. — Or. azurée. Sect. Euorobanche. — Calice ord. divisé en 2 segments latéraux bifides ou parfois indivis, non accompagné de bractéoles. Capsule à 2 valves réunies à la base et au sommet. Tige ord. simple. Plantes poilues glanduleuses, jaunâtres ou rougeâtres. aa — Etamines à filets (partie libre) insérés à la base du tube de la corolle. Style poilu ou pubescent au sommet. Plantes vivace s. — Filets dilatés ou glabre à la base, pubescents au sommet. Stigmate jaune citron. Corolle fauve, à lobes de la lèvre inférieure aigus, l'intermédiaire plus grand. Parasite sur genêt à balai ; mai-jn. ; c. Or. rapum Thl. — Or. rave, Grande-orobanche. — Filets velus surtout à la base. Stigmate pourpre. Corolle rougeâtre, à lobe s de la lèvre inférieure égaux. Parasite sur gaillet ; coteaux, baies, sables marit. ; mai-jn. ; c. Or. galii Vch. — Or. du gaillet. aa — Etamines à filets (partie libre) insérés au-dessus du quart inférieur du tube de la corolle. Style glabre. Corolle jaunâtre, blanchâtre ou rosée, à veines pourpres ou violacées. b — Stigmate jaune. Lèvre inférieure de la corolle à lobe inter- médiaire plus grand. Tige renflée-bulbeuse à la base. Pi. vivace, parasite sur lierre ; été ; pc. Or. hederae Vch. — Or. du lierre. b — Stigmate pourpre. — Lèvre inférieure de la corolle à lobe intermédiaire beaucoup plus grand. PI. vivace, parasite sur panicaut. Coteaux de la Loire ; rég. marit. et terr. cale. ; jn ; ac. Or. amethystea Thl. — Or. amétisle. — Lèvre inférieure de la corolle à lobes presque égaux. Tige renflée-bulbeuse à la base. PI. annuelle, parasite sur plantes di- verses ; coteaux de la Loire ; rég.marit. et terr. cale. ; jn. ; ac. Or. minor Sut t. — Or. mineure. Famille 96. - COFFEACEES Fleurs à 4-5 rayons. Calice souvent court ou rudimentaire. Corolle gamopétale régulière ou irrégulière. Etamines à filets insé- rés (par soudure) sur le tube de la corolle. Ovaire infère àloges 2-5, 430 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST, r— 2e SÉR., T. IX [232] ou 1 par avortement. Ovules anatropes supradorsaux. Feuilles opposées ou verticillées. Tr. 1. — Galiées. — Plantes herbacées, à tige tétragone. à feuilles verticillées, à bourgeons opposés. Corolle régulière. Antères introrses. Style à 2 branches. Ovaire à 2 loges uniovulées ; ovules dressés. Fruit didyme. a — Calice rudiment aire. — Corolle rotacée à lobes 4 ou 3-5. Fruit sec ou en baie. 112. GALIUM. — Corolle en cloche ou en entonnoir à 4 lobes. Fruit sec. 413. ASPERULA. a — Calice à 6 lobes lancéolés-subulés, représentant un verticille foliaire. Corolle en entonnoir à 4 lobes. Fruit sec. 414. SHERARDIA. Tr. 2. — Viburnées. — Plantes ligneuses ou herbacées, à feuilles opposées. Calice à 5 lobes courts. Corolle régulière ou irrégulière. Ovaire à 1-3 loges, à ovules suspendus. Baie. a — Ovaire à loges uniovulées, stigmates 2-3, sessiles. Antères ord. extrorses. — Corolle rotacée régulière. Ovaire à 3 loges. Feuilles compo- sées-pennées. 415. SAMBUCUS. - Corolle rotacée ou en cloche, à lobes égaux ou inégaux. Ovaire ord. uniloculaire par avortement. Feuilles simples. 416. VIBURNUM. a — Corolle tubuleuse ou en entonnoir, divisée au sommet en 2 lèvres, la supérieure quadrilobée, l'inférieure unilobée. Antères introrses. Style composé indivis. Ovaire à 2-3 loges pluriovulées. Feuilles simples. 417. LONICERA. Genre 412. —GALIUM. — Galiet, Gaillet, Caillelail. Fleurs en cymes ou en panicules de cymes. Corolle rotacée à 3-5 lobes. Tige ord. tétragone, souvent munie sur les angles, ainsi que les feuilles, de petits aiguillons courbes ou crochus. Feuilles verticillées ovales, oblongues, lancéolées ou linéaires. Bourgeons opposés. Sect. 1 (Pvubia). — Corolle à lobes 5, parfois 4. Baie à 2 car- pelles, ou plus souvent 1 par avortement. Sériel. — Cymes terminales et axillaires. Corolle jaune-pâle. Baie noire. Feuilles 4-6 par verticille, oblongues lancéolées. coriacespersistantes,à nervures secondaires peu marquées. Plante grimpante, accrochante au contact, vivace, à souche rampante. Haies et bois ; été ; c. G. peregrinum Frcb. — G. voyageur. Sect. 2 (Eugalium). — Corolle à lobes 1, parfois 3-5. Fruit sec, ord. à 1> carpelles. Série 2. — Cymes axillaires. Corolle blanche. Feuilles uninervées, [233] P. CITERNE. PLÔRE DK LA LOIRE-INFÉRIEURE 431 6-8 par verticille, munies d'aiguillons sur les bords et sur la nervure. Plantes accrochantes, annuelles. a — Cymes plus longues que les feuilles, celles-ci pourvues d'aiguillons sur la face supérieure. — Fruit hérissé à poils crochus renflés à la hase. Haies ; été ; c. G. aparine L. — G. gratteron, Prend-main. - Fruit glabre, chagriné. Vdpr. Terr. cale. Machecoul ; été. G. spurium L. — G. bâtard. a — Cymes triflores. plus courtes que les feuilles. Pédicelles fructifères recourbés. Fruit tuberculeux. Terr. cale. ; Cambon, Bergon ; été. G. tricorne With. — G. tricorne. Série 3. — Cymes terminales et axillaires. Feuilles uninervées. aaa — Plante annuelle. Tige rude. Feuilles linéaires-lancéolées, mucronées, 6 par verticille, finalement réfléchies. Corolle petite* roussâtre ou verdâtre. Fruit petit, glabre, granuleux. Lieux secs. pierreux ou sablonneux ; été ; pc. G. parisiense L. — G. parisien. aaa — Plantes vivaces. Tige rude ou accrochante. Corolle blanche. — Tige rude. Feuilles suhaigues ou obtuses, 4-5 par verticille Fruit chagriné ou granuleux. Marécages ; été ; c. G. palustre L. — G. des marais. — Tige accrochante. Feuilles mucronées, 6 par verticille. Fruit tuberculeux. Marécages ; mai-jn. ; pc. \ G. uliginosum L. — G. fangeux. aaa — Plantes vivaces. Tige lisse ou à peine rude. bb — Feuilles 4-6 par verticille. Tiges couchées grêles. Corolle blanche à 4-5 lobes. Fruit tuberculeux. Bois et coteaux ; été : c. G. saxatile L. — G. des rochers. bb — Feuilles 6-10 par verticille. Corolle à 4 lobes. Fruit lisse ou chagriné. c — Tige anguleuse. — Corolle blanche. Panicule ample. Haies, prés, chemins ; sables maritimes ; été ; ce. G. mollugo L. — G. mollugine, Caillelait blanc. — Corolle jaune pâle. Panicule étroite. Souche longuement ram- pante. Vdpr. Sables marit. ; été ; pc. G. neglectum Leg. — G. négligé. — Corolle jaune. Panicule courte. Feuilles courtes épaisses. Tiges couchées très rameuses. G. arenarium DC. — G. des sables. c — Tige arrondie. Feuilles linéaires à bords révolutés. Corolle jaune. G. verum L. — G. vrai, Caillelait jaune. Note. — Ces 4 espèces s'hybrident dans les sables maritimes. Série 4. — Cymes axillaires plus courtes que les feuilles. Fleurs polygames à odeur de miel. Corolle jaune. Fruits glabres et lisses, 432 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. % SÉR.. T. IX [234] à pédoncules arqués, réfléchis, cachés par les feuilles réfléchies. Feuilles 1 par verticille, ovales ou oblongues, à 3 nervures peu marquées. PI. vivace. Haies, buissons ; print. ; c. G. cruciatum Scop. — G. croisette. Genre 413. — ASPERULA. — Aspérule Cymes corymbiformes terminales. Corolle en cloche ou en entonnoir, à 4 lobes. Feuilles mucronées. Plantes vivaces, à port de galiet. — Fleurs blanches, pédicellées. Fruit hérissé de poils crochus. Feuilles oblongues-lancéolées, rudes au bord, 6-8 par verticille. Bois ; mai-jn ; r. Asp. odorata L. — Asp. odorante. Fleurs rosées, subsessiles. Fruit glabre, granuleux. Feuilles linéaires inégales, 4 par verticille. Tiges grêles couchées. Pelouses de la rég. marit. ; été ; c. Asp. cynanchica L. — Asp. à l'esquinancie. Genre 414. — SHERARDIA. — Sherardie. Cymes capituliformes terminales à involucre foliaire. Calice à 6 folioles. Corolle rosée ou lilacée; en entonnoir, à 4 lobes. Fruit velu. Feuilles ovales-lancéolées, 6-8 par verticille. Plante couchée, rude, annuelle, à port de Galiet. Champs, pelouses, dunes ; été ; c. Sh. arvensis L. — Sh. des champs. Genre 415. — SAMBUCUS. — Sureau. Fleurs en corymbes composés cymeux terminaux. Baie finale- ment noire. Feuilles composées pennées à folioles dentées. - Fleurs blanches. Feuilles à 5-7 folioles ovales, à stipules petites ou nulles. Arbre ou grand arbrisseau. Haies, bois ; jn ; c. S. nigra L. — S. noir. — Fleurs à corolle rougeâtre en dehors. Feuilles à 5-7 folioles lancéolées, à stipules foliacées. Herbe vivace à souche rampante. Prés et chemins ; été ; c. S. ebulus L. — .S. yèble. Genre 416. — VIBURNUM. — Viorne. Fleurs blanches en corymbes composés cymeux terminaux. Arbrisseaux à feuilles simples. — Feuilles ovales dentées, à poils étoiles, sans stipules. Fleurs toutes semblables fertiles. Baie finalement noire. Haies et coteaux; print.; pc. V. lantana L. — V. lantane. — Feuilles à 3 lobes dentés, à stipules linéaires. Fleurs exté- rieures de 1 inflorescence plus grandes stériles. Baie rouge. Haies et bois ; mai-jn ; ac. V. opulus L. — V. obier. [21351 P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFERIEURE 433 Genre 417. — LONICERA. — Chèvrefeuille. — Fleurs odorantes sessiles en glomérules terminaux pédon- cules. Corolle grande, jaune ou blanche en dedans, rougeâtre en dehors. Baie rouge couronnée par le calice. Liane volubile à feuilles ovales entières ou parfois sinuées, pétiolées. Haies et bois ; été ; c. L. periclymenium L. — Ch. des haies. Famille 97. - VALÉRI AN AGEES Fleurs bisexuées, dioïques ou polygames. Calice régulier ou irrégulier, parfois rudimentaire, souvent accrescent. Corolle gamopétale irrégulière tubuleuse ou vasiforme à 5 lobes. Etamines 1-4, la cinquième et postérieure toujours avortée ; filets soudés à la corolle ; antères introrses. Style à 1-3 stigmates. Ovaire infère à 3 loges dont une seule fertile. Ovule anatrope supradorsal sus- pendu. Achaines. Cymes terminales. Feuilles opposées. a — Calice à limbe denté ou rudimentaire, persistant sur le fruit. Corolle subrégulière. Etamines 3. 418. VALERIANELLA. a — Calice à limbe d'abord involuté, puis accrescent en une aigrette plumeuse couronnant le fruit. Corolle irrégulière. — Corolle à 2 lèvres, la supérieure à 2 lobes, l'inférieure à 3 ; tube bossu à la base. Etamines 3. 419. VALERIANA. — Corolle à 2 lèvres, l'une à 1 lobe, l'autre à 4 ; tube épe- ronné à la base. Etamines 1. 420. CENTRANTHUS. Genre 418. —VALERIANELLA. —Mâche. Cymes bipares, à fleurs rapprochées en têtes terminales munies de bractées ciliées. Tiges bifurquées, à feuilles inférieures entières, en rosette, à feuilles supérieures sessiles, souvent dentées. Plantes annuelles. Espèces caractérisées surtout par des fruits qui mû- rissent en juin. a — Inflorescence en têtes subglobuleuses serrées. Calice peu développé ou non distinct sur le fruit. Corolle bleu-cendré. — Calice réduit à une dent. Fruit ovale-arrondi, à loge fertile épaissie sur le dos, à loges stériles grandes contiguës, séparées par une cloison incomplète. Champs, murs ; c. V. olitoria Poil. — M. potagère, Boursette, Doucette. — Calice presque nul. Fruit oblong-subtétragone, à loge fertile non épaissie, à loges stériles séparées par une cloison complète. Champs, murs ; c. V. carinata Lois. — M. carénée. b — Inflorescence en têtes planes, un peu lâches. Calice auri- culé ou tronqué obliquement, beaucoup plus court et plus étroit que le fruit. Corolle blanche ou rosée. 434 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [236] Fruit à loges stériles grandes, contiguës, séparées par une cloison complète. Champs ; ae. V. auricula DC. — M. auriculée. - Fruit à loges stériles non contiguës, réduites à 2 canaux capillaires. Terr. cale, du S. O. V. Morisonii DC. — M. de Morison. c — Inflorescence en télés planes et serrées, à pédoncules épais, anguleux. Calice tonnant une couronne complète, oblique, réticulée, à 5-6 lobes, aussi grand que le fruit. Fruit glabre ou velu, à loges stériles non contiguës, réduites à 2 canaux capillaires. Champs cale, et du littoral ; ac. V. eriocarpa Desy. — M. à fruits velus, M. de Hollande. Genre 419. — VALERIANA. — Valériane. Gymes terminales corymbiformes, assez ' serrés , à fleurs blanches ou rosées. Tige cannelée ou striée fistuleuse. Plantes vivaces rampantes ou stolonifères. - Fleurs bisexuées. Feuilles toutes penniséquées à 13-21 fo- lioles. Souche odorante. Prairie, bord des eaux ; été ; c. V. officinalis L. — Y. officinale. — Fleurs dioïques, les mâles deux fois plus grandes. Feuilles inférieures entières pétiolées, les supérieures penniséquées à 5-9 folioles, la terminale beaucoup plus grande. Marais de la Seilleraie ; mai-jn. V. dioica L. — V. dioïque. Genre 420. — CENTRANTHUS. — Centrante. Cymes corymbiformes assez serrés, ord. disposés en panicule, à fleurs rouges ou blanches. Tige striée fistuleuse. Feuilles ovales lancéolées entières, PI. glauque, vivace. Vieux murs : été ; ac. et cultivée. C. ruber DC. — C. rouge, Valériane ronge. Famille 98. - DIPSACACÉES Capitules involucrés. Fleurs irrégulières, pourvues à la base d'un involucelle gamophylle tubuleux, costé ou anguleux. Calice gamosépale courtement tubuleux à la base, à limbe cupuli- forme à bord entier, denté ou aristé. Corolle gamopétale vasi- forme à 5 lobes, l'antérieur plus grand, les 2 postérieurs souvent réunis en un seul. Etamines 4, la cinquième et postérieure avor- tée ; filets réunis à la corolle ; antères introrses. Style filiforme à 1-2 stigmates. Ovaire infère bicarpellé à loge antérieure fertile. à loge postérieure avortée. Ovule anatrope suspendu supradorsal. Achaines surmontés du calice et inclus dans l'involucelle. Herbes à feuilles opposées. — Capitules ovoïdes. Involucre à folioles épineuses. Récep- tacle à bractéoles terminées en pointe épineuse égalant ou dépas- [237] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 435 sant les fleurs. Calice en cupule ciliée. Corolle à 4 lobes. Plantes pourvues d'aiguillons. 421. DIPSACUS. — Capitules plans, hémisphériques ovi globuleux. Involucre à folioles herbacées. Réceptacle pourvu de soies ou de bractéoles. Calice muni d'arêtes sétacéés. Corolle à 4-5 lobes. Plantes sans aiguillons. 422. SCABIOSA. Genre 421. — DIPSACUS. — Cardère. Capitules ovoïdes, terminaux, longuement pédoncules, dépas- sés par les folioles linéaires lancéolées, arquées, épineuses de l'in- volucre. Involucelle à 4 dents et à 8 côtes. Corolle lilacée. Tige cannelée. Feuilles ovales-lancéolées, les supérieures soudées par paires à la base en un godet profond retenant l'eau de pluie. PI. bisann., élevée, pourvue d'aiguillons. Champs, haies ; été ; c. D. silvestris Mill. — C. silvestre. Genre 422. — SCABIOSA. — Scabieuse. Capitules hémisphériques ou globuleux, longuement pédon- cules. Involucre à folioles lancéolées. Fleurs bleues. Feuilles toutes ou en partie penniséquées (arv., col.), ou toutes dentées ou entières (suce). Plantes vivaces, sans aiguillon. a — Capitules à réceptacle pourvu de soies. Involucre à folioles plurisériées. Involucelle entier. Calice muni de 8 arêtes. Corolle à 5 lobes, plus développée dans les fleurs extérieures. Champs, prés, coteaux des terr. cale, et de la rég. marit. ; été ; pc. Se. arvensis L. — Se. des champs. a — Capitules à réceptacle pourvu de bractéoles. Calice muni de 8 arêtes. — Réceptacle à bractéoles lancéolées. Involucelle à 4 lobes. Corolle à 4 lobes. Fleurs toutes semblables. Prés frais, champs, chemins ; fin été ; ce. Se. succisa L. — Se. succise. — Réceptacle à bractéoles spatulées velues. Involucelle évasé à l'extrémité, en coupe membraneuse crénelée, et parcouru par 8 sillons. Corolle à 5 lobes, plus développée dans les fleurs exté- rieures. Terr. cale, du S.-O. ; Oudon, Ancenis ; été. Se. columbaria L. — Se. colombaire. Famille 99. - ADOXACÉES Fleurs régulières. Calice à 2-3 lobes. Corolle à 4-6 lobes. Eta- mines 8-12 à filets soudés à la base, à antères uniloculaires introrses. Styles 3-5. Ovaire semi-infère à 3-5 loges, chacune à un ovule anatrope, supradorsal suspendu. Drupe à 3-5 noyaux, couronnée par le calice et les styles persistants. 423. ADOXA. 436 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [238] Genre 423. — ADOXA. — Adoxe. Tige simple grêle, terminée par un épi court pédoncule à 4-6 fleurs verdâtres, la supérieure à 4, les autres à 5 rayons. Feuilles basilaires alternes, longuement pétiolées, à lobes ou folioles biternés ; feuilles supérieures 2, opposées, à lobes ou folioles ternes. Souche rampante vivace. Lieux frais ombragés ; print.; ac. Ad. moschatellina L. — Ad. musquée, Moschatelle. Famille 100. - CUCURBITACÉES Fleurs unisexuées à 5 rayons. Calice gamosépale. Corolle gamopétale. Etamines soudées deux à deux, la cinquième restant libre ; antères extrorses, à une seule loge allongée sinueuse. Style court à 3 stigmates bilobés. Ovaire infère à 3 placentas pariétaux volumineux. Ovules anatropes insérés sur les bords placentaires réfléchis. Feuilles alternes. 424. BRYONIA. Genre 424. — BRYONIA. — Bryone. Fleurs dioïques en grappes ou corymbes axillaires pédoncules. Corolle campanulée, verdâtre. fortement nervée, plus grande dans les fleurs mâles. Baie rouge. Tige grêle grimpante, à vrilles volubiles insérées à la naissance des rameaux ou des inflores- cences. Feuilles palmilobées. PI. vivace ; racine grosse fusi- forme. Haies ; été ; ac. Br. dioica Jacq. — Br. dioïque, Navet du diable. Famille 101. - CAMPANULACÉES Fleurs bisexuées. Calice à 5 sépales, persistant surle fruit. Corolle régulière à 5 lobes, ou bilabiée. Etamines 5, introrses, ord. indé- pendantes de la corolle, libres ou soudées. Style à 2-5 branches stigmatiques. Ovaire infère à 2-5 loges ; placentas saillants à ovules anatropes nombreux. Capsule déhiscente par 2-5 valves ou orifices diversement placés. Herbes à feuilles simples alternes, ord. pourvues de laticifères. Tr. 1. — Campanulées. — Fleurs régulières, etamines ord. libres. a — Corolle peu profondément divisée, à lobes larges. Stigmates 3, parfois 5. — Corolle campanulée. Filets des etamines à base dilatée couvrant l'ovaire. Stigmates filiformes. 425. CAMPANULA. — Corolle rotacée. Filets à base peu dilatée. Stigmates fili- formes. Ovaire et capsule linéaires prismatiques. 426. SPECULARIA. — Corolle campanulée. Filets à base peu dilatée. Stigmates courts. Capsule s'ouvrant en dessus. 427. WAHLENBERGIA. [239] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFERIEURE 437 a — Corolle divisée presque jusqu'à la base eu lobes linéaires accolés au sommet, finalement étalés. Stigmates 2. parfois .'!. — Fleurs en épis ou capitules. Filets dilatés à la base. Stigmates linéaires récurvés. 428. PHYTEUMA. — Fleurs en capitules involucrés. Antères soudées à la base. étalées en étoile. Stigmates courts. 429. JASIONE. Tr. 2. — Lobéliées. — Fleurs résupinées, à corolle bilabiée, à tube fendu en arrière. Etamines soudées par les filets et les antères. Stigmates 2. 430. LOBELIA. Genre 425. — CAMPANULA. —Campanule. Inflorescences ord. en grappes ou panicules terminales simples ou cymeuses. Calice à sépales linéaires ou lancéolés. Corolle cam- panulée bleue ou violette. Feuilles cntières'ou dentées. aa — Fleurs pédicellées. b — Capsule dressée, s' ouvrant par des orifices placés au milieu ou près du sommet. Plantes bisannuelles. — Fleurs peu nombreuses, en grappes lâches. Pédicelles très longs, à bractéoles insérés vers le milieu. Haies et bois, Bougue- nais, Oudon ; été. C. patula L. — C. étalé — Fleurs en grappe allongée. Pédicelle s'allongeant après la floraison, à bractéoles insérées vers la base. Racines renflées. Prés, baies ; été ; c. C. rapunculus L. — C. raiponce. b — Capsule penchée, s'ouvrant par des orifices placés à la base. Pédicelles ne dépassant pas la longueur des fleurs. Plantes vivaces. — Fleurs penchées en grappes spiciformes unilatérales non feuillées. Sépales réfléchis après la floraison. Vallée du Cens ; été ; rr. C. rapunculoides L. — C. fausse-raiponce. — Fleurs en grappe feuillée. Haies et bois ; été ; c. C. trachelium L. — C. gantelée. aa — Fleurs sessiles en capitules terminaux ou axillaires, entou- rés de larges bractées foliacées. PI. viv. Bois, coteaux, prés de la Loire ; mai-jn ; pc. C. glomerata L. — C. agglomérée. Genre 42(5. — SPECULARIA. — Spéculaire. Fleurs sessiles ou subsessiles terminales pu axillaires à l'extré- mité de la tige et des rameaux. Corolle rotacée. Tige anguleuse. Plantes annuelles. — Calice à sépales linéaires subulés, étalés, égalant la corolle 438 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX [240] et l'ovaire. Corolle violette à gorge blanche. Tige à rameaux étalés. Champs sablonneux ; été ; r. Sp. spéculum A. DC. — Sp. miroir, Miroir de Vénus. — Calice à sépales lancéolés, dressés, plus longs que la corolle, plus court que l'ovaire. Corolle petite, presque fermée, violette à gorge verdâtre. Tige grêle, dressée,' presque simple. Terr. cale, et rég. marit. ; mai-jn ; rr. Sp. hybrida A. DC. — Sp. hybride. Genre 427. — WAHLENBERGIA. — Cervicine. Fleurs solitaires terminales ou axillaires, longuement pédicel- cellées. Corolle bleu-pâle. Tiges grêles couchées. Feuilles palmées. PI. viv. Marais, prés humides ; été ; c. W. hederacea Rchb. — C. hédéracée, Campanille. Genre 428. — PHYTEUMA. — Raiponce. Fleurs en épi terminal dense, oblong-cylindrique. Corolle blanc- jaunâtre, rarement bleue. Tige simple, à feuilles inférieures ovales- cordées, les supérieures linéaires sessiles. Souche tuberculeuse, vivace. Bois ; mai-jn ; ac. Ph. spicatum L. — R. en épi. Genre 429. — JASIONE. — Jasione. Capitules terminaux involucrés, longuement pédoncules. Fleurs bleues, rarement blanches. PI. ann. ou bisann. Champs, coteaux ; été ; c. J. montana L. — J. des montagnes. Genre 430. — LOBELIA. — Lobélie. Fleurs en grappe terminale. Corolle bilabiée, à tube fendu en arriére. Plantes bisannuelles ou vivaces. — Fleurs nombreuses en grappe allongée spiciforme. Corolle bleue, à lobes presque égaux. Tige anguleuse. Feuilles dentées. Latex acre. Landes et bois ; été ; c. L. urens L. — L. brûlante. — Fleurs peu nombreuses, en grappe lâche. Corolle bleu-pâle à 2 lobes supérieurs linéaires. Feuilles linéaires obtuses, épaisses, fistuleuses, nombreuses, en rosette basilaire. Bords submergés du lac de Grandlieu ; été ; pc. L. dortmanna L. — L. de Dortmann. Famille 102. - COMPOSÉES Inflorescences en capitules involucrés, à réceptacle florifère pourvu ou non de bractéoles. Fleurs sessiles, bisexuées, ou uni- sexuées par avortement. Calice nul, rudimentaire ou à dévelop- pement tardif. Corolle gamopétale, régulière ou irrégulière, à [241] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 439 lobes 5, parfois 4, parfois 3 par avorteraient, rarement nulle. Etamines 5, parfois 4, à filets soudés, à la base, au tube de la corolle, à antères introrses soudées entre elles, rarement libres. Ovaire infère, bicarpellé, uniloculaire, à ovule anatrope basilaire. Style divisé en 2 branches stigmatifères, parfois indivis ou à branches appliquées, entouré à la base d'un disque glanduleux épigyne. Achaines souvent surmontés d'annexés remplaçant le calice, (aigrette de soies capillaires, arêtes, écailles libres ou sou- dées, coronule, etc.). Les fleurs et les capitules sont de plusieurs sortes : Les fleurons ont des fleurs à corolle petite, tubuleuse, régu- lière, à 4-5 lobes. Les demi-fleurons ligules à 3 dents sont des fleurs à corolle irrégulière, présentant seulement une lèvre antérieure (ligule) très développée, terminée par 3 lobes ou dents, parfois peu nets ou confondus, la lèvre postérieure étant toujours avortée, du moins dans nos espèces indigènes. Les demi-fleurons ligules à 5 dents sont des fleurs à corolle irrégulière présentant une lèvre antérieure (ligule) très développée, terminée par 5 dents et représentant par conséquent un limbe de corolle complet. Les capitules appelés flosculeux ne présentent que des fleurons. Les capitules radiés présentent, au centre, des fleurons, et, au pourtour, des demi-fleurons ligules à 3 dents. Les capitules subfloseuleux présentent, au pourtour, des demi-fleurons à ligule courte, ou différant peu des fleurons. Les capitules semi-flosculeux ne présentent que des demi-fleurons ligules à 5 dents. Les capitules ho mo g âmes présentent des fleurs ord. toutes semblables (fleurons ou demifleurons à 5- dents), toutes bisexuées et fertiles. Les capitules hétérogames présentent des fleurs ord. dissemblables ou de sexualité différente, celles du centre ord. régulières (fleurons) bisexuées et fertiles, celles du pourtour sou- vent ligulées (demi-fleurons) fertiles ou stériles ; parfois ils pré- sentent, au centre, des fleurons bisexués stériles ou mâles par avortement, et, au pourtour, des fleurons ou des demi-fleurons femelles fertiles ; parfois ils ne présentent que des fleurs mâles ou des fleurs femelles, et sont ainsi unisexués, monoïques ou dioïques. Ces plantes sont ord. herbacées, à feuilles alternes ou parfois opposées, sans stipules, à capitules axillaires ou terminaux, isolés ou diversement groupés. Sous-Famille I. — CARDUACÉES (FLOSCULEUSES). Tr. 1. — Carduées. — Capitules flosculeux, ord. homogames. Involucre à folioles imbriquées plurisériées. Réceptacle ord. pourvu de soies ou de paillettes sétacées. Antères ord. appendi- culécs au sommet, sagittées ou appendiculées à la base. Style présentant un renflement avec poils collecteurs au dessous de l'origine des branches, celles-ci souvent appliquées. Plantes pourvues de canaux sécréteurs oléifères et de cellules tubuleuses résinifères. aaa — Achaines à hile basilaire, droit ou un peu oblique. Aigrettes ord. caduques. bb — Plantes à feuilles pétiolées ou sessiles, ord. sinuécs ou lobées, dentées-épineuses. 440 BULL. soc. SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX [242] c — Involucre à folioles ord. épineuses. Etamines à filets papil- leux ou poilus. Achaines glabres. Aigrettes à soies plurisériées soudées en anneau à la base. — Réceptacle hérissé de soies. Etamines à filets libres ou soudés. Aigrettes à soies denticulées ou plumeuses. 431. CARDUUS. — Réceptacle creusé d'alvéoles, dépourvu de soies. Etamines à filets libres. Aigrettes à soies ciliées ou plumeuses. 432. ONOPORDON. c — - Involucre à folioles externes foliacées, dentées-épineuses, à folioles internes scarieuses colorées rayonnantes, dépassant les fleurons. Etamines à filets glabres, à antères pourvues d'ap- pendices basilaires filiformes plumeux. Achaines velus soyeux. Aigrettes à soies unisériées plumeuses, soudées par 3-4 à la base et en anneau. 433. CARLINA. bb — Plantes à feuilles toutes pétiolées, à limbe large sinué ou denté non épineux. Involucre à folioles terminées en une épine crochue en dedans au sommet. Etamines à filets glabres. Aigrettes à soies courtes, denticulées, plurisériées, libres. 434. ARCTIUM. aaa — Achaines à bile latéral ou oblique. Aigrettes ord. per- sistantes, parfois nulles. b — Involucre à folioles externes non foliacées. Etamines à filets papilleux. — Involucre à folioles obtuses ou aiguës, non épineuses. 435. SERRATULA. - Involucre à folioles surmontées d'un appendice scarieux ou épineux. Fleurs du pourtour souvent grandes irrégulières stériles. 436. CENTAUREA. b — Involucre à folioles externes foliacées. Etamines à filets poilus. 437. CARTHAMUS. Sous-Famille II. — HÉLIANTHACEES (RADIÉES) Capitules radiés ou flosculeux hétérogames, parfois flosculeux bomogames. Capitules à fleurons le plus souvent jaunes, à demi fleurons de la même couleur que les fleurons (capitules homo- chromes), ou d'une couleur différente (capitules hétérochromes). Style ord. non renflé au dessous de la bifurcation. Plantes pour- vues de canaux oléifères. Tr. 2. — Eupatoriées. — Capitules flosculeux bomogames. Antères obtuses à la base. Style à branches longues. Achaines avec aigrette. Feuilles opposées (ici). 438. EUPATORIUM. Tr. 3. — Tussilaginées. — Capitules radiés ou subflosculeux, ord. hétérogames, parfois dioïques. Fleurs du centre ord. avec style indivis et ovaire stérile. Fleurs du pourtour ord. femelles, avec style à branches courtes. Antères obtuses à la base. Achaines avec aigrette. Feuilles alternes. 439. TUSSILAGO. [243] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 441 Tr. 4. — Astérées. — Capitules radiés hétérogames, parfois flosculeux homogames. Fleurs du centre ord. bisexuées fertiles. Fleurs du pourtour ord. femelles ligulées. Antères obtuses à la base. Style ord. à branches aplaties ou linéaires. Feuilles ^alternes. a — Capitules radiés hétérochromes, parfois flosculeux. Acbaines aplatis sans côtes. — Aigrettes à soies bisériées ou plurisériées. Capitules floscu- leux. ou radiés avec demi-fleurons unisériés. Réceptacle à alvéoles bordées d'une membrane dentée. 440. ASTER. — Aigrette à soies unisériées. Capitules radiés, à demi-fleurons plurisériés. Alvéoles bordées d'une membrane non dentée. 441. ERIGERON. — Aigrette nulle. Capitules radiés. 442. BELLIS. a — Capitules radiés homochromes. Achaines cylindriques avec côtes. Aigrette à soies unisériées. Réceptacle à alvéoles bordées d'une membrane dentée. 443. SOLIDAGO. Tr. 5. — Sénecionées. — Capitules radiés ou subflosculeux hétérogames. Fleurs du centre bisexuées. Fleurs du pourtour ord. femelles ligulées stériles. Antères obtuses à la base. Style à branches tronquées papilleuses au sommet. Achaines cylindriques. Aigrettes à soies plurisériées. Feuilles alternes. — Involucre étalé ou hémisphérique, à folioles subégales 2-3 sériées. 444. DORONICUM. ■ — Involucre cylindrique ou campanule à folioles principales unisériées. Réceptacle alvéolé. 445. SENECIO. Tr. 6. — Artémisiées. — Capitules radiés hétérogames à fleurons bisexués fertiles, à demi-fleurons ord. femelles stériles ; souvent flosculeux ou subflosculeux à fleurs toutes bisexuées fertiles. Antères obtuses à la base. Style ord. renflé à la base, à branches tronquées papilleuses au sommet. Achaines sans aigrette, souvent pourvus d'une coronule courte, crénelée ou indivise. Involucre à folioles plurisériées, imbriquées, scarieuses au bord et au sommet. Feuilles alternes. a — Capitules à réceptacle pourvu de bractéoles. — Capitules flosculeux à réceptacle convexe. Fleurons à tube comprimé ailé, à 2 éperons basilaires obtus enveloppant l'ovaire. Achaines ovoïdes comprimés à 5 côtes. 446. DIOTIS. - — Capitules radiés à réceptacle plan ou convexe. Demi-fleurons à ligule courte et large. Achianes comprimés-marginés sans côtes. 447. ACHILLEA. — Capitules radiés, à réceptacle convexe, finalement conique. Achaines obeoniques ou obovoïdes, pourvus de côtes tout autour ou seulement sur la face interne. 448. ANTHEMIS. a — Capitules à réceptacle sans bractéoles. 442 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [244] — Capitules radiés, à réceptacle convexe, finalement conique. Achaines pourvue de côtes sur la face interne. 449. MATRICARIA. — Capitules radiés ou subflosculeux, à réceptacle plan ou con- vexe. Achaines obeoniques ou cylindriques pourvus de côtes tout autour. 450. CHRYSANTHEMUM. — Capitules subflosculeux, petits, nombreux, pauciflores, à réceptacle plan ou convexe. Achaines obovoïdes ou comprimés, sans côtes. 451. ARTEMISIA. Tr. 7. — Hélianthées. — Capitules flosculeux (ici), à fleurons bisexués fertiles, rarement radiés. Antères échancrées ou sagittées à la base. Style à branches tronquées ou appendiculées. Achaines à aigrette formée d'arêtes sétacées, ou nulle. Feuilles opposées. — Capitules ord. flosculeux, à réceptacle alvéolé pourvu de bractéoles. Achaines oblongs cunéiformes, comprimés, tronqués au sommet, à bords épineux, surmontés de 1 à 5 arêtes à épines descendantes. 452. BIDENS. Tr. 8. — Inulées. — Capitules radiés, flosculeux ou subflos- culeux. Fleurons ord. bisexués ; demi-fleurons ou fleurons du pourtour ord. femelles. Antères pourvues à la base d'appendices filiformes. Branches stylaires à sommet obtus ou tronqué. Acharnes avec aigrettes à soies plurisériées. Feuilles alternes. — Capitules radiés, parfois subflosculeux. Involucre ord. her- bacé. Demi-fleurons unisériés. Branches stylaires à bandes sti- gmatiques confluentes au sommet dans les fleurs bisexuées fer- tiles. Achaines tétragones, avec ou sans côtes. 453. INULA. — Capitules flosculeux ou subflosculeux. Involucre à bractées ord. scarieuses, lisses, colorées ou tomenteuses, parfois rayon- nantes. Style souvent renflé à la base, avec branches à bandes stigmatiques non confluentes au sommet. Achaines cylindriques ou comprimés, sans côtes. 454. GNAPHALIUM. Tr. 9. — Calendulées. — Capitules radiés, à fleurons mâles, à demi-fleurons femelles. Antères à appendices basilaires. Style à branches allongées dans les fleurs femelles, indivis ou à branches courtes appliquées clans les fleurs mâles. Achaines pluriformes, incurvés, ailés ou tuberculeux, tronqués ou rostres, sans aigrette. 455. CALENDULA. Sous-Famille III. — AMBROSIACÉES. Tr. 10. — Ambrosiées. — Capitules unisexués monoïques. Pleurs mâles avec corolle à 5 lobes, étamines 5 à antères Libres, pistil réduit au style indivis. Fleurs femelles réduites au pistil, avec style à 2 branches. Plantes pourvues de canaux oléifères. — Capitules mâles multiflores, pourvus d'un involucre à folioles libres. Capitules femelles pourvus d'un involucre à fo- [245] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFERIEURE 443 lioles soudées, formant 2 logettes qui renferment chacune une fleur avec branches stylaires sortant au sommet de l'involucre. 456. XANTHIUM. Socs-Famille IV. - CICHORIACÉES (SEMI-FLOSCULEUSES). Tr. 11. — Cichoriées. — Capitules semiflosculeux homogames. Corolles toutes ligulées à 5 dents, ord. jaunes. Plantes pourvues de laticifères, dépourvues de canaux oléifères. Série 1. — Achaines à aigrette formée (ici) de quelques paillettes sétacées courtes, inégales, soudées en anneau à la hase. Capi- tules à réceptacle pourvu de hractéoles larges, enveloppant les achaines et caduques avec eux. Plante épineuse. 457. SCOLYMUS. Série 2. -- Achaines sans aigrette. Capitules à réceptacle dépourvu de hractéoles. a -- Involucre à folioles hisériées, les internes finalement indurées. Achaines tronqués anguleux, à coronule. formée de petites écailles. 458. CICHORIUM. a — Involucre à folioles unisériées. — Involucre à folioles nombreuses conniventes. Achaines anguleux à coronule courte entière. 459. ARNOSERIS. — Involucre à folioles peu nombreuses. Achaines comprimés sans coronule. 460. LAMPSANA. Série 3. — Achaines à aigrette formée de soies plumeuses, souvent dilatées écailleuses à la base. an — Aigrettes formées de soies à barbes non entrecroisées. b — Involucre à série externe formée de quelques folioles larges foliacées. Achaines striés en travers, arrondis au sommet, à aigrettes pédicellées. Réceptacle soyeux. 461. HELMINTHIA. b — Involucre non foliacé. — Achaines striés en travers, contractés au sommet. Aigrettes à soies soudées en anneau à la base. Réceptacle nu. 462. PICRIS. — Achaines striés rugueux ou tuberculeux, atténués au sommet. Aigrettes pédicellées ou sessiles, à soies dilatées à la base. Récep- tacle nu, ou pourvu de soies ou de hractéoles. Feuilles ord. toutes basilaires. 463. LEONTODON. aa — Aigrette formée de soies plumeuses à barbes entrecroisées, souvent à 5 soies plus longues, non plumeuses au sommet. Feuilles souvent entières, rubanées, linéaires ou lancéolées. — Involucre à folioles unisériées. Aigrettes pédicellées. 464. TRAGOPOGON. — Involucre à folioles plurisériées imbriquées. Achaines avec ou sans podogyne. Aigrettes sessiles. 465. SCORZONERÂ. 444 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SR., T. IX [246] Série 4. — Achaines à aigrette formée de soies simples ou den- ti culées, parfois ciliées. aaa — Achaines pourvus au sommet d'une ou plusieurs cou- ronnes d'écaillés ou de tubercules. Aigrettes pédicellées. — Capitules à involucre campanule, à fleurs nombreuses. Achaines subcomprimés. Feuilles toutes en rosette basilaire. 466. TARAXACUM. — Capitules à involucre oblong ou cylindrique, à fleurs peu nombreuses. Achaines cylindriques. Tiges très ramifiées. 467. CHONDRILLA. aàa — Achaines ord. sans couronnes d'écaillés ou de tuber- cules. Aigrettes sessiles ou pédicellées. bb — Achaines comprimés. — Aigrettes pédicellées. Involucre oblong ou cylindrique à la floraison. 468. LACTUCA. — Aigrettes sessiles. Involucre campanule. 469. SONCHUS. bb — Achaines cylindriques ou prismatiques. c — Achaines atténuées au sommet. Aigrettes sessiles ou pé- dicellées. 470. CREPIS. c — Achaines tronqués au sommet. Aigrettes sessiles. Récep- tacle alvéolé. — Aigrettes à soies peu nombreuses, avec paillettes sélaeées courtes, celles-ci existant seules sur les achaines du pourtour. Involucre à folioles linéaires sétacées. 471. TOLPIS. — Aigrettes à soies nombreuses, égales ou inégales unisérées ou bisériées. 472. HIERACIUM. Genre 431. — CARDUUS. — Chardon. Capitules terminaux. Involucre à folioles ord. terminées en épine. Fleurs rosées ou violacées, parfois blanches. Achaines ord. comprimés latéralement. Feuilles pennifides, lobées ou séquées, sinuées ou crispées, dentées-épineuses, les b asilaires ord. pétiolées, les caulinaires ord. sessiles. Sect. Eucarduus. — Etamines à filets libres. Aigrettes à soies denticulées. Plantes annuelles, ou bisannuelles (ici), à feuilles caulinaires longuement décurrentes (ici). a — Capitules solitaires, à pédoncule penché. Involucre sub- globuleux, à folioles contractées au milieu, étalées ou recourbées, terminées en épine, couvertes de fils aranéeux. Chemins, décom- bres ; été ; ce. C. nutans L. — Ch. penche. a — Capitules sessiles ou subsessiles, caducs. Involucre oblong à folioles arquées en dehors, terminées en épine. [247] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFERIEURE 445 — Capitules groupés par 2-4, ou isolés. Chemins autour de Nantes ; été ; c. C. pycnocephalus L. — Ch. pycnocéphale. — Capitules plus petits, groupés en plus grand nombre. Che- mins ; été ; c. C tenuiflorus Curt. — Ch. à petites fleurs. Sect. Cirsium. — Etamines à filets libres. Aigrettes à soies plumeuses. aaa — Capitules à fleurs ord. toutes bisexuées fertiles. bb — Feuilles à face supérieure hérissée de petites épines, à face inférieure velue ou tomenteuse. Capitules solitaires, couverts de fils aranéeux. PI. bisannuelles. — Involucre à folioles lancéolées, terminées par une longue épine. Feuilles caulinaires décurrentes. Tige ailée. Lieux pierreux, chemins ; été ; ce. C. lanceolatus L. — Ch. lancéolé. — Involucre à folioles dilatées et ciliées sous l'épine terminale. Feuilles caulinaires amplexicaules. Terr. cale, Erbray, Cambon ; été ; rr. C eriophorus L. — Ch. laineux. bb — Feuilles à face supérieure sans épines. Involucres à folioles ord. terminées par une épine courte. c — Capitules assez petits, groupés. Fleurs rosées ou blanches. Feuilles caulinaires décurrentes. Tige ailée. PI. bisann. Bord des ruisseaux, marécages ; été ; e. C. palustris L. — Ch. des marais. c — Capitules ord. solitaires, longuement pédoncules. Feuilles caulinaires peu nombreuses, demi-amplexicaules. Souche ram- vante vivace. — Involucre à folioles toutes linéaires-lancéolées aiguës, non piquantes. Feuilles sinuées ou pennifides, blanches tomenteuses en dessous. Prés marécageux, mai-jt. ; c. C. anglicus Lara. — Ch. anglais. — Involucre déprimé à la base, à folioles externes courtes, à folioles internes linéaires aiguës. Feuilles pennipartites à lobes divisés en 2-3 segments lancéolés divergents. Prés marécageux ; jn-jt ; r. C. bulbosus Lam. — Ch. bulbeux. c — Capitules ord. solitaires. Tige très courte, à feuilles toutes basilaires pétiolées. PI. vivace. Prés secs et chemins des terr. cale. ; été ; r. C. acaulis L. — Ch. acaule. aaa — Capitules unisexuées, en groupes corymbiformes. Involucre ovoïde avec folioles à pointe étalée. Feuilles parfois un peu décurrentes. Souche rampante vivace. Lieux incultes, chemins ; été ; ce. C arvensis L. — Ch. des champs. Sect. Silybum. — Etamines à filets soudés. Aigrette à soies denticulées, renforcée en dedans d'une coronule de soies courtes conniventes. — Capitules très grands, solitaires. Involucre hémisphérique, 446 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX ' [248] à folioles prolongées en un limbule ou appendice foliacé étalé divergent, muni d'épines marginales et d'une épine terminale très forte. Achaines finement ridés en travers. Tige sillonnée. Feuilles inférieures grandes, pétiolées, pennifides, à lobes larges sinués-dentés : les supérieures lancéolées, à oreillettes amplexi- caules ; toutes dentées-épineuses, souvent tachetées de blanc. PI. bisann. glabre. Haies, décombres ; été ;pc. C maculatus L. — Ch. macule, Ch. Marie. • Genre 432. — ONOPORDON. — Onoporde. Capitules grands, terminaux, solitaires. Involucre globuleux, à folioles lancéolées, terminées en une épine rigide, divergente'. Réceptacle pourvu d'alvéoles à bords dentés ou frangés. Fleurs rosées. Achaines subtétragones, ridés transversalement, à hile un peu oblique. Aigrettes à soies ciliées soudées à la base. Feuilles dentées épineuses, décurrentes, celles de la base pennifides pétio- lées. Tige ailée. PI. bisann. velue aranéeuse. Lieux pierreux, arides ou incultes, surtout dans la rég. marit. ; été ; ac. On. acanthium L. — On. épineux, Pédâne. Genre 433. — CARLINA. — Carline. Capitules solitaires au sommet de la tige et des rameaux formant corymbe. Involucre à folioles externes foliacées dentées épineuses, à folioles internes lancéolées scarieuses rayonnantes. Bractéoles du réceptacle laciniées. Fleurs violacées. Achaines oblongs-cylindriques, à poils courts serrés bifurques. Aigrettes à soies plumeuses. Feuilles sinuées, dentées-épineuses, les cauli- naires amplexicaules. PI. bisann. Lieux arides ou incultes ; été ; ac. C vulgaris L. — C. vulgaire. Genre 434. — ARCTIUM. — Bardane. Capitules à involucre globuleux, à folioles terminées en crochet recourbé en dedans. Fleurs rosées. Achaines comprimés latérale- ment. Aigrettes à soies denticulées. Feuilles toutes pétiolées, blanches-pubescentes en dessous, les inférieures très grandes, en cœur à la base. Tige rameuse. Plantes bisannuelles. — Capitules assez longuement pédoncules, en corymbes. Lieux incultes ; été ; r. Arct. lappa L. — B. afficinale, Herbe aux teigneux. — Capitules plus petits, courtement pédoncules, en grappes. Vdpr. Lieux incultes, chemins, décombres ; été ; c. Arct. minus Bernh. — B. mineure. Genre 435.— SERRATULA. — Sarrète. Capitules oblongs, dioïques par avortement, en corymbe ter- minal. Involucre à folioles aiguës, à peine épineuses. Fleurs [249j P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFERIEURE 447 rouges. Aigrettes à soies denticulées. Feuilles pennipartites ou sécpiées, à lobes serretés. PL vivace. Bois, taillis, landes; été ; ac. S. tinctoria L. — .S', des teinturiers. Genre 436. — CENTAUREA. — Centaurée. Capitules ord. solitaires à l'extrémité de la tige ou des rameaux. Involucres formés de folioles plurisériées, imbriquées, surmontées d'un limbule ou appendice scarieux ou épineux. Àcbaines ord. comprimés latéralement. Aigrettes nulles, ou formées de paillettes sétacées denticulées inégales. aaa — Folioles de l'involucre à appendices écailleux frangés, pectines ou ciliés. bb — Appendices non décurrents. Fleurs rouges. Feuilles lan- céolées, les inférieures sinuées-dentées ou pennifides. Plantes vivaces. c — Folioles de l'involucre cachées par les appendices. - — Fleurs du pourtour plus grandes stériles. Achaines sans aigrettes. Prés, chemins, bois ; été ; ce. C pratensis Thl. — C. des prés. — Fleurs toutes semblables fertiles. Achaines à aigrettes courtes. Vdpr. Ce. C nigra L. — C. noire. c — Folioles de l'involucre non cachées par les appendices, ceux-ci étalés ou arqués en dehors. Fleurs du pourtour parfois grandes stériles. Achaines à aigrettes très courtes. Feuilles infé- rieures sinuées-pennifides. Vdm. C. C decipiens Thl. — C. trompeuse. bb — Appendices décurrents sur les bords. Aigrettes égalant presque les achaines, ceux-ci pubescents, à hile barbu. Fleurs du pourtour plus grandes stériles. — Fleurs ord. bleues. Feuilles la plupart entières ou dentées, les inférieures pennipartites. Moissons ; été ; c. C. cyanus L. — C. bleuet, Bluet. — Fleurs rouges. Feuilles la plupart pennipartites. PL vivace. Terr. cale. ; été ; ac. C. seabiosa L. — C. scabieuse. aaa — Folioles de l'involucre à appendices palmés à 5-7 épines. b — Capitules pédoncules. Achaines avec aigrettes. — Appendices à 5 épines peu inégales. Fleurs roses, celles du pourtour à peine plus grandes. Achaines à hile élargi, à aigrettes courtes. PL vivace. Sables marit. ; La Bernerie ; été ; rr. C. aspera L. — C. rude. — Appendices à 5 épines, la médiane plus longue que l'invo- lucre. Fleurs jaunes, celles du pourtour plus petites. Aigrettes égalant les achaines. Feuilles décurrentes. PL bisann. Champs, Le Pouliguen ; été ; rr. C. solstieialis L. — C. solsticiale. b — Capitules subsessiles à l'extrémité de courts rameaux 448 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX [250] axillaires. Appendices à 5-7 épines, la médiane plus longue que l'involucre. Fleurs roses toutes semblables. Acbaines sans ai greltes. Feuilles pennipartités. PI. bisann. Chemins ; été ; ce. C calcitrapa L. — C. chaussetraj^pe. Genre 437. — CARTHAMUS. — Cartame. Capitules solitaires au sommet de la tige ou des rameaux. Involucre à folioles externes foliacées, pennifides, épineuses, à folioles moyennes terminées par un appendice pennifide épineux, à folioles internes lancéolées entières. Fleurs jaunes. Achaines tétragones. Aigrettes à paillettes sétacées denticulées inégales. Feuilles coriaces, pennifides ou pennipartités à lobes dentés épi neux, les supérieures sessiles amplexicaules. PI. ann. à odeur de girofle. Lieux incultes et chemins de la rég. marit. ; été ; c. C. lanatus L. — C. laineux. Genre 438. — EUPATORIUM. — Eupatoirc. Capitules flosculeux en corymbes composés terminaux. Invo- lucres cylindriques à folioles imbriquées très inégales. Réceptncle glabre. Fleurs rosées peu nombreuses, Achaines linéaires cylin- driques à 5 côtes. Aigrettes à soies unisériées. Feuilles opposées, courtement pétiolées, à 3 folioles lancéolées dentées. Tige élevée. PI. vivace. Bord des ruisseaux, marais, fossés ; été ; c. E. cannabinum L. — E. chanurin. Genre 439. — TUSSILAGO. — Tussilage. Capitules radiés ou subflosculeux. Involucres à folioles iné- gales. Réceptacle alvéolé glabre. Achaines fusiformes à 5-10 côtes. Aigrette à soies plurisériées. Tiges florifères pourvues de bractées foliacées demi-amplexicaules. Feuilles toutes basilaires, se développant après la floraison, longuement pétiolées, à limbe large, en cœur à la base. Rhizome. a — Capitule radié terminal, penché avant la floraison. Fleurs jaunes, les demi-fleurons à ligule longue étroite. Feuilles à limbe anguleux denté, tomenteux en dessous. Lieux argileux ou argilo- sableux, rochers maritimes ; févr.-mars ; ac. T. farfara L. — T. vulgaire, Pas d'âne. a — Capitules subflosculeux en grappe terminale. Fleurs rosées. — Demi-fleurons subligulés filiformes. Feuilles surdenl ées. PL souvent dioïque, subspontanée près des habitations ; Sion, Derval ; mars-avril ; rr. T. petasites L. — T. pétasite. — Demi-fleurons à ligule courte. Feuilles à limbe finement denté. PI. subsp. près des habitations ; janvier ; r. T. fragrans Vill. — T. odorant, T. d'hiver, Héliotrope d'hiver. Genre 440. — ASTER. — Aster. — Capitules flosculeux, en corymbe. Involucre à folioles [251] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 449 linéaires. Fleurs jaunes. Achaines pubeseents. Aigrettes à soies bisériées. Feuilles linéaires aiguës, ponctuées. PI. vivace. Coteaux. Ancenis ; fin été ; rr. Ast. linosyris Bernh. — Ast. linosiris. — Capitules radiés, en corymbe ou en panicule. Demi-fleurons violets ou blancs, avortant parfois dans les fleurs tardives. Acbaines poilus. Aigrettes à soies plurisériées. Feuilles oblongues lancéolées, subcbarnues, à 3 nervures. PI. bisann. Lieux vaseux salés de la rég. marit., marais salants ; été ; c. Ast. tripolium L. — Ast. tripolion. Genre 441. — ERIGERON. — Erigère, Yergereite. Capitules radiés. Involucre à folioles plurisériées imbriquées. Réceptacle alvéolé glabre. Demi-fleurons femelles bisériés ou trisériés. Fleurons bisexués ou mâles. Aigrettes à soies unisériées. Tige dressée, simple ou rameuse dans le haut. Feuilles linéaires ou lancéolées. PI. velues. — Capitules petits, en panicule feuillée. Demi-fleurons blancs. Feuilles ciliées. PI. ann. Sables de la vallée de la Loire ; été ; ac. Er. canadensis L. — Er. du Canada. — Capitules isolés ou en corymbe. Demi-fleurons violacés, Acbaines velus, à raie marginale orangée. PI. bisann. Terr. cale. et sables marit. ; été ; pc. Er. acris L. — Er. acre. Genre 442. — BELLIS. — Pâquerette. Capitules radiés, longuement pédoncules, solitaires. Involucre à folioles bisériées. Réceptacle conique fistuleux. Demi-fleurons . blancs. Feuilles spatulées en rosette. PI. viv. Pelouses ; print., été ; ce. B. perennis L. — P. vivace, Marguerite. Genre 443. — SOLIDAGO. — Solidage. Capitules radiés, en grappes ou panicules feuillées. Fleurs jaunes. Achaines oblongs-cylindricpies, velus, jaunâtres. Aigrettes à soies unisériées. Feuilles oblongues. PI. viv. Bois, haies, coteaux ; été ; c. S. virga aurea L. — S. verge d'or. Genre 444. — DORONICUM. — Doronic. Capitules radiés, grands, terminaux, solitaires. Fleurs jaunes. Achaines du centre velus, avec aigrette à soies plurisériées, ceux du pourtour glabres, sans aigrette. Feuilles basilaires à limbe ovale décurrent sur le pétiole, les supérieures sessiles ou amplexi- caules. Tige fistuleuse. Rhizome. Coteaux boisés ; print. ; pc. D. plantagineum L. — D. faux- plantain. Genre 445. — SENECIO. — Séneçon. Capitules radiés ou subflosculeux, en corymbes terminaux. 450 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX [252] Involucre à folioles principales unisériées. Réceptacle alvéolé glabre. Fleurs jaunes. Feuilles pétiolées ou sessiles, pennipartites, pennifides, sinuées ou dentées, les supérieures à oreillettes am- plexicaules. aa — Involucre campanule, avec 2-3 folioles basilaires acces- soires très courtes. Demi-fleurons à ligule bien développée. Feuilles à oreillettes amplexicaules laciniées. Plantes bisannuelles. — Feuilles à lobe terminal médiocre. Achaines glabres ou pu- bescents. Prés ; été ; ce. S. jacobea L. — S. jacobée, Herbe de Jacob. — Feuilles à lobe terminal très grand. Achaines du centre velus, ceux du pourtour pubescents ou glabres. Vdpr. Prés hu- mides de la vallée de la Loire ; été ; c. S. aquaticus L. — S. aquatique. aa — Involucre cylindrique. Feuilles à oreillettes amplexi- caules entières, dentées ou incisées. b — Involucre à 3-5 folioles accessoires très courtes. Demi- fleurons à ligules courtes enroulées en dehors. Achaines velus. Bois, haies ; été ; ac. S. silvaticus L. — S. silvatique. b — Involucre à 8-10 folioles accessoires. — Folioles accessoires égalant le tiers ou la moitié de l'invo- lucre. Ligules courtes, enroulées, parfois nulles. Achaines glabres. Plante glanduleuse visqueuse, fétide. Sables de la vallée de la Loire ; été ; r. S. viscosus L. — S. visqueuse. — Folioles accessoires très courtes. Ligules ord. nulles. Achaines pubescents. Champs, chemins ; toute l'année ; ce. S. vulgaris L. — S. vulgaire. Genre 446. — DIOTIS. — Diotis. Capitules flosculeux en corymbe. Involucre à folioles pluri- sériées imbriquées. Réceptacle convexe, à bractéoles concaves obtuses. Feuilles oblongues, entières ou crénelées. PI. blanche tomenteuse, aromatique, vivace. Sables maritimes ; prés ; pc. A. candidissima Desf. — D. blanc. Genre 447. — ACHILLEA. — Achillée. Capitules radiés en corymbe. Involucre à folioles plurisériées imbriquées. Réceptacle plan ou convexe, à bractéoles lancéolées carénées. Demi-fleurons à ligule ovale ou orbiculaire. Plantes vivaces. — Demi-fleurons blancs. Feuilles lancéolées dentées. Prés humides ; été ; c. Ach. ptarmica L. — Ach. ptarmique, Herbe à éternuer. — Demi-fleurons blancs ou rosés. Feuilles penniséquées à 2-3 degrés à lobes linéaires. Haies et chemins ; été ; ce. Ach. millefolium L. — Ach. millefeuille, Herbe aux charpentiers. [2531 P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 451 Genre 448. — ANTHEMIS. — Camomille. Capitules radiés, terminaux. Réceptacle convexe, finalement conique, pourvu de bractéoles. Demi-fleurons blancs. a — Fleurons à tube non prolongé sur l'ovaire. Achaines obco- niques, à 10 côtes, avec ou sans coronule. Feuilles bipenniséquées à lobes ultimes linéaires, mucronés ou acuminés. Tige dressée. Plantes annuelles. — Achaines à côtes tuberculeuses et coronule. Bractéoles linéaires sétacées, manquant parfois sur une partie du réceptacle. PI. presque glabre, à odeur fétide. Champs,; été ; c. Ant. cotula L. — Cam. cotule, Cam. puante, Marouté. — Achaines à côtes lisses, très inégaux, sans coronule. Brac- téoles lancéolées carénées, mucronées. PI. pubescente blanchâtre. Champs sablonneux ; été ; pc. Ant. arvensis L. — Cam. des champs. a — Fleurons à tube prolongé en coiffe sur l'ovaire. Achaines obovoïdes, pourvus de 3 côtes sur la face interne, sans coronule. Plantes velues blanchâtres. — Fleurons à coiffe prolongée sur l'ovaire du côté interne. Demi-fleurons à ligule jaune à la base. Bractéoles carénées enve- loppant les achaines, ceux-ci à sommet très oblique. Feuilles pennipartites ou pennifides. PI. ami. Champs sablonn., surtout rég. marit. ; été ; c. Ant. mixta L. — Cam. bicolore. — Fleurons à coiffe non oblique. Bractéoles concaves, obtuses ou laciniées au sommet. Feuilles bipennipartites, à lobes ultimes linéaires mucronés. Tiges plus ou moins couchées. PI. vivace. Odeur aromatique. Pelouse, chemins ; été ; c. Ant. nobilis L. — Cam. noble, Cam. officinale, Cam. romaine. Genre 449. — MATRICARIA. — Malricaire. Capitules radiés terminaux. Réceptacle convexe finalement conique, sans bractéoles. Demi-fleurons blancs. Achaines obco- niques, pourvues de côtes sur la face interne, à coronule peu marquée ou nulle. Feuilles bipenniséquées. Plantes annuelles, glabres. a — Réceptacle fistuleux. Achaines à 5 côtes fines. Feuilles à lobes utlimes linéaires capillaires. Tige dressée. Odeur aroma- tique. Champs, chemins, sables ; été ; ac. M. chamomilla L. — M. camomille. a — Réceptacle plein. Achaines à 3 côtes saillantes, à faces rugueuses, l'externe pourvue, au sommet, de 2 glandes. Odeur faible. — Feuilles à lobes linéaires-capillaires. Tige dressée. Champs, chemins ; été ; c. M. inodora L. — M. inodore. — Feuilles à lobes courts, carénés, charnus. Tiges ord. couchées. Vdpr. Sables et rochers marit. ; été ; ae. M. maritima L. — M. maritime. 32 452 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX |254] Genre 450. — CHRYSANTHEMUM. — Crisantême. Sect. Euchrysanthemum. -- Capitules radiés terminaux, parfois flosculeux. a — Demi-fleurons jaunes. Aehaines Informes, ceux du centre obeoniques à 10 côtes, sans coronule, ceux du pourtour trigones à angles latéraux ailés. Réceptacle fistuleux. Feuilles pennifides, les supérieures amplexicaules. PI. glauque, glabre, ann. Champs ; été ; c. Chr. segetum L. — Cr. des moissons. a — Demi-fleurons blancs. - Demi-fleurons à ligule allongée. Aehaines cylindriques à 10 côtes, sans coronule. Feuilles lobées ou crénelées, les moyennes et supérieures auriculées semi-amplexicaules. PI. vivace, à tige élevée, à souche rampante. Prairies, haies ; été ; ce. Chr. leucanthemum L. — Cr. leucantème, Grande-marguerite. — Demi-fleurons à ligule relativement courte, parfois nuls. Aehaines obeoniques à 5-7 côtes, glanduleux dans l'intervalle, à coronule courte crénelée. Feuilles toutes pétiolées, penniséquées à lobes pennifides. PI. pubescente vivace. Odeur aromatique. Lieux pierreux, près des habitations ; été ; pc. Chr. parthenium Pers. — Cr. parténion, Mandiane. Sect. Tanacetum. — Capitules subflosculeux, en corymbes composés. Fleurons du centre avec corolle à 5 lobes, ceux du pourtour unisériés avec corolle à 3-4 lobes. Aehaines obeoniques, glanduleux,, à 5 côtes, à coronule courte subentière. Feuilles grandes, ponctuées, penniséquées à lobes pennipartites ou penni- fides, à lobules aigus serretés, les moyennes et supérieures auri- culées subamplexicaules. Tiges sillonnées. PI. robuste, presque glabre, vivace. Odeur aromatique. Lieux pierreux ou incultes, vallée de la Loire ; été ; ac. Chr. vulgare Bernh. — (Chr. tanacetum Bn). — Cr. vulgaire, Tanaisie. Genre 451. — ARTEMISIA. — Armoise. Capitules flosculeux ou subflosculeux, petits, pauciflores, nom- breux, en panicule rameuse. Feuilles penniséquées ou pennipar- tites à 1-3 degrés. Plantes vivaces. aa — Corolles à insertion non oblique. b - - Fleurs toutes fertiles. Branches stylaires filiformes. Feuilles blanches tomenteuses en-dessous. Tiges dressées. Odeur aromatique. — Capitules pédoncules. Réceptacle velu. Feuilles ponctuées, à lobes obtus. Lieux pierreux ou arides de la rég. marit. ; été ; pc. Art. absinthium L. — Arm. absinte, Aluine. — Capitules sessiles. Feuilles auriculées à la base, h lobes aigus. Coteaux, chemins ; été ; c. Art. vulgaris L. — Arm. vulgaire. b — Fleurs du centre stériles, à branches stylaires cyatiformes [ 255] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 453 denticulées. Réceptacle glabre. Feuilles à lobes ultimes linéaires mucronés. Tiges couchées, lignifiées à la base. — Feuilles à lobes allongés. Sables de la vallée de la Loire, au-dessus de Nantes ; fin été ; pc. Art. campestris L. — Arm. champêtre. — Feuilles à lobes plus courts, subcharnus. Capitules plus gros. Ydpr. Sables maritimes ; fin été ; c. Art. crithmifolia DC. — Arm. à feuilles de crilme. aa — Corolle insérée obliquement sur l'ovaire. Branches sly- laires dilatées au sommet en un disque cilié. Fleurs toutes fer- tiles. Réceptacle glabre. Feuilles à lobes linéaires obtus. Tiges dressées. PI. blanche-tomenteuse. Bord des marais salants, Le Pouliguen, Bourgneuf ; fin été ; rr. Art. maritima L. — Arm. maritime. Genre 452. — BIDENS. — Dalia. Capitules radiés ou flosculeux, terminaux, solitaires. Involucre à folioles externes herbacées, à folioles internes scarieuses. Réceptacle plan ou convexe, alvéolé, à bractéoles lancéolées, Fleurs jaunes. Feuilles opposées. Plantes presque glabres, an- nuelles. — Capitules flosculeux à pédoncules dressés. Achaines à 2-3 arêtes. Feuilles ord. tripartites, à lobes lancéolés dentés, à pétiole ailé. Marais et fossés ; été ; c. B. tripartitus L. — D. tripartit. — Capitules radiés ou flosculeux à pédoncules penchés. Achaines à 3-4 arêtes. Feuilles oblongues-lancéolées dentées, sessiles, soudées à la base. Marais et fossés ; été ; c. B. cernuus L. — D. penché. Genre 453. — INULA. — Année. Capitules radiés. Involucre à folioles plurisériées. Réceptacle aréole ou alvéolé. Demi-fleurons jaunes unisériés. Achaines à aigrette. Feuilles dentées, ondulées ou entières. Sect. Corvisartia. — Capitules très grands, terminaux. Demi- fleurons nombreux, à ligules linéaires. Involucre à folioles iné- gales, les externes ovahs foliacées, arquées en dehors au sommet, les internes spatulées. Achaines tétragones, glabres, surmontés d'une aigrette, dépourvus de coronule. Feuilles grandes, tomen- teuses en dessous, les supérieures ovales-lancéolées sessiles am- plexicaules. Tige élevée, rameuse. PI. vivace. Prés frais, haies, fossés ; été ; pc. In. helenium L. — A. officinale. Sect. Euinula. — Capitules terminaux ou en corymbe. Invo- lucre à folioles étroites ou lancéolées. Achaines cylindriques, pourvues de côtes, surmontés d'une aigrette, sans coronule. aa — Capitules grands ou médiocres. Demi-fleurons à ligules linéaires bien développées. Plantes vivaces. 454 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [256] b — Feuilles oblongues-lancéolées ou lancéolées, les supérieures amplexicaules. — Involucre à folioles inégales, les externes réfléchies au som- met, les internes scarieuses ciliées. Achaines glabres. Prés, bois, coteaux ; été ; r. In. salicina L. — A. salicaire. — Involucre à folioles linéaires. Achaines velus. Bord des eaux, fossés, prés humides, vallée .de la Loire ; été ; ac. In. britannica L. — A. britannique. b — Feuilles linéaires charnues, glabres, à sommet entier ou tridenté. Achaines velus. Marais salants, rochers maritimes ; été ; c. In. crithmoides L. — A. eritnwïde. aa — Capitules petits en corymbes. Demi-fleurons à ligules très courtes. Involucre à folioles inégales, les externes réfléchies au sommet, les internes scarieuses. Achaines pubescents. feuilles oblongues-lancéolées, pubescentes, non amplexicaules. PI. bisann. Coteaux pierreux, haies et bois ; été ; c. In. conyza DC. — A. conyze. Sect. Pulicaria. — Capitules terminaux ou en corymbes. Involucre à folioles lancéolées-linéaires inégales, les externes à pointe ciliée étalée. Achaines cylindriques, velus, pourvus de côtes, surmontés d'une aigrette, avec coronule externe, membra- neuse, dentée ou fendue. Feuilles oblongues ou lancéolées ondu- lées, velues ou tomenteuses en dessous. — Capitules moyens. Demi-fleurons à ligules étroites, bien développées. Feuilles amplexicaules. PI. vivace. Lieux humides ; été ; c. In. dysenterica L. — A. dysentérique. Herbe ù lu dysenterie. — Capitules petits. Demi-fleurons à ligules courtes. Feuilles supérieures subamplexicaules. PI. ann. Lieux humides, bord des fossés ; été ; c In. pulicaria L. — A. pulicaire. Sert. Cupularia. — Capitules petits en panicule. Involucre à folioles lancéolées-linéaires. Demi-fleurons à ligules courtes. Achaines velus, sans côtes, contractés en col au sommet, surmon- tés d'une aigrette, avec coronule cupuliforme, membraneuse, à bord crénelé. Feuilles oblongues ou linéaires, entières. PI. glan- duleuse odorante, ann. Lieux incultes, chemins ; fin été ; c. In. graveolens Desf. — A. odorante. Genre 454. — GNAPHALIUM. — Gnafal. Capitules petits, flosculeux ou subflosculeux, hétérogames. Fleurs du pourtour femelles filiformes. Involucre à folioles sca- rieuses. souvent colorées, luisantes. Plantes ord. blanches, lai- neuses ou tomenteuses. Feuilles entières, subdécurrentes. Sect. Helichrysum. — Capitules en corymbe composé. Invo- lucre à folioles scarieuses. jaunes, plurisériées, les internes spa- tulées, beaucoup plus longues que les externes. Réceptacle plan sans bractéoles. Fleurs du pourtour filiformes unisériées. Achaines [257] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 455 cylindriques, glanduleux. Feuilles linéaires, uninervées, à bords révolutés, blanches en dessous. Tiges lignifiées à la base. PI. odo- rante, vivacé. Sables maritimes; été; c. Gn. citrinum Lam. (Gn. stœchas L.). — Gn. citrin, Immortelle Sect. Eugnaphalium. — Capitules groupés en glomérulès. Involucre à folioles plurisériées, scarieuses. planes, finalement étalées en étoile. Réceptacle plan, sans bractéoles. Fleurs du pourtour filiformes, plurisériées. Aubaines cylindriques. Feuilles linéaires, lancéolées ou spatulées. a — Aigrettes à soies libres. Glomérulès terminaux en cymes ou en corymbes. Feuilles uninervées. Plantes annuelles. — Glomérulès non feuilles. Feuilles semi-amplexieaules. Lieux sablonneux humides ; été ; ac. Gn. luteo-album L. — Gn. jaune-blanc. — Glomérulès feuilles. Lieux humides, grève des étangs ; fin 'été ; c. Gn. uliginosum L. — Gn. des lieux humides. a — Aigrettes à soies soudées à la base. Achaines pubescents. Glomérulès disposés en grappe allongée feuillée. Involucre à folioles inégales, scarieuses au sommet. Feuilles trinervées ou uninervées. PI. vivace. Bois, landes et coteaux ; fin été ; pc. Gn. silvaticum L. — Gn. silvatique. Sect. FiLAGO. — Capitules groupés en glomérulès dont l'en- semble forme ord. des cymes unipares ou pluripares. Involucre anguleux, à folioles concaves ou carénées. Réceptacle pourvu de bractéoles à la périphérie. Fleurs du pourtour filiformes pluri- sériées. Achaines comprimés, Plantes annuelles. aa — Glomérulès globuleux. Capitules à réceptacle allongé fili- forme. Involucre à folioles opposées, 5-sériées, mucronées, tomen- teuses jusqu'au milieu, non étalées. Achaines glanduleux. — Glomérulès composés de 20-30 capitules, pourvus à leur base de courtes feuilles. Feuilles lancéolées -spatulées ou lancéo- lées-linéaires, aiguës ou mucronées. PI. pluiïforme, blanchâtre ou jaunâtre. Champs ; été ; c. Gn. germanicum Willd. — Gn. germanique. — Glomérulès composés de 12-15 capitules, pourvus à la base de feuilles plus longues qu'eux. Feuilles oblongues ou spatulées, atténuées à la base. Champs pierreux, sablonn. ou cale, surt. rég. marit. ; été ; ac. Gn. spathulatum N. — Gn. spatule. aa — Glomérulès non globuleux, formés de 2-7 capitules. Capi- tules à réceptacle plan-convexe. Involucre à folioles finalement étalées en étoile. Achaines papilleux. b — Fleurs femelles, sur plusieurs rangs. Achaines tous libres. Feuilles lancéolées ou linéaires, aiguës, arrondies à la base. — Involucre à folioles 2-sériées, concaves, les externes aiguës. Tige paniculée. PI. à indûment laineux très épais. Champs sablon- neux ; été ; r. Gn. arvense Willd. — Gn. des champs, Cotonnière. — Involucre à folioles 4-sériées carénées, toutes obtuses. 456 BULL. SOC* SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [258] Feuilles appliquées contre la tige. Champs sablonneux, coteaux ; été ; c. Gn. minimum Gm. — Gn. mini me. b — Fleurs femelles sur 2 rangs. Achaines du pourtour en gainés dans les folioles durcies de l'involucre. Glomérules pourvus à la base de feuilles plus longues qu'eux. Feuilles linéaires-subulées. Champs : élé ; c. Gn. gallieum Huds. — G/i» gallique. Genre 455. — CALENDULA. ■ — Souci. — Capitules radiés, terminaux, solitaires. Involucre à folioles lancéolées, bisériées. Réceptacle tuberculeux. Demi-fleurons jaune pâle sur 2 ou 3 rangs. Achaines pluriformes, incurvés ou annulaires, ailés ou sans ailes, tronqués ou rostres, épineux sur le dos ou tuberculeux. Feuilles oblongues ou lancéolées,, entières ou déniées, demi-amplexicaules. PI. ann., odorante. Champs ; élé ; c. C. arvensis L. — S. des champs. Genre 456. — XANTHIUM. — Lampourde. Capitules ord. disposés en glomérules axillaires. Capitules mâles multiflores à folioles libres unisériées. Capitules femelles biflores. à folioles soudées en un involucre sacciforme, terminé par 2 becs, couvert d'aiguillons crochus. Fleurs verdâtres. Feuilles alternes, pétiolées. Piaules annuelles. a — Tige sans épines. Feuilles lobées ou dentées. — Involucre fructifère terminé par 2 becs très aigus, non cro- chus, couvert d'aiguillons au sommet crochu. Chemins, décom- bres, surtout rég. marit. ; été ; r. X. strumarium L. — L. gloutcron. — Involucre fructifère terminé par 2 becs crochus, couvert d'aiguillons crochus incurvés dès la base. Sables du haut de la Foire : élé ; ac. X. macrocarpum DC. — L. à gros fruits. (i Tige pourvue d'épines tripartites. Feuilles entières ou tri- lobées, à lobe médian longuement lancéolé, à face inférieure tomenteuse. Plante de décombres, apparaissant quelquefois dans les ports ; fin été. X. spinosum L. — L. épineuse. Genre 457. — SCOLYMUS. — Scolime. Capitules terminaux ou axillaires subsessiles, entourés de 3 bractées foliacées dentées épineuses. Involucre à folioles pluri- sériées, lancéolées, terminées en épine. Fleurs jaunes. Achaines enveloppés dans les bractéoles du réceptacle, à aigrette formée de 2-5 paillettes sétacées. courtes, inégales. PL bisann., à feuilles pennifides ou séquées. sinuées, dentées-épineuses, décurrentes, coriaces, à nervures saillantes. Lieux pierreux ou sablonneux du littoral ; été ; ac. Se. hispanicus L. — Se. d'Espagne. [259] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 457 Genre 458. — CICHORIUM. — Chicorée. Capitules groupés en cymes contractées, axillaires ou termi- nales, la plupart sessiles, un ou deux parfois longuement pédon- cules. Involucre à folioles ciliées glanduleuses, bisériées, les 5 externes plus courtes libres, les 8 internes finalement soudées. Fleurs bleues. Feuilles inférieures à lobes marginaux descendants, à lobe terminal très grand, aigu, les caulinaires petites lancéolées, demi-amplexicaules, toutes velues sur la nervure dorsale. Tige à rameaux raides étalés. Lieux arides ou incultes, chemins, sur- tout de la rég. marit. ; été ; ac. C intybus L. — Ch. vulgaire. Genre 459. — ARNOSERIS. - Arnoséris. Capitules subglobuleux, penchés avant la floraison, à pédon- cules renflés fistuleux. Feuilles toutes en rosette basilaire, à limbe denté. PI. ann. Lieux arides ou sablonneux ; été ; c. Am. pusilla Grtn. — Arn. nain. Genre 460. — LAMPSANA. — Lampsane. Capitules disposés en panicule. Involucre formé de 6-10 folioles principales égales unisériées, et de quelques folioles extérieures très petites. Réceptacle à 8-12 fleurs. Achaines comprimés à 20 stries. Tige rameuse. Feuilles inférieures lyrées, à lobe terminal très grand anguleux, les moyennes ovales, les supérieures lan- céolées. PI. ann. Lieux cultivés ; été ; ce. L. communis L. — L. commune. Genre 461. — HELMINTHIA. — Helmintie. Capitules en corymbe cymeux. Involucre à 5 folioles externes ovales en cœur, acùminées épineuses, à 8 folioles internes lancéo- lées, ciliées, aristées. Feuilles sinuées, les moyennes et supérieures à oreillettes amplexicaules. PI. ann., hérissée de soies et de poils raides bifurques. Prairies, lieux incultes, chemins, vallée de la Loire et rég. marit. ; été ; c. H. echioides Grtn. — H. fausse-vipérine. Genre 462. — PICRIS. — Picris. Capitules en corymbe cymeux. Involucre à folioles imbri- quées, les externes plus courtes, étalées. Feuilles sinuées, les supérieures subamplexicaules. PI. bisann., hérissée de poils raides bifurques. Lieux pierreux, arides ou calcaires ; été ; ac. P. hieracioides L. — P. fausse-èpervière. Genre 463. — LEONTODOX. — Liondent. Capitules terminaux. Involucre à folioles plurisériées, les externes plus courtes. Achaines et aigrettes uniformes ou pluri- 458 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2^ SÈK., T. IX |260] formes. Feuilles à limbe sinué-denté ou pennifide, toutes en rosette basilaire. Sect. Hypochœris. - Réceptacle à bractéoles lancéolées caduques. Achaines à eûtes hérissées de petites pointes. Aigrettes pédicellées, à soies bisériées, les internes plumeuses, les externes denticulées, parfois nulles. — Tiges florifères plus ou moins rameuses. Capitules grands. Aigrettes ord. toutes longuement pédicellées. Feuilles à lobes obtus. PI. vivace hérissée de poils raides. Prés, chemins ; été : ce. L. radicatus C. (H. radicata L.). — L. racine, Porcelle, Herbe à cochon. — Capitules plus petits que-dans le précédent. Achaines ord. pluriformes. ceux du centre à aigrettes longuement pédicellées, ceux du pourtour à aigrettes sessiles ; parfois aigrettes toutes sessiles ou toutes pédicellées. Feuilles à lobes aigus. PI ann. ord. glabre. Champs, lieux arides ou sablonneux ; été ; ce L. glaber C. (H. glabra L.). — L. glabre. Sect. Euleontodon. — Réceptacle nu ou soyeux. Achaines à côtes rugueuses ou tuberculeuses. Aigrettes à sroies ord. unïsé- riées plumeuses. - Tiges florifères ord. rameuses. Capitules dressés avant la floraison, à pédoncules renflés fistuleux. Achaines tous pourvus d'aigrettes à soies plumeuses, mêlées parfois de soies courtes denticulées. PI. vivace. Champs et prairies ; été ; ce. L. autumnalis L. — L. d'automne. Tige florifère simple. Capitule penché avant la floraison. Achaines du centre pourvus d'aigrettes à soies toutes plumeuses. ceux du pourtour à aigrettes réduites à une collerette scarieuse laciniée sessile. PI. vivace ou bisann. Lieux arides ou sablonneux ; été ; ce. L. saxatilis Lam. (L. Leysseri Beck.). — L. saxatile. Genre 464. — TRAGOPOGON. — Salsifis. Capitules terminaux solitaires. Involucre à folioles linéaires ou lancéolées, dressées appliquées. Réceptacle alvéolé. Achaines rugueux ou tuberculeux, atténués au sommet. Aigrettes pédicellées plumeuses. Feuilles rubanées, linéaires ou lancéolées, amplexi- caules. entières, à nervures parallèles. Plantes bisannuelles. — Capitules à pédoncules peu renflés. Involucre à 8 folioles. Fleurs jaunes. Prés ; été ; ac. Tr. pratensis L. — S. des prés. Capitules à pédoncules renflés en fuseau, fistuleux. involucre à 8-l2 folioles. Fleurs violacées. Prés de la rég. marit. S.-O. ; été ; r ; cultivé. Tr. porrifolius L. — .S', faux-poireau. Genre 465. — SCORZONERA. — Scorzonère. Capitules terminaux solitaires. Involucre à folioles plurisériées imbriquées. Réceptacle alvéolé. Achaines anguleux, à aigrettes plumeuses. [261] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 459 — Achaines sans podogyne. Feuilles linéaires ou lancéloées, entières, ord. à 5 nervures longitudinales. PI. vivace. Prairies el marécages ; mai-jn ; ce. Se. humilis L. — .Se. humble. — Achaines renflés à la base en un podogyne creux. Feuilles rubanées, linéaires ou lancéolées entières, ou le plus souvent pen- niséquées à lobes écartés linéaires ou lancéolés. PI. bisann. Lieux arides ou cale, de la rég. marit. S.-O. ; mai-jn ; rr. Se. laciniata L. — Se. Idciniée. Genre 466. — TARAXACUM. — Pissenlit. Capitules solitaires, à pédoncules fistuleux. Involucre à fo- lioles nombreuses, les externes plus courtes. Achaines à aigrettes pédicellées à soies simples. Feuilles à lobes triangulaires descen- dants, toutes en rosette basilaire. PI. vivace pluriforme ; ce. par- tout, toute l'année. T. officinale Wgg. — P. officinal. Genre 467. — CHONDRILLA. — Chondrille. Capitules petits, subsessiles, solitaires ou géminés axillaires. Involucre cylindrique, à folioles principales unisériées, à folioles extérieures accessoires très petites. Fleurs peu nombreuses. Achaines à aigrettes longuement pédicellées. Tige à rameaux nom- breux raides, effilés. Feuilles inférieures en rosette, à lobes des- cendants, desséchées à la floraison, les caulinaires linéaires ou lancéolées. PL bisann. Lieux sablonn. ou cale. ; sables marit. ; été ; ac. Ch. juncea L. — Ch. foncifàrme. Genre 468. — LACTUCA. — Laitue. Capitules ord. disposés en panicules. Involucres oblongs ou cylindriques à la floraison. Feuilles entières ou sinuées, ou plus ord. pennifides, partîtes ou séquées, à lobes descendants, ceux de la base amplexicaules. Plantes bisannuelles. aa — Capitules multiflores. Involucre à folioles inégales, plu- risériées, imbriquées. Aigrettes à longs pédicelles. b — Achaines marginés, égalant les pédicelles d'aigrettes. Tiges et nervures dorsales des feuilles munies d'aiguillons. — Feuilles à limbe horizontal, sagitté à la base. Achaines noirs, ovales-oblongs, à rebord assez large. Lieux pierreux, haies ; été ; ac. L. virosa L. — L. vireuse. — Feuilles à limbe oblique ou vertical, ord. pennifide, sagitté. Achaines gris, oblongs, à rebord étroit, hispides au sommet. Vdpr. Mêmes lieux ; été ; ac. L. scariola L. — L. scarole. b — Achaines denticulés sur les côtés, 2 fois moins longs que les pédicelles d'aigrettes. Tige grêle effilée, à capitules subsessiles. 460 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [262] Feuilles pennifides, à lobes marginaux lancéolés ou linéaires, à lobes basilaires longs et aigus. Lieux pierreux et chemins de la vallée de la Loire et de la rég. marit. ; été ; pc. L. saligna L. — L. saligne. au — Capitules à 5 fleurs. Involucre à 5 folioles principales égales, unisériées, à folioles extérieures accessoires 1res petites. Achaines non marginés. Aigrettes à courts pédicelles. Feuilles penniséquées, à lobes anguleux, le terminal très grand. Bois, lieux pierreux ombragés ; été ; pc. L. muralis Fies. — L. des murs. Genre 469. — SONCHUS. — Laiteron. Capitules ord. en corymbes cymeux. Involucre suburcéolé ou campanule, à folioles imbriquées. Achaines à aigrettes sessiles. Feuilles sinuées ou subentières, souvent dentées, spinescentes, ou plus ou moins profondément lobées, à lobes descendants, ceux de la base amplexicaules. Tige fistuleuse. a — Achaines présentant 3 côtes sur chaque face. PI. annuelles. — Achaines pourvus de rugosités transversales, à côtes peu marquées. Feuilles à lobe terminal ord. triangulaire, à lobes basi- laires aigus. Terres cultivées ; été ; ce. S. oleraceus L. — L. maraîcher. Achaines marginés, non rugueux ni ridés, à côtes très sab- lantes. Feuilles à lobes basilaires obtus, contournés. Mêmes lieux ; été; c. S. asper Vill. — L. âpre. a — Achaines présentant 5 côtes sur chaque face. Feuilles à lobes basilaires arrondis. Plantes vivaces. - Achaines à rugosités transversales. Involucres et pédoncules poilus glanduleux. Champs argileux, surtout rég. marit. ; été ; àc. S. arvensis L. — L. des champs. — Achaines à peine ridés en travers. Capitules 2-4, à involucres et pédoncules glabres. Feuilles très longues, lancéolées-linéaires, glauques. Lieux pierreux ou marécageux du littoral ; été ; pc. S. maritimus L. — L. maritime. Genre 470. — CREPIS. — Crépis. Capitules ord. en corymbes cymeux. Involucre à folioles bisé- riées, les externes plus courtes. Achaines atténués au sommet, à aigrettes sessiles ou pédicellées. Feuilles sinuées ou dentées, pennifides ou penniséquées, à lobes ord. descendants, les moyen- nes et supérieures sessiles, à lobes basilaires aigus, amplexicaules. Tige striée ou sillonnée. aa — Achaines tous, ou au moins ceux du centre, à aigrettes pédicellées. b — Pédoncules penchés avant la floraison. Styles jaunes. Plantes annuelles. - Involucres hérissés de poils rudes. Réceptacle pubescent. Achaines à côtes ondulées saillantes 5 les aigrettes à pédicelles [203] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 461 3 fois plus courts qu'eux. Feuilles moyennes et supérieures entières. Sables marit. ; mai-jn ; ac. Cr. suffreniana Ll. — Cr. de Suffren. — Involucre velu. Réceptacle velu. Acharnes à cûles rugueuses, ceux du centre à aigrettes longuement pédicellées. ceux du pour- tour à aigrettes courtement pédicellées. engainés par les folioles de l'involucre. Feuilles moyennes et supérieures incisées vers la base. Lieux pierreux ou sablonneux ; été ; ac. Cr. fœtida L. — Cr. fétide. b — Pédoncules dressés avant la floraison. Styles bruns. — Involucre à folioles obtuses, velues ou glanduleuses, sca- rieuses au bord. Réceptacle velu. Acharnes à côtes rugueuses; les aigrettes à pédicelles un peu plus longs qu'eux. Feuilles irré- gulièrement penniséquées. PI. bisann. Prés, coteaux, champs, surtout sur calcaire ; été ; pc. Cr. taraxacifolia Thl. — Cr. à feuilles de pissenlit. - Involucre à folioles carénées, munies de soies longues et raides, à folioles externes étalées. Réceptacle glabre. Achaines à côtes subépineuses, les aigrettes à pédicelles plus courts. PI. ann. Prés, champs ; été ; ac. Cr. setosa Hall. — Cr. sétifère. aa — Achaines un peu incurvés, à aigrettes sessiles. Involucre pubescent ou glanduleux. Réceptacle glabre. Styles jaunes. PI. ann., pluriforme. Champs, chemins, sables marit, ; été ; ce. Cr. virens Vill. — Cr. verdâtre. Genre 471. — TOLPIS. — Tolpis. Capitules inégalement pédoncules. Involucre à folioles linéaires ténues, arquées divergentes. Fleurs brunes, ou jaunes au pour- tour. Feuilles sinuées ou pennifides, les supérieures linéaires. PI. ann., à indûment pulvérulent. Coteaux et rochers du littoral, S. O. ; été ; rr. T. barbata Grtn. — T. barbu. Genre 472. — HIERACIUM. — Epervière. Capitules à folioles de l'involucre bisériées ou plurisériées, à réceptacle alvéolé. Achaines tronqués au sommet, à 10 côtes. Aigrettes sessiles à soies simples, ou denticulées, ou ciliées sub- plumeuses à la base. Sect. Andryala. — Achaines de 1 mm 1/2, à côtes saillantes, prolongées en 10 dents à l'extrémité supérieure. Aigrettes de 6-8 mm, à soies raides, denticulées, ciliées à la base. Réceptacle à alvéoles bordés de soies égalant ou dépassant les achaines. Capitules en corymbes. Involucres à folioles subbisériées. à poils glanduleux. Feuilles inférieures souvent pennifides, la plu- part lancéolées, entières, sinuées ou dentées. PI. ann., dressée rameuse, à indûment tomenteux court, serré. Lieux pierreux ou arides ; été ; pc. H. sinuatum C..(A. sinuata L.). — Ep. sînuêe. 462 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [264] Seet. Euhieracium. — Achaines entiers ou crénelés au som- met. Aigrettes à soies simples ou denticulées raides, cassantes. Réceptacle à alvéoles à bords dentés ou laciniés, parfois un peu ciliés. Corolles à gorge poilue. Espèces multiformes. aaa — Achaines de 4 mm surmontés d'un rebord non crénelé. Aigrettes à soies inégales subbisériées. Plantes vivaces. bb — Tiges à feuilles inférieures desséchées avant la floraison. Capitules à pédoncules pubescents ou tomenteux. c — Panicules ou corymbes cymeux. Involucrespoilus ou pubes- cents, non glanduleux. Styles bruns ou jaunâtres. Feuilles cauli- naires inférieures pétiolées ou atténuées en pétiole, les moyennes et supérieures sessiles. - Feuilles atténuées à la base, non amplexicaules, présentant ord. vers le milieu 3-5 fortes dents. Bois ; été ; ac. H. tridentatum Fr. — Ep. tridentée. - Feuilles ord. régulièrement dentées, les supérieures demi- amplexicaules. Bois, coteaux ; été ; ac. H. boréale Fr. — Ep. boréale. c — Panicules, ombelles ou corymbes cymeux. Involucres presque glabres, à folioles externes aiguës, réfléchies au somme t, à folioles internes dressées obtuses. Styles jaunes. Feuilles toutes semblables, sessiles, entières ou dentées. Bois, lieux pierreux ou arides ; été ; c. H. umbellatum L. — Ep. en ombelle. bb — Tiges à feuilles basilaires en rosettes persistantes à la flo- raison. Capitules en corymbes cymeux. Pédoncules et involucres pubescents ou tomenteux, avec poils glanduleux. Styles bruns ou jaunâtres. - Tiges ord. à 3-5 feuilles caulinaires courtement pétiolées ou subsessiles. Feuilles basilaires atténuées en pétiole. Bois, haies, vieux murs ; mai-jt ; c. H. silvaticum Lam. — Ep. silvatique. Tiges ord. à une seule feuille caulinaire ord. pétiolée. Feuilles basilaires à limbe tronqué à la base ou subcordé, brus- quement atténué en pétiole. Vdpr. Mêmes lieux ; r. H. murorum L. — Ep. des murs. aaa — Achaines de 2 mm, crénelés au sommet par la terminai- son des côtes et des sillons. Aigrettes à soies inégales, unisériées. Tiges florifères à feuilles basilaires en rosette, avec ou sans feuilles caulinaires. Feuilles entières atténuées à la base. Plantes vivaces à stolons feuilles radicants. - Tiges ord. à 2-5 capitules. Feuilles glauques, à longs poils. Involucres et pédoncules à poils noirs glanduleux. Prés, haies ; été ; ac. H. auricula L. — Ep. auricule. — Tiges ord. à un seul capitule. Feuilles à face supérieure pourvue" de longs poils, à face inférieure blanche-tomenteuse. Involucres à poils noirs glanduleux. Corolles rougeâtres en dessous. Lieux pierreux ou arides, prés, talus ; été ; ce. H. pilosella L. — Ep. piloselle. [265] P. CITERNE. — FLOUE DE LA LOIRE-INFÉRIEUKE 463 IV. - CLÉ POUR LA DÉTERMINATION DES FAMILLES Avis. — Cette clé permet de déterminer toutes les familles, une partie d.es genres des Graminées et des Composées et un certain nombre d'autres. Pour ceux qui n'y figurent pas, il suffira de se reporter aux tableaux annexés à chaque famille. Les nombres entre crochets se rapportent à la pagination, ou, s'ils sont précédés de la lettre g, aux numéros des genres ; les autres nombres correspondent aux numéros de la clé. Groupe 1. 1 Plantes sans fleurs, pourvues seulement de sporanges. 2 Plantes pourvues de fleurs avec étamines ou pistil. G 2 Sporanges non inclus. 3 Sporanges inclus dans des conceptacles ou des sporocarpes clos. Plantes aciuaticpies. 5 3 Feuilles remplacées par des bractées soudées en collerettes. Tige cannelée. Ecailles peltées sporangifères en épis ter- minaux. Equisétacées (33) Feuilles petites, ou feuilles linéaires. Tige ramifiée, ou simple bulbiforme. Sporanges insérés sur la face supérieure et à la base des feuilles ou des phyllies. Lycopodiacées (33) Feuilles grandes, simples ou composées. 4 4 Sporanges insérés sur la face inférieure du limbe ou des folioles, ou sur des divisions de la feuille réduites aux ner- vures. Jeunes feuilles circinées (roulées en crosse). Fougères (30) Sporanges disposés en un épi inséré à la base et sur la face supérieure du limbe. Ophioglossacées (32) 5 Tige rampante. Sporocarpes sessiles ou pédicellés, insérés à la base des feuilles, celles-ci linéaires ou trifoliolées, circi- nées dans leur jeunesse. Marsiliacées (35) Tige petite, ramifiée, à feuilles petites imbriquées, flottant à la surface de l'eau. Salviniacées (34) 6 Plantes sans tige ni feuilles, réduites à un petit talle foliacé flottant sur l'eau. Lemnacées (42) Caractères négatifs. 7 7 Plantes ligneuses orcL dressées (arbres, arbrisseaux ou sous- arbrisseaux) ou grimpantes (lianes). 178 Plantes herbacées. 8 8 Fleurs sans périante, ou à périante simple réduit au calice ou à la corolle, ou à périante représenté par des soies ou des bractées. 12 Fleurs à double périante. 9 9 Périante à sépales 6, ou à pétales 6, ou à sépales 3 et pétales 3. 70 Périante à sépales et pétales 5, parfois 2-6, parfois plus nombreux. 10 10 Corolle dialypétale (à pétales libres). 82 Corolle gamopétale (à pétales soudés). 11 11 Fleurs non en capitules. 119 Fleurs en capitules. 148 464 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX (266] Groupe 2. 12 Fleurs hypogynes; ovaire supère. 13 Fleurs périgynes, à réceptacle creux ou concave, à ovaire supère, non adhérent. 56 Fleurs épigynes; à ovaire infère ou adhérent. 57 13 Plantes aquatiques, submergées ou flottantes. 14 Plantes non submergées ni flottantes. 21 1 ! Feuilles verticillées, à divisions filiformes entières ou dentées. Fleurs monoïques. 15 Feuilles simples. 16 15 Feuilles dichotomes. Sépales 12, étamines 12-20, ovaire et style simple. Ceratophyllum (g.310) Feuilles pennées. Myriophyllum (g. 260) 16 Feuilles rubanées, filiformes, ou linéaires allongées. 17 Caractères négatifs. 1 9 17 Fleurs en épis de capitules globuleux unisexués. Feuilles rubanées. Sparganium. (g. 37) Fleurs non en capitules. 18 18 Fleurs dioïques axillaires, les mâles à 1 étamine, les femelles à ovaire simple et style à 2-3 stigmates. Feuilles rubanées ou linéaires, dentées ou épineuses, opposées ou ternées. Naiadées (39) Fleurs monoïques ou dioïques. Feuilles rubanées ou filiformes, alternes ou opposées. Zostéracées (39) 19 Fleurs bisexuées. Sépales 4, soudés aux 4 étamines. Carpelles 4, libres. Potamogeton (g. 27) Fleurs bisexuées ou polygames. Carpelles soudés. 22 20 Sépales remplacés par 2 bractées colorées. Ovaire à 4 loges ; styles 2. Fleurs isolées axillaires. Feuilles opposées, entières. Callitrichées (173) Sépales 5. Ovaire à 1 loge et 1 ovule. Feuilles alternes avec gaine stipulaire amplexicaule. Polygonum (g.326) 21 Feuilles rubanées, parfois cylindriques, parfois réduites à des gaines. 22 Caractères négatifs. 45 22 Fleurs monoïques, en épis simples compacts ou en épis de capitules globuleux, les mâles et les femelles formant des groupes séparés, les premières à la partie supérieure, les secondes, à la partie inférieure des inflorescences. Pédante nul ou formé de soies ou de bractées. Ovaire et style simples. Plantes aquatiques 'à feuilles rubanées. Typhacées (44) Fleurs bisexuées ou unisexuées, ord. disposées en épis ou en épillets, parfois en capitules globuleux, protégées par les bractées de l'inflorescence. Styles ou branches stylaires ord. 2-3. Achaines. 23 23 Feuilles tristiques rubanées, à gaine fermée amplexicaule, parfois cylindriques, parfois réduites à une gaine. Tige souvent trigone. Périante nul ou formé de soies. Cypéracées (66) Feuilles distiques rubanées, à gaine très développée amplexi- caule. Tige fistuleuse. Périante formé de 2 petites brac- tées. Styles 2, ciliés ou plumeux ; parfois style simple ; parfois style composé à 2 branches. Graminées 24 24 Epillets pluriflores ou uniflores, pédicellés, plus rarement [267] P. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEURE 465 sessiles, disposés en grappe composée (panicule), en épi composé (panicule spiciforme), ou en grappe simple. 25 Epillets pluriflores ou uniflores, sessiles ou courtement pédi- cellés, isolés, parfois ternes, disposés en épi simple. 41 Epillets uniflores, sessiles ou pédicellés, isolés, géminés ou ternes, disposés en grappes ou épis allongés simples unila- téraux, eux-mêmes disposés en corymbes ou en ombelles (épis digités). • 43 25 Epillets pluriflores. 26 Epillets uniflores, ou à une seule fleur- fertile. 28 20 Glumelle à arête dorsale. Panicule lâche. Avénées(47) Glumelle à arête terminale, subterminale ou sinuale, ou sans arête. 27 27 Glumes égales ou subégales, à 1-3 nervures, enveloppant l'épillet biflore. Panicule lâche. Avénées (47) Glumes inégales. Glumelle lancéolée acuminée avec longues soies à la base. Panicule ample noirâtre. Arundo (g. 71) Caractères de chacun des 2 groupes ci-dessus négatifs ou non simultanés. Eufestlicées (45) 28 Pas de glumelles stériles au-dessous de la glumelle fertile. 29 Des glumelles stériles ou des fleurs rudimentaires au dessous de la glumelle fertile. Panicule spiciforme ou épi composé. 40 29 Panicule lâche. 30 Panicule spiciforme ou épi composé. 35 30 Epillets à glumes très petites ou avortées. 31 Epillets à glumes normalement développées. 32 31 Glumelle et glumine carénées de même longueur. Leersia (g. 79) Glumelle carénée. Glumine beaucoup plus courte, bicarénée, bifide ou biaristée. Coleanthus (g. 80) 32 Epillets présentant des fleurs stériles ou des glumelles stériles au dessus delà fleur fertile. Glumes à 3-7 nervures. Melica (g.48) Caractères susdits négatifs ou non simultanés. 33 33 Glumes égales. Glumelle et glumine cartilagineuses, envelop- pant l'achaine. Milium (g.64) Glumes inégales. Glumelle et glumine membraneuses. 34 34 Glumelle courtement poilue à la base. Agrostis (g.66) Glumelle longuement poilue. Calamagrostis (g. 65) 35 Glumes plus courtes que la glumelle. Epi court engainé par 1 ou 2 feuilles. Crypsis (g. 77) Glumes beaucoup plus longues que la glumelle. 36 36 Glumes comprimées carénées, soudées à la base. Pas de glumine. Style composé à 2 branches. Alopecurus (g. 76) Glumes non soudées. Une glumine. 2 styles. 37 37 Glumes longues filiformes plumeuses. Lagurus (g. 68) Glumes poilues, à sommet échancré ou bilobé, à arête fine sinuale. Polypogon (g. 78) Glumes non plumeuses, non échancrées. 38 38 Glumes lancéolées, renflées à la base. Gastridium (g.67) Glumes non renflées à la base. " 39 39 Glumes comprimées carénées, tronquées, aiguës ou aristées. Phleum (g.69) Glumes lancéolées. Glumelle longuement poilue à la base. Calamagrostis (g.65) 466 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [268 1 40 EpiUets comprimés latéralement. Phalaridées (49) Epillets comprimés dorsalement. Panicum (g. 81) 41 Epillets pluriflores. Triticées (47) Epillets uniflores. 42 42 Glumesouglùmellesacuminéesouaristées. Triticées (47) Glumes obtuses, dépassant la glumelle obtuse. Mibora (g. 70) 43 Epillets isolés, comprimés latéralement. Epis 4-5 divergents. ou 2 adossés, parfois un seul simple ou bifurqué. Chloridées (49) Epillets géminés, l'unsessile, l'autre pédicellé, parfois ternes. comprimés dorsalement. 44 1 ! Epis à axe non articulé. Epillets sans arête. Panicum (g. 81) Epis à axe articulé. Epillets pédicellés sans arête, ou sessiles à longue arête. Andropogon (g.82) 45 Fleurs monoïques sans périante, disposées en un épi à nxc épais charnu (spadice), renflé et dénudé à l'extrémité, entouré d'une grande bractée membraneuse en cornet (spate). Feuilles sagittées pétiolées. Arum (g.35) Fleurs ord. périantées et non en spadice. 46 Groupe 3. 46 Fleur hypogyne. Ovaire supère. 47 Fleur périgyhe. Ovaire supère non adhérent. 56 Pleur épigvne. Ovaire infère ou adhérent. 57 47 Etamines nombreuses. Renonculacées (91) Etamines 10 au plus. 48 48 Style simple ou style composé indivis. 49 Styles ou branches stylaires 2-3, parfois plus. Ovaire unilocu- laire ou pluriloculaire. 50 49 Fleurs unisexuées ou polygames. Sépales et etamines 1. Carpelle 1. Style en pinceau. Achaine. Urticacées (178) Fleurs bisexuées. Calice coloré. Sépales et etamines 5. Ovaire uniloculaire. Capsule à plusieurs graines. Feuilles entières opposées. Glaux (g.337) 50 Feuilles alternes, avec gaine stipulaire amplexicaule. Ovaire uniloculaire. Achaine. Polygonacées (188) Feuilles sans gaine stipulaire. 51 51 Plantes à latex. Ovaire à 3 loges et 3 styles bifurques. Feuilles entières ou finement dentées. Euphorbiacées (171) Plantes sans latex. 52 52 Plante volubile à feuilles palmées opposées. Fleurs dioïques, les mâles avec sépales et etamines 5, les femelles apé- riantées, avec ovaire à 2 styles. Achaine. Humulus (g.300) Plantes non volubiles. 53 53 Fleurs dioïques, les mâles à 3 sépales, les femelles apérian- tées. Ovaire à 2 loges et 2 styles. Mercurialis (g.297) Fleurs bisexuées ou unisexuées. Ovaire uniloculaire à placentation centrale. Embryon courbé ou enroulé. 54 54 Feuilles ord. alternes. Ovaire uniovulé. Salsolacées (182) Feuilles opposées entières. 55 55 Feuilles ord. sans stipules. Ovaire pluriovulé. Caryophyllées (112) Feuilles stipulées. Ovaire uniovulé. Illécébracées (187) [269] F. CITERNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFÉRIEUKE ■ 4()7 56 Feuilles petites entières, opposées ou alternés, ord. stipulées. Fleurs bisexuées. Flammes 1-5. Ovaire uniloeulaire uniovulé. Illécébracées (187) Feuilles alternes stipulées, à limbe denté ou composé. Fleurs unisexuées, bisexuées ou polygames. Rosées (111) 57 Fleurs non en capitules. 58 Fleurs en capitules. 68 58 Calice gamosépale irrégulier en cornet. Ovaire à 6 loges multiovulées. Asaracées (170) Calice non en cornet. . 59 59 Feuilles verticillées. 60 Feuilles alternes ou opposées . 62 60 Calice rudimentaire ou à 4 lobes. Etamines 8. Fleurs monoïques. Plantes submergées. Feuilles à lobes capil- laires. Myriophyllum (g. 260) Calice à limbe court ou nul. Etamines 1-5. Fleurs bisexuées ou polygames. 61 61 Corolle nulle. Etamine 1. PI. aquatique. Hippuris (g. 261) Corolle gamopétale. Etamines 3-5. Cofféacées (231) 62 Plantes aquatiques. 63 Plantes non aquatiques. 66 63 Style indivis. 64 Styles 2. 65 64 Feuilles opposées. Sépales 4. Style caduc. Ludwigïa (g.256) Feuilles alternes ou opposées, dimorphes, les terminales rbomboïdales en rosette flottante. Fruit à 4 épines. Trapacées (156) 65 Feuilles opposées. Sépales 4, colorés. Etamines 8. Chrysosplenium (g. 243) Feuilles alternes. Pétales et etamines 5. Ombellifères (157) 66 Styles 2. Feuilles alternes. Ombellifères (157) Styles 3. Ovaire semi-infère. Feuilles alternes. Beta (g.316) Style indivis. 67 67 Feuilles alternes. Grappes. Sépales et etamines 4-5. Santalacées (191) Feuilles opposées. Corolle gamopétale irrégulière. Etamines 1-3. Valérianacées (235) 68 Corolle nulle dans les fleurs femelles. Fruit épineux. Xanthium (g. 456) Corolle gamopétale. 69 69 Etamines libres. Feuilles opposées. Dipsacacées (236) Etamines à antères soudées. Feuilles alternes ou opposées. Composées 152 Groupe 4. 70 Pédante double sépaloïde. Etamines ord. 6. 71 Pédante double pétaloïde ou subpétaloïde , ou formé d'un calice et d'une corolle à caractères tranchés. 74 71 Feuilles à gaine stipulaire amplexicaule ; limbe à nervation réticulée. Sépales très inégaux. Achaines. Polygonacées(188) Feuilles rubanées ou à nervures parallèles, parfois cylindri- ques, parfois réduites à des gaines. 72 72 Carpelles 3-6, libres. Fleurs en épis terminaux. Trigloehinées (38) Carpelles 3, soudés. 73 33* 468 BULL. SOC. SC. XAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX [270] 73 Fleurs en spadice (épi à axe épais subcharnu), avec ou sans spate. "Ovaire à 3 loges. Acorus (g.34) Fleurs en eymes. Ovaire uniloculaire ou à 3 loges. Joncacées (74) 7 1 Carpelles libres. 75 Carpelles soudes. 77 75 Meurs bisexuées. Périante variable. Etamines nombreuses en spirale. Carpelles nombreux. Feuilles composées ou feuilles simples pennées. Renonculacées ( 91 ) Fleurs bisexuées ou unisexuées. Sépales et pétales 3. Fla- mmes el carpelles 6-9 ou plus. Feuilles simples, non pen- nées. PI. aquatiques. 76 76 Carpelles a 1-2 ovules. Alismacées (37) Carpelles à ovules nombreux. Feuilles rubanées distiques. Butomacées (38) 77 Plantes ramifiées, à cladodes filiformes fascicules remplaçant les feuilles avortées. Fleurs dioïques. Ovaire à 3 loges. Baie. Asparagus (g.107) Piaules sans cladodes filiformes. 78 78 Plantes volubiles. Feuilles à nervation réticulée. Fleurs dioïques. Ovaire infère à 3 loges. Baie. Dioscoréacées (82) Plantes non volubiles. 70 79 Fleur 1res irrégulière. Calice et corolle. Ovaire infère uni- loculaire à 3 placentas pariétaux. Etamines 1, soudée au stigmate. Feuilles à nervures parallèles. Orchidées (86) Fleur régulière. 80 80 Meurs dioïques. Calice et corolle. Etamines ord. 9. Ovaire infère. Plantes aquatiques. Hydrocharidées (85) Fleurs bisexuées. Périante pétaloïde. Ovaire à 3 loges. Feuilles rubanées ou à nervures parallèles. 81 /; en /, chl en cL chr en cr, rh en i\ a' et ce en c, y en /, sauf exceptions nombreuses concédées à l'usage. Suppression des accents non fonétiques, sauf dans à préposi- tion et où. adverbe. (281] P. CITEHNE. — FLORE DE LA LOIRE-INFERIEURE 479 VII. TABLE DES FAMILLES, DES GENRES ET DE QUELQUES NOMS VULGAIRES Les nombres qui suivent les noms de familles se rapportent à la pagination ; les autres, aux numéros des genres. FAMILLES Acéracées 129. Adoxacées 237. Alismacées .17. Amaryllidées 83, Apocynacées 200. Aracées 43, Asaracées 170. Baïsaminacées 128, Berbéridécs 96, Boraginées 213. Buloma- cées 38, Buxacées 170. Callitrichées 173, Campanulacées 238. Caryophyllées 112. Cas- tanéacées 175. Célastracées 152, Cératophyïlées 179, Cistacées 109, Cofféacées 231, Composées 240, Conifères 35, Convolvulacées 211, Cornacées 156, Crassulacées 150, Crucifères 99, Cucurbila- cées 238, Cypéracées 66. Daphnacées 152, Dioscoréacées 82, Dipsacacées 236, Dro- séracées 111. Elatinacées 112, Equisétacées 33, Ericacées 197. Euphor- biacées 171. Fougères 30, Frankéniacées 111, Fumariacées 98. Gentianacées 228. Géraniacées 125. Gesnériacées 230, Gné- tacées 36, Graminées 45. Hippuridées 156, Hydrocharidées Descriptions des débris trouvés. —. Voici d'ailleurs la description des vestiges osseux/ découverts en 1903 et en 1909. — Comme on le verra, ils appartiennent à la même espèce animale, et sont tout à fait comparables. Ce qui indique une Coutume funéraire particulière, sur laquelle nous insisterons plus tard. (1) Marcel Baudouin et G. Lacouloumèke. — Découverte et Fouille d'un nouveau Puits funéraire (n° xxxn) à la Nécropole gallo-romaine de Trousscpoil, au Bernard, V. — iue Congrès préh. de France, Aulun, 1907; Paris, 1908, p. 828-909. — [Voir Tiré à part, Paris, 1908, in-8°, page 19]. — J'avais cru alors, par erreur, à une Tortue marine, en raison du voisinage de l'Océan. 504 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX Observation I. Le Bernard (Puits funéraire n° xxxin) [1903] (1). Des deux pièces osseuses trouvées dans ce puits, une seule est assez bien conservée pour qu'on puisse reconnaître à quelle variété d'os on a affaire, quoi qu'il soit cassé. — C'est un fragment d'un os du plastron; de celui qui porte le nom d' Hyoplastron (os pair), du côté gauche. Il est peu large (0m030 m/m) et brisé de deux côtés ; une partie cependant de deux des bords est intacte en avant et en dehors. Fig . 1. — Fragment d' Hyoplastron d' Emys Europœa, trouvé dans le Puits funéraire, n° XXXII, au Bernard (V.). —Légende: H, Vue par la face intérieure, — He, Vue parla face extérieure ; — a, apophyse pour l'humérus ; — /•-, bord intact ; — /'à /'', parties cassées ; — i. bord interne, — s, partie externe , — ef, cannelure de l'os. L'os présente la coloration brune, si caractéristique, des Puits funéraires: ce qui nous l'a fait confondre au début avec un noyau de coque de fruit ! L'autre fragment est encore plus petit et indéterminable. Il s'agit, dans ce cas, d'un animal de taille plus forte que dans l'observation suivante. Le fragment osseux est notablement plus épais; sa surface externe présente une gouttière marquée (Fig. 1). Observation II [Inédile]. Bretignolles (La Conche du Charnier ou Vieux Bram). Puits funéraire n° I (1909). a) Trouvaille. — Nous avons découvert et fouillé ce puits, le premier d'une Nécropole nouvelle, lin août 1909. Nous y avons recueilli les os suivants (Fig. 2 et 3) (1) Trouvaille déjà annoncée [Voir Luc. cit., p. 19]. M. BAUDOUIN. — LA TORTUE D'EAU DOUCE EN VENDÉE 505 FlG. 2. Emys Européen. Face supérieure ventrale, ou interne, des os trouvés. —I à V, Tortue de Brain. (V.). — I, II, III, Côtes. — C, côte proprement dite; — a, extré- mité interne; — p, extrémité externe; — D., plaque dermique costale; — S, y, articulations transversales de ces plaques ; — V, articulation longitudinale interne. IV. Hyoplastron ; — «', apophyse ; — ■ /. i, face interne ; — S, bord antérieur ; — i, bord inférieur. V. Ps, Hypoplastron. — Xi, Xipiioplastiujx ; — s1, s-, s3, articu- lations de ces deux plaques osseuses ; — m, apophyse. J)s ' ^SZ^T A Fig. 3. Emys Europœa Face inférieure ou externe des mêmes os. — Même légende que Fig. Ds, face externe des Côtes ; — a>/3,y, s, 5, m, f, stries de la car; costale ; — a, b ,c, d, e, /., stries du Plastron. 506 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX A) Os entiers, non fractures : 1° Xiphoplasiron du côté gauche ; 2° Hypoplastron du côté gauche ; 3° Une côte du côté dro// ou gauche, correspondant à la partie moyenne (on sait que les Chéloniens ont d'ordinaire 8 paires de côtes) : très probablement la cinquième ; 4° 2 côtes du côté droit ou gauche, s' articulant l'une avec, l'autre, surmontant la lre et la 2e seconde [J'opine pour les côtes gauches, en raison du côté du Xiphoplastron et de Y Hypoplastron]. B) Os fracturés en partie. : 5° Partie antérieure de V Hyoplastron, du côté gauche, dont la partie interne manque. c) Pas traces des autres os de l' animal j malgré nos recherches minutieuses dans les boues extraites. — [Ces os sont patines comme ceux du Bernard ; mais, comme il n'y a que quelques mois qu'ils ont été extraits du puits, leur patine n'est encore pas luisante. b) Elude des os. — La côte du milieu (Pièce n° 5) présente 45 m/m de long, et a 12 m/m de largeur au maximum ; elle n'est épaisse que de 2 m/m au maximum. Pour moi, c'est la 8e côte. — La 11(' côte (n° 2) est plus courte ; elle n'a que 37 m/m de long, mais atteint 17 m/m de largeur. = Bien entendu, les côtes sont soudées avec les plaques costales ou os dermiques ; et nous ne les considérons pas ici isolément. Le Xiphoplastron, très caractéristique, a 35 m/m de long sur 33 m/m de largeur maximum. A son bord antérieur, engrené dans Y hypoplastron, se voit une pointe triangulaire, assez rapprochée du bord externe, qui renforce singulièrement la synathrose (Fig. 2) L' Hypoplastron a 36 m/m de large sur 28 m/m de haut. L'apo- physe, situé au milieu de son bord externe, est pointue et très détachée. Ces deux os ont une surface extérieure parfaitement plane et unie, et non profondément concave. — Ce caractère sexuel est suffisamment marqué pour nous permettre d'affirmer que nous avons affaire ici à une Femelle (Ç): ce qui est important à noter. Détermination. — Il est évident que nous sommes, dans les deux cas ci-dessus, en présence d'une Tortue qui a une enveloppe osseuse complète, puisque les côtes s'articulent entre elles, sur toute leur étendue et par leurs deux bords ; et qui M. BAUDOUIN. — LA TORTUE D'EAU DOUCE EN VENDÉE 507 possède un plastron complet, formé de pièces bien engrenées, sans vide. Nous avons donc affaire à la Tribu des Emydes et non à celle des Chélonées et des Trionyx, d'autant plus qu'ici le plastron est divisé en deux parties articulées, mobiles l'une sur l'autre, au niveau du bord antérieur de l'hypoplastron (Fig. 3) et que la partie postérieure est la plus développée. Elle a (ici 35 + 28 = 63 m/m de longueur). Poussant plus loin les choses, il est facile de voir qu'il s'agit d'ossements appartenant à la Cistudo Europœa (ou lutaria Gesp), qu'on appelle actuellement Emys europœa. C'est la Tortue commune des Eaux douces d'Europe, encore assez souvent rencontrée dans le sud-ouest de la France. Distribution géographique. — France. — lre Epoque préhistorique. — > La Tortue d'eau douce est un animal qu'on retrouve fort rarement dans les stations archéologiques pré- historiques et protohistoriques. 1° En France, en particulier, on en a trouvé pourtant, dès l'époque néolithique (âge de la pierre polie), c'est-à-dire dans le Quaternaire récent, et jusque dans le bassin de Paris. a) A Argenteuil, sur les bords de la Seine, dans un dolmen très important, on en a reconnu (1). Malheureusement, la détermination de l'espèce n'a pas été faite avec précision. On parle simplement de Tortue terrestre (2), et de « plaque arron- die » : ce qui semble indiquer qu'on n'a rencontré qu'un débris de pendeloque, fait avec un os du plastron. — Le mobilier funé- raire de ce dolmen ayant été déposé au Musée de Saint- Germain, en 1867 (3), cette pièce s'y trouve peut-être encore? Dès lors, il serait bon de la déterminer ? 2° Epoque protohistorique. — A l'époque du Fer, on ne connaissait, en France, cet animal, que dans des sépultures (1) L. Leguay. — Allée couverte cï Argenteuil. — Bulletin de la Société d'Anthropologie de Paris, 1867, p. 172-173 ; et 266-271. (2) Il est probable que cette Tortue avait vécu dans la Seine ou l'un de ses petits affluents ; par conséquent ce doit être probablement de la Tortue d'eau douce européenne, c'est à dire de V Emys Europœa. (3) S. Reinach. — Catalogue. 3e Edition [Voir p. 64].- 508 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX gallo-romaines, en particulier celles de Néris-les-Bains (Allier), avant nos trouvailles dans les puits funéraires de la Vendée. M. Moreau de Néris y a signalé des « côtes » (1). a) Nécropole de Néris-les-Bains (Allier). — Et — cela est curieux à noter — c'est précisément la présence de cette Tortue, dans les sépultures de Néris, qui nous a donné l'éveil, et nous a permis d'affirmer qu'à Néris-les-Bains il y avait, en réalité, une véritable Nécropole à puits funéraires, comme à Trousse- poil, au Bernard (Vendée) ; ce qui est encore nié par tous les archéologues d'ailleurs. — Notre trouvaillle de 1903 nous avait ouvert les yeux ! Malheureusement, là comme à Argenteuil, la détermina- tion zoologique n'est pas très certaine. M. Moreau (de Néris) (2) parle bien de Tortue Trionix; mais je crois plutôt qu'on a dû ne trouver là que de Y Emys Europœa, comme au Bernard. Ce qui me le fait dire, c'est que, de l'avis de Brehm, la Tortue d'eau, douce se rencontre encore à l'heure présente dans le département de l'Allier, et que, d'après mon ami, le Dr Henri Martin, de Paris (communication orale), il y a encore enSologne. de la Tortue d'eau douce à l'état spontané. b) Nécropole du Bernard (Vendée). — 1° L'abbé F. Baudry, qui, pourtant, avait fouillé, en 1873, une vingtaine de Puits analogues au moins, ne paraît pas y avoir trouvé de Tortue. Il est probable que ces ossements, au demeurant si difficiles à reconnaître, ont dû lui échapper, étant donné ce que nous savons maintenant. Pourtant il avait bien reconnu, dans l'un de ses puits (le n° vi), des Reptiles, qui furent déterminés d'ailleurs par notre excellent Maître, M. le Pr Viaud Grand- Marais [Rana fusca, agilis, viridis, esculenla;Bufo vulgaris] (3). (1) Moreau de Méris. — Néris, 1902 [Voir p. 139]. (2) Nous avons écrit à cet auteur pour le prier de nous communiquer les dites côtes. — Malheureusement elles n'existent plus; et nous n'avons pas pu les voir. — M. Moreau de Néris dit qu'elles ont été trouvées par M. Forichon, prêtre et médecin, ayant vécu sous l'Empire, homme très compétent, qu'il faut croire. — Je pense pourtant que la détermina- tion « Trionyx » doit rester douteuse, jusqu'à nouvelle trouvaille à Néris. (3) Abbé F. Baudry. — Puits funéraires f/allo-romains du Bernard ( Vendée): — Roche-sur-Yon, 1873, in-8° [Voir p. 248]. M. BAUDOUIN.-— LA TORTUE D'EAU DOUCE EN VENDÉE 509 2° Notre trouvaille de 1903 (Puits n° xxxiii) est aujour- d'hui certaine, malgré la difficulté de détermination des deux fragments, grâce aux pièces de comparaison, découvertes en 1909. c) Nécropole de Bretignolles- Brem (Vendée). — En effet, à Bretignolles, nous avons pu recueillir des côtes et des os du plastron, parfaitement reconnaissables (1), et identifiables à des squelettes de Emys Europœa, que nous avons pu voir à Paris, en particulier chez notre ami le D1' Henri Martin. Il faut conclure de là que, désormais, dans toutes les fouilles de Puits funéraires de cette époque, il faudra rechercher avec grand soin les ossements de Chéloniens. 3° Epoque actuelle. — Comme nous l'avons fait remarquer au paragraphe de cette note intitulé Historique, la Tortue d'eau douce, d'après tous les auteurs, n'existerait pas actuelle- ment en Vendée. Après les découvertes ci-dessus rapportées, nous' n'osons plus être aussi affirmatifs ; et peut-être qu'en cherchant bien, on en découvrirait dans des rivières de nos côtes, comme autrefois dans celle de Troussepoil (au Bernard) et dans celle du Brandeau (Bretignolles), d'autant plus que d'après Louis Bureau lui-même, cette Tortue remonterait « jusqiï au nord du département de la Charente-Inférieure » / (2) D'après Brehm, la Tortue d'eau douce remonte jusqu'à l'Allier ; le Dr H. Martin l'a vue dans la Sologne. On peut donc dire qu'il y en a encore dans le Bassin de la Loire, tandis qu'il n'en existe plus dans le bassin de la Seine, comme à l'époque néolithique ! Il est évident que cet animal, venu du Sud- Ouest à un certain moment, « remonté assez haut vers le nord, et qu'il redes- cend actuellement peu à peu, en raison sans doute des chan- gements dans le climat. (1) A côté de la Xécropolc de Troussepoil, coulait, à l'Epoque gallo- romaine, une rivière, alors importante, le Chaon (devenu le Troussepoil à l'époque moderne). — C'est probablement dans les marécages voisins que fut prise la Tortue du Puits n° xxxiii. (2) L'animal fut sans doute capturé dans les marécages voisins du Braudeau, petit fleuve voisin important à l'époque gallo-romaine. 510 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX On sait qu'il vit dans les cours (Veau peu rapides (ce qui est bien le régime ancien des petits fleuves du Brandeau et du Troussepoil, à l'époque gallo-romaine), dans les marécages et dans les étangs, où il nage facilement. C'est pendant la nuit que cette tortue vient à terre. Signification des trouvailles. — a) Usage culinaire.— D'après Dumeril et Bibron, « dans presque tous les pays où cette Tortue est commune, on en mange la chair, quoi qu'elle ne soit pas d'un excellent goût. » Il est possible, par suite, qu'elle ait été placée dans nos Puits funéraires au simple titre d'aliment, comme la plupart des autres animaux qu'on y trouve. Mais cela n'est pas prouvé, du tout car, s'il en était ainsi, on en trouverait plusieurs à la fois, comme par exemple pour les Lièvres, au lieu de n'en trouver qu'un seul exemplaire ! b) Usage cultuel. — En conséquence, il est probable qu'il s'agit là d'une Coutume cultuelle, sur laquelle nous avons insisté déjà, dans un autre mémoire (1). La Tortue fut, en effet, un animal totem, qui a joué un grand rôle! (1) Marcel Baudouin. — La Tortue totem et les Puits funéraires. — Bulletin de la Société Préhistorique de France. — Paris, 1909, VI [Voir p. 445-446, et 503-504]. NOTULES HÉMIPTÉROT.OGIQUES (3) PAR Joseph PÉNEAU I. — Sur la capture de Chi/acis Typhae (Perris^) Ce Lygeide, aujourd'hui bien connu, a été découvert par Perris sur des épis de Typhct latifolio. et décrit par lui sous le nom d'Heterogaster Typhse. (Nouvelles excursions dans les Grandes-Landes. Lyon : Ann. Soc. lin. Nle Se. t. IV, 1857, p. 160). Depuis, on l'a signalé presque partout dans l'Europe mé- diane : Grande-Bretagne, France, Helvétie, Allemagne, Hon- grie, Russie; toujours dans les mêmes conditions, sur les épis de Typha latifolia, ou de T. angustifolia. Comme il passe sa vie entière à l'intérieur des épis femelles, au milieu des soies qui entourent les ovaires; ce n'est qu'acci- dentellement qu'on le rencontre à la surface ; aussi, est-il donné pour rare, ou même très rare, par les entomologistes qui ne l'ont pas cherché dans sa retraite; tandis que les autres l'indiquent très commun. Pour notre faune locale, en particulier, l'abbé Dominique n'en connaissait qu'un exemplaire pris à Thouaré par E. Gaul- tier. L'été dernier, un collègue de Rouen, M. Maurice Nibelle, en visitant nos collections, me rappela qu'il me serait bien facile d'obtenir de nombreux Chilacis en allant les chercher dans les épis de Typha, ainsi qu'il le faisait lui-même en Seine- Inférieure. N'ayant pas de Typha aux environs immédiats de Nantes, j'avisai mon ami E. de l'Isle qui, à première occasion, ,se rendit en bicyclette aux marais de Saint-Crespin (Maine- et-Loire), où, vers la mi-octobre, il recueillit en quelques instants une provision suffisante de Chilacis Typhœ. Nantes. — Bull. Soc. ScNat. Ouest, 2- Sér , t. IX, 1009. N° i. 512 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX Il eut soin de me recueillir des jeunes et des adultes, ce qui m'a permis de représenter le développement de l'insecte. Développement de Chi/acis Typhae avec un épi (très réd.) de Typha latifolia Les larves sont entièrement lisses et brillantes, leurs yeux sont rouges, leurs antennes sont quadriarticulées et brunâtres, les tarses biarticulés et terminés par deux petits crochets. Au début, elles sont brunâtres avec une ligne longitudinale plus claire sur le milieu de la tête, du pronotum et de l'écusson: la marge du pronotum et des rudiments d'hémélytres est pâle et transparente; l'abdomen est testacé avec une tache rouge plus ou moins nette sur chaque segment du connexivum et de chaque côté des segments dorsaux, le bord postérieur de chaque segment peut également être rouge ; il y a aussi une petite tache noirâtre sur le milieu du dos ; les ocelles sont très petits mais visibles cependant près du bord postéro- interne des yeux. Plus tard, la coloration brune devient plus foncée, elle s'étend sur tout le milieu du dos, les taches rouges disparais- sent ; c'est sur le connexivum qu'elles persistent le plus long- temps. Les adultes ont le dessus du corps nettement et fortement J. PÉNEAU. — NOTULES HÉMIPTÉROLOGIQUES 513 ponctué, les points étant disposés par plages denses et par plages peu ponctuées. Ils sont d'une couleur jaunâtre pâle, plus ou moins tâchés de brun sur la tête, le pronotum et les cories; l'ècusson est marqué de deux carènes latérales blanches et lisses, réunies en arrière; le rostre atteint les hanches posté- rieures ; les tarses sont triarticulés. II. Sur les mœurs des Anthocoris Les Cimicides sont de petites punaises utiles. On a observé depuis longtemps que leurs larves s'attaquent surtout aux pucerons qu'elles percent à l'aide de leur rostre pour en pom- per tous les sucs. Réaumur avait déjà fait cette remarque (1) : « J'en ai vu succer sous mes yeux de ceux que j'avois tirés de leurs vessies..., par une très jeune et très petite punaise qui avoit une trompe longue et fine. J'ai trouvé dans une de ces galles un autre petit insecte rougeâtre très vif, dont le corps était long et délié, et qui étoit, je crois, une punaise en nymphe ; il avait une trompe ; il s'était renfermé dans la galle pour vivre des pucerons qui y dévoient naître. » Les mœurs des adultes sont identiques, ce sont des carna- siers qui plongent leur bec dans tous les petits insectes assez tendres qu'ils peuvent saisir. J'ai rencontré, par exemple, en octobre dernier, à Saint-Herblain, dans les corolles de Menthe, un Anthocoris nemorum venant de subir sa dernière mue ; il avait son rostre enfoncé dans une minuscule diptère de la famille des Simulides. Dérangé par ma visite, l'Antho- core s'enfuyait, emportant sa victime empalée sur son rostre qu'il tenait élevé. III. — Espèces et variétés nouvelles pour la Faune de la Loire-Inférieure PHVMATID^E Phymata crassipes Fab. — Au filet-fauchoir sur les herbes sèches, sous les taillis du Bois de Jasson, le 13 juin. — Forêt de la Foucaudière, le 6 juin. (E. de l'Isle). (l)de Réaumur — Mém.p. serv. à 1 hist. des Insectes. T. III. Mém. IX, p. 310. (Il s'agit, des galles ou bourses que le Pemph'tgus marsupialis Courchet produit sur la nervure médiane des feuilles du peuplier mur. 514 BULL. SOC. SC. NAT. QL'EST. — 2e SÉR., T. IX CAPSID,E Pithanus Maerkeli H. S. forma macroptera. — Forêt deTouf- fou en juin. (E. de l'Isle). Aftetropis Gimmerthali Flor. — Autour du Lac de Grand- Lieu, en été. Miris lœvigatus var. grisescèns Fall. — Dans les marais de Goulaine, autour du Pont de Louen,en avril, var. pallescens Fall. Falaises maritimes de la côte de Saint-Nazaire. Megaloceraea erratica L. var. virescens Fieb. — Sur les plantes basses dans les terrains sablonneux, en août et septembre ; toute la côte maritime et île de la Chênaie à Thouaré. — var. ochracea Fieb. — Se trouve partout avec le type. Phytocoris juniperi Frey.-G. — Forêt de Touffou, sur les Pins, en août (E. de l'Isle). Dichrooscytus rufipennis Fall. — Forêt de Touffou, en juin (E. de l'Isle). Charagochilus Gyllenhali Fall. — Sur les Osiers (Saliœ), à Thouaré, en août. Pilophorus clavatus L. — Autour du lac de Grand-Lieu, sur les ronces, en août. — confusus Kb. — Sur les saules, dans l'île de la Chênaie à Thouaré, en août et septembre. Halticus luteicollis var. propinquus H. S. — Vallée du Cens, en juillet. Dieyphus pallidus H. S. — Vallée du Cens, en août. Heterocordylus leptoeerus Kb. — Sur les chênes, en juin, au bois de Jasson, près le Pellerin. Orthocephalus brevis Panz. — Avec le précédent ; aussi à Bouguenais, même époque et mêmes conditions. Excursion entomclogiqae à Chémeré - Arthon DU 23 Septembre 1909 Compte- Rendu par ). Pêne au Nous sommes, à la Société des Sciences naturelles, un petit groupe d'amis des insectes, qui avons voulu profiter de la pé- riode des vacances pour nous réunir dans une excursion col- lective. Nous espérions ainsi faire, entre nous, plus ample con- naissance que dans noscourtes réunionsmensuelles, auxquelles, d'ailleurs, chacun ne peut pas toujours assister, et surtout, nous faire part les uns des autres de notre expérience de chasse et de nos observations. Après examen, c'est pour la région calcaire de Chéméré- Arthon que l'excursion fut décidée, puis fixée au 23 septembre. Ce jour-là, malgré un temps détestable de la veille, et le ciel encore menaçant, nous étions au rendez-vous cinq Nantais, plus un Nazairien qui nous faisait le plaisir de venir avec nous, plaisir partagé nous n'en doutons certainement pas. C'est gare de l'Etat qu'était fixé le rendez-vous, d'où nous prenons le train de 6 h. 44 qui nous dépose à Chémeré à 8 h. 2. Il n'aurait pas paru convenable à de vrais chasseurs naturalistes d'abandonner les champs au milieu du jour pour revenir jouer de la fourchette chez un restaurateur ; aussi, chacun avait-il joint ses provisions à ses instruments de chasse. Cependant, tous n'étant pas suffisamment pourvus de pain ou de vin, en descendant du train nous nous rendons au bourg de Chémeré pour compléter le ravitaillement. Bientôt tout le monde est prêt et nous commençons la N.mtes. - Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 2- Sér., t. IX, 190'J. N« 4. 36 516 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉÎl., T. IX chasse, les Insectes n'ont qu'à bien se tenir ! Nous prenons, à droite de TEglise, la route du « Pas-de-la-Haie »; juste à ce moment, le temps qui jusque-là n'était que menaçant s'assombrit davantage et la pluie vient nous rafraîchir. Tant pis pour elle, nous la braverons et les Nuées en seront pour leurs frais. Dans les champs qui bordent la route nous levons les pierres, les vieilles souches ; nous tamisons les' détritus végétaux ; ce qui nous donne nos premières captures : Labia minor ; Stilicus orbiculatus ; etc. Nous prenons ensuite, à droite, un chemin retournant vers la ligne du chemin de fer et nous nous trouvons bientôt près de terrains en friche couverts d'une belle végétation où dominent : Helichrysum Stœchas avec Helianthemum vulgare. Quels beaux coups de fauchoir nous aurions donnés ! Mais la pluie qui, loin de cesser ne fait qu'augmenter réussit à nous obliger à chercher refuge clans une grange voisine. Au bout d'une demi-heure, elle s'arrête enfin et nous repartons. Tout est trempé. Inutile de songer à faire usage ni du fauchoir, ni du parapluie, nous cherchons donc une compen- sation en explorant le pied des plantes, des Immortelles principalement dont bon nombre, bien qu'immortelles, passent un mauvais quart d'heure. Bientôt M. Vie prend un joli petit Lamellicorne vite reconnu pour être : Serica holose- ricea ; la trouvaille vient à point pour stimuler l'entrain que la pluie avait bien quelque peu refroidi ; tout le monde gratte à qui mieux mieux et chacun, plus ou moins, vite fait sa petite provision de Serica en y ajoutant naturellement un certain nombre d'autres espèces : Hister duodecimstriatus, Chrysomela gypsophilœ et sanguinolenta, Harpalus anxius et sa var. pumilio, Pardileus calceatus Mosoreus Wetterhali; Cydnus flavicornis, Rhyparochromus pretextatus, etc., et sur- tout, une capture extrêmement intéressante pour notre faune que fait M. Du Mouza, celle de Rhytidoderes plicatus 01. Pendant que nous grattions ainsi, le vent s'est élevé légè- rement et Phébus venant se mettre de la partie, nous permet de varier nos procédés de recherche. J. PÉNEAU. — EXCURSION A ( HKMEIŒ-AKTHOX 517 Là fauchant, ici battant les arbres et les haies, ailleurs fouillant les crottins ou soulevant les pierres, nous nous dis- persons quelque peu, tout en nous dirigeant vers un bois de Conifères entouré de taillis de Chênes, voisin du village de « La Meule. » C'est dans ce bois que nous nous réunirons pour déjeuner. Au fauchoir, au-dessus d'un fossé envahi par la végétation marécageuse, M. Pionneae rencontre la superbe araignée : Argiope fasçiata. MM. Vie, Dr Moeza et Brandicourt qui ont surtout exploré les crottins, possèdent entre autres espèces : Geotrupes spiniger et hypocryta, Aphodius perçus. Quelque captivante que soit la chasse, nos estomacs com- mencent à sentir le vide et nos épaules à trouver qu'il est temps de les décharger. Le déjeuner à l'ombre des sapins est charmant ; bien en- tendu, ce sont les captures de la matinée avec quelques autres questions d'entomologie qui font tous les frais de la conver- sation, et, il y a de quoi l'alimenter ! Après cette halte d'une heure environ, nous repartons. Le temps est définitivement beau maintenant ; nous explorons d'abord le petit bois où nous sommes ainsi que ses environs, le battage des sapins nous donne : Anthicus transversalis, Sal- pingus œneus,Nolo.vus monoceros, etc. ; sur les buissons et les taillis : Crepidodera transversa, Meconema varia, Xiphidion fuscum, Ephipiger vitium ; au fauchoir, dans les clairières des sapins ou sur les bruyères autour des taillis : Adonia mirabilis var. constellalaetwar. carpini ; Nysius thymi, Geocoris siculus, Agallia sinuata, Schirus dubius, Platycleis grisea. A présent, nous nous dirigeons vers Arthon ; sur Sonchus olcraceus nous rencontrons deux espèces d'aphidiens : Sipho- noplwra sonchi L. et Rhopalosiphum lactucie Kalt. M. Vie et Sachet, qui, vaillamment armés de leur trou- bleau explorait les fossés, y prennent : Gyrinus natator, G. bicolor, Laccophilus obscurus, interruptus, etc. Nous passons auprès d'excavations (entrées de souterrains où reste d'anciennes exploitations calcaires) sur les pentes 518 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX desquelles une belle mousse nous invite à la tamiser ; le pro- duit de ce tamisage, soigneusement examiné dans le loisir du cabinet, nous procure : Phytonomus tigrinus, P. fasci- culatus, Tychius pusillus, Xantholinus glabratus ; Piesma capitata, etc. Sans atteindre Arthon, nous tournons à gauche, aux Moulins de Retz, non sans avoir visité de vieux troncs d'arbres dont l'écorce cachait : Piezostethus cursitans bra- chyptère, plusieurs espèces de Scolytus qui nous permettent d'étudier la manière dont leurs larves creusent leurs galeries, de nombreux Pyrrhocoris apterus à tous les états de dévelop- pement, on remarque surtout des adultes venant de subir leur dernière mue et qui sont alors entièrement roses. Nous passons près des anciennes carrières de calcaire où nous remontrons un joli batracien, le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) et, à travers champs, nous gagnons la route d'Arthon à Chémeré. La chasse est close maintenant, il ne nous reste plus qu'à faire une courte halte pour emballer nos instruments avant d'aller prendre le train de 5 h. 36. A 6 h. 50 nous sommes de retour à Nantes et nous nous séparons, heureux de cette excursion collective dont nous garderons le meilleur souvenir et que nous nous promettons de recommencer à une époque plus favorable (1). Voici la liste de nos captures auxquelles il faudra plus tard ajouter une vingtaine d'espèces qui ne sont pas encore déter- minées. Liste des espèces capturées Coléoptères • Notiophilus palustris Duft. ; quadripunctatus . Harpalus anxius Duft. ; var. pumilio. (I) Les entomologistes rie l'excursion étaient : MM. Brandicourt, Du MotrzA, Péneau, Pionneau, Saquet, Vie. J. PÉNEAU. — EXCURSION A CHÉMERÉ-ARTHON 519 Harpalus pïcipennis Duft. ; neglectus Dej. ; latus L. ; œneus F. melancholichus Dej. ; rubripes Duft. Masoreus Wetterhali Gyll. Pardileus calceatus Duft. Calathus erratus Sahlb. ; fuscipes Gœze. fuscus F. — melanocephalus L. Trechus quadristriatus Schrank. Metabletus foveatus Fourcr. Blechrus glabratus Duft. Pœcilus cupreus L. Amara apricaria Payk. ; aenea Dej. Hydroporus flavipes 01. Haliplus lineatocollis Marsh. Gyrinus natator L. ; bicolor F. Laccophilus obscurus Panz. ; interruptus Panz. Dermestes mustelinus L. Hyliota planata L. Hister uncinatus Illig. — quadrimaculatus L. — duodecimstriatus Schranek. Silpha obscura L. Xantholinus glabratus Grav. ; liuearis 01. punctulatus Payk. Falagria obscura Grav. Sunius filiformis Latr. Stilicus orbiculatus Payk. Oxytelus nitidulus Grav. Ocypus aethiops Waltl. : olens Mull. Staphylinus cœsareus Cederh. Quedius tristis Grav. Paederus caligatus L. Eupleurus subterraneus L. Aphodius rufipes L. ; porcus F. Onthophagus taurus Schreber. ; Schreberi L. Ouiticellus fulvus Gœze. Copris lunaris F. 520 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX Geotrupes stereorarius L. ; mutator Marsh, spiniger Marsh. ; hypocrita Serv. Serica holosericea Scop. Lampyris noctiluca (très jeune larve). Notoxus monoceros L. Opatrum sabulosum L. Anthicus transversalis Vill. Salpingus aeneus Steph. Hypera fasciculata Herbst. — pastinacae v. tigrina Boh. Rhytidoderes plicatus Oliv. Tychius pusillus Germ. Scolytus scolytus F. (= destructor Oliv.). — intricatus Ratzeb. Chrysomela sanguinolenta L. ; gypsophilae Kiist. — hœmoptera L. Crepidodera transversa Marsh. Altica oleracea L. Cryptocephalus fulvus var. fulvicollis Goeze. Galeruca tanaceti L. Crioceris duodecimpunctata L. Halyzia octodecimguttata v. formosa Costa. — duodecimguttata Poda. Coccinella decempunctata v. humeralis Schall. quatuordecimpustula L. Adonia variegata Gœze. — — v. constella ta Laich. — v. carpini Fourcr. HÉMIPTÈRES Neotiglossa leporina H. S. Cydnus flavicornis F. Carpocoris purpuripennis v. fuscipinus Boh. Sehirus dubius Scop. JE\\a acuminata L. Corizus parumpunctatus Schill. ; subrufus Gmel. EXCURSION A CHÉMERÉ-ARTHON 521 Corizus rufus Schill. ; var. lepidus Fieb. Therapha Hyoscyami L. Micrelytra fossularum Rossi. • Strobilotoma typhœcornis Fal. Lygeus equestris L. Nysius Thymi Wolff . ; Seneeionis Schill. Ischnorhynchus geminatus Fieb. Macroplax fasciata H.-Sch. Aphanus quadratus F. Stygnocoris fuligineus Fourn. Rhyparochromus chiragra F. pretextatus H. S. Calyptonotus Rolandri L. Plinthisus brevipennis Latr. Reosus maritimus Scop. Geocoris siculus Fieb. Pyrrhocoris apterus L. Piesma capitata Wolff. Acalypta parvula Fall. Prostemma guttula Fal. Nabis brevis Schtz. ; férus L. Pyrates hybridus var. stridulus Fab. Piezostethus cursitans Fall. Cardiastethus fasciiventris Garb. Triphleps minuta L. Megalocera erratica v. ochracea Fieb. Phytocoris varipes Roh. Nepa cinerea L. Ptyelus campestris Fall. ; lineatus L. — spumarius L. et v. marginellus Fab, Tettigonia viridis L. Agallia sinuata Muls. et R. Orthoptères Ectobia livida. Forficularia auricularia L. 522 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2* SKR-, T. IX Labia minor L. Meconema varia Fab. Xiphidion fuscum Fab. Œcanthus pellucens Scop. Platycleis grisea Fab. Ephippiger vitium Serv. DEUXIÈME PARTIE EXTRAITS ET ANALYSES BIBLIOGRAPHIE, NOUVELLES LISTE DES COLLABORATEURS Ch. Baret. - (C. B.) ; S. Bonjour. — (S. B.) ; L. Bureau. — (L. B.) ; Ed. Bureau. — (Ed. B.) ; Em. Bureau. — (Era. B.) ; Léon Bourgeois. — (Léon Bourg.) ; Ed. Chevreux. — (E. Ch.) ; P. Citerne. — (P. C.) ; L. Davy. — (L. D.) ; Aug. Dumas. — (A. Dum.) ; G. Ferronnière. — (G. F.) ; Ch. Ménier. — (Ch. M.); J. Péneau. — (J. P.) ; Viaud-Grand-M arais. - ( V.-G . -M . ) . BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES EXTRAITS ET ANALYSES I. — ZOOLOGIE Faune malacologique armoricaine; par C. Houlbert (Paris : Le Naturaliste, 1909, 31e année, 2e sér., n°525, p. 19). Notice sur quelques collections, des stations intéressantes et indication de quelques unes des principales recherches à faire pour la connaissance parfaite de notre faune. J. P. Catalogue des Orthoptères observés dans l'Ouest de la France (Région océanique d'altitude inférieure à 300 m.); par Henri Gélin (Niort : Mémoires Société historique et scientifique des Deux-Sèvres, 1908, 4e année, 2e part., p. 87- 120). Voici un travail qui intéressera tous les entomologistes. Il comprend la faune de la zone océanique limitée au Nord par les hauteurs de Bretagne, au Sud par les Pyrénées et s'étendant à l'est jusqu'aux terrains atteignant 300 mètres d'altitude. Cette faune se compose actuellement de 87 espèces parmi lesquelles, cinq du littoral méditerranéen : Empusa pauperata Rossi. — A l'état de larve, sur les côtes de la Charente- Inférieure et de la Gironde. Acrotylus insubricus Scop. — Dans les dunes, au sud de l'em- bouchure de la Charente, Charente- Inférieure, Gironde et Basses- Pyrénées. Acridium jEgyptium L. — Rencontré à Floirac et Arcachon. 4 BULL. SOC. SC. ÏVAT. OUEST. — 2e SER., T. iX Tetrix depressa Bris. V. acuminata Bris. — En octobre, mars et avril à Niort. Cyrtaspis scutata Charpentier. — Niort et environs, la Roche- sur- Yon. Deux espèces des montagnes : Arcicyptera fusca Pallas dont la présence reste encore douteuse. Psophus stridulus L. — Maine-et-Loire et Gironde. La lecture de ce mémoire est rendue fort affrayante par un grand nombre d'aperçus et d'observations sur les mœurs, l'instinct et la classification des espèces citées. J.P. Catalogue des Libellules observées dans l'Ouest de la France (Région océanique d'altitude inférieure à 300 m.) ; par H. Gelin (Niort : Mémoires Soc. hist. et se. des Deux- Sèvres, 1908, 4« année, 2e trim., p. 121-142). Travail établi sur le même plan que le Catalogue des Orthop- tères que nous venons de signaler. La région considérée possède 61 espèces parmi lesquelles : Diplax scotica Donov. — Charente- Inférieure. Onychogomphus uncatus Sharp. — Gironde. J. P. Sur l'apparition ?t l'élevage naturel de la Chenille du Dei/ephi/a Neriï, sur des lauriers-roses en caisse dans le département de l'Orne ; par H. Godron (Rouen: Bull. Soc. Amis des Se. Nat.,5e sér., 43e année, 1er et 2e trim. 1907 [1908], p. 125-127). Les Chenilles furent rencontrées en septembre 1906, au nombre de onze sur des lauriers-roses dans la cour sablée du château de Fay. Elles provenaient, sans doute, d'oeufs pondus en 1905 par une femelle errante et ayant résisté aux rigueurs de l'hiver grâce à la rentrée des lauriers dans une orangerie. Sur ces onze chenilles, cinq furent placées dans des pots avec de la terre tamisée où elles se chrysalidèrent ; transportées à Rouen, deux donnèrent prématurément des papillons à ailes avortées, les trois autres sont mortes. J.P. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE Description de deux- Musaraignes nouvelles de France occidentale; par Ch. Mottaz. (Genève : Bull. Soc. Zool. de Gen. 1908. T. I. Fasc. 7-8-9, p. 118-120). Ces deux espèces sont de la Charente, région d'où l'auteur a déjà reçu : Rhinolophus hipposideros Bechrt., Crocidura russula Herm.; Mus Alexandrinus Geoffr.; Mus sylvaticus Lin.; ,1/. muscu- crflus Lin.; Microtus agrestis L. I'votomys hercyniens rubidus Bâillon. Screx santenus sp. n. Ressemblé à Sorex araneus nudus Fat, mais d'aspect toujours plus sombre. Livrée d'hiver : Brun-noir en dessus et en dessous sans contraste sur les flancs ; face inférieure légèrement plus claire et nuancée de gris fer. Pieds faiblement recouverts de poils brun foncé. Queue brune unicolore. La livrée d'été est un peu plus claire. Aspect du crâne très ramassé et très court. Dents brun rouge à la pointe. Boîte crânienne courte, large et hexagonale. Crocidura mimula iculisma sp. n. Livrée d'hiver: 9 Face supérieure du corps d'un brun cendré parsemé de quelques poils brillants ; face infé- rieure gris blanchâtre. Poils de la queue de même nuance que ceux du corps, brun-cendré en dessus, blanchâtres en dessous ; pattes faiblement recouvertes de poils bruns et blanchâtres. La livrée d'été est plus rou- geâtre. Crâne petit, assez élevé, moins aplati que celui de mimuld Miller; coupe transversale presque en demi-circonférence. Nous renvoyons au mémoire original pour les dimensions détaillées de chacune de ces espèces et leur comparaison avec les mêmes mesures dans les espèces voisines. J. P. Excursions ornithologiques aux îles d'Yeu et d'Oléron ; par Magaud-d'Aubusson. (Paris : Le Naturaliste. 31e année, nos 532-535, 1er mai-15 juin 1909). Ces îles servant de points d'atterrissage aux oiseaux migrateurs qui longent les côtes de l'océan, leur ornithologie est intéressante pour l'étude du phénomène des migrations. L'auteur, qui a séjourné à l'Ile d'Yeu, de juillet à fin septembre 1907 et à l'île d'Oléron, de juillet à fin novembre 1908, présente au public les observations qu'il a faites sur le passage et les habitudes des oi- seaux fréquentant ces îles à l'époque où commence leur voyage vers le sud. Nous ne pouvons que donner la liste des espèces 2 6 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX observées, renvoyant au travail original pour le détail des obser- vations : A l'île d'Yeu : * Falco linunculus,; * Circus cyaneûs ; * C. œmginosus ; * Accipiter nisus ; Falco communis, F. subbuieo, * F. liihqfalco ; * Sirnium aluco, * Strix flammea, Yunx torquillu ; * Cuculus canorus ; * Upopa epops ; * Corvus coronc ; * Pica caudala ; * Lanius rufus ; * Sturnus vulgaris; * Cojinabina linotà; * Carduelis de g ans ; Ligurinus chloris ; * Fringilla cœlebs ; Coccoihrausles vulgaris; * Alauda arvensis ; * Anthus pratensis, A. arborais; * Budgtes flava ; * Motacilla alba; Oriolus galbula; * Tur- dus mernla ; * T .lorqualus ; * T. pilaris ; * T. viscivorus, * T. musicus ; Rubecula familiaris ; Ruticilla tithys, * Curruca cinefea; * Hypolais irlerina; Prunella modularis ; * Saxicola œnanthe ; * Pratincola rubelra; * Ilirundo rustica ; * Chelidon urbica ; * Cypselus apus ; * Capriimilgus europœus ; * Tiirtus aurilus : * Columba palumbus ; * C. (rnas; * Coiurnix communis; * Calidris arenaria ; * Charadrius cantianus ; C. hiuliculci ; * Tolunus calidris ; * Numenius arquata, * N. phœopus ; Pluvialis varias ; Hœmatopus oslralegus ; Ardea cinerea ; Rccurviroslra avocerta ; Tringa canutus ; * Felidna nielus ; * Sirepsilas inlerpres ; Totanus ochropus ; Spatula leucorodia ; * Pluvialis apricarius ; Actilis hypoleucos ; * Sco- lopax ruslicola ; * Gallinago scolopacinus ; G. gallinula ; * Vanellus cristalus ; * Rallus aqualicus ; Gallinula chloropus ; Fulicula atra ; Pelidna maritima; * Larus argenlatus ; * L. marinus ; * Slerna hirundo ; Pelidna maritima ; * Larus argenlatus, * L. marinus ; * L. tridaclylus ; * Sterna hirundo; * Slercorarius pomarinus ; Puffinus anglorum ; Pro- cellaria glacialis ; * Phalacrocorax carbo ; Sula bassana ; Anas boschas ; Querquedula creeca ; * Bernicla brenla ; * Anser cinereus ; Colymbus septentrionalis ; * Uria troile ; Alca tordu ; * Fratercula arctica. A l'île d'Oléron, en plus des espèces marquées d'une * dans la liste de l'île d'Yeu : Buteo vulgaris; Circaetus gallicus ; Noclua minor ; Olus brachyotus ; O. vulgaris; Alcedo hispida ; Corvus frugilegus ; Garulus glandarius • Lanius collurio ; Passer domesticus ; P. mont anus ; Emberiza cilrinella Galerida cristata ; Agrodroma campestris ; Turdus iliacus ; Sylvia hor- lensis ; Curruca garrula ; Phyllopneuste trochilus ; Troglodytes parvulus ; Parus major, P. alcr, P. cœruleus, P. crisla:us ; Pcecile communis ; Mus- cipara nigra ; Butalis griseola ; Perdrix rubra ; Totanus glareola, T. fuscus ; Grus cinerea; Ardea cinerea ; A. purpurea ; Larus ridibundus ; L. fuscus ; L. canus ; Slercorarius longicaudus ; Sterna canliaca ; Fuli- gula ferina ; Mareca penelope ; Oidemia nigra. J. P. Sur un Tichodrome échelette (Tichodroma muraria, Lin.) capturé en Ille-et-Vilaine ; par T. Beziek (Rennes : Bull. Soc. Se. et Med. de l'Ouest. 1908. T. XVII, n°* 3 et 4 p. 86-88.) Cet oiseau a été capturé à Noyal-sur- Vilaine (I.-et-V.), au commencement de novembre 1906. C'est le troisième spécimen signalé en Bretagne et Vendée. J. P. EXTRAITS ET ANALYSES- — ZOOLOGIE 7 Sur la présence du Gobius piptus Malm. en France; par E. Danois (Paris : Bull. Soc. Zool. de France, 18 juin 1909, t. XXXIV, nos5 et 6, p. 861. Cette espèce habite, avec une autre (G. minutas), à laquelle elle ressemble, les cuvettes sableuses de la baie de l'Ader près Roscoff. J. P. Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des Côtes de France. — La côte de Tréguier à Paim- pol ; l'île de Bréhat ; par L. Joubin (Monaco : Bull, de l'Ihst. Océanog., 25 août 1909, n° 138). Une nouvelle station de Y Hélix Quimperiana. Fer.; par F. Kerforne ; (Rennes : Bull. Soc. Se. et Mèd. de l'Ouest, t. XVII, 1908). L'auteur a trouvé un exemplaire adulte de cette espèce, sous une vieille souche de hêtre, en juin 1908, dans la forêt de Lorges (C.-d.-N.). J. P. Note sur quelques Union/dès (Mo'lusques PélécYpodes) de la Normandie; par Louis Germain. (Rouen : Bull. Soc. Amis d. Se. Nul. l-2e sem. 1907 [1908J, 5e sér. 43e année, p. 137-170. 4 planches et 17 fig. dans le texte). Cette étude est divisée en- trois chapitres. Le premier est consa- cré à la comparaison de quelques formes normandes del'Uniotu- midus Philippsson. Aux variations de cette espèce se rapportent les noms spécifiques suivants : Unio aldemarius Locard (= bardas Bourguig.), U. rothomagensis Loc, U. alpecanus Bourg., 17. pictus Boek., U.lacrymiformis Loc, U. Giberti Loc, U. tumidulus Lo«., U. conus Spengler ; U. Heckingi Colbeau ; U. catenulatus Loc, U. Levoiturei Loc, U. elboviensis Loc En outre, U. tumidus présente avec U. rostalus Lam. et U. maximus Morch. de tels rapports que l'étude de,nombreux maté- riaux permettraient probablement de réunir ces trois espèces. Le deuxième chapitre est consacré à l'examen d'un groupe d'Anodontes de la Basse-Seine : A. Perrieri Locard, labelliformis 8 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX Loc, orivalensis Loc., rothomagensis Loc., pentagona Loc., qui sont toutes synonymes d'A. maculata Sheppart à laquelle il faut encore rapporter : A. inea Bourg., circulus Bourg., elachista Bourg. sedentaria Mabille, nitefacta Loc., anatinella Bourg., Nicolloni Loc; Arnoukli Bourg., tricassina Pillot, rotula Servain. Plusieurs de ces formes de Locard ou Bourguignat étaient de notre région. Dans le dernier chapitre l'auteur nous donne le résultat de son étude sur les Pseudanodontes de Normandie. Sur les onze espèces signalées, il n'y en a qu'une seule authentique qui doit s'appeler P. elongata Holandre et à laquelle se rapportent les espèces nomi- nales : nautelica Bourg., rothomagensis Loc, imper ialis Servain, Rayi Mabille, Normandi Dupuy, sepienirionalis Loc, Servaini Bourg., Aploa Bourg. Il reste deux espèces très douteuses : P. Brebissoni Loc. et P. Klettii Bossmâssler. J. P. Te/epsavus costarum Claparède, au Croisic; par P. Fauvel. (Paris : Feuille cl. j. Naturalistes. 1er sept. 1908, IVe sér. 38e ann. N° 455). Cette espèce méditerranéenne a été trouvée dans ses tubes et vivante, dans le sable de la plage de Saint-Goustan, le 17 juil- let 1908. J. P. Présence du Trichodriloïdes intermedius Fauvel, à Paim- bœuf ; par P. Fauvel. (Paris : Feuille d.j. Nat. 1er juillet 1908. IVe Sér. 38e ann. N° 453). Cet Oligochète connu seulement d'un puits de Bois-Joly, près de Mortagne (Orne), fut apporté à l'auteur, en avril 1908, il était vivant et provenait d'un puits de la ville de Paimbœuf. J. P, Contribution à l'étude des Lépidoptères du Morbihan ; par J. de Joannis. (Paris : Ann. Soc. entom. de France. 1908 [1909]. Tome LXXVII. 4e trim., p. 689-838, avec 1 pi. en couleur, 1 carte et plus. fig. dans le texte». Cette contribution, qui est plutôt une Faune lépidoptérolo- EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 9 gique du Morbihan, énumère 1177 espèces de Macro et Micro- lépidoptères ; la part des Micros s'élève à 643. Il faut tenir compte qu'une faible partie du département a seule été fouillée avec soin. Le travail ne consiste pas en une simple liste, mais pour chaque espèce l'auteur a donné quelques détails biologiques : époques d'apparition, plantes nourricières, etc., en spécifiant que toutes ces indications ne sont pas prises dans tel ou tel ouvrage, mais ont bien été réellement constatées dans le Morbihan. Ces observations précises et authentiques permettent de juger des différences de mœurs que la même espèce peut présenter dans diverses régions. La planche représente les formes intéressantes ainsi que les espèces nouvellement décrites : Melitaea Phœbe Knoch ab. confusa J. Joann., Thalpochares candidana F. u. impara Stgr., d° ab. rectifascia J. Joan., Ephyra panctaria L. ab. radiomarginata J. Joann., Angeronia prunaria L. ab. nigrolimbata cf J. Joann. d° Ç Earia clorana L. v. flavimargo J. Joann. d° ab. hemixan- tha J. Joann. Chenille de Nephopteryx, genistella Dup. Schythris gallicella Ca. U y a disette, la plante finit par mou- rir d'inanition ; ou Ca > Cv, il y a suralimentation et la plante devient pléthorique. Une cause qui fréquemment détruit l'équi- libre, c'est la taille qui, enlève une portion plus ou moins consi- dérable de l'appareil aérien, sans toucher à l'appareil absorbant. Faute de feuilles en quantité suffisante, l'arbre ne peut plus vapo- riser la quantité d'eau nécessaire ; on a Ca > Cv et l'arbre se trouve à état de vie en milieu humide éminemment favorable au déve- loppement des champignons. Conformément a cette explication, M. Daniel à fait, en 1908, les remarques suivantes sur les chênes : Les bois taillis et les pieds coupés au ras du sol pendant l'hiver 1907 ont eu leurs jeunes pousses riches en eau envahies d'une façon très intense vers la mi-mai 1908. Il en a été de même pour les têtards taillés à pareille époque. 16 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX Les arbres de haute futaie ne furent envahis que plus tard et bien moins fortement. Pour les têtards taillés les années précédentes, l'invasion du Blanc fut d'autant moins intense que leur taille était plus an- cienne. L'auteur montre ensuite les effets de 1' Oïdium sur le bois du chêne, puis en terminant il fait observer qu'il ne faudrait pas conclure de son mémoire qu'en ne taillant pas le chêne on le préserverait de 1' Oïdium quercinum, mais qu'il a simplement vou- lu : 1° montrer l'influence de l'homme sur l'état de santé, la forme et la structure des êtres vivants ; 2° faire voir par un exemple ayant porté sur des milliers d'êtres en apparence semblables, com- bien la façon empirique d'exploiter utilitairement ces plantes retentit sur leur état de santé respectif et peut avoir de consé- quences fâcheuses dans certains cas ; 3° établir qu'il y aurait inté- rêt à remplacer les procédés routiniers par des méthodes plus rationnelles d'exploitation basées sur des données scientifiques. J. P. La première session mycologique de l'Ouest; par Lucien Daniel. (Rennes : Rev. bretonne de Botanique, Décembre 1908, 3e ann., n°s 3 el 4, p. 30-74). Compte-rendu des séances et excursions qui eurent lieu du 1er au 7 octobre 1908, à Rennes, forêt de la Haute-Sèves, forêt de Paimpont, Laval, Bourg-des-Comptes, Pléchatel. Ce compte-rendu est suivi d'un aperçu sur l'état actuel de 1 a Mycologie parasitaire médicale. A l'occasion de la session, M. Da- niel a présenté au public des échantillons des principaux para- sites cryptogamiques de l'homme avec des photographies des lésions qu'ils déterminent. J. P. Lichens d'Europe. Enumération, Stations et Distribution géographique avec clef dichotomique des Genres et des Es- pèces ; par l'Abbé H. Olivier. (Cherbourg : Mem. de la Soc. Nation, des Se. Nat. et Math., 1906-07, T. XXXVI, p. 77-274). Voici un rtavail qui sera, sans aucun doute, indispensable à tout lichénologue, mais que son importance nous empêche d'ana- lyser. Ce que nous signalons aujourd'hui n'est qu'un premier EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 17 fascicule qui comprend les lichens hétéromères à thalle fructuleux et foliacé. J. P. Note sur une Carte indiquant la distribution océano- graphique des végétaux marins dans la région de Roscoff ; par L. Jourin. (C. R. Acad. des Se. 23 nov. 1908, T. CXLVII, rf°21, p. 1001-1003). La région représentée se compose de deux parties bien dis- tinctes : 1° La Pointe de Roscoff qui se termine par l'île deBaz, entou- rée d'écueils, exposée aux vents et aux grosses mers. 2° L'Estuaire de la Penzée, baie profonde, abritée, vaseuse, bordée de plages. Ces deux sections présentent un contraste frappant ; les zones végétales, tout en occupant des niveaux constants par rapport à la hauteur des marées, subissent des variations considérables selon leur exposition océanographique. La zone des Laminaires, développée dans la première section, apparaît dans les basses mers des grandes marées. Au dessus vient la zone à Himanthalia lorea, dont la répartition est plus restreinte. Ensuite, la zone des Fucus, puis une zone étroite à Pelvetia canaliculata. Les Pelvetia comme les Fucus manquent sur les points les plus battus et exposés aux grands vents, on trouve à leur place des Lichens (Lichina). Sur les plages alternant avec les rochers, les algues sont remplacées par des Zostêres. J. P. III. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE Les faluns de la Touraine ; par Mme la Comtesse Pierre Lecointre. (Tours : A. Marne et iils, 1907, in 8°, 111 p., nombreuses fig., 1 pi.). Dans cette remarquable étude, Mme Lecointre fait l'historique de la science géologique et paléontologique des Faluns de la Touraine et de l'Anjou, elle énumère les gisements, donne la liste des principaux fossiles et la place qu'ils occupent dans les collée- 18 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX fions et les musées, elle termine en signalant les services que rend à l'agriculture l'emploi comme amendement des calcaires ter- tiaires. L. D. Note sur un gisement d'âge Charmouthien à Saint-Cyr- en-Talmondois (Vendée) ; par M. Cossmann. (Le Havre: Bull. Soc. Geo. de Normandie. XXVII, 1907 [1908], p. 45-65, 2 pi.). Ce gisement, découvert par M. Chartron, se trouve en Saint- Cyr-en-Talmondois, près la route nationale de Luçon aux Sables- d'Olonne. Les couches reposent en transgression. sur le lias infé- rieur. — M. Cossmann décrit et figure grand nombre de fossiles. L. D. Examens de quelques calcaires lacustres; par Dollius G. -F. (Bull, des Sero. de la Carte Gèo. de France. XVIII, mai 1908, p. 11). M. Dolfus a bien voulu déterminer quelques fossiles découverts par M. Couffon dans le calcaire lacustre de Beaugé, sur la route de Pontigné, près d'un dolmen dit de la Pierre-Couverte, à l'alti- tude de 82 m. Il a trouvé : Limnea longiscata Brongt. Limnea pseudopyramidalis G. Doll. etc. Cette faunule est celle de Saint- Aubin près le Mans, c'est l'horizon du calcaire de Saint-Ouen dans le bassin de Paris, l'étage Marinésien. L. D. Sur les filons de quartz plissés des environs de Morlaix (Finistère) ; par F. Kerforne. (Rennes : Bull. Soc. Sci. et Méd. de l'Ouest. XVI, 1908, p. 82-83). Les travaux de terrassements exécutés pour relier la gare de Morlaix au port font voir, à nouveau, la nature bizarrement plis- sée des schistes précambriens et permettent d'étudier les filons de quartz qui y sont, de toutes parts, subordonnés. L. D. Note sur la géologie des environs de Coëtquidan, par F. Kerforne. (B. s. g. de F. (4), VIII, 15 juin 1908, p. 375- 381. 1 fig.). EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 10 M. Kerforne résume comme suit l'intéressante étude qu'il vient de faire au camp de Coëtquidan (Morbihan) : « La structure « géologique réelle de la butte de Coëtquidan diffère de celle qui « est indiquée sur la carte géologique au 80 000'' ; le grès armo- « ricain est beaucoup plus réduit et ne vient pas en cou tac l avec « le Précambrien ; la grande faille E. O. n'existe pas du côté du « ravin de Montervily ; les assises cambriennes et ordoviciennes « sont presque horizontales et reposent en discordance sur les « couches redressées du Précambrien ; on peut distinguer dans le « Cambrien trois niveaux distincts : 3) Grès rosés et schistes « intercalés. — 2) Schistes rouges compacts. 1) Conglomérat pour- ce pré. Le second terme forme niveau d'eau, grâce à sa compacité « et au morcellement du troisième ; les sources nombreuses à son « affleurement Nord, à cause du léger pendage Nord-Ouest qu'il « présente, ne peuvent avoir une bien grande importance à cause « du peu d'épaisseur des couches susjacentes et de leur horizon- « talité ; le minerai de fer de Coëtquidan est situé à la base du « grès armaoricin. » L. D. Sur l'âge des minerais de fer de la forêt de Lorges (Côtes-du-Nord), par F- Kerforne. (C. R. Acad. des Sci., CXLVI, 23 septembre 1908, p. 1007-1008). Le sous-sol de la forêt de Lorges est occupé par le Précambrien que recouvre directement par transgression le dévonien puis le carboniférien. — Le dévonien est formé des schistes et quartzites inférieurs, des grès blancs à O. Monnieri et des schistes coblensiens. C'est dans les schistes inférieurs que se trouve le plus souvent le minerai de fer, il y en a aussi dans les schistes et quartzites typi- ques. — Le minerai est de l'hématite associée à de la magnétite ayant pour gangue un chlorite colitique, la bcwcdile. L. D. Sur les gisements calcaires du Massif breton; par F. Kerforne. (Rennes : Revue bretonne de botanique, 1908, 12 p.). Parmi les roches éruptives et cristallophylliennes, les diabases, les kersantites, les amphibolites et les pyroxénites contiennent un peu de calcaire et on peut citer dans ces terrains les calcaires 20 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX des environs de Saint-Nazaire. Dans le Précambrien se voient les bancs de calcaire de la plaine de Rennes : Corps-Nuds — Saint-Armel — Mordelles et particulièrement Saint-Thurial. — Le calcaire ne s'est jusqu'ici trouvé, dans le terrain Cambrien de la Bretagne, qu'aux environs de Paimpol, mais il n'est pas rare dans la Mayenne : Montrun, Néou, Evron, vallée de la Laize, etc. Le banc calcaire de Rosan est le seul qui se voit dans l'Ordovicien. — Dans le Gotlandien le calcaire est aussi très rare — pointe de Lotsmarc'h (Finistère) ; mais il abonde dans le Dévonien. — Plougastel, Landerneau, le Fret, Lanveoc, le Faou, bords de l'Aulne,* bassin de Châteaulin par Quimerc'h, Braspart, le Huelgoat, Serignac, Goarec, Motreff, etc. (Finistère) — Bodeo Broons, Caulnes (Côtes-du-Nord) — Saint-Aubin-ri'Aubigné, Izé (Ille-et-Vilaine) — Erbray, Saint- Julien-de-Vouvantes, Ance- nis (Loire-Inférieure). — Puis en Normandie, Mayenne, Anjou, etc. Le Carbonifère ne contient de calcaire qu'à Saint-Ségal et le Pont-de-Buis (Finistère), et Quenon près Saint-Germain-sur-Ille (Ille-et-Vilaine), mais il y en a beaucoup dans ce terrain dans la Mayenne. — Dans le terrain tertiaire, il y a une foule d'îlots cal- caires superficiels. — L'époque actuelle fournit enfin le mearl, les tangues et autres engrais marins. L. D. Note sur le Miocène supérieur (Redon /'en actuel) de Beau- lieu (Mayenne) ; par T. Bézier. (Rennes : Bull. Soc. Sci. et Méd. de l Ouest, 1908, T. XVII, p. 94-99). Après étude détaillée faite sur les lieux, M. Bézier croit devoir conclure que le gisement de la Chevallerie n'est pas limité aux abords de ce village, mais qu'il s'étend à une certaine distance, que les fossiles se trouvent tous à la surface du sol, qu'ils pro- viennent donc d'un remanîment et qu'il serait possible que le gîte originaire se trouve dans l'étang de la Foi creusé de main d'homme au xie siècle et dont les déblais auraient été dispersés à la surface du sol environnant. L. D. Sur l'existence de la Fluorine cristallisée, CaFI2, accompagnée de Tourmaline tricolore dans les pegmatites de la granulite porphyroïde du Pertre EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 21 Bande synclinale de Paimpol à Lézardrieux et Tréguier, pro- fondément entaillée en divers estuaires où se succèdent bien expo- sées, à marée basse, sur les rives, des nappes et des tufs de roches porphyriques et porphyritiques. 3« Bande anticlinale de la Roche-Derrien, remarquable par le beau développement des schistes briovériens (X), avec leurs caractères habituels élastiques, leur niveau ardoisier, et surtout l'absence de toute roche éruptive associée. 4" Bande synclinale de Plonrivo, offrant les couches les plus récentes de la région, représentées par le grès armoricain fossili- fère (s1). Le centre de ce pli montre des couches peu inclinées, voisines de l'horizontale, bien que disloquées en paquets séparés et dépourvues de roches éruptives ; les bords en sont au contraire cassés, taillés, pénétrés de filons. Cette bande présente ainsi, dans ces compartiments effondrés, entre deux séries de failles parallèles, un type de plissement différent de celui qu'on rencontre dans les autres ondes synclinales étirées et sj'métriques du reste de la Bre- tagne. 5° Bande anticlinale de Pontrieux, suivant l'axe de laquelle les roches présentent des caractères lithologiques variables. Les schistes briovériens, bien caractérisés sur la rivière de Pontrieux, deviennent graduellement micacés et feldspathiques vers Mantal- lot et Plouha, tandis que les sills de diabase, de porphyrite et de variolite qui y sont intercalés, passent à des schistes amphibo- liques et à des amphibolites gneissiques. 6° Bande de Saint-Clet, formée par les dioriles gneissiques et 40 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST.— 2e SER., T. IX schistes amphiboliques qui continuent sur cette feuille la bande de Lanvollon de la feuille de Saint-Brieuc. Manifestations volcaniques : A l'époque du dépôt des schistes de Plouézec (s,), il y eut, suivant la bande de Plourivo, des volcans en activité, vieux édifices depuis lors privés de leurs appareils de sortie, necks et cratères, et réduits à l'état de ruines. Il est plus difficile de fixer l'âge des roches éruptives de la bande de Paim- pol. Elles constituent une série plus acide que la précédente, où la teneur en silice va de 75 à 62 % au lieu de 68 à 57 °/o ; elles sont, en outre, réparties sur une aire beaucoup plus étendue, où on ne les trouve nulle part associées à des sédiments plus récents que le Précambrien . Le Trégorrois constitue ainsi à la fois une région géographique naturelle et une province pétrographique ; c'est une contrée sous laquelle un même réservoir de magma fondu a fonctionné à di- verses reprises, pendant les époques précambriennes et cam- briennes, émettant successivement des poussées éruptives ou intrusives de composition chimique analogue : spilites, porphyrites, albitophyres, orthophyres, porphyres pétrosiliceux, granités, dia- bases, minettes. La loi qui a présidé à leur succession apprend que les roches éruptives les plus basiques ont apparu les premières, des roches plus acides sont venues ensuite, et la série s'est termi- née par une intrusion granitique, suivie de termes lamprophy- riques en filons. Il y a une gradation telle entre les diverses roches de cette province, qu'il est souvent difficile, et même impossible quand elles sont altérées, de distinguer sur le terrain certains pro- duits de filons (aplites, diabases) d'autres provenant de coulées plus anciennes (porphyres, orthophyres, porphyrites). La série lithologique est continue, dans le Trégorrois, des andé- sites basiques à pyroxène jusqu'aux rhyolites acides ; toutes les roches contiennent des phénocristaux allant de l'andésite à l'albite, avec une pâte relativement siliceuse ; le trait commun à tous ces produits est fourni par la pauvreté en chaux du magma et sa richesse relative en potasse et en soude. Cultures. — Niveaux aquifères Le développement du limon permet dans cette région la culture du froment, du lin (toiles de Guingamp), des primeurs (pommes de terre précoces, etc.). La douceur du climat maritime permet la croissance des chênes verts dans le massif granitique de Plouha EXTRAITS ET ANALYSES. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE 41 abrité des vents du N.-O. Les massifs de grès, de porphyres quartzifères, sont indiqués par leur relief et des bouquets de pins; les schistes précambriens profondément altérés sont plus favo- rables à la culture. Les niveaux d'eau ont une tendance à s'aligner suivant les limites des affleurements perméables (crêtes porphyriques de Creven à Launay-Mal-Nommé, de Lezvellec au nord de la feuille) et des imperméables (tufs de Xréguier à Lalligvad, de Guilben), de sorte que les bandes de fûts correspondent à des niveaux aqui- fères ; ou encore à la limite des grès perméables (s1) et des schistes ou porphyrites imperméables, suivant la faille de Lamerf. Documents et travaux consultes MM. de Fourcy, Annales de la Société géologique du Nord, XXVI, p. 33; XXVII, p. 22, 265. Les Gabbros d'Ernée (Mayenne); par M. Vandernotte. (C. r. du Congrès des Sociétés savantes de Paris et des dépar- tements, tenu à la Sorbonne en 1908. Paris 1909, p. 340-342). A proximité de la bordure méridionale du massif granitique de Saint- Denis-de-Gàtines et à un kilomètre au nord d'Ernée se trouve une masse dénommée diabase quartzifère sur la feuille géologique de Laval et occupant une surface de quelques kilomètres carrés. M. Vandernotte pense que le nom de gabbro lui convient mieux et il reconnaît trois types distincts : le gabbro normal, le gabbro à divine et une norite essentiellement composée de plagioclase et d'hypersthène. L. D. [Etude sur les éclogites de la région méridionale du massif armoricain] ; par M. Marcel Brongniart (Ib.. p. 39, 20 lignes). Les éclogites forment deux faisceaux parallèles de part et d'autre de la Loire, ces masses ne sont pas continues, ce sont des amas lenticulaires enclavés au milieu des schistes micacés granulitiques. Le pyroxène s'y présente sous des aspects variés. L. I). Feuille de la Flèche ; par H. Matte, prof, au lycée de Rennes (B. S. Carte géol. delà France, C. k., Collaborateurs campagne 1908-1909, XIX, p. 44-45). 42 BULL. SOC. SC. NAT OUEST. — 2e SER., T. IX M. Matte a continué l'étude de la région N.-O. de la carte de la Flèche occupée particulièrement par le Culm et le Devonien con- tournés, plissés, et quelquefois recouverts par le Grès à Sabalites. Il signale au S. de Meslay une bande de Porphyrite avec pyroxène et grenat et à l'O. de Précigné un petit lambeau Cénomanien. L. D. Feuille de Lannion ; par Ch. Barrois, membre de l'Ins- titut (Jb., p. 46-47). La partie O. jusqu'à la rivière de Morlaix est la continuation des feuilles du Léon (Brest et Plouguerneau), tandis que la partie E. présente beaucoup d'analogie avec la feuille de Tréguier, si remar- quable par ses roches volcaniques. M. Barrois a distingué cinq venues granitiques successives depuis le précambrien jusqu'au houiller supérieur et sept plis synclinaux ou anticlinaux parallèles mais non rectilignes, présentant deux angles rentrants séparés par des angles saillants très aigus ; ces plis correspondent grossière- ment aux irrégalités des côtes actuelles. Feuille de Cherbourg et Rennes au 320 000me ? par A. Bigot. (Caen : Bal. soc. linn. de Normandie [6]. I. 1907. [1909]. p. 103-114). C'est la reproduction de la note publiée dans le Bulletin des Services de la Carte géologique et analysée ici, [2], VIII, p. 19. L. D. Etude sur l'industrie ardoisière en France ; par A. Au tissier, Ingénieur civil des Mines à Nantes. (Bail. soc. ind. minérale. Saint-Etienne, 1909, 135 pages, 41 fig.). L'ouvrage de M. Autissier est un véritable monument élevé à l'industrie ardoisière française, tant au point de vue scientifique qu'au point de vue industriel. Il passe en revue tous les gisements ardoisiers français, et particulièrement ceux de la Bretagne et de l'Anjou, en décrivant pour chacun d'eux, sa situation géographique et géologique, la forme de ses couches, son histoire, les détails de son exploitation et ceux de sa fabrication avec tous les perfection- nements apportés par les découvertes les plus récentes. Cette notice intéresse le savant autant que l'industriel et même le commerçant ; l'un comme l'autre y trouvera des renseignements précieux. L. 1). EXTRAITS ET ANALYSES. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE 43 Les tremblements de terre en Anjou. Relevés rétros- pectifs ; par J. Verchaly. (Bull. soc. élud. scientifiques d'Angers, XXXVIII, 1908, p. 61-71). Le sol angevin est un des plus impressionnables de la France. Depuis l'an 582 jusqu'à l'année 1908, M. Verchaly a trouvé l'indica- tion de 55 tremblements de terre. Pendant le xixe siècle il y en a eu 12. L. I). Causes des tremblements de terre en Anjou : par E. Préaurert. (Ib., p. 73-81). « Le sol du département de Maine-et-Loire est fissuré, craquelé « dans tous les sens et manque de cohésion, de solidité ; à des « époques antérieures, il a été le théâtre de phénomènes sismiques « très violents et, ainsi que le démontre le travail de M. Verchaly, « à toutes les époques de l'histoire il a été plus ou moins agité. » Les principales fractures correspondent aux lits de la Loire, de la Maine, de la Sarthe et de la Mayenne ; on constate des dénivel- lations considérables de leurs bords. L. D. Notes sur le Miocène en Anjou; par O. Couffon. (Ib., p. 1-8). M. Couffon raconte d'une façon humoristique les difficultés que M. Préaubert et lui ont eu pour augmenter les collections du Musée d'Angers de quelques vertèbres de Baleinoptère provenant des faluns de Doué. D'après ses recherches, trois squelettes de ce genre y auraient été trouvés depuis un siècle et demi. Il signale, à proximité de Chalonnes-sur-Loire, la continuation des sables décalcifiés et des fossiles miocènes des Pierres- Blanches au dessus de la carrière Sainte-Anne. M. Couffon a retrouvé des planches représentant un grand nombre des fossiles de Millet et publiées par lui. Ces planches sont aujourd'hui tellement rares qu'on en ignorait l'existence ; il se propose de les faire reproduire. L. D. Les grès à Sabalites Andegavensis en Anjou; par O. Couf- fon. (Ib., p. 9-28, et Communication laite, à Rennes, au Congrès des Sociétés savantes, le 7 avril 1909). M. Couffon cite tous les points où l'on trouve des grès à Sabalites en Anjou sur les deux rives de la Loire, il décrit leur texture, leur 44 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SER., T. IX position an dessus du Sénonien, il explique leur origine lacustre, il donne la flore qu'ils renferment et une idée du climat correspon- dant à leur dépôt, il énumère enfin les motifs pour lesquels il est convenable de placer cette formation d'eau douce dans le Bar- tonien inférieur. L. D. A propos des couches à Psilophyton en Anjou ; par O. Couffon. (7/)., p. 83-95, 22 fig.). A propos de la découverte récente du Psilophyton dans les cou- ches qui entourent les calcaires dévoniens de la Basse-Loire, découverte qui tend à faire rapporter au dévonien des couches jusqu'ici considérées comme appartenant au Culm. M. Couffon a pensé qu'il était intéressant de résumer le peu qui a été écrit sur le Psilophyton de Dawson, 1859, plante jusqu'ici connue en Amé- rique du Nord, seulement. L. D. Sur la tectonique de la Bretagne ; par J. Bergeron. (C. R. séances S. g. de F., 21 juin 1909, p. 84). C'est un résumé d'une note plus étendue qui paraîtra dans le bulletin de la Société Géologique. L. D. Sur l'existence probable de nappes de charriage en Bretagne; par J. Bergeron. (B. s. g. de F., [4], IX, 1909, p. 13-19, 1 fig.). Les études récentes, par M. Bergeron, de la géologie de la Bre- tagne tendent à lui faire trouver dans cette région les nappes de charriage qu'il dit avoir vues daus la Montagne-Noire. — C'est à l'aide de ces nappes qu'il se propose d'expliquer les recouvre- ments anormaux de certains terrains les uns sur les autres et aussi les différences souvent considérables du faciès des deux flancs d'un synclinal même étroit. — Il prend pour exemple ce qu'il a observé dans la presqu'île de Camaret ; là, une nappe de grès armoricain serait venue du Nord se superposer en stratification discordante sur le gothlandien et au contact d'une faille beaucoup plus récente. Il note en môme temps les preuves de chevauchements qu'il a observées dans les terrains dévonien et carbonifère de l'Anjou. L. D. Observations sur la coupe de Camaret de M. Bergeron ; par Ch. Barrois. (Ib., p. 19-24, 2 fig.). EXTRAITS ET ANALYSES. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE 45 En s'appuyant sur ses propres observations et sur les travaux tout à fait récents de MM. Kerforne et Azéma (voir pour ce der- nier, ici même, IX, 191)9, p. 159). M. Barrois croit inutile de recou- rir à des nappes venant de l'inconnu pour expliquer les phéno- mènes complexes de plissement, de superposition, de changement de faciès que l'on remarque dans les parties de la Bretagne qu'il a particulièrement étudiées ; il les attribue à des plissements et à des failles. Particulièrement à propos des faits observés dans la presqu'île de Camaret, il pensé que les anomalies qui peuvent exister sont dues à une série de crochons avec failles qui limitent à l'Ouest le grand synclinal breton. L. D. Sur l'extension des Grès à Sabalites; par A. de Gros- souvre. (C. B. séances S. g. de F., 21 juin 1909, p. 97-98). M. de Grossouvre assimile au Grès à Sabalites les blocs à ciment lustré disséminés à la surface du sol aux environs de Touvois (Vendée). Ces grès sont d'âge éocène supérieur, ils formaient une couverture continue de la vallée du Loing à l'Est jusqu'au littoral de l'Océan. L. D. Les buttes de Saint-Michel-en-1'Herm (Vendée) ; par A. de Grossouvre. Les buttes coquillières des Chauds, dites de Saint- Michel-en-rHerm (Vendée); par J. Welsch. Sur un amas artificiel d'huîtres n'ayant pas servi à l'alimentation; par G. Ferronnière. (Bull. S. g. de F., [4], IX, 1909, p. 7-11). Voir à propos de ces trois notes ici même Extraits, Analyses [2] IX; 1909, p. 23. Etude sommaire des mammifères fossiles des faluns de la Touraine; par la comtesse Pierre Lecointre, en col- laboration avec le D1 Lucien Mayet, de Lyon. Paris. Bailère, 1909. In-8°, 72 pages, 30 fig. Résumé dans Feuille Jeunes Naturalistes, [4], XXXIX, juin 1909, 11 pages, 15 fig.). Les annélides fossiles dans les faluns (Serpules et genres 46 BULL. SOC. SC. NAT. OLEST.— 2R SER., T. IX voisins) ; par la comtesse P. Lecointre. (Paris. Feuille des Jeunes Naturalistes, [4], XXXIX, 1909, 8 p., 5 fig.). Cirrhipèdes fossiles des faluns de Touraine; par la com- tesse P. Lecointrk ilb., [4], XXXVIII, 1908, 2 p., 11 fig.). Bien que ces trois ouvrages se rapportent à une région hors des limites que je me suis assignées, je crois utile de les signaler ici, parce que les géologues du massif armoricain y trouveront la des cription et la figure d'une foule de fossiles communs entre la Tou- raine, la Bretagne et l'Anjou. L. I). Sur l'âge des sables et grès à Sabalites des environs de Fontevrault, Saumur, Gennes et Baugé ; par Jules Welsch (C. R. séances S. G. F., 22 novembre 1909, p. 158-159). M. Welsch donne de nouveaux renseignements sur les grès à Sabalites du Maine-et-Loire ; il n'y a rencontré aucun fossile lacustre ou saumàtre, mais il a trouvé des fossiles marins avec les végétaux à Saint-Saturnin-sur-Loire. Ces fossiles ne sont pas roulés, ni remaniés, ils sont Sénoniens, les plantes poussaient donc sur les bords immédiats de la mer sénonienne. L. D. Réponse de M. Couffon ; (Ib., p. 159). M. Couffon considère les observations de M. Welsch comme non concluantes et il maintient sa conclusion. — Les fossiles marins de la base des grès à Sabalites varient avec la position de ceux-ci. — Sur 37 fossiles recueillis en un point, quatre seulement ne sont pas certainement remaniés, etc. L. D. I. - ZOOLOGIE Notes préliminaires sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France; par Louis Jourin et J. Guérin-Ganivet. Parmi la série de ces notes qui sont actuellement publiées, voici celles qui intéressent plus particulièrement notre région : J. Guérin : Les côtes de la Charente-Inférieure. (C. r. A. F. A. S-, Congrès de Grenoble, t. XXXIII, p. 825-852, pl-IV). 1904. L..Joubin : Les côtes de la Loire à la Vilaine. (Bull. Mus. Océan, de Monaco, n<> 59). 1906. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 47 J. Guérin : Le golfe du Calvados. (Id., no 67). 1906. L. Joubin : La région d'Auray. (Id., n« 89). 1907. J. Guérin-Ganivet : La baie de Bourgneuf et les côtes de la Ven- dée. (Id. n° 105). 1907. L. Joubix : Le Morbihan Oriental. (Id., no 116). 1908. — La côte Nord du Finistère. (Id., n° 115). 1908. — La côte de Lannion à Tréguier. (Id., n° 159). 1909. La baie de Saint-Brieuc. {Id. n° 141). 1909. J. P. Note sur la présence du Tropidonotus natrix Lin. dans l'eau de mer ; par J. Guérin-Ganivet. (Concarneau : Travaux Scient, du Laborat., T. L, l'e part., fasc. 3, 1909). Le scipen. Cette couleuvre a été capturée en mois de juillet der- nier, à l'arrière de l'embarcation d'un pécheur, entre la côte et l'archipel de.> Iles Glénans ; à 6 milles du continent et 4 milles des îles. J. P. II. - BOTANIQUE Le blanc du Chêne; par Griffon et Maublanc. (Paris : Bull. Soc. Mue. de Fr. 1909. T. XXV, 1er fasc, p. 37-50). Cette note a évidemment été écrite avant les deux ci-dessous qui jettent un jour nouveau sur la question. J. P. La Maladie du Chêne en 1908 ; par E. Paque. (Bru- xelles : Bull. Soc. voy. de Botanique de Belgique, 1908. T. 45, 2e fasc, p. 344-354). Nous avons résumé l'année dernière ce que l'on connaissait sur cette maladie (Voy. Bull. 1908, & Sér., T. VIII. Ext. et Anal, p. 40). A cette époque, on ne connaissait encore que la forme conidienne du champignon en question, il n'était donc pas possible de le déterminer spécifiquement. Cette année les études de l'abbé E. Paque nous éclairent sur ce point. L'Erysiphe du chêne appar- tient au groupe des PhYllaetiniées, subdivision des Erysiphacées, dont les filaments myceliens pénètrent dans les tissus de leur hôte par les stomates, traversent la chambre sous-stomatique, s'avancent à travers les méats intercellulaires, jusqu'à une certaine profondeur du mésophylle et produisent enfin des suçoirs, qui pénètrent dans les cellules contiguës. Lçs Phyllactiniées ne comprennent que le genre Phyllactinia , 48 BULL. SOC*?C. NAT. OUEST.— 2P SER., T. IX pour lequel on avait créé de nombreuses espèces, mais que E. Salmon (A Monograph of the Ergsiphàceae, New-York, WOO), a réduites à une seule : Phyllactinia corylea (Pers.) Karst. = Ph. suffuUa (Rebent) Saccardo ; = Ph. guttata Lév. = Ph. Berbe- ridis Palla., etc. L'observation des périthèces est venue confirmer la détermination l'aile d'après le mode de végétation de la forme conidienne et montrer que c'est bien Phyllactinia corylea qui infeste les Chênes en Europe. Cette espèce connue depuis plus d'un siècle (Sclerolium Erysiphe fi corylea Personn. "Syn. meth. fuhg", 1801), est très commune et susceptible de se développer sur plus de 140 espèces d'arbres et arbustes, dont chacun avait procuré aux pulvérisateurs le plaisir de créer une espèce ou tout au moins une variété spéciale. L'extension extraordinaire de ce champignon sur les chênes a dû se produire grâce à des conditions atmosphériques particuliè- rement favorables. Et il paraît certain qu'avec la disparition de ces conditions, évidemment transitoires, le mal s'atténuera et dis- paraîtra. J. P. Le Blanc du Chêne ; par le Dr Gillot. (Limoges : Rev. scient. du Limousin. 1908, T. 17. N° 193 (15 janv. 1909). p. 1-4). Résumé du mémoire de E. Paque. Sur certaines variations locales de la flore spontanée et sur la distribution géographique de quelques plantes vasculaires dans la région normande ; par le Dr F. Gidon. (Caen : Bull. Soc. linnéenne de Nonn., 6° sér„ Ie'" vol. 1907. [1909]. p. 53-67). En raison des conditions très variables dans lesquelles s'effectue, en chaque lieu, la concurrence vitale entre les espèces en présence, par suite des différences de nature du sol, de pente, d'orientation, de perméabilité, de culture, etc.; un certain nombre de plantes, même*très communes, présente dans leur distribution locale des variations très intéressantes à observer. Les espèces étudiées dans cette note sont : Ccntaurecl Cynus, Adonis autumnalis, Androsœmium officinale, Atropa Belladona. Ca- lendula arvensis, Cardamine imj>aliens, Doronicum plantagineum, et Pardalianches, Kentrophijllum lanatum, Thaliclrum minus. J. P. Notes sur quelques Fougères; par René de Litakdièhe. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 49 (Niort : Bull. Soc. Botan. des Deux-Sèvres, 20e année, 1908-09, p. 55-58) . Aspidium Bichnelli. Clirisl (Alobatum Xaculeatum Christ). Recueilli près du village de la Ressegère (Deux-Sèvres). Tableaux analytiques de quelques genres difficiles ; par A.Fouillade. (Niort: Bull. Soc. Botan. des Deux-Sèvres, 20e année, 1908-09, p. 114-134). L'auteur de ces tableaux, qu'il a destiné surtout aux débutants, s'est efforcé de donner une forme pratique, tout en les laissant le plus complet possible. Ils contiennent toutes les espèces et variétés les plus notables de l'Ouest de la France, de la Loire à la Gironde, de l'Océan au Berry et au Massif Central. Ce que nous signalons aujourd'hui est une première série se composant des : Ranunculus (Section Batrachium), Fnmaria, Viola, Rosa. J. P. Plantes et localités nouvelles de ia Charente; par V. Du- ret. (Niort : Bull. Soc. Botan. des Deux-Sèvres, 20e année, 1908-Oi), p. 142-144). Herborisât ons en Vendée, Charente, Deux-Sèvres, etc. (Niort : Bull. Soc. Bolan. des Deux-Sèvres, 20e année, 1908-09, p. 150-200). Comme les années précédentes, les Botanistes liront avec intérêt, les comptes-rendus des Herborisations organisées par la Société de Botanique des Deux-Sèvres. Parmi les localités visitées cette année : l'étang d'Orgère ; Mou- linet (Vienne) ; La Châtaigneraie (Vendée) ; Les Essarts, Chaix, Auzay ; Aiguillon-sur-Mer ; etc. Les comptes-rendus établis par MM. Moreau, Guitteau, Dou- teau, etc. J. P. ERRATUM Pages 200-222. Flore de la Loire - Inférieure , par P. Citerne. Remplacer la pagination spéciale: [2]-[24] par [6]-[28]. TABLE DES MATIÈRES DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE Deuxième Série — Tome IX 1909 I. - ZOOLOGIE I. — PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Pages Baudouin, Dr Marcel. — La Genette de Vendée ; son pas- sage en Bretagne par la Loire- Inférieure [2 pages]-. xxiii Bureau, Louis. — Captures ornithologiques [8 lignes]. . . . xxxi - — Présentation d'un nid de Cypselus murarius, envoyé par M. Plocq xxxn Ferronnière, G. — A propos de Syllis vivi'para [3 pages]. vi Péneau, J. — Capture de Coléoptères intéressants pour la faune bretonne, faite par M. Hémery [3 lignes]. . n — Présentation de galles de Biorhyza optera F. [26 lig.]. n — Présentation des Coléoptères Lamellicornes de la Collection régionale du Muséum xm — Présentation de Coléoptères et Hémiptères de la Loire- Inférieure xxvn — Compte-rendu d'une excursion entomologique à Chémeré [9 lignes] xxx — Présentation de Mantispa pagana capturée àTouffou xxx — Présentation de deux Hémiptères de la faune régio- nale [2 lignes] xxxi Polo, Dr. - — Présentation de Branchipus diaphanus Prev. [1 page] xxv croira/ 52 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX 2. — TRAVAUX ORIGINAUX Baudouin, Dr Marcel. — De l'existence de la Tortue d'eau douce en Vendée à l'époque Gallo-Romaine (avec fig.) 499 Gourdon, Maurice. — Sur la capture d'un Neomys Mil- leri dans les montagnes de Bagnères-de-Luchon . . . 155 Péneau, J. — Coléoptères de la Loire- Inférieure (suite) [1 Pi] • • 73 — Notules hémiptérologiques (1 fig.) 511 — Excursion entomologique à Chémeré-Arthon 515 3. — EXTRAITS ET ANALYSES Abot, G. — Note sur deux insectes rares pour la Faune de l'Anjou 9 Bézier, T. — Sur un Tichodrome échelette (Tichodroma murarîa, L.) capturé en Ille-et- Vilaine 6 Danois, E. — Sur la présence du Gobius pictus Malm. en France 7 Fauvel, P. — Telepsavus costarum Claparéde, au Croisic. 8 — Présence du Trichodriloïdes inter médius Fauvel à Paimbœuf 8 Gélin, Henri. — Catalogue des Orthoptères observés dans l'Ouest de la France 3 — Catalogue des Libellules observées dans l'Ouest de la France 4 Germain, Louis. — Note sur quelques Unionidés de la Normandie 7 Godron, H. ■ — Sur l'apparition et l'élevage naturel de la Chenille du Deilephila Neriï, sur des lauriers-roses en caisse dans le département de l' Orne 4 Guérin-Ganivet. — Sur la faune des roches exposées au large de l'archipel des Glénans 12 — Note sur la présence du Tropidonotus natrix Lin. dans l'eau de mer, 47 Hérouard, Edgard. — Sur une Acraspède sans Méduse : Tœniolhydra Roscoffensis 12 Houlbert, C. — Faune malacologique armoricaine 3 Joannis, J. de. — Contribution à l'étude des Lépidop- tères du Morbihan 8 TABLE DES MATIÈRES 53 Pages Joubin, L. — Etudes sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France. — La côte de Tréguier à Paimpol, l'île de Bréhat 7 Joubin, L. et Guérin-Ganivet, J. — Notes prélimi- naires sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de France 46 Kerforne, F. — Une nouvelle station de V Hélix Quim- periana Fer 7 Magaud-d' Aubusson. — Excursions ornithologiques aux îles d' Yeu et d'Oléron 5 Marchal, Paul. — Contributions à l'étude biologique des Chermes 10 Mottaz, Ch. — Description de deux Musaraignes nou- velles de France occidentale 5 Pasquet, Octave. — Variétés de Cicindela germanica L. trouvées dans la Manche et sur les bords du Couesnon et de la Sélune 11 Picquenard, C.-A. — Etude critique du Catalogue des Lépidoptères de Bretagne de W.-J. Griffith 9 Semichon, L. — Observations sur le plankton de la baie de Concarneau 12 II. - BOTANIQUE ) 1. — PBOCÈS-VEBBAUX DES SÉANCES Chaillou. — A propos de Lathrea claridestina xxvn Col, A. — Sur Lathrea clandestina parasite de la vigne en Loire- Inférieure [2 pages] xvin — [Sur Lathrea clandestina] xxvi Polo, Docteur. — Question à M. Col au sujet de Lathrea clandestina xx Potier de la Varde. — Liste d'un lot de Mousses des Côtes-du-Nord offert au Muséum [26 lignes] xxi 2. — TBAVAUX OBIGINAUX Citerne, Dr P. — Flore de la Loire- Inférieure, 199 et 227 Potier de la Varde. — Contribution à la flore bryolo- gique des Côtes-du-Nord 179 5 54 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÈR., T. IX 3. — EXTRAITS ET ANALYSES Pages Aubrée, Edouard. — Bruyères de la forêt de Paimpont . . 13 Bouvet, G. — Muscinées du département de Maine-et- Loire (supplément n° 3) 14 Daniel, Lucien. — Sur la maladie du Chêne 15 ■ — La première session mycologique de l'Ouest 16 Dismier, G. — Essai monographique sur les Philonotis de France 14 Duret, V. — Plantes et localités nouvelles de la Charente 49 Fouillade, A. — Tableaux analytiques de quelques genres difficiles 49 Gentil, Amb. — Contribution à la Flore Sarthoise 13 Gidon, Dr F. — Sur certaines variations locales de la flore spontanée et sur la distribution géographique de quelques plantes vasculaires de la région nor- mande 48 Gillot, D1'. — Le Blanc du Chêne 48 Griffon et Maublanc. — Le Blanc du Chêne 47 Joûbin, L. — Note sur une carte indiquant la distribu- tion océanographique des végétaux marins dans la région de Roscoff 17 Letacq, Abbé A.-L. — Inventaire des plantes phanéro- games et cryptogames vasculaires croissant spon- tanément ou cultivées en grand dans le départe- ment de l'Orne 14 Litardières, René de. — Note sur quelques Fougères. . 48 Mautaint, C. — Florule de la commune de Loigné (Mayenne). 13 Moreau, Guitteau, Douteau, etc. — Herborisations en Vendée, Charente, Deux-Sèvres, etc 49 Olivier, Abbé H. — Lichens d'Europe. Enumération, Stations et distribution géographique avec clef dichotomique des Genres et des Espèces 16 Paque, E. — La Maladie du Chêne en 1908 ' 47 Potier de la Varde. — Sur la présence de Y Eriea WatsBni dans le Morbihan 13 Sauvageau, Camille. — Sur l'apparition, l'envahisse- ment et la disparition du Colpomenia sinuosa. ... 14 TABLE DES MATIÈRES 55 Pages III. - GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 1. — PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Baudouin, Dr Marcel. — Sur les Grès à Sabalites [27 1.] . . xxn — Envoi d'une note sur "l'existence de la tortue d'eau douce en Vendée à l'époque Gallo-romaine" xxix — Présentation d'un mémoire sur " La Géologie du Quartier du Moulin-Neuf (Vendée) et sur l'utilité des souterrains refuges pour le Géologue en Ven- dée " xxx Bureau, L. D1' — Avis d'une excursion géologique dans le golfe Jurassique de Chantonnay ix Compte-rendu des excursions de la Société géo- logique de France dans la Sarthe et la Mayenne [5 lignes] xxx Ferronnière, G. — Présentation d'un mémoire de M. Ed. Bureau sur la flore dévonienne de la Basse-Loire xiv Jourdy, Général. — Sur la découverte d'écaillés de charriage en Bretagne et en Anjou [21 lignes] .... n — Présentation de photographies d'accidents tecto- niques des environs de Nantes vi — Conférence sur la découverte de phénomènes de charriage en Bretagne [1/2 page] xi — Présentation d'échantillons de roches de notre région et de photographies xi — [Sur l'excursion géologique dirigée par M. L. Bureau à Chantonnay] xi — Présentation de la photographie d'une plaque com- mémorative offerte à MM. Edouard et Louis Bureau xi — Présentation et don au Muséum de Plantes rhe- tiennes du Tonkin xv — Présentation et don au Muséum de Numtnulites de Biarritz [3 pages] xv — Compte-rendu des excursions de la Société Géolo- gique de France dans la Sarthe et la Mayenne. . . . xxx Leriche, Maurice. — Envoi d'un mémoire sur le Lophio- don de Bois-Gouët xxxi 56 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX Pages Péneau. J. — Compte-rendu de l'excursion géologique du 17 janvier 1909, dirigée par le Général Jourdy iv MUSÉUM Chiastolite (Plaque de Schiste avec mâcles de), prove- nant de la montagne de Cazarie-Laspènes, près Luchon ; don de M. Maurice Gourdon xx 2. — TRAVAUX ORIGINAUX Azéma, Lieutenant-Colonel. — Note sur la tectonique de la Pointe occidentale du Finistère [5 pi.] 157 — Note sur le tremblement de terre de Rrest 223 Baudouin, Dr Marcel. — Notes géologiques sur le Quar- tier du Moulin-Neuf, commune de la Roche-sur- Yon (Vendée) [avec fig.\ 485 Jourdy, Général. — Le Sillon de Bretagne. Etude tec- tonique [15 pi.] 1 3. — EXTRAITS ET ANALYSES Autissier, A. — Etude sur l'industrie ardoisière en France 42 Barbier, Ph. — Recherche sur la composition des feldspaths potassiques 30 Barrois, Ch. — Notice explicative de la Feuille géolo- gique de Tréguier 31 — Observations sur la coupe de Camaret de M. Ber- geron 44 — Feuille de Lannion 42 Baudouin, Marcel. — Moulages de gravures sur rochers (cupules et pieds) découvertes à l'îles d'Yen (Ven- dée) 28 Bergeron, J. — Les Nappes de recouvrement en Bre- tagne 26 Sur la tectonique de la Bretagne 44 — Sur l'existence probable de nappes de charriage en Bretagne 44 TABLE DES MATIÈRES 57 Pages Bézier, T. — Sur l'existence de la Fluorine cristallisée, Ca Fl~, accompagnée de Tourmaline tricolore dans les pegmatites de la granulite porplryroïde du Pertre (Ille-et-Vilaine) 20 - Note sur le Miocène supérieur (Redonien actuel) de Beaulieu (Mayenne) 20 — Nilœus Beaumonti Rouault, Prionocheilus Ycr- ncuilli Rouault 21 Bigot, A. — Feuille de Cherbourg et de Rennes au 320.000" 42 Brongniart, Marcel. — [Etude sur les éclogites de la région méridionale du massif armoricain] 41 Cossmann. — Note sur un gisement d'âge Charmouthien à Saint-Cyr-en-Talmondois (Vendée) 18 Couffon, O. — Sur quelques Crustacés des faluns de Tpuraine et d'Anjou, suivi d'un essai de prodrome des Crustacés podophtalmaires miocènes 25 - Les grès à Sabalitcs andegavetisis en Anjou 43 — A propos des couches à Psilophyton en Anjou 44 - Notes sur le Miocène en Anjou 43 - [Réponse à M. Welsch] 46 Devoir. — Essai sur les mouvements de la mer aux abords du Mont-Saint-Michel (Epoque actuelle et préhistorique) 26 Dollfus, G. -F. — Examens de quelques calcaires lacustres 18 Douvillé, H. — Observations sur le Lias des environs de Luçon (Vendée) 21 Les Buttes de Saint-Michel-en-1'Herm 23 Ferronnière, G. — Sur un amas artificiel d'Huîtres n'ayant pas servi à l'alimentation 23 et 45 Grossouvre de. — Sur le prétendu Hettangien de la Vendée 22 - Sur les buttes de Saint-Michel-en-1'Herm 23 et 45 - Sur l'extension des Grès à Sabalites 45 Honoré, F. — Une mine d'or en France 21 Jourdy, E. — Sur des phénomènes de charriage en Anjou et en Bretagne 29 Kerforne, F. — Sur les filons de quartz plissés des environs de Morlaix (Finistère) 18 58 BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e -SÉR., T. IX Pages - Note sur la Géologie des environs de Coëtquidan. ... 18 - Sur l'âge des minerais de fer de la forêt de Lorges (Côtes-du-Nord) 19 Sur les gisements calcaires du Massif breton 19 Lacroix, A. — Matériaux pour la Minéralogie de la France 29 Lecointre, Comtesse Pierre. — Les faluns de la Touraine. 17 - Les annélides fossiles dans les faluns 45 — Cirrhipèdes fossiles des faluns de la Touraine 46 Lecointre, Comtesse Pierre et Mayet, Lucien. — Etude sommaire des mammifères fossiles des faluns de la Touraine 45 Legendre, R. — Variations physico-chimiques de l'eau de mer littorale à Concarneau 30 Lignier, O. — Nouvelles recherches sur le Propalmo- phyllum liasianum Lign 23 Lodin. — Notice historique sur l'exploitation des mines de Pontpéan 23 Matte, H. — Feuille de La Flèche 41 Œhlert, D.-P. — Tectonique des terrains paléozoïques au N.-O. et au N. de Sablé (Sartlie) 26 Préaurert, E. — Cause des tremblements de terre en Anjou 43 Vandernotte. — Les Gabbros d'Ernée (Mayenne). ... 41 Verchaly, J. — Les tremblements de terre en Anjou. Relevés rétrospectifs 43 Woodward, A. Smith. — On some remains of Pachy- cormus and Hypsocormus from the Jurassic of Normandy 28 Welsch, J. — Le Lias de la Chapelle-Thémer, près Luçon (Vendée) 22 Sur les divisions du Lias en Poitou 22 - Sur les buttes coquillières des Chauds, dites de Saint-Michel-en-1'Herm (Vendée) 23 et 45 - Sur les modifications de la côte du Poitou ; compa- raison avec d'autres points du littoral de l'Océan Atlantique 27 - La plaine et la gâtine du Poitou dans les environs de Saint-Maixent, Parthenay et Niort 27 — Sur l'escarpement crétacé du S. -O. du Bassin dt Paris. 28 TABLE DES MATIÈRES 59 Pages Sur l'âge des grès à Sabalites des environs de Fonte- vrault, Saumur, Gennes et Baugé 46 IV. — DIVERS Bureau, Dr Louis. — Compte-rendu de la gestion finan- cière de l'exercice 1908 xm Election des Membres du Bureau pour les années 1909 et 1910. xm Liste des Membres V — des Sociétés et Etablissements correspondants XVII Questions inscrites au programme du 48e Congrès des Sociétés Savantes xxviii Note bibliographique rectificative xx Liste des Collaborateurs chargés des analyses (2e partie). 2 V.|— NOUVELLES (Distinctions honorifiques, nominations, congrès scientifiques, nécrologie, etc.) Boule, Marcellin. — Sa nomination au titre de Membre honoraire i Trouessard, E. — Sa nomination au titre de Membre honoraire i Porter, Prof. C.-E. — Prochaine publication du 1er vo- lume de son ouvrage " B'auna de Chili " xxix 4- Deniau, François. — Préparateur de Physique au Lycée de Nantes, Membre titulaire ix -j- Heurteaux, Dr Alfred. — Professeur à 1 Ecole de Médecine, Membre titulaire • xxvn -j- Loriol-Le-Fort, Charles-Louis Perceval de. — ■ Mem- bre honoraire i -J- Mitry, D1' Félix. — Médecin-major de lre classe ; Membre correspondant ix EXTRAITS DES STATUTS ET REGLEMENT Statuts : Art. 7. — Sont membres fondateurs les personnes qui auront fait, à une époque quelconque, une ou plusieurs souscriptions de 300 fr. ART. 8. — Les noms des membres fondateurs figurent perpétuellement en tête des listes alphabétiques, et ces membres reçoivent gratuitement, pendant toute leur vie, autant d'exemplaires des publications de la Société qu'ils ont fait de souscription de 300 fr. Art. 9. — Sont membres titulaires les personnes qui versent la cotisation annuelle complète (12 fr.). Art. 10. — Sont membres correspondants les personnes qui habitent en dehors de la ville de Nantes et versent la cotisation réduite (10 fr.). Art. 11. — Sont membres affiliés les étudiants en médecine et en phar- macie, les étudiants inscrits dans l'une des (acuités des sciences, des lettres ou de droit, ou autres établissements d'instruction. Ces membres versent la cotisation minima (6 fr.). Règlement: Art. i. — Les membres titulaires et les membres corres- pondants peuvent toujours racheter leurs cotisations à venir. Ils deviendront ainsi membres à vie. Le taux du rachat est fixé à 200 fr. pour les membres titulaires et à 150 fr. pour les membres correspondants. Le rachat peut être fait en deux annuités consécutives de 100 fr. pour les membres titulaires et de 75 fr. pour les membres correspondants. Art. 5. — Les membres fondateurs peuvent également verser leurs 300 fr. en deux annuités consécutives de 150 fr. chacune. Art. 0. — Tout membre ayant racheté ses cotisations, peut devenir membre fondateur en versant une somme complémentaire de 100 fr. s'il est titulaire, et une somme de 150 fr. s'il est correspondant. Ar\T. 7. — Les établissements publics et fes sociétés scientifiques de France et de l'étranger peuvent être admis comme membres de la Société aux mêmes charges et aux mêmes droits qu'un membre titulaire si leur siège est à \anles el qu'un membre correspondant dans le cas contraire. TABLEAU DES JOURS DE SÉANCE au Muséum d'histoire naturelle de Nantes Le Ie1' Vendredi de chaque Mois, à 8 heures du soir (Entrée parla Conciergerie, rue Athenas) ANNÉE 1910 Jamier 7 Février 4 Mars 4 AI;. Juin 3 Juillet 1 Novemb. 4 Décemb. 2 P. Citerne. — Flore de la Loire-inférieure (BULL. SOC. SC. NAT. OUEST. — 2e SÉR., T. IX) Rectifications (Les titres sont comptés comme lignes, mais non les en-têtes de pages. Cette seconde liste complète et annule la première. Les pages 2-24 du Bulletin (pagination spéciale) doivent être numérotées 6-28 pour mise en conformité avec les pages correspondantes des tirés-à-part et avec le présent erratum). Page Ligne 10 7 supprimer ■. trimérie 18 39 lire : La fleur est apériantée 23 4 — poches secrétrices 24 39 — régulière ou irrégulière 34 15 — 10-15 lobes 47 13 — plurinervées 18 — 38. Festuca 53 23 - rameaux inférieurs 58 to — glumelle à arête (supprimer .- inférieure) 63 9 — ligule très courte ciliée 7G 11 — Feuilles biformes 80 24 — les internes 82 15 — Forêt de Touvois 85 25 — Hydrocharis 102 34 — viminea 105 12 — les supérieures à folioles (supprimer .- 3) 106 29 — Champs cale. 111 2 — placentas pariétaux-basilaires 117 9 — Sépales 5. Pétales 5, plus ou moins 119 29 — charnues 36 — M . aquaticum 121 13 — carénés mucronés 41 — flottante, radicante 122 42 — Vahl 123 2 — Tiges simples 41 — antères uniloculaires 130 2 et 29 lire : carène 10 lire : étamines monadelphes 26 — non rostrée, 28 — capitules 141 3U — sec non accrescent, ou 142 21 supprimer -. styles subgynobasiques 144 32 lire : carpelles 5-12 146 36 — aa — 148 22 mettre à la ligne : — styles 2-3 150 2 lire en i transposant : 6-12 rayons, chaque verticille 152 26 lire : basilaires, infradorsaux 153 40 — hysope 158 26 — canal en massue ne 159 35 ajouter : Vallécules à un canal 164 27 mettre à la ligne : — styles 2 fois 166 48 lire : Ap. nodiflorum 167 40 - aigus. Page Ligne 173 176 177 13 43 lire : ovales lancéolées, dentées, Châtaignier. Hèti'e. Chêne. Grtn . 183 186 187 7 2 7 - Amarantus bractéoles fructifères coriaces dressé, parfois étalé radicant 44 — Plantes couchées. 188 38 — un ocréa 189 190 191 25 16 42 27 - verticilles très serrés. limbe oblong Feuilles oblongues luisants 192 196 10 19 supprimer: sans calice. Lire-, sépales (au lieu de: pétales) lire : bilabié 197 25 38 30 mettre plus développés biformes à la ligne ; - Corolle en cloche 203 209 10 42 lire : contiguës Fleurs â pédicelle 213 219 29 7 — cunéiforme à 2 lobes obtus 224 8 — Corolle rouge, à tube sans 16 - pourvue de 2 renflements, 225 15 — falciforme 20 — le médian très petit. 228 231 233 234 24 4 20 22 5 29 — à 6-8 lobes lire en transposant ; PI. bleuâtre ou jaunâtre pubescente- glanduleuse lire : dilatés et glabres ajouter : Tige renflée-bulbeuse à la base lire ■. hérissé de poils — 7-11 folioles 235 25 — Etamine 1 31 — par les fruits 236 237 241 21 21 11 - les supérieures sessiles penniséquées sans aiguillons, sont des fleurs 244 29 — tétragones ou cylindriques 252 253 26 34 - (5 suppr 8 et 12 S. visqueux fin été (au lieu de ; près) imer : Tige dressée intervertir : et coronule avec : sans coronule 258 26 lire : à sommet crochu 262 266 272 278 14 27 alinéa 115 206 dentées-spinescentes 20 au lieu de : 22 ajouter ■. Etamines 6. Sépales et pétales 4. Teesdalia (g. 163) — Liane. Corolle rotacée. Baie. (L'auteur s'excuse de ce grand nombre d'errata, n'ayant pu corriger que très superficiellement les épreuves, en raison d'accidents périodiques de choro'idite auxquels il est sujet. 11 met aussi le lecteur en garde contre la défectuosité de la ponctuation qu'il ne croit pas cependant indispensable de rectifier) . MBL WHOI LIBRARY